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Full text of "Dictionnaire historique, géographique, et biographique de Maine-et-Loire"

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GÉOGRAPHIQUE  ET  BIOGRAPHIQUE 


]Dfi  HAINfi-ET-IiOIRE 


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ANGERS,    IMPRIMERIE  P.  LACHÈSE,  BELLEUVRE  ET  DOLBEAD,  CHAU8SËE  SAINT- PIERRE,  13. 


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eMMPHIQUE  ET  BIOGEAPHIQUE 


DE  MAINË-ET-LOIRE 


Par    m,    Célestin    PORT 


OHEYALIER  DE  LA  LÉGION  D'HONNEUR, 

CORRESPONDAlfT  DU  MINISTÈRE  DE  L'INSTRUCTION  PUBUQUE  ET  DE  LA  COMMISSION  DE  TOPOGRAPHIE  DES  GAULES, 

ASSOCIÉ-CORRESPONDANT  DES  ANTIQUAIRES  DR  FRANCE, 

LICENCIÉ    ES -LETTRES,    OFFICIER   D'ACADÉMIE,    LAURÉAT   DE   L'INSTITUT, 

ARCHIVISTE  DU  DÉPARTEMENT  DE  MAINE-ET-LOIRE 


TOME    DEUXIÈME 


PARIS 

J.-B.  DDIODIIN,   Libraire 

i3,  Quai  des  Augiulint. 


ANGERS 

P.  UGDÈSE,  MLLBDVRI  k  DOLBUU 

13,  Chaust^c  Sainl-PieiTe. 


1876 


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DICTIONNAIRE  HISTORIQUE 

GÉOGRAPHIQUE  ET  BIOGRAPHIQUE 


DB    MAINE-ET-LOIRE 


^4r 


DAB 

D —  Je  crois  pouvoir  indiquer  ici  Les 

aacrex  parfums  de  saincte  Marie  Madeleine 
8ur  la  France,  par  le  Pèlerin  de  la  Saincte- 
Baume,  Angevin  (Angers,  P.  Avril,  1645, 
in-8<>).  —  La  dédicace  à  la  Madeleine  est  signée 
A.  D.  P. ,  initiales  sans  doute  du  prénom,  du 
nom  et  de  la  qualité  [prêtre]  de  Tauteur,  que 
l'Approbation  qualifie  «  un  certain  personnage  ». 

B —  Réconciliation  d^un  fils  avec  son 

pire,  comédie  en  %  actes  en  vers,  par  M.  D  .. 
(s.  d.  [1762].Saumur,deGouy). 

Dabmrd  {Jean),  parait  être  l'auteur  d'un 
traité  intercalé  entre  deux  ouvrages  étrangers  au 
Mss.  405  et  qui  a  pour  titre  :  Questionts  de 
sancti  Thome  de  Aquino  disputate  Pari' 
sius  de  anima,  in-4o,  papier,  de  3  fol.;  le  reste 
du  livre  est  enlevé.  —  Au  bas  du  premier  fol. 
est  écrit  :  Iste  questiones  sunt  magistri 
Johannis  Dahardi;  et  sunt  super  librumde 
anima,  --  On  ne  sait  rien  de  Tauteur  qui  pos- 
sédait une  nombreuse  et  alors  bien  rare  biblio- 
thèque de  philosophie  scolastique,  à  en  juger  par 
les  huit  Mss.  de  la  Bibliothèque  d'Angers  qui 
portent  sa  signature  autographe.  Ib  appartenaient 
en  dernier  lieu  au  couvent  de  la  Baumette  et  à 
Vabbaye  Si-Serge  d'Angers.  Une  note  sur  Tun 
d'eux  Mss.  313  signé  d^Affichard  (2S  octobre 
1459)  nous  apprend  seulement  qu'il  était  doyen 
de  la  Faculté  des  Arts  en  l'Université  d'Angers 
(1454)  et  curé  de  Notre-Dame  d'Allençon. 

Dabardiére  (la),  cl,  c»«  de  Cholet.  —  La 
Daubardière  (Et. -M.). 

DabertiiSy  prieur  claustral  de  St-Serge  d'An- 
gers, en  fut  élu  abbé  en  1055.  Son  gouvernement 
fut  des  plus  heureux  pour  le  monastère  et  lui 
valut  par  don  ou  par  argent  nombre  de  dîmes  et 
de  privilèges,  de  domaines,  d'églises,  entre  autres 
celles  de  St-Martin  de  Beaupréaul062,  de  St-Sym- 
phorien  de  Rocheforlet  de  Gombrée  1072,  d'Huillé 
1074,  de  Miré  1075  et  de  Rablay.  L'obituaire 
assigne  sa  mort  au  11  avril  1082. 

Hanréni.  »  D.  Fomnerem,  dant  U  Bev,  det  Soc,  tav.f 
1870,  p.  88S.  -  Mm.  753,  f.  66  v*. 

DabnroB  (D ),  prieur^suré  de  la  Pèle- 
rine a   exposé  ses   idées   politiques  dans   un 
Cahier  qu*a  Vfumneur  de  présenter  à  Vas* 
semblée  générale  de  la  Province  cf  Anjou 
II 


DAB 

D.  Daburon,  le  iO  mars  1790  (in-8»  de  12  p.). 

DabaroB  {Pierre),  docteur-médecin,  reçu  à 
Angers  le  21  mars  1566,  mari  de  Claude  Bignon, 
1574,  faisait  le  service  de  l'Hètel-Dieu  d'Angers 
de  1572  à  1579;  —  est  dit  défunt  en  1585. 

Dabnroit  {Pierre),  fils  d'un  serrurier,  né  à 
Angers  le  31  mars  1758,  fut  élevé  an  collège  de 
Beaupréau,  entra  ensuite  à  Paris  chez  les  Orato- 
riens,  reçut  la  prêtrise  et  fut  nommé  professeur 
au  collège  de  Toumon  à  Lyon,  où  il  enseignait 
alors  la  théologie.  Pendant  la  Révolution  il  se  ré- 
fugia en  Italie,  d'abord  précepteur  à  Gènes,  puis 
à  Rome  où  le  Pape  lui  assigna  une  résidence 
dans  un  couvent  de  Pérouse.  Il  revint  dès  le 
Consulat  au  collège  de  Lyon  où  il  eut  l'hon- 
neur d'être  un  des  premiers  maîtres  d'Ampère. 
U  y  occupait  une  chaire  de  mathématiques  et 
administrait  la  bibliothèque.  Il  entra  dans 
l'Université,  dès  sa  formation,  avec  les  fonctions 
d'inspecteur  général  des  études,  que  la  Restau- 
ration lui  maintint.  La  Révolution  de  1830  le  mit 
à  la  retraite  en  lui  conservant  le  titre  d'inspec- 
teur honoraire.  U  est  mort  à  Paris,  où  il  vivait 
dans  la  solitude,  le  20  avril  1838,  léguant  di- 
verses fondations  pieuses  à  l'Hospice  ,  à  la 
fabrique  de  St-Maurice  et  au  Séminaire  d'An- 
gers, aux  pauvres  de  St-Sulpice  et  aux  Frères  des 
Ecoles  chrétiennes  de  Paris,  —  et  sa  bibliothèque 
au  collège  Stanislas. 

Derthe,  Mss.  1009,  f.  15.  —  Notes  GriUe. 

Daburon  (Aen^e-Françotse),  fille  de  l'avo- 
cat François  D.,  née  à  Angers,  meurt  Agée  de 
54  ans,  le  14  avril  1785,  gouvernante  du  Bon- 
Pasteur. 

Daburon  de  Mantelon  {Louis- Auguste), 
né  le  29  juin  1777,  à  Angers,  nommé  conseiller 
municipal  le  2  avril  1811,  adjoint  au  maire  en 
1813,  mourut  en  fonctions  le  4  avril  1814,  atteint 
du  typhus  dans  les  hôpitaux  encombrés  de  Saint- 
Nicolas,  qu'il  se  dévouait  à  organiser.  Grille  qui 
lui  a  adressé  une  Epttre,  publiée  seulement  en 
1853,  parle  de  ses  gaies  chansons,  de  sa  vive 
Jeunesse  et  a  recueilli  une  partie  de  ses  poésies 
(Mss.  522),  la  phipart  inédites,  quelques-unes 
seulement  parues  dans  les  journaux  du  temps, 
d'autres  à  part  comme  ses  Couplets  à  Voccasion 
de  la  fête  donnée  par  la  viUe  d^ Assers  au 

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DAG  — 

êénateur  Lemercier  le  $  ptairial  ah  XIIT 
(in-40)  et  une  Epître  (in-12)  où  il  se  défend  de 
publier  ses  vers  el  de  rêver  la  gloire  : 
L'amour  svlBft  à  mon  printemps 
Et  je  sanral  me  passer  d'elle. 
—  Son  éloge  est  aux  Affiches  d^ Angers  du 
11  juin  1814. 

DabaroB  de  Hantelon  (Pierre-Jean-' 
François),  né  à  Angers  le  27  jain  1749,  d'abord 
oratorien,  puis  chanoine  de  St  Pierre  d'Angers  et 
installé  &  titre  de  doyen  le  l«r  juillet  1780,  Tut 
déporté  en  Espagne  en  septembre  1792,  et  au 
retour  attaché  à  la  cathédrale  de  Saint-Maurice 
d'Angers.  Il  était  chanoine  honoraire  quand  il 
mourut  le  19  juin  1830.  11  léguait  au  Mont-de- 
Piété  150,000  fr.,  bienfait  dont  la  ville  a  consacré 
le  souvenir  en  donnant  en  1869  le  nom  de  Man- 
telon,  —  c'est  Daburon  qu'il  fallait  dire,  —  à  la 
rue  qui  mène  du  faubourg  Saint-Lazare  à  Téglise 
Sainte-Thérèse. 

Daeier  {Anne  Lbfebvre,  M""),  est  inscrite 
par  tous  les  livres  angevins  ou  autres  parmi  les 
illustres  de  l'Ai^ou.  La  ville  de  Saumur  a  môme 
donné  son  nom  à  la  rue,  où  s'élève  une  maison 
qui  fut  au  moins  l'habitation  de  son  père,  en  dé- 
corant cette  modeste  demeure,  sur  les  indications 
mêmes  de  Bodin,  d'une  inscription  commémo- 
rative ,  qui  assigne  sa  naissance  à  Tannée 
1651.  Plus  tard,  Bodin  lui-même,  après  nombre 
de  recherches  inutiles,  produisit  un  acte  informe 
de  baptême  à  la  date  du  8  mars  1654,  et  quoique  la 
pièce  dût  s'attribuer  à  un  fils  de  Lefebvre— et  non 
à  une  fille  —  et  ne  donnât  pas  même  les  prénoms 
de  Tenfant,  il  n'hésita  pas  à  l'appliquer  à  l'illustre 
savante.  Tous  les  auteurs  depuis,  —  ceux  du 
moins  qui  ont  connu  son  livre,  —  ont  accepté 
cette  opinion.  L'erreur  est  de  toute  évidence.  La 
fille  de  Lefebvre  n'est  pas  née  à  Saumur;  car  son 
père  n'est  venu  s'y  établir  qu'en  1651.  Or  dès 
avant  1664  elle  y  avait  épousé  l'imprimeur  Jean 
Lesnier,  V.  ce  nom.  —  Anne  figure  cette  année 
comme  marraine  dans  un  acte  du  28  avril  qui  lui 
donne  son  nom  de  femme  et  qu'elle  signe  de  son 
nom  de  fille.  —  Elle  aurait  eu  moins  de  13  ans  ! 

—  En  réalité  Anne,  au  lieu  d'être  le  dernier  des 
enfants  de  Tanneguy  Lefebvre,  en  était  l'atnée, 
comme  certains  détails  de  sa  vie  et  les  anecdotes 
qu'on  en  raconte  auraient  déjà  dû  le  faire  soup- 
çonner.—C'est  une  gloire,  croyons-nous,  à  reven- 
diquer par  la  Touraine,  sinon  par  la  Normandie* 

Dagot,  —  V.  Belle-Ile, 

Dan^iére  (la),  ham.,  c"*  de  Fontévraud. 

—  Deagrières  (Él-M.).  —  La  Dégrière  (Postes). 
Dai^enlére  (la),  canton  des  Ponts-de-dé 

(8  kil.),  arrond.  d'Angers  (12  kil.).  —  Bera 
quœ  dicitur  la  Daguenere  1295  (H  Chaloché, 
t.  I,  f.  31).  —  Locus  de  la  Daguenière  1538 
(H  Toussaint).  —  Sur  la  rive  droite  de  la  Loire, 
dont  le  bourg  oouvre  la  levée,  entre  la  Bohalle 
(3  kil  )  à  l'E.,  Brain  (4  kil.  1/2)  au  N.,  Trélazé 
(6  kil.  1/4)  et  les  Ponts-de-Cé  à  l'O. ,  la  Loire  au  S. 
Une  seconde  levée  insubmersible,  construite 
sous  la  direction  d'un  syndicat  k>cal  protège  vers 
N.  le  territoire  contre  l'Autbion  sur  toute  la  larr 


—  DAG 

geur  comprise  entre  la  roule  nationale,  qui  suit 
la  levée  de  la  Loire,  et  le  talus  du  chenûn  de 
fer  d'Orléans,  qui  rase  l'angle  N.-E.  de  la  com- 
mune sans  y  pénétrer.  —  Sur  l'esplanade  qui 
termine  cette  levée  spéciale,  auprès  du  pont,  a  été 
inaugurée  le  15  octobre  1854  une  petite  chapelle 
à  Notre-Dame-des-Eaux  en  partie  détruite 
par  Pinondation  de  1856  et  depuis  réédifiée. 

Nul  autre  cours  d'eau  que  la  Loire,  desservie 
par  un  bac  en  amont  du  bourg. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Villeneuve 
(40  mdis.,  118  hab.).  du  Clos  (35  mais.,  120  h.), 
du  Gloteau  (28  mais.,  108  hab.),  de  la  Vieille- 
Levée  (20  mais.,  77  hab.),  du  Carrefour  (21  mais., 
69  hab.),  des  Baillies  (10  mais.,  44  hab.)»  de  la 
Dtme  (8  mais.,  35  hab.),  de  Channay  (4  mais., 
17  hab.;,  des  Moulins  (4  mais.,  13  hab.),  et 
8  fermes  ou  écarts,  ensemble  de  14  maisons. 

Superficie  :  1,123  hect.,  dont  24  1/2  de  com- 
munaux; ni  vignes,  ni  boû  sur  un  pays  autre- 
fois tout  en  forêt. 

Population  :  540  hab.  en  1726.  —  840  hab. 
en  1793.  —  750  hab.  en  l'an  XIII.  -  i,i50  hab. 
en  1831.  —  i483  hab.  en  1841.  —  i,iOO  hab. 
en  1846.  —  i,i06  hab.  en  1851.  —  i^U  hab. 
en  1861.  —  iyiOô  hab.  en  1866.  —  i,050  hab. 
en  1872,  dont  4i2  hab.  (127  mais.,  151  mén.)  au 
bourg,  en  décroissance  rapide  depuis  l'établis- 
sement du  chemin  de  fer. 

Culture  maraîchère;  pépinières;  lins  et 
chanvres  renommés  ;  élève  de  chevaux. 

Assemblée  le  dimanche  qui  précède  l'Ange- 
vine (8  septembre).  —  Jusqu'en  1813  elle  se  te- 
nait le  jour  même. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  St-Matburin . 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  acquise  en 
1828,  incendiée  avec  les  archives  le  8  août  1858, 
reconstruite  de  1860  à  1862  (archit.  Ghesneau). 

—  Une  construction  nouvelle  d'Ecole  de  garçons 
a  été  mise  en  adjudication  le  20  juillet  1874.  — 
Ecole  de  filles  (Sœurs  de  St-Charles),  construite 
en  1851.  —  Salle  d'asile. 

VEglise,  dédiée  à  St  Biaise  (succursale  5  ni- 
vése  an  Xlll) ,  remplaçant  l'ancienne  chapelle 
vendue  nat'  lo  22  germinal  an  V,  a  été  terminée 
en  1829.  C'est  un  des  spécimens  les  plus  com- 
plets de  ces  édifices  en  style  néo-grec  qui  carac- 
térise de  façon  si  déplaisante  les  églises  de  la 
Vallée  (Archit.  Louis  François,  père).  —  Elle  a 
été  restaurée  en  1847  par  l'architecte  Lenoir. 
Elle  fut  découverte  sur  une  longueur  de  35  met. 
par  l'ouragan  du  11  janvier  1866.  Une  translation 
solennelle  y  a  eu  lieu  le  6  février  1859  des  re- 
liques de  St  Biaise  qu'on  y  vient  invoquer  contre 
les  maux  de  gorge.  —  Une  statue  de  Vierge  y 
porte  la  date  de  1676  et  le  nom  du  donateur  Jean 
Cochet,  prêtre. 

Le  Presbytère  a  été  agrandi  et  restauré  en 
1855;  —  le  Cimetière  transféré  en  1809-1811. 

Le  territoire  tout  entier  était  durant  tout  le 
nàoyen-âge  couvert  .par  la  forêt  de  BeUepoole, 
qui  s'y  réunissait  aux  bois  du  comté  de  Beau- 
fort.  Le  nom,  conservé  par  la  commune,  est 
celui  de  l'antique  boire,  fossatum  antique 
bere,  qui  séparait  la  terre  lersie  dfmi^ile  appar- 


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DAG 


—  3  — 


DAI 


tanuit  mi  ziu*  ^  à  Tabbaye  Toussaint  d'Angers. 
L'abbaye  de  Gbaloebé  avait,  comme  sur  ia  rive 
ganebe,  un  domaine,  le  tout  dans  le  fief  da 
seigneur  puissant  de  Blaison  qni  enricbissait 
mais  soavent  aussi  molestait  les  moines.  L'tle 
rattacbée  peu  à  peu  au  rivage  formait  an 
zv*  s.  une  péninsule  bflintée,  relevant  de  la 
vicomte  de  Sorges  et  séparant  le  domaine  royal 
du  comté  de  ^ufort,  avec  chaussée  de  mou- 
lins se  dirigeant  vers  111e  Ponceau  et  qu'on 
trouve  encore  aux  basses  eaux.  Elle  comprenait 
plus  de  25  arpents  dont  chaque  crue  emportait 
un  quartier.  En  1582  l%ferme  fut  démolie  pour 
être  rebâtie  en  situation  plus  sûre.  Vers  1650  la 
Loire  emporta  tout  ce  qui  restait.  «  Au-dessus, 
vers  TE.  et  vers  N.  s'étendait  le  bois  dit  de 
Beaufàrt,  séparé  senlement  par  une  haie  morte 
de  la  forêt  de  Belleponle,  et  défriché  en  partie 
au  Tvi*  s.  Il  commençait  alors  seulement  à  être 
c  habité  et  avait  été  par  décision  judiciaire  de 
1686  attribué  à  la  paroisse  de  Saint-Jean-des- 
ManvretSy  c'est-à-dire,  actuellement  de  la  Dague- 
nière,  contre  les  prétentions  du  curé  et  des  pa- 
roissiens de  Sorges  ;  —  vers  TE.  un  vaste  com- 
mun dont  70  arpents  furent  attribués  par  le 
roi  en  1720  aux  services  de  l'Académie  d'équita- 
tion  d'Angers;  —  à  l'autre  extrémité,  2e  Hardas 
accroissement  de  Loire,  arrenté  par  l'abbaye 
de  Ghaloché  à  l'abbaye  de  Toussaint  et  qui  fut 
mis  en  culture  dès  le  xviii*  s. 

La  paroisse  actuelle,  à  peu  près  inhabitée 
avant  le  xiii*  s.,  dépendait  jusqu'au  xvii*  s.  de 
l'église  de  St4ean-des-M auvrets ,  située  sur  la 
rive  opposée.  Pocquet  de  Livonnière  consacre 
ei^  tète  de  son  Pouillé  Mss.  une  dissertation  spé- 
ciale à  démontrer  que  les  deux  rives  y  commu- 
niquaient par  un  pont;  mais  il  se  trompe  abso* 
lument,  prenant  pour  des  piles  les  restes  de 
chaussées,  comme  il  a  été  fait  par  d'autres  pour 
Bottchemaine.  Aucun  pont  n'existait  durant  tout 
le  moyen  âge  entre  Jies  Ponts-de-Cé  et  Saumur. 
—  Par  actes  des  18  avril  et  7  octobre  1518  Nie. 
Houssemaine,  docteur  régent  en  la  Faculté  de 
Médecine  d'Angers,  et  Raoulette  Lelièvre  fon- 
dèrent sur  la  levée  pour  la  commodité  des  habi- 
tants, qm  commençaient  sans  doute  â  former  un 
groupe  de  quelque  importance,  une  chapelle 
dédiée  à  St  Biaise  et  k  St  Nicolas.  La  nécessité 
en  fit  bientèt  une  succursale  où  le  curé  de  Saint- 
Jean-des-IIau\rets  dut  établir  un  vicaire,  entre- 
tenu à  frais  communs  avec  les  habitants.  Les 
premiers  fonts  y  furent  bénis  le  10  mai  1659, 
mais  i^>rès  l'ordonnance  de  1686,  qui  réglait  les 
portions  congrues  des  desservants,  les  habitants 
obtinrent  une  sentence  du  22  mars  1688  qui  fixa 
le  traitement  du  vicaire  à  150  livres  et  une  or- 
donnance de  l'évèque  (12  mai  1689)  confirmée 
par  le  Pariement  (26  juillet  1691),  qui  l'établit 
i  titre  perpétuel  avec  droit  d'exercer  toutes  fonc^ 
tiens  curiÂles.  H  était  recommandé  aux  parois- 
siens d'assister  les  jours  de  Pâques  et  de  St-Jean 
&  la  messe  de  l'église  de  St-Jean-des-Mauvrets, 
seule  paroisse  en  titre  jusqu'à  la  Révolution. 

Le  dernier  desservant  Hilarion  Billard,  origi- 
naire de  GhemelUer,  fut  déporté  en  E^agne  en 


1792  et  était  en  l'an  YUI  réclamé  par  ses  parois- 
siens pour  curé. 

L'histoire  du  pays  serait  oeUe  de  la  Loire  et 
des  inondations.  Une  pierre  d'ardoise,  aujour- 
d'hui au  Musée  diocésain,  indiquait  dans  l'église 
la  hauteur  des  eaux  en  1711.  —  En  1733  eUe  y 
monta  jusqu'à  5  pieds  de  haut.  —  Par  contre, 
le  8  août  1858  un  incendie  a  détruit  40  maisons, 
la  mairie  comprise. 

Maires  :  Jacques  Geffroy,  1790.  —  Des- 
noyers,  1790.  —  Morin,  5  germinal  an  IX.  — 
Pierre-Michel  Commeau,  2  janvier  1808.  — 
Boutton-Levêqtte,  20  janvier  1825.  —  Pierre 
Luzureau,  24  décembre  1830.  —  Charles 
Berger-Foucher,  23  juin  1831.— P.  Luzureau, 
1832-1833.  —  Gautier,  1834,  démissionnaire  en 
juin  1841.  —  Etienne  Gaignard,  1841.  — 
Berger-Foucher,  15  août  1848-1870.  —  Mar- 
tin, 1860,  1874. 

Areh.  de  M..eUL.  G  85, 96, 143, 197, 200  ;  6 19S  ;  U  Abb. 
àb  Tonssaint.  —  Arch.  comm.  BU-C.— /oHnuU.  «te  Sottie* 
et'Loire  dn  18  octobre  1854  et  dn  9  août  1858.  —  Bm>uê 
âTAt^ou,  1854, 1 1. p.  i96.'-RéperL  areh.,  1869,  p.  480. 

—  Pocq.  de  Uton.,  Mm.  648  et  Coutumes  d'Anjou,  t.  tl, 
p.  986-987.  - /oiima/ rAm^  <ftt  i»«içp{0  du  6  février  1859; 

—  feAo  5aumtirotf  du  17  juin  1856, 10  et  12  aoOt  1868.— 
Dag^eiie  (la),  c^*  de  Daumeray;  «»-  cl., 

c»e  de  Lésigné,  1676  (Et.-C.).  —  La  Noguerie 
(Et. -M.). 

Ba^nerre  {Bertrand),  chevalier  de  Saint- 
Louis,  lieutenant  de  cavalerie  du  régiment  de 
Brissac,  gouverneur  du  château  de  Brissao  et  ca- 
pitaine to  chasses,  réside  au  château  avec  sa 
femme  Jeanne  Héruet,  originaire  de  Quincé,  dont 
son  frère  ou  son  oncle  est  curé»  1720,  —  et  y 
meurt  le  10  avril  1742. 

Bs^t«es(]leHe  (la),  f.,  cB^deChaua^nes. — 
La  Daguionnerie  (Gass.). 

HHigwdn  (Nicolas),  m*  brodeur,  Angers,  1698. 

DmllloBy  chat,  et  f.,  c"«  des  Cerqueux-de- 
Maulévrier.  —  L'Herhergetnent  de  Dation 
1308,  de  Dallum  1313  (E  1304).  —  La  terre, 
fief  et  seigneuHe  de  D.  1540  (G  105,  f.  230). 

—  Le  grand  Daillon  (Postes).  —  Ane.  châ- 
tellenie,  dont  a  illustré  le  nom  une  famille  de- 
venue puissante  au  xvi^  s.,  en  allant  s'établir 
dcns  le  Haut-Anjou.  Il  en  dépendait  deux  petits 
fiefs  dit  fief  de  Briançon  dans  la  ville  de  Maulé- 
vrier,  et  le  flef  Ghastain  et  le  bordage  Girar- 
deau.  Gette  tenure  relevait  de  la  Séverie,  ainsi 
qu'une  partie  du  logis  seigneurial  et  le  pour- 
pris  ;  le  reste  rendait  hommage  à  Maulévrier  et 
comprenait  les  métairies  ou  bordages  de  l'An- 
douisière-Mérard,  du  Pinier,  de  la  Jodouinière. 
de  la  Grande-Brosse,  de  la.Roulaie,  des  Poisats, 
du  Plessis,  du  Pny-Auboin,  de  la  Hayère,  de 
Louvarderie,  de  la  Foucherie,  de  la  Grande- 
Troche,  du  Breil,  de  l'Oselière,  du  Bord&ge-Gi- 
rardeau,  du  Bordage-Bonamy,  de  la  Bretesche, 
de  la  Gabinière,  de  la  Joumarière,  un  grand 
étang  dit  l'Etang-du-Moulin,  un  plus  petit  dit 
le  Pas-à-la-Dame.  Le  château  dès  le  xvii*  s.  était 
dans  un  délabrement  complet,  quoiqu'une  re- 
construction en  eût  été  commencée  et  à  peu 
près  abandonnée.  Il  y  restait  encore  deux  tours 
debout,  mais  les  deux  tours  qni  flUmquaient  la 


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DAI 


—  4  — 


DAL 


basse-cour  étaient  tombées  en  raine  comme  la 
foie  (£  2109).  —  Pierre  de  la  Jomarière,  che- 
valier, en  est  seignenr,  en  1308,  mari  d'Estaoe 
Grifère,  1313,  Jean  de  la  J.  en  1390.  —  Le  ûef 
donne  son  nom  à  ses  tenanciers  josqa'au  xvi*  s. 
Joachim  de  Daillon  en  est  encore  seignenr  en 
1540,  mais  la  terre  appartient  dès  1525  à  la  fa- 
mille de  la  Roche  de  Coron,  dont  le  poiné  y  de- 
meurait, et  fot  adjngée  judiciairement  en  1606 
pour  51,000  liv.  sur  Jacq.  de  la  Roche  et  sa 
femme  Jeanne  Froger  au  maréchal  de  Gossé- 
Brissac.  De  nouveau  saisie  sur  Charles  de  Cossé, 
marquis  d'Acigné,  elle  fut  vendue  par  décret  à 
Henri  de  la  Porte  de  Yézins,  mari  d'Anne- 
Ursnle  de  Cossé,  le  9  février  1662.  Cette  dame 
y  mourut  le  21  octobre  1687  et  donna  la  terre, 
pour  s'acquitter  d'une  dette  de  tutelle,  à  son  fils 
Charles  de  la  Porte,  dont  la  veuve  Louise  de 
Gergant  l'avait  vendue  avant  1710  à  Paul-Ca- 
miUo-Constantin  de  la  Lorie.  Sa  descendance  en 
hérita  jusqu'à  la  Révolution,  mais  depuis  le 
zvii«  s.  la  terre  n'était  plus  habitée  noblement. 
—  Elle  appartient  à  M.  Paul  Mayaud  (1874).  — 
Le  château  couvrait  une  surface  de  45  ares, 
entourée  de  douves  encore  bien  reconnaissables, 
entre  le  grand  étang  du  Moulin  vers  N.  et  les 
étangs  du  Pas-de-la-Dame  (1843-1847),  et  de 
Daillon  vers  S.,  avec  de  grands  bois  vers  S. 
l'E.  et  ro.  Des  bases  de  tours  rondes  à  trois  des 
angles  du  quadrilatère,  une  porte  plein  cintre,  avec 
les  rainures  de  la  herse,  vis-à-vis  fe  pont-levis, 
vers  S.,  —  vers  N.  un  autre  portail  plein  cintre 
avec  une  croisée  à  meneaux  de  granit,  et 
une  façade  bien  conservée  vers  TE.,  subsistent 
encore  des  constructions  du  xvi*  s.,  sans  trace 
aucune  des  plus  antiques.  —  La  terre  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette 
dans  le  ruiss.  de  l'Ai^gent;  2,490  met.  de  cours. 

DalUoB  vie  Petit-),  f.  et  m*"*  à  vent  et  à  eau, 
c»»  de  Somloire, 

Daillon  (René  de),  fils  de  Jean  et  d'Anne 
Baternay,  docteur  en  décrets,  possédait  les 
abbayes  de  Chàtelliers,  au  diocèse  de  Mailiezais, 
de  la  BOissière  1569  et  deChaloché ,  en  Anjou,  1580. 
De  cette  dernière  il  touchait  le  temporel  depuis  an 
moins  1571  sous  le  titre  d'économe,  ou  plutôt 
sous  le  prôte-nom  de  l'abbé  Fr.  Clouseau.  Nommé 
chevalier  du  St-Esprit  en  157811  fut  de  plus  gratifié 
de  Tévôché  de  Luçon  vers  1587  et  de  celui  de 
Baycux  en  1591.  Il  mourut  le  10  mai  1600 
n.  s.,  au  château  de  Briançon  en  Bauné,  où  il 
résidait  d'ordinaire  et  fut  inhumé  au  Lude. 

Dailly  {Jean-Marie),  sieur  de  Douglas,  doc- 
teur-médecin, à  Cholet,  1702. 

Dalnerle  (la),  cl.,  c»*  de  St-Jean-de-L, 

Dalnville  (François- Louis  François  dit), 
né  à  Paris,  où  son  père  était  architecte ,  le 
23  mars  1788,  débuta  chez  un  procureur  à  l'âge 
de  13  ans,  puis  s^engagea  le  11  mars  1807  an 
3*  dragons  qui  bientôt  après  fut  dirigé  sur  l'Es- 
pagne. Fait  prisonnier  sur  le  champ  de  bataille 
de  la  Péniche  (22  août  1908),  le  jeune  soldat 
était  entraîné  par  les  Espagnols ,  quand  il  aper- 
çoit au  loin  dans  la  plaine  un  de  ses  officiers, 
gisant  tout  sanglant,  la  cuisse  brisée,  entouré  et 


se  défendant  oonlre  on  groupe  de  pillards.  Dain- 
viUe  se  récrie,  supplie  ses  gardes  et  si  bien  qu'on 
lui  rend  son  sabre.  Il  se  précipite,  arrive 
à  temps  pour  dégager  son  malheureux  compa- 
gnon d'armes  et  le  rapporte  au  camp  sur  ses 
épaules.  Le  général  anglais,  témoin  de  ce  dévoue- 
ment, promet  au  prisonnier  sa  liberté,  puis 
l'oublie  Mais  un  jour,  dans  une  revue,  au  grand 
émoi  de  la  discipline  anglaise,  Dainville  sort  des 
rangs  et  rappelle  la  parole  donnée  qui  lui  est 
immédiatement  tenue.  Il  est  ramené  à  Lisbonne. 
Quand  il  sortit  de  l'armée  en  1816,  il  avait  le 
grade  de  lieutenant  et  depuis  1814  était  porté 
pour  la  croix  d'honneur.  Admis  en  1817  dans 
l'administration  des  Hospices  d'Angers,  il  en  fut 
nommé  en  1820  secrétaire  en  chef,  d'où  en  1830 
il  fut  appelé  au  même  titre  à  diriger  les  services 
de  la  Mairie  d'Angers.  Qui  ne  se  rappelle  encore 
dans  son  modeste  cabinet  de  travail  ce  digne  et 
vaillant  homme,  de  si  franche  nature,  de  si  bon 
visage,  dont  les  yeux  souriaient,  comme  le  cœur, 
à  tout  devoir,  à  tout  seivice,  cette  sérénité,  cette 
constance  à  la  tâche  régulière,  cette  douceur  sur- 
tout d'accueil,  qui  s'attendrissait  encore  pour 
donner  la  bienvenue  aux  pauvres  gens.  Pendant 
trente  années  il  fut  le  conseiller  précieux,  l'ami 
sûr,  toujours  consulté,  et  quand  il  quitta  à  re- 
gret des  fonctions  dont  il  avait  fait  sa  vie,  le 
Conseil  unanime  fit  plus  que  doubler  sa  pension 
de  retraite  en  y  ajoutant  une  allocation  annuelle 
de  3,000  fr.  (1861).  En  môme  temps  ses  concitoyens 
l'acclamaient  aux  premières  élections  qui  sui- 
virent, membre  du  Conseil  municipal  où  il  appor- 
tait des  traditions  et  un  exemple.  Vais  quelques 
mois  a^rès,  le  30  mai  1863,  —  comme  si  le  repos 
l'eût  tué,  —  il  mourait,  encore  ce  semble,  plein  de 
jours  promis  en  vain  à  sa  vaillante  vieillesse. 

Baire  (la  Basse-),  f.,  c"«  de  Grez- Neuville, 
—  La  Bassedéere  1600  (Et.-C).  -^  La  Bas- 
sedère  (Cass.). 

Balzerle  (la),  cl.,  dans  le  bourg  de  Jallais. 

Dalalne  {Julien-Renéf ,  né  à  St-Florent- 
le-Vieil  en  1755,  mort  en  1839,  capitaine  dans 
les  armées  vendéennes,  a  son  portrait  parmi  les 
types  recueillis  par  David. 

Dallehon:x  (Dominique-Balthasar) ,  cha- 
noine, grand  archidiacre  de  St-Maurice  d'An- 
gers (21  avril  1767),  fut  député  en  1787  à  l'As- 
semblée provinciale  d'Anjou  et  délégué  par  elle 
à  la  Commission  Intermédiaire  qui  tint  même 
ses  premières  séances  en  son  hôtel  de  la  Cité. 
Il  était  en  1790  vicaire -général  du  diocèse. 

Dallbert  (Jean),  «  joueur  d'instruments,  » 
mari  de  Phalline  Morel,  demeurait  en  1562,  An- 
gers, rue  Godéline  (GG  171.)  —  (Daniel), 
«  joueur  d'instruments  de  musique,  »  fils  sans 
doute  du  précédent,  mari  de  Françoise  Hiret, 
1587,  Angers.  L'acte  le  qualifie  de  Sire  (GG  172). 
Leur  nom  s'écrie  aussi  Dhalihert  et  DalliherU 

Ballc^ny  (Maurice- Parfait)  ^  né  à  Tours 
le  26  novembre  1776,  fils  d'un  chirurgien,  étudia 
d'abord  la  médecine  à  Paris,  puis  se  fit  légiste 
sans  maître.  Appelé  par  des  intérêts  de  famille 
à  St-Domingue,  il  s'en  échappa  à  grand'peine 
et  chercha  refuge  aux  Etats-Unis  où  un  français 


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DâM 


—  5  — 


DAM 


naturalisé  9  P. -St.  Daponeeaa,  Tinitia  aa  droit 
anglais.  De  retour  en  1805,  il  fat  gratifié  d'an  di- 
plôme d'ayocat.  se  maria  à  Saomar  en  1808  et 
vint  s'établir  à  Angers,  où  il  fat  nommé  en  1819 
substitut,  passa  en  18^  président  de  Chambre  à  la 
Coar  royale  d'Ajaccio,  en  1828  conseiller  à  Gre- 
noble, enfin  revint  an  môme  titre  en  1839  à  An- 
gers et  j  est  mort  le  15  décembre  1851.  Il 
a  publié  :  Règles  du  droit  anglais  ou  Analyse 
raisonnée  des  Commentaires  de  Blackstone 
en  ce  qui  touche  les  lois  purement  civiles 
de  VAngUterre  (Paris,  Mame,  1813,  in-8»).  — 
Essai  sur  les  principes  de  législation  pé- 
nale en  matière  de  tçntative  de  crime  et  de 
délit  (Paus,  Warée,  1826,  in-8ode30  p.),  dédié 
au  comte  Portalis.  —  Du  Progrès  (Paris,  Ha- 
chette, 1841,  in-8o  de  120  p.)>  dédié  à  la  mé- 
moire de  Y.-D.  de  Musset.  —  Simple  exposition 
de  quelques  sentiments  sur  divers  sujets  de 
philosophie,  de  politique  et  de  morale  (1842, 
in.8«. . . ,).— Supplément  statistique  aux  Al- 
manachs  (1842.  ...)•  —  Opinion  sur  quelques 
questions  qui  se  trouvent  à  Vordre  du  jour 
(Angers,  Cosnier  et  Lachèse,  1847,  in-8o  de  2  flf.). 
—  Esquisse  d'une  situation  qui  doit  ga- 
gner à  être  définie  (Angers.  1851 ,  Cosnier  et 
Lacbèse,  in-8«  d'une  f.)-  —  La  collection  Mss. 
524  contient  de  lui  une  lettre  autobiographique 
adressée  à  Fr.  Grille. 

lHUi|^7  (Maurice- Victor),  fils  du  précé- 
dent, né  à  Saumur  le  17  décembre  1808,  sous- 
préfet  de  Segré  (1843-1846),  puis  de  Baugé, 
20  mars  1846-févTier  1848,  mort  à  Angers  le 
30  janvier  1869,  âgé  de  60  ans.  Il  s'occupait  dans 
ses  dernières  années  d'agriculture  et  prenait  une 
part  active  aux  travaux  de  la  Société  Indus- 
trielle, dont  le  Bulletin  contient  de  lui  plusieurs 
travaux,  notamment  Une  visite  au  rucher  de 
M,  Deheauvoys,  1855,  p.  299  ;  —  V.  aussi  1859, 
p.  169,  —  et  un  Compte-rendu  de  la  confé- 
rence viticole  de  Brissac,  1866. 

Daller*  famille  de  maîtres  orfèvres  d'An- 
gers :  —  (Mathieu  /«r),  Angers,  mari  de  Cathe- 
rine Pecqueur,  1686,  remarié  en  septembre  1693 
avec  Suzanne  Lebec,  meurt,  Agé  de  59  ans,  le 
25  avril  1701.  —  {Mathieu  IJ^,  fils  du  précé- 
dent, demeurant  rue  Bourgeoise,  y  épouse,  le 
l«r  décembre  1701,  âgé  de  25  ans,  Madeleine 
Galpin.  —  {Philippin),  frère  de  Mathieu  I,  de- 
meurant rue  Baudrière,  mort  vers  1720,  mari  de 
Françoise  Renou.  —  (Daniel),  1706.  —  (Lau- 
rent), 1707,  rue  Baudrière,  mort,  âgé  de  47  ans, 
le  17  février  1728. 

DalUnerie  (la),  cl.,  c»'  de  St-Martin-du-F. 

Dalller  (Charles),  maître  horloger,  à  Sau- 
mur à  la  fin  du  xvii«  s.  Touss.  Grille  possédait 
de  lui  une  pendule  signée  et  datée.  Il  figure  sur 
la  taille  de  1686  à  titre  de  nouveau  converti.  — 
Un  ouvrier  horloger  du  même  nom,  natif  égale- 
ment de  Saumur,  parti  misérable  pour  Paris  et 
de  là  pour  Londres  vers  1780,  est  mort  major- 
général  aux  Grandes-Indes  vers  1814,  sans  que 
j'aie  pu  recueillir  sur  lui  d'autres  renseignements. 

Damaneonrt  (Jean),  émailleur,  demeurait 
au  faubourg  de  Fenet  à  Saumur,  en  1639. 


Bamlette»  f.,  c»«  d'An^fers,  —  autrefois  de 
la  paroisse  de  St-Augustin.  —  Damiata  1262 
(St-Aubin,  Off.  cl.,  f.  284).  —  Ane.  logis  avec 
cour  close;  au  milieu  un  colombier  sur  quatre 
piliers;  près  la  porte,  une  chapelle;  autour,  murs 
et  douves,  petit  bois  et  futaie.  L'abbaye  St-Aubin 
qui  le  possédait  primitivement  l'avait  arrenté.  En 
estsieurenl562Julien  Goupilleau,  maire  d'Angers, 
en  1665-1687,  n.  h.  Michel  Dupont  dont  les  héri- 
tiers vendirent  la  terre  au  seigneur  de  Ste-Gemmes- 
sur-L.  ;  mais  Tabbàye  en  opéra  le  retrait  féo- 
dalement.  Il  y  était  dû  une  rente  annuelle  de 
75  s.  au  Chapitre  St-Martin  d'Angers,  qui  les 
donnait  aux  Jacobins  pour  leur  assistance  à  la 
procession  du  Sacre,  par  fondation  du  10  juin 
1648;  «  (le  Petit-),  cL,  c»»  d'Angers,  comme 
le  précédent,  anc.  domaine  de  St-Aubin,  et 
vendu  nat^  le  même  jour,  12  avril  1791. 

Damoreaii  (Louis),  «  physicien,  »  établi  à 
Angers  en  août  1774,  obtint  de  la  ville  l'exemp 
tion  des  charges  publiques  en  mars  1776  et  en 
1778  un  brevet  de  «  démonstrateur  de  physique 
«  ordinaire  de  Monsieur,  »  en  considération  des 
services  rendus  par  lui  «  à  l'éducation  publique.» 
pour  les  cours  de  physique  expérimentale  qu'il 
avait  professés  à  Angers  et  dans  les  principales 
villes  de  l'apanage  (AA  BB  121.  f  134;  122, 
f.79;  123,  f.  31). 

Bamom»  (François),  mattre  brodeur,  An- 
gers. 1645.  —  (Pierre),  mattre  tapissier,  1671. 

Damplerre*  canton  Sud  et  arr.  de  Saumur 
(5  Idl.)  ;  —  à  53  kil.  d'Angers.  —  Domnus 
Petrus  1108  (Liv.  N.  de  St-Maurice)  ,  1222 
(Fontev.).  —  Dunnus  Petrus  de  Saltihus 
1150-1170 (Uv.  Bl.,  f.  46).  -  Feodum  de  Dam- 
pere  1217  (Fontev.).  —  Danpeirre  1239  (H.-D., 
B  29,  f.  25).  —  Dampetra  1249  (Ibid.,  B  156, 
f .  5).  -^Dampierre  dou  chemin  1274  (Fontev., 
la  Mastinière).  —  Dampetra  de  Chemino  1277 
(Fontev.).  —  Dampna  petra  1294  (H.-D.  B 
156,  f.  16).  —  Dampierre  du  Chemin  xiv- 
ivfii*  s.  *-  Ce  dernier  nom  lui  est  donné  d'ordi- 
naire à  cause  du  chemin  qui  conduisait  en  été  de 
Saumur  à  Montsoreau  le  long  de  la  Loire,  c^emi- 
nu^  per  quem  itur  in  œstate  per  ripariam 
de  Salmuro  ad  Montera  Sorelli  1294  (H.-D. 
B  156,  f.  16).  —  Sur  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  partie  sur  la  crête  du  coteau,  le  bourg  et 
réglise  sur  la  levée,  —  entre  Saumur,  Varrains 
(4  kil.)  et  Chacé  (5  kU.)  à  l'O.,  Souiay  (2  kil.), 
à  l'E.  et  au  S.,  la  Loire  au  N.  —  Vis-à-vis  le 
bourg  une  grande  île  dite  de  Souzay  dépend 
pour  moitié  de  Souzay  et  de  Dampierre. 

La  route  nationale  de  Limoges  forme  levée  en 
contre-bas  du  céteau  qui  surplombe  à  pic, 
sillonné  jusqu'au  faite  par  d'étroits  sentiers  tour- 
nants et  intérieurement  fouillé  d'immenses  caves 
exploitées  de  toute  antiquité.  —  Deux  chemins 
vicinaux  établissent,  l'un  à  Bourgnenf ,  l'autre  au- 
dessus  du  bourg,  les  communications  régulières. 

Superficie  :  825  faect.,  dont  280  bect.  en 
vignes,  75  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  de  Chaintre  (33  mais., 
93  hab.),  Beaulieu  (29  mais.,  73  hab.),  Bour- 
gneuf  (19  mais.,  47  b.),  les  ham.  d'Aunis  (3  m., 


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DÂM 


—  6  — 


DAM 


6  hab.)»  du  Foar-à-€baax  (3  mais.,  8  h.),  Tanc. 
prieuré  de  St-Vineent  et  les  aoo.  châteaux  de 
Fonraeiu  et  de  Morains. 

Populatixm  :  369  h.  en  1726.  —  9Î  feax, 
eoa  hab.  en  1790.  —  590  hab.  en  1831  et 
en  1841.  —  SS5  hab.  en  1851.  —  594  h&b. 
en  1861.  -  529  hab.  en  1866.  -  477  hab. 
en  18T2,  dont  229  an  bonrg  (80  mais.,  80  mén.)» 
qni  borde  la  levée. 

Vignobles  blancs  et  ronges  estimés  snr  le  eà- 
tean;  —  fabrique  de  vins  champanisés  à  Morains. 
—  Tout  le  travail  des  femmes  consiste  à  la  rude 
tâche  d'arracher  Fherbe  des  vignes,  dont  le  par- 
cours est  laissé  libre;  —  fonr  à  chaux  hydrau- 
lique et  ordinaire  ;  —  exploitation  de  carrières 
de  tuffeau  et  de  calcaire  d'eau  douce. 

Assemblée  le  2*  dimanche  de  mai. 
•    Bureau  de  poste  et  Perception  de  Saumur. 

Mairie  au  sortir  du  bourg,  avec  Ecole  de 
garçons.-^Ecole  de  filles  (Sœurs  de  St^harles) 

La  paroisse  comprend  une  partie  de  la  com- 
mune rurale  de  Saumur.  —  L'J^^Zîse' dédiée  à 
St  Pierre  (succursale,  26  décembre  1804),  s'élève 
un  peu  à  l'écart  de  la  levée,  en  contre-bas  vers  S. 
du  chemin  descendant  des  hauteurs,  qui  la  con- 
tourne en  l'abordant  à  deux  reprises  par  quatre 
et  six  degrés  de  pierre.  Le  plan  en  forme  de 
croix  latine  se  termine  par  deux  pignons,  celui 
vers  ro.  en  façade,  percé  au  sommet  par  une 
étroite  petite  fenêtre,  au  centre  par  un  osil-de- 
foœuf  polylobé,  le  portail  en  style  Renaissance, 
encadré  de  pilastres  avec  triangles,  rondelles  et 
chevrons  ornementés;  —  sur  le  cété  S.  une 
fenêtre  à  meneau  tréflé  (xv«  s.)  ;  à  côté  un  con- 
trefort avec  niche  Renaissance,  ainsi  que  la  porte 
latérale  qui  s*encadre  dans  la  courbe  ogivale 
d'une  plus  grande  porte  enmurée;  la  porte  du 
transept  en  anse  de  panier,  abritée  par  un  an- 
vent  en  bois  porté  par  deux  piliers  xvi*  s.  Le 
clocher,  carré,  d'un  seul  étage,  est  éclairé  de  fe- 
nêtres ogivales  avec  fer-à-cheval  en  saillie.  — 
A  l'intérieur  (30  met.  sur  7  mot.  70),  la  nef 
unique  de  deux  travées,  longue  et  étroite,  porte 
une  voûte  de  8  arêtes  prismatiques  ;  à  gauche,  un 
arceau  ogival  embrasse  l'autel  de  St-Sébastien, 
avec  ridionle  statue  du  patron  xvii«  s.  et  un 
beau  tableau  de  Sainte  xvii«  s.  ;  un  autre  tableau 
représente  St  Thomas  touchant  les  plaies  du 
Christ  ;  dans  le  mur,  l'épitaphe  encastrée  d'Anne 
Froger,  femme  de  René  Joullain,  voiturier  par 
eau,  9  mai  1649;  dans  l'arceau  voisin,  un  bien 
remarquable  et  curieux  tableau  du  milieu  du 
xvii<  s.  représentant  la  mort  d'un  personnage, 
dont  j'ai  en  vain  recherché  le  nom,  Herbereau 
peut-être  ou  Baguenard,  fondateurs  de  chapelle- 
nies.  C'est  un  prêtre,  soutenu  par  son  ange  gar- 
dien qui  lui  montre  le  ciel  ;  le  curé  lui  présente 
le  crucifix,  un  acolyte  lit  les  prières;  au-devant, 
la  table  avec  les  saintes  huiles  et  les  cierges  ;  au 
pied,  à  genoux,  la  famille  du  moribond,  minces 
bourgeois  tout  au  plus,  dont  un  enfant  déjà  voué 
aux  ordres  ;  au-dessus  planent  Dieu  le  Père  et 
Jésus,  une  nuée  d'anges  et  de  chérubins  et 
la  Vierge  qui  recommande  le  mourant.  —  Une  tra- 
vée plus  étroite  et  aveugle,  doublée  de  deux  arcs 


ogivaux,  porte  le  clocher  et  se  continue  par  la 
travée  du  transept  formé  de  deux  chapelles  —  à  g. 
de  la  Vierge,  construite  en  1858,  avec  toiles  de 
l'Assomption,  de  Jésus  à  Bethléem  et  une 
Ste  Madeleine,  —  à  droite  de  Ste  VaUrieJ 
avec  statue  portant  sa  tête  dans  ses  mains 
XVII*  s.  —  Le  fond  plat  du  chœur  est  percé  de 
deux  fenêtres  modernes  avec  vitraux  armorié  de 
LoLin,  de  Tours,  1860,  Jésus  présenté  au 
Temple,  Jésus  dans  la  barque,  encadrant 
un  bel  autel  xvii*  s.  à  colonnes  corinthiennes 
avec  statues  de  St  Pierre  et  de  St  Paul.  —  Deux 
mauvaises  toiles  xviii*  s.,  la  Résurrection  et 
la  Flagellation,  cschenKle  mur. 

L'ancienne  Cure  attenant  vers  N.  à  l'église  a 
été  aliénée  nat^  le  l*'  thermidor  an  IV  et 
transformée  récemment  en  une  élégante  habitation 
moderne.  —  Le  Presbytère  est  transféré  dans 
une  maison  an  S.  à  l'entrée  du  chemin  haut. 

Aucun  monument  antique  n'est  signalé  sur  le 
territoire.  La  voie  romaine  de  Saumur  à  Gandes 
me  parait  avoir  passé  sans  aucun  doute  sur  le 
plateau,  conmie  l'indique  ici  le  nom  primitif, 
Dampierre-des-Bois,  de  Saltibus,  transformé  en 
Dampierre  du  Chemin,  quand  la  création  d'un 
chemin  au  xiip  s.  le  long  du  coteau  permit  an 
moins  en  été  une  communication  directe  avec  la 
Touraine.  L'édifice  de  l'église  ne  semble  guère 
antérieur  au  xiv*'  s.,  époque  sans  doute  où  les 
constructions  formèrent  quelque  centre  suffisant 
le  long  de  la  levée  neuve.  —  La  paroisse  exis- 
tait pourtant  au  moins  dès  le  xi*  s.  et  l'église  en 
fut  donné  en  1108  par  l'évêque  Rainaud  de  Mar- 
tigné  à  l'abbaye  d'Airvaux  près  Thonars,  en  re- 
connaissance de  l'envoi  d'une  colonie  de  chanoines 
réguliers  à  l'abbaye  Toussaint  d'Angers. 

Prieurs-Curés  :  Pierre  Beloteau,  1485.  — 
Jean  Gondouin,  1586-1609,  f  le  20  août  1612. 
—  Franc.  Baguenard,  installé  le  21  février 
1609,  t  le  30  janvier  1635.  âgé  de  68  ans.  — 
Mathieu  Rouer,  1635.  f  le  2  février  1658.  — 
Bonaventure  Vaillant,  1659-1704.  Il  signe  plus 
tard  :  ancien  prieur.  —  Adrien  Lejouteux, 
1705,  t  le  16  juin  1752,  âgé  de  84  ans.  —  Jacq. 
Reneaume,  1753,  jusqu'à  fin  janvier  1793.  On 
le  dit  fusillé  en  frimaire  an  II  aux  portes  de 
Blois. 

Un  autre  prieuré,  du  titre  de  St- Vincent, 
V.  ce  nom,  actuellement  compris  dans  la  paroisse, 
dépendait  autrefois  de  celle  de  Nantilly  et  relevait 
de  l'abbaye  St-Florent.— L'abbaye  de  Fontevraud 
possédait  aussi  en  Dampierre,  par  donation  d'Hi- 
laire  de  Boucé  en  1217,  un  fief  et  seigneurie  de 
revenu  important  qu'elle  relevait  directement  du 
roi.  La  recette  et  les  assises  s'en  tenaient  à  la 
Mastinière  en  Turquant. 

Le  château  seigneurial  par&tt  être  jusqu'au 
xvii<^  s.  Morains,  plus  tard  Fourneux  et  sur  la 
fin  duxviii«  s.  Tigné,  dit  encore  populairement  le 
Château  et  qu'enveloppent  de  magnifiques  om- 
brages. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré,  de 
l'Election,  du  District  de  Saumur,  quelque  temps 
en  1790  du  canton  de  Ghacé. 

Maires  :  René   Guiocheau,  1793.  —  Ri- 


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DAN 


DAN 


chard,  démissionnaire  en  frimaire  an  DC.  — 
«fouIZatn,  22  plnviôse  an  IX.  —  Guérifii^  jan- 
vier 1808,  qni  se  démet.  —  JoutUtin,  16  mai 
1808,  nommé  snbstitat  dn  procnrear  impérial  à 
Saumnr  en  1814.  —  Jean  Jacoh  de  Tigné,  che- 
valier de  Malte  et  anc.  officier  de  marine,  13  avril 
1812.  —  Jean  Seigneur,  mai  1815.  —  J.  Jacob 
de  Tignét  12  juillet  1815,  démissionnaire  en 
septembre  1830.  —  Jean  Girard,  10  décenibre 
1830,  t  en  décembre  1855.  —  SebiUe-Auger, 
31  août  1837,  installé  le  !•'  octobre.  —  Jean 
Girard,  25  août  1840,  installé  le  6  septembre.— 
Léon/,  de  Tigni,  6  décembre  1855, installé  le 9. 
Arcb.  de  M.-eUL.G  493,489;  H  FoutevrandetSt-Floroat. 

—  Arch.  comm.  Et.-G.  —  Note  RaimbaoU.  -*-  Pour  les  lo- 
calités, Toir  Chûintre,  Aforairu,  IHgné,  Foumeux,  le  Pa- 
toij,  Bourgneuft  etc. 

Dandenae  {MO''rie'Françoii),  fils  et  petit- 
fils  d'avocats  da  roi  de  Sanmnr,  né  à  Saumnr 
le  11  janvier  1750,  marié  le  18  septembre  1775 
à  d"«  Marie-Urbaine-Jeanne  Gneniveau  de  la 
Raie,  exerçait  en  1789  les  fonctions  d'avocat  en 
la  Sénéchaussée  et  s'y  plaça  dès  les  premiers 
jonrs  de  la  Révolution  à  la  tète  des  défenseurs 
de  la  cause  populaire.  Elu  membre,  puis  vice- 
président  dn  District  (yoSxi  1790) ,  il  refusa  un 
siège  à  la  Législative  (10  septembre  1790)  et 
l'accepta  à  la  Convention,  où  il  se  rangea  sans 
hésiter  sur  les  bancs  de  la  Montagne.  Pourtant 
dans  le  procès  de  Louis  XVI,  il  se  récusa  comme 
juge,  déclara  n'intervenir  que  comme  législateur 
et  vota  le  bannissement.  La  réélection  des  deux- 
tiers  le  fit  entrer  (13  octobre  1795)  au  Conseil 
des  Anciens  d'où  il  sortit  le  20  mars  1797.  Il  revint 
alors  en  Anjou  où  il  fut  nommé  administrateur 
dji  département  (14  avril  1798),  puis,  par  l'amitié 
du  ministre  Abrial>  commissaire  du  gouverne- 
ment près  la  cour  d'appel  d'Angers  (29  avril 
1800-9  floréal  an  VIII),  fut  maintenu  après  le 
18  brumaire,  nommé  procureur  général  le 
2  avril  1811,  confirmé  encore  en  1814,  mais  ré- 
voqué en  1818,  ayant  jusqu'alors,  comme  durant 
la  Révolution,   vécu   d'oubli   et   de   prudence 

—  Il  tomba  frappé  à  Angers  d'apoplexie  fou- 
droyante le  18  août  1830,  Âgé  de  80  ans. 

Dandenae  (Jacgues),  frère  du  précédent, 
né  à  Sanmur  le  12  avril  1752,  fut  nommé 
le  17  août  1774  enseigne  dans  le  régiment  pro- 
vincial de  Touraine,  en  mai  1778  porte-dra- 
peau et  lieutenant  le  20  juin  suivant.  Il  fut  élu 
en  1791  maire  de  Rou-Marson,  puis  en  1792  dé- 
puté à  la  Convention,  comme  son  frère,  mais 
dans  des  dispositions  moins  révolutionnaires.  Il 
se  prononça,  lors  du  procès  de  Louis  XVI  pour 
la  déportation.  Attaché  pendant  quelque  temps 
(10  mai  1793)  à  la  commission  près  Farmée  des 
côtes  de  la  Rochelle,  puis  chargé  de  l'inspection 
de  l'arsenal  de  Tours,  il  entra  le  21  vendémiaire 
an  IV  (13  octobre  1795)  an  Conseil  des  Anciens, 
revint  bientôt  prendre  ses  fonctions  de  maire, 
présida  en  l'an  VU  l'Assemblée  électorale  de 
Maine-et-Loire,  et  nommé  en  l'an  VIII  du  Con- 
seil d'arrondissement,  vécut  sans  autre  fonction 
publique  à  sa  campagne  de  Rou,  où  il  est  mort 
le  23  mai  1825.  Il  avait  épousé  en  1787, 
M"«  Manson  de  Lorièro  et  en  secondes  noces 


(179^  Mademoiselle  Bmnean  de  la  Mérozièie. 

Daagé  »  m*"  sur  la  Sarthe,  c"«  de  Dan- 
mer  ay  ,  autrefois  de  la  paroisse  d'Etriché.  — 
Dangeium  1098  (Cart.  St-Nic. ,  p.  86).  — 
Dongi  xii«  s.  (Pr.  de  Dsnmeray,  ch.  1).  — 
Dangeiacus  1104  (Ib.,  ch.  33).  —  L'écluse  i^»- 
partenait  au  xii"  s.  à  Jocelin  de  Doussé,  ainsi 
que  deux  des  mouhns.  11  en  donna  la  moitié 
d'un  aux  moines  de  Daumeray  à  charge  par  eux 
d'en  bâtir  un  troisième  qui  leur  serait  commun. 
—  Tout  le  pays  de  Morannes  à  Briolay  était 
dans  la  féodalité  de  l'évèehé.  Pendant  un  voyage 
que  révoque  Ulger  fit  à  Rome  en  1142,  Jocelin. 
se  hAta  de  bâtir  un  château-fort  à  Dangé  ;  mais 
cité  devant  son  suzerain  et  excommunié  par  lui, 
il  dut  se  résigner  à  tout  détruire.  —  Le  do- 
maine relevait  en  partie  de  Saint-Germain  et  de 
Chartres.  Il  appartenait  en  1540  pour  un  tiers  à 
Hardonin  Colin,  avocat,  pour  le  reste  à  Vincent 
Dubreil,  greffier  de  la  mairie  d'Angers.  ~  Les  mou- 
lins fortifiés  formaient  en  1592  un  poste  en  travers 
de  la  Sarthe  que  Puicharic  fut  chargé  de  réduire 
par  le  canon.  La  ville  d'Angers  y  contribua  pour 
600  écus.  —  A  la  fin  du  xvii*  s.  il  dépendait 
encore  de  la  terre  de  Dangé  deux  fiefs,  deux  mé- 
tairies et  deux  closeries  mais  un  seul  moulin  à 
eau,  composé  de  trois  roues,  dont  une,  celle  du 
milieu,  appartenant  aux  moines,  les  deux  autres 
au  seigneur,  —  le  tout  en  vente  en  1739.  —  En 
est  dame  Lucrèce-Louise-Françoise  Moreau,  veuve 
de  Jacques-Marie-Félix  Violas  en  1789.  Sa  fille 
avait  épousé  Brevet  de  B.,  V.  ce  nom,  qui  aimait 
particulièrement  cette  résidence. 

Danf^,  chat.,  c»«  de  Pouancé,  acquis  suc- 
cessivement et  deux  fois  restauré  par  M.  Marin 
de  Livonnière  et  M.  de  Villoutreys.  Dans  l'ancien 
édifice  circulaient  des  cloîtres  intérieurs,  avec 
terrasse  au-dessus  des  toits,  une  cour  (fibse  au- 
devant,  jardins,  charmille  et  deux  étangs.  En 
dépendaient  les  métairies  du  Châtelet,  de  la 
Haie,  de  Boisnoir,  de  la  Gommerie,  de  la  Lan- 
defrière,  de  la  Deniliére,  du  Bourg,  de  la  Malin- 
gère, 100  journaux  de  landes  et  presque  autant 
de  bois  taillis.  La  seigneurie  de  la  jMiroisse  St- 
Aubin  appartenait  au  château,  qui  avait  un  four 
banal  pour  ses  tenanciers.  —  En  est  sieur 
Michel  de  la  Mothe,  écuyer,  1504,  René  de  la 
Mothe  1540,  René  Delaunay,  écuyer,  qui  y 
meurt  le  29  janvier  1649,  M.  de  Crécy  1661, 
François-Pierre  de  la  Forêt  d'Armaillé  1740.  La 
terre,  avec  ses  fiefs  et  privilèges,  fut  acquise  en 
1754  de  la  succession  d'Anne-Renée  de  la  Forêt 
d'Armaillé,  veuve  de  Lantivy,  par  Jacques  de 
Lancrau  de  Piard,  qui  s'y  établit  et  y  réside 
avec  sa  femme  Angélique-Louise  de  la  Fonte - 
nelle.  —  Elle  est  vendue  nat^  le  24  fructidor 
an  IV.  —  A  l'entrée  du  chemin,  qui  y  conduit  en 
se  détachant  à  gauche  de  la  route  de  Pouancé  à 
Renazé,  une  butte  de  terre  et  de  pierre  porte  une 
croio;  de  bois  dont  le  pied  entaillé  est  creusé 
d'une  niche  vide  avec  une  croix  formée  de  trois 
lobes  arrondis,  et  sculptée  au-dessus  d'un  calice 

Dangé»  f.,  c"«  de  Vemoil,  —  Le  cP Angers 
(Cass.). 

DaBgé  {Ernest),  signe  dans  les  Affiches 


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DAN 


—  8  — 


DAN 


ôèmVtok  XII  deux  poésies  et  dans  les  Affiches  de 
r&n  Xm,  96  frimaire  (17  décembre  1804)  une 
longue  Epitre  au  général  BerthitTy  ministre 
de  la  guerre,  pour  lui  demander  un  billet 
d^enirée  au  bal  qu'il  donna  pour  la  paix, 
-«  Ce  nom  n'est,  je  crois,  que  le  psennonyme 
d'un  Ernest,,.  éC Angers,  emprunté  souvent 
et  dès  cette  date  par  François  Grille. 

Bmag^j  (Pierre),  m*  scalpteur,  Angers,  mari 
de  Calb.  Lemennier,  signe  au  baptême  de  lenr 
fils  Pierre-Antoine,  lel'r  juillet  1697  (GG  177). 

Daniel  iJean),  dit  maître  Mitou,  ainsi 
que  lai-méme  s'intitule  et  que  les  documents 
l'appellent,  —  Mitou  vulgariter  appellatus, 
nuncupatus,  —  est  signalé  par  Lacroix  du 
Maine  comme  l'auteur  de  VOrdre  funèbre 
triomphant  et  Pompe  pitoyable  tenue  à  Ten- 
terrement  de  feu  M.  le  comte  de  Laval  et 
admirai  de  Bretaigne  et  lieutenant  du  Roy 
(Angers,  J.  Baudouin,  1531,  in-8»  goth.).  Cette 
plaquette  rarissime  en  vers  de  dix  syllabes  a 
été  récemment  et  à  deux  fois,  en  1859  et  1860, 
réimprimée  par  De  la  Bauluère,  notamment 
dans  la  Revue  d'Anjou,  mais  en  l'attribuant, 
malgré  toute  réflexion,  à  Guill.  Ledoyen,  auteur 
d'une  compilation  où  lui-môme  indiquait  pour- 
tant le  véritable  nom  du  poète.  On  le  retrouve 
en  tète  de  la  Légende  de  Pierre  Faifeu 
(15S6),  signant  de  sa  devise,  de  ses  initiales  et 
de  son  titre  d'organiste,— Jo.  Da.  org.—  Grâces 
et  amour,  —  une  curieuse  Epître  écrite,  à  son 
dire,  des  Champs  Elysées,  et  où  l'auteur  fait 
montre  de  ses  connaissances  littéraires  et  poé- 
tiques. —  Des  opuscules  autrement  ignorés  et  à 
peine  indiqués  même  pour  la  première  fois  par 
La  Monnoie  dans  ses  notes  sur  Lacroix  du  Maine, 
recommandent  son  nom  aux  amateurs  de  la  lit- 
tératurei^opulaire  et  aux  bibliophiles.  La  seule 
série  connue,  inscrite  au  catalogue  La  Vallière, 
dans  le  Recueil  n»  3081,  est  advenue  des  mains 
de  Méon,  Chardin,  de  Soleinnes  dans  le  cabinet 
Pichon  et  passée  à  sa  vente  dans  la  collection 
inappréciable  de  M.  de  LigneroUes.  Elle  se  com  • 
pose  de  quatre  plaquettes  qui  ont  pour  titres  : 
-^•S'ensuyvent  plusieurs  Noels  nouveaulx, 
«  titulus  :  chansons  nouvelles  de  Nouel, 
«  composées  tout  de  nouvel,  esquelles  verrez 
«  les  praticques  de  confondre  les  héré- 
«  ticques  »  (s.  1.  n.  d.  [verslSdO].  petit  in-8o  de 
8  ff.  goth.).  comprenant  6  Noels  (vendu  280  fr.)  ; 
—  «  Noels  joyeux  pleins  de  plaisir  à  chanter 
«  sans  nul  déplaisir  »  (s.  1.  n.  d.  petit  in-8o 
goth.  de  12  if.),  comprenant  11  Noels  (vendu 
250  fr.)  ;  —  «  Chansons  saintes  pour  vous 
«  esbattre  éUgantement  composées  par  ung 
«  prisonnier  »  ^1524,  petit  in-8«  goth.  28  ff.), 
comprenant  8  Noels  (vendu  280  fr.)  ;  —  «  Chan- 
«  sons  joyeuses  de  Noël  très-doulces  et  ré- 
tt  créatives ,  singulières,  supellatives;  et 
«  sont  faictes  df assez  nouvel  »  (petit  in-8o  de 
8  if.),  comprenant  10  Noels.  Ces  quatre  recueils 
sont  signés  du  nom  de  l'auteur,  ainsi  qu'une 
édition  bien  certainement  postérieure  et  sans 
doute  du  Mans  (in-8«  goth.  de  36  if.),  signalée 
pour  la  première  fois  par  M.  Chardon  et  où 


l'auteur  prend  de  plus  sur  le  titre  son  surnom 
populaire  de  maitre  Mitou.  Le  succès  de  ces 
œuvres  naïves  est  attesté  par  leur  reproduction 
intégrale  dans  les  Grands  Noels  et  les  Grands 
Noels  nouveaux  de  Jean  Bonfons.  On  en  re- 
trouve aussi  quelques-uns  dans  les  Bibles  de 
Noels  angevins  du  xviii*  s. ,  comme  aussi 
quelques  chansons  d'un  autre  style,  amou- 
reuses et  légères,  dans  le  Recueil  des  Chan- 
sons  en  4,  S  et  0  parties  (Paris,  A.  Le  Roy  et 
Rob.  Ballard.  1567-1583,  in-8<>  oblong).  — 
De  l'auteur  même  on  sait  bien  peu  de  chose. 
Peut-être  était-il  originaire  du  pays  des  Manges, 
où  il  aurait  connu  Antoinette  de  Daillon,  femme 
de  Guy  XVI  de  Laval,  son  protecteur.  Il  lui  dut, 
comme  il  s'en  honore  lui-même,  l'aide  de  ses 
premiers  ans,  et  plus  tard,  reçu  prêtre,  devint 
son  directeur  et  son  confident,  je  le  trouve  fixé, 
dès  1521,  à  Angers.  Il  est  psalleur  et  organiste 
du  Chapitre  St-Pierre  et  touche  pour  son  service 
un  habit  honnête,  100  s.,  avec  le  droit  de  célé- 
brer deux  messes.  En  1523,  on  lui  accorde  un 
congé  de  deux  mois,  en  lui  nommant  un  sup- 
pléant, mais  dès  le  12  février  1524  il  est  rem- 
placé même  comme  psalteur.  C'est  qu'il  était 
passé  à  la  cathédrale,  pour  y  prendre  la  direc- 
tion de  l'orgue,  qu'il  déclare,  en  1433,  toucher 
alors  depuis  huit  ans.  Il  le  tient  encore  en  1540. 
En  1544,  sa  maison  de  la  rue  St-Nicolas  est  ha- 
bitée par  un  étranger.  Il  vivait  encore,  mais  on 
ne  saurait  dire  s'il  avait  quitté  la  ville.  — 
M.  Chardon  vient  de  réimprimer  les  œuvres 
rarissimes  de  notre  angevin,  qu'il  a  fait  précéder 
d'une  notice  riche  en  indications  bibliographiques . 
Arch.  de  H.-et^L.  G  Ghap.  Saint-Pierre  et  Un.  067.  — 
Ghirdon,  Les  I^oeU  de  Jean  Daniel  (Le  Mans,  Moimoyef, 
1874,iii-«'de65pig.). 

Danière  (la),  h.,  c"«  de  Chef f es. 

Danjeul  {Louise),  mérite  un  souvenir  d'hon- 
neur parmi  les  héroïnes  du  siège  d'Angers  en 
1793,  qui  fit  éclater  si  haut  le  courage  et  le  pa- 
triotisme des  Angevines.  Blessée  à  la  joue  gauche 
d'un  coup  de  feu,  elle  resta  encore  deux  heures 
sur  les  remparts  de  la  Porte-Neuve  à  distribuer 
des  cartouches  et  n'en  descendit  que  pour  porter 
secours  à  un  des  citoyens  frappé  d'une  balle  et 
qui  mourut  presque  entre  ses  bras.  {Rapport 
officiel,  p.  9). 

Danne,  chit.  et  f.,  c"«  de  St-Martin  du-B . 
La  maison  seigneurial  avec  le  fief  de  D. 
1540  (C  105,  f.,  307).  —  Ane.  seigneurie  avec 
droit  de  moyenne  justice,  relevant  partie  de 
Chambellay,  partie  de  la  Chouanière.  —  Le  châ- 
teau actuel  en  forme  de  rectangle  avec  fronton 
central,  précédé  d'une  large  avenue,  date  de 
1826.  Il  succédait  à  un  édifice  du  xvii*  s.  com- 
posé de  trois  corps  de  logis,  cour,  double  jardin 
et  chapelle,  compris  dans  un  même  enclos.  L'an- 
cien manoir  du  xvi*  s.  formé  de  deux  bâtiments, 
s'élevait  sur  une  motte  près  la  fuie  extérieure 
auprès  du  petit  étang.  Un  plus  ancien  encore 
sans  doute  l'avait  précédé  sur  la  motte  qui  do- 
minait le  haut  du  grand  étang.  —  Autour  en  dé- 
pendaient des  futaies  et  taillis,  et  les  métairies  de 
banne,  des  Friches,  de  laBoisselière  ainsi  qu'una 


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DAN 


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DAD 


pedte  maison  dans  le  bourg.  —  La  terre  appar- 
tient en  1501  à  François  d'Onranx,  qvi  y  fonde 
le  12  avril,  avec  sa  femme  Radegonde  de  Gha- 
hannay,  la  chapelle  seigneoriale  dédiée  à  N.-D. 
et  à  Ste  Glande  avec  une  rente  affectée  sur  lenr 
domaine  du  Rossignol  en  Louvaines.  —  En  est 
sieur  Yves  d'Orvaux  1540,  Nicolas  Nepven  en 
1579,  Lonis  de  Ghevenie.  avocat,  mari  de  Renée 
Ogier,  en  1583,  1625.  »  Vers  1626  elle  passe  par 
acquêt  à  Jacques  Andonin,  avocat  an  Présidial 
d'Angers,  mort  le  19  août  1640,  pois  à  la  famiUe 
Bernard,  qui  la  possède  encore,  par  le  mariage 
(3  mai  1728)  de  îacq.<Philippe  Bernard,  sieur  de 
la  Barre,  avec  Francoise-Marie-Madeleine  An- 
donin, héritière  le  7  janvier  1736  de  Gilles  Au- 
donin,  sieur  de  Danne.  —  Jacqnes-Pbilippe-Jean- 
François  de  Bernard,  écuyer,  y  résidait  en  1789. 
Aux  alentoors  du  château  un  dépôt  de  porphyre, 
d'un  aspect  granitoïde,  fonmit  de  belles  pierres 
utilisées  pour  les  constructions.  —  La  terre  donne 
son  nom  à  un  miss,  né  sur  la  commune,  qui  se 
jette  dans  TOadon,  après  on  cours  d'un  peu  plus 
de  2  kil. 

Arcb.  de  M.-et-L.  B  5i9  et  1512.  —  Arch.  comm.  de 
St-MarUn-dn-B.  et  de  Loorainee. 

DauiepotiMf . ,  c"*  de  Za  Potherie.'-DedanS' 
Uê-Pots  (C  G.)— En  est  sieur  René  Veillon  1653. 

Danqnetil  (Françoi^Charleè-Marie),  né 
à  Meigoé-le-Vic.  le  10  décembre  1757,  fils  de 
Jacq.  D.,  lieutenant-général  de  police  de  la 
Sénéchaussée  de  Beaufort,  licencié  en  droit  en 
1787,  conseiller  général  en  1790,  démissionnaire 
le  13  novembre  1791,  de  nouveau  conseiller  en 
l'an  XI  et  XII,  maire  de  Beaufort  le  19  messidor 
an  VIII,  démissionnaire  en  1830,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  le  11  octobre  1832,  mort  à 
Beaufort  le  11  décembre  1832.  Son  bétel  rue  de 
la  MaUdrerie  possède  un  salon  décoré  de  sculp- 
tures de  Pierre-Louis  David.  Son  portrait  est 
conservé  an  chAteau  de  Jarsé.  —  Il  avait  épousé 
en  premières  noces  Marguerite  Berthelot  de  la 
Durandière  morte  en  1787  et  se  remaria  avec 
Marie-Jeanne  Valet  qui  lui  survécut. 

Ikuitom  {François),  né  à  Angers  en  1721, 
obtint  le  31  mars  1752,  avec  son  frère  aîné 
Thomas-René,  un  privilège  du  Gonseil  pour  la 
façon  de  toiles  de  lin  ou  de  chanvre,  peintes  ou 
imprimées  et  bientôt  après,  l'autorisation  d'im- 
primer sur  soie,  Ûl  ou  coton,  à  l'imitation  des 
perses  et  indiennes.  L'entreprise  fut  installée  par 
les  deux  frères  en  1757  dans  les  bâtiments  de 
Toumemine  et  amena  à  Angers  au  service  de 
cette  industrie  nouvelle  toute  une  colonie  de  gra- 
veurs sur  bois.  Elle  fut  cédée  en  1764  à  Boreau 
de  la  B.,  Lesourd  Delisle  et  Gaultier  qui  la  trans- 
portèrent à  Belair.  —  Thomas-René  mourut  le 
23  mars  1767  —  et  François  le  3  octobre  1771, 
l'un  et  l'autre  âgés  de  50  ans.  François  faisait 
partie  du  Bureau  d'agriculture  d'Angers.  Son 
portrait  au  pastel  est  conservé  au  Musée  d'ar- 
chéologie. 

Arch.  manie.  GG  47.  —  Péan  de  la  ToUerie,  nout.  édit.t 
p.  448-4U.  *  Bo<«a,  Biogr,,  p.  511.  -  Bi^t.  arch,, 
1809, .  33.  ^Almanach  de  17OT. 

BiuiCaére  (la),  cl.,  c^»  de  Moranrus;  «* 


f.,  c"«  de  Jaîlais,  —  Im  Dompiuaire  (Gass.). 
—  La  Damptuère  (Et.-M.). 

DaralB  (Jean),  libraire,  Angers,  mari  de 
Jeanne  Millouet,  1594. 

Darandlère  (la),  c"«  de  Monijean,  —  Le 
lieu  et  herbergement  appelé  la  Darodière 
1468  (Titres  de  la  Bizolière). 

ih$weiew»m  (la).  —  V.  i>reâetèr6  (la). 

Dardenale  (l&),  f.,  c"*  de  NoyanUla-Gr. 

Dargenlrle  (la),  f..  &^  de  Maxières. 

Dariban  (François  -  Jacques  -  Bernard» 
Marie),  né  à  Lectoure  (Gers)  le  9  mars  1785, 
s'engage  dans  les  véliles  de  la  garde,  passe  sous- 
lieutenant  au  24*  de  ligne  à  la  fin  de  1806,  fait 
les  campagnes  de  1807  et  de  1808  en  Pologne,  se 
signale  à  Essling,  est  nommé  le  80  août  1809, 
à  peine  âgé  de  22  ans,  capitaine,  et  trois  mois 
après,  au  lendemain  de  Wagram,  décoré  à 
Schœnbrunn.  Envoyé  en  Espagne  et  à  plusieurs 
reprises  blessé ,  atteint  de  nouveau  d'un  coup 
de  feu  dans  la  campagne  de  1813  à  Bautzen,  il 
reçoit  alors  l'épaulette  de  chef  de  bataillon, 
grade  qu'il  occupait  encore  en  1830.  NoDuné  le 
1*r  octobre  lieutenant-colonel  au  33*,  il  prit  sa 
retraite  en  1833  et  revint  s'établir  à  Angers  où 
le  29  janvier  1821  il  s'était  allié  à  la  famille 
Goullion.  Elu  lieutenant-colonel  de  la  garde  na- 
tionale dès  1833,  puis  colonel  en  1847,  il  sut  en 
1848,  par  son  exemple  de  dévouement  patriotique 
et  la  fermeté  connue  de  ses  convictions,  imposer 
à  tons  le  respect  de  son  commandement  et  acqué- 
rir une  influence  utile  à  la  cause  de  l'ordre  et  de 
la  liberté.  Il  mourut  le  23  juin  1862  à  Angers  et 
fut  inhumé  le  24  dans  le  cimetière  de  Ste-Gemmes- 
sur-Loire  où  le  commandant  Martin  prononça  les 
derniers  adieux. 

Darondéaii  (•••.),  natif  de  la  Flèche,  où  il 
fit  ses  études  au  collège  des  Jésuites,  prêtre  et 
prédicateur  distingué,  devint  en  1755  le  prin- 
cipal du  collège  de  Beaupréau,  qu'il  fit  recons- 
truire en  1779.  Ayant  refusé  le  serment,  il  vint 
chercher  asile  à  Angers  dans  la  maison  Gnépin, 
suivit  les  Vendéens  &  leur  passage  â  Angers  et 
dans  toutes  les  péripéties  de  la  guerre  d'Outre - 
Loire,  portant,  dit-on,  dans  sa  valise  des  valeurs 
considérables  destinées  à  l'achèvement  des  cons- 
tructions de  Beaupréau,  et  périt  le  12  décembre 
1793  dans  la  déroute  du  Mans. 

Hev,  itA^jou,  1853,  t.  II,  p.  147. 

Baronniére  (la),  f.,  c*«  de  Charcé. 

Barrely  (Claude),  docteur  médecin,  Angers, 
est  dit  défunt  en  1533  (H.-ll.  E  67). 

DarUUe  (la),  f.,  c»«  de  Loire. 

Dmw^vuë.  —  V.  Doré  (M««). 

Danbaa  (Jean- Louis-Charles),  né  à  Paris 
le  24  juin  1790,  orphelin  â  dix  ans  et  élevé  par 
l'Etat  au  Prytanée  militaire  de  Gompiègne,  puis 
à  l'Ecole  des  Arts  et  Métiers  de  Chalons-sur- 
Mame,  y  fut  retenu  à  16  ans  comme  maître, 
puis  vint  ea  1811  prendre  part  à  l'organisation 
de  l'école  de  Beaupréau.  Gapitaine  pendant  les 
Gent-Jours  d'une  compagnie  franche  en  campagne 
active  contre  les  Chouans  de  la  nouvelle  Vendée 
et  compromis  pat  son  ardent  patriotisme,  il  dut 
à  la  rentrée  des  Bourbons   quitter  l'Anjou  et 


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trouva  en  1817  un  refuge  aa  coUége  Henri  IV  dans 
les  modestes  fonctions  de  maître  d'ôtades.  Dès  1819 
il  en  était  nommé  soas-directenr  Cest  là  qu'il 
eut  l'occasion  de  se  faire  connaître  de  la  fa- 
mille d'Orléans,  qui  ne  le  perdit  plus  de  sou- 
venir. Le  28  janvier  1891  il  fat  appelé  à  la  direction 
de  l'Ecole  des  Arts  d'Angers.— La  snccession,  qo'il 
acceptait,  était  des  plas  dangereuses.  La  vue  de 
l'Ecole,  sans  installation,  sans  ateliers,  sans  per- 
sonnel, sans  traditions,  sans  avenir ,  eut  décou- 
ragé de  moins  valeureux.  Il  prit  l'œuvre  en 
main  et  transforma  tout,  maîtres,  élèves,  tradi- 
tions, avenir.  A  Angers,  comme  au  collège  Henri  IV, 
ainsi  que  le  lui  rappelait  en  1839  à  Angers  même, 
la  duchesse  de  Nemours,  il  avait  réussi  à  domp- 
ter la  jeunesse  et  à  l'entraîner  par  le  seul  amour 
du  travail  et  de  la  victoire  et  aussi  par  ce  pres- 
tige, qui  s'impose,  de  l'homme  né  pour  la  lutte 
et  pour  le  commandement.  Une  de  ses  premières 
améliorations  fut  la  suppression  des  travaux  de 
serrurerie  et  d'ébénisterie,  concurrence  sans  but 
à  l'indastrie  locale,  dont  l'abandon  lui  permit 
de  développer  d'autant  les  ateliers  de  menuiserie 
et  d'ajustage.  Il  cherchait,  en  dépit  des  règle- 
ments peut-être,  et  favorisait  les  spécialités, 
s'identifiant  surtout  aux  plus  vives  natures  qu'il 
arrivait  bientôt  à  dominer.  Lui  absent,  un  jour, 
la  sédition  gagne  ;  on  se  barricade,  on  pille,  on 
brise.  Il  rentre,  se  présente  aux  ateliers;  les 
portes  s'ouvrent  et  sur  son  seul  ordre,  dix  des 
mutins  se  rendent  en  prison.  —  Il  avait  été  dé- 
coré le  5  août  1849  et  prit  sa  retraite  cette  année 
à  Angers.  En  1858  les  anciens  élèves  d'Angers, 
de  Ghalons,  d'Aix  le  convièrent  à  Paris  pour 
présiderleur  première  fête  confraternelle.  Quelques 
jours  après  il  était  accueilli  au  Greusot  par  une 
réception  triomphale.  Aucun  maître  n'avait  ins- 
piré de  plus  affectueux,  de  plus  dévoués  attache- 
ments. —  Il  est  mort  à  Angers  le  11  mai  1868.  — 
Sa  première  femme,  Amélie  Ghataigner,  était 
fille  d'un  graveur  habile  et  artiste  elle-même, 
connue  par  plusieurs  dessins  et  gravures  de 
mérite. 

MaiM^t-Loire  du  9  avril  1845,  du  14  mti,  qui  con- 
tient las  discours  do  MM.  Favier  et  Dulos  —  et  du  4  juin, 
avec  notice  signée  B.  M.,  initiales  du  nom  d*Eraest  Mourin. 

Banblnlére  (la),  f.,  c°«  de  Corzé;  »  f.» 
c"*  de  Soulaire-et'Bourg, 

Dandaie  (la),  h.,  c»«  du  Bourg-dHIré,  — 
Helevait  de  la  Roche-d'Iré  et  de  la  Bigeotière.  — 
En  est  sieur  Pierre  Loriot,  mari  de  Jeanne  de 
Blavon,  1530,  n.  h.  Toussaint  Milscent  1666, 
1685.  Jacques  Poilièvre  1728;  =  cL,  c»*  de 
NoelUt;  —  donne  quelquefois  son  nom  au  miss, 
de  la  Rivaudière;  =■  h.,  c°«  du  Tremblay. 

Dandals  (les),  f.,  c°*  de  la  Séguinière. 

naiidellère  (la),  f.,  c°«  de  Freigné,  vendue 
nat^  sur  de  Bourmont  le  27  ventôse  an  VI. 

Bandla  (Joseph) ,  maître  architecte ,  An- 
gers, mari  de  Jacquine  Tréfoil,  1681-1715.  —  Sa 
signature  est  à  l'acte  de  baptême  de  son  fils  Jo- 
seph (GO  12Î).  —  (Joseph  II),  né  le  4  octobre 
1682.  maître  architecte  comme  son  père,  mari  de 
Perrine  Besnier,  1713,  1721. 

DaiidiBaie  (la),  f. ,  c»*  de  Pouancé.  — 


Gulll.  Camus  et  Julienne  Balue,  sa  femme ,  qui  y 
demeuraient,  furent  les  dernières  victimes  de  la 
contagion  de  1637.  Ils  moururent  abandonnés  de 
tous  et  pendant  trois  jours  sans  sépulture.  Leurs 
restes,  à  demi  dévorés  par  les  porcs  ou  par  les 
chiens,  furent  inhumés  dans  le  fossé  du  jardin, 
près  la  maison. 

Dandlnlére  (la),  f.,  c"«  de  Châtelais;  —  v., 
c"«  de  Corné;  —  f.,  c»«  de  St-Martin-du-B, 

Dandraifl  (les),  h.,  e"<  de  Cherré  —  La 
Dodray  (Cass.). 

Daodrie  (la),  f.,  c»«  du  Puiset-Doré. 

Daiidries  (les),  h.,  c°«  d'Angrie.  —  La 
met.  de  la  Dauderie  1540  (G  106,  f.  207)  -• 
Appart^  en  1457  à  Jean  Daudier,  qui  lui  laissa 
son  nom;  —  réunie  depuis  le  xvi*  s.  au  domaine 
d'Angrie. 

Davlian  (Louis),  «  m'avoit  affaire,  »  dit 
une  inscription  sur  la  façade  Angers,  d'une  des 
pittoresques  maisons  de  la  Place  Neuve,  qui 
conserve  ainsi  le  nom  d'un  maître  architecte  ou 
peut-être  d'un  sculpteur  inconnu  du  xvi*  s.. 

Danmeray,  canton  de  Durtal  (10  kil.),  arr. 
de  Baugé  (23  kil.);  —  à  54  kil.  d'Angers.  — 
DaZmartacus  1040-1047  (Marmoul.,  ch.  or.).  — 
Daumerium,  Daumereium,,  Daumerezensis 
terra  1032-1052  (2«  Gartul.  St-Serge.   p.  276). 

—  Dalmariacensis  pagus  1105  (Narm.  ch.  29). 

—  Dalmariacense  territorium  1107  (ch.  35). 

—  Dalmerium  1082-1114  (2«  Gartul.  St-Serge. 
p.  185  et  302;  V^  Gartul.,  p.  160).  —  Dalme 
riacus  1102-1134  (2«  Gartul.  St-Serge,  p.  57  et 
184  et  Marm.,  ch.  31),  1147  (Gouis,  ch.  or.,  t.  1. 
f.  iS).-- Pagus Dàlmaricus  1155-1161  (Marm., 
ch.  43).  —  jDoîmare,  1155-1161  (lbid.,ch.  43 el 
44).  —  Daumare  1185  (G  St-Maimbeuf.  f.  3).  — 
Parochia  de  Daumere  1234,  la  ville  de  Dan- 
mère  1406  (Tit.  orig.  du  Prieuré).  —  Daumeray- 
souhZ'les-Noyers  1598  (Et.-G.).  —  Sur  un  pla- 
teau incliné  vers  S.,  entre  le  département  de  la 
Sarthe  auN.,  Durtal  à  l'E..  Tiercé  (14  kil.)  et 
Baracé  (7  kil.)  au  S.,  Morannes  (7  kil.)  et 
Etriché  (10  kil.)  à  l'O. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  Suil,  de  la  Grande- 
Uuinière  et  de  Piffaudon  ;  —  y  passent  les  ruiss. 
du  Grip  et  du  Rodiveau. 

La  route  nationale  de  la  Flèche  à  Rennes  forme 
au  bourg  même  le  sommet  d'un  angle,  où  se 
greffe  le  chemin  de  Morannes.  —  Le  chemin  de 
grande  communication  d'Angers  et  la  voie  ferrée 
du  Mans  coupent  par  le  travers  une  étroite 
bande  du  territoire  qui  se  prolonge  entre  Etriché 
et  Morannes  jusqu'à  la  Sarthe. 

En  dépendent  le  bourg  de  St-Germain  (41  mais. , 
124  hab),  les  vill.  du  Porage (34 mais.,  114 hab.), 
de  Doussé  (19  mais.,  49  hab.),  les  ham.  de  Mou- 
gout  (7  mais.,  20  hab.),  de  la  Roche -Péan 
(6  mais.,  16  hab  ),  de  St-Quentin  c7  mais., 
21  hab.)  et  153  fermes  ou  écarts  (237  mais.). 

Superficie  :  4,053  hect.,  dont  150  hect.  en 
vignes,  290  hect.  en  bois,  3  hect.  22  do  conunu- 
naux  on  landes. 

Population  :  264  feux.  1,189  hab.  en  1720- 
1726.  —  2,259  hab.  en  1790,  dont  471  hab.  en 
St-Germain.  — 1,855  hab.  eu  1831.  —  i,75i  hab. 


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en  1841.  —  f ,W  hab.  en  18M.  -  i,735  hab. 
en  1861.  —  1,697  hab.  en  1866.  —  i,548  hab. 
en  1872.  dont  277  hab.  (8i  mais.,  98  mén.)  an 
bourg,  en  décroissance  rapide  et  constante. 

Marché  tous  les  vendredis,  établi  par  arrêté 
du  22  juin.1868.  —  V Assemblée  se  tient  à  St- 
Germain  le  jour  de  la  fôte  patronale. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons.  —  Ecole  de 
filles  (Sœurs  de  Ruillé-sur-Loire)  avec  petit  hos- 
pice j  attenant. 

La  commune  comprend  deux  paroisses  avec 
deux  églises  dont  une  à  St-Germain.  V.  ce  mot 

V Eglise  du  bourg,  dédiée  à  saint  Eloi  et 
saint  Martin  (succursale,  30  septembre  1807), 
n'offre  d'intérêt  que  par  son  antiquité  (xi*  s.). 
Aux  murs  latéraux  de  la  nef  unique  (30  m.  50 
sur  10  m.  10)  s'appliquent  de  chaque  côté  cinq 
épais  arceaux  dont  la  pointe  s'aiguise  à  peine, 
retombant  sur  de  larges  piliers  plats  sans  antres 
moulures  qu'un  étroit  larmier  ornementé  de  dés, 
dents  de  scie  et  billettes  romanes.  Le  transept 
carré,  vodté  en  coupole  comme  dans  un  moule 
de  blocage  informe  de  pierres  non  écarries  et  de 
mortier,  s'ouvre  sur  chaque  face  par  un  double 
arceau  roman  qui  se  continue  jusqu'à  terre,  sans 
chapiteau,  en  angle  aigu.  —  Adroite  et  à  gauche^ 
une  chapelle  absolument  nue  ouvrait  dans  une 
petite  absidiole  avec  fenêtre.  Celle  de  gauche 
existe  seule  encore  quoique  obstruée.  La  cha- 
pelle de  droite  à  laquelle  adhère  la  sacristie,  est 
éclairée  par  une  fenêtre  gothique  à  menean  qua- 
drilobé.  —  Le  chœur  et  l'abside  ronde  ont  été  en 
partie  transformées  par  des  travaux  modernes. 
—Trois  vieilles  statues  de  bois  y  sont  recueillies  : 
St  Eloi  le  marteau  &  la  main  ,  St  Martin, 
Ste  Anne.  Un  étroit  escalier  tournant  monte 
au  clocher,  placé  sur  le  transept.  La  base  carrée 
en  est  [antique  et  percée  sur  chaque  face  d*un 
double  arceau  qui  vers  Sud  enserre  une  double 
petite  baie  romane.  —  Le  portail  est  absolu- 
ment moderne  mais  les  murs  latéraux  de  la  nef 
subsistent  tout  entiers  en  petit  appareil  irrégu- 
lier dans  lequel  apparaissent,  bouchées  par  des 
remaniements  postérieurs,  de  chaque  côté  6  baies 
romanes.  A  l'aile  gauche  du  transept  attient  et 
communiquait  autrefois  le  bâtiment  du  prieuré 
dont  l'entrée  s'ouvre  dans  une  tourelle  triangulaire 
à  petites  fenêtres  accoladées.  La  porte  avec  accolade 
et  fleuron  est  inscrite  dans  une  accolade  supérieure 
à  choux  fleuri  dont  la  tige  s'allonge  entre  trois  écus- 
sons,  le  principal  couronné  d'une  couronne  de 
comte,  celui  à  droite  surmonté  d'une  crosse  d'abbé  ; 
par  dessus  le  tout,  une  moulureen  forme  de  lambel. 
Vers  N. ,  en  dehors  des  bâtiments  de  la  ferme,  s'élève 
la  fuie  seigneuriale,  qui  depuis  a  servi  plusieurs 
fois  de  corps  de  garde,  notamment  en  1815  aux 
Prussiens  et  en  1832  aux  gardes  nationaux. 

Le  Presbytère,  acquis  par  la  commune  en 
1823,  a  été  reconstruit  en  1827. 

Aucune  trace  celtique  n'est  mentionnée  sur  le 
territoire.  Il  était  traversé  par  la  voie  de  Morannes 
à  Durtal  dans  la  direction  de  Juigné,  St-Germain, 
le  Grip,  et  tout  au  moins  à  l'angle  extrême 
vers  0.,  par  la  voie  transversale  d'Angers.  —  Au 
xi«  s.  c'était  encore  le  centre  d'un  District  ou  pa- 


gus.  L'église,  dès  lors  construite,  appartenait  aa  sei- 
gneur du  pays,  qui,  pour  racheter  ses  péchés,  en 
fit  don  vers  1040-1047  à  l'abbé  de  Marmoutiers, 
Albert.  Elle  resta  dès  lors  dans  la  dépendance 
du  prieuré  que  l'abbé  s'empressa  d'y  attacher. 
Cette  donation  fut  confirmée  par  le  suzerain, 
Landry  de  Beaugency,  par  Geoffroy,  comte 
d'Anjou  et  par  le  roi  Henri.  Elle  comprenait  de 
plus  le  bourg  qui  s'y  construisait  à  l'entour, 
divers  droits  pécuniaires,  les  prés  attenant  au 
cimetière  et  la  forêt  de  Châtillon,  que  les  moines 
restaient  libres  de  défricher.  Hugues  de  Ma- 
thefelon,  longtemps  leur  ennemi,  se  réconcilia 
avec  eux  vers  la  fin  du  xi«  s.  et  devint  leur  bien- 
faiteur.—Entre  autres  droits  le  prieur  avait  une 
mesure  particulière  qui  comptait  12  boisseaux 
pour  16  1/2  des  Ponts-de-Cé.  H  nommait  au 
XVI*  s.  le  sacristain  et  le  maître  d'école  et  autori- 
sait seul  les  inhumations  dans  l'église.  Il  n'était 
obligé  d'ailleurs  qu'à  entretenir  un  religieux  à 
résidence. 

Prieurs  :  Fulcodius ,  1060  circa.  —  Gisle- 
bertus,  1060  circa.  —  Hemaudus,  1070-1080. 
—  Robert,  1094.  —  Amaldus,  Ernaldus, 
1075, 1107.  —  Rodulfus,  1114.  —  Gislebertus, 
1125.  —  Gosbertus,  avant  1130.  —  Rainaud, 
1148.  —  AlbericuSt  1160  circa.  —  Elie  de 
Morel,  1462.  —  Dimanche  Dupont,  abbé  de 
St-Sever  de  Rnstang,  aumônier  du  roi,  1465.  — 
Etienne  Masthac,  1493,  1536.  —  Glaudo  de 
Maudoucet,  1569.  —  Jaoq.  Deniau,  1578.  — 
René  Pothery,  1596,  1629.  —  René  Lanier, 
trésorier  de  l'église  d'Angers,  1631,  1653. 

Curés  :  Jean  Gauthier,  1455.  —  Jean  Vigier, 
qui  résigne  en  1469.  —  Guy  de  Semur,  21  mai 
1469.  —  Etienne  Dentissac,  1519,  1530.  — 
Franc.  Hardy ,  1580.  —  Olivier  Houssaye, 
1594.  t  le  7  juin  1615,  âgé  de  60  ans.  —  Jean 
Houssaye,  1617,  1623.  —  Jean  Bouchard, 
t  le  30  octobre  1626.  —  Etienne  Focoyn,  et  plus 
tard  de  Focoyn,  V.  ce  nom,  docteur  de  Sor- 
bonne,  5  novembre  1626  jusqu'en  1664.  Il  conti- 
nue à  figurer  dans  divers  actes  et  est  inhumé  le 
11  août  1677,  âgé  de  83  ans.  —  Adrien  de  Fo- 
coyn, et  plus  tard  Focoyn  tout  court,  avril  1664 
jusqu'en  mars  1670,  f  le  14  juin  1673.  —  Jean 
Focoyn,  3  mars  1670,  jusqu'au  21  septembre 
1694,  t  lo  19  novembre  1708,  âgé  de  69  ans.  — 
Jean-Baptiste  Focoyn,  29  septembre  1694,  f  le 
11  septembre  1716,  âgé  de  63  ans.  —  Pierre 
Hamoche,  novembre  1716,  f  le  10  septembre 
1744,  âgé  de  55  ans.  —  Michel  Gault  de  la 
Grange,  novembre  1744.  29  avril  1790.  — 
Dreux,  mai  1790,  24  janvier  1792.  —  Lesourd, 
février  1792.  —  De  Terves,  juillet  et  octobre 
1792  II  était  en  l'an  III  «  municipal  et  officier 
public  ».  —  Le  curé  Gault  périt,  croit  on,  dans 
une  noyade  &  Montjean  ou  à  Nantes  en  1793. 

Le  curé  Houssaye  avait  fondé  le  29  octobre 
1611  «  une  prestimonie  préceptoriale  pour  l'ins- 
c  truction  de  la  jeunesse  ».  On  la  voit  jusqu'à  la 
fin  du  XVIII*  s.  desservie  par  des  prêtres  habitués 
qui  prenaient  le  titre  do  «maîtres  d'écoles  »,— ou 
«  principaux  du  collège  »,  tels  que  Franc.  Legrand, 
1648,  —  Franc.  \Bessirard,  f  le  5  mai  1686,  — 


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Franc.  Gaultier,  1690,  f  le  29  jain  1718»  âgé  de 
72  ans,  —  J.-G.  Poullet,  17Î0,  —  Julien  Delà- 
haie,  \\ef6  novembre  1779,  âgé  de  60  ans. 

Le  fief  faisait  partie  de  la  baronnie  de  Saint- 
Gennain,  dont  le  bonrg  de  Damneray,  domaine 
privilégié  des  moines,  n'était  qu'une  dépendance 
secondaire,  une  partie  même  relevant  du  comté 
de  Dnrtal  et  par  suite  de  la  Sénéchaussée  de 
Baugé,  le  reste  de  la  Sénéchaussée  d'Angers. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprétré  de  la 
Flèche,  de  l'Election  de  la  Flèche,  du  District  en 
1788  de  Sablé,  en  1790,  de  Châteanneuf. 

Le  bonrg,  patriote  entre  tons,  formait  durant 
toute  la  chouannerie,  comme  une  place  forte 
vaillamment  défendue.  En  janvier  1795  les 
Chouans  de  Monsieur  Jacques,  alliés  à  ceux  de 
JoUcœur,  en  voulant  avoir  raison,  assaillirent  les 
habitants  qui  se  réfugièrent  dans  l'église,  s'y  main- 
tinrent et  blessèrent  les  deux  chefs,  le  premier 
mortellement. 

Maires  :  U.  Tonnelier,  1792.  —  Brouard, 
!•'  messidor  an  VIIl.  —  Lejeune,  10  février 
1814.  —  Eugène  de  Beaumont,  13  mars  1813.  — 
Gaudin,  7  avril  1815.  —  Eugène  de  Beau- 
mont,  12  juillet  1815.  —  Guill.  Lemotheux, 
12  juin  1818-1834.  —  Pierre  Briant,  10  janvier 
1835.  —  Urbain  Renoult,  15  août  1848.  —  Louis 
de  Beaumont,  16  juillet  1852,  installé  le  25.  — 
Pion,  1860-1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  St-EloI,  1. 1,  f.  30;  H  HarmouUen. 

—  Le  carton  du  prieuré  comprend  404  pièces,  dont  83  du 
XI*  s.,  45  du  xn*,  7  du  xuT.  —  Arch.  comm.  Bt.-C.— Cou- 
tume  d'Anjou,  1725,  t.  I,  col.  4699.  —  Deacépeaux,  t.  II. 

—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  Saint- Germain, 
Dangé,  Doussé,  Fatse-MoUain,  Mont,  Igné,  Miré.Jumllé, 
le  Porage,  etc. 

Dauphin,  h.,  c»«  de  la  Potherie;  «->  (le 
Grand-),  h.  et  f.,  c»«  de  St-Georges-sur-L. 

Daophliié  (le),  f.,c>*«de  Fontaine-Guérin, 
he  lieu  du  D.  anciennement  appelé  les  BU- 
liers  (Terrier  de  Font. -G.).  —  En  est  sieur  en 
1676,  J.  Curieux ,  greffier  du  Grenier  &  sel  de 
Beanfort,  Jean-Bapt.  Gérondelle,  écuyer,  1684; 

—  en  est  dame  Charlotte-Thérèse  Rolland  1760. 
Dauphlnerie  (la),  f.,  c"«  de  Vihiers, 
BaapMniére  (la),  cl. ,  C**  de  Candi;  » 

f  ,  c"«  de  Trhties^unaud,  donné  au  prieuré  de 
Cunaud  le  9  octobre  1597  par  Gillette  Maton. 

DaTallleries  (les),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  Lt 
village  des  Davaleries  1762  (Et.-C.). 

BaTav  {Romain),  professeur  de  langues,  né 
à  Angers  le  V  décembre  1805,  mort  le  13  mai 
1867,  a  publié  :  Observations  critiques  sur 
les  ouvrages  de  Napoléon  Landais,  sur  la 
Grammaire  de  Noël  et  Chapsal  et  sur  la 
Grammaire  selon  l'Académie  de  MM.  Bon- 
neau  et  Lacan  (Angers,  in-12,  184^).  M.  Dail- 
lière  a  donné  un  Rapport  sur  cet  ouvrage  dans  le 
Bullet.  de  la  Soc.  Indust.  de  1841,  p.  150— Ta- 
bleaux séculaires  pour  Vhistoire  universelle 
et  la  chronologie  de  la  France  et  des  autres 
Etats  {AilM  de  23  feuilles.  Angers,  Laine,  1848). 

—  Les  Classifications  analogiques  et  philo- 
logiques  de  la  langue  française  (in-8o.  Ha- 
rassé. 1864,  de  450  p.),  première  partie  seule- 
ment d'un  ouvrage  interrompu,  —  et  une  Gram^ 


maire  française  en  collaboration  avec  M.  Alix. 

Davlan  (Jean-Baptiste),  mattre  fondeur, 
d'Angers,  fond  du  96  mars  an  6  novembre  1778, 
à  la  Pouèze  les  deux  cloches  de  l'église  parois- 
siale, celle  des  Ursnlines  d'Angers  et  celle  de 
l'église  de  la  MembroUe,  —  le  26  lévrier  1791, 
une  des  cloches  de  Murs.  »  La  grosse  horloge 
du  Ronceray,  montée  par  Lebiez,  actuellement 
conservée  an  Musée  d'Angers,  porte  :  Daviau 
fecit  à  Angers  1788  et  le  petit  timbre  :  Daviau 
fusit,  —  Il  avait  épousé  le  22  juillet  1772  à 
Montfort,  Jeanne-Jacquine  Hervé,  d'Angers. 

Davelnys  (maistre  Jehan),  figure  en  1456 
sur  les  comptes  (GG  4,  f.  165)  «  pour  avoir  faict 
«  doubler  et  mettre  au  net  le  pappier  de  la 
«  Résurrection  et  y  avoir  faict  les  adicions.  » 

Davenaerie  (la),  cl.,  c"»*  de  St-Jean-de-la- 
Croix,  du  nom  de  la  famille  Davoines,  au  xvi«  s., 

—  et  non  la  Duvonnerie,  comme  l'écrit  Gassini. 
Da^iale  (la),  f.,  c"»«  de  Carhay;  =  f.,  c»«  de 

Combrée,  appart*  en  1790  à  la  Chevière-St- 
Moron;  «  f..  c»*  de  Durtal.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Charles  MouUier  1592  ;  —  f.,  c"«  de  Gêné; 

—  f  ,  c»«  de  Noellet ; -^  t.,  c»«  de  la  Potherie; 
«  f.,  c«^«  du  Tremblay. 

DavlaiB  (les),  h.,  c"«  de  St-Gemmes  d^A.  — 
La  Daviaie  1440-1790  (E 1269-1273).— Ane.  fief 
et  seigneurie  relevant  de  la  Touche-Bureau.  — 
En  est  sieur  Jean  d*\  Limesle  1445,  Lucas  de 
Servon  1528,  Marguerite  de  Servon  1555,  Jean 
de  Cordon  1576.  h.  h.  Yves  Brundeau,  1615. 
mattre  Jacques  Lovoyer ,  mari  de  Jeanne  Brun- 
deau, 1633.  1648.  Jacq.  Levoyer,  mattre  des 
eaux  et  forôts,  1661,  1723,  Marie-Anne -Louise 
de  Varice,  veuve  de  Balthazar  de  Meaulne,  1784. 

David  (Claude  /«r),  mattre  horloger,  Angers. 
1681, 1694,  mari  deLouiseHerrier.— (Claude //), 
fils  du  précédent,  «  horloger  en  petit  volume,  > 
épouse,  le  10  janvier  1709,  âgé  de  28  ans,  Louise 
Tadoumean,  meurt  le  10  novembre  1721.  — 
(Louis),  maître  horloger,  fils  de  Claude  I,  meurt 
âgé  de  36  ans,  le  12  août  1718.  —  (Pierre), 
peintre.  V.  Olivier. 

David  (Pierre- Louis),  né  à  Margency  près 
Paris  en  1760,  fut  pris  d'abord  en  apprentissage 
par  on  pauvre  sculpteur  d'ornements,  puis  entra  à 
15  ans  dans  l'atelier  en  vogue  de  Paris ,  d'où  il 
sortit  sûr  déjà  de  lui-même  pour  courir  la  France. 
L'amour  le  fixa  à  Angers  où  il  épousa  le  7  fé- 
vrier 1780  la  fille  d'un  riche  menuisier,  Mathurin 
Lemasson,  et  se  fit  bientôt  une  réputation  d'ha- 
bileté «  comme  sculpteur  en  bois,  marbre,  pierre  et 
«  plâtre.  »  —On  se  souvient  de  ses  travaux  à  l'hétel 
Lantivy,  an  château  de  Fontaine-Milon,  à  la  ca- 
thédrale St-Maurice  surtout.  Il  y  décora  en  1785 
les  deux  trophées,  cassolettes,  crédences  du  grand 
autel  et  les  tabourets  du  trône  épiscopal.  La  Révo- 
lution fit  de  l'artiste  un  soldat.  Il  était  des  pri- 
sonniers de  St-Florent  qui  durent  la  vie  à  Bon- 
champs,  et  blessé  à  Torfon,  obtint  une  place 
importante  dans  la  direction  dei  charrois  mili- 
taires, mais  les  appointements  étaient  rares  et  la 
famille  vivait  de  misère  et  d'espérances  patrio- 
tiques dans  une  des  plus  humbles  maisons  de  la 
rue  St-Aubin.  La  Vendée  vaincue,  l'artiste  re- 


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vint  à  son  atelier  et  fat  chargé  de  sculpter  TMtel 
de  la  Patrie^  qui  sert  aujourd'hui  de  piédestal 
an  buste  de  son  fils.  C'est  vers  cette  époque  que 
SiBlasse  a  représenté  ce  glorieux  foyer,  le  père 
le  marteaa  en  main,  la  mère,  les  filles  travaillant 
à  la  lampe,  le  fils  admirant,  dans  on  dessin  bien 
précieux  que  possède  le  Musée  et  qui  aurait 
dû  être  reproduit.— David  était  veuf  déjà  depuis 
plusieurs  années  et  avait  perdu  deux  de  ses  filles, 
quand  atteint  depuis  longtemps  il  mourut  le 
16  janvier  1821,  à  l'heure  où  son  fils  grandissant 
lui  apportait  à  son  retour  d'Italie  l'aisance  et  le 
triomphe  inespéré.  Ce  fils  même  a  raconté  en 
quelques  pages  émues  {Bulletin  de  la  Soc.  Ind. 
d'Angers,  1839, 10*  année)  la  vie  de  ce  premier 
et  cher  maître  à  qui  son  cœur  resta  toujours 
attaché  d'un  si  vif  sentiment  de  respect  et  de 
reconnaissance. 

DaTid  (Pierre-Jean),  illustre  sous  le  nom  de 
David  d'Angers,  fils  du  précédent,  est  né  à 
Angers  le  12  mars  1788  dans  une  étroite  et 
pauvre  maison  de  l'ancienne  rue  de  l'Uépit^ 
qui  aujourd'hui  porte  son  nom.  Il  venait  le  der- 
nier, le  plus  chétif  de  quatre  enfants,  et  à  peine 
avait-il  dnq  ans,  que  son  père,  répondant  à 
l'appel  de  la  patrie,  lo  prit  sur  son  sac  de  volon- 
taire et  l'emporta  dans  les  camps,  à  travers  la 
Vendée  en  feu.  Le  futur  créateur  de  héros  entre- 
vit là  toute  une  épopée  dont  s'illumina  pour  la  vie 
sa  jeune  âme.  La  misère  allait  l'éclairer  mieux 
encore.  U  la  retrouva  au  foyer  auprès  de  sa 
vaillante  mère  et  de  ses  sœurs  épuisées,  dans 
l'atelier  de  son  père  qui  par  dégoût  d'un  art 
impuissant  à  le  faire  vivre  lui  arrachait  des 
mains  l'ébauchoir.  Mais  l'enfant  pourtant  s'enlè- 
tait  à  son  travail  gbrieux  et  obtint  par  grâce  de 
suivre  les  cours  de  l'Ecole  Centrale,  U  devint  là 
l'élève,  l'ami  bientôt  de  Marchand,  puis  de 
Delusse  qui  lui  aussi  l'encourageait;  encore, 
l'Ecole  supprimée,  fallut-il  une  lutte  nouvelle. 
Un  jour  le  jeune  rôffâctaire  aux  répugnances 
paternelles,  riche  de  15  francs,  s'évade  pour 
Paris;  on  le  rattrape;  il  s'empoisonne  déses- 
péré. Le  père  cède  enfin,  et  le  vieux  maître 
Delusse  grossit  de  ses  modestes  épargnes  la 
maigre  bourse  du  voyageur.— Voici  David  à  Paris 
(1807)  avec  ses  19  ans  et  son  bon  courage,  logé 
dans  un  grenier  du  passage  du  Caire,  en  peine 
même  du  pain  du  jour.  U  se  l'assure  comme  il 
peut,  rationnant  sa  faim,  réglant  sa  vie,  donnant 
toutes  les  heures  libres  de  jour  et  de  nuit  à  l'étude 
acharnée  ou  aux  leçons  des  maîtres.  Ses  vingt 
sous  gagnés  comme  ouvrier  aux  travaux  du 
Carrousel,  plus  tard  du  Louvre,  il  courait  aux 
ateliers  du  peintre  David  et  du  sculpteur  Roland, 
à  Tamphithéâtre  de  son  compatriote  Béclard,  puis 
rentrait  en  sa  chambre  nue  réaliser  ses  rêves  et 
passer  de  longues  heures  à  modeler  en  bas-relief 
les  gravures  du  Poussin.  —  Admis  dès  la  seconde 
année  à  concourir,  il  obtient  une  médaille  d'encou- 
ragement, et  ce  qui  valait  pour  lui  mieux  encore, 
sur  la  demande  des  artistes  Pajou  et  Ménageot, 
apostilléepar  la  4*  classe  de  l'Institut,  l'allocation 
par  le  Conseil  municipal  d'Ancers  d'un  secours 
annuel  de  600  livres,  une  fortune  I   Dès  lors 


l'artiste  n'a  plus  «n  siiocèf,  plus  ooe  pensée  qu'il 
n'y  associe,  comme  au  souvenir  de  sa  mère,  celui 
de  la  ville  qui  lui  a  escompté  l'avenir  I  En  1810, 
sa  tête  de  la  Douleur  lui  vaut  le  prix  d'expres- 
sion et  son  Othryades  le  second  grand  prix;  en 
1811,  à  22  ans  enfin,  il  remporte  le  premier 
grand  prix  avec  son  Epaminondas  mourant 
La  vie  va  s'ouvrir  devant  lui.  U  patt  pour 
Rome  et  pendant  un  séjour  de  cinq  années  eu 
Italie,  visite  Florence,  Veniee,  Bologne,  Naples, 
Pompél ,  Herculanum.  —  Déjà  prêt  à  témoigner 
de  ses  convictions  libérales,  il  s'en  faut  de  peu 
qu'il  ne  les  paie  de  sa  vie.  Arrêté  avec  un  parti 
de  patriotes  qui  marchait  au  secours  de  Murât, 
il  est  sauvé  par  un  jeune  officier  hongrois  qui 
comprend  le  signal  de  détresse  du  jeune  franc- 
macon(1815).  —  Au  retour,  trouvant  la  France  en 
proie  à  l'étranger  et  aux  violences  de  la  réaction, 
il  part  pour  l'Angleterre,  où  Flaxman  refuse  toute 
aide  au  seul  nom  de  David  qui  lui  rappelle  le  con- 
ventionnel. Abandonné  de  tous,  l'artiste  a  la  joie 
au  moins  de  répudier  l'offre  udigne  qui  lui  est 
faite  de  concourir  au  monument  de  Waterloo.  U 
revient  au  bout  de  18  jours  et  rentre  à  l'atelier. 
La  mort  de  son  vieux  maître  Roland,  dans  Tanné» 
même,  lui  laisse  pour  sa  part  d'héritage  la  com- 
mande inachevée  de  la  suuue  de  Condé.  L'couvre 
apparaît  (1820)  terminée  par  le  jeune  élève,  dont 
le  nom  tout  d'un  coup  éclate  dans  ce  succès  triom- 
phant. L'atelier  du  débutant  devient  dès  lors  le  ren- 
dex-vous  populaire  de  toutes  les  gloires  et  se  mul- 
tiplie, sans  s'épuiser,  en  chefs-d'œuvre.  La  seule 
année  1825  voit  créer  les  monuments  de  Bon«> 
champs,  du  général  Foy,  du  roi  René,  de  Fénelon, 
et  l'artiste,  d'emblée  passé  maître,  décoré  cette 
année  même,  entre  à  l'Académie  le  5  août  1826  et 
est  nommé  professeur  à  l'Ecole  des  Beaux-Arts  le 
6  décembre  suivant.  —  Un  soir  qu'il  se  rendait 
chez  le  peintre  Gérard  (février  1828),  un  coup 
violent,  porté  par  derrière,  lui  fend  la  tête.  David 
connaissait,  dit-on,  l'assassin  et  refusa  toqjours 
de  laisser  soupçonner  son  nom.  Après  un  second 
voyage  à  Londres  en  1829  et  une  première  visite 
à  Goethe.  —  son  ami  Victor  Pavie,  qui  était  du 
voyage,  vient  de  le  raconter  avec  son  entrain  de^ 
bons  jours,— il  se  retrouvait  à  Paris  en  juillet  1830 
et  y  prit  part,  le  fusil  à  la  main,  à  la  victoire 
des  trois  journées.  En  1831  il  épouse  la  petite- 
fiUe  de  Laréveillère-Lépeaux  et  exécute  le  fron- 
ton du  Panthéon.  En  1833  il  retourne  en 
Allemagne,  fait  un  second  s^our  chez  Goethe, 
et  revient  à  Paris,  qu'il  ne  quitte  plus.  Cœur 
généreux,  épris  de  toutes  les  nobles  espérances 
de  la  société  moderne,  s'il  a  fait  de  son  grand 
art  eouune  un  enseignement,  il  aspire  dès  lors 
aussi  à  prendre  une  part  plus  active  à  la  propa  • 
gande  de  la  liberté.  On  le  voit  en  1834,  de  nou- 
veau en  1837,  solliciter  de  ses  concitoyens  an- 
gevins le  mandat  de  député,  sous  les  auspices 
qu'il  invoque  d'Arago,  de  Sahrerte,  de  Laitte  et 
de  Dupont  de  l'Eure,  «  appartenant  d'esprit  et  de 
«  cœur  à  la  Révolution  de  Juillet,  écrit-il,  et 
«  l'acceptant  sans  restriction.  •  —  Plus  tard 
Taffadissement  du  sentinient  public  ne  fit  qu'ac- 
centuer mieux  l'énergique  constance  de  ses  cou- 


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vietionfi.  La  révolndon  de  1848  comblait  tons  ses 
vœux.  U  refusa  de  Lamartine  la  direction  géné- 
rale des  Musées,  en  acceptant  la  mairie  gratuite 
da  XI^  arrondissement.  Ses  concitoyens  d'Anjoa 
d'ailleurs  Favaient  dès  la  première  heure  envoyé 
à  la  Constituante  mais  ils  le  laissèrent  plus  tard  en 
dehors  de  la  Législative,  frustrant  ainsi  le  Bureau 
de  bienfaisance  d'Angers  du  revenu  de  ses  25  fr. 
par  jour  de  représentant.  Expulsé  comme  tant 
d'autres,  en  décembre  1851,  le  cœur  désespéré^  il 
visita  la  Belgique,  puis  la  Grèce,  ot  il  trouva 
une  de  ses  œuvres  les  pins  aimées  mutilée,  dans 
l'abandon.  Ouand  il  revint  à  Nice,  il  se  sentait 
épuisé,  brisé.  L'intervention  de  Béranger  lui  obtint 
la  liberté  du  retour  et  il  put  aller  passer  quelques 
semaines  aux  Pyrénées;  mais  sa  santé  perdue  ne 
permettait  aucune  illusion.  Il  revit  l'Anjou,  la 
vieille  ville  et  les  vieux  amis  et  repartit.  Quelques 
jours  après,  le  6  janvier  1856,  il  mourait  à  Paris 
dans  son  atelier. 

Son  œuvre  vit,  incomparable  par  le  nombre 
des  monuments  qui  en  rayonnent,  égale  aux 
plus  grandes  par  l'originalité  de  la  conception, 
surtout  par  le  sentiment  profond  de  cette  vie 
idéale  et  souveraine  dont  l'énergie  créatrice  du 
maître  l'a  animée.  David  sortait  de  la  foule  en 
pleine  lumière,  à  l'heure  même  où  triomphait  la 
révolution  romantique.  Il  en  a  l'indépendance, 
l'expression  vive,  l'entrain,  toutes  les  audaces 
intuitives  ou  réfléchies,  mais  il  garde,  dans  l'ar- 
deur même  de  sa  conception  passionnée,  sa  gra- 
vité sereine,  un  amour  impérieux  de  ta  vérité  et 
le  respect  de  la  dignité  humaine.  C'est  un  sai- 
sissement étrange  que  d'embrasser  d'un  coup 
d'œil  ce  monde  inouï  de  formes  entrevues,  réali- 
sées par  le  génie,  et  c'est  un  enseignement  de 
l'art  le  plus  élevé  et  de  la  suprême  science,  — 
il  faut  dire  aussi,  comme  l'a  voulu  l'artiste,  de 
patriotisme  et  de  nobles  convictions,— que  d'y 
pénétrer  et  d'en  étudier,  l'un  après  l'autre,  ces 
types  glorieux,  saisis,  achevés  d'un  trait  si  précis 
tout  à  la  fois  et  si  idéal  de  grâce  enfantine  ou 
de  virile  énergie.  On  le  peut  à  l'aise  à  Angers, 
où  grâce  à  la  libéralité  même  de  David,  la  ville 
est  parvenue  à  réunir  dans  la  salle  de  cette  Ecole 
Centrale,  où  «  il  commença  à  former,  comme  il 
l'écrivait,  ses  premiers  traits  do  crayon,  »  la  plus 
grande  part  de  ces  créations  de  marbre  ou  de 
bronze,  semées  sur  tous  les  points  du  monde, 
quelques-unes  ici  en  exemplaires  uniques,  un  grand 
nombre  en  maquettes  originales,  œuvres  de  la 
main  môme  de  l'artiste,  les  autres  en  moulages. 
Cet  admirable  Musée  a  été  inauguré  le  17  no- 
vembre 1839  et  le  buste  de  David  installé  solen- 
nellement au  centre  de  l'œuvre  le  12  mars  1863, 
V.  ci-dessus,  t.  I,  p.  87.  Il  resterait  bien  peu  à 
recueillir  pour  que  cette  assemblée  si  étonnante 
de  chefs-d'œuvre  remplit  ses  vides.  Pour  y  aider 
peut-être,  nous  donnons  par  ordre  chronologique, 
d'après  le  livret  et  un  travail  particulier  de 
M.  Jouin  dans  la  Revue  d'Anjou,  la  liste  com- 
plète des  statues,  bustes,  bas-reliefs  que  possède 
le  Musée  d'Angers,  en  signalant  par  une  "  les 
œuvres  qui  n'y  sont  pas  représentées. 

1810,  Othryadet  mourant,  2*  grand  prix.  — 


1811  f  La  Douleur,  prix  d'expfession.  —  Mort 
d^EpaminondaB,  premier  grand  prix,  bas-relief. 

—  1814,  Ulysêe,  buste  mariire.  —  1815,  Le 
jeune  Berger,  statue  marbre.  —  Néréide,  bas- 
relief  plâtre,  envoi  de  Rome,  comsie  les  deux 
œuvres  qui  précèdent — Statdbs  :  1820,  Le  grand 
Condé.  —  1821,  Calvaire,  à  Angers.  —  1825, 

*  Bonchampa,  —  Général  Foy,  —  ilôt  René, 

—  Fénelon.  —  1832,  Gouvion-Saint-Cyr,  — 

*  Radne.  — 1833,  '  Jefferson.  —  1834,  *  Cor- 
neille, --  *  La  Résignation,  *  la  Prudence, 

*  la  Force,  *  le  Dévouement,  de  l'Arc  de 
triomphe  de  Marseille.  —  1835,  *  Cuvier,  — 
La  jeune  Grecque,  —  Talma.  — 1837,  L'En- 
fant à  la  grappe,  —  Philopcemen.  —  1838, 
Cuvier,  —  183P,  Arm.  Carrel,  —  *  Riquet, 

—  Ambroise  Paré.  —  1840,  Guttemherg,  — 

*  Belmas.  —  1843,  Barra,  —  £ichat.  — 
1844.  Jean  Bart.  — 1845,  Cardinal  de  Ché- 
verus.  —  1846.  Larrey,  —  1847,  Général 
Gohert,  —  *  David  Pury,  —  ♦  Math,  de 
Dombasle.  —  1851,  Bernardin  de  Saint- 
Pierre,  —  *  Gerhert.  —  1852,  *  Casimir 
Delavigne.  —  1855,  Bichat,  —  *  Drouot,  — 

*  Arago.  —  Bas-reliefs  :  1820,  *  Tombeau 
de  la  duchesse  de  Brissac.  —  1822,  *  Génies 
militaires,  —  *  Marche  de  soldats.  —  1823, 

*  Victoire,  —  *  La  comtesse  de  Bourck,  — 

*  Clotilde  présentant  à  Clovis  le  plan  de 
Véglise  Ste-Geneviève.  —  1824,  La  Justice 
protégeant  l'Innocence.  —  1825,  La  Reli- 
gion,  —  Monument  du  général  Foy,  —  Le 
Génie  de  la  guerre,  —  Monument  de  Féne- 
lon, —  *  La  France,  la  Religion,  tombeau 
de  Bonchamps.  —  1826,  *  Monument  du 
maréchal  Lefèvre,  —  Retour  du  duc  d'An- 
gouUme.  — 1829,  Tombeau  du  comte  Frotté. 

—  1834,  Le  Départ  des  Volontaires,  — 
Renommées  et  trophées,  de  l'Arc  de  triomphe 
de  Marseille,  —  Bataille  de  Fleuras,  — 
Bataille  d'Héliopolis.  ^  1835,  Les  Quatre 
âges  de  V enfance.  —  1837,  Im  France  et 
V Allemagne  unies  par  la  liberté,  monument 
de  Lud.  Boerne,  —  Le  Commerce,  —  La  Na- 
vigation, —  Fronton  du  Panthéon,  —  1840, 
Bienfaits  de  Vimprimerie,  monument  de  Gut- 
temherg. —  1841,  Distribution  de  prix,  mo- 
nument de  Mongazon.  —  1844,  Œdipe  roi,  le 
Cid,  les  Nuées,  Tartuffe,  du  théâtre  de 
Béziers.    —  1845,   Monument  de  Cheverus. 

—  1846,  les  Pyramides,  Austerlitx,  Sommo- 
Sierra,  la  Bérésina,  du  monument  de  Larrey, 

—  Monument  du  général  Gobert,  —  1851, 
Monument  de  Gerbert  —  1855,  Monument 
de  Drouot.  —  Bcstbs  :  1817,  Aug.  Lethière, 

—  1821,  François  I*'.  —  1822,  *  Tête  de 
jeune  homme.  —  1823,  Cam.  Jordan,  — 
Louis  XVI,  —  *  Af««»  Houdebourt-Lescot. 

—  1824,  J.-Fr,  Bodin,  —  M^  Urb.  Char- 
tier,  —  Desgenettes,  —  Jeune  fille,  —  Lacé- 
pède,  —  Laréveilltre-Lepeaux,  —  Colonel 
Moncey,  —  E.  Visconti,  —  *  M"«  Mollard. 

—  1825,  Af'»«  Mars,  —  Roi  René,  —  Volney, 

—  *  Colonel  B.  Lemereier.  —  1826,  Béclard, 

—  *  Henri  II,  —  1827,  Cas,  Delavigne,  — 


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Fênêlon^  ^  RcunU-Rochettêt  —  Suchet,  -* 

*  hfonUêquieu,  —  *  Louis  Pavte.  —  W^  Ju- 
bm.  —  1818,  Jér.  Bentham,  —  L*abhé  Gré- 
goire, —  Lafayette,  —  Amhr.  Paré,  — 
Wos^imgeon,  —  '  J.  Aouvet.  —  1829,  J  -E, 
Caumartin,  —  Béranger,  —  J3o<iiiiier.  — 
1830,  C^teaubnand,  —  Dumont  de  Genève, 

—  Lamartine,  —  X<ady  Morgan,  —  F. 
Cooper,  —  ilosnnt,  —  Sieyès,  —  1831,  La- 
reveilUre-Lépeaux,  —  X».  Prouat,  —  *  Art  h, 
Condorcet  (yConnor.  ^  1832,  Annihal  en- 
fant, —  Aaa'titf,  —  Boulay  de  la  Meurthe, 

—  Maréchal  Lefehvre,  —  *  Bellard.  — 1833, 
Billard,  —  Cuwier,  —  GœtA«,  —  Bellard^  — 
Ch.  Nodier,  —  Pagantm,  —  *  Général  Con- 
dorcet, —  O'Connor,  —  *  Jefferson.  —  1834, 
P.  ComeiUe,  —  Goumon-Samt-Ci/r,  — 
Merlin  de  Douai ,—  Porent-A^al,  —  JRauc/i, 

—  Tieck.  —  1835,  Gén^roZ  HuZin,  —  Mic- 
kiewitx,  —  Pcrcy.  —  1836,  Ad,  BillauU,  — 
C,-G.  Caru8,  —  L'ahhé  Horeau,  —  JoMioet, 

—  Am.  Opte.  —  1837,  Berzélius,  —  JDcsturt 
de  Tracy,  —  Gérard,  —  jDocteur  Hahne- 
mann,  —  V.  Hu^o,  —  Jussieu.  —  1838, 
Fr,  Arago,  —  fi -H.  jLan^Zoû,  —  Portai, 

—  Hîquet.  —  Arm.  Carrel,  —  Lamennata, 

—  A.  Chénier,  —  1839, 1.a/canaZ,  —  Leche- 
oallier,  —  JSoncenne.  —  1840,  Daunotc,  •— 
GroMcAy,  —  Travot,  —  Turpin,  —  *  Bar- 
rère,  —  *  Bosc.  —  18il,  iud.  Boeme,  — 

*  A66^  Jtfonflfcwon.  —  1842,  V,  Hugo,  — 
Vanière.  —  1843,  Humhold,  —  *  Alex,  de 
Lahorde. — 1844,  M.-Jos,  Chénier,  —  Balzac^ 

'  —  1845,  Coiit^Mm,  —  Freanel,  —  Cténéral 
d^Andigné,  —  CA.  Nodier.  —  1546,  Docteur 
Gamier,  —  Olh'vîer,  —  *  de  Bricqueville,  — 
1848,  "  Samt-Just.  —  1852,  *  Kanaris,  — 
Eatre  autres  Statuettes  :  La  Liberté  (1839) 
et  les  12  du  Montmnent  du  Roi  René  à  An- 
gers (1846).  —  Grands  Médaillons  :  1815, 
Cecilia  O.  —  1821,  L.  Crignier.  —  1825, 
Kératry,  —  Casimir  Périer,  —  Manuel,  — 
1826,  Maréchal  Lefèvre.  —  1827,  Rouget  de 
Vlsle,  —  1828,  Gohier,  —  AZex.  Lameth.  — 
1830,  Daunou,  —  Monge.  —  1831,  *  Capitaine 
Miel  —  1833,  Le  peintre  Augustin,  —  1834. 
Condorcet,  —  Ao6.  David  d'Angers,  son  fils 
enfant.  —  1836,  Camot,  -—  PougueriZZc.  — 
1837,  Voltaire,  —  Bonaparte.  — 1838,  Hélène 
Daoid,  sa  fille  enfant.  —  1840,  Espercieux,  — 
1843,  Yves  Besnard.  —  1844,  A  Za  mémoire 
des  frères  Bandièra,  —  X#es  Quatre  ser- 
ments de  la  Rochelle,  —  1845,  Et.  Geffroy- 
Saint-Hilaire,  —  1846,  Les  Massacres  de 
Gallicie.  —  1850,  Wilhem,  —  La  collection 
célèbre  des  médaillons,  comprend  an  Musée 
d'Angers,  où  l'on  a  relevé  seulement  une  qua- 
rantaine d'absents,  473  types  dans  32  cadres. 
Cinq  autres  cadrés  renferment  une  série  de 
curienx  portraits  au  crayon  des  survivants  de 
rarmée  vendéenne  et  les  deux  projets  primitiU 
du  monument  de  Bonchamps. 

Le  portrait  de  David  tout  enfant  figure  dans 
le  précieux  dessin  de  Delusse,  dont  nous  par- 
lons dans  la  notice  sur  ton  père.  Ingres  l'a  re- 


présenté plus  tard,  d'un  crayon  exquis,  la  Idvra 
fine  et  souriante  et  avec  son  regard  à  la  fois  si 
ouvert  et  si  pénétrant,  tel  qu'il  le  vit  et  l'aima 
en  leurs  belles  années  de  l'Ecole  de  Rome.  L'ar- 
tiste lui-môme  s'est  placé  parmi  les  porteurs  du 
cercueil  du  général  Foy.  Crignier,  Lehmann, 
Hébert  l'ont  peint  à  leur  beure  en  pleine  ardeur 
ou,  ce  qui  lui  allait  mieux,  tout  &  l'abandon  de 
la  rêverie  et  de  la  contemplation.  Citons  encore 
le  médaillon  par  son  fiû,  la  litbograpbie  par 
Mercier.  De  tous  le  moins  réussi  sans  aucun 
doute  est  ce  buste  énorme  par  Toussaint,  au 
modelé  charnu  et  boursouflé,  qui  prétend  repré- 
senter cette  nature  d'artiste  si  délicate  et  si  sen- 
sible au  centre  du  musée  dédié  à  sa  gloire. 

On  trouverait  surtout  de  l'artiste  une  image 
vivante  et  fidèle  dans  sa  correspondance,  que 
se  proposait  de  rassembler  et  de  publier 
M.  Henri  Jouin.  Il  y  faudrait  réunir  les 
quelques  pages  déjà  imprimées,  sa  Lettre  sur 
P,-L.  David,  son  père,  dans  le  Bulletin  de  la 
Soc,  Ind,  d Angers  1839,  p.  292,  ses  Notes 
écrites  sur  les  bords  du  Rhin  (Ib.,  1846, 
p.  291),  sa  notice  sur  le  sculpteur  Roland 
et  ses  ouvrages  (Paris,  1847,  in-8»),  surtout 
ces  carnets  de  notes  inédites  jetées  au  jour  le 
jour,  où  la  pensée  se  moule  en  jaillissant,  comme 
autrefois  sous  sa  main  l'image.  C'est  là  qu'on 
reconnaît  le  grand  uutttre  angevin  tel  qu'il  fut 
et  que  ses  amis  le  revoient  encore,  non  pas  dans 
ces  grands  airs  olympiens,  qu'on  imsgine,  mais 
bon  et  simple  et  affectueux,  enjoué  et  songeur, 
avant  tout  d'une  modestie  d'enfant,  âme  d'élite, 
trempée  de  douceur  et  d'énef^e  et  qu'aucune  dé- 
ception n'aurait  su  désintéresser  ou  seulement 
distraire  des  deux  passions  de  sa  vie  :  l'art  et  la 
liberté  I 

David  d'Angeri,  œuvres  conu^dies  llthogrmUées  par 
Eugàie  Marc,  son  étèro  (Paris,  1856,  6  vol.  io-fol.,  chacun 
de  26  planches,  la  plupart  doubles  —  et  sextuples  pour  les 
odédaillons.  La  première  reproduit  le  portrait  par  Ingres,  la 
dernière  le  dessin  du  tombeau,  œuvre  d'Ed.  Isabelle).  ~ 
Les  médaillons  de  David  d'Angers,  réunis  et  publiés  par 
son  fils  (Paris,  Lahure,  grand  In-4*,  1807,  de  53  planches 
photographiques,  comprenant  477  types.  —  En  tête  le 
beau  portrait  d*Hébert  et  une  notice  par  Ed.  Aboul).  — 
Collection  de  portraits  des  contemporains  d'âpre  les 
médaillons  de  P.-/.  David  d'Angers,  sous  la  direction  de 
P.-J.  David,  p.  Delaroche  et  Hennquel  Dupont,  par  le  pro- 
cédé Collas  (Paris,  in-4%  1838).  —  L'exemplaire  de  la 
Biblioth.  d'Angers  compte  72  planches  mais  est  incomplet. 
—  Jouin,  Catalogue  au  Musée  d^ Angers,  p.  410-120  eC 
dans  les  Menu  delaSoe.  d'Agr,  d'Ing.,  1872,  p.  288. 
~  Haléry,  Notice  sur  Damd,  dans  le  Moniteur  de  1857, 
p.  1088  et  tirage  à  part.  ~  Gust.  Planche,  Portraits  d'ar^ 
listes,  t.  II,  p.  64  et  dans  la  Revue  des  Deux^Mondes, 
15  août  «t  15  octobre  1837  et  1"  octobre  1850.-  Cabinet  de 
l'Amateur  et  de  l'Antiquaire,  i,  III,  p.  198.  —  La  Libre 
Jiecherche,  mars  1856,  art  de  Canu  Bemi.  —  iules  Saint- 
Amour,  Un  mot  sur  la  vie  et  les  œuvres  de  David  d'A  ngers 
(Dunkerqoe,  1865,  \a^)^Remw d'Anj.,  1856,  t.  II,  p.  96, 
art.  de  M.  Hip.  Duraad  et  1860-1872,  art.  de  M.  Jotun.  ~ 
Revue  française,  1856,  art.  de  Paul  liants.  —  Europa, 
journal  allemand,  n**  41  et  45.  —  Adr.  Maillard,  Stude  sur 
la  vie  et  les  ouvragés  de  D&oid  d'Angers  (Angers,  Pavie, 
8,  in-S*  de  30p.).  —  Magasin  Pittoresque, -^"^ 


1838,in-«*de9Up.)  ,  . 

eipassim,  de  nombreuses  reproductions  de  médaillons.— So* 


ipauu 

ciété  Indust,  d'Angers,  t.  iX ,  1838 ,  p.  401  ;  t.  XII ,  1841 , 
p.  316,  art.  de  M.  Maillard.  —  Journal  de  Maine-ei-Loire, 
sw  le  fronton  du Paalbéon,  11  mars  1638£Sttr Barra,  4  août 
1839;  sur  le  père  de  David,  30  octobre  1739;  sur  l'iiDaufu- 
ratlon  de  la  ffalerie  David,  20-21  novembre  t839;  sur  le 
voyage  de  David  à  MbàoM,  27  juillet  IKS,  19  déoearim 
1854;  sa  mort,  9-12  janvier  1856;  poésie  de  i.-A.  Morat, 


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—  16- 


DAV 


87  not«&br«  1838;  ode  de  GoBitaiit  Dnboe.  S8  novembre 
4838.  —  V.  Pavie,  Go^he  et  David,  Souvenirs  tPun 
voyage  à  Weymar  (Ancera,  4874,  iii-8*  de  89  p.).  — 
Préeurteur  de  tOueet,  Si  noTembre  4844.  —  Inaugura-^ 
tion  de  la  Galerie  David,  avec  un  portrait  de  TartiHe  par 
Mercier  (Angert,  1839,  in-8*  de  88  p.).  -  Inauguration  du 
buste  de  David  d: Angers  le  12  mars  186S  (Angers,  Gob- 
nier  et  Lachèee,  4863,  in-8*  de  74  p.).  —  DaiUère.  A  P.-J. 
David,  vers  couronnés  par  la  Soc.  arch.  de  Béziers,  4838 
(Saint-Denis.  Prévôt,  in-8"  d'une  f.);  David  d'Angers, 
Doème  couronné  aux  jeux  floraux  de  4864  (Angers,  in-^  de 
20  p.).— Victor  Hugo,  A  Monsieur  David  dans  les  Feuilles 
d^ Automne  et  A  u  statuaire  David  dans  les  Rayons  et  les 
Ombres,  —  Sainte-Beuve,  A  David,  statuaire,  dans  les 
Poésies  de  Jos.  Dehrme  et  dans  ses  Peneées  d'août. 

DaTids  (les),  cl.,  c»«  de  Bocé;  —  cl.,  c««  de 
Vemantts, 

DaTiére  (la),  cl.,  c»«  d'Andard,  avec  maison 
de  maître  bâtie  vers  1789,  appartenait  aux  Petits 
Pères  Misssionnaires  d'Angers,  sur  qui  elle  fut  ven- 
dne  nat»  le  4  nivôse  an  II  ;  «  f .  .c»«  de  Bouillé-M.  ; 
—  f.,  c»«  de  Bourgneuf,  reconstruite  en  1785; 
=«  f..  c"»«  de  Chalonnes  '  B0U8  '  le  '  Lude , 
dépendance  dn  temporel  de  la  chapelle  sei- 
gneuriale de  Meanlne,  vendue  nat*  le  2  sep- 
tembre 1791;  =»  ham.,  c»«  de  Corzé;  «  f., 
c»«  de  Daumeray;  -  f.,  c»«  à'Echemiré;  - 
cl,  c»«  de  Fontaine-Milon.  —  Le  lieu  de 
la  D,  situé  partie  en  la  paroisse  de  Fon- 
taine-Milon,  partie  en  celU  de  Mazé  1633 
(E  567),  acquis  le  31  mai  de  d"«  Renée  Bidet, 
veuve  Goyer,  par  n.  h.  Marin  Corbeau,  mari  de 
Françoise  Champagne,  dont  la  fille  épouse  Ga- 
briel de  Charnières  (E  570,  f.  109);  «  f.,  c»«  de 
Morannes.  —  La  terre,  fief  et  seigneurie  de 
la  D,  1540  (C  106,  f.  85).  En  est  sieur  Robert 
de  Chazé  qui  relevait  de  Chemiré;  «  h.,  c°«  du 
Puiset'Doré.  —  En  est  sieur  Louis-Julien  de 
la  Dive,  mari  de  Louise  Ménard  de  la  Natliére 
1723;  -  f.,  c"*  de  St'Germain-lèS'Montfau- 
con ,  autrefois  avec  maison  noble  incendiée  pen- 
dant la  guerre  ;  —  appartenait  en  1687  à  Louis 
Jousbert,  en  1790  à  Lirot  de  la  Jarrie  de  Mon- 
tigDé.  —  On  y  signale  trois  peulvans,  dont  deux 
dans  un  champ,  tombés  depuis  ving  tans,  l'autre 
dans  un  chemin  —  et  un  rouler,  mentionné  dès 
1806  par  la  Réveillëre.  Philippe  Béclard  en  a 
fait  le  sujet  d'une  étude  spéciale  mais  peu  exacte 
(Soc.  d'Agr.,  Vl«  vol.,  II»  part.,  p.  128)  et  il  est 
dessiné  dans  le  Répert.  arch,  de  1862,  p.  193. 
Au  sommet  d'un  monticule,  parsemé  sans  ordre 
de  pierres  plates,  au  S.,  au  N.  et  à  l'E.,  s'allonge 
une  énorme  pierre  en  forme  de  fuseau  effilé, 
longue  de  5  met.  sur  2  met.  40  de  hauteur.  C'est 
le  rouler,  qu'un  brusque  efifort  fait,  mais  non 
sans  peine,  osciller.  Un  autre  bloc  en  forme  de 
parallélipède  se  met  de  même  en  mouvement, 
comme  aussi  un  troisième,  en  losange,  couché  à 
plat;  mais  nous  ne  croyons  pas  qu'on  puisse  nulle 
part  reconnaître  trace  d'un  bassin  entaillé  avec 
rigole  d'écoulement,  comme  il  en  existe  à  une  des 
pierres  du  moulin  Normandeau,  V.  ce  mot.  Il 
n'est  pas  démontré  qu'il  faille  voir  ici  autre  chose 
qu'un  de  ces  phénomènes  d'érosion,  plusieurs 
fois  déjà  constatés  ailleurs  scientifiquement;  » 
h.,  c"f  de  St'PauUdU'B. 

DaTièreB  (les),  (.,  c"«  de  Brain-sur-AlL; 
»^  ham.  en  partie   sur  Chamhellay  et  sur 


St^Martin-dU'B.  —  En  est  sieur  Pierre  de 
Tinténiac,  qui  relevait  de  la  Jaille-Yvon,  1503. 

BaTiers  (Eugène- Joseph),  né  à  Jallais  le 
13  septembre  1815,  fut  reçu,  après  de  bril- 
lantes études,  interne  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  et 
docteur-médecin  à  Paris  le  16  août  1839.  Il 
avait  eu  l'honneur  d'être  remarqué  par  Denon- 
villiers  qui  se  l'attacha  comme  préparateur. 
Presque  dès  son  retour  à  Angers,  il  y  fut  nommé 
chef  des  travaux  anatomiques  à  l'Ecole  de 
Médecine  (29  novembre  1839),  autorisé  l'année 
suivante  (23  mars  1840)  à  former  une  division  du 
cours  d'anatomie,  puis  successivement  chargé  des 
cours  d'anatomie  externe,  de  chimie  et  de  clinique 
chirurgicale,  et  enfin  eu  1855  nommé  chirurgien 
en  chef  de  l'Hôtel-Dieu.  Sa  parole  facile  et  en 
même  temps  mordante  donnait  à  ses  leçons  un 
intérêt  qu'affirmaient  mieux  encore  la  sûreté  de 
son  diagnostic  et  une  rare  habileté  de  main.  Son 
caractère  ferme  et  indépendant  de  toutes  les 
coteries  de  province  l'avait  désigné  tout  d'abord 
comme  le  principal  auxiliaire  toujours  appelé  au 
service  des  instructions  judiciaires.  Aucim  honneur 
d'ailleurs  ne  lui  manquait  de  ceux  qu'attribue  l'es- 
time publique.  Président  de  l'Association  médicale 
de  Maine-et-Loire,  dont  il  a  résumé  les  travaux  de 
dix  années  dans  un  Compte-Rendu  (oct.  1846, 
in-8<»),  mend)re  dn  Conseil  d'hygiène  dont  les 
archives  conservent  ses  nombreux  rapports  , 
il  fut  nommé  directeur  de  l'Ecole  de  médecine 
le  15  septembre  1865,  conseiller  municipal  la 
même  année  et  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur le  14  août  1868.  Désintéressé  sans  faste, 
avant  tout  ami  de  la  libre  science,  ennemi  de 
toute  servilité  vaine,  il  imposait  à  tous  le  res- 
pect de  ses  convictions  stoïques  qu'il  professa 
malgré  toute  obsession  jusqu^à  la  dernière  heure. 
Il  mourut  le  23  février  1871  d'un  cancer  à  l'es- 
tomac, dont  il  constatait  chaque  jour  par  écrit 
les  progrès.  Ses  funérailles,  sans  prêtres,  eurent 
pour  cortège  la  ville  entière,  riches  et  pauvres, 
petit  et  grand  monde,  toutes  les  opinions  con- 
fondues et  apaisées  dans  un  même  sentiment 
d'affection  et  de  reconnaissance. 
DaTloimière  (la),  f.,  c»»  de  Freigné. 

Davoyne  ( ),  chanoine  d'Angers,  a  laissé 

diverses  œuvres  Mss.  qui  appartiennent  à 
M.  Poupard,  de  Beaufort  :  Panégyriques  de 
divers  Saints  (in-8<»  de  160  p.)  ;  —  Sur  les 
Vertus  (in-S»  de  162  fol.)  ;  —  Sermons  pour  le 
Carême  (in-8<>  de  174  fol.  1)  ;  —  Sermons 
pour  le  Jubilé  (2  vol.  in-8«>  de  190  et  165 fol.  )  ; 
—  Sur  la  Constitution,  dédié  à  M.  de  la 
Lande,  curé  de  St-Sulpice  au  Maine  (in-8«  de 
160  p.,  &  la  date  du  20  novembre  1731). 

Dairy  ( ),  peintre,  fournit  en  1751  à  la 

salle  d'honneur  de  la  mairie  d'Angers  le  portrait 
de  l'échevin  Esnault,  qui  lui  est  payé  30  liv. 

Davy  ( ),  curé  de  St-Philbert-en-Mauges, 

a  publié  des  Remontrances  au  P.  Oursel, 
prieur  de  Vàbhaye  de  Bellefontaine  (in-S*» 
de  80  p.,  s.  1.),  datées  du  23  septembre  1789.  U 
y  prend  la  défense  d'une  Apologie  par  l'abbé 
Duboys,  V.  ce  nom,  que  le  P.  Oursel  lui  attri- 
buait. On  y  apprend  de  lui  même  qu'il  était  fils 


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—  17  — 


DEP 


de  paysan  et  qu'il  av^it  professé  la  rétboriqne.— 
11  prôla  serment»  remplit  les  fonctions  d'officier 
public  et  finalement  avait  repris  ses  fonctions  de 
coré  en  1802  à  Saint-Philbert  où  il  est  mort  le 
S9  mai  1816. 

Dairy  (Clément),  maître  vitrier,  Angers, 
1692, 1710.  —  (Sire  Filix),  maître  orfèvre,  1557, 
sieur  du  Perrineau,  1581.  —  {François),  maître 
vitrier,  1631.— (Jacgues),  maître  maçon,  1579.^ 
{Jean),  maître  architecte,  1696.— (PAiZippc),  m« 
orfèvre,  1574.  —  {Phorien),  maître  vitrier,  1614. 

Bai^  {François,  —  et  non  Antoine),  — 
sieur  d'Argenté,  célèbre  avocat  au  Présidial  d'An- 
gers, mort  doyen  des  docteurs  en  droit  de  l'Uni- 
versité  d'Angers  le  31  décembre  1604,  avait  cette 
année  même  maintenu  énergiquement  ses  droits 
de  préséance  contre  Barclay.  Il  a  laissé  un  Com- 
mentaire Mss.  8ur  la  Coutume  d'Anjou,  en 
4  vol.  in-fol.,  que  possédait  Pocquet  de  L.  et  des 
Mémoires,  rédigés  en  1575,  des  choses  adve- 
nues au  pals  d^ Anjou  depuis  ±559,  «  docte  et 
«  curieux  labeur»,  dit  Bruneau  (Mss.  870,  f.  446), 
que  «  l'envie,  la  jalousie,  la  médisence  et  Tin- 
«  gratitude  »  ont  empêché  de  publier  et  qui 
paraît  perdu,  comme  le  précédent. 

Dai^r  {François),  sieur  d'Argenté,  Ûls  du 
précédent,  né  à  Doué  et,  comme  son  père,  pro- 
fesseur de  droit  à  Angers  pendant  plus  de  60  ans 
et  mort  doyen  des  docteurs  le  16  mars  1643,  a 
donné  un  recueil,  Notarum,  juris  selectarum 
lAher  (Angers,  Ant.  Hemault,  1615,  in-4o),  dédié 
an  chancelier  Brulard  et  suivi  d'une  harangue  du 
recteur  Nie.  Legros  en  1614.  —  Il  avait  acquis  le 
3  juillet  1621  la  maison  dite  du  Roi  de  Sicile 
en  Reculée. 

Uer9UdiiMaiae,t.I,  p.  35.  —  Bnm.  de  T.,  Mss.  870, 
f.  1146.  -  Pocq.  de  L.,  Mm.  1097. 

Dai^  {Laurent),  sieur  de  la  Fautrière  mar- 
chand, Angers,  fut  élu  maire  le  1*^  mai  1606, 
année  de  pestilence,  et  autorisé  le  21  avril  1607 
par  lettres  royaux  à  se  démettre  pour  cause  de 
santé.  U  mourait  en  effet  le  4  mai  suivant,  alors 
qu'il  venait  d'être  réélu,  contre  son  aveu,  «  au 
<  grand  contentement  du  peuple  »,  Y.  Louvet 
dans  la  Rev.  d'Anj.,  1855,  t.  I,  p.  10.  —  Il  por- 
tait d^azur  au  chevron  d*or,  accompagné  en 
chef  de  deux  étoiles  de  même  et  en  pointe 
d^un  épi  de  hlé  au  roseau  d^or  posé  en  pal. 
Ces  armoiries  figurent  sur  le  jeton  qu'il  fit  frap- 
per avec  la  légende  :  Qui  seminant  in  lacrimis, 
in  exultatione  metent,  qui  se  retrouve  au  fron- 
ton de  son  logis  de  Béligan.  Au  revers,  le  même 
écusson  sur  un  semis  de  fleurs  de  lys. 

BaTy  {Marin),  «  peintre,  demeurant  à  Beau- 
«  fort^en-VaUée,  »  signe,  le  4  septembre  1632, 
comme  parrain,  à  Lui|^né,  où  <  il  estoit  pré- 
«  sent  à  faire  les  ymages  de  sainct  Sauveur  et  de 
«  de  jsainct  Sébastien  et  de  sainct  Avertin.  »  11 
avait  épousé  Vincente  Yiger  et  eut  d'elle  un  fib, 
Louis,  le  28  août  1636. 

Davy  {Robert),  docteur  en  théologie  de  la 
Faculté  de  Poitiers  et  agrégé  en  celle  d'Angers, 
custode  et  définiteur  et  à  plusieurs  reprises  gar- 
dien des  Cordsliers  d'Angers,  y  meurt  en  leur 
couvent  le  15  mars  1706. 
n 


DaTy  (le  Hant-),  f.,  c««  de  Gtnne».  —  Le 

Veau  Davy  (Cass.). 

Dairy  de  la  Roehe  {Emmanuel-Pierre- 
Marie- Anne),  né  à  Saint-Florent-le-Vieil  le 
13  octobre  1773,  mort  à  sa  maison  de  la  Pin- 
sonnerie  en  Faye  le  12  mars  1814.  est  l'éditeur 
des  Herborisations  de  Merlet  la  Boulaio,  V.  ce 
nom,  qu'il  a  fait  précéder  d'une  Notice,  et 
augmentées  de  notes  sur  le  site,  la  nature  du  ter^ 
rain  et  les  antiquités  du  pays.  Il  avait  légué  tout 
son  herbier  et  son  cabinet  à  M.  Eugène  Ghevreul, 
de  l'Institut. 

DébassieHe  (la),  f.,  c"*  de  la  Comuailîe. 
—  Vaustel  et  domisille  de  la  D,  1404.  — 
Le  lieu  et  appartenances  de  la  Basserit 
1473  (H  Pontron,  n^  10).  —  Acquise  le  15  mai 
1585  par  l'abbaye  de  Pontron;  >-  f.,  c"*  du 
Lourou^- Reconnais, 

Beboires  (les),  vill.  et  ham.,  c^de  St-Phit- 
bert-du-P, 

Debolserie  (la),  f.,  c^  de  Jumelles,  —Elle 
fut  accrue  vers  1750  des  terres  de  la  Bignonerie, 
dont  la  maison  venait  d'être  détruite.  - 

Déboisiére  (la),  f.,  c"«  de  Cheviré-le-R. 

Debrais  {Etienne),  ministre  et  professeur  de 
théologie  à  Saumur,  y  fut  élu  le  3  novembre  1674 
recteur  de  l'Académie.  On  a  de  lui  :  Analysis 
paraphrastica  epistolœ  S.  Pauli  ad  Roma- 
nos  cum  notis.  Adjecta  est  ejusdem  disser- 
tatio  de  Sabbato  deutero-proto,  Luc  VI,  i, 
et  de  Baptismo  pro  mortuis,  I  Cor,  XV,  tO 
(Saumur.  1670,  in-4«»  et  Francfort,  1707,  in-4»);— 
Exercitationes  inaugurales  très  :  i«  de  ne- 
cessitate  baptismi;  2^  de auxiliis  ;  3^  de  pctna 
peccati  (Saumur,  1678,  in-S»).—  Le  tome  XIY 
de  la  collection  Conrard  contient  une  Exposi- 
tion du  Ps,  49  que  la  table  lui  attribue.  —  Son 
frère  Samuel  était  ministre  d'Alençon  en  1683, 

Haag,  France  protestante,  t.  n,  p.  490. 

Debry  {François),  graveur,  Angers,  mari  de 
Thérèse  Hoquet,  1766. 

Débnserie  (la),  f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Déehaislère  (la),  h.,  c"«  de  Geste. 

Béelsasserle  (la),  c"«  de  Jumelles, 

Déeosserie  (la),  f.,  C*  de  Parce, 

Déduit  (le),  h.,  c"«  du  Puiset-Doré,  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.,  né  sur  la  commune 
et  qui  s'y  jette  dans  la  Divatte;  1,000  m.  de  cours. 

Deffensory  nom  donné  par  tous  les  catalogues 
antiques  au  premier  évêque  d'Angers,  n'est  sans 
doute  en  réalité  pas  même  un  nom  propre  mais 
un  titre  commun  aux  évêques  et  aux  gouver- 
neurs. On  a,  sans  autre  preuve,  assimilé  notre 
prélat  au  magistrat  ainsi  désigné,  que  St  Julien 
convertit  au  Mans.  U  y  a  quelque  vraisemblance 
de  plus  à  le  croire  contemporain  de  St  Martin, 
qui,  au  témoignage  de  Sulpice-Sévère  et  de  For- 
tunat,  eut  à  lutter  pour  son  installation  contre  un 
évêque  de  ce  nom.  Cette  opinion  des  frères 
Sainte-Marthe  est  celle  de  Grandet  qui  se  réfère, 
après  discussion,  à  la  chronologie  publiée  en 
1680  par  Henri  Arnauld  à  la  suite  de  ses  Statuts. 
Defensor,  consacré  vers  350 ,  aurait  assisté  à 
l'élection  de  St  Martin  en  370  et  serait  mort  vers 
372.  C'est  selon  toute  apparence  le  même  per- 

2 


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DE6 


—  48  — 


DEL 


sonnage  qn'Aiixiliiis,  Y.  ee  nom,  d  ce  dernier, 
qu'on  loi  donne  poar  sncceMenr,  a  jamais  existé. 
Defensor  flt  sans  doute  bâtir  la  petite  égUso  dédiée 
à  la  Vierge,  qui  est  devenue  St-Maurice,  et  fut 
inliumé  dans  le  cimetière,  hors  de  la  cité,  où  Ton 
croyait  encore  au  xtii*  s.  reconnaître  sa  tombe, 
marquée  de  l'A  et  de  Fû,  dans  une  voûte  pro- 
fonde sous  le  grand  autel  de  St-Mauriile.  Il  faut 
remarquer  qu'il  ne  figure  nulle  part  au  rang 
des  Saints  quoi  qu'en  dise  Ghoppin  (De  Sac 
Polit,  1. 1),  et  qoe  son  épiscopat  n'est  précédé 
en  Anjou  d'aucune  légende  de  martyr  ou  de  con- 
fesseur, anomalie  qui  suffirait  à  lui  assigner  une 
date  relativement  récente. 

BBri.  (TAiif.,  Mas.  634-629.— ilM.  de  rXnj,,  4854, 1. 1, 
p.3.  — D.HouM.,  t.  XVI,  f.i.  —  Grég.deToun,  1.  X, 
ch.  M.  —  Tresvaux,  Bitt.  du  dioe,  d'Ang.t  U  l,  p.  401.— 
TUlemoDt,  t.  III,  verbo  Defensor.— A Zmon.  it Anjou,  1765, 
p.  145.  —  Soc  d'Agric,  dTAnç.,  Sh  série,  t.  HI,  p.  111.- 

M^fenMuiÊ%»  —  V.  Ze  Parc. 

DeffalB  (le),  c"«  de  Chaudefond9.  —  Le 
Val  Guillaume  vulgairement  appelé  le  Def- 
fais  1373  (E  053).  —  L'hosUl  du  Def/uia 
1496  (IbO>  —  La  maison  seigneurial  du  D. 
1634  (Et-C).  —  La  terre,  fief  et  seigneurie 
du  D,  1741  (E  649),  relevait  de  la  Basse-Guerche, 
par  l'intermédiaire  de  la  Houdrière.  Jean  Aubin 
acquit  la  terre  en  1372,  par  échange,  de  la  veuve 
de  Gnili.  Lebaillif  autrement  dit  Palmier.  Sa 
fille  Jeanne  l'apporta  en  dot  à  Y  von  Simon,  écuyer, 
sieur  de  la  Bouère  en  Jallais  ;  —  Renault  de  la 
Bouôre  1505,  Jacq.  de  Im  B.  1603,  Jacq.  de  Gor- 
don 1611,  Charlotte  Amoureuse,  veuve  de  Jacq. 
de  Cordon,  1741;  ^  M»«  de  la  Carte  1740,  qui 
y  demeure; —  en  1790,  Macé  Macé,  juge  au 
tribunal  du  District,  qui  vint  faire  hommage  à 
la  nation  des  titres  de  son  fief.  Ils  furent  brilles 
sur  l'autel  de  la  Patrie  le  10  aofit  1798;  «  h., 
c»«  d*Etriché;  •-  f.,  c"«  de  Gonnord;  — 
f.,  c»*  de  Miré;  —  f.,  c»*  de  St-Aubin-de- 
Luigné;  —  domaine  échu  dans  la  succession 
de  Jeanne  Lechat  à  Guillaume  et  Jean  de  la 
Grossonnière  1437  (E  517);  —  en  1539  à  Jean  de 
Rivière,  écuyer,  pour  un  tiers,  le  reste  étant 
tenu  pour  la  dot  de  ses  deux  sœurs.  Il  relevait 
de  Mirebeau  et  devait  une  paire  de  gants  blancs 
à  mutation  de  seigneur  (C  106,  f.  88).  —  Est 
vendu  nat*  sur  Leroy  de  Mancy  le  13  fructidor 
an  IV;  —  h.,  c^  de  la  Salle^e-Vihiers ;  — 
forêt,  c<>*  de  St-Lambert-la-Potherie,  d'une 
contenance  de  164  hectares  91  ares. 

Deffaifl  (les),  h.,  c"  de  St-Philhert-du-P. 
—  I.0C1I8  qui  dicitur  vulgaliter  le  Défais  de 
Aveir  1270  (G  53,  f .  1).  —  Haute  et  Basse  Fais 
(Gass.).  —  L'évoque  et  le  seigneur  de  Blou  se 
disputaient  en  1270  les  novales  de  ces  terres  ré- 
cemment défrichées. 

Defolsean  (le),  f.,  c»*  de  la  Salle-de-V. 

Béffourerle  (la),  t.,  c**  de  Bocé,  anc.  do- 
maine de  la  chapelle  N.-D. ,  vendu  nat*  le 
!•'  avril  1791. 

Défiroa  (le),  f..  c»«  de  St-Satumin;  —  f., 
«■•  de  St'Sulpice-^ur-Loire, 

lléftp«ii«deB*Lsuade8  (le),  f .,  c"«  de  Marcé, 

Deg^sy*  famille,  récemment  éteinte,  d'impri- 


menrs-fibndres  de  Sanmur»  erigfayôre  de  Gouys 
près  Dartal,  dont  elle  avait  pris  le  iiom.«— (Fran- 
çois), 1686, 1750,  publiait  au  moins  depuis  oette  der- 
nière année  un  Almanach  de  Saumur  (in^^.— 
{FrançoiS'Pascal'Jean-Marié),  né  le  6  avril 
1738,  aprèsavoirfaitses  humanités  an  Collège,  rem- 
plaça sa  mère,  devenue  veuve,  par  arrêt  du  Conseil 
d'Etat  du  9  décembre  1766,  en  la  seule  charge 
d'imprimeur  octroyée  à  Saumur.  Il  était  mort 
avant  1789.  Sa  veuve  a  nom  Jeanne  Agron.  — 
(Dominique'Michet),  leur  fils,  publie  en  1788» 
petit  in-12,  la  Bible  des  Noels.  Lors  du 
passage  des  Vendéens  il  dut  prêter  ses  presses 
et  signer  imprimeur  du  roi.  Un  ordre  du 
2  juillet  1793  lui  enjoignit  de  se  rendre  en  pri« 
son.  Il  protesta  de  son  civisme,  fut  mis  bientôt 
en  liberté  et  mourut  en  1796.  Sa  femme  a 
nom  Julie  PouUe.  —  {Dominique-François^^ 
Jean)i  fils  du  précédent,  né  le  22  janvier  1774, 
gère  U  maison  depuis  juin  1793  et  la  prend  à  son 
compte  en  février  1797  en  vertu  des  conventions 
consenties  par  sa  mère  lors  de  son  mariage  avec 
Jeanne  Huard.  Il  était  plus  tard  juge  au  Tribunal 
de  commerce  et  se  démit  en  avrâ  1824  de  son 
brevet  d*imprimeur  en  faveur  de  son  fils,  Adolphe, 
et  de  son  brevet  de  libraire  en  faveur  de  son 
gendre  Névo,  pour  se  retirer  à  Beaufort  oA  il 
était  adjoint  au  maire  en  mai  1826.  D  y  est  mort 
le  3  août  1848.— (Françots-Aené)»  frère  du  pré- 
cédent, né  le  27  octobre  1779,  fut  breveté  libraire 
le  26  mai  1820  ',  f  dans  les  environs  de  Saumur  vers 
1800.— (Adolphe),  fils  de  Dominique-Fr.-Jean,né 
le  6  floréal  an  VI,  succéda  au  brevet  d'imprimeur  de 
son  père  le  25  mai  1824.  Il  avait  épousé  sa  cou* 
sine  germaine,  fille  de  François-René  D.,  li- 
braire en  titre,  quoique  associé  de  Dominique, 
et  se  trouva,  malgré  la  cession  faite  &  Névo,  im- 
primeur-libraire aussi  en  titre.  Il  avait  déjà  donné 
de  sa  façon  un  Discxiurs  en  vers  sur  la  bten- 
f aisance,  prononcé  dans  la  loge  de  V  Union 
fraternelle  de  Saumur  (1822,  in-8«  d'une 
1/2  f.);  —  un  discours  en  vers  Sur  l'Amitié  (1822, 
in-8<»,  1/2  f.);  —  une  Elégie  sur  la  mort  du 
fr,  Duckesne,  officier  de  Vétat-^najor  de 
VEcole  de  cavalerie  (1822,  in-8«,  1/4  de  f.).  — 
U  publia  dès  1825  une  feuille  hebdomadaire  sous 
le  simple  titre  de  Feuille  d'annonces,  qui  fut 
supprimée, l'innocente  1  —par  arrêté  du 28 juillet 
1830,  pour  avoir  inséré  le  discours  libéral  du 
Président  du  Tribunal  de  Commerce.  A  partir  de 
mars  1836  elle  paraissait  le  jeudi  et  le  dimanche 
et  s'intitulait  Affiches,  cmnonces  judiciaires, 
légales  et  avis  divers,  puis  Le  Moniteur  Sau- 
murois  et  s'interrompit  à  partir  du  1*'  mars  1839. 
—  n  mourut  à  Beaufort  le  27  janvier  1858. 

Déhsdserie  (la),  f.,  e"«  d'Echemiré;  «cl., 
dans  le  bourg  de  Jallais,  ancienne  dépendance 
de  la  Bourse-des-Trépassés;  —  f.,  c»«  de  Mont- 
pollin;  «  h.,  c»«  de  St-Martin-d^A,;  «-  f., 
c"  de  Pontigné. 

Béluuinaie  (la),  f. ,  c<^«  de  Marans. 

Delaace  (Henri-Pierre),  né  à  Anfsrsle 
23  janvier  1766,  d'une  famille  de  noblesse,  fut 
attaché  après  ses  études  à  la  régie  des  Economats 
du  diocèse,  puis  quatre  ans  surnuméraire  dans 


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DEL 


iM  hoÊùMbm.  WmoÊé  sergeat  et  bi6Dtdt  oiftcier 
an  eanoanieiB  voldalairw  d'Angers  en  l?d9,  il 
partit  ioiu-ii0Qtenant  de  grenadiers  an  premier 
bataillon  des  Volontaires  de  Maine-et-Loire,  passa 
adjndant*major  le  31  janvier  1793,  pril  part  à 
Pataire  de  6randpr6  le  li  septembre,  puis  an 
siège  de  Verdnn.  Ce  fnt  hii  qui  releva  le  cadavre 
de  Beanrepaire  et  qni,  commandant  l'arrière- 
garde,  conduisit  à  Ste-Ménehould  la  glorieuse  dé- 
pouille.^ Il  rejoignit  l'armée  en  Belgique,  assista 
à  Jemmapes,  à  Nerwinde,  puis  i  la  retraite.  Au 
camp  de  Manlde,  lors  de  la  défection  de  Du- 
ttouries,  il  commandait  le  bataillon  à  titre  pro- 
visoire et  tint  tète  aux  excitations  du  traître,  en 
faisant  croiser  la  baïonnette  sur  les  hussards,  au 
en,  répondu  par  tonte  Farmée,  de  :  Vive  la 
Liberté  I  —  U  avait  repris  son  grade  de  capitaine  le 
5  avril  1783  et  fut  fait  prisonnier  avec  la  garnison 
de  Valencienues,  mais  aussitôt  échangé.  Envoyé  à 
l'armée  des  Alpes  (27  septembre  1793).  il  assista 
an  siège  de  Lyon,  où  il  fut  nommé  provisoire- 
ment adjudant  général  chef  de  brigade  le  8  fri- 
maire an  U,  conArmé  le  25  prairial  an  UI  et 
dirigé  dans  l'Ouest  pour  prendre  le  commande- 
ment de  l'artillerie  de  la  division  Beaupuy,  sous 
les  ordres  deKléber.^ADol,  il  défend  jusqu'au 
beat  l'entrée  du  pont  et  sauve  l'armée  ;  puis  en 
IS  heures,  avec  l'avant-garde,  arrive  de  Ghftteau- 
briant  à  Angers,  qu'assiégeaient  les  Vendéens  mais 
qu'il  trouve  déjà  dégagé,  poursuit  sa  route  sur  le 
Mans,  où  il  prend  90  canons  et  sauve  l'honneur 
et  la  vie  à  la  jeune  fille  du  comte  de  Ménars.  Il 
retourne  ensuite  dans  le  Bocage  à  la  poursuite 
des  troupes  de  Stofflet,  qu'il  défait  à  Ghemillé, 
puis  sur  les  instances  de  Kléber,  qui  lui  écrivait 
«  mon  cher,  mon  excellent  Delaage  »,  —  on  a 
conservé  d'admirables  lettres  des  deux  amis,  — 
il  s'en  va  guerroyer  contre  Gharette,  saisit  ses  ma- 
gasins près  Saint-Vincent-sur-Laye,  et  le  défait 
complètement  au  Bourg-Saint-Gyr,  en  délivrant 
900  républicains  assiégés  dans  l'élise  (3  vendé- 
miaire an  IV);  mais  bientét  blessé,  malade,  il 
est  réduit  à  donner  sa  démission  le  3  thermidor 
an  PT.  Il  reprend  du  senrice  à  la  nouvelle  de  la 
seconde  insurrection  vendéenne,  qu'il  poursuit 
à  la  tète  des  gardes  nationales  actives  et  d'un 
détachement  <to  la  S8«  demi-brigade  de  ligne 
(an  VU),  payant  audadeusement  de  sa  personne 
dans  le  combat  comme  en  toute  aventure.  La 
Vendée  pacifiée,  H  reçoit  le  8  germinal  an  VIII 
l'ordre  de  joindre  à  Dijon  le  V  corps  d'armée  et 
arrive  à  propos  en  Italie  pour  combattre  à  Mon- 
Ubéûo,  puis  à  Marengo,  où,  le  sabre  an  poing, 
au  moment  décisif,  il  emporte  une  batterie 
ennemie.  Une  blessure  grave  lui  vaut  le  titre 
d'adjudant  commandant  et  ^vès  la  paix  de 
Lunéviile,  il  est  admis  au  traitement  de  réforme. 
Chevalier  de  la  Légion  d'honneur  le  15  pluvièse 
an  XII,  officier  le  25  prairial,  il  fait  avec  la 
grande  armée  les  campagnes  d'Autriche,  de 
Prusse,  de  Pologne  (an  XIV-1807),  est  créé  baron 
de  l'Empire  en  1806  sons  le  titre  de  St-Gyr,  en 
souvenir  de  son  ancien  exploit  contre  Gharette, 
et  reçoit  en  oetohre  le  commandement  de  la  «a^ 
vaierie  du  S*  corps  de  Tamée  dtspagne.  Mis 


le  SI  mai  IMl  en  disponibifité  pour  canee  de 
santé,  il  part,  à  peine  rétabli,  pour  Mayeaoe 
(li  janvier  181!^,  comme  chef  d'état^najor  de  la 
lr«  division  du  8*  corps,  avec  lequel  il  fait  la 
campagne  de  Russie  sous  les  ordres  de  Hij, 
dirige  l'attaque  de  Krasnoe  le  8  août,  enlève  le 

17  les  ouvrages  de  ^moleosk  et  est  mis  hors  de 
combat  à  la  Moskowa  par  une  balle  qui  lui  fra- 
casse le  bras  gauche.  Un  décret  de  Moscou  du 

18  octobre  1819  le  nomme  général  de  brigade*  Il 
avait  en  1813  le  commandement  du  Calvados  où 
il  reçut  le  duc  de  Berry  et  y  fût  maintenu  jus- 
qu'en 1815.  Mis  en  non  activité  le  1*'  février, 
nommé  le  14  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, il  reprit  pendant  les  Cent-Jours  le  com- 
mandement des  Deux-Sèvres,  chassa  de  Thouars 
le  90  juin  les  royalistes,  qui  rendirent  hommage 
à  sa  modération  et  à  sa  générosité,  et  remit 
après  Waterloo  ses  pouvoirs  à  d'Autichamp. 
Compris  comme  disponible  dans  le  cadre  de 
l'ètat-major  général  le  30  décembre  1818,  mis 
à  la  retraite  le  30  août  1826,  il  fut  rap- 
pelé encore  au  service  le  19  août  1830  pour 
commander  le  Maine-et-Loire  et  définitivement 
retraité  par  ordonnance  du  5  avril  1832.  Il 
mourut  le  22  décembre  1840  à  Angers  et  fut 
inhumé  à  sa  campagne  de  Vangoyan  en  St- 
Barthélemy.  Véritable  héros  d'avant -garde , 
tète  chaude  et  main  vive,  Delaage,  humain, 
généreux  même  dans  les  emportements  des 
guerres  civiles,  était  resté  de  cœur  simple  et 
bon.  Sa  passion  dernière  était  pour  les  fleurs, 
les  roses  surtout,  dont  il  avait  réuni  une  collec- 
tion renommée,  accrue  par  des  gains  remar- 
quables de  ses  propres  semis.  —  Oarid  d'Angers 
a  modelé  en  1840  son  médaillon  et  Hawke  avait 
dessiné  son  portrait  pour  une  biographie  annon- 
cée par  Grille  et  qui  n'a  pas  paru. 

Maine^'Lo(re  en  iS  ïdn,  irt.  de  Fr.  GriUd  tt  25  <tf- 
eembre  4840,  arlfda  tiné  F(rMlQid.— Foftet  de  la  Légion 
^honneur,  t.  V,  p.  Kw.  —  Gannel,  Mém.  mw  Ul  Vmdéê, 
p.  256-201.  —  Grille,  Siège  étJLngert,  p.  96  et  426;  BrC6- 

à'Brae,Uh9,%iki  Piéott  inédites  sur  lat     

^Bitt,  duhct.des  Volontaitet,  1. 1, 
t.  IV,  p.  310.  -  SteUitHgue  ' 


teinilê 


tiret,  1. 1,  p. 205:  t.  Il,  p.  195; 
M  horticole,  184l«  p.  UCVL  -^ 
—  i>oe.  <f  A  jr.,  Se,  et  Àrtt 


s.  '4068  et  4031,  p.  48.  —  boe.  «TAyr., 
(TAngere,  U  Vf,  p.  Itt.  —  GtooOïfjjMémo^u,  *•!:■" 


Monûtur,  an  IV:  p.  19  et  18;  an  VU,  p.  294.  -*Blar- 
dier-L.,  t.  n,  p.  204.  —  Biogr,  des  CotUmporains, 


{Frédéric),  né  à  Angers  le  8  oe- 
tobre  1785,  fils  du  précédent,  payeur  général  des 
armées  de  rOuest,  mort  à  Eylau  le  8  février  1807. 

Delabarbe  (/gan-Pierrt),  né  le  16  aofit 
ITM  à  Ste-Marie  (Manche),  entra  dans  Fadmi- 
nistration  du  Contrôle  et  des  Domaines  et  après 
avoir  passé  par  les  divers  grades,  se  trouvait 
directeur  à  Tours  depuis  quatre  ans  quand  la 
place  fut  supprimée  en  1791.  Chargé  alors  de 
l'organisation  des  Recettes  à  Tours,  puis  à  Sau- 
mur,  il  fnt  successivemeiit  nommé  maître  parti- 
culier des  eaux  et  lorèu  à  Baugé  le  14  vende, 
miaire  an  VI,  puis  secrétaire  général  de  l'Orne, 
et  enfin  sur  sa  demande,  le  12  prairial  an  VIII, 
sous-préfet  de  Saumuroù  il  est  mort  en  fonctions 
le  24  octobre  1811. 

Bekitevre  (Adam) ,  prêtre  ,  licencié  en 
droit,  conseiller  et  anménier  du  roi,  nommé 


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DËL 


grand  arcludiaere  de  S(-M anrice  le  90  mars  1574, 
grand  doyen  le  14  février  1585  et  officiai  d'An- 
gers, n  était  proche  parent  des  Goiffier  d'Efflat 
d'AuTergoe;  —  (Claude),  aumônier  du  roi,  abbé 
colnmandataire  de  Pontron,  1603,  1023. 

Delabarre  {RerU),  docteur  et  célèbre  pro- 
fesseur en  droit  et  chanoine  de  St-Maurice  à 
Angers,  abbé  commandataire  de  Mélinais  dès  an 
moins  14T7,  f  le  l«r  septembre  1502  et  enterré 
au  milieu  de  la  chapelle  des  Chevaliers.  Bruneau 
de  Tartifume,  Mss.  871,  Angers,  p.  71,  a  mal  lu 
son  épitaphe  mutilée  en  indiquant  son  décès  au 
29  septembre  1500.  Y.  Lehoreau,  Mss.,  t.  II,  p.  147. 
^  (Jean),  succède  au  précédent  par  élection  en 
Tabbaye  de  Mélinais  dès  1502,  f  lo  22  mars  1518. 

IMIoetHilaB.  ~  V.  Croix  (Fr.  de  la). 

Delafarf^e  (Jean-André)^  né  à  Angers  en 
1731,  fut  admis  en  1754  au  serment  d'avocat 
au  Parlement  de  Bordeaux.  Il  s'attacha  au 
barreau  de  Paris  en  1755,  puis  vint  «^établir  à 
Saumur  en  1758  où  il  fut  nommé  conseil  des 
Bénédictins  de  St-Maur,  juge  et  officier  munici- 
pal, chargé  en  1764  du  ministère  public  près  le 
Tribunal  souverain  de  Saumur.  Il  y  prit  rang 
bientôt  comme  juge,  réunissant  depuis  1771  à 
ces  diverses  fonctions  celle  d'avocat  du  roi  à 
Saumur,  office  auquel  était  joint  celui  de  substi- 
tut du  Procureur  du  roi  à  la  Police  et  à  l'Hôtel- 
de-Ville,  sans  quitter  ses  consultations  d'avocat 
et  sans  refuser  maintes  députations  à  Paris  pour 
le  compte  des  compagnies  qu'il  représentait.  U 
était  de  plus  avocat  de  Monsieur,  commissaire  et 
correspondant  de  son  Conseil  pour  le  pays  Sau- 
murois,  membre  du  Bureau  d'Agriculture  d'Angers, 
correspondant  de  l'Assemblée  provinciale  pour  le 
bailliage  de  Saumur,  Dès  le  début  de  la  Révolution 
nommé  officier  municipal,  capitaine  d'une  compa- 
gnie de  cavalerie  nationale,  délégué  près  l'Assem- 
blée Constituante  pour  la  formation  du  Dépar- 
tement et  à  Angers,  dans  les  discussions  de 
l'Assemblée  électorale,  un  des  plus  énergiques 
défenseurs  de  l'alternat  au  profit  de  Saumur, 
il  fut .  attaché  en  1790  comme  commissaire 
au  tribunal  de  Parthenay  et  porté  successive- 
ment à  toutes  les  charges  électives  dans  les  Deux- 
Sèvres.  Quelques  voix  seulement  lui  manquèrent 
dans  ce  département  et  en  Maine-et-Loire  pour 
la  présidence  des  tribunaux  criminels.  Sous  pré- 
texta de  royalisme,  il  fut  pourtant  arrêté  le 
15  mais  1793,  traîné  pendant  3  mois  de  prison 
en  prison,  puis  tiansféré  à  Angoulème  où  le  re* 
présentant  Harmand  le  mit  en  liberté  provisoire 
et  l'attacha  au  commissariat  des  guerres,  puis  en 
messidor  an  II  à  l'administration  du  District. 
Rendu,  en  vendémiaire  an  Y,  à  la  liberté  défini- 
tive, il  reçut  du  Directoire  exécutif  la  charge  d'orga- 
niser les  archives  ;  mais  des  intérêts  impérieux  le 
rappelaient  à  Saumur  où  il  reprit  son  cabinet 
d'avocat.  Dès  la  création  dn  Conseil  général,  il 
en  fut  nonmié  membre  et  présidait  la  session  de 
1809  comme  doyen  d'âge,  conseiller  de  Préfec- 
ture depuis  1801,  président  du  Collège  électoral 
et  l'un  des  deux  candidats  élus  pour  la  députa- 
tion,  mort  vers  1811, 

PeUffttTe  (Gilles),  m«  vitrier,  1573,  Angers. 


Délagvefre  (Henri).  ^  J'ai  sons  les  yeux 
un  Mss.  (in-19  de  263  fol.),  acquis  chez  un 
libraire  de  Paris,  qui  a  pour  titre  :  V Apothi- 
caire du  village,  sa  lettre  au  Procureur  de  la 
communauté  des  apotiquaires  d^ Angers,  au 
9ujet  du  procès  df entre  eux  et  le  corps  des 
marchands  pour  leur  rang  à  la  procession 
du  Sacre  en  i6G7,  avec  un  discours  philoso- 
phique sur  cette  lettre,  ouvrage  scavant  et 
curieux,  copié  sur  un  Mss.  par  Henri  De- 
laguerre,  1738.  —  Rapsodie  insipide. 

Delahaye  (Pierre  de),  «  grand  matiiémati* 
cien  »,  comme  il  s'annonce,  n'est  sans  doute 
qu'un  nom  d'emprunt  mis  par  l'imprimeur  sur 
Le  véritable  Almanach  angevin  pour  Van 
de  grâce  1690,  où  Von  voit  le  calendrier,  le 
lever  et  coucher  du  soleil,  le  cours  des  pla- 
nettes,,,,  la  liste  des  noms  et  demeures  de 
MM.  les  juges  et  officiers  du  Présidial 
d'Angers,  Vordre  des  messagers  et  la  route 
des  courriers  (Angers,  P.  Y  vain,  plaquette 
d'une  feuille  in-32,  sans  pagination). 

.Delalande  (René),  architecte ,  originaire  de 
Yernoil-le-Fourrier ,  épouse,  à  St-Eusèbe  de 
Gennes,  le  15  octobre  1737,  Renée  Hersan^  fille  d'un 
maitre  salpètner,  à  qui  il  avait  succédé  dès  1740. 

Delaiayne  (P<ucaï),  maitre  architecte,  An- 
gers 1673, 1703.  Devenu  veuf  de  Perrine  Leconte, 
il  épouse  le  19  octobre  1684  Marie  Chauvelieri 
de  Baugé. 

BelamoUe  (Claude),  le  jeune ,  architecte, 
mari  d'Anne  Nau,  à  Fontevraud,  1659,  1683.  Un 
acte  de  cette  dernière  année  le  qualifie  de  sculp- 
teur.— (Charles),  maître  sculpteur,  neveu  du  pré- 
cédent, fils  de  Claude  D.,  argentier  de  l'abbesse  de 
Fontevraud,  résidait  à  Saumur.  Il  épousa  à  Mon- 
treuil-Bellay,  le  17  février  1683,  la  fille  d'un 
avocat,  Anne  Basille.  C'est  lui,  sans  doute,  qui 
le  17  mai  1702  passe  marché  avec  le  prieur  de 
Beaufort  pour  la  façon  de  deux  figures,  dont  un 
Ange  gardien,  qui  furent  placées  le  12  juillet  sur 
le  grand  autel.  —  (Nicolas),  architecte,  entre- 
preneur des  ouvrages  du  roi,  1695,  1700,  à  Fon- 
tevraud, où  il  meurt  le  4  octobre  1704,  âgé  de 
34  ans.  —  (François-Louis-Epiphane),  ingé- 
nieur, Angers,  1711. 

DeUimotle  (Michel),  maître  maçon^  cons- 
truit, en  1514,  le  clocher  de  St-LanoLbert-des- 
Levées  ;  mais  la  fabrique  dut  l'indemniser  des 
pertes  qu'il  éprouva  dans  cette  entreprise. 

Belanone  ( ),  maître  architecte  de  Sau- 
mur, auteur  en  1749  des  deux  nouveaux  autels 
de  l'église  St-Pierre. 

Dela^rte  ( ),  docteur-médecin,  natif 

d'Anjou,  fut  rencontré  en  ses  voyages  par  Legouz 
de  la  Boulaie  qui  débarqua  avec  lui  à  Mételin. 
Je  n'ai  pas  trouvé  ailleurs  son  nom. 

Delaporte  (Jean),  maitre  tailleur  de  pierre 
aux  Ponts-de-Cé,  1629,  y  est  inhumé  le  28  jan- 
vier 1632  avec  «  service  solennel.  »  —  (Tous- 
saint), maître  maçon,  Angers,  mari  de  Jeanne 
Noël,  1573,  mort  le  17  octobre  1583. 

DÔlaroehe  ( ),  <  opérateur  chimiste  », 

mort  à  Angers,  le  21  décembre  1651. 

Delaroehe9  nom  d'une  famille  de  maîtres 


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orfèvres,  qu'on  voit  an  premier  rang,  Angers, 
pendant  plus  de  denx  siècles.  —  (Jean)^  fils  de 
René  B.,  employé  plusieurs  fois  dans  les  CSomptes 
de  la  ville,  1594, 162a,  fonrnit  en  1626  an  Cha- 
pitre SuPierre  le  chef  d'argent  où  fnrent  dépo- 
sées les  reliques  de  St  Gohard.  Son  arrière  petit- 
fils,  Olivier-Georges  D.  avait  épousé  la  veuve  de 
l'orfèvre  Guill.  Hardy  (4  juin  1737)  et  meurt  âgé 
de  72  ans  le  26  mars  1772. 

Delarae  (Gilles),  mattre  maçon ,  à  Nënillé, 
1602.  —  {René),  maître  organiste  du  Chapitre 
St-Martin  d'Angers,  mari  de  Marie  Delanoue, 
1660, 1684.  Sa  signature  est  au  registre  GG  154. 

DelasalèreCla),  h.,c"«deSt-PWZ6ert-dtt-P. 

Delastre  (Jean),  «  maistre  painctre,  »  ter- 
mina en  1544  les  cartons  de  la  tapisserie  de 
Saint-Pierre  de  Sanmur ,  laissés  inachevés  par 
Robert  Delisle,  Y.  ce  nom.  U  eut  à  traiter,  pour 
sa  part.  «  cinq  histoires  à  raison  de  37  s.  6  d.  t. 
«  par  aulne  de  toile  ayant  cinq  quartiers  de 
«  large.  »  MaroUes  indique  (p.  32)  un  peintre  de 
ce  nom  parmi  les  artistes  qui  ont  fleuri  après  1600. 

Jean  da  TAstre  peut-Q  mériter  quelque  place 

Où  nous  voulons  marquer  François  Spierre  et  Valet. 

HelsUoatf  (Jean).  —  Y.  J,  MorellL 

DelaiuMiy»  maîtres  architectes,  Angers.  — 
(Mathurin),  1711.  1719.  -  (René),  1747.  f  le 
6  décembre  1769,  âgé  de  61  ans,  mari  de  Ma- 
rianne Legrois  et  ancien  procureur  bâtonnier  de 
la  confrérie  de  St-Séb&stien.  —  (René-Fran- 
çoi$),  architecte  expert  ordinaire  de  la  ville 
d'Angers  1792.  —  Y.  Launay, 

BelMUiay  (  Fran^ie  ) ,  né  à  Angers  le 
12  août  1612,  fit  ses  études  de  droit  à  Angers  et 
fut  ensuite  appelé  à  Pariis  par  l'avocat  Chuppé,  son 
parent.  «  La  connoissance,  dit  Pocq.  de  Liv., 
«  qu'il  avoit  de  la  jurisprudence  françoise,  an- 
«  clenne  et  moderne  lui  procura  l'honneur  d'être 
«  choisi  le  premier  par  le  roi  pour  l'enseigner  >. 
Son  DiècoiuTs  d'ouverture  présente  une  très- vive 
critique  du  Droit  romain.— Il  avait  écrit  aussi  des 
Remarquée  sur  l'institution  du  Droit  romain  et 
du  Droit  français  de  Bocage,  avec  trois  disserta- 
tions. —  sur  l'excellence  de  la  langue  française, 
—  contre  les  Calvinistes.  —  sur  le  Scopalisme  ; 
—et  un  commentaire  sur  les  Inetitntes  de  Loisel. 

Mm.  1068,  p.  lSM9i. 

Delamuij  (François-Jean),  reçu  le  7  mars 
1754  docteur  régent  en  la  Faculté  de  médecine 
d'Angers,  veuf  en  premières  noces  de  Marie- 
Françoise-Aimée  Simiers.  avait  épousé  en  se« 
coudes  noces,  le  18  septembre  1780,  à  Bourg  près 
Sonlaire.  Rose -Marguerite  Gtlly.  qui  meurt  le 
19  juillet  1786.  —  Arrêté  le  17  mars  1793,  pour 
quelques  paroles  suspectes,  il  fut  relâché  sur  la 
réclamation  de  son  fils  François-René,  gendre  de 
Gouraudin,  et  mourut  en  1811  ou  1812. 

Delamiay  (Jean),  «  célèbre  et  plus  ancien 
avocat  au  siège  de  Saumur  »,  est  inhumé  âgé  de 
plus  de  80  ans,  le  3  novembre  1661.  à  Souzay. 

DelsMUMiy  (Joeeph),  fils  aîné  d'un  procureur 
an  Présidial  d'Angers,  originaire  de  la  Tour- 
landry,  naquit  à  Angers  le  24  décembre  1752. 
Après  de  brillantes  études  à  l'Oratoire,  il  9'ins- 
crivit  en  1774  au  barreau  d'Angers  et  s'y  était 


créé  en  quelques  années  une  situation  sans  égaliè» 
Dès  le  22  juin  1781  l'Académie  d'Angers  l'appela 
à  remplacer  l'évêque  de  Troyes,  Poncet.  Son 
discours  de  réception  qu'il  y  prononça  le  14  no- 
vembre ,  a  pour  sujet  :  De  V  Utilité  des  BélXee' 
Lettres  pour  ceux  qui  s'occupent  de  l'eœer^ 
dce  du  Barreau.  —  A  six  ans  de  là.  on  lui 
voit  lire  en  séance  publique  des  Recherchés 
historiques  sur  VEtat  ancien  de  la  province  ^ 
d'Anjou  jusqu*au  temps  de  Foulques  le 
Bon,  qu'U  a  en  partie  utilisées  et  reproduites 
dans  ses  notes  à  la  suite  de  ses  Mémoires  pour 
le  marquis  de  Beauvau.  Y.  1. 1,  p.  277.  C'est  dan» 
ces  factums  judiciaires  que  se  développaient  à 
l'aise  l'énergie  agressive  de  son  caractère,  sou- 
tenue par  un  ton  d'emphase  dès  lors  de  mode  et 
bientôt  dépassé.  Sa  polémique  avec  M.  de  Ser- 
rant, à  propos  des  élections  à  la  Constituante, 
ne  le  signalait  pas  moins  aux  électeurs,  mais  il 
faut  se  garder  de  lui  attribuer,  comme  le  fait 
par  deux  fois  M.  Beugler,  une  pièce  mytholo- 
gique, de  pure  fiction,  l'Adresse  des  Dames  an^ 
gevines,  que  cet  auteur  et  d'autres,  sans  l'avoir 
lue,  citent  avec  insistance  et  force  détails  et 
jugent  en  la  prenant  au  sérieux.  Elu  député  sup  • 
pléant  à  la  Constituante,  Delaunay  déclina  cet  hon- 
neur, entra  comme  capitaine-commandant  au  ba- 
taillon dés  volontaires  de  la  garde  nationale,  puis 
délégué  au  Congrès  de  Pontivy,  fut  élu  vice-prési- 
dent (25  février  1790)  et  y  appuya  de  son  ar- 
dente parole  la  revendication  des  réformes  et 
la  suppression  de  la  gabelle.  Nommé  au  re 
tour  par  le  roi  un  des  commissaires  pour  la  for- 
mation du  département  de  Maine-et-Loire,  il 
faisait  partie  de  la  députation  angevine  à  la 
grande  fédération  de  1790,  et  trois  jours  après, 
le  17  juillet,  fut  reçu  par  le  roi  et  par  la  leine 
qu'il  harangua.  Ses  discours  sont  imprimés.  En 
novembre  de  la  même  année,  il  acceptait  la  fonc- 
tion de  commissaire  du  roi  près  le  Tribunal  du 
District.  Ses  opinions  pourtant  n'avaient  fait  que 
s'accentuer,  et  quand  ses  concitoyens  l'envoyèrent 
siéger  à  la  Législative,  il  y  prit  place  sur  les 
rangs  de  la  Montagne,  entre  Chabot  et  Couthon 
et  se  fit  recevoir  aux  Jacobins.  Il  venait  de  pu- 
blier une  vive  brochure,  ignorée  de  ses  bio- 
graphes, et  qui  a  pour  titre  :  Réfhitation  mo- 
rale et  dogmatique  de  tous  les  écrits  et 
manifestes  qui  ont  paru  jusqu'à  ce  jour 
contre  le  serment  civique  exigé  des  prêtres 
fonctionnaires  publics,  etc.,  par  un  patriote, 
homme  de  loi,  ancien  capitaine  commandant 
dans  la  garde  nationale  d'Angers,  député 
à  la  Fédération  (Angers,  Mame,  1791.  in-8«). 
Son  début,  le  19  octobre  1791 ,  fut  précisément  pour 
réclamer  le  mariage  des  prêtres.  Le  5  décembre 
il  fit  une  sortie  contre  l'agiotage,  le  13  dénonça 
les  rassemblements  menaçants  de  Worms  et  de 
CoblenU,  le  4  juin  1792  soutint  la  mise  en  accu- 
sation du  ministre  Duport,  déposa  le  30  un 
projet  de  loi  qui  jusqu'au  triomphe  de  la  Révo- 
lution admettait  pour  règle  supérieure  <  la  loi 
«  impérieuse  et  suprême  du  salut  public  »,  requit 
le  20  juillet  l'accusation  de  Lafayette,  fit  adopter 
le  19  août  un  projet  d'adresse  sur  la  suspension 


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du  roi,  à  raiion  «  des  tralùsoiis  à  loi  impatées  » 
et  décerner  les  hooDean  du  Panthéon  h  Beaore- 
paire.  Son  mandat  fut  renouvelé  pour  la  Gon- 
ventian  où  il  ne  joaa  d'ailleors  qn'nn  rôle  secon- 
daire. Il  y  vota  sans  restriction  la  mort  de 
Lonis  XVI  et  prit  parti  résolument  contre  les 
Girondins,  dont  il  vota  le  2  juin  l^restation. 
pilais  lors  on  le  voit  tout  préoccupé  de  ques» 
tk>n8  financières.  Le  26  juillet  il  fait  apposer  les 
scellés  sur  les  magasins  de  la  Compagnie  des 
Indes,  supprimée  le  16  octobre  sur  sa  proposition. 
Bientôt  sur  les  révélations  de  Chabot  et  de  Basire 
se  trahit  toute  une  association  frauduleuse  de 
friponsj  comme  les  appela  Desmoulins ,  orga- 
nisée pour  Texploitation  des  fonds  publics. 
La  lumière  ne  parait  pas  faite  encore  sur  cette 
intrigue,  où  les  habiles  surent  à  temps  s'esquiver 
et  où  Ton  prit  occasion  de  compromettre  Fabre 
d'Eglantine  et  surtout  les  dénonciateurs.  Delaunay, 
le  plus  violemment  accusé,  fut  arrêté  le  17  no- 
vembre 1793,  sur  le  rapport  d'Amar,  tenu  au 
secret  pendant  quatre  mois,  traduit  au  Tribunal 
révolutionnaire  le  16  mars  1794,  condamné  à 
mort  et  exécuté  le  5  avril,  avec  Danton,  Fabre  et 
Camille  Desmoulins.  —  n  était  âgé  de  42  ans 
et  non  32,  comme  le  dit  le  Moniteur. 

Boiigl«r,  MowemmtvroviHcial,  1. 1,  p.  404.  —  Moni^ 
itur.  *  Z>oeidM.  irouoét  ehex  Robe$pierre,  aiUre  Gluil>ot. 
—  Proeèi^erbal  <U  VAtsetnblée  éUct.  de  4790,  p.  88. 

DelaoBay  {Pierre-Marie),  né  à  Angers  le 
14  août  1755.  frère  du  précédent  et  avocat,  conmie 
lui,  de  1783  à  1789.  fut  nommé  en  1790  procu- 
reur syndic  du  département  de  Maine-et-Loire, 
et  les  Affichée  du  4  décembre  donnent  le  Dia- 
cours  qu'il  prononça  i  la  réception  d'une  des 
pierres  de  la  Bastille.  En  1791  il  présidait  le 
Tribunal  criminel  et  fut  député  en  1792  à  la 
Convention.  D'esprit  plus  rude  et  plus  brusque 
mais  aussi  plus  rassis,  il  laissa  son  frère  à  la 
Montagne  et  se  rangea  parmi  les  prudents  de  la 
Plaine.  Il  vota  pour  la  détention  de  Louis  XVI 
et  son  bannissement  à  la  paix.  En  mars  1793  il 
fut  nommé  commissaire  pour  sunrôller  les  opé- 
rations du  Tribunal  criminel  extraordinaire,  et 
le  13  avril  lut  un  rapport  à  l'appui  de  la  propo- 
sition de  Boileau  de  l'Yonne,  qui  fit  décréter 
Marat  d'accusation;  Dans  le  même  mois  il  entra 
au  Comité  de  législation  et  fut  chargé  d'une  mis- 
sion dans  les  provinces  de  l'Ouest,  dénonça  le 
28  septembre  l'ineptie  de  Rossignol  et  fut  envoyé 
en  décembre  1794  dans  la  Vendée  avec  cinq 
autres  représentants  pour  négocier  les  premières 
trêves  et  préparer  la  pacification  avec  Charette, 
annoncée  par  lui  à  la  Convention  le  14  mars 
1795,  et  dont  sa  lettre  du  27  avril  affirmait  enfin 
l'acceptation  par  Stofflet.  Bientôt  après  il  fut 
accrédité  à  Angers,  sur  la  demande  du  départe- 
ment, avec  pleins  pouvoirs  pour  la  réorganisa- 
tion du  pays,  et  il  en  usa,  comme  le  reconnaissent 
ses  pan^fyristes,  tout  au  profit  des  Vendéens  et 
des  Royalistes,  tenant  un  train  de  grand  sei- 
gneur, table  ouverte  et  aussi  petite  maison  plus 
discrète.  Les  pamphlets  de  Vial,  qu'il  avait  fait 
arrêter  au  moment  où  celui-ci  se  mettait  en  route 
pour  le  dénoncer,  sont  remplis  d'invectives  et  de 


renseignements  sur  les  procédés  de  cette  réac- 
tion extrême.  En  juillet  1795  Delaonay  fut  r^ 
pelé  à  Paris  par  sa  nomination  an  Comité  de 
sûreté  générale,  et  initié  alors  de  plus  près  aux  in- 
trigues et  aux  violences  des  partis  BMdérés,  il  se 
prit  de  coeur  à  les  combattre.  Ce  fut  lui  qui»  aux 
approches  du  13  vendémiaire,  présenta  les  rap- 
ports sur  la  situation  de  Paris  et  les  mouve- 
ments des  sections  royalistes  et  qui  fit  adopter 
la  plupart  des  mesures  qui  préparèrent  et  sui- 
virent la  victoire  de  la  Convention,  notamment 
la  nominatiou  de  tribunaux  militaires  pour  le  ju- 
gement des  insurgés.  Devenu  membre  du  Conseil 
des  Cinq-Cents,  il  provoqua  la  création  (80  dé- 
cembre) du  ministère  de  la  police  et  une  loi 
contre  la  licence  de  la  presse.  En  1797  il  fut  élu 
juge  au  Tribunal  de  cassation  et  en  1799  nommé 
pour  la  seconde  fois  président  du  Tribunal  cri- 
minel et  en  même  temps  du  Tribunal  spécial  de 
Maine-et-Loire  établi  pour  la  répressbn  des 
crimes  politiques.  Il  y  4^>porta  une  rigueur  im- 
pitoyabte,  dont  le  souvenir  est  resté  attaché  sur- 
tout au  jugement  de  l'affaire  ClémeDt  de  Rie.  n 
figurait  sur  la  première  liste  des  membres  de  la 
Légion  d'honneur  et  en  1811  passa  président  de 
chambre  àla  Cour  d'appel.— C'eot  dans  ces  fonctions 
qu'il  est  mort  le  10  octobre  1814  sans  avoir  obtenu 
la  présidence  suprême,  qu'un  moment  il  crut 
atteindre,  qu'un  décret  mtaie,  dit-on,  égaré  dans 
la  déroute  de  Leipsick,  lui  avait  attribuée.  —  Il 
était  conseiller  générai  du  département  depuis 
le  28  août  1808. 

Bongler,  t.  Il,  p.  3S.  —  Biogr,  det  Contmaporûbu»  — 
Bioar,  dât  ComMntùnmeU.  —  Mùniieur,  —  Jùumal  d* 
Mmne^-Loire,  13  jpbi  1814. 

Delaaiuiy  (Félix-Henri),  frère  des  précé- 
dents, seciétaire  du  District  d'Angers  en  1792, 
destitué  par  les  représentants  en  1793,  défenseur 
officieux  en  l'an  IV,  était  déféré  à  la  justice  de 
paix  en  Tan  V  par  la  municipalité  à  raison 
d'articles  inquiétants  pour  la  paix  publique  pu- 
bliés par  lui  dans  Y  Ami  des  Principes,  n»  46. 

DeUnnay  (Victor),  né  à  Angers  le  7  sep- 
tembre 1811,  après  avoir  débuté  à  Angers  simple 
garçon  de  bureau  à  la  Direction  des  Postes,  est 
mort  à  Paris  le  21  avril  1870,  directeur  des  Con- 
tributions directes  du  département  de  la  Seine 
et  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 

Detesnay-Maosslos  ( ),  né  à  Angers 

le  2  août  1756,  architecte,  fut  un  des  huit  ci- 
toyens qui  défendirent  en  septembre  1790  la 
porte  St-Michel  contre  les  perrayeurs.  Capitaine 
de  grenadiers  en  1792,  U  partit  en  mars  1793  à 
la  tète  du  bataillon  des  500  angevins  envoyés  à 
Nantes  pour  rouvrir  les  communications,  mais 
malade  en  route,  il  dut  remettre  le  commande- 
ment à  Béraud.  —  U  fut  élu  conseiller  municipal 
le  10  novembre  1807  et  était  juge  supjdéant  au 
Tribunal  de  commerce  en  1815. 

Delavan  (Guy),  né  le  1»' juillet  1787  k  Doué, 
avocat  à  Angers,  puis  conseiller  auditeur  à  la 
Cour  d'appel  en  1812,  juge  en  1815  et  prési- 
dent le  25  avril  1830  du  Tribunal  civil  de  Sau- 
mur,  depuis  1S17  membre  de  la  Commission 
hospitalière  et  depuis  le  17  juin  1818  conseiller 


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DBL 


—  83  — 


DEL 


moiMpal,  fit  él«  meabre  da  Conseil  d'arron- 
dîMtiiM&t  en  18Si  et  da  Conseil  général  le 
tl  janner  1844,  cheralier  de  la  Légion  dlionnear 
depuis  1851.  Mis  à  la  retraite  en  1857»  il  est 
mort  à  Saumur  le  17  juin  1860. 

DelsiTllIe  (David),  maître  libraire,  protes- 
tant, à  Saomnr,  mort  le  Si  août  1653. 

DelsiTille  (Reni),  maitreebimrgien  ordinaire 
de  l'abbaye  et  de  l'abbesse  de  Fonterrand,  1664, 
1666.  U  résidait  néanmoins  à  Sanmor. —(Pterre), 
secrétaire  de  l'abbesse  de  Fontevrand,  1667. 

DelMtre  {Sébastien-Michét),  né  à  Angers 
le  3  septembre  1802,  élève  de  l'Ecole  des  Arts 
d'Angers,  d'abord  instituteur,  puis  conducteur  des 
Ponte-et-Cbaussées  à  Segré.  ensuite  à  Angers,  quitta 
en  1889  les  fonctions  publiques  pour  ouvrir  un 
cabinet  d'architecte,  qui  devint  bien  vite  fréquenté. 
n  a  construit  dans  le  département  une  cinquan- 
taine d'églises,  notamment  celle  de  Longue  et 
nombre  de  châteaux,  entre  autres  celui  de  la 
Bellière.  M.  Isabelle,  architecte  du  gouvernement, 
l'avait  délégué  au  titre  d'architecte-inspecteur  de 
l'Ecole  des  Arts  d'Angers.  —  Juge  au  Tribunal 
de  commerce  en  185&4862,  il  était  depuis  1860 
membre  du  Conseil  municipal  jusqu'à  sa  mort 
eorvenue  le  5  mars  1864. 

Delet»  c»»  d* Angers.  —  V.  Sancé, 

M^Mft.  —  V.  Coppin. 

Delenrle  (FrançoiB'LouU),  né  le7  novembre 
1772  à  Paris,  d'abord  professeur  d'humanités  au 
coUége  de  la  Ifarcbe,  de  législation  à  Quimper  et 
à  Rennes,  d'histoire  à  l'Ecole  militaire  de  Lian- 
court,  vint  s'établir  à  Angers  en  l'an  XII,  où  il  fut 
admis  le  2  ventôse  à  prêter  le  serment  d'avoué.  Il 
ouvrit  dès  l'année  même  un  cours  de  droit,  commun 
aux  élèves  de  l'Ecole  Centrale,  et  quelque  temps 
après  un  autre  cours  de  mathématiques,  de  litté- 
rature ancienne  et  de  langues  étrangères.  —  Son 
nom  de  famille,  le  seul  qu'il  portait  alors,  était 
Braillard.  U  fut  autorisé  en  1818  à  prendre  le  nom 
de  Deleurie.  C'est  sous  son  premier  nom  qu'il  a  pu- 
blié la  Table  analytique  des  matières  des  trois 
livrée  du  Code  civil  des  Français  (Angers, 
Marne,  1805,  in-8o),  formant  le  VI*  volume  de 
Code,  du  même  éditeur.  —  Le  Code  Napoléon 
expliqué  par  lui-mime  (Angers,  Pavie,  1807, 
5  vol.  in^*).  —  Mes  consolations,  poésies  fu- 
gitives (Angers,  Pavie,  1810,  in-12),  opuscule 
non  mis  dans  le  commerce  et  distribué  seulement 
à  des  amis.  Une  poésie  anonyme,  Adieux  au 
Collège  (Angers,  in-8o,  18. .)  lui  est  aussi  attri- 
buée par  Barbier.— On  a  encore  de  lui  un  Corps 
universel  de  droit  civil  français  (Angers, 
Launay-Gagnot,  Lagier,  Voisin  et  Pavie,  12  vol., 
1890-1832),  dont  Freslon  a  rendu  compte  au 
courant  de  la  publication  dans  le  Maine-et- 
Loire  du  22  janvier  1831  ;  —  et  Du  Commerce 
dans  son  éclat,  ses  difficultés  et  ses  revers, 
considérés  par  rapport  à  Véiude  du  Droit, 
discours  prononcé  le  6  décembre  1881  en  présence 
des  administrateurs  et  professeurs  de  l'Académie 
d'Angers  (Lesourd,  in-S»  de  20  p.) .  —  Hais  il  faut 
eiter  surtout  dans  un  autre  genre,  une  série  de  très- 
curieux  et  très-agréables  articles,  qui  à  partir  du 
l*'  janvier  1820  ont  paru  presque  à  jour  régulier 


dans  les  Affiches  d^ Angers  sous  le  pseudonyme 
de  PoiUaché.  Deleurie  y  raconte  les  usages  et  les 
moeurs  du  temps,  quelques  courses  pittoresques  à 
travers  champs  ou  aans  les  établissements  publics 
d'Angers,  à  Jeannette,  à  l'Epervière,  etc.,  le  tout 
entremêlé  de  vers  faciles  dans  le  goût  du  temps 
passé  et  qui  parait  avoir  obtenu  un  véritable  succès 
par  la  finesse  et  la  bonbomie  du  style,  l'entrain 
vrai  et  la  franche  galté  du  conteur.  Membre  du 
Comité  conauUatif  des  hospices  et  du  Bureau 
central  de  bienfaisance,  élu  onze  fois  bâtonnier 
de  l'ordre  des  avocats,  Deleurie  fut  nommé  en 
1848  conseiller  à  la  Cour .  d'appel  d'Angers.  Il  y 
est  mort  le  8  juillet  1852,  laissant  pUisieurs  ou- 
vrages Mss.,  dont  un  antérieur  de  date  k  1830, 
a  pour  titre  :  L'Anjou  au  XIX*  s. 

Affiches  dr Angers,  43  Juin  1830.  —  Annuaire  de  1881 , 
p.  171.  ^  M€dne-^t''Loire,  11  norembre  1852. 

DeUhommeaa  (..••),  docteur  médecin  à 
Saumur,  1690,  mari  de  Marie  Esmery. 

Délie  (la),  étang,  c»«  de  Beauvau,  dans  la 
forêt  de  Chambiers.  —  Entre  l'estang  de  la 
Deslie  et  la  met.  de  Grez  1706  (Et.-C.). 

Oellée  (la),  miss.,  c"«  de  ^-Macaire-^nrM , 
dérivé  du  miss,  de  la  Bénardière  pour  faire  mou- 
voir un  mouUn. 

DeUère  Ga).  m^»"  à  eau  et  à  vent,  c>«  de 
St-Laurent-de-la-Pl.,  cités  dès  1675. 

DeUa  (la),  f.,  c»«  de  Chanzeaux.  —  Me- 
diatoria  de  Deliveem  (?)  1167  (Cart.  du  Ron- 
ceray.  Rot.  3,  ch.  99).  —  Terre  près  Deslih^ 
près  le  molin  du  Maucongne  1466  (6  541, 
f.  302).  —  JLe  c^temtndc  Deslinà  Ste-Ambrois 
1475  (f.  405). 

Dellnsde  (la),  f.,  c»«  de  la  ChapelU- 
Hullin;  —  f.,  c»«  de  Vergonnei  —  (la  Basse-), 
f.,  t^  de  Vergonne. 

Dellale  (Jean),  «  maître  joueur  de  instm- 
c  ment  de  la  chambre  du  Roy,  »  mari  de  Renée 
de  Varange,  signe  au  baptême  de  son  fils,  le 
23  février  1603,  en  l'église  Ste-Croix  d'Angers. 

Delisle  {Nicolas),  «  architecte  et  ingénieur 
«  du  Roi,  »  signe  un  acte  de  baptême  à  In- 
grandes, le  18  octobre  1638.  —  (Olivier),  maître 
maçon,  à  St-Lambert-des-Levées,  1628.  Sa  veuve, 
Françoise  Touzeau,  y  est  inhumée  le  9  juillet  1647. 

Dellsle  (Robert),  artiste  peintre,  en  grande 
réputation  au  xvi*  s.,  habitait  Angers  et  fnt  ap- 
pelé, en  1544,  par  le  Chs^itre  de  St-Pierre  de 
Saumur,  pour  dessiner  les  cartons  de  la  grande 
tapisserie  qui  devait  représenter  l'histoire  de 
l'apôtre  et  qu'il  laissa  inachevée.  V.  Delastre. 
On  le  voit  à  la  même  époque  retenu  par  des  tra- 
vaux importants  au  château  de  Serrant  et  en 
1551  chargé  par  la  ville  des  principales  décora- 
tions pour  l'entrée  du  roi  Honri  II.  —  Un  peintre 
des  mêmes  nom  et  prénom  et  également  d'An- 
gers, figure  sur  les  comptes  du  roi  Charles  TU 
pour  la  façon  de  bannières  et  d'un  étendard. 
—  Un  autre  Jean  D.,  peintre,  se  rencontre  à 
Angers  en  1552. 

Ardi.  da  M.-«t-L.  G  Cliap.  St-PIarre.  —  Arch.  mua.  GG 
18,  f.  86.-Areh.  nat.  KK  53,  f .  85.-Jal,  DM.  crit.,  p.  48i. 

Delommean  {Conrard),--^!!  latin  de  Ulmo 
on  UZmoeue,— né  à  Saumur,  sieur  de  Pompierre, 


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DEL 


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DEM 


mari  d'Hélèae  Mé,  se  donne  le  titre  en  1545, 
étant  parrain  à  Brion  (Et-G. ,  17  février),  de 
«  ftenéchan  de  Saomnr,  »  sans  donte  pour  le 
compte  de  l'abbesse  de  Fonteyrand.  Il  était  pro- 
cnreur  général  de  l'ordre,  seul  nom  qu'il  prenne 
en  titre  des  EpitreSt  Elégieê,  Epigrammea 
(1535),  composées  avec  J.  Bonchet.  sur  la  mort 
de  Renée  de  Bourbon,  Y.  t.  I,  p.  443.  —  On  a  de 
lui  encore  un  Livre  des  FontaineSt  que  je  ne 
vois  nulle  part  autrement  signalé  ni  décrit;  ^  De 
Advocati  studio  (Paris,  J.  Lodoicus,  1537,  in-S»), 
et  peut-être  divers  autres  opuscules  latins  et 
français  restés  inconnus. 

Belommean  (Pierre),  sieur  du  Verger, 
figure  en  1582  dans  le  Recueil  de  Pasquier, 
parmi  les  chantres  de  la  célèbre  puce  de  M"«  Des. 
roches.  Il  était  devenu  plus  grave  et  conseiller  en 
la  Sénéchaussée  de  Saumur,  quand  il  fit  impri- 
mer J)e%ix  livres  de  jurisprudence  française 
avec  belles  remarques  et  décisions  notables 
tries  (sic)  des  loix  françoises  et  romaines, 
en  ce  qu^elles  sont  conformes  au  droict 
françois,  et  enrichies  des  plus  célèbres  arrêts 
du  Parlement  de  Paris  et  autres  courts 
souveraines  de  France,  le  tout  rapporté 
pour  chascun  article  de  la  Coustume  et  An- 
jou (Saumur,  Th.  Portau,  1605,  —  deux  tomes 
en  un  vol  grand  in-8»  de  409  p.).  —  Le  I«r  livre 
est  dédié  à  Duplessis-Momay,  le  II*  à  Colin  de 
la  Noue.  —  Cet  ouvrage,  «  trop  peu  connu,  em- 
«  preint,  dit  M.  Métivier,  d'une  âpre  indignation 
«  contre  les  abus  de  la  pratique,  méritait  &  son 
«  auteur  une  autre  destinée  que  le  dédaigneux 
c  oubli.  9  —  On  a  encore  de  lui  les  Maximes 
générales  du  droict  français,  où  est  ample- 
ment traité  de»  droicts  qui  appartiennent 
respectivement  au  roy,  aux  seigneurs  et  aux 
particuliers  (Lyon,  Simon  Rigaud,  1620,  in-S»), 
depuis  plusieurs  fois  réimprimées  notamment 
Paîris,  in-4o,  1661,  'chez  Henri  Legros  et  1665, 
chez  Th.  Girard,  avec  les  notes  et  observations 
de  Paul  GbalUne,  avocat  au  Parlement  de  Paris. 
L'ouvrage  est  dédié  au  Dauphin. 

Ménage.  Preuves  eurlavie  de  P,  Ayrault,  p.  904.  — 
IféUvier,  De  la  Coutume  éPAr^'ou  (1847,  in-8*). 

Delorme  {Jean-Baptiste- Michel) ,  né  le 
5  août  1744  à  Martigné  ?  occupait  à  la  Révolu- 
tion le  poste  de  receveur  des  gabelles  à  Yihiers, 
et  y  resta  receveur  pour  le  District.  Il  en  pré- 
sidait TAssemblée  électorale  en  1790,  fut  nommé 
maire  et  le  22  germinal  an  Y  élu  le  premier 
par  229  voix  au  Gonseil  des  Cinq-Cents.  On 
l'y  voit  en  l'an  VI  faire  adopter  sur  son  rapport 
(6  nivôse)  le  dégrèvement  des  rentes  foncières 
pour  les  propriétés  incendiées  de  la  Vendée.  — 
Il  devint  conseiller  de  préfecture  en  l'an  VIII  et 
de  l'an  IX  à  1816  conservateur  des  forêts  à  Angers. 

Delomae  (Jean-Guy) ,  fils  du  vice-maire 
Jean  D.,  docteur  agrégé  en  la  Faculté  des  Droits 
d'Angers,  conseiller  à  l'hôtel- de-ville,  mari  de  Ma- 
rie-Anne Desmarières  (20  janvier  1721),  meurtàRo- 
chefort-sur-L. ,  âgé  de  86  ans»  le  l«r  décembre  1783. 

Délo^rte  (la),  h.,  c»«  de  Courléon. 

Délasse  (Jean-Jacques),  né  à  Paris  en  1757, 
fils  de  l'auteur  de  la  musique  de  la  Bergère 


des  Alpeêt  étudia  la  peinture  dans  Falaliar  de 
l^en.  On  le  voit  dès  1776  k  Angers,  <  protégé  », 
comme  il  s'annonce,  «  des  Académies  royales  de 
c  Paris  et  curieux  de  faire  voir  ses  talents  aux 
<  yeux  des  amateurs.  »  Il  y  fit  cette  année  pour  la 
mairie  les  portraits  des  échevins  Bayon  et  Plan- 
chenault.  On  le  retrouve  à  la  Rochelle  où  il  pro- 
fessait depuis  sept  ans  à  l'Ecole  Centrale,  quand 
il  sollicita  de  la  ville  d'Angers  la  place  de  conser- 
vateur du  Musée,  vacante  par  le  décès  de  Marchand. 
La  mairie.l'accepta  par  délibération  du  26  messidor 
an  XII,  en  lui  imposant  l'obligation  de  faire  un 
cours  public  gratuit  de  dessin.  Il  publia  l'année 
même  de  son  installation  un  second  catalogue 
du  Musée  et  de  l'Ecole  Centrale  qui  a  servi  jus- 
qu'en 1842.  Le  cabinet  Grille  possédait  de  lui 
14  vues  d'Angers  ou  des  environs,  au  lavis,  et 
78  vues  d'Anjou.  Un  des  plus  précieux  dessins 
du  Musée,  daté  de  1806,  et  que  nous  avons  dé- 
crit ci-dessus,  p.  13,  est  celui  où  l'artiste  a 
représenté  Vlntérieur  de  la  famille  David 
d'Angers.  L'Anjou  lui  doit  surtout  d'avoir  été 
le  premier  jnattre,  l'aide  constant,  l'ami  dévoué 
du  grand  statuaire.  Delusse  se  retira  en  1829,  et 
est  mort  à  Saintes. 

Arch.  de  li.-et-L.  —  Areh.  manie.  ^  Affiches,  7  jnfai 
4775. 5  novembre  i90k.^Maine-^t'L.  du  9  décembre  1854. 
—  Berthe,  Mss.  1031.  p.  62.  —  Blordier-L.,  t.  II,  p.  155. 

Dèly  (Michel-Pierre),  né  à  la  Perrière  (Indre- 
et-Loire)  le  10  mars  1807,  d'abord  notaire  à  Beau- 
fort,  puis  à  Angers  le  19  janvier  1838,  démission- 
naire le  13  février  1865  et  nommé  notaire  hono- 
raire le  9  novembre  suivant.  Il  consacrait  depuis 
lors  ses  loisirs  au  développement  d'œuvres  utiles. 
Trésorier  de  la  Société  Maternellô,  vice-président 
de  la  Caisse  d'Epargne,  trésorier  des  Fourneaux 
Economiques,  il  était  depuis  1870  président  de  la 
Société  Industrielle  et  Agricole  d'Angers,  à  qui  il 
avait  donné  une  nouvelle  activité,  lorsqu'à  est 
mort  en  sa  maison  de  la  flaranchère,  près  Pru- 
niers, le  16  juin  1873. 

Demsloeiie  (la),  f.,  c"*  de  Daumeray.  — 
Le  lieu  de  la  Demennerie  1678  (Et.-C). 

DemsIsoBnerie  (la),  m»»  h.,  e°«  de  St- 
Georges-dU'Bois.  —  La  Demessonnerie  1731 
(Et.-C).  —  Deux  corps  de  logis,  Vun  pour 
le  maître,  Vautre  pour  le  colon,  le  tout  en- 
touré de  murs,  appelle  laD.  1752  (Chart.  des 
Haies).  —  En  est  sieur  Alexandre  Danquetil  de 
Ruval  1680.  Y  décède  dame  Anne-Hélène  Des- 
champs, veuve  de  n.  h.  Jean-Michel  Maillard, 
lieutenant  particulier  de  la  Sénéchaussée  de 
Baugé,  le  31  août  1758.  —  Y  naît  le  15  mai  sui- 
vant la  fille  de  n.  h.  Jean -Michel- Adam  Maillard 
et  de  dame  Françoise-Clémence-Jeanne-Sophie 
Nau  de  Cordais,  qui  le  8  novembre  1773  épousa 
Cliarles  Leseiller  de  la  Moisinière,  vice-maire  de 
Beaufort.  —  L'habitation  de  construction  mo- 
derne, sur  la  pente  orientale  du  coteau,  bordé 
par  le  Gouesnon,  est  entouré  de  jardins  et  de 
bois;  y  attient  le  vieux  logis  de  la  Roche-Abilen, 
V.  ce  nom.  En  1870  des  scènes  s'y  passèrent  de 
terreur  et  de  sauvagerie  rurale  qui  amenèrent  le 
maire  de  U  commune  en  Cour  d'assises  et  de  là 
en  prison  pour  deux  ans. 


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DEN 


Matalatacvle  (la),  f.,  c»*  da  VUiUBaugi. 
DemMioeHe  (la),  h.,  c»«  d'-EtricM.  —  La 

Dtmecerie  (Cass.). 

Bemmwimnt,  —  V.  Mariant. 

Démlos  (François),  architecte,  Allonnes, 
1750. 

DemolselleHe  (la),  m*»  b.,  c"«  d* Angers, 
logis  restauré  des  xvi*-zyii«  s.  près  la  Ghaussée- 
Borean.  —  La  Grande  JD.  aliaa  la  Fuye 
1T70  (St-Serge.  Terrier).  En  est  sieur  Jean  Ca- 
lisson 1536. 1559.  —  Marin  Corbeau  l'acquiert 
le  16  mars  1582  de  Renée  Calisson,  veuve  de 
Jean  Besnard  ;  —  en  1725  Jacq.  Thibault;  — 
Claude-Nic.  Riolto  en  1737-1780 ;  «.f.,c"de 
Soulaire;  —  (la  Petite-),  f.,  c»«  d'Angers. 

Demotselles  (les  Crandes,  les  Petites-),  ff., 
€■•  de  St'Lamhert'des'L, 

DemoC  (Lambert),  m«  fondeur,  Angers,  1505. 

Denals  (Guy-Reni),  né  à  Baracé  le  18  sep- 
tembre 1756,  prêtre,  préfet  des  études  au  collège 
de  Beaupréau  en  1789,  se  retira  avec  passeport  en 
Angleterre,  où  il  se  livra  à  renseignement  et  fut 
nommé  au  retour  curé  de  Doué,  puis  chanoine 
de  St-Maurice  et  secrétaire  de  Tévèque  Montault 
dont  il  resta  Fami  et  le  confident  particulier. 
—  n  mourut  à  TEvèché  même,  où  il  avait  son 
logement,  le  16  août  1839.  —  Il  a  publié  un 
Livre  pour  le  Jubilé  de  Vannée  sainte  (An- 
gers, Mame,  1828,  in-18  de  72  p.).  M.  Fourreau, 
ancien  instituteur  à  Saint-Glément-de-la-Place> 
son  neveu,  possède  de  lui  deux  portraits  ainsi 
qu'un  des  trois  volumes  d'un  recueil  in-4(»,  relié 
en  maroquin  rouge,  tranches  dorées,  de  484  p., 
plus  un  supplément  de  185  p.  daté  d'Angers  le 
18  octobre  1815.  Ce  n'est  comme  l'indique  son 
titre  :  Farrago,  qu'un  assemblage  confus  de 
copies  de  pièces,  poésie,  histoire,  dont  aucune 
ne  parait  l'œuvre  du  transcripteur.  Un  troisième 
et  très-remarquable  portrait  de  lui  appartient  à 
M.  Bénard,  menuisier  à  Thouarcé.  C'est  une  très- 
fine  et  excellente  miniature  sur  ivoire,  peinte  en 
1802  à  Bath  en  Angleterre  par  Boze,  de  Paris, 
alors  proscrit,  comme  l'indique  au  dos  une  note* 

Bw,  defAni.,  4853,  t.  H,  p.  Si  et  146;  1850,  p.  314.— 
NotM  Mm.  de  MU.  Deoaii,  Ssavage  et  Spal. 

Denals  {Louis),  docteur  en  médecine,  An- 
gers, y  épouse  le  23  septembre  1610  Francise 
Lerat,  fille  du  greffier  de  la  Prévôté.  Il  était  lui- 
même  fils  de  liÉlu  de  Baugé.  —  Devenu  veuf,  il 
entra  dans  les  ordres  et  est  qualifié  de  «  prêtre, 
<  docteur  en  médecine  >  dans  l'acte  de  mariage 
de  sa  fille  avec  Cb.  Rousseau,  exempt  des  gardes 
du  corps,  Angers  (3  février  1641).  —  Il  vivait  en- 
core en  1644. 

Denalaerle  (la),  f.,  e»«  de  StSilmn.  —  Un 
hébergement  avec  les  appartenances  vul- 
gairement appelle  laD,  1407.  —  Ane.  domaine 
de  l'abb.  du  Perray,  qui  l'arrenta  au  commen- 
cement du  xv«  s.  ;  -■  t.,  c*«  de  Mébn, 

DeBèeh«re  (la),  vilL ,  c»«  de  la  Tour- 
Landry.  — -  La  Delechtre  (Cass.). 

Denée,  c«"  de  Chalonnes-sur-Loire  (13  kil.), 
arrond.  d'Angers  (14  kil.).  —  Danea  1066  circa 
(Gartul.  de  St-Maur,  f.  17).  —  Denet  1145-1150 
(CartoL  du  Roue.,  Rot.  3,  ch.  38).  —  Daneia  1225 


(Ronc,  eh.  or.).  —  Denaia  1278  (H.-D.  B46s 
f.  4).  —  Dans  la  vallée  et  sur  le  haut  de  la  cMe 
(7S^  met.)  qui  borde  la  rive  gauche  du  Louet 
et  de  l'Aubance,  entre  Mozé  (5  Idl.)  à  l'E.»  Saint- 
Jean-de-la-Croix  (4  kil.)  au  N.-E.,  Rochefort 
(4  kil.)  à  l'O.  et  au  S.,  U  Loire  an  N. 

La  route  départementale  n»  14  de  Saumnr  à  la 
Varenne  traverse  le  bourg  et  le  territoire  par  le 
centre,  reliée  par  un  chemin  d'intérêt  commun  à 
la  route  d'Angers  aux  Sables  et  à  Mozé. 

Y  passent  sous  le  bourg  la  rivière  d'Aubanoe 
et  un  peu  plus  loin  le  Louet;  —  y  naissent  les 
ruiss.  de  la  Sorcière,  de  la  Quarantaine  et  des 
Joncs.  —  Un  Bac  sur  le  Louet  au  Port-qui- 
Tremble,  communique  avec  Saint-Jean-de-la- 
Croix  ;  —  un  autre  à  Mantelon  avec  un  troisième 
au  Port-Godard,  sur  la  Loire,  qui  conduit  en 
Béhuard  (4  Idl.)  ;  —  un  quatrième  sur  la  Loire, 
à  la  Hairière,  qui  conduit  à  la  Pointe  en  Bou- 
chemaine. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Jubeaux 
(44  mais.,  156  hab.),  des  Crands-Aireaux  (16  m., 
43  hab.),  de  Mantelon  (29  mais.,  107  hab.),  des 
Lambardières  (11  mais.,  39  hab.),  de  la  Jarretière 
(20 mais.,  81  hab.).  du  Plessis  (11  mais.,  29  hab.), 
du  Port-Thibault  (6  mais.,  23  hab.),  des  Crands- 
Moulins  (5  mais.,  9  hab  ),  du  Port-Codard  (5  m., 
24  hab.),  du  Petit-Aireau  (5  mais.,  22  hab.),  du 
Vivier  (3  mais.,  12  hab.)f  des  Hauteurs  (3  mais  , 
9  hab.),  de  la  Jouberderie  (3  mais..  11  hab.),  de 
l'Arzillé  (3  mais.,  11  hab.),  les  cbât.  de  Souvigné 
et  de  Mantelon  et  42  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,560  hect.  dont  150  en  vignes, 
au  lieu  des  230  comptés  au  moment  du  Cadastre, 
12  hect.  en  bois. 

PopulaHon  :  300  feux,  i,B5i  hab.  en  1720- 
1726.  —  i,iS7  hab.  en  1793.  —  i,i80  hab.  en 
l'an  Xni.  —  i,S74  hab.  en  1831.  —  i,S36  hab. 
en  1841.  —  iMH  hab.  en  1851.  ^  i,S9i  hab.  en 
1861.— i,a97  hab.  en  1866.-1,320  hab.  en  1872. 
dont  5fO  au  bourg  (143  mais.,  185  mén.),  en  dé- 
croissance constante  et  inexpliquée  depuis  40  ans. 

Assemblée  autrefois  le  15  août,  transférée  au 
2*  dimanche  d'août  par  arrêté  du  21  août  1868. 
—  Marché  hebdomadaire  depuis  1873. 

Culture,  sur  les  coteaux,  de  blé,  fom,  céréales, 
vin  blanc  estimé,— dans  la  vallée,  de  chanvre,  blé, 
lin.  foin; — carrière  de  marbre  violet  à  Vérinelle. 

Bureau  de  poste  des  Ponts-de-Cé.  —  Per- 
ception de  Rochefort-sur-Loire. 

La  Mairie  s'élève  sur  le  rebord  de  la  route 
no  14,  au  sortir  du  bourg  vers  S.,  avec  Ecoles 
communales  de  garçons  et  de  filles  (Sœurs  de 
Torfou).  —  L'adjudication  des  travaux  date  du 
26  janvier  1868  (archit.  Bibard). 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
30  septembre  1807),  n'est  qu'un  édifice  informe 
sans  façade,  engagé  vers  S.  dans  des  constructions 
et  ouvrant  dans  le  mur  latéral  vers  l'O.  par  une 
double  porte  du  xviii*  s.  La  nef  nue  et  vide,  di- 
visée en  long  par  une  suite  d'arcades  modernes. 
se  termine  par  deux  autels,  l'un  à  droite  avec 
petite  Piéta  de  style  vulgaire,  l'autre  avec  ta- 
bleau et  statue  du  Sacré-Cœur;  au  fond  dans  le 
chœur  un  groupe  de  V Assomption.  —  Des  ins- 


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dr^tions  sur  cniTro  o«  flor  pierre,  relaient,  saut 
autre  intérêt,  diverses  fondations  par  Mathnrin 
Dnvean  1587.  Jean  Leai  1640,  Jeanne  Joyau  1641, 
Zacharie  Besnard  1646.  Sur  le  mur  S.  un  eadran 
d'ardoise  porte  écrit  ;  A.  Martin,  i7(ïï,  La 
cloche  a  été  fondae  en  1785  et  nommé  par  le  doc 
de  Brissae,  comme  Pindique  ^inscription  repro- 
duite, ainsi  qne  les  précédentes,  dans  le  Appert. 
archéologique. 

La  Curt,  vendue  nat^  le  12  messidor  an  lY,  a 
été  rachetée  en  dernier  lieu  par  la  commune  en 
lSt6:  —  le  Cimetibrt  acquis  et  transféré  en  18S8 
sur  la  route,  à  rentrée  du  bourg  vers  l'E. 

Au  centre  du  bourg  une  jolie  fonxaint,  élerée 
en  1857  par  souscription,  porte  le  busto  du  mé- 
decin J.-B.  MuUer,  V.  ce  nom. 

La  Toie  riveraine  de  la  Loire  traversait  de  part 
en  part  le  territoire  et  l'on  a  retrouvé  récemment 
à  Mantelon,  V.  ce  nom,  de  nombreux  débris  d'un 
établissement  romain,  comme  aussi  diverses  traces 
antiques  aux  Jubeaux.  —  La  paroisse  existait  dès 
le  XI*  s.  et  l'église  en  appartenait  à  des  latcs,  qui 
la  faisaient  desservir  à  leur  profit.  Simon  le 
Français,  Francigtna,  céda  en  1066  sa  part  des 
revenus  à  l'abbaye  de  St-Maur.  Ce  ne  fut  que  vers 
le  milieu  du  xii*  s.  que  la  propriété  même  de 
l'église  en  fut  acquise  par  deux  donations  succes- 
sives aux  moines,  avec  une  maison  et  les  terres 
jusqu'au  Louet.  A  cette  époque  Denée  était  un 
bourg,  hurgu9t  une  vUla  enclose,  anie  porUtm 
villœ.  L'abbé  y  constitua  un  prieuré,  qui  s'y 
maintint  en  titre  jusqu'au  xviii*  s.,  mais  dont  les 
bAtiments  furent  de  bonne  heure  ruinés.  Le  do- 
maine, formé  surtout  de  prés  et  de  dîmes,  rele- 
vait de  Mantelon.  —  Prieuré  :  Eustacbe  de  Ste~ 
Colombe,  1460.  1469.  —  GuiU.  Briêson,  1548. 

-  Phil.  Richoudeau,  1564.  —  Gilles  Gaultier, 
1604,  1616.  —  Jean  Gaultier,  1639.  —  Pierre 
de  Phit,  qui  permute  en  1655.  —  Balthazar 
Paonion,  1655,  V.  ce  nom.  —  Pierre  Valtère, 
1674.  —  Guill.  Dahuron,  1688.  —  Franc. -Jean 
Dahuron,  1707,  171S.  en  même  temps  prieur- 
curé  de  Cheffès.— Thomas-Louis  Verrier,  1755. 

—  Jean-David  Gilly,  1787. 

La  cure  devint  au  xv*  s.  la  plus  riche  et  la  plus 
enviée  de  l'Anjou.  Dès  1434  le  curé  Alexandre 
Foumier  y  avait  réuni,  par  acquêt  de  Jean  de 
Montfaucoo,  la  terre  et  la  seigneurie  de  Denée. 
Le  roi  Louis  XI  les  racheta  de  son  successeur 
pour  en  doter  le  Chapitre  de  Béhuard,  Y.  ce  mot, 
dont  il  fe  nommait  doyen  (1482-1483)  ;  mais  à  la 
mort  du  roi,  sa  fondation  ayant  péri,  la  cure  de 
Denée  rentra  dans  ses  biens  et  hérita  de  ceux  du 
Chapitre,  dont  elle  devait  devenir  une  modeste  dé- 
pendance, et  ce  (tit,  tout  au  contraire,  la  paroisse 
de  Béhuard  qui  devint  son  annexe  pour  n'en  être 
détachée  qu'en  1757,  en  restant  à  la  présentation 
du  caré  de  D')née.  Eocore  dix  ans  plus  tard  son 
revenu  était  évalué  à  plus  de  10,000  livres. 

Curéi  :  Jean  Godard,  1378.  —  Alexandre 
Foumier,  1430,  1434.  —  Marc  Foumier,  doc- 
teur ès-droits,  recteur  de  TUniversité  d* Angers, 
1481.  —  GuiU.  Foumier,  1483.  —  Alexandre 
Foumier,  1490,  1506.  —  Hardouin  Foumier, 
1507,  1921.  -  Pierre  Morict.  1527.  -  Ghritt. 


dt  la  Bartê,  IIBO,  1567.  -  Mtifavia  G^deU 
Uer,  1560.  —  Philippe  BôéUn,  1576.  -  Roland 
Bodin,  1580.  —  Claude  de  la  Barre,  1601. 

—  Simon,  1607.  —  Jean  de  la  Bairre,  1613- 
1654.  —  Georges  de  la  Barre  de  Feroê  ou  de 
Fraux,  installé  le  10  juillet  1655.  C'est  le  pre- 
mier qui  paraisse  fèirt  quelque  résidence.  -* 
Jaeq.  Courault,  sieur  de  Pressiat,  1677,  f  le 
23  mai  1681,  Agé  de  44  ans.— Balthazar  Fouier, 
prieur  de  PonU)riant,  chanoine  de  Nantes,  dé- 
cembre 1681.  Il  avait  été  marié  et  avait  son  flls 
avec  lui;  —  f  le  8  mai  1701,  Agé  de  66  ans.— L. 
Gaulay  (1701-1705)  et  C.  Bluet  (17054706),  des- 
servent la  vacance  de  la  cure.  —  Louis  Ayra%Ut, 
août  1707,  t  le  26  mai  1726,  Agé  de  68  ans.  - 
Louis-Paul  Delaporte,  fils  d'un  conseiller  au 
Présidial,  1726,  f  le  15  juin  1743,  Agé  de  43  ans. 

—  François  JRoueseau  de$  Ruaux,  cousin-ger- 
main du  précédent,  juillet  1743.  —  Coq%iet  de 
Genneville,  septeinbre  1778,  janvier  1791,  plus 
tard  émigré.  —  Gaultier,  vicaire  de  Savennières, 
élu  le  22  mars  1791,  jusqu'en  1792. 

On  constate  l'existence  d'une  école  de  fiUes  en 
1700,  tenue  par  Madeleine  Lévesque. 

Le  fief  avait  perdu  toute  importance  dès  le 
XIV*  s.  H  ne  restait  plus  du  domaine  primitif  au 
XVII*  s.  que  de  vieilles  masures  et  les  prisons.  On 
trouve  pour  seigneurs  Guill.  Odard,  chevalier, 
1225,  Jean  Gueffler,  chevalier,  1369,  Jean  de 
Montfaucon  1406, 1434.  La  seigneurie  est  alors 
par  acquêt  réunie  à  la  cure,  mais  en  1515  le  sei- 
gneur de  Brissae  en  prétendit  le  retrait  féodal.  Une 
transaction  de  1522,  lui  réservant  toute  la  juri- 
diction et  les  droits  honorifiques,  abandonna  au 
curé  le  domaine  et  les  droits  utiles.  Le  fief,  ainsi 
réduit,  fut  érigé,  avec  Claie,  en  baronnie,  quand 
Brissae  reçut  le  titre  de  comté  (décembre  1560).— 
Dans  la  démolition  d'une  maison  de  M.  Desma- 
zières,  il  a  été  trouvé  vers  1840  24  pièces  d'or 
du  temps  de  la  Ligue. 

La  paroisse,  A  la  présentation  de  l'abbé  de 
St-Maur,  dépendait  des  Hautes  Manges,  de  l'Ar- 
chidiaconé  d'Outre-Loire,  du  Doyenné  de  Jallais, 
de  l'Election  d'Angers,  du  Grenier  A  sel  d'In- 
grandes,  du  District  de  Brissae  en  1788,  d'Angers 
en  1790.  —  Elle  comptait  en  1789  une  soixan- 
taine de  ménages  pauvres. 

Maires  :  Ledoyen,  an  Yl-an  XI.  —  Mathu- 
rin  Ledoyen,  installé  le  20  thermidor  an  VIII 
démissionnaire  le  4  germinal  an  X.  —  Goume- 
nault,  notaire,  germinal  an  X,  démissionnaire 
le  27  brumaire  an  XII.  —  Jean-François- Auguste 
Dahuron  de  Mantelon,  ancien  cooseiller-mattre 
en  la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  22  ni- 
vôse an  XII,  installé  le  11  pluviôse,  nommé  con- 
seiller A  la  Cour  d'appel  en  1811.  —  Augustin- 
Louis  Dahuron  de  M.  fils.  Y.  ce  nom,  4  mai 
1811,  nommé  adjoint  d'Angers  en  avril  1813.  — 
Delaunay  ae  la  Brideraie,  7  mai  1813,  ins. 
tallé  le  18  mai.  —  Charies-Jean-Prosper-Just  de 
Tervee,  14  juin  1816,  démissionnaire.  —  Pierre 
Appert,  25  mai  1821,  installé  le  9  juin,  prési- 
dent du  Tribunal  de  commerce  et  administrateur 
de  l'Hospiee  d'Angers,  décoré  en  juin  1835,  in- 
humé A  Angers  le  13  janvier  1887.  —  Deema* 


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DÉN 


gièirt»,  itarr,  dteMonnaire  en  IM.  ^  Beaja* 
Ain  Fùwré,  nonmé  le  98  jair?ier  1M7,  refÉse. 
-lbahiirinXed6i/en.S}iiiUell847.  installé  Idîe, 
démifsioniiaÊhB  le  4  novembre  1849.  —  Joseph 
Mercier,  4  août  1850,  démissionnaire  le  18  jnin 
18S7.<— Franc.  Luea9-I)aviau,  15  novembre  1858, 
démissionnaire  le  M  jnillet  1860.— (ruilZemcou, 
186S.  —  Jean  B&mard,  1882.  —  Guinoyseau, 
1870»  en  fonctions,  1874. 

Areh.  de  11 .-et-L.  G  56.  487,  IM,  497, 104  :  B  206, 945; 
H  SUMaur.  —  Arch.  oonun.  de  Denée  et  de  Béhuard  Et.-G. 

—  Répert.  areh..  4868,  p  290.  289,  290,  295,  315:  4868. 

Î.  64.  ^  Note  Raimbault.  —  Maine-^t~Loire  du  44  janvier 
837.  —  Ponr  ke  localités,  voir  à  leur  article,  Mantelon, 
Scwigné,  le  PUtdt,  U  Jarretière,  le*  Bauteurst  etc. 

IléBeMé*  canton  de  Doné  (6  kil.),  arr.  de  San- 
mnr  (17  kil.)  ;  -  à  88  kU.  d'Angers.  —  Fccle- 
sia  de  Daneusiaco  996-988  (Liv.  d'Arg.,f.  68 
etch.  or.).  1099  (Ibid.,  f .  63).  —  Daneziacw 
1018-1090  (Ibid.,  f.  68,  69),  1058-1070  (Ut.  BL, 
I.  98).  1146  et  1156  (Lit.  d'A.,  f.  4  et  6).  — 
Danaxeium  1059-1089  (St-Serge,  9«  Gartolaire, 
p.  59).  —  jDanexeium  10704118  (Liv.  d'A.. 
f.  7).  —  Danezei  1089  (Ibid.,  f.  64  et  65  et  ch. 
or.).  —  Molendîn%i8  de  Danezi  1080  circa 
(eh.  or.).  —  In  JDanert  10761118  (Liv.  d'A., 
f.  76).  —  Danezii  10704118  (Ibid.,  f.  67  et  76). 
^Daniziacus  1080  circa  (cb.  or.).— Denirtacue 
1080  circa  (Ibid.).  —  Dénexé  1995  (G  Chap.  de 
Doné).  —  Dennezé-êouB'ChemiUéTfir.*  s.  (Al- 
man,  dfAnjou),  —  D^ejré-soics-JDou^  1783 
(Ponillô).  —  Dans  nne  plaine,  entre  Forges  (5  kil.) 
et  Doué  an  S.,  Meigné  (5  kil.)  et  Verne  (8  k.  1/9) 
à  rS.,  Gennes  (11  k.)  au  N.,  Lonresse  (4  k.) à  rO. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Gennes 
k  Argenton  traverse  le  village  da  Monsseau»  centre 
principal  de  la  comnrane,  abordé  à  900  met.  vers 
Sud  par  le  chemin  de  Lotiresse  à  Sanmor. 

T  naissent  les  miss,  de  la  Fontaine-Noire  et  de 
Varennes  ou  de  Sangré;  —  y  passe  le  miss,  de 
la  Fontaine-Désignée. 

En  dépendent  les  vill.  de  Sangré  (35  mais., 
97hab.),  deVillenenve  (99  mais.,  91  hab.),  de 
Ohavais  (18  mais.,  47  h^.),  de  laRne  (15 mais., 
59  hab.),  de  la  Carte  (13  mais.,  36  hab.),  de  la 
RimancUère  (11  mais.,  99  hab.),  de  kt  Fosse 
(9  mais.,  91  hab.)  et  95  fermes  on  écarts  d'âne  on 
denx  maisons. 

Superficie  :  9,376  hect.  dont  59  hect.  88  en 
vignes  en  1895  lors  de  la  confection  dn  Cadastre, 
anjonrd'hni  de  900  hect.  —  et  500  hect.  en  bois. 

PopuUctiùn  :  iô4  feux,  741  hab.  en  1790- 
1796.  —  iSO  feux  en  1790.  —  645  hab.  en  1839. 

—  «94  h.  en  1841.  —  658  hab.  en  1851.  — 
660  hab.  en  1861.  —  950  hab.  en  1879,  dont 
i3f  hab.  an  Monssean  (48  mais.,  50  mén.). 

Bureau  de  poste  de  Doné.  —  Perceptiwi 
de  Louresse. 

La  Mairie  avec  J^coZe  de  garçùne  a  été  instal- 
lée en  1859  dans  nne  maison  acquise  le  9  décembre 
1846,  par  acte  autorisé  le  4  décembre  1848. 

Le  bonrg  de  Dénezé  n'existe  plus.  Le  peu  de 
vie  communale  se  concentre  au  vill.  du  Mousseau. 
Là  est  la  mairie,  l'école,  la  cure  à  laquelle  attient 
une  chapelle,  où  le  curé  céMre  la  messe  tous  les 
jours,  baptise,  nutrie  et  Mi  le  catéchisme. 


VEgliu,  dédiée  à  St  Jéan-Bapliitê  (m 
sale,  96  décembre  1804).  reste  isolée,  à  800  net. 
de  là  dans  les  terres,  sans  autre  voisinage  que 
le  moulin,  sur  le  raisseau  de  Yarennes.  et  ne 
s'ouvre  que  le  dimanche  pour  l'office.  Cest  un 
curieux  édifice  (xi*  s.),  d'une  simple  nef  (88  m. 
sur  8)  en  rectangle  allongé,  temûnée  par  une 
abside  ronde.  A  la  façade  en  pignon  s'applique 
un  portail  carré  avec  coraiehe  supportée  par  six 
modillons ,  dont  trois  tètes  d'hommes.  Au-des- 
sous nne  large  porte  romane  de  cinq  arceaux 
concentriques,  le  plus  petit  nu,  à  claveaux 
réguliers  et  chapiteau  sur  une  courte  colonne,  le 
second  très-étroit  avec  rang  d'étoiles  ou  de  dia- 
mants, le  troisième  très-kurge,  à  claveaux  régu- 
liers, dont  la  clé  porte  la  croix  de  consécration  ; 
une  bande  de  pommes  de  pin  le  sépare  du  qua- 
trième, sculpté  alternativement  sur  chaque  cla- 
veau d'une  tète  d'homme  ou  d'écaillés  de  pois- 
son; —  le  dernier  enfin  décoré  d'une  moulure  en 
échiquier.  Le  transept  est  formé  par  deux  arcs 
doubleaux  énormes,  qui  se  continuent  jusqu'à 
terre  sans  autre  moulure  qu'un  étroit  larmier  en 
saillie;  —  au-dessus  repose  la  tour  carrée  du 
clocher,  percée  sur  chaque  face  de  deux  baies 
plein  cintre  avec  colonnettes  et  surmontée  d'une 
flèche  octogonale  en  charpente,  construite  en 
1713-1714,  avec  cloche  datée  de  1778.  —  La  tra- 
vée du  chœur  est  voûtée  en  arc  en  tiers-point 
dont  les  filets  en  saillie  retombent  sur  des  larniiers 
portés  par  des  tètes  et  des  bras  sans  corps.  —  Le 
fond  est  rempli  par  un  autel  en  rétable  (xvin*  s.)  ; 
au  centre,  une  Vierge  remarquable  mais  délabrée  ; 
dans  les  niches,  statues  informes  de  St  Jean- 
Baptiete  et  de  St  Pierre.  Les  dalles  qui  pré- 
cèdent l'autel  sont  d'anciennes  pierres  tumutaires 
dont  une  datée  de  1766.  —  A  l'extérieur  les  murs 
de  la  nef  en  petit  ^ipareil  noyé  dans  un  épais 
ciment  montrent  vers  N.  trois  étroites  et  petites 
fenêtres  à  claveaux  réguliers,  sans  saillie,  et  çà 
et  là.  surtout  vers  S.,  de  nombreuses  briques  à 
rebord  intercalées  sans  régularité.  —  Devant 
l'entrée,  une  sépulture  a  été  rencontrée  en  1847, 
qui  contenait  deux  pots  à  brûler  l'encens,  re- 
cueillis au  Musée  d'Angers. 

Au  village  du  Mousseau  existent  des  caves  cu- 
rieuses mais  que  malheureusement  des  murs  inter- 
ceptent par  suite  du  morcellement  des  propriétés. 
Py  ai  vu,  dans  la  partie  quidépend  de  la  cure,  toute 
une  imagerie  découpée  en  plein  tufléau,  notam- 
ment une  femme  colossale  assise,  et  à  côté,  mais 
d'une  main  différente,  deux  autres  personnages 
et  une  croix,  le  tout,  ce  me  semble,  bien  moderne, 
tout  au  plus  du  XVII*  s. 

Sur  la  route  de  ht  Carte  à  Sangré,  à  gauche  en 
venant  de  Chavais,  une  touffe  de  5  pieds  d'or- 
meaux dans  un  champ  abrite  U  fontaine  de 
St  Martin,  dont  on  vient  de  loin  chercher  l'eau. 

n  existe  encore  sur  le  territoire  trois  dolmens  : 
1»  le  dolmen  dit  de  Saugré,  au  N.  du  viU.  de 
ce  nom,  dans  le  vaste  enclos  de  vignes  du  Verger, 
sur  le  rebord  d'un  bois.  Il  comprend  4  pierres 
énormes  (5  m.  90  sur  3  m.  70,  et  en  hauteur 
9  m.  à  l'intérieur)  et  était  précédé  d'un  vestibule 
dont  deux  pierres  gisent  encore.  Un  destin  en  a 


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DÉN  —  1 

été  donné  par  M.  de  Stabenrath  ;  —  S»  laPierre- 
.  Couverte,  vis  à-vis,  sar  le  faite  d'an  coteau, 
vers  S.-E.,  comprenant  encore  trois  pierres,  le 
xôté  Snd  debout  (1  m.  80  sor  1  m.  60),  le  toit 
(4  m.  30  sur  2  m.  70  -^  et  0  m.  60  d'épaissenr), 
affaissé  snr  un  des  côtés  qui  est  abattu.  Il  était 
formé  de  deux  chambres,  dont  la  principale  est 
détruite.  La  pierre  qui  lui  servait  de  toit  fut 
transportée  vers  1830,  avec  un  attelage  de  36  bœufs^ 
pour  former  le  pont  de  Varennes,  où  elle  servit 
pendant  vingt  ans  au  padsage  des  charrettes  ;  — 
la  Pierre-Péteuse^  dolmen  nulle  part  signalé* 
au  lieu  dit  la  Garenne,  en  contre-bas  du  sol,  qui 
s'incline  en  pente.  11  était  précédé  d'un  vestibule, 
dont  les  débris  gisent  à  terre  et  comprend  deux 
chambres,  la  première  de  4  pierres  dont  le  toit 
(3  m.  sur  3)  à  demi  affaissé  intercepte  le  passage  ; 
la  droite  formée  de  deux  blocs  dont  un  est  com- 
mun à  la  seconde  chambre  ;  le  second  tott  me- 
surant 3  m.  45  sur  8  met.,  et  0  m.  70  d'épaisseur, 
le  fond,  8  m.  10  sur  1  m.  —  Par  une  particu- 
larité rare,  derrière,  à  un  met.  à  peine  do  dis- 
tance, natt  dans  un  petit  réservoir  rond  une 
source  vive.  —  On  montre  comme  peulvan  un 
bloc  debout  dit  la  Pierre-qui-Vire,  haut  de 
3  m.  80  à  3  met.,  qui  parait  provenir  de  la 
carrière  môme  où  on  l'a  délaissé,  dans  les  bois, 
au  S.-E.  de  Yirolais. 

La  voie  de  Doué  à  Gennes  y  était  entrecroisée 
par  une  voie  transversale  de  Saumur  à  Gha- 
lonnes  par  Thouarcé,  qui  passait,  encore  fréquen- 
tée au  XVIII*  s.,  tout  auprès,  vers  S.,  de  régUse. 

Le  domaine  de  Dénezé  faisait  primitivemeut 
partie  de  la  villa  de  Ghavais,  Y.  ce  nom,  mais 
possédait  l'église,  centre  principal  d'influence  et  de 
revenus,  le  tout  appartenant  à  l'abbaye  Saint- 
Florent,  en  contestation  continue  avec  les  sei- 
gneurs d'alentour.  L'église  fondée  au  moins  dès  le 
x«  s.  avait  été  attribuée  en  bénéfice  par  les  moines  à 
un  prêtre.  Mais  l'abbé  Gérard,  nommé  en  1013, 
sous  l'influence  corruptrice  de  Gilduin  de  Sau- 
mur, en  fit  don  à  son  protecteur,  qui  la  céda  à 
Geoffroy  Florentin,  un  de  ses  chevaliers,  partie  en 
fief,  partie  en  domaine.  Malgré  des  sentences 
d'excommunication  et  plusieurs  restitutions  par- 
tielles, restées  sans  effet,  elle  ne  revint  aux 
moines  qu'en  1093  avec  Ghavais  et  Saugré.  Ils  y 
entretenaient  une  sorte  de  haras  ou  tout  au 
moins  une  écurie  où  ils  faisaient  des  élèves.  Un 
important  moulin  à  eau,  qui  fonctionne  encore, 
donnait  surtout  au  domaine  une  valeur  particu- 
lière. Tout  auprès,  ainsi  que  l'église,  s'élevait  le 
prieuré. 

Prieurs  :  Samuel,  1087.  —  Etienne,  1140 
circa.  —  Hélie,  1180  circa.  —  El.  Corhineau, 
1465.  —  Louis  Martineau,  1540.  —  Hardouin 
de  Martineau,  1561,  1569.  —  Jacq.  Belriant, 
17  janvier  1683,  f  le  13  avril  1707,  âgé  de  66  ans. 
—  René  Nouet,  15  juillet  1707,  1738.  —  Glaude- 
Gbarles  Zingle,  20  juillet  1739,  installé  le  29  dé- 
cembre. —  François-René  Desmarais,  21  dé- 
cembre 1741, 1754  —Pierre-Franc.  Cotelle,  1770. 

Curés  :  Mich.  Prévost,  1469.  —  Guy  Boy- 
leau,  1491.  —  Thib.  de  Ckampeaux,  11  février 
1492  n.  8.  —  Nie.  de  la  Planche,  clerc  du  dio- 


—  DÉN 

cèse  de  Paris,  avocat  en  Pariement,  5  août  1530* 
1543.  —  N.  h.  Antoine  de  Gausseront,  1617. 
f  le  17  février  1658,  «  âgé  de  84  ans  ou  davan- 
tage ».  —  Ghrist.  Lointier,  1653-1689.  — 
Alexandre  Joulain,  1690,  passe  en  1704  à  la 
cure  de  Forges.  —  Pierre-Marie  I^emoine,  1705, 
1736,  t  le  10  novembre  1738,  âgé  de  68  ans.  — 
Mathieu  Chastelain,  1737,  f  le  6  avril  1774, 
âgé  de  66  ans.  —  Sébastien -René  Benoist, 
avril  1774,  nommé  le  l*'  décembre  1792  officier 
public  et  qui,  le  14  pluviôse  an  II,  déclare  abdi- 
quer toute  fonction  religieuse. 

La  paroisse  relevait  féodalement  du  comté  de 
Trêves  et  dépendait  du  Doyenné  de  Chemillé,  de 
l'Election  de  Saumur,  du  District  en  1788  de  Doué, 
en  1790  de  Saumur.  Elle  forma  un  chef-lieu  4o 
canton  en  1790  comprenant  Dénezé,  Ambillou, 
Louresse,  Rocheménier,  MiUy,  Forges  et  Meigné. 

Maires  :  Jean  Mignot,  1790.  —  Philippon, 
l*r  messidor  an  VIII.  —  René  Bionneau,  2  jan- 
vier 1808.  —  André  Brossais,  30  mai  1815,  ins- 
tallé le  4  juin.  —  Bionneau,  12  juillet  1815.  — 
Jean-Jacq.  Hétreau,  23  janvier  1816.  —  René 
Bionneau,  fils,  4  février  1826,  insUllé  le  21, 
démissionnaire  en  1832.  — Franc.  Pinson,  3  mai 
1833.  —  René  Bionneau,  installé  le  25  janvier 
1835.  —  Victor-Jean  Mignot,  1843,  démission- 
naire le  21  mars  1853.  —  Jacq.-Henri  Rullier, 
5  janvier  1854.  —  René  Bionneau,  1860.  —  J. 
Mignot,  1865.  —  Leheau,  1867.  —  Métivier, 
1871,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  da  U.-et-L.  G  193. 193,  498.  201  ;  H  Abb.  Saint- 
Florent.— D.  Huynes,  Hùt.  Mss.  de  St-Florent,  f.  132  t*. 

—  Arch.  comm.  BU-G.  —  Notes  Mas.  de  liU.  RafanbanU, 
Allard  et  Pigis.  —  Pour  les  localités»  voir  à  leur  article, 
Saugré,  Cnavûiê,  Vtrotoû,  etc. 

Dénezé-8oas-le-L.iide,co<*  de  Noyant  (6  k.), 
arr.  de  Baugé  (17  kil.);  —  à  38kil.  d'Angers.  — 
Ecclesia  de  Daneze  1225  (Mss.  624,  t.  Il,  f.  640). 

—  Denezie  1313  (G  660,  f.  42).  —  Denezeium 
1326  (G  16).  1501  (G  17).  —  Denezé-Lholeau 
1726  (Saugrain).  — •  Dénezé-sous-U-Lude  1685 
(PouiUé).  —  Dénezé-sur-le-Lude  1783  (Fouillé). 

—  Entre  Noyant  au  S.,  Meigné  (6  kil.)  et  Gha- 
lonnes  (5  kil.)  à  l'E.,  Ghigné  (7  kil)  au  N.,  Au- 
verse  (7  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Meigné  à  la 
Flèche  relie  le  bourg  à  la  route  départementale 
de  Saumur  au  Lude ,  qui  traverse  le  territoire 
du  S.  au  N.  et  à  celle  d'Angers  à  Tours  qui  le 
longe  extérieurement  vers  S. 

Y  passent  du  S.  au  N.  et  dans  toute  la  lon- 
gueur de  la  commune  la  Marconne,  qu'un  pont 
d'une  arche,  avec  longue  chaussée,  franchit  sous 
l'église,  —  et  les  miss.  d'Hunon  et  de  Beaulieu. 

En  dépendent  de  75  à  80  fermes  formant  divers 
groupes  avec  les  vill.  ou  ham.  de  Launay-de- 
Gennes  (14  mais., -74  hab.),  de  la  Guenillère 
(17  mais.,  77  hab.),  de  la  Boissière  avec  château 
(17  mais.,  72  hab.),  de  la  Moquetière  (17  mais., 
45  hab.),  de  Martelet  (15  mais.,  55  hab.),  de  la 
Violière  (13  mais. ,  41  hab.) .  de  la  Pinardière 
(12  mais.,  40  hab.). 

Superficie  :  1,501  hect.  dont  25  hect  en 
vignes  et  103  hect.  58  en  bois. 

Population  :  iiO  feux,  S4i  hab.  en  1720- 


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DÉN  — 

17S6.  -  Ua  feux  en  1789.  -  VÎT  hab.  en  iSai. 
~  ^9ahab.  en  1841.  —  669  hab.  en  18M.  — 
^9  hab.  en  1861.  —  60i  hab.  en  1866.  — 
574 hab.  en  1872,  dont  f 70  hab.  (47  m.,  62  mén.), 
dans  le  bonrg,  ensemble  de  vieilles  bitisses  que 
chaque  jonr  transfonne  ou  remplace. 

Fotre  le  34  join.  —  Commerce  de  bœnfs,  bois, 
montons  ;  deox  foors  à  chaox  ;  trois  usines  sur 
les  ruisseaux. 

Bureau  de  poste  de  Noyant  —  Perception 
de  Ghigné. 

Mairie,  à  l'extrémité  du  bourg,  de  plus  d'ap- 
parence que  de  confortable,  avec  i^cole  de 
garçons,  sans  cours  closes. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Jean-Baptiste  (succur- 
sale, 5  nivôse  an  XIII),  forme  une  nef  (15  met. 
sur  7)  avec  deux  ailes  et  chœur  (7  met.  sur 
4  m.  62),  terminée  par  une  abside  ronde,  qu'un 
cordon  en  dents  de  scie  couronne,  porté  par  des 
modillons  de  tètes  grimaçantes  ou  bari)ues,  les 
murs  latéraux  de  la  nef  en  petit  appareil  régu- 
lier, les  fenêtres  refaites  dans  le  style  duxiv*  s., 
la  façade  à  pignon  percé  d'une  petite  fenêtre  à 
meneau  chargé  d'un  quatrefeuille;  pour  clocher, 
une  simple  flèche  reposant  sur  une  étroite  base 
carrée.  Des  travaux  de  restauration  en  août  1859 
ont  fait  découvrir  dans  l'abside  une  triple  couche 
de  peintures  des  xii«,  xiii»  et  xiv«  s.,— comme  l'édi- 
fice, —  représentant  les  quatre  Évangélistes  et 
leurs  animaux  symboliques,  Zes  Apôtres,  et  di- 
verses scènes  avec  légendes,  entre  autres,  Caîn 
offrant  une  gerbe.  Vers  le  même  temps  on  a 
retrouvé  dans  le  sanctuaire,  sous  une  dalle  mo- 
bile, rentrée  d'un  caveau  vo^té.  Un  escalier  de 
quelques  marches  y  descend  au  bassin  d'une 
fontaine  dédiée  à  Saint  Jean  -  Baptiste , 
qui   alimente    sous    l'église    le   lavoir  public. 

Le  Presbytère  est  un  vieil  édifice  à  l'angle 
des  chemins  de  Chalonnes  et  de  Meigné. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire que  devaient  traverser  pourtant,  comme 
aujourd'hui,  la  route  de  Noyant  au  Lude  et  divers 
autres  chemins,  dont  des  tronçons  apparaissaient 
récemment  au  N.-E.  du  bourg,  le  long  de  fossés, 
dans  la  direction  de  Chalonnes  et  de  Chavagnes. 

Nul  renseignement  n'existe  même  sur  l'église 
que  son  œuvre  seule  atteste  au  moins  du  xii*  s. 
et  dont  la  cure  fut  annexée  en  1224  à  l'arehi- 
prétré  du  Lude  —  Les  registres  n'en  remontent 
qu'à  1609.  —  Curés  :  Pierre  de  Gennes,  1609. 

—  Noël  Estoumeau,  1612.  —  Franc.  Michel, 
frère  du  curé  de  Jarzé,  f  le  3  juin  1643.  — 
Franc.  ^Auber.  1644.  Il  est  le  premier  qui  rem- 
plisse personnellement  les  fonctions  de  sa  charge. 

—  Pierre  Ménard,  1655-1673 ,  f  le  20  janvier 
1678.  âgé  de  80  ans.  —  Urbain  de  Boissard  de 
la  Rigaudrie,  1678,  prieur  en  même  temps  de 
Longue,  septembre  1696.  ~  Jean  LAerbette, 
jnUlet  1697,  f  le  2  décembre  1729,  Agé  de  77  ans. 

—  Halbert,  janvier-mai  1730.  —  Pegé ,  juillet 
1730.    t  le  29  décembre  1777,  Agé  de  81  ans. 

—  Maugin,  avril  1778,  4  août  1790.  Depuis 
loDftenq»  paralytique  il  s'était  fait  construire 
pour  son  usage  au  presbytère  une  chapelle 
bénite  le  25  septembre  1785.  U  refusa  de  prêter 


)—  DÉN 

le  serment  et  même  de  rendre  les  ol^ts  du 
culte.  —  Lemaistre,  élu  en  juin  1791,  octobre 
1792,  —  Le  vicaire  Come-Damien  Rapicaud, 
natif  de  Saumur,  nommé  curé  constitutionnel  à 
Mézeray,  puis  à  Malicorne,  se  réconcilia  avec 
l'Eglise  le  l«r  février  1800. 

L'abbaye  de  la  Boissière,  Y.  ce  nom,  fondée 
vers  1131  sur  la  paroisse,  supprimée  en  1790, 
possédait  une  Vraie-Croix,  dont  la  translation 
aux  Incurables  de  Baugé  procura  la  fondation  de 
deux  lits  au  profit  des  pauvres  de  Dénezé. 

La  terre  seigneuriale  était  Launay-de-Gennes, 
V.  ce  nom,  mais  les  seigneurs  avaient  dans  le 
bourg  une  résidence,  nommée  le  Pavillon,  petit 
logis  tout  près  l'église,  reconstruit  vers  1855 
et  transformé  en  auberge.  C'est  dans  la  cour  que 
s'installèrent  les  trois  frères  Aubry,  pour  y  fondre 
le  9  mars  1718  non-seulement  les  deux  cloches 
de  la  paroisse,  mais  du  même  coup  cinq  autres 
pour  Noyant,  Chalonnes  et  Chigné. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  du  Lude, 
de  la  Sénéchaussée  et  de  l'Election  de  Baugé,  de 
la  Direction  du  Mans,  du  Grenier  à  sel  du  Lude, 
du  District  en  1788  de  ChAteau-la-Vallière,  en 
1790  de  Baugé. 

Elle  appartenait  au  moins  pour  les  deux  tiers 
aux  seigneurs  de  Launay  ou  à  l'abbé  de  la 
Boissière.  Les  pauvres  y  abondaient.  La  Révo- 
lution y  fut  accueillie  avec  enthousiasme.  Les 
jeunes  filles  de  la  commune  voulurent  avoir  leur 
fédération  et  prêter  serment  «  à  la  Nation,  à  la 
Loi,  au  Roi.  »  La  fêle  fut  célébrée  le  15  aofit  1790. 
La  garde  nationale  et  le  Conseil  municipal,  con- 
duisirent à  la  messe,  dite  par  le  P.  Bruneteau, 
bernardin  de  la  Boissière,  les  jeunes  citoyennes 
vêtues  de  blanc  avec  l'écharpe  aux  trois  couleurs. 
Le  vicaire  Rapicaud  mit  le  feu  à  un  mai  et  en- 
tonna le  Te  Deum  et  la  fille  du  maire  Montault 
prononça  un  discours  qui  fut  suivi  d'un  banquet. 

Maires  :  Montault,  1790.  —  Dupont,  an  II. 
—  Pierre  Poulain,  V*  messidor  an  VIII,  installé 
le  20  thermidor.  —  René  ChasU,  i*'  avril  1806, 
installé  le  14  mai,  f  en  1812.  —  Auguste-René 
Dutertre  des  Roches,  17  avril  1813,  nommé  la 
même  année  adjoint  au  maire  de  Saumur.  — 
René  Bordeaux,  30  juillet  1813.  —  Boudoin, 
30  janvier  1816,  installé  le  25  février.  —  Pierre 
I^espagneul,  23  janvier  1826,  installé  le  14  fé- 
vrier. —  Proust,  1849.  —  René  Nau,  30  sep- 
tembre 1852,  installé  le  8  octobre,  f  le  5  octobre 
1853.  —  René  Poulain,  nommé  le  21,  installé  le 
30octobrel853.— Proust,  1867,  eu  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-eUL.  G  i92.->Ardi.  comm.  Bt.-C.  -  Répert, 
arck,,  1868^  p.  127, 133,  iT9.- AJfichM  dTAng.,!  lepteoibrt 
iT90.—Rev.  d'Anjou,  1856, 1. 1,  p.  359. -D.  Piolln,  Bist. 
de  la  Bév,  data  U  Maine,  1. 1,  p.  240.— Pour  les  lodOilét, 
voir  la  Boiuière,  Xoiim^-iIe-crauiM,  la  Soriniére,  etc. 

Déidaiif  m^^  à  eau,  c»*  d*Epieds,  —  Le  Mo- 
lin  de  Deniau  1292  (Chart.  de  Brézé).  —  Le 
moulin  Déniau  xvi«  s.  (Fontev.).  —  Les  mou^ 
lins  de  Déniau  1772  (Et.-C.)  —  L'écluse  de 
Deniau  (Et. -M  ).  —  Il  fut  acquis  le  11  décembre 
1364  par  le  prieur  de  St-Ladre  de  Fontevraud.  U 
existe  encore  en  1412;  il  est  détruit  en  1415  et 
l'emplacement  arrenté  par  l'abbaye  à  charge  de 
reconstruction.  Ce  sont  en  1584  des  moulins  à  blé 


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DEN 


-80  — 


DÉP 


et  à  drap,  qui  iraiiaiant  à  eehd  do  Lilan  et 
dont  pour  cette  nison  Fabbesse  eonsent  la  Tente 
an  marquis  de  Brézé  le  21  novembre  1727.  Il  y 
fat  fidt  en  1775  nn  canal  latéral  à  la  Dire  poir 
recneillir  l'ean  qoi  se  perdait  dans  les  marais. 

Arch.  da  Fontetnad.  —  Notes  Mm.  RidinlMnilt. 

DéBUin  (Guillaume) t  reçn  docteur  médecin, 
Angers,  le  5  mai  1556,  1575.  —  (FraTiçoU), 
doctear  en  médecine  de  la  Facnlté  de  Mont- 
pellier, fils  Tl'an  marchand  de  Beanpréan,  marié 
en  1736  à  la  fille  da  fermier  général  des  Haies- 
Gasselin,  meurt  à  Gholet  le  11  mars  1761.  — 
{Mathieu-Olivier),  doctear  médecin,  à  Svimar, 
frère  du  curé  d'Epiré,  épouse  à  Brain-sur-All. 
Marguerite  Fougeau  le  16  février  1740.  Il  avait 
alors  28  ans.  --  Il  est  dit  défunt  en  1767. 

Dénlan  (Joseph),  natif  deBeaupréau,  ancien 
vicaire  de  la  Jumellière  et  chapelain  de  Belair, 
fut  le  premier  directeur  et  sans  doute  un  des 
fondateurs  en  1710  du  collège  de  Beaupréau; 

—  murt  le  13  février  1723. 

DéBlan  (Pierre),  dit  le  jeune,  peintre,  à 
Angers,  mari  de  Louise  Moreau,  de  qui  il  eut 
de  nombreux  enfants,  notamment  Louise  (23  jan- 
vier 1679),  Georges  (26  décembre  1681),  Louis- 
René  (l*'  novembre  1684).  U  signe  ces  trois  actes 
de  baptême. 

DéBlan  (René),  mattre  architecte,  mort  aux 
Gerqueux-sous-Passavant ,  dont  son  fils  était 
curé,  le  22  novembre  1746,  âgé  de  69  ans. 

Deaiére  (la),  f.,  c*>«  d'Andrezé,  —  La  2>e- 
nillère  (Cass.).  —  La  DenelUère  (Et.-M.).  —  A 
Gh.  Du  Plessis  en  1516,  à  la  famille  Fraie  en  1746. 

DenUale  (la),  f.,  c»«  de  la  Chapelle-H, 

Deidliére  (la),  f.,  c»«  de  Bouillé-M.;  — 
f.,  c»«  de  Cheffes;  —  f.,  c"«  de  Marans;  — 
f.,  c»«  de  Pouancé.  —  Le  lieu,  domaine,  etc. 
delaD.  1540  (G  106,  f.  84).  —  En  est  sieur 
Robert  de  Ghazé  ;  —  donne  son  nom  au  miss,  n  é 
sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  la  Verzée  ;  — 
800  m.  de  cours. 

Dénlolale  (la),  f.,  c»«  de  Loire  ;  —  h  .  c»« 
du  Tremblay.  —  En  est  sieur  René  YeiUon, 
mari  d'Anne  Goiscault,  1695,  René-Louis-Julien 
Veillon,  chevalier,  1789. 

nénlolale^ides-Bols  (la),  f.,  c««  de  Loire. 

Denis  (Gilles),  docteur  en  médecine  à  Mo- 
rannes,  mari  de  Marie  Martin,  fille  d'un  apothi- 
caire du  pays,  1645,  1648. 

Denis  (I.out8),  imprimeur-libraire  privilégié 
à  Gholet,  avant  la  Révolution,  fut  maintena  en 
1791  par  le  District,  incarcéré  en  1792  et  con- 
damné à  Angers  à  deux  ans  de  prison  pour  vente 
de  catéchismes.  Délivré  au  bout  de  six  mois  en 
vertu  d'une  loi  nouvelle,  il  fut  nommé  par  d'Elbée, 
président  du  Gomité  insurrectionnel  de  Gholet, 
titre  que  lui  contuuèrent  Dernier  et  Stoffiet  en 
1794.  lise  retira  plus  tard  au  Gouboureau,  comme 
régisseur  et  était  maire  de  Torfou  dès  l'an  XI.  En 
1816  il  c^tint  pour  son  neveu  Laine  la  restitution 
de  ses  anciens  brevets  d'imprimeur  et  de  libraire. 

—  G'est  son  père  sans  doute,  libraire  à  Gholet 
en  1753,  qui  a  édité  une  belle  édition  in-8<>  de 
l'Imitation  de  Jésus^hrist 

(la),  f.,  c»«  de  St'Martin-d^Ar, 


—  f.,  0**  de  Pa»eraie.  —  Le  domaine,  fief 
et  seigneurie  delaD.  1590  (G  105,  f.  98),  le- 
levait  de  la  Grise  et  appartenait  à  Pierre  da 
Bouscher,  écuyer. 

Denisiére  (la),  ham.,  c»«  de  Chaudron,  — 
donne  son  nom  à  on  nûss.  qui  coule  du  S.  au  N. 
et  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Pont-Notre-Dame, 
en  face  du  moulin  de  Pinteau  ;  —  1,600  met.  de 
cours;  —  f.,  c"  de  Cholet;  «  f.,  c«  de  la  Salk- 
et'Chapelle-Aubry. 

Denfsières  (les),  ham.,  c<*«  de  Chigné.  — 
L'entre,  domaine,  etc.  appelé  l'estre  de  la 
Denillihre  1472.  —  L'estre  appelé  la  D. 
alias  la  Denixière  1570.  —  Le  lieu,  do- 
maine,  etc.  de  la  Denissière  1646  (Ghartrier 
de  Laurière);  -■  f..  c*«  de  St-Martin-du-F.  ; 

—  h.,  c»«  de  Trémont 

Donnerons  (les),  m^^  à  vent,  c"*  de  Saint- 
Saturnin,  près  le  m^*^  des  Quatre-Groix. 

Denorderie  (la),  f.,  c^^  des  Alleuds. 

Denon  (François-René),  né  à  Angers  le  9  fé- 
vrier 1769.  simple  couvreur,  comme  son  père,, 
s'engage  et  est  nommé  sergent  au  premier  ba- 
taillon des  Volontaires  le  15  septembre  1791.  ser- 
gent-major le  8  octobre  1792,  so&»4ieutenant  le 
15  février  1793,  lieutenant  le  22  pluviôse  an  II, 
capitaine  le  11  ventôse.  De  1792  à  l'an  III,  il  sert 
à  l'armée  du  Nord,  assiste  aux  sièges  de  Maes- 
tricht,  de  Yalenciennes,  de  Lyon,  au  bombarde- 
ment de  Verdun,  —  de  Fan  lYàFan  IX  sert  dans 
les  armées  d'Italie,  des  Alpes,  d'Orient,  a  l'épaule 
gauche  fracassée  à  Rivoli,  la  jambe  droite  brisée 
devant  St-Jean-d*Acre,  revient  en  Fan  X  à  Far- 
mée  des  côtes  de  FOcéan,  est  décoré  le  25  prai- 
rial an  XII ,  blessé  i  léna  et  de  nouveau  à 
Wagram,  passe  le  20  juillet  1811  chef  de  ba- 
taillon au  V  régiment  d'infanterie  légère,  est 
blessé  encore  à  Smolensk  le  17  août  1813  et  cette 
fois  mis  hors  de  service.  U  suit  pourtant  l'ar- 
mée, reçoit  le  11  octobre  la  croix  d'officier  de  la 
Légion  d*honneur  et  prend  sa  retraite  le  5  juin 
1813  à  Angers,  où  il  est  mort  le  9  avril  1852. 

DenenanlC (....),  mattre  chirurgien,  Angers, 
<  a  couppé  les  jambes  aux  pauvres  de  FHostel- 
«  Dieu,  lorsqu'il  en  a  esté  nécessité  et  n'en  a  rien 
«  vouUu  prendre,  »  disent  les  Gomptes  de  l'Hôtel- 
Dieu  de  1573-1574;  —  mort  vers  1580. 

Dentellera  (les),  m^,  c««  du  Plessis-Gr. 

Denuale  (la),  t.,  (^  de  SUMichel-et- 
Chanvaux.  —  La  Demiets  (Et. -M.). 

Dépeigne  (Marie-Samuel-Auguete)^  né  à 
St-Glément-des-Levées  le  3  octobre  1765,  fils  d'an 
notaire  royal  et  orphelin  à  5  ans,  fut  ^vé  à  la 
PsaUette  d'Angers,  puis  s'établit  à  Saumnr  dans 
le  commerce  et  quelque  temps  à  Nantes.  Engagé 
au  l«r  bataillon  des  Volontaires  de  Maine-et. 
Loire,  puis  au  5«,  commandé  par  Gourbalay,  il 
fut  fait  prisonnier  en  Vendée  en  octobre  1793  et 
sauvé  à  St-Florent  par  Bonchamps,  avec  qui 
Grille  lui  prête  une  étonnante  conversation.  Une 
autre  légende  raconte  que,  cherchant  à  se  dis- 
traire de  l'idée  de  la  mort  prochaine,  il  chantait 
à  ses  compagnons  des  airs  de  sa  compositioB, 
quand  sa  voix  fut  reconnue  par  un  de  ses  andans 
maîtres  de  S^Maarice  d'Angers,  qoi  lui  saava 


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DER 


—  SI  — 


U  fie.  n  s'engAgea  a«  retour  dans  rarmée  do 
ligne,  où  il  devint  promptement  chef  de  masîqno, 
mais  leprenant  bientôt  sa  liberté  ponr  revenir  à 
Angers,  il  s'y  nuuria  en  l'an  IX  avec  nne  jenne 
¥siive.  Dds  lors  sa  vie  fut  vonée  tout  entière  à  ren- 
seignement de  la  musique»  où  il  excellait  et  dont 
il  resta  pendant  40  ans  le  mattre  recherché  et 
particulidrement  aimé.  —  Il  n'a  d'ailleurs  rien 
publié  de  ses  nombreuses  compositions, conservées 
encore  manuscrites.  Son  portrait  aux  crayons  de 
couleur  existe  chez  sa  fille  et  rappelle  bien  cette 
bonne  et  vive  physionomie  d'artiste,  toute  sou- 
riante à  l'affsction  publique.  —  Mort  à  Angers 
le  14  juin  1838. 

Jfaùîé-^'Loire  da  U  mal  ig40.  —  B«o.  é^AnjoUt  1857, 
1. 1,  p.  907.  —  Grilla,  Yotontmre»,  X,  IV,  p.  iUL 

DépeigBère  (la),  f.,  c^  de  Denée, 

Depemne  {Itan-BaptiBU) ,  a  publié  des 
Stancti  à  JLouta  David,  i«'  peintre  de  sa 
majesté  V Empereur  (Angers,  Mame,  1811, 
in-4o  de  8  p.). 

DepUuielae  {Jean\  sieur  du  Ghatelier  et  de 
la  Batonnerie,  né  à  Nnaillé  près  Cholet,  prieur 
de  Comble  et  sous-chantre  de  Ste-Radegonde  de 
Poitiers,  où  il  mourut  vers  1630,  a  laissé  des  poé- 
sies que  son  neveu  Joach.  Bernier  de  la  Brousse, 
fit  imprimer  sous  le  titre  d'CEuvree  poétiques. 
Poèmes  et  mélangea  de  divereee  poéaiee,  le 
Miêogène,  stances  contre  les  dames  et 
œuvres  chrestiennes  et  pieuses  (Poitiers,  Jul. 
thoreau,  1611,  petit  in-12). 

DeprasC  (Jacob),  «  nostre  orfèvre,  »  dit  la 
reine  Jeanne  de  Laval,  figure  pour  la  façon  de 
divers  objets  d'art  dans  le  Cîompte  de  1458 
(Mss.  913,  foL  155).  —  Au  même  titre  et  sur  le 
même  Compte,  comme  aussi  en  1456,  est  porté 
Jehannin  Desperit,  qui  logeait  en  1458  sur 
le  portai  Toussaint  et  s'établit,  à  la  demande  de 
la  ville,  dans  la  maison  de  Haute-Mule. 

Oefl>....  —V.  JDor....,Dr.... 

BerbimUer  {Atigustin),  docteur  médecin,  à 
Baugé,  1711. 

DerHôpe(le),  viU.,  c»«  da  Puiset-Doré;  — 
V.  la  Roche-D.,  ^  le  Puy-D. 

Derain  (le),  f.,  c««  des  Rosiers, 

Derrlfl  (le)*  e\.,  c"«  de  Tierce. 

DemlBean  {ffacques-Maurice),  né  à  Tours 
le  98  novembre  1797,  simple  ouvrier  peintre  en 
bâtiments,  vint  après  son  tour  de  France  s'éta- 
blir à  An^rs,  où  il  passa  bientôt  maitre  et  par  son 
inteUigence  et  sa  probité  s'acquit  rapidement  une 
des  plus  honorables  positions  industrielles.  Pen 
dant  dix  années  même  il  remplit  les  fonctions  de 
maire  de  la  commune  de  St-Jean-de-Linières 
(aoàtl860-avril  1871).  •»  «  Né  peuple,  »  comme  il 
le  rappelait  sans  fierté  vaine,  il  avait  ponr  préoc- 
cupation constante  la  recherche  des  améliorations 
et  le  souci  de  transformer  par  l'exemple,  par 
Pinstmetîon,  par  le  bien-être,  par  une  sécurité  ^ 
meilleure,  par  le  progrès  réfléchi,  la  situation  si  ^ 
longtemps  délaissée  des  classes  laborieuses,  en 
les  faisant  profiter  de  sa  dure  expérience  de 
parv«iu  du  travail.  U  a  raconté,  dans  ses  Sou- 
venirs d^vn  ouvrier  (Angers,  Gosnier  et  Lachèse, 
in-»»,  i8M,4e  68  p.),  ms  déibuU  de  oompagnon 


du  Devoir,  ses  Jeimes  courses  à  traveis  le  monde, 
les  épreuves  et  leurs  premiers  enseignements, 
d'un  ton  simple  et  aimable  par  sa  sincérité 
naïve.  Les  mêmes  sentiments  ont  inspiré  les  di- 
verses propositions  soumises  par  lui  k  la  Société 
Industrielle  d'AJagers  et  résumées  dans  des  opus- 
cules insérées  aux  Bulletins,  avec  tirages  à 
part  :  Observations  sur  la  qualité  des  pein- 
tures faites  en  hiver  et  sur  Vamélioratùm 
du  sort  des  ouvriers  peintres   (1838,  in-9> 
de  4  p.).  —  Observations  sur  le  compagnon- 
nage (1838,  in^o  de  19  p.).  —  Observations 
sur  les  encouragements  â  donner  aux  ou- 
vriers qui  se  sont  distingués  par  leur  travail 
ou  leur  dévouement  (184^.  —  Proposition 
pour  le  patronage  des  jeunes  apprentis  in- 
dustriels (1844,  in-8»  de  15  p.).  —  Observa- 
tions pratiques  sur  la  peinture  au  blanc  de 
zinc  (1854).  —  Note    sur    la  nécessité  de 
substituer  le  blanc  de  zinc  à  la  céruse  (1855). 
—  J'ai  lu  aussi  de  lui  des  Stances  pour  des 
banquets  de  campagnons  (s.  1.  n.  d.  [Angers, 
1867],  in-8«  de  4  p.),  qui  témoignent  surtout  de 
son  peu  d'instruction  première,  et  un  touchant 
rédt,  resté  manuscrit,  sous  le  titre  de  Sceur 
Hélène ,  souvenir  de  jeunesse  (petit  in-4»  de 
36  p.),  où  se  retrouvent,  avec  un  abandon  vrai, 
cette  douceur  affectueuse  et  ce  sentiment  profond 
d'honnêteté  dont   s'inspirait  partout   ce  brave 
homme.  —  Il  est  mort  à  Angers  le  11  février  1873. 
DésarmeHe  (la),  f.,  c««  de  DurtaL 
M^em  Aubimws»  —  Y.  JLerou:v. 
Besbordes  (Henri),  imprimeur-libraire  à 
Saumur,  1626.  —  (/eoac),  imprimeur-libraire, 
typographus  et  bibliopola,  à  Saumur,  protes- 
tant, 1696, 1674,  mari  de  Marie  Roquette,  1639, 
1639,  etd'Ësther  Bichon,  1651.  Leur  fille  Esther, 
âgée  de  33  ans,  abjure  l'hérésie  à  Brézé  le  17  no- 
vembre 1680.  —  Ses  livres  portent  pour  marque 
un  cavalier  qui  enlève  un  jeune  tigre  et  que 
poursuit  une  tigresse,  criblée  de  flèches,  avec  la 
devise  Dilectio  fortis,  ut  mors.  —  {Jean), 
frère  cadet  du  précédent,  marchand  libraire,  pro- 
testant, &  Saumur,  1657,  mari  de  Marie  Ghé- 
relle,  1657,  1686.  —  {Henri),  imprimeur,  1678. 
Besbojs  {Jean),  «  enlumineur,  »  Angers,  1433. 
Ileee«ee«w«  Ô).  —  Y.  1. 1,  p.  100. 
Desehaaipv   (JDom  Léger-Marie),  né  i 
Rennes  le  10  janvier  1716,  avait  fait  profession 
à  St-Melaine  le  8  septembre  1733  et  était  dès 
1765  au  moins  procureur  du  prieuré  bénédictin 
de  Montreuil-Bellay  où  il  mourut  le  19  avril 
1774.  ^  Son  nom,  resté  inconnu,  a  été  remis  en 
lumière  par  un  travail  récent  de  M.  Beaussire, 
de  la  Faculté  de  Poitiers,  lu  à  la  Société  des 
Antiquaires  de  VOuest,  puis  au  Congrès  offi- 
ciel des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne  et  de« 
puis  transformé  en  livre,  où  il  le  signale  comme 
le  précurseur  français  de  la  philosophie  hégé- 
lienne. L'œuvre  de  Deschamps  comprend  deux 
opuscules  imprimés  :  1»  jLettree  sur  l'Esprit 
du  siècle  (Londres  [Paris],  1769,  sans  nom  d'au- 
teur), vive  critique  de  la  philosophie  régnante  au 
profit  de lareligion chrétienne,  entremêlée  àdessein 
«  d'hypothèses  qui  pour  Us  voyants  contenaient 


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DES 


—  3Î 


«  toat  Fessendel  de  ses  principes.  » -^  %/>  La 
Voix  de  la  raison  contre  la  raison  du  temps 
et  particulièrement  contre  celle  de  l'auteur 
du  Système  de  la  Nature  par  demandes  et 
par  réponses  (Bruxelles,  1770)  :  —  «  C'est  de 
«  la  fine  métaphysique ,  écrit-il  ;  la  surfine 
c  viendra  après.  >  Son  bat  réel,  qu'il  explique 
ailleurs,  est  de  ruiner  Tune  par  l'autre  la  reli- 
gion et  la  philosophie.  Voltaire  parle  de  cette 
brochure  dans  une  de  ses  lettres  à  Gondorcet 
(11  octobre  1770).— Les  idées  vraies  de  l'auteur  se 
trouvent  exposées  tout  au  long  dans  son  grand 
ouvrage,  recueilli  manuscrit  à  la  Bibliothèque  de 
Poitiers.  Il  s'y  était  préparé  par  une  Réfutation 
courte  et  simple  du  système  de  Spinosa,  restée 
de  même  manuscrite,  et  adressée  à  son  protec- 
teur, à  son  ami,  à  son  disciple,  le  marquis  Voyer 
d'ArgensoD,  le  seigneur  du  château  des  Ormes,  dont 
les  archives  ont  conservé  sa  correspondance.  C'est 
dans  son  œuvre,  La  Vérité  ou  le  Vrai  système, 
qu'il  se  découvre,  comme  il  dit,  le  visage.  Après  une 
courte  épttre  en  vers  où  il  promet  le  mot  de  l'é- 
nigme qui  doit  dégager  les  mœurs  a  du  joug  des 
«  prêtres  et  des  rois,  »  suit  une  préface  où  nous 
rencontrons,  dit  M.  Beaussire,  «  des  expressions 
«  et  des  formules  qui  devaient  faire  reculer 
<  d'horreur  l'école  de  Voltaire  et  de  Condillac.  » 

—  Quant  au  système,  l'abolition  radicale  de  la  pro- 
priété et  de  la  famille,  voilà  pour  la  pratique  ;  la 
suppression  d'un  Dieu  personnel,  intelligent  et 
moral  et,  à  la  place,  les  deux  pôles  de  l'existence, 
l'être  pur,  identique  au  néant,  et  l'être  développé, 
l'être  parfait,  l'esprit  universel,  voilà  pour  la  théo- 
rie, l'âme  personnelle  disparaissant  d'ailleurs 
avec  le  Dieu  personnel  —C'est  le  résumé  que  donne 
de  ces  doctrines  dès  le  début  M.  Beaussire.  Elles 
avaient  pour  foyer  le  prieuré  de  Honlreuil-Bellay, 
dont  à  peu  près  tous  les  moines  en  avaient  accepté 
l'évidence,  et  le  château  des  Ormes,  résidence  de 
d'Argenson.  L'auteur,  familier  ou  correspondantde 
Diderot,  qui  parle  de  lui  «  avec  édification  »  dans 
ses  lettres  à  IPie  Voland  (11  septembre  1769),  de 
Rousseau,  de  Voltaire,  de  l'abbé  Yvon  et  de  nombre 
d'autres,  ardent  à  la  propagande,  «  savait  penser 
«  avec  les  sages  et  agir  comme  il  convient  avec 
«  ceux  qui  ne  le  sont  pas,  en  faisant  abstraction 
«  de  ses  spéculations  philosophiques  pour  rem- 
«  plir  les  devoirs  graves  d'un  ministère  public  et 
«  sacré,  »  ainsi  qu'il  l'écrivait  à  son  évêque.  — 
n  mourut  dans  ces  principes,  évitant  tout  scan- 
dale et  muni  de  tous  les  Sacrements  de  l'EgUse. 

Beiussire,  AntéeédenU  de  l'Hégéliattisme  :  Dom  Dei- 
éhampi,  «on  fi/ttéme  et  son  école  (Paris.  in-iS,  1865).— 
Vinoeozo  di  Giovanni,  D.  JOâschamps  è  Vincenxo  Aficeli, 
precursori  del  modemo  Panteismo  alemanno  (in-8*,  1^). 

—  Mémoires  lus  à  la  Sorbonne  (Section  d'Hiftoire),  1864, 
•[verUssemMit,  p.  xn-xv. 

Desehamps  {Guillaume),  sieur  de  la 
Bouitlerie,  fils  d'un  marchand  fermier  du  Vieil- 
Baugé,  célèbre  avocat  au  Présidial  d'Angers,  en 
1550,  échevin  le  4  avril  1568,  fut  élu  maire  le 
l«r  mai  1571,  continué  par  les  habitants  en  1572  et 
1573,  de  nouveau  en  1576  et  1577,  sans  qu'il  y  pré- 
tendit, mais  pour  rompre  les  brigues  de  Bitaultet  de 
Toussaint  Banlt;  —  «  homme  de  bien,  dit  Louvet, 
«  et  de  beaucoup  d'autorité,  »  à  qui  il  faut  faire 


DÉS 

nionneur  peut-être  d'avoir  arrêté,  aussitôt  qu'il 
le  put,  à  Angers,  par  sa  modération  et  sa  pru- 
dence les  horreurs  du  massacre  de  la  St-Barthé- 
lemy.  U  fut  nommé  conseiller  au  Présidial  le 
96  mai  1577  et  installé  en  l'office  de  conservateur 
des  privilèges  royaux  de  l'Université  le  14  mars  1578; 

—  mort  le  18  septembre  1579;  —  portait  d  argent 
à  trois  chênes  de  sinople  rangés,  plantés  sur 
une  terrasse  de  même,  le  tronc  au  naturel. 

Mm.  919,  f.  «46  et  245.— Loavet,  dans  la  i}«o.  de  FAt^,, 
1854,  t.  U,  p.  85,  3a,  39,  48. 

Des«kamps  {Jean),  mattre  tailleur  de  pierres 
1647  et  architecte,  Angers,  mort  le  26  mai  1681, 
âgé  de  60  ans. 

Des«oarCtts  {Colin),  peintre,  Angers,  1481. 

—  {Pantaléon),  peintre,  Angers,  en  1522. 
Désert  (le),  f.,  c»«  de  Bocé.  —  Vinea  apud 

Buceias ,    que  vocatur   t>thea  de  Deserto 
1084-1099  (Pr.  de  Bocé,  ch.  or.  8). 
Désert  (le),  f.,  c<**  de  Chalonnes-sur-Loire. 

—  Boscus  Déserte  sub  Rupeforti  1181-1183 
(H.-D.,  B96,  f.  6).  —  Une  certaine  isle  appe- 
lée Visle  de  Déserte,  sise  sur  la  rivière  de 
Loire  entre  Rochefort  et  Montejefian  et  en 
icelle  forests  et  grans  bois  où  il  habite 
bestessauvaiges  rouges  et  noires  1411  (Ibid.). 

—  Déserte  xiv«-xviii«  s.  (Ibid.,  B  96)  et  en- 
core aujourd'hui,  dans   le  langage,    traduction 
directe  du  latin.  —  Ancienne  lie  de  Loire,  dé- 
pendance jusqu'au  xii*  s.  du  domaine  d'Anjou. 
Le  comte  Henri  II,  dans  une  cour  plenière  tenue 
au  Mans  vers  1181-1183,  eu  dota  l'hôpital  St-Jean- 
Bap liste  d'Angers,  nouvellement  fondé.  Ce  n'était 
alors  qu'un  bois,  à  peine  entamé  au  xvi*  s.,  où 
l'évêque  d'Angers,  propriétaire  du  château  de 
Chalonnes,  prétendait  comme  suzerain  avoir  seul 
droit  de  «  chacer,    tesurer    et    prendre  bestes 
c  rouges,  rousses  et  noires  ».  Un  arrêt  du  Parle- 
ment du  13  juin  1411  débouta  le  prélat  de  ses 
prétentions,  et  en  1451  un  abornement  des  bois 
et  des  eaux  limita  le  domaine  épiscopal  au  bois 
de  la  Motte-Guyon  et  à  l'Ile  de  Gandais,  V.  ces 
m^ts,  —  En  1540  le  prieur  de  l'Hôtel-Dieu  y  fit 
bâtir  pour  ses  religieux  convalescents  «  un  logis 
«  secret  destiné  à  s'y  retirer  sans  estre  subgectz 
c  aux  allans  et  venans   des  forestiers  ».  —  Le 
premier  bail  général  de  Tile  est  de  1548  et  com- 
prend «  les  maisons,  jardins,  terres  labourables, 
«  prés,  pastures,  herbages,  ruches  et  moutardes», 
ainsi  que  les  droits  de  chasse  et  de  pêche.  Sa 
durée  est  de  7  ans  et  les  bois  sont  partagés  en 
sept  coupes,  chacune  exploitable  alternativement 
par  année.  Le  fermier  payait  448  1. 1.  plus  trois 
milliers  de  triquots  et  autant  de  fagots  rendus  à 
Angers,  —  en  1653, 1,500  1.;  —  en  1745, 1.800 1. 
Hais  les  inondations  y  apportaient  la  ruine  et  celle 
de  1660  gâta  l'Ile.  L'Hôtel-Dieu  y  fit  exécuter  en 
1690  des  travaux  considérables  de  turdes  et  le- 
vées pour  la  protéger.  C'est  encore  aujourd'hui 
un  de  ses    plus   opulents   domaines.   Quoique 
entamé  et  en  partie  exproprié  pour  l'assiette  et 
le  passage  du  pont  de  la  ligne  ferrée  d'Angers  à 
Niort,  il  conserve  actuellement  101  hect.  22  ares 
15  cent,  des  plus  plantureuses  terres  de  la  vallée. 

Arch.  de  M.-«t^L.  H  Qhartrtor  de  l'Hdtd-Diea  B  98. 


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DES 


—  33  — 


DES 


BéseH  (le  Petit-),  t.,  t^  de  Beaucowsé.  — 

IM««fi-à-l*-FtMellé  Oe).— Y.  Ile  Gemme. 

Déserllère  (la),  f.,  c"«  de  la  PoUevinière. 

Déserts  (les)»  f..  c"«  du  May. 

Jl^es]M»li*.  *-  y.  de  Pleurs, 

Deshales  KMorgfuertte),  dite  sœur  TA^- 
rèse,  d'abord  servante  (1641)  en  la  maison  des 
Pénitentes,  à  Angers,  snc6éda  à  la  première  sa- 
périenre  et  y  moamt  en  cette  charge  le  S8  août 
1674.  —  Sa  Vie  a  été  publiée  (Angers,  1675, 
in-S»  de  102  p.),  avec  une  dédicace  À  Guy  Las- 
nier,  père  spirituel  de  la  maison.  L'auteur,  qui 
ne  se  nomme  pas,  est  Jacq.  Gourreau.  Cet  opus- 
cule est  rare. 

Beshaies  (Mathurin),  maître  horloger  en 
gros  volume  1665,  mort  à  Angers  le  30  octobre 
1700,  âgé  de  71  ans. 

Desludes  {Pierre-Jean),  entrepreneur  de 
la  manufacture  de  toiles  à  voiles  et  mouchoirs 
transférée  vers  1770  de  Saumur  à  Angers,  membre 
en  1771,  puis  directeur  de  la  Société  royale 
d'Agriculture,  mort  à  Angers  le  3  février  1780. 

Deslisriilers  (Aubin-Augustin),  chevalier, 
nuurquis  de  l'Etanduère,  baron  d'Ardelais,  Mon- 
tacier,  Yernon,  capitaine  des  vaisseaux  du  roi, 
chevalier  de  Saint-Louis  en  1742,  devenu  veuf  le 
5  novembre  1760  de  Marie-Suzanne  Prévost  de 
Létborière,  meurt  l'année  suivante  le  17  avril  à 
Angers  et  est  inhumé  le  19  en  l'église  de  Lévière. 

Besberblers  {Henri  -  François) ,  fils  de 
messire  Henri  D.,  chevalier,  seigneur  de  Lestan- 
duère,  capitaine  des  vaisseaux  du  roi,  et  de  Marie- 
Françoise  de  Lesporonnière,  qu'il  avait  épousée 
le  10  mai  1678,  est  né  à  Angers  le  6  juin  1682  en 
l^hétel  de  son  père,  près  l'Académie,  et  fut  bap- 
tisé le  15  à  Lévière.  Il  débuta  comme  mousse  à 
10  ans  sur  le  Tamaris,  devint  garde  marine 
en  1697,  aide  d'artillerie  en  1701,  enseigne  de 
vaisseau  en  1703  à  bord  du  Téméraire,  que 
commandait  son  oncle  Antoine,  et  fut  nommé  lieu- 
tenant de  vsisseau  en  1705.  L'année  précédente» 
il  avait  été  blessé  au  siège  de  Malaga  d'un  éclat 
de  bombe  qui  lui  fracassa  la  mâchoire.  Montant 
VEtoile  dans  l'expédition  contre  Gibraltar,  il  se 
trouva  engagé  dans  une  reconnaissance  entre  la 
flotte  anglaise  et  la  terre,  fit  débarquer  son  équi- 
page et  brdla  son  vaisseau.  Après  le  siège  de 
Gibraltar,  il  fut  pris  sur  l'Arrogant,  commandé 
P&r  son  oncle,  et  conduit  par  les  Anglais  à  Lis- 
bonne (1705).  —  En  1706  il  servait  comme  se- 
cond mi  V Achille  et  prit  part  au  combat  du 
13  avril  ;  .1.  en  1709  sur  V Achille  encore,  il  figura 
dans  l'escadre  de  Duguay-Trouin.  —  En  1718-1721 
il  leva  la  carte  de  l'embouchure  du  Gange  ;  —  fut 
promu  en  1727  au  grade  de  capitaine  ;  —  remonta 
en  1730  le  St-Laurent  et  en  releva' le  cours.  — 
Choisi  en  1735  pour  capitaine  de  pavillon  parDu- 
guay.Trouin,  il  reçut  en  1736  le  poste  de  com- 
missaire général  de  l'artillerie  à  Rochefort,  com- 
>û&nda  en  1740  le  Mercure  aux  Antilles,  dans 
l'escadre  du  marquis  d'Antin,  prit  part  le  19  jau- 
ger 1741  à  un  combat  contre  une  division  an- 
^se .  revint  en  1742  à  titre  de  directeur  de 
VaniUerie  à  Dunkerque  et  commandait  les  bat- 
teries de  la  marine  au  siège  de  Fumes.  — 
n 


En  1745  il  fiit  élevé  an  grade  de  chef  d'escadre 
et  s'empara,  en  vue  de  Brest,  de  six  frégates 
anglaises.— En  octobre  1747  l'ordre  lui  fût  donné 
d'appareiller  avec  huit  vaisseaux  et  une  frégate, 
pour  escorter  252  navires  marchands  à  destina- 
tion des  colonies  d'Amérique.  La  flotte,  partie 
de  l'ile  d'Aix  le  17,  rencontra  le  25,  entre  les 
caps  Ortegal  et  Finistère,  la  croisière  anglaise, 
forte  de  23  vaisseaux.  Quatre  des  huit  vaisseaux 
français,  écrasés  par  le  nombre,  coulèrent  bientôt 
à  fond.  Le  Tonnant  que  montait  notre  Angevin 
resta  seul  à  faire  tète  contre  divers  groupes  enne- 
mis qui  à  plusieurs  fois  se  renouvelèrent.  Il  luttait 
invaincu  mais  près  de  succomber,  quand  l'Intré  • 
pide,  commandépar  Vaudreuil,  parvintàle  rallier. 
Bientôt  cinq'vaisseaux  anglais  flottent  désemparés  ; 
d'autres  reviennent  à  l'attaque  avec  fureur;  mais 
la  nuit  tombe  et  l'Intrépide,  qui  a  conservé  ses 
œuvres  vives,  suffit  k  remorquer  jusqu'à  Brest 
le  Tonnant  criblé  de  163  boulets.  Pendant  ce 
temps  lé  convoi  s'était  dégagé  de  toute  poursuite. 
Vaudreuil  fut  nommé  chef  d'escadre  et  Desher- 
biers, assure-t-on,  commandeur  de  St-Louis.  Il 
ne  figure  pourtant  pas  à  ce  titre  aux  registres  de 
l'Ordre.  Un  tableau  du  Musée  de  Versailles  re- 
présente cette  glorieuse  lutte  dt^s  deux  vaisseaux 
contre  une  flotte.  Encore,  l'inscription  qui  le  dé- 
signe ne  mentioLue-t-elle  que  Vlntrépide,  et  se 
trompe,  comme  Voltaire  d'ailleurs  et  les  autres 
historiens,  sur  la  date  vraie  de  cet  épisode  d« 
nos  gueires  maritimes.  •—  Desherbiers  mourut 
en  1750  &  Rochefort,  où  il  exerçait  depuis  1748 
les  fonctions  de  commandant  de  la  marine.  Par 
iine  exception  unique  dans  l'Ordre  de  St-Louis, 
il  cumulait  deux  pensions,  dont  une  de  2,000  liv. 

—  Son  portrait  a  été  gravé  in-8o  d'après  Grain- 
court,  par  Hubert.  1781.  Il  en  a  été  fait  une 
lithographie  (Angers,  P.  Lachèse,  Belleuvre  et 
Dolbeau,  1869). 

Voltaire,  Préeù  du  règne  de  Louis  UV,  ch.  XXVm  «t 
Correspondance.— Hennequin,  Biogr.  de  marins  eéîibres. 
^Mosaïque  de  r  Ouest,  15  aTril  1845.  art  da  PhU.  Bédard. 

—  Jal,  Inct,  erit,,  p.  779.  —  Journal  de  Maine-et-Loire^ 
1"  octobre  1844  et  16  janvier  1854.— Areh.  mun.  GO  8,  oà 
te  trouve  l'acte debaptéme*— Arch. oomm. de Freignâ  Bt-C. 

—  Théod.  Anne,  Hist,  de  Fordire  de  St-Louis,  1. 1,  p.  398* 
400:  t.  Il,  p.  117.  —  Quincy,  ffist,  miUt.  de  Louis  XIV, 
U  ÏW,  p.  144.  — Notée  Mu.  de  Phfl.  Béclard,  commimiqOlM 
par  M.  Lemarchand. 

Détllale  (la),  ham.,  c*'*  du  Tremblay. 

Désir  (le  Grand-),  f.,  c"«  de  Changeaux;  '» 
cl.,  c"«  de  Feneu  ;  ■»  f.,  c"*  de  Juigné-B. 

Désiré  (le),  four  à  chaux,  c^  de  la  Mei- 
gnanne. 

DéHw^ée  aa).  -  Y.  VAdésihre. 

Désirée  (la),  f.,  c"«  de  StCrespin. 

DesJardlBs  {Jacques  Jardin  dit),  né  à  An- 
gers le  18  février  1759,  fils  d'un  pauvre  voi- 
turier,  s'était  engagé  volontaire  le  8  décembre 
1776  dans  le  régiment  de  Yivarais.  Nommé  ser- 
gent le  17  juin  1788  après  douxe  années  de  se;*- 
vice,  il  réclama  son  congé  que  la  vivacité  de  ses 
opinions  fit  accompagner  d'une  «  cartouche  jaune» 
(5  février  1790).  De  retour  à  Angers  ii  donna 
quelques  mois  des  leçons  d'armes  jusqu'à  Torga- 
nisadon  de  la  garde  nationale  où  il  fut  nomfùé 
adjudant  général  (5  août  1791)  et  dès  la  levée  des 

3 


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DES  —  34  — 

volontaires,  lieatenant-eolonel  du  deiutièmd  ba- 
taûlon  (17  août  1792).  8a  hante  taille,  son  air  mar- 
tial, sa  décision  d'allnres  et  de  caractère  étaient 
faits  ponr  entraîner  à  son  commandement  cette 
élite  de  braves  gens  II  assista  à  Jemmapes,  fit 
tonte  la  campagne  de  1792  et  lors  de  la  retraite 
de  Domonriez,  sanva  son  bataillon  délaissé  sans 
ordres,  en  traversant  la  ligne  ennemie  et  en  re- 
joignant à  marches  forcées  pendant  on  jour  et 
deux  nnits  l'arrière  garde.  Après  Nerwinde,  il 
fut  chargé  de  la  défense  de  Landrecies  et  dut 
alors  se  séparer  de  ses  Angevins.  Nommé  général 
de  brigade  le  3  septembre  1793,  général  de  divi- 
sion le  29  ventôse  an  II,  il  prit  part  aux  opéra- 
tions autour  du  Quesnoy  bloqué ,  refusa  le 
12  prairial  le  commandement  en  chef  des  armées 
des  Ardennes  et  du  Nord,  acceptant  le  20  celui 
de  l'armée  des  Ardennes  qui  investit  Luxem- 
bourg, servit  à  l'armée  du  Nord  jusqu'en  l'an  Y 
et  passa  en  l'an  VI  à  Farmée  de  Batavie.  Mis  en 
disponibilité  le  l«r  vendémiaire  an  X,  il  fut 
nommé  le  19  frimaire  an  XII,  au  camp  sous  Brest, 
membre  de  la  Légion  d'honneur  et  dès  le  25  prai- 
rial commandeur  de  l'Ordre,  au  moment  où  il  par- 
tait à  la  tête  d'une  division  pour  rejoindre  la  grande 
armée.  Après  Austerlitz,  il  commanda  même  par 
intérim  le  7«  corps  jusqu'à  la  campagne  de  Prusse. 
Placé  alors  à  la  tète  de  la  première  division,  il 
fut  mêlé  avec  elle  à  tous  les  combats  jusqu'à 
Eylau.  Lancé  sur  le  centre  des  Russes,  au  milieu 
d'un  ouragan  de  neige  et  de  mitraille,  il  tombe 
sous  son  cheval  éventré,  se  relève  sans  blessure, 
mais,  en  ralliant  ses  troupes,  tombe  de  nouveau, 
frappé  à  la  tète  d'un  éclat  d'obus.  Trois  jours 
après  (11  février  1807;,  il  expirait,  sans  avoir 
repris  connaissance,  à  Lansberg,  où  l'avait  fait 
transporter  son  compatriote  et  aide  de  camp,  Gaul- 
tier, et  où  il  repose  dans  le  cimetière.  Son.nom  est 
inscrit  sur  l'Arc-de-l'Etoile  et  a  été  donné  en  1842 
à  one  des  rués  neuves  d'Angers.  Son  bus  te  par  Dan- 
tàn  aîné  figure  au  Mttsée  de  Versailles  et  une 
copie,  donnée  par  la  famille,  au  Musée  d'Angers. 

Maine^'Loire  do  15  ôctdbre  1850.  -Berthe,  Mm.  1059. 
— Grffle,  Volontairei,  t.  ïll,  p.  413.— Bodin,  t.  H,  p.  438; 
•oa  trticto  lotognphe  est  aa  Un,  1059  —  GhoiuBea,  note 
Mis.  —  Fastes  de  la  Légion  d'honneur^  1 111,  p.  863. 

Deslaodes  {Maurille)^  sieur  des  Roùhes  et 
de  Beaulieu,  échevin  le  l«r  mai  1564,  conseiller 
au  Présidial  en  1568,  est  élu  maire  le  l*r  mai  1574, 
lourde  charge  et  dans  laquelle  il  eut  à  faire  tète  aux 
troubles  soulevés  par  la  mort  du  roi,  aux  violences 
des  gouverneurs,  aux  surprises  des  rebelles,  aux 
exigences  croissantes  du  fisc  royal,  aux  levées 
d'emprunts  forcés  sur  les  habitants  riches  pour  le 
compte  de  Montpensier  ou  du  roi,  à  l'organisation 
enfin  de  la  milice  bourgeoise.  Cest  au  milieu  de 
ces  misères  publiques  pourtant  que  la  ville  offrait 
à  Gujas  une  régence  en  l'Université  d'Angers 
et  que  fut  fait  aux  frais  des  marchands  le  quai 
de  la  Poissonnerie.  Suspendu  de  son  office  du 
Présidial  à  la  suite  des  troubles.  Deslandes  y 
fut  rétabli  par  lettres  royaux  du  23  mars  1593. 
n  portait  d'azur  à  trois  chevrons  â!or  posés 
l'un  at^dessus  de  Vautre,  —  {Maurille),  fils 
du  précédent,  élève  de  Jean  Sursin,  Y.  ce  nom, 
a  publié  une  triple  table  de  la  Grammaire  grecqae 


DES 


de  son  maître,  dédiée  à  son  père  :  Tabulœ 
très,  una  verborum  grœcorum,  altéra  lati- 
norum,  tertia  sententiarum  gucB  in  J,  Sur- 
sini  grammaticcs  grœcœ  opère  continentur 
(Angers,  Ant.  Hernault,  1598). 

Areh.  de  M.-et-L.  B  tmimut  da  PrédStl.  -  Mis.  919. 
f.  247  et  277. 

Dcsioges  (J. . .)»  signe  un  tableau  de  la  cha- 
pelle de  Montplacé,  xvii*  s. 

DeënsmsimU  (le  capitaine).  —  V.  St-Aignan, 

Desmarals  (Jean),  «  ymagier  »  ou  maître 
sculpteur  d'Angers,  employé  par  la  mairie,  en 
1531,  à  la  confection  de  deux  grands  écussons 
de  l'Hôtel-de- Ville,  fournit  en  1536  à  l'église  de 
l'Hôlel-Dieu  «  l'imaige  d'un  crucifix,  »  qui  lui 
fut  payée  15  livres.  L'année  suivante,  le  Chapitre 
de  la  cathédrale  l'associa  à  Jean  Giffart,  V.  ce 
nom,  dans  la  commande  des  statues  de  St  Mau- 
rice et  de  ses  compagnons  qui  décorent  aujour- 
d'hui le  fronton  de  St-Maurice  d'Angers.  On  ne 
sait  rien  de  plus  de  sa  vie  ni  de  ses  œuvres, 
sinon  qn'il  vivait  encore  en  1549. 

Arch.  mon.  GC  il,  loi.  227.— Areh.  de  M.-et-L.  G  Safait- 
Mtar,  Pelil-Oouveikt;  H  U.-D.  S  60.—  Mm.  870,  p,  140. 

Hesnias  {Louis),  natif  de  Chazé-sur-Argos, 
conscrit  réfractaire  de  1807,  tint  la  campagne 
pendant  cinq  ans,  parcourant  à  la  tète  des  bandes 
armées  les  arrondissements  de  Segré  et  de  Ghâ- 
teanbriant.  Arrêté  seulement  en  novembre  1812 
à  St-Jnlien-de-Vouvantes,  il  fut  amené  au  château 
d'Angers ,  d'où  voulant  s'évader ,  il  tomba  du 
haut  d'une  tour  et  se  tua  raide  le  20  mai  1813. 

Desmaziéres  (Louis),  docteur  médecin,  fut 
reçu  en  l'Université  d'Angers  le  14  mars  1777 
avec  cette  thèse  toute  angevine  :  An  vinum  al- 
bum rubro  salubrius  f  —  Il  est  inhumé,  âgé 
de  24  ans,  à  Faveraie,  le  9  septembre  1779. 

Desmazléres  (Thomas-Gabriet) ,  fils  et 
petit-fils  d'anciens  juges  sénéchaux  du  comté  de 
Vihiers,  naquit  le  5  novembre  1743  à  Beaulieu,  où 
son  hôtel  patrimonial  existe  encore,  V.  1. 1,  p.  249. 
Reçu  docteur  en  droit  en  l'Université  d'Angers, 
il  y  acquit  en  1761  un  office  de  conseiller  an 
Présidial  et  était  recteur  en  charge  de  l'Univer- 
sité quand  il  épousa  le  25  août  1772  la  fille  de 
Louis  Ayrault,  doyen  du  corps  où  il  venait  d'en- 
trer. En  1779  il  remplaça  à  l'Académie  d'Angers 
l'abbé  Cotelle  et  prit  pour  sujet  de  son  discours 
de  réception  Des  Avantages  qu'un  magistrat 
peut  retirer  pour  son  état  de  Vétude  de  la 
Philosophie  et  des  Belles- Lettres,  U  y  lat 
encore  le  25  avril  1781  une  Dissertation  sur 
les  avantages  que  l'on  peut  retirer  de 
quelques  ouvrages  des  nouveaux  philosophes 
et  les  dangers  qu'on  peut  courir  en  en  lisant 
plusieurs.  Elu  successivement  chancelier  de  l'Aca- 
démie, administrateur  de  l'Hôpital  général,  vice- 
maire,  membre,  puis  procureur  général  syndic  à 
l'Assemblée  provinciale  d'Anjou  au  nom  du  Tiers- 
Etat,  il  fut  délégué  au  même  titre  dans  la  €om« 
mission  Intermédiaire.  Il  réunissait  à  ces  fonc- 
tions celle  de  capitaine  des  chasses  de  FEvôchô 
d'Angers  pour  la  baronnie  de  Ghalonnes.  D'ail- 
leurs ses  opinions  se  prononçaient,  comme  celles 
de   son  ami  Diensie,    énergiqnement  pour  la 


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Aévoliidoii  et  il  rat  faire  à  propos,  dés  les  pre- 
miers jours,  le  sacrifice  de  ses  principavx  ^tres 
aax  exigences  des  devoirs  nouveaux.  Nommé 
député  à  l'Assemblée  Constituante  le  20  mars 
1789,  il  était  de  retour  en  1701,  entra  au  Conseil 
général  du  département,  fut  élu  le  7  septembre 
1792  juré  prés  la  haute  Cour  nationale^  envoyé 
comme  commissaire  dés  les  premiers  troubles 
dans  le  District  de  Cholet  (13  mars  1793),  puis 
lors  de  la  formation  des  tribunaux,  appdé  k  la 
présidence  de  celui  de  Vihiers  (18  septembre  1793), 
où  il  retrouvait  les  traditions  séculaires  de  sa 
famille.  Elu  de  nouveau  haut-juré  le  22  vendé- 
miaire an  IV,  il  s'excusa  sur  sa  santé  et  était 
en  Tan  y  président  de  l'Administration  munici- 
pale du  canton  à  Chauzeaux,  quand  223  voix, 
presque  l'unanimité  des  électeurs,  l'envoyèrent 
an  Conseil  des  Anciens.  On  l'y  voit  combattre  en 
Tan  ¥(!«>'  jour  supplémentaire),  un  rapport  de 
Portails  contraire  au  divorce  et  faire  adopter  une 
pr(^»ositioii  qui  se  contentait  d'en  étendre  à  six 
mois  les  délais  légaux.  En  l'an  VI  (11  floréal), 
c'est  sur  son  rapport  qu'est  votée  sans  discus- 
sion une  pension  à  la  nourrice  de  Louis  XYI.  Il 
y  siégea  jusqu'au  18  brumaire  an  VIII  et  entra 
ensuite  au  Corps  législatif  jusqu'au  1*'  pluviôse 
an  XI.  Il  revint  alors  à  Angers  avec  le  titre  de 
juge  an  Tribunal  d'appel  où  il  obtint  une  prési- 
dence lors  de  l'organisation  de  1811.  Depuis  plu- 
sieurs années  il  en  était  le  véritable  chef,  quand  il 
mourut  le  83  juillet  1818  et  en  tète  de  la  foule  nom- 
breuse qui  se  pressait  à  ses  obsèques,  marchaient 
les  enfants  des  écoles  mutuelles  dont  il  avait  été 
un  des  pins  ardents  protecteurs.  —  Le  titre  de 
chevalier  avec  armoiries  lui  avait  été  accordé 
par  décret  daté  de  Schœnbrun  le  5  août  1809. 

Areh.  de  M.-et-L.  —  Moniteur,  ^  MahM-^t'-Loire  du 
1*  août  1818.  —  R€9U€  d^Anjùu,  1854,  t.  H,  p.  189-248. 
—  Vlal,  Cousu  de  la  guerre,  p.  54. 


(  TAomos-JLouts) ,  fils  du 
précédent,  né  à  Angers  le  16  février  1775,  fut 
élevé  au  collège  de  Vendôme  et  attaché  comme 
secrétaire  pour  ses  débuts,  grâce  à  la  protection 
de  Talleyrand,  ami  de  son  père,  à  la  légation  près 
la  République  Batave  (8  fructidor  an  VI-25  août 
1798).  Il  y  resta  jusqu'au  22  septembre  1805.  Il 
avait  alors  atteint  l'âge  qui  lui  ouvrait  l'en- 
trée de  sa  véritable  carrière,  la  magistrature.  Il 
fut  Dommé  juge  le  13  mars  1806  au  Tribunal 
civil  d'Angers  et  bienlôt,  quoique  le  plus  jeune 
de  866  collègues,  élevé  à  la  présidence  (3  janvier 
1S12).  —  Le  30  décembre  1814  ses  concitoyens 
le  portaient  au  Conseil  municipal.  Il  faisait  par- 
tie dès  lors  —  et  comme  un  des  chefs  désignés  —  de 
ce  groupe  (Tbommes  loyaux  qui,  saluant  au  sor- 
tir des  excès  du  despotisme,  l'avènement  d'une 
Constitution  libre,  allaient  essayer  de  la  défendre 
contre  la  réaction  des  passions  et  des  intérêts 
également  aveuglés.  Deux  fois  inscrit  au  premier 
rang  par  les  collèges  d'arrondissement  en  1815  et 
1816,  une  troisième  fois  aux  élections  de  juillet 
1830,  il  livrait  ainsi  son  nom  à  la  lutte  électorale, 
sans  escompter  le  triomphe,  mais  à  chaque  pas  se 
rapproofiant  de  la  victoire.  Il  s'en  montra  digne  à 
nieuTO  suprême,  dans  les  premiers  jours  mêmes 


du  combat  de  juillet,  par  une  ordonnance  en- 
registrée qui,  couvrant  la  loi  violée,  autori- 
sait l'imprimeur  du  Maine-et-Loire  à  résister 
aux  ordonnances  royales.  Sur  la  requête  sponta- 
née de  la  Cour  et  l'acclamation  publique,  un  dé- 
cret du  10  septembre  1830  éleva  le  courageux 
président  de  Chambre  à  la  présidencis  supérieure, 
laissée  vacante  par  la  démission  de  d'Andigné. 
Desmazières  en  accepta  avec  résolution  tous  les 
devoirs  dans  ces  temps  troublés  d'un  gouverne- 
lAent  nouveau  où  tout  citoyen  était  tenu  à  payer 
d'exemple,  où  la  modération  et  le  respect  de  la 
légalité  devaient  s'imposer  aux  violences  des  partis 
et  même  à  l'opinion  publique.  Elu  député  en  oc- 
tobre 1830,  il  parut  à  peine  à  la  Chambre  et  se 
démit  au  bout  de  quelques  mois  (15  janvier  1831) . 

11  représentait  aussi  depuis  1830  le  canton  de 
Thouarcé  an  Conseil  général,  où  il  siégea  jusqu'à 
sa  mort  et  qu'il  présida  souvent ,  notamment  en 
1832  et  1849.  Mais  en  1842  il  ne  fat  pas  réélu  du 
Conseil  municipal,  on  il  avait  pris  parti  pour  le 
maire  Giraud.  Chevalier  de  la  Légion  d'hpn- 
neur  du  3  septembre  1831,  officier  du  9  janvier 
1841,  commandeur  le  4  mai  1845,  il  eut  même 
cette  année  à  refuser  la  Pairie,  que.  lui  offrit 
M.  Guizot.  L'avènement  de  la  République  le  trou- 
bla et  le  fit  désespérer  de  la  liberté  au  point 
d'accueillir  sans  répugnance,  ~  avec  joie  peut- 
être,  —  le  coup  d'Etat  du  Deux -Décembre. 
Quelques  mois  après  (23  octobre  1852)  un  dé- 
cret du  pouvoir  nouveau  l'arrachait  à  sa  vé- 
ritable vie,  en  le  mettant  à  la  retraite  tout 
en  le  maintenant  à  la  présidence  honoraire. 
Un  autre  décret  du  l*"  janvier  1853  l'éleva  à  la 
dignité  de  Sénateur.  —  Il  moun^t  à  Paris  le 
16  mars  1855.  Ses  obsèques  eurent  lieu  à  Angers, 
où  des  voix  autorisées  rappelèrent  sur  sh  tombe 
c  l'esprit  vif  et  pénétrant,  le  jugement  droit,  la 
«  science  éprouvée,  le  caractère  à  la  fois  éner- 
«  gique  et  bienveillant  >  du  magistrat.  —  On  a  de 
lui  Mémoire  sur  les  chemins  de  fer,  lu  au 
Conseil  général  le  t  septembre  iB45  (in-8*<ie 

12  p.).  —  Discuwion  du  projet  concernant  le 
Notariat  Opinion  de  M.  le  premier  Prési- 
dent (1852,  Cosoier  et  L.,  in-S»  de  2/3  de  f.). 

Arch.  de  U.-el-L- —  AlUn-Târté,  Noticeem'  M,  Bet- 
jfwmértt  (Angen,  Gonier  et  L.,  1856,  in-iS  4e  68  p.).  -^ 
Métivier,  DUcoun  de  rentrée  du  S  novenUfre  185S  {Aaitn, 
Laine,  iii-8*  de  85  p.) loum.  de  M.-^^L.,  81  marsT855, 

Desmé  {Paul-Claude-François) ,  sieur  de 
Puy-Girault,  docteur  en  droit,  avocat,  puis  con- 
seiller du  roi  en  la  Sénéchaussée  de  Saumur, 
conseiller  au  Conseil  de  Monsieur  et  assesseur  au 
Conseil  supérieur,  1710,  était  lieutenant  du  maire 
et  lieutenant-général  de  police  en  1778.  VOrdon- 
nance  de  police  sur  la  ville  et  les  faubourgs  de 
Saumur  qu'il  pubUa  le  l*'  juillet  1784  (Saumnr, 
Degouy,  1785),  comprend  16  titres  et  164  p.  in^. 
Il  se  démit  de  cette  charge  et  de  toute  fonction 
active,  en  gardant  seulement  le  titre  de  lieutenant 
honoraire,  le  l7  avril  1788,  ayant  été  élu  Tannée 
précédente  député  du  Tiers-Etat  à  l'Assemblée 
provinciale.  Les  Archives  de  M.-et-L.  possèdent 
(G  171)  le  Mss.  de  l'important  Mémoire  qu'il 
avait  adressé  dès  1787  à  la  Commission  inter- 
médiaire Sur  les  chemins  de  traverse,  imi^rimé       ^ 

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en  1790  (Angers,  Marne,  in-S»  de  M  p.)  avec  un 
Avis  au  lecteur  qni  fut  distribué  aux  membres 
da  Conseil  départemental.  L'antear  fat  on  des 
trois  commissaires  nommés  par  le  roi  ponr  la 
formation  dn  Département  en  1790.  —  Il  moamt  à 
Bagneux  le  4  décembre  1799. 

Desmé  de  I^tsle  {Pierre),  fils  du  précédent, 
né  i  Saomnr  le  31  août  1778,  membre  du  Con- 
seil d'arrondissement  de  Saumnr,  conseiller  de 
Préfecture  à  Angers  (3  janvier  1828),  fit  fonction 
de  préfet  pendant  deux  années  et  reçnt  la  da- 
cbesse  de  Berry  à  son  passage  à  Angers;  — 
mort  i  Bagneax  le  23  avril  1833.  —  (Casimir), 
fils  du  précédent,  né  à  Bagneax.  le  4  février 
1817,  élève  à  St-Cyr  en  1834,  officier  d'ordon- 
nance da  maréchal  St- Arnaud,  chef  de  bataillon 
au  2*  grenadiers  de  la  garde,  fut  tué  au  début  de 
la  bataille  de  Magenta,  dans  Tattaque  de  Bufia- 
rota,  le  4  juin  1859. 

ËBemtmomJoU  —  V.  Tur^ain, 
',  Desmonlliiis  (^tcoZos),  brodeur  et  peintre, 
d^  Saamur,  fournit  i  l'église  St-Pierre  de  cette 
ville  œuvre  de  ses  deux  métiers,—  en  1625  «  un 
c  tableau  de  la  Cène  de  Notre-Seigneur  par  luy 
« €aict  et  marchandé  »,  —  en  1630  des  étoles  , 
aubes  et  fanons,  -*  en  1635  la  broderie  d'or,  d'ar- 
gent et  de  soie  d'un  voile  de  satin  blanc,  et  la 
.même  année  peignit  et  dora  les  marches  de  l'autel 
Ste-Anne.  Deux  tableaux  signés  Desmouline 
pinxit  Salmurii  1671  représentant  ^o^  sortant 
de  Varche  et  JLot^  quittant  Sodome,  déco- 
raient l'hôtel  de  la  Frégeolière  à  Yarrains  et  sont 
conservés  aujourd'hui  au  château  de  Lorière 
(Sarthe).  —  Notre  artiste  devait  être,  à  cette 
dernière  date,  bien  ftgé,  si  elle  est  exacte  ou  si 
ce  n'est  pas  l'œuvre  de  queliju'ttn  des  siens. 

Desneaz*  curé  de  St-Michel-du-Tertre  d'An- 
gers, a  publié  le  Livre  de  la  Confrérie  de  la 
Ste-Trinité  et  Rédemption  des  Captifs  (petit 
in-12,  Angers,  1736),  dont  il  était  directeur.  C'est 
un  recueil  de  règlements,  d'exhortations,  de  prières 
propre  i  exciter  la  commisération  des  hdèles. 

DesBoyers  ( ),  «  noble  homme,  maistre 

«  faiseur  de  verre  »,  mari  de  Jeanne  de  Gollier, 
résidait  sur  la  paroisse  du  Guédénian  en  1630. 

DesBoyers  (Joseph),  maître  architecte , 
Angers,  1758,  1790,  mari  de  Jeanne  Ferrand.  — 
(René),  maître  architecte,  fils  du  précédent,  né 
en  1758. 

Désoixeaa  (le) ,  f. ,  c»"  de  la  Salle-de- 
Vihiers  (Cass.). 

BeepetHe.  —  V.  Deprast. 

Despleds,  famille  de  chirurgiens  qu'on  ren- 
contre au  XVII*  s.  à  St-Martin-de-la-Place,  aux 
Tutfèanx,  à  Chemellier,  et  dont  deux,  Artus  et 
François  sont  au  nombre  des  chirurgiens  ordi- 
naires de  l'abbesse  et  de  la  communauté  de 
Fontevraud  ;  —  le  dernier  y  meurt  le  22  juillet 
1704,  âgé  de  44  ans. 

Despleds  (Alexandre),  peintre,  de  la  famille 
des  précédents,  habitait  Fontevraud  à  cette 
époque  du  xvii«  s.,  où  les  grandes  abbesses  de 
la  maison  de  France  y  tenaient  leur  cour  et  pa- 
raient leurs  églises  et  leur  abbaye.  Peut-être 
.est-il  l'auteur  ou  l'un  des  auteurs  des  fvesques 


curieuses  qui  décorent  là  salle  capHulaire.  H 
figure  dans  les  registres  de  la  paroisse  comme 
f8j)ricien  ou  comme  parrain  depuis  au  moins 
1656,  et  mourut  è  sa  maison  de  l'Asnerie,  le 
18  septembre  1694,  âgé  de  63  ans.  U  ayait  en  un 
fils  nommé  Pierre,  le  4  avril  1670.  ^  C'est  son 
père  peut-être,  nommé  comme  lui  Alexandre, 
et  désigné  du  titre  d'architecte,  qui  signe  un 
acte  de  baptême,  en  1653. 

Despréaux  ( ),   gouverneur  des  pages, 

fut  élu  de  l'Académie  d'Angers  le  20  janvier 
1734.  Il  y  lit  aux  séances  suivantes  diverses  tra- 
ductions d'Horace,  une  cantate,  une  Epître  sur 
les  plaisirs  de  la  vie  champêtre,  et  autres 
productions  restées  inédites.  Il  a  publié  seule, 
ment  La  Boucle  de  cheveux  enlevée,  poème 
héroîcomique  de  Pope ,  traduit  en  vers 
françois  par  M.  D**x  et  Balsore,  ou  la  suU 
tane  posthume  par  le  même  auteur  (Paris, 
Thiboust,  1743,  in-12  de  109  p.). 

Ms8. 1038.  —  BibUoth.  raùonnée,  U  XXX,  p.  487.  - 
Barbier,  Diet,  des  Anomymet, 

Desprès  (les),  t.,  c"«  de  St-Quentin-lès-B, 
Després  (Françoise),  née  en  décembre  1746 
à  Montreuil-Bellay,  fut  élevée  par  son  oncle  curé 
de  Bessé,  qui  lui  fit  faire  ses  humanités  complètes 
et  obtint  son  admission  à  Saint-Cyr  !en  qualité 
de  dépensière  (1775).  £lle revint  en  1792  à  Bessé; 
mais,  restée  seule  de  la  famille,  elle  mit  au  ser- 
vice des  chefs  vendéens,  Piron,Charetle,Laroche- 
jaquelein,  toute  son   ardeur   royaliste  et  reli- 
gieuse, courant  le  pays,  tantôt  à  pied,  tantôt  i 
cheval,  le  plus  souvent  déguisée  en  mendiante, 
«  une  quenouille  à  son  côté,  une  béquille  à  la 
«  main,  sur  le  dos  une  mauvaise  besace  »,  por- 
tant les  dépêches,  distribuant  les  proclamations, 
semant  les   terreurs   et  les  fausses  nouvelles'» 
épiant  la  marche  et  les  propos  des  bleus,  facile 
pourtant  à  reconnaître  et  partout  signalée  ;  car 
elle  était  borgne  de  l'œil  gauche.  Dans  les  inter- 
valles de  ces  courses,  elle  occupait  un  comman- 
dement dans  la  division  de  Piron,  puis  dans  l'ar* 
mée  de  d'Elbée,  «  le  général  de  la  Providence  », 
qu'elle  suivit  à  Fontenay,  à  Coron,  i  Saumur,  à 
Nantes,  servant  d'aide  de  camp  ou,  après  la  ba- 
taille, pansant  les  blessés.  Chargée  de  faite  une 
levée  vers  Brissac,  elle  fut  reconnue,  arrêtée  et 
conduite  dans  les  prisons  du  château,  puis  à  An- 
gers «  comme  lapins  fameuse  royaliste  de  France  » 
et  enfermée  au  Calvaire.  Après  cinq  semaines  de 
détention,  on  la  dirigea  avec  ses  compagnons  de 
misère  sur  les  Ponts-de-Cé.  Elle  y  resta  enfermée 
trois  jours  dans  l'église,  et  au  moment  du  départ 
s'évada,  c  Une  femme  charitable  qui  m'avait  re- 
«  connue,  dit-elle,  m'apportait  un  pot  ifea,  pour 
«  réchauffer  mes  mains  engourdies.  A  l'instaDt 
«  où  je  tends  le  bras, . .  les  deux  Bleus  qui  se 
«  trouvaient  entre  elle  et  moi  se  séparèrent  pour 
«  nous  laisser  embrasser.  Tout  à  coup  ma  bien- 
«  faitrice  m'attire  à  elle;  je  fais  en  tremblant  on 
«  pas;  je  me  sens  entraînée;  les  Bleus  sa  re- 
c  joignent  sans  s'occuper  de  moi. . .  et  je  suis  mi- 
«  raculeusement* sauvée  ».  ^  Le  lendemain  elle 
était  i  Angers  en  quête  de  renseignements  et  le 
surlendemain  â  l'avant-j^rde  de  l'armée  ¥en- 

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déooJie  (!•'  décembre  1793).  Elle  la  suit  à  la 
déroute  du  Mans,  pais  à  Laval»  essaye  en  vain 
de  repasser  la  Loire»  revient  à  Savenay,  se  cache 
qraarante  heures,  après  le  désastre,  dans  une 
barrique  défoncée,  est  recueillie  mourante  par 
des  paysans,  pais  an  châteaa  da  Dréneaf  dans  la 
paroisse  de  Feigréac,  et  à  peine  debout,  court  de 
nouveau  les  bois  et  les  champs  avec  les  débris 
de  la  Vendée  (1793-94).  Pour  plus  de  sûreté  elle  ac- 
cepta l'amnistie  et  put  faire  ainsi  pour  le  compte  de 
Cbarette  de  nombreux  voyages  à  Nantes  où  enfin 
elle  fut  arrêtée  jusqu'à  la  pacification.  Après  la 
mort  de  Chai^tte  elle  se  fit  institutrice  à  Amaillou 
près  Parthenay,  puis  à  Epargnes  près  Saintes, 
sans  cesser  moins  que  jamais  ses  menées  sourdes. 
Dès  1808,  aux  premières  ombres  de  la  guerre  d'Es- 
pagne, elle  avait  repris  son  service  régulier  dans 
les  trames  royalistes  et  son  costume  de  mendiante. 
Elle  alla  ainsi  s'établir  dans  le  Midi,  le  long  des 
frontières,  semant  partout  les  bruits  et  les  ins- 
tructions qui  venaient  de  l'étranger  et  de  Bor- 
deaux, Jusqu'à  l'entrée  à  Toulouse  de  Welling- 
ton, qui  lui  témoigna  sa  bienveillance.  Comme 
Renée  Bordereau,  V.  ce  nom,  elle  a  raconté  elle- 
même  cette  vie  d'aventurière  dans  un  récit  écrit 
d'un  style  moins  sauvage  mais  aussi  moins  naïf 
et  dont  la  prétention  sentimentale  doit  souvent 
laisser  suspecter  la  sincérité.  Il  a  pour  titre  : 
Détails  historiques  sur  les  services  de  Fran- 
çoise Després,  employée  dans  les  armées 
royales  de  la  Vendée  depuis  i793  jusqu*en 
i8i5f  sur  ses  missions  secrètes,  etc.,  etc., 
dédiés  à  S.  A,  R.  Madame,  duchesse  d'An- 
gouléme  (Paris,  Michaud,  1817,  in-8o  de  68  p.). 
Desreehes  (Guillaume),  était,  d'après  la 
Chronique  inédite  de  Parce  (Mss.  Baluze  380), 
fils  de  Bcaadouin  des  Roches  en  Poitou  et  d'Alice 
de  Chitellerault,  quoique  son  patrimoine  connu 
qoit  situé  dans  le  Maine.  Il  ne  figure  dans  les  titres 
que  dans  les  dernières  années  du  xii«  s.  Une  dona- 
tion de  prés  en  l'tle  de  Blaison  ou  Longue-Dé, 
faite  ^  lui  à  l'abbaye  de  la  Boissière,  le  montre 
déjà  marié.  Vers  1190  pourtant  il  est  veuf  et 
se  remarie  à  Marguerite  de  Sablé,  dont  l'al- 
liance allait  tranàormer  sa  fortune.  En  1193, 
le  roi  Richard  d'Angleterre  le  charge  avec  deux 
antres  personnages,  de  traiter  en  son  nom  avec 
le  roi  de  France.  Guilhuime,  alors  complète 
ment  attaché  aux  intérêts  de  la  dynastie  ange- 
vine, s'empressa  de  reconnaître  le  jeune  Arthur, 
qui,  en  mai  1199,  le  nomma  son  sénéchal  pour 
l'Anjou  et  pour  le  Maine,  titre  qu'au  même  temps 
Philippe-Auguste  lui  confirma.  —  Avec  le  roi  et  le 
jeune  comte  dont  il  commandait  les  troupes,  il 
occupe  le  Maine  et  le  Mans,  faisant  tête  à  l'inva- 
sion de  Jean-sans-Terre  (octobre  1199).  —  On  le 
voit  bientôt,  sans  raison  bien  connue,  servir 
alternativement  les  deux  causes  pour  se  rattacher 
définitivement,  après  la  prison  d'Arthur,  au  roi  de 
France.  Il  s'empare  d'Angers  en  1202,  de  Beau- 
fort  en  1S03  et  de  GhÀteauneuf ,  qu'il  démantèle, 
et  reçoit  du  roi  en  li04  avec  le  domaine  des 
villes  de  Ghâteaonenf  et  de  Ghàteau-du-Loir, 
Loudun,  Brissac,  Beanfort,  Baugé,  et  le  gouver- 
nement de  la  Touraine  qu'il  réunit  à  eeluildn 


Maine  et  de  l'Anjou  ;  il  ne  lui  miinquait  que  le 
nom  de  comte ,  mais  ses  pouvoirs  iurem  de 
beaucoup  réduits  en  1S07.  En  1313,  la  j^erre 
ayant  repris  entre  les  deux  rois,  le  obàtdfku  de  la 
Roche-aux-Moines,  que  Guillaume  avait  élevé 
pour  maintenir  Rochefort,  fut  assiégé  par  les 
Anglais,  mais  bien  armé,  se  défendit  jusqu'au 
secours  amené  par  Louis,  fils  de  France.  Le 
siège  levé  le  17  juillet,  Guillaume  se  jeta  sur 
Rochefort,  qu'il  prit  et  rasa.  A  la  suite  de  ces 
combat»,  Angers  fut  occupé  définitivement  par 
les  troupes  de  France.  —  En  1218,  GuilUume 
prit  la  croix  contre  les  Albigeois,  et  avant  le  dé- 
part il  partagea  ses  biens,  du  consentement 
d'Amanri  de  Graon,  marié  au  moins  depuis  1214 
à  sa  fille  atnée,  Jeanne,  entre  ses  deux  autres 
filles,  dont  une,  Clémence,  avait  épousé  vers 
1220  en  secondes  noces ,  Geoffroi  de  Ghâteaudun, 
l'autre  Elisabeth  ou  IssJ>elle  Geoffroy  de  Cham- 
pagne. —  Guillaume  mourut  dans  les  premiers 
mois  de  1222  et  fut  inhumé  dans  l'abbaye  de 
Bonlieu  qu'il  avait  fondée  en  1219  et  où  sa  sta- 
tue couchée  se  voyait  avec  celles  de  ses  filles  au 
moins  jusqu'au  xviii«  s.  Sa  femme,  qui  vivait 
encore  en  1234,  fut  inhumée  au  Perray-Neuf. 
Leur  fils  aîné  Robert  était  mort  de  bonne  heure 
sans  enfants,  ainsi  qu'une  autre  fille,  Marguerite. 
—  Guillaume  se  servait  en  1209  pour  sceller 
les  actes  d'une  pierre  antique  portant  un.  buste 
d'empereur.  Une  très-belle  matrice  de  son  sceau 
qui  le  représente  sur  son  palefroi  avec  tout 
l'équipement  guerrier,  figure  dans  la  collection 
Mordret,  d'Angers.  H  y  porte  sur  l'écu  les  armes 
reprises  plus  tard  par  J.  Bourré  :  àla  bande 
fuxelée,  Vorle  semé  de  six  hfisans.  Sa  ban- 
nière de  guerre  était  de  couleur  rouge  avec  uœ 
croix  d'argent.  —  Dans  les  titres  de  la  ^aie- 
anx-Bonshommes  (G  871,  t.  Il,  fol.  30),  se  trouve 
une  charte  de  donation  par  Guillaume  à  l'abbaye 
du  Perray-Neuf,  datée  du  4  octobre  1209  qui 
est  fausse,  comme  il  apparaît  aux  synchronismes 
de  la  date,  et  surtout  aux  caractères  de  l'écriture 
(fin  du  xiv«  ou  xv«  s.).  . 

Roger,  p.  261-266.  —  De  Wbmes,  1$  Maine,  art.  SûbU, 
-MéDage.  Sablé,  1.  Vn.  -  Pooq.  de  Ut.,  Mm.  —  Bibl. 
de  rSeole  des  Chartes.  1869,  p7377  ;  1871,  p.  88  :  187$. 

L 502,  art.  de  M.  G.  Dubois.  —  R^j;ord.  —  Goill.  Lebre- 
i.  —  Léop.  DeUsle,  Actes  de  PhU.^kuguste.  —  GàUl 
Christ,,  IV,  p.  85.  -  D.  Hoosseni.  XXI  s,  p.  927.238. 

Dessus -Lamare  {François -Edme  de), 
maître  sculpteur,  fils  de  J.-B.  Dessus-L.,  sculpteur 
de  Paris,  y  était  né  le  25  janvier  1750.  On  le  voit 
établi  à  Angers  dès  1778  et  marié  avec  une  an- 
gevine, Jeanne  Taillié,  qui  le  laisse  veuf  le  25  fé- 
vrier 1785.  Il  se  remarie  le  27  février  1786  avec 
Françoise  Huchet,  originaire  de  GhÀteau-du-Loir. 
Plusieurs  enfants  lui  naissent  de  ces  deux  ma- 
riages. —  Il  signe  d'ordinaire,  surtout  dans  les 
derniers  temps,  Lamare.  Il  avait  travaillé  en 
1781  avec  Gaultier  au  nouveau  chœur  de  Saint- 
Maurice  et  pratiquait  encore  à  Angers  en  l'an  V. 

Destriehé  {Ren€),  prêtre,  d'abord  jésuite, 
dit-on,  puis  gratifié  d'un  canonioat  en  l'église 
de  Saint-Laud  d'Angers  par  lettre  du  26  oc- 
tobre 1723  et  installé  le  10  décembre,  jouis- 
sait à  cette  époque  d'ime  véritable  réputation 


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DBS 


—  38  — 


DES 


d'éloqaïBee.  La  tille  loi  dépota  deux  échetins 
le  S  Juillet  1718  ponr  le  prier  de  se  ebarger 
de  Torai^on  funèbre  da  duc  d'Armagnae,  qu'il 
prononça  le  17  août.  Il  n'avait  pas  encore 
30  ans.  L'œuvre  ne  paraît  pas  avoir  été  impri- 
mée ;  mais  on  a  de  lui  le  Discours  prononcé  à 
V Académie  royale  le  fi  février  i7$0  (Angers, 
01.  Avril,  1730.  in-40  de  10  p.),  lorsqu'il  7  fut 
reçu  à  la  place  de  l'abbé  Martineau,  —  un  Pané- 
gyrique de  Louis  XV  (GbAteaugontier,  Jos. 
Gentil,  1728,  in-4»  de  20  p.).  —  VOraison  fu- 
nèbre de  meésire  Michel  Poncet  de  la  Ri- 
vière ,  évêque  êr Angers ,  prononcée  dans 
Véglise  du  Chapitre  de  St-Laud  le  7  sep- 
tembre 1730  (Angers,  Pierre  Foureau,  1730, 
in -40  de  34  p.),  —  et  parmi  les  Mss.  de  la  Biblio- 
thèque d'Angers,  un  recueil  autographe  de  ses 
poésies  (n*  518,  —  2  vol.),  quelques-unes  impri- 
mées dans  les  Journaux  du  temps,  la  plupart 
inédites,  lues  aux  séances  de  l'Académie,  para- 
phrases de  psaumes,  odes ,  —  dont  une  sur  la 
mort  de  Poq.  de  Livonnière,  —  surtout  force 
chansons,  petits  vers  galants  et  fadaises.  En  tête 
il  a  pris  le  soin  de  transcrire  une  épttre  pom- 
peuse i  lui  adressée  par  le  chevalier  de  la 
Morousiète.  —  Il  mourut  le  22  février  1740,  en 
la  maison  du  grand  bedeau  de  St-Laud,  et  fut 
inhumé  dans  une  des  ailes  de  l'église.  Agé  de 
50  ans. 

Destrfekë  de  la  Bainre  (Pierre-Louis-Re- 
ni),  a  fait  imprimer.  Agé  alors  de  près  de  70  ans, 
des  Principes  élérnentaires  de  législation 
uniterselle  exposés  avec  méthode  et  impar- 
tialité, dédiés  à  Messieurs  les  éUcteurs, 
avec  la  devise  :  Multa  paucis  (Angers,  Mame, 
1819,  in-8<»  de  248  p.,  moins  la  dédicace,  la 
préface  et  l'introduction,  ensemble  de  16  p.)*  — * 
L'ouvrage,  inspiré  d'un  esprit  libéral,  fut  sup- 
primé autant  que  possible  par  l'auteur,  aux 
instances  de  ses  amis.  Un  certain  nombre  d'exem- 
plaires a  été  retrouvé  en  feuilles,  où  manquent 
le  titre  et  la  page  15  de  l'Introduction 

DeMMitH*Ma«e«.  —  V.  Lévesque. 

Best^ux  {Auguste  Nicaise),  né  A  Poitiers 
le  28  août  1781,  fut  nommé  le  6  mai  1816  direc- 
teur-adjoint, puis,  le  20  décembre  1817»  direc- 
teur en  titre  du  Jardin  botanique  de  Poitiers,  et 
en  même  temps  de  là  pépinière  départementale. 
Dans  cette  position  tonte  précaire  et  insuffisante, 
réduite  encore  bientét  par  la  suppression  de  la 
pépinière  et  la  réunion  du  jardin  A  l'Ecole  de 
médecine ,  il  venait  dès  1817  chaque  année 
suppléer  de  Tussac  dans  son  cours  de  botanique 
A  Angers,  oA  il  se  fixa  en  1821.  —Mais  il  ne  fut 
pourvu  régulièrement  qu'en  1826  du  titre  de  di- 
recteur, fonctions  qu'il  conserva  jusqu'au  1*'  no- 
vembre 1838.  Après  un  séjour  de  quelques  années 
A  Nantes  il  revint  A  Angers  et  acquit  sur  la  route 
de  Sablé  la  petite  maison  de  Bellevue,  oA  il  est 
mort  le  12  juillet  1886.  La  ville  lui  doit  l'installa- 
tion et  le  développement  de  la  galerie  omitholo- 
gique  du  Muséum,  surtout  de  la  série  minéralo- 
gique  où  il  avait  composé  une  collection  départe- 
mentale de  plus  de  1,200 échantillons.  A  sapenHiou 
de  retraite  de  600  f r.  une  rente  égale  fut  ajoutée 


(tr  mai  1830)  pour  Pindemniser  de  sa  ootléctidtt 
de  graines  et  fmiu  exotiques  et  des  minéraux, 
fossiles  et  insectes  de  son  cabinet  qu'il  laissait 
classés  et  intercalés  dans  le  Cabinet  publie.  Son 
herbier  fut  adjugé  en  1857  pour  3,120  fr.  A  M.  La- 
vallée  de  Paris  et  sa  bibliothèque  aussi  A  cette 
époque  mise  en  vente.  Le  cataiogue  en  est  im- 
primé (Gosnier  et  L.,  in-8<»de236p.),  et  le  Bulle- 
tin du  Bouquiniste  (t.  11,  1858,  p.  410)  prend 
même  la  peine  d'y  relever  ime  curieuse  bourde 
du  rédacteur. 

Les  ouvrages  qu'a  publiés  Desvaux  sont  nom- 
breux et  de  valeur  inégale,  la  plupart  hdtifs, 
les  meilleurs  marqués  d'un  esprit  de  système 
et  entachés  de  trop  d'inexactitudes.  Nous  en 
résumons  l'indication  sur  la  liste  autographe 
qu'il  en  a  lui-même  laissée  et  qu'il  serait  diffi- 
cile peut-être  autrement  de  reconstituer  :  Essai 
sur  la  Minéralogie  du  département  de  la 
Vienne  (Poitiers,  in-8»,  1804,  extrait  du  Re- 
cueil de  la  Soc,  d'Emulation),  —  Tableau 
synoptique  des  minéraux  (Poitiers,  1805,  in-4* 
de  234  p.),  reproduit  A  peu  près  par  Lucas  en 
1806,  in-8<».  —  Description  d'une  nouvelle 
espèce  de  Chlora  et  six  autres  mémoires  dans 
le  I«'  vol,  de  la  Soc.  des  Amateurs  des  Se. 
physiques  (1807).  —  Considérations  sur  la 
force  vitale  et  trois  autres  mémoires,  dans  le 
Il«  vol.  de  la  même  Société  (1808).  réunie  en 
1809  A  l'Athénée  de  Paris.  —  Phyllographie 
ou  histoire  naturelle  des  feuilles  (Paris,  grand 
in -8»,  1809)  en  5  livraisons,  dont  2  seules  ont 
paru,  les  peintre.^  Bonnet,  auteur  des  planches, 
s'étant  ruinés.  —  Cératologie  ou  histoire  na- 
turelle... des  parties  insensibles  du  corps  de 
l'homme  et  des  animaux  (Angers,  1809,  in-8» 
avec  pi.  dont  la  première  feuille  seule  a  été  im- 
primée, par  suite  de  la  déconfiture  de  l'éditeur). 
Le  Mss.  appartient  A  la  Bibliothèque  d'Angers. 
—  Journal  de  Botanique  (Paris,  Dnfour,  1809, 
in-8<>,  2  vol.  avec  25  pi.).  —  Mémoire  sur  les 
Fougères  dans  le  Magasin  des  Naturq/istes 
de  Berlin  (1811).  —  Journal  de  Botanique 
appliquée.,.  (Paris,  1813-1814,  4  vol.  in-8»  avec 
pi.).  L'édition  fut  détruite  en  1814  par  les  Prus- 
siens dans  la  maison  de  l'auteur,  A  Montreuil- 
aux-Pêches.  Le  dernier  volume  s'arrête  A  la 
240*  page,  incomplet  du  4«  numéro  non  distribué, 
l'exemplaire  de  l'auteur  excepté.  »  Monogra- 
phie des  Lycopodes  dans  le  III«  vol.  in-4o  du 
suppl.  de  VEncyclopédie  Botanique.  —  Dic- 
tionnaire raisonné  de  Botanique  (Paris,  Mi- 
gneret,  in-8<»,  1817).  L'ouvrage  parut  sous  le  nom 
de  Séb.  Gérardin,  qui  travaillait  sur  les  notes  de 
Desvaux  et  qui  mourut  avant  l'impression  de  la 
4«  feuille.  Desvaux  reprit  ses  notes  et  continua 
le  travail  dont  il  donna  en  1823  une  seconde 
édition.  —  Programme  d^un  cours  de  Bota- 
nique professé  au  Jardin  des  Plantes 
d^ Angers  en  1817  (in-8»  de  28  p.).  —  Obeeroo- 
tions  sur  les  places  des  environs  éP Angers 
(Angers,  Mame.  1818,  in-12),  un  de  ses  meilleurs 
ouvrages,  enrichi  d'espèces  intéressantes  et  nou- 
velles. —  Flore  de  V Anjou  ou  Exposition 
méthodique  dês  plantes  au  département  de 


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DES 


39  — 


DEU 


A(Mi€-ei-Xolre  et  de  ï^anden  A^jou, .  •  (An- 
ge», Foirier-Hame»  |fi27,  iii-8o),  livre  que  des 
juges  autorisés  qualifient  d'  «  excentrique  »  et 
qui  fot  très-amèrement  Critiqué  à  son  apparition 
dans  le  BuU.  des  Se.  Nat.  (mars  1828)  par  un 
article  signé  R[aspail].  --  Recherches  sur  les 
appareils  sicrétoires  du  Tiectar  ou  du  nec' 
taire  dans  les  fleurs  (Paris,  in-S»  de  80  p.. 
1828),  honoré  d'une  médaille  en  1825  au  concours 
de  la  Soc.  Linnéenne  de  Paris  ;  —  Opuscules 
sur  les  sciences  physiques  et  naturelles 
(Pavie,  Angers,  1831,  328  p.,  in-8°).  —  Pro- 
gramme d^un  cours  de  Botanique.,»  suivi 
de  la  Nomologie  botanique  (Angers,  in-8*  de 
34  p.,  1832).  —  De  V Amélioration  du  sort  de 
la  classe  pauvre,  ou  la  Charité  considérée 
dans  son  principe,  etc.  (Angers,  in-8<>,  1832). 
Il  en  est  rendu  compte  par  Blordier-L.  dans  les 
Affiches  du  19  février.  —  Précis  d'un  Cours 
éP agriculture  (Paris,  in-18, 1833,  2*  édit.),  dans 
la  BibUot/ièqtte  Populaire.  —  Statistique 
naturelle  du  département  de  Maine-et» 
Loire  (in-8<»  avec  atlas  iQ-4«,  Angers,  Pavie, 
1834),  aux  frais  du  Département,  —  travail  qui 
n'ajoute  rien  aux  connaissances  acquises.  —  Mi- 
néralogie du  département  de  Maine-et-L. 
(Angers,  Pavie,  1837,  in-8»).  —  Qpuscuïes  sur 
les  Sciences  physiques  et  naturelles  (Angers, 
Pavie,  1837,  in-8o,  avec  7  pi.).  —  Traité  géné- 
ral de  Botanique,  etc.  (Paris,  1838, 2  vol.  in-8o), 
devenu  rare,  l'édition  ayant  été  détruite.  —  Mi- 
néralogie méthodique  du  département  de 
la  Loire-Inférieure  (Nantes,  Mélinet,  1843, 
in-8o  de  111  p.).  —  De  la  Marne  et  de  sa  vé- 
ritable nature,  etc.  (Paris,  1847,  in-8*»).  — 
Apiculture  simplifiée,  etc.  (Angers,  Gosnier, 
1849.  in-12),  ^  et  de  nombreux  mémoires  dans 
les  Mémoires  de  la  Soc,  Linnéenne  de  Paris, 
t.  IV-VI,  1825-1827,  —  de  la  Soc.  d'Agr.  d'An- 
gers, 1834  ;  ~  dans  les  Annales  des  Sciences 
naturelles  (1835,  t.  III,  p.  100;  1842,  t.  XYII, 
p.  143,  ^.  XVIII,  p.  308)  ;  —  dans  les  Congrès 
scientifiques  de  France  de  1835  et  de  1845; 
—  dans  les  Mémoires  de  la  Soc.  Académique 
de  Nantes,  1842,  1843, 1846,  —  dans  le  BulleUn 
delà  Soc.  CentraU  de  Paris,  1845,  p.  354; 
1847,  p.  723;  —  dans  la  Revue  horticole,  1848, 
p.  253;  ^  dans  le  Comice  horticole  de  Maine- 
et-Loire,  1839,  1848  et  1849.  —  C'est  à  Desvaux 
aussi  qu'est  due  la  traduction  du  texte  latin  des 
/cônes  Pictœ  de  Persoon  (Paris,  in-4o,  1805). 
Il  avait  fourni  au  même  auteur  en  1806  la  Dia- 
delphia  pour  son  Synopsis  plantarum  comme 
en  1825  à  W.  Hamilton  tous  les  matériaux  de 
son  Prodromus  plantarum  Indiœ  oeciden- 
talis  (Londres,  1825,  in-8»),  et  de  nombreux 
articles  an  Cours  complet  d^Agriculture  des 
frères  Pourret  —  Desvaux  a  laissé  de  plus  un 
grand  nombre  de  travaux  manuscrits,  dont  une 
partie  est  advenue  à  la  Bibliothèque  d'Angers  : 
Une  Cosmogonie,  in-4<>  ;  —  un  Vocabulaire  uni- 
versel de  botanique  ^-fbl.);  —  Album  Mû 
grum,  4  vol.  in-8»;  ^  Manuel  populaire  de 
santé,  in-8» ;  —  Pensées  et  réflexions,  itt-12; 
Deux  Décades  de  Nouvelles,  in-8*  ;  -*  Manuel 


de  Philoscphiepratique,  in-8«  ;  —  Histoire  de 
V Horticulture,  in-foL  ;  —  la  Musiade,  in-4<>i 
Pièces  de  théâtre,  in-4o,etc.  —  et  autres  élncn- 
brations  de  tout  genre,  en  vers,  en  prose,  sur 
toute  question  de  science  ou  de  philosophie  anti- 
religieuse, sans  grande  valeur  même  de  curiosité, 
sauf  les  lettres  de  ses  correspondanls,  qui  forment 
deux  gros  vol.  in-4o.  —  25  lettres  de  loi  se 
trouvent  dans  les  Mss.  572  et  1128. 

Bulletin  de  la  Soc.  indutt,  d'Angers,  ft  aanée,  tii.  de 
M.  Boreau  sur  le  Jardin  botanique.  —  Soe,  aead.,  U  VI, 
p.  17.  —  Blordier-L.,  U  II,  p.  917.  —  Joiarn.  de  M.^t-L, 
du  20  janvier  1831  et  82  norembn  1856.  ~  Bibl.  d*ABg««, 
Mss.  427. 

Détonrbe  fla),  f  ,  c"  de  Durtal. 

Détoame  (la),  f.,  t^  de  Vauhmdry, 

Denletfère  (la),  f.,  c»«  du  Lion-SA. 

Bearbroaeq  (Piter-Jean),  né  le  11  mai 
1756,  associé  de  la  maison  de  commerce  dé  Do- 
minique Deurbroucq  et  fils,  à  Nantes  en  1789, 
major  d'un  corps  de  volontaires  en  1789-1790, 
commandant  général  de  la  garde  nationale  de 
Nantes  eh  1791-93,  nommé  adjudant  général  sur 
le  champ  de  bataille  de  Machecoul  en  1794,  con- 
firmé chef  de  brigade  et  premier  aide-de-camp  de 
l'armée  de  l'Ouest  en  1795,  réformé  d'après  le 
travail  d'Aubry  en  1796,  élu  secrétaire  de 
l'Assemblée  électorale  de  la  Loire-Inférieure  en 
1797,  se  retira  vers  cette  époque  en  Maine-et- 
Loire  où  il  avait  acquis  en  1792  et  fait  restaurer 
le  ch&teau  de  Jarzé.  Nommé  en  1798  président 
de  l'Assemblée  primaire  du  canton  de  Jarzé  et 
membre  de  l Assemblée  électorale  du  Départe- 
ment, il  siégea  de  1800  à  1807  au  Conseil  géné- 
ral, qu'il  présidait  en  1806.  —  f  au  château  de 
Jarzé  le  20  juin  1831.  Il  avait  été  nommé  baron  de 
l'Empire  dès  la  création  de  la  noblesse  impériale. 

Deax-Chènes  (les).  c»«  de  Temoil-le-F.  ; 
—  f.,  c»«  de  St-LaurenUdu-M,',  «  f.,  e»«  de 
St'Martin-du-Fouilloux. 

Deax*Crolx  (les),  f.,  c»*  ^* Angers,  entre 
les  routes  de  Paris  et  de  Saint-BarUiélemj.  — 
La  closerie  des  Homimeaux  dite  les  D,  C. 
1686.  —  Le  lieu  et  cl.  appelé  les  D,  C,  dit 
les  Hommeaux  1781  (H.-D.,  B  86,  f.  2).  — 
Ancien  et  curieux  logis,  que  personne  encore  n'a 
signalé.  Sur  la  façade  vers  l'E.,  au-dessus  de  la 
porte  est  inscrite  û  date  :  i€d4  et  sur  le  linteau 
du  fronton  :  Ex  jactura  lucrum  XY.  —  Le 
Pescheur  aux  filés.  —  Le  Laboureur  à  la 
terre.  —  V Hiver,  le  Printemps,  VEté, 
V Automne.  —  Sur  la  façade  Sud,  au  pignon  : 
Domini  domtts;  entre  les  deux  mots  an  orne- 
ment effacé.  -*  Le  Pasteur  aux  brebis.  — 
Le  Marchand  au  commerce.  —  Le  Pilote 
au  veaseau.  Dans  une  fenêtre  aveugle  :  Domus 
Domini.  —  Il  appartenait  en  1546  à  René 
Mareil,  en  1686  aux  héritiers  de  Zacharie  Halo, 
maître  chirurgien,  en  1696  à  M*  Franc.  Ragot. 

Desx-Crots  (les),  f.,  c***  de  ChaUmnes-sur- 
Loire,  près  d'un  carrefour  où  subsiste  encore  la 
pierre  qui  servaitde  piédestal  à  d^eux  croix  juxta^ 
posées.  ^  Dans  sa  propriété,  l'ancien  curé  de 
Ghabnnes,  Goubard,  a  fait  élever  en  1860  une 
petite  chapelle  ;  <»  carrefour,  c*^  de  Martigné- 
Briant,  à  la  rencontre  des  chemins  de  Brissac 


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DEY 


—  40  — 


DEY 


•t  de  Sonngné;  <»  viU.,  c**  du  Pîe99i9-Gr.  ; 
—  ham.,  o»«  de  la  Poiteoinière;  —  el.,  c»«  de 
St-Lézin. 

Devx-EtaBgs  (les),  f..  €"•  de  Cfcemaié. 

Deux-MaHs  (les),  f.,  €"•  de  la  Plaine  i 
^  b.,  c««  de  Somloîre. 

Heox-Ormeaiix  (les),  t,  c»*  d' Angers, 
dans  le  canton  de  Sc-Land,  anc.  dépendance  de 
la  chai>eUe  de  Saint-Thibault,  vendue  nat^  le 
1S  octobre  i79l. 

Jleux-Slelles  (les),  m<»"  de  garde,  c^'  de 
Boc^,. bAtie  en  1856,  avec  petit  beffiroi,  dans 
un  carrefour  de  la  forêt  de  Gbandelais. 

Dévalerie  fla),  f..  «"•  de  Parce. 

Devmndlëre  (la),  f.,  c»«  de  Coron;  -•  f., 
c—  de  Nyoiaeau, 

Devansale  (la  Grande-)»  chat,  et  f.,  c»«  de 
Marans.  —  Le  lieu^  domaine^  etc.  de  la 
Devansaye  1540  (G  106,  f.  47),  du  nom  d'une 
famille  Desvents,  qu'on  y  voit  résider  encore  en 
1S3S.  N.  b.  Robert  Desvents,  mari  de  Bertranne 
de  Manmusson,  mort  vers  1530,  en  était  sei- 
gneur. La  terre  appartint  pourtant  au  moins 
depuis  1400  à  la  famille  Rousseau,  jusqu'à  la  fin 
du  XVI*  s.  qu'elle  passe  à  la  famille  de  Vigré,  — 
Georges  de  Vigré,  écuyer,  1597,  y  demeure  en 
1624  avec  sa  femme  Glaude  de  Touvois;  —  Jean 
de  Vigré,  un  des  cent  gentilshommes  des  gardes 
du  corps  de  la  reine-mère,  1631,  1674,  —Franc, 
de  Vigré,  chevalier,  licencié-ès-lois,  sénéchal  de 
la  seigneurie  de  la  Forêt,  1675  ;  —  Joseph  de 
Longueil,  chevalier,  1684, 1710,  qui  avait  épousé 
le  4  juin  1686  Marguerite  Gupif ,  —  Henri-Etienne 
de  Longueil,  chevalier,  leur  fils,  marié  le  2  mars 
1723  à  Anne-Jacquine  de  Garrière,  f  le  24  mars 
1747  ;  —  aujourd'hui  à  la  famille  de  la  Perrau- 
dière.  —  La  chapelle  seigneuriale  était  dédiée  à 
St  René  ;  elle  vient  d'être  reconstruite;  mais  il 
existait  auprès  du  château  une  autre  chapelle 
bâtie  et  fondée  en  1637  par  Reùé  Tesnier,  cha- 
pelain de  Marans,  et  qui  fut  consacrée  le  14  mars 
1638  par  le  curé.  Elle  était  consacrée  à  St  Mar- 
coni et  s'élevait  sur  l'emplacement  où  avait  cou- 
tume de  se  réunir  le  jour  de  la  fête  du  patron 
une  assemblée  populaire. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  1139,  2266.  3209.  —  BUt-Ghril 
d'Angen,  d'Angrie,  d'ArmaiUé,  de  Mutnt.— Mm.  Valuohe, 
à  la  cure  de  Gandé. 

Deinansale  (la  Petite-.),  f.,  c«*  de  Marans, 
autrefois  entourée,  sauf  un  passage  vers  N.,  de 
larges  douves  vives. 

DeT«Bsale  {AlphonBe-René  Esif  ault  de  la), 
né  le  28  octobre  1811,  fut  élu  en  1848  membre  du 
0)nseil  général  pour  le  canton  de  Noyant,  et  en 
1849  représentant  à  l'Assemblée  législative  par 
50,358  suffirages  au  dernier  rang  de  la  liste 
dont  le  général  Oudinot  occupait  le  premier. 
Son  nom  n'apparatt  que  dans  les  discussions 
d'intérêt  local  ou  de  réglementation,  et  pour 
une  interruption  réitérée,  dont  il  rédama 'lui- 
même  l'insertio.n  au  Moniteur  (p.  2051),  dans  le 
discours  de  Victor  Hugo  sur  la  révision  delaGons- 
titution  (17  juillet  1851).  —  Il  venait  de  donner 
sa  démission  de  la  mairie  i'Auverse  qu'il  admi- 
nistrait depuis  le  25  octobre  1843,  quand  une 


maladie  imprévue  l'emporta  après  qtnlms 
jours  à  peine  de  soulfranc#e  (5  juillet  1^1^.  Son 
corps  fut  rapporté  de  Paris  i  Anverse.  Le  Jour- 
nal de»  DéhaU  et  M-  d»  Riancey,  dans  des 
articles  reproduits  par  le  Maine  -  et  -  I^nre 
(14-15  juillet)  rendant  hommage  à  sa  foi  fer- 
vente, «  à  la  sûreté  de  son  commerce,  à  la  fer- 
«  meté  et  à  la  modération  de  ses  opinions,  à  la 
«  sincérité  de  son  dévouement  pour  la  chose 
«  publique.  » 

BevandHe  (la),  f.,  c*«  de  Trimont,  —  in- 
cendiée pendant  la  guerre  et  vendue  nal^  en 
l'an  X  sur  l'émigré  Hurault  de  Vibraye. 

Devert  (Antoine),  ancien  maître  d'armes  de 
l'Académie  d'équitation  d'Angers,  plus  qu'octogé- 
naire en  1789,  faisait  néanmoins  son  service  dans 
la  garde  nationale  et  fut  un  des  7  ou  8  citoyens 
dévoués  qui  tinrent  tête  aux  perrayeurs.  Il  tomba 
assommé  et  laissé  pour  mort  sur  la  place,  quoique 
seulement  étourdi.  Il  figurait  le  10  fructidor  an  IV 
dans  la  fête  de  la  vieillesse  et  mourut  à  l'Hôtel- 
Dieu  le  11  germinal  an  XIII,  âgé  de  92  ans. 

Bévlére  (la),  f.,  c"«  de  Bécon. 

BeTllle  (. . .),  «  angevin,  vivait  à  Paris,  en  1840 
«  après  avoir  voyagé  en  Angleterre,  en  Amérique- 
«  Il  avait  été  secrétaire  du  général  Amstrong. 
«  envoyé  des  Etats-Unis  près  la  République 
«  française.  Il  fut  dans  les  derniers  temps  rédac- 
c  teur  au  ministère  de  la  guerre  ».  Sa  biblio- 
thèque citée  par  le  bibliographe  Barbier,  son 
ancien  condisciple,  qui  avait  trouvé  à  s'y  ins- 
truire, abondait  surtout  en  livres  rares  et  curieux 
sur  les  questions  de  théologie,  de  controverse  et 
de  philosophie,  qu'il  avait  enrichis  pour  la  plu- 
part, sur  des  feuilles  détachées,  de  notes  pré- 
cieuses. La  vente  en  a  été  faite  avec  celle  de  la 
Bibliothèque  Dufour  et  sur  un  catalogue  commun 
(in-8o,  Bohaire,  de  350  p.),  le  8  février  1841 . 

Grille,  Lettres  à  Walckenaer,  p.  76.  —  Baibier,  Diet, 
detAfum.,  p.  xxxvni. 

Devllle  (Pierre- François- Albéric) ,  né  à 
Angers  le  15  avril  1773  d'une  famille  de  mar- 
chands  fortunés,  fnt,  après  ses  études  terminées 
à  l'Oratoire,  éloigné  du  pays  pour  éviter  son  en- 
rôlement forcé  dans  les  colonnes  mobiles  de  la 
Vendée.  Une  de  ses  tantes  habitait  Sens.  Il  s'é- 
tablit auprès  d'elle,  suivit  les  cours  de  bota- 
nique, d'histoire  naturelle,  même  de  médecine 
sous  la  direction  du  chirurgien  en  chef  de  l'hô- 
pital, Alex.  Soûlas,  qui,  pour  le  soustraire  i  son 
tour  i  la  réquisition  lui  donna  sa  fille  unique  et 
l'attacha  au  service  de  l'hôpital.  Nommé  en 
l'an  II  (1795),  par  le  District  de  Sens,  élève  à 
la  grande  Ecole  Normale,  il  obtint  au  concours  en 
l'an  VI  (1798)  la  chaire  d'histoire  naturelle  à 
l'Ecole  Gentrale  de  l'Yonne,  qu'il  occupa  jusqu'à 
la  création  de  l'Université.  La  mort  de  son  père 
ramena  à  Angers  le  jeune  professeur,  qui  crut  bien 
faire  en  prenant  la  suite  du  commerce  hérédi- 
taire et  s'installa  résolument  dans  son  comptoir  de 
tapissier.  Gonnu  surtout  par  de  gaies  chansons, 
des  petits  vers,  des  boutades,  il  se  délassait  le 
soir  dans  les  salons  et  à  de  joyeux  dtners  de  sa 
journée  mercantile.  Somme  toute,  sa  fortune  y 
lesta  et  il  dut  abandonner  la  maison.  U  partit 


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DEV 

pour  Pftris  et  s'y  remit  à  Pexeroice  de  la  méde- 
cine, spécialement  à  la  pratique  des  accouche- 
ments, n  retrouva  là  bientôt  un  monde  nouTean  qui 
le  recherchait  et  faisait  fête  aux  élégances  et  aux 
gentillesses  de  son  ?if  esprit.  Ce  qui  Thonore 
adeux  encore,  c'est  que  cet  amour  du  bien  être 
et  du  bien  dii^  ne  Tempôcha  pas  de  se  sacrifier 
à  une  plus  généreuse  ûdeur,  et  un  soir,  durant 
l'épidémie  de  183S,  il  rentra  si  épuisé  qu'il  en 
mourut (18  avril). Homme  de  plaisir  et  mieux  en- 
core de  galté,  il  se  reposait  de  l'étude  sérieuse  à 
des  amusettes  de  belle  humeur  ou  de  galanterie 
dont  témoigne  la  liste  de  ses  productions.  On  a  de 
lui,  —  outre  des  Notices  dans  Xdi Biographie  Uni' 
verselle  et  quelques  dissertations  dans  les  Mé- 
moires du  Lycée  d^Auxerre  et  dans  ceux 
de  la  Société  Linnéenne  de  Paris,  dans  le 
Journal  des  Daines  et  ailleurs  encore,  — 
une  Chanson  pour  la  fête  de  la  Jeunesse 
(Auxerre,  Baillif,  an  Vn,  in-S<>);  —  Rapport 
des  travaux  de  V Ecole  centrale  de  P  Yonne 
pendant  l'an  VII  (Auxerre,  an  VII,  in-S»). 
—  Discours  pour  la  fête  de  l'Agriculture 
(Ibid. ,  an  VIII,  in-8<»).  —  Biévriana  ou 
Esprit  du  marquis  de  Bih>re  (Paris,  an  YIII, 
in-18,  3  éditions);  —  Dissertation  sur  des 
os  fossiles  trouvés  à  Pontigny  (Auxerre, 
anDC,  in-8<»)  ;  —  Mémoire  sur  un  Aloès  Agave 
americana,  qui  a  fleuri  dans  le  département 
de  V Yonne  (Auxerre,  an  X,  in-S»)  ;  —  sur  la 
manufacture  de  cristaux  de  Mont-Cenis 
(Ibid.,  an  X,  in-8<»)  ;  —  sur  les  insectes  qui  dé- 
vorent la  vigne  (Ib.,  an  X,  in-8»)  ;  —  Voyage 
aux  grottes  d'Arcy,  suivi  de  Poésies  fugi- 
tives (Paris,  an  XI,  in-12  de  160  p.)»  dédié  à 
M"»«  Bourienne,  V.  les  Affiches  d'Angers  du 
S  brumaire  an  XI;  —  Révolutionana,  ouvrage 
critique  et  moral  sur  la  Révolution  fran- 
çaise (Paris,  an  XI,  in-18,  sous  le  pseudonyme 
de  Philana);  —  L'Heureuse  supercherie, 
comédie-vaudeville,  en  un  acte,  représentée  à 
Auxerre  en  l'an  XI  pour  Finaugnration  du  théâtre 
(non  imprim.)  ;  —  La  Mnémonique  en  voyage, 
comédie-vaudeville,  en  un  acte,  représentée  en 
1808  à  Angers,  à  Tours,  à  Nantes,  à  Saumur 
(non  imprimée)  ;  »  Amoldiana  ou  Sophie 
Amould  et  ses  contemporains  (Paris,  1813, 
in-ia  de  380  p.  avec  portrait)  ;  •—  Petit  Almxtr 
nach  royal  pour  l'année  i8i4  (Paris,  Doublet, 
in-32)  ;  —  La  Corbeille  de  Roses  contenant 
diverses  pièces  de  vers  sur  la  rose  (Paris, 
1816,  in-18);  ^  Les  Métamorphoses  de 
VAmour,  poésies  (Paris,  1818,  in-8<»);  —  La 
Botanique  de  J.-J,  Rousseau  (Paris,  1823, 
in-12,  2*  édit.  avec  pi.).  ^  Le  Bouquet  de 
Flore,  ou  Poésies  lyriques  sur  les  fleurs 
(Paris,  18S3,  inrl8);  —  DéUissements  poé- 
tiques (Paris,  18i4,  in-18)  ;  —  La  Guirlande 
des  Dames  ,  recueil  périodique  de  poésies , 
composées  par  des  femmes  (Paris,  13  vol.  in-18, 
1816-1827)  ;  —  Fables  anthologiques  ou  les 
Fleurs  mises  en  action  (Paris,  là8,  in-12  de 
116  p.)*  Elles  avaient  paru  pour  la  plupart  dans 
le  feuilleton  des  Affiches  d'Angers  de  1826. 
*  DeviUe  a  semé  dans  les  journaux  du  ten^». 


41  — 


DHE 


et  dans  les  reeueils  nombre  de  poésies  volantes 
et  de  chansons,  et  il  n'est  pas  rare  d'en  rencon- 
trer Mss.  J'ai  vu  de  lui  aussi  une  sorte  de  Biblio- 
graphie sous  le  titre  de  Nomenclature  des  fa- 
bulistes (cah.  autogr.  de  54  p.). 

Msf.  5S4,  note  Uoffnphiqœ  aatograplid.  —  Affiché» 
d^Angert  S4  Juin  1839.  —  Borean,  Flore  du  Centre,  1 1, 
p.  15.  —  BulUt,  de  la  Soe,  des  Se,  de  rTtmne,  1861.  — 
Maine-et-Loire  du  22  novembre  1838. 

BeTlUe  (Pierre-Roch) ,  avocat  au  Parle- 
ment, conseiller  du  roi,  notaire  et  échevin  à 
Angers,  mari  d'Anne  Beugler,  1762,  fut  le  fon- 
dateur et  le  premier  rédacteur  des  Affiches 
d'Angers,  dont  le  f  numéro  parut  le  3  juillet  1773 
et  qu'il  délaissa  à  d'autres  mains  en  1774.  —  Il 
a  publié  Observations  sur  les  avantages  de 
la  loi  du  17  ntndse  an  II,  concernant  les 
représentations  à  l'infini  en  ligne  collatérale 
(Paris,  Drost,  an  IX,  1800),  brochure  in-8»  de 
36  p.,  qui  n'est  que  l'abrégé  d'un  Traité,  resté 
inédit,  de  la  Représentation,  Mss.  in-fol.  de 
282  feuilles  qu'à  possédé  Touss.  Grille  et  dont 
j'ignore  la  destinée,  comme  celle  de  son  Projet...  à 
Veffet  de  simplifier  les  impôts,  augmenter 
les  revenus  du  Roy  et  en  rendre  la  régie 
plus  facile  et  moins  dispendieuse  (Hss.  auto- 
graphe). Ce  qu'il  faut  regretter  surtout,  c'est  la 
perte  d'une  collection  très-précieuse  de  notes 
généalogiques  et  historiques  sur  les  familles 
d'Anjoa,  qui,  transportée  à  Paris,  fut  vendue 
aux  épiciers  vers  1820.  Deville  est  mort  au 
chAteau  de  Durtal  le  7  février  1817. 

Bevliiate  (la),  f.,  c«*  de  la  Potherie, 

Bevlne»  f.,  c"*  de  Chaudefonds, 

Bevliierie  (la),  f.,  c"«  de  Beaucouxé.  —  Le 
moulin  de  la  Devinière  1662  (Et.-C.)  ;  —  cl., 
c"«  de  Brion,  appartenant  en  1679  à  Briant 
Havart,  puis  i  René  Couet,  son  gendre,  après 
lui  à  M«  René  Raciquot;  »  m»"  b.,  c»«  de  Cha- 
lonnes  sur-L.  —  Ancien  domaine  et  demeure 
du  constituant  Leclerc,  actuellement  de  M.  Che- 
vallier, conseiller  général,  héritier  de  ses  livres 
et  de  ses  manuscrits. 

Devise  (la),  ham.,  c"«  de  Denée,  habité  par 
des  pécheurs.  —  Le  gué  de  la  Devise,  joi- 
gnant d'une  part  la  rivière  du  Louet,  étun 
bout  les  défrous  communs,  1326  (E  483). 

Beirlsoii  (la  Grande-),  f.,  c"*  de  Coron.  — 
La  métairie,  terres,  etc.  de  la  Divison  1407. 
La  métairie,  fief  et  seigneurie  de  la  Grande- 
Devison  1732,  appartenait  dès  le  xv«  s.  au 
prieuré  du  Gondray-Montbault.  —  Ces  terres 
sans  nom  en  1346  avaient  gardé  celui  d'Olivier  de 
la  Devison  qui  les  avait  arrentées  à  cette  époque 
de  Guill.  de  la  Devison,  son  frère;  »  f,  c"« 
d'Yzemay.  —  Un  fief  appelé  le  fief  de  la 
Devison  1540  (G  105,  f.  368),  dont  est  sieur  n.  h. 
François  de  Touvois,  —  en  1567  les  héritiers  de 
Mathnrin  Boisdron;  «  (la  Petite-),  f.,  c"«  de 
Coron.  —  Le  lieu  et  bordage  de  la  Petite  D, 
1574  (Pr.  du  Coudray-M.)  ;  —  f.,  c"«  d'Yzemay, 

Devlsserle  (la),  ruiss.,  c"«  de  St-Mathurin. 

DlMiiry  (Jean),  docteur  en  médecine,  con- 
seiller et  médecin  ordinaire  du  roi,  sieur  de 
Ste  Fleur,  habitait  Ancenis  en  1648  et  vint  se 
marier  à  Angers  le  3  août  avec  Anne  Belotteau 


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DID 


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DIE 


et  ptr  snita  sans  dont»  s'établir  en  àiijoa.  Oa  le  ' 
retronre  ea  1065  fixé  à  Hoatreatt-Bellay. 

INAbenière  (la),  f..  c>«  de  Fontaine- 
Milan.  -  La  Dolbellièrt  1442  (E  Font.-M.). 

Biablerle  (la),  cl.,  c**  d'Angers,  dans  le 
canton  de  St-Land.  ^  LaD.  aliaa  le  Cormier 
alioê  la  Barre  1686  (G  St-Hanrice),  donnée  an 
Chapitre  St-Haorice  d'Angers  le  13  novembre 
177S  par  Pierre  Lego,  prêtre,  chapelain  des 
Jonchères;  —  elle  fat  reconstruite  en  1781,  et 
vendue  nai»  le  S4  février  1791.  —  V.  les  Jon- 
chères, l'Enfer;  —  m*»  b.,  c»«  de  Montreuil- 
Belfroy.  —  La  Déablère  Itaa-xviii»  s.  (G  870- 
906),  logis  dn  xvi«  s.,  récemment  restauré ,  au 
milieu  d'un  massif  de  platanes,  de  pins  et  de 
peupliers,  anc.  domaine  du  prieuré  de  la  Haie- 
aux-Bons-H.,  qui  le  relevait  du  Plessis-Macé. 

DlalSf  f.,  c"«  du  Tremblay. 

Dtardière  (la),  ham.,  c^  de  Daumeray\  ^ 
f.,  c*'*  de  SainULaurent'dU'Motay,  —  La 
Dillardière  (Cass.). 

Dlardy  d'AIlleirlIle  (Edmé),  moine  en 
Tabbaye  de  Montiramé,  fut  nommé  abbé  de  Gha- 
locbé  en  janvier  1653,  et  le  29  novembre  1673, 
y  installa,  en  vertu  d'un  concordat  passé  le 
15  juillet  précédent  avec  le  visiteur  général,  les 
religieux  de  l'étroite  observance  de  Giteaux,  en 
laissant  la  direction  au  prieur  D.  Escbaicbt.  Il 
n'en  avait  pas  moins  conservé  la  juridiction,  «  à 
«  cause  qu'il  n'y  a  que  ses  seules  infirmités  et 
«  caducitez  d'âge  qui  l'empôcbent  d*en  embrasser 
«  les  austérités  et  les  pratiques  ».  —  H  mourut 
en  effet  l'année  suivante. 

No(e]CM.Deoais. 

IMaime*  f.,  c«»  de  Morannes.  —  Yaune 
(Cass.). 

Dlbanoiére  (la),  f.,  c"*  de  Chigné. 

Dldermle  (la),  h.,  c»"  d*Andrezé.  —  Le 
viU,  de  la  Guideraye  1502.  —  La  met 
appelée  la  Didray  1539  (C  105,  f.  308),  ap- 
partenant  à  Louis  de  Montbron  ;  —  en  1629  à 
n.  h.  Pierre  Licquet«  de  qui  l'acquiert  le  sieur 
de  l'Epinay-Grefûer. 

lUdoB,  abbé  de  Saiot-Florent-le-Yieil,  était 
proche  parent  du  roi  Charles  le  Chauve,  qui  le 
gratifia,  le  13  juin  843,  de  la  terre  de  Pocé. 
L'année  suivante,  le  monastère  fut  incendié  par 
Noménoé.  Charles  le  Chauve  indemnisa  Tabbé  et 
les  moines  en  leur  donnant  la  villa  de  St-Jean 
sur  la  Loire  (8  juin  848)  et  de  nombreux  pri« 
vilégesdans  les  pays  de  Manges  et  de  Tiffauges. 
Le  roi  Pépin  d'Aquitaine  lui  avait  confirmé  de 
môme  toutes  les  donations  et  privilèges  antérieurs 
par  acte  du  25  mai  847.  Didon  mourut  en  son 
nouveau  domaine  de  Saint-Jean  en  mai  849  et 
fut  transporté  inhumer  à  St-Florent. 

Arefa.  d«  M.-ei-L.  —  D.  Himieft,  Mm.,  f.  12-i5.  —  Urre 
Ronge,  f.  20. 21  et  57.— Liy.  (TA.,  f .  23-26.— D.  Cbamard, 
Vies  det  Saints,  1. 1,  p.  71-74.  —  Hauréaa,  col.  623. 

Dldonnlère  (la),  f.,  c"*  de  Montilliers, 
vendue  par  Jean  de  Fleury  à  Jean  Brissonnet, 
président  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Paris, 
sous  réserve  d'un  droit  de  rachat  qui  fût  exercé 
en  1519  par  Ymbert  Leclerc  de  Mauny  ;  —  en  est 
sieur  en  1667  Charles  de  l'Hopitau. 


llle«aie«  chat.,  e*«  de  RochefarP^ur-L.  — 
Diexaide  1250  (Ménage,  Sablé,  p.  167  et  239). 

—  Diex-aye  1409  (Lecoy  de  la  M.,  Extr.  des 
Comptes,  p.  1).  —  Gueugy  1502  (Mém.  de  Du- 
plessis-Momay,  t.  I,  p.  24).  —  Ajic.  forterssae 
bâtie  vers  la  fin  du  xii*  s.  sur  un  massif  énorme 
de  roc  qui  se  dresse  à  pic  dans  un  Ilot  de  Loire, 
formant  un  groupe,  d'histoire  oommune,  avec  les 
châteaux  et  les  rochers  de  St-Symphorien  et  de 
Rochefort,  V.  ces  noms.  —  Acquis  pour  13,5001. 
par  le  roi  en  1274  et  reconstruit  sans  doute  vers 
cette  époque,  il  fut  ruiné  vers  1430  pendant  les 
guerres  anglaises  et  ne  se  releva  plus,  tandis  que 
ses  voisins  faisaient  parler  d*eux  surtout  an 
XVI*  s.  Montpensier  en  juillet  1563  fit  porter  du 
canon  sur  la  crête  de  Dieusie  pour  les  démonter, 
mais  sans  grand  résultat.  Des  lettres  royaux  du 
16  septembre  1615  autorisèrent  la  démolition  des 
dernières  défenses.  —  Sur  la  roche,  absolument 
inabordable  vers  N.  et  N.-O.,  on  suit  encore  l'en- 
ceinte, flanquée  de  12  tours ,  qui  bordait  les 
replis  du  roc  vers  l'E.,  le  S.  et  le  S.-O.  Une 
poterne  entre  deux  tours  donnait  accès  sur  le 
plateau  supérieur  où  apparaissent  sur  l'extré- 
mité vers  l'E.  les  fondations  du  donjon,  remplacé 
par  un  pavillon  neuf  avec  behréder.  Une  seconde 
enceinte  avec  six  tours  rondes  l'enfermait,  ou- 
vrant vers  l'E.  par  un  couloir  en  rigzag  dé- 
fendu par  un  corps  de  garde  carré.  Un  esca- 
lier de  pierre  plongeait  en  tournant  jusqu'à  une 
citerne.  —  Tout  le  plateau  est  actuellement  trans- 
formé en  jardin,  disposé  à  plaisir  pour  admirer 
de  toutes  parts  l'horizon  incomparable  surtout 
aux  beaux  jours,  quand  la  Loire  à  perte  de 
vue  étale  ses  groupes  d'Iles  verdoyantes  et  son 
opulente  vallée,  où  surgissent  si  brusquement  ces 
trois  rocs  gigantesques,  le  pied  noyé  dans  la 
verdure.  On  va  bien  loin  chercher  des  panora- 
mas réputés  qui  n'égalent  pas  par  l'étrangeté  du 
site,  l'intérêt  et  l'imprévu  de  la  ruine,  la  splen- 
deur de  la  nature  environnante,  ce  coin  de  terre 
si  voisin  de  Béhuard  et  pourtant  à  peu  près  ignoré 
môme  des  Angevins.  —  Au  pied  des  décombres, 
sur  le  bord  de  l'eau  ji'est  élevé  un  château  mo- 
derne, partie  en  briques,  oouroniié  en  fonte  ou- 
vragée et  entouré  de  beaux  jardins  qui  garnissent 
les  pentes.  On  l'aperçoit  en  pleio,  du  pont  de 
Rochefort,  au  fond  de  la  vallée  et  comme  barrant 
le  bras  de  la  Loire.  —  Il  appartient  à  M.  Teissier. 

Dlevsleych.,  c"«  de  Ste-Gemmes-d'And.  — 
Dieux8aye  1536.  —  Guyeuseie  1597,  Diemsie 
xvii«  s.  (Et.-C.).  —  Ane.  terre  noble  avec  châ- 
teau fort  servant  de  refuge  aux  paroisses  d'alen- 
tour pendant  les  guerres  du  xvi«  s.  et  qui  appar- 
tient encore  à  la  famille  dont  elle  porte  le  nom. 

—  En  est  sieur  Jean  de  D.  1536,  mari  d'Yolande 
de  Boislanfray,  —  René  de  D.  en  1658  y  fonde 
le  8  février,  avec  sa  femme  Marguerite  Bernard, 
la  chapelle  seigneuriale  dédiée  à  St  Joseph.  — 
S'y  marient  le  16  mai  1724  Servant-Etienne- 
OUvier  de  D.  avec  Louise-Ambroise  de  D.,  ~ 
le  27  novembre  1675  Lanoelot-Urbain  Turpin  de 
Crissé  avec  Jeanne-Elisabeth  de  D.  —Le  comte 
de  Dieusie,  V.  ce  nom,  mort  sur  l'échafaud 
réfolutionnaire,  aimait  cette  résidence  qu^il  avait 


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DIE 


—  43  — 


DIN 


tntisfomée  ainsi  que  le  domaine.  L'habitation 
recoostroite  dans  le  goût  moderne  s'encadre 
aoi  restes  des  eonstmctlons  anciennes  couvertes 
de  lierre»  dans  une  enceinte  rectangulaire  de 
larges  et  profondes  donves  vives  que  flanquent 
aux.  angles  deux  tours  rondes  à  toit  pointu  en 
ardoise;  vers  8.,  devant  Teâtrée  principale,  où 
conduit  une  avenue  transversale,  s'étendent 
deux  vastes  pièces  d'eau;  i  l'opposé,  vers  N., 
une  longue  pelouse  bordée  de  peupliers;  tout  au- 
tour, les  futaies,  les  charmilles,  les  prairies;  — 
à  M««  veuve  de  la  SalmonnlAre,  née  Dieusie. 
Dleusle  (I^oute,  comte  de),  né  en  1749  à 
M ézanger  (Loire-Inférieure),  résidait  aux  approches 
de  la  Révolutioa  en  son  château  de  Dieusie  près 
Segré,  tout  occupé  d'essais  d'agriculture,  de 
plantations  de  pépinières,  de  l'élève  de  troupeaux 
mérinos,  de  la  fondation  d'une  fabrique  de 
tuiles  et  de  poteries,  surtout  de  la  construction 
de  son  château  de  Noyant  qu'il  devait  laisser 
inachevé.  Elu  à  l'Assemblée  Provinciale  d'Anjou 
en  1787  comme  procureur  général  syndic  du 
Clergé  et  de  la  Noblesse  et  délégué  à  la  Commission 
Intermédiaire,  il  publia  en  1788,  sans  signature, 
des  Réflexions  %ut  la  prochaine  tenue  des 
Etats-généraux,  où  il  saluait  avec  enthousiasme 
la  révolution  prochaine  qui  devait  réformer,  sui- 
vant ses  vœux,  l'ordre  politique  et  social.  Une 
seconde  brochure,  parue  en  février  1789,  sans 
nom  d'auteur,  sous  le  titre  de  Courtes  Ré- 
flexions par  le  comte  de  ***,  réclame  dès  lors 
la  réunion  en  commun  des  trois  ordres  dans  un 
grand  Conseil  National.  On  a  fait  observer  déjà 
comment,  entre  ces  hardiesses  généreuses  qui  si- 
gnalent avec  tant  d'énergie  les  vices  de  l'arbitraire 
et  de  l'aristocratie,  ce  gentilhomme  s'oubliait  à  cette 
bizarrerie  de  réclamer  le  maintien  de  la  Noblesse. 
Il  fut  le  principal  rédacteur  du  Cahier,  lors  de  la 
réunion  de  l'Assemblée  bailliagère,  et  son  député 
à  l'Assemblée  Constituante.  Des  premiers  il  se 
réunit  avec  la  minorité  à  l'Assemblée  nationale 
et  prit  rang  dans  la  gauche,  à  c6té  des  Dupont, 
des  Lameth  et  des  fiamave,  sans  d'ailleurs 
avoir  une  grande  influence  politique  à  l'Assemblée 
mais  dirigeant  de  loin  l'esprit  public  en  Anjou 
par  une  correspondance  active  dont  une  partie 
est  imprimée  et  dont  il  reste  nombre  de  pièces 
aux  archives.  Rentré  i  Angers,  il  fut  élu  prési- 
dent du  Directoire  du  Département  et  eut  à  orga- 
niser tontes  les  pratiques  de  l'administration  nou- 
velle, notamment  les  ventes  nationales,  et  il  s'y 
porta  avec  une  résolution  et  un  zèle,  dont  il 
aurait  dA  être  mieux  payé.  —  Le  21  août  1793  un 
arrêté  de  Richard  et  Choudieu  «  instruit  que  le 
«  citoyen  Dieusie  a  son  fils  parmi  les  rebelles  et 
«  que  ce  citoyen,  ci-devant  noble,  est  suspect  à 
«  tous  les  patriotes  par  les  principes  de  roya- 
«  iisme  qu'il  a  toujours  professés,  »  le  suspend 
de  ses  fonctions.  —  Le  même  jour  un  arrêté  du 
Comité  révolutionnaire  fait  saisir  ses  papiers.  Le 
15  septembre  un  arrêté  nouveau  le  décrète  d*ar 
restation.  Dieusie»  avec  quatie  de  ses  collègues^ 
est  conduit  à  pied  à  Amboise,  d'où  il  est  ramené 
à  Angers  après  la  levée  du  siège.  H  réclama  alors, 
comme  ses  compagnons,  le  drùit  que  donnait  la 


loi  à  tous  les  suspects  de  fédéralisme,  d'être  jugé 
k  Paris  et  y  comparut  le  15  avril  1794  devant  le 
Tribunal  révolutionnaire  qui  l'envoya  à  fêoha- 
faud.  Pendant  de  longues  années  le  souvenir  est 
resté  populaire  à  Angers  de  ce  gentilhomme 
dévoué  si  loyalement  à  l'œuvre  de  la  régénéra- 
.tion  nouvelle. 

Arch.  de  M.-el-L.  —  Rev.  d*Af\^,,  1855, 1. 1.  p.  ISÔ. 

Bleasle  (Chantcel- Louis  de),  fils  du  précé- 
dent, page  du  roi,  échappé  au  massacre  du 
10  août,  prit  les  armes  dès  les  premiers  jours  de 
la  Vendée  sous  Bonchamps,  puis  après  Savenay, 
organisa  une  bande  de  Chouans  avec  laquelle  en 
l'an  III  il  s'empara  de  Segré.  —  U  périt  dans 
une  rencontre  l'année  suivante. 

Big^eoBiilère  (la),  ham.,  c"«  de  Mazé. 

Biipie  (la),  ruiss.,  né  sur  la  c"«  du  LongeTon, 
dans  l'étang  des  Rousselières.  forme  la  limite 
entre  Longeron  et  Torfou  et  se  Jette  dans  la 
Sèvre,  grossi  du  ruiss.  des  Vionnières. 

Dl^e-des-Bossellères  (la),  ruisseau  né 
au  N.  du  Petit-Bois-Bruneau,  sur  la  c"«  de  Saint- 
Crépin,  qu'il  limite  en  partie  avec  Tilliers, 
se  jette,  au  lieu  dit  le  Gué,  dans  la  Sanguêse, 
sur  la  limite  des  communes  de  Tilliers,  Vsdlet  et 
Mouzillon  (Loire-Inf.)  ;  —  7  Idl  800  de  cours,  en 
formant  limite  de  la  Loire-Inféneure  sur  une 
longueur  de  3,650  met.  —  Il  reçoit  i  gauche  le 
miss,  de  la  Caillotière,  au-dessous  de  la  Sebi> 
nière,  —  à  droite  le  ruiss.  de  la  Giganne. 

mig^adlére  (la),  f.,c»«de  St- Barthélémy, 

Dlmanehe  (le),  cl.,  c*^*  d'Angers, vers  N.-O. 

Dlnuuiehère  G&)>  bam.,  C^  de  Brain-sur- 
Longuenée. 

DImbellère  (la),  f.,  c*"*  de  Contigné. 

BIme  (la),  t^  de  Bauné,  champ,  où  sub- 
sistent les  fondations  et  des  restes  de  vieux  murs 
d'un  petit  manoir,  avec  chapelle,  qui,  dit-on, 
appartenait  au  xv^  s.  à  l'Evêché  d'Angers. 

BInae  (la),  ham.,  c"«  de  Morannes.  —  La 
Grande-D.  (Cass). 

BIme  (la  Grande-),  vill.,  c"  de  Varennes. 

La  ferme  qui  lui  a  donné  son  nom,  servait  à  la 

t  recette  de  la  grande  dîme  de  Fontevraud.  EHe 

conserve  encore  sa  girouette  antique  en  forme  de 

crosse  abbatiale. 

Bimerle  (la),  f.,  c»«  de  St-Sauveur-de-L. 

Blmetlères  (les),  h.,  c*^«  du  Plessis-Gr. 

Bhidoiiiilère  (la),  cl.,  c"*  de  la  Chapelle- 
St'Laud;  —  ham.,  c"«  de  Vem. 

DU%eehien.  ^  Y.  Guinechien. 

BiBeehteB»  vign.,  c"*  de  Grez-NeuviUe. 

—  Vinea  ad  Dignechien  1220  (Pr.  de  Grez-N.)  ; 

—  «"•  de  Bécon.  —  Le  chemin  et  bois  de  JD. 
au  pont  Bernard  1522;  •=  anc.  vign.,  près 
l'église  de  Chaudefonds,  —  Le  cousteau  de 
Disgnechien  1456  (E658);  —  vign.,  c««  de 
Denée*  —  Dignechien,  le  souzerain  Digne- 
chien  1470  (Titres  de  Souvigné)  ;  —  f ,  c»«  de 
St-Aubin-de-Luigné.  —  Guinechien  (Cass.); 
-»  f . ,  c"«  de  St'Jean-des-Mauorets  ;  —  m*»  à 
vent,  c"«  de  Vaudelenay-Rillé;  —  f.,  c"  de 
Vemoil'le-F ,  t  anc.  dépendance  du  prieuré- 
eure,  vendue  nat^  le  24  février  1791. 

BiBgeaie  (la),  f.,  c"«  de  Noyant-la-Gr. 


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DIS 


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DIS 


.Btauiis.  e>^  de  StyJeafi^deê'Mautrett,  — 
En  DisnoU  xvi-xvii*  s.  (St-Alman,  Déclar., 
t.  I-VII),  canton  et  ancien  fief  et  seigneurie  rele- 
vant des  Granges.  — En  est  sieur  René  Fresnean, 
pr6tre,  1639,  Joachim  de  Chénedé  1696,  Jacq. 
Taolpin  de  la  Gantrie,  avocat,  1758. 

Dlnslnlère  (la),  f.,  c»«  de  Querré.-^La  JDîn- 
chenièreiAêi .— Enestsienr  JeanCoyrand,  ôcnyer. 

DIolet,  f.,^**  de  CkavagneB. 

Dlonnale  (la),  f.,  c»«  de  la  Prévière.  — 
La  Guillonnais  (Et-M.).  —  Ane.  ^ipartenance 
dn  priearé  de  la  Primandiôre,  dont  dépendaient 
les  commons  des  Fosses  et  des  Mortiers;  ■■ 
(la  Hante,  la  Basse-)»  ff-»  c^*  de  Noyani-la-Gr,, 
vendues  nat^  snr  l'émigré  Veillon  le  17  prairial 
an  VI  ;  —  donnent  lenr  nom  an  miss,  né  sor  la 
commune,  qui  traverse  Gombrée  et  s'y  jette  dans 
la  Verzée  ;  —  2  kil.  de  cours. 

DIoBnlère  (la),  ham..  c"«  de  ViUévêque, 
—  La  Guionnière  (Cass.).  —  Y  est  établie  la 
station  dite  de  firiolay-St-Sylvin. 

DIot  (Pierre),  maître  fondeur,  Angers,  f  le 
SO  décembre  1754,  âgé  de  66  ans. 

DIotlére  (la),  d.,  c»«  de Daumeray  ;  ■-  cl.» 
c»«  de  St'Germain-deS'P. 

INssmadeaa  (François),  docteur-médecin 
protestant,  à  Saumur,  1602,  mari  de  Catherine 
Panchèvre,  —  est  dit  médecin  du  roi  en  1620  et 
qualifié  de  noble  homme.— Il  meurt  le  30  mai  1624, 
sa  veuve  Cath.  Panchèvre,  le  8  décembre  1632. 

Dlssmiidiéres  (les) ,  h. ,  c»«  de  Chantoceaux. 

IMstré*  c«n  et  arr.  de  Saumur  (5  kil.)  ;  —  à 
54  kil.  d'Angers.  —  In  pago  Andegavensi 
villa  quœ  dicitur  Distriacus  987-996  (Liv.  N., 
f.  43)  —  Villa  quœ  dicitur  Diatriacua  cum 
eecleêia  sancti  Juliani  987-996  (Ib.,  f.  36, 
Liv.  d'A..  f.  1),  1122  (Uv.  N.,  f.  150,  Liv.  d'A.. 
f.  2).  1156  (Liv.  d'A.,  f.  4).  —  Molendinus  de 
Distri  105M070  (Liv  N.,  f.  217).  —  Villa 
quœ  dicitur  Dietre  1094-1101  (Cart.  duRonc, 
Rot.  2,  ch.  6.).  —  EccUsia  de  Distreio  1130- 
1143  (Uv.  d'A.,  f.  75).  —  Distreum  1160 
(G  835  f.  1),  —  Très  la  vilU  1462,  derrière 
la  ville  1547  de  Distré  (Prieuré  de  Distré,. 
t.  I,  f.  122).  —  St  Jullien  d^Istré  1685.  1783 
(Pouillés).  —  Dans  un  vallon  borné  vers  N.  par 
le  prolongement  des  hauts  câteaux  (65-79  met.) 
qui  bordent  la  Loire  et  la  Thouet  et  dont  le  bourg 
et  Munet  occupent  les  deux  pentes  extrêmes. 

Entre  Rou-Marson  (4  kil.  1/2)  et  les  Ulmes 
(5  kil.)  à  rO.,  Artannes  (3  kil.)  et  Gourchamps 
(3  kil.  1/2)  au  S.,  Saumur  au  N.,  Bagneux 
(3  k.  1/4),  Varrains  (4  kU.  1/2)  et  Ghacé  (3  k.  1/2) 
àl'E. 

Les  routes  nationales  des  Sables  à  Saumur,  de 
Bordeaux  à  Rouen,  pénétrant  l'une  de  l'O.  i 
l'E.,  l'autre  du  S.  an  N.-E.,  traversent  de  part 
en  part,  en  formant  un  angle  dont  le  sommet  est 
en  dehors,  à  Bouman.  Un  chemin  d'intérêt  com- 
mun les  relie  au  centre  avec  Munet,  Distré,  Ghé- 
tigné,  où  s'entrecroise  le  chemin  de  Marson. 

Y  naissent  le  rniss.  des  Marais  de  Presle  et 
une  fontaine  dite  de  St^Martin  dans  le  bourg; 
y  passent  les  miss,  du  Donet,  des  Marais-de- 
Rou  et  de  Follet. 


En  dépendent  les  viU.  de  Munet  (68  maii.» 
203  hab.),  de  Pocé  (30  mais.,  103  hab.),  de  Ché- 
tigné  (21  mais.»  83  hab.),  de  la  Touche  (14  m.. 
36  hab.),  quatre  moulins  à  eau,  quatre  moulins 
à  vent  et  trois  ou  quatre  autres  écarts. 

Superficie  :  1,572  hect.  dont  170  hect.  en 
vignes  et  67  hect.  en  bois  ;  52  hect.  de  commu- 
naux, 15  de  landes.  —  L'ancienne  paroisse  de 
Ghétigné,  Y.  ce  mot,  a  été  réunie  à  la  com- 
mune par  ordonnance  du  13  novembre  1818. 

Population  :  135  feux,  609  hab.  en  1720- 
1726  —  ±30  feux  en  1790.  —  9fi  hab.  en  1821. 
740  hab.  en  1831.  —  754  hab.  en  1841.  — 
780  hab.  en  1851.  —  785  hab  en  1861.  — 
766  hab.  en  1866.  —  73t  hab.  en  1872,  dont 
30i  hab.  (87  mais.,  94  mén.)  au  bourg,  traversé 
par  la  route  de  Bordeaux. 

Garrières  de  tuffèau  à  Munet,  à  Pocé,  à  Distré 
même  ;  —  de  grés  dans  les  landes  des  Mouches- 
Blanches  ;  —  quatre  usines  ;  —  fabrique  d*ean- 
de-vie  et  de  vins  mousseux. 

Chef-lieu  de  perception  comprenant  Distré. 
Rou,  Yerrie,  Artannes,  Ghacé  et  Yarrains.  — 
Bureau  de  poste  de  Saumur. 

Mairie  installée  dans  un  petit  réduit  au  fond 
d'une  cour.  —  Ecole  mixte  (Sœurs  de  Torfou) 
bâtie  en  1844,  sur  un  terrain  acquis  en  1840. 

V Eglise,  dédiée   à    St  Julien    (succursale, 
26  décembre  1804),  est  enclavée  dans  les  dépen- 
dances de  l'ancien  prieuré  aliéné,  dont  la  maison 
(xvii*  s.),  transformée  en  habitation  s'accole  an 
portail  ;  un  clos  de  vigne,  séparé  à  peine  par  un 
étroit  fossé  d'assèchement,  l'enserre  vers  N.,  et  on 
n'aborde  plus  que  vers  S.,  à  travers  une  cour 
bordée  de  bâtiments  anciens,  dont  celui  de  gauche 
conserve  au  portail  les  traces  d'un  écusson  ar- 
morié. L'édifice  tout  entier  est  construit  en  petits 
moellons  irréguliers  alignés  symétriquement  dans 
une  épaisse  couche  de  ciment ,  et  s'éclaire   de 
chaque  côté  par  quatre  petites  fenêtres  plein 
cintre  à  meneaux  réguliers.   La  porte  latérale 
vers  S.,  la  seule  accessible,  est  formée  d'un  cintre 
sans  moulure,  mais  dont  la  décoration  est  des- 
sinée par  le  ciment  des  joints  des  pierres  comme 
au  Lion-d'Angers  (xi«  s.).  Un  dessin  en  a  été 
donné  dans  V Abécédaire  de  M.  de  Gaumont, 
p.  93.  —  La  nef  unique,  sans  chapelle  (15  mot.  sur 
9  met.  52),  forme  en  avant  dn  chœur  un  carré, 
voûté  en  coupole  sur  quatre  formerets,  dont  trois 
plein   cintre,   de  doiû)les  gros  tores  ronds,  re* 
liés  à  la  base  par  un  tore  circulaire,  le  quatrième 
vers   le  chœur ,  en  tiers  point ,    sans    saillie. 
Au-dessus  porte  le  clocher,  carré,  à  deux  étages, 
percés  sur  chaque  face  de  deux  fenêtres  à  double 
arc  concentrique  plein  cintre  sans  moulure,  réu- 
nies par  un  épais  pilier,  sur  lequel  est  plaqué 
une  fausse  colonne  avec  chapiteau  à  crochets 
naissants  que  porte  l'arc  extérieur  (xi-xii«  s.). 
D'épais  contreforts  l'enveloppent  presque  entière- 
ment jusqu'au  premier  étage.  —  Au-dessus  s'é- 
lève une  pyramide  octogone  en  charpente.  —  Des 
deux  cloches,  la  plus  petite  vient  de  Ghétigné  ; 
la  plus  grosse  porte  une  inscription,  reproduite 
dans  le  Répert.  archéol,  1868,  p.  282.  —  Une 
étroite  et  basse  travée  pour  le  chœur,  avec  abside 


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DIS 


—  45  — 


DIV 


arrondie  en  eol  de  four,  termine  l'œuvre.  Tout 
autour  régnait  extérieorement  un  souterrain 
Toùtô  en  eiment,  sorte  d'aqneduc,  remplacé 
par  on  fossé  d'assèchement.  —  Il  a  été  trouvé 
dans  les  décombres,  outre  des  briques  à  rebord, 
les  restes  d'une  statue  de  chevalier. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  et  béni  le 
S5  mars  1787  au  canton  des  Ghaufaux.  —  L'an- 
cien, situé  devant  l'église,  fut  déblayé  en  1856. 

—  On  y  trouva  plusieurs  cercueils  en  pierre  et 
un  petit  caveau  avec  un  vase  plein  de  charbon. 

Le  pays  est  un  des  centres  de  la  contrée 
la  plus  anciennement  habitée  de  l'Anjou.  —  J'ai 
décrit  la  Butte  à  Matto,  1. 1,  p.  538,  assemblage 
informe  aujourd'hui  de  monuments  mégalithiques. 
Un  dolmen  existe  encore,  dans  une  prairie  ma- 
récageuse, à  100  met.  S.-O.  du  moulin  de  la 
Vacherie,  couvert  d'un  seul  bloc  incliné  vers  S., 
la  face  supérieure  élevée  d'environ  1  met.  70  au- 
dessus  du  sol.  On  n'y  peut  pénétrer  que  par  des 
brèches.  —  Sur  la  fin  de  l'été  de  1818  on  trouva 
dans  un  champ  en  friche  un  pot  de  terre  renfer- 
mant 28  haches  celtiques  en  bronze,  dont  trois 
munies  d'un  anneau.  Une  partie  en  a  été  donnée 
an  Musée  d'Angers  par  MM.  de  Beauregard  et 
Bodin.  —  De  grandes  voies  s'entrecroisaient  de 
toutes  parts  sur  le  territoire,  —  celle  de  Saumur 
à  Doué,  encore  reconnaissable  par  tronçons  sur 
le  terrain  à  ses  gros  blocs  de  grès  cubiques,  — 
celle  de  Saumur  à  Montreuil-Bellay,  —  et  par 
le  travers,  la  voie  de  la  rive  gauche  de  la  Loire 
par  Gennes  et  Chénehutte  aboutissant  au  gué 
de  Ghacé  sous  Munet,  Y.  ce  mot  et  se  conti- 
nuant le  long  du  Thouet  et  de  la  Dive. 

La  villa  gsdlo-romaine  parait  avoir  eu  une  im- 
portance considérable.  Elle  comprenait  encore 
an  x«  s.  Meigné  et  son  église  et  Rou  aussi  sans 
doute,  qui  lui  est  intermédiaire.  La  paroisse 
date  probablement  des  premiers  âges.  L'église 
appartenait  sur  la  fin  du  x*  s.  i  l'abbaye  St- 
Florent,  qui  y  constitua  un  prieuré,  supprimé 
seulement  par  décret  épiscopal  du  22  janvier 
1751.  Les  bâtiments  en  furent  reconstruits  par 
Tabbé  en  1768.  —  Le  prieur  était  tenu  anté-!' 
rieurement  de  défrayer  l'abbé  à  sa  visite  an- 
nuelle avec  ses  'gens,  treize  chevaux  et  six  la- 
quais ;  il  devait  aussi  nourrir  les  moissonneurs. 
En  revanche  les  blés  devaient  être  battus  dans 
la  cour  du  prieuré,  et  le  prieur  prélevait 
2i  boisseaux  de  froment  et  tout  le  grain  ou  paille 
qui  tombait  des  gerbes,  «  lesquelles  devaient 
«  être  jetées  à  la  hauteur  de  bras,  l'épi  le  pre- 
«  mier,  sut  des  pierres,  à  l'entrée  de  la  grange.  » 
n  avait  de  plus  le  droit  de  faire  nourrir,  à  même 
les  blés,  pendant  la  moisson,  quatre  pourceaux, 
ou  cinq  dans  les  années  impaires.  Ces  conditions 
furent  modifiées  par  transaction  de  1567  et  1698. 

—  Prieurs  :  Jean  Dubellay,  1420.  —  René  de 
la  Bouère,  1479.  —  Gaude  dAUncé,  1567. 
t  en  1590.  —  René  Forcter,  1685,  1698.  — 
Pierre  de  Beaujeu,  1730.  —  Isaac-Pierre  Beau- 
jard,  1738.  ^  René  Lécureuil,  1753. 

Curée  :  Franc.  Bidet,  1583.  —  Jean  Morin, 
1609,  t  en  septembre  1625.  —  Laurent  E$nault, 
S.  —  Louis  Marteau,  1628.  —  De  nouveau 


Laurent  Bsnault,  1631,  novembre  16B6.  — 
Etienne  Bauldry,  installé  le  9  avril  1657.  — 
Chapelle,  1658  —  N.  Janvier,  juillet  1658.  ^ 
Louis  Touzé,  septembre  1658.  —  Nie.  Portier, 
1661.  —  Franc.  Réthùré,  1664,  f  le  29  jmllet 
1693,  inhumé  à  St-Pierre  de  Doué  dans  la  fosse 
du  curé  Boutin,  son  oncle.  —  Jean  Ponceau, 
natif  de  Murs,  prieur  de  St-Brice  en  Bretagne, 
août  1693,  t  le  4  août  1716,  âgé  de  64  ans.  — 
Franc.  Brùuillet,  janvier  1718,  juillet  1732.  — 
René  Thibault-Chambault,  juillet  1732,  f  le 
12  décembre  1740,  âgé  de  58  ans.  —  Jean 
Richou,  desservant  de  la  Boutouchère,  nommé 
le  31  janvier  1741,  f  le  6  mars  1757,  âgé  de 
60  ans.  —  Pierre  Gàbault,  mars  1757,  f  le 
29  juin  1773,  âgé  de  52  ans.  —  Louis-Antoine 
Auger,  installé  le  21  juillet  1773,  f  en  mai  1784, 
âgé  de  50  ans.  —  Oger,  juin  1784,  20  mars 
1791,  transporté  en  Espagne  en  septembre  1792. 
—  Rousseau,  élu  en  avril  1791,  novembre  1792. 

La  paroisse,  au  patronage  de  l'abbé  de  Saint- 
Florent,  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'Outre- 
Loire,  de  TElection  et  du  District  de  Saumur, 
et  devint  le  chef-lieu  en  1790  d'un  canton,  com- 
prenant St-Hilaire,  Yerrie,  Rou-Marson,  Bagneux, 
les  Ulmes,  Artannes  et  Chétigné. 

Maires  :  René-Gilles  Dandenac,  7  février 
1790  —  Girault,  1«'  messidor  an  VIU.  — 
Alexandre  Foumier,  2  janvier  1808,  démis- 
sionnaire en  1820.  —  Jacq.  Bury,  26  octobre 
1820.  —  Jean  Barier,  1840.  —  Alexandre 
Foumier,  20  août  1848,  1851.  —  Lescèvre, 
16  décembre  1851.  —  Edouard  de  Wall»  8  juillet 
1852,  1859.  —  René  Patry,  1859.  —  Perreau, 
1865,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-eUL.  G  80,  85, 189,  IM,  199,  KM;  6  450, 
f.  495  ;  H  Abb.  St-Floreot.  -^  Arch.  comm.  EL-C,  —  Notoa, 
Mtt.  RaimbaoU  «t  AUard.  -  Bépirt,  areh.,  1868,  p.  888; 
1869,  p.  50.  —  D.  Ghamard,  Vie  deê  SaUtU,  1. 1,  p.  tt8.^ 
Bev.  ^Anjou,  1854, 1. 1,  p.  485.  -.  Pour  1m  localUés.  voir 
à  leur  article,  Chétigné,  Poeé,  Munet^  la  Vaehêrii,  1$ 
MauUn-à-Cuimre^  firuU,  etc. 

Dltlére  (la),  f.,  c««  d*Yxemay. 

Bltlères  (les),  f.,  c^  de  Parce. 

DIvate  (la),  rivière.  —  Dioetol048  (Ghantoc., 
ch.  or.  47).  —  La  Guivate  1652  (Carte  de  Le- 
loyer).  —  Née  sous  les  noms  des  ruisseaux  de 
la  Macraisière  et  des  Recoins  ,  à  l'extrémité  N. 
de  la  conmiune  du  Puiset-Doré,  elle  la  longe 
dans  toute  sa  longueur  en  la  séparant  vers 
S.*0.  de  la  commune  de  Saint-Christophe-la- 
Gouperie,  puis  du  département  de  la  Loire-Infé- 
rieure, où  elle  pénètre  par  la  Boissière  et  qu'elle 
borde  en  remontant  du  S.  au  N.  jusqu'à  la  Loire , 
le  long  des  communes  de  Landemont,  Saint- 
Sauveur,  Ghantoceaux  et  la  Varenne.  —  Y  affluent 
du  Maine-et-Loire  les  miss,  de  la  Javetière,  de 
la  tremblaie,  de  la  Fontaine,  de  la  Boucherie, 
de  la  Moinie,  de  laChauffetière,  du  Pin,  du  Lae- 
Roger,  de  la  Lisière,  du  Déduit,  de  laBoulaire,  de 
la  Foucaudière,  —  sur  20,800  m.  de  cours,  tantôt 
intérieurement,  le  plus  souvent  extérieurement 
au  département  de  Maine^t-Loire.  Son  embou- 
chure appartient  à  la  Loire-Inférieure  et  prend 
les  noms  de  Recourant  et  de  la  Boire-d'Anjou. 

IMyo  (la),  rivière.  —  Fluviolus  Diw9  967 


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—  46  — 


DOD 


(Ut.  Il,  ch.  le).  -  FluviuB  Dive  966  (St-Aobin, 
MenM  con?.,  f.  75),  lOBCKlOgO  (Gart.  St-Aobio, 
f.  7S).  —  Née  près  Kontgangier  (Vienne),  elle 
entre  en  Maine-et-Loire  à  Antoigné,  serpente  an 
travers  des  commnnes  d'Epieds,  Méron,  Brézé, 
St-Jost  et  se  jette  près  da  nll.  de  St-Hippolyte 
dans  le  Tbooet,  après  avoir  reon  en  Maine-eMi.  les 
roiss.  à  gauche  de  Gharnacé,— etde  la  Petite-Maine 
et  de  la  Fontaine  à  droite.  —  Les  marais,  qoi 
la  bordent,  d'une  superficie  de  1,684  bect.,  ont 
été  assécbôs  par  un  canal  collecteur  où  elle  s'en- 
gage à  Pas-de-Jeu. 

La  canalisation  de  la  Dive,  dont  la  possibilité 
fut  constatée  dès  1754,  depuis  Moncontour  jus- 
qu'à son  confluent  avec  le  Tbouet  et  celle  du 
Thouet  par  suite,  jusqu'à  son  embouchure  en 
Loire,  fut  concédée  k  Auguste  de  la  Paye,  ingé- 
nieur géographe,  auteur  des  études  préliminaires 
par  un  arrêté  du  Conseil  d'Etat  du  5  novembre 
1776.  —  Un  arrêt  du  12  juin  1761,  sur  requête 
du  concessionnaire,  réduisit  la  longueur  du  canal 
i  l'espace  compris  entre  Pas-de-Jeu  et  la  Loire. 
La  Révolution  fit  laisser  à  l'abandon  tous  les 
travaux  en  partie  déjà  terminés.  Sur  la  demande 
des  ayauts  droit  du  sieur  de  la  Paye,  une  or- 
donnance du  9  octobre  1825  accorda  un  délai  de 
six  ans  pour  l'achèvement  des  ouvrages  et  porta 
la  concession  de  60  à  90  ans.  Une  concession 
nouvelle  (22  mars  1834),  prolongea  le  délai  jus- 
qu'au 13  juillet  1834.  ~  Enfin  un  arrêté  préfectoral 
du  12  décembre  de  cette  année  prononça  la  ré- 
ception des  travaux  et  autorisa  les  concession- 
naires à  la  perception  des  droits  de  navigation 
à  partir  du  1«'  janvier  1835,  —  leur  droit  expi- 
rant au  profit  de  l'Etat,  le  l*' janvier  1925. 

En  1826  l'entreprise  obérée  avait  emprunté  à 
U  caisse  hypothécaire  500,000  francs.  En  1853 
la  situation  était  telle  que  la  concession  dut  être 
Biise  en  vente  et  fut  adjugée,  moyennant  la 
somme  de  1,600,000  fr.  avec  les  frais,  à  la  caisse 
hypothécaire,  qui,  mise  elle-même  en  liquida- 
tion, fut  conduite  de  1856  à  1858  à  offrir  à 
l'Etat  de  lui  céder  ses  droits,  moyennant  une 
somme  de  900,000  fr.,  espérant  pour  le  reste 
s'indemniser  sur  le  bénéfice  du  dessèchement 
des  marais.  Une  décision  ministérielle  du  14  dé- 
cembre 1858  rejeta  l'offre.  La  concession,  mise 
alors  en  adjudication,  est  devenue  par  acte  du 
17  décembre  1861  la  propriété  de  M.  Lucas, 
entrepreneur  de  transports  à  Angers,  qui  l'ex- 
ploite aujourd'hui.  La  navigation  y  est  malheu- 
reusement devenue  presque  impraticable  une 
grande  partie  de  l'année  par  le  développement 
dans  la  Vienne  et  les  Deux- Sèvres  d'une  indus- 
trie, —  rélevage  des  sangsues,  —  qui,  à  l'aide  de 
barrages  et  de  prises  d'eau  dans  les  miss,  qui 
alimentent  la  Dive,  tarit  le  canal.  Le  Conseil 
général  s'est  préoccupé  en  1872  de  cette  situation. 

Le  canal  a  une  longueur  de  39,781  met.  dont 
11,840  met  sur  le  Thouet,  et  27,941  m.  sur  la  , 
Dive  jusqu'au  pont  de  Pas-de-Jeu,  sur  la  route 
de  Thonars  à  Loudun.  La  section  normale, 
comme  celle  du  Canal  du  Berry,  est  de  5  m.  an 
plafond  avec  1  m.  60  de  tirant,  racheté  par  onze 
écluses  dont  deux  sur  le  Thouet,   mesurant 


30  m.  de  longueur  de  sas  sur  5  m.  20  de  lar- 
geur, sans  compter  quelques  ponts  de  service, 
aqueducs  et  prises  d'eau  de  moulins. 

Le  tonnage  des  marchandises  à  la  remonte 
entre  pour  7  pour  cent  à  peine  dans  le  total  des 
transports  (céréales,  engrais,  vins,  surtout  pierres 
de  construction). 

Le  prolongement  du  canal  jusqu'à  Moncontour, 
concédé  par  deux  fois  depuis  l'arrêt  de  1781,  a 
été  délaissé  avant  même  l'existence  des  chemins 
de  fer,  qui  lui  ont  enlevé  toute  chance  nouvelle. 

Dive  (la),  f.,  c"  de  Méron;  —  cl.,  c»«  de 
St-George9'le-T,,  autrefois  avec  moulin  à  vent. 

Doblgeonnerle  (la),  quartier  de  la  ville  de 
Montfaucon, 

Doe  (le),  m»»  b.  et  ham.,  c»»  de  Rocheprt. 

DoeeUerie  (la),  f.,  c»«  de  Cherré,  —  La 
Docelière  (Cass.). 

Dodetyf.,  c"«  de  Monijean,  en  vigne  an  xv*  s. 

Dodiiieaa,  ham.,  e»«  du  Ménil.  —  La 
vallée  de  D.  1414  (St-Plorent).  —  Ancienne 
maison  noble,  dont  les  constructions  ruinées 
datent  du  xviii*  s.  Il  reste  encore  un  pan  de 
murs,  couvert  de  lierre,  de  la  chapelle  dédiée  à 
Ste-Anne;  —  donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la 
Pommeraie,  qui  traverse  Montjean,  le  Ménil,  s'y 
jette  dans  la  Thau;  —  5,050  m.  de  cours;  a 
pour  affluents  les  raisseaux  de  la  Giraudière  et 
de  la  Glaudière. 

Bodlnel  {FTançoiB)^  garde  de  la  Monnaie 
d'Angers  et  receveur  de  la  viUe,  1536.  —  On  a  de 
lui  un  jeton  :  François  Dodinet,  garde  de  la 
Monnaie;  dans  le  champ,  son  éeusson  :  de,,, 
à  un  cygne  sur  une  terrasse  accompagnée 
de  9  étoiles  t  eti  —  Au  revers,  les  armes  de 
la  ville,  la  clef  pénétrant  le  chef;  légende  :  <f  An- 
^ters,  antique  clef  de  France, 

Dodon»  chancelier,  croit-on,  de  Pépin  d'Aqui- 
taine vers  830,  évêque  d'Angers  en  836,  d'après 
une  conjecture  de  Lecointe,  était  au  moins  nom- 
mé, sinon  encore  consacré,  au  mois  de  mars  888 
n.  s.,  quand  Pépin,  roi  d'Aquitaine,  Ini  confirma 
le  don  de  la  moitié  des  impôts  perçus  à  Angers. 
'  En  843,  le  roi  Charles  le  Chauve  confirma  à  sa 
considération  tous  les  domaines  de  St -Maurice, 
sa  cathédrale,  en  y  ajoutant  de  nombreux  privilèges, 
témoignage  d'une  faveur  égale  auprès  des  cours 
de  Prance  et  d'Aquitaine.  Dodon  reçut  en  853 
une  mission  royale  avec  le  comte  Oshert  et  Robert 
le  Port  dans  les  pays  d'Angers,  du  Mans,  de  Tours 
et  de  Séez.  Il  put  assister  néanmoins  cette  année 
même  au  Synode  de  Soissons,  en  860  au  Concile 
de  Tonsy,  en  862  au  Concile  de  Piste ,  en  863  à 
l'assemblée  de  Verberie,  où  choisi  par  l'évêque 
du  Mans  pour  arbitre  dans  une  discussion  avec 
les  moines  de  St-Calais,  il  décida  en  faveur  des 
moines.  Il  avait  cédé  en  850  au  comte  Eudes 
l'emplacement  du  château  d'Angers  en  échange 
de  l'emplacement  de  l'évêché  actuel ,  qui  le 
rapprochait  de  sa  cathédrale.  On  ne  voit  pas 
qu'il  fait  acte  même  de  présence  dans  les  divers 
sièges  pour  défendre  la  Cité  contre  les  Normands. 
11  résidait  sans  doute  le  plus  souvent  auprès  du 
roi  et  mourut  le  9  novembre  880. 

Mm.  084-6i9. ^  Hasréttt,  Pr.,  p.  146.  —  Tresvnix,  t.  î, 


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DOI 


—  47  — 


DOM 


p.  158. -D.  hSim.,  XVI.  TO-SS.-D.  Bouq./t.  Vn, 
p.  297, 31»;  t.  Vni.  p.  436-488. 

Dogonnlére  (la),  f.,  c>^  de  Bécon, 

Do^nerie  (la),  ham.,  c***  de  la  PrMère  ; 
«  f.,  €»•  de  St-Mtc/iel-et-C/i.  —  La  Daw 
guérie  (Cas».)* 

DohlUère  (la),  f.,  c<»  de  Cheffes.  —  En  est 
siear  n.  h.  Nie.  Toaplin,  ancien  lieutenant  de  la 
cavalerie^  1738,  mari  de  Louise- Claude  Lecorna 
deCosme. 

Dohinlére  (la),  cl.,  c^^  de  Morannes. 

Dohlniéres  (les),  f.,  c'^*  de  Beauvau. 

B9i^t»,.f  D9it.,,f  D^U...  —  V.  Douet, 
Doua,,,,  Doué.., 

Dolnean  (Jean),  né  en  Maine-et-Loire,  sol- 
dat de  la  44*  demi-brigade  en  Tan  X,  fat  gra- 
tifié pour  fait  d'armes  le  27  vendémiaire  d'un 
fusil  d'honneur.  Il  vivait  retiré  du  service  en 
1005  aux  environs  de  Segré. 

Dolnelllères  (les),  ham.,  c*>«  de  Chevirê^ 
le-Rouge.  —  Le  lieu,  domaine,  etc.  de  la 
Doesnelière  1520  (H.-D.,  B  71).  —  La  Dôme- 
Hère  (Et.-H.).  —  Appartenait  en  1494  à  Perrine, 
veuve  de  Martin  Leseiller,  qui  rend  aveu  k  Aupi- 
gnelle  ;  --  en  1520  à  PerrineÎLeseiller,  veuve  Jean 
Bouil  ;  —à  Jean  Bouil  et  son  gendre  Gouzé  1576  ; 
à  Jean  Bommard,  avocat,  1590;  —vendu  en  1619 
par  n.  h.  René  Bommard.  président  en  l'Election 
de  Baugé,  à  Bernard  Gorgias,  sieur  de  Beaure- 
gard,  avocat;  ^  aux  Bénédictines  de  Baugé  dés 
1693,  sur  qui  le  domaine  est  vendu  nat^  le 
28  décembre  1792 ;  —  f.,  c»«  de  Freigné. 

Dolsellerle  (la),  f.,  c''*  de  la  CkapelU-s  -O. 

Doltée  (la),  f.,  c»«  de  St-Jean-de-Linières» 

—  La  Douetée  (Cass.).  —  La  Dottée.  (Et. -M.). 

—  En  est  sieur  M«  Jacques  Lecourt  1692;  «  f., 
c»«  de  Soulaire-et-Bourg,  dans  la  paroisse  de 
Bourg.  —  Nemu9  de  la  Dutée  1353  (Chap.  St- 
Martin).  —  Le  lieu  et  terre  de  la  Douettée 
1603  (Ib.).  —  La  Dotée  1625  (Et.-C.).  —  La 
Dottée  (Cass.).  —  Le  domaine,  créé  sur  un  an- 
cien bois  défriché,  comprenait  au  xvi«  s.  logis  de 
maîtres  avec  jardins,  vergers,  deux  métairies, 
Angenais  et  la  Baronniére,  une  grande  prairie  et 
25  arpents  de  vigne.  Il  appartenait  à  René  Vi- 
gnois  et  échut  dans  sa  succession  à  sa  fille 
Thierrine,  femme  de  measire  Lazare  Désélus, 
garde  des  sceaux  de  Madame,  sceur  unique  du 
roi,  qui  le  vendit  le  20  novembre  1603  à  sire 
Jean  Poussier,  marchand.  Son  fils  Pierre  était 
receveur  des  décimes  en  1674.  De  1687  à  1693  y 
habite  David  Gilly,  Y.  ce  nom,  et  sa  femme 
Catherine  de  Champeanx,  dont  tous  les  enfants  y 
naissent;  —  en  est  sieur  Jean  Gilly,  substitut  du 
procureur  du  roi,  anc.  syndic  des  avocats,  f  le 
10  avril  1780.  Ses  héritiers  mirent»  la  terre  en 
vente.  —  Elle  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur 
Soulaire  et  qui  s'y  jette  dans  la  Sarthe,  3,800  m. 
de  cours,  autrefois  dit  le  ruiss.  de  Bien  :  JRica- 
Bêlluê  9ive  vadum  de  Bye^n  1438  (Chap.  Si- 
Martin). 

BoIbU,  f.,  c^àela  Renaudière,  —  Douezi 
(Cass.).  —  Abc.  dépendance  de  la  terre  de  la 
Perrioddre,  vendue  Qat*  le  17  prairial  an  VI. 


Dol  (Guillaume  de),  fils  de  Rivallon,  sei- 
gneur de  Dol  et  de  Combour,  prit  jeune  encore 
l'habit  religieux  à  St^Florent  de  Saumur,  à  qui  il 
apporta  pour  don  de  bienvenue  l'église  de  Pleine- 
Fougères  et  plusieurs  autres  domaines  de  Bre- 
tagne. A  la  mort  de  l'abbé  Sigon,  il  fut  élu  pour 
lui  succéder  le  28  juin  1070  et  bientôt  sa  réputa- 
tion de  sainteté  et  de  science  fit  de  St-Florent  le 
centre  d'une  dévotion  et  de  nombreuses  largesses 
qui  l'aidèrent  à  fonder  plus  de  25  prieurés  cu- 
riaux.  Le  24  juin  1094  c'est  à  St  Florent  que  se 
réunit  sous  la  présidence  de  l'archevêque  de 
Lyon,  légat  du  St-Siége,  l'assemblée  qui  juge 
Foulques  Réchin  excommunié.  Notre  abbé  assiste 
l'année  suivante  au  fameux  Concile  de  Clermont, 
à  ceux  de  Troyes  en  1104,  de  Laon  en  1109  et 
avait  été  du  nombre  des  prélats,  qui,  avec  Geof- 
froy de  Vendôme,  protestèrent  le  plus  énergique - 
ment  et  jusqu'au  bout  contre  l'élection  simoniaque 
de  l'évèque  d'Angers,  Rainaud  de  Martigné.  •- 
Guillaume  mourut  le  30  mai  1118,  après  48  ans 
de  règne  et  fut  inhumé  dans  la  tombe  de  son 
prédécesseur.  Son  nom  termine  la  liste  des  grands 
abbés  de  St-Florent,  que  le  souvenir  populaire 
honorait  au  rang  des  Saints. 

Arcfa.  d«  M.-eUL.— D.  Himies,  Mm.,  f.  88-139,  qai  rta- 
voie  pour  tous  les  «êtes  aux  lol.  des  divers  Gartulairei.— D. 
Ghamard,  Vtet  des  Saints,  t.  I,  p.  120-135.  —  Haoréta, 
p.6S9-âl.-Roger,p.82. 

DoIalM  Ges).  '..  c»«  de  St-Clément-de-la-P. 

—  Les  Dolois  (Cass.). 

Doletlerie  (la),  h.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

BoUbeaoyCl.,  c^*d* Avrillé  (Cass.). 

HoUère  (la),  m«»,  c"«  de  St-Laurent-de-la^P. 

Bollnière  (la),  ham.,  c»«  d'Auverse;  — 
el.,  c»«  de  Jarzé,  —  Le  lieu,  maison,  jar^ 
drin$,  estraige,  terres  et  bois  taillahles  de  la 
Daullinière  1531  (E  593),  dépendait  de  la  sei- 
gneurie de  la  Fresnaie;  >■  f.,  c"«  de  Noyant- 
sous-U'Lude.  —  La  Doninière.  la  Dominière 
(Cass.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Cormier,  1640, 
1648,  Ant.  Cormier,  contrôleur  général  au  mesu- 
rage  des  sels  de  la  Pointe,  1711,  1747. 

D^llnlères  (les),  f.,  c^^de  Guédéniau. 

BolloB  (le  Bas,  le  Haut-),  ff.,  c»«  de  Feneu. 

—  Dolum  1100  circa  (Cart.  St-Nic.  p.  319).  — 
Dolon  1241,  1248,  m^dietaria  de  Dolum 
1247  (G  440).  —  Domaine  acquis  en  1241  par  la 
comtesse  de  la  Flèche  et  donnée  par  elle  avec  le 
Coudray,  V.  ce  mot,  à  St-Maurice  d'Angers,  qui 
sans  doute  Farrenta.  Il  appartenait  en  1562  A 
Simon  Honoré,  sieur  des  Landes,  par  sa  femme 
Béatrix  Loriot,  qui  le  vendit  à  Julien  Céreol, 
échevin  d'Angers. 

Dolofpe*  f.,  c^  de  Bouchemaine. 

D«lsegara]r  {Jean-Baptiste),  ancien  pro- 
fesseur k  TEcole  centrale  de  la  Mayenne,  con- 
seiller à  la  Cour  impériale  d'Angers,  réputé  dans 
son  temps  par  de  jolis  couplets,  mort  à  Angers 
le  9  août  1824. 

Boltlère  (la),  f.  ,c»«  de  Gest^.— Les  religieuses 
de  la  Regrippière  y  levaient  la  dtme;  <»  (la  Pe- 
tite), r,  t^  de  Geste, 

l^oaurfipiié  {Emmanuel  de),  reUgiei»  de 
Fontevrand  et  professeur  de  théologie,  a  fa}t  im- 
primer un  petit  livret  (Saumur,  s.  d.  [1670],  in^2 


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DOM  —  48  — 

de  8  pages)  :  Encomium  Joanne  Bapiûte  de 
Borhonio. 

Domalgiié  ( de  )  ^   ancien  officier   de 

carabiniers,  résidait  à  sa  terre  de  la  Galonnière 
en  Joné,  quand  les  paysans  vinrent  le  requé- 
rir, comme  d'Ëlbée,  ponr  la  gnerre.  Il  rejoignit  le 
rassemblement  à  Cholet  où  il  fat  chargé  d'orga- 
niser la  cavalerie,  ayant  sous  ses  ordres  Fores- 
tier. A  la  prise  de  Saumar  il  fat  tué  d*an  coup  de 
sabre  par  le  chef  d'escadron  Chailloux,  de  la 
légion  germanique,  et  tomba  presque  aux  pieds 
de  Ghondieu,  dont  la  famille  était  alliée  à  la  sienne. 

Mém.  Ms8.  de  Ghoiufiea.— De  Romain,  Bécii  de  quelque» 
feàu,  p.  30  et  47. 

Domaine  (le),  vill.,  c»«  du  Bourg-cPIré; 
^  f.,  c»«  de  Chenillé-Changi,  dépendance  du 
chAteau  des  Rues  ;  -»  f.,  c»*  de  Daumeray  ;  — 
f.,  c»«  du  Lion-cPA,;  ■■  f.,  c»«  de  la  J aille- 
Yvon;  ■■  vill.,  c»«  de  Louresse;  —  f.,  c»«  de 
MontguilUm.  Il  y  existait  un  peulvan  aujour- 
d'hui détruit;  —  f.,  c"  du  Pin-en-Mauges , 
ancienne  dépendance  de  la  Jousselinière. 

Domalle  (Beanard),  «  maître  pintre  »,  est 
baptisé  à  Fontevraudle  15  juillet  1586.  L'abbesse 
lui  sert  de  marraine.  Aucun  autre  document  ne 
parle  de  cet  artiste,  protestant  converti,  dont  le 
nom  pourrait  aussi  se  lire  Dovalle. 

Domanehère  (la),  f.,  c<>*  de  Vaulandry, 
appartenance  de  l'abbaye  de  Mélinais,  qui  la 
relevait  de  la  Barbée. 

Domergue  {Etienne)  ,  «  marchand  lapi- 
daire »  ou  «  orfèvre  metteur  en  œuvre  »,  natif 
de  Cahors,  mort  à  Angers  le  8  mars  1753,  Agé  de 
52  ans. 

Domlnale  (la),  f . ,  c»«  de  St'Clément'de'la'P. 

Dominlelerie  (la),  f.,  c»«  de  Cheviré-le-R, 
—  La  Domiclerie  (Cass.).  —  La  met  de  la 
Deminiquerie  située  dans  la  fresche  de  la 
Mamulotière  1707  (H.-D.  B  75). 

DonliiOy  h.,  co«  de  St-Hilaire-du-Bois.  — 
Le  fief  de  Domino  1540  (G  106,  f  121).  —  Le 
Domineau  (Gass.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
relevant  de  Passavant  et  appartenant  à  Jacques 
Hamelin,  écuyer,  1540,  à  Georges  Giffard  qui 
le  vend  en  1561  à  Jeanne  Bertin  ;  —  à  Michelle 
de  l'Hospitau,  femme  en  secondes  noces  de  n.  h. 
Chartes  Nicolas,  1632,  à  Marie  Goustys,  veuve  de 
Pierre  Ghauvin,  1669,  à  Ant.  de  la  Haie,  chevalier 
de  Saint-Lazare,  1684,  mari  de  Marie  Goustis,  à 
J.-B.  de  la  Haie-Montbault,  1738. 

INMnItleB»  évoque  d'Angers,  inscrit  par  les 
catalogues  des  ix«  et  xn«  s.  après  saint  Aubin, 
ou,  selon  d'autres,  successeur  d'fiutrope,  assista 
en  557  au  troisième  Goncile  de  Paris,  en  no- 
vembre 567  au  second  Goncile  de  Tours  et 
l'année  suivante  à  la  consécration  de  l'église  de 
Nantes.  Il  est  souvent  nommé  dans  les  poésies 
de  Fortunat,  son  ami,  qui  avait  écrit  à  sa  prière 
la  vie  de  St  Aubin  et  la  lui  a  dédiée.  ^  Mort, 
croi^on,  vers  569.  —  Il  ne  faut  pas  le  confondre 
avec  un  évèque  de  GhAlons-sur-Marne  du  même 
nom,  comme  l'ont  fait  Baronius  et  quelques  autres. 

Haméaa.  Mm.  684  et  629.  —  TresTaoz,  1. 1.  p.  47-51.  - 
Q.  Méoird,  Mm.  875,  p.  36.  —  Bist,  Uttér,  de  la  Franee^ 
t  m,  p.  880.— D.  HouMMU,  XVI,  p.  37.— Labbe.  CùndUt 
t.  V.  pi  861.  -  Ucoiiite,  Ann.  Frmc,,  U II  ad  ann,  :  566. 


DON 

ÙmnkpÉmkr^  (la).  -^'V.la  Dantuèrè. 

Don  (le),  riv.,  née  sur  la  c"*  de  la  PotAerte, 
forme  la  limite  du  département  de  la  Loire-In- 
férieure et  s'y  jette  dans  la  Villaine  ;  —  3,600  m. 
de  cours  en  Maine-et-L.  où  elle  a  pour  affluent 
le  ruiss.  de  la  Forêt. 

Donadlea  (Pierre  de),  sieur  de  Puycharic, 
ou  comme  on  l'appelle  souvent,  Pichery,  gen- 
tilhomme Narbonnais,  énergique  et  résolu,  brave 
soldat,  nommé  le  24  octobre  1585  capitaine  du  chA- 
teau d'Angers,  s'y  maintint  en  février  1589,  lors  de 
la  défection  de  la  ville,  et  refusa,  malgré  l'offre  de 
100,000  écus  et  \fis  promesses  les  plus  brillantes,  de 
prendre  le  parti  ligueur.  Quelques  jours  après, 
avec  les  secours  du  maréchal  d'Aumont,  il  rétablit 
l'autorité  du  roi  qui  le  gratifia  en  juillet  du  comté 
de  Beaufort.  Isolé  pendant  les  tourmentes,  au 
cœur  de  la  ligue  Angevine,  le  vaillant  capitaine 
ne  se  contentait  pas  de  garder  la  place,  mais  cou- 
rait sus  à  tous  les  ennemis  des  champs,  un  jour 
au  Lion-d'Angers,  l'autre  à  Brissac,  A  Rochefort, 
à  Beaupréau,  à  Ghemillé,  bataillant  pendant  près 
de  10  ans  A  toute  aventure  de  guerre,  battu, 
battant,  tenant  le  pays  en  somme  et  préparant  la 
place  au  roi.  Ghevalier  de  Tordre,  conseiller 
d'Etat,  lieutenant  du  roi  le  14  août  1593,  il  joi- 
gnit A  son  commandement,  par  brevet  du  19  juin 
1596.  la  charge  de  sénéchal  d'Anjou.  La  ville' 
d'Angers  lui  doit  aussi  de  la  reconnaissance  pour  la 
peine  qu'il  prit  A  organiser  le  Saoitat.  Parti  aux 
bains  de  Pougues  pour  s'y  rétablir  de  11  bles- 
sures qu'il  avait  reçues  en  plein  corps,  il  y  mou- 
rut vers  le  25  mars  1605.  Son  corps  fut  inhumé 
solennellement  A  Angers  le  31  dans  la  chapelle 
des  Jacobins  qu'il  avait  fait  bâtir  et  où  ses  deux 
frères,  évèques  de  St-Papoul  et  d'Auxerre,  lui 
élevèrent  un  mausolée  de  pierre  blanche  in- 
crusté de  compartiments  de  marbre  noir  et 
rouge.  Sa  statue  de  marbre  blanr,  y  figurait  en 
vêtement  de  guerre,  tète  nue,  A  genoux,  les 
mains  jointes.  Elle  a  été  recueillie  au  Musée 
d'Angers,  et  le  dessin  original  du  monument,  que 
possède  M.  Joyau,  architecte,  atteste  qu'elle  est 
l'œuvre  d'un  sculpteur  nommé  Sararin.  —  Le 
monument  entier  se  retrouve  dessiné  dans  Ballain 
Mss.  867.  —  On  connaît  3  jetons  A  son  nom  :  P.  de 
Donadieu,  lieutenant  du  roi  en  Anjou,  dont 
un  porte  au  revers  :  De  Donadieu,  évique 
d'Auxerre,  un  autre  :  Tkemis  cum  pace  re- 
surgit Ses  armes  parlantes  portaient  un  coeur 
donné  à  Dieu  et  deux  étoiles  en  chef, 

Arch.  de  M.-eUL.  Insinuât,  du  Pr^dial,  4594.  1597.  - 
Mourin,  La  Ligue  en  Anjou.  —  Lettrée  d^Éenri  IV, 
l"  fétrier  4601,  etc.  —  Note  Mm.  de  M.  Aug.  Michel.  - 
Reg.  capit.  de  St-Pierre.  —  Bev.  d'Anj.,  4654,  t.  II, 
p.  265;  4856.  t.  I,  n.  349:  4874,  p.  m.  -  Brun,  de 
Ttrtif.,  Mm.  871.  f.  1^.  —  Péan  de  U  TuUerie,  non?,  éd. 
—  De  Nervèx^aMoû  poétiques. 

Douas  {Rock- Jean  Baptiste),  né  A  Angers 
le  18  septembre  1762,  artiste  peintre,  sculpteur 
et  graveur,  a  laissé  de  sa  façon  de  nombreuses, 
productions,  surtout  des  dessins  et  des  gravures, 
mais  sans  grand  art.  Après  un  long  séjour  à 
Paris,  il  revînt  se  fixer  A  Angers,  où  en  1842  il 
exposa  Le  tombeau  du  roi  René,  dessiné  de 
souvenir,  et  Le  roi  René  faisant  le  portrait 


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de  Jeanne  de  Laval.  '^  M.  de  Lens  posiBède  de 
loi  un  Intérieur  de  l'ancienne  église  Tous- 
saint, d'après  Gaultier.  —  Il  est  mort  à  Angers 
le  13  mars  1849,  légnant  à  Quélin,  V.  ce  nom, 
tons  ses  Unes,  ses  dessins,  ses  gravures  et  son 
atelier.  Il  avait  donné  antérieurement  son  por- 
trait en  miniature  à  M.  Girault. 

Donaserle  (la),  f.,  c»«  de  Chigné. 

DoneUléres  (les),  bam.,  C*»  de  la  Lande- 
Chasle;  —  f.,  c"«  de  St-Augustin-des-B., 
vendue  nat^  sur  Hunaud  de  la  Chevalerie  le 
11  thermidor  an  IV. 

DoBovan  (Philippe) ,  écuyer,  docteur  en 
médecine,  de  Gorck  en  Irlande,  résidait  à  Murs 
en  1736.  Il  s'y  maria  môme  le  8  juillet  1737 
dans  la  chapelle  de  Claie  avec  Hyac.-Franç. 
Legros  de  Prince. 

D^nuiCée  (\a),  cl.,  c"«  de  Chàtelais.  »  En 
est  dame  Renée  Joanneau,  1641. 

DorbelUére  (la),  f.,  c»«  de  rHôtelleHe- 
de-Flée.  —  En  est  sieur  h.  h.  Julien  Binet  1733, 
1769  j  —  c»«  de  Fontaine-Milon,  —  Le  lieu, 
domaine,  terre  et  appartenances  de  la  DoU 
helière,  1442,  1470  (E  559).  —  acquis  de  n.  h. 
Jean  de  Masseilies  par  Macé  Boireau  le  5  février 
1442;  ^  n'existe  plus. 

Doré  (le),  petit  bourg,  c««  du  Puiset-Doré. 
—  Doratum  1032-1082  (2«  Cartul.  St-Serge, 
p.  351).  •—  Ecclesia  quœ  appelatur  Deau- 
rata  1052-1082  ^Ib.,  p.  41).  —  Doratus  1614 
(Arch.  du  doyenné  de  Jallais).  —  La  chapelle 
du  Doré,  feuillette  du  Puiset  (Et.-C.).  —  Sur 
les  confins  du  département  de  la  Loire-Iiiérieure, 
dont  la  Divatte  seule  le  sépare,  dans  Tangle  du 
confluent  de  la  Lisière,  à  6  kil.  du  chef-lieu  de 
la  commune,  à  3  kil.  600  m.  de  St-Ghristophe- 
la-Conperie,  à  13  kil.  de  Montrevault. 

C'était  dès  le  xu«  s.,  comme  aujourd'hui,  le 
centre  d'une  paroisse  dont  l'église  fut  donnée 
pour  moitié  par  Gautier  de  France,  de  Francia, 
à  rabbaye  St-Serge  d'Angers,  propriétaire  déjà 
de  terres  dans  le  pays.  Elle  a  été  de  nouveau 
éngée  en  succursale  le  9  mars  1826  sous  le  vo* 
cable  de  St-Martin  de  Tours.  L'édifice,  qui  avait 
été  reconstruit  en  1784  par  les  seigneurs,  a  été 
réédifié  en  1830  de  style  néo-grec  (30  met.  de  lon- 
gueur sur  8  de  largeur)  sans  présenter  aucun  intérêt 
d*art.  Une  ancienne  croix  processionnelle  est 
conservée  à  la  sacristie.  —  Le  Presbytère  a  été 
donné  à  la  fabrique  par  acte  du  9  août  1825. 
^  Le  Cimetière  attient  à  l'église  vers  N.  sans 
autre  clôture  qu'un  fossé.  On  y  remarque  une 
croix  en  granit  avec  Christ  entaillé  du  xvii«  s.  et 
la  tombe  de  «  Jacq.-René  Barbier  du  Doré,  che- 
«  valier  de  St-Louis,  chef  de  division  dans  les 
«  armées  royales  de  la  Vendée,  né  au  château 
«  du  Doré  en  Anjou  le  6  mars  1776,  décédé  an 
«  même  lieu  le  21  septembre  1856.  » 

-  Le  Château  n'offre  de  remarquable  que  ses 
vastes  dépendances  et  des  avenues  magnifiques, 
dont  une  surtout,  celle  des  Pins,  aboutit  à  la 
porte  même  de  l'église.  —  En  est  sieur  en  1497 
Pierre  de  la  Bouteille,  en  1596-1611  Jacques  du 
Breil,  en  1633  n.  h.  Pierre  Aubron,  avocat  au 
Parlement  de  Bretagne,  f  lo  ^  J^  1660,  —  en 

n 


DOR 


n.  h.  Et.  Aubron;  —  aujourd'hui  M.  Bar- 
hier  du  Doré. 

La  petite  agglomération  réunit  tout  au  plus 
avec  le  château,  la  Loge,  la  Grivellière,  la  Herse, 
qui  lui  sont  contigus,  iO  maisons,  iO  ménages, 
50  habitants.  La  paroisse  comprend  la  moitié  du 
territoire  communal  vers  l'Ouest,  c'est-à-dire  les 
vill.  de  la  Gatine  (168  hab),  du  Butté  (53  hab.), 
de  la  Drouinière  (43  hab.),  de  la  Derrière 
(37  hab.),  de  Haute-Folie  (34  hab.),  de  la  Péti- 
nière  (28  hab.),  de  la  Bouinière  (27  hab.),  et 
toute  l'industrie  de  la  brique  et  de  la  poterie. 

Le  curé  fait  bâtir  en  cette  année  même  (juillet 
1874),  une  Ecole  de  filles.  —  Depuis  cette  année 
aussi,  un  chemin,  qui  s'embranche  au  moulin 
Paquereau  sur  le  chemin  du  Fuilet,  relie  enfin 
les  deux  bourgs  du  Puiset  et  du  Doré.  Le  che- 
min de  grande  communication  de  St-Laurent- 
des-Autels  traverse  le  N.  et  l'E.  de  la  paroisse* 
Il  en  faudrait  un  pour  la  transformer,  qui  la  re- 
lierait à  St-Ghristophe  et  par  la  suite  à  la  Loirel 

Doré  {Jean),  écuyer,  seigneur  d'Arvas  ou 
d'Ervois  et  de  la  MimeroUe,  maréchal  des  logis 
des  gardes  du  corps  de  la  reine  mère,  comme 
l'appellent  les  actes  authentiques  en  1627,  n'était 
qu'un  médiocre  personnage,  mais  non  pas  évi- 
demment, comme  le  prétend  Tallemant  des  Beaux, 
le  laquais,  puis  le  valet  de  chambre  du  maré- 
chal de  Brézé.  U  aurait,  à  en  croire  le  même 
anecdotier,  débauché  et  amené  à  Paris  c  une 
c  jeune  fille  qui  travailloit  pour  les  tailleurs  sur 
«  leur  boutique  »  en  la  rue  St-Laud,  Angers,  et 
il  l'aurait  épousée  pour  la  tenir  plus  près  du 
maréchal.  «  Elle  avoit  du  sens  et  de  l'esprit; 
«  elle  l'empauma,  »  ajoute  Tallemant,  affronta 
la  maréchale,  et,  celle-ci  morte,  eut  l'ambition 
d'épouser  le  vieillard  et  fit  tuer  son  mari  à  l'affût. 
La  vraisemblance  n'y  est  pas  tout  à  fait.  Le  certain 
est  que  la  dame  ou  demoiselle,  comme  elle  est 
dite,  avait  nom  Renée  Pommier  et  parait,  au 
ton  et  à  récriture  même  de  ses  lettres,  avoir 
reçu  une  éducation  non  ordinaire  même  à  une 
bourgeoise.  On  la  voit  installée  à  Milly  dès  au 
moins  1627  et  elle  y  a  cinq  ou  six  enfants  que 
tiennent  sur  les  fonts  le  maréchal  (15  août 
1628,  27  septembre  1630,  17  septembre  1633) 
ou  son  fils  (19  septembre  1631)  ou  François 
Bitault  (7  janvier  1634)  ou  quelque  personnage 
de  marque.  —  Elle  même  est  marraine  d'enfants 
des  serviteurs,  des  officiers  de  la  maison  et  plu- 
sieurs fois  (3  juin  1643, 9  septembre  1646)  avec  le 
maréchal  pour  compère.  C'est  en  1642  que  cette 
«  vertueuse  damoiselle,  »  comme  l'appelle  le  curé, 
est  dite  veuve,  c'est-à-dire  au  moins  quinze  ans 
après  son  entrée  au  château  et  dans  un  âge  où 
sa  beauté  devait  quelque  peu  décliner.  Mais, 
«  levée  dès  quatre  heures,  à  la  fois  servante  et 
c  maîtresse,  faisant  ses  affaires  et  celles  du  ma- 
«  réchal,  plus  habile  que  tout  son  conseil,  »  elle 
savait  servir  surtout  sans  doute  les  instincts  des- 
potiques et  féodaux  de  son  vieux  maître  et  paraît 
avoir  «  disposé  réellement,  »  comme  l'assure 
aussi  Lenet,  «  de  toute  la  fortune  du  maréchal 
«  jusqu'au  dernier  soupir  de  sa  vie,  »  ^  et  même 
plus  tard,  puisqu'on  la  voit  installée  encore  à 

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DOT 


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DOU 


Milly  en  juillet  1651.— Les  archivea  de  Maine-et- 

Loire  possèdent  d'elle  denx  lettres  antographes. 

Ardu  de  M.-e(rL.  E  S402.— Arch.  coinm.  d«  Gcnnes  Et^. 

—  Bev.  de  rAiy.,  1870.  p.  310.  —  Lenet,  Mémoires,  t.  Il, 
p.  574.  -  Tallemuit,  3«  édit.,  t.  in»  p.  SOO;  t.  H,  p.  195. 

Horenge  {Guillaume) ,  maître  maçon,  1346, 
Angers. 
Borgerle  (la),  f.,  c»«  de  la  JailU-Yvon, 

—  La  Droguerie  (Et.-M.).  —  La  Dragerie 
(Rect.).  —  Vendue  nat^  sur  Qaatrebarbes  le 
2  bromaire  an  V. 

Borloiuiale  (la)»  f.,   c«*  de  Ste-Gemmes- 
dA,  —  En  est  sieur  Glande  de  Gheveme,  1613, 
1630»  mari  d'Yol.  de  Sigonnean,  Phil.  de  Gh. 
1660,  1682. 
Boris  (le),  f.,  c»«  de  Landemont, 
Dorise  (la),  f.,  c»*  de  Chemri'le-Rùuge, 
normauBS  {Milon  de),  fils  de  Gnill.  de  D., 
chancelier  de  France,  fat  d'abord  archidiacre  de 
Meanx,  pnis  chanoine  de  St-Quentin  (1369),  pois 
prévôt  de  l'église  de  Rennes,  enfin  gratifié  de 
l'évèché  d'Angers  en  1371.  Le  23  janvier  1372 
n.  ■•  il  en  confia  l'administration  anx  vicaires 
généraux,  et  dès  le  7  août  il  passait  à  l'évèché 
de  Bayeux.  —  Mort  à  Paris  le  17  août  1387. 

Un.  629.  —  Ménage,  Sablé,  t.  I.  p.  276.  —  Haoréau, 
col.  579.  -  Rangeard,  HisU  de  VUnl^ert,,  1. 1,  p.  278.  — 
D.  HouM.,  XVI,  p.  192, 964.— /}^«r«.  arch.,  18^,  p.  274. 

—  Dellàlre,  Biogr,  de  Milon  des  D, 

Dormans  (les),  vill.,  c''*  à'Epieds,  autrefois 
avec  château  seigneurial  appartenant  jusqu'en 
1724  à  la  famille  Leriche.  Gharles  Leriche,  che- 
valier, fils  de  Gharles  L.  et  de  Marie  Nicolas, 
avait  épousé  le  21  février  1667  à  Blou  Gilberde 
Lejumeau  des  Perrières.  —  Des  ruines  informes 
indiquent  à  peine  l'emplacement  d'une  construc- 
tion, peut-être  de  la  chapelle  seigneuriale  où 
Marie  Gilberde  Leriche  épousa  le  21  août  1703 
Nicolas  de  Farouil. 

Bormiislère  (la),  f.,  c"«  de  Chaudron. 

Donuds  {François),  docteur  médecin,  mari 
de  Renée  d'Audigné,  figure  dans  des  actes  à  Ma- 
rigné  1647  et  à  Angers  1651. 

Dosale  (T&tbaut  de),  peintre,  Angers,  1305. 

Bos-d'Aney  C**  d'Angers,  dépendait  en  1787 
de  la  succession  de  W^*  Hunaultde  la  Ghevallerie, 
aujourd'hui  établissement  horticole  de  M.  Guinoi- 
seau-Flon  ;  —  h.,  c»«  de  Chanteussi. 

Bot  aime,  f.,  c"«  du  Louroux-Béc. 

Botale  Ga),  h.,  c-^  de  St-Clément-de-la-P. 

t^iée  (la),  —  V.  la  DoiUe. 

Doleferrière  (la),  f.,  c»«  de  Fougère.  — 
LaDoudeferHère  1562,  La  Doeferrière,  1578, 

—  La  DouieferHbre  1582.  —  La  Dosde- 
fernère  1642  (Et,-G.).  —  La  Dotferrière 
(Et.-M.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  qui  con- 
serve le  nom  des  Dosdefer,  ses  premiers  maîtres 
(xv«  s.),  dont  le  dernier  de  la  branche  aUiée, 
Julien  D.,  fut  fait  chevalier  de  Saint-Michel  en 
1623  dans  l'église  des  Jacobins  d'Angers.  En 
est  sieur  n.  h.  René  MailUrd  dès  1562,  1568, 
n.  h.  Michel  Déloge,  mari  de  d"«  Andrée  d'Ar- 
gentré,  1582,  h.  h.  Hilaire  Ghevais,  1605,  Guill. 
Doublard,  mari  de  Gharlotte  Ghevais,  héritière 
en  1614  de  Maurice  Ghevais.  —  Le  logis  actuel 
est  le  manoir  du  xvi*  s.  avec  porte  basse  en  anse 


de  panier,  croisées  à  meneaux  de  pierres  brisés 
et  une  large  cheminée  armoriée.  Un  assemblage 
de  servitudes  sans  caractère  forme  la  cour.  — 
n  appartient  à  M.  de  Gontades  —  Tout  auprès 
s'élève  une  haute  butte,  qui  portait  sans  doute 
le  donjon  primitif. 

Botlerle  (la),  vill.,  cb«  de  Gêné. 

Doaa,  vill.,  c*^«*  de  Chanzeaux  (18  mais., 
40  hab.)  et  de  Rahlay  (9  mais.,  35  hab.).  — 
Doiacus,  Dueium  1110-1120  (Gart.  de  Ghem., 
ch.  54).  —  Douay  1540  (G  105,  f.  353).  — 
JDouai/eum  1446,  ^  Douay  1504,  —Doua  1716 
(Tit.  du  prieuré).  —  Le  village  doit  son  origine 
à  une  chapelle  régulière  dédiée  à  St  Jean,  de 
fondation  inconnue,  auprès  de  laquelle  l'abbaye 
de  Mélinais  avait  établi  un  prieuré.  Le  domaine 
comprenait  un  vaste  enclos,  avec  double  maison, 
pressoir,  fuye;  —  à  cété  de  la  chapelle,  un 
grand  jardin,  qui  en  conserve  encore  les  der- 
nières ruines  et  quelques  pierres  de  l'autel;  un 
autre  jardin  auprès  de  la  métairie,  et  deux  étangs 
dont  un  mis  en  pré  dès  le  xvi«  s.  ;  au-dessus,  la 
futaie,  bientôt  réduite,  comme  la  garenne,  en 
labour  et  où  se  tenait  une  assemblée  et  une 
foire  la  veille  de  Saint-Jean-Baptiste  jusqu'au 
milieu  du  xvri«  s.  que  le  prieur  fit  enclore  la 
pièce.  Le  fief  s'étendait  sur  divers  domaines 
dans  les  paroisses  de  Paye,  de  Rablay,  de  Ghan- 
zeaux  et  de  Saint-Georges-du-Puy-de-la-6arde. 

—  La  chapelle  a  été  abattue  en  1832  pour 
construire  une  grange  ;  les  bâtiments  insignifiants 
du  prieuré  existent  encore.  Ghapelle  et  prieuré 
dépendaient  de  la  paroisse  de  Ghanzeaux.  — 
Prieurs  :  Geoffroy  de  Villiers,  1382.  —  Pierre 
VauHn,  1452.  —  Jean  Louet,  docteur  ès- 
droits,  doyen  d'Angers,  1505.  —  Urbain  Leju- 
meau, 1545.  —  N.  h.  Martin  Hériau,  1568. 

—  Isaac  de  Lesperonnière,  1611,  1620.  — 
François  de  St-Offange,  1647.  —  Glaude  de 
Saint'Offange ,  sieur  de  Hurtauld,  1665.  — 
Glaude  Molle,  1676.  —  François  Benoist  1696. 

—  Pierre  Ragot,  1714.  —  Jacques  de  Villiers, 
1728.  —  N.  BouteilUr  de  Chateaufort,  1735. 

—  Jean-Bapt.  Cliquot,  1748, 1766.  —Ant. -Pierre 
Chollet,  1785.  Ils  y  entretenaient  un  desservant. 

Un  peu  au-dessus  des  deux  étangs  s'éle- 
vait le  château  des  seigneurs  laïcs  qui  sans 
doute  avaient  appelé  les  moines.  L'hètel  avait 
nom  le  Haut  Doua  ou  le  Grand  Doua,  et 
formait  le  centre  d'une  terre,  fief  et  seigneurie 
relevant  de  Thouarcé  et  où  étaient  annexés  les^ 
fiefs  de  la  Rabatière  et  de  la  Noue-Ronde.  Pétro- 
nille  de  Boispéan,  dame  de  Mirebeau,  y  fonda 
par  actes  des  25  mars  et  10  avril  1510  une  cha- 
pelle de  St-Jean  alias  de  Mirebeau.  —  En  est 
seigneur  Jacques  Jonquelin,  mari  de  Jeanne  de 
Monteurs,  1540,  Glaude  de  Montours  en  1614, 
1638,  René  de  Grasmesnil.  1652.  Antoine  de  Brie- 
Serrant,  marié  le  26  novembre  1709  à  Perrine 
Lemercier  de  Ghantepie  et  inhumé  le  28  mai 
1729  dans  le  chœur  de  Rablay,  Joseph^Etienne 
de  Brie-S.,  ancien  capitaine  an  régiment  de  la 
Couronne,  1786,  mari  de  Marie-Jeanne-Victoire 
Bourgeois.  Son  fils  Joseph-Glaude-Gharles,  che- 
valier, marquis  de  Brie-S.,  avait  épousé  le  22  oc- 


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DOU 


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DOU 


tobre  1782  dans  la  ehapelle  dn  Bois-GroUeaa,  So. 
phje  Joasbert  de  Rochetemer  et  tnonnit  à  Doua 
Je  t  mars  1785,  le  surlendemain  da  jonr,  où  sa 
sœor  Marie-Madeleine  ayait  épousé  dans  la  chapelle 
dn  prieuré  Lonis-Pierre  Dnyerdier  de  la  Soriniôre. 
—  Un  miss.,  né  sur  la  c^  de  Rablay,  en  prend  le 
nom  et  se  jette  dans  le  Layon  ;  il  a  pour  affinent 
le  miss,  des  Landes;  ^  1,900  mot.  de  cours. 

Douaberie  (la),  f.,  c»«  de  la  Aîeignanne.'- 
Lalhue$herie  xvi«  s.,  appart'  en  1568  à  Renée 
Lebreton,  qui  la  chargea  par  testament  d'une  rente 
de  40  livres  «  pour  entretenir  deux  enfants  à  Té- 
c  tude  >  et  de  la  fourniture  de  deux  torches  par 
an  à  l'égUse  Saint-Denis  d'Angers,  —  en  1883  à 
Jean  Galiczon,  acquéreur  de  Glande  de  la  Jaille. 

Donaere,  h.,  c««  de  Clefs. 

Douaire  ae),f.,c"d'£:cAemîr^,  dépendance 
de  Moulines^  vendue  nat'  le  4  frimaire  an  V. 

Donanerie  (la),  f.,  c»«  de  Vauchrétien.  — 
La  Douesnerie  1859  (Et.-C.),  dont  est  sieur 
Charles  Apvril. 

Doaaaetlére  fla),  f.,  c»«  de  Thorigné.  — 
L^s  Douasnetières  1676  (Et.-C),  anc.  domaine 
de  la  cure. 

Boaarderie  (la>,  h.,  c"«  de  St-Laurent- 
de-la-Pl.  —  Un  bourdaige  vulgairement 
appelé  la  B.  1418  (E  682). 

Douanx  (les),  f.,  c««  à^Andrezé;  —  à  la  fa- 
mille Drouet  1863,  &  Pierre  de  Varice  1761;  — 
habitée  jusqu'en  1868  par  la  veuve  Esseul,  une 
des  filles  dn  général  Gathelineau. 

BoBblaFd  \J oteph'François) ,  avocat  du 
roi  au  Présidial  d'Angers,  reçu  en  l'Académie 
d'Angers  en  1726,  y  lut  VEloge  du  Roi  et 
nn  Discours  sur  la  Poésie.  La  Bibliothèque 
d'Angers,  Mss.  499,  possède  ces  deux  plates  pro- 
ductions avec  un  discours  de  rentrée  du  Prtsi- 
dial,  VEloge  du  serment  public, 

Doablardiére  (U),  f.,  c»«  d*Etriché. 

INiaMerie  (la),  f.,  c»«  de  Châtelais. 

Doablet  (JLouia),  docteur  en  médecine,  à 
Beaufort,  1717,  mari  de  Marie  Rameau^  mort  le 
^  janvier  1739. 

BoBblonnlére  (la),  f.,  c»«  de  Savennières, 
anc.  dépendance  de  la  seigneurie  de  la  Guerche. 
Le  tenancier  était  obligé  à  fournir  et  entretenir 
on  logis  ou  prison  pour  enfermer  les  bestiaux 
yi*on  trouvait  paître  induement  dans  les  bois 
du  Fonilloux  ;  moyennant  quoi  il  avait  droit  d'y 
«Pvojer  les  siens  (E  2136);  -  (la  Petite-),  f., 
<ï"*  de  Savennières. 

I^oaçAne,  f.,  c»«  de  Lire. 

Dimeeiin  (Saint),  est  le  patron  des  paroisses 
d'AUonnes  et  de  Yarrains,  comme  il  l'était  de  la 
chapelle  du  château  de  Saumur,  sans  qu'on  sache 
^>solument  rien  de  sa  vie.  Ge  fut  sans  doute  un 
des  premiers  desservants  de  l'église  ou  du  prieuré 
d'Allonnes.  On  raconte  que  son  corps,  transporté 
en  l'abbaye  Saint-Florent  du  château  de  Saumur, 
aurait  été  caché  par  les  moines  lors  de  l'incendie 
de  1025  dans  la  paroisse  de  Brain  et  retrouvé  au 
^^*  s.  On  le  montrait  au  xvji<  s.  dans  l'église 
de  Varrains.  Sa  fôte  se  célèbre  le  8  juillet. 

Gfindet  Notice  Mm.  -  BoUand.,  S  jul.  -  D.  Chamvd, 


Bouées,  c^^  de  Doué  (2  kil.),  arr.  de  Saumur 
(17  Idl.);  —  à  42  Idl.  d'Angers.  —  EccUsia  de 
Daulcis  1001  (Mss.  637,  f.  349  et  G  814).  — 
—  Majoria  Dolciorum  1070  circa  (Gartul.  Noir 
de  St-Maurice).  —  G.  de  Dauldis  1140  (Gart. 
duRonc,  Rot.  2,  ch.  36),  1171  (H  St-Aulôn, 
Luigné,  t.  I,  f.  2).  —  Daociœ  1177  (Inv.  dn 
Très,  des  Gh.,  t  I,  p.  116).  —  Daulciœ  1207 
(G  452.  f.  6).  -  Dulciœ  1371  (G  817).  —  Dulces 
1371  (G  817).  —  Entre  Forges  (8  kil.)  au  N., 
Montfort  (8  kil.)  et  Brossay  (4  kil.  1/2)  àl'E., 
Vaudelenay  (7^kil.  1/2)  et  les  Verchers  (8  kil.)  au 
S.,  Doué  à  l'O. 

La  route  nationale  des  Sables  à  Saumur 
traverse  de  l'O.  au  N.-E.  le  N.  du  territoire 
(8  kil.  200  m.),  bordant  sur  sa  droite  un  groupe 
pressé  de  hauts  moulins  qui  dominent  tout  le 
pays;  —  du  N.  au  S.-E.,  passe  la  route  dépar- 
tementale des  Ponts-de-Gé  (3  kil.  400  m.),  lon- 
geant tout  du  long  sur  sa  droite  le  bourg  qui 
n'est  en  réalité  qu'une  continuation  non  inter- 
rompue de  la  ville  de  Doué.  Au  sortir,  se  détache 
vers  S.  le  chemin  de  grande  communication  sur 
Thouars.  Tout  le  reste  de  la  commune  n'est  qu'un 
plateau  à  peu  près  inhabité. 

En  dépendent  le  quartier  riverain  de  Doué  dit 
de  StrFrancois  (18  mais.,  44  hab.),  deux  agglo- 
mérations industrielles,  les  Moulins  (38  mais., 
dont  11  moulins,  123  hab.),  les  Fourneaux 
(4  mais.,  11  hab.),  le  Petit-Saumur  (21  mais., 
86  hab.)»  la  Saulaie  (14  mais.,  dont  2  moulins, 
41  hab.)  et  l'écart  de  la  Terre-Noire. 

Superficie  :  1,228  hect.  dont  81  hect.  86  en 
vignes. 

Population  :  ±64  feux,  ftSi  hab.  en  1720- 
1726.  ^  600  communiants,  tiO  feux,  la  plupart 
de  pauvres,  en  1768.  —  176  feux  en  1788.  — 
776  hab.  en  1831.  —  S70  hab.  en  1841.  — 
i,009  hab.  en  1851.  —  i,071  hab.  en  1861.  — 
i,iftO  hab.  en  1866,  -r  iAiS  hab.  en  1872  dont 
i40  hab.  (94  mais.,  94  mén.)  au  bourg.  D  est 
tout  entier  bâti  sur  un  terrain  d'anciennes  caves 
à  tuffeaux,  pour  la  plupart  encore  habitées.  Le 
centre  en  forme  la  cour,  où  descend  d'ordinaire 
un  sentier  tournant  praticable  aux  bestiaux.  A 
hauteur  du  sol  pointe  et  fume  la  cheminée,  au 
milieu  du  jardin  verdoyant. 

Gulture  et  grand  commerce  de  céréales  ;  vastes 
pépinières;  —  fours  à  chaux  hydraulique  excel- 
lente; —  profondes  carrières  à  ciel  ouvert  da 
grès  coquillier  et  de  calcaire  ;  —  en  hiver,  com- 
merce considérable  d'alouettes,  qu'on  pèche, 
comme  on  dit,  au  collet,  dans  les  immenses 
plaines  de  Brossay,  jusqu'au  Puy-Notre-Dame. 

Bureau  de  poste  et  perceptitm  de  Doué. 

Assemblées  les  dimanches  qui  suivent  la 
Quasimodo,  la  St-Pierre  et  la  St-Maurice.  ^  Un 
marché  qui  s'y  tenait  jusqu'au  xvi«  s.  fut  trans- 
féré à  Doué,  moyennant  une  rente  de  18  livres 
payée  par  le  seigneur  au  chapitre  St-Maurice. 

Mairie,  sur  la  grande  rue,  acquise  par  acte 
autorisé  le  4  juin  1845,  avec  EcoU  de  gar- 
çons agrandie  en  1861.  —  EcoU  laïque  com- 
munale d€  filles, 

VEglise.  dédiée  à  Sc  Maurice   (sueeut^e, 

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—  82  — 


DOU 


f6  décembre  1804)»  est  nn  joli  édifice  en  style 
XIII*  s.,  construit  en  1863-1864  (archit.  Bibard), 
d'one  nef  unique,  formée  de  six  étroites  travées, 
avec  chapelles  de  la  Vierge  et  de  St- Joseph, 
chœur  à  fond  plat,  le  portail  malheureusement 
déparé  par  deux  vilaines  statues  peintes. 

Le  Cimetière^  autrefois  autour  de  l'église,  a 
été  transféré  à  la  Groix-Mordet,  sur  un  terrain 
acquis  le  7  septembre  1858. 

Le  Presbytère  aliéné  a  été  racheté  par  la  com- 
mune en  vertu  d'ordonnance  du  20  novembre  1816. 

Le  territoire  primitif,  qu'aucun  nom  spécial  ne 
désigne  jusqu'au  xi*  s.,  était  traversé  tout  au  moins 
par  la  grande  voie  de  Doué  à  Montreuil-Bellay,  et 
n'a  pas  conservé  d'autres  traces  antiques.  11  dé- 
pendait non  de  Doué ,  mais  d'un  immense  do- 
maine, possédé  jusqu'au  ix«  s.  par  les  rois  de 
France  et  donné  par  Gharlemagne  au  Chapitre 
St-Maurice  d'Angers.  C'était  la  villa  Spinacia, 
Epinats,  aujourd'hui  Montfort,  subdivisée  depuis 
en  trois  paroisses,  Montfort,  Brossay  et  Douces. 
Quand  le  partage  se  fit  au  ix*  s.  des  biens  possédés 
en  commun  par  le  Chapitre  et  par  l'évoque,  la  terre 
échut  au  Chapitre  et  lui  revint  encore  quand 
Ulger  lui  rendit  en  1001  les  biens  usurpés,  en  se 
réservant  diverses  dtmes  qu'Hubert,  son  succes- 
seur, abandonna  en  1030.  De  môme  le  comte 
Geoffroy  Martel  fit  don  en  1049  de  divers  droits 
abusifs,  notamment  de  *15  jours  de  corvée,  que 
lui  devaient  les  habitants.  Ils  étaient  d'ailleurs, 
par  un  privilège  du  Chapitre  que  le  comte  Charles 
confirma  en  avril  1258,  exempts  du  service  mili- 
taire. La  seigneurie  relevait  directement  du  roi. 
—  Malgré  les  aliénations  en  fief  ou  en  roture, 
le  Chapitre  St-Maurice  possédait  encore  dans  sa 
main  directe  au  xiv*  s.  onze  gagneries  qu'il 
donna  vers  cette  époque  au  tiers  des  revenus,  ne 
se  réservant  en  domaine  que  la  maison  seigneu- 
riale appelée  la  Cour  de  Douces ,  grand 
logis  sb  dans  le  bourg  sur  le  chemin  de  Mon- 
treuil,  avec  prison,  cour,  puits,  et  derrière,  une 
chapelle  disparue  dès  le  xvp  s.,  un  four  à 
ban  et  quelques  prés.  —  Tous  les  tenanciers  de- 
vaient, outre  le  fermage,  la  dime  des  agneaux  et 
desgorins  et  de  11  gerbes  deux,  de  11  sommes  de 
vendange  deux,  le  septième  des  fruits,  des  blés, 
pois  et  fèves,  avec  défense  de  rien  recueillir,  que 
le  compte  n'eût  été  vérifié.  Le  Chapitre  possédait 
haute,  moyenne  et  basse  justice,  criminelle  et 
civile,  droit  de  chasse  exclusif,  sauf  le  droit  des 
tenanciers  nobles,  droit  exclusif  de  vendre  au 
détail  son  vin  seigneurial,  du  2  juillet  au  15  août, 
en  tout  autre  saison  les  détaillants  lui  payant 
d'ailleurs  dix  pintes  de  vin  par  pipe,  droit  de  four 
banal,  où  les  habitants  fournissaient  le  bois  et 
laissaient  la  dix-huitième  partie  du  pain  cuit.  — 
Une  sentence  de  la  Sénéchaussée  d'Angers  du 
17  juin  1606  constate  que  la  mesure  locale  comp- 
tait 9  boisseaux  1/2  pour  10  des  Ponts-de-Cé. 

Il  est  curieux  de  remarquer  qu'au  xv«  s.  le 
Chapitre  cultivait  du  safran  dans  les  dépendances 
de  sa  miison  seigneuriale  et  qu'on  y  trouve 
mentionné  dès  1657,  des  prairies  de  sainfoin, 
culture  dont  on  a  prétendu  attribuer  l'importa- 
UoQ  &  Foollon. 


L'église  de  Douces,  antérieure  à  celle  de 
Brossay,  était  détenue  au  xi*  s.  par  l'évoque  qui 
en  fit  restitution  en  1001  au  Chapitre  de  Saint- 
Maurice.  Elle  resta  jusqu'à  la  Révolution  à  la 
présentation  de  la  prébende  de  Ste-Marthe. 

Curés  :  GeoCfroy  de  Poncin,  1276.  —  Guill. 
Laporte,  1371.  —  Macé  Villain,  1389.  — 
André  Gâtehlé,  1416,  1436.  —  Jacq.  Godeau, 
1447,  1456.  —  Charles  Bouhalle,  licencié  en 
droit,  1541.  —  Nie.  Huhault»  1582,  qui  permute 
en  octobre  contre  la  cure  de  Forges.  —  Jean 
Rou,  1608.  —  Franc.  Menoust,  1645.  —  Franc. 
Savary,  1651,  f  le  6  octobre  1705,  âgé  de  77  ans. 
^Jouhert,  décembre  1705,  décembre  1726.— Ju- 
teau,  décembre  1626.— Thomas  Juteau,  1731,  f  le 
26  mars  1741,  âgé  de  48  ans.  —  R.  Guillon, 
avril  1741,  f  le  3  mars  1746,  âgé  de  49  ans.  — 
Jean-Baptiste  Tacheront  natif  d'Angers,  mai 
1746,  t  d'hydropisie  le  6  février  1755.  âgé  de 
41  ans.  —  Franc.  Bérault,  d'Angers,  mars  1755, 
t  le  16  août  1766,  âgé  de  57  ans.  —  Mathurin- 
Guy-Jacques  Bineau,  anc.  vicaire  de  Bourgueil, 
26  août  1766,  qui  signe  à  partir  du  17  décembre 
1792,  officier  public. 

Une  lettre  du  24  novembre  1701  écrite  à  Gran- 
det par  le  curé  de  Doué,  Chevalier,  signale  l'exis- 
tence sur  la  paroisse  de  Douces  d'une  église  sou- 
terraine dans  une  belle  cave  en  forme  de  croix 
de  Lorraine,  à  50  pieds  de  la  principale  rue, 
avec  des  voûtes  bâties  pour  remplacer  le  roc 
écroulé  (36  pieds  de  long  sur  8  de  large).  Au  fond 
s'élevait  l'autel.  On  y  voyait  encore  à  son  dire,  des 
images  peintes,  à  droite  celles  de  la  Vierge  avec 
l'Enfant,  haute  de  5  pieds,  et  de  St  Jean-Baptiste  ; 
à  gauche  celle  de  St  Martin  à  cheval.  Deux  cha- 
pdles  formaient  la  croisée,  chacune  large  de  7  pas, 
longue  de  10,  et  près  la  porte  d'entrée  vers  N., 
deux  autres  chapelles,  dont  une  longeant  la  nef, 
l'autre  s'étendant  sous  terre  de  16  pas.  C'était  la 
Cave  de  la  Frairie,  nom  qui  désigne  ici,  comme 
à  Doué,  un  ensemble  de  caves,  où  se  réunissait 
pour  certains  services  une  frairie  ou  association 
de  piété  et  de  plaisir.  Il  n'existe  plus  trace  au- 
cune de  ces  peintures. 

Dans  le  territoire  aussi  du  Chapitre,  dans  la 
paroisse  et  sur  la  commune  de  Douces,  se  trouve 
l'enceinte  désignée  —doublement  à  tort — du  nom 
d* Amphithéâtre  de  Doué,  C'est  un  polygone 
irréguiier  creusé  dans  le  banc  de  pierre  coquil- 
lière  (36  met  de  diamètre  à  la  base,  45  met.  60 
au  sommet).  Sur  les  parois  ont  été  pratiqués  des 
gradins  de  0™,30  de  largeur  sur  0™,30  de  hau- 
teur, dont  16  dans  la  partie  la  plus  complète 
existent  encore.  Au-dessous,  d'immenses  caves, 
percées  grossièrement  en  contre-bas  du  sol  sur 
une  largeur  de  4  met.  50  à  3  met.  50  et  une 
hauteur  de  7  à  8  met.,  suivent  tous  les  contours 
du  plan  extérieur,  éclairées  d'espace  en  espace 
par  des  puits  d'extraction  creusés  dans  les  gradins 
mêmes.  C'est  Juste  Lipse  le  premier  qui,  sur  la 
foi  d'un  dessin  ridicule,  signala  à  l'admiration 
cette  ruine  qu'il  reconnaissait  de  loin  comme  ro- 
maine ;  et  la  description  qu'il  en  donne  témoigne 
assez  de  ses  illusions.  Mais  dès  la  première  heure 
tous  les  Angevins,  —  TooraiUe,  Bruneau,  Roger, 


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a.  Mesnard  sortont,  —  protestèrent  directement  et 
en  affirmant  avec  détails  la  tradition  locale  et 
les  souvenirs  d'anciens  témoins  contre  ce  pa- 
radoxe en  l'honneur  d'un  prétendu  monument 
dont  ils  savaient  de  près  l'histoire  et  que  renient 
de  même  après  eux  Adrien  Valois,  Mabillon, 
Laborde,  tous  les  savants  sérieux.  Aujourd'hui 
leur  opinion  est  devenue  le  paradoxe  et  j'étais 
seul  il  a  y  quinze  ans  en  Anjou  à  soutenir, 
comme  aujourd'hui,  qu'il  ne  faut  voir  là  qu'une 
carrière  qui  n'a  rien  à  faire  avec  l'art  de  Rome 
ni  même  des  rois  Francs.  Au  xv«  s.  tout  au 
pins  tôt,  dans  la  première  époque  de  la  renais- 
sance théâtrale,  jusqu'au  milieu  du  xviP  s.,  l'em- 
placement fut  utilisé  pour  ces  représentations  et 
l'on  transforma  «  ces  caries  et  caves,  »  comme 
l'appelle  le  premier  texte  qui  en  parle  (1575) 
«  en  parc  des  jeux,  >  qui  devint  «  le  théâtre  et 
<  parc  de  Doué,  1578,  le  parc  et  amphithéâtre 
c  des  jeux,  »  1639.  La  scène  se  tenait  au  centre 

—  non  sur  une  construction  factice,  comme  le 
décrit  Juste  Lipse,  —  mais  sur  le  roc  même, 
conservé  en  façon  de  hutte  ronde,  haute  de 
7  pieds  sur  30  de  diamètre,  aplanie  au  sommet 
et  depuis  complètement  rasée.  —  En  1539,  dit-on, 
la  représentation  dura  30  jours.  C'est  «  la  diable- 
rie »  dont  parle  Rabelais,  où  l'on  vint  de  Loudun, 
de  Thouars,  même  de  Poitiers.  —  L'établissement 
des  Pères  Récollets  à  Doué  amortit  ces  fêtes, 
mais  on  voit  encore  en  1634  des  bourgeois  s'as- 
socier «  pour  la  représentation  d'histoires  tra- 
ie gicques,  »  qui  avaient  remplacé  les  mystères. 
Dans  un  coin  de  l'arène  les  chanoines  de  St-Mau- 
rice  avaient  leur  stalle  réservée.  Mais  dès  la  fin 
du  XVII*  s  ce  n'est  plus  que  le  rendez-vous  des 
assises  seigneuriales  et  au  xviii«  s.,  comme  au- 
jourd'hui, la  dépendance  d'une  auberge.  Au  coin 
à  YE,  sur  la  me  s'élevait  une  petite  chapelle  et 
la  mette  vers  l'angle  opposé  délimitait  les  fiefs 
des  cbâtellenies  de  Douces  et  de  Milly-le-Meugon. 

—  Les  deux  vues  données  par  Juste  Lipse  sont 
signées  Laevinua  f.  an.  i5âi  ;  deux  autres  vues 
pins  exactes  figurent  dans  Méliand,  Vues  piU 
toresquespour  VhUtoire  de  la  Vendée  (in-foL); 

—  et  Caylus,  Rec.  d*Aniiq.,  pi.  116  et  117;  — 
uie  autre  dans  les  Monuments  de  Laborde. 

La  paroisse  dépendait  du  Diocèse  d'Angers,  de 
l'Election  de  Saumur,  du  District  en  1788  de 
Doué,  en  1790  de  Saumur. 

Mairee  :  Gasté,  1«'  messidor  an  VIII.— Franc 
Grignon  père,  2  janvier  1808,  f  le  17  octobre 
1808.— Franc.  Joullain,  notaire,  21  octobre  1808. 

—  René  Parent  dit  Doyen,  15  mai  1815.  —  F. 
Joullain ,  12  juillet  1815 ,  démissionnaire  le 
17  août  1830.  —  Narcisse  Grignon,  13  septembre 
1830,  démissionnaire  en  septembre  1840.— Louis 
Rickardin,  30  septembre  1840,  installé  le  18  oc- 
tobre, f  le  24  novembre  1854.  —Alexandre  Gri- 
gnon, 20  décembre  1854,  installé  le  31  —  Parant, 
1865.  —  Rickardin,  1872,  en  fonctions,  1874. 

Anh.  de  M.-et-L.  C  193, 198, 901, 204;  6  449-520.  La 
chartrier  de  la  châtellcoiie  est  complet  et  comprend  de  nom* 
Wettx  titres  antérieurs  an  xvi*  s.  —  Arch.  comm.  Et  -G.  — 


Mém.  de  la  Soe,  d'Agr.  d'Angert,  f*  série,  VI'  volume.— 
Areh,  d'Anjou,  t.  II,  p.  l69.~  M.  Roach  5mith,  secrétaire 
de  la  Soc.  Arôh.  d*Angleterre,  a  publié  un  mémoire  au  soutien 
de  Tantiquité  de  rampbitbéàtre,  que  Je  n*ai  pu  me  procurer. 

Bouées  (les),  h.,  c«»«  de  DurtaL  —  Douce 
1591,  la  Douce  1630,  1689,  les  Dousses  1687 
(Et.-C).  —  En  est  sieur  n.  h.  François  Jousson 
1591  ;  -  aes  Petites-),  f..  c»«  de  Huillé,  —  Le 
féage  de  la  Doulce  1406  (G  Cure  Huillé).  — 
Le  fief  et  seigneurie  de  la  Douce  formait  le 
temporel  de  la  chapelle  Ste-Gatherine,  desservie 
en  l'église  paroissiale. 

Boneetlerie  (la),  f..  c»«  de  Trélazé  (Cass.). 

Booelne  (la),  m<»"  b.    et  f.,  c»«  d* Angers. 

—  La  closerie  de  Doussines  1555  (St-Aubin, 
AfoKèrce,  t.  V).  —  X»c  lieu  de  Dousine  1677 
(St- Aubin,  DécL,  t.  XIX},  —  relevait  du  prieuré 
de  Ghampigné-sur-Sarthe  et  appart^  en  1596  à 
Jean  Grimaudet.  G'était  alors  le  centre  d'un  im- 
portant vignoble.  —  En  est  sieur  Pierre  Boureau 
en  1655,  dont  l'héritier,  Louis  B.,  prêtre,  le  vendit 
à  Séhastienne  Guillot ,  veuve  Hector  Boguais,  le 
13  avril  1673;  —  Françoise  Houdemon,  veuve 
Nie.  Guillot.  1684  ;  —  Marguerite  Boisard,  veuve 
Franc.  Guillot,  1699  ;  —  son  gendre  François 
Gouérauld,  1721  ;  —  Pierre  GhevaUer,  anc.  curé 
de  Soulaines,  par  acquêt  le  29  mai  1750  d'Ahel- 
Elie  Gouérauld  ;  —  René  Martineau,  maître  de 
grammaire,  1778.  —  La  maison  actuelle  porta 
aux  pignons  des  lucarnes  la  date  1777  et  la 
plaque  de  la  cheminée  principale  est  armoriée 
d'un  écu  chargé  de  fleurs  de  lis.  Y  résidait  de 
1864  à  1872  l'aumônier  des  Yisitandines  dont  le 
couvent  y  attient  vers  S. ,  —  aujourd'hui  la  pro- 
priétaire, M"^  Ghovelon ,  femme  d'un  ancien  re- 
présentant du  peuple.  — <  J'ai  commencé  dans  ce 
logis  la  rédaction  de  ce  Dictionnaire. 

Boaeinlére  (la),  f.,  c»*  de  Chantoceaux. 

—  Autrefois  le  Vieil-Bréhéry ,  appartenance 
du  prieuré  de  Ghantoceaux  ;  —  f.,  c^*  de  la  Ro- 
magne  —  En  est  sieur  Mathurin  de  la  Mothe, 
écuyer,  1539;  —  f.,  c»«  de  la  Renaudière.  — 
En  est  sieur  Jean  de  Piédouault,  1447. 

Boudard  (le),  f.,  c°«  de  Quincé.  -^  Le  De- 
hodart  1715,  —  le  Dehoudart  1509,  —  le  JDou- 
dard  1630  (Pr.  de  St-Blaise  et  Ghart.  de  Brissac). 

—  Le  Dodard  (Gass.). 

Doué  {canton  de),  borné  par  les  cantons  — 
au  N.,  de  Gennes,  —  à  l'E.,  de  Saumur  Sud  et 
de  M ontreuil-Bellay,  —  au  S.,  de  Montreuil-B.  et 
deVihiers,-  àl'O. ,  de  Vihiers  et  de  Thouarcé,  com- 
prend sur  22,558  hect. ,  14communes,  Doué,  Brigué» 
Goncourson,  Dénezé,  Douces,  Forges,  Louresse, 
les  Yerchers,  les  Ulmes,  Martigné-Briant,  Meigné, 
Montfort,  St-Georges-Ghàtelaison,  Soulanger,— et 
une  population  de  i3,ii3  hab.  en  1831 ,  de 
i3,380  hab.  en  1841,  de  i3,40i  hab.  en  1851.  de 
i3,397  hab.  en  1861.  de  ii,68f  hab.  en  1872. 

Traversé  à  son  extrémité  S.-O.,  du  S.-E  au 
N.-O..  par  la  rivière  du  Layon,  en  plein  cœur 
par  la  route  nationale  des  Sables  à  Saumur  et  par 
la  route  départementale  des  Ponts-de-Gé  à  Lou- 
dun, qui  s'y  entrecroisent  à  Doué  même,  bientôt 
par  un  chemin  de  fer  départemental,  dans  sa 
plus  grande  largeur,  de  Montreuil-B.  àThouarcé, 
il  présente  une  véritable  importance  agricole  et 


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industrielle  p&r  le  commerce  et  par  la  produc- 
tion vers  FE.  des  céréales,  vers  S.  et  vers  VO.  de 
vins  blancs  renommés,  la  culture  des  pépinières» 
l'exploitation  de  la  houille,  de  la  molasse  co- 
quillière,  de  chaux  ordinaire  et  hydraulique,  et 
de  terres  à  brique. 

—  Doué»  petite  ville,  chef-lieu  de  canton,  arr. 
de  Saumur  (17  kil.);  ^  à  40  kil.  d'Angers.  — 
Castrum  Doe  in  confinio  Pictavenai  ,  in 
diocesi  Andegavensi  631  ?  (Dipl.  chart.,  t.  II, 
p.  9).  —  Doe  1060  (Liv.  B,  f.  3),  1150  circa,  f.  49. 
1182  (G  Ghap.  de  Doué,  t.  I.  f.  8),  1S07  (G  452, 
f.  7).  —  Thedoadua  814  (h.  Bouq..  t.  VI,  p.  174). 

—  Thedwat  814  (Ib.,  p.  27).  —  Teutvadua  814 
(Ib.,  p.  99).  —  Theotwadum  palatium  814 
(Ib.,  p.  81).).  —  Locus  cujuB  est  vocahulum 
Theotvadua  814  et  835  (Ib..  p.  90  et  673).  — 
Theotvadum  palatium  835  (Tardif.  DipL, 
n»128).--i>oadu8847  (G826).— /npogfoPictatJO 
villa  Doadua  980  (Liv.  N.,  ch.  15).  —  Caatrum 
Doadua  1035-1055  (Ib.,  p.  53).  1055-1070  (Ib., 
p.  49),  1090  (Gart  St-Maur,  ch.  31).— i>Gadenses 
eccUêiœ  1063  (G  Chapitre,  t.  L,  f.  l).^Canonici 
de  Doado  1082  (Dénezé,  ch.  or.).  —  Caatrum 
Doadi  1147  (Chron.  d'A.,  t.  II,  p.  190).  — 
Doedua  1055-1070  (Uv.  N..  ch.  63).  —  Doetua 
1080-1090  (Gart.  Sl-Aubin,  f.  75).  1120  (Gartul. 
Chemillé,  ch.  7),  1138  (Liv.  d'A.,  f.  33).  —  Ter- 
ritorium  Doeti  1160-1174  (Liv.  BL,  f.  47).  — 
Vetua  Doadum  1105  (Gart.  St-Maur,  ch.  25). 

—  Doatum  Caatrum  1109,  1123  (Ghron.  d'A., 
t.  n,  p.  31,  32),  1125-1130  (Pr.  des  Lochereaux, 
1. 1.  f.  3).  —  Doadium  1125-1129  (Gart.  Saint- 
Maur,  ch.  66),  1220  (Fontev..  ch.  anc.  37),  1243 
(6  337,  t.  279).  —  Duatum  caatrum  1147 
(Ghron.  d'A.,  t.  II,  p.  36).  —  Doeium  1160 
(Pr.  des  Locher..  t.  I,  f.  41),  1177  (G  452,  f.  1). 

—  Via  Doenaia  1216  (6  St-Aubin,  Oflf.  cL. 
t.  II,  f.  4).  —  Via  puhlica  de  Doadio  apud 
SalmuHum  1270  (G  452,  f.  16).  —  Douetum 
1392  (G  Ghap.  de  Doué.  t.  I,  f.  10).  —  Doué- 
la-Fontaine  1874  (Postes).  —  Sur  un  pla- 
teau élevé  et  tout  entier  en  tuf  de  gravier  et 
de  débris  de  coquilles  agglutinés,  entre  Douces 
au  S.  et  à  TE.,  qu'en  sépare  à  peine  la  largeur 
de  la  route  des  Sables,  les  Yerchers  (4  kil.) 
au  S.,  Forges  (4  kil.)  an  N.-E..  Dénezé  (6  kil.)  et 
Louresse  (6  kil.)  au  N.  et  N.-O. ,  Soulanger 
(2  kil.)  et  Goncourson  (6  kil.)  à  TO. 

Les  routes  nationale  des  Sables  à  Saumur  et 
départementale  des  Ponts-de-Gé  à  Loudun  s'en- 
trecroisent dans  la  ville  et  l'encadrent  en  y  ral- 
liant les  chemins  de  grande  communication  de 
Gennes.  de  Martigné-Briant  et  de  Ghemillé. 

Nul  autre  ruisseau  que  celui  du  Douet  ou  de  la 
Fontaine-de-Doué,  qui  y  nait  sous  l'aneten  châ- 
teau, à  l'entrée  de  la  ville,  vers  N.-O. 

En  dépendent  7  fermes,  quatre  m*^*  sur  le  miss. , 
dont  trois  à  farine  et  un  à  tan,  et  un  m^  à  vent. 

Superficie  :  1,387  hect.,  dont  146  hect.  en 
vignes,  50  hect.  en  bois.  Le  territoire  de  la  Gha- 
pelle-sons-Doué,  Y.  ce  mot,  y  a  été  réuni  par 
la  loi  du  13  juin  1841. 

Population  :  364  feux  en  1699,  —  360  feux 
en  1720.  —  4,000  hab.  en  1734.  —  403  feux  en 


1790,  dans  la  paroisse  St-Pierre.  —  f  ,^  hab.  en 
1831.— 3,i93  hab.  en  1841.  —  a,i94  hab.  en  1851. 

—  3,336  hab.  en  1861.  —  346$  hab.  en  1872. 
dont  34i6  hab.  de  population  agglomérée  en  un 
seul  groupe,  comprenant  la  ville  et  la  Ghapelle, 
sans  compter  Douces,  qui  s'y  rattache. 

La  ville  est  tout  entière  construite  sur  un 
sol  sillonné  de  carrières  profondes,  autrefois 
uniques  demeures  des  habitants.  Encore  aujour- 
d'hui, si  peu  qu'on  s'écarte  du  centre  le  plus 
fréquenté,  de  longs  murs  bas  bordent  la  voie  ; 
par  derrière,  le  sol  manque  et  quelque  étroit 
sentier  tournant  ou  abrupte  conduit  à  de  vastes 
chambres  découpées  bizarrement  dans  le  roc 
friable,  refuge  des  colons,  que  recouvre  le  jardin 
fleuri  ou  une  petite  culture.  Au  cœur  même  de  la 
ville,  maison  Lyonnet,  sur  la  place  des  Halles, 
on  visite  une  de  ces  caves  enchevêtrée  de  cham- 
bres multiples,  qui  semblent  rayonner  d'une 
chambre  principale  dont  le  fond  est  découpé  de 
six  fausses  baies  en  deux  rangs  superposés.  Des 
tombeaux  y  ont  été  rencontrés,  dont  quelques- 
uns  encore  en  place  dans  les  replis  emmurés. 
G'est  l'ancienne  appartenance,  croyons-nous,  nom. 
mée  au  xv«  s.  «  Voatel  de  la  frairie  St-Pierre,  » 
et  plus  tard  jusqu'à  la  fin  du  xviu«  s.,  les  Cavea 
de  la  Frairie,  auxquelles  attenait  la  Cave  de 
la  CuiainCt  noms  absolument  oubliés  aujourd'hui, 
et  qui  indiquent,  ici  comme  à  Douces,  qu*elles 
servirent  durant  le  moyen  âge  aux  réunions  d'une 
confrérie  de  bourgeois  associés  dans  des  senti- 
ments de  piété  et  de  réjouissance. 

Foirea  :  Au  xii*  s.  il  s'en  tenait  cinq,  les  jours 
de  la  St-Jean,  de  la  St-Pierre-ès-Liens,  de  la  St-De- 
nis,  de  l'octave  de  Pâques  et  de  la  Purification  de  la 
Vierge;  —  en  1749,  trois,  à  la  St-Jean,  St-Pierre 
et  St-Denis  ;  —  en  1775,  quatre,  les  lundis  de  la 
Mi-Garôme,  de  la  Semaine- Sainte,  des  Rogations, 
et  le  9  novembre  (Saint-Denis)  ;  —  à  la  fin  du 
xviii^  s.,  onze,  et  l'on  en  demandait  une  dou- 
zième pour  le  premier  lundi  de  septembre  en 
1804;  —  aujourd'hui  six,  les  lundis  après  la 
Mi-Garôme,  des  Rameaux,  de  la  Quasimodo,  des 
Rogations,  après  la  St-Denis,  après  la  St-André. 

—  Marchéa  importants  tous  les  lundis. 
L'ancienne  meaure    comptait   12   boisseaux 

pour  8  des  Ponts-de-Gé. 

Le  Champ  de  foire  a  été  acquis  par  la  ville 
autorisée  d'une  ordonnance  du  5  avril  1832.  —  La 
ville  a  pris  à  rente  de  l'hospice  la  halle  au  blé 
par  acte  du  15  octobre  1835,  et  avait  acquis  dès 
le  23  mars  1808,  autorisée  par  la  loi  du  10  sep- 
tembre 1807,  la  halle  marchande,  vendue  en 
1804  par  les  héritiers  de  l'ancien  seigneur  à  un 
particulier,  qui  y  percevait  jusqu'alors  les  droits. 

Culture  de  céréales,  —  de  pépinières  de 
peupliers  et  d'arbres  fruitiers,  surtout  d'arbres 

à  noyau;  —  vignes;  —  prairies  artificielles; 

commerce  considérable  de  grains  et  de  bes- 
tiaux, de  toiles,  de  fers;  —  deux  fabriques 
d'étoffes  de  laine  ;  une  corroierie,  une  tannerie. 

—  La  chaux,  dite  de  Doué,  se  produit  dans 
les  communes  voisines. 

Chef -lieu  de  perception  comprenant  Doué 
Douces,  Soulanger,  Montfort  et  les  Yerchers.      ' 


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DOD 


Bureau  de  poste  —  et  tilégraphe  o«?6rt 
le  13  novembre  1866. 

La  Mairie  est  un  logis  à  tourelle,  placé  au 
centre  de  la  ville,  acquis  par  acte  du  24  juillet 
1821.  autorisé  par  ordonnance  du  11  avril. 

La  célèbre  fontaine  dont  le  nom  s'ajoute  sou- 
vent à  celui  de  la  ville,  en  forme  l'entrée  vers 
N.-O.  et  comprend,  outre  la  source  protégée  de 
mors  et  couverte  d'une  voûte,  deux  vastes  bassins 
creusés  à  grands  frais,  Tun  dans  le  roc,  l'autre 
dans  la  vase,  et  mesurant  chacun.  44  met.  de 
longueur  sur  une  largeur  de  26  met.  L'un  sert 
d*abreuvoir  où  Ton  accède  par  deux  rampes 
douces,  larges  de  14  mètres,  l'antre,  de  lavoir 
public  avec  banquette  et  trottoir  circulaire,  les 
murs  de  soutènement,  rampes,  escaUers,  ban- 
quettes, aqueducs  pavés  en  pierre  dure  ;  entre  deux, 
passe  la  route  de  Saumur  aux  Sables  d'Olonne, 
formant  un  alignement.  Les  travaux,  entrepris  en 
1767,  furent  terminés  en  1768  sur  les  plans  de 
Lecreulx,  approuvés  par  arrêt  du  Conseil  d'Etat 
du  21  novembre  1766,  sous  la  direction  de  l'ingé- 
nieur de  Voglie,  et  coûtèrent  environ  60,000  livres. 
Foullon,  à  qui  la  routine  en  attribue  tout  l'hon- 
neur, n'intervint  que  pour  presser  l'allocation  par 
l'Etat  des  fonds  nécessaires  à  l'entreprise.  Un 
arrêté  de  police  en  réglementa  le  service  dès  1769. 
—  Les  déblais  de  l'œuvre  ont  servi  à  former  une 
terrasse  qui  sert  de  promenade. 

Collège.  —  On  trouve  dès  le  début  du  xiv«  s. 
1307,  un  maître  des  écoles,  magi$ter  scolarum, 
fondées  sans  doute  par  le  Chapitre  St-Denis,  qui 
en  conserva  jusqu'au  xvii*  s.  la  présentation. 
Mathurin  Ozillon  en  1597  est  dit  «  principal  du 
collège,  »  mais  ce  n'est  qu'au  xviii«  s.  que  l'abbé 
GhoUet,  Y.  ce  nom,  entreprit  un  établissement 
d'enseignement  un  peu  élevé,  comprenant  «  même 
«  la  langue  latine  et  pour  mettre  en  état  de  par- 
«  venir  à  l'ordre  de  prêtrise  ceux  qui  en  avaient 
«  la  vocation.  »  —  Le  projet  soumis  à  la  ville 
date  du  9  mars  1728  ;  elle  en  acquiert  la  maison 
en  1723.  Le  principal,  Moreau,  curé  de  Forges, 
toujours  absent,  lamine.  Elle  se  maintient  pour- 
tant et  comptait  en  1775  cinq  régents  ;  mais  le  prin- 
cipal Marquet  l'abandonne  endettée.  L'établisse- 
ment fut  repris  en  1805  par  une  association  de 
prêtres  sous  la  direction  de  l'abbé  Chalopin,  d'An- 
gers, avec  110  élèves,  dont  30  internes;  et  la  ville 
en  acquit  en  1818  le  matériel.  L'œuvre  s'accrut 
soudainement,  confiée  au  zèle  de  l'abbé  Bemier, 
V.  ce  nom,  qui  dès  1822  l'avait  organisée  jusqu'à 
la  rhétorique,  etcomptaiten  1830près  de200élève8, 
120  à  150  internes.— Elle  végète  aujourd'hui  dans 
les  souvenirs  d'une  prospérité  depuis  longtemps 
passée  et  vient  (août  1874)  d'être  remise  aux 
mains  de  l'Evêque.  —  Une  École  primaire  com- 
munale y  est  réunie  avec  Aeile.  —  Ecole  libre 
de  garçons  (Frères  de  la  Doctrine).  —  Ecole  dt 
IWLes  (Sœurs  de  l'Hôpital).  —  Peneionnat  de 
demoiselles  (Sœurs  de  Ste-Anne).  —  Dans  l'an- 
cien et  magnifique  enclos  des  Récollets,  des  reli- 
gieuses d'un  ordre  fondé  k  Doué  même  par  l'abbé 
Gnépin,  Y.  ce  nom^  tiennent  internat,  école  libre, 
asile,  hospice  pour  des  pensionnaires  payants. 

Le  Presbytèxe  a  été  acquis  de  !!>»•  Daligny 


par  la  ville,  par  actes  du  19  novembre  1825  et 

27  novembre  1826.  —  Le  Cimetiire  fut  trans- 
féré le  20  décembre  1768  sur  un  terrain  donné 
par  Foullon. 

La  commune  comprend  deux  paroisses,  Saint' 
Pierre  pour  la  ville,  et  Notre-Dame  de  la 
Chapelle-sous-Doué ,  Y.  ce  nom,  rétablie  par 
ordonnance  du  29  juin  1843,  deux  ans  après  la 
suppression  de  cette  commune. 

L'église  de  la  ville,  dédiée  à  St  Pierre  (cure, 
10  novembre  1802),  est  un  édifico  fxv«  s.)  d'ex- 
térieur déplaisant  par  son  portail  difforme  et 
son  clocher  vulgaire,  mais  dont  la  triple  nef 
sombre  et  basse  est  d'un  bel  effet  religieux.  Ses 
cinq  travées,  dont  les  arceaux  formés  de  simples 
filets  vont  se  perdre  en  biseau  dans  le  flanc  du 
pilier,  s'accroissent  aux  abords  du  chœur  d'une 
double  travée  latérale  qui  forme  transept,  l'aile  vers 
l'E.  de  construction  d'ailleurs  toute  récente.  Une 
fenêtre  à  triple  meneau  éclaire  le  chœur.  A  l'en- 
trée, k  droite,  un  assemblage  de  débris  de  vitraux 
du  xvii«  s.  réunit  les  figures  de  St  André,  de 
St  Jean-Baptiste  et  de  St  Jean  l'Evangéliste  et  de 
la  Yierge.  —  Le  reste  est  moderne  et  de  la  façon 
de  Lobin,  de  Tours,  1866. 

V Hôpital  fut  bâti  en  1229  par  Eustachie, 
dame  de  Doué,  et  son  fils  André,  et  la  chapelle, 
consacrée  cette  année  même  en  l'honneur  de  la 
Yierge  et  de  St  Nicolas.  La  fondatrice  en  remit 
l'administration  entre  les  mains  d'un  procureur, 
élu  par  le  seigneur  avec  l'assistance  de  4  che- 
valiers et  de  six  bourgeois.  Quatre  bourgeois  élus 
formaient  un  conseil  d'administration  et  ren- 
daient les  comptes,  avec  le  procureur,  à  quatre 
autres  bourgeois  élus.  —  La  maison  éuit  desservie 
en  1673  sous  la  direction  de  M^  de  TouUon,  en 
1697  par  les  sœurs  de  la  Trinité  dites  Filles  de 
la  Foi,  en  1710  par  des  séculières  de  la  ville, 
qui,  placées  un  instant  en  1713  sous  la  directioit 
des  Angustines  de  Saumur,  furent  en  1714  éri- 
gées en  communauté  par  l'évêque  sous  le  nom 
de  Sœurs  hospitalières  de  Doué,  Leurs  statuts, 
encore  en  vigueur,  ont  été  approuvés  par  décret 
du  8  novembre  1810.  L'habillement  est  noir, 
coiffe  plate,  mouchoir  blanc  ;  an  côté  gauche,  un 
chapelet  noir  avec  crucifix;  au  cou,  un  cœur 
d'argent  avec  croix  ;  en  ville,  un  grand  capot 
noir.  —  La  maison  comptait  en  1735  20  lits, 

28  en  1790,  dont  14  de  femmes  ;  —  aigourd'hui 
50  lits,  dont  34  pour  les  malades  valides,  2  pour 
les  soldats,  2  pour  les  enfants  et  12  pour  les 
vieillards  et  infirmes.  Les  c^*  d'Ambillou,  de  Dé« 
nezé,  des  Yerchers,  de  Meigné,  y  ont  des  fondations. 

Par  une  donation  du  21  avril  1743,  Françoise 
Rolland,  veuve  de  Nicolas,  Simon  Jarry  et  Jeanne 
Hervé,  fondèrent  une  rente  de  1,000  livres  pour 
la  création  d'une  école  gratuite  de  filles  et  d'un 
hôpital  d'/ncurabZee.  L'hôpital  a  été  supprimé  en 
1793,  mais  la  maison  de  la  Goberderie  a  été  donnée 
à  la  viUe  par  l'Etat,  à  charge  d'entretenir  l'école. 

Le  pays  est  des  plus  anciennement  peuplés  de 
l'Anjou,  mais  sans  doute  et  pendant  de  longs 
siècles  resta  à  peu  près  exclusivement  habité  en 
caves,  et  le  sol  recouvert  d'immenses  bois.  On  y 
a  recueilli  quelques  haches  de  pierre,  une  pique 


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DOU 


en  bronze  gauloise,  des  monnaies;  mais  les  ves- 
tiges romains  même  —  il  ne  pent  ôtre  question 
da  prétendu  amphithéâtre  qui  d'ailleurs  est  sur 
Douces,  V.  cî-dcssus.  p.  52-53,  —  y  sont  rares, 
quoique  La  Sauvagère  et  après  lui  de  Gan- 
mont  placent  ici  la  station  Segora.  Dos  les  pre- 
miers temps  historiques  un  centre  important  y 
existe,  attesté  par  la  direction  des  grandes  voies 
d'Angers,  de  Gennes,  de  Saumur,  de  Hontreuil- 
Bellay,  de  Thonars,  de  Vihiers,  de  Chemillé, 
de  Ghalonnes.  Leur  point  de  rencontre  aboutit  à 
la  Cbapelle-sous-Doué,  Y.  ce  nom.  C'est  là  le 
vieux  Doué,  Vêtus  Doadum,  comme  l'appelle 
dès  le  XI*  s.  une  charte  de  Saint-Maur,  et  non 
pas  la  ville  actuelle,  où  pourtant  se  sont  trouvés 
des  vases  de  terre  rouge  en  1784  dans  un 
tombeau  double  creusé  dans  le  roc  du  verger 
des  Récollets  et  en  1832  sur  la  place  de  la  mairie, 
des  pendants  d'oreille  en  or  dans  un  cercueil. 
Partout  d'ailleurs,  où  porte  la  pioche,  elle  ren- 
contre en  nombre  des  tombeaux,  sortes  d'auges 
de  pierre,  découpées  dans  le  sol  même  et  dont 
jusqu'au  xii*  s.  ces  carrières  approvisionnaient 
tout  l'Anjou. 

L'absence  de  renseignements  autorise  mal 
des  conjectures  sur  l'occupation  Yisigothe  ou 
Franque.  Le  premier  texte  écrit,  qui  men- 
tionne Doué,  est  le  fameux  diplôme  de  Dago- 
bert,  invention  intéressée  de  moines  absolument 
convaincue  de  faux.  Mais  dès  la  fin  du  viii«  s. 
les  faits  trahissent  et  constatent  l'importance 
réelle  conservée  par  ce  centre  antique.  Dès  le 
début  de  la  campagne  de  760  contre  l'Aquitaine, 
Pépin  y  campe  et  il  y  reçoit  l'ambassade  de 
Waïfre  et  les  otages.  En  796  Louis- le-Pieux, 
alors  roi  de  cette  Aquitaine,  désigne  Doué  comme 
une  des  quatre  villas  d'hiver,  où  il  viendrait 
tous  les  quatre  ans  résider  avec  sa  cour.  Il  s'y 
trouvait  en  janvier  814  et  y  avait  convoqué  pour 
le  2  février  une  assemblée  générale  de  Francs, 
quand  la  nouvelle  lui  fut  apportée  de  la  mort  de 
Gharlemagne  son  père.  Il  y  reçut  encore  en  832 
la  soumission  de  son  fils  Pépin.  —  Puis  un  si- 
lence absolu  se  fait  de  nouveau  sur  le  pays  et 
l'on  en  est  à  chercher  vainement  aujourd'hui 
quelque  vestige  apparent  de  la  villa  impériale. 
Elle  était  sans  doute  bordée,— vers  S.  et  à  800  met. 
de  la  Chapelle,  à  1,000  m.  de  Douces  et  du  Doué  ac- 
tuel, —  par  ces  «  foussez  anciens  appelez  levées,  » 
comme  les  désigne  l'aveu  de  1440,  la  levée  des 
Seigneurs,  d'après  nombre  de  documents  anté- 
rieurs, ancienne  voie,  jusqu'en  ces  derniers  temps 
encore  pavée,  en  partie  envahie  par  les  arbres  et 
de  chaque  côté  flanquée  de  très-larges  fossés  mais 
qu'on  peut  suivre  encore  depuis  Montreuil-Bellay 
jusqu'à  St-Georges-Cbàtelaison,  d'où  elle  gagne 
Chalonnes  le  long  du  Layon. 

Les  Normands  dans  leurs  fréquentes  courses 
sur  Poitiers  saccagèrent  le  pays,  qui  servait  de 
refuge  dans  ses  caves  impénétrables  aux  popu- 
lations des  alentours  depuis  la  Loire.  Mais  c'est 
probablement  à  des  guerres  locales  qu'est  due  la 
ruine  de  l'ancienne  ville  et  du  premier  château 
dont  la  motte  se  dresse  encore  à  la  Chapelle.  On 
le  voit  reconstruit  dès  le  z«  s.  et  transféré  sur  on 


emplacement  nouveau,  à  l'entrée  vers  N.-O.  de 
la  ville  actuelle.  Pour  si  peu  qu'il  se  soit  déplacé, 
entre  deux  dès  lors  passe  la  frontière.  Ce  n'est 
plus  comme  auparavant,  sous  la  main  du  vicomte 
de  Thouars,  une  menace  du  Poitou;  c'est  aux 
ordres  du  comte  un  poste  qui  couvre  l'extrême 
confin  de  l'Anjou.  Une  cité  nouvelle  dès  lors  s'y 
concentre  sous  sa  protection  et  sans  doute  à  l'abri 
d'une  enceinte.  Le  pays  faisait  partie  du  Sau- 
murois  qui  appartenait  jusqu'en  1025  au  comte  de 
Blois.  La  villa  avait  fait  partie  en  847  de  la  do- 
tation de  Gunaud  au  profit  de  l'abbaye  de  Tour- 
dus  qui  la  céda  vers  988.  à  titre  temporaire, 
devenu  sans  doute  facilement  définitif,  au  comte 
d'Anjou.  Il  est  certain  que  dès  avant  la  prise 
de  Saumur,  Foulques  Nerra  possédait  le  châ- 
teau de  Doué  et  il  y  enferma  après  la  no- 
toire une  partie  des  prisonniers.  Par  deux  fois, 
en  1109  et  en  1123,  Foulques  Réchin  fut  ré- 
duit à  le  reconquérir  sur  le  vassal  rebelle  et  de 
nouveau  en  1147  Geoffroy  Plantagenet,  qui  après 
deux  jours  de  siège,  jeta  bas  la  forteresse  et  incen- 
dia les  alentours.  Toutes  ces  ruines  se  réparaient 
vite  et  n'avaient  pas  interrompu  le  développe- 
ment de  la  ville.  La  preuve  en  est  dans  ces  cinq 
foires  qu'on  y  voit  fréquentées  au  xii*  s.,  sur- 
tout dans  l'importance  de  la  bourgeoisie  qu'y  a 
élevée  de  bonne  heure  le  commerce  et  l'industrie. 
Les  bourgeois  de  Doué,  qu'on  rencontre  dans  les 
chartes  au  xi*  s. ,  figurent  dès  les  premières 
années  du  xiii*  s.  dans  l'acte  de  fondation  de 
l'hôpital,  en  nombre  égal  aux  chevaliers  et  sont 
seuls  chargés  de  l'administration  et  des  comptes. 
La  halle  occupait  une  partie  du  cimetière,  dans 
lequel  se  tenait  le  marché.  Sur  le  ruisseau 
et  au-dessous  de  la  fontaine,  sa  pressaient  les 
moulins  et  les  tanneries.  Les  corroyeurs,  les  dra- 
piers et  tous  les  métiers  qui  vivent  du  commerce 
des  bestiaux  et  des  grains,  les  merciers,  les 
marchands  de  laines  et  de  toiles  se  trouvent 
mentionnés  en  nombre  dans  les  titres  jusqu'au 
xviP  s.,  un  coutelier  en  1593,  un  verrier  en  1596, 
un  armurier  en  1626,  —  grand  nombre  de  pauvres 
aussi,  accru  encore  par  les  guerres  civiles  de 
la  fin  du  XVI*  s.  En  1567  tout  le  pays  fut  saccagé, 
la  ville  exceptée,  où  commandait  le  jeune  comte 
de  Cessé;  mais  le  4  avril  1568  malgré  l'édit  de 
paix,  récemment  conclu,  les  Huguenots  la  mirent 
au  pillage.  Défendue  en  septembre  par  les  catho- 
liques, elle  fut  occupée  de  nouveau  le  18  juillet 
1569  par  l'ennemi.  Des  lettres  patentes  de  février 
1570,  confirmées  seulement  le  12  décembre  1621 , 
l'autorisèrent  à  rétablir  ses  murs  et,  pour  y  aider, 
à  lever  un  droit  d'octroi.  Construite  seulement 
vers  1640,  l'enceinte  avec  revêtement  en  pierre 
de  taille,  s'étendait  jusqu'à  Ghapet  où  s'éle- 
vaient trois  canonnières,  et  était  défendue  de 
distance  en  distance  par  des  tours  dont  deux  au 
carrefour  de  Taunay,  une  autre  à  la  Porte-Neuve, 
de  50  pieds  de  circonférence,  sur  25  de  hauteur. 
Ce  qui  en  restait  fut  abattu  en  1752  et  le  tout  alors 
reconstruit  était  debout  encore  en  1790  avec  ses 
cinq  portes  dites  du  Château,  de  Saint-François, 
de  Douces,  Bonin  et  David,  chacune  défendue  par 
deux  employés  d'octroi.  Il  n'en  reste  plus  vestiges. 


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DOU 


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DOU 


Une  double  porte,  séparée  par  on  boulevard 
donnait  accès  an  château,  dont  l'édifice  s'était 
snecessivement  transformé  sur  l'emplacement  du 
plu  antique.  On  voit  encore  à  l'extrémité  de  l'en- 
clos seigneurial  la  puissante  motte  qui  portait  la 
première  forteresse  féodale  laissée  par  le  comte  à  la 
descendance  de  Gildouin  de  Saumur,  sur  qui  il 
l'avait  conquis.  La  famille  se  fond  au  xiii*  s.  par  le 
mariage  d'Eustacbie  Gildouin  dans  celle  de  l'Ile- 
Bouchard  sous  qui  le  fief  prend  le  titre  de  ba- 
ronnie.  Catherine  de  l'Ile-Bonchard  porte  vers  1425 
à  Louis-Georges  de  la  Trémouille  la  terre  qui  a 
passé  aux  Gouffier  dès  la  fin  du  xvi*  s.  et  qui 
fut  acquise  en  1733  par  FouUon.  C'est  lui  qui  fit 
rebâtir  l'habitation  telle  qu'on  la  voit  encore,  au- 
dessus  de  la  route  nouvelle,  vers  la  ville,  simple 
logis  rectangulaire  avec  tour  pentagonale  d'esca- 
lier ;  à  l'intérieur,  dans  un  salon,  deux  dessus  de 
porte  représentent  des  dames  en  traîneau  ;  et  les 
pUques  de  cheminées  conservent  les  initiales  du 
maître  et  la  couronne  de  baron;  tout  autour  se 
dressent  de  beaux  ombrages,  à  peine  entamés  de 
nos  jours  par  des  constructions  nouvelles,  —  et 
▼ers  l'entrée,  les  anciennes  prisons  plongeant 
dans  des  caves  sombres. 

La  chapelle  seigneuriale,  encore  desservie  au 
xviii*  s.  en  était  dédiée  primitivement  à  saint 
Eustache,  où  s'ajouta  par  une  fondation  nouvelle 
le  vocable  de  Ste-Catherine.  —  Au  pied  du  châ- 
teau s'élevait  l'antique  égliae  de  St-Léger  dont 
le  souvenir  même  est  perdu  et  dont  encore  au 
XVI !•  s.  les  textes  décrivent  les  ruines  entre  le 
ruisseau,  la  muraille  et  le  chemin  menant  du 
pontceau  de  la  fontaine  à  la  poite  du  château. 
Il  y  existait  une  source,  qui  s'épanche  actuelle- 
ment dans  l'enceinte  du  lavoir  public,  où  l'on 
venait  tremper  des  chemises  pour  guérir  les  fié- 
vreux et  encore  réputée  pour  les  maux  d'yeux. 
Cette  église  est  mentionnée  dans  le  prétendu 
diplôme  de  Dagobert  (631)  avec  une  église 
de  Saint-Jean-Baptiate ,  qui  est  sans  doute 
l'ancienne  chapelle  baptismale.  —  Cet  acte,  évi- 
demment faux  mais  de  rédaction  relativement 
antique,  ne  fait  mention  aucune  de  V église  St- 
Pierre.  —  Véglise  St-Denia,  qu'il  prétend  de 
fondation  royale,  fut  dédiée  en  1040  seulement 
par  l'évèque  Hubert.  Trois  seigneurs  du  pays 
se  partageaient  les  revenus  des  deux  églises  avec 
les  prêtres  et  c'est  en  1063  seulement  que  le 
principal  d'entre  eux,  Gontier,  du  consentement 
des  deux  autres,  établit  un  Chapitre  de  4  cha- 
noines, —  plus  tard  de  6  chanoines,  —  pour  les 
desservir.  En  1096,  l'abbé  de  Tournus,  sur  la  pro- 
duction du  diplôme  royal,  s'en  fit  adjuger  par  le 
pape  Urbain  II  la  suzeraineté,  et  de  nouveau  par 
l'évèque  Ulger  en  1125.  Les  chanoines  restèrent 
à  la  nomination  du  seigneur  mais  à  la  présen- 
tation du  prieur  de  Cunaud  où  deux  chanoines 
devaient  assister  aux  fêtes  de  Notre-Dame.  La 
fortune  du  Chapitre  et  l'église  même  furent  en 
grande  partie  ruinées  pendant  les  guerres  du 
Ziv*  s.,  son  chartrier  mis  au  pillage  pendant 
celles  du  xvi«  s.  Un  privilège  du  roi  Henri  IV 
(SO  décembre  1605)  lui  accorda  pendant  14  ans 
un  droit  sur  la  vente  au  détail  du  vin.  Dès  la  fin 


du  xTiii«  s.  la  toiture  qui  avait  remplacé  la  voûte 
écroulée  ne  tenait  plus.  Un  décret  du  12  juillet 
1791  y  créa  une  cure  en  y  réunissant  les  paroisses 
de  la  Chapelle  et  de  Soulanger,  mais  le  jour 
même  de  l'installation  du  curé  Grignon  (18  no- 
vembre\  Soulanger,  Douces  et  même  Doué  pro- 
testèrent contre  cette  création  inutile  qui  ne  tint 
pas.  Un  décret  du  30  mai  1806  attribua  la 
propriété  de  l'église  supprimée  à  la  fabrique  de 
St-Pierre  qui  fut  autorisée  le  18  août  1811  à 
l'aliéner.  Elle  a  passé  de  mains  en  mains,  pro- 
mise sans  cesse  à  des  destinées  nouvelles.  C'est 
aujourd'hui  une  ruine  irréparable,  le  chœur  à 
pans  coupés  (xiii*  s.),  autrefois  historié  du  haut 
en  bas  de  fresques  à  personnages,  le  transept 
surmonté  d'un  clocher  carré,  aujourd'hui  éven- 
tré  et  découronné  mais  dominant  encore  au  loin 
l'horizon,  les  ailes  et  la  haute  et  vaste  nef  nues, 
vides,  les  colonnes  éclatées,  la  voûte  (xn«  s.) 
pourrie  par  les  pluies,  menaçante,  l'œuvre  en- 
tière superbe  encore  mais  qui  n'attend  plus  que 
la  mine  et  la  pioche.  Dans  un  coin  gisent  deux 
débris  de  statues  dont  un  reste  de  tombe  de  cha- 
noine. Une  vue  en  est  donnée  dans  de  Wismes. 

Il  résulte  d*une  enquête  de  la  fin  du  xvi*  s. 
que  de  tout  temps  la  cure  principale  était  à  St- 
Denis.  Tout  au  moins  les  fiançailles  et  les  ma- 
riages se  célébraient  à  St-Denis.  Le  cimetière  de 
St-Pierre  attenait  à  l'église  de  St-Donis,  dont  les 
chanoines  y  prêchaient  la  Passion  le  Vendredi- 
Saint;  aux  Pâques  le  curé  de  St-Pierre  y  venait 
faire  bénir  le  pain,  dire  sa  première  messe  et 
communier  ses  paroissiens.  —  Les  baptêmes  se 
célébraient  dans  la  chapelle  St-Jean  attenant 
à  St-Denis  et  qui  fut  ruinée  par  les  guerres  civiles 
vers  1574.  Tous  les  trois  ans  le  Chapitre  affer- 
mait les  revenus  paroissiaux  &  un  de  ses  cha- 
noines à  charge  de  desservir  la  cure  de  St-Pierre 
comme  vicaire  perpétuel.  Une  bulle  du  15  oc- 
tobre 1500  en  prononça  même  l'union  au  Chapitre 
mais  elle  fut  cassée  par  arrêt  du  Parlement.  C'est 
seulement  par  transaction  du  5  janvier  1576  que 
les  chanoines,  en  se  réservant  leurs  droits  suze- 
rains, autorisèrent  à  St-Pierre  l'installation  des 
fonts  et  la  célébration  des  mariages,  sous  l'obli- 
gation défaire  les  Pâques  à  St-Denis. 

Curés  :  Yves  Lemoine,  1456.  —  Ant.  Gué^ 
rineau,  1500.  —  Pierre  Lamoureux...  —  Jean 

Leclerc,  1530.  —  Jean  Bodet, —  Ant. 

Hervé...  —  Pierre  Lesueur,  licencié  en  droit, 
pourvu  dès  1574,  mais  en  concurrence  avec  Denis 
Degaigné,  Jean  Lancelot  et  Médard  de  Canaple, 
et,  sur  leur  désistement ,  présenté  de  nouveau 
par  le  Chapitre  le  12  décembre  1575  et  nommé 
par  l'évèque  le  28  janvier  1576.  ^  Mathurin 
Callouin,  1587,  qui  résigne  en  1592.  ^  Pierre 
Radel,  du  diocèse  de  Carcassonne,  docteur  ès- 
droits,  aumônier  du  roi,  chanoine  de  St-Denis, 
présenté  le  30  avril  1592.  ^  Christophe  Michel, 
docteur  ès-droits,  conseiller  et  aumônier  du  roi, 
fils  de  René-Michel  de  la  RochemaiUet,  nommé  le 
20  avril  1602.  installé  le  21  juillet.  Il  parait  ré- 
sider, et  le  l«r  avril  1625  est  inhumé  au  bas  des 
degrés  de  l'autel  de  N.-D.-de-Pitié,  auprès  de  son 
père.  —  Bladot,  insullé  le  12  avril  1625.  — 


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DOD 


Marin  Pichon,  avril  1696.  f  le  99  juin  1639. 

—  Jean  Souriceau,  qui  résigne  en  septembre 
1639.  —  Jean  LeceBvre,  septembre  1639,  installé 
en  avril  1640.  —  Lonis  Dufreane,  1642.  — 
Boufin,  1647.  —  René  Pineau,  1664.  —  Aucnn 
de  ces  prêtres  ne  réside.  -^  Jean  Savary,  1669, 
inhumé  le  20  septembre  1696  dans  le  chœnr.  * 
Guihert,  novembre  1696.  octobre  1699.  —  Des- 
triché,  octobre  1699,  janvier  1701.  —  D.  Che- 
valier, janvier  1701,  juin  1703.  —  Michel  Tko- 
rode,  juin  1703,  f  le  21  juillet  1720, &gé de  48  ans. 

—  Lettrie^  23  juillet  1720.  septembre  1722.  — 
Pierre-René  Guibert,  16  septembre  1722,  f  l® 
25  août  1743,  Agé  de  M  ans.  —  Michel  Lemarié, 
docteur  en  théologie,  septembre  1743.  f  le  28  oc- 
tobre 1782,  Agé  de  71  ans.  —  René-Florent 
Bellamy,  janvier,  mars  1783.  Il  desservit  plus 
tard  jusqu'en  1820  St-Paul-du-Bois.  —  Peltier, 
le  jeune,  avril  1783,  devient  chanoine.  —  Denis- 
Foy  Peltier,  licencié  en  droit,  avocat  au  Parle- 
ment, août  1783,  avril  1791.  Il  avait  demandé 
8  jours  de  réflexion  avant  de  prêter  serment, 
prit  jour  pour  le  prêter,  puis  présenta  une  for- 
mule de  sa  façon  qui  ne  fut  pas  acceptée.  — 
Franc. -Alexis  Moreau,  vicaire  de  St-Pierre  de 
Saumur,  élu  le  10  avril  1791. 

Le  premier  établissement  des  Récollets  date 
de  1582.  Les  habitants,  qui  les  avaient  appelés, 
firent  à  leurs  frais,  avec  autorisation  royale  du 
6  septembre  1602,  bAtir  un  couvent  et  approprier 
une  chapelle  spéciale  à  la  gauche  de  l'église  pa- 
roissiale en  1606.  La  maison  fut  incendiée,  avec 
ses  archives,  en  1713.  Elle  n'en  comptait  pas 
moins  18  religieux  en  1744  mais  8  seulement  en 
1790  dont  6  réclamèrent  leur  liberté.  La  Biblio- 
thèque possédait  à  cette  date  1510  volumes  de 
théologie  et  un  seul  manuscrit  de  Matthiolus  ;  la 
chapelle,  4  tableaux,une  Ste  Catherine,  une  Vierge, 
une  Nativité,  deux  reliquaires,  un  Christ,  le  tout 
donné  le  5  février  1792  A  l'église  de  St-Denis. 

La  ville  ne  fut  pourtant  constituée  en  munici- 
palité que  par  lettres  patentes  de  novembre  1694. 
D'autres  lettres  du  22  août  1698  lui  concèdent 
des  armoiries  :  de  gueules  au  D  d'argent  à 
la  fleur  de  lys  de  même  en  abîme.  La 
création  d'un  bureau  de  poste  communiquant 
deux  fois  par  semaine  avec  Saumur  date  du 
3t  mars  1730.  ^  Nul  revenu  patrimonial  ;  pour 
toute  ressource  la  moitié  des  octrois  sur  le  vin, 
affermés  bon  an  mal  an  800  1.  au  commencement 
du  zviii*  s.  ;  puis  une  taxe  sur  les  diverses  en- 
trées qui  d'abord  affermée  plus  de  13.000  1.  ne 
trouvait  plus  preneur  A  bail  en  1782.  An  moment 
de  la  Révolution  la  misère  du  pays  entier  était 
extrême.  Au  lieu  des  douze  tanneries  autrefois 
A  l'aise,  une  seule  y  vivait  de  gêne.  —  La  milice 
bourgeoise  se  réorganisa  d'elle-même  dès  1789 
ainsi  qu'une  cohorte  de  volontaires,  dont  le  dra- 
peau, porté  par  Cousineau,  fut  béni  le  30  août. 
Il  fut  déposé  le  18  juillet  1791  dans  l'église  St- 
Pierre  par  le  lieutenant-colonel  Louvel  et  le 
corps  des  officiers.  —  Le  20  mai  1792  eut  Ueu  la 
plantation  par  le  maire  Guibert  de  l'arbre  de  la 
liberté  autour  duquel  dansèrent  «  les  dames  pa- 
triotes ».  —  Placée  dès  le  début  au  centre  de  la 


—  58  —  DOU 

guerre  de  Vendée,  la  ville  fut  occupée  d'abord  par 
l'état-major  du  général  Leygonier  (avril-mai  1793). 
puis  envahie  le  7  juin  par  les  Vendéens  qui 
y  séjournèrent  un  jour,  de  nouveau  le  3  août* 
reprise  le  5  par  les  Républicains,  fortifiée  par 
l'adjudant  Berthelot  depuis  les  Quatre -Vents 
jusqu'AlaCroix-St-Mars  eténergiquement  défendue 
le  14  septembre  contre  une  furieuse  attaque, 
qu'appuyaient  6  pièces  de  canon.  Les  assaillants 
sont  forcés  A  la  retraite  après  deux  heures  de 
combat  et  dès  lors  la  guerre  s'éloigne. 

L'antique  Doué.  c'est-A-dire  la  Chapelle,  s'éle- 
vait et  resta  jusqu'A  la  Révolution  dans  le  dio- 
cèse de  Poitiers  ;  le  Doué  neuf  ou  Doué  actuel,  en 
se  transférant  A  quelques  centaines  de  mètres, 
entra  dans  le  diocèse  d'Angers.  —  La  ville  relevait 
de  l'Election,  de  la  Subdélégation  et  du  District  en 
1790  de  Saumur.  Elle  fut  quelque  temps  en  1788 
le  chef-lieu  d'un  district,  comprenant  vers  N  jus- 
qu'A la  Loire,  Trêves,  Gennes  et  même  les  Rosiers. 

Maires  :  Noble  h.  Barthélémy  Chrétien, 
maire  perpétuel,  par  brevet  royal  du  4  novembre 
1694,  se  retire  dès  les  premiers  jours  de  1718  A 
Brossay  et  y   meurt   syndic  de  la  paroisse  le 

13  août  1737,  âgé  de  88  ans  passés.  —  Pierre 
Bineau,  A  titre  alternatif,  15  décembre  1720 
jusqu'en  1732,  f  le  28  mars  1754,  Agé  de  77  ans. 

—  Athanase  Bineau,  l'aîné,  16  janvier  1723.  — 
Un  édit  supprime  la  charge  en  novembre  1733. 

—  Un  autre  la  rétablit  le  26  septembre  1736, 
A  titre  alternatif  mi-triennal,  au  profit  du  même 
titulaire  qui  n'en  jouit  que  deux  ans,  étant  mort 
le  10  octobre  1738.  '-  Il  fut  remplacé  par  Michel- 
François  Martin  Du  Chesnay^  iO  janvier  1740- 
1745,  en  partage  avec  Denis-Martin-Elie  Jamet, 
nommé  avec  Bineau  le  26  septembre  1736,  et 
qui  fut  continué  le  f'  janvier  1746  avec  Jean- 
Baptiste  Jolivet  de  la  Véronnière.  —  Ce  der- 
nier est  institué  maire  unique  par  brevet  du 
l»r  janvier  1753.  —  François  Frémy ,  12  sep- 
tembre 1765,  décembre  1782.  —  Guy  Delà- 
vau,  6  janvier  1783,  20  juin  1790.  —  Jacques 
Bineau-des-TerreS'Noires ,  élu  le  22  juin 
1790,  3  novembre  1791.  —  Alexandre  Guibert, 

14  novembre  1791, 18  messidor  an  VIIL  —  Nie- 
Julien  Fillon,  30  messidor  an  VIII,  20  juin  1804. 
^  Alexandre  Caffln,  V.  ce  nom,  par  arrêté  du 
23  juin  1804, 7  août  1815.  —  Juan-Louis  Bailler- 
geau,  V.  ce  nom,  15  août  1815,  15  juin  1821.  — 
Athanase-Pierre-Désiré  Bineau ,  16  septembre 
1821,  9  septembre  1830.  —  Pierre-Denis-Guy 
Vaslin,  V.  ce  nom,  14  septembre  1830,  25  fé- 
vrier 1848.  —  Camille  Guionis,  élu  le  10  sep- 
tembre 1848,  en  fonctions  encore  en  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  27,  93.  95,  99. 188, 193. 105, 198; 
D  36 ;  B  520  ;  G  449419  et  Ghap.  de  Doué.  —  Li^.  Bl.,  f.  7. 

—  Arch.  coaun.  —  Pardessus,  ÎHplom,  chari.,  t.  II,  p.  9. 


tplc 


II,  p.  ».— 
1854.  t.  I, 


Roger,  p.  135.  —  Louvet.  dans  la  Rev.  d'An].,  1854.  t.  I, 
p.  290  et  298.— Besnard.  Mémoires,  Mss.  —  Chron.  d'An- 

-"  -,82,36,490,191.— C 

JRev.  <PAnj.,  1860. 


jou,  1. 1.  p.  283;  t.  II,  p.  31, 82,  36. 190, 191.— Gl.  Ménard, 
Mss.  875,  t.  II,  p.  1*1.  —  Bev.  «TAiy.,  1860.  p.  429.  — 
Hiret,  p.  5hi.—Répert  arch,.  1863,  p.  410;  1865,  p.  937; 


iou8,  p.  292  ;  1869,  p.  272.— De  Wismes.  l'A  n/ou.  —  Trin- 
cant,  Mss.  989,  f.  41  et  133.  —  Sa^ary,  Guerres  de  l'Ouest, 
1. 1.  —  Brun,  de  Tart.,  Mss.  870,  f.  468.  —  MabUlon,  De  Re 
Diplomat,  p.  330  ;  Arm.Bened.,  t.  II,  p.  410.— Afi^.  des 
Antiq.  de  VOuest,  1838,  p.  300.  —  Adr.  Valois,  NoHL 
Gall,  p.  554.  —  GboppiD,  Dt  Sacra  Polit,,  l  U|  tit.  6, 


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DOU 


—  59  — 


DOU 


n.  924.  —  La  Swvaffère,  Bte.  de  Diaert,^  p.  118.  —  De 
CaumoDt,  Cours  d^Aniiq,,  t.  U.  ^  Ghifilet,  Hist,  de  Vabh, 
de  7bttmi»,p.  CXLIX  et  p.  28.— Couf.<rAnJ.,t.n,p.  1079. 

Doué  {Jean),  né  le  10  septembre  1747,  entré 
à  rOratoire  d'Angers  le  16  mai  1766,  professait 
la  rhétorique  an  Collège  d'Anjou.  Le  Mss.  1115 
comprend  le  cours  de  Tannée  1783  et  a  pour 
titre  :  La  Rhétorique  ou  VArt  de  bien  parler, 
contenant,  outre  les  règles  communes,  plu- 
sieurs observations  nouvelles  et  une  infinité 
de  citations  propres  à  former  un  bon  ora- 
teur. —  Il  n'est  pas  autographe,  mais  il  porte  la 
signature  de  l'auteur. 

Doué  {Nomnand  de),  chanoine  de  St-Mau- 
rice  d'Angers  dès  1116,  plus  tard  archidiacre 
d'Outre-Loire  et  doyen  ,  devait  être  fort  âgé 
qaand  il  succéda  à  Tévôque  Ulger  et  fut  consacré 
le  6  mars  1150,  n.  s.  Il  avait  déjà  doté  d'orne- 
ments précieux,  d'une  piscine  entre  autres,  d'un 
travail  admirable,  l'église  cathédrale.  H  en  fit 
alors  remplacer  la  couverture  en  bois,  ruineuse 
et  pourrie,  par  une  voûte  de  pierre.  Au  Chapitre 
il  donna  l'église  de  Vilaines,  acquise  de  ses  de- 
niers, du  temps  de  son  archidiaconé,  —  à  l'abbaye 
de  Toussaint,  l'église  St-Pierre-du-Lac,  1152,  —  la 
môme  année  encore,  à  Marmoutiers,  l'église  de 
Vem.  L'acte  original  de  cette  dernière  donation 
est  conservé  aux  archives  de  Maine-et-Loire  et 
porte  la  croix  autographe  du  prélat,  qui  y  figure 
assisté  de  l'archidiacre  et  du  maltre-école,  ses 
neveux.  —  Il  mourut  en  1153,  le  27  avril, 
d'après  la  chronique  de  St-Aubin,  le  6  mai,  sui- 
vant les  nécrologes  de  Sl-Serge  et  du  Ronceray, 
le  4,  au  dire  du  calendrier  de  St-Maurice.  — 
On  lui  donne  pour  armes  de  gueules  à  deux 
léopards  d'argent.  —  Après  lui  l'épiscopat 
resta  deux  ans  vacant. 

Arch.  de  ll.-et-L.  G  788,  f.  66;  —  Mss.  624-629.— 
Chroniq.  «TAm.,  t.  II.  —  Lehoreau,  Mss.,  t.  I,  p.  570. 
-^BérUrt.  archéol.,  1863,  p.  269.  -  D.  Hooae.,  XVI, 
p.  160/ 

Donère  (la),  ruiss,  né  sur  la  c"»  de  Ver- 
nantes,  s'y  jette  dans  le  Lathan  ;  —  5,040  mot. 
de  cours;  «  d.,  c»«  de  Cuon;  «  la  (Basse,  la 
Haute  ),  ff.,  c»«  à*Aviré,  —  relevaient  de  la 
Clergerie  et  pour  partie,  des  Jonchères  (E  513). 
—  En  est  sieur  Phil.  Cibel,  1642. 

Douet»  Ductus  aque,  Ductus,  Duiptus, 
nom  commun  à  nombre  de  ruisselets  innommés. 
Douet  (le),  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  Forges, 
traverse  celles  de  Meigné,  les  Ulmes,  Rou,  Distré 
et  se  jette  dans  le  Thouet  ;  —  a  pour  affluents 
les  ruiss.  de  Folette,  des  Marais-de-Rou ,  de 
Verne  et  de  la  Fontaine-des-Uhnes  ;  —  11,000  m. 
de  cours;  »»  f.,  c»«  de  Champigné.  —  Duetum 
1082-1094  (2«  Cartul.  St-Serge ,  p.  141)  ;  — 
ruiss.,  né  sur  la  c"  de  Martigné-B.,  s'y  jette 
dans  le  Layon;  —  1,800  met.  de  cours  «  f., 
c««  deNoellet.  —  La  Douète  (Cass.);  «  f., 
c»«  de  St-Aubin-de-L;  «  (le  Grand-),  f..  c"  de 
TilUers.  —  Ane.  bois  taillis  comprenant  encore 
22  arpents  à  la  fin  du  xviii«  s.,  il  appartenait  au 
Chapitre  de  Clisson,  sur  qui  il  fut  vendu  nat^  le 
quatrième  jour  complémentaire  de  l'an  IV;  — 
(le  Petit-),  f.,  cn«  de  Tilliers;  —  h.,  c»«  de 
Vcmoil'le'Fouricr. 


Donet-Aiibert  (le),  miss,  né  «nt  U  c"«  de 
Torfou,  entre  sur  celle  de  Ronssay,  près  les 
Houlières,  et  s'y  jette  dans  le  miss,  de  PErgu- 
lière,  en  face  le  moulin  à  vent  de  Ciopin;  — 
2,500  m.  de  cours. 

Douet-GalUeau  (\é),  f.,  «»•  do  Vemantes. 

Douet-de^'Aune  (le),  f.,  c»«  de  St-Ger- 
main-lès-M.  —  Le  Doit  de  L.  (Cass.).  —  Le 
Droit  de  L.  (Et. -M.  et  Vent.  nat..  an  VI).  — 
Ancienne  dépendance  de  la  Perrinière. 

Doiiet-de-Loup  (le),  f.,  c»«  de  Drain.  — 
AfedictanadeDuctoXwpî  1180  circa  (Chantoc.. 
ch.  or.  18).  —  Medietaria  de  Lupo  1186  (Ib.). 

—  Le  Doigt  de  L.  (Rect  )  ;  «  donne  son  nom 
parfois  au  ruiss.  des  Robinets. 

Doiiet-GileC  (le),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de 
St-Macaire-en-M.,  s'y  jette  dans  la  Vrenne;  — 
1,550  m.  de  cours. 

Douet-I^ardé  (\s),  t.,  c««  d'AWonncs.  — 
Le  Doilardé  (Cad.). 

Douet-Neuf  (le),cl.,  c»«  de  la  Pommeraie. 

Douets  (les),  f.,  c"«  de  Brion.  —  La  met. 
des  Douets  1632.  —  La  maison  et  héberge- 
ment des  DoiU  1679.  —  Les  Doyes  (Cass.). 

—  Domaine  dont  la  maison  et  le  principal  enclos 
étaient  entourés  de  douves.  —  Appartenait  au 
commencement  du  xvii«  s.  à  Olivier,  puis  à  Jacq. 
Bouguier,  en  1632-1679  à  René  de  Monceaux.  Sa 
veuve  Elisabeth  Vaslin  d'Esliant  vendit  en  1679 
la  terre  k  d"«  d'Andigné.  veuve  de  n.  h.  Michel 
Bertrand  de  la  Saulaie.  Elle  appartient  en  1701. 
par  acquêt  de  d»«  Judith  Leroyer,  à  Pierre 
Daudin,  chapelier  à  Baugé. 

Arcb.  du  ehâteaa  de  Ghetigné. 

Dotf«<*(les).  —  V.  la  Fontaine-de-Linitre. 

Doufpeau,  f.,  c"«  de  Daumeray. 

Do«sellerie  (la),  c»«  de  Chaudefonds.  ^ 
Laireau,  maisons,  carrois  de  la  fontaine 
delaD.  1456  (E  658). 

DouiUetterie  G*),  cl-.  c««  de  Somloire, 
dépendance  de  la  chapelle  des  Douillets  en  l'église 
de  Soulaine,  vendue  nat'  le  10  février  1791. 

Doninlére  (la),  f.,  c»»  de  la  Henaudière; 
—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  com- 
mune, qui  s'y  jette  dans  le  Garrot  ;  — 1,600  met. 
de  cours;  —  f.,  c»«  de  St-George^sur-Loire. 

Doninlére-IVeiive  (la),  f.,  c»«  de  la  Re- 
naudière. 

Doolirlibre  G*)»  '•.  c»«  de  Geste.  —  La 
Douevière  (Cass.). 

Doulalserié  (la),  f..  c»«  de  Pouancé. 

DouU  {Guillaume),  professeur  d'éloquence  en 
T'Académie  protestante,  à  Saumur,  1670.  —  Son 
fils  Guillaume  y  était  docteur  en  médecine,  1673. 

Doussale  (la)t  f.,  c»«de  Feneu%  -  f..  c»« 
de  Thorigné. 

Doussé»  vill.,  c»«  de  Chazé-sur-Argos.  — 
La  Bellangeraie  autrement  le  Haut-D. 
(E  1401,  1396).  —  Donçay  (Cass.). 

Doussé 9  vill.,  c»«  de  Daumeray,  dans  la 
paroisse  de  St-Germain.  —  Doxiacus  1082- 
1094  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  302).  —  Doxeiacus 
1104  (Daumeray,  ch.  or.  33).  —  Doxeium  1114- 
1150  {V^  Cartul.  St-Serge,  p.  110,  160  ;  2«  Cartul. 
p.  195,  290,  292).  —  Dosse  1208  (St-Serge,  Pr. 


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de  Sceaux).  —  L'ahhaye  de  JDou8$é  1705»  1709 
(Et. -G.).  —  Avec  antiqne  chapelle  dédiée  à  saint 
Etienne.  Sa  statue  en  bois  (xvi«  s.)  gtt  délais- 
sée  par  terre  au  coin  de  Tautel  qne  parent  les  sta- 
tues neuves  en  plâtre  de  la  Vierge  et  de  St  Joseph  ; 
dans  la  fenêtre  du  fond,  une  vieille  et  curieuse 
statue  de  Vierge  noire.  —  L'édifice  placé  au  milieu 
du  village,  forme  un  rectangle,  construit  en  petit 
appareil  irrégulier,  à  pignon  tronqué  avec  cam- 
panile à  deux  baies  dont  une  bouchée.  Le  mur 
latéral  sud  est  percé  d'une  haute  et  étroite  fenêtre 
romane  évasée.  Une  porte  plein  cintre  à  claveaux 
réguliers,  semblable  à  celle  de  la  façade,  s'y 
ouvrait,  couverte  en  partie  par  un  des  contreforts 
qui  flanquent  le  centre  et  les  angles.  —  On  y  voit 
dès  la  fin  du  xi«  s.  un  prieur  établi»  Hugo,  sans 
qu'aucun  document  renseigne  sur  la  fondation 
du  prieuré ,  qui  fut  presque  aussitôt  sans  doute 
uni  à  la  mense  abbatiale,  domua  ahhatialis  de 
DoBBey^  dit  une  charte  de  1513.  Frère  Olivier 
Boucher  est  dit  en  1460  gouverneur  et  adminis- 
trateur pour  les  moines  de  Marmoutiers  de  la 
chapelle  de  Doussé.  Elle  resta  desservie  jus- 
qu'à la  fin  du  xviii*  s.  par  un  chapelain  et 
s'ouvre  aujourd'hui  encore  aux  Rogations,  et 
en  temps  de  Pâques,  pour  le  service  des  in- 
firmes et  des  vieillards. 

La  terre  donnait  son  nom  au  xii-xiv*  s.  à  une 
famille  riche  et  puissante,  qui  possédait  jus- 
qu'aux moulins  de  Dangé.  Huet  de  la  Ghesnaie, 
V.  ce  nom,  mari  d'Anne  d'Aussigné,  en  était 
seigneur  en  1486.  —  Le  château  seigneurial, 
«  maison  assez  forte  »,  dit  Louvet,  était  occupé 
par  un  parti  de  ligueurs  en  octobre  1589.  Le 
21  mars,  M.  de  la  Rochepot  y  amena  d'Angers 
du  canon.  La  place  se  défendit  mais  le  lende- 
main dut  se  rendre  à  composition,  la  garnison 
sortant  avec  l'arquebuse,  l'épée  et  tout  ce  qu'elle 
put  emporter.  Un  capitaine  y  resta  avec  quelques 
soldats  pour  empocher  tout  retour.  —  Le  château 
appartenait  sans  doute  dès  lors  à  François  de 
Sousson,  qui  y  demeurait  en  1595  et  y  épousa  cette 
année  Anne  de  Domaigné.  Leur  fils  y  natt  le 
30  juin  1597.  —En  est  sieur  Hector  de  Ghivré,  1618, 
1635;  —  Simon  Pilloys,  prieur  du  Saullay,  curé  de 
Notre-Dame-du-Pé,  qui  y  réside,  1651.  —  Jacq. 
de  Vacher,  écuyer,  fils  de  Gh.  de  V.  et  de  Fran- 
çoise de  la  Roussière,  qui  épouse  le  29  mai  1675 
Radégonde  de  la  Ghapelle  dans  la  chapelle  d'Aï- 
lencé;  —  Louis-Gharles  Le  Vacher,  1683,  leur 
fils  ;  —  Jacques  iLe  Vacher,  écuyer,  1707,  qui 
épouse  le  27  octobre  d^^»  Marie-Louise  d'Andigné 
de  la  Ragoti^;  —  Gh.-Louis-Joseph-Alexandre 
de  Ganonville  de  Raffetot,  1754. 

Arch.  de  M.-et>L.  E  3979  et  Arch.  munie,  de  Danmeray. 

Doussé  (le),  ham. ,  c"«  de  SouXaire-eUB, 
—  Iter  per  quod  itur  de  DaouBsay  ad  ripa- 
riam  de  Sarta  1438  (Ghap.  St-Martin).  — 
Douce  (Gass.). 

Dontre  (la),  quartier  à* Angers,  comprenant 
toute  la  partie  située,  par  rapport  à  la  Gité,  outre 
Maine,  de  ultra  Meduanam, 

Doutre  (la),  f..  c»»  de  St-Michel-et-Ch, 

Douire  (la),  miss,  né  sur  la  c"«  A'Allençon, 
s'y  jette  dans  le  Montayer;  —  500  m.  de  cours  ;  » 


chat.,  c»«  du  Bourg-d^Iré.  —  Ane.  fief  relevant 
de  la  Roche-d'Iré.  —  En  est  sieur  n.  h.  Glande 
Gormier,  1637,  1670,  de  qui  hérite  Françoise 
Cormier,  veuve  de  Jacques  Grandet,  lieutenant 
de  la  Maréchaussée  d'Anjou  dès  1672;  —  en  1784 
à  Etiennette-Gatherine-Françoise  Gourreau,  veuve 
de  Marin-Louis-Gourreau  de  la  Blanchard  ière, 
qui  y  meurt  le  5  janvier  ;  —  aujourd'hui  au 
comte  Henri  d'Armaillé,  par  sa  grand'mère  née 
Gourreau  de  la  Bl.  11  vient  d'y  faire  reconstruire, 
auprès  de  l'ancienne  gentilhommière  qui  porte 
encore  les  armoiries  des  Gourreau  et  la  date  1694, 
un  élégant  château  (arch.  Bibard),  mi-partie 
brique,  le  corps  principal  à  large  toit  rectangu- 
laire, d'où  émerge  le  toit  en  cône  tronqué  d'un 
pavillon  central  en  saillie,  précédé  d'un  escalier 
à  l'Italienne,  entre  deux  pavillons  à  toits  pointus. 
On  y  conserve  le  premier  drapeau  pris  par  les 
Français  en  Algérie,  offert  par  le  14^  de  ligne  à 
son  colonel,  plus  tard  général  René  d'Armaillé,  et 
un  sabre,  portant  les  prénoms  Charles^Ferdi- 
nand,  du  duc  de  Berry,  que  le  prince  avait 
échangé  par  affection  avec  son  compagnon  d'armes  ; 

—  donne  son  nom  à  un  miss,  né  sur  la  com- 
mune et  qui  s'y  jette  dans  la  Verzée  ;  —  800  m. 
de  cours;  —  f.,  c"«  de  Faveraie.  —  La  Doue 
1682.  1737,  1700.  —  La  Douve  1705.  1777 
(Et. -G.).  —  La  Doue  (Raimb.).  —  En  est  dame 
en  1540  Renée  Lebreton.  veuve  Gadu,  qui  relève 
de  Tigné  (G  105,  f.  314)  ;  -  f.,  c»«  de  Faye ;  - 
f.,  c"«  de  la  Poitevinière  ;  ^  m»»,  c°«  de  Ra- 
blay  ;  «  f.,  c"«  de  St-Sauveur-de-Flée. 

Douves,  ham.,  c^^  de  St-Hilaire-du-Boia. 

—  Ane.  fief  relevant  de  Vihiers  avec  logis  noble, 
garennes  et  jardins,  dont  est  sieur  en  1434  Jean 
Fouquet,  mari  de  Jeanne  de  Saint-Macaire,  en 
1530  René  Groussin,  sieur  de  Bouillé-Saint-Paul, 
Joachim  Barlot  1564,  Gharles  du  Laurent  1633, 
Guy  Poulain  1740. 

Douves  (les),  f..  c"«  des  Verchera.  —  Les 
fiefs,  terre  et  seigneurie  des  Douves  1579 
(E  1187),  relevaient  de  Vihiers,  Passavant  et  la 
Roche-Bousseau  et  furent  vendus  le  28  novembre 
1579  par  Joachim  Barlot,  écuyer,  sieur  des  Noues, 
mari  de  d"«  Gillon  Fouquet,  à  Girard  Sorin, 
marchand  du  Puy-Notre-Dame,  sous  faculté  de 
rachat.  —  La  terre  appartenait  en  1604  à  dame 
Olympe  Martin,  veuve  de  n.  h.  Séb.  Réorteau, 
en  1666  à  JuUen  Doyneau,  chevalier,  mari 
d'Anne  Lucas,  ^  en  1699  à  h.  h.  m*  Pierre 
Gourion,  bourgeois,  qui  y  résidait  avec  sa  femme 
Valentine  Ghauvel,— en  1780  à  Denis  Guéniveau, 
qui  i  cette  époque  relevait  de  Bucy-Fontaines.  — 
Une  partie  seulement  fut  vendue  nat^  sur  Denis 
Dnsoul,  avec  la  met.  de  Marsoles,  qui  en  dépen- 
dait, le  19  messidor  an  IV. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  581  et  1187.  ^  Arch.  comm.  Et-G. 

Douves  (les),  f.,  c»«  de  Villebemier. 

Douves-des-Haies  (les),  miss.,  naît  en  lac"« 
de  Brion,  dans  les  aunais  de  la  Pichonnière,  passe 
au  Gué  Punay  sous  la  route  départementale  de 
Baugé,  coule  du  N.  au  S.,  passe  au  village  des 
Baudrairies,  au  Grand-Perray,  dans  les  douves 
du  château  des  Haies,  reçoit  le  ruiss.  de  la  Fon- 
taine près  le  Passoir  et  se  perd  dans  le  ruisseau 


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des  Haies  prés  les  Autais;  —  4  kil.  de  cours. 

Bouvet,  cordelier/ peintre.  J'ai  va  de  loi  une 
tète  de  St  Pierre,  signée  et  datée  1735,  d'ailleurs 
sans  aucun  mérite. 

Douvres  (Henri-François  de) ,  docteur  en 
médecine  de  la  Faculté  d'Angers,  né  à  Riaillé, 
diocèse  de  Nantes,  en  1761,  épouse  à  Angers  le 
19  juillet  1776  Ambroise  Proust,  veuve  Gordier, 
qui  meurt  le  25  septembre. 

Douvy,  viU.,  c<*«  d*Epied8,  sauf  le  moulin  à 
eau  qui  est  de  la  c^^  de  Méron.  —  Ane.  fief 
appartenant  aux  xvii«-xviii«  s.  à  la  famille  de 
Bussy,  seigneur  d'Epieds.  Il  y  existait  à  700  m. 
vers  N.  une  chapelle  de  St-André,  où  Ton  ma- 
riait encore  au  xvii*  s.  —  En  janvier  et  février 
1632  plusieurs  inhumations  ont  lieu  «  près  la 
croix  de  Douvy  »  à  cause  de  la  contagion. 

Doux,  ham.,  c°'  de  Baracé. 

DonsLsunl  (Jean),  maître  maçon,  Angers, 
figure  fréquemment,  mais  sans  détails  importants, 
dans  les  Comptes  de  l'HOtel-Dieu  de  1400-1420. 

Douze-Sons  (les),  f.,  c<^*  de  St-Quentin' 
lèS'B. 

Donzillë,  f.,  c^^  à* Angers.  ^  Doziliacua 
1171  (St-Aubin,  Luigné,  t.  I,  f.  2).  —  Dozille, 
domua  et  herhergamentum  et  vinee  apud 
Dozilleum  1234  (Ibid.,  Sacristie,  t.  I,  f.  1). 
—  Douzillé-enSaint-Laud  1590  (Et.-C.).  — 
Le  Grand' Douaillet  (Gass.).  —  Ancien  logis 
situé  sur  le  chemin  de  Ste-Gemmes-sur-Loire,  au 
carrefour  des  paroisses  de  St-Aubin  des  Ponts- 
de-Gé,  Ste-Gemmes  et  St-Augustin  ;  —  appar- 
tenait en  1698  à  René  Avril,  prêtre,  en  1720  à 
Thomas  Gautier,  en  1742  à  Thomas  Gouabet,  en 
1778  à  Math,  et  Arnaud  Gautreau,  chanoines 
de  St-Martin  et  de  St-Laud.  —  11  parait  avoir 
eu  antérieurement  des  maîtres  de  haut  parage, 
qu'aucun  document  ne  me  révèle.  Sur  le  portail  à 
balustrade  est  inscrite  au  tuffean  central  la  date 
1680  ;  sur  la  façade  N.  une  des  deux  grandes 
tucames  à  fronton  armorié  porte  la  date  1429, 
qu'il  faut  lire  1629;  au  rez-de-chaussée,  une  che- 
minée avec  plaque  aux  armoiries  de  la  Trémouille  ; 
une  Vierge  en  marbre  blanc,  provenant  de  l'é- 
glise St-Laud,  glt  par  terre  en  deux  morceaux; 
dans  une  salle,  une  cheminée  du  xvi«  s.  avec 
plaque  au  lion  rampant,  qui  porte  en  chef  un 
lambel  à  trois  pendants  et  une  couronne  de  mar- 
quis; au  premier,  une  cheminée  à  manteau 
droit  avec  fresques  du  xvi«  s.,  représentant  des 
amours,  un  paysage  et  sur  le  tuffeau  central  une 
femme  armée  ;  un  écu  mutilé,  portant  un  semis 
de  fleurs  de  lys,  au  chef  d* or,  au  lion  passant 
de  sable,  timbré  d'un  heaume  de  fasce;  pour 
support,  deux  amours  ;  sur  les  murs  s'étalent  de 
belles  tapisseries  du  xvi*  s.;  sur  la  cheminée  de 
la  chambre  voisine,  une  Adoration  des  Mages 
(xviii*  s.). 

DonzUlé (le Petit-),  cl.,  c»«  de  Ste-Gemmes- 
sur 'Loire.  —  Le  Petit-Dousillet  (Gass.).  — 
Appartenait  du  xvi*  au*xviii«  s.  à  l'abbaye  de 
Toussaint  qui  la  relevait  du  fief  de  Fontaine- 
Milon;  —  dans  les  dernières  années  du  xviii«  s.  à 
la  confrérie  des  bourgeois  d'Angers  sur  qui  elle 
lot  vendue  nat^  le  19  février  1793. 


DouxUlean,  f.,  c"«  de  St-Hilaire-du-Bois. 
—  Appartenait  en  1772  à  M"*  de  Grignon,  et 
relevait  du  Goudray^Moutbault. 

Dovalle  (Charles),  est  né  à  Montreuil-Bellay 
le  23  juin  1807,  dans  une  vieille  maison  à  tourelles 
de  la  rue  des  Bancs.  Son  grand  père  était  sénéchal 
de  la  baronnie.  Son  père,  procureur  du  roi  dans 
la  ville  et  soldat  de  la  République ,  revenait  de 
l'expédition  d'Egypte.  L'enfant  fut  élevé  au  Col- 
lège de  Saumur  où  son  jeune  talent  se  révéla  si 
bien,  qu'il  fallut  fonder  pour  lui  un  prix  de 
poésie  française.  Reçu  bachelier  en  droit  à  Poi* 
tiers  en  1824,  licencié  en  1827,  il  adressait  cette 
année  même  au  Mercure  de  France  sous  la 
signature  de  Pauline  A.,  plusieurs  pièces  de 
vers  qui  eurent  un  réel  succès.  En  janvier  1828 
il  vint  à  Paris  et  entra  dans  une  étude  d'avoué» 
où  la  muse  le  suivit,  lui  dictant  entre  deux  dos- 
siers des  poésies  qu'il  glissait  au  Figaro,  ^ 
Son  Curé  de  Meudon  courut  la  ville;  et  ce 
succès  le  loucha  moins  peut-être  qu'une  jolie 
lettre  de  Béranger,  reçue  en  réponse  à  quelques 
jolis  vers.  Bientôt  il  s'attacha  au  Journal  des 
Salons  qu'il  fut  forcé,  pour  frauder  la  loi,  de 
publier  souà  trois  noms  :  Le  Sylphe,  Le  Lutin, 
Trilby.  Mais  un  article  :  Spectacle,  écrit  d'irri- 
tation dans  Le  Lutin,  à  propos  d'un  coupon  de 
loge  non  disponible,  ayant  offensé  par  un  calemr 
bourg  la  vanité  d^un  directeur  de  théâtre,  Mira- 
Brimet,  «  qui  ne  serait  jamais  Mira-beau,  >  le 
jeune  poète,  qui  n'avait  jamais  touché  un  pistolet, 
refusa  toute  excuse,  accepta  le  duel  et  tomba 
au  second  coup  de  feu  (30  novembre  1829).  Re- 
cueilli chez  un  bûcheron,  il  survécut  à  peine  deux 
ou  trois  heures;  mais  l'émotion  de  cette  mort  tra- 
gique fut  saisissante  et  mit  sa  réputation  en  plein 
éclat.  Une  souscription  fournit  le  monument  de  la 
tombe  surmontée  d'une  colonne  de  marbre  blanc, 
qui  lui  fut  élevée  au  cimetière  Montmartre,  et 
Gartiller,  Vaillant,  Desnoyers  s'empressèrent  de 
publier  le  recueil  de  poésies  que  tenait  déjà  tout 
prêt  leur  ami.  Ce  volume,  intitulé  Le  Sylphe, 
parut,  Tavant-veille  de  la  représentation  d'JËTer- 
nani,  précédé  d'une  lettre  de  Victor  Hugo  et 
d'une  notice  émue  de  M.  Lonvet,  l'ami  de  jeu- 
nesse et  de  travail  de  Dovalle  (Paris,  in-8<»,  1830). 
Il  était  devenu,  avec  sa  couverture  noire  imprimée 
en  argent,  une  des  raretés  romantiques  et  se  ven- 
dait en  ces  derniers  temps  jusqu'à  70  fr.  —  Une 
seconde  édition,  augmentée  de  quelques  morceaux 
inédits  (Pans,  1868,  Charpentier,  in-32),  a  récem- 
ment renouvelé  le  souvenir,  si  cher  à  ses  contem* 
porains,  de  ce  doux  et  gracieux  poète  «  mort, 
«  comme  l'écrit  Janin,  sous  le  coup  d'un  imbécile 
«  qui  depuis  ce  jour  funeste  est  tombé  dans  tous 
«  les  abîmes.  »  ~  Le  portrait  de  Dovalle,  dessiné 
par  lui'méme,  appartient  à  son  ami  M.  Louvet, 
qui  en  a  demandé  dans  le  temps  une  reproduction 
à  un  maître  renommé.  Deux  dessins  en  ont  été 
pris  pour  ses  deux  sœurs,  un  troisième  pour 
M.  Emile  Grimaud,  de  Nantes.  Le  portefeuille,  que 
portait  le  poète  et  qu'a  traversé  la  balle  fatale, 
est  conservé  à  la  Bibliothèque  de  Saumur,  avec 
plusieurs  dessins  charmants.  M.  Louvet  possède  de 
plus,  outra  des  chansons  politiques,  nombre  de  Mss. 

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inachevéft,  notamment  nn  scénario  de  taudetille  ' 
intitulé  jLes  Mémoires  de  la  comtesse  de  ***. 
Emile  Grimand,  Ptotiee,  dans  la  Beo.  de  Bret.  et  Vendée, 
tirée  à  part  (in-8*,  Nantes,  1857,  de  21  n.).— Bodln,  Biogr. 
Saumvr.  —  Maxne-et-L,  du  2  mars  l830,  arUcle  signé  Gt 
— J.  (Uaretie,  Eliaa  Mercœur^  G.  Farcy,  Ch.  Dovalle, 
JLlp,  Rabbe  (Paris,  in-lS  de  117  p.,  1864).  —  Gouloc, 
Epoq,  Saumur.  —  Afém.  de  la  Soe.  d'kgr. ,  Se.  et 
Arts  d'Angers,  1869,  p.  193,  art.  de  Vict.  Parie.  —  Revue 
d^AnJou,  1868,  p.  187.— Ach.  Rousseau,  France  nouvelle. 
—  Gn.  Asselineau,  Biblioqr,  Momant.  -^  V.  Hugo,  Littér. 
et  Philosophie.  —  J.  Janm,  Bisi.  de  la  littér.^  t.  T,  p.  74 
et  lettre  Mss.  —  Notes  particulières. 

Doyau,  f  ,  c"«  du  Lion-^* Angers. 

Doyenné  (le),  f.,  c'''  à'Ecuilîé  (Gass.);  -• 
f.,  c»«  de  St'Macaire-dU'Bois. 

Drain»  c«"  de  Ghantoceanx  (6  kil.),  arr.  de 
Cholet  (47  kU.);  —  à  60  kil.  d'Angers.  —  Dru- 
nium  1060-1063  (Oiantoc.,  ch.  or.  6).  —  Dran- 
num  1100-1104  rib.,  n<»  1).  —  Droinum  1123 
(Lobinean,  Pr.,  p.  279).  —  Druginum  1151 
{Arch.  d*Anj.,  l.  II,  p.  86).  —  Ecclesia  de 
Drano  1556  (Et. -G.).  —  Dans  la  vallée  et  snr  le 
plateau  gui  borde  la  rive  gaache  de  la  Loire, 
entre  Ghantoceanx  à  TO  ,  St-Sauvear-de-Lande- 
mont  (8  kil.  700  met.)  et  St-Lanrent-des-Autels 
(7  kil.  200  mot.)  an  S.,  Lire  (3  kU.  1/2)  à  l'Ë. 

La  route  départementale  n^  1<4  de  Montsoreau 
à  la  Varenne  borde  an  N.  le  coteau  sur  une  lon- 
gueur de  4  kil.  Le  bourg  s'y  relie  à  quelques 
mètres  par  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Saint- 
Laurent-des-Autels,  qui  le  traverse  de  part  en 
part  ainsi  que  le  centre  du  territoire^  pour  re- 
joindre à  l'extrémité  vers  S.  la  route  départe- 
mentale de  Ghantoceaux  à  St-Lambert-du-Latay 
par  St-Laurent,  qui  passe  du  N.-O.  au  S.-E.  sur 
une  longueur  de  3  kil.  1/2. 

La  Loire  limite  le  territoire  tout  du  long 
(4  kil.)  vers  Nord,  en  y  formant  les  boires  des 
Grelliers,  de  la  Rompure  et  de  la  Basse-Pierre  ; 
— y  passe  le  ruiss.  de  Pont-Renault  ;  —  y  naissent 
le  ruiss.  de  la  Ghampenière  et  ses  affluents  de  la 
Bossardière,  du  Grand-Pàtis,  des  Grétinières. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Brevets 
(13  mais.,  53  hab.),  de  la  Pierre  dans  une  lie  de 
Loire  (13 mais.,  51  hab.),  des  Grelliers  (12  mais  , 
40  hab.),  de  Bréhéry  (11  mais  ,  42  h.),  du  Bourg. 
Gautron  (10  mais.,  26  hab.),  des  Grandes-Rai- 
iiôres  (9  mais,  28  hab.),  de  la  Maison-Neuve 
(8  mais.,  23  hab.),  de  la  Basse-Poiriôre  (7  mais  , 
37  hab.),  de  laForôt  a  mais.,  42  hab.),  du  Bas- 
Pé  (6  mais.,  25  hab.),  des  Haut  et  Bas-Frênes 
(6  mais.,  30  hab.),  de  la  Rue  (6  mais.,  26  hab.), 
deBégrolles  (5  mais.,  16  h.),  du  Moulin-Moreau 
(5  mais.,  17  hab.),  de  la  Bouinière  (5  mais,, 
17  h.),  de  la  Haute-Poirière  (5  mais.,  13  hab.), 
des  Petites-Mares  (5  mais,  15  hab.),  de  l'Orion- 
nière  (5  mais.,  31  hab.),  des  Grétinières  (4  mais., 
21  hab.),  des  Gollineaux  (4  mais.,  23  hab.),  des 
Petites-RalUères  (4  mais.,  16  hab.),  d'Aigrefeuille 
(4  mais.,  18  hab.),  du  Garroueil  (4  mais.,  12  h.), 
8  petites  agglomérations  de  3  maisons  et  45  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  .«1,905  hect.  33  ares,  dont  260  hect. 
en  vignes,  316  en  prés,  1,130  en  labours.  Il  sub- 
siste à  peine  des  300  hect.  de  bois  d'il  y  a  40  ans, 
80  bect.,  dont  to  principal  massif  entoure  le 


chat,  de  Mésangean^  la  forêt  du  Parc  étant 
presque  entièrement  défrichée,  quoiqu'en  mar- 
quent encore  les  Gartes  cantonales.  —  L'Ile  de  la 
Pierre  en  Loire  et  partie  de  l'Ile-Goton  (7  hect. 
14  arcs),  dépendent  du  territoire. 

Population  :  400  communiants  en  1683.  — 
îli  feux,  949  hab.  en  1720-1726.  —  Î37  feux 
en  1790.  —  i,3S7  hab.  en  1821.  —  i,SOi  hab- 
en  1831.  — 1,371  hab.  en  1841.  —  1,39È  hab. 
en  1851.  —  l,40i  hab.  en  1861.  —  1,4^1  hab. 
en  1872,  dont  236  hab.  (80  mais.,  81  mén.)  au 
bourg,  d'aspect  assez  triste,  sur  le  flanc  méri- 
dional du  coteau,  mais  en  vue  d'un  riche  hori- 
zon, tout  le  long  de  la  Loire,  à  travers  les  peu-  . 
pliers,  les  trembles  et  les  saules  de  la  vallée. 

Bureau  de  poste  d'Ancenis  (Loire-Inf.)  — 
Perception  de  Lire. 

Ni  foire  ni  marché.  —  Gommerce  des  vins  et 
des  foins;  —  pêche  et  marine;  —  10  tonneliers. 

Mairie  avec  Ecole  communale  de  garçons 
à  l'extrémité  S.-O.  du  bourg.  —  Ecole  commu- 
nale de  filles  (sœurs  St-Gharles)  dans  le  local 
emprunté  de  la  Rivellerie,  à  1  kil.  vers  S.-O. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (cure,  19  bru- 
maire an  XI) ,  n'a  d'ancien  que  le  chœur , 
avec  voûte  à  huit  nervures  prismatiques  dont  la 
clé  porte  un  écusson  paiti,  caché  sous  le  badi- 
geon ;  au  fond,  à  l'extérieur,  un  autre  apparaît 
au  lion  léopardé  en  chef.  Nulle  œuvre  à  remar- 
quer qu'une  grande  statue  de  Sto  Apolline,  en 
terre  cuite,  réputée  pour  le  mal  de  dents,  et 
une  vaste  toile  moderne  réprésentant  l'épisode 
de  la  Véronique. 

Une  église  neuve  en  style  du  xiv*  s.  (archlt. 
Tessier,  de  Beaupréau),  s'achève  à  100  met.  de 
l'ancienne,  sur  la  gauche  du  chemin  de  St-Lau- 
rent,  à  l'ombre  d'un  beau  massif  de  marronniers. 

Le  Presbytère  est  un  bâtiment  moderne.  — 
Le  Cimetière^  au  N.  de  l'église  actuelle,  renferme 
la  tombe  avec  bas-relief  du  secrétaire  de  l'Aca- 
démie de  Nantes,  Biton,  qui  s'y  noya  vers  1853. 

Le  nom  seul  de  Drain  indique  une  localité 
antique  ;  mais  aucune  trace  même  n'est  signalée 
de  la  voie  qui  remontait  de  Ghantoceaux  le  long 
de  la  rive  gauche,  franchissant  le  ruiss.  sur  un 
pont  de  pierre,  mentionné  encore  au  xi«  s.,  et 
qui  a  laissé  son  nom  à  la  ferme  de  l'Arche. 

L'origine  de  l'église  est  restée  aussi  inconnue. 
Tout  le  pays  dépendait  jusqu'au  xi«  s.  et  plus 
tard  encore  de  la  Bretagne  et  l'église  appartenait 
à  la  cathédrale  de  Nantes,  à  qui  le  roi  Louis  YI 
en  confirma  la  possession  (1123).  Le  seigneur  de 
rOrionnière  présentait  la  cure  et  jouissait  jus- 
qu'à la  Révolution  des  droits  et  privilèges  de 
fondateur.  —  Curés  :  Jean  Guilloteau,  anc. 
vicaire  de  Ghantoceaux,  installé  le  7  juillet  1560, 
t  le  11  décembre  1583,  dans  l'hétellerie  des 
Trois -Trompettes,  à  Nantes,  où  il  était  réfugié 
pendant  les  troubles,  inhumé  à  Drain  le  13.  ^ 
Jacq.  Bille,  1594,  1604.  —  Guill.  Coicauld, 
2  février  1604,  f  le  4  février  1625.  —  Louis  de 
Savennières,  licencié  ès-droits ,  sieur  d'Auverse 
et  de  la  Boulinière,  novembre  1625,  f  le  15  oc- 
tobre 1652.  —  Maurice  Vincent,  août  1653,  f  le 
31  décembre  1684.  —  Basile  Belat,  février  1^85, 

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f  le  21  octobre  1708,  âgé  de  48  ans.  »  Louis 
Toullelan,  11  novembre  1708,  f  le  2  avril  1727. 
—  Oaude  Tranchant  du  Tret,  septembre 
1727,  1757.  —  Les  registres  manquent  jasqn'en 
1764-  —  Dugruy  Poullain  des  Landeîlea, 
1764,  mars  1782.  La  tradition  lui  attribue  des 
peintures  qui  se  voient  encore  dans  Tancienne 
cure,  aujourd'hui  convertie  en  auberge.  Une 
cheminée  du  premier  étage  y  conserve  un  tru- 
meau en  pierre  sur  lequel  est  représentée  la 
Chute  d'Adam  et  d^Ève,  avec  guirlandes  de 
fleurs  et  décoration  de  motifs  divers  non  sans 
élégance.  ^  P.  René  de  la  Brosse,  avril  1782, 
juillet  1789.  —  Guéhéry  des  Landelles,  ancien 
vicaire,  novembre  17&à,  jusqu'au  17  octobre 
1792.  Il  prêta  serment,  quoique  la  paroisse  fût 
supprimée. 

Le  pays  faisait  partie  de  la  baronnie  de  Ghan- 
toceaux.  Longtemps  couvert  de  landes  immenses 
et  de  bois  peuplés  de  loups,  il  devient  comme 
un  repaire  de  haines  et  de  crimes  pendant  les 
guerres  religieuses  de  la  fin  du  xvi«  s.  Ses  re- 
gistres paroissiaux  offrent  pour  cette  époque  un 
intérêt  rare  par  les  mentions  réitérées  de  morts 
violentes  et  de  faits  de  guerre.  De  1575  à  1588  les 
Huguenots  à  maintes  reprises  occupent  le  village  et 
la  dernière  fois  en  septembre  1588  saccagent  Té- 
glise.  Le  passage  fréquent  des  troupes  royales  au 
xvii«  s.  y  amène  d'autres  misères.  Les  épidémies 
aussi  y  apparaissent  nombreuses,  celle  de  1563 
terrible  entre  toutes,  qui  emporta  dans  les  six  der- 
niers mois  seulement  133  habitants,  sans  compter 
comme  le  mentionne  le  3uré,  «  grand  nombre  de 
«  pauvres  inhumez  sans  m'en  avoir  parlé  ni  à 
<  mes  prestres  »  dans  un  cimetière  improvisé  en 
dehors  du  bourg  sur  le  faite  des  coteaux,  vis-à- 
vis  le  moulin  Moreau  ;  —  en  octobre  et  novembre 
1639,  105  décès,  —  120  en  1781.  —  La  misère 
d'ailleurs  avant  la  Révolution  était  complète.  On 
y  comptait  cent  familles  de  pauvres. 

La  paroisse  avait  pour  annexe  jusqu'en  1770 
la  fillette  de  Saint-Laurent-des-Autels.  Elle  dé- 
pendait de  l'Evêché  de  Nantes  et  du  Doyenné  de 
Glisson,  mais  de  l'Election  et  de  la  Sénéchaussée 
d'Angers,  du  Grenier  à  sel  et  du  District  en  1790 
de  St-Florent,  Elle  fut  supprimée  en  1791  et 
réunie  à  celle  de  Lire,  en  conservant  seulement 
un  oratoire,  tandis  que  sous  l'action  d'une  in- 
fluence puissante  et  au  détriment  de  Ghanto- 
ceaux,  elle  était  de  nouveau  érigée  en  cure  le 
19  brumaire  an  XI,  avec  La  Bourdonnaie,  ancien 
vicaire  général  de  Nantes,  pour  titulaire.  Elle  a 
conservé  ce  titre  même  après  la  réparation  ré* 
cemment  accordée  à  Ghantoceaux. 

Maires  :  Mathurin  Cosnuel,  vendémiaire 
an  IX.  —  Jacques-Marie  Michelin,  installé  le 
15  germinal  an  X,  démissionnaire  en  1810.  — 
René  Landrin,  notaire,  30  juillet  1810,  démis- 
sionnaire en  1824.  —  Auguste-Marie-Fidèle-Félix- 
Achille  Lemarié,  chirurgien,  11  septembre  1824, 
installé  le*  26,  suspendu  par  arrêté  du  24  août 
1830,  rétabli  le  25  septembre.— Pierre  Coudrais, 
28  août  1833.  —  Julien  Sécher,  1835.  —  René- 
Esprit  Richard^Duvemaii,  1840.  ^  A.  Lema- 
rié, 5  octobre  1846,  installé  le  11,  nommé  per- 


cepteur. —  Pierre  Cartier,  13  janvier  1848,  ins* 
tallé  le  6  avril.  ^  Vicomte  de  la  Bourdonnaie, 
1868,  en  fonctions.  1874. 

Ardu  de  M.-et-L.  G  191, 200;  E  236:  H  Pr.  de  Ghtoto- 
eeanx.  —  Arch.  comm.  Et.-G.— Notice  Un.  de  M.  Spal.^ 
Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  la  GaUoire,  VOrton» 
niire,  Mésangeau,  la  Champeniète,  la  Vieille-Oour,  etc. 
Drapeau  (François-Michel),  fils  de  Jean 
D.,  maître  entrepreneur,  et  de  Perrine  Pâté, 
architecte,  demeurait  k  Saumur,  au  faubourg  de 
Fenet  et  possédait  une  campagne  à  Yarrains.  Il 
prenait  le  titre  en  1734  «  d'entrepreneur  des 
«  ouvrages  du  Roi  et  du  pont  de  la  Dagnenière 
«  près  Serges.  »  G*est  lui  qui  fut  Tarchitecte  de 
la  Maison  Blancler,  sur  la  place  de  la  Bilange 
à  Sapmur,  citée  longtemps  pour  la  plus  jolie 
construction  de  la  ville.  Il  était  associé  an  Bu- 
reau d'Agriculture  d'Angers  et  lui  adressa  en 
1765  des  Observations  pratiques  sur  la  cul- 
ture de  la  vigne  et  la  fabrication  du  vin 
dans  le  coteau  de  Saumur  (Mss.  de  32  p. 
in-fol.)  que  possédait  Grille  et  qu'analyse  M.  Gnil- 
lory  dans  son  Calendrier  du  Vigneron,  p.  77 
et  86.  Les  archives  de  Maine  et-Loire  ont  acquis 
récenmient  un  dessin,  à  l'encre,  de  sa  main,  à  la 
date  de  1782,  représentant  une  Vue  du  château 
et  bourg  de  Montsoreau  jusqu'à  Véglise  de 
Retz  (0™,26  sur  0™,75).  —  Il  avait  épousé 
Marie- Geneviève  Bineau,  de  qui  il  eut  deux  en- 
fants, et  mourut,  le  4  décembre  1786,  à  Yar- 
rains. Ses  biens,  ses  meubles,  sa  bibliothèque 
contenant  de  précieux  ouvrages,  furent  vendus, 
le  21  mai  1787,  aux  enchères  publiques. 
Draperie  (la),  ham.,  c»*  de  Lire, 
Drapra,min,  c'^^  de  Chemillé,  sur  THyrôme. 

—  Le  moulin  Drapras  (Gass.). 
Dréi^eonnerie  (la),  ham.,  c^  de  Mélay. 
Dressiére  (la),  c<>*  de  Chalonnt^-siur'L,, 

près  Ardenay.  ^  Aguttus  qui  est  super  fos- 
sam  Darseriam  xi^  s.  (1*'  Gartul.  St-Serge, 
p.  180).  —  La  Pierre  de  la  Darcière  en  la 
vallée  de  Rochefort  1480  (E  624).  ^  La 
Pierre  de  la  Darsière  en  la  vallée  de  Cha- 
lone  1628  (E  625).  —  Garrière  de  pierre  dure 
où  se  rencontrent  de  nombreuses  empreintes  et 
des  troncs  entiers  de  palmiers,  placés  oblique- 
ment aux  couches  de  la  pierre.  M.  Rolland  en 
donne  plusieurs  dessins  dans  son  Mém,  sur  le 
terrain  anthraxifh-e  des  bords  de  la  Loire. 
Dreolllét  f.,  c°<  du  Bourg-d*Iré;  —  ham., 
c»«  du  Champ.  —  Un  petit  fief  au  lieu  de 
DrulU  1540  (G  105,  f.  354).  —  DruilU  (Gass.). 

—  En  est  sieur  Et.  Dumesnil  du  Pineau,  1779, 
qui  relevait  de  la  Trotière  ;  —  donne  son  nom  à 
un  ruiss.,  né  sur  la  c»«  de  Joué,  qui  traverse  celle 
du  Ghamp  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Per- 
rière; —  7,400  m.  de  cours. 

Dreulllé,  ham.,  c»«  de  Loire.  ^  Le 
Drueillay,Druillé  1663  (El.-G.).  —  «  Le  mardi 
«  3  septembre  1641  dans  la  lande  de  Druglay 
c  tout  proche  le  moulin,  sur  les  trois  heures 
«  après  midi,  —  (finit  à  soleil  couché),  —  il  fut 
«  veu  une  bataillée  de  gens  de  cheval  et  de  pied, 
c  et  n'y  avoit  que  ceulx  de  pied  à  se  battre  et  à 
c  s'entretuer,  le  tout  en  forme  de  bouée.  Gela 
•  dora  bien  une  heure.  Geux  qui  virent  cela 


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DRO 


-6i- 


DftO 


«  croyoient  troQrer  bien  des  soldats  mortz  et  Une 
«  s'y  trouva  rien  »  (Mss.  Valnche,  f.  43). 

Dreux»  en  latin  Drogo,  troisième  fils  de 
FonIques-le-Bon.  Les  Geata  des  comtes  d'Anjou 
le  font  évoque  du  Puy,  par  une  erreur  qu'a  dé- 
montrée M.  Mabille,  Introd.  aux  Chron.,  p.  66. 

Dreux  {Jean)^  maître  vitrier,  Angers,  1655, 
mari  de  Jeanne  Lemesle,  meurt  âgé  de  72  ans, 
le  12  février  1692.  ^  (Joseph),  son  fils,  maître 
vitrier,  1692.  meurt,  &gé  de  50  ans,  le  2  juin  1717. 

Dreux  (Jean-Baptiste),  né  à  Beauconvilliers 
(Oise)  le  18  septembre  1771 ,  vint  en  Vendée  à  la 
suite  des  troupes  républicaines  et,  peu  porté  à  la 
guerre,  s'établit  dans  le  pays  à  la  première  occa- 
sion sous  le  nom  de  maître  Johannes,  qui  est 
resté  populaire  à  Villedieu.  Aussitôt  que  les  temps 
le  permirent,  il  y  ouvrit  une  école,  sans  aide  aucune, 
sans  local,  et  dès  1817  son  œuvre  aurait  pu  être 
enviée  des  grandes  villes.  Elle  réunit  plus  tard  au- 
tour de  lui  jusqu'à  140  élèves  de  6  à  8  lieues  d'a- 
lentour et  reçut  de  l'Université  la  plus  haute  de 
ses  récompenses,  une  médaille  d'argent.  D'ailleurs 
son  influence  croissait  avec  les  ressources  de  son 
xèle.  Il  s'employait  à  tout,  aidant  à  la  reconstitu- 
tion de  la  commune ,  de  l'industrie  locale,  de 
l'église,  des  écoles  nouvelles.  Il  mourut  le  11  no- 
vembre 1845,  et  c'est  à  peine  si  un  petit  tertre 
indique  dans  le  cimetière  la  tombe  de  ce  mo- 
deste bienfaiteur. 

Dromiére  (la),  f.,  c»«  du  Longeron.  —  Ho- 
tnier  (Cass.). 

Dronnlére  (la),  f.,  c"«  de  la  Chapelte-sur' 
Oudon;  «  vill.,  c"«  de  Louerre. 

Dronard  (Jean-Baptiste-François) ,  né  à 
Craon,  cordelier  et  docteur  de  Sorbonne,  ancien 
custode  de  province,  ancien  commissaire  de  la 
province  Pictavienne,  gardien  de  la  maison  d'An- 
gers, y  meurt  le  11  novembre  1760,  âgé  de  54  ans 
(6G  34),  en  grande  réputation  d'éloquence. 

Dronard  (Pierre  Henri),  fils  de  Nie.  D., 
né  à  Paris  le  23  janvier  1742,  était  établi  peintre 
et  professeur  de  dessin,  à  Angers,  et  s'y  maria 
le  20  mail777  avec  Sainte-Olympe  Despujols,  fille 
d'un  perruquier,  sœur  d'un  maître  d'armes.  Ses 
témoins  sont  l'architecte  Bordillon  et  l'ingénieur 
F.-L.-E.  Delamotto.  Dans  un  acte  de  1780,  il  est 
dit  lui-même  «  ingénieur-architecte.  »  On  l'en- 
terre le  29  janvier  1781,  dans  l'église  St-Maurille. 

Droaard  (Pierre-François),  fils  du  précé- 
dent, né  à  Angers  en  septembre  1778,  engagé  volon- 
taire en  1798  soub  le  colonel  Beaumanoir,  puis  capi- 
taine dans  les  colonnes  mobiles  en  course  dans  la 
Vendée,  puis  successivement  employé  dans  les  bu- 
reaux de  l'ingénieur,  percepteur  en  1802  de  Parce, 
désigné  en  l'an  XIII  comme  membre  de  la  députa- 
tion  qui  assista  au  couronnement  de  l'empereur, 
de  nouveau  et  jusqu'en  1836  attaché  comme 
conducteur  principal  à  l'administration  des  Ponts 
et  Chaussées,  prit  sa  retraite  après  34  ans  de 
service.  Appelé  la  même  année  au  Conseil  mu- 
nicipal où  six  élections  le  continuèrent  pendant 
près  de  25  ans,  adjoint  au  maire  depuis  1848, 
un  des  fondateurs  des  écoles  d'enseignement  mu- 
tuel et  de  la  Caisse  d'Epargne,  membre  du  bureau 
lUe  bienfaisance ,  il  est  mort  le  12  mars  1861 ,  léguant 


aux  Hospices  d'Angers  toute  sa  modeste  fortune 
que  son  désintéressement  en  deux  circonstances 
publiques  lui  avait  interdit  d'agrandir.  V.  Maine- 
et-Loire  du  15  mars  1861.  —  On  a  de  lui  un 
Rapport  et  compte-rendu  à  la  Société  Ma- 
ternelle d'Angers  (Angers,  Pavie,  1840,  in-4» 
de  19  p.). 

Droiiarderle  (la),  f.,  c"«  de  Durtal;  «  f., 
c»«  de  St-Laurent-de-la-Pl. 

Droiiards  (les),  f . ,  c»*  de  St-Lamhert-des-L. 

Drouauderie  (la),  f.,  c<*«  de  J\([orannes.  — 
La  Dérouauderie  (Cass.);  —  appartenait  à 
l'abbé  René  Brouard  1735. 

Dronaadlére  (la),  cl.,  C^'du  Vieil-Baugé. 

Droaellale  (la),  f.,  c"«  de  Freigné, 

Drouére  (la),  ham.  et  m*"  à  vent,  c^^  de 
Vem,  avec  four  À  chaux  et  briquetterie  en  1676 
et  encore  en  1803. 

Droaet,  m«  arohitecte-expert,  Angers,  en  1629. 

Droaet  (Charles- Marie),  négociant  à  An- 
gers, avant  la  Révolution,  y  fut  en  1791  l'orga- 
nisateur et  le  directeur  de  l'arsenal,  où  il  resta 
presque  seul,  lors  de  l'approche  des  Vendéens, 
pour  en  faire  évacuer  les  munitions.  Après  le 
siège  il  établit  dans  les  bâtiments  incendiés  de 
Sainte- Catherine,  près  les  Lices,  une  fabrique 
d'acier  (frimaire  an  II)  et  projetait  en  l'an  III 
une  fabrique  de  limes  pour  employer  les  en- 
fants, une  autre  de  tôle  et  fer-blanc  dont  l'en- 
treprise n'eut  pas  de  suite.  Il  vivait  retiré  dès 
Fan  VIII  sur  ses  propriétés  à  Notre-Dame-d'Al- 
lençon  dont  il  était  maire. 

DroaeC  (François),  né  le  6  janvier  1775  au 
moulin  du  Pont,  commune  de  la  Chapelle-du- 
Geoèt,  fut  à  l'âge  de  10  ans  tonsuré  et  après  avoir 
signé  le  formulaire  qui  reniait  les  cinq  fameuses 
propositions  de  Jansénius,  mis  en  possession 
d'une  chapellenie  de  la  paroisse,  qu'avait  fondée 
sa  famille.  La  Révolution  interrompit  ses  éludes 
au  Collège  de  Beaupréau,  et  la  guerre  de  Vendée 
ruina  et  saccagea  le  moulin  et  la  maison  paternelle, 
qu'il  rétablit  bientôt  de  ses  propres  mains,  trans- 
formé en  maçon  et  en  charpentier,  à  la  tête  d'un 
atelier.  En  1795  il  prit  part  à  la  levée  d'armes,  et  en 
1802  revint  enfin  aux  études  théologiques.  U  reçut 
la  prêtrise  en  1805  à  Angers,  sous  la  condition 
de  consacrer  sa  vie  à  l'enseignement.  Professeur 
et  économe  à  Beaupréau  de  1805  à  1811,  il  fut 
appelé  en  1811  à  desservir  Combrée,  pays  alors 
perdu  et  plus  que  sauvage.  Il  y  eut  bientôt  créé 
un  petit  pensionnat  avec  un  noyau  de  quatre 
élèves  amenés  par  lui  et  installés  à  la  cure  qu'il 
lui  fallut  transformer.  — 150  y  logeaient  en  1817, 
lorsque  i'évèque  lui  rendit  visite  et  se  prit  dès 
lors  à  l'encourager.  C'est  à  la  fin  de  1819  que  com- 
mença la  construction  d'un  véritable  collège,  l'abbé 
Drouet  seul  architecte  et  dirigeant  l'œuvre.  ^ 
300  pensionnaires  y  furent  installés.  —  Il  y  voulut 
ajouter  une  église  en  1829  mais  ne  put  la  voir  ache- 
vée. —  Frappé  en  1835  d'une  attaque  d'apoplexie, 
il  remit  dès  lors  l'administration  de  l'œuvre,  tout 
en  conservant  du  directeur  le  titre  et  l'autorité,  et 
mourut  le  8  mars  1837.  Il  fut  inhumé  dans  le 
cimetière;  mais  son  corps  a  été  exhumé  en  1848 
et  reporté  dans  la  chapelle  nouvelle,  où  on  voit 


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le  fondateur  représenté  dans  nne  verrière,  offirant 
sa  maison  à  la  Vierge.  Son  buste  aussi  par  Suc, 
de  Nantes,  a  été  transféré  de  Tancienne  cour  dans 
le  vestibule  du  nouveau  Collège. 

Maupoint,  Vie  de  Févéque  Montault^  p.  408.^  Dnmont, 
Vie  de  tétéeue  Montault,  p.  497.— Gastonnei,  Notice  bio- 
graphique  (1837,  PaTie,  in-12  de  24  £.)•—  Hortault,  Blogê 
funèbre  de  M,  Drouet  (Angers,  1^,  Laonay-G.,  in-^ 
de  84  p.).  — Bernier.  Hist  du  coll,  de  Beaupréau,  dans  la 
Ret.  de  VAnj.,  1853.  t  II,  p.  388.->Levoyer,  Parole» pro' 
noneéea  le  14  avril  1858  à  la  translatton  des  restée  de 
M,  rabbé  Drouet  (Angers,  Laine,  in-S*  de  15  p.). 

Dronet  (Jean-Baptiste),  né  à  la  Chapelle- 
dn-Genôt  le  25  mars  1809,  suivit  à  Gombrée 
son  oncle  qui  venait  d'y  fonder  le  Collège,  et 
y  resta,  ses  études  terminées,  à  enseigner  pen- 
dant 15  ans  les  mathématiques  et  les  sciences 
naturelles.  Plus  tard  précepteur,  puis  pharma- 
cien,  il  se  retira  à  Morannes  où  il  s'était  marié 
en  1843  et  dont  il  devint  maire.  U  y  est  mort  le 
5  mai  1864,  laissant  inachevé  un  grand  travail 
entomologique.  La  Flore  de  Maine-et-Loire  lui  est 
redevable  de  plusieurs  découvertes  et  Schultz 
lui  a  dédié  une  renoncule. 

Drouet  (Jules) ,  élève  du  collège  Mongazon, 
puis  de  TEcole  secondaire  de  médecine  d'Angers, 
où  il  remporta  divers  prix,  reçu  docteur-méde- 
cin à  Paris,  fut  attaché  à  titre  d'abord  de  médecin 
adjoint,  puis  de  médecin  principal  à  l'important 
asile  de  la  Ville-Evrard,  près  Paris.  Il  avait  réuni 
les  matériaux  d'un  ouvrage  spécial  sur  les  ma- 
ladies mentales,  déjà  presque  achevé  quand  il  y 
est  mort  en  mai  1874,  Agé  de  30  ans.  Son  corps 
a  été  rapporté  le  27  mai  au  cimetière  de  Saint- 
Georges-sur-Loire. 

Drouet  (Noet),  natif  d'Angers,  prêtre,  doc- 
t«u  en  théologie,  élevé  au  Séminaire  Saint- 
Sulpice  de  Paris,  y  fut  distingué  par  Louis 
Lascaris  d'Urfè,  évèque  de  Limoges ,  qui  se 
l'attacha  comme  secrétaire  et  le  nomma  succes- 
sivement son  promoteur,  son  officiai  et  son  grand 
vicaire,  puis  chanoine  théologal  et  enfin  grand 
archidiacre.  Etant  venu  voir  ses  parents  à  Angers 
en  1703,  il  y  mourut  d'hydropisie  le  10  août,  Agé 
de  54  ans  (GG  208). 

Drouettale  (la),  chat  et  f.,  c»«  de  VHôteU 
lerU-de-F*.  —  La  Drouelais  (Cass).  —  La 
Deronetaie  (Postes).  —  En  est  sieur  Franc.  Treuil* 
lault,  1626,  GniU.  Hullin,  1684;  -  h.,  c»«  de  la 
Pouèze.^Anc.  maison  noble,  composée  de  quatre 
grands  corps  de  logis ,  partie  en  ruine  dès  le 
XVI u*  s.,  appart'  au  xvii«  s.  à  Denis  Nivard,  de  qui 
l'acquit  M.  de  la  Porte,  élu  à  Angers.  Elle  passa 
successivement  par  alliance  à  M.  de  la  Gravelle, 
président  de  Ghàteaugontier,  son  gendre,  à  Gho- 
tarâ,  conseiller  au  Présidial  d'Angers,  et  aux 
Pissonnet  de  Bellefonds  de  Lancrau. 

Droaetterie  (la),  t.,  c^*  de  Bécon.  —  En 
est  sieur  h.  h.  Pierre  Gamier  1655;  «  f.,  c*^  de 
St-Germain-des-Préa. 

Droaetttère  (la),  f.,  c°«  de  Chazé-^ur-A.; 
-»  f.,  c»«  de  St'George8'dU'Puy*de'la'G.  — 
jLa  Déroutière  (Et. -M.). 

DronlUé  (le),  cl.,  c"*  de  Chaudron,  —  Le 
Drolier  (Et.-M.). 

DroslB  iRené)t  siaitre  maçon,  demeurant  à 
la  Besoardièrei  paroisse  de  St-Georges-sur^Loire, 
U 


associé  avec  Pierre  Leroy,  demeurant  à  Tilliers, 
traita  le  2  septembre  1624  avec  le  sieur  el  la 
dame  des  Aubiers  pour  la  reconstruction  du 
chœur  de  l'église  de  Tilliers. 

Arch.  départ.  B  Insinuât,  du  Présidial  <{n  8  fétrier  1615. 

Droninean  (Pierre-Fortuni),  administra- 
teur du  District,  puis  accusateur  public  &  Sau- 
mur,  arrêté  pour  avoir  reçu  des  brigands  à  leur 
passage,  est  exécuté  à  Angers  le  16  floréal  an  U. 

Droninlére  (la),  f.,  c»*  de  Loire;  «-  f., 
c"«  de  Meigné-80uS'D.  ;  anc.  logis  avec  cour 
close,  vendue  nat^  sur  Perrauld  de  la  Bertau- 
dière  le  25  prairial  an  lY;  «  h.,  c"«  du  Puiset- 
Doré.  —  La  Derroninnière  (Postes)  ;  —  h.,  c"« 
de  Ste-GemmeS'd^A.;  «»  f.,  c»«  du  Tremblay. 

Dronlnléres  (les),  h.,  c'«  de  Mouliheme. 

DronlUn  {Gilbert) ,  docteur  régent  en  la 
Faculté  de  médecine  d'Angers  et  curé  de  Ghan- 
tocè  en  1499. 

Drovolale  (la),  f.,  c"«  de  Freigné. 

Dm  (le),  f.,  c^  de  Pouancé.  —  Le  Drul 
1647,  U  Druil  1731,  1764,  le  Dreuil  1791 
(Et. -G.).  —  Le  Bru  (Gass.).  —  En  est  sieur 
Jacques  Hiret  1647,  qui  y  meurt  en  1658  et  est 
transportéjinhumer  à  Senonnes, —Etienne  Bernard 
en  1731,  mari  de  Perrine  Lemonnier,  —  Joseph 
Be8nardl764. 

Dmées  (les),  ham.,c"«  de  la  Pommeraie.'^ 
La  terre  des  Dreux  1436  (Tit.  de  la  Bizolière). 
— Xes  Drue$  (Gass.).  —  Xee  Druires  (Et.-M.). 

Droère  (U),  f.,  c^  de  Cholet,  dont  le  tenan- 
cier avait  droit  de  chasse  dans  les  forêts  de  la 
seigneurie  de  Gholet.  —  En  est  sieur  en  1480 
Thibauld  deTorchard. 

Dmet  (Jean  Baptiste),  professeur  de  théo- 
logie 1634,  puis  de  philosophie,  1639, 1650 ,  dans 
l'Académie  protestante  de  Saumur.  Son  corps  fut 
exhumé  le  29  août  1686  du  cimetière  St-Pierre  et 
transféré  dans  celui  de  Saint-Nicolas,  «  comme 
ayant  abjuré  l'hérésie.  >  »  Sa  femme  avait  nom 
Ifaurie  Genest. 

Drai^eardlère  (la),  f.,  c"«  de  Xiinièrea-B. 

Drageon»  f.,  c"<  de  Morannes. 

Mk9miité,  —  V.  Dreuillé, 

Dnilllet  (le),  f.,  c"«  de  la  ComuailUt  anc. 
logis  avec  pavillon,  vendu  nat^  sur  l'émigré 
Gantineau  le  7  thermidor  an  lY. 

DrnlBale  (le),  f.,  c°«  de  Carbay.  —  En  est 
sieur  Jean  Dncloux  1600. 

Drntléres  (les),  f.,  c»«  de  Baraeé. 

DabmU  (Jean),  né  à  Doué,  partit  en  1625, 
après  d'excellentes  et  prolondes  études  littéraires, 
pour  l'Italie  et  s'arrêta  à  Ghambéry  où  il  se 
maria.  Il  avait  alors  26  ans.  Il  devint  régent  au 
collège  de  Moutiers,  y  acquit  de  la  réputation,  et 
lors  de  l'entrée  du  roi  Louis  XllI  en  1630  fut 
chargé  de  le  haranguer.  Il  y  mourait  la  même 
année,  de  la  peste,  au  retour  d'un  voyage  en 
Anjou.  Sa  succession  donna  lieu  à  un  procès  re- 
cueilli parmi  les  Arrêts  célèbres  de  Pocquet  de  L., 
Coutumes,  t.  Il,  col.  1292. 

DnlMiat  (Guillaume-GabrieUMarie) ,  né 
à  Tours  le  10  avril  1758,  receveur  particulier  à 
Tours  en  1789,  maire  de  Serrain  (Indre-et-Loire), 
en  septembre  1792,  était  adjoint  en   l'an  IV, 


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et  maire  en  thermidor  an  VIII  da  Gondray- 
Macouard.  Il  a  fait  imprimer  on  Rapport,  pré- 
senté par  lai  le  30  pluviése  an  IX  au  Conseil 
municipal  du  Goudray-M.,  au  nom  dPune  com- 
mission chargée  de  proposer  les  moyens 
pour  Vexécution  du  Cadastre  dans  la  com- 
mune (Saumur,  Degouy,  in-4o  de  10  p.)*  C'est 
la  première  idée  produite  et  le  premier  exemple 
donné  en  Maine-et-Loire  pour  Texécption  de 
cette  grande  mesure  nationale.  —  Il  mourut  le 
4  décembre  1819. 

Dnbay  (Urbain),  né  à  Angers,  le  22  no- 
vembre 1693,  prêtre  en  1717,  curé  de  Lesvière 
en  1722,  se  démit,  après  soixante  ans  de  cure,  en 
mai  1782,  et  mourut  le  13  août  1784,  doyen  de 
la  Faculté  des  Arts  d'Angers,  doyen  des  curés  de 
l'Anjou  (GG  11). 

Dnbe  (la),  cl.,  c»«  de  Beaupréau;  ■=  f.,  c»* 
^e  Châteauneuf;  «  cl.,  c»«  de  Cholet;  «  f., 
c"*  de  Drain  ;  «  Cf.,  c"*  de  Juvardeil,  dont 
une  dans  l'ancienne  paroisse  de  Cellières,  appar- 
tenait à  Duverdier  de  Grenouillac,  et  fut  vendue 
nat»  le  17  messidor- an  IV;  —  (la  Grande-),  f., 
c»«  de  Ste-Christine.  —  En  rend  aveu  en  1435 
à  la  Jumellière  Jean  Turpin,  chevalier.  «-  Macé 
Vaugiraud  de  Ghizé  la  vend  le  14  mai  1489  à 
Jean  du  Plantis.  —  Elle  appartenait  en  1678  à 
Louis  du  Boberil  de  MoUand,  de  qui  l'acquit 
Math.  Gautreau,  avocat  à  Angers  (E  1047-1048); 
—  Ga  Petite-),  ham.,  c»*  de  Ste-Christine. 

Dnbé  (Pierre-Louis),  imprimeur-libraire  de 
l'Université,  de  l'évèque  et  du  clergé  d'Angers, 
habitait  rue  Chaussée- St-Pierre  dans  la  maison 
de  la  Bibliothèque,  1736,1765.  Il  était  fils  d'un 
maître  enjoliveur  et  avait  épousé  le  2  mai  1735, 
âgé  de  23  ans,  Marie-Claude  Avril,  V.  ce  nom, 
qui  lui  survécut.  Elle  fut  inhumée  le  8  oc- 
tobre 1777,  quelque  temps  après  avoir  cédé  son 
brevet  à  Mame. 

Dnbellay,  famille  angevine,  que  des  histo- 
riographes de  métier  et  d'autres  ont  inutilement 
rattachée  aux  Bellay  de  Montreuil,  même  à  la 
maison  do  France.  V.  Trincant,  Mss.  989  et 
Revue  d^ Anjou,  1856,  t.  ït,  p.  73.  Son  origine, 
comme  son  nom,  vient  du  petit  fief  du  Bellay 
dans  la  c^«  d'Allonnes  et  sa  notoriété  ne  date 
que  du  xii*  s.  Elle  se  signale  au  xv«  s.  au  milieu 
des  guerres  anglaises  et  s'illustre  au  xvt«  s.  dans 
la  politique,  les  lettres  et  l'église,  mais  en  rési- 
dant dès  lors  moins  en  Anjou  que  dans  la  Tou- 
raine,  à  Giseux,  où  était  l'enfeu  domestique,  ou 
dans  le  Maine,  à  Glatigny,  où  reste  le  principal  ber- 
ceau des  atnés.  Il  nous  faut  choisir,  même  en  ne 
retenant  que  les  noms  mêlés  à  l'histoire  ange- 
vine. Son  écu  portait  d^argent  à  la  bande  fu- 
selée de  gueules,  accompagné  de  six  fleurs 
de  lys  dateur  rangées  en  orU,  trois  en  chef 
et  trois  en  pointe, 

DnbeUay  (Hugues),  compagnon  fidèle  de 
toutes  les  expéditions  de  Louis  !•'  d'Anjou,  est 
tué  avec  son  fils  Bertrand  à  Azinconrt  (1415). 
Il  avait  épousé  en  1400  Isabeau  de  Montigny, 
dame  de  Langey.  —  De  ses  quatre  fils,  Jean, 
chambellan  de  Charles  VII ,  périt  k  la  bataille 
de  Crevant,  Pierre  à  celle  de  Vemeuil;  un  autre 


Jean,  pris  aux  côtés  de  son  père,  à  Aânconrt,  et 
retenu  deux  ans  en  Angleterre ,  revint  continuer 
dans  le  Maine  et  l'Anjou  ses  prouesses  contre 
les  Anglais.  —  (Jean  IV),  familier  et  conseiller 
du  roi  René,  nommé  par  lui  chevalier  du  Crois- 
sant, et  par  Louis  XI  le  25  octobre  1561,  son  con- 
seiller et  chambellan,  meurt  en  1481.  —  Sa  tombe 
et  celle  de  Jeanne  de  Logé,  sa  femme,  s'élevait 
dans  l'église  abbatiale  du  Louroux.  Un  dessin  en 
existe  dans  les  cartons  de  l'ordre  du  St-Esprit  à 
la  Bibliothèque  Nationale.  —  (Jacques),  fils  de 
René  D.  et  de  Marguerite  de  Laval,  seigneur  de 
Chanzé,  Sauge,  la  Palue,  le  Plessis-Macé,  et  par 
cession  de  l'archevêque  de  Paris,  EustacheD., 
son  atné,  du  Bellay  et  du  comté  de  Tonnerre, 
panetier  des  rois  François  I«r  et  Henri  II,  fut 
envoyé  à  Angers  vers  l'autonme  de  1573  pour 
recueillir  les  plaintes  et  les  doléances  des  habi- 
tants. Il  rendit  compte  dans  une  lettre  aux  échevins 
le  16  janvier  1574  du  rapport  qu'il  en  avait  fait 
au  roi  et  à  la  reine.  Nommé  le  14  mars  1575 
gouverneur  d'Anjou,  il  fit  son  entrée  solennelle 
à  Angers  le  10  avril.  —  On  le  voit  en  mai  1576 
protester  contre  l'envoi  en  Anjou  de  garnisons 
inutiles.  Il  se  démit  cette  année  même  le  18  mai 
et  fut  «  grandement  regretté,  dit  Louvet,  pour 
«  s'estre  bien  porté  en  sa  charge  et  pour  n*avoir 
«  levé,  exigé  ni  prins  aulcun  argent  sur  les  dictz 
«  habitants  ny  aultres;  et  avoit  esté  en  la  ville, 
«  durant  son  dict  gouvernement,  à  ses  propres 
<c  coustz  et  despens,  mesme  pour  le  louaige  de 
«  sa  maison  ». 

Dnbellay  (Claude),  4«  fils  de  René  D. 
prince  d'Yvetot,  et  de  Marie  Dubellay,  né  au 
Plessis-Macé  le  9  mai  1573,  était  prieur  de  Cu- 
naud  dès  1581.  —  à  l'âge  de  8  ans,  —  et  abbé  de 
Savigny  en  1588,  plus  tard  prieur  d'Allonnes  et 
conseiller  du  roi  en  ses  Conseils  d'État  et  privé,  ~ 
t  le  20  décembre  1609.  ~  Il  se  proposait  de  tra- 
duire toutes  les  œuvres  de  St  Bernard  qu'il  affec- 
tionnait particulièrement;  mais  il  n'en  a  donné 
qu'un  opuscule  ou  Livre  de  la  manière  de 
bien  vivre,  contenant  le  sommaire  de  toutes 
vertus  nécessaires  à  la  religion  chrétienne, 
écrit  par  St  Bernard,  abbé  de  Clervaux,  à 

sa  sœur avec  le  Formulaire  de  la  vie 

honeste  et  le  mirouer  des  religieux  de  saint 
Bernard  (Paris,  M.  Mauperiier,  1621,  inf8«»).  et 
publi4,  je  crois,  par  Louis  Texier,  au  profit  de 
qui  il  s'était  démis  de  son  prieuré  d*Allonnes.  — 
En  tête  se  trouve  un  curieux  portrait  du  traduc- 
teur, et  à  la  fin,  p.  667  et  suiv.,  un  Discours 
sommaire  de  la  vie  et  trespaa  de  messire 
Cl.  Dubellay ,  par  l'éditeur  Texier.  Son  ôpi- 
laphe  est  dans  le  Gallia  Christ.,  t.  IV.  p.  817. 

Dubellay  (Jean),  dit  le  Vieux,  élevé  tout 
enfant  à  St-Florent  de  Saumur,  y  prit  l'habit  et 
exerçait  les  fonctions  de  cellérier,  quand  il  fut 
nommé  abbé  par  bulle  du  24  novembre  1404  et 
insUllé  le  16  février  suivant.  Il  fit  reconstruire 
l'abbatiale  et  les  églises  du  monastère  et  de  St- 
Barthélemy  et  entourer  la  maison  de  fossés.  Les 
moines  lui  durent  aussi  plusieurs  règlements  pour 
la  vie  intérieure.  Il  résigna  en  1431  et  mourut 
en  1434.  —  (Jean),  neveu  du  précédent,   fils 


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aîné  de  Hagnes  D.  et  d'Isabean  de  Montigny, 
religieux  prof  es  de  S(-Florent  en  1417,  d'abord 
cellérier  de  Tabbaye^  pnis  prieur  de  Distré  et  en 
1425  prévôt  de  St  Lanrent-du-Motay,  remplaça 
son  oncle  par  balles  du  90  avril  1431  et  prit 
possession  le  10  juillet.  Nommé  le  âO  avril  1455 
évoque  de  Fréjus,  puis  le  5  avril  1462,  de  Poi- 
tiers, il  conserva  néanmoins  jusqu'en  1474  son 
abbaye  dont  il  continua  les  travaux  de  son  oncle 
en  agrandissant  et  décorant  Téglise.  Il  y  mourut 
le  3  septembre  1479  et  y  fut  inhumé  suivant  son 
désir,  dans  le   chœur.  Son  tombeau,  dont  un 
dessin  est  conservé  dans  les  Mss.  de  la  Biblioth. 
Nationale,  carton  de  Tordre  du  St-£sprit,  était 
an  véritaj)le  monument  où  se  voyaient  figurés 
l'ËDfer  et  le  Paradis  et  de  nombreuses  scènes  en 
relief.  Il  n'a  été  détruit  qu'en  1806,  avec  l'abbaye. 
L'épitaphe  que  donne  Texier,   V.  ce  nom,  est 
de  pore  invention.  —  {Louis),  neveu  du  précé- 
dent, nommé  abbé  de  St-Florent  en  novembre 
1474,  prit  possession  le  24  mars  1475.  Il  avait 
obtenu  du  souverain  Pontife   la  réunion  à    la 
mense  abbatiale  de  plusieurs  des  prieurés,  afin 
de  suffire  à  payer  la  pension  que  s'était  réservée 
son  oncle.  Après  la  prise  de  St-Georges-de-Roye 
en  Vermandois,  le  roi  Louii  XI  fit  restituer  à 
notre   abbé  les  reliques   de  St-Florent  qui  s'y 
troavaient  déposées  par  fait  de  guerre  depuis 
Crois   siècles.   Elles  furent  reçues  avec   solen- 
nité le  25  juin  1480  et  déposées  dans  une  châsse 
splendide,  que  décrit  longuement  Dom  Hnynes. — 
Mais  en  1495  il  fallut  rendre  le  corps  du  Saint 
aux  chanoines  de  Roye  et  le  chef  seul  resta  aux 
moines.  —  Louis  mourut  le  7  septembre  1504. 

Arch.  de  M.-et-L.  D.  Huyiies,  Mss.,  HUL  de  St-FliH 
rent.  —  Hauréau,  GaUia  C/trist,  —  Ret>w  d'Anjou,  1856, 
L  I,  p.  201-309. 

l>«lK»llay  (Joachim),  2«  fils  légitime  de 
lean  D.,  sieur  de  Gonnord,  et  de  Renée  Chabot, 
?3t  né  à  Lire  vers  1523.  Resté  orphelin  dès  son 
eune  âge,  il  eut  pour  tuteur  trop  indifférent 
M>n  frère  afné  René,  qui  bientôt  mourut  à  son 
oar;  e<  l'enfant  ne  sortit  de  sa  tutelle  que  pour 
e  chmrger  de  celle  de  son  neveu  Claude,  baron  de 
ronnord,  et  de  la  direction  d'une  maison,  embar- 
assée  de  procès.  Sa  fortune  et  sa  santé  s'y  rui- 
ér  en  t.  Alité  pendant  deux  ans,  il  trouva  son  remède 

l'étade  et  se  prit  à  lire  les  poètes  latins  et  grecs 
i  à  rimer.  Lui-même  a  raconté  tous  ses  soucis 
e  jeunesse  dans  son  Epltre  dédiée  à  Jean  Morel. 

peine  debout,  il  alla  «  sur  les  conseils  de  ses 
mis  9,  die  son  oncle  surtout  sans  doute,  se  pré- 
arer  à  Poitiers  par  l'étude  du  droit  au  manie- 
\0Dt  des  affaires  publiques  et  privées  (vers  1547) 
'ost  là  qn'il  fit  connaissance  de  Ronsard,  et  par  lui 
9  Baîf .  de  Belleau,  de  la  pléiade  ;  mais  Ronsard 
irfoaC  rinspira  —  et  de  trop  près  même,  dit-on. 
es  octobre  1549  Dubellay  publiait  son  premier 
{ec%Aeil  <^  Poésie,  présenté  à  très-illustre 
rincess^  Marguerite,  sœur  unique  du  roy, 

mis  er%  lumière  par  le  commandement  de 
idite  dLctme.  Ronsard  se  prétendit  pillé  et 
tenta,  «'**  f****  ^^  croire  les  historiettes,  une 
tion  en  justice,  sans  qu'on  voie  pourtant  qu'il  en 
it  resté  f  Achô.  L'œuvre  en  somme  est  médiocre  et 


sent  l'huile.  Elle  fut  suivie  presque  immédiatement 
(février  1550  b.  h»)  de  son  chef-d'œuvre,  qui  est 
en  prose,  dédié  à  son  oncle  le  cardinal.  La  Dé^ 
fense  et  illustration  de  la  langue  françoise, 
quoique  souvent  te rre-à- terre  et  préoccupée 
d'hundiles  conseils  de  rhétorique  vulgaire,  a  de 
l'essor  aussi  et  s'échauffe  à  défendre  contre  les  in- 
justes défiances  des  latinistes  cette  langue  que  l'au- 
teur sent  déjà  en  saison  de  fleurir.—- Quelques  mois 
après  il  donnait  son  Olive,  recueil  de  50,  puis  de 
115  sonnets  à  la  gloire  d'une  maîtresse  poétique, 
Viole,  une  Parisienne,  qu'il  chante  d'une  assez 
froide  muse.  Mais  la  Préface,  en  est  surtout 
curieuse.  Il  y  cause  à  cœur  ouvert.  N'ayant  d'autre 
pass^-temps,  ni  de  plus  grand  plaisir,  que  la  poésie, 
il  avoue  qu'il  s'y  adonne  volontiers,  en  voyage  ou 
à  défaut  d'autre  occupation  plus  joyeuse  ;  mais 
a  elle  est  serve  tant  seulement  de  son  plaisir  »  et 
pour  le  reste  «  il  ne  se  travaille  »  que  «  de  ne  res- 
«  sembler  autre  que  soi  môme  ».  —  Sur  ces  entre- 
faites, un  de  ses  oncles,  celui  à  qui  il  avait  dédié 
son  Illustration,  le  cardinal  Jean,  qui  vivait  à 
Rome,  l'emmena  avec  lui  au  retour  d'un  voyage 
en  France,  pour  tenir  sa  maison  (vers  1552). 
Voici  notre  poète,  «  né  pour  la  muse  »,  devenu 
c  mesnager  »,  affairé  do  courses,  de  visites,  de 
conférences  avec  d'âpres  créanciers. 

Malheureux  Tan,  le  mois,  le  jour,  l'heure  et  le  point 
Quand  pour  venir  icy  j'abandonnai  la  Franee  I 
La  France  et  mon  Anjou  I 

Il  a  jeté  et  recueilli  lui-môme  tous  les  cris  de 
sa  détresse  dans  ses  Regrets,  oA  les  plus  purs,  — 
deux  ou  trois  sonnets  impérissables, — lui  sont  ins- 
pirés par  cet  amour  de  son  village,  de  sa  pauvre 
maison,  «  qui  m'est  une  province,  dit-il,  et  bean- 
«  coup  davantage  »  et  par  le  souvenir  de  son  petit 
Lire  et  des  horizons  de  la  patrie  angevine.  Les  gran- 
deurs de  la  Ville  Etemelle,  ses  ruines,  ses  tristesses 
l'en  peuvent  distraire  à  peine  mais  non  pas  le  con- 
soler. Sur  la  fin  pourtant  une  véritable  passion 
le  mordit  au  cœur  et  la  Fausdno,  qu'il  se  prend 
cette  fois  à  chanter  dans  ses  poésies  latines,  ne 
parait  plus  une  maîtresse  de  vaine  fadaise.  An 
bout  de  quatre  ans  Dubellay  était  rendu  non 
à  sa  liberté  mais  à  la  France  où  son  retour  fut 
fêté  par  toute  la  pléiade  poétique.  U  avait  bien 
d'autres  pensées  en  tète  et  il  parait  aussi  par  ses 
lettres  retrouvées  récemment,  qu'il  ne  répugnait 
pas  aux  affaires  autant  qu'il  le  laisse  à  dire,  et  qu'il 
les  acceptait  môme  volontiers  sérieuses  et  embrouil- 
lées, pour  se  pousser  plus  avant  dans  le  monde  et 
dans  l'église.  Car  si  peu  que  ce  fût,  et  quoiqu'il 
eût  porté  l'épée,  il  était  clerc  et  aurait  fait  de  ce 
cèté  son  chemin,  s'il  ne  l'avait  trouvé  embarrassé 
par  les  membres  de  sa  famille.  Pourtant  en  1555  son 
cousin,  l'évoque  de  Paris  le  gratifia  enfin  d'un  cano- 
nicat  dans  son  église.  Notre  poète  prit  possession  le 
19  juin,  mais  pour  s'en  démettre  l'année  suivante 
le  12  juin,  et  ce  semble,  revenir  alors  librement  à 
la  Muse.  Il  se  met  en  effet  vers  ce  temps  à  pu- 
blier coup  sur  coup  ses  principales  œuvres  de 
poésie.  Mais  c'est  pur  rôve  que  de  lui  prêter, 
comme  on  le  fait,  la  succession  anticipée  du  car- 
dinal Jean,  son  oncle,  à  l'archevêché  de  Bor- 
deaux. Il  vivait  accablé  d'ennuis,  la  plupart  de 


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famille,  quand  le  l«r  janvier  1560  n*  u.,  il  tomba 
frappé  d'apoplexie.  U  était  âgé  de  35  ans,  suivant 
Sainte-Marthe,  ou  pins  probablement  de  37  ans, 
comme  le  dit  de  Tbon.  Il  fat  inhumé,  croit-on,  à 
Notre-Dame  de  Paris,  aux  côtés  de  Tarchidiacre 
Louis  Dubellay,  et  son  Tombeau,  dont  lui-même 
avait  fait  Tépitaphe,  fut  célébré  par  Ronsard,  par 
Rémi  Belleau ,  par  tous  ceux  qui  l'avaient  ap- 
plaudi triomphant,  —  «  prompt  et  aigu  en  inven- 
«  tiens,  discret  et  modeste  en  paroles,  subtil  en  ses 
c  discours,  prévoyant  en  choses  soubçonneuses  », 
dit  son  ami  et  son  éditeur  Aubert,  —  pour  nous, 
l'homme  heureux  en'somme  entre  tant  d'oubliés, 
qui  pour  quelques   rares  œuvres  d'un  souffle 
vainqueur  a  mérité  de  se  survivre.  Quand  il  s'é- 
crie, certes  il  a  la  verve  et  l'abondance,  le  mouve- 
ment entraînant  et  l'accent  véritable  d'une  inspi- 
ration souveraine;  mais  la  voix  le  trahit  trop 
souvent  et  trop  vite  et  sa  pensée  haute  et  claire 
va  se  traînant  dans  des  verbiages  de  mode  et  les 
fadeurs   italiennes    —  Voici  les  titres  de  ses 
œuvres,  dont  le  choix  môme  ne  se  lit  plus  guères 
et  dont  la  plus  belle  collection  connue  appartient 
4  un  Angevin,  de  godt  et  de  délicate  science, 
M.  Ernest  de  Yilioutreys  :  Recueil  de  poésies, 
préaentéà  Madame  Marguerite,  sœur  unique 
du  Roy  (Paris,  Cavelat,  1549  et  1553,  in-8»;  F. 
Morel,  1558  et  1568,  in-8o,  et  1561,  in-4o).  —  La 
Deffencé  et  Illustration  de  la  Langue  Fran- 
çoise (Paris,  pour  Am.  l'Angelier,  1549,  petit  in-8® 
de  48  ff,  non  chiff. ,  le  dernier  blanc)  et  avec  VOlive 
et  autres  opuscules  (Paris,  chez  Arn.  l'Angelier, 
1557,  petit in-8o;  Fed.  Morel.  1561  et  1578,  in-4o; 
Crozet,  1839,  in-8o)  ou  sous  le  titre  Apologue 
pour  la  Langue  Françoise,  etc.  (Paris,  Luc 
Breyer,  1580,  in-8«).  —  Ch.  Fontaine  en  a  publié 
une  vive  critique  :  Le  Quintil  Horatian.,.,  etc. 
(Lyon,  1551 ,  m-%^),^L*Oli%>e  et  quelques  autres 
œuiares  poétiques.  Le  Contenu  de  ce  livre. 
Cinquante  sonnetz  à  la  louange  de  VOlive. 
L'Antérotique  de  la  vieille  et  de  la  jeune 
amye.  Vers  lyriqiies  (Paris,  pour  Arn.  l'An- 
gelier, 1549,  petit  in-8o  de  40  ff.  non  chiff.;  pour 
G.  Gorrozet.  1550,  petit  in-8o,  avec  la  Musa- 
gnœomachie;  —pour  G.  Gorrozet  et  A.  l'Angelier, 
par  Marin  MasseUn,  1554,  petit  in  ë»;  Gh.  l'An- 
gelier, 1561,  in-4«  de  57  fol.,  plus  1  non  chiff.;  Fed. 
Morel,  1568,  petit  in-8o).  —  Le  nombre  des  son- 
nets est  porté  dans  ces  éditions  de  50  à  115.  Un  ju- 
risconsulte Lyonnais,  André  de  Rossant,  en  avait 
fait  un  commentaire  qui  est  perdu.  — Xi€  /  V*  Livre 
de  l'Enéide  de  Virgile  traduict  en  vers  Fran- 
çois; la  Complaincte  de  Didon  à  Enée,  prinse 
d*Ovide,  et  autres  œuvres  de  Vinvention  du 
Translateur  (Paris,  pour  V.  Gertenas,  1552,  in-8o 
de  199  p.  et  1561,  in-4<»,  avec  le  VI^  Livre  de 
V Enéide -y  Federic  Morel,  1568,  in-8«  les  deux 
livres).  —  Poem^atum,  librilV,  quihusconti- 
nentur  Elegiœ.  Amores  Variaepigr.  Amores, 
Tumuli  (Paris,  F.  Morel,  1558.  petit  in-4o),  re- 
cueil nulle  part  réimprimé.  —  La  Courtisanne 
romaine,  par  J.D.B.A.,  et  la Pornégraphie 
Térentiane  et  la  complaincte  de  la  belle 
Heaunière,  en  élégantes  entremises  déjeune 
beauté  et  en  vieille  laideur,  jadis  composée 


par  Fr,  Villon  et  de  nouvel  revue  et  inter- 
prétée (Lyon,  Edoard,  1558,  in-B**,  réimprimé 
dans  les  Jeux  rustiques  et  dans  les  Œuvres  — 
et  aussi  à  la  suite  de  la  Célestine  de  N.  Bonfons, 
1578,  in-16,  volume  vendu  56  fr.  Yéméniz).  —  Le 
/•r  Livre  des  Antiquités  de  Rome,  contenant 
une  générale  description  de  sa  grandeur  et 
comme  une  déploration  de  sa  ruine,,.,  etc. 
(Paris,  F.  Morel,  1558,  in-4o  de  13  ff.  ch.,  plus  1  f . 
non  chiff.,  et  1562,  in-4o  ;  — -  a  été  traduit  en  vers 
anglais  par  R.  Spencer,  1611,  in-4o).  —  Les  Re- 
grets et  autres  œuvres  poétiques  (Paris,  F. 
Morel,  1558, 1559, 1561  et  1565.  in-4û;  1568.  in-S» 
de  64  ff.  chiff.,  italiques).  —  JïpitAaZame  sur  le 
mariage  de  très-illustre  prince  Philibert- 
Emanuel ....  et  très-illustre  princesse  Mar- 
guerite de  France  ....  (Paris,  F.  Morel,  1559 
et  1561,  in-4*»,  1568,  in-8o).  —  Hymne  au  Roy 
sur  la  prinse  de  Calais  (Lyon,  1558,  J.  Byoart, 
in-8o  de  8  ff.;  Paris,  F.  Morel,  in  4°,  1559,  de  6  fit. 
non  chiff.).  —  Divers  jciwc  rustiques  et  autres 
œuvres  poétiques  (Paris,  F.  Morel,  1558,  1560 
et  1561.  in-4o;  1568.  inS'»).  ^  La  Nouvelle  ma- 
nière de  faire  son  profit  des  lettres,  traduitte 
en  françois  par  Quintil  de  Tronssay  ;  en- 
semble le  poète  courtisan  (Poitiers,  1559,  in-8*>), 
traduction  d'une  épttre  de  Tumèbe,  par  un  in- 
connu, dont  M.  Ed.  Foumier,  dans  ses  Var.  hist. 
et  litt,  t.  X,  p.  131,  a  révélé  le  pseudonyme. 
V.  Quérard,  Superch,,  t.  III,  p.  283.  —  Entre- 
prinse  du  roi  Dauphin  pour  le  Tournoi  (Paris. 
Fed.  Morel,  1558  et  1559,  in-4o).  —  Discours 
au  Roy  sur  la  trefve  de  Van  MDLV  (Paris, 
F.  Morel,  1559,  in-4o  de  6  ff.  non  chiff.  et  1561 , 
in- 40  de  16  ff.  non  chiff.).  —  La  Monomachic 
de  David  et  Goliath,  ensemble  plusieurs 
autres  ceuvres  poétiques  (Paris,  F.  Morel,  1560, 
in-40  de  50  ff .  chiff. .  plus  2  fol.  non  chiff.;  et  1561 , — 
Louange  de  la  France  et  du  Roy..,  ensemble 
un  Discours  sur  la  Poésie.  Au  Roy  (Paris, 
Fed.  Morel.  1560.  in- 4»  de  8  ff.  non  chiff: ;,  — 
Ode  sur  la  naissance  du  petit  duc  de  Bea-u,- 
mont,  fils  de  Monseigneur  de  Vendôme . .  .  , 
ensemble  certains  sonnets  à  la  Royne    c24 
Navarre,  ausquels  ladite  dame  fait  elle- 
mesme  respOTiae  (Paris,  F.  Morel.  1561  et  1563, 
in-40.  vendu  400  fr.,  E.  Gauthier,  1872,  avec  re- 
liure de  Gapé).  —  Discours  au  roy  François  XI 
contenant  une  brefve  instruction  pour  bi^r 
régner,  traduit  des  vers  latins  de  Mie.   d* 
Lhospital  (Paris,  F.  Morel.  1566,  in-4«,  ©l  Lyon 
Benoist  Rigaud,  1568,  petit  in-S»  de  11  fol.  soxt 
le  titre  de  Salutaire  Instruction  » .  .)*—Dive-n 
Poèmes,  partie  Inventions,  partie  Tradi^c 
tions  et  la  plus  part  non  encore  impritr^c, 
(Paris,  Fed.  Morel.  1568,  in-80  de  60  ff.  chiflTo 
—  Docte  et  singulier  discours  sur  les  quat:'r^ 
estats  du  Royaume  de  France,  déplorati:^> 
et  calamité  du  temps  présent  (Lyon,  Benoi 
Rlgault,  1567  et  1568,  petit  in-80  de  29  p.),  Ték 
primé  sous  le  titre  d'Ample  discours  au  I^ 
sur  le  faict  des  quatre  estats  du  Roy  au 

de  France à  l'imitation  des  vers  lat^^, 

deMich.  de  Lhospital  (Paris,  Fed.  Morel,  1^^ 
et  1572,  petit  in-8«).  —  Tumulus  Henrici  II  ^ 


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Idem  gaîUce  totidem  versihuè  .  • .  •  accessit  et 
elegia  ad  ..,•  Carolum  card.  Lotharingum 
(Paris,  F.  Morel.  1559,  in-i»  de  14  ff.  et  1561, 
iQ-4«).  —  (Euvres  de  Joachim  Du  Bellay, 
Angevin,  fidelemeni  reveues  et  corrigées, 
oultre  les  précédentes  impressions,  c'est  à 
sçavoir  la  Deffense,  etc..  .  (Paris,  Ch.  TAnge- 
lier,  1561,  in-i»),  i^  édition  sous  le  titre  collectif 
d'Œuvres  et  d'one  extrême  rareté.  Elle  n'est 
mentionnée  par  aucon  bibliographe  ni  par  ancun 
Catalogne;  mais  M.  de  Villoutreys  en  possède  un 
exemplaire.  Elle  comprend  IV  parties  distinctes» 
avec  titres  spéciaux,  sauf  la  III*  partie,  et  folio- 
tage  particulier.  —  Autre  édition,  avec  môme 
litre.  Tannée  suivante,  1562,  cotée  lîO  fr.  Tross 
(1867)  et  nombre  d'autres  ensuite  sous  le  titre 
à' Œuvres  françoises ,  notamment  Paris,  Fed. 
Morel,  1569,  en  italiques,  in-8<».  L'épître  dé- 
dicatoire  au  Boi  est  de  Guill.  Aubert,  20  no- 
vembre 1568.  —  Chaque  œuvre  a  sa  pagination 
spéciale  et  son  titre  sous  la  date  1568.  Les  poésies 
sur  la  mort  de  l'auteur  terminent  le  volume.  Un 
exemplaire,  relié  par  Cape,  a  été  vendu  380  fr., 
Crapelet;  — Paris,  Morel,  1573  et  1574,  in-8o;  — 
Lyon,  1575,  Ant.  de  Harsy,  in-S»,  vendu  285  fr. 
Yéméniz,  exemplaire  de  Nodier;  —  Paris,  Mo- 
rel et  Langelier,  1584,  in-12',  Rouen,  G.  Loyselet, 
1592,  in-12,  et  1597  Raph.  de  Petival,  in  12, 
italique.  —  Xenia  seu  illustrium  quorum- 
dam  nominum  allusiones  (Paris,  F.  Morel» 
1569,  in  4»  de  22  ff.  chiff.),  recueil  de  distiques, 
rédigés  en  manière  d'étrennes  pour  chacun  de 
ses  amis  dont  le  nom  lui  fournit  le  motif  d'un 
petit  poème.  Il  a  été  reproduit  dans  le  Deliciœ 
de  Gruter,  à  l'exception,  sans  raison  connue,  d'une 
Elégie  adressée  à  Jean  de  Morel,  où  le  poète 
raconte  sa  jeunesse.  —A  la  suite  du  Sympose  de 
Platon,  traduit  par  L.  Leroy,  se  trouvent  des 
traductions  de  poètes  latins  et  grecs  par  J.  Du- 
bellay  (Paris,  1559,  V.  Sertenas,  in-4«,  et  1581, 
Langelier)  et  dans  le,  Tombeau  de  Marguerite 
de  Valois, . .  (Paris,  Mich.  Fezandat  et  R.  Gran- 
jon,  1551,  petit  in-8*'  de  104  ff.),  recueil  très-rare, 
104  quatrains  traduits  par  lui  de  104  distiques 
composés  par  les  trois  sœurs  Seymour. — Œuvres 
choisies,  précédées  d'une  notice  par  Sainte-Beuve 
(Angers,  Pavle,  1841,  gr.  in-8»  de  xlviii  et  256  p. 
avec  portrait).  Le  prospectus  in-8<»  de  7  pages 
est  signé  Victor  Pavie.  Cette  publication  tout  an- 
gevine fut  honorée  de  trente  souscripteurs  an- 
gevins 1  -^  Huit  sonnets  de  Joach,  Duhellay, 
publiés  pour  la  première  fois  [dans  le  journal 
V Amateur  de  Livres"]  d'après  un  Mss.  de  la 
Bibliothèque  Nationale,  par  An.  de  Montaiglon 
(Paris,  Guiraudet  et  Jouault,  1849,  in-B»,  tiré  à 
50  exemplaires).  Leur  énergie  satyrique  contre  la 
cour  romaine  le^  a  fait  supprimer  des  éditions 
antérieures.  —  (Euvres  françaises,  avec  une 
Notice  biographique  et  des  Notes  par  Gh.  Marty- 
Laveaux  (Paris,  Lemierre,  1866,  in-12,  3  vol. 
sur  papier  vergé,  fort,  30  fr.). 

In  Joaehimum,  Bellaium  doetorum  viritrum  (xmnina  et 
tumuU  (Pari»,  F.  Morel.  1560,  in-4*,  6  n.y—Elégie  sur  le 
TVenai  de  feu  J,  Du  Bellay,  Ang.,  par  G.  Aubert  (Paris, 
P.  Morel,  1560,  in-4«,  5  tC^.^Chant  pastoral  sur  la  mort 
deJ,  Dh  Bellay,  par  Rémy  Belletu  (Paris,  Rob.  Estienne, 


1560,  ta-**,  8  m).  ~  Nioeron.  —  Âfénagiana,  t.  lU,  p.  8S. 
—  Moréri.  -  Goi^et,  1. 1,  p.  38;  t.  m,  p.  96;  t.  V,  p.  73, 
498  et  292;  t.  VII,  p.  i41;  t.  XI,  p.  490  et  456;  t.  XII,  p.  184 
et  432.— Pasquier,  Becherches.  1.  VII,  ch.  vi.— Q.  Menard, 
Mss.  875.— Sainte-Marthe,  Blog,,  1.  Il,  p.  87.— De  Thon, 
1.  VI  et  XXVI,  aono  4560.  —  Beeueil,  Mss.  976.  —  Notices 
de  Sainte- BeuTe  et  de  MarW-Layeaux.  —  Journal  des  Sa- 
vants, aTril,  Jnin,  août  4867.  art.  de  Sainte-Beuve.  —  Bévue 
des  Deux-Mondes,  juin  4835,  art.  d'Ampère,  et  45  octobre 
1840,  art.  de  Sainte-Beuve  —  Bullet,  du  Bibliqph.,  4864, 
p.  4425-4459.  —  Bev.  des  Soc.  sav.,  4867,  p.  75.  —  Dreux 
Du  Radier,  1. 1,  p.  25. — Mélanges  d'une  grande  Biblioth,, 
t.  VII,  p.  463.  —  Laiargue,  Joach.  Duhellay,  discours  des 
prix  du  Lycée  d'Angers,  4864  (in-8*  de  45  p.,  Angers, 
Cosnîer  et  Lachèse).  —  P.  Paris,  Cotai,  des  mss.  franc., 
t.  VIII.  —  Bev.  de  VAnj.,  4856, 1. 1,  p.  73  et  88.— Roger, 
p.  460.  —  Magasin  Encyclop.,  2*  année,  t.  V,  p.  446.  — 
yaUsiana,^.  27.  —  Seaïigerana,  p.  429.  —  BaiUet,  Juge- 
ments, t.  Iv,  p.  83.-Dayid  Clément,  Bibl,  curieuse,  t.  III« 
Î).  63.  —  Lenieot,  Hist.  de  la  Satire.  —  Bibliogr.  des 
ivres  dTamour,  t.  V,  p.342.— VioUet-Lednc,  Catal.,ip.  228. 

Dabellay  (Madeleine),  fille  de  René  D., 
sœur  de  Tévêque  de  Paris,  Eustache  D.,  fut 
élevée  au  Perray-aux-Nonains  près  Angers,  y  fit 
profession,  puis  en  sortit  en  1534,  et  quittant 
rhabit  de  Cistercienne,  prit  celui  de  Bénédictine 
en  Tabbaye  d'Estival  où  sa  sœur  était  abbesse. 
Elle-même  fut  gratifiée  de  Pabbaye  de  Nyoiseau 
par  bre\et  du  23  juillet  1546,  mais  elle  y  résida 
rarement,  à  cause  de  ses  maladies  et  quoique  son 
frère  s'y  fut  fait  bâtir  un  logis  pour  habiter  près 
d'elle.  Elle  mourut  d'un  cancer  le  28  décembre  1586 
et  fut  inhumée  dans  l'église  abbatiale  ayant 
résigné  dès  novembre  1580  son  titre  en  faveur 
de  sa  nièce  —  {Anne),  fille  de  René  D.,  sieur 
de  la  Lande  et  de  Gizeux,  professe  à  Nyoiseau 
le  20  mars  1580,  y  succède  la  môme  année,  par 
la  démission  de  sa  tante,  au  titre  d'abbesse  et 
prend  possession  le  24  août  1581.  Elle  avait 
alors  seize  ans.  —  Envoyée  en  1607  aux  eaux  de 
Bourbon,  elle  mourut  au  retour  le  17  septembre 
au  château  du  Bellay  et  fut  inhumée  le  20  dans 
son  église  abbatiale  sous  une  tombe  de  marbre 
érigée  par  son  frère  Claude.  Un  dessin  en  existe 
aux  Mss.  de  la  Bibliothèque  Nationale,  bottes 
de  Tordre  du  St-Esprit.  L'abbaye  conservait 
aussi  son  portrait.  —  (Guyonne),  fille  de  Guy 
Duhellay  de  la  Courbe  et  de  Barbe  d'Aunières^ 
professe  du  Ronceray,  fut  nommée  abbesse  de 
Nyoiseau  par  bulles  du  29  décembre  1607, 
ayant  alors  20  ans.  Elle  s'en  démit  bientôt  sous 
la  réserve  d'une  pension  de  8,000  livres  et  mou- 
rut à  Nogent,  près  Chartres,  en  1643.  ~  (Louise), 
fille  de  Jacques  D.,  sieur  de  la  Pallu,  et  de  Rade- 
gonde  de  Marvilleau,  dame  des  Bnars,  née  le 
80  septembre  1602,  élevée  à  Nyoiseau  sous 
Tabbesse  Guyenne,  sa  cousine!,  fit  profession  à 
l'âge  de  13  ans,  fut  nommée  coadjutrice  de 
Tabbesse  Fr.  Roy  à  moins  de  16  ans  (6  avril 
1618),  et  abbesse  en  1543,  —  fleli  août  1644, 
et  non  le  22,  comme  le  dit  Hauréau,  ni  le 
22  avril  comme  l'imprime  la  Revue  d'Anjou, 
1853,  t.  II,  p.  88.  —  Son  Oraison  funèbre  par 
le  P.  Irénée  de  Sainte-Catherine,  carme  réformé 
(Angers,  P.  Avril,  1645,  in-4o),  est  dédiée  à  Char- 
lotte Duhellay,  prieure  claustrale  de  Tabbaye. 

Dabellay  f Martin) ,  fils  de  René  du  B.  de 
la  Lande  et  de  Marie  D.,  d'abord  page  d'Henri  III, 
puis  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi  en 
1614,  fut  nommé  lieutenant  général  au  gouver- 


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nement  d'ÀDjoa  en  1621  et  exerçait  enoore  ces 
foDCtions  qnaod  il  décéda  dans  les  premiers 
mois  de  1637  à  Gizeax.  C'est  en  sa  fkveur  qae 
la  baronnie  de  Thonarcé  fat  érigée  en  marquisat. 

Dubellay  {Philippe),  fille  d'Hngnes  D.  et 
d'Isabelle  de  Montigny»  religieuse  de  Tabbaye 
N.-D.-d'Anges  et  prieare  de  St-Ghristopbe-de- 
Mareil  en  1441,  se  retrouve  religieuse  au  Ronce- 
ray  d* Angers,  dont  elle  est  élue  abbesse  en  1450, 
pour  y  mourir  en  1455,  probablement  le  l«r  juillet. 

Dnberie  (la),  bam.,  c°«  de  St-Sigiamond, 

Dubignon.  —  V.  Collet  et  Guillotin, 

DnblUant  {Pierre\  maître  brodeur  de  Jeanne 
de  Laval,  1456  (Mss.  913,  f.  19-20). 

Dnbioaie  (la),  f.,  c»*  de  VHôtellerie-de-F. 

Dnblléres  (les),  vill ,  c»»  de  Sarrigné  et  de 
Corné.  —  Le  vill.  de  la  Duhelière  1635(Et.-C.). 

MHthoim.  ^  V.  Duhoys. 

Dubois  (Antoine),  maître  fondeur,  Angers, 
1684,  1694.  —  (Jean),  est  dit  en  1689  «  jardi- 
nier »,  et  en  1697  a  dessignateur  de  M°^  de 
Montespan  »  à  Fontevraud.  —  Nous  dirions  au- 
jourd'hui dessinateur-paysagiste.  —  (Claude), 
fils  sans  doute  du  précédent,  «  maître  fleuriste 
«  des  jardins  de  M™«  Tabbesse,  »  1708.  —  (Jacq.- 
Françoiê),  maître  sculpteur  à  Angers ,  1706, 
mari  de  Marie  Bâtard.  Pierre  Baraudrie,  Y.  ce 
nom,  est  parrain  de  deux  de  leurs  enfants.  — 
II  travaillait  en  1717  aux  deux  petits  autels  du 
transept  de  Saint-Lambert-la-Potherie,  en  1722, 
au  chœur  de  Saint  Laud  d'Angers,  en  1724  à  la 
chapelle  des  Agonisants  de  Paye.  Il  est  dit  mort 
ainsi  que  sa  femme  en.  1742,  lors  du  mariage  de 
leur  fille  Anne  avec  le  fils  de  l'architecte  J.  Le- 
comte.  •—  (Jacques),  «  maître  forgeur  de  gardes 
d'épée  »,  Angers,  1601.  —  (Pierre),  s'intitule 
«  médecin  d'eaux  douces  »,  medicus  aquarum 
dulcium,  dans  un  acte  du  Lion- d'Angers,  le 
17  février  1553,  et  dans  un  autre  (3  juin  1555) 
tout  simplement  a  médecin  ». 

Dubois  (Jean),  originaire  du  Maine,  comme 
l'indique  son  épitaphe,  et  non  d'Anjou,  comme 
le  dit  Cl.  Ménard  et  autres  plus  modernes,  était 
docteur  in  utroque  et  professeur  en  l'Université 
d'Angers,  quand  il  fut  pourvu  en  1291  de  la 
dignité  de  maître- école.  —  U  fut  élu  en  1311 
évèque  de  Dol  ;  mais  il  était  déjà  épuisé  de 
maux,  aveugle  et  retenu  par  ses  infirmités  à 
Angers  où  il  fonda  en  1312  l'Auménerie  de  St- 
Michel-du-Tertre  pour  13  pauvres  dont  3  aveugles, 
comme  lui.  Il  prit  possession  pourtant  et  s'en  alla 
mourir  à  Dol  le  25  janvier  1323. 

Rangeard,  Mu.  1022,  t.  Il,  f.  274. 

Dubois  (Jean- Baptiste) ,  géomètre -arpen- 
teur, «  sorti  de  parents  qui  tous  ont  travaillé 
«  dans  l'Anjou  depuis  plusieurs  siècles»,  écrivait- 
il  en  1790,  était  établi  alors  depuis  au  moins  15 
ou  20  ans  à  Angers,  où  il  s'était  marié  à  Louise 
Bodin.  Il  s'est  fait  connaître  par  un  petit  plan 
d'Angers  dressé  par  lui  en  1775,  sans  doute  pour 
accompagner  l'insignifiante  Notice  de  Moithey, 
et  qu'il  présenta  le  23  mai  au  Conseil  de  ville. 
Mais  la  Mairie,  quoiqu'il  prétendit  avoir  tra- 
vaillé par  ordre  du  maire  Allard,  lui  refusa 
toute  indemnité  qu'aucune  délibération  n'auto- 


risait. L'artiste,  après  noufelle  réclamation  en 
1779,  dut  en  1784  envoyer  une  assignation  et 
obtint  enfin  en  1785  une  sentence  du  Présidial 
qui  lui  octroyait  500  1.  U  avait  alors  l'office 
d'expert  et  arpenteur  juré  à  la  Sénéchaussée  et  au 
siège  des  Eaux  et  Forêts  et  se  prétendait  maître 
d'une  «  méthode  nouvelle  pour  lever  toutes  sortes 
«  de  plans  par  le  plus  petit  détail  possible  »  — 
Il  reproduisit  celui  d'Angers,  légèrement  réduit,  en 
1790  pour  accompagner  VAlmanach  de  1793,  où 
se  trouve  les  chiffres  de  référence  et  le  nom  des  rues. 
J'ignorais,  comme  tout  le  monde,  ce  détail,  quand 
je  l'ai  reproduit  en  tète  de  mon  édition  de  Péan 
de  la  Tuilerie  avec  un  répertoire  nouveau. 

Arch.  munie.  BB  127,  f.  29  et  56;  129,  f.  4;  131,  f.  Il  et 
20:  133,  f.  8;  FF  2.  —  Almanachs  de  1784,  p.  173  et  do 
1793,  p.  117. 

Dubois  (Napoléon- Alhéric),  né  à  Angers  le 
16  août  1840  d'une  humble  famille,  fut  désigné 
par  ses  succès  de  l'Ecole  mutuelle  à  l'éducation  du 
Lycée,  puis  à  l'Ecole  polytechnique  et  il  y  ter- 
minait à  peine  sa  première  année,  lorsque  sur 
l'appel  pressant  du  ministre  de  la  guerre,  il 
accepta  du  service  dans  l'artillerie  de  marine  et 
partit  pour  la  Gochinchine  avec  le  grade  de  lieu- 
tenant. De  retour  en  France,  il  quitta  le  service 
et  entra  dans  l'industrie.  Il  dirigea  notamment 
une  des  principales  ardoisières  d'Angers,  puis 
obtint  le  titre  d'ingénieur  dans  une  Compagnie 
de  chemin  de  fer.  La  guerre  de  1870  lui  fit  re- 
prendre son  épée  à  la  tète  de  ses  marins  qu'il 
retrouvait  chargés  de  la  défense  des  forts  de  Paris. 
Nommé  bientôt  lieutenant  dans  l'artillerie  de 
marche,  il  assista  aux  affaires  de  Villiers,  du 
Bourget,  de  Montretout,  et  avait  le  grade  de  capi- 
taine à  l'heure  de  la  capitulation.  Le  9  février 
1871,  sur  l'ordre  de  conduire  aux  Prussiens  les 
fusils  de  l'infanterie  désarmée,  il  refusa  net, 
rentra  dans  sa  casemate  et  se  fit  sauter  la  cer- 
velle. Une  rue  d'Angers  a  pris  le  nom  et  conserve 
le  souvenir  de  ce  brave  jeune  homme. 

DnlMkis  (Renée),  reUgieuse  du  Tiers-Ordre 
«  et  la  plus  ancienne  professe  d'iceluy  »,  a  pu- 
blié un  Petit  Recueil  de  Vancienne  maison 
de  St- Julien  des  Religieuses  du  Tiers- 
Ordre  de  St-François  de  Châteaugonthier 
et  de  sa  fondation  faite  par  M°»«  Margue- 
rite, duchesse  d*Alençon,  sa  ruine  par  les 
guerres  et  son  restahlissement  dans  le  mo- 
nastère du  Buron.  Extrait  des  archives  de 
cette  maison,  (Angers,  P.  Avril,  1653,  in-12). 
Jacquine  Ayrault,  religieuse  du  même  ordre» 
a  eu  part  aussi  à  cet  ouvrage. 

Dubois  de  la  Ferté  (Gabriel),  fils  d'An- 
toine D.,  sieur  des  Forges  et  de  la  Bizoliôre,  et 
de  Marie  Guaisdon,  né  à  Angers  le  10  août  1644, 
fut  par  suite  d'une  difficulté  de  parole,  qui 
l'éloignait  du  monde,  destiné  à  l'ordre  de  Malte. 
Il  y  fut  reçu  le  26  octobre  1660,  n'ayant  pas 
môme  les  16  ans  exigés  pour  l'inscription,  revint 
le  mois  suivant  en  France  et  y  fil  trois  cam- 
pagnes à  titre  de  gendarme  de  la  maison  da  roi 
retourna  à  Malte  seulement  en  1669  d'où  le  grand 
maître  l'envoya  an  siège  de  Candie,  revint  on 
France  en  1674  où  U  assiste  à  la  bataille  de 


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Sénef,  retourna;  faire  ses  vœni  en  1678  et  suivit 
dès  lors  la  yie  régolière  de  Tordre,  tenant  la  mer 
le  plus  souvent  contre  les  infidèles.  En  1685  il  fat 
nommé provéditenr,  puis  capitaine  de  vaisseau  jas- 
qu'en  1696  qu'il  vint  prendre  du  repos  en  la  com- 
manderie  de  Théval,  près  Laval.  U  mourut  le  28  déc. 
1703  dans  un  séjour  de  passage  au  Breil-au-Franc, 
annexe  de  sa  commanderie,  où  Ton  a  retrouvé 
sa  tombe.  —  Sa  VU  (Paris,  1712,  petit  in-S^  de 
177  p.),  a  été  écrite  par  Grandet,  avec  son  por- 
trait en  tète  par  Ghéreau.  —  Sa  sœur  atnée, 
Claude,  née  à  Angers  en  1634,  y  était  morte  le 
25  mars  1695  après  une  vie  de  charité  et  de  dé- 
vouement aux  pauvres. 

D.  Chamard,  Yie  des  Saints  d'Ani.,  U  III,  p.  360.  — 
Let&et  BtUJUmtes,  1819, 1. 1.  —  U  Ëaolaère,  NoL  sur  la 
commtme  d^Entrammes,  p.  27-29. 

Dnbolserie  (la),  f.,  c"«  à*Allonnes\  «  cl, 
c"«  de  Jarzé.  —  La  Desboiserie  1704.  —  En 
est  sieur  honorable  et  noble  homme  Pierre  Fleu- 
riot.  bourgeois  d'Angers  1694, 1704;  «  f.,  c"«  de 
Marcé.  —  Y  demeurait  en  1697  Pierre  Cons- 
table,  «  marchand  tourneur  de  bois  »  ;  «  ff.,  c°« 
de  Vemantes  (2  du  nom). 

Dnboveiz  (Guy -Joseph- Michel) ,  né  le 
12  juin  1749  à  Glisson,  fils  d'un  notaire  du  lieu 

—  et  frère  d'un  médecin  dont  M.  Dugast-Malifeux 
a  raconté  l'histoire,— entra  dans  les  ordres,  des- 
servit d*abord  comme  vicaire  une  des  paroisses 
de  Thouars,  puis  fut  nommé,  à  titre  de  chanoine 
régulier  de  St-Augustin,  prieur-curé  de  Roussay, 
alors  du  diocèse  de  la  Rochelle,  bénéfice  présenté 
par  l'abbé  de  St-Laon  de  Thouars.  L'indépendance 
de  ses  idées  éclate  dans  l'opuscule  qu'il  publia  dès 
les  premiers  jours  de  la  Révolution,  sous  ce  titre  : 
Demandes,  plaintes  et  doléances  de  M.  D.  H., 
chanoine  régulier  de  Tordre  de  Si- Augustin, 
prieur-curé  de  JR...,  présentées  à  V assem- 
blée du  Clergé  de  la  Sénéchaussée  d'Anjou 
(1789,  in-Bf»  de  20  p.,  s.  1.).  Il  y  réclame  la  réparti- 
tion égale  des  impôts  entre  le  clergé  du  premier 
ordre  et  les  curés,  l'attribution  exclusive  des 
dîmes  aux  curés,  le  refus  de  tout  impOt  à  la  cour 
de  Rome,  la  réforme  du  clergé  régulier  et  sécu- 
lier, la  suppression  absolue  des  vœux  perpétuels 
et  jusqu'au  nom  de  moines  :  <  A  force  de  vouloir 
«  être  sages  et  saints,  nous  sommes  devenus 
c  fous  >,  dit-il.  Dès  le  mois  d'avril  1791  les  fonc- 
tions de  vicaire  auprès  je  l'évèque  lui  furent 
proposées  par  llelaunay.  Il  excusa  son  refus  sur 
sa  santé.  Hais,  dans  sa  paroisse,  dénoncé  à  la 
haine  publique  comme  jureur  et  intrus  par  son 
vicaire  Gautret,  il  ne  trouvait  à  son  service  ni 
chantres,  ni  sacristains,  ni  clercs,  et  «  pour  tout 
«  dire  en  un  mot,  écrit-il  lui-même  (10  juin  1791), 
«  ni  paroissiens  ».  —  Il  ajoute  :  «  ni  journaliers, 
K  ni  domestiques  ».  —  On  le  poursuit  à  coups  de 
pierre:  on  le  baloue  à  l'autel  (lettre  du  29  juin). 

—  Par  surcroît,  dans  une  séance  du  Directoire 
du  District  de  Gholet,  à  qui  il  avait  dénoncé  ces 
misères,  s'emportant,il  était  allé  jusqu'à  l'injure 
publique,  et  se  voyait  poursuivi  par  l'Admims- 
tration  d'un  cèté,  excommunié  de  l'autre.  U  s'en 
tira,  paratt-il,  en  acceptant  le  poste  qu'il  avait 
d'abord  récusé.  U  était  premier  vicaire  général 


du  Département  dès  la  fin  de  l'année  «  et  connu 
«  par  différents  ouvrages  peu  volumineux  mais 
«  très-intéressants  »,  dit  l'annonce  de  son  nou- 
veau livre,  en  1791 ,  quand  il  publia  son  Essai  sur 
les  Vœux,  ouvrage  dans  lequel  on  fait  par 
occasion  quelques  réflexions  sur  la  constitu- 
tion civile  du  Clergé  de  France  (Angers, 
1791,  in-8o,  de  156  p.) ,  composé  depuis  plus 
d'un  an  et  dédié  au  député  Goustard.  --  Le 
30  brumaire  an  II,  il  renonça  par  une  déclara- 
tion publique  à  l'état  de  prêtrise.  A  défaut  de  sa 
pension,  que  la  Nation  cessa  bientôt  de  lui  payer, 
il  dut  monter  durant  quelque  temps  un  petit 
commerce,  obligé  en  l'an  IV  de  vendre  jusqu'à 
ses  meubles  pour  vivre  et  dénoncé  à  la  po- 
lice «  comme  patriote  exalté,  en  correspondance 
«  avec  les  anarchistes ,  membre  de  la  Société 
<K  Gillot  proscrite  ».  Il  présida  quelque  temps  en 
l'an  y  un  club  anti-thermidorien  qui  se  réunissait 
dans  l'église  St-Michel-la-Palud,  mais  qui  ne  dura 
pas.  Dès  l'an  III  il  avait  fondé  et  rédigeait  seul 
VAmi  des  Principes  ou  l'Impartial,  ce  dernier 
titre  plus  tard  supprimé,  journal  politique,  de  con- 
victions ardentes  mais  d'une  valeur  réelle  accrue 
encore  par  son  extrême  rareté.  Un  arrêté  du 
Directoire,  en  date  du  3  germinal,  —  et  non, 
comme  le  dit  Blordier,  du  4  thermidor  an  VI,  le 
supprima,  et  nous  n'en  connaissons  aucune  col- 
lection, mais  seulement  quelques  numéros  sans 
suite,  chacun  de  8  p.  in-8»  (Angers,  Jahier,  rue 
Mil  ton).  Un  arrêté  du  4  frimaire  an  VII,  attendu 
«  que  le  citoyen  D.  a  toujours  été  et  est  encore 
«  plus  que  jamais  un  des  plus  ardents  fauteurs 
«  de  l'anarchie,  qu'il  en  provoque  publiquement 
«  les  fureurs,  etc.  »  le  condamna  à  la  déporta- 
tion ;  mais  la  liberté  provisoire  lui  fut  rendue 
dès  le  26  de  ce  mois.  «Patriotisme,  lumières, 
«  désintéressement,  probité,  infortune,  misère,  rien 
<K  ne  peut  trouver  grâce  pour  lui  »,  écrivait  J.-B. 
Piquelin,  son  ami  comme  Savary,  Talot,  Duboys. 
— -  En  l'an  VIII  il  était  pour  se  marier,  mais 
on  prétendit  qu'il  avait  perdu  sa  quaUté  de 
citoyen.  U  sollicitait  la  place  en  l'an  VIII  de 
commissaire  de  Trélazé.  G'est  vers  ce  temps 
qu'il  publia  une  pièce  de  vers  :  Aux  malveil- 
lants qui  disent  qtte  Bonaparte  est  trop 
grand  pour  une  république  (in-8»,  4  p.).  — 
Fait  bizarre  et  qui  montre  bien  le  désarroi  de 
cette  curieuse  époque.  Duboueix,  après  tant  d'é- 
preuves, c  en  l'an  IX,  le  13  fructidor,  1801 
«  de  l'Ere  chrétienne  »,  reprend  son  titre  de 
oc  vicaire-général,  le  siège  vacant  »,  et  adresse, 
avec  sa  bénédiction,  une  Lettre  pastorale  au 
Clergé  et  aux  Fidèles  (in-8o  de  16  p.).  G'est 
une  réponse  en  somme  à  la  Lettre  pastorale 
de  l'Evique  et  autres  publications  contre  les 
assermentés.  U  y  recommande  la  tolérance  et  dé- 
clare que  c'est  le  dernier  acte  de  ses  fonctions  sa- 
cerdotales, dont  il  se  démet  aux  mains  de  son 
métropolitain  Lecoz.  —  U  obtint  enfin  l'emploi  de 
conservateur  des  hypothèques,  puis  le  28  floréal 
an  XI  celle  de  percepteur  à  Lire,  dont  il  donna  sa 
démission  la  même  année  en  fructidor.  —  Il 
mourait  à  un  an  d<)  là,  le  24  fructidor  an  XII 
(11  septembre  1804)  à  Vieille- Vigne  (Loire-Infér.), 


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et  sa  bibliothèqae  se  dispersait  quelques  joars 
après  aux  enchères  publiques. 

Arch.  da  M.-ei-L.— Note  Mm.  de  M.  Dngast-Matifeaz.^ 
61ordier-L.,  t.  II,  p.  58,  lOS,  390.  —  CÊhînéi  Mordret,  Mss. 
Ttlot.  -  Soc.  Acad,  de  Nantes,  1868,  p.  95. 

Dnboiirir^t  (Charles),  seigneur  de  Tilly» 
nommé  par  le  roi  lieutenant  du  gouverneur  d'An- 
jou en  avril  1576,  meurt  au  château  le  4  décembre 
1581  et  est  inhumé  le  même  jour  dans  la  chapelle 
des  Chevaliers  en  Téglise  cathédrale.  —  V.  sa  si- 
gnature autogr.  au  Reg.  GG 108  (l«r  octobre  1576). 

Dnboys  (Jacques),  avocat  au  Parlement  de 
Bretagne,  où  son  père  était  procureur,  conquit  en 
1741,  après  11  mois  d'épreuves  (7  mars  1740- 
février  1741),  contre  6  concurrents,  la  chaire  de 
droit,  vacante  en  TUniversité  d'Angers  par  le  dé- 
cès de  Janneaux,  et  était  recteur  en  1745,  quoique 
âgé  seulement  de  28  ans.  Veuf  en  1747  de  Fran- 
çoise Alleaume,  il  épousa  le  13  février  1748,  à 
Erigné,  Geneviève  Gandin  Du  Plessis.  —  C'est  à 
lui  qu'on  doit  la  fondation  de  la  Société  d'agri- 
culture et  de  commerce,  dont  il  fut  nommé  secré- 
taire perpétuel  dès  la  première  élection  le  25  mai 
1760.  Il  y  avait  accepté  pour  sa  part  de  tra- 
vail la  rédaction  de  l'histoire  naturelle  de 
l'Alton  pour  la  région  comprise  entre  la  Mayenne 
et  rOudon  jusqu'au  Maine. — Il  mourut  en  sa  mai- 
son du  Plessis  de  Juigné  près  Saint-Melaine,  le 

13  novembre  1764,  âgé  de  47  ans  et  doyen  de  la 
Faculté  des  droits.  —  On  a  de  lui  une  compila- 
lation  intitulée  :  Code  noir  ou  Recueil  d'édits, 
déclarations  et  arrêts,  concernant  les  es- 
claves nègres  de  V Amérique  (Paris,  in-16, 
1743,  chez  les  libraires  associés).  —  Recueil 
des  Règlements  concernant  le  commerce  des 
îles  et  colonies  françaises  de  V Amérique 
(in-16,  Paris,  1744),  et  encore  Examen  novum 
super  institutionihus  Jvstiniani  (Aureliaa, 
Fr.  Rouzeau,  1751,  in-12). 

Daboys  (Jean- Jacques),  né  le  17  octobre 
1768  à  Richelieu,  où  son  père  était  notaire,  fut 
élevé  au  collège  de  Poitiers,  sous  l'œil  de  son  oncle 
qui  y  professait  la  rhétorique.  Sa  licence  en  droit 
passée  à  Poitiers  (24  novembre  1788),  il  vint, 
après  quelques  mois  d'hésitation,  se  faire  inscrire 
avocat  au  Présidial  d'Angers  (16  mars  1790).—  Son 
esprit,  acquis  tout  entier  à  la  Révolution,  n'était 
pas  de  ceux  que  les  événements  imprévus  troublent 
ou  effraient.  Nommé  officier  dès  les  premiers 
jours  dans  la  garde  nationale  d'Angers,  le  jeune 
avocat  donne  sa  démission  pour  s'enrôler  simple 
soldat  dans  le  3«  bataillon  des  Volontaires  (9  sep- 
tembre 1792).  Dix  jours  après  il  en  est  élu  capi- 
taine et  le  lendemain  lieutenant-colonel  en  second, 
à  la  veille  même  de  la  proclamation  de  la  Répu- 
blique. Dirigé  avec  son  bataillon  sur  Brest,  il 
couvre  Vannes  contre  les  paysans  insurgés  (13- 

14  mars  1793),  reprend  Rochefort  et  était  à  Nantes 
pendant  l'assaut  des  Vendéens,  où  périt  Gatheli- 
neau,  puis  aux  camps  de  Mauve  et  de  Thouaré 
et  chaque  jour  en  combats.  Rappelé  à  Vannes,  il 
en  est  nommé  commandant  de  place,  puis,  à  la 
demande  des  autorités  civiles  (19  décembre  1793), 
commandant  du  Département,  alors  centre  indiqué 
des  opérations  vendéennes.  L'ordre  rétabli  dans 


le  pays,  il  fut  envoyé  tenir  garnison  à  Belle-Ile. 
Suspect  déjà  et  dénoncé  par  deux  officiers  de  son 
bataillon,  il  se  défendit  lui-même  au  club  popu- 
laire et  fut  acclamé  mais  néanmoins  arrêté,  tra- 
duit devant  le  tribunal  révolutionnaire  de  l'Ile,  où 
même  triomphe  le  délivra.  Il  assistait  aux  dé* 
gastres  de  Dol  et  d'Antrain  et  y  fut  atteint  de 
deux  blessures  à  la  figure  et  à  la  jambe.  Quelque 
temps  après,  il  reçut  des  représentants  le  titre  de 
chef  de  brigade  (30  mars  1795),  pour  diriger 
dans  l'armée  de  Beaupny  une  colonne  contre 
Stofflet,  puis  envoyé  à  la  poursuite  de  Charette, 
sous  les  ordres  de  Grouchy  jusqu'au  29  septembre 
1795,  puis  remplaça  le  général  Mermet  au  com- 
mandement du  camp  de  Soulans,  avec  charge  de 
repousser  le  débarquement  des  émigrés  de  l'Ile- 
Dieu.  A  cette  heure  même,  où  il  était  en  vue  et 
signalé  à  l'estime  de  chefs  militaires  tels  que 
Hoche,  il  reçut  d'Angers,  au  nom  du  jury  d'ins- 
truction de  la  commune,  sa  nomination  à  la 
chaire  de  législation  de  l'Ecole  centrale  qui  allait 
s'ouvrir  le  21  mars  1796.  Il  ne  put  alors  ac- 
cepter; mais  la  transformation  de  l'armée  et  la 
non-organisation  de  la  19*  brigade,  qu'il  devait 
commander  à  l'armée  du  Rhin,  le  laissant  à  la 
suite  et  surnuméraire,  Duboys  réclama  sa  chaire 
(25  novembre  1796)  et  se  trouva  prêt  à  recom> 
mencer  une  carrière  nouvelle.  —  Après  avoir 
suivi  quelques  mois  à  Paris  le  cours  de  Lenoir- 
Laroche,  il  inaugura  le  sien  à  Angers  le  20  avril 
1797  et  le  professa  jusqu'à  la  suppression  de 
l'Ecole  en  1804,  que  son  discours  de  la  rentrée 
de  Tan  XII  hâta  peut-être  par  une  vive  attaque 
contre  la  création  des  Lycées  II  continua  du 
reste  son  enseignement  dans  des  leçons  pri- 
vées qui  réunissaient  plus  de  50  élèves.  En 
même  temps  il  avait  repris  sa  place  au  bar- 
reau et  ouvert  un  cabinet  d'avoué,  ainsi  que 
l'y  autorisaient  la  loi  et  l'usage.  Sa  défense 
des  époux  Lacroix  est  restée  célèbre  dans 
l'affaire  Clément-de-Ris.  —  L'organisation  des 
tribunaux  d'appel  en  1810  le  comprit  comme 
substitut  du  procureur  général  près  la  Cour 
d'Angers.  Il  débuta  à  ce  titre  le  20  avril  1811. 
—  Le  26  mai  1815 ,  élu  député  par  l'arron- 
dissement de  Segré,  il  fut  arrêté  en  route  par 
les  Chouans.  Il  parvint  à  Paris  pourtant  et  ce 
fut  lui  qui  lut  de  sa  «  voix  forte  et  animée  », 
comme  dit  le  Moniteur,  le  discours  solennel 
à  la  cérémonie  du  Champ-de-Mai  (l<r  juin).  Au 
retour,  il  fut  de  nouveau  emprisonné  au  Mans 
par  le  général  d'Ambrugeac  et  délivré  seulement 
sur  un  ordre  de  Fouché.  Une  révocation  brutale 
le  frappa  en  pleine  audience,  dans  les  premiers 
éclats  de  la  réaction  royaliste  (1816).  Duboys 
revint  alors  au  barreau,  où  sa  raison  lucide, 
la  décision  de  son  caractère,  l'entrain  de  sa 
parole,  servie  par  un  organe  puissant  et  une 
attitude  imposante,  le  mirent  tout  d'abord  hors 
de  pair.  Il  devint  bientôt  l'âme  active  de  l'oppo- 
sition libérale,  président  de  toutes  les  manifes- 
tations et  de  tous  les  banquets,  et  l'un  des  orga- 
nisateurs de  cette  réception  des  221  dont  s'émut 
toute  la  France.  Pourtant  il  échoua  aux  élec- 
tions de  juillet  1830  dans  l'arrondissement  de 


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Beaapréan.  Mais  dès  le  10  aoAt,  une  ordonnance 
le  nommait  procorenr  général  de  la  Cour  royale, 
oA  toat  d'abord  il  eut  à  s'éprouver  contre  la  ter- 
rible affaire  des  incendiaires.  Bientôt  les  élec- 
teurs de  Beaapréan  ayant  réparé  leur  tort  en  le 
nommant  député  (31  octobre  1830),  il  opta  pour 
ces  fonctions  nouyelles,  se  démit  le  6  mai  1831 
de  sa  charge  de  magistrature  militante  et  en 
1831  accepta  un  siège  de  conseiller  à  la  Cour 
royale  de  Paris.  Ses  concitoyens  ne  lui  conti- 
nuèrent pas  moins  son  mandat  aux  élections  du 
8  juillet  1834,  et  encore  le  24  juillet  1834  et  le 
5  novembre  1837,—  mais  en  1838  Duboys  échoua 
de  trois  voix,  et  Tannée  suivante  (décembre  1839) 
il  fut  laissé  en  dehors  môme  du  Conseil  général  par 
le  canton  de  Montrevauit  qui  Ty  avait  fait  entrer 
depuis  1830.  La  vie  politique  se  retirait  de  lui. 
L'âge  et  les  fatigues  robligèrent  à  se  démettre 
même  de  sa  charge  active  de  conseiller  (29  dé- 
cembre 1844).  Il  vint  s'établir  à  sa  terre  de 
la  Bizolière  en  Savennières,  et  y  mourut  le 
18  juillet  1845. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  L.  -  Am.  de  Gésent,  Notice 
biogr.  de  J.~J.  Duboyt  (Ancera,  Gosnier  et  L.,  1846,  in-8* 
de  76  p.)  -  Bibl.  d'Angers,  Collection  d'autogr.,  Mss.  573. 
—  Correspond,  de  Napoléon  J",  t.  DC,  in-a",  p.  139. 

Dab«78  {L ),  a*  publié  une  Grammaire 

portugaise  ou  méthode  abrégée  pour  faci- 
liter l'étude  de  cette  langue  (Angers,  Mame, 
1806,  in-12). 

Duboys  (Sébastien-Geneviève)  t  né  à  An- 
gers, le  l*»"  août  1750,  était  curé  de  la  Pomme- 
raie en  1789  et  se  déclara  sans  hésitation  le 
partisan  des  idées  nouvelles  dont  il  fut  en  Anjou 
un  des  représentants  les  plus  sincères  et  les 
plus  éclairés.  Il  avait  rédigé  et  publié  une 
Adresse  des  fiabitants  de  la  Pommeraie  sur 
V impôt  de  la  gabelle  et  les  moyens  de  la 
remplacer  (13  septembre  1789,  Angers.  Pavie, 
in-8<»  de  21  p.),  qui  lui  valut  d'être  député  le  mois 
suivant  à  l'Assemblée  générale  d'Angers  pour  avi- 
ser à  la  suppression  de  cet  impèt.  Il  en  signe  le 
procès-verbal  de  son  double  titre  de  «  citoyen  et 
curé  9  (6  octobre).  Vers  le  même  temps,  à  la 
suite  des  élections  du  clergé  d'Angers,  paraissait 
une  Apologie  de  MM.  les  Curés,  ou  Réponse 
à  la  Lettre  écrite  par  D.  Oursel,  prieur 
feuillant  de  Bellefontaine,  à  M.  de  Boume. 
(in-8<»  de  11  p  ,  s.  1.  n.  d.  [Angers,  1789]),  vive 
et  spirituelle  réplique  que  le  prieur  Oursel,  dans 
une  lettre  nouvelle  attribuait  au  curé  Davy,  de 
St-Philbert.  Elu  procureur  syndic  de  St-Florent, 
Duboys  dut  se  démettre  presque  aussitôt  d'une 
charge  incompatible  avec  les  obligations  de  sa 
paroisse  et  <  pour  être  plus  libre  d'enseigner  le 
<  respect  de  la  loi  à  ses  paroissiens  >.  C'est  ainsi 
du  moins  qu'il  s'en  explique  dans  sa  Lettre  à 
MM.  les  Electeurs  du  District  de  Saint- 
Florent  assemblés  pour  Vélection  des  juges 
(Angers,  Mame,  1790).  Une  publication  plus  im- 
portante est  son  Code  françois  ou  Collection 
complette  des  Loix  ou  Décrets  de  l'Assem- 
blée nationale  sanctionnés  par  le  roi 
(Angers,  Mame,  1790.  in-8«>),  dont  le  1«'  volume 
fut  présenté  en  août  à  l'Assemblée  nationale.  Le 
second,  paru  en  novembre,  contenait  une  nou- 


velle géographie  de  la  France  avec  le  commen- 
taire des  décrets  d'organisation;  le  troisième 
enfin  les    décrets  relatifs  à  l'ordre  judiciaire. 

—  Tous  ces  écrits,  d'un  style  net  et  ferme,  sont 
inspirés  de  sentiments  vivement  libéraux  mais 
sans  exaltation.  L'auteur  recula  même  devant  le 
serment  constitutionnel  et  dut  céder  la  place  au 
curé  Lebreton,  son  ami,  à  qui  dans  une  Lettre 
rendue  publique  (Graport,  1792,  in-S»  de  24  p.), 
il  rappelait  en  vain  plus  tard  ses  sentiments  des 
premiers  jours.  —  Il  se  réfugia  durant  la  Terreur 
en  Portugal,  fut  gratifié  dès  son  retour  à  Angers 
du  titre  de  chanoine  honoraire  de  la  cathédrale 
et  y  est  mort  le  3  septembre  1821.  —Aucun  livre 
n'a  encore  mentionné  son  nom. 

Dnbrell  (André),  docteur  régent  en  la  Fa- 
culté de  médecine  de  Paris  en  1580,  a  publié 
La  Police  de  Vart  et  science  de  Médecine, 
contenant  la  réfutation  des  erreurs  et  in- 
signes abus,  qui  s*y  commettent  pour  le 
jourd'hui,  où  sont  vivement  confutés  tous 
sectaires,  sorciers,  enchanteurs,  magiciens, 
devins,  etc.,  etc.  (Paris,  L.  Gavellat,  petit  in-8«» 

—  et  non  in-4o  comme  l'indique  Duverdier  •—  de 
148  p.,  sans  la  table  et  les  deux  Epttres  limi- 
naires). —  L'auteur  ajoute  à  son  nom  son  titre 
d'angevin  que  confirme  le  témoignage  de  Bruneau 
de  Tartifume  (Mss.  870,  f.  1143).  —  On  trouve  vers 
le  même  temps  à  Angers  Gervais  D.,  reçu  doc- 
teur-médecin, le  5  mai  1565,  mari  de  Claude  Jolet, 
qui  avait  succédé  à  Nie.  Morand  dans  le  service 
de  l'Hôtel-Dieu  de  1568  à  1572  —  et  Vincent  D.. 
docteur-médecin,  en  1569. 

Dnbreiill  da  Bost  de  €iar|^esse  (Fré* 
derique- Olympe- Charlotte) ,  fille  de  Louis- 
Charles  Du  B,  capitaine  de  cavalerie,  née  à  Beau- 
fort  en  1741,  entra  dans  la  communauté  des  re- 
ligieuses hospitalières  de  St-Joseph  de  Beaufort  à 
13  ans,  y  prit  l'habit  à  15,  y  prononça  ses  vœux 
à  17,  et  par  la  suite  en  fut  nommée  assistante  et 
deux  fois  supérieure.  —  Arrêtée  le  13  avril  1794 
et  transférée  d'Angers  à  Lorient,  elle  a  laissé  un 
récit  de  ce  voyage  qu'a  publié  D.  Piolin.  La 
communauté  garde  aussi  d'elle  en  Mss.  les 
Eloges  des  mères  Lecomu  et  Gilbert  (1787) 
et  un  Livre  des  faits  particuliers  concer- 
nant l'Hôtel-Dieu  de  Beaufort  (1788),  ou- 
vrage en  2  vol.  in-8o,  rédigé  sur  les  archives. 
La  copie  conservée  est  de  la  main  de  J.-B  Bé- 
raud,  prieur  de  Jumelles.— Elle  est  morte  en  son 
Hôtel-Dieu,  le  30  janvier  1832,  âgée  de  91  ans. 

D.  Piolin,  Souv.  de  la  RévoL  dan»  VOueat,  p.  SS.^De- 
nais,  Bist.  de  l'Bâtel^Dteu  de  Beaufort  et  note  Mss. 

Dnbrie  (la),  c»«  de  la  Poitevinière.  —  Le 
lieu  non  hébergé,  boys,  garennes,  fief  et  sei- 
gneurie nommé  la  Dubrie  1540  (C 10  5,f.  148). 
relevait  de  Gholet  et  formait  une  exploitation 
affermée  aux  métayers  de  la  Bouère  en  Jallais. 

DabalssoB  ( ).  a  laissé  divers  Mss.  sur 

l'Anjou,  dont  Grille  possédait  un  fragment  de 
20  p.  dans  sa  Topographie.  —  Un  catalogue  d'une 
librairie  parisienne  offrait  aussi  en  1870,  pour 
50  fr.  un  Mémoire  sur  le  pals  d^ Anjou  et 
duché  de  Beaufort,  par  DuLuisson-Aubenay, 
qui  doit  être  le  même  inconnu. 


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DUF 


Dnlbut  (Guillaume),  maître  vitrier-peintre, 
Saamur,  1428. 

Dn^amboiit  de  Coislln  (Anne-Louxit- 
Gilherte),  recaeillie  toat  enfant  dans  Tabbaye  de 
Si-Georges  de  Rennes,  y  prit  Thabit,  et  fut  appe- 
lée à  diriger  celle  de  Nyoisean  après  la  mort  de 
M™*  de  Rasilly.  Nommée  le  l*r  noyembre  1719, 
elle  prit  possession  le  8  février  1720  et  gouverna 
la  maison  durant  40  ans.  Elle  en  fit  remanier  l'é- 
glise et  tous  les  bâtiments,  rehausser  les  cloîtres, 
construire  des  canaux,  approprier  les  cellules, 
rebâtir  les  infirmeries,  décorer  les  jardins  avec 
une  promenade  le  long  de  la  Verzée.  Elle  moumt 
le  S8  août  1760  âgée  de  plus  de  70  ans.  --  Le 
docteur  Laurent  prononça  son  Oraison  funèbre^ 
imprimée  à  Angers,  Dubé,  1760^  in-12  de  37  p. 

Dnelialoiiice  {Nicolas),  sculptenr,  Angers, 
mari  de  Marie  Cardinal,  1714  (GG  179). 

Dnehastoaa  (Guillaume)  ^  «  pbisicien  de 
«  Vabbaesse  de  Fontevraut,  »  1301. 

Dneliafttel  (Louis-Claude),  né  le  12  mars 
1772  à  Saumur,  grenadier  au  1"'  bataillon  des 
Volontaires  le  15  septembre  1790,  sergent  le 
10  janvier  1793,  entre  le  !•'  avril  à  la  com- 
pagnie des  hussards  de  Saumur  avec  le  grade  de 
maréchal  des  logis,  capitaine  le  5  mai,  est  blessé 
le  15  à  Tattaqne  de  Fontenay  et  de  nouveau  le 
8  messidor  an  IV,  chef  d'escadron  le  20  messidor 
dans  les  chasseurs  de  la  Vendée,  puis  capitaine  à 
la  suite  du  12"  chasseurs  (12  germinal  an  V).  — 
Blessé  au  front  le  2  prairial  à  Hontebello,  de  nou- 
veau à  la  tète  à  Marengo.il  est  nommé  chef  d'esca- 
dron à  l'armée  d'observation  du  Midi  (6  vendé- 
miaire an  X),  et  en  l'an  X  envoyé  à  Naples  avec 
le  12"  dragons  ;  —  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur le  25  prairial  an  XII.  Après  les  campagnes 
d'Autriche,  de  Prusse,  de  Pologne,  d'Ulm,  d'Aus- 
terlitz,  d'Iéna,  il  est  nommé  le  20  octobre  1806 
major  au  19"  dragons,  passe  en  1809  à  l'armée 
du  Nord,  en  Espagne  en  1810,  en  Allemagne 
en  1811,  colonel  en  second  le  14  octobre  1811 
et  titulaire  le  30  janvier  1812,  retourne  en 
Espagne  avec  le  21«  chasseurs  et  y  est  grave- 
ment blessé.  Le  22  juin  1812  il  prend  le  com 
mandement  des  chasseurs  à  cheval  d'Angoulôme, 
jusqu'au  23  septembre  1814.  —  Chevalier  de 
St-Louis  le  11  octobre,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  le  9  mars  1815,  quoique  oublié  pendant 
les  Gent-Jours  dans  le  Midi,  il  est  mis  en  non 
activité  le  1«»"  janvier  1816  et  envoyé  en  surveil- 
lance à  Saumur,  où  il  prend  sa  retraite  le  15  sep- 
tembre 1821  Dès  le  12  août  1830  il  est  rappelé 
au  commandement  du  11"  chasseurs,  maréchal 
de  camp  le  2  avril  1831 ,  grand  officier  de  la 
Légion  d'honneur  le  14  septembre  suivant,  et  com- 
mande successivement  les  départements  de  la 
Somme  (17  aodt  1831),  de  la  Haute-Saône  (24  dé- 
cembre), de  l'Oise  (29  octobre  1832)  et  une  divi- 
sion de  cavalerie  de  réserve  à  l'armée  du  Nord 
(3  juillet  1833).  ^  Il  prit  sa  retraite  définitive  le 
l«r  avril  1834  et  résidait  à  Paris  en  1844. 

Dnehènerie  (la),  f.,  c»*  de  Corzé.  —  Le 
lieu,  dom£Line,  etc.  de  la  D.  (G  Cure),  est 
vendu  par  le  prieur  i.  Avril  à  P.  AUard,  clerc  du 
greffe  d'Angers,  le  11  juin  1594. 


IHi^er  (Jean),  en  latin  Duéherus,  docteur 
en  théologie  de  l'église  protestante  de  France, 
pasteur  à  Amsterdam,  y  meurt  le  10  aodt  1629, 
âgé  de  56  ans.  Il  était  angevin,  comme  l'indique  son 
portrait  in-4«,  gravé  par  W.  Delff,  en  costume  de 
docteur,  robe  fourrée,  calotte  et  longue  barbe; 
au  bas,  se  lisent  des  vers  latins  d'André  Rivet. 

IHieherle  (la),  f.,  c«"  de  la  Chapelle-sur- 
Oudon  ;  «  f  ,  c»«  de  St- André-de-la- Marche» 
bâtie  depuis  1834;  «  ham.,  c"«  de  Sœurdrés; 
-•  (la  Basse,  la  Haute-),  ff..  c""  du  Tremblay, 
à  la  famille  Goiscault  au  xvii*  s. 

DneliesBe  (....)•  docteur  médecin,  à  Doué, 
gendre  du  docteur  Biarrot,  1665. 

Daehesoe  de  DenanC  (Jacques- Joseph- 
Florent),  né  le  10  septembre  1777,  fit  à  16  ans  la 
guerre  de  la  Vendée,  comme  premier  aide  de  camp 
de  Talmont.  A  la  bataille  de  Dol,  avec  d'Autichamp 
et  Pérault.  il  rallie  les  fuyards  ;  à  la  déroute  du 
Mans,  avec  Dupérat  et  Forestier,  il  protège  la  re- 
traite ;  après  Saveoay,  réfugié  dans  une  ferme, 
il  prend  la  feuille  de  route  d'un  conscrit  breton  et 
sous  ce  nom  nouveau,  fait  la  campagne  du  Rhin 
à  l'armée  de  Sambre-et-Meuse.  —  Il  se  rendit  au 
rendez-vous  de  la  Vendée  en  1815  à  Cessé  avec 
d'Andigné,  à  Thouars  avec  La  Rochejacquelein,  et 
fut  chargé  avec  Dupérat  de  traiter  la  suspension 
des  hostilités  après  le  combat  de  Thouars.  —  Il 
est  mort,  avec  le  grade  de  lieutenant-colonel,  à  la 
Pichonnière  en  Charcé,  près  Brissac  en  janvier 
1868,  âgé  de  plus  de  90  ans. 

Union  de  F  Ouest  du  28  jtnTier  4868.  —  Ganuel,  p.  280. 

Duchesse  (la),  f.,  c»«  de  Durtal. 

Dnforest  ( ),  habile  maître  menuisier 

d'Angers,  concourait  vers  la  fin  du  dernier  siècle 
avec  Louis  David  à  tous  les  travaux  d'art  qui 
s'exécutaient  en  ville.  Le  chœur,  encore  en  place* 
de  St-Maurice  (1785),  celui,  aujourd'hui  détruit, 
de  Saint-Laud,  les  portes  et  les  boiseries  de  la 
ffrande  salle  de  la  mairie  (1786-1790),  celles  de 
la  chambre  du  Conseil  en  1804,  étaient  de  la 
façon  de  ce  mattre-ouvrier,  à  vrai  dire  artiste. 

Arch.  munie.  BB  135,  f.  122:  GG  43;  et  à  la  suite  de 
V Inventaire,  Documents,  p.  500-501 —  Arch.  départ.  G 
St^Laud.  —  Affiches,  10  prairial  an  XIII. 

Dnfort  {François),  rngevin,  avocat  au  Par- 
lement de  Provence,  a  traduit,  du  latin  de  Fran- 
çois Clapier,  La  Généalogie  des  comtes  de 
Provence  (Aix,  Pillehotte,  1598,  in-8»),  impri- 
mée aussi  avec  les  Statuts  de  la  Provence 
(Aix,  1598,  in-4o).  —  L'ouvrage  original  a  pour 
titre  :  ProoinctCB  Phocensis  brevis  historia 
(Aix,  1584,  in-8o).  —  On  a  encore  de  lui  un 
Plaidoyer  fait  pour  Robert  de  Quiqueran, 
sieur  de  Beaujeu  et  autres  gentilshommes 
d* Arles  contre  P.  Biord,  lieutenant  géné- 
ral, du  5  décembre  1591,  avec  V arrêt  du 
14  décembre  suivant  ;  —  et  Jephté,  tragédie, 
imitée  du  latin  de  Buchanan,  avec  une 
Epitre  dédicatoire,  «  adressée  au  meilleur  de 
«  ses  amis.  »  Aix,  le  1*^  aodt  1585  (Mss.  in-fol. 
de  36  fol.).  —  C'est  une  traduction  libre  en  vers 
français  restée  inédite. 

Dafonr  {Claude-Louis),  curé  constitutionnel 
de  BeauUeu,  forcé  de  quitter  sa  cure,  vivait  rô- 


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DUL 


fogié  à  Ahi^ers,  où  if  avait  repris  dès  le  Concor- 
dat, l'exerciee  du  coite,  comme  vicaire  de  S(-Sam- 
son,  sons  le  curé  Ferré,  Y.  ce  nom  Convoqué  par 
l'évoque  avec  tous  les  prêtres  assermentés,  il  signa 
avec  eux  une  formule  de  soumission  au  Concordat, 
d'obéissance  et  de  respect  à  l'évoque  et  au  pape, 
mais  il  refusa  énergiquement,  en  leur  nom  comme 
au  sien,  de  rétracter  son  serment  et  en  référa  au 
ministre  des  cultes  qui  confirma  le  droit  des  curés. 
L'évèque  dut  convertir  ses  exigences  en  une  récon- 
ciliation ecclésiastique,  contre  laquelle  môme  Du- 
four  protesta,  en  racontant  ces  faits,  dans  un 
Précis  servant  de  défense  pour  le  clergé 
assermenté  d'Angers  dit  constitutionnel  (Au- 
gers,  Jahyer,  in-S»  de  24  p.)« 

Dafresne  (Claude-Jean),  sculpteur,  Angers, 
1785,  mari  de  Céline  Flotier  (G6  150). 

Dafresne  (Elie\  sieur  de  Mince,  natif  du 
diocèse  d'Angers,  docteur  de  Sorbonne  en  1617, 
curé  de  St -Pierre  de  Gonesse  le  31  janvier  1631, 
meurt  doyen  de  la  Faculté  et  sénieur  de  Sor- 
bonne en  1654,  l'année  même  où  il  venait  d'ac- 
quérir un  hôtel  en  la  rue  de  l'Hôpital,  à  Angers. 

Dafresne  (François),  avocat,  1510,  Angers, 
mari  de  Jacquette  Lecamns,  et  en  secondes  noces 
d'Olive  de  Fleurville,  a  publié  :  Forme  et  style 
de  praticque  usitée  au  pays  d'Anjou. 

Dafhresne  (Olivier),  en  religion  frère  A  lexis, 
né  à  Angers  le  19  avril  1685.  fils  d'Olivier  D.  et 
de  Perrine  Héard  de  Boissimon,  après  une  jeu- 
nesse orageuse,  touché  de  la  gr&ce  dans  une 
mission  à  Brissac,  puis  relaps,  se  bat  en  duel 
contre  un  officier  qu'il  tue.  puis  au  sortir  d'une 
nuit  de  jeu,  ruiné,  se  réfugie  à  la  Trappe  et  se 
fait  admettre  parmi  les  frères  du  chœur  le  12  avril 
1712.  Il  y  prononce  ses  vœux  le  3  mai  1713  et  y 
meurt  le  8  décembre  suivant,  épuisé  d'austérités. 
— Sonfrère,  qui  voulut  l'y  aller  remplacer  fui  refusé 
par  Tabbéi  sur  l'avis  de  ses  opinions  jansénistes. 

Pocq.  de  Ut.,  Mss.  4067,  p.  119. 

Dafresne  de  la  Cliaavinière  (I.....)* 
né  à  Saumur,  membre  de  la  Société  industrielle 
d'Angers  depuis  1839,  résidait  à  Paris,  où  il 
meurt  en  1861.  U  dirigeait  depuis  1829  la  pu- 
blication du  Cultivateur,  journal  du  progrès 
agricole  et  a  publié  une  Notice  historique  sur 
l'Agriculture  de  la  France  (Paris,  1841)  ;  — 
Compte-rendu  du  Congrès  scientifique  de 
France,  —  hommage  à  Math,  de  Dom- 
baÀle  (Paris,  1850)  ;  —  Quelques  mots  sur  la 
nécessité  d^une  organisation  pour  l'Agricul- 
ture (Paris,  1842,  in-8'>  de  64  p.).  —  Note  sur 
les  auxiliaires  de  Varmée,  —  Sur  la  popu- 
lation parisienne.  —  Projet  d* ordonnance 
sur  la  réorganisation  de  la  garde  nationale 
de  Paris  (Paris,  Lefèvre,  1820,  in-8«»);  — 
Courte  notice  sur  Mathieu  de  Dombasle 
dans  le  journal  la  Patrie  du  8  septembre  1851. 
Cet  article  et  le  mémoire  qui  précède,  sont  dits 
rédigés,  pour  toute  désignation  d'auteur  «  par  un 
officier  supérieur  ». 

Dafroa  (Mathurin),  natif  de  Nantes,  novice 
à  l'Oratoire  de  Paris,  fat  envoyé  en  1733  occuper 
la  chaire  de  rhétorique  au  Collège  d'Anjou  où  il 
professa  dorant  trente  ans.  Lui-même  a^ expliqué 


dans  un  discours  public,  reproduit  dans  le 
Recueil  de  littérature  de  Lecorvaisier,  l'attrait 
qu'il  éprouvait  à  vieillir  dans  cet  enseignement  : 
Quibus  de  causis  in  docenda  rhetoriea  An-- 
degavi  insenescat;  et  d'autres  témoignages 
attestent  la  reconnaissance  et  l'admiration  de  ses 
nombreux  disciples.  L'abbé  Guillot  se  souvient 
de  lui  dans  son  Eloge  de  Berthelot-Dupasty 
Mss.,  et  aussi  dans  une  allégorie  assez  plate. 
Métamorphose  de  Polymnie  en  Oratorien, 
Mss.  où  il  décrit 

Cet  œil  spiritod,  ce  ton  ftit  pour  instraire, 
Cet  air  dbcret  et  ce  grave  maiatiea 
d'un  maître  qui  savait  surtout  l'art  d'intéresser. 
La  Bibliothèque  d'Angers  conserve  des  dictées  de 
son  cours,  recueillies  par  René-Ludovic  Dago- 
neau  en  1744  :  Institutiones  oratoriœ  (Mss. 
485.  in-4o  pap.).  —  Il  mourut  le  30  octobre  1764 
et  fut  inhumé  dans  l'église  de  l'Oratoire. 

Da^aé  (Jacques),  reçu  le  8  juillet  1561, 
docteur  médecin,  Angers,  mari  de  Renée  Bouju, 
1568,  est  dit  défunt  en  1595. 

Dagnel  (Nicolas),  peintre  à  Angers,  figure 
parmi  les  artistes  employés  en  1565  aux  prépa- 
ratifs de  l'entrée  du  roi  Charles  IX,  «  lui  et  ses 
«  deux  garsona  à  56  s.  par  jour.  » 

Dohallot  (Jean) ,  écuyer  ordinaire  de  la 
grande  écurie  du  roi,  avait  repris  à  Angers  l'aca- 
démie de  noblesse  fondée  sur  les  fossés  de  la 
ville  par  Morin  des  Loges.  La  ville  lai  accorda 
en  1648  une  subvention  de  300  1.  pour  la  cons- 
truction d'un  manège,  avec  des  privilèges  accrus 
et  confirmés  de  nouveau  en  1657.  Il  fit  présent 
au  comte  d'Çarcourt,  lors  de  son  entrée  à  Angers 
comme  gouverneur  (28  novembre  1655),  d'an 
cheval  que  deux  Maures  nus  menaient  par  .la 
bride,  et  lui-même  suivait  immédiatement  la 
compagnie  des  gardes  «  avec  ses  écoliers  acadé- 
<K  mistes  au  plus  joli  équipage  du  monde.  »  — 
n  avait  acquis  en  1652  la  seigneurie  de  Sorges. 

Arch.  mun.  BB  81,  f.  350;  85,  f.  818.  —  Roger,  p.  523. 

Dutkmiiot  (Michel).  -~  Y.  Ballot  (de). 

Dahaut,  cl.,  c««  de  Tilliers. 

Daii^né,  h.,  c°«  de  Mazé.  —  Ane.  fief  avec 
maison  noble  relevant  du  Plessis-au-Jau,  à  qui 
rend  aveu  Jean  Minot,  écuyer,  en  1474  (E  553). 

Dalae  (Joseph),  né  à  Nantes  le  27  avril  1795. 
fut  élevé  auprès  de  son  oncle,  Deurbrouck,  au 
château  de  Jarzé.  Il  entra  en  avril  1813  au  ser- 
vice dans  le  corps  des  gardes  d'honneur,  fit 
comme  sous-lieutenant  d'infanterie  les  campagnes 
de  1814  et  1815,  puis  comme  lieutenant  celle  de 
1823.  Nommé  capitaine  le  28  janvier  1827, 
licencié  en  1830,  il  rentra  le  16  décembre  de  la 
même  année  au  55*  de  ligne  comme  adjudant 
major,  passa  on  Afrique  où  il  fut  décoré  le 
9  août  1832.  et  de  retour  après  quelques  années 
en  France,  parvenait  le  26  octobre  1845  au  grade 
de  colonel,  puis  à  la  suite  des  journées  de  juin 
1848  où  il  fut  blessé,  à  celai  de  général  de  bri- 
gade, avec  le  commandement  de  la  place  de  Paris. 
Nommé  général  de  division  le  28  décembre  1851, 
inspecteur  général  le  28  mai  1852,  il  com- 
manda en  1854  et  1855  une  division  de  l'armée 
d'Orient  d'où  il  revint  grand  officier  de  la  Légion 


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d'honneur  (22  septembre  18S5)  et  commandenr 
de  rOrdre  da  Bain  (26  avril  1856).  —  Membre 
da  comité  d'infanterie  (23  juin  1856),  il  occupa 
ces  dernières  fonctions  jusqu'au  27  avril  1860, 
qu'il  passa  dans  le  cadre  de  réserve  et  vint  se 
fixer  à  la  Roche-Piau  en  Jarzé  où  il  s'était  marié 
et  où  il  est  mort  le  7  juillet  1870. 

Maine-et'L,  du  k  décembre  i855.  —  Notes  perticoUdres. 

Dulne  {Guillaume),  limousin,  nommé  abbé 
de  St-Florent  de  Saumur  en  juin  1368,  fit  re- 
construire les  cloîtres  détruits  par  les  guerres  et 
diverses  dépendances.  —  Le  27  mai  1390  il  fut 
appelé  à  l'abbaye  de  Grasse,  où  il  mourut. 

D.  Hoyiies,  Mss.,  f.  263-964. 

DMllaeettH*  ^lUu  domaine  royal  dans  le 
diocèse  d'Angers,  cité  dans  la  vie  de  St  Aubin 
par  Fortunat,  vi«  s.,  —  peut  être  Dreuillé,  c»«  du 
Champ,  domaine  voisin  de  la  terre  de  Joué,  que 
le  Chapitre  de  St-Manrice  tint  plus  tard  du  roi. 

Dumas,  peintre  et  sculpteur,  fut  chargé^  en 
1673  et  1674,  de  la  restauration  du  grand  autel 
de  l'église  St-Maimbœuf  d'Angers,  dont  il  fournit 
la  statue.  Quelques  années  plus  tard  (1681),  on 
le  retrouve  occupé  par  la  fabrique  de  St -Pierre 
de  Saumur,  à  restaurer  le  grand  saint  Chris- 
tophe et  partie  des  figures  de  la  chapelle  de  la 
Résurrection. 

Damas  (Jean),  fils  de  Jean  D.,  sieur  de 
Mathefolon  et  de  Durtal,  et  de  Marguerite  de  la 
Jaille,  aumônier  ordinaire  du  roi ,  doyen  de 
St-Naurice  d*Angers  le  17  mars  1536,  prévôt  de 
l'église  de  Nantes  1541,  1543,  abbé  de  Saint- 
Thierry-lès-Reims,  nommé  évoque  de  Dol,  prend 
possession  le  25  septembre  1557  et  meurt  le 
12  octobre  suivant  avant  d'ôtre  consacré.— Il  avait 
fait  élever  son  tombeau  dans  la  chapelle  des  Che- 
valiers, à  St-Maurice,  près  de  l'autel  qui  joint  la 
sacristie,  avec  de  pompeuses  inscriptions  qui 
n'indiquaient  pas  même  son  nom;  mais  au- 
dessus  figuraient  ses  armoiries  :  d'argent  frété 
de  gueulles  au  chef  échiqueté  d^or  et  de 
gueulles,  et  son  buste,  en  marbre  blanc,  tète 
nue,  la  mitre  à  côté,  pour  indiquer  qu'il  n'était 
pas  consacré.  —  Un  dessin  s'en  trouve  dans 
Brun,  de  Tartif.,  Mss.  871,  p.  64  et  Gaignières 
ilcc.  d'Oxford,  t.  VII,  f.  201. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  2345;  G  978.— Lehorean,  Mss.,  t.  Il, 
p.  160;  t.  m,  p.  1.  —  Dumesnfl,  Mss.  658,  p.  156.  — 
Godard,  Nouoelles  archéol,  vT  40  bis. 

Dumesie  (Jean),  prieur  de  Lasse,  «  avait 
fait  les  orgues  de  céans,  »  dit  le  compte  de 
l'Hôtel-Dieu  d'Angers,  en  1545. 

DnmesBil  (Etienne),  sieur  de  la  Rinière,  doc- 
teur ès-droits  et  avocat  au  Présidial  d'Angers  en 
1570,  fut  élu  échevin  le  l»""  mai  1607,  maire  le 
l**'  mai  1609  et  1610  et  dès  les  premiers  jours 
de  la  seconde  élection  député  en  cour  «  pour 
«  porter  certains  indices  et  conjectures  »  sur 
l'assassinat  d'Henri  IV,  et  réclamer  la  décharge 
des  subsides.  Nommé  conseiller  échevin  perpé- 
tuel le  15  novembre  1616,  il  mourut  le  6  août 
1627  —  et  sa  veuve,  Marie  Trugueneau  le  7  dé- 
cembre suivant.  —  Il  portait  d*azur  à  trois 
coquilles  d'or. 

Arch.  mun.  BB  57-58;  66  138.  —  Mss.  919,  f.  950. 
•Louret,  dans  la  Hev,  d'Anj,,  1856, 1. 1,  p.  315, 320, 327. 


(Martin),  sieur  de  Parigné,  cha- 
noine de  Saint-Maurice  d'Angers,  reçu  en  la  pré- 
bende de  St-Louis  le  4  avril  1663,  s'en  démit  en 
faveur  de  son  neveu  Etienne  D.  le  28  décembre 
1695,  en  gardant  le  titre  d'honoraire  et  mourut  le 
22  février  1696.  Il  avait  débuté  au  barreau,  et 
pris  d'envie  de  s'instruire  et  de  voir  du  pays, 
s'était  imaginé  de  faire  la  campagne  de  Cata- 
logne sous  le  titre  de  volontaire,  à  la  suite  du 
régiment  de  marine  commandé  par  deux  ange  ■ 
vins,  de  là  en  Italie,  observant  les  mœurs  et 
recueillant  les  souvenirs.  Il  s'est  plu,  pour  l'ins- 
truction de  son  neveu  en  train,  comme  lui,  de 
courir  le  monde ,  à  raconter  ses  Voyages  en 
Catalogne,  en  Italie,  en  Languedoc  et  en 
Provence  pendant  Vannée  1647.  On  y  trouve- 
rait à  glaner  de  nombreux  détails  intéressants. 
Le  Mss.  autographe  in-fol.  pap.,  précédé  d'une 
table  des  matières,  est  accompagné  d'eaux  fortes 
de  François  Perrier,  représentant  des  antiques. 
—  Mais  notre  chanoine  est  surtout  connu  par 
un  curieux  recueil  des  Statuts  et  conclusions 
tirées  des  registres  du  Chapitre  de  V Eglise 
d'Angers,  qui  contient  les  plus  précieux  détails 
sur  les  cérémonies,  les  reliques,  les  ornements, 
les  autels,  les  orgues  de  son  église  ;  —  travail 
d'ailleurs  fait  en  commun  par  le  Chapitre  et  que 
Dumesnil  seulement  coordonna.  V.  Lehoreau, 
Mss.  t.  I,  p.  8.  La  copie  en  est  transcrite  par 
le  petit  bedeau  Davyau.  —  L'un  et  l'autre  ou- 
vrage sont  conservés  à  la  Bibliothèque  d'Angers, 
Mss.  590  et  658. 
Dametterie  (la),  ham.,  c"«  de  la  Potherie, 
Danuia«as»  chef  des  Andes  ou  Angevins, 
n'est  absolument  connu  que  par  quelques  mots 
de  l'historien  de  la  guerre  des  Gaules.  Sans 
perdre  espoir  ni  courage,  même  après  le  désastre 
d'Alésia,  il  assiégeait  le  traître  Duracius  dans  la 
ville  de  Poitiers.  A  cette  nouvelle,  Caninius 
d'une  part,  Fabius  de  l'autre  se  dirigèrent  pour 
l'envelopper.  Dumnacus  leva  le  siège  et  s'efforça 
avec  ses  Angevins  de  repasser  la  Loire  ;  mais 
Fabius,  le  gagnant  de  vitesse,  atteignit  son  armée 
en  marche.  Après  deux  jours  de  combat,  elle  fut 
réduite  à  se  disperser,  laissant,  au  dire  du  vain- 
queur, 12,000  morts  sur  place.  —  Le  lieu  même 
de  cette  héroïque  lutte,  où  périt  la  nationalité 
angevine,  est  inconnu.  Il  est  assurément  partout 
ailleurs,  quoi  qu'on  en  dise,  qu'aux  Ponts-de- 
Cé  ou  même  à  Saumur.  Dunmacus,  partant  de 
Poitiers,  dut  remonter  vers  Angers  la  route  de 
Doué  dont  les  vastes  plaines  ou  peut-être  les 
environs  de  Montreuil-Bellay  ont  pu  se  prêter 
à  ce  carnage.  —  11  trouva  refuge  d'abord  chez 
les  Carnutes,  qui  bientôt  après  se  soumirent, 
puis  poursuivi  de  retraite  en  retraite,  parait 
avoir  cherché  un  asile  pour  mourir  chez  les 
peuplades  inviolables  de  l'extrême  Gaule.  Sa 
statue  est  une  des  douze  qui  décorent  le  socle 
du  roi  René  (1846)  et  le  rêve  suprême  de  David 
était  d'en  pouvoir  élever  un  modèle  colossal» 
digne  du  premier  héros  de  la  patrie  angevine. 

César.  Guerres  des  Gaules,  1.  VIII,  3  —  Mém.  de  la 
Soc.  d'Agric.,  Se.  et  Arts  d'Angers,  1863,  p.  230,  tri.  de 
M.  P.  Uchèse,  tiré  à  ptrt,  in-8-  de  S7  p.,  im*.-- Mosaîmte 
de  VOuesi,  1. 1,  p.  27Ô.  —  Godard-F.,  l'Anjou,  U  I,  p.  38. 


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DUM 


77  — 


DUN 


(Joseph),  né  à  Angers  le  9  août 
1797,  après  de  brillantes  études  an  Lycée  et 
quelques  années  passées  dans  renseignement» 
prit  ses  inscriptions  de  médecine  à  l'Ecole  d'An- 
gers et  fat  reçu  docteur  à  Paris  le  4  août  1838. 
U  revint  aussitdt  dans  la  ville  où  il  était  né  et  où 
l'attendait  une  clientèle  affectueuse  et  empressée* 
Attaché  à  l'Ecole  des  Arts  (1839)  et  aux  prisons, 
professeur  de  médecine  à  l'Ecole  secondaire 
depuis  1856  et  dans  les  dernières  années  admi- 
nistrateur du  Bureau  de  bienfaisance,  il  s'était 
peu  à  P0U  dégagé  de  tout  service  étranger  à  ses 
goûts  et  en  se  réservant  seulement  les  fonctions 
qui  le  gardaient  en  relations  constantes  avec  la 
jeunesse  intelligente  et  avec  les  pauvres,  il  s'en- 
tourait de  loisirs  studieux,  où  maître  de  lui-même, 
il  revenait  en  liberté  aux  jouissances  philoso- 
phiques, aux  révélations  de  l'histoire,  surtout  au 
charme  des  lettres  antiques.  U  avait  de  très-près 
abordé  l'élude  de  l'hébreu  et  excellait  véritable  • 
ment  dans  la  connaissance  de  la  langue  et  de  la 
poésie  grecques.  Il  se  plut  môme  un  jour  à  intri- 
guer dans  une  correspondance  en  style  antique 
ViUemain,  qui  se  piquait  d'y  être  passé  mattre. 
Les  divers  travaux  qu'il  a  laissés  ne  laissent 
qu'entrevoir  par  échappées  la  variété  rare  de  sa 
science  sérieuse.  —  Ils  ont  pour  titres  :  Vie  de 
Ms«"  Montault'Dessilles ,  évêque  d* Angers 
(in-8o.  1842)  ;  —  Somnambulisme  spontané  et 
diurne  dans  le  Bull,  de  la  Soc  de  méd. 
d'Angers,  1841;  —  Considérations  physio- 
logiques et  morales  sur  la  peine  de  mort 
(1856,  in-8«>  de  2  f.)  ;  —  Discours  prononcés  à 
la  rentrée  de  VEcole  de  médecine  (1857  et 
1861,  in-8®);  —  Réflexions  physiologiques 
sur  les  attentats  au^  mœurs  portés  devant 
les  tribunaux  (1858,  in-8<>)  —  et  dans  les 
Mémoires  de  la  Soc.  Académ,  qui  par  deux 
fois  l'avait  élevé  à  la  présidence  et  où  il  trouvait 
mieux  qu'ailleurs  la  liberté  pour  l'expression 
de  ses  opinions  indépendantes  :  Gilles  Ménage, 
considéré  comme  poète  (1857,  t.  I)  ;  —  Des 
bizarreries,  singularités  et  manières  de 
V esprit  humain  au  point  de  vue  de  la  mé- 
decine légale  (1858,  t.  III);  —  Analyse  aun 
ouvrage  de  Th.  Brovme  :  Religio  medici 
1859,  t.  V);  —  Aperçu  sommaire  de  la  Phy- 
siologie médicO'Ugale  (1860,  t.  VU);  —  De 
Vinfluence  de  Vhérédité  sur  les  affections 
mentales  (1861.  t.  IX);  —  Histoire  de  V Aca- 
démie protestante  de  Saumur  (1862,  t.  XI, 
112  p.);  —  Jean  Olivier,  évéque  d'Angers 
(1863.  t.  XUl);  —  VOratoire  et  le  CarUsia- 
nisme  en  Anjou  (1864,  t.  XV,  206  p.);  — 
Etude  du  grec  en  France  pendant  les 
XVI-XYIII*  s.  (1869,  t.  XXIII).  Tous  ces 
mémoires  forment  des  tirages  à  part.  ^  Le  doc- 
teur Dumont  mourut  à  Angers  le  28  décembre 
1867.  Deux  discours  furent  prononcés  sur  sa 
tombe  par  M.  Daviers,  directeur  de  l'Ecole  de  mé- 
decine et  par  M.  de  Lens,  inspecteur  d'Académie. 

Journal  de  Maine-et^L.,  1*  janvier  1858.  —  Dnion  de 
l'Ouest,  1  jantier  1858.  —  Mém.  de  la  Soc.  Aead,,  1868, 
t.  XXII,  p.  274.  —  Bev.  de  l'Atyou,  1868.  p.  160. 

DiuiiOBt(J.«.),  est  l'auteur  d'un  tableau  de  | 


la  Crucifixion,  actuellement  dans  l'église  de 
Brissac  et  signé  :  J.  Du  Mont  Le  Rom.,  i738. 
V.  Musy. 

Dnmont  (Nicolas),  «  de  Saumur,  correcteur 
«  de  livres  en  l'Université  de  Paris,  a  fait  plu- 
«  sieurs  traités  rapportés  par  le  sieur  Lacroix  du 
«  Maine,  >  dit  Brunean  de  T.  U  était  surtout 
employé  par  l'imprimerie  de  Denis  Dupré,  où 
parurent  la  plupart  de  ses  opuscules  comme 
Advertissement  du  sacre,  couronnement  et 
mariage  de  Henri  (Paris,  1575);  —  Les  hon- 
neurs et  triomphes  faits  au  roi  de  Pologne. ... 
à  sa  réception  (Paris,  1574,  in-8o  de  62  p.)  et 
une  dizaine  d'autres  plaquettes  sans  importance 
sur  les  événements  des  années  1573-1575.  Peut- 
être  même  n'en  est-il  que  l'éditeur,  comme  il 
parait  démontré  pour  plusieurs  de  ceux  que 
lui  attribue  Lacroix  du  Maine,  quoique  Dumont 
ait  lui-môme  corrigé  les  épreuves  de  la  première 
édition  de  sa  Bibliothèque.  On  lui  attribue  avec 
plus  de  certitude  un  Abrégé  des  vies  et  moeurs 
des  empereurs  romains  recueillies  des  livre» 
tant  de  Sextus  Aurelius  Victor  que  de  plu- 
sieurs autres  (Paris,  Cl.  Micard,  1577),  réim- 
primé en  1578  à  la  suite  d'une  traduction  de 
Justin,  sans  compter  des  épttres,  préfaces,  indices 
et  tables  d'éditions  de  Cicéron,  Virgile  et  Salluste. 

Lacaille,  Bist,  de  l'impr.,  p.  156.  —  Lacroix  du  Maine, 
art.  Nie.  Dumont  et  Jacq.  Brocbier.  —  Mss.  870,  f.  1152.^ 
Barbier,  Dict.  des  Anon.,  1. 1,  col.  1031. 

Damoallii  (...«),  l'atoé,  ministre  du  Saint- 
Evangile  en  l'église  d'Orléans,  est  inhumé  le 
17  août  1618  à  Saumur,  âgé  de  plus  de  80  ans. 

Dmnoiiliii  (. .  •  •),  docteur  médecin  en  répu- 
tation, à  Montreuil-liellay,  1584. 

DaneaB  (Marc),  gentilhomme  écossais  pro- 
testant et  docteur  en  médecine,  vint  s'établir  en 
France  en  1606,  appelé  par  l'Académie  de  Sau- 
mur, où  on  le  voit  employé  à  enseigner  la 
langue  grecque,  la  métaphysique  et  le  cours  or- 
dinaire de  philosophie.  11  y  publie  en  1610  son 
premier  livre  qui  a  pour  titre  Thèses  ex  logicia 
et  ethicis  selectœ  (Salm. .  1610,  in-4«)  et  s'y  marie 
en  janvier  1611  avec  Suzanne  Gonin.— Le  10  mai 
1616  il  accepta  du  Conseil  extraordinaire  de 
l'Académie,  mais  en  posant  des  conditions  qui 
furent  admises,  la  charge  de  principal  du  Collège, 
avec  l'obligation  de  professer  quatre  cours  par  se- 
maine, dont  deux  de  philosophie  et  deux  d'his- 
toire et  d'éloquence,  plus  aux  heures  libres 
l'arithmétique  et  les  éléments  d'Euclide.  Il  fut 
installé  le  22  octobre  et  bientôt  eut  contre  lui  les 
régents  qui  se  plaignaient  de  sa  sévérité.  Le 
5  mai  1618  il  fut  député  au  grand  synode  pro- 
vincial du  Mans,  se  démit  en  1619  de  son  ensei- 
gnement d'éloquence  et  accepta  en  1619  la  sup- 
pléance de  la  philosophie,  sans  abandonner 
jamais  néanmoins  la  pratique  ordinaire  de  la 
médecine  ni  sa  clientèle.  La  charge  de  principal 
ayant  été  supprimée  par  le  synode  de  Charenton 
(septembre  1623),  il  se  démit  de  ces  fonctions  le 
22  mai  1624,  au  grand  regret  de  l'Académie  qui 
le  lui  témoigna;  et  de  fait  le  titre  fut  pour  lui 
maintenu  jusqu'à  sa  mort.  Il  fut  autorisé  môme 
le  7  janvier  1626  à  se  décharger  de  la  philosophie 


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DUN 


—  78  — 


DUN 


«  qm  lui  demandait  plas  de  loisir  qu'il  ne  saurait 
«  et  ne  désire  y  employer ,  »  sinon  au  détriment 
de  sa  santé  et  de  l'exercice  de  la  médecine.  —  Le 
18  juillet  1629  il  perdit  sa  femme  ;  il  se  remaria 
dès  le  15  décembre  1630.  Quelque  scandale  s'en 
suivit  et  des  «  insolences  »  d'écoliers,  qui 
furent  rudement  châtiées.  Une  autre  misère  pa- 
rait avoir  malheureusement  rempli  sa  vie,  une 
rivalité  haineuse  —  et  ce  semble,  de  clientèle, 
avec  le  docteur  Benoist,  Y.  ce  nom,  médecin 
comme  lui  et,  comme  lui^  chargé  de  divers  en- 
seignements qu'ils  se  contestaient.  Le  synode  de 
Gbarenton  de  septembre  1631  les  fit  se  réconcilier 
publiquement,  ce  que  n'avait  pu  obtenir  l'Acadé- 
mie. Il  n'est  plus  question  de  Duncan  jusqu'à  sa 
mort  survenue  le  22  mars  1640.  On  dit  que  le 
roi  Jacques  l'i*  l'avait  sollicité  de  quitter  la 
France  et  qu'il  refusa  sur  les  répugnances  de  sa 
femme.  —  Le  livre  qui  a  conservé  surtout  à  son 
nom  une  notoriété  est  son  Discours  sur  la  pos- 
session des  religieuses  Ursulines  de  Loudun 
(Paris,  1634,  in-S»),  où  avec  autant  de  bon  sens 
que  de  courage  et  une  science  alors  peu  com- 
mune, il  attribue  «  à  la  mélancolie,  »  on  dirait 
aujourd'hui  à  l'hystérie,  les  extravagances  de  ces 
possédées.  On  prétend  qu'il  ne  dut  qu'à  la  pro- 
tection de  M™«  de  Brézé  de  n'être  pas  mis  à  mal 
par  Laubardemont,  qui  tou(  au  moins  trouva  sous 
la  main  le  docteur  de  la  Mesnardière  pour  réfuter 
le  livre.  —  L'Académie  avait  décidé  de  publier 
son  compendium  de  Physique  pour  servir  aux 
leçons  des  professeurs.  Ce  projet  fut  abandonné 
par  décision  du  16  septembre  1644.  Sa  Logique 
avait  paru  dès  1643  (Saumur,  in-S»),  et  peut  être 
déjà  dans  une  édition  antérieure. 

Duncan  laissait  trois  fils,  Marc  dont  l'article 
suit,  •—  François,  sieur  de  Sainte-Hélène,  qui 
épousa  à  Saumur  le  27  juin  1641  d*^«  Claude  Gi- 
rault,  en  l'église  St-Pierre.  Il  venait,  comme  l'at- 
teste l'acte,  d'abjurer  l'hérésie,  pendant  la  mission 
du  capucin  Paul  de  Montaigu ,  mais  sans  grande 
conviction  ;  car  dès  le  22  mars  1643  on  le  voit 
présenter  sa  fille  Claude  au  Temple  et  après  elle 
tous  ses  enfants.  —  Il  est  dit  en  1653  écuyer  et 
capitaine  des  gardes  de  H.  de  Comminges.  Sa 
femme,  qui  était  catholique,  mourut  à  Epieds  le 
4  novembre  1686.  Il  se  réfugia  à  Londres,  lors  de 
la  persécution  et  y  mourut  le  20  janvier  1697.  — 
Jean,  sieur  de  Montfort,  né  le  18  février  1624  à 
Saumur,  mort  à  Stockolm  le  19  janvier  1646  et 
inhumé  solennellement  avec  l'assistance  de  toute 
la  cour. 

Arch.  de  THAtel-Dieu  de  Saumur  ;  Beg.  M»»,  de  VAead, 
protestante,  —  Moréri.  —  Bodin,  Saumur,  p.  388. — Haag, 
France  protestante,  —  Burigny,  Vie  de  Grotius,  t.  lï, 
p.  85.— Haller,  Bibl.  méd.  prat.,  t.  Il,  p.  614 ;  l.  III,  p.  431. 

—  Guy  Patin,  Lettre  à  Spon,  16  novembre  1643.  —  Eloy, 
Diet,  de  la  Méd„  t.  IL— Uwnont,  Acad.de  Saumur,  p.H, 

—  Le  véritable  père  Josef,  p.  397.  —  Arch.  de  Saumur 
GG  14,  f.  140.  —  Greflè  de  Saumur  Et.-C.  —  Coulon, 
Epoques  Saumuroises. 

Duoean  (Marc  //),  sieur  de  Cérisantes,  fils 
atné  du  précédent,  naquil  à  Saumur  vers  1612. 
«  Bien  fait  de  sa  personne,  savant  dans  les 
«  belles-lettres,  extrêmement  brave,  de  grande 
«  capacité  pour  la  guerre,  »  inais  «  grand  fou,  dit 
«  un  autre,  avec  un  esprit  de  roman,  »  il  se  sen- 


tait piqué  d'une  ambition  qu'il  eut  peine  à  réa- 
liser. Choisi  par  le  marquis  du  Yigeau  pour  pré- 
cepteur de  son  fib,  il  fut  fait  par  son  élève 
lieutenant  d'une  compagnie  du  régiment  de  Na- 
varre qu'il  commandait,  assista  à  la  bataille  de 
Thionville  en  1639,  et  après  la  mort  de  son  pro- 
tecteur au  siège  d'Arras,  vendit  en  1640  sa  Ûeu- 
tenance  et  fut  envoyé  en  1641  par  Richelieu  à 
Constantinople,  puis  au  retour,  recommandé  par 
Hugo  Grotius  à  la  cour  de  Suède.  Il  en  revint 
en  juin  1644  avec  le  titre  de  conseiller  d'Etat  et 
accrédité  en  France  comme  résident  de  Suède. 
Le  monde  des  ruelles  admira  le  luxe  a  de  son 
«  carosse  doré  et  escussonné,  de  son  pomt  de 
<K  Gennes,  de  ses  livrées  chamarrées  »,  tandis  que 
les  beaux  esprits  s'extasiaient  à  ses  vers  de  cava- 
lier amoureux.  Son  crédit  même  tint  tète  et  porta 
ombrage  à  celui  de  son  ambassadeur,  qui  se  fit 
rappeler  par  sa  cour  ;  mais  un  défi  porté  par  Duncan 
au  duc  de  Caudale  pour  la  défense  d'une  dame  l'ex- 
posa à  force  ennuis.  Bientôt  criblé  de  dettes,  averti 
que  sa  position  était  de  loin  menacée,  il  partit  sans 
ordre  en  1647,  tut  accueilli  avec  bienveillance 
par  la  reine  de  Suède,  mais  demanda  son  congé, 
refusant  même  l'offre  d'un  régiment  ou  d'une 
forte  pension.  Il  méditait,  sans  doute  pour  tenter 
une  autre  destinée,  de  quitter,  comme  il  fit  bien- 
tôt, la  religion  protestante  et  ainsi,  muni  d'une 
recommandation  nouvelle,  alla  tenter  fortune 
en  Pologne,  à  Moscou  même,  à  Vienne,  puis  enfin 
à  Rome  où  il  abjura.  La  révolte  de  Naples  venait 
d'éclater  l'année  même  et  le  duc  de  Guise,  qui 
en  avait  tiré  parti,  n'était  rien  moins  que  dévoué 
à  la  cour  de  France.  Cérisantes  lui  fut  adressé  par 
l'ambassadeur  de  Louis  XIV,  comme  agent  par- 
ticulier du  roi,  avec  des  pouvoirs  considérables 
et  la  charge  spéciale  de  tenir  l'ambassade  au 
courant  de  l'aventure  et  des  projets.  Cette  mission, 
en  partie  seulement  secrète,  n'était  pas  pour  le 
recommander  de  très-près  au  duc  de  Guise.  Plu- 
sieurs fois  menacé,  arrêté  même,  sa  bonne  grâce, 
son  entrain,  son  ardent  courage  surtout  s'étaient 
imposés  contre  toute  brigue.  Il  se  préparait  pour- 
tant à  repartir  pour  Rome  où  le  pape  Innocent  X 
le  réclamait  pour  camérier;  mais  cédant  aux 
instances  dernières,  il  resta  pour  prendre  part, 
avec  un  corps  de  4,000  Calabrais  dont  il  avait 
pris  le  commandement,  à  la  grande  attaque  des 
Espagnols.  Il  y  fut  blessé  au  talon  d'un  coup  de 
mousquet  le  12  février  1648  et  mourut  le  28  ou 
le  29.  Son  testament  est  du  27  et  ne  contenait 
aucune  des  sottises,  que  lui  prête  dans  ses  Mé- 
moires le  duc  de  Guise.  C'est  en  parrie  à  ce 
livre  dont  la  vogue  fut  grande,  qu'est  due  la  ré- 
putation extravagante  de  Cérisantes  consacrée 
par  les  recueils  d'Ana.  —  Il  avait  acquis  un  autre 
renom  meilleur  et  presque  sans  égal  par  quelques 
poésies  latines.  A  peine  pourtant  a-t-il  été 
conservé  de  lui  deux  odes,  reproduites  dans  le 
Ménagiana  de  1715,  dont  une  à  Voiture,  l'autre 
à  Balzac.  Sa  Relation  du  com,hat  de  Thion- 
ville et  du  siège  d'Arras  parait  perdue  et  l'on 
ne  trouve  cicé  nulle  part  son  poème  de  UEspée, 
imprimé  à  Stockolm  en  1644 ,  au  témoignage 
certain  de  Balzac.  —  Son  frère,  Sainte-Hélène,  a 


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défenda  à  propos  sa  mémoire  dans  xme  Apologie 
restée  manascrite  mais  commaniqnée  à  Bayle  qai 
en  a  publié  d'importants  extraits. 

Bayle,  édit.  de  1708.  t*  Céritmntes.  -  Moréri,  édit.  de 
175f.  —  Ménagiana,  1715,  p.  401-401.  —  Mém.  du  duc 
de  Guise  contenant  xon  entreprise^  etc.  (Paris,  1668,  in-4» 
et  Collect.  Petitol,  t.  LV).  — Comte  de  Modène,  Hist.  des 
révolutions  duroyaume  de  TVapf^x  (Paris,  166M667,  in-lS). 
—  Bailleul^  Jugements  des  Savants,  t.  VIll,  p.  228.— Au- 
béi^  Dumanrier,  Mém.  pour  servir  à  Vhist,  de  Hollande, 
p.  425.— Rapin,  Réflex,  sur  la  politique,  part.  II,  p.  30.— 
Tallemant  des  Réaox,  t.  V,  p.  434-445.  —  Mém,  <i«  l'abbé 
Arnaud,  collect.  Petitot,  t.  XXXIV,  p.  258.  —  Balzac, 
Œuvres  complètes^  t.  Il,  part.  II,  p.  99,  et  sortoot  Lettres 
inédites  publiées  par  Tamiser  de  la  Rooue  (1873 ,  in-4*, 
p.  41,  149.  160,  m,  207,  2i2,  425).  —  L'Intermédiaire, 
n«  123,  p.  199.  -  Titon  do  TUlet.  Parnasse,  édH.  1732, 
p.  230.  —  Haag,  France  protestante, 

Bupart  (Antoine).  «  angevin,  a  écrit  plu- 
sieurs poèmes  en  latin  en  1577,  »  dit  Branean 
de  Tartif.  Mss.  870,  f.  1139.  —  Dnverdier  lui 
attribue  a  quelques  poésies,  »  et  notamment  une 
Déploration  de  la  France  sur  le  treapaa  de 
très-chreatien  roy  Charlea  IX  (Lyon,  Michel 
Jove,  1574).  Une  note  de  Tabbé  Mercier  indique 
une  édition  de  Paris  de  la  môme  année.  in-4° 
chez  Mich.  Buffet,  d'après  l'exemplaire  de  la 
Biblioth.  du  roi. 

Baperray  {Françoia-  Victor),  né  à  Mouli- 
beme.  a  gravé  et  publié  au  Mans  une  Carte 
routière  de  la  commune  du  Mana  d'aprèa  le 
cadaatre  (1822,  in-4o)  et  une  Carte  dea  troia 
cantona  du  Mana  (1837,  in-fol.). 

Du  Petit- Thonars  ÇLouia-Henri-Georgea 
AuBERT),  né  en  1724,  était  fils  et  petit-fils  de  lieute- 
nants du  roi  au  château  de  Saumur.  La  famille  pos- 
sédait par  acquêt  depuis  1636  la  petite  seigneu- 
rie, dont  leur  descendance  devait  illustrer  le  nom. 
en  la  paroisse  de  Saint-Germain  près  Fontevraud. 
En  1754  son  père  se  démit  à  son  profit  de  sa 
Uentenance,  mais  en  s'en  réservant  les  revenus. 
La  charge,  à  vrai  dire,  était  moins  importante 
par  ses  gages  que  comme  poste  de  confiance 
«  pour  les  vues  des  familles  les  plus  distinguées 
«  du  royaume  dont  les  enfants  sont  détenus  dans 
«  le  château.  >  C'est  le  titre  qu'il  fait  valoir  lui- 
même  pour  obtenir  l'admission  de  sa  fille  atnée, 
Marie-Glaudine-Henriette,  à  l'Eeole  de  St-Gyr.  Il 
avait  épousé  en  1753  Marie-Anne-Jeanne  Desmé 
du  Buisson,  morte  âgée  de  29  ans  le  3  août  1768, 
dont  toute  la  fortune  résidait  à  St-Domingue.  ~ 
et  avait  eu  d'elle  au  moins  quatre  fils  et  une  fille, 
cette  dernière.  Louise-Sophie,  tenue  sur  les  fonts 
le  23  avril  1765,  par  le  dauphin  et  par  la  prin- 
cesse Sophie-Justine  de  France.  —  Arrêté  révolu  • 
tionnai rement,  il  mourut  à  Tours  dans  la  prison, 
la  veille  du  jour  où  il  devait  passer  en  jugement. 

Arcb.  de  M.-et^L.  G  98.  —  Arch.  comm.  de  Varrains 
EU-C.  —  Notices  biographiques  sur  plusieurs  membres  de 
la  famille  Aubertdu  P.- 7.,  destinées  à  leurs  parents  et 
à  letwe  amis  (Paris,  Fournier,  in-8*  de  3  f.  3/4).  —  Gaulay, 
Souvenirs  sur  baumur,  p.  267. 

Dv  PetH-Thoaars  (  Yvea-Suzanne-Georgea 
AoBBRT),  né  au  château  de  Saumur  le  24  février 
1757,  nommé  sous-lieutenant  au  régiment  du  roi- 
infanterie  le  14  novembre  1771,  capitaine  en 
second  en  1785,  lieutenant  des  maréchaux  de 
France  en  1786,  suppléé  par  son  père,  quand  son 
service  le  retenait  an  régiment,  capitaine  com- 


mandant en  1789,  chevalier  de  St-Louis  en  1191, 
membre  du  conseil  de  l'arrondissement  de  Ghinon 
en  1807,  du  Gonseil  général  d'Indre-et-Loire  le 
20  septembre  1812  jusqu'en  1830.  U  résidait  au 
Petit-Thouars  en  St-Germain-sur-Vienne  et  avait 
épousé  à  Paris  le  2  juillet  1783  Anne-Barthélemy 
de  Lange  et  mourut  à  Paris  en  mai  1835.  —  On 
a  de  lui  Plan  d*une  égale  répartition  de 
l'impôt  foncier  entre  lea  départementa,  lea 
arrondisaementa,  lea  communea  et  lea  contri- 
buablea,  et  moyen  de  reconnaître  le  retenu 
territorial  de  la  France  et  la  quotité  de 
Vimpôt  relativement  à  ce  revenu  (1802,  in-8o). 
—  La  Vérité  aur  le  Cadaatre  françaia  etpro- 
poaition  d'un  moyen  de  le  remplacer  (Paris, 
1817,  in-8o).  Cette  brochure  souleva  une  polé- 
mique qui  motiva  plusieurs  répliques  de  l'auteur  : 
Réponae  aux  obaervationa  de  M.  le  cheva- 
lier Hennet,  commiaaaire  royal  du  Cadaatre 
(Tours,  1818,  in-8«>).  —  Encore  quelquea  ré- 
flexiona  aur  le  Cadaatre  français  (Paris,  1821, 
in-8o).  —  Toujoura  la  guerre  au  Cadaatre 
françaia  (Paris,  in-8«,  1822,  avec  tableaux  et 
plan).  —  Mémoire  aur  la  route  de  Chinon  à 
Saumur,  ou  atatiatique  de  cette  contrée  de 
la  France,  aituée  entre  Saumur,  Montaor eau, 
Candea,  Chinon,  V Ile-Bouchard,  St-Maur, 
la  Haye,  Châtellerault,  Richelieu,  Loudun 
et  Fontevrault,  avec  une  «carte  lithographiée 
réduite  d'après  celle  de  Gassini  (Saumur,  1820, 
in-4û.  de  36  p.).  —  L' Homme-Machine,  ou 
l'Enseignement  mutuel  (Paris,  1821,  in-8o  de 
32  p.).  —  Noticea  aur  lea  vignoblea  de  la 
Touraine  et  de  l'Anjou,  ou  hiatoire  d'une 
barrique  de  vin  depuia  le  moment  où  la  vé- 
gétation ae  met  en  mouvement  pour  la  pro- 
duire, juaqu'à  celui  oit  elle  va  être  débitée 
dana  un  cabaret  de  Paria  (Paris,  1829,  in-8o 
de  2  feuilles,  2»  édition). 

Arch.  d'Indro-et-L.  Série  M.  —  D'Horier,  Armor,  Gén., 
«868.  t.  VII,  p.  42  —Th.  Amie,  Hist,  de  tordre  de  Saint- 
Louis,  t.  II.  p.  474.  —  Loudon,  Hist.  de  rAgricuU,,  1848, 
p.  291.  —  Quérard.  —  Bourquelot,  Litt.  Franc, 

Du  Petlt-Tlioaars  ^Aubert-Louia-Marie 
Adbert),  cousin  du  précédent  et  Z^  fils  de  Gilles- 
Louis  Antoine  Aubertdu  P. -T.,  sieur  du  Boumoist 
capitaine  au  régiment  de  Rouergue,  et  de  Marie  Go- 
hin,  naquit  au  Boumois,  en  St-Martin-de- la- Place, 
le  5  novembre  1758.  Il  fit  ses  études  tant  bien  que 
mal  au  collège  de  la  Flèche  avec  son  frère  Aris- 
tide, tous  deux  assez  revèches  non  à  la  science 
mais  à  la  discipline  et  contenus  à  peine  par  les 
conseils  affectueux  du  célèbre  naturaliste  Dolo- 
mieu,  alors  officier  au  corps  des  carabiniers  et 
ami  particulier  de  la  famille.  A  16  ans  Aubert 
entra  comme  sous- lieutenant  dans  le  régiment  de 
la  Couronne,  et  libre  alors  d'étudier,  se  reprit  aux 
mathématiques  et  surtout  à  la  botanique,  dont 
l'étude  remplit  les  loisirs  de  ses  garnisons  et  de 
ses  congés.  Dans  ses  nombreux  séjours  au  Petit- 
Thouars,  gtte  aimé  de  la  famille,  il  eut  bientôt 
exploré  tous  les  alentours,  Gandes,  Ghinon,  Sau- 
mur, Thouars,  préparant  ainsi  un  herbier  ange- 
vin et  des  notes  dont  hérita  Merlet-Laboulaye. 
V.  ce  nom,  son  correspondant  régulier.  G'est  â 
Lille ,  en  garnison ,  que  s'étant    fait   recevoir 


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de  la  Société  d'Histoire  oatarelie ,  il  publia 
sa  première  brochure  :  Sur  Venchaînement 
des  êtres,  discours  de  réception  improvisé  au 
corps-de-garde.  Le  5  mars  1789,  il  fat  admis 
dans  la  Société  des  Botanophiies  d'Angers.  Il  était 
alors  capitaine  et  déjà  en  relations  suivies  avec 
de  Jossien  et  Lamarck.  —  Sur  ces  entrefaites,  il 
apprend  qu'Aristide,  son  frère,  prépare  une  expé- 
dition de  découvertes.  Il  donne  sa  démission, 
engage  son  patrimoine  et  gagne  Paris.  Il  a  raconté 
lui-môme  en  tète  d'un  de  ses  plus  beaux  ouvrages 
{Plantes  de  l'Afrique  australe,  1804)  les  désap- 
pointements qui  l'attendaient.  Parti  en  poste  avec 
son  frère,  il  le  quitte  à  Nantes  pour  herboriser; 
il  ne  le  devait  plus  revoir.  Arrivé  à  pied  à  Quim- 
perlé,  au  lieu  de  prendre  au  plus  court  par  les 
terres,  il  passe  par  Goncameau  pour  explorer  les 
bords  de  la  mer.  Son  bagage  singulier,  ses  courses 
inexplicables,  à  travers  rocs  et  champs,  sont 
remarqués;  le  soir,  à  l'auberge,  on  lui  réclame 
son  passeport,  qui  est  trouvé  insuffisant;  on  l'ar- 
rête, pour  le  relâcher  pourtant  le  surlendemain. 
<  Comme  c'était,  écrit-il  à  Merlet-Labonlaye  dans 
«  une  lettre  inédite  du  12  août  1792,  à  la  Société 
«  des  Amis  de  la  Constitution  que  je  devais  ma 
«  détention,  je  m'avisai  de  leur  faire  une  lettre  de 
«  remerciements  que  je  mis  à  la  poste  à  Quimper; 
«  je  ne  pensais  plus  à  cette  maudite  lettre  ;  cepen- 
«  dant  elle  attirait  fur  ma  tète  un  violent  orage». 
A  son  arrivée  à  Brest,  il  est  arrêté,  et,  après  six 
semaines  de  détention  «  avec  des  soldats  et  des 
«  matelots  pour  son  crime  delèze-club  »,  renvoyé 
devant  le  jury  de  Quimper  qui,  en  dépit  de  cause, 
le  déclare  absous.  Un  trait  de  ce  caractère  ori- 
ginal, c'est  que  la  prison  même  n'avait  pas  été 
perdue  pour  la  botanique,  et  que  transféré  par  le 
jugement  de  Brest  à  Quimper,  il  avait  fait  sur  sa 
route  herboriser  «  l'huissier  »  qui  le  conduisait 
et  «  rempli  une  botte  de  choses  communes  ;  mais 
«  c'est  égal;  c'était  toujours  de  quoi  ruminer 
«  quelques  jours  ». — Aristide,  menacé  de  son  c6té, 
avait  dû  partir,  prenant  cette  fois  rendez-vous  à 
rUe-de-France.  Aubert  s'embarqua,  lui  dixième, 
le  28  octobre  1792,  pour  le  rejoindre  ;  mais  son 
frêle  bâtiment,  forcé  do  relâcher  pendant  cinq 
jours  à  rile  déserte  de  Tristan-d'Acngna,  qu'il  explo- 
ra, dut  séjourner  deux  semaines  au  cap  de  Bonne- 
Espérance,  et  quand  notre  angevin  après  six  mois 
de  traversée  arriva  à  l'Ile-de-France ,  il  apprit 
par  les  papiers  publics  la  détention  de  son  frère 
au  Brésil  et  se  vit  réduit  à  attendre  quelque  oc- 
casion —  avec  une  seule  piastre  pour  toute  for- 
tune. La  passion  de  la  botanique  le  mit  heureuse- 
ment tout  d'abord  en  relations  intimes  et  fami- 
lières avec  plusieurs  riches  plantears,  notamment 
avec  un  médecin  français  nommé  Barraud,  qui 
s'était  teii  le  compagnon  des  ambassadeurs  de 
Tippo  Saïb  et  après  une  suite  de  misères  était  venu 
s'établir  dans  l'île.  Aubert  trouva  chez  lui  non- 
seulement  un  gtte  mais  tous  les  secours  de  l'ami- 
tié et  des  trésors  de  livres  mis  à  sa  disposition 
avec  l'abandon  le  plus  généreux,  et  il  put  ainsi 
pendant  deux  ans  parcourir  en  tous  sens  cette  co- 
lonie inexplorée,  errant  souvent  au  jour  le  jour, 
tout  à  la  science  aimée  qui  le  faisait  bien  venir  par- 


tout. L'eiitremise  de  l'intendant  Itd  obtient  enfin 
on  emploi  aux  traites  à  Madagascar  ;  il  y  passe 
six  mois  d'étude  libre  et  fructueuse,  au  milieu 
«  de  la  plus  riche  moisson  qui  ait  jamais  toipbé 
«  entre  les  mains  d'aucun  botaniste  »,  soucieux  de 
ne  laisser  nulle  part,  comme  il  disait  «  un  seul 
«  brin  d'herbe  à  qui  il  n'eut  donné  un  nom  »• 
Mais  il  en  rapporta  à  l'Ile-de-France  une  fièvre 
quarte  dont  il  souffrit  pendant  neuf  mois.  —  Déjà 
son  passage  était  retenu  pour  rentrer  en  EuropOt 
quand  une  occasion  l'appelle  à  Bourbon  et  il  y 
reste  trois  ans  et  demi  à  parcourir  les  montagnes. 
Enfin,  de  retour  dans  llle-de- France  pour  réunir 
et  mettre  en  ordre  ses  collections,  il  essaie  vaine- 
ment «  de  secouer  sa  misère  en  fondant  un  jour- 
«  nal  sur  un  plan  neuf,  capable  de  faire  naître 

<  le  goût  des  connaissances  utiles  »,  et  reste  «  avec 

<  son  plan  dans  sa  poche  et  son  habit  percé  au 
«  coude  ».  (lettre  du  22  avril  1802),  gai  toujours 
et  sans  autre  souci   que  ses  fleurs.  Le  capitaine 
Baudin,  qui  [lui  apportait  une  lettre  de  Jussieu, 
faillit  l'emmener  avec  lui  dans  son  expédition.  Au. 
bert  refuse  pourtant  se  croyant  plus  utile  en  France 
et  se  décide  enfin  à  profiter  du  passage  obtenu 
malgré  lui  aux  sollicitations  de  sa  famille.  «  Gueux 
«  je  suis  parti,  gueux  je  suis  resté  à  l'Ile-de- 
«  France,  archiguenx  j'arrive  »,  écrivait-il  à  ses 
frères.  <  Le  bonhomme  »,  comme  ils  l'appolaient, 
prit  passage  sur  la  Thémis  et  débarqua  à  Roche- 
fort  le  2  septembre  1802.  Il  rapportait  un  herbier  de 
2,000  plantes  et  600  dessins.  Mais  son  patrimoine 
avait  péri  dans  la  ruine  de  l'expédition  frater- 
nelle, et  il  lui  fallait  trouver  à  vivre  autrement 
à  Paris  qu'à  Madagascar.  Au  premier  bruit  de 
son  retour,  l'assemblée  des  professeurs  du   Mu- 
séum écrivit  pour  le  recommander  au  Ministre 
de  l'Instruction    publique.    Aubert    n'entendait 
accepter  de  place  qu'après  avoir  obtenu  du  Por- 
tugal un  règlement  définitif  qui  intéressait  tous 
les  siens.  Il  espérait  trouver  des  libraires  pour 
imprimer  ses  manuscrits.  Mais  l'insouciance  et 
la  froideur  remplaçaient  peu  à  peu  l'accueil  em- 
pressé des  premiers  jours.  Jussieu  encore  et  Des- 
fontaines mettaient  à  son  service  leurs  livres  et 
leurs  conseils,  sans  plus  de  zèle.  La  maladie  vint 
s'ajouter  aux  déceptions.  Seul  entre  tous  un  étran- 
ger, un    savant  portugais,  Corréa,  dévoué  tout 
entier  de  cceur  et  de  main  à  notre  botaniste,  ne 
cessa  de  plaider,  tant  dans  sa  patrie  qu'en  France, 
la  cause  d' Aubert  auprès  de  puissants  amis.  Un 
premier  secours  de  Ghaptal  lui  aida  à  publier  les 
Végétaux  de  Madagascar.   Mais  ce    ne  fut 
qu'en  1807  qu'il  obtint  de  la  bienveillante  amitié 
de  M.  de  Champagny,  son  ancien  camarade  de 
collège,  la  direction  de  la  pépinière  impériale  du 
Roule.  Elle  lui  donnait  enfin,  comme  il  le  dit,  le 
vivre  et  le  couvert  et  à  ses  collections  un  abri. 
Dès  lors  en  état  d'expérimenter  avec  suite  et  Liberté 
ses  théories  et  ses  systèmes,  il  y  ouvrit  en  1809 
un  cours  public,  comme  aussi  à  l'Athénée,  mais 
ce  dernier  sans   succès.  Admis  successivement 
dans  les  Sociétés  ^Histoire  naturelle  de  Paris 
-Philomatique,^^  Horticulture, —Centrale 
d* Agriculture,  puis  nommé  de  l'Académie  des 
Sciences  en  remplacement  de  Palissot  de  Beau- 


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vois  le  10  ayril  IdSO,  il  y  exposa  saccessivement  le 
résultat  de  ses  obserTations,  insérant  dans  les  Hé« 
moires  de  ces  différentes  Sociétés  nombre  de  ses 
travaux  tov^ours  ingénieux  mais  la  plupart  malheu- 
reusement inachevés,  par  une  inconstance  de  génie 
qui  fait  leur  faiblesse,  mais  aussi,  il  faut  le  dire, 
par  suite  de  l'indifférence  systématique  des  corps 
constitués  et  des  savants  en  possession  des  charges 
publiques,  de  qui  Aubert  ne  cesse  de  se  plaindre 
dans  tous  ses  écrits.  Aujourd'hui  l'esprit  nouveau, 
la  vraie  méthode ,  les  vues  justes,  les  éclaircies 
subites  et  lointaines  et  de  brillantes  conceptions, 
que  d'autres  ont  pu  reprendre  et  démontrer  mieux, 
assurent  à  leur  auteur  un  rang  éminent  parmi  les 
créateurs  de  la  science  botanique.  —  Quand  les 
pépinières  royales  furent  supprimées  en  1827, 
Aubert  protesta,  réclama  en  vain  auprès  du  roi, 
auprès  des  Chambres.  On  dit  qu'il  mourut  de 
chagrin  le  12  mai  1831.  Le  baron  Sylvestre  pro- 
nonça sur  sa  tombe  un  discours  inséré  dans  les 
Annales  de  la  Société  Centrale  d* Agriculture 
(1832).  M.  Flourens  lut  son  Eloge  à  l'Académie 
des  Sciences.  Enfin  un  genre  de  graminées  de 
Madagascar,  déterminé  par  Pierson,  porte  le  nom 
de  Thouarea;  un  arbre  de  Bourbon,  de  la  fa- 
mille des  xanthoxylées,  celui  Û!Auhertiay  donné 
par  Bory-Saint-Yincent.  —  On  a  gardé  souvenir 
des  distractions  incroyables  et  aussi  de  la  bonhomie 
et  de  la  candeur  du  savant  qui  s'en  allait  souvent  par 
la  ville  les  poches  pleines  de  petits  morceaux  de 
bois  pour  démontrer  à  tout  assaillant  ses  théories. 
Voici  la  liste  à  peu  près  complète  de  ses 
ouvrages  :  Dissertation  sur  V enchaînement 
des  êtres  (Lille,  1788,  in-8o),  tirée  à  petit  nombre 
mais  reproduite  dans  ses  Mélanges; — Histoire 
des  végétaux  recueillis  dans  les  îles  de  France, 
de  Bourbon  et  de  Madagascar  (Paris,  1804 , 
4  cah.  in-4®  avec  30  pi.);  —  Recherches  sur  le 
Cachou  et  comparaison  spécifique  du  Passi' 
flora  Mauritiana  avec  le  Passiflora  alata 
et  quadrangularis  (dans  les  Annales  du 
Mus.,  1805);—  Essai  sur  l'organisation  des 
plantes  considérée  comme  résultat  du  cours 
annuel  de  la  végétation  (Paris,  1806,  in-8«)  ; 
—  Essai  sur  la  végétation,  considérée  dans 
le  développement  des  bourgeons  (Paris,  1809, 
in-S»,  avec  2  fig.).  Il  contient  12  Mémoires  lus  à 
l'Institut,  dont  les  deux  premiers  déjà  imprimés 
sont  la  reproduction  de  l'ouvrage  précédent.  L'au- 
teur expose  une  seconde  fois  plus  à  l'aise  ses  vues 
nouvelles  et  alors  vivement  contestées,  qui  consi- 
dèrent les  fibres  ligneuses  de  chaque  couche 
annuelle  de  l'arbre  non  comme  la  transformation 
en  bois  des  couches  intérieures  de  l'écorce,  mais 
comme  le  développement  do  la  plante  par  les 
générations  successives  et  renouvelées  des  bour- 
geons. C'est  dans  ce  livre  qu'il  a  rassemblé  les 
principales  idées  de  toutes  ses  brochures  et  de 
tous  ses  Hémoires.  «  Il  y  en  a  certainement  assez, 
«  dit  M.  Flourens,  pour  défrayer  20  ouvrages 
«  ordinaires  de  botanique  »  ;  —  Mélanges  de 
Botanique  et  de  Voyages  ^1809,  in-8«  avec 
une  carte  et  18  pi.).  Ils  contiennent,  outre  plu- 
sieurs ouvrages  déjà  imprimés,  les  Gênera  nova 
Afodagoecartca ,  adressés  à  de  Jussieu  en 
U 


1795,  les  Observations  sur  Us  îles  australes 
de  l'Afrique,  adressées  à  Lamarck  en  1801,  un 
Cours  de  Botanique  appliqué  aux  produc- 
tions végétales  de  V Ile-de-France  et  VEs- 
quisse  de  la  Flore  de  Tristan  d^Acugna  ;  — 
Rapport  fait  à  la  Société  d^agriculture  de 
Paris  le  i«'  mai  iSli^  sur  la  manière  de  di- 
riger les  arbres  en  espalier,  imaginée  et 
pratiquée  par  Sieule,  jardinier  à  Vaux- 
Praslin  (1813,  in-8«>)  ;  —  Prémices  de  l'horti- 
culture française  ou  Recueil  chronologique 
des  écrits  français  d^horticulture  qui  sont 
vraiment  originaux,  dest-à-dire  dont  les 
auteurs  ont  tiré  le  fond  de  leur  propre  expé- 
rience, reproduits  textuellement  et  enrichis 
de  notes  explicatives  (Paris,  in-8o  de  30  p  ). 
C'est  le  Catalogue  de  la  bibliothèque  qu'il  avait 
fondée  à  la  pépinière.  Il  est  réimprimé  à  la  suite 
du  Recueil  des  Rapports  (1815)  ;  —  Biographie 
horticulturale  (Paris,  in-S»  de  8  p.)  ;  —  Histoire 
d'un  morceau  de  bois,  précédée  d*un  Essai 
sur  la  sève  considérée  comme  le  résultat 
de  la  végétation....  (Paris,  1815,  in-8«);  — 
Recueil  de  Rapports  et  de  Mémoires  sur  la 
culture  des  arbres  fruitiers  (Paris,  1815, 
grand  in-8o  avec  7  pi.),  reçus  si  froidement  par 
la  Société  d'agriculture  à  laquelle  il  les  adressait 
qu'aucun  n'avait  été  admis  dans  ses  Mémoires. 

—  Le  Verger  français,  ou  Traité  général 
de  la  culture  des  arbres  fruitiers  qui 
croissent  en  pleine  terre  dans  les  environs 
de  Paris  (1817,  in-8*»),  simple  prospectus  d'un 
ouvrage  dans  lequel  il  comptait  réunir  tout  ce  qui 
concernait  la  théorie,  la  pratique  et  l'histoire  de 
la  culture  des  arbres  fruitiers.  U  est  précédé  d'une 
très-vive  critique,  sous  le  titre  d'Observations 
préliminaires,  de  la  Pomone  française  du 
comte  Lelieur.  «  U  est  certain,  dit  ailleurs  l'au  teuri 
«  que  je  n'ai  eu  ni  approbateur  ni  critique;  tout  le 
«  monde  s'est  tu  ».  —  CoursdePhythologieou 
de  Botanique  générale  ,  I'«  partie  :  Aito- 
logie  (Paris ,  1819 ,  in-S»)  ;  !!•  partie  :  Phy- 
togfnomic  (Paris,  1820,  in-8o).  résumé  des  leçons 
professées  à  la  Pépinière.  La  3^  livraison  devait 
comprendre,  sous  le  nom  de  Phytauxie,  la  contre- 
partie de  la  seconde,  c'est-à-dire  l'étude  de  l'in 
teneur  de  la  plante  et  amener  de  conséquence  en 
conséquence  à  l'établissement  du  système  qu'il 
proclamait  depuis  20  ans.  Les  autres  livraisons  n'en 
auraient  formé  que  le  corollaire  c  et  rien  n'en 
retarderait  la  publication  pour  peu  qu'elle  fût 
demandée  »,  écrivait-il  (p.  29  de  sa  iVote  sur  la 
Pépinière).  Elles  n'ont  pas  paru.  —  Revue 
générale  des  matériaux  de  Botanique  et 
autres  (Paris,  1819,  in-8«»  de  12  p.),  liste  des  ou- 
vrages parus  ou  alors  encore  inédits  de  l'auteur  ; 

—  La  I^hysiologie  végétale  devrait-elle  être 
exclue  du  concours  pour  le  prix  fondé  par 
M.  Monthyon  ?  question  proposée  par 
Aubert  Du  Petit-Thouars  à  ses  collègues 
de  V Académie  royale  des  Sciences,  pour  ser- 
vir de  préambide  au  Mémoire  qu'il  a  lu 
dans  la  séance  du  3  juin  dernier  (Paris,  1822, 
in-8»)  ;  -  -  Flore  des  îles  qustrcàes  de  VA- 
frique;   histoire  particulière    des  plantes 


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DUP  —  i 

orchidées,  recueillUB  sur  les  trois  terres 
australes  d Afrique,  de  France,  de  Bourbon 
et  de  Madagascar  (Paris,  18â2,  in-S»  avec 
110  planches),  «  ouvrage  inachevé,  dit  M.  Flon- 
oc  rens,  mais  la  mémoire  de  Tantenr  y  perdra  pen, 
«  car  cet  ouvrage  est  resté  modèle  »  ;  —  Sur  la 
formation  des  arbres,  naturelle  ou  artifi- 
cielle, lecture  faite  à  la  Société  d'agriculture 
(Paris,  1823,  in-8®  de  16  pages)  ;  —  Notice  his- 
torique sur  la  pépinière  du  roi  au  Roule, 
faisant  suite  à  un  discours  sur  renseigne- 
ment de  la  Botanique,  prononcé  dans  cet 
établissement  le  U  mai  18Î4  (Paris,  1825, 
in-8o) ,  véritable  cri  de  douleur  poussé  par  le  sa- 
vant contre  ^indifférence  plibUque  qui  délaisse 
ses  travaux  et  le  chasse  de  son  asile;  ~  Conclu- 
sions de  deu^  discours  qui  ont  servi  d^ou- 
verture  au  cours  de  phytologie,  professé  à 
la  pépinière  du  Roi  (Paris,  1826,  in-8o),  faisant 
suite  à  la  précédente  brochure  ;  —  Eclaircisse- 
ments sur  un  Rapport  fait  à  V Académie  des 
Sciences  (Paris,  1826,  in-80)  ;  —  Complément 
de  la  Notice  sur  la  Pépinière  (Paris,  1827, 
in-8»  de  40  p.);  —  enfin  de  nombreux  Mémoires 
qu'analysent  les  Comptes^endus  des  Travaux 
de  V Académie  des  Sciences  à  partir  de  1814. 
Du  Petit-Thouais  a  de  plus  fourni  des  travaux 
au  Bulletin  de  la  Société  Philomathique,  — 
au  Dictionnaire  des  Sciences  naturelles , 
l'article  Botanique  «  où  il  avait  concentré  non- 
«  seulement  ce  qu'il  avait  acquis  depuis  20  ans 
a  sur  cette  science,  mais  de  plus  ce  qu'il  entre- 
«  voyait,  dit-il,  pour  sa  perfection  »,  —  à  la 
Biographie  Universelle,  entre  autres  articles 
ceux  de  Dodonée,  Reneaulme,  la  Quintinie, 
qui  devaient  faire  partie  de  sa  Biographie  cul- 
turale,  et  la  notice  restée  célèbre  sur  Clotilde 
de  Surville, 

Eloges,  par  Floureos  et  SUrestre.  -^  Société  industrielle 
d'Angers,  i,  XVI,  p.  55,  Notice  par  M.  Boreau,  directeur 
du  Jairdin  botanique  d* Angers,  reproduite  dans  la  Mosaïque 
de  P  Ouest.  —  Quérard,  La  France  littéraire,  —  Moniteur, 
17  brumaire  an  XII  et  6  septembre  1808. — Affiches  d*Ang, 
du  2  fructidor  an  X.  —  Mas.  Grille,  où  se  trouve  une  liasse 
de  lettres  autographes. 

Da  Petit-ThoiiArs  (Aristide  Aubert),  frère 
du  précédent,  et  quatrième  fils  de  Gilles-Louis- 
Antoine  Aubert  Du  Petit-T.,  né  au  Boumois,  le 
31  août  1760,  faisait  ses  études  à  la  Flèche,  quand 
une  lecture  de  Robinson  l'exalte.  Il  s'évade  pour 
gagner  la  mer,  mais  bientôt  repris,  il  est  ramené 
à  la  prison  et  ne  doit  qu'à  la  protection  de  Dolo- 
mieu,  alors  en  garnison  à  la  Flèche,  de  n'avoir 
pas  autrement  à  se  repentir  de  cette  équipée. 
Admis  en  1775  à  l'Ecole  militaire  de  Paris,  il  en 
sort  dans  le  régiment  de  Poitou,  s'offre  pour  ac- 
comparer  dans  son  troisième  voyage  le  capitaine 
Gook,  dont  il  ne  prononçait  le  nom,  dû-il  lui- 
même,  qu'avec  vénération,  demandant  la  dernière 
place  de  ses  mousses,  et  enfin  obtient  par  une 
requête  adressée  directement  au  ministre  de 
Sartine,  de  passer  à  Rochefort  des  examens  où  il 
est  reçu  avec  éclat  garde-marine.  «  Je  me  crus 
«  alors  maréchal  de  France.  La  double  perspective 
«  de  la  guerre  et  de  la  navigation  s'ouvrait  à  mes  re* 
«  gards  ambitieux  Je  me  plaignais  seulement  de  ce 


—  DUP 

«  que  dans  mes  vieux  jours  on  ne  me  laisserait  rien 
<r  à  fai^e  ».  —  Il  s'embarqua  enfin  à  Brest  en  mars 
1778,  assista  sur  le  Fendant,  commandé  par 
M.  de  Yaudreuil,  au  combat  d'Ouessant,  puis  à 
l'occupation  du  Sénégal,  passa  sur  la  Couronne 
et  obtint  à  la  paix  le  commandement  du  Tarie- 
ton,  sur  lequel  il  visita  les  côtes  d'Angleterre, 
Ghypre,  Alexandrie,  la  Grèce,  l'Archipel.  La  nou- 
velle de  la  perte  de  Lapeyrouse,  abandonné  peut- 
être  sur  quelque  lie  inconnue,  réveilla  tous  ses 
instincts  de  découvertes  et  d'aventures.  Aussitôt 
que  les  apparences  de  guerre  eurent  disparu,  il 
s'offrit  au  ministère  pour  l'organisation  d'une 
expédition  en  quête  de  la  Boussole  et  de  VAs^ 
trolabe.  Après  le  désarmement  de  l'escadre,  il 
vint  recueillir  en  Angleterre  les  éléments  de  son 
projet,  puis  impatient  de  tout  retard,  prit  à  sa 
charge  l'entreprise,  obtint  un  congé  spécial,  et 
lança  le  prospectus  (in-8»  de  15  p.  avec  supplé- 
ment de  8  pages)  d'une  souscription  pour  Tarme* 
ment  d'un  ou  de  deux  bâtiments,  qui  devaient 
au  retour  payer  les  matelots  etindenmiser  les  ac- 
tionnaires par  la  traite  des  pelleteries  sur  la  côte 
nord-ouest  de  l'Amérique  septentrionale.  C'est  un 
charme  de  voir  avec  quelle  candeur  et  quel  feu 
de  jeunesse  il  avoue  au  public,  pour  le  tenter  et 
gagner  sa  confiance,  sa  passion  pour  la  naviga- 
tion et  pour  la  gloire,  et  les  émotions  entraînantes 
de  ses  premières  courses  à  la  mer.  Delaborde, 
fermier  général,  qui  préparait  une  Histoire  de 
la  mer  du  Sud,  aidait  le  jeune  officier  de  toute 
son  influence,  en  échange  d'une  collaboration  pro- 
mise à  son  ouvrage  ;  Puységur  prêtait  sa  montre- 
marine  et  son  cercle  ;  d'Ëntrecasteaux,  de  Yau- 
dreuil, de  Locmaria  mettaient  à  son  service  et 
leurs  conseils  et  leurs  recommandations.  —  Son 
frère  Louis  avait  quitté  tout  pour  le  suivre  ;  mais 
leur  fortune  commune  suffit  à  peine  à  combler  le 
vide   des    souscriptions    insuffisantes.    Aristide 
pourtant  a  acheté  deux  bâtiments,  et  sur  le  Di- 
ligent, le  seul  qui  fût  disponible,  va  attendre  à 
Brest,  son  frère,  qu'une  imprudence  fait  empri- 
sonner au  moment  du  départ.  Lui-même,  suspect 
et  menacé,  est  forcé  sans  autre  retard  de  mettre 
à  la  voile  le  2  septembre  1792,  prenant .  rendez- 
vous  à  l'Ile-de-France.  Son  bâtiment  de  cent  ton- 
neaux, d'abord  armé  en  chasse-marée,  puis  maté 
en  brick,  relâche  à  Madère,  puis  à  l'Ile  de  Sel, 
une  des  lies  du  cap  Vert.  Il  y  prend  à  son  bord 
40  Portugais  abandonnés  et  mourants  de  faim 
qu'il  transporte  à   l'île    St-Nicolas.   Là  encore 
Aristide  trouve  une  affreuse  disette  et  abandonne 
tout  ce  qu'il  peut  céder  de  vivres  aux  habitants, 
qui  le  reconduisent,  l'évêque  en  tête,  jusqu'à  son 
vaisseau.  Forcé  de  relâcher  à  San-Yago,  pour 
renouveler  ses  provisions,  l'épidémie  se  met  dans 
l'équipage.  Il  se  rembarque  en  toute  hâte,  perd 
en  mer  le  tiers  de  ses  hommes  et  se  réfugie  à 
l'île  la  plus  voisine.  Fernando  de  Noron^a,  où, 
contre  les  traités,  le  droit  des  gens,  la  parole 
donnée,  il  est  saisi,  dépouillé,  envoyé  à  Femam- 
bouc  et  quelque  temps  après  à  Lisbonne.  Ce  n'est 
qu'en  août  1793  qu'il  obtient  sa  libeité,  les  dé- 
bris de  son  équipement  et  une  indemnité  déri- 
soire de  3,000  francs,   qu'il  abandonne  à  ses 


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compagnons  dans  la  misère  depuis  hait  mois.  Un 
instant  il  a  le  projet  de  se  fixer  en  Amérique.  Il  y 
passe  trois  années,  sans  fortone  et  sans  aacnn 
besoin,  défrichant  2  à  300  acres  de  terre  qui  lui 
avaient  été  donnés,  gai,  heureux  de  ses  courses, 
de  ses  études ,  de  ses  projets ,  puis  revient 
dans  sa  famille  pour  y  rétablir  sa  santé,  et 
bientôt  à  Paris,  sollicitant  une  réparation  des  vio- 
lences de  la  cour  de  Lisbonne,  et  tout  à  Tattente 
de  la  paix  qui  lui  permettrait  de  reprendre  son 
tatpédition  et  l'emploi  de  son  ardeur  maritime. 
En  dApit  de  cause  il  allait  essayer  du  métier  de 
corsaire  et  avait  accepté  le  commandement  d'une 
division  de  Arégates  armées  en  course  sous  la 
direction  du  génénd  Latouche  et  deTex-dipbmate 
Tilly.  Arrivé  à  Toulon*  il  y  trouve  la  première 
expédition  d'Egypte  prête  à  prendre  la  mer  et  y 
échange  son  nouveau  titre  contre  le  commande- 
ment du  Tonnant t  vieux  vaisseau  de  80  canons, 
sur  lequel  il  reoon  natt  Dolomieu,  le  protecteor  de  son 
enfance.  Quelques  semaines  après,  il  combattait 
à  Aboukir,  On  connaît  assez  les  détails  de  ce  grand 
désastre  qu'Aristide,  pour  sa  part,  prévit  et  con- 
jura de  son  mieux!  Après  s'être  emparé  du 
BelUrophon  et  avoir  fait  lâcher  prise  an 
Majeatic,  assailli  à  la  fois  par  quatre  vaisseaux, 
affreusement  mutilé  par  un  boulet  et  se  sentant 
mourir,  il  se  fait  mettre,  pour  étancher  son  sang, 
dans  un  tonneau  de  son,  et  d'une  voix  défaillante 
crie  encore  à  l'équipage  :  «  N'amène  pas  ton 
«  pavillon  I  >  (3  août  1798).  —  Cette  scène  a  été 
représentée  maintes  fois  et  en  dernier  lieu  par 
Biard,  dont  le  tableau  figurait  au  salon  de  1869. 

Aristide  Anbert  Du  Petit-Thouars  a  laissé  des 
manuscrits  dont  sa  soeur  Félicité  avait  annoncé 
en  1821  la  publication  en  trois  volumes.  Le  pre- 
mier seul  a  paru  sous  le  titre  de  :  Mémoires  et 
voyages  du  chevalier  Aristide  Aubert  Du 
Petit'Thouars,  ou  Recueil  des  écrits  qu*il 
a  laissés,  composant  l'histoire  de  sa  vie, 
jusqu'au  moment  où  il  s'est  enseveli  sous  Us 
débris  du  vaisseau  le  Tonnant,  qu'il  corn-' 
mandait  au  combat  df Aboukir;  précédés 
d'un  précis  de  la  guerre  que  la  France  a 
soutenue  contre  V Angleterre  de  1778  à  1783  \ 
appuyés  de  notes  biographiques  sur  les  prin- 
cipales personnages  cités  et  géographiques 
sur  les  lieux  les  plus  remarquables,  atuc- 
quels  sont  joints  des  fac-similé,  des  plans  et 
des  gravures  (Paris,  1822,  in-8«). 

Bodin,  Recherches  sur  le  Baut-Anjùu,  —  Hist.  de  la 
Marine.  —  Julien  de  la  Gravière,  Guerres  maritimes  de  la 
Hépidtliquê  et  de  V Empire,  —  Biogt.  des  Contempor,  — 
Précurseur  de  VOuest  du  9  mars  18U.  —  Théod.  Anne, 
Bist,  de  r ordre  de  St^Louis^  t.  Il,  p.  5oO.  —  Mss.  Grille. 

B«  PetH-Tkoiuuns  {Abel-Ferdinand  Au- 
bert), fils  d'Antoine- Augustin-Marie  Aub.  Du  P. 
et  de  Marie-Louise  de  St-Martio,  naquit  le  9  no- 
vembre 1769,  au  chAteau  de  Saumur  et  entra  dans 
le  régiment  de  la  Couronne  en  1784,  à  l'exemple 
de  ses  huit  cousins  germains  alors  au  service  du 
roi  tant  sur  mer  que  sur  terre  II  était  officier 
au  45*  régiment  d'infanterie  au  début  de  la  Révo- 
lution. Appelé  à  St-Domingue  pour  faire  tète  à  ses 
nègres  révoltés,  il  vit  massacrer  son  père  et  revint 
miné.  U  venait  de  se  marier  presque  à  son  retour 


à  Saumur  avec  demoiselle  Marie  Besnard,  quand, 
emprisonné  comme  suspect,  il  fut  transféré  de 
Saumur  (2  frimaire  an  II)  à  Amboise,  àpied,  avec 
un  convoi  de  600  prisonniers,  dont  une  partie 
périt  en  route.  Délivré  par  le  9  thermidor  et  suc- 
cessivement employé  dans  les  fonctions  civiles 
ou  militaires,  membre  du  Conseil  général  de 
Maine-et-Loire  du  16  frimaire  an  XI  au  2  floréal 
an  XIII,  nommé  enfin  par  le  premier  consul  à  la 
sous-préfecture  de  Ghinon,  les  électeurs  le  dési- 
gnèrent au  choix  du  sénat,  qui  l'appela  à  la  dé- 
putation  d'Indre-et-Loire  (18  février  1807).  Pendant 
la  campagne  de  Russie,  il  fut  attaché  comme  aide 
de  camp  au  général  Valence,  mais  pour  y  perdre 
à  peu  près  la  vue.  —  Il  remplit  pourtant  encore 
les  fonctions  de  sons-préfet  de  St-Malo,  puis  de 
secrétaire  général  du  département  de  l'Hérault  et 
mourut  à  Montpellier  le  28  novembre  1829. 

Aich.  de  M.-et-L.  Série  M.  —  iTottifeto*  de  l'an  Xn  et  do 
91  décembre  1829. 

Du  Petit-Tlioa«rs  {Abel  Aubsrt),  fils  atné 
du  précédent,  naquit  à  la  Fessardière,  c"«  de 
Turquant,  le  S  août  1793.  U  obtint  de  monter 
comme  mousse  le  21  mai  1804  sur  le  paquebot  la 
Flèche  qui  faisait  partie  de  la  flottille  réunie  à 
Boulogne,  et  rentra,  l'expédition  ajournée,  au  lycée 
d'Orléans,  pour  reprendre  définitivement  la  mer, 
conmie  aspirant,  en  1808.  U  y  devait  sans  in- 
terruption passer  plus  de  40  ans  sous  voiles  ou 
embarqué.  Promu  aspirant  de  première  classe 
le  19  décembre  1811,  enseigne  le  8  juillet  1814, 
lieutenant  de  vaisseau  le  l«r  septembre  1819, 
envoyé  en  1821  en  mission  à  Haïti,  il  comman- 
dait en  1822  la  station  qui  protégeait  à  Bone  la 
pèche  du  corail.  Capitaine  de  frégate  le  4  août 
1824,  il  fit  partie  en  1830  de  l'expédition  d'Alger 
dont  il  avait  tracé  et  fait  adopter  les  plans  de 
débarquement  et  d'attaque,  et  fut  élevé  au  grade 
de  capitaine  de  vaisseau  le  6  janvier  1834.  Le 
13  avril  la  Chambre  de  commerce  de  Bordeaux 
lui  offrait  une  épée  d'honneur  au  retour  d'une 
longue  station  sur  les  cotes  du  Pérou  et  du  Chili 
où,  en  présence  de  forces  supérieures,  il  s'était 
fait  restituer  le  brick  de  commerce  la  Petite- 
Louise,  indûment  saisi  par  le  gouvernement 
Péruvien.  —  Il  est  appelé  la  même  année  (25  sep- 
tembre)  au  commandement  de   la   Créole    et 
accrédité  pour  la  seconde  fois  comme  commis- 
saire du  gouvernement  à  Saint-Domingue,  pour 
réclamer  l'avance  de  cinq  millions  faite  par  la 
France  à  la  République.  —De  1836  à  1839  il  fait 
le  tour  du  monde  sur  la  Vénus,  mission  de 
politique  ut  de  commerce,  qu'il  utilise  pour  la 
science,  et  est  presque  au  retour  élevé  au  grade 
de  contre-amiral  (12  juillet  1841).  Envoyé  l'année 
suivante  aux  lies  Marquises  pour  y  rétablir  l'in- 
fluence compromise  de  la  France,  il  tente  un 
coup   d'audace  en  face  des  Intrigues  anglaises, 
expulse  le  missionnaire  Pritchard  et  prend  pos- 
session de  Taïd.   On  se  souvient  de  l'émotion 
produite  en  France  par  le  désaveu  que  lui  infligea 
le  ministère  Guizot.  Une  souscription  ouverte 
par  l'opposition  dans  les  bureaux  du  National 
réunit  près  de  30,000  francs,  pour  offrir  une 
épée  d'honneur  à  Du  Petit-Thouars,  qui  refusa 


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do  l'accepter,  «  pour  ne  pas  manquer  à  la  dis- 
«  cipline  militaire,  c'est-à-dire,  à  Thonneur.  »  — 
Il  fat  nommé  préfet  du  troisième  arrondissement 
maritime  le  20  septembre  1845,  et  vice-amiral 
le  6  septembre  1846.  Après  la  révolution  de 
février,  on  le  retrouve  roèlé  aux^rangs  de  la  garde 
nationale  pendant  l'insurrection  de  juin  et  élu 
le  9  juillet  4  l'Assemblée  législative  par  51,646 
électeurs  du  département  de  Maine-et-Loire.  Il  y 
siège  an  milieu  de  la  majorité  et  y  prend  no- 
tamment une  part  active  au  vote  de  la  déporta- 
tion à  Non-lLabiva.  —  Vice-président  du  conseil 
d'amirauté  en  ld53,  membre  libre  de  l'Acadé- 
mie des  sciences  en  septembre  1855  et  grand- 
croix  de  la  Légion  d'bonneur  le  12  août  1857,  il 
mourut  à  Paris  le  18.  mars  1864,  où  M.  Louvet, 
député  de  Saumur,  prononça  un  discours  sur  sa 
tombe.  —  On  a  d'Abel  Aubert  Du  Petit-Thouars  : 
1»  Voyage  autour  du  monde  sur  la  frégate  la 
Vénu8,  exécuté  'pendant  les  années  1837, 
1838,  1839,  10  vol.  in-8o,  avec  atlas  de  180  pi. 
in-folio  et  20  cartes  ;  —  Stf*  Note  adressée  à 
MM.  les  Pairs  et  MM.  les  Députés,  rela- 
tivement à  Voccupation  de  l'île  d*Hotakiti 
(Paris,  1843,  in-8<»);  —  3«>  Rapport  sur  Taîti 
(Paris,  1844,  in-4o).  —  Son  frère,  Armand- 
Georges,  lieutenant  de  vaisseau  sur  le  brick  le 
Liamore,  s'était  noyé  le  15  novembre  1828  dans 
la  rade  de  Cadix.  —  A  défaut  d'héritiers,  le 
nom  a  été  repris  par  le  fils  du  beau- frère  de 
l'amiral,  Abel-Nicolas-Georges-Henri  Ber- 
gasse  Du  Petit-Thouars. 

Moniteur.  —  Afaine-et-L.  du  43  avril  1849  et  39  mars 
1864.  —  Dict,  des  Contemp,  —  Dict.  de  la  ConvenaL  — 
Tbéod.  Anne,  Bist.  de  Fordre  de  St-Louis,  t.  III,  p.  244. 

Dapineaa  (Claude),  dit  La  Musse,  cha- 
noine de  St-Maurice  d'Angers,  fut  privé  le  10  fé- 
vrier 1560  par  le  Chapitre  de  tous  les  gaignages 
et  distributions,  à  raison  de  ses  mauvaises 
mœurs.  Emprisonné  le  17  pour  ses  insolences, 
puis  relâché  ,  il  cacha  la  nuit  une  bande  de 
huguenots  dans  sa  maison  de  la  Cité  et  par 
suite  leur  fournit  l'entrée  facile  dans  l'église 
St-Maurice  qu'ils  saccagèrent  (4  avril  1562).  — 
L'ordre  rétabli,  il  fut  pendu  en  effigie,  au  carroi 
de  la  porte  angevine,  le  24  juillet  suivant,  s'enfuit 
et  se  maria  en  1566  qu  Poitou  avec  Guillemine 
Barbot  de  qui  il  eut  deux  enfants.  Il  vivait 
d'ailleurs  en  laïc  et  portait  l'épée.  Sa  famille  en 
1578  réclama  vainement  son  interdiction  et  Hiret 
dit  qu'il  vécut  jusqu'au  temps  de  Henri  lY, 
pauvre  et  fou,  ^  Louvet  ajoute  «  mendiant  sa 
«  vie  et  d'esprit  insensé  et,  comme  tel,  portait 
«  par  les  rues  ung  baston  et  une  bouteille.  » 

Hiret,  p.  281.  —  Louvet,  Bev.  d^Anj.,  1854,  1. 1,  p.  259 
et  278.—  Monrin,  Ligue,  p.  83.— Arch.  de  M.-et-L.  E.  2359. 

Dapineaa  {Gabriel),  né  à  Angers  en  X^IZ 
de  Claude  Dupineau,  avocat  fameux,  origi- 
naire, dit-on,  de  Saint-Florent -le- Vieil,  et  de 
Renée  Nivard,  proche  parente  des  Bautru,  suivit 
pendant  quatre  ans  le  barreau  à  Angers,  puis 
partit  pour  Paris,  et  déjà  précédé  d'une  véritable 
réputation,  y  plaida  au  grand  Conseil  et  au 
Parlement.  Le  24  février  1600  des  lettres  royaux 
le  nommèrent  en  la  charge  de  conseiller  au  Pré- 
sidial  d'Angers,  vacante  par  la  résignation  à  son 


profit  d'Amanry  Lavocat,  dont  il  venait  d'épouser 
la  fille.  Il  pr&ta  serment  à  Paris  au  Parlement 
le  29  mai  et  l'cktrait  des  registres,  qui  l'atteste, 
le  déclare  «  suffisant  et  capable  dudit  office, 
c  voire  même  d'un  aultre  plus  grand,  s'il  en  estoit 
<r  pourveu.  »  Son  logis  de  larueBasse-du-Figuier, 
à  Angers,  devint  en  effet  bientôt  le  foyer  de  la 
jurisprudence  angevine,  et  le  rendez- vous  des 
grands  personnages  en  quête  d'avis  souverains  et 
de  consultations  décisives.  Il  y  tenait  du  reste 
comme  une  sorte  d'académie  dans  sa  riche 
bibliothèque  et  réunissait  dans  des  conférences 
régulières  les  avocats  et  les  lettrés  qui  y  venaient 
discuter  en  liberté  et  recueillir  des  enseigne- 
ments. Marie  de  Médicis,  durant  son  refuge  à 
Angers  (octobre  1619-aoùt  1620),  le  créa  maître 
des  requêtes  de  son  hôtel  et  l'on  attribue  aux 
sages  conseils  et  à  l'intervention  directe  du  ma- 
gistrat le  traité  d'accord  signé  à  Brissac  entre  la 
reine  mère  et  le  roi  de  France.  Nommé  échevin 
le  l«r  mai  1622,  il  se  démit  de  son  office  de 
conseiller  en  1623  et  fut  gratifié  du  titre  de 
conseiller  honoraire  par  lettres  du  31  juin  sui- 
vant, «  pour  lui  laisser,  dit  le  roi,  le  reste  de 
«  ses  jours  les  marques  d'honneur  que  la  fidé- 
a  lité  de  ses  services  et  bonnes  qualités  et  parties 
a  qui  sont  en  sa  personne  lui  ont  acquis.  »  Par 
surcroît  le  roi  le  choisit  le  2  juin  1632  sur  la 
liste  des  trois  candidats  présentés  pour  la  charge 
de  maire  d'Angers,  mais  Dupineau  obtint  des 
lettres  de  petit  cachet  qui  le  déchargèrent  de  la 
seconde  année  de  son  mairat.  —  Il  mourut  le 
5  octobre  1644  —  au  Pin  en  St-Laud,  dit-on,  — - 
et  fut  inhumé  en  l'église  St-Maurille,  —  comme 
plus  tard  sa  veuve,  le  23  avril  1649.  —  Il  portait 
d*azur  au  chevron  d'argent,  hccompagné  de 
trois  pommes  de  pin  pendantes  d'or,  2  en 
chef,  1  en  pointe. 

On  a  de  lui  Observations,  "gestions  et  ré- 
ponses sur  quelques  articles  de  la  Cous- 
tume  d'Anjou  (Angers,  P.  Avril,  1646,  in-fol.). 
—  Commentaire  sur  la  Coustum^e  d'Anjou 
(Angers,  1698,  in-fol.),  écrit  en  latin  par  Dupi  - 
neau  et  dont  il  n'a  été  imprimé  que  cette  tra- 
duction française  qui  est  de  Gourreau,  Delaunay 
et  Nivard.  —  «  L'auteur,  dit  un  bon  juge,  égale- 
«  ment  habile  dans  le  droit  romain ,  le  droit 
c  canonique  et  les  matières  féodales,  a  usé  timi- 
«  dément  de  toutes  les  ressources  et  a  prétendu 
«  surtout  vulgariser  la  science.  Il  se  montre  plus 
«  original  dans  les  Consultations  qui  suivent 
oc  le  commentaire  et  c'est  là  qu'apparaissent  les 
a  qualités  qui  justifient  sa  réputation,  s  —  Il  a 
de  plus  accompagné  de  Notes  critiques  le  com- 
mentaire  de  Dumoulin  sur  le  Corpus  juris  ca- 
nonici  (édit.  de  1681).  —  Ses  Œuvres  com- 
plètes ont  été  réunies  et  publiées  par  Pocquet  de 
Livonnière,  Paris,  1725,  2  vol.  in-fol.,  moins  pour- 
tant un  ouvrage  inédit  dont  la  Biblioth.  d'Angers 
(n«  335)  possède  le  Mss.  original  (in-fol.  de  264  f.}, 
tout  entier  de  la  main  de  l'auteur,  ayant  pour 
titre  :  Consuetudines  Andegavenses  ex  ort- 
ginali  manuscripto  restitutœ,  notis  viri  cla- 
rissimi  Caroli  Molinœi  et  aliorum  Galliœ 
jurisconsultorum ,    prcecipuc   Andinorum , 


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DUP 

êententiis  illustratœ,  cura  et  studio  nohilis 
viri  magistri  Gabr,  Dupineau,..  ejusque 
annotationihus  explicatœ.  —  Son  portrait  qui 
figore  en  tète  de  sa  Biographie  par  Niceron  et 
tiré  à  part  (Paris  1731),  porte  quatre  vers  fran- 
çais avec  cette  inscription  :  J,  G.  Du  Pineau, 
benedictinus,  pronepos.  Il  n'avait  laissé  qu'un 
fils ,  écnyer ,  sieur  de  Montergon  ,  dont  des 
stances  en  français  et  une  épigramme  latine 
figurent  en  tôte  de  la  Coutume  de  Pocquet  de 
Livonnière. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Insliraat.  do  Préddial.  >- Arch.  mun. 
66  418.  —  Niceron,  t.  XIV,  p.  35-81.  —  MéUvier.  Discours 
de  rentrée,  novembre  1847.— Biblioth.  d'Angers,  Mss.  919, 
f.  S52  et  875.  fol.  191.— Taisand,  VîedesJuriscons,,^,  717. 

—  Journal  des  Savants,  août  1725.  —  Pocq.  de  L.,  Cou- 
tume, préfaces  de  1696  et  1725.  —  Ménage,  VU,  JErod,, 
p.  65.  —  Eloges  de  Dupineau  par  Poisson,  Rogeron,  Audio, 
Bricel,  etc.  —  Bévue  d* Anjou,  1874,  t.  ÏI,  p.  88. 

Daplessis  {Pierre- Philippe),  docteur  mé- 
decin de  la  faculté  de  Montpellier,  mari  de 
Marthe  Rooilly,  était  en  1693,  1733  «  médecin 
«  du  roy  et  ordinaire  de  M™*  Tabhesse  de  Fon- 
«  tevraud  et  de  son  abbaye.  » 

Dopoix  (Barthélémy),  «  gascon  auxitain,  » 
a  donné  à  Angers  chez  René  Piquenot,  1569, 
les  Sentences  de  Ben  Syra  nepveu  de  Jéré- 
mie  le  prophète,  nouvellement  traduictes  de 
Caldée  en  françois  et  commentées  (petit  in-8«> 
de  129  fol. ,  non  compris  l'indice  de  9  fol.  non 
chiffrés).  —  En  tôle  est  une  dédicace  à  Antoinette 
de  la  Tour,  dame  de  Noirmoustier,  dont  il  avait 
charge  d'élever  le  fils  unique,  François  de  laTré- 
mouille,  ce  qui  explique  son  séjour  en  Anjou  ; 

—  2°  Apodixie  pour  la  messe  (Ibid.,  1569, 
in-8o).  —  On  le  fait  mourir  vers  1570. 

Golondèe,  Gall.  orient.  —  Lacroix  du  M.,  Bibl.  franc. 

DopoBt  •  d'Aobevoie  {Louis  -  François  - 
Bertrand),  comte  de  TAuberdière,  baron  de  Tem- 
pire,  né  à  TAuberdière  enBocé  le  27  octobre  1759, 
entra  en  1773  à  TEcole  militaire,  obtint  à  17  ans 
en  1T76  un  brevet  d'officier  et  fut  nommé  en 
1780  aide-de-camp  du  général  Rochambeau,  qu'il 
suivit  en  Amérique.  Au  retour  en  1786  il  reçut 
le  titre  d'aide  major  général  des  logis  des  armées, 
puis  fut  attaché  avec  celui  d'adjudant  général  à 
Tannée  du  Nord.  Envoyé  en  Irlande,  il  y  fut 
détenu  prisonnier  de  1793  à  1800,  revint  en 
l'an  X  à  l'état-major  de  l'armée  d'Italie,  en 
l'an  XI  à  celui  de  l'armée  d'Allemagne,  assista 
aux  combats  d'Elchingen ,  d'Ulm,  d'Iéna,  fit  la 
campagne  de  Pologne  et,  blessé  à  Deppen  à  la 
tète  de  la  cavalerie  légère  d'avant  garde,  fut 
nommé  sur  le  champ  de  bataille  général  de  bri- 
gade par  l'empereur.  Il  fut  dirigé  en  1808  sur 
l'Espagne  et  y  avait  le  commandement  de  Madrid 
lors  de  l'installation  du  roi  Joseph  et  de  la  sup- 
pression de  l'Inquisition.  •—  Il  passa  en  1810  au 
gouvernement  de  Léon  où  le  20  juin  il  battit  sous 
les  murs  d'Astorga  le  général  Menescès  et  le 
l*r  juillet  1811  obtint  le  commandement  de 
la  province  de  Zamora  et  de  Toro  sur  les  fron- 
tières du  Portugal.  En  1812  il  fut  employé  en 
Westphalie,  puis  au  commandement  de  Ham- 
bourg en  1813  et  en  août  à  la  défense  de  la  ligne 
du  Weser.  Le  21  octobre  il  enlevait  Brème  aux 
Russes  et  après  s'y  être  maintenu  six  jours,  eut 


85  —  DUP 


&  opérer  sa  retraite  avec  le  reste  de  l'arma,  sous 
la  poursuite  de  l'ennemi,  qu'il  contint  par  de 
vigoureux  retours.  Il  s'enferma  dans  Wesel 
et,  malgré  la  réduction  de  tout  le  pays  d'a- 
lentour, ne  livra  la  place  qu'après  le  traité 
de  Paris,  en  ramenant  sa  division  à  LiUe.  Il  fut 
nommé  commandeur  de  la  Légion  d'honneur  le 
8  juillet.  Laissé  sans  emploi  pendant  la  pre- 
mière Restauration,  il  reprit  le  17  avril  1815  le 
commandement  de  la  14*  division  militaire  et  fut 
élu  par  le  Maine-et-Loire  député  au  Corps  légis- 
latif. La  seconde  Restauration  le  mit  à  la  retraite 
(l*'  janvier  1816).  —  Il  mourut  le  8  février  1837 
en  son  château  de  l'Auberdière  dont  la  chapelle 
renferme  sa  tombe  et  celle  de  son  épouse,  Caro- 
line Macmara-Roche-Hussez. 

Afaine-et'L.  du  14  février  18^7.  —  J.  Cidre,  Sist.  du 
collège  de  la  Flèche,  p.  208.  —  Biogr.  des  Contemp, 

Dapoaet  {Simon-Ren^),  sieur  des  Rabot- 
tières,  docteur  médecin,  né  le  27  octobre  1725  à 
Ronssay,  f  le  8  mai  1783  à  Montfaucon.  — 
{Charles-François),  sieur  de  l'Ergulière,  reçu 
docteur  médecin  à  Angers  le  18  août  1785,  rési- 
dait à  Montfaucon  en  1790,  à  Beaupréau  en  1819. 

Dnpré  {François),  mattre  chirurgien,  An- 
gers, fut  pendant  la  peste  de  1626  attaché  au 
Sanitatet  y  servit  les  pauvres  contagiés  du  24  avril 
au  6  novembre,  jusqu'à  ce  qu'il  y  tomba  malade 
à  son  tour.  La  ville,  en  l'autorisant  à  se  retirer, 
l'indemnisa  en  attestant  «  la  fidélité  et  la  soi- 
gneuse assistance  »  qu'il  y  avait  rendue.  Il 
mourut  âgé  seulement  de  50  ans  le  20  juin  1649. 
—  Un  acte  de  1637  (GG  87)  l'appeUe  noble 
homme.  —  Sa  femme  a  nom  Anne  Giraudière. 

Dupais  {Charles-Daniel),  né  le  21  janvier 
1777,  négociant  à  Saumur,  dont  il  commanda 
pendant  plusieurs  années  la  garde  nationale,  est 
nommé  conseiller  général  en  1830-1833,  réélu 
le  l«r  décembre  1839,  et  donna  sa  démission  en 
1843. 

Dopny  {Antoinette),  d'une  hante  famille  du 
Loudunois,  d'abord  coadjutrice  d'Yvonne  de 
Maillé  (14  juillet  1649) ,  lui  succède  comme 
abbesse  du  Ronceray  en  1651  et  meurt  le 
24  juillet  1682.  Elle  avait,  pendant  son  gouverne- 
ment de  32  ans,  fait  reconstruire  la  plupart  des 
bâtiments  de  raJ)baye  ruinée  et  décoré  son  église 
avec  grand  zèle.  On  trouve  dans  Dom  Rousseau 
des  vers  acrostiches,  à  elle  adressés,  avec  un  dessin 
du  Ronceray  et  son  écusson  armorié. 

Nécrologe, Ms8. 709,  p.  lll.-D.Hoossean,t.XVI,  f.  506. 

Dapoy  {Pierre),  limousin,  abbé  de  Meymac, 
est  nommé  abbé  de  St-Florent  de  Saumur  le 
13  septembre  1344.  U  y  fit  élever  dans  la  nef  de 
l'église  deux  autels  nouveaux,  en  l'honneur  l'un 
de  St  Léger,  l'autre  de  St  Martial,  avec  son  por- 
trait peint  sur  ce  dernier,  la  mitre  en  tète  et 
accosté  de  ses  armes.  Par  bulle  du  23  avril  1351 
il  avait  obtenu  pour  lui  et  ses  successeurs  le 
privilège  d'user  de  la  mitre,  de  l'anneau,  des 
sandales  et  autres  ornements  pontificaux.  U  passa 
en  1353  à  Marmoutier  où  il  mourut  en  1363. 

D.  Hoynes,  Mat.,  fol.  253-955. 

Dapny  de  BrUieé  {César-Concorde),  né  à 
Saumur  en  1762,  officier  d'infanterie  avant  1789, 


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—  86  — 


DUR 


commissaire  plus  tard  à  Tarmée  des  cdtes  de 
Cherbourg,  conseiller  monicipal  de  Saumar  le 
22  ventre  an  Xlil,  conseiller  général  de  Tan  JX 
à  1806. 

Doraneerle  (la),  t,  c»«  de  St-Clément' de- 
là PI.  —  En  est  sieur  n.  h.  Melchior  de  Hellanlt 
1597,  Pierre  Blancvillain,  notaire  de  la  Régale 
d'Anjou,  1712. 

Doraneiére  (la),  f.,  c»*  de  Juigné-Béné,  — 
En  est  sieur  en  1530  Hardouin  de  Lussigny,  qui 
relevait  du  Plessis-Macé,  —  en  1603  Franc,  de  la 
Tour  Landry  qui  la  vendit  à  Anne  de  Guillon, 
femme  de  n.  h.  Franc,  de  la  Forge,  le  22  avril. 

Durand  (François),  architecte,  Angers,  in- 
humé le  3  janvier  1746,  &gé  de  72  ans. 

Durand  (Françoise),  fille  d'un  notaire 
royal,  née  à  Doué  le  16  mai  1649,  y  ouvrit  par 
dévouement  vers  1680  la  première  école  de  filles 
qu'elle  continua  jusqu'aux  approches  de  sa  mort, 
survenue  le  21  janvier  1696.  Sa  dévotion  était 
extrême,  comme  sa  charité  envers  les  pauvres  et 
les  malades,  sans  autre  récompense  que  d'être 
taxée  «  par  presque  tout  le  monde  »  d'orgueil, 
d'hypocrisie,  de  singularité  et  d'affectation,  môme 
d'hérésie,  car  elle  passait  pour  janséniste.  Sa 
Vie  par  Gousiniers, — nom  qui  m'est  inconnu,— 
et  un  recueil  de  ses  Ouvrages,  pièces  ou  règle- 
ments de  piété,  avaient  été  léunis  en  2  vol.  ui-4fi 
Mss.  dont  il  a  été  extrait  un  Abrégé  de  la  vie 
de  Fr,  Durand,  maîtresse  d^école  à  Doué  en 
Anjou,  morte  en  odeur  de  sainteté  (in-8<»  de 
166  ff.  avec  un  avant-propos  de  vu  ff.,  sans  lieu 
ni  date  d Impression).  Le  seul  exemplaire  connu, 
je  crois,  de  ce  livre  absolument  ignoré,  m'est  si- 
gnalé par  M.  Denaiset  existe  à  la  Bibliothèque  du 
Puy-en-Velay.  Il  est  en  épreuves,  censurées  sur  les 
marges  par  un  théologien  rigide  qui  relève  maints 
déUts  de  jansénisme.  Cet  accueil  explique  peut- 
ôtre  la  suppression  anticipée  de  l'ouvrage. 

Durand  (Gilbert),  peintre,  fils  de  Julien  D. 
et  de  Perrine  Riday,  exerçait  son  art  à  Angers 
dès  au  moins  1677,  rue  des  Péronnelles.  Il  signe, 
aux  Ponts-de-Gé,  en  1686,  comme  parrain,  l'acte 
de  baptême  de  la  fille  du  chirurgien  Gérard 
Meyrac.  Il  avait  épousé,  le  7  juin  1676,  Jeanne 
Vauvert,  de  qui  il  eut  plusieurs  filles  et  deux 
fils,  Louis  et  Gilbert,  morts  tout  enfants.  L'alné 
de  ses  enfants,  Perrine,  eut  pour  parrain  le 
sculpteur  Jean-Baptiste  Plouvier  (8  juin  1678).  Le 
père  signe  l'acte  et  un  autre  encore  le  3  juin  1684— 
et  aussi  le  15  janvier  1686  aux  Ponts-de-Gé.  Il 
n'est  taxé  qu'à  une  livre  sur  le  rôle  de  l'usten- 
cille  de  1695.  On  connaît  de  lui  une  copie  de  la 
Peste  de  Milan^  d'après  Mignard,  dans  l'église 
Notre-Dame  d'Angers,  signée  G,  Durand, 
p,  1698,  et  une  Assomption  sur  bois,  dans  la 
chapelle  du  prieuré  de  Yillemoisant  :  G.  Durand, 
P.  Angers,  1699. 

Durand  (Jean-Baptiste),  prêtre,  chanoine 
de  St-Mariin  d'Angers,  licencié  ès-droits,  recteur 
de  l'Université  d'Angers  et  principal  du  Gollége 
de  Bueil,  a  publié  une  Nouvelle  méthode 
d'apprendre  la  langue  latine,  la  rhétorique 
et  la  poésie  (Angers,  1705,  J.  Hubaull,  in-8«). 
Il  existe  peut-être  une  édition  antérieure  de  ce 


livre  qui  fut  encore  réimprimé  en  1710.  L'au- 
teur, suivant  D.  Liron,  son  contemporain,  était 
originaire  du  Maine.  Il  fut  inhumé  le  20  juin 
1746  dans  l'église  de  THôpital  Général  d'Angers, 
âgé  de  75  ans. 

Arch.  mun.  GG  if7.  —  Domortes,  BibUogr,  du  Maine, 
p.  892.  —  Hauréau,  Hist,  litt&,,  U II,  p.  240. 

Durand  (Nicolas) ,  peintre ,  demeurant  à 
Doué,  se  chargea  en  1655  des  travaux  de  restau- 
ration de  l'église  St-Pierre  de  celte  ville  en 
société  avec  le  sculpteur  Gallais  et  le  vitrier 
Gourtillault.  Il  dut  pour  sa  part  dorer  les  deux 
autels,  «  faire  en  chascun  un  tableau  conve- 
(t  nable  »  et  sans  doute  aussi  fournir  les  dessins 
des  vitraux  qui  représentaient  la  Création  du 
monde  et  les  Articles  de  la  foi.  Les  travaux 
étaient  terminés  et  re^s  le  6  février  1656. 

Duranderie  (la),  cl.,  c"«  de  Bocé;  =>  f., 
c^*  de  Brion,  dépendance  de  la  terre  de  Ghavi- 
gné,  qui  la  relevait  en  partie  de  Brion  et  de 
Grézigné  1789;  =  f.,  c"«  de  la  Chaussaire; 
=  cl.,  c°«de  Huillé. 

Duranderles  (les),  vill.,  c"«  de  Tigné. 

Durandiére  (la),  f.,  c^^  de  Brissarthe;  » 
f.,  c"«  du  X^ongfcron;  «  f.,  c"«  de  MontreuiU 
Bellay;  —  anc.  fief  et  seigneurie  appartenant  en 
1680  à  Gath.  de  Rision,  veuve  de  Gh. -Honoré  Mer- 
min,  en  1686  à  Françoise  Bineau,  veuve  de  Jacq.- 
Pierre  Sestier  deGhamprobert;  «=  h.,c»«  de  St- 
Laurent'des-Autels ;  -■  f.,cn«  de  St-Pierre- 
Maulimart\  «  f.,  c°«  de  Vaulandry, 

Durbellerle  (la),  m*»",  c»«  de  VilUbemier, 
du  nom  d'une  famille  Dorbeau  ou  Dolbeau  qui 
la  possédait  au  xvi«  s.  En  1790  deux  marins, 
conduits  par  des  gendarmes,  se  jetèrent  dans  la 
Loire  pour  s'échapper  et  s'y  noyèrent.  On  re- 
cueillit leurs  corps  dans  cette  maison  qu'on  ap- 
pelle encore  le  plus  fréquemment  dans  le  pays 
la  Maison  des  Marins. 

DurbelUére  (la),  f.,c"«  de  Tout-le- Monde. 
—  En  est  sieur  Nie-Avril,  vice-maire  d'Angers. 

Durdandére  (la),  f.,  c»*»  de  VHôtellerie-de- 
Flée. 

Dureau*  f.,  c»*  de  Chavagnes-s.-le-Lude- 

Dureaudiére  (la),  f.,  c««  de  Doué.  —  La 
Dinaudière  (Gass.).  —  Anc.  logis  appartenant 
à  la  famille  de  Garbonnier  xvii-xviii*  s. 

Durelleries  (les),  h.,  c**«  de  Bouchemaine» 

Duret  (Pierre),  né  à  Montreuil-Bellay,  le 
15  novembre  1745,  est  mort  chirurgien  en  chef 
de  la  marine  à  Brest  le  27  juillet  1825.  On  ne 
connaît  de  lui  qu'un  petit  nombre  d'observations, 
entre  autres  le  fait  singulier  et  alors  unique  (1793) 
d'un  individu  affecté  d'une  occlusion  congénitale 
du  rectum  et  qui  vivait  encore  en  1826.  Le  doc- 
teur Miriel  a  publié  une  Notice  nécrologique 
sur  Duret  (Brest,  Lefoumier,  1826,  in-4o,  24  p.). 

DureUerle  (la),  ham.,  c°«  de  Vézins. 

Durf^ale  (la),  f.,  c"«  de  Durtal\  «  f.,  c»« 
à^Echemiré. 

Dur^onnerle  (la),  f.,  c"«  de  Mélay ,  an- 
cienne maison  noble  (Gass.). 

Duiilère  (la),  f.,  c»«  de  Daumeray, 

Duroeher  (Augustin) ,   graveur ,  Angers 
1746  (GG  180). 


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Dnreelier  {Pierre),  peintre,  et  ailleurs 
«  maistre  de  peinotare  »,  Angers,  1642,  mari  de 
Loaise  Harel,  restaura  en  16^  le  cmciflx  et  le 
reliquaire  de  St-Laud  d'Angers  et  fournit  en 
1653  à  la  mairie  les  armoiries  du  roi,  de  la  ville, 
du  maire,  pour  placer  sur  la  maison  du  maire. 
Louis  Boylesve,  lieutenant-général,  est  parrain 
d'un  de  ses  enfants  le  2  juin  1645.  —  Il  mourut 
le  6  avril  1658.  Son  acte  de  décès  l'appelle 
«  sculpteur  et  peintre  ».  —  Par  une  singularité, 
l'acte  de  baptême  de  son  fils  Pierre  (20  juin  1656) 
et  un  autre  du  5  juin  1655  déclaient  qu'il  ne  sait 
pas  signer. 

Aroh.  départ.  Rég.  cap.  de  St-Laud,  f.il45.— Arch.  mon* 
BB  85,  f.  20  ;  GG 170, 173, 174. 

Daroeker  de  Fongerals  {Ren^,  angevio, 
maître  chirurgien  de  robe  longue  de  la  Faculté 
de  Paris,  f  le  20  octobre  1729,  âgé  de  57  ans. 

Durson  {Balthazar),  sieur  d'Aubigné,  con- 
seiller et  avocat  du  roi  en  l'Election  de  Sanmnr, 
1671,  a  laissé  un  travail  intitulé  :  Les  Cous- 
tûmes  du  pays  et  duché  d'Anjou  conférées 
avec  les  Coustumes  voisines,  œuvre  obscure  et 
confuse,  publiée  par  le  président  Chevraye  de 
Marthebize  (Ghâteaugontier,  1733,  in-12).  Une  édi- 
tion nouvelle  en  a  été  donnée  à  Angers  (L.-Gh. 
Barrière,  1751,  in-12),  augmentée  notamment  de 
la  Coutume  locale  du  Mirehalais. 

Bvuiml  {Canton  de),  borné  par  les  dépar|^- 
ments  de  la  Mayenne  et  de  la  Sarthe  au  N.  et  à 
l'Ë.,  et  par  les  cantons,  au  S.-E.  de  Baugé,  — 
au  S.,  de  Seiches  et  de  Briolay,  —  à  l'O.,  par 
l'arr.  de  Segré  dont  la  Sarthe  le  sépare,  dans 
toute  sa  longueur,  du  N.  au  S.,  sauf  un  point 
vers  N.,  —  comprend  sur  20.484  hect.,  huit  com- 
munes, Durtal,  Baracé,  Daumeray,  Etriché, 
Hnillé,  Montigné,  Morannes  et  les  Rairies,  et  une 
population  de  10,905  hab.  en  1831,  de  iiM6  h. 
en  1841,  de  i2J65  hab.  en  1851,  de  ii,3U  hab. 
en  i§ùi,  de  ii,6i9  hab.  en  1872.  en  décroissance 
lente  mais  constante  depuis  20  ans. 

La  partie  orientale  est  surtout  industrielle  et 
comprend  des  fours  à  chaux,  des  carrières  con- 
sidérables, des  briqueteries  et  une  papeterie. 

Le  Loir  en  dessert  la  région  inférieure  vers  S. 
et  S.-E.  et  la  Sarthe  le  borde  vers  l'O.  longée 
intérieurement  par  la  voie  ferrée  du  Mans  à 
Angers  qui  y  fait  double  station  à  Morannes  et  à 
Etriché.  —  Les  routes  nationales  de  Paris  à 
Nantes,  de  la  Flèche  à  Rennes,  se  rencontrent  au 
principal  centre  avec  la  route  départementale  de 
Baugé  à  Niort,  reliant  plusieurs  chemins  de 
grande  communication. 

Attaché  par  erreur  dans  l'organisation  pre- 
mière à  l'arrondissement  de  Segré,  il  fut  rendu 
à  celui  de  Baugé  par  la  loi  du  3  frimaire  an  YI. 

DoFtal*  petite  ville,  chef-lieu  de  canton,  arr.  de 
Baugé  (18  Idl.)  ;  —  à  34  kil.  d'Angers.  —  Castel- 
lum  Duristalli  1055-1060  (Cartul.  St-Aubin, 
fol.  92  V»).  —  Castellum  quod  vocatur  Duris- 
tallus  1070-1080  (Ib.,  foL  96  v»).  —  CasteU 
lum  quod  vulgariter  Durum  Stallum  dicitur 
1096-1098  (l«"f  Cartul.  St-Serge,  p.  210).  — 
Duristalli  pagus  1147  (St-Aubin,  Gouis,  t.  I, 
f.  15).  —  DurestaUus  1214  ab.,  f.  24).  — 


Dure&tau  1326  (B  Insin.  du  Pr.),  1358  (Ghalo- 
ché,  t.  II,  p.  135).  —  Durestal  1439  (Aveu).  — 
Duretail  1579  (Carte).  —  Sur  les  deux  rives 
du  Loir,  entre  le  département  de  la  Sarthe  au  N., 
Daumeray  (10  kil.)  et  Baracé  (9  Idl.)  à  l'O., 
Huillé  (5  kil.)  et  Lézigné  (5  kU.)  an  S.,  les 
Rairies  (3  kil.)  à  l'E. 

Le  Loir,  descendant  du  département  de  la 
Sarthe,  traverse  la  ville  et  en  sort  sous  un  pont, 
dont  la  construction  primitive  date  au  moins  du 
Xi«  s.  En  bois  jusque  vers  1550,  il  fut  alors 
reconstruit  en  pierre,  détruit  en  1748  et  rétabli 
en  1750,  comme  on  le  voit  encore,  de  cinq  arches 
de  pierre,  à  70  ou  80  met.  en  aval  de  sa  position 
première.  —  Se  jettent  dans  le  Loir,  sur  la 
dr.,  vers  N.,  à  l'entrée  du  territoire,  le  ruiss.  du 
Boulay,  et  tout  à  l'entrée  de  la  ville,  le  fort 
ruisseau  d'Argance,  qu'y  traverse  la  route  de  Par 
ris  sur  plusieurs  petits  ponts  de  pierre,  dont  un 
de  deux  hautes  arches  gothiques  (xiv«  s.),  les 
piles  et  les  voûtes  couvertes  de  lierre  ;  —  vers  S.» 
sur  la  gauche,  à  la  sortie  du  territoire,  le  ruiss. 
de  Pouillé.  —  Des  sources  ferrugineuses  sont 
signalées  à  Bouillant  et  à  Boisgour  ;  —  à  Gouis, 
un  puits  aux  eaux  chargées  d'acide  carbonique. 

Les  routes  départementale  de  Baugé  à  Segré, 
nationale  de  Paris  à  Nantes,  se  croisent  dans  la> 
ville  et  s'y  confondent  à  la  sortie  vers  S.  peu* 
dant  un  kil. 

En  dépendent,  outre  le  bourg  de  Gouis,  les 
vill.  et  ham.  du  Grip  (14  mais.,  52  hab.),  des 
Tuileries  (19  mais.,  46  hab.),  de  l'Aubrière 
(6  mais.,  26  hab.),  des  Guinaudières  (8  mais., 
20  hab.),  de  Chalou  (4  mais.,  25  hab.),  de  l'Oli- 
verie  (5  mais.,  19  hab),  des  Enauderies (6 mais., 
23  hab.),  du  Ronceray  (5  mais.,  15  hab.),  des 
Eveillardières  (6  mais.,  10  hab.),  de  St-Gilles 
(4  mais.,  13  hab.),  des  Hêtres  (6  mais.,  15  hab.), 
des  Douces  (8  mais.,  23  hab.),  de  l'Ecusseau 
(4  mais.,  13  hab.),  de  la  Bellonnière  (4  mais., 
17  hab.),  les  chat,  du  Grip,  de  la  Grande-Motte, 
de  la  Touchardière,  de  Ghambiers  et  230  grosses 
fermes  ou  écarts. 

Superficie:  6,058  hect.  dont  244  hect.  en 
vignes,  434  hect.  en  prés  et  1,248  hect.  en  bois, 
partie  dépendant  de  la  forêt  de  Chambiers  qui 
couvre  le  S.-E.  de  la  commune. 

Population  :  i9i  feux  sur  Notre  Dame  et  sur 
St-Pierre  en  1699.  —  i,i^  hab.  en  1726.  — 
674  feux,  3,Î70  hab.  en  1790.  —  3,830  hab.  en 
1826.  —  3,467  hab.  en  1831.  —  3,45S  hab.  en 
1841.  —  3,553  h.  en  1851.  —  3,5Î8  h.  en  1861. 
—  3,51S  hab.  en  1866.  —  3,284  hab.  en  1872, 
dont  i,440  de  population  agglomérée  dans  la 
ville  et  ses  faubourgs  (441  mais.,  470  mén.)  qui 
serpentent  en  deux  ou  trois  longues  rues  peuplées 
encore  de  logis  des  xvi«  et  xvii*  s  ,  sur  la  pente 
du  coteau  ou  le  long  des  rives  du  Loir. 

Foires  :  au  xvi«  s.,  le  22  janvier,  le  1«'  mai, 
qui  se  tenait  à  la  chapelle  de  Chalou ,  le 
22  juillet  et  le  25  novembre,  mais  ruinées  par  la 
concurrence  des  marchés  francs  établis  à  l'en- 
tour.  Des  lettres  royaux  de  juillet  1622  les 
confirmèrent  en  en  créant  une  nouvelle  le  29  sep- 
tembre et  des  marchés  francs  tous  les  mardis  ; 


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—  anjoard'hni,  les  U^  mardi  après  PAqnes, 
3«  mardi  de  juillet,  4«  mardi  de  mai  et  de  no- 
vembre; ^  marchés  tons  les  mardis. 

La  mesure  ancienne  comptait  12   boisseaux 
pour  18  des  Ponts- de-Gô. 
Commerce  de  toiles,  de  bestiaax,  de  grains; 

—  vins  blancs  snr  les  coteaux  du  Ralet,  vins 
rouges  à  Ghamblancé,  Montaigu,  etc  ;  —  carrières 
de  pierre  calcaire,  riches  en  fossiles  ;  à  Durlal 
môme,  plusieurs  anciennes  coutelleries  ;  deux  mi- 
noteries, un  moulin  à  tan,  un  &  trèfle;  trois  mou- 
lins à  farine  à  Ghalou;  trois  grands  établissements 
de  fours  à  chaux,  comptant  six  fours  en  activité, 
vers  TE.  sur  le  chemin  de  Gouis  et  en  St-Léonard, 
vers  VO.  à  l'entrée  de  la  ville  et  sur  la  terre  du 
Grip  ;  importante  exploitation  de  terre  à  briques 
créée  en  1867  ;  deux  fabriques  de  carreaux  et  de 
poterie  ;  belles  papeteries  à  Gouis. 

Chef-lieu  de  perception  comprenant  les 
communes  de  Durtal,  Baracé,  Huillé,  Lézigné, 
Jfonligné  et  les  Rairies.  —  Recette  de  poste  et 
Bureau  télégraphique  ouvert  le  20  juillet  1867. 

La  Mairie,  avec  jitsticc  de  paix  et  halles, 
s'élève  sur  la  grande  me,  au  bas  du  château, 
construite  en  vertu  d'ordonnance  du  2  juillet  1851 
(arch.  Dain ville).  Les  travaux  adjugés  le  30  no- 
vembre 1851,  ont  été  reçus  le  21  novembre  1853 
et  définitivement  le  30  septembre  1855. 

École  communale  laïque  créée  en  concur- 
rence des  Frères  en  1836.  Elle  ouvrit  avec  trois 
élèves  dans  l'ancien  presbytère  de  St-Léonard  et 
dès  1837  il  fallut  agrandir  le  local  devenu  insuf- 
fisant. —  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  l'Hôpital), 
avec  Salle  d'asile  construite  en  1868.  ^  Ecole 
libre  laïque  de  filles.  —  Ecole  mixte  à  Gouis. 

Dominant  la  mairie,  le  pont,  la  rivière,  la 
ville,  se  dresse  sur  de  hauts  soubassements  le 
puissant  château  des  Yieilleville  et  des  Schom- 
berg.  De  ses  trois  faces,  celle  vers  N.-E.,  la  plus 
antique  (xvi*  s.)  est  flanquée  aux  angles  de  deux 
grosses  tours  rondes  à  créneaux  et  mâchicoulis, 
la  tour  vers  N.  énorme  et  couronnée  d'un  joli 
toit  pointu  avec  lucarne  ornementée  ;  entre  deux  la 
courtine  a  été  éventrée  par  un  commencement  de 
destruction  dont  se  dégoûta  bientôt  un  des  der- 
niers propriétaires.  Les  faces  vers  S.  et  vers 
N.-E.,  qui  datent  de  1618,  reposent  sur  de  pro- 
fondes caves  voûtées ,  avec  cachot  souterrain 
vers  Tangle  près  la  tour.  Un  double  rang  de  six 
fenêtres  ouvrait  dans  la  profondeur  des  murs  au 
rez-de-chaussée  sur  une  vaste  salle  et  quatre 
chambres,  au  premier  étage  sur  une  vaste  galerie, 
qui  dans  le  corps  N.-E.  est  divisée  en  quatre 
salles,  la  principale  immense  et  communiquant 
à  la  chap^e,  superposée  à  la  prison,  dans  un 
corps  en  avancement  sur  la  façade  intérieure, 
V.  des  dessins  dans  V Anjou  de  .H.  de  Wismes 
et  Les  Châteaux  de  France  de  Blancheton, 
t.  II,  p.  56.  —  En  décembre  1868,  l'hospice 
desservi  par  les  sœurs  de  Sainte-Marie,  a  acquis, 
pour  s'y  installer,  la  partie  ancienne  du  châ- 
teau, en  échange  du  domaine  de  la  Touchar- 
dière,  —  et  la  ville  une  partie  du  reste  par 
contrat  du  21  février  1856,  sur  les  héritiers  de 
l'abbé  Thonin,  pour  8,000  francs ,  ato  d'y  éta- 


blir le  presbytère,  l'ancienne  cure  ayant  été 
vendue  nat^  le  19  prairial  an  lY.  Dans  la  res- 
tauration qu'ont  subie  les  bâtiments,  on  a  mis  à 
découvert  en  juillet  1867  des  fresques,  d'ailleurs 
bien  médiocres,  représentant  un  combat  naval 
(XVII*  s.),  sur  tous  les  murs  du  premier  étage.  — 
Une  partie  de  l'ancienne  enceinte  de  la  ville  ap- 
paraît encore  sur  le  Marché-aux-Ghevaux  et  dans 
les  Bas-Ghemins,  comme  aussi  plusieurs  portes 
dont  la  Porte  Véron,  flanquée  de  deux  tourelles 
et  armoriée  de  l'écusson  des  Du  Mas  :  d^argent 
fretté  de  6  pièces  de  gueules  au  chef  échi- 
quêté  d*or  et  de  gueules,  de  3  traits. 

La  commune  comprend  deux  paroisses,  Notre- 
Dame  pour  la  ville,  et  la  succursale  de  Gouis 
pour  la  campagne  dont  le  territoire  s'allonge  en- 
clavé en  partie  dans  le  département  de  la  Sarthe. 

Le  Cimetière ,  commun  aux  deux  paroisses, 
est  placé  entre  deux  à  mi-chemin. 

L'église  Notre-Dame  (cure,  avec  deux  vi- 
caires, 19  brumaire  an  XI).  où  l'on  monte  de  la 
ville  par  une  vieille  échelle  de  70  marches  de  pierre, 
est  un  édifice  moderne,  commencé  par  l'architecte 
Heulin  d'Angers,  terminé  sous  la  direction  de  l'ar- 
chitecte Geslin.  Les  travaux,  reçus  provisoirement 
par  procès- verbal  du  4  mai  1865,  le  furent  de  fa- 
çon définitive  le  11  mai  1866  et  montèrent  à  la 
somme  de  55,111  fr.  Le  chœur  n'a  pas  encore  été 
reconstruit.  Le  clocher  seul  et  la  travée  qui  le 
porte,  dont  la  voûte  accuse  le  style  roman  se- 
condaire (XII*  s),  sont  conservés  de  l'église  pré- 
cédente, qui  passait  pour  présenter  un  caractère 
particulier  d'étrangeté.  La  voûte  en  bois  de  la 
nef  était  de  chaque  côté  divisée  en  huit  pan- 
neaux où  se  voyaient  peints  des  anges  ailés 
tenant  les  divers  instruments  de  la  Passion.  Un 
tableau  du  xviii*  s.  représente  le  don  du  Rosaire 
par  la  Vierge.  —  On  a  déposé  dans  les  combles 
ou  enfoui  dans  le  jardin  du  curé,  quantité  do 
vieilles  statues  provenant  des  diverses  églises, 
sauf  une  médiocre  Vierge  en  bois  du  xv^  s. 

Jusqu'en  ces  derniers  temps,  aujourd'hui  môme 
encore  peut-être  s'est  conservée  en  ville,  dans  le 
quartier  surtout  de  la  Baronnerie,  la  secte  des 
Groyants  fidèles  dits  de  la  Petite  Eglise,  qui 
répudient  le  concordat  de  1802  et  n'acceptent 
que  les  règles  de  la  discipline  antérieure. 

G'est  à  Durtal  même  que  paraissent  aboutir 
les  nombreuses  voies  antiques  qui  se  dirigent  de 
Baugé,  de  Jarzé,  de  Morannes  et  le  long  des 
deux  rives  du  Loir.  A  plusieurs  reprises  il  y  a 
été  rencontré  des  débris  d'armes  gauloises  et 
particulièrement  en  1866,  dans  les  fondations 
mêmes  du  château  actuel,  un  entassement  (près 
d'un  mètre  cube)  de  haches  entières  ou  brisées, 
de  fragments  d'épées,  des  couteaux,  des  mar- 
teaux, le  tout  en  bronze  et  vendu  au  poids  à 
Angers  où  quelques  débris  seulement  ont  été  re- 
cueillis.—G'est  seulement  vers  1050  que  sur  cette 
c<^te  escarpée,  durum  stallum,  au  confluent  de 
l'Argance  et  du  Loir  fut  établi  le  premier  donjon 
féodal.  La  fondation  en  est  due  non  à  Foulques- 
Nerra,  comme  le  prétend  le  fragment  de  chro- 
nique attribué  à  Foulques-Réchin,  mais  à  Geoffroy 
Martel,  comme  l'affirme  expressément  ime  charte 


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contemporaine  (Cartul.  St- Aubin,  t.  96  v»).  I 
Geoffroy  donna  le  fief,  alors  dans  la  mouvance  1 
de  Graon,  à  Hubert  de  Champagne  dit  Rasoir, 
qni  possédait  déjà  la  terre  de  Goois.  Sa  veave 
Agnès,  dame  de  Glairvaux  et  en  partie  de  Hatbe- 
félon,  avait  épousé  dès  avant  1060  Renaud  de 
Haolévrier,  à  qui  Foulques-Réchin  enleva  la 
terre  pour  la  rendre  à  Robert  Bourguignon  bt  à 
Macouard  de  Daumeray,  tuteurs  sans  doute  du 
fils  d'Hubert  de  Champagne.  Sa  descendance, 
relevant  le  nom  de  Mathefelon,  se  maintient  jus- 
qu'an  XIV*  s.  et  va  s'éteindre  en  1393  en  Hongrie. 
Jeanne  de  Mathefelon,  en  épousant  en  1349 
Guill.  Larchevêque,  de  la  grande  famille  des 
Parthenay,  lui  apporta  avec  Mathefelon  la  terre 
de  Durial.  L'alliance  de  Marie  de  Parthenay 
la  fit  passer  vers  1420  à  Louis  de  Chalons, 
comte  d'Auxerre,  et  celle  de  Marguerite  de 
Chalons  à  Olivier  de  Husson,  chambellan  de 
Charles  VU,  dont  la  fille  épousa  en  1435  Hector 
de  la  Jaille.  En  est  seigneur  en  1480  René  Du  Mas, 
chevalier  du  Croissant,  mari  de  Marguerite  de  la 
Jaille,  dont  le  fils  aîné  René  mourut  sans  enfants, 
laissant  l'héritage  à  son  frère  Jean  Du  Mas,  grand 
doyen  d'Angers,  élu  en  1557,  l'année  môme  de  sa 
mort,  évèque  de  Dol.  Ce  fut  lui  qui  fit  reconstruire  en 
pierre  le  pont  jusqu'alors  en  bois  et  trop  souvent 
détruit.  Après  lui  la  terre  revint  à  son  frère  utôrii^ 
François  de  Scépeaux,  Y.  ce  nom,  fils  de  Guy  de 
Scépeaux,  second  mari  de  Marguerite  de  la  Jaille, 
qui  déjà  résidait  au  château.  C'est  le  fameux 
maréchal  de  Vieilleville,  pour  qui  la  châtellenie 
fut  érigée  en  comté  (octobre  1564).  Les  officiers 
royaux  de  Baugé,  pour  ne  pas  perdre  leur  juridic- 
tion sur  la  terre,  s'opposèrent  à  la  vérification 
des  lettres  d'érection,  qu'un  arrêt  du  Parlement  du 
S6  novembre  1566  fit  enregistrer,  mais  en  mainte- 
nant la  mouvance  antique.  Du  comté  dépendaient 
outre  les  quatre  paroisses  de  la  ville,  Seiches,  Ma- 
thefeloDi  Marcé,  la  Chapelle-d'Aligné,  Lézigné,  par 
tie  de  Huillé,  de  Baracé,  de  Daumeray,  du  Pé, 
de  Bailieul  et  de  Bazouges  et  la  juridiction  sur 
18  paroisses,  dont  le  Lude,  jusqu'au  xvii*  s.  — 
C'est  sous  Vieilleville  aussi  que  le  donjon  du  xv«s. 
«  avecques  la  grant  mote,  entourée  de  douves  et 
«  redouves  »,  que  précédait  un  étang,  fit  place  à 
l'édifice  «  autant  seigneurial  que  tout  autre  en 
<  France  pour  n'estre  point  de  partaige  de 
c  prince,  »  qui  subsiste  encore,  en  partie  seule- 
ment transformé.  î\  devint  avec  un  tel  maître 
le  rendez-vous  de  toutes  les  magnificences.  Hen- 
ri II  s'y  arrêta  quatre  jours  en  juin  1550  et  Carloix, 
V.  ce  nom,  raconte  la  chère  qui  y  fut  faite.  On 
y  employa,  comme  il  dit,  «  le  vert  et  le  sec  >  et 
toutes  les  caves  y  fournirent.  A  leur  tour 
Charles  IX  et  Catherine  de  Médicis,  les  ducs 
d'Anjou,  presque  tous  les  princes  à  la  fois  et  la 
cour  à  leur  suite  y  séjournèrent  plus  d'un  mois 
(novembre  1571),  retenus  surtout  pour  la  chasse 
dans  la  forêt,  «  une  des  plus  vives  pour  le  fauve  ;  » 
mais  avant  leur  départ,  le  maréchal  y  mourait, 
empoisonné,  dit- on,  par  quelque  puissant  ennemi. 
Sa  flUe  aînée,  Marguerite  de  Scépeaux.  qui  mou- 
rut le  18  mars  1603  à  Rennes,  avait  épousé  vers 
1569,  Jean,  marquis  d'Espinay,  dont  devint  gendre 


—  DUR 

en  1598  le  maréchal  Henri  de  Schomberg.  Quoique 
d'ordinaire  à  la  guerre  ou  à  la  cour,  il  reprit  les 
constructions  et  fit  terminer  l'œuvre  dans  un  style 
nouveau,  avec  les  jardins  et  des  terrasses  célèbres, 
peuplées  «  des  raretés  d'Italie  et  de  forêts 
«  d'orangers  et  de  citronniers  incessamment  en 
c  coupe  » ,  d'où  le  roi  approvisionnait  «  en 
«  triomphe  ses  jardins  propres  ».  —  Louis  XIII  s'y 
arrêta  le  6  août  1620.  Il  y  fut  reçu  par  Jeanne 
de  Schomberg,  femme  de  Roger  Du  Plessis  de  la 
Rocheguyon,  héritière  de  son  frère  atné  Charles. 
Jeanne  -  Charlotte  du  Plessis  -  Liancourt ,  fille 
d'Henri  du  Plessis-L.,  apporta  la  terre  à  Fran- 
çois de  la  Rochefoucauld ,  grand  veneur  de 
France,  fils  du  célèbre  auteur  des  Maximes 
dont  la  famille  posséda  la  terre  jusqu'en  1808.  Des 
lettres  royaux  de  février  1740  l'avaient  rattachée, 
par  distraction  de  Baugé,  au  ressort  immédiat  du 
roi  et  du  Parlement  de  Paris,  en  incorporant  les 
fiefs  et  seigneuries  du  Grez,  du  Plessis-Rougebeci 
d'Auvers,  de  Vieilleville  et  de  Chemans,  au  do* 
maine  qui  comprenait  depuis  longtemps  Cham- 
biers.  Prince,  la  Motte-Crouillon  et  la  Lizardière. 

L'emplacement,  où  s'était  édifié  au  xi«  s.  le 
donjon  seigneurial,  dépendait  de  la  paroisse  de 
Gouis,  dont  l'égUse-mère  vit  bientôt  son  patri- 
moine démembré. 

Tout  d'abord,  et  dans  l'enceinte  même  du  châ- 
teau, s'éleva  l'église  JYotre-Dame,  constituée  pour 
le  service  du  seigneur  seulement  et  de  ses  gens 
d'armes,  et  dont  le  ressort  ne  s'étendit  jamais 
guère.  Simple  chapelle  desservie  primitivement 
par  des  chanoines,  elle  en  fut  délivrée,  comme 
disent  les  chartes,  par  Agnès  de  Mathefelon  et 
donnée  à  l'abbaye  de  St-Aubin  d'Angers,  qui 
même  après  son  érection  en  titre  paroissial,  en 
conserva  jusqu'au  xviii«  s.  la  présentation. 

Curés  :  Jean  Darien,  1517.  —  Louis  de 
Hâtes,  1523,  qui  permute  avec  le  curé  de 
Foudon  en  1524.  —  Etienne  Bonvaîoy,  1589, 
1598.  —  René  Bordeau,  1618.  —  Louis  Gaudin, 
1622.  —  Thomas  Papillon,  1625,  mort  de  peste 
le  6  septembre  1637.  —  Michel  Belot,  aumônier 
de  Tévêque  d'Angers,  1640,  1685.  —  Jean  Belot, 
1688  jusqu'en  mai  1707,  f  le  14  avril  1713.  — 
Joseph  Raveneau,  installé  le  13  décembre  1707, 
t  le  25  novembre  1735,  âgé  de  69  ans,  —  Le- 
monnier,  mai  1736,  décembre  1740.  —  Louis 
Gahillard,  janvier  1741,  f  le  25  février  1744, 
âgé  de  56  ans.  ^  N.  Gaultier,  mars  1764, 
inhumé  le  28  avril  suivant,  âgé  de  56  ans.  — 
Constantin-Alexis-Françols  Leleu,  ^  du  lieute. 
nant  des  chasses  du  comté,  octobre  1764,  f  le 
28  octobre  1787,  âgé  de  55  ans.  —  Guillaume- 
Augustin  Chesneau,  août  1788.  Il  prêta  serment, 
et  «  après  les  secousses  révolutionnaires  et  la 
«  restauration  du  culte,  termina  sa  carrière  en 
a  qualité  de  desservant  dans  l'Ue  de  Béhuard  ». 
Il  y  fut  inhumé,  âgé  de  76  ans,  le  20  mars  1825, 
dans  le  cimetière,  où  sa  tombe  se  voit  encore  avec 
une  épitaphe  assez  inexacte. 

J'ai  constaté  l'existence  d'une  Ecole  laïque  de 
garçons  sur  la  paroisse  en  1629  et  en  1646. 
A  cette  date  le  maître,  qualifié  honorable  homme, 
a  nom  Martin  Gargonnet. 


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DUR 


On  nd  voit  pas  dans  les  titres  Toiigine  de  l'église 
de  St'Pierret  ffû  pourrait  bien  avoir  été  la 
paroisse  primitire  da  pays  circonvoisin.  La  core 
s'en  maintint  à  la  présentation  dn  grand  archi- 
diacre de  St-Manrice,  à  la  collation  de  révêqne. 
Son  ressort,  qni  commençait  devant  ChAtean- 
Bosset,  se  terminait  au  pnits  des  halles,  embras- 
sant le  bas  da  châtean  seigneurial  et  même  les 
écuries.  L'église,  récemment  détruite,  sans  bas- 
cérés,  ni  transept  ni  chapelle,  remontait  par  sa 
nef  an  xi«  s.  ;  le  portail  avait  été  éclairé  au  xiv«  s. 
d'une  belle  fenêtre  flamboyante;  le  chœur  trans- 
formé au  XVIII*  s.  La  voûte  en  bois,  de  forme 
ogivale,  se  subdivisait  en  douze  caissons  où  étaient 
représentés,  comme  à  Notre-Dame,  mais  d'un  autre 
style,  des  anges  ailés  portant  les  instruments  de 
la  Passion,  entre  deux  panneaux  aux  armes  de 
France.  Délaissé  par  suite  de  la  suppression  de 
la  paroisse  en  1791  et  transformé  en  temple  de  la 
Raison,  l'édifice  s'écroula  en  partie  le  14  décembre 
1856  et  dut  être  abattu.  L'emplacement  en  a  été 
aliéné  le  8  novembre  1857.  On  en  a  recueilli 
dans  l'ancienne  cure,  occupée  par  l'Ecole  de 
garçons,  deux  statues  en  terre  cuite  (xvii*  s.)t 
St  Pierre  et  St  René,  et  une  petite  cloche  datée 
de  1547  avec  des  armoiries  écartelées  qui  pa- 
raissent être  d'un  Maynard.  •—  Curés  :  Guill. 
Poisson,  1437,  1441.  —  Barth.  Chahrignac, 
1528.  —  Yves  Arrondeau,  précédemment  curé 
de  Cornillé.  1598,  f  le  14  août  1616.  —  Franc. 
Dubreil,  1618.  1619.  —  Franc.  Boutelou, 
1620,  avril  1622.  —  Pierre  Guillot,  juin  1622. 
11  meurt  le  13  septembre  1626,  victime  d'une  peste 
terrible,  gui  avait  décimé  et  fait  déserter  le  pays. 
96  décès  dans  la  paroisse  sont  inscrits  pour 
les  quatre  derniers  mois,  dont  34  en  septembre  et 
l'enregistrement  en  reste  interrompu  jusqu'en  1630. 
—  Creorges  Coiscault,  docteur  en  droit  canon  de 
l'Université  de  Paris,  1634,  mars  1643.  —  René 
Taudon,  mars  1643,  juin  1664,  nommé  curé  à 
Huillé.  —  Et.  Janvier,  juin  1664,  f  le  19  sep- 
tembre 1699,  âgé  de  83  ans.  »  Toussaint  Gui- 
teau,  novembre  1699,  f  ^^  3  septembre  1702, 
âgé  de  37  ans.  —  Ch.-Nic.  Olivier,  octobre  1702, 
t  le  14  avril  1724,  âgé  de  55  ans.  —Pierre  Che- 
vallier, avril  1724,  f  le  19  juillet  1736,  âgé  de 
39  ans.  —  Jean-Baptiste  Viel,  qui  prend  pos- 
session le  26  octobre  1736,  mais  envoyé  par  l'é- 
véque  desservir  St-Rémy  de  Ghâteaugontier,  il  ne 
revient  résider  que  le  2  octobre  1739  et  est  nommé 
le  17  novembre  1742  à  la  cure  de  Morannes.  -* 
René  Goyet,  septembre  1743,  f  le  22  mai  1747, 
âgé  de  45  ans.  —  Jérôme  Pasqueraie,  maître 
ès-arts  d'Angers,  août  1747,  f  le  27  février  1765, 
âgé  de  59  ans.  —  Raymond-Denis  Leheurier, 
avril  1765,  avril  1791.  Il  refusa  le  serment,  fut 
enfermé  comme  sexagénaire ,  puis  envoyé  à 
Nantes  où  il  périt  dans  la  noyade  dn  9  dé- 
cembre 1793. 

Une  Ecole  y  existait  au  moins  dès  les  pre- 
mières années  du  xviu*  s.,  tenue  par  le  vicaire  en 
1725  dans  sa  maison  paternelle,  puis  dans  la 
Cure  et  où  étaient  réunis  les  enfants  de  N.-D.  et 
de  St-Léonard.  Outre  un  revenu  fondé  de  54  1. 
de  rente,  le  maître  percevait  des  enfants  5  sols 


par  mois  pour  la  lecture  et  10  sols  pour  Téeii- 
ture  et  le  latin.  —  Le  vicaire  Ghaudet  (1739- 
1764),  passant  de  StPierre  à  N.-D.,  la  transféra 
sur  la  nouvelle  paroisse. 

Le  prieuré-cure  de  St-Léonard  constituai  ^ 
une  troisième  paroisse  d'où  ressortissait  tout  le 
faubourg  oriental  à  l'opposé  de  St-Pierre.  Elle  fut 
constituée  sur  les  instances  du  seigneur,  Hubert 
de  Champagne  (1096-1098),  par  l'abbé  de  St-Serge 
d'Angers  devant  le  pont  du  château,  sur  la  rive 
gauche  du  Loir.  Pour  attirer  à  l'entour  les  habi- 
tants, Hubert,  outre  de  nombreux  privilèges,  con- 
céda à  tous  les  colons  le  droit  de  chasser  et  de 
détruire  les  lièvres,  qui  dévastaient  le  pays. 
L'église,  supprimée  dès  1790,  fut  aliénée  nat^ 
le  12  messidor  an  lY  avec  le  cimetière,  et  n'a  pas 
laissé  trace  non  plus  qu'une  vieille  c?iapeUe  de 
Ste-Marie-Madeleine  (31  pieds  de  longueur 
sur  24),  qui  l'avoisinait,  construite  sur  pierre 
brute,  avec  deux  pignons.  —  Prieurs-Curés  : 
Math.  Badier,  1467,  qui  permute  cette  année 
pour  le  prieuré  de  Sainte-Colombe.  —  Et.  de  la 
Croix,  1467.  qui  résigne.  —  Robert  Escor- 
chart,  27  août  1469.  —  Ludovic  Léblay,  1510, 
qui  l'échange  contre  l'office  de  la  Sacristie  de 
St-Serge.  —  Ant.  Errault,  1538.  —  Ant.  Bazot, 
1617.  —  Isaac  d^Hostel,  1636.  —  Jean  Lé- 
^vesque,  f  le  5  janvier  à  Paris,  inhumé  le  18  août 
1697,  en  son  église,  âgé  de  85  ans.  —  François 
Chaudet,  1698,  f  le  10  mars  1735,  âgé  de  82  ans. 
—  G.  Androuin,  novembre  1730.  —  Jean-Franç. 
Camot,  ancien  prieur  de  Ghaloché,  1770. 

Une  partie  du  cimetière  s'appelait  le  Cimetière 
des  Normands,  et  l'on  y  avait  mis  à  jour  vers 
1740  de  nombreux  tombeaux  de  pierre,  contenant 
des  vases,  des  charbons  et  diverses  moimaies. 

Le  prieuré  de  Saint-Biaise  comprenait  une 
grande  chapelle,  actuellement  convertie  en  cellier, 
et  dont  le  style  fait  remonter  la  fondation  au 
XI*  s.  Il  dépendait  de  Mélinais  et  possédait  pour 
temporel  les  closeries  de  St-Blaise  en  St-Pierre  de 
Durtal  et  du  Petit-Bossé  en  la  Chapelle-d' Aligné, 
rapportant,  toutes  charges  payées,  116  1.  Les  seuls 
noms  de  prieurs  que  j'ai  rencontrés  sont  ceux  de 
Thib.  Bernard,  1496.  Guill.  Lelièvre,  1611, 
t  de  contagion  le  3  septembre  1626,  Clair  Fon- 
taine, 1642. 

V Hôpital  fut  fondé  par  testament  de  René 
Hus,  lieutenant  civil  et  assesseur  criuiinel  du 
comté,  en  date  du  l«r  mai  1672,  approuvé  par 
l'évèque  le  29  avril  1677,  et  de  nouveau  après 
une  opposition  momentanée  le  17  mars  1678< 
Catherine  de  FeuqueroUe,  V.  ce  nom,  en  fonda 
le  18  décembre  1698,  la  chapelle  où  furent  trans- 
férés en  1752  les  ornements  et  le  service  de  celle 
de  Mathefelon.  L'établissement,  actuellement  dans 
le  château,  était  placé  sur  la  paroisse  de  Gouis 
et  confié  par  contrat  du  19  août  1690  aux  Filles 
de  la  Croix,  d'Angers.  Il  comptait,  en  1790,  9  lits 
dont  4  de  femmes.  L'aumônier  Lebeurier  fut  dé- 
porté en  Espagne  en  septembre  1792. 

La  ville  dépendait  de  l'Election  de  la  Flèche  t 
du  District  de  Baugé  en  1788,  de  Châteanneuf  en 
1790,  y  compris  St-Léonard,  qui,  antérieurement  à 
la  Révolution,  relevait  des  divers  ressorts  de  Baugé. 


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DUT 


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DDV 


Maires  :  Kidiel  Brouard,  1791.  —  Lebrecq^ 
an  YIII.  —  Urbain  Briand,  11  brnmaire  an  XII, 
démissionnaire  en  1813.  — -  Henri  Pion,  8  juin 
1813,  démissionnaire  le  28  septembre  1815.  — 
René-Jacg.-Marie  Hardiau  de  la  Patribre, 
17  noTembre  1815.  —  Jnles  Ckarlery,  26  no- 
vembre 1816,  démissionnaire  le  5  août  1830.  — 
H.  Pion,  18  août  1830,  nommé  juge  de  paix  le 
2 novembre  —Jean  Pion,  1831,  démissionnaire  en 
novembre  1854.  —  Alexandre  CAoîsnet,  20  jan- 
vier 1855,  installé  le  4  février,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-oi.L.  G 19,  35, 179, 188, 196;  E  515^84, 
2345,  2413-2415,  3939^943;  G  195  et  Gures;  H  Pr.  de 
Gouis.  —  Arch.  commun.  Et.-G.  —  Arch.  de  THÔpltal.  — 
TilresGrille.  — /ÎAwfr/.  arcA.,1868,p.495;  1869,  p.  43, 
74-75.-^.  Mémird,  Mss.  875,  t.  H,  p.  158.— D.  Ghamtrd, 
t.  UI,  D.  301.— Du  Chaalclet,  V  Odyssée,  1665.  in-4-,  p.99.- 


M88.  956.— il /mon.  d'An/.,  1775,  p.  99.— De  Wismes,  VAn- 

i'ou,^  Btbl.  de  VEc,  des  Chartes,  A*  série,  t.  IV,  p.  83.  — 
larchegay.  Mélanges,  1. 1  ;  Arch.  d'Anjou,  1. 1,  p.  56.  — 
Soc.  d'Âgr.,  Se.  et  Arts  d'Angers,  t  série,  t.  Vil.— Pour 


kl 


archegay.  Mélanges,  1. 1  ;  Arch,  d'Anjou,  1. 1,  p.  56.  — 
oc.  d'Agr.,  Se.  et  Arts  d'Angers,  t  série,  t.  VIL— Pow 
les  localités,  voir,  à  leur  article,  Govxs,  la  Galaisière,  Even- 
tard,  Chalou,  la  Frémondière.  Anvers,  Boismoreau,  Châ- 
teau'Bosset,  le  Grip,  la  Motte,  Bouillant,  Boisgour,  Po^ 
rame,  l'At^ardière,  la  Touchardière,  le  Serrin,'jBic,  etc. 

DurralléFe  (la),  ham.,  c"«  de  la  Varenne, 
avec  anc.  maison  seigneuriale,  dont  les  restes, 
à  ro.  dans  le  bourg,  près  l'Ecole  des  filles,  datent 
du  xvu«  8.  —  En  est  sieur  en  1618  Glande  d'An- 
bigné,  mari  de  Jeanne  Tiraqueau. 

Dostrie  (la),  cl.,  c°«  de  la  Breille  (Gass.). 

Mhitw^mnhimg.  •— V.  Frain  du  T. 

Da  Tronehay  (JLouts-Josep^-Dents),  sé- 
néchal et  lieutenant  général  de  la  Sénéchaussée  de 
Saumur ,  avait  écrit  un  travail  historique  sur  le 
roi  René,  Marguerite  d'Anjou  et  leur  château  de 
Reculée,  dont  eut  communication  Tabbé  Prévost 
pour  son  Histoire  de  Marguerite  d'Anjou^ 
comme  il  l'indique  (t.  II,  p.  196-197). 

Dn  Troneluiy  {Georges),  sieur  de  Ballade, 
fils  de  H«  Baptiste  Tronchay  ou  Du  Tronchay, 
conseiller  du  Présidial  du  Mans ,  et  de  Jeanne  Lance* 
lot,  est  né  le  20  avril  1540  à  Morannes.  «  Grand  poète 
«  et  orateur  »,  dit  Bruneau  de  Tartifume,  «  il  a  es- 
«  crit,  au  témoignage  de  La  Groix  du  Maine,  son 
a  plus  intime  ami,  plusieurs  poèmes  françois  et 
«  plusieurs  livres  en  prose,  desquels  c'est  grand 
«  dommage  qu'il  ne  les  a  fait  imprimer;  car 
c  c'estoit  l'homme  des  mieux  couchant  par  escrit, 
c  qui  f  ust  en  France  » .  Il  cite  pour  exemple  La 
Remontrance  des  plainctes  du  Tiers-Eatat 
du  pays  et  comté  du  Maine  pour  les  Estats 
de  Blois,  sa  Grammaire  françoise,  ses  Ety- 
mologies  et  Proverbes.  L'auteur  de  son  côté 
nous  fait  part  de  ses  nombreux  projets  de  poète, 
dans  son  Elégie,  adressée  à  Pascal  Robin  dn 
Faux  (1578)  : 

Tantôt  je  veux  ourdir  on  Qotaire  françois. 
Tantôt  je  veux  chanter  les  beautés  de  Glymèoe, 
Tantôt  de  yert  plaintifs  ftdre  gémir  la  scène.... 
Et  tantôt  les  portraits  des  médailles  antiques. 

Ge  dernier  vers  rappelle  qu'il  possédait  un 
cabinet  d'une  richesse  c  presque  incroyable  »  de 
médailles  et  pierres  gravées  et  qu'il  passait  pour 
«  le  plus  entendu  et  le  mieux  versé  en  cette 
c  cognoissance  que  pas  un  de  son  siècle  ».  Il 
Ues  avait  dessinées  de  sa  main  et  en  préparait 
'explication.  Aucun  de  ses  travaux  n'a  été  re- 


cueilli. —  II  mourat  AU  Mai»  le  20  août  158t. 
Lacroix  dit  Maine  —  Ménage,  SaMé,  II*  jMrtie,  p.  77.  — 
Menagiana,  t.  H,  p.  303.— Mes.  870,f.tia».— /l^J».  oreh,, 
1861,  p.  133.  —  Lepaige,  Dkt.  du  Maine,  t.  II,  p.  847. 

Duiral  ( ),  a  publié  les  Conseils  du  cuL 

tivateur  Thomas,  habitant  de  la  Vendée,  à 
son  toisin  Julien,  sur  les  affaires  du  gou  • 
vemement  (Angers,  Lesourd,in-8o  d'une  feuille, 
décembrel830).— C'est  sansdoute un  pseudonyme- 

Duval  {Nicolas),  né  à  Angers  le  11  juin 
1739,  prêtre,  ancien  professeur  au  (iollége  de 
Beaupréau,  puis  chanoine  de  la  Trinité  d'Angers, 
émigra  avec  la  famille  de  Gibot  et  rentra  avec 
elle  en  France.  Il  est  mort  au  château  de  la  Mau- 
voisinière  en  Bouzillé  le  28  mai  1815.  —  On  a 
de  lui  Les  hymnes  de  VOffice  de  l'Eglise  de 
France,  traduites  en  vers  français  (Angers, 
Pavie,  1806,  in-12  de  503  pages)  et  dès  1782, 
avec  l'abbé  Leroy,  plusieurs  mémoires  judiciaires 
pour  l'abbesse  du  Ronceray. 

Dnvallerie  (la),  cl.,  c°«  de  St-Léger-des- 
Bois,  dans  le  village  des  Essars. 

Dairan  {Bertrand),  sieur  des  Loges,  élu  en 
l'Election  d'Angers,  fut  nommé  maire  pour  un  an 
le  l«r  mai  1489,  à  l'unanimité  moins  trois  voix  et 
pendant  qu'il  était  à  Ghemillé.  G'était  au  plein 
feu  de  la  guerre  de  Bretagne  et  d'Angleterre. 
Tonte  l'année  se  passe  en  veilles,  en  gardes,  en 
travaux  de  fortifications  et  le  mairat  débute  par 
l'expulsion  de  teus  les  Bretons  domiciliés  en  ville 
^  septembre).  On  refuse  rentrée  même  aux 
gens  du  roi  (5  octobre)  et  une  garde  est  donnée 
au  maire  pour  sa  sûreté  (6  novembre).  — •  Il  avait 
pour  femme  Renée  Bernard  et  portait  pour  armes 
d'azur  à  deux  aigles  éployées  d'or  posées 
en  chef  et  une  harpie  de  même  en  pointe, 

Arch.  mun.  BB  7.  —  Mss.  919. 

Duvaa  {Gabriel-Joseph),  de  Grérillé,  était 
un  des  membres  fondateurs  et  des  plus  actifs  des 
Thesmophories  de  Blaison,  Y.  1. 1,  p.  258.  Les 
Archives  possèdent  de  lui  deux  Mémoires  Mss. ,  dont 
un  sur  cette  question  :  Les  propriétaires  ont-ils 
plus  de  profit  à  affermer  qu'à  cultiver,  1776- 
Plus  tard  il  avait  établi  et  dirigeait  à  Grézillé  une 
Société  de  huit  à  dix  membres.  MM.  Priou,  ses 
neveux,  en  conservent  le  règlement  Mss.  —  Il  était 
officier  public  de  la  commune  en  1792  et  y  est 
mort  vers  1808,  âgé  de  près  de  80  ans. 

Doxrerdler  {Claude-François),  sieur  de  la 
Sorinière  et  des  Petites-Tailles ,  né  à  la  Sori- 
nière  en  Ghemillé  vers  1701,  mourut  à  Angers 
le  28  janvier  1784  et  fut  inhumé  \^  30  dans  le 
cimetière  de  la  Trinité,  âgé  de  84  ans,  veuf 
d'Aimée  de  Terves.  Ancien  officier  d'infanterie, 
on  raconte  que  dans  un  accès  de  colère  il  démit  un 
jour  le  bras  à  sa  jeune  femme,  et  que  pour  domp- 
ter son  caractère,  il  se  livra  à  l'étude  des  lettres, 
qui  en  effet  paraît  l'avoir  apaisé,  —  à  en  juger  par 
ses  productions  sans  éclats  ni  emportements.  Ge 
sont  de  petits  vers,  épttres,  énigmes,  logogriphes, 
dont  chaque  mois  «  il  tapissait  »,  comme  l'écrit 
Dupont  du  Tertre  àRangeard,  «l'incomparable 
«  Mercure  de  France  »,  les  Affiches  d* An- 
gers, le  Journal  de  Verdun,  les  Almanachs, 
les  Accueils  de  poésie.  Citons  seulement  dans  le 


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Mercure,  en  janvier  1744,  p.  64-67,  nne  Lettre 
sur  la  ville  d^ Angers ,  en  juin  1746  un  Com- 
pliment à  Desforges  Maillard,  qui  loi  répondit 
dans  ses  Poésies  diverses,  p.  127  (Paris,  1750, 
in-12),  par  nne  épttre  : 

Oni,  le  talent  des  vers  est  betn,  cher  Sorinlère; 
dans  le  Journal  de  Verdun  en  1763  la  Des- 
cription de  sa  campagne ,  en  1765  nne  Epi- 
graphe pour  le  nouveau  Doyenné  de  St-Laud; 

—  à  part,  an  Essai  sur  le  progrès  des  Sciences 
et  des  Beaux-Arts  sous  le  règne  de  Louis  le 
Bien-Aimé,  dédié  à  MM.  de  rAcadémie  de  Mon- 
tanban  (Angers,  Barrière,  in -4»  de  9  pages).  Il 
avait  paru  d'abord  dans  le  Merctcre  de  septembre 
1749  et  en  était  à  sa  4*  édition.  L'autenr  y  chante 
«  les  beaux-arts,  la  gloire  et  les  progrès  »  et  après 
rinvocation  au  roi,  célèbre  les  merveilles  du 
siècle,  le  pastel  fixé  sur  le  papier,  les  estampes 
en  couleur,  les  décorations,  la  musique,  les  ma- 
chines de  Topera,  la  poésie  qui  a  sa  Henriade,  le 
microscope  de  Réaumur,  les  progrès  de  Tanato- 
mie,  etc.,  en  style  boursouflé  d'une  chaleur  fac- 
tice; la  3«!édition  (1750)  est  précédée  d'une 
Préface  de  deux  pages  où  il  se  plaint  vivement 
du  «  Peuple-Auteur ,  vermine  du  Parnasse  »  ; 
pour  lui,  il  ne  recherche  les  suffrages  «  que  de 
a  ceux  qui  ont  fait  quelque  étude  des  sçavantes 
«  réflexions  de  M.  l'abbé  Dubos  ».  —  Discours 
sur  le  Roit  prononcé  dans  une  Société  de 
gens  de  Lettres  (La  Haye,  Ganeau,  1752,  in-4o 
de  23  p.),  en  prose.  U  proteste  en  tète  contre  ces 
génies  méthodiques  qui  crient  sans  cesse  à 
l'ordre.  U  ne  connaît  de  guides  que  la  nature  et 
la  vérité,  —  Lettre  apologétique  à  M.  Vahhé 
SArtigny  sur  ce  qu'il  venait  de  publier  des 
prétendus  amours  de  Bayle  et  de  M"»«  Jtt- 
rieu,  etc.  (La  Sorinlère,  1750,  in-8<>  de  10  p.). 

—  Ces  futilités  l'avaient  suffisamment  désigné  au 
choix,  alors  recherché,  des  Académies  d'Angers, 
de  la  Rochelle  et  de  Montauban  et  non  moins 
justement  au  souvenir  de  Voltaire  qui  dans  son 
Epître  à  Boileau  accole  d'une  même  flétrissure 

GuyoD,  Fréron,  Nonotte  et  Sorinidre. 

Il  prit  part  à  la  fondation  en  avril  1760  du 
Bureau  d'agriculture  d'Angers,  dont  il  fut  élu 

{)résident  le  25  mars,  comme  il  l'était  déjà  de 
'Académie,  et  y  lut  le  7  juin  1761  un  Mémoire 
sur  la  conservation  des  fossés.  Il  s'était  chargé 
de  l'histoire  naturelle  de  la  province  pour  la 
partie  comprise  entre  Ghalonnes,  Thouarcé,  St- 
Grépin  et  St-Laurent-du-Motay,  —  sans  d'ailleurs 
délaisser  la  Muse  ;  car,  «  le  jeune  poète  de  81  ans  », 
comme  il  s'intitule,  présentait  encore  le  20  no- 
vembre 1781  un  conte  anacréontique  à  son  Aca- 
démie. On  lui  attribue  aussi  un  Traité  du  Ta- 
bac, in-12,  suivi  d'un  Poème,  que  je  n'ai  pas  vu. 
Biblioth.  d'Angers,  Mss.  1039  et  1034.  —  Arch.  mon. 
GG  303.  —  Affiches,  30  joillet  1784. 

Dairerdler  de  Genoalllae  (J  eanrMarie), 
né  à  Angers  vers  1718,  capitaine  d'infanterie  en 
1747  au  régiment  d'Aquitaine  et  désigné  pour 
monter  le  premier  à  l'assaut  de  Berg-op-Zoom 
avec  sa  compagnie,  fit  vœu,  s'il  en  revenait,  de 
se  faire  chartreux,  et,  la  paix  conclue  en  1749, 
acquitta  sa  dette  en  prenant  l'habit.  Il  se  retira 


en  1790  À  Angers  auprès  de  son  frère,  refusa  de 
l'accompagner  dans  l'émigration  et  se  réfugia 
dans  une  ferme  de  Vendée,  d'où  il  suivit  l'armée 
vendéenne  outre  Loire  et  jusqu'à  Granville.  Pris 
près  d'Antrain  et  conduit  à  St-Malo,  il  fut  con- 
damné le  10  janvier  1794  par  la  Gommission 
militaire  et  fusillé  le  lendemain  sur  la  grève. 

Tresyauz.  Bist.  du  dioc,  d'Angers,  t.  n,  p.  466. 

Dnirei^er,  —  ou  Guillon-D. ,  —  maître 
chirurgien,  à  Saumnr,  obtint  en  1740  un  arrêt  du 
Gonseil  (8  avril)  qui  l'autorisait  à  fonder  un  ser- 
vice de  lithotomie  en  rH<)tel-Dieu  d'Angers,  mal- 
gré l'opposition  de  la  ville,  contrainte  pourtant  à 
y  contribuer  pour  une  somme  de  1,200  1.  —  Un 
arrêt  nouveau  du  19  août  1741  supprima  le  pré- 
cédent en  accordant  une  indemnité  de  1,500  1.  au 
chirurgien,  qui  revint  à  Saumur  (BB  112). 

DBTerger  (Jacques),  s'appelait  de  son  vrai 
nom  Leroy,  qu'il  quitta  dans  la  ferveur  de  ses 
convictions  républicaines  pour  prendre  celui  du 
domaine  acquis  par  lui  le  22  décembre  1791 
dans  la  commune  de  Seiches.  Ancien  officier,  il 
avait  été  élu  en  1790  procureur  de  cette  commune 
et  fut  nommé  membre  du  Directoire  du  Dépar- 
tement par  arrêté  des  représentants  du  6  oc- 
tobre 1793.  Peu  après  il  reçut  mission  avec  Béna- 
ben  de  suivre  les  opérations  contre  les  brigands 
et  d'en  rendre  compte  à  ses  collègues.  Parti  dès 
le  19  octobre  d'Angers,  il  fut  surpris  le  lendemain 
dans  une  reconnaissance  à  Ingrandes,  et  massa- 
cré, V.  Bénaben,  Rapport,  p.  11.  —  Sa  veuve 
Louise-Françoise  Farcy  restait  chargée  de  cinq 
enfants,  dont  les  deux  aînés.  Francisque  et 
Jean- Baptiste,  furent  blessés  dans  la  cam- 
pagne de  Russie,  un  autre,  Jacques,  meurt 
vers  1825  à  Naples,  un  quatrième,  Auguste  vers 
1837  à  la  cour  de  Louis-Philippe,  —  enfin  le 
général  dont  l'article  suit. 

Dnverger  (  Philippe-Alexandre-Marie- 
Antoine  Lerot,  baron),  troisième  fils  du  précé- 
dent, né  à  la  Flèche  (Sarthe),  le  26  septembre 
1784,  s'engagea  comme  ses  deux  frères  atnés,  fut 
blessé  comme  eux  au  passage  de  la  Bérésina,  et 
à  peine  rétabli  fit  la  campagne  de  France,  dans 
laquelle  un  de  ses  frères,  déjà  adjudant-général, 
tomba  blessé  à  mort  sur  le  champ  de  bataille  de 
Brienne.  Il  était  capitaine  en  1815  et  entra,  après 
concours,  en  1818,  dans  l'état-major.  Golonel  peu 
de  mois  après  1830,  il  fut  désigné  pour  remplir 
à  l'armée  d'Afrique  les  fonctions  de  sous-chef 
d'état-major  général,  prit  part  à  nombre  d'expé- 
ditions et  passa  enfin  au  grade  de  général  le 
24  août  1838.  Rentré  en  France,  il  reçut  le  com- 
mandement du  département  du  Var,  puis  en 
1845  celui  de  la  Sarthe,  pour  passer  en  1846  à  la 
réserve  et  se  retirer  dans  son  château  du  Verger, 
à  Seiches,  où  il  est  mort  le  11  janvier  1874,  en- 
touré d'affection  et  de  respect.  —  U  avait  épousé 
en  1828  M"«  Virginie  Morel,  dont  l'union  devait 
remplir  d'un  charme  souverain  sa  vie  active  et  sa 
retraite.  Née  en  1799  à  Metz,  et  tout  enfant 
amenée  à  Paris  aux  cours  du  Gonservatoire,  elle 
donnait  des  leçons  de  piano  à  12  ans,  et  à  13  ans 
et  demi  remportait  un  des  prix.  Glémenti,  Hum- 
mel,  Noukomm,  Hérold,  furent  ses  maîtres,  et  elle 


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comptait  parmi  ses  élôves  la  dachesse  de  Berry. 
C'est  dans  ce  salon  royal,  où  elle  tenait  le  piano, 
que  le  général  la  connut  et  s'éprit  d'elle,  ralliant 
ainsi  autour  de  lui  un  groupe  d'élite,  et,  partout 
où  son  service  l'appela,  créant  un  centre  ouvert 
aux  inspirations  des  beaux-arts  et  aux  requêtes  de 
la  charité.  W^*  Duverger  est  morte  à  Seiches, 
le  17  décembre  1869.  Sans  parler  de  nombreux 
morceaux  inédits,  elle  a  composé  Huit  Etudes 
mélodiques  pour  piano ^  dédiées  à  M»*  Far- 
renc  (Paris,  1857).  — Le  Musée  d'Angers  a  hérité 
d'elle  son  portrait  par  Bodinier. 

Afaine-et-L..  29  décembre  1857.  —  Mèm,  de  la  Soc, 
dTAgr,,  Se.  et  Arts  éC Angers,  1870,  p.  37.  —  Note  Hss.  du 
général  de  Margadel. 


Dnrivler  (François),  peintre,  fournit  en 
janvier  1Ç57  à  l'église  SaintrLaud  d'Angers  <  un 
«  tableau  d'un  Crucifiement  de  N.-S....  et  deux 
«  petits  tableaux  en  feillage  pour  accompaigner 
«  le  crucifiement  des  deux  costez,  avec  deux  plan- 
«  chettes  aussy  peintes  pour  mettre  sur  l'autel  de 
«  St-Nicolas  de  cette  église,  s  ~  Sa  fille  Jeanne 
avait  épousé  le  peintre  angevin  François  de  Brie, 
sa  fille  Marie,  le  chirurgien  R.  Marquet  (9  juillet 
1671).  —  Sa  femme  avait  nom  Julienne  Péan. 
DMviviet* •  —  V.  Huvelin  et  Servant-D, 
Dnzan  (Pierre),  originaire  des  environs  de 
Toulouse,  maître  brodeur,  Angers,  1683,  f  l© 
18  janvier  1703,  Âgé  de  54  ans. 


Ebanpla  (1'),  f.,  c»<  d'AHençon;  «>  c°« 
d'Angers.  —  Trois  f.  on  cl.  y  portent  ce  nom, 
dont  une  près  Pouillé,  anc.  paroisse  St-Augustin, 
appartenait  à  l'abb.  St-Aubin,  acquise  par  le 
sacriste  en  1258  de  Marguerite,  veuve  de  Mau- 
rice des  Bordeaux,  et  vendue  nat^  le  10  février 
1791,  —  une  autre  également  dans  l'ancienne  pa- 
roisse de  St-Augustin,  à  Jul.  Richomme  en  1682, 
avait  été  acquise  en  1772  par  le  notaire  Deville, 
des  héritiers  de  Charles  de  Munein  ;  -a-  d.,  c°e  de 
Cantenay-Ep,  ;  —  cl..  c»«  de  Lire  ;  =»  f.,  c»« 
du  Longeron.  —  L'Auhépin  (Cass.)  ;  »  ham., 
c»«  des  Pontsrde-Cé,  —  En  est  sieur  h.  h.  Marc 
Saillant,  1594;  -  f..  c"  de  Vem. 

Ebanplnaie  (l*).  ^,  c»»  de  la  Potkerie.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Isidore  Brouillard,  1673;  •» 
V.  le  Petit-Port. 

Ebaupliials  (les  Grands,  les  Petits-),  ham., 
c»«  de  la  Jumellière.  —  VEbaupinay  (Cass.). 

—  En  est  sieur  François  Bariller  en  1521. 
EbaiipliiIéFe  (1'),  f.,  c»«  de  Bouillé-M.,  anc. 

domaine  du  prieuré  de  St-BIaise  en  Noyant*  la- Gr.; 

—  f.,  c°«  de  St'Gemmes-d^A.  —  L'Ebaupinaie 
1756.  —  En  est  sieur  mattre  Franc.  Boury,  1641. 

—  Elle  dépendait  de  la  Toucheburean  et  relevait 
de  Bouillé-Ménard  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né 
sur  la  commune  de  Segré  qui  traverse  la  com- 
mune de  Ste-Gemmes-d'A.  et  s'y  jette  dans  la 
Verzée  ;  —  4,600  m.  de  cours. 

Ebéplne  (1'),  f.,  c»«  de  la  Boissitre-St-Fl. 

JEhwHo  fl^vwlMtf,  nom  donné  au  ruiss.  de 
Brionneau,  Y.  ce  mot,  dans  une  charte  du  Ron- 
ceray,  1040-1050  (Cartol.,  Rot  3,  ch.  32). 

Eeafard,  h.^  c^de  Bouc/iemaine  1629  (Et. - 
G.).  —  En  est  dame  Virginie  Du  Tremblier  1767. 

jEMlIfère  a*).  -  V.  VEculière. 

Eearadnére  (la  Petite-),  f.,  c»«  àe  Roche  fort. 

Eearadaères  (les),  ff.,  c^e  4e  Denée.  —  Le 
lieu  des  E,,  paroisses  de  Denée  et  de  Ro- 
chefort  1573.  —  Un  lieu  appelle  Gaignerie 
aultrem^nt  les  Quaraduères  1636,  les  Esca- 
raduères  1669  (G  cure  Si-Foy). 

Ecart  (1'),  cl.,  c"«  de  Vivy,  —  Une  petite 
maison  etc.  appellée  VEscard,  anciennement 
les  Champs-Landais  1660  (G  cure  de  St-Lam- 
beri-des^Levées). 


Eeee-Homo  (1'),  cl.,  c»«  d'Angers.  —  Un 
hostel  appelle  le  Minage  1600  (H.-D.).  — 
L'Ecce  homo  alias  le  Minage  1630.  —  Le 
lieu  et  closerie  de  VEcce-Homo  (an  III).  —-Dans 
le  canton  de  St-Laud,  joignant  l'enclos  des  Belles - 
Poitrines  et  appartenant  en  1421  à  Philippe  Cochon, 
qui  relevait  de  Saint-Martin  d'Angers,  à  Thomas 
Venelle  en  1618,  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  en  1736 
sur  qui  elle  fut  vendue  nal^  le  27  pluviôse  an  III. 
C'est  aujourd'hui  en  partie  la  manufacture  Joubert. 

—  On  y  a  trouvé  dans  diverses  fouilles  une  sta- 
tuette androgyne  en  pierre  calcaire,  un  goulet 
d'argile,  un  fragment  de  tube  en  or  percé  de  trous 
comme  une  flûte,  deux  petites  monnaies  ro- 
maines en  argent,  le  tout  recueilli  au  Musée. 

Eeee-0oitto«  —  V.  Bourg -Joli. 

EehaleHe  (l'),  cl,  c°<>  de  Chaumont;  « 
m*»,  c"«  de  la  Pèlerine^  sur  le  Lathan,  un  peu 
en  amont  du  pont  qui  mène  au  bourg.  — 
Challerie  (Cass.);  —  f,,  c»«  du  Vieil-Baugé. 

EchaUer  (l'),  f.,  c»«  de  Ckeffes  ;  —  cl.,  c"« 
do  Dénezé'SOus-le-L.^  construite  en  1870;  » 
f.,  c»»»  de  laMénitré. 

Eehaller- de -Pierre  (1*),  ham.,  c"*  de 
Blaison. 

Eehallart  (Olivier),  docteur  en  théologie, 
prieur  claustral  de  St-Martin  de  Vertou,  mort  prieur- 
curé  de  Beausse  le  14  mai  1699,  âgé  de  77  ans,  a 
publié  à  Angers  Le  saint  Evangile  expliqué 
ou  Explication  des  difficultés  qui  se  trouvent 
dans  Us  quatre  Evangiles...  avec  le  sens 
moral  conforme  au  sacré  texte  .(Oliv.  Avril, 
1693,  in-8o  de  560  p.),  avec  l'appiybation  des 
docteurs  de  la  Faculté  d'Angers. 

Eeharboty  chat ,  c^«  de  St-Silvin.  —  Iscar- 
bot  1095-1101  (Cart.  Sl-Aubin,  f.  66  vo).  — 
Escarbot  1095  (1«'  Cart.  St^rge,  p.  309).  — 
Escarbotum  1118  (Fontev.,  ch.anc.  40]u  1185- 
1188  (H.-D.  B 28).  -  Escharbot  iù96  (Ib.,  p.  89 
et  229),  1102-1114(2»  Cartul.  St-Serge,  p.  364), 
1227  (Sl-Aubin,  Mense  conv.,  t.  I).  —  Eschar- 
botum  1104-1114  (2«  Cart.  S(-Serge,  p.  274).  — 
Escharbothum  1192  (Fontevr.,  ch.  anc.  25). 

—  Scarboium  1114-1130  (1«'  Cart.  St-Serge, 
p.  160).  —  AecAarbot  1115  (Cart.  Font.,  f.  818). 

—  Locua  qui  vtUgo  Escharbot  appellatur 


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1115  circa  (Ib.,  f .  840).— PZe««€iacu«  E9eharhot 
1362  (H.-D.,B35f.  29).—  Locu8  qui  dicitur  Eb- 
charhot  1292  (St-Aubin,  Hôtellerie,  t.  I).  — 
Echerhot  1150  (!•'  Carl.  St-Serge,  p.  156).  — 
Manerium  dCEscharhot  1280  circa  (G  Gares) .  — 
Echarho  Ninhart  1374  (Ghap.  Sl-Pierre).  — 
Echarhot  Gatevin  1405  (0.  Bét.).  —  Echar- 
bot  NiardUil  (D.  Bel.),  1540  (G  105,  f.  71).  — 
EcharbotGaêtevin9\iBa  la  J aille  1605 (D Bel.). 
—  Echarhot  Gastevin  alias  Ste  -  Anne  1645 
(D.  Bel.).  — Ancien  fief  el  seignearie  relOTant  da 
château  d'Angers  et  qui  devait  «  la  bonche  et  les 
«  mains  pour  toutes  charges.  »  —  V.  Froide- 
fontaine,  —  Jusqu'au  xiii«  s.,  elle  donnait  son 
nom  à  une  famille  de  chevalerie,  et  avait  passé 
avant  1320  à  la  famille  Gastevin,  qui  lui  a  laissé 
son  surnom  le  plus  populaire,  quoiqu'elle  l'ait 
possédée  peu  d'années.  En  est  sieur  n.  h.  Robert 
d'Anjou,  chevalier,  en  1390,  1405,  Jean  Levou- 
rier.  1411,  Thibault  d'Etriché,  1434,  Jean  d'E., 
1470,  Thib.  Lemaozon,  procureur  d'Anjou,  1528, 
le  maire  Pierre  Poyet,  par  acquêt  de  1541,  Ro- 
bert Thévin,  1605,  n.  h.  Nicolas  Gomuau  de  la 
Grandière,  1624,  Jacques  Gomuau  de  la  Gr.,  cha- 
noine de  St-Maurice,  1668, 1671,  Glaude  Blanchard, 
receveur  des  tailles,  1717,  son  fils  Jean-Gl.-Nic.  Bl., 
écuyer,  conseiller  secrétaire  du  roi,  1771 ,  natif  d'An- 
gers, marié  le  29  avril  1737  à  Henriette  Payneau, 
mort  le  25  mars  1777,  âgé  de  86  ans.  —  Sa  fille 
essaya  en  1780  d'y  acclimater  un  troupeau  de 
mérinos  amené  à  grands  frais  mais  qui  périt  en 
peu  de  temps  de  maladie.  —  Un  fief  dit  d'Echar< 
bot-Gatevin  ou  de  la  Jaille  ou  de  Ste-Anne,  Y.  ce 
motion  avait  été  détaché  et  réuni  à  la  Romanerie. 

La  chapelle,  dédiée  à  St  Nicolas,  Corme  encore 
un  joli  édifice,  avec  promenoir  couvert  et  toiture 
singulière  en  ardoise  octogone.  Elle  s'élève  à  l'en- 
trée d'un  parc  charmant,  semé  de  fabriques  de  la 
findnxviu*  s.,  où  se  rencontrent  des  chalets  ts4>is- 
sés  de  mousse  ou  de  rocaille  et  un  théâtre  champêtre 
avec  coulisses  en  charmilles  et  gtadins  de  verdure. 

Le  château  est  aujourd'hui  une  belle  habitation 
transformée  par  l'adjonction  de  pavillons  à  double 
étage,  avec  lucarnes,  le  toit  en  cône  tronqué,  le  centre 
du  principal  corps  surmonté  d'un  petit  beffroi,  le 
tout  couronné  de  fonte  ouvragée;  au-devant  une 
très-large  et  longue  esplanade,  bordée  de  hauts 
peupliers,  aboutit  vers  N.  à  une  magnifique 
avenue  transversale  de  vieux  chênes.  —  Sous  le 
château  plusieurs  étangs  et  le  miss,  à  qui  il 
donne  son  nom,  né  aux  Masures  sur  la  c"*»  du 
Piessis-Graymoire,  quic^ule  de  l'E.  à  l'O.,  coupe 
l'angle  extrême  N.-E.  de  St-Barthélemy,  pénètre 
en  St-Silvin,  traverse  Echarhot,  puis  sons  la  route 
nationale  de  Paris,  passe  à  la  Planche,  entre  en 
Ecouflant  qu'il  limite  un  instant  et  se  jette  dans 
la  Haine  au  Pont-aux-Filles,  souvent  à  sec  et 
quelquefois  débordé;  —  on  l'appelle  aussi  ruiss. 
de  VEpervière;  —  8  kil.  de  cours. 

mehaw-h.,.  (l»),  —  Y.  le..,  les  Charh,.. 

Eeiuirderie  (!'),  f.,  c«*«  de  Rochefort,  près 
le  village  de  Ghaume.  Barrin  de  la  Galissonniêre 
y  avait  un  logis,  qui  fut  à  peu  près  détruit  par 
le  bataillon  parisien  lors  du  combat  du  pont 
Barré.  Il  fat  vendu  tel  quel  nat^  le  7  floréal  an  YL 


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(f),  cbât,  c»«  à'AUençon;  — 
anc.  fief  et  seigneurie  a^MC  manoir,  relevant  de 
la  Motte-Angibert.  Il  appartenak  en  1505  à  GuiU. 
Jarzé,  en  1538  à  François  Damours,  ao  1612  à 
Jeanne  Damours,  en  1662  à  Judith  de  la  Bœfae, 
veuve  de  Madelon  de  la  Hune,  sieur  du  Morîer* 
en  1637  à  Anne  de  la  Roche,  femme  de  Jacques 
de  Yaugirault,  dont  les  héritiers  le  vendirent  en 
1717  à  Gharles  Gradé,  écuyer.  Sa  fille  unique 
Gharl^te  épousa  Marc-Urbain -Gharles  de  Maillé, 
dont  un  des  descendants  a  vendu  la  terre  en  1843 
à  M.  Gonstant  Dubois  de  Maquillé.  Le  château, 
incendié  le  8  septembre  1793  par  la  garde  natio- 
nale de  Thouarcé  et  des  Alleuds,  a  été  recons- 
tmit  en  1844-1845  dans  le  style  modeme,  en 
conservant  le  pavillon  S.-O. ,  plus  élevé  e 
moins  ancien  que  le  logis  primitif. 

Arch.  de  M.-^t-L.  —  Note  de  M.  Rihnbanlt; 

Eeliasserle  (1*),  cl.,  c^^  d* Angers,  dans  le 
canton  de  St-Laud.  —  Elle  appartenait  en  1630  à 
n.  h.  Jacques  de  Pêne,  qui  le  21  mars  la  vendit 
à  Jean  Ghéreau,  propriétaire  d'Eplnchard;  »  f. 
c"«  de  Chaudron,— En  est  s'n.  h.  Franc.  Trouillet, 
mort  le  14  août  1680,  n.  h.  J.-L.-A.  Tr. ,  1748, 1770. 

Eekasserie  (1'),  h.,  c*^  de  Chemillé.  — 
Terra  que  est  Escatherie  xi«  s.  (GhemiUé, 
ch.  or.  52).  —  Eschacaria  xii«  s.  (Ghemillé, 
ch.  or.  n»  42).  —  Vinee  de  Escacheria  1115- 
1120  (Ib.,  ch.  73).  —  Tenementum  de  l'Es- 
chacerie  1220  (Ibid.,  Gart.  pap.,  ch.  30).  —  Le 
lieu,  maison,  fief  et  seigneurie  de  VEchas- 
série  1540  (G  105,  f.  144).  —  Appartenait  au 
xvi«  s.  à  la  famille  Savary  et  relevait  de  Ghanzé. 

Eehiisserie  (1'),  f.,  c»«  de  Cholet,  dépen- 
dance du  Fief-Papin,  annexe  de  Montbault,  rele- 
vait de  la  seigneurie  de  Gholet,  et  appartenait 
en  1415  à  Jean  de  Gierzay.  En  1406  le  seigneur 
de  Montbault  l'arrenta  à  Lucas  Moreau.  En  est 
sieur  René  Dardel,  apothicaire  chirurgien  à  Tif- 
tauges  1742,  Pierre-Louis  Dardel  1767  ;  »  ham., 
c»«  du  Fief-Sauvin.  M.  Lebeuf  prétend  y  avoir 
rencontré  en  1870  des  substractions  gauloises  et 
une  pièce  celtique  en  électmm  au  type  du  cheval 
perié  ;  —  y  naît  un  ruiss.  qui  en  prend  le  nom, 
coule  du  S.  au  N.  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
PaiUerie;  —  750  m.  de  cours;  —  f.,  C»*  de 
St-Léger-dU'May  ;  —  h.,  c»«  de  Tilliers;  — 
ham.,  cn«  du  Voide. 

Eehasseries  (les),  t.,  c°«  de  Segré. 

Eeluuasiére  (1'),  f.,  c»«  de  Pruillé, 

Echats  (les),  f..  c»«  de  St-Lambert-la-P , 

—  Saltus  Captiœ  1033  circa  (Epit.  St-Nic. 
p.  8).  —  ForestaCaptia  1050-1060 (Ib.,  p.  47). 

—  Foresta  Catia  1096  (Ib.,  p.  30).  —  Silva 
Catiœ  1098  (Ib.,  p.  91).  —  Forestœ  CotÛB  1123 
(Ib.,  p.  53).  —  Nemus  de  Cathiis  xii«  s. 
(St-Aubin,  ch.  or.).  —  Silva  que  dicitur  Catias 
1109-1120  (Ep.  St-Nic,  p.  68).  —  Foresta  que 
Catia  dicitur  1136  (Ib..  p.  34).  —  Le  nom  de 
cette  ferme  et  quelques  bois,  épars  sur  trois  on 
quatre  communes,  sont  les  seules  traces  qui  restent 
d'une  vaste  et  très-antique  forêt,  perantiqua, 
peuplée  au  xi«  s.  de  hauts  et  vieux  arbres  et  dans 
laquelle  se  sont  établies  successivement  les  pa- 
roisses de  St-Jean-de-Linières»  de  St-Laffibert> 


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la-Potherie,  de  StrClément-de-la-Place,  de  Saint- 
Léger-<les-Bois  et  de  Beaucouzé.  L'abbaye  Saint- 
Nicolas  acquit  à  grand  prix  du  seigneAr  du 
Plessis-Macé  la  partie  voisine  de  la  terre  de 
Vilnières  et  reçut  des  comteit  d'Anjon  par  plu- 
sieurs donations  tout  ce  qu'ils  y  possédaient,  an 
delà  de  Brionneau.  Les  moines  se  mirent  immé- 
diatement à  défricher  et  à  transformer  en  labours 
le  terrain  nu.  Ainsi  firent  à  leur  exemple  ceux 
de  St-Aubin  et  les  chanoines  de  St-Maurille,  pro- 
priétaires, comme  eux,  dans  le  pays.  Dès  le 
XII'  s.  la  plus  grande  partie  en  était  défrichée. 
On  y  travaillait  encore  an  xtiii*  s.  Le  taillis 
conservé  comprenait  pourtant  à  la  Révolution 
plus  de  117  arpents,  entre  la  lande  de  Saint- 
Léger,  les  bois  du  Saulou  et  de  la  Haie-Madame, 
et  fut  vendu  nal'  le  7  prairial  an  VL 

Eehaubrognes  (les) ,  miss,  né  sur  la  c"* 
des  Echaubrognes  (Deux-Sèvres),  pénètre  sur  la 
Tessoualle  et  s'y  jette  dans  la  Moine  ;  —  1,350  m. 

EehmudéOT).  -  V.  la  Jaille-Yvon. 

BeK^imwHim  —  Y.  la  Lande- Judaa. 

Eehélarderie  (1'),  ham.,  c"«  de  Cheffea.  — 
Lichilarderie  1640  (Et.-C.)  —  VEchalar- 
derie  (Cass.).  —  L'Echilarderie  (Rect.).  — 
Vieille  agglomération  traversée  par  l'ancien  che- 
min de  Gheffes  à  Juvardeil.  Le  principal  logis, 
avec  closerie.  appartenait  en  1607  à  Guill.  Ruel- 
lan,  docteur  médecin,  qui  le  vendit  le  22  jan- 
vier à  n.  h.  Nie.  Jouet. 

Echeit^  (1').  —  V.  PleasiS'Rainaud  (le). 

Eehellerie  (V),  L.  c°«  de  Marigné. 

Eehemiré,  c»'  et  arr.  de  Baugé  (5  kil.)  ;  --  à 
34  kil.  d'Angers.  —  Scameratumff  ix«  s.  (Mab., 
Acta  SS.,  S  IV,  t.  II,  p.  180).  —  Curtis  AackU 
miriaci  1060-1080  (Cart.  St-Aubin,  fol.  87).  — 
Schimiriacus  i095-110i  (Ib.,  fol.  66  vo).  — 
Eachimiriacua  1077  (Ib.,  f.  80  vo)  et  1088 
(ch.  or.).  —  Eschemiriacus  1088  et  1154  (ch. 
or.).  —  Chimiriacus  1154  (ch.  or.).  —  Parochia 
deChemire  1225  (ch.  or.).  —  Echemiré-Rigné 
(Rect.  et  Ann.).  —  En  partie  sur  un  haut  plateau 
(89  met.),  bordé  vers  l'O.  par  la  vallée  du  ruiss. 
de  Moulines  et  couvert  à  l'E.  par  les  débris 
de  la  forôt  de  Baugé,  —  entre  Baugé,  Yieil-Baugé 
(5  kil.)  et  MontpoUin  (6  kil.)  à  l'E.,  Cheviré-le-R. 
(5  kil)  au  N.,  Jarzé  (4  kil.  1/4)  à  l'O.,  Sermaise 
(4  kil.  3/4)  au  S. 

La  routa  départementale  d'Angers  à  Tours  tra- 
verse, an  centre,  de  TO.  à  l'E.,  évitant  de  quelques 
mètres  l'ancien  bourg,  où  aboutit  sous  l'église  le 
chemin  d'intérêt  commun  de  Longue  à  Gheviré/ 

Y  passent  les  ruiss.  de  Jarzé^  de  Moulines  et 
de  Léchigné  ;  —  y  naissent  les  ruiss.  de  la  Gou- 
pillère,  de  la  Gorbinière,  de  la  Gagnerie,  de  la 
Fontaine-d'Echemiré. 

En  dépendent  le  village  de  Rigné  (13  mais., 
61  hab.),  et  de  nombreuses  fermes  formant  les 
groupes  ou  quartiers  de  la  Grifferaie  et  des 
Moinetteries  (20  mais.,  100  hab.),  de  la  Lande- 
d'Evière  (12  mais.,  45  hab.),  des  Boivinières 
(20  mais.,  72  hab.),  des  Hautes-Brosses  (7  mais., 
43  hab.),  de  Mince  (9  mais.,  42  hab.),  de  la 
Bouquetière  (20  mais.,  78  hab.),  de  Sainte-Ga- 
therine  (19  mais.,  35  hab.)  et  de  la  Massonnière 


(10  mais.,  44  hab.),  les  châteaux  de  la  Grifferaie 
et  de  la  Ronssière. 

Superficie  :  1 ,698  hect. ,  dont  277  hect.  en  bois, 
150  hect.  de  vignes,  —  au  lieu  de  5  hect.  en 
1830,  —  et  l'on  continue  à  en  planter.— Le  terri- 
toire de  la  c^*  de  Rigné,  qui  comprenait  180  h. 
y  a  été  réuni  par  ordonnance  du  14  mai  1837. 

Population  :  400  communiants  vers  1690.  — 
i41  feux  en  1720.— iSOfeux  en  1788,  plus  15à  Rigné. 

—  740  hab.  en  1830.  —  854  hab.  en  1841.  — 
790  hab.  en  1851.  —  77i  hab.  en  1861.  — 
827  hab.  en  1866.  —  80i  hab.  en  1872,  dont 
23i  hab.  (74  mais.,  100  mén.)  an  bourg,  aligné 
sur  la  pente  du  coteau  qui  s'incline  vers  l'O. 

Culture  du  seigle  ;  peu  de  froment;  vin  rouge 
estimé  qu'on  y  voit  dès  le  xiu«  s.  fourni  par  du 
plant  bordelais  ;  la  principale  richesse  est  dans 
l'élève  des  cochons;  —  commerce  de  pommes 
cuites  pour  poiré  et  boisson  ;  —  trois  fours  à 
chaux  avec  fourneaux  à  brique  ;  —  deux  huile- 
ries ;  —  grande  fabrique  de  sabots,  livrés  non 
dégrossis  à  l'industrie  d'Angers. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suit  la  St-Augus- 
tin  (28  août). 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Baugé. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a  été  ins- 
tallée tant  bien  que  mal  en  1845  dans  une  anc.  au- 
berge acquise  en  vertu  d'un  arrêté  du  19  août  1844. 

UEglise,  dédiée  à  St  Martin,  à  qui  l'on  a 
associé  St  Bibien,  patron  ancien  du  prieuré  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XII),  se  présentait  jusqu'à 
ces  derniers  temps,  comme  un  des  monuments 
les  plus  intéressants  de  l'Anjou.  —  L'édifice 
entièrement  construit  en  petit  appareil  irrégulier 
de  pierres  cubiques  à  échantillon  de  5  à  6  pouces, 
sans  briques,  avec  base  en  grand  appareil  de 
tuffeau,  formait  une  croix  latine ,  le  chœur 
voûté  en  cul  de  four,  cantonné  de  trois  absides 
disposées  en  trident,  l'intertransept  couvert 
d'une  coupole  hémisphérique  reposant  sur  de 
larges  et  épais  piliers,  ouvrant  vers  la  nef  par  une 
arcade  qui  se  rétrécissait  en  montant,  les  fe- 
nêtres simples  ou  géminées,  longues  et  étroites, 
nues  ou  ornementées  de  damiers  et  d'acanthes, 
celles  du  pignon  de  la  façade  avec  joints  déciment 
rouge,  le  tout  comme  il  apparaît  bien  par  ces 
caractères,  non  du  iz*  mais  au  moins  du  xi"  s. 

—  La  nef  portait  une  voûte  en  planches  légère- 
ment ogivées,  le  sommet  formé  par  une  large 
bande  plate  de  sept  compartiments  peints  en  bleu 
avec  inscriptions  dont  une  :  F,  P.  René  Lan- 
glois  1705;  en  dehors  sur  le  pignon,  le  blason 
des  de  Broc  et  la  date  1684;  sur  le  mur  méridional, 
la  même  date  avec  la  mention  M.  /.  B.  C. 
[maître  Jacques  Bitaubé,  curé]  m'a  posée ,  sou- 
venirs des  travaux  repris  en  1727  dans  le  chœur  ; 

—  le  tout  disparu  dans  une  restauration  récente 
(1864,  arch.  Heulin)  —  La  nef  entière  a  été  re- 
bâtie et  allongée  (33  met.  25  sur  7),  les  voûtes  des 
absidioles  remaniées,  celles  de  l'intertransept  dans 
le  style  Plantagenet,  l'absidiole  de  gauche  seule 
conservée  avec  son  petit  appareil  et  peut-être  aussi 
quelques-uns  des  modillons  variés  qai  forment 
le  couronnement  extérieur,  avec  la  litre  armoriée. 
^  Sur  le  iransept  s'élève  le  clocher,  carré,  nu, 


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jusqu'à  mi-hauteur,  avec  deux  doubles  fenêtres 
romaDes  an  second  ordre,  reliées  par  un  pilier  à 
chapiteau  feuillage  et  chaque  couple  enveloppée 
dans  un  bel  arceau  roman. 

Le  Presbytère  aliéné  nat*  le  13  thermidor  an  IV 
a  été  racheté  par  la  coumiune  le  23  janvier  1821, 
en  vertu  d'une  ordonnance  du  16  décembre  1819. 

Tout  au  sortir  du  bourg  par  l'ancienne  roule 
de  Baugé,  à  l'angle  du  chemin  de  la  Gagnerie, 
e  rencontre  une  petite  chapelle  de  Notre- 
Dame,  à  dos  d'âne,  récrépie  en  1867,  avec  statue 
de  Vierge  du  xvii*  s.  A  droite  de  la  porte,  sur 
une  pierre  est  gravé  :  J"acg.  Gautier,  nlotaire"] 
roi/aZ— lésus— m'a  faîct  bdtîr— Marie— en  Van 
1685,  Priez..,  ;  et  dans  le  pignon,  sur  un  autre 
tuffeau  :  Michel  Millet  m*a  fait  rebâtir  Van 
1721.  Priez  Dieu  pour  lui.  —  A  l'autre  extré- 
mité du  bourg,  sur  la  route  môme,  la  Maison 
Tranquille  rappelle  le  surnom  du  chouan  Ghâ- 
telin,  y.  ce  nom,  dont  la  tombe  se  rencontre 
dans  le  cimetière. 

Le  plateau  boisé,  qui  domine  un  pays  jadis 
fréquemment  inondé  par  de  nombreux  étangs  et 
parles  divers  affluents  du  Gouesnon,  fut  habité  dès 
les  temps  les  plus  antiques  ;  de  nombreux  témoins 
l'attestent,  comme  le  peulvan  de  la  Pierre-du- 
Coq  près  Bonnevau,  V.  ce  mot,  et  la  rencontre 
aux  Rougeaux,  à  la  Pancelière,  à  la  Grifferaic, 
de  haches  de  pierre  polie,  aux  Savignés,  de  mon- 
naies gauloises. —La  forêt  était  bordée  par  quatre 
voies  et  traversée  au  milieu  par  la  voie  dite 
encore  au  xii*  s.  la  voie  du  Comte,  que  le  sei- 
gneur vers  ce  temps-là  fit  intercepter.  —  Trois 
centres  importants  y  apparaissent  dès  lors  à 
Rigné,  à  Ste-Gatherine-de-Rogé  et  le  plus  ancien 
sans  doute  au  bourg  sur  la  grande  route  de 
Seiches  à  Baugé.  Une  église  y  aurait  existé  dès  le 
IX*  s.^  si,  comme  on  le  dit,  c'est  Echemiré,  la  villa 
Scameratum,  où  firent  leur  première  étape  les 
moines  de  St  Haur  en  fuite  avec  le  corps  de  leur 
saint  patron  (863).  On  peut  affirmer  du  moins 
qu'avant  le  ii«  s.  il  y  existe  une  agglomération 
paroissiale,  autour  d'un  château  fortifié.  L'église 
appartenait  au  seigneur  qui  la  faisait  desservir 
par  deux  chanoines.  Rainaud  de  Vo,  fils  de  Gédéon 
d'Ëchemiré,  la  donna  à  St-Julien  de  Tours,  en 
y  prenant  l'habit  religieux  vers  1081-1090,  dona- 
tion confirmée  le  6  juillet  1115  par  l'évèque.  — 
Les  moines  y  installèrent  tout  à  côté  un  prieuré 
avec  chapelle  dédiée  à  St  Bibien,  dont  rele- 
vaient Ste-Gatherine  de  Rogé  et  le  prieuré  de 
St-Quentin  près  la  Flèche.  St  Augustin  y  était 
l'objet  d'un  culte  spécial.  —  Prieuré  et  cha- 
pelle existent  encore,  séparées  à  peine  de  l'église 
par  la  route  et  une  rue,  le  lout  partagé  entre 
cinq  propriétaires,  —  le  prieuré  éclairé  par  des 
fenêtres  à  meneau  du  xvi«  s.,  avec  deux  tuffeaux 
sculptés  sur  la  face  S.  dont  un  d'un  écu  lozangé 
porté  par  deux  ours  ?  assis  ;  —  la  chapelle,  qui  y 
attient,  construite  en  assises  de  petit  appareil 
irréguUer  et  couverte  en  dos  d'âne,  la  nef  com- 
muniquant avec  un  petit  chœur,  de  voûte  abaissée, 
par  un  arceau  roman  à  claveaux  réguliers,  qu'au- 
jourd'hui remplit  une  cheminée,  le  tout  éclairé  par 
d'antiques  petites  fenêtres  romanes  à  claveaux 


réguliers.  —  Dans  le  champ  en  dépendant  on  a 
rencomué  nombre  de  grandes  briques  à  rebords. 
Prieurs  :  Bertrand,  1153.  —  Geoffroy, 
1154.  —  Kich.  Dubois,  1305.  —  Guill.  Guyard, 
1446.  —  01.  Beausse,  1474.  —  Jean  Beausse, 
1486.  —  Jean  de  Lépinay,  1525.  —  Gharles 
Biel,  1580.  —  Jacq.  Brethe,  1586.  —  Math. 
Simon,  1590.  —  Gh.  de  Coumex,  1591.  — 
Gh.  Desormes,  1632.  —  Franc.  Lebeau,  1633. 

—  Guill.  Dubois,  1635-1651.  —  Pierre  Gêne- 
tay,  1651.  —  Ambr.  Froger,  1678-1682.  — 
Gab.  Frouin,  1683.  —  J.-B.  Hardouineau, 
1685-1699.  —  Léonard  Geffrard,  1723,  1767. 

—  Jean-Fr.  de  Simard,  grand  chantre  de  Saint- 
Emilion,  1790. 

Un  prêtre  séculier,  au  service  du  prieur  et  de 
ses  religieux,  desservait  pour  leur  compte  la  pa- 
roisse. Quand  la  cure  fut  érigée  à  peu  près  indé- 
pendante, une  transaction  régla  la  portion  con- 
grue du  curé,  à  qui  notamment  le  prieur  devait 
un  muids  1/2  de  bon  vin,  pur  Bordeaux. 

Les  registres  paroissiaux  remontent  à  1517.  — 
Curés  :  Jean  Dupré,  1459  —  Jacques  Jarous- 
say,  1525.  —  Pierre  Crespin,  1582.  —  Thomas 
Chauvelier,  1589.  —  Daniel  Genteau,  1602, 
1626,  vit  et  signe  encore  en  1630.  —  Mich.  Rou- 
veau,  célèbre  sa  première  messe,  comme  curé  le 
19  avril  1626.  f  le  21  août  1646.  —  Jean  Gail- 
lard, septembre  1646,  juin  1652.  —  Jacq.  Bou- 
chard, mai  1653.  —  Jacq.  Gaillard,  1655, 
t  le  7  octobre  1676.  —  Jacq.  Biteau,  novembre 
1676,  t  le  12  février  1690,  âgé  de  64  ans.  — 
F.  Pelletier,  janvier  1691,  juin  1718.  —  Hilaire 
Catherine,  juin  1718,  mars  1727,  interdit  par 
l'évèque  à  la  suite  de  démêlés  avec  ses  parois- 
siens. —  Jean  Bore,  septembre  1728,  f  le  13  avril 
1746.  âgé  de  56  ans.  —  Gabriel-Louis  de  Gauf- 
frédeau,  mai  1746,  f  le  6  février  1761,  âgé  de 
57  ans.  —  Maussion,  anc.  vicaire,  avril  1761, 
février  1777.  —  Pierre  Bessonneau,  janvier 
1778,  devient  fou  en  1780.  —  Brunsard,  oc- 
tobre 1782,  signe  jusqu'en  avril  1791.  —  Odillard 
de  la  Pommeraie,  élu  en  juin  1791,  n'exerce 
pas.  —  Chicoine,  desservant,  puis  curé,  25  oc- 
tobre 1791.  —  Le  curé  Brunsard  fut  transporté 
en  Espagne  en  septembre  1792.  et  son  vicaire  Pierre 
Gaudin  à  Sinnamari  en  1797,  où  il  mourut  le 
1er  février  1799. 

Le  château  féodal  dominait  primitivement 
et  enveloppait  en  partie  Téglise.  Détruit  de 
bonne  heure,  il  ne  fut  remplacé  que  sur  la  fin 
du  xvi*  s.  G'est  le  logis,  qui  s'élève  tout  à  côté 
de  l'église  vers  S,  avec  tour  hexagonale  conte- 
nant vers  ro.  un  escalier  tournant.  Une  porte, 
style  Louis  XIII.  à  pilastres  ornementés,  donne 
entrée  vers  l'E.  dans  un  autre  large  escalier  de 
pierre,  à  angles  droits;  à  l'intérieur,  quatre 
grandes  chambres  à  cheminées  avec  piliers  à  cha- 
piteaux carrés,  dont  une  à  double  manteau  porté 
par  des  colonnes  détachées,  qui  forment  un  vesti- 
bule couvert  au-devant  du  foyer.  La  terre  relevait 
à  40  jours  de  garde  de  Baugé  et  de  Gourcelles  et 
donnait  son  nom  à  une  famille  remplacée  auxiv*  s. 
par  la  famille  Sarrasin,  à  laquelle  succède  vers 
la  fin  du  zv«  s.  la  famille  Gléreau.  En  est  siear 


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EGH 


—  97  — 


ECH 


dès  1478  Jean  Glérean,  écnyer.  Charles  Glérean^ 
mort  en  1556,  avait  épousé  Renée  de  Broc,  de 
qui  il  ent  deux  fils.  René,  Talné,  hérita  vers 
1575,  après  lui  Olivier  Cléreau,  1603,  1611,  et 
de  nouveau  François  de  Broc,  par  succession 
sans  doute  de  sa  tante,  mariée  à  Charles  Cléreau. 
Il  avait  épousé  Françoise  de  Montmorency  et  fut 
iahnmé  avec  elle  dans  TégUse  de  Broc,  leur  cœur 
restant  à  Echemiré.  Leurs  descendants  à  partir 
du  xvin*  s.  résident  d'ailleurs  au  château  de 
Moulines.  —  La  terre  fut  saisie  nat^  sur  le  comte 
Alexandre-René-Henri  Hardouin  de  la  Girouar- 
dière  et  vendue  le  9  thermidor  an  II.  Elle  compre- 
nait encore  en  1811  onze  fermes. 

La  paroisse  dépendait  de  TArchiprôtré  du 
Lude,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé.  — 
n  y  existait  en  1788  un  four  à  chaux,  un  four  à 
hriques. 

Maires  :  Trihondeau,  1790.  —  Jean  BoU 
eard,  1«'  messidor  an  VIII,  démissionnaire  en 
septembre  1816.  —  Trihondeau,  9  octobre  1815. 
—  Louis  Pillet,  15  juillet  1816.  —  Thuau- 
Fontaine,  15  novembre  1830.  —  El.  Legris, 
1837,  démissionnaire  en  1855.  —  Ludovic  ' 
Legris,  24  novembre  1855.  —  Jean  Dubois, 
1861,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  deM.-et.L.  G  105.  f.  346  V;  190;  E  535;  H  Abb. 
St-Julien  de  Tours.  —  Arch.  conun.  Et.-G.  —  Notice  Mss. 
par  M.  l'abbé  Gotterean.  —  MabUlon,  Act.  55.,  sac.  IV, 
t.  II,  p.  180.— Mabille  dans  iMiBiblioth.  del'Ecoledet  Ch, 
^5,  p.  176.  —  RéperL  arcA.,  1860,  p.  19;  1864,  p.  31  ; 
"^  p.  S18;  1869,  p.  «30.  —  Tresvaox,  HisU  du  Vioc.\ 


la  Rouuière,  la  Coir~du~Afoulin,  Mineé,  Montchauvon, 
la  foêse,  le»  Saoignéa,  Ste-Catherme,  BocAettes,  Glmé, 

Eehenemn  (10.  h.,  c»«  de  Blow^  «o  boire  de 
l'Authion,  c»«  de  Brain-sur-All.,  qui  prend  le 
nom  de  boire  des  Roux,  au-dessous  du  confluent 
du  ruiss.  de  fionnevau  ;  ■•  h.,  c»«  de  Varennes. 

Eelieiillly9chât.,cB«  des  Verchers,  dans  un 
tlot  du  Layon,  lormé  par  les  douves.  ^Eschuillé 
1623,  Eschuilly  1714  (Et.-C).  —  Ane.  terre 
seigneuriale,  dont  dépendaient,  outre  deux  mou- 
lins à  vent,  un  moulin  à  eau,  les  fiefs  et  domaines 
de  Lavau,  de  Ligné-Godard,  de  la  Blotiére, 
de  Clermont,  de  Berry ,  des  Simonnières ,  des 
Touches,  de  Baugé-Menuau,  de  Vendôme  et  de  la 
Felonnière.  Par  acquêt  du  16  mai  1636  y  fut 
réuni  le  fief  de  Vercher  ou  de  la  Varenne,  auquel 
était  attribuée  la  seigneurie  de  la  paroisse  de 
St-Just,  avec  haute  justice.  —  En  est  sieur  en  1477 
GuiU.  Frétard,  en  1536  n.  h.  François  Frétard,  en 
1623,  1638,  Louis  Du  Pont,  conseiller  d'État 
et  privé  et  avocat  général  en  la  Chambre  des 
Comptas  de  Bretagne,  au  profit  de  qui  la  terre 
fut  érigée  en  châtellenie  par  lettres  royaux  du 
20  août  1626  données  à  Nantes  ;  —  son  fils  Guy  Du 
Pont»  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne,  mari 
de  Françoise  Becdehôvre,  1644;  —  Louis  de 
Fay,  écuyer,  1663.  —  J.-B.  Becdelièvre  et  sa 
femme.  Renée  de  Sesmaisons,  vendirent  en  1714 
le  château,  terre,  fief  et  seigneurie  à  Pierre- 
François  Gourreau  de  la  Blanchardière.  —  Le 
tout  avait  passé  dès  1725  à  Jean  Senant,  mari 
de  Françoise-Ursule  de  Morenne,  et  20  ans  plus 
n 


tard  à  la  famille  de  la  Selle  qui  le  possède  en- 
core. —  On  trouve  en  1747  Joseph  de  la  Selle^ 
«  illustre  seigneur  d'Echeuilly,  »  âgé  de  six  ans  ; 

—  Jean  de  la  Selle,  ancien  trésorier  de  France  à 
Tours,  en  1770,  dont  la  femme  Marie-Anne  Jacob 
meurt  au  château  en  septembre  1772  ;  —  messire 
Jean-Joseph  de  la  Selle,  chevalier,  conseiller  du 
roi  en  ses  conseils,  président  de  la  Cour  des 
aides  à  Paris,  mari  d'Angélique-Bonne  Choart, 
fille  du  receveur  général  des  finances  de  la  Géné- 
ralité de  Bordeaux,  1774,  1790.  —  La  chapelle 
seigneuriale  avait  été  consacrée  le  15  décembre 
1758  par  le  curé  des  Verchers. 

Arch.  de  M.Hst-L.  B  3957.  —  Arch.  comm.  des  Verchers 
et  de  Doué  Et.^. 

EeUelaetlére  a*)',  f • .  c»«  de  Grez-N. 
--  VEschiquetikre  1630.  —  L'Eschistière 
(Et.-C.).  1631.  —  UEfihicheHhre  1639  (Et.-C.). 

Eehiipiié  (1'),  chat.,  c"«- de  Linières-B., 
avec  moulin  sur  le  Lathan.  Cassini  indique  à  côté 
une  ferme  du  Léchigné.  Il  fut  vendu  nat^  sur 
Héard  de  Boissimon  le  12  thermidor  an  IV  ;  -» 
(le  Petit-),  cl.,  c»«  d' Echemiré;  —  cL,  c»«  du 
VieiUBaugé.  —  Une  maison,  jardin,  etc., 
appelle  le  Petit  E.  1646  (E  536). 

Eehlcné  (10,  f.  et  m*»,  c»«  du  Vieil-Baugé, 

—  Lischiniacus  1080  circa  (Cart.  St-Aubin 
f.  85).  —  Eschine  1142-1145  (Cart.  du   Ronc. 
Rot.  2,  ch.  6).  —  Leschinei  1150  circa  (Hau 
réau,  Pr.,  p.  157).  —  Ane.  château,  qui  préten 
dait  aux  honneurs  de  la  seigneurie  de  la  paroisse. 
Une  transaction  passée  avec  Honorât  de  Bueil, 
seigneur  du  Vieil-Baugé,  reconnut  au  seigneur  de 
TEchigné,  comme  fondateur  d'une  chapelle  de  la 
Madeleine  en  TégUse  paroissiale,  un  droit  de 
second  patronage  et  d'enfeu   avec  banc   à  la 
gauche  dans  le  chœur  (1639).  —  La  chapelle 
du  château  était  dédiée  à  Notre-Dame  et  avait  été 
fondée  le  13  juillet  1497  par  Catherine  Tillon. 

La  terre  depuis  au  moins  le  zv«  s.  appartenait 
à  la  famille  de  la  Chapelle  et  s'y  maintint  par 
les  femmes  jusqu'au  milieu  du  xvii«  s.  —  En  est 
sieur  en  1545  Julien  de  la  Chapelle,  sur  qui 
n.  h.  Christophe  de  Launay,  fit  saisir  le  domaine 
en  1559  ;  —  Renée  de  Launay,  veuve  de  Fran- 
çois de  la  Chapelle,  1610,  1616;  —  Claude 
Briant,  sieur  de  Brez,  1624  ;  —  René  de  Brez- 
Briant,  1631  ;  ^  Christophlette  de  la  Chapelle, 
veuve  messire  Claude  de  Brez-Briant,  1639  ;  — 
Françoise  Espron,  veuve  Charles  de  Brez-Briant, 
1672  ;  —  Louis  de  Masseille ,  1722.  —  Armand- 
René  de  Crochard,  mari  de  Marie-Anne  de  Mas- 
seiUe.  1756  (E  533-537). 

Elle  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  com- 
mune ,  qui  traverse  Echemiré  et  s'y  jette  dans  le 
ruiss.  de  la  Rochette.  U  a  pour  affluents  ceux 
de  la  Grande-Fontaine,  de  TAuberdière,  de  la 
Gagnerie  et  de  la  Grange  ;  ^  7,250  m.  de  cours. 

Eelftlnard  (Guillaume),  abbé  de  Toussaint 
d'Angers,  reçu  en  sa  prébende  de  St-Maurice  le 
l«r  décembre  1415,  mort  en  1436.  —  Il  avait 
obtenu  par  bulle  du  28  août  1420  le  privilège  de 
porter  la  mitre  et  Tanneau.  —  {Jean),  élu  le 
l*r  février  1437,  admis  à  St-Maurice  le  27  mars, 
mort  le  5  septembre  1457.  U  succédait  à  Pierre 


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ECO  — 

Marteau,  éln  en  décendbre  1436  et  mort  presque 
immédiatement.  —  {Simon),  éla  le  18  septembre 
1463  pour  succéder  à  Jean  Louet,  admis  le 
30  septembre  à  St-Manrice,  pois  dépouillé  de 
son  abbaye  par  le  pape  ao  profit  de  G.  Brient, 
succéda  de  nonveaa  à  Racinean  en  avril  1468.  — 
Mort  en  octobre  1473.  —  Le  nom  de  ces  trois 
abbés  est  dit  souvent  Essirart  ou  Easirat.  — 
V.  aussi  Eaquenard. 

Eeho  (1),  c»«  de  Chemîîlé,  joli  petit  logis  en 
briques,  construit  en  1867-1868 ,  à  gauche  et 
presque  sur  la  voie  de  fer,  en  approchant  de 
Chemillé,  vers  N.  Il  porte  son  nom  inscrit  sur  la 
façade  vers  0.,  et  sur  l'autre,  au  levant  :  Ore- 
mus;  —  sur  les  portes  :  Alléluia;  —  appar» 
tient  à  la  famille  Gourdon. 

Eehupdmie  (1'),  cl.,  c»«  de  la  Prévihre.  — 
VEècallardayt  1686  (E  1133),  dont  est  dame 
Jeanne  de  ta  Faucille. 

Eelaré  (F),  f.,  c»«  de  Corzé. 

Eelariére  GO.  U  c"»  de  Bouillé-M,  — 
Eclardière  (L'),  1657  (Et.-C.),  dont  est  sienr 
Pierre  Papin.  —  Non  loin  une  croix  désigne 
remplacement  où  fut  assassinée  en  1851  une 
jeune  fille  nommée  Touvain  par  Valataire,  exé- 
cuté depuis  à  Laval. 

EeUteries  Oes),  cl.,  c"  à* Angers,  —  Des 
ouvriers  y  avaient  entrepris  en  1740  une  carrière 
d'ardoise  qui  n'eut  pas  de  durée. 

Eelèehe  (l*),  f.,  c»«  de  Daumeray,  —  Lé- 
clesche,  Léclèche  xvii«  s.-^La  terre  de  L.  17Î7 
(Et.-G.).  —  Ane.  dépendance  du  château  de  la 
Rochejacquelein,  avec  logis  habité  notamment  par 
François  Lemaire,  écuyer,  en  1618.  —  par  René 
de  Meaulne ,  écuyer ,  sieur  de  Pontvalain,  et  sa 
femme  Marie  Lemaire,  en  1684,  qui  y  accoucha  de 
son  fils  René  le  25  avril,  —  par  maître  Gaspard 
Bommier.  sieur  de  la  Gonillère,  en  1727,—  en  1760 
par  le  garde  chasse. 

EeloM  (les),  cl.,  c»«  de  SULéger-des-B.  — 
Le  lieu  des  EscUms  1540  (C  106,  f.  242).  — 
Les  Elons  (Cass.).  —  Appartenait  au  xvi«  s.  à 
Péan  de  Brie  et  relevait  de  Linières. 
.  Eelnse  (10.  cl.,  c»«  de  Châteauneuf;  — 
cl.,  c"  de  Za  Chapelle- sur-Oudon  ;  —  f.,  c»« 
de  la  Jaille-Yvont  auprès  d'une  écluse  sur  la 
Mayenne;  -  cl.,  c»«  de  Juigné-Béné;  -  cL, 
cn«  de  MontreuiUBelfroy. 

Eelusean  (V),  t,  c^  de  la  Renaudière. 

Eeobns  (1'),  f.,  c-  de  Trélazé. 

Eeooluurdiére  (1*),  viU.,  c»«  de  Noellet;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune 
et  qui  s'y  jette  dans  la  Yerzée  ;  800  m.  de  cours. 

EeogBée  (!'),  cl.,  c««  de  Breil.  —  U  y  exis- 
tait en  1781  un  moulin  à  tan  vendu  par  le 
vicomte  de  Foucault  an  sieur  de  Lathan. 

Eeole  G*), cl..  c»«  de  Jarzé,  anc.  dépendance 
du  temporel  de  l'Ecole  de  la  paroisse,  vendue 
nal*  le  l»'  thermidor  an  IV  ;  »  h.,  c»«  de  Saint- 
Georges-du-Puy-de-la-G.  L'école  des  filles  y 
était  établie  jusqu'en  1860,  et  aujourd'hui  encore 
celle  des  garçons. 
Eeoleries  Ges),  f.,  c««  de  Geste. 
Eeoree  GO.  h.,  c»«  de  Morannes.  —  Terra 
que  dicitur  Cortices  1102-1114  (2*  Gart.  Saint- 


\—  EGO 

Senge,  p.  184,  187  et  803).  —  Seorticœ  1102 
1114  (Ib.,  p.  186).  —  Escorciœ  1154-1184  (Ib., 
p.  195).  —  Scorcœ  1155-1162  (fh.,  p.  »7).  — 
J?8Corces  1276  (Pr.  de  Gouis,  t.  I).  —  Anc.  fief 
avec  logis  noble,  dont  est  sieur  en  1613  Péan 
Turpin  ;  —  Louis  Lemesle,  écuyer,  1618,  dont  la 
veuve  Elisabeth  de  Sorhoette  s'y  remarie  dans  la 
chapelle  seigneuriale  le  28  mai  1639  à  Arnault 
de  Saint-Badel,  capitaine  appointé  dans  la  cita* 
délie  du  Havre  ;  —  Jean  Lemesle,  qui  épouse  à 
Durtal  le  23  janvier  1642  Catherine  Froger  ;  — 
Claude  d*EcuiUé  1643,  Pierre  d'Ecuilié,  un  des 
cent  chevau-légers  de  la  garde,  1652,  mort  le 
16  décembre  1669  à  Brissac  ;  —  René  d'Ecuillô, 
qui  épouse  à  Linières-B.  Marie  de  Gennes  le 
31  mai  1676.  —  Il  donne  son  nom  à  un  miss,  qui 
natt  dans  le  département  de  la  Sarthe,  traverse 
les  c'«'  de  Daumeray  et  de  Morannes  et  s'y  jette 
dans  la  Sarthe  n  a  pour  affluents  les  ruiss.  de 
Lantivelle  et  de  Leigné  ;  ~  7.850  m.  de  cours. 
Eeorehe-âJiesae»  cl.,  c*^*  de  Savennières, 

—  La  met.  du  Pin  autrement  de  la  Haute- 
Ecùrchanesse  1629  —  La  closerie  d'Escar- 
chasnais  1692  (E  1301).  —  Le  village  d^Ecor- 
chanesse  1605  (Saint- Aubin,  les  Grifferais).  » 
Le  fief  censif  et  la  seigneurie  appartenaient  en 
1606  à  Jean  Eslys,  avocat,  en  1695  à  la  com- 
tesse de  Blansac,  qui  les  vendit  le  10  février  1699 
à  Franc.  Rousselet,  sieur  de  la  Gravelle,  et 
celui-ci  à  n.  h.  Daniel  Picbot  de  Monthrun. 

Eeorekebeeaf .  h.,  c>*«  de  la  Jumellih'e  ;  =» 
h.,  c»«  de  St-Laurent-de-la-Plaine.  —  La 
gaingnerie  de  Esc.  1525  (G  55).  —  Les  hoi9 
d'E.  1530  (E  667).  —  Sirocneheuf  (C  105. 
f.  133),  et  moulin  (Cass.)  sur  le  Jeu. 

Eeoreheloire»  h.,  c»«  de  Geste. 

Eeoreherie  GO,  cl.,  c»«  de  Beaucouxé.  — 
Appartenait  en  1612  à  François  Tripier,  —  eo 
1700  à  Viot,  maître  écrivain;  —  en  1729  à  h.  h. 
René  d'Aigremont,  de  Vriz,  son  gendre. 

Eeorelére  Ga  Basse-),  f.,  c»«  de  Botz,  — 
Scorceria  1088  G^iv.  Bl.,  fol.  32);  «  G«^ Grande-), 
h.,  c»«  de  Botz,  —  En  est  sieur  René  Bault  de 
Vilnières  1716.  J.  Guérin  de  la  Piverdière  1760. 

—  V.  to  Nouvelle  Ecorcière. 

Eootale  (la  Basse,  la  Haute-),  cl.,  c»*  do 
Châteauneuf. 

Eeotals  GO.  f..  c»«  de  Brain-sur-Long.  ;  — 
f.,  c"«  de  Cherré;  —  cl,  c»«  de  Contigné;  — 
f.,  c»«  de  Durtal  ;  —  f.,  c»«  de  Feneu  ;  — 
bois,  c»«  de  Jarzé.  —  Terre  et  nemora  gue 
vocanturd^EscoUiz  1291  (Chaloché,  1. 1),  autre- 
fois  dépendant  du  fief  de  la  Fenoilière;  «  vill., 
c»«  de  la  Potherie  ;  -  f.,  c»«  de  St-Clément- 
deAa-P.  —  Le  Cottay  (Cass.  et  Et.-M.). 

BeotaUÇies).  —V.  la  Gac^ietière. 

Eeoteries  Gos),  f.,  c»«  d* Angers,  S.-O;  «« 
ham.,  c^*  de  Fontevraud. 

Eeotlére  GO,  cl.,  c»«  de  Cheffes.  —  En  est 
sieur  h.  h.  André  Davy  1583;  —  vllL,  c"  de 
Soulaines.  —  En  est  sieur  Julien  Vallée,  f  le 
1»'  janvier  1708. 

Eeotléres  Ges),  f.,  c»«  de  Boc^. 

Eeotlera,  c««  de  Louresse.  —  Riperia 
d*Es€Otier  1313  (Chap.  St-Maimbeuf).  —  Ado. 


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ECO 


—  99  — 


ECO 


fief  et  Mîgnearie  relevant  à  denx  fois  et  hom- 
magM  de  la  baronnie  de  Doué,  où  le  tenancier 
avait  pour  le  service  de  ses  devoirs  féodaux  deux 
hôtels,  Tim  dit  de  la  Donve,  près  le  chAteaa  de 
Doué,  l'autre,  Bourdigale,  dans  son  fief.  —  En 
est  sieur  Guillaume  de  Philippes,  mari  d'Am- 
broise  de  Commences  1443,  Gilles  Turpin  1530, 
dont  la  veuve  Louise  Aménard  restait  douairière 
et  usufruitière  en  1540,  la  nue-propriété  du  fief 
appartenant  à  Pierre  Desnoues,  —  Jacques  de  CSour- 
talvert,  chevalier,  gentilhomme  ordinaire  de  la 
Chambre,  1572,  René  de  Gourtalvert  1618,  Marie- 
Charlotte  de  Gourtalvert  de  Pezé,  veuve  de  Pierre 
de  Faudoas,  1705.  —  Le  seigneur  présentait  à 
une  chapelle  du  nom  de  la  terre,  desservie  en 
l'église  de  Rochemenier.  Il  avait  droit  de  faire 
arrêter  tous  délinquants  en  dehors  des  murs  de 
Doué,  de  les  faire  juger  par  ses  officiers  et  de  les 
attacher  à  son  poteau,  planté  au-dessous  du  mou. 
|in  de  Gbapet,  où  les  officiers  de  la  baronnie 
avertis  devaient  les  venir  prendre.  «  J'ai  aussi 
«  droit  de  toute  ancienneté,  —  dit  le  seigneur  dans 
«  son  aveu  de  1705,  —  que  tous  les  nouveaux  ma- 
«  fiés  en  la  paroisse  de  Varenne,  autrement  de 
«  Rochemenier,  sont  tenus,  le  jour  de  la  Trinité 
«  ou  autre  que  je  leur  ferai  assigner,  à  se  trouver 
«  sur  le  ruisseau  du  pont  appelle  le  Saut-aux- 
«  Maris,  et  là  doivent  sauter  ledit  ruisseau  en 
•  travers  ;  et  où  ils  défaudront  à  iceluy  sauter  et 
«  qu'ils  tombassent  dans  l'eau  ou  qu'ils  fissent  dé- 
«  fault  de  se  trouver  audit  lieu,  en  ce  cas  lue  doi- 
«  vent  chacun  15  boisseaux  d'avoine  d'amende  ». 
L'habitation   actuelle,  bâtie  il  y   a   environ 
trente  ans,  sur  la  lisière  d'un  bois,  au  bout  d'une 
belle  avenue,  appartient  à  M.  Lehoux,  de  Doué. 
Ardi.  de  M.Hsi-L.  G  105^  (.141;  B&SO;  G  Doué,  1. 1.— 
Bodio,  Saumw,  p.  175. 
Econbéres  (les),  cl.,  c»*  deSt-Barthélemy. 
EeoaboUles  (les),  vill.,  c»*  de  St-Paul-du- 
Boia.  —  LevilL  des  CoxishoulUz  1319.  —  Le 
lieu  et  ténement  d^Escouhougles  1480  (Landes 
Buget,  Aven).  —  Les  Coubolles  (Gass.). 

]E«««lbAt*  canton  N.-E.  et  arrond.  d'Angers 
(8kiL).  —  Vaia  ConfUntis  «96-1010  (l«'Gart. 
St-Serge,  p.  13).  —  Terra  ad  Conflens  1036- 
1056  (St- Aubin,  Meuse  couvent.,  t.  1,  f.  75)  — 
Apud  Conflentum  1053-1082  (%•'  Gartul.  St- 
Serge,  p.  154).  —  ConfUntz  1150  oirca  (Ibid. 
p.  186).  '  Coflenz  1150  circa  (Ibid.,  p.  148  et 
Briolay,  ch.  or.).  —  CofUnt  1127-1150  (Gartul. 
Si-Aubin,  f.  36).  —  Capellania  d^Escoflain  1190 
(Hauréau,  Preuv.).  ^  ViZZa  de  .Escou/la/it  1200 
(Abb.  du  Perray).  —  Ecofflens  1579  (Carte).  — 
Beoflens  1607  (Carte  Mercator).  ^  Dans  le  large 
circuit  formé  par  le  confluent  du  Loir  dans  la 
Sarthe  et  de  la  Sarthe  dans  la  Maine,  —  entre 
Briolay  (4  kil.)  et  Soulaire  (7  idl.)  auN. , Gantenay 
^  kU.)  à  rO.,  Angers  à  TO.  et  au  S.,  St-SUvin 
(4  kil.  1/2)  au  S.-E.  et  Yillévèque  (9  kil.)  à  l'E. 
Le  bourg  s'étale  sur  la  rive  gauche,  et,  comme 
l'iodique  son  nom,  au  confluent  même  de  la 
Sarthe  et  de  la  Maine,  dont  une  vaste  couri>e, 
vifl-à-vis  même,  étreint  la  grande  tle  Saint- Aubin, 
dépendance  d'Angers  ;  deux  bacs  y  communiquent 
Voa  aa*deffus  du  bourg,  l'autre  à  la  Balourde. 


Deux  autres  petites  tles  se  forment  en  face 
l'église,  dont  une  appelée  dès  le  xiv«  s.  la 
Ta8se<LuX'Filles,  —  Au-dessus,  les  prairies  de 
la  rive  droite  de  la  Sarthe,  dites  Longues-Ues, 
dépendent  de  la  commune. 

Le  chemin  de  grande  communication  d'Angers 
à  Morannes  traverse  la  partie  Sud  de  la  com- 
mune, en  longeant  tout  le  côté  oriental  du  S.  au 
N.-  E.  —  Tout  auprès,  et  le  coupant  par  trois  fois, 
circule  le  chemin  de  fer  du  Mans  qui  presque  à 
son  entrée  fait  station  à  1,200  mètres  du  bourg, 
Y  passent,  outre  les  trois  rivières,  les  ruiss. 
de  l'Ëpervière,  du  Perray  et  du  Gué-de-Moré. 

En  dépendent  les  vill.,  cantons  ou  hameaux  de 
la  Charpenterie  (14  mais.,  42  hab,),  des  Aubes 
(27  mais.,  73  hab.),  de  la  Chevère  (10  mais., 
83  hab.),  du  Chêne  (27  mais.,  60  hab.),  de  la 
Guichonnière  (17  mais.,  37  hab.),  du  Perray 
(5  mais..  20  hab.),  de  la  Bourserie  (7  mais., 
17  hab.N  d'Eventard  (17  mais.,  46  h.),  de  Beuxon 
(14  mais.,  43  hab.)>  les  ohàt.  de  Beuon,  d'Even- 
tard,  du  Verger,  et  nombre  de  maisons  de  plai- 
sance et  d'écarts  avec  logis  bourgeois  et  maisons 
de  fermes;  —  et  aussi  Vhippodr<yme  de  la  So- 
ciété des  Courses  d'Angers,  installé  en  1836  dans 
les  prairies  de  la  rive  droite  de  la  Sarthe  et 
transféré  depuis  1863  sur  un  terrain  acquis  par 
les  sociétaires,  à  l'E.  du  chat.  d'Eventard,  avee 
accès  par  la  route  de  Paris. 

Superficie  :  1,702  hect.  dont  7  heet.  en  vignes 
et  54  hect.  en  bois. 

Population  :  iiS  feux  en  1720.  —  ifO  feux  en 
1790.  —  700  hab.  en  1793.  —  947  h.  en  1831.  — 
96t  h.  en  1841.  —  i,0t4  h.  en  1841.  —  i,040  h. 
en  1851.  —  99i  hab.  en  1861.  —  ifitf  hab.  en 
1866.  —  94i  hab.  en  1872,  dont  300  hab.  au 
bourg  (93  mais.,  98  mén.). 
Assemblée  le  24  juin. 

Culture  du  chanvre  ;  jardinage  et  primeurs  ;  — 
pèche  ;  ~  carrière  de  pierre  à  bâtir  ;  —  chasse 
en  hiver  des  oiseaux  de  passage,  échassiers  et 
palétuviers,  sur  les  prairies  converties  en  un  lao 
immense  depuis  Angers  jusqu'à  Soulaire  et  Briolay. 
Bureau  de  poste  d'Angers  et  Perception 
de  Pellouailles. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  construite  en 
1847,  la  réception  des  travaux  datant  du  30  juin 
1848  (arch.  Duvètre).  —  Ecole  publique  de  filles 
(Sœurs  de  St- Charles). 

VEgUse,  dédiée  à  St  Jean-Baptiste  (succur- 
sale, 5  nivése  an  XIII),  est  située  au  milieu  du 
bourg.  C'est  un  édifice  informe  sans  intérêt,  dont 
la  nef,  large  de  7  met  40,  mesure  à  peine 
20  centimèt.  de  plus  en  hauteur,  jusqu'à  sa  voûte 
en  bois.  U  a  été  restauré  et  presque  entièrement 
reconstruit  sous  la  direction  des  architectes 
Binet  (1814),  puis  François  (1815-1817),  le 
ohoBur  démoli,  le  tout  transformé.  Au  fond 
s'applique  Fautel  en  retable,  eonlenant  au  centre 
un  piètre  tableau  :  Un  ange  montre  à  St  Joseph 
endormi  la  Vierge,  agenouillée  devant  l'Enfant; 
—  dans  des  niches,  &  droite,  St  Sébastien;  à 
gauche  St  Jean-Baptiste.  L'aile  gauche  du 
transept  en  style  ogival  flamboyant  est  due  à 
Jean  Fouchier,  sr  de  Préaux ,  comme  l'atteste 


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ECO 


100  — 


ECR 


son  épitaphe  datée  de  15S6.  Une  inscription 
près  la  chaire  rappelle  une  fondation  de  Marquis 
Ghesneau  1499.  Denx  antres  restent  cachées  sous 
le  ciment.  Une  croix  adossée  extérieurement  an 
mur  de  Téglise  porte  la  date  de  1760.  —  Le 
principal  vitrail  fut  vendu  13  livres  en  Tan  II. 
—  Le  clocher,  avec  flèche,  date  de  1720. 

Le  Presbytère,  aliéné  nat4e  7  brumaire  an  III, 
a  été  racheté  par  la  commune,  autorisée  par  une 
ordonnance  du  2  juillet  1812  ;  —  le  Cimetière, 
acquis  par  une  ordonnance  du  29  septembre  1809. 

Le  21  avril  1872  a  été  adjugée  la  construction 
d'un  hôpital  dédié  à  St  Augustin  (architecte 
Bonnet),  fondé  par  une  donation  particulière  et 
qui  a  été  inauguré  le  16  novembre  1878,  sur  la 
place,  entre  Téglise  et  la  mairie.  —  Presque  vis- 
à-vis  s'élèvent  de  vieux  logis  à  pignons  et  croisées 
du  XVI*  s.,  notamment  vers  S.-E.  Belîebranche, 
anc.  dépendance  du  collège  de  la  Flèche,  vendue 
nat*  le  5  novembre  1793. 

A  3  kil.  en  aval  du  bourg  actuel,  vers  Angers, 
au  lieu  dit  la  Salle,  nom  caractéristique,  dans 
le  flanc  de  la  berge  légèrement  exhaussée,  à 
quelque  distance  du  lit  de  la  Maine,  chaque  crue 
d'hiver  achève  d'emporter  des  tronçons  d'un  mur  en 
blocage  imbriqué  et  qui  soutenait  ou  reliait  les 
diverses  parties  d'un  édifice  disparu.  Sous  le  sol 
cultivé  se  reconnaît,  pendant  plus  de  50  mètres,  la 
ligne  blanche  et  noire  du  parquet  en  ciment,  re- 
couvert d'une  couche  de  3  ou  4  centimètres  de 
cendre,  de  laquelle  on  dégage  en  grattant  des  dé- 
bris d'antiques  poteries.  Rien  n'indique  même  le 
nom  de  cette  ruine,  tout  au  moins  gallo-romaine. 

La  villa  même  d'Ecouflant  succédait  sans 
doute  à  une  agglomération  plus  antique,  établie, 
conmie  partout,  au  confluent  des  rivières,  et  que 
desservait  la  voie  d'Angers  à  Brissarthe  par 
Briolay.  —  Le  domaine  appartenait  au  x*  s.  à 
l'évèque  d'Angers  Rainaud,  qui  de  l'aveu  du  roi 
Robert  en  donna  la  moitié  à  l'abbaye  de  St-Serge 
d'Angers  (996-1010),  avec  la  moitié  des  revenus 
du  port  et  les  pêcheries  des  prés  de  la  Sarthe.  Les 
moines  acquirent,  vers  la  fin  du  siècle  suivant 
U052-1080),  l'écluse  placée  sur  la  Sarthe  et  qui 
relevait  en  partie  de  Briolay  et  de  Blaison.  Vers 
le  même  temps  l'abbaye  de  St- Aubin  devint  pro- 
priétaire dans  les  environs;  —  mais  on  n'y  voit 
pourtant  établir  ni  prieuré  ni  paroisse.  A  la  fin 
du  xii«  s.  encore  il  n'y  existe  qu'une  chapelle, 
non  plus  qu'en  1200,  quand  Marguerite  de  Sablé 
donna  à  l'abbaye  du  Perray,  V.  ce  nom,  nou- 
vellement fondée  sur  le  territoire,  une  partie  du 
village  avec  le  four  à  ban  et  des  bois.  Tout  le 
pays,  à  vrai  dire,  de  Briolay  à  Angers  et  de  la 
Sarthe  à  la  Loire,  n'était  qu'un  bois,  découpé  de 
quelques  cultures  encloses,  et  relié  sous  différents 
noms,— bois  de  Semé,  de  l'Olivraie,  du  Breuil— 
à  la  forêt  de  Yemères,  où  les  évêques  installèrent 
au  XIII*  s.  leur  maison  de  plaisance,  Eventard. 

Le  Chapitre  St- Julien  d'Angers,  jusqu'à  sa  réu- 
nion au  Séminaire,  présentait  la  cure,  soit  en 
vertu  de  quelque  donation  des  seigneurs  de  Blai- 
son ou  de  Briolay,  soit  plutét  parce  que  la  pa- 
roisse aura  été  détachée  de  celle  de  Gantenay,  qui 
faisait  partie  de  la  fondation  antique  du  Chapitre. 


Curés  :  Pierre  Bourreau,  1543.  —  Louis  le 
Picart,  t  en  juillet  1552.  —  René  de  Boisjour- 
dan,  1552,  démissionnaire.  —  Jacq.  Lemaçon, 
mars  1555,  n*  a»,  qui  résigne  quelques  jours 
après.  —  Gaspard  Belin,  avril  1555,  permute 
l'année  suivante.  ^  Guill.  Geneat,  octobre  1556. 

—  Ysaac  Lemaçon,  f  en  1583.  —  René  Jame- 
ron,  janvier  1584,  b.  s.  —  René  Heurdehonde, 
1609.  —  René  BrusU,  1630.  —  Joachim  Cke- 
verue,  1660.  —  Michel  Lecomte,  f  le  27  jan- 
vier 1696,  âgé  de  69  ans.  —  Poitevin,  1760.  — 
Gausvuron,  1767.  —  Leroy,  1789,  transporté 
en  Espagne  en  1792. 

La  paroisse  faisait  partie  de  la  baronnie  de 
Briolay,  sans  autre  fief  privilégié  que  celui  du 
Verger  et  de  l'abbaye  du  Perray.  —  Elle  relevait 
de  l'Archidiaconé  d'Angers,  de  l'Archiprêtré  delà 
Flèche,  de  l'Election,  des  Aides,  du  Grenier  à  sel 
d'Angers,  de  la  Prévêté  d'Angers,  —  sauf  la  partie 
tenue  en  régale  comme  dépendance  d'Eventard, 

—  du  District  en  1788  de  Châteauneuf,  en  1790 
d'Angers. 

Maires  :  Mathurin  Marchand,  10  messidor 
an  YIII.  —  Charles  de  Beaumont  d'Autichamp, 
Y.  ce  nom,  8  thermidor  an  XIII.  —  Jean-Marie 
Muguet,  mai  1815,  installé  le  16  juin,  démis- 
sionnaire le  18  juin  1816.  —  Franc.  Poulain, 
juillet  1816.  —  Pierre-Jean  Esnault,  25  mai 
1821.  —  Mich.  Jubeau,  4  mars  1826,  installé 
le  19,  démissionnaire  le  13  octobre  1830.  —  P.-J. 
Esnai^t,  1830,  démissionnaire  le  22  novembre 
1834.  —  Lecoq,  1834.  —  André  Richou,  1835. 

—  Yictor  Avenant,  1843,  dénûssionnaire  le 
31  août  1851.  —  Charies  Lehis,  1852,  démission- 
naire le  l*r  décembre  1855.  —  Franc,  Nail- 
Desmelettes,  27  décembre  1855,  installé  le 
6  janvier  1852,  démissionnaire  le  19  novembre 
1859.  —  Louis  Lecoq,  4  novembre  1859,  installé 
le  18.  —  Ravalet,  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  H.-et-L.  G 192:  H  Abb.  St-Seree.  —  Arch. 
eomm.  Et-G.  —  Bépert,  areh,,  1861,  p.  95:  1863,  p.  49: 
4868,  p.  206.  —  MaiM^'L,  dn  19  août  1830,  article  tigoé 
E.  M.  —  Rev.  de  VAnj,  1854, 1. 1.  p.  197.  -  Pour  les 
lociJit^,  voir  à  leur  article,  la  Courotâssotmière,  le  Ver^ 
ger,  le  Perray,  Bventard,  la  Bowterie,  la  Hahvrde^ 
B«tûon,  etc. 

BeouUies  (les).  —  Y.  Boire-des-E. 

Econte-slI-PIeatt  étang,  c*>«  de  Concour- 
son,  avec  chaussée,  d'où  sort  un  petit  ruisseau 
qui  aboutit  au  Layon.  —  Le  ruisseau  de  Vé- 
tang  de  Court-s'il- Pleut  1740  (E  520). 

Eeonte-s'Il-PIeatt  terres,  c*^«  de  Montigné- 
leS'R,  —  Noa  d^EscoU-si-Pluit  1206  (Cha- 
loché,  t.  II,  p.  54),  ~  Noa  de  E  scoute -si-iU 
Ploet  versus  forestam  de  Chamhiers  1244 
(Id.,  t.  n,  f.  60). 

Eerennes  (les),  f.,  c^  de  Chazé-Henri.  — 
Terra  que  vocatur  de  Escreneriis  11494168 
(Cart.  de  la  Roë,  ch.  118  et  124).  —  Les  Es- 
crennes  1657  (Et. -G.).  —  La  terre  appartenait 
an  milieu  du  xii*  s.  à  Jourdain  d'Eancé  qui  la 
donna  aux  chanoines  de  la  Roë.  —  L'abbaye  y 
entretenait  des  forges  au  milieu  des  bois,  plus 
tard  défrichés  et  convertis  en  prés  on  en  landes 
qui  en  1790  contenaient  90  hectares.  Une  petite 
chapelle  y  existe  encore,  délabrée  et  convertie  en 


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grange.  Elle  était  dédiée  à  St  Barthélémy,  et  le 
joar  do  patron  servait  de  rendez-voas  à  une 
foire  importante,  qui  a  été  transférée  aa  boorg 
et  par  soite  rainée.  —  La  propriété,  rendae  nat^ 
le  21  avril  1791  à  Jean-René  Martin  de  la  Blan- 
cfaardière,  appartenait  en  1816  à  son  gendre, 
H.  Corneille  Lamandé,  ingénieur  en  chef  dn  dé- 
partement de  la  Seine.  ~  Elle  donne  son  nom  au 
miss.,  dit  aussi  de  la  Roche,  qui  natt  dans  le 
département  de  la  Mayenne  près  la  Roche-Gher- 
bonnean,  coule  du  N.-O.  ao  S.-E.,  passe  soas 
la  route  nationale  de  Laval,  forme  quelque  temp^ 
limite,  coupe  la  pointe  extrême  de  Ghazé-Henri, 
entre  la  Galissonnière  et  le  Plessis-Galeron,  et 
pénètre  sur  la  Chapelle-Hullin,  où  il  se  jette 
dans  TAraise,  entre  la  Rivière  et  le  Haut-Livet. 

Ecrevlsses  Gos),  /.,  c»«  de  Pouancé;  — 
emprunte  le  nom  d'un  ruiss.  né  sur  la  commune, 
qui  coule  du  N.  au  S.,  s'y  jette  dans  la  Yerzée; 
»  a  pour  affluent  la  BoUangeraie  ;  —  2,600  m. 

Eeritnre  (!').  cl.,  c»«  d'Angers.  —  La  mai- 
ton  du  Puid-à-la^Tripière,  vulgairement 
appelée  VEcriture  près  les  Banchais  1722 
(6  Evôché).  —  VEcriture  alias  le  Breil  en 
St'Samson  (St-Serge,  Terrier). 

Eeaelle  (la  Grande-)»  f*  et  moulin,  c»«  de 
Coutures, 

Ecaillé*  canton  de  Briolay  (9  kil.),  arrond. 
d'Angers  (90  kil.).  —  Villa  Scuhiliacus  844 
(D.  Bouq.,  t.  VIII,  p.  437).  —  Esculliacus 
105M082  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  121).  —  Es^ 
quilli  1134-1150  (Ibid.,  p.  264).  —  Esculei 
1160-1188  (Gart.  dn  Ronc.  Rot.  4,  ch.  8).  — 
Ecclesia  xte  EscuUio  1177  (G  334.  f.  11).  — 
Esculle  1212  (St-Serge,  ch.  or.).  —  Escuille 
1224  (Mss  624,  t.  II,  f.  640).  —  La  ville  d^Es- 
cuylU  1391  (G  448).  —  Entre  Ghampigné  (4  kil.) 
au  N.,  Gheffes  (4  kU.)  à  l'E.,  Soulaire  (4  kU.)  et 
Feneu  (6  kil.  1/2)  an  S.,  Sceaux  (3  kil.  1/2)  à  VO. 

Le  bourg  situé  dans  un  vallon,  est  traversé  de 
l'E.  à  rO.  par  le  chemin  de  grande  communica- 
tion de  Ghefles  à  Thorigné,  duquel  se  détache  dans 
le  bourg  même  le  chemin  d'intérêt  commun  d'An- 
gers. Sur  les  confins,  vers  VO.,  monte  transver- 
salement (3  kil.)  dn  S.  au  N.,  à  2  kil.  du  bourg, 
la  route  départementale  d'Angers  à  Mamers. 

Y  passent  les  ruiss.  de  Saint-Gervais  et  de 
Launay. 

En  dépendent  les  ham.  des  Etres  (7  mais., 
24 hab),  de  la  Roche,  avec  moulin  et  château 
(4  mais.,  24  hab.),  des  Thibergères  (6  mais., 
16  hab.),  des  Menassières  (5  mais.,  15  hab.),  du 
Petit-Monterbault  (5  mais.,  13  hab.),  du  Petit- 
Bignon  (4  mais.,  14  hab),  des  Raimbaudières 
(4 mais.,  10  hab.),  de  ]a  Morette  (8  mais.,  31  h.), 
de  la  Garenne  (8  mais..  11  hab.),  le  château  du 
Plessis-Bourré  [et  une  quarantaine  de  petits 
groupes  on  d'écarts. 

Superficie  :  1,255  hect.,  dont  72  hect.  en 
vignes  et  106  hect.  en  bois. 

Population  :  U6  feux  en  1720.  —  585  hab.  en 
1831.  —  55i  hab.  en  1841  et  en  1851.— 590  hab. 
en  1861.— ^i2  hab.  en  1866.  —  583  hab.  en  1872» 
dont  155  au  bourg  (46  mais.,  68  mén.). 

Assemblée  le  24  juin. 


Culture  de  froment,  céréales,  lin,  chanvre  ;  — 
vignes  blanches,  quelques  vignes  rouges  ;  —  pom- 
miers, poiriers,  châtaigniers  en  nombre. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Feneu. 

Mairie  neuve  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  de 
St-Charles  d'Angers),  construite  par  adjudication 
du  6  mai  1858,  les  travaux  reçus  définitivement 
le  2  janvier  1860. 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  abbé  (succur- 
sale, 5  nivése  an  XIII),  est  située  an  milieu  du 
bourg.  Elle  présente  l'aspect  étrange  d'un  paral- 
lélogramme allongé  (20  met.  37  sur  5  met.  59), 
comme  divisé  en  deux  édifices.  En  avant,  la  nef 
primitive,  avec  portail  plein  cintre  à  triple  archi- 
volte en  retrait,  à  claveaux  réguliers,  sans  autre 
moulure  qu'un  cordon  en  dents  de  scie;  vers  S., 
une  porte  latérale  romane,  jadis  avec  couronne- 
ment en  fer  à  cheval.  Suivent  le  clocher  carré, 
soutenant  à  sa  base  les  autels  de  la  Vierge  et  de 
St  Jean,  construits  par  le  curé  en  1744  et  1745,— 
puis  comme  une  seconde  nef  formant  chœur,  le  toit 
de  beaucoup  surexhaussé,  les  murs  soutenus  par 
trois  énormes  contreforts,  le  fond  autrefois  éclairé 
par  une  fenêtre  à  double  meneau  (xv«  s.),  mais  plus 
qu'à  demi  bouchée  par  l'autel,  que  décore  an 
centre  une  belle  Pieta  moderne,  don  de  M.  de  Vil- 
loutreys;  —  l'œuvre  entière  de  pauvre  apparence 
et  délabrée. 

Le  Presbytère  a  été  bâti  à  quelques  pas  vers 
l'Est  sur  un  terrain  acquis  le  17  février  1842  par 
la  conunune  autorisée  le  16  janvier  précédent. 
Les  travaux,  adjugés  le  7  avril  1842,  ont  été 
reçus  le  15  avril  1844. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire, —  que  traversait  tout  au  moins  la  voie 
de  Feneu  à  Ghampigné,  parallèle  à  la  route  dé- 
partementale, et  sans  doute  une  autre  voie  mon- 
tant de  Soulaire  an  bourg  actuel.  G'était  alors  la 
villa  Scuhiliacus,  que  le  roi  Gharles  le  Chauve 
donna  le  8  février  844  avec  Joué  et  Morannes  au 
Chapitre  St-Maurice  d'Angers  —  L'église,  plus 
tard  aliénée,  figure  entre  celles  que  l'évêque 
Geoffroy  la  Mouche  acquit  à  grands  frais  et 
dont  il  octroya  la  collation  à  son  Chapitre  de 
St- Maurice  en  1177.  Guill.  de  Beaumont  en  1224 
l'annexa  au  Doyenné  d'Entre-Sarthe-et*Maine,  dont 
dépendaient  au  xviii*  s.  34  eures  et  9  prieurés* 
On  voit -par  ces  faits  combien  est  erronée  l'allé- 
gation de  divers  Mémoires  judiciaires  du  xvui«  s. 
qui  ne  font  dater  l'érection  de  la  paroisse  et  la 
construction  même  de  l'église  que  de  l'année 
1295.  —  Elle  avait  pour  fillette  la  petite  paroisse 
de  Changé,  annexe  atgourd'hui  de  CheniUé. 

Curés-Doyens  :  Jean  Fruchault,  docteur 
en  théologie,  1539,  f  le  !•'  octobre  1540.  Bruneaa 
de  Tartifume  donne  son  épitaphe,  Mss.  871, 
p.  118.  -^  Aubin  Noguette.  1554.  —  André 
Desprez,  1570,  1577.  —  Jacques  de  Vaulx, 
précédemment  curé  de  Bourg,  1580,  f  le  25  sep- 
tembre 1612.  —  Ambrois  Forveille,  1613.  — 
Mich.  Peccan,  1616.  1626.  —  Et.  Granger^ 
1628,  1633.  —  Pierre  SyetU,  1643.  —  Jean-Luc 
Du  Rivault  protonotaire  du  Saint-Siège,  au- 
mênier  dn  roi,  1656, 1672.  —  Jean-Baptiste  Bar- 
hott  docteur  en  théologie,  1676,  f  âgé  de  67  ans* 


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k  S3  j^vier  1706.  —  René  Rahineau,  août 
1707,  t  le  4  janvier  1720,  âgé  de  70  ans.  —  Luc 
Loiaeau,  docteur  en  théologie,  janvier  1724» 
t  le  10  mars  1735,  âgé  de  45  ans.  -^  De  la 
Roche f or dière,  novembre  1735.  —  Franc.  Raf- 
lai/, janvier  1737,  f  le  20  mars  1760,  âgé  de 
62  ans.  —  R.-L.  Maugin,  avril  1760,  f  lo 
11  octobre  1772,  âgé  de  50  ans.  —  Charles-Franc. 
Guitet,  1773,  qoi  signe  à  partir  de  novembre 
1792  «  citoyen  curé  ». 

Le  Doyenné ,  aliéné  nat^  le  9  fmctidor 
an  IV,  forme  encore,  à  l'entrée  da  bourg  vers 
Cbeffes,  un  élégant  logis  modernisé,  avec  tourelle 
du  xvp  s.,  pièc^  d'eau  et  double  haie  vive. 

Le  Chapitre  de  St-Manrice  restait  seigneur  avec 
tout  droit  de  juridiction  sur  une  partie  du  bourg 
comprenant  l'église  et  la  cure  et  qui  relevait 
de  son  fief  de  Feneu;  mais  le  reste  de  la  pa- 
roisse était  revendiqué^  avec  droit  de  four  à 
ban,  par  les  seigneurs  du  Plessis-Bourré,  qui  en 
rendaient  aveu,  sous  le  titre  de  châtellenie  sans 
domaine,  à  Châteangontier.  —  L'eiiguité  des  cul- 
tures et  des  fermes  y  empochait  au  xviii*  s- 
môme  l'élève  des  moutons. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  d'Angers  et 
du  District  de  Châteauneuf. 

Maires  :  Pointeau,  1«'  messidor  an  VIIL  — 
Ayrault  de  la  Roche,  2  janvier  1808,  démis- 
sionnaire en  1813.  —  Brignac  de  Villoutreyst 
8  octobre  1813.  —  Ayrault  de  la  Roche, 
25  septembre  1815.  —  B.  de  Villoutreys  fils, 
16  octobre  1815,  démissionnaire  le  7  mai  1818. 
—  Louis  Bergeras,  26  mai  1818.  —  Demizé, 
13  novembre  1831.  encore  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 106, 1 268  V;  193;  G  334,  348.  — 
Arch.  comm.  Et.-C.  —  Mss.  624,  t.  II,  f.  640.  —  Pour  les 
locaUtét,  ^KÂr  à  leur  article,  la  Roche,  MonterbauU,  U 
PlêSiis^Bourré,  le  Bignon,  le  Bois,  le  Verger,  etc. 

Eoulard,  ham.,  c"«  de  St-Georgea-sur-L., 
avec  usine  à  blé,  servie  par  la  vapeur  en  temps 
de  sécheresse.  —  Au  centre  du  groupe  s*élève 
une  grosse  et  lourde  gentilhommière  du  iviit"  s., 
restaurée  récemment,  les  portes  ornées  de  pilastres 
et  frontons  ronds,  autrefois  avec  cour,  terrasse, 
chapelle  transformée  auj.  en  servitude,  et  dans 
le  jardin  la  tour  ronde  d'une  ancienne  fuie  décon- 
ronnée.  La  futaie  d'alentour  a  été  abattue  vers 
1860.  —  Une  tradition  indique  là  l'emplacement 
primitif  de  l'église  paroissiale,  abandonnée,  dit* 
on,  au  profit  de  l'église  abbatiale.  A  plusieurs 
reprises  et  encore  en  1872  on  y  a  rencontré  des 
cercueils  en  pierre  entre  la  maison  et  le  moulin 
Bachelot.  —  La  terre  appartenait  au  xvi«  s.  à  la 
famille  Jamelot,  dont  l'héritière  Marguerite  épousa 
le  2  février  1589  n.  h.  Guillon  de  la  Yieuville. 
Celui-ci  en  vendit  an  moins  une  partie  à  René 
Yerdier  le  6  avril  1600.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Franc.  Deniau  1675.  —  Pierre  Deniau,  prêtre, 
oncle  de  Grandet,  conseiller  au  Présidial  d'Angers, 
y  mourut  le  22  octobre  1723  et  Jean-Pierre-Franç. 
du  Tremblay,  fils  du  lieutenant  particulier,  le 
10  novembre  1761.  —En  est  seigneur  Charles- 
François  Pantin  de  Landemont  en  1780,  1789, 
sur  qui  la  terre  fut  vendue  nat*  le  18  messidor 
aa  IV.  —  Elle  ^>partenait  dans  ces  derniers 
temps  au  docteur  Daviers,  Y.  ce  nom. 


E«vllère  (!'),  f.,  c"«  de  Cholet.  —  VEcuil 
Uère  (Cass.).  -  VEcaillère  (Et.-M.).  -' JL'^ 
cuyère  (Rect.)  ;  -■  f.,  c*«  de  la  Poitevinièrt^ 

Eenrie  Q*),  ham.,  c"«  de  la  Varenne. 

Eonssean  (!'),  cl.,  c*^«  de  Corzé, 

EevssoB  (le  Petit-),  cl.,  c"«  de  Neuillé  — 
UEacuaaon  1709  (Et.-C.),  ancienne  dépendance 
du  domaine  de  Blou,  où  le  seigneur  faisait  plan, 
ter  son  écusson  armorié  et  mandait  ses  tenan- 
ciers pour  tirer  la  quintaine. 

Eeatlère  ÇjT),  f.,  c»»  de  Dénexé'a.'U'L.  — 
L'Egutière  (Cass.);  —  f.,  c»«  de  Meigni-le-V. 

Edals(r),  ham.,  c*^«  de  Chazé-aur-A. 

Edelinalsi  (les),  h.,  c"«  de  Bécon. 

Ed^^ardlére  (1'),  f ,  c>«  de  St-Crépin,  bâtie 
vers  1856. 

Effrière  (1*),  h. ,  c"«  de  Morannea.  —  En 
est  sieur  h.  h.  René  Martin  1623,  mari  de  Franc. 
Juffé,  --  René  Martin  le  jeune  1643,  1663,  séné- 
chal de  Précigné;  —  f.,  c»«  de  Thorigné. 

Egasseau  (1'),  f.,  c»»  de  Chalonnes-aur-L. 
—  Les  Gataeaux  (Rect.). 

Entons  (les),  ham  ,  c"«  de  St-Macaire-du- 
Bois,  —  Lea  Ajoncs  (Cass.).  —  Les  Egrons 
(El.-M.)  ;  —  Y.  lea  Joncs. 

Effloals  (les),  h..  c»«  de  Freigné.—Le  nill, 
des  E.  1672  (El. -C.).— Les  Hautes-E.  (an  YI). 

Egotière  (1*) ,  f. ,  c»«  du  Fief-Sauvin.  — 
Ligolière  (Cass.).  —  L'Egolière  (Et.-M.). 

Effont  (1').  —  Lagouet  1693  (G  613,  f.  69).  — 
vaste  étang,  pour  partie  sur  les  c^*"  de  Chaumont 
et  de  Beauvau,  au  milieu  des  bois  de  Chaloché. 

Ei^ntas  (les),  ham.,  c""  de  Candé,  détaché 
en  1837  d'Angrie. 

Etpreplnals  (X),  c^*  de  Yillemoisant  (Et.-M.). 

Efpretterie  (F),  f.,  c»*  de  Lui,  —  Les 
Grelleriea  (EI.-M.).  —  VEgreterie  (Cass.).  — 
La  métairie  de  VEgreterie  1540  (C  105)  rele- 
vait de  la  cure  de  Gornillé.  —  En  est  sieur  mes- 
sire  René  Rigaultl694. 

Efi^rossler  (V),  cl..  c»«  de  Cheviré-le-R. 

KJauwue^  (!').  —  Y.  Jaunais  (les). 

Elardlère  (1'),  cl.,  c»«  de  Chàtelais. 

Elari^rie  (1'),  m»»  b.  et  f.,  c»«  du  Louroux, 

Elbée  {Maurice-Joseph'Louis  Gigost  d'). 
fils  de  Maurice  Gigost  d*E.,  conseiller  privé  des 
guerres  et  général  major  de  l'mfanterie  du  roi  de 
Pologne,  naquit  à  Dresde,  croit-on,  d'une  mère 
saxonne,  et  était  dès  1762,  très-jeune  encore, 
lieutenant  des  grenadiers  des  gardes  du  roi  de 
Pologne.  Il  passa  plus  tard  au  service  de  la 
France,  à  titie  de  lieutenant  dans  le  régiment 
Dauphin-cavalerie,  qu'il  quitta  vers  1783  par 
dégoût  de  ne  pouvoir  obtenir  une  compagnie. 
U  se  maria  alors  avec  la  fille  du  gouverneur 
de  Noirmoutiers,  Marguerite^  Chariotte  Duhoa\ 
d'Hauterive,  et  se  retira  dans  le  petit  domaine  de  la 
Loge-Yaugirault,  où  son  père  était  mort  en  1783. 
Il  y  vivait  de  ses  3  ou  4,000  livres  de  revenu,  res- 
pecté des  paysans  pour  ses  pratiques  de  dévotion  et 
de  charité,  et  d'ailleurs  nullement  hostile,  non  plus 
que  Bonchamps,  aux  idées  nouvelles.  Au  momentde 
la  convocation  des  Etats-Généraux,  il  réclama  en 
vain  son  inscription  sur  les  listes  de  l'ordre  de  la 
noblesse  et  dut  se  contenter  de  prendre  rang 


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dans  h  Tien-Etat  de  sa  paroisse  de  St-Martin  de 
Beaapréan  qni  le  députa  à  rassemblée  générale 
des  élections  da  Tiers.  On  le  voit  signer  avec  la 
nranieipalité  de  Beaupréan  le  96  juillet  1789 
l'adresse  à  la  municipalité  d'Angers,  dans  laquelle 
tons  les  habitants  en  état  de  porter  les  armes, 
offrent,  sur  la  nouvelle  des  événements  de  Paris, 
de  partir  au  premier  signal  pour  porter  secours 
«  de  fortune  et  de  bras  jusqu'au  dernier  soupir 
«  à  leurs  illustres  et  immortels  représentants.  » 
Mais,  quoique  son  nom  figure  an  bas  du  procès- 
verbal  imprimé  de  l'élection  de  l'évoque  consti- 
tutionnel d'Angers,  il  n'y  vota  pas,  ne  signa  psts 
l'acte  et  protesta  par  écrit  (7  mars  1791)  auprès  du 
procureur  général  syndic  contre  l'abus  qui  l'y  fai- 
sait figurer.  Ses  sentiments  religieux  semblent  donc 
avoir  surtout  éprouvé  les  premières  répugnances. 
Pourtant,  quand  les  paysans  vinrent  le  trouver, 
comme  Bonchamps,  et  le  requérir  de  les  conduire 
au  combat  (13  mars  1793),  d'Elbée,  qui  le  jour 
môme  devenait  père  pour  la  seconde  fois,  s'y 
refusa  tout  d'abord ,  cherchant  à  les  apaiser,  et 
s'il  céda  le  lendemain,  sur  une  sommation  nou- 
velle des  gars  de  St-Hartin ,  ce  fut  tout  à  contre-cœur, 
sans  aucune  foi  dans  une  cause  qu'il  jugeait 
vaincue  à  l'avance  et  de  laquelle  encore  il  déses- 
pérait même  après  la  victoire  de  Saumur.  —Réuni 
le  15  mars  à  Gaihelineau  et  à  Stofflet,  il  prit 
part  à  leurs  premiers  succès,  mais  le  11  avril, 
après  une  résistance  opiniâtre,  il  fut  chassé  de 
Ghemillé  par  l'armée  de  Berruyer,  se  retira  le 
12  à  Cholet  et  en  partit  le  13  pour  Tiflauges,  à 
peu  près  découragé.  Dès  le  16  pourtant  il  était  de 
retour  en  force  avec  Gathelineau.  Il  reprit  Yihiers 
sur  Leigonier,  fut  tenu  en  échec  pendant  deux 
jours  par  les  167  grenadiers  du  Boisgrolleau,  et 
le  SS  avril,  avec  Bonchamps,  détruisit  à  la  Gha- 
pelle-du-Genèt  sous  Beaupréau  l'armée  de  Gau- 
villiers.  Il  prit  part  à  l'expédition  de  Thouars  dont 
le  plan  lui  était  dû;  mais  il  fut  blessé  griève- 
ment à  la  cuisse  dans  l'attaque  désastreuse  de 
Fontenay  (16  mai).  Recueilli  au  château  deLan- 
dèbaudière,  il  rejoignit  l'armée  à  la  nouvelle  de 
la  prise  de  Saumur  et  appuya  de  son  influence  la 
nomination  de  Gathelineau.  A  l'attaque  de  Nantes, 
il  s'empara,  malgré  une  résistance  héroïque,  du 
faubourg  de  Nort  (27  juin)  et  dirigeait  avec 
Gathelineau  le  principal  assaut  par  les  routes  de 
Rennes  et  de  Vannes  ;  mais  la  mort  de  son  com- 
pagnon d'armes  brisa  tout  élan  et  d'Elbée 
dut  pourvoir  à  la  retraite  qu'il  dirigea  sur  Mor- 
tagne.  A  quelques  jours  de  là  (19  juillet)  les  suf- 
frages des  paysans  et  des  officiers  subalternes, 
en  l'absence  de  Bonchamps,  de  Gharette,  de 
Lescure,  de  la  Rochejacquelein ,  l'élisaient  à 
Ghâtillon  généralissime,  non  sans  soupçon  de 
brigue  ni  sans  quelque  amère  parole.  —  Il  ne  pa- 
rait pas  d'ailleurs  qu'il  fût  né  pour  commander. 
Maigre  et  petit  de  taille,  le  teint  brun  et  jauni, 
Fœil  enfoncé  mais  vif,  il  avait  le  parler  lent, 
difficile  et  rude,  quelque  chose  d'excessif  et  de 
charlatan  dans  ses  manières  de  politesse  et  même 
dans  son  costume,  sans  coup  d'œil  ni  décision,  mais 
d'un  sang-froid  imperturbable  et  d'une  bravoure 
tout  d'un  coup  entraînante.  Ses  prières  un  peu 


longues,  sa  confiance  trop  souvent  affirmée  en 
la  Provi«lence,  en  lui  prêtant  quelque  ridicule  aux 
yeux  de  certains  chefs,  lui  avaient  acquis  la  con- 
fiance aveugle  des  paysans  «  qui  le  regardaient 
«  comme  la  bannière  »,  —  au  deflieurant  «  un 
«  homme  de  paille  »,  au  dire  de  M^^  de  Laroche- 
jacquelein.  Son  autorité  fut  reconnue  néanmoins 
de  tous  et  obéie,  laissant  d'ailleurs  par  l'indé- 
cision même  du  commandement  l'œuvre  facile 
à  la  soumission.  —  D'Elbée  l'inaugura  pour- 
tant par  une  proclamation  énergique  (23  juillet), 
où  il  annonçait  la  résolution  d'user  de  repré- 
sailles sur  les  biens  et  sur  les  personnes  des 
Bleus,  et  aussi  par  un  double  échec  le  30  juillet  et 
le  4  août  sous  les  murs  de  Lnçon  ;  mais  réuni  le 
18  septembre  à  Bonchamps  et  i  Lescure,  il 
rallia  le  19  Gharette  à  Torfou  et  ainsi  soutenu  on 
dirigé  par  des  lieutenants  dont  l'initiative  dé- 
passait la  sienne,  payant  d'ailleurs  à  tout  danger 
de  sa  personne,  il  y  écrasa  les  Mayençais,  com- 
mandés par  Kléher.  •—  Les  républicains,  sous  cette 
main  ferme  et  puissante,  eurent  bientôt  repris 
l'offensive  et  les  derniers  combats  de  la  grande 
guerre  s'approchaient  D'Elbée,  avec  Lescure  et 
Bonchamps,  ralliant  tous  les  contingents  épars,  les 
rassemble  en  avant  de  Gholet,  devenu  le  centre 
de  l'insurrection.  Le  15  octobre  Marceau  s'y 
heurte  sous  le  château  de  la  Tremblaie  à  la  di- 
vision de  Lescure,  qui  tombe  blessé  à  mort  et 
ce  premier  désastre  entraîne  une  première  re- 
traite. L'armée  vendéenne  s'achemine  pendant  \a 
nuit  sur  Beaupréau,  d'où  d'Elbée,  d'accord  avec 
Bonchamps,  prépare  une  fortune  nouvelle  en 
envoyant  un  détachement  à  Varades  s'emparer 
du  passage  de  la  Loire.  Mais  une  chance  en- 
core parait  rester  pour  la  lutte  suprême,  et  sans 
attendre  l'arrivée  de  Gharette,  tonte  l'armée 
vendéenne  assaillit  le  17  octobre  les  Républicains 
qui  s'apprêtaient  i  l'aller  chercher  à  Beaupréan. 
Vain  effort  1  —  Sur  le  soir,  à  l'heure  décisive, 
un  groupe  résolu  des  principaux  chefs,  i  la  tête 
d'un  escadron  de  deux  ou  trois  cents  braves  à 
cheval,  tente  une  charge  héroïque,  mais  est  dé- 
cimé. D'Elbée  tombe  criblé  de  14  blessures,  à 
cêté  de  Bonchamps.  Il  est  recueilli  par  la  colonne 
de  Piron,  arrivée  trop  tard  dans  le  combat.  Trans- 
porté en  croupe  derrière  un  cavalier  jusqu'à  Beau- 
préau, puis  quelques  jours  après  à  l'armée  de  Gha- 
rette, il  trouve  refuge  dans  l'tle  de  Noirmoutiers. 
Ix>rs  de  la  prise  de  l'Ile  par  Turreau  (3  janvfor 
1794),  il  y  était  encore  retenu  au  lit,  l'âme  et  le 
corps  désespérés.  Turreau,  —  qui  fait  de  lui  un 
éloge  peutrêtre  excessif,  —  raconte,  avec  quelque 
apparence  de  vérité,  les  regrets  échappés  au  cœur 
du  Vendéen  vaincu  sur  \a  conduite  de  \a  guerre 
et  la  mésintelligence  des  chefs.  Livré  au  tribunal 
militaire,  d'Elbée  fut  condamné  à  mort  et  porté 
dans  un  fauteuil  au  pied  de  l'artire  de  la  liberté  ; 
avec  lui  Boissy ,  d'Hauterive  et  le  commandant  répu- 
blicain Wieland,  accusé  d'avoir  livré  l'tle  à  Gha- 
rette. D'Elbée,  sans  aucune  des  bravades  que  lui 
prêtent  Beauchamps  et  d'autres,  attestait  par  un 
dernier  cri  d'honneur  l'innocence  de  son  compa- 
gnon inconnu,  quand  la  fusillade  les  frappa  tout 
quatre  lans  merci.  Le  lendemain  périt  sa  femme* 


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ELI 


—  104 


EMP 


qui,  ayant  pu  s'échapper,  était  restée  pour  le  soi- 
gner et  mourir  avec  loi.  —  Une  souscription  fût 
ourerte  en  1827  pour  Térection  d'un  monument  à 
la  mémoire  du  général  vendéen  ;  et  la  duchesse  de 
Berry  en  posa  la  première  pierre  le  6  juillet  1828 
à  Beaupréau  ;  mais  la  Révolution  de  1830  n*eut  pas 
à  le  détruire,  comme  on  le  raconte,  car  il  ne  fut 
pas  mis  à  exécution.  Le  projet,  approuvé  seule- 
ment en  mars  1830,  figurait  une  colonne  cannelée, 
surmontée  d'une  fleur  de  lys,  avec  piédestal  où  un 
bas-relief  représentait  la  mort  du  général.  Les 
dessins,  avec  devis,  par  Dominique  Molnecht,  en 
existent  aux  Archives  de  Maine-et-Loire  — D'Elbée 
avait  eu  deux  fils,  dont  un  seul  Louis-Joseph- 
Maurice,  né  en  sa  maison  de  la  Loge  le  13  mars 
1793,  lui  survécut.  Confié  aux  soins  dévoués 
d'une  pauvre  femme  de  StRémy-en-Mauges, 
nommée  Onillon,  il  fut  élevé  au  collège  de 
Beaupréau,  puis  à  20  ans  enrôlé  dans  les  gardes 
d'honneur.  Très-gros  et  se  tenant  avec  peine 
à  cheval,  il  tomba  dans  une  charge  sur  le  champ 
de  bataille  de  Leipsig  et  mourut,  croit-on,  pri- 
sonnier à  l'hôpital  de  Postdam. 

Moniteur.  —  Arch.  de  M.-et-L.  Série  L.  —  Bournlxean* 
Eist.  de  la  guerre,  1. 1,  p.  355,  390.  —  Revue  de  l'Anjou, 
1855, 1. 1,  p.  197.  —  De  Beaochamps,  Bist,  de  la  guerre  de 
Vendée,  8*  édit.,  1. 1,  p.  368,  et  413;  t.  II.  p.  183  et  449.  — 
Grétioeau-Joly,  BUt.  de  la  Vendée  milit.  et  RUt.  des  géné- 
raux Vendéens,  p.  181.  —  U"*  de  Sapinaod,  Âtém.,  p.  113 
et  191.— Tnrreau.  Mémoires,^.  63. 143  et  184.— Aubertin, 
Mémoires,  p.  93  et  94.  —  Walsh,  Relation  de  voyage, 
p.  338-330.—  Lebonvier  des  Mortiers.  Réfutât,  des  calom- 
nies, p.  35,  46,  49, 850.  -  De  Romain,  Rédt  de  quelques 
faiU.  p.  13, 13, 38.— Boutillier  de  Saint-André,  Mém.  Mss., 
p.  149.  —  M"*  de  Laroch^acquelein,  Mémoires  Msi.  antogr. 
—  GhauTeau,  Hiet,  de  Bonchamps,  p.  76. 

Elle  {Jean),  religieux  et  archiviste  de  l'abb. 
de  Ghaloché,  est  l'auteur  d'une  histoire  sommaire 
de  eon  abbaye  dont  le  Mss.  autographe  (petit  in- 
fol.  pp.  de  11  p.)  a  été  donné  aux  Archives  de 
Maine-et-Loire  en  1845  par  M.  Gaignard-Ia- 
Renloue.  Il  a  pour  titre  :  Précis  historique  sur 
Vdbhaye  de  Chaloché  et  sur  les  ahbés  qui 
en  ont  été  pourvus.  Le  travail  s'arrête  à  l'année 
1727  et  a  été  continué  par  deux  mains  diffé- 
rentes jusqu'en  1787. 

BHgné.  —  V.  Felligné, 

Ellnlére  (1').  f.,  c»*  de  ChoUt,  vendue  nal^ 
le  l«r  jour  complémentaire  de  l'an  IV  sur  l'émigré 
Croy  d'Avré  ;  —  f .,  c»«  du  Longeron.  —  Les 
JLumère8(Gass.).— La  Linière  (Et. -M.  et  Cad.). 

EUniére  (la  Petite-),  f.,  c«»  de  Cholet. 

Elis  (Jean),  libraire,  Angers,  1522,  1541,  en 
la  rue  de  l'Âiguillerie^  c'est-à-dire  près  les  an- 
ciennes écoles.  —  Sa  femme  Jacquette  Lebreton 
est  veuve  dès  1548.  —  (Jean),  leur  fils,  né  le 
22  septembre  1525,  succède  à  son  père,  1554, 
1565.  U  est  dit  «  libraire  juré  de  l'Université,  » 
1562.  Sa  veuve  a  nom  Jeanne  Voisin,  1566.  — 
(Pierre),  fils  sans  doute  du  précédent,  et  comme 
lui,  libraire  en  1566.  Un  acte  de  juin  1585,  qu'il 
signe,  lui  donne  les  titres,  comme  à  un  person- 
nage ecclésiastique,  de  «  vénérable  et  discret  » 
(GG 151).  —  «  Défunt  Pierre  Elis,  de  bonne  mé- 
«  moire,  »  est  inhumé  le  18  mars  1595  dans 
l'église  Ste-Groix  (GG  198). 

EUsabetht  fille  de  Bouchard  de  Vendôme,  dit 
le  Vénérable,  épousa  vers  988  Foulques-Nerra 


d'Anjou,  i  qui  elle  apportait  le  Vendomois.  Une 
charte  de  990  montre  les  deux  époux,  enrichis- 
sant l'abbaye  de  Marmoutier  dans  l'espérance 
d'obtenir  un  fils.  —Mais  convaincue  d'adultère,  la 
princesse  fut  précipitée,  par  ordre  du  comte,  du 
haut  du  château,  et  comme  elle  n'était  pas  tuée, 
il  la  fit  brûler  vive,  ou  suivant  une  chronique, 
la  poignarda  de  sa  main.  Cette  exécution  ter- 
rible avait  lieu  quelques  jours  à  peine  avant  l'in- 
cendie de  la  Gité  en  décembre  999.  La  chronique 
de  St-Aubin  indique  à  tort  la  date  992.  —  La 
comtesse  laissait  une  fille  nommée  Adèle. 

Chroniq.  d'Anjou,  t.  II,  p.  33, 187, 360, 373. 

Ellenay,  f.,  c««  d^Epieds. 

JElMe^na  villa.  —  V.  Naunet. 

JEloi  (le  Grand-).  ^V.la  Grange-Elot 

EiosM  (les).  —  V.  les  Eclons, 

Elotleries  (les),  cl.,  c»«  de  St-Clément-de- 
la-Pl.  —  Les  Aloteries  (Et. -M.). 

Embronehard  (le  Grand-),  ^,  c^«  de  Ju- 
melles.^Le  gué dEmhrechard  1576  (Censil). 

Embûche  (0,  f.,  c««  de  Jumelles, 

Eméranderie  (1'),  anc.  lie  de  Loire,  réunie 
au  XVII*  s.  à  rtle  de  Taneray ,  vis-à-vis  Rochefort. 

EmerlUals  (les),  m»"  b.  et  f.,  c>>«  de  Beau- 
coûté.  —  Les  Grands-E.  (Cass.).  —  Les 
Emeritais  (Gad.)  ;  —  anc.  gentilhommière,  autre- 
fois avec  cour  enclose  et  chapelle,  dans  le  fief  de 
l'Hôtel-Dieu  d'Angers  ;  —  appartenait  en  1550  à 
Jean  Faucheux,  qui  la  vendit  à  Guill.  Pechard^ 
veuve  de  Jean  Perrier.  Y  résidait  et  y  meurt  lé 
30  août  1702  Antoine  Gasté,  écuyer,  inhumé  aux 
Augustines  d'Angers.  Claude  Grudé  l'acquit  de 
ses  héritiers  pour  la  revendre,  en  1711,  avec  \a 
Haranchère,  à  n.  h.  Claude  Davy  d'Amigné,  qui 
y  fit  sa  demeure.  Après  lui  elle  passe  à  Jacques 
Joubert,  voyer  des  Eaux  et  Forêts  d'Anjou,  et  est 
acquise  de  sa  succession  en  1763  par  René  Meslet, 
maître  de  grammaire;  -»  vill.,  c"  deSt-MarUn- 
du-FouiUoux.  —  ÙOmérillaie  (El.-M.). 

Emonlère  (1'),  f.,  c"«  de  Cholet,  au  xvii«  s. 
de  la  paroisse  de  St-Christophe-du-Bois. 

Empiré»  vill.,  c««  de  Ste-Gemmes-8ur'L, 

—  Pireium  1187  (H.-D.  B  31,  f,  i03),  —  1215 
(Ibid.,  f.  8).  — Pt/remm  1208  (Ibid.,  A  l,f.26). 

—  Pire  1185-1188  (Ibid.,  J3  30,  f.  205).  — 
Apud  Pyre  1214  (Chaloché,  t.  III,  f.  33).  — 
En  Pire  1302  (G  340,  f.  98).  —  Le  Peyré,  vul- 
gairement Empyré  1780  (GG  181).  —  C'est  à 
proprement  parler,  dans  les  temps  antiques,  le  nom 
du  canton  sis  à  la  pointe  extrême  de  l'angle  for- 
mé par  le  confluent  de  la  Maine  et  de  la  Loire, 
où  sJ[)Outissait  d'Angers  un  perray  ou  voie  ro- 
maine longtemps  reconnaissable.  M.  Matty  de  la 
Tour  y  place,  sans  vraisemblance  aucune,  l'Angers 
romain,  s'appuyant  particulièrement  sur  une  er- 
reur matérieUe,  admise  même  par  ses  contradic- 
teurs, l'établissement  d'un  pont  sur  la  Loire  qui 
n'y  a  jamais  existé.  —  Par  une  particularité 
inexpliquée,  malgré  l'écart  extrême  et  l'exis- 
tence de  plusieurs  paroisses  intermédiaires,  le 
pays  formait  une  enclave,  dépendant  jusqu'à  la 
Révolution  de  la  paroisse  St-Pierre  d'Angers.  C'est 
probablement  la  raison  qui  excluait  les  habi- 
tants de  l'usage  aux  communs  de  Frémur  et  du 


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105  — 


ENV 


Port-Thibuilt.  Le  cnré  de  St-Pierre,  le  fameux 
Robin,  y.  ce  nom,  y  fit  bâtir  dans  les  derniers 
mois  de  1769,  sur  le  grand  chemin  tendant  au 
commun  da  Petit-Saint-Jean,  une  chapelle  qu'il 
Consacra  le  2  mai  «  pour  Tusage  et  adminis- 
«  tration  des  malades  du  canton  et  pour  acquitter 
«  les  legs  des  Godins  et  du  Puy-Dressé  »,  en  pré- 
sence d'André- Sulpice  Darius  de  Montecler,  sei- 
gneur d'Empiré.  U  avait  placé  dans  un  tuffeau  un 
exemplaire  de  son  livre  sur  Le  Camp  de  César. 
^  L'édifice,  mesurant  22  pieds  de  long  sur  12  de 
large,  fut  vendu  nat^  le  22  brumaire  an  lit,  et 
de  nouveau  le  12  vendémiaire  an  IV,  avec  un 
petit  cimetière  y  attenant,  consacré  le  7  mars 
1773.  ~  Le  village  est  entouré  d'un  vignoble 
blanc,  particulièrement  estimé,  dont  les  tenanciers 
forent  condamnés  en  1214  par  des  commissaires 
dn  pape  à  payer  par  arpent  au  Chapitre  de  Saint* 
Pierre  d'Angers  une  somme  ou  charge  de  vin, 
an  lieu  d'un  simple  cotteret  qu'ils  offraient. 

Ardi.  de  H.-el^L.  G  Chap.  Saint-Pierre.  —  Arch.  mun. 
6G  481-189. 

EBipnuiterie  (r)t  cl.,  c"»  de  Tiercé.  — 
Un  corps  de  logis  nommé  la  Preunterie 
1727  (E  360)  ;  —  (la  Petite-),  cl.,  c»«  de  Tiercé. 

Eaaadale  (1'),  ham.,  c**  du  Louroux-B.  — 
L*erbergement  de  VE,  1448,  ancien  domaine 
donné  à  l'abbaye  de  Pontron  par  Etienne  Tou- 
chais le  22  mai  1608  et  vendu  nat^  le  5  brumaire 
an  V;  —  f.,  c»«  de  St-Mickel-et-Ch.  —  Les 
Naudais  (Gass.). 

EuMiderie  (X),  f.,  c»«  d'Andigné;  —  £., 
c»«  de  BouilU'M.  ;  —  f.,  c»«  d*Ecuillé.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  dont  le  tenancier  présen- 
tait à  la  chapelle  Saint-Jean-Baptiste  de  l'église 
paroissiale.  —  En  est  sieur  Nicolas  Dudouet 
1584,  Louis  Gauldry  1586;  —  f.,  c»«  de  Saint- 
Sauveur-de-Flée ;  ■=>  ham.,  c»«  de  Soulaire. 

EB«ad«ries  (les),  cl.,  c»«  de  B^con;  «  f., 
c««  de  Daumeray;  -■  f.,  c»«  de  Durtal, 

Eaaiidlére  (l'),  f.,  c"«  de  Brion,  domaine 
an  XVI II*  s.  des  Hospitalières  de  Beaufort,  vendu 
nal*  le  26  avril  1793;  —  f.,  c~  de  Dénezé-sous- 
It'Lude,  vendue  nat^  le  14  thermidor  an  IV  sur 
Charles-René- Isaac  de  Boissard;  «  f.,  c^«  de 
Gonnord,  vendue  nat^  le  17  messidor  an  VI  sur 
Cessé  de  Gonnord  ;  —  f.,  c''*  du  Guédéniau  ;  ^ 
ham.,  c»«  de  Vem.  En  est  sieur  en  1445,  1456 
Geoffk'oy  Hernault,  qui  lui  laisse  son  nom  sans 
donte,  en  1480  Jean  Lepage  ;  »  Y.  la  Hénaudière. 

Eiiaadlères  (les),  ham.,  c««  d'Eiriché. 
^  Ane.  domaine  relevant  du  Port-l'Abbé,  vendu 
an  XVI*  s.  et  depuis  lors  dépendant  de  la  Ghapi- 
aère  (E  203). 

Eaeensiére  (!').  f.,c»«de  la  Tour-Landry, 
—  anc.  domaine  du  prieuré  de  Saint-Pierre  de 
Ghemillé,  vendu  nat^  le  24  fhictidor  an  IV. 

EAeluasiéreKl'),  f.,cB«deZaC;iapene-A.;  — 
donne  son  nom  au  miss.,  dit  aussi  de  Lantrais,  né 
sur  la  commune,  qui  traverse  celle  de  Jallais  et 
s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Boissardière;  a  pour 
affluent  le  ruiss.  de  la  Jactrie  ;  —  4,200  m.  de  cours. 

Enclave  (lOi  c"«  de  St-Martin-de-la-Place, 
canton  dépendant  avant  la  Révolution  de  la  pa- 
roisse de  Trêves  et  qui  s'allongeait  jusqu'à  TAu- 


thion.  —  Gassini  y  indique  une  maison  noble,  an 
delà  de  la  levée,  près  la  Loire,  ^  Dans  les  déblais 
pour  la  construction  de  la  gare  il  y  a  été  trouvé, 
au  N.  de  la  levée,  à  quelques  mètres  du  talus, 
les  fondations  bien  reconnaissables,  ainsi  que  le 
foyer,  d'une  habitation  rectangulaire  de  8  mètres 
de  largeur  sur  6,  avec  appendices  à  droite  et 
à  gauche,  quantité  de  tuiles  à  rebords  et  des  dé- 
bris de  vases  romains  en  terre  rouge  vernissée. 

JEneïmûe  ée  «OMMOtnl  (l'),  —  dm  JLom- 
get/*otu  —  V.  ces  mots. 

Enclose  (1*).  cl.,c»«d'AurtZW;  —  ham.,c««  de 
MéZay;  —  f  ,  c»«  de  Vézins;  V.  FoZie  (Haute-). 

Enelones  (les) ,  f . ,  c»*  de  2a  Juhau- 
dière;  —  f..  c»«  de  Pouanc^.  —  Les  Enclos 
(Gass.).  ^  Les  Enclotises  (Et.-M.). 

Endroit  (le  Petit-),  cl.,  e"  de  la  Pommeraie. 

Enfer  (l'),  ruiss.  né  dans  l'angle  extrême 
S.-E.  de  la  commune  de  Gennes,  près  la  ferme 
de  l'Etang,  coule  du  S.-O.  au  N.-E.,  sert  de 
limite  aux  communes  de  Verne  et  de  Chènehutte* 
pénètre  sur  celle  de  Chènehutte  et  y  forme  jus- 
qu'à la  Loire  une  vallée  profonde,  encaissée 
sous  l'escarpement  du  coteau  habité  aux  temps 
antiques;  ^10  kil.  de  cours.  —  Son  nom  lui 
vient,  comme  celui  de  la  Porte  de  Fer,  à  Angers, 
de  sa  situation,  porta,  rivus  inferior. 

Enfer  (1'),  f.,  c»«  d'Angers  S.-O.  —  V.  Jon- 
chères;  -■  cave,  c»«  de  Comillé;  «  cl.,  c»«de 
Montreuil'Bellay  (Gass.)  ;  »  f.,  c"«  de  la 
Pommeraie;  -■  f.,  c"«  de  Thouarcé,  sur  la 
rive  gauche  du  Layon,  dans  le  même  alignement 
de  rO.  à  TE.  que  le  Purgatoire  et  le  Paradis 
(Gass.);  —  vill..  c»«  de  Trélazé. 

EngeihamdeMa.  —  V.  Za  Juhaudih'e. 

Eninrdiére  (T),  f.,  c"  de  Montguillon.  — 
La  Leulardière  (Gass.).— jL'JKntardîèrc  (G.  G.). 

Ennins,  évèque  de  Vannes,  est  à  tort  com- 
pris par  Roger  au  rang  des  évèques  d'Angers. 
Il  n'était  qu'en  exil  dans  cette  ville,  (578),  in- 
terné par  ordre  du  roi  Ghilpéric  et  entretenu  des 
deniers  publics,  comme  le  dit  expressément  Gré- 
goire de  Tours,  le  seul  auteur  qui  en  ait  parlé. 
Ni  Sainte-Marthe  ni  Arthaud  ne  s'y  sont  trompés. 

Grég.  de  Tours,  1.  V,  ch.  V7  et  41.  »  Roger,  p.  56. 

Enonlllères  (les),  f.,  c''*  de  Bécon. 

EmHiiause  (1')  —  V.  Boire  de  VE. 

Entre-denz»Bol8»  c*«  d'Auhigné,  anc.  fief 
avec  maison  noble,  appartenant  du  xvi«  s.  à  hi 
fin  du  XVIII*  s.  à  la  famille  de  Savonnières. 

Entrée-des-Bols  GO*  b.,  c"«  de  Sceaux.  ^ 
c  L'Entrée,  maison  et  terre  dans  la  lande 
m  de  la  Boirie,  »  dit  le  Censif  de  1760. 

Entre-Eirre  (les),  f.,  €»•  de  Jallais.  —  Les 
Entrèves  (Gass.).  —  Dans  l'angle  formé  par  un 
affinent  de  l'Evre,  au-dessous  de  la  ferme,  sur  le 
chemin  de  Jallais  à  Andrezé.  Un  pont  y  traverse 
l'Evre,  de  deux  arches,  dont  une  ogivale,  que  re- 
couvre le  lierre,  l'autre  eu  plein  cintre  ;  à  côté  un 
autre  arceau,  plus  étroit,  avec  ban  ou  routoir  sur 
les  deuxcôtés,~plus  loin,  à  100  mètres,  un  second 
pont  de  trois  arches  en  plein  cintre,  mais  relati- 
vement moderne.  —  Entre  deux,  une  levée. 

Enverries  (les  Grandes,  les  Petites-),  ff., 


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BPE 


—  106 


EPE 


t—  de  St-Lamhert'dea'LetiéeB.  ^  Ltt  Aoe- 
tiw  (Casa.).  —  Ane.  logis  du  zvi*  s. 

Epftroiuiay»  f. ,  e"«  de  Çhirté,  —  Bparoné 
(Cass.).  —  Ordinairement  Zee  Eparonnéa.  — 
Cette  ferme  est  célèbre  dans  le  monde  horticole 
pour  atoir  donné  l'arbre-mère  de  l'excellente 
poire  i>uc?ie88e  on  Duchesse  éPAngouléme, 
ainsi  nommé  par  Andnsson,  qui  en  avait  reçu 
des  greffés  da  propriétaire,  M.  d'Armaillé.  — 
L'arbre,  d'une  taille  et  d'une  grosseur,  qui  le 
faisaient  ressembler  à  un  petit  chône,  est  mort 
en  1863.  —  Y.  Millet,  Indie,  de  M.-et-L,,  t.  U. 
p.  445  et  Dtct.  dt  Pomologie,  t.  II,  p.  100,  qui 
se  trompent  en  mettant  cette  ferme  sur  Querré. 

Epeilpie.  c»«  de  Grézillé,  fief  oensif  sans 
domaine,  relevant  de  la  Bruyère  et  dépendant  du 
Pimpéan  (E  213). 

Bpeigntrim  (P).  —  V.  Peignerie  (la) 

Eper«Miierle  (V),  f.,  c°*  de  Chalonnes-s.-L. 

Eperonnlére  (1*),  chat.,  c»«  de  Rochefort- 
sur-Loire i  —  Le  lien,  maison,  métairie  et 
seigneurie  de  VEsp.  1540  (G  105,  t  152).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  pour  partie  de 
St-Aubin-de-Luigné  et  de  Roehefort.  Sa  mou- 
vance s'étendait  jusque  dans  ee  dernier  bourg.  ~ 
En  est  seigneur  François  de  Saint-Offange  en 
1502, 1540,  René  de  Saint-Offange  en  1599, 1616. 
Dès  la  fin  du  zvii«  s.  la  terre  appartient  à  la 
famille  Collas  de  la  Mare.  Jeanne-Marguerite 
Collas  s'y  marie  le  29  août  1701.  dans  la  cha- 
pelle seigneuriale  avec  François  Jourdan  de 
Fleins.  —  Charles-François  GoUas  ou  de  Collas 
y  résidait  de  1750  à  1760  avec  sa  femme  Louise- 
Claude  Hemault. 

Eperonnlére  (V),  m»»  b.  et  m*"  à  vent,  c»«  de 
Vésnns.—Les  Prunières  (Cass.). ^Ancien  fief, 
avec  manoir,  berceau  de  la  famille  de  l'Esperon- 
nière.  V.  ce  nom,  qui  porte  d'hermines  frétées 
de  gueules.  Il  appartenait  en  1618  à  Guy  de 
Brioul,  sieur  du  Quarteron,  et  François  d'Aubi- 
gné,  son  gendre,  qui  le  vendirent  le  28  décembre 
à  Gabriel  Carion ,  sieur  du  Plessis ,  dont  la 
famille  alliée  aux  Villeneuve  du  Gazeau  et  aux 
de  Meaulne,  y  résida  pendant  plus  de  150  ans. 
Gilbert  de  Carion,  écuyer,  veuf  et  Agé  de  plus  de 
60  ans,  se  vit  condamner  le  17  août  1725  en  la 
Sénéchaussée  d'Angers  à  2,000  livres  de  dom- 
mages et  intérêts  envers  Thérèse -Julie  de  Gri- 
maudet,  pour  avoir  manqué  à  sa  promesse  de 
mariage.  ~  Gabriel-François  de  Rougé  vendit 
la  terre  le  5  février  1779,  pour  la  somme  de 
100,020  l.  à  Charles-Louis  de  Grignon,  mari  de 
Suzanne  Pissonnet  de  Bellefonds,  qui,  devenue 
veuve,  y  habitait  encore  en  1789  avec  ses  en- 
fants. La  chapelle  était  desservie  par  un  chape- 
lain à  résidence,  Jean-François  Murpby,  en  1783, 
James  Siaidy  en  1784.  —  Le  château  fut  com- 
plètement incendié  pendant  la  guerre.  Il  n'en  res- 
tait plus  que  «  de  faibles  débris  »  après  la  Révo- 
lution, sauf  la  chapelle,  qui  a  été  restaurée. 
L'&abitation,  reconstruite  depuis,  au  milieu  des 
bois,  sur  un  haut  coteau  (159  mètres),  domme  tout 
le  pays.  Il  y  a  été  recueilli  d'anciennes  archives, 
concernant  le  Goudray-Montbault,  Yézins,  la  Tour- 
landry,  dont  une  charte  entre  autres  du  xiii«  s. 


Eper«BMlére  (la  Basse-),  f.,  e*«  de  Mo- 

rannes,  anc.  domaine  des  Ursulines  d'Angers. 
En  1786  les  terres  de  la  met.  de  la  Charbonnière 
y  furent  réunies,  sauf  la  maison,  qui  resta  au 
métayer  de  Gripoil;  —  f.,  c»«  de  Vézins. 

Eperonnlére  (la  Haute,  la  Basse-X  h.,  c** 
de  Miré.  —  L'Eprunière  (Et.-M.).  —  Le  fief 
et  seigneurie  de  VEsperonnière  1540  (G  105, 
f.  352),  comprenait  une  métairie,  une  closerie  et 
un  fief  cenâif  et  appartenait  à  René  de  Baïf, 
'  écuyer,  qui  relevait  des  fiefs  de  la  Gaulerie,  de 
Mergot,  de  Miré  et  du  Port.  —  La  Basse  E,, 
dépendant  du  temporel  de  la  chapellenie  de 
St-Melaine,  fut  vendue  nat^  le  10  février  1791. 

Eperrlére  (!').  cl.,  c"«  de  StSilvin,  appar- 
tenait au  xvi«  s.  à  la  famille  Haran  et  fut  adjugée 
judiciairement  le  21  janvier  1626  à  n.  h  Jean- 
Jacques  Lanier  de  l'Effretière.  Tout  auprès,  au 
bas  du  vallon,  sur  le  grand  chemin  même  d'An- 
gers à  Paris,  ancienne  voie  romaine,  on  venait 
précisément  de  découvrir  —  ou  plutôt  sans  doute 
de  retrouver  —  les  sources  d'une  fontaine  «  mé- 
dicinale 9,  où  les  malades  s'empressaient  déjà 
pour  la  guérison  de  la  gravelle.  Le  8  août  1624 
une  commission  de  médecins,  avec  un  maître  apo- 
thicaire, s'y  transporta  et,  après  expérience,  fit 
imprimer  son  avis,  tout  favorable  à  l'opinion.  Le 
4  août  1625  ils  y  revinrent,  assistés  des  principaux 
personnages  de  la  ville  et  de  grand  nombre  d'ha. 
bitants,  pour  faire  curer  la  source  et  disposer  un 
bassin,  aux  frais  d'une  souscription  publique.  — 
A  un  siècle  de  là,  le  docteur  Naudin  père  remit  la 
fontaine  en  vogue  et  à  son  tour  Berthelot  Dupasty 
lut  à  l'Académie  des  Belles- Lettres  d'Angers  le 
11  juin  1748  une  Dissertation  sur  la  nature 
et  les  vertus  des  eaux  de  VEpervière,  dont  il 
venait  de  découvrir  une  nouveUe  source.  —  En 
1777  le  fermier  du  propriétaire,  Marquis-Desplaces, 
sans  doute  pour  en  tirer  profit,  fit  exhausser  l'en- 
ceinte, bâtie  seulement  à  hauteur  d'appui,  et  mettre 
toit  et  porte  pour  en  interdire  l'accès.  Mais  le  maire 
d'Angers  averti  s'y  transporta  par  ordre  du  Conseil 
le  23  juin,  et  «  comme  cette  fontaine  est  dans  le 
«  chemin  public,  qu'elle  a  toujours  été  publique 
«  et,  coDune  telle,  entretenue  par  cet  bétel  »,  il  fi 
raser  la  constraction  et  prit  toutes  mesures  pour 
«  veiller  à  ce  que  personne  ne  s'empare  de  lad. 
«  fontaine  et  manifester  la  propriété  par  tous  actes 
«  qu'il  appartiendra  »,  Le  14  novembre  suivant 
Duverdierde  la  Sorinière  célébrait  poétiquement 
ses  bienfaits  au  sein  de  l'Académie  et  en  1778  la 
ville  en  fit  de  nouveau  curer  et  restaurer  le  bas- 
sin. —  LesAffiàhes  du  25  août  1780  publient  une 
analyse  des  eaux  par  Goupil  fils,  apothicaire, 
qui  leur  reconnaît  une  saveur  fade,  avec  arrière- 
goût  de  vitriol,  et  les  déclare  apéritives,  diuré- 
tiques et  légèrement  purgatives.  Le  26  prairiai 
an  II  le  Conseil  de  santé,  composé  de  Choudleu, 
Berger,  Pantin,  Esnault,  fit  interdire  l'ouverture 
voisine  d'une  carrière  par  le  sculpteur  Leysner, 
qui  menaçait  l'existence  même  des  sources.— 
Après  la  Révolution  il  semble  qu'une  vogue  s'y 
attache.  La  proximité  de  la  ville,  le  charme  des 
beaux  ombrages,  la  difficulté  descourses  lointaines, 
ou  tout  simplement  la  mode  en  firent  durant 


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EW 


qnelqnes  ftilnées  un  rendec-vous  aimé.  —  Pont 
kè  paresseux,  des  fermiers  tenaient  on  dépôt  en 
▼ille  à  3  sons  la  bonleine.  Un  arrêté  préfectoral 
réglementait  annuellement  le  service,  en  laissant 
d'ailleurs  sur  place  l'usage  libre  et  gratuit  à  tout 
Tenant.  Des  travaux  d'appropriation  et  d'agrément 
y  furent  exécutés  en  1811  par  la  reprise,  même  sans 
indemnité,  comme  terrain  public,  des  alentours 
nécessaires  aux  plantations  décoratives  ;  ~  et  en 
réponse  à  la  circulaire  ministérielle  sur  «  les  monu- 
c  ments  remarquables,  >  le  préfet  (l*r  janvier  1818) 
signale  la  fontaine  minérale  de  l'E.  «  Elle  a  été 
«  close.  On  7  a  construit  une  rotonde  couverte. 
«  Son  péristyle  a  six  belles  colonnes.  L'établisse- 
m  ment  n'est  pas  acbevé.  Il  y  manque  une  maison 
«  pour  le  gardien  ».  L'eau  était  aménagée 
dans  une  cour,  ombragée  d'arbres,  avec  prome- 
nade en  terrasse  à  double  escalier  de  verdure. 
—  Cette  splendeur  se  maintient  pendant  les  pre- 
mières années  de  la  Restauration.  Le  grand 
monde  s'y  rendait  le  matin  par  troupes  joyeuses; 
on  y  riait,  on  y  sautait  sur  l'herbe,  on  y  buvait 
quelques  gouttes  d'eau  et  force  verres  de  Cham- 
pagne. Puis  la  politique  divisa  les  bandes  et  fit 
trouver  long  le  chemin.  Toute  animation  s'y  était 
éteinte  aux  alentours  de  1830,  et  pendant  dix  ou 
douze  ans,  le  matin  en  été,  il  fallut  qae  l'eau  vint 
en  Tille,  dans  un  tonneau,  chercher  ses  quelques 
fidèles  réunis  à  l'attendre  sur  la  place  du  Rallie- 
ment. Puis  le  tonneau  même  resta  en  route. 
Quelques  beaux  jours  revinrent  encore  pour  la 
fontaine  avec  une  ferveur  de  mode  et  un  regain 
de  gaieté,  que  desservaient  des  omnibus  et  un 
essai  de  restaurant;  mais  tout  tomba  vite  et 
diTerses  tentatiTes  nouTelles  s'y  sont  épui- 
sées. La  commune  de  St-SilTin  a  été  autorisée 
â  aliéner  ce  petit  domaine  par  ordonnance  du 
21  juin  1837.  —  La  rotonde  a  été  transformée 
en  habitation. 

Arch.  de  M  -«t-L.  B  51  et  0.  —  Lomrel,  dans  la  Jtnue 
d'Ami.,  4856. 1. 1,  p.  175.  ~  Réf.  de  l'Académia  d'Angers, 
Mss.  lOÀ.  —  Ardu  mun.  BB  139,  f.  131  ;  123,  ff^.  — 
Affichée  du  25  août  1780  et  du  l*'  août  1820.  —  Maine^t- 
£o«reda24ao«tl838. 

Eplardlére  0!),  cl.,  c"*  de  Miré. 

Epieerie  (1'),  cl.,  e<^  d'Angers,  autrefois  de 
la  paroisse  de  Beaucouzé.  —  Vineœ  apud 
VEspiceHe  1294  (St-Nicolas.  hétell.,  f.  7);  —  a 
appartenu  aux  familles  Maugars,  1750,  puis 
Brouard,  par  retrait  lignager,  Poulain  du  Mas  et 
de  Saintré. 

Epleds»  canton  de  Montreuil-Bellay  (11  kil), 
arrondissement  de  Saumur  (16  kil.)  ;  ~  à  64  kil. 
d'Angers.  —  Sanct%i9  Petrus  d'Espieris  1210 
(FonteTraud,  ch.  or.).  —  Espien  1281  (G  Ghap. 
Saint-Pierre  de  Poitiers)  et  Epiera  xit«-xviii«  s. 
dans  tous  les  titres  angeTins  jusque  vers  1820, 
où  la  forme  actuelle,  jusqu'alors  très-rare,  s'im- 
pose par  son  inscription  dans  FAnnuaire  et 
la  correspondance  officielle.  —  A  l'extrême  con- 
fin  S.-E.  du  département,  entre  Brézé  (4  kil. 
et  demi)  au  N.,  la  forêt  de  Fontevraud  et  le 
département  de  la  Vienne  à  l'E.  et  au  S.,  Méron 
(5  kU.)  et  MontreuU-B.  à  l'O. 

La  Dive  canalisée,  qui  forme  en  partie  limita 
au  S.-O.y  tiftTerse  Textrémilé  ven  l'O.  du  terri^ 


toire,  entrant  sous  l'écluse  de  DoUTy,  pour  sortir 
à  500  met.  de  l'écluse  de  Déniau,  longée  à  droite 
depuis  le  pont  de  Villerert  par  le  miss,  du  Rasby 
ou  de  la  Petite-Maine. 

A  400  ou  500  met.  de  distance,  et  presque 
parallèle  au  canal  passe  le  chemin  de  grande 
communication  de  Saumur  à  la  Motte-Bourbon, 
d'où  se  détache  sous  Douvy,  aTee  un  pont  sur  la 
DiTe,  le  chemin  de  Montreuil-Bellay. 

En  dépendent  les  groupées  des  Dormant  (28 
mais.,  73  hab.),  de  Douvy  (35  mais.,  111  hab.), 
de  Bizay  et  delà  Rigaudrie  (86  mais.,  200  hab.), 
de  la  Ghauvière  (25  mais.,  78  hab.),  de  TilTeTt 
(6  mais  ,  20  h.),  de  la  Touche  (5  mais.,  24  h.), 
l'ancien  château  de  Bizay  et  9  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,699  hect.  dont  260  heet.  en 
Tignes  et  environ  autant  en  bois.  —  Une  loi  du 
25  juillet  1839  en  a  distrait  diverses  parcelles  au 
profit  de  Morton,  en  fixant  la  délimitation  des 
deux  communes,  réclamée  depuis  Fan  Y,  de 
nouveau  en  l'an  VIII,  suspendue  en  Fan  X  par 
un  projet  de  suppression  d'Epieds,  dont  la 
réunion  à  Brézé  était  déclarée  «  indispensable  ». 
Les  habitants  protestèrent,  préférant  au  pb  aller 
être  annexés  à  Saix.  —  319  hect.  31  ares  restent 
communaux,  dont  93  en  marais  et  226  en  landes, 
pour  la  plus  grande  part  de  libre  parcours. 

Population  :  444  hab.  en  1726.  —  600  com- 
muniants en  1782.  —  696  hab.  en  1831.  — 
677  hab.  en  1841.  —  734  hab.  en  1851.  —  746  h. 
en  1861.  —  76 f  hab.  en  1866.  —  687  hab.  en 
1872,  dont  47  seulement  au  bourg  (13  mais., 
14  mén.),  isolé  sur  le  chemin  au  bord  de  la  Dive. 

Assemblée  le  dimanche  de  Quasimodo,  sur  la 
Palaine  de  Bonne-Nouvelle. 

Culture  :  sur  le  coteau  de  Bizay  et  de  la  Ghau- 
vière, vignes  blanches  et  rouges  ;  sur  le  plateau, 
bois  et  landes;  dans  la  plaine,  céréales  et  prai- 
ries où  s'élèvent  quelques  chevaux. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Brézé. 

Mairie ,  avec  J^coZe  mixte ,  dont  Fadju- 
dication  des  travaux  est  du  25  mai  1850,  la  ré- 
ception du  2  octobre  1851. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre-ès-Liens  (succur- 
sale, 26  décembre  1804).  n'off^  qu'une  nef  unique 
(19  met.  sur  5  met.  32),  nue  et  sans  caractère 
quoique  antique  (xn*  s.).  Une  travée  Toùtée  en 
ogive  forme  le  chœur,  où  s'ouvre  à  droite  l'an- 
cienne chapelle  seigneuriale  mais  de  recons- 
truction moderne  ;  —  sur  l'autel,  un  tableau  de 
style  archaïque  et  singulier  (xvi«  s.),  représente 
la  Résurrection  de  Lazare  et  provient  sans 
doute  de  Fontevraud.  A  l'extérieur,  l'édifice  est 
plaqué  de  contreforts,  dont  deux  soutiennent 
jusqu'au  faite  le  clocher  carré  déeouronné;  à  son 
sommet,  s'ouvre  une  fenêtre  plein  cintre,  au- 
dessous  une  fausse  baie  ogivale  du  xiii*  s.,  plus 
bas  encore,  une  étroite  et  longue  baie  sans  doute 
du  xii*  s.  —  Sur  les  murs  un  cadran  solaire  avec 
la  devise  Ultima  multia. 

L'ancien  Presbytère,  construit  en  1786,  a  été 
racheté  par  la  commune  en  vertu  d'une  ordon- 
nance du  7  mai  1817. 

La  localité  est  des  plus  antiques  et  le  Musée  de 
Saumur  y  a  recueilli^  dans  les  marais  de  la  Dive. 


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108  — 


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qnelqaes-nns  des  plas  beam  couteaux  en  silex 
taillés,  qui  existent  dans  ancone  collection,  et 
plusienrs  fibules  de  bronze.  Plusieurs  voies  ro- 
maines desservaient  le  pays,  Tune  le  long  de  la 
Dive,  l'autre  à  travers  la  forêt  de  Fontevraud,  dans 
la  direction  de  Gandes  et  dont  une  partie  encore 
pavée  jusqu'à  la  Palaine  longe  le  viU.  de  Grand - 
fond.  C'est  sans  doute  «  le  grand  chemin  royal 
c  appelle  le  chemin  chartier  »,  encore  mentionné 
au  XVI*  s.,  qui  communiquait  avec  le  port  d'As- 
nières,  et  fut  coupé  seulement,  en  1508,  de  fossés 
par  le  seigneur  de  Villevert.— D'autre  part  vers  N. 
la  route  royale  de  Loudun  passait  jusqu'à  la  Ré- 
volution au  S.  du  château,  au  N.  du  vill^  de 
Bizay  et  de  la  Ghauviôre. 

Le  domaine  et  la  seigneurie  appartenaient  à  la 
Prévété  de  l'église  cathédrale  St-FÎerre  de  Poitiers, 
qui  les  relevait  du  roi  en  pure  auméne,  levait  la 
dlme  et  présentait  à  la  cure,  annexée  depuis  le 
XVII*  s.  à  la  mense  capitulaire. 

Curé8  :  Jean  Rousseau,  1394.  —  André  de 
la  Chaussée,  1444.  —  Jean  Herhault,  1631, 
juin  1652.  —  Jacques  Nouard,  du  Mans,  1652, 
1669.  —  Jean  Bousseau,  1671,  janvier  1690.  — 
Jean-Bapt.  Fricault,  anc.  vicaire,  février  1691, 
août  1707.  »-  André-Porchaire  Savini,  de  Brézé, 
novembre  1707,  f  le  15  janvier  1738.  —  Pierre 
Mùreau,  avril  1738,  f  après  8  ans  de  maladie, 
le  9  juin  1757,  âgé  de  59  ans.  —  Jean  Prodeau, 
de  Poitiers,  août  1757. 

Entre  plusieurs  épidémies,  attestées  par  les 
registres,  la  plus  forte  est  celle  de  1603  qui  compte 
dans  l'année  137  décès  inscrits.  —  Le  grand 
cimetière  se  trouvait  près  le  pont  du  Gué,  sans 
doute  à  la  butte  de  la  Bâte,  où  Ton  retrouve  des 
tombeaux  de  pierre  qui  paraissent  présenter  tous 
les  caractères  des  sépultures  du  x*  s.,  —  le  petit 
cimetière,  autour  de  l'église,  sur  une  partie  du 
bourg  actuel,  vers  S.  Une  tradition  curieuse,  que 
me  signale  M.  Gouscher,  affirme  que  les  habi- 
tants de  Pamay  y  venaient  enterrer  leurs  morts 
en  passant  par  la  cour  de  l'anc.  château  de  Bizay. 

Le  Ghapitre  de  Poitiers  avait  aliéné  dès  au 
moins  le  xvi«  s.  son  fief  d'Epieds  aux  seigneurs 
de  Bizay,  qui  en  rendaient  hommage  an  prévét, 
dans  l'église,  devant  le  mattre-autel. 

La  paroisse  dépendait  du  Diocèse  de  Poitiers, 
de  l'Intendance  de  Tours,  de  l'Archiprètré  et  de 
l'Election  de  Loudun. 

Maires  :  Jourdain,  V'  messidor  an  VIII, 
démissionnaire.  —  Jacques  Druet,  6  février 
1806.  —  Pierre-François  Péron,  2  janvier  1808. 

—  Mich.  Tachereau,  mai  1815.  —  P.-F.  Pé- 
ron, 12  juillet  1815.  —  Franc.  Ogeron-Deligron, 
28  février  1828,  installé  le  20  mars.  —  Pierre 
Auhineau,  10  décembre  1830.  —  Louis  Clave- 
reau,  15  janvier  1835,  installé  le  22.  —  Auguste 
Dilîay,  installé  le  9  septembre  1858.  ^  Vol- 
land,  1870,  en  fonctions,  1874 

Arch.  de  la  Vienne  G  Ghap.  de  SUPierre.—  Notes  Mu.  de 
MM.  Richard  de  Poitiers  et  Gouscher.  —  Arch.comm.Et.-G. 

—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  Doitvy,  les  Dor^ 
nums,  la  Mmotiére,  Bisay,  etc. 

Eplnaiserle  (1'),  f. ,  c»«  de  Chantoceaux, 
Epinardy  bourg,  c»*  de  Cantenay-Epinard. 
^  Spinatium  1028  (Gartul.  du  Ronc.  Rot.  1, 


ch.  1  et  49).  —  Spiniacus  1030-1050  (Ibid., 
eh.  49  et  50).  —  Spinat  1060  circa  (Ib..  Rot.  St 
ch.  29).  —  Hespinat  1110  circa  (Ibid.,  Rot.  2, 
ch.  43).  —  Spinasceium  1124-1135  (Ibid., 
Rot.  2,  ch.  54).  —  Espinat  1183  (Ibid.,  Rot.  2, 
ch.  37).  —  Pons  de  Espinaz  1207  (Ronc,  ch- 
er.), 1244  (G  871,  f.  46).  —  Espinat  in  paro- 
chia  de  Contene  1246  (H.-D.  B  32,  f.  6).  — 
Espinax  1252  (Ibid..  f.  17).  —  Burgus  de 
Spineto  1305  (G  872).  —  Villa  de  Espinaz 
1324  (Ronc,  ch.  or.).  —  La  paroisse  dfEspi- 
nard  1540  (G  105).  —  G'ôtait  jusqu'au  xviii«  s. 
un  des  passages  les  plus  fréquentés  de  l'Anjou  et 
le  point  où,  pour  franchir  la  Maine,  les  chemins 
du  Maine  et  de  la  Normandie  venaient  aboutir 
à  l'antique  voie  d*Angers,  qui  s'y  rendait  en 
droite  ligne  par  Tartifume  et  la  Lande,  le  long  de 
la  rive  droite  de  la  rivière.  Les  Anglais  s'y 
dirigeaient  on  1431,  conduits  par  le  comte  d'Aron- 
del,  quand  ils  furent  atteints  et  arrêtés  à  temps 
par  Hardouin  de  la  Porte  et  Guill.  Tinténiac, 
V.  la  Grillonnih'e,  —  Le  pont,  qu'on  y  voit 
mentionné  dès-  le  xiip  s.  et  dont  la  construction 
première  était  sans  doute  bien  plus  antique, 
subissait  tous  les  hasards  des  inondations  et  sur- 
tout des  guerres.  Il  venait  à  peine  d'être  recons- 
truit à  grands  frais,  quand  il  fut  coupé  en  1457, 
de  nouveau  en  1589  par  le  maréchal  d'Aumont» 
en  1591  par  le  comte  de  Rochepot,  en  1615  par 
le  maréchal  Boisdauphin,  en  1620  par  la  reine 
Marie  de  Médicis,  et  sans  cesse  reconstruit  sur  la 
protestation  incessante  des  marchands  de  Nor- 
mandie et  du  Maine^  avec  les  contributions  des 
villes  d'Angers,  de  Laval  et  de  Ghâteaugontier, 
l'abbesse  du  Ronceray  ayant  à  sa  charge  l'en- 
tretien. L'œuvre  comprenait  deux  ponts  —  en  bois 
jusqu'au  xv*s.,  —en  pierre,  au  moins  les  piles  et 
les  arches  principales,  à  partir  du  xvi*  s.—  et  divi- 
sés par  une  sorte  d'tlot  ou  masse  de  pierre  d'une 
longueur  de  42  toises.  Le  pont  vers  Epinard  mesu- 
rait 132  pieds,  accru  au  xvii«  s.  de  3  arches,  — 
celui  vers  Angers,  105  pieds,  le  tout  encadré  dans 
des  murailles,  servant  de  garde-fous,  et  de  chaus- 
sées pour  les  abords,  et  précédé  vers  N.  0.  d'une 
arche  de  pierre  dite  de  Mondrouze,  avec  croix. 
La  reconstruction  de  1609,  faite  par  la  ville 
d'Angers,  moyennant  un  règlement  entre  les  par- 
ties contribuables,  laissa  en  ruine  les  portes  ma- 
rinières et  les  chaussées  dont  la  brèche  avait 
formé  au  xviii*  s.  une  nouvelle  branche  de  ri* 
vière  dite  le  Hay-Guillonnier  et  la  Roche. 

L'abbaye  du  Ronceray  étendait  au  xi«  s.  son 
droit  de  paroisse  jusqu'à  Epinard  et  l'accrut  en* 
core  en  recevant  du  comte  Foulques  et  de  la  com- 
tesse Hildegarde  (1030-1035)  le  don  de  la  terre. 
L'abbesse  s'empressa  d'y  établir  une  écluse  et  des 
moulins,  source  de  revenus  enviés.  Le  fief,  titré 
de  châtellenie,  s'étendait  dans  les  paroisses  de 
Gantenay  et  de  Montreuil-Belfroy  avec  droit  de 
haute,  moyenne  et  basse  justica  De  vastes  com- 
muns en  dépendaient  sur  les  deux  rives  de  la 
Maine,  dont  la  propriété  usurpée  par  Eudes  de 
Blaison  lut  reconnue  en  1103  à  l'abbesse.  L'herbe 
n'en  était  d'ailleurs  jamais  fauchée  et  tous  les 
sujeu  y  avaient  droit  d'usage  sans  autre  charge 


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om  devoir  que  l'obligation  pour  les  nouveaux  ma- 
riés d'y  courir  la  pelote»  comme  à  Gantenay, 
V.  1. 1,  p.  548. 

Il  7  eidstait  de  temps  antigue  une  petite  cha- 
pelle   de  St' Sébastien  en  grande  vénération 
naais  où  ne  se  célébrait  aucun  service.  L'abbesse 
obtint»  par  requête  du  9  mai  1444,  Tautorisation 
de  la  faire  reconstruire  agrandie,  pour  que  le  curé 
da  C&ntenay  y  célébrât  la  messe  une  fois  chaque 
semaine,  sans  qu'il  l'y  pût  dire  jamais  le  di- 
manche, excepté  pour  Tabbesse  en  personne  ou 
ses  représentants,  ou  quand  l'église  paroissiale 
serait  inondée.  L'évoque  la  bénit  en  mars  1445. 
—  EUle  existait  encore  en  1804,  dans  le  jardin  du 
presbytère  actuel^  transformée  en  grange  et  ne  fut 
détraite  qu'en  1807  lors  de  la  construction  d'une 
église   qui   devint    alors  paroissiale  (5  nivése 
an    XIII) ,  en  remplaçant    celle   de  Gantenay , 
dont  elle  prit  le  vocable,  St  Hilaire.  —  Elle  a 
été   transformée   et  le    clocher  reconstruit  en 
1861-1863  (architecte  de   Goutailloux)  et  reste 
dénuée  de   tout  intérêt.    La  Fabrique    possé- 
dait nne  belle   croix  processionnelle,   en  bois 
appliqué  d'argent,  portant  inscrit:  Heliaa  Lehec 
dédit  i548  ;  —  et  l'a  vendue  au  Musée  d'archéo- 
logie d'Angers  pour  la  sonmie  de  150  fr.  —  Sur 
les  confins  N.-E.  de  la  commune,  vers  Soulaire> 
on  se  rendait  aux  Rogations  à  une  petite  c/ta- 
pelle  dite  des  Vignes,  aujourd'hui  tout  envelop- 
pée de  lierre  et  complètement  abandonnée  en  dé- 
gât, d'ailleurs  sans  caractère  d'art.  Deux  saints 
pendent  an  mur  que  borde  un  banc  de  pierre; 
à  gauche  de  la  porte,  une  inscription  du  xvii*  s. 
indique  la  place  d'un  tronc  :  pour  la  répara- 
tion de  la  chapelle. 

Le  bourg  forme  une  longue  rue,  au  centre  de 
laquelle  s'élève  encore  l'ancienne  auberge  du 
Croissant,  avec  façade  partie  pierre  et  colombage  ; 
sur  la  porte,  dans  un  tableau  carré,  accosté  de 
deux  consoles  renversées,  un  écu  à  une  fasce 
chargée  de  tr^^is  étoiles  accompagnées  d^un 
croissant  en  pointe;  —  sur  le  linteau,  l'ins- 
cription en  lettres  cursives  :  Porta  patens  esto  ; 
nulli  claudatur  honesto\  —  du  même  cété, 
divers  logis  en  partie  des  zv«  et  xvi«  s.;  de 
l'autre,  l'ancien  Grand-Louis  avec  une  porte  du 
xv«  s.  ;  —  tout  à  l'entour  les  maisons  neuves.  C'est 
le  centre  actuel  et  unique  à  peu  près  de  la  com- 
mune, où  sont  installées  la  Mairie,  VEcole  com- 
munale de  garçons  et  VEcole  publique  de  filles 
(Sœurs  de  Sainte-Anne). 

Le  pont  de  cinq  arches  en  pierre  a  été  recons- 
truit en  1855,  comme  l'indique,  avec  les  noms  du 
préfet,  du  maire,  des  conseillers  municipaux,  une 
inscription.  Il  a  coûté  160,000  fr.,  dont  30.000  à 
l'Etat  et  s'élève  de  100  pas  en  aval  de  l'ancien 
dont  la  ruine  sert  de  rendez-vous  aux  pêcheurs. 
Un  péage  y  est  établi  pour  75  ans  à  partir  de 
1858  par  ordonnance  du  28  septembre  1853. 

Areh.  dell.-«UL.  H  Ronoeny.  —  Gartul.  da  Ronceray-^ 
Arch.  nraii.  BB  55,  f.  6,  etc.  —  Hiret,  p.  489.  —  Ménage, 
Sablé,  p.  192.  —  Note  Un.  de  Tabbé  Allard  et  de  M.  Aug. 
Mlchd.— /oum.  de  M.-et-L,,  17  septembre  1868.  —  Bour- 
digoé.  t.  n,  p.  160.  —  Répert,  orcA.,  1868,  p.  219  et  474. 
—  Roger,  p.  334. 

JB|i<iMirii.-V.  UBoiêd^Sp.,  laChap.  Ep. 


Eplnardlère  (1')»  el.,  e»*  de  Daumeray.  — 
anc.  dépendance  de  la  terre  do  Juillé.  —  En  est  s* 
h.  h.  sire  René  Germain,  1596,  Doublard  du 
Vigneau,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^  le  27  ger- 
minal an  VI  ;  -•  f.,  c"«  de  Miré,^Leê Pinar- 
dières  (Cass.). 

Eplnasserie  (1'),  h.,  c^^  du  Voide. 

Epinats,  chat.,  c»«  de  Cizay.  —  Villa 
Spinacra  844  (Mss.  687).  —  Villa  Spina- 
cium  897  (G  449,  f.  1).  —  Spinacium  1001 
(Mss.  637).  —  Espinatz  xvi-xviii«  s.  (Et.-C.). 
Lépinay,  les  Pinats  (Cass.).  —  Anc.  terre 
considérable,  dont  le  domaine  primitif  a  formé  les 
Paroisses  de  Douces,  Montfort  et  Brossay  et  qui  a 
donné  son  nom  Jusqu'aux  xiii*  et  xiv*  s.  à  la 
paroisse  de  Montfort  (V.  ce  mot).  —  La  seigneu- 
rie relevait  de  Montreuil-Bellay,  avec  le  petit 
manoir  dont  un  parc  formait  la  principale  dépen- 
dance. —  En  est  sieur  Urbain  de  la  Godière, 
1439,  Charles  de  la  Godière  1458,  Renée  Meslet 
1542,  René  Choaisnon,  mari  d'YsaJ[>eau  de  Resay, 
1550.  Claude  Clérembault,  écuyer,  son  gendre, 
Jean  de  Clérembault  1580,  de  qui  l'acquiert  René 
de  Malivemé,  Pierre  de  M.  1615,  Urbain  de  Mali- 
yerné  1647,  1661,  qui  y  demeurait,  avec  sa 
femme  Marie  de  Juigné  de  Villemorge,  sur  qui 
elle  est  adjugée  judiciairement  à  Boylesve  vers 
1665,  Etienne-Jacq.  Saillant,  écuyer,  contrôleur 
ordinaire  des  guerres^  1760,  -flefn  octobre  1782 
et  doot  la  tombe  se  voit  encore  dans  le  cimetière 
de  Montfort.  Il  est  qualifié  de  seigneur  de  la  pa- 
roisse et  de  l'église  de  Cizay.  —  La  maison,  qui 
est  moderne,  n'est  séparée,  avec  son  parc,  du 
bourg  et  de  l'église  de  Montfort  que  par  le  chemin. 
Elle  appartient  à  M.  Delavau. 

Eplnats,  c»«  du  Puy-N.-D  —  Le  fief, 
terre  et  seigneurie  d^E.  1526.  —  Anc.  fief,  sans 
justice,  sis  dans  la  paroisse  du  Puy-N.-D.  et 
appartenant  au  Chapitre,  qui  le  relevait  de  la 
seigneurie  de  la  Haie. 

Epinay  (l'),  bois,  c««  à*Allonnes;  —  f.,  c«« 
à*Amré;  —  riU  ,  c»«  de  Beaufort.  —  En  1697 
ce  n'était  qu'un  vignoble  de  120  quartiers,  qui  fU| 
totalement  gelé  (Beaufort  CG  1)  ;  «  m**^  à  eau,  t^% 
de  Beausse,  près  duquel  se  réunissent  les  ruiss. 
de  la  Cocuère,  de  la  Fosse-Ambrenière  et  de  Tranc. 
—  Il  existait  dès  au  moins  le  xvi«  s.  et  dépendait  du 
fief  du  même  nom  (C  106  f.  459);  —  f.,  c»«  de 
Beausse  ;  —  anc.  fief  et  seigneurie  qui  devait 
15  jours  de  garde  à  l'abbaye  de  St-Plorent.  — 
En  est  sieur  Guill.  de  Tilliers  en  1399,  Jean 
Maillard  1430,  Julien  Simon  1541,  Jacques  Bizot 
1639,  Jean  Cbérouvrier,  inspecteur  général  de  la 
marine  de  Bretagne,  1713;  —  vill.,  cn«  de  la 
Bohalle\  —  f.,  c»«  de  Brain-siur-VA,,  qui 
donne  son  nom  à  l'arche  de  pierre  voisine  sur  le 
ruisseau  des  Grands-Fossés;  «  h.,  c"«  de  Cha- 
lonneS'SouS'le'Lude  ;  —  h. ,  c»«  de  Chan- 
zeaux;  —  h.,  c««  de  la  Chapelle-St-FL;  — 
f.,  c««  de  la  Chapelle-du'Genêt ,  acquise  le 
13  novembre  1576  par  Fiacre  Gourreau  et  vendue 
nat^  sur  sa  descendance  le  22  pluriése  an  VI  ;  ■■ 
cl.  et  m»»,  c»«  de  Charcé;  —  h.,  c»«  de  Che- 
mille,  en  la  paroisse  N.-D.,  avec  moulin  à  eau 
incendié  pendant  la  guerre,  rebAti  dès  l'an  VI  et 


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BPI 


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vtnda  nat^  sur  Lebasele  d'Argenteuil;  -«  f , 
c—  de  Chemillé,  en  la  j>arois8e  St-Pierre  ;  -• 
h.,  e»«  da  Chigné,  domaine  de  la  famille  de 
Beauvao,  arrraté  en  1451. 

Eplaay  (!*)•  f..  c»«  de  Comhrée.  —  Ane. 
terre  seigneuriale  avee  manoir  noble  encore  de- 
bout il  y  a  quelques  années.  M.  de  Falloux,  pro- 
priétaire actuel,  en  a  employé  les  pierres  à  rebâ- 
tir la  ferme  de  TEpinay  et  celle  de  la  Grande- 
Métairie  ,  et  la  charpente  à  son  château  de  la 
Mabouliôre.  La  chapelle,  encore  debout,  sert  de 
grange.  —  La  terre  reletait  partie  de  Ghampiré- 
Baraton,  partie,  avec  son  moulin,  de  la  Haie- 
Joulain  et  appartenait  en  1450,  1461,  à  Jean 
Pelault,  écuyer,  seigneur  aussi  d'Erigné,  René 
Pelault  1498,  1513,  Guyonne  de  la  Barre  1544, 
veuve  d'Adrien  Pelault,  Antoine  Lailler  1578, 
qui  part  en  mars  1585  et  ne  revient  qu'en  1589 
a  d'Italie,  Pologne,  Allemagne,  Turquie  et  autres 
«  nations  estranges  »,  pour  mourir  en  octobre  1590 
(E  4S64;;  —  sa  veuve  Catherine  de  Mondo- 
mer,  qui  vend  la  terre  en  1597  à  Yves  Toublanc, 
écuyer,  avocat  général  au  Parlement  de  Bretagne; 

—  sa  veuve  Prudence  de  Gompluto  1618, 1634;  — 
Gabriel  Morel,  écuyer,  1655,  1658  ;  —  sa  veuve 
Marie  de  Loberan  1666  ;  —  François  Morel,  che- 
valier, 1687, 1691  ; — sa  veuve  Marguerite  de  Farcy 
1693,  1696  ;  —  Jean-Baptiste  Duboul ,  mari  de 
Claude-Marguerite  Duboul,  1720;  —  sa  veuve 
1728;  —  Franc.- Aug.-Annibal  Morel,  chevalier, 
mari  d'Anne- Eslher  Martin  de  la  Bahière  1737  ; 
-^  Charles- Jean-Baptiste  Morel  1788. 

Arth.  de  M.-^t-L.  G 106,  f.  363;  E  530-537,  54S.543- 
4259.  ~  Arch.  mua.  de  Combrée. 

Eplnaj  (l*),  f.,  cn«  de  Contigné;  —  f.,  c" 
de  Drain  ;  —  donne  son  nom  parfois  au  ruiss. 
de  la  Bossardière;  —  cl.,  c"«  de  Durtal;  — 
h.,  C»  du  Fief'Sauvin.  —  En  est  sieur  Jacq. 
Herbert,  notaire  de  Beaupréau,  1732.  Il  y  a  été 
trouvé  une  pièce  d'argent  de  l'an  41  avant  J.-C, 
portant  d'uu  côté  la  tète  de  Marc-Antoine,  de 
l'autre  celle  d'Octave;  -■  f.,  c"»»  de  Fougère. 

—  Ane.  fief  appartenant  du  xvi*  au  zviii*  s.  à 
la  famille  de  Morant.  Nicolas  Morant,  V.  ce  nom, 
et  son  fils,  tous  deux  docteurs  régents  de  mé- 
decine en  la  Faculté  d'Angers,  la  possédaient  de 
1560  à  1630  ;  -^  Jean-Pierre  de  Morant,  chevalier, 
ancien  capitaine  dans  le  régiment  de  la  Roche- 
Tulon ,  mari  de  Renée-Madeleine  Gaultier  de 
Brulon,  mort  âgé  de  78  ans,  à  Angers,  le  20  juillet 
1763.  —  Le  Grand,  le  Petit  E.  sont  vendus 
nat^  sur  la  veuve  de  Morant  les  24  messidor 
an  II  et  7  ventôse  an  III  ;  «*  f.,  c''*  de  Frei- 
gné;  —  h.,  c»»  du  Fuilet;  —  f.,  c»«  de 
Gonnord\  -■  h.,  c»«  de  J allais.  —  L'Epinay 
Bourigault  1777  (E  1003),  acquis  de  François 
Davy  de  Chavigné,  maître  ordinaire  de  la  Chambre 
des  Comptes,  par  René-Henri  de  la  TuUaie  ;  — 
f.,  c''*  de  Lire  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né 
sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  celui  de  la 
Jalousière;  -^  1,600  m.  de  cours;  «  f.,  c"«  du 
LourouX'Béc.  —  Medietaria  de  Spineto  1261. 

—  L'Epinay-Millonderie  1721,  1744  (G  782). 
— Ancien  domaine  de  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers, 
arranté  an  iiii«  s.  à  la  famille  Milande;  —  f., 


en*  de  la  MemhrolU;  -»  ham.,  c»  de  Mon-- 
tigné'Bur-Moine ;  —  f.,  c»«  de  Mura.  —  Le 
fief  de  VE.  1540  (C  105,  f.  138),  relevait  à  hom- 
mage simple  de  Brissac  et  apparC  à  Pierre  Boscher, 
sieur  de  Flines  ;  —  cl..  c"«  de  Neuvy  ;  —  f.,  c"« 
de  la  Potkerie  ;  —  f. ,  c»«  de  St-Cyr-en-B., 
ancien  domaine  des  Oratoriens  de  Saumur;  «■ 
f.,  c^*  de  St-Auguêtin-dea-Boia ,  appart^  en 
1563  au  peintre  Roland  Lagoui,  V.  ce  nom. 

Epliiay  (1*),  chat,  et  f.,  c»«  de  St-Georgee- 
BWT'Loire.  —  Feodum  de  Lespinei  1208.  — 
Ane  fief  et  seigneurie,  dont  dépendaientau  xviii*  s. 
les  Grandes-Touches,  la  Basoterie,  la  Grande- 
Maison,  3  closeries  à  la  Basse- Yarenne,  les  boires 
Gastineau,  ViUette  et  Girouard  et  plusieurs  grands 
massifs  de  bois.  Il  appartenait  au  xiii*  s.  à  une 
famille  de  chevalerie  du  nom  de  Gastinel,  plus 
tard  aux  Montalais  de  Vernée.  Mathnrin  de  Mon- 
talais  vendit  la  terre  le  4  mars  1539  à  Pierre 
Poyet,  sieur  des  Granges*  En  est  dame  au  1577 
Catherine  de  Laval,  veuve  de  Louis  de  Doually, 
de  qui  Ant.  de  Brio  l'acquiert  pour  28,500  liv.  ; 

—  Bertrande  de  Thierry,  veuve  d'Ant.  de  Brie, 
1581^  —  Charles  d'Andigné,  mari  de  Philippe  de 
Brie,  1597,  vendit  la  terre  le  12  avril  1601  à 
n.  h.  Jean  Piau,  sieur  de  l'Hommeau  ;  mais  l'acte 
fut  annulé,  par  retrait  sans  doute;  —  Christophe 
d'Andigné  1639,  1686;  —  Henri-Alexandre  de 
Cumont  du  Pny,  mari  de  Jeanne  Reverdy,  1730 . 

—  Louis-Hyacinthe-Franc,  de  Cumont  du  Puy, 
teuf  le  27  février  1786  de  Marie-Fiançoise- 
Sophie  Duboul.  Il  y  avait  réuni  au  château  le 
cabinet  généalogique  de  M.  Gallichon  de  Cour- 
champs,  renonuné  dans  la  noblesse  angevine  ;  — 
aujourd'hui  M.  Arthur  de  Cumont,  actuellement  mi- 
nistre de  l'Instruction  publique  (novembre  1874). 

Une  cour,  avec  portail  duxvii*  s.,  surmonté 
d'un  pavillon  carré,  au  point  de  rencontre  d'un 
chemin  de  ronde,  précède  le  château,  dont  l'an- 
cien corps,  en  partie  du  xv*  s.,  reste  encastré 
dans  des  bâtiments  plusieurs  ^is  remaniés  et 
qu'une  nouvelle  restauration  est  en  train  de  trans- 
former. A  l'angle,  s'engage  une  vieiUe  tour,  qui  ser- 
vait de  fuie.  —  Dans  la  salle  à  manger,  une  che- 
minée du  XV"  s.,  transportée  du  prieuré,  montre 
sur  son  manteau  l'écu  aux  trois  croix  pattées, 
qui  est  de  Cumont,  avec  2  anges  pour  supports, 
une  couronne  de  marquis,  et  pour  cimier  une 
colombe  essorant  ;  —  dans  le  salon,  portraits  de 
M  de  Camérini,  de  M»«  de  Maillé  et  d'Anne 
de  Cumont  de  Meré,  religieuse  du  Ronceray ,  en 
1754;  —  sept  sanguines  dans  un  même  cadroi 
signées  Laplace,  représentant  Henri  Y  et  la  famille 
de  Louis  XYI. 

Dans  la  cour  de  la  ferme,  auprès  d'un  vieux 
portail  crénelé,  bordé  encore  de  douves  il  y  a  50  ans, 
s'élève  la  chapelle  d'un  ancien  prieuré  fondé  par 
le  seigneur  en  1208,  avec  l'autorisation  de  l'abbé 
de  St-Georges,  qui,  en  l'obligeant  à  y  établir  deux 
prêtres  pour  la  desservance  de  deux  messes  par 
semaine,  s'engageait  à  les  entretenir  de  vivres  et 
de  vêtements  et  leur  abandonna  toutes  les  dîmes 
du  fief.  Le  service  fut  réduit  au  xvi*  s.  à  une 
seule  messe  du  dimanche  ;  et  une  ordonnance  du 
13  novembre  1752,  supprimant  le  prieuré  tombé 


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BPI 


—  111  — 


BM 


en  commande  depuis  le  xvii*  $.,  llncoipora  à 
la  mense  abbatiale,  soas  la  charge  de  le  desser- 
vir. —  Une  particolarité  coriense  se  rattache  à 
son  histoire.  En  1661  c'est  l'abbé  Ant.  Scooin^ 
oncle  de  Racine,  qui  en  est  prieur,  en  concar- 
rence  avec  Yaléran-Franc-  Leferron  ,  qoi  lai 
conteste  ce  bénéfice.  Sconin  l'avait  résigné  dés 
1666  à  son  neven,  qni  en  prend  le  titre  dans  le 
privilège  é*Andromaque  (1667)  et  dans  les 
actes  du  temps;  mais  le  procès  durait  toujours 
et  lui  inspira,  dit-on,  les  Plaideurs,  Qui  pis 
est,  il  fut  gagné  par  Leferron,  qu'on  retrouve 
encore  prieur  en  1686.  ^  En  1691  c*est  l'abbé 
Goquilleau. 

La  chapelle,  avec  ferme  et  closerie,  jardins, 
vignes,  fut  vendue  nat^  les  19  avril  et  11  mai  1791 
et  rachetée  le  12  mai  1824.  —  Elle  était  consa- 
crée à  Ste  Pétronille,  qu'on  y  vient  invoquer 
contre  la  fièvre.  Une  partie  du  bâtiment,  sur  plan 
rectangulaire,  est  convertie  en  étable  et  en  gre- 
nier. La  salle  conservée  s'éclaire  vers  S.  et  vers 
Nord  de  deux  fenêtres  ogivales,  dont  une  à  me- 
neau surmonté  d'une  rosace  remplie  d'anges 
tonnant  de  la  trompette  ;  à  la  clé  de  vodte,  un 
écu  d'argent  à  la  fasce  de  gueules  ;  devant 
l'autel,  un  prie  Dieu  avec  l'inscription  :  M.  D. 
Cumont  i768;  un  tableau  représentant  un 
Calvaire  avec  quatre  vers  latins  ;  aux  deux  cétés 
du  Christ ,  la  Justice  et  la  Vérité ,  et  deux 
écus  armoriés.  ~  Dans  la  ferme  existe  encore 
une  cheminée  à  manteau  droit  du  xv*  s. 

Chartrier  de  rBpinty.  —  Areh.  de  M.-eUL.  G 105.  f.  50: 
B  2179;  H  Abb.  de  St-Georeee.-Note  Mss.  de  M.  Ang.  Mi- 
chel. —  Bépert,  areh..  1858,  p.  49.  —  Œuorei  (U  Baeine, 
éé&L  Hachette,  1. 1,  p.  48-50. 

Eplnay  (X),  f.,  c»*  de  St-Hilaire-du-Bois. 
—  La  maison  noble  de  VE.  1540  (G  105,  f.  189) 
relevait  du  Goudray-Montbault  et  de  Yézins  et 
appart^  à  Ant.  de  Lesperonnière  ;  *«  h.,  c>*  de 
St-Laurent-de-la-Plaine.  —  Le  lieu  et  fief 
de  VE.  1540*(G  105,  f.  133)  relevait  partie  du  Yau 
et  partie  du  Lavouer,  et  apparl^  à  Jean  Avrillon 
en  1445,  à  Jean  de  Gabory,  1526, 1540,  à  la  fa- 
mille de  Monteur  1635,  à  Samson  de  l'Orchère, 
1696;  —  f.,  c"«  de  St-Martin-du-F,  —  L'E, 
que  Von  appeUoit  anciennement  la  Haulte^ 
Fromalière  1600.— I#es  Hautes-Fremalières 
alias  VEspinay  1670.  —  En  est  sieur  en  1600 
Georges  Garnier,en  1670, n.  h.  J.  Leau,  son  gendre; 
»h. ,  C*  de  St-Melatne.— Le  3  juin  1622  Françoise 
Dary,  femme  de  Jean  Tesnier,  y  mit  au  jour  «  un  en- 
«  faut,  lequel  avoit  2  testes,  4pieds,  4  mains etn'avoit 
«  qu'un  ventre  et  un  nombril;  et  ne  congnoissoit- 
«  on  au  vray  si  c'étoit  mAle  ou  femelle  »  mais  on 
«  jugeoit  facillement  qu'il  y  avoit  deux  âmes,  à 
m  cause  qu'il  y  avoit  deux  estomacs,  deux  testes 
«  et  deux  cols.  »  U  ne  vécut  que  deux  jours.  — 
La  principale  métairie  appartenait  à  la  mense 
conventueUe  de  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers  et 
mrenait  parfois  le  titre  de  prieuré;  «  f.,  c»«  de  St- 
Pierre-M.;  —  m*",  c"«  de  Thouarcé.  —  Spi- 
netum  1096  (Uv.  B.,  f.  25);  -  h..  c»«  de  Tré- 
mont;  —  f.,  c»«  de  Vergonnes.  —  LEpinais 
Fauchair  (Gass.);  —  f.,  c»«  de  Vemantes\  — 
f.,  c»«  de  Vemoil;  —  f.,  c««  de  Villévêguei 
••  (.,  €■•  à'Txemay. 


EplMiy  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Béeon;  »•  f., 
c»*  de  la  ChapelU-du-Genêt,  Il  y  existait  en 
1672  une  tannerie  ;  «  f.,  c°«  de  Murs;  —  ancien 
fief  et  seigneurie  relevant  de  Gl&ie,  où  la  terre  fut 
réuniA  par  acquêt  en  1736.  —  Appart^  à  Renète 
de  Soussay  1453-1469,  Louis  Leroux  1493,  Gilles 
Boscher,  sieur  de  Flioes,  1500,  Pierre  Boscher  1552, 
Diane  de  Soussay,  veuve  d'Ant  Boscher,  1600, 
Raoul  de  la  Barre,  mari  de  Jeanne  Boscher,  1631, 
Gl.-Fr.  des  Romans,  sieur  de  Flines,  1736,  qui  le 
vend  ctftte  année  à  Phil.-Jos.  Lemarié  de  la  Gros- 
sonnière  (E  489). 

Eplaay-dMilae  (1'),  f.,  c"«  de  Bécon. 

Eplnay^reffler  (1*),  f.,  c^ade  la  Chapelle 
du-Genét,  à  1,800  m.  à  l'E.  du  bourg.  — 
Spinetum  1052-1082  (2«  Gart.  St-Serge,  p.  67).  — 
LEpinay  Griffier  1540  (G  105,  f.  308).  — 
L'E,  Greffier  1585  (E  3988).  —  LE.  Griffeau 
1635  (E.-G.).  ~  Ane.  fief  et  seigneurie  impor* 
tante  relevant  de  Beaupréau  et  dont  dépendaient 
le  moulin  d'Arondeau,  les  deux  moulins  Gheneau 
sur  l'Evre,  les  met.  de  l'Epinay,  de  la  Didraie,  de 
la  Riffaudière,  de  la  Bretesche,  du  Pont,  du 
Goin  -des- Pierres-Blanches  et  en  St-Philbert  jus- 
qu'au bas  de  la  cour  de  la  cure,  prenant  par  le 
milieu  de  l'étang  de  la  Gour-de-St-Philbert,  les 
met  de  la  Gagnerie,  du  Noyer  et  les  prés  des 
Basses-Gimbronnières.  —  En  est  sieur  Antoine 
Pelaud  1489,  1509,  qui  portait  d^ argent  à 
Vaigle  éployée  de  sable.  Sa  fille  Madeleine, 
morte  en  1516,  avait  épousé  Louis  de  Montbron, 
qui  hérita  d'elle.  —  Hector  de  Montbron,  cheva- 
lier, vendit  la  terre  le  20  octobre  1563  à  Gharlet 
de  Bourbon,  dont  la  veuve  Philippe  de  Montespé- 
don  réunit  le  temporel  d'une  chapelle  de  Sainte- 
Catherine,  fondée  par  les  seigneurs  de  l'Epinay 
en  l'église  paroissiale,  à  son  nouveau  Ghapitre  de 
Beaupréau.  Les  seigneurs  devaient  8  seliers  de 
seigle  à  distribuer  en  pain  aux  prêtres  qui  assis- 
taient en  l'église  à  l'office  de  la  fête  de  Ste-Gathe- 
rine.  —  Hector  de  Montbron  poursuivit  en  1585  la 
nullité  de  la  vente  contre  les  héritiers  de  Montes- 
pédon  et  céda  tous  ses  droits  le  29  mar^  à  Yalé- 
rien  Symbault,  argentier  de  l'abbesse  de  Fonte- 
vraud.  ~  La  terre,  avec  sa  maison  seigneuriale, 
appartenait  sur  la  fin  du  xvi«  s.  à  la  famille 
d'Escoublant  et  était  passée  dans  les  premières 
années  du  xvii*  s.  à  Glande  Hamelin,  sieur  des 
Moulins-de-Goné,  de  qui  l'acquit  en  1630  Jacques 
Bizot,  lieutenant  au  Grenier  à  sel  de  St-Floreatt 
mari  de  Julienne  Bardin,  mort  en  1640.  Son  troi- 
sième fils  Henri  Bizot  en  hérite  et  meurt  le  l*'  dé- 
cembre 1675.  Jacques  Gourrean  avait  acquis  le 
domaine  et  y  résidait  dès  avant  1687.  Sa  famiUo 
s'y  succède  jusqu'à  la  Révolution.— D  ne  reste  rien 
du  logis  seigneurial,  que  de  curieuses  caves  voû- 
tées en  ogive,  un  puits  du  xvii«  s.  et  les  pierres 
des  constructions  employées  à  celle  de  la  ferme. 
Au  carrefour  voisin  une  croix  d'un  seul  bloc  de 
granit  (3  m.  de  hauteur)  porte,  au  bas,  vers  S., 
la  date  1690  et  au-dessus  les  initiales  E  B. 

Arch.  de  M.-el-L.  G 105.  t  806;  B  9988.— Note  M«.  de 
M.  Spal.  -  Arch.  de  l*Bvêché.  —  Arch.  coam.  de  k  Cha« 
pdleeldeSiini-PhUbefi. 

Eplaay-JeaB  (1')^  f . ,  c"«  deSte^xemmes^A. 


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EPI 


—  «2  — 


EPI 


EpInay-HalUard  (l*),  f.,  c««  du  Champ, 
autrefois  de  la  paroisse  de  Thouarcé.  —  Sptne- 
tum  1096  (Liv.  Bl,  f.  «5).  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie relevant  de  Ghanzé  et  du  Pineau-Gilbourg. 
fi  appartenait  au  xiv«  s.  à  la  famille  Tnrpin  et 
passa  par  le  mariage  de  Claude  Turpin  à  Pierre 
Desnoues,  écuyer»  sieur  de  la  Touche-Grignon, 
1534.  Marie  Dubouschet.  veuve  René  de  Thory 
donna  la  terre  en  échange  le  11  mai  1576  an.  h. 
Jean  Gourreau.  ~  En  est  sieur  René  d'Escou- 
blanc,  mari  de  Renée  Garnier,  1624,  1632,  Louis 
de  TEstoile  en  1635,  mari  d'Ambroise  de  la 
Grandière,  dont  la  petite-fille  Louise  de  l'Estoile 
l'apporta  en  dot  à  François  Malineau  1698 1 
écuyer,  inhumé  le  15  mai  1703  dans  TégUse  de 
Thouarcé.  Charles-François  Malineau,  mari  de 
Madeleine  de  Bellére,  1705,  fit  décorer  et  fonda 
la  chapelle  seigneuriale  qui  fut  bénie  le  18  sep  ■ 
tembre  1741  par  Pierre  Malineau,  son  fils,  prêtre, 
en  présence  des  curés  de  Cléré,  de  Thouarcé  et 
de  Faveraie.  Y  résidait  en  1775  Jean-Pierre 
Roy  de  Mayé,  chevalier,  mari  de  Marie-Char 
lotte  Malineau;  —  en  1786  Charles-François- 
Malineau,  chevalier.  Jean-Pierre  Roy  de  Maillé» 
résidant  à  Mâcon,  en  avait  hérité  en  1789  de  sa 
mère,  Marie-Chariotte  Martineau,  après  la  mort 
de  son  père,  usufruitier.  ~  Le  prieur  de  Thouarcé 
devait  présenter  au  seigneur  chaque  année,  à  la 
St-Jean,  une  fouasse  et  une  pinte  de  vin.  —  Le 
moulin  à  vent  a  été  détruit  vers  1862.  —  U  y 
existait  dès  1533  deux  moulins  à  eau.  —  La  terre 
a  été  acquise  de  M.  Du  Grozé  par  M.  Delaunay 
vers  1860.  —  L'ancien  logis  construit  en  1585  et 
de  nouveau  en  1770,  comme  l'indiquaient  les  dates 
inscrites,  avec  l'écusson  des  Gomreau,  sur  un  tuf- 
feau  aujourd'hui  transporté  au  Pineau,  a  été  in- 
cendié en  1793  et  depuis  transformé  en  grange. 
Areh.  de  M.-eUL.  B  538  et  589, 206.  —  Greffe  d'Angers. 
—  Notes  Raimbanlt. 

Eplaay-MoBClere»  f.,  c!^  de  Ste-Gemmea- 
d'Andigné, 

Eplae  (!'),  cl.,  en*  d'Avrillé.  —  Le  lieu, 
fief  et  seigneurie  de  VE,  1540  (C  105,  f.  365), 
appart^  à  n.  h.  René  Leroy,  prêtre;  «  f.,  c^»  de 
la  Chapello-R,;  —  f.,  c"«  de  la  Chapelle- 
Saint-Florent;  —  cl.,  €"•  de  ComilU;  -= 
f.,  c"«  de  la  Ferrière^  avec  ancien  logis  appelé 
encore  le  Château.  ~  Le$  maisons,  estraige, 
chesnaie,  taillis,  futaies,  garennes  du  lieu 
et  seigneurie  de  VEspine  1540  (C  105,  f.  202). 
appart*  durant  an  moins  tout  le  xvi«  s.  à  la 
famille  de  Rabeil.  —  £n  est  sieur  Marguerite 
Frétart  1597,  Jean  Trochon,  mari  de  Marguerite 
Gollin,  1671,  —  en  1790  Hernault  de  Montiron; 
«  chat,  moderne  etf.,  c««  de  Juigné-Béné,  à 
M.  Ayrault  de  Saint -Hénis,  —  La  terre  de 
VEpine  avec  maison  de  maître,  colombier,  pres- 
soir, jardins,  haute  futaie  garnie  de  terriers  à 
connins,  fat  vendue  le  22  avril  1603  par  François 
de  la  Tour-Landry,  sieur  de  Bourmont,  à  d^^ 
Anne  de  Guillon,  femme  de  Franc,  de  la  Forge, 
écuyer,  et  le  13  mars  1638  par  Françoise  d'Ussé, 
vicomtesse  des  Planches,  à  Françoise  Chapelet, 
veuve  de  Jacq.  Noulleau,  échevin  d'Angers,  de 
4ui  l'acquit  le  l"  février  1664  n.  h.  Jean  Robert 


delaHnssaudaie;  '^  c"*  de  MontreuiUBelfroy, 
anc.  maison  seigneuriale  dans  le  bourg,  compre- 
nant un  grand  corps  de  bâtiment,  dont  une  tran- 
saction du  17  février  1545  attribua  la  partie  vers 
la  Maine,  avec  les  jardins  du  côté  des  moulins, 
aux  religieux  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes  d'An- 
gers, tandis  que  le  principal  logis,  avec  le  cellier i 
la  boulangerie  et  la  grande  cour  d'honneur,  res- 
tait du  domaine  du  Ronceray;  —  cl.,  c»*  de 
Nuaillé;  —  usine,  c"«  de  Ste-Christine,  pour 
l'effilochage  des  vieilles  laines  et  aciérie,  créée 
vers  1860  par  un  ouvrier  de  St-Etienue;  «b 
h.,  c"«  de  St-Laurent-de-la-Plaine, 

Epine  (!'),  pseudonyme  de  Franc.  Grille  dans 
les  Affiches  de  1839. 

Eplne-Pvliieé  (l*),  cl.,  c»*  des  Haines. 

Epinerie  (1*) ,  cl. ,  c"«  de  la  Chapelle- 
Rousselin  ;  —  f.,  c"«  do  Jarzé.  —  En  est  sieur 
Rob.  Lemesle,  prôtre,  1520,  Pierre  Ragaigne  1615; 
«  cl.,  c"«  du  Vieil-Baugé. 

Eplnelte  (1*),  c"  de  la  Renaudière\  =■  h., 
c*>«  de  la  Séguinière;  —  donne  son  nom  au 
ruiss.  né  sur  la  commune  à  l'Etang-Neuf  près  la 
forêt,  qui  coule  du  S.-O.  au  N.-E.,  passe  à 
l'Epinette,  coupe  la  route  départementale  n»  10, 
pénètre  sar  Bégrolles  et  s'y  jette  dans  le  Beu- 
vron,  à  gauche ,  à  la  Planche-de-l' Armée  ;  — 
5,400  met.  de  cours,  qni  forme  la  limite  des  com- 
munes de  St-Léger  et  de  Bégrolles. 

Epinettes  (les),  h.,  c°*  de  Varennes-8,-M, 

—  En  est  sieur  Nicolas  Allain  1645. 
Epliil«re  (F),  chat.,  c»"  de  Bauné,  anc.  fief 

et  seigneurie  dont  les  seigneurs  avaient  leur 
enfeu  dans  la  chapelle  Notre-Dame  de  l'église 
paroissiale.  —  Il  relevait  de  la  Grande-Epinière 
en  Corzé,  avec  son  annexe,  le  fief  du  Ferron.  En 
dépendaient  les  fiefs  de  la  Godière,  de  Chérisson, 
de  la  Havardière,  de  la  Haie  de  Clefs,  de  Mené  et 
de  Brozay.  —  En  est  sieur  René  de  la  Roe, 
écuyer,  mort  le  5  août  1625;  —  en  1634  Etienne 
Boisard,  élu  en  l'Election  de  Baugé,  —  n.  h. 
René  Boisard  en  1655,  1674,  —  son  gendre 
Gabriel  Fleuriot  1689.  —  Le  manoir  venait  d'être 
reconstruit  quand  Louis  Boisard  vendit  la  terre 
le  6  décembre  1749  à  Georges-Gaspard-Franç.- 
Aug.-J.*B.  de  Gontades,  colonel  du  régiment 
d'infanterie  de  Berry.  Il  fut  racheté  de  la  nation 
le  !•'  messidor  an  IV  par  Marie-Victoire  de  Con- 
tades,  femme  de  M.  d'Andigné.  —  Pendant  l'hiver 
de  1868-1869  des  travaux  de  terrassement  ont 
mis  à  jour  dans  le  parc  un  vieux  mur  formé  d'un 
blocage  de  ciment,  de  débris  divers  et  de  briques 
à  rebord,  restes  d'un  établissement  gallo-romain. 
Epinlére  (0.  h.,  c"*  de  Corzé.  —  Un  corps 
de  maison  nommé  la  Salle  de  VEpinière 
1462.  —  La  Grande  Espinière  1634.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  relevant  du  château  de  Baugé. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Pointeau  1403,  Hugues 
de  Montalais  1441,  1462,  Jean  d'Assigné,  comme 
mari  d'Anne  de  Bueil,  qui  vend  la  terre  en  1587 
à  René  de  Dailion,  abbé  de  N.-D.  des  Châteliers; 

—  François  de  Dailion  1608  ;  —  donne  son  nom 
au  ruiss.,  dit  aussi  de  VEcluse,  né  sur  la  c»*  du 
Plessis-Gr.,  qui  traverse  celles  de  Corzé,  Villé- 
vèque,  et  se  jette  dans  le  Loir;  a  pour  affluents 


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BPI 


—  «3  — 


EPI 


les  miss,  de  la  Maladrie,  de  Pressiat,  de  la  Tar- 
diviére  ;  —  déborde  pendant  quatre  mois  par  les 
pluies  d'hiver;  —  8,048  mot.  de  cours j  -«  f..  c°« 
de  St-Christophe-du-Bois. 

Eplpltanesy  évoque  de  Nantes  en  511,  passe 
pour  ÂJigeviu  d'origine,  mais  on  ne  sait  rien  de 
loi,  quoiqu'on  ail  beaucoup  raconté.  —  U  est  dit 
éia  en  502  et  mort  en  527. 

Eplré9  f.,  c"  d'Angers  N,-E.,  vis-à-vis  la 
Tour-Bouton  ;  »  m^S  dans  le  bourg  de  St-Pierre 
de  Chemillé,  curieux  logis  du  xvi*  s.,  avec 
inscriptions;  —  appart^  au  xvn«  s.  à  H.  h.  Louis 
Lemaire  dont  le  fils  meurt  en  lt>79  curé  de  Saint- 
Georges-du-Puy-de-la-Garde. 

Epiré,  petit  bourg,  c°«  de  Savennières.  — 
Locu&  qui  dicitur  Pireus  zi*  s.  (Gartul.  du 
Roneer.,  Kot.  1,  th.  22).  —  Expiriacus  1060 
circa  (Ib.,  Rot.  5,  ch.  27).  —  Spiriaaia  xi*  s. 
(Cart.  St-Nic,  f.  15)  et  1110  circa  (Ib.,  p.  208). 
—  Espireium  1105-1110  (Cart.  du  Ronc, 
Rot.  2,  ch.  9).  -^  Hespireium  1125-1133  (Ib., 
ch.  19,  Rot.  -*).  —  Pereium  1205  (H.-D.  B  30, 
1.  %,  —  St'Aubin-d'Espiré  1354  (G  Chap. 
St-Land  d'A.).  —  Ancienne  agglomération  sur  la 
voie  d'Angers  à  Ghalonnes  par  la  nve  droite  de 
la  Loire,  à  distance  égaie  entre  Savenniôres  et 
Bouchemaine  (3  Jdi.)>  sur  le  faite  d'un  haut  co- 
teau (71  mèt.)>  au  centre  de  vignobles  renommés. 

One  paroisse  y  existe  constituée  dès  au  moins 
le  xi«  s.,  comme  l'atteste  l'œuvre  de  l'éghse.  Con- 
servée en  oratoire  par  un  décret  du  9  avril  1791 
elle  a  été  érigée  eu  succursale  le  23  juin  1842.' 
Outre  la  Roche-aux-Moines  (lk.400  m.)  enSaven. 
nières,  elle  comprend  en  Bouchemaine  le  quartier 
de  Chautourteau  (1  k.  200),  c'est-à-dire  jusqu'aux 
abords  mômes  de  la  Pointe.  —  UEglise,  dédiée  à 
Si  Aubin,  a  été  modernisée  en  1843  et  depuis  de 
nouveau  restaurée.  A  la  façade  sans  caractère  s'ac 
cole  vers  l'O.  le  clocher  à  demi  couvert  de  lierre. 
Signalons  dans  la  nef  unique,  à  voûte  lambrissée 
(21  met.  de  longueur  sur  1  met.  75,  et  dans  la  par- 
tie inférieure,  6  met.  45  c.  de  largeur),  quelques 
tableaux  dont  un  Jésus-Enfant  agenouillé  sur 
la  croix  ;  près  la  grande  porte,  un  bénitier  en 
marbre  blanc,  forme  de  cuve,  orné  de  trois  calices 
en  bosse  ;  près  la  porte  latérale,  un  second  béni- 
tier, composé  d'un  grand  chapiteau  de  marbre 
blanc,  décoré  d'oves  et  de  deux  rangs  de  feuilles 
d'acanthe,  sur  lequel  est  posée  une  cuve  cylin- 
drique à  rebord,  couverte  de  trois  rangs  de 
feuilles  imbriquées,  débris,  ce  semble,  d'une  an- 
cienne base  de  colonne  d'un  édifice  peut-être 
romain.  A  hauteur  du  transept  apparaît  à  gauche 
l'arcade  emmurée  d'une  chapelle  supprimée.  Celle 
de  droite  seule  subsiste,  construite  sur  plan 
carré,  la  voûte  doublée  d'une  croisée  d'ogives  à 
nervures  prismatiques,  dont  l'intersection  porte 
un  écu,  décoré  d'une  joUe  cordelière  avec  les  lettres 
P.  C.  en  entrelacs;  —  à  la  fenêtre,  des  vitraux  du 
XVI*  s.,  décor  jaune  sur  fond  blanc  :  en  haut  et 
en  bas,  deux  médiocres,  Ste  Barbe  et  la  Vierge  i 
au  milieu,  deux  très-jolis  panneaux  carrés  : 
St  Jean  avec  Vagneau^  et  un  Ensevelissement 
du  Christ;  —  sur  l'autel  deux  tableaux  en  cuivre 
doré,  xvii«  s.,  de  facture  iialiennei  le  cadre  en 
II 


écaille  rouge,  avec  ornements,  aux  angles,  de  cuivre 
doré,  rehaussés  de  têtes  d'anges  en  argent;  dans 
l'un,  la  Ctrconciston  ou  la  Présentation  au 
Temple;  dans  l'autre,  œuvre  vraiment  remar- 
quable, Jésus  au  milieu  des  docteurs;  à  terre, 
deux  débris  de  statues  peintes  (xvi*  s.),  Sainte 
Emérance  et  St  Etienne;  une  autre,  dans  la 
sacristie,  d'un  vieillard,  à  barbe  blanche  et  bonnet 
pointu,  portant  le  glaive  à  la  ceinture;  —  sur  un 
contrefort  extérieur,  un  cadran  solaire,  avec 
plaque  carrée  d'ardoise,  où  se  lit  :  Croiez  tous 
ceci,  Crétiens  passant.  Qu'il  faut  mourir; 
L'heure  j'atans.  ~  Le  chœur,  avec  sanctuaire, 
terminé  en  cul  de  four  (10  met.  sur  5  met.  66),  a 
été  remanié,  plafonné  et  orné  de  pilastres.  I)er- 
rière  l'autel,  un  grand  tableau  représente  saint 
Maurille  ressuscitant  St  René;  il  est  signé 
De  Cherche,  i742,  Cenomanni,  A  cété  deux 
autres  toiles,  St  Nicolas  et  Ste  (reneviève,  et 
deux  statues,  St  Pierre  et  St  René, 

La  cure  et  l'église  appartenaient  au  xi*  s.  aux 
moines  de  Saint-Nicolas,  puis  jusqu'à  la  fin  du 
xu*  s.  à  l'évêque  d'Angers.  Raoul  de  Beaumont  en 
céda  la  collation  au  chapitre  de  St-Maurille  en 
échange  du  même  droit  sur  une  prébende  de  ce 
Chapitre.  —  Curés  :  Robert,  1130  circa.  — 
Jean  de  Boaifarouge,  1410.  —  Jacq.  Touyn, 
par  permutation  de  sa  cure  de  Moulins  au  dio- 
cèse de  Rennes,  en  avril  1410.  —  Nie.  de  Bel- 
lesme,  docteur  régent  en  la  Faculté  de  théologie 
d'Angers,  1436, 1442.  —  Mich.  Delaroche,  mort 
avant  1460.  ~  Franc.  Maillet,  jusqu'en  1554. 

—  Jacq.  Pelé,  mai  1554,  qui  résigne.  —  Gilles 
Leblanc,  1568,  qui  résigne.  —  Jean  Chevalier, 
chanoine  de  Saint-Pierre,  9  février  1571.  —  René 
Guilloiseau,  jusqu'en  1591.  —  Maurille  Daul- 
phin,  avril  1592,  f  le  20  septembre  1607,  à  An. 
gers.  —  Gilles-Pierre  Faifeu,  chaa.  de  StrMan. 
rille,  protonotaire  apostolique  et  secrétaire  de 
l'Evôçhé,  1609,  f  le  19  avril  1618.  —  Louis  Gui- 
bert,  1625,  qui  permute.  —  Franc.  Lebreton, 
mai  1634.  —  René  Ledoux,  1650, 1655.  —  Louis 
Jouet,  1673,  t  le  15  janvier  1695.  —  Pierre 
Béguier,  docteur  en  théologie,  16  janvier  1695. 

—  Guy  Théard,  1713, 1725.  —  Urbain  Déniau, 
nommé  curé  de  St-Michel-du-Tertre  d'Angers  en 
1743.  —  Ant.  Viel  de  la  Martinière,  anc.  curé 
de  St-Maurille  d'Angers,  f  le  4  mai  1761,  Agé  de 
58  ans.— Nie. -Franc.  Goumenault,  mai  1761.— 
Barat,  1764.— GuiZZiercic  la  Touche,  176&-1792. 

La  paroisse  relevait  du  Doyenné  de  Candé  et 
comprenait  en  1726,  426  hab.,  en  1790,  iOOfeiu, 
en  1793,  439  hab.  ;  aujourd'hui  393  hab. 

Sur  le  plateau,  au  N.  du  bourg,  domine,  au 
milieu  de  la  verdure,  le  beau  château  moderne, 
partie  en  brique  rouge,  de  M"^  Elisabeth-Marie 
Poudret  de  Sevrel,  veuve  du  sénateur  comte  Em- 
manuel-Pons-Dieudonné  de  Las  Cases.  Par  acte 
du  28  janvier  1870,  auloiisé  par  ordonnance  du 
5  mai  1871,  elle  a  fait  don  à  la  communauté  des 
Sœurs  de  St-Charles  d'Angers  d'une  maison,  dé- 
pendant du  bourg,  —  mais  sur  la  c°"  de  Bouche- 
maine, —  et  d'une  somme  de  125,000  francs,  à  la 
charge  d'instruire  les  enfants  pauvres  des  deux 
I  communes,  de  visiter  les  indigents,  eo  leur  four- 


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ERA 


—  114  — 


ERE 


nissant  des  remôdes  gratuits  et  de  recueillir  trois 
oa  quatre  yieiilards  de  la  paroisse. 
Arch;  de  M.-«t-L.  G  Ghap.  St-IUurUle.  —  Gart.  du  Ron- 


ceray,  o.  194.  —  Soe,  d'Agr,,  Se,  et  ArU  dTAng.,  t.  VI, 
p.  177.  —  JRépert,  archéol.,  1869,  p.  6.  —  Note  Mss.  de 
M.  Ang.  Michel. 

Epis  (les),  f.,  c»«  de  Somloire. 

Bpivant*  —  Y.  la  Lampe,  Ruisseau  doré^ 
SUMacaire-en-Mauges, 

Eplnehard,  m«",  f.  et  cl.,  c»«  d'An^fers,  dans 
le  canton  de  St-Land,  entre  les  routes  de  Frémur  et 
de  Ste-Gemmes.— PeZucrat  996  (Gart.  St-Aubin). 

—  Alodium  Pelucardi  1009  (G  943).  —  Pelw 
chardi  vinee  1160-1154  (Ronc,  GartuL,  Rot.  2» 
ch.71).— PeZtic/iard  in  feodo  heati  Maurilii 
1191  oirca  (H.-D.  B  31,  f.  3).  —  Locus  vulga- 
riter  nuncupatvs  Espelluchart,  juœta  viam 
per  quam  itur  apud  St-Germanum  1325 
(Ibid.,  f.  25).  —X.0CU8  vulgariter  Espuluchari 
1346  (Ibid.,  f.  286).  —  Ou  clous  de  Espulus- 
chart  1332  (Chap.  Saint-Martin).  —  Ce  nom 
désignait  au  x^  s.  tonl  on  canton  du  quartier  de 
St-Laud,  formant  au  xi«  s.  un  alleud,  subdivisé 
par  des  donations  successives  en  tanures  diverses 
au  profit  des  Chapitres  de  St-Laud,  de  St-Mau- 
rille,  de  St-Pierre,  de  Lévière,  de  THôlel-Dieu, 
qui  les  arrentèrent.— Zr£  Grand-E.  ou  le  Viel-E. 
k  Mû  seul*  comprenait  4  maisons*  réduites  à  2 
vers  le  milieu  du  xv*  s.  et  est  encore  en  1739 
qualifié  de  «  fief,  terre  et  seigneurie  ».  —  En 
est  sieur  Jamin  Jolis,  archer,  en  1418,  Mîch. 
Posson  1458,  Raoul  Fauveau  1594,  Louis  Ghéreau 
1604,  Jean  Ghéreau  1630,  qui  y  réunit  FEchas- 
serie,  P.  Homard  1634,  Franc.  Renoul  de  la  Ri- 
peraie,  par  acquêt  en  1637  de  la  veuve  Bernard, 
René  Louet,  son  gendre,  1670.  Son  fils  René  le 
vendit  au  seigneur  du  Pin,  Y.  ce  mott  en  1697,— 
qui  y  avait  réuni  dès  1637  la  closerie  toute  voi- 
sine et  presque  attenante  à  son  logis,  «  du  Petit- 
Epluchard  alias  le  Pin  »,  comme  on  rappelle 
souvent  à  cause  de  la  proximité  môme.  Les 
deux  terres  firent  partie  du  domaine  jusqu'à  la 
Révolution  et  n'en  furent  détachées  qu'en  1802. 

—  Il  ne  faut  pas  les  confondre  avec  une  autre 
a  maison  et  appartenance  appelUe  le  Petit- 
Epi.  »,  près  le  Ghène-Percé,  sur  le  chemin  de 
THommeau-Greux ,  et  qui  dépendait  d'une  cha- 
pellenie  de  St>Nicolas  desservie  en  l'église  Saint- 
Laud  d'Angers,  ni  avec  un  autre  logis  noble 
dit  aussi  du  Grand- Epluchard ,  voisin  de  ce 
dernier,  et  qui  appartenait  en  1574  à  Jacques 
Letoumeux,  en  1646  à  Pierre  Let.,  mari  de 
Charlotte  d'Âubigné,  f  le  21  septembre  1687  à 
Montrelais,  —  et  vendu  le  16  septembre  1658  par 
Glaude  Boylesve  des  Aulnais,  son  gendre,  à 
Pierre  Eveillon;  —  ni  surtout  avec  VEplu- 
chard  du  roi  René,  qui  n'a  plus  aujourd'hui 
d'autre  nom  que  celui  de  Haute-Polie,  Y.  ce  mot, 

Eponaox  (les),  cl.,  c°«  de  Chaumont,  anc. 
domaine  du  prieuré  de  Ghaumont,  vendu  nat<  le 
29  janvier  1791  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né 
sur  la  c°«  de  Chaumont  et  s'y  jette  dans  le 
ruiss.  de  Lue  ;  —  400  m.  de  cours.  —  On  l'appelle 
aussi  le  ruiss.  des  Fontaines, 

Erablale  (1'),  f.,  c»«  de  Vem,  —  En  est  sieur 
Pierre  Mirleau  1666. 


Erable  GO.  b.,  c»«  de  Bauné;  —  f.,  c»«  de 
Daumeray,  —  Lt  Rahle  (Gass.);  —  f..  c"«  de 
Morannes.  —  Le  Rahle  (Gass.);  «  f.,  c»«  de 
la  Renaudikre\  «->  f.,  c»«  de  St-LamberU 
deS'Levées. 

Erables  (les),  f.,  c"  de  St-CUment-de^a' 
Place,  apparl^  à  René  Thouin  en  1688. 

Erabloa  (1'),  f..  c»«  d'Auuerse.  —  LEra- 
hleau  (Gass.  et  Yent.  N.).— Dépendance  de  la  cha- 
pelle St-Glaude,  avec  maison  de  maître  où  habi- 
tait le  chapelain  du  Fresne  et  qu'on  appelait  pour 
celte  raison  populairement  le  Prieuré.  —  Yendu 
nat«  le  20  avril  1792. 

Eranderie  (1'),  f.,  c"«  de  Chemillé. 

Erandlère  (l'),  f.,  c"«  d^Andrezé.  —  LEra- 
dière  (Gad.).  —  VErudière  (Et. -M.).  —  En  est 
sieur  Jacques  Duplessis  1446,-^ au  siècle  suivant 
la  famille  Gourreau,  par  acquêt,  —  en  1499  Gh. 
de  Fontenelle,  —  en  1745,  par  acquêt,  Jean-René- 
Aug.  Frain  du  Tremblay  ;  «  ff .,  c"«  du  Longeron  ; 
—  f.,  c»«  de  Noyants Ae-L. ;  «cl,  c"«  de 
St-Germain-lèS'Montf.  ;  —  Y.  la  Héraudière. 

Erdre  (1').  —  Aqua  que  vocatur  Erdade 
1048  (Gart  du  Ronc,  Rot  5  et  78).  —  Flumen 
Herde  1124-1135  (Ib..  Rot.  3,  ch.  57).  —  Le 
russeau  appelé  Erdre  1502  (Ghap.  St-Pierre 
d'A.).  —  Rivière,  née  sur  la  c"«  de  la  Pouèze,  au 
moulin  à  vent  de  Yiltadour,  à  1  kil.  du  bourg.  Elle 
traverse,  au  milieu  d'une  vallée  riante  et  souvent  ac 
cidentée,  les  c"^  du  Louroux,  Angrie,  Yem,  la  Gor- 
nuaille,  Gandé,  Freigné  et  pénètre  dans  le  dépar- 
tement de  la  Loire- Inférieure,  après  avoir  reçu 
les  ruiss.  de  Ghâteaufort,  de  Garboisseau,  de  la 
Bourgeonnaie,  du  Moiron  et  des  Mandis  et  par- 
couru en  Maine-et-Loire  27,200  mètres.  —  Il  étai* 
question  en  1802  de  la  relier  par  un  canal  au 
ruiss.  de  Brionneau,  qui  se  jette  dans  la  Maine, 
au-dessous  d'Angers. 

Erdres  (les),  f.,  c»»  à* Angrie.  —  Trois  mé- 
tairies appelles  Heurdre  1540  (G  ^06,  t.  207), 

Erembnr^^  première  abbesse  de  l'abbaye 
de  Nyoiseau,  vers  1110,  parait  avoir  été  précé- 
demment religieuse  au  Ronceray  d'Angers,  où 
elle  descendait  plus  tard  dans  ses  voyages.  Elle 
est  morte  le  18  octobre  vers  1135.  Y.  Rev. 
d^Anj.,  1852,  t.  II,  p.  87;  1853,  t.  I,  p.  33. 

Erembnrg^,  fille  d'Hélie  de  la  Flèche,  comte 
du  Maine,  et  de  Mathilde,  née  au  Mans  vers 
1190,  épousa  Foulques  le  Jeune,  comte  d'Anjou 
vers  1107  et  eut  de  lui  quatre  enfants,  Mathilde' 
Geolfroy,  Hélie  et  Sybille  qui  épousèrent  tous 
des  enfants  de  rois.— Elle  assiste  et  contribue  à  la« 
fondation  en  1117  du  prieuré  de  la  Fontaine-St- 
Martin,  en  1120  à  la  dédicace  de  la  cathédrale  du 
Mans,  en  1121  à  la  fondation  de  l'abbaye  du  Lo- 
roux,  vers  le  même  temps  à  la  donation  au  profit 
de  Fontevraud  de  la  partie  des  Ponts-de-Gé,  qui 
dépendait  de  son  douaire  ;  et  ses  derniers  vœux  en 
mourant  prescrivaient  des  libéralités  religieuses 
dont  Foulques  s'acquitta  pieusement.  Sa  croix 
autographe  existe  sur  une  charte  du  prieuré  de 
Thorigné.  On  voit  figurer  dans  un  acte  de 
1128  n.  s.  sa  maîtresse  d'écriture,  magistra,  — 
La  comtesse  était  morte  dès  1126,  au  témoignage 
des  Ghroniques  de  St-Aubin  et  de  St-Florent,  el 


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ÉRI 


—  115  — 


ÉRI 


non  1136,  comme  Tindiqne  le  nécrologe  de  Bonr- 
gaeil  qui  précise  la  date  au  15  février. 

A».  «fAfv..  1855, 1. 1,  p.  369.  —  Cfirùn,  d'An/.,  p.  33 
«1190.— D.  Boaquec  I.  XII,  à  te  Table.  —  lUiDfme, 
Cfyp>  Fonteb,,  t.  II,  p.  60  et  S15. 

Bnetmm  (F).  —  V.  les  JRîtus. 

Ergo  (Jacques),  fils  de  Pierre-Jacq.  E.,  pro- 
fesseur de  géométrie  à  Paris,  est  dit  «c  ingéniear,  s 
lors  de  son  mariage  à  Angers,  le  25  octobre  1740, 
avec  Marie  Milon,  et  «c  conseiller  du  roi,  géomètre 
«  el  arpenteur  général  des  £anx  et  Forôts  au 
c  département  de  Touraine  »  en  1745,  de  plus 
arpenteur  juré  de  la  maîtrise  d'ÂDgers  en  1762.-* 
Meurt  à  Angers  le  16  février  1776,  âgé  de  69  ans. 

Eri^iFe  (10,  f.  et  m*«,  c»»  de  Chazé-sur- 
Argoê,  —  Les  métairie,  closerie  et  moulin 
de  L'Ergouère  1650  (E  1378;;  —  relevaient  de 
Bugnons  et  appart^  à  Pierre  Dubellay. 

Eripiliére  (l'),  h.,  c°«  de  Roussay.  — 
L'Argullière  1783  (Et.-C.  —  et  Cass.).  — 
L'ErguUière  1742,  1778  (Et.-C.),  appartient 
en  1540  à  Franc.  Augier,  baron  de  Grapado,  en 
1587  à  René  de  Montboucher,  et  durant  tout  le 
XVIII*  s.  à  la  famille  Dupouet,  dont  un  juge-consui 
d'Angers,  ~  son  portrait  est  chez  M.  Ménard,  il 
Beaupréau,  —  et  un  médecin,  Ch. -Franc.  D., 
d'une  certaine  notoriété,  vivant  encore  en  1792;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  e^^  de  Tor- 
fou,  à  106  m.  de  hauteur,  qui  coule  du  N.  au  S., 
entre  sur  la  c*>e  de  Roussay  an  pont  Uerbaux  et 
s'y  jette  grossi  à  gauche  par  le  ruiss.  du  Douet- 
Aubert  dans  la  Moine,  au-dessus  du  moulin  de 
Clopin  ;  ^  3,600  m.  de  cours. 

EriWire  (l')i  ^>  O*  de  St-Léger^u-May, 
—  La  Lirehoire  (Cass.). 

Êrii^é,  petit  bourg,  c»«  de  Mûrs.  —  Sanc- 
tus  Petrus  de  Adrinniaco  .1090  circa  (Gartul. 
Saint-Aubin,  f.  44  v»).  —  Arigniacus  1082- 
1094  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  16  et  216).  —  Ari- 
gnerius  1140  (Cartul.  8t-Maur,  ch.  57).  —  Are- 
gneium  1212  (H.-D.  B  46,  f.  2).  —  Arigne 
1240  (G  340,  f.  8).  —  Ecclesia  divi  PetH 
Errigneiensis  1627  (Et.-C).  —  Centre  antique, 
sur  la  route  d'Angers  à  Gbalonnes  et  à  Chemillé 
par  la  rive  gauche  de  la  Loire,  et  que  son  nom 
d'origine  celtique  indique  même  antérieur  aux 
établissements  gallo-romains  d'alentour.  —  H  y 
existait  une  paroisse  constituée  dés  au  moins  le 
xt*  s.,  comprise  dans  les  Hautes-Mauges  et  de  la 
dépendance  du  Doyenné  de  Jallais,  avec  église 
dédiée  à  St-Pierre  et  donnée  par  le  seigneur  en 
1126  à  l'abbaye  St-Serge  d'Angers,  qui  en  con- 
serva toujours  la  présentation.  Vendue  nal^  le 
17  pluviése  an  Vil,  «  avec  les  lambris,  charpente 
«  et  matériaux,  tout  ce  qui  reste,  »  à  Abel 
Scoty  pour  la  somme  de  3,300  fr.,  elle  fut  de 
nouveau  érigée  en  succursale  le  19  juillet  1826. 
Son  ressort  comprend  les  villages  de  Fonte- 
nelle  (à  750  met.),  de  la  Tremblaie  (1  kil.), 
de  Rabault  (500  met.)  et  de  Boisdavau  (1  kil.).  — 
L'édifice  dont  le  mur  nord  surplombait  depuis  le 
tremblement  de  terre  du  25  mars  1588,  a  été  res- 
tauré en  1852  et  de  nouveau  en  1861.  Il  présente 
le  plan  en  croix  latine  (20  '  m.  33  sur  9  m.  52). 
Le  portail  avec  rosace  a  été  refait,  et  l'abside  en 


dernier  lieu  ajoutée  à  Tancien  mur  plat,  avec  fe- 
nêtres ogivales  tréflées  et  voûtes  à  nervures  por- 
tées par  des  chapiteaux  à  crochet  ;  à  droite,  cha- 
pelle de  St-Joseph,  la  voûte  nue;  à  gauche, 
chapelle  de  la  Vierge,  avec  voûte  à  nervures,  dont 
la  clé  porte  un  écnau  l*'  et  4«fascé  de  six  pièces 
et  au  2»  et  3«  écartelé  d'Avoir-Montberon.  Une 
très-jolie  charpente  apparente,  avec  poinçons  et 
entraits  apparents,  porte  le  lambris  peint  en  moyen 
appareil,  chaque  poutre  entaillée,  aux  extrémités 
et  au  centre,  de  têtes  de  monstres,  entre  lesquels 
s'intercalent  sur  chaque  face  les  écussons  d'an- 
ciens seigneurs,  tels  que  de  Pincé  et  d'Espinay,  les 
filières  moulurées  et  ornées,  par  places  et  à  la  tête 
de  chaque  entrait,  de  grotesques  et  de  têtes  mons- 
trueuses en  bois  rapporté,  toute  l'ornementation 
peinte  ;  sur  la  5«  poutre,  qui  s'appuie  an  pignon 
voisin  de  la  cure,  figure  un  écu  rond,  le  Globe  du 
Monde,  surmonté  d'une  croix  dans  une  couronne. 
La  décoration  des  deux  autels  latéraux,  formée 
de  trophées,  date  du  xviii*  s.  ;  celle  du  grand 
autel  est  moderne.  —  Sur  le  mur  latéral,  un  ca- 
dran d'ardoise  date  de  1649. 

La  Cure  attient  à  l'église  vers  l'O.  et  porte  la 
date  1743.  Deux  consoles  mutilées  soutiennent  le 
fronton,  où  se  distinguent  des  écussons  dont  un 
chargé  de  deux  croissants  en  chef.  —  Vendoe  par 
deux  fois  nat^  le  5  juillet  1791  au  seigneur,  Luc- 
René  Gibot,  et  le  6  bmmaire  an  iV  à  Louis- 
Victor  Pavie,  elle  a  été  rachetée  des  héritiers  par 
la  commune  les  2  et  7  décembre  1848,  en  vertu 
d'une  ordonnance  du  21  juillet  précédent. 

Curés  :  Piètre  Chenuau,  1419.  —  Jean  Bour- 
guignon, f  le  13  septemb.  1572,  à  Angers.-^uill 
TrouiUet,  anc.  vicaire,  1612.— André  BonvalleV 
février  1622,  f  le  25  décembre  1630. —01.  Gouin* 
1647, 1665,  t  en  octobre  1708,  &gé  de  87  ou  88  ans' 
—  Martin  Prieur,  dès  1668.  —  Nie.  Parroisse, 
1670.  —    Urbain  Richaudeau,  1675,  janvier 

1704,  signe  jusqu'en  1707  ancien  curé^  et  meurt 
à  Angers  en  Lévière,  le  11  février  1718,  âgé  de 
88  ans.  —  R.  Jacquard,  février  1704,  devient  en 
novembre  curé  de  St-Melaine.  —  René  Mau. 
touchet,  janvier  1705.  —Jean  Vétault,  20  mars 

1705,  par  permutation,  f  le  23  novembre  1742 
âgé  de  78  ans.  il  avait  fait  en  1723  achever  à  ses 
tnis  le  grand  autel,  et  les  stalles  en  1724.  — 
René-Claude  Maslin,  originaire  de  Lérigné,  des- 
servant de  Béhuard  depuis  1733,  installé  curé  le 
11  janvier  1743.  —  Dès  le  9  juillet  il  fait  démo, 
lir  la  cure,  dont  le  bâtiment  nouveau  est  com- 
mencé le  22  sur  les  anciens  fondements  et  béni 

fiar  l'évêque  le  6  juillet  1744;  —  en  1745,  planter 
es  vergers  et  la  noiraie  devant  l'église,  —  en  1747 
enclore  la  pâture,  jusqu'alors  commune,  cons- 
truire le  perron,  la  terrasse,  «  toute  la  maison 
c  finie  en  1751  »,  coûtant  13,000  livres  comme  l'in- 
dique encore  une  inscription.  —  Dès  auparavant  il 
s'était  mis  à  transformer  l'église.  En  1769  sont 
posés  le  tabernacle  et  l'autel  de  la  Vierge,  orné  en 
1753  d'une  statue,  l'autel  de  St-Sébastien  et  le 
jubé  en  1755,  le  grand  aotel,  les  fonts  baptismaux 
en  1758,  le  lambris  en  partie  en  1762  et  de  nom- 
breux tableaux  commandés  en  1760-1765  à 
Gaultier,  d'Angers,  dont  un  au  moins  s'y  con- 


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Ém 


—  U6  — 


ËRM 


servait  encore  il  y  a  cinq  ans.  —  U  signe  jos- 
qn*au  18  mai  1768,  âgé  alors  de  65  ans.  —  Ant. 
Boulnoy-d Haleine ,  septembre  1768,  juillet 
1784.  —  N.  Trottier,  mars  1786, 1792. 

Le  curé  tenait  en  1590  une  Ecole.  Vy  ai 
compté  14  élèves,  peut-être  pensionnaires,  qui 
figuraient  aux  enterrements  et  touchaient  un  petit 
pécule  des  parents  du  mort. 

Jusqu'en  1778,  deux  Cimetières  attenaientFun 
au  presbytère,  Tautre  au  parc  seigneurial.  Une 
ordonnance  épiscopale  du  4  juin  1777  ordonna 
leur  réunion  dans  un  terrain  nouveau  donné  par 
le  seigneur  et  béni  le  8  novembre.  Ce  fut  une  ré- 
volution, il  fallut  une  escorte  de  maréchaussée  pour 
la  translation  seulement  de  la  croLx  et  les  soldats 
durent  tomber  à  coups  de  plat  de  sabre  sur  les 
femmes  ameutées.  Les  ossements  ne  furent  dépla- 
cés qu'en  juillet  1785. 

Le  fief  donnait  son  nom  jusqu'au  xiv'  s.  à  une 
famille  de  chevalerie,  il  qui  a  succédé  dés  avant 
le  XV'  la  famille  Pelaud.  —  Jean  Pelaud  est  sei- 
gneur en  141â  et  relevait  pour  partie  de  Brissac  et 
de  St-Jean-des-Mauvrets.  René  Pelault,  le  der- 
nier du  nom,  fit  rebâtir  en  partie  l'église  en  1516, 
où  son  portrait  et  celui  de  sa  femme  figuraient 
encore  au  xviii*  s.  dans  les  vitraux.  Sa  fille 
unique,  Lucrèce,  porta  la^  terre  à  Guichard  de 
Monlbron,  dont  le  fils  Jacques  en  fit  cession  par 
actes  des  4  et  5  février  1535  à  Jean  de  Pincé, 
mari  de  Renée  Fournier.  —  En  est  seigneur  dès 
1539 ,  1560,  François  Thierry ,  gouverneur  de 
Rennes,  mari  de  Françoise  du  Puy  du  Fou,  qui 
est  veuve  et  rend  aveu  pour  son  fils  en  1573  ;  — 
Julien  Foucault,  mari  de  Jeanne  Dubouchet,  1577, 
—  Elle  Dufaï  1580,  dont  la  fille  Jacquine,  veuve 
de  Jacq.  Glausse ,  gouverneur  des  Ponts-de-Gé , 
épouse  en  1591  Gharles  Gencian  et  est  inhumée  le 
13  décembre  1626  dans  l'enfeu  de  la  famille,  au 
cimetière  de  la  Trinité  d'Angers.  Gharles  Gencian, 
inhumé  le  S2  mars  1628  devant  le  grand  autel 
d'Erigné,  portait  d* argent  à  trois  forces  vivrées 
de  gueules  et  une  bande  d'azur  semée  de  fleurs 
de  lys  d*or  brochant  sur  le  tout.  Il  devait,  au* 
dire  de  d'Hozier,  celte  dernière  pièce  de  l'ôcu  au 
dévouement  de  son  aïeul  Jacques,  qui  s'était  fait 
tuer  à  Hons-en-Puelle  en  1304  en  endossant  la 
cotte  d'armes  du  roi.  Son  fils  Gharles  avait 
épousé  Gabrielle  de  Pincé  en  1615.  G'est  en 
faveur  de  Joachim  de  Gencian,  mari  de  Gathe- 
rine  Arlhault,  mort  le  29  octobre  1703,  que  des 
lettres  royaux  de  juillet  1685  érigèrent  la  seigneu- 
rie, unie  à  celles  du  Jau  et  de  Mûrs,  en  marqui- 
sat «  sous  le  nom  de  Gencian  d'Erigné  ».  —  Les 
biens  de  la  famille  furent  vendus  par  les  créanciers 
de  son  fils,  et  la  terre  d'Erigné  adjugée  le 23  mars 
1719  à  Philippe  de  Gazeau,  acquéreur  pour  Ant. 
de  Brie,  sieur  de  Fourneux.  —  Glément-Alex.  de 
Brie-Serrant  y  résidait  en  1774  et  vendit  le 
31  octobre  à  Luc-René  Gibot  de  St-Mesmin  le 
marquisat,  «  sans  aucune  garantie  pour  ce  titre, 
«  si  ce  n'est  les  lettres  d'érection  ».  —  Depuis 
longtemps  le  principal  manoir  était  au  Jau.  Jus- 
qu'à la  fin  du  XVII*  s.  subsistait  pourtant  encore, 
près  TégUse,  la  motte  du  château  féodal,  enclose  de 
fossés,  avec  des  restes  du  pout-levis.  —A  la  porte 


du  cimetière  seigneurial  se  tenait  une  foire  le 
jour  de  la  StrPierre  et  St-Paul  (29  juin).  —  Le 
seigneur  avait  droit  de  faire  frapper  la  quintaine 
par  les  nouveaux  mariés  exerçant  «  de  gros  mé- 
tiers ».  Ils  devaient  se  présenter  le  dimanche  de 
la  Trinité,  sur  un  cheval  bien  ferré,  sans  qu'il  y 
manquât  «  à  aucun  des  quatre  fers  la  teste  d'un 
«  clou  »,  et  demander  le  signal  du  départ,  le 
front  couronné  d'un  chapelet  de  fleurs,  qu'au 
retour  le  seigneur  posait  sur  la  tète  de  la  femme; 
«  et,  ce  faisant,  est  tenu  la  baiser.  » 

La  commune  qui  succéda  un  instant  à  la  pa- 
roisse, avait  pour  maire  en  1790  Pierre  Senin, 
mais  elle  fut  supprimée  dès  1793  et  dépecée  au 
profit  de  St-Jean-des-Mauvrets,  des  Ponts-de-Gé 
et  surtout  de  Mûrs.  Les  habitants  réclamaient  sa 
reconstitution  en  Tan  IX  et  encore  en  1836,  mais 
sans  succès  auprès  du  Gonseil  général. 

La  JRoc^ie  dite  d'Erigné  forme,  au  débouché 
môme  du  dernier  pont  des  Ponts-de-Gé,  un  mas- 
sif énorme  qu'évitaient  jusqu'au  xvi«  s.  toutes 
les  routes  du  Poitou  et  des  Manges.  Timoléon  de 
Gossé  le  fit  éventrer  en  1569  pour  frayer  un  che- 
min direct  sur  Brissac.  U  fut  prolongé  par  cor- 
vées jusqu'à  Haute-Perche  en  1763,  jusqu'à  la 
Lande  en  1764  et  continué  en  1767.  Un  des- 
sin du  rocher,  célèbre  dans  les  guerres  de  la 
Vendée,  aujourd'hui  chargé  d'inoffensifs  moulins, 
est  donné  dans  les  Vues  pittoresques  de  Méliand 
(Paris,  in-fol.  oblong,  1822). 

Arch.  de M.-«t-L.  C  106.  f.  319;  B 4030;  G  200.— Arch. 
mun.  d'Angers  GG  30, 71,  i60.— Appert,  arch,,  1869,  p.  15. 
—Arch.  comm.  de  Mûrs  ^t.-C.— Note  Mss.  de  M.  A.  Michel. 

Ermeniparde  *  fille  de  Foulques-Réchin  et 
d'Hildegarde,  née  au  château  d'Angers  vers  1067, 
fut  mariée  tout  enfant  à  Guillaume  VII,  comte  de 
Poitiers,  qui  bientôt  la  répudia,  soit  par  incons- 
tance, soit  par  raison  justifiée  de  parenté.  Elle  en 
était,  comme  dit  le  Garlulaire  du  Ronceray, 
«  déjà  veuve,  »  en  1092,  quand  elle  épousa  Alain 
Forgent,  duc  de  Bretagne,  «  alliance  contre  l'hon- 
«  neuretla  loi,  »  dit  le  mômeGartulaire.etqui  lui 
aliéna  à  jamais  le  cœur  de  son  frère  Geoffroy.  La 
princesse  sut  persuader  bientôt  (1095)  son  nouvel 
époux  de  se  croiser  pour  la  Terre^ainte  où  il  resta 
six  ans,  lui  laissant  la  charge  du  gouverne- 
ment et  la  tutelle  de  ses  trois  enfants.  Bientôt  après 
le  retour  du  comte,  Ërmengarde,  prise  d'un  accès 
assez  mal  expliqué  de  dévotion,  se  retira  à  Fon- 
tevraud  (vers  1106),  réclamant  à  son  tour  la  dis- 
solution de  son  mariage  pour  cause  de  consan- 
guinéité,  prétexte  ordinaire  du  divorce  dans  les 
familles  seigneuriales  et  dont  les  lois  de  l'Eglise, 
admettant  alors  l'interdiction  jusqu'au  6«  ou 
7«  degré,  souffraient  facilement  l'application.  Il 
parait  que  sa  demande  fut  rejetée  et  qu'il  lui 
fallut  quitter  le  cloître  (vers  11  07).  —Mais  en  1112 
son  mari  ayant  pris  à  son  tour  le  parti  de  chercher 
refuge  dans  l'abbaye  de  Redon,  elle  put  retour- 
ner et  faire  des  vœux  à  Fontevraud,  où  l'attirait 
l'affection  particulière  de  Robert  d'Arbrissel- 
Gelui-ci  mort,  elle  quitta  encore  l'habit  cl  118),  non 
sans  scandale,  pour  reprendre  le  train  du  monde 
et  le  premier  rôle  dans  le  gouvernement  de  son 
fik,  avec  sa  fiU^  Hedvige,  qu'elle  venait  la  môme 


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annéd  de  faire  séparer  de  son  mari,  Baudouin  de 
Flandres.  La  mort  d'Alain,  pins  fidèle  qn'eHe  à 
son  cloitre  (13  octobre  1119),  loi  rendit  sa  complote 
liberté.  On  ne  sait  qnelle  occasion  loi  Tint  de  con- 
naître St  Bernard,  qui  parait,  comme  Robert  d*Ar- 
brissel,  avoir  dominé  le  eœnr  ardent  de  cette  prin- 
cesse si  passionnée,  en  en  snbissant  loi-même  la  sé- 
duction, comme  en  témoignent  les  lettres  qu'il  lui 
écrit.  Elle  le  suivit  à  Dijon  et  reçut  de  ses  mains 
le  voile  dans  le  prieuré  de  Larrey  vers  1130.  — 
Mais  bientôt,  sur  la  nouvelle  que  son  frère  le 
comte  Foulques  était  installé  roi  &  Jérusalem, 
elle  ralla  rejoindre,  s'établit  à  Naplouse,  et  après 
deux  ans  passés  en  Palestine,  en  revint  dans  les 
premiers  mois  de  1135  pour  régner  en  sa  cour  de 
Bretagne.  —  Elle  y  mourut  le  1«  juin  1147,  lais- 
sante son  siècle  un  renom  de  beauté,  de  science  et 
de  grâce  souveraines,  mais  aussi  d'inconstante  lé- 
gèreté. Dans  l'abbaye  St-  Sauveur  de  Redon  où 
elle  fut  inbumée,  se  conservait  jusqu'à  la  Révo- 
lution un  portrait,  relativement  moderne,  qu'ont 
reproduit  D.  Morice  et  D.  Lobineau.  Cl.  Ménard 
l'avait  fait  graver.  V.  aussi  dans  la  Galerie  des 
femmes  célébrée  (1828)  une  grav.  de  Gatine. 
Les  bagiographes  de  Bretagne  et  d'Anjou  se  sont 
épuisés  à  interpréter  les  mobiles  de  cette  vie  si 
peu  édifiante,  dont  un  travail  de  M.  de  Pétigny 
a  récemment  coord9nné  les  éléments  confus. 

Bibl.  de  rSe,  de»  Chartes,  3«  série,  t.  5,  p.  209.— Bev,  d« 
r Anjou,  1853.  p.  115,  art.  de  Grandet— D.  Bouquet,  t.  XIli 
p.  550.  —  Lobineao.  VtM  des  Saints  de  Bret,,  t.  Il,  p.  375. 

—  Alb.  Legrand,  Vies  des  Saints  de  Bret.,  p.  348.  -  Dom 
Cbamard,  Yies  des  Saints  d'Anjou,  t.  n,jp.  204.— D.  Mo- 
rfce.  Hist.  de  Bref,,  1. 1,  p.  98  et  987,  et  Prêtâtes,  1. 1.  — 
Marbode,  Opera—l},  Lobuieaa,  ffist.  de  Bret.  Pr.,  p.  293. 

—  Lettres  de  Geoffi*.  de  Venddme,  1.  V,  23,  24,  dTves  de 
Charto-es.  21  et  de  St  Bernard,  ilOet  117.  —  Cartul.  du 


Ronceray,  Mm.  760,  rot.  3,  ch.  33.- CL  Ménard^  Mss.  875, 
1. 1,  p.  44.  —  Pocq.  de  Uv.,  Les  lUustres,  Mss.  1068.  — 
Arch.  de  M.-et-L.  Nécrol.  Mss.  de  Fontev.  -  Mainferme, 


-  Pocq.  de  Uv.,  Les  lUusttes,  Mss.  1068. 

ct-L.  Nécrol.  Mss.  de  Fontev.  —  Mainfen 
Clyp.  Font.,  t.  II,  p.  239.  —  D.  Jausions,  Hist.  de  la  ville 
et  fU  rabb.  de  Redon,  p.  58-d4.—  Rép.  areh.,  1864,  p.  89. 

EntteBgarde*  comtesse  d'Anjou.  —  V.  Hil- 
degarde. 

Ennlére  (1*) ,  f . ,  <?»  de  Chaudron.  — 
La  Rinière  (Cad.).  —  L'Eumière  (C.  C). 

Erml««i^  (!•),  cl.,  c"«  d'Angers  N.-E.,  près 
la  Tour-Boulon;  —  cl.,  c"«  d'AnflfersE.,  près  les 
Justices.  —  JLc  lieu  et  closerie  vulgairement 
appelle  VErmitage,  en  la  paroisse  de  St- 
Léonard  près  Millepieds  et  les  Rochiers  1533 
(H.-D.  B  149).  —  I7ne  petite  maison  appellée 
VH.,  joignant  le  grand  chemin  d^ Angers  à 
Beaiifort  1558,  à  l'angle  autrefois  des  grands 
chemins  d'Angers  à  Trélazé  et  des  Ponts- de-Gé 
aux  Banchets.  Elle  appart^  à  Simon  Bréhierl488, 
à  Pbilbert  Richot,  chapelain  de  St- Maurice  d'An- 
gers, 1513,  par  acquêt  d'Ysabeau  Bréhier,  veuve 
Dosdefer.  Il  l'arrenta  en  1533  à  Thomas  Per- 
driau,  marchand.  Pierre  Perdriau,  prêtre,  son 
fils,  y  habitait  en  1558,' René  Lefuselier  en  1601. 
Mathieu  Huet,  sieur  de  la  Rivière,  mari  de  Marie 
de  Vimères,  1678,  vendit  l'enclos  aux  Oratoriens 
d'Angers  le  31  juillet  1685.  —  On  voit  par  un 
plan  de  1758  que  le  jardin  en  était  borné  vers 
S.-O.  par  le  ruisseau  descendant  des  carrières  du 
Colombier,  qui  limitait  en  même  temps  les  pa- 
roisses de  S(-AugU8tin  et  de  St-Léonard;  «i  cl., 


c"«  d^Angers  N.-O.  —  L'hermitage  alias  St- 
Gilles,  dans  les  Fouassières.  —  Ane.  dépendance 
de  la  chapelle  St-Gilles,  desservie  en  l'église  de 
la  Trinité  ;  —  f .,  c»«  de  Brigné.  —  fl  y  existait 
un  ermitage,  près  le  château  de  Maurepart,  avec 
chapelle,  dite  N.-D. -de-Consolation,  fondée  le 
15  décembre  1492  par  Nicolas  Orioust.  H  était 
habité  en  1663  par  René  Pigneul,  prêtre.  Franc- 
Simon  Leplée  y  meurt  en  1679  et  est  remplacé 
par  Louis  Molinier,  religieux  de  la  congrégation 
de  St-Jéréme,  —  sur  la  désignation  du  seigneur  de 
Maurepart.  —  La  chapelle  est  auj.  détruite,  sauf  le 
clocher,  en  forme  de  petit  déme  de  pierre,  qui 
surmonte  encore  un  des  pignons.  —  Près  de  là^  à 
gauche  de  la  route  de  Doué,  subsistent  quelques 
pierres  d'un  second  ermitage  ruiné,  avec  un 
puits  de  mine,  ouvert  en  1843,  de  nouveau  en 
1857,  abandonné  en  1869;  —  cl.,  c"«  de  Brion^ 
en  partie  sur  Jumelles  et  Beaufort,  dépendance 
de  la  terre  de  Chavigné;  «  f.,  c»«  de  Cha- 
lonnes-sou^-le-Lude,  dans  la  forêt  de  Bareil. 
Il  y  fut  dédié  et  bénit,  attenant  à  l'habitation» 
une  chapelle  le  6  mars  1617  par  le  curé  de  De- 
nezé  ;  c  et  estoit  pour  lors  hermite  frère  Jean  Gas* 
«  teau,  autrement  Pierre  Modeste  »,  qui  mourut 
et  y  fut  inhumé  le  21  décembre  1618.  Le  tout, 
appartenant  au  comte  du  Lude,  devint  depuis 
le  logement  du  garde  de  la  forêt;  —  f.,  c»«  de 
Chantoceaux,  sur  le  ruisseau  de  la  Bonde  ;  « 
f.,  c»«  de  Cholet;  —  m«"  b.,  c»«  de  Fon- 
tevraud,  à  l'entrée  du  bourg,  à  l'O.,  et  au 
sommet  de  la  rampe  de  la  route  de  Loudun. 
Autour  du  cintre  de  la  porte  d'entrée  on  lit 
encore  :  L^  jour  de  la  St  Bernard  i687. 
Madame  de  Montespan  étant  ici  a  fait 
commencer  ce  bâtiment  Le  même  jour  de 
St-Bemard  1689,  étant  revenue  encore,  elle 
a  fait  présent  de  cet  hermitage  à  la  commu- 
nauté  et  Va  accompagné  d'une  loterie  ;  « 
cl.,  c»o  de  VHôtellerie-de-Flée',  —  c»«  de 
Gennes,  près  le  théâtre  romain;  —  chambre  rec- 
^tangulaire  allongée,  dont  l'appareil  parait  du 
XIII  ou  XIV*  s.  et  qui  fut  sans  doute  la  résidence 
d'un  ermite.  —  On  trouve  vers  1632  Louis  Miron, 
chevalier,  maître  d'hôtel  chez  le  roi,  seigneur 
de  l'ermitage  de  Gennes;  c»  f.,  c°«  du  Lou- 
rou^-B.;  «=  cl.,  c»«  de  Marcé,  à  droite  et  tout 
près  de  la  route  de  Suette  à  Baugé,  non  loin 
d'Hélouine;  -*  c"«  de  Neuillé;  «c»»  de  Nueil 
sous- Passavant;  «-  f.,  c"«  de  Quincé  «  est  une 
c  maison,  sur  la  droite  de  la  Poterie  allant  aux 
a  bois,  —  est-il  dit  en  1740,  —  laquelle  a  été 
a  autrefois  construite  pour  chapelle  par  certains 
c  henni  tes,  qui  s'y  étoient  réfugiés.  Elle  est  bâtie 
c  sur  partie  des  murs  de  l'ancien  parc  de  Brissac 
a  et  autour  sont  encore  quelques  vestiges  de  leurs 
«  grottes.  On  leur  avoit  autrefois  toléré  la  jouis- 
a  sauce  de  quelques  pièces  de  terre  d'un  côté  et 
«  d'autre  ;  a  été  abandonnée  par  les  hermites 
c  et  augmentée  de  quelques  terres  »  (E  206)  ; 
—  f.,  c*«  de  St-André-de-la- Marche;  — . 
-»  f.,  c»«  de  St-Christophe-du-Bois\  —  f., 
c"«  de  St-Clément-de-la-Pl.  —  11  y  existait  dès 
le  XIII*  s.  dans  la  forêt  de  Longuenée,  in  Lon* 
ganaia,  un  refuge  habité  par  un  chevalier,  re- 


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—  118  — 


ERN 


tiré  du  monde,  da  nom  de  Leferle,  à  qni  GuiU.  des 
Roches,  sénéchal,  accorda  le  droit  d'ouvrir  des 
marchés,  nundinœ  (D.  Houss.  10704)  et  autres 
privilèges.  Le  dernier  ermite,  frère  Jean  Ches- 
non.  religieux  franciscain,  mourut  à  Beaucouzé 
le  14  février  1655,  âgé  de  56  ans.  C'était  en  1681 
l'habitation  de  Guill.  Gontable,  marchand  fermier, 
commissionné  pour  l'exploitation  du  bois  de  la  fo- 
rêt; «  cl. ,  c»«  de  Ste-Gemme8'8,'L.;  «=  cl.,  c"«  de 
Segrét  autrefois  de  la  Ghapelle^ur-0.  ;  «  c°*  de 
Trélazét  emplacement  peut-être  de  l'ancien  re- 
fuge de  la  recluse  Ozenne,  V.  ce  nom.  —  Sur  une 
pièce  de  terre,  attenant  aux  Petits-Garreaux  et 
cédée  par  la  famille  Jamin,  une  ardoisière  y 
fut  entreprise  à  ciel  ouvert  par  déclaration  du 
31  décembre  1852,  sous  la  direction  d'une  So- 
ciété, comprenant  MM.  Montrieux,  Répussard, 
Grille,  Bordeaux,  etc.  Dès  les  premiers  coups  de 
pics  et  presque  sans  déboursés,  la  bonne  veine 
se  rencontra,  qui  dure  encore  inépuisée,  après 
avoir  fourni  des  trésors.  —  Par  une  seconde  dé- 
claration du  23  octobre  1861  a  commencé  l'ex- 
ploitation d'une  carrière  souterraine;  »  c»«  de 
Trêves,  V,  la  Rondière  ;  «  ham.,  c"«  de  Vem, 

Ermltale  (1').  cl.,  c»«  d'Aviré;  -  f.,  €«»• 
de  Montigné-leS'R.  —  Le  guet  ïc  pré  de 
VHermitaie  1724  (E  466).  —  G'est  la  terre  dont 
Jean  de  Graon  fit  présent  à  l'abbaye  de  Ghaloché, 
herernuB,  que  sita  estjuxta  nemus  de  Chanv- 
bers,  cum  nemusculo  quod  eamdem  heremum 
ex  omni  parte  concludit,  1200  circa  (Ghaloché» 
t.  II,  p.  54J.  —  Hermitagium  sancti  Nicolai 
de  Ckamhiers  1206  (Ib.).  —  Sur  la  demande 
du  donateur,  l'abbé  y  établit  un  prêtre  à  demeure 
et  y  fit  construire  une  petite  chapelle  dédiée 
à  St  Nicolas.  —  Elle  était  délaissée  dès  le 
XVI'  s.  et  ruinée  sans  doute  ;  et  la  terre  fut  ven- 
due par  les  moines  une  première  fois  en  1563  à 
François  de  Scépeaux,  rachetée  en  1565,  de  nou- 
veau vendue  en  1629  à  GuilL  Marsollier,  de 
nouveau  rachetée  en  mai  1656,  vendue  enfin 
nat*  le  4  janvier  1791.  —  Un  petit  ruisseau  en 
prend  le  nom,  qui  se  jette  dans  le  ruiss.  de* 
Pouillé«  après  750  mètres  de  cours. 

EnniUére  {V),  m»»  b. ,  c°«  de  Louerre^ 
avec  serre,  cour,  avenue,  jardins  anglais,  vigneSf 
taillis,  futaies. 

Ennitlers  (les) ,  f . ,  c»*  de  Sceaux.  -* 
L'Hermitière  xiii*  s.,  xviii«s.  —  Ane.  prieuré 
de  Toussaint  d'Angers,  mentionné  en  1262,  dé- 
pendant de  la  Ghanterie  et  réuni  à  la  mense  ab- 
batiale (D.  Houss.  10706). 

Emaolt  (Jacques),  sieur  de  la  Daumerie, 
conseiller  et  doyen  du  Présidial,  où  sa  mémoire, 
au  dire  de  Ménage,  resta  longtemps  en  vénéra- 
tion, fut  élu  échevin  le  13  avril  1589  et  maire  le 
l«r  mai  1600,  de  nouveau  le  13  mai  1607.  —  Il 
portait  écartelé  de  3  quartiers,  le  l*'  d*or  à 
V aigle  éployée  de  gueules  ;  le  5«,  d^ argent  à 
la  tète  de  loup  de  sable,  et  le  3^  d'argent  au 
lion  rampant  de  gueules.  —  Pendant  la  Ligue, 
son  frère,  emprisonné  avec  un  certain  nombre 
d'habitants  royalistes  au  château  de  Ghàteaugon- 
tier,  tua  le  capitaine  et  s'empara  du  donjon  (11  sep- 
tenibre  1589);  mais  la  garnison,  un  moment  sur- 


prise, y  mit  le  feu  et  passa  au  fil  de  l'épée  tous  les 
révoltés  (E  2402  et  JRev.  d'An/.,  1854,  t.  II,  p.  162). 

ErnestlAre  (1'),  f.,  c"*  de  Pouancé. 

Emon,  non  commun  à  plusieurs  peintres 
d'un  talent  remarquable,  qu'il  est  difficile  de  dis- 
tinguer mais  qu'il  faut  pourtant  éviter  de  con- 
fondre. —  {François)  est  l'auteur  du  portrait 
d'Ant.  Arnauld,  conservé  au  château  de  Sablé  et 
signé  F.  Emou  fec.  1663.  —  Un  beau  Christ 
en  croix  du  Tribunal  de  commerce  d'Angers 
porte  ausi  :  jP.  Emou  pinxit  Andegavis.  — 
(Jean),  fournit  en  1673  à  la  mairie  d'Angers  le 
portrait  de  Gupif  de  Teildras  payé,  avec  le  cadre, 
30  liv.  L'église  St-Florent  près  Saumur  garde 
encore  un  St  Michel,  au  bas  duquel  on  Ut  : 
G.  R.  faict  par  Emou  peintre,  1679,  M.  Bar- 
bier-Montault  a  signalé  aussi  deux  autres  toiles 
que  je  rapporte  à  cet  artiste  :  un  portrait  d'Henri 
Arnauld  en  pied  :  J.  Emou  pinx.  Andegave 
et  une  N.-D.  de  Pitié  dans  la  chapelle  de  Mont- 
placé,  près  Jarzé  :  Emou  inv.  et  pinxit,  qui, 
suivant  Toussaint  Grille,  aurait  été  gravée.  L'acte 
de  décès  de  son  fils  Pierre  l'appelle  par  excep- 
tion c  noble  homme.  »  —  Sa  femme,  Marguerite 
DesmouUns,  fut  inhumée  le  14  octobre  1683.  — 
L'artiste  mourut  le  23  avril  1692,  à  Angers.  Sa 
signature,  tracée  à  grands  traits  reposés,  avec 
belle  majuscule  initiale  double,  est  fréquente  et 
figure  notamment  à  des  actes  du  23  mars  1665 
(GG  116),  du  5  avril  1669  (GG  119)  et  du  l"*"  mai 
1678,  (GG  41).  Il  demeurait  sur  les  grands  ponts. 
—  (Jean),  fils  du  précédent,  est  dit  chirurgien 
en  1688  (GG  140)  et  encore  le  9  mai  1690  dans 
son  acte  de  mariage  avec  Marie-Rose  Lejau» 
mais  les  actes  de  baptême  de  ses  trois  enâints 
Marie-Rose  (6  mars  1695),  Pierre  (2  mars  1697), 
Jean  (26  juin  1699)  le  qualifient  peintre,  comme 
son  propre  acte  de  décès.  U  est  inhumé  le  19  mai 
1701,  âgé  de  37  ans.  Sa  signature  figure  à  l'acte 
du  6  mars  1695.  —  (Le  chevalier),  originaire, 
croit-on,  de  Saumur,  et  sans  doute  parent  des 
précédents,  jouit  dans  son  temps  d'unû  véritable 
réputation,  qui  lui  a  fait  attribuer  plus  tard  toutes 
les  œuvres  signées  de  leur  commun  nom.  Il  était 
chevalier  de  l'ordre  du  Ghrist  et  en  prenait  le  titre 
sur  ses  ouvrages.  Il  fournit  à  la  mairie  d'Angers 
en  1734  le  portrait  de  Trochon,  en  1739  ceux  de 
Grosnier  et  de  Brouard.  Un  Christ  de  sa  façon 
décorait  la  sacristie  de  la  Trinité  ;  une  Naissance 
du  Christ  est  encore  conservée  à  Glos-l'Oreille, 
Y.  ce  mot,  M.  de  Lozé  possède  un  beau  portrait 
d'homme,  avec  cuirasse  et  perruque,  signé  et  daté 
1720.  Trois  portraits,  dont  un  de  femme,  ont 
figuré  à  l'Exposition  d'Angers  de  1838.  —  Tonss. 
Grille  lui  attribue  les  anciens  portraits  de  la  salle 
synodale  de  l'évêché.  —  Enfin  un  cinquième 
peintre  du  nom,  dont  le  prénom  nous  reste  in- 
connu et  que  certains  textes  appellent  Amoul,  four- 
nit en  1719  à  la  mairie  neuf  portraits  d'échevins. 

Ernov  (François),  imprimeur  libraire  ordi- 
naire du  roi  et  des  prêtres  de  l'Oratoire,  près  la 
maison  de  ville,  à  Saumur,  1664,  1695.  Sa 
marque  porte  un  aigle  planant  au-dessus  d'une 
ville  et  tenant  dans  son  bec  une  banderoUe  avec 
la  légende  :  movendo.  —  (François-Gahriet), 


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ESL 


—  H9  — 


ESN 


800  fllfl,  mari  en  17M  de  Marie  Moriceau,  im- 
primeurlibraiie,  à  Saumur.  Lear  fille  Catherine» 
sapérienre  da  Bon-Pastenr  d'Angers,  est  inhu- 
mée le  7  mars  1780  à  Neoillé,  âgée  de  70  ans.  — 
Il  s'était  remarié  vers  1720  à  Françoise  Herbault, 
qu'il  laissa  veuve.  Elle  assiste  avec  son  fils  René 
le  27  avril  1745  à  Gonaud  au  mariage  de  leur  fille 
Louise-Françoise  avec  Michel  Prieur-Duperray. 

Eraonl  (Jean),  libraire,  Angers,  1509,  en  la 
me  Bourgeoise,  près  le  logis  des  Tourelles.  Il  est 
dit  mort,  ainsi  que  sa  femme,  en  1553. 

Erondelle  {Joseph),  né  à  Ancenis  vers  1760- 
1762,  cadet  de  famille  et  comme  tel  destiné  aux 
ordres,  prit  part  des  premiers  au  soulèvement 
vendéen,  en  s'attachant  il  Stofflet,  qu'il  servit 
jusqu'au  dernier  jour,  comme  aide  de  camp.  Ar- 
rêté avec  loi,  il  fut  avec  lui  fusillé  à  Angers  le 
24  février  1796.  Il  était  souvent  désigné  du  nom 
du  petit  domaine  patrimonial  des  Varennes  et 
par  suite  une  confusion  s'est  établie  qui  a  fait 
de  lai,  notamment  dans  Grétineau-Joly,  chap.  x, 
deos  personnages  différents. 

Erplofère  (Daniel  de  T),  imprimeur,  à 
Saumur,  1630. 

EmMilt  (François),  né  à  Durtal  d'Antoine  E., 
sieur  de  Ghemans  et  de  Roberte  de  Bouille,  figure 
en  1522  sur  la  liste  des  avocats  au  Parlement  de 
Paris.  Il  entra  comme  conseiller  au  môme  Parle- 
ment, puis  avec  titre  de  mattre  des  requêtes  et  de 
premier  président  au  Parlement  de  Turin,  lors  de 
son  érection  en  1539.  —  Après  la  disgrâce  du  chan- 
celier Poyet,  le  roi  lui  donna  en  1543  les  sceaux, 
qu'il  tenait  encore  quand  il  mourut  le  3  septembre 
1554  à  Ghâlons-sur-Mame,  occupé  à  traiter  de  la 
paix  avec  l'empereur  Gharles-Quint.  Il  y  fut  in- 
humé dans  le  chœur  de  St-Etienne.  —  Ménard 
ne  lui  donne  qu'une  fille;  mais  il  avait  eu  de  sa 
femme  Marie  de  Luynes^  au  moins  deux  fils,  dont 
un  Jean,  abbé  de  St-Loup  de  Troyes,  mourut  âgé 
de  89  ans  en  1614  ;  l'autre  périt  dans  la  journée 
de  Gérisoles.  Les  auteurs  angevins  affirment 
l'identité  de  cette  fsÉnille  avec  celle  des  Ayrault. 

Pocq.  de  liT.,  Mes.  1067.  —  Ménage,  VU.  JSrod,.n.  Il5 
ei  118.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875,  t.  Il,  p.  173.  —  Fr.  Sagon, 
Complainte  de  troiê  gentilsh.  franco^»,  occiz  et  morts  au 
voyage  de  Carignan ,  bataille  et  journée  de  Cerisolles 
(1544,  iii-8*  de  44  fol.,  Paris,  D.  Janot).—  Godefroy,  Catal, 
des  Connétablea,  pari.  IV,  p.  20.  —  Msa.  1009  y*  Ayrault. 

Er^avx  (les),  d.,  c°«  de  Jarzé,  —  Ancien 
manoir  noble,  où  résident  en  1430  Thomas  Le- 
cousturier,  en  1447, 1539,  Jean  L.  et  son  fils,  dont 
la  veuve  N.  de  Mergot,  âgée  de  84  ans  est  inhumée 
en  1659  sous  le  banc  des  seigneurs,  dans  la  cha- 
pelle de  Sobs,  —  en  1621, 1640,  le  président  René 
Bommard,  en  1683  Galliot  Louet;  —  appartenait 
en  1790  à  la  veuve  Morant  de  TEpinay,  sur  qui 
elle  fut  vendue  nat^  le  18  prairial  an  II. 

B»ciw^m4w*UiM  (locus  qui  dicitur),  localité 
importante,  restée  inconnue,  que  mentionne  une 
charte  de  997.  lâv.  N.,  ch.  37;  Liv.  d*A.,  f.  67. 

JEtfeoatlIott.  —  V.  Pont-aux-Filles, 

Eslys  (Adam),  sieur  de  la  Renardière,  fils 
de  Jean  I,  né  à  Angers  le  25  mai  1585,  marié  le 
15  octobre  1611  à  Marguerite  Ledevin,  avocat 
au  présidial  d'Angers,  fut  nommé  échevin  le 
V  Biai  1632  et  maire  les  i«r  mai  1633  et 


1634,  aimées  de  pestitence.  —  U  moarut  le  22  dé- 
cembre 1640  et  fut  inhumé  «  sous  la  tombe  de 
«  ses  ancêtres,  dans  le  cloître  et  à  l'entrée  de  la 
c  chapelle  de  la  Madeleine  ;  »  —  Ses  armes  por- 
taient d'argent  à  la  croix  pattée  et  alaisée 
de  gueules,  cantonnée  de  4  roses  de  même. 

Eslys  (Jean),  neveu  du  précédent,  sieur  do 
Riou  et  des  Roches,  fils  de  Gilles  E.,  avocat 
conseiller  à  la  Prévôté  d'A.,  conseiller  échevin 
perpétuelle  l«r  mai  1661,  fut  nommé  par  lettres  de 
cachet  du  mois  de  mars  1659  maire  pour  deux 
ans  à  partir  du  l*r  mai.  —  Il  vivait  encore  en 
1727,  âgé  de  plus  de  80  ans.  —  Sur  son  jeton,  au 
revers,  figurent  les  deux  parties  de  la  ville  d'An- 
gers reliées  par  les  ponts,  conmie  sur  le  jeton  de 
Gohin  de  Montreuil  dont  il  avait  terminé  les  tra- 
vaux. Il  fit  aussi  restaurer  la  fontaine  Godeline. 

Esma,  ancienne  villa,  qui  est  devenue  la  pa- 
roisse St-Maurille  des  P(mt»-dt'Cé,^\ ,  ce  mot. 

Esnanlt  (Pierre-Jean) ,  né  à  Angers  le 
13  octobre  1763,  étudia  d'abord  à  Angers,  puis  à 
Paris  et  fut  reçu  docteur  en  la  Faculté  de  méde- 
cine de  Montpellier  le  4  juillet  1788.  Il  était  en 
train  de  reprendre  sa  licence  &  Angers  quand 
les  cours  furent  supprimés  en  1790.  Nommé  le 
4  août  1793  médecin  suppléant  à  l'hôpital  civil, 
le  2  nivôse  an  II  médecin  en  chef  de  l'hospice 
militaire,  il  rentra  lors  da  licenciement  le 
l«r  vendémiaire  an  Y  à  l'hôpital  civil,  dont  i| 
devint  médecin  en  chef  le  28  fructidor  an  VU, 
fonctions  qu'il  conserva  pendant  30  ans.  U  avait 
succédé  ao  docteur  Delaunay  dans  la  chaire  de 
pathologie  à  l'Ecole  de  médecine  (9  avril  1812) 
et  était  membre  du  Gonseil  municipal  d'Angers 
depuis  le  23  décembre  1792.  —  Il  y  est  mort  le 
31  décembre  1831.  —  Il  s'intitule  Een.  duFresne 
dans  son  acte  de  mariage  avec  sa  coosine  Emilie- 
Françoise  E.  le  5  janvier  1790. 

Esnanlt  (Pierre-René-Jean-Baptiste)»  né 
le  24  juin  1747  à  Angers,  s'établit  en  1775  à 
Saumur,  pour  y  exercer  la  profession  d'avocat. 
Il  fit  en  juillet  1789  le  voyage  de  Paris,  d'où  il 
adressa  une  correspondance  suivie  avec  ses  con- 
citoyens qui  la  firent  imprimer.  En  août  et  sep- 
tembre il  présida  le  comité  Saamurois  et  fut 
nommé  commandant  des  volontaires.  En  février 
1791  il  s'installa  à  Gholet,  comme  avoué,  pour  être 
surtout  plus  &  portée  de  régler  les  affaires  de  la 
maison  de  Maulévrier,  dont  il  était  le  régisseur  de- 
puis septembre  1789.  Il  y  fonda  avec  Savary  la  So- 
ciété Populaire,  dont  il  fut  élu  trois  fois  président,  et 
aux  premiers  troubles  de  1793,  lors  de  l'envoi  de 
troupes  dans  le  pays,  fut  nommé  commandant  en 
second  pour  tout  le  District.  Fait  prisonnier  le 
15  mars,  on  le  voit,  après  huit  jours  de  détention, 
nommé  par  les  révoltés  membre  de  leur  comité 
dont  il  sortit  le  15  avril,  mais  sans  cesser  de 
tirer  parti  de  son  influence  nouvelle,  ao  profit 
des  blessés  et  des  prisonniers  patriotes,  comme 
il  est  avéré  par  le  témoignage  entre  autres  de 
Boisard,  d'une  partie  des  grenadiers  du  Bois- 
grolleau,  qui  lui  durent  la  liberté,  et  de  Savary.  U 
avait  recours  surtout  à  l'intermédiaire  de  Bon- 
ehamps  qui  avait  pris  logement  chez  lui.  Obligé 
de  se  cacher  pendant  la  Terreur,  il  fat  éla  prési- 


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—  lao  — 


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dent  de  la  municipalité  de  Gholet  le  15  thennidor 
an  lY,  puis  juge  de  paix  le  l«r  vendémiaire 
an  y  jusqu'au  18  thermidor»  qui  le  destitue  et 
l'incarcère.  De  retour  à  Saumur  en  l'an  YI , 
il  fut  nommé  commissaire  près  le  tribunal 
civil  de  Baugé  le  9  floréal  an  VIII,  puis  pré- 
sident du  Tribunal  civil  de  Saumur  le  16  bru. 
maire  an  IX,  fonctions  qu'il  occupa  jusqu'à  sa 
mort,  survenue  à  Saumur  le  10  septembre  1814. 
~~  Il  avait  présidé  en  l'an  XII  l'assemblée  élec- 
torale de  l'arrondissement,  qui  le  désigna,  en 
même  temps  que  l'assemblée  du  Département, 
comme  candidat  au  Corps  législatif. 

Espaf^ole  (l'),  f.,  c»*  de  St-Mariinrd* A, 
—  L'Espagol  (Et. -M.). 

Esparbez  de  I^nssan  Bonehard  d*Aii- 
beterre  {Léontine  d*),  dernière  abbesse  du  Ron- 
ceray  d'Angers,  où  elle  avait  succédé  en  1762  à 
Garoline-Ânt.  de  Raffetot,  déclara  en  1790  vou- 
loir c  persévérer  jusqu'à  son  dernier  soupir  » 
dans  l'état  qu'elle  avait  choisi.  Elle  suivit  l'ar- 
mée vendéenne  au  sortir  d'Angers  et  était  reve- 
nue avec  elle  au  siège.  Prise  dans  la  déroute, 
elle  fut  traduite  au  Tribunal,  et  exécutée  «  à 
«  80  ans  qu'elle  avait,  aveugle,  bonne  et  chari- 
c  table,  dit  Grille,  mais  en  ce  jour-là  on  ne  con- 
«  naissait  pas  le  mot  de  grâce.  »  —  D'autres  la 
font  mourir  quelques  jours  plus  tard  au  Mans.  — 
HM.  Hichel  et  Menuau,  à  Angers,  possèdent 
diverses  pièces  d'un  beau  service  de  faTence  de 
Rouen,  portant  Vécu  en  losange,  avec  couronne 
ducale  et  crosse,  écartelé  au  l^^"  et  4"  d'Esparbez, 
au  2«  de  Bouchard,  et  au  3*>  d'Aubeterre.  Dans  la 
maison,  place  de  la  Laiterie,  n»  10,  une  pierre, 
au  coin  de  la  cheminée,  porte  la  date  1782  et  le 
nom  de  cette  abbesse,  qui  Ta  posée. 

EspauCl'),  c°«deSté-(remmc8-s.-I«.  —  Terra 
de  Espalto  1040  circa  (Gart.  du  Ronc  ,  Rot.  4, 
ch.  99).  —  Le  chemin  comme  Von  vient  de  la 
rivière  de  la  Maienne  au  hoia  de  VEapau 
1461  (Mss.  916,  t.  I,  f.  45).  —  Domaine  du  Ron- 
ceray  d'Angers,   dont  le  nom  même  a  disparu. 

Espéraaee  (l»),  cl.,  c»«  d' Anflf ers  N.-O ;  « 
cl.,  c»«  de  Bégrolles;  «■  f.,  c»«  de  Chante- 
loup  ;  «a  cl.,  c^*  de  Chanzeaux,  au  village  de 
la  Trappe;  —  f.,  c^^  de  la  Chapelle- Rousaelin, 
bâtie  depuis  1848;  *->  ham.,  c°"  de  Comhrée-, 
«  f.,  c"  de  Juigné'Bené;  «—  f.,  c"«  de  Ijan- 
demont\  —  cl.,  c^*  de  Maulévrier;  —  f.,  c»« 
du  Mai/,  bâtie  depuis  1834;  ^  f.,  c»«  de  la 
Pommeraie  ;  —  ardoisière,  c»«  de  la  Pouèze, 
avoisinée  de  5  ares  de  vignes,  les  seules  qui 
existent  sur  la  commune;  ^^  f.,  c°«  de  Segré\ 
■«  ham.,  c»«  de  la  Séguinière,  avec  briqueterie 
et  tuilerie;  —  ardoisière  «  c"»  de  Trélazé , 
ouverte  le  9  février  1838  par  P.-O.  Hayer  et 
Jacq.  Boullay,  qui  l'agrandirent  d'un  second 
fonds  en  novembre.  Dès  le  10  juillet  1839 , 
l'exploitation,  dont  la  paroi  s'enfonçait  presque 
verticalement,  approchait  à  la  limite  extrême, 
10  mètres,  de  la  route  de  Beaufort.  Un  éboulement, 
le  i*'  octobre  de  la  même  année,  décida  l'aban- 
don des  travaux  ;  ■-  auberge,  c"«  de  Villedieu^ 
dans  le  hameau  de  la  Vinaigrette ,  qui  souvent 
en  emprunte  le  nom;  «»  cl.,  c"^*  d*Yzemay, 


Esperonnlère  (Anne-Sophie  de  V),  fille 
de  Françoise  de  TE.  et  de  Gatherine  Gonstantin, 
née  vers  1691  sans  doute  au  château  de  la  Sau- 
laie, prit  l'habit  à  la  YisiUtion  d'Angers  le 
7  août  1707.  En  octobre  1730  elle  fut  envoyée  au 
monastère  d'Annecy  en  Savoie,  où  d'abord  assis- 
tante, puis  sacriste,  elle  reçut  en  1748  la  visite 
de  Ferdinand  VI,  roi  d'Espagne.  Elle  obtint  de  lui 
la  création  d'une  maison  de  l'ordre  à  Madrid, 
qu'elle  y  alla  fonder,  avec  titre  de  supérieure,  le 
18  août  1748.  Elle  se  démit  de  ces  fonctions  en 
1755,  restant  seulement  directrice  du  noviciat, 
et  y  mourut  le  15  octobre  1759. 

Année  Sainte  de  la  Viritation  (Lyon,  1870),  I.  X. 

Esperonnlére  {Gahrielle  de  1'),  en  religion 
Gabrielle  de  Saint-Benoit,  fille  de  Claude  de  l'E., 
née  en  1572  au  château  de  l'Eperonnière ,  fit 
profession  eu  1591  à  Fontevraud,  qu'elle  quitta 
en  1604  non  sans  une  énergique  résistance  de 
l'abbesse,  même  à  la  suite  de  diverses  procédures, 
pour  fonder  avec  la  princesse  d'Orléans ,  d'abord 
dans  le  prieuré  de  l'Enclottre,  puis  à  Poitiers 
(6  avril  1617)  la  congrégation  du  Galvaire.  Elle 
en  devint  supérieure  le  25  avril  1618.  Dès  le 
27  avril  1619  partait  pour  Angers  une  colonie  de 
l'ordre,  dont  elle  devint  supérieure  générale  en 
1622.  —  Elle  mourut  à  Poitiers  le  21  juillet  1641, 
en  odeur  de  sainteté,  comme  la  précédente. 

D.  Ghamard,  Vies  de»  Saints,  t.  Il,  p.  495. 

EspeÉvant  —  V.  St-Macaire-en-Mauges, 

Espine  {Françoise  de  1'),  élue  abbesse  de 
Nyoiseau  le  20  mars  1502,  succédait  à  Marg. 
Ghaperon.  Elle  fut  installée  le  28.  —  On  lui  dut 
les  stalles  du  chœur  et  la  construction  du  logis 
abbatial.  —  Morte  le  25  mars  1522.  —  Portait 
d'...  à  6  hilleHes  de...  5,  2  et  i. 

Espine  {Guillaume  de  1'),  écuyer,  sieur  de 
Beauchesne,  nommé  échevin  d'Angers  lors  de  la 
création  de  la  mairie,  en  1474,  en  fat  le  premier 
maire  élu  le  4  mai  1484  du  choix  libre  de  ses 
concitoyens,  par  le  fait  d'une  véritable  révolution 
et  en  vertu  du  droit  acquis  d'une  nouvelle  charte 
communale,  débattue  à  l'avance  et  mise  à  exécu- 
tion avant  même  la  ratification  royale,  V.  t.  I, 
p.  39.  —  Les  séances  du  Conseil  de  ville  furent 
installées  par  lui  en  la  maison  Godeline.  —  Il 
portait  d*azuT  à  S  aigles  éployées  d^argent 
posées  en  chef  et  un  cigne  de  même  en  pointe. 

Espine  {Jean  de  1'),  est  en  Anjou  le 
maître  le  plus  glorieux  de  l'art  de  la  Renais- 
sance, un  des  prédécesseurs  et  non  pas  l'élève, 
comme  ne  cessent  de  le  répéter  les  livres  ange- 
vins, de  Philibert  Delorme.  Il  naquit  à  Angers 
dans  un  logis  de  la  rue  des  Filles-Dieu,  en  1505, 
douze  ans  avant  son  prétendu  maître,  qui  ne 
devait  revenir  d'Italie  qu'en  1536,  alors  que  notre 
Angevin  semait  l'Anjou  de  ses  chefs-d'œuvre.  Sa 
réputation  était  faite  déjà  en  1533*,  quand  le 
Chapitre  de  St-Maurice  d'Angers  l'appela  pour 
constater  les  dégâts  causés  par  l'incendie  aux 
clochers  de  la  cathédrale  et  bientôt  lui  en  confier  la 
reconstruction.  Le  19  juin  1535  le  Conseil  de 
ville,  sur  la  présentation  de  Jean  Marian,  «  com- 
«  missaire  des  œuvres  et  réparations  d'Angers,  » 
qui  le  garantissait  «  légal,  bien  sçavant  et  expert 


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•  en  teh  affaires,  »  admit  de  TEspine  à  Ini  snc- 
céder  en  cette  charge,  l'autorisant  môme,  «  qnand 
«  il  n'y  ponrra  vaqner  »,  à  s'y  faire  suppléer» 
C'était  en  effet  l'heure  des  grands  travaux  et  où 
son  talent  dorait  se  répandre  en  plein  éclat. 
L'artiste  achevait  .vers  cette  date  cet  hôtel  Pincé 
encore  debout  au  cœur  d'Angers,  dont  la  tradi- 
tion à  défaut  de  documents  certains,  lui  a  tou- 
jours attribué  l'honneur  et  qui  rappelle  de  si 
près  par  tous  les  détails  de  sa  décoration  l'hôtel 
Bonnivet  de  Poitiers.  Il  conduisait  au  môme 
temps  les  travaux  de  la  reconstruction  des  clo- 
chers de  St'Maurice 

Et  la  brate  Uostarne  an  pignon  de  l'église, 

—  en  1536  des  cloîtres  et  du  chartrier  de  l'Hôtel- 
Dieu,  —en  1543  du  portail  de  l'hôtel-de-ville,— en 
1558  de  l'auditoire  et  de  la  grande  salle  du  Prési- 
dial;  et  pendant  trente  ans  sa  main  est  môlée  aux 
principales  œuvres  de  l'Anjou.  La  ville  en  1551 
lui  confia  l'organisation  des  fôtes  pour  la  récep- 
tion Ju  roi  Henri  II,  de  môme  en  1565  pour 
l'entrée  du  roi  Charles  IX,  et  il  dut  aller  recruter 
des  peintres  à  Gonnord,  Beaupréau,  Montaigu, 
Puy-du-Fou,  Durtal,  «  par  toutes  les  maisons  où 
«  ils  besougnoient.  »  En  1556  il  dirigeait  la  cons- 
truction du  port  Ayrault,  en  1562  les  fortifica- 
tions de  la  Porte  Toussaint  et  de  la  Tour  Guillou- 

—  Il  fut  relevé  par  délibération  du  9  septembre 
1567  et  définitivement  le  18  octobre  1571  de  sa 
charge  de  maître  des  œuvres  et  réparations  de  la 
ville.  Il  avait  alors  66  ans  et  mourut  en  1576 
dans  le  logis  où  il  était  né.  Il  fut  enterré  dans 
l'église  voisine  des  Carmes  où  se  lisait  sur  une 
lame  de  cuivre  son  épitaphe  en  vers,  qu'a  con- 
servée Bruneau  de  Tartifnme.  —  Outre  les  tra- 
vaux déjà  cités  on  attribue  avec  quelque  vraisem- 
blance à  Jean  de  Lespine  la  tour  de  la  Trinité 
d'Angers,  les  clochers  des  Rosiers  et  de  Beaufort, 
mais  à  peu  près  sans  raison  celui  de  Tiercé, 
récemment  détruit,  l'ancien  château  du  Verger,  le 
portail  de  celui  d'Ardanne.  —  Sa  signature 
figure  à  de  nombreuses  quittances  des  années 
1566  et  1557  dans  les  archives  de  la  mairie 
d'Angers.  —  La  rue,  qui  borde  l'hôtel  Pincé,  à 
Ajigers,  a  récemment  reçu  son  nom,  ignoré  de 
toutes  les  Biographies. 

Areh.  de  M.-ot-L.  H.-D.  (7  8:  ^  69, 107.  —  Arch.  mon. 
BB  SO,  f.  84 :  93,  f.  88 ;  33,  f.  40 ;  — GG 13,  U,  et  Suppl.  GG. 

—  Bévue  d^ Anjou,  1861.  t  H,  p.  «7.  —  Bran,  de  Tartif., 
IfM.  871.  —  Péan  de  la  TuQerie,  now.  édit.,  p.  53,  etc.  — 
itè^Mr#.  oreA.,  186&,  p.  69  et  113. 

Esplae  {Jean  de  1'),  en  latin  SpinaeuB  ou  de 
Spina^  né  à  Daon  (Mayenne)  vers  1505,  était  en 
155S  prieur  des  Augustins  d'Angers.  Désigné  par 
son  éloquence  pour  prêcher  les  missions,  il  se 
trouvait  à  Châteaugontier  quand  Jean  Rabec 
y  fut  arrêté,  comme  protestant.  De  TEspine 
essaya  de  le  convertir  en  sa  prison  et  tout  au 
contraire  en  revint  gagné  aux  doctrines  nouvelles. 
Cest  seulement  pourtant  pendant  le  colloque 
de  Poissy  qu'il  fit  profession  ouverte.  Une  lettre 
de  Bèze  à  Calvin,  du  12  septembre  1561,  annonce 
que  ce  jour  môme  le  néophyte  venait  de  signer 
leur  confession  de  foi,  et  notre  angevin  Bruneau 
de  Tartifnme  raconte  que  le  21  novembre  sui- 
vant l'ancien  religieux  Augustin  tint  le  prêche 


public  aux  halles  d'Angers.  A  la  clôture  du  sy- 
node, il  fut  nommé  pasteur  de  Fontenay-le-Comte, 
puis  bientôt  de  la  Rochelle,  et  en  1564  vint  ins- 
taller le  culte  nouveau  à  Provins.  On  le  rencontre 
en  1566  à  Paris,  portant  parole  avec  Du  Rosier 
contre  les  docteurs  catholiques  Vigor  et  de  Sainctes, 
dans  des  conférences  dont  il  a  lui-môme  rendu 
compte.  Il  s'y  trouvait  encore  à  laSt-Barthélemy 
et  parvint  à  s'échapper  sous  la  livrée  d'un  Uquais. 
put  ainsi  gagner  Montargis  etenfin  chercher  refuge  à 
Genève  après  la  mort  de  Renée  de  France,  sa 
protectrice.  Il  revint  en  juillet  1576,  appelé 
comme  pasteur  à  Saumur,  et  en  1578  à  Angers 
qu'il  desservit  jusqu'au  traité  de  Nemours  (7  juillet 
1585).  Réfugié  alors  à  St-Jean-d'Angély,  il  adressa 
le  25  février  1566  &  son  troupeau  une  lettre  que 
publient  les  Mémoires  de  la  Ligue.  U  fut  ré- 
tabli en  1589  à  Saumur,  où  des  documents  le 
mentionnent  en  1591,  en  1594,  en  1597.  Il  y 
mourut  celte  année,  depuis  longtemps  déjà  épuisé 
mais  s'étant  refusé  de  prendre  sa  retraite,  et  sans 
apparence  aucune  de  reniement  ou  de  regret, 
comme  l'affirme  Ménard.  Son  portrait  a  été  gravé 
par  René  Boivin ,  tourné  à  droite,  à  mi-corps. 
Anno  œtatis  48.  ~  En  haut  la  devise  .-  Mori 
et  vivere  Domino.  —  L'Espine,  avant  sa  con- 
version publique,  avait  publié,  suivant  Duverdier, 
un  Traité  pour  ôter  la  crainte  de  mort  et  la 
faire  désirer  à  Vhomme  fidèle  (Lyon ,  1558, 
in-8o)  Il  a  donné  depuis  :  Discours  du  vray  sa- 
crifice et  du  vray  sacrificateur;  ceuvre 
monstrant  par  tesm,oignages  de  la  saincte 
Escripture  les  abus  et  rêveries  de  la  messe 
et  Vignorance^  superstition  et  imposture  des 
prehstres  (Lyon,  J.  Saugrain,  1563,  in-S»  de 
24  p.,  —  et  1564,  petit  in-S»,  s.  1.).  René  Benoit 
y  répondit  par  une  Brève  et  facile  réfutation 
(Paris,  1565,  in-S»  de  36  fol.),  à  quoi  L'Espine  ré- 
pliqua par  sa  Défense  et  confirmation  du 
Traicté  du  vray  sacrifice  et  sacrificateur, . . 
(Genève,  1567,  in-8»).  —  Traicté  consolatoire 
et  fort  utile  contre  toutes  afflictions.,. 
(Lyon,  J.  Saugrain ,  1565,  petit  in-S»).  — 
Traicté  des  tentations  et  moien  d*i/  résister 
(Lyon,  1566  et  1568,  in-8<»).  ^  Actes  de  la  dis- 
pute et  conférence  tenue  à  Paris  en  1566 
entre  deux  docteurs  de  Sorhonne  et  deux 
ministres  de  l'église  réformée  (Strasbourg, 
1566  et  1568,  in-8o).  Les  deux  docteurs  Vigor  et 
Sainctes  firent  une  réponse  que  suivit  une  réplique 
inédite  des  deux  ministres,  conservée,  avec  tout 
le  détail  de  ces  disputes,  dans  les  Mss.  de  la  Bi- 
bliothèque Nationale,  fonds  français  3261,  anc. 
fonds  Béthune  n»  8770.  —  L'Excellence  de  la 
justice  chrétienne  pour  Vinstruction  et  con^ 
solution  des  enfants  de  Dieu  (Genève,  1577, 
iii-8<»).  —  Traicté  de  TApostoeie  (1583,  in-12). 
--  Dialogue  de  la  Cène,  plus  un  Traicté 
du  vray  sacrifice  (1583,  in-12).  —  Traicté 
excellent  et  vrayement  chrestien  de  la  re- 
connaissance et  confession  des  péchez  à  Dieu 
(1587,  in- 16).— ^xccZZens  discours  touchant  le 
repos  et  contentement  de  Vesprit  (La  Rochelle, 
1588,  in-8o;  1591,  in-16  de  plus  de  1,160  p.;  1594, 
in-12;  Bàle,  1588,  in-S»;  Genève,  1591,  in-16, 


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—  in  — 


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de  890  p.,  plus  les  préliminaires  et  l'Indice, 
rEpttre  à  M.  de  la  Noae  et  7  stances  de  l'antenr; 
1599,  in-16  ;  1613, in-12;  trad.  en lat..  1591. in-8»; 
en  anglais,  1592,  in-4o  ;  en  allenoand,  1610).  — 
Traicté  de  la  JProvidence  de  Dieu  pour  le 
repos  et  contentement  des  consciences  fi- 
dèles (Genève,  1591,  in-S»;  La  Rochelle,  1594, 
in*12;  en  latin,  Genève,  1591,  in-S^  ;  en  allemand, 
Hanan,  1603,  in-4»).  —  MM.  Haag  signalent  en- 
core de  TEspine  deux  lettres  conservées  dans  les 
Mss.  Fontanien316  et  322;  une  antre  a  été  publiée 
dans  le  Bull,  du  Protest,  t.  I,  par  M.  Read. 
Hoag,  Dranee  Protest.  —  Brun,  de  T.,  Mss.  870,  f.  46  et 
1134.  —  Louvet,  dans  U  Rev.  d'Anj.,  1854, 1. 1,  p.  358.  — 
Cl.  Hénard.  Mss.  875,  t.  n,  f.  75.  —  Hauréau,  Bist.  liltér., 
t.  III,  p.  56.  —  Bayle.  —  De  Thou.  —  Jourttal  de  Lestoile. 
-Pocq.  de  L., Mss.  1067  et  I068.-Lacroix  du  U.,Biblioth. 

Esqnenard  (Jean),  noble  et  éminent  maître, 
docteur-médecin  du  roi,  conseiller,  physicien  du 
roi  de  Sicile  et  de  Jérusalem,  Nobilis  et  egre- 
gius  magister,  medicus  doctorregius  et  régi- 
nalié  Jérusalem  et  Siciliœ  consiliarius  et 
phisicus,  1474,  était  originaire  Ju  Mans  et  marié 
depuis  1457  avec  la  fille  de  n.  h.  Olivier  Travers, 
de  Tours.  Il  résidait  à  Angers  dans  un  bétel 
attenant  à  la  maison  des  Arts  (G  655),  dans  la 
rue  Basse-St-Martin. 

Bëquew^me  (10 .  —  \.  la  Lampe. 

Essardières  (les),  f.,  c°«  de  Freigné,  avec 
croix  sur  le  chemin  de  la  Gomuaille. 

Essart  (V),  cl.,  c""  de  Blou;  —  anc.  maison 
noble  entre  cour  et  jardins.  —  Un  canal  en  forme 
d'équerre  dit  les  Eaux  de  TEssart,  recueillait  de 
nombreuses  sources  et  en  versait  les  eaux^  par 
une  série  de  cascades,,  dans  un  bassin  en  forme  de 
carré  long,  que  bordait  une  turcie  ombragée  d'un 
double  rang  d'ormeaux  et  d'aunes.  —  Apparte- 
nait en  1789  à  Joseph  Carrefour  de  la  Pelouse, 
sur  qui  elle  fut  vendue  nat^  le  21  floréal  an  III; 
=■  cl.,  c"«  de  Brain-sur-A.  ;  —  f.,  c»«  de  Cham- 
pigné.  —  Terra  de  Essarto  1190  circa  (Cart. 
St-Aubin,  f.  27),  anc.  domaine  du  prieuré  de 
Si- Aubin  d'Angers;  «=  cl.,  c»«  de  Cholet  — 
L'Essard'Papin  (Et. -M.);  —  f.,  c»«  de  Dur- 
tal,  appartenait  à  François  de  Feuquerolles  en 
1642;  -=  cl.  et  m*»,  c»«  du  Fuilet,  anc.  dépen- 
dance de  la  Mauvoisinière  en  Bouzillé;  —  donne 
soft  nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s'y 
jette  dans  la  Trézenne  ;  —  950  met.  de  cours  ;  « 
c"«  de  Mozé.  —  Campus  de  Essarto  1100  circa 
(Cartul.  St  Aubin,  f.  25);  «■  ham.,  c»«  de  Saint- 
Lamhert-des-L.  —  L'Essart-Fleuret  (Cass.); 
-«  f.,  c"«  de  St-Sauveur-de-L.,  anc.  domaine 
des  Oratoriens  de  Nantes,  vendu  nat^  le  25  ven- 
démiaire an  IV;  «=  f.,  c»«  de  Torfou;  «  bois 
taillis,  c"  do  Trèves-Cunaud,  près  Clames  ; 
=  cl.,  c"«  du  Viel-Baugé,  relevait  de  Yilguier 
et  appartenait  en  1542  à  la  famille  Gaudais. 

Esswrt-de-Cléne  (l*),  cl.,  c»"  de  Cholet.  -> 
Dans  la  lande,  il  a  été  trouvé  en  1861  une  très- 
belle  médaille  d'or  de  Flavia  Domitilla. 

Essapts  (les),  ham.,  c"«  d*Angrie.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  avec  maison  noble,  enclose  de 
jardins,  bois,  prés,  garenne,  étangs,  qui  relevait 
de  la  seigneurie  d'Angrie  et  lui  devait,  pour  son 
fief  de  Montarcher,  à  mutation  de  seigneur,  une  | 


paire  d^éperons  dorés.  Le  seigneur  avait  droit  d® 
chasse  à  toutes  bêtes  sur  ses  domaines,  à  l'exclu- 
sion de  tout  autre  que  son  suzerain  d'Angrie,  et 
droit  de  suivre  ailleurs  la  bête  levée,  de  plus 
banc  et  enfeu  dans  l'église  paroissiale.  ~  En  est 
seigneur  Tristan  d'Andigné  en  1495,  qui  obtint 
ces  privilèges  du  seigneur  d'Angrie  «  pour  l'hon- 
«  neur  qu'il  esloit  issu  de  sa  maison  et  en  por- 
«  toit  les  armes»;  —  René  d'Andigné  1525;  — 
Louis  Cuissard,  comme  mari  de  Philippe  de  Brie, 
veuve  de  Charles  d'Andigné,  et  tuteur  de  ses  en- 
fants, 1606.  —  Suzanne  d'Andigné  y  fonda  le 
l3  juillet  1633  la  chapelle  seigneuriale  sous  l'in- 
vocation de  N.-D.-de-Pitié  et  de  St-Charies,  qui 
ne  fut  bâtie  et  consacrée  qu'en  1655.  Elle  était 
alors  mariée  à  François  Rousseau,  sieur  du  Perrin. 
veuf  déjà  deux  fois  et  âgé  de  72  ans,  qui  eut 
d'elle  au  moins  cinq  enfants.  —  Charles  Rous- 
seau, sieur  des  Essarst,  fut  tué  en  duel  près 
Combrée  le  5  août  1658  par  Charles  de  Scé- 
peaax,  sieur  de  Noyant;  —  Marin-Prosper  de 
Collasseau,  1681,  comme  mari  de  Jeanne  Rous- 
seau, et  en  1708  comme  son  héritier  ;  —  Augustin- 
René-Nicolas  Gohin  de  Montreuil,  1755,  comme 
mari  de  Modeste-Cécile  de  Cheverue  de  Chôment, 
qui  lui  survit  au  moins  jusqu'en  1775.  —  «  La 
«  baye  »  ou  bois,  a  en  dévalant  l'eau  »,  sous  le* 
moulin  des  Essarts,  formait  «  la  départie  »  des 
paroisses  de  Loire  et  d'Angrie. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  541,  548.— Arch.  de  la  famille  d'An- 
digné. —Mss.  Valttche,  f.  78  et  86,  à  la  cure  de  Gandé. 

Essarts  G^s),  vill.,  c««  de  Chaude  fonds» 
avec  petit  château  moderne  (1860),  appartenant 
à  M.  Mamert-Coullion;  —  anc.  fief  et  seigneurie 
relevant  du  Lavouer  et  dont  est  sieur  Christophe 
Barraultenl590,  Jean- André  Cesbron  de  la  Roge- 
rie  en  1765.  —  Le  seigneur  exerçait  le  jour  de  la 
Trinité  le  droit  de  quintaine  sur  les  nouveaux 
mariés,  qui  devaient  apporter  une  pelote  et  une 
gaule,  et  les  mariées  donner  un  baiser  (E  716). 

Essarts  (les),  f.,  c"«  de  Cheviré-le-Rouge, 
—  Le  lieu,  fief,  domaine  des  E.  1539  (G  106. 
f.  340).  —  La  prie  des  E.,  le  chemin  des  E, 
en  la  forêt  de  Chamhiers  1669  (E  467).  —  En 
est  sieur  h.  h.  René  Ménard  1631;  —  relevait  de 
Druère;  —  ham.,  c»«  de  Coron;  —  f.,  c»«  de 
Grez-Neuville  ;  —  ancien  logis  noble  apparte- 
nant à  la  famille  d'Orvault,  avec  chapelle  de 
St  Julien  martyr,  fondée  le  2  août  1504,  dont  le 
service  fut  transporté  à  la  chapelle  de  la  Beu- 
vrière;  —  cl.,  c»«  de  Jarzé.  —  La  terre  des 
Essars  de  auprès  de  la  Roussière  1400  circa 
(l«r  Cart.  St-Serge,  p.  220),  avait  été  donnée  par 
GuiU.  des  Roches  au  prieuré  de  Jarzé  ;  »  f.,  c^* 
du  May  ;  =»  ham.,  c"«  de  Nueil. 

Essarts  (les),  ham.,  c"«  de  St-Au&in-de- 
Luigné.  —  L'exploitation  du  charbon  de  terre 
y  existait,  déjà  ancienne,  au  .xvii«  s.  En  vendant 
des  vignes  dans  le  clos  du  moulin  Poirault  ou 
des  Yarannes,  Jacques  Ribault,  sieur  de  l'Isle, 
ancien  consul  d'Angers,  s'y  réserve  le  droit 
pendant  14  ans  (1697)  d'y  faire  creuser  par  des 
charbonniers  à  son  profit,  sans  autre  indem- 
nité que  le  huitième  du  terrage  (E  631).  L'ex- 
ploitation régulière,  ouverte  en  1788,  fut  ruinée 


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BTA 


—  123  — 


BTA 


psr  U  gaenre  de  Vendée,  et  reprise  dès  Fan  X. 

Arcb.  de  M.-«t-L.  E  631.  —  Affiek9$  d'Angers.  —  Rd- 
liod,  Mém.  sw  le  terrain  hotdîur  de  la  Loire, 

Essarts  (les),  vill ,  €"•  de  St-Léger-des-B, 

—  Parochia  Exartorum  1130  circa  (Sl-Maur., 
Gart.  N.).  —  Ane.  bourg,  centre  d'une  paroisse, 
constituée  sur  le  territoire  primitif  de  Bécon  et  qui 
parait  être  au  zi"  s.  du  domaine  de  Tévèché. 
L'église,  dédiée  à  St  Aubin,  était  devenue  avant  le 
XIV"  s.  un  prieuré-cure  de  l'abbcye  de  St-Georges- 
sur-Loire,  transformé  en  bénéfice  séculier,  par 
accommodement  entre  Tabbé  et  son  Chapitre. 
Elle  fut  restaurée  en  1774  et  possédait  jusqu'en 
1792  des  reliques,  avec  authentiques,  de  St  Etienne 
et  de  la  Vraie  Croix.  —  La  présentation  en  appar- 
tenait au  sieur  de  Serrant  qui  relevait  de  Bécon 
la  seigneurie  du  fief. 

La  paroisse  comptait  52  feux  en  1789,  fOO  hab. 
en  1793,  et  fut  réunie  dès  lors  à  St-Léger, 
dont  le  curé  même  avait  acquis  nat^  la  cure,  le 
17  mai  1791. 

Prieurs-Curés  :  Michel  Belhomme,  1481. 

—  Guy  Dorange,  1513. —  Jean  Gamier,  1641. 

—  Franc.  Grandier,  1641.  —  Lambert,  1660, 
vicaire  à  Cheffes.  —  Barthélémy  Roger,  V.  ce 
mm,  1661-1678.  —  Franc.  JRousson,  1678, 1684. 

—  Thomas  Jouffroy,  1696-1713.  —  Mich.  Ces- 
bron,  1734, 1755.  —  Janvier,  V.  ce  nom,  1760, 
1765.  —  Gabriel  Guibert,  1774, 1784. 

La  chapelle,  dont  les  fenêtres  et  la  porte  in- 
diquaient une  construction  du  xv*  s.,  a  été  rasée 
en  1864  par  le  passage  du  chemin  de  St-Léger. 
On  a  conservé  la  tombe,  avec  statue,  de  Pierre 
Levoyer,  sieur  de  la  Haute-Bergère,  qui  y  repo- 
sait à  la  gauche  de  l'autel. 

Arcb.  de  M.-«t.L.  G 106,  f.  241.— D.  Honss.,  XUl,  1526* 

Essarts  <les),f.,  c°*de  Seiches.  —  Ane.  logis, 
dont  est  sieur  en  1680  Urbain  Davy,  inhumé  à 
l'âge  de  80  ans.  le  13  septembre  1733,  dans  la  cha- 
pelle de  Bourgneuf  ;  —  f.,  C"*  de  la  Tessoualle  ; 
•=  f.,  c«»«  de  Vemoil-îe-Fourier. 

Es9itHi9*4.  —  V.  Echinard, 

Estovle¥lUe  (^Guillaume  d'),  originaire 
d'une  des  plus  illustres  familles  de  Normandiot 
chanoine  de  St-Maurice  d'Angers,  archidiacre 
d'outre-Loire  le  29  août  1435,  obtint,  à  la  mort 
d'Hardouin  de  Bueil,  des  bulles  du  pape  du 
30  mars  1439,  qui  le  gratifiaient  de  l'évèché  d'An- 
gers; mais  il  ne  put  s'y  faire  reconnaître  du  Cha- 
pitre, qui  avait  élu  et  qui  maintint  Jean  Michel.  Il 
dut  quitter  Angers  et  fut  comblé  d'honneur  par 
le  pape  Eugène  IV.  —  Son  portrait,  copié  d'un 
original  conservé  dans  la  sacristie  de  Ste-Marie- 
MiM'eure,  et  see  annoiries  ont  pris  rang  dans  la 
salle  synodale  de  l'évèché  d'Angers.  —  On  peut 
consulter  sur  ce  personnage  étranger  à  l'Anjou 
un  travail  de  M.  Barbier-Montault  dans  le  jR^p. 
Arcfc.,1859,p.253;-etl863,p  275;  1865, p. 290- 

EsÉMeké  (d').  —  V.  Destriché. 

Elablère  (l'),  cl.,  c««  de  Juigné-Bené ;  « 
ham.,  c^^  de  la  Séguinière.  —  Les  Tablères 
(Gass).  »  Il  y  existe  des  fours  à  briques. 

EtMielié*  ham.,  c<^«  de  Corzé.  —  La  mai- 
son noble  d^Estanché  1539  (G  106,  f.  372)  — 
Les  E.  (€as8.)«  —  Adc  fief  et  seigneurie,  rele- 


vant en  partie  du  château  de  Baugé  à  franc  de- 
voir, et  du  seigneur  de  Corzé  à  foi  et  hommage 
lige.  —  Appartenait  à  la  famille  des  Touches  jus- 
qu'au xvi«  s.  —  En  est  sieur  Jean  de  Crouillon 
1485,  mari  de  Jeanne  des  Touches;  —  René 
de  Crouillon  vers  1500,   Louis  de  G.  en  1539- 

—  Jean  de  Crouillon  vendit  la  terre  en  1598  à 
Pierre  de  la  Guette,  sieur  de  la  Germonnerie, 
président  au  Parlement  de  Bretagne  ;  —  François 
de  Chérité,  sieur  de  Voisin,  1653, 1670. 

EtaBehé   (l'),    f.,   c^«   à*Auverse.  —   Les 
Tanchers  (Gass.)  ;  —  f.,  c»«   de  Chanteloup. 

—  L'Etanchette  (Gass.).  —  U  y  existait  auprès 
une  ancienne  petite  chapelle  dite  de  N.-D. -de- 
Tout-Secours,  sur  la  place  où  s'était  rencontrée  une 
statuette  de  Vierge  en  grand  renom  pour  la  gué- 
rison  du  bétail.  Elle  a  été  remplacée  à  l'angle  op- 
posé du  carrefour  par  un  petit  arceau,  élevé  en  1865 
au-dessus  d'une  Vierge  neuve,  entourée  de  verdure. 

—  lgtotMlari>t>e  f  de  n.  —  Y,  BftftftgT^'r" 
iLUWlt  (ITTraiss.  né  sur  la  c^  de  coron,  s'y 

jette  dans  le  ruiss.  de  la  Baronnie,  —  1,400  m. 
de  cours  ;  —  ruiss. ,  né  sur  la  c"«  du  Louroux- 
Béconnais,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Girau- 
daie  ;  —  1,800  m.  de  cours  ;  —  cl. .  c»«  d'AvHllé; 
«  ham.,  c»«  de  Beaupréau;  «  cL,  c"«  de 
Cantenay-Ép.  ;  —  cl.,  c»^  de  la  ChapeUe- 
St-Laud;  «  cl.,  c"  de  Chartrené;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui 
traverse  celle  de  Fonlaine-Guérin  et  s'y  jette 
dans  le  Brocard;  —  4,150  m.  de  cours;  —  cl., 
c»«  de  Chaumont;  —  cl.,  c"«  de  Cheffes \  « 
f.,  c*»»  de  Chemilléi  —  m*»  et  cl.,  c"«  de  Che- 
milU,  sur  l'Hyrome;  -  f..  c"«  de  ChoUt;  = 

—  cl.,  e"*  de  Clefs;  «  f.,  c«»«  d'Etriché.  — 
Ancien  fief  et  seigneurie  relevant  à  hommage 
lige  de  Juvardeil,  avec  privilège  exclusif  pour 
le  seigneur  d'être  enterré  dans  l'égUse  du 
prieuré  de  Ferriôres.  —  En  est  sieur  Jean 
Nihard  1396,  Simon  Nihard,  qui  prend  aussi  le 
nom  de  Simon  de  l'Etang,  1448,  Guill.  Lenfant 
1451,  Hector  de  Chivré  1539,  1547,  Marguerite 
de  Chivré,  femme  du  duc  de  Grammont,  1664, 

—  et  les  seigneurs  du  Plessis  de  Chivré;  — 
vendu  nat^  le  13  messidor  an  IV  sur  Dubois  de 
Maquillé;  «  ham..  c"^  de  Faye;  —  sur  l'em- 
placement d'un  ancien  étang,  où  existait  aux  xv*- 
XVII*  s.  un  moulin  dépendant  de  Chanzé.  —  La 
Chaussée  s'en  voit  encore,  percée  d'une  brèche, 
par  laquelle  s'écoule  un  petit  ruiss.  Dans  le  pré 
voisin  naît  une  fontaine;  —  f.,  c»*  de  Fontaine- 
Guérin;  «  f.,  c"«  de  Jàliais;  —  ham.,  c»« 
de  la  Jumellière  ;  —  f.,  c»«  de  Juvardeil.  — 
En  est  dame  Anne  Basourdy  1588;  —  cl.,  c"*  de 
Linih'es-B.  —  L*Et.  de  la  Folie  (Gass.);  — 
ham ,  c"«  de  Martigné-B,  —  Ane.  terre  avec 
manoir,  appartenant  en  1734  à  Alex.  Gouraudin, 
en  1782  à  Jacq.  René  Turpin  du  Genièvre,  avo- 
cat, qui  y  demeurait  ;  —  f.,  C»  de  Melay.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  relevant  avec  ses  dépen- 
dances, le  Bois-Girault  et  le  Brossay,  de  la  baron- 
nie de  Chemillé;  —appartenait  à  la  famille  noble 
Deshommeaux  au  xvi*  s.  Le  seigneur  présentait  à 
la  chapelle  de  St-Hervé  en  l'église  paroissiale  de 
Gbemilié  (G  105,  f.  87)  ;  -  f..  o"«  de  la  Mem 


X 


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ETA 


hrolU;  —  cl.,  c~  de  NoèUet;  —  c»«  de 
Noyant'îa^Gravùyère,  ardoisière  oayerte  en 
1870;  —  cl..  c"»«  de  Nueil-BOUB-PciBB.;  —  cl. et 
m*",  c»«  de  Za  Pommeraie,  sur  le  ruiss.  de  la 
Brissonniôre;  *  f.,  c"«  de  Qutnc^,  formée  de 
qnatre  vastes  corps  de  bâtiment,  avec  maisoa  de 
maître,  le  tout  coDstroit  sur  le  terrain  à  peine 
desséché  de  l'étang  de  Brissac  et  ombragé  d'an 
bean  massif  d'arbres,  formant  oasis  dans  la  vaste 
plaine;  —  f.,  c»«  de  St-Christophe-du-Bois, 
près  Pellonailles.  —  On  y  trouva  noyée  le  «5  fé- 
vrier 1695  Marie  Grandet,  femme  de  messire 
Robin  de  la  Tremblaie,  chevalier,  colonel  d'an 
régiment  de  cavalerie;  -»  cl.,  c»«  de  St- Chris- 
tophe-du-B.,  près  de  la  Haie;  —  cl.  et  m»» 
à  eaa,  c»«  de  St-Laurent-du-M.  ;  ■«  cl.,  c»* 
de  St'Martin-dU'Bois;  —  f.,  c»«  de  Sarri- 
gné;  —  cl.,  c»«  de  SouceIZes;  —  ham.,  c»«  de 
Tancoigné.  —  L'Etang  de  la  Biou  (Cass.)  ; 

—  cl.,  c»«  de  Tigné-,  —  f.,  c»«  de  la  Tour- 
Landry.  —  VEtang  du  Parc  (Cass.).  — 
Ane.  domaine  des  Ursalines  d'Angers,  qai  l'avaient 
acqais  le  li  novembre  1701  d'Alexis  de  Lan- 
craa  ;  =  f.,  c»«  de  Tout-U-Monde;  —  (le  Haat-), 
cl.,  c««  da  Vieil-Baugé  ;  —  (le  Petit-),  f.,  c»« 
de  JV^uei7. 

EtMig^ax-HolBes  (l*),  m^  k  eaa,  c*«  des 
Alleuds;  —  jadis  aa\  moines  de  Sr-Aobin. 

EtaBf^Bérard  (10,  miss,  né  dans  la  forêt 
d'Ombrée,  sur  la  c»«  de  Vergonnes,  à  l'extrémité 
S.-O.  de  Gnigé,  coale  de  l'E.  à  l'O.  en  limitant 
Yergonnes  et  la  Ghapelle-Hallin,  pénètre  sar 
Chazé-Henri  et  remonte  vers  N.-E.  poar  passer 
soas  le  boarg  et  se  jeter  aanlessoas  de  Bédin, 
dans  l'Araise,  grossi  da  miss,  de  la  Bretonnaie  ; 

—  7  kil.  de  cours;  —  on  l'appelle  aussi  ruisa. 
de  Ckaxé, 

Ktmm^-de^MÎWMéhememm  0')f  miss.,  né  k 
l'étang  de  ce  nom  (î  hect  88  ares),  c»«  de  Saint- 
Crépin,  coule  du  S.  au  N. ,  se  jette  dans  la  Moine 
au-dessous  du  moulin  de  Frémont,  grossi  à  gauche 
du  ruiss.  de  l'Etang-de  la  Noue;  —  2,880  m.  de 
cours  ;  —  on  l'appelle  aussi  le  ruias.  des  Marais. 

EtABC^ide-BrlsBOB  (1'),  ruiss.  né  sur  la  c*^ 
de  St'Macaire,  traverse  celle  du  Puy-N.-D., 
qu'il  limite  dans  toute  sa  longueur  au  S.  jusqu'à 
son  confluent  dans  l'Argenton  ;  —  a  pour  affluents, 
au  point  même  où  l'Argenton  pénètre  en  Maine- 
et-Loire,  les  miss,  du  Petit-Bray,  des  Marais-de- 
Chavannes,  de  Solbreux,  de  la  Baflerie;  — 
11,530  m.  de  cours. 

Etmacée-Cwuiad  (}*) ,  miss,  né  sur  Cu- 
naud.  traverse  la  commune  de  Gennes  et  s'y  jette 
dans  la  Loire;  ~  S,200  m.  de  cours. 

Etiny-de-Geanes  (H,  anc.  fief  et  seigneurie 
sis  dans  la  ville  de  Gennes  et  dont  le  domaine 
ne  se  composait  déjà  au  xvi«  s.  que  «  de  vieilles 
<  murailles  où  anciennement  eut  maisons,  caves, 
«  jardins,  court,  issues,  taillis  ».  Il  relevait  du 
château  de  Saumur  et  des  seigneuries  d'Argen- 
ton-de-Gennes,  de  Montsabert,  de  Milly  et  de 
Bessé.  Sa  mesure  particulière,  qui  se  maintint 
jusqu'à  la  Révolution,  comptait  13  boisseaux  pour 
11  des  Ponts-de-Gé.  Le  seigneur  présentait  à  une 
chapelle  du  nom,  fondée  et  desservie  ;eu  l'église 


de  Blaison,  en  réservant  k  chaque  présentation 
l'obligation  pour  le  chapelain  de  la  desservir  à 
Gennes  «  quand  il  y  auroit  chapelle  ».  —  Le  fief 
donnait  son  nom  auxiii*  s.  encore  à  une  famille 
de  chevalerie,  •»  Matkeus  de  VEstanc  1237,  de 
Stagno  1239,  qui  avait  pour  aïeul  Mathieu  de 
Gennes,  —  "WïiïeZmus  de  Stagno,  miles,  1273.  U 
appartenait  en  1387  à  Jean  de  Gnàteaubriant.  en 
1417  à  Jean  Augier,  dont  la  veuve  en  1436  avait 
épousé  Rolland,  vicomte  'de  Goetmen  et  de  Ton- 
quedec.  chevalier.  —  En  est  sieur  en  1458  Gh.  de 
Monteclerc,  en  1463  Louis  Desbarres,  en  1509 
P.  de  Bouraan,  en  1514  n.  h.  Jean  de  Dureil,  par 
sa  femme  Françoise  de  Thouars.  GeoflVoy  de 
Dureil,  sieur  de  la  Barbée,  et  François  Tianges, 
sieur  de  St-Georges,  vendirent  le  fief  à  h.  h. 
Jacques  Martin  de  Montaign  (3  juillet  1567),  qui 
vers  1580  le  revendit  à  sa  fille  Michelle,  épouse 
de  Louis  de  Gheveme,  veuve  en  1622.  —  En  est 
sieur  h.  h.  Claude-Mabille  de  la  Paumelière  1567, 
Louis-Glaude-Pierre-Mabille  de  la  Paumelière, 
mari  de  Marie-Rosalie-Yictoire  de  Brissac,  1760, 
Jean-Baptiste  de  la  Fontaine,  baron  de  Fontenay, 
i752, 1788,  par  sa  femme  Anne  de  Gheveme. 

Areh.deM.-ei-L.Gi06,  f.l75;BTrèTe8et947;  6  78S 
et  848;  H  St-Maur  et  Cartnl.  de  MonndB.  p.  186.  —  Arch. 
nran.  (TAiifera,  de  Goatores,  de  Broc,  de  Blaisoo,  Et-C.  — 
Dom  Bétanconrt.— Mss.  917,  f.  659.— Chartrier  dn  domaine, 
comprenant  19  vol.  in-fol.,  conservé  au  LaToner  en  Nemry. 

EtaBc*^^*C^>^o'^  G')*  miss,  né  sur  la 
c"«  de  Gonnord,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  la 
Frapinière  ;  —  6,000  m.  de  cours. 

Etan^de-la-Comtée  (l*) ,  miss. ,  nommé 
aussi  de  VAntrie  ou  de  la  Lantrie,  naît  sur  la 
c°*  de  Torfou,  non  loin  de  la  Gherpraie,  sépare 
Torfou  et  Montigné,  traverse  l'étang  de  la  Gomtée 
ou  de  la  Badrillière,  sépare  ensuite  Montigné 
du  département  de  la  Loire-Inférieure  et  se  jette 
dans  la  Moine  au-dessous  du  moulin  de  Bodin  ; 
—7,800  m.  des  confins  de  Torfou  i  son  confluent. 

Etanc*^  '-la-Gaadinlère  (Y),  miss,  né  sur 
la  c^  de  Ckolet  dans  Tétang  de  son  nom,  tra- 
verse celui  de  la  Draère,  la  route  de  Gholet  à  la 
Séguinière  et  se  dirige  droit  à  la  Moine  ;  — 
1,600  m.  de  cours. 

EtaBCHle*la«None  GO .  miss. ,  naît  dans 
l'étang  de  ce  nom,  c»«  de  St-Cripin,  et  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  Blanchenoue,  près  la  Haute- 
Voirie;  —  1,200  m.  de  cours. 

EtMc-de-l'Eco«t  Ci*),  ruiss.,  né  sur  la  c»« 
de  Chaumont,  s'y  jette  dans  le  miss,  des  Aul- 
nais;  —  1,800  m.  de  cours. 

EUui«^e.]Iill7  aO.  f.,  c"  de  Gennes. 

Etaas^e-MoaliMes  (Y),  miss,  né  sur  la  c»« 
de  Cheviré-le-R.,  s'y  jette  dans  le  miss,  de 
Moulines  ;  —  270  m.  de  cours. 

EtaMHi«-i^^tea«  Ci*),  ruiss,.  né  sur  la  c^ 
de  Vaulandry,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  des 
Cartes;  —  855  m.  de  cours. 

EUiHVHlei^alBt-eennahi  aO.  ruiss.  né  sur 
la  c»«  de  St'Germain-lès-Montf.,  traverse  les 
communes  de  St-Germain  et  de  Montfaucon  et  s'y 
jette  dans  la  Moine;  —  a  pour  affluent  le  ruiss. 
de  Livois  ;  —  8.750  m.  de  cours. 

Etang^es-LMides  (l») .  ruiss.  né  dans 
l'étang  (61  ares),  dont  il  garde  le  nom,  sur  la  c»« 


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ETE 


—  126  — 


ET! 


dd  la  Romagne,  entre  le  bourg  et  la  Goiiron- 
nière,  se  jette  dans  la  Moine  ;  —  2  kil.  de  cours. 

Etasç-ides-rVoves  (f),  roiss.,  dit  aussi  delà 
Savardière^  né  sur  la  €"•  de  Cholet,  entre  la 
Greolière  et  rEcaiUôre,  coule  du  S.  au  N.,  et  se 
jette  à  gauche  dans  le  ruiss.  de  MontbauU,  en 
face  le  Grand-Noyer;  —  3,700  m.  de  cours. 

EtaBS*de-ValUé  (l*).  f.,  c»«  de  Nueil. 

Etaan-de-VaUeBne  (!'),  ruiss.,  dit  aussi  de 
la  Préerde-Riou^  né  sur  la  c»»  de  Cemuàaon, 
traverse  la  commune  de  Tigné,  s'y  jette  dans  le 
Layon  ;  —  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Carrée  ; 
—  10,700  m.  de  cours. 

BtmtÊp^m^BmmmBieësU  (1').  —  V.  Saint- 
Germain  (ruiss.  de). 

BUtng^m^Biffnon  (1*).  —  Y.  2e  Bignon, 

Etaay-dB-Bouehet  (l'),  ruiss.,  né  sur  la  c"* 
deX«asee,  traverse  celles  du  Guédéniau  et  de 
Pontigné  et  se  jette  dans  le  Gouesnon;  —  1,600 
met  de  cours. 

JB^attfMlM-FfeMte  (1').  —  V.  la  Fontaine. 

Eiaii^B-Pa«-la»D«flgie  (U).  c»«  des  Cer- 
qtie%ix*de'M.t  ancien  étang,  aujourd'hui  dessé- 
ché, comprenant  plus  de  6  hectares,  domaine  de 
la  cure,  aliéné  au  zvii*  s.  contre  une  rente. 

Eteni^apjnler  (!'),  c°«  de  la  Prévière. 

BtaHg^Gmmw^t  (!').  —  V.  les  Métairies. 

Etans-Nenf  (10,  c»«  du  Louroux-Béc,^ 
ancien  moulin  à  foulon,  appartenant  à  Tabbaye 
du  Pontron  ;  »  f..  c"«  de  la  Séguinière. 

Etei^^PeUlnd  (H,  f.,  c»«  de  Geaté,  ~  Le 
Templeau  (Cad.).  —  Avec  un  bel  étang. 

Etaa^PeMé  (1*),  f.,  c"«  de  Tiercé,  sur 
l'emplacement  d'un  vaste  étang  formé  par  un 
ancien  marais  ;  —  donne  son  nom  au  ruias.  dit 
aussi  de  la  Filière,  qui,  né  sur  la  c"«  de 
Tiercé,  traverse  celles  de  Hontreuil-sur-Loir 
et  de  Soucelles,  et  s'y  jette  dans  le  Loir,  au-des- 
sus de  la  Roche-Foulque;  —8,900  met.  de  cours. 

Etan^  (les),  ruiss.,  né  dians  les  étangs  de 
Chandelais,  à  l'extrême  S.*£.  des  c°"  de  Pon- 
ttgné  et  de  Lasse,  forme  en  partie  limite  de 
Pontigné,  pénètre  sur  Lasse^  rentre  sur  Pontigné 
qu'il  limite  de  nouveau  vers  S.  jusqu'à  son  con- 
fluent dans  le  Gouesnon. 

EteBIpB  (les  Bas-),  f.,  c»«  du  VUil-Baugé, 

EUMNUére  (l'),  f.,  c°«  de  Tilliers;  —  dé- 
pendance de  la  Musse,  domaine  du  Ghapitre 
de  St-Julien  d'Angers. 

Elavdlère  (0,  h.,  c"«  de  Magièreu.  —  Les 
Taudières  (Et.-M.  et  Gass.). 

Eté  a'),  f-.  c»«  des  Verchers. 

Eterpés  (les),  e^  de  Brain-suvAlLt  arche 
de  pierre  sur  la  route  de  Yarennes  à  Allonnes, 
qui  s'élève  en  chaussée  entre  deux  larges  fossés, 
bordés  de  haies  et  de  hauts  arbres,  restes  d'an- 
ciens bois  défrichés,  eœtirpata,  le  long  desquels 
s'écoulent  de  véritables  cours  d'eau.— Refait  après 
l'inondation  de  1856,  ce  pont  présentait  aupara- 
vant une  butte  en  dos-d'àne  où  se  produisaient 
chaque  jour  des  accidents,  qui  lui  ont  laissé  le 
nom  plus  populaire  de  Pont-de-Malheur, 

Eterpvis  (les),  f.,  c"«  de  St-Christophe-du- 
Bois.  —  Les  Estrepays  1633  (Et.-G.).  --  Les 
Etrepouax  (Gass.). 


EtorreMi  (1'),  ham.,  t^  de  Chàteauneuf. 

—  Létéreau  (Gass.).  —  Le  Terreau  (Et.-M.). 
Etlan»vill.,  c"«  de  Coutures,  à  3,400  m.  vers 

Nord.  —  Ancien  fief  et  seigneurie,  avec  manoir 
noble,  jardins,  vignes,  moulin  à  eau,  relevant  du 
château  de  Trêves  à  la  charge  d'une  paire  d'épe- 
rons dorés,  à  mutation  de  seigneur,  et  de  15  jours 
de  garde.  —  Appartient  à  la  famille  d'Espinay 
depuis  au  moins  les  premières  années  du  xv«  s. 
jusqu'aux  dernières  du  xvi*  s.  Marguerite  de  Scé- 
peaux,  veuve  d'Espinay,  comtesse  de  Durtal,  ven- 
dit la  terre  le  3  mai  1597  à  Julien  de  Pêne,  sieur 
de  Brun,  commandant  des  Ponts-de-Gé,  et  à  Ma- 
thurin  Drapeau,  receveur  des  Tailles  d'Angers.  Ge 
dernier  y  réside  et  y  meurt  le  30  octobre  1611.  11 
est  inhumé  dans  l'église  de  Gohier.  —  En  est  sieur 
en  1620  n.  h.  Jacques  Boutreux,  Y.  ce  nom^ 
mort  en  1639,  et  après  lui  ses  deux  enfants,  Jacq., 
mort  vers  1655,  Joseph,  héritier  de  son  frère,  1656, 
1676.  —  Dès  1681  la  terre  est  passée  à  dame 
Renée  Gaultier,  veuve  de  Pierre  Chariot,  écuyer  ; 

—  en  1696,  1710,  à  Renée  Gharlot,  veuve  de 
Jean  Leclerc  des  Emôraux  ;  —  à  Aune-Uermine 
Gonstantin,  1746, 1757. 

Etlaa*  petit  bourg,  c"«  de  Joué-Etiau,  — 
Estivale  1130  ciica  (G  53%  fol.  1).  —  EsUal 
1242  (Ib.,  f.  2).  ~-  Ane.  domaine  du  Ghapitre  de 
St-Maurice,  compris  sans  doute  dans  la  donation 
de  la  villa  impériale  de  Joué.  Le  Ghapitre  y 
constitua  tout  au  môme  temps  une  paroisse  avec 
un  château  fort  qui  fut  démoli  le  16  janvier 
1431.  Le  domaine,  qu'il  y  avait  conservé,  fut 
acquis  nat*  par  Beaurepaire,  Y.  ce  nom,  le  17  jan- 
vier 1792.  Des  pans  de  mur  en  subsistaient  encore 
en  1872,  avec  de  larges  doubles  douves  en  partie 
pleines  d'eau,  qui  entouraient  l'emplacement  vide. 
Yers  S.  l'église  s'y  enclavait,  formant  une  nef 
unique,  presque  carrée,  avec  petit  autel  de  la 
Yierge,  qu'un  large  arceau  ogival  sépare  du 
chœur  et  de  l'abside.  Ges  deux  dernières  travées 
sont  percées  de  fenêtres  romanes,  à  étroites  petites 
baies,  avec  large  évasement  dans  la  masse  de  la 
muraille,  la  vodie  remplacée  au  xvi«  s.  par  un 
curieux  lambris  à  poinçons  et  entraits  apparents 
sculptés.  Un  mur  à  mi-hauteur  coupe  le  choeur 
et  transforme  l'abside  en  sacristie.  Extérieure- 
ment apparaît  un  grossier  œil  de  boouf  creusé  en 
trompe  dans  le  tuffeau  central.  L'autel  en  rétable 
du  xviii*  s.  porte  au  contre  un  St  Laurent 
sur  le  gril,  représenté  de  môme  sur  une  ancienne 
bannière;  à  droite  St  Sébastien,  à  gaucho 
St  Jean;  dans  la  niche  supérieure,  un  St  Lau* 
rent  évoque;  dans  la  nef,  une  vieille  statue  de 
Ste  Anne  et  8  ou  10  pierres  de  tombes  effacées, 
dont  2  avec  croix  sculptées,  et  d'anciens  fonds  en 
brique  rouge  formés  de  deux  piscines  accolées, 
dont  une  pentagonale,  décorée  de  trèfles  et  de 
quatrefeuilles,  xiii*  s.,  avec  couvercle  en  bois 
et  ferrures.  Le  bassin,  ainsi  qu'une  petite 
soucoupe,  en  plomb,  perte  gravé  :  Saint-Lau^ 
rent  d'Etiau  ±735.  Une  immense  huche  en 
bois,  sans  sculptures,  renferme  deux  belles  chapes 
de  curés  ;  sur  l'une  figure  au  centre  la  Vierge 
avec  l'Enfant,  avec  encadrement  de  fleurs,  et  sur 
les  bandes,  St  Pierre  et  Stt  4nne  ;  sar  l'aotrei 


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BTI 


—  426  — 


ETR 


d'exéeation  plus  grosdôro,  Y  Adoration  des 
Mages,— eidenx  remarquables  chapes  de  chantre» 
portant  tontes  deux,  an  centre,  nn  écn  d^azur  à 
iroia  coquilles  d'or  i  et  i;  dans  les  bandes, 
divers  saints,  dont  Si  Pierre,  St  Paul,  Si  Lau- 
rent, et  un  pr6tre  nimbé,  à  figure  noire. 
—  La  façade,  à  pignon  surmonté  d'une  petite 
crdx,  xYi«  s.,  conserve  une  porte  romane  de  deux 
archivoltes  nus  en  retrait,  sans  autre  moulure 
qu'un  étroit  larmier  en  dents  de  scie  à  la  retom- 
bée des  cintres.  Entre  la  nef  et  le  chorar  s'élève 
un  petit  campanile  à  deux  baies,  avec  cloche  men- 
tionnant le  nom  de  ses  donateurs.  —  A  distance 
vers  N.-E.  remplacement  du  cimetière,  absolu- 
ment vide,  ne  garde  plus  qu'une  tombe  plate, 
dont  la  pierre  montre  sculptée  une  croix.  Au 
devant  subsiste  un  ancien  piédestal  de  croix 
avec  autel.  —  A  l'autre  bout  du  bourg,  vers  l'O.» 
une  petite  croix  de  pierre  est  datée  de  1775,  le 
fût  de  1615,  U  base  de  1863. 

La  cure  se  trouvait  et  existe  encore  dans  le 
bourg  de  Joué,  les  deux  curés  faisant  leurs  fonc- 
tions communes  aux  deux  églises;  mais  il  vient 
d'en  être  construit  une  nouvelle  sur  les  débris 
de  l'ancien  château,  aux  frais  des  habitants,  qui 
réclament  avec  une  ardeur  extrême  le  rétablisse- 
ment de  leur  paroisse.  Un  projet  de  restauration 
de  l'église  a  été  préparé  par  M.  Bibard. 

Le  bourg,  tout  de  neuf  bâti,  a  pris  déjà  un 
aspect  de  vétusté  qu'il  doit  au  schiste  gris  noir 
et  aux  briques  d'un  rouge  sombre  des  cons- 
tructions. Une  assemblée  s'y  tient  encore  le 
dimanche  qui  suit  la  Saint-Laurent  (10  août), 
patron  de  l'ancienne  paroisse. 

Etiav»  chat.,  c^^  de  Jumelles  et  par  ses  dé- 
pendances en  partie  de  St-Philhert-du-P.  — 
Prœdium  Estiavum  xvii*  s.  (Ménage,  Vit.  de 
P.  Ayr.,  p.  9).  —  Ethiau  1719  (Affiches)-  — 
Ane.  fief,  dont  le  centre  primitif,  dit  encore  au 
XVIII*  s.  le  Vieil'Estiau,  se  trouvait  à  plus  d'un 
kii.  vers  N.  sur  le  grand  chemin  de  Longue  à 
Mouliheme.  ^  L^  terre  relevait  du  château  de 
Baugé  à  foi  et  hommage  lige  et  appart*  en  1485,  par 
acquêt  récent  sans  doute,  à  Jean  Bernard,  maire 
d'Angers,  dont  le  fils  commença  la  grandeur  du 
domaine,  en  se  faisant  adjuger  par  sentence  du 
8  mars  1530  la  châtellenie  de  Longue.  Son  fils 
Hélie  fonda  en  l'honneur  de  St  Yves  la  chapelle 
du  manoir  seigneurial  (1575).  A  sa  mort  la  sei- 
gneurie passa  à  la  famille  d'Estampes.  Jean 
d'Estampes,  gentilhomme  ordinaire  de  la  Chambre, 
capitaine  de  50  hommes  d'armes,  en  est  sieur  en 
1582,  1596.  Son  héritière  l'arrenta  le  1*'  juillet 
1650  à  René  Liquet,  qui  maria  sa  fille  Ga- 
brielle  à  Henri  de  Ruzé,  baron  de  Yivy  et 
de  Ghampeaux.  La  terre  fut  saisie  judiciairement 
et  vendue  par  leurs  créanciers  le  14  août  1669, 
non,  comme  il  a  été  dit  ailleurs,  à  Charles  Groizet, 
contrôleur  ou  secrétaire  général  de  la  grande 
chancellerie,  mais  à  Marie  Damond,  sa  veuve, 
qui  dès  lors  prend  le  titre  de  marquise.  Son  fils 
Louis -Alexandre  Groizet  n'obtint  pourtaot  ce 
titre  qu'en  1702  pour  cette  châtellenie,  accrue 
depuis  1686  du  marquisat  d'Avoir.  Un  acquêt 
nouveau  de  1744  y  réunit  Brébabert  et  en  fit  une 


des  plus  opulentes  terres  de  l'Anjou.  Le  châ- 
teau s'élevait  dans  une  enceinte  de  douves  à 
pont-levis,  avec  chapelle  dans  la  cour  et  triples 
jardins  entourés  des  eaux  vives  du  Lathan.  Le 
seigneur  jouissait  des  honneurs  privilégiés  dans 
la  paroisse  de  St-Philbert  dont  le  6«  des  dîmes 
lui  appartenait.  — Le  démembrement  de  la  terre, 
qui  devait  précipiter  la  ruine  des  Groizet,  s'an- 
nonça le  2  juillet  1767  par  la  vente  d'Etiau  au 
chevalier  Jacques  Shéridan.  Sa  fille  Jeanne,  enle- 
vée par  Louis-Marie-René  Delangle,  baron  de 
Beaumanoir,  officier  des  gardes  françaises,  Té- 
pousa  à  Nantes  le  9  février  1778  dans  la  chapelle 
du  Bois-^de-la-Toucbe  et  revint  habiter  avec  lui 
le  château,  où  devenue  presque  aussitôt  veuve 
elle  se  remaria,  sept  mois  après  la  norC  de  son 
père,  le  5  décembre  1780,  avec  Charles-Henri- 
François,  comte  de  Maillé  de  la  Tour-Landry, 
capitaine  de  dragons,  fils  du  marquis  de  Jalesnes. 
Leur  fille  aînée,  Jeanne-Cécile  de  Maillé,  mariée 
à  M.  de  Lnbersac,  eut  pour  héritière  sa  sœur 
Adèle,  marquise  d'Hautefort,  qui  partagea  à  Blaie 
la  captivité  de  la  duchesse  do  Berry  et  qui  est 
morte  octogénaire  à  Paris  en  1873.  C'est  à  elle 
qu'est  due  la  reconstruction  du  château,  élégant 
édifice  rectangulaire,  percé  de  deux  rangs  de 
fenêtres ,  avec  un  couronnement  de  lucarnes, 
et  précédé  vers  S.  d'un  péristyle  à  colonnade. 
Au-devant  s'ouvre  une  immense  prairie  et  tout  à 
l'en  tour  de  superbes  dépendances  de  verdure,  que 
sillonnent  des  allées  tortueuses  et  le  courant  du 
Lathan,  animé  par  la  chute  d'eau  d'un  beau 
moulin,  tout  récemment  reconstruit.  —  La  terre 
appartient  aujourd'hui  à  M.  de  Maillé. 

Ghartrier  d'Etiau  et  d'Avoir,  dans  l'étude  de  M*  Sénil,  à 
Longue.  —  Arch.  de  M.-et-L.  E  181-183.  —  Arch.  comm. 
de  âônt-Philbert-du-Peuple  et  de  Longue.  —  Cornilleau, 
Essai  star  le  canton  de  Longue,  p.  157-167. 

Etlan,  m'»  à  eau,  c«^«  St-Rémy-la-V, 

Etoile  (1'),  c"«  de  Beauvau,  —  En  est  sieur 
n.  h.  Jacques  Robiii  1653. 

EtoUe  (V),  mo"  b.,  c»«  de  Brézé,  dans  un 
carrefour,  près  le  vill.  de  Grand-Fond.  Il  y  exis- 
tait sur  le  bord  de  l'ancien  chemin  de  Loudun 
une  petite  chapelle  de  Notre-Dame,  fondée  en 
1454  par  Maurice  Audrain,  prêtre,  chantre  de 
Sentis,  à  la  présentation  depuis  1515  du  seigneur 
de  Brézé.  Devant  la  porte  armoriée  aux  armes  de 
France,  s'arrêta  un  jour  Louis  XIY  pour  prendre 
«  un  rafraîchissement  »,  qui  lui  avait  été  préparé 
par  un  vieillard  du  pays,  le  bonhomme  Vailland. 
C'était  en  août  1661  lors  du  fameux  voyage  do 
Nantes,  où  fut  arrêté  Fouquet. 

Étoile  (1'),  cl.,  c»«  de  Corzé;  «»  ham.,  c"«  do 
Vem;  «  V.  Louettières  (miss.  des). 

Etoiles  (les),  cl.,  c»«  de  Jarzé.  —  Le  clous 
des  Estollez  1596  (Chapitre  de  Jarzé). 

JEtfo«H»Jb^t^.  —  V.  Etriché. 

Etoapeai,  f . ,  c»«  de  Brain-sur-VA,  — 
Etoupeu  (Cass.).  —  Dépendance  de  Narcé. 

Etranglard  (1'),  cl..  c»«   de  Chanteloup; 

—  cl.,  c-«  de  Cossé.  —  VEtranliard  (Cass)  * 

—  donne  son  nom  à  une  des  trois  sources  du 
ruiss.  des  Louettières,  où  elle  se  confond  à 
250  met.  de  sa  naissance. 

ECre-dVommée (1'),  h., c»« de  la  Chapelle- 


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BTR 


—  127  — 


ETR 


Mr-Ottdon.  —  L*E$tre  de  VHùmmaU  (Gass.). 

Etrepière  (X),  t.,  c»»  de  la  Pouèxe,  — 
liEstrt'Pitrre  1703  (E  1545). 

Etr«8  (les),  f.,  c"*  de  Champigné^  <=■  h., 
c"  de  I>xirtal\  «  vilL.  c»«  A'Ecuillé  ;  —  f., 
€■•  de  Juvardeil;  — •  cl.,  c*«  de  Sceurdrce.  — 
<  Les  Aitres,  autrefois  village,  actuellement 
«  en  jardins  »  1772  (Ghap.  St-Julieo);  — 
apparl'  à  M.  de  Champagne. 

EMehé,  c»»  de  Durtal  (19  kil.),  arr.  de  Bangé 
(32  kil.);  •  à  24  kil.  d'Angers.  —  Locus  qui 
appellatur  Estrichiacus  1036-1056  (St-Serge, 
ch.  or.).  —  Estrichaius  1036-1056  (1«'  Carlul. 
St-Serge,  p.  200).  —  Ecclesia  de  Estricheio 
1115-1124 (Cart.  de  lal^oë,  ch.  33el34).  —  Eccle- 
sia de  Striche  (Liv.  N.  de  St-Manrice,  ch.  178).— 
Striche  1114-1134  (2«  Cart.  Sl-Serge,  p.  57).  — 
Villa  que  dicitur  Estrechium  1134-1150  (Ib., 
p.292).— JBstncel207  (Ronc,  ch.  ot.).— La  ville 
d^Etriché  1426  (Arch.  de  la  Mayenne,  H  175, 
f.  7).  —  Sur  la  rive  ganche  de  la  SarChe,  entre 
Danmecay  (7  kil.)  an  N.,  Brissarthe  (7  kil.),  Ghâ- 
teaaneaf  (5  kil.)  et  Javardeil  (4  kil.)  à  rO.,  Tiercé 
(4  kiL  1/2)  au  S.  et  Baracé  v6  kil.  1/2)  à  l'Est. 

Les  chemins  de  grande  communication  d'An- 
gers à  Horannes  et  de  St-Laurent-des-Mortiers 
par  Ghâteauneuf  an  Loir  se  bifurquent  à  l'entrée 
et  à  la  sortie  du  bourg,  qu'ils  traversent  con- 
fondus, l'un  et  l'autre  reUés  de  nouveau  vers  N. 
par  la  route  nationale  de  la  Flèche  à  Rennes,  qui 
dessert  du  N.-E.  au  S.-O.  l'extrémité  du  terri- 
toire (4  kil.),  —  route  et  chemins  coupés  trans- 
versalement par  la  ligne  ferrée  d'Angers  au  Mans» 
qui  passe  sur  toute  la  longueur  du  S.  au  N.,  en 
stationnant  sur  la  commune,  à  2  kil.  du  bourg. 

La  Sarthe  limite  vers  N.-O.  et  vers  S.-O.;  —  y 
affluent  le  ruiss.  du  Plessis,  —  et  la  Boire-d'Aneu, 
qui,  née  sur  la  commune,  coule  du  S.  au  N., 
passe  sons  le  chemin  de  grande  communication  en 
pénétrant  sur  Ghâteauneuf,  qu'elle  limite,  passe 
sons  la  route  de  la  Flèche  et  se  jette  dans  la 
Sarthe,  à  1  kil.  en  amont  de  Ghâteauneuf. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Moulin- 
d'Yvray  (47-  mais. ,  127  hab.) ,  du  Pont-des- 
Boires  (18  mais.,  51  hab.),  Je  Pouveul  et  de  la 
Ghesnetière  (10  mais.,  28  hab.),  de  la  Haute-Gre- 
nière  (9  mais.,  20  hab.) ,  de  la  Pavardière  (13  mais. , 
37  hab.),  de  Ferrières  (7  mais.,  36  hab.),  de  la 
Demancerie  (6  mais.,  15  hab.),  de  la  Gare  (6  mais., 
23  hab.),  partie  du  Porage  (16  mais.,  55  hab.), 
le  .château  du  Plessis  et  94  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,960  hect.  dont  47  hect.  en 
vignes,  136  hect.  en  bois. 

Population  :  953  feux  en  1726.  —  l,i68  hab. 
en  1790.  —  1498  hab.  en  1831.  —  Î,f08  hab.  en 
1841.  —  i,ffi  hab.  en  1851.  —  ijm  h.  en  1861. 
-^  i,f50  hab.  en  1866.  —  i,^9  hab.  en  1872, 
dont  4tr  au  bourg  (151  mais.,  155  mén.). 

Assemblée  très-forte  le  dimanche  qui  suit  la 
St-Pierre,  le  dernier  de  juin  ou  le  premier  de  juil- 
let Elle  se  tenait  il  y  a  60  ans  à  Ferrières.  --Marché 
les  dimanches,  créé  par  arrêté  de  décembre  1887. 

Vins*  blancs  estimés,  cidre,  céréales,  houblon, 
noix,  châtaignes,  pommes;  une  huilerie;  trois 
carrières  de  sable  ronge  au  Pont-des-Boires. 


Perceptiùn  de  Horannes.  —  Bureau  de  poste 
de  Ghâteauneuf. 

Mairie  neuve  à  l'entrée  du  bourg,  avec  Ecole 
de  garçons,  —  Ecole  libre  de  filles  (Sœur»  de 
la  Pommeraie). 

VEglise,  dédiée  à  St  Hilaire  de  Poitiers  (suc- 
cursale, 30  septembre  1807),  est  un  édifice  in- 
forme, sans  intérêt,  le  pignon  de  la  façade  éclairé 
d'une  croisée  à  meneau  tréflé  (xtr"  s.),  la  nef 
unique  (19  met.  33  sur  9),  où  apparaît  dans  le 
mur  le  cintre  avec  accolade  d*une  porte  condam- 
née; à  gauche  une  très-belle  chaire  en  bois 
sculpté  (xviie  s.),  dont  les  panneaux  représentent 
les  quatre  Evaogélistes  et  qui  provient  de  l'an- 
cienne église  de  Juvardeil.  Le  chœur  (12  met.  sur 
5  m.  33)  s'ouvre  par  un  arceau  dont  les  pieds 
droits  portent  les  autels  à  droite  de  St-Sébastien, 
à  gauche,  de  la  Vierge.  —  Sur  la  gauche  aussi  se 
cache  un  enclos,  avec  fenêtre  à  meneau  trilobé,  la 
voûte  brisée,  mais  où  apparaissent  encore  les  arcs 
ogivaux  du  xiv«  s.;  dans  un  retrait,  une  Pieta  du 
xvii«  s.  dont  le  Ghrist  est  difforme,  mais  la 
Vierge  d'un  art  meilleur,  —  un  St  Pierre,  et 
une  Résurrection  où  le  Christ  tient  à  la  main 
une  bannière  sur  laquelle  est  écrit  :  Dieu  fort. 
Une  vénération  particulière  et  très*vive  s'y  rat- 
tache sous  le  titre  de  St  Fort  —  et  autrefois  de 
St  Guinefort,  Ges  trois  statues  proviennent  du 
prieuré  de  Ferrières.  Sur  les  parois,  des  panneaux 
de  fausses  colonnades  cannelées  à  chapiteaux  en- 
cadrent sans  goût  des  faisceaux  d'attributs  divers 
et  d'instruments  de  musique.  —  Un  couloir  com- 
munique à  l'ancienne  chapelle  seigneuriale,  ou- 
vrant latéralement  sur  le  chœur  et  où  a  été  ins- 
tallée en  1871  une  tribune  pour  les  enfants.  —  A 
l'extérieur  s'appuie  le  clocher,  masse  carrée, 
contrebuttée  de  hauts  contreforts,  dont  la  base 
laisse  entrevoir  vers  S.  une  élégante  fenêtre  tréflée. 

La  cure  avoisine  vers  N.-E.  l'église.  L'ancienne 
cure,  à  quelques  pas,  au  sortir  du  bourg,  vers  S.» 
porte  l'inscription  :  Jehan  Chauvelier,  prêtre, 
prieur-curé  d'Estriché,  m'a  faict  faire  en  Van 
1653.  —  Il  en  dépendait  un  vivier  appelé  au 
XVII*  s.  le  vivier  de  Bologne.  —  A  l'écart  et  à  l'E. 
du  bourg,  une  longue  avenue  mène  au  cimetière, 
bel  et  vaste  enclos,  au  fond  duquel  une  petite  cha- 
pelle moderne  porte  inscrit  sur  le  pignon  :  Ici  re- 
posent  nos  curés.  Heuretuc  ceux  qui  meurent 
dans  le  Seigneur.  —  A  l'entrée  du  bourg,  vors 
Tiercé,  se  rencontre  une  croix  de  pierre,  dont  le 
piédestal  rappelle  qu'il  a  été  «  le  i3  mai  i8f3 
«  pozé  par  François  Goguet  * 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  dans  le 
pays,  mais  il  était  traversé  tout  au  moins  par  la 
voie  latérale  à  la  Sarthe,  montant  de  Tiercé  au 
Moulin-d'Yvfay,  de  là  aux  Granges  et  au  Porage. 

L'église,  dont  le  vocable,  St  Hilaire,  fait  présu- 
mer la  fondation  antique,  fut  donnée  dans  les  pre- 
mières années  du  xii«  s.  par  l'évoque  Rainaud  de 
Martigné  aux  chanoines  de  Notre-Dame-du-Bois, 
c'est-à-dire  à  l'abbaye  de  la  Roë,  qui  y  constitua 
un  prieuré-cure  (1115-1124).  Le  patronage  en 
appartenait  à  Geoffroy  d'Aussigné  et  à  Hugues  de 
Baracé,  de  qui  le  reçut  l'évê.que  Ulger  pour  le 
reporter  aux  chanoines. 


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ETR 


—  lîM  — 


EVA 


Prieur^uréa  :  Péan  de  Brie,  1479.  — 
Louis  de  Villehlanche ,  1521.  —  Simon  de 
Chivré,  1542.  —  Jean  Surreau,  1576.  —  Vin- 
cent Bealière,  1601,  1606.  —  Mich.  Charpen- 
tier, 1609.  -—  Franc.  Reverdy,  1624.  —  Jean 
Chauvellier,  1642»  f  le  24  mai  1662.  —  Charles 
Gravé,  juin  1662.  —  Auhert,  juin  1663.  — 
François  Théard  de  la  Guimerais,  octobre 
1663.  En  décembre  1665  il  fit  refaire  le  grand 
autel  avec  les  libéralités  de  la  dame  du  Plessis- 
de-Ghivré.  La  non  résidence  de  ses  prédécesseurs 
et  la  négligence  des  vicaires  avaient  laissé  les 
registres  à  l'abandon,  si  bien  qu'il  lui  fallu^ 
leconrir  an  registre  personnel  du  chirurgien 
Jacques  Dubois,  pour  y  constater  les  décès 
et  les  faire  certifier  par  le  procureur  fiscal 
du  Plessis-de-Ghivré.  Il  est  inhumé  dans  le 
chœur  le  13  février  1673.  —  Richard,  février 
1673.  —  Louis  Thibault,  1680,  f  le  26  dé- 
cembre 1705,  Agé  de  66  ans.  Le  4  avril  1688,  au 
moment  où  il  descendait  de  la  chaire  après  avoir 
fulminé  un  monitoire  pour  délits  de  chasse,  la 
foudre  tomba  sur  Téglise  et  blessa  grièvement 
5  paroissiens.  —  Thomas  Nepveu  de  la  Ha- 
mardière^  mars  1706,  f  le  22  mai  1741,  âgé  de 
64  ans.  —  Pierre- SU  vain  de  la  Boullaye, 
juillet  1741,  t  le  7  mai  1749,  âgé  de  36  ans.  — 
Pierre-René  Louvel  de  Monceaux,  prieur  de 
St-Martin-de-Poilly,  installé  le  7  juin  1749,  rési- 
gnataire en  septembre  1754.  Il  signe  pour  la 
dernière  fois  le  16  février  1755  :  prieur  de  la 
Rouelle  et  curé  de  Guéhéberl.  —  Franc. -Girard 
Desrochea,  prieur-curé  de  Sainte-Croix  de  St-Lô, 
installé  le  16  février  1755,  janvier  1769.  — 
Gehère-Lepin,  desservant  le  16  février  .1769, 
prieur-curé  le  22  août,  jusqu'au  2  juin  1791.  — 
J.  Si^oi^ne,  9  juillet  1791. 

L'abbaye  de  la  Roë  possédait  sur  la  paroisse 
un  autre  prieuré  St-Pierre  de  Ferrières,  V.  ce  nom. 

Le  21  septembre  1641  Pierre  Dufay,  prêtre  et 
sacriste  de  l'église,  y  fit  une  fondation  qui  obli- 
geait un  des  prêtres  «  à  instruire  à  son  possible 
«  les  enfants  mâles  de  la  paroisse  »  et  à  leur 
faire  la  leçon  deux  fois  par  jour,  «  apprenant 
«  aux  uns  les  patenostres  jusqu'à  la  fin  des  dix 
%  commandements,  aux  autres  leurs  Heures,  aux 
%  autres  du  rudiment  ou  du  Despautère,  selon 
«  leur  volonté  ou  leur  capacité.  »  En  1764  il  y 
existait  un  maître  d'école  laïc  et  marié,  Julien 
Vital,  par  suite  du  délaissement  de  la  fondation 
précédente;  ^  et  dès  la  fin  du  xvii*  s.,  une  école  de 
filles,  tenue  par  Perrine  Haignan,  «  économe  de  la 
«  Charité  de  la  paroisse,  à  l'édification  des 
«  pauvres,  »  morte  le  5  mai  1704,  âgée  de  40  ans. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur-fondateur  le 
châtelain  du  Plessis,  V.  ce  mot,  EUi  dépendait 
de  l'Archiprôlrô  et  de  l'Election  de  la  Flèche,  du 
District  en  1788  de  la  Flèche,  en  1790  de  Châ- 
teauneuf. 

Maires  :  Barbé,  an  VIII.  —  Maillard, 
9  ventôse  an  XI,  non  acceptant.— Pierre  Leblanc, 
13  thermidor  an  XIII.  —  Charles-Louis  Chas- 
série,  26  avril  1816,  installé  le  5  mai.  —  Jean- 
Baptiste  Touchet,  15  novembre  1831.  —  Pierre 
Eon,  21  octobre  1853,  installé  le  5  novembre.  — 


Baudrier,  1860.  —  Adrien  Berger,  ancien 
secrétaire  général  de  la  Préfecture,  1866.  — 
Baudrier,  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et^L.  H  Abb.  de  la  Roé.  ~  Arch.  commim. 
Et.-G.  —Arch.  de  la  Mayenne  H 164.  la  Roé.  —  D.  Hott8s.f 
XVI,  p.  145.  —  Répart,  arehéol.,  1868,  p.  303.  —  Pour  les 
localités,  voir  Ferrières,  le  PUtsis,  Port-VAhbé,  le  Fo- 
rage, Monteeaux,  la  Haute~Grenière,  l'Etang,  etc. 

Etriehé,  vill.,  c»«  de  Corné.  —  Le  lieu  c* 
métairie  d*E.  acquis  en  1512  d'Abel  Cailleteau, 
Ucencié  en  droit,  par  Henri  de  Kerverrec,  cha- 
noine de  St-Pierre  d'Angers,  fut  donné  par  lui 
le  11  janvier  1530,  pour  la  fondation  de  la  cha- 
pelle de  Toussaint,  desservie  en  l'église  Saint- 
Maimbeuf  d'Angers  ;  —  vendu  nat^  le  21  juillet 
1791  ;  —  f.,  c°«  de  Segré.  —  Etorchère  (Cass.). 

Etrie  (1'),  f. ,  c»«  de  St-Florent-le-  V.—Lettrie 
(Cass.);  —  (laRasse-),  f.,  c»«  de  St-Florent-le-V. 

EtrUloire  {V),  t,  c°«  &'Allonnes. 

Etromière  (lÔ,  c°«  de  Marcé.  —  Quedam 
terre  in  parochia  de  Marce  site,  que  vocan» 
tur  Lestormiere  1245  (Chaloché,  Réct,  1. 1). 

Etrominée  (1'),  f.,  c»«  de  Morannes. 

Etroiuuisard  (l'),  f.,  c"«  du  Lion-d^ An- 
gers. —  L^Estroinsard  1686  (Et.-C). 

Etramlére  (1'),  cl.,  c"«  de  Morannes.  — 
Les  choses  qui  furent  Estourmy,  appellées 
VEstourmiere  1518  (G  118).  —  Ane.  manoir, 
apparl^  en  1735  à  Hacé  firouard,  prêtre,  et  vendu 
nai^  sur  Macé  de  Gatines  le  14  messidor  an  IV. 

Etablére  (l'),  f.,  c»«  de  Miré, 

Emnerias»  évêque  d'Angers,  inscrit  le  7*  ou 
le  8^  sur  les  anciens  catalogues,  sans  qu'ils  s'ac- 
cordent môme  sur  son  nom,  vivait  vers  480.  Qnel- 
ques-uos  l'appellent  Fumerius  ou  Thumerius. 

Euèèbe.  —  V.  Brunon  (Eusèbe). 

Ensébe»  évoque  de  Nantes  vers  le  milieu  du 
vu*'  s.,  est  dit  Angevin  par  les  anciens  catalogues. 
Il  assista  au  premier  concile  de  Tours  en  661  et, 
croit-on,  au  concile  de  Vannes  en  653.  Cl.  Hénard 
Mss.  875,  t.  I,  p.  33.  le  fait  siéger  dès  647  et 
mourir  en  665. 

Easteehius»  évêque  d*Angers,  inscrit  sur  les 
catalogues  après  Eumerius,  assista  en  511  aa 
concile  d'Orléans  dont  il  contresigna  les  actes, 
et  aurait  siégé  jusqu'en  529.  —  On  lui  donne 
pourtant  pour  successeur  Adelphe,  V.  ce  nom. 

Eatrope,  inscrit  le  11«  ou  le  12«  sur  les  cata- 
logues des  évêques  d'Angers,  omis  sur  le  cata- 
logue du  ix«  s.,  indiqué  après  Audouin  sur  une 
Usie  du  XIII*  s.,  succéda  en  réalité  à  St  Aubin, 
et  fit  transporter  en  556  ses  reliques  dans  la 
basilique,  dédiée  à  saint  Germain,  qui  depuis 
lors  eut  St  Aubiif  pour  patron.  —  En  551  il  avait 
consacré  les  quatre  églises  et  l'abbaye  de  Saint. 
Haur,  s'il  en  faut  croire  le  récit  de  Faustus,  qui 
prête  fort  d'ailleurs  à  la  critique.  Il  était  rem- 
placé dès  557  par  Domitien. 

Hanréau.  -  Roger,  p.  53.  —  Mabillon,  Acta  SS.»  soec.  It 
p.  881.  -  D.  Houss.,  XVI,  f.  85.  -  Mas.  e21-6«5. 

Eva,  originaire  de  la  Grande-Bretagne,  vint 
rejoindre  à  Angers  son  compatriote  Hervé,  V.  ce 
nom,  et  s'attacha  à  lui  comme  servante,  vivant 
avec  lui  en  recluse,  auprès  de  la  chapeHe  St- 
Eulrope,  dans  une  cellule  commune,  où  elle  mou- 
rut vers  1118.  Son  éloge  a  été  écrit  en  quatrains 


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ETA 


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ETE 


limés  par  on  poète  anglais  du  nom  d'Hilaire, 
dont  le  Mss.  (in-8»,  zii*  s.)  cité  par  MabiUon  et 
Q.  Ménard,  existe  à  la  Bibl.  Nat.  M.  J.-J.  Gham- 
poUion-Figeac  Fa  publié,  avee  divers  opuscules  du 
même  auteur  (Paris,  Techener,  1838)  sous  le  titre: 
Hilarii  versus  et  ludi,  et  D.  Ghamard  le  repro- 
duit en  appendice  au  t.  II  de  ses  Ttes  des  Saints. 
Evaln  {Louis-Auguste-Frédéric),  né  à  An- 
gers le  15  août  1775,  aîné  de  six  enfants»  fils 
d'un  horloger,  originaire  de  Redon,  dut  son  ins- 
truction à  quelques  moines  de  Tabbaye  St-Aubin, 
d'où  il  fut  envoyé  à  l'Ecole  de  Beaumont-en- 
Auge  (Galvados).  Reçu  le  l*'  septembre  1792  à 
Paris  élève  d'artillerie,  il  fit  en  qualité  de  lieute- 
nant au  6«  d'artillerie  (2  janvier  1794)  les  cam- 
pagnes de  l'armée  du  Nord,  et  fut  chargé  en  1795, 
avec  le  grade  de  capitaine  (9  avril)  de  la  défense 
des  côtes,  de  St-Malo  à  Ronfleur,  jusqu'à  la  fin  de 
1799.  De  nouveau  en  1800  et  1801  il  sert  à  l'armée 
du  Nord,  d'où  il  est  détaché  le  9  mai  1801,  comme 
professeur  d'artillerie,  à  l'Ecole  d'appUcation,  et 
bientôt  employé,  comme  aide-de-camp  du  premier 
inspecteur  général  Eblé  (1802-1803),  aux  armées 
de  Batavie  et  de  Hanovre.   Ghef  de   bataillon 
le  29  octobre  1803,  avec  titre  de  chef  d'état- 
major  du  génie  au  camp  d'Utrecht  (8  décembre), 
il  est  adjoint  en    1804  au   général  Gassendi» 
chef  de  la  6«  division  au  ministère  de  la. guerre, 
à  qui  il  succède  en  1809  avec  grade  de  colonel 
(16  février),  travaillant  dès  lors  directement  avec 
l'empereur.  D'une  ardeur  extrême,   d'une  acti. 
vite  infatigable,  d'une  mémoire  vive  et  impertur- 
bable, il  s'installait  au  ministère,  durant  les  grands 
eflbns  de  1812  et  1813,  de  8  heures  du  matin 
à  11  heures  du  soir  et  passait  une  nuit  sur  deux. 
Le  grade  de  général,  avec  titre  de  baron  d'empire^ 
récompensa  ce  dévouement  et  l'expérience  con- 
sommée  qui  lui  avait  fait  créer  des  ressources 
inouïes  pour  réorganiser  le  matériel  anéanti.  Il 
sortit  4e  Paris  avec  la  régente  le  30  mars  1814.  Le 
10  avril  il  était  confirmé  par  Louis  XVIII  en  ses 
fonctions  du  ministère,  comme  aussi  maintenu  au  re- 
tour par  Napoléon.  Démissionnaire  après  les  Gent- 
lours,  il  se  laissa  retenir  par  Gouvion-St-Gyr,  qui 
lui  confia  le  26  septembre  1815  le  commande- 
ment de  l'Ecole  de  Douai.  Le  1*'  mai  1817  il  fut 
rappelé  à  Paris  et  la  même  année  chargé  d'une 
des  quatre  directions  du  ministère.  Nommé,  lors  de 
la  suppression  de  sa  direction,  lieutenant  général 
(4  janvier  1822) ,  puis    inspecteur  général  et 
membre  du  comité  général  de  l'artillerie  (1"^  fé- 
vrier), il  se  démit  sops  le  coup  de  violentes  attaques 
et  prit  sa  retraite  le  7  avril  1823.  Il  revint  alors  en 
Anjou  et  s'employa  de  son  mieux  à  rétablir  la 
prospérité  des  mines  de  Montjean.  Réadmis  en 
1830  dans  les  cadres  de  réserve,  il  en  fut  détaché 
en  août  1831  au  service  de  l'armée  Belge,  qu'il 
aida  à  organiser,  et  que  bientôt  il  commanda 
comme  ministre   de  la  guerre  (1832-19  août 
1836).  G'est  sous  son  ministère  que  fut  fondée 
en  1834  l'Ecole  militaire.  11  sortit  des  affaires 
publiques  avec  le  litre  de  ministre  d'Etat.  Une 
loi  du  13  mai  1832  lui  avait  accordé  des  lettres  de 
grande  naturalisation*  —  Evain  était  aussi  depuis 
1832  grand-officier  de  la  légion  d'honneur,  de- 
U 


puis  1848  grand  officier  de  l'ordre  de  Léopold^ 
Il  est  mort  à  Bruxelles  le  25  mai  1852,  dans  des 
sentiments  de  piété  très-vive,  et  absolument  sans 
fortune.  Une  de  ses  sœurs  avait  la  direction  des 
grandes  œuvres  de  charité  de  la  Belgique.  Son  frère 
Auguste,  marié  à  Douai,  y  prit  sa  retraite  de  colo- 
nel d'artillerie,  en  fut  maire  pendant  10  ans  et  y 
est  mort  quelque  temps  avant  son  atné. 

Le  général  a  publié  une  CoUectUm  des  lois, 
arrêts  et  règlements  actuellement  en  vigueur 
sur  Us  différents  services  de  Vartillerie  (Pa- 
ris, Magimel,  1808,  in-12),  —  que  ftuérard  porte 
au  nom  d'Hévin,  —  et  il  avait  préparé  un  Cours 
théoriqiLe  d^artillerie  (Angers,  1804,  in-8«>  de 
32  pages),  pour  l'Ecole  de  Ghftlons,  mais  dont  il 
n'a  donné  que  l'Introduction  et  ce  programme, 
devenus  très-rares. 

Maine^t'L.  du  4  juta  IBM.  —  Le  général  Bwnn^pmé- 
railles,  biographie  (Paris.  Redqoet,  1862,  iii-8*  df  46  p^. 
wM86. 1031,  p.  55.— /Vutot  de  la  Lég.  d'Aomi., t.  Y,  p.  »8. 
Et»I8  (les),  cl.,  c"  de  St-Marcé-d^Arcé.  — 
Les  HéoaU  (Et.-ll). 
ETandIère  (1'),  cl.,  c"«  de  Cheviri-U-R, 
Erèelié  (IJ,  cl.,  c««  de  Beaupréau,  dépen- 
dait jusqu'en  1834  d'Andrezé  ;  —  cl.,  c»«  de  Coron^ 
Evelllard  (François),  sieur  de  Pignerolles  et 
de  Sellions,  fils  d'André  E.»  lieutenant,  puis  con- 
seiller-président  de  la  Prévôté    d'Angers,  fut 
nommé  conseiller  échevin  perpétuel  le  8  mai 
1626,  puis  maire  d'Angers  le  1«'  mai  pour  les 
deux  années  1641  et  1642.  On  lui  doit  le  rem- 
blaiement du  quartier  de  Boisnet  et  la  restaura- 
tion des  Ponts-de-Gé.  Il  mourut  le  5  avril  1663. 
—   Il  portait  d^agur  à   une  étoile  d^or  en 
ahîme,  accompagnée   de  3  trèfles  de  même 
posés  2  en  chef  eti  enpointe,  —  Il  est  l'auteur 
d'un  commentaire  inédit  sur  la  Gontume  d'An- 
jou, advenu  de  mains  en  mains  au  président 
Delaunay    et    acquis  en    décembre    1814   par 
T.  Grille,  dont  le  cabinet  a  passé  à  la  Biblioth. 
de  la  ville.  L'ouvrage,  en  français,  Mss.  338,  a 
pour  titre  :  Erotèmes  sur  la  Coutume  d^ Anjou 
ou  demandes  et  réponses  pour  l'intelligence 
d'tcelle,  avec   deux  tables   (in-fol.  pap.,  de 
1218  p.).  J'ai  aussi  eu  en  mains  un  placard,  im- 
primé d'un  seul  côté,  et  contenant  3  strophes 
latines,  adressées  au  roi  Louis  XIII  avec  la  signa* 
lure  :  Tucb  majestati  devotissimus  servus  ac 
suhditus    F.    Eveillardt    Andegavis.    — 
{Pierre),  frère  atné  du  précédent,  prêtre  et  con- 
seiller au  Présidial  d'Angers,  s'en   retira  après 
50  ans  de  service,  avec  des  lettres  d'honoraire  du 
18  avril  1642.  C'est  à  lui,  et  non  à  Pierre  Ay- 
rault,  comme  je  l'ai  dit  1. 1,  p.  182,  sur  la  foi  du 
Mss.  même  et  du  catalogue,  qu'une  lettre  auto- 
graphe de  Blouin  des  Piquetières  (Mss.  Grille), 
attribue  l'ouvrage,  Ressort  et  étendue  de  la  ju- 
ridiction   ordinaire    de    la    Sénéchaussée 
d^ Anjou,  dont  il  existe  trois  copies  à  la  Biblioth. 
d'Angers,  Mss.  923-925. 

ETelUard  de  Uirols  {Pierre-Louis),  fils 
de  François  Ev.  de  L.,  mort  à  Angers  le  2  dé- 
cembre 1790  en  son  hôtel  de  la  rue  St-Michel, 
plus  tard  hôtel  Blancler ,  y  avait  formé  une 
précieuse  collection   d'objets  d'art,  surtout  de 

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EVE 

Ubleaax,  dont  U  catalogue  a  été  publié  par 
Sentoat  (Angers,  in-S»,  1791,  de  108  p.)-  L'en- 
semble comprenait  397  toiles.  Trois  marchands 
de  Paris  avaient  offert  tont  d'abord  70,000  livres, 
mais  la  collection  fat  évaluée,  après  le  décès  du 
propriétaire,  à  37,112  liv.  et  en  1799  à  31,553  fr. 
seulement.  Le  tout  fut  alors  divisé  en  deux  lots, 
dont  un  (300  tableaux)  échut  aux  héritiers  de  la 
ligne  paternelle,  l'autre  (197  tableaux),  vacant 
par  rémigration  des  ayant-droit,  resta  déposé 
sous  séquestre  «  au  Musée  National  du  Dépar- 
«  tement  »  (5  thermidor  an  VII,  23  juillet  1799). 
Ils  en  forment  encore  le  premier  et  principal  fonds. 
50  tableaux  représentant  une  somme,  d'après  l'acte 
de  1799,  de  5,258  fr.,  ont  été  restitués  en  1808 
à  M.  d'Autichamp,  aux  droits  de  sa  femme.  Deux 
transactions  en  1881  et  1835  ont  désintéressé  pour 
h  res^  les  derniers  héritiers. 

Evelllardléres  <les),  h.,  c»*  de  Durtal. 

Evelllon  {Jacques) ,  fils  de  Jacques  E. ,  m«  bou- 
langer et  écbevin,  et  de  Claudine  Thiboust,  né  &  An- 
gers en  1572,  comme  l'écrit  Grandet,  et  non  en  1582, 
comme  le  dit  Nioeron,  fut  très-jeune  choisi  pour  ré- 
genter la  rhétorique  à  Nantes,  revint  vers  1604  curé 
de  Soulaire  où  il  resta  9  on  10  ans,  puis  passa  & 
l'une  des  cures  de  la  Trinité  avec  titre  de  correc- 
teur, 1618.  Peu  de  temps  après,  l'évoque  Fouquet 
le  gratifia  d'un  canonicat  de  la  cathédrale  dont 
il  prit  possession  le  24  décembre  1620,  avec  la 
charge  de  vicaire  général  qu'il  devait  conserver 
sous  trois  évoques.  Presque  immédiatement, 
Eveillon  eut  à  diriger  la  réforme  et  l'édition  du 
MîBBel  et  du  jRttttel  d'Anjou  qui  passa  de- 
puis pour  un  des  plus  beaux  de  France.  Dans 
les  démêlés  de  Charies  Miron  avec  son  Cha- 
pitre, Eveillon  prit  parti  pour  ses  confrères  et 
rédigea,  en  réponse  à  l'évèque  et  à  ses  défen- 
seurs, deux  opuscules,  dont  le  principal  a  pour 
titre  :  Défense  du  Chapitre  de  V église  éPAn- 
gers  contre  les  calomnies  publiées  par  di- 
vers libelles  et  faux  bruits  sur  le  suject  de 
la  procession  du  Sacre  (1624,  s.  1.  ni  nom  d'im- 
primeur ni  d'auteur,  in-12  de  148  p.  non  com- 
pris l'avertissement).  La  môme  année,  le  livre, 
accusé  de  propositions  hérétiques,  fut  réimprimé 
par  le  Chapitre,  précédé  d'une  approbation  des 
docteurs  de  Sorbonne  (Paris,  1624,  in-12  de  188  p.). 
L'évèque  Claude  de  Rueil  donna  plus  tard  à  l'au- 
teur la  direction  de  tous  les  monastères  de  filles.  — 
En  1645  Eveillon  fit  avec  le  P.  Phil.  Gallet  le  voyage 
de  Rome  d'où  il  rapporta  pour  son  église  une 
Sainte  Face.  Le  7  décembre  1652  il  se  démit  de 
sa  prébende  dont  l'évèque  gratifia  son  petit-neveu 
et  le  Chapitre  lui  maintint  la  séance  au  chœur  et 
l'usage  de  son  logis  canonial.  Il  avait  alors  79  ans. 
C'est  l'âge  où  le  représente  son  portrait  gravé.  Il 
mourut  le  4  juillet  1653  —  et  non  1651  —  léguant 
tons  ses  ornements  d'église  à  son  ancienne  pa- 
roisse de  Soulaire,  et  sa  riche  bibliothèque  aux 
jésuites  de  la  Flèche,  où  les  livres  en  provenant 
portent  son  ex  dono  imprimé  et  sa  signature  au- 
tographe. —  Costar  lui  a  adressé  plusieurs  lettres. 

Les  autres  ouvrages  d'Eveillon  ont  pour  titre  : 
Apologia  Capituli  Andegavensis  pro  sancto 
Renato^  episcopo  suot  adversus  disputatio^ 


430  — 


EVE 


nem  duplicem  Joafutis  Launoii  (Andeg.,  P. 
Avril,  1650,  in-8<»).  La  Préface  annonce  une  édition 
en  français,  et  Ménage  assure  que  c'était  la  ré- 
daction première.  Elle  n'a  pas  paru.— Hesponee 
du  Chapitre,.,  au  livre  de  la  Plainte  apolo- 
gétique (Paris,  1626,  in-8»).  —  De  Processioni- 
bus  ecclesiasticis  liber,  in  quo  earum  insti- 
tutio,  significatio,  ordo  et  ritus  ex  sacris 
scripturis,  conciliis  et  variorum  auctorum 
scriptis  explicantur  (Paris,  Math.  Guillemot, 
1641,  in-8<>).  Le  nom  de  l'auteur  se  trouve  seule- 
ment dans  l'approbation  des  docteurs  et  aussi 
dans  le  privilège  qui  indique,  comme  le  mande- 
ment en  tète  du  livre,  qu'il  avait  été  composé  par 
ordre  de  l'évèque.  —  De  Recta  psallendi  ra- 
tione  (Flexi»,  Gerv.  Laboe,  1646,  petit  in-4<»  de 
320  p.).  En  tète  une  dédicace  à  Henri  Amauld, 
dont  personne  n'a  parlé  et  qui  mériterait  une  dis- 
cussion particulière.  Elle  me  paraît  contenir  des  in- 
dications biographiques  absolument  inconciliable^ 
avec  les  données  connues  et  certaines.  —  Traité 
des  excommunications  et  monitoires,  avec  la 
manière  de  publier,  exécuter  et  fulminer 
toutes  sortes  de  monitoires  et  excommunica- 
tions (Angers,  1651,  in-4o.  et  Paris,  1672,  in-4»  de 
546  p.,  non  compris  la  dédicace  &  Henri  Amauld), 
avec  le  portrait  de  l'auteur  par  P.  Landry.  Getie 
dernière  est  la  plus  estimée.  Elle  fut  donnée  par 
son  neveu  J.  Lefèvre  et  comprend  deux  ou  trois 


AMTviiuiarv,  «u  Huuuîgiuge  d'une  note  autographe  que  j*à 
vue.  —  Ménage,  Vie  del*,  Ayr.,  p.  2S6.— Arthaud,  Jour- 
nal Mss.  -  Mém.  de  la  Soc.  d'Âgr.,  U  V,  p.  290.  —  Lettre 
de  Grandet  dans  la  coiTen>ondanM  da  (aident  Bouhier, 
BQ).  nat.,  Mss.  Fr.  34411,  t.  IIL—  Goatar,  Lettres.— Arch. 
de  M.-«t^L.  E  S492.  ~  Arch.  comm.  de  Soulaire  Bt.-C. 

BvenièÈ»e  (1').  —  V.  Livonnière. 

ETennerie  (l'),  cl.,  c»«  de  Daumeray.  — 
En  est  sieur  et  y  réside  maître  René  Houssaie 
1595,  1601  ;  «  d.,  c»«  de  Miré. 

Eventail  (X),  c»»  de  Montjean;  •»  (le 
Petit-),  cl.,  c»«  d* Angers  N.-E.;  «  f.,  c"«  de 
Cantenay-E.  —  Eventard  (Cass.). 

ETeatard*  f.,  c»«  de  Durtal.  —  Eventai 
1675  (Et.-C.).  —  Ane.  flef  et  seigneurie  avec  ma- 
noir noble  et  chapelle  seigneuriale  dans  la  pa- 
roisse St-Pierre,  détaché  du  domaine  de  Durtal, 
avec  la  met.  de  Chevigné,  par  René  Du  Mas  et 
donné  le  11  juin  1544  à  sa  sœur  maternelle, 
Françoise  de  Scépeaux,  femme  de  Jean  de  Thé- 
valle.  Claude  Ballne  et  Jean  de  Thévalle,  mari 
de  Radegonde  Fresnoau,  le  vendirent  le  30  oc- 
tobre 1586  à  René  Lonet,  lieutenant  particulier 
du  sénéchal  d'Anjou;  mais  cet  acte  fut  annulé 
par  retrait lignager.  En  vertu  d'un  nouveau  contrat 
du  23  novembre  1598  la  cession  en  eut  lieu  par 
Charles  de  Maillé  et  Jacqueline  de  Thévalle  à 
Macé  Aubin,  qui  en  rendit  aveu  à  Durtal  le  18  jan- 
vier 1608,  et  de  qui  avait  hérité  en  1673  n.  h. 
René  Hnslin,  sieur  des  Noues,  mari  de  Marie 
Aubin.  Le  28  juillet  1742  René-Louis-Aubin  de 
la  Bouchetière,  qui  tenait  la  terre  de  son  père,  la 
vendit  à  Marie-Catherine-Anne  Druillon. 

Eventard, chat.,  c"«  d'Ecoutant.  —  Afanc* 
riumseu  herbergamentumdomini  episcopi  de 


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EVE 


—  131  — 


EVR 


Eventard  1281  (H-D.  B  351»  f .  36}*  -^  Even- 
tard  1337  (Ib.).  —  Manerium  ^i$copi  quod 
vocatur  Eventart  1314  (G  7,  f.  1Î5).  —  Robert 
de  Chaofoar  fit  don  de  la  terre  à  Tévêché  d'Angers 
et  Tévêque  Nicolas  Gellant  y  constraisit  en  1280 
un  manoir  qui  devint  et  resta  jusqu'au  x\m^  s. 
la  maison  de  plaisance  de  ses  successeurs  et  la  pre- 
mière étape  où  ils  se  préparaient  à  leur  installation, 
—par  chacun  d'eux  embelli,  mais  surtout  augmenté 
par  Michel  Lepelletier,  en  dernier  Ueu  par  Michel 
Poncet  de  la  Rivière.  En  septembre  1626  il  servit 
de  refuge  pendant  la  contagion  aux  Ursulines 
d'Angers,  V.Louvet  dans  la  Rev,  d^Anj,,  1856, 
t.  I,  p.  299.  —  Le  naïf  Bruneau  de  Tarti- 
fnme,  Mss.  871»  t.  II,  p.  120-137,  nous  a 
laissé  un  dessin  et  une  description  de  ce  qu'il  y 
a  vu  de  son  temps  :  sur  le  portail  un  écusson 
écartelé  des  armes  du  Chapitre  de  St-Mskoriee  et 
de  la  famille  de  Mathefelon;  au-dessus  de  la  plus 
haute  croisée ,  dans  une  niche ,  la  statue  de 
St  Maurice  ;  à  l'entrée,  sur  la  gauche,  une  galerie 
«  en  laquelle  sont  arrangées  les  représentations 
c  de  8  cerfs  en  relief  »,  portant  au  cou  des 
écnssons  d'évôques;  sur  la  porte  de  la  cha- 
pelle, les  armes  de  Guill.  Ruzé;  au  sortir,  un 
bois  de  haute  futaie,  percé  de  longues  et  belles 
allées  avec  berceaux  et  cabinets  de  verdure,  et  au 
bout  de  Fallée  centrale,  un  jeu  de  mail  ;  dans  le 
bois,  un  petit  oratoire,  enceint  d'une  petite 
douve,  et  qu'oo  racontait  avoir  servi  aux  médi- 
tations des  premiers  évoques  Apothème,  René, 
Aubin,  Maurille.  —  Ge  qui  esl  plus  certain,  c'est 
que  la  duchesse  d'Anjou,  quand  elle  se  trouvait 
dans  la  province,  réunit  sou^vent  les  conseillers 
de  sa  Chambre  des  Comptes  au  château  d'Even- 
tard,  Mss.  867.  —  La  terre  relevait  de  Ben- 
son.  —  Outre  le  dessin  de  Bmnean  de  Tarti- 
fume  (XVII*  8.)«  on  en  a  une  vue  du  xviu*  s.  par 
Ballain  (Mss.  867.  p.  520),  —  un  très-beau  plan 
du  château  et  du  parc  donné  par  M.  Guillory  au 
Musée  d'antiquités,  —  et  un  autre  dessin,  dans  son 
état  d'il  y  a  quarante  ans,  par  Berthe,  Mss.  896, 
f.  44.  —  L'acquéreur  par  vente  nationale  fit  abattre 
les  grands  bâtiments,  les  bois  taillis,  les  char- 
milles. II  reste  encore  pourtant,  sur  une  des  faces 
de  l'ancien  château,  le  pavillon  de  l'ancienne  por- 
terie, entre  deux  tourelles  élancées  avec  lucarnes 
du  XVI*  s.  et  cadran  en  ardoise,  aux  armes  et  à 
la  devise  de  l'évèque  J.  de  Vaugirault  et  la  date 
1753,— une  chambre  avec  l'inscription  :  Charles 
Miron,  évéque  d Angers  ^  m* a  fait  faire 
i609,  et  ses  armoiries,  —  deux  portes  à  fronton 
circulaire,  accostées  de  balustrades,  quelques  ser- 
vitudes, et  sur  la  face  opposée  une  magnifique 
terrasse  à  balustrade,  xvii*  s.  M.  Morel  a  donné 
deux  vues  de  ce  logis  dans  ses  Promenades 
artistiques,  Angers,  1872. 

Eventard*  cl.,  c"«  de  Huillé;  «>  f.,  c"«  de 
St'Germain-lèS'Montf.  ^  Va  peu  au-dessus, 
dans  un  carrefour,  existe  une  chapelle  délabrée  ; 
•  m*»  et  f.,  c"«  de  Segré,  logis  du  xvi«  s.  avec 
tourelle  principale  à  tuit  pointu  engagée  dans  la 
façade,  en  reconstruction  (1872)  ;  —  (le  Petit-),  c"« 
de  Cantenay,  vendu  nat*  le  28  septembre  1791. 

Eirèqaerie   (1'),    f.,  c"»   de  JuvardeiL  ^ 


Une  maison  appelée  la  Vesquerie  danê  la 
paroisse  dé  Cetlières  1774  (E  280),  acquise  le 
3  février  de  Franc.  Poussier  par  nessire  Qenri- 
Augustin  Duverdier  de  Genouillac. 

£Tre  (1').  -^  Eivra  1052-1082  (2«  Cartul. 
St-Serge,  p.  35).  —  Fluvius  Eboris  xi«  s. 
(St-Florent,  ch.  or.).  —  Hiberis  fluvius  xui*  s. 
(Chron.  d'Anj.,  t.  II,  p.  287)  -^Evra  1080  circa 
(Ib.,  p.  67).  —  La  rivière  d'Ayvre  1643  (St- 
Florent).— Rivière,  qui  sillonne  en  de  pittoresques 
détours  et  le  long  de  rives  encaissées  et  charmantes 
une  grande  partie  le  l'arrondissement  de  Cholet 
du  S.-E.  au  N.-O.  Née  sur  la  c»«  de  Vézins,  en 
deux  ruisseaux,  l'un  sorti  des  douves  du  château 
de  Vézins,  l'autre  entre  le  Breuil  et  la  Huitière, 
au  Pré-Creux,  elle  les  réunit  tous  deux  au  N.  du 
bourg,  sous  la  Perchauderie,  le  premier  à  600  m., 
le  second  à  2,760  m.  de  son  origiae,  arroet  vers 
Nord  le  territoire  de  la  commune,  encame  la 
Tour-Landry,  traverse  par  le  milieu,  de  l'E.  à 
l'O.,  la  c"»  de  Trémentines,  coule  de  l'E.  à  l'O. 
jusqu'au  Perchambault,  où  elle  remonte  brus- 
quement vers  le  N.,  traverse  par  le  N.-E.  la 
e"«  du  May,  par  l'E.  celle  de  la  Jubaudière^ 
qu'elle  limite  vers  N.-E.  et  où  commencent  ces 
mille  sinuosités  capricieuses  qui  donnent^  tant 
d'imprévu  et  d'originalité  au  reste  de  son  cours, 
entre  sur  Jallais,  où,  à  partir  du  ruiss.  de  Mon- 
talais,  elle  s'infléchit  vers  l'O.  jusqu'à  sa  sortie 
du  territoire  de  Beaupréan,  qu'elle  traverse  tout 
du  long,  tourmentée  par  de  multiples  ressauts, 
se  retourne  brusquement  vers  N.  au  fond  de 
ravines  escarpées  sous  le  plateau  du  Fief-Sauvin 
qu'elle  sépare  de  Beaupréau,  borde  St-Pierre- 
Maulimart  et  Montrevault,  où  par  une  sinuosité 
prononcée  vers  le  S. -0.  elle  forme  la  presqu'île 
de  St-Nicolas,  descend  d'un  cours  plus  calme  par 
S(-Rémyet  St-Pierre-M.,  revient  un  moment  vers 
rO.  à  travers  la  Chapelle-St-Florent  et  gagne 
enfin  la  Loire  en  droite  ligne,  vers  N.,  en  séparant 
les  coounuQes  de  Botz  et  de  St-Florent  à  droile, 
de  la  Chapelle  et  du  MariUais  â  gauche,  véritable 
rivière  depuis  la  Chapelle  jusqu'à  son  embouchure 
au  Yieux-Marillais,  et  dont  les  rives  alors  planes, 
ombragées,  verdoyantes,  donneraient  inal  l'idée  de 
son  voyage  turbulent  à  travers  les  coteaux  des 
Mauges.  —  Deux  barrages  la  rendent  navigable 
jusqu'à  5  kil.  seulement  au-dessus  de  son  eqàbou- 
chure.  —  Elle  a  traversé,  sur  son  parcours  de 
91,860  mètres,  51  villages,  fait  mouvoir  24  mou- 
lins et  reçu  pour  affluents  les  ruiss.  —  à  gauche, 
de  la  Maillardière.  de  Montbault,  du  Cazeau,  du 
Pied-Tribert,  de  l'Oisellerie,  de  la  Blanchardière, 
du  Bouchot,  du  Beuveron,  de  la  Vrenne,  de  la 
PaiUerie,  de  la  Grande-Forèt,  de  la  Roullière,  de 
la  Croultière,  de  St-Rémy,  de  la  Trézenne,  du 
Beugnon;  —  à  droite,  du  Pont-aux-Jards,  de  la 
Genillère,  des  Ogeries,  du  Grand-B^iilet,  de  la 
Chapelle-St-thibert,  de  la  Lande-Dunand,  de 
Montalais,  des  Aunais-Jaguz,  des  Petits-Arcis,  de 
la  Juinlère,  de  la  Billonnière,  de  Jousselin. 

Evre-do-Poiit-IXotre-Bame  (1'),  ruiss.  né 
sur  la  c»«  de  Si-Qucntîn-en-Af.,  traverse  les 
c"«*  de  la  Salle-Aubry  et  de  St-Pierre-Maulimart 
et  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Pont-Laurent;  —  a 


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FAI 


—  132  — 


PAL 


pour  affluents  les  miss,  du  Vivier,  de  la  BoHehôre 
et  de  la  Jonsselinière  ;  —  14,900  m.  de  cours. 

EirroiiBlère  (l')>  f.,  c^  de  Cholet. 

EirroreUl«»  m*^  à  eau,  c*^*  de  Aoutsay,  sur 
la  Moine.  —  EynoreiUe  (Gass.).  —  IwroreUU 
(Brontelle). 

Exemples  (les),  c**  de  Langui.  ^  Terra 
deu8  ExempîaiB  1216.  —  Exempla  Davareis 
1217  (Gartttl.  de  Monnais,  p.  121  et  165).— Ane.  bois 
défrichés,  dépendant  de  la  terre  d'Avoir;  -»  cl.,  c»« 
de  Montigné'leS''R.  ^  Acquise  en  1724  de  maître 
Jean-Gh.  Belhomme  par  Etienne  Bourdons  (E  466). 


BxMWtoe  (10.  cl.,  c"«  d'Angers. 

BoDpoewUi  «illo.  —  Y.  Point 

IRyénmrdf  baronnet  ,  conseiller  da  roi 
Charles  YIII,  est  Tantenr  d'un  Mss.  in-fol.  vélin, 
conservé  à  la  Biblioth.  de  Genève,  et  qni  a  pour 
titre  :  Cy  est  le  cas  contenant  la  généalogie 
et  Ua  moyens  ci-après  déclarés,  par  les 
quels  appert  du  bon  droit  que  très-chrestien 
roy  de  France  Charles  VIII*  de  ce  nom  a 
au  royaume  de  Sicile.  —  Le  livre  est  daté  da 
27  janvier,  au  chastel  et  portai  d^Angiers. 


Beihrmmaiê  villa.  —  V.  Faroetaie, 

JPmhiHee*  —  V.  Forges. 

Fabriees  (les),  d.,  c»«  d'Aubigné. 

Faeé»  cl.,  c»«  de  Sceaux.  —  Fascic^cM 
1052-1082  (2*  Gartnl.  St-Serge,  p.  120  et  121). 
~  Terra  de  Fasce  1212  (St-Serge,  Sceaux, 
ch.  or.).  —  Locus  qui  vulgariter  appellatur 
Face  1289  (Ibid.).  —  Un  pressoer  séant  à 
Face  1299  (Ibid.).  —  Face  (Gass.).  —  En  est 
sieur  en  1623  h.  h.  Jean  Charpentier. 

Faelère  (la),  cl.,  c»*  de  Juvardeil;  «  cl., 
en*  de  Montigné'les-R.  —  La  Fassière  1536 
(E  465).  -*  Les  maisons,  jardrins  et  yssues 
du  lieu  et  mestairye  de  la  Facière  dicte  la 
mestairye  de  Champ-Lézin  1543  (E  465).  — 
Acquises  de  Jacques  Esnault  par  n.  h.  Hacé 
Sigoigneau. 

Faetlére  (la),  f-,  c°«  de  Beaupréau,  —  Le 
hordage  de  la  Factière  1635  (Et-C).  —  JLes 
Fadières  (Gass.).  —  La  Bactière  (Rect.). 

FmgeÉÉmêf  Fmimemêp  FmikÉ,  FmU,  Foi» 
ëmms,  Fmit.  —  V.  le  Fuilet,  Faye,  le  Fouil, 
Fay,  Fief'Sauvin. 

Failes*  vill.,  c~  de  St'Saturnin.  —  Faellœ 
1307  (Chap.  St-Julien).  —  Faciles  1432, 
Failles  1477,  le  villaige  de  Failles  1547 
Fatale  1703  (E  550-555).  -  Faille  (Gass.).  — 
Fesle  (Rect.  et  G.  G.).  —Ane.  fief  relevant,  avec  les 
fiefs  du  Lys  et  de  Gaudebert,  ses  annexes  de  St- 
iean  des-Mauvrets.  —  En  est  sieur  Jean  Bois- 
travers  1442, 1447,  n.  h.  Pierre  Deshommes  1477^ 
n.  h.  Jacques  Deshommes  1486,  h.  h.  M«  Vincent 
Grespin  1499,  Pierre  Grespin,  chanoine  de  Notre- 
Dame  de  Paris,  1532,  René  de  Gossé-Brissac 
1540.  En  1602  Jacques  Rogeron,  marchand, 
afferme  le  fief,  et  son  fils  Charles  Tacquiert  le 
14  juin  1612  du  maréchal  de  Brissac.  —  Jacques 
Rogeron  le  vend  le  25  septembre  1641  à  Jean  de 
Loubes,  sieur  de  Lambroise^  dont  tous  les  biens 
sont  adjugés  judiciairement  le  3  août  1702  à 
M*  Jean  Chérouvier  des  Grassières.  —  En  est 
sieur  en  1735  Mandat,  maître  des  requêtes. 

Falles,  chat.,  c»«  de  T/iouarcé.— Ad  Fao- 
las,  in  clausulo  Faolis  1055-1070  (Liv.  B., 
f.  19).— Faioïc  1070-1080 (Ibid.,  f.  20)  -^Faciles 
1488  (Ch.  de  Brisssac).  —  File  (Et..M.  et  G.  G.). 
—  Ane.  fief  avec  manoir  et  chapelle  consacrée  le 
28  septembre  1717  par  Simon  Belot»  docteur  en 


théologie,  chanoine  théologal  d'Angers.  La  terre 
appartient  aux  zv-xvi«  s.  à  la  famille  Tillon,  en 
1650  à  René  Loiseau,  en  1686  à  n.  h.  Franc. 
Guinoiseau,  en  1708  au  docteur  Pierre  Bu- 
rolleau,  en  1750  à  Franc. -Claude  Du  Verdier  de 
la  Sorinière,  —  jusqu'en  ces  derniers  temps  à 
Urne  ig^  baronne  de  Yézins,  qui  l'a  vendue  en 
1870  à  M.  Boivin,  marchand  de  vins  à  Angers. 
Le  château,  gros  logis  en  fer-à-cheval,  situé  sur 
une  haute  colline,  a  été  agrandi  en  1844  de  deux 
ailes  à  trois  étages  et  de  vastes  servitudes 
vers  N.,  et  l'ancienne  maison  rasée.  Dans  le  jar- 
din, un  cadran  solaire,  gravé  sur  ardoise  avec 
la  date  1701,  est  installé  sur  un  tronçon  de  co- 
lonne, sculpté  de  pommes  de  pin. 

Fmâssê.-^  V.  Vilette. 

FmU  (les).  —  V.  les  Deffais. 

Faiteaa  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c»«  de  St- 
Georges-sur  L.  —  Festeau  (Gass.).  —  Ane. 
domaines  de  l'abbaye  de  St-Georges,  vendus  nat* 
le  11  février  1791. 

Falais  Ge)»f.>  c»«  de  la  Salle-Aubry. 

Falalsière  (la),  cl.,  c»*  de  Daumeray. 

WwJÈ^mn,  nom  porté  pendant  trois  siècles  par 
de  nombreux  maîtres  chirurgiens  angevins,  qui 
paraissent  de  la  même  famille.  —  (André)  1593, 
à  Doué.  —  (François)  1647,  au  Puy-Notre- 
Dame,  y  meurt  âgé  de  76  ans  le  21  janvier  1695. 
—  (François),  1747,  à  Chanzeaux.  —  (Adrten- 
Martin),  mari  de  Renée  Blordier,  reçu  le 
16  juin  1755  à  Angers  où  il  reste  établi.  — 
(Nicolas^oseph),  de  Doué,  marié  à  Angers  avec 
sa  cousine  Louise-Perrine  Faligan  le  26  mai  1744 
et  alors  âgé  de  25  ans.  —  (^tcoZoe-J'osep/i- 
Adrien),  fils  du  précédent,  né  à  Doué  le  29  mars 
1745,  se  fit  recevoir  docteur  en  médecine  à  Mont- 
pellier vers  1772  et  revint  ensuite  pratiquer  à 
Doué  où  il  obtint  une  véritable  vogue.  J'ai  sous 
les  yeux  sa  thèse  pour  son  premier  grade  de  ba- 
chelier, étant  déjà  maitre  ès-arts  <Hontpellier, 
in-40  de  40  p.,  Jean  Martel,  1773).  Elle  a 
pour  titre  :  Tentamen  medicum  de  Arthri- 
tide,  et  est  dédiée  à  Foullon,  son  protecteur  sans 
doute,  qu'il  traite  de  jpatronus  munificentis- 
simus,  et  qu'il  appelle  le  père  plutôt  qui  le 
seigneur  de  Doué.  Tous  les  auteurs  anciens 
et  modernes  y  donnent  leur  opinion  sur  la  goutte, 
qu'il  signale  comme  une  maladie  presque  en- 


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FAR 


—  133  — 


FAR 


démiqfid  dn  Anjou  et  dont  il  accuse  surtout  le 
▼in  blanc.  —  Sa  femme  avait  nom  Pélagie  Her- 
bert des  RailUères. 

Fallet  (Jean),  marchand,  prévôt  à  la  Mon- 
naie d'Angers,  nommé  échevin  dès  la  création  de 
la  mairie  en  1474,  était  fermier  de  la  Cloison 
d'Angers  en  1484-1485.  Il  fonda  en  1490,  an  car- 
refour de  la  Chevrie,  avec  le  concours  d'habi- 
tants voisins  de  la  Poissonnerie,  une  chapelle 
qui  prit  son  nom  et  le  donna  à  la  rue  de  la 
Clocha.  Nommé  maire  le  i*'  mai  1491,  il  mourut 
le  17  septembre  1496.  Sa  veuve  fat  exemptée  par 
une  délibération  du  29  novembre  suivant,  de 
tout  droit  de  Cloison,  <  pour  considéracion  des 
«  grans  services  que  le  dit  feu  son  mary  a  faiz 
«  à  la  ville.  »  —  Il  portait  d'argent  à  3  croix 
pattées  de  gueule,  deux  et  une,  chcLCune 
cantonnée  de  4  cloua  de  la  Passion  de  sable, 
les  pointes  tendantes  au  centre,  le  tout 
entouré  éPune  couronne  d'épine  de  sinople, 

Fanonx  (Michel),  lieutenant  au  siège  de 
l'Election  d'Angers,  sieur  du  Lys,  (Is  d'An- 
toine P.,  marchand  fermier,  en  la  paroisse  de  la 
Lande  des  Verchers,  fut  nommé  maire  le  1^'  mai 
1711-1712  et  continué  en  1713-1714.  Il  eut  sur- 
tout à  faire  face  à  la  disette  par  des  emprunts  et  des 
achats  de  blés,  importés  de  Rotterdam,  et  à  la 
misère  des  campagnes  que  ravageaient  des  bandes 
de  loups.  —  On  lui  doit  la  modeste  place  qui 
porte  son  nom,  au  bout  de  la  rue  Cordelle.  —  Il 
mourut  &gé  do  86  ans  le  16  mai  1740  et  sa  veuve 
Laurence-Françoise  Boisard  de  Marelles,  âgée  de 
70  ans,  le  3  février  1754. 11  portait  d'or  au  che- 
vron de  gueules,  accompagné  en  chef  de 
3  étoiles  d'azur  rangées  et  d^une  rose  de 
gueule  en  pointe.  Ces  armes  figurent  sur  son 
jeton,  chargé,  au  revers,  d'une  ruche,  autour  de 
laquelle  voltigent  14  abeilles;  au  sommet,  se  tient 
\»ét  reine  ;  en  légende  :  Non  sihi  sed  populo. 
Anno  pacis.  G.  1714.  —  Son  fils  Michel-René, 
conseiller  du  roi,  lieutenant  général  en  la  Séné- 
chaussée d'Anjou,  marié  le  9  décembre  1737  à 
Marie  Jeanne -Girault  de  Mozé,  mourut  le  30  août 
1753,  à  Angers,  âgé  de  49  ans. 

Falosière  (la),  f.,  c»*  de  la  Potherie.  — 
En  est  sieur  Jean  Desmas,  sergent  royal,  1579. 

FaiMrles  (les),  cl,  c»«  de  Mouliheme, 

FciMoetMy  Fmnwm^  —  Y.  Feneu,  Fenet, 

FaradoB  (le),  h.,  c"«  de  St-Laurent-de^-A, 

Fanuiderie  (la),  h.,  cn«  de  la  Meignanne, 
et  par  extension,  de  Etaucouzé,  —  avec  m**>  à 
eau  sur  la  Meignanne  et  m'"  à  vent  sur  Beau- 
couzé.  —  Le  moulin  de  la  F,  en  St-Lambert- 
la-P.  1581  (Et.'C).  —  En  est  sieur  n.  h.  Elle 
de  Paye ,  1598.  —  Donne  son  nom  au  miss,  né 
dans  l'étang,  sur  la  Meignanne,  qui  se  jette 
dans  le  Brionneau,  en  formant  limite  avec  Beau- 
eonzé  ;  —  580  m.  de  cours,  —  (la  Petite-),  f ., 
o»«  de  Beaucouzé. 

Faravdière  (la),  f.,  c*«  de  St-Clément-de- 
la-Place. 

Pftrboa«lère  (la),  f.,  c»»  de  la  Séguinière. 

Fardeau  (Louis),  né  à  Gonnord  en  1570, 
élevé  à  Joué,  puis  réfugié  durant  les  troubles 
civils  dans  les  Pays-Bas,  fut  attaché  comme  au- 


mônier au  marquis  Ambroise  de  Spinola,  avec 
qui  pendant  40  ans  il  parcourut  l'Europe,  le  servant 
activement  dans  ses  nombreuses  campagnes  de 
guerre  ou  de  diplomatie.  U  était  sur  la  fin  de  sa  vie 
chanoine,  et  avait  été  plusieurs  fois  présenté  pour 
être  évoque,  titre  qu'il  eût  obtenu,  «  si  ce  nom 
«  de  Français  n'avait  pas  été  si  odieux  aux 
«  Espagnols.  »  Il  fat  inhumé  le  S6  septembre 
1656,  âgé  de  86  ans,  dans  l'abbaye  de  Villers  en 
Brabant.  Il  se  souvint  dans  son  testament  de 
l'église  de  Joué,  à  laquelle  il  légua  SOO  florins, 
diverses  reliques,  un  grand  tableau  d'un  disciple 
de  Rubens,  une  lettre  autogr.  de  St  Charles  Bor- 
romée  et  son  propre  portrait. 

Topogr.  Grille  t*  Jotié. 

Fardeav  (Urbain-Jean),  né  à  Varennes- 
s.-M.  le  28  janvier  1766,  fit  ses  études  au 
collège  de  Saumur,  pois  au  Séminaire  d'Angers , 
obtint  au  concours  la  chaire  de  rhétorique  du 
collège  de  Saumur,  où  il  professa  18  mois,  puis 
revint  au  Séminaire  prendre  enfin  les  ordres. 
M.  de  St-Germain  lui  confia  alors  la  direction  de 
son  fils  dans  un  voyage  d'Italie  où  il  resta  deux 
ans.  —  A  son  retour,  la  Révolution  était  mat- 
tresse.  Le  jeune  abbé  prêta  serment,  puis  se 
démit  de  la  prêtrise,  n'ayant  encore  comme  il 
l'atteste,  prêché  que  trois  fois  «  la  sublime  morale 
«  du  charpentier  Jésus,  qui  n'aimait  pas  les 
«  riches.  »  —  Il  s'établit  à  Yarennes  où  il  fut 
élu  capitaine  de  la  gendarmerie  nationale  (l***  avril 
1792)  et  en  cette  qualité  courut  sus  aux  Vendéens. 
Dénoncé  pourtant  comme  prêtre,  il  pouvaitse  croire 
menacé  quand  par  un  heureux  hasard  11  eut  le  bon- 
heur de  sauver  la  vie  au  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  qui  se  noyait  sans  lui  dans  la 
Loire  et  qui  lui  délivra  aisément  un  certificat  de 
civisme.  Il  se  livra  alors  à  la  chirurgie  dans  l'hô- 
pital de  Saumur,  simple  «  ouvrier  de  santé  »,  puis 
partit  pour  Paris  avec  25  louis  seulement  en  poche, 
mais  il  avait  27  ans.  Assidu  aux  leçons  de  Desault, 
il  fut  remarqué  de  Giraud,  chirurgien  en  second 
de  l'Hêtel-Dieu,  qui  le  prit  en  amitié.  Le  succes- 
seur de  Desault,  Pelletan  à  son  tour  se  l'attacha 
pour  secrétaire.  Bientôt  Pardeau  était  mis  à  la 
tête  des  salles  de  dissection,  où  il  put  se  former 
la  main  à  l'aise.  —  Reçu  chirurgien  de  troisième 
classe,  il  alla  servir  à  l'armée  de  FGuest 
d'abord,  puis  à  ceUe  de  Sambre  et  Meuse,  puis 
revint  à  Paris  ouvrir  me  de  la  Huchette  un  cours 
public  d'anatomie  ;  mais  à  peine  avait-il  passé 
son  examen  de  deuxième  classe  qu'il  se  laissa 
emmener  par  le  général  Lemoine  en  Italie,  à  titre 
d'interprète  et  d'aide  de  camp,  avec  les  insignes  de 
capitaine  de  hussards.  Il  prit  part  ainsi  à  toute 
la  campagne  et  s'y  distingua  par  plusieurs  traits 
d'une  audacieuse  énergie,  notamment  à  Lodi  où 
seul  il  fit  mettre  bas  les  armes  à  une  colonne  de 
600  hommes.  Chargé  en  Fan  IX,  quoique  simple 
aide-major,  du  service  de  l'hôpital  de  Yoghera,  il 
prit  dans  ses  relations  avec  l'illustre  Scarpa  un 
goût  particulier  pour  l'étude  des  maladies  des 
yeux,  où  il  devait  exceller  plus  tard.  Réformé 
par  mesure  générale  le  18  thermidor  an  IX,  il 
fut  remis  en  activité  le  17  vendémiaire  an  Xil, 
avec  une  commission  de  chinugien-major,  qui 


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FAR 


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FAR 


lui  attribuait  les  amlîQlancês  de  St-Omer,  ô^ot  il 
passa  le  7  pluviôse  avec  le  64"  au  camp  de  Bou^ 
logne.  Soalt,  instruit  de  ses  succès  de  science  et 
de  parole,  lui  fit  construire  un  amphithéâtre  avec 
invitation  à  tous  les  chirurgiens  du  camp  d'en 
suivre  la  clinique.  Nommé  le  25  prairial  an  XII 
chevalier  de  la  Légion  d^honneur,  Fardeau  fut'mis  à 
quelques  jours  de  là  (â8  thermidor)  à  l'ordre  de 
l'armée  pour  son  dévouement  dans  une  tempête 
où  il  aida  à  sauver  deux  équipages.  Les  cam- 
pagnes d'Allemagne,  de  Prusse,  de  Pologne  Té- 
puisèrent  enfin  et  il  fut  réduit  à  demander  sa 
retraite  le  S4  avril  1808.  Il  reprit  alors  à  Paris 
pendant  18  mois  ses  cours  et  la  pratique  de  la 
chirurgie,  refusa  toute  position  officine  au  Val- 
de-Grâce  et  revint  S'établir  définitivement  en  1813 
à  Saumur  dans  la  famille  de  sa  sœur,  mariée  au 
docteur  Barthélémy.  Il  s'était  fait  une  spécialité 
de  l'ophtalmologie,  créant  ses  instruments  et  ses 
procédés  et  pendant  35  ans  mettant  au  service  des 
pauvres,  surtout  des  anciens  militaires,  son  expé- 
rience  aidée  d'un  jugement  sûr,  d'un  sang -froid 
imperturbable,  d'une  décision  d'esprit  et  de 
main,  que  les  riches  aussi  savaient  apprécier.  — 
Il  y  mourut  d'une  hypertrophie  de  cœur. le  22  fé- 
vrier 1844. 

Le  Grelot  d'Angers,  article  de  Maige  da  i5  février  1844. 
—  Bodin,  Biogr.  Saumur,  —  Fastes  de  la  Légion  d'hon- 
neur, t.  V,  p.  747.  —  Tresvaux,  t.  II,  p.  412.  —  Notice 
biogr,  du  docteur  fardeau  (Paris,  !ii-8*  de  47  p.,  1846),  par 
son  neveu  le  docteur  Bartbélemy,  publié  d'abord  dans  les 
Mém,  de  médecine  et  de  chirurgie  militaires, 

Fardellerie  (la),  f.,  c»«  de  Mazièrea,  — 
La  Ferdeîlière  (Cass.).  —  Donne  son  nom  à  un 
miss,  né  sur  la  c°«  de  NuailU,  au  S.  de  la 
Monsellière,  coule  du  N.-E.  au  S.-O.  et  se  jette 
dans  ie  Trézon,  au.dessus  de  la  Basse-Papinière» 
en  formant  la  limite  entre  les  communes  de  Ma- 
zières  et  de  Tout-le-Monde,  sur  la  plus  grande 
partie  de  son  cours  de  5,S00  m.  ;  «  ham.,  c^«  de 
la  Tourlandi^. 

FardelUère  (la),  f.,  c»«  de  Gonnord;  — 
anc.  maison  noble,  où  réside  en  1618,  1630, 
René-Nicolas,  écuyer,  capitaine  du  château  de 
Gonnord,  1610.  Il  y  fonda  le  25  janvier  et  fit 
bâtir  dans  le  verger  une  chapelle  sous  l'invoca- 
tion de  St  René;  —  Joseph  Nicolas,  écuyer, 
1652, 1683»  inhumé  &  81  ans  le  9  mai  1699;  — 
Henri- Augustin  Duverdier  de  Genouillac,  1746, 
1790,  sur  qui  la  terre  est  vendue  nat*  en  l'an  VI. 
Rien  n'y  subsiste  d'antique.  Au  bas  seulement 
du  verger,  se  voit  la  chaussée  de  l'étang  desséché^ 
une  fontaine  et  un  lavoir  sur  le  ruiss.  ;  «  ham., 
co«  de  Tiercé.  —  En  est  sieur  Math.  Herbereau, 
écuyer,  1726,  Noël  Herbereau,  1741,  de  qui  l'ac- 
quiert Louis  Dumesnil  d'Aussigné. 

Fardlère  (la),  h.,  c^«  de  Champigné. 

Fardoll  (Jacques),  maître  brodeur,  à  An- 
gers, 1750,  y  meurt  le  19  février  1756,  âgé  de 
43  ans.  Il  était  fils  de  Jacq.  F.,  maître  horloger. 
L'égUse  de  Baugé  possède  un  voile  représen* 
tant  la  Cône,  qui  provient  de  l'abbaye  du  Ron- 
ceray,  «  faict  par  Fardoil,  brodeur,  à  An- 
«  9 ers,  i753  ;  »  —  le  collège  de  Mongazon,  un 
ornement  complet  de  sa  façon ,  provenant  de 
Peaupréau. 


FardoUère  (la),  f..  o>«  de  ChemilU, 

FardoMdève  (la),  f.,  c»«  de  la  JumelUère. 

Farfoyer»  h.,  c°*  de  Brion,  —  Anc.  logis 
noble  (Cass.). 

Farlbanlt  (François),  dit  Valère,  né  à 
Champigné  vers  1795,  étudia  au  Lycée  d'An- 
gers, puis  entra  dans  une  étude  d'avocat,  où. 
bientèt  sa  belle  voix  de  basse  chantante  le  signala 
au  conseiller  Michel  de  Puisard,  qui  le  produisit  à 
la  Société  du  Concert  d'étude  d'Angers.  Cédant  aux 
sollicitations  du  monde  angevin  et  du  succès,  le 
jeune  artiste  bien  recommandé  était  parvenu  dès 
1815  au  premier  rang  sous  le  nom  de  Valère  et 
brillait  à  ^Odéon  dans  le  Sacrifice  interrompu, 
la  Pie  voleuse,  le  Barbier  — -  et  aussi  dans 
Robin  des  Bois,  dont  il  devait  épouser  l'Annette, 
M**«  de  Flavigny.  Devenu  veuf  en  1825,  il  passa 
à  Feydeau  et  y  créa  notamsient  Gaveston  dans  la 
Dame  blanche  et  des  rôles  importants  dans 
Fiorella,  Mazaniello,  le  Colporteur.  Ce  fut 
presque  une  retraite  pour  lui,  que  d'entrer  à  l'Opéra 
avec  rin(atigable  Levasseur  pour  chef  d'em- 
ploi. Il  eut  peine  à  se  produire,  mais  dans  un 
congé,  à  Bruxelles,  chantant  le  duo  de  la  Muette 
avec  Lafeuillade,  il  provoqua  un  tel  enthou- 
siasme, qu'à  quelques  jours  de  là,  la  Révolution 
en  armes  le  nommait  général  des  volontaires.  Il 
ne  tarda  pas  à  quitter  le  théâtre  et  se  retira  à  Pau 
auprès  de  son  camarade  Dabadie.  La  considéra- 
tion qui  l'entourait,  l'avait  fait  élire  dans  ses 
dernières  années  membre  du  Conseil  général  des 
Basses-Pyrénées.  —  Il  y  est  mort  dans  le  cou- 
rant de  juillet  1869. 

i^j^oro  du  20  juiUet  1860.— iZ^;.  de  VAnj.,  1869,  p.  872, 
art.  de  Victor  Pavie. 

Farlneauy  moulin  à  vent,  c«*  de  Coron, 

Farineanx  (les),  h.,  C*»  de  Lasse, 

FarinelUère  (la),  cl.^  c»»  de  Marcé,  léguée 
vers  1430  par  Jean  Loyseauà  l'abb.  deChaloché. 

Farinlère  (la),  f.,  c°«  ^'Andrezé,  appar- 
tenait en  1555  à  Guill.  de  Pouillé;  »  ham., 
c"  du  Champ-,  =x  f.,  c"«  de  la  Chapelle-St- 
Laud;  «  ham.,  c»«de  Chaudron  \^  f.,  c"«de 
Landemont  ;  —  c«*«  de  St-Léger-du-May.  — 
Le  bordage  de  la  F,  joignant  Vhôtel  noble 
de  St-Léger  1539  (G  106).  —  Appartenant  à 
Hubert  Trochart,  écuyer,  et  aujourd'hui  disparu. 

Faronnlère  (la),  h.,  c^*  des  Rairies.  — 
La  maison  de  la  F.  1504  (E  467). 

Faronellerle  (la),  f.,  c"«  de  Brain-sur-A. 

Farouère  (la),  h.,  c"«  de  Lire;  —  f.,  o»»  du 
Marillais.  —  La  Farouère  1604.  —  Le 
grand  Faroire  1614  (St-Flor.  B  3). 

Farran  (Jean),  originaire  de  Mon^yroux 
en  Languedoc,  établi  négociant  à  Angers  et  élu 
juge  consulaire,  fut  nommé  par  les  représentants 
en  mai  1795  maire  d'Angers  en  remplacement  de 
Ch.-Jacq.  Berger.  Mais  presque  aussitôt  la  cons- 
titution de  l'an  III  qui  transformait  les  munici- 
palités, lui  enleva  ces  fonctions  U  y  rentra 
en  1797,  élu  par  les  assemblées  primaires  con- 
seiller municipal,  en  remplacement  de  M.  Jou- 
bert,  et  par  le  conseil,  président  de  l'Adminis- 
tration communale,  mais  pour  quelques  mois 
seulement.  Enfin  le  19  juin  1800  et  en  vertu  de 


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PAR 


135  — 


PAU 


la  Gonstimtioii  de  Pan  VIII»  il  fiit  installé  de 
noaTean  maire  par  le  préfet  Desilles  et  présida 
le  8  août  la  dernière  fête  décadaire.  Le  19  jain 
1801  il  mourait  à  Paris  des  suites  d'une  opéra- 
tion chirurgicale  et  fut  inhumé  solennellement  à 
Angers  le  18  août  suivant.  Ses  obsèques  furent 
célébrées  dans  la  grande  salle  de  Thôtel-de-ville, 
avec  des  discours,  prononcés  à  la  mode  antique, 
devant  Tautel  de  la  Patrie  couvert  de  crêpes  et 
de  cyprès,  par  M.  Giraud  et  Touss.  Grille,  pro- 
fesseur d^éloquence  à  TEcoIe  Centrale. 

Famui  (Antoine),  neveu  du  précédent,  fils 
d'Ant.  Farran  et  de  Rose  Thirault,  né  à  Angers 
le  23  septembre  1791,  entra  dès  1825  au  Tri- 
bunal de  commerce  d'Angers  et  en  1829  à  la 
Chambre  des  arts  et  manufactures  où  il  sié- 
gea jusqu'en  1832.  Il  ie  trouvait,  après  la  vic- 
toire de  juillet,  tout  désigné  au  choix  de  ses  con- 
citoyens par  la  franchise  et  l'énergie  de  ses  dé- 
monstrations libérales.  Elu  dès  1830  tout  à  la 
fois  conseiller  municipal  et  membre  du  Conseil 
d'arrondissement,  qu'il  présida  régulièrement 
chaque  année,  il  fut  nommé  adjoint  au  maire  d'An- 
gers en  1832  et  accepta  le  9  octobre  1837  les 
fonctions  de  maire,  renonçant  avec  un  dévoue- 
ment courageux  à  l'existence  modeste  et  paisible, 
dont  il  avait  jusqu'alors  vécu,  et  à  ses  habitudes 
d'étude  et  de  retraite.  A  quelques  jours  de  là,  le 
3  novembre,  ses  concitoyens  renvoyaient  à  la 
Chambre  des  députés  où  il  devait  siéger  par 
quatre  réélections  successives  jusqu'en  1851.  Il 
prit  place  au  centre  gauche,  fidèle  an  cabinet  du 
l*r  mars,  ennemi  décidé  du  ministère  Guizot, 
vota  les  fortifications  de  Paris ,  le  réseau  des 
chemins  de  fer,  qu'il  eût  voulu  seulement  voir 
construire  par  l'Etat,  la  conversion  des  rentes, 
l'incompatibilité  des  fonctionnaires,  avant  tout 
étranger  à  «  ce  tripotage  honteux,  »  qui  avait 
envahi  les  hautes  assemblées.  Il  s'en  fait  hon- 
neur hautement  dans  son  compte-rendu  aux 
électeurs  (Angers ,  Cornilleau-Maige ,  in-S*  de 
15  p.,  s.  d.),  où  il  résume,  comme  dans  son  dis- 
cours d'installation  à  la  mairie,  sa  doctrine  poli- 
tique en  deux  mots  :  «  Progrès  sans  secousse,  hon- 
«  neur  national  sans  tache  ».  Comme  maire,  il  avait 
témoigné  assez  vivement  de  ses  goûts  en  se  por- 
tant, avec  son  adjoint  M.  Guillory,  à  l'organisa- 
tion presque  annuelle  de  ces  expositions  d'in- 
dustrie, de  peinture,  de  fleurs  et  de  jardi- 
nage,  alors  si  fêtées  et  qui  jetaient  en  ville  une 
animation  si  riante.  On  lui  doit  mieux  encore, 
la  fondation  du  Musée  David  (1839)  et  du  Musée 
d'Archéologie  (24  avril  1841).  Le  coup  d'autorité, 
qui  enleva  l'administration  de  la  ville  aux  libé- 
raux (21  juillet  1843),  le  rejeta  comme  simple 
conseiller  municipal  dans  les  luttes  ardentes 
d'une  opposition  dont  retentit  toute  la  France, 
V.  t.  I,  p.  45.  U  venait  d'entrer  d'ailleurs  le 
2  mars  1842,  comme  représentant  du  canton 
S.-E.  au  Conseil  général,  où  son  expérience 
des  affaires  publiques  prêtait  à  sa  parole  une 
active  autorité.  En  1848  il  présida  le  comité 
central  des  élections  républicaines  de  Haine-et-L., 
siégea  sans  bruit  et  sans  éclat  à  la  Constituante 
et  à  la  Législative  jusqu'en  |3M,  et  se  retira 


en  1851  tout  A  la  fois  du  Conseil  municipal  et  du 
Conseil  général,  dès  lors  plus  que  sexagénaire.—  Il 
mourut  à  Angers  le  11  août  1872,  Agé  de  81  ans. 
Jusqu'aux  derniers  jours  il  se  plaisait  à  parcourir 
ses  vieux  livres,  surtout  sa  collection,  presque 
unique,  du  Journal  de  Maine-et-Loire,  qui  lui 
rappelait  tant  de  souvenirs.  Il  en  a  laissé  comme 
une  table  sommaire,  sous  ce  titre  :  Notes  sur 
les  événements  d^ Angers  depuis  la  Révolu- 
tion de  ±79%  (Mss.  in-4«  de  503  p.)»  ^  et  aussi 
de  véritables  Mémoires  personnels,  librement 
écrits  sur  les  hommes  et  sur  les  choses  de  la  vie 
angevine,  dont  j*ai  vainement  espéré  longtemps  la 
communication  promise. 

FamiTres  {François),  curé  de  fluillé  de- 
puis le  mois  de  mars  1775,  a  publié  une  bro- 
chure sous  ce  titre  :  Instructions  des  curés  du 
diocèse  d^ Angers  à  leurs  députés  aux  Etats- 
Généraux,  rédigées  par  un  curé  du  diocèse 
dP Angers  1789(in-8«  sans  lieu,  ni  autre  signature 
que  les  initiales  F.  F,  curé  d'H.).  C'est  l'exposé 
d'idées  politiques,  que  recommande  seulement 
leur  ton  de  modération.  L'auteur  propose  une 
subvention  territoriale  du  cinquième  du  revenu 

—  et  réclame  pour  les  curés  «  au  moins  deux 
oc  domestiques  et  un  cheval.  »  —  Il  quitta  ses 
fonctions  en  1791  par  refus  de  serment  ^t  fut 
transporté  en  Espagne.  Une  pétition  signée  de 
42  de  ses  paroissiens  le  réclamait  en  l'an  VIII. 

Paieries  (les),  f.,  c«  du  Vieil-Baugé.  — 
Fatry  (Cass.). 

Foiseftto.  —  V.  Vaucalé, 

Faueherfe  (la),  f.,c"«  d'Auuerse;  —  ham., 
c»«  de  Bouchemaine\  —  f.,  c*»  de  BouUlé- 
Ménard;  —  ham.,  c»»  de  Chantocé.  —  En  est 
sieur Gilles,  écuyer,  mort  le  16  avril  1684, 

—  Pierre-Siméon  Potier  1710  ;  -■  f.,  c»«  de  Fe- 
neu\  =s  cl.,  c"«  de  Lasse,  domaine  de  raôtol- 
Dieu  de  Baugé;  •»  ham.,  c"*  de  Mouliheme. 

Faaehetlère  (la),  ham.,  C"*  de  Grugé-VH. 

Fanehlnlére  (la),  ham.,  c^  de  Combrée. 

Fauellle  (la),  c"«  de  Fat/c.  —  Le  fie  f  ap- 
pelle la  F.,  appartenait  à  François  Gallon  1540 
(C  105,  f.  95). 

FanelUe  (la),  ham.,  c»«  de  VHôtellerie-de- 
Flée.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  cas  tel,  vaste 
parc  et  pont  sur  l'Oudon,  précédé  jusqu'à  la 
grande  route  d'une  longue  avenue  (Cass.).  — 
C'est  le  manoir  patrimonial  de  la  grande  famille 
dont  le  nom  se  rencontre  si  souvent  dans  ces 
pays  au  courant  des  guerres  du  xvi"  s.  Ses  plus 
anciens  titres  originaux,  produits  pour  une  montre 
de  noblesse,  remontent  à  une  alliance  avec  les  Ven- 
dôme en  1418.  Le  18  décembre  1531,  René  de  la 
Faucille  y  fonda  une  chapelle,  en  constituant 
15  1.  de  rente  pour  le  chapelain  sur  sa  terre  du 
Bois-Savary.  Ses  descendants  figurent  Jusqu'au 
milieu  du  xvu«  s.  au  premier  rang  du  parti 
huguenot.  Le  19  janvier  1686  Pierre  de  la  Fau- 
cille et  dame  Louise  de  Madaillan,  avec  Judith 
de  Madaillan  et  plusieurs  personnes  de  leur  mai- 
son, firent  abjuration  danslachapelle  seigneuriale, 
pour  éviter  la  confiscation  de  leurs  biens,  qui  fut 
exercée  le  15  mars  suivant  contre  René,  le  putné 
de  la  maiflooi  fidèle  à  sa  foi  et  réfugié  à  l'étran- 


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FAU 


—  136  — 


FAV 


ger.  —  En  est  sieur  en  1713  Pierre  Greney, 
écnyer;  —  Joles-Nic.  de  Creney,  f  en  1776.  — 
Pierre  Jos.  Consta  de  Sonvré  en  1789.  —  Le  châ- 
teau, vaste  rectangle  du  xvii*  s.,  de  trois  étages 
avec  mansardes,  est  entonré  presque  entièrement 
par  rOadon,  an  fond  d'un  vallon  entre  deux 
hauts  coteaux^  avec  un  parc  d'environ  12  hec- 
tares. Il  appartient  à  M»«  Hortense  O'Madden, 
née  Cousin  de  la  Brideraie. 

Arch.  de  la  fiuniUe  d*Andlgné.  —  Arch.  comm.  Bt.-C.  — 
Titres  oriiiiiaux  communlqoés  par  M.  Bonneserre. 

FauelUe  Ga Haute-),  h.,  c»*  de  VHàtelUrie' 
de-FUe.  —  Le  lieu  de  la  Haute-F,  1540 
(G  106,  f.  361).  —  En  est  sieur  Jean  Gouet  1540, 
h.  h.  Jacq.  TrouiUard  16Î1.  —  On  y  a  découvert 
vers  1860  un  trésor  de  monnaies  gauloises  au 
type  Nannôte.  Le  Musée  de  Vendôme  en  possède 
12  de  cette  provenance,  8  en  bas  argent,  dont  4 
de  grand  module  (22  millimètres  sur  23),  dits 
statèresde  billon.  4  plus  petites.  —  V.  Mém.  de 
la  Soc.  Arch.  du  Vendamoie,  1869,  p.  228  ; 
Hucher,  Art  Gaulois,  4*  livraison,  pi.  3.;CataZ. 
Rollin,  no  264. 

Fauetlloimaie  (la),  f.^  c»*  d*Angrie. 

Fauellloniilère  (la),  f.,  c^  de  Beaupriau, 
à  la  famille  BoutiUier  en  1658  (E  1545). 

Faaeoimerle  (la),  h..  c°*  de  Mélay. 

Fasconiieries  (les),  ham.  en  partie  sur  la 
c»«  d*Anflf«r8(2  m.)  et  des  PonU-de-Cé  (4  m.). 
•—  Autrefois  de  la  paroisse  de  St-Augustin.  —  Le 
principal  logis,  dit  les  Grandes-F.  dépendait  en 
1616  de  la  succession  de  Marie  ^aran,  veuve 
n.  h.  Jean  GoUasseau,  et  fut  vendue  le  7  oc- 
tobre 1757  par  Marie  Bourreau,  femme  d'Urb. 
Brisson  de  la  Guerche  à  Laurent-Gharles  de 
Bfunein  de  St-Glady,  mari  de  Jeanne  Mingon,  et 
par  leur  héritière  Jeanne-Renée  Mingon ,  veuve 
Defays,  à  Renée  Robert,  veuve  d'Augustin 
Eveillon,  le  10  avril  1772.  V.  le  plan  50  du  Gensif 
de  Ballée,  aux  Arch.  de  M.-et-L. 

FaneoiiMlére  (la  Grande,  la  Petite-)t  ham-, 
c"  d'Angers  N. 

Faudoire  (la),  h.,  c>«  de  St-Léger-des-B, 

Favdnelière  (la),  cl.,  c»«  de  Huillé, 

Fanquellerie  (la),  f,  c»»  de  Seiches.  —  En 
est  sieur  M*  Noël  Ghenet  1613. 

Fausse-Moiuiale  (la),  anc.  ardoisière,  men- 
tionnée en  1651  sur  la  paroisse  de  St-Augustin 
près  Angers. 

FuHsmem  (les).  —  V.  les  Fosses. 

Fautralse  (\9,),  cl.,  c««  de  Querré,  ànc. 
maison  noble  avec  chapelle  fondée  le  12  mars 
1559  par  Et.  Regnard  ;  — •  n'était  plus  dès  le 
xviii*  s.  qu'une  closerie  dépendant  de  la  chapelle 
de  St  Gilles  et  vendue  nat*  le  24  février  1791. 

Fautras  (Cyprien),  sieur  des  Bouchaux, 
docteur  en  médecine  au  Vaudelenay,  1644. 

Fantrière  (la),  ch&t.,  c"«  de  la  Jumellière, 
à  2  kil.  du  bourg,  sur  un  des  points  culminants 
de  la  commune  ;  —  édifice  moderne,  avec  serre  de 
Heurs  et  de  plantes  exotiques,  construit  par  l'ar- 
chitecte Hodé  d'Angers.  Une  haute  tour,  riche- 
ment ornementée,  découvre  de  son  sommet  un 
vaste  horizon  sur  tout  le  pays.  La  terre  apparte* 
nait  au  xvi«  s.  à  la  famille  Legay.  *-  En  est  sieur 


Amaury  Legay  1530,  François  Legay  1560,  q«i 
fut  fait  prisonnier  à  Goutras  1587,  mari  de  Mar- 
quise Dttboys;  —  Jean  Lemaistre,  sieur  d'Ar- 
monville,  chevalier,  1676  ;  —  Laurent  Davy,  élu 
maire  d'Angers  en  1706  ;  —  durant  toute  la  se- 
conde moitié  du  xviiP  s.  la  famille  Poisson  ;  — 
aujourd'hui  le  comte  de  la  Grandiëre  ;  —  donne 
son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c"«,  qui  s'y  jette 
dans  le  ruiss.  de  la  Gontrie  ;  —1,200  m.  de  cours. 

Fauve»  h.,  c^*  de  Longue. 

FauTeam  (Jean),  curé  de  Sl-Michel-du-Bois, 
a  publié  des  Cantiques  catholiques  à  l'hon- 
neur et  louanges  de  la  Nativité  de  N.-S. 
J.'C,  en  vers  (Angers,  Hernault,  in-8«,  s.  d.), 
et  Hymnes  catholiques  à  V honneur  die  N.-S. 
J.-C.  (Ib.,  1606,  in-8o). 

Catal.  la  Vallière-Nyon,  n*  13870. 

FauTelale  (la),  cl.,  C*  d'Aviré.  —  En  est 
sieur  Franc.  Suhard,1649,  Nie.  Bourg  1712, 1725. 

Fauvellerie  (la),  cl.,  c^  de  ^oc^. 

FauTeUière  (la),  f.,  c»»  de  la  Chapelle- 
Hullin,  —  Relevait  du  Bois -Pépin,  et  appart^ 
à  la  famille  Gharbonnier  xv«-xvii«  s.  ;  --  à  Pierre 
d'Andigné  1655,  1682,  mari  d'Elisabeth  de  Rus- 
son,  qui  l'échange  en  1667  contre  la  métairie  des 
Mates  en  Ghazé,  appartenant^  Pierre  Longimet  ; 
«  cl.,  c"  de  Marcé;  =■  vill.,  c»«  de  Maxé\  ■* 
f.,  c»«  de  Morannes  ;  «  h.,  c"«de  St-Philhert" 
du-Peuple.  —  JLcs  Faveltières  (Et. -M.). 

Faavler»  f.,  c»*  de  Loire. 

Favvrale  (la),  f.,  c"«  de  Champigné. 

Ftnsvnie.  —  V.  Périers. 

Faux  (le),  f.,  c"«  de  Bouchemaine;  *»  f., 
c<**  de  Chanteussé.  —  En  est  sieur  n.  h.  Franc. 
Fouquet,  président  en  l'Election  de  Ghâteangon- 
tier,  1594  ;  «  ham.,  c»»  de  St-lAimhert-la-P.  ; 
«  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-d'A.;  «=»  ham..  c»«  de 
Villévêque.  —  Les  Faux  (Rect.).  —  Petit  fief 
appartenant  dès  1500  à  la  famille  Robin,  —  en 
1580  à  Pascal  Robin.  V.  ce  nom. 

Faux  (le  Grand-),  c»«  de  Jumelles.  —  En 
est  sieur  Jean  de  Ghevenier  1611. 

Faux- Amas  (le),  f.,  c<*«  de  Mouliheme 

Faux-Briehet  (le),  f.,  c°«  de  Marcé. 

FaTeraie*  canton  de  Thouarcé  (2  kil.),  ar- 
rondissement d'Angers  (32  kil.).  '-  Villa  Fa- 
hrensis  vi«  s.  (BoUand,  Janvier,  t.  II,  p.  331).  — 
In  territorio  Vierensi  villa  Fahrensis  1105 
(Gartul.  de  St-Maur,  ch.  25).  —  Faverays  1471 
(G  Gomptes  de  St-Pierre).  —  Sur  un  plateau 
(60  met.)  divisé  au  centre  et  brusquement  res- 
serré par  les  cours  d'eau.  —  Entre  Thouarcé 
au  N.  et  à  l'O.,  Martigné-B.  (7  kil.)  etGhavagnes 
(4  kil.)  à  l'E.,  Gonnord  (9  kil.),  Montilliers  (8  kil.) 
et  Aubigné  (6  kil.)  au  S. 

Le  Layon  entoure  et  borde  entièrement  le  terri- 
toire à  l'E  et  au  N.,  tandis  que  son  affinent, 
l'Arcison,  qui  forme  en  partie  limite  versleS.-O., 
y  pénètre  et  traverse  la  vallée,  que  domine  sur 
la  rive  gauche  l'ancien  bourg;  -^  y  naissent  les 
ruiss.  de  i'Arbalètier  et  de  la  Gaucherie. 

La  route  départementale  de  Gonnord  à  Allençon 
traverse  du  S.-O.  au  N.-E.  l'extrême  confin  du 
territoire  vers  l'O.  Le  chemin  d'intérêt  commun 
de  la  Butte-d'Erigné  à  Yihi^rs  la  croise  dès  son 


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FAV 


—  187  — 


FAV 


eotrée  sv  la  commone,  dessert  le  bourg  de  Fa- 
▼eraie,  trayerse  l'Arcison,  est  entrecroisée  de  TO. 
à  TE.  par  le  chemin  dlntérôt  commun  de  Narti- 
gné.  traverse  le  bourg  de  Nachelles  et  descend 
droit  yers  S.  jusqu'à  sa  rencontre  avec  le  chemin 
de  grande  communication  de  Ghemillé  à  Doué, 
qui  forme  vers  S.  la  limite  intérieure. 

En  dépendent  le  bourg  de  Machelles  (121  mais., 
139  mén.,403  hab.),  les  vill.  des  Loges  (13  mais., 
44hab.),  de  Machelette  (17  mais.,  46  hab.),  delà 
Gnimardière  (6  mais.,  24  hab.),  les  chat,  de  Ghan- 
doiseau  (&  1,700  met.  de  Machelles),  des  Mar- 
chais (i  3  kil.  100  mot.) ,  de  la  Gaucherie 
(à  1,750  mot.);  du  Marais  (à  950  met.),  duGrand- 
Assay  (à  1,700  met.)  et  27  fermes  ou  écarts,  en- 
semble de  45  maisons. 

Superficie  :  1,859  hect.,  dont  144  hect.  en 
vignes  blanches  renommées,  et  70  h.  66  en  bois. 

Perceptionei  Bureau  de  poste  de  Thooarcé. 

Population  :  694  hab.  en  1726.  —  880  hab. 
en  1790.  —  9i9  hab.  en  1831  et  en  1841.  — 
975  hab.  en  1851.  —  931  hab.  en  1861.  — 
900  hab.  en  1872,  dont  iii  hab.  seulement 
(38  mais.,  39  mén.)  à  Tancien  bourg. 

Une  révolution  depuis  une  trentaine  d'années  a 
transformé  la  commune.  Le  bourg  de  Faveraie, 
perdu  à  l'écart,  loin  de  tout  cours  d'eau,  sans  in- 
dustrie, sans  autre  édifice  public  que  l'église,  d'ail- 
leurs insuffisante,  s'est  rapidement  vu  délaissé  au 
profit  du  village  de  Machelles»  sis  à  1,680  m.  de  là, 
au  bord  du  Layon,  animé  par  d'importants  mou- 
lins, trois  fours  à  chaux,  des  carrièrns  d'une 
pierre  qui  s'exporte,  et  par  une  certaine  activité 
de  commerce  et  d'industrie.  Prenant  résolument 
l'initiative,  le  21  mai  1849,  les  habitants  y 
jetaient  les  fondements  d'une  jolie  église  en  style 
xin«  s.,  à  peu  près  achevée  dès  1850,  bénite 
le  13  mars  1851.  Le  service  y  fut  établi  officiel- 
lement le  13  novembre  suivant,  mais  la  translation 
du  mobilier  religieux  ne  s'y  fit  pas  sans  une  vé- 
ritable émeute,  et  le  lendemain,  pour  la  célébra- 
tion de  la  première  inhumation,  la  gendarmerie 
même  dut  intervenir  contre  les  femmes  exaspérées 
de  Faveraie  En  avril  1852,  une  tentative  fut 
faite  vainement  par  une  partie  des  habitants  du 
bourg  dépossédé  pour  se  rattacher  à  la  commune 
de  Thouarcé.  —  Peu  à  peu  les  dépits  s'apaisent 
et  les  intérêts  se  réorganisent. 

VEcole  de  garçons,  qui  existait  depuis  au 
moins  l'année  1840  à  Machelles,  y  a  été  recons- 
truite en  1873  avec  une  Mairie,  jusqu'alors  absente. 
—  La  maison  de  VEcole  des  filles  a  été  donnée 
à  la  commune  par  une  des  sœurs  de  Saint-Gharles 
qui  la  dirigent.  —  La  construction  d'un  Près- 
hy  tère,  y  était  terminée  dès  le  mois  d'août  1854, 
l'ancienne  cure  de  Faveraie  ayant  été  aliénée  le 
16  août  1852  pour  y  aider.  —  On  a  cru  pouvoir 
conserver,  par  mesure  de  conciliation  et  pour 
quelques  années  encore,  les  deux  Cimetières 
auprès  de  la  nouvelle  et  de  l'ancienne  église. 

Cette  dernière  sous  le  vocable  de  St  Pierre-ès- 
Liens  (succursale  du  5  nivôse  an  XIII),  est  un  des 
édifices  les  plus  anciens  du  pays  d'alentour 
CI3mèt.  de  long,  sur  11  m.  80),  dont  la  conserva- 
tion est  heureusement  assurée  coutre  toute  me- 


nace, grâce  &  l'affection  qu'y  attache  la'piété  filiale 
des  hi)J)itants.  Le  plan  primitif  a  été  déformé  au 
XV*  s.  par  la  transformation  du  chœur  et  l'ad- 
jonction d'un  bas-côté  vers  N.,  avec  deux  fe- 
nêtres, à  Incarnes  bordées  de  choux  rampants, 
dont  une  plus  grande  porte  au  centre  du  pignon 
un  écusson  vide.  L'ancien  mur  intérieur,  qui 
montre  encore  la  trace  de  ses  antiques  baies  ro- 
manes, a  été  mis  en  communication  par  une  triple 
arcade,  reposant  sur  une  colonne  à  curieuse  base 
hexagonale  et  sur  un  pilier  évidé  de  5  cannelures. 
La  façade  primitive,  avec  porte  et  baie  romanes, 
a  été  enmurée  ;  et  l'entrée  reportée  sur  la  face  S., 
éclairée  de  trois  ou  quatre  petites  baies  romanes 
dont  deux  refaites.  La  porte  actuelle,  encadrée 
de  pilastres  avec  tympan,  ne  parait  pas  anté- 
rieure au  xvin«  s.  —  Du  môme  côté,  une  cha- 
pelle, avec  porte  en  anse  de  panier,  chargée  d'un 
écusson  vide  et  d'une  moulure  à  lambel,  est  for- 
mée par  la  base  du  clocher,  grosse  tour  carrée, 
dont  le  pied  porte  les  traces  d'une  fenêtre  en- 
murée et  qui  à  hauteur  du  toit  de  la  nef  s'éclaire 
d'nne  double  baie  romane  accouplée.  Une  tou- 
relle carrée  s'y  accolo  pour  abriter  l'escalier.  — 
A  l'intérieur,  le  lambris  de  la  nef,  en  berceau, 
porte  l'inscription  :  Af.  P.  Guérin  P.  C.  d.  F. 
1736.  Le  fond  du  chœur  est  percé  d'une  fenêtre 
à  double  meneau  quadrilobé  (xv«  s.)  ;  à  droite  et 
à  gauche,  les  statues  modernes  de  St  Pierre  et 
de  St  Paul,  et  des  stalles  vulgaires,  dues  à  un 
curé  qui  y  a  mis  son  nom  :  18.  M.  Daviau. 
C.  09  [1809].  —  Rien  autrement  à  signaler  qu'une 
vieille  statuette  d'éyêque  sous  le  clocher,  un  béni- 
tier en  marbre  noir  veiné  de  blanc,  et  les  traces 
sur  les  anciens  murs  de  la  nef  de  peintures,  re- 
couvertes de  plusieurs  couches  de  chaux.  Le  sol 
est  pavé  de  pierres  tombales  nues,  sanf  une  qui 
porte  un  écusson  vide,  une  autre  5  croisilles.  -^ 
Dans  le  cimetière,  une  curieuse  tombe  en  pierre 
(zvio  s.)  a  son  toit  en  dos- d'âne  entaillé  d'one 
croix  avec  moulure  tréflée,  dont  le  bras  gauche 
protège  une  quenouille  et  un  fuseau  sculptés. 

Le  pays  parait  avoir  été  le  centre  d'une  agglo- 
mération antique.' On  y  a  découvert,  en  1847,  dans 
le  bois  de  l'Assay,  des  bracelets  celtiques  en  bronze, 
avec  un  coin  de  même  métal  ;  —  au  coteau  Gaudy, 
entre  les  moulins  à  eau  du  Pont-Bourceau  et  de 
Noizé,  sur  la  droite  du  chemin  du  pont  de  Faveraie 
à  Machelles,  dans  une  vigne,  de  nombreux  débris 
de  tuiles  à  rebords,  de  ^briques  à  crochets,  de 
poteries  rouges  ;  —  entre  Ghandoiseau  et  l'Arba- 
lôtier,  sur  le  plateau,  des  cercueils  en  pierre 
coquillière.  —  La  limite  tout  entière  vers  S.  de 
la  commune  est  formée  par  la  voie  de  Ghemillé 
à  Doué  par  Gonnord,  qui  franchit  le  Lys  au  pont 
Lyonnais,  et  que  croise  à  la  Tabourderie  l'ancien 
grand  chemin  d'Angers  par  Machelles,  le  bourg  et 
Thouarcé 

La  t>i7Ia  antique,  comprise  jusqu'au  xi«  s  dans 
le  territoire  de  Vihiers,  est  au  vi«  un  des  domaines 
du  roi  d'Austrasie,  Théodebald,  qni  le  léguaà  l'abb. 
de  St-Maur,  fondée  par  son  père.  L'existence  de 
l'église  y  est  constatée  dès  au  moins  le  milieu 
du  XI*  s.,  et  l'évêque  de  Poitiers  en  confirme  la 
propriété  &  l'abbaye  en  1105.  Elle  contenait  au 


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PAV 


—  !S8  — 


PAT 


xvi«  s.  les  tombes  des  familles  de  Vert,  de 
Meaassé,  de  la  Tigeoire  el  d'Aobigné.  Les 
droits  de  fondateur  y  appartenaient  an  baron 
da  Coral,  qni  les  céda  le  18  décembre  1628  au 
seigneur  de  la  Touche.  A  la  fin  du  xviii*  s.  ils 
restaient  contestés  entre  le  comte  de  Gossé  et  le 
seigneur  des  Marchais. 

Curés  :  Jean  Hector,  1438.  —  Michel  Dou- 
hleau,  f  en  1491.  —  Thomas  Orgiers,  1516, 
1518.  —  René  Lefourmy,  1525.  —  René  de  St- 
Germain,  1537.  —  Jean  Chainirou,  1545.  — 
Mich.  Tullard,  1565,  1578.  —  Jacq.  Chaillou, 
1602 ,  1610.  —  René  Roullier ,  1615 ,  f  1^ 
13  août  1659.  —  Pierre  Houdry,  1662.  1672.  — 
Jean  Mussault,  1679,  f  le  23  février  1683,  âgé 
de  51  ans.  —  Urbain  Bourdin,  mars  1683.  — 
Jacqnes  Boisgontier ,  1685 ,  1709.  —  Hilaire 
Mesnard,  1709,  nommé  curé  de  St-Maur-sur- 
Loire.  —  Pierre  Guérin,  janvier  1725,  f  1® 
10  janvier  1759,  âgé  de  59  ans.  Il  avait  fait  faire 
en  1736  le  lambris  de  Téglise  et  transformé  le 
chœur  et  Tautel  à  la  Romaine.  —  G.  Péhu,  mars 
1759,  qui  résigne  au  profit  de  son  neveu.  — 
Péhu,  mai  1787. 

La  paroisse,  à  la  présentation  de  Tabbé  de  St- 
Maur,  dépendait  du  diocèse  dé  Poitiers  jusqu'en 
1317,  de  Maillezais  jusqu'en  1648,  puis  de  la 
Rochelle  jusqu'à  la  Révolution,  —  du  Doyenné  et 
du  Grenier  à  [sel  de  Vihiers,  de  l'Election  et  du 
District  de  Montreuil-Bellay  en  1788,  du  District 
de  Vihiers  en  1790. 

Elle  comptait  en  1788  quarante  ménages 
pauvres,  plus  des  mendiants.  Il  y  était  perçu 
6,000  livres  de  rentes  ecclésiastiques.  Elle  était 
devenue  dès  1791  le  rendez-vous  des  prêtres 
réfractaires  d'alentour,  qui  y  menaient  leurs  pro- 
cessions à  l'église.  —  Le  passage  de  la  guerre 
mit  le  feu  à  tour  de  rôle  dans  le  pays. 

Maires  :  Grolîeau,  21  nivôse  an  XII.  — 
Bourgeois  père,  2  janvier  1808.  —  Rerâé  Bour- 
geois, avril  1815.  —  Bourgeois  père,  12  juillet 
1815.  —  Luc  Coquard,  23  janvier  1816,  qui  re- 
fuse. —  J.-B.  René  Trou,  gendre  de  Bourgeois, 
16  juin  1816,  jusqu'en  1855.  —  André  Bazan- 
tay,  l«r  août  1855,  installé  le  19,  f\ei  juin 
1857.  —  Jules  Ceshron-Lavau,  20  juillet  1857, 
installé  le  8  novembre,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Cures.  —  Arch.  commun.  Et.-G.  — 
Journal  de  Mame-et^L.  des  1* 'décembre  1849,8  décembre 
1850, 19  mars  1851.  -  R^t,  arch.,  1883,  p.  51.  — Notes 
et  dessins  de  M.  Soal  fils.  —  Pour  les  localiles,  voir  à  leur 
article,  les  Marchais,  Machelles,  Chandoiseau,  Noixé, 
la  Gaucherie,  l'Assay,  les  Marais,  Us  Loges,  la  Jume^ 
raie,  la  Touche,  etc. 

Favereaa  {François-Joseph),  docteur  en 
théologie  de  Paris,  ancien  gardien  et  professeur, 
affilié  et  proies  des  CordeUers  d'Angers,  y  est 
inhumé  dans  le  dottre  le  18  juin  1790,  âgé  de 
64  ans  (GG  311). 

Favereaa  (Pierre),  docteur  en'  théologie, 
curé  de  Jallais,  doyen  des  Mauges,  a  donné 
VOraison  funèbre  de  M°»«  Ch,  Ant.  de 
Canonville  de  Raffetot,  abbesse  du  Ron- 
ceray,  1762,  et  VOraison  funèbre  de  AfS'  le 
Dauphin,  père  de  Louis  XVI,  prononcée 
dans  Véglise  collégiale  de  Beaupréau  (Paris, 


in-4«  de  43  p.,  s.  d.).  Le  Journal  EccUêias- 
tique  d'août  1766  a  fait  l'éloge  de  ce  der- 
nier discours.  —  L'auteur  était  maire  de  sa  com- 
mune en  1792. 

Faverie  (la),  ham.,  c"*  du  Lourou^-B.  ;  « 
f.,  c»«  de  la  Meignanne;  —  f.,  c^  de  Mon- 
tilliers.  —  Faverte  (Et.-M.);  —  ham.,  c»«  de 
la  Potherie;  —  h  ,  c»«  de  St-Christophe-du- 
Bois;  —  f.,  c»«  de  St-Quentin-en-M.  ;  « 
ham.,  c»«  de  la  Varenne. 

Faveries  (les),  f.,  c»«  de  la  Chapelle-s^-O.  ; 
c»  h.,  cn«  de  Gonnord^  Les  Petites-F.  —  xvi- 
zvii*  s.  —  Appartenait  à  Jacques  du  Plantis 
1551,  à  Franc  Bitault  de  Ghizé  en  1663,  de  qui 
l'acquiert  René  Blouin  de  la  Varenne  ;  «* 
ham.,  c"«  de  Joué-Etiau,  —  Faveriez  lOTO- 
1118  (Liv.  BL,  f.  16  et  25).  —  FaveHUœ  1114 
(Cart.  de  Ghemillé,  ch.  19).  —  Favril  1134- 
1150  (2«  Gart.  St-Serge,  p.  341).  —  Les  Fabve- 
riz  1637  (Et.-C.);  —  chat.,  c»«  du  jLf on-cf  A.— 
La  maison,  hébergement,  douves  des  Fa- 
veris  (Mss.  917,  f.  367).  —  Ane.  fief  et  seigneu- 
rie, dépendant  de  la  terre  des  Vents  et  apparte- 
nait à  Math,  de  la  Faucille  1399,  à  Allain  de  la 
Faucille  1452,  àYsabeaudel'Epinay,  remariée  en 
1499  avec  Jean  Aubert;  —  à  René  Aubert  en  1539, 
1563,  —  &  René  d'Andigné  1578,  à  Louis  d'A. 
1608,  —  à  Pierre  Ayrault,  lieutenant  criminel, 
1769.  —  II  en  dépend  un  bel  étang  avec  flot. 

Faverit  {Claude),  peintre,  à  Angers.  —  Il 
signe  le  10  mai  1642  au  baptême  d'un  fils  de 
René  Faverit,  son  frère  peut-être,  mattre horioger. 

Favre  (la),  f.,  c"«  de  Freigné.  —  Le  viU. 
de  la  F.  1673  (Et.-G.).  —  Vendue  nat*  sur  Bour- 
mont  le  7  germinal  an  VI. 

Favre  {Pierre),  avocat  en  Pariement,  a  laissé 
un  Abrégé  des  commentaires  de  René 
Choppin  sur  la  coutume  de  Paris  (Mss.  332), 
in-4o  de  198  fol.  autographe,  avec  table  en  tète, 
àe  la  fin  du  xvii*  s. 

Favreaux  (les),  vill.,  c»«  de  Trélazé,  habité 
par  des  perrayeurs. 

FaTTll  (le),  c»«  de  Sceaux.  —  Terra  que- 
dam  apud  Celsum,  que  dicitur  U  Faverie 
1203-1212  (2«  Gartul.  St-Serge,  p.  177). 

Favril  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c»*  de  Che- 
viré'le-R.  *—  Locus  qui  vulgariter  dicitur 
le  Faveril  1308  (Chaloché,  t.  I,  f.  9). 

Fay,  moulin,  c»«  de  Vaulandry.  —  Fa- 
gettus  colonia  862  (D.  Bouq..  t.  VIII,  p.  572). 
—  La  terre,  moullin,  estang  et  autres  ap- 
partenances  de  la  terre  de  F.  1451  (Aveu  de 
Fontaine-Guérin).  —  Ane.  domaine,  qui  paraît 
avoir  appartenu  au  x«  s.  au  Ghapitre  St-Martin 
de  Tours,  à  qui  un  diplôme  royal  de  862  en 
confirme  la  propriété.  Il  dépendait  au  xv*  s.  du 
temporel  de  la  chapelle  de  Glefs,  qui  devait  pour 
cette  terre  à  la  baronnie  de  Fontaine-Guérin  «  on 
«  arc  d'if  et  douze  flèches  empannées  et  ferrées  >, 
à  chaque  changement  de  chapelain. 

Fay  (le),  ham..  c"«  de  Contigné.  —  I.ocu8 
gui  dicitur  FaîjT  1035-1060  (Gartul.  du  Ronc, 
Rot.  1,  ch.  11).  —  Terra  de  Fait  1073-1103 
(Ib ,  ch.  90).  —  Terra  ad  Fae  Çûi.,  Rot.  2, 
ch.  56).  -  Terra  de  Foi  1160-1188  (Ib..  Rot.  5. 


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FAT 


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FAT 


eh.  35).  —  Feille  (Gass.)-  -^  Ane.  domaine 
donné  an  xi*  s.  par  U  comte  d'Anjou  à  l'abbaye 
dn  Roneeray  qui  Tarrenta  yen  la  fin  dn  xii*  s. 

Vkj  fle),  ham.,  c»«  du  Ménil,  —  Le  Féz 
(Cass.)  ;  =>  ae  Bas-),  f-,  c»«  dn  Ménil 

Faye«  canton  de  Thonarcé  (4  kit),  arrond. 
d'Angers  (88  ki!.).  —Fagia  10ÎM5-1070  (liv.  B!.. 
f.  19.  yo),  1073-1080  (Ebid.,  f.  17).  —  Faia  105^- 
1070  (Ibid.,  f.  18. 18  yo.  M),  1093  (ChemiUé, 
ch.  or.).  —  Faye  ^m  Thouarcé  1483  (E 1937). 

—  Faye  aous  Thouarcé  xy-xviii«  s.  (H.  Mau- 
léon  el  Et.-G.).  —  Sur  le  haatplateaa  (75-89  m.), 
anx  contreforts  accidentés  yers  S.,  qui  borde  la 
riye  droite  du  Layon,  —  entre  le  Champ  (5  kil.) 
et  Thouarcé  au  S..  Allençon  (6  kil.)  à  VE,,  Yau- 
ehrétien  (6  kil.).  Hosé  (9  kil.)  au  N..  Beaulieu 
(6  kil.)  et  Rablay  (4  kil.  1/4)  à  VO. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Beau- 
lieu  à  Hazé  forme  un  angle  aigu  dans  le  bourg, 
dn  sommet  duquel  se  détache  yers  Sud  le  chemin 
dlntérôt  commun  de  Vihiers. 

Le  Layon  borde  le  territoire  yers  S.  ;  —  y 
naissent  les  ndss.  du  Jumeau,  de  St-Martin  et 
du  RoUet-de-la-Planche-de-Mozé. 

En  dépendent  les  yill.  et  ham.  de  Mons 
(188  hab.,  38  mais.),  de  la  Touche  (33  mais., 
116  hab  ),  de  Montbenault  (88 mais.. 87  hab.).  de 
Valette  (19  mais..  68  hab),  de  Belligné  (14m.. 
49  hab.),  de  la  Haie  (11  mais.,  68  hab.).  des 
Trois-Chôoes  (11  mais.,  65  h.),  de  TOurcellière 
(8  mais.,  87  hab.).  de  la  Roche  (7  m..  19  hab.), 
de  Belleyue  (7  mais.,  89  hab.),  de  la  Touchain 
(7  mais.,  14  hab.).  des  Fosses  (4  mais.,  13  hab.), 
de  la  Guépière  (4  mais.,  18  hab.),  de  la  Forge 
(6  mais.,  17  hab  ),  de  la  Rebilière  (5  m.,  19  h.), 
de  TEtang  (5  mais.,  16  hab.).  du  Plessis  (5  mais., 
14  hab.),  de  la  Binaudrie  (4  mais. .  18  hab.),  de 
la  Brunetière  (4  mais.,  18  h.),  de  Forgelte  (4  m., 
11  hab.),  2  moulins  sur  le  Layon,  8  ou  10  mou- 
lins à  yent  et  50  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,040  hect.,  dont  515  hect.  en 
vignes  et  887  hect.  en  bois. 

Population  :  260  feux  en  1780.  —  i,i74  hab. 
en  1790.  —  l,t97  hab.  en  1831.  —  i,fi9  h.  en 
1841.  —  Î,S75  hab.  en  1851.  — 1,520  hab.  en 
1861.  —  i,S76  hab.  en  1878,  dont  i57  au  bourg 
(78mai8.,  88mèn.). 

Aasenihlée  le  lundi  de  la  Pentecôte,  créée  par 
arrêté  du  16  avril  1845.  —  Elève  de  bœufs  et  de 
porcs  ;  yignobles  blancs  renommés  le  long  du  Layon. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  construite 
par  adjudication  du  19  février  1865  (archit. 
Dainviile),  les  travaux  reçus  le  5  septembre  1866  ; 

—  Ecole  laïque  communale  de  filles. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
30  septembre  1807)  ne  conserve  d'antique  que  la 
tour  carrée  de  son  clocher,  dont  la  base  sert  de 
sacristie,  voûtée  en  croisé<i  d'ogive  avec  forme - 
rets  du  uii«  s.,  la  clé  centrale  sculptée  d'une 
grossière  figure  qui  tire  la  langue.  —  La  nef 
unique  (6  met.  90)  a  été  élargie  au  xvii«  s.  d'un 
bas-c^té,  sur  la  gauche,  dont  une  voûte  porte  la 
date  1686,  en  avant  de  l'autel  de  la  Vierge,  cons- 
truit l'année  suivante  par  Baraudrie,  V.  ce  nom. 
Le  bu-cûté  de  droite  y  tut  «\ioaté  vers  le  milieu 


du  XTii«  s.  Plus  réeemmeut  encore,  on  a  proeuré 
sans  peine  un  allongement  nécessaire,  en  établis- 
sant une  communication  entre  le  portail  et  une 
maison  contiguë,  qui  est  d'ailleurs  restée  debout. 
Un  escalier  latéral  avec  plate-forme  donne  accès 
à  l'édifice  (38  met.  sur  10  met.  80),  où  rien  autre- 
ment n'est  à  signaler  qu'au-devant  des  autels, 
formant  marches,  à  droite,  la  pierre  tumulaire 
de  Bonaventure  de  Roye,  f  le  7  octobre  1785  ;  — 
à  gauche,  celles  de  Pierre  Gouzil,  prêtre,  f  le 
88  octobre  1707  et  de  Pascal  Rocher,  prêtre,  f  le 
3  décembre  1738. 

Sar  la  place  s'élevait  un  des  ormeaux  dits  de 
Sully  ou  du  roi  Henri,  abattu  seulement  il  y  a 
une  trentaine  d'années  par  un  ouragan. 

Une  chapelle  de  la  Salette  a  été  bénite  le  7  juillet 
1859. 

La  Cure,  vendue  nat<  le  6  fructidor  an  IV,  a  été 
rachetée  en  vertu  d'ordonnance  du  11  )uilletl881. 

Toute  la  région  était  habitée  dès  les  temps  an- 
tiques ,  mais  il  n'en  reste  guères  ici  de  traces, 
que  quelques  débris  de  tuiles  à  la  Pinsounerie. 
Le  chemin  Chalonnais,  la  voie  romaine  de 
Ghalonnes  à  Doué  et  à  Saumur,  traversait  le  ter- 
ritoire le  long  du  Layon,  s'y  rattachant  à  la  voie 
transversale,  qui  monte  d'Etiau  et  de  Gonnord. 

L'église,  apparaît  dès  le  xi«  s.  dans  la  dépen- 
dance de  l'abbaye  de  Mauléon,  qui  y  constitua 
un  prieuré- cure.  —  Un  instant  réuni  par  décret 
épiscopal  à  la  mense  abbatiale,  il  fut  rétabli  en 
titre  régulier  par  un  arrêt  de  1674. 

Vrieurs-Curés  :  GiUes  Dutour,  1474-1488. 

—  Renaud  de  Maillé,  1483,  1496.  —  Aimery 
Gaindr^n,  f  avant  1586.  —  Jean  Poulain^ 
1588.  —  Sylvestre  Frétard,  1534,  assassiné  à 
Angers  le  16  août  1543,  V.  t.  I,  p.  4.  —  Jacques 
de  Ponilevoy,  1545,  1549.  —  René  de  Jarzé, 
1578.  —  François  GilUt,  1601.  —  Ant.  Delà- 
roche,  1616.  —  Jean  Gourdon,  1681,  1686. 

—  Pierre  Gouzil,  1634, 1650.  —  Jacq.  Gouzil, 
1654, 1671.  Il  résigne.  Les  premiers  registres  de 
la  paroisse  datent  seulement  de  1668.  —  Jean 
Hotman  de  Rougemont,  1671,  f  le  18  no- 
vembre 1687,  âgé  de  47  ans.  —  Jean-Pierre 
Frédy  de  Coubertin,  juin  1688,  1693.  —  René 
Hodemon,  1695,  'f  le  ^  décembre  1697.  — 
Franc  Gaultier  de  Chanzé,  1699,  f  le  5  dé- 
cembre 1705,  âgé  de  38  ans.  Il  avait  célébré  le 
V  octobre  1708  la  translation  des  reUques  de 
St  Placide  et  de  St  Boniface  et  du  crâne  de  Ste 
Goncorde,  apportés  de  Rome  parle  P.  Boileau, 
minime.  »  Olivier  Boisard,  mars  1706,  janvier 
1713.  —  Simon  Bogiuiis  de  la  Boessitre,  fé- 
vrier 1713.  U  est  retenu  par  ses  infirmités  lors  de 
la  pose  de  la  première  pierre  de  l'autel  des  Ago- 
nisants (89  janvier  1783).  résigne  sur  la  fin  de 
1784  et  meurt  le  38  avril  1738 .  âgé  de 
74  ans.  —  Joseph-Pierre  Corhin,  simple  diacre, 
prend  possession  en  commande  du  prieuré-cure 
le  6  mai  1785,  célèbre  sa  première  messe  le  30  dé- 
cembre suivant,  bénit  le  11  juin  1731  les  trois 
cloches  neuves  et  le  30  juillet  pose  la  pre- 
mière pierre  des  constructions  ajoutées  à  l'é- 
glise. Le  nouveau  chœur,  l'enclos  de  l'autel, 
faits  à  666  frais,  sont  consacrés  eoîdécembre,  U 


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FAT 


—  140 


FEL 


exerçait  encore  en  joillet  1747.  —  Jacques- 
Amant  Provot  de  Mùntamhert,  janvier  1748. 

—  t  lo  8  septembre  1759.  —  Urbain  Dùuvry, 
décembre  1758,  juin  1770.  —  La  Cochetière, 
décembre  1770,  S3  décembre  1790.  —  Hervé, 
juin  1791. 

L'abbaye  de  Manléon  possédait  encore  snr 
la  paroisse,  —  outre  un  prieuré  dit  de  Saint- 
Sauveur ,  V.  ce  nom,  —  la  chapelle  on 
prieuré  de  la  Madeleine,  «  chapelle  moi- 
«  nale  »  ,  comme  dit  l'aven  de  1611  ,  desser- 
vie dans  le  cimetière  et  dont  l'édifice  a  été 
démoli  en  1810.  Le  prienr  ou  chapelain  avait 
dans  le  boarg  son  logis,  dit  autrefois  Vahhaye 
de  Paye,  actuellement  hangar  d'une  auberge, 
dont  la  charpente  conserve  les  tirants  et  les 
fermes  à  moulures  et  ses  chevrons  en  ogive.  — 
Prieurs  :  Jean  Girard,  1445.—  Jacques  Beau- 
mont,  1466.  —  GuiU.  Lavolle,  1467.  1483.  — 
René  Thorode,  1530,  1553.  —  Franc.  Tho- 
rode,  t  en  mars  1589  —  Ant.  Thorode,  1595. 
1636.  —  Pierre  d^Escouhleau,  archevêque  de 
Bordeaux.  1633.  —  Louis  Breton,  1653.  — 
Henri  de  Béthune^  archevêque  de  Bordeaux, 
1665.  —  J.-B.  de  Montenay,  1692.  —  Ponce 
Aubert,  1715.  —  Mich.  Bertran,  1724.  —  Pierre 
Thuilier,  1754.  —  Claude  Du  Fay,  1788. 

Un  quatrième  prieuré,  St-Jacquee-du-Latay, 
V.  ce  nom,  dépendait  de  St-Sulpice  de  Rennes. 

La  paroisse,  qui  avait  pour  seigneur  temporel 
le  duc  de  Brissac.  relevait  de  l'Evêcbé  d'Angers, 
du  Doyenné  de  Chemillé,  de  l'Election  d'Angerii, 
du  District  en  1788  de  Brissac,  en  1790  de  Vihiers. 
Sans  industrie,  sans  autre  travail  que  la  vigne, 
elle  comptait  en  1788  30  familles  indigentes  et 
30  autres  «  dans  une  misère  absolue  ». 

Maires  :  Guyonneau,  1«'  messidor  an  VIIL 

—  Cl.-J.-Gab.  Blouin^Dubouchet,  10  février 
1813.  —  Trillot,  7  avril  1815.  —  Blouin-D., 

12  juillet  1815.  démissionnaire  le  7  août  1830.  — 
Rohineau  ,    lieutenant  -  colonel    en    retraite , 

13  août  1830.  —  Nouteau,  1835.  —  Frédéric 
Ponceau,  1837,  démissionnaire  le  22  décembre 
1846.  —  René  Baranger,  30  juillet  1847.  dé- 
missionnaire le  8  août.  —  Franc.  Coquereau, 
15  septembre  1847,  à  titre  provisoire.  ~  Frédéric 
Ponceau,  élu  le  8  août  1848.  —  J-  Blouin- 
Dubouchet,  7  juillet  1849.  mort  en  avril  1855. 

—  Doguereau,  1860.  —  Davy,  1865,  en  fonc- 
tions. 1874. 

Arch.  de  M.-ei-L.  G  192;  H  abb.  de  Mauléon.  —  Arch. 
Gomm.  Et.-G.  —  Répert,  arch,,  1863,  p.  M.  —  Note  Ifss. 
Raimbault.  —  Note  et  dessin  de  M.  Spal  fils.  —  Coût, 
d'Anj.,  1725.  t.  H,  col.  1080  —  Poiir  les  localités,  voira 
leur  article,  Gilbourg,  Charmé,  les  Marchais  Bavard , 
MontbenauU,  BelUgné,  le  Fresne,  la  Pinsonnerie,  etc. 

F«ye,h.,  c»«  de  Cherré.  —  La  Paye  (Cass.). 

Payer,  vill..   c"«  de  Mazé.  —  Paganus 

de  Foer  1070  circa  (Gartul.  de  St-Maur,  ch.  46). 

—  Foyer  xvi-xviiie  s.  (Et.-C.  et  Cass.).  —  Faye 
1692  (Et«-C.).  —  La  closerie  principale  apparte- 
nait en  1760  à  Geneviève-Mélanie  Le  Clerc, 
veuve  de  Pierre  du  Laurens,  de  Gennes. 

Paye!,  vill.  et  m'»,  c"«  de  Villévêque. 
Paye!  (Antoine- I7r6atn),  médaillé  de  Sainte- 
Hélène,  né  le  3  novembre  1788  à  Angers,  a  pu- 


blié jLettre  et  ode  à  S.  M.  Napoléon  III 
(Angers,  Gosnier.  1858,  in-4»  d'une  f.).  —  A  sa 
majesté  Napoléon  III  (Ib.,  1859,  in -4*  de 
1/4  f.).  -  PéUUon  à  S.  A.  /.  Eugène- 
Louis-Jean- Joseph-Napoléon,  prince  impé- 
rial (Ib.,  1859,  in-40  de  1/4  de  f.). 

Féaaté  (la),  f.,  c»«  de  Clefs;  «  f.,  c»«  des 
Rosiers. 

Fédé  (René),  docteur  en  médecine  de  la  Fa- 
culté d'Angers,  résidant  à  Saumur.  zélé  calvi- 
niste et  non  moins  ardent  cartésien,  assista  en 
1667  au  banquet  donné  pour  les  funérailles  de 
Descartes  et  en  1673  publia  une  nouvelle  édition 
des  Méditations  métaphysiques,  divisée  par 
articles  avec  sommaires  (Paris,  Bobin,  in-12), 
que  Baillet  signale  comme  «  la  plus  parfaite  et  la 
«  plus  utile  de  toutes  »  et  qui  a  été  plusieurs 
fois  réimprimée,  notamment  en  1724.  Lié  plus  tard 
avec  Malebranche,  il  donna  sous  le  même  titre 
de  Méditations  métaphysiques  sur  V origine 
de  Vâme,  sa  nature,  son  devoir,  son  dé- 
sordre, son  rétablissement  et  sa  conservation 
(Paris.  1683,  in-12  en  franc,  et  1693  latin  et  fran- 
çais), un  résumé  de  ses  propres  sentiments  sur  les 
grandes  questions  philosophiques,  où  sa  pensée 
semble  se  rapprocher  du  spinozisme.  V.  Bouil- 
lier.  His.  de  la  Phil.  càrt.,  t.  I.  ch.  xviii.— De 
Lens.  dans  la  Rev.  d^Anj.,  1873,  t.  II.  p.  360. 

Pell  (le),  chat.,  c»«  de  Brain-sur-Long .  — - 
Ferla  f  1194  (Bilard.  n»  556).  —  Le  Fay  1539 
(C 105.  f.l71).  —  JLelî'cui7(Recl').  —  Souvent  la 
Feille.  »  Ane.  fief  faisant  partie  de  la  Beu- 
vrière,  dont  il  fut  démembré  en  1509  par  Christ, 
de  Poncé  au  profit  du  sieur  de  la  Perrière  de 
Jonchères.  —  Appartenait  en  1625  à  Pierre  Gaa- 
tier.  sieur  de  la  Chrétiennaie,  qui  le  vendit  le 
20  avril  à  la  veuve  de  Guy  Baudrayer.  sieur  de 
la  Bécantinière.  Celui-ci  le  céda  à  son  gendre 
Franc.  Simon  de  la  Bénardais,  qui  y  résidait 
ainsi  que  ses  enfants.  A  la  mort  de  son  fils  Guy 
Simon,  la  terre  passa  à  sa  petite  fille,  mariée  à 
J.-B.  Diel  de  Montavel,  mort  le  11  janvier  1760, 
et  plus  tard  par  acquêt  à  Georges  HuUin  de  la 
Selle,  et  par  alliance  à  la  famille  de  Terves,  qui 
la  possède  encore,  —  Le  26  floréal  an  VU.  une 
compagnie  de  30  républicains,  commandée  par 
le  citoyen  Bonhomme,  y  fut  assaillie  par  une 
bande  de  80  chouans  ;  mais  les  bleus  tinrent  tète 
dans  la  maison,  assez  longtemps,  pour  que  des 
secours  pussent  arriver  de  Candé  et  de  la  Pothe- 
rie.  Dix  chouans,  dont  cinq  morts,  restèrent  sur 
le  terrain. 

Arch.  de  M.-«t^L  —  Note  Mss.  du  curé  Gourdon. 

PéUcIté  (la),  f.,  c»«  de  Geaté. 

FeKtte*.  —  V.  Flines, 

Péilxiére  (la),  f.,  c»«  de  St-Macaire,  bâtie 
vers  1845. 

Pellerle  (la),  f.,  c''*  de  la  Meignanne.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  Fontaine,  avec 
son  manoir  sur  Avrillé,  ses  dépendances  sur  U 
Meipanne.  —  Appartenait  en  1597  à  Jéréroie 
Caille,  dont  les  héritiers  vendirent  la  terre  à 
Pierre  Hiret  et  celui-ci  à  Mathurin  Thomas  de 
Jonchères  en  1666;  ■»  cl.,  c"«  de  Jarzé;  « 
(la  Petite-),  f.,  c*«  d*  Avrillé;  —  anc.  fief  relevant 


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PEL 


—  141  — 


PEN 


de  la  seigoearie  de  FAdésière;  —  fat  acquis 
de  la  veuve  ThibaoTt  Lambert  en  1462  par  Tho- 
mas Daverger,  siear  de  la  Plesse-Piédoaaat  ;  — 
appartenait  en  1597,  ainsi  que  la  grande  Felle- 
rie,  à  Jérémie  Caille,  pois  à  Pierre  Moncean  do 
Pa^»  échevin,  qni  le  vendit  le  l«r  juillet  1609 
an  docteur  Nicolas  Morant  de  TEpinay.  Il  reste 
dans  la  famille  jusque  vers  1730  qu'il  passe  à 
François  Berger,  et  à  sa  veuve  Marthe  Goullion, 
en  1786. 

Felliére  (la),  chat.,  c°*  de  Beaupréau,  sur 
la  pente  N.-E.  du  coteau  de  la  Roche-Baraton, 
entouré  de  prairies  et  de  hauts  arbres  ;  —  anc. 
construction  remaniée,  dont  il  ne  reste  qu'une 
tour  d'escalier  pentagonale,  au  milieu  de  la  fa- 
çade ouest,  la  partie  supérieure  rasée,  avec  fe- 
nêtres grillées  à  montants  en  granit;  sur  la  façade 
Est,  deux  anciennes  fenêtres  avec  pied  droit  en 
granit;  —  vers  l'Est,  un  pourpris,  débouchant  par 
une  avéhue  d'ormeaux  sur  le  chemin  de  Beau- 
préau,  prôs  le  moulin  de  Bossoreille-;  —  vers  S. , 
s'étendait  un  étang  aujourd'hui  desséché. 

L'ancienne  chapelle,  dont  la  pierre  d'autel  gtt 
sur  le  sol,  a  été  remplacée  en  1868  par  nn  édifice  de 
style  ogival  (arch.  fessier),  le  chœur  tourné  vers  S. , 
à  5  pans  coupés.  Dans  chaque  angle  extérieur 
une  colonne,  terminée  par  un  chapiteau  à  feuillage, 
monte  jusqu'à  la  hauteur  des  arcs  des  fenêties. 
La  porte  vers  N.  s'encadre  de  deux  contreforts 
à  pinacles  et  est  surmontée  d'une  fenêtre  tré- 
flée.  La  flèche  à  fleuron  porte  une  croix  de  fer. 

La  terre  appartenait  en  1560,  1568  à  n.  h. 
Jean  Murzeau,  —  à  son  fils  Jean  M.  en  1618.  Son 
gendre  Pierre  Brécheu,  avocat  à  Angers  1618,  la 
vend  vers  1650  à  René  Bérault  de  la  Chaus- 
saire,  dont  la  fille  l'apporte  en  mariage  à  Franc. 
Lemarié,  mort  en  1695.  —  En  1747  en  est  sieur 
François  Bérault;  —  en  1750  Yves-François 
Terrien  de  l'Aubiniére,  avocat  au  Parlement, 
sénéchal  de  Beaupréau,  qui  y  meurt  le  29  avril 
1773  ;  —  en  1782,  Louis-Pierre  Bory,  sénéchal  de 
Ghemillé,  qui  y  résidait  encore  quand  il  fut  élu 
maire  et  juge  de  paix  de  Beaupréau  en  1790. 

Note  Mts.de  M.  Sptl. 

Feindre  (la),  m«",  c°«  de  Loire,  dans  le  vill. 
de  la  Roche-d'Iré;  »  f.,  c**  de  îaJumellière; 
«  f.,  c»«  de  Juvardeil.  —  Anc.  seigneurie 
avec  manoir  noble  relevant  de  Juvardeil.  —  En 
est  sieur  Robert  de  Brie,  1540,  par  sa  femme 
Marie  Leroyer;  —  n.  h.  Antoine  Fouscher  1587, 
Hardouin  Fouscher  1590.  Le  2  septembre  1592, 
une  bande  de  ligueurs,  qui  campait  dans  le  châ- 
teau, y  mit  le  feu  en  le  quittant;  —  Franc. 
Fouscher  1659,  1669,  mari  sans  doute  de  Mar- 
guerite de  Domaigné  qui  en  est  dotée  en  1642 , 
1693  ;  —  Louis  de  Ghevrue,  1698,  mari  de  Perrine 
Sibille.  ~  La  terre  appartenait  à  M™*  Dubois  de 
Maquillé  quand  elle  fut  vendue  nat^  le  18  mes- 
sidor an  lY;  a  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-^'A,  ;  — 
(la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c»»  de  Grez-Neuv, 

Felll|pié,f .,  c»*  de  NueiU  —  Eligné(fii.'U.), 

FeloHsIère  (la),  c>>«  de  LouerrCt  beau  do- 
maine attenant  au  bourg;  —  appartenait  en 
1664  à  Hercules  de  Moreau,  valet  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi,  eni693à  Jacq.  Foullon,  capitaine 


des  chasses  de  Fontevraud,  en  1700,  1712  à 
André  Guéniveau,  commissaire  d'artillerie,  en 
1755, 1778  à  Joseph  Guéniveau,  gentilhomme  ser- 
vant du  duc  d'Orléans,  mari  de  Marguerite  Gi- 
gault  de  Targé;  —  aujourd'hui  à  M.  Eugène 
Bonnemère,  leur  héritier  par  alliance,  auteur  de 
V Histoire  des  Paysans,  qui  y  réside. 

Felot  {Jean)t  sieur  du  Pouceau,  fils  de  Jean 
Felot,  monnayeur  en  la  Monnaie  d'Angers,  reçu 
docteur  en  la  Faculté  de  Médecine  d'Angers,  le 
20  mai  1550,  alla  pratiquer  son  art  au  Mans,  où 
il  se  qualifiait  médecin  ordinaire  de  la  reine 
de  Navarre,  môre  du  roi.  Il  y  florissait  encore  en 
1584,  professant  librement  les  idées  nouvelles  des 
huguenots.  Son  testament,  du  9  mars  1595,  fut 
attaqué  par  ses  héritiers  comme  écrit  sous  l'in- 
fluence «  de  la  vieillesse  et  oblitéracion  d'esprit». 
On  soupçonne  qu'il  s'était  converti.  —  Divers  ou- 
vrages sur  la  médecine,  qu'il  laissait,  sont  restés 
manuscrits. 

Arch.  de  M.-ei-L.  D  26;  E 2438.  —  Ucroix  du  Mtine.— 
Haag,  France  Protest.  —  Br.  de  Tartif .,  Mss.  870,  f.  HU. 

JPtfUlèt^  -  V.  Za  Foltière. 

Femme-Morte  (chemin  de  la),  partie  du  che- 
min de  Forges,  aboutissant  à  la  route  de  Saumur. 

Feaderie  (la),  f.,  c"*  de  la  Prévière, 

Fenellerie  0a),  quartier  du  bourg  de  Mont' 
faucon,  —  du  nom  d'une  closerie  appartenant 
en  1790  à  Varice  de  Marsillé. 

Fenellière  (la),  f.,  c"»  de  Sermaise.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie,  dont  est  sieur  en  1601  Adrien 
de  Hodon,  écuyer,  mari  de  Catherine  de  Gras- 
ménil,  à  h.  h.  René  BouUay  en  1696, 1714,  mari 
d'Anne  Le  Maréchal,  en  1782  à  Louis- Auguste-Jean 
de  Ridouet  de  Sancé.  —  Y.  les  Fenollières 

Fenei*  faubourg  de  Saumur. — C'est,  je  crois, 
la  villa  jPanum,— qui  n'est  pas  ici  bien  certaine- 
ment Feneu,  —  dont  il  est  question  dans  un  di- 
plôme de  845  donnée  au  profit  de  l'abbaye  de 
Sl-Maur-sur-Loire  (Carlul.,  ch.  19).  —  On  trouve 
dès  le  XI*  s.  Goscelmus  de  Fenet  1041-1055 
(Liv.  N.,  ch.  216).  —  Hugolinus  de  Fenet 
1070-1118(Liv.  Bl,  f.  31). 

Fenêtre  (la),  ham.,  c^*  de  la  Possonnière  ; 
s  m'",  c»«  de  St'Martin-dU'Fouilloux  1650 
(H  St-Aubin);  «=  f.,  c»«  de  SaintSauveur-de" 
Landemont;  «  f.,cB«  de  Trémentines, 

Fenêtres  (les),  f.,  c"*  de  Chanteloup.  —  En 
est  sieur  h.  h.  Thomas  Nicolas  1687;  ■-  h.,  c*^ 
de  Jarzé, 

Fenen»  canton  de  Briolay  (8  kil.)»  arrond. 
d'Angers  (13  kil.).  —  Fanum  1030-1050  (Cart. 
du  Ronc,  Rot.  1.  ch,  32  et  49;  l«r  Cartul.  St- 
Serge,  p.  123),  1097  (Eptt.  St-Nic,  p.  26  et  319), 
1124-1134  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  103,  283).  — 
Capella  de  Fano  1150  (Eplt.  St-Nic,  p.  76).  — 
Phanum  1032-1052  (St-Serge,  1«'  Cart.,  p.  247), 
1124  (Ib  .  p.  Sni).  —  Fanocus  1030-1050  (Cart. 
du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  49et  Cart.  St-Nic,  p.  116). 

—  Fanou  1082-1094  (2*  Cart.  St-Serge,  p.  296). 

—  Phanou  1134-1150  (ibid  ,  p.  173).  —  Fa- 
num novum  1050-1060  (Eptt.  St  Nie,  p.  47).  — 
Fanu  1114-1132  (2*  Cartul.  St-Serge,  p.  57).  — 
Ecclesia  de  Fenia  1067-1070  (Eplt.  St-Nic, 
p.  21).  —  Fenou  1201  (St-Aobin.  ch.  or.),  1240 


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PEN 


—  142  — 


PEN 


(CSialoché,  t.  II,  p.  78).  ^  1m  paroisse  de 
Feno  1S84  (Sl-Serge,  Sceaux,  t.  II,  p.  1).  — 
Founou  13Î6  (G  16).  —  Fenou,  Fenu  1595 
(Et.-G.).  —  Sar  les  coteaux,  coupés  de  nom- 
breuses vallées,  qui  s'inclinent  vers  la  rive  gauche 
de  la  Maine,  entre  Sceaux  (5  kil.  1/2)  au  N., 
EcuUlé  (6  kU.  1/2)  et  Soulaire  (4  kil.)  à  FE., 
Gantenay  (5  kil.)  et  Juigné  (10  kil.)  au  S.,  la 
MembroUe  (5  kil.)  et  Grez-Nenville  (8  kil.)  à  YO. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Mamert 
traverse,  par  le  centre,  du  S.  au  N.,  le  territoire 
et  le  bourg,  où  s'en  détachent  le  chemin  d'intérêt 
commun  de  Briolay  et  plusieurs  chemins  vicinaux. 

Y  passe,  outre  la  Maine,  qui  forme  bordure 
intérieure  vers  S.-O.,  le  ruiss.  de  la  Suine;  — 
y  naissent  les  ruiss.  de  la  Tannerie  et  de  la  Fon- 
taine-Rouillée. 

En  dépendent  les  viU.  et  ham.  des  Bigotières 
(17  mais.,  51  hab.),  des  Beurlières  (10  mais., 
28  hab.),  des  Angenais  (6  mais.,  21  hab.),  des 
Riotièree  (6  mais.,  18  hab.),  des  Gomuetteries 
(5  mais.,  16  hab.),  de  la  Mare  (5  mais.,  19  h.), 
du  Pin  (5  mais.,  13  hab.),  des  Martinières  (4  m., 
16  hab.),  des  Bellangeries  (4  mais.,  13  hab.),  de 
la  Fouardière  (4  mais.,  15  hab.),  des  Ribau- 
dières  (4  mais. ,  16  hab.) ,  de  la  Fontaine- 
RouiUée  (4  mais.,  11  hab.),  de  la  Grange  (4  m., 
8  hab.),  une  dizaine  de  petits  groupes  de  2  ou  3 
maisons,  les  chat,  de  Montrion  et  de  Sautré  et 
114  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,551  hect.,  dont  54  hect.  en 
vignes,  169  hect.  en  bois,  1,890  en  labours,  il  y 
a  100  ans  pour  la  plus  grande  partie  en  landes. 

Population  :  iiO  feux  en  1720.  —  948  hab. 
en  1790.  —  iMi  bab.  en  1831.  —  i,U7  hab. 
en  1841.  —  i,376  hab.  en  1851.  —  i,4i0hab. 
en  1861.  -  ±,357  hab.  en  1872,  dont  536  hab. 
au  bourg  (148  mais.,  195  mén.). 

Foires  les  13  avril,  29  juin  et  11  novembre. 
—  Avant  la  Révolution ,  Marché  tous  les 
15  jours,  dans  des  halles,  maintenant  tous  les 
mardis.  —  Elôve  de  chevaux  et  de  bestiaux. 

Bureau  de  distribution  de  poste.  —  Chef- 
lieu  de  Perception  pour  les  communes  de 
Feneu,   Gantenay,  Gheffes,  Ecuillé  et  Soulaire. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons ,  établie  en 
1834  dans  des  dépendances  du  presbytère  (ordon- 
nance du  28  décembre  1833),  reconstruite  en 
1867  (Arch.  Geslin^.  —  Ecole  de  filles  (sœurs 
d'Evron),  dans  une  maison  donnée  par  M™«  Hou- 
dbine,  dont  partie  en  1869  a  été  transformée 
en  Hôpital, 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  (succursale  5  ni- 
vôse an  XiÛ)  est  un  édifice  en  forme  de  croix 
latine  (76  met.  sur  8),  reconstruit  en  partie  au 
zviii*  s.,  et  de  nos  jours  transformé  par  une  élé- 
gante, restauration.  De  beaux  vitraux  la  dé- 
corent, donnés,  ceux  du  chœur,  dont  un  repré- 
sente St  Martin,  «  par  le  curé  de  Feneux, 
c  Clouard,  »  ceux  de  la  nef  par  M™*  Houdbine, 
«  en  mémoire  de  son  mari  et  de  sa  fille,  » 
par  M"^  Lemasson  et  par  W*^^  Richou,  Désiré  «  en 
■mémoire  de  son  mari,  adjoint  d'Angers.  » 
,  Sur  le  côté,  vers  TO.,  le  Presbytère  est  logé 
dans  Tancieime  cure  restaurée  en  1869. 


Nulle  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire. La  grande  voie  d'Angers  traversait  la 
lande  de  la  Goulevrière,  presque  parallèle  au 
nouveau  chemin  construit  en  1788.  Le  nom  du 
bourg  semble  indiquer  l'existence  d'un  petit 
temple  ou  de  quelque  chapelle  antique,  fanum, 
que  remplaça  sans  doute  l'église.  Elle  appar- 
tenait au  11®  s.  à  Hugues  de  Ghantocé,  qui,  ayant 
avec  l'aide  de  St  Nicolas,  vaincu  ses  ennemis, 
en  fit  don  à  l'abbaye  de  St-Nicolas  d'Angers 
vers  1064-1070.  Le  bourg  existait  déjà,  et  les 
moines  vinrent  aussitôt  s'y  établir  sous  la  di- 
rection de  Rainaud  de  Ghemillé  ;  mais  gratifiés  peu 
de  temps  après  (1111)  d'une  nouvelle  fondation 
près  Sautré>  ils  s'y  transférèrent  pour  y  constituer 
plus  à  Taise  un  prieuré,  Y.  le  Bignon. 

Curés  :  Jean  Deschamps,  f  en  1469.  —  Jean 
Du  Bouchet,  10  avril  1469.  —  René  Pinaud, 
1588, 1595.  —  A  cette  dernière  date  commence 
la  série  des  registres  paroissiaux.  —  Christophe 
Ogier,  août  1598.  —  Jean  de  Vaulx,  1603,  f  le 
!•»•  juillet  1612.  —  Jacques  Dufay,  1618.  — 
René  Bodrais,  nommé  le  17  décembre  1620,  f  le 
18  avril  1649.  U  avait  fait  bâtir,  aidé  d'un  don 
de  80  livres  et  de  corvées  gratuites,  la  chapelle 
N.-D.-de-Pitié,  bénite  le  14  juin  1648,  et  qui  s'é- 
lève encore  dans  le  carrefour,  à  l'entrée,  vers 
N.-O.,  du  bourg.  —  Urbain  Potier,  avril  1650, 
1655.  --  René  Rivière,  avril  1656,  f  le  24  août 

1669.  —  Julien  Leroyer,  Y.  ce  nom,  janvier 

1670,  t  le  19  mai  1680.  —  Jean  Largent,  prôtre 
du  diocèse  de  Paris,  installé  le  27  mai  1680,  f  le 

26  février  1709,  âgé  de  70  ans.  —  Franc.  JLe- 
moyne,  mai  1709,  f  le  23  août  1724,  âgé  de 
49  ans.  —  J.-B. -Philippe  Delespy,  vicaire,  fait 
fonctions  de  curé  pendant  trois  ans.  —  Franc. 
Lemoine-Desormeatix,  septembre  1727.  f  le 
30  juillet  1746,  âgé  de  63  ans.  —  Louis-Florent 
Péton,  novembre  1746,  gai  compère ,  qui  sème  de 
notes  plaisantes  les  marges  des  registres  de  ses 
prédécesseurs,  et  qui  tenait  à  ce  que  la  postérité 
sût  «  qu'il  vivait  bien  »,  Y.  Lande-Fleurie.  — 
Le  20  mai  1770  il  bénit  la  première  pierre  de  la 
nef  nouvelle,  reconstruite  aux  frais  des  habitants 
qui  en  restaient  fondateurs,  à  l'exclusion  de  tout 
seigneur.  Une  chapelle,  collatérale  au  chœur,  fut 
en  même  temps  édifiée  et  par-dessus  un  nouveau 
clocher^  d'après  les  devis  et  sous  la  direction  de 
Pierre  Launay,  le  jeune,  et  de  Jean  Maussion. 
Les  travaux  furent  reçus  le  11  avril  1771.  -* 
F.  Péton  est  curé  encore  en  janvier  1793,  assisté 
de  son  frère  François-Louis,  ex-prieur  du  Bignon 
et  ancien  curé  de  St-Maurille  de  Ghalonnea,  qui 
en  ces  temps  lui  sert  de  vicaire. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  temporel  le 
baron  de  Sautré.  Elle  dépendait  de  l'Archidia- 
coné  d'Oulremaine,  du  Doyenné  d'EcuilIé,  de 
l'Election  et  du  Grenier  à  sel  d'Angers,— avec  ré- 
sidence d'une  brigade  de  gabelle,  —  du  District 
de  Ghâteauneuf .  ^  On  y  comptait  en  1788,  30  fa- 
milles, soit  120  personnes  à  la  mendicité,  et  pour 
toute  ressource,  35  livres  de  rente. 

Maires  :  Pierre  Noury.  1793.  —  Ménard^ 

27  prairial  an  YII,  démissionnaire  le  7  fructidor 
an  VIII.  —  A* -F.  Goddes  de  Varennes,  2  jan- 


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FÉO 


—  443  — 


FER 


vier  1808,  f  le  5  août  1811.  —  Pienre-Vincent- 
Gatien  de  La  Mothe-Baracé ,  marquis  de 
Seiionnes,  son  gendre,  anc.  capitaine  des  armées 
royales,  28  août  1811.  —  Lemasson,  7  avril  1815. 

—  Mordret  fils,  17  avril  1815.  —  Marquis  de 
Senonnes,  12  juillet  1815.  —  Louis-Jacques 
Dupré,  13  août  1830,  installé  le  15.  —  Léon 
Saulnier,  8  juillet  1852,  installé  le  5  mars  1853, 
f  en  1856.  •—  Athanase  Toutain^  13  janvier 
1857,  instaUé  le  25. 

Arch.  de  M.-et>L.  G  192;  6  Cures;  'H  Abb.  St-Nieolas. 

—  Arch.  eomm.  Et-C.  —  Pour  les  localités,  voir  à  leur  ar- 
ticle, le  Bignm^  Sauiré,  DoUon,  Coincé,  la  Roche^ou" 
laÎMt  la  Touche,  MontrUm,  la  Fontenelle,  etc. 

Feail  (le),  cl.,  c°*  de  Beaupréau,  vendue  nat^ 
le  7  germinal  an  YI  sur  BoucauU  de  Méliant. 

FenoUét^  (la),  f.,  c"«  de  Cheoiré-le-B^  — 
Relevait  d'Aupiguelle  et  appartenait  jusqu'au 
xvii«  s.  à  la  famille  Huguet,  aux  xvii«  et  xviii*  s. 
i  la  famille  de  Crochard  (H.-D.  B  71  et  94). 

FenoUères  (les),  f.,  c»«  de  Jarzé,  —  Fa- 
nolleHœ  1060-1082  (i^^  Cartul.  Sl-Serge,  p.  193 
elChantoc,  ch.  or.  3).— FanuîWcnœ  1058-1082 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  372).  —  Fanoilleriœ 
1089  (Echemiré,  ch.  or.).  —  Feodum  de  Fe- 
nolleriis  in  parochia  de  Jarzeio  1271 
(Ghaloché,  1. 1).  —  Le  lieu,  domaine,  seigneu- 
rie des  Fenoillières  1540  (G  106,  f.  80).  —  Les 
Effenouillères  an  II  (Vent.  N.).  —  Anc.  fief  et 
seigneurie  appartenant  en  1455  à  Bertrand  Fres- 
Deau,  en  1540  à  Renée  Fresneau,  femme  de 
Claude  de  Grevant,  et  dépendant  de  la  seigneurie 
de  la  Fresnaie.  Le  prieur  de  Beauvau  y  levait 
les  dîmes  des  blés  et  des  vins  et  était  tenu  pour 
cette  raison  de  faire  présenter  au  seigneur  de  la 
Fresnaie  chaque  année,  à  Noël  et  à  Pâques, 
4  pintes  de  vin  blanc  pur,  net  et  nouveau,  et 
4  fouUées  à  façon  d'échaudés,  chacune  du  prix  de 
2  deniers  tournois ,  par  un  messager  spécial , 
chaussé  de  souliers  neuts  à  simple  semelle,  vêtu 
de  robe  neuve  non  doublée  et  sans  ceinture 
(E  593).  —  La  terre  fut  vendue  nat*  le  l*'  prai- 
rial an  II  sur  Adam  Marquis  de  Murault;  »  (les 
Petites-),  cl.,  c»«  de  Jarzé. 

FeBonllIéres  (les),  h  ,  c°*  de  Gêné.  ~~  La 
Grande-F,,  dépendait  du  domaine  de  la  sei- 
gneurie de  Gêné,  qui  appartenait  à  St-Pierre 
d'Angers,  et  fut  incendié  le  15  mars  1616  par  les 
soldats  du  marquis  de  Guéméné. 

Féele»  f.,  c»«  de  Somloire.  —  Le  Fiole 
(Et.-M.,  et  G.  G.).  ^  Anc.  terre,  titrée  de  chàtel- 
lenie,  relevant  avec  son  annexe,  la  Guyonniére, 
de  Vihiers.  —  Appartenait  en  1540  à  François  de 
Montbron,  chanoine  de  St-Pierre  de  Saintes. 
C'était  alors  un  château  fort,  dont  il  ne  reste 
plus  que  les  anciens  fossés,  entourant  la  ferme 
récemment  construite,  au  faite  d'un  pic  escarpé 

j  qai  domine  la  rive  gauche  de  l'Oaère.  Au-dessus, 
on  pont  y  existait  de  temps  antique  et  encore  au 
xnii*s.,  dont  il  n'apparaît  plus  traces.-—  De  l'autre 
bord,  dans  Tangle  formé   par  le  confluent  du 

,    roiss. delà  Pommeraie,  s'élevait  une  petite  église 

I  dédiée  &  N.-D.  et  célèbre  par  son  pèlerinage  du 
15  août.  C'était  la  chapelle  d'un  prieuré  y  atte- 

'  nant,  dépendant  de  l'abbaye  bénédictine  de  St- 
Vichel-en-rHerm ,  dont   était    prieur   en  1772 


Pierre  Soulard,  diacre  de  St-Germain-FAuxei* 
rois  de  Paris.  Elle  a  disparu,  remplacée  par  un 
simple  arceau  de  pierre  tout  moderne,  où  l'on 
amène  encore  de  très-loin  les  enfants,  pour  im- 
plorer une  grossière  statue,  nommée  pour  ses 
vertus  spéciales,  Ste  Pissouse. 

Ferbetterle  (la),  f.,  c»«  de  Botz,  —  Medie- 
taria  de  Frobertaria  in  parochia  S^-Ger- 
mani  1246  (St-Florent).  —  On  y  a  trouvé  aux 
environs  plusieurs  haches  celtiques.  —Elle  appar- 
tenait auxiii*  s.  au  camérier  de  Chantoceaux  qui 
la  vendit  au  cellérier  de  St-Florent. 

Ferehaaderie  (la),  f.,  c»«  du  Voide,  —  dé- 
pendait jusqu'en  1813  de  la  dotation  de  û  Séna- 
torerie  d'Orléans. 

Ferehaodlére  (la),  f.,  c""*  de  Cholet, 

FevdeMMenU  (la)   --y.  la  Fardellière. 

Fea^lstatul-Flétoa*.  —  V.  Lacadorais. 

Ferdlnlére  (la),  f.,  c"«  de  Landemont\  « 
ham.,  c°*  de  St-Laurent-des- Autels. 

Fet*9eoMttlène  (la).    —   V.    Za  Furg,,,, 

Férionnale  (la),  f.,  c»«  de  Gêné;  «=»  ham., 
c»«  de  la  Poukze. 

Ferlnehe  (la),  f.,  c»«  de  Pouancé.  •—  La 
Freluche  1639  (Et. -G.). 

Ferme  (la),  t,  c»«  de  Chanteussé;  —  f.,  c»« 
de  Verrie. 

Ferme^e-la-Fontalne  (la),  ruiss.,  né  sur 
la  c"«  d'Angers,  s'y  jette  dans  la  Maine  près  les 
fours  à  chaux  ;  —  2,040  m.  de  cours. 

Ferme-IVenTe  (la),  f.,  c»«  de  Neuillé, 

Fermerie  (la),  f.,  c»»  de  VHàUUerie'de-F.  ; 
«=  ham.,  c"«  du  Louroux-B.  ;  «cl.,  c"*  de  St- 
Martin'd*Arcéi  —  h.,  c"«  de  Vemoil-le-F, 

Fermes  (les),  f.,  c»«  de  Chigné;  —  f.,  c»«de 
Vem, 

Fermine  (Philippe),  peintre,  à  Angers,  1643, 
mari  de  Marguerite  Lefeuvre  (GG87).  —  Leur  fils 
Jean  y  est  baptisé  le  15  noveinbre. 

Fermoir  (le),vill.,  c«»«  de  Chalonnes-sur-L, 

Fernandlère  (la),  cl.,  c"«  de  Nuaillé. 

Férollére  (la),  f.,  c<*«  de  la  Tessoualle, 
anc.  dépendance  du  prieuré  de  la  Haie  en  St- 
Ghristophe-du-Bois. 

FerralUe  (la),  f.,  c»«  de  Chaudefonds. 

Ferrand,  fomille  de  docteurs-médecins,  d'An- 
gers. —  {Jean-Baptiste),  reçu  docteur  en  mé- 
decine de  l'Université  de  Montpellier  dès  1597, 
puis  de  nouveau  docteur  en  l'Université  d'Angers 
le  19  janvier  1598,  marié  cette  année  sans  doute 
à  Marguerite  Gochelin ,  pratiquait  à  Angers  en  1628, 
se  qualifiant  d'«  ancien  docteur  régent  »,et  y  meurt 
te  25  oct.  1632,  âgé  de  66  ans.  C'est  lui  qui  fut 
appelé  pour  soigner  M™*  Duplessis-Mornay  dans 
sa  dernière  maladie.  V.  Mém.,  t.  I,  p.  494.  — 
De  ses  sept  fils,  deux  au  moins  suivirent  la  car- 
rière de  leur  père  ;  un  autre,  Jac^uee,  était  re- 
ligieux profès  et  sacriste  de  St-Maur.  —  {Jean^ 
Baptiste),  fils  atné  du  précédent,  né  à  Angers 
le  26  octobre  1605,  est  dit  bachelier  en  1627, 
puis  docteur  de  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris 
et  y  résidait.  —  Sa  thèse,  publiée,  avec  Jouveau, 
avait  pour  titre  :  In  acutis  aconitus  letalis  f, 
Son  ami  Naudé  a  inséré  son  éloge  dans  ses  Ora- 
tiones  encomiasticœ.  U  était  mort  dès  1639.  Sa 


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PER 


—  144  — 


FER 


veuve  a  nom  Isabelle  Dumas.  —  (Baptiste- 
Guillaume),  frère  du  précédent,  né  à  Angers  le 
3  janvier  1610,  y  prend  son  grade  de  docteur  en 
la  Faculté  de  Médecine  le  15  décembre  1639  et 
se  marie  le  3  juillet  1642  avec  Renée  Chotard. 
Sa  scBur  Marie  avait  épousé  Franc,  de  Scépeaux, 
qui  en  1648  est  parrain  d*un  de  ses  enfants.  Il 
mourut  le  10  février  1688,  âgé  de  79  ans.  — 
{Jean-Baptiste  II\  fils  de  Jean-Baptiste  F.,  né  à 
Paris,  y  est  dit  docteur  régent  en  la  Faculté  de  Mé- 
decine en  1666-1684.  —  Une  faut  confondre  aucun 
de  ces  docteurs  avec  les  Ferrand,  jeune  et  vieux, 
qu'Haller  dit  Poitevins,  et  de  qui  il  indique  trois 
ouvrages  (1601-1612);  mais  leur  origine  peut 
être  commune. 

Fenranderie  (la),  h., c<>*  diAmbillou ;  —  f., 
c»«  de  Soulaines»  —  La  met.  de  Charruau 
alias  la  F.  1540  (G  106,  f.  59). 

Ferranderle  (de  la),  chanoine  de  St-Mau- 
rille  d'Angers,  est  indiqué  comme  l'auteur  d'un 
traité  Mss.  des  Cas  de  conscience  dont  la 
Biblioth.  de  Saint-Pétersbourg  possède  le  second 
volume  in-folio  de  147  f.,  daté  de  1677,  V.  Rev. 
des  Soc.  Sav.  1873,  p.  454.  Il  reste  à  connaître 
quel  personnage  désigne  ce  nom  qui  ne  figure 
pas  sur  les  listes  du  Chapitre. 

Ferrans  {Urbain),  ancien  moine  non  réformé 
de  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers,  f  à  Sl-Aubin,  le 
19  octobre  1710,  est  l'auteur  du  Processionnel 
de  cette  abbaye  imprimé  en  1708.  —  Y.  Leho- 
reau,  Mss.,  t.  II,  p.  229. 

Ferrant  (le),  f.,  c»«  du  Longeron,  —  Le 
Féron  (Et.-M.  et  Cad.). 

FentHtud,  —  y,  le  Terreau, 

Ferranlt  (Jean),  garde  de  la  Monnaie  d'Angers, 
nommé  écbevin  dès  la  création  de  la  mairie,  fut  élu 
maire  le  !«'  mai  1500,  et  continué  en  1501  .—Il  por 
tait  d'argent  à  une  tête  de  buffle  de  sable,  accor- 
née,  bouclée  d^or,  allumée  d'argent,  ^  (Jean), 
fils  du  précédent,  licencié  inutroque,  étaitdôs  1508 
procureur  du  roi  an  Mans,  et  à  ce  titre  participa  à  la 
correction  et  à  la  promulgation  des  Coutumes  du 
Maine,  Il  a  donné  un  traité  De  Junbus  etpri- 
mlegiis  liliorum  et  regni  Franciœ  (Paris, 
J.  Petit,  in-8o  gothique,  1520),  réimprimé  sous  ce 
titre  :  Tractatus  jura  seu  privilégia  aliqua 
regni  Franciœ  continens  (Paris,  1545,  in- 8»), 
compris  dans  les  Œuvres  de  Ch.  Dumoulin 
(t.  II,  édit.  de  1681,  p.  539),  et  dans  le  Jus 
Gregorianum  de  Ziletti,  t.  XYI,  p.  174. 

Ménage,  Hùt,  de  Sablé,  U  II,  p.  116  et  NoL  in  vU,  G, 
Men.,  p.  320.  —  Pocquet  de  Liy.,  Ifss.  1068.  —  D.  Liron, 
SingtUar,,  t.  III,  p.  8»».— Haurétu,  Hùt.  litt,,  t.  II,  p.  384. 

Ferré  (le),  miss,  né  sur  la  c***  des  Alleuds, 
s'y  jette  dans  le  Montayer;  —  3,600  m.  de  cours. 

Ferré  (François-Louis),  curé  de  Saint- 
Samson  d'Angers  depuis  le  mois  d'août  1758, 
prêta  le  serment  constitutionnel  et  resta  à  Angers, 
vivant  de  sa  pension  et  de  quelques  rentes.  Dès 
les  premiers  jours  de  la  liberté  rendue,  il  fit  sa 
déclaration  à  la  municipalité  et  exerça  son  culte 
«  au  temple  Maurice  ».  D'ailleurs  «  de  mœurs 
«  tranquilles  et  môme  républicaines  »  et  nulle- 
ment disposé  à  subir  une  rétractation,  il  occupa, 
dès  qu'il  put,  sa  cure  primitive,  transférée  bientôt 


à  St-Serge,  et  prit  part  à  la  résistance  énergique 
des  prêtres  constitutionnels  contre  toute  mani- 
festation de  blâme  ou  regret.  Il  signa,  avec 
Caillaud,  Bestier  et  Dufour,  les  divers  appels  à 
l'opinion  publique  ,  notamment  les  brochures 
ayant  pour  titre  :  Le  Presbytère  d! Angers, 
le  siège  épiscopal  abandonné,  au  clergé  et 
aux  fidèles,  amis  de  l'ordre  et  du  gouverne- 
ment (Angers.  Jahyer ,  1801,  14  p.  in-8«), 
et  V Avertissement  des  prêtres,  composant  le 
presbytère  du  diocèse  d! Angers,   le  siège 

vacant (1802,  in-8<'  de  16  p.).  L'évèqne 

MontauU,  pour  faire  cesser  la  guerre  allumée 
dans  sa  paroisse,  l'avait  nommé  en  1803  chanoine 
de  la  cathédrale.  Il  mourut  vers  1804,  âgé  de  84 
ou  85  ans. 

Arch.  de  M.-ei-L.  Série  L.  —  Arch.  manie.  G6 195.  — 
Treeranx,  t.U,  p.  &i4,5â9. 

Ferré  (Pierre-Baptiste),  sculpteur,  mari  de 
Perrine  Leclair.  —  Leur  fille  est  baptisée  à  Etri- 
ché  le  21  janvier  1774. 

Ferrerle  (la),  ham.,  c»*  de  Tiercé.  —  En 
est  sieur  Germain  Martinean  de  la  Fosse  1715. 

Perrière  (la),  canton  et  arrondissement  de 
Segré  (6  kil.);  —  à  42  kil.  d'Angers.  —  Ca- 
pella,  vicus  de  Ferraria  1138  (Mss.  636, 
f.  130).  —  La  Perrière  en  Craonnois  xviii»  s. 

—  Sur  un  haut  plateau  (88  met.),  —  entre 
St-Sauveur-de-Flée  (4  kil.)  et  Aviré  (4  kil.)  à 
l'E.,  Segré  au  S.,  Nyoiseau  (5  kU.  1/2)  à  TO.  et 
l'HôteUerie-de-Flée  (3  kil.  1/2)  au  N. 

La  route  nationale  d'AUençon  à  Nantes  traverse 
de  part  en  part,  du  N.-E.  au  S.-O.,  le  centre  du 
territoire  et  le  bourg,  où  s'y  relie  le  chemin  d'in- 
térêt commun  de  Villepot  k  Montreuil. 

Nul  cours  d'eau  que  la  source,  à  1,200  met. 
vers  N.-O.  du  bourg,  du  ruiss.  de  la  Grée,  qui 
s'échappe  presque  aussitôt,  k  travers  un  étang, 
sur  le  territoire  de  l'Hôtellerie. 

En  dépendent  cinq  ou  six  petits  groupes  de  3 
ou  4  maisons,  le  chat,  de  l'flpine  et  une  cinquan- 
taine de  fetmes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,312  hect,,  dont  124  hecU  en 
bois,  restes  de  l'antique  forêt  de  Fiée,  qui  cou- 
vrait tout  le  pays. 

Population  :  iOî  feux,  4S8  hab.  en  1720-1726. 

—  454  hab.  en  1790.  —  494  hab.  en  1831.  — 
515  hab.  en  1841.  ^  5i0  hab.  en  1851.  —  540  hab. 
en  1861.  —  501  hab.  en  1872,  dont  179  hab. 
au  bourg  (44  mais.,  46  mén.). 

Ni  Asssemblée,  ni  Foire,  La  contrée,  tout 
entière  autrefois  en  landes  et  en  taillis,  a  été 
transformée  par  les  défrichements  et  produit  le 
plus  beau  froment  d'alentour.  —  Nombreux  châ- 
taigniers et  pommiers  à  cidre,  —  quelques  rares 
vignes,  —  un  peu  de  lin.  —  Vers  l'O.  du  bourg, 
au  carrefour  de  l'ancien  et  du  nouveau  chemin, 
se  rencontrent  les  restes  d'un  four  à  chaux,  cons- 
truit il  y  a  quelques  quarante  ans  par  l'ancien 
maire,  M.  Bourbon,  et  qu'on  chauffait  avec  les 
broussaillej.  La  pierre  calcaire,  inconnue  dans  le 
pays,  était  apportée  à  grands  frais  jusqu'à  Segré 
sur  les  rivières  et  de  là  par  des  charretiers. 

Perception  de  Segré  et  Bureau  de  poste 
d'Avirô. 


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FER 


—  145  — 


FER 


Mairie  arec  Ecole  mixte  (Sœurs  de  Saint- 
Charles),  acquise  en  1846,  reconstruite  en  1867. 

L* Eglise,  dédiée  à  la  Madeleine  (succursale , 
5  nivôse  an  Xlil),  a  été  transforméo  en  1840,  par 
l'adjonction  &  la  nef  unique  (22  met.  sur  6} 
d'une  chapelle  de  la  Madeleine  vers  S. ,  en  cor- 
respondance avec  l'ancienne  et  unique  chapelle 
de  la  Brisatière  vers  N.,  et  d'une  sacristie,  —  en 
1866,  d'un  transept,  d'un  chœur  de  deux  travées 
et  d'une  abside  à  pans  coupés,  avec  vitraux  ar- 
moriés représentant  la  Madeleine  aux  pieds  du 
Christ,  St  Joseph,  la  Vierge,  Ste  Annet 
St  Pierre,  Si  Isidore,  Ste  Germaine  (par 
Cbarleoiagne,  à  Toulouse,  1867).  —  La  chapelle 
de  droite,  abandonnée,  sert  de  dépôt;  celle  de 
ganche  a  recueilli  un  anc.  autel  du  xvii*  s.  avec 
statues  modernes  de  la  Vierge  et  de  Si  Joseph. 
En  démolissant,  en  1866^  le  mattre-autel,  on  en 
a  retrouvé  la  première  pierre,  posée  en  1691  par 
i.-B.  Guill.  Leclerc,  seigneur  de  la  paroisse,  et 
une  autre  pierre,  portant  ses  armes  tracées  au 
crayon  et  encore  bien  conservées;  sur  le  pavé  du 
sanctuaire,  une  petite  tombe  sans  inscriptions.  — 
La  cloche,  jusqu'en  1864,  portait  la  date  de  1533. 

L'ancienne  Cure,  acquise  par  la  commune  en 
vertu  d'un  décret  de  novembre  1809,  a  été  échan- 
gée contre  une  nudson  nouvelle,  joignant  l'église, 
par  autorisation  du  4  janvier  1849. 

Dans  le  Cimetière,  à  l'E.  du  bourg,  se  voit 
une  de  ces  croix  de  pierre,  à  long  fût  de  scbiste, 
o&  est  entaillé  un  petit  cruciûx. 

Tout  le  pays  n'était  primitivement  qu'un  im- 
mense bois,  habité  pourtant  par  des  peuplades 
antiques,  comme  l'attestent  encore  deux  dol- 
mens, l'un  dit  Pierre  Couverte,  dans  le  taillis 
voisin  du  bourg,  presque  enfoncé  en  terre  et 
formé  d'un  toit  de  2  mot.  80  sur  un  met.  40,  que 
portent  quatre  pierres  ;  l'autre  près  la  Putifaie, 
V.  ce  mot,  —  La  voie  romaine  du  Lion-d'Angers 
à  Châtelais,  encore  naguères  parfaitement  appa- 
rente, forme  la  limite  du  territoire  dans  toute  sa 
loDgueur  vers  l'O.,  traversée  près  les  Mau vierges 
par  l'ancien  grand  chemin  de  Segré  à  Chàteaugon- 
tier,  qui  se  dirige  droit  sur  St-Sauveur.  —  Le  bourg 
actuel  doit  *sa  formation  primitive  et  son  nom  à 
^exploitation  des  minerais  de  fer  du  pays,  qu'on 
se  met  à  cette  heure  môme  (1874)  à  y  rechercher 
de  nouveau  et  dont  les  scories  y  forment  à  l'entrée 
vers  rO.  de  hautes  buttes  sous  les  broussailles. 
L'agglomération  était  assez  importante  au  xii*  s. 
pour  former  un  gros  village,  vicus,  mais  perdu  à 
l'écart  et  desservi  par  une  simple  chapelle,  dont 
les  abb.  de  la  Roe  et  de  Vendôme  se  disputaient 
les  revenus.  Elle  resta  jusqu'au  xvii«  s.,  en  titre 
de  fillette  ou  de  succursale,  dans  la  dépendance 
du  prieuré-cure  et  de  la  paroisse  d'Aviré,  rele- 
vant de  l'abbaye  de  la  Roe  et  desservie,  avec  in* 
termittences  fréquentes,  par  des  vicaires  ou  des 
prêtres,  qui  s'attribuaient  parfois  abusivement  le 
titre  de  prieurs.  C'est  seulement  par  ordonnance 
épiscopale  du  l^^*  mars  1713  que  la  Perrière  fut 
érigée  en  titre  de  prieuré-cure  et  d'église  pa- 
roissiale, à  la  présentation  de  l'abbé  de  la  Roe, 
ayant  dans  son  ressort  14  métairies,  55  close- 
ries,  31  maisons  habitées,  sur  un  circuit  d'envi- 
II 


ron  trois  lienes«  —  Le  prieur  d'Aviré  conserva  le 
droit  d'y  officier  le  jour  de  la  fête  patronale  et 
d'y  dtner  à  la  cure. 

Prieurs- Curés  :  Pierre  Berthelot,  2  mars 
1713.—  Louis-Clément  lA>uveZ,  1721,  décembre 
1723,  devient  prieur-curé  de  Chanveaux.  — 
Charles  Louvel,  15  décembre  1723,  f  le  20  mai 
1785.  —  Noël  Jarry,  juillet  1735,  résigne  le 
25  avril  1737.  —  Jean  Muloise,  avril  1737,  f  lo 
25  novembre  1759,  ftgé  de  55  ans.  —  Hayer, 
mal  1760,  1792. 

Le  fief  formait  une  seigneurie  importante,  rele- 
vant, à  40  jours  et  40  nuits  de  garde,  avec  armes 
et  chevaux,  de  Châteaugontier.  Le  tenancier  de- 
vait, quand  il  chassait  en  personne  dans  la  forôt 
de  Fiée,  envoyer  à  son  suzerain  les  4  pieds  et  la 
tète  de  la  première  bète  noire  abattue  par  loi, 
et  quand  son  suzerain  chassait ,  lui  mettre  en 
état  la  chasse,  loger  un  jour  et  une  nuit  ses 
compagnons,  soigner  les  chiens  blessés. 

L'ancien  château  s'élève  encore  à  l'entrée  vers 
N.-O.  du  bourg,  formé  d'un  bâtiment  à  double 
rang  de  trois  croisées  à  meneaux  de  pierre,  avec 
une  ligne  de  lucarnes,  armoriées  au  centre  et 
bordées  de  choux  rampants.  Le  rez-de-chaussée 
est  modernisé.  Ce  logis,  construit  au xvi*  s.,  s'en- 
cadre entre  deux  oorps  carrés,  restes  de  l'ancieii 
édifice  des  xiv*  s.  ou  xv*  s.,  —  le  principal,  à 
gauche,  haute  et  puissante  construction,  où,  vers 
rO.,  apparaît  à  la  base  une  porte  ogivale  enmu- 
rée,  —  l'autre  à  dioite,  de  dimensions  réduites, 
dont  le  pied  s'ouvre  par  un  profond  couloir  à 
double  arceau  ogival,  formant  l'entrée  de  l'en- 
ceinte intérieure  que  précédait  le  pont-levis; 
tout  autour,  autrefois  un  doubla  circuit  de 
douves  vives.  —  11  en  dépendait  encore  en  1780 
deux  grands  étangs,  4  eloseries,  8  métairies  et 
192  arpents  de  bois. 

£n  est  seigneur  dans  Its  premières  année»  du 
XV*  s.  Guill.  de  Courcérieux,  mari  de  Jeanne 
d'Avaugour,  de  qui  avait  hérité  dès  avant  1451 
Gesbronde  Villeprouvée,  et  dès  le  commencement 
du  XVII*  s.  jusqu'à  la  fin  du  ZViiï*,'  la  famille 
Leclerc,  alliée  aux  Veillon,  aux  d'Orvaux,  aux 
Rodais,  —  puis  la  marquise  de  Vézins,  qui  possé- 
dait la  terre  en  1789,  après  elle  M™*  Aymer  de 
Glervaux,  aujourd'hui  M"^  de  Villebois. 

La  paroisse  relevait  du  Doyenné  de  Craon,  de 
l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré. 

Maires  :  Pierre  Hamon  fils,  1*'  messidor 
an  VIXI.  —  Germain  Hodmon,  15  janvier  1815. 
—  Elie  Bourbon,  23  janvier  1826.  —  G.  Hode- 
mon,  18  mars  1826,  démissionnaire  le  8  sep- 
tembre 1830.  —  E.  Bourbon,  13  septembre 
1830,  démissionnaire  le  4  novembre  1851.  — 
Louis  Legendre,  23  novembre  1851,  installé  le 
14  décembre.  —  Hamon,  1867.  —  Godivier, 
1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  U  Mayenne  H  164  et  478.  —  Areh.  comm. 
Bt.-G.  —  Mm. 624.  t.  U,  f.  46&-466 et  917,  t.  96  V.  ~i}^ 
pert,  areh.,  1860,  p.  103.  —  Pourlee  locaUtés,  voir  à  leor 
article,  V Epine,  la  Putifaie,  la  Grée,  etc. 

Perrière  (la),  c»*  de  Cheviré-le-R.  —  Le 
fief  et  seigneurie  de  la  F,  1540  (C  106,  f.  81), 
appartenait  à  Renée  Fresneau,  femme  de  Claude 
de  Grevant;  —  ham.,  c***  de  Jumeffes ;  —  m*" 


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PBR 


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FER 


aoUe  (Gass.).  —  lies  matsotM,  jardins,  ai- 
reaux,  métairie  de  la  F.  1576  (Gensif  de 
Brion),  appartenait  à  n.  h.  Jean  Basourdy,  notaire 
royal;  —  h.  et  f..  c»»  da  Pin,  V.  la  Roche- 
FerHère;  ■■  f.,  o*«  de  Saint'Laurentdea- 
AuteU  ;  -t  f..  c^  de  St-MicheUet-Ch.  ;  -t  (U 
Hante,  la  Basse-),  ff.,  o»*  de  la  PéUrine. 

Feirière  ÇJean-Michel) ,  né  à  Bangé  le 
4  mai  1754,  fut  reçu  en  1776  avocat  an  Parlement 
de  Paris  et  revint  s'inscrire  à  Bangé  en  qualité 
d'avocat-procnreur  anprés  des  diverses  juridictions 
du  ressort.  Déjà  conseÛier  de  ville,  il  fut  nonmié  en 
1790  électeur,  puis  le  25  mai  membre  du  Conseil 
général  du  Département,  fonctions  qu'il  refusa 
pour  accepter  celles  de  juge  au  tribunal  de  Baugé. 
Une  Société  populaire  des  Amis  de  la  Consti- 
tution s'y  forma  sous  sa  présidence,  à  la  nou- 
velle de  la  fuite  du  roi  et  de  son  arrestation  à 
Yarennes.  Il  l'inaugura  en  protestant  contre  le 
roi  «  parjure  à  ses  serments  »,  et  en  témoignant 
de  «  son  civisme  sans  bornes  pour  propager  les 
«principes  d'égalité  et  de  liberté,  droits  sacrés  de 
«l'homme,  et  surveiller  les  malvMilants».  Pourtant, 
élu  député  à  la  Législative,  il  y  prit  rang  sur  les 
bancs  du  centre^  combattit  la  motion  de  Thuriot, 
qui  réglementait  la  proscr^tion  des  prêtres  non 
assermentés  (25  mai  1792),  celle  de  Guérin  de 
la  Sartbe,  et  la  pétition  des  fédérés  qui  deman- 
daient la  suspension  du  pouvoir  exécutif 
(23  juillet).  De  retour  à  Baugé,  après  le  10  août, 
il  remplit  les  charges  d'agent  national  de  sa  com- 
mune, de  procureur-syndic  du  District,  puis  de 
juge  de  paix,  et  fut  nommé  par  arrêté  du  9  floréal 
an  VUI  (29  avril  1800),  juge  au  tribunal  d'appel 
d'Angers,  composé  alors  de  magistrats  qui  pour 
le  plus  grand  nombre  avieiient  figuré  dans  les 
assemblées  politiques.  Il  mourut  à  Angers  le 
19  janvier  1807,  à  peine  Agé  de  52  ans.  —  Son 
fils,  substitut  au  tribunal  de  Saumur  en  1812, 
est  mort  en  décembre  1830,  conseiller  à  la  cour 
royale  de  Paris. 

Areh.  de  M.-et-L.  Série  L.  —  Moniteur  de  1799.— i2eo. 
cf  AiyoM,  1859,  U  II,  p.  135. 

FerrlAres,  t.,  c°«  de  Contigné.  —  Locus 
quem  vocant  Ferrarias  1039-1060  (Gart.  du 
Ronceray,  Rot.  1,  ch.  10  et  ch.  39).  —  Man- 
sura  de  Ferrariis  1035-1060  (Ib.,  ch.  11).  — 
Terra  de  Ferreriis  1104-1120  (Ibid.,  Rot.  5, 
ch.  91).  —  Ane.  mine  de  fer  avec  forges,  apparte- 
nant au  comte  d'Anjou  au  xi*  s.;  —  dépendait  au 
xviii*  s.  du  bénéfice  de  Ferrières  et  fut  vendue 
nat^  le  7  avril  1791. 

Ferrières,  h.,  c»«  ô*E^iché,  formé  autour 
d'une  chapelle  régulière,  dédiée  à  St  Pierre,  et 
qui  dépendait  de  l'abbaye  de  la  Roe.  Le  cha- 
pelain prend  souvent  dans  les  actes  le  titre  de 
pneur  :  —  Jean  Brockereul ,  1425.  —  Guill. 
Trouesnaut  en  1469,  Jean  Lebigre,  18  août 
1483,  Jérôme  Quétier.  1569,  Jean  Nicolas, 
1580, 1609,  fiic  Genceau^  1649,  Fr.  Martineau, 
1713.  —  Les  revenus,  toutes  charges  déduites, 
n'en  montaient  pas  à  110  1.  au  xviu*  s.  L'édifice 
détruit  en  1860,  ne  conservait  plus  que  ses  murs 
à  la  hauteur  d'appui  et  le  pignon  de  façade  avec 
pn  campanile.  Une  croix  de  pierre,  élevée  en  1867, 


en  indique  remplacement.  La  ferme  voisine, 
logement  du  chapelain,  s'appelle  encore  l'Ab- 
haye.  Elle  appartient  à  M^  la  baronne  Dnpin, 
veuve  du  sénateur. 

Ferrières  (les  Grandes,  les  Petites-),  ham., 
c»e  de  St-Léger-des-Bois. 

FerreiiMays  {Gabriel- Amédée  Ferbon  de 
la),  fils  du  marquis  Jacques  Pierre-Auguste  F. 
de  la  F.,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi, 
à  qui  Détriché  adresse  une  de  ses  Epltres 
(Mss.  518,  p.  215),  et  de  Françoise-Renée  Leclerc 
des  Emeraux,  né  à  Angers  le  15  juin  1730,  cor- 
nette en  1748,  capitaine  en  1749,  blessé  griève- 
ment dans  la  guerre  de  1756.  prend  sa  retraite 
en  1770,  est  nommé  en  même  temps  chevalier 
de  St-Louis,  en  1771  gratifié  du  brevet  de  lieu- 
tenant-colonel et  d'une  pension  de  1,000  livres, 
et  meurt  à  Angers  le  30  avril  1785. 

Ferronnerie  (la),cL,  c°«  de  Coron  (Gass.). 

Ferronnière  (la),  f.,  c»«  de  Briolay.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  avec  château  et  chapelle 
seigneuriale  de  St-Jean-l'Evangéliste,  fondée  le 
16  avril  1568  par  René  Havres.  —  La  terre  a 
gardé  le  nom  d'Etienne  Ferron,  à  qui  elle  appar- 
tenait au  commencement  du  xv^  s.,  et  de  qui  hé- 
rite vers  1425  Jean  Du  Port;  —  en  est  sieur  Jean 
de  la  Saussaie  1454,  Gervais  Havres  1540,  Mar- 
guerite Mauviel  1591,  François  Lefebvre,  écuyer, 
1620, 1630 ,  René  Lefebvre,  chevalier,  conseiller 
au  Parlement  de  Bretagne,  1672 ,  René  Poisson 
de  Gastines  1755,  sa  veuve,  Marguerite  Volaige 
deVaugiraultl764,ienr  fils  René  PoissondeG.1769. 
—  Dans  une  pièce  de  terre  voisine  dite  la  Sicar- 
dière  ou  FourcoulUon  existait  une  maison 
dite  VAumônerie,  ruinée  depuis  longtemps  déjà 
au  xviu*  s.;  ->  f.,  c^*  de  Cholet ,  appar- 
tenant à  l'abbaye  de  la  Réal  en  1470,  1551  ; 
une  partie  du  domaine  faisait  partie  du  Fief- 
Papin.  —  En  est  sieur  Paul  de  la  Brunetière 
1612,  Paul  Gamus,  1775;  *  ham.,  c»«  de  Saint- 
Quentin-les-Beaurepaires. 

Ferry  de  SnInt-ConstanC  {Jean- Louis), 
docteur  ès-lettres,  né  en  1755  à  Fano  (Etats  ro- 
mains), et  mort  dans  la  môme  ville  le  16  juillet 
1830.  U  fut  à  la  fois  le  premier  recteur  de  l'Aca- 
démie d'Angers  et  le  premier  proviseur  de  son 
Lycée,  fonctions  qu'il  réunit  du  15  thermidor 
an  XII  (3  août  1804)  aux  premiers  mois  de  1810. 
Il  a  publié  pendant  son  séjour  en  Anjou  :  J^ia- 
cours  sur  les  principes  de  VEducation  L,y^ 
cienne,  prononcé  à  l'inauguration  du  Lycée 
d^ Angers  d'après  le  vœu  du  bureau  de  l'Ad- 
ministration (Angers,  Mame,  1806,  in-8<>  de 
48  p.),  dédié  au  ministre  Maret;  —  Discours 
sur  V Emulation  (Mame,  1807,  in-S^),  —  et  une 
seconde  édition  de  ses  Rudiments  de  la  tra- 
duction (1811, 2  vol.  in-12).— •  Voir  pour  ses  autres 
ouvrages  Quérard  et  la  Biogr,  générale,  et  sur 
le  personnage,  les  Souvenirs  du  Lycée  d'An- 
gers dans  le  Précurseur  de  l'Ouest  du  21  sep- 
tembre 1844  et  Hist,  du  Lycée  d'Ang . ,  par  Sorin. 

Fers  (les),  closerie,  c»«  de  Fontaine-Milon, 
acquise  d'Anne  de  Beauverger,  veuve  de  Pierre 
Bertin  par  René  de  Girard ,  vers  1637  (E  587). 

Fertè  (la),  f.,  c»*  de  ChaU-WLr-Argos.  — 


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FES 


—  147  — 


PEU 


La  Fretaie  (EU-M.);  «  h.,  c»«  àeChemilîé,  — 
Firmitas  1069  (Ghemillé,  ch.  or.  68  et  Cartnl., 
ch.  65).  —  Molendinua  de  FirmitaU  1131 
(U>.,  ch.  98).  —  Molendinus  de  la  FerU  (ib.). 

—  Molendinus  apud  la  Feirte  1231  (Ibid., 
ch.  90).  —  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  la 
Ferté'Cléreau  (G  106,  f.  287).  —  Ane.  logis 
incendié  pendant  la  guerre  et  encore  entouré 
d'une  enceinte  carrée  de  larges  douves  que  fran- 
chissait on  pont-levis,  avec  portail  daté  de  155.. 

—  En  dehors  se  trouvait  la  chapelle  absolument 
détruite,  dont  il  a  été  recueilli  seulement  des 
débns  d'une  Vierge  en  terre  cuite.  On  y  a  trouvé, 
dans  une  petite  logette  enmurée,  une  tète  de 
mort.  La  terre  appartenait  aux  xvMvni*  s.  à  la 
famille  Dubois,  qui  avait  sa  résidence  dans  le 
bourg St-Pierre de Chemiilé,  ^  enl787  à  Mich.  La- 
boureau  de  la  Garenne,  écnyer.  —  Le  28  octobre 
1596,  Jean  de  Vaugirault,  sieur  du  Breii,  y  fonda 
une  chapellenie  de  trois  messes  par  semaine  le 
20  octobre  1596.  —  Le  fief  relevait  do  Chemillé 
à  bommage  lige,  et  devait  au  suzerain  «  un  mes- 
«  sager  ordinaire  pour  ses  messaiges,  au  rang  de 
c  quatre  messaigiers  ».  ;  —  ham.,  c°«  de  Loire, 
avec  château  tout  entier  rebâti  à  neuf,  et  entouré 
de  jardins  anglais  et  de  taillis.  —  £n  est  sieur 
René  Brillet,  écuyer,  1689 ,  Clovis  Geoffroy  B. 
1710;  —  appartient  aujourd'hui  encore  à 
M«~  Brillet  de  Candé  ;  —  cU,  c»«  du  Tremblay , 
dépendait  en  1611  de  la  succession  de  Donatien 
Ooiscault;  —  en  1689  à  René  C,  mari  d'Anne 
Rogeron. 

BfeHé  (•••  de  la),  peintre,  1697.  ^  Sa  signa- 
tare  et  cette  date  figurent  au  bas  du  portrait  de 
dame  Marie  Lemesle,  conservé  à  la  Poiteviniére 
en  Gheviré-l^Rouge. 

Fertra*  ham.,  c>*«  de  Jumelles,  —  Fer- 
freux  (fiL-M.).  —  FreterauU  1790.  —  Ane. 
domaine  de  l'abbaye  du  Louroux,  vendu  nat*  le 
31  avril  1791. 

Férasslére  Ga),  f.,  c»»  de  Bégrolles.  ---La 
Fercière  (Cass.).  ^  En  est  sieur  Jacques 
Urouet,  sénéchal  de  Montfaucon,  1691,  n.  h.  Jos. 
Orouet,  1730, 1740,  officier  de  la  maison  du  roi. 

JFefT^AseHe  (la),  cL,  c***  de  la  PommercUe* 

FMle.  —  V.  Failee. 

FesMwdière  (la),  c»«  de  Cherré.  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  dans  la  mouvance  de  Chàteauneuf  et 
dont  le  manoir  atienait  au  grand  cimetière.  —  En 
est  sieur  Pierre  de  Goisnou,  1518,  chevalier,  — 
René  Vallin,  docteur  ès-droits,  régent  en  l'Uni- 
versité d'Angers  et  grand  archidiacre^  1540, 1555; 
—  Renée  Mireleau,  son  héritière,  qui  épouse 
René  de  Charnières,  1560,  mort  prévôt  des  maré- 
chaux d'Anjou  ;  son  testament  est  daté  de  Paris 
le  30  janvier  1573;  —  Jean  de  Charnières 
1585,  François  Bitault  1620;  —  Jacques  Belot, 
sieur  de  Marihou,  colonel  d'infanterie,  héritier  de 
son  père  qui  l'avait  acquis  de  M.  Legras. 

Fessardlére  (la),  f.,  c««  de  St-Lambert- 
la  P.,  acquise  de  Nicolas  Richer,  élu  d'Angers, 
en  1543 par  Olivier  Fradin.  —  L'ancien  logis  noble, 
bâti  sur  une  cime  de  roc,  an  carrefour  de  4  chemins, 
vis-à-vis  Pavenne  de  la  Golletterie,  conserve  ses 
baies  à  meneaux  de  pierre  et  accolades,  dans 


lesquels  s'enchâssent  la  porte  et  les  fenèdes 
modernes  ;  —  chat. ,  c°«  de  Turquant,  anc.  terre 
noble  avec  logis  où  est  née  la  mère  d'Abel 
Aubert  Du  Petit-Thouars,  V.  ce  nxnn,  —  y  dé- 
cède le  11  avrU  1693  Flenry-Charles  de  Tor- 
panne,  agent  principal  de  l'abbaye  .de  Fonte- 
vrand  où  il  fut  reporté  en  pompe  soliîuàelle  ;  — 
acquis  en  1809  par  M.  Guillemard,  receveur 
des  douanes  à  Nantes,  mort  en  1825. 

FessIneSf  f.,  c°«  de  la  Meignanne.  — 
Fascinœ  1100  circa,  —  Terra  Fascinarum 
1110-1130  (Cart.  St-Nic,  p.  86,  113,  269).  — 
Appartenait  par  acquêt  dès  le  xi«  s.  à  l'abbaye 
St-Nicolas  d'Angers,  sur  qui  elle  fut  vendue  nat^ 
le  10  février  1791.  —  U  y  existait  un  dolmen  de 
très-grande  dimension  qui  est  détruit 

Fetlères  (les),  f.,  c*"*  de  la  Membrolle, 
vendue  nat<  sur  Varice  de  Marsiilé  le  22  bru- 
maire an  V. 

FéCa  (René),  né  à  Angers  vers  1773,  reçu 
enfant  de  chœur  à  St-Martin  d'Angers  dès  le  7  dé- 
cembre 1780.  puis  élève  à  la  psallette  sons  la  di- 
rection de  Woillemont,  fut  pris  par  l'armée,  an 
moment  où  il  débutait  dans  l'enseignement  de  la 
musique.  En  1798  il  était  devenu  chef  de  musique 
du  64*  avec  lequel  il  fit  la  campagne  d'Italie 
sous  les  ordres  de  Championnet.  De  retour  à 
Angers,  et  marié  en  l'an  XI,  sa  gatté,  sa  verve, 
son  entrain  dans  les  réunions  d'étude  on  d'amuse- 
ment l'avaient  fait  le  chef  des  sociétés  musicales, 
en  désignant  sa  maison  aox  rendea-vous  des 
amateurs  et  des  maîtres,  où  sa  clarinette  et  son 
basson  faisaient  merveille;  —  f  le  3  mai  1840. 

MainÊ^-^Loire,  14  nd  1840. -/ira.  d'Ay,,  1859,  t.1, 
p.  909. 

Fen-des-Piiis  (le),  cl.,  c°«  de  Daum^ray, 

Feadonnet  (le  Bas-),  L,  c"«  de  Grez-N.  — 
Les  métairies  et  borderie  du  PetiUFeudon- 
net  1540  (G  106,  f.  428  v«).  —  Le  fief  et  sei- 
gneurie de  F.  (Ib.).  —  Fourdonnet  1573 
(Et.-C.).  —  Anc  maison  noble,  entourée  de  larges 
douves  d'eau  vive,  et  chapelle  fondée  le  23  juillet 
1525  par  Jean  Juffé,  dont  le  service  fut  reporté 
au  xviii*  s.  dans  la  chapelle  de  la  Violette;  -* 
(le  Grand-),  f.,  c"«  de  Grez-N,  —  En  est  sieur 
n.  h.  Pierre  Juffé  1575,  Jean  Yaltèro,  1659,  1686. 

FevUUuNle  (U),  f.,c»«deât-5aiit}eur-de-I.. 

Fe«âlUurdl6re  (la  Grande,  la  Petite-),  chAt. 
et  f.,  c»«  de  Vaulandry,  —  Les  Faluar- 
dières  (Cass.). 

Fe«Ille-d*Or9  m»**,  c"*  de  Chalonnes-eur'^ 
Loire,  —  Vignoble  au  xvii*  s.  (G  68),  dépendant 
du  bénéfice  de  ce  nom  et  vendu  nat^  le  4  fév.  1791 . 

FenUIée  (la),  f.,  c"«  de  St-HUaire-durB. 

FenlUerlt,  t.,  e^  de  Cherré. 

Fe«q«er«Ues  {Jean  de),  écuyer,  sienr  de 
Prince  et  de  la  Formondière,  capitaine  du  ohA- 
teau  de  Durtal,  depuis  1620  au  moins  jusqu'à  sa 
mort  le  20  mars  1660.  —  (Jean-François  de), 
fils  du  précédent  et  d'Anne  Trioche,  avocat,  sé- 
néchal et  juge  ordinaire  des  eaux  et  forêts  du 
comté  de  Durtal,  sieur  de  la  Cour  et  de  Prince, 
épouse  à  la  Pouèze  le  25  juin  1664  û^  Marie 
Dumont.  U  avait  composé  et  présenta  le  21  juillet 
1695  au  duc  de  la  Roche-Guyoo,  La  Généalogie 


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FIE 

des  seigneurs  de  Durestal  en  Anjou,  Mss.  de 
17  foL  vélin,  avec  blasons  en  coolenr,  qui  de  la 
Bibliothèque  do  Lianconrt  était  advena  en  celle 
de  M.  Gbédeaa,  de  Sanmor  et  a  figuré  dans  sa 
vente  de  1865.  —  {Catherine  de),  sœur  du  pré- 
cédent, née  le  21  mars  1624,  morte  le  18  novembre 
1706,  se  diitingua  par  son  zèle  religieux  et  a  con- 
tribué activement  à  l'organisation  de  l'hépital  de 
Durtal  dont  elle  fonda  la  chapelle  en  1698,  V.  ci- 
dessus,  p.  90. 

F0uquièw>eë  (de).  —  V.  de  Pas. 

Feutelale  (la),  f.,  c»«  de  l'Hôtellerie-de-F. 

Feavrale  (la),  h.,  c°«  de  Freigné;  —  cl., 
c»«  de  Noellet, 

Flehardiére  (la),  f.,  c»»  de  St-Martin-du-B. 

Fief  (le  Petit-j,  f.,  c»«  de  Drain, 

Fief'Aptus  ^e),  anc.  fief  censif  dans  la  mou- 
vance du  château  de  Villévôque,  appart^  en  1458 
à  Jaeq.  de  Maçon. 

Flef-aas-Boux  (le),  alias  Fief-Dahert, 
anc.  fief  censif  dans  la  paroisse  de  la  Pomme- 
raie, relevait  de  Montjean  et  apparl^  en  1788  aux 
demoiselles  de  Juigné  du  Pavoil. 

Fief-Brlant  (le),  f.  et  m'°,  c^*à*Angrie;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune  et 
qui  s'y  jette  dans  le  Grand-Gué;  —  10,400  m. 
de  cours;  —  y  afflue  le  ruiss.    de  la  Rivière. 

JPI«/iC*fiiMffief  (le).— V.  Chandeliveaux. 

Flef-de-Porte  (le),  f..  c"«  de  Coron  1685 
(Et. -G.  et  Gass.). 

Flef-DohiB  (le),  c*"*  de  Brion,  anc.  dépen- 
dance de  Ghavigné. 

Flef-Douoet  (le),  c»«  de  St-Martin-de-la- 
Place,  —  La  met.  et  fief  appelle  le  Fief  D. 
1575  (Aveu  de  Boumois).  —  Le  fief  d!Oussept 
1615.  —  Le  Scept  xviii»  s.  (Et.-G.).  —  Dépen- 
dait de  la  terre  du  Boumois. 

WUf'Vw'êi  (le).  —  V.  A\)essé. 

Flef-Ctentll  (le),  dimerie  perçue  dans  les 
paroisses  de  Gantenay  et  de  Soulaire  par  le  cha- 
pitre de  St- Jean -Baptiste  d'Angers,  plus  tard 
par  le  Séminaire,  qui  possédait  à  Gantenay  une 
grange  pour  en  recueillir  les  revenus. 

Flef-Glahet  (le),  c»«  de  ChalonneB-s.'L., 
alias  Gouzillon,  dans  la  mouvance  de  l'Ëvôché. 
-^  Le  tenanci^  avait  le  droit  de  faire  tirer  la 
quintaine  au  Pont  Ghaillou  le  jour  de  la  Trinité, 
par  tout  propriétaire  d'un  bateau  dans  les  eaux 
de  Ghalonnes. 

Flef-Goril  (le).  c»«  de  Blou,  1276  (Gartul. 
de  Monnais,  p,  184). 

Flef-Gnifiaii  (le),  dépendance  de  la  terre  de 
Ghavigoô  en  Brion. 

Flef-HaUln  (le),  f.,  c»«  de  Landemont.  — 
Le  Fiuhulin  (Gass.). 

Flef-Harteaa  (le),  censif  dépendant  de  la 
terre  des  Fontaines  dans  les  paroisses  deSt-Denis 
de  Doué,  de  la  Ghapelle  et  des  Yerchers  (E  581). 

Flef-Nean  (le),  c"«  de  Vaudelenay,  dans 
la  mouvance  de  Montreuil-Bellay.  —  En  est  sieur 
en  1486  Ambroise  de  Pontlevain. 

Fief-Paplii  (le),  c"«  de  Cholet,  dépendance 
de  la  seigneurie  de  Montbault-Papin.  Le  tenan- 
cier avait  droit  de  chasse  quatre  fois  l'an,  le 
mardi  gras  et  la  veille  de  Pâques,  Toussaint,  et 


148  — 


PIE 


Noël,  dans  les  garennes  seigneuriales  de  Gholet. 
Ghaque  nouveau  marié  lui  devait  une  langue  de 
pourceau  (E  801). 

Fie/^PMIIpjie.— V.  Fontaine-dU'Chesne. 

Flef«IKo|;er  (le),  cl.,  c^«  de  Beaupréau, 

Flef-Sacristeaa  (le),  t^^  de  Montjean, 
appart^  en  1752  à  Gohin  de  la  Gointerie.  11  y 
existait  en  exploitation  une  mine  de  charbon 
que  le  baron  de  Montjean  prétendait  interdire. 

Flef-SauTln  (le),  canton  de  Montrevault 
(5  kil.  1/2),  arrondissement  de  Gholet  (23  k.  1/2), 

—  à  40  kil.  d'Angers.  —  Terra  et  prata  de 
Failliaco  1102-1114  (2*  Gartul.  St-Serge,  p.  45). 

—  Failum  1120  circa  (Ibid.,  p.  3  et  4).  —Fail 
Sou})ain  1326  (G  16).  —  Faillium  Silvani  1449 
(G  9).  —  Le  Fail  Souvaing  1468  (E  929).  — 
Le  Fail  Sauvain  1411  (Gure  de  Ghaudron).  — 
Le  Fueil  Sauvaingn  1517  (G  Ghap.  St-Pierre 
d'Angers).  —  Le  Feil  Souvayn  1539  (G  106, 
f.  122  vo).  —  Folium  Silvanum  1540  (G  9), 
1614  (Gure  de  Jallais).  —  Le  Fief  Sauvain 
xvii-xviii»  s.  (El. -G.).  —  Le  nom  ne  dérive  pas 

—  comme  on  s'est  habitué  à  le  dire  —  du  latin 
feodum,  —  mais  bien,  ainsi  que  celui  de  la  com- 
mune voisine  du  Fuilet,  —  du  mot  fa^us,/a^i^ 
lum,  faiellum,  hèire,  bois  de  hêtres,  avec  l'ad- 
dition du  nom  d'une  famille  Silvin,  et  par 
corruption  Souvain  ou  Sauvain,  qu'on  trouve 
encore  dans  le  pays  au  xvii*  s.  —  Sur  un  haut 
plateau  (101-107  met.),  coupé  de  deux  gros 
ruisseaux,  qui  le  reUent  vers  l'E.  à  la  vallée  de 
l'Evre  (80  met.).  —  Entre  Montrevault  (5  k.  1/2) 
et  St-Rémy-en-M.  (7  kil.  l/SO  au  N.,  le  Puiset- 
Doré  (8  kil.)  et  Geste  (8  kil.)  à  l'O.,  Villedieu 
(10  kil.)  au  S.,  la  Ghapelle-du-GenÔt  (6  kil.), 
St-Pierre-M.  (7  kil.)  et  Beaupréau  (5  kil.)  à  l'E. 

La  commune,  bordée  au  S.  et  entamée  à  peine, 
quoiqu'à  trois  reprises,  par  la  route  départemen- 
tale de  Saumur  à  Nantes,  est  traversée  au  centre, 
de  l'E.  à  l'O.  par  les  courbes  sinueuses  du  che- 
min de  grande  communication  de  Beaupréau  à 
St~Laurent-des- Autels.  Il  s'y  entrecroise  en  plein 
bourg,  vers  l'E.,  au  chemin  delà  Ghapelle-du- 
Genét  à  Montrevault,  qui  monte  transversalement 
(8  kil.  1/2)  du  S.  au  N.,  et  plus  loin,  vers  N.-O., 
au  chemin  de  GUsson  â  Montrevault  (7  kil.). 

L'Evre  forme  la  limite  orientale,  enveloppant 
de  ses  multiples  replis,  depuis  le  confluent  de  la 
Vrenne  jusqu'au  moulin  de  Point,  une  vallée  char- 
mante, en  certains  points  hérissée  de  roches 
abruptes  aux  flancs  tourmentés,  la  crête  en  sur- 
plomb, ailleurs  calme  et  aplanie  sous  la  moisson 
ondoyante  d'épais  herbages.  —  Y  affluent  la 
Vrenne,  qui  forme  limite  avec  la  Ghapelle-du- 
(xenèt,  et  les  ruiss.  de  la  Paillerie  et  des  Ajoux, 
grossis  de  leurs  affluents  de  la  Grande-Forôt,  du 
Verger,  de  l'Echasserie,  du  Petit-Nombault,  de 
la  Porchetière,  de  la  Petite-Forèt  et  de  Leppo. 

En  dépendent  le  bourg  de  Villeneuve  (25  mais., 
98  hab.),  les  vill.  du  Terreau  (32  mais.,  118  hab.), 
les  ham.  des  Ajoux  (6  mais.,  47  hab.),  la  Grande 
et  la  Petite-Forêt  (5  mais.,  38  hab.),  du  6rand- 
Nombault  (4  mais.,  28  hab.),  de  la  Gaillardière 
(4  mais.,  19  hab.),  du  Bouchaud  (5  mais.,  38  h.), 
de  laTournerie  (5  mais.,  25  hab.),  de  la  Boudi- 


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FIE 


449  — 


PIE 


Dière  (4  mais. ,  25  hab.) ,  de  la  Porchedôre 
(4  mais.,  33  hab.),  du  Pedt-Verger  (4  mais., 
18  hab.),  de  rEohasserie  (4  mais.,  17  hab.),  de 
la  Paillerie  (4  mais.,  20  hab.) ,  du  Moalinart 
(3  mais.,  14  hab.),  de  la  Gandinière  (3  mais., 
6  hab.),  da  Bordage  (5  mais.,  30  hab.),  de 
VEgotière  (3  mais.,  15  hab.),  da  Pont-Ronsset 
(3  mais.,  18  hab.),  de  la  Trainardière  (4  mais., 
22  hab.),  de  la  Goarassière  (3  mais. ,  24  hab.), 
de  TEpinay  (5  mais.,  24  hab.)  et  58  grosses 
fennes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,028  hect.  32  ares,  dont  20  h.  en 
vignes,  400  hect.  en  prés,  306  hect.  en  bois,  for- 
mant nn  massif  an  N.  de  la  Rablaie  (37  hect.),  et 
ponr  le  reste  (269  hect.)  dépendant,  vers  N.-O.,  de 
la  forêt  de  Leppo.  —  Les  landes,  qui  couvraient 
encore  105  hect.  il  y  a  40  ans,  sont  défrichées. 

Population  :  i40  feux,  635  hab,  en  1720- 
1726  —  30S  feux  en  1789.  —  i.SOO  hab.  en 
1792.  —  i,640  hab.  en  1821.  —  iJ69  hab.  en 
1831.  —  iJfO  hab.  en  1841.  -  iJ73  hab.  en 
1851.  —  i,577  hab.  en  1861.  —  i,907  hab.  en 
1866.  —  1,935  hab.  en  1872,  dont  673  hab.  au 
bourg  (175  mais.,  192  mén.).  Depuis  Pincen- 
die  de  1794,  les  maisons  se  sont  reconstruites, 
sombres  et  basses,  couvertes  en  tuiles  rouges, 
quelques-unes  pourtant  plus  jeunes  et  plus 
riantes  avec  terrasses  et  préau  de  fleurs. 

Ni  Foire,  ni  Assemblée;  un  marché  de 
menues  denrées  le  vendredi.  ~  L'industrie  de 
Gholet  occupe  la  moitié  des  habitants  du  bourg, 
dont  12  maUres  ;  —  exploitation  de  bois  ;  — 
8  moulins  à  eau;  —  et  jusqu'en  1835,  deux  tan< 
neries  aujourd'hui  détruites. 

Bureau  de  poste  de  Beanpréan  et  Percep- 
tion de  Montrevault. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  (Frères  de 
St- Gabriel)  ;  —  Ecole  libre  de  filles  (Sœurs  de 
St-Gildas),  construite  en  1871  sur  un  terrain  de  la 
Fabrique,  à  côté  d'une  chapelle  gothique  moderne. 

La  commune  comprend  depuis  1826  deux  pa- 
roisses dont  une  relève  du  bourg  de  Villeneuve, 
V.  ce  mot.  —  Celle,  qui  a  pour  centre  le  bourg 
communal,  comprend  46  fermes,  et  avec  les 
hameaux,  113  maisons ,  708  hab.,  •—  avec  le 
bourg,  1,371  habitants. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  est  en  complète  reconstruction 
(archit.  Tessier)  dans  le  style  ogival.  L'ancien 
édifice,  qui  vient  de  disparaître  (1874),  remontait 
i  peine  au  xV  s.  et  n'offrait  à  signaler  que  la 
charpente  datée  de  1571,  avec  les  noms  des  cons- 
tructeurs sans  doute,  Subileau,  Sourice,  Hervé,  — 
et  trois  pierres  tombales,  dont  deux  avec  croix 
gravée  au  trait,  la  troisième  avec  une  inscription 
effacée.  Sur  la  place,  devant  l'église,  git  l'ancien 
bénitier  hexagonal,  avec  tore  et  tailloir  en  granit. 

Le  nom  de  la  commune  est  célèbre  parmi  les 
archéologues  pour  les  antiquités  depuis  longtemps 
signalées  sur  le  territoire,  mais  inexactement 
décrites  et  encore  imparfaitement  constatées.  — 
Dans  un  pré,  au  bord  de  l'Evre,  s'élève  un 
peulvan,  dépendant  de  la  ferme  de  Brault,  V.  ce 
nom.  Une  lithographie  en  existe  dans  l'Atlas  de 
Desvaux.  ~  Les  m^aiUes  gauloises  abondent  dans. 


partout  le  pays,  et  ce  fait  s'explique  par  l'impor- 
tance de  l'oppidum  celtique,  désigné  ici  comme 
partout  sous  le  nom  de  Camp-de-César,  ou  plus 
populairement  le  Château,  —  et  qui  vient  à 
peine  d'être  reconnu.  Il  occupe  entre  le  moulin 
de  M arcillé  et  la  Ségourie,  dans  un  angle  aigu  de 
l'Evre,  un  plateau  en  surplomb  de  40  à  45  met. 
de  hauteur,  incliné  vers  S.  jusqu'au  ruiss.  de  la 
Paillerie,  limité  autrefois  vers  l'O.  par  un  chemin 
raviné,  qui,  avant  sa  transformation  récente  , 
abordait  en  tournant  la  rivière,  l'ensemble  mesu- 
rant à  peine  225  met.  de  l'E.  à  l'O.  sur  250  du  N. 
au  S.  En  travers  vers  Nord,  de  l'E.  à  l'O.,  sur 
une  longueur  de  135  met.,  s'étend  un  mur  en 
pierres  sèches  de  2  à  3  met.  encore  de  hauteur, 
et  d'une  épaisseur  moyenne  de  12  à  15  met.  à  la 
base,  que  M.  Lebeuf,  sdors  commissaire  de  police 
à  Beaupréau,  a  fouillé  en  1871  et  dont  il  a  le 
premier  signalé  l'origine  gauloise.  Dans  les  in- 
terstices, envahis  par  la  terre  et  autrefois  remplis 
par  des  poutres  de  bois  à  peine  équarries,  se  sont 
rencontrées,  —  conformément  à  la  description  que 
donne  César  des  constructions  identiques  d'Ava- 
ricum  (liv.  VII,  23),  112  des  grandes  fiches  de 
fer,  qui  les  reliaient  perpendiculairement,  à^la  dis- 
tance chacune  d'environ  80  centimètres,  et  mesu- 
rant une  longueur  de  25  à  32  centimètres.  Partie 
en  est  déposée  au  Musée  archéologique  de  Nantes. 
Une  hache  en  silex  pyromaque,  des  médailles 
gauloises  frustes,  d'autres  d'Antonin,  des  briques, 
des  fragments  de  poteries,  ici  comme  à  Chêne- 
hutte,  d'industrie  diverse,  élégante  ou  grossière, 
gauloise  ou  romaine,  une  meule  à  bras  et  nombre 
de  débris  innommés  offrent  par  leur  abondance 
un  intérêt  suffisant  pour  y  provoquer  des  fouilles, 
que  depuis  bien  longtemps  déjà  je  rêve  d'y  pou- 
voir entreprendre. 

A  7  ou  800  met.  vers  l'O.,  dans  le  Champ  dit 
des  Chirons,  entre  le  Grand  et  le  Petit-Nombault, 
s'est  établi  le  centre  de  la  villa  romaine.  Là  se 
sont  rencontrées  les  constructions  cimentées,  les 
briques,  les  poteries  d'un  rouge  vif  et  de  pâte  fine, 
les  tuiles  à  rebords,  —  et  dans  les  débris,  des 
médailles,  des  fibules,  des  anneaux  de  bronze,  des 
fragments  d'épées,  de  couteaux,  de  lances,  œuvres 
d'art  gauloises,  des  médailles  d'Hadrien,  d'An- 
tonin, de  Trajan,  de  Marc-Aurèle,  et  même  une 
très-belle  en  argent  portant  au  droit,  la  tête  de 
Marc-Antoine,  au  revers  celle  d'Octave  (an  41 
avant  J.-C.),  une  fosse  pleine  d'écaillés  d'huîtres, 
une  enceinte  entourée  de  colonnes  formée  de 
briques  épaisses  en  quart  de  cercle,  trois  sta- 
tuettes, dont  une  de  femme,  en  terre  cuite,  en- 
trée dans  le  cabinet  Grille,  une  autre  en  pierre, 
bloquée  dans  les  murs  de  l'église  alors  en  cons- 
truction. M.  Tristan  Martin  s'était  formé  toute 
une  collection  de  ces  débris,  notamment  d'admi- 
rables intailles  représentant  un  lion  ou  des 
amours,  etc.  ;  M.  Lebeuf  y  •  a  puisé  à  pleines 
mains  pour  renouveler  la  sienne;  et  le  sol  en  livre 
à  qui  veut  en  prendre.  V.  sur  ces  découvertes 
Léon  Faye,  Examen  des  recherches  sur  la 
mansion  Segora  (Angers,  1853,  in-8o  de  54  p. 
avec  plan),  Tristan  Martin,  Notice  sur  la 
Statio  Segora  (Beaupréau  ,  1854,   in-d»  de 


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FIE 


—  «0  — 


no 


13  p.)»  F.  Parentean,  Segora  statio  dans  le 
BulleU  de  la  Soc  arch.  de  Nantes,  et  drage 
à  part  (in-^,  1872,  de  13  p  ).  avec  4  planches  où 
sont  figvés  ûs  principaux  objets  des  derniôres 
fouilles.  —  Pour  la  description  des  médailles, 
Répert  arch.,  1865.  p.  1-38. 

A  ee  cent»  romain,  plein  de  vie  du  H'  an  iv«  s. 
peat-ètre,  venaient  aboutir  la  grande  voie  de 
Nantes  à  Poitiers,  —  qui,  pénétrant  sur  le  terri- 
toire près  le  pont  de  la  Pourretière.  longe  à 
droite  l'Andraudière,  à  gauche  l'Echasserie,  la 
Planchallerie ,  la  Pétraudière^  s'infléchit  au 
Petit-Nombault  versTO.,  passe  dans  la  cour  de  la 
ferme  de  St-Viacent  et  sort  au  S.  de  la  Gaillar- 
dière,— etlavoie  deTiffauges,  qui,  remontant  du 
Terger,  laisse  à  gauche  la  Rablaie,  rAndormière 
et  rejoint  la  précédente  au  Petit-Nombault,  pour 
se  continuer  jusqu'à  Chantoceaux  par  un  em- 
branchement partant  de  St-Vincent  et  gagnant  le 
Puiset  par  la  Gourassière.  Il  ne  fait  pas  doute 
qu'une  voie  ne  franchit  l'Evre  pour  gagner  Angers 
tout  à  la  fois  par  Chemillé  et  par  Chalonnes. 

L'ensemble  de  ces  faits  constants,  le  rapport 
de  certaines  données  de  la  carte  de  Pentinger, 
que  nous  discuterons  ailleurs,  et  si  Ton  veut  aussi, 
le  nom  de  la  ferme  voisine  de  la  Ségourie  donnent 
une  vraisemblance  suffisante,  à  défaut  de  preu- 
ves contraires,  i  l'opinion  qui  assigne  ici  l'em- 
placement, si  longtemps  cherché,  de  la  station 
Segora,  V.  ce  mot. 

De  quelle  époque  date  la  ruine?  qui  le  peut 
dire?  La  fondation  même  de  la  paroisse  est 
ignorée.  Dès  le  zi*  s.,  les  moines  de  St-Serge 
d'Angers  sont  établis  dans  le  pays  aux  Ajonx,  à 
Villeneuve.  Mais  c'est  l'abbaye  St-Jouin  de  Marne, 
qui  possédait  l'église  et  le  prieuré,  autour 
desquels  s'organise  le  principal  bourg.  —  Le 
prieuré  était  régulier,  et  depuis  la  fin  du  zvii*  s. 
à  la  nomination  du  roi.  11  en  dépendait  3  mé- 
tairies. L'habitation,  qui  existe  encore  près  te 
presbytère,  est  sans  intérêt.  A  peine  trouve- t-on 
quelques  noms  de  prieurs  dans  les  archives 
angevines  :  Anne  de  la  Court,  sieur  de  la  Grise, 
1612.  qui  quitta  son  bénéfice  pour  se  marier  et 
mourut  le  15  nov.  1619,  âgé  de  80  and.  —  Jean  de 
Vaugirault,  f  le  7  décembre  1626,  âgé  de 
33  ans.  ^  Gabriel  de  V.,  son  frère,  f  le 
28  juiUet  1678.  —  Jacques  de  V.,  leur  neveu, 
curé  de  St-Martin  de  Beaupréau,  1678,  devenu 
en  1705  doyen  de  St-Maurice  d'Angers.  ^  Ant. 
Perrinélle,  1760. 

La  Cure»  indépendante  du  prieuré,  était  au 
moins  dès  le  zvii*  s.  à  la  présentation  et  à  la 
collation  de  l'évoque.— Curés  :  Ant  Terrien,  1527. 

—  Jean  Lederc,  1623,  1631.  —  Math.  Sicault^ 
1641.  —  Housset,  1661.  —  Jean  Courtin,  1675.  — 
Denis  Dutour,  1690,  f  le  16  août  1730.  Sa  tombe 
existe  encore  dans  la  cimetière  avec  une  longue 
épitaphe  latine.  —  J.  Mondain,  septembre  1731. 

—  Louis  Mondain,  neveu  du  curé  de  St-Georgea- 
du-Puy-de-U-Garde,  1741,  f  en  1755.  —  Charles 
Vignon,  juin  1755,  f  le  13  janvier  1771.  — 
Laurent-GÛude  Gruget,  installé  le  30  janvier 
1771,  frère  des  eur^s  de  St-Fiorent  et  de  la  Tri- 
nité d'Angers,  'fUS  octobre  1811,  âgé  de  77  ans 


et  8  mois.  U  était  resté  dans  le  pays  pendant  la 
guerre  et  a  recueilli  le  nom  des  victimes  qui  y 
périrent  Sa  tombe  est  au  dmetière  avec  une 
longue  épitaphe  en  français. 

La  paroisse  dépendait  de  la  Sénéchaussée  et 
de  l'Election  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Saint- 
Florent,  de  l'Evèché  d'Angers,  de  FArchidiaconé 
d'outre-Loire,  du  Doyenné  des  Manges,  du  Dis- 
trict en  1788  de  Beaupréau,  en  1790  de  Saint- 
Florent.  —  Au  temporel  elle  relevait  de  Bohardy 
et  avait  pour  seigneur  en  1399  Jean  Aménart, 
mari  de  Jeanne  Sauvain,  en  1789  M.  de  Gontades. 

—  Il  y  existait  un  fourneau  à  tuile  et  brique,  et 
quelques  tisserands  pour  Beaupréau;  environ 
50  ménages  de  pauvres,  aidés  par  la  charité.  — 
Elle  fat  saccagée  par  les  colonnes  républicaines 
sur  la  fin  de  février  1794,  et  le  bourg  incendié. 

—  Le  4  juin  1832,  une  fusillade  de  quelques 
minutes  y  eut  lieu  entre  la  ligne  et  une  colonne 
vendéenne,  commandée  par  les  frères  du  Doré  et 
Landrin,  de  GhemiUé. 

Maires  :  Jacques  Grasset,  an  YIII,  démis- 
sionnaire en  1820.  —  Jean  Gallard,  25  mai 
1821.  —  Prosper  Gachet,  30  octobre  1830.  — 
Godefroy,  16  novembre  1830.  —  Jean  Volleau, 
23  juillet  1835.  —  Jean  Simon  fils,  16  octobre 
1843,  installé  le  27,  démissionnaire  en  juin  1869. 

—  Louis  Appert,  1869.  —  Amirault,  1870,  en 
fonctions,  1874. 

Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —  Arch.  de  M.-et-L.  H  Sl-Serge; 
6  Gnret.  -  Répert.  archéol.,  1863,  p.  903  et  308;  4865, 
p.  {.30.  —  Bev.  de  rOuett,  t  IV,  p.  888.  —  Notes  Mss. 
de  M.  Lebeof.— Powles  toealités.  Toir  à  leur  article,  la  Se- 
qouriê,  NombauU,  Villeneuve,  St-  Vincent,  tAndraudiére, 
les  AJoux,  la  Gabardiére,  le  Plestis^Sauvin,  la  Forêt,  la 
Pitraudière,  la  Rablaie,  le  Boucheau,  la  Courassiire, 
Leppo,  etc. 

Flef-Si^noré  (le),  cl.,  c"«  de  Beaulieu.  — 
Entre  le  moulin  et  le  grand  four  à  chaux,  sur  la 
gauche  du  chemin  allant  vers  Rochefort,  on  y  a 
signalé  des  traces  de  constructions  romaines. 

Ftof-Vlean  (le),  cl.,  c»«  de  St-Crépin  (Gass.). 

FleviKili,  c"«  de  NoyanUsous-Doué.  —  jLe 
fief  de  F.  relevait  de  Linières  et  appart^  à 
Pierre  Savary  1539  (G  105,  f.  145). 

Fierl^ls»  h.,  c«»«  du  Vaudelenay.  —  Tout 
auprès,  vers  N.  subsiste  formant  limite  avec  la 
c°«  de  Douces,  une  partie  de  l'ancienne  voie  ro- 
maine, joignant  vers  S.-E.  le  lieu  dit  de  la  Levée, 
et  qui  se  perd  côtoyant  les  bois  de  Fosse-Sèche  vers 
la  Madeleine  et  St-Hilaire-le-Doyen.  —  Pour  les 
fours  à  chaux,  Y.  Baugé-Menuau,  —  Le  mou- 
lin à  vent,  d'où  l'on  domine  les  deux  vallées  vers 
Doué  et  vers  le  Puy,  existait  dès  au  moins  le 
milieu  du  xv*  s.  —  Il  fut  acquis  en  1473  par  le 
Ghapitre  de  Montreuil-Bellay,  qui  l'arrenta. 

FlèFe(la),  f.,  c^  de  la  siéguinière,  anc.  do- 
maine des  Bénédictins  de  Montjean,  acquis  nat^ 
pour  moitié  par  le  marquis  de  Beauvau. 

Fi^iiler  (le),  c^  d'Angers  E.,  manufac- 
ture d'allumettes  chimiques  créée  en  1845  par 
M.  Riotteau,  incendiée  le  l*r  juin  1870,  aussitôt 
rétablie;  —  actuellement  à  M.  Laumonier-Gar- 
riol;  —  f.,  c»«  d* Angers  N.;  —  f.,  c»«  d'An- 
flfers  N.-E.;  —  flf.,  c»«  à* Angers  N.-O.,  dont 
une  près  la  Papillaie,  anc.  logis  apparl^  en  1465 
à  Jeao  Dachaceau,  en  1471  à  Pierre  GaiUean, 


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FIL 


—  151  — 


FIR 


en  1650  à  Uib.  Leclerc,  en  1639  à  Jean  Calisson, 
en  1756  à  Joseph  Proqaiaa,.de  qui  Facquiert  en 
1774  R.  Rocherean;  «  f.,  c^*  de  Ste^emmea- 
sur-L.  ;  —  c»»  de  Seiches,  m«»  noble  (Cass.). 

FlUère  (la),  cl„  c»*  de  Grugé. 

VUlère-de-l'EtaBi^  Ga).  ndss.  né  snr  la 
c"«  de  Tiercé,  traverse  la  c°«  de  Soucelles  et 
s'y  jette  dans  le  Loir  ;  —  8,000  m.  de  cours. 

FUlmstre  (Guillaume),  né  en  1344,  suivant 
d,  Ménard,  à  HniUé,  dont  sa  famille  possédait 
la  terre  seigneuriale,  fut  d'abord  chanoine  de  St- 
Maurice  d'Angers,  où  ses  armes  figuraient  encore 
au  XTii*  s.  dans  un  des  vitraux  de  l'église.  Il  s'y  fit 
bientôt  un  renom  dans  la  jurisprudence,  et  aussi, 
mérite  alors  plus  rare,  dans  les  mathématiques 
et  la  science  des  lettres  grecques.  —  Nonmié 
doy«n  de  l'église  de  Reims,  il  y  enseigna  le  droit 
et  les  mathématiques  et  y  érigea  des  écoles  de 
théologie,  qu'il  dota  d'une  riche  bibliothèque. 
En  1406,  dans  l'assemblée  du  Clergé  de  France, 
ce  fut  lui  qui  défendit  l'élection  de'  Benoit  XIII, 
et  qui  osa  plaider,  en  présence  du  roi,  la  sou- 
mission au  St-Siége.  On  prétend  qu'il  fut  par  suite 
contraint  de  quitter  la  France.  Jean  XXIÙ  le  créa 
cardinal  du  titre  de  Ste-Marie  le  6  juin  1411  et  abbé 
de  Hantvilliers  en  1413.  Alors  seulement  il  se 
démit  de  son  Doyenné.  Il  avait  déjà  accompagné 
en  1409  son  évoque  au  concile  de  Pise.  Il  assista 
au  concile  de  Constance,  et  n'y  obtint  la  parole 
qu'après  une  rétractation  publique  de  ses  opinions 
antérieures.  Il  fut  député  en  France,  après  la 
session,  par  le  pape  Martin  V,  pour  achever  d'ac- 
corder l'union  de  l'Eglise.  —  Nommé  en  1421 
administrateur  perpétuel  de  l'archevêché  d'Aix, 
évoque  de  St-Pons  en  1423,  il  mourut  i  Rome  le 
6  novembre  1428,  et  y  fut  inhumé  dans  l'église 
St-Chrysogone.  —  Il  avait  traduit  plusieurs  livres 
de  Platon,  et  laissé  des  notes  sur  Ptolémée  et 
Pomponius  Mêla,  dont  Cl.  Ménard  possédait  un 
exemplaire  Mss.  à  ses  armes.  —  Son  frère  Etienne, 
juge  du  Maine  et  d'Anjou  de  1399  i  1428,  épousa 
la  sœur  du  chancelier  Robert  Lemaçon,  et  fut 
inhumé  avec  sa  femme  aux  Augustins  d'Angers. 

Rangeard,  Hùt  de  rUniv,  ^A„  1. 1.  p.  381.  -  Bullet, 
de  la  Soe.  d^Agr.  de  la  Sarthe,  1867-4868.  —  Roger, 
p.  383.  —  CL  M&ûd.  Mm.  875,  p.  55  V  et  63  bfe. 

Filletterie  (la),  f.,  c"  de  St-Germain-deè-P. 

FiUlard  {Marie-Lucrkce  db  la  Tenu,  M»«), 
née  en  1640  d'une  famille  noble  de  Saluées,  fdt 
élevée  par  sa  mère,  devenue  veuve,  aux  Visitan- 
dines  de  Pignerolles,  puis  à  12  ans  attachée  à  la 
duehesse  d'Aiguillon,  et  bientôt  après  mariée, 
presque  enfant,  à  un  vieillard  François  Filliard, 
lyonnais,  fils  de  Jean  F. .  sieur  des  Ormes,  et  de 
Marguerite-Octavie  d'Oppes,  gouverneur  du  HAvre, 
veuf  déjà  de  Madeleine  Hunaud,  qui  lui  avait  laissé 
en  mourant  des  biens  importants  en  Anjou.  Il 
amena  sa  jeune  épouse,  alors  à  peine  Agée  de 
16  ans,  à  Angers,  où  sa  maison  devint,  grAce  à 
elle,  le  centre  des  élégances  et  des  dissipations. 
La  mort  du  vieux  soldat,  inhumé  le  7  décembre 
1674  aux  Augustins  d'Angers ,  transforma  tout. 
Sa  veuve,  déjA  touchée  de  dévotion,  s'y  abandon» 
nant  dès  lors  tout  entière,  rechercha  les  œuvres 
de  charité,  la  visite  des  pauvres  et  des  malades. 


Elle  accepta  même  un  instant  la  charge  de  supé- 
rieure de  THdpital  général;  mais,  ses  affaires  du 
monde  réglées  non  sans  de  longs  procès,  elle  entra 
aux  Carmélites  en  mars  1680  et  y  prononça  ses 
vœux  l'année  suivante.  Elle  en  foX  élue  supé- 
rieure en  1687,  de  nouveau  en  1690,  et  y  mourut 
le  13  avril  1694. 

Pocq.  de  Uv..  Mts.  1067  et  1066.  —  Ardu  nm.  GG  274. 

FlUoii-llelleiioe  ( ),  d'Angers,  inspec- 
teur des  Monuments.  —  La  Bibliothèque  d'An- 
gers a  recueilli  de  lui  dans  le  cabinet  Grille  «n 
intéressant  Mss.  (n*  1041)  qui  a  pour  titre  :  Etat 
des  tableaux  et  monuments  de  quelque  im- 
portance existans  dans  les  églises  des 
i2  arrondissemens  de  Paris  1820  (in-fol.  de 
26  pO-  —  L'auteur  y  indique  la  place  et  le  sujet 
de  l'œuvre,  le  nom  de  l'artiste,  l'origine  de  pro- 
priété, renseignements  qui  pourraient  se  prêter 
de  nos  Jours  à  un  prédeux  contrôle. 

rniMuude  aa),  vill.,  c"*  de  Chantoeé,  » 
(la),  f..  c«»«  de  Châtelais. 

FlUoniilère  (la),  h.,  c»«  de  la  Varenne. 

FCIfoiM  Ges).  —  V.  Boire  des  F. 

Flloehe  (la),  t*  e**  de  Bouchemaine. 

Fllo«herie  (la),  f.,  c"«  de  B^con. 

PUotlére  (la),  m»»,  c»«  û'Bchemiré,  dé- 
pendance d'une  chapellenie  de  son  nom,  vendue 
nat^  le  23  avril  1791  ;  —  h.,  c^  de  Morannes. 

—  Terra  que  vocatur  Folateria  1114-1134 
(2»  Carf.  St-Serge,  p.  168  et  195);  —  f.,  c~  de 
JLtr^;  —  h.,  c»«  de  Sceaux.  --  La  terre,  féage 
et  stignorie  de  la  F.  1406  (6  cure  de  Sceaux). 

—  En  est  sieur  Hugues  de  Montalais  1431,  Bache- 
lier de  Bercy  1790,  sur  qui  la  terre  est  vendue 
nat^  le  19  messidor  an  lY.  —  Cette  localité  est 
signalée  aux  géologues  par  une  bande  de  mol- 
lasse, où  se  rencontre  un  dépét  abondant  de  fos- 
siles d'une  conservation  parfaite.  Millet,  JnéUc. 
de  M.'L.,  t.  II,  p,  447'448. 

FUotIères  (les),  f.,  c^  de  Bouzillé;  —  (la 
Basse-),  f.,  c^  de  la  Meignanne  ;  —  appart^  à 
Vincent  de  l'Hommeau  1883,  mari  d'Ella  Gofain, 
qui  relevait  la  terre  de  la  cellererie  de  Saint- 
Nicolas  d'Angers;  —  (la  Haute-),  f.,  c"^  de  la 
Meignanne.  —  Ane.  domaine  de  St-'Nicolas 
d'Angers,  vendu  nat^  le  25  octobre  1701. 

PUouslére  (la) ,  f . ,  c»«  du  Toureil,  — 
dans  l'ancienne  paroisse  de  Saint-Maur,  maison 
noble,  avec  ferme  et  cour  enfermée  de  murs, 
acquise  en  1667  de  n.  h.  Jean  Gaillard,  sieur  de 
Launay,  par  Jean  de  Tessé,  en  1780  de  Claude 
Duvau  de  Chavagnes  par  Chariotte  Paulmier. 

Flls-de-Prétre,  cl.,  c°*  d'Angers,  dite  aussi 
St' Jacques  de  la  Forêt,  sur  le  chemin  de 
Brionnean  A  Pruniers,  appart^  A  I'H6teM)ieu 
d'Angers  et  dépendant  de  la  chapelle  de  Fils-de- 
Prôtre,  V.  1. 1,  p.  96. 

Fiaelère  (la),  f.,  c»*  du  Louroux-B. 

Flodière  (la),  f..  o"«  de  Cherré.  —  La 
Féodière  (Cass.). 

Plogée  (la) ,  v. ,  c»*  de  Za  Pouèxe,  auprès  d'une 
exploitation  d'ardoise,  la  plus  ancienne  du  pays. 

Fiole  (la).  -  V.  Féolle. 

Flrmlii  (le  Père),  religieux  capucin  de  GhA- 
teaugontior,  après  avoir  prêché  les  sermons  du 


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PLÉ 


—  152  — 


FLE 


Garôme  et  de  Pâqaes  en  1616,  quitta  Thabit  le 
8  avril  et  se  fit  protestant  à  Sanmor,  en  y  pu- 
bliant le  27  mai  une  Déclaration  des  motifs  de 
sa  conduite,  à  laquelle  il  fut  répondu.  V.  Louvet, 
dans  la  Rev.  â^ Anjou,  1855,  t  I,  p.  173. 

Flsemu  (fiahritl),  fils  de  notaire  et  petit-fils 
de  maître  chirurgien,  né  au  May  le  27  janvier 
1776.  étudia  au  collège  de  Beaupréau,  et  arrêté 
pendant  la  guerre,  s*échappa,  dit-on,  des  pri- 
sons de  Nantes.  Admis  interne  aux  hôpitaux  de 
la  Charité  et  des  Enfants  à  Paris,  il  remporta  en 
Fan  XI  le  premier  prix  de  TEcole  pratique  et 
fut  reçu  docteur  le  30  mai  1803.  —  De  1802  à 
1806.  il  prend  part  à  la  rédaction  du  Journal  de 
médecine  avec  Gorvisart  et  Boyer,  et  travaille 
avec  Buisson  4  ta  rédaction  du  4«  volume  de 
VAnatomie  descriptive  de  Bichat.  et  aux  divers 
ouvrages  de  Boyer.  De  1804  à  1816,  il  professait 
un  cours  de  pathologie  interne,  et  fut  appelé  à 
titre  officiel  dans  la  môme  chaire  de  la  Faculté  de 
médecine  par  la  fameuse  ordonnance  do  1823,  et 
en  môme  temps  nommé  médecin  des  Quinze- 
Vingts  par  la  Grande- Aumônerie.  Ges  fonctions, 
que  lui  avaient  values  ses  opinions  politiques  et 
religieoses,  lui  furent  retirées  après  1830.  ^  Il 
est  mort  à  Paris  en  novembre  1864.  —  On  a  de 
lui  des  Recherches  et  observations  pour  ser- 
vir à  Vhistoire  des  fièvres  intermittentes 
(Paris,  an  X!,  in-8«),  deux  mémoires  Sur  les 
fièvres  simples  ou  pernicieuses  et  diverses 
observations  dans  le  Bulletin  de  l'Ecole  de 
médecine  et  dans  le  Journal  de  médecine^ 
i.  VU.  p.  335;  t.  IX,  p.  17;  t.  X.  p.  386  ;  t.  XU, 
p.  170,  etc.  -—  Un  de  ses  nombreux  enfants  a 
épousé  UP*  de  Jussieu. 

Flaeé»  h.,  c»«  d«  Varennes-sous-M. 

Fte^UIère  (la),  t.,  c"«  de  Lire. 

Flaceolette  (la),  cl.,  c"«  de  St-Martin- 
du-jP.,  avec  étang,  sur  la  lisière  d'un  bois,  où 
l'on  élève  des  sangsues,  «  l'étang  de  FlageoUet, 
«  dit  le  seigneur  de  Serrant,  fait  par  mes  prédé- 
«  eesseurs  ès-lieux  et  places  vides  et  dénués  de 
«  bois  au-dedans  de  mes  forôts  du  Fouilloux, 
«  près  le  grand  chemin  tendant  de  St- Georges  k 
«  Angers  »  (Aveu  de  1742). 

Flageoliére  (la),  l,  c"«  de  St-Laurent- 
des- Autels ,  anc.  dépendance  du  Ponceau,  ven- 
due nat^  sur  Binel-Jasson  le  7  prairial  an  VI  ;  — 
n'existe  plus. 

Flaget  (...)t  prêtre,  économe  du  Petit-Sémi- 
naire d'Angers  en  1790,  refusa  le  serment  et 
passa  en  Amérique.  Il  était  en  1844  évoque  de 
Louisville. 

FUuMUit  (.  • .),  docteur  en  médecine  de  la 
Faculté  d'Angers,  a  publié  La  véritable  méde- 
cine ou  le  moyen  de  conserver  la  santé, 
contenant  plusieurs  pratiques  de  médecine, 
pharmacie  et  chirurgie,  avec  plusieurs  re- 
mèdes simples,  expérimentez  et  approuvez, 
ouvrage  très-utile  au  public  (Paris,  Est 
MichaUet,  1699,  in-12  de  379  p.). 

Flandlére  (la),  f.,  c»«  d* Ingrandes. 

Flarderle  (le),  b.,  c»«  du  Vieil-Baugé: 

Fléehay  (le),  ch.,  c^*  d*Avrillé,  avec  douves 
pleines  d'eau.  —  En  est  sieur  Et.  Guiton  1574, 


Macé  Gadots  1605,  Jean  Alusse  1612,  Gilles  Geli- 
neau  1619,  Marie  Goustard  1686,  Guill.  GouUion 
1756,  Math.  Goullion,  veuve  Berger  1786.  Leur 
fille  épousa  J.-B.  L.  La  Réveillère,  président  da 
Tribunal  criminel  d'Angers.  La  terre  appartenait 
jusqu'à  ces  derniers  temps  à  M.  Victorin  La 
Réveillère,  leur  fils,  V.  ce  nom.  On  y  conserve 
un  cadran  solaire  sur  ardoise,  don  des  perrayeurs 
à  J.-B.  L.  La  Réveillère  ;  —  aujourd'hui  à  M.  Hé- 
bert de  la  Rousselière. 

Fléehay  (le  Grand-),  cl.,  c»«  de  la  Pom- 
meraie, —  Une  métaerie  o  toutes  les  appar- 
tenances que  Von  appelle  le  Fléchay  1283. 
Une  gaignerie  qui  est  apelée  le  Flachei 
1299  (E  1048)  ;  —  formait  un  fief  relevant  de 
Mon tj eau  et  appart*  aux  seigneurs  du  Plantis  ;  -« 
Ge  Haut-),  f.,  c"  de  la  Pommeraie  ;  =■  (le 
Petit),  f  ,  c"«  de  la  Pommeraie.  —  Le  d/}- 
maine,  terres  du  Petit  F.  1432  (E  1048). 

Flèche  (la),  cl.,  c»«  de  Cossé\  =  c"  de 
Daumeray,^  f.,  c"»  de  St-Christophe-du- 
Bois,  où  existaient  plusieurs  peulvans  détruits  ; 
-a  (la  Petite-),  f.,  c"«  deDaumeray. 

Fléeheray  (le),  cl..  c"«  de  Jarzé. 

Fléeherle  (la  Petite-) ,  m»"  b.,  c»*  d'An- 
gers N,  avec  pièce  d'eau,  serre,  orangerie.  —  En 
est  sieur  François -Roger  Delaage,  anc.  receveur 
des  domaines,  décédé  en  1776. 

Fléehier  (Le),  h.,  c»*  de  Mazé.  —  Le 
Flécher  (Et. -M.). 

FIé«,f.,c»«  deVRôtellerie-de-Flée.  —Le 
nom  de  cette  ferme,  qui  se  joint  à  celui  des  com- 
munes de  St- Sauveur  et  de  l'Hôtellerie,  désignait 
une  partie  considérable  du  Graonnais,  que  recou- 
vrait presque  tout  entière  une  profonde  forêt 
s'étendant  de  l'Oudon  aux  confins  de  l'Anjou  et 
aujourd'hui  dépecée  en  rares  tronçons.  —  In 
Flaio  1149  (G  352).  —  Foresta  de  Flae  1244 
(Arch.  de  la  Mayenne,  H  153,  f.  51). 

Flémiiit  {Nicolas),  maître  sculpteur,  origi- 
naire de  Paris,  comme  sa  femme  Jeanne  Lou- 
vaint,  habitait  Angers  en  1757,  où  naît  son  fils 
Simon-René  le  30  septembre  (GG  181). 

Fleueas  (\e),  f.,  c"*  de  Ste-Gemmes-é^A. 

Fleoraie  (la),  h.,  c"«  de  Vergonnes. 

Flcnr-de-lls  (la),  auberge,  o^  de  St-Martin- 
du-Bois. 

Fleuré,  cl.,  c»«  de  Durtal.  —  Fleuret 
(Et.-M.).  —  Frureium  1155-1162  (Gart.  St-Serge, 
p.  93).  —  jPZcur^l685  (Et.-G.).— Dans  la  paroisse 
de  Gouy  et  dans  le  fief  d'Anvers.  —  En  est  siear 
n.  h.  Jean-Guy  Basourdy  1577 ,  n.  h  René 
Leroyer  de  Ghantepie,  conseiller  au  Présidial 
d'Angers,  1755 ,  André  Lebrecq ,  tanneur,  1759 
(E  520).  —  Une  autre  closerie  du  même  nom 
existe  sur  la  commune,  près  Eventard,  appart^ 
en  1580  à  n.  h.  Jean  Sigogneau,  mari  de  Cathe- 
rine Lelou. 

Fleoréy  h.,  c^*  de  St-Lambert-des-Levées. 
—  Le  Fleuret  (Et.-M.).  —  Anc.  logis  avec 
tourelle  hexagonale  à  toit  pointu,  accolé  à  la 
face  Sud,  et  vastes  bâtiments  de  ferme  formant 
cour  enclose;  —  vendu  par  n.  h.  Pierre  Rive- 
rain le  17  mars  1646  à  Gharles  de  Neubourg, 
apparia  en  1757,  1775  à  la  famille  de  Guissard, 


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FLE 


—  153  — 


FLO 


sur  qui  il  fnX  venda  nat^  le  27  pluTiôse  an  III. 

FIearé-des»Bois  (le),  cl.,   c"«  de  Durtal. 

Flevrentines  (les),  m<»,  c"«  de  St-Rémy- 
te-V.  —  V.  les  Granges-FL 

Fleariale  (la),  f.,  c»«  d'ADÎr^.  —  Le  bois 
de  la  F.  autrefois  en  vignes  1740  (E  543).  — 
La  Fluriès  1630  (Et.-C).  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie relevant  de  Lon vaines  ;  —  en  est  sienr 
Jacques  Richard,  marchand,  1540,  Pierre  Foyer, 
avocat  aa  Présidial  d'Angers  1633,  François 
Bréchal671. 

Flevrlale  (la),  h.,  c>«  de  Vergonnes. 

Flenriére  (la),  cl.,  c"  d'Auuerec;  «  f., 
c"*  de  Champigné.  —  La  Fleuriîlère  (Gass.). 
La  Fleurisikre  1602  (Et-C);  —  f.,  c»«  de 
Juigné-Bené.  —  La  Fleurdière  (El.  M.).  — 
LaFleurière  1703 (Et.-C.) ;  —  f.,  c»«  de  Saint- 
Quentin-en-M.  ;  —  donne  son  nom  à  un  miss, 
né  sur  la  commune,  qui  se  jette  dans  le  Pont- 
Laurent;  —  1,600  mot.  de  cours;  »  cl.,  c^«  de 
Sermaise.  —  En  est  sieur  René  Godelier  1637. 

Fleorlers  (les),  f.,  t^  de  Feneu. 

Flenriot  (Mathieu),  peintre,  Angers,  1689. 
Sa  signature  figure  à  un  acte  du  12  février 
(GG  176). 

Flearioterle  (la),  f.,  c^*  de  Coron.  ^  La 
Frioterie  (Gass.). 

Flemisiére  (la),  c»«  de  Pontigné;  —  f.. 
cne  ^0  Vauîandry,  anc.  domaine  de  l'abb.  de 
Mélinais,  vendu  nat^  le  13  janvier  1791  ;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  voisin,  qui  s'y  jette  dans  le 
miss,  de  la  Valette,  à  600  met  de  sa  source. 

Flemvy  {Gabriel),  docteur  en  médecine,  à 
Geste,  1744. 

Fléary  {Jean),  angevin,  figure  sur  la  liste 
des  étudiants  en  théologie  de  Genève  en  1580.  Il 
y  soutint  ses  deux  thèses  JDe  scientia  Dei  et 
De  animœ  humanœ  facultatibua,  qui  sont 
imprimées,  et  revint  en  Anjou  où  il  fut  nommé 
ministre  à  Rangé,  et  en  cette  qualité,  député  à 
rassemblée  politique  de  la  Rochelle  en  1588,  au 
synode  national  de  Gap  en  1603,  et  à  l'assemblée 
de  Ghàtellerault  en  1605.  En  1609  Téglise  de  Loudun 
le  demanda  et  l'obtint  comme  pasteur.  En  1611 
il  fut  député  à  l'assemblée  politique  de  Saumur. 
En  1614  le  synode  national  de  Tonneins  lui 
donna  mandat  avec  Duplessis-Mornay  de  réta- 
blir la  paix  entre  Dumoulin  et  Tilénus.  Le  reste 
de  sa  vie  est  ignoré  ainsi  que  la  date  de  sa  mort. 
On  ne  signale  non  plus  aucun  ouvrage  de  lui, 
quoiqu'il  en  ait  dû  publier,  ne  fût-ce  que  dans  sa 
controverse,  à  l'occasion  de  la  conversion  de 
M»e  de  Gérisay,  qui  no  nous  est  connue  que  par 
la  relation  du  P.  Jovie  (Saumur,  ln-8o,  1611).  — 
11  avait  épousé  une  fille  du  pasteur  Louveau. 
Haig,  France  proiettanie,  —  Livre  du  recteur,  p.  26. 

Fleary  {Pierre- Honoré),  né  à  Ghalonnes- 
sur-Loire,  le  17  août  1784,  notaire  pendant 
24  ans,  puis  notaire  honoraire,  et  président  pen- 
dant trois  ans  de  la  Ghambre  de  discipline  de 
l'arrondissement,  maire,  comme  son  père,  de  Gha- 
lonnes  à  diverses  époques,  notamment  depuis 
1833,  destitué  le  18  janvier  1847,  réintégré  le 
28  février  1848,  conseiller  général  élu  le  24  no- 
vembre 1833,  meait  à  Ghalonnes  le  2  décembre 


1858.  V.  le  Maine-et-L.  du  6  décembre  1858. 
Fliae*  h.,  c»«  de  Martigné-B,  —  Flinne 
(Gass.),  Félines  1395  et  xvii*-xvni«  s.  (Et.-G.).  — 
Anc.  seigneurie  relevant  de  Martigné-Rriant  i 
40  jours  de  garde.  Le  château,  reconstruit  en 
1789,  était  encore  inachevé,  quand  il  fut  par 
deux  fois  incendié  en  1792  et  1793.  Il  a  été 
rebâti  depuis  sur  l'emplacement  des  anciennes 
douves,  qui  forment  le  soubassement.  Une  porte 
vers  la  face  N.  des  servitudes  est  datée  de  1744 
ou  1745.  —  Une  chapelle  gothique  y  a  été  cons- 
truite en  1846.  —  En  est  sieur  Jean  de  Soussay, 
valet,  1395,  1429,  Renée  de  S.  1469,  Louis  de 
Villeneuve  1489,  Gilles  Roscher  1493,  mari  de 
Jeanne  Eguillon,  1500.  —  Diane  de  Soussay, 
veuve  d'Antoine  Roscher,  1599,  en  resta  douai- 
rière et  se  remaria  en  1603  avec  Ralthazar  Len- 
fant  ;  —  Raoul  de  la  Rarre  1629,  mari  de  Jeanne 
Roscher;  —  Michel  de  Romans  1645,  mari  de 
Diane  de  la  Barre;  —  Franc,  de  Romans,  mari  de 
Mad.  de  Ghavigné,  1703;  —  Gharies-Franc.  de  R; 
1736,  mari  d'Angélique  de  Sainte-Gécile  et  re- 
marié le  9  septembre  1738  4  Anne-Perrine  du 
Tertre,  qui  y  meurt  veuve,  âgée  de  82  ans,  le  6  juin 
1774;  —  encore  aujourd'hui  la  famille  du  nom. 

—  La  bataille  de  Martigné  (15  juillet  1793) 
entre  Rleus  et  Vendéens,  se  livra  vers  Millé-les- 
Loges,  en  vue  du  château,  d'où  le  général  répu- 
blicain La  Rarolière  date  son  rapport.  Surpris  au 
moment  où  l'avant-garde  exécutait  un  mouve* 
ment  sur  Vihiers,  le  quartier  général  était  un 
moment  tombé  aux  mains  de  l'ennemi,  mais  un 
retour,  énergique  des  hussards  et  la  résistance 
des  bataillons  de  Paris,  commandés  par  Santerre, 
rétablit  l'affaire.  Les  vaincus,  que  commandaient 
Ronchamps,Lescure  et  LaRochejacquelein,  furent 
mis  en  une  déroute  complète,  que  déplore,  comme 
une  trahison,  le  Bulletin  dits  Amis  de  la  Reli- 
gion, imprimé  à  Ghâtillon. 

Savâiy,  Guerre»  des  Vendéens,  1. 1,  p.  378-380.— Arch. 
de  If .-ei-L.—  Areh.  comm.  Bt.-O.—  Note  Ifss.  Raimbtult. 
^  Lemarchand,  Album  Yendéenf-^Mém,  de  la  Soc,  Linn, 
d'Ang,,  t  n,  p.  188. 

Fllne,  viU.,  c»«  de  St-Hilaire-St-Fl.  —  In 
Flinia  alodo  prata,  aqua,  vineœ,  terra  ara- 
bilia  1058  (Liv.  N.,  ch.  203).  —  In  locis  Feli- 
nia  et  Aneto  nuncupatis,  in  pago  Andegavo, 
in  caatellaria  Salmurienai  1059  (Ib.,  ch.  206). 

—  Anc.  fief  et  seigneurie,  réuni  par  acquêt  vers 
1500  à  la  Tour  de  Ménives ,  et  qui  rendait  aveu 
à  Pocé  (G  106,  f.  440).  —  Gharles-François  de 
Salles,  écuyer,  vendit  la  terre  le  27  octobre  1687 
à  l'abbaye  St-Florent  qui  possédait  aux  alen- 
tours de  nombreux  domaines.  —  Elle  a  été  acquise 
le  12  novembre  1859  de  M°^«  Gaultier,  née  Ber- 
thelot,  par  H.  Delbut.  —  Une  dîme  importante 
de  ce  nom  était  levée  dans  la  paroisse  de  Ghêne- 
hutte,  et  fut  acquise  par  le  roi  Louis  XI  qui 
l'échangea  en  1482  avec  les  religieux  de  St-Nicolas 
contre  l'emplacement  de  l'église  de  Réhuard. 

Flltoame,  f.,  C*  de  la  Meignanne,  à  Nou- 
chet,  notaire  apostolique,  en  1750. 

Floeardléres  (les),  c°*  de  Chavagnea-s.- 
le-Lude.  —  En  est  sieur  Franc.  Gourtin  1653. 

Flo«elllére  (la),  f.,  c"*  de  Fougère;  —  anc. 
logis  noble,  avec  chapelle  de  St-Jean  et  St-Ghris- 


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PLO 


-  154  — 


FOI 


tophe,  taillis  et  petit  fief,  le  tout  renda  nat*  le 
«7  janvier  1791. 

Flodegalre,  évèqae  d'Angers,  figure  dans 
on  diplôme  de  828  on  829.  Sa  mort  est  indiquée 
au  12  juin. 

Flondière  Oa),  h..  c««  dn  Ménil,  —  JLes 
préaux  de  la  FelondUre  1494  (St-Florent). 

FloBiilère  (la),  f..  c»*  de  Vaulandry,  anc. 
domaine  de  Tabb.  de  Mélinais,  vendu  nat^  le 
24  mars  1791. 

Florenelère  (la),  f.,  c»«  de  Trémentines, 

—  avec  étang  de  3  hect.  84  ares,  donves  et  fntaie. 

—  An  fond  de  la  vaste  cour,  bordée  de  construc- 
tions modernes,  se  reconnaît  l'emplacement  en 
forme  de  quadrilatère,  flanqué  de  quatre  tours 
aux  angles,  du  château  seigneurial.  Il  relevait  de 
Maulévrier.  —  En  est  sieur  en  1515  François  de 
Môlay;  —  Pierre  de  Mèlay  en  1570,  sur  qui  une 
garnison  de  ligueurs  occupa  le  château  en  1589. 
Sa  fille  Renée  épouse  Jean  de  Guibonrg,  mort  en 
1616  et  lui  survit  jusqu'en  1620  ;  —  en  1665  Arthur 
de  Boissy,  qui  vend  la  terre  en  1675  à  Binet  de 
Montifroy  ;  —  en  1726  Beaumont  d' Antichamp  ; 

—  en  1754  Pierre  Ghenuau  de  Bellecour,  capi- 
taine de  cavalerie  à  St-Domingue,  et  Jacq. -Franc. 
Boulay  du  Martray,  qui  en  reste  seul  propriétaire 
en  1757  et  1758;  —  Pierre  Boulay,  conseiller 
dn  roi,  1760.  —  Gourrean  de  TEpinay  1789,  sur 
qui  la  terre  est  confisquée  nat*.  Elle  est  revenue 
à  sa  (kmille,  représentée  par  M"^  de  Quatrebarbes. 

—  Chaque  personne,  qui  se  mariait  dans  le  fief, 
devait  «  ung  moys  de  cher  du  plus  honneste  de 
«  la  feste,  ung  quartault  de  vin,  six  pains  de 
«  froment,  le  tout  rendu  le  jour  des  nopces  â 
«  rhostel  seigneurial ,  avant  que  se  asseoir  au 
c  disner;  item  et  davantaige,  le  sergent  du  lieu 
«  de  la  Florencière  se  doibt  asseoir  et  prendre 
«  place  and.  disner  devant  chacune  dee  ma- 
«  nées.  »  (G  105.  f.  100.) 

JFIorettdèreCla).— V.  Pet.-Raimhaudière. 

FMikwendée.  —  V.  Vlle-Ponneau. 

Florent  (Saint),  originaire  de  la  Norique, 
ancien  soldat,  arrêté,  comme  chrétien,  avec  son 
frère  Florian,  s'évada  seul  et  parvint  à  gagner  la 
Gaule,  puis  Tours,  où  St  Martin  dès  sa  venue  lui 
conféra  le  sacerdoce  et  l'envoya  évangéliser  les 
Mauges.  Florent  sur  son  ordre  s'établit  au  Mont- 
glonne.  Là,  d'étroites  cellules,  creusées  dans  le 
flanc  de  la  montagne,  abritèrent  bientôt  autour  de 
lui  une  colonie  de  disciples,  auprès  d'un  oratoire 
consacré  à  St  Pierre.  Ghaque  année  il  venait  à 
Tours  rendre  compte  de  ses  œuvres  à  St  Martin. 
Il  mourut  au  Montglonne,  qui  bientôt  allait 
prendre  son  nom,  âgé  de  123  ans,  dit  la  légende, 
le  22  septembre  360,  suivant  D.  Huynes,  390  sui- 
vant Baronius,  440  suivant  D.  Ghamard,  —  sans 
qu'aucune  de  ces  dates  puisse  parvenir  à  faire 
concorder  les  détails  d'un  récit  où  les  BoUan- 
distes  nient  toute  apparence  de  certitude.  Le 
P.  Gonon,  Pierre  de  Natalles  et  autres  le  font 
mourir  à  Lyon  mais  sans  vraisemblance  aucune. 
Son  corps,  déposé  dans  la  petite  église,  devint 
bientôt  le  rendez- vous  d'un  ardent  pèlerinage. 
Emporté  une  première  fois  par  les  moines  en  853 
lors  du  passage  des  Normands,  de  nouveau  en 


866  à  Saint-Gondon  en  Berry,  puis  vers  875  à 
Toumns,  dont  les  religieux  refusèrent  ensuite 
d'en  restituer  le  dépôt,  il  fut  dérobé  par  le  moine 
Absalon,  V.  ce  nom,  qui  le  rapporta  à  Saumur 
où  le  comte  de  Blois,  Thibaut,  éleva  en  950  un 
monastère  nouveau  en  son  honneur.  Déposé 
après  l'incendie  du  château,  en  1025,  dans  les 
grottes  de  Saint-Hilaire ,  il  fut  transféré  enfin 
en  1030,  le  2  mai.  dans  le  monastère  réédifié, 
mais  enlevé  en  1077,  sauf  quelques  débris,  par 
le  comte  de  Vermandois,  Hugues  le  Grand,  et  don- 
né à  l'église  collégiale  de  Roye,— reconquis  et  res- 
titué par  Louis  XI,— rendu  par  deux  arrêts  succes- 
sifs du  Parlement  aux  chanoines  picards—  et  enfin, 
en  vertu  d'un  arrêt  dernier,  partagé  entre  le  cha- 
pitre picard  et  l'abbaye  angevine  (23  juillet  1496). 
En  1561  les  Huguenots  brisèrent  les  châsses,  mais 
partie  des  reliques  fut  recueillie  par  le  sacriste 
Lebreton.  Des  reconnaissances  en  ont  eu  lieu  de- 
puis, par  quatre  fois  au  xvii«  s. ,  et  de  nouveau  encore 
en  1828  et  1858.  D.  Huynes  donne  les  principaux 
procès- verbaux  de  1665, 1692, 1693,  et  le  Répert. 
arck,  de  1864  les  derniers,  avec  l'historique  du 
culte  et  la  description  des  châsses  et  des  objets 
qu'y  a  constatés  l'abbé  Barbier-Montault.  — 
L'église  St-Pierre  de  Saumur  conserve  une  tapis- 
serie de  6  pièces,  datée  de  1524,  avec  le  nom  et 
les  armes  de  l'abbé  Jacq.  Leroy,  où  se  voient 
représentées  en  19  tableaux  toutes  les  princi- 
pales scènes  de  la  légende. 

BoUand.,  2S  septembre.  —  Répert.  areh.»  1864,  p.  134- 
238.  -  Barbier-Montoult,  Abrégé  de  la  vie  de  St  Florent 
(Angers,  1858,  !n-82).  -  De  U  Vacquerie,  ViedeSt  Flo- 
rent, 1637.  —  Bridoid,  Vie  de  St  Florent  (Liège,  1653).  — 
D.  Huynes,  Bist,  de  St  Florent,  Mss..  ch,  l-n.  ^Bibl, 
de  VÉc.  dee  Chariee,  4869,  p.  154-155, 17(M71. 176.  — 
D.  Oiamard,  Vies  des  Saints.  1. 1.— Q.  Robin,  Le  Momt- 
Glonne  (Paris,  1774.  in-12). 

i Florissoniilëre  (la),  f.,  c»*  de  la  Tes- 
soualle. 

Flotlére  (la),  f.,  c»«  de  Jallais, 

Flové,  c»«  de  Chemiré  (Cass.).  —  Le  her- 
hergement  de  Floué  1358  (G  . . . .).  —  Flécut 
(Et.-M.).  —  Fléoué  (Rect.).  —  Poué  (G.  G.). 

Flouterle  (la),  f.,  c»«  de  la  Pommeraie. 

Foeoyn  (Etienne),  docteur  en  théologie  de 
la  Faculté  de  Paris,  conseiller  et  aumônier  du 
roi,  fut  pourvu  do  la  cure  de  Daumeray  le  5  no- 
vembre 1626,  dont  il  se  démit  en  1663  au  profit 
de  son  neveu  Adrien,  sans  cesser  de  résider  et 
d'officier,  comme  l'atteste  sur  les  registres  sa 
signature  où  il  s'intitule  dans  les  dernières 
années  :  de  Focoyn.  Il  y  mourut  le  11  août  1677, 
âgé  de  83  ans  et  fut  inhumé  devant  le  crucifix, 
dans  l'église.  —  On  a  de  lui  deux  livres  mys- 
tiques :  La  Céleste  conversation  de  St  Paul 
(Paris,  Denis  Thierry,  1654,  in-12),  dédié  à 
Henri  Arnauld.  —  Le  Saint  Exercice  de  V hon- 
neur chrétien  (1655),  dédié  à  Abel  Servien. 

Foi  (la),  f.,  c»«  de  la  Chaussaire  ;  f^  c»«  de 
Gohier,  bois  taillis  dépendant  du  temporel  de  la 
chapelle  de  Montsabert,  vendu  nat^  le  22  floréal 
an  II;  =  f,,  c»«  de  Landemont;  —  f.,  c"«  de 
Noellet-f  —  y  natt  à  200  met  vers  S.  un  ruiss.  qui 
coule  du  S.-E.  au  N.-E.  et  se  jette  à  2  kil.  de  sa 
source  dans  la  Venée;  —  c»»  de  Nueil.  —  V.  la 
T(yuch€'de'F.i  —  f..  c"  de  St-Laurent-des-A.; 


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POL 


—  IB5  — 


POL 


—  donne  son  nom  an  miss.,  né  de  qnatre  soorees 
sor  la  e^;  qni  déerit  nn  arc  de  VO,  an  N.-E.  et 
se  jette  dans  le  miss,  des  Robinets;— 5,950  mot. 
de  cours  ;  —  m*»,  t^  de  St-Germawrlès-Montf, 
~  Le  lieu  de  la  Faye  1540  (C  105,  f.  74).  — 
La  maison  seigneuriale  de  la  Faye  avec  les 
pourpris,  issues,  vergers,  fossés,  fiUaies,  ga- 
rennes et  trois  étangs  1704,  dont  un  seul  sub- 
ôste,  de  2  bect.  89  a.  —  Naguère  encore  charmant 
château  entouré  de  fossés  et  tout  déchiqueté  de 
fines  sculptures,  mais  découTert  et  démoli  Yors 
1855  par  le  meunier  pour  bâtir  des  toits  à  bes- 
tiaux; —  relevait  de  Beauchesne  et  du  Plessis 
de  Geste,  et  apparC'  à  la  famille  Dolbeau  jusqu'au 
commencement  du  xvii*  s.  ; —à  Pierre  Lebel  de  la 
laillëre  1630,  à  Joseph  Verdon  1689,  à  Louis 
Bérault,  chevalier,  1704. 

Ff»!  (Haute-),  chapelle,  c*«  de  St-Paulrdu-B., 
à  1  kil.  du  bourg,  édifice  moderne,  sans  carac- 
tère, avec  vieille  statue  de  Vierge  en  vénération. 
FoMriére  (la),  f.,  c««  de  St-Quentin-en-M, 
Fol-Morean  (la),  h.,  c^*  de  la  Renaudière. 
Fminmjtd,  f.,  c»"  de  Chanzeaux, 
Foire-dii-Ooiib««rea«  (la),  f.,  c"«  de  Tor- 
fou;  —  anc.  manoir  avec  chapelle  (Cass.),  au 
carrefour  des  anciennes  toutes  de  Glisson  à  Mor- 
tagne  et  de  TifiFauges  à  la  Romagne. 

Folle  (la),  cl.,  c»«  de  Feneu;  «  f.,  c^  de 
Gonnord-,  «  m»»  b.,  c"«  de  Grez^Neuville ; 
=  m«»  b.,  C^  de  Martigné-B.,  bâtie  vers  1860 
et  inhabitée,  sur  Fextrème  confin  de  la  c^^  de 
Brigné,  vis-à  vis  le  chemin  qui  conduit  au  bourg. 

—  On  trouve  une  autre  localité  de  ce  nom, 
sur  la  môme  commune,  dont  est  sieur  en  1600 
Claude  Moisy,  qui  fut  «  ocds  près  le  Boissouleil  » 
le  4  janvier  1614;  «•  f.,  c»*  de  Montreuil 
Bellay  ;  —  f.,  c"»  de  Noyant-près-Doué  ;  — 
f.,  cn«de  Noyant-s.'U'L.;  s-  f.,  c»«  de  Pon- 
tigné,  domaine  de  THétel-Dieu  de  Baugé;  »  f., 
c"  de  Pruillé]  —  cl.,  c^  de  St-Martin- 
d^Arcé;  -»  ch.,  c»«  de  Somloire;  ■•  h.,  c»«  de 
VarennessouS'Montsoreau. 

Folle  (Basse-),  cl.,  c»«  de  Marigné. 

Folle  (Haute-) ,  cl. ,  c°*  d'Angers ,  dans 
Sangle  formé  par  les  routes  de  Ste-6emmes  et 
des  Ponts-de^Ié.  —  Peluehart  1230  (H.-D. 
B  31,  f.  11).  —  Un  herhergement  vulgaire- 
ment appelle  Espeluchard  144â  (H  St-Aubin, 
Luigné,  1. 1,  f.  87).  —  La  maison,  treilles,  et 
mgnes  de  la  closerie  d^Epluchard  1476 
(Arch.  nat.).  —  Le  lieu  d^Espeluchart  1529 
(Bourdigné,  f.  194).  —  Entre  le  lieu  de  Haute 
Folie  alias  Ephickard  et  le  lieu  du  Pin 
1541  (H.-D.B36).  — JLâcZoeerteeteHauteFoh'e 
ioigrumt  d^un  côté  le  chemin  de  Saint- 
James,  dtun  bout  le  chemin  des  Ponts-de- 
Ci  1612  (G  406-407).  —  Epluchard  autrement 
haute  FoUe  1632  (G  chap.  St-Martin).  —  Une 
maison,.,  sur  le  grand  chemin  des  Ponts- 
de-Cé,  nommée  Espluchard  alias  HaulteFo- 
liexsii*  s.  (HcD.  (fAnj.,  1865,  t.  Il,  p.  194).— Ce 
dernier  nom,  le  seul  resté  en  usage,  a  fait  ou- 
blier du  populaire  et  méconnaître  par  tous  les 
auteurs  angevins,  —  même  de  notre  temps  par 
tes  plus  habiles,  —  im  glorieux  logis,  aujour- 


d'hui bien  déchu,  mais  dont  les  souvenirs 
vivent  sans  qu'on  lui  en  reporte  l'honneur.  — 
L'emplacement  était  situé,  —  ce  qu'on  aurait 
du  remarquer,  —  non  en  Saint-Laud,  mais  sur 
la  paroisse  St-Hichel-la-Palud,  quoique  compris 
dans  la  désignation  antique  du  canton  d'Epluchard, 
V.  ce  mot.  Il  appartenait  à  la  sacristie  de  l'ab- 
baye St-Aubin,  qui  y  fit  construire  un  «  herher- 
gement »  et  l'arrenta  dès  1376  à  Guill.  de  Meaux, 
et  en  1442  à  Hugues  Buisnard,  clerc  de  la  chambre 
des  Comptes.  Saisi  sur  Guill.  Grignon,  receveur 
des  aides  et  adjugé  à  Jacquet  de  Rézeau,  le  petit 
domaine  fut  cédé  en  1465  au  roi  René,  qui  en 
1476  fit  reconstruire  la  maison  dans  la  vigne  et 
en  1478  refaire  140  toises  de  mur  le  long  du 
chemin  des  Ponts-de-Cé.  Son  «  amé  et  féal  con- 
«  seiller  et  maistre  Jean  Muret  »  reçut  la  charge 
du  oc  gouvernement  et  administration  »  de  cette 
maison  de  plaisance,  où  l'on  peut  croire  que  le  roi, 
si  ami  des  fleurs,  transporta  ses  œillets  de  Pro- 
vence, ses  roses  de  Provins,  ses  muscadets  et  aussi 
d'autres  élégances  plus  dispendieuses.  Il  y  fit  des 
ft^s  et  le  populaire  le  prit  au  mot,  en  attachant 
le  nom  an  manoir,  qui  le  conserva.  —  Sa  veuve 
Jeanne  de  Laval  y  résidait  en  1484  et  y  reçut 
l'évèqne  Jean  Balue  à  son  entrée,  où  vinrent  le 
féliciter  tous  les  corps  de  la  ville.  Le  6  juin  1518 
le  roi  François  I«r,  sa  mère  Louise  de  Savoie  et 
sa  sœur  la  belle  Marguerite  de  Valois  y  soupèrent 
en  y  attendant  le  maire,  les  échevins,  les  conseillers 
de  ville  et  tout  leur  cortège.  —  Enfin  à  un  siècle  de 
là,  le  16  octobre  1618,  la  veuve  d'Henri  IV,  Marie 
de  Médicis,  mère  de  Louif  XIII,  venant  prendre 
possession  de  son  gouvernement  d'Anjou,  y 
trouva  réunie  dans  Fenclos  toute  la  jeunesse  an- 
gevine, en  cinq  bataillons,  comprenant  600  mous- 
quetaires, qu'elle  passa  en  revue,  portée  dans  sa 
litière  au  bruit  des  cris  de  joie  et  des  déto- 
nations. —  Le  logis,  rendez-vous  de  tant  de 
fêtes,  appartenait  alors  depuis  quelques  années 
déjà  à  Claude  de  Salles  de  l'Escoublère,  qui  y 
résidait  dès  1612,  l'ayant  acquis  des  héritiers  de 
Michel  Lemaçon,  procureur  du  roi  ;  —  après  lui 
à  Claude  de  Lancrau,  son  gendre,  —  puis  à  René 
RigauU  de  la  Tremblaie,  mari  d'Agnès  de  Salles, 
veuve  en  1670  et  remariée  à  René  Dutertre.  ^ 
C'est  encore  à  cette  date  «  la  grande  maison 
«  d'Epluchard  autrement  Haute-Folie,  »  avec 
cour,  jardins,  vivier,  réservoir  et  enclos  de  mu- 
railles et  fossés.  ~  Y  réside  plus  tard  un  Mergot 
de  Briacé,  puis  Mathieu  Talourd  1701  —  et  de 
1726  à  1779  Aubin  Durou,  dont  la  descendance  la 
possède  encore,  >-  mais  sans  soupçon  aucun  de 
tels  ancêtres  1  —  Le  manoir,  réduit  aujourd'hui  en 
modeste  logis  de  closier  et  tout  déformé,  était  bâti 
dans  l'angle  intérieur  des  routes  des  Ponts-de-Cé 
et  de  Ste-Gemmes,  en  façade  parallèle  à  la  route 
des  Ponts*  de-Cé.  Au  centre  s'accole  une  élégante 
tourelle  d'escalier  dont  l'entrée,  sous  un  bel  ar- 
ceau gothique,  conserve  encore  sa  porte  en  bois, 
qu'ouvrit  tant  de  fois  le  roi  René,  parée  de  son 
battant  et  de  ses  ferrures  antiques,  qui  roulent 
sur  deux  énormes  tenons  en  forme  de  fleurs  de 
lys.  A  la  façade  supérieure  une  niche  abritait 
une  Vierge,  dont  le  corps  sans  tète  et  sans  bras 


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FOL 


—  156  — 


PON 


est  réfugié  dans  une  fenôtre  voisine.  Le  moave- 
nient  de  la  draperie,  qn'nn  gland  rattache  à 
hauteur  da  genou,  indique  une  œu?re  posté- 
rieure au  xyi*  s.  Sur  les  deux  étages  rogne  un 
grenier  double  avec  charpente  antique  ;  au  bas, 
une  belle  cheminée,  avec  montants  à  chapiteaux 
de  moulures  rectangulaires  superposées,  portait 
jadis  un  large  manteau  abattu.  Vers  TE.  s'appli- 
quait à  la  façade  un  avant-corps  en  manière  de 
galerie,  dont  la  trace  seule  se  reconnaît  aux 
moulures  des  portes  et  des  fenêtres  mutilées,  et 
qu'a  fait  jeter  bas  sans  doute  la  construction  d'un 
bâtiment  transversal  de  f^ervitudes.  —  Mais  s! 
déchu  qu'il  soit,  comprend-on  que  ce  logis,  tou- 
jours et  encore  tant  de  fois  cité  par  nos  chroni- 
queurs, à  portée  de  tous,  à  500  met.  de  la  ville, 
sur  la  route  la  plus  fréquentée  de  l'Anjou,  soit 
à  ce  point  oublié  —  ou  confondu  dans  les  sou- 
venirs —  qu'il  m'a  fallu  hésiter  môme  devant  l'é- 
vidence plus  de  sept  fois,  avant  de  crier,  comme 
je  le  fais,  cet  appel  à  la  reconnaissance  ! 

Arch.  de  M.-eUL.  E  3943  ;  G  403-407  ;  H  St^Aubin  Lui* 
goé,  t.  I,  f.  87  et  Déclar.,  t.  XI  et  XIV.  -  Bourdigné, 
m»  part.,  ch.  XXVI.  —  Bev.  de  rAnj,,  1855,  l  H,  p.  103- 
106.  —  Roger,  Hist.  a*Anjou,  p.  478.  ~  Lecoy  de  k  M., 
Extraits  des  Comptes^  n**  320-329. 

Folle  (Haute-),  cl.,  c»«  d'Angers  E.  — 
L'Enclose  alias  Haute  Folie  1769  (Ghap. 
St-Laud),  apparl^  à  Davy  de  la  Roche;  »  f., 
eue  ^* Angers  N.-O.;  «  f.,  c»«  de  Beaucouzé; 
«  m*"  à  vent,  c»«  de  Bécon,  —  Le  moulin  de 
Panduet  alias  de  H.  F.  1724  (Cure  de  Bécon). 
—  La  maison^  le  moulin,  la  hutte  de  H.  F. 
1663  (Ib.);  —  f..  c»«  de  la  Chapelle-du-G.,  au- 
jourd'hui en  ruine  ;  —  f .,  c»*  de  Cheffes,  anc.  do- 
maine de  l'abb.  St-Nicolas  d'Angers  ;  -*  f.,  c^^  de 
Drain  ;  «=  f . ,  c»«  du  Fief-Sauvin  ;  —  f . ,  c»*  d:' In- 
grandes ;  -»  f.,  c»*  du  Lion-d'A.;  «  f.,  c»«  de 
Maulévrier  ;  ■■  f.,  c"«  de  Morannes;  «  f., 
c»«  du  Puiset'Doré;  —  h..  c»«  de  St-Augus- 
tin-deS'Bois  ;  -=«  f.,  c"^  de  St-Lambert-du-L  ; 
««  cl ,  c»*  de  Somloire;  =»  cl.,  c»*  de  Sou^ 
Zatre-et-B.,  dépendance  du  temporel  de  la  cha- 
pelle du  Quincampoix,  vendu  nat^  le  3  mars 
1791  ;  —  cl.,  cn«  de  Trémentines,  sur  le  che- 
min de  Vérins,  dite  nouvellement  bâtie  en  1718, 
aujourd'hui  disparue;  —  f.,  c"« de  Villemoisant. 

Folle-l*Evéqae  (la),  c°«  de  Chalonnes-s.- 
Loire.  —  Folia  Episcopi  1245  (2«  Cart.  Saint- 
Serge),  closerie  dont  le  tenancier  devait  un  sau- 
mon le  jour  de  Pâques-Fleuries  au  prieur  de 
Beaupréau. 

Folle-Maneean  (la),  h.,  c<^«  de  St-Chris- 
tophe-^U'Bois,  —  Le  lieu  de  chez  les  Guittets 
alias  la  F,  M,  1571. 

FoUe-IVeave  (la),  f.,  c"«  de  Somloire. 

FoUes  (les  Hautes-),  f.,  c^^  de  St-Georges- 
sur-L. 

Follette  (la),  cl,  c^'*  de  Cnanteloup.  —  Le 
hordage  nommé  Foliette  1693  (Et.-C);  » 
f.,  c°«  de  la  Chapelle-du-Genêt.  —  Molen- 
dinus  de  Folieta  1143-1153  (Ghemillé,  ch.  or. 
et  Cart.  pap.,  ch.  851).~Appartenait  pour  moitié 
au  XII*  s.  au  prieuré  St-Pierre  de  Chemillé.  Le 
moulin  n'existait  plus  au  xvii*  s.  et  le  domaine 
appartenait  à  Vincent  Madian^  dont  la  ÛUe  mou- 


rut le  14  mars  1704,  veuve  de  n.  h.  Franc,  de 
Rivecourt;  —  cl.,  c»«  de  Geste.  —  M.  Lebeuf  y 
a  recueilli  trois  celtœ  de  pierre. 

Follqaett  ham.,  c»«  de  Sermaise.  •—  Appart* 
au  XVII*  s.  à  la  famille  Gaultier,  à  maître  Franc. 
Monlrieul  en  1786.  '^*' 

Follet, c~  des  Alleuds ;  —  cl.,  c»«  de  Chau- 
defonds.—  Le  chemin  de  Follet  1479  (E  624). 

—  Les  communes  de  F.  1615  (E  625).  —  Un 
hordage  appelle  F.  alias  les  Basses  Malta* 
cAères  1628  (E  626);  »  minoterie,  c<>*  de 
CourchampSt  avec  deux  paires  de  meules,  mon- 
tées à  l'anglaise,  sur  le  ruiss.  de  Follet,  autre- 
ment dit  de  la  Fontaine-Blanche,  qui  né  sur  les 
confins  des  communes  de  Courchamps  et  des 
Ulmes,  traverse  celle  de  Distré,  et  s'y  jette  dans 
le  Douet;  •—  a  pour  affluent  une  dérivation  du 
ruiss.  des  Marais-de-Rou  ;  —  5,450  met.  de  cours  ; 

—  f.,  c"«  de  Fougère;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  se  jette  dans  la 
Fontaine-des-Grés;  —  1,660  met.  de  cours;  » 
f.,  c»«  de  Saulgé'VH. 

Follet  (J.'B.)  a  publié  une  traduction  en 
vers  latins  du  poème  de  Fontenoy  par  Voltaire 
sous  ce  titre  :  Certamen  Fontenoium,,  editum, 
XI  maii  anno  i745,  carmen  heroicum  gaU 
lice  scriptum,  latine  redditum  (Angers,  Jacq. 
Bossard,  1746,  in-4o  de  24  p.),  dédiée  à  l'évoque 
de  Vaugirauld.  A  la  suite  sont  ajoutés  un  qua- 
train français  adressé  à  Voltaire,  un  sonnet  sur 
le  départ  de  Louis  XV,  une  harangue  du  cardinal 
le  Bossu,  une  épigramme  latine  adressée  au  comte 
de  Saxe  avec  la  traduction  française,  signée 
M.  et  P.  M.  le  j.,  et  une  énigme  latine  avec  une 
traduction  signée  P.  M  G.  prêtre. 

FolleiiUe,  f.,  c^  de  Saeurdres-;  —  anc. 
manoir  avec  avenues,  vergers,  appart^  en  1619 
aux  héritiers  de  n.  h.  René  de  Charoacé,  en  1751 
à  René  de  Champagne,  en  1785  à  René-Franç.- 
Joseph  de  Champagne,  doyen  de  Graon. 

Folllére  (la),  f.,  c>«  de  la  Juhaudière.  ~ 
La  Foltière  (Gass.).  —  Saccagée  le  4  juin  1794 
par  les  Bleus. 

Folllot  de  Salat-¥mls  (Luc-Augustin), 
autrement  de  Saint-Waast,  docteur  en  médecine 
de  la  Faculté  de  Paris,  mari  de  Marguerite  de  la 
Fuye  de  la  Jaillerie,  habitait  Angers  dès  1733  et 
y  meurt,  âgé  de  33  ans,  le  5  mai  1740. 

Foltière  (la),  f.,  c»«  de  la  Jumellière.  — 
En  est  sieur  Joachim  de  la  Jumellière  1385 
(E1048);  «  f.,  c»«  de  St-Georges-Châtelai- 
son;  —  f.,  c»«  de  Ste*Gemmes-d^A.  —  La 
Foultière  1579  (Et.-C.).  —  La  Feuiltière 
(Gass.).  —  Anc.  maison  noble,  relevant  de  Bu- 
gnons,  réduite  en  ferme  vers  la  fin  du  xviii*  s. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Ch.  Gastinel  1555,  Louis  de 
Gastinel,  1615,  mari  de  Guyenne  Foucher.  A  leur 
mort,  elle  passe  par  acquêt  du  11  mai  1773  à 
Pierre  Moreau  qui  y  résidait  en  1787. 

FoBdatloB  (la),  f.,  cB*de  Bouillé-Ménard. 
FoBdls  (le) ,  cl.,  c^^  de  Cuon. 
FoBdreaa  (le),  f.,  c"*  de  Faye, 
FoBdreaux  (les),  h.,  c°*  de  Briolay. 
Fonds  (les  Petits),  ham.,  c^'*  du  Gttédéniau, 
habité  par  des  scieurs  de  long;  —  anc.  domaine 


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PON 


—  157  — 


PON 


de  la  Fabrique,  vendu  nat^  le  5  yeudémiaire  an  Y. 
FoBfoa  (le  Petit,  le  Grand-),  f.,  c"»  de  la 
Poitevinière.  —  Le  Petitt  le  Grand  Font- 
jon  (Cass.).  —  Le  Fondjou  (Et.-M.).  —  Trois 
celtœ  en  pierre  y  ont  été  recueillies  par  M.  Lebeof. 

Fontaine  (la),  c""  d'Allonnes,  source  dont 
les  eaux  se  réunissent  à  100  mot.  de  là  au  ruiss. 
de  TËtang-du-Bellay  ;  «^  ruiss.  né  sur  la  c*'* 
d'Auverse,  dans  l'étang  de  la  Boudardiére,  tra- 
verse la  conunune  de  Noyant  et  de  Liniéres,  et  s'y 
jette  dans  le  Latban  ;  —  4,300  m.  de  cours,  — 
est  appelé  aussi  V Etang -du^Freane  ;  —  ruiss. 
né  sur  la  c^*  et  à  TO.  du  bourg  de  Carbay, 
coule  de  TO.  à  TE.,  passe  au  S.  et  tout  près  du 
bourg  et  se  jette  à  1  kil.  dans  le  ruiss.  de  Carbay, 
—  3  kil.  de  cours.  —  C'est  sans  doute  le  ruiss. 
qu'une  charte  de  1050  appelle  VerranuafluvioluB, 

Fontaine  (la),  f.,  c°«  d*Allonne8  ;  —  f.,  c°« 
d'Angers  N.;  ■■  f.,  c^*  d'Angers  N.-E..  au  haut 
du  faubourg  St-Michel.  -^  Le  lieu  et  cloaerie 
de  la  F.  de  Pigeon  xviii«  s.  —  Appartenait  à 
la  famille  Saget,  de  qui  hérita  Pierre-Armand 
Tripier  de  iLozé,  écuyer»  conseiller,  secrétaire- 
auditeur  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Bre- 
tagne. 11  vendit  la  maison  le  29  août  1751  à  Sartre, 
ancien  consul.  Elle  appartenait  eu  1757  à  Varice 
de  Juigné;  —  cl.,  c"«  d'Angers  N.-E.,  ancienne 
dépendance  du  prieuré -cure  de  St- Augustin-lès- 
Angers,  vendue  nat^  le  17  août  1791.  C'est  là  que 
se  passa  le  miracle  légendaire,  V.  St-Au- 
gustin;  —  m»"  b.  C»»  d'Angers  N.-O.,  près 
la  Papillaie,  appartenait  à  Pierre  AUard  1536, 
à  René  Lepoisson  1561,  à  Ch.  Bault,  abbé 
de  la  Clarté  et  n.  h.  Fr.  Bault  de  Beaumont, 
héritiers  de  leur  aïeule  Jacquine  Allard,  de  qui 
acquiert  le  23  juillet  1633  René  Boileau,  sergent 
royal,  —  à  Luc  Gardeau  en  1737,  à  René-Pascal 
Caboreau  en  1786;  —  m»"  b.,  c»«  d'Angers  S. 
au  sortir  de  la  ville,  sur  la  route  des  Ponts-de-Cé, 
avec  jardins  renommés  par  leur  beauté,  qu'anime 
l'ancienne  fontaine  Fottepenil,  tcansformée  en 
vaste  et  charmante  pièce  d'eau,  V.  ci-desatia, 
1. 1,  p.  108,  et  Millet,  t.  l,  p.  76.  —  Fons,  rua- 
aellus  de  Frotepenil  (G  4M,  f.  46  et  49).  — 
HerbergamentumaputFrotepenili^n  (H  St- 
Aubin,  Sacr.,  t.  II.  f.  16).  —  Fons  de  F.  1303 
(ib.  Off.  Cl.,  f.  247).  Il  y  existait  en  1652  une 
Uvanderie  de  toiles,  alors  récemment  établie  ;  "» 
f.,  c»«  d'AvrilU  ;  —  c"»  de  Bauné  ;  —  prend  son 
nom  d'un  ruiss.  qui  se  jette  dans  celui  des  Aul- 
nais,  —  2,100  m.  de  cours;  —  cl.,  c»«  de  Beau- 
couzé,  appartenait  à  Catherine  Roger  en  1541, 
Jean  Salais  1606,  Olivier  Eveillon  1643,  Berthelot 
du  Pasty  1646,  Myonnet  1678,  son  gendre  Gas- 
nier  1686. 

Fontaine  (la),  f.,  c»*  de  Beaufort,  près  la 
ville,  appartenait  en  1685  à  Marie  Godiu,  veuve 
de  René  Martigné,  grenetier  au  Grenier  à  sel  de 
Beaufort,  -^  en  1690  à  demoiselle  Denise  Godin, 
leur  fille;  —  en  1705-1778  aux  Hospitalières  de 
Beaufort.  Les  fermiers  leur  payaient  deux  cha- 
pons et  une  fouasse  de  la  fleur  d'un  boisseau  de 
froment  embeurrée  de  3  livres  de  beurre  frais, 
chaque  année,  à  la  Toussaint. 

Kotd  Mm,  de  M.  Daaais,  d'aprèi  lei  Archives  de  l'hospioe. 


Fontaine  (la),  vill.,  c»«  de  Brain-sur-VA. 

—  En  est  sieur  n.  h.  René  Verge  1624;  —  y  naît 
une  source  ferrugineuse  ;  »  c°«  de  Brigné ,  à  la 
source  du  ruisseau  de  Renauleau;  —  vill.,  c°« 
de  Brion,  à  300  met.  du  bourg,  où  a  été  utilisée 
en  1839  une  source  abondante  pour  lavoir  public 
couvert,  abreuvoir  et  citerne.  Le  ruiss.  qu'elle 
forme,  coule  du  S.  au  N.  en  longeant  la  route 
de  Cheviré-le-R. ,  la  franchit  en  se  détournant 
vers  l'E.,  retourne  vers  S.,  passe  à  la  Maltiére, 
au  Passoir,  et  se  jette  dans  le  ruiss.  des  Douves, 
après  un  parcours  de  3  kil.  ;  »  f.,  c°*  de  Chan- 
teloup;  =  m'"  à  eau,   c"»  de  Chantoceaux; 

—  f.,  c"«  de  la  Chapelle'Saint'Laud\  — 
f.,  c°«  4e  Châteauneuf.  —  En  est  sieur  n. 
h.  Guill.  Ory  en  1656,  dont  la  fille  la  vend  le 
17  avril  1675  à  Franc.  Jalet  de  la  Vérouliére  ;  «^ 
cl.,  c°*  de  Chemellier,  —  Un  petit  fie  f  nommé 
la  F.,  relevant  de  Biaisou,  appartenait  en  1540 à 
Yvonne  du  Pré,  veuve  Saulet  (C  105  f.  318);  — 
prend  son  nom  d'une  source  qui  nait  à  l'O.  du 
bourg  et  se  jette  dans  l'Aubance;  »■  cl.,  c°*  de 
Cheviré'le-R.,  près  la  Saulaie.  —  Appart^  à  h.  h. 
Pierre  Aubry,  sergent  royal,  1557,  Louis  Berruyer 
1610  ;  —  sa  veuve,  Perrine  Tauldon,  1617  ;  —  Isa- 
belle Havard  qui  y  meurt  en  1662;  —  eu  dernier 
lieu  aux  Hospitalières  de  Baugé,  sur  qui  elle  fut 
vendue  nat'  le  7  mars  1793;  =  f.,  c"«  de  Corzé  ; 

—  appartenait  en  1622  à  Pierre  Aubry,  marchand, 
par  acquêt  de  Blichel  Gault,  licencié  ès-lois,  en 
1654  à  Math.  Gatesel  par  acquêt  de  Pierre  Ou- 
vrard,  marchand;  «■  f.,  c"«  de  Daumeray,  — 
Dans  une  charte  de  1104  sur  Daumeray  figure 
un  Rainaldua  de  Fontana.  —  Eu  est  dame 
Cath.  de  Villeblanche  1543;  *  logis  dans  le 
bourg  de  Dénezé-aoua-le-L:  —  En  est  dame 
Marie  de  Guyot  1668;  «-  cl.,  c°«  de  Durtal.  — 
La  Fontaine-Iaembard  1572  (Pr.  de  Gouis), 
dans  la  paroisse  de  Gouis,  appart^  à  n.  h.  Franc, 
de  Durdl;  =  f.,  c»«  d*Etriché,  anc.  m»»  noble, 
dépendant  au  xviii«  s.  du  Plessis  de  Chivré.  —  fin 
1564,  le  ministre  Trioche,  de  Châteauneuf,  et  le 
Père  Porthais  s'y  étaient  donné  rendez-vous, 
pour  y  tenir  colloque  en  présence  des  gentils- 
hommes protestants  des  environs  ;  mais  le  mi- 
nistre ne  vint  pas,  et  le  prédicateur  catholique 
fut  réduit  à  faire  imprimer  la  thèse  qu'il  y  devait 
soutenir,  Y.  Porthais,  —  En  était  sieur  Pierre  do 
Guimier  en  1617;  «  anc.  maison  noble,  à  l'entrée 
du  bourg  de  Feneu,  avec  cour,  doubles  jardins^ 
parterres,  allées  de  charmilles  et  pièce  d'eau 
alimentée  par  une  fontaine  réputée  pour  sa  com- 
position ferrugineuse.  Au-dessus  de  la  source  se 
lit  sans  doute  encore  une  inscription  en  vers  latins 
de  la  façon  du  joyeux  curé  Péton.  '^  Le  domaine 
appartint  durant  tout  le  xvii«  s.  à  la  famille  Pou- 
lain. N.  h.  Antoine  Poulain,  grenetier  du  Grenier 
à  sel  de  Pouancé,  fut  rapporté  inhumer  dans 
l'église  de  Feneu  le  14  mai  1642:  —  Il  fut  acquis 
de  la  famille  en  1763  par  Blordier  et  revendu  par 
ses  lUs  en  1785  à  Lemasson  ;  «  f.,  c^*  de  Gen- 
neteil;  «■  vill.,  c"«  de  Grézillé,  —  En  est  sieur 
Jean  de  Ballue  1619,  1625,  beau-frère  de  René 
de  Scépeanx,  Jean  Collin,  garde  du  corps  du  roi, 
1655,  Joseph  Commeaa  1618;  -«  vill.,  c''*  dQ 


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FON 


—  188  — 


FON 


Grugi;  «-  bam.,  c"«  da  Guédêniau;  ■»  cl., 
c°*  de  Jarzé.  —  En  est  sieur  M*  Jean  Belhomme 
1681;  —  d"«  Claude  Moinard  en  1684,  qui  en 
fait  don  le  24  juillet  à  THôtel-Dieu  d'Angers;  — 
ham.,  t^  de  la  Jubaudière;  —  dépendait  de 
la  Giraadière  et  appartenait  en  1539  à  Etienne 
de  Torchart  ;  —  y  naît  auprès  un  ruiss.  qui  coule 
du  N.-E.  au  S.-O.  et  se  jette  à  dr.  dans  le  miss, 
du  Pied-Tribert,  au  Tiliage  de  la  Baubière  ;  — 
l,âOO  mot.;  —  cl.,  c»*  de  Lasse,  anc.  dépendance 
du  temporel  de  la  prestimonie  dite  de  Guillemine 
Desbois,  vendu  nat*  le  29  janvier  1791  ;  «  f.,  c»* 
de  Marigné;  —  f.,  c"«  de  Meigné-le-V,;  — 
f.,  c»«  de  Méon\  —  f.,  c°«  de  Miré.  —  La 
terre  de  F.  1540  {fi  105);  —  anc.  fief  et  sei- 
gneurie, appartenant  au  moins  depuis  le  mi- 
lieu du  zv*  s.  à  la  famille  Percault.  —  René  P., 
sieur  de  la  Fontaine,  mourut  en  1573  au  siège 
de  la  Rochelle.  La  terre  fut  acquise  en  1625  par 
Guill.  Meslet,  sieur  de  Selaine.  —  En  est  dame  en 
1660  Marie  de  Rohan,  duchesse  de  Ghevreuse  ; 
=»  cl.  et  m*",  c°«  de  Miré;  ■■  chat.,  dans  le 
bourg  et  derrière  l'église  de  Montigné-lea-R., 
appartenant  au  moins  depuis  le  xvii*  s.  à  la 
famille  Morant  de  l'Epinay,  sur  qui  il  fut  vendu 
nat^  le  17  messidor  an  iV,  et  qui  le  possède  en- 
core. —  L'édifice  actuel  est  un  hôtel  du  xviii*  s., 
vaste  rectangle,  sans  ornementation  décorative 
qu'un  étroit  fronton  où  figure  un  écussou  mutilé. 
Ù  y  a  été  ajouté  à  une  époque  récente  deux  petits 
pavillons  d'un  style  bizarre;  ^  f.,  c^^  de  Mo- 
ran/ies;—  ham.,  c°«  de  Mouliheme;  «  f.; 
c"«  de  Nueil-Boua-Ptiasavant  ;  «  f.,  c""  de 
Noyant'8,'le'L.  ;  «—  f.,  C»»  de  Parce;  —  h., 
c"*  de  Parnay  ;  =  f .,  c»«  de  la  Plaine  ;  —  cl.,  c"* 
des  Ponts-de-Cé  ;  —  c*»*  des  Rosiers,  —  V.  Fon- 
taines \  —  f.,  c^"  de  St- Aubin-de-L,  —  Ancien 
logis  noble,  relevant  de  la  Motte-des-Marchais; 
en  est  sieur  en  1540  n.  h.  Jacques  de  la  Touche; 
—  f.,  c°«  de  Saint-Barthélémy  ;  —  f.,  c»»  de 
Ste-Gemmes-s.'L.  ;  «=  vill.,  c°«  de  St-Rémy- 
la-Varenne;  «  f.,  c"«  de  St-Sauveur-de- 
Fiée;  «—  ham.,  c°«  de  SaintSauveur-de-L,;  — 
ancien  logis  noble  à  Pierre  Richerot,  avocat  au 
Présidial  de  Nantes,  1600,  à  la  famille  Prézeau 
en  1730,  vendu  récemment  par  M.  de  Gharetle; 
prend  son  nom  d'un  ruiss.  né  dans  le  carrefour  des 
chemins  de  la  Yarenne  et  de  Bréhery,  qui  passe 
au  hameau,  y  traverse  un  étang,  et  forme  quelque 
temps  la  limite  de  Ghautoceaux  avant  de  s'y  jeter 
dans  la  Divate  ;  —  1,850  m.  de  cours;  —  cl.,  c»« 
de  St-Silvin.  —  Les  Fontaines-Brullon  1606 
(G  Cure,  Villévôque).  —  La  Fontaine- Brulon 
xv!!!**  s.  (Plan  du  Perray).  —  Anc.  domaine  de  la 
chapelle  de  Joueuse,  desservie  en  l'église  de  Saint- 
Pierre  d'Angers.  —  Il  y  existe  deux  sources  ;  «■ 
vill.,  c"«  de  Thouarcé.  —  Fontanœ  1070-1118 
(Liv.Bl.,  f.  21).  —  Anc.  seigneurie  avec  château, 
incendié  en  1793,  transformé  depuis  en  ferme,  puis 
vendu  vers  1852,  et  peu  à  peu  abattu  par  le  vent 
ou  démoli,  il  en  reste  un  pan  de  mur  couvert 
de  lierre  et  partie  des  douves.  Vers  N.,  sur  le 
bord  du  chemin,  s'élevaient  les  ruines  de  la  cha- 
pelle; on  y  a  trouvé  dans  les  fondements  une 
pierre  portant  le  nom  et  les  titres  de  François  de 


Gossé  1644.  —  La  maison  n'était  pas  anoblie  aa 
XVI*  s.,  et  ne  s'était  fortifiée  qu'à  û faveur  et  par 
les  nécessités  des  guerres.  Une  ordonnance  de 
justice  en  fit  combler  les  fossés  et  enmurer  les 
canonnières.  —  La  terre  fut  acquise  d'Alexandre 
de  Gossé  en  1663  par  Etienne  de  la  Clef,  sieur 
de  Roquemont.  qui  y  résidait  avec  sa  femme 
Marie  de  Brissac,  1678,  et  y  mourut,  âgé  de 
50  ans,  le  1*' juin  1685.  Leur  fille  Marie,  âgée  de 
17  ans,  y  épousa  le  28  avril  1700,  dans  la  cha- 
pelle seigneuriale,  Gharles  de  Ghampagné,  che- 
valier, sieur  de  Besseaux,  —  et  en  secondes  noces 
messire  François  Gilles,  écuyer,  1705.  Y  résidait 
en  1790  Barthélémy  de  Gambourg,  héritier  de 
Rosalie  de  Ghampagné,  sur  qui  le  domaine  fut 
vendu  nat*  le  7  fructidor  an  IV  et  racheté  par  M>*^*  de 
Gambourg,  née  de  Jousbert;  «>  vilL,  C^*  de  Tigné; 
—  vill.,  c"«  de  Torfou;  —  f.,  c»«  de  Vaulan- 
dry.  —  Y  naît  un  ruiss.  qui  se  jette  dans  celui  de 
la  Valette,  à  225  met.  de  sa  source  ;  «  f.,  c*** 
de  Villé^êque.  —  L'herbergement,  féage  et 
domaine  de  la  F.  1437.  —  Anc.  m«»°  noble 
relevant  de  ViUévèque,  et  appartenant  aux  xv- 
xvi«  s.  à  la  famille  de  Gouasnon;  —  en  1633  à 
Olivier  Treton,  écuyer;  —  en  1711,  à  Jauneaux, 
avocat  du  roi;  —  en  1725  à  Jacques  Gourreau  du 
Pasty  ;  ~  en  1840  à  M™*  de  la  Rochequairie,  qui  y 
avait  établi  une  admirable  magnanerie  (40  met. 
de  long  sur  8  de  large),  entourée  de  12  hectares 
de  mûriers;  —  le  tout  vendu  en  1845  et  dépecé. 

FoBUUne  (la  Grande-),  f.,  c*  du  ^ietZ- 
Baugé,  —  Le  lieu  de  Grand-Fontaine  1652 
(E  536).  —  Le  lieu  et  closerie  de  Grand- 
Fontaine  1711  (Ibid.),  —  En  est  sieur  Hector 
d'Andigné  1614,  Armand  d'Andigné  1695;  — 
prend  son  nom  d'un  ruiss.  qui  y  naît  et  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  TEchigné,  à  70  met.  de  sa 
source.  —  Le  ruisseau  fluant  des  Grandes- 
Fontaines  au  moulin  de  VEchigné  1653 
(Ë  5361)  ;  —  m»"  à  eau,  c»«  de  Brézé,  —  Le 
moulin  de  la  Grande-F,  1682  (Et.-G.)  ;  —  du 
nom  d'un  ruiss.,  né  sur  la  commune,  et  qui  s'y 
jette  dans  la  Dive  ;  1,550  met.  de  cours  ;  «  vill.» 
c"«  de  Chanteussé.  —  Le  quartier  de  la 
Grande-F,  1709  (Et.-G.)  ;  —  f.,  c"*  de  Ckaxé- 
Henri;  «  ham.,  c»«  de  Cheviré-le-R,\  —  h., 
c»«  du  May;  — •  bam.,  c»«  de  Thouarcé, 

Fontaine  (la  Petite-),  cL,  c"«  d'An^ers^ 
anc.  domaine  du  Ghapitre  St-Maurice  d'Angers, 
vendu  nat*  le  13  septembre  1791  ;  »  f.,  o^*  de 
Chantoceaux;  «-  f.,  c»«  de  Cheviré-le-R.  ;  -« 
f.,  c"*  de  Marcé. 

Fontaine  {Jean  de  la),  carme  sous  le  nom 
d'Anaclet  de  Saint-Jean,  né  à  Angers  en  1613, 
mort  à  Tours  le  7  juin  1685,  a  publié  un  Traité 
de  l'orthographe  française  (Angers,  1637,  in-8»). 

Spes  Carmelitat  n*  3863.~Bt6a'otA.  Carm,,  1. 1,  col.  64. 

Fontaine-à^I'Ane  (la),  c°«  de  Chalonnes- 
sur-Loire,  1609,  près  le  vill.  du  Roc  (G  17), 

Fontalne-aux-Anes  (la),  c*  de  Cha- 
lonnes-sous-le-L.,  près  Bonnet,  au  bout  du  pré 
de  Grépinay,  source  abondante  et  d'une  eau  ré- 
putée supérieure  à  celle  des  autres  sources,  «par 
«  cela  très-fréquentée  et  non  à  cause  de  son 
«  nom  9,  dit  en  1766  une  note  du  curé  qui  la 


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PON 


—  «Ô  — 


FON 


signale  panni  les  cinq,  que  la  sécheresse  de  1764 
et  1765  n'a  pas  taries. 

FentaiMe-aax-Bfleafs  (la),  bam.  c>>*  de 
Cuon;  prend  son  nom  du  miss,  voisin  qui  s'y 
jette  dans  le  roiss.  de  Bray;  —  670  mot.  de  cours. 

FoiitaiM»«iix«Fées  (la),  vign.  et  taillis > 
e»«  d'Ingrandes  1579, 1757  (Ayeax  du  prieuré). 

FentalMe-Bignon  (la),  ruiss.  né  sur  la  C* 
de  Ction  ;  —  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Bray  ; 

—  a  pour  affluent  la  Fontaine-Roncée;  — 
1,300  met.  de  cours. 

F«iitaine-Bi|^t  (la),  c««  de  Brion, 

Fontaine-Blanche  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c>*  du  Puy-N.'D.  dont  il  alimente  les  fontaines 
et  le  lavoir,  traverse  Vaudelenay,  s'y  jette  au 
Vieux-Moulin  dans  le  Tbouet;  —  a  pour  af- 
floeot  le  ruiss.  des  Basses-Prôtres  ;  —  2,130  mot. 
de  cours.  —  On  l'appelle  parfois  la  Fontaine  de 
Margerie.  —  V.  aussi  Follet  (ruiss.  de). 

Fontalne-BonUlanie  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c*  de  Cunaud,  s'y  jette  dans  la  Loire;  — 
1,900  met.  de  cours. 

Fontaine-Bresson(la).  f.  etm^»,  c"«  de  Ver- 
nantes,  sur  le  ruiss.  de  la  Fontaine-Fièvre.  — 
Fontane  Borelli  1190-1195  (H.-D.  BE  l.f.2). 

-  ViUa  de  Fontibus  Borrel  1203  (Ib.  B  97, 
f.5).—  Villa  que  dicitur  Fontana  Borel  1208 
(Ib.  A 1 ,  f.  26).--  Fontane,  tenementum  de  Fon- 
tania  12101-215  (ib.  B  97,  f.  1).  —  Fontes  Borrel 
1215  (ibid.  B  29,  f.  472).  —  Fontes  1258  (ibid. 
A  1,  f.  27;.  —  Fons  Berceonis,  Berconis 
1281  (Ibid.  B  97,  f.  136).  —  Fontaines  Brezon 
1517  (ibid.).  —  Un  des  plus  anciens  domaines 
qu'ait  acquis  l'Uôtel-Dieu  d'Angers.  Son  fonda- 
lear,  le  sénéchal  Etienne  de  Maschac,  en  possédait 
ute  partie  dont  il  dota  sa  nouvelle  œuvre  ;  mais 
la  viUa  entière  ne  fut  donnée  aux  pauvres  que 
vers  1204.  —  file  avait  appartenu  successivement, 
comme  le  rappelle  un  titre  de  1210-1215,  à  une 
dame  Florence,  femme  de  Payen  Borrel,  à  leur 
fils  Jean,  à  GuiU.  de  Bouteville,  à  Ogis  Savari, 
à  Hugo  de  Maillé,  et  c'est  Marie  de  Maillé  qui  en 
gratilia  rflétel-Oieu.  il  y  fut  inunédiatement 
élevé  des  constructions  et  établi  un  prévôt,  Phi- 
hppe  Berson,  dont  le  nom  s'attache  au  nom  de  la 
lerre  à  la  place  de  celui  de  ses  anciens  maîtres, 
les  Borrel.  —  Elle  relevait  du  château  de  Baugé 
et  formait  un  riche  domaine,  avec  maison  sei- 
gneuriale, grande  cour,  pavillon  carré  vers  Sud 
servant  de  fuie,  chapelle  vers  M.  couverte  de 
toile  ;  tout  auprès  vers  l'O.,  un  moulin  à  eau.  — 
Le  domaine,  avec  les  bois  taillis  et  les  landes  qui 
en  dépendaient,  fut  vendu  nai*  sur  l'Uétel-Oieu 
d'Angers  le  27  ventôse  an  il. 

Fontaine- Bressonnais  (la),  ruiss.  né  sur 
la  c»«  de  Vemantes,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
la  Footaine-Masseron  ;  —  675  met.  de  cours. 

Pontaine-Chande  (la),  c°«  d'Allençon.  — 
Ia  F.'Ch.  sur  le  chemin  du  Sahlon  au 
Moulin-aU'Moine  1620  (Pr.  des  Alleuds  H, 
fol.  83).  —  Lm  Font.-Ch.  autrement  la  ri- 
vière  d^Alençon  1738  (ibid.)  ;  —  c»«  de  Cha- 
lonnes'S.'le-L.,  source,  une  des  cinq,  que  la  sé- 
cheresse de  1764  et  1765  ne  put  tarir. 

Fanlalne-Conlean  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»" 


de  Linières,  s'y  jette  dans  le  Lathan  ;  —.950 m. 
de  coure.     * 

Fontalne-CroiiBiUeafle  (la\  c''*  de  Saint- 
CUment-de-la-PZ., source  réputée  des  géologues 
angevins  pour  l'abondance  de  petites  coquilles 
fossiles,  qu'elle  rejette,  surtout  au  printemps. 

—  Les  Herborisations  de  Merlet  Laboulaie, 
p.  87,  et  M.  Millet  dans  sa  Paléontologie  et  son 
Indicateur  de  Maine-et-Loire  (l.  i,  p.  77  et 
425),  donnent  la  liste  des  espèces  reconnues. 
Son  bassin,  entouré  de  blocs  de  granit,  mesure 
environ  1  mètre  de  diamètre  sur  60  centimètres 
de  profondeur.  L'eau  naît  du  milieu  des  faluns 
du  terrain  tertiaire  marin. 

FonCaine^'Abas  (la),  f.,  c°«  de  Beaufort, 

—  La  Fontaine  (Gass.). 
FoM<aiMa-4'iiryaM<  (la).  —  V.  le   Rex- 

Profond. 

Fontaine  «le (la).  —  Voir  le  nom  de 

lieu,  qui  suit  ce  mot,  pour  toutes  les  localités, 
fontaines  ou  ruiss.  non  indiqués  ici. 

FonCaine-de-Bonchiilon  (la),  ruiss.  né  sur 
la  c°*  de  Clefs,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Gué- 
de-la  Pagerie;  —  750  met.  de  cours. 

Fontaine-de-Cliasies  (la),  village,  c^*  de 
Thouarcé. 

FonCaineHle-Ciz  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"«  du 
Puy-N.-D.,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  l'Ëtang- 
de-Brion  ;  560  m.  de  cours. 

Fontaine-de-Colneé  (la),  f.,  c»«  de  Fentu. 

—  1613  (Et.-C.).  —  La  Fontaine  (Gass.). 
Fentaine-de-Courehamps  (la),  miss,  né 

sur  la  c"«  de  Courchamps,  traverse  le  Coudray- 
Macouard  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Babon- 
nière  ;  —  600  met.  de  cours. 

Fontaine-de-Cnen  (la),  ruiss.  né  sur  la  c>>«  de 
Cuon,  traverse  Brion  et  s'y  jette  dans  le  Brené  ; 

—  a  pour  affluent  la  Fontaine-de-Marigné  ;  — 
3,745  m.  de  cours. 

Fontaine-de-Doné  (la),  ruisseau  né  dans  la 
ville  de  Doué,  traverse  Louresse,  St-Georges-Ghâ- 
telaison,  et  se  jette  dans  le  Layon  ;  —  a  pour  af- 
fluents les  ruiss.  delaFontaine-de-la-Bournée,  de 
Ghétigné,  de  la  Varenne  et  des  Terres-Noires  ;  ^ 
9,644  met.  de  cours.— On  l'appelle  aussi  le  Douet. 

Fontainei^ie-Jalesne  (la),  ruiss.,  né  sur  la 
cne  de  Vemantes,  s'accroît  presque  à  sa  source 
de  deux  petits  cours  d'eau,  coule  du  S.  au  N., 
passe  sous  le  chemin  de  Longue  à  RiUé,  anime 
le  moulin  du  Pin  et  se  jette  dans  le  Liathaa  ;  — 
2,750  m. 

Fentaine-de4a-BaadoiiinIére  (la),  ruiss. 
né  sur  la  c^"*  de  Lire,  dans  le  bois  de  la  Fon- 
taine, près  la  Baudouinière,  coule  du  S.  au  N., 
puis  du  S.-E.  au  M.-E.  et  se  jette  dans  le  ruiss. 
de  Lire,  an-dessous  de  l'Epinay  ;  —  3  kil.  decours. 

FonUUne^e-la-Bonrnée  (la).  —  Fons 
Bumei  1160  circa  (Pr.  de  Lochereau,  1. 1,  f.  5). 

—  Ruiss.  né  sur  la  C»  é^Ambillou,  traverse  St- 
Georges-Ghàtelaison,  et  s'y  jette  dans  le  miss, 
de  la  Fontaine-de-Doué  ;  —  9,940  met.  de  cours. 

FonCaine-de-la-Bntle  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c^  de  Cheviré-le-R.,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
Moulines;  —  260 met.  de  cours. 


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PON 


-  160  — 


PON 


FonUUne-de-la-Daeliesse  (la),  cl.,  c«*  do 
Parce. 

FoBCaine-de-Ui'-Gaiierie  (la),  miss,  sur  la 
c"«  de  Vaulandryt  s'y  jette  dans  le  ruiss.  des 
Cartes;  —  1,639  m.  de  cours. 

Fontaine-de«la-Jametière  (la),  miss,  né 
snr  la  c"*  de  Bourgneuf,  s'y  réunit  après 
300  m.  à  celai  de  la  Brissonniôre. 

Fontalne-de-I'HoBime  (la),  f. ,  c»*  de  Grez- 
Neuville,  —  Ancien  logis  noble  qui  porte  en- 
core sur  le  cintre  de  la  porte,  protégée  autrefois 
par  un  ballet,  la  date  i668.  —  Y  attenait  vers  N. 
une  chapelle,  communiquant  par  une  tribune 
aux  appartements,  et  qui  a  été  détruite  pour 
former  le  passage  actuel.  A  distance,  s'élève 
l'ancien  chenil.  '-  En  est  sieur  en  1624  Charles 
de  Brie,  écuyer,  mari  de  Louise  Leroy,  morte  le 
8  juin  1648  ;  —  aujourd'hui  à  M.  du  Joncheray. 
~  Elle  prend  son  nom  du  ruiâs.  qui  coule  de  l'Ë. 
au  S.  en  séparant  les  communes  de  Grez-N.  et 
de  Pruillé,  et  se  jette,  à  500  met.  de  la  ferme, 
dans  la  Mayenne. 

Foataine-de-UBlères  (la),  c^  de  Brigné, 
petit  ruiss.  né  au  vill.  de  Linières,  qui  se  perd  à 
1  kil.  dans  le  ruiss.  du  Renauleau.  On  l'appelle 
aussi  les  Douets, 

Fontaine-de-Luisiié  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c°«  de  Luignét  traverse  Saulgé,  et  s'y  jette  dans 
l'Aubance;  —  5,830  m.  de  cours. 

FoBtaiBe-de-Mari|pié  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c»«  de  Fontaine-Guérin,  qui  coule  de  l'O.  & 
l'E.,  puis  du  N.  au  S.,  entre  sur  Brion  et  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  Brené  ;  —  1,580  met.  de  cours  ; 
—  m*",  c"»  de  Fontaine-Gtiérin. 

Fontalne-de-Moaltnes  (la),  ruiss.  né  sur 
la  c^*  de  Cheviré-le-R.t  s'y  jette  dans  le  miss, 
de  Moulines;  —  397  m.  de  cours. 

Fontalne-de-Nadomt  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c*"  daPuy-N.'D.,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  des 
Marais-de-Chavanne  ;  —  797  m.  de  cours. 

FonUUne-de-Poeé  {\9)f  fontaine,  c^'*  de 
Diatré'j  -■  c^^  de  Z>ouces,  fontaine  ainsi  dé* 
nommée  dès  le  xiv*  s.  sur  la  droite  du  grand  che- 
min de  Douces  au  Puy-Notre-Dame. 

Fontalne^e-Poll^ny  (la),  ham.,  c^*  de 
VemotUle-F.  ;  —  prend  son  nom  du  miss.,  né 
tout  auprès,  qui  y  dessert  uu  lavoir  couvert,  sur  le 
bord  de  la  route,  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
Ville-au-Fourier  ;  —  800  m.  de  cours. 

FontalBe-de-Prlneé  (la),  f.,  c»*  deMarcé. 
1694  (Ët.-C);  —  prend  son  nom  d'une  source  ou 
fontaine,  «  de  laquelle  procèdent  les  sources  de  la 
<  fontaine  estans  au  dedans  du  chasteau  du  Ver- 
«  ger  ».  M"^*  de  Rohan,  dame  du  Verger,  obtint, 
par  acte  du  19  juillet  1563,  de  Jacques  Meslet, 
sieur  de  Prince,  k  qui  appartenaient  la  ferme  et  la 
source,  l'autorisation  d'enclore  celle-ci  «  de  mas- 
c  sonnerie  ou  aultrement,  de  telle  hauteur  et  lar- 
«  geur  que  mestier  sera  »,  sauf  à  lui  en  donner 
une  clé.  C'est  de  cette  époque  sans  doute  que  date 
l'établissement  d'une  conduite  souterraine  en  bois 
de  chône,  formée  de  tronçons  de  2  à  3  met.  de 
longueur  sur  16  à  18  cent,  de  diamètre,  reliés  en 
biseau  par  un  collier  de  fer  forgé,  et  qui,  après  un 
parcours  de  2  kil.  aboutissait  à  un  aqueduc  en 


avant  de  Bourgneof.  Les  tuyaux,  retrouvés  ré- 
cemment de  çà  de  là  sous  terre,  ont  pu  en  partie 
être  employés  dans  des  constructions  neuves. 

Arcb.  da  Verger.  —  Bull,  de  la  Soc.  imd,,  1855,  p.  993. 

Fontaine-^es- Aimais  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c°"  de  Montpollin,  s'y  jette  dans  le  Verdun;  — 
920  m.  de  cours. 

FonUUne-des-Cmlaiis  (la),  dans  la  ville  de 
Cholet,  quartier  de  St-Pierre. 

Fontalne-^es-Coqnlns  (la),  cl.,  c^^  de 
Jarzé. 

FonCaine-des-Eaax  (la),  c»»  de  la  Cha» 
pellC'du'Genêtt  source  ferrugineuse  à  mi-route, 
a  droite,  de  Beaupréau  i  la  Chapelle.  Une  pe- 
tite construction  y  a  été  disposée  vers  1859  par 
M™*  Avenant,  pour  conduire  l'eau,  qui  y  attire 
dans  la  belle  saison  les  habitants  d'alentour. 

FonCaine-des-EnniCes  (la),  fontaine,  c^^* 
du  Coudray-M.t  près  la  ferme  des  Marais  et 
l'ermitage  des  Gardelles,  qui  lui  donne  au 
XVII*  s.  son  nouveau  nom;  —  auparavant  la 
Fontaine-Seiche  1473  (G  Pr.  d'Antoigoé).  — 
Elle  fut  vendue  le  25  décembre  1655,  «  avec  le 

<  lieu  et  place  où  eUe  est  située  et  six  pieds  de 

<  contour,  »  en  même  temps  que  la  terre  des  Ma- 
rais, au  seigneur  de  la  Salle;  «-  cl.,  c*>*  de  Jarzé. 

FonCaine-des-Halbrans  (la),  fontaine,  c»* 
du  Coudray-M.,  née  au  pied  d'un  vieux  chône, 
dans  un  bassin  de  2  met.  de  diamètre,  d'où  elle 
sort  avec  un  jaillissement  de  5  à  6  cent,  de  hauteur, 
pour  se  jeter  à  200  met.  vers  l'E.  dans  la  Fontalne- 
des-Ermites  On  l'appelle  aussi  F,  de  Galbrun. 

Foalaine-Dési^née  (la).  —  La  Fontaine- 
d^Esigny  1692  (G  835-836).  —  Ruiss.  né  sur  la 
c»*  de  Forges,  coule  de  l'E.  à  l'O. ,  traverse  Dénezé 
et  s'y  jette  dans  la  Fontaine- Noire  ;  —  5,050  met. 
de  cours.  —  Elle  prend  son  nom  d'un  terroir 
souvent  mentionné  encore  au  xvu*  s.,  en  Esi- 
gné,  eur  Esigné.  qui  conserve  sans  doute  le 
nom  primitif  des  paroisses  voisines  du  Coudray 
et  de  Courchamps,  de  Segniaco,  V.  t.  1,  p.  766. 

Fontalae-des-Ulmes  (la),  ruiis.  né  sur  la 
c^o  des  Ulmea,  traverse  Rou  et  se  jette  dans  le 
Douet;  •—  3,500  m.  de  cours. 

Fontalne-Doalet  (la),  ruiss.  né  sur  la  c*** 
du  Vieil'Baugé,  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
Gouberie;  —  470  m.  de  cours. 

FantalBe-da-Bleift  (la),  ruiss.  né  snr  la  c^^* 
de  Chigné,  s'y  jette  dans  l'Aunay-Lubin  ;  ^ 
725  m.  de  cours. 

Fontalne^a-Chène  (la),  c^*  de  Coutures, 

—  anc.  fief  dont  est  sieur  Jean  de  Ballue  1621 
(E  1335),  qui  épouse  le  8  février  1655  à  Gennes 
Marthe  Billonnet. 

FontaiaeMla-Cîrès  (la),  ruiss.  né  sur  la  c*** 
de  Cheviré,  traverse  Fougère  et  s'y  jette  dans  le 
Verdun  ;  —  a  poui  affluents  les  ruiss.  de  Follet 
et  d'Aupignelle  ;  —  8,131  m.  de  cours. 

Fontaiae^a-Mont  (la),  f.,  c^«  de  Mur$, 

—  Le  chemin  de  Denée  à  la  Font  aine- du- 
Mon8  1436  (E  472).  —  Le  doux  des  Eshau- 
pins  aultrement  la  F.  du  M.  1608  (E  503).  ■- 
Une  pièce  labourable,  au-dessus  de  la  F.  du 
M.,  où  il  y  avoit  ci  devant  un  logis  1657 
(£  504).  —  Petit  domaine  appartenant  en  1681  à 


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—  161  — 


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h.  h.  Jean  DnmoQt,  qui  y  décède  le  9  septembre, 

—  saisi  jadiciairement  sur  Lesourd  de  TOnglene, 
contrôleur,  —  et  a4jiigé  à  Grille,  marchand,  An- 
gers, 1762  (E  505). 

FotUa<Me-«lM-JPr^  (la).  -^W.les  Jortohe- 
raiS'd€' la-Fontaine  et  le  Pré. 

FonUUne-da-Solell-LeTaunt  (la),  c''*  de  la 
Breille,  riiiss.  né  4  Textrôme  confln  oriental,  qni 
pénétre  immédiatement  dans  llndre-et-Loire. 

Fontaine-Fièvre  (la),  ham.,  c"»  de  Ver- 
nantea.  —  La  Fière  (Cass.).  —  Faisait  partie 
da  fief  de  Fontaine-Bresson,  ^partenant  à  rH6- 
tel-Dieu  d'Angers.  La  propriété  de  la  source  lui 
en  fut  contestée  et  reconnue  par  l'abbaye  du  Lou- 
roux  en  1450  (H.-D.  B  97)  ;  —  donne  son  nom  à 
un  miss,  qui  se  jette  dans  le  Lathan  après 
5,700  met.  de  cours  et  en  animant  3  moulins;  — 
a  pour  affluents  lesiniss.  delaFontaine-Masseron 
et  de  la  Fontaine-Bressonnais.  On  l'appelle  aussi 
ruiss.  de  Mareil  ou  des  Fontaines, 

FonUUne-Foomier  (la),  c°«  de  Nueil, 
source  intarissable,  sur  le  chemin  et  tout  à  l'en- 
trée du  bourg  de  Passavant.  Une  petite  grotte 
l'encadre,  recouverte  d'un  gros  bloc  de  pierre, 
coBime  un  toit  de  dolmen. 

Fontaine-Gaultier  (la),  f.,  c»«  de  Candi, 
par  distraction  en  1837  d'Angrie. 

Fontaine-Giranit  (la),  f.,  c°*  de  Tiercé. 

Fontaine-Gnérin,  c»»  de  fieaufort  (7  kil.), 
arrond.  de  Baugé  (12  kil.);  —  à  30  kil.  d'Angers. 

—  Fontane  1063  (Arc/i.  d'An;.,  l,  II,  p.  30), 
1090  (Bocé,  ch.  or.  7).  —  Fon»  Garini  1238 
(Top.  Grille,  ch.  or.).  —  Fontaine  Guérin 
xvi"-zYiii«  s  (E  553  £t.-G.).  —  Communément 
Fontaines  XV*  8.  (E  553),  x?i«-x?iii«  s.  (Et.-C.). 

—  Le  nom  qui  s'y  ajoute  est  celui  de  son  plus 
ancien  seigneur  connu.  —  Dans  la  vallée  du 
Gouesnoo,  hérissée,  au  centre,  de  plusieurs  crêtes 
élevées  (90  mot.),  entre  Saint-Georges-du-Bois 
(3  kil.)  et  Gée  (5  kU.)  à  !'£.,  le  Yieii-Baugé  (7  kil.) 
au  M.,  Chartrené  (6  kU.)  et  Guon  (6  k.  1/2)  à  l'E.» 
Erion  (5  kil.  1/2)  et  Beaufort  au  S. 

Les  chemins  d'intérêt  commun  de  Longue  et  de 
Beaufort  s'entrecroisent  dans  le  bourg,  qu'ils 
relient  à  Longue,  Sermaise  et  Beaufort,  —  le  che- 
min de  grande  communication  de  Beaufort  au 
Lude  traversant  les  bois  à  l'E.  du  territoire. 

Le  Gonesnon  descend  du  N.-E.,  et  traverse 
tout  du  long  vers  l'O.  la  commune,  dont  il 
inonde  trop  souvent  les  parties  intérieures  et  ma- 
récageuses ;  y  passent  les  ruiss.  de  Rochette, 
formant  limite  vers  N.-O.,  du  Brocard,  lioiite  en 
partie  vers  S.,  et  de  l'Etang  ;  y  naît  le  ruiss.  de 
la  Fontaine-de-Marigné. 

En  dépendent  84  fermes  ou  exploitations  for- 
mant par  petits  groupes  les  quartiers  ou  villages 
de  Marigné  (40  mais.,  143  hab.),  du  Bois-de-Brou 
(33  mais.,  114  hab.),  de  l'Etang  (17  mais,  77  h.), 
de  Guinebault  (17  mais.,  59  hab.),  du  Bois-Dion 
(16  mais,  53  hab.),  de  la  Roulardrie  (12  mais., 
54  hab.),  de  Ghappe  (13  mais.,  61  hab),  du  Pin 
(12  mais.,  69  hab.),  de  la  Tremblaie  (9  mais., 
33  hab.),  de  ViUiers  (7  mais.,  24  hab.),  deGhan- 
jaiUe  (6  mais.,  29  hab.),  du  Gommmuneau 
(5  mab.,  20  hab.),  de  la  Poulotrie  (3  m.,  8  h.), 
Il 


le  chat,  de  la  Toor-du-Pin  et  cinq  moulins  à  eaUt 

Superficie  :  2,263  hect.  dont  120  hect.  en 
vignes  et  302  hect.  en  bois. 

Population  :  Si6  feux  en  1699.  —  199  feux 
en  1720.  —  i05  feux  en  1788.  —  1,006  hab.  en 
1790.  —  140i  hab.  en  1830.  —  1,138  hab.  en 
1841.  -  1,163  h.  en  1851.  —  i,133  h.  en  1861. 
— 1,118  hab.  en  1872  dont  316  hab.  au  bourg 
(116  mais.,  123  mén.). 

Ginq  usines  sur  les  ruisseaux  ;  sapinières. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Beaufort. 

Mairie  et  Ecole  de  garçons  installées  en 
1847-1848  dans  une  maison  acquise  le  2  septembre 
1842  ;  —  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  la  Visitation). 
•  Au  devant  de  l'église,  une  fontaine  avec  la 
date  de  1870  et  les  noms  du  maire,  des  conseil- 
lers municipaux  et  de  l'architecte  Ghaillou. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Vertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XII)  forme  une  croix  latine 
orientée,  de  31  met.  de  longueur  sur  13  de  lar- 
geur dans  le  transept.  La  façade,  à  pignon  refait 
en  1691,  s'ouvre  par  une  porte  romane  à  double 
cintre  en  retrait  avec  cordon  extérieur  de  grosses 
perles,  le  plein  du  timpan  en  appareil  réticulé  ; 
au-dessus,  une  fenêtre  du  xv*  s.  à  triple  meneau 
trilobé;  à  gauche,  un  oculus,  entouré  d'un  cordon 
perlé;  au  pignon,  dans  une  fenêtre  ancienne,  un 
groupe  sculpté  de  VAnnonciation  (xvii*  s.),  — 
La  nef  unique,  large  de  9  métrés,  est  éclairée  de 
deux  fenêtres  ogivales  à  double  meneau  trilobé, 
XV"  s.,  avec  restes  de  vitraux  du  xvi*  s.  et  traces 
de  quatre  petites  baies  primitives  d'un  métré 
à  peine  de  hauteur,  larges  de  33  centimètres 
(XI*  s.)  ;  sur  le  mur  de  gauche  apparaissent  des 
peintures,  détruites  en  1848  avec  les  autels  de 
Notre-Dame  de  Pitié  et  de  Ste-Gatherine.  On  en- 
trevoit encore  un  personnage  portant  ouvert  un 
livre.  —  La  voûte  est  formée  d'un  haut  lambris 
ogival,  retenu  par  quatre  tirants  et  dont  les  en- 
cadrements comprennent  126  petits  tableaux 
peints  de  figures  grotesques,  de  chimères,  de 
gueules  vomissant  des  flammes,  de  serpents  à 
plusieurs  têtes  et  d'une  quantité  d'arbustes,  dont 
les  branches  portent  des  écussons  armoriés,  xv*  s. 
—  Le  jubé  date  de  1739,  la  chaire  de  1769,  l'au- 
tel de  la  Vierge  de  1775,  celui  de  St-Jacques, 
aujourd'hui  St-Joseph,  de  1779,  le  confessionnal, 
le  grand  bénitier,  les  fonts  en  marbre  de  1763. 
Un  étroit  arceau  ogival,  porté  par  une  grosse  co- 
lonne engagée,  ouvre  sur  un  transept,  dont  les  bras 
sur  plan  carré  se  terminent  extérieurement  par  un 
pignon  (xii*  s.).  Les  chapiteaux  sont  décorés  de 
leuillages  rudimentaires,  sauf  un  seul,  à  gauche, 
qui  porte  une  tête  de  monstre;  au-dessus  plane 
le  lourd  clocher,  à  base  carrée  percée  sur  chaque 
face  de  deux  fenêtres  plein  cintre  sans  mou- 
lure, portant  une  charpente  en  pyramide  octo- 
gone revêtue  d'ardoise.  D'étroits  couloirs  commu- 
niquent de  droite  et  de  gauche  avec  Ia  nef  et 
avec  des  chapelles  latérales  au  chœur  en  forme 
d'absidioles,  récemment  restaurées.  L'abside  en 
hémyciclo  s'éclaire  de  trois  fenêtres  romanes,  dont 
la  base  contient  trois  cadres  de  pierre,  décorés  cha- 
cun d'un  bas- relief  sculpté  et  peint  (xvi*  s.)  :  au 
centre,  le  Crucifiement,  remarquable  par  l'ani- 

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mation  des  divers  groupes  qui  composent  la  foule 
confaséroent  pressée  an  pied  de  la  croix  ;  dans 
an  coin  les  saintes  Femmes  et  St  Jean  auprès  de 
la  Vier^ge  évanouie  ;  à  gauche  V Arrestation  de 
Jésus  dans  le  Jardin  des  Oliviers,  où  dans 
un  angle  St  Pierre  abat  Toreille  de  Malchus  ;  à 
droite  la  Résurrection;  —  chaque  cadre,  en- 
touré en  1749  de  pilastres  et  d'un  couronne- 
ment de  fleurs,  arabesques;  fruits  et  guirlandes 
soutenues  par  des  aigles;  au  sommet  plane  le 
Père  Etemel  bénissant  et  coiffé  de  la  tiare. 

L'ancien  presbytère  a  été  racheté  par  la 
commune  le  5  avril  1825,  en  vertu  d'une  ordon- 
nance du  S2  décembre  précédent. 

Il  existe  encore  deux  dolmens,  à  la  Tour-du- 
Pin  et  à  la  Rangeardière,  Y.  ces  mots.  Celui 
de  Ch^pe  est  détruit.  La  grande  voie  romaine 
d'Angers  à  Baugé  traversait  en  l^^e  droite  tout  le 
territoire  vers  l'E.,  encore  si  distincte  en  1788, 
de  distance  en  distance,  aux  nombreux  tronçons 
de  Tancien  pavé,  que  le  canton  n'indiquait  pas 
d'autre  tracé  pour  le  chemin  qu'il  sollicitait 
comme  seul  moyen  de  sortir  de  sa  misAre. 

La  paroisse  était  constituée  dès  au  moins  le 
XI*  s.,  comme  l'atteste  l'œuvre  de  l'église,  mais 
aucun  document  connu  ne  nous  renseigne. 

Curés  :  Robert  Lemasson,  1519,  1522.  — 
Pierre  .BoMjuau,  1586,  mai  1625.  —  Georges 
Louet,  octobre  1625.  —  La  contagion  règne 
d'octobre  1631  jusqu'en  mars  et  reparaît  en  1687. 

—  Pierre  Rétif,  1639.  f  le  18  juiUet  1662,  âgé 
de  47  ans.  En  1652  les  soldats  royaux,  revenant 
du  siège  d'Angers,  pillent  l'église  et  rançonnent  le 
curé.  —  Sébastien .  FaZ/ouo: ,  novembre  1662, 
t  le  24  février  1695,  âgé  de  62  ans.  —  Charles 
Danquetil,  nommé  en  1695,  à  peine  engagé  dans 
les  ordres,  ne  prend  possession  que  le  f  jan- 
vier 1697,  t  le  22  mars  1714.  —  René  Boiste, 
mai  1714,  f  le  21  mars  1738,  âgé  de  72  ans.  La 
paroisse  avait  été  plus  que  décimée  en  1719  par  l'é- 
pidémie et  perd  92  habitants,— 66  encore  en  1720. 

—  Jean-René  Lemotheu^,  mai  1738, t  le  2  mars 
1754,  âgé  de  42  ans.  C'est  à  lui  qu'est  dû  le  pre- 
mier rajeunissement  de  l'église,  la  transformation 
à  ses  frais  du  chœur  à  la  romaine  en  1749,  la 
suppression  du  banc  seigneurial  qui  l'envahissait 
à  moitié  et  le  rétablissement  du  triptique  sculpté 
(1749-1750).  —  René  (rzrart,  juin  1754,  qui 
continue  la  décoration.  Il  signe  jusqu'au  l^^  jQit. 
let  1791  et  emporte,  en  se  retirant  à  la  Poulo- 
terie,  avec  partie  des  ornements  du  culte,  les 
pierres  des  deux  autels  qu'il  avait  fait  consacrer. 
Arrêté  et  conduit  au  Petit-Séminaire  d'Angers,  il 
périt,  croit- on,  dans  la  noyade  du  29  novembre 
1793  en  vue  de  Uontjean.  —  Jacques  Gauné, 
installé  le  3  juillet  1791,  signe  à  partir  du  20  dé- 
cembre 1792  «  curé  et  officier  public,  »  remet  le 
3  germinal  an  II  ses  lettres  de  prêtrise  et  sa  re- 
nonciation, se  marie  et  se  retire  à  Blou. 

L'abbaye  de  Beaulieu-lès-Loches  y  possédait 
de  fondation  inconnue  un  prieuré  de  Saint- 
Martin -de- Vertou  ,  mais  sans  chapelle  parti- 
culière, et  qui  consistait  en  un  grand  corps 
de  logis  joignant  vers  N.  l'église  et  le  jardin 
de  la  cure,  à  la  désignation  du  seigneur  sur  tirois 


religieux  que  lui  présenuit  l'abbé.  Le  bénéfice 
valait  environ  430  livres.  —  Prieurs  :  Etienne 
Sinory,  1471.  —  Phil.  Martineau,  installé  le 
28  février  1517.  —  Augustin  Couette,  1705.  — 
Nie.  Lodin,  installé  le  3  mai  1705.  —  Jacques- 
Eusèbe  Adriansin  de  Cazan,  1789. 

La  chapelle  St -Julien  était  située  dans  le 
bourg,  vis-â-vis  lo  château,  sur  une  butte.  Une 
espèce  de  cave  ou  salle  basse  la  précédait, 
formant  porche,  où  l'on  attachait  à  un  pilier, 
en  vue  de  l'autel,  les  fous  amenés  là  de  loin. 
Vendu  nat'  le  17  thermidor  an  YI,  l'édifice  de 
8  à  10  met.  sur5  à6  de  largeur,  autrefois  voûté  en 
pierre  et  terminé  par  un  hémicycle  cantonné  de  deux 
tourelles,  a  été  transformé  en  habitation  par- 
ticulière, il  en  reste  encore  des  pans  de  mur  en 
moyen  appareif,  entremêlé  d'épais  ciment,  la 
grande  porte  plein  cintre,  tournée  vers  l'O.,  les 
claveaux  séparés  par  des  briques.  Au-dessus, 
dans  une  sorte  de  grenier,  se  tenait  la  juridiction 
du  sénéchal. 

La  seigneurie,  de  tout  temps  très-importante, 
relevait  de  Beaufort  et  prend  titre  de  baronnie 
vers  la  fin  du  xvi*  s.  Le  château,  ruiné  dès  le 
xiii«  s.  n'était  plus  au  zv«  «  qu'un  hébergement 
«  avec  une  motte.  »  Il  fut  reconstruit  au  xvi«  s. 
en  double  corps  de  logis,  avec  chapelle  dédiée  à 
St  Eustache,  l'entrée  flanquée  de  deux  tourelles, 
dont  une  servant  de  colombier,  l'ancienne  fuie 
délaissée  dans  les  terres.  En  dépendaient  les^ 
châtellenies  de  Gée,  du  Yieil-Baugé,  de  la  Roche- 
Abilen,  du  Plessis-au-Jau;  de  Brien,  les  fiefs  et 
seigneuries  de  Bessé  en  St-Pierre^u-Lac ,  de 
Ghappe  et  de  Couturelles,  avec  droits  de  pèche 
et  moulins  banaux  dans  le  Couesnon.  Le  seigneur 
entre  autres  charges  devait  une  rente  de  8  sep- 
tiers  de  blé,  distribués  en  petits  pains  le  15  août 
et  le  Jeudi-Saint  devant  l'église  à  tout  venant, 
et  plus  tard,  réservés  aux  pauvres  honteux. 

A  la  famille  Guérin  qui  donne  son  surnom  à  la  terre 
et  qui  apparaît  du  xi*  s.  au  xiii«  s.  succède  une  fa- 
mille de  chevalerie  qui  porte  le  nom  primitif  du  fief, 
Y.  ci-après  Fontaines  (H.  de),  et  dont  la  dernière 
héritière  Renée  de  Fontaines  était  femme  dès  avant 
1454  de  Jean  de  Bâillon.  —  Leur  fille  atnée  Renée, 
mariée  vers  1480  à  Alain  de  la  Motte,  vice-amiral 
de  Bretagne,  épouse  en  secondes  noces  Antoine 
Loubbes.  panetier  du  roi,  1498,  1508.  La  terre 
passe  à  Jacques  de  Bueil.  marié  en  1458  à  Louise 
de  Daillon,  sœur  de  Renée,  et  à  leur  illustre  des- 
cendance, alliée  aux  de  Broc,  aux  Montalais,  aux 
Bellegarde,  aux  d'Acigné  ;  mais  dès  les  premières 
années  du  xvii*  s.  les  seigneurs  ne  résidaient 
plus  et  affermaient  le  domaine.  Le  tout  fut  vendu 
judiciairement  sur  les  béritiers  d'Honoral  de 
Baeil,  sieur  de  Racan,  et  adjugé  vers  1690  à 
Louis  Rouillé,  chevalier,  intendant  général  des 
postes  de  France,  dont  le  fils  Antoine-Louis 
Rouillé,  mari  de  Catherine  Pallu,  ministre  secré- 
taire d'Etat  an  département  des  affaires  étran- 
gères et  de  la  marine  en  1742-1754,  prend  le 
titre  dès  1717  de  comte  de  Fontaine- Guérin.  — 
Après  lui  Anne-Françoise  de  Harconrl  1771, 
Ch.-LouisHector,  marquis  de  Harcourt,  maréchal 
de  camp,  1774,  1788;  —  mais  le  château  restait 


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FON 


inhal>ité.  Une  gratnre  a  été  donnéd  en  i845  par 
Saradia  du  logis  ruiné,  avec  porte  basse  snr^ 
montée  de  deux  croisées  et  d'une  Incarne  à  pignon 
bordé  de  choux  frisés;  —  une  vue  aussi  de  Té- 
glise.  La  terre  n'a  été  morcelée  qu'après  1830,  an 
grand  bien  du  pays,  transformé  aussitôt  par 
nombre  de  constructions  nouvelles. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprètré  de 
Bourgueuii,  de  l'Election  et  du  District  de  Bangé. 

McUre8  :  Gabriel-André  Havard,  mai  1791. 
—  Taillecourtt  janvier  1792.  —  Meurier, 
an  VIII,  démissionnaire  le  7  février  1806.  — 
Jean  Léonard,  i*'  avril  A806,  démissionnaire 
le  i'r  janvier  1822.  —  Louis  Cochais,  3  janvier 
1823,  démissionnaire.  —  Ferdinand  Bréchet^ 
24  décembre  1829,  installé  le  9  janvier  1830.  — 
L.  Cochais,  1830.  —  Franc.  Rottier-Desforges, 
1831,  t  en  1846.  —  Charles  Bruneau,  7  avril 
1846.  —  Jean  Bahoneau,  16  juiUet  1852,  installé 
le  29,  démissionnaire  en  avril  1857.  —  Léon- 
Stanislas  Ménard,  29  avril  1857.  —  Pillet, 
1865,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-«UL.  G  190  ;  E  553.  32l8  ;  H  InvenUira  du 
RoDceray,  p.  182.  —  Areh.  comm.  EU-G.  —  Gbartrier 
du  chftteau  des  Haies.  —  D.  Bétancourt.  —  Notice  Mss.  à  la 


cwe,  par  le  curé  Garreaa.  —  ArtA,  (TA^jov,  t.  I,  p.  dS; 
t.  Il,  p.  30.  —  Soordeval,  Le  château  de  la  Roehe-Aoean, 
dans  les  Mim,  de  la  Soc,  d'Agr.  d'Indre-et-L.,  1865.  — 


Nobilleau,  Hùt.  de  Vabb,  de  Beaulieu,  p.  98.  —  Pour  les 
locatitës,  voir  à  leur  artiete,  Boit^Buisson,  Chappe,  la 
Jowr^u^Pùif  la  Rangeardiêre,  etc. 

FonteUie^eiisset  (la),  ruiss.  né  sur  la  c*^ 
de  la  Préoière,  forme  quelque  temps  limite  de 
la  Loire-Inférieure  et  se  jette  dans  le  ruiss.  du 
Plessid-Mesle  ;  —  1,200  m.  de  cours. 

FontaiAe4loreaa  (la),  f.,  c°«  de  Botz,  dé- 
truite vers  1840. 

Fontalne-Masseron  (la),  ruiss.,  né  sur  la 
cn«  de  St-Melaine,  s'y  jette  dans  l'Aubance  ;  — 
600  m.  de  cours  ;  —  ruiss.  né  sur  la  c»»  de  Ver- 
nantes,  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Fontaine- 
Fièvre  ;  —  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Fon- 
taine-Bressonnais  ;  —  1,080  met.  de  cours. 

Foatelne-MUon,  co°  de  Seiches  (17  kil.), 
arr.  de  Bangé  (12  kil.)  ;  —  à  28  kil.  d'Angers.  — 
Entre  Cormllé  (3kil.  1/2)  à  l'O. ,  Mazé  (8  kil.)  au  S. , 
Lue  (3  k.  1/2)  au  N. ,  Sermaise  (4  k.)  et  St-Georges- 
du-Bois  (1  kiL  1/2)  à  1*E.  —  Castetlum  quod 
dUniur  Forts  MiUmis  1180  drca  (Chron  d'Anj., 
t.  I,  p.  237).  —  Fons  Milonis  in  parochia 
St  Georgii  1180  circa.  (U  Toussaint),  1122 
(Chaloché,  1. 1,  f.  4).  —  Feodum  de  Milon  in 
parochia  de  Fonte  Milonis  1310  (Ib.,  t.  il, 
f.  2).  —  Milon  (Gass.  et  Et.  G.  le  plus  souvent 
de  1671  à  1791).  Cette  dernière  d<^nomination,  d'u- 
sage encore  populaire  dans  le  pays,  est  le  nom 
antique  de  la  localité  et  devint  le  seul  officiel 
depuis  la  Révolution  jusqu'en  1829.  Un  arrêté 
du  14  décembre  1828,  sur  la  demande  du  maire, 
—  en  vue  de  reprendre  la  préséance  alphabétique 
dans  rappel  du  tirage,  •—  rendit  à  la  commune 
le  nom  officiel  de  Fontaine-Milon,  qu'elle  doit 
a  la  source  d'un  ruisseau,  voisin  du  bourg. 

Le  chemin  de  grande  communication  d'An- 
gers à  Baugé,  gravissant  la  céte,  relie,  à  un  kil. 
de  son  entrée  sur  le  territoire ,  le  chemin 
d'intérêt  commun  de   Bauné  par  Gornillé  et, 


an  bourg  mèiiie  qu'il  traverse  «  celui  de  Lue. 

Y  natt  sous  le  bourg  vers  Sud  le  ruiss.  qui  lui 

donne  son  nom  et  va  se  jeter  dans  le  ruiss.  de  Téry . 

En  dépendent  le  chat,  du  ChAtelet  et  43  fermes 

ou  écarts. 

Superficie  :  846  hect.  dont  62  heet.  en  vignes 
et  187  en  bois. 

Population  :  85  feux,  885  hab.  en  1720-1726.— 
iOO  feux,  430  hab.  en  1789.  —  455  hab.  en  1831. 
^  471  hab.  en  1841.  —  4âf  hab.  en  1851.  — 
5Î8  hab.  en  1861.  —  509  hab.  en  1872,  dont 
903  hab.  (65  mais.,  73  mén.)  au  bourg,  sis  à 
mi-côte,  sur  le  versant  d'une  crête  (65  met.), 
dominée  encore  vers  N.  par  une  haute  cime 
(84  met.)  chargée  de  bois. 
Carrières  de  craie  tuffeau. 
Bureau  de  poste  de  Beaufort  et  perception 
de  Jarzé. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons.  —  Ecole  de 
fiXUs  (sœurs  de  St-Charles). 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale,  5 ni- 
vôse an  XIII),  comprend  une  nef  unique  et  nue 
(27  m.  sur  7),  qui  n'offre  à  signaler  qu'une  petite 
piscine  (xvi*  s.)  dans  le  mur,  vis-à^vis  la  porte,  et  une 
Vierge  de  Barème  1847.  A  l'entrée  du  chœur 
une  grosse  demi-colonne  avec  chapiteau  à  feuil- 
lage roman,  accostée  de  deux  colonnettes,  porte 
de  chaque  côté  un  second  ordre  d'architecture 
identique,  sur  lequel  devait  reposer  la  voûte. 
L'abside  pentagonale  est  remplie  par  un  autel  à 
rétable  (xviii*  s.)  ;  de  droite  et  de  gauche,  dans 
chaque  niche,  une  statue  d'évèque;  au  centre, 
une  Assomption,  signée  Jacquelin  Nugues, 
1839.  —  Le  portail  est  formé  par  la  base  du 
clocher,  en  tête  et  sur  la  droite  de  la  nef,  et  dé- 
coré dans  toute  sa  hauteur,  porte,  fenêtre  et 
couronnement,  de  gracieuses  moulures  et  d'élé- 
gants méditions  variés  par  Fart  de  la  Renais- 
sance. —  Au  dehors,  le  long  des  murs  en  moyen 
appareil  régulier,  apparaissent  les  antiques  fe- 
nêtres plein  cintre,  bordées  d'une  moulure  en 
fer  à  cheval  (x!i«  s.)  et  les  traces  de  la  litre 
seigneuriale. 

Le  Cimetière  n'en  est  séparé  vers  Sud  que  par 
un  chemin. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire. --  c  Le  grand  chemin  angevin,  »  mon- 
tant de  Corné  vers  le  Yieil-Baugé,  traversait  le 
bourg  et  s'appelle  encore  à  distance  le  Pax>é, 
nom  resté  à  une  ferme. 

•  Le  pays  dépendait  primitivement  de  la  paroisse 
de  StA*eorge8-des-B.  —  Sur  la  voie  même,  dans 
ce  site  escarpé  et  facile  à  la  défense  s'éleva  de  bonne 
heure  un  puissant  château,  qui  appartenait  dans  les 
dernières  années  du  xii«  s.  au  sénéchal  d'Anjou, 
Joscelin  de  Tours.— Il  y  fonda  vers  1190  tout  auprès 
une  chapelle  à  son  usage,  dont  il  confia  le  service  à 
un  religieux  de  Toussaint  d'Angers.  En  1207  un 
accord  .atteste  et  confirme  l'indépendance  de  la 
nouvelle  église,  déjà  en  jouissance  des  droits 
paroissiaux.  Le  chapelain  devait  seulement  une 
rente  de  30  s.  au  curé  de  St-Georges,  avec  obli- 
gation de  conduire  trois  fois  par  an  la  procession 
à  l'église-mère,  dont  le  curé  devait  aussi  venir 
tcois  fois  processionnellçnent  célébrer  l'office  dans 


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PON 


—  464  — 


PON 


PégUse  de  Milon  et  TentreteDir  des  huiles  do 
St  Chrême.  Dès  1222  on  trouve  le  chapelain  qua- 
lifié de  prieur  et  dôs  le  Zf?«  s.  de  prieur-curé.  — 
Un  pardon  spécial,  obtenu  par  le  seigneur,  s'y 
tenait  le  Vendredi- Saint  et  les  offrandes  en  étaient 
attribuées,  depuis  1500,  moitié  au  prieur,  moitié 
à  l'entretien  de  Téglise.  —  Les  autres  biens  du 
prieuré  se  composaient  d'une  maison,  d'un  jar- 
din, de  60  boisselées  de  bois  taillis,  de  la  met. 
de  la  Grange,  de  quelques  prés.  —  A  partir  du 
xyiii«  s.  une  petite  aumônerie  y  est  réunie, 
attenant  au  cimetière  et  au  grand  chemin,  qui 
ajoute  aux  revenus  du  prieur  quelques  journaux 
de  terre,  des  vignes  et  une  pâture  en  bois. 

Prieurs-Curés,  chanoines  réguliers  de  Tous- 
saint :  Symon,  1222.  —  Richard  Haze,  1369, 
1374.  —  Maurice  Bertaut,  1423.  —  Gervaise 
Quignon,  1428.  —  Robert  Mauny,  1438,  1445. 

—  Guill.  Morigné,  1454,  1478.  —  Guill.  Fallet, 
1484,  t  le.  20  décembre  1506.  —  Guy  d'Aul- 
nièrea,  1547,  1580.  —  Il  ne  résidait  pas,  mais 
son  vicaire  ne  s'en  plaint  guères  :  «  Fontaine- 
ce  Millon,  bonne  ville  de  renom,  »  écrit-il  au  re- 
gistre de  1571,  «  où  il  croist  bon  vin  I  »  -^  René 
Boisard,  1593.  —  Nicolas  Boisard,  1593,  mort 
d'apoplexie  le  10  novembre  1623.  —  Louis  Pié- 
fourché,  1624,  f  le  15  juin  1645.  C'est  le  pre- 
mier qui  tienne  résidence.  U  avait  été  éprouvé 
en  1626  par  une  terrible  contagion,  qui  emporta 
des  familles  entières,  inscrites  par  groupes,  «  le 
«  père,  la  mère  et  5  ou  6  de  leurs  enfants  ;  »  de 
nouveau  en  1638.  —  Choisnet,  mars  1647,  jan- 
vier 1656,  —  Olivier  Eschallard,  1657,  no- 
vembre 1662.  Il  était  en  guerre  violente  avec  la 
famille  du  château,  dont  il  avait  récusé  la  fille 
pour  marraine  en  1660.  --  Jean  Legros,  1665, 
t  le  12  janvier  1684,  âgé  de  72  ans.  —  Claude 
Deschamps,  mai  1684,  f  le  14  mars  1710.  — 
Par  son  testament  du  9  mars  il  fonda  un  lit  dans 
l'hôpital  de  Baugé  pour  un  pauvre  de  sa  paroisse. 

—  Nie. -Alex.  Troc/ion,  avril  1710,  f  le  31  jan- 
vier 1744,  âgé  de  73  ans.  —  J.  Rénier,  février 
1745,  novembre  1747.  —  Pierre  Audio,  1748, 
qui  se  démet.  —  Louis  Barbier,  curé  de  Saint- 
Rémy,  près  Montmorilion,  avril  1750,  f  le  11  juin 
1763,  âgé  de  57  ans.  —  Courhalay,  octobre 
1763,  janvier  1764.  —  Bernard  Leroyer  de 
Chantepie,  septembre  1764,  9  juillet  1791,  dé- 
porté en  Espagne  en  septembre  1792.  —  Troues, 
sard,  7  août  1791,  curé  encore  et  «  membre  du 
a  Conseil  général  de  la  conmiune  »  en  1793,  mas- 
sacré par  les  Vendéens,  lors  de  leur  passage 
après  le  siège  d'Angers. 

Le  château  féodal  enveloppait  sans  doute 
l'église.  Les  Chroniques  d'Anjou  y  racontent 
une  curieuse  réception,  qu'y  fit  Joscelin  de 
Tours  à  son  suzerain,  le  comte  Geoffroy  d'An- 
jou, pour  la  délivrance  de  quatre  chevaliers 
poitevins  captifs.  Encore  debout  au  xiv®  s.  il  fut 
reconstruit  au  xvi«  s.,  attenant  vers  N.  à  l'église. 
Une  partie  sert  de  bâtiment  de  ferme  ;  le  reste  est 
détruit, sans  autre  vestige  que  des  caves  et  dans  le 
champ  voisin,  à  l'E..  de  l'église,  la  grosse  tour  carrée 
de  la/ute  découronnée,  de  10  à  12  m.  de  hauteur 
sur  7  à  8  de  face,  en  moyen  appareil  régulier. 


L'habitation  seigneuriale  dès  le  xviii*  s.  était 
transférée  au  Châtelet,  V.  ce  nom,  —  La  terre 
qui  relevait  de  Beaupréau,  titrée  au  xv«  s.  de  châ- 
tellenie,  appartenait  en  1304  à  Jean  de  Soaday, 
chevalier,  et  dès  1325  à  la  puissante  famille  de 
Craon,  seigneur  aussi  de  Chantocé  et  de  la  Suxe, 
de  qui  elle  passa  à  celle  de  Laval.  Le  fameux 
Gilles  de  Retz,  par  acte  du  8  avril  1432,  confirmé 
le  23  décembre  suivant,  en  fit  cession  à  Jean  de 
Masseilles,  dont  la  famille  l'a  possédée  jusqu'à  la 
Révolution.  Une  licitation  l'attribue  en  1762,  du 
consentement  de  Renée  de  Masseilles,  dernière 
héritière,  à  son  neveu  Armand-René  de  Grochard, 
V.  ce  nom,  mari  de  Marie  de  Masseilles,  gouver- 
neur du  château  de  Baugé. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprètré  de  Bour- 
gueil,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Le  bourg,  qui  avait  quelque  importance  an 
XVII*  s.,  avec  deux  hôtelleries,  la  Croix-Blanche, 
la  Come-de^Cerf,  et  plusieurs  drapiers  drapants 
au  XVI*  s.,  était  en  1789  complètement  dichu. 

A  l'entrée  vers  TO.  se  dresse  encore  un  orme 
magnifique,  entouré  d'un  cercle  de  pierres  debout, 
et  le  feuillage  découpé  en  une  double  couronne, 
au-dessus  de  laquelle  la  cime  s'épaaouiten  gerbe  de 
verdure.  Planté  en  souvenir  d'une  exemption  de 
redevance,  il  fut  respecté  par  les  Vendéens  à 
leur  passage  et  fêté  encore  en  1848  comme 
arbre  antique  de  liberté. 

Maires  :  Pirard,  1*«"  messidor  an  VIII.  — 
Laurent  Ferrière,  4  novembre  1806.  -—  Jean- 
Louis  de  MargueriCt  4  décembre  1815,  ins- 
tallé le  3  janvier  1816.  —  Armand-Michel  de 
Crochard^  14  janvier  1819,  démissionnaire.  — 
Louis  Groshois,  13  septembre  1830.  —  Pierre 
Macé,  1835,  démissionnaire  le  2  décembre  1842. 
—  Pierre-Louis  Poisson,  26  décembre  1842, 
installé  le  5  janvier  1843.  —  Mathieu  Baim- 
hault,  1846,  démissionnaire  le  2  juillet  1850.  — 
Armand-René-Louis  de  Crochard,  16  juillet 
1852,  instaUé.le  25.  —  Math.  Raimbauli,  1865, 
en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 190;  B  552;  H  Abbaye  de  Toassaint. 


—  Topogr.  Grille.  —  Arch.  comm.  Et.-C.  —  Arch.  du  cbât. 
du  Châtelet.  —  Chron.  d'Anj,,  1. 1,  p.  853-257.  —  Bullet. 
de  la  Soc,  ind,  d^Ang,,  t.  XIII,  p.  1^7.— Pour  les  locaUtéff, 
voir  à  leur  article,  le  GhàUlet,  Sahert,  fougère,  les  Fers, 


FonCaine-M^iitaabaa  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c»*  de  la  Juhaudière,  traverse  le  May,  s'y  jette 
dans  l'Evre  ;  —  1.850  m.  de  cours. 

FonUUne-Nolre  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"*  de 
Dénezé'près-Doué,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
Varenne;  —  a  pour  affluent  la  Fontaine-Dési- 
gnée  ;  —  3,180  m.  de  cours. 

Fontalne-Pineaa  (la),f.,  c"*  de  Marcé. 

Fontalne-Honeé  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»« 
de  Cuon,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Fontaine- 
Bignon;  —  5,660  m.  de  cours. 

Fontaine-RoulUée  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c»«  de  Feneu,  s'y  jette  dans  la  Snine  à  100  m. 
du  château  de  Sautré  ;  —  3,400  m.  de  cours;  — 
f.,  c»*  de  Bauné,  —  Il  n'y  existe  source  au- 
cune ni  fontaine;  -  f..  c»*  de  Chaumont,  près 
d'une  source  légèrement  ferrugineuse,  sortant 
d'un  terrain  crétacé  et  tertiaire,  où  avant  U 
Révolution  se  réunissaient  nombre  de  malades. 


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FON 


465  — 


FON 


Fontaines  (Hardouin  de),  chevalier^  siear 
de  FoDtaine-Gaérin,  Gée,  llle-da-Loir,  Cour- 
teilles,  fait  prisonnier  par  la  vieomtesM  de  Tu- 
renne,  alors  en  guerre  avec  la  reine  Marie  et  son 
Als  Louis  II  d'Anjou,  fut  détenu  au  château  de 
Mériargoes  près  d'Aix,  et  y  composait  en  décembre 
1^4  le  Trésor  de  Vénerie,  poème  français  sur 
la  chasse.  Bientôt  après  il  recouvre  la  liberté. 
Il  avait  épousé  à  l'âge  de  11  ans  Marie  de  Bueil, 
qu'il  laissa  veuve  en  1399  et  qui  se  remaria 
en  1403.  Son  Trésor,  dont  le  Mss.  est  conservé 
à  la  Bibliothèque  Nat.,  a  été  publié  presque  en 
même  temps  —  avec  une  notice,  notes  et  gravures 
par  le  baron  Pichon  (Paris,  Techener,  1855,  in-8o) 

—  et  avec  ûg,  sur  bois  par  H.  Michelant  (Metz, 
1856.  in-8o).  —  Son  fils  Jean,  que  les  chroniques 
appellent  Guérin,  lui  donnant  le  nom  du  fief, 
mineur  encore  en  1406,  écuyer  en  1412,  est  le 
héros  de  la  victoire  de  Baugé  (22  mars  1421).  — 
Il  commandait  la  place  du  Mans,  à  titre  de  capi- 
taine, en  mai  de  la  même  année,  et  reçut  en 
don  le  s6  férrier  suivant  la  terre  de  St-Lau- 
rent-des-Mortiers.  —  Il  mourut  vers  1428,  sa 
veuve  Jeanne  Aménart,  étant  remariée  dès  avant 
1431  à  Olivier  de  la  Porte. 

Srinte-Paliye.  Mém,  sur  la  Cheoai,,  U  m,  p.  353.  — 
Notice  du  baron  Pichon. 

Fontaine»  (les),  miss,  né  sur  la  c^  de 
Grvagé,  s'y  jette  dans  l'Araise;  -^  650  met. 
de  cours,  V.  aussi  la  Fontaine-Fièvre;  — 
f.,  c*«  d'A {tonnes;  «  h.,  o»«  de  Beauvau;  — 
f.,  o»«  de  Brain^sur-All,  —  En  est  sieur 
Jean  Hersand  1705;  —  f.,  c»*  de  Château- 
neuf;  «  f.,  c»«  de  Chinehutte-lea-T.  —  Ma 
maison  seigneuriale  des  F.,  mon  moulin 
de  Grissay  1573.  —  La  maison  et  sei- 
gneurie de  Grissay,  vulgairement  et  de  pré- 
sent  appellée   les  Fontaines  de   Gr.  1620. 

—  La  Fontaine  alias  Grissay  1780  (6  Cure 
des  Tuffeaux).  -^  Ane.  gentilhommière,  qui  con- 
serve son  portail  fortifié  et  armorié,  daté,  sous 
l'encadrement  :  Anno  domùii  1625,  —  et 
ses  larges  croisées  à  meneaux  de  pierre,  avec 
chapelle  transformée  en  grange ,  taillis,  moulin  à 
eau,  moulin  cavier,  châtaigneraie  s'étendant  sur 
la  paroisse  de  Verrie.  —  Le  fief  relevait  de  Blou. 

—  En  est  sieur  Jean  de  St-Amellé  1580,  1573, 
Charies  de  la  Rivière  1596,  1624,  Joseph  de  la 
Roe  1636,  Nie.  Dusoul  1680,  Thoreau  de  la  Mar- 
tinière  1780,  Denis  Dusoul  1790,  sur  qui  il  fut 
vendu  nat^  le  2  thermidor  an  IV.  La  maison  du 
closier  dans  la  cour  dépendait  de  la  paroisse  de 
Ghènehutte,  le  reste  de  celle  des  Tuffeaux  ;  —  f., 
c"«  de  Cuon,  —  En  est  sieur  n.  h.  Charles 
Cronyn ,  trésorier  du  roi  de  Navarre,  1575 , 
Cb.  Grouyn,  lieutenant  général  criminel  au  Pré- 
eidial  de  U  Flèche.  1602;  -  f.,  c»«  de  Fonte- 
vraud;  «  h.,  c»«  du  Guédéniau  ;  —  f.,  c»«  de 
Jumelles;  *-  f.,  c"«  de  Longue;  —  f.,  c»«  des 
iiosiers  et  près  du  bourg.  ^Lhostel,  terre,  etc., 
de  la  Fontaine  des  Rosiers  1444.  ->  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  F.,  avec  anc.  maison  noble, 
détruite  dès  le  xv«  s.  (G  106,  f.  64),  appartenait 
en  1444  i  Franc,  de  Montbron,  qui  relevait  de 
Sottfl-le-Puy  en  Gennes,  en  1499  à  Jean  Ragot, 


bourgeois  d'Angers,  mari  de  Jacquette  Gham- 
bard.  —  En  est  sieur  René  Gaulteroa  1549, 
Pierre  Bourgeon  1571.  n.  h.  Pierre  Grimau- 
det,  docteur- médecin,  1691. 

Fontaines  (les),  vill.,  c"*  des  Verchers, 
—  C'est  sans  doute  la  villa,  Fontanas  villam, 
que  Charles  le  Chauve  donna,  avec  les  Verchers 
et  Doué,  à  l'abbé  de  Tournus.  Il  est  dit  dans  l'acte 
qu'elle  était  alors  aux  mains  d'un  évèque  du  [nom 
de  Fréculfe.  '—  Elle  forme  le  centre  au  moyen  âge 
d'une  importante  seigneurie,  avec  château  entouré 
de  douves  vives,  dont  dépendaient  les  fiefs  de  Sa- 
vonnières,  Beauvais,  le  Tronchay ,  le  Petit-Taunay, 
le  Fief-Marteau  et  la  Cochonnerie.— Elle  appartient 
au  XVI*  s.  à  la  famille  de  Buasy  ou  Bue  y,  dont  elle 
prend  longtemps  le  nom.  Les  actes  disent  le  châ- 
teau de  Bucy  ;  —  ou  Fontaines- Bucy,  —  ou 
Bucy -Fontaines  jusqu'au  xviii*  s.  —  En  est 
sieur  Jacq.  Turgis  en  1447,  Jean  Turgis,  écuyer. 
vers  1520  ;  —  Claude  de  Bussy,  son  gendre,  mari 
de  Cécile  de  Turgis,  1540;  —  son  fils  Claude  de 
Bussy,  mari  en  1559  d'Anne  de  Boutigné.  Il  était 
protestant,  et  l'un  des  fidèles  du  roi  de  Navarre 
Henri,  qui  lui  accorda,  par  lettre  de  Niort  du 
28  janvier  1589,  sauvegarde  et  franchise  de  gens 
de  guerre  pour  sa  maison  et  ses  biens.  Il  fut 
inhumé  à  Saumur  au  quartier  de  la  Bilange  le 
14  février  1613  «  avec  bien  belle  compagnée  »,  dit 
le  registre  du  Greffe.  —  Son  fils,  sans  doute 
Claude  de  Bussy  1622,  marié  en  1641  à  Françoise 
de  FenouiUet,  et  dès  1648  de  nouveau  à  Monique 
Rigault,  fut  inhumé  le  20  septembre  1650  dans 
l'église  de  St-Macaire.  Il  avait  obtenu  en  1645 
de  son  suzerain,  Turpin  do  Crissé,  comte  de 
Vibiers,  tous  les  droits  d'honneur  et  prééminences 
dans  l'église  de  St-Just  des  Verchers.  par  une 
considération  particulière  «  pour  sa  qualité  et 
c  naissance,  d'ancien  establissement  dans  la  pa- 
«  roisse  et  qui  y  a  des  fiefs  et  une  maison  très- 
«c  considérable  »  ;  mais  ces  droits  lui  furent  con- 
testés par  le  sieur  d'Echeuilly.  Sa  fille  GUberde 
apporta  la  seigneurie  dans  une  famille  nouvelle 
en  épousant  (1671)  Pierre  de  Cuissard  de  Mareil, 
et  y  mourut  en  couches  de  son  second  fils  Louis, 
le  22  janvier  1675  ;  —  Marin  de  Cuissard  1680. 
mari  de  Julienne  Poitras,  fille  de  Pierre  Poitras. 
sieur  de  Savonnières,  receveur  des  deniers  des 
saisies  réelles  de  la  Sénéchaussée  de  Saumur. 
qui  y  meurt  au  château  le  30  juin  1699.  Leur 
fille  Marie,  épousa  dans  la  chapelle  seigneuriale, 
le  16  avril  1709,  René-Léon  Doyneau  de  Tour- 
nemy  ;  --  Louis-Claude  Cuissard,  mari  d'Anne 
Sicauld  de  la  Noue,  1708,  1720,  qui  maria  sa 
sœur  dans  la  chapelle,  le  19  octobre  1723,  avec 
messire  Claude  de  Rangot,  chevalier,  sieur  de 
Clisson.  —  Louis-Claude-Rosalie  de  Cuissard, 
ancien  chevau* léger  delà  garde,  mari  de  Céleste 
Normand.  1780, 1789,  sur  qui  la  terre  fut  vendue 
nat*  le  27  floréal  an  VI.  —  Elle  appartient  au- 
jourd'hui à  M"«  de  Buor,  1875.  —  Il  ne  reste  de 
l'ancien  château  qu'une  remarquable  chapelle 
du  XVI»  s.  et  une  tour,  à  laquelle  s'accole  Thabi- 
tation  moderne,  au  bout  d'une  avenue. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  829  et  581;  G  cure  de  Saiot-Jiut. — 
Arch.  des  Verchers  Bt.-C. 


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FON 


—  166  — 


FON 


FoBtelne-fiMnl^iLraiel  (la),  source,  c"«  de 
Soucelles. 

FoBtalBe-Saint-Cyr  (la) ,  c>^  de  Cha- 
vagne8'80U8-îe-L.,  une  des  5  soarces,  qui  ne 
tarirent  pas  dans  la  sécheresse  de  1764-1765. 

FonÉoÎHe'SmimÉmSefmaim.  —  Y.  CîaU, 

FoBtaine-Saint-Jalieit  (la),  source,  c^'  de 
Cizay, 

FonCaiiie-Saliit-Léser(la),  à  Doué,  Y.  ci- 
dessus,  p.  57. 

Fontalne-Salnt-Malmbeaf  (la),  bam.,  c"« 
de  Fontevraudt  Y.  ci-après,  p.  167. 

FoBCaine-Salnt-Martiii  (la),  cl.,  c"«  de 
Marcé.  —  1689  (El.-C),  —  près  la  source  de 
ce  nom  qui  forme  le  principal  aliment  du  ruiss. 
du  moulin  d'Hay;  «  c»»  de  Martigné-B.,  sur 
la  pente  S.  du  coteau  des  Noyers,  source  ex- 
trêmement abondante,  recueillie  dans  un  bassin 
de  pierre,  aux  eaux  froides,  limpides i  et  qui  pas- 
saient en  grande  réputation  jadis  pour  guérir  de 
la  fièvre,  môme  de  la  suette.  A  celé  s'élève  une 
petite  chapelle  dédiée  au  saint  dont  elle  porte  le 
nom  et  transformée  en  1832;  une  pierre  armoriée, 
provenant  de  l'anc.  porte,  est  encastrée  dans  un  mur 
voisin  ;  »•  source  dans  le  bourg  de  Sceaux.— Fons 
Sancti  Martini  1176  (Pr.  de  Sceaux,  ch.  or.). 

Fontalne-Saint-Martlii-de-Tertoa  (la), 
o>»  de  Thorigné,  source  réputée  jadis  pour  ses 
vertus  miraculeuses.  —Elle  forme  près  du  bourg 
un  lavoir,  plus  loin  deux  abreuvoirs,  et  se  perd 
dans  la  Mayenne,  entre  VAubinière  et  Ghauvon. 

FomÉtHwke'Saîmi'Mamv^Me.  —  Y.  t.  I, 
p.  472  et  577). 

Wontain^SaintmRew^.  —y.  la  RouiUe, 

FonUUnes-de-Vilaliies  (les),  ruiss.  né  sur 
la  cn«  de  Chavagnea-leS'E.,  traverse  Martigné 
et  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  a  pour  affluent  le 
ruiss.  du  Lavoir^  —  5,600  m.  de  cours. 

Fontaine-Seipré  (la),  c»«  de  Marcé;  — 
maison  noble  (Gass.). 

Fomiaine'Seiehe,  —  Y.  F .-deB-Ermitea, 

FonUUnes-IJYet  (les),  ruiss.  né  dans  le  dé- 
partement de  la  Mayenne,  traverse  la  commune 
de  la  Ghapelle-Hullin,  et  s'y  jette  dans  TAraise  ; 
—  1,750  m.  de  cours. 

Fontaine-SiUEoii  (la).  —  La  Fontaine- 
Suzan  XIV»  s.  (Pr.  d'AUonnes,  t.  I.  f.  211).  — 
La  Fontaine  de  Sousan  1630  (Aveu  de  la 
Roche^ux-Moines).  —  Ruiss.  né  sur  la  c°*  de 
Longue,  qui  traverse  les  c»«*  de  Yivy,  Blou, 
Neuilié  et  se  jette  dans  le  Lathan  ;  -- 11 ,280  met. 
de  cours  ;  -■  m'»,  c»«  de  Neuilié. 

FoMUUne-Tnrbllly  (la),  ruiss.,  né  sur  la  c"« 
de  Vaulandry^  s'y  jette  dans  le  ruiss.  des 
Cartes  ;  —  690  m.  de  cours. 

Fontalne-Turgls  (la),  fief  censif  dans  la 
paroisse  de  Rocheménier ,  appartenait  en  1464 
à  n.  h.  Guill.  Turgis,  mari  d'Ysabeau  Eveille- 
chien. 

Fontaiidlère  (la),  f.,  C»»  de  Chazé- Henri. 

FoMtboulllerie  (la),  f.,  c>«  de  Mouliheme. 

Fontenale  (la),  f.,  c»«  de  Noellet;  »  t.  c°« 
de  Sceurdres. 


WonÈtmmff  i-t  ^^*  de  Comhrée,  —  Le  che- 
min de  F.  à  la  Patia^aie  1496  (E  542).  —  Le 
lieu,  maiêons  et  court  de  F.  1539  (G  105,  f.  33), 
entouré  de  douves  anciennes  avec  yergers,  jar- 
dins, chênaies,  futaies,  taillis,  relevait  de  Bois- 
joulain.   —   En   est  sieur  Pierre  Guyercbais, 
écuyer,  1540;  —  Julien  de  Guerohais,  mari  de 
d"*  Anne  de  Limesle,  1620,  inhumé  le  12  mai 
1641,  dans  l'église,  près  l'autel  de  St-Etienne;  — 
François  Michel,  17..  ;  ■-  vill.,  c"»  de  Mure, 
et  par  extension  de  Mozé.  —  Ung  hérau  et 
courtils  appelé  Fontenay  1437  (E  473).  —  4e 
villaige  de  F.  1542  (Ibid.).  —  Le  Petit,  le 
Grand'F.  (Gass.).  —  Le  Haut  et  le  Baa-F, 
(XV*  s.),  dépendaient  de  la  baronnie  de  Glaie,  et 
y  furent  unis  et  consolidés  le  25  mai  1472.  Les 
propriétaires,  possédant  tenures  dans  le  fief,  de- 
vaient au  baron  une  corvée  pour  faner  et  em- 
barger  les  foins  de  la  prée  de  l'Echalier,  et  ven- 
danger les  vignes,  et  en  récompense,  avaient  libre 
pâture  pour  leurs  bestiaux  dans  les  communs  de 
Glaie  et  droit  d'y   bêcher  de  la  pierre  et  d'y 
prendre  de  la  terre,   mais  pour  leurs   bâtisses 
seulement.  Les  jours  de  fenaison  et  de  vendange, 
le  seigneur  était  tenu  de  leur  faire  servir  à  cha- 
cun une  pièce  de  pain,  une  gousse  d'ail  et  une 
buie  d'eau  de  la  fontaine  d'Erigné.  Les  jours  que 
les  foins  étaient  mis  en  barge,  les  travailleurs 
étaient  nourris  par  le  prieur  de  St-Melaine,  qui 
devait  fournir  un  mouton  noir,   «  lequel  sera 
a  couru  par  trois  fois  autour  de  la  barge  par  les 
«  biéneurs,  et  sera  tenu  par  la  queue  par  le  sergent 
«  de  la  cour  de  Glaye,  qui  sera  prié  d'en  manger 
<  sa  part,  si  la  queue  dudit  mouton  est  arrachée 
a  et  lui  reste  i  la  main  ».  »  L'abbaye  de  Fonte- 
vraud  possédait  une  métairie  dans  le  village; 
qui  fut  vendue  nat^  le  16  mars  1791.  —  La  mai- 
son principale  porte  encore  sur  deux  fenêtres  la 
date  1717;  «  f..  c»»  d'Yzemay. 

Fontenay  {Gilles),  mattre  brodeur,  origi- 
naire de  Bretagne,  résidait  à  Angers,  1706,  où  il 
avait  épousé  la  veuve  de  Duzan. 

FoBienelle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c^^*  du 
Puy-N.'D.,  s'y  jette  dans  le  Thouet;  —  a  pour 
affluent  le  Grand-Bray  ;  —  2,330  m.  de  cours  ;  «= 
c"*  àe  Baugé,  anc.  logis,  dont  était  sieur  en  1670 
Jacq.  Denais,  conseiller  du  roi;  »  f.,  c^^  de 
Brain-8.-AH.,1727  (Et..G.);  —  f.,  c»*de  Chan- 
zeaux\  —  f.,  c»«  de  Cheviré-le-R.  ;  —  f.,  c»« 
de  Doué;  *  o<^  de  Gennee,  anc.  logis  noble, 
appartenant  à  la  famille  de  Yert  au  xvi-xvii«  s.  ; 
-•vill.,  c»«  de  Murs;  «  ham.,  c»®  de  Parce;  = 
f,,  c^  de  la  Plaine;  =■  f.,  c"«  de  St-Georges- 
du-Bois.  —  En  est  sieur  Gh.  Danquetil  1686, 
1698,  grenetier  au  Grenier  de  Baugé;  a  f.,  c«" 
de  St'Satumin;  -»  f.,  c»»  de  Soulaines. 

FonteneUes  (les),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de 
St-Jean-de8'M.,  traverse  Quincé  et  s'y  jette 
dansl'Aubance  ;  •—  1,250  m.  de  cours  ;  <»  f.,  c°* 
du  Bourg-d^Iré,  —  à  la  famille  Gormier  durant 
les  xvi-xvii«  s.  ;  «  f.  et  m*",  c»»  .de  Ckampi- 
gné;  ■=»  bois,  c»«  de  Chanteloup,  comprenant 
10  hectares  de  la  forêt  dite  de  Yézins;  —  f.,  c*** 
de  Daumeray.  —  Vineœ  ad  Fontenellaa 
1160  circa  (Gartnl.  du  Ronc.,  Rot.  4,  ch.  40);  — 


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PON 


—  167  — 


PON 


f.,  c^^d*Etricki;  —  f.,  «»•  de  Feneu.  —  The- 
baldus  de  FontenellU  1134-1150  (St-Serge, 
«•  GartQl.,  f.  171);  =»  t,  c"  de  JumeUeB.  — 
Le  herbergement  de  la  F.  1294  (Gart.  de 
Monnais,  p.  294);  «=  ham.,  c°«  4e  Lire;  »  f., 
c»«  de  3fauiA)ri€r;  —  ham.,  c"«  de  Querr^  ; 

—  f.,  c»«  de  St-Pierre-M.  (Cass.);  «  f..  c"« 
de  la  Salle-de-V.  (Cass.);«  f..  c»«  de  Seiches. 

—  X.a  métairie,  domaine,  etc.  des  F.  prèe 
le  parc  du  Verger  1615  (Avea  du  Verger)  ;  ~ 
appartenait  aa  sieur  de  la  Roussiôre;  »  cl.,  c"* 
de  Sermaiêe;  «  f.,  c»«  de  Tiercé.  —  Fonte- 
neUa,  apud  la  Fontenele  1268  (H.-D.  B  92). 

FoBlenil  (le),  ham.^  c°«  de  Quînc^  ;  -»  viU., 
c"»  de  St-Quenttn-en-Af.  ;  -■  bam.,  c»*  de 
Vauchrétien. 

Fontealls  (les),  c^*  de  la  Comuaille;  » 
hain.,«^  de  la  Plaine. 

FoMlevimad*  c»'^  Sud  et  arr.  de  Saumur 
(16  kil.)  ;  —  à  63  kil.  d'Angers.  —  Locus  qui 
dicitur  Fons  Ebraudi  (BuUe  de  1106).  — 
Locus  qui  Fon$  Ebraudi  vulgari  nomine 
appellatur  1108  circa  (Cartul.,  ch.  839).  — 
Locus  qui  Fons  Ebraldi  vocatur  1106,  1108, 
etc.  (Carlul.).  —  Fons  Ebraudus  1129  (B)., 
ch.  609.  etc.).  —  Fontevau^  Frontevau  xii«  s. 
(Cart.  de  Libaud,  ch.  27,  28.  etc.).  —  Fron- 
teval  1189  (Gh.  de  Savigny).  —  Frontevaux 
zvii*  s.  —  Cest  la  forme  qu'emploie  toujours 
Ménage.  V.  Vie  de  Math,  Ménage,  p.  53  et  63. 
u  C'est  ainsi  qu'il  faut  parler,  dit-il,  nonobstant 
«  l'origine...  et  il  y  a  déji  longtemps  que  cette 
«  prononciation  est  en  usage.  »  (^Hist.  de  Sablé, 
Ire  part.,  p.  82).  —  Fontevrault  (Ann.  et 
Postes).  Cette  orthographe,  usitée  dès  le  zvi«  s.,  est 
devenue  d'usage  officiel,  sans  aucune  raison.  La 
seule  forme,  que  l'étymologie  justifie,  est  celle  que 
nous  adoptons.  —  Sur  le  faite  des  hauts  coteaux 
(100-113  met.)  riverains  de  la  Loire,  à  la  nais- 
sance d'un  joli  vallon,  qui  se  prolonge  jusqu'à 
Mon^reau  en  contours  profonds  et  sinueux, 
entre  Montsoreau  (4  kiL)  au  N.,  les  départements 
d'Indre-et-Loire  à  l'Ë.  et  de  la  Vienne  au  S., 
Epieds  (8  kil.  1/2)  et  Turquant  (6  kil.)  à  l'O. 

La  route  nationale  de  Limoges  monte  directe- 
ment de  la  Loire,  à  travers  le  bourg,  oà  elle  se 
détourne  à  angle  droit  vers  l'O..  relie  le  chemin 
d'intérêt  commun  deMontreuil-B.,  et  à  sa  ren- 
contre, s'incline  vers  S  -0.  puis  en  droite  ligne 
vers  S.  jusqu'au  sortir  du  territoire. 

Un  peu  au-dessus  du  bourg  naît  le  ruiss.  dit  des 
Moulins  ou  du  Douet,  et  à  sa  source ,  laLFontaine- 
St'Robert ,  —  La  Font.  Maître  Robert  1471, 

—  La  Font.  St-Robert  1462,  1637,  —  mère- 
créatrice  de  toutes  les  prospérités  du  pays.  Un 
canal  souterrain  l'abrite,  large  de  2  pieds  et  voûté 
à  hauteur  d'hooune,  avec  trottoirs  latéraux,  qui 
se  divise  en  deux  branches  pour  relier  les  deux 
bassins,  qui  l'alimentent.  L'autre  source, dite Foii- 
taine-St-Maimbeuf  on  de  V Abreuvoir,  née  à 
300  met.  vers  N.,  coule  du  N.-E.  au  S.-O.,  tra- 
verse la  route  de  Montsoreau.  entre  le  vill.  des 
Roches  et  le  bourg,  alimente  deux  lavoirs  et  se 
réunit,  après  150  met.  de  cours,  au  premier  ruis- 
seau, qui  peut  fournir  ainsi,  sans  s'épuiser,  à  tous 


les  besoins  de  la  Maison  Centrale,  du  bourg,  des 
colonies  de  Mestré  et  même  de  St-Hilaire.  d'une 
forge  à  vapeur  et  dans  la  vallée,  de  5  moulins 
dont  3  sur  la  commune  ;  —  4,500  met.  do  cours. 

—  Naissent  sur  la  c<>«  plusieurs  ruisselets  dont  un, 
dit  de  la  Luzerne,  forme  la  limite  entre  Roiffé. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Roches 
(126  mais.,  391  hab.).  du  Coteau  (50  mais., 
126  hab.),  de  la  Haute-Rue  (25  mais.,  72  hab.), 
des  Granges- Anières  (16  mais.,  37  hab.),  de  la 
Dagrière  (11  mais.,  29  hab.),  du  Peuil  (6  mais., 
16  hab.),  de  Lançon  (4  mais.,  16  hab  ),  de  Lizan- 
dière  (13  mais.,  31  hab.),  de  Hireau  (5  mais., 
14  hab.),  de  Beaurepaire  (3  mais.,  9  hab.),  le 
chat,  de  Mestré,  et  8  ou  10  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,552  hect..  dont  109  bect.  en 
vignes  et  163  hect  en  bois,  centre  d'une  vaste 
forêt  (1,199  hect.),  formée  de  taillis  de  chênes  es- 
pacés de  nombreuses  clairières,  dont  la  flore  et  la 
faune  réunissent  en  abondance  des  espèces  rares 
et  chères  aux  naturalistes  Elle  se  répartit  sur 
les  communes  de  Fontevraud.  de  Turquant  et 
dans  les  départements  de  la  Vienne  et  d'Indre- 
et-Loire.  L'Etat,  en  exécution  de  U  loi  du  25  mars 
1831.  l'a  aliénée  par  acte  du  5  septembre  1832. 
en  14  lots,  acquis  pour  la  somme  de  701.000  fr. 
par  cinq  associés,  MM.  Sulpice  Caillault,  Brichet, 
Pachaud,  Deschères  et  Orfray.  Deux  des  loU 
furent  cédés  dès  le  lendemain  à  M.  Du  Petit- 
Thouars  pour  110,000  fr.,  —  le  reste,  subdivisé 
tant  bien  que  mal  pour  la  revente,  et  en  On  de 
compte  organisé  en  4  ou  5  corps  de  fermes,  d'une 
contenance  de  402  hectares,  rachetés,  après  la 
dissolution  judiciaire  (28  août  1849^15  juillet 
1851)  de  la  société,  par  actes  des  15  et  18  avril 
et  10  mai  1856,  par  l'Etat,  pour  le  développement 
de  la  colonie  pénitentiaire  de  Fontevraud. 

Population.  ^  5  k  600  feux  en  dehors  de  la 
clôture  de  l'abbaye,  en  1513,  d'après  un  mémoire. 

—  43i  feux,  i  ,945  hab.  en  1720-1726.  *-  i,448  hab. 
en  1791.  —  i,ô69  hab.  en  1831.  —  i,82i  hab. 
en  1841.  —  i,776  hab.  en  1851.  —  i,764  hab. 
en  1861.  —  1,648  hab.  en  1872,  dont  858  hab. 
agglomérés  (203  mais.,  305  mén.),  non  compris 
les  condamnés  de  la  prison  centrale. 

La  Maison  Centrale  de  détention  a  été  ins- 
tallée dans  les  bâtiments  transformés  de  l'an- 
cienne abbaye.  La  première  municipalité  y  de- 
mandait l'établissement  d'une  grande  fabrique 
de  toiles  à  voiles  et  d'un  hospice  central;  mais 
l'autre  projet,  né  à  la  même  heure,  rentrait  mieux 
dans  les  besoins  administratifs.  Le  préfet  Mon- 
tault  en  pressa  vainement  la  réalisation  que  son 
successeur  Naidon  obtint  du  ministre  Ghaptal.  Un 
décret  du  26  vendémiaire  an  Xlll  (18  octobre 
1804),  organisa  l'établissement,  en  l'assignant 
comme  centre  de  réclusion  pour  9  départe- 
ments, que  l'ordonnance  du  2  avril  1817  a 
portés  à  19.  Les  travaux  d'appropriation,  dont 
la  dépense  se  régla  à  près  de  2  millions,  furent 
conduits  sans  grande  expérience  par  l'architecte 
GaiUeau  sur  les  plans  de  l'ingénieur  Normand 
(1804-1820).  —  Un  vaste  parallélogramme (190  m. 
sur  150),  flanqué  aux  angles  d'un  corps  de  garde 
en  pavillon  avec  chemins  de  ronde,  enclave  la 


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maison  de  détention  proprement  dite^  laissant  à 
une  seconde  enceinte  les  dépendances  des  services 
administratifs,  la  caserne,  Thôpital,  les  buanderies 
et  la  filature,  la  manutention,  les  magasins.  — Le 
personnel  comprend  1  directeur  des  prisons  dépar- 
tementales, 1  inspecteur,  i  comptable,  4  commis, 

I  architecte,  1  instituteur,  2  aumôniers,  1  méde- 
cin, 1  pharmacien,  1  gardien-chef,  4  brigadiers  et 
40  gardiens.  L'étid)lissement  organisé  pour  conte- 
nir 1,571  prisonniers,  voit  sa  population  varier  de 

II  à  1,300  individus,  occupés  sous  la  loi  absolue 
du  silence,  introduite  en  1837  par  M.  Hello.  — 
Outre  les  métiers  utiles  à  la  maison,  on  y  travaille 
à  la  façon  de  boutons  de  nacre,  de  chaussons,  de 
souliers  cloués  ou  cousus,  de  ressorts  de  voi- 
ture, de  sabots,  de  sangles,  de  semelles,  de  souf- 
flets, de  sacs,  de  paillassons  pour  bouteilles.  Les 
femmes  détenues ,  qui  y  occupaient  un  quartier 
spécial ,  ont  été  transférées  en  juin  1850  à  la 
prison  de  Rennes. 

Foires.  —  En  janvier  1549  n.  s.,  le  roi  y  créa 
un  marché  hebdomadaire  du  lundi  et  la  même 
année  en  juin  2  foires  à  la  St-Michel  v29  sep- 
tembre) et  à  la  StnJean-Porte-Latine  (....).  Le 
nombre  en  fut  porté  à  quatre  par  lettres  de  mars 
1577,  aux  jours  de  St-Hilaire  (13  janvier),  de 
Sl-Jean-1'Evangéliste  (6  mai),  de  St-Jacques  et 
St-€hristophe  (25  juillet)  et  de  St-Michel  (29  sep- 
tembre). U  s'en  tenait  une  cinquième,  le  lundi  de 
Pâques  au  xviii*  s.  —  En  1805,  le  conseil  mu- 
nicipal réclama  que  le  jour  en  fût  changé,  pour 
éviter  leur  rencontre  avec  les  foires  voisines.  — 
Elles  se  tiennent  aujourd'hui  les  lundis  de  Pâques 
et  premiers  lundis  de  février,  mai,  octobre 
et  décembre,  —  tous  les  autres  lundis,  marckés. 

Exploitation  de  tuffeau  ;  fabrique  de  creusets 
et  de  briques  réfractaires  pour  fours  à  chaux.  — 
La  fabrication  de  la  poterie  fine  et  faïence  for- 
mait une  industrie  locale,  très-importante  aux 
XVI*- XVII*  s.,  qui  est  allée  depuis  en  décadence, 
aujourd'hui  à  pou  près  disparue.  Y.  Boissimneau. 

La  Mairie  et  l'Ecole  de  garçons  ont  été  ins- 
tallés en  1847  dans  le  bâtiment  de  l'ancien  pres- 
bytère. —  Ecoles  de  filles  (sœurs  de  Tours). 

L'Eglise,  dédiée  à  Si  Michel  (succursale,  26  dé- 
cembre 1804),  témoigne  de  deux  époques  de 
construction  distincte.  Le  portail  principal  pré- 
sente une  courbe  surbaissée,  avec  fronton  formant 
un  arc  infléchi  garni  de  crochets  ;  au-dessus,  une 
fenêtre  à  double  meneau  chargé  de  trilobés  et  de 
cœurs  contournés,  œuvre  du  xv*  s.,  comme  la 
première  travée  de  la  nef.  Les  deux  autres  tra- 
vées sont  du  XIII*  s„  ainsi  que  le  chœur  avec  sa 
voûte  de  style  Plantagenet  dont  les  nervures 
rondes  retombent  sur  des  chapiteaux  historiés, 
les  angles  rachetés  per  deux  niches  en  plein 
cintre  garnies  de  nervures.  Le  grand  autel  fut 
exécuté  en  1621  par  le  célèbre  architecte  manceau, 
Gervais  Delabarre,  et  béni  le  28  octobre  1613. 11 
avait  coûté  10,000  livres.  Il  provient  de  l'abbaye, 
comme  les  nombreux  tableaux  qui  se  pressent 
dans  la  nef,  un  Christ  xvii*  s.;  —  une  Passion 
en  style  archaïque  du  xvi*  s.  ;  au  milieu  de  la 
foule,  se  pâme  la  Vierge,  couronnée  et  drapée  de 
fleurs  de  lys;  —  une  autre  et  très-belle  Passion 


du  xvii*  s.,  un  Baptême  du  Christ,  une  cu- 
rieuse Flagellation  (xvii*  s.),  une  très-remar- 
quable Réeurrection  de  Lazare,  œuvra  d'un 
maître  du  xvii*  s.;  •—  dans  Pangle  au  fond  de  la 
nef,  une  Vierge  du  Rosaire  donnant  la  croix  à 
un  religieux  et  à  une  religieuse  de  Fontevraud 
(XVII i*  s.).  —  A  l'opposé,  à  gauche,  la  chapelle 
de  St- Joseph,  bénie  le  7  octobre  1742,  forme 
un  petit  édifice  distinct  (8  met.  sur  7),  voûté 
en  bois,  avec  autel  en  rétable,  encadré  de 
colonnes  cannelées ,  le  fronton  brisé  portant 
au  centre  un  faisceau  de  feuillage  et  un  écus- 
son  eifacé;  à  droite  et  à  gaudie,  des  niches 
en  coquille  avec  les  statues  de  la  Vierge  et  de 
St  Joseph;  au  centre,  St  Joseph  avec  Ven- 
faut  Jésus  dans  ses  bras.  Au  bas  est  écrit  : 
Ce  tableau  a  été  donné  par  mesdames  de 
France  eslevé  en  l'abbaye  de  ce  lieux,  i7S5. 
Sur  les  murs  latéraux,  d'autres  tableaux,  non  sans 
valeur,  représentent  la  Fuite  en  Egypte,  la 
Cène,  une  charmante  Vierge  xvii*  s.,  Jésus 
chassant  les  marchands  du  Temple,  toile 
malheureusement  bien  fatiguée ,  et  un  gentil 
St  Jean,  qui  pourrait  bien  être  le  portrait  d'une 
fille  de  France.  —  La  cloche  de  l'église,  aux 
armes  de  France,  avec  la  Vierge  gravée,  a  été 
donnée,  comme  l'indique  une  inscription,  le  25 mai 
1748  par  M*^  Victoire.  Les  timbres  de  l'horloge 
portent  la  figure  de  St  Michel  et  les  armes  d'Eléo- 
nore  de  Bourbon. 

Le  Presbytère,  installé  d'abord  dans  l'ancien 
bétel  de  la  Boule-d'Or,  acquis  par  la  ville  le 
10  septembre  1822,  a  été  reporté  en  1847  dans 
une  maison  près  l'église^  par  acquêt  qu'autorisait 
une  ordonnance  du  12  août  1847.  —  Le  Cime- 
tière a  été  transféré  sur  des  terrains  acquis  par 
décret  du  22  mars  1814.  L'ancien,  qui  entourait 
St-Michel,  avait  été  planté  dès  1813  en  promenade. 

Sur  le  côté  vers  N.,  —  autrefois  au  milieu 
du  cimetière,  •—  s'encadre  entre  deux  maisons,  la 
chapelle  funéraire  de  Ste-Catherine,  dont  la 
crypte,  voûtée  en  tuffeau  blanc,  sur  plan  carré,  reste 
en  partie  remblayée.  Au-dessus  une  belle  salle 
carrée,  dont  chaque  angle  est  enveloppé  extérieure- 
rement  d'un  contrefort  saillant,  devient  octogone 
à  la  naissance  de  son  élégante  voûte  en  dôme» 
soutenue  de  16  nervures  cylindriques  et  coupée 
dans  la  hauteur  par  un  plancher.  Une  colonne 
creuse,  de  4  à  5  met.  de  hauteur,  la  domine, 
terminée  par  un  élégant  lantemon  carré,  garni 
aux  angles  de  colonnettes,  chaque  contrefort  exté- 
rieur surmonté  d'une  petite  pyramide  quadrangn- 
laire.  Bâtie  vers  1225  par  Ala,  duchesse  de  Bour- 
boD,  V.  Gall  Christ.,  X.  II,  p.  363,  elle  servit  dès 
la  Révolution  de  mairie,  puis  fut  vendue  par  la  com- 
mune le  17  août  1823,  en  vertu  d'une  ordonnance 
du  28  juin  précédent,  pour  la  somme  de  1,540  fr. 
C'est  aujourd'hui  une  habitation  particulière. 

Une  petite  chapelle  N.-D. -de-Pitié,  construite 
an  sortir  du  bourg,  vers  S  -E.,  en  1579  par  les 
officiers  de  l'abbaye,  a  été  restaurée  et  aggrandie 
en  juillet  1872. 

Tout  le  pays  antique  n'était  qu'un  bois  dit  le 
bois  de  Bort,  V.  ce  mot,  à  peu  près  inhabité  et 
seulement  traversé  par  les  voies  se  dirigeant  de 


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PON 


rÂDJoa  et  d«  PoitOQ  sur  Gandes.  Aacim  vestige 
n'y  est  signalé  antérieur  k  la  constniction  de 
Fabbaye  lamente,  chef-lieu  d'un  ordre  unique, 
dont  le  déTeloppement  transforma  le  pays  et 
résume  tonte  son  histoire. 

J'ai  raconté  ses  origines  avec  la  vie  de  son  fon- 
dateur, Robert  d'Ârbrissel,  V.  1. 1,  p.  127.  L'œuvre 
était  constituée  dés  1101  et  comprenait  près  de 
3,000  fidèles.  On  sait  assez  comment  dans  une 
pensée  i  la  fois  mystique  et  pratique  elle  réunis- 
sait les  hommes  et  les  femmes  sous  le  gouverne- 
ment unique  et  absolu  d'une  abbesse,  chaque 
sexe  sous  une  règle  distincte,  celle  des  religieuses 
inspirée  directement  des  principes  bénédictins  et 
dominée  par  la  loi  du  silence,  celle  des  frères  les 
consacrant  surtout  à  la  desservanoe  à  proprement 
parler  des  maisons  de  l'ordre  et  à  l'administration 
temporelle  des  divers  domaines. 

En  1106  Pierre  U,  évèque  de  Poitiers,  accorda 
à  l'oBuvre  sa  confirmation  canonique.  En  1119  le 
pape  Galixte  II  approuva  à  son  tour  la  constitu- 
tion nouvelle,  en  venant  consacrer  la  grande 
église,  au  milieu  d'un  concours  immense.  Déjà  à 
Hersende,  simple  prieure^  avait  succédé  Pétro- 
niUe  de  Ghemillé,  la  première  abbesse  en  titre,  et 
de  toutes  parts  affluaient  les  munificences  et  les 
bienfaits.  Avec  la  richesse  de  la  maison  vont 
se  multipliant  sans  nombre  les  colonies  qui  s'es- 
sèment  sur  le  pays.  Le  GrandrMoutier  s'ouvre 
comme  un  refuge  où  viennent  chercher  un  abri, 
pour  y  vivre  ou  pour  y  mourir  dans  le  repos  des 
saints,  toutes  les  grandes  existences  en  détresse, 
apportant  les  unes  les  restes  de  leur  opulence,  les 
autres  leur  ardeur  de  jeunesse,  toutes  des  tradi- 
tions ou  des  éléments  de  splendeur  qui  y  créent 
bientôt  un  centre  incomparable.  Suger  y  compte 
de  son  tempe  5,000  religieuses. 

Mais  les  dissipations  ne  tardent  guères.  Les  dé- 
sordres publics  s'ajoutent  et  prêtent  secours  aux 
désordres  intérieurs.  Là  comme  partout,  les  brigues 
et  les  violences  dans  les  élections,  l'indiscipline  et 
ses  suites,  la  révolte  des  religieux  et  aussi  des  reli- 
gieuses témoignent,  même  dès  le  xii*s. ,  d'un  trouble 
bientôt  profond  et  général,  dont  on  n'a  guères 
l'idée,  accru  encore  sans  cesse  par  la  ruine  des  re- 
venus délaissés  et  par  la  misère,  après  tant  de 
ressources  épuisées.  Toutes  les  maisons  étaient  à 
peu  près  dépeuplées,  quand  l'abbesse  Marie  de 
Bretagne  provoqua  une  réforme  complète. 

Une  première  règle,  dressée  en  1459  par  les  délé- 
gués du  pape,  fut  mise,  par  les  plus  grands  ména- 
gements, à  portée  des  plus  opiniâtres  caractères. 
Une  règle  plus  inflexible,  autorisée  en  1471  par 
les  commissaires  apostoliques,  fut  appliquée  par 
la  réformatrice  dès  1475  à  la  Madeleine  d'Orléans, 
bientôt  après  à  la  Chaise-Dieu  et  à  Fontaine  en 
France,  puis  rendue  en  1479  obligatoire  pour  tout 
l'ordre.  Mais  ce  ne  fut,  on  peut  dire,  que  par  l'auto- 
rité des  gens  de  guerre  et  de  justice  qu'elle  obtint  de 
simposer  à  la  maison-mère  ;  et  quand  il  s'agit  d'é- 
tablir de  fait  la  clôture,  la  grille  du  Grand-Mou- 
tier,  placée  par  ordre  de  l'abbesse  Renée  de 
Bourbon,  en  vertu  d'un  arrêt  du  Parlement  de 
150S,  fut  presque  aussitôt  arrachée  et  ne  put 
être  rétablie  qu'après  l'expulsion  des  religieuses 


rebelles  (1503-1504).  La  réforme  des  religieux  de 
THabit  ou  Grand-St-Jean  suivit  non  sans  moindre 
peine  (Noël  1506)  et  le  13  juin  1507,  82  religieux 
et  10  novices  acceptaient  solennellement  les  pra- 
tiques nouvelles.  Avant  1540  la  réforme  avait 
gagné  34  des  maisons  de  Fordre  et  FHabit  comp- 
tait 150  moines  soumis.  —  La  prédication  protes- 
tante soumit  à  de  rudes  épreuves  cette  transforma- 
tion en  apportant  de  nouveaux  troubles  et  en  expo- 
sant l'abbaye  même  à  tous  les  hasards  des  guerres, 
qui  pourtant  l'entourèrent  sans  y  pénétrer.  Mais 
l'esprit  de  relâchement  se  trahit  encore  par  une 
tentative  nouvelle  de  rébellion  des  religieux  qui, 
s'antorisant  de  bulles  de  16S1  et  d'un  bref  de 
1636,  prétendaient  transformer  les  statuts  et  gar- 
der la  libre  disposition  d'au  moins  trois  prieurés. 
Un  arrêt  du  Conseil  d'Etat,  après  90  ans  de  pro- 
cédures, affirma  définitivement  la  prééminenoe 
antique  de  l'abbesse  et  l'autorité  absolue  de  la 
réforme  de  Sixte  IV  (8  octobre  1641). 

Jeanne-Baptiste  de  Bourbon  put  prendre  dès 
lors  à  bon  droit  le  titre  de  «  chef  et  générale  »  de 
Fordre.  Par  une  réunion  unique  de  privilèges, 
l'abbesse  était  exempte  de  toute  dime  envers  le 
roi  ou  les  curés,  de  toute  juridiction  autre  que 
celle  du  grand  Conseil,  de  la  visite  et  de  l'excom- 
munication des  évêques,  de  tout  impôt  enfin  ou 
péage  ;  —  et  chaque  année  un  bateau,  portant  au 
mât  son  pavillon,  timbré  à  ses  armes  et  à  celles 
de  l'abbaye  :  d'azur  à  un  calvaire  de  cama- 
ttoYi,  avec  la  Vierge  et  St  Jean,  allait  en  franchise 
à  Nantes  chercher  le  sel  et  les  denrée  coloniales. 
—  Elle  présentait  à  une  quarantaine  de  cures  ou 
de  chapelles,  créait  et  destituait  les  vicaires,  ins- 
tituait ses  prieurs  et  attribuait  directement  à  ses 
religieux  le  pouvoir  de  confesser  et  d'absoudre 
même  des  cas  réservés  aux  évêques. 

Quoique  déjà  bien  réduit  par  des  suppressions 
et  des  réunions,  l'ordre,  qui  avait  possédé  des  mai- 
sons et  des  revenus  par  toute  la  France,  même  en 
Espagne  et  en  Angleterre,  comptait  encore  au 
XVII*  s.  et  jusqu'à  la  Révolution,  dans  34évêché8 
de  France,  plus  de  50 prieurés,  assistés  chacun  d'un 
ou  plusieurs  religieux,  •«  et  à  l'abbaye-mère  en 
1650, 230  religieuses  et  50  religieux,  un  intendant, 
un  agent  général,  un  contrôleur,  un  solliciteur  ré- 
sidant à  Fontevraud,  un  autre  à  Paris  et  de  nom- 
breux officiers,  serviteurs  et  journaliers; —enl790, 
70  dames  professes,  39  converses,  S  données,  qui 
toutes  déclarèrent  persister  dans  leurs  voeux,  sauf 
une,  qui  presque  aussitôt  réclama  sa  liberté.  •* 
Par  contre,  les  20  religieux  de  l'Habit  deman- 
dèrent tous  à  sortir.  —  Des  abus  invétérés  avaient 
organisé  partout  un  gaspillage  immense  et  l'abbesse 
signale  elle-même  la  nécessité  de  supprimer  les 
offices  et  les  tables  particulières  établies  à  Saint- 
Lazare,  aux  Greniers,  aux  Fours.  On  dépensait 
plus  de  3,700  voies  de  gros  bois  et  1  million  de 
fagots.  Après  la  prise  de  possession  par  l'Etat,  la 
vente  à  vil  prix  du  mobilier  (16  août  1791-15  oc- 
tobre 1792)  devint  encore  le  prétexte  d'un  véritable 
pillage.  Toute  la  population  se  rua  de  nuit  et  de 
jour  sur  la  maison,  n'y  laissant  portes  ni  fenêtres, 
fer,  pierre  ou  bois  qui  put  s'emporter,  bes 
5,500  volumes  des  deux  bibliolhèquee,  3,000  seu- 


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PON 


lemeet  avaieit  éié  résenrés  (13  novembre  1793); 
le  reste  fat  laissé  à  l'abaiMioD.  Les  religieuses 
eUes-mèmes,  avant  de  se  disperser,  donnèrent 
à  tonte  main  amie.  Pendant  50  ans  tout  le  pays, 
à  10  lieoes  à  la  ronde,  s'est  trouvé  peuplé  de 
tableaux,  de  huches  imagées,  d'émaux,  de  vais- 
selle armoriée,  de  livres  ou  d'orfèvrerie,  prove- 
nant de  ce  trésor,  où  les  meilleures  collections 
de  notre  temps  ont  puisé;  —  et  Ton  trouve  encore  1 

Le  chartrier  au  moins  de  Tabbaye,  heureuse- 
ment recueilli,  a  reçu  asile,  après  force  mi- 
sères, aux  archives  de  Maine-et-Loire  et  y  occupe 
une  salle  spéciale,  qu'il  remplit.  Un  inventaire, 
dressé  en  1646-1658  par  le  P.  Lardier,  comprend  à 
lui  seul  8  gros  vol.  in-fol.  et  n'est  pas,  tant  s'en 
faut,  complet.  11  y  aurait  là  matière  pour  un 
jeune  et  vif  esprit  à  tenter  quelque  belle  histoire, 
que  je  sonfifire  ici  à  tronquer,  m'étant  parfois 
promis  de  l'écrire. 

Ajoutons  ici  la  liste  des  abbesses.  Chacune, 
autant  qu'il  a  paru  utile,  a  son  article  dans  ce 
livre.  Quatorze  princesses,  dont  cinq  de  sang  royal, 
y  figurent,  formant  autour  d'elles  comme  un  ceutre 
de  grâce  ou  d'élégance  et  une  véritable  acadé- 
mie de  la  grande  noblesse  française.  En  1738 
Louis  XY  consacra  cette  renommée  de  Fontevraud 
eu  lui  confiant  quatre  de  ses  filles,  Victoire,  Sophie, 
Thérèse-Félicité  et  Louise.  Elles  y  furent  reçues 
le  28  juin  1738;  l'une  d'elles,  Thérèse,  y  mourut 
le  28  septembre  1744;  i'ainée.  Victoire,  en  fût 
rappelée  le  14  mars  1748  et  ses  deux  sœurs  le 
14  octobre  1750.  V.  Rev.  cP Anjou,  1868,  p.  67. 

Abbesaea  :  PétroniUe  de  Ckemillét  28  octobre 
1114,  t  le  25  avril  I149.—Mathilde  d'Anjou,  f  le 
31  mai  1155.  —  Audeburge  de  Hautehruyère, 
t  le  3  juillet  1180.  —  Gillette,  f  ««  **90.  — 
Mathilde  de  Flandres,  f  le  23  mars  1194  ■•  h^ 
au  plus  tard.  —  Mathilde  ....,  f  ®û  1207.  — 
Marie  de  Bourgogne,  1207.  —  Adèle  ou  Alice 
de  Bretagne,  1207,  f  le  29  octobre  1216.  — 
Berthe,  1217,  f  le  25  décembre  1227.  —  Alice 
de  Bloie  ou  de  Champagne,  1228-1244,  Voir 
1. 1,  p.  487,  col.  1,  son  article  omis  à  sa  place 
et  supprimer  celui  de  la  page  586.  —  Mathilde 
de  la  Ferté,  f  le  21  octobre  1265.  —  Jeanne  de 
Dreux  ou  de  Brenne,  f  le  2  mai  vers  1276.  — 
Isabeau  d^ Avoir,  f  le  2  juin  1284.  —  Marguerite 
de  Pocé,  t  le  i*^  octobre  1304.  —  Aliénor  de 
Bretagne,  f  le  13  mai  1342  on  1343.  —  Isabeau 
de  Valois,  f  le  11  novembre  1349.  —  Tiphaine 
de  Chamhon,  f  le  13  août  1353  ou  1355.  — 
Jeanne  de  Afaugey,  f  le  2  mai  1372.  —  Alice 
de  Ventadour,  f  le  il  octobre  1372.  —  Aliénor 
de  Parthenay,  12  janvier  1390  ou  1391.  — 
Blanche  d^Harcourt,   f  le  13  octobre   1431. 

—  Marie  d^Harcourt ,  14  décembre  1451.  — 
Marguerite  de  Montmorency,  f  le  13  avril 
1452.  —  Marie  de  Montmorency,  f  le  12  février 
1457.  ~  Marie  de  Bretagne,  f  le  19  octobre 
1477.  —  Anne  d'Orléans,  f  le  9  septembre  1491. 

—  Renée  de  Bourbon,  f  l©  8  novembre  1534.  — 
Louise  de  Bourbon,  f  le  21  septembre  1575.  — 
Eléonore  de  Bourbon,  f  le  27  mars  1611.  — 
Louise  de  Bourbon-lMvedan,  f  le  11  janvier 
1637.  —  Jeanne-Baptiste  de  Bourbon,  f  le 


16  janvier  1670.  —  Marie-Madeleine-Gabritlle- 
AdélaMe  de  Rochechouart'MfMrtemart  de 
Vivosne,  f  le  15  août  1704.  —  Louise-Fran- 
çoise de  Rochechotiart'Mortemart,  f  le  16  fé- 
vrier 1742.  —  Louise-jClaire  de  Montmorin  de 
Saint'Hérem,  f  le  19  décembre  1753.  —  Marie- 
Louise  de  Thimbrune  de  Valence,  f  le  7  mai 
1765.— Julio-Sophie-Gillette  de  Gondrin  de  Par- 
daillan  d^Antin,  f  à  Paris  le  20  décembre  1797. 

La  République,  en  faisant  place  nette  dans  la 
maison-mère,  se  la  réserva,  sans  la  vendre,  pour 
une  destination  alors  fort  incertaine  mais  dont  la 
réalisation  a  entraîné  bien  des  ruines.  U  est  dif- 
ficile aujourd'hui  de  se  rendre  compte  de  ce  vaste 
ensemble  d'une  institution  si  grandiose,  qui  embras- 
sait cinq  églises,  autant  de  chapelles  et  des  ser- 
vices sans  nombre,  divisés  et  réunis  sans  confu- 
sion. La  grande  porte  franchie,  —  qu'on  nommait 
Athanasis,  l'Immortalité,  —  ce  rencontrait,  dans 
l'enceinte  du  Grand -Moutier,  la  prmcipale  église, 
admirable  édifice  encore  debout,  commencé  en 
1102,  consacré  en  1119.  La  façade  présente  un  pi- 
gnon sans  décoration,  cantonné  de  deux  tourillons 
pointus  à  8  pans,  la  porte  à  demi  enterrée,  for- 
mée d'une  archivolte  ziii*  s.,  accostée  de  deux 
niches  renaissance.  Une  haute  et  vaste  nef,  di- 
visée aujourd'hui  par  des  couloirs,  découpée  par 
quatre  planchers,  portait  sur  ses  quatre  travées, 
parées  de  tout  le  luxe  de  l'ornementation  byzan- 
tine,—avec  enroulements  de  feuillages,  entrelacs, 
personnages  et  animaux  fantastiques,  —  quatre 
magnifiques  coupoles  peintes,  à  pendentifs  dis- 
tincts, sur  plan  carré,  le  tout  jeté  bas  et  décou- 
ronné. Une  cinquième  seulement  reste  intacte  sur 
le  chcdur.  Sur  le  transept  s'élève  le  clocher  carré, 
éclairé  de  8  grandes  fenêtres  romanes  et  couronné 
d'un  pignon  à  8  pans.  Un  rang  de  petites  colon- 
nades à  chapiteaux  de  simple  feuillage  lancéolé, 
de  style  bien  distinct  de  celui  de  la  nef,  règne  au- 
tour de  l'abside,  ouvrant  sur  des  bas-c6tés  d'où 
rayonnent  trois  chapelles,  la  principale,  au  centre, 
dédiée  à  St  Jean.  Abside,  chœur  et  transept,  ac- 
tuellement détachés  de  l'œuvre,  sont  transformés 
en  chapelle  pour  le  service  de  la  prison.  V.  un 
plan  de  l'église  et  une  coupe  de  la  nef  dans 
VioUet-Leduc,  Dict,,  1. 1,  p.  170-171,  une  coupe 
du  transept  et  d'une  travée  par  M.  Dainville, 
dans  le  Rép.  arch,,  1862. 

Le  Cimetière  des  rois  désignait  dans  la  nef, 
à  gauche,  c'est-à-dire  vers  N.,  près  le  gros  pilier 
d'angle  du  transept,  les  sépultures  des  six  Plan- 
tagenets  qui,  de  1189  à  1254,  y  furent  inhumés 
suivant  leur  vœu.  Une  statue  couchée  désignait 
chaque  tombeau,  et  l'on  y  voit  encore  aujour- 
d'hui, dans  une  chapelle  obscure  du  transept,  — 
sans  parler  de  Jeanne  d^ Angleterre  et  de 
Raymond  VII,  dont  tout  vestige  est  perdu,  — 
Henri  II,  couronné,  sans  barbe,  vêtu  de  la  robe 
longue,  avec  cotte,  surcot  et  manteau,  la  main 
droite  tenant  le  sceptre  sur  sa  poitrine,  l'épée 
déposée  à  ses  cétés,  œuvre  de  la  fin  du  xii*  s. 
(2" ,17);  —  Richard  Cœur-de-Lion,  la  barbe 
courte,  vêtu  d'une  chape,  relevée  par  le  bras 
gauche,  avec  cotte  et  surcot  serré  à  la  taille 
(2",09);  —  Eléonore  d'Aquitaine,  U  tôle  cou  • 


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PON 


^  171  — 


PON 


ronnée  sons  ta  guimpe  des  veuves,  avec  cotte  et 
sorcot  à  peine  échancré,  qui  retonibe  en  plis  on- 
dnleax  jnsqne  sur  les  pieds,  le  manteau  retenu 
snr  ses  épanles  par  une  cordelière  (1"»,B4);  — 
IsabeUe  ou  Elisabeth  d^Angoulême,  la  tête 
conronnée  et  enveloppée  d'nne  guimpe,  avec 
cotte,  sorcot  et  mantean,  comme  la  précédente, 
mais  à  plis  plos  réguliers  et  d'un  art  inférieur  et 
plus  systématique  (1»,80).  Cette  dernière  est  en 
bois,  les  trois  précédentes  en  tuffeaux  blancs, 
toutes  quatre  très-remarquables  comme  œuvres 
presque  contemporaines  des  personnages  qu'elles 
figurent,  celle  d'Eléonore  surtout  vraiment  belle 
par  une  expression  de  grâce  exquise  et  un  véri- 
table ressentiment  de  l'art  antique.  Ces  œuvres, 
primitivement  peintes,  l'ont  été  depuis  à  plusieurs 
reprises  tant  bien  que  mal,  en  évitant  pourtant 
«  la  belle  couleur  de  bronze  »  que  Bodin  propo- 
sait de  «  passe/  sur  le  tout  ».  Déplacées  une  pre- 
.  mière  fois  en  1504,  reportées  encore,  non  sans 
mutilation,  en  1638,  sous  une  arcade  resplendis- 
sante d'or  et  de  tout  le  faux  luxe  du  xvii«  s., 
elles  furent  jetées  au  rebut  par  la  Révolution, 
puis  recueillies  dans  la  tourd'Evraud,  réclamées 
avec  instances  en  1818  et  en  1819  par  le  gouver- 
nement anglais,  réfugiées  dès  lors  dans  un  coin 
perdu  de  l'église,  puis  en  1846  enlevées  pendant 
la  nuit  pour  Paris  ou  pour  Versailles,  d'où  elles 
revinrent  repeintes  à  neuf  en  septembre  1849, 
grâce  i  M.  de  Falloux,  alors  ministre.  En  1867,  un 
acte  de  gracieuseté  impériale  en  avait  fait  don 
à  la  reine  Victoria.  Mais,  par  un  malentendu 
inexpliqué,  l'agent  des  Domaines,  chargé  de  la 
remise  irrévocable,  ne  trouva  personne  au  rendez- 
vous  pour  prendre  livraison  au  nom  du  ministère 
d'Etat;  et  le  jour  même  un  des  correspondants  du 
ministère  de  l'Instruction  publique,  présent  à  la 
scène,  adtessait  une  protestation  énergique  que 
le  Comité  historique  renvoya,  en  l'appuyant,  au 
Ministre,  et  que  des  sollicitudes,  immédiatement 
soulevées  dans  tout  le  pays,  réitérèrent,  avec  toute 
la  force  d'une  véritable  indignation  du  sentiment 
publie.  Le  danger  est  sans  doute  pour  toujours 
évité;  mais  cette  émotion  même  faillit  produire  un 
bienfait  inattendu,  et  le  retard  seul  dans  la  livrai- 
son de  plans  demandés  avec  instances,  —  je  le 
tiens  de  science  certaine,  —  a  empêché  alors  l'en- 
treprise des  travaux,  dont  les  fonds  étaient  prêts, 
pour  la  restauration  complète  de  l'église  entière. 
On  trouve  ces  monuments  royaux  reproduits 
dès  1677  dans  Sandfort,  Geneaîog.  hist.  of  ihe 
Kings,  p.  65;  ^Montfaucon,  Mon.  de  la  Mon., 
t,  II,  p.  113,  pi.  XV;  —  Sépulcral  Mon.  in  Great 
Britain,  1. 1,  p.  30,  London,  1784;  —  Gaignières, 
Mss.,  dessins,  t  XU,  f.  14, 15, 18, 90;  —  Stothard, 
Monum.  Efflg.  of  Great  Brit,,  1816;  —  Le- 
noir,  Mon.  des  Arts  Zib.,  1828;  —Ann.  archéol. , 
t.  V,  p.  336  et  280;  —  et  séparément,  —  les  statues 
de  Richard,  dans  Deville,  Tombeaux  de  la  cath. 
de  Rouen,  1839,  pi.  CLVIII,  et  Bordier  et  Char- 
ton,  Hist.  de  France,  p.  290,  —  d'Henri  II, 
dans  Collect,  de  Costumes,  par  Viel-Castel, 
pi.  CLXX,  —  d'Eléonore,  dans  Bordier,  Hist.  de 
Fr.,  p.  330,  et  Mém.  de»  Antiq.  de  VOuest, 
1845.  — Us  ont  été  surtout  décrits  et  étudiés  avec 


un  art  minutieux  par  Louis  Courajod,  dans  la  Ga- 
zette  des  Beaux- Arts,  article  tiré  à  part  sous 
ce  titre  :  Les  Sépultures  des  Plantagenets  à 
FontevrauU  (gr.  in-8»  de  22  p.  1867).  —  V.  aussi 
Grille,  Fontev.  et  les  Tombeaux  des  rois,  à 
la  suite  du  Siège  d^ Angers,  p.  191. 

Au  centre  du  choeur,  —  fermé  par  une  grille  qui 
décore  aujourd'hui  à  Angers  l'entrée  de  la  Pré- 
fecture,— s'ouvrait,  par  un  escalier  de  16  marches 
en  pierre,  la  Crypte  des  Abbesses,  où  chacunn 
d'elles  reposait  enterrée  dans  un  cercueil  en  plomb 
sous  une  simple  dalle  ;  mais  leur  mausolée  s'élevait 
dans  le  chœur  même,  en  avant  des  stalles,  —et  à 
droite  du  mattre-autel,  le  tombeau  de  l'évêque 
Pierre,  de  Poitiers,  dont  VioUet-Leduc  donne  un 
dessin,  t.  IX,  p.  37,  d'après  Gaignières. 

A  la  nef  et  à  l'aile  droite  de  l'église,  attient  le 
grand  Cloître  encore  complet  sur  ses  quatre 
faces,  la  voûte  ogivale  surbaissée,  les  nervures 
réunies  sur  un  fleuron  central  modernisé,  et  ou- 
vrant sur  la  cour  par  de  larges  cintres,  dont  la 
retombée  est  plaquée  extérieurement  d'une  couple 
de  colonnes  à  piédestal  (xvii*  s.),  avec  sculptures 
des  attributs  de  la  Passion  et  des  deux  poissons 
symboliques.— Une  photographie  en  est  donnée  par 
M.  Malifaud.  —  Vers  l'E.  y  ouvre,  sous  un  portail 
chargé  de  moulures,  mutilées  en  1859,  mais  dont 
la  frise  conserve  encore  l'écu  fleurdelisé  et  la  sa- 
lamandre de  François  I«r,  la  Salle  Capitulaire 
(20  met.  sur  11),  aujourd'hui  convertie  en  prétoire, 
où  se  rend  la  justice  quotidienne  pour  les  me- 
nus délits  de  discipline  intérieure.  La  décoration, 
sinon  la  voûte  découpée  de  6  carrés  d'ogive,  en  est 
due  à  Louise  de  Bourbon,  comme  l'indiquent  les 
dates  1541  et  1543  sur  les  pilastres  ;  mais  les  fe- 
nêtres ont  été  déformées  au  xviii«  s.  et  le  reste 
bien  plus  récemment  encore.  Un  intérêt  particu- 
lier s'attache  aux  peintures,  avec  légendes,  qui 
couvrent  les  murs.  Elles  sont  attribuées  à  Thomas 
Pot,  —  sauf  les  divers  portraits  d'abbesses,  ajou- 
tés à  des  époques  différentes  (1563-1704)  —  et 
représentent  :  la  Cène,  avec  Isabelle  et  Marie- 
Gabrielle-Eléonore  de  Bourbon,  —  la  Trahison 
de  Judas,  avec  Renée  de  Bourbon,  abbesse  de 
Chelles,  et  Louise-Françoise  de  Rochechouard,  — 
la  Flagellation,  avec  Catherine  et  Renée  de 
Bourbon,  —  la  Crucifixion,  avec  Renée  et 
Louise  de  Bourbon,  les  deux  réfoimatrices,  —  la 
Descente  de  Croix,  avec  Jeanne-Baptiste  et 
Eléonore  de  Bourbon,  —  la  Mise  au  Tombeau, 
avec  Louise  de  Bourbon-Lavédan,  —  la  Résur- 
rection, —  Z* Ascension,  —  la  Pentecôte,  avec 
Isabelle  et  Renée  de  Lorraine,  —  la  Mort  et 
V Assomption  de  la  Vierge,  avec  Gabnelle  de 
Rochechouart,  M"«  de  Blois  et  deux  religieux.  — 
Deux  de  ces  dessins  ont  été  lithographies  (An- 
gers, Barassé,  1861). 

A  ce  côté  même,  qui  portait  les  Dortoirs  et 
que  prolongeait  le  Noviciat  des  religieuses,  for- 
mé de  3  chambres,  chacune  de  5  lits,  s'attache 
extérieurement  la  petite  église  de  St- Benoit, 
édifice  encore  du  xii*  s.,  adapté  au  xvii*  s.  au 
logement  des  grandes-prieures  et  formant,  avec 
les  grandes  infirmeries,  un  second  cloître.  Tout  le 
mur  extérieur  vers  N.  est  tapissé  d'étroites  pierres 


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FON 


—  172  — 


FON 


tamolaires  avec  les  noms  de  religieuses,  inhamées 
là  (XTii-xviii"  s.)  ;  —  plas  loin,  vers  TE.,  les  Gre- 
nierst  -~  plas  bas  encore,  séparée  par  les  jardins 
da  Liban,  vers  rextrémilé  S.-E.,  la  oommimaiité 
de  St' Lazare,  bordée  vers  TE.  d'an  immense 
enclos  en  quinconce  avec  allées  de  30  pieds  de 
largear.  Convertie  an  xvii*  s.  en  maison  de  con- 
valescence pour  les  religieoses^  l'église  du  xii*  s. 
à  voûte  ogivale,  portée  sar  des  colonnes  engagées, 
est  coupée  en  deux  par  an  plancher;  au  dessous, 
une  crypte  comblée;  tout  autour,  les  préaux,  les 
jardins,  le  cloître. 

La  face  S.  du  grand  cloître,  parallèle  à  la 
grande  église,  comprend  une  longue  et  belle  salle 
du  xv«  s.,  bien  conservée,  quoique  coupée  par 
un  étage,  et  qui  depuis  le  xvi«  s-  au  moins  ser- 
vait de  réfectoire.  Au  bout,  vers  l'O.,  s'y  enclave 
la  fameuse  tour  d'Evraud  (27  met.  de  hauteur 
sur  11  met.  de  diamètre),  l'édifice  le  plus  curieux 
de  tout  cet  ensemble  par  sa  forme  singulière,  au- 
tant que  par  l'inconnu  de  sa  destination  primi- 
tive. Le  rez-de-chaussée  se  dessine  en  8  petits 
hémicycles,  ouvrant  par  un  arc  ogival  entre  deux 
colonnes  engagées,  de  grosseur  et  de  décorations 
identiques,  mais  dont  4  seulement  plus  hautes 
portent  quatre  grands  arcs  ogivaux,  qui  forment 
le  carré  d'un  second  plan,  où  de  petits  arceaux, 
tenant  lieu  de  trompes,  subdivisent  de  nouveau 
en  octogone  un  troisième  plan  snpérieur,  le  tout 
flanqué  extérieurement  de  contreforts  portés  sur 
des  colonnes  à  chapiteaux  du  roman  le  plus  pri- 
mitif. A  la  naissance  du  premier  et  du  second 
ordre  s'étageait  un  doable  rang  de  petites  pyra- 
mides. Leurs  ouvertures  circulaires  trouaient 
encore  en  1809  la  doable  déclivité  du  toit,  qui  va 
s'évasant  en  flèche  conique,  tailladée  de  facettes 
en  lozanges,  et  se  termine  par  un  élégant  lanter- 
non  de  8  colonnettes  ajouiî§es.  La  porte  s'ouvre 
vers  S.,  et  chaque  pan  parait  avoir  été  éclairé 
d'un  arceau,  aujourd'hui  enmuré,  et  de  deux  ou 
trois  petites  fenêtres  romanes.  V.  dans  Bodin, 
Semmur,  les  plans,  coupes  et  élévation,  —  dans 
Viollet- Leduc,  deux  coupes  et  une  restitution, 
t.  rV,  p.  466-470,  —une  photographie  de  l'extérieur 
dans  M.  Malifaud.  —  Ce  monument,  dans  un  état 
de  complète  dégradation,  allait  être  rasé  en  1809 
par  l'architecte  Normand,  quand  Bodin  en  obtint 
de  son  ami  la  restauration  et  par  un  rapport  au 
ministre  provoqua  la  première  circulaire  jur  la 
conservation  des  monuments  historiques  (juin 
1810).  Le  populaire  en  fait  le  repaire  d'un 
brigand  du  nom  d'Evraud,  hôte  prétendu  de 
ces  parages  ;  les  savanU,  il  y  a  25  ans,  étaient 
unanimes  pour  y  reconnaître  un  fanal  des 
morts  ou  une  chapelle  funéraire,  comme  Sainte- 
Catherine  ,  V.  ci-dessus ,  p.  168.  Un  archéo- 
logue anglais,  M.  Parker,  et  M.  Yiollet-Leduc, 
après  lui,  par  la  comparaison  avec  des  construc- 
tions identiques  debout  encore  dans  les  châteaux 
et  dans  les  monastères,  surtout  d'Angleterre,  pa- 
raissent avoir  démontré  et  ont  certainement  con- 
vaincu à  peu  près  tout  le  monde,  qu'il  ne  fallait 
voir  là  que  la  cuisine  primitive  du  monastère. 
Une  visite  récente  m'a  ramené  des  doutes.  L'état 
de  conservation  des  pierres,  que  ni  le  feu  ni  la 


fumée  n'ont  pénétrées,  la  constatation  certaine 
d'ouvertures  visibles  dans  tous  les  hémicycles  et 
que  les  plans  de  M.  Yiollet-Leduc  suppriment, 
la  disposition  des  voûtes  qu'ils  modifient,  la  res- 
semblance frappante  de  l'édifice  avec  la  chapelle 
du  cimetière  voisin  me  laissent  croire,  —  sous 
toute  réserve  jusqu'à  la  preuve  facile  à  fournir  par 
des  fouilles,  —  plutôt  à  la  destination .  qu'elle 
conserve  encore,  d'une  chapelle  funéraire. 

Y  attenait  le  bâtiment,  aujourd'hui  rasé,  de 
V Abbatiale,  entourée  de  cours  et  de  jardins.  Le 
côté  N.  de  sa  grande  cour,  avec  escalier  d'hon- 
neur vers  l'O.,  se  prolongeait  sur  la  rue  publique 
par  une  voûte,  reUant  l'enclos  de  Bourbon,  loge- 
ment au  xviii*  s.  des  filles  de  France,  desservi  par 
deux  chapelles  particulières,  l'une  entre  deux  pe- 
tites cours,  l'autre  plus  grande,  à  l'extrémité  de  l'o- 
rangerie, ouvrant  sur  une  longue  terrasse  plantée 
de  tilleuls  et  de  maronniers  avec  bosquet  de  char- 
milles, le  tout  vendu  nat^  le  11  messidor  an  lY. 

—  Une  communication  directe  y  existait  avec  l'é- 
glise Si-Michel  et  une  sortie  sur  le  grand  cim^ère. 

Un  passage  séparait  l'aile  N.-E.  et  le  chevet  de 
la  grande  église  d'un  cimetière  intérieur,  que  bor- 
dait vers  N.-E.  les  bâtiments,  le  cloître,  les  jar- 
dins et  l'église  de  la  Madeleine,  —  vers  N.-O. 
la  Secretainerie,  de  vastes  jardins,  des  vignes, 

—  vers  l'Ë.,  séparés  par  un  vaste  «nclos  et  des 
jardins,  la  communauté  des  religieux  bénédic- 
tins, dite  VHabit,  maison  professe  et  noviciat  des 
religieux,  la  seule  à  proprement  parler  de  tout 
l'ordre,  qui  put  passer  pour  un  monastère 
d'hommes,  avec  église  au  S.,  accessible  par  une 
belle  et  large  avenue  d'ormeaux,  et  une  sacristie 
établie  en  1630  snr  une  partie  de  l'emplacement 
de  la  chapelle  St  Pierre,  réputée  pour  la  guéri- 
son  de  la  rage,  le  tout  rasé,  ainsi  que  la  Made- 
leine et  une  autre  chapelle  voisine  de  Ste-Anne, 

Des  vues  d'ensemble  de  l'abbaye  dans  son  as- 
pect ancien  (1699),  existent  dans  les  portefeuilles 
de  Gaignières,  dont  une  lithographiée  dans  ces 
derniers  temps  par  deux  fois,  en  tète  d'une  bro- 
chure sur  Marie  de  Bretagne  (Angers,  1872)  et 
de  VHist.  de  Fontev, ,  par  l'abbé  Edouard  (1874) , 
une  autre  dans  Sandford ,  Geneal.  hist.,  1677  ; 
•—  et  dans  son  aspect  actuel,  par  M.  de  Wismes. 

Le  territoire  dépendait  de  la  paroisse  poitevine 
de  Roiffé  dont  l'église  fut  donnée  à  Robert  d'Ar- 
brissel  par  l'évoque  de  Poitiers,  Pierre,  son  ami. 
L'affluence  du  peuple  aux  alentours  du  Grand- 
Moutier  obligea  bientôt  d'en  rapprocher  le  service 
religieux.  Il  fut  établi  dans  la  chapelle  St-Michel, 
sise  alors  dans  le  grand  cimetière  et  qui  dès 
1177  dut  être  érigée  en  titre  de  paroisse  nou- 
velle. L'abbesse,  qui  présentait  la  cure  à  un 
religieux  de  sa  maison,  resta  chargée  d'une  rente 
de  reconnaissance  de  36  den.  envers  l'église- 
mère  de  Roiffé  et  de  l'obligation  d'y  faire  prendre 
les  Saintes  Huiles. 

Curés  .*  Denis  Audoques,  1260.  —  Denis  de 
Verron,   1297.  —  Pierre   Du    Château,  de 

Castro,   1300    —  RoL   d*Epemon — 

Geoffroy  Mosnier,  1436.  —  Jean  Perdriau, 
1457.  —  Jean  Moreau,  prieur  de  Boisgoyer, 
1472.   —   Mathurin  Berthomieu,   viûteur  de 


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PON 


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FOR 


France,  1488.  —  Gibr.  Dreux,  1504.  —  Fon- 
oaolK  Mo9nier,  1529.  —  René  Borate,  1550.  — 
René  Guerrier,  1554.  —  Louis  Gatitehlé,  1559. 
en  procès  avec  l'abbesse  et  conduit  en  1564  dans 
les  prisons  de  Poitiers.  »  Ant.  Corhineau,  1565. 
~  Jacq.  Aubry,  1580.  —  Ant.  Cherhonneau, 
1581. 1590.  —  Louis  Cherhcmnean,  1593.  1595. 

—  Gilles  de  VaugirauU,  1596.  —  Jean  DemaU 
sandieu,  1597.  —  Claude  Meschinaud,  1606- 
1636.  —  J.  Fléchigné,  octobre  1637.  —  Hic. 
Coenier,  V.  ce  nom,  1638,  f  l^  17  décembre 
1644.  —  Je  ne  tron^e  pendant  trente  ans  en 
fonctions  actives  que  des  vicaires.  —  Gilles 
Çhéreau,  septembre  1674,  «  premier  caré  depuis 
«  la  réforme,  »  f  le  S6  décembre  1680.  âgé  de 
60  ans.  —  Yves  Vacher,  1682.  —  François 
Joubert,  1714.  mai  1720.  —  Nie.  Cannée,  anc. 
professeur  de  théologie  et  grand  prieur  de 
Saint-Jean^le-rHabit  dont  il  reconstruit  les 
dortoirs  en  1722,  curé  en  juin  1723.  mort  le 
21  juillet  1739,  âgé  dti  57  ans.  «  Il  avait  sur- 
«  tout  un  zèle  peu  commun  pour  Tinstruction 
c  publique  et  le  confessionnal.  »  —  Bertrand 
Durand,  originaire  de  Ohâtelleraud,  curé  d'Or- 
sao  en  1730  et  de  St-Hichel  le  6  décembre  1739. 
Ëltt  visiteur  d'Auvergne  en  1762,  il  mourut  âgé 
de  57  ans  à  Joursay,  près  Lyon,  dans  une  visite, 
le  27  septembre  1763.  Son  église  lui  devait  les 
stalles  du  chœur,  Tantel  de  St-Joseph,  le  jubé, 
et  ses  plus  précieux  vases  ou  ornements  d'autel. 

—  Glaude-Uenri  David,  1764-1782.  —  Alexandre 
Guerrier,  originaire  de  Vic-sur-Allier .  1785, 
qui  prête  serment  le  30  janvier  1791  et  obtient  à 
son  église  la  translation  du  mobilier  de  St-Jean- 
d*4'Habit.  Il  signe  à  partir  de  décembre  1792 
«  curé  et  officier  public  »  —  et  le  7  frimaire  an  II 
«  abdique  solennellement  toutes  fonctions  de 
«  ministre,  conformément  an  dégoût  que  j'en 
«  ressentois,  dit-il,  depuis  plusieurs  années,  » 
voulant  86  vouer  entièrement  à  l'agriculture  et 
«  à  disséminer  le  républicanisme  dont  il  se  sent 
«  embrasé,  »  tout  pressé  de  trouver  une  com- 
pagne pour  «  filer  le  charme  de  ses  vieux  jours.  » 

—  Son  vicaire  André^loseph  Rangeard  suivit  le 
lendemain  son  exemple  et  déposa  le  8  frimaire 
an  H  ses  lettres  de  prêtrise  pour  épouser  bientôt 
«  une  républicaine  laborieuse,  douce  et  vertueuse  ». 

—  Après  la  prise  de  Saumur  par  les  Vendéens. 
Guerrier,  qui  crut  la  nouvelle  cause  meilleure,  se 
prit  à  organiser  un  comité  royaliste  à  Pontevraud. 
Arrêté  le  20  prairial  an  II  (8  juin  1794),  il  fut  con- 
damné â  mort  par  le  tribunal  révolutionnaire  de 
Paris  le  17  vendémiaire  an  III  (8  octobre)  et  exé- 
cuté le  lendemain,  âgé  de  47  ans,  au  dire  du 
Martyrologe  du  Clergé.  Un  autre  document 
le  fait  guillotiner  à  Saumur  le  2  décembre  1793. 

La  paroisse,  sur  les  frontières  du  Poitou,  de 
l'Anjou  et  de  la  Touraine.  relevait  de  l'Evêché 
de  Poitiers,  de  la  Généralité  de  Tours,  de  la 
Sénéchaussée  de  Saumur.  de  la  province  et  de  la 
Coutume  d'Anjou,  de  l'Election  et  du  District  de 
Saumur.  La  majeure  partie  consistait  en  biens 
ecclésiastiques.  —  On  y  comptait  beaucoup  de 
pauvres  mais  pas  de  mendiants. 

Maires  :  Jean  Guerrier,   en  même  temps 


curé.  31  janvier  1790.  démissionnaire  le  18  avril 
et  de  nouveau  le  7  novembre.  —  Anselme- 
Franç.-Xavier  Serin,  14  novembre  1790,  démis- 
sionnaire le  15  mai  1791.  ~  Pierre  Moreau, 
12  mai  1791.  —  Pierre  Piedoys,  an  IV.  — 
Pierre  PouilU,  15  fructidor  an  IX.  —  Cou- 
telle,  9  nivêse  an  XIV.  ~  Martin  Babin, 
2janvier  1808,  démissionnaire  en  1812.— Franc.- 
Charles  Drouin,  24  juin  1812,  démissionnaire. 

—  HudauU,  2  février  1815.  —  Joseph  Hubert, 
avril  1815.  —  Hudault,  12  juiUet  1815.  — 
Touché,  17  novembre  1815.  —  Julien  Rio, 
30  janvier  1816,  installé  le  13  février.  —  Eugène 
Hudault,  1846.  —  P.-Ph.-Pr.  Besnard,  1863. 

—  Fouquet,  1865.  —  Vacher,  1867,  en  fonc- 
tions, 1875. 

Outre  le  Chartrier  de  Tabbaye  aux  Arch.  de  M.-et-L.  et 
kM  litres  citéa  dans  eel  article  et  à  la  toite  dea  biofraphSesde 
chaque  abbesae  et  des  penounagea  oui  te  rattachent  à  cette 
histoire,  spécialement  de  Rob^  dArbrissel,  de  Cosnier* 
Magi8tr(.  Pavillon,  Nicquet,  Mainferme,  etc..  etc..  V.  Bodin, 
heehercheê  hittor»  êur  quelque*  monum,  aneieiu  de  l'abà, 
de  Fontet.,  avec  plans  et  coupes  (Sa«nur,  Degouy,  1810, 
in-S"  de  xvi-78  p.)  et  Hecherche»  mut  aaumur.  -  L'abbé 
Edouard  [pseudot^e  d* Armand  Biron],  Fontevraud  et  ses 
monumenu  (Pàvié,  in-â*.  8  vol.  de 614  et  303  p.),  compila- 
tion informe.— Planchenault,  Lettres  sur  Fomtevrault,  dans 
la  Revue  de  CAidou,  1868-1860.  —  Hépertoire  archéolo- 
gique, 1861 .  p.  2U8  ;  181»,  p.  87  ;  1868,  p.  22  ;  1869,  p.  12. 

—  CoHifrés  archéologique,  U  XXVI.  p.  17S  et  i»S;  1868, 
p.  189.  —  Malilaud,  L'Abb.  de  Fontev.  (Angers.  Lachése. 
18e6,  fa-»*  de  88  p.).  —  Grandet.  Notre-Dame  Angevine, 
Mas.,  p.  56.  —  Yves  Besnard,  Mémoires,  Mss.,  p.  99.  — 
De  Vemeil,  Archit.  Byzantine,  —  Bulletin  nwnumental, 
t.  XII,  p.  458;  t.  XIII.  p.  480;  t.  XVI,  n*  15.  -  Moniteur, 
27  juillel  1847,  p.  8844.  —  De  Caumont,  Cours  d'AnHq, 
monum.^  t.  VI.  —  Bourassé.  Dict  a' Archit,,  t  II,  p.  605. 
—Arch.  Nat.  01 1903-1906  Bâthnents.— LL  1657  Catalogue 
des  religieux  et  relwieuse*  réformés.— Areh»  coma.  Bt.-G. 
— Dulaure,  dans  la  Aev.  de  VAnj.,  1854, 1. 1.  p.  133-136.— 
D.  Chamard,  t.  Il,  p.  1-90.  —  De  Wismes.  L'Anjou.  — 
D.  Martenne,  Voyage  lÀttér,,  XI*  part.,  p.  3-4.  —  Heg^da 
Fontis  Bbraldi  (Paris.  1643  et  1786).  —  Ueliot,  But.  des 
Ordres  monast,,  t.  VI,  p.  93.  —  liabillon.  A  un.  Bened., 
1.  XIX,  139.  —  Mss.  798.  —Sur  le  régime  de  U  prison, 
Affiches  du  10  novembre  1880  ;  Annuatre,  1833.  p.  858; 
1834,  p.  59  ;  Maine-et-Loire  du  8  août  1841. 


FoBtmorfB»  f.,  c"«  de  Brigné,  —  Fontee 
MoHni  1139-1150  (Pr.  des  Lochereaux,  I.  i* 
f.  3).  —  I*€  lieu,  villaige,  terres,  tenemens, 
appartenances  de  Fons  Morin  15M  (G  Aubi- 
giiè).  —  Faulxmorin  1603  (Ghapelle-s.-Doué 
Ët.-C.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Barbot  1581, 
1568.  René  Richaudeau,  son  gendre,  1571,  n.  h. 
René  Bachelari,  écuyer,  1603,  1625,  François 
Rigauld  1639,  Pierre  Foumier  de  BoisayrauU, 
par  acquêt  le  28  juiUet  1699  de  Jos.  Rigault.  — 
11  y  existe  une  source. 

Forest  {Jean-René),  né  le  7  avril  1758  à 
Ghanzeaux,  fit  ses  premières  études  au  presby- 
tère de  la  Jnmeliière,  puis  à  l'Oratoire  d'Angers^ 
d'où  il  entra  au  grand  Séminaire  et  dès  sa  se- 
conde année  y  passa  mattre  de  conférences. 
Gonsacré  prôtre  le  5  avril  1783,  il  fut  nommé 
vicaire  de  la  Salle-de-Vihiers  et  sur  la  fin  de 
l'année  1784  revint  vicaire  de  St-Michel-du-Tèrtre 
à  Angers.  11  en  profita  pour  prendre  ses  grades  à 
la  Faculté  de  théologie  où  il  était  reçu  docteur 
le  18  décembre  1788  et  docteur  régent  le  19  fé- 
vrier suivant.  Sur  la  fin  de  1790  il  fut  nommé  à 
la  cure  du  Lourout  dont  il  se  démit  au  profit  de 
Noël  Pinot.  —  11  refusa  le  serment  et  fut  trans- 


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porté  eo  Esptgne  (^  septembre  1793)  sur  la 
Didon.  RecaeiUi  d'abord  an  palais  épiscopal 
d'Orense,  il  entra  bientôt  comme  précepteur  dans 
une  famille  noble  de  St-Jacqnes  de  Compoatelle  ; 

—  mais  dès  la  fin  de  septembre  1800,  il  rega- 
gnait la  France  et  fat  aussitôt  désigné  par  Tabbé 
Meilloo  pour  la  cure  de  St-Pierre  de  Saumur, 
dont  il  prit  possession  le  21  décembre.  Il  obtint 
dès  1803  la  restitution  du  presbytère»  occupé  par 
la  sous-préfecture,  et  y  fonda  bientôt  une  école, 
qui  après  maintes  et  longues  discussions  entamées 
sous  r£mpire,  poursuivies  sous  la  Restauration, 
ne  fut  fermée  que  par  arrêt  de  la  Cour  royale  d'An- 
gers du  21  mars  1831,  après  avoir  compté  pendant 
27  à  28  ans  de  20  à  50  élèves,  instruits  par  ses 
soins  jusqu'en  seconde.  Sous  son  influence  s'éta- 
blirent aussi  les  Frères  de  la  Doctrine  en  1822  et 
les  Sœurs  de  St-André  en  1826.  Souffrant  depuis 
longtemps,  il  fut  réduit  à  s'aliter  dès  novembre 
1830  et  mourut  sans  s'être  relevé  le  30  mars  1831. 
Sa  Vit  a  été  donnée  (Angers,  Barassé,  1864,  in- 
12  de  491  p.)»  pa«  son  ami  l'évèqueMaupoint,  avec 
nombre  de  ses  lettres  et  de  ses  sermons. 

Forent  (Aeitë),  frère  du  précédent,  emmené 
dans  l'émigration  par  les  Gourreau,  seigneurs 
de  Ghanzeaux,  suivit  avec  eux  l'expédition  Prus- 
sienne en  Champagne  et  après  la  honteuse  re- 
traite, était  revenu  au  pays.  Son  expérience  des 
premiers  combats,  sa  bonne  mine,  sa  décision  lui 
donnait  une  autorité  réelle  sur  les  jeunes  gars, 
dont  il  profita.  A  la  veille  du  tirage  il  les  avait 
réunis  dans  sa  maison,  pour  organiser  la  résis- 
tance et  quelque  coup  d'audace,  quand  l'arrivée 
de  la  gendarmerie  met  tout  en  émoi.  A  la  tète  de 
trois  ou  quatre  amis  décidés,  il  court  désarmer  les 
républicains  du  voisinage  et  tout  aussitôt  attaquer 
le  groupe  des  gendarmes.  Le  médecin  Godelier,  qui 
les  guide,  tombe  tué  d'un  coup  de  feu  et  Forest  ne 
songe  plus  qu'à  gagner  le  rendez-vous  des  réfrac- 
tairesdans  les  landes,  il  ne  commandait  d'abord  que 
700  hommes  mais  choisis  et  déterminés.  Des  pre- 
miers on  le  retrouve  à  l'assaut  de  Thouars,  comme 
à  Fonlenay  (24  mai),  où  monté  sur  un  cheval  de 
gendanne,  il  parvient  à  reconquérir  la  fameuse 
Marie-Jeanne.  Au  combat  de  Yihiers  (18  juillet), 
de  peu  s'en  fallut  qu'il  ne  mit  la  main  sur  San- 
lerre,  qui  n'eut  qu'à  sauter,  avec  son  cheval,  un 
mur  de  6  pieds.  —  Lors  de  l'émigration  au  delà 
de  la  Loire,  le  jeune  cavalier  commandait  l'es  « 
corte  qui  portait  Lescure  mourant.  —  Mais  dans 
la  prise  de  Pontorson,  il  tomba  frappé  de  deux 
balles  en  pleine  poitrine.  Recueilli  dans  la  voiture 
de  M"*  Gourreau,  il  mourut  en  arrivant  à  la 
Flèche,  aux  bras  de  son  vieux  père  qui  quelques 
jours  après  allait  tomber  à  Savenay. 
De  Quatrebarbes,  Hist,  d^une  commune  Vendéenne* 
Forestier  {Henri) ,    né   à    la   Pommeraie 

—  et  non  à  Chaudron  —  le  5  février  1775, 
fils  d'un  cordonnier,  se  préparait  à  l'état  ecclé- 
Hiastique,  quand  éclata  l'insurrection  vendéenne. 
Il  suivit  dès  la  première  heure  Stofflet  et  quoique 
âgé  à  peine  de  18  ans,  fut  chargé  d'organiser 
la  cavalerie  avec  laquelle  il  prit  part  à  tous  les 
combats.  Il  en  refusa  pourtant  par  modestie  le 
commandement  en  chef  que  lui  conférait  l'élec- 


tion, après  la  mort  de  Domaigné ,  à  Saumnr , 
n'en  acceptant  que  les  fonctions,  pour  en  remettre 
le  titre,  à  Angers,  an  prince  de  Talmont.  Après 
le  désastre,  il  resta  sur  la  rive  droite  de  la  Loire 
aux  ordres  de  Puysaie  et  commandait  en  1794 
l'aile  gauche  de  ses  chouans  dans  l'inutile  attaque 
de  Rennes;  puis  il  vint  rejoindre  Gadoudal  dans 
le  Morbihan  jusqu'au  jour  où  les  progrès  des  ré- 
publicains le  réduisirent  à  passer  en  Angleterre. 
11  avait  regagné  la  Vendée  et  repris  en  1799  le  com- 
mandement d'une  division,  mais  blessé  au  pied 
dès  la  seconde  affaire,  à  la  Cerisaie,  il  vécut 
quelque  temps  caché  au  bord  d'un  étang,  dans 
une  cabane,  où  les  vivres  lui  étaient  envoyés  par 
Michel  Cesbron,  de  Chemillé.  Il  trouva  plus  tard 
refuge  dans  sa  maison  même,  au  même  temps  où 
le  général  Delaage  y  venait  demander  gîte,  comme 
allié  de  la  famille,  et  les  deux  chefs  ennemis  y 
furent  présentés  l'un  à  l'autre.  L'amnistie  de  1801 
permit  à  Forestier  de  reparaître.  U  vint  à  Paris, 
puis  se  sentant  suspect,  gagna  Bordeaux,  puis 
l'Espagne ,  puis  Londres  ,  d'où  il  reçut ,  avec 
son  ami  Céris,  la  mission  secrète  d'agiter  la 
Guyenne.  De  retour  à  Dordeaux,  il  se  trouva 
bientôt  compromis  dans  les  intrigues  royalistes 
dont  l'arrestation  de  Cadoudal  livra  le  secret. 
Condamné  à  mort  par  la  Commission  militaire 
(1805)  de  Nantes,  il  put  à  temps  gagner  l'Es- 
pagne et  mourut  presque  dés  son  arrivée  à 
Londres  le  14  septembro  1306. 

Bioçr,  de»  Contemp.^  Leipsick,  1806.  ~  Mém,  de  La- 
roehejacgueieinf  p.  i&8  et  178.  —  Bournizeaux,  Hist.  de 
Yenaée,  t.  I,  p.  374.  —  BoutiUier  de  Snnt-Audré,  âiém. 
Ms8,,  t.  H,  p.  ï95.  —  De  Uuatrebarbes,  BisU  d'une  corn' 
mune.  p.  33,  59,  65. 

Forêt  (la),  ruiss.  né  à  l'angle  externe  S. -p. 
de  la  c°«  de  St'Michel-et'Ckanv.^  coule  du  S. 
au  N.  en  longeant  la  forêt  de  Chanveaux  et  for- 
mant limite  de  la  Loire-Irférieure  et  se  jette 
dans  l'étang  de  Maubusson;  —  3,600  m.  de 
cours  ;  »  ruiss.  né  sur  la  c*'*  de  la  Séguinière 
dans  les  bois  dépendant  de  l'anc.  forêt  de  Mor- 
tagne,  près  la  ferme  de  la  Rambouillère,  limite 
sur  une  partie  de  son  cours  Cholet  et  la  Ségui- 
nière et  se  jette  dans  la  Moine  au-dessous  de  la 
Mônardière  ;  --  3,400  m.  de  cours. 

Forêt  (la),  f.,  c"»  d'Armaillé.  —  Ane.  sei- 
gneurie titrée  de  ch&tellenie,  dont  le  fief  s'éten- 
dait sur  les  paroisses  de  la  Prévière  et  de 
Pouancé,  avec  droit  de  présentation  à  la  chapelle 
de  PruiUé.  Elle  appartient  en  1456  au  duc 
d'Alençon,  à  qui  Jean  Forest  rend  aveu  «  ];K>ur 
s  sa  maison  neuve  appelée  la  grange  de  la  F. 
a  sise  dans  la  cour  »  ;  —  et  fut  acquise  du  duc 
de  Brissac  en  1670  par  Franc,  de  la  Forêt  d'Ar- 
maillé.  —  Dans  la  métairie  en  dépendant  meurt  le 
20  août  1707  André  Jallot,  vieillard  âgé  de  107  ans, 

Arch.  d«M.-ei-L.  E  1132,1138, 1143.— Arch.  comm.  BU-C. 

Forêt  (la),  f.,  c»«  de  Beaucouzéy  avec  pavillon 
bâti  à  neuf  en  1752  et  avenue  d'ormeaux  plantée  en 
1745;  --appart«enl575  à  Robert  Armange, en  1612 
à  Jacq.  Gohori,  en  1681  à  Jean  Naudin,  en  1720  à 
Marc  Naudin ,  président  au  Grenier  à  sel  de  Beaufort, 
qui  y  meurt  en  1740;  —  sa  veuve  Jeanne  Baillif 
la  vendit  en  1744  à  Clément  Peltier;  -*  f.,  c^'  de 
Beaufort.  En  est  sieur  Et.  Leseiller  1672;  — 


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Mmrie-ABiMi  LesdUer,  TeaYd  de  René  Beuseher, 
qai  se  remarie  le  il  octobre  1725  areo  Ant.  Har- 
dooin;--  b.,  c"«  de  la  Chapelle-St-Fl.  ;  — 
€■•  de  Cambrée,  domaine,  comprenant  deux 
carriôree  d'ardoise,  dont  une  exploitée  en  gale- 
ries; en  vente  (1874);  —  h.,  c»«  de  Drain  ;  — 
▼111..  e^^  de  Genne$.  —  Le  lieu  et  domaine 
delà  F.  en  la  paroisse  St-Eusèbe,  écbat  en 
1543  à  Anne  de  Bonman  dans  la  succession  de  son 
père;  ~  après  loi,  en  1552  à  sa  sœur  Ambroise, 
mariée  à  Pierre  des  Dnrands;  —  en  est  sieur 
en  1605  Jean  JoUivet,  mari  de  Perrine  Gailleau. 

F«r6t  (la),  cbàl.,  c"  de  Geste,  —  La  Forêt 
Cléremhault  xvii«-xviii«  s.  (Et.-G.),  ^  3,500  met. 
du  bourg.  —  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  impor- 
tant manw  dont  il  ne  reste  plus  traces.  —En  est 
sieur  René  Gaborin,  cbevalier,  1684,  1702,  Paul- 
Hjacintbe  d'Ëscoubleau  de  Sonrdis,  mort  en  1752. 
A  3  ou  400  mètres  de  rhabitation  moderne, 
M.  René  de  Terres  a  fait  reconstruire  (1868-1874) 
nn  très-élégant  cbAteau,  de  style  xv«  s.,  formé  de 
lieux  corps  en  potence,  avec  tourelle  engagée  dans 
Fangle  à  Vlè.,  péristyle  à  balcon  sur  double  ar- 
cade cgivale  vers  FO.  et  grosse  tour  à  corniche, 
modillons  et  toit  conique,  à  l'extrémité  vers  S.-E. 
La  vue  principale  plonge  vers  Geste  et  sur  le 
bassin  de  la  Sanguèze;  à  TO.  s'ouvre  un  beau 
vallon  sur  l'emplacement  d'un  ancien  étang;  vers 
N.  et  vers  S.  un  bois  de  135  hectares,  reste  de 
la  forêt  antique. 

P«rét(la),  f.,c"«de  Ja^Zais;»c»•de^aMl^i• 
tré/— h.,  €"•  de  Parc^;-»m*»»  à  eau,  c*«  de  la 
Pommeraie.—  Vineejuxta  Forestem  1062  (Pr. 
de  Montjean,  ch.  or.).  —  La  Forêt  Sauxxige  xv«- 
XVIII*  s.  (St-Florent).— Le  bois  de  la  Forêt,  indiqué 
par  Cassini,  existe  encore  et  renferme  les  ruines  de 
l'ancien  manoir  seigneurial  d'une  terre,  dont  dé- 
pendaient les  métairies  de  la  Gonrdièrc,  de  la 
Forte-Maison  et  de  Guillaume,  un  éuing,  un 
moulin,  un  taillis,  les  fiefs  de  la  Forte-Maison, 
de  Dodineau  et  du  Brossay,  dans  les  paroisses  de 
la  Pommeraie,  du  Ménil,  de  Beausse  et  de  St-Lau- 
rent,  et  dans  la  mouvance  de  Monijean,  l'Orcbère, 
St-Fiorent  et  la  Brissonnière.  —  Appart^  à  Jean 
Josseaume  1423,  Jeanne  Sauvage  1446,  dont  le 
nom  resta  pendant  trois  siècles  attaché  à  la  terre, 
Ant.  Glérembault,  sbn  fils  et  son  héritier,  1460, 
Jacq.  Glérembault  1541.  —  Jacques  d'Aubigné, 
mari  de  Louise  Glérembaut,  1622,  vendit  le  20 
juillet  1624  la  seigneurie  à  René  Pasquier  ;  — 
René  Gohin,  lieutenant  particulier  en  la  Séné- 
chaussée d'Angers,  mari  de  Marie-Madeleine  Pas- 
quier,  1711  ;  —  Hardy  de  Glérembaut  1752.  — 
Le  seigneur  avait  droit  d'usage  dans  les  bois  de 
Culdebœuf,  c'est-à  dire  d'y  couper  tout  le  bois 
nécessaire  pour  les  réparations  de  son  hôtel  et  de 
son  moulin  et  pour  la  construction  de  maisons 
neuves;  «  f.,  c°«  de  St-Hilaire-du-B.  •—  La 
Grande  Forêt  1770,  appart^  par  indivis  à  Bou- 
teiller  des  Marchais,  Jean-Pascal  Papin^  Pascal 
Humeau  et  Louis-Hector  de  Tirepoil;  —  d.,  c*>*de 
St^Léger-des-B.  ;  —  f . ,  c"»  de  St-Sanoeur-de-L. 

F«rét  (la),  f.,  c"*  de  la  Séguinière.  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Forêt  de 
Mortagne  de  St-Lêg^r  1707,   avec    maison 


noble  et  chfttAi,  relevait  de  MoHagne  et  ei  dé- 
pendait jusqu'en  1682  qu'elle  fut  acquise  par  le 
seigneur  de  St  Léger,  alUxs  le  Landreau.  £lle 
fut  vendue  avec  cette  dernière  seigneurie  le 
28  août  1755  par  Ch^les-Franç.  Villeneuve  du 
Gazeau  à  Pierre-René  Gibot  de  la  Perrinière.  Le 
château  se  trouvait  au  milieu  d'une  forêt,  large 
d'environ  trois  lieues  de  tour,  et  dont  il  fut  fait 
division  d'avec  ceUe  du  marquisat  de  Gbolet  par 
ordre  du  nouvel  acquéreur;  «-•  f.,  c"«  de  la  Tes- 
soualle  ;  «  m»»  b.  et  f.,  c»«  de  Tiercé;  —  f., 
cB«  de  la  Tour-Landry.  —  £n  est  sieur  GniU. 
de  Môky  1540  (G  105,  f.  298)j  -  f,.  c»«  de  Tré- 
mentines.  —  La  gaigntrie,  le  lieu  et  métairie 
de  la  Forêt-Bonami  xv«-xviii*  s.  (G  109, 
E  468  et  Gassini),  relevait  de  Piédouanlt  par 
CUerzay,  à  qui  cette  mouvance  contestée  par  le 
sieur  de  Mauiévrier  fut  confirmée  judiciairement 
le  6  février  1700.  —  En  est  sieur  René  Blandin 
1539,  René  Griffon  1690,  J.*B.-R.-Fr.  Duvau  de 
Ghavagnes  1748, 1780;  —  h.,  c»«  de  la  Varenne. 

Forêt  (la  Basse-),  f.,  c>«  de  Chaulais, 

Forêt  (la  Grande-),  f.,  c»«  d'Andard.  — 
Foresta  Sancti  Albini  1239  (StrAubin),  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Forest  Saint- 
Aubin  1698  (G  613).  1764  (H  Saint-Aubin)  ;  — 
anc.  domaine  de  l'abb.  St-Aubin  d'Angers,  avec 
fief  à  haute,  moyenne  et  basse  justice  ;  —  vendu 
nal*  le  7  janvier  1791;  —  f.,  c»«  de  la  Fer- 
riere  ;  —  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin.  —  La  mes- 
tayerie  de  la  Grant  Forest  en  la  paroisse 
de  Villeneuve  en  la  chastellenie  du  Petit 
Montreveau  1330  (H.-D.  B  96).  —  Une  gai- 
gnerie  Qpelée  la  Forest  1299  (H.-B.  ib.).  — 
Métairie  appart^  à  maître  Rivelon  de  Saint-Aubin 
et  après  lui  à  la  dame  de  Montrevault  et  à  Jean 
de  GÔnoord.  En  1240  ils  en  firent  don  à  l'Hôtel- 
Dieu  d'Angers  qui  l'arrenta.  Elle  appartenait  en 
1771  au  seigneur  de  la  Bellière  qui  servait  la 
rente.  Tout  auprès  en  1458  existaient  des  forges  ou 
a  ferrières.  >  —  Elle  donne  son  nom  au  ruiss.  qui 
naît  à  i'E.  et  près  la  Gaillardière,  coule  du  S.-O. 
à  I'E.  et  se  jette  dans  le  miss,  des  Ajoux  (2  kil.). 

Forêt  (la  Haute-),  f.,  c>*«  de  Chaulais. 

Forêt  (U  Petite-),  f.,  c^  d'Andard;  -  f., 
c»e  de  la  Ferrière;  —  h.,  c»«  du  Fief-Sau- 
vin. —  La  PetiU  Forest  1330  (H.-B.  B  96), 
donne  son  nom  au  cours  supérieur  du  ruiss.  des 
Ajoux,  dont  la  source  est  toute  voisine  vers  N.-O. 

Forêt  d'AwwkmUié  {Etienne-Ambroise  de 
la),  né  le  11  avril  1773  à  Angers,  émigré  en  sep- 
tembre 1791  à  l'armée  de  Goodé,  puis  au  régi- 
ment d'Autichamp  1794,  est  appelé  par  le  comte 
d'Artois  à  l'Ue -Dieu,  puis  passe  dans  le  Por- 
tugal au  régiment  Mortemart,  rentre  en  France 
en  1801,  est  nommé  maire  de  Neuvy  le  15  juillet 
1806,  puis  du  Bourg-d'lré  le  23  janvier  1826- 
1830,  membre  du  Gonseil  général  le  30  septembre 
1814,  jusqu'en  1830.  11  résidait  depuis  les  der- 
nières années  de  la  Restauration  au  château  de 
la  Douve,  où  il  est  mort  le  24  juin  1844. 

Forêt  d'AmMdllé  {Joseph  de  la),  né  le 
17  septembre  1822,  à  la  Ménantière  en  St-Pierre 
Maulimart,  y  est  mort  le  30  juin  1872,  membre 
du  Conseil  général  de  Maine-et-Loire  depuis  1866. 


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Forêt  d'iinMiUé  (René  de  la),  né  à  An- 
gers  le  30  mai  1T73,  émigra  en  décembre  1791, 
servit  dans  la  compagnie  angevine  de  l'armée  de 
Bourbon,  pois  dans  le  corps  anglais,  puis  dans 
la  cavalerie  noble  de  Gondé,  et  rentra  en  1801  en 
France,  où  en  1804  il  épousa  Louise  de  Fontenay. 
La  Restauration  le  nomma  sous-lieutenant  des 
mousquetaires  gris  de  la  garde  (16  juillet  1814), 
avec  rang  de  major,  puis  colonel  le  19  mars  1815 
et  sous  ce  titre,  chargé  du  commandement  de  la 
Légion  de  l'Eure  (IS  octobre  1815),  qui  devint 
en  1820  le  14*  régiment  de  ligne.  A  sa  tête  il  fit 
les  campagnes  d'Espagne  en  1823  et  d'Afrique  en 
1830.  Dans  une  charge,  sous  le  coup  d'une  chute  ter- 
rible au  fond  d'un  ravin,  il  resta  sur  la  place.  Au 
réveil  ses  soldats  lui  offrirent  en  présent  le  premier 
drapeau  conquis.  Le  13  décembre  1830,  il  fut 
élevé  au  grade  de  maréchal  de  camp  et  bientôt 
après  demanda  sa  mise  en  disponibilité  pour 
revenir  vivre  en  Anjou,  dans  son  château  de  la 
Morousière  en  N<»uvy.  il  y  est  mort  le  14  avril 
1854.  Il  était  depuis  1846  membre  du  Conseil 
d'arrondissement  pour  le  canton  de  Chemillé  et 
depuis  longtemps  commandeur  de  Légion  d'hon- 
neur, chevalier  de  St-Louis,  de  la  Croix-d'Or,  de 
St-Ferdinand  et  de  St-Wiadimir  de  Russie.  — 
On  conserve  à  la  Douve,  V.  ce  mot,  divers  sou- 
venirs de  sa  vie  militaire. 

Joum,  de  Maine-et-L,,  St2  et  27  avril  1854. 

Forét-de-Belle-Poule  (la^,  f.,  c°«  A* Avivé. 

FoFét-da-Gnmd-Bols  (la),  h.,  c"«  de  la 
Menitré, 

Forét-fiironx  (la),  f.,  c«*  de  St-Quentin- 
en-M.,  sans  trace  aucune  d'anciens  bois. 

ForéUére,  f.,  c»«  de  Chigné,  —  La  For- 
tière  (Et.-M.);  —  f.,  c»«  de  Nueil-a.-P,  — 
Ane.  fief,  relevant  de  Vihiers  et  qui  conserve  le 
nom  de  la  famille  Fourateau,  qui  le  possédait 
aux  xiv«-xvi«s.  —  Y  réside  en  1653  Charles 
Desguez,  chevalier,  baron  de  Pnymorin.  —  Le 
chat,  avec  sa  cour,  dépendait  de  Nueil,  tandis 
que  la  métairie,  séparée  par  des  fossés,  relevait 
de  la  paroisse  de  Passavant. 

Forét-Priear  (la),  f.,  c»«  de  St-Quentin- 
en-Af.,  anc.  domaine  du  prieuré  de  St-Quenlin, 
avec  petit  bois  replanté  en  châtaigniers. 

Forétrie  (la),  m»*>,  dans  le  bourg  de  Cha- 
vagnes-lea-Eaux  ;  —  anc.  logis  noble,  avec  cour 
enclose  —  Ënest  sieur  n.  h.  Franc. -René  Guérin, 
qui  épouse  le  1*' juin  1744  Anne-Marie  de  Bons- 
sac,— en  1783  M™«  Pantin,  née  Guérin.— Une  vue 
cavalière  en  existe  dans  les  titres  du  prieuré  de 
Chavagnes;  «  chat.,  c»"  du  Lion-d* Angers. 
£n  est  sieur  René  Lemaçon,  mari  de  Renée  Le- 
cerf,  1589  ;  —  Franc.  Poulain,  anobli  en  septembre 
1697;  —  Ant.  PoiSlain,  écuyer,  qui  épouse  le 
5  février  1720  Jeanne  Testard  de  l'Auberdière;  — 
n.  h.  François  P.  1734.  —  Guy  Poulain,  cheva- 
lier, mari  de  Bladeleine-Pauline  de  Farcy,  1775; 
—  f.,  c»*  do  St'Barthélemyt  à  Marie- Anne 
Blanvillain,  veuve  Crestault  de  la  Mothe  1729  ;  — 
f.,  c»*  de  St'Georgea-aur-L.  —  Y  demeurait 
Pierre  Albert,  maître  maçon,  1686;  —  chat., 
c»«  de  Savennières.  —  Anc.  seigneurie  avec 
château  à  tour  et  tourelles,  chapelle  seigneuriale 


de  St-Jean-^aptiste  fondée  le  24  mars  1523  et 
droit  de  banc  dans  l'église.  —  En  dépendaient  le 
fief  de  Lavau  et  les  met.  des  Moulins,  de  la  Gil- 
tiére  et  de  la  Maison-Neuve;  —  appari^  à  la  veuve 
de  Jean  Cadu  1563  et  fut  vendue  en  1592  par 
Madelon  de  la  JaiUe  à  François  Bitault  de  la 
Raimberdière.  —  En  est  sieur  n.  h  Pierre  Bodin, 
secrétaire  du  roi,  1637,  qui  y  réside  avec  sa 
femme  Renée  Doiseau  et  y  meurt  le  4  octobre 
1662.  Il  y  avait  fondé  par  son  testament  du  9  sep- 
tembre une  messe  du  dimanche  dans  la  chapelle, 
«  pour  le  soulagement  de  ses  voisins.  »  —  Sa 
sœur  et  unique  héritière  Bernardine  B.  était 
veuve  d'Ant.  Poulain  dès  1664;  —  Jacq.-François 
Poulain  1740;  —François-Charles  Coquereau  de 
Bois-Bemier  1754,  1789,  qui  y  réside;  —  sa 
veuve  Marie-Anne-Perrine-Françoise  Coquereau 
de  Bois-Bemier  1793;  —  ff.,  c"«  de  la  Ségui- 
nière;  —  h.,  c"«  de  Trémentines.  —  Anc. 
châtellenie,  avec  très-fort  château  depuis  long- 
temps ruiné,  mais  dont  il  était  naguères  encore 
facile  de  reconnaître  les  cinq  rangs  de  fortifica- 
tions, qui  le  protégeaient  du  côté  où  sa  situation 
seule  ne  le  rendait  pas  inabordable.  Les  dernières 
ruines  ont  disparu  en  1869.  —  U  apparl^  depuis 
au  moins  le  xv"  s.  jusqu'à  la  Révolution  aux 
seigneurs  de  Maulévrier;  ^  aujourd'hui  à  M.  Na- 
quart.  En  dépendait  un  moulin  à  eau  qui  fut 
vendu  nal^  en  l'an  IV,  avec  plusieurs  moulins  à 
vent,  en  partie  incendiés  pendant  la  guerre.  — 
La  mesure  particulière  de  la  seigneurie  comptait 
16  boisseaux  au  setier.  18  boisseaux  3/4  en  va- 
laient 16  de  Mortagne. 

Forétries  (les),  f.,  c»«  du  Louroux-B.;  — 
(les  Grandes-),  f.,  c^  de  Bécon.  —  Pratum  et 
terra  de  Foreateria  illa  que  est  inter  duos 
vias  1202  (Chap.  St-Pierre).  —  Foreataria  1269 
(Ib.).— Domaine  donné  en  1202  à  l'abbaye  dePon 
troa  par  Rainaud  Forestier,  dont  elle  conserve  le 
nom,  et  dépendant  du  temporel  de  la  chapelle  de 
ce  nom  desservie  dans  l'église  paroissiale  au 
xviii*  s.  (G  616,  f.  237  et  E  109);  —  vendu 
nat^  le  19  avril  1791  et  de  nouveau  le  24  fructidor 
an  lY;  —  (les  Petites-),  m®"  b.  et  f.,  c»«  de 
Bécon.  —  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant  de 
de  Bécon  et  appart^  au  xvii«  s.  à  la  famille 
Varice.  Elle  fut  vers  cette  époque  en  partie  dé- 
membrée et  la  principale  terre  vendue  par  Louis 
Varice,  sieur  d'Aubigné,  mari  de  Françoise 
Bodereau,  le  23  janvier  1694,  à  Phil.  Sureau, 
mari  d'Etiennette  Dolbeau.  Elle  est  passée  succes- 
sivement par  les  femmes  à  Joseph-Pierre  Ravain, 
maître  en  chirurgie,  à  n.  h.  Jacq.-Jean-de-Dieu 
Richard-Duvernay,  procureur  au  Grenier  à  sel 
d'ingrandes,  à  J.-B.  Hervé,  de  Cholet,  et  actuelle- 
ment à  M.  Cassin,  maire  de  Trémentines.  Joseph 
Ravain  y  fut  assassiné  dans  la  nuit  du  3  floréal 
an  U  par  les  chouans,  avec  Philippeaux,  le  do- 
mestique de  la  Confordière,  qu'ils  venaient  de 
piller,  V.  Sauvage,  Un  Canton  de  V Anjou, 
p.  143.  —  Le  logis  actuel  conserve  inscrite  sur  la 
porte  la  date  de  sa  reconstruction  :  i777. 

Foréta  (les),  f.,  c"«  de  Daumeray. 

Forge  (la),  m*",  c"«  de  Chaudron;  —  ham., 
c»«  de  Contigné;  —  cl.,  c"«  de  Denée;  —  h., 


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€»•  de  Faye.  -^  Lamaiion,  courtUtprés,  etc., 
appeliez  Baudouynière  1451,  Baudouynière 
1584,  Le  vilL  de  Beaudonnière  1635  (Gensifs 
de  Vaachrétien  et  des  Marchais).  —  Le  nom 
actuel  paraît  s'ôtre  établi  à  la  fin  du  xviii*  s.  ;  '— 
h..  c»«  de  GrézilU,  —  La  terre,  fief  et  seî- 
gneurie  de  la  F,  était  unie  an  Pimpéan  qui  le 
relevait  de  Trêves  ;  «  f.,  c»«  de  Rochefort-sur- 
Loire;  —  h.,  c~  de  St-Ellier. 

Forgermie  (la),  cl. .  c»«  à*Anger8  N.-O.. 
anc.  domaine  de  Tabb.  St-Nicolas. 

F«rgerle  (la),  f.,  c"«  de  Jallais  ;  »  f.,  c"« 
du  Longeron;  -*  cl.,  c"«  de  Montguillon. 

Forges»  co"  de  Doué  (4  kil.),  arr.  de  San- 
mur  (16  kil.);  —  à  44  kil.  d'Angers.  —  Vir- 
tiniacua  848  (G  850,  f.  6).  —  Parochia 
SH  Laurentii  de  Forgis  1070-1118  (Liv.  Bl., 
f.  42).  —  Ecclesia  Sti  Laurentii  de  FahriciiB 
1130,  de  Fabricia  1155  et  1166  (G  835,  f.  1-10). 

—  Capellanua  de  Forgiia,  eccleaia  de  Fabri- 
cia 1166  (Ib.,  f.  5).  —  Sur  un  plateau  (79  met.), 
qui  s'étage  vers  TE.  d'une  hante  crête  (82-109 mét.)> 
entre  Dénezé  (4  kil.)  au  N.,  Doué  au  S.-O. ,  Douces 
(6  kil.)  et  Cizay  (5  kil.  1/2)  au  S .,  M ontfort  (4  kil.), 
les  Uimes  (5  kil.)  et  Meigné  (3  kil.)  à  l'E. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  des  Tuflfeaux 
longe  l'église,  sous  laquelle  s'y  rattache  le  chemin 
d'intérêt  commun  du  Condray-Macouard. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Fontaine-Désignée 
et  de  Verdois;  y  passe,  formant  limite  vers  S.-O., 
le  ruiss.  de  Terre-Noire. 

En  dépendent  le  viU.  de  Lande-Levée  (19 mais., 
51  hab.),  les  ham.  de  la  Marsonniêre  (7  mais., 
22  hab.),  de  la  Ghênevotiêre  (9  mais.,  21  hab.), 
du  Puits-Sainton  (6  mais.,  13  hab.),  de  la  Jami- 
Derie  (3  mais.,  6  hab.),  de  la  Cour- de-Forges 
(6  mais.,  13  hab.),  de  la  Tesniêre  (4  mais., 
10  hab.)  et  3  grosses  fermes. 

Superficie  :  901  hect.  dont  150  h.  de  vignes, 
le  double  d'il  y  a  quarante  ans,  54  hect.  de  bois, 
15  hect.de  pépinières. 

Population  :  iîi  hab.  en  1726.  —  46  feux 
en  1789.  —  184  hab.  en  1790.  —  ÎU  hab.  en 
1831.  —  ÎOO  hab.  en  1841.  —  197  hab.  en  1851. 

—  177  hab.  en  1861.  —  180  hab.  en  1872,  dont 
8  seulement  an  bourg  qui  ne  comprend  que 
l'église,  la  mairie,  la  cure  et  l'école.  Le  centre 
principal  est  à  Lande-Levée. 

Ni  riches  ni  pauvres  ;  l'aisance  partout  avec  le 
travail. 

Ni  aaaemblée  ni  foire. 

Perception  de  Lonresse  et  Bureau  de  poate 
de  Doué. 

Une  petite  chambre  en  rez-de-chaussée  humide 
sert  de  mairie,  faisant  face  au  portail  de  l'église, 
auquel  attient  la  cure,  inhabitée  jusqu'en  1832. 

—  Une  partie  de  l'enclos  a  été  attribué  en  1843  à 
VEcole  mixte,  tenue  par  une  institutrice  laïque. 

VEgliae,  dédiée  à  St  Laurent  (succursale, 
30  septembre  1807),  forme  un  petit  édifice  à  une 
seule  nef  (24  met.  sur  7  mot.  33  de  largeur),  avec 
chœur  d'une  travée  et  abside  en  hémicycle 
(4  met.  66  de  largeur).  A  la  base  apparaît  en- 
core Tappareil  moyen  régulier,  ainsi  qu'aux  an- 
tiques petites  fenêtres  romanes  de  la  construc- 

n 


tion  primitive  (xii*  s.).  La  porte  cintrée,  en  ap- 
pareil régulier  avec  simple  bordure  en  saillie, 
ouvrait  dans  le  mur  latéral  Sud  et,  transformée 
au  zvi«  s.,  a  été  condamnée  en  1856,  quand  on 
perpa  l'entrée  dans  le  pignon  vers  l'O.  —  A  l'in- 
térieur, autel  de  la  Sallette  ;  vis-à-vis,  les  fonts, 
avec  un  tableau  du  Baptême  de  St  Jean;  plus 
loin,  autbls  de  la  Vierge  et  de  St- Joseph,  cons- 
truits en  1775  et  bénits  le  7  novembre  1776  par 
l'évêque  de  Nantes,  avec  des  reliques;  au  fond, 
les  statues  peintes  de  St  Laurent  et  de  St  Nar- 
ciaae,  œuvre  de  Leysner,  V.  ce  nom,  mais  dé- 
formées en  1856,  la  première  par  l'addition  d'un 
gril  ridicule.  A  l'entrée  du  chœur,  vers  S.,  s'ouvre 
la  base  d'un  clocher,  où  l'on  a  recueilli  deux  an- 
ciennes statues,  dont  une  très-remarquable  de 
femme,  vêtue  d'une  robe  traînante  qu'elle  re- 
lève (xvi«  s.)  ;  —  au-dessus,  la  tour  carrée,  per- 
cée de  fenêtres  plein  cintre  (xvi*-xvii*  s.)  et  ter- 
minée par  une  flèche  en  charpente. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  dans  le 
pays  couvert  jusqu'à  la  Révolution  de  landes  et  de 
bois,  il  était  traversé  vers  S.-E.  par  l'antique  voie 
romaine  de  Saumur  à  Doué,  passant  à  la  Garde, 
Y.  ce  mot,  —  et  du  S.  au  N.  par  la  route  dite  en- 
core aujourd'hui  le  grand  chemin  de  Cunaud, 
qui  menait  à  Gunaud,  avec  une  bifurcation  sur 
Gennes,  le  chemin  même  que  prirent  les  moines 
de  Tournus  fuyant  en  862  l'invasion  Normande. 

Le  domaine  antique  portait  le  nom  de  Virti- 
niacua,  que  parait  rappeler  encore  le  hameau 
de  Verdoia.  Il  faisait  partie  du  bénéfice  d'un 
seigneur  Aimery  qui  le  tenait  en  fief  du  roi. 
Charles  le  Chauve  le  lui  reprit  pour  l'ajouter  à 
la  dotation  du  prieuré  de  Cunaud  (848).  II  n'y 
existait  pas  alors  d'église.  L'établissement  sans 
doute  de  forges  au  milieu  des  bois  y  constitua 
une  agglomération,  et  tout  au  moins  dès  le  xi«s., 
une  paroisse.  L'église  appartenait  au  xii«  s.  à  un 
seigneur,  Hugues  Bourreau,  qui  en  fit  don  à 
Cunaud;  mais  la  propriété  en  resta  longtemps 
contestée,  jusqu'à  la  tradition  définitive  qui  en  fut 
faite  par  l'évêque  d'Angers  en  1155  sur  l'autel 
du  prieuré. 

La  cure  était  à  la  présentation  du  prieuré  de 
Cunaud,  réuni  en  1741  au  Séminaire  St-Charles 
d'Angers.  C'était  au  milieu  du  xviii  s.  la  seule 
du  diocèse  peut-être,  qui  ne  fût  pas  assistée 
d'une  fabrique. 

Curéa  :  Guillaume,  1225.  ^  Barth.  Gar- 
nier,  1419.  —  Franc.  Moreau,  1528.  —  Ma- 
thurin  Leroy er,  qui  permute  avec  le  curé  de 
Douces  en  octobre  1682.  —  Jean  Fouyer , 
1597.  —  René  Boivin,  1608.  —  René  Cornu, 
1625,  t  le  29  décembre  1657  à  Doué.  —  Nie. 
Nézan,  1662.  —  Nie.  Boureau,  f  en  octobre 
1688.  —  Pierre  Marquis,  maître  ès-arts,  oc- 
tobre 1688,  t  lo  29  janvier  1704.  —  Alexandre 
Joullain,  précédemment  curé  de  Dénezé,  1704, 
f  le  29  juin  1726.  —  Louis -Franc.  Deamé,  de 
Brain-sur-All.,  fils  de  Claude  D.,  procureur  du 
loi  au  bureau  des  eaux  et  forêts  de  Montsoreau, 
1726,  f  le  11  août  1757,  infirme  depuis  20  ans. 
—  Franc.  Bellamy,  natif  de  Saumur,  professeur 
de  philosophie    au    Séminaire    d*Angers,  puis 

13 


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—  178- 


POR 


vicaire  de  Gizay,  puis  de  Nantilly,  cnré  en  sep- 
tembre 1757.  —  Il  fit  venir  et  établit  à  ses  frais 
une  maîtresse  d'école  et  renouvela  son  église,  qai 
loi  dat  son  grand  autel  en  1770  par  Landais,  ses 
peintures  par  Lamare,  de  Saumur,  ses  statues 
par  Leysner,  les  deux  autels  de  la  nef  en  1776, 
la  chaire  en  1778  par  Létourneau,  de  Saumur,  et 
la  boiserie  du  chœur  par  Leroux,  de  Doué,  et 
chaque  année  quelque  œuvre  nouvelle.  Il  s'était 
démis  dès  1784  et  périt,  croit-on,  dans  la  noyade 
de  Montjean  du  29  novembre  179^.  —  René  Mar- 
quet,  juin  1784,  mars  1791,  déporté  en  Espagne 
en  septembre  1792.  —  F.  Gautier,  juin  1791. 

Le  Séminaire  St- Charles  d'Angers  vendit  le 
21  juillet  1757  à  J.-J.  Sanglier,  sieur  de  la  Trem- 
blaie,  le  fief  et  seigneurie  de  Forges  qu'acquit 
de  lui  dès  avant  1767  Foullon,  baron  de  Doué. 
La  terre  passe  en  1791  à  A.ndré-Pierre  Guéni- 
veau  qui  la  céda  le  15  février  à  Franc.  Grignon. 
—  La  maison  seigneuriale  s'élevait  à  la  Gour-de- 
Forges,  où  môme  au  xviii"  s.  encore  une  an- 
cienne motte  féodale  faisait  dévier  le  chemin  de 
la  Garde.  Le  cimetière  s'y  trouvait  dans  l'angle  N. 
formé  par  le  chemin  de  Lande-Levée.  —  Un 
autre  lien  plus  antique,  avec  nombre  de  cer- 
cueils en  pierre,  s'est  rencontré  plus  près  et  à  l'O. 
de  l'égUse. 

La  paroisse  dépendait  de  TArchiprêtré  et  do 
l'Election  de  Saumur,  du  District  de  Doué  en  1788» 
de  Saumur  en  1790. 

Maires  :  Denis  Baron,  1791.  —  Jousset, 
an  VIII.  —  Barra,  24  nivése  an  IX.  —  François- 
Louis  Grignon,  2  janvier  1808,  f  le  19  décembre 
1817.  —  Louis  Pattée,  20  janvier  1818.  —  Jean 
Jouaset,  2  novembre  1830.  —  Louis  Pattée,  fé- 
vrier 1835,  démissionnaire  le  11  août  1844.  ^ 
François  Lionet,  26  septembre  1844.  —  Louis- 
Denis  Touchais,  27  juillet  1852,  installé  le 
V  août.  —  François  Lionet,  1861.  —  Péan, 
1870,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-eUL  G 193;  G  635-841.  —  Arcb.  comm.  de 
Forffes  et  de  Brossay.  —  Biblioth.  de  VEc,  de*  Chartes, 
2*  série,  t.  V,  p.  155.—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  tTtide, 
Bcii-Barré,  Verdoit,  Lande-Levée,  la  Garde,  Albeuf, 
la  Atarsonnière,  etc. 

Fori^s»  vill.,  C'  de  Coutures.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Pierre  Boulé,  1730.  —  Donne  son  nom 
à  un  ruiss.  qui  se  jette  dans  le  miss,  de  Pa- 
touillet  ;  2,200  met.  de  cours. 

Forges  (les),  nom  du  ruiss.  de  Chizé.  Y.  ce 
nom  ;  «»  c"«  d'Angers,  près  le  Tertre-au-Jau,  anc. 
domaine  des  Cal  vairiennes  d'Angers,  avec  petit  châ- 
teau moderne  en  forme  de  chalet,  qui  domine  an  faite 
du  coteau  toute  la  vallée  de  la  Maine  ;  ■»  f.  et  h.,  c"« 
de  Chartrené  ;  «  f.,  c»»« de  Fontaine-G.  ;  —  f . ,  c»« 
de  V  Hôtellerie-de-F  .\^  h..  c"«  de  Linikres-B.'^ 
■«  f.,  c"«  du  Louroux-B.\  —  vill.,  c»«  de 
Mêlay.  —  Les  Forges  Brioul  1713  (E  193).  — 
Lm  Forge  Brioult  1806  (Stat.).— Anc.  résidence 
d'André  Moreau,  chanoine  do  Ghemillé;-»f.,  c"« 
de  Montguillon  ;  —  apparl^  en  l'an  YI  à  Les- 
hénault  de  Bouille.  Dans  la  prairie,  sur  la  route 
de  Saint-Sauveur,  subsistent  trois  pierres  d'un 
cromlech,  la  plus  grande  d'environ  deux  mètres, 
creusée  d'une  niche  de  Yierge.  On  en  voyait  9  il 
y  a  15  ans  ;  on  en  a  connu  14.  Dans  le  champ  voi- 


sin, ont  été  trouvés  2  celtœ  et  une  monnaie  gau- 
loise, acquises  en  1867  par  M.  Aug.  Michel.— Aux 
environs,  traces  de  grandes  forges;  »  f.  et  m'",  c<*« 
de  la  Pommeraie.  —  L'herhergement  appelle 
les  F.  1384.  —  Vherbergement,  houstel,  etc. 
des  F.  1439.  —  Anc.  et  importante  seigneurie, 
relevant  de  Montjean,  avec  château,  «  grand 
«  corps  de  logis  composé  d'une  belle  grande 
«salle  basse,  ample,  spatieuse  et  peinte,  en 
«  laquelle  y  sont  de  chacun  costé,  —  dit-on,  vers 
«  1600,  —  six  grands  cerfs,  attachés  à  la  muraille, 
«  portant  les  écussons  des  alliances  de  la  maison 
«  des  Forges,  un  colombier  haut  enlevé  sur  4  pi- 
«  liers,  bien  peuplé  de  pigeons  en  tout  temps,  le 
«  tout  entouré  de  murailles  avec  un  beau  grand 
<  portail  sous  lequel  il  y  a  un  autre  beau  grand 
«  pigeonnier,  une  très-belle  chapelle  toute  peinte, 
«  jardin  fort  plaisant  avec  parterre  et  allées  fort 
«  récréables  ;  aux  deux  coins  du  jardin  deux 
«  petits  cabinets  fort  délicieux  ;  à  l'entrée  duquel 
«  jardin  y  a  une  galerie  toute  peinte  ;  outre  les 
«  murailles,  y  a  un  fort  beau  jardin  avec  force 
«  belles  allées,  berceaux,  tourelles  ;  à  cété,  beau 
«  bois  de  haute  futaie  avec  allées  dont  une  de 
«  400  pas  et  au  bout  un  très-beau  réservoir, 
«  quatre  beaux  étangs  qu'on  pèche  de  5  en  6  ans  ; 
«  8  métairies,  5  bordages  et  un  moulin  à  eau.  » 
La  terre  appartenait  aux  xiv«-tvi'  s.  à  la  famille 
Gaidon,  passa  vers  1550  à  la  famille  Du  Yau  de 
Ghavagnes  et  fut  acquise  du  baron  de  Montjean 
le  22  mars  1644  par  les  seigneurs  de  la  Bizolière. 

—  La  ferme  actuelle  occupe  remplacement  du 
château,  dont  les  matériaux  sont  entrés  en  partie 
dans  sa  reconstruction.  —  Une  chapelle  du  nom, 
attenant  à  l'église  de  la  Pommeraie,  conservait 
les  cercueils  des  seigneurs  dont  le  plomb  fut  con- 
verti en  balles  par  les  Yendéens  ;  »  vill.,  c"«  de 
Pouancé;  «  f  ,  c"«  de  St-Laurent-des-A. 

Forges  (les),  vill.,  c»«  de  Savennières.^For- 
giœ  1028  (Cari,  du  Ronc,  Rot  1,  ch.  1).  —  In  loco 
qui  dicitur  Forgias  1028  (Ib.,  ch.  5).  —  Vinee 
adForgias  1104-1120  (Ib.,Rot.  1,  ch.  82;  Rot.  4, 
ch.  63).  —  Le  lieu  et  closerie  des  F.,  prés  et 
joignant  le  lieu  de  la  Roche  aux  Moines  en 
Epiré  1648  (St-Nicolas).  —  Appart*  en  1659  à 
Bardin  du  Parc,  en  1779  à  Du  Yau  de  Ghavagnes. 

—  Une  forge  y  existait  encore  à  la  fin  du  xviii*  s. 
à  l'angle  S.-E  du  parc  de  Yarennes,  au  débouché 
même  de  la  station  actuelle  du  chemin  de  fer, 
une  des  plus  charmantes  du  parcours,  qui  com- 
munique avec  Rochefort,  par  deux  bacs  de  Loire, 
en  traversant  Tile  Béhuard  ;  «  ham. ,  C*  de 
Vauchrétien. 

Forget  {Jean^ Anselme-Marie),  né  à  Candé 
le  21  novembre  1725,  prêtre,  docteur  de  Sorbonne 
de  la  maison  et  société  de  Navarre,  professeur 
émérite  de  philosophie  au  collège  des  Grassins. 
chanoine,  grand  archidiacre,  vicaire  général  et 
officiai  de  l'évèque  de  Langres,  puis  vicaire  gé- 
néral et  officiai  de  l'évèque  de  Meaux,  aumônier 
du  Conseil  et  du  grand  chancelier,  en  l'hôtel  duquel 
il  résidait  en  1770,  censeur  royal,  aumônier  de 
Candé,  y  décède  le  5  octobre  1788  et  y  est 
inhumé  dans  la  chapelle  St-Jean,  d'où  son  épi- 
taphe  a  été  recueillie  dans  l'hôpital  nouveau. 


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FOR 


-  m  — 


fos 


Elle  le  signale  comme  «  anteor  de  plusieurs 
«  ouvrages.  »  Ce  sont  la  plupart  des  opuscules 
d'éducation  :  Abrégé  de  géographie,  —  Abrégé 
de  logique,  —  Abrégé  Gastronomie,  —  impri- 
més en  1776  et  1777,  —  à  Vusage  du  pensionnat 
des  dames  Ursulines  de  Châtillon-sur-Seine, 
Son  seul  livre  de  quelque  valeur,  a  pour  titre  : 
Traité  des  grands  vicaires  et  des  officiaux 
(5  vol.  in-12).  —  L'auteur  est  un  des  rares  noms 
qu'ignore  Quérard. 

Arch.  comm.  (TAiiffrie  Ei.-C.^Mém.  de  la  Soc,  d'Agr», 
Se.  et  Arts  d'Ang.,  V  série,  1. 1,  p.  249.  —  Répert,  arch., 
1869,  p.  68.  —  Bev.  de  fArt  chrétien,  4865,  p.  498. 

Forgette*  f.,  c»«  de  Brain-sur-VA.,  vendue 
nat*  le  It  pluviôse  an  VIII  ;  =  h.,  c»«  de  Faye. 

Fomudllères  (les),  h.,  c»«  de  St- Martin- 
du^F.  —  Le  lieu  et  closerie  de  la  Forma- 
Hère.  -^  Acquis  le  20  décembre  1640  de  n.  h. 
Jean  Pelletier,  sieur  de  Grignon,  par  François 
Filloche  ;  —  appart*  en  1650  à  René  Moron,  mar- 
chand ;  —  avec  bois  de  dix  arpents,  appart^  à  l'abb. 
St- Aubin  d'Angers  et  vendu  nat'  le  3  mars  1791. 

Forpillére  (la),  f.,  c"«  de  Grugé.  —  La 
Forpilière  (Gass.).  —  En  est  sieur  Clément 
Fauveau  1639,  Pierre  F.  1695. 

•FoFtale^(la),  h.,  c"«  de  Combrée.  —  Le  pré 
Fortaye  joignant  le  chemin  de  la  Fortaye 
à  la  Jametaye  1694  (E  545).  —  En  est  sieur 
Abel  Moreau  1593. 

Fortassant,  f.,  m*"  à  eau,  c"«  de  Chaudron; 
«=  m*"  à  vent  et  m®",  c"«  de  la  Poitevinière. 

Fort-ds-Bone  (le),  f.,  c"*  de  Jumelles.  "- 
Le  F.  du  Boux  (Cass.). 

Forte-HalBOB  (la),  f.,  c»*  de  JVeuvy.  —  Au- 
trefois la  Grande  et  la  Petite-Forte- M.  qui 
formaient  sans  doute,  avec  la  Motte-Bordereau, 
un  ensemble  défehsif  ;  —  f.,  c"«  de  la  Pomme- 
raie. —  V.  la  Forêt, 

ForfendMils  (les),  ham.,  c"«  de  Cheviré- 
le-R.  —La  Fortentraie  (El.-M.). 

row»É0nihw»e  (la).  —  V.  la  Frenière. 

FoHerle  (la),  f.,  c"«  d'Andrezé;  —  au  Ca- 
dastre et  dans  les  actes  antérieurs,  la  Fille- 
bertière;  —  f. ,  c"«  d*Aviré.  —  Le  lieu  et 
met.  de  la  F.  1540  (C  106.  f.  40)  ;  —  relevait 
de  la  Clergerie  (E  513).  —  Le  métayer,  André 
Pineau,  avait  une  véritable  réputation  en  1789 
comme  rebouteur  de  membres.  En  est  sieur  en 
1540 Robert  des  Retours;  —  f..  c»»  de  Chazé- 
Henri,  —  En  est  sieur  Pierre  Planchenault 
1640,  1658;  ■-  t.,  c"«  de  Daumeray,  —  Xnc. 
gentilhommière  où  résidaient  et  meurent  Michel 
de  Bonestat,  sieur  du  Plessis,  en  février  1660, 
Urbain  de  Ghampchevrier,  sieur  des  Loges,  le 
6  septembre  1673.  —  En  est  sieur  Louis-Jean  de 
Ghampchevrier,  qui  épouse  à  la  Renaudiôre,  le 
24  septembre  1696,  Marie -Lucrèce  de  Collasseau. 
il  y  habite  avec  sa  femme.  Leur  fille  Marguerite- 
Louise  de  Cbampchevrier  y  épouse  le  25  février 
1732  Antoine  Vaillant,  sieur  d'Oche  ;  «=  f..  c»«  de 
St-Philbert-du-P.  —  En  est  sieur  Claude  Barbe, 
écuyer,  trésorier  de  France  à  Tours,  1635,  Urbain 
de  Cullé  1747;  «  t.,  c»*»  de  St-Quentin-lès-Û. 
Forterie  (la  Grande-),  f. ,  c»«  de  Linières-B.— 
La  mxiison  seigneuriale,  court,  fief,  seigneu- 


rie,  domaine  de  la  F,  1540  (C  105,  f.  205).  — 
Appart*  à  la  famille  de  Gennes,  xvi«-xvii«  s.,  — 
relève  du  château  de  Baugé  ;  ■»  (la  Petite-),  f., 
c»«  de  Linière%-B,  —  La  Ferterie  (Cass.). 

Fortiére  (la),  f.,  c"«  de  Chaumont;  »  f.. 
cne  d*Yzemay;  —  fla  Grande,  la  Petite-),  fif., 
c"  de  Bocé. 

Fortin  (Philippe),  docteur  médecin,  Angers, 
reçu  le  15  janvier  1628. 

Forttnerie  (\a),  f.,  c»«  de  Mouliheme.  i 

Fortineries  (les),  vill.,  c»«  de  St-Martin- 
de-la  P.  —  Le  6  janvier  1727  le  curé  y  bénit 
une  petite  chapelle,  bAtie  par  Urbain  Martineau, 
des  Rosiers,  sur  un  terrain  et  avec  l'argent  donnés 
par  un  marchand,  Claude  Allain. 

FortiBiére  (la),  h.  et  m''»  à  foulon,  c"«  de 
BouilU-M.  ;  —  h.,  c"«  de  Cheviré-le-R.  —  En 
est  sieur  Pierre  Laneelot,  prêtre,  1562, 1581. 

Fwtuude  (la),  cl.,  C""  de  la  Membrolle. 

—  Deux  maisons,  Vune  couverte  éPardoise 
et  Vautre  de  chaux,  appellées  la  Fortinaye 
1483  (G  Cure  du  Plessis-Macé).  —  La  terre  est 
donnée  cette  année  par  le  seigneur  du  Plessis- 
Macé  à  son  curé,  dont  il  reste  le  domaine  jus- 
qu'à la  Révolution. 

Fortane  (la  Petite-),  cl.,  c"«  de  Cantenay-E. 

Fortiuerie  (la),  f.,  c"«  d'Allonnes,  —  En 
est  sieur  Guill.  Vaslin,  chan.  de  la  GréâUe,  1721. 

Fertaneltey  f.,  c°«  de  la  Renaudière, 

Fortimière  (la),  c»*  de  Bouillé-M.,  m*"  à 
foulon,  1626  (Et.-C). 

FosMUe  (la),  vill.,  c»*  de  Combrée;  »  h.,  c*« 
de  Pouancé;  —  (la  Basse-),  f.,  c»«  de  Pouancé. 

Fossardière  (la),  c*^«  du  VieiUBaugé,  mai- 
son noble  (Cass.). 

FossaHy  nom  ancien  du  moulin  de  Char- 
trené,  que  l'abbaye  St-Aubin  acquit  vers  la  fin 
du  XI*  s-  du  sieur  de  Parpacé.  —  MoUndinus, 

—  molinus  de  F.  apud  Cartiniacum  1077 
(Gart.  St-Aubin,  f.  80,  81,  82). 

FoBse,  vill.,  cB«  de  Cizay,  —  Fossœ  1133 
(Hauréan,  Pr.,  p.  154).  —  Stagnum  juxta 
Fossas  1150  circa  (Mss.  775). — Domusde  Fosse 
1207  (Mss.  775).  —  Fosse-Bellay  xiv-xviii«  s. 
(E  819,  G  449  et  Et.-C).  —  Fosse  (Rect.).  — 
Ane.  domaine  des  Berlay  de  Montreuil,  comme 
son  nom  populaire  le  rappelait,  et  communiquant 
par  une  route  antique  avec  le  château  snserain. 
Un  «  chastel  et  f>>rt  »  s'y  élevait  auxni*  s.,  miné 
dès  le  XV',  avec  «  fosses,  mors,  murailles,  cloi- 
«  sons,  tours,  créneaux,  arbalestiers  »,  précédé 
d'un  étang,  portant  moulin  à  eau.  Les  ruines, 
encore  debout  à  la  Révolution,  forment  dans  la 
prairie  une  butte  de  30  à  40  mètres  de  diamètre, 
entourée  des  anciennes  douves  à  peine  appa- 
rentes. —  Giraud  Berlay  obtint  en  1207  du  Cha- 
pitre de  St-Maurice  d*Angers,  seigneur  de  Douces, 
l'autorisation  d'y  élever  dans  son  manoir  une 
chapelle  et  d'y  établir  quelques  moines  d'Asnières- 
Bellay,  sous  défense  d'y  avoir  des  cloches  ni  d'y 
célébrer  aucun  office,  si  ce  n'est  pour  le  seigneur 
et  sa  famille.  Cette  fondation  fut  érigée  par  l'ab- 
baye en  titre  de  prieuré  sous  le  vocable  de 
St  Martin,  dont  sont  titulaires  ;  Mich.  Pichart, 
1483.    —   Charles   Raynaud,   1525.  —  Yves 


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t^os 


—  160  — 


FOS 


Hamelin,  1549.  -^  Louis  Hamelin,  1596.  ~ 
GuilL  Baudry,  1612,  1634.  —  Ch.  Leheuf, 
1640, 1654.  —  Henri  Leheuf,  1693.  —  Ch.  H^ard 
de  Chambon,  1697,  1699.  —  Jean-Antoine 
Pellegaud  de  Louvrinière,  1701, 1736.  —  Guy 
d^Aligre,  écayer,  1739,  1755. 
Le  domaine  fat  vendu  nat<  le  15  thermidor  an  IV. 

—  La  maison  dite  la  Seigneurie,  construite  au 
x?ii«  s.  pour  remplacer  auprès  du  prieuré,  le 
château  ruiné,  a  été  en  partie  conservée  au 
centre  d'une  reconstruction  nouvelle  en  1859, 
entre  deux  pavillons  plus  hauts  et  plus  larges, 
en  saillie  sur  ses  deux  faces.  Elle  appartient 
à  M.  Guionis  fils.  —  Une  petite  chapelle,  dans  le 
village,  au  N.  d'un  carrefour,  forme  l'habita- 
tion d'un  forgeron. 

Arch.  de M.-et-L:  B 819;  6  U3;  H  Fontevraud.— Arch. 
coinm.  Bi.-G.  —  Mm.  775.  —  Noiet  Mst.  Riimbault. 

Poëëc  (Vallée  de).  —  Y.  les  Jubeaux. 
F«SM  (la),  miss,  né  sur  la  c"*  de  C^ntoc^, 
traverse  Yillemoisant  et  s'y  jette  dans  l'Auxance  ; 

—  1,?00  met.  de  cours. 

F«sM  (la),  vill.,  c»«  de  Beaufort.  —  I*et 
Fosses  (Et.-M.);  —  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R., 
anc.  dépendance  du  prieuré ,  vendue  nat*  le 
18  février  1791  avec  moulin  à  eau. 

Fosse  (la),  f.  c»«  de  Contigné.  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  la  F.  avec  manoir,  jardin, 
verger,  futaie,  taillis,  relevait  de  Baïf  et  compre- 
nait au  xviii«  s.  les  met  de  la  Bonguerie,  du  Ro- 
cher, les  closeries  des  Ghesnaies,  de  la  Barbotière, 
rile-de-l'Arche,  l'Ile- Notre-Dame,  les  Morinières, 
le  Gravier,  les  Ménantières,  etc.  En  est  sieur  Jean 
Denouault,  prôtre,  écuyer,  1540,  Charles  Besnard 
1650.  ~  Y  résidait  en  1712,  1717,  Alexandre 
Marguerit,  écuyer,  sieur  de  Saint-Mars,  mari  de 
Madeleine  Bernard.  Par  deux  actes  des  23  avril 
et  5  juillet  1739,  Mathurin  Bernard,  écuyer,  sieur 
de  la  Lardière,  acquit  la  terre  de  Marie-Gene- 
viève Bernard,  veuve  de  n.  h.  Claude  Lusson  de 
la  Yilette.  —  Un  dolmen  y  existait,  composé 
de  quatre  énormes  pierres  fichées  en  terre,  une 
cinquième  formant  le  toit.  Il  est  détruit;  »  f., 
c»»  de  Corzi;  »  h.,  c"*  de  Dénezé,  —  Alodus 
de  FoBsa  Rascheri  1087  (Liv.  d'A.,  f .  76  et  ch. 
or.).  —  Anc.  domaine  appart^  à  Guisiard,  chape- 
lain du  Crucifix,  qui  en  fit  don  à  St-Florent,  non 
sans  protestation  du  seigneur  de  Doué  ;  «  f.,  c"« 
(ïEchemiré,  acquise  en  1508  de  Jean  de  Belle- 
noue  par  Geolfroy  de  Chômant,  sur  qui  il  en  fut 
fait  retrait  liguager  en  1509.  —  revendue  en  1660 
par  Guill.  Langlois  à  Louis  Rousseau,  sieur  de 
Champblanc;  «  f.,  c»«  de  Fantaine-Guérin 

Fosse  (la),  vill.,  c»«  de  GrézilU,  —  Fossa 
Florentini,  —  Fossa  1099-1120  (H.  Pr.  des 
Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  —  La  ville  de  la 
Fosse  1387  (E  214).  —  La  Fosse  de  Grézillé 
xiv«-xviii«  s.  (Ib.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  rele- 
vant de  Milly-le-lfeugon.  —Le  manoir  principal 
s'élevait  sur  le  versant  d'une  haute  côte  ou  puy 
dit  UPéde  Gréxillé  (182  met.),  où  subsistent  en- 
core des  masures.  —  En  est  sieur  au  xi«  s.  Raoul 
Florentin,  puis  la  famille  d'Avort  aux  xiii«-xv«s.; 
*-  Jean  du  Rouil,  par  sa  femme  Anne  d'Avort, 
1475,  veuve  en  1499;  —  n.  h.  René  de  Thory, 


1512,  1525;  —  René  de  Cossé-Brissac  1532.  — 
Dans  la  liquidation  de  ses  héritiers,  la  terre 
fut  acquise  par  n.  h.  René-François  Béritaull 
le  15  juillet  1689.  Y.  la  Bruyère  et  Arch.  de 
M  et-L.  E  214-228.  —  Le  village  fait  à  peu  près 
le  tour  du  coteau,  dont  le  faite  porte  un  moulin 
et  deux  ou  trois  maisons.  Les  pentes  sont  plan- 
tées de  vignes  blanches,  produisant  un  vin  supé- 
rieur à  tous  les  crus  d'alentour.  La  butte  en  tuf- 
feau  est  creusée  de  caves  habitées  ;  »  f. ,  c^'  de 
Jarzé.  —  En  est  sieur  n.  h.  Julien  Pierres  1601, 
1611  ;  —  f.,  c»«  de  Juvardeil;  «  cl.,  c»«  de 
I.aste  ;  —  f.,  c»«  de  Longue,  —  La  Fosse 
Chaillou  i4M-i6Sl  (Titres  deMilly);  -  ham., 
c"«  de  Meigné-s.'D.  —  Anc.  fief  rélevant  de 
Trêves  ;  —  en  est  sieur  Jean  Escherpy  1489,  Jean 
Donlain  1561-1606,  René  Doussin  1632,  Renée 
Genovaise,  veuve  en  premières  noces  de  Jacq. 
Abraham,  en  secondes  noces  de  Jean  Sauvageau 
1767.  — -  On  trouve  mentionné  aux  environs  le 
bois  de  la  Fosse-Chasle,  entre  les  bois  de  la 
Tremblaie  et  du  Yau;  —  ff.,  c»«  de  Meigni- 
le-V.  ;  ■=  f.,  c»«  de  la  Minitri  (Cass.);  -  f., 
c»«  de  i^oyant-ia-Gravoi/ère.;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  tra- 
verse le  Bouig-d'Iré  et  s'y  jeue  dans  la  Yerzée; 

—  2,500  met.  de  cours.  —  Le  sol  sur  plus  de 
30  hectares  y  est  formé  de  calcaire  dont  l'exploi- 
tation avait  déjà  pénétré  en  1868  à  plus  de 
5  mètres  de  profondeur.  Il  s'y  présente  partout 
dans  la  molasse  coquillière  de  nombreux  fossiles, 
carcasses  presque  entières  d'énormes  requins, 
dents  de  mastodontes,  os  de  baleines,  cônes, 
peignes,  madrépores,  Y.  Millet,  Indicateur  de 
M.-et'L.,  t.  II.  p.  558-561.  —  Trois  fours  à 
chaux,  allumés  du  15  mars  au  15  novembre,  y 
occupent  chacun  de  25  à  30  ouvriers,  le  premier 
construit  en  1825  par  M.  Jallot,  médecin  à 
Pouancé,  le  second  plus  grand,  en  1858,  par 
M.  Yital-Poché,  le  troisième  plus  grand  encore 
en  1864,  par  M.  Hubert;  —  h  ,  c»»  du  Puiset-D. 

Fosse  (la),  h.,  c»*  de  St-Crépm;  —  f.,  c»«  de 
St'Satumin.  —  La  sente  tendant  à  la  Fousse 
1487.  —  La  sente  comme  l'on  vait  de  la 
Fousse  à  Montagu  1480  (E  456).  —  La  Fosse- 
à'Brenière  1542.  —  La  F, -à- Bruyère  autre- 
ment la  F.'Apvril  1584.  —  La  Fosse-à- 
Bemier  1665.  —  La  F.-à-Bernière  1727 
(Notes  Raimbault).  —  Anc.  fief  avec  manoir 
noble  et  chapelle,  construite  au  xv«  s.,  qui  actuel- 
lement sert  de  grange.  —  En  était  dame  en 
1480  Marie  Pernette ,  veuve  de  Jean  Binel,  — 
en  1540,  Renée  Lebreton,  veuve  Cadu,  —  en  1561 
Jeanne  Du  Plessis,  veuve  de  Jean  Apvril,  —  Pierre 
Foyer,  par  acquêt  du  3  juillet  1665  sur  les  héri- 
tiers du  chanoine  René  Avril;  —  en  1727  Pierre 
Pasqueraie  du  Rouzay  ;  =»  f.,  c"«  de  Soucelles. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de  la  Renaudière 
1578;  —  f.,  c"  de  Vauchrétien,  -^  Les  terres 
appellées  la  Fosse,  oii  autrefois  il  y  avoit 
dis  maisons  basties  qui  s'appelloient  le  vil- 
lage de  la  Fosse,  lesquelles  sont  à  présent 
ruinées  1689  (E  206);  —  cl.,  c"»  de  VernoiL 

—  Ancien  logis  féodal  en  ruines ,  où  apparaît 
encore  Técnsson  des  de  Broc  et  qui  appartenait 


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FOS 


181  — 


FOS 


au  xTii«  s.  aux  BeaomoBt»  d'A.aver8e»  —  en  1734»  à 
René  Prévost  de  Bonneseaax.  Vers  1810,  en 
abattant  ane  chênaie  de  150  ans,  on  mit  à  jour 
on  puits,  qui  à  une  profondeur  de  10  mot.  con- 
tenait TouYertore  d'nn  souterrain  yoAté. 

Fos8«  (la  Basse-),  cl.,  c»«  de  BeaufoTtt  ven- 
due nat^  en  Tan  lY  sur  du  Breuil  du  Bost;  » 
(la  Grande-),  f.,  c"«  de  la  Comuailîe;  —  f., 
c"  du Ménil;  =«  (la Petite-),  cl.,  c"« de Coniigné, 

Fossé  (le),  f.,  c»«  de  Freigné.  —  En  est 
sieur  René -André  Voisin,  procureur  fiscal  des  châ- 
tellenies  de  Bourmont  et  de  la  Cornuaille,  1752. 

Fosse-à-l'Ane  (la),  vill.,  c"*  du  Fuilet, 
centre  de  fabrication  de  poteries.  >-  Y  naît  vers  N. 
un  miss,  qui  en  prend  le  nom,  passe  à  la  Gàtine, 
à  rO.  du  bourg  du  Fuilet,  d'où  il  coule  vers  l'E. 
jusqu'à  la  Trézenne,  pour  s'y  jeter  en  face  du 
Moulin-Neuf;  —  reçoit  à  droite  le  ruiss.  de  la 
Yieille-Gure;  —  2,890  met.  de  cours,  formant 
sur  850  met.  la  limite  de  StRémy.  —  Il  est  à 
tort  appelé  par  le  Cadastre  et  par  la  Carte  Cant. 
ruiss.  de  la  Trézenne  ou  de  ColU  ou  du  Fui- 
let', —  (la  Petite-),  h.,  c"«  du  Fuilet. 

Fosse- Ajubrenlère  (la),  ruiss.  né  sur  la 
c"«  de  Beausse,  au-dessus  de  la  ferme  de  la 
Reculée,  coule  du  S.  au  N.  et  se  jette  dans  le 
ruiss.  de  la  Cocuère,  au  moulin  de  TEpinay;  — 
2.100  met.  de  cours;  «-»  f.,  c»«  de  St-Laurent- 
du-M.  —  Y.  aussi  la  Fosse,  c»«  de  St-Satnmin. 

Fosse- an -Fronui^  (la),  carrefour,  en 
partie  des  c»"  de  Fontevraud  et  de  Roiffé. 

Fosse-anx-Doaves  (la),  h.,  c»"  de  Cuon, 

FoMe-mioe-^illete  (la).  —  Y.  Boisfou, 

Fosse-anx-Lonps  (La),  c<*«  de  Trélazé, 
carrière  d'ardoise  en  activité  en  1640.  Le  24  no- 
vembre 1642  une  chute  y  tua  9  ouvriers  et  ruina 
l'exploitation.  Le  fonds  appartenait  en  1717  aux 
propriétaires  de  la  Noue,  qu'il  joignait  vers  l'E. 

Fosse-anx-Pota  (la),  bois  et  landes  en 
partie  des  c"«*  de  Fontevraud  et  de  Couziers 

Fosse-Banlt  (la),  h,  c"«  de  Mozé,  —  En  est 
sieur  Louis  Dessein,  sergent  royal,  1695,  et  par 
acquêt  en  1699  Michel  Vérot. 

Fosse-Bellay.  —  Y.  Fosse,  c»«  de  Cizay, 

Fosse-BoB|^er  (la),  cl..  c"«  de  St-SUvin. 

Posse-Brleliet  (la),  f .,  c»«  de  Marcé,  1694. 

Fosse-de-Larrée  (la),  canton  de  la  forêt  de 
Fontevraud. 

Fosse-de-L«ee  (la),  cl..  c"«  de  Juvardeil, 
1698  (Et.-C.). 

Fosse-de-SanInay  (la),  vill.,  c"«  d'Am- 
billou.  —  La  Fosse-Berthe  xv«-xvii«  s.  (Tilr. 
des  Noyers- Ourceau). 

Fosse -de -Serges  (la),  étang,  c*^«  des 
PontS'de-Cé.  —  V.  Sorges. 

Fosse-de-Thet  (la),  canton  de  la  forêt  de 
Fontevraud, 

Fossede-Tigné  (la),  c<»  de  Yihiers  (10  kil  ). 
arr.  de  Saumur  (32  kil.);  —  à  40  kil.  d'Angers. 
^Ecclesia  de  Fossis,  que  inPictavo  est,  1064 
(Liv.N  .ch.210).-JE:ccZe8iadeFo8«all22. 1146, 
1156  (Liv.  d'A.,  f.  2-6).  —  La  Fousse  de  Tigné 
1624.  —  La  Fosse  de  T.  xviii»  s.  (G  Cures).  — 
Dans  une  plaine  fertile,  au  milieu  de  laquelle 
surgit  un  pic  de  rocher,  qui  porte  le  bourg.  — 


Entre  Tancoigné  (2  kil.  1/2)  et  St-Georges-Châte- 
iaison  (5  kil.  1/2)  A  l'E.,  Tigné  (2  kil.)  au  N.  et 
à  i'O.,  Trémont  (3  kil.)  au  S. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Châtillon  à 
Martigné  traverse  le  bourg,  où  un  chemin  vicinal 
le  relie  à  Tancoigné. 

Y  naît  le  ruiss.  de  Gratefort  ;  y  passe  le  ruiss. 
du  Livier,  formant  tout  du  long  la  limite  orientale. 

En  dépendent  les  vill.  des  Roches  (25  mais., 
69hab.)  et  de  Marmande  (13  mais.,  35  h.),  le  ham. 
des  Sablons  (3  mais.,  16  hab.)  et  8  on  9  écarts. 

Superficie  :  653  hect.  dont  85  h.  en  vignes  et 
16  en  bois. 

Population  :  340  hab.  en  1726.  —  9Î  feux  en 
1789.  —  339  hab.  en  1831.  —  33i  hab.  en  1841. 
3i9  hab.  en  1851.  —  34i  hab.  en  1861.  ^3i6  h. 
en  1872,  dont  i44  h.  (52mais.,  52mén.)  au  bourg, 
longtemps  inabordable  absolument  à  tout  chemin. 

Céréales,  légumes,  fruits;  vins  estimés;  car- 
rières de  tuffeau. 

Mairie  avec  Ecole,  installée  en  1852  dans  la 
maison  dite  de  la  Faucille,  acquise  le  28  avril 
1848,  par  acte  autorisé  le  5  mai. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Hilaire  (succursale, 
23  juin  1842),  est  un  édifice  du  xi*  s  ,  mais  tout 
déformé  (21  met.  sur  7).  Un  auvent  déplaisant 
couvre  la  porte  romane  qu'aucune  moulure  même 
ne  décore.  A  l'entrée  un  curieux  bénitier,  rond, 
en  calcaire  du  pays,  forme  une  cuve  ondulée 
de  16  cêtes,  dont  4  sont  sculptées  en  saillie  de 
têtes  bizarres,  deux  d'hommes,  une  de  femme, 
une  autre  de  moine  avec  son  capuchon.  La  nef, 
lambrissée  et  pUtrée  se  termine,  par  un  arceau 
de  trois  bandeaux  plats  plein  cintre,  dont  la 
retombée  s'éteint  dans  le  mur,  sans  aucune 
moulure,  ouvrant  sur  un  chœur  de  deux  étroites 
travées,  avec  abside  en  cul  de  four,  éclairée  au- 
trefois d'étroites  baies  romanes. 

On  ne  signale  aucune  antiquité  dans  ce  pays 
d'habitation  si  antique,  traversé  par  un  chemin 
descendant  de  Tigné  à  Trémont  11  dépendait  du 
Poitou  et  fut  réimi,  en  même  temps  que  Yihiers, 
au  domaine  des  comtes  d'Anjou.  L'église  au  xi*  s. 
en  appartenait  au  seigneur  de  Montreuil-Bellay, 
qui  la  donna  en  1064  à  l'abbaye  St-Florent.  Un 
prieuré  simple  y  fut  constitué,  qualifié  plus 
tard  quelquefois  de  baronnie  et  auquel  était  attri- 
buée la  seigneurie  de  la  paroisse.  La  maison  en 
attenait  vers  N.  à  l'église  et  n'a  été  démolie  que 
vers  1850.  Elle  était  d'ailleurs  en  ruine  dès  avant 
1780  et  à  chaige  au  titulaire.  Un  arrêt  du  20  dé- 
cembre approuva  la  suppression  du  titre.  Le  prieur 
était  curé  primitif  mais  instituait  un  curé  ou 
vicaire  perpétuel. 

Prieurs  :  Simon  Léger,  1503.  —  René  Du- 
tour,  1578.  —  Denis  Lebrun,  1650.  —  Ant. 
Rigoulet,  docteur  ës-droits,  àumânier  du  roi, 
chanoine  de  Chartres,  1567.  —  Dusoul,  1764.  — 
Louis- Hewri  Dutertre ,  docteur  en  théologie, 
chanoine  de  St-Maurice  d'Angers,  1781,  1790. 

Curés  :  Guill.  Gaschet,  .,..,  qui  résigne  au 
profit  de  Jean  Bégeon,  1433.  —  Jacq.  Defay, 
1514.  —  Jean  Derrée,  1537.  —  Jean  Ragot, 
1561.  —  René  de  Souvigné,  1571.  —  Jean  Re- 
nauldet,  1578,  août  1604. —Jean  Malécot,  1608. 


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FOS  —  182  — 

—  Math.  Girard,  1612.  —  Jean  Emery,  1628, 
t  en  septembre  1640.  —  René  Quentin,  1640.  — 
René  S^net,  1641.  mai  1642.  —  Fr.  Guinoyseau, 
1642, 1656.  —  Franc.  Nicolas,  1666,  f  le  30  avril 
iOdé.  ~  Franc.  Hodée,  septembre  16d4,  dé- 
cembre 1696.  —  Jean  Michelet,  janvier  1697, 
f  le  7  septembre  1703,  âgé  de  54  ans.  —  Phi- 
lippe Gaschet,  octobre  1703,  curé  de  Noireterre 
en  1728.  —  Louis  Chassaigne,  juillet  1728, 
f  le  30  janvier  1763,  âgé  de  68  ans.  —  Rey- 
neau,  mars  1763,  1791.  Il  refusa  le  serment, 
et  auprès  de  lui  se  réfugiaient  les  curés  réfrac- 
taires  de  Tigné,  de  St-Georges,  de  Tancoigné, 
animant  tout  le  pays  à  la  résistance. 

La  paroisse  dépendait  du  diocèse  de  Poitiers 
jusqu'en  1317,  puis  de  Maillezais  jusqu'en  1648. 
puis  de  la  Rochelle,  —  du  Doyenné  de  Yihiers,  de 
l'Election  de  Mon  treuil-Bellay,  du  District  en  1788 
de  Montreuil-B.,  en  1790  de  Vihiers. 

Elle  avait  pour  seigneur  temporel  le  prieur. 
A  son  rapport  môme,  en  1788,  la  moitié  du  peuple 
était  à  la  mendicité  ;  et  sur  le  reste,  les  dix-neuf 
vingtièmes  endettés  sans  espoir.  —  Son  cahier 
de  1789  demande  l'établissement  d'un  maître  et 
d'une  maîtresse  d'école.  —  Elle  fut  supprimée 
dès  l'organisation  nouvelle  et  réunie  en  novembre 
1791  pour  partie  à  Tancoigné  et  à  Tigné.  Le  3  dé- 
cembre 1791,  un  des  administrateurs  de  Yihiers, 
Chauvin,  assisté  du  curé  intrus  de  Tigné,  de  trois 
gendarmes  et  de  15  gardes  nationaux,  vinrent 
enlever  les  vases  sacrés,  mais  sous  les  huées 
des  femmes  et  bientôt  d'une  grêle  de  pierres,  qui 
blessa  une  partie  de  l'escorte.  —  Rétablie  de  fait, 
un  décret  impérial  du  28  août  1806,  une  ordon- 
nance épiscopale  du  20  février  1809  la  réunirent 
de  nouveau  à  Tancoigné.  Elle  n'a  été  érigée  en 
succursale  qu'en  1842. 

Maires  :  René-Joseph  Pelé,  30  fructidor 
an  VIIL  f  en  1828.  —  Pierre  Brouard,  29  oc- 
tobre 1828,  installé  le  16  novembre.  —  Henn- 
Gatien  Gendron,  installé  le  22  octobre  1837.  — 
Carré' Gendr on ,  1846.  —  Etienne  Doussin, 
1849,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-6t-L.  C  193;  H  St-Florent.  —  Arch.  comm. 
Et.-G.  —  D.  Huynes,  MsB.,  fol.  300  v*.~Poar  les  localités, 
voir  Marmande,  le*  Boches,  la  Petite-  Ville,  la  Plante,  etc. 

F«Bse-Enea  (la),  f.,  c°«  de  Grez-Neuville. 

Posse-Godinean  (la),  h.,  c««  d.*Allonnes. 

FoBse-GoapU  (la),  f.,  c°«  de  Neuillé. 

FoBse-Hoadon  (la),  cl.,  c^*"  de  Cuon , 
acquise  en  1782  de  J.-P.-Fr.  Odiau,  avocat  an 
Parlement,  par  J.-P.  Douesneau. 

FoBse-Hnbert  (la),  f.,  c"«  de  Morannes. 

—  Avec  carrière  de  grès. 
Fosse-LoBIpie  (la),  c»*  de  St-Mathurin. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Charles  de  la  Croix, 
écuyer,  1588, 1596. 

Fosse-Mézan^r  (la),  c***  de  Chênehutte. 

—  En  est  sieur  Claude  Dusoul  de  Grinf ,  1788. 
FoBse-Mollaln  (la),  c"*  de  Daumeray.  — 

En  est  sieur  René  Houssaie  1609,  par  succession 
de  son  père  qui  l'avait  acquis  de  René  Crespin, 
y.  lesCensifsH.-D.  ii  116-118. 

Fosse-Morte  (la),  h.,  c««  de  St-Clément- 
deS'L.  —  Fouêemort  (Cass.). 


FOU 


Fossé-IVevff  (le),  vill.,  c«»  de  Bouzillé.  — 
A  l'entrée  une  croLx  y  a  été  bénite  le  26  août  1780. 
Fosse-IVenTO  (la),  f.,  c^^  de  Contigni, 
Fosse-Noire  (bi),   cl.,  c»»«  de  Bauné.  — 
Une  maison,  jardin,  avec  dix  quartiers  de 
bois  taillis,  au  lieu  appelle  la  Pousse  Noire 
1567.  —  Attribuée  par  Urbain  Tillon  à  sa  cha- 
pelle de  la  Bertière  et  vendue  nat^  le  21  juillet 
1791  ;  B>  ham.  dépendant  du  bourg  d^Epiré,  où 
se  trouve  le  chat,  de  M"^  de  Las  Cases. 
Fosse-Poitrine  (la),  c»«  de  Huillé, 
Fosse-Profonde  (la),  cl,  c*>«  de  Baugé, 
Fosse-Roage  (la),  c°«  du  Vieil-Baugé  — 
En  est  sieur  René  Louet  1621. 

Fosse-Ronlllmrd  (la),  c"«  de  Brain-s.-VA. 
(Cass.). 

Fosses  (les),  f.,  c»«  de  Baracé;  —  f-,  c»«  de 
la  Chapelle-St-FL;  «  ham.,  c"»  de  Corné, 
1631  (Et.  C);  -  h.,  c"  de  Faye.  —  Les 
Fossés  (Cass.);  =  cl,  c»«  de  Huillé;  -= 
h.,  c"*  de  Mazé\  =^  f..  c"«  de  Pontigné\  = 
f.,  c»»  de  Tout'le-Monde. 

Fossés  (les),  vill.,  c*»«  de  Marcé.  —  Les 
Fossés  ou  les  Tranchées  des  Romains,  dit-on 
souvent,  pour  désigner  de  larges  et  profondes 
tranchées  qui  s'étendaient  de  Chaloché  à  Prince, 
encore  parfaitement  apparentes  en  nombre  d'en- 
droits et  presque  entières,  la  terre  rejetée  sur 
le  rebord,  de  Chaloché  à  la  route  de  Baugé,  au 
Cul-de-Four,  à  la  ferme  des  Blés,  V.  ces  noms. 

—  En  est  sieur  François  Guillotteau;  <=  f.,  c°<  du 
May.  —  Ancienne  maison  noble^  avec  douves 
récemment  comblées,  où  réside  en  1675  Joseph 
Robin,  fermier  et  notaire  du  marquisat  de  Cho- 
let.  —  Y  passait  la  voie  romaine  de  Poitiers  à 
Nantes,  croisée  à  ce  point,  paratt-il,  par  une 
voie  de  Tiffauges  à  la  Loire. 

Fossés  (les  Grands-),  ruiss.  né  en  St-Ma- 
thurin,  à  la  Machelouse,  coule  de  l'E.  à  l'O., 
traverse  les  c»«»  de  St-Mathurin  ,  de  Brain,  qu'il 
sépare  de  la  Bohalle,  et  de  la  Daguenière  où  il  se 
jette  tout  aussitôt  dans  l'Authion  ;  —  8  kil.  de  cours. 

Fosse-Selehe  (la),  f.,  c»«  de  Vaudelenay. 

—  Quedftm  domus  que  dicitur  Fossa  Sicca 
1238  (G  Cure  de  Rillé).  —  Ane.  dépendance  du 
prieuré  de  Montreuil-Bellay,  dans  l'ancienne  pa- 
roisse de  St-Hilaire-de-Rillé  et  où  demeurait 
en  1639  le  prieur  Ch.  Tarteron. 

Fosses-CJndean  (les),  c"«  de  Beaulieu,  à 
800  met.  du  bourg,  anc.  exploitation  d'argile 
pour  une  tuilerie,  dont  les  excavations  servirent 
à  l'inhumation  de  1,300  ou  1,400  républicains 
tombés  au  combat  du  Pont-Barré  le  18  septembre 
1793.  Pendant  longtemps  les  paysans  Yendéens 
y  venaient  prier  sur  la  tombe  et  implorer  là, 
comme  ailleurs,  des  guérisons  miraculeuses. 

Fosses-Joneliéres  (les),  f.,  c"*  d* Angers 
N.-O. 

Fosses-Poirées  (les),  h.,  c"«  de  Clefs.  — 
La  Fosse  Porée  (El. -M.). 

Fosses- Ver^r  (les),  h.,  c°«  de  Cossé. 

FotrnI  {Laurent\  maître  architecte,  Angers , 
1705, 1707,  mari  de  Jeanne  Camus. 

Fonaeler  (Louis),  fondeur,  à  Saumur,  1785. 

Fonardlére  (la),  h.,  c»«deFen€u;  =»  f.. 


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POU 


—  183  — 


FOU 


CB«  de  Ste'Gemme9-dPA,  —  En  est  sieur  n.  h. 
Ch.  Basoordy  1649. 

Fonassiére  (la),  f.,  de  Chemiré.  —  La 
met.,  lieu  et  appart.  de  la  Fouacière  1370 
(G  St-Denis-d'A..,  t.  I).  —  Acquis  le  26  août  1684 
de  René  de  Saimper  par  le  Chapitre  St  Maurice. 

Poaasslères  (les),  cabaret,  c»« d'Andard;  — 
f.,  c»«  d*  Angers  N.-O.— Tinec  de  Foaceria  1274 
(H.-D.  B  33).  —  Locus  qui  dicitur  la  Fouacière 
1278  (Ib.  B 45).  —  Vinea  apud  la  FoacièreidSH 
(Ib.).— Locti«  dictua  la  Rivière  alias  la  Fouas- 
sière  prope  Andegavis  1346  (Ib.  B  46).  —  I/e 
doux  nommé  les  Fouassières,  aultrement  le 
doux  du  Colombier  1562  (E  4007).— 1>  lieu  des 
anciennes  F.  alias  la  Butte  1747  (E  615).  —  Ce 
nom  désigne  depuis  des  siècles  un  canton  ou  ter- 
roir qui  s'étend  depuis  le  faubourg  St-Jacques 
d'Angers,  au  sortir  par  la  porte  St-Nicolas,  le  long 
des  coteaui  de  la  rive  droite  de  la  Maine,  jus- 
qu'aux alentours  de  Pruniers.  C'était  jusqu'au 
commencement  du  xiv*  s.  un  terrain  en  partie 
inculte  et  arrenté  pour  une  redevance  de  blé  par 
l'abbaye  St-Nicolas.  Il  fut  alors  mis  en  valeur  et 
planté  complètement  en  vignes. 

Fonbrard  (le),  f.,  e"«  de  la  Salle  Auhry. 

Foaeaine^  vill.,  c"«  de  Chantocé.  —  Fou- 
caigne  (Cass.).  —  Foucanne  (C.  C). 

Foneandlére  (la),  ham.,  c"«  de  Contigné. 

—  Ane.  dépendance  de  la  chapelle  du  Margat, 
vendue  nat*  le  7  avril  1791  ;  —  cl.,  c»«  de  Dau' 
meray.  -  En  est  sieur  h.  h.  Jean  Sigoigne, 
mari  de  Madeleine  Lhnillier  1614,  1621;  ^  cl., 
c"«  de  Durtal;  —  cl.,  c»«  d*Ecouflant,  ano. 
domaine  du  Ronceray  d'Angers,  qui  devait  une 
dime  de  vendange  au  trésorier  de  Saint-Mau- 
rice; —  vendu  nal»  le  5  juillet  1791;  «-  f.,  c»« 
de  Grex-N.;  —  f.,  c"»  de  Morannes;  —  m»» 
de  garde  et  rendes-vous  de  chasse,  c*«  de  St-JLau- 
rent'deS'A.,  sur  le  chemin  de  la  Boissière,  à 
l'entrée  d'une  forêt,  qui  comprend  450  hect.,  par- 
tie sur  St-Laurent  et  sur  St-Ghristophe-la-G.  Elle 
appartient  au  baron  Bertraud-Geslin.  —  Un  ruiss., 
qui  en  prend  le  nom,  natt  sur  St-Christophe-la-C. 
et«'y  jette  dans  la  Divatte  ;  —  1 ,000  met.  de  cours  ; 
«*  f. ,  c***  de  Trélazé.  —  En  est  sieur  Nicolas  du 
Ghastel  1705,  qui  y  réside. 

Foweaadières  (les),  h.,  c"*de  Montpollin. 

Foncanlt*  h.,  c»«  de  Mazé.  —  Le  Grand 
Foureau  (Et. -M.).  —  Appart*  en  1649  au  curé 
de  Corné;  =  h.,  c™«  de  St-Laurent-du-M.; 

—  (le  Petit-),  cl.,  c»*  de  St-Georges-des-Bois. 
Fonemnlt  (François) ,  a  publié  une  Réponse 

aux  lettrée  de  Vial,  maire  de  Chalonnes, 
au  Comité  de  sûreté  générale  et  à  tous  ses 
concitoyens  (Angers,  an  II,  in-8«). 

Foneanll  (Jacques),  fondeur,  Saumur,  1684. 
-^  (P#..)»  docteur  en  médecine,  Angers.  — 
Trois  pièces  lui  sont  adressées  par  Jean  Lemasle 
dans  ses   Nouvelles  Récréations  poétiques, 

Foveanlt  (Charles  de),  né  le  18  octobre 
1778  au  château  de  Jarzé.  suivit  à  12  ans  dans 
l'émigration  son  père,  qui,  peu  de  mois  après 
rentrant  en  France,  le  laissa  à  l'étranger,  confié 
aux  soins  d'un  précepteur  et  ne  l'en  rappela  qu'au 
bout  de  deux  ans.  Marié  en  1800  à  M"«  de  Sou- 


dcilles,  il  dut  à  l'influence  de  son  beau-frère,  le 
comte  de  la  Bouillerie,  un  emploi  de  payeur  des 
armées,  avec  lesquelles  il  fit  les  campagnes  de 
1806  et  de  1809  et  devint  après  Wagram  inspec- 
teur des  finances.  Aux  Cent-Jours  il  suivit  le  roi 
à  Gand,  fut  nommé  en  1815  sous-préfet  d'Ancenis, 
destitué  en  1819  par  le  duc  Decazes,  mais  nommé 
député  en  1820  par  son  ancien  arrondissement 
et  de  nouveau  en  1826  jusqu'en  1829.  Il  vivait 
retiré  depuis  cette  époque  dans  son  domaine  près 
la  Flèche,  où  il  est  mort  le  19  juin  1873  dans  sa 
95«  année,  ayant  à  ses  cètés  ses  deux  filles, 
M"»*  de  Broc  et  M»"  de  Morogues. 

Union  de  l'Ouest  dn  40  joillet  1873. 

Foncanlts  (1^^.  c°«  de  St-Cyr-en-B.  — 
Auc.  fief  et  seigneurie  relevant  de  la  Crilloire  1550. 

Foneanx  (Edouard),  publie  dans  les 
Affiches  du  28  frimaire  an  XIII  une  Réponse 
aux  vers  [de  Grille]  qui  blâmaient  les  ins- 
criptions placées  sur  la  colonne  du  Jardin 
des  Plantes.  —  (Philippe-René),  négociant, 
Angers,  originaire  de  Bourg,  signe  un  madrigal 
dans  les  Affiches  du  2  frimaire  an  XIY.  —  Il 
s'était  autrement  fait  connaître  pendant  le  siège 
de  1793  et  est  mentionné  dans  le  Rapport  offi- 
ciel,  p.  11,  conune  le  canonnier  pointeur  de  la 
pièce  de  36,  qui  de  la  Haute-Chatne  empêcha 
constamment  par  la  précision  et  l'intelligence  du 
tir  l'approche  de  la  porte  Cupif.  Son  nom  est 
porté  actuellement  par  un  professeur  de  Thtbé 
tain  au  Collège  de  France. 

Foaeliardlére(la),  m»»,  c"«  d'Angers  N.-E.  ; 
«  cl.,  c»«  de  Fougère,  domaine  du  prieuré  du 
Verger,  vendu  nat*  le  29  janvier  1791  ;  —  f.,  c"« 
de  la  Salle-Aubry,  anc.  domaine  des  de  Rougé; 
—  aa  Basse,  la  Haute-),  fT.,  c»«  du  Ménil. 

Fonehardrle  (la),  cl.,  c<>«  de  Faye  ;  »  h., 
c««  de  Mozé. 

Foaelié,  m»»  b.,  c»«  d* Angers  N.-E.,  autre- 
fois à  l'angle  -—  ou  fourche  —  de  deux  chemins 
dont  un  disparu. 

Foneber  (  Louis- J ean-Nicolas-Charles  ) , 
né  le  25  avril  1769,  procureur  général  à  Laval  le 
20  septembre  1809,  substitut  du  procureur  général 
à  Angers  le  2  avril  1811,  maire  du  Coudray-Ma- 
couard  de  1832  à  décembre  1833,  élu  conseiller 
général  de  Maine-et-Loire  le  28  novembre  1833, 
se  démit  le  16  avril  1838  et  mourut  le  25  octobre 
suivant  au  Coudray-Macouard. 

Foneliep  (René),  né  à  Grézillé  le  24  février 
1775,  fit  toutes  les  campagnes  de  la  Révolution  jus- 
qu'à la  fin  de  Tan  YI  avec  le  grade  de  sergent- 
major  porte-drapeau,  puis  attaché  comme  secré- 
taire à  un  officier  général,  revint  à  Angers  où  il  fut 
employé  dans  les  bureaux  des  Contributions  di- 
rectes, n  entra  en  l'an  XI  à  titre  de  sous-chef  à  la 
Préfecture,  où  il  était  chef  de  division  en  1815 
quand  il  signa  l'appel  aux  fédérés.  Mis  à  l'écart 
par  la  Restauration,  il  ne  fut  rappelé  aux  affaires 
qu'après  la  Révolution  de  Juillet.  Son  ardeur  pa- 
triotique et  sa  vieille  expérience  lui  valurent  en 
1831  le  titre  de  conseiller  de  Préfecture  faisant  de- 
puis 1832  fonctions  de  secrétaire  général,  décoré 
de  la  Légion  d'honneur  en  1835.  »  Il  mourut  en 
activité  le  24  avril  1839. 


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—  484  — 


FOU 


Foneherale  (la),  f.,  c"«  d'A lionnes;  «r  f., 
c"*  de  Braii\,'8ur'L.  —  En  est  sieur  maître 
Jacq.  Leroyer  1635.  —  La  croix,  qui  Tavoisine, 
a  été  renouvelée  et  bénite  le  15  mai  1860;  — < 
cl.,  c"«  de  Châtelais;  «  f.,  c"  de  Loire,  — 
La  Fougeraie  (Et. -M.  et  Rect.).  —  Ancien 
manoir  appart'  à  Hector  Baudin  1570.  —  Char- 
lotte de  Cheverue,  veuye  de  Jean  de  Scépeaut, 
y  meurt  le  16  juin  1642.  —  Hilaire  Serin,  écuyer, 
en  est  sieur  par  acquêt  du  27  août  1671. 

Foneheraies  (les),  vill.,  c<*"  de  Lue. 

Foaelierle  (la),  f.,  c»«  de  Beaupréau.  — 
Ane.  maison  noble,  appart^  dès  au  moins  1606  à 
la  famille  RaimbauU,  qui  a  donné  un  maire  à  la 
ville  d'Angers  ;  «  f . ,  c»«  de  Brain-sur-L.  — 
La  Faucherie  (C.  C);  =»  cl.,  c"  de  Chigné; 
«=  f.,  c"«  du  Ij)urouX'B. 

Foneherle  (la),  f. ,  c»«  de  Afaul^urfcr.— Ane. 
fief  et  seigneurie  autrefois  de  la  paroisse  St-Pierre 
des  Echaubrognes,  avec  château  fort  dont  il  ne  reste 
plus  trace  qu'un  rez-de-chaussée  sur  une  cave  pro- 
fonde et  voûtée.  —  Le  seigneur  avait  le  droit, 
qu'il  exerça  jusqu'à  la  Révolution,  d'entrer,  un 
dimanche,  chaque  année,  dans  l'église  de  Maulé- 
vrier,  à  cheval,  armé  de  pied  en  cap,  jusque 
dans  le  sanctuaire.  11  y  recevait,  ainsi  monté,  la 
communion  et  s'en  allait,  avant  de  sortir,  couper 
avec  son  épée  la  corde  des  cloches.  —  En  est 
sieur  Jean  Rousseau,  écuyer,  mari  de  Madeleine 
do  Gumont,  1680,  Esprit  Grimault,  écuyer,  1699, 
1715.  —  Sa  sœur  Marthe,  dernière  héritière  de 
cette  famille,  morte  le  10  janvier  1766,  y  vivait 
de  fruits  et  de  légumes,  seule,  à  peine  vêtue, 
presque  à  l'état  sauvage,  sans  domestique  ni  fer- 
miers, dans  le  manoir  délabré,  refusant  toute 
assistance  Son  inventaire  après  décès  (11  mars 
1766)  estimait  le  mobilier  complet  24  livres;  — 
Pierre  Bremaud,  sergent  royal  à  Maulévrier  en 
est  propriétaire  en  1788.  —  La  terre  fut  vendue 
nat^  à  M.  Quentin-Vinet,  depuis  juge  de  paix  à 
Gholet,  dont  les  héritiers  la  possèdent  encore. 

Revue  de  V Anjou,  1854,  t.  I,  p.  837.  —  Notes  Mss.  de 
M.  BoutiUier  de  Saint-André  et  de  Toussaint  Grille. 

Foneherles  (les),  h.,  c»*  des  Cergueiia;- 
80US-M. —A  la  f.  de  laPetite-F.  existe  un  peulvan 
en  granit  dit  la  Pierre-Levée,  formée  de  deux 
pierres  superposées,  et  mesurant  3  met.  10  de 
hauteur  sur  6  m.  50  de  circonférence. 

Fonerière  (la),  f.,  c"«  de  Juvardeil,  anc. 
dépendance  de  la  Fellière.  —  En  est  dame  Per- 
rine  de  St-Aubin,  morte  en  1620,— M°^«  Dubois  de 
Maquillé,  en  1790,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^ 
le  18  messidor  an  IV. 

Foneronnières  (les  Grandes-)»  ham.,  c***  de 
Soucelles  ;  —  (les  Petites-),  f  ,  c"«  de  Soucelles. 

Fondolre  (la),  f.,  c»«  de  St-Léger-des-B. 

Fondoii,  bourg,  c"«  du  Plessis-Grammoire, 
à  2  kil.  1/2  d'Angers.  —  Foudon  1190-1195 
(H.-D.  B  53,  f.  3).  —  Foldon  1200  circa 
(Savigny,  ch.  or.  4),  1207  (H.-D.  B  18,  f.  7). 
—  Fodon  1207  (Ibid.  B  52,  f.  6),  1218  (Ibid. 
B  53,  f.  3).  —  Feudum  de  Fodonio  1208 
(Ibid.  A  1,  f.  6).  —  Parochia  de  Foudonio 
1262  (Ibid.  B  53,  f.  29).  —  Feodum  de  Fou- 
don  1269  (Ibid.  B  21,  f.  30).  —  Anc.  fief  titré 


de  châtellenie,  relevant  de  Rochefort-sur-Loire, 
et  dont  la  maison  seigneuriale,  dans  le  bourg 
même,  avait  nom  le  Cloa-Doreau.  En  est  sei- 
gneur sur  la  fin  du  xii«  s.  Guy  de  Sénecé  et  sa 
veuve  Mathilde  en  1207,  dont  la  fille  Ada  épousa 
vers  1211  Baudouin  de  la  Roche,  et  en  secondes 
noces  vers  1218  Geoffroy  de  la  Ferté  ;  —  en  1264 
Geoffroi  de  l'Ue-Bouchard,  —  Olivier  de  l'Ile-B.  en 
1296,  —  Hues  de  Karolay  1367,  Jean  de  K,  doc- 
teur régent  en  théologie  à  Angers,  1396,  Yvon  de 
Karolay  1400,  —  Jean  de  Nevet  1477,  —  Phi- 
lippe de  Trépigné,  veuve  en  secondes  noces  de 
Rob.  Jarry  1512,  dont  la  fille  Marie  apporta  la 
terre  à  la  famille  de  Balarin,  de  Lyon;  —  Jean 
de  Lancrau  1622,  f  le  20  février  1647,  —  Fran- 
çois Tarteret,  maitre-d'hôtel  du  roi,  1653,  sur  qui 
une  vente  judiciaire  l'attribue  en  1680  à  Germain 
Martmeau,  écuyer;  —  Guill.  Martineau  de  Saint- 
Aignan,  f  à  Paris  le  23  août  1766  et  inhumé  à 
St-Eustache  ;  —  Louis-Henri  de  Meaussé  1763, 
mari  de  Pulchérie  Martineau;  —  J.-Aug.  Trouillet 
de  Bleré  1789. 

Une  église  y  existe  dès  le  xiii^s.avec  paroisse 
constituée,  sous  le  patronage  du  Chapitre  de  Sainl- 
Laud  d'Angers,  mais  dont  la  fondation  est  igno- 
rée. Les  Chapitres  de  St-Laud  et  de  St-Maurice, 
comme  gros  décimateurs,  étaient  chargés  de  l'en- 
tretien du  clocher,  qu'ils  furent  condamnés  à  re- 
construire le  28  juillet  1691,  et  de  nouveau  en 
1752.  —Les  registres  paroissiaux  datent  de  1621. 

Curée  :  Pierre  Bodier,  1433.  —  Guill.  Belin, 
f  en  mai  1471.  —  Jean  de  la  Rosière,  mai 
1471.  —  Roland  Ledomec,  septembre  1477.  — 
Franc.  Chasteigner,  jusqu'en  1524.  —  Louis  de 
Hâtes,  janvier  1524  b.  s«,  précédemment  curé 
de  Notre-Dame  de  Durtal.  —  Son  neveu,  sans 
doute,  Gilles  de  Haies,  pourvu  après  lui  de  la 
cure,  en  est  déclaré  incapable  et  déchu  le  l«r  août 
1550,  comme  non  promu  aux  ordres  dans  le  délai 
prescrit.  —  Louis  Forestier,  1550.  f  en  1552.  — 
Urb.  Auhry,  résignataire  en  août  1552.  —  Franc. 
Chabot,  août  1552.  —  Jean  Collas,  résignataire 
en  mai  1554.  —  Emery  Desnec^i^au  1554.  — 
Helie  JRtc^ard,  1578,  1612.  —  René  Ratti^r, 
1629.  —  Louis  Douhlard,  f  en  1682.  —  Pierre 
Lesné,  4  septembre  1682.  -*  Ant.  Godier,  1686. 
Il  transforme  Téglise  par  de  nombreux  travaux 
de  1698  à  1726  et  fait  en  1725  reconstruire  le 
presbytère.  —  Urb.-Renô  Vandelan,  f  le  7  avril 
1760,  âgé  de  70  ans.  —  La  cure  est  rebâtie  de 
nouveau  en  1767  et  le  25  juillet  1772  une  récep- 
tion solennelle  a  lieu  des  reliques  de  St  Félicis- 
sime  et  de  Ste  Prudence  apportées  de  Rome  par 
Duret,  de  Foudon.  Le  14  septembre  1783  la  Vraie- 
Croix  de  la  Bouteillerie  fut  transférée  à  l'église. 
—  Il  existait  au  bourg  une  Aumônerie  réunie 
en  octobre  1696  à  l'Uôtel-Dieu  d'Angers. 

La  paroisse,  au  patronage  du  Chapitre  de 
St-Laud,  dépendait  de  la  quinte  de  Brain,  de 
l'Archidiaconé ,  de  l'Archiprêtré,  de  l'Election, 
des  Aides,  du  Grenier  à  sel  et  du  District  d'An- 
gers. La  municipalité  avait  pour  maire  en  1790 
Jacq.  Decorce  ;  mais  commune  et  paroisse  furent 
réunies  en  1791  au  Plessis-Grammoire.  On  y  comp- 
tait alors  i33  feux,  70  pauvres,  et  630  hab.  en 


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FOC 


-  m 


FOU 


17S6.  Eglise,  sacristie  et  cimetière  forent  vendas 
nat^  le  7  septembre  1791. 

Dès  la  Restauration  des  sollicitations  réclamèrent 
le  rétablissement  de  la  cure.  Le  duc  d'Angonlème 
en  1818  fit  accorder  une  desservance^  que  constitua 
une  ordonnance  épiscopale  du  19  juillet  1826. 
Mais  les  démarches,  tentées  en  1848-1849  pour 
l'érection  nouvelle  de  la  commune,  ont  échoué. 

VEglisCt  dédiée  à  St  Jacques,  est  un  édifice 
tout  moderne  (1865), avec  clocher,  formant  porche, 
dans  le  style  néo-grec.  Seule  a  été  conservée  l'ab- 
side ancienne,  voûtée  en  cul-de-four  avec  petits 
chapiteaux  de  feuillage  roman,  et  trois  fenêtres 
éclairées  de  vitraux  modernes.  St  AugiLstin, 
St  Joseph  et  St  Louis,  par  Thierry ,  d'Angers. 

La  Cure,  acquise  le  31  juin  1823  par  acte  au- 
torisé le  19  janvier  1824.  a  été  restaurée  en  1854. 
On  y  voit  deux  petites  toiles,  dont  un  St  Pierre 
provenant  de  Pontevraud.  une  Nativité,  pro- 
venantfde  Téglise  et  une  jolie  Vierge  de  Raphaël, 
copie  signée  de  Delusse. 

Une  Assemblée  se  tient  au  bourg  le  dimanche 
qui  suit  la  St- Jacques  (25  juillet). 

Arch.  de  11 .-et-L.  G  490;  G  Ghu>.  de  St-Uud;  H  Hétel- 
Dlea  d*Aiifers.— Arch.  comm.  du  Plessb-Gnmm.  Et.-G.— 
Ménage,  Vie  de  P.  AyrauU,  p.  133-138.— Mm.  9l7.  f.  i«3. 
—  Bev,  d'Aiyou,  1854, 1. 1.  p.  201.  —  D.  Hooss.,  n*  3172. 

Fongean,  nom  d'une  famille  de  maîtres 
d'osuvres  et  d'architectes  Saumurois.  —  (Dents). 
maître  charpentier,  à  Saumur.  obtint  un  brevet 
du  roi  Henri  IV  (4  décembre  1599).  pour  le  pri- 
vilège d'un  engin  de  son  invention  «  propre  à 
«  lever  et  à  tirer  de  caves  et  lieux  profonds  plu- 
«  sieurs  fardeaux,  »  avec  4  fois  plus  de  force  et 
10  fois  moins  de  frais  que  les  engins  connus.  J'ai 
publié  l'acte  dans  le  Bull,  de  la  Soc.  Ind., 
1857.  t.  XXVIII,  p.  330.  —  (Amhroise),  domi- 
cilié dans  le  faubourg  de  Fenèt.  avait  sa  rési- 
dence ordinaire  à  Souzay  et  était  aux  ordres  de 
l'abbesse  de  Pontevraud.  —  (Pierre),  l'alné .  rési- 
dait A  Pontevraud  même.  1650.  —  (Michel), 
«  marchand  et  architecte.  »  à  Saumur.  1678.  — 
(Pierre),  sieur  de  la  Perrière,  maître  architecte 
et  plus  souvent  dit  «  sculpteur,  »  à  Saumur.  — 
Sa  femme  a  nom  Marguerite  Bruneau.  Leurs 
enfants  sont  baptisés  à  Bagneux.  où  le  père  est 
inhumé  le  23  décembre  1712.  âgé  de  50  ans. 

FosgeMi  de  Moralee  (,..),  chevalier  de 
St-Louis.  commissaire  d'artillerie  et  mathémati- 
cien distingué,  né  à  Saumur  le  13  novembre 
1661,  a  laissé  un  recueil  in-fol..  Mss.  autographe, 
contenant  de  nombreux  documents  et  le  récit  de 
faits  relatifs  à  l'agriculture  et  aux  sciences  phy- 
siques. Ce  travail  se  trouvait  en  1838  (Bulletin 
du  Comice  hortic,  t.  I,  p.  174)  aux  mains 
d'Audio,  maire  de  PellouaiUes,  qui  le  tenait  de 
M.  Roberdeau-Duverger,  son  grand  père,  petit- 
neveu  de  Moralec. 

F«iigermie (la),  f.,  c»« de  St-Michel-et-C;  — 
f..  c««  de  St'Satumin  —  La  Fougrais  (Cad  ). 

FovMcrals  (les),  cl.,  c^  de  Morannes.  -* 
En  est  sieur  Chartes  de  Bédé,  capitaine  aux 
Gardes  françaises  le  5  janvier  1730. 

F««cenMslére8  (les),  f.,  e^  de  Jallais, 
anc.  dépendance  de  la  Brinière  (C  105,  f.  280). 

FoMMoray  (le),  f.,  c»«  d'An^rte;  —  f.,  c»« 


de  Chantocé  ;  -•  f.,  c»«  de  Grez-NeuMle.  — 
Juxta  le  Fougeray  1268  (St-Serge)  ;  =  ham., 
c"  de  Juigné'B,  —  JLe  Fougeray  1366  (G  871)  ; 

—  f.,  c»«  de  Villemoisant.  —  L'anc.  fief  de  ce 
nom  dépendait  du  prieuré-cure  et  comprenait  l'é- 
glise et  le  cimetière,  plus  le  tiers  de  l'ancien  do- 
maine de  la  terre  de  Villemoisant,  c'est-à-dire  les 
trois  métairies  du  Fougeray.  du  Grépinet  et  d'In- 
femet,  et  la  closerie  de  la  Pévioière.  —  De  la  met. 
du  Fougeray  dépendaient  une  maison  avec  cha- 
pelle où  logeait  le  prieur-curé  et  l'habitation  d'un 
closier.  vendue  nat^  le  23  août  1791. 

FooMeray  (le  Grand-),  f.»  c"*  de  Bécon;  -■ 
f. ,  c"«  du  Lion-d'Angers,  —  J^iZ^ertacut 
1030-1640  (Cartul.  du  Ronc.  Rot.  1.  ch.  46).  — 
Fulgeriacus,  Fulgere  1150  circa  (Ib.,  Rot.  1, 
ch.  62);  —  (le  Petit-),  f..  c»»«  de  B^con. 

FooKeré»  canton  et  arrond.  de  Rangé  (19  k.); 

—  à  41  kil.  d'Angers.  —  Fulgeriacus  1081- 
1105  (Cart.  St-Aubin.  f.  98).  1104-1114  (2«  Gart. 
St-Serge.  p.  274).  —  Fulgere  1185-1195  (H.-D. 
B  32.  f.  15).  —  Fougère  1180  circa  (Arch.  de 
la  Sarthe  n»  547).  1248  (G  440).  ~  I^  paroisse 
de  Fougère  1261  (Font.  Pr.  des  Loges).  —  Dans 
un  vallon  (36  met.),  bordé  de  hautes  cétes,  qui 
vont  s'accroissant  vers  S.  et  S.-E.  (66-94  met.).  — 
Entre  le  département  de  la  Sarthe  au  N.,  Saint- 
Quentin  (3  kil.)  et  Clefs  (6  kil.)  à  !'£..  Montigné 
(4  kU.  1/2)  à  l'O.  et  Gheviré  (5  k.)  au  S. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Corné 
à  la  Flèche  traverse  par  le  centre,  du  S.-O.  au 
N.-E..  le  territoire  et  le  bourg,  ralliant  tout  avant 
l'entrée,  sur  la  gauche,  vers  S.,  le  chemin  d'intérêt 
commun  de  Lézigné,  —  au  centre  môme,  sur  la 
droite  du  bourg,  vers  S.-E  ,  le  chemin  d'intérêt 
commun  de  Baugé, — et  tout  au  sortir,  croisé  parle 
chemin  d'intérêt  commun  de  Meaulne  à  Durtal. 

Y  passent  les  miss,  du  Verdun,  qui  forme  en 
partie  limite  vers  N.-E.,  et  de  la  Fontaine-du- 
Grez;  —  y  naissent  les  miss,  de  Follet,  de 
l'Etang,  qui  forme  en  partie  limite  vers  l'E.,  et 
de  Venelles. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  Croultière 
(11  mais.,  27  hab.),  des  Herrières  (10  mais., 
30  hab.),  du  Petit-Chanleloup  (7  mais.,  12  hab.), 
des  Trappes  (7  mais.,  18  hab.),  des  Souchetières 
(7  mais.,  18  hab.).  des  Plantes  (5  mais..  13  h  ), 
des  Vieillières  (5  mais..  15  h.),  des  Giraudières 
(5  mais..  15  hab).  des  Verglacières  (5  mais., 
15  hab.),  de  la  Morellerie  (3  mais.,  12  hab.).  de 
la  Lande- Dalibon  (6  mais..  17  hab.).  de  Barrier 
(5  mais..  17  hab.).  dos  Barillerais  (8  mais.. 
20  hab.).  du  Sauloup  (5  mais.,  12  hab.).  de  la 
Bouffetière  (5  mais.,  13  hab.),  de  la  Bénardièro' 
(4  mais.,  9  hab.),  de  la  Peurière  (5 mais.,  17  h.), 
des  Renaudinières  (5  mais.,  22  hab.),  le  cbât.  de 
Gatines  et  43  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2.418  hect..  dont  213  hect.  en 
vignes  et  196  hect.  en  bois. 

Population  :  Î34  feux,  i,055  hab.  en  1720-1726. 
—  i,540  hab.  en  1790.  —  1,593  hab.  en  1831.  — 
i,569  bah.  en  1841.  —  i,5i3  hab.  en  1851.  — 
i,43i  hab.  en  1861.  —  1,433  hab.  en  1866.  — 
i,387  hab.  en  1871,  dont 550  au  bourg  (99  mais., 
129  mén.).  —  en  décroissance  rapide  et  cons- 


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POU 


—  186  — 


POU 


tante  depuis  40  ans,  malgré  la  profonde  transfor- 
mation du  pays. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Clefs. 

Assembles  le  1*^  jnin  et  le  2  août,  cette  der- 
nière tenue  jusque  vers  1865  aux  Quatre-Che- 
mins,  dans  les  landes,  vers  Bazouges  et  les 
Rairies  et  depuis  lors  transférée  au  bourg. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  construite  en 
1836-1837,  par  adjudication  du  l*'  mai  1836.  ^ 
Ecole  de  filles  (Sœurs  de  S^Gharles).  installée 
dans  une  maison  acquise  le  24  août  1862 

VEglise,  dédiée  à  St  Etienne  (succursale, 
30  septembre  1807),  est  un  vaste  et  intéressant 
monument  en  pleine  transformation.  Le  portail 
a  été  avancé  d'une  travée  avec  tribune  intérieure, 
et  reconstruit  en  style  xiii*  s.,  le  pignon  percé 
d'une  rose  (1869).  Sur  remplacement  a  été  ren- 
contré une  sépulture  contenant  une  lame  d*épée 
en  trois  tronçons  (0™,35)  de  cuivre  et  que  l'on 
croit  gauloise.  La  nef  (15™,60  sur  10"»,35).  en 
appareil  régulier  de  moyens  tuffeaux,  comprend 
cinq  travées  encadrées  de  contreforts  plats,  avec 
baies  romanes  à  claveaux  réguliers,  sans  mou- 
lures ni  supports  (xii«  s.),  qu'on  transforme  en 
larges  fenêtres  ogivales.  Deux  belles  portes  ro- 
manes apparaissent  enmurées  à  la  cinquième  tra- 
vée versN.,  et  à  la  deuxième  vers  S.  A  l'intérieur 
la  voûte,  lambrissée  en  carène  de  navire  (xv*  s.), 
se  divise  de  chaque  côté  en  40  compartiments, 
qui  se  confondent  deux  par  deux  à  leur  retombée 
pour  lormer  un  cadre,  où  est  peinte,  avec  des 
anges  ailés  portant  des  instruments  de  la  Passion, 
la  représentation  d'un  Saint,  dans  le  môme  style 
qu'à  Miré  et  à  Fontaine-Guérin  (xvi«  s.),  notam- 
ment St  Louis,  Ste  Catherine,  St  Christophe, 
les  EvangéUstes,  St  Nicolas,  Ste  Marguerite, 
St  Martin,  St  Denis,  St  Hubert,  St  André, 
St  Pierre,  St  Paul,  Ste  Anne,  St  Etienne. 
St  François,  etc.  L'artiste,  chargé  en  ce  moment 
de  la  restauration,  M.  Grandin,  de  Tours,  sous  la 
direction  de  l'architecte  l'abbé  Brisacier,  y  a  re- 
présenté l'évoque  d'Angers  et  l'archevêque  de  Cam- 
brai sous  les  traits  de  leurs  patrons.  Le  môme  artiste 
signe,  avec  la  date  1871,  la  Passion,  peinte  sur  le 
plein  supérieur  de  l'arc  ogival  à  double  archivolte 
en  retrait,  qui  ouvre  sur  le  chœur.  Aux  deux  mon- 
tants s'appuient  les  autels,  à  gauche,  de  la  Vierge, 
à  droite,  de  St  Sébastien;  tout  près,  au  fond, 
un  ancien  bénitier  de  pierre  est  encadré  dans  le 
mur  sur  une  grosse  colonne  ronde.  —  Le  chœur 
(11™,60  sur  6),  sans  transept,  est  voûté  en  pierre, 
comprend  quatre  travées  (xui*  s.),  plus  basses 
que  celles  de  la  nef,  dont  les  trois  premières 
portent  à  la  clé  V Agneau  Pascal,  le  Christ 
bénissant.  Dieu  le  père,  les  arcs  retombant 
sur  des  colonnes  tronquées  avec  tètes  sculptées 
en  oul-de-lampe  mais  de  façon  moderne  (1857)  ; 
le  fond  plat,  surmonté  d'un  pignon,  dont  les 
assises  montent  en  échelon,  et  percé  de  deux 
hautes  baies  ogivales,  avec  vitraux  de  Fialeix 
(1857) ,  représentant  St  Pierre  et  St  Paul.  — 
L'autel  a  été  transféré  dès  1837  sous  la  première 
travée,  laissant  son  ancienne  décoration  en  trip- 
tyque, avec  colonnes  et  corbeille  de  pommes  au 
couronnement,  accolée  à  un  mur  transversal  qui 


transforme  la  quatrième  travée  en  sacristie.  Au 
fond,  peint  sur  toile,  figure  un  indigne  Martyre 
de  St  Etienne  ;  —  à  dr.,  une  remarquable  Ma- 
deleine au  désert  (xvii»  s.),  les  cheveux  épars, 
les  mains  croisées,  radieuse  de  santé,  œuvre  d'un 
mattre  ;  —  à  gauche ,  une  jolie  Annonciation 
(xvii«  s.)  ;  —  dans  un  recoin,  le  portrait  de  M'^  de 
Chantai.  ~  A  la  quatrième  travée  de  la  nef 
vers  S.,  attient  le  clocher  carré,  flanqué  aux 
angles  de  hauts  contreforts  et  percé  au  second 
ordre,  sur  chaque  face,  d'une  double  fenêtre  ogi- 
vale sans  moulure.  Au  pied  s'appuyait  un  tom- 
beau d'autel ,  sous  un  ballet  ou  long  porche, 
moitié  bois  et  pierre,  qui  se  prolongeait  jusqu'au 
portail  et  dont  il  ne  reste  plus  qu'un  débris. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  terri- 
toire, bien  qu'il  fût  traversé  sans  aucun  doute 
tout  au  moins  par  la  voie  montant  de  Broc  à 
Durtal.  La  fondation  même  de  la  paroisse  est 
ignorée,  quoique  la  construction  de  l'église  en 
affirme  et  l'antiquité  (xii«  s.)  et  l'importance. 
L'édifice  actuel  fut  consacré,  après  restauration 
nouvelle,  le  21  octobre  1564,  date  qui  donne  sans 
doute  celte  des  peintures.  C'est  par  confusion 
que  certains  livres  en  font,  d'après  Pocquet  de 
Livonnière  Mss.  648,  un  prieuré-cure  de  Tous- 
saint d'Angers.  L'église,  jusqu'à  lafinduxvi*s., 
formait  deux  bénéfices  distincts,  possédés  par 
deux  curés,  à  la  présentation  tous  deux  du  sei- 
gneur laïc,  à  la  collation  de  l'évoque. 
Curés  :  Jean  Binel,   à  qui  succède  Jean  de 

Coesmes  en  1497.  —  Robert  Bayn,  1498.  — 
Adam  Braham,  1499.  —  Jacques  Delaborde, 
1500. —Jean  Lemaçon,  1525,  «  rector alteriua 
«  porcionis  ecclesie  parochialis  »,  qui  permute 
en  1527  contre  la  cure  de  Gêné.  —  Pierre  Mote- 
reul,  1527.  —  Jean  Sigonneau,  1552.  —  Jacq. 
Lahureau,  qui  se  marie  en  1554.  — Marin  Fres- 
nay,  1555.  —  René  Breslay,  1587.  —  Chcrles 
Crespin,  1588,  —  et  tout  en  même  temps  Callais 
Béllespaules,  1573-1590.  Ce  fut  lui,  sans  doute, 
qui  réunit  les  deux  cures ,  car  il  n'en  est  pas  fait 
mention  distincte  aux  registres  qui  partent  de  son 
règne.  —  Crespin,  1593,  «  l'année  où  les  loups 
c  dévoroient  les  enfants  ».  —  Mich.  Huchet^ 
1598.  La  peste  ravage  la  paroisse  en  1604,  et  de 
la  Pentecôte  au  11  août  emporte  20  personnes. 

—  Mie.  Briant,  1650.  —  Olivier  Estoumeau^ 
1652,  février  1656.  —  Mich.  Briant,  qui  revient 
en  charge  le  24  mars  1656  jusqu'au  20  août  1662. 

—  Jean  Haricot,  aumônier  du  comte  de  Soissons, 
qui  prit  possession  «  des  cures  »  le  l*'  mars 
1663,  fie  15  octobre  1716.  —  Claude-Dominique 
Bineteau,  mars  1717,  mars  1719.  —  Séb.-René 
Cureau,  mars  1719,  f  le  18  mai  1757,  âgé  de 
75  ans.  Il  avait  fait  poser  à  ses  frais,  en  1738, 
les  fonts  en  marbre.  —  Urb.  Tandon ,  juillet 
1757,  qui  signe  à  partir  de  mai  1786,  ancien 
curé.  —  Louis  Vaidis,  mai  1786,  jusqu'en  1793, 
et  comme  officier  public  en  1794. 

La  terre,  qu'on  voit  au  xvii«  s.  titrée  de  baron- 
nie,  donnait  jusqu'au  xiii«  s.  son  nom  à  ses  sei- 
gneurs. Elle  appartient  en  1385  à  Pierre,  comte 
d'Alençon  et  du  Perche,  et  à  partir  du  xv«  s. 
à  la  famille  de  Coesmes.  —  En  est  sieur  Franc. 


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POU 


—  187  — 


POU 


de  BonrboD,  mari  de  Jeanne  de  Goesmes  en  1588; 

—  Jean-Franç.  d 'Avoine j,  gendlhomfne  ordi- 
naire de  la  chambre  1687,  veuf  le  14  juillet  1662 
de  Françoise  Gourreau,  et  aprôs  lui  les  seigneurs  de 
Gatines  ;  —  en  1789  le  marquis  de  Maillé  la  Tour- 
landry.  résidant  d'ordinaire  à  Jatesnes. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprétré  du  Lude, 
de  TElection  et  du  District  de  Baugé. 

Maires  :  René  CoureaiL,  an  III.  —  Urbain- 
Laurent  Desvignes,  agent  municipal.  —  Franç.- 
Louis  Lesayeux,  1*'  messidor  an  VIII,  installé 
le  20  thermidor.  —  Ch.-Ed. -Jean-Marie  Kirch- 
mann  fils,  15  juillet  1816,  démissionnaire  le 
3  décembre  1822.  —  Jos.  Besnard,  23  avril 
1823,  installé  le  16  mai.  —  Ronce,  2  septembre 
1830.  —  Pierre  Griffaton,  janvier  1835.  — 
Mich.  Blot,  installé  le  6  septembre  1840.  — 
Pierre  Martin,  installé  le  1«  avril  1851.  — 
Lemoine,  1855.  —  P.  Martin,  1865.  —  Bou- 
vier, 1870,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  U.-eUL.  G  490;  B  2124.  —  Arch.  comm.  Et.-G. 
^Mém,  de  la  Soe.  d'Agr.,  Se.  et  Arts  d'A.,  1856,  t.VH, 
p.  121-188.  —  Réperi.  arch,,  1869,  p.  230.  —  Pour  les  lo- 
calités, Toir  à  leur  article,  les  A  ubiières,  Gatines,  la  Dote- 
ferrière,  là  Flocelltère,  la  Perdrillire,  la  Vivaneiire,  etc. 

Fourré,  f.,  c«»«  de  Fontaine-Milon,  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  avec  double  «  hôtel  » 
noble  ou  château  du  Grand  et  du  Petit  Fougère, 
relevant  tous  deux  de  Fontaine-Milon.  —  En  rend 
aveu  en  1435  Emery  de  Souvigné,  en  1443  Geof- 
froy de  Souvigné.  Dès  avant  1510  la  terre  appar- 
tenait aux  de  Masseilles,  seigneurs  de  Milon  II 
échut  en  1624,  dans  la  succession,  de  Jean  de 
Masseilles  et  de  Renée  Jarry,  aux  puînés  ;  — 
en  1722,  dans  le  partage  de  la  succession  de  René 
et  Pierre  de  M.,  à  René  de  Masseille.  —  En  rend 
aveu  en  1783  Elisabeth  Boucault,  veuve  dignace 
Trovit  de  la  Gannèrie,  écuyer  paumier  du  roi.  — 
Jusqu'en  ces  derniers  temps  ont  subsisté  la  motte 
féodale  du  château  primitif,  que  M.  d*Anthenaise 
a  fait  enlever,  et  plus  bas,  dans  la  vallée,  les  fon- 
dations du  château  du  xiv«-xvi<>  s.,  dont  les 
pierres  ont  en  partie  servi  à  des  constructions 
dans  le  bourg  (E  559,  574,  578,  avec  plans)  ;  i- 
f.,  c"«  de  Genneteil  ;  «  m*»,  c»»  de  Ponti- 
gné,  dépendant  au  xvi«  s.  de  la  terre  de  Bordes, 
aujourd'hui  de  THôtel-Dieu  de  Baugé. 

Fougère  (la),  h.,  c"  de  Vem. 

FoageroUe»  h.,  c»«  de  St-Georges-Chât.^ 
En  est  sieur  Jean  Gnyonnet,  prêtre,  1611,  René 
Outertre  des  Roches,  par  acquêt  du  28  septembre 
1686  sut  Paul  Lenoir  de  Pasdeioup,  puis  la  famille 
Bascher,-qui  y  réside  et  dont  une  fille  Marie- 
Julie  Charlotte  épouse  le  11  novembre  1788  mes- 
sire  Jean-Angélique  Ghéreau,  écuyer;  —  vill.,  c^ 
de  Verrie  et  par  extenrioir  de  Meigné-soua-D. 

—  On  y  voit  un  four  à  chaux  en  activité  en  1528. 
Fougeronx*  cl.,  c"«  de  Beauvau. 
Fongetterie  (la),  f.,  c"*  de  Châtelais. 
FonUlée  Ga),  f ,  c»«  de  St-Michel-et-Ch.  ; 

-s  f.  et  m*",  c»«  de  la  Pouèze,  —  La  Fuiîlée 

1620.  (Et.-C.).  —  Le  moulin  de  la  Fœuillée 

1671  (Ib).  —  La  Fouillée  1673. 
FoulUére  (la),  f.,  c»*  de  St-André-de-lorM, 
FovUletae),  f.,  c"«  de  la  Cornuaille;  - 

f.»  c**  de  Ny oiseau.  —  Le  Fouillais  (Gass.). 


Fonlllettorie  (la),  f.,  c"*  de  Noellet, 

FonlUoux,  f.,  c»«  d*Allençon.  —  Le  lieu, 
domaine  et  met,  de  Foilloux  1608.  —  En  est 
sieur  René  Loiseau  1651,  1691.  —  Elle  n'existe 
plus  depuis  longtemps;  i»  f. ,  c°«  de  Durtal, 
—  V.  aussi  Sanziers, 

Foullloax  (le),  nom  en  1793  de  la  commune 
de  St'Martin-dU'Fouilloux,  —  Il  désignait 
primitivement  uu  vaste  bois  qui  couvrait  jusqu'au 
XIV*  s.  les  paroisses  de  Beaucouzé,  Saint-Martin- 
du-Fouilloux ,  Bouchemaine  et  Savenniéres  et 
dont  partie  subsiste  encore  auprès  des  ham.  de 
ce  nom  en  Savenniéres  et  St- Martin.  —  Boschus 
qui  Communalis  seu  Folliosus  nuncupatur 
1098  (Epit.  St-Nic,  p.  38).  —  Les  hoeis  dou 
Fouylloux  1311  (G  Chap.  St-Laud).  —  Les 
chanoines  de  St-Laud  et  les  moines  de  St-Nicolas 
s'y  disputaient  les  droits  d'usage;  »  (le  Grand-), 
h.,  c"«  de  Savenniéres;  —  (le  Petit-),  h.,  c»«  de 
St-Martin-du-Fouilloux, 

Foolnetlère  (\a.),  t,  c"«  de  Geste. 

Foaleray,  m*°,  c"«  de  Clefs. 

FoolliUère  (la),  f.,  c»«  de  Pontigné;  — 
f.,  c"«  de  Vaulandry. 

Foulitoome»  f.,  c»«  de  St-Germain-des-P, 
Toulitourne  (Et. -M.). 

Foulon,  cl.,  c»«  de  BouilU-M. 

Foulon  (le),  m'»,  c"*de  Torfou,  sur  la  Sèvre. 

Foollon  {François),  sieur  de  la  Croix,  lieute- 
nant criminel  à  Saumur  en  1640,  et  maître  des 
requêtes  en  1661  d'Anne  d'Autriche,  descendait 
d'une  vieille  famille  Saumuroise  employée  d'ordi- 
naire aux  offices  municipaux  ou  de  judicaturé.  Le 
pont  Foullon,  détruit  en  1496,  gardait  le  nom  d'un 
de  ses  ancêtres.  U  avait  épousé  en  1635  Madeleine 
Giroust  et  entretenait  de  hautes  et  puissantes  re- 
lations dont  témoigne  sa  correspondance  conser- 
vée en  partie  aux  Archives  de  Maine-et-Loire.  — 
(Joseph),  fils  du  précédent,  baptisé  le  8  mars 
1645  à  AUonnes,  mari  de  Marie-Renée  de  Collas, 
meurt  le  l«r  octobre  1707,  à  Saumur,  lieute- 
nant général  criminel,  comme  son  père.  —  Son 
fils  aîné,  Jean- François,  reçu  licencié  in  utro- 
que  à  Angers,  le  30  juin  1693,  lui  succède  et 
meurt  en  sa  charge  le  11  mai  1732.  —  Elle  passe 
le  28  juillet  1733  à  son  autre  fils.  Joseph- 
Honoré,  alors  et  depuis  le  20  mai  1711,  «  con- 
«  seiller  président  et  prévôt,  juge  ordinaire  civil 
«  et  criminel,  commissaire  enquesteur  et  exami- 
«  nateur  en  la  prévôté  royale  »,  et  nommé  con- 
seiller honoraire  le  5  juillet  1734.  —  Des  lettres 
patentes  du  30  novembre  1726  avaient  reconnu 
aux  deux  frères  le  titre  noble  d'écuyer. 

Fonlloii  (Joseph-François) ,  fils  de  Jo- 
seph-Henri F.  et  d'Anne  Fouyer,  né  à  Saumur, 
le  25  juin  1715,  s'attacha  au  comte  d'Argenson,  . 
ministre  de  la  guerre,  et  obtint  par  lui  une  charge 
de  commissaire  des  guerres  pendant  la  campagne 
de  Flandres  de  1744,  tant  au  siège  de  Tonrnay 
qu'à' la  bataille  de  Fontenay,  puis  la  charge  d'in- 
tendant aux  sièges  d*Ostende  et  de  NieuporU  II 
fut  élevé,  après  celui  de  Berg-op-Zoom  en  1747,  au 
rang  de  commissaire  ordonnateur.  C'e.st  vers  cette 
époque  qu'il  épousa  la  petite  nièce  du  grand  pen- 
sionnaire de  Hollande,  Isabelle-Eogénie-Josèphe 


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FOU 


-  188  — 


FOU 


Van-Oer-Dossen»  alliance  qui  hâta  le  développe- 
ment de  son  étonnante  fortune,  dont  il  devait 
les  premières  ressources,  dit-on,  à  des  avances 
faites  par  M  de  Gizeux.  Pendant  la  guerre  de 
1755.  il  prépara  l'approvisionnement  de  Tarmée  du 
Rhin,  puis  fut  envoyé  en  Allemagne  avec  le  titre 
d'intendant  des  armées  du  roi  et  une  mission  par- 
ticulière auprès  de  la  cour  de  Vienne,  qui  lui 
valut  des  marques  de  bienveillance  de  Marie- 
Thérèse;  mais  ses  réquisitions  impitoyables  lui 
acquirent  une  réputation  de  dureté,  qu'il  devait 
plus  tard  payer.  —  De  retour  à  Versailles,  il  fut 
nommé  en  1759  intendant  de  la  guerre  et  bientôt 
intendant  de  la  marine,  double  fonction  qu'il 
rempUt  sous  les  ministères  du  maréchal  de  Belle- 
Isle  et  des  ducs  de  Ghoiseul  et  de  Praslin,  devint 
en  1767  secrétaire  greffier  de  l'ordre  de  St-Louis, 
charge  dont  il  se  démit  en  1769  en  s'en  réservant  les 
privilèges  honorifiques,  et  enfin  en  1771  intendant 
des  finances,  avec  rang  et  séance  au  Conseil  et 
titre  bientôt  de  conseiller  d'Etat.  — *  Il  avait  acquis 
dès  1765  —  et  non  1733,  comme  il  a  été  imprimé 
ci-dessus,  p.  57,  —  la  baronnie  de  Doué.  II  en  fit 
d'abord  refaire  Thablution,  puis  transporta,  pour 
être  plus  à  l'aise,  toutes  ses  magnificences  sur  la 
modeste  terre  patrimoniale  des  Basses-Minières, 
V.  ce  nom,  en  Soulanger,  qu'il  agrandit  à  tout  prix, 
autour  d'un  château  nouveau,  construitsur  les  plans 
du  célèbre  Antoine.  Sous  son  influence  tout  le  pays 
se  transforma,  —  la  ville  dotée  d'un  champ  de  foire, 
traversée  par  une  vaste  rue,  décorée  d'une  fontaine 
monumentale,  —  la  campagne  repeuplée  d'arbres 
champêtres  et  d'agrément,  surtout  de  peupliers  d'I- 
talie, alors  presque  encore  inconnus  en  Anjou.  — 
Mais  son  luxe  môme  si  vile  accru,  sa  rigueur  extrême 
dans  le  maintien  de  ses  droits  de  chasse,  ailleurs  sa 
hauteur  envers  des  traitants,  qui  se  croyaient  ses 
égaux,  et  les  financiers  dont  il  traversait  les 
plans,  lui  avaient  créé  des  haines  implacables. 
Désigné  tôt  ou  tard  pour  le  ministère  des  finances, 
il  avait  annoncé  tout  haut  qu'il  n'y  entrerait  que 
pour  proclamer  la  banqueroute.  Quand  on  apprit 
qu'au  renvoi  de  Necker,  l'ancien  intendant  des  fi- 
nances était  appelé  auprès  du  roi,  une  clameur  s'é- 
leva, qui  fit  de  lui  l'homme  néfaste  du  moment,  prêt 
à  approuver,  à  provoquer  toutes  les  violences  d'une 
politique  aux  abois.  «  On  devrait  faucher  Paris 
«  comme  on  fauche  un  pré  »  ;  —  «  le  peuple  n'est 
«  bon  qu'à  manger  du  foin  ».  Ces  mots  et  d'autres, 
vrais  ou  faux,  qu'on  répandit  d*en  haut  dans  les 
foules,  le  désignaient  à  tous  les  coups.  Il  refusa 
pourtant,  sur  son  grand  âge,  les  fonctions  offertes, 
et  se  contenta  de  soumettre  au  roi  deux  plans  de 
conduite  pour  diriger  la  Révolution  ou  pour  la  dé- 
capiter en  enlevant  le  duc  d'Orléans  et  les  dé- 
putés patriotes;  puis  voulant  se  faire  oublier, 
il  profita  des  funérailles,  qu'il  fit  célébrer  en 
grande  pompe,  d'un  de  ses  domestiques,  pour 
répandre  le  bruit  de  sa  propre  mort,  et  se  retira 
à  Viry,  domaine  do  M.  de  Sartines.  Mais-  les 
paysans  d'une  terre  voisine,  qu'il  possédait,  le 
reconnurent  et  envoyèrent  à  Paris  requérir  main- 
forte,  pour  l'arrêter  sans  autre  procès.  Le  2i  juillet 
1789,  à  4  heures  du  matin,  on  le  trouvait  se  pro- 
menant tout  agité  dans  les  jardins.  Il  y  fut  ap* 


prébende  avec  force  outrages  et  mené  par  les 
chemins,  un  collier  d'orties  au  cou,  un  bouquet 
de  chardons  à  la  boutonnière,  une  botte  de  foin 
sur  le  dos.  —  Il  arriva  à  2  heures  de  l'après-midi 
devant  le  Comité  de  l'Hôtel- de- Ville  de  Paris, 
qui  ordonna  son  renvoi  à  l'Abbaye,  mais  sans 
oser  l'y  faire  conduire  en  plein  jour.  En  un  ins- 
tant la  place  se  rempUt  dépeuple  demandant  jus- 
tice —  et  justice  immédiate.  Sur  la  protestation 
des  électeurs,  un  tribunal  est  élu  par  le  cri  po- 
pulaire; deux  curés  nommés  se  récusent;  c'est  un 
répit  de  quelques  minutes,  qu'on  prolonge.  Entre 
temps  il  fallut  montrer  le  prisonnier  à  la  foule, 
puis  l'amener  au  milieu  d'elle.  —  L'arrivée  de 
Lafayette  sauvait  tout.  Il  rappela  de  nouveau  au 
respect  des  lois  et  donna  Tordre  de  conduire 
Foullon  à  l'abbaye  pour  y  être  jugé  suivant  ses 
mérites.  Le  peuple  battit  des  mains  ;  mais  par 
malheur,  le  vieillard,  qui  se  sentait  sauvé,  applau- 
dit aussi!  Et  tout  fut  perdu I  —  On  croit  dès  lors  à 
une  entente  !  Lafayette  même  est  menacé  !  Foullon 
en  un  clin  d'œil,  enlevé  par  cent  bras,  est  traîné 
sur  la  Grève  par  la  populace,  que  des  meneurs 
irritent,  et  bientôt  suspendu  à  la  lanterne.  Deux 
fois  la  corde  se  rompt  sans  que  tant  de  misère  ni  les 
suppUcatiops  de  la  victime  puissent  l'arracher  au 
supplice.  Sa  tête  portée  au  bout  d'une  pique  devait 
le  soir  même  donner  la  bienvenue  à  son  gendre  Ber- 
thier.— Les  journaux,  les  pamphlets,  les  caricatures 
ont  dans  le  temps,  à  leur  façon,  décrit  ces  scènes  et 
sans  pitié,  mais  nulle  part  sans  doute  d'une  main 
plus  froide  et  plus  implacable  que  la  Correspond 
dance  de  MM,  les  Députés  de  la  Province 
d'Anjou  (p.  376,  n^lS).  «  L'Aonn^te  M.  Foullon,— 
c  dit^lle,  —  a  été  tellement  frappé  de  notre  arrêté, 
a  portant  la  responsabilité  des  ministres ,  qu'il 
«  tut,  à  l'instant  de  la  nouvelle,  frappé  d'apo- 
c  plexie  et  de  paralysie  et  est  mort  hier.  »  Et 
qui  parle  ainsi?  Pilastre  et  Leclerc,  —  au  nom  de 
leurs  collègues  Angeyins  de  la  Constituante ,  qui 
n'étaient  pas  non  plus  pourtant  des  buveurs  de 
sang  !  —  Un  portrait  de  Foullon,  donné  par  la  fa- 
mille, figure  dans  la  salle  de  l'Hôtel-de-Ville  de 
Doué.  Un  autre,  contemporain  du  personnage,  a 
été  adjugé  20  francs  à  la  vente^de  l'abbé  Briffault. 

Convoi,  terviee  et  enterrement  de  très  hauts,  trèspuis^ 
sants  seigneurs  Foullon, président,  et  Berthier  de  Sau' 
viany, . . .  morts  subitement  en  place  de  Grève  et  enterrés 
à  leur  paroisse  (1788,  in-8*).  —  Testament  de  Judas-Ra^ 
vaillae-Cartouche  de  Foulon  (in-8«).  —  La  vie,  la  mort 
et  les  miracles  de  Foulon,  du  22  juillet  1789  (ln-8*).  — 
Lettres  sur  l'arrivée  de  Foulon  et  de  Berthier  au  pays 
des  Ombres  (în  8*).  ~-  Epitaphes  des  mêmes,  affichées 
et  publiées  au  Palais^Royat  (in-8*).  —  L'Audience  des 
Enfers,  etc.  fin-S').  —  Les  Tyrans  anéantis  ou  Foulon  et 
l'Intendant  de  Paris  prisonniers  (in-8*  de  8  p.).^  Adresse 
de  remerciment  de  Jf  "  Belzébuth,  • .  au  peuple  Parisien 
sur  Venvoi  des  cinq  traîtres  exterminés  les  14  et  82  juillet 
(ln-8*  de  4p.).^La  Botte  de  foin  ou  la  Mort  de  M.  Foulon 
(!n-8*  de  4  p.),— Les  Papiers  déchirés, pourquoi  çà?  (iii-8* 
de  29  p,)'~Anecdotes  sur  la  Vie  et  la  Mort  de  M.  Foulon 
aa-9l*).-'Dialogue  entre  MM.  Delaunay,  Flesselles,  Fou-- 
Ion  et  Berthier  an-9'}.  —  Arch.  de  M.-ot-L.  E  2479-3000. 

—  Arch.  mon.  GG  68,  f.  172  v*.  —  Bodin,  Sawnur,  p.  491. 

—  Th.  Anne,  Hist,  de  l'Ordre  de  St-Louis,  1. 1.  p.  038.  — 
Louis  Blanc,  Michelet,  Bist,  de  la  Révol,  —  Mémoires  de 
Ferrières,  de  M**  de  Gampan,  de  Bailly.  —  Beri.  de  Uolle- 
Tille,  Bist,  de  la  Révol,,  t.  II,  p.  84.  —  Boches,  Hist.  de 
l'Assemb.  Constit.,  1 1,  p.  484.  —  Prndhoimiie,  RévoL  de 
Paris,  n*  «,  p.  23.  —  MosOçue  de  l'ouest,  U  I,  p.  145.  — 
Mémoires  Mu.  dTvef  Besnard. 


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POU 


—  189  — 


POU 


Fovlomierie  (la),  m*"  et  f.,  c"*  de  Ville- 
moUant 

Fonlonnière  (la),  h.,  c"*  de  la  Chapelle- 
dU'G.  —  Le  lieu  et  mestairie  de  la  Phelon- 
nière  en  la  paraisse  de  St-Philbert  1540 
(G  105,  f.  158),  appart*  à  n.  h.  René  Thonaisnon. 

Foviqvesy  Fulco  pidor,  engagé  au  service 
de  Tabbaye  St-Aobin,  était  occupé  de  son  talent 
de  peintre  et  de  vitrier,  vers  l'époque  même  que 
Ton  peut  assigner  à  la  décoration,  telle  qu'elle 
existe  encore,  du  clottre  de  l'abbaye  (1082-1107). 

BulUt.  de  la  Soe.  indust,  4846,  p.  S19. 

Fovlqoes  I^',  dit  le  Roux ,  est  le  véritable 
cbef  de  la  maison  héréditaire  d'Anjou.  Les 
chroniques  du  xii"  s.  et  tous  les  historiens  qui 
les  ont  suivies,  le  font,  du  vivant  même  du  comte 
Ingelger,  gouverner  le  prétendu  comté  d'outre- 
Maine,  qu'il  aurait  réuni  au  comté  de  deçà  Maine 
en  succédant  à  son  père  vers  889.  Il  n'en  va  pas 
tout  à  fait  ainsi  d'après  les  titres  authentiques. 
La  critique  nouvelle  rejette  même  absolument 
toutes  ces  données  et  fait  de  Foulques  un  étranger, 
amené  en  Anjou  par  le  comte  Eudes,  et  qu'il  suit 
partout  avec  ses  fidèles. — Son  nom  apparaît  pour  la 
première  fois,  mais  sans  qualification,  qui  le  dis- 
tingue, dans  un  acte  de  ce  prince  passé  à  Tours  en 
886.  On  le  retrouve  en  899  avec  titre  de  vicomte 
d'Angers,  qu'il  prend  encore  en  924  et  auquel  il  joint 
pendant  quelques  années  seulement  (905-908), 
celui  de  vicomte  de  Tours.  Mais  dès  909,  un  acte 
le  qualifie  de  comte  d'Anjou,  titre  qu'il  s'attribue 
dans  la  seule  charte  qu'on  possède  de  lui  (929). 
On  y  apprend  qu'il  était  réellement  fils  d'Ingelger 
et  qu'il  avait  pour  femme  Roscille,  fille  de  Gar- 
nier,  seigneur,  d'après  les  chroniques,  de  Loches 
et  de  la  Haie  en  Touraine.  Il  avait  eu  d'elle 
trois  fils.  Foulques  qui  devait  lui  succéder,  Guy, 
plus  tard  évoque  de  Soissons,  et  Ingelger,  l'aîné, 
mort  dès  cette  date,  quoique  les  chroniqueurs  le 
fassent  périr  en  933  seulement  dans  un  combat 
contre  les  Normands.  Foulques  le  Roux,  vaillant, 
hardi,  non  moins  dur  à  la  fatigue  que  rusé, 
passe  en  effet  pour  avoir  tenu  tète  à  ces  en- 
vahisseurs ainsi  qu'aux  Bretons.  —  Il  possédait 
en  propre  les  abbayes  de  St-Aubin  et  de  St-Lézin 
d'Angers,  à  qui  il  fit  don  de  l'importante  villa  Chi- 
riacus,  et  joignait  à  son  titre  sa  qualité  d'abbé, 
—  ou  plutôt  d*archi'abhé,  comme  dit  la  charte,  où 
se  trouvent  nommés  les  deux  abbés,  l'un  moine, 
l'autre  laïque,  qu'il  avait  en  sous-ordre.— Il  mou- 
rut très- vieux,  presque  aveugle,  dans  les  premiers 
mois  de  942,  et  fut  inhumé  à  St-Martin  de  Tours, 
qu'il  honorait  d'une  piété  particulière.  Berry 
dans  ses  Etudes  et  Rech.  sur  les  Monnaies 
1852,  pi.  XXII,  no  12,  donne  une  monnaie  de 
Foulques,  et  M.  Godard-F.  lui  attribue  un  grand 
denier  d'argent,  rencontré  en  1862  dans  un  tom- 
beau, rue  Gordelle,  à  Angers,  et  recueilli  au  Musée 
archéologique.  Il  porte  au  droit  son  monogramme 
et  la  légende  gratta  Dei  cornes;  au  revers  une 
croix  grecque  et  la  légende  :  Audecaus  ca. 

Choniques  d'A  imou,  dans  la  Collect,  de  la  Soc,  de  VHist. 
de  f}ranee,^UtbïUe.  Introd.  aua  Chroniquee,  p.  UX-LXm. 
~  Salmon,  Chron,  de  Touraine,  p.  105-106, 160, 183.  — 
Cart.  St-Aubin,  f.  58  v*.— Atoum.  d'Anjou,  1758,  p.  60.— 
Roger,  JSTùf.ffAn/.^p.  107-109.— A^.  orcA.,  1863,  p.  435. 


Fovlqves  II*  dit  le  Bon,  ou  le  Pieux,  suc- 
céda en  942  à  son  père  Foulques  le  Roux,  n  pre- 
nait dès  944  le  titre  d'abbé  de  Gorméry,  qui  après 
lui  passa  à  son  fils  Guy.  Elevé  dans  la  culture  des 
belles-lettres,  de  la  grammaire,  de  la  philosophie, 
beau,  gai,  généreux  et  brave,  les  chroniques  nous 
le  représentent  chantant  au  chœur  de  St-Martin  de 
Tours,  en  costume  de  clerc,  au  rang  des  cha- 
noines. Lui-même  avait  fait  des  airs  d'église 
dont  on  vantait  l'harmonie  et  une  suite  de  ré- 
pons, où  il  célébrait  l'histoire  du  Saint.  C'était 
d'ailleurs  alors  pour  l'Anjou  comme  pour  le  reste 
de  la  France  un  temps  de  paix  et  de  repos.  Les 
Normands,  loin  de  nuire,  tenaient  en  bride  les 
Bretons  et  avaient  mis  fin  ainsi  à  des  ravages 
incessants.  Foulques,  ami  de  tout  ce  qui  était 
bon  et  beau,  totius  bonitatis  amator,  en  profi- 
tait pour  protéger  l'industrie,  l'agriculture,  le 
commerce.  L'Anjou,  ravagé  par  tant  de  guerres, 
se  refit  sous  son  gouvernement  ;  les  villes  se  rou- 
vrirent, les  champs  se  repeuplèrent,  l'abondance 
succéda  aux  famines  périodiques.  On  y  accourait 
des  provinces  voisines  pour  défricher  la  terre  de- 
puis si  longtemps  stérile.  —  Un  jour  de  la  Saint- 
Martin  d'hiver.  Foulques,  au  sortir  de  la  table  de 
communion,  se  trouva  mal  et  expira  entre  les 
mains  des  clercs.  11  fut  enterré  à  Tours  dans  l'église 
même  aux  côtés  de  son  père,  après  14  ans,  sui- 
vant un  Catalogue,  ou  bien  plutôt  selon  la  grande 
chronique  de  Tours,  après  18  ans  de  règne  (960). 
Des  monnaies  à  son  type  sont  figurées  dans 
Berry,  Etude  et  Rech.,  pi.  XXII,  n»  13;  Poey 
d'Avant,  pi.  VI,  n»  10;  Cartier,  Rev,  Num., 
1841,  pi.  XIII,  u^  9.  —  On  a  sous  son  nom  une 
lettre  adressée  à  St  Odon  de  Gluny,  qu'il  traite 
de  frère  de  lait  et  qui  parait  en  effet  avoir  été 
élevé  -  avec  lui.  Mais  ce  document,  imprimé  en 
tète  du  traité  sur  le  retour  de  saint  Martin,  De 
Reversions  beati  Martini,  est  considéré  de- 
puis longtemps  comme  apocryphe.  —  Foulques 
avait  pour  femme  Gerberge,  dont  on  ignore  l'ori- 
gine  et  qui  lui  donna  trois  fils,  Geoffroy,  son 
successeur,  Guy  et  Dreux,  et  une  fille,  nommée 
dans  les  titres  Blanche,  Arsinde  ou  Adèle,  qui 
épousa  Etienne,  comte  de  Gévaudan.  Des  actes 
faux,  malheureusement  acceptés  par  les  auteurs 
de  l'Art  de  vérifier  les  dates  et  par  les  généalo- 
gistes du  XVII*  s.,  lui  attribuent  deux  autres  fils 
Bouchard  de  Vendôme  et  Humbert  le  Veneur. 

Cfiron.  d'Anjou,  p.  68-74,  391-323,  326.-UabiUe,  /n- 
trod.  aux  Chron.,  p.  LXlil.  —  Salmon,  Chron.  de  Touraine 
et  SuppUm.,  p.  XIX  et  14-15.  -  Alnum,  d'Anj,,  1758, 
p.  61.— 0.  Chamard,  Vie  des  Saints,  1. 1,  p.  398.— Roger, 
Jlist.  d'Anjou,  p.  109-112.  ~  UabiUon,  Acta  SS.,  t.  VII, 
p.  154.  —  Hist.  ««.,  t.  Vl,  p.  8651-365.  -  Jiépert,  arch., 
1863.  —  D.  Bowiiiet,  t.  XI,  pi^ace,  n^  68  et  95. 

Foulques  III,  dit  Nerra,  fils  de  Geoffroy 
Grisegonelie  et  d'Adèle  de  Vermandois,  peut 
être  considéré  comme  le  principal  fondateur  de 
la  maison  d'Anjou,  qui  allait  bientôt  égaler  les 
maisons  royales.  Ses  actions  aventureuses,  sou 
caractère  sauvage,  cette  nature  si  élégante,  ele* 
gantissimus  juvenis,  et  si  brutale,  immanitas 
ferociœ,  comme  disent  les  chartes  de  St- Aubin 
(Cartul.,  f.  8)  et  de  Saint-Florent  (Uv.  N.,  261), 
ce  mélange  étrange  de  piété  spumise  et  d'arro- 

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pon 


—  190  — 


FOU 


gance  indomptée,  donnent  à  sa  vie  une  cer- 
taine grandeur  qui  frappe  tout  d'abord  et  en 
fait  un  des  personnages  les  plus  remarquables 
du  moyen  âge.  —  Il  devait  être  âgé  de  plus  de 
quinze  ans,  quand  il  succéda  à  son  père  en  987  ; 
car  on  le  voit  dès  989  marié,  nouvellement  sans 
doute,  et  faire  un  don  à  Marmoutier  pour  obte- 
nir de  sa  femme  Elisabeth  des  héritiers.  La 
chronique  de  St-Florent,  p.  260,  le  fait  même 
déjà  veuf  d'une  première  femme.  •—  L'Anjou, 
tel  qu'il  le  recevait,  morcelé  et  en  grande  partie 
enclavé  dans  les  comtés  de  Blois  et  de  Tou- 
raine,  de  Poitiers,  de  Rennes,  de  Nantes,  était 
un  patrimoine  de  conquête  nouvelle.  Il  eut 
bientôt  à  le  défendre.  Dès  990  Foulques  est  aux 
prises  avec  le  comte  de  Blois,  Eudes,  son  plus 
dangereux  ennemi.  Il  le  bat  sous  Ghâteaudun 
et  au  retour  dégage  la  forteresse,  alors  Angevine, 
d'Amboise,  des  menaces  d'un  voisin  félon,  Landry, 
dont  il  rase  le  manoir  rebelle.  Bientôt  convoqué  à 
Orléans  pour  une  assemblée  royale,  il  y  était 
rendu  des  premiers  et  s'y  trouvait,  ne  pensant  à 
mal,  dans  une  chambre  secrète,  quand,  à  travers 
une  simple  cloison,  il  entend  son  beau-frère, 
le  comte  de  Bretagne,  Conan,  dire  à  ses  fidèles  : 
«  Dans  quatre  jours,  Angers  est  à  nous  ;  l'ordre 
a  est  donné  ;  nos  fils  sont  partis  ».  Foulques, 
sans  perdre  de  temps,  prétexte  un  voyage  à 
Ghâteau-Landon  et  arrive  à  toute  bride,  suivi  de 
bonne  escorte,  à  Angers.  Au  jour  dit  les  Bretons 
sont  aux  portes,  mais  les  Angevins  s'y  trouvent 
pour  les  recevoir.  Deux  des  quatre  fils  de  Conan 
restent  parmi  les  morts,  laissant  à  une  tour  de 
Tenceinte  et  à  la  rue  voisine  le  nom  d'Ecache- 
Breton.— Conan  apprit  le  désastre  en  voyant  les 
dépouilles  de  ses  enfants  aux  mains  des  cheva- 
liers Angevins ,  tout  aussitôt  de  retour.  Les 
évoques,  le  roi,  les  grands  s'interposèrent;  et 
Foulques,  débarrassé  de  cotte  diversion  prémédi- 
tée par  son  ennemi,  n'en  fut  quç  plus  libre  pour 
poursuivre  les  préoccupations  incessantes  qui  le 
ramenaient  sur  les  frontières  de  la  Touraine.  La 
même  année  (990),  un  heureux  coup  de  maih 
livre  à  son  allié  Adelbert  de  Périgord  la  ville 
môme  de  Tours,  qu'il  s'empresse  de  remettre  à 
Foulques-Nerra.  Mais  ses  emportements  lui  ont 
bientôt  aliéné  la  population  ;  et  une  violation  des 
immunités  de  St-Martin  soulève  contre  lui  les 
moines.  Les  croix  sont  descendues,  les  châsses 
voilées,  les  reliques  déposées  dans  les  épines, 
les  portes  closes  des  lieux  saints.  Foulques  dut 
faire  amende  honorable  au  tombeau  de  St  Martin, 
pieds  nus,  escorté  de  ses  chevaliers,  en  costume 
de  pénitent;  et  presque  aussitôt  une  insurrection 
populaire  rendit  la  ville  à  son  ancien  maître. 

Foulques  se  reprit  alors  à  assurer  mieux  sa  mar- 
che envahissante.  Il  possédait  déjà  Semblançay, 
Loches,  Buzançais,  Ghâtillon,  la  haute  vallée  de 
l'Indre;  on  le  voit,  par  les  ruines  qui  subsistent 
encore  de  ses  constructions  militaires,  prendre 
pied  au  Sud  de  la  Loire,  à  Montbazoo,  S^Maure, 
Montrésor,  ^  sur  la  Vienne,  à  Loudun  et  à  Mire- 
beau.  Entre  temps,  il  court  en  Bretagne.  Conan, 
se  prétendant  l'héritier  direct  de  Salomon, 
assiégeait  Nantes,  aidé  des  Normands  et  avait 


occupé  la  citadelle  pendant  que  la  ville  se  dé- 
fendait, appelant  les  Angevins  à  l'aide.  Foulques 
rencontra  son  ennemi  qui  était  venu  l'attendre, 
dans  les  landes  de  Conquereux,  et  malgré  une 
première  surprise  par  ruse,  qui  avait  jeté  le  trouble 
dans  ses  troupes,  mit  en  déroute  les  Bretons  qui 
laissèrent  Conan  mort  sur  le  champ  de  bataille 
(991,  d'après  Richer,  992,  d'après  la  Chron. 
Bretonne).  La  citadelle  se  rendit  immédiatement 
au  vainqueur,  qui,  possession  prise  du  comté  de 
Nantes  au  nom  de  Judicael,  en  donna  le  gou- 
vernement à  son  fidèle  Aimerl  de  Thouars.  Mais 
presque  en  même  temps  de  l'autre  côté  sa  for- 
tune se  troublait.  Eudes,  à  la  tète  de  ses  princi- 
paux vassaux  de  Château-Renault,  de  Châ- 
lons,  de  Saint-Aignan,  de  Montfort,  de  Saumur, 
avait  repris  l'offensive,  emporté  Montbazon,  as- 
siégé Langeais  (février  995).  Foulques  aux  abois 
fut  heureusement  secouru  à  temps  par  une  ar- 
mée du  roi  de  France,  —  et  mieux  encore,  avant 
la  fin  de  l'année,  par  la  mort  d'Eudes;  —  et 
bientU,  sans  qu'aucun  document  permette  de  se 
diriger  dans  toute  cette  confusion  de  rapines  et 
de  violences,  on  le  voit  presque  à  la  fois  maître 
de  nouveau  de  Tours  et  de  nouveau  expulsé. 

Au  milieu  de  ces  désordres,  l'échéance  terrible 
de  l'an  1000  approchait.  Le  palais  de  Foulques 
venait  d'être  souillé  par  l'adultère  d'Elisabeth, 
y.  ce  mot,  et  la  vengeance  terrible  qu'il  en  avait 
prise,  n'était  pas  pour  apaiser  la  crainte  de  la 
géhenne  étemelle,  si  effroyable  en  ces  temps  aux 
gens  de  guerre,  ni  le  souvenir  surtout  toujours  pré- 
sent, comme  il  le  rappelle  dans  une  de  ses  char- 
tes, du  carnage  de  Conquereux,  où  étaient  tombés 
tant  de  chrétiens,  memoria  Christianorum 
apud  Conquareth  occisorum  (Cart.  Noir,  charte 
de  1002).  Foulques,  au  printemps  de  1005,  laissant, 
ce  semble  d'après  une  charte  de  St- Aubin  (Cart., 
f.  43),  le  gouvernement  à  son  frère  Maurice,  partit 
pour  le  pèlerinage  de  Jérusalem,  avec  Tévèque 
Rainaud,  qui  meurt  en  chemin.  Le  comte  passa 
par  Rome,  s'y  fit  absoudre  de  ses  péchés  passés 
et  eut  l'occasion  de  défendre  le  pape  contre  ses 
ennemis.  De  retour  après  plus  d'un  an  d'absence, 
il  fonda  l'abbaye  de  Beaulieu,  près  Loches  (1007), 
refuge  des  saintes  reliques  qu'il  rapportait,  et  sans 
doute  pour  éviter  les  exigences  de  l'archevêque  de 
Tours,  fit  don  de  sa  fondation  au  pape,  qui  l'accepta. 
Mais  un  crime  nouveau,  le  meurtre  par  ses  ordres, 
sous  les  yeux  mêmes  du  roi,  d'Hugues  de  Beau- 
vais,  le  favori,  exposait  de  nouveau  Foulques  le 
Noir  aux  reproches  de  sa  conscience  et  des  évoques. 
V.  une  lettre  de  Fulbert  de  Chartres,  D.  Bouq., 
t.  X,  p.  476.  Il  les  apaisa  par  un  second  pè- 
lerinage (1010).  Assailli  pendant  la  traversée 
par  la  tempête.  Foulques  trouva  Jérusalem  aux 
mains  des  infidèles  et  n'obtint  de  visiter  les  lieux 
Saints  qu'au  prix  d'humiliations  et  de  largesses. 

On  comprend  mal  le  gouvernement  de  l'Anjou 
pendant  ces  absences,  seule  trêve,  ce  semble,  aux 
combats  à  peine  interrompus.  Dès  le  retour  Foul- 
ques acheva  la  construction  de  Beaulieu  et  obtint 
du  pape,  malgré  toutes  protestations  de  l'arche- 
vêque de  Tours,  l'envoi  d'un  cardinal-légat,  évègue 
de  Viterbe,  pour  en  consacrer  l'église  (14  avril 


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1012).— La  querelle  alors  se  transforma  en  guerre 
armée  avec  l'archevêque.  Foulques,  assisté  de 
révoque  d'Angers,  Hubert  de  Vendôme,  et  sans 
souci  des  excommunications,  vint  mettre  le  siège 
devant  Tours,  que  le  comte  Eudes  accourut  proté- 
ger. Bientôt  assisté  du  comte  du  Mans,  dont  il 
s'était  fait  de  gré  ou  de  force  un  allié.  Foulques 
rencontra  le  8  juillet  1016  l'ennemi  sur  le  plateau 
de  Pontlevoy,  et  après  une  mêlée  terrible  où  il 
faillit  perdre  la  vie,  remporta  une  victoire  com- 
plète qui  semble  avoir  apaisé  la  guerre  active 
pendant  quelques  années,  dès  lors  restées  sans  his- 
toire.—Lalutte  reprend  sansautre  raison  connue  en 
1025.  Le  comte  de  Blois  venait  d'hériter  de  laCham- 
pagne  et  il  parait  avoir  de  plus  pour  appui  le  roi 
de  France.  Néanmoins  dès  le  début  des  hostili- 
tés» Foulques  s'empare  de  Saumur,  en  expulse 
les  moines,  logés  dans  le  château,  et  pendant  que 
le  feu  mis  par  ses  mains  dévorait  le  monastère, 
il  protestait  par  les  âmes  Dieu,  son  serment 
ordinaire,  de  ses  intentions  pieuses  pour  détour- 
ner la  colère  du  Saint.  Il  maintint  cette  conquête 
si  décisive  et  depuis  si  longtemps  enviée  contre 
deux  retours  successifs  d'Eudes  et  de  son  tenan- 
cier, Gildouin,  qui  durent  à  la  paLx  la  reconnaître 
acquise  à  l'Anjou,  moyennant  la  destruction  par  le 
comte  de  la  forteresse  de  Montboyau.  L'année  sui- 
vante (1026) Foulques,  violentant  la  fortune, attirait 
traîtreusement  à  Saintes  le  comte  du  Mans,  Herbert. 
11  l'y  garda  prisonnier  deux  ans  pendant  lesquels 
ses  brigues  s'eiforçèrent  sans  succès  de  s'établir 
dans  le  Maine  ;  et  la  rançon  même,  qu'il  se  fit  don- 
ner, il  dut  la  rendre  sous  la  menace  d'une  armée 
de  Bretons,  qui  déjà  assiégeait  le  Lude  (1028) 

Vers  cette  époque  Foulques  semble  surtout  recon- 
naître un  maître,  herua  Tneus,  comme  il  l'écrit  (D. 
Bouq. ,  t.  X,  p .  800),  le  duc  d'Aquitaine,  comte  de  Poi- 
tiers. Allié  fidèle  et  soumis,  il  tenait  de  lui  depuis 
an  moins  10  ou  15  ans,  en  bénéfice,  le  Louduoois 
et  la  Saintonge,  et  c'est  pour  défendre  son  suze- 
rain qu'une  première  fois,  en  1033,  il  marcha  en 
armes  contre  son  fils  Geoffroy  Martel,  dont  le 
mariage  lui  semblait  une  donble  insulte.  La  paix 
tant  bien  que  mal  rétablie.  Foulques,  dont  l'ardeur 
n'est  pas  éteinte,  et  qui  après  tant  d'entreprises 
se  qualifie  encore  de  désœuvré,  desidiosus 
(ch.  de  1033),  s'achemine  une  troisième  fois  en 
1035  rers  la  Ville  Sainte,  où  la  légende  le  suit 
encore.  En  passant  par  Rome,  il  y  rencontre  le 
duc  de  Normandie  Robert  le  IHahle,  qui  se  dis- 
posait au  même  voyage.  Tons  deux  s'embarquent 
pour  Gonstantinople,  où  l'empereur  Michel  les 
reçoit  et  les  fait  escorter  jusqu'à  Antioche.  Là  les 
deux  pèlerins,  liés  par  des  vœux  différents,  se  sépa- 
rèrent. On  vit  bientôt  le  comte  Foulques  au  cœur 
superbe,  traîné  sur  une  claie  dans  les  rues  de 
Jérusalem ,  nu ,  la  corde  au  cou ,  fouetté  par 
deux  de  ses  valets  e(  criant  à  chaque  pas  :  «  Sei- 
«  gneur,  prenez  pitié  du  traître  et  du  paijure  », 
De  retour  dans  Tannée  même  en  Anjou,  il  y 
trouva  son  fils  Geoffroy  établi  dans  une  partie 
de  son  domaine;  et  jusqu'au  dernier  jour  ce  fut 
un  ennemi  acharné  qu'il  lui  fallut  contenir  et 
dompter.  Tout  au  môme  temps  pourtant,  profitant 
de  la  mort  du  comte  de  Blois,  il  assiège  et  prend 


Langeais,  occupe  Chinon,  surprend  Montbazon  et 
St-Aignan  (1038-1039).  Las  enfin  et  pressentant 
d'ailleurs  sa  mort  prochaine  et  la  veng«)ance  du 
ciel  irrité,  il  reprend  une  quatrième  fois  la 
route  du  pèlerin.  Il  revenait  par  la  voie  de  terre, 
quand  il  mourut  à  Metz  le  21  juin  1040.  Ses 
entrailles  furent  déposées  dans  un  des  cimetières 
de  la  ville  ;  son  corps,  rapporté,  suivant  ses  der- 
nières volontés,  à  Loches,  y  fut  inhumé  dans  l'é- 
glise de  son  abbaye  de  Beaulieu.  —  Le  17  fé- 
vrier 1870  des  fouilles  y  ont  fait  retrouver  dans  le 
cercueil  de  pierre,  déjà  violé,  quelques  ossements 
et  le  crâne  aux  contours  carrés,  en  saillie,  au 
iront  rond  et  bas,  aux  yeux  profondément  en- 
foncés. Deux  dessins  du  tombeau  existent  dans 
les  portefeuilles  de  Gaignières,  à  Oxford,  t.  VII, 
f .  171  et  172.  Des  photographies  du  crâne  et  des  ob- 
jets trouvés  dans  c«fs  fouilles  ont  été  données  dans 
le  livre  de  M.  de  Salies.  Des  monnaies  au  type  de 
Foulques  y  sont  aussi  reproduites,  ainsi  que  dans 
Poey  d'Avant,  pi.  VI  et  XI,  et  dans  les  Mém.  de  la 
Soc.  des  Ant.  de  Normandie,  2«  série,  I*'  vol., 
p.  279,  Tobiesen-Duby,  t.  II.  pi.  XV  et  LXXII,  etc. 

Le  nom  de  Foulques  Nerra  est  resté  populaire 
en  Anjou.  Quelque  chose  de  chevaleresque  s'at- 
tache à  sa  légende  qui  en  perpétue  la  mémoire, 
c  Cet  autre  César  »,  comme  l'appellent  les  chro- 
niques, a  laissé  d'ailleurs  d'autres  traces  dans 
les  campagnes  que  celles  de  son  cheval  cte  guerre. 
C'est  «  le  grand  édificateur  »,  dont  il  n'est  ville 
d'Anjou  ou  des  Marches  du  Poitou,  de  Touraine, 
de  Bretagne,  qui  ne  garde  son  souvenir.  Amboise, 
Montbazon,  Langeais,  Mirebeau,  Passavant,  Mon- 
treuil-Bellay,  Vihiers,  Doué,  Montfaucon,  St-Flo- 
rent,  Montrichard,  Ghaumont,  St-Maure,  Saumur, 
Trêves,  Monlrésor,  Faye,Montcontour,  Maulévrier, 
Baugé,  Châteaugontier,  le  Lude,  lui  ont  dû  on  leur 
château  ou  leur  muraille  ou  leur  église.  On  a  peine 
à  croire  à  une  telle  activité,  en  présence  môme  des 
témoignages  contemporains,  au  milieu  de  la 
confusion  du  siècle.  Comme  on  l'imagine,  le  clergé 
n'est  pas  oublié  dans  ses  largesses.  Outre  son  ab- 
baye de  Loches,  Foulques  a  fondé  à  Angers,  l'ab- 
baye de  Si-Nicolas  (1020),  pour  accomplir  un  vœu 
fait  pendant  son  second  voyage,  reconstruit  l'église 
du  Ronceray  (1028),  et  l'égUse  de  St-Martin  (1020), 
qui  tombaient  en  ruines,  enrichi  de  ses  dons  la  ca- 
thédrale, les  abbayes  St-Serge,  St- Aubin,  St-Flo- 
rent,  et  par  tout  l'Anjou  élevé  de  blanches  églises 
dont  partie  subsistent  encore. 

Foulques,  de  son  premier  mariage  avec  Elisa- 
beth de  Vendôme  n'avait  eu  qu'une  fille,  Adèle, 
mariée  à  Landry  de  Nevers.  Il  épousa  en  secondes 
noces,  au  retour  de  son  premier  pèlerinage,  vers 
1006,  Hildegarde,  V.  ce  nom,  de  qui  il  eut  un 
fils,  Geoffroy  Martel  et  trois  filles,  Adèle,  firmen- 
garde,  mariée  à  Geoffroy  de  Ghâteau-Landon  et 
mère  de  la  seconde  maison  d'Anjou,  et  Blanche, 
qu'une  charte  du  Ronceray  de  1028  accuse  le  vi- 
comte de  Thouars  d'avoir  voulu  séduire. 

La  statue  de  Foulques  Nerra  est  une  des  doute, 
qui  entourent  le  piédestal  du  monument  élevé  par 
David  au  roi  René  sur  la  place  du  château  d'Angers. 

Chrom.  d^Anf.,  éâU.  de  la  Soe.  de  PBist.  de  Fermée,— 
Habille,  Introd,  aum  Ckron,,  p.  78-79.  —  Salaon,  Cknm, 


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de  Towraine,  —  Al.  (te  Salies,  HisU  de  Foulquet^Nerra 
(Angen,  4874,  in-12).  -  Rangnrd,  Jlist.  de*  Comtei  d'A  n- 
*ou,  llH.89i  ;  Hitt.  civ.eteeel.,  Miu.  887.  —  KaUndarwmt 
Mm.  274.  —  a.  Uénard,  Pandectesjâu.  875.  -  Pétigny, 
sut,  du  VendâmoU,  —  Chalmel,  ÉRst.  de  Touraine.  -^ 


•  Richer.  t.  II,  p.  961-279  et  309. 
iq.,  t.  A-Aii.— (/onoréf  scient^ 

Î.  134;  XXVI*  session,  p.  1(mM04.  —  Revue  Critique,  ivâa 
874.— if^.  de  la  Soc.  d^Affr^  Se.  et  Arts  dTAng.,  1871, 


Roger.  Hist.  d^ Anjou, 

-D.  Bouq.,  t.  X-XII.-Conoréf  scient 

p.  134;  XXVI' 


.  êB.Sullet.  de  la  Soe,Arch.  de  Touraine,  1. 1,  p.  247- 
!SS2.  —  Bev.  de  l'Anjou,  1853^  p.  508,  515;  août  1872  et 
mai  1874,  p.  277.—  Valeaiana,  p.  143.— Marchegay,  Arch. 
d'Anj.,  t.  II,  p.  279.  —  Brevieulum  fund,  S.-Mcol.,  p.  5. 
—  EpUome,  p.  1, 2, 7.  —  Hauréau.  Gall.  Christ.,  col.  56- 
57.  —  Uv.  N.,  cb.  230.  —  Biblioth.  de  VEc,  des  Chartes, 
9*  série,  t.  II,  p.  29,  art.  de  M.  L.  Lalanne,  qui  ne  compte  que 
3  pèlerinages  de  Foulques,  supprimant  celui  de  1005.  Habille 
non  plus  n'en  admettait  que  3,  supprimant  celui  de  1035. 

Foulques  IV,  dit  le  Réchin  ou  le  Har- 
gneux, né  à  Ghâteaa-Landon  le  14  avril  1043, 
était  fils  de  Geoffroy,  comte  du  Gatiuais,  et 
d'Hermengarde,  fille  de  Foulques  Nerra.  A  la 
Pentecôte  de  1060,  Geoffroy  Martel,  son  oncle 
maternel,  Tarma  chevalier  et  lui  confia,  quoiqu'il 
n'eût  que  17  ans,  la  défense  de  la  Saintonge. 
Dans  l'héritage  de  ce  prince  (14  novembre  1060), 
Foulques  dut  d'ailleurs  se  contenter  d'abord  de 
cette  province ,  augmentée  du  Gatinais  et  de 
quelques  fiefs  en  Poitou,  notamment  de  la  châ- 
tellenie  de  Vihiers,  mais  sous  la  suzeraineté  de 
son  frère  atné  Geoffroy  le  Barbu,  Y.  son  article, 
qui  recevait  l'Anjou  et  la  Touraine.  Dès  les  pre- 
miers mois  il  eut  môme  à  défendre  sa  part  de 
patrimoine  contre  le  comte  du  Poitou,  qui  essayait 
de  reconquérir  la  Saintonge.  La  victoire  de  Ghef- 
Boutonne  (20  mars  1061)  assura  le  pouvoir  des 
deux  frères,  bientôt  après  désunis.  Après  8  ou  9  ans 
de  querelles  et  de  trêves  sans  bonne  foi  et  sur- 
tout de  ruines  pour  l'Ai^'on  et  pour  la  Touraine, 
Foulques,  qui  s'était  attaché  à  gagner  le  clergé  et 
les  principaux  seigneurs,  se  rendit  maître  enfin, 
par  une  série  de  trahisons,  d'Angers,  où  il  s'im- 
posa, et  de  son  frère,  qu'il  tint  30  ans  en 
prison.  G'est  en  1069  seulement,  —  quoique 
plusieurs  actes  se  hâtent  d'inaugurer  son  règne 
un  ou  deux  ans  plus  tôt,  —  que,  toutes  les  ré- 
sistances vaincues,  —  comme  il  le  dit  lui-môme 
dans  une  charte,  donnée  le  jour  môme  et  au  re- 
tour de  la  ruine  du  château  de  Trêves  (Gartul.  de 
St-Jouin),  —  il  put,  sans  démenti,  parler  de  ses 
droits  héréditaires,  d'une  donation  prétendue 
de  son  oncle,  et  prendre  possession,  du  gré 
plus  ou  moins  forcé  des  Angevins,  d'un  comté, 
presque  anéanti  par  tant  de  misères,  avec 
les  quatre  forteresses  d'Angers,  de  Loches,  de 
Tours,  de  Loudun,  ces  quatre  joyaux  de  la  cou- 
ronne des  comtes  ;  mais  il  avait  laissé  perdre  la 
Saintonge  et  avait  dd,  pour  rompre  la  ligue 
ennemie ,  faire  hommage  pour  le  comté  de 
Tours  au  comte  de  Blois  et  céder  le  Gatinais 
au  roi  de  France.  —  Libre  au  moins  de  ce  côté 
il  se  trouva  assez  fort  pour  tenir  tôte  par  deux 
fois  au  duc  de  Normandie,  Guillaume,  qui  venait 
de  conquérir  l'Angleterre  et  qu'il  obligea  à  lui 
rendre  la  Flèche  dont  il  avait  surpris  le  château 
(1077-1081).  G'est  dans  une  de  ces  guerres,  à  la 
prise  du  Lnde,  qu'ayant  voulu  baiaer  avec  trop 
d'empressement,  comme  il  le  raconte  dans  une  de 
ses  chartes,  les  reliques  conquises  de  St  Julien, 


sa  bouche  se  tourna  et  laissa  à  son  visage  cet  air 
rechigné,  dont  lui  vint  sans  doute  son  surnom. 

Actif  dans  sa  jeunesse.  Foulques  s'abandonna 
bientôt  aux  débauches  de  la  table,  à  la  paresse, 
à  l'amour  des  femmes  :  «  Aussi,  dit  le  moine  de 
«Marmoutier,  ni  lui  ni  personne  en  son  nom 
c  ne  s'occupait  plus  de  la  justice  ;  tout  au  con- 
te traire  en  Anjou  comme  en  Touraine,  nombre 
c  de  larrons  s'élevèrent  pour  troubler  par  des 
c  rapines  les  voyages  des  marchands  »  —  et 
«  l'on  faisait  ce  que  l'on  voulait,  »  ajoute  le 
Gartulaire  de  Saint-Aubin  (f.  123) ,  sous  ce 
«  consul  très- victorieux ,  »  comme  l'appelle  le 
Gartul.  de  Bourgueil  (ch.  3). 

Foulques  avait  épousé  en  premières  noces  £r- 
mengarde,  fille  de  Lancelin  de  Beaugency,  de  qui 
il  eut  Ermengarde,  mariée  à  Alain  Fergent,  comte 
de  Bretagne.  Il  la  répudia  pour  épouser  en  1070 
Ermengarde  de  Bourbon,  sa  parente  au  quatrième 
degré,  avec  laquelle  il  divorçait  bientôt  sous  le 
môme  prétexte  et  épousa  le  21  janvier  1076  n.  s.  à 
Saumur — et  non  à  Angers,  comme  il  est  dit  ailleurs, 
—  Aurengarde,  V.  ce  nom,  fille  d'Isembert  de 
Ghâtelaillon,  qui  en  1080  prit  le  voile  de  reli- 
gieuse (Liv.  Bl.,  f.  3).  L'évoque  d'Angers,  Eusèbe, 
témoin  de  ces  scandales ,  le  pape  môme  dénon- 
çaient en  vain  le  luxurieux  excommunié  au  mé- 
pris de  son  peuple.  Foulques,  sans  en  être  ému 
outre  mesure,  bientôt  môme  soutenu  par  le  suc- 
cesseur d'Eusèbe,  se  remaria  quelques  mois  après 
avec  la  fille  de  Gautier,  premier  du  nom,  sieur 
de  Brienne,  sa  parente  encore  au  sixième  degré. 
Il  s'empressa  de  la  délaisser,  quand  il  eut  vu 
la  fille  de  Simon  de  Montfort  et  d'Agnès  d'Evreux, 
Bertrade,  la  plus  belle  fille  de  France,  et,  grâce  à 
l'entremise  de  Robert  de  Normandie,  se  ^t  agréer 
comme  époux.  Cette  union  durait  à  peine  depuis 
quatre  ans,  qu'elle  se  rompit  brusquement (1092). 
Bertrade  quitta,  pour  l'amour  adultère  du  roi  de 
France,  le  comte  d'Anjou,  qui  venait  d'être  ex- 
communié pour  elle  et  qui  n'en  fut  relevé  qu'en 
1094.  Elle  lui  laissait  un  fils,  sur  qui  Foulques 
reporta  tout  l'amour  qu'il  conservait  encore  pour 
la  fugitive.  Mais  le  premier  fils  qu'il  avait  eu 
d'Ermengarde  de  Bourbon,  Geoffroy  dit  Martel  le 
jeune,  vaillant,  généreux,  aimé  de  tous ,  était 
prêt  à  tout  combat.  Il  avait  d'ailleurs  recueilli 
dans  la  prison  de  son  vieil  oncle  Geoffroy  le  Barbu 
tous  les  droits  héréditaires  dont  celui-ci,  dans  son 
impuissance,  s'était  dépouillé  pour  lui,  en  haine 
de  son  père.  Menacé  d'ôire  déshérité,  il  les  rappela 
et  prétendit  les  faire  valoir,  et,  pour  s'assurer 
mieux,  s'associa  en  1103  le  comte  Hélie,  dti 
Mans,  occupa  -Angers,  prit  d'assaut  Briolay  et 
força  Foulques,  qui  avait  en  vain  appelé  à  l'aide 
les  Poitevins,  à  faire  sa  paix  avec  lui,  en 
l'associant  en  titre,  comme  on  le  voit  par  les 
chartes,  à  son  pouvoir.  Pendant  trois  ans,  par 
le  droit  de  sa  jeunesse  et  de  la  faveur  populaire, 
qui  l'exalte  comme  un  héros,  Geoffroy  relègue 
en  réalité  son  vieux  père  au  second  rang.  En 
1104  il  réduit  le  comte  de  Thouars,  célèbre  ses 
fiançailles  avec  la  fille  unique  du  comte  du  Maine 
et  fait  avec  lui  et  le  roi  d'Angleterre  la  guerre  de 
Normandie;  mais  il  tombe  en  1106,  tout  jeune  en- 


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core,  frappé  à  mort  par  trahison  sous  les  murs 
de  Gandé,  en  combattant  c  ponr  la  paix,  dit  la 
«  Chronique,  et  pour  la  justice.  »—  Cette  mort,  dont 
on  accusa  Bertrade  et  qui  dégageait  Foulques,  fut 
peut-être  l'occasion  qui  ramena  cette  année 
même  en  Anjou  la  belle  comtesse,  devenue  reine 
de  France.  Elle  y  revint  avec  Philippe  !*■',  son  nou- 
vel époux,  et  y  fut  traitée  en  véritable  souveraine. 
Foulques  se  tenait  assis  à  ses  pieds,  sur  un  esca- 
beau, avec  tout  le  respect,  dit  Suger,  d'un  mor- 
tel pour  une  déesse.  —  Il  mourut  peu  de  temps 
après,  regretté,  an  dire  des  moines,  pour  sa  douceur 
et  sa  piété.  Après  ses  funérailles  célébrées  à  St- 
Maurice  (14  avril  1109),  il  fut  inhumé  dans  l'égUse 
de  Lévière  qu'un  incendie  détruisit  en  113S; 
mais  au  xviii*  s.  le  tombeau  du  comte  fut 
retrouvé  dans  la  nef,  c  avec  une  croLx  de  plomb, 
c  dit  P.  Rangeard,  où  on  lit  encore  aisément  le 
«  nom  de  Foulques  et  la  date  de  son  décès.  » 

Son  règne  fut  témoin  d'événements  qui  marquent 
dans  l'histoire.  Bérenger  proteste  sur  le  Tertre 
d'Angers  au  nom  de  la  raison  humaine  contre 
les  mystères  de  la  fol.  —  Urbain  11  prêche  la 
croisade  à  Angers  même,  où  il  consacre  l'église 
de  St-Nicolas  (1096).  Foulques  l'accompagne  à 
Tours  et  reçoit  de  ses  mains  la  rose  d'or,  hon- 
neur réservé  aux  souverains  —  Enfin  Robert 
d'Arbrissel,  Y.  ce  nom,  peuple  de  tribus  pieuses 
i  les  landes  et  les  forêts  d'Anjou. 

Foulques,  qui  a  droit  à  une  place  dans  l'his- 
toire politise,  en  tient  une  aussi  dans  l'histoire 
littéraire.  C'est  une  fantaisie  peu  commune  à  un 
prince  du  xi*  s.  que  d'écrire  et  surtout  d'écrire 
l'histoire.  Foulques  aurait  entrepris  de  raconter 
celle  des  comtes  d'Anjou  et  sa  propre  vie.  Mal- 
heureusement cette  dernière  partie,  qui  devait 
être  la  plus  précieuse,  est  perdue.  Le  fragment 
qui  reste  n'est  à  proprement  dire  qu'un  préam- 
bule. Foulques,  y  parle  en  son  nom,  en  indiquant 
dès  le  début  qu'il  le  commença  vingt-huit  ans 
après  son  avènement,  c'est-à-dire,  au  compte  de 
ses  propres  chartes,  en  1098  ou  1099.  Il  laisse  de 
côté  l'histoire  des  quatre  premiers  comtes,  dont 
il  ne  connaît  les  noms  que  par  les  récits  de  son 
oncle  Geoffroy  Martel  et  dont  le  souvenir,  dit-il, 
est  déjà  tellement  dans  le  lointain  que  le  lieu 
même  de  leur  sépulture  lui  reste  ignoré,  con 
sacre  quelques  lignes  erronées  à  Geoffroy  Grise- 
gonelle,  résume  rapidement  l'histoire  de  Foulques 
Nerra  et  de  Geoffroy  Martel  et,  au  moment  d'a- 
border sa  propre  vie,  s'interrompt  sur  le  récit  de  la 
croisade  et  ne  reprend  pas  l'histoire.  Ce  fragment, 
publié  pour  la  première  fois  par  d'Achéry  dans 
son  Spicilége,  en  dernier  lieu  dans  la  Collection 
de  la  Société  de  l'Histoire  de  France,  avait  été 
toujours  tenu,  même  par  les  derniers  éditeurs, 
comme  authentique.  Mais  M.  Mabille,  l'auteur  de 
V Introduction,  postérieure  de  15  ans  à  cette 
édition,  et  qui  a  renouvelé  avec  tant  de  sagacité 
les  origines  angevines,  s'est  attaché  à  en  démon- 
trer l'absolue  fausseté.  Il  ne  me  parait  pas  à  vrai 
dire  qu'aucun  de  ses  arguments  soit  irréfu- 
table et  que  les  erreurs  mêmes  de  l'auteur  ne  s'ex- 
pliquent par  son  propre  aveu  d'ignorance,  si  peu  na- 
turel aux  faussaires,  qui  d'ordinaire  n'ignorent  rien . 
n 


Le  livre  a  surtout  contre  lui  son  invraisemblance 
et  cette  présomption  qu'autorise  la  connaissance 
avérée  de  documents  faux  du  même  temps,  mais 
il  se  recommande  par  une  originalité  réelle  et  d'imi- 
tation difficile,  par  un  grand  air  de  vérité,  par  un 
style  simple  et  net,  en  dehors  de  la  manière  des 
compilateurs,  par  certains  détails  précis,  nou- 
veaux et  qui  ne  prêtent  pas  à  contestation. 

Une  charte  originale  des  Archives  de  Loir-et- 
Cher,  donnée  par  Foulques  sous  les  murailles  de 
Maillé,  apud  ohaidionem  Maillacit  conserve 
par  une  rareté  insigne  son  sceau  plaqué,  où  il 
est  représenté  à  cheval,  portant  son  pennon,  —  tel 
qu'il  figurait  aussi  à  une  charte  angevine  de  1000 
dont  le  rédacteur  du  Cartulaire  original  de 
St-Maur  (xii*  s.)  a  donné  un  dessin,  reproduit  en 
fac-similé,  dans  les  Arch.  d^ Anjou,  1 1.  —  Une 
charte  originale  des  Archives  de  Maine-et-Loire, 
attribuée  à  tort  dans  l'Inventaire  &  Foulques 
Nerra,  porte  la  croix  autographe  du  Réchin  — 
et  la  date  de  1044  de  l'an  de  la  Passion,  qui  lui  a 
servi  plus  d'une  fois  encore  dans  ses  actes  (G  643). 

—  Les  moines  de  St-Nicolas  avaient  fait  peindre 
l'effigie  de  Foulques  dans  leur  clottre.  Cette  image 
de  la  fin  du  xvi«  s.  a  été  reproduite  en  tête  du  Bre- 
viculum  de  Lepeletier  et  récemment,  d'i^rès 
les  cuivres  originaux,  dans  le  Répert.  arch.  de 
1869.  —  M.  Joyau  possède  aussi  un  dessin  de 
grossières  statues  du  même  prince  et  de  Bertrade, 
qui  auraient  été  autrefois  conservées  à  Fontevraud. 
Il  a  été  lithographie  (Angers,  Barassé,  1868). 

Chron.  d'An;.— Mibille,  ^nirod,  ûux  CAron., p.  vU  et47. 

—  Salmon  et  GruidniaiMa,  lÀorê  des  Serfs,  p.  18.— Arch. 
de  U.-et-L.  Ut.  El.,  f.  3  ;  G  Gartol.  du  Gbap.  de  llontrenO- 
Bellay;  Gartnl.  de  Ghemillé,  ch.  16  et  Si  ;  Saint-Flor.,  Pr. 
de  la  Chaiae,  ch.  or.  ;  ~  Rangeard,  Msa.  966.  —  D.  Huynef, 
Mas.  f.  139  et  ch.  or.  —  CartuL  de  St-Jouin,  p.  21.-  Cart, 
de  Bourgueil,  ch.  111.  —  Cart,  St- Aubin,  f.  61  et  183.— 
Hauréau,  Preuv.,  p.  544.  —  Labbe,  ConeU.,  t.  X,  p.  403  et 
BibL  Nova,  U  l,  p.  876.  —  Bilard,  ArtJC  de  la  Sarthe, 
ch.  884.— J7û^  littér,,  t.  DL  p.  305.—  D.  Marleooe,  A«p2. 
ColL,  U  V,  p.  1004.  —  Â^t.  areh,,  1859,  p.  858.  — 
D.  Bouq.,  t.  XIV,  p.  654  et  673.  —  Revue  de  t Anjou, 
1853,  p.  508,  515. 

Foelqi«es  V,  dit  le  Jeune,  fils  de  Foulques 
Réchin  et  de  Bertrade,  était  né  en  1190  et  avait 
épousé,  à  peine  Agé  de  16  ou  17  ans,  la  fille 
d'Hélie,  comte  du  Mans,  Eremhurge,  qui  avait 
été  fiancée  à  son  frère  aine  Geoffroy,  récemment 
tué  à  Gandé.  Il  succéda  à  son  père  en  avril  1109, 
sans  que  l'histoire  même  mentionne  un  autre 
frère,  probablement  adultérin,  nommé  Philippe, 
que  les  chartes  de  Fontevraud  nous  montrent 
élevé  auprès  de  lui  et  sans  doute  mort  jeune. 
En  allant,  du  vivant  de  son  père,  recevoir  l'inves- 
titure à  la  cour  de  Fiance,  Foulques  fut  retenu 
en  route  par  le  comte  de  Poitiers,  auprès  duquel 
il  remplissait  alors  la  charge  de  grand  bouteiller. 
Il  lui  fallut,  même  après  l'intervention  du  roi, 
céder  quelques  places  qu'enviait  le  comte  depuis 
longtemps;  mais  à  peine  installé,  l'héritage  du 
comte  Hélie  vint  ajouter  à  son  patrimoine  de 
Touraine  et  d'Ai^ou  le  puissant  comté  du  Maine 
(1110).  Foulques  dut  pourtant  dès  cette  année 
même  mettre  &  la  raison  les  vassaux  de  l'Ile- 
Bouchard  et  de  Doué  ;  on  le  voit  batailler  encore 
en  1112  ou  1113  contre  celui  de  Brissac  et,  ce  qui 
paraît  plus  grave  peut-être,  quoiqu'aucuM  indi- 

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POU 


cation  D*existe  dans  les  documents  contemporains 
sur  ces  querelles,  en  vive  contestation,  gravis 
dissensio,  avec  les  bourgeois  de  la  ville  d'An- 
gers (1114  on  1116).  — -  En  1117  il  prête  secours 
au  roi  de  France  pour  enlever  la  Normandie  au 
roi  d'Angleterre  et  c'est  à  cette  entreprise  que  le 
livre  d'Hugues  de  Glers  rattache  sa  carieuse 
négociation.  Foulques,  à  l'en  croire,  aurait  mis 
des  conditions  à  son  service  et  demandé  que  la 
charge  de  grand  sénéchal,  concédée,  suivant  lui, 
à  Geoffroy  Grisegonelle  et  délaissée  par  ses  suc- 
cesseurs, lui  lût  solennellement  confirmée.  Le 
roi  y  aurait  consenti  à  Marchenoir,  trop  heureux 
'  d'avoir  satisfait  un  tel  vassal.  Foulques,  ras- 
semblant ses  troupes,  prit  sans  coup  férir  Alen- 
con,  et  quelque  temps  après  revenant  sur  ses  pas, 
battit  sous  les  murs  de  la  môme  ville  l'armée 
anglaise  et  celle  du  comte  de  Blois.  Le  roi  d'An- 
gleterre, jaloux  de  son  alliance,  lui  envoya  des 
ambassadeurs  et  brigua  même  une  union  plus 
intime.  Guillaume  Athelin,  héritier  du  trAue 
d'Angleterre,  épousait  l'année  suivante  (1119) 
Mathilde,  fille  du,  comte  d'Anjou.  Elle  devait 
revenir  bientôt  cacher  son  veuvage  à  Fontevraud; 
mais  9  ans  plus  tard,  Geoffroy  Plantagenet,  son 
frère,  en  épousant  à  son  tour  Mathilde,  fille  du  môme 
roi  Henri,  allait  réunir  les  deux  couronnes  et  prépa* 
rer  à  la  maison  d'Anjou  des  grandeurs  inespérées. 
En  1119  le  pape  Galixte  II  s'arrôte  à  Angers,  y 
absout  solennellement  la  mémoire  du  comte 
Foulques  Réchin,  autrefois  excommunié,  et  y 
donne  la  confirmation  à  son  petit-fils.  En  1120 
Foulques  partit  pour  la  Terre-Sainte.  Il  y  passa  un 
an  à  guerroyer  avec  une  troupe  de  cent  cheva- 
liers, qu'il  entretenait  à  ses  frais,  dans  la  compa- 
gnie des  Templiers,  à  qui,  au  départ,  il  assigna  sur 
ses  Etats  une  rente  annuelle  de  30  livres  pesant 
d'argent.  De  retour  en  Anjou  il  y  trouva  quelque 
désordre  vers  le  Poitou  et  dat  en  1123  assiéger 
de  nouveau  le  château  de  Doué  et  en  1124  celui 
de  Montreuii-Bellay  qui  résista  neuf  longues  se- 
maines. —  En  1126  mourait  Eremburge,  Y.  ce 
nom,  son  épouse  bien-aimée,  dilectissima, 
comme  il  l'appelle,  de  qui  il  avait  eu  deux  fils 
et  deux  filles,  Geoffroy  et  Hélie,  Mathilde  et 
Sibille.  A  peine  était-il  remis  de  la  douleur  de 
cette  perte,  que  deux  chevaliers  français  vinrent 
lui  offrir  de  la  part  de  Baudouin,  roi  de  Jérusa- 
lem, sa  fille  Mélisende,  avec  la  promesse  d'un 
trône  en  héritage.  Foulques,  qui  venait  de  célé- 
brer au  Mans  les  noces  de  son  fils  Geoffroy,  lui 
remit  son  triple  comté  et  repartit  pour  Jérusalem. 
«  Vers  le  milieu  du  printemps  de  1129 ,  dit 
«  Guillaume  de  Tyr,  on  vit  débarquer  au  port 
c  d'Accon  un  homme  illustre,  le  seigneur  Foul- 
er ques,  comte  d'Anjou ,  suivi  d'une  brillante 
«  escorte  de  noblesse  et  dans  un  appareil  qui 
«  surpassait  la  magnificence  des  rois.  »  Quelques 
jours  à  peine  après  son  arrivée»  Foulques  reçut 
de  Baudouin  Mélisende,  et  à  titre  de  dot,  les  deux 
villes  maritimes  de  Tyr  et  de  Plolémaïs,  qu'il 
posséda  trois  ans,  sans  changer  son  titre  de 
comte.  Baudouin  étant  mort  le  21  août  1131, 
Foulques  fut  couronné  solennellement  le  14  sep- 
tembre dans  féglise  du  Sépulcre  par  le  patriarche 


de  Jérusalem.  Il  eut  tout  d'abord  à  maintenir 
contre  les  Chrétiens  et  contre  les  Turcs  les  droits 
de  la  fille  de  Bohémond  à  la  principauté  d'An- 
lioche,  puis  à  rétablir  l'ordre  dans  son  nouveau 
royaume  et  jusque  dans  sa  propre  maison,  ou- 
verte à  l'adultère.  Le  comte  de  Jaffa,  accusé,  se 
souleva,  mais  cédant  aux  prières  du  patriarche, 
consentit  à  s'exiler  pour  trois  ans.  Enfin  en  re- 
connaissance d'un  secours  prôté  aux  musulmans 
de  Damas,  Foulques  obtint  leur  aide  pour  re- 
conquérir la  ville  de  Gésarée-de-Philippe,  qui  fut 
réunie  au  royaume  de  Jérusalem.  —  Dans  une 
chasse,  au  milieu  de  la  plaine  de  Ptolémaïs,  il 
tomba  de  cheval  et  mourut  de  sa  chute  le  13  no- 
vembre 1142,  ne  laissant  pour  lui  succéder  en 
Palestine  que  deux  enfants  en  bas  âge. 

oc  Foulques  était  d'une  taille  moyenne,  roux, 
«  comme  David,  rempli  d'ailleurs  de  fidélité,  de 
c  douceur,  affable,  bon,  miséricordieux,  contre 
c  le  caractère  des  hommes  qui  ont  ce  teint,  géné- 
c  reux  à  l'excès  pour  toutes  les  œuvres  de  piété 
«  et  de  charité.  »  —  Un  bas- relief  de  Ste-Croix  de 
Loudun  le  représente  faisant  son  entrée  dans  la 
ville,  avec  la  Vraie  Croix  qu'il  rapportait  de  Jéru- 
salem. —  Sa  statue  par  David  d'Angers  fait  partie 
du  monument  du  roi  René. 

Ckron  d'A»vou.— GuiU.  de  Tyr,  l.  XIV-XV.— Micbaud 
ffist.  des  Croisades,  t.  IL  p.  90.—Jiobert  de  Torigny,  1. 1. 

—  Hev.  rf'An/.,  1874,  p.  i»9.  —  Mainferme,  Clyp.  Fonteb., 
t.U,  p.204,Sl05,238  et  253.— Car/ui.  de  Bourgueil,  p.  179. 

—  D.  Lobineau,  Preuves,  p.  281.— G  SUAiibin,  Vîllechien, 
1. 1,  f.  81.  —  Chauvin,  GA>yr.  du  Maine,  p.  Lxxvi.  —  On 
trouve  là  une  charte  d'environ  1098,  antérieure  bien  certai- 
nement à  1125,  où  fig^ure  Hugues  de  Glers.  Ce  fait  contredit 
directement  une  assertion,  que  j'avais  acceptée,  de  M.  Ma- 
bille,  et  la  principale,  contre  la  possibilité  &  wxi  ambassade. 

—  Pour  les  monnaies  de  Foulées,  Rev.  Numism.,  1841, 
pi.  XIII,  p.  375  ;  Hucher.  Essat  sur  Us  monnaies  du  Maine, 

tl.  m,  p.  36;  Tobiesen-Duby,  Monnaies  des  Barons,  pi. 
XXII  ;  Bépert.  arch.,  1863,  p.  450. 

Fonltlère  (la),  cl..  c»«  de  Cheviré-le-R.;  « 
f.,  c»®  de  Pouancé;  —  donne  son  nom  à  un  miss, 
qui  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  fiobarie  ;  —  800  met. 
de  cours;  «=  f.,  c"»  de  Vaulandry. 

Fooltières  (les),  f.,  c"«  de  Gée, 

Foapeé,  f ,  c"*  du  Louroux-B.  —  Gran^ 
gia  de  Force  1248  (H  Pontron).  —  Foupcé 
(CassO.  —  Poupée  (Et.-M.).  —  Foupie  (C.  C). 

Foaqaé  {Michel),  mattre  menuisier,  Angers, 
1749,  était  chargé  en  1782  de  la  confection  du 
nouveau  chœar  de  St-Maurice.  Il  mourut  le 
23  septembre  1782,  pendant  les  travaux  que  sa 
veuve  fit  achever. 

Fouqnellére  (Ja),  f.,  c"*  de  Marigné.  — 
Les  Fouquelières  (Cass.).  —  La  Fongu- 
Hère  (Et.-M.).  —  La  Fougueyère  (Rect.). 

Fouquellléres  (les) ,  f.,  c»«  de  Ckemillé 
(Cass.). 

Fouquenfllère  (la),  bois,  C"  à'Epieds,  sur 
l'emplacement  d'anc.  habitations.  On  en  retrouve 
les  murs,  môme  une  levée  d'étang,  dont  la  bonde 
portait  une  crosse  gravée,  au  dire  de  témoins 
oculaires. 

Fouquerle  (la)  f.,  c"«  d'Ecuillé;  —  f.,  c"»* 
de  Villemoiaant, 

Foaqvet,  artiste  enlumineur,  à  Angers,  1250 
(Mss.  637,  f.  12). 

Fovquet  {Samuel),  sieur  de  Beaurepaire, 


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195  — 


POU 


«  gentilbomme  an^vin.  écnyer  de  la  grande 
«  écurie  da  roi,  »  a  pablié  Le  Modèle  du  ca- 
valier François  (Paris,  A.  Chouqueux,  1665, 
in  4«).  —  Traitté  des  Emboucheures ,  qui 
descouvre  au  public  la  plus  certaine  et  facile 
méthode  pour  réussir  en  l'art  de  bien  brider 
et  emboucher  les  chevaux,.,.  (Paris,  Jacq. 
Legras,  1663,  in-4<»  de  135  p.,  non  compris  la  Dé 
dicace  au  duc  de  Guise,  la  Préface,  TAvant-pro- 
pos  et  la  Table).  V.  Bulletin  du  Bibliophile, 
mars  1863.  —  Remèdes  pour  la  guérison  des 
chevaux  (Paris.  J.-B.  Loyson,  1670,  in-12  de 
106  p.),  faisant  suite  au  Noble  Art  de  monter 
à  cheval  de  Delcampe.  —  Son  nom  môme  est 
inconnu  de  Quérard. 

Fouqaet  de  la  Varenne  (Guillaume), 
était  le  fils  atué  de  Guillaume  F.  de  la  Y.,  géné< 
rai  des  postes  de  France,  nommé,  le  28  août  1604 
par  le  roi,  capitaine  et  gouverneur  de  la  ville  et 
château  d'Angers.  Il  avait  dès  sa  première  jeu- 
nesse cédé,  bon  gré  mal  gré,  le  pas  à  son  frère,  le 
marquis  de  Sain  te- Suzanne,  en  embrassant  la 
carrière  ecclésiastique,  et  réunissait  de  nombreux 
bénéGces,  entre  autres  les  abbayes  de  St-Nicola» 
d'Angers  où  il  entreprit  vainement  en  1610  d'intro- 
duire la  réforme  de  8t-Maur,  de  St-Lomer  de  Blois 
1606-1616,  du  Moutier-St-Jean  de  Langres  1607, 
d'Aynay  de  Lyon  1610,  1611,  de  Fleury-sur-Loire 

1616,  de  St-Maiient.  etc.  Il  semble  pourtant  avoir 
la  tête  affairée  surtout  de  soucis  mondains.  Con- 
seiller au  Parlement  dès  1605,  maître  des  requêtes 
de  Thôtel  en  1609,  il  occupait  en  1616  la  charge  de 
sous-intendant  de  la  justice  au  Présidial  d'Aogers 
et  faillit  être  brûlé  vif,  le  10  janvier,  par  la  popu- 
lace, dans  le  logis  d'fléard,  près  le  pilory ,  pour  payer 
l'impopularité  de  son  père.  Le  12  il  prêtait  ser- 
ment en  conseil  de  ville  comme  chef  et  capitaine 
du  clergé  et  le  17  il  prit  la  garde  des  portes,  ban- 
nières flottantes,  à  la  tête  des  moines  et  chanoines 
en  armes,  au  grand  scandale  des  habitants.  —La 
même  année  il  permuta  avec  Tévèque  Miron  tous 
ses  bénéfices  en  commande  contre  Tévêché  d'An- 
gers dont  il  prit  possession  par  procureur  le  16  oc- 
tobre 1616  et  en  personne  le  16  novembre.  11 
assista  en  1617  à  l'assemblée  générale  du  clergé 
de  France  et  se  prit  à  visiter  ses  paroisses  et  à 
témoigner  d'un  zèle  et  d'une  piété  qui  lui  rame- 
nèrent bientôt  tous  les  cœurs.  Le  diocèse  lui  dut, 
outre  des  règlements  utiles  et  la  première  re- 
fonte du  Rituel  et  du  Bréviaire  suivant  l'usage 
de  Rome  (Paris,  Mie.  Sonnius,  Colin  Thierry  et 
Eust.  Foucault ,  1620)  l'établissement  des  Blinimes 

1617,  et  des  Ursulines  en  1617  à  Angers,  à  Saumur 
en  1618,  des  Carmes  1618,  desOratoriensauxArdi- 
liers  et  des  Bénédictines  à  Baugé  1619  et  il  pré- 
parait l'introduction  des  Jésuites,  quand  à  peine 
âgé  de  35  ou  de  37  ans,  il  mourut  le  9  janvier 
1621,  léguant  toute  sa  fortune  à  sa  cathédrale. 
11  fut  inhumé  le  14,  suivant  son  vœu,  sous  le 
crucifix  de  l'église  St-Maurice.  Ses  funérailles 
furent  célébrées  le  19,  «  où  l'on  porta  la  figure 
«  des  évesques  en  mesme  façon  et  cérémonie  que 
«  s'il  eust  esté  en  son  propre  corps.  »  —  Le 
curé  Croux,  de  St-Michel-du-Tertre,  qui  prononça 
l'oraison  funèbre,  a  consacré  dans  les  registres  de 


sa  paroisse  quelques  lignes  à  «  ce  prélat  de 
c  grand  mérite,  de  grande  vertu  et  de  grande 
<  perfection,  grand  aulmosnier,  fort  religieux, 
a  inflexible  en  ce  que  convient  sa  charge.  »  — 
Deux  lettres  autogr.  de  Fouquet  se  trouvent  aux 
cartons  de  Lencloistre,  prieuré  de  Fonte vraud.  — 
Il  portait  d'azur  à  une  levrette  passante 
d^argent  accolé  de  France. 

Arch.  munie.  BB  62.  f  97  ;  65,  f.  223;  GC  138,  f.  58.  - 
Bev.  (TAnj.,  l855, 1. 1,  p.  161  et  182: 1856,  1. 1,  p.  7-8.- 
Mss.  624  et  639.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875,  p.  67  et  190.  — 
Ballaio,  Mss.  867, p.  481. -Brun,  de  TarU,  Ifss.  871,  p.  154. 
—  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr.  d'Angers,  t.  V,p.  144.—  Gall. 
Christ,  t.  VII,  p.  1363.— i?^.  arch.j  1863.— Tresvaux,  t.  II, 
p.  20-27.— Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068.— Roger,  p.  477-490. 

Fonqaetlére  (la),  f.,  c"«  de  Chigné.  —  La 
Fouquelière  (Cass.)  ;  -=  f.,  c"«  de  Clefs, 
appartenait  en  1675  à  Marie  Denais,  veuve  An- 
toine Bavard,  plus  tard  à  l'Hôtel-Dieu  de  Baugé  ; 
«»  f.,  c"«  de  Huillé.  —  En  est  sieur  René 
Houssaie  1600;  —  f.,  c"«  de  la  Meignanne;  « 
vill.,  c»«  de  Mozé.  —  La  Fourtière  (Et.-M.). 

Fouquetières  (les),  f.,  c»«  de  Corzé. 

Fouqnette  (la),  f.,  c"*  de  la  Salle-de- 
Vihiers.  —  La  Fauquette  (Et.-M.). 

Foaqoetterle  (la),  f.,  c°«  de  Blou;  «  f., 
c»«  de  Neuillé,  vendue  nat*  le  7  messidor  an  VI 
sur  rémigré  Bauné;  =  cl.,  c"«  de  St-Laurent- 
des-A.;  «=  cl.,  c"*  de  Soulaire-et-B, 

Fouqnelterles  (les),  ham.,  c°«  de  Saint- 
Léger-des-B. 

Fonr  (le  Petit-),  cl.,  c»«  d'Andard;  «  cl., 
c»«  d'AnfliersN.-E. 

Fonr-ft-Ban  (le),  cl.,  c°«  de  Chigné,  vendue 
nat*  sur  Pays  de  Bouille  le  23  fructidor  an  IV. 

Fonr-à-BrIqnes  (le),  f.,  c°«  de  Pouancé. 

Foar-à-Carreaux  (le),  f.,  c»«  de  la  Cha- 
pelle-Hullin.  —  Les  landes  du  Four-à- 
Carreau,  1691,  dépendaient  de  la  seigneurie  de 
Bedain;  =-  cl.,  c"»  de  Châtelais  1776  (Et.-M.). 

Fonr-à-Chaux  (le),  c"«  de  St-Hilaire-du-B. 

Fouraire  (la),  f.,  c"«  de  la  Séguinière. 

FoMf otf —  V.  Forât, ... 

Fonr-ft-Tniles  (le),  tuilerie,  c»«  deBeauh'eu. 

Fonr-Aogeavy  ham.,  c"*  de  la  Pouèze. 

Four-Banal  (le),  h.,  C**  de  St-Georges-s.-L. 

Foarblsserle  (la),  ham.,  c»»  de  Soulaire- 
et-B.  —  La  Tourbisserie  (Et.-M.). 

Foareas  (^François  Fringue,  dit),  né  àEspoey 
(B. -Pyrénées),  le  23  mai  1762,  professeur  de 
troisième  à  la  Flèche  le  1*'  décembre  1800,  puis 
de  seconde,  puis  en  1804-1806  de  mathématiques, 
est  nommé  le  7  mars  1806  professeur  de  troi- 
sième el  de  quatrième  au  Lycée  d'Angers  et  le 
15  décembre  1809  inspecteur  de  l'Académie  d'An- 
gers. Ses  opinions  libérales  le  firent  mettre  à  la 
retraite  en  1824.  Il  reçut  le  titre  d'inspecteur  ho- 
noraire le  17  août  1831  et  mourut  à  Angers  le 
10  juin  1840. 

Foarcelle  Ga),  f.,  c»«  de  Beaufort.  —  On  y 
a  trouvé  une  hache  celtique  en  pierre. 

Fourcelles,  vill.,  c»«  de  Corné,  —  Le  vilL, 
le  moulin  de  Fourcelles  1649  (Et.-C).  •« 
Fourchelles  (Cass.).  —  En  est  sieur  Pierre 
Cupif  1590,  Anne  Cupif,  son  héritière,  1604, 
n.  h.  Jacques  Cupif  1688. 


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Foorekalot  (le),  ham.,  c"*  de  Soulaire-et- 
Bùurg.  —  Le  Four-Château  (Cass.). 
^  Fourehes  (les),  ham.,  c"«  de  St-Laurent- 
des- Autels.  —  Une  métairie  appelle  le  Gué- 
Autier,  autrement  les  F.  1539  (C 105,  f.  303), 
appart*  à  Perrine  de  Ghevenie ,  veuve  Le  Prestre. 

Fourehettes»  c°«  de  Doué.  —  A  For- 
chettes  1348.  —  A  Fourchettes  1579.  —  La 
rue  de  F.  1618.  —  Herbergement  avec  cour, 
verger,  roches  sur  le  chemin  de  Saumor,  abou- 
tant  à  la  garenne  seigneuriale  et  qui  donnait 
son  nom  à  un  faubourg  de  la  ville,  1780  (E  581). 

Fourehonnlère  (la),  f.,  c^^  de  Chaumont. 

FoMi^CoMlllon.  —  V.  la  Ferronnière. 

Fonré  (Stanislas)  ^  né  à  Beaupréan,  fut 
nommé,  bientôt  après  sa  réception  aux  ordres, 
vicaire  à  Saint-Maurice,  puis  chanoine  honoraire 
d'Angers,  où  il  s'était  acquis  dès  ses  débuts 
une  réputation  d'éloquence.  Il  alla  vers  1855  se 
fixer  à  Paris,  s'adonnant,  avec  le  seul  titre  de  mis- 
sionnaire apostolique,  à  la  prédication,  sans  s'at- 
tacher à  aucune  paroisse.  Il  y  est  mort  en  juin 
1862.  Son  corps  fut  transféré  le  5  juillet  suivant 
à  Beaupréau.  —  On  a  de  lui  Quelques  mots  d'é- 
loges et  de  regrets,  prononcés  dans  l'église 
N.'D.  de  Beaupréau,  peu  die  jours  après  la 
mort  de  V abbé  Gourdon  {kngers,  GosnieretL., 
1846,  in-8<^  de  18  p.),  avec  une  suite  de  lettres  adres- 
sées par  lui  à  V  Union  de  V Ouest  et  à  V Univers. 
—  Panégyrique  de  saint  Ignace,  prononcé  le 
3Î  juillet  i849  dans  la  chapelle  des  JR.-P. 
Jésuites  d^ Angers  (Angers,  Gosnier  et  Lachèse, 
1849,  in-8»  de  20  p.).  —  Panégyrique  de 
St  François  de  Sales,  prononcé  le  29  jan- 
vier 1850  à  la  Visitation  du  Mans  (Le  Mans, 
J.  Lasnier  et  G««,  in-8*>  de  20  p.,  1850).  --  A  la 
mémoire  de  mon  oncle  Benjamin  Fouré, 
ancien  colonel  de  la  garde  nationale  de 
Nantes,  poésie  (Angers,  Gosnier  et  L.,  sans 
date,  in  8°  de  20  p.). 

Fonreau,  f  ,  c*»«  de  Jumelles. 

Fonreaa  {Pierre),  maître  libraire,  Angers, 
1705,  mari  de  Renée  Ghemin,  avait  cédé  son 
commerce  dès  1745  à  ses  deux  fils  et  était  en 
1753  doyen  de  la  Faculté  des  Arts  en  l'Univer- 
sité d'Angers.  Son  portrait  en  costume  univer- 
sitaire est  possédé  par  M.  Ghesneau  de  la  Hau- 
grenière.  —  (Pierre),  fils  cadet,  né  le  4  mai 
1709,  t  le  3  mars  1752  (GG  100).  -  (Pierre), 
frère  aîné  du  précédent,  né  le  27  mars  1705, 
mari  de  René  Joubert.  —  Son  fils  Pierre  était 
mort  en  1764  et  la  veuve,  Marie  Lecoq,  vendit  la 
maison  de  libraire  rue  Ghaussée  Saint- Pierre  le 
6  mars  à  P.  Parizot. 

Foorerie  (la),  f.,  c*»*  de  Chavagnes-sous- 
IC'Lude;  —  vill.,  c«»«  de  la  Cornuaille-,  -=■  f., 
c««  de  Jarzé-,  ■«  f.,  c»«  de  Loire;  «>  f.,  C*»  de 
Sceurdres;  —  f.,  c°e  de  Vaulandry  ;  -•  cl., 
c"«  de  Villévêque.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  re- 
levant de  la  Haie-Joulain,  avec  manoir  noble, 
étang,  garennes,  le  tout  entouré  de  fossés  de 
10  pieds  de  large,  est-il  dit  en  1680.  —  En  est 
sieur  Nie.  Guyot  1519,  René  Guyotl539, 1562,  un 
des  chefs  du  parti  protestant  d'Angers,  seigneur  en 
môme  temps  de  Gantenay;  —  avait  passé  au 


xvn«  s.  à  la  famille  Gauches.  —  N.  h.  Pierre  G' 
y  fit  consacrer  le  31  juillet  1674  une  chapelle. 

Foorerie  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c°«  de 
la  Pouèze. 

Fonrerie-Boileaa  (la),  f.,  c°*  de  Brain- 
sur-Longuenée. 

Foorerie- Tesnler  (la),  f.,  c»«  de  Brain- 
sur-Longuenée  ;  —  anc.  fief  et  seigneurie 
appartenant  au  commencement  du  xvu*  s.  à 
Americ  de  Jousselin,  qui  y  meurt  le  9  octobre 
1621  et  est  amené  processionnellement  en  l'église 
paroissiale  par  les  curés  de  Brain,  du  Lion- 
d'Angers,  de  Neuville  et  de  la  Pouèze  ;  —  à  Fran- 
çois de  Jousselin  1622,  sur  qui  la  terre  est  sai- 
sie en  décembre  1627  à  la  requête  de  la  d"«  Bi- 
tault;  —  à  Marie -Marguerite  Bléchin,  femme 
de  Glaude  Oger,  sieur   de  Gharain,  morte   le 

10  août  1657,  puis  à  ses  héritiers;  —  à  messire 
Pierre  Leclerc,  sieur  d'Auverse,  mort  en  1737; 
—  après  lui  à  Georges  HulUn  de  la  Selle,  et  suc- 
cessivement par  alliance  aux  familles  de  Terves, 
de  Richeteau  (1827)  et  de  Lozé  (1860). 

Foorgeais»  f.,c"«de  Mouliherne. 
Foare^on»  cl.,  c"«  de  Corzé. 
Fourgons  (les),   h.,  c°«  de  Broc.  —  Les 
Fergons  (Gass.).  —  Les  Fergeons  (Et. -M.). 
Fonrier  (Louis- Olivier) ,   né  à  Nantes  le 

11  février  1775,  petit-fils  d'un  riche  manufactu- 
rier de  Ghandernagor,  ruiné  par  la  Révolution, 
et  fils  de  Louis  F. ,  imprimeur  d'indiennes,  donne 
sa  démission  de  sous-lieutenant  au  commencement 
de  la  Révolution  et  s'établit  libraire  à  Angers  en 
épousant  la  fille  de  Marne,  V.  ce  nom.  —  Mort  le 
18  août  1843,  à  sa  campagne  de  Bouchemaine. 

Foorier  {Adolphe),  fils  du  précédent,  né  à 
Angers  le  22  octobre  1798,  y  mourut  le  25  oc- 
tobre 1854.  —  Ancien  élève  de  l'Ecole  poly- 
technique, puis  successivement  aspirant  ou  in- 
génieur à  Bayonne,  à  Saint-Jean- de-Luz,  à  Gher- 
bourg,  à  Parthenay,  à  Laval,  il  fut  en  1832 
nommé  ingénieur  ordinaire  à  Angers,  puis  en 
1837  ingéuieur  en  chef  dans  la  Gorse,  où  il  eut 
à  crééer  l'ensemble  du  réseau  stratégique,  puis 
revint  ingénieur  en  chef  du  département  de  Maine- 
et-Loire  en  1841.  Officier  de  la  Légion  d'honneur, 
capitaine  commandant  de  la  compagnie  des  Sa- 
peurs-Pompiers d'Angers,  il  était  membre  du  Con- 
seil municipal  depuis  1848  et  y  exerçait  par  ses 
connaissances  spéciales  une  grande  autorité , 
homme  d'ailleurs  de  salon,  d'un  esprit  étincelant 
et  dont  les  vives  saillies  animaient  toute  réunion. 
Il  était  l'alné  de  deux  frères,  officiers  de  marine, 
morts  tous  deux  à  la  mer,  avant  lui.  —  On  lui 
doit  un  Mémoire  sur  la  puissance  mécanique 
de  la  vapeur  d'eau  (Angers,  Mame,  in-8<»,  1827, 
tiré  à  100  exempt.).  —  Essai  sur  la  résis- 
tance des  bois  de  construction,  avec  un 
appendice  sur  la  résistance  du  fer  et  autres 
matériaux,  résumé  de  Vouvrage  anglais  de 
P.  Barlow  (Angers,  Lesourd,  in-S»,  1828).  -^ 
Tables  des  surfaces  de  déblai  et  de  remblai, 
avec  profils  en  travers  des  routes  strate* 
giques  de  l'Ouest  (Angers,  1832,  in-4o),  ouvrage 
dont  la  méthode  diminuait  des  neuf  dixièmes  la 
rédaction  de  tous  les  projets  — >  et  à  l'occasion 


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FOU 


—  197 


POU 


duquel  il  fut  décoré  le  15  janvier  1834.  ^Projet 
d'établissement  de  fontaines.  Rapport  à  la 
Commission  municipale  (Angers ,  Lesourd , 
1836,  iD-4o). 

Fonrlers  (les),  ham.,  c««  de  Fontaine- 
Milon.  —  Le  lieu  des  Fouriers  en  cette  pa^ 
roisse  de  St-Georges-du-Bois,  près  Milon, 
dit  un  registre  de  St-Georges-du-B.  en  1770. 

Fonrllère  (la),  f..^j»«  de  Geste.  —  La  Fou- 
rilière  (Cass.).  ~  La  Fourtière  (Cad.);  — 
donne  son  nom  an  miss.,  né  dans  un  étang 
voisin,  qui  conle  du  S.-O.  au  N.-E,,  passe  entre 
cette  ferme  et  la  Bourie,  contourne  le  château 
du  Plessis,  au  N.  duquel  il  se  jette  dans  la  San- 
gnèze;  —  1,400  mot.  de  cours. 

Fourmlère  (la),  f.,  c»*  de  Si- Barthélémy. 

—  Le  leu  que  Ven  dit  la  Formiere  en  St- 
Berthelemer  des  Landes  1269  (G  St-Maurice) . 
La  Fourmière  (Cass.)  ;  —  du  nom  de  Martin 
Formi,  qui  vendit  ce  domaine  en  1269  à  Bernard 
de  Monselve.  Il  appartenait  en  1280  au  chanoine 
Martin  Chevalier,  qui  en  fit  don  en  1293  au  Ghap. 
St-Maurice  d'Angers,  Manerium  suum  seu  her- 
bergamentum  quod  vocaUir  la  Fourmière. 

Fourmllloiiiilère  (la),  f  ,  c°«  d'Ecouflant. 

—  En  dépendait  le  cabaret  de  la  Mare  et  Tlle 
vis-à-vis  dite  Ile-d'Amour.  —  Sur  le  bord  du 
chemin  apparaissent  à  niveau  du  sol,  des  restes  de 
murailles  imbriquées  portant  des  traces  d'incendie. 

Fonriny  (Jean'Baptiste),  né  à  St-Léger- 
des-Bois,  le  15  février  1795,  de  simples  fermiers, 
fit  ses  études  au  collège  de  Beaupréau,  les  ter- 
mina à  celui  d'Angers,  entra  an  Séminaire  en 
novembre  1814,  fut  chargé  en  1817  de  professer 
la  troisième  et  la  quatnème  au  collège  de  Doué, 
puis  appelé,  quoiqu'encore  simple  diacre,  à  tenir 
la  cure  vacante  de  Fontaine-Guérin,  où  il  s'ins- 
talla eu  titre  quelques  jours  après  son  ordination 
(6  mars  1819).  —  Il  y  fonda  de  ses  deniers 
l'école  de  filles  qu'il  confia  aux  Sœurs  de  la 
Salle,  —  et  au  bout  de  quelques  années  s'y  était  fait 
une  réputation  par  l'ardeur  de  son  zèle  et  la  viva- 
cité de  ses  convictions,  sous  l'influence  alors  si 
puissante  dans  le  jeune  clergé  des  doctrines  de 
Lamennais.  Pour  son  compte  il  prit  directement 
à  parti  le  préfet  de  Maine-et-Loire  dans  sa 
Héjfionse  à  une  circulaire  au  sujet  du  Clergé 
(Angers,  Château,  septembre  1830,  in-8<»),  où  il 
relevait  avec  énergie  certaines  insinuations  de 
l'administration  nouvelle.  C'est  de  sa  façon  aussi 

—  et  non  de  l'abbé  Baugé  —  qu'est  la  Lettre  à 
un  curé  d^ Anjou  (Angers,  Pigné-Châleau,  1839, 
in-8o  de  17  p.).  où  sa  verve  caustique  malmène 
durement  le  libéralisme  de  son  ancien  voisin,  le 
curé  Aubry,  V.  ce  nom.  A  cette  époque  Fourmy 
avait  quitté  Fontaine-G,  et  depuis  le  16  avril  1837 
était  installé  dans  l'importante  cure  de  St-Pierre 
de  SaumuT  qu'il  occupa  32  ans.  —  La  ville  lui  dut 
la  restauration  de  son  église  et  de  celle  de  St-Jean,  la 
fondation  ou  le  développement  prospère  de  nom- 
breuses associations  de  charité  ou  d'instruction. 
Frappé  dans  les  premiers  mois  de  1866  d'une 
attaque  d'apoplexie,  il  se  retira  en  1868  chez 
les  Sœurs  de  St-Martin  de  Beaupréau,  où  il  est 
mort  le  10  décembre  1873.  A  la  demande  de  ses 


anciens  paroissiens,  qui  gardent  vivant  le  sou- 
venir de  sa  délicate  charité  et  de  sa  bonne  hu- 
meur, le  corps  a  été  rapporté  à  Saumur  et  inhumé 
le  13  décembre  1873  dans  le  cimetière,  où  l'ancien 
maire,  M.  Louvet,  exprima  en  quelques  paroles 
émues  leurs  sentiments  de  reconnaissance  affec- 
tueuse. Le  3  février  suivant,  M.  l'abbé  Peltier,  vi- 
caire de  Saint-Maurice  d'Angers,  a  prononcé  en 
l'église  St-Pierre  son  Oraison  funèbre  (Angers, 
Laine,  1874,  in>8o  de  42  p.). 

Fourmy  (Mathurin),  né,  assure- t-on,  â  In- 
grandes-sur-Loire en  1726,  —  quoique  j'y  aie  vaine- 
ment cherché  son  nom,— épousa  à  Nevers  le  1^  fé- 
vrier 1752  Marie  Hnllin  et  alla  s'établir  à  Nantes 
en  juin  1763.  Il  y  acquit  en  1771,  avec  un  associé, 
Perret,  une  fayencerie,  fondée  en  1751  et  alors 
en  décadence  après  quelques  années  de  pros- 
périté. Il  la  rétablit  si  bien  qu'elle  obtint  par  arrêt 
du  Conseil  du  26  juillet  1774  le  titre  de  manu- 
facture royale.  Resté  seul  propriétaire,  puis  forcé 
en  1778  par  expropriation  de  transplanter  près 
l'Hôtel-Dieu  son  étaiblissement,  il  laissa  les  affaires 
à  son  fils  et  s'adonna  aux  sciences,  particulière- 
ment à  l'étude  des  aérostats,  essaya  d'un  certain 
rôle  pendant  la  Révolution  et  rêvait  sous  le  Con- 
sulat et  l'Empire  des  projets  pour  l'embellissement 
de  la  ville  de  Nantes,  qu'il  a  exposés  de  1802  à 
1810  dans  cinq  brochures  :  Projets  anciens  et 
nouveaux  d^utilité  et  d^ embellissement  pour 
la  ville  de  Nantes  et  ses  faubourgs  (Nantes, 
1808,  Forest,  in-4o  de  28  p.).  —  Projet  de  ni- 
vellement pour  accorder  et  adoucir  les 
pentes  des  rues  Contrescarpe  et  de  la  Bou- 
cherie.., et  pour  mettre  au-dessus  des  inon 
dations  plusieurs  quartiers  (1809,  in-4«»  de 
3  p.).  —  Projet  d'un  citoyen  tendant  à  éta- 
blir un  nouveau  quartier,  tant  dans  l'en- 
ceinte de  Nantes  que  sur  le  plan  de  ses 
murs  et  fortifications  détruites  et  dans  les 
douves  environnantes  (sans  date,  in-4o  de  8  p.). 
—  Il  est  mort  à  Nantes,  âgé  de  86  ans,  le 
29  mai  1812. 

B.  PiUon,  rArt  de  terre,  p.  167-170  et  174.  —  Note  Uu. 
de  M.  Maître. 

Foumean  (le),  f.  é'Aubigné;  «  f.,  c"*  de 
Bouzillé  ;  il  y  existe  un  fourà  chaux  ;  —  chat., 
c»«  de  Chalonnes-s.-L.  —  Les  maisons  et 
terres  appelées  le  F.  au  bout  du  pont  de  Cha- 
lonne  1602  (St-Serge).  —  Logis  de  la  fin  du 
XVIII'  s.,  avec  anc.  chapelle  fondée  en  l'honneur 
de  St-Hubert  par  Mathurine  Lebigot,  veuve  Fradin, 
le  28  février  1521,  aujourd'hui  transformée  en 
cellier,  avec  fenêtre  ogivale  au  chevet  (xv«  s.), 
lambris  ogivaux  et  les  deux  marches,  indiquant 
remplacement  de  l'autel,  qui  était  desservi  encore 
au  XVIII*  s.  par  un  chapelain  en  titre.  —  Devant 
la  maison,  en  dépendait  au  xvii«  s.  un  petit  îlot 
en  bois  et  pâtures,  formé  récemment  par  le  dé- 
bouché que  le  Louet  se  créa  au  xvi<>  s.  en  em- 
portant la  levée  de  Jnigné.  Il  était  infesté  de 
loups.  —  Le  domaine  appartenait  au  sieur  Du- 
pont, avocat  général  à  la  Chambre  des  Comptes 
de  Bretagne,  de  qui  l'acquit  le  22  août  1617 
Franc.  Davy  d'Argentré.  La  petite  fille  de  ce 
dernier,  femme  du  sieur  de  Carbonnier,  le  ven- 


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dit  le  97  janvier  168S  à  Edenne  Uenriet  ;  —  en  i 
1783  y  demeurent  messire  Marie  Didier  Henriet 
de  Lannay,  écojer,  anc.  officier  da  corps  rojal 
d'artillerie,  et  sa  femme  Lonise-Enlalie-Jalie 
Charpentier  de  St-Simon  ;  —  aujourd'hui  à 
M"^  Gavinet  par  acquêt  de  M.  Bellanger;  -»  cl., 
c"«  de  la  Chapelle-SULaud  ;  »  ham.,  c"»  de 
Cléré;  «  four  à  chaux,  c"«  de  Durtal;  =  cl., 
c^  de  Jarzé;  —  cl.,  c°«  de  Lasse,  ancien  do- 
maine de  la  cure  de  Baugé,  moitié  par  don  en 
1722  et  par  acquôt  en  1726;  «*  four  à  chaux, 
c"»  de  Lézigné;  —  vill.,  c»*  de  Lire,  près  le 
pont  d'Ancenis,  avec  deux  fours  à  chaux,  au 
centre  du  massif  calcaire;  —  f.,  c"«  de  Marcé; 

—  C,  c"«  de  Mouliherne;  —  c"«  de  Nueil- 
80U8-Pa$$avant\  —  ham.,  €■•  de  la  Prévière, 
anc.  fonderie  au  bord  d'un  très-vaste  étang,  que 
traverse  le  ruisseau  du  Plessis-Mesle,  dit  du  Four- 
neau, jusqu'à  son  entrée  dans  l'étang  de  la  Fonderie  ; 

—  h.,  c"  de  Se^ré,  anc.  four  à  chaux,  dépendant 
avant  1867  de  lac"«delaGhapelIe-s.-0.;»  h.,c"«de 
Trèoes-C;  —(le  Grand-),  h.,  c°*  de  Chalonnes- 
Bur-Loire;  —  (le  Petit-),  vill.,  c»»  de  Montjean. 

Fourneau-de-BelleTne  (le),  ham.,  c"«  de 
Montjean. 

Fonrneau-dea-BmloMs  (le),  fours  à  chaux, 
c°«  d'Aubigné. 

.  Fonmean-des-Semenelères  Ge),  h.,  c°* 
des  Cerqueux-s.'P.,  —  et  avant  1861  de  Nueil. 

Fourneau-da-LloDy  h.,  c*>*  de  Montjean. 

Fonmeaax  (les),  fours  à  chaux,  c^«  de 
Douces;  «  ham.,  c*>*  de  Lasse.  —  Ancienne 
closerie,  dépendant  de  la  Fabrique  de  Baugé  ;  '^ 
c»«  de  Montigné'les-R.  —  Terra  des  For- 
neaus  1206  (Chaloché,  t.  Il,  p.  57).  —  C'est 
sans  doute. la  tuilerie  mentionnée  en  1244  .*  fo- 
vea  in  qua  terra  trahitur  ad  tegulas  fa- 
ciendas  (Ib.,f.  60).  —  Ce  nom  a  disparu  ;  ■«  c"« 
de  Montjean;  •«  h.,  c"  de  Mouliherne;  «=» 
h.,  c»«  de  St'GeorgeS'Ch.  —  Fumelli  1070- 
1118  (Liv.  d'A.,  f.  76);  •«  fours  à  chaux,  c»«  des 
Verchers;  —  f.,  c"*  de  Villévêque. 

Fonmemle  (la)  ,  ham. ,  c^*  de  Sainte- 
GemmeS'd'Andigné. 

Foumerle  (la),  f.,  c*»«  de  Fougère;  « 
f.,  c"»  de  St-Clément-de-la-Pl. 

Fourneux,  vill.,  c°«  de  Dampierre.  — 
Fowmeura  1539  (G  106,  f.  133).  —  Anc.  seigneu- 
rie avec  chftteau,  dont  relevait  au  xviii«  s.  la 
suzeraineté  de  la  paroisse;  — -  appartenait  à 
GeofiTroy  de  Grenonillon  en  1514,  à  Jean-Armand 
de  Gr.,  1643,  à  César  de  Lux,  abbé  de  Gunaud, 
1675,  à  François- Antoine  de  Brie  1705,  qui  y  est 
inhumé  dans  la  chapelle  près  la  grande  porte,  le 
l«ï  septembre  1733,  —  à  sa  veuve  Louise  Jameron 
1738.  Leur  fille  y  épouse  dans  la  chapelle  le 
10  décembre  1742  Jos.   Gigault  de  Marconnay  ; 

—  à  Joseph -Franc. -Ant.  de  Brie-Serrant  1778, 
V.  ce  nom  ;  —  à  M.  de  St-Môme,  gendre  de 
M.  Mongin,  1855,  et  vendu  en  1857  ;  —  Auprès  et 
vers  N.-E.,  existe  un  four  i  chaux.  —  L'habi- 
tation actuelle,  toute  modernisée,  est  un  hôtel  du 
xviii*  s.,  sans  intérêt.  Au  S.,  vers  l'entrée  i  dr., 
s'élève  la  magnifique  et  vaste  fuie  seigneuriale 
on  petit  appareil  régulier,  couverte  d'une  superbe 


charpente  ;  à  gauche,  une  petite  chapelle  intacte 
avec  son  autel  à  double  colonne  corinthienne,  qui 
sert  de  décharge.  La  date  de  ces  constructions, 
1725,  est  inscrite  sur  une  porte  condamnée  du 
mur  de  l'enclos  vers  N. 

Fonnder  (Françoise),  née  au  Lude  en  1592, 
entra  en  1625  au  couvent  des  Ursulines  d'Angers, 
dont  elle  fut  élue  supérieure  en  1661.  Elle  y  est 
morte  en  odeur  de  sainteté  le  29  novembre  1675. 
Sa  Vie  a  été  imprimée  (Paris,  Jean  Coutcret, 
1685),  sans  le  nom  de  l'auteur  qui  pourrait  être 
un  chanoine  de  l'abb.  de  Toussaint  d'Angers. 
Son  portrait  est  conservé  aux  Ursulines  d'An- 
gers, oà  se  voit  encore  le  long  du  mur  de  la 
sacristie  la  pierre  de  sa  tombe,  avec  une  inscrip- 
tion. —  Son  frère  Nicolas,  né  au  Lude  en  1591, 
mort  à  Paris  le  20  octobre  1647,  est  le  réforma- 
teur avec  le  P.  Gallet,  V.  ce  nom,  de  l'abbaye 
Toussaint  d'Angers. 

D.  Ghamird,  t.  III,  p. m.^Itépert.  orcA.,  1868,  p.  928. 

Fonmier  {Guillaume),  docteur  ès-droits, 
chanoine  et  pénitencier  de  St-Maurice  d'Angers 
le  19  décembre  1477 ,  trésorier  le  21  novembre 
1485,  fit  faire  au-devant  de  l'église  un  parvis 
entouré  de  sièges  de  pierre  et  une  petite  cha- 
pelle avec  une  chaire  à  prêcher  au-devant  du 
portique.  C'est  là  qu'il  fut  enterré  le  29  octobre 
1490.  Ses  ossements,  recueillis  lors  de  la  démo- 
lition du  petit  édicule  en  1682,  furent  déposés 
dans  une  châsse,  sous  l'escalier  de  l'aile  méridio- 
nale, où  elle  a  été  retrouvée  le  29  octobre  1846. 

Lehoreau,  Mss.,  t.  II,  p.  256.  —  Oudin,  dans  la  Rev.  de 
l'Anjou,  1858,  p.  74.  —  Bépert.  arch.,  1865,  p.  297. 

Founder  {Martin),  docteur  médecin,  à  San- 
mur,  1654,  est  dit  médecin  de  l'Hôtel-Dieu  en 
1686,  et  conseiller  médecin  du  roi,  vérificateur 
des  rapports  en  la  Sénéchaussée,  en  1698, 

Fonrnler  {Jean) ,  fut  nommé  par  Yolande  d'An- 
jou juge  ordinaire  des  pays  d'Anjou  et  du  Maine, 
le  29  décembre  1427.  Il  se  démit  en  mars  1434 
pour  remplir  mieux  son  office  de  chancelier  au- 
près du  roi  René,  qui,  au  dite  de  Roger,  p.  382, 
l'avait  amené  de  Lorraine;  —  meurt  en  1436. 

Fonrnler  {Pierre),  sieur  de  Lancerre,  fils 
du  précédent,  licencié  ès-lois,  avocat  et  conseiller 
en  la  Sénéchaussée  d'Angers,  est  élu  échevin  le 

14  novembre  1494  et  maire  le  l«r  mai  1503,  f  le 

15  novembre  1535.— Sa  femme  a  nom  Jeanne  Fer- 
Ant  du  Coudray.  —  Il  portait  d!azur  à  la  bande 
danchée  d'or  accostée  de  deux  étoiles  de  6  rais 
d^or,  posées  Vune  en  chef,  Vautre  en  pointe. 

Fonrnler  de  la  Ponunerale  (....)>  né  à 
Fougères  (Ille-et- Vilaine)  le  24  mai  1781,  con- 
seiller auditeur  à  la  Cour  royale  d'Angers  le  7  fé- 
vrier 1812,  conseiller  le  16  août  1814,  démission- 
naire  le  10  août  1830,  a  publié  des  Souvenirs 
poétiques  et  satyriques  (Paris,  1821,  in-18  et 
2«  édit.,  1825).  La  première  édition  était  ano- 
nyme et  aussi  plus  ample.  La  traduction  de  la 
lY*  églogue  de  Virgile  avait  paru  dans  le 
Maine-et-Loire  du  20  et  dans  les  Affiches 
d^ Angers  du  22  août  1820. 

Fonrnlère  (la),  f.,  c"«  û* Ingrandes.  —  La 
Fourmière  (Cass.);  =>  cl..  c»«  de  Tiercé. 

Fonrnlers  (les),  ham.,  c"«  de  Vemantes. 


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FOU 


—  499  — 


FRA 


FoaraUae),  f.,  c»«  de  MonHgné-Us-R.  ; 
f.,  c"«  de  St' Barthélémy  ;  «  c"«  de  Vergonnea. 

Foura-à^haux  (les),  Till.,  c"«  d'Angers 
N.-E.,  aux  alentonrs  d'an  banc  de  calcaire  qui 
borde  et  sait  vers  N.  le  schiste  ardoisier.  L'ex- 
ploitation, sans  doute  plus  ancienne,  est  constatée 
dès  la  fin  da  xvi«  s.  Le  Conseil  de  ville  d'Angers 
7  OQTrit  pour  son  compte  en  1592  un  four  à 
chaux  pour  fournir  à  ses  nombreux  travaux.  Vers 
le  milieu  du  xviii"  "b.  Tentreprise  fut  déve- 
loppée par  René  Clemenceau  de  la  Lande  qui  y 
employait  la  houille  de  Montjean.  Il  y  entrete- 
nait en  1774  trois  fourneaux,  éteints  en  1775  par 
suite  des  exigences  privilégiées  du  seigneur  de 
Montjean  qui  avaient  porté  le  prix  du  charbon 
de  120  livres  le^  126  pipes  à  130  L  les  22  pipes, 
et  par  suite  fait  monter  à  4  livres  la  pipe  de 
chaux  de  mauvaise  qualité,  en  pondre,  au  lieu  de 
4  s.  qu'elle  se  vendait  de  bonne  qualité.  La  ville 
intervint,  sur  la  requête  de  l'entrepreneur,  pour 
lui  obtenir  une  concession  de  houille  à  Montjean 
(11  décembre  1775).  L'année  suivante  (juin  1776), 
il  fit  construire  devant  ses  fourneaux  un  canal, 
qui  exista  encore,  à  travers  les  communs,  pour 
joindre  et  aborder  la  Maine.  Néanmoins,  pour 
des  causes  inconnues,  l'exploitation  était  arrêtée 
en  1778  et  quelques  années  après  elle  avait 
passé  en  d'autres  mains.  La  ville,  qui  avait 
fait  des  démarches'  actives  pour  la  reprise  des 
travaux,  fournit  même  en  1790  (21  avril) ,  une 
avance  de  1,500  1.  au  nouvel  acquéreur  pour 
l'aider  à  s'acquitter.  —  Vendu  par  J.  Repussard 
et  A.  Ghiron  le  16  décembre  1871  k  M.  Onésime 
Lorin  pour  la  somme  de  342,000  fr.,  l'établisse- 
ment comprend  des  dépendances  de  plus  de 
12  hectares,  avec  les  maisons  de  la  Grande- 
Chaussée,  de  la  Chaussée  on  de  la  Lande,  une 
mare,  une  ancienne  carrière  et  de  vastes  dépôts. 

Fourslns  (les),  usines,  c"''  de  la  Ménitré. 

Fonssarderle  (la),  cl.,  c"«  d*Andard. 

Foussardlère  (la),  cl.,  c»«  du  Vieil-Baugê. 

Fonsserie  (la),  h.,  c°«  de  Sœurdrea. 

Foutemnx  Ge8)i  ham.,  c°«  d'Echemiré  ;  — 
f.,  c»*  de  St'Augustin-des-B. 

Fontelaio  (la),  châl.  et  f.,  c"«  de  Clefs,  anc. 
domaine  de  l'abbaye  de  Mélinais,  vendu  nat*  le 
21  janvier  1791;  -«  f.,  c"«  de  Pontigné;  —  f., 
c"«  de  Stc-C/iristine.  —  Vne  gaignerye  qui 
est  appellée  la  Fautelaie  1307  (E  1048).  — 

—  Acquise  à  celte  date  par  Pierre  du  Piantis, 
appartenait  en  1641  au  comte  de  Sanzay  et  rele- 
vait des  Briffières  ;  »  (la  Grande,  la  Petite-), 
ham.  et  fif.,  c"«  du  Pin. 

Fontonale  (la),  ham.,  c^'de  Vergonne. 

Foncière  (la),  f.,  c»«  de  Querré. 

Fony  (le),  ham..  c"«  de  St-Georges-du- 
Puydt'la-G,  —  Fadillus  1069-1082  (2«  Cari. 
Si- Serge,  p.  79  et  83).  —  Failum  1120  circa 
(Ib.  f.  3  et  4  et  25).  —  Le  F  ail  1246  (Cart.  de 
Chemillé,  f.  88).  —  La  métairie  du  Feil  1481. 

—  Le  lieu,  la  gaignerie  du  Fay  1494.  —  La 
métairie  du  Foeil  1525,  du  Fail  1541.  —  La 
gaignerie,  domaine  et  seigneurie  vulgaire- 
ment appelé  le  Fail  15i5.  —  La  terre  du 
Foil  1545,  1627.  —  Le  lieu  du  Fouil  1677,  — 


du  Foueil  1699  —  Le  lieu  du  Fouy  ou 
Foueil  1748,  —  La  met.,  domaine  et  sei- 
gneurie vulgairement  apelé  le  Fouil  aUas 
Foil  ou  Fail  1748.  ~  La  métairie  du  Fouy 
alias  le  Fail  et  Galmouchère  1780  (E  469).  — 
Relevait  deCierzay;  —  y  était  annexé  le  bordage 
de  Bournigal  qui  relevait  de  Chanzé.  —  V^e  partie 
des  landes,  aliénées  vers  1775  à  charge  d'y  bâtir, 
forma  la  closerie  du  Petit-Fouy  ou  des  Patoils.  — 
En  est  sieur  Georges  de  la  Trémouille  1481  ;  — 
Louis  de  la  Tr.  1541;  —  Antoine-Guillaume  et 
Jean  de  Lévis  1605,  qui  vendent  le  6  octobre 
à  h.  h.  Claude  Guérin,  sieur  de  Beaumarchais  ; 

—  Louis  d'Arlorgne  1628;  —  Franc.  Saudelet  de 
Bellecroix,  1677,  qui  vend  le  4  septembre  à  Fr. 
de  la  Forêt  d'Armaillé;  —  Félix-Constantin  de 
laLorie  1748:  —  Ch.-Fr. -Camille- Cons  ton  tin  de 
la  L.,  qui  vend  le  3  avril  1759  à  Henri-François  Du 
Verdier  de  la  Sorinière.  —  V.  le  Gros-Fouil.-^ 
Le  manoir  a  fait  place  à  une  ferme  ;  mais  l'étong 
(4  hect.  59  a.)  existe  encore,  ainsi  que  les  bois 
sur  la  limite  de  la  Chapelle-Rousselin. 

Fonyer  (Jean),  l'alné,  peintre,  à  Doué, 
en  1594,  1599.  Le  sieur  des  Landes-Buget,  qui 
l'emploie,  le  traite,  en  lui  écrivant,  des  titres  de 
oc  seigneur  »  et  d'ami. 

Fonyn  (Jacques),  aumônier  et  conseiller  du 
duc  d'Anjou,  seigneur  d'Argenteuil,  succède  en 
l'abbaye  de  St-Serge  d'Angers,  par  la  résignation 
de  l'abbé  Pierre  Marian  en  1577,  résigne  à  son 
tour  au  profit  de  son  neveu  en  1583,  et  meurt  le 
8  juin  1602.  —  (René),  curé  de  Morannes  et 
chanoine  de  Si-Maurice  d'Angers,  ne  prit  pas 
même  possession  de  l'abbaye,  au  dire  do 
D.  Fournereau,  mais  il  maintint  néanmoins  les 
droits,  qui  lui  étaient  contestés,  en  laissant  l'ad- 
ministration entière  à  son  oncle  jusque  vers  1590. 
'     Foy,  vill.,  c"»  de  Nueil. 

Foyer,  f.,  c»*  de  Corzé.  —  Fayer  (Cass.). 
Fogé  (C.  C),  —  domaine  acquis  par  Thibault 
Odard  de  Chôment  en  1416. 

Foyer-Roa^e  (le),  c»«  de  Cheviré-le-R. 

Fractière  (la),  f  ,  o»*  de  Bourg-d^Iré. 

FwmeiHs  n%nwuë.  —  V.  Frémur, 

Fradlère (la  Grande-),  f.,  c"«  de Chavagnes ; 

—  anc.  domaine  avec  maison  noble  au  xvii<^  s. 
relevant  de  Luigné,  et  dont  est  sieur  Georges 
Aubineau  1603,  Maurice  Tremblier  par  acquêt 
du  3  mars  1634,  René  Lecesvre,  mari  d'AÎme 
Tremblier  1680,  Alex.  Taupin,  mari  de  Marie 
Lecesvre  1703,  Aubin  de  la  Bouchetière  1786, 
héritier  de  Charlotte  Taupin;  »  (la  Petite-),  f., 
c"«  de  Chavagnes. 

Fradonnlére  (la),  f.,  c<^  de  Maulévrier. 

Fraîche  de  Brenest  (Guillaume),  origi- 
naire de  Tarbes,  est  dit  «  marchand  artiste  >  le 
26  mars  1783  et  «  peintre,  »  comme  il  signe,  le 
12  septembre  1784,  au  baptême  de  ses  enfants,  à 
Angers  (GG  130}.~Sa  femme  a  nom  Marie  Gimblet. 

Fwaiehe»  (les).  -.  V.  les  Frêches. 

FralmboalUe»  ham  ,  c»«  de  Champigné. 
Framhuia,  —  Fraimhuia^  —  Fraimhuias, 

—  Frambuie,  —  Frambue  1036-1050  (Cart. 
St- Aubin,  fol  25-27).  —  La  seigneurie  de 
FraimburU9i,  —FraîmbouiZic  1690  (Et.- C). 


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FRA 


—  200  - 


FRA 


—   Frimbu  (Cass.  el  El.-M.).  —   Frainbut 
(Cad.).  —  V.  FramhouUle 

Fralii  dv  Tremblay  (Jean),  fils  de  Jean  F., 
échevin  et  de  Marie  Gaadicher,  né  à  Angers  le 
5  mars  1641,  acquit  une  charge  de  conseiller  aa 
Présidial  le  19  juillet  1666  ;  mais  à  la  suite  d'une 
démarche  jugée  irrégnlière,  un  ordre  du  roi 
l'obligea  à  s'en  démettre  (1672).  La  compagnie 
protesta,  comme  elle  put,  contre  la  disgrâce  de 
son  confrère,  en  lui  maintenant  les  droits  hono 
riflques  de  la  charge  qu'il  ne  possédait  plus. 
Rendu  à  la  vie  privée,  le  magistrat  se  prit  de 
dévotion,  entra  dans  un  Séminaire  à  Paris,  re- 
vint à  Angers  avec  l'habit  ecclésiastique,  puis  le 
quitta  pour  se  marier  en  1683  avec  Françoise 
Ménage.  Triste  et  chagrin,  d'esprit  maussade, 
aigri  encore  par  des  infirmités  précoces,  il  vivait 
de  solitude  et  d'étude  et  de  la  seule  fréquentation 
de  l'Académie  dont  il  fut  un  des  premiers 
membres,  jusqu'à  sa  mort  survenue  à  Tâge  de 
85  ans,  le  23  août  1724.  Il  a  fait  imprimer  un 
Traité  de  la  vocation  chrétienne  des  en- 
fants (Paris,  Pralard,  1685,  in-12),  qui,  res- 
tant invendu,  fut  mis  par  un  autre  éditeur, 
avec  un  titre  réimprimé,  sous  le  nom  de  feu 
M.  Varchevêque  de  Cambrai  (Paris,  Barbou, 
1754,  in-12)  ;  —  Conversations  morales  sur 
les  jeux  et  les  divertissements  (Paris,  1685, 
Pralard,  in-12  de  432  p.,  dédié  à  H.  Arnaud,  — 
et  Paris,  Delaulne,  1701,  in-12).  —  Nouveaux 
essais  de  morale  sur  le  luxe  et  les  modes,  etc. 
(Paris,  D.  Hortemels,  1691,  in-12).  —  Essai 
sur  Vidée  du  parfait  magistrat  (Paris,  1701, 
in-12).  par  le  sieur  F.  D.  F.  D.  L.  R.  D.,  initiales 
d'après  Barbier,  d'un  autre  Frain  du  Tr.  ;  mais 
Pocq.  de  Liv.  qui  Ta  bien  connu,  et  Trévoux  rap- 
portent le  livre  à  notre  auteur.  —  Traité  des 
Langues  (Paris,  1703  et  Amsterdam,  1709,  in-12). 
Il  s'agit  de  l'usage  qu'on  en  peut  faire  pour 
les  inscriptions.  —  Discours  sur  V origine 
de  la  Poésie,  sur  son  usage  et  le  bon 
goût  (1713,  in-12).  —  Critique  de  l'histoire 
du  Concile  de  Trente-  par  Fra  Paolo  et 
des  lettres  et  mémoires  de  Vargas  (Rouen, 
4719,  in-4»).  —  Lettre  sur  la  Phantas- 
matologie  (1713).  —  Traité  de  la  Cons- 
cience (1724,  in-12),  ouvrage  dont  certains  scru- 
pules lui  firent  suspendre  l'impression,  reprise 
seulement  après  sa  mort.  —  On  trouve  aussi 
plusieurs  lettres  de  lui  dans  le  Journal  de 
Trévoux,  —  et  la  Bibliothèque  d'Angers  pos- 
sède trois  opuscules  (Mss.  1139)  de  discussions 
théologiques  et  une  seconde  Lettre  phantasma- 
tologique  (mars  1714,  autogr.  avec  le  permis 
d'imprimer  du  22  mai  1719). 

Pocq,  de  Ut.,  Um.  iOen,^JIiém,jaour  VHist.  ecclés.  du 
XVItr  ».,  t.  rv,  p.  110.  —  Joum.  de  Trévoux,  septembre 
17(H,  p.  144;  «vrill702,  p.ll7;  octobre  1711  p.  1840: 
jmUet  1713,  p.  1199  :  iTril  1720,  p.  767  :  janyier  1731,  p.  46. 
—Qaénrd,  Pranee  litt, -Godaré-F.,  NomeU,  areh.,  n*  40. 

Fratrie  (la),  cl.,  c°«  de  Genneteil;  —  ham., 
c»«  de  St-Pierre-M.  ;  =  chàl.,  c»»  de  Som- 
loire;  «»  cl.,  c"«  de  la  Tessoualle;  —  ham  , 
c»«  d'Yzcrnai/. 

Fndse  (la),  ham.,  c"«  de  Villemxiisant,  — 
La  Frasse  (Gass.  et  EI.-M.). 


Fraimrie  (la),  f.,  c**  de  Bouchemaine.  — 
La  Frasserie  (Gass.). 

Frais-Foyer*  cl.,  c"«  d'Angers,  dans  le 
canton  de  St-Laud,  anc.  domaine  de  Saint- 
Maurice  d'Angers,  vendu  nat^  le  7  septembre 
1791  ;  —  c»«  de  ChalonneS'S.'le-L, 

FrambontUe  (la),  h.,  c"«  de  Mouliheme,-^ 
Les  landes  et  bruyères  près  la  Framboylle 
1461.  —  La  fontaine  de  la  Faubouylle  1461. 
—  La  font,  de  la  Frambouïlle  1746  (H.-D.  B 
98  el  102).  —  V.  la  Fraimbouille. 

FramboulUerie  (la),  h. ,  c^  de  Mouliheme, 

Francalre  (Saint),  Francarius,  riche  sei- 
gneur gallo-romain,  résidait  vers  le  milieu  du 
iv«  s.,  dit- on,  au  domaine  nommé  aujourd'hui 
du  Bas-Mureau  près  Cléré.  Il  y  serait  mort  après 
s'être  converti  au  chrbtianisme  —  ainsi  que  son 
son  fils,  illustre  sous  le  nom  de  St  Hilaire.  Une 
sépulture  fut  retrouvée  en  1470  dans  une  caverne 
voisine,  où  son  corps  aurait  été  reconnu  authen- 
tiquement  par  l'évéque  de  Poitiers  et  transféré 
par  son  ordre  dans  l'église  paroissiale,  hss  bulles 
de  1628  et  de  1642  y  encouragèrent  la  dévotion 
des  pèlerins.  Une  translation  nouvelle  dans  un 
beau  reliquaire  a  été  solennisée  le  21  septembre 
1862.  Sa  fête  se  célèbre  le  28  avril,  jour  attribué  à 
sa  mort.  —  Malheureusement  les  seuls  renseigne- 
ments précis  de  cette  légende  sont  empruntés  à 
une  inscription  fausse,  de  l'invention  de  l'abbé 
Texier,  V.  ce  nom.  d'après  son  propre  aveu,  et 
le  témoignage  de  D.  Huynes. 

D.  Ghimard,  Tte  des  Saints,  1. 1,  p.  8-14.'-Texier«  Dise, 
en  l'honneur  de  St  Francavre  (1648,  in-8»).— Branchereau, 
St  Francavre ,  patron  de  Curé  (AngOTS,  Laine,  in-18  de 
47  p.,  1863).  ~  Grandet,  dans  Tresrauz,  Hist.  du  dioc. 
d'Angers,  i.  I,  p.  410-415.  —  n^t.  areh.,  1863,  p.  155, 
art.  de  l'abbé  Barbier-UontaulU—I).  Hoynes,  Mss.  f.  323  v*. 

Francalserie  (la),  f.,  c°*  de  St-Silvin.  — 
La  Francoiserie  1697  (Ins.  Eccl.).  —  Anc.  dé- 
pendance du  Perray,  vendue  nat*  le  7  avril  1791. 

Fraaee  {Charles  de),  docteur  en  médecine  à 
Angers,  mari  de  Barbetorte,  est  dit  défunt  en 
1584.  —  (-Richard  de),  fils  du  précédent,  et 
comme  lui,  docteur  médecin,  reçu  à  Angers  le 
26  mars  1551,  mari  de  Gatienne  Guischet,  1579, 
et  en  secondes  noces  de  Marie  Pauvert,  1585. 

Franeesiehl  {Jean-Paul),  né  dans  la  prin- 
cipauté de  Lucques,  avait  été  gagé  tout  enfant 
par  son  père  à  un  mendiant  aveugle.  Devenu 
grand  il  se  fit  mouleur,  pratiqua  en  Italie,  en 
Espagne,  en  Allemagne,  puis  à  Paris,  où  il  resta 
attaché  deux  ans  aux  ateliers  de  la  princesse 
Elisa  et  sous  la  direction  de  Myonnet  reproduisit 
plus  de  150,000  médailles.  Il  vint  s'établir  vers 
1815  à  Angers,  puis  à  Nantes,  puis  de  nouveau  en 
1830  à  Angers  où  il  est  mort,  âgé  d'environ  66  ans, 
le  19  février  1846,  passionné  pour  l'art  qu'il  s'ho- 
norait de  servir  même  dans  ses  œuvres  infimes. 
Maine-et-L.  du  24  février  1846.  —  Grille,  Brie^Brac, 
1. 1,  p.  359. 

Fraaeliale  (la),  ham.,  c"«  de  la  Posson- 
nière.  —  Le  lieu  de  la  Fr.   au  vill.  de  ce 
nom  1770.  --  La  Francrace  (Gass.).  —  En  est 
sieur  Franc.  Millet,  châtelain  de  Serrant,  1567  ;  * 
en  est  dame  M™«  Davy  des  Yarannes  1773. 

Franehe-anx-Epliies  (le),  canton  de  la 
forêt  de  Fontevraud. 


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FRA 


—  ÎOi 


FRA 


Franehety  h.,  c"«  de  Geèté;  —  anc.  dépen- 
dance do  la  terre  de  la  Musse,  acquise  par  les 
religieuses  de  la  Regripière  en  1670  ;  —  donne 
son  nom  à  an  miss,  voisin  qui  se  jette  dans  le 
niiss.  de  la  Masse  ;  —  850  m.  de  cours. 

FBHiflifoi*.  —  V.  Datnt>t7Ze  et  Villers. 

Francis  (Frère),  de  la  Doctrine  chré- 
tienne, est  l'architecte  de  la  chapelle  de  la  Rossi- 
gnolerie,  bénite  le  28  novembre  1782  pour  le  ser- 
vice de  sa  congrégation  et  qui  sert  encore  au 
Lycée  d'Angers.  On  le  retrouve  mentionné  dans 
le  devis  de  menuiserie  du  chœur  de  St-Maurice, 
dont  le  plafond,  entre  les  quatre  grandes  colonnes 
et  les  gaudrons.  au-dessus  des  deux  châsses,  de- 
vaient être  conformes  «  au  dessin  et  au  plan  fait 
c  par  le  frère  François  s  1781. 

Arch.  mun.  GG  60. 

François  (le  Père),  d'Angers,  capucin,  dont 
la  famille  reste  inconnue,  est  cité  avec  éloge  par 
les  historiens  de  son  ordre.  On  a  de  lui  une 
Relation  de  la  mission  des  Capucins  de  la 
province  de  Touraine,  envoyée  dans  l'empire 
de  Maroc  par  le  P.  Joseph  Leclerc  du  Tremblay 
(Niort,  1644,  in-8<»).  —  La  Vie  du  P,  Joseph 
Leclerc  (1645,  in-4®)  et  quelques  autres  ouvrages. 

Bibl,  êcript.  Capuc.,  p.  H2.  —  Wading,  Script,  ord. 
Mm,,  p.  lli.  —  Lâong,  n*  6003. 

Fnui^is  {Claude),  maître  architecte,  à  Sau- 
mnr  et  à  St-Lamberl-des-Levées,  1650.  1699. 11 
était  désigné  souvent  du  surnom  de  Belhumeur. 

Fran^iserie  (la),  h.,  c"«  du  Louroux-B. 

—  En  est  sieur  Jean  Leprestre  1553. 
Franjon  {Jacques^,  maîtres  brodeurs  à  An- 
gers au  xvii«  s.  Le  père  a  pour  femme  Jeanne 
Desdézers.  Sa  signature  est  au  bas  d'un  acte  de 
1644  (GG  173)  Il  est  inhumé  le  31  septembre 
1670.  —  Son  fils,  né  le  14  juillet  1645.  vivait 
encore  en  1689.  Il  travaille  cette  année  pour 
l'église  de  la  Rlouère.  Y.  t.  I,  p.  370. 

FrapiUère  (la),  f.,  t^^  de  Gennetetl.  —  En 
est  sieur  Jean  d'Andigné  1566. 

FrapUlonnière  (la  Grande,  la  Petite-),  f., 
c"«  du  Champ. 

FraplB  (. . .  .)•  «  un  vieux  oncle,  seigneur  de 
«  St-Georges,  qui  a  faict  et  composé  les  beanlx 
«  et  joyeulx  Noelz  en  langaige  Poictevin,  a  vivait 
en  1476  à  Angers,  sur  le  tertre  St-Laurent,  au 
témoignage  de  Rabelais  (Anc.-Prologue  du  IV«  li^.). 

Fraptnlère  (la),  chat.,  c°«  de  Cossé,  au- 
dessus  de  deux  étangs,  sur  un  ruisseau,  au  bord 
d'un  bois.  —  Un  houstel  appelle  la  Fr.  1386 

—  Anc.  fief  et  seigneurie,  relevant  de  Ghemillé 
par  l'intermédiaire  de  la  Gonrdouère.  Olive 
Lechat  en  hérite  en  1437  dans  la  succession  de 
son  père  et  l'apporte  \  la  famille  de  Saint-Offange 
en  épousant  Jean  de  St-Off.  avant  1436  —  Franc, 
de  Saint-Offange  1553  rend  aveu  le  16  mai  pour 
«  ses  droitz  de  forteresse  et  fayre  fayre  tours, 
«r  bateries  et  macheeoulyes,  fuyes,  pontz-levis  à 
«  chaines,  dehors  et  dedans,  en  sa  maison  de  la 
«  Fr.  >,  qui  lui  avaient  été  accordés  par  son 
suzerain  le  29  avril  1552.  —  On  voit  qu'à  cette 
date,  n'y  existait  pas  encore  le  château  fort, 
qui  ne  tarda  pas  à  y  être  construit.  Le  seigneur 
avait  droit  aussi  de  faire  édifier  une  chapelle  au 


chœur  et  chanzeau  de  l'église  paroissiale,  avec 
sépulture,  banc,  oratoire  à  ses  armes  et  un  écus- 
son  dans  le  vitrail  de  la  nef.  L'enfeu  ancien  était 
situé  <c  devant  la  Passion  de  N.-S.  Jésus-Gh.  et 
«  ymaige  de  N.-D.  »  —  Le  6  octobre  1589  René 
de  St-Offange,  Anne  de  Monteurs,  sa  femme,  et 
leur  fils  atné  Arthus,  fondèrent  au  château  la 
chapelle  seigneuriale  sous  l'invocation  de  N  -D-, 
chargée  de  3  messes  basses  par  semaine,  les 
dimanche,  mercredi  et  vendredi,  à  la  collation 
des  seigneurs,  à  la  présentation  de  l'évoque  de 
Maillezais.  René  de  St-Offange  acquit  et  y  réunit 
en  1621  les  terres  du  Plessis-Thierry  et  de  la 
Béraudière,  en  1622  celle  de  la  Gourdière  en 
Mélay  et  obtint  en  1624  l'érection  de  son  ûef 
en  châtellenie.  —  En  est  sieur  en  1675  Charles- 
Henri  Turpin,  comte  de  Vihiers  ~  La  terre,  dé- 
laissée aux  créanciers  de  René  de  St-Offange  par 
ses  enfants  et  ses  petits  enfants,  fut  acquise  le 
24  mai  1700  par  Claude  Gaultier  de  Chanzé.  — 
En  dépendaient  à  cette  époque  les  métairies  de 
la  Lande  en  Gonnord,  de  la  Gâtée,  de  la  Gour- 
doire,  de  la  Roche-Mahou  en  Mélay,  de  la  Petite- 
Frapinière  en  Gonnord,  de  la  Grande-Bérau- 
dière  en  la  Salle-de-Vibiers,  de  la  Bilange,  de  la 
Garnerie,  des  Fossés,  de  la  Boisdomerie,  de  la 
Goisnarderie  en  Cessé,  et  une  maison  dans  le 
bourg.  —  Il  en  fut  fait  retrait  lignager  par  René 
Madelon  de  Saint-Offange,  abbé  de  St-Maur, 
le  17  décembre  1700,  qui  y  mourut  le  7  avril 
1707.  —  Claude-François  de  Saint-Offange  réu- 
nit encore  au  domaine,  par  acquêt  du  curé  de 
Cessé,  17  octobre  1712,  les  fiefs  de  la  Thomasse- 
rie  et  des  Grandes  et  Petites-Louettières,  puis 
vendit  le  tout,  «  châteaux,  maisons,  châtellenie, 
«  fiefs,  terres  et  seigneurie,  avec  les  droits  honori- 
c  fiques  dans  les  paroisses  de  Cessé,  Gonnord,  la 
«  Salle,  Mélay,  »  à  Georges  Hullin  de  la  Selle, 
chevalier,  mari  de  Françoise  Grandet,  le  14  avril 
1713.  Le  12  mai  suivant,  Charlotte  de  St-Offange, 
femme  de  Joseph  Coustard,  sieur  de  Boyère,  ré- 
clama le  retrait  lignager,  puis  abandonna  son  droit. 
L'acquéreur  nouveau  réside  dès  lors  au  château, 
ainsi  que  son  fils,  époux  d'Anne  Madelon  d'Or- 
vaux.  Leur  fils  y  naît  le  23  janvier  1723.  Leur 
fille  Eulalie- Victoire  s'y  marie  le  11  juin  1765  avec 
Pierre- Charles  de  Terves,  dont  les  descendants 
possèdent  encore  la  terre.  —  Le  château  actuel 
est  un  édifice  moderne,  avec  double  enceinte  de 
douves  et  quatre  tours  rondes  aux  angles,  re- 
construit en  1832  sur  les  plans  du  propriétaire  ; 
mais  on  a  conservé  à  la  seconde  enceinte  des 
douves  son  admirable  et  gracieux  portail  d'en- 
trée, œuvre  exquise  de  la  Renaissance,  que  pré- 
cédait un  pont-levis. 

La  terre  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c"« 
de  Cossé,  dans  l'étang  et  le  bois  de  la  Frapinière, 
qui  passe  au  château,  dont  il  alimente  les  douves, 
traverse  la  c°*  de  Joué  et  s'y  jette  dans  le  ruiss. 
du  Margas;  il  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  l'Etang- 
de-Gonnord  ;  —  5,750  met.  de  cours. 

Arah.  de  U  Frapinière.  —  Arch.  de  M.-et-L.  G  105.  f.  153. 

Frapinière  (la  Petite-),  c»«  de  Gonnord.  — 
Terra  que  dicitur  Frapinnula  1100-1120 
(Liv.  B.,  f.  23).  —  Un  petit  lieu  nommé  la 


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PRÉ 


—  202  — 


PRE 


Fr,  1540  (C  106,  f.  207).  —  La  Haute-Fr. 
1558.  —  La  Petite-Fr.  (xviii«  s.).  —  Ane.  ûef 
relevant  de  ChaYagnes-Pelanlt,  ayec  «  maison 
a  seigneuriale  entourée  de  douves  et  fossez 
<t  presque  de  tous  cotés,  »  1558,  chapelle  seigneu- 
riale et  parc  enclos.  —  En  était  seigneur  Ànt. 
Dubois  d'Argonne  1558,  puis  les  seigneurs  de  la 
Frapinière  en  Cossé,  qui  la  délaissèrent  pour  cette 
dernière.  —  La  maison,  abandonnée  dès  le  xvii"  s. 
était  ruinée  au  xviii^  s.  On  désigne  dès  lors  a  Tcm- 
«  placement  en  forme  de  carrefour  où  étaient  les 
«c  rues  et  issues  de  la  métairie  de  la  Petite- 
«  Frapinière  »  1765;  —  ham.,  c*»*  deMontigné- 
aur-Moine.  —  Le  lieu,  village^  terre,  tene- 
ment  de  la  Fr.  1579  <G  Cure  de  St-Germain). 
—  Domaine  de  la  chapelle  de  la  Barboire,  desser- 
vie en  réglise  de  St-Germain;  —  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune,  près  la  Ratel- 
lerie,  passe  au  S.  du  bourg,  coulant  du  S  -E.  au 
N.-O.  et  s'y  jette  dans  la  Moine  au-dessus  de 
la  Gussaie;  — 1,900  met.  de  cours. 

Frand,  m'°  à  eau,  c"«  de  la  Chapelle-du-G., 
dès  au  moins  1629,  sur  la  Yrenne,  et  m'°  à  vent. 

Frandale  (la),  f.,  c<>«  de  Ny oiseau,  unie  au 
domaine  de  l'abbaye  en  1381. 

Frandlére  (la),  f.,  c"»  de  Mozé;  *«  f.,  c«»« 
de  Ste-GemmeS'd'A.  ;  —  ham.,  c°«  de  Saint- 
Paul-dU'Bois;  •■  c°«  de  Sceaux.  —  V.  le 
Grand-Cimetière. 

Frébanderle  (la),  f.,  c"«  de  Vemantes.  — 
La  Fribaudière  (Vent.  Nat.).  —  Ane.  domaine 
de  l'abb.  du  Louroux,  vendu  nat'  le  l»»^  avril  1791. 

Frébault,  ham.,  c»«  de  Mouliherne;  =  f., 
c"*  de  St^Philhert-en-M.  —  Donne  quelquefois 
son  nom  au  ruiss.  de  l'Avensière. 

Frèehe  (\a),  f.,  c"«  de  Chemillé;  «  c»«  de 
la  Pommeraie \  ■»  f.,  c°«  de  la  Tessoualle; 
«  (la  Petite-),  f.,  c»»  de  Jallaia. 

Fréehean  (le),  cl.,  c«»«  de  Cheviré-le-R.  — 
Fraichot  1695  (Et.-C.). 

Frë«lie-Blane  (le),  cl.,  c»«  de  Corzé. 

Fréelies  (les),  f.,  c»»  de  Blou;  —  f.,  c»«  de 
la  Boissière-St-FL  i  «  f.,  c°«  de  Cossé.  — 
Le  curé  de  la  Salle-de-V.  y  levait  la  dtme  ;  •« 
c"«  de  Gée;  —  f.,  c°*  de  Mêlay  ;  =  f.,  c»«  de 
la  Ménitré;  «  f.,  c»«  de  la  Poitevinière.  — 
VEsfrêche  (Cîisa.);  —  f.,  c"»  de  la  Pomme- 
raie ;  «f.,  c"*de  St'Lézin.—\.  aussi  les  Frichos\ 
«  (les  Grandes),  c"®  de  Chalonnes-sur-L. 

Frédelin,  ham.,  c°«de  Blaison,  avec  mou- 
lin à  vent  sur  Coutures. 

FrédèrlOy  né  à  Tours  d'une  famille  de  coUi- 
berts,  reçu  moine  à  Marmoutier,  en  fut  nommé 
abbé  le  26  août  1021  et  consacré  le  V'  septembre. 
H  succédait  au  règne  déplorable  de  l'abbé  Giraudet 
dut  dès  son  installation  faire  acte  d'énergique  auto- 
rité. Les  moines  d'humeur  rebelle  furent  déportés 
à  Tours  et  les  prieurs  révoqués,  celui  entre  autres 
do  St-Florent-le-Vieil ,  qui  avait  essayé  de  lui 
résister.  Quatre  ans  après  (1025),  l'abbaye  fut 
incendiée  avec  le  château  de  Saumur.  Les  moines 
durent  se  réfugier  avec  les  reliques  de  St  Flo- 
rent et  vivre  plusieurs  années  dans  des  caves  et 
des  cabanes,  près  l'église  St-Hilaire-des-Grottes. 
.  L'abbé  se  retira  au  Montglonne  qu'il  fit  réé- 


difler,  tout  en  pressant  les  travaux  d'une  église 
et  d'une  abbaye  nouvelles  dans  le  pays  qui  allait 
prendre  le  nom  de  St-Florent-le-Jeune.  Presque 
achevée  dès  1030,  la  basilique  fut  consacrée  le 
15  octobre  1041.  Il  y  mourut  le  28  septembre 
1055.  après  34  ans  et  un  mois  de  règne. 

D.  Huynes,  fol.  52-67.  —  Chron.  d'Ârdou,  t.  Il,  p.  270- 
271,  295.  -  D.  Ghamard.  Vie  des  Sainte,  t.  I,  p.  93.  — 
Hauréau.  —  Rangeard,  HisL  de  VUniv.,  1. 1,  p.  31. 

Frédonnlére  (la),  cl.,  c*^«  de  Chigné;  « 
ham..  c"«  de  la  Plaine. 

Frég^eolière  (la),  ham.,  c"»  de  Trémen- 
Unes.  —  Les  Frégeolières  1654  (E  2668).  — 
La  Fréjolière  1752  (Et.-C.).  —Métairie  acquise 
de  n.  h.  Pierre  Chenu,  chevalier,  le  20  mars 
1654  par  n.  h.  André  Gontard,  avocat,  à  Angers. 
En  est  sieur  René-Jean-Philippe  Bernard,  écuyer, 
garde  du  corps,  1752, 1758. 

Fréfl^Bonse  (la  Grande,  la  Petite-),  ham.,  c°« 
de  Bégrolles.  —  La  Grande,  la  Petite-Frei- 
gnaye  (Cass.). 

Fréfl^onnière  (la),  f.,  c»«  de  Parce, 

Frelgné,  c<»"»  de  Candé  (7  kil.),  arr.  de  Segré 
(27  kil.);  —  à  47  kil.  d'Angers.  —  Frugniacv^ 
1050(Arc?i.  d'Anj,,  t.  II,  p.  3).  —  Frugiacus 
1123  (Lobineau,  p.  278;  D.  Morice,  p.  547,  t.  I). 
—  Frigné  1660-1680  (Et.-C).  —  Sur  les  co- 
teaux traversés  par  les  vallées  de  l'Erdre  et  du 
Croissel  et  formant  une  enclave  dans  le  dépar- 
tement de  la  Loire-Inférieure  qui  l'enveloppe  de 
trois  côtés  vers  N.,  vers  l'O.  et  vers  S.,  —  à  TE. 
Candé  et  la  Cornuaille  (14  kil.). 

Par  le  centre,  directement  de  l'E.  à  l'O.,  tra- 
verse (10  kil.)  la  route  départementale  de  Baugé 
à  Nort,  qui  au  bourg  môme  forme  un  angle  et 
s'incline  au  S.-O.  vers  St-Mars-la-Jaille  —  Tout 
à  l'entrée  du  territoire  par  l'E.,  s'y  greffe  la  route 
nationale  de  Nantes,  qui  du  S.  à  l'E  dessert  toute 
la  partie  orientale. 

L'Erdre  vers  N.,  le  Croissel.  son  affluent  vers  S., 
forment  de  l'E.  à  l'O.  des  vallées  profondes  et  si- 
nueuses, où  se  rallient  les  ruiss.  du  Carbois9eau. 
de  la  Bourgeonnaie,  de  la  Bouillonnaie,  du  Ve- 
noux  et  de  la  Blandinière  dit  aussi  de  Bobisse. 

En  dépendent  les  ham.  de  l'Anerie  (4  mais., 
27  hab.)^  de  la  Grée-St-Jacques  (4  mais.,  20  h.), 
de  Bennefraie  (5  mais.,  38  hab.),  de  la  Grée- 
St-Jean  (3  mais. ,  15  hab.) ,  des  Touassières 
(3  mais.,  24  hab.).  des  Fromentinières  (3  mais., 
25  hab.),  de  l'Aubriaie  (3  mais.,  19  hab.).  de  la 
Feuvraie  (3  mais..  18  hab.),  des  Essardières 
(8  mais.,  24  hab.),  de  la  Pugle  (12  mais,  60  h.), 
delà  Hinaie  (8  mais.,  38  hab.).  de  la  Bouillon- 
naie (4  mais.,  27  hab.),  des  Bédoutières  (4  mais.. 
34  hab.),  de  la  Mortraie  (4  mais.,  22  hab.),  de 
la  Pironnière  (3  mais.,  23  bab.),  de  la  Gique- 
lière  (5  mais.,  33  hab.).  de  la  Chènelière  (5  m., 
25  hab.),  des  Tesnières  (3  mais  .  22  hab.).  des 
Loges  (4  mais..  16  hab.).  de  Châteaufort  (7  m., 
39  hab.).  de  la  Basse  Bernardière  (4  mais.,  19  h.), 
de  la  Perrouinière  (3  mais..  33  hab.)i  de  Dojan 
(3  mais..  11  hab.),  de  la  Cherfissaie  (4  mais., 
20  hab.).  de  la  Clairée  (8  mais.,  35  hab),  les 
châteaux  du  Breil,  de  la  Saulaie,  de  Bourmont 
et  93  grosses  fermes  ou  écarts. 


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PRB 


—  M)3  — 


PRE 


Superficie  :  6,659  hecl.  dont  247  hecl.  en 
bois.  —  ¥J  hect.  ont  été  réunis  à  Gandé  par 
ordonnance  da  3  juin  1837.  —  Le  partage  des 
landes  entre  les  usagers,  qai  a  transformé  la 
commune,  fut  confié  à  des  experts,  nommés  par 
le  Tribunal  de  Segré  le  16  avril  1839,  et,  com- 
mencé le  6  août  suivant,  s'est  terminé  le  12  mai 
1842.  Les  landes,  restées  communales,  ont  été 
aliénées,  en  vertu  d*une  ordonnance  du  23  dé- 
cembre 1846,  le  28  septembre  1817.  Le  produit  a 
servi  à  la  construction  des  édifices  communaux. 

Population  :  ^00  communiants  en  1686.  —  985 
feux,  i,284  hab.  en  1720-1726.  -  550  feux,  iJOO  h. 
en  1790.— i  ,554  hab.  en  1831  .—i  ,606  hab.  en  1836. 
—  i,573  hab.  en  1841.  -  i,60i  hab.  en  1846.  — 
î,747  hab.  en  1851.  —  i,870  hab.  en  1856.  — 
i,965  hab.  en  1861.  —  S,045  hab.  en  1866.  — 
i,990  hab.  en  1872  dont  393  hab.  au  bourg 
(60  mais.,  113  mén.),  animé  par  un  moulin  à  fou- 
lon sur  l'Erdre  et  nombre  de  jolies  maisons  neuves. 

11  existait  jusqu'à  la  Révolution  une  foire 
antique  le  jour  de  la  St-Pierre,  où  Ton  estimait 
qu'il  se  vendait  400  couples  de  bœufs,  400  vaches, 
200  chevaux.  Vassemblée  môme,  qui  l'avait  rem- 
placée, est  tombée  depuis  une  dizaine  d'annéos. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Candé. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  construite  sur 
un  terrain  acquis  par  échange,  en  vertu  d'auto- 
risation du  8  avril  1854.  —  Ecole  communale 
laïque  de  filles. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII)  est  un  des  plus  jolis  édifices  neufs 
du  pays.  Elle  a  été  construite  en  1848-1849  sous 
la  direction  de  Tarchitecte  Heulin,  d'Angers.  — 
Le  clocher  carré,  avec  couronnement  à  jour  et 
flèche  hexagonale  cantonnée  de  clochetons,  repose 
sur  le  portail  et  forme  porche  intérieur,  précédant 
une  nef  unique  de  trois  travées,  avec  transept, 
chœur  à  double  absidiole  et  abside  à  pans  cou- 
pés, le  tout  de  pur  style  xiii*  s.  à  voûtes  d'arête 
et  arcs  doubleaux  portés  sur  des  faisceaux  de 
colonnettes  engagées.  De  beaux  et  harmonieux 
vitraux,  aux  armes  des  donateurs,  figurent—  dans 
les  roses  du  transept,  à  droite,  les  saints  Anges, 
à  gauche,  la  Vierge  et  la  Vie  du  Christ  en 
16  panneaux  ;  —  aux  fenêtres,  Ste  Anne  et  Ste 
Madeleine,  St  Ernest  etSt  Bertrand;  —  dans 
le  chœur,  St  Adolphe  et  St  Augustin,  St  Jean- 
Baptiste,  St  Henri,  St  Pierre  et  St  Paul, 
St  Amédée,  St  Charles,  St  Louis  et  St  Jo- 
seph, —  L'autel,  tout  enluminé  d'or  et  d'azur, 
porte  représentés  au  centre  les  12  apôtres  et  au 
pied  les  quatre  prophètes.  Les  autels  des  absi- 
dioles  sont  décorés  de  même  de  jolies  sta- 
tues peintes,  dont  une  charmante  Vierge,  et  le 
plat  des  murs  de  remarquables  peintures  par 
M.  Robert.  d'Angers,  1862,  figurant  Varchange 
Gabriel  triomphant  du  démon  et  ime  As- 
somption. On  n'a  conservé  de  l'ancienne  église 
que  la  chaire  en  bois  —  et  une  côte  de  baleine. 

Sur  la  gauche  vers  N.  se  trouve  la  Cure, 
acquise  le  20  avril  1849,  par  acte  autorisé  le 
19  mars  précédent.  C'est  l'ancien  manoir  de 
la  famille  de  Ghaisne.  Au  linteau  de  la  fenêtre 
centrale,  se  lit  ;  i565.  Turris  fortitudinis. 


Le  Cimetière  a  été  transféré  en  1847. 

A  l'entrée  du  bourg  se  rencontre  une  chapelle  in- 
signifiante du  Rosaire,  de  même  date  que  l'église. 

Vers  N.-E.,  sur  la  rive  droite  de  l'Erdre,  s'é- 
lèvent deux  peulvans  bien  conservés.  —  Du 
même  côté  de  la  rivière  on  reconnaît  encore  vi- 
sible par  tronçons  une  voie  antique,  sur  le  bord 
de  laquelle  ont  été  trouvées  une  centaine  de  mon- 
naies romaines.  —  Une  autre  voie,  dominant  la  rive 
gauche,  passait  au  bourg  et  aux  châteaux  ;  et  tout 
du  long  versN.  et  vers  S.,  le  territoire,  sillonné  de 
1*E.  à  ro.  par  de  profondes  vallées,  est  bordé  par 
deux  grandes  voies  pénétrant  de  l'Anjou  dans  la 
Bretagne.  —  Hais  l'histoire  de  tout  ce  pays  reste 
inconnue,  perdu  qu'il  était  au  milieu  des  lande», 
sur  les  confins  extrêmes  de  deux  provinces  sans 
cesse  en  guerre.  Il  faisait  sans  aucun  doute 
partie  primitivement  du  pagus  et  du  comté 
Nantais.  —  L'église,  dont  la  fondation  est  ignorée, 
dépendait  du  domaine  de  Tévêché  de  Nantes,  à 
qui  Louis  le  Gros  en  confirma  la  propriété 
en  1123.  —  Il  y  existait  de  plus  une  chapelle 
publique  de  St-Martin  dans  le  cimetière  et  deux 
prieurés,  St-Germain  et  Beaulieu,  V.  ces  noms. 

La  cure  elle-même  n'était  qu'une  vicairie  per- 
pétuelle, dépendant  d'un  prieuré  de  St-Pierre  et 
de  St-Paul,  d'origine  inconnue.  Il  dépendait  de 
l'abbaye  de  St-Gildas,  et,  tenu  en  commande  de« 
puis  longtemps,  fut  réuni  à  la  cure  par  décret 
épiscopal  du  8  avril  1785. 

Curés  :  F.  Meignan,  1601-1621.  —  Jean 
Taillandier,  1622,  mai  1659.  —  Charles  Gué- 
rin,  juillet  1659,  f  le  28  juillet  1682.  —  G.  Be- 
roust,  octobre  1682.  —  L.  Guihard-Desjau- 
nais,  juin  1686,  qui  s'en  va  curé  à  Blain  en 
avril  1687.  —  J.  Michel,  octobre  1687,  décembre 
1688.  —  Jean  Chevallier,  août  1689,  mort  le 
l*""  septembre  1696.  —  Phil.  Martineau,  jan- 
vier 1698,  t  le  4  janvier  1702,  âgé  de  33  ans,  à 
Candé  où  il  était  né.  —  Et.  Mangin  de  Vil^ 
liers,  1702,  janvier  1708.  —  Aignan  Coustard, 
janvier  1708,  décembre  1718.  U  était  en  môme 
temps  chapelain  du  Champ.  —  Franc.  Luard, 
décembre  1718,  septembre  1735.  —  J.-B.  Des- 
rues, natif  de  Champagne  près  Domfront,  sep- 
tembre 1735,  résigne  en  1753,  f  l^  28  octobre 
1759,  âgé  de  65  ans.  —  Jacques-Henri  Torca- 
pcZ,  janvier  1758,  t  le  19  février  1771,  âgé  de 
52  ans.  —  Ant.-Luc  Morin,  13  mars  1771,  no- 
vembre 1791.  Il  gratifie  son  église  en  1784  d'une 
belle  horloge  d'Elie  Hamon,  horloger,  au  Mouli- 
net près  Yritz,  et  en  1786  de  l'aigle  doré  et  des 
deux  pupitres  et  obtient  cette  année  à  grand  frais 
la  réunion  à  sa  cure  du  prieuré  commandataire. 

La  paroisse,  une  des  plus  étendues  de  l'Anjou, 
8  lieues  de  circonférence,  3  de  diamètre,  et  des  plus 
pauvres,  dépendait  de  l'Election  d'Angers  et  du  Dis- 
trict  de  Segré.  Elle  reconnaissait  pour  seigneur  le 
châtelain  deBourmont,  saufla  fillette  de  Beaulieu, 
qui  relevait  de  la  Saulaie.  —  En  1637  une  con- 
tagion fit  fermer  les  églises  pendant  4  mois.  ~  Par- 
tout d'ailleurs  des  landes  incultes,  des  bois,  des 
rocs;  à  peine  quelques  semis  de  seigle  et  d'avoine, 
les  bêtes  fauves,  cerfs  et  biches,  sortant  des  parcs 
seigneuriaux  par  troupeaux  et  saccageant  tout, 


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FRÉ 


—  204  — 


FRÉ 


Une  brigade  de  gabelle  résidait  an  bonrg.  Une 
compagnie  de  100  choaans,  commandée  en 
l'an  rv  par  Gardais,  de  Gandé,  s'y  recruta. 

McUres  :  Juin,  père,  1*'  messidor  an  VIII, 
t  en  janvier  1806.  —  Juin  fils,  17  janvier  1806. 

—  Mich.-Louis  Elanchet  fils,  10  septembre  1807. 

—  De  L'Eaperonnière  de  Vritz,  12  octobre 
1815,  démissionnaire  le  16  août  1830.  —  Alex. 
Gandin,  26  août  1830.  —  Julien  Pelé,  29  juin 

1836.  —  Pierre-Jos. -Franc.   Béziau,  18  juillet 

1837.  installé  le  30,  démissionnaire.  —  Jul.- 
Franc.  Chevallier,  8  novembre  1841.  —  HcuZin, 
1865,  en  fonctions.  1875. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G 194;  E  1024.  —  Arch.  comm.  Bt.-G. 

—  Ilss.  Valuche,  à  la  cure  de  Gandë.  —  Pour  les  localités, 
voir  à  leur  article,  le  Breil,  la  Saulaie,  Bourmont,  la  Cm" 
9erie,  Bennefray,  etc. 

Frélon^yf.,  c"«  de  Chambellay. 
FréBuOlère  G&)t  c°«  de  St-Martin-du-F. 

—  Femaleria  xi*  s.  —  Tenementum  qtiod 
dicitur  la  Femelère  xii*  s.  —  Le  Fief-Ma- 
lier  au  Frémalière  xvii»  s.  (St-Aubin,  Sacr., 
t.  I.  f.  141).  V.  VEpinay,  ci-dessus,  p.  111. 

Frémas*  f .  ,c»«  de  Ste^emmes-s  -L. — Terra 
de  Femart  1040  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  4,  ch.  98- 
99).  —  Maresia  de  Femart  1189  (H.-D.  B  31, 
f .  403).  —  FermaduB,  riveria  Femardi  1195 
(Ib.  f.  2).  —  Femart  1230  (St-Nic,  Brionnean, 
f.  111).  —  Les  marais  de  Fémar  1353  (G  Sl- 
Laud).  —  En  tôle  de  la  prairie  que  termine  l'Ile 
Gbevrière,  et  dont  un  arrêt  du  28  avril  1768  ex- 
cluait les  habitants  d'Empiré.  Il  y  existe  un  mur 
gallo-romain  qui  en  part  jusqu'à  la  levée  du  che- 
min de  fer.  —  Le  domaine  appartenait  dès  le 
XI*  s.  à  l'abbaye  du  Ronceray,  sur  qui  il  fut 
vendu  nat^  le  12  avril  1791. 

FrémeUlére  (la  Basse-),  f.,  c»«  de  St-Quen- 
tin-en-M. 

FremelUère-Nevve  W,  f.,  c"«  St-Quen- 
tin-cn-Af. 

Frémery,  f.,  c*»«  de  la  Salle-Aubry,  avec 
m'°  à  eau ,  vendu  nat^  le  27  ventése  an  YI  sur 
Boucault  de  Héliant. 

Frémery,  nom  d'une  famille  de  maîtres 
orfèvres  de  Saumur,  pendant  les  xvii«-xviii«  s. 

—  (Marin),  qu'on  voit  établi  en  1614,  à  Sau- 
mur, résidait  en  1612  aux  Ponts-de-Gé.  — 
(Jacques),  est  3it  horloger  on  1723.  —  (»/...), 
arpenteur  géomètre  expert,  à  Angers,  1793  avait 
servi  dans  la  guerre  d'Amérique  en  qualité  d'in- 
génienr-géographe. 

Fw^emimw^e.  —  V.  la  Touche,  c"*  de  Faye. 

FrémUionnière  (la),  c^^  d* Angers,  autre- 
fois de  la  paroisse  St-Samson,  ancien  logis,  avec 
ferme  dépendant  du  temporel  d'une  chapelle  de 
son  nom  et  vendu  nat^  le  10  février  1791. 

Frémlnière  (la),  cl.,  c°«  de  Beauvau. 

Frémlon  (le),  l  .  c»«  de  St-Clément-de-la- 
Place,  —  Fremyoulx  1595.  —  Frémyous 
1515.  —  Fremiaulx  1642.  —  Fourmion  1676 
(Et. -G.).  —  Ane.  logis  appart^  aux  xvi-xvii»  s.  à 
la  famille  de  Domaigné.  Martin  de  D.  en  1599, 
1640,  Jacq.  de  D.  avec  sa  femme  Renée  de  la 
Courant,  1643.  Louis  de  D.  1665, 1676,  y  résident. 

Frémon,  nom  d'une  famille  d'horlogers  pro- 
testants, originaires  de  Bruxelles  et  établis  &  Sau- 


mur durant  tout  le  zvii*  s.  —  Simon  F.  habite 
Saumur  dès  avant  1600  et  y  est  inhumé  le 
16  août  1624.  —  Jacques  F.,  maître  fondeur, 
1685,  est  sans  doute  de  cette  famille. 

Fpèiiiond(Jcan-Pî«rTC-Pa8caï-François), 
né  le  7  juillet  1764  à  Graon,  licencié  en  théolo- 
gie, nommé  après  son  ordination,  grand  vicaire 
de  l'évèque  d'Angers,  quitta  ce  poste  pour  celui 
d'aumônier  des  Incurables.  Il  était  particulière- 
ment lié  avec  l'abbé  de  l'Epée,  suivit  ses  leçons 
à  Paris  et  en  rapporta  le  premier  enseignement 
aux  d"«»  Blouin.  V.  ce  nom.  Chanoine,  puis 
doyen  (20  décembre  1777)  de  Si-Martin  d'Angers, 
il  fut  déporté  en  Espagne  en  septembre  1792.  Au 
retour,  il  établit  avec  l'abbé  Meilloc,  dans  un 
appartement  de  l'Evèché,  un  Séminaire,  dont  il 
était  à  la  fois  professeur  et  économe  et  dont  il 
devint  supérieur  en  1818.  11  y  mourut  le  18  avril 
1831.  âgé  de  88  ans. 
Frémoiidale  Ga),  f.,  c»*  de  laFerrihre, 
Frémonderie  (la),  h.,  c»*  de  St-Jean-de-L. 

—  V.  aussi  la  Fromenderie. 
Frémondlère  (la),  f.,  c»«  de  Durtal  — 

Medietiaria  de  Fremondière  1346  (H.  D. 
B  46).  —  En  est  sieur  Jean  de  Feuquerolles 
1650.  —  Dans  un  champ  en  dépendant,  dit  de 
la  Goupillère ,  an  S  sur  le  bord  du  Loir, 
certains  vestiges  ont  fait  croire  à  l'existence  d'an- 
ciens bains  romains  ;  «  f.,  c»«  de  Freigné;  = 
f.,  c""  de  la  Jumellière,  anc.  dépendance  de 
la  terre  de  la  Brinière  dont  elle  fut  démembrée 
auxvi^s.  et  constituant  plus  tard  une  tenure  noble 
dépendant  de  la  Fautrière;  «  h.,  c^*  de  Lan- 
demont,  avec  anc.  château  non  loin  du  bonrg, 
dont  il  ne  reste  plus  que  quelques  murailles  de 
clôture;  «  f.  et  m*"  à  eau,  c"*  de  Neuvy;  — 
anc.  chat,  sur  un  haut  mamelon,  au  bord  d'un 
ruiss.,  dominant  tous  les  alentours.  Il  ne  reste 
plus  du  manoir  rectangulaire,  ~  debout  encore  au 
milieu  du  xviii*  s.  avec  pont-levis  et  flanqué  de 
quatre  tours  rondes,  —  qu'une  cave  voûtée,  avec 
entrée  ogivale,  une  masnre  du  xviii*  s.  qu'on 
prétend  être  la  chapelle,  et  quelques  arbres  de 
l'avenue.  En  dépendaient  au  xv«  s.,  outre  le  mou- 
lin, l'Epinay,  le  Plessis-Sorin,  le  Grand  et  le 
Peti^Noyer  de  la  Hervourie.  La  terre  relevait  du 
Lavoner.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Fremondière, 
1405;  —  Jean  de  Cierzay,  1466.  1486,  Olivier 
de  G.,  son  fils,  mari  d'Antoinette  de  Meaulne, 
sur  qui  elle  est  saisie  et  adjugée  en  1504  à  René 
de  la  Jumellière  ;  —  n.  h.  Raoul  Surguin  1558; 

—  Jacq.  de  Villamont,  Y.  ce  nom,  mari  de  sa 
petite-fille,  Jacqueline  Bayn;  —  Henri-Philippe  de 
Villamont,  qui  vend  la  terre  en  1655  à  Artus  Cha- 
bot, mari  de  Cath.  Legras;  —  André  Ch.,  avocat 
en  Parlement,  mari  d'Anne  de  Charnières,  de  qui 
l'acquiert  le  5  décembre  1713  Georges  Gourreau. 
chan.  honoraire  de  St-Pierre  d'Angers.  —  Après 
lui  en  1757  Charles  Poisson  de  la  Fautrière.  — 
Un  miss,  en  prend  le  nom,  qui,  né  près  la  Poi- 
tralière,  sépare  la  c»«  de  celle  de  Saint-Quentin, 
coule  du  S.  au  N.  et  s'y  jette  dans  le  Jeu  sons  le 
monlin  ;  —  2,800  met.  de  cours  ;  =  h  ,  c"«  de 
St'Hilaire-dU'B.  —  La  Frémoncière  (Cass.). 

FrémoBBlére  (la),  cl.,  c»«  de  ChaUmnes- 


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PRÉ 


—  205 


PRÉ 


s,-îe'Lude;  —  f.,  c««  de  ChoUt.  —  En  est 
sieor  Franc. -Gab.  de  Le&pinasse,  mari  de  Elise 
de  Lescluse,  1766;  -»  f.,  c»«  de  Méon;  ■*  vilL, 
cne  de  Vauckrétien, 

Frémont,  m*»,  c»«  de  la  Pommeraie.  —  Un 
moulin  sis  sur  la  rivière  de  Bresollaiê  ap- 
pelé le  molin  Fremon  1437  (Ghart.  de  la  Bizo- 
lière);  «  f.,  c"»  de  St-Crépin  et  m'"»,  dont  4  à 
vent  sur  la  hauteur  et  1  à  eau  sur  la  Moine 

FrémoBt  {Pierre),  maître  architecte,  An- 
gers. 1634,  t  le  9  août  1660. 

Frémonlln»  f.,  c*"  de  Villevéque.  —  Ane. 
maison  noble  avec  chapelle  consacrée  le  31  août 
1767  ;  —  apparl'  au  xviu*  s.  à  la  famille  Poisson 
de  Montaigu  ;  «  (le  Petit),  f.,  c««  de  Villéx>êque, 

—  Maisons,  jardins,  vignes,  pâtures  appelle 
le  Petit  Fr.  anciennement  VAireau  1511 
(£  113)  ;  —  appart<  à  Math.  Charles,  qui  le  rele- 
vait de  Bleré. 

Frémnr,  ham.,  c*'*  de  Sie-Gemmes-sur-L, 
à  3  kil.  au  S.,  d'Angers.  —  Vinee  juxta  Fre- 
mur  1200  circa  (G  725).  —  Vinte  de  Fremur 
1200-1210  (H.-D.  B  21,  f.  1).  —  Crwcee  de 
Fracto  Muro  1221  (H  Ghaloché ,  t.  III , 
p.  11,  14,  19).  —  Apud  Fractum  Murum 
1240  (G  340,  f.  8).  —  JLocus  dictus  Fremur 
1346  (H.-D.  B  46,  f.  4).  —  Es  terroers  de 
Fretmur  1862  (H  St-Aubin,  Sacristie,  t.  I, 
f.  100).  —  Les  vignes,  1377,  le  chemin  1406 
de  Froitmur  (G  356,  et  Mss.  916,  1. 1,  f.  43).  — 
Magnum  iter  per  quod  graditur  de  villa 
Andeg.  apud  Frigidum  Murum  seu  loco 
vocato  galice  Fremur  1413  (Ib..  f.  45).  — 
La  Fousse  de  Fremur  (Ib.,  f.  45).  —  Ma- 
gnum iter  de  Fremur  1415  (G  404).  —  Je 
crois,  —  au  contraire  de  Topinion  conmiune,  ac- 
créditée môme  par  des  maîtres,  —  que  la  déno- 
mination actuelle,  loin  d'être  un  dérivé  du  latin, 
est  la  forme  primitive  du  nom  celtique,  dont  le 
sens  reste  à  déterminer,  et  que  les  formes  latines 
de  ce  nom  n'en  sont  que  des  interprétations  arbi- 
traires par  consonnance.  Elle  s'applique  encore 
de  nos  jours,  comme  durant  tout  le  moyen  âge, 
à  un  canton  qu'on  appelle  aux  xi«-xiii*  s.,  —  par 
une  tradnctiou  directe  peut-être  du  nom  antique, 

—  VOnglée,  —  Angulata  1040  (Cartul.  de  Ven- 
dôme, f.  48),  1050  circa  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  3, 
ch.  40;  Rot.  5,  ch.  68),  xii*  s.  {Chr<m.  d^Anj., 
t.  I,  p.  377).  —  Angleia  1190  (H.-D.  B  46, 
f.  1).  —  Angleta  1207  (Ib.  B  48)  —  et  com- 
prend tout  le  terroir  qui  va  s'inclinant  dou- 
cement vers  Sud,  jusqu'au  confluent  de  la  Maine 
à  ro.  et  de  la  Loire  au  S.,  angulus  ille,  quem 
circum^ingit  confluentia  Ligeris  et  Meduane 
1028,  comme  dit  le  Gartulaire  du  Ronceray 
(Rot.  1,  ch.  5).  —  Vers  N.-Ë.,  au  point  culminant, 
où  le  sol  s'affleure  d'une  crôte  de  rocher,  le 
triangle  est  formé  par  une  levée  transversale, 
moitié  naturelle  on  de  main  d'homme,  qui  part 
du  roc  de  Ghanzé,  passe  devant  le  Tremblay, 
traverse  le  ham.  de  Fremur,  le  Hntreau,  gagne 
Pierre-Martine  et  se  prolonge  directement  jus- 
qu'à l'Authion,  qu'elle  aborde  un  peu  au-dessus 
du  débouché  du  canal  actuel,  en  mesurant  en- 
core sur  quelques  points  de  5  à  6  métrés  d'été* 


vation.  An  Frémureau»  un  mouvement  de  ter- 
rain forme  en  avant  une  sorte  de  plate-forme 
de  niveau  inférieur,  entourée  comme  d'une  seconde 
enceinte.  Gette  vaste  enclose,  d'environ  12  kil.  de 
pourtour,  est  le  fameux  Camp  de  César,  qu'a  le 
premier  décrft  le  curé  Robin,  V.  ce  nom,  et  qu'é- 
tudie La  Sauvagère,  Rech.  crit,  et  hist.,  p.  58  et 
après  eux  nombre  d'autres.  Au  xviii«  s.  les  jeunes 
gentilshommes  anglais,  élèves  de  l'Académie  d'An- 
gers, y  venaient  fouiller  à  plaisir  et  recruter  pour 
leurs  collections.  Depuis,  bien  dessillons  ont  remué 
le  sol  inépuisable,  qu'a  éventré  à  'fond  la  tran- 
chée de  la  voie  ferrée;  et  le  Musée  d'Angers  y  a 
fait  aussi  sa  moisson  tardive;  -—  mais  la  science 
s'est  renouvelée  à  maintes  reprises,  sans  pouvoir 
encore  affirmer  le  secret  de  ce  coin  de  terre  si  pro- 
fondément angevin. 

Laissant  sur  la  droite  vers  VO.  le  village  d'Em- 
piré, l'œil  est  brusquement  attiré,  presque  an 
centre  de  ce  canton,  par  la  ferme  des  Ghâteliers, 
V.  ce  nom,  et  par  sa  chapelle,  plantée  sur  la  croupe 
orientale  d'une  colline  factice,  d'environ  35  ares 
de  superficie,  sur  4  à  5  met.  de  hauteur,  et  de 
forme  demi-circulaire,  sensiblement  concave  et 
inclinée  vers  Sud.  En  face,  à  distance  environ 
de  50  met.,  trois  tronçons  ont  été  rencontrés  de 
fortes  assises,  en  gros  blocs  de  pierre  calcaire, 
alignés  de  l'E.  à  l'O.  sur  an  front  de  50  met.,  qui 
formait  façade  on  clôture,  et  aux  alentours,  une 
tète  de  Jupiter  et  diverses  moulures  ou  rin- 
ceaux ;  plus  bas  et  en  franchissant  le  petit  cours 
d'eau  du  Ruisseau-Doré,  dans  le  champ  dit  de 
St'Pierre,  nombre  de  médailles  du  i*'  an  iv*  s. 
et  un  tombeau;  —  à  150  met.  vers  l'O.,  aux 
alentours  de  Glosloreiile  et  au  Frêne,  de  longs  et 
larges  murs  en  amplecton,  dont  un,  paré  d'un 
cordon  de  briques,  ainsi  que  6  anciens  puits 
longtemps  visibles  dans  une  tranchée. 

Aux  deux  extrémités  de  l'hémicycle,  dans  les 
vignes  et  à  la  circonférence,  apparaissent  des 
fragments  de  petit  appareil,  avec  ou  sans  briques, 
et  sous  la  chapelle,  vers  S.-E-,  à  l'angle  du  mon- 
ticule, des  murs  en  forme  de  demi-tours,  la  con- 
vexité tournée  vers  les  terres,  comme  des  con- 
treforts de  cette  butte  mystérieuse  que  les  re- 
cherches devraient  avant  tout  éventrer,  si  la 
curiosité  même  de  la  science  n'avait  autrement 
à  compter  qu'avec  ses  plus  légitimes  désirs. 

A  moins  de  50  met.  vers  S.-E.  on  voyait  il  y 
a  4  ans  encore,  isolés,  debout  dans  un  champ,  deux 
énormes  piliers  carrés  (Robin  en  signalait  quatre) 
en  petit  appareil,  chaînés  de  larges  briques  à  re- 
bords, et  qui  se  présentaient  à  toute  conjecture. 
Ici  le  problème  au  moins  a  pu  être  abordé  de  front. 
M.  Godard  fils  a  acquis  le  champ  (29  novembre 
1871)  et  M.  Godard  père,  à  qui  l'archéologie  doit 
déjà  beaucoup  en  Anjou,  a  fait  son  œuvre  d'en  avoir 
raison,  à  l'aide  de  crédits  annuels  fournis  par  la 
Société  d'Agr.,  Sciences  et  Arts  d'Angers.  —  Dès 
les  premiers  coups  de  pioche,  les  quatre  piliers 
ont  été  retrouvés,  espacés  du  N.  au  S.  à  2  met. . 
par  trois  petits  cabinets  carrés,  au  fond  des- 
quels 3  petits  bassins  (6  m.  79  sur  2  m.  de  long.) 
communiquent  par  de  très-étroits  canaux  à  tra- 
vers le  pied  de  3  des  piliers,  le  dernier  seul  restant 


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PRÉ 

clos.  Un  tnyan  en  plomb  (6  mot.)  a  été  trouvé  à 
ro.,  hors  place,  le  long  des  deux  derniers  piliers , 
~  et  au  fond  des  cabinets,  des  fragments  de 
staçs  motdorés  et  peints,  d'épais  éclats  de  verre 
et  des  tessons  de  fine  poterie  rouge,  dont  un,  re- 
présentant une  chasse,  avec  le  nom  du  potier  : 
Luxiacus,  —  Vers  S.,  en  aval  des  piliers,  se 
continue  un  mur  épais,  ouvrant  vers  TE.,  par  une 
bouche  de  fourneau,  dans  une  chambre  rectan- 
gulaire (7  m.  40  sur  5  m.  50),  où  se  reconnaissent 
en  place  les  tuyaux  transversaux,  des  foyers 
pleins  de  ceudres,  et  vis-à-vis,  dans  la  paroi 
du  Nord,  les  conduits  en  forme  de  demi-tubes 
hexagonaux  évidés  dans  le  mur  en  retrait  et 
débouchant  à  travers  l'entablement  supérieur, 
qui  formait  le  sol  d'un  hypocauste.  Un  canal 
extérieur  (0™,60  de  largeur),  carrelé  de  briques, 
descend  en  bordure  vers  l'O.  du  N.  au  S  , 
en  suivant  les  angles  et  les  replis  d'un  vaste  bassin 
rectangulaire  cimenté  (1  met.  70  de  profondeur; 
qui  avait  son  écoulement  par  son  angle  S.-O.  La  pa- 
roi orientale,  étagée  de  4  gradins,  s'appuie  à  un 
second  bassin,  moins  profond  mais  plus  vaste 
(11  met.  50  sur  7  m.  60),  et  de  niveau  supérieur 
d'un  mètre.  Au-dessous  et  à  l'extrémité  S.-O.  du 
mur  s'ouvre,  par  un  cintre  imbriqué,  en  commu- 
nication avec  un  petit  conduit  en  briques,  une 
petite  salle,  de  6  met.  de  diamètre,  formée  de 
4  segments  de  cercle,  leliés  par  4  lobes  demi-cir- 
culaires. Une  série  de  petits  piliers  très-rap- 
prochés  indique  qu'elle  formait  le  sous -sol 
d'un  appartt'ment  supérieur,  que  précédait  un 
vestibule,  dont  diverses  moulures  en  marbre 
blanc  indiquent  l'emplacement.  —  En  amont, 
vers  N.,  le  canal,  à  5  met.  en  ligne  directe 
du  premier  pilier,  se  brise  à  angle  droit  vers 
l'Est,  pour  se  rattacher  à  un  second  et  plus 
large  canal,  de  niveau  surélevé,  qui  relie  la  face 
orientale.  Quatre  piles  s'y  retrouvent  en  corres- 
pondance, mais  sans  bassins  qui  les  baignent  ;  — 
plus  bas  vers  S.-E.  une  bouche  de  fourneau 
(1  met.  20  sur  80  cent.),  communiquait  à  un 
sous-sol  formé  de  petits  piliers  en  brique  et 
attenant  à  un  bassin,  pavé  de  pierres  calcaires, 
où  ont  été  recueillis  des  fragments  de  verre,  des 
lamelles  de  plomb,  une  inscription  sur  brique  ;  — 
attient  vers  S.  une  salle  où  descendent  quatre  larges 
degrés  de  pierre.  ~  A  distance  et  dans  un  aligne- 
ment extérieur  et  parallèle,  se  retrouvent  le  canal 
d'écoulement,  avec  angle  en  retour  vers  TO.,  et  une 
seconde  salle  polylobée,  parallèle  et  identique  à  la 
salle  similaire  de  l'Ouest.  »  Tout  cet  ensemble  est 
enveloppé  dans  une  enceinte,  épaisse  de  90  centi- 
mètres, en  petit  appareil  sans  briques,  formant 
un  rectangle  long  de  100  m.  sur  60  m.  de  larg., 
dont  le  centre  reste  encore  en  partie  à  déblayer.  — 
En  dehors,  à  la  hauteur  à  peu  près  des  deux  salles 
poly lobées,  se  rattache  un  très-fort  massif 
(30  m.  carrés),  assis  sur  un  second  canal  latéral  à 
l'onceinte,  et  les  décombres  ont  fourni  là  un  cha- 
piteau d'ordre  composite,  des  tambours  de  co- 
lonnes, unepatère  inachevée  en  marbre  blanc,  des 
tessons  samiens  avec  les  noms  des  potiers  Met- 
tiu8  et  Maturus.  Voir  la  description  et  le  détail 
de  ces  fouilles,  avec  plans,  vues  perspectives  des 


PRÉ 

travaux  et  dessins  |des  objets  trouvés,  dans  le  Mé- 
moire lu  à  la  Sorbonne  le  16  avril  1873  par 
M.  Godard,  imprimé  dans  les  Mém.  de  la  Soc. 
d*Agr.,i.  XVl.  1873,  et  à  part  (Angers.  Lachèse, 
in-8o  de  19  p.  et  âS  planches),  —  et  une  gra- 
vure dans  V Album  d^ Angers  de  H.  T.  Abraluim. 

Telle  quelle,  cette  ruine  reste  en  son  genre  la 
plus  considérable  et  la  plus  intéressante  qu'on 
puisse  voir  en  Anjou  et  de  bien  loin  sans  doute 
à  la  ronde.  La  découverte  en  est  dès  maintenant 
surûsante  pour  permettre  d*affirmer  l'existence 
certaine  d'un  établissement  de  baina  romains. 
C'est  jusqu'à  présent  sur  Frémur  le  seul  fait 
acquis  et  on  le  doit  à  M.  Godard.  —  Tout  au  plus 
diverses  analogies  de .  formes  ou  de  dispositions 
autorisent-elles  à  entrevoir  encore,  par  simple 
conjecture,  un  Théâtre  peut-être,  caché  dans  le 
monticule  voisin.  —  Le  problème  se  conserve 
entier  et  de  solution  encore  plus  compliquée. 

Bien,  sur  dans  les  premiers  âges  cette  région 
si  riante,  alors  tout  entière  boisée,  au  cœur  des 
deux  plus  grands  cours  d'eau  du  pays,  ne  resta  pas 
inhabitée,  quoiqu'aucune  trace  à  vrai  dire  n'y 
ait  été  rencontrée.  Cl.  Robin  seulement  signale  de 
son  temps  un  petit  dolmen,  dont  l'emplacement 
même  est  inconnu.  C'est  à  Empiré,  que  je  place- 
rais l'agglomération  primitive,  là  même  où  elle  a 
persisté  en  tout  temps,  isolée  au  milieu  de 
toutes  les  ruines,  et  par  suite,  dès  la  fondation 
des  paroisses  jusqu'à  la  Révolution  même,  rat- 
tachée à  la  première  paroisse  rurale  d'Angers, 
St-Pierre.  —  Toujours  est-il  qu'il  me  parait  jus- 
qu'à présent  insoutenable  de  placer  —  à  tout  le 
moins  dès  nos  temps  historiques  —  le  centre  de 
Vojtpidum  des  Andes  ailleurs  qu'à  Angers  même, 
sur  le  roc  de  son  château  et  dans  ses  alentours 
les  plus  proches,  là  seulement  où  abondent  les 
rencontres  de  vestiges  Gaulois  et  de  constructions 
gallo-romaines.  —  Une  billevesée  bien  plus  dé- 
sastreuse par  tous  les  systèmes  qu'elle  a  enfantés 
et  par  la  routine  qui  l'impose,  —  je  m'y  suis 
même  oublié,  t.  1,  p.  36,  —  est  d'y  prétendre 
voir  un  Camp  de  César  ou  tout  simplement  un 
Camp  romain,  de  quelque  âge  qu'on  l'invente. 
Les  fouilles  récentes  ont  à  tout  jamais  ruiné 
cette  légende  et  avec  elle^  j'imagine,  toutes  ces 
descriptions  de  prétoires  ou  de  ponts  plus  ou 
moins  stratégiques,  jetés  sur  la  Maine  et  sur  la 
Loire  à  l'aide  d'inductions  hasardeuses  et  de 
faits  absolument  faux.  La  science  épigraphique  a 
d'ailleurs  établi  historiquement  dans  ces  dernières 
années  qu*il  n'existait  de  camps  à  demeure.  Cas- 
tra stativa,  tout  au  moins  avant  Auréiien,  nulle 
autre  part  que  le  long  de  la  frontière  du  Rhin. 
Il  csi  seulement  permis  d'indiquer,  —  mais  par 
pure  conjoncture  et  d'après  un  texte  qui  s'applique 
à  tout  le  parcours  de  la  Loire  angevine,  que 
Crassus  en  l'an  56  a  pu  hiverner  ici  deux  ou  trois 
mois,  sans  qu'aucune  trace  ait  dû  rester  de  ces 
baraquements  militaires.  —  Mais  il  est  curieux 
d'ajouter  que  le  fragment  de  chronique  attribué 
au  Récbin,  y  fait  camper,  pendant  la  prise  même 
de  Saumurpar  Foulques  en  1025,  l'armée  d'Eudes 
de  Blois.  Ce  détail,  qui  paraît  pourtant  erroné, 
prouve  au  moins  que  la  légende  est  de  vieille 


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PRÉ 


—  2(W  — 


FRÉ 


date  et  peut  avoir  son  origine  dans  quelque  rôa  ^ 
lité  tardive,  qui  rattache  aussi  an  canton  le  sou- 
venir de  Gharlemagne.  Le  moyen  âge  a  vu  sou- 
vent ici,  comme  à  Ghènehulte  et  ailleurs,  un  de 
ces  châteaux  du  grand  empereur,  Castrum 
Karoli,  dont  une  ferme  sur  la  levée  même 
conserve  le  nom,  V.  Champ-Charles.  —  Au 
xvii«  s.  une  tradition,  recueillie  par  les  chanoines 
de  St-Maurice  et  répétée  par  Cl.  Ménard,  y  pré- 
tendait voir  un  ancien  parc  de  bêles  fauves,  la 
grande  garenne  des  comtes. 

^u  demeurant,  —  pour  chercher  à  induire  d'a- 
près les  seules  constatations  certaines  quelques 
données  vraisemblables,  —  il  apparaît  bien,  ce  me 
semble,  par  retendue  et  la  nature  des  décombres 
reconnus,  qu'il  ne  s'agit  pas  ici  d'une  simple 
villa,  mais  d'un  véritable  centre  important  de 
population.  D'autre  part  le  style  des  divers  dé- 
bris indique  un  art  de  décadence,  sans  pourtant 
qu'il  soit  possible  d'attribuer  —  à  la  construction 
des  bains  par  exemple  —  une  date  postérieure 
au  IV®  s.  On  ne  construisait  déjà  plus  ni  bains  ni 
théâtres  à  cette  date,  et  la  série  des  médailles, 
recueillies  dans  le  pays,  remontant  au  i^'  siècle, 
ne  dépasse  pas  le  iv*  s.  Nous  nous  trouvons  donc 
dans  cet  intervalle,  à  quelque  terme  qu'on  s'y 
place,  en  présence  d'une  agglomération  contem- 
poraine, quoi  qu'on  puisse  dire,  de  la  ville  d'An- 
gers; et  ce  qui  en  démontre  l'importance,  deux 
routes  au  moins  communiquent  entre  les  deux 
centres  pour  les  rapprocher  et  les  desservir, 
la  principale  le  long  de  la  Maine,  aboutissant 
sous  Gillettes  et  Beauregard,  où  au  xvi<>  s.  ce 
c  chemin  du  roi  »  mesure  encore ,  malgré  les 
empiétements,  une  largeur  de  cent  pieds.  Très- 
probablement  une  troisième,  abordait  par  le 
centre  au  plein  cœur  de  la  place. 

Ce  faubourg,  —  les  Ponts-de-Cé,  qui  lui  suc- 
cédèrent au  Moyen  Age,  n'eurent  pas  d'autre 
titre  et  formaient  une  simple  dépendance  d'An- 
gers, régie  par  une  loi  commune  et  par  un  même 
conseil  de  ville,  ~  fut  transformé,  à  quelque 
époque  en  asile  fortifié,  pendant  cette  période 
sans  doute  de  désastres  confus  qui  se  termine 
par  l'établissement  des  barbares.  A  une  heure 
où  les  événements  ne  permettaient  pas  de  re- 
lever les  murailles  détruites  de  la  Cité  ange- 
vine, les  ingénieurs  du  Bas-Empire  dressèrent 
cette  jetée  transversale,  qui,  en  couvrant  d'abord 
ce  refuge,  y  attira  plus  tard  l'invasion.  La  ruine 
est  complète  et  l'oubli  même  y  a  passé,  dès 
qu'une  trace  y  ramène  l'histoire. 

C'est,  je  crois,  tout  ce  qu*on  en  peut  dire,  un 
peu  plus  peut-être  que  je  n'aurai  dû  en  dire  sans 
conjecture.  Si  quelque  donnée  nouvelle  contredit 
ou  complète,  je  l'indiquerai  &  l'article  Sainte- 
Gemmes'Bur 'Loire. 

FrémnreanCle),  f.,cn«de  Ste-Gemme^-a.'L.; 
mm  (le  Grand-)*  c"«  d'Angers  S.-O.—  Ane.  domaine 
du  Chapitre  St-Laud,  vendu  nal^  le  5  janvier  1791. 

Frênaie  (la),  c»«  &*Angrie,  anc.  four  à  chaux 
abandonné,  le  premier  construit  dans  le  pays. 
On  y  a  trouvé,  nous  assure-t-on,  diverses  anti- 
quités gallo-romaines,  une  moitié  de  Vénus, 
quelques  poteries  grises  et,   en  bas- relief,  un 


sanglier  poursuivi  par  deux  chiens,  anssitdt  brisée 

—  f.,  c»«  de  Bécon;  —  f.,  c»»  de  Chanteloup. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Mathurin  Regnard  par  sa 
femme  Geneviève  Froger,  héritière  de  sa  mère 
Marie  Héreau  1660  ;  —  de  qui  l'acquit  en  1667 
n.  h  François  Collas;  «  f.,  c°«  de  Chazé- 
Henri,'"^  f.,  c»«  de  Chazé-aur-A.;  —  ham., 
c°«  de  Feneu  ;  «  h.,  c"«  de  Geste, 

Frênaie  (la),  f.,  c"«  de  Jarzé,  à  3  kil.  sur 
la  droite  du  chemin  de  Cheviré-le-R.  —  Aput 
la  Fresnaie  1260  (Chaloc.,  t.  I,  f.  15).  —  Anc. 
et  importante  seigneurie,  qui  commandait  tout  le 
pays  et  jusqu'au  xvii«  s.  tenait  tête  aux  puis- 
sants seigneurs  de  Jarzé.  Y  étaient  annexés  dès 
le  zvi»  s.  les  fiefs  des  Fenoillières,  de  Rougé, 
Montplacé,  Fenière,  Glené,  la  Haie-de-Clefs,  le 
Plessis-Hamelot,  la  Yerglassière  et  la  forêt  des 
Petits-Bois,  de  deux  lieues  de  tour.  —  En  est 
sieur  Hugues  Fresneau,  chanoine  de  St-Maurice, 
1471,  Jacq.  Fresneau  1529,  Claude  de  Crevant 
1535,  sa  veuve  Renée  Fresneau,  morte  en  no- 
vembre 1569,  Léonor  de  Crevant  1573,  Urb. 
Turpin,  chevalier  de  l'ordre,  1608,  en  guerre 
mortelle  avec  les  Du  Plessis  de  Jarzé  dont  deux 
restèrent  sur  le  terrain,  V.  Boismortier  ei  Beau- 
lieu;  —  Louis  Tarpin  1654,  comte  de  Yihiers, 
Urb.-René  Du  Plessis  1720,  Louis-Michel-René 
de  Pérusse,  marquis  des  Cars  de  Saint- Ybars, 
1776, 1790.  —  La  ferme  en  fut  rebâtie  en  1659. 

—  On  ignore  l'époque  de  la  destruction  du  châ- 
teau dont  la  ruine  domine  au  faite  du  coteau 
une  profonde  vallée.  A  peine  si  à  la  trace  des  fon- 
dations se  peut  reconnaître  le  pian  de  l'édifice 
(xv«  s.)  qui  semble  avoir  été  carré.  Yers  Sud 
seulement,  à  l'angle,  une  tour  ronde,  décapitée  à 
hauteur  des  mâchicoulis,  conserve  au  premier 
étage  le  manteau  d'une  cheminée  portée  sur  des 
colonnes  à  chapiteaux.  Partout  ailleurs  le  mur 
dépasse  à  peine  d'un  mètre  ou  deux  le  sol.  — 
Mais  à  l'entrée  dans  la  cour  s'élève  encore  en- 
tière la  chapelle,  carrée ,  avec  toit  en  dos  d'âne,  au 
dessus  duquel  les  fenêtres  ogivales  se  prolongent 
de  chaque  câté  en  lucarnes  à  quatrefeuilles  por- 
tées sur  un  double  meneau  (zv*  s.).  La  porte  ac* 
coladée  s'ouvre  vers  l'O.  extérieurement  au  châ- 
teau ;  y  altient,  reliée  par  un  petit  mur,  une  grosse 
fuie  carrée;  —  le  tout  enveloppé  d'immenses 
douves,  coniblées  seulement  du  côté  du  chemin. 

Frênaie  (la),  f.,  c»«  de  Juigné-B.;  —  f., 
c"*  de  Mazé.  —  En  est  sieur  n.  h.  Nicolas 
Fleuriot,  mari  de  Jeanne  Fournier  1557,  1579; 

—  t.,  c°«  de  Miré;  —  f.,  c»^  de  Morannes.  — 
En  est  sieur  Pierre  de  la  Planche  1628;  -»  ham.i 
c"*  de  Mozé.  —  La  Fr.-Mécrin  xvii«# 
XVIII»  s.  (Et. -G.)  —  Ancien  fief  et  seigneurie, 
avec  manoir  noble;  —  f.,  c"«  de  Noyant-la- 
Gr.  ~  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  manoir 
noble  et  chapelle  de  Ste-Catherine  desservie  an 
XVIII*  s.  dans  l'église  paroissiale.  En  est  sieur 
Jean  Lailler  1603,  1622,  le  comte  de  Dieusie 
1789;  —  f.,  c»«  de  St- Augustin  des-B.,  vendue 
nat'  sur  M.  de  Meaulne  le  6  messidor  an  lY  ; 

—  f ,  c»«  de  St-Hilaire-du-Bois;  —  f.,  c°« 
de  St-Mathurin. 

Frênaie  (la  Basse-),  h.,  C"  de  Morannes; 


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FRÉ 


—  âÔ8  — 


PRÊ 


—  (la  Grande-),  chat,  et  asine,  e»«  de  Si- Aubin- 
de-Luigné.  —  Ajic.  fief  et  seigneurie  relevant 
de  Forges  en  la  Pommeraie,  avec  manoir  dont 
certaines  parties  remontent  au  xvt*  s.,  comme 
riudiqae  la  date  inscrite  sur  une  pierre  :  1594. 

—  Il  appartenait  à  la  famille  Legras  aux  xv«- 
XVI*  s.,  en  1648  à  Louis  Fouyer,  un  des  900  che- 
vau-légers  de  la  garde  ;  —  Ant.  de  Fouyer  ou  de 
Foyer,  capitaine  de  dragons,  mari  de  Marthe 
Gruter,  17S6,  dont  les  deux  filles  épousent,  dans 
la  chapelle  du  château.  Tatnée,  Charles  de  la  Dive, 
chevalier,  le  13  février  1730,  et  sa  sœur,  André 
de  la  Voirie,  le  29  août  suivant.  La  terre  passa  plus 
tard  à  Leroy  de  Neuville,  qui  le  vendit  à  M.  Jarret 
de  la  Mairie  et  celui-ci  à  des  fabricants  de  chaux. 
C'est  encore  aujourd'hui  un  des  établissements 
les  plus  réputés  pour  sa  chaux  grasse.  Il  appar- 
tient à  MM.  Goislard  et  Bascher  ;  —  f.,  c»«  de  la 
Salle-de-  Vihiers,  anc.  dépendance  de  la  cha- 
pelle N.-D.  des  Serpillons,  desservie  en  Téglise 
de  St-Christophe-du-6ois;  —  f.,  c"«  du  Plessis- 
Macét  vendue  nat^  sur  Thomas  de  Jonchères  le 
7  messidor  an  lY;  »  (la  Haute-),  h.,  c"«  de 
Marana.  —  Le  27  août  1831  on  y  arrêta  caché 
sous  du.  foin  Gharbonneau,  le  chef  et  Torganisa- 
teur  des  chouans  du  pays  ;  —  (la  Moyenne-),  h., 
c»«  de  Marans ;  «  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Jarzé  ; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  se  jette  dans 
le  ruiss.  de  Téry;  —  1,525  met.  de  cours;  «  f., 
cn«  du  Plessis-M,',  —  f.,  c»«»  de  St- Aubin- 
de-L. ,  vendue  nat^  sur  Leroy  de  Mancy  le 
17  thermidor  an  IV;  «  f.,  c"«de  la  Salle-de-V. 

Frènaie-des-Erdres  (la),  f.,  c"«  d*Angrie. 

Frènais  (les),  m»»  b.,  c»«  de  Chalonnea- 
8.- Loire,  appartenait  à  Vial,  V.  ce  nom,  qui 
l'avait  acquise  40,000  1.  avec  le  domaine,  avant 
la  Révolution,  pour  y  faire  construire  une  filature. 
Les  Vendéens  y  mirent  le  feu  en  1793;  «»  f., 
c"«  de  Freigné;  —  f.,  c"«  de  Longue  ;  =  f.,  c»« 
du Marillais ;  —  f..  c"«  des  Ponts-de-Cé.  —  Le 
lieu  et  met.  des  F.  en  la  paroisse  de  Sorges 
appartenait  en  1655  à  Gh.  Rousseau  du  Goudray 
qui  le  vendit  à  Jacq.  Ghauveau  ;  mais  l'acquéreur 
étant  insolvable,  Guy  de  Bailleul,  mari  de  Made- 
leine Rousseau,  rentra  en  1675  dans  la  propriété 
qui  fut  aliénée  de  nouveau  en  1705  par  leurs 
filles,  Anne,  novice  à  Ste-Gatherine  d'Angers,  et 
Madeleine,  femme  de  Pierre  de  Lestoile,  au  profit 
de  René  Gohin,  écuyer.  Elle  avait  passé  avant 
1721  à  l'Hôtel  Dieu  d'Angers  et  le  fonds  en  était 
exploité  en  carrières,  vers  la  fin  du  xviii*  s.  Ant. 
et  Gervais  Desportes,  perrayeurs,  le  prennent  à 
bail  en  1785  pour  80  1.  par  an.  —  Vendu  nat^ 
sur  l'Hôtel-Dleu  d'Angers  le  23  thermidor  an  III  ; 

—  f.,  c°«de  la  Potherie. 

Prenais  (les),  ham.,  c*>«  de  St-Barthélemy . 
»  Important  domaine,  formant  primitivement, 
avec  la  closerie  de  l'Armoirie,  le  temporel  de 
l'office  de  l'Armoirier  de  St-Aubin  d'A  II  n'en 
restait  plus  dès  1771,  que  quelques  pièces  de 
terre  et  de  vignes  ;  le  reste,  y  compris  l'emplace- 
ment habité  et  bâti,  avait  été  successivement 
converti  en  carrière.  —  Déj&  depuis  longtemps  au 
xvi«  s.  y  existait  délaissée  une  grande  perrière, 
alors  noyée  et  inutile,  dont  un  pauvre  ouvrier, 


'Guill.  Aathiers,  emprunta  le  fonds  en  1553  à 
Sl-Aubin,  pour  y  vider  les  décombres  d'une  nou- 
velle exploitation,  entreprise  par  lui  sur  le  ter- 
rain voisin,  moyennant  le  don  d'un  terrain  en 
échange,  une  rente  de  30  1.  t.  et  2  milliers 
d'ardoises  par  an  ;  —  mais  le  peu  de  moyens  du 
preneur  fit  annuler  le  marché;  l'abbaye  reprit 
son  terrain  et  racheta  môme  en  1577  la  partie 
anciennement  aliénée,  au  milieu  de  laquelle 
avait  été  commencée  une  perrière  dite  la  Per- 
rière-Ronde. —  En  1598  c'est  une  grande  ardoi* 
sière,  encore  en  pleine  valeur  en  1642  et  plus 
tard  ruinée.  Une  société  d'ouvriers,  Ghapillon, 
BaziUe,  Rohard,  Lemotheux,  Guerrier,  Poisson, 
Thonalier  et  d'autres  faiseurs  d'ardoise  re- 
prirent à  bail  en  1699  la  perrière  noyée  des 
Fresnais  «  qui  joint  les  anciennes  perrières  dudit 
«  lieu,  a\ec  faculté  de  s'étendre  sur  4  à  5  bois- 
«  sellées  de  terre,  moyennant  le  15*  de  forestage, 
«  tant  et  si  longtemps  qu'ils  y  trouveront  leur 
«  profit  faire.  »  Les  sources  venant  d'une  exploi- 
tation voisine  les  forcèrent  bientôt  à  abandonner 
l'ouvrage,  qui  ne  fut  repris  qu'en  1704,  moyen- 
nant le  14*  millier,  et  de  nouveau  délaissé  long- 
temps avant  1740  et  jusqu'à  la  fin  du  xviii«  s. 
C'est  seulement  le  6  floréal  an  X  qu'une  société 
composée  de  Chudeau,  Tijou,  Sigogne,  Sorin, 
Souply,  Lemort,  Pageot,  Legagneux ,  Tusson, 
Laurent,  s'organisa  pour  une  découverte  nou- 
velle. —  En  1810  y  fut  établie  la  première  pompe 
à  refoulement,  pour  tirer  les  eaux  qui  gênaient 
l'exploitation  et  épargner  ainsi  le  ti  avait  continu 
de  4  chevaux.  —  En  1812  la  carrière  occupait 
150  ouvriers,  —  en  1817,  90  ouvriers  seulement  et 
elle  ne  payait  pas  ses  frais  ;  en  août  1812  on  creusait 
la  34*  foncée  (soit  556  pieds).  Dans  cet  état  elle 
présentait  l'aspect  d'un  cône  renversé,  ayant  an 
centre  dans  la  profondeur  38  met.  de  long  sur 
21  de  large  et  d'ouverture  à  la  superficie  environ 
200  met  du  S.  au  N.  et  120  met.  de  l'E.  à  l'O. 
Des  engins  spéciaux  dégageaient  les  faces  Nord 
et  Sud  à  Paide  d^enrôlement8t  à  la  hauteur  de 
la  14*  foncée,  de  manière  à  former  comme  deux 
degrés  de  profondeur.  Mais  elle  semblait  parvenue 
à  son  extrême  limite  et  les  actionnaires  parmi 
lesquels  figuraient  alors  Joubert-Bonnaire,  René 
Montrieux,  Guignard,  Monsallier,  la  veuve  Far- 
ran  et  un  certain  nombre  d'ouvriers  et  qui  avaient 
acquis  le  fonds  en  propriété  par  acte  du  16  mes- 
sidor an  XI,  préparaient  un  nouveau  fonds.  -^ 
En  1825  la  source,  qui  avait  détruit  la  Ghanterie, 
menaçait  le  Grand-Bouc  et  les  Frônais— 169  ou- 
vriers figuraient  sur  les  chantiers  en  1826, 
sans  compter  les  journaliers  et  les  enfants,  — 
400  en  1827.  C'était  alors  la  plus  belle  exploita- 
tion du  rayon  et  dont  l'ardoise  particulièrement 
estimée  et  la  plus  abondante  (12  millions  par  an) 
se  vendait  2  francs  par  millier  plus  cher  que 
celle  des  autres.  Mais  on  craignait  qu'elle  ne 
fournit  plus  de  travail  que  pour  18  mois,  •— 
pour  2  ans  encore,  disait-on  en  1829.  La  recherche, 
sans  se  ralentir,  prenait  toutes  les  mesures  de 
prudence.  On  abandonnait  le  nouveau  fonds  pour 
s'attaquer  aux  parties  latérales.  —  Elle  n'occu- 
pait plus  que  226  perrayeurs  en  1830  et  les  pro- 


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Go.ogle 


PRÉ 

doits  devenaient  k  peu  prôs  nuls.  —  Une  nouvelle 
exploitation  (^.ébnta  sur  un  nouveau  fonds  en 
juin  1832  et  atteignait  plus  de  100  met.  de  pro- 
fondeur, quand  un.  éboulement  l'interrompit 
en  1840.  On  se  remit  à  déblayer  dès  Vannée  sui- 
vante Tancien  fonds,  et  en  1844  on  y  appliquait 
définitivement  le  système  perfectionné  de  chemi- 
nement souterrain,  essayé  timidement  en  1838  aux 
Grands  Carreaux.  Le  nouveau  fonds,  très-étroit  et 
ruineux,  parvenu  à  92  met.  de  profondeur,  parut 
si  menaçant,  qu'il  fallut  d  urgence  laisser  Je  tra- 
vail le  17  octobie  1850.  Sans  désemparer,  on 
s'attaqua  au  massif  de  séparation  entre  les  deux 
fonds  ;  mais  de  nouveaux  éboulements  survinrent 
en  mai  1854;  et  le  7  juin,  le  rocher,  se  détachant 
de  la  voûte  d'une  hauteur  considérable,  sur  une  lar- 
geur de  15  met.  et  une  profondeur  de  3  à  4  met., 
ébranla  dans  sa  chute  la  partie  supérieure  de  la 
paroi  orientale,  placée  sous  l'ancien  fonds  et  qui 
céda  sur  une  largeur  de  5  met.  ;  les  déblais  envahi- 
rent ainsi  la  moitié  de  la  carrière,  encombrant  dès 
lors  tout  travail.  —  En  réalité  aujourd'hui  le  fonds 
distinct  des  Frènais  n'existe  plus  et  la  société 
dite  Les  Frênais-Angers-l^rélazé  réunit  un 
ensemble  d'anciens  fonds  dont  elle  poursuit  ra- 
tionnellement l'exploitation  transformée. 

Frènais  (les),  cl.,  c°e  de  Trélazé. 

Frêne  (le),  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  Saven- 
nières,  s'y  jette  dans  la  Loire  ;  —  700  met.  de 
cours;  «  f.,  c°«  d'An^ere  E. 

Frêne  (le),  chat.,  c»^«  d'Auvcrse.  —  Ancien 
fief,  dit  au  xii«  s.  U  fief  de  la  Jugesse  et  qui 
formait  partie  du  Racinay,  V.  ce  mot^  domaine 
de  rUôtel-Dieu  d'Angers.  Il  en  fut  détaché  lors 
de  la  convention  de  1210  et  attribué  pour  sa 
part  au  seigneur  d'Auverse.  De  cette  époque 
date  son  nom  actuel,  que  la  famille  seigneu- 
riale lui  emprunte  jusqu'au  xvi«  s.  Marie  du  Fresne 
apporta  la  terre  en  mariage  a  Pierre  d'Anthenaise 
en  1416.  —  En  est  dame  Ambroise  de  Glermont, 
par  héritage  de  sa  mère  Jeanne  de  Péners,  en  1595. 
—  N.  h.  Jacques  du  Fresne,  chevalier  de  Tordre 
da  roi,  mari  de  Foy  de  Launay,  prend  le  titre 
en  1629  de  baron  de  Vaux  et  du  Fresne.  Leur 
fille  Jacqueline  y  épouse  le  6  août  1639  Philippe 
de  Girard,  fils  d'Anselme  de  G.  et  de  Glaude  de 
Charnacè,  dont  le  fils  Jacques-Philippe  de  Girard 
y  naît  le  22  juin  1640.  Deux* pauvres  mendiants, 
pris  à  la  porte  du  château,  le  tiennent  le  même 
jour  sur  les  fonts.  G'est  le  Gharnacé,  lieutenant 
de  la  première  et  plus  ancienne  compagnie  fran- 
çaise des  gardes  du  corps,  dont  Dangeau  et  Sainte 
Simon  racontent  les  fredaines.  Parmi  les  plus 
in  offensives  on  connaît  l'histoire  de  la  maison  du 
tailleur,  qui  gênant  la  vue  du  château,  fut  trans- 
portée, pierre  à  pierre,  à  distance  meilleure,  pen- 
dant que  notre  homme  était  occupé  d'arrache- 
pied  durant  le  jour  et  la  nuit  à  son  ouvrage. 
Mais  il  reste  douteux  que  la  scène  se  soit  passée 
au  Frêne.  Gharnacé,  envoyé  par  lettre  de  cachet 
en  Bôarn  sous  le  coup  «  d'assez  méchantes 
«  affaires,  »  mourut  à  Lauserte  en  1720.  La  terre 
fut  vendue  le  31  mai  1724  par  Pierre-£t.  de 
Ségny  de  Péngal  et  Renée  de  Girard  de  Gharnacé, 
sa  femme,  à  Pierre  Leclerc,  conseiller  au  Parle- 
il 


PRÉ 

ment  do  Paris  ;  et  le  château  venait  d'être  recons- 
truit en  1770,  quand  un  acte,  consenti  par  Glaude- 
Guill.  Lambert,  maître  des  requêtes,  en  transféra 
la  propriété  le  15  janvier  1778,  pour  le  prix  de 
330,000  fr.  au  marquis  René-Franç.  de  Gham- 
pagné,  major  au  corps  royal  d'artillerie,  mari  de 
Françoise  de  Tahnreau.  Le  marquis  de  Ghampagné 
le  revendit  le  25  pluviôse  an  XI  à  Josepb-Ber- 
nard  Bonneau-Toucheburon,  notaire  à  Ghâteau- 
gontier.  —  La  terre  est  échue  dans  la  succession 
maternelle  à  M.  Esnault  de  la  Devansaie ,  et  au- 
jourd'hui à  son  fils. 

Le  château  de  1770  est  celui  qui  existe  encore, 
présentant  une  longue  façade  régulière,  sans  orne- 
mentation, et  autrefois  précédé  d'une  grande  cour 
d'honneur  avec  haute  grille  demi-circulaire,  dont  il 
ne  reste  plus  que  les  huit  supports.  A  gauche  dans 
la  cour,  un  porche  ouvrait  sur  une  deuxième  cour/ 
contenant  des  écuries  pour  30  ou  40  chevaux, 
une  grande  boulangerie,  un  puits,  deux  grands 
viviers  pavés,  servant  d'abreuvoir  et  contenant 
du  poisson;  à  la  suite,  une  troisième  grande 
cour,  avec  autre  grand  vivier,  fuie  et  logement 
du  métayer  ;  —  dans  la  première  cour  à  droite 
la  chapelle,  fondée  sous  l'invocation  de  St  Glaude 
le  28  octobre  1572  par  Bertrand  Morean,  et  entre 
ses  doubles  murs,  la  prison  seigneuriale;  puis  de 
grands  potagers,  des  espaliers,  des  vignes,  un  beau 
mail,  des  futaies;  derrière  le  château,  les  fossés 
et  des  prairies.  Une  grande  avenue  de  1/2  lieue 
de  longueur,  qui  conduit  encore  en  plein  bourg, 
servait  aux  foires.  Du  domaine  dépendaient,  avec 
la  seigneurie  des  paroisses  d'Auverse  et  du  Gué- 
déniau,  la  Talluèie.  la  Dolinaie,  la  Sauleraie, 
Gonvert,  la  Maitinière,  les  Périers,  la  Moisinière, 
la  Roche-Bâtron,  la  Blanchardière,  la  Planche, 
le  Gormier,  la  Morellière,  le  Houx,  la  Girerie,  la 
Ribotelière,  Brérobert,  la  Béduère,  le  moulin 
Gochin,  les  Grandes-Maisons  et  les  Jaucrous,  dans 
les  paroisses  d'Auverse,  Noyant  et  Mouliherne. 

La  merveille  du  domaine  est  sa  chapelle  seigneu- 
riale, charmant  édifice  des  xv«-zvi«  s. ,  conservé  in- 
tact et  tout  récemment  rendu  à  sa  splendeur  pre- 
mière par  une  restauration  intelligente,  il  présente 
un  rectangle  allongé,  de  deux  travées,  éclairées, 
chacune,  à  droite  seulement,  par  une  fenêtre,  le 
mur  plein  à  gauche  s'évidant  au  centre  en  niche 
profonde  réservée  aux  dévotions  du  seigneur.  — 
Le  fond,  presque  tout  entier,  ^est  découpé  par 
une  fenêtre  à  double  meneau,  que  remplit  du 
haut  en  bas  un  triple  vitrail,  représentant  en 
12  compartiments  la  Vit  du  Christ,  avec 
la  Cène,  au  centre;  dans  les  enroulements  du 
cintre,  Dieu  le  Père  et  des  groupes  d'anges; 
dans  la  première  fenêtre  latérale,  Ht  Christophe; 
dans  la  deuxième,  une  Annonciation  (xvii*  s.;, 
dont  l'ange  porte  une  longue  robe  avec  des  ailes 
vertes,  du  plus  mauvais  goût.  Les  trois  pan- 
neaux seulement  du  bas  sont  modernes;  les 
autres  datent  du  xv«  s.;  —  L'autel  moderne,  avec 
retable  ancien,  provient  de  chez  M.  de  Livon- 
nière.  —  Les  murs  sont  décorés  sur  stuc  à  la 
colle,  —  la  voûte  parée  d'un  semis  d'étoiles.  —  Le 
clocher  est  refait  à  neuf,  mais  sur  les  dessins  et 
I  dans  les  proportions  exactes  de  l'ancien,  —  tout 

14 


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Google 


FRÊ 


-  210  — 


PRÉ 


le  toit  couronné  d'une  plomberie  travaillés  à  jour 
an  repotissé  par  des  ouvriers  Sanmarois.  A  Pangle 
extérieur  vers  Sud  attient  une  tour  ronde,  carrée 
à  domi-hautenr,  reste  des  anciens  logis  détruits. 

Dans  Tenclos  voisin  s'abritent,  œuvre  d'un  art 
tout  moderne,  d'immenses  serres,  chanfifées  h  Peau 
cbaude,  avec  leurs  collections  sans  prix  de 
plantes  exotiques,  de  fleurs,  de  fraisiers,  joie  et 
orgueil  du  mattre;  et  à  distance,  porcherie,  va- 
cherie, écurie,  laiterie  modèles,  sur  les  dépen- 
dances de  la  ferme  du  Grand-Parc,  reconstruite 
en  1870  (arch.  Bibard). 

Arch.  de  M .-el-L.  B  596;  G  209  et  PrétAté  d*Aiii.;  H.-D. 
B  8ti.  —  Arch.  eonumin.  BC-C.  —  Mss.  644.  —  Dtnfeao. 
Mémoires,  t.  U,  p.  404  ;  t.  VI,  p.  373.  —  Saint-Simon,  Mé^ 
moires,  t.  Il,  p.  169-171.  —  Mépert.  arck.f  1868,  p.  14. 

Frêne  (le),  chat.,  c"«  de  Bouchematne  ;  — 
anc.  c  herbergement  »  entouré  au  ivi**  s.  de 
<K  vieilles  douves  ou  foussez,  »  avec  pressoirs, 
relevant  du  Plessis-lfacé.  II  appartient  en  1499  à 
Jean  Kuffier,  en  1573  à  Philippe  de  Saint-Âma- 
tour,  femme  de  Jean  de  Rieulx,  sire  d'Asserac, 
chevalier  de  l'ordre,  —  dans  les  premières  an- 
nées duxvii^  s.  à  la  famille  Gochelin.  François 
de  Plwnchesne,  chevalier,  conseiller  maître  d'hô- 
tel ordinaire  du  roi,  mari  d'Anne  Gochelin,  vendit 
le  domaine,  avec  fief  et  seigneurie,  taillis,  vignes 
et  droits  d'usage  aux  communs  de  Bouchemaine 
et  de  Ruzebonc,  le  5  octobre  1650,  &  Guili.  Fer- 
rand,  docteur  régent  en  la  Faculté  de  médecine 
d'Angers.  Il  passa,  par  acquêt  de  Marie  Ferrand, 
veuve  Pillegauld ,  le  10  mars  1705  à  Germain 
Harlineau,  sieur  de  la  Fosse,  mari  de  Cathe- 
rine Chérot,  veuve  en  premières.noces  d'un  Avril, 
dont  la  fille  Catherine-Marguerite  Avril  rapporta 
vers  1714  à  Pierre  Pottier,  écuyer.  —  Cette  dame, 
remariée  en  1721  à  Alex.  Béritault  du  Goudray 
et  de  nouveau  veuve  en  1735,  revendit  «  la 
«  terre,  fief  et  seigneurie,  »  le  3  décembre  1746,  à 
Charles-Jacques  Menon ,  docteur  en  théologie , 
chan.  honoraire  do  St-Maurille,  principal  à  An- 
gers du  Collège  de  Bueil,  qui  presque  aussitôt 
(27  mars  1748).  les  céda  à  Jean-Baptiste  Mézeray, 
notaire  apostolique,  mari  de  Michelle  Baudriller, 
et  échevin  d'Angers  en  1788.  Nie.  Besnier,  légataire 
de  sa  femme  Marie-Michelle  Mézeray,  vendit  le 
domaine  le  29  mars  1821,  àTouss.-CharlesBéraud, 
V.  ce  nom  —  et  les  deux  gendres  de  ce  dernier, 
MM.  Gheux  et  Bailly,  par  acte  de  décembre  1863 
à  M.  Eugène  Barassé,  libraire  éditeur,  &  Angers, 
chez  qui  ont  paru  les  deux  premières  livraisons 
de  ce  Dictionnaire.  L'habitation,  transformée 
en  1865-1866  (archit.  Tendron),  forme  aujour- 
d'hui un  élégant  château,  dont  la  longue  façade 
blanche  éclate  en  pleine  vue  tout  au  bord  de 
la  Maine,  qu'en  séparent  à  peine  le  chemin  et  une 
étroite  prairie. 

Frêne  (le),  m»»  b.  et  f.,  c»«  de  Bouzillé\  «  h., 
c"*  de  Briolay,  —Domaine  appart*  au  xviii«s.  à 
la  famille  Mongodin  ;  —  f.,  c»«  de  Chalonnes-s.- 
Loire.  —  Fraxinus  1090-1100  (Pr.  de  Chai., 
ch.  13).  —  Appart*  en  1750  à  Onésime  Tarin, 
directeur  des  Aides  (E  664);  =  h.,  c»«  de  Chau- 
dron; =*  f.,  c""  de  Cherré,  relevant  autre- 
fois de  Tessecourt  (G  105,  f.  245).  En  est  dame 
Claude  de  Ccllières  1520,  qui  la  donne  à  viago  h  l 


n.  h.  Reué  Erreau,   son  mari;  »  f.,  c^«  de 
Durtal.  —  En  est  sieur  Math.  Pion,  1595, 1634. 

Frêne  (le),  f.,  c»«  de  Faye.  —  Anc.  terre 
noble  dite  aussi  le  Pin  du  Fresne  (xvii*-xix«  s.), 
avec  château  fort  rd[)âti  à  la  moderne  an  xviir  s. 
et  qui  conservait  ses  douves  vives  et  un  pont  de 
pierre  à  la  place  de  l'anc.  pont-levis,  jusqu'à  la  Ré- 
volution. Derrière  la  maison  s'élevait  la  petite  cha- 
pelle, démolie  vers  1840.  Une  statue  de  St  Jean  en 
a  é]é  transportée  chez  les  Sœurs  de  l'école;  une 
Vierge  reste  dans  les  greniers.  Sur  un  tuffeau  du 
pilier  du  portail  est  gravée  la  'date  1719.  —  En 
est  sieur  Jean  Lebrun  1436,  1492,  sous  qui  fut 
fortifié  le  château ,  Jean  de  la  Rivière ,  mari 
de  Jeanne  Lebrun  1522,  Franc,  de  la  Rivière 
1578,  Franc.  Lebascle  1603,  mari  de  Fleurance 
de  la  Rivière,  Ant.  Pelletier  par  acquêt  du  2  dé- 
cembre 1653.  Pierre  Guibert  1687,  Jean-Anne 
Pinot  du  Petit-Bois,  ancien  capitaine  de  dragons, 
1775, 1786,  Franç.-Agalhon  Pinot  du  Petit-Bois, 
qui  vend  la  terre  le  9  pluviôse  an  XI  à  André 
Priou  et  Pierre  Nouteau. 

Notes  Mss.  de  M.  Raimbaalt. 

Frêne  (le),  vill.,  c"«  de  Gohier,  —  Une 
gangnerie  appellée  le  Fresne  1483  (Ghap.  de 
Blaison);  =  h.,  c"«  de  Z»an<fcmont;  =  vill., 
c»«  de  Longue,  V.  Gué  de  F.  =  h.,  c"»  de 
Montigné'lea-R.  —  Le  chemin  de  Monti- 
gné  au  Fresne  1536  (E  465).  —  En  est  dame 
Jacquine  Lofficial  1560;  —  f.,  c"«  de  Nuaillé; 
—  f.,  c"«  do  la  Pommeraie.  —  En  est  sienr 
Maurice  Lehoreau  1680;  «  f.,  C"«de  Pouancé; 
=»  h.,  c"«  Ste-GemmeS'Sur-L,  —Frenna  1171 
(St- Aubin,  Luigné,  t.  I,  f.  2).  —  Le  F.  alias 
Château-Gaillard  1770.  —  Domaine  appart^  en 
1518  à  Guill.  Prévost,  en  1620  à  René  Lévèque, 
acquis  en  1639  de  Claude  Duvau  par  René  Leveau, 
dont  la  veuve  Judith  de  Chartres  en  fait  don  le 
11  août  1670  à  n.  h.  Claude  Boucault,  —  vendu 
par  ses  héritiers  à  Abel  Rouan  le  14  juillet  1710,  — 
appartenait  en  1752  à  P.  Glavereau,  de  qui  l'ac- 
quit le  11  mai  1759  Gab.-Urb.  Goupil;  —  h.,  c"«  de 
St-Georg es-sur- Loire  ;  =  h.,  c"»  de  St-Afar- 
tin-dU'F;  =  f.,  c"«  de  St-Rémy-en-M.  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  du  F.  1539  (G  106. 
f.  317),  du  Grand  F.  1647.  —  Le  Fr. 
Bellière  1665.  —  Anc.  fief  relevant  de  St-Plerre- 
Maulimart.  —  En  est  sieur  Jean  Terrien  1540, 
dont  la  fille  Louise  épouse  Louis  de  la  Cour  ;  — 
Christophe  de  la  Cour  1629,  mari  de  Charlotte  de 
Vauldrey;  —  Pierre  Ghalopm,  mari  d'Honorée 
Bossoreille,  1647,  sur  qui  il  est  fait  retrait  ligna- 
ger  le  12  novembre  par  René  Legay,  mari  d'Anne 
de  la  Cour.  H  revend  la  terre  en  1665  à  Olivier 
Subleau,  trésorier  général  de  la  marine;  »  f., 
c»«  de  Vtllemoisant.  —  Anc.  domaine  acquis 
le  9  juillet  1574  par  Pierre  Duvau.  sieur  des 
Touches.  —  En  est  sieur  en  1680  Henri  de  Sam- 
son,  en  1753  Ant.  Dupont  de  la  Péroussaie;  -« 
f.,  c"«  du  Voide. 

Frêne  (\e  Haut,  le  Bas-),  hh.,  c»«  de  Ihrain. 

Frénellerle  (la),  h.,  c»«  de  Chavagnes, 
près  Thouarcé;  «  f.,  c™«  de  Méon. 

Frénemond,  évoque  apocryphe  d'Angers, 
mentionné  dans  un  faux  diplôme  do  l'abbaye 


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PRE 


—  2H  — 


PRI 


de  Saint-Denis,  644  (Dipl.  chat*,,  t.  II,  p.  80). 
Fréne-llatean  (le),  bordage  dans  le  bourg 
du  PuUet'Doré,  1725. 

Frênes  (les),  f.,  c»«  de  Bécon;  —  (le«  Bas-)> 
h.,  c»«  de  Montigné'Us'R. 

FrèBiére  (la),  f.,  c"«  de  Chalonnê8'8.'le' 
Lude.  —  En  est  sieur  n.  h.  Joseph  Giroust  1673; 
«  f.,  c»«  de  Cholet.  —  La  Forienière  (Cass.). 
Frères  (les),  carrefour,  c"*  de  la  Renaudière. 
FresloB  {Alexandre-Pierre),  né  à  la  Flèche 
le  11  mai  1808,  prit  ses  grades  en  la  Faculté  de 
droit  do  Paris  et  rerint  en  1889  sinscrire  an  bar- 
reau d'Angers.  Il  ne  tarda  pas  à  se  signaler  au 
premier  rang  dans  l'opposition  libérale  et  figurait 
en  tête  de  la  grande  manifestation  du  6  juin  1830. 
Au  premier  avis  de  la  lutte  armée,  il  partit  d'An- 
gers, avec  Alexandre  Joubert  et  de  Rumigoy, 
pour  aller  aux  nouvelles,  et  arriva  à  Paris,  quand 
on  se  battait  encore  sur  la  route  de  Versailles. 
Nommé  le  14  septembre  1830  substitut  du  pro- 
cureur du  roi  à  Angers,  il  rédigeait  alors  avec 
Bordillon  le  Journal  de  Maine-et-Loire,  «  pour 
«  aider  la  Révolution  qu'il  aimait,  »  écrit-il  plus 
tard,  sans  aucun  aveu  de  repentir.  Il  se  retira 
volontairement  et  du  parquet  en  avril  1832  et  de 
la  presse,  sous  le  sentinoent  de  la  réaction  prochaine 
et  pour  reprendre  sa  robe  d'avocat.  La  fondation 
du  Précurseur  de  V Ouest ,  qui  dans  sa  pensée, 
comme  il  l'écrit  à  Grille,  entendait  renouer  la 
tradition  de  1830  et  satisfaire  pacifiquement  le 
présent  en  préparant  l'avenir,  le  ramena  dans  la 
lutte  active.  Nommé  membre  du  Conseil  mu- 
nicipal  le   27  juin  1837,  membre  du  Conseil 
d'arrondissement   en   1842,    il   se   montra   des 
plus  déterminés  à  rh6tel-de-ville  contre  le  maire, 
Augustin  Giraud«  et  par  la  modération  môme  de 
son  caractère  et  la  courtoisie  pénétrante  de  sa  pa- 
role, devint  un  de  ses  plus  dangereux  adversaires. 
Ayant  dénoncé  en  1846  un  fait  qui  s'était  passé 
dans  le  Conseil  municipal,  il  fut  poursuivi  e^  con- 
damné à  100  fr.  d'amende,  mais  non  sans  avoir 
épuisé  tous  les  degrés  de  juridiction.  La  Révolution 
de  1848  le  trouva  prêt  à  accepter  les  fonctions  de 
procureur  général  près  la  Cour  d'appel  d'Angers. 
Son  nom  n'y  apportait  aucun  effroi,  et  il  sut  faire 
respecter  son  autorité  nouvelle  sans  provoquer  au- 
cune destitution.  Ses  concitoyens  l'envoyèrent  à  la 
Constituante  par  71,046  voix,  le  9«  sur  la  liste  des 
députés  républicains.  Lorsque  le  loyal  i^vaignac 
eut  à  constituer  un  de  ses  premiers  ministères, 
c'est  à  Freslon,  sur  la  désignation  de  Montalembert 
et  de  M.  de  Falloux  (13  octobre  1848),  qu'U  confia 
l'Instruction  publique  et  les  Cultes  :  «  Je  savais 
«(  bien,  »  écrivait  Freslon  au  chanoine  Bernier, 
«  que  je  serais  ministre  de  l'Instruction  publique, 
«  mais  je  no  pensais  pas  que  cela  dut  être  si  t6t.  > 
Bon  citoyen,  point  sant-cnlolte 
Bi  point  utopiste  bâtard, ... . 
EiprH  délié  nudt  sincère, 
Facile  à  tous,  poar  lui  sérdre. 
Lent  au  blAme,  pronqrt  au  devoir, 

^  comme  le  dépeint  Grille  dans  une  de  ses 
Epitres,  —  il  inclinait  à  cette  époque  vers  les 
accommodements  de  la  droite,  et  quoique  rem- 
placé dés  le  80  décembre  an  ministère  par  M.  de 


Falloux,  il  soutint  de  ses  votes  la  politique  inté- 
rieure et  extérieure  du  nouveau  président.  Non 
réélu  à  la  Législative,  il  accepta  le  poste  d'avocat 
général  à  la  Cour  de  Cassation;  mais  dès  le  len- 
demain du  coup  d'état  de  décembre  1851.  il  don- 
nait sa  démission,  pour  s'inscrire  au  barreau  de 
Paris,  n  y  est  mort  le  96  janvier  1867,  entouré 
de  nombreux  amis,  entre  lesquels  MM.  Dufaure 
et  Allou,  qui  rappelèrent  sur  sa  tombe  son  inal- 
térable dévouement  à  la  liberté,  son  honnêteté 
indépendante  et  sans  faste  —  et  ces  grâces  d'un 
esprit  méditatif  et  songeur,  qui  s'épanchait  en  si 
vives  et  si  attachantes  causeries.  L'accent  s'en  con- 
serve encore  dans  ses  discours  et  dans  quelques- 
unes  des  belles  lettres,  la  plupart  défensives,  qu'il 
lançait  au  courant  de  la  polémique  quotidienne.— 
Son  buste  par  Arnaud,  1861 ,  figure  au  Musée  d'Ang. 
Journal  de  M.-et-L,  du  2i  janvier  1831,  4  avrfl  1839,  7 
et  0  iuiUet  1844,  19  et  30  janvier  1867.  —  Précurseur  du 
2  juUlet  1844,  1**  avril  1848.  —  Galerie  nat.  des  notabU. 
contemp.,  t.  II!,  —  Biogr.  contemp.  —  Moniteur  de  1848, 

—  Grille,  J^f^  à  M.  li-eslon, 

FresloB  (Joseph),  maître  architecte  de  Sau- 
mur,  1628,  1664.  11  y  construisit  une  partie  du 
couvent  des  Capucins.  —  {Jean),  maître  architecte 
de  la  Flèche,  en  grande  réputation  au  milieu  du 
xviii«  s.,  restaure  l'église  de  Baugé  en  1741-1742 
et  construit  en  1749  la  cure  de  Seiches,  où  il 
meurt  et  est  inhumé  le  13  février  1750. 

Frétaie  (la),  h.,  c"«  de  Brain-sur-Long .  — 
Le  Fief  de  la  Grande  Fr.  1540  (C  106, 
f.  366),  apparl*  à  Pierre  Gébeu,  qui  le  relevait  de 
la  Plesse^^lérembault;-—  f.,  c»®  de  Brain-s\ir- 
Long.  —  La  croix  de  bois  voisine  a  été  renou- 
velée et  bénite  le  8  mai  1861;  —  h.  et  m*"  à 
vent,  c»«  de  la  Chapelle -Hullin. 

FréleUlére  ria),  f.,  c»«  de  Trémentines,  — 
Ane.  fief  et  maison  noble  appart^  au  xvi*  s.  aux 
Chenu  du  Bas-Plessis,  qui  avaient  aussi  à  peu 
près  dans  leur  nain  le  prieuré  de  Trémentines  ; 

—  à  la  fin  du  xvii«  s.  à  la  famille  Gouyon.  — 
Pierre  G.,  écuyer,  y  meurt  âgé  de  42  ans,  le 
6  février  1679,  sa  veuve  est  remariée  dès  le 
12  septembre  avec  Christophe  de  Boisy.  ~  En  est 
sieur  en  16961e  sénéchal  de  Beaupréau,  Poutière. 

Frétineaii*  f.,  c"e  de  Lire, 

Fréttnléres  (les),  m'",  c»«  de  Cantenay-E. 

Frétla  (le),  f.,  c»«  de  Méon. 

Frétls  (le«),  vill.,  c"«  du  FuHet.  —  Vhostel 
et  herbergement  de  Frétiz  1454  (E  236),  rele- 
vait de  Chantoceaux  et  appart^  à  Jacques  du 
Plessis,  chevalier,  1446.  à  Olivier  Vincent,  1454. 

ffVetMc  (le).  —  V.  les  Tuffades. 

Frémelley  f.,  c»«  de  Greg-Neuville, 

Frlaa4lére  (la),  h.,  c°«  de  Juvardeil  — 
En  est  sieur  Pierre  Chevalier,  mari  de  Luce 
Souvestre,  1560. 

Fribaadiére  (la),  f.,  c"«  de  Beaupréau. 

—  Onze  personnes  y  moururent  en  juillet  1632 
de  la  contagion  qui  gagna  de  là  la  paroisse;  *= 
h.,  c°«  du  Longeron,  avec-  les  ruines  d'un  an- 
tique château,  dont  le  fief  relevait  de  St-Pierre- 
Maulimart.  —  T  demeurait  en  1687  Jean  Bour- 
daiseau,  sieur  du  Chiron.  —  Il  appartenait  dès 
la  fin  du  xvii«  s.  et  durant  tout  le  xviii*  ^  la 
famille  de  Bougé.  —  Le  comte  de  Bougé,  marquis 

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PRI 


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PRO 


de  Cholet,  y  entretenait  on  haras  de  38  che* 
▼anx  des  races  allemande,  anglaise  et  espa- 
gnole, dont  les  produits,  après  la  vente  dans  le 
pays,  étaient  chaque  année  envoyés  à  Paris;  — 
donne  son  nom  à  an  miss,  né  snr  la  commune 
et  qui  s'y  jette  dans  la  Sèvre;  —  2,050  met. 
de  cours  ;  =-  h.,  c"«  de  la  Pommeraie.  — 
Le  lieu  et  maison  seigneurial  de  la  F.  1625 
(Ghart.  de  la  Bizolière).  —  Ane.  fief,  relevant 
des  Briffières  et  de  la  Petite-Orchère.  —  En  est 
sieur  Jean  de  l'Esperonnière,  1501,  mari  de  Gath. 
de  Piédouault,  Simon  du  Pineau  1524,  mari  de 
Barbe  de  l'Esperonnière,  Guy  de  Gonquessac, 
mari  de  Madeleine  Piédouault,  1542,  Philippe 
Gourreau  de  la  Pronstière  1568,  Roland  Guai- 
don,  écuyer,  1625,  1638,  Aug  de  Meaulne  1688, 
Glaude-Aimé  Du  Van  de  Chavagnes  1760,  mari 
d'Anne-Gharlotte- Suzanne  deLestoile. 

Friearderie  (la),  f.,  c"«  de  Lasse;  =  f., 
c»«  de  Pontigné;  =  f.,  c"*  de  Vem. 

Frleandlére  (la),  cl..  c»«  de Prui7l^,  vendue 
nat'  le  15  thermidor  an  IV  sur  Pissonnet  de 
Bellefonds.  •• 

Frlcandlère  (la),  f.,  c»«  de  Vem. 

Frtehe  (la),  cl.,  c"«  d*Auverse;  —  f.,  c*« 
deJuigné'B.;  «  vill.,  c»»  de  Parce;  «  f., 
c"*»  de  La  Pommeraie.  —  V.  la  Frêche. 

Friehe  (le  Grand-).  f.,c"«  de  Noyant-la-G. 
1624  (Et.-M.). 

Frleherie  (la),  c»«  du  Lion-d* Angers.  — 
En  est  sieur  Hector  Boguais  de  la  Boissière  1786. 

Friehes  (les),  miss,  né  sur  la  C"«  de  Rous- 
^^y>  s'y  jelte  dans  le  miss,  de  la  Baconnière;  — 
1,100  met.  de  cours;  =  f.,  c"«  de  la  ChapelU- 
Hullin;  «=  f.,  c"«  de  la  Chapelles. -O.;  « 
f..  c°e  de  PHôtellerie-de-Fl.  ;  —  h.,  c"«  de 
Noyant-la-Gr.;  =  f.,  c»«  de  Nyoiseau;  « 
f.,  c»«  de  Querré;  — .  f.,  c»*»  de  St-Martin-du- 
Bois,  anc.  dépendance  de  la  Blinière,  qui  la  rele- 
vait de  Danne  (H  1512);  —  cl.,  c»«  de  Thorigné. 

FrlooCrie  (la),  f.,  c»«  de  Coron.  —  La 
Friotterie  (Cass.). 

Frl^alie  (la),  cl.,  c»«  de  SUMartin-du-F.  — 
Anc.  domaine  de  la  cure  du  Petit-Paris. 

FwHgidmm  mttttM.  —  V.  Frémur. 

Fritfoiles,  f.,  c»«de  Clefs;  —  anc.  domaine 
de  l'abb.  de  Mélinais,  vendu  nal»  le  28  janvier  1791 . 

FrUiére  (la),  ci.,  c»«  de  St-Hilaire-du- 
Bois  (Gass.). 

FrUonx  (le),  viU.,  c»»  de  Ste-Gemmes-d'A. 
—  A  rentrée  du  sentier  qui   y  conduit,  s'élève 
une  de  ces  croix  de  bois,  de  type  si  commun 
dans  le  pays,  ici  complet  et  bien  conservé,  —  d'ail- 
leurs très-moderae,  quoi  qu'il  semble,  —  le  pied 
creusé  d'une  niche  de  Vierge,  inscrite  dans  un 
chapelet;  au-dessus,  un  crucifix,  de  façon  gros- 
sière, les  pieds  superposés,  une  couronne  d'épines, 
un  calice,  un  cœur  percé  de  flèches,  deux  grands 
chandeliers,  un  ciboire,   on  ostensoir;   sur  les 
bras,  des  cœurs  et  divers  dessins. 
Frlmardière  Ga).  f.,  c»*»  du  Pin, 
Frinsaie  (la),  f.,  c^'  de  St-Michel-et-Ck. 
Fw'ionnai^  (la).  —  V.  la  Férionnaie. 
FHotftfeWe  (la).  —T.  la  Fleuriotterie. 
Fripandlère  (la),  f..  c"*»  de  la  Chapelle- 


sur-Oudon.  —  Autrefois  la  Philipaudière 
Fripavdrie  (ta),  ci. ,  c"«  de  Somloire  (Gass.). 
Frlpellerte  (la),  f.,  c»«  de  St-Georges-du- 

Bois,  avec  m*^  à  vent. 
Friperie  (la),  f.,  c»«  du  Louroux-B.  —  La 

Philipperie  x?iii«  s    —  ia  Pheliperie  1791. 

—  Domaine  acquis  le  11  février  1744  de  M.  de 
Scépeanx  par  le  Ghapitre  de  St-Pierre  d'Angers 
et  vendu  nat*  le  29  mars  1791  à  Henri  Deiaunay, 
secrétaire  du  District  d'Angers;  —  f.^  c»*  de 
Villemoisant,  anc.  dépendance  du  prieuré  de 
Bonconseil  en  St*Augustin-des«Bois. 

Fripière  (la),  h.,  c»«  de  Breil;  —  f..  c»«  de 
Chigné,  —  La  terre  Pierre  Philippe  1465. 

—  L'Estre  et  appartenances  de  la  Pheli- 
pière  (Tit.  de  Lorière);  —  h.,  c»«  de  St-Laurent- 
de-la-P.-^La  Philipière-Jurei  (xvii-xviii«  s.). 

FrcNte^arins*  est  mentionné  commme  évèque 
d'Angers  dans  un  diplôme  des  empereurs  Louis 
et  Lothaire  de  829  (D.  Bouq.,  t.  VI,  p.  560). 

Fradoa  passe  pour  avoir  avec  Marbodo 
inauguré  à  Angers  des  écoles  publiques.  D'après 
son  contemporain  Baudry,  il  y  enseignait  les 
lettres  latines,  Gicéron,  Stace,  Virgile,  le  trivium 
elle  quadrivium.  Il  fut  enlevé  à  Angers  sans  doute 
par  l'offre  d'une  régence  et  mourut  en  Angleterre. 

Ménage,  Vie  de  Math.  Mén.  -  Roger,  p.  917.  —  Da- 
boulay,  HisU  de  tUniv.,  1. 1,  p.  562. 

Frofl^er,  dit  Petit,  né  à  St-Louans,  prieur  d'a- 
bord de  la  Rochefoucauld,  fut  élu  abbé  de  St-Flo- 
rent  le  2  juin  1160.  G'était  un  homme,  d'après  la 
chronique,  savant  et  lettré.  Il  obtint  notamment 
en  1162  du  roi  Henri  II  la  concession  d'un  péage 
sur  le  pont  neuf  de  Saumur,  à  charge  de  l'entre- 
tenir, en  1164  du  pape  Alexandre  lil  la  confir- 
mation des  domaines  de  St-Florent,  et  en  1169 
contre  i'évèque  de  Saintes  la  restitution  de  l'église 
et  de  la  prévôté  de  St-Vivien-de-Pone.  —  Il  fut 
inhumé  en  1174,  après  14  ans  de  règne,  dans  son 
abbaye,  dont  il  avait  fait  reconstruire  le  cloître . 
D.  Huyne8.~C/b*oii. d'An;.,  t.  II,  p.  199,  310.— Hanréan. 

Frôler  {Georges),  natif  du  diocèse  d'Angers, 
et  peut-être  d'Angers  même,  docteur  de  Sor- 
bonne  en  1604,  curé  de  St-Nicolas-du-Chardonnet 
à  Paris  en  1603,  chanoine  de  la  Ste-Ghapelle 
en  1612,  syndic  de  la  Faculté  de  Théologie  du 
l*""  octobre  1625  au  30  septembre  1631  et  da 
l«r  octobre  1639  au  30  septembre  1641,  meurt 
à  Paris  le  2  septembre  1646.  —  Le  Mss.  2448 
(Fonds  François)  de  la  Biblioth.  Nat.  contient  de 
lui  une  fondation  pieuse.  —  Grille  possédait  un 
exemplaire  de  l'ouvrage  sur  Bérenger  (1658)  par 
De  Roye,  chargé  de  notes  marginales  d*un  autre 
abbé  Froger,  chanoine  de  St-Maurice  d'Angers  et 
aussi  docteur  de  Sorbonne,  le  même  sans  doute 
que  visita  le  célèbre  Locke  à  son  passage  à  Angers 
en  1678  et  dont  il  parle  avec  éloge  dans  ses  lettres. 
Note  Mss.  du  P.  Lelasseux.  —  Vie  d^ Adrien  Bourdoise. 
—  Arch.  du  Poitou,  t.  I,  p.  180. 

Froger  {Louis),  docteur  en  médecine,  1551 , 
à  Baugé.  —  {Denis),  licencié  en  médecine  et 
déjà  recteur  de  l'Université  d'Angers  en  1558,  y 
fut  reçu  docteur  le  11  août  1569.  —  Il  avait 
épousé  Renée  Dubreil,  fille  sans  doute  du  doc 
leur  de  ce  nom.  Son  hôtel  attenait  à  celui  de 
Guémené,  rue  de  la  Tannerie,  1579.  —  Mort  le 


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FRO 


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FRO 


12  juillet  1613.  —  Sa  tombe  se  voyait  dans  le 
cimetière  de  la  Trinité,  couverte  d'une  «  lame 
«  ardoisine  »  sur  laquelle  était  «  gravé  un  cru- 
a  cifîement  en  un  relief  et  autour  d'icelle  Tépi- 
«  taphe.  »  ^  (Marin),  reçu  docteur  en  méde- 
cine, Angers,  le  7  janvier  1580,  mari  de  Françoise 
Beaussier  (30  octobre  1580),  résidait  à  Beaufort 
en  1584.  —  11  était  de  retour  à  Angers  dès  1586 
et  y  fut  nommé  le  15  février  1587  médecin  de 
l'Hétel-Dieu,  en  s'engageant  à  y  faire  ses  visites 
trois  fois  par  semaine,  au  lieu  d'une  fois  seule- 
ment, comme  il  était  d'usage  jusqu'alors.  Il  rem- 
plit ce  service  jusqu'à  sa  mort,  survenue  en 
octobre  ou  novembre  1599.  Il  toucbait  par  an 
90  1.  et  depuis  un  an  100 livres.  —  (Maurice), 
docteur  en  médecine  de  la  Faculté  de  Montpel- 
lier et  admis  par  arrêt  du  Parlement  de  Paris  en 
la  Faculté  d'Angers  en  1621,  «  s'y  fit  admirer, 
«  dit  Bruneau,  par  toutes  sortes  de  sciences,  » 
1644.  —  Il  était  doyen  de  la  Faculté  et  âgé  de 
72  ans,  quand  il  décéda  «  en  l'assistance  et  visite 
«  despauvres  à  l'hôpital  St-Jean. . . ,  homme  éminent 
«  en  sçavoir  et  piété;  »  dit  son  acte  de  sépulture. 
Arch.  de  M.-et-L.  B  2530  et  H.-D.  —  Arch.  mun.  d'An- 
j^era  et  de  Beaiifort  Et.-G.  —  Uss.  871,  fol.  55  et  Hss.  870, 
f.  1144. 

Frogerale  (la),  m»»  b.,  c"*  de  Champigné, 

—  La  Frogereie  1238  (Pr.  de  Champ,  ch.  or.), 
sur  un  coteau  qui  domine  de  larges  prairies,  k 
1  kil.  du  bourg;  ~  anc.  domaine  du  prieuré, 
vendu  nat*  le  21  avril  1791  ;  —  aujourd'hui  à 
M.  de  Bonrepos. 

Frofl^rle  (la),  f. .  c"»  de  Chigné  ;  «  h  , 
c"*  de  Maulévrier;  —  avec  ancien  manoir  du 
XV*  s  ,  jolie  porte  en  accolade,  tours  à  toit  pointu, 
aux  quatre  angles,  et  chapelle.  La  terre  portait 
titre  de  baronnie  et  appart^  aux  xvii-xviii*  s.  aux 
seigneurs  de  Maulévrier;  =-  f.,  c°«  de  la  Plaine  ; 

—  f.,  c"*  de  Za  Poitevinière;  •«  f.,  c°«  de 
Stt'GemmeS'dPÀ,;  =  f.,  c»«  de  St-Florent- 
U'V.,  appart^  à  René  Ghoudieu,  prêtre,  en  1710  ; 
=■  f.,  c"«  de  Torfou;  «»  vill.,  c"»  de  Vern. 

Frogerles  (les),  f.,  c"«  de  Chanteussé. 

Frogerou»  f.,  C^'  de  Chanzeaux. 

Frolde-Fontaino,  cL .  c"«  à'Avrillé.  — 
Frigidua  Fona  1028  (Cart.  du  Ronc,  ch.  1, 
Rot.  I),  1109-1120  (Ib.,  Rot.  2,  ch.  28).  —  Le 
Petit  Frète  Fonteine  1656,  le  Grand  Fré- 
fontaine  1658,  le  Petit  Froutfointenne  1667, 
le  lieu  de  Grande  Froide  Fontaine  1673 
(Et.-C).  —  La  closerie  d*Ardanne  autrement 
Froide  Fontaine  1729  (St-Nicolas).  —  Elle  for- 
mait la  limite  vers  N.  de  la  paroisse  primitive  de 
Notre-Dame  de  la  Trinité  d'Angers  La  forêt 
d'alentour  fut  donnée  an  Ronceray  en  1230  par  le 
seigneur  de  ^t-Lambert-la-Potherie.  —  Le  fief 
censif  de  Froide-Fontaine  autrement  dit  de  la 
Jaille,  appartenait  au  zv*  s.  au  seigneur  de  la 
Jaille  et  de  la  Roche-Talbot,  qui  le  vendit  à  René 
Furet,  marchand.  —  Il  dépendait  au  xvii«  s.  de 
la  Perrière  et  relevait  d'Echarbot-Gatevin.  — 
En  est  sieur  Urb.  de  Monteclerc,  qui  vend  en 
1645  à  Ch.  de  Goddes  (Mss.  917),  puis  René 
Gohin  qui  le  vend  le  13  juin  1729  &  d^  Perinne 
Bédanne  avec  la  terre  d'Ardanne. 


Fromagére  (la),  vill.,  c"«  de  Gonnord.  — 
L'oatel,  herherg entent...  etc.  de  la  Fromai- 
gère  1438  (Ch.  de  la  Frapinière).  —  Le  fief  de 
la  Fourmagère  1540  (C  105,  f .  153).  —  Le  fief 
et  seigneurie  de  la  Fr.  composé  de  i4  ou 
iS  maisons  1558.  —  Colin  Fromaigeau  en  rend 
aveu  le  9  février  1438  à  la  châtellenie  de  Yézins, 
à  raison  du  fief  de  Blavereul.  —  Lancelot  d'Andi- 
gné,  sieur  d'Angrie.  vend  la  terre  le  5  septembre 
1528  à  Guillemine  de  la  Porte,  veuve  Pierre  Marti- 
neau,  sur  qui  François  de  Saint-Offangeenfit  retrait 
lignager  le  26  juin  1529.  —  Elle  relevait  à  cette 
époque  d'Aubigné-Briant.  ~  Il  y  a  été  construit 
en  1854-1855  une  chapelle  dans  le  style  du  xvi«  s., 
avec  haut  clocher  en  charpente  sur  le  pignon. 

Fromenderle  (la),  ham.,  c»«  deFreigné.  — 
La  Frémondrie  (Cass.)  ;  =  f.,  c»»  de  V Hôtel- 
lerie-de-Flée. 

Fromenteau  (le),  f.,  c>>«  de  la  Chaussaire, 
dite  aussi  le  Plessis-Neuf.  Elle  a  été  cons- 
truite en  1833,  par  distraction  du  Plessis-Bou- 
teille;  »  mo°,  dans  le  bourg  de  Neuvy. 

Fromenterie  (la),  f.,  c*^"  de  Montreuil- 
sur-M.;  —    ,  c»«  de  Ste-Gemmes-d^Andigné. 

Fromeiitler  (le),  m*«»,  c»«  de  St-Laurent- 
du^Motay, 

Fromentières»  f.,  c»"  de  Bauné.  —  Feo- 
dum  de  Fromentières  1247  (Chaloch.,  t.  III, 
f.  118).  —  Terra  de  Frumentariia  1036-1056 
(Cart.  St-Aubin,  f.  90  v»)  —  In  terra  nomine 
Frumentariia  1113  (Sl-Aubin,  Villechien,  t.  I, 
f.  81).  —  La  terre  avait  été  donnée  au  xi«  s. 
par  le  seigneur  de  Corné  à  l'aumônerie  de 
St-Aubin.  Elle  était  revenue  depuis  longtemps 
en  mains  laïques  au  xvi*'  s.  et  donnait  son 
nom  à  une  famille,  seigneur  en  même  temps 
de  Beaumont  en  1544.  —  En  1550  René  de 
Thory,  sieur  de  Boumois,  qui  la  tenait  du  chef 
de  sa  femme,  Anne  Asse,  la  vendit  à  Jean  Gous- 
sault,  licencié  ës-Iois,  dont  la  famille  la  pos- 
séda jusqu'au  milieu  du  xvu*  s.  Antoine  Gous- 
sault,  maître  ordinaire  çn  la  Chambre  des  Comptes 
de  Paris ,  la  vendit  &  son  tour  à  Françoise  de  Schom- 
berg,  dame  de  Briançon,  avec  les  closeries  de 
la  Guivrie  et  de  la  Garoterie,  le  tout  relevant  de 
Baugé  (11  janvier  1647).  Elle  se  trouva  ainsi 
faire  partie  du  marquisat  de  Laubrière.  —  Elle 
était  tenue  en  franc  alleu  du  château  de  Baugé. 
—  A  100  met.  de  la  ferme  s'élève,  couverte  de 
vignes,  une  ancienne  motte,  qui  peut  avoir  porté 
le  premier  manoir;  —  c°*  de  Morannes,  fief 
censif  relevant  de  Gratecuisse.  —  En  est  sieur 
Guido  de  Fromentereis  1160  circa  (Cartul.  du 
Ronc,  Rot.  3,  ch.  97).  —  G.  de  Frumenteriia 
1107  circa  (Cart.  St-Aubin,  p.  164).  —  Appart^  par 
acquêt  de  Jean  de  Chamacé  à  René  Guyet,  ser- 
gent royal,  1540  (C  105,  f.  183). 

Fromentières  (les),  h.,  c"*  de  Freigné. 

FromenttH  (Pierre),  peintre,  à  Angers,  1484. 

Fromenttnlére  (la),  f.,  c^*  de  BouzilU;  » 
f.,  c"«  de  Chazé-Henri.  —  Le  lieu,  domaine, 
met.  de  la  F.  1524  (E  4011),  est  acquis  cette 
année  le  4  mars  de  Jeanne  Champaigne,  veuve 
Charles  de  Tessé,  par  n.  h.  Robert  de  Chazé. 

FromenllBléres  (les),  f . ,  c»«  de  Maulévrier. 


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FRO 


—  214  — 


FRO 


FromeriiD  (la),  cl.,  C  de  Brûin-wur-L.  — 
La  Formerie  1560  (Et-C.). 

Première  (la)>  '•>  c''*  de  Gêné. 

Fren^iére  (la),  ham.,  e"*  du  Longeron. 

Frontean  (Jean),  né  à  Angers,  fils  de 
Jacques  F.,  notaire,  étudia  d'abord  chez  le  curé 
d'Epiré,  puis  trois  ans  à  TOraloire  d'Angers,  puis 
acheva  ses  humanités  au  collège  de  la  Flèche.  U 
prit  en  1630  l'habit  de  chanoine  régulier  en 
l'abbaye  de  Toussaint  d'Angers  et  y  fit  profession 
en  1631.  Appelé  à  Paris  en  1636  il  fut  désigné 
en  1637  pour  régenter  la  philosophie  dans  Fabbaye 
Ste-Geneviève,  puis  en  1639  la  théologie.  On  lui 
doit  dès  lors  une  nouvelle  édition  du  P.  Cosme 
Alamanni,  Summa  totiua  philosophiœ  e  D, 
Thoma  Aquinatis  doctrina  (Paris,  1640,  in- 
fol.).  — S^n  mémoire  Thomas  aKempU  vindi- 
catus  (Paris,  1641,  in-S»),  alluma  entre  les  di- 
vers ordres,  plus  ou  moins  intéressés  à  s'attribuer 
l'auteur  inconnu  de  l'Imitation,  une  guerre 
terrible  à  laquelle  il  se  mêla  par  de  vives  ré- 
pliques. En  1647  l'édition,  quil  donna,  des  œuvres 
d'Yves  de  Chartres  (Paris,  in-fol.),  le  fit  accu- 
ser de  plagiat.  Il  s'en  défendit  par  une  lettre 
adressée  à  l'évéque  du  Puy.  C'est  vers  cette 
époque  qu'il  fut  choisi  par  son  général  pour  l'of- 
fice de  chancelier  de  rOniversité  de  Paris.  Pen- 
dant les  quinze  ans  qu'il  présida  les  actes,  ses 
discours  et  ses  panégyriques  eurent  une  réputa- 
tion particulière.  Il  quitta  la  régence  en  1654  et 
fut  gratifié  du  très-modeste  prieuré  le  Bené  près 
Juigné-sur-Maine,  sans  interrompre  ses  fonctions 
régulières  de  chancelier  ni  le  cours  de  ses  prédi- 
cations. S'étant  rendu  pourtant  en  1661  à  son 
prieuré  angevin,  il  reçut  l'ordre  d'y  rester  jus- 
qu'à son  rappel.  Ses  opinions  jansénistes  et  l'ap- 
probation donnée  à  une  traduction  française  du 
Missel  avaient  motivé  cette  mesure  qui  fut  révo- 
quée, aussitôt  qu'il  consentit  à  signer  le  formu- 
laire et  à  condamner  la  traduction.  Dès  son 
retour  à  Parts  en  1662,  l'archevêque  de  Sens  lui 
fit  don  du  riche  prieuré  de  la  Madeleine  de  Mon- 
targis  dont  il  prit  possession  le  7  avril,  Jeudi-Saint. 
Le  jour  de  Pâques  il  s'alitait  et  mourait  le  10  avril, 
&gé  seulement  de  48  ans.  —  C'est  à  lui  qu'est 
due  la  formation  première  de  la  bibliothèque 
Sle^ieneviève.  —  Son  portrait  a  été  plusieurs  fois 
gravé,  notamment  par  Nanteuil  d'après  Cabouret 
(1663,  in-8o).  —  Outre  les  ouvrages  déjà  indiqués,  le 
P.  Fronteau  a  publié  :  Refïitatio  eorum  quœ 
contra  vindicias  Kempeneea  scripsêreD.  Qua- 
tremairee  et  D.  Launoy  (Paris,  1651,  in-S»). 
—  Argumenta  duo  nova....  quibun  demona- 
tratur...  Thomam  Kempensen  verum  esse 
autorem,,.  etc.  (Paris,  1651.  in-8«).  —  Diêserta- 
tio  philoîogica  de  virginitate  honorata, 
erudita,  adomata,  fecunda  (Paris,  1651,  in-4o 
de  45  p.).  —  Antithèses  Augustini  et  Cal- 
vini  (Paris,  1651,  in<12),  ouvrage  supprimé  par 
son  général  mais  réimprimé  par  un  ami  de  l'au- 
teur. —  Kalendarium  romanum  nongentis 
annis  antiquius,  ex  Mss.  monasterii  sanctœ 
Genovefœ  Parisiensis  in  Monte,  aureis  cha- 
racterihus  exarato...  (Paris,  165Î,  in-S»),  dédié 
à  l'évoque  d'Angers.    —    Oratio    in   obitum 


Mathœi  Mole  (Paris,  «656,  in-4o).  ^  Bpiêtola 
consolatoria  ad  Bignonios  fratres  de  morte 
patrie  (Paris,  1656.  in-4»>.  —  Lettre  d^un 
théologien  à  une  personne  de  condition ^  où 
il  déclare  les  raisons,  qui  l'obligent  à  ne  pas 
sou&crire  à  l'ordonnance  de  Msr*  les  Evêques 
assemblés  au  Louvre  Van  i6S4,  etc.  (Paris, 
in-4<»,  1656).  —  Epistola...  de  jure  eptscdpo- 
rum   in   ecclesias  suarum   urbium    (Paris, 

1659,  in-4o  de  15  p.).  —  Dissertatio  acade- 
mica  de  nomine  Petn,  ecclesiœ  capiti  tmpo- 
sito  (Paris,  1659,  in-4o  de  16  p.).  —  Episiola 
ad  utriusque  ordinis  ecclesiœ  GalUcanœ 
patres...,  in  qua  fit  disetissio  privilegii  ilUus, 
quo  quibusdam  monasteriis  facultas  per 
quemcvmgue  voluerint  episcopum  ordines 
sacros  recipiendi  concessa  est  (Paris,  1660, 
in-4»  de  18  p  ).  —  OiXo7e9{ac  veterum  epistola, 
in  qua  rttus  antiqui  sese  in  compoUUio^ 
nibus  salutandi  tractantur  et  ad  Ulustran- 
dam  divinœ  Eucharistiœ  institutionem  multa 
asseruntur  (Paris,  1660,  in-4o  de  90  p.).  — 
Episiola  de  origine  parochiarum....  (Paris. 

1660,  in-4o  de  14  p).  Ces  deux  opuscules,  —  avec 
cinq  autres  semblables,  publiés  successivement 
de  môme  format  in-4o,  —  de  Moribus  et  vita 
ChiHstianorum,  —  de  Canonicis  Cardinali- 
bus,  —  de  Signa  crucis,  etc.,  —  ont  été  réunis 
sous  le  titre  :  Epistolœ  selectœ  {Leodi  Eburo- 
num,  1674,  in-16  de  266  p.).  —  On  a  aussi 
donné  L'Idée  de  VEglise  naissante  et  des 
mœurs  des  premiers  chrétiens,  avec  Vorigine 
des  paroisses  et  de  l'obligation  de  s'y  rendre 
assidus,  tirées  (sic)  des  lettres  du  R.-P. 
Fronteau  (La  Flèche,  G.  Laboe,  1662,  petit 
in-12  de  138  p.),  traduction  de  deux  de  ces  opus- 
cules, dédiée  à  la  Vierge  Marie,  avec  approba- 
tion des  docteurs  d'Angers  du  2  août  1666. 

Joann.  Frontonis  memoria,  dUertii per  anâcos  virosque 
elarissimot  enconUit  celebrata  (Paris,  1663,  iii-4*),  recueil 
qui  comprond  une  Vie  de  Fronteau  par  le  P.  Lallemant.  — 
Dumoullnet,  Vie  des  ffommet  illustres  de  tordre  deschan. 
réguliers,  p.  645,  Mss.  à  la  Bibl.  Ste-Genovièv.  —  Niceroa. 
t.  XXI.  —  Dupin,  Aut.  eccl.,  xviu*  s.,  t.  II,  p.  3d4-489.  -^ 
Grandet,  Mss.  886.  —  Hélyot,  Hist.  des  ordres  mon.,  U  XI, 
p.  388.  —  Piganiol,  Descr.  de  Paris,  t.  VI,  p.  93. 

Frosler  (le),  cl.  c°«  de  Cholet, 

Frossanger,  m')*  à  eau,  c^"  de  St-Laurenl- 
de-la-Plaine. 

Frolberlus»  «  homme  vénérable,  »  avait  été 
envoyé  «  avec  ses  moines  »  en  Italie  et  en  fut 
rappelé  par  Louis  le  Débonnaire,  qui  l'installa  à 
titre  d'abbé  dans  le  monastère  de  St-Florent-Ie- 
Vieil.  Le  diplôme  qui  indique  ce  détail,  est  daté 
de  la  veille  des  kalendes  de  juillet  (30  juin)  do 
la  11*  année  du  règne  (824),  où  Mabillon  et 
D.  Huynes  proposent  de  lire  la  2i«  (834),  correc- 
tion non  acceptée  après  eux. 

Liv.  Rouge,  f,  19.  —  Liv,  Bl.,  f.  23.  -  D.  Bouq.,  l.  VI. 
—  D.  Huynes,  Mss.,  f.  il  V.*-  Mabillon,  Ann.*ord,  St^B., 
t.  H,  p.  739. 

Frote  (sire  François),  1525,  1546.  —  {Oli'^ 
vier),  1531,  —  (.Jean),  1555,  tous  trois  maîtres 
fondeurs,  Angers. 

Fi*oterieaa),  f.,  c»«  de  St-Clément-de^-P, 

Wt/^iiepénil.  —  V.  ci-dessus,  p.  157. 

Frosardlére  (la),  c««  do  Trémentines. 


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PRU 


—  215  — 


FUI 


Fram  (le)t  l.«  •»•  de  Méon^  ^  bam.»  6"«  de 
la  PoB9onmière;  -  Ge  Fetil-)»  viU.»  e»«  de  2a 
ilfénttr^. 

Fmvx  (ie»>,  f.,  c»»  de  Vem,  —  Xee  Fnia; 
(Cass.).  —  JLee  Frwtz  (Recl.)i  -  h..  c»«  de 
ViUtmoisant, 

Frabeit  (CZ<miie),  sieur  de  La  Source,  ils 
de  Lettis  Fmbert,  doetear  régent  en  la  Facatlô 
de  médecine,  aTooat«  puis  8ou»-ferinier  général 
du  doBMine  d'Anjou,  greffier  en  chef  du  prési- 
dial,  fut  successivement  élu  capitaine  de  parc^sae, 
échenn  le  18  avril  15S9,  puis  maire  le  l«r  mai  1594 
et  ooBtinué  en  1995,  à  Theure  où  la  ville  sentait 
surtout  le  besoin  d'un  homme  de  main  et  d'action. 
Le  13  janvier  1596  il  fut  député  à  Ancenis  par 
la  province  d'Anjou  pour  «  moyenner  de  la  trôve 
c  avec  le  duc  de  Mercure.  »  Sorti  de  charge,  il 
n'en  resta  pas  moins  capitaine  de  la  paroisse 
St-Micbel  et  à  ce  titre  alla  avec  sa  compagnie  le 
3  juillet  1598  prendre  possession  du  château  de 
Rochefort,  racheté  desSaim  -Offange.  —  Il  meurt  le 
17  janvier  1602,  âgé^de  49  ans.  —  Il  portait  â^azwr 
au  w>l  cPar,  surmonté  en  cttur  d'une  fleur 
de  hfs  de  même  ou  éPaxur  à  la  fleur  de  2ys 
d*or,  soutenue  d'un  vol  de  mime.  —  Bruneau 
de  Taittfume  donne  l'épitaphe  de  son  tombeau, 
que  surmontaient  son  portrait  et  celai  de  sa  veuve. 
Renée  Froger. 

Atdooys,  Mm.  919,  f.  849.— Br.  de  T.»  Mm.  871.  p.  467. 
— Louvet,  dans  laBev,  d'Ai^'.,  1854,  t.  U,  p.  300, 313. 318. 

Fmbert  (Jacques),  angevin,,  sieur  de  la 
Haie,  a  traduit  en  Italien,  an  dire  d'une  note  de 
Touss.  Grille,  le  Traité  de  la  puissance  pater- 
nelle de  Pierre  Ayranld,  son  contemporain. 

Frnbert  {Louis),  d'  médecin,  à  Baugé,  1551. 

FmeluMd  {Félix-Pierre),  né  le  30  juillet 
1811  à  Trémentines,  après  avoir  terminé  sa  j^iilo- 
Sophie  en  1831  au  Collège  de  Beaupréau,  entra  au 
Séminaire  d'Angers,  fat  nommé  vicaire  à  Segré, 
puis  à  St-Haurice  d'Angers  en  1837,  curé  de 
St-Nicolas  de  Saumur  en  1841  et  suivit  en  1842 
à  Angoaiôme  le  nouvel  évoque,  Angevin  comme 
lui,  qui  lui  donna,  avec  le  titre  de  vicaire  géné- 
ral, une  part  de  l'administration  diocésaine.  Un 
décret  du  30  juillet  1859  l'éleva  à  son  tour  à  l'é- 
vèché  de  Limoges.  Préconisé  le  26  septembre, 
sacré  le  30  novembre  à  Angoulôme  par  l'arche- 
vêque de  Cambrai,  il  fit  son  entrée  solennelle  le 
6  décembre.  Il  s'attacha  d'un  zèle  particulier  au 
rétablissement  de  ses  petits  séminaires  et  mit  à 
cette  œuvre,  comme  l'a  dit  son  successeur,  «  tout 
c  ce  qu'il  possédait  de  sagesse,  de  savoir  faire  et 
c  de  dévouement.  »  Nommé  archevêque  de  Tours 
le  30  septembre  1871,  préconisé  le  27  octobre, 
installé  le  6  décembre,  il  y  préparait  de  grandes 
fôtes  en  l'honneur  de  St  Martin,  quand  il  fut 
frappé  de  congestion  célébrale  et  mourut  le  9  no- 
vembre 1874.  On  a  de  lui,  outre  une  Allocution 
prononcée  dans  Véglise  de  Beaupréau  à  Voc- 
casUm  des  restes  de  M,  Urb.-Loir  Mon^azon 
(Angers,  Baraasé,  1866,  in-8p  de  28  p.)>  75  man- 
dements, comme  évéque  de  Limoges,  et  16  ou  17 
lettres  pastorales,  comme  archevêque  de  Tours. 
Chevalier  de  la  Légion  d'honneur  du  29  août  1858, 
prélat  de  la  maison  du  pape  et  comte  Romain,  assis- 


tant as  trône  pontifical  (Juillet  1864),  chanoine  ho- 
noraire d'Angers,  de  Cambrai,  d'Angonlême  et  de 
Limoges,  il  avait,  sans  grand  éclat,  le  sens  droit 
et  pratique,  et  son  administration,  féconde  sans 
bruit,  se  manifestait  surtout  par  une  bienveil- 
lance affectueuse  pour  son  clergé.  11  avait  pris 
pour  devise  :  Simpliciter  et  confidenter.  — 
Son  Oraison  funèbre  (Barassé,  Angers,  in-S» 
de  24  p.)  a  été  prononcée  le  10  décembre  1874 
en  la  cathédrale  de  Tours  par  l'évoque  d'Angers. 
FttfclUnHlf^  (la).  —  \.  le  Pin, 
Fra«luiiill*  f.,  c»«  de  Chanxtaux,  —  Frus- 
chaut  1120  circa  (ChemiUé,  ch.  or.  65). 

Fraehére  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  C*  de 
la  Pxmèze. 
Ff*tsyt»l<ictse,  —  V.  Freigné, 
Fraltières  (les),  vill.,  c>«  de  Tiercé. 
Fruits  (les),  f.,  o»«  de  St-Clément-de-la-P. 

—  Les  Fruts  (Eu-M.). 
Fmlts-SiMFés*  nom  donné  en  1793  à  la  pa- 
nasse de  St-Léonard,  près  Angers. 

Faberdière  Ga),  d.,  c"«  de  Cheffes, 
F«le  (la),  cl.,  c"*  à*Andard.  -^  Le  flef  et 
domaine  de  la  F.  1540  (C  106,  f.  ^1),  relevait 
de  Launay  et  appart'  à  Barthélémy  de  Pincé;  — 
ff.,  C»»  d'Angers;  —  dont  une  dans  l'anc. 
paroisse  de  St^Samson,  appart^  en  1540  à  Jeanne 
de  la  Rouaudière  (C  105,  f.  216),  l'autre  sur 
le  chemin  de  St-Léonard,  V.  les  plans  du  Censif 
du  fief  de   Ballée   »    f.,   C**    de   Bouzillé. 

—  Le  lieu  de  la  F.  alias  appeUé  Ville- 
neufve,  maisons^  issues,  garennes,  bois 
taillis^prée,  joignant  le  viUage  du  Fossé- 
Neuf,  1649  (St-Florent),  dépendait  de  la  Bour- 
gonnière;  «  vill.,  c^  de  Cemusson.  —  La 
Fuie  de  Cerné  1690  (El.-C);  -  oL,  c^ 
de  Durtal;  —  f.,  c»«  d*Eiriché;  =»  m»"  b., 
cBo  de  Gêné,  dans  le  bourg,  à  50  met.  de  l'église; 
anc.  logis  modernisé  avec  immenses  toits  d'ar- 
doise, à  M.  Hilaire,  ancien  maire,  qui  a  réuni  au 
domaine  les  fermes  détruites  de  la  Ville,  des 
Marais  et  de  la  Tucaudaie,  en  tout  75  hectares. 

—  En  est  sieur  en  1608  n.  h.  Luc  de  Mergot  ;  « 
d.,  C  de  J allais.  ^  La  met.  de  la  F.  autre- 
fois nommée  la  Mar cille  1780  (Ë  Cierxay),  ~ 
anc.  dépendance  du  domaine  de  Cienay  ;  »  f., 
c"*  de  Parce;  —  f.,  c»«  de  la  Pommeraie;  « 
d.,  c"«  des  Rairies;  —  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes- 
sur-L.  —  La  Fuie-Vemusson  1595.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jean  Amoureuse;  »  cl.,  c"«  de 
St-Rémy-la-V.  (Cass.);  =  cl.,  c»»  de  Sau- 
murt  près  le  jardin  des  Plantes.  —  On  y  a  dé- 
couvert vers  1860,  plongeant  dans  le  coteau,  un 
conduit  souterrain  vodté  et  construit  en  pierres 
sèches,  qui  aboutissait  sons  un  mamelon,  dont  le 
sommet  semble  affaissé;  —  cL,  c"«  de  Tiercé; 
«-  cl.,  c»«  de  Tigné  (Cass.)  ;  -•  f.,  c»"  de  Vau- 
landrt^,  dépendance  de  la  terre  de  Turbilly 
(E  1367);  —  h.,  c»«  de  Vemantes;  «=  f.,  c»* 
du  Vieil  Baugé,  —  La  Faye  (€ass.). 

Fales  (les),  ham.,  o»«  de  St-Lambertdes-L. 

FHilet  (le),  c»"  de  MontrevauU  (7  kil.),  arr. 
de  Cholet  (35  kil.);  —  à  55  kU.  d'Angers.  — 
Ecclesia  dé  FcUaco  1060-1065  (Chantoc.  ch. 
or,  12).  —  Ecclesia  de  Faiht  1151  (Cart.  de 


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FUI 


—  216  — 


FUI 


Lire,  fol,  îOeiArch.  d^Anj.,  t.  II,  p.  85).  — 
Terra  do  Fail,  avant  1186  (Chantoc.,  ch. 
or.  11).  —  La  parrousse  du  Fait  1Î9«  (E 1047, 
f.  2).  —  Parrochia  dou  Fail  1305  (G  340,  f.  98). 

—  Lt  Failîet  1367,  1438  (Chantoc..  ch.  or.).  — 
Le  FayUt  1460  (Ib.).  -  Le  Fillet  1511  et  17i6 
(Saugrain).— J>  FuiUt,  le  Fuillet  xvu-zviii*  s. 
(Et.-C).  —  L'étymologie  est  la  môme,  —  ce  qai 
parait  d'abord  extraordinaire,  —  que  celle  da  Fief- 
Sauvin  et  a  pour  racine  un  diminutif  du  mot 
Faia,  identique  à  FaguSt  pour  dire  un  petit 
hêtre,  un  petit  bois  de  hêtres,  —  Sur  un  ver- 
sant incliné  vers  N.-E.  (107  mot. -80  met.),  le 
long  du  ruiss.  de  la  Trézenne,  entre  Bouzillô 
(7  kil.)  au  N.,  la  Boissiôre-St-Fl.  (4  kil.)  etSaint- 
Rémy-en-M.  (4  kil.)  à  TE.,  St-Rémy-en-M.  et  le 
Puiset-D.  (6  kil,  1/2)  au  S.,  Lire  (9  kil.)  et 
St-Christophe-la-G.  (6  kil.  1/9)  à  TE. 

Le  territoire  est  traversé  au  centre,  dans  sa 
largeur  (3  kil.  1/2),  par  la  route  départementale 
de  Ghantoceaux  à  Saint-Lambert-du-Latay  qui 
passe  au  bourg.  Elle  croise  presque  à  l'entrée 
vers  ro.  le  chemin  de  grande  communication  du 
Puiset-Doré  à  Ancenis,  qui  dessert  sur  une  lon- 
gueur de  4  kil.  1/2  le  S.-O.  de  la  commune,  for- 
mant en  partie  limite  vers  TO. 

Y  passe  la  rivière  de  la  Trézenne,  formant  la 
limite  orientale  depuis  son  entrée  au-dessus  de 
la  Garenne  jusque  sous  le  moulin  de  Launay- 
ValencoD  (3  kil.)  et  de  nouveau  depuis  le  Moulin- 
Neuf  jusqu'au  confluent  du  Petit-Breuil  (î,200 m.), 

—  en  recevant  sur  son  parcours  les  divers  ruiss., 
nés  sur  la  commune,  du  Ghône-Hubert,  du  Grand- 
Gat,  du  Petit-Breuil  on  de  la  Salmonnière,  des 
Touches  et  de  la  Fosse-à-rAne,  avec  son  affluent  de 
la  Vieille-Cure.  *  Vers  N.  le  ruiss.  de  la  Jalou- 
siëre,  grossi  du  ruiss.  des  Loges,  forme  limite 
avec  Bouzillé,  s'inclinant  vers  la  Divatte  qui, 
sous  le  nom  du  ruiss.  des  Recoins,  borde  sur 
1,500  met.  l'extrémité  S.-O. 

En  dépendent  de  très-nombreuses  et  impor- 
tantes agglomérations ,  entre  autres ,  les  Re- 
coins (68  mais.,  268  hab.,  à  3  kil.),  la  Groix- 
de-Victoire  (19  mais.,  72  hab.,  à  1200  met),  la 
Rôbionnière  (15  mais.,  54  hab.,  à  2  kil.  500),  la 
Barrière  (13  mais.,  53  hab.  à  3  kil.),  la  Fosse- 
à-l'Ane  (22  mais.,  76  hab.,  à  1,700  met.),  la 
Petite-Fosse-à-l'Ane  (6  mais.,  23  hab.),  Bellevue 
(7  mais.,  27  hab.),  les  Ghalonges  (7  mais.,  23  h.), 
la  Chênaie  (9  mais.,  30  hab.,  à  2  kil,),  Tarti- 
fnme  (5  mais.,  24  hab.),  le  Buisson  (4  mais., 

14  hab.),  le  Chène-Hubert  (12  mais.,  52  hab..  à 
3  kil.),  la  Claraie  (5  mais.,  19  hab.),  la  Rimon- 
nerie  (24  mais..  78  hab. ,  à  1,500  met).,  les 
Taillis  (3  mais.,  16  hab).  la  Guillerie  (4  mais., 
16  hab.),  la  Picaudière  (4  mais.,  21  hab.),  les 
Touches  (4  mais  ,  25  hab.),  les  Grands-Gats 
(5  mais.,  18  hab.).  Launay-Valencon  (5  mais., 
29  hab.),  la  Garillère  (7  mais.,  28  hab.),  les 
Poteries-Rouges  (6  mais.,  27  hab.,  |à  3  kil.),  les 
Loges  (5  mais..  22  hab.).  les  Frétis  (11  mais., 
51  hab.,  à 2  kil.),  la  Pétinière  (7  mais..  29  hab.), 
le  Breuil  (16  mais.,  73  hab.),  le  Pré-Cheneau 
(15  mais.,  66  hab.,  à  3  kil.),  Hachepie  (4  mais., 

15  hab.),  la  Gâtine  (5  mais  ,  20  hab.),  l'Epi- 


nay  (4  mais..  19  hab.)  et  50  fermes  ou  écarts' 

Superficie  :  1,543  hect.  86.  dont  18  en  vignes, 
174  hect.  en  prés,  65  hect.  en  bois,  dont  5  en 
châtaigneraies.  Les  155  hect.  de  landes,  encore  en 
friche  il  y  a  40  ans,  sont  actuellement  en  culture. 

Population  :  600  communiants  en  1683.  — 
185  feux,  835  hab.  en  1720-1726.  —  f60  feux  en 
1789— i  ,498  hab.  en  1821 .— 1  ,^0  hab.  en  1831  .— 
iJ48h9b.  enl841.— 2.0i0h.  enl851.— i,9tftf  hab. 
en  1861.  —  tOftô  hab.  en  1866.  —  i,994  hab. 
en  1872,  dont  87i  hab.  (100  mais.,  109  mén  )  au 
bourg.  Assis  entre  les  deux  côtes  extrêmes  et  au- 
trefois autour  de  l'église,  il  s'est  depuis  peu  rap- 
proché de  la  route  et  y  aligne  ses  humbles  toits 
de  tuiles  d*un  rouge  sombre. 

Chef-lieu  de  perception  comprenant  les  com- 
munes du  Fuilet,  du  Puiset-D.,  de  la  Boissière- 
StrFl.,  de  St-Rémy-en-M.  et  de  la  Chaossaire.  — 
Bureau  de  poste  de  Montrevault. 

Ni  foire,  ni  marché,  ni  assemblée.  —  In- 
dustrie considérable  de  poteries  communes,  ver- 
nies ou  non ,  de  menu  et  de  grand  calibre,  de  cu- 
viers,  de  pots  à  fleurs,  concentrée  principalement 
aux  Recoins  et  à  la  Fosse-à -l'Ane  et  dont  les 
produits  se  dirigent  par  Ch&teaubriant  dans  la 
Bretagne  ou  par  Nantes  le  long  de  toutes  les 
côtes.  —  Tuileries,  briqueries  ;  3  moulins  à  eau, 
9  moulins  à  vent 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  bâtie  en  1856. 
Ecole  communale  de  filles  (Sœurs  de  Saint- 
Charles),  agrandie  en  1874. 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Vertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  reconstruite  en  partie 
une  première  fois,  clocher  et  chœur  par  adjudi- 
cation du  3  février  1839,  n'était  qu'une  bâtisse 
informa,  qui  a  fait  place  à  un  édifice  nouveau 
(arch.  Tessier),  à  triple  nef  en  style  du  xiii*  s. 
avec  façade  surmontée  au  centre  d'un  clocher, 
qui  s'achevait  en  novembre  1874. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  en  1814  sur  la 
route  de  Bouzillé. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée,  si  ce  n'est 
une  pièce  en  electrum,  recueillie,  suivant  M.  Tris- 
tan Martin,  à  la  Motte,  ancienne  motte  ou  butte, 
sise  à  1,500  met.  vers  N.  du  bourg,  environnée 
d'une  large  fossé  et  qui  a  été  rasée.  On  y  trouva 
au  centre  un  amas  de  terre  noire  et  des  osse- 
ments. —  Nulle  trace  romaine. 

La  paroisse  existait  dès  le  xi«  s.  —  L'église  en 
appartenait  à  Geoffroy  de  Jarzé,  seigneur  de 
Chantoceaus,  qui  en  fit  don  vers  1035-1050  aux 
moines  de  Marmoutier  établis  dans  son  château. 
Un  de  ses  successeurs,  Geoffroy  Grespin,  y  ajouta 
ses  droits  de  prévôté.  Le  prieur  de  Ghantoceaux 
présentait  à  la  cure  et  percevait  dans  la  paroisse  la 
plus  grande  part  des  dîmes. 

Curés  :  Jean  Bouet,  1608,  résigne  en  1622, 
t  le  23  septembre  1624.  —  Pierre  Taillandier, 
1622, 1667.  Les  registres  manquent  jusqu'en  1679. 

—  Rodolphe  Chartier,  1679,  f  ie  té  janvier 
1689.  —  Franc.  Thomas,  avril  1689.  f  le 
26  novembre  1703.  —  Séb.  Grimault,  décembre 
1703.  t  le  14  mai  1704.  âgé  de  27  ans.  —  René 
Haultebert,  juin  1704.  f  le  30  décembre  1724. 

—  René  de  Kersaliou^  avril  1725,  nommé  le 


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FUL 


—  217  — 


FUT 


l*'  décembre  1735  à  la  cure  de  Ghantoceaûx.  — 
Franc.  Delaunay,  mars  1736,  résigne  en  1740, 
f  le  15  février  1741,  âgé  de  60  ans.  —  Lonis 
Paviot,  de  la  Ghaussaire,  mars  1740,  f  le 
90  mars  1765,  âgé  de  50  ans.  —  Jos.  Rompion, 
17  avril  1765,  résigne  le  10  janvier  1786,  et  meurt 
le  l«r  décembre,  âgé  de  65  ans.  —  Rahy^  jan- 
vier 1786,  prête,  rétracte  et  de  nouveau  prête 
serment  en  aoAt  1791  II  signe  «  officier  public  » 
à  partir  du  28  décembre  1792. 

La  paroisse  dépendait  de  TEvêché  de  Nantes, 
du  Doyenné  de  Glisson,  de  l'Election  et  do  la 
Sénéchaussée  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de 
St-Florent,  —  avec  exemption  du  huitième,  comme 
faisant  partie  de  la  terre  de  Ghantoceaux,  —  du 
District  en  1788  de  Beaupréau,  en  1790  de  Saint- 
Florent. 

La  moitié  des  habitants  en  1789  était  à  la 
mendicité,  sans  aucun  secours  des  religieux  bé- 
nédictins, comme  s'en  plaint  énergiquement  le 
cahier  de  la  paroisse,  toute  la  contrée  restant 
d'ailleurs  en  landes.  -^  Pendant  la  guerre,  la 
population,  des  plus  patriotes  de  l'Anjou,  fut 
réduite  en  partie  à  quitter  le  pays. 

Maires  :  Martin,  f'  messidor  an  VIII.  — 
Boursier,  20  fructidor  an  XII.  —  Chevallier, 
6  germinal  an  YIII,  est  nommé  percepteur 
en  1811.  —  Jean  Bodineau,  13  novembre  1811. 

—  Jean  Guyet,  2  août  1816.  —  Pierre  Girault, 
23  septembre  1830.  —  Pierre  Bousetcot,  mai 
1848.  —  Boilève,  1865.—  Botissico^  fils,  1870. 

—  S^cAer.  1871.  en  fonctions,  1875. 

Notice  Mm.  de  M.  Spel.  —  Anh.  de  M.-et-L.  B  Cahiers 
de  1789;  G  109;  H  Pr.  de  Chantoceaux.  —  Mbs.  923.  — 
Répert.  arch,,  1860,  p.  47.— Pour  les  localités,  voir  à  leur 
article,  lei  Recoin»,  GAiines^  le  Chéne-Éubert ,  les 
ToMches,  la  Bouinière,  Launajf-  Valençon,  etc. 

Fal^B«e  (Alexandre  Goilhaume,  en  reli- 
gion Père),  né  le  9  novembre  1785  à  Glénac 
(Morbihan)  d'honnêtes  fermiers,  entra  en  1803 
au  Séminaire  de  Vannes  et,  reçu  prêtre  le  11  dé- 
cembre 1811 ,  y  revint  en  1814,  après  deux  années  de 
vicariat  à  Lorient,  occuper  la  chaire  de  théologie. 
Il  dut  l'abandonner  bientôt  sous  l'accusation  de 
jansénisme,  refusa  une  cure  et  entra  dans  l'Uni- 
versité. Uyfiit  nommé  au  collège  royal  de  Nantes 
censeur  (28  septembre  1816)  et  en  1819  profes- 
seur de  philosophie,  puis  en  août  1823  se  retira  à 
la  Trappe  de  Bellefontaine  près  Bégrolles  où  il  reçut 
l'habit  des  mains  du  P.  Marie-Michel,  son  élève  de 
Vannes.  Prieur  dès  1828,  il  lui  succédait,  sur  sa  dé- 
signation même,  au  titre  d'abbé  le  16  juillet  1830  — 
et  se  trouva  tout  d'un  coup  placé  au  milieu  des 
agitations  de  la  nouvelle  Vendée.  Béni  le  25  février 
1832,  il  se  voyait  le  12  juin,  sous  le  coup  d'un  man- 
dat pour  connivence  avec  les  Ghouans,  amené  à  la 
prison  de  Gholet,  puis  transféré  à  celle  de  la 
Flèche  et  retenu  durant  tout  un  mois,  pendant 
lequel  l'abbaye  à  trois  reprises  fut  occupée  par 
la  garde  nationale.  Des  bruits  ridicules,  répan- 
dus parmi  les  paysans,  cherchaient  à  le  faire 
passer  pour  Louis  XVII,  sur  la  foi  d'une  cer- 
taine ressemblance  avec  le  type  bourbonien.  Sur 
ces  entrefaites,  l'érection  même  de  Tabbaye  était 
contestée  auprès  de  la  cour  de  Rome  et  il  dut 
s'y  rendre  (19  mai  1834)  pour  en  rapporter  les 


buUes.  Il  retourna  à  Rome  en  1845  avec  le  titre 
de  procureur  de  l'ordre,  honoré  durant  tout  son 
séjour  par  le  pape  Pie  IX  d'une  intimité  des 
plus  complètes.  Mais  son  successeur  à  Bellefon- 
taine, le  P.  D.  Augustin  de  la  Forêt  d'Yvonne, 
ayant  donné  sa  démission,  le  P.  Fulgence  dut 
en  1850  venir  reprendre  les  fonctions  d'abbé 
qu'il  conserva  jusqu'au  29  octobre  1866,  forcé 
alors  par  son  grand  âge  à  les  déposer  de  nou- 
veau aux  mains  du  P.  D.  Jean-Marie.  Il  mourut 
à  Bellefontaine  le  28  février  1869.  —  D'un  abord 
un  peu  froid,  il  se  prêtait  vite  à  la  sympathie  et 
son  éloquence,  nourrie  par  une  science  appro- 
fondie de  l'Ecriture  Sainte,  exerçait  une  grande 
influence  dans  le  pays.  Il  a  fait  imprimer  une 
Nouvelle  Explication  de  V Apocalypse  ou 
Histoire  générale  de  la  guerre  entre  le  Bien 
et  le  Mal,  par  un  abbé  de  la  Trappe  (Gholet, 
Laine,  1844,  in-S»  de  xxxviii  et  486  p.),  que 
Quérard  et  les  nouveaux  éditeurs  de  Barbier  at- 
tribuent à  un  P.  Marie-Joseph  Heuclin.  Il  n'en  a 
a  été  publié  qu'un  volume. 

FolMère  (la),  ham.,  c*^  de  Marigné,  • 
La  Fisière  Gass.).  ~  Dans  le  bois  une  anc. 
exploitation  de  mine  forme  une  enceinte  rondo 
de  135  pas  de  tour,  bordée  d'un  fossé  large  do 
4  met.  et  d'un  talus  haut  de  2  met. 

Famerean  (le),  f.,  c"*  de  Drain. 

PuwÊ^&rinë»  «  V.  Eumerius. 

FameroUe,  f.,  c»«  de  la  Tour-Landry. 
Le  lieu  et  hordage  du  Vurier  alias  la  Fu- 
merolle, près  le  bourg  (E  603),  avec  maisons, 
vivier,  jardins,  est  acquis  d'h.  h.  Pierre  Guinoi- 
seau,  sieur  de  la  Boulaie,  le  31  août  1639,  par  n.  h. 
Jacq.  Guinoiseau,  sieur  de  la  Giraudière. 

Fomolre  (la),  f.,  c»«  de  St-Laurent-de-la- 
PL,  appart^  à  Mathurine  Bordereau,  et  après  elle 
en  1629  à  Marie  Benureau,  dame  du  Plessis. 

Fanaalt,  h.,  c"*  de  Pellouailles,  —  Fu- 
neaux  (Gass.). 

Fargeonnlère  (l),  f.,  c»«  d*Etriché;  «=  f., 
c"*  de  la  Ménitré.  --  Une  mestaierie  appelée 
Charhonnyer  alias  la  Ferjonnière  1453.  — 
Elle  avait  pris  son  nouveau  nom  do  Jean  JPerjon, 
secrétaire  du  roi  René  et  d'Isabelle  de  Lorraine, 
qui  lui  avaient  fait  don  de  8  arpents  de  bois  et 
broussailles  à  défricher,  avec  tous  droits  d'usage 
dans  les  prairies  et  forêts  voisines,  sous  la  rede- 
vance «c  d'une  quenouillée  de  lin  en  une  quenouille 
«  de  corne  et  un  fuseau  pour  la  filer.  »  L'héri- 
tière de  Jean  Ferjon  épousa  en  1589  Jean  Le- 
jeune,  dit  le  capitaine  de  Bonnevau,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  Chambre .  En  est  sieur  encore  en  171 7 
François  Lejeune,  mari  de  Jeanne-Marie  Lebascle, 
en  1752  François  Lechevalier;  «  (le  Petit-),  h., 
c«»«  de  la  Ménitré. 

Porterie  (la),  f..  c»«  de  Charcé. 

Fnsellerie  (la),  f.,  c»«  de  la  Membrolle.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Jacques  Mauvillain  1738;  — 
f.,c»«  de  St'Christophe-dU'Bois.  —  La  F. 
alias  la  Folie  i790. 

Fatale  (la),  h.,  c»«  de  St-Germain-lès- 
Montf.  hàti  depuis  1815  ;  «  f.,  c»«  de  Vem, 


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6ÂB 


-  218  — 


GAC 


€i..».  (P...)*  —  G6S  initiâtes  sont  celles  de 
Tautenr  d'une  Description  de  la  ville  et  de 
l'Election  de  Saumur,  dont  le  Mss.  est  con- 
serve  à  la  BiblioUièqse  de  Tours  (Mss.  1136)  et 
daté  de  1722,  avec  une  Carte  de  la  môme  Elec- 
tion. Un  second  exemplaire  en  existe  à  la  Biblio- 
tbè<|ae  Nat.  (Oraloire  n»  3). 

fialbard  (François),  né  à  Madères  en  1754, 
syndic  de  la  paroisse  en  1788,  membre  du  Direc- 
toire du  District  de  Gholet  en  1790,  juge  de  paix 
du  canton  de  Maulévrier  en  l'an  V,  maire  de 
Gholet  du  S  nov.  1808  an  14  avril  1815,  élu  con- 
seiller général  le  30  sept.  1814,  donne  sa  démis- 
sion en  1822  —  et  meurt  à  Gholet  le  8  oct.  1824. 

Gabttrdlére  (la),  f.,  c°«  de  la  Chapelle- 
du-Genét;  —  f.,  c»«  de  Ckemillé;  «  f.,  c*«  du 
Fief 'Sauvin. -^  knc.  flef,  dont  est  sieur  Jean  de 
Daillon  1411 .  Hardi  de  la  Roche  1547,  messire  Julien 
Gharette  1632,  Thoinnet  de  la  Turmelière  1785. 
Le  tenancier  avait  l'obligation  de  recevoir  les 
crinûnels  arrêtés  par  les  officiers  du  comman- 
deur de  Villedieu,  et,  après  les  avoir  gardés  au 
plus  un  jour  et  une  nuit,  de  les  faire  conduire 
en  la  ville  du  Petit-Montrevault  jusqu'à  l'église 
Ste^atberine.  —  11  devait  de  plus  à  Noël  une 
paire  de  gants  blancs  au  seigneur  de  Ghemillé. 
-~  M.  Lebeuf  y  signale  des  restes  de  substruc- 
lions  gauloises. 

Gabelinlére  (la),  f.,  C"*  de  la  Comuaille. 
—  La  Gerhelinière  (Et. -M.). 

Gabelle  (la),  h.,  c°«  de  Pamay,  avec  au- 
berge, complètement  incendiée  le  6  janvier  1872. 

Gabet,  moulin  au  bourg  de  Cheffes,  sur  la  ri- 
vière de  la  Sarthe.  Il  appartenait  au  seigneur  de 
Gheffes,  mais  le  seigneur  de  Viviers  avait  le  droitd'y 
prendre  le  1/4  de  la  mouture  de  tous  les  blés  avec 
toutes  les  folles  farines  éparses  autour  des  meules, 
et  aussi  tous  les  vieux  matériaux  qu'on  en  relevait 
lors  des  travaux  de  restauration,  il  y  prenait  de  plus 
tout  le  poisson  blanc  péché  aux  portes  de  la  chaus- 
sée, qui  ne  valait  pas  4  deniers  tournois  la  pièce,  et 
celui-là  même,  en  le  payant  un  denier,  —  toutes 
les  anguilles  aussi,  excepté  le  franc  pimpenean. 
Avant  de  tirer  l'engin  hors  de  l'eau,  on  le  devait 
secouer  par  trois  fois,  et  les  poissons,  restés  entre 
les  verges  du  bouton  et  la  toile  de  l'engin,  appar- 
tenaient au  môme  seigneur. 

GablUard,  f.,  c»«  du  Louroux-B. 

Gablllards  (les),  f.,  c"«  de  Longue. 

Gablaiére  (la),  I.,  c»«  de  Somloire.  —  Le 
ruiss.  qui  vient  des  prés  de  la  G.  1415  (G  Gure). 
~  Domaine  an  xviii»  s.  des  Ursulines  d'Angers. 

Gabolssiéres  (les),  h.,  c»«  d'Ecuillé.  —  La 
Gahossière  (Et.-M.). 

Gabolt,  f.,  c"  de  Chigné;  =  Oe  Petit-),  f., 
€"•  de  Chigné. 

<(a6orea«t.  —  V.  le  Port-Gaboreau. 

Gabortale  (la),  f.,  c»«  du  May.  —  Gabor- 
tet  (Gass.). 

Gaborj  (le),  m'»  à  eau,  c"»  de  St-Laurent- 
dU'Motay,  —  Le  moulin  de  G.  1697. 


Gabery  (.••).  prêtre,  Angers,  s'occupait  de 
mécanique  et  s'y  était  fait  une  réputation  de 
«  grand  artiste.  »  Il  a  inventé  en  1768  «  un 
<  moulin  d'une  nouvelle  construction,  qui  peut 
«  tourner  et  moudre  sans  eau  ni  vent  avec  le 
«  secours  d'un  cheval.  »  Il  le  soumit  a|i  Gonseil 
de  ville,  qui  sur  le  rapport  d'une  commission 
lui  accorda  un  terrain  pour  en  faire  l'expérience. 
Elle  ne  parait  pas  avoir  abouti  (BB  122). 
—  On  lui  doit  un  Manuel  utile  et  curieux 
sur  la  mesure  du  temps,  contenant  des  mé- 
thodes  très-faciles  pour  pouvoir  par  soi- 
même  t  i®  régler  parfaitement  les  mon- 
trest  etc.  ;  i®  trouver  avee  précision  Vheure 
du  soleil  sur  un  cadran  ordinaire,  au  clair 
de  lune,  etc.  (Angers,  Parisot,  1770,  in-12). 

Gaberj  (Jean),  tisserand»  né  au  Pin-en-M., 
prend  les  armes  le  13  mars  1793  avec  Cathelineaa, 
qu'il  sert  à  la  fois  comme  secrétaire  et  comme  aide- 
de-camp,  est  blessé  à  la  Châtaigneraie,  prend  part 
au  combat  de  Martigné-B.,  est  blessé  au  combat  de 
Gholet,  tout  près  de  d'Elbée,  qui  le  choisit  avec 
le  frère  de  Gatbelineau,  pour  l'accompagner  et 
commander  les  soldats  de  la  grande  armée  réunis 
à  celle  de  Gbarette.  Ses  blessures  l'obligèrent  à 
rentrer  dans  soi  pays,  dont  il  fut  nommé  maire 
le  23  septembre  1814.  En  1815  il  était  des  pre- 
miers rendus  au  rassemblement  de  Jallais.  — 
Démissionnaire  en  1830,  mort  le  28  janvier  1841. 

Gttbrie  (la),  f.,  e»  de  Chigné.  —  Le  lieu 
de  la  G.  aultrement  Clos-le-Compte  1617 
(G  Gure).  —  La  Cabrie  (G.  G.).  —  Vendue 
nat'  sur  Pays  de  Bouille  le  2  thermidor  an  IV. 

Gabriellerie  (la),  cl.,  c««  d'Andard ;^f.,  c«« 
de  Carbay  ;  «=»  terres,  c"«  de  St-yTean-derla-C. 

Ciaborean,  c^*  de  Seiches.  —  On  y  exploi- 
tait en  1649  une  perrière  dont  la  pierre  fut  em- 
ployée pour  le  pont  de  Durtal. 

GAeherie  (la),  b.,  c°*  de  Vemantes, 

CMkehet,  m'»  à  eau,  c»«  de  Chemillé,  dès 
1540  (G  105,  f.  165VO). 

CMkeketlére  (la),  c»*  d'Andard.  —  Terra 
de  la  Gasehetière  1280  (Gbap.  St-MaimbeuO- 

GAeketlére  (\a),  h.,  c"*  d*Angrie.  —  La 
Gaziottière  xvii*  s.  (îlss.  Valucbe).  —  La 
Gagiotière  1673  (Et. -G.).  —  Tout  près,  à  tra- 
vers les  champs  cultivés  et  le  long  de  deux  baies 
parallèles,  apparaissent,  bien  visibles  encore  sur 
le  parcours  d'une  centaine  de  mètres  environ, 
les  restes  de  l'ancieMie  voie  romaine  d'Angers  à 
Rennes.  Les  sillons  des  chars  y  sont  profondé- 
ment indiqués  dans  le  roc,  longeant  la  rive  droite 
de  l'Erdre,  que  le  chemin  franchissait  au  Gué 
d'Availle,  V.  ce  nom,  sur  un  petit  pont  re- 
construit au  Moyen  Age  et  détruit  vers  1850.  Il 
en  reste  quelques  ruines.  —  En  1632  François 
Aubert,  tanneur,  habitant  du  hameau^  y  fonda 
par  testament  une  chapelle,  dont  la  premiôre 
pierre  fut  posée  le  11  mai  par  Gharles  d'Andi- 
gné,  sieur  d'Angrie.  Jean  Hoquehan,  de  la  Valu- 
chère,  y  fit  ajouter  un  porche   Aabroise  Pinmrt, 


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6AD 


—  219  — 


GAG 


veinre  da  fondateur,  et  ses  deux  plas  jeunes  enfants 
renouvelôrent  le  SO  octobre  1643  la  fondation 
qni  avait  été  annniée  par  ses  trois  autres  fils.  La 
chapelle  appartenait  en  1673  à  Marin  Périeur,  sieur 
de  ta  Croix,  qui  s'y  maria  et  y  fit  placer  une 
inscription  sur  un  arbre  en  l'honneur  de  la  Vierge 
immaculée.  Elle  mesurait ,  hors  œuvre ,  18 
pieds  de  large  sur  50,  et  fut  vendue  nat^  le  28 
fructidor  an  IV.  —  Le  domaine  du  nom  com- 
prend maison  de  maitre,  chapelle,  jardins, 
taillis,  9  métairies,  plus  de  293  hect.  traversés 
par  TErdre;  —  en  vente.  1874. 

Arch.  do  la  cure  do  Gandé,  Mss.  Valucho.  —  Grandet, 
Notre-Dame  Angevine,  f.  285.  -^  Arch.  comm.  Et.-  G. 

CSAohetIère  (la),  f.,  c°«  de  Coron,  anc.  logis 
noble  dont  est  sieur  Geoffroy  de  Tuneau  1439, 
Marie  de  Tuneau  1530,  René  Royrand  1539, 
Franc.  Malineau  1677;  —  h.,  c»«  de  Quincé.  — 
Le  fief  de  la  G.  dit  les  Eacotais,  apparl*  à 
MathurineTurpin,  veuve  Louet,  1510,  à  Hardouin 
Colin  1544,  par  acquêt  de  sa  cousine  Jacquine 
Loaet,  à  Joachim  Volaige,  marchand  d'Angers, 
par  acquêt  du  5  juillet  1596,  et  durant  les  xvii«- 
xviir  s.  à  la  famille  Volaige  de  Vaugirault;  ->• 
h.,  c"*  de  Ste-Gemmes-d^A. ;  —  h.,  c»*  de 
St-Lézin-dPA.  ;  —  anc.  domaine  de  la  chapelle 
St-Jean,  dépendance  de  l'Université  d'Angers, 
vendu  nat*  le  27  brumaire  an  V;  =»  h.,  c"«  de 
St-Melaine;  «  f,  c»«  de  Trémentines. 

Oachets  (les),  vill.,  c^*  de  la  Salle-de-V. 

CSaehoterie  (la),  h.,  c°*  de  Louvaines. 

Oaekotlëre  (la),  f. ,  c»«  du  Bourg-d'Iré. 

Gadalé,f.,  c°«  de  St-Rémy-en-M.  —  Le 
Gast  (Cass.).  —  jLe  Gaet  d' Allée  (Et.-M.).  — 
Sans  doute  Le  Gast  dallé,  sur  une  voie  de 
Monlrevault  au  Puiset. 

Gadeilerie  (la),  f.,  c°«  de  Trémentines. 

Gadirals  (le),  cl.,  c"«  de  Villévêque. 

GadUIerie  (la),  f.,  c»«  d'An^fers  N.-O. 

GadoB,  m'°  à  eau,  c"*  de  Sermatae,  vendu 
nat<  sur  Jos.-Bénig.  Lamotte  d'Aubigné  le  17  ger- 
minal an  111. 

€tedoM,chàt.  et  f.,  c"«  du  VieiUBaugé,  — 
Es  croix  des  hiez  de  Gadon  1455  (E  534).  — 
Es  houmais  de  G.  (Ib.).  — -  Es  varennes 
de  G.  (Ib.).  —  Inter  terrant  et  vineam  a 
monte  Gadone  1081-1105  (Gartul.  SC-Aubin, 
f.  87  yo).  —  Gadons  (Coss  ).  —  Les  Gadons 
1827  (Affiches).  —  Le  nom  de  Montgadon  reste 
à  une  locahté  voisine.  —  Daniel  de  Guadom  se 
rencontre  en  1077  (Gart.  S(-Aubin,  fol.  81  et  82).  — 
C'est  le  même  personnage  que  les  mêmes  documents 
appellent  ailleurs  D.  de  Gado  (fol.  82),  de 
Guado  (fol.  82  v«)  ou  de  Vado  —  et  qui  donne 
son  nom  au  Guédéniau.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Robert  de  la  Haie  1499,  Jacq.  Richomme  par 
acquêt  vers  1500,  Franc.  Bemardl616  Le  miss, 
de  Moulines  lui  emprunte  parfois  son  nom  ;  —  (le 
Grand-),  f..  c»«  du  VieiUBaugé, 

Cladoaard,  f.,  c^  de  la  Romagne.  —  La 
Fontaine  Gadouard  (Cass.). 

Cladoabert,  m»*^  b.,  au  sortir  du  bourg  de 
Morannes  vers  N.,  avec  terrasse,  jardin  et  do- 
maine, anc.  dépendaioce  du  bénéfice  de  ce  nom, 


desservi  dans  l'église  paroissiale,  qui  fut  vendue 
nat*  le  13  janvier  1791. 

Gadraies  (les) ,  ham. .  c"*  de  Cuon.  — 
Gadré  (Cass.),  anc.  terre  noble,  reliée  par  une 
grande  avenue  à  la  terre  de  la  Gauveliére.       ' 

€kugné.  —  V.  Gaigné. 

Gagne-Petit,  f.,  c"«  de  Jumelles. 

€tugi%e9He  (la).  —  V.  la  Ganerie. 

Gaf^nerle  (la),  f..  c"«  d'An^fers  N.-E.;  =? 
f..  cn«  de  Beaupréau  (Cass.);  —  h.,  c»«  do 
Beausse.  —  La  tradition  y  place  un  ancien 
château  dont  il  ne  reste  plus  vestige,  sauf  peut- 
être  un  beau  genévrier  et  un  magnifique  laurier  ; 
«  f.,  c»«  de  Bégrolles  ;  =-  f.,  c"  de  la  Breille  ; 

—  h.,  c»«  de  to  Boissière-St'Fl,:  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c"' ,  qui  s'y  jette  dans 
le  ruisseau  de  laTrézenue;  —  1,200  mètres  de 
cours;  »  f ,  c"«  des  Cerqueux-de-M.;  =» 
f.,  c'«  de  Chantoceaux;  «—  h.,  c»«  de  la 
Chapelle-dU'G.  ;  —  f.,  c»«  de  Chaudefonds  ; 
=  f.,  c***  de  Chaudron^  ancienne  dépendance 
de  la  Boulaie  en  Coron  ;  «  f.,  c"«  de  Za  Chaus- 
saire  ;  =«  f.,  c»«  de  Comillét  ancien  domaine 
de  l'abbaye  du  Perray-Neuf,  vendu  nal*  le  2  sep- 
tembre 1791;  *=  f.,  c»«  de  Cossé^  avec  douves. 
La  tradition  y  place  un  ancien  château  ;  •—  f.,  c"» 
d'Echemirét  vendue  nat^  le  25  germinal  an  U 
sur  Hardouin  de  la  Girouardiëre  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruisseau,  né  sur  la  c^,  qui  s'y  jette 
dans  le  ruiss.  de  Léchigné;  —  190  mot.  de  cours; 
«  f.,  c°«  de  Geste;  «  f.,  c*«  de  Jallais\  =•  f., 
c"«  (le  la  Juhaudière;  =  h.,  c»«  de  Lire;  =» 
f.,  c"«  de  Loire;  «  f.,  c"«  du  May,  avec  un 
étang  comblé  vers  1853;  »  f.,  c"«  de  Mêlay; 
=»  f.,  c»«  de  Montrevault;  —  f.,  c'»^  de  la 
Pommeraie;  ■»  m*"  à  vent,  c"  du  Puy- 
N.'D.  —  En  est  sieur  René  Blactot  1687;  » 
f.,  c»«  de  St-Crépin;  —  f,  c»«  de  St-Laurent- 
des- A;  anc.  dépendance  du  Ponceau,  vendue  nat^ 
le  17  prairial  an  VI;  -■  f.,  c"*  de  St-Macaire- 
en-M.  ;  —  La  G.-Baumard  (Cad.)  ;  —  h.,  c^ 
de  St-Philhert-en-M.  ;  —  f . ,  c"»  de  la  Salle- Au- 
hry  ;  «  f.,  c"«  de  Sarrigné,  avec  anc.  chapelle. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Tristan  d'Artois  1624, 1661,  la 
Motte-Baracé  1790,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^ 
le  22  nivôse  an  VI;  «  h.,  c»«  de  Za  Tour- 
Landry  ;  —  domaine,  c»«  de  Vaulandry, 
dont  dépendent,  outre  trois  fermes,  les  landes  du 
Mortier  (11  hect.  59  a.)  et  celles  de  Vaulandry 
(42  hect.  11  a.);  —  en  vente.  1872;  «  f.,  c»«  de 
Vézins;  —  cl.,  c»«  du  VieiUBaugé;  —  f., 
c»«  de  VilUdieu.  —  Le  cimetière  s'y  trouvait 
étabU  en  1808. 

Gai^nerie  (la  Haute-),  f.,  c»*  d'EcoufUmt. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Alexandre  de  la  Loctière 
1609.  —  V.  Monplaisir;  —  (la  Petite-^,  cl.  , 
c»«  de  Louvaines.  —  La  Petite  Guén^rie 
(Cass.);  —  cl.,  c"«  de  St-Quentin-en- Af. 

Ga||fnerle-d<>-$iil4«6re  (la),  vill.,  c»«  de 
Corné.  —  La  Gaignerie  (Cass.). 

Ga^nerle-da-Soneherean  (la),  f.,  c°«  de 
Jallais. 

Gaipnerles  (les),  h ,  c°«  de  Longue;  «--  f., 
c««  de  St'Lamhert'des'L. 

Gagaebert,  f.,  c»*  de  Juigné-s.-L.   —  Le 


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GAI 


—  220  — 


GAL 


fief  appelle  Gainguyhert  de  Juygné  1555 
(E  556).  --  Le  fief  Gaudehert  xvii«-xvni«  s. 
(Ib.).  —  Annexe  de  la  seigneurie  de  Failes. 

Gahardy  f.,  c°*  de  la  Meignanne  ;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s*y 
jette  dans  le  Brionneau;  —  600  m.  de  cours. 

«ald...  —  V.  Guéd,,. 

Galdalfe»  de  Ravenne,  fut  investi  par  Pépin 
le  Bref  vers  755  du  comté  d'Anjou,  et  gratifié 
par  lui  de  l'abbaye  de  St-Maur,  qu'il  bouleversa. 
Il  en  expulsa  les  anciens  moines,  détruisit  une 
partie  des  bâtiments  et  transporta  les  archives 
dans  l'abbaye  Sl-Aubin  d'Angers.  Un  jour  qu'il 
dînait  avec  ses  amis,  l'ombre  de  Si  Maur,  sui- 
vant la  légende,  —  on  quelque  main  vengeresse, 

—  pénétra  jusqu'à  lui  et  le  frappa  à  mort.  Cette 
histoire  rapportée  par  le  moine  Eudes  {Hist. 
tranalat.  S.  Mauri  dans  les  Acta  SS.  O.  Be- 
nedtt  sœc.  IV,  p.  2)  est  singulièrement  transfor- 
mée par  Bourdigné  (2*  part. ,  ch.  8) .  dont 
M.  d'Espinay  a  relevé  les  bourdes  dans  la  Rev. 
d'Anj,,  1872.  p.  193. 

GaIe«Vallée,  nom  en  1793  de  la  paroisse 
St-Samson  d'Angers. 

Galgnardale  (la),  f. ,  c"«  de  la  Potherie, 

Gwdignard  de  la  Ranlone  {Olivier- 
Jean),  né  le  27  octobre  1797,  juge  de  paix, 
«  électeur  et  membre  du  Conseil  d'arrondissement 
«  de  Baugé,  »  a  fait  imprimer  Revue  sur  deux 
candidats  à  la  députation  de  Varrondisse- 
ment  de  Baugé  aux  électeurs,  du  4  novembre 
1837,  par  un  électeur  (in-8o  de  14  p.),  qui  pro- 
voqua une  riposte  de  M.  Dutier.  11  y  répliqua 
par  sa  Réponse  à  un  pamphlet  de  M.  Dutier, 
candidat  à  la  députation  de  Baugé,  par  un 
électeur  de  rarrondiascment  (Angers,  Lesourd, 
•  in-8o  de  11  p.)  ;  —  mort  à  Angers  le  23  mars  1853. 

«al^ttatHlière  (la).  —  V.  la  Cure  des 
Landes. 

Gadipnardlère  (la),  vill.,  c««  de  Chemellier\ 

—  anc.  fief  et  seigneurie  dépendant  du  prieuré 
de  St-Jean-sur-Loire  ;  «  (la  Basse-) ,  h.,  c^«  de 
St'Satumin.  —  Anc.  domaine  de  l'abb.  du 
Ronceray,  vendu  nat^  le  9  août  1791  ;  ==  (la 
Haute-),  vill.,  c»«  de  St'Satumin.  —  En  est 
sieur  Pierre  Rogeron  1718. 

6ad|piiards  (les),  h.,  c"«  de  St-Mathurin. 

Galffnat  (C...-F...),  né  et  élevé  à  An- 
gers à  l'Oratoire  sous  les  PP.  Renaudin  et 
Dufrou,  s'établit  à  Nantes,  où  après  22  ans  de 
négoce,  il  publia  l'Arithmétique  démontrée, 
opérée  et  expliquée  (Paris,  Despilly,  1770,  gr. 
in-8<»),  réimprimé  en  1792  (Berlin,  in-8«)  comme 
un  ouvrage  de  Léon  Euler.  —  Le  Guide  du 
commerce  (Paris,  petit  in-fol.,  177..).  —  La 
date  1791  donnée  par  Quérard  se  réfère  sans 
doute  à.  une  seconde  édition.  En  citant  lui- 
môme  ces  livres,  l'auteur  déclare  avoir  par  de- 
vers lui  «  neuf  autres  ouvrages  qui  seront  pos- 
«  thumes.  »  En  1788  il  vivait  retiré  à  Sceaux 
près  Paris,  d'oft  il  écrivait  à  son  condisciple 
Rangeard  de  le  venir  voir  et  surtout  de  le  faire 
recevoir  de  l'Académie  d'Angers.  11  fut  plus  tard  je 
crois,  professeur  de  la  grande  école  de  Commerce 
de  Paris  et  donna  une  Mappemonde  pour  trou- 


ver la  correspondance  des  poids,  etc.  (iii-8»). 
6al|paé,  c*>«  de  Beaufort,  —  Alnetum  de 
Guenni,  —  de  Gueigne  1150  circa  (Cbaloché, 
t.  I,  f.  29).  —  Anc.  terre  noble,  dont  est  sieur 
Urb.  Lebouvier,  avocat,  1635;  »  vill.,  pour 
partie  sur  les  c»«*  de  Mozé  et  de  Murs,  — 
Molendinus  de  Genneio  1164  (Gart.  du  Ronc. 
Rot.  3,  ch.  87).  —  Le  villaige  de  Gueigné  1437 
(E  472).  —  Le  chemin  voisinai  à  aller  dudit 
villaige  de  Gueigné  aux  commungs  et 
marais  dud.  lieu  1543  (E  473).  —  Le  lieu  et 
closerie  de  Gaigné  aud.  villaige,  composé  de 
vieilles  m.aisons  tant  habitables  que  ruinées 
1593  (E  474);  »  h.,  c«e  de  St-Georges-des- 
Sept'Voies;  «  f.,  c"«  de  St- Lambert-la- P. 

—  Guénier  (Cass.).  —  Appart'  à  M»*  Boy  les  ve 
de  Soucelles  1750;  —  cl.,  c»*  de  Sermaise;  -» 
h.,  c"«  de  la  Varenne. 

Galgaoanlère  (la),  f.,  c^*  de  Seiches,  — 
Le  bois  et  pasture  de  la  Guengnonnière 
1447  (Aveu  du  Verge).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean 
Bureau,  capitaine  de  cavalerie,  1646.  1657  ;  — 
Franç.-Claude  Bureau,  écuyer,  1744. 

Gaillard  {François) ,  avocat,  Angers.  —  On 
trouve  de  lui  une  épigramme  latine  en  tète  du 
Clades  Belfortiana  de  Berge,  une  autre  dans  le 
poème  sur  la  prise  de  la  Rochelle,  p.  27,  une  autre 
encore  en  tète  de  la  Coutume  de  Pocq.  de  Livonn. 

Gaillard  (le),  f.,  c»»  de  Torfou, 

Gaillarderie  (la),  h.,  c^  de  Cemusson  ;  » 
h.,  c°«  de  Joué-Etiau. 

Gaillardière  (la),  cl.,  c*>*  d'Angers,  près 
St- Augustin,  anc.  domaine  de  St-Aubin  d'An- 
gers; «-  f.,  c"«  de  Chanzeaux ;  =  h.,  c"«  du 
Fief  Sauvin  ;  «=»  f.,  c»«  de  Landemont,  autre- 
fois à  la  famille  Prézeau  ;  »  f.,  c>*«  de  Sainte- 
Gemmes-s.-L.  —  La  Gaillarde  (Cass.).  — 
Bomaine  d'une  chapelle  desservie  en  l'église  pa- 
roissiale, vendu  nat^  le  25  janvier  1792.  En  était 
titulaire  depuis  1761  le  chanoine  Vaillant,  qui 
fit  en  1785  restaurer  la  maison  et  en  1788  cons- 
truire un  oratoire;»  f.,  c°«  de  Tilliers. 

Gaindellerle  (la),  cl.,  c**«  de  Louvaines. 

GaindonMerle  (la),  f.,  c"*  de  St-Auguitin- 
des- Bois. 

Gaindonaière  (la),  c««  de  la  Chapelle- 
St-Laud.  —  La  Guindouanière  1621  (Et.-C). 

—  Appart*  au  curé  de  Lézigné,  Hercules  Gruau, 
qui  la  chargea  de  15  livres  de  rente  pour  le  ser- 
vice de  messes  à  son  intention  (2  septemb.  1755). 

Gainerie  (la),  h.,  c°«  de  St-Laurent-de  la- 
Plaine,  —  La  Greneraie  (Cass.). 

Gairardas»  comte  d'Anjou,  figure  dans  un 
diplôme  de  847-870  (1*'  Cartul.  S^Serge,  p.  7  ; 
D.  Bouq  ,  t.  VllI,  p.  486),  où  il  est  dit  en  même 
temps  abbé  de  St-Serge.  —  B.  Foumereau  le 
dit  mort  en  875. 

Gaisière  (la),  cl.,  c°«  de  Champigné. 

Gaité  (la),  c»»  de  Comillé;  =»  f.,  c"»«  de 
Corzé  ;  «  cl. ,  c"«  de  Montjean. 

Galaelières  (les),  h.,  c»«  de  ChemiUé.  — 
En  est  sr  n.  h.  Et.  Blouin,  sénéchal  de  Vézins,  1657. 

Galainières  (les) ,  h. ,  c^"»  de  Genneteil.  —  Les 
Glemières  (Cas.).  —-Les  Glainières  (El. -M  ). 

Galaiserie  (la),  h.,  c"*  de  Chazé-s.-Argos  ; 


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GAL  —  S 

—  f.,  c»«  de  Mùuliheme;  —  f.,  c«*  de  Saint- 
Philbert-du-Peuple. 

fiaUdsIére  (la),  f.,  c"«  de  Durtal  —  La 
Galoisière  1638  (Et.-C).  —  Ane.  fief  relevant 
de  Dartal.  —  En  est  sieur  Etienne  Damoars, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris.  1578,  P.  Bas- 
son, a?ocat,  1638,  Michel  Boyles^e  1654,  1661. 

—  On  y  signale  on  retranchement  de  terre  qu'on 
donne  pour  camp  romain  et,  dans  les  marais,  des 
rangs  de  poutres  enfoncées  profondément,  qni  for- 
ment une  anc.  enceinte  ;  •»  c»*  de  Jarzé,  ch&t. 
moderne,  formé  d'une  façade  régulière  en  retrait 
entre  deux  pavillons  carrés,  couronnés  de  hauts 
pignons  avec  girandoles  en  fonte,  et  à  demi  mas- 
qué sur  la  route  par  un  rideau  de  sapins,  — 
apparl*  à  M.  du  Bouchet.  —  Y  est  mort  en  1837 
M.  de  Virmont;  =  f.,  c»«  de  Lui.  —  La  Ga- 
louessière  1650  (Et.-G.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie 
avec  château  et  résidence  de  la  famille  Testu  de 
Pierre  Basse  depuis  le  milieu  du  xvii*  s.  —  En 
est  sieur  Marc  de  Dovalle  en  1602,  comme  mari 
de  Charlotte  de  Rochefort;  —  Jean-Guill.  de 
Testu,  chevalier,  mort  le  38  mai  1633,  veuf  de 
Renée  de  Glérembaut,  inhumée  le  17  février  pré- 
cédent devant  le  grand  autel  de  l'église  parois- 
siale ;  —  Henri  T.  de  Pierre-Basse,  mari  de  Bonne- 
Marie  Richardeau  1684,  dont  le  fils  Henri,  bap- 
tisé le  3  janvier  1690  à  Angers,  a  pour  parrain 
l'évoque  Henri  Arnaud  ;  —  Charles  Erasme  T.  de 
Pierre-Basse,  qui  épouse  en  17i3,  à  Fontaine-' 
Milon,  la  veuve  de  Pierre  de  Masseilles,  Antoi- 
nette Erreau.  —  Le  10  janvier  1786  le  tonnerre 
y  tombe,  brise  les  croisées,  les  portes  vers  S.  et 
le  petit  déme  qui  couvrait  l'escalier,  sans  autre 
mal.  —  L'anc.  manoir  a  été  affermé  depuis  1860 
à  plusieurs  familles' de  cultivateurs  et  tout  mu- 
tilé, les  anc.  fenêtres  bouchées,  d'autres  ouvertes 
en  plein  mur,  les  façades  transposées,  des  chemi- 
nées en  briques  b&ties  sur  les  divers  pignons, 
que  bord^ûent  autrefois  des  cordons  de  chous  ram- 
pants avec  couronnement  d'élégantes  moulures. 
Une  partie  de  l'arrière-corps  avait  été  antérieure- 
ment convertie  en  habitation  bourgeoise.  Tout  à 
l'entour  les  dépendances  formentcomme  un  hameau 
de  vieilles  fermes.  —  L'enceinte  en  pierre  existe 
presque  entière  encore;  la  porte  en  est  abattue. 

Galard,  vill.,  autour  d'une  filature  de  laine  éta- 
blie sur  la  Se vre-Nan taise,  c*»  du  Longeron.  — 
L'eBtang^lcB  moulins  et  messons de  G.  1694.  — 
Ils  ont  été  acquis  le  12  novembre  1821  de  M.  Bou- 
tillier  de  la  Chèze  par  M.  Mathurin-Joseph  Bon- 
net-Allion,  négociant  à  Cholet,  qui  fut  autorisé 
par  ordonnance  du  l**"  septembre  1824  à  les  trans- 
former en  filature  hydraulique  de  lin  et  coton. 

ISalarderie  (la),  f.,  c"«  de  Chanzeaux, 

CiaUurdIère  (la),  vill.,  c>*«  de  Landemont, 

Galardléres  (les),  h.,  c*  de  la  Pommeraie. 

GaUurdln,  f.,  c"«  de  Louerre  ;  —  donne  son 
nom  é  un  miss,  qui  se  jette  dans  l'Aubance  ;  — 
3,000  met.  de  cours. 

Galatrle  ÇGeorgea  de  la),  maître  brodeur, 
Angers,  1674,  f  le  1*'  février  1719,  à  Cornillé, 
âgé  de  75  ans.  ~  Sa  signature  est  au  bas  d'un 
acte  de  1674  (GG  175). 

CialboaeMre  (la),  f.»  c°«  à*Echemiré. 


I  —  GAL 

0ia9htmn.  —  V.  Fontaine-de-^. 

Galbnmière  (la) ,    vill..  c»«  de  Vemantea. 

GmMhuehére  (la),  f.,  c»«  de  Miré,  anc.  do- 
maine du  Chapitre  St-Maurice  d'Angers,  vendu 
nat'  le  31  mars  1791. 

Galèekére  (la),  f.,  c»«  de  Chigné;  -  f..  c»« 
de  Marcé.  —  La  Galichère  (Et. -M.).  —  La 
Galouchière  1389  (H  Chaloché,  XV.  138).  — 
Appart^  en  1704  à  P.  Denion,  curé  de  Ste-Rade- 
gonde  de  Tours. 

Galèeherie  fla),  f.,  c»«  de  Mozé.  ~  La 
Galucherie  (Gass.).  —  Domaine  de  la  chapelle  de 
la  Madeleine,  vendu  nat*  le  18  mai  1791  ;  «  f., 
c»«  de  St'Philhert'du-P.  —  La  Galaichère 
(Et. -M.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  appart^  aux 
héritiers  de  Charles  Milleran  en  1786. 

Galeffe*  c»«  de  Chalonneè-sur-L,  —  Le 
fief  et  seigneurie  de  Galaffre  1539  (C  106, 
f.  39).  —  Les  terres,  fief  et  seigneurie  du  G. 
1715  (G  Evôché).—  En  est  s'  Franc,  de  Brie  1525, 
Fr.  Delorme,  conseiller  au  Présidial  d'A.  1715. 

Galeiuie«  cl.,  c»»  du  Voide  (Cass.). 

Galerie  (la),  f.,  c»«  de  MaulévHer;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°«,  qui 
s'y  jette  dans  le  ruiss.  des  Chèvres;  —  500  met. 
de  cours;  —  f.,  c»«  de  Fougère;  ««  c»«  de 
J allais,  —  V.  la  Grellerie  ;  —  cl.,  c»» 
deJar2é,  anc.  domaine  du  prieuré  de  St-Martin, 
vendu  nat^  le  24  février  1790  et  le  !•'  brumaire 
an  V;  -  f . ,  c»«de  Léxigné.-^  La  Goilerie  (Et.-M.); 
—  f.,  c"«  de  St-Georges-s.-L.'y  —  f.,  c»«  deSt- 
Laurent'des-A.  —  La  GrilerU  1757  (Et.-C.). 

Galeme»  m«",  c»«  à* Angers,  en  St-  Léonard  ; 
— •  f.,  c»«  de  Nueil,  vendue  en  1694  avec  la  terre 
des  Roches,  V.  ce  mot, 

Galélrle  (la),  f.,  c««  de  Montjean. 

Galets  (les),  cl.,  c»«  de  St-Siloin  (Cass.). 

Gallekerale  (la),  f.,  c»«  de  Bécon,  —  La 
première  et  principale  maison  et  court  de 
la  G.  1539  (C  105,  f.  115).  —  Anc.  fief  et  sei- 
gneurie avec  manoir,  appart*  à  dame  Jeanne  de 
St-Aignan,  1429.  —  En  est  sieur  n.  h.  Chris- 
tophe Ménard  1543,  Georges  M.  1561,  qui  par 
son  testament  du  20  mai  désigne  sa  sépulture 
aux  Jacobins  d'Angers,  Claude  d'Aubigny  1688, 
René  Berthelot  de  Boisrobert  1707,  à  qui  la  terre 
avait  été  donnée  en  avancement  d'hoirie  le 
26  avril  par  son  contrat  de  mariage  avec  Cathe- 
rine Esnault  (E  1655).  —  En  l'an  111  le  cheva- 
lier de  Meaulne  y  avait  établi  sous  son  com- 
mandement un  camp  de  chouans.  V.  Sauvage,  Un 
canton  de  VAnj.,  p.  107;  —  f.,  c"«  de  Botz, 
avec  m*»  à  papier  au  xvii«  s.  ;  —  f..  c»«  de  St- 
Pierre-M,;  —  (la  Haute,  la  Petite-),  f.  et  cL, 
c»«  de  St'Pierre-Maulimart. 

Galimardiére  (la),  domaine,  c"*  de  Pon- 
tigné. 

GaUadrie  (la),  f.,  c»«  de  la  Tour-Landry; 
«  f.,  c"«  de  Vaulandry. 

Galialére  (la),  f.,  c"«  de  Coron.  —  Le  lieu, 
fief  et  seigneurie  de  la  Gaultinière  1540 
(C  105.  f.  189)  ;  -  f..  c»«  de  Fougère.  —  Y  dé- 
cède le  30  mars  1656  ô}^  Renée  de  la  Cigogne, 
femme  de  messire  François  Achard.  La  terre  app^ 
au  XVI II*'  s.  aux  Fontevristes  de  la  Flèche,  sur 


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GAL 

qui  elle  fat  Tendue  nat'  le  $B  janvier  1791  ;  -« 
h.,  c»«  de  St-Hilaire-du-BoU. 

GuiUen».  -  Y.  Jallais. 

Gallais  (Jacques-Gabriel),  né  le  17  avril 
1754  à  Longaé,  entra  à  16  ans  au  Séminaire 
d'Angers,  puis  enseigna  la  théologie  au  Sémi- 
naire d'Avignon,  et  i^pelé  à  Paris,  y  était  de- 
venu successivement  économe  et  supérieur  de  la 
communauté  des  Robertins.  —  Il  périt  massacré 
le  2  septembre  1792. 

Gsillalfl  (Jean-Pierre),  né  à  Doué  le  18  jan- 
vier 1756,  prononça  ses  vœux  en  1777  et  fut 
ordonné  prêtre  par  Tévèque  du  Mans  le  11  mars 
1780.  11  était  déjà  depuis  deux  ans  pére-mattre 
ou  professeur  des  étudiants  en  Tabbaye  St-Yin- 
cent  du  Mans.  Son  début  public  dans  la  littéra- 
ture politique  fut  une  brochure  satirique,  où  sous 
le  titre  d'jH^istoire* Persane,  extraite  d^un 
Msa.  arabe  trouvé  dans  les  ruinée  de  Pal- 
myre  (Paris,  1789,  in-8<»  de  62  p.),  il  mettait  en 
scène  et,  au  témoignage  d'Yves  Beenard,  sans 
travestissement  exagéré,  les  discours  imperti- 
nents de  ses  confrères  à  la  réunion  électorale  du 
Clergé.  Son  principal  personnage  était  le  prieur- 
curé  de  Domfront,  qu'il  appelle  Simon-Tambour. 
La  môme  année  il  réclamait  dans  un  méHioire  la 
conservation  des  ordres  religieux,  spécialement 
de  l'ordre  de  St-Benoit.  Dès  qu'il  fut  libre,  il 
s'établit  à  Paris  et  se  lança  dans  la  mêlée.  Son 
Extrait  d*un  Dictionnaire  inutile,  composé 
par  une  société  en  commandite  et  rédigé 
par  un  homme  seul,  àâOOlietiea  de  V Assem- 
blée nationale  (1790,  in-6<»),  son  Démocrite 
voyageur  (signé  Pilpay,  Paris,  1791,  in-^o),  le 
signalèrent  aux  royalistes.  U  rédigea  jusqu'en 
août  1792  le  Journal  Général  fondé  par  l'abbé 
de  Fontenay  et  trois  jours  avant  l'exéention  de 
Louis  XYi  laqça  un  Appel  à  la  Postérité 
(18  janvier  1793  in-8(>),  qui  eut  l'honneur, immé- 
diat de  trois  éditions,  la  première  saule  anonyme, 
e  t  encore  d'une  quatrième  en  1814  chez  Dentn.  Dési- 
gné dès  lors  aux  poursuites,  il  fut  arrêté  le  17  sep- 
tembre 1793  et  détenu  à  la  Forcejusqu'en  avril  1794. 
Après  le  9  thermidor,  il  fournit  quelques  articles 
aux  Nouvelles,  plus  tard  au  Publiciste  de  Suard, 
puis  avec  son  ami  Langlois,  cnez  qui  il  demeu- 
rait, fonda  à  son  tour  le  Censeur  des  Jour- 
naux  (11  fructidor  an  LU),  «  une  des  feuilles 
«  les  plus  courues  et  les  plus  curieuses  de  l'é- 
«  poque,  »  dit  M.  Uatin,  et  qui  s'attaquait  à  tous 
les  excès'.  Frappé  par  la  loi  du  18  fructidor 
an  Y,  il  vit  ses  presses  brisées,  sa  maison  sac- 
cagée. Obligé  de  nouveau  de  fuir,  Gallais  raconta 
Le  Dix-huit  fructidor ,  ses  causes  et  ses 
effets  (sans  nom  de  lieu,  Hambourg,  1799, 
2  vol.  in-8*»),  ouvrage  sans  autorité  historique  mais 
intéressant.  Sous  le  coup  encore  du  décret  qui 
le  transportait  à  Gayenne,  l'auteur  osait  y  ré- 
clamer déjà  la  monarchie  pour  la  France,  les 
fiourbons  pour  la  monarchie.  Il  reprit,  dès  qu'il 
put,  la  lutte  quotidienne,  lançant  sous  divers 
noms  ses  feuilles  dès  lors  sans  grande  impor- 
tance et  qui  ne  surent  plus  retrouver  le  succès  perdu. 
Le  Nécessaire  (du  18  fructidor  an  2  brumaire 
an  YIl),  L'Indispensable  (18  fructidor  an  Yll- 


GAL 

2  brumaire  an  YIII),  Le  Publiciste  (1*'  friicti- 
dor  an  Ylli-an  IX).  jusqu'à  ce  qu'il  fût  chargé,— 
sous  le  régime  encore  républicain  et  qu'il  accep- 
tait alors,  puis  sous  l'Empire  \i*'  fructidor 
an  IX-juin  1811)  —  de  la  rédaction  du  Journal 
de  Paris,  11  s'était  marié  et  avait  été  nommé 
en  1800  professeur  d'éloquence  ou  de  philosophie 
à  l'Académie  de  législation.  Tout  aussitôt  après 
la  chute  de  l'Empire,  il  publia  son  Histoire  du 
18  brumaire  et  de  Buonaparte  (Paris,  Michaud, 
1814-1815),  comprenant  quatre  parties  in-B»  dont 
la  première  eut  trois  éditions;  la  qnatrième, 
au  dire  de  Quérard,  est  d'une  autre  main.  —  et 
une  Histoire  de  la  Révolution  du  Su  mars, 
ou  cinquième  et  dernière  partie  de  l'histoire 
du  18  brumaire  et  de  Buonaparte  (Paris, 
Chanson,  1815,  in-S®  de  xiv-422  p.),  oeuvres  de 
combat,  à  qui  les  partis  firent  un  succès  de  colère 
ou  de  prévention.  La  première  valut  à  l'auteur, 
sur  la  dénonciation  d'un  intéressé,  une  condam- 
nation par  défaut  à  un  mois  de  prison  et  50  fr. 
d'amende.  La  quatrième  n'était  pas  encore  parue 
et  il  la  préparait  lors  de  la  rentrée  de  llle 
d'Elbe,  il  se  crut  menacé  et  quitta  Paris  deux 
heures  après  le  roi,  se  tenant  caché  à  portée  des 
nouvelles  et  rédigeant  au  courant  du  jour  l'his- 
toire contemporaine.  Gallais  obtint  en  1815  d'être 
le  correspondant  littéraire  de  l'empereur  de 
Russie.  Ù  fut  chargé  à  la  même  époque  par 
Wellington  de  l'éducation  du  comte  Lenox,  son 
neveu,  disait-on,  ou  son  fils  naturel.  11  mourut  à 
Paris  le  26  octobre  1820.  —  Outre  les  ouvrages 
déjà  cités,  on  a  de  lui  :  Catastrophe  tiu  club 
infernal  et  sa  dénonciation  par  l'universel 
Audouin  (1795,  in-8o).  —  Dialogues  des 
Morts  de  la  RévolutiotC  (Paris,  brumaire 
an  lil,  in-8«),  —  ces  deux  ouvrages  signés 
Pilpay.  —  Mceurs  et  caractères  du  XI X^  s. 
(Paris,  1817,  2  vol.  in-8o).  —  Tableau  histo- 
rique et  chronologique  de  l'histoire  du 
Monde  (Paris,  1820,  placard  de  10  mètres).  — 
Histoire  de  France  depuis  la  mort  de 
Louis  XVI  jusqu'au  traité  de  paix  du 
i9  novembre  1815,  pour  servir  de  suite  à  celle 
d'Anquetil   (Paris,   1820,   2  vol.    in-8<';  1821, 

3  vol.  in-12).  —Il  a  en  outre  rédigé  la  Table 
méthodique  du  Tite*Live  de  Dureau  de  la  Malle 
(1812),  donné  trois  éditions  du  Cours  de  Litté- 
rature de  Levisac  et  revu  les  Essais  de  Litté- 
rature de  Grawijirt,  1815.  11  préparait  une 
deuxième  édition  de  son  Dix-huit  fructidor  et 
a  laissé  en  Hss.  dos  Considérations  sur  les 
choses  et  sur  les  hommes  de  la  Révolution. 

Y.  Besiurd,  Mémoires  Mm.,  p.  109. 132. 168.  —  D.  Pio- 
lia,  Uist.  de  la  Révol.  dans  le  Maine,  1. 1,  p.  14.  —  Des- 
portes, Bibliogr,  du  Maine,  p.  805.— Quérard  —  Biog.  des 
Contemporains.  —  Mahnl,  Anniiaire  nécrol.  —  B.  Hatin, 
Bibliogr.  de  la  Presse,  p.  250. 

Galle*  m'n   à  eau,  c»*   de   Chartrené.  — 
Gales  (Cass.). 
Gaiie,    GetUeUt,   «aflUi,    ^kmlHeu.    -^ 

Y.  la  J aille-  Yvon. 

Cîallet  (Philippe),  né  à  Jallais  le  6  décembre 
1576  et  élevé  tout  enfant  à  l'abbaye  do  Tous- 
saint d'Angers,  y  prononça  ses  vœux  à  16  ans  et 
y  fut  nommé  mattro  des  novices,  riche  sinécure 


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—  «3  — 


GAL 


qui  lai  permit  d'aohorer  ms  études  k  Angers, 
pois  d'aUer  prendre  en  Sori)onne  le  bonnet  de 
doctear.  £n  aoAt  1690»  aprôs  nne  longue  série 
de  procès,  il  obtint  le  titre  de  prieur  olanstral  de 
l'abbaye,  qu'il  s'occupa  dès  lors  de  réformer,  en 
associant  à  ses  luttes  le  P.  Foumier,  V.  ce 
nom.  Ce  ne  fut  qu'en  1627  et  grâce  à  des  inter- 
ventions puissantes  et  réitérées  qu'il  put  obtenir 
raison  des  désordres  et  de  résistances  misé- 
rables et  poser  la  première  pierre  de  l'abbaye 
transformée.  11  y  mourut  le  31  juillet  1654. 

D.  Gbamard,  t.  III,  p.  1-49.  —  Pooquet  de  Lh.,  Hitt.  de 
r  Univers.,  MA.  i0i7,  p.  483.  ~  LouTet,  dans  la  Revue  de 
TAnJoti,  4856»  t.  Il,  p.  294. 

GalUezoB^ou  GaZZisson,— famille  d'orfèvres 
en  réputation,  Angers,  au  xvii«  s.  ^  (Jean)  avait 
épousé  le  14  février  1667  Charlotte  Bachelot.  On  le 
voit  souvent  employé  par  les  fabriques  et  les  Cha- 
pitres. La  statue  en  argent  de  St-Vinciïnt,  dont  les 
reliques  y  étaient  enchâssées,  fut  fournie  de  sa 
façon  en  1691  au  Chapitre  de  St-Maurille.  —  Il 
meurt  le  20  septembre  1695.  —  Son  fils  René" 
Charles,  qui  lui  succède,  meurt  le  14octobre  1724 
âgé  de  54  ans.  Un  acte  de  1710  le  qualifie  de 
noble  homme  (G  124).  Sa  femme  a  nom  Mar- 
guerite FoUenfant.  —  Leur  fils  François ,  maître 
orfèvre,  comme  ses  ancêtres,  était  mort,  âgé  de 
32  ans,  dès  le  11  février  1715. 

GallIesoB  (^François),  peintre,  Angers,  1566. 

—  (René),  docteur  en  médecine^  «  médecin  or- 
dinaire 9  de  l'évèque  Bouvery  qui  se  souvient  de 
lui  dans  son  testament  (8  février  1572). 

GmllicsMi  (Gaiien)t  né  k  Angers  le  27  oc- 
tobre 1658,  était  fiU  de  Gatien  G.  écuyer,  sieur 
du  Jary,  qui  maître  des  requêtes  en  1663,  avait 
été  gratifié,  par  brevet  royal  du  26  avril  1645,  de 
l'abbaye  de  Kermoléon,  au  diocèse  de  Cornouaille. 

—  Le  jeune  homme,  docteur  en  droit  civil  et  canon 
de  l'Université  d'Angers  à  20  ans  (22  juin  1678), 
prit  les  ordres  seulement  en  1685,  et  admis  en  Sor- 
bonne  le  14  octobre  suivant,  y  fut  reçu  docteur 
en  théologie  de  la  Faculté  de  Paris  en  1688  et  la 
même  année  gratifié  d'une  prébende  et  de  la 
chantrerie  en  l'église  St-Martin  de  Tours.  En  1690 
il  vint  à  Angers  prendre  possession  (21  novembre) 
de  la  cure  de  St-Michel-du-Tertre  ;  mais  il  s'en 
démit  au  bout  de  quelques  mois,  malade  et  tout 
enfiévré.  Guéri  par  la  vertu  alors  réputée  de  «  la 
«  terre  de  St-Paul  »  et  croyant  devoir  la  vie  à  un 
miracle,  il  se  retira  à  Paris  aux  Hissions  étran- 
gères. L'évèque  de  Condom  le  décida  à  venir 
prêcher  dans  son  diocèse.  Il  s'y  trouvait  en  1694 
et  y  publia  un  opuscule  :  De  Ligia  residentia 
epistolœ  Innocenta  papœ  III  aliaque  monu- 
mentaf  quibuseapitulum  ex  parte  XI II  Ext. 
de  clericisnonresidentibus  exponitur{Cofidom 
1694,  in-8o),  et  la  même  année  à  Tours  :  Quœ- 
dam  epistolœ  summorum  pontificum  Léo- 
nis  VII,  Alexandri  III  et  Innocenta  III 
aliaque  monumenta  (Tours,  1694,  Gh.  Flosceau 
in-12).  Cet  opuscule  contient  5  lettres  et  divers 
fragments  (903-1205).  ^  L'auteur  avait  tiré,  comme 
il  l'indique,  ces  documents  des  archives  dit  Cha- 
pitre St-Hartin  de  Tours,  où  il  revint  bientôt 
résider  et  dont  il  fut  institué  officiai  le  11  juin 


1699.  En  1707  le  roi  le  nomma  évêque  d'Aga- 
thocle  in  partihuB  wrec  le  titre  de  coa^juteur 
et  la  succession  future  de  l'évèque  de  Babylone, 
alors  en  résidence  à  Hamadan.  Il  fut  consacré 
sur  la  fin  de  1708  et  n'était  pas  encore  parti  an 
milieu  de  juin  1710.  Il  mourut  à  Ispahan  presque 
à  son  arrivée  le  22  septembre  1712.  Les  Jacobins 
d'Angers  conservaient  le  portrait  de  Galliczon 
dans  leur  Bibliothèque.  Touss.  Grille  possédait  de 
lui,  à  la  suite  d'un  Voyage  en  Perse  de  M.  Vacher, 
missionnaire,  un  mémoire  Mss.  (in-4«  de  38  p.) 
pour  servir  à  Thisloire  des  évêqnes  de  Babylone, 
—  J.  Richard,  du  Mans,  lui  a  dédié  sa  thèse  latine 
sur   la  Confirmation  (16  novembre  1707). 

Mw.  Grille.—  Pocq.  de  Uv. .  Illustres,  llst.—  Leboreaa, 
Mss..  t.  III,  p.  82.  —  Joum.  des  Savants,  4095,  p.  963.  — 
Moréri.  ^Mém.  sur  l'hist.  Ecd.  du  XVIli'  siècle,  t,  IV, 
p.  54.  —  Arch.  miio.  GG  440. 

GaUlère  (la),  f.,  c°«  de  Baracé.  —  La  Gar- 
likre  (Cass.).  —  La  Garelière  xvii«-xviii«  s. 
(Et.-C.).  —  La  Gaslière  (Et.-M.).  —  Ane.  fief 
et  maison  noble  dont  est  sieur  Ysaac  Lenfant, 
écuyer,  1639,  Henri  L.  1655,  1673,  Mathurin 
Herbereau,  mari  de  Louise  HuUin,  qui  y  meurt, 
âgé  de  60  ans,  le  7  juillet  1745.  Leur  fille  Cathe- 
rine épouse  dans  la  chapelle  de  la  Bernerie  le 
7  octobre  1754,  Jean-François  Cfaaulvas  de  la 
Baudusseraie  ;  —  f.,  c»«  de  Chàtelais;  =>  f., 
c»«  de  Clefs  (Cass.);  =  f.,  c»«  de  Montigné- 
les-R.  —  V.  la  Croix-de-la-G.;  —  f.,  c°«  de 
la  Romagne.  —  La  Galère  (Cad.);  «  f.,  c»«  de 
Savennières.  —  La  Garelière  xvii«  s.  (H  Jaco- 
bins) ;  —  vendue  avec  la  closerie  du  Grand-Mau- 
risson,  qui  en  devint  l'annexe,  par  Gilles  de  la  Grue, 
mari  de  Marie  Chotard,  héritière  de  Catherine  Co- 
chelin,  à  Pierre  de  Russon,  1659,  et  par  ses  héri- 
tiers Pierre  et  Joseph  d*Andigné  aux  Jacobins 
d'Angers,  le  6  février  1683,  V.  la  Chauvinaie. 

CialUsseniilére  (la),  ham.,  c"*»  de  Chazé- 
Henri  ;  —  du  nom  d'une  famille  de  Calisson 
ou  Galiczon  qu'on  trouve  répandue  dans  la  paroisse 
aux  xvi«-xvii«  s. 

««IM««OMM^t^  (la).  —  V.  Barrin  de  la  G. 

Galtlot  {Jacques),  chevalier,  capitaine  du 
château  d'Angers,  tué  à  la  bataille  de  St- Aubin - 
du-Cormier  (28  juillet  1488).  il  avait  par  deux 
fois  relevé  le  pennon  de  sa  compagnie  et  décida 
par  son  courage  du  gain  de  la  journée.  Le  roi  fit 
transporter  son  corps  à  Angers,  dans  la  chapelle 
N.-D.  de  Pitié  dos  Cordeliers. 

Oiidin,  dans  la  Bev,  de  V Anjou,  4858,  p.  70-71.  —  Péan 
de  la  Tuilerie,  p.  479.  ' 

Gallolre  (la),  f.,  c"«  de  Drain.  —  La  court, 
manoir  et  hébergement  de  la  Galouère  1438, 
avec  chapelle  de  Ste-Marguerite,  xvii»  s.  ;  —  anc. 
fief  et  seigneurie  relevant  de  Chantoceaux  et  dont 
dépendaient  les  gaigneries  de  la  Poitevinière,  de 
la  Hardelière,  de  Launay,  de  la  Couperive,  de 
la  Méguière,  du  Trembhfcy,  les  bordages  de  la 
Piqueflère  et  de  Logière  dans  les  paroisses  de 
St-Laureut-des- Autels,  Drain  et  Chantoceaux.  — 
En  est  sieur  Louis  de  la  Tour  de  Bourmont  1438, 
René  Du  Bellay  1539,  n.  h.  Franc,  de  Maillé 
1541,  Pierre  de  Bougé  1670,  puis  le  seigneur  de 
Chantoceaux,  sur  qui  elle  est  vendue  nal*  le 
l«r  vendémiaire  an  V. 


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GAM 


Clallopez  (Jean),  est  indiqué  par  Bmnet 
(t.  II,  col.  1823),  aprôs  Gouget  et  Delandine, 
comme  le  tradacteur  en  prose  da  Pèlerin  de 
vie  humaine  (Lyon,  Mathis  Hosz  1485,  in-io, 
goth. ,  de  146  ff.)  de  GuilIeviUe.  L'auteur,  qui  fit 
ce  travail  en  février  1461  ■•  St  à  la  prière  de 
Jeanne  de  Laval,  se  donne  pour  «  son  très- 
«  humble  clerc,  serviteur  et  subject,  demeurant 
«  à  Angiers  »  et  ne  se  nomme  pas  d'ailleurs, 
«  pour  évader  vaine  gloyre.  »  Plusieurs  manus- 
crits en  sont  connus,  deux  très-beaux  entre 
autres,  décrits  dans  la  Notice  des  Mss.,  livres 
rares,  etc,,  du  Cabinet  du  prince  deGalitzin 
(Moscou,  1816,  in-8o)  et  dans  le  Catalogue  de 
la  Bihlioth.  Perkins  (Londres,  1873).  Ils  sont 
dits  porter  la  signature  de  Jean  Gallopez.  Mais  ce 
nom,  déjà  donné  par  de  Visch,  est  celui  de  Tau- 
leur  d'une  traduction  antérieure,  dont  le  Mss. 
est  conservé  à  la  Bibl.  Nationale  et  décrit  par 
M.  Paulin  Paris.  Il  était  chapelain  vers  1430  du 
duc  de  Bedfort,  et  il  est  plus  qu'invraisemblable 
de  le  retrouver  30  ans  plus  tard  occupé  à  la  môme 
œuvre  pour  le  service  de  Jeanne  de  LavaL 

GougeL  Bibl.  Fr„  t.  IX,  f.  91.  ~-  Delaudine,  Catal,  des 
JUss.  de  Lyon,  1. 1,  j).  449.  —  Do  Visch,  Bibl.  de  tordre 
de  CUeaux.  —  Fr.  GriUe,  Lettre  à  Qust.  Brunet.—^voM 
Paris,  Le$  Manu*,  franc,,  t.  V,  p.  136.  —  Debnre,  Catal. 
La  VaUière, 

Galmer,  c**«  de  Noyant-s^-le-L.  —  Ane. 
château  fort  du  xvi*  s.  autrefois  entouré  de 
douves,  au  sommet  de  la  côte,  dont  le  versant 
s'incline  vers  Breil  ;  —  transformé  en  habitation 
bourgeoise';  —  appart*  à  M.  Morel-Duperray, 
rédacteur  en  chef  du  Corps  Législatif. 

Galmet  (P.*..)*  religieux  minime,  prononça 
le  25  novembre  1715  en  l'église  St  Maurice  d'An- 
gers l'Oraison  funèbre  de  Louis  XIV.  «  Il 
a  fat  au  moins  deux  heures  en  chaire,  dit  Leho- 
c  reaU  (Mss.  t.  111,  p.  171-172),  tant  qu'il  impa- 
«  tienta  son  auditoire  qui  murmurait  pendant 
a  qu'il  s'applaudissait  luy-mesme.  »  La  pièce  est 
imprimée  (Angers,  J.  Hubault,  1715,  in-4o).  — 
Le  Chapitre  le  choisit  de  nouveau  pour  prêcher 
l'octave  du  Sacre  de  1717,  où  il  réussit  mieux, 
paratt-il. 

Galolslére  (la),  c^'  de  Pontigné.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  acquis  le  6  septembre  1536, 
avec  les  fiefs  des  Pins  et  du  Teil,  de  Hené  de  la 
Bouère,  mari  d'Anne  Mériand,  par  n.  h.  Jean 
Delabarre.  —  En  est  sieur  Tanneguy  Guérin, 
sieur  de  Tourville,  1634,  Claude-Guérin  d'Ar- 
cambourg,  chevalier,  1662  (E  186);  »  Y.  2a 
Galaisière. 

Galonnlère  (la),  c***  de  Beaufort,  acquise 
le  15  juillet  1647  de  Maurice  Huberdeau  par 
l'abbé  L.  Dohin;  «  c»«  de  Doué,  V.  Petit- 
Riou;  «  c»«  de  Paye;  «  h.,  c»«  de  Joué- 
Etiau.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  château 
fort,  comprenant  un  corps  de  logis^  flanqué  de 
tours^  guérites  et  fossés,  cour  avec  pavillons 
aux  angles,  fuies  couvertes,  jardins  enclos  de 
fossés  doubles,  futaie,  garenne,  le  tout  encore 
intact  au  milieu  du  iviii*  s.  Le  Chapitre  Saint- 
Maurice  d'Angers,  seigneur  de  Joué,  de  qui  la 
terre  relevait,  l'avait  anoblie,  par  acte  du 
21  juillet  1593,  au  profit  et  sur  la  requête   de 


dame  Anne  Le  Boucher.  —  Elle  appartenait  de- 
puis le  XV*  s,  jusqu^à  la  Révolution  à  la  famille 
de  Hartineau,  alliée  aux  familles  Nicolas,  de 
Montalais,  Breteau  et  Carion  —  César  de  Harti- 
neau fut  autorisé  en  1628  à  établir  un  pont-levis 
avec  chaînes  et  brancards, moyennant  la  redevance 
d'une  paire  de  gants  blancs  à  mutation  de  sei- 
gneur. —  La  terre  appartenait  en  1766  à  J.-B- 
Louis  de  Domaigné,  mari  de  Mad. -Aimée  Marti- 
neau>  qui  résidait  à  Millepieds  près  Angers,  et  a  été 
acquise  de  la  famille  vers  1825  par  M.  de  Terves. 

—  Le  château  est  rasé,  sauf  quelques  murs  et  un 
pan  de  logis  transformé  en  habitation  qui  con- 
serve une  belle  cheminée  à  manteau  dans  deux 
chambres  du  premier  et  du  deuxième  étage  et  le 
carrelage  du  xvi«  s.  à  petits  carreaux  échan- 
tillonnés de  lozanges  carrés  à  figures  variées. 
Au  sommet  du  pignon  a  été  rapporté  un  tuffeau 
avec  l'écu  écartelé.  —  Tout  autour  subsistent  les 
douves;  sous  le  sol  une  belle  cave  voûtée  en 
pierre;  dans  la  cour,  un  puits,  avec  chape  du  xvu*  s. 
Sur  les  douves  un  pont-levis  conununiquait  aux 
servitudes,  transformées  en  forme,  l'entrée  vers 
N.-O.  Au-dessus  d'une  porte,  chargée  d'un  écus- 
son  brisé,  une  grande  pierre  forme  couronne- 
ment, montrant  au  centre  l'écusson  des  Martineau, 
et  au-dessous,  leur  devise  :  Vincere  aut  mori. 

—  au  bout,  vers  N.,  la  chapelle  forme  une 
chambre  habitée,  avec  pilastres,  chapiteaux, 
fronton  sculpté,  du  xvii*  s.;  «  ham.,  c°*  de 
Ste-GemmeS'8.'L.  ;  =»  f.,  c»«  de  St-Georges- 
du'P.-de-la-G.;  ^  {.,  c°««de  Vaulandry,  La 
légende  du  pays  raconte  que  St  Aubin  s'y  serait 
retiré  loin  du  monde  avec  un  de  ses  clercs  et 
qa'une  vache  noire,  insaisissable,  les  venait  nourrir 
de  son  lait.  V.  St -Aubin  (Chapelle). 

Gaioplnlére  (la),  f.,  c°«  à'Ambillou.  — 
Les  maisons,  hostels  seigneuriaux  de  la  G. 
1623  (E  1436).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  rele- 
vant de  Montreuil-Bellay.  Le  seigneur  partageait 
avec  celui  de  Sourches  le  droit  d'étalage  aux 
foires  et  la  présentation  de  l'aumdnerie  d'Am- 
billou.  U  devait  fournir  une  oie  cuite  aux  ven- 
dangeurs de  la  Grésille,  le  jour  de  la  cueillette.  — 
En  est  sieur  Jean  Fleury  1474,  1503,  mari  de 
Françoise  du  Puy  de  Fou,  —  Imbert  Lederc,  par 
acquêt,  1524,  1548  (C  105,  f.  344);  »  f.,  c»«  de 
Sauné. 

Galorie  (la),  f.,  c^  de  Villemoisant. 

Galotiére  (la),  f.,  c"*  de  la  Pommeraie* 

GaloUniére  (U),  f..  c»«  de  Lire. 

tialpéziére  (la),  m»».,  c"**  do  Dénezé-sous- 
Doué.  —  Lostel  de  Ut  Greslepezière,  her- 
bergement,  caves,  bois,  1541  (E  4091).  —  En 
est  s<-  Renée  de  Vallée  1541,  Jean  Gueniveau  1648. 

Galplan  (la),  ff.,  c°«  de  Segré.  —  En  est 
sieur  René  Gallerneau  1629;  —  donnent  leur 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s'y 
jette  dans  l'Oudon  ;  —  500  m.  de  cours. 

Galtiére  (la),  h.,  c"*  do  Ny oiseau;  «  f., 
c"«  de  St-Quentin-en-M. 

Gaïaères  (les),  h.,  c"«  de  Lire. 

Gaimekmw^  (la).  —  V.  Bonnepeine. 

Gmmàmehe,  c"*  du  Puy-N.-D.,  anc.  logis 
qui  a  donné  son  nom  à  tout  un  canton  de  caves. 


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GÀN 


Î225  — 


GAli 


voisin  da  YîUa^  de  Gix  (Ë  581,  plan).  —  En  est 
siear  en  1723  Ant.  Blonde  de  Messemé 

Gambennlére  (la),  f.,  c»«  de  St-Lambert- 
deS'Levéeê. 

Gaaibron»  abbaye  imaginaire,  indiquée  par 
le  P.  LelOQg,  Bibliotk.,  n«  11/J81,  qui  se  réfère 
inutilement  àMabillon,  Acta  SS.  Ord,  S.  Ben., 
l.  IV,  p.  526  (S»c.  m,  pan.  11). 
GaiÉaotiére  (la),  f..  c°«  de  Vent. 
Gamory  (Jean),  dit  VAngoumoiSt  serra- 
lier  à  Saumur,  avait  inventé  une  machine  à 
scier  les  pieux  à  niveau  égal  dans  l'eau  vive, 
qu'il  présenta  en  1758  à  l'ingénieur  de  Voglie. 
Celui-ci  se  l'appropria  et  en  a  donné  la  descrip- 
tion dans  V Encyclopédie,  au  mot  Pont.  11  en 
tira  parti  pour  la  construction  du  grand  pont  de 
Saumur.  L'inventeur  réclama  en  vain.  11  fit 
mieux  encore  ;  il  la  perfectionna  à  deux  reprises 
et  lors  de  la  loi  sur  les  brevets,  en  présenta  un 
modèle  complet  au  District  de  Saumur,  un  autre 
à  l'Assemblée  Constituante  avec  un  mémoire  dé- 
taillé sous  ce  titre  :  Etat  des  mouvements  et 
des  bons  effets  d'une  troisième  machine 
faite  par  le  sieur  Gamory...  inventeur  des 
deux  premières  avec  un  discours  raisonné 
des  avantages,  etc.  (1791,  in-4o);  mais  ac- 
cablé d'années,  d'inûrmités,  de  misère,  il  atten- 
dait encore  un  secours  en  l'an  111.  Son  modèle, 
déposé  alors  dans  les  Archives  départementales, 
avait  été  en  partie  brisé  par  les  Vendéens  à  leur 
passage.  Il  fut  plus  tard  transporté  au  Musée 
d'histoire  naturelle.  • 

Arch.  de  M.-et-L.,  Série  L.  —  Annuaire  de  1804. 
Ganandlére  (la),  h.,  c»«  de  MeignéAe-  V.;  — 
h,  en  partie  sur  les  c<**>  de  Méon  (4  mais.)  et  de 
Linièrei  (3  mais  ),  —  La  Gomandière  (Et.-M.). 
Gamandléres  (les),  vill.   c"  de  St-Ma- 
thurin,  —  La  G.,  maison  noble  (Cass.). 

Gaaehe»  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  Doué,  tra- 
verse la  c"*  de  Concourson,  s'y  jette  dans  le 
Layon  j  —  7,8i0  m.  de  cours. 

CUindoimerle  (la),  f.,  c»«  de  Baugé.  —  La 
Gardonnerie  (Cass.);  — •  f.,  c»«  de  Montigné- 
sur-M,  —  La  Gandouinière  (Cass.). 

fiânerale  (la),  h.,  c««  de  Chazé-Henri;  — 
f.  c*  de  la  Perrière  ;  —  f  ,  c"  de  Ny  oiseau, 
Gànerfe  (la),  f.,  c»«  d'Angers  N.-O.  ;  — 
f,  c"«  d'Armaii^;  —  f.,  c"«  des  Cerqueux- 
s.'P,;  «-  c"«  de  Doué,  anc.  fief  et  seigneurie 
avec  hôtel  et  maison  noble  attenant  aux  murs 
de  la  ville,  mais  déjà  détruit  au  xviii«  s.  Il 
relevait  de  Forges  et  appartenait  en  1651  à 
André  Gueniveau,  prêtre,  en  1730  à  M.  de 
l'Hôpitau;  —  f.,  c»«  de  Durtal;  —  f.,  c»« 
é'Echemiré.  11  y  existe  un  curieux  cadran 
soiaiie  avec  écussons  et  blasons  emblématiques  ; 
—  f.,  c»«  de  Feneu;  ■■  f.,  c"«  de  Jarzé,  anc. 
dépendance  de  la  Hoche-Thibault  Elle  était 
exploitée  comme  métairie  en  16ii  par  un  ancien 
notaire  du  Maine,  François  Lamé,  qui  y  mourut 
le  5  avril;  —  f.,  c"«  de  la  Jumellière,  —  Le 
lieu  et  seigneurie  de  la  G.  1540,  appart'  à  n.  h. 
Jean  Legay  (G  106,  f.  14«);  —  f.,  c»«  de  Juvar- 
deil;  mm  f.,  c"«  de  MontiUiers.  —  En  est  sieur 
11 


Franc.  Leroy,  mort  en  1728;  —  f.,  c"«  de  Mo- 
rannes;  —  f .,  c"«  de  St-Léger-desB. ,  —  La  Gas- 
nerie  en  la  paroisse  des  Essars,  1660,  apparl* 
aux  familles  Eveillard  1547-1660,  et  Chalopin 
1678,  1774  (E  1274);  -  f,  c"»  de  St-Martin- 
dU'B.;  —  mo»  b.,  c»«  de  Vaulandry;  —  f., 
Qoe  jje  Vern, 

Gânerle  (la  Basse-),  h.,  c°«  du  Louroux^B.  ; 
—  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  Bécon, 

CUmiehe,  f.,  cn«de  Pouancé,  1646  (Et-C). 

Gaimereaa  (le),  f.,  c»*  de  St-MicheUet- 
Chanvaux. 

CUmnes  {René),  maître  peintre,  Angers,  1684, 
y  épouse  le  2  octobre  1687  Jeanne  Chérouvrier, 
de  Chemillé.  •  Un  Jean  G.,  dit  St-Louis,  sol- 
dat au  régiment  Lyonnais-infanierie,  prend  le 
titre  d'architecte  et  restaure  en  1739  les  cloîtres 
et  l'abbaye  de  Bellefontaine.  —  Rappelons  qu'une 
maison,  n»  21,  rue  Pierre-Lise,  à  Angers,  porte 
inscrit  sur  la  façade  :  M.  André  Gane,  1764. 

Ciantfére  (la),  c»«  de  Dénezé-s^-le-L. 

(iiapi6re  (la),  f.,  c"  de  la  Pouèze.  —  La 
Gastière  1625  (Et.-C.).  —  La  Gabtière  (Cass.). 

Ciaraflii  (le),  f.,  c"«  de  Torfou.  —  Le 
Car  afin  (Brout.). 

Garande  (Pierre),  docteur  en  théologie, 
après  avoir  enseigné  de  1589  environ  à  1594  la 
philosophie,  puis  la  théologie  en  l'Université 
d'Angers,  fut  en  1594  nommé  principal  du  Col- 
lège d'Anjou  ou  Collège  Neuf,  qu'il  dirigea  pen- 
dant 10  ans  à  la  satisfaction  de  la  ville,  ayant 
par  deux  fois  en  temps  de  peste  emmené  ses  ré- 
gents et  ses  écoliers  «  aux  champs,  »  sans  inter- 
rompre «  l'exercice  des  lettres.  »  Sollicité  «  de 
«  prendre  parti  aultre  part,  »  il  avait  refusé,  sur 
les  instances  du  corps  de  ville  qui  lui  en  délivra 
témoignage  (27  avril  1604).  —  11  fut  nommé 
vers  1606  archiprètre  et  curé  d'Andard,  grand 
archidiacre  de  St-Maurice  le  5  septembre  1616, 
chanoine  théologal  en  1621  et  prit  parti  en  1623 
pour  son  Chapitre  contre  l'évèque,  qui  l'interdit 
(13  avril)  sur  son  refus  de  le  suivre  en  l'église 
St- Pierre  transformée  en  cathédrale.  Un  arrêt  du 
Parlement  déclara  l'excommunication  abusive; 
un  second  arrêt  du  30  juin  fit  saisir  tout  le  tem- 
porel de  l'évoque,  qui  répondit  en  redoublant  par 
deux  fois  l'excommunication  dans  ses  synodes 
de  septembre  et  d'octobre  et  qui  en  fin  de  compte 
fut  réduit  par  ordre  du  roi  à  l'ab^'oudre  (22  fé- 
vrier 1624);  mais  la  guerre  ne  fut  pas  ralentie  et 
dès  lé  20  juin  suivant  la  situation  se  retrouvait 
la  même  et  ne  se  termina  que  par  le  départ  de 
l'évèque,  V.  les  articles  Miron,  Boutreux, 
Ménard,  Eveiilon.  —  (Alexandre),  neveu  du 
précédent,  conseiller  à  la  cour  des  Aides,  nommé 
chanoine  théologal  et  grand  archidiacre,  par  la 
démission  de  son  oncle,  le  28  octobre  1649, 
n'était  pas  prêtre  encore  en  1651  et  fut  même 
condamne  à  recommencer  son  stage  de  résidence 
rigoureuse  pour  l'avoir  interrompue  au  hout  de 
quatre  mois.  —  Le  19  février  1652  M.  de  Rohan 
l'envoya  à  Saumur  pour  traiter  des  conditions 
de  la  paix  avec  le  ministre  Letellier,  son  parent 
Une  lettre  de  cachet  du  29  août  suivant  lai  en« 
joignit  de  quitter  la  ville,  sur  la  dénonciation, 

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(JAR 


226  - 


6ÀR 


dit'il  en  plein  Chapitre,  de  l'évéqoe.  Il  revint 
en  décembre,  en  prêtant  serment  de  fidélité  an  roi. 

—  En  février  1665  il  fut  député  à  l'Assenriblée 
provinciale  de  Tours  et  eut  l'occasion  le  8  février 
1666  de  défendre  son  évoque  contre  les  attaques 
de  l'avocat  du  roi  de  la  Flèche,  par  un  discours 
inséré  au  procès-verbal  de  TAssemblée. 

Areh.  mua.  BB  47,  f.  61;  51,  f.  SU.  —  Arthand,  Journal 
Un.^-Joumal  de  Louret,  dans  la  Rev,  d'à  nj. ,  4855  el  1856. 

Garanaoniilère  (la),  h.,  c"«  de  Louresae. 

—  Dans  le  bois  voisin  se  rencontre  encore  un 
dolmen  à  demi  détruit,  avec  deu\  pierres  seule- 
ment debout,  portant  le  toit,  et  deux  ou  trois 
autres  à  terre  renversées. 

GardamoBty  vill.,  c**«  de  Mazé. 
Garde  (la),  vill.  et  m'»  à  vent,  c»*  à'Avrillé.  — 
Garda  in  parochiade  Aprilleyo  \v»s.  (Mss.  767) . 

—  La  maiBon  de  la  G.  1738  (GG  250).  —  Avec 
château  moderne,  appart^  à  M.  Sorin,  comman- 
dant du  génie,  sur  un  des  points  les  plus  élevés 
de  la  commune  (52  met.)»  d'oà  l'on  domine  partie 
des  vallées  de  la  Maine,  de  la  Sarthe  et  du  Loir. 

—  La  borderie  primitive  appart<  par  acquêt  de 
Perrot  Labbé  en  1432  à  Jean  Lemoine,  en  1652 
à  Jean  Goustard,  commis  au  greffe  du  Présidial 
d'Angers,  qui  la  vendit  le  19  octobre  à  François 
Delabaie,  notaire.  —  Il  y  existait  dès  le  xvii*  s. 
une  chapelle,  desservie  en  1691  par  Pierre  Delà- 
haie,  parent  sans  doute  du  propriétaire  du  do- 
maine. Le  15  juillet  1738  Guill.  Jarry,  maître 
apothicaire  d'Angers  s'y  marie  avec  Louise 
Bérault  du  Lys;  «•  f.,  c"«  de  Beaufort;  «= 
f.,  c"«  de  Ùriesarthe.  —  Herhergamentum 
vêtus  de  la  Garde  1392  (ch.  or  ).  —  La  met. 
et  domaine  de  la  G.  1510;  =  f.,  c»«  de 
Cholet.  —  Près  du  logis,  sous  un  vieux  cormier, 
sur  le  bord  du  chemin  de  Ghâtillon,  à  3  kil.  1/2 
de  Cholet,  se  dresse  un  peulvan  bien  conservé, 
de  forme  allongée,  triangulaire  (3  met.  de  haut, 
sur  6  met.  50  de  circonférence),  sorte  de  pyra- 
mide, dont  les  faces  présentent  90  centimè- 
tres et  1  mètre  20  de  largeur.  Le  vulgaire  pré- 
tend qu'il  tourne  sur  lui-même  à  certaines  heures 
indéterminées.  Une  petite  niche  au  sommet  con- 
tient une  statuette  de  la  Vierge.  M.  Millet  en  donne 
un  dessin,  PI.  67  de  son  Indicat.  de  M.-et-L., 
A  1  met.  20  s'élève  une  autre  pierre,  haute  d'un 
mètre,  à  surface  plane;  —  f..  c"«  de  Coron;  -« 
vill.,  c"«  de  Coutures.  —  L'hostel,  herber- 
gement  de  la  G,  1390  (G  Ghap.  de  Blaison).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  dont  est  sieur  Simon  Bar- 
doulin  vers  1350,  Guill.  des  Granges  1381,  qui 
par  testament  du  15  novembre  y  avait  fondé 
une  importante  aumône  à  distribuer  aux  pau- 
vres de  Blaison  le  2  mai  à  la  porte  de  l'église. 
-^  Le  domaine  fut  donné  en  dot  à  Jeanne  Amé- 
nard  par  son  contrat  de  mariage  a^ec  n.  h.  Jean 
de  la  Faucille  le  28  mai  1476.  —  Il  appartV 
dès  avant  1539,  à  la  famille  Deshommeaux,  jus- 
qu'aux premières  années  du  xvii^  s.,  et  plus  tard 
à  la  famille  Boscher,  le  fief  ayant  été  détaché  du 
domaine  eensif  aliéné  en  1620  aux  Landevy.— 
En  1769  en  est  sieur  Louis-Alexandre  de  Fon- 
tenay.  En  dépendait  en  Blaison  un  bois  taillis 
des  JonchèrcB  on  des  Pocquetières,  enclos  de 


haies  et  fossés  en  forme  de  triangle.  —  tt  reste 
encore  nne  vieille  tour  effondrée,  avec  ceintore 
de  faux  mâchicoulis,  attenant  à  un  logis  du 
XVII*  s.  en  ruines  ;  tout  auprès,  la  chapelle  ;  le 
tout  couvert  de  lierre  et  de  plantes  envahissantes  ; 
«=  f.,  c»«  des  Gardes;  —  c"»  de  For  g  es ,  anc. 
moulin  ruiné  dont  le  pied  subsiste  en  forme  de 
tour  éventrée.  C'était  originairement  un  des  do- 
maines de  la  fondation  du  Chapitre  de  St-Denis 
de  Doué,  terra  de  Guarda  1063  (Doué,  t.  I). 
Tout  près  vers  TO.  des  levées  de  terre,  hautes 
d'environ  2  mètres,  formaient  deux  enceintes  rec- 
tangulaires où  abondaient  des  débris  de  briques 
romaines,  l'une  à  130  met.  au  S.-E.,  l'antre  i 
300  met.  vers  N.  du  moulin.  Les  travaux  du 
chemin  d'intérêt  commun  des  Tuffeaux  à  Doué  ont 
fait  presque  entièrement  disparaître  les  traces  de 
ces  refuges,  qu'on  avait  pris  l'habitude  de  dési- 
gner comme  des  camps  romains  ;  —  h.,  c*^*  de 
Roche fort'Sur-L.  ;  ■-  c°«  de  SeicAea ,  anc. 
chapelle,  fondée  entre  le  Verger  et  Boudré,  par 
Hugues  Lejau,  où  se  disaient  au  xiv«  s.  trois 
messes  par  semaine  ;  «  c**«  de  la  Tesaoualle; 

—  anc  fief  relevant  pour  partie  de  la  Séverift  ei 
de  Cholet  ;  —  en  est  sieur  Maurice  de  Pay  du 
Fou  1485,  René  de  P.  du  F.  1496  ;  —  Jacques 
Blanchard  1611 ,  par  acquêt  d'Henri  de  Hillerin  ; 

—  René  Beritault  1683. 

Garde  (la  Basse-),  f  ,  c"«  de  ChàtélaUj  «- 
(la  Petite-),  f.,  c»«  d'AunHé;  —  (la  Haute-), 
f.,  c»«  de  ChàtelaÎB. 

Gardean  (Juh'en^ ,  fils  de  Jacques  G. , 
marchand,  né  à  Angers  en  1633,  entra  très- 
jeune  dans  la  congrégation  de  Ste-Geneviève, 
si  chère,  comme  le  remarque  Pocqnet,  aux  Ange- 
vins, et  fut  gratifié  de  la  cure  de  St  Etienne-da- 
Mont  de  Paris,  où  sa  réputation  d'éloquence  atti- 
rait la  foule  à  ses  prônes.  Il  prit  grande  part  an 
différend  des  curés  dé  Paris  avec  le  chantre  de 
Notre-Dame  et  fut  un  de  leurs  quatre  commis- 
saires (1678),  même  l'auteur,  croit-on,  d'un  des 
factums  imprimés.  Il  mourut  âgé  de  61  ans  le 
12  septembre  1694  et  sa  succession  fut  disputée 
pendant  5  ans  en  justice  entre  les  marguilliers 
et  les  chanoines,  avec  force  libelles  et  procé- 
dures. —  Son  frère  était  curé  de  Coutures  et  «  ne 
«  lui  ressemblait  en  rien,  »  dit  Pocquet. 

Mss.  1067-1068.  ^  Moréri,  t*  Oerbai».  —  Sauvai,  Hùt. 
de  Pari»,  1. 111,  p.  4tf5. 

Gardelles  (les),  c»«  du  Coudray-M.  — 
Es  Gardelles  1472  (Pr.  du  Coudray-M.).  — 
Canton  de  bois,  dépendant  de  l'abbaye  d'As- 
nières-Bellay,  célèbre  par  l'ermitage  qu'y  établit 
en  1676  le  Père  Jean- Baptiste,  V.  ce  nom,  non 
loin  de  la  source  et  sur  les  bords  do  la  Fontaine- 
Seiche.  Il  y  construisit  une  petite  chapelle,  qaa 
l'évèque  bénit  le  8  juin  1680,  et  des  logements  ponr 
cinq  ou  six  compagnons,  que  les  charités  des 
grands  et  des  paroisses  voisines  se  plurent,  snr 
son  renom  de  grande  origine  et  de  grande  rertn, 
à  entretenir.  Les  solitaires  portaient  l'habit  blanc, 
sans  linge,  les  pieds  nus  dans  des  soques  et  s'oc- 
cupaient à  l'élève  des  abeilles  et  à  la  façon  de 
paniers  d'osier,  qu'ils  donnaient  anx  visiteurs. 
Durant  15  ans  ce  fut  le  rendex-vons  à  la  mod^ 


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227  -i 


CAR 


de  tOQt  le  pays.  Dès  après  la  mort  du  fondateur 
(1691)  raffluence  cessa  et  la  discorde,  déjà  née/ 
ruina  l'œuvre.  Son  successeur  immédiat,  frère 
Dorothée,  mourut  le  11  janvier  1693,  —  après  lui 
frère  Joseph,  le  13  septembre  1700  et  qui  n'était 
ftgé  que  de  23  ans.  Les  hagiographes  en  ont  fait 
un  vieux  soldat.  Il  fut  inhumé  dans  la  chapelle, 

—  comme  après  lui  frère  Guillaume,  «  supérieur 
«  de  Termitage,  »  âgé  de  60  ans,  le  7  mars  1709, 
en  présence  du  frère  Jérôme,  ermite.  On  voit 
aussi  mentionnés  le  nom  d'un  frère  Arsène,  —  en 
tout  six  ermites,  après  le  fondateur.  Dès  1728 
l'habitation  avait  été  volontairement  abandonnée, 
par  suite  sans  doute  de  l'indifférence  des  habi- 
tants, et  la  chapelle  livrée  aux  usages  profanes. 
Dix  ans  plus  tard,  le  22  septembre  1738,  le  curé 
du  Coudray-M.,  assisté  des  curés  da  Chétigné, 
St-Just,  les  Ulmes  et  Cizay,  s'y  transporta,  avec 
l'autorisation  épiscopale,  et  procéda  à  l'exhuma- 
tion des  sépultures,  qu'il  transféra  dans  son 
église.— Tout  ce  qu'on  en  a  autrement  raconté  est 
de  pure  fable.  —  Il  ne  reste  plus  trace  aujourd'hui 
des  constructions  dans  la  vaste  clairière,  que  borde 
de  près  la  grande  route  de  Saumur  à  Montreuil. 

Gardére    (la),    c»«    de    St-Hilaire-du-B. 

—  Les  terres  de  la  G.  1391  (Coudray-Montb.). 
Gardes  (les),  canton  de  Chemillé   (8  kil), 

arr.  de  Cholet  (17  kil.);  —   à  45  kil.  d'Angers. 

—  Mons  de  la  Guarde  1231  (Chemillé,  ch.  or.). 

—  La  Gaignerie  des  Gratis  Gardes  1476 
circa  (Chemillé,  Cartul.  nap.,  B  78  et  79).  — 
Notre-Dame  des  G(wies  xvi-xvii«  s.  (Rev. 
d'Anj.  —  Et.-C).  —  Les  Gardes  xviii«-xix«  s. 
(Ët.-C.  et  Uect.).  —  Au  faite  d'un  haut  coteau, 
point  culminant  du  département  (210  met.),  d'où 
la  vue  embrasse  tout  le  paisible  pays  des  Mauges, 
St-Macaire  et  Montrevault,  les  coteaux  de  la 
Loire,  St-Quentin,  Sl-Lambert-du-Latay,  les  co- 
teaux du  Layon,  Chanzeaux,  la  Tour-Landry, 
Coron,  Vézins,  Cbanteloup,  la  vallée  de  la  Moine, 
sur  40  kil.  du  S.  au  N.,  30  kil.  de  TE.  à  l'O.  Du 
moolin  on  entrevoit  les  flèches  d'Angers. 

Entre  Mèlay  (5  kil  1/2)  au  N.  et  à  l'K.,  Saiot- 
Georges-du-Puy-de-la-Garde  (2  kil.  1/2)  au  N.  et 
à  l'O.,  la  Tour-Landry  (4  kil.)  à  l'E.  et  au  S. 

Un  chemin  vicinal  traverse,  par  le  bourg,  du 
S.-O.  à  l'E.,  reliant  transversalement  la  route  na- 
tionale d'Angers  et  le  chemin  de  grandç  commu- 
nication de  Chemillé  à  Maulévrier.  Un  chemin 
communal  intermédiaire  mène  directement  du 
bourg  à  Chemillé. 

Y  passent  les  ruiss.  de  la  Rocbe-Mallard  et  du 
Pont-aax-Jars. 

En  dépendent  le  viU.  de  la  Grande-Bordellière 
(18  mais.,  69  hab.,  à  850  met.),  la  Petite-Bor- 
dellière  (4  mais.,  17  hab.,  à  800  met.},  la  Garde 
(3  mais.,  20  hab.),  la  Haute-Sauvagère  (3  mais., 
88  hab.,  à  1  kil.  800  met.),  la  Basse-Sauvagère 
(3  mais.,  18  hab  ,  à  900  met.),  le  Puy-de-la- 
Garde  pour  partie  seulement  (5  mais.,  11  hab., 
à  1  kil.  800  met.)  —  et  5  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  417  hect.»  dont  8  en  taillis,  87  en 
prés;  point  de  vignes. 

Population  :  iOî  feux  en  1807  au  bourg.  — 
m  hab.  eo  1851.  -  980  hab.  en  1861.  -  9i5  h. 


en  1866.  —  810  hab.  en  1872,  dont  596  hab. 
(153  mais.,  178  mén.)  au  bourg,  qui  comprend 
le  Bas-Beurg,  dépendant  jusqu'en  1853  de  la 
Tour-Landry,  et  le  Haut- Bourg,  principal  centre, 
sur  la  crête,  en  plein  horizon.  Les  deux  tiers  de 
la  population  depuis  le  milieu  du  xviii*  s.  y 
vivent  de  l'industrie  de  Cholet. 

La  constitution  de  la  commune  est  toute  ré- 
cente. Une  loi  du  V  juin  1853  l'a  formée  de 
partie  des  territoires  de  St-Georges-du-Puy-de- 
la-Garde  (182  hect.,  95  ares,  30  c.),  et  de  la  Tour- 
Landry  (233  hect.,  29  a  ,  90  cent.). 

Bureau  de  poste  de  Chemillé.  —  Perception 
de  la  Jnmellière. 

Marché  créé  par  arrêté  du  16  septembre  1864. 

Mairie  et  Ecole  communale  laïque  dans 
une  maison  à  loyer.  —  Ecole  communale  de 
filles  dans  un  local  prêté  par  les  Trappistines 
qui  la  dirigent. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Joseph,  a  été  érigée  en 
succursale  par  ordonnance  royale  du  3  mai  1846 
et  par  décret  épiscopal  du  31  juillet  suivant. 
La  première  pierre  en  avait  été  posée  le  4  dé- 
cembre 1844,  et  l'édifice  s'était  achevé  en  quelques 
mois,  complété  bientôt  d'un  presbytère,  le  tout 
aux  frais  et  de  l'œuvre  même  des  habitants.  Elle 
s'élève  au  bas  du  bourg,  vers  N.-E.,  en  forme  de 
croix  latine ,  assez  disproportionnée  et  d'ailleurs 
sans  caractère  ;  —  le  Cimetière,  au  bas  du  co- 
teau, vers  Nord. 

Sous  le  coteau,  vers  Sud,  à  travers  1«  fias- 
Bourg  même  et  coupant  en  deux  le  vill.  du  Puy- 
de-la-Garde,  dont  une  section  fait  partie  de  la 
commune,  passait  la  grande  voie  de  la  Salle-de- 
Yihiers  au  Hay,  seule  trace  antique  signalée 
encore  sur  le  territoire  inculte  et  en  partie  inha- 
bité jusqu'au  xvi*  s.  Il  dépendait  de  la  paroisse 
de  St-Georges-du-Puy-de-la-Garde,  V.  ce  mot,  où 
se  trouve  mentionnée  dès  le  xi«  s.  et  encore  au 
XIV»  une  chapelle  de  Notre-Dame-du-Genét, 
Capella  de  Mirica,  dont  l'existence  n'a  été 
nulle  part  encore  signalée  et  dont  l'emplacement 
me  reste  inconnu.  Faut-il  voir  ici  cet  ancien  sanc- 
tuaire dont  les  souvenirs  ont  péri  ou  que  la  dévo- 
tion popuUire  aura  seulement  transformé  en  le 
rattachant  à  quelque  autre  tradition?  On  raconte 
qu'en  1480  Antoine  de  Lesperonnière,  sieur  du 
Pinoan  et  de  la  Rochebardoul,  arrêté  sur  mer 
par  les  pirates,  fit  vœu,  s'il  était  délivré,  de  fon- 
der sur  le  faite  le  plus  élevé  de  ses  domaines  une 
chapelle  à  la  Vierge,  et  que  de  retour  en  Anjou  il 
s'acquitta  de  cette  dette  en  consacrant  dès  Fanuée 
1481  sur  le  pic  des  Gardes,  alors  désert,  mais 
peut-être  déjà  consacté  pour  le  populaire,  une 
petite  chapelle  en  façon  d'arceau.  Cette  légende 
se  prête  à  une  facile  contestation  et  tout  au  moins, 
pour  être  seulement  discutable,  elle  devrait  se 
rajeuoir  d'un  siècle;  car  il  n'y  a  rien  de  commun 
en  1480  avec  les  seigneurs  du  Pineau  ou  de  la 
Rochebardoul  et  les  Lesperonnière,  qui  ne  pos- 
sèdent pas  ces  seigneuries  avant  la  fin  du  xvi'  s* 
Dès  avant  le  xvii«  s.  pourtant  l'affluence  des  pè« 
lerins  avait  obligé  par  quatre  fois  d'agrandir  U 
chapelle  et  d'y  bâtir  enfin  une  véritable  église  où 
fut  traoïportée  sur  Tautel  l»  statue  de  N.-D.,  oluet 

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OAR 


d'an  culte  fervent.  Auprès  se  forma  un  ermitage, 
successivement  occupé  par  quelque  pieux  person- 
nage. Les  héritiers  du  fondateur,  pour  mieu\  en 
assurer  le  service,  offrirent  la  chapelle  aux  RécoUels 
de  la  Baumelte  et  sur  leur  refus  y  appelèrent  les 
Augustins  de  Poitiers  qui  prirent  possession  le 
20  mars  1606,  hébergés,  en  attendant  la  cons- 
truction d'un  couvent,  dans  le  château  voisin  de 
Bouzillé.  Dés  1617  ils  réédiiiérent  la  chapelle  et 
bientôt  après  des  bâtiments.  Nombreuse  durant 
tout  le  XVI i«  s.  et  enrichie  par  d'abondantes 
offrandes,  la  maison  ne  comptait  déjà  plus  que 
4  ou  5  religieux  en  1774  et  deux  seulement 
en  1790,  dont  le  prieur,  Réveillon,  et  qui  récla- 
mèrent leur  liberté.  —  Chapelle  et  couvent  furent 
incendiés  de  fond  en  comble  pendant  la  guerre, 
et  la  paroisse,  érigée  en  1791,  desservie  jusqu'en 
1793,  avait  perdu  au  Concordat  son  autonomie 
ao  profit  du  Puy-de-la-Garde.  Néanmoins  le  ser- 
vice religieux  y  reprit  dès  1795  dans  une  des 
granges  du  monastère.  Dès  1817  des  quêtes  et 
des  corvées  volontaires  avaient  rebâti  une  cha- 
pelle que  Tévèque  cette  année  môme  consacra. 
Sur  les  instances  des  habitants,  les  Trappistes  de 
Bellefontaine  acquirent  par  acte  du  7  mars  1818 
chapelle  et  monastère  et  y  installèrent  une  ving- 
taine de  religieuses  et  bientôt  môme  la  maison- 
mère  des  Trappistines  des  Forges  on  Normandie, 
formant  une  colonie  de  plus  de  100  sœurs  avec 
deux  aumôniers,  que  la  duchesse  de  Bcrry  visita 
le  7  juillet  1828.  — Le  couvent  a  été  en  partie  re- 
construit en  1864.  —  Tout  à  côté  s'élève  encore  le 
portail,  avec  sa  date  1617,  ancienneentréedel'église 
et  des  cloîtres  disparus  des  Augustins,  avec  la 
tour  octogonale  du  clocher,  en  appareil  de  granit, 
que  l'œil  suit  de  loin  de  toutes  les  routes  d'alen- 
tour. —  Au  devant,  sur  la  place,  un  orme  magni- 
fique, contemporain  de  Sully,  s'étale  en  rameaux 
envahissants,  qui  ont  dû  être  émondés  pour  pro- 
téger les  maisons  voisines. 

Maires  :  Franc.  Pineau,  fils  du  principal 
créateur  de  la  commune,  4  novembre  1853,  ins- 
tallé le  20,  démissionnaire  en  1871.  —  Bodet, 
1871,  en  fonctions  1875. 

Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —  Le  Sanctuaire  de  iV.-D.  de$ 
Gardet  au  diocèse  d'Anger»  (Ctiolet,  Farré.  1804,  ln«32  de 
83  p.).  —  L'origine  et  naissance  de  la  fréquente  dévotion 
qui  se  voit  dans  l'église  de  N,-D.  des  Gardes,,,,,  Mss., 
pap..  in-12,  xvu*  t.,  publié  dans  la  Reo.  d'Arn.,  1853,  t.  II, 
p.  302.~Arch.  de  rEvéché,  note  Mss.  du  curé  Ch.  de  Mer- 
fot  -  Grandet,  Notre-Dame  Angevine,  Mss.  620.  f.  109. 
—  Hamon,  Notre-Dame  de  france,  l.  IV,  p.  244.  — 
Walsh,  Belat.  du  Voyaae,  p.  Zvi,  —  Pour  les  localités, 
voir  le  Puy-de-la- Garde,  la  Sauvagère,  etc. 

Gardi«^re  (la),  f.,  c»«  (ïHuillé. 

Gardleo  (la),  cl.,  c»«  du  Plessis  Gr,  — 
Autrefois,  la  Garde-Dieu. 

Caa^oMMerie  (la).  —  V.  Za  Gandonnière 

Garean,  h.,  c°«  de  hécon;  —  m'°»  à  vent, 
c»«  de  Louresse  ;  «  cl.,  c"  du  Louroux-B.; 
»  f.,  c»«  de  St-Macaire-en-M. 

Garel  {Helye),  «  Angevin,  »  a  donné  La 
Sophonishe,  tragédie  (Bordeaux,  Arn.  Du 
Brel,  1607,  in-16  de  186  p.  et  un  fol.  d'errata). 
En  tête  une  dédicace  en  prose  de  28  p.  au  pré- 
sident de  Lalane  ;  puis  diverses  pièces  de  poésies 
^  l'éloge  de  l'auteur,  et  un  avant-propos  en  vers;  i 


au-devant  de  chaque  acte,  un  long  prologue  ^ 
et  Le  Triomphe  d'Astrée  (in-16  de  83  p.,  sans 
date),  —  Tune  et  l'autre  pièce,  très-rare. 

Bullet.  du  Bibliophile,  1841.  —  Brunet,  t.  II,  col.  1485. 

Garelle  (la),  cl.,  c»»«  d'Angers  N.-E.,  anc. 
domaine  du  Chapitre  de  St-Maurille. 

Garenne  (la),  f.,  c"*  d* Angers  N.  0.,  au- 
tiefois  et  souvent  encore  la  Garenne-St-Nico- 
last  ancienne  garenne  primitivement  des  comtes 
d'Anjou,  plus  tard  de  l'abbaye  St-Nicolas  et  qui 
borde  en  ses  capricieux  détours,  formant  plateau 
avec  pentes  ravinées,  l'étang  de  Brionneau  ou  de 
St-Nicolas,  si  pittoresque  et  si  solitaire  Une  litho- 
graphie d'un  de  ces  paysages  est  donnée  par  Tanc. 
Abraham  dans  son  Album  d'Angers.  —  L'enclos 
proprement  dit  comprend  une  partie  plantée 
d'arbres  verts  avec  onfeu  moderne  de  la  famille 
Thouin,  d'anciennes  dépendances  (xviii*  s.)  de 
l'abbaye,  appropriées  en  ferme,  et  une  fuie  vide, 
—  d'autre  part,  le  coteau,  laissé  en  hallier.  Dam 
le  versant,  au  couchant  et  au  sud,  des  stalles,  dont 
une  éminenle  pour  l'abbé,  ont  été  creusées  dans 
le  schiste,  en  vue  des  plus  lointains  horizons. 

Garenne  (la),  f.,  c°«  de  Cantenay-Ep.;  «  cl., 
c"«deX)aumerai/;  «h.  etf.,  e^^iïE triché;  «f., 
c"«  du  Fuilet;  «  f.,  c°«  de  Genneteil  ;  «=»  f.,  c"* 
do  Geste.  —  Anc.  maison  noble  relevant  de  la 
Gabardière.—Ën  est  sieur  Franc,  de  la  Brunetière 
1540;  ~  Benjamin  de  la  B.  1603, 1631;  —  la  fa- 
mille Laboureau,  sur  la  fin  du  xvii*  s.,  Julien 
Brunet  1770;  -»  f.,  c«»«  de  Grez-N.,  formant  le 
principal  temporel  du  Collège  de  Grez-N.,  V.  ce 
mot;  —  vendue  nat^  le  11  messidor  an  IV  sur 
M.  de  la  Grandière  ;  —  h.,  c"«  de  Lire.  —  La  G. 
de  Vallée  (Cass.  et  Et.  -M.);  —  f.,  €»•  de  Mont- 
Jean;  «■  h.,  c"«  de  Murs,  —  Anc.  fief  et  sei- 
gneurie appart^  à  Renée  Fournier,  veuve  de  Jean 
de  Pincé,  qui  y  fonda  en  1539  auprès  de  son 
château  la  chapelle  dédiée  à  Notre  Dame  et  à 
St-Avoio.— En  est  sieur  Christ,  de  Pincé  en  1584. 
il  se  noie  le  25  mars  1628  en  passant  le  pont  du 
Louet,  qui  s'effondre  sous  son  cheval  ;  —  n.  h. 
Ch.  Gencian,  mari  de  Gabrielle  de  Pincé,  1623.  — 
Y  meurt  le  11  octobre  1652  Joachim  Martin,  sieur 
des  Loges;  «=  ham.,  €■•  de  la  Possonnière;  •= 
f.,  c"«  de  la  Pouèze;  -»  f.,  c"»»  de  Querré 

Garenne  (la),  chdt.,  c°«  de  Seiches,  tout 
au  sortir  xlu  bourg  de  Suette,  sur  la  route  de 
Jarzé  ;  —  bâti  par  M.  Ouvrard  près  de  sa  ferme 
de  la  Vionnièia  et  nommé  par  lui  le  Bois-Ou- 
vrard,  «  pour  donner  son  nom  à  son  château, 
c  quand  tant  d'autres  l'y  empruntent;  »  —  dé- 
baptisé par  le  nouvel  acquéreur  sous  une  dcnc 
mination  nouvelle  qui  rappelle  les  nombreux 
lapins  qu'on  y  voit  le  soir,  au  clair  de  la  lune, 
gambader  dans  les  clairières.  —  Le  nom  vulgaire 
dans  le  pays  est  la  Grotte,  en  souvenir  d'une  pe- 
tite bâtisse  qu'il  a  remplacée.  —  L'édifice  forme  un 
quadrilatère  allongé,  dont  la  face  vers  la  rdute  de 
Durtui  est  fianquce  de  deux  petites  touieiles 
rondes  à  toits  pointus.  Vers  l'E.  ressort  au  centre 
un  petit  pavillon  en  saillie,  couronné  d'un  beffroi 
en  fonte;  —  appart»  aujourd'hui  à  M.  Segris, 
ancien  ministre;  —  m»"  b.  et  f.,  c"«  de  Tré- 
lazé.  —  Anc.  fief  et  seigneurie  appart^  à  Jean 


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Doriet  1491,  à  n.  h.  Jacques  Dolbeau  1585,  à 
Hanault  de  la  Chevalerie  1700,  dont  les  héritiers 
la  vendirent  à  Pierre  Benoit,  écuyer,  avocat  au 
PrôMdiiil  d'Angers,  1717;  —  app*  à  M.  Bertrand  de 
Narcé  en  1808  qui  y  essayait,  comme  à  Narcé,  l'ac- 
climutation  d'un  troupeau  de  mérinos.  —  La  terre 
relevait  de  la  Guérinièro  et  lui  devait  à  roulalioa 
de  seigneur  u  deux  sonnettes  à  épervier  »  (E571). 
L'habitation  est  moderne;  tout  auprès,  l'ancien 
portail  xvii®  s.  a  été  transformé  en  petit  pavillon 
carré;  —  f.,  c"*  de  Vergonnes,  —  En  est  sieur 
Charles  Piher  1633;  «  f.,  c"«  de  Vézins;  — 
h.,  c"*  de  Villemoisant.  —  Ane.  domaine 
appart*  au  comte  de  Serrant.  Oo  y  découvrit 
en  1807  on  gisement  de  houille ,  qu'on  se  pro- 
posait alors  d'exploiter. 

Garenne  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"»  de 
St'Michel-et-Ch. 

Garennenle-Beanrepaire  (la),  cl.,  c^^*  de 
Fontevraud. 

Garennes  (les),  cl.,  c°«  de  Chantoceaux  i 

—  f.,  c»«  de  St'Lamhert'den'Lev.;  —  f.,  c"«  du 
Vieil'Baugé. 

Gariaiins  —  ou  Gariacius,  —  évoque  d'An- 
gers (fin  du  vii«  s.)-  Les  anciens  catalogues  l'ins- 
crivent entre  St  Godebert  ou  St  Agilbert  ou  Boson 
et  ne  s'accordent  pas  môme  sur  son  nom. 

Garillére  (la),  h.,  c»*  du  Fuilet;  —  ham., 
c««  de  St-Chriatophe-la-C. 

Gariolale  Ga),  f.,  c»»  de  la  Séguinière. 

Garivals  (les),  f.,  c»«  de  St-Georgea-sur-L. 

Garlale  (la),  f.,  c°«  de  Vem. 

Garlandière  (la  Grande-),  f.,  c»*  de  Clefs, 

—  La  Grclandière  (Et.-M.).  —  En  est  sieur 
Enguerrand  de  Petit-Jean,  mari  d'Anne  Dosdefer, 
1575,  n.  h.  Valentin  de  la  Courbe  1579,  n.  h. 
Pompée  Jusson  1585,  h.  h.  Gnill.  Beautemps, 
mari  d'Anne  Thiélin,  1597. 

GarUère  (la),  f..  c»«  de  Cholet  —  La  Ca- 
relière  1498  (E  803).  —  En  est  sieur  n.  h.  Victor 
Barroueil ,  sénéchal  du  marquisat  de  Cholet, 
1679,  d'Andigné  de  Haineuf  1790,  sur  qui  elle 
est  vendue  nat'  le  17  floréal  an  VI;  —  f.,  c"«  de 
Freigné'y  —  f.,  c°«  de  Loire;  —  I.,  c"  de 
Mozé.  —  Matheua  de  la  Garrelière  1290 
(«•  Cart  de  Sl-Serge.  p.  173).  —  La  Garellière 
(Cass.);  —  V.  la  Gallière, 

Garllére  (la  Basse,  la  Haute-),  ff.,  c*"*  de 
Cholet. 

Garlières  (les),  f..  c"«  de  Segré,  --  La  G. 
xvu«  s.  (Et.-C.)  —  Les  Gallières  (Et.-M.).  — 
En  est  sieur  Franc.  PillegauU  1612,  1652,  Pierre 
Pillegault  1681;  -»  (les  Grandes,  les  Petites-), 
ff.,  c"«  du  Longeron, 

Gamier»  f.,  c°«  de  Chaudron. 

Gamier  {François-Claude) ,  naquit  le 
2  janvier  1759  à  Angers,  de  Clément  Gamier  et  de 
Louise-Charlotte  Galpin.  Son  père,  chirurgien  en 
chef  à  l'hôpital  St-Jean,  avait  de  plus  le  litre  do 
lieutenant  du  premier  chirurgien  du  roi,  qui  le 
constituait  chef  de  sa  corporation,  et  inaugura 
à  Angers  les  cours  publics  de  démonstration 
auatomique.  Après  les  premières  études  médi- 
cales de  son  fils  achevées,  il  l'envoya  à  Paris 
suivre  les  cours  du  célèbre  Desault  et  de  Baude- 


loque.  Le  jeune  homme  ne  revint  à  Angers  qu'en 
état  de  prendre  ses  grades  et  fut  reçu  maître  en 
chirurgie  le  28  avril  1788.  U  fut  presque  aussitôt 
désigné  pour  professer  à  St-Cosme  le  cours  d'ana- 
tomie.  L'année  suivante  la' mort  de  son  frère  atnô 
Clément  (1789).  qui  avait  remplacé  leur  père  à 
l'hôtel-Dieu,  lui  laissait  libre  une  succession  de  dé« 
vouement,  qu'il  accepta  pendant  plus  de  50  ans. 
En  1807,  lors  de  l'organisation  de  l'Ecole  secon- 
daire, il  s'y  trouva  naturellement  appelé  à  re- 
prendre son  cours  d'anatomie  à  peine  interrompu. 
Esprit  modeste  et  réservé,  professeur  de  parole 
claire  et  précise,  praticien  de  main  timide  et  cir- 
conspecte mais  sûre  et  ferme,  surtout  d'une  acti- 
vité infatigable  et  d'une  abnégation  que  ne  fati- 
tigua  jamais  la  clientèle  impitoyable  des  pauvres, 
il  a  laissé  véritablement,  surtout  dans  les  quar- 
tiers déshérités,  une  mémoire  encore  vivante  et 
vénérée.  Nommé  professeur  de  clinique  interne 
le  30  avril  1827,  professeur  honoraire  le  29  nov. 
1836,  la  même  année  décoré  de  la  croix  d'honneur, 
et  d'une  médaille  de  vertu  en  1838,  il  mouml 
à  la  peine  le  23  janvier  1844  et  fut  inhumé  au 
milieu  d'un  deuil  public.  Le  maire  Girand  au 
nom  de  la  ville,  les  docteurs  Laroche,  Dumont , 
Ouvrard ,  au  nom  de  l'École  et  de  la  science, 
H.  Maige,  au  nom  des  francs-maçons,  lui  donnè- 
rent les  derniers  adieux.  Le  jour  même  une 
souscription  publique  s'ouvrit  pour  lui  élever  un 
modeste  buste  que  modela  David.  Une  délibéra- 
tion du  conseil  municipal  du  20  février  1846,  ra- 
tifiée par  ordonnance  royale  du  31  mars  suivant, 
en  décida  l'érection  sur  la  fontaine  de  la  place  de 
la  Laiterie.  Elle  y  a  été  placée  seulement  en  1872 
et  son  nom  donné  à  une  rue  du  quartier. 

Garnler  {Jacques),  dit  Chapouin,  était  né 
vers  1550,  suivant  quelques-uns,  à  Angers,  et 
plus  probablement  au  village  de  Ghapouin,  dont 
il  garde  le  surnom.  Sous  le  froc  de  cordelier,  il 
se  fit  par  ses  prédications  une  réputation  popu- 
laire qu'il  accrut  encore  en  pratiquant  la  réforme 
de  l'ordre  et  en  l'introduisant  à  titre  de  gardien 
(avril  1597)  au  couvent  de  la  Baumetle  près 
Angers,  alors  livré  complètement  à  une  vie  de 
désordre.  Mais  pendant  un  voyage  qu'il  faisait 
en  Italie,  la  plupart  de  ses  religieux,  rebelles  à 
la  règle  nouvelle,  désertèrent.  Il  y  ramena  une 
colonie  de  novices  et  quand  Henri  IV  passa  à 
Angers,  il  osa  se  présenter  à  lui  et  se  recom- 
mander à  sa  protection:  «Que  veut  ce  Père?  dit  le 
roi.  »  —  a  Sire,  pauvreté  et  réforme,  répondit  le 
cordelier.  »  —  «  Voilà,  dît  le  roi,  ce  que  personne 
encore  ne  m'a  demandé;  »—  et  des  lettres  du  4  avril 
1598  le  confirmèrent  dans  son  dessein,  avec  au- 
torisation de  tenter  même  entreprise  à  Beaufort. 
Deux  ans  plus  tard  il  lui  fallut  soutenir  un  siège  à 
main  armée  et  riposter  à  la  bataille,  en  attendant 
les  secours  envoyés  par  la  mairie,  contre  une 
bande  de  cordeliers,  dirigée  par  le  provincial, 
qui  venait  de  tenir  le  Chapitre  d'Ancenis  et  qui  pré  - 
tendait  réoccuper  d'autorité  la  Baumette.  Heureu- 
sement divers  arrêts  confirmèrent  le  droit  du  réfor- 
mateur que  le  roi  revint  visiter  en  1601.  Le  Père 
Garnier  y  décéda  seulement  le  3  novembre  1621. 

TouraUle,  Mit.,  p.  479  v*.^LouTet,  dans  .U  Htv*  d'Ânf,, 


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GAS 


I8M.  t.  ÎI,  y.  303.  -  Mis.  1067,  p.  152;  1068.  p.  IM.  - 
Berttie,  Mu:  1009,  p.  40.  —  Bruneau,  Mss.  870,  p.  33. 

Cternier  (Julien),  frère  du  précédent,  était 
docteur  en  théologie,  chanoine  de  Condom  et 
prédicateur  ordinaire  de  la  reine-mère  On  le 
trouve  à  Angers  le  20  décembre  1619  où  il  signe 
un  acte  :  de  Gamîer.  —  Il  meurt  Tannée  sui- 
vante le  7  octobre  1620,  âgé  de  50  ans.  à  Saven- 
nières  et  est  inhumé  le  lendemain  dans  l'église 
de  Béhuard.  Il  laissait  des  Mss.  et  des  discours 
qu'il  légua  à  son  frère  et  ses  livres  à  deux  amis 
de  Condom. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Cure  de  Bouchemaine.— Arch.  mun. 
d'AJigers  GG  49  et  de  Béhuard  Et.-G. 

Garnier  (Louis-Etienne),  maître  chirurgien 
ordinaire  de  M™*»  de  France,  depuis  leur  entrée 
à  Fontevraud,  y  meurt  âgé  de  46  ans  le  26  sep- 
tembre 1749.  Il  était  originaire  d'EUmpes. 

Garnler  (Pierre),  peintre,  Angers,  fournit 
au  Chapitre  de  St-Pierre,  le  dessin  ou  patron  sur 
toile  d'une  tapisserie  représentant  la  légende  de 
la  vie  de  St  Pierre  et  Si  Paul  (mai-avril  1499),— 
et  eu  1527  au  Chapitre  de  St- Julien  le  parement  ou 
couverture  des  orgues,  peint  à  la  manière  de  la 
tapisserie  du  chœur.  —  (Reni),  maître  archi- 
tecte, Angers,  1649.  f  le  28  novembre  1657.  — 
{Mathurin),  maître  architecte,  Angers,  1692. 

Garnlère  (la),  h.  et  m^"^  à  vent,  c^*  de 
8t-Crépin\^  fif.,  c»«  de  St-Paul-du-Boia. 

GmrnÏHonB  (les) .  f. ,  c"  d'Angers .  au  sortir  de 
la  ville,  sur  rancienne  route  des  Ponts-de-Cé, 
acquise  en  1854  pour  le  Dépôt  de  remonte, 
V.  t.  I,  p.  91;  —  cl.,  c»«  de  Chalonnes-sur- 
Loire. 

Garondlère  (la),  f.,  c"  de  la  Pommeraie, 
autrefois  avec  bois  ,  étang  et  vivier  dit  des 
Ruaux.  —  En  est  sieiULn.  h.  Gilles  Du  Vau  1540 
(C  105,  f.  278). 

Garot  (Alexandre^François),  né  à  Mamers 
(Sarthe),  le  19  avril  1821,  ingénieur- directeur 
des  travaux  à  l'Ecole  d'arts  et  métiers  d'An- 
gers, y  est  mort  le  11  janvier  1859.  Il  a  publié 
une  Instruction  pour  se  servir  de  la  règle 
à  calcul,  à  l'usage  des  élèves  des  Ecoles  im- 
périales d'Arts  et  métiers  (Angers,  Cosnier  et  L., 
1855,  in-32,  d'une  f.),  et  dans  le  Bulletin  de  la  Soc. 
Ind.  d'A.,  dont  il  avait  été  reçu  membrele  3  jan- 
vier 1848,  de  nombreux  Rapports  notamment  sur 
le  passage  du  soleil  à  l'équateur  à  Véquinoxe 
du  printemps  (1850,  p.  181),  sur  les  tuyaux 
revêtus  en  coltar  (1852,  p.  230),  sur  un  modèle 
d'échelle  à  incendie  (1854,  p.  225),  sur  une 
machine  d'épuisement  (1857,  p.  87),  sur  une 
machine  planétaire  (1858 ,  p.  35) ,  et  des 
Comptes-rendus  des  Expositions  ou  de  publica- 
tions diverses. 

GaroUoIëre  (la),  h..  c»«  de  St-Georges- 
du-Puy-de-la-G.  —  La  Garolinière  (Cass.). 
—  En  dépendait  le  moulin  Blouin  en  1540»  le 
tout  appart*  à  Jean  de  Vaugirault  (C  105.  f.  289). 

Garonfllère  (la),  h.,  c»»  de  Courléon,  déta- 
ché en  1836  de  Vernoil. 

Giiroalale(la),  f .  C««  de  Ste-Gemmes-d'A., 
appart^  dès  avant  le  milieu  du  xvi*  s.  à  la  fa- 
mille Yèlllon*,  -  n.  h.  Kené  Veillou  1540, 1532, 


Jean  Veillon  «  capitaine  de  la  bastille  du  chi. 
«  teau  de  Saumur  »  dès  1648. 

Garonllëre  (la),  f..  c««  do  Bouillé-M.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Charles  Prévost  1682. 

Garrot-de-la-Varenae  (le),  ruiss.  né  sur  la 
c"»  de  St-Macaire-en-M.,  au  S.  du  bourg, 
entre  la  Bruyère  et  la  Croix,  traverse  les  c°«*  de 
StrMacaire  et  de  la  Renaudière  dont  il  forme  la 
limite  à  partir  du  pont  de  la  Varenne  et  se  jette 
dans  la  Moine  ;  —  y  afflue  le  ruiss.  de  Gaigné  ; 
—  6,700  met.  de  cours. 

Garrotière  (la),  c°«  d'Angrie.  —  Il  est 
question  de  «  perrières  »  d^  ce  nom  dans  l'aveu 
du  Gué-d'Availlé  en  1406. 

Garrotlii,  cl.,  c»"  de  Trémentines,    1567, 
auj.  détruite. 
Gar«  (les).  —  V.  les  Gais. 
Garsalaic  (la),  f.,  c°«  de  Chazé-sur-A.  — 
Gatçalaie  (Cass.). 

GarsIIlére  (la),  h.,  c°«  de  la  Chapelle-St- 
Florent. 

Garson  (Pierre),  «  opérateur  en  médecine,  a 
1584,  à  Yillebernier. 
GcMMet^ie  (la).  —  V.  la  Gâneraie. 
Gasnot  (  Sébastien  ),  religieux  fonte vriste  . 
a  publié  La  Vie  du  Bienheureux  Robert 
d'Arbrissel,  fondateur  de  l'ordre  de  Fonte- 
vrauld  (La  Flèche,  Georges  Griveau,  1648.  petit 
in-8<>  de  383  p.).  suivie  des  Maximes  de  la  vie 
spirituelle,  tirées  de  la  vie  de  Robert  d^Ar- 
brissel  (19  pages,  de  paginât,  spéciale).  —  La 
Gloire  du  Bienheureux  Robert  dArbrissel 
(Ib.,  1648,  pet.  in-8«»).  —  Ces  deux  livres,  à  vrai 
dire,  comme  l'auteur  l'indique  lui-même  dans  la 
préface  du  premier,  ne  forment  qu'un  même 
travail  «  divisé  en  deux  volumes,  »  dont  le  pre- 
mier comprend  la  vie  de  Robert  par  Baudry,  le 
supplément  du  P.  André,  texte  et  traduction,  et 
les  Maximes;  —  et  le  second  les  Eloges  de  Ro- 
bert, a  l'abrégé  de  sa  vie  et  ses  éminentes 
«  vertus.  »  —  C'est  le  père  sans  doute  de  notre 
auteur,  François  G.,  qu'on  trouve  en  1654  à 
Fontevraud,  «  conseiller  et  maître  d'hôtel  ordi- 
«  naire  du  roi,  gentilhomme  servant  du  roi  et 
c  maître  d'hôtel  de  M°^«  Jeanne-Baptiste  de 
«  Bourbon.  » 

Gaspardlèro  (la),  m»"  b.,  c"«  de  la  Mei^ 
gnanne. 

Gasselloy  cl.  et  m*"  à  eau,  c*»«  à'Andrézé, 
sur  le  Beuveron  ;  -—  dépendaient  du  château  de  la 
Moriniôre.  Il  y  existait  aussi  un  moulin  à  vent, 
brûlé  en  1794;  —  h.,  c°«  de  la  Varenne. 

Gasselin  (Pierre),  peintre,  originaire  du 
Mans,  est  dit  en  1623  demeurer  à  Brissac,  occupé 
avec  plusieurs  de  ses  compatriotes  aux  décora- 
tions du  château.  Un  acte  l'appelle  en  titre 
s  peintre  de  Msr  le  duc  de  Brissac  »  (27  janvier 
1626),  comme  Gillion  et  Pothier.  Il  vint  plus  tard 
s'établir  à  Angers  et  exécuta  en  1652  pour  l'Hôtel- 
Dieu  les  deux  tableaux  d'autel  de  la  grande  salle 
des  pauvres.  Il  demeurait  avant  1647  dans  le 
faubourg  St-Michel-du-Tertre  et  celte  aniée 
s'installa  ruo  St-Laud,  dans  une  maison  qu'il  y 
acquit  le  25  novembre  avec  Perrine  Barbelevée, 
sa  femme.  Leur  fils  Pierre  y  meurt  le  24  dé- 

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eeabre  1649.  L'acte  de  sépultore  appelle  le  père 
m  maître  ès-peioture.  » 

Areh.  de  If.-eUL.  G  Chapit.  Saint -Pierre;  H.-B.  E  if24. 
f  09.  ~  Arch.  commun.  cTAn^rs  CC  29;  GG  170  ;  -  et  de 
Briseae  Et.-G. 

SffMolf  (le).  —  V.  le  Cassoir. 

Gmstlneaa  {Jacques-NicoîaS'René) ,  flls  de 
Jacq.  Gastineau.  d'abord  avocat,  comme  son  père, 
auPrésidial  d'Angers  en  1759,  docteur  agrégé  en 
la  Faculté  de  droit,  professeur  en  droit  civil  et 
canoD,  avocat  aux  sièges  royaux,  procureur  du 
roi  en  la  maîtrise  des  Eaux  et  Forêts  d'Angers 
en  1763,  fut  élu  le  13  avril  1763  membre  de 
l'Académie  d'Angers  et  en  devint  chancelier  le 
17  novembre  1773.  Il  y  lut  le  13  avril  1774  des 
vers  sur  les  Avantages  et  les  désavantages 
de  VAmour  et  de  V Indifférence,  et  le  10  juin 
suivant  et  le  15  novembre  1775,  on  Discours 
sur  l'homme  en  société,  enfin  le  14  juin  1776 
deux  Epitres  à  3f°*«  de  ***  et  Sur  le  Bonheur 
des  passions  tranquilles.  —  Le  29  avril  1778 
il  en  devint  directeur  et  en  cette  qualité  pro- 
nonça l'Eloge  du  roi  aux  séances  de  rentrée  de 
1778  et  1779  et  plusieurs  discours  de  ciconstance. 
Il  portait  la  parole  an  nom  du  Tiers-Etat  dans  la 
séance  de  l'ordre  de  la  Noblesse  du  19  mars  1789. 
Incarcéré  dans  les  premiers  mois  de  1793,  il  fut 
transféré  an  Mans  lors  de  l'évacuation  d'Angers, 
puis  ramené  et  exécuté  le  14  ventôse  an  II  (4  mars 
1794)  pour  avoir  donné  refuge  et  assistance  à  des 
prêtres  réfraclaires.  —  Il  avait  épousé  Françoise- 
Renée  Sizé. 

Mis.  919  et  1039.  ^  Affiches,  10  mars  1794. 

ChMtoM.  —  V.  Bassompierre. 

€M  (le),  f.,  c»«  de  Champigné,  —  Vis-à-vis, 
dans  l'angle  de  deux  chemins,  est  plantée  une 
croix  de  bois,  où  dans  le  fût,  bizarrement 
entaillé,  sont  découpés  une  niche  de  Vierge, 
une  croix,  des  cœurs  enflammés  et  divers  atiri- 
bnts  déformés.  Plusieurs  autres  semblables 
existent  dans  le  pays;  *  f.,  c"*  de  Lande- 
mont;  —  cl.,  c°«  de  Montreuil'Belfroy ,  — 
Le  Gast  1243,  appartenance  de  la  Haie-aux- 
B.-H.  (t.  II.  p.  47);  —  m»»  b..  c°«  de  St-Clé- 
ment'de-la-P.  —  Le  Gaz  (Et-C.  la  Pouèze). 
Les  Gas  (Et.-M.).  —  Ane.  fief  avec  maison 
noble  relevant  du  Plessis-Macé  ;  —  apparl^  à  la 
famille  Crespin  xv*-xvi«  s.  En  est  sieur  Charles 
Du  Chatelet  de  la  Péselière,  chevalier.  1675.  mari 
de  Françoise  Du  Gué;  —  et  leurs  héritiers  du 
nom,  jusqu'à  la  Révolution.  —  Apparl^  en  1830  à 
M.  Aubin  de  Nerbonne.  V.  ce  nom,  1. 1.  p.  152.  qui 
y  obtint  de  semis  une  variété  naine  de  poirier, 
dite  Nain  vert,  dont  les  rameaux  fastigiés 
offrent  naturellement  le  modèle  de  la  forme 
adoptée  par  les  nouvelles  méthodes  de  taille  pour 
obtenir  les  plus  beaux  produits  des  autres  varié- 
tés; —  f.,  c»«  de  St'Clément'deS'L.  —  Une 
belle  maison  dite  le  Gaz  (Et.-G.  de  St-Martin- 
de-la-Pl.).  —  Ane.  maison  noble,  domaine  et 
résidence  en  1728  de  maître  Antoine  Dupont, 
licencié  ès-lois,  —  de  Michel-Pierre-Jean  Du- 
pont, écayer,  rapporteur  du  Point  d'honneur,  en 
1737, 1769.  —  La  levée  tut  pavée  vers  1725  à 
partir  delà  jusqu'à  l'église;  —  h.,  c"«  do  St- 


Crépin  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la 
commune,  qui  s'y  jette  dans  la  Moine  ;  2.100  m. 
de  cours;  as  f.,  c"»  de  Sainte-Gemmes  sur^ 
Loire,  —  Le  lieu  et  cl,  appelé  le  Gats 
autrement  la  Dixjnairie  (Ins.  Eccl  ,  t.  IV, 
f.  190),  dépendance  du  Ghapitro  St-Pierre  d'An** 
gers;  =  f.,  c"«  de  St- Laurent- de -la-Pl.  — 
Les  maisons  et  erreau  du  Gast,  joignant 
aux  terres  de  VAumônerie  1492  (E  613^  ;  — 
h.,  c°«  de  St-Laurent-deS' Autels. 

GAt  (le  Grand-),  f..  c»«  du  Fuilet;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  dont  la  source  est  voisine, 
qui  coule  de  l'O.  à  l'E.  et  se  jette  dans  la  Tré- 
zenne,  au-dessus  du  moulin  de  Launay,  en  for- 
mant en  partie  limite  de  St-Rémy;  —  700  met. 
de  cours;  *  (le  tirand,  le  Petit-),  t,  c"*  de 
St-Rémy-en-Mauges. 

GAtaie  (la),  f.,  c««  de  Loire. 

CrAt-Charron  (le),  c\.,  c»«  de  Bouzillé. 

GAt-CIzay  (le),  f.,  c»«  de  Montilliers.  — 
La  Gas  Chisé  (Gass.). 

GAt-CoUn  (la),  f.,  c»*  de  la  Pouèze.  —  La 
closerie  de  Gascolin  1680  (Et.-G.). 

G*C-de-la-¥i|(ae  (le),  t ,  c^  de  la  Renaur 
dière  (Gass.). 

CrAle  (la),  h.,  c»«  de  Broc.  —  En  est  sieur 
Gh.-Julien  Hirly,  avocat,  1738,  Gharles-Glaudo 
Hirly  1745.  1778;  -  h.,  c»«  de  GréziiU.  — 
Gastay  (Gass.).  —  Donne  son  nom  à  un  ruiss. 
qui  s'y  jette  dans  l'Aubance  ;  —  960  m.  de  cours. 

GAte-Ari^ent»  vill.  et  m''>,  c»*  d'Angers.  — 
La  maison,  terres,  etc.  appellée  les  Gas 
Darrien,  près  les  moulins  de  Pierre-Lise, 
1441,  appartenant  à  l'évèque  de  Ghartres,  Tb. 
Lemoyne,  qui  les  légua  à  sa  sœur,  femme  Bonnet, 
marchande  à  Angers.  V.  les  plans  annexés  au 
Gensif,  H  Lévière  50;  —  f.,  c««  de  Baracé. 

GAtean»  »  f.,  c»*  de  Vemantes;  —  usine, 
c"«  de  St' Aubin- de- Luigné.  —  Moulin  Gas- 
teau  (Gass.).  —  Vendu  nat*  le  1*^  thermidor 
an  IV  sur  Barrin  de  la  Galissonnière  ;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  voisin,  qui  se  jette  dans 
le  ruiss.  du  Pont-N.-D.  ;  ^  750  met.  de  cours  ; 

—  c»«  de  St-Quentin-en-M.,  anc.  hameau,  dont 
la  dernière  maison  a  été  détruite  vers  1850,  et 
le  tout  réduit  en  culture. 

CrAteboarse»  quartier  de  la  ville  de  Cholet  ; 
-f.,  c»«  du  Puiset-Doré.  —  Gatebois (Et.-M.); 

—  f.,  c»«  du  Toureil. 

GAtée  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  St-Lam- 
bert-dU'Latay,  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  n*a 
d'eau  qu'en  hiver;  —  1,500  met.  de  cours;  * 
ca«  de  Freigné,  carrière  de  schiste,  qui  s'y 
présente  en  longues  esquilles  de  3  à  4  met.  de 
longueur  et  plus;  —  f.,  e°'  de  Mélay. 

GAIel  (le),  m'»  à  vent,  c»«  de  Freigné.  — 
Le  moulin  de  Gastel  1672  (Et.-G.).  —Anc.  dé- 
pendance du  Breil,  autrefois  avec  m\^  à  eau  sur 
le  ruiss.  de  la  Bourgeonnaie,  à  qui  il  donne  sou* 
vent  son  nom. 

GAtelUère  aa),  cl,  c"«  d'Angers.  —  La 
Gastelière  alias  Cythère  en  Reculée  1775, 
appart^  à  René-Jean  Leroux,  docteur  en  droit, 
avocat  au  Présidial,  qui  la  vend  cette  année  à 


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GAt 


Toussaint  Poilièvre,  tanneur  ;«■£..  c"«  de 
Breil\  —  f..  c»«  de  Cantenay-Ep.  ;  —  vill.. 
c»«  de  Noyant'la-Gr  —  Il  y  existait  une  cha- 
pelle de  St-Averlin,  détruite  à  la  Révolution.  La 
pierre  de  l'autel  e^^t  déposée  devant  la  porte  de 
réalise  paroissiale  et  la  petite  cloche,  pesant 
30  kil.,  dans  le  clocher. 

GAtcrle(la).  f.,  c««  de  St-Jean-dcB  M;  — 
f..  c»«  de  Vézins. 

GAtés  (\es),  cl,  c»«  de  St-Sllvin,  —  Le  lieu 
et  domaine  des  Gastés  1478.  —  La  met.  dea 
Gastez  1505.  —  Le  lieu,  seigneurie,  domaine 
dea  Gastez  1578.  —  La  terre,  fief  et  aeigneurie 
dea  G.  1701  (Chap.  St-Laud).  —  Les  Gâta  (Cass.). 

—  Ane.  domaine  avec  herbe^ment  et  maison 
noble  relevant   de   la   seigneurie    de  la  Noue; 

—  appart»  en  1478  à  Jacq.  d'Espinay,  évoque 
de  Rennes,  héritier  de  Richard  d'Espinay,  sieur 
d'Etiau.  Il  le  vendit  à  Amaury  Doré  de  la  Robe- 
tière.  —  Sa  fille  Henriette  était  femme  en  1509 
de  n.  h.  Jean-Rémy  de  la  Poullenaie,  de  qui 
l'acquiert  Jean  Boucher,  marchand  à   Ecouflant. 

—  L'héritière  de  Jean  Barillier,  son  petit-fils, 
1539,  épousa  Pierre  de  Glermont,  marchand, 
qui  vendit  la  terre  à  André  Delhommeau,  le 
21  août  1553,  et  Jean  Delhommeau,  mattre 
des  requêtes  ordinaires  du  duc  d'Anjou,  à  h.  h. 
Gabriel  Chariot  le  23  avril  1578.  et  les  héritiers 
de  ce  dernier  à  Samson  Legauffre  de  la  Mon- 
taigne le  21  juin  1593.  —  En  est  sieur  en  1623  h.  h. 
Pierre  Leclerc,  par  succession  de  sa  mère  Made- 
leine Legauffre,  qui  vend  le  15  novembre  à  n.  h. 
Guy  Lasnier  de  la  Brosse;  —  Franc.  Ghauveau, 
mattre  apothicaire,  Angers,  1701 ,  —  François  Ghau- 
veau de  Ronsson,  un  des  quatre  francs  bourgeois 
d'Angers.  1780  (G  1007-1008). 

G»tesallère  (la),  f..  c"  de  Chaudron, 

GAtesaa»  c»*  de  Gennea,  en  la  paroisse 
St-Véterin,  logis  mal  famé  à  la  fin  du  ivi«  s.,  où 
des  filles  tenaient  batellerie. 

GAteirlu^ne,  m*°  à  vent,  C^  de  Nueil-a.^P. 
^  Acquis  en  1783  par  le  comte  de  Passavant, 
ruiné  à  la  Révolution,  reconstruit  depuis. 

GAteTlntéres  (les),  h..  c°«  de  Pontigné.  — 
La  Gavinière  (Et.  M  ).  —  Lea  Godvinièrea 
(Rect.).  —  Un  peu  au  dessus,  vers  N.  E.,  à  la 
crôte  du  promontoire  en  roche  calcaire,  formé  sur 
la  rive  g.  du  Gouesnon  par  l'angle  de  rencontre 
d'une  petite  vallée  secondaire,  presque  vis-à-vis  le 
moulin  de  la  Roche,  M.  Gouscher  me  signale  deux 
grottes  à  ossements ,  dont  une,  comprenant  au 
moins  deux  chambres,  mesure  plus  de  30  met.  de 
profondeur,  et  où  la  sonde  pénètre  dans  le  sol  de 
toute  sa  longueur. 

GAt-Gaiton  (le),  vill ,  c"  de  Cléré,  — 
dès  1480  (Aveu  des  Landes-B.).  —  Le  fief,  terre 
et  aeigneurie  de  G.  G,  1561  (G  Aubigné.  t.  1}  ; 

—  Le  moulin  de  G.  G.  1756.  —  relevant  de 
Yihiers  et  apparl*  à  René  Royrand. 

GaUi^nole*  f.,  c°«  d' Ecouflant.  —  Apparte- 
nait en  1792  à  Jean  Poussier,  chanoine  de  Saint- 
Pierre,  qui  s'y  réfugia  el  y  put  célébrer  secrète- 
ment les  offices. 

Gàtihale  (la),  c»»  de  St-Philbert-du-P., 
1395  (Gartul.  de  Monnais,  p.  297). 


GAtliuiy  (le),  f.,  c"  de  Vem. 

GAtlne  (la),  f.,  c»*  de  Beaupréau;  -^  a  servi 
de  refuge  pendant  la  guerre  de  Vecdée  à  Tabbô 
Loir-Mongazon  ;  —  f.,  c"«  de  Chemiré;  —  bam., 
c°«  du  Fuilet,  —  Le  lieu  noble  de  la  G.  1655 
(GG  170).  —  En  e^t  sieur  Floresian  de  Salroon 
1653,  dont  la  fille  Gabnelle  de  S.  épou<:e  en  1655 
n.  h  René  Gourtarvel.  ^  V.  Bois  aux  Moines 
(le);  -=  f.,  c"«  du  May  ;  —  f..  €»•  de  la  Poite- 
vinière;  «-  bam.,  c»«  de  la  Pommeraie;  -» 
vill..  c»»  du  Puiaet'Doré;  —  f..  c»«  de  laRe- 
naudière  ;  ■*  f.,  c°«  de  St-André-de-la-M.  ; 
—  f . ,  c"«  de  Trémentinea.  —  En  est  dame  Marie- 
Louise  Dauclerc  1677. 

GAUnean»  m'<^  à  eau,  c^  de  Dénezé-s.- 
Doué.  —  Il  devait  une  rente  de  13  setiers  de 
blé  au  chapelain  de  St-Julien  de  Beaufort,  charge 
qiii  l'avait  fait  abandonner  et  ruiner.  Une  sen- 
tence de  la  Sénéchaussée  de  Beaufort  du  19  juin 
1688  la  réduisit  à  5  setiers,  mesure  de  Douces. 

GAtineaa  (le),  f..  c"«  de  la  Salle- Aubry;^ 
f..  c»"  de  St-Remy-en-M. 

Gàttnelale  (la),  f.,  c"«  du  Tremblay. 

GAtineltère  (la),  f.,  c»«  du  Bourg-d^Jré.  — 
La  Gâtinelaie  (Gass.)- 

CrAttnerie  (la),  c**«  de  Cemuaaon,  «  bordage 
«  près  la  Groix  »  1701  (Et.-G.). 

G*Uiiière(ta),  f.,  c»«  de  Fontaine-G.  — 
En  est  sieur  Jean  Lemesle  1504,  Alnette  Renon, 
sa  veuve.  1529,  ^  le  chirurgien  Verrye,  de 
Mazé.  qui  la  vend  à  M"^*  de  Pierre  Basse  vers 
1695;  —  f..  c«»«de  Gée. 

GACtnes»  h.,  c"«  de  Contigné.  —  Ane.  fief 
el  seigneurie  situé  partie  dans  la  cbâlellenie  de 
Ghâteauneuf  au  ressort  d'Angers,  partie  en  la 
châtellenie  de  Briolay  en  régale.  —  En  est  siear 
en  1596  Jacq.  de  Gharnacé,  en  1617  Jean  de 
Gharnacé,  eu  1628  Fouquet  Sébille,  en  ces  der- 
niers temps  la  famille  Glaveau  d'Angers.  Dans 
la  métairie  principale  s'ouvre  une  cave,  bdtie  en 
tuffeau  et  longue  de  près  d'un  kilomètre  ;  plusieurs 
chambres  y  rayonnent,  dont  une  paraît  avoir 
servi  de  forge,  une  autre  de  chapelle,  où  restent 
des  bancs,  un  autel,  une  chaire  à  prêcher,  des 
débns  de  statues,  le  tout  en  terre. 

GAtlnes,  vilL,  c»«  de  Paye.  — Ane.  fief  et 
seigneurie,  relevant  de  Martigné-Briant.  avec  châ- 
teau, appartenant  à  la  famille  Thorodel430, 1630. 
passé,  par  le  mariage  d'Antoinette  Th.,  à  Pierre 
Petit.  1628,  par  acquêt  en  1670  à  René- Etienne 
Fromageau,  dont  la  fille  Madeleine  y  épousa  le 
27  avril  1700  dans  la  chapelle  seigneuriale  Pierre- 
Aimé  de  Martinean.  La  maison  seigneuriale, 
brdlée  en  1793,  a  été  rebâtie  vers  1810  par 
M.  Blouin-Dubouchet  avec  partie  des  matériaux 
de  la  Rochemaillet.  En  1843  le  pont-levis  en  bois, 
jeté  sur  les  douves  conservées,  a  été  remplacé 
par  un  pont  de  fer.  la  ferme  rebâtie  à  distance, 
et  les  servitudes,  la  cour  et  tous  les  chemins 
qui  l'abordent,  transformés  (Note  Mss  Raimbauit). 

GAtines,  chat,  et  f.,  o»*  de  Fougère.  •—  Ane. 
terre  seigneuriale  avec  vaste  château  rebâti  an 
xviii*  s.,  en  forme  de  carré  parfait  avec  tours 
aux  angles  ,  double  enceinte  de  douves  vives 
et  pont-levis.  —  La  terre  appartenait  en  1367  à 


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CAT 


-  233  — 


GAIT 


Jaan  de  Cheroans,  mari  de  Jeanne  de  Ser- 
maise,  morte  en  1412.  Dès  1413  la  terre  est 
passée  à  la  famille  Gléreao,  d'Echemiré,  qui  la 
pos<%ède,  jusqu'aux  dernières  années  du  xvi«  s. 
^  Elle  est  acquise  en  1623  par  Jacq.  d'Avoines, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  sieur  de  la  Jaille,  in- 
tendant du  maréchal  de  Schomberg,  à  Durtal, 
qui  épouse  le  25  mai  1632  d"«  Marie  Labbé  de 
Champagnette.  Il  y  fonda  la  chapelle  seigneuriale 
le  14  octobre  1640;  —Jean-François  d'A.,  dont 
la  femme.  Suzanne  de  Maillé  de  la  Tour-Landry, 
y  meurt  le  12  juillet  1686  et  est  inhumée  dans 
le  chœur  de  l'église  paroissiale;  —  Jos. -Franc. 
d*A.  1714;  —  Ch.-Henri  de  Maillé  de  la  T.-L. 
y  épouse  dans  la  chapelle  le  3  mai  1728  Marie- 
Madeleine  d'Avoine  ;  —  Gh-Fr.  de  Maillé  1780; 

—  Isabelle  de  Maillé,  marquise  de  Contades- 
Giseux  1845  ;  —  le  comte  de  Gontades-Giseux  1B56. 
--  Il  ne  restait  plus  du  château  que  d'immenses 
servitudes,  d'un  caractère  grandiose,  en  forme  de 
triple  pavillon  carré,  rasées  en  1870,  précédées 
d'un  porche,  et  autrefois  de  la  poterne,  d'où  Ton 
s'embarquait  sur  les  douves  et  qui  existe  encore. 
Au  coin  de  ces  bâtiments,  M.  Arnold  de  Gontades 
a  fait  bâtir  une  charmante  gentilhommière,  mi- 
partie  de  briques  rouges,  style  Louis  XIII.  flan- 
quée de  tours,  et  bâtie,  comme  l'ancien  château, 
sur  pilotis,  à  plus  de  6  met.  de  profondeur,  sans 
trouver  le  fonds  solide. 

«àttnes,  f..  c"«  de  Lire;  —  f.,  c»«  de 
St-J  ust'Sur-pive.  —  Decimœ  de  Gastinia  1105 
{Epit.  St'Nic,  p.  41).  —  RadulfuB  de  Gaatina 
dominus  1215 (chart.  de  Brézé).—  Ane.  m**  noble, 
appart^  aux  xvit«-xviii«  s.  à4a  famille  Lebigot,  — 
après  1730,  aux  seigneurs  de  la  Salle.  —  G'est  l'an- 
cien emplacement  de  la  villa  de  Lézon,  V.ce  mot; 
mm  m»»,  dans  le  bourg  de  Tigné,  — •  Ane.  fleftavec 
hôtel  et  grange  dimeresse,  relevant  deGernusson.— 
En  est  sieur  maître  Jean  Barbin,  avocat  du  roi  au 
Parlement,  par  donation  d'Yzabeau  de  Vivonne 
du  9  juin  1436.  —  Il  revendit  la  terre  pour 
3.000  écus  d'or,  avec  le  flef  et  seigneurie  de 
Prans,  au  Ghapitre  de  St-Maurice  d'Angers.  Les 
deux  fiefs  réunis  formaient  une  châtellenie  au 
XVII*  s.  L'hôtel  seigneurial  se  trouvait  dans  le 
bourg  et  servait  dès  le  xviii*  s.  de  presbytère. 
V.  les  titres  du  fief  G  520-531  ;  ->•  h.,  c»*  du 
Voide,  —  Ane.  fief  et  seigneurie  dont  est  sieur 
Franc,  de  Saint-Offange  1534,  René  de  Saint- 
Oifanffe  1652  et  les  seigneurs  de  la  Frapinière. 
Le  fief,  comprenant  un  groupe  de  sept  maisons, 
dont  une  écroulée  vers  1705,  avec  la  met.  de 
Heurtauld,  relevait  de  Vézins  sous  le  service 
d'un  chapeau  de  roses,  dû  chaque  année  le  lende- 
main de  la  Pentecôte  (G  105,  f.  152). 

^ÛÉineM,  —  Y.  la  Gatine, 

GAt-Robia  (le),  c»*  de  Montjean  (Gass.). 

€MUa(le8).  h.,  c»«  d'Anflfers  E.  ;  —  h..  c»« 
àe  Bocé\  ^  f.,  c**«  des  Cerqueux-a.-MauL; 

—  f.,  c»*  de  CkâUlaia;  —  f.,  c"  de  Cha- 
vagne8'8.'le-L,\  -■  f.,  c"  de  Combrée;  —  f., 
c»«  de  Coron \  —  f.,  c»«  du  Longeron;  — 
donne  son  nom  au  miss,  né  tout  auprès,  qui  se 
jette  dans  l'étang  de  la  Fribaudière  ;  —  f.,  c^*  de 
Aiaulévrier;  -•  f.,  c*«  de  la  Meignanne.  — 


En  est  dame  et  y  réside  Philippine  de  Limesle 
1584,  Marguerite  de  L.  qui  y  meurt  le  6  décembre 
1593;  —  f.,  cn«  de  Parce;  —  ham..  c"  du 
Ples8i8  -  Macé  ;  —  c»«  de  la  Romagne  ,  V. 
St'Laurent^deS'Gats;  —  f.,  c"«de  St- Aubin- 
de-L.;  —  f.,  c°«  de  St-FlorenUle-V.;  —  f., 
cn«  de  St-Georges-aur- Loire;  —  f  ,  c»«  de 
St-Germain-dea-P.;  «  f.,  c"«  do  St-Jean^de^ 
Linièrea  ;  —  f. .  c°«  de  St-Lambert-du-L.  — 
En  est  sieur  Franc.  Ogeron  1583;  —  f.,  c"*  de  St- 
Léger-dU'May  ;  •»  h.,  c°«  de  Si-Pierre-Maul.  ; 

—  f.,  c°«  de  Tancoigné  ;  ■-  cl. ,  c»«  du  Voide, 
GAts-deii-Blarals  (le),  h.,  c»«  de  St-Clé- 

ment-de-la-Place. 
GAts-Rabots  (les),  f ,  c»«  de  Montt72îer8. 

—  Le  Gaa  Rabeau  (Gass.). 

Galtevlii  {Guillaume)  t  ministre  protestant 
du  diocèse  d'Angers,  est  porté  sur  la  liste  des  con- 
vertis pour  une  pension  de  400  1.  au  rôle  de  1675. 

Gaabauyf.,  c»*  de  St-Georgea-ChàteUiiaon. 

Gambeliére  (la),  f.,  c°«  de  la  Chauaaaire. 

Ganberderle  (la),  dans  la  ville  de  Doué  ^ 
Le  lieu  appelé  le  Porteau  aliaa  la  G.  1549  (G 
Ghap.  de  Doué). —Hôtel  occupé  actuellement  par  la 
gendarmerie,  —  en  1653  à  Franc,  de  Marsolle,  ca- 
pitaine exempt  des  gardes  du  corps.  Le  populaire, 

—  voire  des  gens  sérieux  1  —  attribuent  encore 
son  nom  au  roi  Dagobert  qui  y  aurait  résidé  f 

—  Dans  la  cour  seulement,  un  pan  de  mur  en 
moyen  appareil  xii*  s.  et  une  archivolte  de  fenêtre 
taillée  en  lozange. 

Ganberdlère  (la)»  h.,  c°«  de  Corzé.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jacques  Hunaull  1668^  «  f.,  c»" 
de  Neuvy  ;  —  appart^  à  M.  de  Romain  en  1832. 
Elle  fut  fouillée  par  les  gardes  nationaux,  qui  y 
saisirent  9  caisses  d'équipements  pour  les  chouans. 

Gaaberl,  f.,  c»«  de  Grugé-VH.  —  Le  pre- 
mier Gartulaire  de  St-Serge  (f.  242),  mentionne 
un  Raynaud  de  Gaubert  vers  1214,  ReginaU 
dua  de  Gaubert.  —  Le  m.oulin  de  G.  1674 
(Et.-G.).  —  En  est  dame  Renée  Jarret  1653. 

Gaaberte«  c"*  de  Beaupréau,  anc.  étang, 
à  l'Ouest  et  en  avant  des  murs  de  la  ville,  dans 
une  dépression  de  terrain,  formant  un  vaste 
fossé  en  communication  avec  l'Evre.  11  alimen- 
tait au  xviii«  s.  encore  de  nombreuses  tanneries 
et  a  été  depuis  desséché. 

Gaabertière  (la),  anc.  logis  noble  dans  le 
bourg  de  Martigné-B,,  appart^  au  xvii*  s.  a  la 
famille  de  Gourtalvert.  en  1828  à  la  comtesse  de 
la  Galissonnière,  converti  aujourd'hui  en  mairie  ; 
«  vill.,  c°«  de  St'Paul-dU'B.  —  Anc.  fief  et 
seigneurie,  avec  maison  noble,  bois,  garenne, 
étang,  relevant  de  Goron.  En  est  sieur  n.  h.  René 
Thoanon  1540,  —  Jean  de  Messac,  qui  y  réside, 
1669,  avec  sa  femme  Gatherine  Boixon.  —  plus 
tard  à  la  famille  Hector.  11  ne  reste  absolument 
rien  du  manoir  qu'une  petite  douve.  —  Il  donne 
son  nom  au  miss,  qui  traverse  les  c"**  des  Gt- 
queux  et  de  Gléré  et  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  ~ 
8.980  met.  de  cours. 

Gaablére  (la),  f.,  c^  d'Auoerse.  —  La 
Goubière  (Et -M.). 

Ganboard*  m'»,  c"«  de  St-MelcUne. 

Gaaebats  (Jean),  né  à  Dampierre  le  22  juin 

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I766i  prit  rang  en  1790  parmi  les  volontaires,  et 
fat  éln  capitaine  dans  le  3^  bataillon  de  Maine-et- 
Loire.  Aprôs  les  campagnes  de  la  République,  il  fit 
avec  le  6S«  régiment  de  ligne  tontes  les  guerres  de 
l'empire.  Atteint  à  Essiing  d'nne  balle  dans  la 
caisse  et  gaéri  d'une  blessure  qu'on  croyait 
mortelle,  il  put  rejoindre  son  régiment  à  Marseille 
et  servit  Jusqu'en  1814.  Lors  du  licenciement,  il 
revint  à  Saumur  avec  le  grade  de  chef  de  bataillon 
et  le  titre  de  commandant  de  la  légion  d'honneur. 
Proma  pendant  les  Cent-Jours  au  grade  de  lieu- 
tenant-colonel, il  se  trouva  mêlé  aux  principales 
conspirations  qui  minaient  sourdement  le  gouverne- 
ment de  la  seconde  Restauration.  C'est  lui  qui  con- 
duisit le  général  Berton  à  Thouars,  qui  loi  ap- 
porta son  uniforme  pour  le  coup  de  main  et  qui 
le  guida  au  jour  décisif  jiïsqu'à  Saumur.  Il  par- 
vint pourtant  à  fuir,  se  réfugia  en  Angleterre  et 
fut  condamné  à  mort  par  contumace  (13  sept. 
1822)  ;  mais  bientôt  on  le  retrouve  dans  les  rangs 
des  libéraux  espagnols,  faisant  le  coup  de  feu 
contre  l'armée  d'invasion.  Forcé  à  chercher  asile 
en  Portugal,  il  fat  livré  après  la  capitulation 
et  conduit  dans  la  prison  de  Toulouse,  où  le 
procureur  général  Mangin  lui  Ût  couper  ses  mous- 
taches. —  Les  Moustaches  du  colonel  Gau- 
chais  firent  le  sujet  d'une  chanson  en  5  couplets, 
gravée  avec  lo  portrait  de  la  victime,  qui  eut  la 
vogue  en  l'année  18M.  Jugé  et  acquitté  après 
13  mois  de  prévention,  une  ordonnance  du  19  jan- 
vier 1825  commua  sa  première  peine  capitale  en 
20  années  de  détention,  que  la  révolution  de  1830 
vint  vite  abroger.  Lui-môme  a  raconté  à  quel  dé- 
vouement il  dut  de  conserver  l'espérance,  dans  la 
Vie  d'Anne  Gauchais,  femme  Tisseau,  de  Sau- 
mur, écrite  par  son  frère,  colonel  d'infante- 
rie, etc.  (Paris,  1831,  62  p.  avec  son  portrait  en 
tète).  Il  a  donné  aussi  V Histoire  de  la  conspira- 
tion de  Saumur,  mort  du  général  Berton  et 
de  ses  coaccusés,  précis  historique  dédié  aux 
patriotes  de  tous  les  pays  (Paris,  Mie,  1832,  in-8o 
de  81  p.).  —  Il  est  mort  à  Saumur  le  11  nov.  1845. 
^aueheUetHe  (la).  —  V.  la  Gouchetterie. 
Gaaeherle  (la),  h.,  c°«  de  Chaudron, 
Gmaeherle-«iix*D«mes  (la),  chat.,  c"* 
du  Voide,  avec  servitudes  et  ferme  sur  la  c**«  de 
Montilliers,  —  Vhostel,  court  et  jardin  de 
la  Grant  Gaucherie  1483.-1^  Gaucherie 
aux  Dames  1539  (C  105).  —  La  G.  aux  D, 
alias  le  Lys  1648  (G  Cure).  Autrefois  tout  au 
contraire,  le  château  se  trouvait  sur  Montilliers  ; 
néanmoins  les  seigneurs  avaient  leur  sépulture 
dans  l'église  du  Yoide.  La  séparation  des  pa- 
roisses était  indiquée  par  une  fontaine,  près  les 
étabbs.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  du 
Goudray-aux-Roux,  pour  la  'partie  sise  en  la  pa- 
roisse du  Yoide,  et  du  fief  de  Riou,  pour  le  principal 
domaine  sur  Montilliers.  —  Le  prieur  de  Mon- 
tilliers devait  au  seigneur,  les  jours  de  Pâques 
et  de  Noël,  six  pintes  de  bon  vin  pur  et  net  et 
deux  gâteaux  de  fleur  de  froment  d'un  boisseau. 
—  La  chapelle  était  dédiée  à  Ste  Emérance,  et  le 
titulaire,  —  en  1772  René  de  Bellère  du  Tron- 
cbay,  curé  de  Vernantes,  —  levait  le  tiers  des 
dîmes  dans  le  fief,  sur  Montilliers  et  sur  F&veraie. 


—  Appait»  en  1412  à  Philippe  de  MonUoreau  et 
durant  tous  les  xv«-xvi«  s.  à  la  famille  Des* 
hommes.  —  En  est  sieur  Nie.  de  Sainte-Cécile 
en  1602,  Louis  de  Sainte-Gécile,  écuyer,  en  1652, 
qui  y  réside  avec  sa  femme  Nicole  de  Flandrin. 
Leur  fils  Louis  épousa  à  Milly-le-Meugon  Jeanne- 
Baptiste  de  Grenoillon  le  4  février  1692;  —  Louis- 
Pierre  de  Sainte-Gécile  1731,  mort  le  29  décembre 
1744  ;  —  Louis-Jacques  de  Jousselin,  capitaine, 
1772,  puis  colonel,  1782,  mari  de  Louise-Mélanie 
de  Laurens  de  Gennes,  1772, 1789,  qui  y  réside. 

—  Le  château  actuel,  bâti  en  1854  sur  la  crête  du 
coteau,  à  200  met.  à  l'O.  des  ruines  de  l'ancien, 
comprend  un  triple  corps  de  logis,  avec  toit  cen- 
tral en  cône  tronqué,  entre  deux  corps  transver- 
saux en  avancement,  avec  double  toit  détaché 
en  ardoise  noire  surmonté  d'un  lanternon  en  brique 
rouge.  Les  deux  piliers  de  l'anc.  portail  s'élèvent 
en  avant  de  l'anc.  château,  converti  en  ferme, 
qu'entourent  partie  de  l'enceinte  et  des  restes  de 
douves.  —  Au  bas  vers  S.-E.  on  passe  le  miss, 
du  Lys  sur  une  arche  de  pierre.  —  Le  tout  a 
été  acquis  de  M.  Deschamps,  négociant  à  Gholet, 
par  M.  Hector. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  106.  f.  431  ▼••,  B  515,  509, 698, 
1559;  G  cure  de  Montilliert.  —  Arcb.  do  Gennes.  de  Mou- 
tUlien  et  de  Martigné-B.  Et.  G.  —  Noies  Raimbaolt. 

€r«iicherle*Bttaalt  (la),  chat,  et  f.,  c°«  de 
Faveraie.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  do  la 
châtellenie  des  Noyers  et  pour  partie  des  Marchais- 
Renault  et  de  la  Grue  (G  105,  f.  154).  Son  surnom 
lui  vient  de  la  famille  Bilault  qui  la  possédait 
jusqu'au  xvii*  s.  Vendue  par  décret  à  Jacques 
Poitou  en  1583,  elle  fut  reprise  par  retrait 
Ugnager  sur  Mario  Poitou  par  Louis  Bitault 
en  1584.  —  En  est  dame  Françoise  de  Brénezay, 
veuve  de  Philippe  Bitault,  1648;  —  René  Bitault 
1653.  La  terre  fut  acquise  par  n.  h.  Pierre 
Rouillé,  bourgeois  d'Angers,  le  7  avril  1672.  En 
est  sieur  en  1729  Charles  Baudry  ,  lieutenant 
général,  Angers.  Sa  veuve  Marguerite  Rouillé 
céda  la  propriété  à  René-Glaude  Robert,  sieur 
des  Marchais,  en  1750.  —  Le  domaine,  acquis 
vers  1869  des  héritiers  Abraham  par  M.  Gui- 
choux,  a  été  revendu  en  1870  à  M.  Fleuriot.  —  Une 
lucarne  porte  à  son  fronton  la  date  1613  ou  1618. 

—  La  chapelle  est  détruite.  ~  Une  nouvelle  ferme 
a  été  construite  4  distance  en  1871 .  —  Y  naît  tout 
auprès  un  ruiss.  qui  en  prend  le  nom  et  coule  du 
S.  au  N.  vers  le  Layon  où  il  se  jette  au-dessous 
du  Pont-Bourseau;  —  1  kil.  100  met.  de  cours. 

e««ehetterle  (la),  f.,  c°«  de  J allais.  —  La 
Gougetière  (Gass.);  —  f.,  c»« de  Sf-CZément-de- 
la-P.  —  En  est  dame  Françoise  Bouchard,  veuve 
de  n.  h.  Philippe  Lemarié,  1775;  «>  f.,  c"*  du 
Tremblay. 

Gaaeron  (le  Bas-),  m<***  â  eau  et  à  vent, 
c"«  de  Villemoisant.  —  Le  moulin  et  étang 
de  Gaulqueron  1563  (E  109).  —  Les  landes  de 
ce  nom,  qu'emprunte  parfois  aussi  U  ruiss.  de 
Pré-Marais,  dépendaient  du  domaine  de  la  baron- 
nie  de  Bécon  et  s'étendaient  des  terres  de  la 
Molletière  au  chemin  du  moulin  du  Temple,  du 
ruisseau  de  Pont-Guyet  aux  terres  de  la  Molle- 
tière, et  des  Romagnes  aux  froas  de  Villeaioi* 


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GAU 


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GAU 


saot;  »  (le  Haut-),  f.,  o>*«  de  Bécon,  anc.  do« 
maine  de  la  cure,  venda  nat*  le  19  avril  1791. 

Gand...  —V.  God.,. 

Cvandaie  (la),  vill..  c»«  d'Armaillé.  —  En 
estflieur  h.  h.  François  Letort,  1611. 

Gandatserie  (la),  h.,  €"•  de  Daumeray.  — 
Les  G.  1691  (Et.-C). 

Ciandechalaie  (la),  f.,  c"«  de  Vergonne.  — 
En  est  sieçr  h.  h.  René  Gaull  1625,  1649,  maître 
René  Planté,  avocat  à  Pouancé,  1656. 

Bauéteft^iche.  —  V.  Gottefraiche. 

Gandetterie  (la),  f .,  c»«  de  St-MaHin-du-F . 

Gaw4<aetf«.  —  V.  Joué. 

Gandleher  (Charles),  sieur  de  la  Groussi- 
niAre,  des  Roches  et  de  Prince,  conseiller  d'hon- 
neur au  Présidial  d'A.  (1740),  fut  nommé  maire 
le  1«'  mai  1759-1760  cl  continué  en  1761-1762. 
C'est  sous  son  administration  qu'a  été  reconstruite 
l'Académie  d'équitation.  —  Mort  le  16  novembre 
1773,  âgé  de  59  ans,  mari  de  Michelle  Olivier. 

—  Il  portait  d'azur  au  chevron  â^or,  accom- 
pagné en  pointe  d^un  lion  rampant  de  même, 
au  chef  cousu  aussi  d'azur,  chargé  de  trois 
étoiles  d^or  rangées,  armes  gravées  sur  son  jeton, 
1763,  qui  porte  de  l'autre  côté  celles  de  la  ville. 

Gaadichére  (la),  f.,  c°«  de  Beauvau,  dé- 
pendance du  domaine  seigneurial,  1600  (E 107)  ; 

—  f.,  c"«  d'Yzemay, 
Gandiehère  (la),  h.,  c^^  de  Vézins. 
Gandichdres  Çies),  cl.,  c»«  de  St-Silmn.  — 

En  est  dame  Esther  Davy,  femme  de  maître 
Noël  Herbereau^  conseiller  à  la  Prévôté  d'Angers, 
1688.  —  Perrine  Pelletier,  héritière  de  sa  sœur, 
femme  de  Denis  Quatrembat,  la  vendit  en  1778 
au  feudiste  Auguste  Labry. 

Gandlcherles  (les),  c°«  de  Fontame-G.,  anc. 
domaine  de  la  cure,  vendu  nat^  le  15  messidor 
an  IV;  «=  f.,  c"  de  Fougère;  -=»  f.,  c°"  de 
St-Clément-de-la-Pl;  =  cl..  c"«  de  Tiercé. 

Gaadlére  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c°«  de 
Cholet;  -  aa  Petite-),  f.,  c»«  de  Villedieu, 
appart^  en  1540  à  n.  h.  Fr.  Legaj  (G  105,  f .  260), 

—  au  xvii*  s.  au  Chapitre  de  Beaupréau. 
Gandlères  (les  Grandes,  les  Petites-),   ff., 

c"«  du  Vieil-Baugé. 

Ga«dta»  h.,  c°«  do  Montpollin  ;  «  m'»  à 
eau,  c"«  de  Pontigné.  —  Le  moulin  de  G. 
1556  (G  Cure  d'Echemiré).  —  Vendu  nat«  sur 
Bfarie  Legoux  de  Bordes  le  i*^  thermidor  an  IV. 

Gaadin  {René),  sculpteur,  Angers.  1601.  — 
Le  peintre  J.  Lagouz  fut  parrain  de  sa  flUe 
(GG  172).  —  La  ville  lui  commanda  en  1614  une 
statue  équestre  du  roi,  qui  ne  put  être  achevée  à 
temps  pour  les  fêtes. 

Gandinale  (la),  f.,  c»«  de  Grez-N.  —  Le  lieu, 
met.  ou  bourderie  de  la  G.  1502  (Pr.  de  Grez). 

Gandin  dn  Plessts  (Jean- Baptiste),  doc- 
teur médecin,  reçu  le  7  mai  1742,  épouse  le  6  no- 
vembre 1747  à  Murs  Marie  Pasqueraie  de  Nouzil. 

Gandine  (la),  m'-*  à  vent,  c»«  de  Freigné, 
anc.  dépendance  du  Breil. 

GaM4lMeaw.  —  V.  ^e  Bordage  G. 

Gandlnerle(la),f.,  c«»«de  St-Gcrmain-des-P. 

Gandonnerte  (la),  f.,  c"«  de  Pontigné. 

Gaudoiuilère  (la),  f.,  c"«  de  Juvardtil  — 


App*  à  dame  Perrine  Virdoax,  veuve  Moateol , 
1618.  à  n.  h.  Ch.  Babin  1652. 

Gandonine*  h.,  c<^  de  Mazé. 

Gandré,  f.,  c»«  de  Meigné'le-y.\  —  f.,  c" 
de  St'GeorgeS'desSept'V.,  réunie  par  acquêt 
récent  au  domaine  du  Prieuré,  V.  ce  mot.  Tout 
près,  à  la  rencontre  de  deux  sentiers,  s'élève  un 
énorme  chêne  dit  le  Chêne  de  G.,  qui  dénomme 
tout  un  canton.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Cheverue 
1667,  dont  la  femme  Renée  Crespin,  marraine  le 
10  novembre  1669  de  la  petite  cloche  de  Chemel- 
lier,  est  inhumée  le  6  juillet  1676.  —  La  Gau- 
drie  (Cass.). 

Gandréa  (les),  c°«  de  Savennibres.  —  Le 
fief  et  seigneurie  des  Gaudrées  1539  (C  106. 
f.  214).  -^  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Haton,  qui 
le  relève  de  la  Possonnière. 

Gandrie  (la),  h..  c°*  de  Bouchemaine  ;  — 
h..  c»«  de  Chazé'Henry  ;  —  f..  cn«  de  VHàtel- 
lerie-de-F.ç'm.  f. .  c^* du Ldon-d^ Angers,  à  Marie 
de  Chahannay,  qui  relève  de  la  Roche- d'Iré  1540 
(C  105,  f.  159)  ;  *  h,  et  f.,  c^  du  Louroux-B.  ; 
«f.,  cn«  de  St-Afartin-du-Bois,  à  Jean  d'Audi- 
gué.  1540  (C  105,  f.  159),  qui  relève  de  Danne. 

Gandriére  (la),  f.,  c»»  de  Somloire,  app*  à 
n.  h.  Jean  Chenu  1540  (C  105,  f.  54). 

Gandn,  m^°S  dont  un  à  eau  sur  la  Moine»  c"* 
de  St-Crépin. 

Gandnehean»  f.,  c^*  de  Maulévrier. 

Gandnssière  (la),  cl.,  c»«  de  Trélazé  ;  — 
(la  Petite-),  f.,  c»«  de  Trélazé. 

Ganfonlllonx,  f.,  c"«  de  la  Potherie.  — 
Domaine  de  la  famille  de  la  Hune  aux  xv-xvi«  s. 
En  est  sieur  Ambroise  Conseil ,  mari  de  Marie 
Béchénet  1590.  n.  h.  Charles  de  la  Marche  1651. 
Louis  de  Villiers  1653,  mari  de  Charlotte  de  la 
Marche,  qui  devenue  veuve  épouse  le  17  janvier 
1677  Damien  de  la  Grue,  —  Henriette  de  Villiers 
de  rile-Adam,  leur  fille,  mariée  le  7  aodt  1679  à 
n.  h.  Cyprien  Martin  ;  ~  sa  sœur  Charlotte  le 
14  février  1688  à  Bernardin  d'Espinay  ;  —  n.  b. 
Bernardin  d'Espinay  1733,  qui  avait  épousé  à 
Martigné-B  le  11  février  1721  Marguerite  de  Jarcé. 

Ganflralre  (la),  h.,  c»*  de  la  Tessoualle. 

Ganfrie  (la\  f.,  c««  de  Durtal.  —  La  Gau- 
frerie  (Cass.). 

Gange  (le),  f.  c»«  de  St-Quentin-en-M.,  dé- 
pend au  spirituel  de  la  paroisse  de  Ste-Christine. 

Gangrière  (la),  f.,  c"*  de  Blou.  —  En  est 
sieur  Phil.  de  Tanton,  écnyer,  1646,  1660,  qui 
avait  épousé  le  13  septembre  1655  Marie  de  la 
GroLx,  à  Sobs.  —  puis  les  Boy  lèves  du  Plantis. 
sur  qui  elle  est  vendue  nat^  lel***  frimaire  an  111. 

Gangnerlère  (la),  f.,  c***  de  Seiches. 

Gangnier»  m^*^  à  vent,  c»*  de  Meigné-le-V. 

Gangy  (...0,  peintre,  fournit  au  Conseil  de 
ville  d'Angers,  les  portraits  des  écbevins  Mar> 
chand  et  AUard  (1760). 

Ganlardiére  (la).  c"«  de  St-Barthélemy , 
ardoisière  entreprise  vers  1746  par  4  ouvriers  en 
société  avec  un  sieur  Langlois,  qui  peu  après  furent 
réduits  à  vendre  leurs  parts  à  deux  négociants  do 
la  Rochelle,  Denis  et  Chabot.  Elle  ne  donnait  en- 
core en  1750  ni  résultat  ni  grande  espérance. 

Ga«Uy  {Denis),  docteur  m6deciar>aax  Ro*  j 

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siers,  1668.  —  (Léonard),  da  diocèse  de  Bourges 
est  reçu  docteur  médecin,  à  Angers,  le  17  dé- 
cembre 1778.  —  {Urbain),  originaire  de  Doué, 
est  reçu  maître  chirurgien  par  la  communauté 
do  Saamor  le  31  janvier  1781.  —  {Urbain),  fils 
du  précédent,  né  à  Saumur  le  11  s'^ptembre  178i, 
élève  en  1799  à  l'HôtelDieu  de  Saumur,  puis  à 
rhâpital  d'Angers,  fut  reçu  docteur  médecin  en 
la  Faculté  de  Paris  le  29  juillet  1808  et  revint 
pratiquera  Saumur  où  il  était  attaché  dès  1812 
au  service  de  Thospice.  Désigné  par  ses  opinions 
libérales  comme  adjoint  au  maire  en  1843,  il 
dut  bientôt  après  se  démettre  pour  raison  de 
santé.  Ami  de  Bodin  qu'il  avait  plus  d'une  fois 
aidé  d'indications  utiles,  il  occupait  se»  loisirs 
forcés  de  lectures  et  de  recherches  littéraires  et 
le  Courrier  de  Saumur  a  publié  de  lui  durant 
plusieurs  années,  à  intervalles  irréguliers,  divers 
articles  et  des  récils  rétrospectifs,  que  l'auteur 
réunit  en  partie  sous  le  titre  de  Souvenirs  anec- 
dotiques  sur  Saumur,  1478-1640  (Saumur, 
Godet,  1843,  in-8<»  de  277  p.  avec  3  pi.),  recueil 
d'ailleurs,  sans  valeur  aucune,  de  pures  fadaises. 

—  n  avait  donné  dès  ses  débuts  une  Descrip- 
tion topographtque  de  la  Providence  de 
Saumur  (Saumur,  s.  d.  [1809]  Degouy,  atné, 
in-8<»  de  25  p.),  contenant  de  très-curieuses 
descrfpt  ons  des  caves  et  des  souterrains,  qu'on 
ne  trouverait  nulle  part  ailleurs.  L'auteur  y 
annonce  une  Topographie  de  la  ville  de 
Saumur,  qu'il  n'a  pas  imprimée.  —  Il  était  dès 
lors  membre  correspondant  de  la  Société  anato- 
miqne,  de  la  Soc.  médicale  d'Emulation  de 
Paris,  et  autres,  et  avait  lu  en  1807  des  Obser- 
vations sur  l'emploi  du  nitrate  d^argent 
dans  l'Epilepsie  à  la  Soc.  des  Amateurs  des 
sciences  physiques  et  naturelles,  qui  les  avait 
insérées  dans  la  Notice  des  travaux  de  Van- 
née. —  On  y  trouve  aussi  mentionné  de  lui, 
comme  imprimé,  un  Mémoire  sur  la  gangrène 
du  cœur,  —  Il  est  mort  à  Saumur  le  10  oc- 
tobre 1863. 

Cranlerate  (la),  f.,  c"«  de  Fougère.  —  La 
Gaulerrie  1261  (Fontev.,  Les  Loges).  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  avec  manoir  autrefois  entouré 
de  douves  et  chapelle,  relevant  de  Baugé  et  app^ 
en  1365  à  Jean  de  Sermaise,  et  dès  1390  à  la  fa- 
mille Dosdefer  —  En  est  sieur  n.  h  Simon  D. 
1592,  1610  ;  —  Nicolas  Chapelain ,  écuyer,  1635. 

—  La  terre  est  réunie  en  1636  par  acquêt  à  la 
seigneurie  de  Gàtines.  Dans  la  chapelle  seigneu- 
riale, fondée  vers  1550.  était  desservie  au  xvii*s' 
celle  du  château  de  la  Ville  ;  —  f.,  c"«  du  Voide, 
résidence  en  1831  du  maire  Jacq.  Bompas,  qui 
reçut  du  ministre  de  l'intérieur  une  médaille  d'or 
f>our  son  énergie  contre  les  Chouans  du  canton. 

Ganlerie  (la),  f.,  c»»  d'Aviré.  —  La  Golle- 
rie  1651  (Et.-C).  —  En  est  sieur  n.  h.  René  Le- 
tessier  1651>  1661,  capitaine  de  carabiniers  ;  » 
h.,  c»*  de  Chazé-s.-A,  —  En  est  sieur  Yves  Bnin- 
deau  1604,  Math.  Gasnier,  prêtre,  1640,  Nic.-Elio 
Brundeau ,  conseiller,  secrétaire  du  roi  aux 
comptes  de  Bretagne,  1767  ;  —  donne  son  nom 
à  un  miss,  qui  y  naît  et  s'y  jette  dans  l'Argos  ; 
400  m.  de  cours  ;  —  f .,  c»«  de  Ckàtelais. 


Gmalerte(la),  f..  c"«  de  Chemiré,  ane.  ma- 
noir noble  dépendant  an  xvi<  s.  de  l'abb.  de 
Bellefontaine  et  réuni  au  collège  de  Id  Flèche,  sur 
qui  il  fut  vendu  nai^  le  16  me<tsidor  an  IV.  Il  a 
conservé  sa  physionomie  antique  du  xv«  s.,  son 
pignon  ai^u,  flanqué  à  sa  g.  d'une  tourelle  octo- 
goiiale  d*e<ica1ier,  et  ses  grande  et  petite  porte  d'f*o- 
tréf*,  autrefois  armoriées  à  leur  clé.  Les  servitudes 
forment  les  trois  autres  côtés  de  la  cour  parmi 
lesquelles  la  chapelle  dédiée  à  St  Loufs,  aujour- 
d'hui utilisée  en  boulangerie,  dont  la  porte  basse,  * 
encadrée  d'une  ogive  en  accolade,  conserve  intact 
un  bel  écusson  parti  de.,,,  et  surmonté  d'une 
crosse  abbatiale  Un  autre  écusson  s'entrevoit, 
caché  par  le  plâtras,  sur  le  manteau  d'une  belle 
cheminée  à  moulures  prismatiques  (xv«  s.)  dans 
la  salle  basse  du  manoir.  ~  Il  appartenait  en  ces 
derniers  temps  au  peintre  Appert. 

Ganlerie  (la),  f.,  c»«  de  Pouaneé  ;  —  f.,  c"»« 
de  Sceaux  (Cass.)  ;  —  c"«  de  St-Lézin,  V.  la 
Gaultrie  ;  —  f.,  c*»«  de  Vem. 

Gantier,  m*°  à  eau,  c"«  de  J allais,  dépen- 
dant encore  et  dès  avant  le  xvi«  s.  (G  105,  f.  145) 
de  la  terre  delaBouère;  —  donne  son  nom  au  Cal- 
vaire construit  en  1869,  tout  près  du  pont,  soos 
le  Gué-Aussant. 

Gaoller  {Pierre-Marin),  né  en  1766  à  Mo- 
rannes,  où  son  père  était  notaire,  servit  d'abord 
comme  grenadier  au  W  bataillon  des  volontaires 
de  1793;  puis,  son  père,  arrêté  comme  royaliste, 
étant  mort  en  prison,  il  alla  rejoindre  sous  le 
nom  de  Grand-Pierre  les  chouans  de  Mort- 
sieur  Jacques,  V.  ce  nom,  qui  l'adressa  à 
Goquereau.  —  Celui-ci  en  fit  son  second  et  le 
nouveau  venu  lui  succéda  quelques  mois  après. 
Grâce  à  sa  fortune  personnelle  qu'il  y  employait, 
la  bande  fut  bientôt  la  mieux  approvisionnée 
et  par  suite  la  plus  nombreuse  des  cantons  d'entre 
Sarthe  et  Maine.  Il  procédait  d'ailleurs,  au  con- 
traire de  son  prédécesseur,  avec  une  froide  rai- 
son mêlée  d'une  certaine  douceur  et  d'une  mo- 
dération relative.  Il  répondit  au  nouvel  appel  de 
Bourmont  et  se  signala  à  la  prise  du  Mans  (15  oc- 
tobre 1799)  et  reparut  en  armes  aux  Cent-Jours. 

Detcépeaax^  t.  II,  p.  323-325. 

Gauliors  (les),  carrefour,  c"«  de  Cernusson-^ 
«  h.,  c"«  de  Thouarcé,  et  par  extension,  de 
Chavagnes  (1  mais.).  —  Trois  moulins  à  vent 
y  e\istaient,  qui  sont  détruits. 

Ganllé  (Denis),  docteur  médecin  à  Beaufort, 
1650,  y  meurt  le  l'r  juillet  1673.  Une  épigramme 
latine  de  sa  façon  figure  en  tète  du  livre  de 
Berge,  Clades  Delfortiana. 

Ganlller  (Adrien  de),  fils  d'un  ancien  avocat 
général  à  la  cour  d'Angers  (1823-1830),  né  à 
Saumur  le  12  décembre  1821,  sortit  de  l'Ecole  de 
St-Cyr  en  1843,  servit  en  Afrique  jusqu'en  1854, 
où  il  fut  décoré  en  1847  et  mis  à  l'ordre  pour  un 
fait  d'armes.  Compris  dans  la  formation  de  la 
garde  impériale  à  titre  de  capitaine  adjudant 
major,  il  fut  envoyé  en  Crimée  et  y  périt  à  l'as- 
saut du  Redan  du  Carénage  le  8  septembre  1855. 

Ganlt  (le),  logis,  c°«  de  Baugé,  autrefois 
du  Vieil-Daugé  —  La  terre  seigneuriale 
du  G.  1739.  ^  En  est  sieur  Guill  Richomme 


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GAti 


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GAÙ 


1450  (£  1130).  Y  demearaiten  1580  n.  h.  Ancaaa 
Girard,  archer  du  prévôt  des  maréchaux  de  France. 
—  René  Guiteau,  notaire,  vend  la  terre  le  19  no- 
▼embrfrl651  à  Jean  Hue,  curé  de  Chartrené.  Y 
réside  Jacq.  Chalopin  1724,  officier  des  Eaux  et 
forêts  do  Baugé,  1739. —La  maison  avait  été  donnée 
en  1716  par  le  sieur  Cailler  aux  Hospitalières  de 
Baugé,  sur  qui  elle  fut  vendue  nat^  le  17  brumaire 
an  111  ;  »  f.,  c»«  de  St-Martin-d'A.  —  L'Aos- 
tel  et  herhergement  du  G.  1442  (E555).  —  Le 
Gant  (Et.  M.).  —  Ane.  maison  noble  relevant  de 
Fontaine-Mi  Ion  et  appartenant  du  xv-xvu*  s.  k  la 
famille  de  Bidouet. 

Gaultier  {Frédéric),  né  à  St-Martin-des-L. 
le  27  oct.  1783,  négociant,  puis  agronome,  reçu  le 
S  nov.  1835  membre  de  la  Soc.  industrielle  d'An- 
gers, y  a  imprimé  dans  ses  Bulletins  de  nom- 
breux et  importants  Rapports  sur  la  ferme  mo- 
dèle  de  la  Porte  (1836,  p.  178),  sur  un  projet 
de  banque  agricole  (1838,  p.  92),  sur  la  cul- 
ture du  lin  et  du  chanvre  (1840,  p.  321),  sur 
l^état  de  l'agriculture  en  Maine-et-Loire 
(p.  334),  sur  la  plantation  des  vignes  en  ter- 
rosse*  sur  VExposition  de  1843  (p.  313).  A 
Bruxelles  où  il  avait  dû  quelque  temps  chercher 
un  refuge,  il  a  publié  un  Journal  d'agricul- 
ture et  dts  manufactures  des  Pays-Bas,  qui 
comprend  12  vol.  in-8«  (1825-1830).—  Mort  à  An- 
gers le  28  juin  1858. 

«anttier  {Gilbert).  —  V.  Pierre  Bêche- 
relie  (la). 

Gaultier  {Jacques),  sieur  de  la  Blanchar- 
diére,  conseiller  du  roi  et  contrôleur  général  des 
traites  foraines,  1594,  receveur  des  décimes  et  con- 
signations, fut  élu  maire  d'Angers  le  l***  mai  1601  et 
96  démit  dans  Tannée  pour  cause  de  maladie.  11 
y  meurt  le  28  novembre  1614.  — 11  portait  d'arur 
à  la  fasce  d'or,  accompagné  en  chef  d'un 
lambel  de  trois  pendans  d'argent  alaise  et 
en  pointe  d'une  croix  pâtée  d'argent  aussi 
alaisée, 

Gaultier  (Augustin),  peintre,  à  Angers, 
place  St-Martin,  livre  de  1756  à  1765  toute  une 
série  de  tableaux  à  l'église  d'Erigné,  qui  n'en  a 
conservé  qu'un  seul,  une  Mater  Dolorosa 
signée  et  datée  A.  G,  i760.  —  {Germain), 
sculpteur,  Angers,  mari  de  Mane  Mansart  1605. 
11  signe  un  acte  le  20  novembre  (GG  172).  — 
{Guillaume),  maître  architecte,  Angers,  1690, 
mort  le  5  novembre  1707  aux  Jacobins,  âgé 
de  52  ans.  —  {Pierre),  peintre,  Angers,  1565. 

Gaultier  {Jacques  -  Charles) ,  sculpteur , 
originaire  de  Mayenne ,  établi  à  Angers  dés 
avant  1757,  fournit  celte  année  au  Chapitre  de 
St- Maurice  des  dessins  pour  la  décoration  du 
chœur  de  la  cathéJnUe.  Dans  l'église  du  Puy- 
N.-D.,  l'ancien  grand  autel  en  bois  avec  taber- 
nacle, aujourd'hui  abandonné  au  rebut ,  porte 
inscrit  :  Fait  par  moy  J.  Gauthier  ce 
il  mars  1770,  —  «  Son  activité,  son  assiduité, 
c  sa  probité  »  le  firent  choisir  pour  l'entreprise 
de  la  sculpture  du  nouveau  chœur  de  St-Maurice 
dont  il  passa  marché  le  16  juillet  1781.  Par 
nu  second  du  17  mars  1783  il  eut  &  exécuter 
les  quatre  figures  en    terre  coite  représeotant 


la  Religion ,  VEspéranct ,  la  Justice  ei 
la  Prudence,  qui  devaient  foroaer  les  cou* 
ronnements  et  qui  parurent  à  peine  dignes  d*ôtre 
acceptées  (1784).  Dès  l'année  suivante  les  deux 
dernières  furent  déplacées.  Néantmoins  en  1787 
\(^  Chapitre  lui  délivra  le  certificat  qu'il  avait 
achevé  la  sculpture  d'ornement  du  nouveau 
chœur  «  à  la  satisfaction  du  public  et  de  nous.  » 
M.  Legros,  maître  menuisier,  à  Angers,  possède 
encore  un  grand  dessin  original  (2  met.  50).  à 
l'encre  de  Chine,  par  Gaultier,  son  parent,  repré- 
sentant le  détail  des  stalles  et  du  chœur  de  Saint- 
Maurice.  —  Un  Intérieur  de  Véglise  Toussaint 
par  Donas  est  dit  peint  d'après  un  dessin  de 
Gaultier  qui  sans  doute  y  avait  travaillé  de  son 
art.  —  En  1787  il  prit  l'adjudication  des  fameuses 
torches  du  Sacre,  —  en  1788  il  fournit  la  chaire 
de  Candé,  qui  a  mérité  d'être  conservée  dans 
l'église  nouvelle,  —  en  1789  une  statue  de  Vierge 
à  l'église  de  Brion.  Son  atelier  de  la  place  du 
Pilory  était  d'ailleurs  vraiment,  comme  il  le  fai- 
sait annoncer  lui-même,  «  une  manufacture  d'ou- 
«  vrages  en  terre  cuite  ..  tant  d'église  que  de  jar- 
«  dins,  vases,  animaux. . ,  de  poêles  pour  chauffer. . , 
«  des  poêles  physiques,  hydrauliques,  de  santé» 
«  approuvés  par  l'Ecole  royale  de  médecine,  etc.  » 
—  11  vivait  encore  en  l'an  V. 

Arch.  do  M.-et-L.  G  272-273.  -  Mu.  673.  —  Affiekêê 
d'Angers,  1790. 

Gaultier  {René),  né  vers  1560,  non  certaine- 
ment au  Boumois,  comme  il  est  dit  partout, 
mais  peut-être  à  Angers,  était  avocat  au  Grand 
Conseil  en  1600  et  désigné  par  le.^  pratiques 
d'une  piété  fervente  au  choix  d'Henri  IV  pour 
accompagner  en  1604  Pierre  de  Bérulte  en 
Espagne  et  ramener  en  France  une  première 
colonie  de  Carmélites  C'est  à  ses  démarches 
actives  que  ces  religieuses  durent  leur  installation 
à  Angers.  Cl.  Ménard  raconte  qu'il  leur  fit  pré- 
sent d'un  tableau  .peint  par  Jésus-Christ  et  en- 
voyé par  le  Sauveur  a  Abagare,  roi  d'Edesse  et  qu'on 
voyait  exposé  aux  grandes  fêtes  sur  l'autel.  A 
son  retour  d'Espagne,  l'abbesse  de  Fontevraud 
retint  Gaultier  auprès  d'elle  pour  gérer  les 
affaires  de  l'ordre.  11  y  passa  cinq  ou  six  ans, 
employant  le  temps,  que  ses  fonctions  lui  lais- 
saient libre ,  &  traduire  de  l'espagnol  des  ou- 
vrages d'ascétisme  ou  de  dévotion  (1608-1612).  — 
Eu  1612  il  fit  construire  à  ses  frais  une  chapelle 
au  couvent  des  Capucins  de  Saumur  sous-  l'invo- 
cation de  St-Charles.  L'année  suivante  (13  sep- 
tembre 1613)  il  acquit  la  terre  du  Boumois  et  s'y 
retira  dans  une  solitude  exaltée  par  la  prière  et 
l'étude  des  légendes ,  en  proie  aux  rêveries 
d'une  piété  maladive.  Dénoncé  on  ne  sait  pour- 
quoi, il  fut  jeté  en  prison  et  y  serait  resté  sans 
doute,  si  des  amis  ne  s'étaient  employés  pour 
lui.  il  mourut  dans  les  derniers  mois  de  1638,  et 
sa  veuve,  Peronne  de  Laurent,  c  le  vrai  miroir 
c  de  perfection,  »  comme  l'appelle  une  inscrip- 
tion lisible  encore  au  Boumois,  le  31  janvier 
1656.  U  avait  eu  d'elle  au  moins  cinq  enfantt 
dont  deux  fils.  —  Un  acte  posthume  le  qualifie 
de  conseiller  d'Etat  et  privé,  on  autre  d'intea- 
dant  de  la  justice  à  Nancy.  <—  On  connaît  de  li4 


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-â3g- 


GAÛ 


une  trentaine  d'opascnles,  la  plupart  traduits  de 
l'espagnol  ou  du  latin,  sans  intérêt  que  de  dévo- 
tion pure.  Citons  seulement  La  Fleur  des 
Saints  de  Ribadeneira  (1606,  in-fol.,  Rouen,  et 
1612,  in-fol.)  ;  —  Les  Œuvres  de  piété  de  Jean 
de  la  Croix,  premier  Carme  déchaussé, 
d'Ant.  Holina  (Paris,  1621,  in-8<»)  ;  —  Les  Exer- 
cices spirituels  de  Vexcellence,  profit  et  né- 
cessité de  V oraison  mentale,  du  même  Molina 
(1618-1621,  dédié  à  l'archevêque  de  Reims,  Ho- 
noré d'Estampes)  ;  —  Histoire  de  la  vie,  vertus 
et  miracles  de  la  vénérable  mère  Anne  de 
Jésus,  d'Ange  Manrique  (Paris,  1^3  et  1636, 
in.8»);  —  L* Echelle  de  St  Jean  Chimacus 
(Paris,  1603,  in-12);  —  L'Imitation  de  Jésus- 
Christ  (Paris,  1604,  in-8«>)  et  les  Œuvres  de 
Thomas  à  Kempis  (Paris,  1623),  etc  ,  etc.  — 
Il  a  mis  de  nonîbrenses  pièces  de  vers  latins 
ou  français,  signées  d'ordinaire  de  ses  seules 
initiales  R.  G.  en  tète  de  livres  de  son  temps. 
Sa  signature  et  son  cachet  figurent  sur  un  acte 
de  1630  aux  Arch.  de  M.-et-L.  E. 

Cl.  Ménard.  Mas.  875.  —  Pocq.  de  Liv.,  Vas.  —  Habert. 
Vîtf  du  cardinal  de  BérulU,  p.  239,  262-271.  —  Arch. 
conuii.  de  Salnt^Martin-de-li-Place.  —  Quérard,  Superch. 
{<//.,  t.  III,  p.  405. 

««Mlfltff •  —  V.  Gautier. 

Ganltier  de  Brnltoa  (Jean),  né  à  RruUon, 
près  la  Flèche,  a  fait  imprimer  des  Considéra- 
tions  sur  la  merveilleuse  apparition  de 
N.-S.  J.-C.  arrivée  aux  Ulmes  et  pour  en 
montrer  la  vérité  à  ceux  qui  la  contestent 
(Angers,  1668,  J.  Le  Boulenger).  Il  était  cousin  de 
Ifénage  avec  qui  il  entretenait  une  correspondance 

GanlUer  de  Bmllon  {René),  né  le  17  mars 
1745,  élève  de  l'Ecole  royale  militaire,  chevalier 
de  St-Lazare  en  1754,  entre  au  service  dans  le 
régiment  de  Poitou,  en  qualité  d'enseigne  ou 
porte-drapeau  le  21  mars  1761,  sous-lieutenant 
en  1763,  lieutenant  en  1768,  passe  en  1775  aux 
gendarmes  de  la  garde,  est  élu  en  1790  comman- 
dant de  la  garde  nationale  du  canton  de  Baugé, 
électeur,  membre  du  Conseil  général  du  dépar- 
ment  de  Maine-et-Loire,  capitaine  de  gendar- 
merie et  chevalier  de  St-Louis  en  1791,  lieu- 
tenant colonel  en  1792,  colonel  en  1793 ,  membre 
de  la  Légion  d'honneur  le  10  février  1804  et  offi- 
cier le  14  juin  de  la  même  année,  membre  du 
collège  électoral  de  Mayenne  le  10  août  1806,  et 
faisait  fonctions  de  général  pour  la  circonscrip- 
tion du  département  de  Maine-et-Loire  depuis 
le  15  juin  1811.  ^  Il  se  retira  à  Brain-sur- 
l'Auihion  et  en  était  maire  de  1812  à  1815. 

Gavnerle  (la),  f ,  c"»  de  Chazé*Henri. 

Gaoplère  (U)>  L»  e"*  de  Chaudron, 

GanpUlére  (la),  h.,  c"«  de  Pouancé. 

Gaiire»  vill.,  c"«  de  Varennes-s,-M.  —  Un 
étang  s'y  est  formé  dans  un  gouffre  profond  creusé 
par  un  envahissement  de  la  Loire,  d'où  sort  un 
petit  ruisseau  dit  de  l'Etang-de-Gaure. 

«•arloaiierle  (la),  c°«  de  Vauchrétien 
(Cass.). 

G«as«ea  (Etienne),  né  à  Nîmes,  fit  ses 
études  à  Saumur  où  il  obtint  après  des  concours 
publics  danf  l'Académie  prolestante  en  1651  la 
pbairt  de  philocophie  et  en  1655  celle  de  théo- 


logie, que  laissait  vacante  la  mort  de  Josué  de  la 
Place.  Il  fut  honoré  du  rectorat  pendant  les 
années  1667  et  1670  et  mourut  le  9  mars  1675, 
n'ayant  imprimé  que  des  thèses,  mais  particu- 
lièrement estimées  dans  les  écoles  de  Hollande 
et  d'Allemagne.  Elles  ont  pour  titre  ?  Thèses 
inaugurales  de  Verbo  Dei  (1655,  Saumur, 
in-40).  —  De  consensu  gratiœ  cum  natura 
(Ib  ,  1659,  in-4«).  —  Quatuor  Dissertationes 
theologicœ  :  de  ratione  studii  theologici;  de 
natura  theologiœ;  de  ratione  concionandi; 
de  utilitate  Philosophiœ  ad  Theologîam 
(Saumur,  1670,  in-4o,  réimprimées  plusieurs  fois 
et  encore  à  Halle  en  1727,  in-4o,  et  quelques-unes 
de  ces  dissertations,  à  part).  —  Thèses  theolo- 
gicœ, altéra  de  natura  Theologiœ,  altéra 
de  divinitate  Scrîpturœ  sacrœ  (Saumur, 
1676,  in-4«),  publication  posthume  dont  une 
partie  seulement  était  inédite.  —  Son  acte 
de  décès  au  Greffe  de  Saumur  lui  donne  l'âge  de 
37  ans,  au  lieu  sans  doute  de  57  ans.  —  L'article 
de  la  France  protestante  contient  aussi  nombre 
d'erreurs  rectifiées  dans  la  Diogr.  Générale. 

Gantellerie  (la),  h. ,  c»®  de  Chantoceaux  ;  -■ 
h.,  c»e  de  Grcr-iV".— Petit  logis  en  1644,  où  meurt 
le  4  octobre  l'abbé  Pierre  de  Valeaux,  inhumé 
aux  Augustins  d'Angers;  «  f.,  c"«  des  Rairies. 

Gantier»  abbé  de  St-Aubin  d'Angers,  mort  le 
29  décembre  1055  —  et  non  1049,  comme  il  a 
été  dit.  Son  successeur,  Thierry,  est  élu  le  14  jan- 
vier 1056  n.  s. 

GantleF  (Jacques),  sieur  des  Places  et  des 
Granges,  conseiller  au  Présidial,  nommé  maire 
d'Angers  le  1»'  mai  1635  ;  —  portait  d'or  à  la 
fasce  de  gueules,  accompagnée  en  chef  de 
trois  merlettes  de  même  rangées  et  d'une 
étoile  aussi  de  gueules  en  pointe.  —  Son  fils, 
Claude,  meurt  <t  capitaine  en  chef  du  régiment 
ce  de  Poitou  »  le  23  mai  1663. 

GaMflef .  —  V.  Gaultier. 

Gantières  (les),  f.,  c*  de  Juvardeil. 

Gantraie  (la),  f.,  c»«  de  Bécon.  —  Appart* 
en  1760  à  D^'*  Claude-Math.  Godellier ,  veuve 
Crasnier  ;  —  f.,  c»«  de  Brain-s.-Long.  —  En 
est  sieur  René  Levoyer,  curé  de  THôtellerie-de- 
Fiée,  1633,  1639,  n.  h.  Constantin  Levoyer  1658, 
1683,  mari  de  Jeanne  Juffé  ;  «  f.,  c°«  de  Chazé- 
s.- A.  ;  «  t.,  c""  de  la  Ferrière  ;  -»  f.,  c"«  de 
Jumelles  ;  —  f.,  c"«  de  Loire  ;  «  f.  et  m'",  c"* 
de  Longue,  sur  le  miss,  de  la  Curée.  —-  Ane. 
maison  noble  dont  est  sieur  Pierre  de  Launay 
1625,  Gabriel  de  L.  qui  épouse  le  16  janvier  1669, 
à  Longue,  Madeleine  Bobèche  ;  leur  fille  Fran- 
çoise y  épousa  le  22  février  1707  Franc.  Lebloy, 
sieur  des  Granges  ;  —  Gabriel  de  L.  1728  ;  —  f.. 
cn«  de  Marcé,  —  Ane.  logis  noble  apparl*  à  la 
lamille  de  Masseilles  depuis  le  xvi«  s.  et  habité  en 
1684  par  les  trois  frères,  Noël,  Julien  et  Gaspard 
de  Masseilles.  Julien  y  restait  seul  en  1689  et 
épousa  à  Tiercé  le  18  janvier  D"«  Françoise  Au- 
douin  de  la  Germanerie.  En  est  dame  Marie  Char- 
lotte de  Masseilles,  femme  en  1710  de  Joseph 
Duchesne,  qui  mourut  et  fut  inhumé  le  23  février 
1734,  danf  l'église,  à  Chanxeaax^  ■■  f.,  o"«  da 
Noyant^êM'L,  i  m  h.,  o"'  de  la  Pékrinef 


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GAÙ 


—  23«  — 


Ûkt 


ABe<  domaine  de  la  curd«  vendu  aat*  le  IS  .août 
1791  ;  •■  h.,  c"«  de  la  Pommeraie  ;  ••  f.,  c"« 
de  la  Po88onnièret  logis  du  xvi«  s.  avec  fenêtre 
à  créneaux,  pigoon,  deux  pilastres  et  fronton  ;  «• 
f.,  €"•  de  la  Pouèze;  -»  f.,  c"  de  Vergonnes. 

Gaatraie-dn-Xoaliii  (la),  f.,c°«  de  Bécon, 

Gantrals»  cl.,  C**  de  Fougère,  avec  anc. 
m^^  dont  la  butte  existe  encore.  Il  y  fut  décou- 
vert en  1763  une  mine  d'argent.  M.  de  Maillé, 
sieur  de  Gâtines,  dont  dépendait  le  terrain,  en 
préparait  Texploitation  (G  29). 
y  Gaatrais  (le),  ruiss.  né  sur  la  c^^  de  Marans , 
s'y  jette  dans  le  ruiss.  deTHommée  ;  —  1,200  m. 
de  cours  ;  «>  m*",  c"*  de  la  Pouèze  ;  =*  (le 
Grand-),  viil.  et  ham.,  c°«  de  Marana.  —  Les 
Gautraies  (Cass.). 

Gaatrais  (les),  f.,  c»«  de  Pouancé.  —  La 
maison  de  Vancien  moulin  de  la  G.  169S 
CEI.-C.)  ;  -  f.,  c»e  de  Vieil'Daugé. 

Craatréelie  (la),  chat.,  c<*«  de  la  Jubau- 
dière,  construit  en  1856  par  M.  Fourchy,  avec 
avenues  et  belles  plantations;  »  (La  Grande-), 
f.,  c»«  de  Tout-le-Monde. 

Gaatréches  (les),  vill.,  c»«  de  Tout-le-M. 

Gantret  (Jacques)^  né  le  10  novembre  1752 
à  Montfaucon  et  procureur  au  Présidial  d'Angers 
en  1789,  puis  licencié  en  droit  et  avocat  au  Par- 
lement jle  Paris,  —  juge  an  Tribunal  du  District 
de  Châteauneuf  en  1790,  commissaire  du  gouver- 
nement près  le  Tribunal  du  District  de  Beau- 
préau  en  1791,  fut  élu  le  12  septembre  1792  ac- 
cusateur public  lors  de  la  création  des  tribunaux 
criminels  à  Angers,  puis  membre  du  Conseil  gôn^ 
rai,  et  à  ce  titre  délégué  avec  Tessier-Ducloseau 
à  Caen  pour  demander  secours  contre  les  Ven- 
déens. Destitué  par  Francastel  de  ses  fonctions 
d'accusateur  public  le  17  nivôse  an  II,  un  dé- 
cret de  la  Convention  du  29  brumaire  an  III 
l'y  réintégra;  et  le  17  floréal  suivant  sa  démission, 
motivée  sur  sa  santé,  fut  refusée  par  les  repré- 
sentants en  considération  des  services,  qu'on 
pouvait  attendre  de  ses  lumières,  de  sa  probité 
et  de  l'estime  dont  l'entouraient  ses  concitoyens. 
Le  24  vendémiaire  an  IV  il  fut  nommé  président 
du  Tribunal  criminel,  le  23  germinal  an  VI  élu 
membre  du  Conseil  des  Anciens  jusqu'à  la  Cons- 
titution de  l'an  VIII  et  revint  en  vendémiaire 
an  IX  juge  à  la  Cour  d'appel.  Il  fut  de  nou- 
veau élu  en  mai  1815  membre  de  la  Chambre 
des  députés  et  encore  en  novembre  1820,  où  il 
prit  rang  dans  le  parti  libéral.  —  Mort  à  Angers, 
conseiller  honoraire,  le  5  juin  1832.  Il  était  de- 
puis l'an  XIII  administrateur  des  hospices,  et  de- 
puis le  21  juin  1810,  conseiller  municipal  d'Angers. 

Gantret  (Alexandre  -  Sébastien ,  comte 
Bernard  de),  né  le  14  décembre  1786,  élu 
membre  du  Conseil  général  de  Maine-et-Loire 
pour  le  canton  de  Seiches  le  1«'  août  1853  et  de 
nouveau  en  1855,  échoue  en  1864  contre  M.  Ber- 
ger flls.  —  Mort  au  ch&teau  de  la  Tuffiére  en 
Lue  le  18  janvier  1865. 

Gantrle  (la),  h.,  c»«  des  Alleuds;  -*  f.,  c"« 
de  Carbay  ;  —  f„  c"  de  Charcé  ;  —  f.,  c»«  de 
Chenille  \  —  donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la 
绫,  qii  irav.  les  prêt  de  CbambeUay  et  s'y  jette 


dam  la  Mayenne  ;  —  2,500  m.  decoors.  —  On  (e 
nomme  aussi  raies,  des  Landes  ;  «^  f.,  c"*  de 
Daumeray  ;  —  La  Gauterie  du  Pin  1690 
(Et.-C),  —  anciennement  appelée  la  Cadocerie, 
Relevait  de  Vaux.  —  Eu  est  sieur  Guill.  Ches- 
neau  en  1642  ;  —  f.,  c°*  de  Louvaines,  à  la  famille 
Lecercler  en  1620  ;  —  f.,  c"«  de  Marcé  ;  —  t, 
c»«  de  iV^oelZet  ;  —  f.,  c"«  de  la  Pommeraie  ;  — 
h.,  c»«  de  la  Prévière  ;  —  h.,  c»«  de  St-Lam- 
bert-du-L,  —  La  haute,  la  basset.  (Cass.).  — 
Anc.  maison  noble  apparl*  au  xvii«  s.  aux  Mé- 
nards,  notaire,  avocat,  conseiller  à  la  Prévôté, 

—  à  n.  h.  Louis  Vaulain,  capitaine  des  chasses  du 
duché  de  Beaupréau,  par  son  mariage  le  27  avril 
1695  avec  Marie  Mesnard,  ~  à  Palamède  Bu- 
bon, par  son  mariage  le  13  novembre  1717  avec 
Renée  Mesnard  ;  —  à  Jacq.  Delaunay  1726, 1755. 
Lui  succèdent  ses  quatre  enfants,  puis  leur  neveu 
Gautier,  qui  fut  tué  dans  une  escarmouche  en  1794. 
Acquise  le  22  floréal  an  X  de  Lézin  Esnault  par 
le  notaire  Brioux,  de  Chan^eaux,  et  depuis  plu- 
sieurs fois  revendue,  la  maison,  qu'une  douve 
sépare  encore  du  chemin,  a  été  reconstruite  dans 
des  formes  élégantes  vers  1850  (Mss.  Conin)  ;  -» 
h  ,  c"»  de  St'Lézin.  —  La  Gaulerie  (Cass.).  ; 

—  h.,  c»«  de  Vemoil  -,  -«  (La  petite-),  f.,  cl,  c^ 
de  Daumeray. 

Gaotron,  vill.,  c°«  de  Beausse. 

Gaatroa  {Madeleine),  née  à  Marsillé  près  le 
Lude,  le  11  novembre  1610,  prit  l'habit  le  14  mars 
1630  au  monastère  de  la  Fidélité  de  Saumur  et 
en  fut  élue  supérieure  en  1634.  Elle  y  mourut  le 
29  janvier  1676  après  y  avoir  établi  la  réforme. 
Sa  Vie  a  été  donnée  par  un  oratorien  anonyme 
qu'on  croit  être  J.  de  Passavant  en  1689  (Sau- 
mur, in-12,  Ernou),  avec  son  portrait  gravé  en 
tète.  V.  aussi  D.  Gharoard,  t.  lil,  p.  176. 

Gantronneaa  (Joseph),  docteur  en  méde- 
cine de  la  Faculté  de  Montpellier,  originaire  de 
St-Melaine  de  Châtillon  et  établi  à  Doué,  épouse 
en  1753  aux  Cerqueux  de  Maulévriei  d^^  Hen- 
riette-Renée  Lesac  de  La  Fontaine,  veuve  d'un 
avocat,  vient  résider  à  Cholet  en  1762  et  est  in- 
humé à  Vérins  le  22  avril  1784.  Son  acte  de 
mariage  l'appelle  Etienne. 

Gaatronniére  (la),  f.,  c««  de  St-Chris- 
tophe-dU'Bois,  1619,  aujourd'hui  détruite  ;  — 
h.,  c°«de  Torfou. 

Gantronnlères  (les),  c^^  d^Auverse.  —  La 
Gaudronnière  (Et. -M.). 

Gaavénière  (la),  f.,  c»«  de  Querré.  —  Les 
Gauvinières  (Cass.)  ;  —  h.,  c"  de  St-Georges* 
des-Sept-V.  —  Ancien  domaine  de  Goislard  de 
Monsabert,  dont  dépendaient  6  closeries,  —  vendu 
nalMe  6  messidor  an  IV.  Cass.  semble  y  indiquer 
une  chapelle;  -»  f.,  c"*  de  St-Michel-et^h, 

—  La  Gaubinière  (Rect.). 
GaaTlnlére  (la),  f.,  c»*  de  Faye. 
Ganvrlére  (la),  f.,  c»«  de  St-Christophe- 

des'Bois.  ^  Anc.  maison  noble  avec  chapelle 
dédiée  à  St  Gilles.  —  En  est  sieur  Isaac  de  Tervet 
1595,  Claude  de  Naigé,  mari  de  Philippe  de  Ro- 
magny,  1621,  dont  leur  fille  Marguerite  de  Roma- 
gny  est  héritière ,  1648  ;  —  appart^  en  1675  à  £f  pis^ 
Bâttdry  d'Auon,  qui  jr  inoonu  le  16  août  iê9$f^ 


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Gki: 


^  240  — 


GÉB 


f^a  veaVô  en  1683.  -^  La  ferme  donne  son  nom  i 
une  partie  da  miss,  du  Pont>de-la-Bongaudiôre  ; 
=•  ch.  eif.,  €"•  de  St-Germain-lès-M.  —  Ane. 
maison  noble,  dominant  la  rive  g.  de  la  Moine, 
d*un  double  rang  de  terrasses,  avec  chapelle  an- 
liqae  dédiée  à  St  Jean -Baptiste.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Jean  Bussoiineao  1458.  Lonis  Bérault, 
chevalier,  1689,  gentilh.  de  la  manche  du  roi, 
mort  le  21  mai  1718  et  dont  la  pierre  tumnlaire 
sert  de  seuil  à  Técole  des  filles;  après  lui,  par 
licitation,  Franc,  de  Meanssé  et  sa  femme  Elis. 
Bérault;  —  en  1778  Jeanne-Elisabeth  Vilaine  de 
Courtoux.  —  Le  seigneur  devait  à  la  paroisse  une 
rente  de  SO  s.  t.  pour  le  pain  bénit  de  Pâques. 

Gairalale  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie.  —  En 
est  sieur  Nie.  Thomas  1649. 

GavatNfolItttM.  —  Y.  Juvardeil. 

Gavotale  (la),  f.,  c"  de  VilUmoisant.  — 
La  Gavaterie  (Et.-M.) 

«CLT  (le).  —  y.  le  Gai. 

Gamale  (la),  h.  avec  four  à  chaux,  c»«  de  Vau- 
delenay.  —  Le  grand  hostel  auquel  souloit 
demeurez  feu  M*  Thihauld  de  Grazay  1478. 
—  Agrezay  1515.  —  La  cloaerie  d^Aigrezay 
1610.  —  Agazay  xvii-xviu*  s.  (Chap.  St-Mau 
rice.  Douces.)  —  La  Gazé  1740  (Et.-C.  Sl-Just- 
des-Verchers).  —  La  Gazette  (Et.-M.).  —  Une 
rue  de  Douces  s'appelle  encore  la  me  de  la 
Gazaie.  -^  Ane.  fief,  avec  hôtel  noble,  qui  garde 
travesti  le  nom  de  son  ancien  propriétaire  Thi- 
hauld de  Grazay.  —  En  est  sieur  Franc.  Beuve- 
reau,  écuyer,  1515.  Gaspard  Bascher  1633,  Yves 
Lernaisl6a5, 1653,  Pierre  Sailland  1740, 1763;  — 
donne  son  nom  à  un  miss,  né  près  de  Chante- 
loup»  qui  coule  de  1*0.  à  VE. ,  passe  sous  le  che- 
min de  grande  communication  de  Yihiers.  à  sa 
reocontre  avec  celui  d'Argenton,  et  se  jette  dans  le 
Thouet  ;  —  2.500  met.  de  cours. 

Gaseav  de  la  Boaère  {Armand-Modeêtet 
comte),  ancien  page  du  duc  d'Orléans,  puis  offi- 
cier de  cavalerie,  vivait  retiré  au  château  de  la 
Bouère  en  Jallais,  quand  l'insurrection  vint  lui 
offrir  le  commandement  de  la  paroisse.  11  se 
rallia  à  la  grande  armée,  qu'il  fut  chargé  d'appro- 
visionner et  après  s'être  opposé,  autant  qu'il 
put,  dans  le  Conseil,  au  passage  de  la  Loire, 
resta  dans  le  pays.  En  1794  il  servait  sous  La 
Bochejacquelein,  puis  sous  Stofflet  et  eut  l'oreille 
fendue  d'un  coup  de  sabre  à  la  bataille  de  Geste. 
Il  reçut  une  autre  blessure  à  la  Châtaigneraie. 
Quelque  temps  après  la  pacification  de  1795  il 
accepta  du  Conseil  supérieur  une  mission  pour 
Yérone  et  fit  le  voyage  k  pied.  A  la  rentrée 
des  Bourbons  il  fut  nommé  receveur  général 
d'£ure*et-Loir.  —  M*^  de  la  Bouère  suivait  son 
mari  dans  les  marches  de  guerre  et  accoucha 
dans  un  champ  de  genêts.  Surprise  un  jour  par 
une  escouade  de  gendarmes,  elle  allait  être  con- 
duite à  Angers,  quand  survint  Beuée  Bordereau, 
Y.  ce  nom,  qui  la  délivra  de  vive  force.  Elle  a 
laissé  sinon  des  Mémoires,  au  moins  d'intéres- 
santes notes,  restées,  dit-on,  aux  mains  de  M.  De 
Cazes,  son  petit-fils.  Une  de  ses  filles  avait 
épousé  en  1816  M.  de  Beaoregard,  avocat  gé- 
néral à  U  Cour  d'Angers*  Y.  dans  la  Revue 


d*Anj.,  1874,  p.  321.  un  article  de  M.  Eus.  Pavie. 

Gazellerle  (la),  f.,  c^a  de  Murs  ;  «  f  ,  c«* 
de  St-MarUn-d: Arcé  ;  —  f.,  c«»«  de  Trémen- 
Unes.  —  Le  lieu  et  fief  de  Cudenfer  et  de 
la  G,  1540  (C.  105,  f.  353).  —  à  n.  h  Jacq.  de 
Montours;  —  cabaret,  c"»«  de  St-Georges-dur 
Puy-de-la-Garde. 

Gazelllére  (la),  h.,  c»«  de  Cheviré-le-R.  ; 
=  f.,  c»«  de  Fougère;  —  f.,  c»«  de  Seiches  ; 

Gazllliére  (la),  h.,  c"«  de  la  Chaussaire. 

Géant  (le),  m'",  c»«  de  Roche fort-a.-L. 

Géensslére  (la),  c"^  de  Jallais.  —  JLa 
Jaquetière  1.536.  ^  Le  lieu  de  la  Jacquetière 
17il.  —  La  met.  de  la  Jaquetrie  1748  (E  469). 
—  Le  prieur  de  Trémentines  y  prélevait  le  1/4 
des  dîmes. 

Geddé  (Guillaume)  t  professeur  de  philoso- 
phie en  l'Académie  protestante  de  Saumnr  en 
1618,  d'éloquence  en  1621  avec  titre  de  premier 
régent,  y  est  inhumé  le  29  août  1623.  Il  était  ori- 
ginaire d'Ecosse  et  marié  à  Catherine  Maillard. 

Gée»  canton  de  Beaufort  (3  kil.),  arr.  de 
Baugé  (16  kil.);  —  à  30  kil.  d'Angers.  -^Geium 
1224  (Chaloché,  t.  U,  p,  54).  —  Jeium  1255 
(Ib..  t.  II,  p.  95).  —  Geyum  1282  (Carlul.  de 
Toussaint,  f.  20).  —  Entre  Beaufort.  dont  le  fau- 
bourg en  est  distant  seulement  de  2  kil.,  au  S., 
Mazé  (4  kil.)  à  l'O.,  St-Georges-du-Bois  {!\  k.  1/2) 
au  N..  Fontaine-Guérin  (4  kil.  1/2),  à  l'E. 

Le  Couesnon,  descendant  du  N.-E.,  borde  tout 
du  long  vers  l'E.  et  vers  S.  le  territoire,  franchi 
dès  l'entrée  par  un  double  pont,  le  premier  établi 
dans  la  vase  sur  une  boire,  le  second,  au  N.  de  la 
mairie,  sur  le  ruiss.  même  ;  y-  afflue  vers  l'ex- 
trême limite  S.-O.  le  miss,  du  Terry  qui  traverse 
l'angle  N.-O.  ;  y  naissent  ses  affluents,  les  ruiss. 
du  Petit-Lavau  et  de  Jusson. 

Le  chemin  de  grande  communication  des  Ro- 
siers à  Sablé  traverse  le  bourg  et  du  S.  au  N. 
toute  la  commune. 

En  dépendent  le  vill.  du  Puy-Avard  (19  mais. . 
56  hab.)  et  les  bam.  du  Tiemblay  (7  mais., 
18  hab.),  de  Champoroux  (6  mais.,  24  hab.),  du 
Petit-Boisfou  (5  mais.,  18  hab.),  du  Marais 
(4  mafs.,  13  hab.),  du  Radouet  (4  mais.,  10  h.), 
du  Petit-Lavau  (3  mais  ,  9  hab.),  du  Mazereau 
(3  mais.,  10  hab.).  du  Grand  et  du  Petit-Jusson 
(6  mais.,  16  hab.)  et  27  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  636  hect.,  dont  25  en  vignes  et 
75  hect.  en  bois. 

Population  :  470  hab.  en  1790.  —  45i  hab. 
en  1831.  —  446  hab.  on  1841.  —  4M  hab. 
en  1851.  —  4t7  hab.  en  1856.  —  397  hab. 
en  1861.  —  390  h.  en  1866.  —  373  hab.  en  1872 
dont  48  (18  mais.,  18  mén.)  au  bourg,  placé 
à  l'entrée  du  territoire  vers  S.-E.  au  passage 
du  Couesnon. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suit  le  25  août. 

Chanvre  et  culture  maraîchère.  —  En  1800, 
VAlmanach  de  Maine-et-Loire,  p.  105,  atteste 
que  la  commune  était  réputée,  même  à  Paris,  pour 
ses  envois  considérables  de  pommes  de  reinette. 

Mairie  neuve,  construite  avec  les  ressources 
d'un  emprunt  autorisé  par  ordonnance  du  21  no* 
vembre  1860  ;  les  travaux  en  ont  été  reçus  d^fi- 


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GÉË 


-  â4l  — 


GEL 


mtiyement  le  30  novembre  1862;  vis-à-yi3,  une 
jolie  maison  d* Ecole  mixtes  qui  porte  au  fronton 
sa  date  :  1869,  —  construites  Tune  et  Tautre  par 
M.  fiibard,  originaire  de  Beaufort. 

Entre  deux,  VEgliae,  dédiée  à  St  Aubin  (suc- 
cursale, 30  septembre  1807),  présente  sa  façade  à 
pignon  évasé,  soutenue  jusqu'à  mi-hauteur  par 
deux  contreforts.  S'y  encadre  la  porte  romane,  for- 
mée de  deux  arceaux  plein  cintre  à  claveaux 
réguliers,  sans  autre  moulure  qu'un  cordon  exté- 
rieur en  petits  cubes  striés,  le  tout  se  continuant 
jusqu'à  terre  sans  chapiteau  ni  colonnes.  Au- 
dessus  de  la  porte  l'appareil  du  mur  montre  un 
certain  nombre  d'assises  disposées  en  losanges 
(xii«  s.).  —  A  droite  vers  S.  s'élève  le  clocher, 
la  base  percée  d'une  fenêtre  légèrement  ogivale, 
l'étage  supérieur  en  plein  cintre,  sans  moulure 
aucune,  le  rebord  du  toit  soutenu  d'un  cordon  de 
méditions  à  têtes  variées,  la  plupart  frustes.  A  l'en- 
trée de  la  nef  unique,  un  étroit  arceau  moderne 
abrite  d'anciens  fonts  baptismaux.  Deux  chapelles 
modernes  de  la  Vierge  etdeSt-BlaiaeaLyecsiAine 
duzviii«  s.,  forment  transept.  Un  arceau  roman, 
bandé  de  deux  doubleaux  plats,  ouvrait  sur  la  travée 
du  chœur,  aujourd'hui  aveugle,  autrefois  éclairé 
d'étroites  et  minuscules  baies  romanes;  àj'en- 
trée,  sur  le  mur,  statues  de  St  Aubin  et  de 
Ste  Barbe  xvm«  s.  Une  étroite  abside  en  cul  de 
four,  travestie  à  l'intérieur  par  des  peintures  de 
piliers  noirs ,  entremêlés  de  vases  de  fleurs  et 
d'entrelacs  variés^  ressort  sous  le  pignon  oriental 
et  montre  extérieurement  ses  fenêtres  romanes 
encadrées  de  contreforts.  Tout  l'édifice  (25  met. 
sur  7),  voûté  en  dos  d'âne  et  qui  parait  remonter 
au  moins  au  xti«  s.,  est  construit  en  moyen 
appareil  régulier,  dont  les  assises  autour  des 
diverses  baies  s'étagent  dans  un  épais  ciment. 

La  Cure  y  attieat  par  son  jardin  vers  Sud, 
baignée  vers  N.  et  vers  l'O.  par  le  Gouesnon. 
C'est  l'ancien  logis  des  prieurs,  hôtel  du  xviii*  s. 
avec  lucarnes  en  œil  de  bœuf  ornementées.  Aliéné 
nal^  le  16  messidor  an  IV,  il  a  été  racheté  par  la  ^ 
commune  le  24  mars  1821,  en  vertu  d'ordonnance 
du  10  janvier  précédent. 

Aucun  vestige  antique  n'est  signalé  sur  le  ter- 
ritoire, longtemps  tout  en  bois  et  en  marais.  Il 
D'est  pas  question  de  la  paroisse  avant  le  xiu*  s. 
et  un  acte  môme  semble  indiquer  qu'en  1224  en- 
core ce  pays  dépendait  de  celle  de  St-Pierre-du- 
Lac  (Ghaloché,  t.  II,  p.  54).  L'église,  à  coup  sûr 
pourtant  de  construction  antérieure,  servait  sans 
doute  de  chapelle  au  château,  dont  le  seigneur 
venait  d'en  obtenir  l'érection  en  cure,  quand  il 
s'engagea  en  1282  vis-à-vis  l'évoque  à  ne  lui 
présenter  jamais  pour  curé  qu'un  chanoine  de 
l'abbaye  Toussaint  d'Angers.  Il  en  fqt  ainsi  jus- 
qu'à la  Révolution. 

On  y  conservait  au  xvti*  s.  une  relique  de 
St  Biaise  dans  un  reliquaire  en  forme  de  bras 
d'argent  doré. 

Prieur9'Curé6  :  René  Legendre,  1521, 1532. 
*-  Rob.  Riohé,  1600.  —  Nie.  Boisard,  qui  ré- 
signe en  1604.  —  Jacq.  Chauveau^  1604.  —  Jean 
Lemerciert  1616,  f  1«  3  octobre  1629.  —  La 
peste,  apportée  de  Maso,  avait  ravagé  la  paroisse 
U 


en  1626.  —  Pierre  Leroy,  1630,  f  lo  20  no- 
vembre 1650,  âgé  de  plus  de  50  ans.  —  Malhurin 
Pilletf  novembre  1650.  —  Pierre  Quennetier, 
1673.  —  C.  Deschamps,  1678.  —  J.  Besongne, 
1683.  —  Jacq.  Baudouin,  1687,  f  le  4  juillet 
1707,  âgé  de  60  ans.  —  Jean-Jacq.  Cordelet, 
décembre  1707,  avril  1713.  —  P.  de  Beaumont, 
mai  1713,  décembre  1720.  —  Joseph-Mathurin 
Herhereau  de  la  Chaise,  prieur  en  même 
temps  de  la  Madeleine  de  Nantes,  mars  1721, 
t  le  28  mai  1732.  —  Charles  Garreau,  juillet 
1732,  t  le  II  mars  1740.  —  Pierre  Audio,  avril 
1740,  t  le  25  mars  1770,  âgé  de  61  ans.  — 
Jacq.-Jérôme  Charton  ,  septembre  1770  ,  no- 
vembre 1782.  —  Huault'Dupuy ,  juillet  1783, 
avril  1792,  transporté  en  Espagne  en  septembre. 
•^  Marc  Lavort,  1792,  qui  rétracta  son  serment 
et  suivit  l'armée  Vendéenne  à  son  passage.  U  fut 
arrêté,  sous  un  costume  de  paysan,  en  frimaire 
an  II,  par  des  volontaires. 

Le  château  féodal,  très-important  au  xiii*  s., 
commandait  le  cours  et  le  passage  du  Couesnon. 
Sesruines,  converties  en  jardin,  s'étendaient  encore 
au  xviii«  s.  depuis  les  prés  des  moulins  jusqu'au 
jardin  du  presbytère.  Le  domaine  formait  une  châ- 
tellenie,  dont  dépendaient  la  met.  de  la  Cor- 
melière,  les  moulins  banaux  de  Gée,  l'un  à  fro- 
ment, l'autre  à  mouture,  et  la  terre,  depuis  long- 
temps annexée,  de  Boisclair,  avec  tous  les  droits 
de  pêche  dans  le  Couesnon  et  les  boires. 

Aimery  Sarrasin  en  était  seigneur  en  1282  et 
c'est  son  neveu,  Gnérin  de  Fontaines,  chevalier, 
qui  hérita  de  lui  vers  1312  et  réunit  le  fief  à  sa 
baronnie  de  Fontaine-Guérin  pour  relever  de 
Baugé  sous  même  foi  et  hommage,  ^  et  désor- 
mais mêmes  seigneurs. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  de  Bour* 
gueil,  de  l'Ëlection  d'Angers,  du  District  en  1788 
d'Angers,  en  1790  de  Baugé.  Un  septième  du  ter- 
ritoire était  de  propriété  ecclésiastique.  —  Long- 
temps animée  par  le  voisinage  des  seigneurs  de  La- 
vau,  elle  est  désertée  à  partir  de  1650  même  des  pe- 
tits bourgeois  —  et  restait  chargée  de  pauvres. 

Maires  :  Callet,  1792.  —  ^ouis  Le  Roux, 
an  VIII.  —  Ant.  Rottier,  3  février  1816,  démis- 
sionnaire le  4  mai  1831.  —  Cordier,  juin  1831. 

—  Vigneau,  1835.  —  Breton,  1844.  —  Blot, 
1846,  démissionnaire  en  juillet  1857.  —  Jacq. 
Dumain,  28  juillet  1857.  —  Leproust,  186», 
en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-€l-L.  C  190;  E  553;  H  Toussaint.  —  Arch. 
conirn.  Et.-C.  —  Chartrier  du  château  des  Haies  en  Brion. 

—  Pour  les  localités,  voir  le  Orand^Jvason,  la  Tremblaie, 
la  Licoiêerie,  Villeneuve,  etc. 

Beffinm*  —  V.  Gennes, 

Geldoin*  le  Jeune,  fils  de  Gelduin  le  Vieux, 
d'une  noble  race  normande  ou  saxonne,  ex  gt' 
nere  Danorum,  avait  succédé  à  son  père  dans  la 
garde  du  château  de  Saumur  et  tenait  ce  fiel 
d'Eudes  de  Champagne  ,  comte  de  Blois ,  de 
Chartres  et  de  Tours,  qu'il  servait  dans  toutes 
ses  entreprises.  De  nature  indomptée,  aussi  beau 
que  brave  et  fort,  il  ralliait  à  lui  nombre  de 
fidèles  dévoués,  et  le  comte  d'Anjou  ne  passait 
guère  dans  son  voisinage  sans  craindre  de  le  voir 
apparaître  et  saus  recommander  de  prendre  gardt 

16 


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^â42^ 


ÙëH 


À  «  ce  diable  de  Saanraroifi.  »  Fonlqnes-Nerra 
parvint  poartant  à  sarprendre  le  chACeaa,  pen- 
dant l'absence  de  la  principale  garnison  (1025)  et 
à  s'y  mnintenir.  Gelduin  dut  se  contenter,  pour 
compensation,  d'accepter  de  son  suzerain  la  sei- 
gneurie de  Pontlevoy,  à  quoi,  sur  son  refus  de 
nches  domaines  en  Brie  et  en  Champagne,  fut  jointe 
la  terre  de  Ghaumont,  qui  lai  laissait  à  proximité 
des  chances  de  vengeance.  Après  la  conquête  de 
la  Touraine,  le  comte  Geoffrui  Martel  lui  main- 
tint ainsi  qu'à  son  fils  tous  ses  fiefs  d'outre- 
Yienne,  et  reçut  d'eux  la  cession .  définitive  de 
Ghaumont.  Gelduin,  devenu  vieux,  parait  s'être 
retiré  dans  l'abbaye  qu'il  avait  fondée  à  Pontle- 
voy et  y  fut  inhumé  avec  sa  femme  Aliéner. 

Chroniq,  d'Anjou,  1. 1,  p.  461.  465-167;  t.  H,  p.  124  et 
975.  —  De  Salies,  foulques  Nerra,  p.  153-155,  !r33  et  394. 

Gelée,  f..  c»«  de  St-FlorenUe-V.  —  Le 
Jayjollay  1554  (St-Flor.,  f.  10). 

Gellnlères  (les),  f.,  c»«  de  St-Aubin-de-L. 

Crelinotterle  (la),  c°*  do  Sceaux,  maison  et 
terre  dans  la  lande  de  Crissé  en  1770. 

Gétloterte  (la),  h..  c"«  de  Vernoil. 

Gellent  (Nicolas),  fils  de  Robert  G.,  prévôt 
d'Angers,  y  naquit  vers  1211.  et  dès  avant  1240 
était  chapelain  de  l'évèque  Guillaume  de  Beau- 
mont.  Il  n'est  pas  dit  qu'il  ait  rempli  le  môme 
office  auprès  de  l'évèque  Michel  Loisean,  à  qui 
il  succéda.  Il  fut  élu  vers  le  18  février  1260  par  le 
Chapitre  de  St-Maurico,  autorisé  à  l'élection  par 
lettre  du  roi.  Son  épiscopat  paraît  surtout  s'être 
attaché  au  rétablissement  de  l'ordre  et  de  la  di- 
gnité des  mœu^s  ecclésiastiques.  C'est  la  princi- 
pale préoccupation  des  Conciles  de  Chateaugon- 
tier  en  1268  (8  canons),  d'Angers  on  1269  (2  ca- 
nons), de  Saumnr  en  1276,  d'Angers  encore  en 
1279,  et  des  17  synodes  dont  les  règlements, 
recueillis  par  son  successeur,  témoignent  de  l'é- 
trange dérèglement,  où  était  tombé  le  clergé  sécu- 
lier. Mais  Pocquet  de  Livonnière  fait  surtout 
honneur  à  notre  prélat  d'avoir  obtenu  du  comte 
Charles  l'ordonnance  de  1289  qui  expulsait 
d'Anjou  les  juifs  et  les  banquiers  étrangers  ,  en 
annulant  tous  leurs  contrats.  —  On  lui  doit  l'ac- 
quisition et  la  reconstruction  du  château  d'Éven- 
lard,  V.  ce  mot,  où  il  mourut  le  29  janvier  1291 
11.8.,  âgé  de  80  ans,  après  30  ans  moins  20  jours 
de  règne.  H  fut  inhumé  le  !•»■  février,  dans  le 
chœur  de  St-Maurice,  aux  pieds  de  son  bien> 
faiteur,  Guill.  de  Beaumont.  Une  curieuse  mi- 
niature contemporaine,  en  tête  du  Livre  de  Guill. 
Lemaire  (G  7),  le  représente,  à  sa  sépulture, 
porté  par  4  chapelains.  Elle  est  reproduite  dans 
l'édition,  actuellement  sous  presse,  qui  fait  partie 
de  la  collection  des  Documents  inédits,  Mélanges, 
t.  II.  —  Son  tombeau,  dont  un  dessin  existe  dans 
le  Recueil  de  Gaignières  d'Oxford,  t.  VÎI,  f.  60,  fut 
ouvert  le  12  janvier  1699.  On  y  trouva  des  débris 
d'ossements  et  d'habits  pontificaux,  une  partie  de 
sa  crosse  épiscopale,  un  calice  d'étain,  une  lampe 
de  verre  et  12  petits  pots  de  terre  ronge. 

L'éloge  du  prélat,  inséré  dans  le  Martyrologe 
du  Chapitre,  est  reproduit  par  le  Hss.  936,  ainsi 
que  son  testament  du  jeudi  veille  de  Ste-Cathe* 
rine  W$  et  son  épitaphe,  imprimée  d^illeon  en 


tête  de  ses  Statuts.  Il  portait  écartelé  au  i«'  de 
Turpin,  au  i'  de  Chemillé,  au  3*  de  gueules 
fretté  d*argent,  qui  est  de  Gellent,  au  4«  (for 
à  la  croix  ancrée  de  gueules,  qui  est  de.... 

Arch.  de  M.-et-L.  G  6  et  1218.  —  D'Acbéry,  t.  XI, 
p.  232.  —  Lehoreau.t.  Ill,  p.  11.  —  Bibl.  d'Ang.,  Ilss.  629, 
f.S39-230.  —  Ranfeard,  Hùt,  de  l'Univ,,  1. 1,  p.  180. 
—  Bisi.  litt.,  t.  XX,  p.  41.  —  Bépert.  arch.,  1863, 
p.  271.  —  Roger,  p.  277.  —  Bec.  des  btatuts  du  Dioc,, 
p.  41.  —  D.  Houssean,  XVI,  p.  175. 

Crélonsl^re  (la),  h.,  c»*  de  Charcé\  *  f., 
c"«  de  Louvaines. 

^lelvuUièw^  (la).  —  V.  Gerversière  (la). 

Gémtnerie  (la),  f.,  c»«  de  St-Michel-et-Ch. 

Gemmerale  (la),  h..  c"«  de  la  Chapelle- 
s.-Oudon,  —  La  Gesmerie  1445  (Andigné).  — 
La  Jumeraie  (Et.-M.).  — -  Avec  beau  château 
moderne,  bâti  tout  récemment  par  M.  de  Saint- 
Génis  sur  l'emplacement  d'une  ferme,  au  milieu 
d'admirables  ombrages  ;  *-  apparl*  en  1694, 1701, 
à  messire  Paul  Durateau;  —  donne  parfois  son 
nom  au  miss,  de  Bauné. 

Gemmerie  (la),  f.,  c"«  du  Bourg-d^Ité',  « 
f..  c»«  de  Chazé-8.-A.  ;  —  f.,  c"«  do  Vern.  — 
La  Gommerie  (Cass  ).  —  Ancien  fief  relevant 
de  la  terre  de  Vern.  —  En  est  dame  Marie 
d' Andigné,  veuve  de  Macé  de  la  Faucille  1463. 
dont  la  fille  épouse  René  de  Jonchères  1473. 
Pierre  de  Jonchères  1509.  Jean  de  Monteclerc, 
1530,  mari  de  Béatrix  de  Jonchères;  —  vendu 
nat^  sur  l'abbé  An  dré-Maxi  milieu -Augustin  Des- 
mazis  le  23  germinal  an  V. 

Gemmetiéres  (les),  f.,    c"«  de  la  Salle- A. 

Gemmetterie  (la),  f.,  c"«  de  St- Barthélémy, 

Gcnaiserle  (la),  h.,  c"«  de  St-A\ihin-de-L. 
Le  doux  du  port  aux  gênais,  joignant  le 
chemin  par  lequel  l'on  va  de  St-Auhin  à  la 
Genaiserie  1450.  —  Le  Pouez  de  la  G.  1488. 
les  Croix  de  la  G.  14ff7  (E  624-625).  —  Avec 
maison  bourgeoise,  jardins,  eaux  vives,  bosquets, 
vignes.  —  En  est  s'  n.  h.  René  Mussault  en  1673. 

Genaist  (...),  ancien  sénéchal  de  Cholet,  se 
dévoua,  avec  la  Rénolliëre,  Morisset,  Duchesne, 
pour  sauver  la  vie  des  prisonniers  républicains, 
menacés,  après  la  victoire  du  14  mars  1793,  par 
les  bandes  vendéennes.  Il  n'obtint  leur  grâce, 
que  sous  la  condition  d'aller  à  Saumur  avec 
Duchesne  et  Morisset  pour  sommer  la  ville  de  se 
rendre.  Arrêtés  dès  leur  arrivée  à  Vihiers  et  con- 
duits comme  des  prisonniers,  que  la  populace 
prit  pour  des  soldats  d»  l'armée  catholique,  les 
trois  délégués  furent  à  leur  entrée  à  Saumur  as- 
saillis d'outrages  et  de  coups.  Morisset  tomba  dès 
les  premiers  pas  frappé  à  mort.  Genaist,  fort  et 
vaillant,  protestait  en  vain,  haranguant,  repous- 
sant les  assaillants,  et  luttant  jusqu'au  bout, 
épuisé  enfin  de  blessures.  H  n'avait  que  42  aos. 

Gélusseau,  Hist  de  Cholet,  t.  II,  p.  215. 

Genandiére  (la),  vill.,  c°«  de  St'George9* 
des-Sept'Voies. 

Genandtères  (les),  h.,  c"«  de  Soulaines. 

Gemvdrle  (la),  cl.,  c^  de  Denée;  —  donne 
son  nom 'à  un  ruiss.  qui  se  jette  dans  TAubance; 
^  2,'450  met.  de  cours. 

itonaj  {Charles- Julien-Étienhe)t  né  à  Ba^ 
zonges  (Sarthe),  étudiant  en  médecine  &  Angers, 


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fiEN 


-24â-^ 


GËl!^ 


â  publié  dans  le  Conseiller  de  VOuest  (5-26  sepl. 
1854),  des  articles  d'hygiône  sous  ce  titre  :  La 
Mode.  —  Y  meurt  la  même  année,  le  13  novembre. 

GendelAle  (la),  f..  c»«  de  Durtal. 

Gendellerie  (la),  b.,  c"«  de  St-Ellier,  dn 
nom  de  la  famille  Geindreau,  qui  y  demeurait  au 

XVII»  s. 

Gendrale  (la),  f.,  c«"  de  Gêné. 
GeHdrfe  (la),  h.,  c««  de  la  Comuaille, 
vendu  nal^  sur  Provost  de  la  Palaire  le  8  fruc- 
tidor an  rV;  «  vill.,  c"«  de  Corzé.  —  En  est 
sieur  Denis  Malville,  sergent  royal,  1669.  —  Les 
dames  de  la  Croix  d'Angers  y  possédaient  une 
closerie,  vendue  nat*  le  19  prairial  an  IV. 

Oendronnlére  (la),  f.,  c°«  du  Bourg- 
dire  ;  =  h.,  c"»  du  Ménil^  du  nom  de  son  pro- 
priétaire. Michel  Gendron,  1477  (St-Fior.,  F  10). 
GeHdrot  {Jean)t  estxréé  m«  des  œuvres  du 
pays  d'Anjou  par  lettres  du  roi  Uené  du  24  avril 
1463,  à  la  place  de  Guill.  Robin  décédé. 

Gendry,  famille  de  mettres  chirurgiens  ange- 
vins. —  {Pierre),  est  de  service  en  titre  auprès 
de  Tabbesse  de  Fontevraud  en  1593.  —  {Julien), 
attaché  au  soin  des  pauvres  du  Sanitat  d'Angers 
en  1583,  mari  de  Marguerite  Tardif  1594,  est 
inhumé  le  16  février  1613.  Selon  Bruneau  de  Tart., 
il   aurait   fait  imprimer  un  Traicté  des  Ar- 
quebuzades,  —  ou  comme  il  dit,  des  Arque- 
buses —  que   je    ne   trouva  nulle    autre   part 
ailleurs  mentionné.  —  {René),  fils  du  précé- 
dent, né  le  l<r  mai  1599,  à  Angers,  marié  en 
1624  à  Agathe  Saumureau,  est  inhumé  le  20  avril 
1662.  Il  avait  le  titre  de  commis  du  premier  chirur- 
gien du  roi  pour  les  rapports  de  justice.  On  a  de  lui 
un  Traicté  de  la  Peste  et  des  moyens  de  s'en 
préserver,  ensemble  de  la  curation  dHcelle  et 
des  accidents  qui  la  suivent  (Angers,  René  Her- 
nault,  1631,  petit  in-8o  de  59  p.),  dédié  àLanier, 
conseiller  au  Grand  Conseil  et  grand  rapporteur 
de  France.  L'auteur  indique  qu'il  a  composé  son 
livre  à  l'occasion  de  la  peste  de  1626   —  Les 
Moyens   de   bien  rapporter  en  justice   les 
indispositions  et  changemens  qui  arrivent 
à  la  santé  des  homm,es  ;  ensemble  un  traité 
des  mammelles  et  de  leurs  maladies  ;  plus 
un  traité  de  la  strangulation  de  V intestin 
et    de    Vopératioji  pour    le    réduire,    avec 
un   formulaire   de  la  méthode  de  consul- 
ter en  chirurgie  (Angers ,  Pierre  Avril,  1650, 
petit  in-8«  de  316  p.,  non  compris  la  table  ni 
la   dédicace),   dédié    à    Nie.  Martineau,  prévôt 
juge  civil  et  criminel  à  Angers.  Ce  dernier  tra- 
vail abonde  en  observations  intéressantes  et  a 
servi  depuis  à  Desvaux.  Gendry  y  décrit  les  es- 
pèces de  blessures,  entre  dans  des  détails  nom- 
breux sur  les  maladies  contagieuses,  l'impuis- 
sance, la  stérilité,  le  viol,  qu'il  nie  pouvoir  être 
constaté  avec  certitude  sur  des  adultes;  mais  il 
s'oublie  à  prescrire  ies  diverses  formules  d'exor- 
cisme, selon  la  présence  d'un  ou  plusieurs  dé- 
mons. —  Portai  lui  reproche  d'avoir  exagéré  le 
système  des  topiques,  surtout  des  emplâtres.  — 
Quérard  a  omis  son  nom.  —  Y.  Hailer,  Bib. 
mcd.,  t.  n.p.  595  f  U  111,  p«  5^.  -  Devergie, 
Médec.  lég„  t.  J,  p.  18.  -  Portai»  BiaU  de  la 


Chir,,  t.  II,  p.  667.  —  De  Lens,  Mém,  sur* 
V exercice  et  Venseign.  de  la  Chir.,  p.  7.  — 
En  tète  du  second  ouvrage  de  Gendry  figurent 
trois  distiques  grecs  de  son  fils  Charles ,  né  à 
Angers  le  17  octobre  1627,  f  licencié  en  médecine 
le  30  mai  1653;  —  son  autre  fils,  René,  né  le 
5  novembre  1628,  était  en  1686,  docteur  de  Sor- 
bonne,  curé  de  Saint -Macaire. 

Gendry  (M...)*  d'Angers,  «  vient  de  refaire 
«  la  fable  de  Tircis  et  d'Amaranthe,  qui  en 
«  avoit  certes  grand  besoin^  »  dit  plaisamment 
VAlmanach  de  nos  grands  /lommes  pour  1788, 
(p.  83),  et  il  renvoie  à  VAlmanach  des  Grâces. 
Genéy  c^^  du  Lion-d'Angers  (8  kil.),  arr.  de 
Segré  (10  kil.),  à  29  kil.  d'Angers.  —  Dans  une 
plaine,  entre  le  Lion  d'Angers  au  N.  et  à  TE., 
Yern  (4  kil.)  au  S.,  Marans  (5  kil.)  à  l'O.,  U 
Chapelle-sur-0.  (6  kil.)  au  N.-O. 

Ni  cours  d'eau  —  ni  grande  route^  sauf  les  che- 
mins d'intérêt  commun  de  Yern  au  Lion  et  de 
Marans  à  Andigné  qui  se  croisent  au  bourg. 

En  dépendent  les  ham.  de  l'Ousserie  (7  mais., 
32  hab.)  et  de  la  Doltrie  (5  mais.,  27  h.),  les  chat, 
de  Ribou  et  de  Yaleucourt  et  30  fermes  ou  écarts. 
Superficie  :  924  hectares. 
Population  :  473  hab.  en  1726.  —  485  hab. 
en  1790.  —  526  hab.  en  1831.  —  472  h.  en  1841. 
497  hab,  en  1851.  —  503  hab.  en  1861.  — 
542  hab.  en  1866.  —  530  hab.  en  1872  dont 
238  hab.  au  bourg,  composé  presque  entièrement 
de  vieux  petits  logis  (69  mais.,  120  mén.)  en 
partie  du  xvi«  s.  L'un  d'eux,  auprès  et  à  l'E.  de 
l'église,  attenant  à  l'auberge,  qui  conserve  le 
vocable  de  l'anc.  chapelle  de  St-Nicolas,  garde 
une  cheminée  en  pierre  de  rairie  sculptée  de  deux 
lions  rampants  et,  au  centre,  d'une  scène  de  chasse. 
L'antique  foire  de  la  veille  de  St-Pierr<)  est 
réduite  à  une  simple  assemblée  qui  se  tient  le 
jour  même. 

Toute  la  culture  est  en  froment  et  en  prairies 
pour  l'élève  des  bestiaux  ;  —  nulle  vigne  ;  nom* 
breux  pommiers  à  cidre. 

La  Mairie  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  de  Ste- 
Marie  de  Torfou)  occupe  à  titre  provisoire  une 
salle  en  rez-de-chaussée,  d'ailleurs  convenable- 
ment installée. 

Vis-à-vis,  VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  et 
St  Paul  (succursale,  5  nivôse  an  XIII),  forme  une 
nef  unique,  dont  les  murs  latérau^t  montrent  le 
petit  appareil  en  moellon  irrégulier;  quelques 
pierres,  posées  de  champ, y  rappellent  la  disposition 
en  arêtes  de  poisson.  Sous  le  toit,  s'ouvrent  quatre 
très -étroites  et  basses  fenêtres  romanes  avec  cintre 
à  claveaux  réguliers,  sans  autre  moulure  latéralt 
(xii^^  s.).  A  l'intérieur  rien  n'est  à  signaler  ~  que  le 
chœur  antique,  déformé  d'aspect  par  des  peintures. 
Au  fond,  figure  une  Assomption,  œuvre  et  don  de 
M™«  de  Bossoreille  ;  k  droite  et  à  gauche,  des 
statues  de  St  Pierre  et  de  St  Paul  xviu«  s.,  sans 
doute  de  la  façon  des  frères  St- Simon;  une  autre 
de  St  René,  dans  une  chapelle  formant  transept* 
Le  clocher,  ajouté  en  avant  de  la  nef,  a  été  au 
moins  en  partie  refait  en  1826  et  terminé  en  1892« 
La  Cure  comprsad  deux  bâHmeats  acc«iés,  -« 
Tan  vers  H.,  dont  une  fenêtre  porte  au  linteau  Tini « 


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GËI« 


-244- 


ùeh 


cription  gravée  en  belles  lettres  onciales  :  P.  Mo- 
quehan  eu  [rf)  fecit  1636,  —  Taatre,  vers  S. ,  daté 
de  1786,  sur  une  fenêtre  dont  les  montants  sont  en- 
guirlandés de  fruits  et  de  feuillages.  ^  A  rentrée, 
sur  le  portail,  une  petite  niche  de  Vierge  sur- 
monte une  inscription  du  xvii*  s.,  en  français, 
qui  demande  au  passant  un  Ave,  —  L'habita- 
tion, vendue  nal*  le  7  thermidor  an  IV,  a  été 
léguée  à  la  commune  et  l'acceptation  autorisée 
par  ordonnance  du  12  mars  1823. 

Le  Cimetière  se  rencontre  à  l'entrée,  vers  TE. , 
avec  petite  chapelle  de  la  Sallette,  vis-à-vis  le 
chemin  d'Andigné. 

Aucune  trace  anUqne  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire, quoiqu'une  voie  semble  l'avoir  traversé 
de  l'fi.  à  rO.  dans  la  direction  de  Marans  et  de 
Roche-d'Iré. 

Aucun  document  ne  mentionne  la  fondation  de 
Féglise,  que  l'œuvre  atteste  antérieure  au  xii«  s. 
Le  Chapitre  de  St-Pierre  d'Angers  en  avait  la  pré- 
sentation et  tous  les  droits  seigneuriaux. 

Curés  :  Jean  Drealay,  1497,  f  en  1507.  — 
Jean  Tréhendeau,  A  mai  1507,  f  le  29  mars 
1511  n.  8.  —  Jean  Davy,  1511,  1514.  —  Jean 
Bertin,  janvier  1515,  résigne.  —  Jean  I^grain^ 
Grani,  février  1515  m.  s*  —  René  de  Pinvré, 
1522.  —  Pierre  Motereul,  qui  permute  en  fé- 
vrier 1527  B.  8*  pour  la  cure  de  Fougère.  — 
Jacq.  Lemaçon,  1527,  qui  permute  le  16  dé- 
cembre 1531  pour  la  cure  de  Souzay.  —  Gui- 
chard    Bascher ,   décembre    1531.    —  Claude 
Vitel,  qui  permute  le  30  juillet  1542  pour  la 
cure  de  Fréteval  au  diocèse   de  Chartres.    — 
Franc.   Hubert,    religieux    Bénédictin,   juillet 
1542.  —  Pierre  de  la  Pannouze  alias  Valle- 
cave,  1555,  qui  permute  le  9  novembre  1556 
pour  la  cure  de  Renaxé.  —  Et.   Herhereau, 
novembre  1556.  —  Jacq.  Rousseau,  1565, 1573. 
—  Jean  Bellanger,  1596,  qui  résigne  en  1598. 
~  Mieb.  Chevalier,  docteur  en  théologie,  cha- 
noine de  St-Pierre  d'Angers,  1598,  f  ^®  ^  Jan- 
vier 1601.  —  Pierre  Deneschau,  maître  ès-arU, 
1601.  —  Pierre  Moquehan,  1607,  f  le  25  mai 
1647.  —  Pierre  Moquehan,  son  neveu,  mai  1647 
Jusqu'en    novembre  1677.    il    soutint   de  longs 
procès  contre  le  Chapitre  de  St-Pierre,  à  qui  il 
dut  reconnaître   la    qualité    de   curé    primitif 
(28  janvier  1670).   —   11    continue   de    signer 
«  prêtre  indigne  »  et  meurt  le  22  juillet  1681.  ~ 
André   Melois,  novembre  1677,  jusqu'en  no- 
vembre 1713,  t   le  26  décembre  1713,  âgé  de 
63  ans.  —  Math.   Goupil,  !«'   décembre  1713, 
t  le  18  juillet  1723,  âgé   de  51  ans.   —  Ant.- 
Simon   du   Feuil^   docteur  en  théologie,  août 
1723.  t  le  28  juin  1733.  —  Julien  Desneux, 
août  1733,  t  le  24  juin  1756,  âgé  de  57  ans.  — 
Jean  Jary,  juillet  1756,  f  le  10  décembre  1764, 
4gé  de  50  ans.  —  Franc.  Gaultier^- 10  janvier 
1765,  t  le  18  mai   1777.  -^  Jacq.   Godineau, 
9((mai  1777.  —  Legendre,  mai  1791.  il  signe 
«  curé  et  ofiicier  public  »  jusqu'en  septembre  1793. 
«  La  terre,  chAtetlenie,  domaine,  fief  et  sei- 
«  gneurie  »  de  Gêné,  dont  un  plan  existe  de  1782, 
appartenait  au  Chapitre  de  St-Pierre  d'Angers, 
qui  avait  pour  manoir  seigneurial  le  logis  de 


St-Pierre,  encore  existant  mais  sans  caractère, 
et  pour  domaine,  les  fermes  de  la  Ville,  la  Grande- 
Fenollière  et  Beauvais.  Il  percevait  les  dîmes  vertes 
et  menues  et  possédait  pressoir  et  four  banaux. 

Le  dernier  marié  de  l'année  était  tenu,  le  lende- 
main do  Noël,  de  loi  présenter  a  une  grosse  souUe  » 
ou  pelote  de  bois,  que  couraient  tous  les  tenanciers 
du  fief,  à  qui  les  autres  nouveaux  mariés  devaient 
chacun  un  jallais  de  vin.  A  la  demande  du  curé 
et  des  habitants,  ces  devoirs  furent  convertis  en  une 
redevance  au  profit  de  la  cure  (3  décembre  1608). 
La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  et  du  Gre- 
nier à  sel  de  Candé,  de  l'Election  d'Angers,  du 
District  de  Segré.  ~  En  1644  on  y  comptait 
124  pauvres  à  l'aumône! 

Placée  en  plein  feu  de  la  chouannerie,  elle  de- 
vint le  théâtre  de  nombreux  combats.  Le  8  ther- 
midor an  II  les  Républicains,  commandés  par  le 
brave  Decaen,  y  furent  mis  en  déroute.  Ils  prirent 
leur  revanche  le  3  vendémiaire  an  111  entre  le 
bourg  et  Ribou.  —  Le  bourg,  toujours  remuant, 
fut  occupé  par  un  campement  en  prairial  an  IV. 
Vers  1820,  dans  un  jardin  appartenant  à 
M.  Guillot,  il  a  été  trouvé  un  trésor  de  pièces 
d'or  de  la  Ligue  et  deux  gobelets  d'argent  ciselé. 
Maires  :  Pierre  Fouillet,  an  Ylli.  —  Bosao- 
reille  de  Ribou,  1815^  démissionnaire  en  1823. 
20  septembre.  —  Dominique  de  Rochebouet, 
8  octobro  1823,  démissionnaire  en  mai  1830.  — 
Jean  Guillot,  31  août  1830.  —  René  Huau, 
1831,  démissionnaire  le  10  janvier  1832.  ^ 
Hilaire,  père,  15  février  1832.  —  Charles 
Fleury,  installé  le  22  octobre  1837.  —  Esprit- 
Vicior  Guillot,  1843,  démissionnaire  le  5  février 
1850.  —  J.-J.-Hippolyle  Hilaire,  19  mars  1850. 
démissionnaire  en  1873.  —  De  Bossoreille,  en 
fonctions,  1875. 

Arcb.  de  M .-ei-L.  G 194  ;  B  602;  6  614,  f.  IIS  et  Cbap. 
de  St-Pierre.  —  Arch.  commun.  EU-C.  —  Gazette  l^at., 
99  jprairial  an  IV.  —  Affiches,  7  vendémiaire  an  lU.^Ban- 
celin,  Compte  public,  etc.,  p.  43.  ~  Mss.  Valuche,  f.  63,  k 
la  cure  de  Candé.—  Pour  les  localités,  \olr  Hibou,  la  Fuie, 
la  FenouUlére,  Bois-Billé,  Valencowrt,laTucaudaie,eAc. 

Gène  (la),  cl  ,  c"'  de  Montjean.—  La  Gemme 
(Rect.).  —  La  Glène,  village  (C.  C). 

Génebray  (le),  cl.,  c"«  de  Jarzé. 

GeMe/b>^afl«M.~V.  GenneteiL 

Genellerie  (la),  f.,  c»«  de  la  Meignannt, 
La  Genêtrie  (Et. -M  ;  ;  -»  f  ,  c°«  de  Parce. 

Génery  (le  Haut,  le  Bas-),  forêt,  c»*  de  la 
Pèlerine,  divisée  en  18' coupes. 

«eMe««b  ^\.  la  Chapelle-du-Genêt. 

Genest  (Marc),  né  à  Cunaud  le  10  janvier 
1617,  fit  profession  en  1633  au  couvent  des 
Carmes  de  Rennes,  sous  le  nom  de  Marc  de  la 
Nativité  de  la  Vierge,  et  occupa  successivement 
les  premières  places  de  l'ordre.  —  f  à  Tours  le 
23  février  1696.  —  On  a  de  lui  quatre  traités  sous 
le  titre  de  Direction  des  novices  (Paris,  1650, 
in-12)  ;  —  Justification  des  privilèges  des  ré- 
guliers  de  la  Flèche  (1758,  in-4o)  ;  —  Le  Di- 
recteun  des  petits  offices  de  la  religion  à 
l'usage  des  couvents  réformés  de  l'ordre 
de  N.'D.  du  Mont-Carm^l,  en  4  parties 
(Angers  et  la  Flèche,  1677  et  1679,  in-12),  ré- 
duit en  Abrégé  (1679,  Angers,  in»18  de  20  p,; 


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GEN 


—  245  — 


GEN 


—  Manuel  du  Tiers-Ordre  (Angers,  168i. 
in -12)  ;  —  La  Manière  de  bien  vivre  et  de  bien 
mourir  (Angers.  1689,  in-12),  troisième  partie 
de  l'ouvrage  précédent  ;  —  Traité  de  la  Com- 
ponction (Tours,  1696).  ouvrage  posthume  avec 
la  vie  de  Fauteur  ;  —i'Ofifîce  de  la  Ste-Vierge 
selon  l'ancien  usage  des  Carmes  (Paris» 
1696,  in-12). 

Bibl.  Carmél.,  t.  H.  col.  312. 

GenesCean  (...)>  nattre  architecte  et  sculp- 
teur, décore  en  1678  la  façade  St-Pierre  de  Sau- 
mnr.  Les  festons  sous  l'entablement,  les  culs-de- 
lampe  des  statues,  les  armes  du  cardinal  Gri- 
maldi  étaient  de  sa  façon  et  jugées  de  main  de 
mattre.  On  les  y  peut  voir  encore. 

Senei  (le).  —  Y.  Comuaille  (la). 

«enèt  (le),  f..  c»«  de  rHôteilerie-de-Flée;  « 
f.,  c"«  de  Àfontguillon,  C'est  sur  celte  ferme,  aux 
confins  d'Aviré  et  de  St-Sauveur.  qu'existe  le 
dolmen,  mentionné  d'ordinaire  sur  la  commune 
d'Aviré;  —  f..  c"«  de  St-Sauveur-de-Flée. 

CleBètals  (les),  h..  c»«  de  Parce. 

denétay  (le),  h.,  c»«  d'Auverse.  —  Genne- 
teil  (Et.-M.);  —  h..  c»«  de  ConHgné;  —  f..  c»« 
de  Durtal-,  —  f.,  c»«  de  Lue;  «  chat,  et  f.. 
c»*  de  Morannes.  — La  terre  et  seigneurie  du 
Genestay  1530  (C  106.  f.  149).  —  Les  Genetais 
(Et.-M.).  —  Ane.  terre  noble,  acquise  vers  13S0 
de  Jean  Levoyer  par  Jean  Clérembault  et  réunie 
à  la  Hotte- de-Pendu.  V.  ce  mot,  dont  elle  devint 
et  resta  un  des  principaux  domaines,  jusqu'à  la 
Révolution.  —  L'habitation,  édifice  rectangulaire, 
était  comme  entourée  d'une  suite  de  servitudes 
formant  enceinte .  avec  portail  bâti  et  pont  sur 
douves  viyes.  —  Y  résidaient  en  1772  les  de- 
moiselles Thibault-Ghambault.—Yers  l'E.  attenait 
la  chapelle  seigneuriale,  bâtie  en  1498  et  fondée 
le  4  juin  1499  par  noble  et  puissant  homme 
Jean  Auvé  et  sa  femme  Jacqueline  de  la  Jaille, 
sous  l'invocation  de  la  Yierge  et  de  sainte  Barbe, 
dont  les  statues  primitives  peintes  et  azurées, 
figuraient  sur  l'autel  encore  au  xvii*  s.  Des  pein- 
tures avec  inscriptions  en  couvraient  les  murs. 
Trois,  puis  deux  messes  chaque  semaine  y  étaient 
célébrées  par  le  chapelain  de  Morannes.  Le 
30  août  1634  Pierre  Leclerc  du  Plessis-Roland  y 
épousa  Elise  de  la  Jaille.  Les  seigneurs  possé- 
daient de  plus  une  chapelle  à  leur  nom  dans 
l'église  paroissiale,  où  est  inhumé  le  17  mai  1707 
Urbain  Leclerc.  chevalier.  —  Les  AoDh.  de  H.-et-L. 
possèdent  un  joli  plan  à  vol  d'oiseau  du  do- 
maine (xviii«  s). 

CtoBétéres  (les),  h.,  c««  de  Chaudron. 

«enétière  (la),  cl..  c°«  du  Guédéniau;  — 
cl..  c"«  de  SermMise,  —  En  est  sieur  René  Ha- 
melin.  avocat  à  Baugé.  1621.  René  Goyet  1627. 
héritier  de  sa  mère  Claude  Hamelin. 

CtonèHères  (les),  f.,  c"«  de  Chemillé;  — 
f.,  c"  de  Vemantes. 

denétoB,  ham.  c"*  du  Voide  ;  —  anc.  met. 
avec  douves  et  bois  taillis,  qui  dépendaient  du 
château  du  Ck>udray-Montbanlt. 

Cleaétrle  (la),  f.,  c"«  de  Bocé,  —  La  Gane- 
terU  (C.  C). 

SeAélrles  (lei),h.,c'^deCor;Fé.— JLaGanc(- 


trie  (C.  C).  —  Les  trois  closeries  appellées  ta 
Genetterity  CoconnerieetleBouchet,  apparl^au 
xvii*  s.  à  la  famille  Arlhaud  et  acquises  de  l'ar- 
chidiacre le  29  octobre  1655  par  Gab.  Poirier,  re- 
ceveur des  traites  à  Segré  (G  Cure  de  Yillévèque). 

Qenéts  (les),  f..  c"<  de  Corné.  —  En  est  sieur 
mattre  Jacques  Legendre  1727;  «  f..  c"*  de 
St-Georges-le-Th.;  —  f..  C"  de  Segré. 

«énlère  (la),  f..  c°«  de  St-Hilaire-du-B;  * 
(la  Grande-),  f.,  c»«  de  St-Hilaire-du-Bois. 

«éniéres  (les),  h..  c°«  de  Châtelais,  —  En 
est  sieur  René  du  Râteau,  écuyer.  1647. 

dénié vre  (ta),  h.,  c^  de  Chaumont  ;  = 
h.,  c»»  de  Clefs;  —  f..  c»«  d'JSTcAemiré; — 
cl.,  c"»*  de  Jarzé.  —  Le  lieu  de  la  Gennevrie 
1531  (E  593).  dépendait  de  la  Frênaie. 

Clenlllére  (la),  f..  c"  de  Trémentines.  — 
La  Gélinière  (Et.-M.  et  Rect).  —  Donne  son 
nom  au  miss,  né  sur  la  c%  qui  coule  du  N.  au 
S.,  en  formant  la  limite  de  Trémentines  et  de  la 
Tour-Landry,  et  se  jette  dans  l'Evre.  à  1,450  m. 
de  sa  source;  —  f.,  c"«  de  Corzé. 

«enivlère  (la),  f.,  c»»  du  Pin-en-Af. 

Gennes  {Canton  de),  borné  au  N.  dans  toute 
sa  longueur  (16  kil.)  par  la  Loire  et  par  les  can- 
tons &  TE.  de  Saumur.  au  S.  de  Doué,  à  l'O.  de 
Thouarcé  et  des  Ponts- de-Gé.  comprend,  sur  une 
superficie  de  16,328  hect..  11  communes.  Ambil- 
lou.  Ghemellier.  Ghènehutte.  Couture.  Gennes. 
StrGeorges-des-Sept-Yoies  ,  Grésillé  .  Louerre  . 
Noyant,  le  Toureil  et  Trèves-Cunaud.  —  plus  la 
paroisse  de  Milly.—soitune  population  de  9,540  h. 
en  1831.  —  9,4U  h.  en  1841.  —  9,Î44  h.  en 
1851.  —  9496  h.  en  1861,  —  8Ji9  h.  en  1866, 
—  7.925  h.  en  1872.  en  décroissance  continue  et 
qui  s'accélère  depuis  vingt  ans. 

Il  est  desservi  au  N.,  dans  toute  sa  traversée 
de  l'E  à  l'O.,  par  la  route  départ.  n«  14,  de  Mont- 
soreau  à  la  Yarenne.  —  au  S.  du  N.-O.  au  S.-E. 
parla  route  départ,  des  Ponts-de-Cé  à  Loudnn.  ~ 
auxquelles  aboutissent  et  se  rallient  plusieurs 
chemins  transversaux  de  grande  communication. 

Un  double  pont  au  centre  le  rattache  à  la  rive 
droite  de  la  Loire  et  à  la  station  des  Rosiers,  et  des 
bacs,  aux  stations  de  la  Ménitré,  de  St-Clément- 
de-la-Place  et  de  Si-Martin. 

Nul  autre  grand  cours  d'eau  que  le  ruisseau 
d'Avort. 

L'exploitation  du  tuffeau  y  occupe  une  indus- 
trie active  et  la  planution  de  la  vigue.  surexcitée 
par  les  achats  deschampaniseurs,  est  en  train  de 
transformer  le  haut  pays. 

Gennes.  ehef-lieu  de  canton  de  l'arrond^  de 
Saumur  (16  loi.);  —  à  33  kU.  d'Angers,  —  Gti- 
nenais  viens  in  territorio  Andegavensis  urbiê 
VI* s.  (Grég.  de  T.,  Mir.  Mart.,  lY.  14).  ^ViciLS 
Gegina  vi«  s.  {Vit.  Albini,  ap.  BolL,  !•»  mars), 
xu«  s.  (Liv.  R.,  f.  54).  1080  circa  (Cartul.  St-Nic, 
p.  159).  —  In  pago  Andegavensi  Gêna  845 
(Cari.  Sl-Maur.,  ch.  29),  1070-1118  (Liv.  d'A.. 
f.  64),  1120  (Cartul.  de  Chemillé.  ch.  69),  1135 
(Cart.  de  Fontev..  572).  —  Genium  1030  circa 
(Cart.  St-Maur.,  ch.  8).  —  Geina  1088  (Liv.  BL. 
f.  32).  —  Geniœ  1090-1120  (Pr.  des  Lochereaox. 
t.  h  t'  3).  -  Gcnes  1160  (Pr.  do  Sl-MeJutne.  ch.-  j 
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or.),  1239  (G  842.  f.  279).  -  Genœ  1230  (Til. 
Dupay-Gbarlem.) ,  1239  (G  848.  f.  55).  1270 
(G  842,  f.  282).  ^  Sur  les  hauts  coteaux  boisés 
(72-81  mot.)  qui  forment  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  creusés  au  centre  par  une  riche  vallée,  dont 
la  principale  agglomération  remplit  le  débouché 
vers  N.— C'est  le  pays  d*Anjou  tout  à  la  fois  le  plus 
pittoresque  et  le  plus  intéressant  tant  par  la  splen- 
deur et  la  variété  du  panorama  sur  la  campagne 
on  sur  la  Loire,  que  par  une  réunion  singulière 
de  monuments  de  tout  âge,  centre  abondant  d'é- 
tudes, à  portée  de  nombreux  contres  curieux, 
entre  Trêves  (4  kil.),  Cunaud  (3  kil.)  à  TE., 
Dénezé  (i2  kil.)  au  S.,  Louerre  (9  kil.).  Grésillé 
(9  kil.  i/2),  St-Georges-des-Sept-Voies  (6  kil,)  à 
rO.,  la  Loire,  tout  du  long,  vers  N. 

Superficie  :  3,252  hect.  dont  112  h.  en  vignes, 
et  1,220  h.  en  bois.  —  La  loi  du  24  janvier  1798 
(5  pluviôse  an  VI)  a  réuni  les  c«»  de  St-Vétérin 
de  Gennes.  de  St-Eusèbe  de  Gennes  et  de  Milly. 

Le  bourg  se  dessine  et  s'encadre  sur  les  deux 
bords  de  l'angle  aigu,  que  forment  en  la  traversant 
duS.  auN.  les  chemins  de  grande  communication  de 
Martigné  et  d'Argenton.  La  route  départementale 
no  14.  passant  transversalement  le  long  de  la 
Loire,  les  rallie  au  sortir  et,  à  300  mot.  plus  loin 
vers  N.,  est  rejointe  par  la  chaussée  du  double  pont 
suspendu,  construit,  avec  une  élégante  hardiesse, 
en  1839-1844,  vis-à-vis  le  bourg  des  Rosiers,  sur 
deux  ilôts  de  Loire,  dont  un  aujourd'hui  à  peu  près 
réuni  à  la  rive  gauche.— Un  omnibus  gratuit  com- 
munique avec  la  station  de  ce  nom  (2 kil.  500  met). 

Y  naît  le  miss.  d'Avort  qui  arrose  la  vallée 
centrale;  y  passe  vers  l'E.  le  ruiss.  de  l'Ëtang- 
de- Cunaud. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Milly  (74  mais.. 
213  hab.).  de  Bouchot  (35  mais.,  99  h.),  de  Sar- 
reau  (25  mais.,  69  h.),  de  Sarré  (22  mais.,  74 h.), 
de  la  Forêt  (22  mais  ,  63  h.),  de  la  Gennevraie 
(21  mais.,  58  h.),  des  Roches  (22  mais.,  86  h.), 
de  Couesme  (21  mais.,  54  h.),  de  la  Bardinière 
(16  mais.,  42  h.),  de  Trézan  (14  mais.,  33  h.),  de 
la  Goubaudière  (6  mais.,  15  h.),  de  Chapeau 
(5  mais.,  16  h.),  du  Petit-Chapeau  (4  mais..  13  h,), 
de  Joreau  (4  mais.,  15  h.),  les  châteaux  de  Joreau, 
de  la  Roche-Foissard,  de  Milly.  de  la  Gennevraie 
et  23  fermes  ou  écarts. 

Population  :  S6i  communiants  à  St-Vétérin 
seulement  en  1595.  —  580  hab.  en  1726.  — 
i80  feux.  i,35î  hab.,  dans  les  deux  paroisses  en 
1790.  —  1,585  hab.  en  1831.  —  i,688  hab.  en 
1841.  —  1,622  hab.  en  1846.  —  1,564  hab.  en 
1851.  —  1,777  hab.  en  1856.  —  1,713  hab.  en 
1861.  —  1,758  hab.  en  1866.  —  1,688  hab.  on 
1872,  dont  696  hab.  dans  l'agglomération  princi- 
pale (187  mai«.,  231  mén.). 

Assemblée  le  dimanche  après  la  St-Louis. 

Marché  tous  les  vendredis ,  qui  n'a  d'im- 
portance qu'au  moment  de  la  vente  des  oisons. 

Commerce  de  froment,  avoine,  orge,  vin  rouge 
en  quantité;  —  fruits  cuits;  —  deux  fabriques 
de  vins  champanisés  créées  en  1871  et  1872; — 
9  moulins  sur  le  ruiss.  d'Avori;  —  pépinières 
'v40  hect.);  —  carrières  de  tuffeau;  —  navigation 
import^tOi  desservie  par  un  port,  établi  en  18CH) 


en  aval  de  la  calée  du  pont   et  que  réglemente 
un  arrêté  du  9  novembre  1851. 

Recette  simple  de  poste,  —  Chef-lieu  de 
perception,  comprenant  les  c»«»  de  Gennes» 
Chênehutte.  Coutures,  St-Georges-des-Sept- Voies, 
le  Toureil  et  Trèves-Cunaud. 

La  Mairie,  &\ec  École  de  garçons  et  prétoire 
de  Justice  de  paix,  a  été  construite  en  1856  sur 
un  terrain  acquis  le  15  février  de  cette  année. 
-^Ecoles  de  filles  (Sœurs  de  St- Charles). 

La  Cure  a  été  acquise  par  la  commune,  autori- 
sée par  ordonnance  du  26  mars  18S9,  pour  rem- 
placer les  deux  anciens  presbytères  vendus  nat^. 

Le  Cimetière  ancien  a  été  conservé  autour  de 
l'église  St-Vétérin  ;  celui  de  St-£usèbe  a  été 
abéné  le  19  juillet  1846. 

L* Eglise,  dédiée  à  St  Vétérin  (cure,  10  no- 
vembre 1802),  est  située  sur  la  montée  de  la  côte 
vers  S.,  au  cœur  des  deux  routes,  au  milieu  d'un 
antique  cimetière,  à  triple  rang  de  tombes  super- 
posées et  dont  les  sépultures  débordent  à  l'entour 
dans  les  champs  voisins.  Une  de  ces  tombes  était 
allongée  avec  un  débris  de  frise  romaine.  Daas 
une  autre  s'est  trouvé  une  plaque,  en  bronze  ou- 
vré, de  baudrier  franc.  —  Le  plan  présente  une 
croix  latine,  assez  irrégulière  et  qui  a  subi  dans 
ses  développements  les  exigences  des  construc- 
tions plus  anciennes.  Orienté  de  l'E.  à  l'O.,  il 
se  termine  à  l'E.  par  une  abside  semi- circulaire, 
avec  chœur  d'une  travée,  dans  lequel  ouvrent  les 
absidioles  des  bras  du  transept,  le  tout  voûté, 
comme  la  haute  nef,  en  tuffeau  à  nervures  plates 
et  étroits  chapiteaux  à  feuillage  roman.  zii«  s.  Le 
portail,  à  demi  caché  par  un  informe  porche  en 
bois,  dont  un  des  pieds  s'appuie  sur  u(^  énorme 
débris  de  tombe  en  pierre  coquillière.  est  éclairé 
par  une  fenêtre  centrale  iv*  s.  dont  le  meneau 
porte  une  fleur  de  lys  découpée  avec  une  rare 
perfection.  Sur  le  carré,  au  bout  de  la  nef.  repose 
la  base  massive  du  clocher  (arré,  dont  le  faite 
est  découronné.  L'édifice  était  resté  jusqu'au 
xviuB  s.  sans  charpente  ni  couverture .  la  voûte 
protégée  par  une  simple  chape  de  moellon,  où 
avait  poussé  comme  un  taillis  de  chênes  et  d'épines. 
Une  restauration  urgente  en  eut  lieu  en  1772,  une 
autre  en  1850.  Elles  ont  l'une  et  l'autre  respecté 
la  tourelle  de  l'escalier,  construite  en  maçonnerie 
gallo-romaineainsiqu'unpanquil'avoisineversS., 
et  à  hauteur  de  la  première  travée  de  la  nef,  vers  N. , 
une  autre  muraille  en  petit  appareil  régulier  irôs- 
soigné,  sans  doute  antérieur  au  vi*  ou  vu*  s.  — 
A  l'intérieur,  rien  à  remarquer  que  les  fonts  ea 
pierre  dure,  formés  d'une  large  double  vasque, 
portée  sur  un  tronçon  de  quatre  grosses  co- 
lonnes, débris  peut-être  des  colonnes  du  tran- 
sept, qu'on  voit  découpées  à  mi-hauteur  pour 
loger  la  chaire;  —une  statue  moderne  de  St  Fort, 
à  qui  les  mères  recommandent  leurs  enfants, — une 
jolie  toile  xvu«  s.,  la  Vierge  contemplant  son 
enfant  endormi  ;  —  un  autre  tableau.  V Appari- 
tion du  Christ  à  la  Madeleine,  par  M"*  De- 
senne,  donné  par  l'Etat  en  1850. 

L'ancienne  paroisse  de  Milly-le-Meugon,  V.  ce 
nom,  est  conservée  comme  succursale.  Calie  de 
St-£usèbe  est  supprimée.  ^  t 

.    Digitizedby  VjOOQIC 


GBN 


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GEN 


Gennes  est  le  point  de  TAnjoa  le  plas  carieox 
peut-être  comme  antiquités  romaines  et  dont  Tin- 
térôt  est  d'autant  plus  grand  qu'aucun  document 
écrit  n'en  peut  justifier  l'importance  ni  raconter 
l'histoire  absolument  ignorée.  A  quelle  époque 
fut  créée  ou  périt  l'agglomération  considérable, 
qui  certainement  y  a  subsisté  pendant  plusieurs 
siècles,  on  n'en  sait  que  ce  qu'en  peuvent  dire 
les  débris  qui  jonchent  le  sol.  —  Les  trois  magni- 
fiques dolmens  de  la  Gour-d'Avort,  de  la  Made- 
leine, de  la  Pagerie,  Y.  ces  moUt  —  et  celui  de 
la  Forêt,  nulle  part  encore  décrit  ni  mentionné, 
composé  de  7  pierres  et  comparable  aux  plus 
beaux,  —  les  peu  {vans  du  Moulin-Hilaire  et  du 
Tertre  on  de  Pierre-Longue  subsistent  encore  après 
tant  d'autres  témoins  détruits  de  l'ère  dite  celtique. 
—  Les  ruines  romaines  se  heurtent  à  chaque  pas. 

Près  la  grotte  de  VErmitage,  au  sortir  du  bourg, 
dans  un  bois  taillis  appartenant  à  M.  d'Achon, 
tin  amphithéâtre  incomplet,  qui  rappeUe  celui 
de  Ghenevières  (Loiret),  s'adosse  à  une  colline 
dont  il  utilise  la  courbé,  avec  gradins  étages  en 
éventail  du  bas  au  sommet,  en  vue  d'un  horizon 
charmant.  Au  sommet  le  plus  central  des  gradins 
supérieurs  se  rencontre  une  masse  amplecton  sans 
briques;  au  bas  des  gradins,  vers  N.-E.,  3  noyaux 
amplectons  sans  briques;  dans  la  partie  inférieure 
de  l'ellipse,  des  gradins,  formés  de  pierres  cimen- 
tées, que  couvrent  de  grandes  assises  de  briques; 
enfin  au  S.  de  l'orchestre,  une  autre  masse  amplec- 
ton. Les  fouilles,  dirigées  à  plusieurs  reprises, 
notamment  avec  l'aide  d'une  subvention,  fournie 
par  le  Gongrôs  historique  en  1862,  ont  permis  de 
dégager,  —  avec  l'entrée  de  l'arène  vers  N.-E., 
large  de  9  met.,  —  toute  la  partie  extérieure  sur 
une  longueur  de  60  met.,  soutenue  à  distances 
inégales  par  dix  puissants  contreforts  imbriqués, 
en  noyau  d'amplecton,  comme  la  muraille,  avec 
revêtement  de  petit  appareil  régulier,  joints  de 
mortier  de  chaux  et  de  sable,  passés  au  fer,  et 
rangs  de  doubles  briques.  A  64  met.  de  distance 
a  été  reconnu  le  mur  correspondant,  et  un  relevé 
exact  du  plan  a  permis  de  déterminer  la  coupe 
de  l'arène  elliptique  (43  met.  60,  sur  38  met.  55). 
destinée  par  suite  plutôt  aux  combats  sanglants 
qu'à  des  scènes  littéraires.  Y.  deGaumont,  Ahécéd. , 
p.  372  et  Btdl.  mon.,  1863,  p.  190.— Malheureu- 
sement les  déblais  n'ont  mis  à  jour  aucun  objet 
d'art,  —  à  peine  quelques  monnaies  très-frustes, 
dont  une  d'Antonin  le  Pieux,  quelques  fragments 
de  poterie  bamienne  avec  ornements;  —  auprès 
des  portes,  du  plomb  en  gros  lingots  ou  fondu. 
Les  fouilles,  poussées  à  40  et  50  cent,  au-dessous 
du  podium,  ont  seulement  fait  constater  qu'il 
n'existait  dans  l'arène  aucun  dallagd  qui  permit 
de  la  transformer  en  naumachie. 

Un  aqueduc  tout  voisin,  s'alimentant  sans 
doute  à  la  fontaine  de  Ghapeau,  communiquait 
à  l'amphithéâtre,  venant  du  S.  au  N.  le  long  de 
la  rive  dr.  du  ruiss.  d'Avort,  en  partie  caché 
sons  terre,  en  partie  découvert  et  présentant  en 
coupe  une  forme  carrée,  le  radier  composé  de 
moellons  en  tuf  noyés  dans  du  ciment,  les  parois 
extérieures  en  tuf  à  petit  appareil  régulier,  Tinté- 
riour  revêtu  d'une  couche  épaisse  de  ciment  rose^ 


le  tout  recouvert  de  pierre  de  grès  et  d'ardoises 
brutes.  —Non  loin  apparaît  un  sudatorium,  de 
plan  circulaire  d'environ  3  met.  50  de  diamètre, 
sur  lequel  rayonnaient  de  petites  niches  carrées, 
larges  de  66  cent,  sur  50  de  profondeur,  autrefois 
au  nombre  de  huit  et  dont  trois  restaient  encore 
intactes  il  y  a  vingt  ans,  en  petit  appareil  de  tuf- 
feau  alterné  de  briques.  Tout  un  système  de  bains 
chauds,  tièdes  et  de  vapeur,  desservis  par  des 
tuyaux  de  plomb,  y  était  organisé,  dont  l'eau  se 
perdait  à  l'embouchure  du  ruisseau  d'Avort  dans 
la  Loire.  —  On  en  trouve  les  conduits  souterrains 
dans  les  caves  du  bourg  et  notamment  de  la  cure. 

Une  voie  romaine,  dallée  de  larges  pierres  brutes, 
passait  tout  au  sommet  du  coteau  dans  la  direc- 
tion de  Ghênehutte,  recoonaissable  jusqu'en  1813; 
les  diverses  traces  n'en  ont  disparu  au  sortir  du 
bourg  que  vers  1841  ;  mais  on  la  retrouve  encore 
dans  les  bois  de  Trêves  ;  —  vers  l'O.  elle  se  diri- 
geait sur  Brissac  par  St-Pierre-en-Yaux  et  Ghe- 
mellier.  —  Gelle  qui  menait  directement  à  Doué 
a  été  empruntée  par  le  chemin  actuel  et,  au-dessus 
du  sol  abaissé  d'un  ou  deux  met,  montre  encore 
dans  les  deux  flancs  des  talus,  sur  une  étendue 
de  plus  de  200  met.,  ses  alignements  de  gros 
blocs  en  saillie  qui  encadraient  et  recouvraient 
au  centre  un  plus  petit  pavé. 

Du  temps  des  Mérovingiens,  seigneurs  de  l'An- 
jou et  de  la  Neustrie,  le  bourg,  i>icu8.  de  Gennes 
était  le  chef-lieu  d'une  viguerie,  qui  formait  la 
limite  de  leur  domination  vers  Saumur,  n'ayant 
jamais  cessé  d'être  de  la  province  angevine,  in 
territorio  Andegavensis  urhia.  L'église  de 
St-Yétérin  possédait  au  ix*  s.  le  corps  vénère  du 
personnage  inconnu  qui  lui  donne  son  nom  et  qui 
transféré  devant  l'invasion  normande  à  Toarnus, 
puis  en  880  à  l'abbaye  de  Gorbigny,  fut  détruit 
dans  les  troubles  du  xvi^  s.  Placée  sur  le  bord  de 
la  voie  de  Doué,  elle  faisait  partie  du  domaine 
royal  et  le  roi  Charles  le  Ghauve,  à  la  prière  de 
l'évêque  de  Poitiers ,  Ebroin,  la  donna  à  l'ab- 
baye de  St-Manr  (845,  21  octobre).  —  Le  comte 
d'Anjou  qui  au  xi*  s.  avait  hérité  des  droits  du  roi, 
continua  ses  libéralités,  en  donnant  à  la  même  ab- 
baye, au  moment  de  son  départ  pour  la  croisade  en 
1005,  la  terre,  les  jardins,  le  four  qu'il  y  possédait. 

Le  maître  autel  de  St-Yétérin  en  fut  consacré, 
à  la  suite  d'une  reconstruction  partielle,  en  1300 
par  l'évêque  Guill.  Lemaire.  -^  L'église  formait 
un  bénéfice  rattaché  à  l'aumônerie  de  St-Maur, 
le  titulaire  restant,  comme  prieur,  curé  primitif, 
et  ayant  sous  sa  dépendance  un  vicaire  perpé- 
tuel qui  percevait  la  dtme  dans  la  paroisse  en 
vertu  d'une  cession  consentie  par  l'abbé.  Par 
transaction  même  avec  J.  de  GÙustre,  sieur  de 
la  Harielle  (25  septembre  1397),  le  service  fut 
transféré  dans  l'église  de  St-Maur,  les  quatre 
grandes  fêtes  annuelles  exceptées,  Toussaint.  Noël, 
la  Purification  et  St-Yétérin,  que  Taumônier  de 
St-Maur  était  tenu  do  faire  desservir  l'église  pa- 
roissiale. —  Il  avait  dans  sa  dépendance  les 
chapelles  de  la  Genne  vraie  et  de  Sarré. 

Curés  :  Maurice,  1261.  —  Guillaume  de  la 
Couture,  1268.  —  Dion  de  Cormelle»  1374.  — 
Pierre  LçctrcHuço^  l4iÇ.  —  Julien  P^in^^u 


—  ^uHen  f^^ne^i^l^ 

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1488.  —  Jean  Bégeon,  i497,  1512.  —  Olivier 
Daudouet»  chanoine  de  Saint- Martin  d'An- 
gers, 1536.  —  Etienne  Car  tin,  f  à  Angers  le 
8  mai  1542.  —  Jean  Bégeon,  1555.  —  Jacques 
Boussineau,  1565,  1576.  —  Olivier  Fontaine, 
1580.  —  Jean  JVormand,  1595,tle  14  avril  1625 
—  Guill.  Chesneau,  fils  du  libraire  Guill.  Ch., 
d'Angers,  mai  1625,  août  1634.  —  Pierre  Pas- 
gutcr,  août  1634.  f  *©  *2  février  1649.  — 
Et.  Bastard,  octobre  1650,  f  le  5  mars  1654.  — 
Charles  Miron,  aumônier  ordinaire  du  roi,  mars 
1654 .  juillet  1665.  —  Charles  Reverdy,  sep- 
tembre 1665.  décembre  1703.  —  Pierre  i?coerdi/, 
décembre  1703,  f  1^  ^*  octobre  1721,  âgé  de  qua- 
rante-neuf ans.  —  Christ.  Courau,  octobre  1721, 
t  le  23  janvier  1759,  âgé  de  72  ans.  —  François 
Denouaultt  juin  1759,  avril  1760.  H  devient  curé 
de  St-Maur.  —  Guill.  Macé,  juillet  1760 .  f  le 
25  mai  1761,  âgé  de  45  ans.  —  Franc.  Denouaultt 
revient  à  partir  du  25  juin  1761  et  meurt  le  30  oc- 
tobre 1766,  âgé  de  58  ans.  —  Pierre  Friau, 
12  novembre  1766,  f  le  8  février  1786.  âgé  de 
63  ans.  Le  14  juillet  1783  l'orage  inouï  qui  dé- 
vasta Cunaud,  V.  1. 1,  p.  805,  emporta  20  mai- 
sons à  Gennes  et  ravina  toute  la  paroisse.  Un 
charpentier,  nommé  Hardouin,  après  avoir 
sauvé  à  la  nage  tons  ses  voisins,  fut  pris  par  la 
jambe  dans  une  porte  fermée  violemment  par  le 
torrent  et  ne  put  se  dégager.  Il  laissait  une  veuve 
et  trois  enfants.  ^  Charles-Marie-Isaac  Dehillon, 
curé  de  St-  llaur,  installé  le  14  mars  1786,  bé- 
nit le  8  septembre  1792  le  drapeau  national  et 
déposa  le  24  pluviôse  an  II  tous  ses  titres  de 
prêtrise.  Il  avait  pourtant  repris  ses  fonctions 
dès  avant  l'an  XII. 

Si  antique  que  nous  apparaisse  la  fondation 
de  St-Vétérin,  St-Eusèhe,  quoique  mentionné 
seulement  dans  des  actes  postérieurs,  me  parait 
avoir  été  la  paroisse  primitive  et  resta  jusqu'au 
xviii*  s.  la  principale  de  l'agglomération.— L'église 
est  ce  svelto  et  gracieux  édifice  qui  se  dresse,  si 
pittoresquement  campé,  à  41  met.  au-dessus  du 
sol  de  la  roule,  sur  la  crête  extrême  du  coteau. 
Délaissé  à  la  Révolution .  puis  transformé  en 
école  communale  et  une  première  fois  restauré 
en  1845-1846,  abandonné  de  nouveau  à  tous  les 
vents,  il  tombait  délabré  pierre  à  pierre,  quand 
une  bonne  pensée  du  conseil  municipal  vient  de 
le  consacrer  à  un  projet  de  Musée  local,  encore 
absolument  vide  mais  que  des  donations  et  le  sol 
inépuisable  enrichiront  vite  et  qui  tout  d'aboi d 
a  fourni  l'occasion  de  soutenir,  peut-être  même 
de  trop  transformer  la  ruine.  Un  autel  doit  aussi 
être  établi  dans  le  chœur  pour  les  stations  des 
processions.  —  Il  ne  reste  plus  debout  que 
le  transept  xi*  siècle,  portant  un  léger  clocher 
à  base  carrée  ,  avec  secoiid  ordre  en  retrait 
percé  de  hautes  et  longues  fenêtres  ogivales 
et  fine  flèche  de  pierre  octogonale,  l'abside  et 
deux  absidioles  interceptées  au  xiii*  s.  par  un 
mur  de  refond,  chargé,  comme  tout  l'édifice,  de 
peintures  encore  apparentes  p.ir  places  mais  mé- 
connaissables. Dans  le  transept  nord  s'ouvrait  une 
large  porte  romane,  dont  le  cintre  en  fer  à  cheval 
est  décoré  sur  le  rebord  d'une  moulure  martelée, 


imitant  la  dent  de  scie.  La  nef  écroulée  dressé 
de  droite  et  de  gauche,  à  hauteur  inégale,  ses 
murs  latéraux,  en  deux  tronçons  raccordés,  de  date 
bien  distincte.  A  l'extrémité  vers  l'O..  ce  qui  reste 
du  fronton  conserve  une  porte  à  multiples  vous- 
sures ogivales  en  fer  à  cheval,  et  dans  le  mur  la- 
téral vers  S-,  deux  autres  portes,  dont  une  cou- 
ronnée d'une  archivolte  en  dents  de  scie,  l'autre 
à  double  archivolte  en  retrait,  xii'  s.  Mais  entre 
le  clocher  et  cette  partie,  surajoutée  sans  doute  à 
une  date  contemporaine,  s'enclave  ce  qui  subsiste 
d'un  édifice  autrement  antique,  la  basilique  pri- 
mitive, que  ces  constructions  postérieures  ont 
transformée,  sans  la  détruire. 

L'appareil  s'en  distingue  nettement,  éventré 
vers  S.  par  une  porte  plein  cintre  relativement 
récente,  mais  vers  N.  conservé  admirablement  in- 
tact sur  une  longueur  de  7  met.  et  9  à  10  met. 
de  hauteur,  en  petit  moellons  cubiques  réguliers 
symétriquement  alignés  dans  le  ciment,  avec 
triples  et  épais  cordons  de  briques,  espacés  de 
1  met.  50  dans  la  hauteur.  Au  Cintre  s'ouvrait 
une  porte  plein  cintre,  la  courbe  formée  d'étroits 
claveaux,  intercalés  chacun  d'une  double  briqfue 
avec  cordons  de  briques  espacés  en  double  couron- 
nement. Cette  maçonnerie,  .sans  moulure  décora- 
tive, atteint  une  véritable  élégance  par  sa  perfec- 
tion même  et  atteste  une  époque  antérieure  à  toute 
décadence,  que  j'ai  peine  à  ne  pas  croire  anté- 
rieure de  beaucoup  au  vi*  ou  au  vii*  s.  Je  ne 
connais  rien  en  Anjou  qui  rappelle  mieux  l'art 
purement  romain. 

Les  derniers  travaux  ont  fait  découvnr  dans 
l'église  divers  débris  sculptés  qui  paraissent  ap- 
partenir à  l'art  gallo-romain,  des  pavés  émail  lés 
et  fleurdelysés  du  xiii"  s.  et  un  petit  vase  de  sé- 
pulture (xii«  s.).  Tout  autour  régnait  un  cimetière 
depuis  longtemps  défoncé  et  où  se  sont  rencon- 
trés du  temps  de  Bodin  des  tombeaux  marqués  4 
VAscia.  Aliéné  en  1846,  il  vient  d'être  racheté 
par  la  commune  et  transformé  en  jardin  public. 

L'église  formait  l'annexe  d'un  prieuré,  dépen- 
dant, depuis  une  époque  qu'on  ignore,  de  l'abbaye 
de  la  Couture  du  Mans.  Les  seuls  noms  de  prieuré 
que  j'ai  rencontrés  sont  ceux  de  frère  Gervais, 
1268,  Franc.  Lefehvre,  1609,  René  Lasnier 
1657,  Louis  de  Crespy,  1700,  Jean  Valette  de 
Champfleuryf  1700,  Jean-René  Ledoyen  de 
Clenne,  1767. 

La  paroisse  comprenait  jusqu'au  xiii*  s.  tout  le 
territoire  des  Rosiers;  et  le  curé,  vicaire  perpétuel, 
dépouillé  en  1267  de  ses  droits  par  la  création 
d'une  paroisse  nouvelle  Outre-Loire,  en  fut  in- 
demnisé par  des  prestations  spéciales,  par  la 
perception  de  dîmes  et  le  droit,  converti  plus  tard 
en  redevance,  de  s'emparer  du  lit  des  personnes 
nobles  qui  y  décédaient. 

Curés  :  Jean  Cartin,  1500.  —  Simon  Lemon^ 
nier,  1555, 1562.  —  Louis  de  Thoisnon,  chantre 
de  St-Denis  de  Doué.  1575.  —  Clément  Tau- 
gourdeau,  1584.  —  Nie.  Greslet,  clerc  de  cha- 
pelle du  cardinal  de  Bourbon ,  1594.  —  René 
Richomme,  mars  1601,  f  1©  8  juillet  1631.  — 
Gallois  Fouqué,  novembre  1634,  résignataire  en 

1671,  t  le  31  mars  1674.  —  Matthias  Fouqué, 
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joillet  1671.  t  le  24  juin  1703,  âgé  de  64  ans.  Le 
tonnerre  tomba  sur  son  église  le  23  juin  1686  et 
emporta  trois  assises  du  clocher.  —  Jaunay^ 
septembre  1703.  —  L.  Nielle,  février  1704;  mais 
ses  pouvoirs  paraissent  contestés  et  il  est  rem- 
plrcé  dans  Tannée.  —  Christophe  Martigné, 
décembre  1704,  f  le  9  mars  1729,  âgé  de  67  ans. 

—  Lézin  Maurice ,  mai  1729  .  avril  1750.  — 
Pierre  Cochon,  f  le  7  mai  1758,  âgé  de  51  ans. 

—  René  Péhu,  dés  avant  le  7  mai  1758,  sept  >mbre 
1792.  —  A  celte  date  la  paroisse  existe  constituée 
en  commune  sous  le  mairat  de  Georges  Moron. 

Outre  le  cimetière  autour  de  l'église,  il  existait 
au  xviii«  s.  un  cimetière  «  au  dessous  du  chemin 
de  Sous-le-Puy.  » 

Le  curé  Lemonnier  tenait  en  1557  «  des 
«  écoUes  »  dans  a  une  grande  cave  en  laquelle  a 
«  une  cheminée.  > 

En  dehors  des  droits  temporels  exercés  par  les 
prieurs  de  St-Vétérinet  de  St-Easèbe,  les  honneurs 
seigneuriaux  paraissent  avoir  appartenu  con- 
curremment, —  mais  non  sans  vives  et  fréquentes 
contestations  —  au  seigneur  de  Trêves  et  à  celui  de 
la  Harielle,  en  même  temps  seigneur  de  Joreau, 
pour  la  paroisse  de  Sl-Vétérin,  —  à  celui  de 
Sous-le-Puy  pour  St-Eusèbe. 

Des  marchés  royaux  s'y  tenaient  de  toute  anti- 
quité le  mardi  et  furent  compris  dans  la  dona  • 
tion  faite  à  St-Maur.  En  1439  le  seigneur  de  Trêves 
concéda  aux  habitants  de  Gennes  une  de  ses  foires  à 
tenir  le  mardi  d'avant  la  St-Jean-Baptiste  ;  mais 
les  guerres  qui  suivirent  dévastèrent  le  pays,  et 
firent  pre.sque  dépeupler  le  bourg.  La  population 
commençait  à  rentrer,  quand  le  roi  Charles  VU 
y  rétablit  par  un  acte  de  libéralité  royale  les 
foires  et  marchés  interrompus  depuis  près  de 
25  ans  (20  décembre  1459).  —  En  septembre  1604, 
à  la  prière  du  seigneur  de  Joreau  et  en  considé- 
ration de  ses  bons  services,  Henri  lY  transféra  v 
la  foire  à  la  St-BIichel  pour  durer  deux  jours.  Le 
bourg  était  alors  redevenu  marchand  et  rempli 
'  plus  que  jamais  de  bons  bourgeois,  enrichis  par 
le  commerce  des  produits  du  pays. 

Le  sénéchal  de  Trêves  tenait  juridiction  à 
Gennes  par  semaine  on  par  quinzaine  au  lieu 
dit  la  Cohue,  an-dessus  de  la  boucherie,  dans 
nue  maison  nommée  la  Fontaine.  Le  seigneur 
de  Trêves  y  percevait  une  redevance  que  les 
marchands  déposaient  dans  une  botte  enchaînée 
à  un  poteau.  —  Le  seigneur  de  la  Harielle,  qui 
contestait  ces  droits,  les  reconnut  en  1614  par 
nne^  transaction  qui  lui  Attribua  celui  de  nom- 
mer deux  bouchers.  •—  La  mesure  locale  comp- 
tait 12  boisseaux  au  setier  pour  10  1/4  des 
Ponts-de-Cé 

L'armoriai  de  d'Hozier  de  1696  attribue  à  Gennes, 
—  qui  ne  fut  pourtant  ni  ville  close  ni  commune 
constituée,  —  des  armoiries  de  sable  à  une  sala- 
mandre (Vor,  couronnée  de  même,  reposant 
dans  des  flammes  de  gueules.  —  J'ai  d'autre 
part  sons  les  yeux  l'empreinte  d'un  beau  cachet 
ovale,  moyen,  xviii*  s.,  portant  dans  le  champ 
l'écu,  timbré  d'une  couronne  de  marquis  :  d'or 
à  la  croix  pattée  de  gueules,  qui  est  du  Tillet, 
chargée  d'un  écu  parti  au  i«r  et  3  de  Gas- 


fines,  au  i  et  4  de  Fournier.  En 
Sceau  des  chatel.  de  Gennes-s.-L.  Il  me 
semble  difficile  de  l'attribuer  ailleurs  qu'à  Gennes- 
sur-Loire ,  bien  qu'aucune  de  ces  trois  familles 
n'ait,  que  je  sache,  eu  affaire  à  Gennes,  qui  n'a 
jamais  eu  non  plus  titre  distinct  de  châtellenie. 

Les  deux  paroisses,—  ainsi  que  celle  de  Milly, — 
dépendaient  de  l'Archiprètré  et  de  l'Election  de 
Saumur,  du  District  de  Doué  en  1788,  de  San- 
mur  en  1790. 

Maires  :  Mich.-Pierre  Hilaire ,  l*»  messidor 
an  VIII  —  René- Alexandre  de  Sarcé,  14  dé- 
cembre 1816.  ~  Louis  Ptau,  27  août  1830.  — 
Franc.  Chicotteau,  15  novembre  1830.  —  Hi- 
laire, 1832.  —  De  Fos,  installé  le  25  février 
1838.  —  Franc. -Marie  Galhrun,  21  mai  1841, 
installé  le  30.  ~  De  Fos,  installé  le  14  j.cti  ier 
1844.  —  Louis  de  la  Fontaine,  baron  de  Fon- 
tenay,  installé  le  26  septembre  1852,  fie  15  avril 
1871  à  Angers.  —  Raimond  d*Ackon,  7  mai  1871 , 
en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-^UL.  C  26;  E  4344;  G  Cures;  H  St-Maur. 
— Arch.  comm.  Et.-G.  — Arch.  de  St-llartin-de-la-Pl.  Et -G. 

—  Bépert.  arch..  4863,  p.  349;  1864.  p.  833;  4868.  p. 507. 

—  D.  Bouq.,  t.  VUI,  p.  480.  —  Journal  de  Maine^t-L., 
20  août  1864.  —  Pour  les  localités,  voir  la  Boutsinière,  la 
Forêt,  la  Roche,  Sotu~le-Puy,  la  Gennevraie,  Afilly, 
Sarré,  Avort,  la  EarielUt  Joreau,  la  Madeleine,  la  Pa- 
gerie,  Thoré,  etc.,  etc. 

Gennes,  c»"  de  Vixyy.  —  Un  petit  fief 
appelé  G.  1539  (G  105,  f.  298).  *-  En  est  sieur 
n.  h.  Sylvestre  Frétard,  prêtre. 

C(eMnetf...  —Y.  Genêt,,, 

Ctoiytetell*  nom  de  partie  du  port  Thibault,  à 
l'extrémité  N.  vers  le  confluent  de  la  Maine, 
au  XVIII*  s. 

C(ennelell,  co"  de  Noyant  (13  kil.),  arr.  do 
Baugé  (14  kil);  —  à  54  kil.  d'Angers.  —  Villa 
Genestolalus  IIÀ  (D  Bouq.,  t.  V,  p.  737).  — 
Villa  Geneforgallus  cum  capella  862  (Ib., 
t.  Vin,  p,  573).  —  Villa  Genestolius  903  et  919 
(Ib  .  t.  IX,  p.  497  et  543),  1190  (Très,  des  Ch., 
t.  I,  p.  159).  —  Villa  Genestogalus  904  et  931 
(D.  Bouq.,  t.  IX,  p.  511  et  574),  987  (t.  X.  p.  551). 

—  GenestaillSOl  (G  17).  —  Genetay  1630  (Et.C). 

—  Geneteil  1723  (Et.  C).  —  Gennetay  1727  (Rôle 
des  Tailles),  d'après  la  prononciation  ancienne  et 
persistante.  —  Sur  un  double  plateau  que  sépare 
au  centre  la  vallée  d'an  fort  ruisseau.  —  Entre 
le  département  delà  Sarthe  au  N.,Ghigné  (3 kil.) 
à  l'E.,  Chavagnes  (7  kil.  1/2),  Lasse  (8  kil.)  et 
Pontigné  (11  kil.)  au  S.,  Volandry  (9  kil  )  à  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Meaulne  à 
Durtal  traverse  de  part  en  part,  de  l'E.  à  l'O., 
dans  l'alignement  du  bourg,  y  ralliant  à  l'entrée 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Meigné,  plusieurs 
chemins  vicinaux  et,  à  l'extrémité  vers  le  N.-O., 
le  chemin  de  grande  communication  de  Beaufort 
au  Lude. 

Y  passe  du  S.  au  N.  le  ruisseau  de  Malvoisine  ; 

—  y  naissent  ses  affluents  les  ruiss.  des  Jardins, 
du  Giraud,  des  Guerrières  ;  —  et  le  ruiss.  de 
l'Avant-Fleur. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  du  Grand- 
Naineuf  (6  mais.,  26  hab.),  des  Granges  (6  mais., 
27  hab.),  des  Bidaudières  (5  mais.,  21  hab.),  des 
Glainières    (5   mais.,   17   h.), 

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6EN 


—  250  — 


GEN 


(S  mais.,  tô  hab.),  des  Hoadairies  (7  maii., 
tt  bab.).  des  Touches  (6  mais.,  2S  hab.)>  de  la 
Groix-de-ParQay  (3  mais.,  \é  bab.),  des  Réti- 
vières  (4  mais.,  17  bab.),  de  Launay  (5  mais., 
15  bab.).  le  ohàt.  de  Paraay  et  63  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  3.&95  hect.  dont  S8  bect.  en  vigoes 
et  237  bect.  en  bois. 

Population  :  149  feux  en  1720.  —  570  bab. 
en  1790.  —  74i  bab.  en  1831.  —  876  bab. 
en  1841.  —  835  bab.  en  1851.  —  8iO  bab. 
en  1861.  —  8S7  bab.  en  1866.  —  880  bab. 
en  1872,  dont  304  bab.  an  bourg  (98  mais., 
105  mén.). 

AzierrMét  le  troisième  dimancbe  de  mai. 

Le  terroir  ne  produit  que  du  froment  —  Nul 
élève  de  bétail.  —  Deux  fours  à  chaux  créés  en 
1848  à  Pamay  et  dans  la  Lande-de-la-Croix. 

Perception  de  Gbigné  et  Bureau  de  poste  de 
Noyant. 

Mairie^  avec  maison  d'J^coZe  de  garçons,  ac- 
quise par  acte  du  l«r  mai  1842,  autorisé  par  or- 
donnance du  22  mars  précédent ,  —  appropriée 
et  agrandie  en  1854.  —  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  Saint-Cbarles),  à  laquelle  a  été  annexé  en 
1872  un  asile,  La  maison  d'école  a  été  donnée 
par  H"*  Auvé,  ainsi  qu'une  autre  maison  pour 
hospice  ou  refuge  de  vieillards,  qui  comptait 
en  1874  vingt  babilants,  mais  sans  autre  ressource 
que  des  souscriptions  volontaires. 

V Eglise ,  dédiée  k  St  Martin  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  offre  un  aspect  imposant  par 
ses  vastes  proportions.  La  façade  à  large  et  baut 
pignon,  tout  entière  en  petit  appareil  de  moel- 
lons irréguliers  mais  dont  les  assises  sont  ali- 
gnées avec  soin,  a  conservé  un  remarquable  por- 
tail roman  et  des  plus  curieux  qu'on  puisse  si- 
gnaler en  Anjou  (xi*  s.).  Il  est  formé  de  trois 
airobivoltes  concentriques,  dont  la  plus  étroite  sa 
continue  jusqu'à  terre  sans  autre  ornement  qu'une 
moulure  ronde  et  un  filet  en  zigzag  ;  la  2«  et  la 
3«  se  divisent  en  longs  claveaux,  décorés  cbacun, 
sur  la  c6te  intérieure,  d'étoiles  ou  de  pommes  de 
pin  et,  sur  le  plat,  de  grossières  figures  d'ani- 
maux courant  ou  grimaçant,  de  fleurs,  de  fruits  ; 
une  dernière  bordure  d'entrelacs  formait  le  cou- 
ronnement. Le  tout  s'encadre,  comme  à  Blou  et  à 
Antoigné,  dans  un  carré  en  saillie  que  ferme  au 
sommet  un  ressaut  de  pierre,  soutenu  par  des 
modulons  historiés.  Dans  le  plein  du  mur  s'ali- 
gnait une  série  de  petits  cadres ,  avec  scènes 
variées,  dont  deux  subsistent  encore,  mais  abso- 
lument méconnaissables.  —  An-dessus,  s'ouvre 
une  large  baie  plein  cintre.  —  De  puissants  con- 
treforts soutiennent  les  murs  latéraux  d'environ 
dix  mètres  de  hauteur.  Sous  le  toit,  vers  S.,  ap- 
paraissent les  baies  primitives,  nues,  plates, 
minuscules,  —  sur  la  face  N.  seulement  plus  larges 
et  plus  allongées  ;  dans  la  2*  travée,  une  porte  à 
claveaux  réguliers  avec  simple  moulure  en  saillie  ; 
dans  la  4*  une  grande  fenêtre  du  xv«  s.  —  L'in- 
térieur (28  met.  sur  13)  est  vide  et  nu  ou  badi- 
geonné et  n'offre  à  signaler  qu'une  antique  cuve  de 
pierre  hexagonale.  La  nef  unique  se  termine  par 
un  chœur  boisé  et  une  abside  ronde,  peinte  dans 
le  style  d  une  salle  de  ouirie.  Au  fond,  plane  on 


tableau  moderne  de  St  Martin,  contemporain  et 
digne  de  cette  triste  décoration.  De  droite  et  de 
gaucho  se  cachent  de  larges  absidioles,  aujourd'hui 
condamnées,  autrefois  éclairées  par  des  baies 
plein  cintre,  encore  apparentes. 

Le  cimetière,  qui  l'entourait,  envahissant  le 
bourg  jusqu'en  1843,  a  été  transféré  sur  un  ter- 
rain acquis  le  31  août  1845,  par  décret  du 
23  novembre  1844. 

L'ancien  presbytère,  vendu  natS  a  été  racheté 
par  la  commune  en  vertu  d'une  ordonnance  du 
l«r  septembre  1825. 

On  ne  signale  dans  le  pays  aucun  vestige  ni 
celtique  ni  romain  ;  mais  le  bourg  très-ancien 
devait  être  au  centre  ou  tout  au  moins  à  portée 
de  diverses  voies  montant  de  Baugé  au  Lude  ou 
traversant  de  Chigné  ou  de  Noyant. 

Le  canton,  dès  le  viii*  s.,  appartient  au  Cha- 
pitre de  St-Martin  de  Tours,  et  dès  le  ix»  s.  il  y 
existe  une  chapelle,  bientôt  sans  doute  convertie 
en  paroisse,  qui  faisait  partie,  comme  le  domaine, 
de  son  office  de  la  prévôté  d'Anjou.  Le  Chapitre  y 
nommait  le  curé,  dont  un  des  privilèges  était  d'en- 
terrer dans  son  cimetière  tous  les  tenanciers  de 
St-Martin,  môme  ceux  de  la  paroisse  de  Savigny, 
à  l'exception  des  chevaliers  et  des  fieffés  qui 
pouvaient  choisir  leur  sépulture.  Partout  encore, 
où  l'on  bêche  à  trois  pieds,  dans  les  jardins,  on 
trouve  des  ossements  sans  traces  de  tombeaux. 

Curés  :  Lesourd,  1538.  —  René  Fontaine, 
1594,  t  le  22  janvier  1632.  —  René  Taudon, 
dès  1630.  —  Coicault,  1644.  —  Et.  Chailland, 
1646.  —  René  Bigot,  1655,  f  le  22  juin  1671.  — 
Pierre  Gohin,  1673.  —  Hic.  MaiLssion,  docteur 
régent  en  théologie,  chanoine  honoraire  de  St- 
Pierre  d'Angers,  1675.  Il  réside  peu  et  se  fait 
remplacer  par  des  «  desservants.  >  —  Mar- 
chand, 1712,  t  le  26  août  1737,  âgé  de  65  ans.  — 
Phil.  Balesme,  anc.  curé  de  Chigné,  1738.  f  le 
15  mars  1762,  âgé  de  75  ans.  —  Jean  Gandon, 
son  petit-neveu,  novembre  1762.  septembre  1792. 

U  est  question  en  1580,  —  mais  non  plus  tard, 
—dans  les  registres  de  paroisse,  d'un -a  magister 
a  et  de  ses  escolliers.  » 

On  désigne  vers  Sud  et  à  la  sortie  du  bourg, 
comme  emplacement  du  château  primitif,  un  ter- 
rain dit  la  Douve,  où  se  sont  rencontrés  des 
sépultures  et  un  système  de  tuyaux  en  bois,  cor- 
respondant à  une  source  sur  le  chemin. 

Le  Chapitre  avait  dès  le  xi?«  siècle  inféodé  la 
terre  à  foi  et  hommage  simple,  sous  la  charge  d'un 
éperon  doré  à  mouvance  de  seigneur.  Louis  de 
Blaulay  en  est  seigneur  à  ce  titre  en  1496,  avec 
droit  de  justice  foncière,  de  mesures,  de  chasse  à 
grosse  bôle,  et  après  lui  les  autres  seigneurs  de 
Breil  de  Foin,  V.  ce  mot.  —  Il  y  existait  en  1789 
nombre  de  pauvres  mais  pas  de  mendiants ,  fait 
rare  et  qui  valut  à  la  paroisse  d'être  signalée 
en  exemple  dans  les  rapports  du  temps. 

EUe  dépendait  de  l'Arcbiprètré  du  Lude,  de 
l'Election  de  Baugé,  du  District  en  1788  de  Châ- 
teau-la-Yallière,  en  1790  de  Baugé. 

Les  chouans  passèrent  à  plusieurs  reprises 
dans  le  bourg,  et  le  15  brumaire  an  YI  y  abat- 
tirent l'arbre  de  la  liberté. 


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6EN 


—  SSi  ~ 


GEO 


Maireê  :  Joliên  Lehouc,  i793i  an  XIII.  — 
Louis  Baudry,  13  prairial  an  XHI.  —  Mio. 
Hervé,  7  déc.  1815,  installé  le  S5  -*  L.  Bcmu- 
dry.  15  nov.  1831.  —  Jos.  Baudry,  25  aoAt 
1843,  installé  le  10  sept.,  f  en  1845.  —  Adolphe- 
Franc.  Baudry,  son  fils,  â3  juillet  1647.  — 
Jacq.  Chardon,  16  janvier  1853,  installé  le  30. 
—  Langloia^  1860.  en  fonctions.  1875 

Arch.  de  M.-et-L.  G  492;  G  PrévAlé  d'Ai^mi.  —  Arch. 
comm.  Et-G.  -—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article, 
Br^l  âê-Foin,  la  Mairie,  Mahoisine,  Pamay,  Fou- 
gère, la  Panière,  etc. 

CteiuieteU  Ge  Petit-),  cl.,  c*"*  de  Clefs,  ano. 
domaine  de  l'abb.  de  Mélinais. 

<8ewBevT«le  (la),  vill.  avec  ehât. ,  c"«  de 
Gennta.  —  Capella  de  la  Genevraye  1969 
(Top.  Grille).  —  Territorium  de  la  Genevrie 
1270 (G  Gare  MiUy).— Ane.  chàtellenie,  relevant  du 
comté  de  Trêves,  où  avaient  été  rénnis  les  fieCs, 
autrefois  en  dépendant,  de  la  Bonmée  et  de  la  Raye. 
La  maison  seigneuriale  recouvrait  primitivement 
en  partie  une  chapelle  qualifiée  souvent  d'église 
ou  chapeUe-cure.  dédiée  à  St  Nicolas»  bâtie  en 
dessous  «  en  voûte  »,  etauxviii«s.érigéeen  suc- 
cursale, que  desservait  un  chapelain  perpétuel, 
institué  en  novembre  1269  par  Tévèque  d'Angers 
avec  de  véritables  droits  curiaux.  11  disait  la  messe 
pour  les  seigneurs  et  les  habitants  des  fiefs  de  la 
Gennevraie  et  de  Sarré.  Le  jour  seulement  de  St 
Vétérin  les  seigneurs  et  les  habitants  étaient  tenus 
d'aller  à  la  paroisse  en  signe  de  soumission  an 
curé  de  St- Vétérin,  qui  d'ailleurs  y  conservait  tout 
honneur  et  prérogative  ;  mais  de  toute  antiquité 
il  y  existait  auprès  de  la  chapelle  seigneuriale  un 
cimetière  où  le  prêtre  de  la  Gennevraie  inhu- 
mait les  habitants  du  pays.  Le  seigneur  avait  un 
droit  exclusif  de  sépulture  dans  son  église,  et 
venait  en  partage  avec  les  seigneurs  de  Sarré 
dans  la  chapelle,  dédiée  à  St  Jean-Baptiste,  qu'ils 
avaient  fondée  et  bâtie  en  1313  dans  son  cimetière. 
Il  avait  droit  de  haute,  basse  et  moyenne  justice, 
qu'il  exerçait  de  quinzaine  en  quinzaine,  droitde 
banc  dans  l'église  de  Gennes,  au-dessous  de  celui 
das  comtes  de  Trêves,  droit  de  mesure  à  blé  et  à 
vin,  droit  de  fuie,  droit  de  pèche  dans  le  ruisseau 
«l'Avort  et  d'y  letenir  le  poisson  par  grille  ou  au- 
trement, sans  arrêter  l'eau.  —  En  est  sieur  Pierre 
Maslart  1369,  André  M.,  chevalier,  1348,  Antoine 
Turpin  1446,  1494,  Pierre  Desnoues,  écuyer, 
1530,  Louise  Prévost,  veuve  de  Thomas  Desarches, 
1564,  René  Dnvau  1574  et  la  famille  Duvau  jus- 
qu'à la  fin  du  xviii*  s.  —  A  l'extrémité  du  village, 
qui  s'allonge  formé  principalement  de  caves,  existe 
encore  l'ancien  presbytère ,  avec  grand  portail 
accosté  d'une  porte  basse.  Le  château  actuel,  cons- 
truit il  y  a  une  trentaine  d'années,  se  rattache  à 
l'ancien  logis  conservé,  la  face  vers  Sud,  au  bas 
d'un  coteau  que  couvre  un  beau  parc  et  précédé  de 
vastes  jardins,  ancien  emplacement  du  cimetière. 

En  dehors  Gassini  indique  une  petite  chapelle  de 
St'Joise,  qui  existe  encore. 

ttoniaevrle  (la),  f.,  c**  de  Segré. 

CleAB^AMiére  (la),  h.,  c"*  de  Feneu. 

GeailajiaB»  évêque  d'Angers,  figure  dans  les 
anciens  catalogues  entre  Mnoriole  et  St  Benoit, 
vers  800. 


«odl,  f.,  CM  de  Chanieloup.-'^rùnHlM  154(^ 
(G  105, 1 44).  —  Avec  bois  plantés  sur  d'anciennes 
landes  (16  hectares).  U  y  existait  un  prieuré  de 
l'abbaye  de  Vendôme,  dont  la  fondation  est  attri^ 
buée  aux  seigneurs  de  Vézlns.  V.  t.  I,  p  599. 

«entUhonunerie  (la),  f.,  c»*  de  Chantocé, 

«entUlé  (le),  f.,  c»«  de  Seiches.  —  Vinea 
de  Gentiliaco  1104-1220  (Cartul.  du  Bonc, 
Rot.  4,  ch.  54).  —  Molendinus  de  Gentiliaco 
xii«  s.  (Gart.  Noir  de  St-Maurice).  —  Appart^  à 
RenéDupré,  chirurgien,  1595,  mort  le  28  dé^ 
cembre  1645,  V.  La  Chaise. 

«emlUére  (la),  f.,  c»«  de  St-Laurent^u» 
Motay  ;  ■»  f.,  c«»«  de  Vemante», 

«entiOerto  (la),  f.,  c»«  de  Brissarthe.  -^ 
La  Gantillerie  (Cass.);  —  f.,  c»«  de  Grez^ 
Neuville,  appart^  aux  Augnstines  d'Angers. 

Gentol  {Michel),  maître  brodeur,  Angers, 
1637, 1640. 

Umawrtâe  (la),  f.,  c»*  de  Champigné,  —  Ane. 
domaine  donné  à  la  chapelle  Ste-Gaàierine  en  1462 
par  le  curé  Pocquet  et  réuni  à  la  cure  en  1777  ; 

—  h.,  c»«  de  Grugé-VH.',  —  f.,  c»»«  de  Vem, 
Geavrle  (la),  f.,  c"«  à*  Angers  S.-O.— I«a  ^'n- 

verie  (Cass.)  ;  ^  ham.,  c^*  du  LoxinmX'Béc,  ; 

—  f.,  c»«  de  St'Clément'deAa'Pl.  ;  —  f.,  c** 
de St-JR^my-cn-M .  ;  —  ham.,  c»«  de  Sceaux  \ 

—  (la  Petite),  f.,  c"«  de  St-Rémy-en-M. 

Genvries  (les),  ham.,  c"*  de  Lomc. 

€Se«fAroy ,  originaire  du  comté  de  Beaofort,  de- 
vint, de  prieur  de  St-Laurent,  abbé  de  St-FIorent 
en  1223.  et  s'en  démit  après  quatre  ans  de  régne.  ~ 

Geoffroy,  successeur  du  précédent,  né  à 
Vendôme,  eut  à  lutter  d'abord  contre  ses  prieurs 
et  ses  moines  pour  les  ramener  à  l'observance  de 
la  règle,  puis  contre  l'évêque  d'Angers  pour  main- 
tenir son  indépendance  dans  le  territoire  privilégié 
de  St^Florent.  Excommunié,  il  obtint  du  pape  son 
absolution  par  bulles  du  23  janvier  1244.  Un 
accord  intervint  le  8  février  1247  avec  le  prélat 
mais  qui  ne  dura  guère  ;  et  l'abbé,  las  de  luttes, 
s'en  vint  remettre,  à  Lyon,  entre  les  mains  du 
pape,  ses  lettres  et  ses  pouvoirs  (vers  1249). 

Hauréao.  —  D.  Hoynet. 

Ctooffroy  i«r,  surnommé  Grisegonelle,  fils 
de  Foulques  le  Bon  et  de  Gerberge,  hérita  du 
comté  d'Anjou  vers  960.  Les  chroniques  ont  fait 
de  sa  vie  une  légende  héroïque,  où  il  apparaît 
ardent  à  chevaucher  comme  à  combattre.  L'au- 
teur des  Gestes  raconte,  avec  force  détails  roma- 
nesques, le  défi  porté  par  lui  à  un  géant  allemand 
dont  il  revint  déposer  la  tête  énorme  aux  pieds 
du  roi.  11  aurait  reçu  en  échange,  dit-on,  la 
charge  de  grand  sénéchal,  que  Foulques-Nerra 
réclamait  plus  tard  comme  héréditaire.  Peut- 
être  l'origine  de  ce  conte  est-il  dans  une  autre 
aventure,  qu'une  charte  de  St -Aubin  (Gartul., 
f .  24  V»),  citée  dans  M énage(Sab{é)i  rappelle  en  fai- 
sant allusion  à  un  duel,  duellum,  qu'il  aurait  eu 
avec  un  clerc,  nommé  Hisgaud^  à  Montreuil-sur-Mer. 
^Les  premières  chartes,  où  il  comparait,  datent 
de  966,  celle,  entre  autres,  où  il  transforme  l'abbaye 
St-Aobin  d'Angers.  Il  s'y  intitule  «  comte  d'An- 
«  jou  par  la  grâce  de  Dieu  et  largesse,  largitUme, 
«  de  son  seigneur  Hogtes.  »  —  Lâr-fragoieat,  j 

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—  252  — 


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Attribué  au  Rôchin»  prétend  que  Geoffroy  défit  le 
comte  de  Poitiers  aax  Roches,  le  poarsui\il  jus- 
qu'à Mirebeau  et  lui  enleva  Loudun  de  force,  — 
suivant  d'antres  au  contraire,  à  titro  seulement  de 
vassalité.  Il  aurait  aussi  mis  en  fuite  une  armée  de 
Bretons,  qui  avaitpoussé  jusqu'à  Angers,  conduite 
par  les  fils  dlsoan.  Ces  vagues  indications  évi- 
tent au  moins  la  confusion  d'autres  chroniques 
qui  le  font  vaincre  par  Gonan  le  Tort,  dans  la 
plaine  de  Gonquéreux.  Allié  ensuite  au  duc 
Hugues,  il  assiégeait  le  château  de  Marson 
sur  le  Loir  —  et  non,  comme  le  prétendent  tous 
les  auteurs  Angevins,  de  Marson,  près  Saumur,  •«- 
quand  il  fut  pris  du  mal  dont  il  mourut  le 
21  juillet  de  l'an  986,  selon  l'archidiacre  Rainaud, 
—988.  d'après  la  Ghron.  de  St-Florent,  —  ou  plus 
probablement  987 ,  suivant  la  Ghron.  de  St-Serge 
et  l'obituaire  de  St-Maurice.  —  Le  fragment  du 
Réchin  le  fait  transporter  à  St-Martin  de  Tours; 
mais  Thomas  Paccius.dit  qu'il  fut  inhumé  dans 
l'église  St-Aubin  d'Angers. 

Geoffroy  avait  été  marié  deux  fois,  d'abord  à 
Adèle  de  Vermandois,  de  qui  il  eut  Foulques- 
Nerra,  son  successeur,  Geoffroy,  mort  jeune  et 
qui  figure  dans  une  charte  de  974,  et  Ermengarde, 
—  puis  vers  980  à  Adèle  de  Ghalon,  de  qui  il  eut 
Maurice,  V.  ces  noms.  —  Sa  croix  autographe 
figure  à  une  charte  de  974  (St-Aubin,  Mense 
conv..  f.  73). 

Mabill«,  Tntrod.  aux  Chron.t  p.  67.  —  Gartul.  Si-Aubin, 
f.  24,  68.  87  et  87  ir*.  —  Chron.  d'Anjou,  publiées  par  la 
Soc.  de  THist.  de  Fnnce.  —  Beoue  d'Anjou  4853,  p.  498. 

Geoffroy  II ,  dit  Martel ,  fils  de  Foulques 
Nerra  et  d'Hildegarde,  naquit  à  Angers  le  14  oc- 
tobre 1006  —  on  bien  plutôt  1007,  d'après  le  Gar- 
tul. de  Saint-Aubin  (fol.  S)  et  la  Ghronique 
de  Saint- Serge.  La  Ghronique  de  Saint-Maixent 
prétend  qu'il  dut  son  surnom  à  sa  nourrice, 
femme  d'un  forgeron;  mais  toutes  les  autres 
chartes  ou  Ghroniques  l'attribuent  à  son  ardeur 
guerrière.  —  Il  avait  à  peine  19  ans,  quand  son 
père  en  1025  l'investit  du  Saumurois  qu'il  venait 
de  conquérir  (Liv.  N.,  ch.  120).  Le  jeune  prince 
en  fit  à  sa  guise,  ôtant,  donnant  les  fiefs  à  ses 
fidèles  (Ib.,  ch.  214),  cherchant  avant  tout  à  tirer 
parti  du  domaine  ;  car  son  père  ne  lui  laissait 
guère  autrement  de  quoi  tenir  dignement  son 
rang  (Liv.  N.,  ch.  198).  —  Une  aubaine  lui  vint, 
qu'il  saisit.  Sa  sœur  Adèle,  qui  possédait  avec  le 
petit-fils  de  Foulques  Nerra  le  comté  de  Ven- 
dôme, expulsée  par  lui,  vint  chercher  refuge  auprès 
de  Geoffroy,  implorant  son  aide  et  lui  cédant 
tous  ses  droits.  Geoffroy  soutint  sa  réclamation 
à  main  armée  et,  vainqueur  sans  lutte  sur  le  pla  • 
teau  d'Huisseau,  resta  maître  du  comté  tout 
entier  (1031).  —  Presque  aussitôt  après,  le 
1*'  janviei  1032  n.  s.,  il  épousait  la  veuve  de 
son  cousin  Guillaume  le  Grand,  de  Poitiers, 
Agnès  de  Bourgogne,  et  ce  mariage,  traité  d'in- 
cestueux par  l'Eglise,  lui  créait  l'espérance  de 
gouverner  un  héritage  nouveau,  au  moins  pen- 
dant la  tutelle  des  deux  enfants  de  sa  nouvelle 
épouse.  Guillaume  Y,  en  possession  du  comté, 
refusa  de  lui  céder  la  place  et  le  fief,  mais 
vaincu  à  St-Jouin  de-Marnes  le  20  septembre  1033,  | 


suivant  la  Ghronique  de  St-Aubin,  on  plutôt 
1034,  d'après  celle  de  St-Florent,  et  fait  prison- 
nier, il  n'obtint  sa  liberté,  après  3  ans  de  capti- 
vité, qu'en  cédant  au  vainqueur  tous  ses  droits 
sur  la  Saintonge,  et  mourut  trois  jours  après  sa 
délivrance  (1037).  Geoffroy,  qui  avait  eu  en  même 
temps  à  tenir  tète  à  son  père  irrité  doublement  de 
son  mariage  et  de  cette  entreprise  contre  son  suze- 
rain, profita  du  pèlerinage  de  Foulques  Nerra,  parti 
une  troisième  fois  pour  Jérusalem  (1035)  et  osa 
mettre  la  main  môme  sur  les  domaines  pater- 
nels. Au  retour  du  vieux  comte,  on  vit  com- 
mencer entre  le  père  et  le  fils  une  guerre  exécréô 
par  tons  les  vieux  récits  et  qui  couvrit  pendant 
quatre  ans  au  moins  l'Anjou  de  ruines.  Geoffroy, 
gisant  la  cuisse  cassée  à  Vendôme  (Gartul.  de 
Vendôme,  ch.  144),  entouré  d'ennemis,  céda 
enfin  à  l'intervention  des  gens  d'église,  et  par 
pénitence  religieuse  sans  doute  plus  que  par 
soumission  de  fils  on  de  vassal,  se  présenta, 
dit-on,  devant  le  vieux  Foulques,  le  iront  courbé, 
une  selle  sur  le  dos,  dans  toute  l'humiliation  de 
la  défaite.  «  Te  voilà  dompté  1  »  dit  le  comte,  en 
lui  posant  son  pied  sur  la  tète.  —  «  Oui,  ie> 
«  partit  Geoffroy,  mais  par  mon  père  I  » 

Le  départ  de  Foulques  et  bientôt  sa  mort  (1040) 
rendit  au  vaincu  toute  autorité.  Déjà  les  châteaux 
d'Amboise,  de  Loches,  de  Montbazon  lui  frayaient 
un  chemin  assuré  au  cœur  de  la  Touraine,  pos- 
session depuis  si  longtemps  enviée  par  ses  aïeux  et 
presque  sans  cesse  disputée  II  sut  tout  d'abord, 
au  milieu  des  conflits  renaissants  mériter  la  con- 
fiance du  roi  de  France  qui  lui  attribua  la  suze- 
raineté du  fief.  Il  lui  restait  à  en  conquérir  l'hom- 
mage que  ThibaudlII,  voisin  menaçant,  peu  dis- 
posé au  vasselage,  refusait.  Geoffroy  mit  durant 
un  an  le  siège  devant  Tours,  mais,  à  l'approche 
d'une  armée  de  secours,  il  leva  son  camp  et  marcha 
au  devant  de  l'ennemi.  La  rencontre  eut  lieu  dans 
les  champs  de  St-Martin-le-Beau  (21  août  1044). 
Thibaud  vaincu  et  prisonnier,  fut  réduit  à  céder 
pour  sa  rançon  Tours,  Langeais,  Ghinon,  l'Ile-Bou- 
chard,  Ghàteau-Renaud,  St-Aignan,  en  prêtant, 
sous  la  garantie  de  quarante  chevaliers  et  de 
vingt  barons  châtelains,  quinze  serments,  entre 
autres  celui  de  ne  construire  aucune  forteresse  à 
moins  de  7    lieues  des  frontières  de  l'Anjou. 

Geoffroy  seulement  s'engagea  à  tenir  le  comté  de 
Tours  à  fol  et  hommage  du  comte  de  Blois  —  et 
tout  d'abord  s'assura  le  serment  de  ses  nouveaux 
vassaux.  La  même  année,  convoquant  à  Poitiers 
tous  les  grands  du  Poitou,  il  avait  installé 
les  deux  fils  d'Agnès  dans  leur  part  de  l'héritage 
paternel.  En  1046,  profitant  de  quelque  trêve,  il 
alla  visiter  avec  son  épouse  Agnès,  Henri  III,  roi 
de  Germanie,  qu'il  accompagna  jusqu'à  Rome  et 
dans  la  Pouille.  —  Au  retour,  il  met  la  main  sur 
Graon  qu'il  réunit  à  son  domaine  et  poursuit 
bientôt  d'autres  desseins.  L'évèque  du  Mans,  Ger- 
vais,  homme  de  politique  et  de  guerre,  qui  avait 
servi  contre  lui  dans  la  lutte  paternelle,  puis 
était  devenu  son  partisan  ardent,  puis  de  nou- 
veau son  ennen^i,  dominait  le  jeune  comte  du 
Maine  Hugues,  et  venait  tout  d'un  coup  de  le 
marier  an  contraire  des  vues  JI31  comie.^  Geof* 
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—  â53  — 


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froy  irrité  ravage  tons  les  alentours  de  ChAtean- 
du-Loir,  domaine  patrimonial  de  Tévôque,  puis 
sous  prétexte  d'accommodement  attire  le  prélat 
(1047)  et  le  tient  en  prison  3  ou  4  ans,  sans  souci 
de  l'excommunioation  des  Conciles  ni  du  pape 
(1050).  Il  ne  le  délivre  enfin  que  sous  l'enga- 
gement de  ne  plus  reparaître  en  son  évôché  et,  à  la 
mort  d'Hugues  (7  avril  1051),  prend  en  mains 
le  gouvernement  du  Maine,  sans  cependant  con- 
tester les  droits  de  l'héritier  mineur,  Herbert  II. 
—  En  1053  on  le  voit  assembler  une  armée  contre 
le  Poitou^  si  considérable  que  son  approche 
seule  impose  la  paix.  En  1057  la  ville  de  Nantes 
lui  est  remise  par  le  comte  Hoel,  qui  s'y  rétablit 
par  surprise  mais  qui  de  nouveau  cède  la  place 
après  40  jours.  —  En  1058  le  roi  de  France 
Henri  vient  à  Angers  le  l«r  mars  {Très,  des  Ch., 
t.  1,  p.  22.  —  Cartul.  du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  40) 
et  l'y  rallie  pour  marcher  ensemble  contre  le  duc 
Guillaume  de  Normandie.  — Mais  sur  toutes  ces 
guerres  les  chroniques  et  les  chartes  ne  donnent 
que  des  indications  confuses  et  contradictoires, 
qui  mériteraient  d'ôtre  discutées  pied  à  pied. 

Violent  et  menant  tout  avec  fougue,  peu  aimé  et 
ne  s'en  inquiétant  guère,  alliant  d'ailleurs,  comme 
tous  les  princes  de  son  temps,  une  piété  fervente 
et  une  culture  d'esprit  remarquable,  —  utraque 
Bcientia  clama,  —  à  tous  les  emportements  d'un 
soldat,  il  savait  répondre  aux  moines  «  qu'il 
«  n'était  pas  un  des  leurs  »  pour  entendre, 
comme  ils  l'auraient  voulu,  à  certaines  raisons, 
et  se  rachetait  au  besoin  par  des  fondations  de 
couvents  ou  d'église.  —  11  avait  fondé  dès  1028 
la  Trinité  de  Vendôme,  en  1040  Lesvière,  en  1016 
la  Trinité  et  en  1047  le  Chapitre  de  St-Laud  à 
Angers,  en  1047  encore  Notre-Dame  de  Saintes, 
en  1050  St-Jean-d'Angély.  Mais  déjà  âgé,  on  le 
voit  vers  1055-1057  divorcer  avec  la  confidente 
et  l'inspiratrice  de  tant  de  largesses,  Agnès, 
sa  très-chère ,  très-noble ,  très-sage  épouse  , 
comme  il  l'appelait  dans  les  chartes  -,  —  et  alors 
se  succèdent,  auprès  de  lui,  de  pur  caprice,  d'a- 
bord Grécie,  la  veuve  de  Borlay  de  Montreuil,  puis 
Adèle,  fille  du  comte  Eudes,  puis  de  nouveau 
Grécie,  enfin  Adélaïde  d'Allemagne  ou  la  Teu- 
tonne, Teutonica,  —  «  des  concubines,  »  dit  une 
charte  du  Ronceray  (Cartul,  Rot.  3,  ch.  33),  qui 
iJ  est  vrai  comprend  dans  le  nombre  la  pieuse 
Agnès,  à  cause  de  son  origine.  Le  comte  avait 
donné  à  la  dernière,  Adélaïde,  qu'on  voit  l'assister 
à  son  lit  de  mort,  le  domaine  de  Saumur  et 
d'antres  terres  que  son  successeur  dut  racheter. 
D'aucune  d'elles  Geoffroy  n'avait  eu  d'enfants. 
Sentant  sa  dernière  heure  prochaine,  il  par- 
tagea son  héntage  entre  ses  deux  neveux,  Geof- 
froy et  Foulques,  puis  répudiant  tout  souci 
du  monde,  il  prit  l'habit  dans  l'abbaye  de  Saint- 
Nicolas  que  son  père  avait  fondée,  que  lui-même 
avait  enrichie  et  où  il  voulut  être  enseveli.  Il  y 
mourut  le  lendemain,  14  novembre  1060. 

On  y  voyait  encore  au  xvii*  s.,  sur  les  murailles 
du  cloître,  l'image  de  Geoffroy,  représenté  le  teint 
basané,  les  cheveux  noirs  et  crépus,  la  face 
ple\pe,  le  regard  fier  et  hautain,  tel  qu'il  a  été 
^vé  pour  le  Peplua  de  Cl.  Ménard,  dont  les 


cuivres  sont  conservés  au  Musée  d'Angers, 
V.  aussi  Lehoreau,  t.  III,  p.  54.  Le  tombeau  du 
comte,  élevé  de  deux  ou  trois  pieds,  d'abord  dans 
la  salle  du  Chapitre,  fut  transféré  par  le  pape 
Urbain  111  dans  l'enclos  de  la  grande  église,  à 
gauche  du  grand  autel.  Il  resta  jusqu'en  1648  le 
but  d'une  procession  solennelle,  que  conduisaient 
les  chanoines  de  St-Laud  ;  et  l'anniversaire  de 
sa  mort  ne  cessa  jamais  d'être  célébré  en  l'abbaye 
de  St-Nicolas.  —  On  trouve  ses  monnaies  repro- 
duites dans  la  Rev.  Num.  1847,  pi.  VIII,  p.  190 
et  Poey  d'Avant.  —  Sa  croix  autographe  figure 
notamment  à  une  charte  du  prieuré  de  Daumeray 
(1  bis)  et  à  une  charte  du  prieuré  de  Chalonnes. 
Chnm.  d'Anjou.  —  Habille,  Introduct,,  p.  81.  —  Dom 
Bouq.,  t.  X-XII.  —  D.  Hou88..  540,  592.  -  Cartul.  Saint- 
Aubin,  f.  2,  20  V*.  —Cartul.  du  Ronc,  Rot.  3,  ch.  33 et  79; 
Rot.  1,  cb.  40.— Cartul.  St-Maur.  ch.  33,  61.—  Reg.  Capit. 
de  St-Laud,  4605.  -  Cartul.  de  Vendôme,  cb.  96,  30,  33, 
38,  45,  65,  80.  93, 115,  128,  105,  139,  144,  173,  177.  — 
St-Aubin,  St-^ean- sur-Loire,  t.  1,  f.  2.  —  Livre  N..  ch. 
48, 81 ,  120, 165, 166, 192, 193, 194, 198, 2 14. ^Jiev.  d'Anj., 
1852,  t.  Il,  p.  284;  1853,  p.  511.  —  Obituaire,  Mm.  573, 
f.  76  V,  82  V  et  87  v*.  -  Calendarium,  Mss.  980,  f.  26,  — 
Trésor  des  Chartes ,  t.  I,  p.  22.  —  Chroniq,  des  dues  dt 
Normandie,  t.  Ill,  p.  85.  —  Eptt.  St-Nia.,  p.  28.  —  Bé" 
pert.  arch.,  1869,  p.  258.  —  D.  Lobineau.  iv.,  t.  I,  p.  84. 
— Ch.  d'Auleuil,  Hist,  des  Ministres  d'Etat  (1672,  In-fol.), 
p.  76.  —  Rangeard,  Mss.  887-891.  —  Roger,  Hist,  d'Anj, 

Creo/fV^y  Mawtel  ii,  le  Jeune.  V.  ci-dessus 
l'article  de  Foulques  I V,  p.  192. 

Geoffroy  III,  le  Jeune  ou  le  Barbu,  fils 
de  Geoffroy  Ferréol,  comte  de  Gatinais,  et  d'£r- 
mengarde  d'Anjou,  et  petit- fils  de  Foulques 
Nerra,  avait  été  élevé  comme  un  enfant  bien-aimé 
par  sa  grand'mére  la  comtesse  Hildegarde.  Il 
succéda  dés  1060  à  son  oncle  Geoffroy  Martel. 
Tout  au  contraire  de  ce  que  rapportent  des  chro- 
niques serviles,  c'est  à  lui,  —  comme  l'attestent  des 
chartes  contemporaines  de  témoins  désintéressé», 

—  que  Geoffroy,  mourant,  avait  donné  directement 
et  sans  réserve,  l'investiture  des  comtés  d'Anjou 
et  de  Tou raine,  tandis  que  son  frère  Foulques 
obtenait  pour  sa  part  quelques  fiefs  seulement,  tels 
que  Vihiers,  et  à  simple  titre  encore  de  vassalité. 

—  Geoffroy  entra  en  possession  immédiatement 
de  la  plus  grande  partie  du  domaine  héréditaire, 
notamment  des  Mauges  ;  mais  il  dut  traiter  avec 
la  comtesse  Adélaïde  pour  racheter  Saumur  et 
les  autres  domaines  que  le  comte  lui  avait  donnés. 

Les  deux  frères  se  trouvèrent  alliés  pour  tenir 
tète  au  duc  d'Aquitaine,  qui  prétendait  revendit' 
quer  la  Saintonge.  Vaincu  à  Chef- Boutonne  It 
11  juillet  1061,  il  dut  céder  la  place  et  s'enfuir 
mais  il  revint  à  l'improviste  l'année  suivante  et 
surprit  dans  Saintes  une  partie  de  la  chevalerie 
angevine.  —  Déjà  d'ailleurs  l'union  fraternelle 
était  brisée.  Geoffroy,  qui  dès  les  premiers  jours  de 
son  règne,  avait  sollicité  et  obtenu  la  réunion  à 
Angers  d'un  Concile  provincial  et  qui  comblait  les 
couvents  angevins  de  privilèges,  n'avait  pal 
tardé  à  s'aliéner  les  moines  et  le  clergé  de  TdU-* 
raine.  Il  se  trouvait  en  guerre  avec  les  bénédic-* 
tins  de  Marmoutier ,  et  le  Chapitre  de  Tours  i 
irrité  d'autres  exigences ,  l'avait  de  son  côté 
excommunié  et  déclaré  même  déchu  comme 
indigne.  —  Au  moment  où  d'un  côté  pénétrait  en 
Anjou  une  armée  Bretonne»  arrêtée  4  temps  par 


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6Ê0 


^ini^ 


GfiÔ 


la  nort  subite  de  Conan,  son  chef,  Foulques  de 
raatre  pan,  assnré  da  concours  des  principaux 
serritenrs  de  son  frère ,  surprit  le  château  de 
Saamtir  et  marcha  sur  Angers.  Le  4  avril  1067, 
Geoffroy  fut  lirré  à  son  ennemi  par  Renaud  de 
Chàteaugontier,  Geoffroy  de  PruiUé,  Giraud  de 
Montreuil  et  le  prévôt  d*Anjou,  Robert,  que  le 
peuple  exaspéré  massacra  tous  les  quatre  sur 
place  ;  mais  la  ville  et  le  comté  restèrent  aux 
mains  de  l'usurpateur,  qui  pourtant  fut  obligé 
d*entendre  raison  aux  instances  armées  des 
comtes  de  Blois  et  du  Mans  et  du  roi  de  France. 
Délivré  à  grand'peine,  Geoffroy  reprit  la  guerre 
pour  le  maintien  de  son  patrimoine  ;  mais  trahi 
de  nouveau  et  vaincu  dans  la  plaine  de  Brissac 
(1068),  il  fut  enfermé  par  son  frère  à  Sablé 
d'abord,  puis  au  château  de  Chinon  et  aucune  in- 
tervention ne  parvint  plus  à  l'en  tirer.  11  y  vécut, 
dit-on,  30  ans,  sur  la  fin  perdu  de  raison,  mais 
ayant  légué,  comme  une  vengeance,  à  son  neveu, 
fils  de  son  persécuteur,  tous  ses  droits  et  la  reven- 
dication de  son  héritage.  ~  11  avait  épousé 
Hameline,  autrement  nommée  Julienne  ou  Juliette, 
fille  du  seigneur  de  Langeais.—  Une  de  ses  chartes 
de  1062  débute  ainsi  :  «  Geoffroy,  par  la  grâce  de 
a  Dieu,  prince  d'une  partie  non  petite  de  son 
a  peuple  et  comte  du  roi  de  France,  »  non  pauci 
populi  eut  princeps  et  Francorum  régis 
cornes  (Lu,  N.,  f.  195). 

Salmon,  Liber  de  Servis^  p.  48.—  LW.  N.,  ch.  37  et  48. 
^  (Jhron.  d'An;.— Habille,  Introd.^  p.  vu.  — fielendrier. 
1188.  980.  —  Ut.  n..  f.  193  et  195.  — /<éfp«r/.  orcA.,  1863, 
p.  444.  —  Gartul.  Saint-Aubin,  f.  21.  —  Cartul.  du  Ronc, 
Kot.  8,  di.  83  ;  Rot.  1 ,  ch.  44.— Arch.  de  M.-eUL.  G  Doué, 
1. 1,  f.  5.  —  Cartul.  de  BoorgueU.  cb.  111.  —  Hiai,  de  St- 
Nie,,  Mss.  786,  f.  S8  et  BpU.  St-Nic,,  p.  81.  - 1*'  Cartul. 
St-Serge,  p.  53. 

GeoflVoy  TV,  dit  le  Bel  on  plus  souvent 
Plantagenet,  de  Thabitude  qu'il  avait  prise,  dit- 
00,  de  porter  à  son  casque  une  branche  de  genêt, 
fils  de  Foulques  le  Jeune  et  d'Ëremburge,  naquit 
le  S4  août  1113.  Il  avait  sept  ans,  quand  son  père, 
avant  de  partir  pour  son  premier  voyage  de  Jéru- 
salem, le  consacra  sur  l'autel  de  St- Julien  du  Mans 
(1120).  —  Dès  l'âge  de  14  ans  il  fut  fait  chevalier 
(11S7),  le  lendemain  du  jour,  où  il  venait  d'être 
fiancé  à  Rouen  avec  Mathilde^  fille  d'Henri  l*^  d'An- 
gleterre^ veuve  de  l'empereur  d'Allemagne  Henri  V^ 
et  du  double  plus  âgée  que  lui.  Les  noces  furent 
célébrées  solennellement  au  Mans  en  1128|  le  jour 
de  la  Pentecôte  (SS  mai),  en  présence  d'un  grand 
nombre  de  prélats  et  au  milieu  de  fêtes  qui  dorèrent 
trois  semaines.  Bientôt  après  les  deux  époux  furent 
reçus  en  triomphe  à  Angers.  Mais  ce  mariage,  com- 
mandé par  la  politique  et  qui  allait  porter  si 
haut  la  grandeur  de  la  maison  d'Anjou,  répugnait 
à  Mathilde  et  devait  au  bout  de  deux  années  à 
peine  se  dissoudre,  quoique  les  intérêts  encore 
rapprochassent  souvent  les  époux  désunis. 

Dès  le  printemps  de  1129,  Geoffroy,  déjà  asseoie 
au  gouvernement  de  l'Anjou,  s'en  trouva  investi 
complètement  par  le  départ  de  son  père  pour  Jé- 
rusalem ;  mais  il  lui  fallut  tout  d'abord  s'y  assurer 
contre  une  ligue  ennemie,  prête  de  toutes  parts  à 
l'investir,  de  l'Anjou,  du  Maine,  de  la  Touraine 
et  du  Poitou,  n  prèf  int  le  comte  de  Laval,  Guy  lY, 
0t  U  réduisit  à  lobir  la  paix  après  avoir  brûlé 


ses  places  fortes,  puis  s*attaqua  au  comte  àë 
Thouars ,  qui  n'obtint  merci ,  qu'en  déomi- 
saut  son  donjon  rebelle,  puis  au  vicomte  de  Par- 
thenay,  qui,  sans  l'attendre,  fit  sa  soumission.  Eu 
1130  ce  tut  le  totfr  du  seigneur  de  Blaison.  Blaison 
brûlé,  Mirebeau,  après  40  jours  de  siège,  se  rendit 
et  reçut  bonne  garnison.  Il  en  fut  de  même  de  l'Ile- 
Bouchard.  Le  comte  se  retourna  alors  contre  le  plus 
puissant  des  conjurés,  Lisiard  de  Sablé,  saccagea 
ses  domaines  et  lui  prit  la  Suze,  mais  il  rendit  tout 
le  pays  conquis  au  fils  du  vaincu,  Robert,  son  ami 
d'enfance,  qui  ne  devait  le  payer  que  d'ingratitude. 

Dès  qu'il  apprit  la  mort  d'Henri  I*',  son  beau- 
père  (l*»- décembre  1135),  Geoffroy  se  disposa  à  re- 
cueillir sa  succession  ;  mais  il  était  déjà  prévenu 
d'un  côté  par  Etienne,  comte  de  Boulogne,  à  qui 
l'Angleterre  s'abandonna  sans  coup  férir,  de  l'autre 
par  Thibaud  de  Blois,  que  les  Normands  appe- 
laient à  eux.  Pourtant  une  partie  du  pays  nor- 
mand, celle  qui  avoisinait  le  Maine,  reconnut  l'au- 
torité de  la  comtesse  Mathilde,  et  Geoffroy  occupa, 
sans  trop  de  difficulté  mais  non  sans  d'odieux 
désordres ,  Séez ,  Argentan  ,  Domfronl  ;  mais 
rappelé  en  Anjou  par  la  révolte  de  Robert  de 
Sablé,  il  dut  ramener  contre  lui  son  armée  (1136), 
prit  Briolay,  la  Suze  et  y  mit  garnison.  La  même 
année  s'apercevant  que  les  évêques  de  Norman- 
die se  maintenaient  hostiles,  et  ne  pouvant  obtenir 
le  serment  de  fidélité  de  l'évèque  du  Mans,  il  l'ex- 
pulsa de  son  évêché  et  pilla  ses  greniers,  mais  au 
bout  de  neuf  mois  il  se  réconcilia  en  réparant  les 
dommages  ;  puis,  vers  le  mois  de  septembre,  tra- 
versant la  Sarthe,  il  envahit  de  nouveau  la  Nor- 
mandie, emporta  en  trois  jours  Carrouges,  occupa 
Econché  brûlé  par  ses  habitants,  donna  deux  fois 
l'assaut  à  Montreuil  et,  deux  fois  repoussé,  se  re- 
tourna sur  Moutier-Hubert,  dont  il  s*empara.  Le 
jour  de  la  St-Michel,  il  attaquait  Lisieux  vide  de 
soldats,  se  portait  sur  le  Sap,  qu'il  enleva  d'as- 
saut. Là,  blessé  au  pied  droit,  il  dut  arrêter 
son  expédition  et,  après  treize  jours  de  guerre, 
quand  sa  femme  Mathilde  lui  amenait  des  forces 
considérables,  revenir  en  Anjou,  porté  sur  une 
civière  et,  chemin  faisant,  pillé  par  ses  troupes 
révoltées.  —  Au  commencement  de  mai  1137  il 
envahit  une  troisième  fois  la  Normandie,  saccagea 
Hiesme,  incendia  la  Bazoche,  échoua  devant 
Gaen.  11  fit  alors  une  trêve  de  deux  ans  avec  le 
roi  Etienne  d'Angleterre  ;  mais  rompant  sa  foi,  il 
rentra  en  Normandie  (juin  1138),  et  gagna  Robert, 
comte  de  Glocester,  qui  l'introduisit  dans  Gaen  et 
dans  Bagneux.  Il  fut  pourtant  forcé  de  se  replier 
bientôt  devant  l'approche  de  Galerant,  comte  de 
Mellent,  perdii  dix-huit  jours  devant  Falaise,  leva 
le  siège,  y  revint  encore  et  pendant  trois  semaines 
ravagea  tous  les  alentours.  Sur  la  fin  de  l'année 
il  était  de  retour  à  Argentan  et  il  assista  le  jour  de 
Noël  au  couronnement  de  Louis  VU  à  Bourges. 

Le  22  septembre  1139  la  comtesse  Mathilde 
passaen  Angleterre  pour  revendiquer  ses  droits  à  la 
couronne.  Sur  la  première  nouvelle  que  le  roi 
Etienne  était  vaincu  et  prisonnier,  Geoffroy  pénétra 
en  Normandie  et  fit  appel  aux  grands  du  pays 
pour  qu'ils  te  reconnussent  sans  guerre.  Un  seul, 
notrou  II,  comte  de  Morlagae,.  y  consentit ^  les 


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(UEO 


-2Sè- 


étk) 


Antres  seigDenrs  réunis  déférèrent  le  duché  de  Nor- 
mandie et  le  trône  d'Angleterre  à  Thibaud  de 
Blois  o:  snr  le  renom,  disent  les  Chroniques,  d'in- 
«  solence  et  de  parcimonie  des  Angevins.  »  Mais 
Thiband  abandonna  trône  et  duché,  à  la  seule 
condition,  s*il  faut  en  croire  Orderic  Vital,  que 
Tours  lui  fdt  rendue  et  qu'Etienne  fût  mis  en 
liberté  avec  la  possession  de  ses  biens  hérédi- 
taires. Geoffroy,  voyant  ses  adversaires  ainsi  divi- 
sés, gagna  Yerneuil,  puis  Nonancourt  ;  Tévôque 
lui  livra  Lisieux  ;  Falaise,  Mortagne ,  Ponlorson, 
Carentan  ouvrirent  leurs  portes  ;  Avranches  ,  Sl- 
Lô,  Goutances,  toute  la  Normandie  fut  à  lui  jusqu'à 
la  Seine  (1142-1143).  Il  la  franchit  bientôt  et  le  19 
janvier  1144  il  était  solennellement  reçu  dans  la 
cathédrale  de  Rouen.  —  Hais  à  peine  est-il  maître 
sans  conteste  de  ce  nouveau  et  puissant  domame, 
qu'une  révolte  éclate  parmi  ses  anciens  fenda- 
taires.  Le  Maine  et  l'Anjou  sont  en  feu  (1145),  soule- 
vés par  son  frère  Hélie,  qui  prétend  au  comté  du 
Maine.  Geoffroi  vainqueur  s'empare  d'Hélin,  qu'il 
tient  prisonnier  jusqu'à  sa  mort  (15  janvier  1151), 
et  après  avoir  édifié  Châteauneuf-sur-Sarthe, 
comme  une  menace  et  comme  un  rempart,  se  re- 
tourne contre  Robert  de  Sablé,  le  principal  meneur 
de  la  ligue,  Tassiége  et  le  force  à  implorer  la  paix 
que  les  autres  barons  se  hâtent  de  négocier  (1146). 

L'année  suivante  il  prit  la  croix  et  accom- 
pagna le  roi  Louis  VII  à  la  Terre-Sainte.  Dès 
son  retour,  la  guerre  s'allumait  outre  Loire 
(1149).  Provoqué  à  deux  fois  par  Giraud  II,  de 
Montreuil-Bellay,  le  comte  passa  la  Loire,  ruina 
en  deux  jours  Doué,  détruisit  Blaison,  puis  vint 
mettre  le  siège  devant  Mon  treuil.  Il  y  fut  arrêté  plus 
d'un  an  et  dut  faire  face  tout  en  môme  temps  aux 
menaces  du  roi  de  France,  qui  intervenait  pour 
protéger  le  vassal  rebelle,  et  aux  excommunications 
du  pape  qui  prétendait  par  avance  imposer  la 
clémence  en  son  nom.  Montreuil  réduit  fut  ruiné, 
Giraud  enfermé  avec  ses  complices  au  donjon  de 
Saumur,  puis  d'Angers,  et  le  pays  occupé  par  un 
groupe  de  petits  châteaux  forts  qui  en  assuraient  la 
tranquillité.  Geoffroy  consentit  alors  à  entrer  en 
conférence  avec  le  roi  et  le  pape  et  se  rendit,  pour 
y  entendre,  sur  les  confins  de  France  et  de  Nor- 
maudie.  Il  revint,  le  roi  apaisé,  mais  en  refusant 
l'absolution  offerte  pour  des  fautes  qu'il  ne  re- 
connaissait pas.  Au  retour  il  s'arrêta  au  Château- 
du-Loir,  et  s'y  étant  baigné  sans  précaution,  tomba 
malade  et  y  mourut  le  7  septembre  1151  —  et  non 
1150  —  en  présence  de  l'archevêque  de  Tours  et  de 
révoque  du  Mans,  à  qui  il  confia  le  soin  de  répa- 
rer les  torts  qu'il  avait  pu  faire  aux  églises. 

Outre  une  fille  naturelle,  Emma,  qui  épousa  plus 
tard  David  de  Norfolk,  il  avait  eu  de  Mathilde  3  fils, 
Henri,  né  au  Mans  le  5  mai  1133,  Geoffroi,  le 
3  juin  1134,  et  Guillaume  dit  Longue-Epée,  le 
23  juillet  1136.  L'atnô  Henri,  à  qui  il  avait  dès 
1149  cédé  le  duché  de  Normandie  et  qui  allait 
hériter  de  l'Angleterre,  devait,  une  fois  maître  in* 
contesté  de  son  patrimoine,  laisser  l'Anjou  et  la 
Touraine  à  son  frère  Geoffroy,  qui  en  attendant 
recevait  Ghinon,  Loudun  et  Mirebeau,  comme 
Gaillaame,  le  comté  de  Mortain  ;  et  le  mourant 
Toiilm  qu'on  obligeât  avant  tout  son  fih  aîné, 


alors  absent,  à  prêter  serment  de  respeetot  Éèê 
derniers  vœux.  Le  serment  fut  prêté;  mais  il  n'en 
servir  de  rien  à  la  politique  paternelle. 

Geoffroy  était,  dit-on,  compatissant,  généreux, 
aimé  du  populaire  pour  sa  mine  ouverte  et  ave- 
nante, comme  celle  d'Henri  IV.  Il  y  a  dans  l'his- 
toire de  ces  deux  princes  une  légende  qui  leur  est 
commune  et  qui  gagne  à  être  racontée  par 
l'imagination  naïve  des  chroniqueurs  du  xii«  s. 
Geoffroy,  chassant  dans  la  forêt  de  Loches,  s'égare 
et  dans  le  bois  rencontre  un  charbonnier,  qui, 
sans  le  connaître,  s'offre  à  lui  montrer  la  route  et 
monte  gaiement  en  croupe.  Chemin  faisant ,  on 
cause  :— ff  Que  dit-on  du  comte?  le  petit  peuple  est- 
«  il  heureux  ?»  —  «  Le  comte  est  bon  ;  le  peuple 
«  souffre;  c'est  la  faute  des  officiers,  non  du  comte, 
«  qui  n'en  sait  rien.  »  —  On  entre  en  ville  dans  cet 
équipage  ;  les  prévôts  sont  mandés ,  punis  ;  le 
charbonnier  reçoit  500  écus  et  est  anobli.  —  Sans 
doute  le  pauvre  peuple  s'en  ressentit  peu  ;  mais 
ces  sortes  d'histoires  abondent  dans  la  vie  des 
Piantagenets. 

L'évèque  du  Mans  fit  transporter  an  Mans  le 
corps  de  Geoffroy,  l'inhuma  dans  la  cathédrale, 
alors  que  personne  encore  n'avait  reçu  la  sépul* 
ture  même  dans  l'enceinte  de  la  ville,  et  fit  élever 
en  son  honneur  un  tombeau  superbe.  Sur  une 
lame  épaisse  de  cuivre  émaillé  y  figure  le  comte 
vêtu  d'une  robe  longue  et  d'un  bliau  vert,  à 
manches  étroites,  avec  manteau  gris,  chiné  de 
bleu,  doublé  de  vair.  Il  tient  l'épée  nue  de  la  main 
droite,  de  l'autre  nn  long  bouclier  chargé  de 
4  léopards  rampants  d*or,  lampassés  de  gueules, 
qui  lui  couvre  les  épaules  et  descend  en  pointe 
jusqu'à  ses  pieds,  la  barbe  longue  avec  moustache 
et  cheveux  bouclés,  la  tête  couverte  d'un  casque 
en  sorte  de  bonnet  phrygien,  émaillé  d'azur  au 
léopard  d'or  et  s'avançant  en  pointe  recourbée. 
Une  inscription  est  gravée  et  émaillée  autour  de 
la  plaque.  Cette  œuvre  d'art  si  curieuse,  aujour- 
d'hui conservée  au  Musée  du  Mans,  resta  long- 
temps attachée  au  premier  pilier  de  la  nef  à  droite, 
dans  la  cathédrale,  et  n'en  fut  enlevée  qu'à  la  Ré- 
volution. Tout  le  travail  en  est  exécuté  en  taille 
d'épargne  sur  cuivre  rouge,  sans  cloisonnage  et 
avec  des  émaux  opaques  d'un  ton  splendide.  C'est 
un  des  plus  grandes  pièces  connues  (0,62  sur  0,33), 
dont  M.  Hucber  a  le  premier  signalé  la  haute  valeur, 
comme  ptoduction  de  l'art  local  de  la  première  moi- 
tié du  xii*»  s.  et  en  lui  maintenant  son  attribution 
réelle  contre  MM.  Labarthe  et  Clément  de  Ris,  qtd 
prétendaient  y  reconnaître  Henri  II. -^On  en  troute 
des  reproductions  plus  ou  moins  fidèles  dans  Gai- 
gnières,  t.  1,  34;  —  Montfaucon.  Monum.  de  la, 
Mon.,  t.  II,  pi.  XII,  7;  —Al.  Lenoir,  Mus.  dt% 
Mon,  fr.,  t  YII,  p.  237;  —  Beaumier  et  Rathier, 
pi.  LXXXVll  ;  -  De  Viel-Castel.  t.  II.  p.  5Q, 
pi.  CLXIU  ;  —  Lacroix,  Le  Moyen  âge,  t.  Vj  — . 
Viollet-Leduc,  Dict.  du  Mobilier,  t  II,  p«  l^lg, 
en  chromolithographie. 

L'évèque  du  Mans  fit  plus  encore  pour  la  mé- 
moire du  comte,  en  chargeant  un  jeune  religieux 
de  Marmoulier,le  moine  Jean,  de  raconter  les  gestes 
du  prince.  Cette  histoire  comprend  un  prologue  et 
denx  livres,  de  forme  diiférente.le premier  e^diw 


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GEft 


286  - 


ÛËR 


QD  recueil  d'historiettes  et  d'anecdotes  pour  la  glori- 
fication de  son  héros,  le  second,  d'un  récit  continu 
et  bien  informé,  mais  qui  pour  la  plus  grande  par- 
tie ne  fait  que  reproduire  une  chronique  anglaise. 
—  M  Habille  place  la  rédaction  de  l'ouvrage  entre 
les  années  1180  et  1190.  —  On  n'enconnait  que  deux 
manuscrits,  un  seul  complet  qui  n'est  qu'une 
copie  du  xvii«  s.,  et  un  fragment  du  xiv«  s.  11  a 
été  publié  tout  d'abord  à  la  suite  de  l'histoire  de 
Grégoire  de  Tours  en  1610  par  Laurent  Bochel  et 
en  dernier  lieu  par  la  Société  de  l'Histoire  de  la 
France.  —  On  possède  aussi  une  lettre  de  Robert 
de  Torigny  à  Gervais,  prieur  de  St-Céneri,  pour 
l'inviter  à  écrire,  sur  un  plan  qu'il  lui  trace,  l'his- 
toire des  comtes  d'Anjou  jusqu'à  la  mort  de  Geof- 
froy le  Bel.  On  ignore  si  ce  projet  eut  quelque 
suite.  —  L'Histoire  littéraire,  t.  XII,  p.  676, 
cite  plusieurs  vers  de  son  éloge  composé  par 
Etienne  de  Rouen. 

D.  Bouq. ,  t.  Xlll,  p.  Xl-xni  ;  t.  XV,  p.  498,  521.  —  Be- 
noit, Chron.  de*  ducs  de  Normandie,  t.  III,  p.  376-377.— 
Ordéric  Vital,  Hist.  SceL,  1.  XII,  p.  389.  -  U  Cor- 
Taisier,  Hist.  des  Ev,,  p.  445.  —  Salmoo,  Chron.  de 
Touraine,  DÊii.  XXXVIII-XCII.  -  HUt.  Litt.,  t.  Xlïï, 
p.  354-366.  —  Habille,  Introd,  aux  Chron.  d'Ai^., 
p.  vu  et  xxxviU-XLU.  —  Commiss.  archéol.  d'Anj.,  Nou" 
velles,  tf  17.  —  Ret.  d'Anjou,  1853,  t.  II,  p.  65.  -  Roger, 
Bist.  d'Anjou,  p.  256.  —  D.  Piolin,  Uist.  de  l'Eglise  du 
Mans,  t.  IV,  p.  9-10,  80-81.  —  Robert  de  Torigny.  t.  Il, 

£.  338,  édit.  L.  Delisle.  —  Arcb.  d'Eure-et-Loir  H  Pr.  de 
hiteaui.  —  Cartul.  du  Ronceray.  Rot.  2,  ch.  34.  -Gartol. 
de  Fontevraud,  ch  lO.  —  Congrès  scientifique  d'Angers, 
1871,  p.  %*».-'Répert.  arch.,  1864,  p.  290. 

Creo/fV*oy  de  Tours,  —  de  Mayenne,  —  de 
Vendôme,  —  la  Mouche.  —  V.  ces  mots. 

6eo/ftH»y  (Saint).  —  V.  la  Jaillette. 

Georiperie  (la),  f.,  c*^  de  Jallais,  —  Y.  la 
Vincendière. 

Georgeries  (les),  c"*  de  Champigné ,  anc. 
m^^  noble  (Cass.),  vendue  nat'  sur  t'Epagneui  de 
Rillé  le  4  thermidor  an  IV  ;  —  n'existe  plus. 

Georges*  m^^,  c^*  de  Mêlay,  sur  le  ruiss. 
descendant  de  Gossé.  —  Moulin  de  Georges 
4539  (G  105.  f.  187  v»)  et  xviii«  s.  (Gass.). 

Georges*  «  l'esmailleux,  s  figure  sur  la  liste 
(4  juillet  1562)  des  huguenots  fugitifs,  pour  avoir 
pillé  les  églises  d'Angers,  dans  Louvet,  Rev, 
d'Anjou,  1854,  t.  I,  p.  176. 

Georges  (Afat/turtn),  un  des  maîtres  maçons 
employés  à  la  reconstruction  des  clochers  de 
St-Maurice,  de  1518  à  15i5. 

Cîeorgelaie  (la),  f.,  c°«  de  la  Ferrière.  — 
La  Géochetaie  (Et. -M.).  —  La  Geochetais 
(G.  G.).  —  Le  tenancier  avait  l'obligation  «  de 
«  fournir  l'eschalle  à  la  justice  patibulaire  du  sei- 
tt  gneur  de  la  Ferrière ,  toutes  fois  et  quantes 
«  que  mestier  est  x  (G  105,  f.  386). 

Georgetferle  (la),  ham.,  c°«  de  Bocé. 

Gémrderie  (la),  f  ,  c"«  de  Vergonnes) 
to  (la  Haute-),  f  ,  c"«  de  Pouancé, 

Gér«iid«  originaire  de  Thouars  et  d'une 
des  plus  riches  familles,  élevé  tout  enfant  dans 
le  monastère  St-Florent,  se  prit  lors  de  la  refaite 
de  l'abbé  Adhébert  à  y  établir  des  brigues  pour 
lui  succéder.  Grâce  au  don  des  églises  de 
Dônezé  et  de  St-Georges-Ghàtelaison ,  il  obtint 
l'appui  de  Gelduin  de  Saomur  et  fut  nommé 
fj)bé  en  1013.  U  continua  dorant  tout  son  gou- 


vernement de  livrer  à  toutes  mains  laïques  les 
domaines  de  St-Florent  dans  l'intérêt  de  son  am- 
bition personnelle  ou  de  mesquines  vanités. 
L'abbaye  était  ruinée  et  livrée  au  désordre, 
quand  reconnaissant  ses  fautes  et  ne  pouvant 
faire  restituer  ses  dilapidations,  menacé  aussi 
d'expulsion  par  le  comte  Eudes,  il  se  décida  au 
voyage  de  Jérusalem.  U  fut  assassiné  en  chenain 
ou,  suivant  une  charte,  «  se  fit  tuer  par  une  reli- 
gieuse impatience  »  (5  novembre  1022),  au  rapport 
du  moine  Ansbert,  prieur  de  Saumur  et  depuis 
abbé  de  Pontlevoy,  qui  l'accompagnait. 

D.  Huyne«,  Mss.,  f.  49-52.  —  Liv.  d'A.,  f.  64,  66,  76.  — 
Ut.  Bl.,  f.  30.  —  Liv.  R.,  f.  54  ^. 

Géraadrie  (la),  f..  c"'  de  Pouancé,  —  La 
Gérauderie  1634  (Et.  G.)'.  —  La  GiraudrU 
(Gass.). —1^8  Géraudrtcs  (Et. -M.).  —  En  est 
sieur  h.  h.  Mathurin  Prévost  1660. 

Géraadries  (les),  f.,  c"«  de  Chemillé. 

Géramniére  (la),  f.,  c»«  de  la  Chapelle- 
St'Laud. 

Cerbaudiére  (la),  f.,  c»«  de  Cossé,  formait 
par  donation  de  1532  le  temporel  de  la  chapelle 
des  Quentins,  desservie  dans  l'église  paroi.<isiale  ; 
—  f.,  c»«  de  Doué,  dans  l'ancienne  paroisse  de 
la  Ghapelle-sous-Doué.  —  Anc.  maison  noble, 
dont  est  sieur  n.  h.  Gabriel  Pannetier  1580,  mari 
d'Esther  de  Chalus,  Gharles  P.,  écnyer,  1609. 
Gharles-Brandelis  P.,  1614,  1652,  Guy  P.,  prôtre, 
1661,  —  Louis  Aubry  1674,  —  mes.sire  Ant.-GuilL 
Sestier,  trésorier  général  des  finances  à  Ton», 
1737,  Glaude-Gésar-Marie-Budan  de  Russe,  pré- 
sident trésorier  de  France  au  Bureau  des  finances 
de  Poitiers,  1762,  mari  dé  Franc. -Perrine-An- 
broise  Sestier  de  Ghamprobert;  —  ham.,  C**  du 
Lion-d' Angers;  ■»  ham,,  c"«  de  Montreuil- 
sur-M,  —  Vinea  de  Girhauderia  1124-1135 
(Gart.  du  Ronc,  R61e  4,  ch.  9). 

Gerbaudiérès  (les),  f.,  c°«  de  Freigné. 

Gerbolerie  (la),  f.,  c"« du  iouroux-B.,  anc. 
domaine  de  l'abbaye  de  Pontron. 

Gerbasseliére  (la),  ham.,  c*^  de  Ste- 
Gemmes  d'A, 

Gérlaadaie  (la),  f.,  c*>«  du  Tremblay.  -^ 
La  Giriaudaye  (Gass.).  —  La  Giraudaim 
(Et.-M.). 

Gérle(la),  f.,  c»«  de  Chigné;  —  f.,  c»«  de 
Daumeray.  —  La  Géhérie  (Rec*);  —  f.,  c*« 
du  Louroux-B.  —  La  Haie  Gérie  (Gass.). 

Creftaaal»»  —  V.  Jalm.in. 

Germainerle  (la  Grande,  la  Petite-),  h.,  c** 
de  Tiercé.  —  La  Germ.  entre  Sarthe  et  l€ 
Loir  1484  (Arch.  du  Verger).  —  Anc.  fief  rele- 
vant de  Selaine.  —  En  est  sieur  en  1484  Mathe- 
lin  Meslet,  écuyer,  dont  la  fille  Louise  épousa 
René  de  la  Bahoulière,  1539,  1560,  Gharles  de  la 
B.  1598,  Franc.  Audouin,  écuyer,  1647,  f  le 
14  mars  1672.  —  La  Petite-G.  fut  acquise  de 
n.  h.  Pierre  Baudry,  le  l«r  avril  1681*  par  le 
prieur-curé  Louis  de  Gheverue  et  attribuée  aa 
temporel  de  la  chapelle  de  Selaine. 

Germayére  (la),  f.,  c"«  de  Genneteil 

Germillonnaie (la),  f., c°«  du  Bourg-dUré, 

Germoimerle  (la),  f.,  c"«  de  Chaudron. 

GermonMlére  (U)»  L,  c-  de  Neuvy,  —  Kn 


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257  — 


ÙEè 


est  sieur  Math.  Lemée  1668,  Franc,  de  Brissac 
I7«7,  Louis  de  B.  1744, 1769.— V.  la  Gimonnière. 

Germonniéres  (les),  f.,  c*^*  da  May  ;  —  & 
Pierre-Alexis  Tarreau  1785. 

Oemi^omilére  (la),  f.,  c^*  de  Gêné. 

Oerpiëre  (la),  ham.,  c°*  de  Chazé-Henri, 
—  La  Gerptière  (Gass.).  —  Donne  son  nom  an 
roiss.  né  sur  la  c>*%  qui  se  jette  dans  le  miss, 
de  la  Batonnaie;  —  1,400  met.  de  cours. 

Gervais  (Denis- Antoine),  «  maître  sculp- 
«  teur  architecte  de  1* Académie  de  Paris,  pen- 
«  sionnaire  du  Roi,  »  autrement  «  sculpteur 
«  ordinaire  des  bâtiments  du  Roi,  »  fut  chargé 
en  1757  du  grand  autel  et  de  la  décoration  de 
Téglise  de  Yézins.  11  était  occupé  cette  année 
même  et  en  1758  par  le  Chapitre  de  Saint-Mau- 
rice d'Angers  à  la  façon  du  grand  autel  et 
mourut  pendant  les  travaux,  âgé  de  60  ans,  le 
28  sept.  1758,  dans  une  petite  chambre  garnie  de 
la  Cité,  dont  il  devait  le  loyer  depuis  trois  mois. 
U  laissait  deux  filles  et  un  fils,  Jean-Jacquea 
Gervais,  maître  sculpteur,  qui  termina  son  œuvre 
et  s'établit  définitivement  à  Angers  en  s'y  ma- 
riant le  10  juillet  1759  avec  d"«  Renée  Ghave, 
veuve  Follenfant.  Il  avait  alors  S6  ans.  11  de- 
meurait en  1766  rue  du  Gornet. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  Gervais;  G  Cure  de  Vézios.— Arch. 
mnn.  6G  33.* 

Gervaise  (Michel),  maître  architecte  sculp- 
teur, Angers,  1660, 1690,  mari  d'Anne  Gautreau. 

Gervaiseliére  (la),  f.,  c°«  de  Cuon. 

Gervaisiére  (la),  ham.,  c°«  de  Blaison.  — 
I/houtel  et  apartenance  de  la  Gervaisière. 
1413  (E  435).  —  Certaine  mazerils  et  vieilles 
murailles,  jardrins  et  appartenance  au  lieu 
appelé  la  Gellevaisziere  1571  (E  436).  —  La 
Gelvaisière,  la  Gelevessière  1681  (E  435).  — 
Le  village  de  la  G.  xvi*  s.  (E.  437).  —  Ane. 
fief  relevant  de  Ghement.  -»  En  est  sieur  n.  h 
Florent  des  Aubiers  1561, 1592. 

Geslln  (René),  imprimeur,  Angers.  Il  avait 
pris  part  à  tous  les  combats  de  la  Vendée,  puis 
servit  comme  secrétaire  du  District  pendant 
19  mois  et  était  décrété  d'accusation  en  l'an  UI 
et  en  fuite,  pour  avoir  «  par  écrit  et  paroles  re« 
<  gretté  le  temps  de  la  liberté.  »  Yial  le  défend 
énergiqnement  dans  ses  Causes  de  la  guerre, 
p.  185. 

Geslln  (René-Toussaint),  architecte,  né  aux 
Ponls-de-Gé  en  1809,  mort  à  Angers  le  27  octobre 
1870,  a  publié  un  Tarif  ou  Eléments  des  prix 
des  Bâtiments  (Barassé,  1863,  in-18).  Ge  tra- 
vail a  précédé  le  Tarif  de  prix  de  la  Ghambre 
syndicale,  dont  il  était  d'ailleurs  un  des  fonda- 
teurs et  le  syndic. 

Cleaté»  co°  de  Beaupréau  (11  kil.),  arr.  de 
Cholet  (29  kil.);  —à 61  kil.  d'Angers.  -^ Eccle- 
aiœ  curtis  Gestiacerisis  1070  circa  (Hauréau, 
Pr.  173).  —  Geste  1200  circa  (Fontev.,  Ghemillé, 
ch.  or.  et  Ménage,  Sablé,  p.  116),  1299  (U.-D. 
B  96,  f.  184).  — X<a  ville  de  Geté  1420  (E  1479). 
—  Geté  1579  et  1607  (Garles  d'Anjou).  —  Ges- 
tayum  1579  (H  St-Jouin-de-M.).  —  Geteum 
1614  (Gure  do  J allais).  —  Sur  la  ligne  de  faite 
(103  met.)  qui  sépare  les  bassins  de  la  Sanguéze 
il 


et  de  l'Evre,  entre  le  Puiset-Doré  (6  kil.  1/2) 
et  la  Ghaussaire  (4  kil.)  au  N.,  le  Fief-Sauvin 
(8  kil.)  et  Villedieu  (5  kil.  1/2)  à  l'E.,  la  Renau- 
dière  (9  kil).,  St-Germain  (8  kil.)  et  Tilliers 
(7  kil.)  au  S.,  Tilliers,  la  Ghaussaire  et  la  Loire- 
Inférieure  à  ro. 

La  route  départementale  de  Saumur  à  Nantes,  se 
dirigeant  par  le  centre  du  territoire,  de  l'E.  a  i'O., 
relie  à  l'entrée  du  bourg  vers  S.  le  chemin  de 
grande  conmiunication  du  Fuilet  à  Tiffauges, 
qui  passe  du  N.  au  S.  (9  kil.),  et  celui  d'intérêt 
commun  de  Montrevault,  traverse  le  bourg  en 
formant  un  crochet  vers  N.  et  en  sort  en  droite 
ligne  vers  I'O. 

Y  passent  du  S.  au  N.,  parallèle  ou  enlacée  au 
chemin  du  Fuilet,  la  rivière  de  la  Sanguéze,  qui 
pénètre  sur  la  commune  à  travers  le  vaste  étang 
de  la  Thévinière;  —  et  les  ruiss.  de  la  PaiUerie, 
de  la  Brunellière,  de  Yerret,  de  la  Musse,  de  la 
Planche-Branger;  —  y  naissent  les  ruiss.  de  l'Au- 
nay-Barbot,  de  la  Bruiaire,  de  la  Fourtière,  de  la 
Tranchée. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Mercière  (7  mais., 
41  hab.,  à  3  kil.  400  met.),  de  la  PaiUerie 
(6  mais.,  22  hab.,  à  2  kil.  800  met.),  de  la  Bru- 
nellière (5  mais.,  28  hab.,  à  3  kil.  300  met.),  de 
la  Vaissellière  (4  mais.,  28  hab  ,  à  4  kil.  300), 
de  la  Bâte  (5  mais.,  29  hab.,  à  2  kil.  800),  de  la 
Fresnaio  (4  mais.,  30  hab.,  à  2  kil.  300),  des 
Ardennes  (4  mais.,  18  hab.,  à  600  met.),  de  la 
Normandière,  avec  moulin  à  eau  (4  mais  ,  24  h. , 
à  1,500  met.),  de  la  Griveilière  (4  mais.,  30  hab., 
à  2  kil.  800),  du  Bardeau  (4  mais.,  10  hab.),  de 
l'Aunay-Barbot  (4  mais.,  30  hab.,  à  4  kil.),  de 
la  DoUière  (4  mais.,  20  hab.,  à  1  kil.),  du  Gré 
(4  mais.,  27  hab.,  à  2  kil.  300),  de  la  Tranchée 
(4  mais.,  21  hab.,  à  2  kil.  900),  12  ou  13  peUts 
groupes  de  3  mais.,  les  châteaux  de  la  Forêt,  du 
Plessis  et  de  la  Bruiaire  et  63  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,555  hecl.  10  ares,  soit  303  hect. 
en  bois,  dont  le  principal  massif  avoisine  le  châ- 
teau de  la  Forêt ,  34  hect.  en  vignes ,  600  hect. 
en  prés.  Des  labours,  des  prés  ont  remplacé  les 
landes  qui  occupaient  il  y  a  40  ans  350  hect. 

Population  :  923  hab.  en  1720,  —  i,442  hab. 
en  1775,  dont  540  au  bourg.  —  i,623  en  1790.  — 
l,i40  hab.  en  1806.  —  1,534  hab.  en  1821.  — 
i,993  hab.  en  1831.  —  1,983  hab.  en  1841.  — 
î,146  hab.  en  1851.  —  2,624  hab.  en  1861.  — 
2,746  hab.  en  1872,  dont  1,565  au  bourg,  tout 
entier  reconstruit  depuis  la  Révolution  (412  mais., 
420  mén.).  —  G'est  la  plus  forte  agglomération 
de  l'arrondissement,  après  les  villes  de  Gholet,  de 
Ghemillé,  de  Beaupréau  et  le  bourg  de  Montjean 
—  et  l'on  voit  de  quel  pas  marche  le  développe- 
ment de  la  commune,  qui  s'est  doublée  depuis 
un  siècle  et  accrue  d'un  tiers  depuis  30  ans  sous 
l'influence  des  améliorations  agricoles. 

Bureau  de  distribution  des  Postes.  —  Per- 
ception de  Beaupréau. 

Foires  :  Par  lettres  de  mai  1637,  obtenues  à 
la  sollicitation  d'Elisabeth  Lanier,  dame  du 
Plessis  et  de  la  châtellenie  de  Geste,  le  roi 
Louis  XIII  autorisa  la  création  de  trois  foires  au 
bourg,  a  sis  en  lieu  fertile  et  composé  d'un  bon 


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«  nombre  de  maisons,  hommes  et  marchands 
«  bien  aisez,  trafiqnans  avec  leurs  voisins.  »  Elles 
devaient  se  tenir  les  jours  de  St-Barnabé  (11  juin), 
Sl-Pierre  (1«'  août)  et  Sl-Hubert(3  octobre),— avec 
des  marchéa  tous  les  mardis,  qni  se  continuent 
encore.  —  Les  foires  sont  réduites  à  deux,  le 
2*  mardi  de  mars  et  de  septembre.  —  Des  Halles 
ont  été  construites  par  adjudication  du  1*'  mai 
1S50.  les  travaux  reçus  le  5  janvier  1852. 

Tissage  considérable  (52  maîtres)  de  mouchoirs 
pour  Gholet,  dans  le  bourg  ;  —  corderie,  teintu- 
rerie ;  —  é  moulins  à  eau  ;  6  moulins  à  vent  ;  — 
exploitation  du  bois  pour  la  menuiserie. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons,  bâtie  en  1865  (arcbit.  Bibard).  — 
Ecole  libre  de  garçons  (Frères  de  St-Gabriel), 
construite  en  1866.  —  Ecole  libre  de  filles 
(Sœurs  de  St^ildas),  construite  en  1864,  à  la 
charge,  comme  la  précédente,  de  M.  de  la  Blotais. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse an  Xni),  avait  été  incendiée  pendant  la 
guerre  et  fut  aliénée  nat»  le  12  nivôse  an  V,  avec 
le  presbytère,  à  trois  habitants,  qui  en  firent 
cession  le  l«r  germinal  an  YIII  à  M.  Bon-Dufon 
et  à  la  famille  d'Escoubleau  de  Sourdis.  Une 
lestauration  en  eut  lieu  immédiatement,  avec  ad- 
dition de  deux  petites  chapelles.  —  La  commune 
en  redevint  propriétaire  en  1814  par  une  cession 
volontaire  des  intéressés.  Après  une  reconstruc- 
tion presque  intégrale  en  style  néo-grec,  de  1844 
à  1855,  une  église  nouvelle  a  été  entreprise 
vers  1867  (arch.  Tessier),  l'ancien  chœur  (xv*  s.), 
jeté  bas,  et  un  nouveau  chœur,  agrandi  d'une 
abside  de  style  xiv*  s.,  raccordé  tant  bien  que 
mal  à  la  nef,  dotée  d'une  belle  chaire  en  pierre 
blanche  à  panneaux  sculptés  et  d'un  bénitier 
remarquable  de  marbre  rose,  en  forme  de  coupe. 
Les  vitranx^  des  fenêtres  et  les  clefs  des  voûtes 
portent  les  armoiries  des  principaux  donateurs. 
Sous  le  chœur,  une  crypte,  toute  en  granit  rose, 
sert  aux  exercices  des  confréries. 

La  Cure,  établie  dans  l'ancien  prieuré,  a  été 
échangée  contre  un  bâtiment  nouveau  par  acte 
du  l*r  septembre  1849. 

On  ne  signale  aucune  trace  des  temps  cel- 
tiques.—Le  territoire,  bordé  à  l'E  par  la  voie  de 
Tiffauges,  était  dans  sa  partie  Nord  traversé  par 
la  voie,  encore  apparente  sur  certains  points,  de 
Nantes  à  Poitiers,  qui  y  pénétrait  au  N.  de  la 
Cour  St-Jean,  passait  au  S.  du  château  de  la 
Forêt,  au  N.  de  la  Grivellière,  au  S.  de  la  Gué- 
rivière  et  se  poursuivait  vers  Si- Vincent. 

U  y  existait  au  xi*  s.  deux  églises,  dont  la 
fondation  est  inconnue.  Elles  appartenaient  dès 
lors  à  l'abbaye  St-Martin-de-Verton,  à  qui  l'é- 
vêque  de  Nantes,  Quiriac,  les  confirma  vers  1070, 
et  plus  tard  par  suite  à  l'abbaye  St-Jouin-de- 
Marne.  Jusqu'à  la  Révolution  un  prieuré  du  vo- 
cable de  St  Pierre,  comme  l'église,  y  attenait, 
ayant  pour  annexes  le  prieuré  de  St-Ghris- 
tophe  de  la  Blouère  et  les  fermes  du  Gré,  du 
Quarteron,  de  la  Fourtière,  de  la  Yieillôre  et  de 
l'Ecorcheloire. 

Je  ne  connais,  comme  Prieurs,  que  Pierre- 
Benjamin  de  la  Brunetière,  1607, 1631.  —  La 


Bédùyère,  1691.  —  J.-B.  Vergély,  1734.  — 
Guy  Verdon,  1772.  --  J.-B.  Lesage,  1773.  — 
Rollan,  1774. 

L'église,  d'abord  à  la  présentation  de  l'abbé 
de  St-Jouin,  était  revenue  au  ivii»  s.  à  la  pré- 
sentation et  à  la  collation  de  l'évêque.  —  Curés  : 
Mathurin  Barré,  1602.  f  le  18  août  1631.  — 
Jaeq.  Barré,  aoAt  1631,  résigne  en  1675,  sans 
quitter  la  paroisse.  —  Yves  Déniau,  novembre 
1675,  t  le  30  novembre  1704,  âgé  de  53  ans.  — 
J.  Robin,  1704,  f  le  9  octobro  1717.  —  J.  Bouf- 
teau,  octobre  1717,  novembre  1718.  —  T.-L. 
Goyet,  mars  1719,  juillet  1745.  —  Jacq.  Courtin, 
18  août  1745.  f  le  27  avril  1779,  âgé  de  65  ans. 
Depuis  1770  jusqu'à  sa  mort  il  avait  chaque  année 
ajouté  quelque  décoration  à  son  église,  transformé 
le  grand  autel,  changé  les  autels  secondaires,  les 
statues,  le  jubé.  Il  fit  mieux  encore  De  1767  à 
1775,  pendant  une  disette  extrême,  accrue  encore 
en  1772  par  une  épidémie,  il  nourrit  de  sa  bourse 
plus  de  60  ménages.  —  P.  Boulloys,  mai  1779, 
1783.  —  R.  Taugourdeau,  1785,  1792.  — 
Pierron,  juillet,  septembre  1792. 

On  trouve  dès  1604  mention  d'une  Ecole,  tenue 
au  prieuré  par  deux  régents.  —  Michel  Paviot. 
«  maistre  d'école  de  la  paroisse,  »  meurt  le 
2  mai  1710.  Ge  «  collège  de  charité  »  existait 
encore  en  1788,  avec  120  1.  de  revenu. 

Le  bourg  formait  une  châtellenie  distincte,  dé- 
pendant de  la  Thévinière,  qui,  ruinée  dès  les 
premières  années  du  xvii*  s.,  fut  réunie  à  la  terre 
du  Plessis. 

La  paroisse,  quoique  située  en  Anjou,  faisait 
partie  au  xv«  s.  de  la  seigneurie  de  Glisson.  Elle 
avait  été  exempte,  comme  marche,  de  toute  taille 
et  gabelle  jusqu'au  règne  de  Louis  Xi  et  plus 
tard  dépeuplée  par  l'établissement  de  ces  impôts. 

Elle  dépendait  au  xviii*  s.  de  l'Evèché  d'An- 
gers, de  l'Archidiaconé  d'Outre-Loire,  du  Doyenné 
des  Mauges.  de  la  Sénéchaussée  et  de  l'Election 
d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Gholet,  du  District 
de  Beaupréau  en  1788  ,  de  Gholet  en  1790  , 
du  canton  en  Tan  Y  de  llontfaucon,  en  l'an  X  de 
Beaupréau.  —  On  y  comptait  70  métiers  de  tis- 
serands pour  Gholet  en  1788,  et  40  maisons  d'in- 
digents, mal  assistés  par  les  bénéficiers. 

Un  combat  y  eut  lieu  le  13  pluviôse  an  II  (l«r  fé  • 
vrier  1794),  entre  les  Bleus  et  les  Yendéens  que 
commandait,  au  dire  de  Turreau,  une  comtesse  de 
B.,  qu'il  ne  désigne  pas  autrement  et  qui  aurait 
été  tuée  dans  une  troisième  et  dernière  charge. 
Peut-être  fait-il  confusion  avec  la  comtesse  de  la 
Bouère,  dont  le  mari  seulement  y  fut  blessé.  Y.  ci- 
dessus,  p.  240.  —  Gordelier  y  soutint  aussi  di- 
vers coinbats  et  à  sa  suite  passèrent  les  colonnes 
infernales.  Dès  messidor  an  Y  pourtant  des  pro- 
cessions de  800  personnes  s'y  promenaient  avec 
drapeaux  blancs  fleurdelisés,  sans  trouble  aucun 
et  sous  les  yeux  des  officiers  républicains. 

Maires  :  Brunet,  1790.  —  De  la  Morlais, 

septembre  1792.  —  Chené —  Nie.  Bauné, 

2  janvier  1808.  —  Chené,  7  avril  1815.  —  Nie. 
Bauné,  12  juillet  1815,  mort  en  juillet  1816.  — 
Amand  de  la  Blotais,  2  août  1816.  —  Girard, 
16  novembre  1830.  —  Julien  Lamprière,  1839, 


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mort  le  17  mai  1845.  —  Jacq.  Sicher,  19  février 
1847.  —  Bonaventure  Dufou,  20  août  1848.  — 
Léon  Jacquet,  24  février  1852.  —  Esprit-Michel 
Girard,  18  septembre  1852,  installé  le  3  octobre 

—  Léon  Jacquet,  installé  le  23  septembre  1855, 
démissionnaire  le  5  novembre  1861.  —  Benjamin- 
Pierre  Raasineux,  1862.  —  L.  Jacquet,  1864. 

—  De  la  Blotais,  1870,  en  fonctions,  1875. 
Arch.  de  M.-et-L.  B  Ins.  du  Prés.;  G 191  ;  L  Rapporte.  — 

Notice  Un.  deM.Spal.—  RéperL  areh.,  1863,  p.  68.-  Notes 
Mm.  de  MM.  Boutillier  de  Saint-André  et  Raimbault.  —  Le- 
marchand,  A  Ibum  Vendéen.  —  Turreau,  Mém. , j>.  59  et  165. 

—  Mss.  923.  —  Lobineau,  BxzU  de  Bret.,  t.  II,  col.  1410. 

—  Haoréau,  Instruira,  173.  —  Pour  les  localités,  voir  la 
Théviniére,  le  Plessit,  la  Forèt^  la  Brulaire,  la  Guérie 
vière,  Boie-Ferré,  etc. 

Clétiére  (la),  f.,  c°«  des  Cerqueux-de-MauL; 
-«  f.,  c°«  de  Maulévrier,  —  En  est  sieur  Léger 
Morin.  sénéchal  deCholet.  1728;  —  f.,  c»«  d*y- 
zemay,  anc.  domaine  des  sieurs  de  la  Grilloire. 
Gevrant,  f.,  c°«  de  la  Pouèze,  —  Eccleaia 
et  domua  S.  Mariœ  de  Gehrent  (D.  Houss., 
no  1241).  —Gcoran  1671  (Et.-C.).  -  jLc  Grand 
et  le  Petit  G.  1735  (H  Toussaint).  —  Gevron 
(Rec»).  —  Appartenance  de  Tabbaye  de  Toussaint 
d'Angers.  —  11  y  existait  an  xii*  s.  près  la  mai- 
son, alors  habitée  par  les  moines,  une  véritable 
église  dédiée  à  Notre-Dame,  dont  Tévôque  en  1204 
consacra  les  autels  et  fit  renouveler  les  privilèges 
par  les  seigneurs  laïcs  du  pays. 

Ge-viise,  ham.  et  m*°,  c^*  de  Botz.  —  Ge- 
veriaae  1506.  —  Le  bien,  domaine,  terres, 
'maiaona,  molins,  jardrina  de  Gévrisae  1631 
(S.  Flor.,  Mayet  H).  —  Domaine  au  xvi"  s. 
du  prieuré  de  Mayet  et  plus  tard  du  cellerier  de 
Saint-Florent.  On  n'y  voit  plus  en  1637  qu'un 
seul  moulin  à  froment,  auquel  fut  adossé  cette 
année  un  moulin  à  foulon;  -»  h.,  c**«  de  Chan- 
xeaux,  —  Le  hien^  domaine,  etc.  de  G.  1539 
(C.  105,  fol.  165). 

CïéTrisé*  f.,  c»»  de  Corzé.  —  Gevreaeium 
1152  (Ghaloehé).  —  GuivHse  1184  (Ib.).  — 
Chévrizé  (Cass.).  —  Domaine  donné  à  Tab- 
baye  de  Chaloché  avant  1152  par  Gervais  de  Ba- 
racé  ;  —  plus  tard  aliéné.  ^  En  est  sieur  en  1456 
Hichelet  de  Gherbeye. 

€(««tH»M.  —  V.  Gevrant. 
GKmUneê.  —  V.  St-Michel-de-Ghainea, 
Glard,  f.,  c»*  du  Lion-d^Ang,  —  Le  lieu, 
domaine,  seigneurie,  terre  de  G.  1539  (G  105, 
f.  193).  ^  Glard  (Gass  ).  —  Le  Giard  (G.  G.). 
Gibaudaie  (\s),  t.,  c°«  de  Segré, 
Glbaudlére  (la),  f.,  cn«   du  Dourg-d^lré; 
«B  c»*  du  Champ,  V.  la  Juhaudière  ;  ■«  ham. , 
c»»  de  rHôtellerie-de-FL;  «  cl.,  c»»  de  St- 
Barthélémy  (Gass.). 
Glbaudrle  (la),  f.,  c"«  de  Gonnord, 
Gibaiilt  (..Ot  im  des  vicaires  généraux  de 
révoque  constitutionnel  d'Angers,  a  donné,  sans 
se  nommer,  une  Correspondance  aecrète,  re- 
eueillie  et  publiée  par  un  citoyen  d* Angers 
(Angers,  l'an  IV  de  la  liberté  [1796],  in-8o  de 
28  p.),  recueil  de  lettres  fictives,  écrites,  dit-il, 
de  Goblenu  en  1792  par  le  marquis  de  M.  à  sa 
femme,  et  d'autres  lettres,  adressées  d'Angers  à 
des  émigrés.  La  série  s'arrête  moralement  à  la 


mort  d'un  des  correspondants,  après  sa  conversion 
aux  idées  de  la  Révolution. 

«IberdiètH»  (la).  —  V.  la  Guiherdière. 

Gibert  La  Tonloubre.  —  Ge  nom  signe 
deux  paysages  à  l'encre  de  Ghine,  saisis  à  Sau- 
mur  en  1793  chez  l'émigré  Gibert,  un  parent 
sans  doute. 

Gibette  (le),  cl.,  c««  de  Corné  (Gass.). 

Gibisciére  Ga),  f.,  c»»  de  la  Boisaière-St-FL 
(Gad.),  auj.  dans  le  bourg. 

GIbot  {Luc-Jean- Baptiste,  comte  de),  né 
le  27  juin  1787,  maire  de  Bouzillé  à  trois  reprises 
de  1817  à  1850,  Y.  t.  I,  p.  469,  conseiller  général 
le  7  janvier  1831,  démissionnaire  le  24  juin  1835. 

Glbouln  (Jacques),  maître  brodeur,  Angers, 
1543.  —  {René) ,  maître  brodeur,  Angers,  1596. 

Giboorlére  (la),  ham.,  c°«  de  la  Potherie. 

GibroB,  f.,  c°>  de  Nueil,  vendue  nat^  sur 
L.-M. -Franc,  de  Fesques  le  7  messidor  an  lY. 

GidoBnlére  (la),  ham.,  c°«  de  Coron;  — 
donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  e"«  de  la 
Plaine,  qui  traverse  la  c»*  de  Goron  et  s'y 
jette  dans  le  Lys  ;  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la 
Jundellerie  ;  —  3,500  met.  de  cours. 

Glétrle(la),  f.,  c««  de  Chanzeaux. 

Gieuzel  (Philippe),  d'Angers,  signe  une 
gravure  représentant  Jésus  entouré  des  instru- 
ments de  la  Passion  (xvii*  s.). 

Gi/fatNlerl«  (la).  —  Y.   la  Haie-St-Nic. 

Gif  fart  (Jean),  maître  imagier,  d'Angers, 
est  un  des  auteurs^  avec  Jean  Desmarais,  des 
huit  statues  «  de  sept  pieds  de  long,  chacune,  » 
représentant  St  Maurice  et  ses  compagnons,  «  en 
«  cotte  d'armes,  ayant  épées,  lances  et  pavois,'  > 
que  le  Ghapitre  de  St-Maurice  d'Angers  leur  com- 
manda en  1537  pour  être  posées  «  au  devant  de 
«  l'œuvre  du  clocher.  »  —  On  le  trouve  encore 
employé  en  1565,  sous  la  conduite  de  Nie.  Yiriau, 
pour  les  travaux  de  l'entrée  d'Henri  III.  — 
(François),  «  tailleur  d'images,  »  fils  sans  doute 
du  précédent,  avait  exécuté  en  1556  et  1557  pour 
l'Hôtel-Dieu  d'Angers  un  Trépassement  de  la 
Vierge,  —  La  scène,  placée  dans  un  arceau, 
derrière  le  chcsiv,  comprenait,  outre  «  la  figure 
<c  de  Notre-Dame  gisant  en  ung  lict,  »  neuf  autres 
personnages,  parmi  lesquels  St  Pierre,  St  Jean  et 
sans  doute  les  principaux  apôtres;  au-dessus, 
planaient  des  angelots,  brisés  au  xviii»  s.  pour  le 
caprice  d'une  décoration  à  la  mode.  L'œuvre  est 
restée  jusqu'à  ces  derniers  temps  par  tronçons 
sur  le  sol  d'une  cave,  où  des  déblais  récents  l'ont 
enfouie.  Notre  «  ymaigier  et  structeur  »  était 
néanmoins  protestant  et  fut  comme  tel,  pendu  au 
carrefour  de  la  Trinité  le  11  mai  1562.  Il  se  con- 
vertit avant  de  mourir,  au  dire  de  Louvet.  Je 
l'ai  par  erreur  nommé  Nicolas  dans  mon  Hist. 
de  VHôtel'Dieu,  p.  31.  —  (Pierre),  «  ymai- 
gier, »  comme  les  précédents,  s'était  bâti  un 
logis  au  pré  de  la  Savatte,  que  la  ville  y  voulut 
bien  souffrir  par  tolérance  en  août  1561.  — 
(François),  «  sculpteur  et  tailleur  en  pierres,  » 

[comme  il  se  nomme,  obtient  à  son  tour  de  la 
ville  en  1581  un  emplacement  sur  la  grande 
arche,  près  la  Groix-Dorée ,  pour  y  bâtir  son 


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GIL 


—  260  — 


GlL 


oavroir.  Sa  signature  est  aa  bas  de  sa  requête. 

Arch.  de  M.-et-L.  BB  26.  f.  23-26;  DD  A.  —  fnvent,  du 
Arch.  mun,  «t  Zhcuments  k  la  suite,  p.  411.  —  Péan  de  la 
Tuilerie,  nouv.  édt.,  p.  58  ei  517.  —  Rev.  d'Anjou,  1854, 
1. 1,  p.  265.  —  Thorode,  Mss.  869,  p.  140. 

Giffrale  (la),  f.,  c»«  de  Brissœrthe. 

Giganne  (la),  miss,  né  sar  la  c^e  de  Til- 
liera,  non  loin  da  Grand-Douet,  sépare  les  com- 
mîmes de  St-Germain  et  de  TilUers,  passe  aa  Sud 
de  la  Massonnière,  de  FAunay,  entre  les  deux 
Godiniôres  et  se  jette  dans  le  raiss.  de  la  Digue- 
des-Boisselières,  au-dessus  de  la  Planche-du- 
Pont-Robin  ;  —  6,190  met.  de  cours,  dont  4,720 
sur  le  territoire  deTilliers  et  1,470  formant  limite 
avec  St- Germain. 

Gi^oB,  c»«  de  Juigné'Bené.  —  Le  lieu  de 
G.  1584  (La  Haie  aux  B.-H.). 

Gliçondiére  (la),  f.,  c°»  de  Coron,  —  La 
guagnerie  de  la  Gigaudière  1437  (Les  Noyers- 
Oureeau).  —  Confisquée  sur  Hurault  de  Yibraie 
et  vendue  nat^  en  Tan  IX. 

Gifi^onnière  f.,  (la),  c^*  de  Seiche9  (Gass.). 

—  Les  Gig.  (G.  G.).  —  En  est  sieur  en  1735  b.  b. 
Henri  Tocbé. 

«IH^tfére  (la),  f.,  c««  de  Charcé  (Gass.). 

Gifpdnlére  (la),  f. ,  c»«  de  la  Pèlerine, 

Gllantiére  (la),  bam.,  c"«  de  Gonnord. 

GUardale  (la),  f.,  c»«  de  Chazé-sur  A. 

GUarde  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  St- 
Rémy-en'M.t  pénètre  sur  celle  du  Puiset-Doré 
et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Yenet  ;  —  a  pour  af- 
fluent le  ruiss.  des  Blotières  ;^ 2,500  m.  de  cours. 

Gllmrderie  (la),  f.,  c»*  du  Pleasis-Macé;  « 
f.,  c»»  du  Puiset'Doré. 

Gilardlére  (la),  f..  c»« à*Aviré\  —  f.,  c«>»  de 
Chameaux,  —  La  Gî&ardtère  (Gass.  etEt.-M.). 

—  La  Girardière  1781  est  vendue  par  J  -B.- 
Josepb  Ménage,  de  Soucelles,  à  Jacq.-Fr.  Gour- 
reau  deGbanzeaux  ;  —  f.,  c»« de  Grez-N.,  vendue 
nat^  sur  Pissonnet  de  Bellefonds  le  5  thermidor 
an  iV  ;  «  m»»  b.  et  f.,  c»«  de  Mûre,  avec  beaux 
jardins,  cbarmilles  et  pièces  d'eau.  —  Le  logis 
du  xviie  s.  remanié,  conserve  une  tour  carrée 
d'escalier.  Dans  le  mur  est  encastrée  une  dalle 
armoriée  du  xvi»  s.,  dont  l'écu,  dans  un  car- 
touche ovale  soutenu  par  deux  personnages 
adossés,  porte  de,,,  à  3  plants  de  roses  de,,» 
i  et  2.  —  En  est  sieur  n.  b.  René  Esnault,  1643, 
n.  h.  Jean  Pasqueraie,  mari  de  Madeleine  Eslys, 
1655 j  —  b.,  c»»  de  St-Sauveur-de-L. \  «b., 
en*  de  Vem,  avec  gisement  d'ardoise  exploité. 

Gilbardaie  (la),  f.,  c««  de  Longue.  —  La 
Gilberdaia  (Gass.).  —  La  Giberdaia  (Et. -M.).  — 
Ane.  fief,  avec  logis  du  xvi*  s.,  qui  donne  son 
nom  à  tout  un  canton.  La  prairie  des  Toullières, 
commune  autrefois  avec  les  propriétaires  du 
Grand-Bâtiment,  a  été  partagée  entre  les  deux 
domaines. 
Gllberderle  (la);,  f.,  c"*  de  Chênehutte, 
Gllberdlére  (la),  f.,  c^  d'Angers  S.  0.,  sur 
le  bord  de  la  Blaine,  joignant  l'enclos  de  la  Tour 
et  les  vignes  de  la  Licorne.  —  En  est  sieur  Jacques 
Tréton  1566,  Gervais  Nivard  1580,  mari  d'Estber 
Ménard,  n.  b.  Germain  Nivard  1625,  Franc. 
Marlineau  de  Prince  1670,  Michel  Saucier  de 
la  Baudrie,  mari  de  Glande  Esnault,  par  ac- 


quêt de  Madeleine  Esnault,  1763;  —  f.,  c*«  de 
Cheviré'le-R.  —  Ane.  fief  relevant  de  la  Rocbe- 
Simon.  —  En  est  sieur  Jean  de  Montplacé,  mari 
de  Marguerite  de  Dureil,  qui  vendit  en  1512  k 
Ant.  Pierres  ;  mais  le  retrait  féodal  en  fut  immé- 
diatement réclamé;  et  Gatberine  de  la  Croix, 
veuve  François  de  Dureil,  en  rendit  aveu  en  1520. 
Une  seconde  vente,  faite  par  Jean  Ludeau,  tenan- 
cier en  1545,  à  Jacq.  Bourigaud,  est  de  même 
annulée  par  réméré.  En  1566  le  fief  fut  échangé 
contre  la  terre  des  Peiits-Bois  en  Bazouges  par 
Geoffroy  de  Dureil  avec  Louis  Paillard  ;  —  f.»  c"* 
de  Vemoil;  —  f.,  c»«  du  Vieil- Baugé. 

GUberdléres  <les),  vill.,  c»*  de  VilUvêque, 
—  La  Giherdière  (Et.-M.). 

Gilbert  (Françoia),  sieur  de  la  Brosse  en 
Morannes,  où  il  est  né,  était  parent  par  alliance 
du  cardinal  Gointerel  et  il  lui  dédie,  à  ce  titre, 
sa  traduction  de  la  Perfection  de  la  vie 
politique,  escrite  en  Italien  par  le  seigneur 
Paul  Paruta  (Paris.  in-4o  de  277  fol.,  non 
compris  les  préliminaires  et  la  table,  1582,  Henri 
Tbiéry,  chez  Nie.  Ghesneau).  il  s'y  recommande 
&  sa  bonne  grâce,  «  nonobstant  les  calomnies 
«  qui  désormais  s'y  pourroient  opposer.  »  Et 
l'on  voit  par  ailleurs  qu'on  lui  reprochait  sur- 
tout la  fréquentation  des  Jésuites.  L'avertisse- 
ment qui  suit  et  que  l'éditeur  attribue  «  à  un 
«  personnage  de  grand  mérite  et  autborité,  » 
fait  l'éloge  de  «  ce  studieux,  laborieux  et  indus- 
«  trieux  sieur  de  la  Brosse,  garny  de  douceur 
«  modérée  (à  l'endroit  de  ceux  qui  le  méritent).  .., 
a  asseuré  contre  toutes  adversitez,  calomnies  et 
«  envies.  »  En  tète  figurent  des  pièces  de  vers 
latins,  grecs,  français  de  J.-A.  Baïf,  René  Gau- 
thier, Jean  Dorât,  Fr.-Ed.  du  Monin,  Séb.  de 
Senneton,  Louis  de  BaUac ,  Alex.  Puccinelli.  — 
Glaude  Ménard  dit  l'auteur  sans  fortune  et  par 
suite  sans  valeur,  vir  nihili.  Il  n'est  pas  moins 
qualifié  sur  ses  livres  et  dans  d'autres  actes  au- 
thentiques de  licencié  ès-droits,  conseiller  et  au- 
mônier ordinaire  du  duc  d'Anjou,  1582,  aumônier 
du  roi  et  de  la  reine-mère,  1585.  —  11  est  fait 
allusion  en  tête  de  ce  livre  à  de  nombreuses 
traductions  antérieurement  publiées  par  Gilbert . 
Je  n'en  trouve  les  titres  indiqués  nulle  part 
ailleurs  que  par  Glaude  Ménard  et  dans  son  latin 
que  je  traduis  :  Méditations  de  St  Bonaven- 
ture  sur  la  Passion  (Paris,  1580),  —  Manuel 
spirituel  des  femmes  dévotes  (Paris,  1589),  — 
Enseignements  sur  la  vie  et  la  mort  d'An- 
toine Lucas  (Paris,  1580). 

Ménage,  Hùt,  de  Sablé,  t.  II,  p.  67.  —  Cl.  Ménard. 
Mss.  875.  —  Arch.  mun.  GG  150.  >-  Répert,  arch.,  1861, 
p.  144. 

Gilbert  {Louis-François- Marin),  né  à  Da- 
cey  (Manche)  le  2  novembre  1810,  d'abord  simple 
maître  d'études,  puis  maître  élémentaire,  puis  pro- 
fesseur de  grammaire,  enfin  censeur,  meurt  pro- 
viseur du  Lycée  d'Angers  le  23  octobre  1857. 

G(l6ert  «le  I».  (F.).  —  V.  Pontchâteau. 

GUbertIére  (la),  f.,  c»«  de  Chemillé;  ^  f.. 
c°*  de  Nuaillé.  —  Autrefois  de  la  paroisse  do 
Mazières  et  de  Trémentines  (G  109,  f.  109).  — 
Ane.  manoir  seigneurial,  détruit  depuis  au  moins 


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GIL 


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GÏL 


les  premières  uinées  da  xv*  siècle,  mais  dont 
les  antiques  doaves  existent  encore ,  ainsi 
que  les  pieds  droits  da  portail  jusqu'à  mi- 
hauteur.  La  chapelle  seigneuriale  y  était  des- 
servie jusqu'à  la  fin  du  xvii*  s.  11  relevait  de  la 
Ghaperonnière.  —  En  est  sieur  en  1455  Hardi  du 
Rouil ,  en  1545  René  de  Pasnantais,  en  1616 
Jean  Baudry,  dont  la  succession  donna  lieu  à 
une  série  d'arrêts  célèhres,  compliqués  d'intrigues 
et  de  faux.  V.  Pocq.  de  Liv.,  Coutumes  cPAnj,, 
t.  II,  p.  1140;  —  en  1620  Jean  Baudry,  mari  de 
Claude  de  Pasnantais.  —  Un  fief  important,  dit 
aussi  de  la  Gnerche,  en  dépendait  dans  les  pa- 
roisses du  Vaudelenay  et  de  St-Hilaire-de-Rillé.  — 
Un  prieuré  de  Bénédictins,  relevant  de  l'abbaye 
de  Toumus,  s'y  était  établi  et  fut  réuni,  avec  son 
fief,  à  la  baronnie  de  Vézins.  La  petite  cha- 
pelle située  à  quelque  distance  de  la  maison  a 
été  rebâtie  en  juin  1862,  partie  avec  les  anciens 
matériaux ,  simple  arceau  de  2  met.  35  de  long 
sur  on  peu  moins  de  3  met.,  sur  la  porte  duquel 
on  lit  :  Notre-Dame  de  Reconfort,  iôSO.  — 
La  ferme  donne  son  nom  au  miss,  né  dans  les 
anc.  douves  du  château  qui  court  de  TE.  à  l'O., 
sépare  Nuaillé  et  Trémentines ,  passe  au  N.  du 
bourg  de  Nuaillé ,  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
Montbault  ;  —  4,300  met.  de  cours. 

GUboari^,  h.  et  m^<*.  c°«  de  Faye,  —  Ancien 
fief  et  seigneurie,  avec  château  fort  sur  le  bord  et 
an  confluent  d'un  petit  ruiss.  dans  le  Layon,  bâti 
par  autorisation  du  roi  René  en  1437,  et  dont 
les  ruines  se  voient  encore  près  du  Layon.  —  11 
appartenait  au  xiii*  s.  aux  seigneurs  de  Pocé  près 
Saumur  et  entra  au  xiv*  s.  par  un  mariage  dans 
la  famille  de  Montjean  d'otk  il  passa  par  acquêt 
vers  la  fin  du  xv«  s.  au  maréchal  de  Gyé>  Pierre 
de  Rohan,  duc  de  Nemours,  qui  jeta  bas  l'ancien 
château  et  le  fit  reconstruire  avec  magnificence  ; 
—  en  1541  à  Franc,  de  Rohan.  —  Le  château, 
occupé  par  les  ligueurs,  fut  pris  par  Puichaiic  le 
13  février  1590  au  moyen  de  pétards,  et  les  deux 
Saint-Offange,  dont  l'abbé  de  St-Maur,  qui  y  com- 
mandaient, durent  se  rendre  prisonniers.  —  La 
(erre  avait  titre  de  baronnie  et  était  advenue,  par 
le  mariage  de  Diane  de  Rohan,  à  Franc,  de  Maillé 
de  la  Tour-Landry  vers  1570.  Jean  de  Maillé  de 
la  Tour-L.,  mort  le  25  décembre  1634,  prenait  le 
titre  de  marquis  de  Gilbourg.  La  terre  fut  adju- 
gée le  10  juin  1682  à  René  Trouillet.  Franc.  Jean 
Le  Gorvaisier,  sieur  de  St-Valais,  grand  maître 
des  Eaux  et  Forêts  en  la  Généralité  de  Tours,  l'ac- 
qait  en  1716  et  elle  était  possédée  encore  en  1792 
par  Renée-Jeanne-Joséphine  Le  Gorvaisier,  femme 
de  Jean-Joseph-Franç.  de  St-Pair,  sur  qui  le  châ- 
teau, avec  ses  masures  incendiées,  fut  vendu  nat^  le 
25  fructidor  an  IV,  et  le  m'»  le  7  ventôse  an  VI. 
La  chapelle,  fondée  au  xvi«  s.,  était  dédiée  à 
N  -D.-de-Pitié.  Elle  était  voûtée,  et  au-dessus 
s'étaient  réfugiés  les  habitants  en  1793  avec  des 
vivres  et  des  munitions,  et  après  eux,  des  soldats 
républicains.  Elle  a  été  détruite  vers  1800.  —  Le 
château,  incendié  en  1793  et  dont  plusieurs  tours 
déjà  avaient  été  démantelées,  avant  la  Révolution, 
fut  démoli  en  1800-1803  et  nombre  de  cheminées 
de  Tbouarcé  bâties  de  briques  en  provenant. 


La  terre  vendue  le  19  mars  1814  par  Louis- 
André  Blettean,  maréchal  des  logis  des  gardes 
d'honneur,  à  Math.  Broulais  de  Nantes,  appar- 
tient aujourd'hui  à  M.  Gb.  Delaunay.  —  Il  exis- 
tait dès  le  xvi«  s.  un  pont.  Détruit  depuis  long- 
temps, il  a  été  reconstruit  sur  le  biez  du  m'<>  en 
1856  pour  le  passage  du  chemin  du  Champ. 

La  mesure  particulière  du  fief  était  de  12  bois- 
seaux au  setier  pour  13  h.  3/4  des  Ponts-de-Cé. 

Arch.  de  U.-el-L.  B  4436.— Hiret,  p.  409  >-  Arch.  mua. 
d^Angen  BB  42.  —  Arch.  comm.  de  Paye.  —  Notes  Mst. 
Raimbault. 

GUbonri^  (le  Petit-),  f.,  c»»  du  Champ^  sur  la 
rive  gauche  du  Layon. 

eUetterie  (la),  f.,  c»«  de  Mazières;  -  f.. 
c"o  de  St-Lamhert'lchP.  ;  «  m»"  b.  etf.,c»« 
de  Soucelles. 

«nettes,  h.,  c»»  é*Angers  0.  —  Insvla 
Virelista  769  (Gart.  St-Aubin,  f.  4).  —  Rupes 
cui  nomen  Urleata  1040  (Gartul.  de  Vendôme, 
f.  48).  —  Juxleta  1206  (Bulle  d'Innocent  III, 
H.-D.).  —  Gillette  xvi-xviii«  s.  (H.-D.  et  St- 
Laud).  —  Les  Gillettea  1610  (St-Aubin,  DicL, 
t.  VIIl).  —Le  fié  de  Gelete  1492,  —  GOetU 
alias  Marientrois,  V.  ce  mot  et  Toumébelle, 

—  Le  nom  primitif  est  celui  du  promontoire 
le  plus  voisin  du  rocher  de  Ghanzé  et  qui  s'attri- 
buait aussi  à  rtle  vis-à-vis  en  Maine.  Il  limitait 
les  pêcheries  de  l'abbaye  de  St-Aubin,  d'après  une 
donation  de  Ghariemagne.  Ménard  interprète  mal 
ce  texte  en  l'appliquant  au  rocher  actuel  du  châ- 
teau d'Angers  et  à  Tilot  des  Garmes.  —  Le  nom  dé- 
signait aussi  au  moyen  âge  un  fief  appartenant  au 
XVI*  s.  à  la  famille  Guyet  et  réuni  an  xviii*  s.  à 
celui  de  Ghateaubriand,  et,  pour  ainsi  dire,  tout 
un  canton,  où  l'abbaye  de  St-Nicolas ,  le  Gha- 
pitre  de  St-Laud  et  celui  de  St-Maurice  possé- 
daient des  closeries.  Le  domaine  de  St-Maurice  fut 
vendu  nat^  le  15  mars  1791  ;  —  les  Grandes-G., 
domaine  du  Ghapitre  de  St-Laud,  le  17  août  1791  ; 
les  Petites-G.,  domaine  de  St-Nicolas,  le  12  juil- 
let 1791. 

Cilllére  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»*  de  Ste-CArts- 
Hne,  s'y  jette  dans  le  Jeu  ;  1,500  met.  de  cours  ; 

—  f..  c«»  de  St'Quenti'nrenrM.  —  Anc.  fief  et 
seigneurie  appart.  à  la  famille  Beaumanoir- 
Lavardin  xv-xvi*  s.,  puis  aux  Boylesve,  —  avec 
chapelle  seigneuriale  fondée  le  27  mars  1629  par 
l'abbé  Franc.  Boylesve.  ^  En  est  sieur  Urbain 
Leroi  de  U  Potherie,  f  le  22  décembre  1768.  — 
Un  étang  y  existe  de  8  hect.  76,  dans  lequel  natt 
la  rivière  du  Jeu. 

Gillais  {Jacque»\  maître  c  vitrier  et  peintre,  » 
restaure  en  1614  lés  vitraux  de  St-Pierre  de 
Saumur. 

Gilles  {Çkarlee),  sieur  de  Yolaine,  conseiller 
maître  d'hétel  et  gentilhomme  ordinaire  du  roi, 
1650,  trésorier  général  des  finances  à  Tours, 
1654,  est  inhumé  aux  Gordeliers  d'Angers  le 
19  août  1709.  —  (Claude),  sieur  de  Yolaine  et 
de  Grassigny,  chevalier,  commandeur  de  l'ordre 
de  St-Louis,  ancien  lieutenant-colonel  du  régi- 
ment de  Gmssol,  était  dans  sa  retraite  le  confi- 
dent et  l'ami  de  Séb.  Gbauveau,  V.  ce  nom,  sur 
qui  il  a  laissé  quelques  notes  (Mss.  Grille).  —  Il 


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GIL 

meurt  le  7  avril  1726  k  Angers,  venf  d'Anne 
Qaatrembftt  da  Pin/«  uniTersellemant  regretté  et 
c  principalement  des  pauvres,  ayant  édifié  cette 
<  ville  par  son  zèle  pour  la  gloire  de  Dieu  et  par 
c  sa  charité  toute  paternelle  »  (GG  156).  — 
{François),  profès  de  la  maison  des  Cordeliers 
d'Angers,  docteur  de  la  Faculté  de  Théologie 
d'Angers,  deux  fois  provincial  de  Touraine,  père 
de  la  grande  province  de  France  et  d'Aquitaine, 
puis  définiteur  général  de  l'ordre,  est  inhumé 
dans  le  chœur  des  Cordeliers  d'Angers  le  10  juillet 
1705,  &gé  de  58  ans  II  en  avait  fait  bâtir  l'infir- 
merie et  reconstruire  magnifiquement  le  couvent 
de  Saintes.  —  {Louis) ^  sieur  de  Beaumont,  anc. 
capitaine  au  régiment  d'Orléans,  f  à  Angers  le 
22  septembre  1727,  âgé  de  80  ans  (GG  239).  — 
{Pierre)^  commandant  de  la  redoute  et  bourg 
d'Andaye,  au  pays  de  Labour.  Son  testament  est 
du  27  février  1712  (E  2624). 

Arch.  de  U.-ei-L.  Obit.  det  Cord.  —  Arch.  mun.  GG  311. 

Gilles  {Jean),  sieur  de  la  Grue,  de  la  Bérar- 
diére  et  de  St-Péan,  fils  d'un  président-trésorier 
de  France  au  Bureau  des  finances,  à  Tours,  éehe- 
vin  le  l«r  mai  1642,  fut  élu  maire  le  !«'  mai 
1643-1644,  et  reçut  du  maire  sortant,  Eveillard, 
le  don  d'une  épée  d'honneur.  —  Il  avait  épousé 
en  1638  Marie  Gbotard.  —  Leur  fils  Guillaume 
était  en  1685  capitaine  au  régiment  de  cavalerie- 
Ghàtillon. — Son  écu  porte  d'argent  à  trois  biches 
passantes  de  gueules  ^  posées  deux  et  une, 
chacune  dardée  cf  une  fUche  de  sable ,  tra- 
versante par  le  milieu  en  barre. 

Cillies  de  la  Touretle  {Joseph-Charles), 
membre  de  l'Ecole  pratique  de  Chirurgie  de  Paris, 
démonstrateur  royal  des  accouchements  à  Loudun, 
né  à  Faye-la-Vineuse  (indre-et-Loire),  mort  Agé 
de  40  ans,  le  1^'  pluviâse  an  VI  à  Loudun,  a  pu- 
blié à  Angers  chez  Pavie  :  L'art  des  accouche- 
ments,  propre  aux  instructions  élémen- 
taires des  élèves  en  chirurgie,  nécessaire  aux 
sages-femmes,  etc.  (1787,  2  vol.  in-12),  —  et  à 
Ch&tellerault  ou  à  Loudun  d'autres  ouvrages, 
oubliés  par  les  bibliographes  mais  qui  n'appar- 
tiennent pas,  non  plus  que  sa  vie,  à  notre  livre. 

GiUler,  f.,  c°«  de  Segré,  —  Guillier  (Cass.). 

CHilUer  (i3onai>enture),gentilhoaune  angevin, 
maître  d'hôtel  du  roi  [François  l'r  ?].  On  a  de  lui 
un  jeton  portant  l'écu  en  bannière  à  ses  armes  d'or 
au  chevron  d'azur  accompagné  de  3  mâcles 
de  gueules  2  et  i. 

GlUlon  {Louis),  était  en  son  temps  le  peintre 
à  demeure  du  château  de  Brissac.  On  l'y  voit 
résider  pendant  dix  années,  à  l'époque  qui  suit 
les  grandes  restaurations  de  cet  opulent  édifice. 
Il  y  mourut  «  de  mort  subite  »  le  8  septembre 
1642  et  fut  inhumé  le  10  dans  l'église  paroissiale. 
Il  avait  épousé  depuis  deux  ans  (6  février  1640) 
une  veuve,  Marie  Delhommeau,  qui  devait  se  re- 
marier avec  l'argentier  du  duc.  L'artiste  est  dit 
originaire  de  Picardie  et  signe  Gillion  on  Gillon. 

GiUy  {David),  né  à  iMmes  en  1648,  fut  élevé 
aux  collèges  calvinistes  de  Nimes  et  de  Mon  tau - 
ban,  commença  sa  théologie  à  Puylaurens  et 
vint  l'achever  à  l'Académie  de  Saumur  sous 
Amyrault.  N'étant  encore  que  proposant  ou  can- 


GIL 

didat  au  ministère,  il  devint  auteur,  malgré  lui, 
par  l'infidélité  d'un  ami  qui  lui  déroba  un  ma- 
nuscrit et  le  fit  imprimer  à  Londres.  C'est,  je 
crois,  un  Eloge  d'Agricola,  Bientôt  remarqué 
dans  la  prédication  par  les  deux  partis,  qui  s'em- 
pressaient à  l'entendre,  il  fut  nommé  ministre  à 
Baugé  et  refusa  une  chaire  à  Saumur,  où  ses 
principes  arméniens  devaient  réveiller  des  colères 
amorties.  Il  faillit  être  retenu  à  Lyon  mais  les 
instances  des  fidèles  le  rappelèrent  à  Baugé.  Il  y 
composait  un  grand  ouvrage  sous  le  titre  de  : 
La  Véritable  idée  du  Christianisme,  traité  en 
quatre  parties  contre  l'endurcissement  ou  l'indif- 
férence de  ses  contemporains  ;  mais  bienUU  troublé 
soit  par  l'étude  nouvelle  et  par  cette  revue  générale 
des  questions  de  conscience,  soit  par  les  instances 
pressantes  de  l'évoque  Amauld  et  la  menace  sur- 
tout prochaine  des  persécutions,  au  lendemain 
de  la  révocation  de  l'Edit  de  Nantes,  il  abjura 
presque  tout  d'un  coup  avec  Gourdil,  Y.  ce 
nom,  en  grande  pompe,  à  Angers,  le  jour  de  la 
Pentecôte  1683.  Ce  fut  un  événement  dans  la 
province.  Les  protestants  ordonnèrent  des  jeûnes 
publics  pour  apaiser  Dieu,  et  le  roi,  quelques  jours 
après,  accordait  aux  néophytes  une  pension 
de  1,000  livres,  accrue  de  400  1.  par  le  clergé  de 
France.  Pour  utiliser  sans  retard  son  zèle,  Gilly 
reçut  mission  de  prêcher  en  Languedoc  ses  an- 
ciens coreligionnaires.  On  l'employa  aussi 
quelque  temps  à  Paris  dans  l'hôtel  des  gentils- 
hommes nouveaux  convertis  pour  les  affermir 
dans  leur  foi.  —  De  retour  en  Anjou,  il  suivait 
souvent  l'évèque  dans  ses  visites  pastorales  et 
argumentait  les  réfractaires.  On  cite  parmi  ses 
conversions  celle  de  M'»*  de  Soucelles  pour  qui  il 
composa  un  livre  Sur  la  distinction  de  ce  qui 
est  véritablement  de  foi  et  de  ce  qu'on  peut 
rejeter  comme  de  pure  dévotion.  Père  d'une 
nombreuse  famille,  qu'il  élevait  en  son  logis  de 
la  Doitée  en  Soulaire,  il  avait  aussi  écrit  pour 
l'usage  particulier  de  ses  enfants  un  Abrégé  de 
l'histoire  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testa- 
ment, avec  de  courtes  réflexions  sur  la  doc- 
trine et  la  morale  du  Christianisme.  Tons 
ces  ouvrages,  restés  manuscrits,  sont  perdus, 
quoiqu'ils  paraissent  avoir  été  possédés  après  lui 
par  son  ami  Cl.-Gab.  Pocquet  de  Livonnière,  qui 
lui  devait  succéder  et  qui  prononça  son  éloge  à 
l'Acadéntie  d'Angers.  Dès  1687  GiUy  y  avait  été 
admis,  en  remplacement  de  Cupif  de  Teil- 
dras,  sans  qu'il  semble  y  avoir  joué  grand  rôle. 
Il  souffrait  depuis  trois  ans  d'un  rhumatisme 
aigu,  quand,  sur  la  nouvelle  de  la  mort  imprévue 
de  son  ancien  collègue  Gourdil,  il  fut  pris  d'une 
fièvre  violente  et  mourut  à  Angers  le  27  décembre 
1711,  âgé  de  63  ans.  —  Il  avait  eu  de  sa  femme, 
Catherine  de  Champeaux,  au  moins  une  fille  et 
quatre  fils,  dont  l'atné,  David-François,  mourut 
&  Angers,  âgé  de  76  ans,  ancien  échevin  et  doyen 
des  avocats,  le  30  décembre  1754.  —  Le  second, 
PauU  né  le  20  novembre  1687  à  la  Doirée, 
diacre  à  la  mort  de  son  père,  chanoine  théo- 
logal de  Bayonne  en  1714,  doyen  de  Saint-Laad 
d'Angers  en  1718  et  membre  de  l'Académie  en 
1726,  mourut  le  23  décembre  1762.  On  a  de  lui 


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6IQ 


—  263  — 


6IR 


Dne  Oraison  funèbre  de  Louis  le  Grand 
(Bayonne,  P.  FauYet,  1715,  iii-4»  do  28  p.),  pur 
fatras  sans  style;  -—et  des  Méditations  sur  les 
principales  vérités  de  la  religion  chrétienne, 
suivant  les  rapports  qu'elles  ont  avec  le  mys- 
tère éPun  Dieu  souffrant  et  crucifié,  rassem» 
blées  pour  tous  les  jours  oii  Von  expose  la 
Vraie-Croix  (Paris,  P.  dn  Mesnil,  1736,  petit 
in-8«,  de  166  p.)»  avec  dédicace  an  duc  d'Orléans. 

Gl.-Gab.  Poeq.  de  Lhonn.,  Illustrei,  If  ss.  1068  et  Eloge 
de  M.  GiUy,  Mh.  496.  —  Arcb.  comm.  d'Aneen  G  103  et 
147  et  de  Soiilaire. — i«m.  sur  l'HUt.  Eccl.  du  XYJIt  *., 
t.  IV,  p.  49.—  Conversion  de  M,  Oiîly,  ministre  à  Baugé, 
et  de  M.  Courdil,  ministre  de  ChAteau'-du-Loir  (Pans, 
1683,  iii*42).  —  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  touchant  la 
conversion  de  deux  ministres  considéraoles,  etc.  (Anffert, 
1683,  iik-4'). 

GUodIére  (la),  f.,  c»*  A'Armaillé.-^Le  m*» 
de  la  G.  dépendait  de  la  baronnie  de  Ponancé 
(E  1133.  f.  227). 

Gllotlére  (la),  h.,  c»»  de  St- Barthélémy.  — 
La  Gilletière  1574  (St-Aubin,  Reg.  Çapit.).  — 
Ane.  {derrière,  dépendant  du  temporel  de  TÀu- 
mônerie  de  St-Àubio.  On  la  voit  exploitée  an 
xYi*  s.  et  noyée  sans  ressource  en  juillet  1574. 
Pourtant  cinq  marchands  perriers  en  passent  bail 
la  même  année  le  23  août,  à  titre  de  forestage  du 
13*  millier,  avec  deux  antres  vieilles  perrières 
voisines  pour  le  dépét  des  déblais.  Les  ouvriers 
étaient  autorisés  à  suivre  la  veine  sur  on  espace 
de  240  pieds,  si  elle  se  dirigeait  vers  la  Gilotiére. 
Mais  une  interruption  des  travaux  pendant  8  jours 
devait  résilier  le  contrat ,  dont  on  ne  rencontre 
plus  trace. 

Arch.  de  U.-et-L.  H  St-Aubln.  Vfllechien,  1. 1,  f.  880. 

Gilqalii  (François),  peintre,  fournit  à  la 
mairie  d'Angers  en  1748  le  portrait  de  M.  Romain, 
en  1750  ceux  de  cinq  autres  échevlns.  Il  mourut 
cette  année  môme  le  4  novembre,  âgé  de  55  ans. 

Ciiltlère  (la),  f.,  c»»  de  Savennières  ;  =  h., 
c«"  de  Villemoisant. 

Cilltries  (les),  C*  de  Jumelles, 

Glmoimlére  (la),  f. ,  c«*  dn  Longeron.  —  La 
Gémonière  (Gass.).  —Ane.  fief  avec  château  dont 
les  ruines  sont  encore  debout,  flanquées  de  tours 
aux  angles,  et  entourées  de  douves.  Un  écu  ovale 
parti  au  i*'  de..,  à  la  fasce  de,.,  à  3  bourses 
ou  plutôt  3  vannettes  de,.,  posées  î  et  i,au  f 
de.,,  à  3  croissants  de...  î  et  i,  coupe  le  t}rm- 
pan  d'une  très-belle  porte  xvii*  s.  —  En  est  sieur 
en  1660  Georges  de  Vancené,  écuyer.  mari  de 
Charlotte  de  la  Grésille  ;  —  Renée  Pillot  en  1668, 
n.  h.  Louis  Pillot  1669,  1696>  Louise-Thérèse  de 
Jousbert  1695. 

Cdnehellères  (les  Grandes-,  les  Petites-),  ff., 
c»«  de  la  TessouaUe. 

Ciiiigrandale  (la),  f.,  c^  de  N'y  oiseau  — 
La  Gingandrais  (G.  G  ). 

CSInf^enlére  (la),  f.,  c»«  du  Tremblay.  — 
En  est  sieur  Franc.  Plévineul  1540  (G  106,  f.  30). 

Glnverie  (la),  cl.,  c"«  de  Bauné  (Gass.). 

Cilot  (François),  maître  fondeur,  Angers,  1714. 

Cilptlére  (la),  f.,  c"«  de  Coron.  —  Ane.  dé- 
pendance du  prieuré  de  Goron  et  résidence  du 
prieur  Ant.  Gireul  en  1692. 

CiiqneUére  (la),  h.,  c»«  de  Freigné.  —  Lt 
vill,  de  la  G.  1671  (Et.-G.). 


nom. 


'      Glraie  (la  Haute-),  cl.,  c««  de  Lézigné. 

Gimrd,  abbé  de  St-Aubin,  second  dn 
élu  en  1081,  fut  consacré  le  même  jour  par  l'é- 
voque. Son  gouvernement  fut  des  plus  heureux 
pour  son  abbaye,  dont  il  fit  reconstruire  Téglise 
et  le  clocher,  encore  en  partie  debout.  Il  sut  se 
fure  donner  successivement  par  Tévôque  ou  par 
les  seigneurs  les  églises  de  Pamay  en  1089,  de 
St-Jean-snr-Loire  1092,  de  la  Gropte  1096,  de 
Ghambellay  1098,  d'Avessé  1100.  —  f  en  1106. 

Girard,  chantre  et  chanoine  de  St-Haurice 
d'Angers,  fondateur  de  l'église  de  Toussaint, 
V.  t.  I,  p.  68.  —  Sa  tombe,  en  forme  d'auge,  sur- 
montée d'un  couvercle  en  ardoise,  a  été  décou- 
verte en  1845  dans  la  nef  de  Toussaint  où  elle 
est  encore  conservée.  Elle  renfermait  un  bâton 
de  bois  surmonté  d'une  croix  pattée  à  branches 
égales,  en  étain,  ses  chaussures  et  divers  objets 
recueillis  au  Musée  d'archéologie  ;  en  dehors  du 
tombeau,  dans  deux  petites  cryptes,  à  droite  un 
calice  en  étain.  à  gauche  une  lampe  en  verre.  V. 
Mém.  de  la  Soc.  d*Agr.  cTAng.,  t.  V,  p.  273. 

Girard,  peintre,  à  Ghemillé,  vers  la  fin  du 
XII*  s.,  prit  la  croix,  eut  le  bonheur  d'acquitter 
son  vœu  et  de  revenir  mourir  en  ses  foyers  (Pr. 
de  Ghemillé,  eh.  or.  et  Gartul.  pap.,  ch.  23). 

Girard»  ou  Giraud,  —  Giraldus,  Girar- 
dus,  •—  moine  médecin,  figure  dans  une  charte  de 
Bessé,  parmi  les  dignitaires  du  Ghapitre  de  Mar- 
moutier  1161  ;  —  un  autre,  magister  Girardus 
mAdicus,  parmi  les  chanoines  de  St-Mainbœuf 
d'Angers  en  1196.  —  G'est  sans  doute  le  môme 
que  les  mômes  expressions  désignent  comme  cha- 
noine de  St-Laud  en  1209.  —  Il  est  parié  de 
ses  maisons  dans  la  Gité  en  termes  qui  le  sem- 
blent indiquer  défunt,  domus  quœ  fuerunt  ma- 
gistri  G.,  dès  1227  et  qui  l'affirment  en  1251, 
domus  defUncti  G.  ftsici.  —  Un  fragment  d'o- 
bituaire  de  St-Maurice  le  fait  mourir  le  2  des 
nones  de  février,  sous  l'épiscopat  de  Michel  Loi- 
seau,  c'est-à-dire  après  1240  et  le  qualifie  de 
grand  médecin,  magnusphysicuset  canonicus. 

Girard  (Andri),  doct. -médecin,  protestant, 
de  Thouars,  est  inhumé  à  Saumur  le  24  oct.  1661. 

Girard  (Jean)f  marchand  libraire,  Angers, 
1572,  en  la  paroisse  St-Miehel-du-Tertre,  adjudi- 
cataire en  1591  de  la  conciergerie  du  Palais- 
Royal,  mari  de  Louise  Arresten  1577  et  de  Perrine 
Frotté  en  1601.  —  (Claude),  marchand  libraire, 
Angers,  mari  de  Marie  Hamelin,  1599, 1611,  fils 
sans  doute  et  successeur  du  précédent.  Son  ou- 
vroir  se  tenait  rue  St-Michel,  à  l'entrée  du  logis 
de  Lancrau,  c'est-à-dire  vis  à  vis  le  Palais,  1611. 
Il  se  fit  vers  cette  époque  protestant  et  alla  ins- 
taller une  imprimerie  à  Saumur,  où  on  le  trouve 
établi  dès  1615  avec  sa  femme.  U  y  est  inhumé 
le  10  avril  1646.  —  Son  fils  Jean,  né  et  baptisé 
le  5  mai  1600  à  Angers,  y  avait  continué  sa 
librairie  en  la  rue  St-Micfael',  tandis  que  son 
autre  fils  Pierre,  protestant,  comme  son  père, 
lui  succède  à  Saumur,  1641,  1642,  marié  à  Made- 
leine Plehon. 

Girard  (Marie-  Valentin),  né  à  Doué  le  25  déc. 
1830,  était  attaché  comme  chirurgien  en  1849  à 
l'hôpital  de  Givita-Vecchia,  où  il  fat  atteint  du  fléau 


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en  soignant  les  cholériques,  envoyé  de  U  en 
Afrique,  pnis  ctiargé  en  1859  du  service  des  offi- 
ciers blessés  à  Thûpital  de  Milan,  et  en  1862  chi- 
rurgien major  aux  hôpitaux  militaires  d'Oran.  Il 
revint  mourir  à  Doué  le  4  janvier  1864.  —  Le  dis- 
cours prononcé  sur  sa  tombe  par  le  juge  de  paix 
Sclopis  et  une  courte  notice  du  D**  Debrais,  parus 
au  Journal  de  Maine-et-Loire  des  6  et  7  jan- 
viers 1864,  ont  été  tirés  en  brochure  (Angers, 
Gosnier  et  L  ,  in  12  d'une  1/2  f.) 

Girard  (Michaut).  —  La  serrure,  admirable- 
blement  ciselée,  d'un  bahut  (xvi*  s.)  du  Musée 
d'antiquités,  qui  représente  la  Revanche  de  la 
Danse  macabre,  est  signée  de  ce  nom. 

Girard  {Noël- Marie- Joseph),  né  à  Angers 
le  22  décembre  1773,  simple  apprenti  menuisier  an 
moment  de  la  Révolution,  s'engagea  volontaire  au 
l«r  bataillon  de  Maine  et  Loire,  il  partait  ainsi  le 
15  septembre  1791  avec  le  grade  de  caporal  et  fit 
la  campagne  de  1792,  où_il  fut  blessé  grièvement  à 
Jemmapes,  celle  de  1793  à  l'armée  du  Nord,  puis 
celle  de  1794  à  l'armée  des  Alpes  et  y  fut  de 
nouveau  blessé  à  l'attaque  du  château  de  Piétra, 
près  Roveredo,  au  moment  où  tombait  à  ses  côtés 
frappé  à  mort,  son  frère  aîné,  Louis,  capitaine 
des  grenadiers.  Il  passa  lieutenant  le  13  mars 
1794  et  fut  attaché  comme  adjudant  de  cavalene  à 
l'état-major  de  l'armée  d'Italie,  le  22  mars  1797. 
Quelques  mois  plus  tard  il  donnait  sa  démission 
(5  juillet)  et  ne  rentra  en  activité  qu'en  1800 
(2  mai),  avec  une  commission  d'adjoint  aux  adju- 
dants généraux  (10  juin).  Capitaine  le  11  juin 
1802  dans  l'armée  de  Naples,  il  y  revint  après 
la  campagne  de  Hanovre,  jusqu'en  1804.  Sus- 
pendu de  ses  fonctions  en  décembre  1805,  il  fit  à 
ses  frais,  comme  volontaire,  la  campagne  d'Ulm 
et  d'Austerlitz,  fut  réintégré  le  7  janvier  1807,  fit 
les  campagnes  de  Prusse,  de  Pologne,  et  passa  en 
Espagne  sur  la  fin  de  1808,  avec  le  grade  bientôt 
de  chef  de  bataillon  (22  décembre  1809).  II  n'en 
fut  rappelé  qu'en  avril  1813  et,  dirigé  alors  sur 
l'Allemagne,  il  y  remplit  pendant  la  guerre  de 
1813  les  fonctions  de  chef  d'état-major  de  la 
2*  division  de  la  vieille  Garde,  et  des  2*,  3«  et 
4*  divisions  de  la  jeune  Garde,  fit  la  campagne 
de  France  jusqu'au  licenciement  et  se  retira  der- 
rière la  Loire.  II  était  alors  colonel  et  baron  de 
l'Empire.  La  première  Restauration  le  nomma 
chevalier  de  St-Louis  et  chef  d'état-major  de  la 
i^  division  militaire,  et  les  Gent-Jonrs  le  main- 
tinrent de  môme  en  activité.  Il  fut  chargé  môme  de 
l'arrestation  du  baron  de  Yitrolles  et  rejoignait  la 
grande  armée  au  moment  du  désastre  de  Wa- 
terloo. Epris  d'un  goût  particulier  pour  les  lettres 
et  les  beaux-arts,  il  avait  vite,  pendant  les  loisirs 
des  guerres,  acquis  par  l'étude  et  le  travail  les  con- 
naissances que  son  éducation,  absolument  insuffi- 
sante, ne  lui  avait  pas  données,  et  que  lui  facilitaient 
ses  relations  d'amitié.  Uni  en  juin  18144  une  jeune 
et  belle  veuve,  la  comtesse  Bernterode,  fille  de  l'or- 
donnateur des  guerres  Giroust,  il  la  perdit  bien- 
tôt, et  s'occupait  sans  succès  de  diverses  entre- 
prises industrielles,  quand  la  Révolution  de  Juillet 
vint  lui  rouvrir  la  carrière  des  armes.  Nommé 
lieutenant-colonel  de  la  12"  légion  de  la  garde  na- 


tionale de  Paris,  puis  chargé  de  la  réorganisaiiou 
de  la  garde  municipale,  il  fut  peu  de  temps  après 
élevé  au  grade  de  général  avec  le  commandement 
du  Morbihan,  où  s'essayait  une  chouannerie  nou- 
velle, puis  de  l'Ille-et-Vilaine.  Il  prit  enfin  sa  retraite 
en  1835,  ayant  le  grade  de  maréchal  de  camp,  et 
depuis  1830  les  insignes  de  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur.  11  est  mort  à  Angers  le  S 
mars  1839,  brisé  par  la  douleur  toujours  vive  et 
présente  de  la  perte  de  sa  fille  unique.  — ;  Son 
portrait  en  costume  d'adjudant  d'état-roajor , 
dessiné  au  crayon  noir,  appartient  à  M.  Girard, 
route  des  Ponts-de-Gé,  —  une  copie  à  M.  Ligeon. 
Maine-et-Loire  du  43  niars  1839,  article  signé  Aldolphe] 
Llachôse].  —  Borthe,  Mss.  1009,  t.  II,  p.  85. 

Girard  (Pierre  de),  doct.-méd.,  Angers,  1590. 

Girard  (Saint),  né  à  l'Oiselière  en  Bazouges» 
près  Ghàteaugontier,  d'une  riche  famille,  prit  les 
ordres,  fut,  paralt-il,  quelques  années  curé  de 
Bazouges,  puis  entra  moine  au  couvent  de  St- 
Aubin  d'Angers  (1084-1085).  Son  abbé  lui  confia 
la  fondation  des  prieurés  do  la  Madeleine  de  Bros- 
say  (1097),  puis  du  Bois  de  Jarzé.  Il  en  fut  rap- 
pelé après  quelques  années  et  revint  édifier 
l'abbaye  par  ses  austérités.  Il  y  mourut  le  4  nov. 
1123,  en  odeur  de  sainteté.  L'évoque  lui-même 
présida  à  sa  sépulture.  Près  de  son  tombeau, 
dont  Bruneau  de  Tartifume  donne  un  dessin, 
dans  le  transept  de  l'église  St-Aubin,  on  lui 
dressa,  presque  au  lendemain  de  sa  mort,  un  autel 
consacré  à  son  nom,  où  sa  fête  était  solennisée 
en  grande  pompe  dès  la  fin  du  xii®  s.  Le  corps 
du  nouveau  Saint  fut  transféré  dans  une  châsse 
en  vermeil  au  xiiie  s.,  et  sa  tôte  déposée  dans  un 
chef  d'argent  doré.  En  1693  une  chapelle  lui  fut 
édifiée,  où  l'on  déposa  les  reliques  que  la  Révo- 
lution dispersa.  —  Sa  vie  a  été  écrite  par  un 
contemporain  et  existe  en  original  aux  Mss.  de 
la  Biblioth.  Nat  (Fonds  latin  13092),  en  copie 
du  XI v«  s.  à  la  Bibl.  d'Angers.  Elle  a  été  publiée, 
moins  les  miracles,  dans  le  t.  II  des  Chron, 
d'Anjou  pour  la  Société  de  VHist.  de  France» 
—  comme  aussi  la  Lettre  circulaire  écrite  par 
l'abbé  Hamelin,  à  l'occasion  de  la  mort  de  son 
religieux,  dans  les  Rouleaux  des  morts  de 
M.  Delisle,  p.  363. 

D.  Cbamard,  Vie  des  Saints  d'Anjou,  U  II,  p.  158.  — 
Roger,  p.  925.  —  CI.  lléaard,  Mss.  ^5.  fol.  40.~Banain, 
Mss.  867,  p.  521.  —  Rev,  de  l'Anjou,  1869,  p.  99.  —  Hug. 
Ménard,  Vit,  benH  Girardi,  k  la  suite  de  ses  Observât,  sur 
le  Martyrologe  Bénédictin  (Paris,  1639,  ia-8*).  •*  Brun, 
de  T.,  Mss.  871,  f.  175. 

Girardaie  (la),  f.,  c»*  de  la  Pouèxe. 
Girardals  (les),  cl.,  c^'de  St-Georgea-s.-'L, 
Girardière  (la),  m<n  à  vent,  c««  do  la  Cha- 
pelU'St-Florent  (Cas;?.)  ;  «  f.,  c«»«  de  Chau- 
mont,  —  En  est  sieur  Jacq.  Lebreton,  avocat  au 
Présidial  d'Angers,  1659;  n'existe  plus;  »  t^ 
c°*  de  Cholet  ;  —  anc.  dépendance  du  prieuré  de 
Mortagne  ;  =»  f ,  c"»  de  Durtal.  —  Gislardêria 
1081-1105  (Cari.  St-Aubin,  f.  98).  —  En  est  sieur 
Mich.  Janneaux,  procureur  fiscal  du  comté,  1613; 
B  f.,  c°«  du  May,  vendu  nat^  sur  d'Andigné  le 
17  floréal  an  VI  ;  =■  f.,  c°«  de  Méon,  vendue  nat' 
sur  l'abbé  Fontaine,  le  4  thermidor  an  IV  ;  — 
chat,  et  f.,  c°*  de  Rablay,  bâti  par  rarchitecte 


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Hodëe»  d'Angers  ;  —  appart.  h  M.  Prieur,  maire 
de  Gonnord  en  187t.  Il  en  dépend  un  important 
vignoble,  cultivé  à  la  charme  ;  »*  t,  t*^  de  St- 
Florent'le-V.,  formait  le  temporel  de  la  cha- 
pelle St4fichel  desservie  en  l'église  dn  Maril- 
lais  ;  —  c»«  de  VillévêquCt  m«"  noble  (Cass.). 
—  V.  te  Guiherderie. 
Giravdières  (les),  h.,  0»^  de  Jarzé. 
Girardrie  (la),  f..  c»*  de  Carbay  ;  «  f..  c«»« 
de  Mêlay.  —  En  est  sienr  Jean  d'Andigné  en 
1539  (G  105,  f.  160),  n.  h.  René  Guinoisean, 
mari  de  Micbelle  Jarry,  1680,  le  coré  de  Sainte - 
Croix,  Bonmard,  en  1760,  qni  vend  en  1780  à  la 
famille  Coullion  ;  «  f.,  c"*  de  Parce  ;  —  c»« 
du  Puy 'Noire- Dame,  anc.  maison  noble,  dans 
le  village  de  Gix,  dont  est  sienr  n.  h.  Pierre  De- 
nière,  écuyer,  1589,  n.  h.  Pierre  de  Mêlay  1590, 
Claude  de  Môlay  1636,  mari  de  Renée  Gachi- 
gnard;  -»  cl.,  c^  de  St-Christophe-du-BoU 
(Cass.)  ;  —  f.,  c"  de  St-Macaire. 

Glraad«  abbé  d'Asnières,  omis  dans  toutes 
les  listes  et  ci-dessus,  1. 1,  p.  114,  figure  dans  une 
charte-notice  de  1173-1174  (Gaignières,  93,  f.  41), 
qui  m'est  signalée  par  D.  Chamard. 

Gtrand  (le),  f,  c"»  de  Gennctei7.  —  Le  Gui- 
rault  (Cass.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Gaspard  Dauzy 
1648  ;  —  donne  son  nom  à  un  petit  miss,  qui  se 
jette  sur  la  droite  dans  le  miss,  de  Malvoisine  ; 
1,370  mot.  de  cours. 

GIraadaie  (la) ,  f. ,  c°*  de  Chazé-^ur- 
ArgoB  ;  «=«  chat,  et  f.,  c»*  de  la  Comuaille,  — 
Anc.  petit  domaine  dépendant  de  la  terre  de  Bour- 
mont,  dont  le  seigneur,  dit-on,  en  fit  don  à  un  de 
ses  gardes-chasse.  Il  appartenait  à  Yves  Fouchard 
1562,  à  Franc.  Fouchard  1647  et  par  acquêt  passa 
vers  la  fin  du  xvii^'  s.  à  la  famille  Gigault  -- 
Gilles  Gigault  le  possède  en  1695,  n.  h.  Joseph  G. 
en  1717,  inhumé  le  15  avril  1776  aux  Augustins 
de  Candé.  Sa  petite-fille  épousa  le  célèbre  Volney, 
y.  ce  nom,  qui  y  passa  sans  doute  ses  meilleurs 
jour?.  Vendue  par  sa  veuve  à  M.  de  Bruc,  mari 
d'une  D"«  de  Mieulle,  l'ancienne  habitation  a  été 
délaissée  et  convertie  en  ferme.  A  côté  sur  la  col- 
line s'est  élevé  un  élégant  château  moderne,  qui  se 
présente  en  pleine  façade,  à  200  mot.  de  la  route 
de  Candé,  sur  deux  étages,  avec  rang  de  lucarnes 
en  couronnement;  au-dessus  un  vaste  et  large 
toit  en  cône  tronqué  en  ardoise,  couronné  d'un 
léger  beffroi;  aux  angles,  des  tourelles  à  toits  poin- 
tas, qu'on  aperçoit  longtemps  au  dessus  des  fu- 
taies voisines;  au-devant  deux  beaux  massifs  de 
verdure  et  une  longue  et  large  pelouse  disposés 
pour  le  plaisir  des  yeux.  — 11  donne  son  nom  à  un 
miss,  né  sur  la  c<^*  du  Louroux-B.,  qui  traverse 
les  c<^  du  Louroux  et  de  la  Cornuailleet  se  jette  dans 
le  miss,  dn  Moiron.  Il  a  pour  affluents  les  miss, 
des  Mettais  et  de  l'Etang;  —  9,800  met.  de  cours. 
Girmadais  (les),  h.,  e»*  de  Neuillé. 
Gimuderie  (la),  h.,c<^«  de  Montrevauît;'' 
h.,  c»*  de  Rochefori'S.'L.  —  Anc.  domaine  du 
Ronceray,  vendu  nat^  le  23  mars  1791  ;  —  f.,  c»* 
de  SUHilaire^U'B,  —  Anc.  fief  et  seigneurie 
appart.  à  Jean  Beroier,  marchand,  1539  (C  105, 
f.  162);  —  cl.,  t^  de  St-Sigismond  ;  —  f.,  o»« 
de  Trémentines. 


GIranderies  Qes)»  f.,  e»*  de  Chemillé. 

Glrandet,  h.,  c»*  de  Meigné-le-V. 

Giraadlère  0^),  chat,  et  f  ,  c"«  de  Blaison.  — 
Anc.  terre  noble  dont  les  seigneurs  avaient  leur  en- 
feu  dans  l'église  paroissiale.  Elle  appart.  en  1471 
à  n.  h.  Jean  de  Marettes,  dont  la  famille  possédait 
Chement,  —  à  Renée  de  la  Haie  1575,  n.  h.  Ellier 
Goheau  1597,  Pierre  de  Goheau,  écuyer,  1612, 
1630,  mari  de  Marguerite  Verdier,  Thomas  Leche- 
valier  1654,  mari  de  Marthe  de  Gobeau,  Pierre 
Lechevalier  1660,  dont  la  veuve  Louise  Deschamps 
se  remarie  aux  Verchers  avec  Christophe  Gauvin 
des  Poissonnières,  le  7  juin  1672,  —Jacob  Leche- 
valier 1698.  —  Le  château  était  possédé  et  habité 
en  1776  par  Henri- Charles  de  Longueil,  V.  ce 
nom,  auteur  de  L* Orphelin  Anglais,  et  fut  vendu 
nat*  le  11  messidor  an  IV.  Il  appartient  aujour- 
d'hui à  M.  du  Grand-Launay.  —  L'habitation  ac- 
tuelle comprend  un  bâtiment  du  xvir  s.  sans  ca- 
ractère, agrandi  de  deux  pavillons  et  transformé 
en  1866  par  la  constmction  d'une  tour  centrale, 
style  Louis  XIII  (archit.  Tendron),  puis  par 
l'ouverture  de  grandes  lucarnes  et  l'adjonction, 
vers  la  Loire,  en  avant-corps,  de  deux  tourelles  en 
culs  de  lampe  (archit.  Joyau).  —  A 12  ou  15  met. 
sf élèvent  les  servitudes  xvii»  s.,  où  se  conserve 
un  bénitier  aux  armes  de  Longueil  :  d'azur  à  3 
roses  d'argent  t  et  i,  au  chef  d*or  chargé 
de  3  roses  de  gueules  ;  les  greniers,  carrelés 
en  blocs  de  terre  cuite  de  0,11  de  côté,  dont  un 
porte  le  monogramme  du  Christ,  indice  ordinaire 
d'une  construction  de  Jésuite  ;  à  50  met.  du  châ- 
teau, l'enfeu  de  la  famille.  —  A  150  met.  vers 
la  Loire,  a  été  trouvée  sous  un  arbre  une  sépulture, 
formée  d'un  lit  de  pierres  sèches  et  recouverte 
d'une  dalle  d'ardoise. 

Glraodière  (la),  f.,  c^*  des  Cerqueux-sous- 
Pass.  ;  —  h.,  c»«  de  Chanzeaux,  —  Avec  anc. 
maison  noble  dont  est  sieur  n.  h.  Ant.  Mussauld, 
mari  de  Jeanne  Vimond,  1649.  Y  réside  et  meurt 
Jacq. -Augustin  de  Brie-Serrant,  chevalier,  le 
18  avril  1786;  «=  f.,  c»«  de  la  Chapelle-Saint- 
Laud;  —  f.,  c»«  de  Chaudron;  =  f.,  c»«  de 
Chaumont;  ■-  f.,  c»«  de  Dénezé-sou^-le- 
Lude.  —  La  Girardière  (Cass.)  ;  =»  ff.,  c"«  de 
Durtal;  «=■  c"«  de  Grez-Neuville ,  ancien 
chat,  avec  chapelle  et  double  avenue,  appartenant 
en  1585  à  n.  h.  Jean  de  Bréon,  mari  d'Hélène 
Fonraier,  fondatrice  dn  collège  en  1592,  — 
n.  h.  René  de  Belle  de  Barres  1597,  n.  h.  Pierre 
Leroy  1605,  n.  h.  Charles  de  Brie  1634.  —  Louis 
de  la  Grandière  1655.  René  de  la  Grandière, 
mari  de  Françoise  de  Beauregard,  y  fait  baptiser 
son  fils,  âgé  de  8  ans,  dans  la  chapelle,  le  10  no- 
vembre 1665;  —  Lucrèce  Ménage,  veuve  de  Louis- 
Franc,  de  la  Grandière,  1692,— Palamède-Gny  de 
la  Gr.,  docteur  ès-arts  d'Angers,  1755  ;  ^  ch., 
c»*  du  Guédéniau.  —  En  est  sieur  Maurice  So- 
hier  1614  ;  «  h.,  c"«  de  la  Jaille-Yvon  ;  — 
cl.,  c^*  de  Jarzé  ;  «  h.,  c»*  de  la  Jubaudière. 
—  Terra  que  vulgo  vocitatur  Giralderia 
1080-1120  (Chemillé,  ch.  or.,  n«  41).  —  La  Gé- 
raudière  1187  (Ib. ,  ch.  88).  —  -Le  lieu, 
domaine,  bois,  garennes,  jardin,  maisons, 
court  et  pourpris  de  la  G,  1539  (C  105.  f.  25). 


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GIR 

—  Ane.  fief  relevant  de  Ghanié,  avec  château  et 
chapelle  de  N.-D. -de-Pitié,  fondée  )e  !•'  avril  1493 
par  D"«  Marguerite  de  Torchard.  —  En  dépen- 
daient les  met.  de  la  Baubière  et  de  la  Fontaine 
et  le  bordage  de  Pétmhert.  La  terre,  qui  appart^ 
depuis  au  moins  le  xv*  s.  à  la  famille  de  Torchard, 
passa  au  xvii«s. auxPayneau.  —En  est  s'en  1741, 
1749,  Jean  Lamy,  bourgeois  d'Angers,  dont  la  veuve 
Rose-Aimée  Jobet  et  ses  enfants  la  vendent  à  n  h. 
Béritault  du  Condray,  le  15  novembre  1755,  pour 
la  somme  de  69.048  l.  ;  —  f.,  c»»  de  Lasse.  — 
Appartenait  en  1582  à  Jacq.  de  Ridouet  qui  y  ré- 
sidait et  y  avait  établi  un  proche.  Comme  il  n'é- 
tait pas  haut  justicier,  il  lui  fut  fait  défense  de 
l'y  continuer  par  sentence  de  la  Sénéchaussée  de 
Baugé  du  3  octobre;  =-  f.,  c»*  du  May  ;  —  f., 
€"•  du  Ménil,  en  1768  à  l'abbé  Richard;  «  f., 
c"  de  St-Germain-lès-M.  ;  —  h.,  c»»  de  St- 
Laurent-du-M.  —  Le  lieu  delà  G.,  appart,  à 
Et.  Polin  et  Séb.  CoUineau  1637  (St-FlorentG3); 
■»  m«".,  c"«  de  St'Georges-dU'Bois.  —  Ane. 
fief  relevant  de  Fontaine-Milon  et  appartenant  au 
XVI»  s.  à  la  famille  Courtin  ;  en  est  sieur  en  1649 
n.  h.  André  Cessault.  —  Le  logis  porte  à  deux 
lucarnes  la  date  1722 ;  -  f.,  c»«  de  St-Paul-du-B. 

Girandlére  (}a)  f.,  c»«  de  la  Tour-L.  —Ane. 
terre  seigneuriale^  relevant  de  la  Tour-Landry  et 
appart.  en  1391  à  Jean  Serpillon,  en  1448  à  Ma- 
thurin  Serpillon,  qui  la  vendit  le  13  février  à 
Antoine  ClérembauU,  sur  qui  retrait  en  fut  fait 
par  Pierre  Serpillon,  mais  à  qui  définitivement  elle 
revint,  pour  être  vendue  par  lui  à  Jean  Beuve- 
reau,  prêtre,  vers  1480  et  après  lui  à  son  neveu 
Fr  B.,  écuyer,  1494.  —  En  dépendaient,  outre  les 
pourpris  et  les  jardins  et  vergers  du  château,  les 
étangs  de  la  Giraudiôre,  de  la  Ghimbaudière  et  de 
Nichelleau,  ce  dernier  desséché  dès  avant  le 
xvii^'  s.,  et  les  métairies  de  la  Bouderie,  de  la 
Brunetterie  et  de  la  Boulaie.  Jean  Guinobeau, 
marchand,  acquit  le  tout  en  1595  de  Franc  de  la 
Tour-Landry.  —  En  est  sieur  en  1607,  1632,  son 
fils  n.  h.  Jacq.  Guinoiseau,  marchand  de  draps  de 
soie,  qui  fit  bâlir  la  chapelle,  où  le  curé  devait 
deux  messes  par  semaine.  —  René  G.  1668  ;  — 
Jacques  G.  1702;  —  Jean-Jacques  Christophe 
Girauld  de  Mozé  1738.  —  Marie-Jeanne  Gi- 
rauld  de  Mozé,  veuve  de  René  Falloux  du  Lys, 
1763.  Le  château  à  cette  date  comprend  encore 
haute  et  basse  cour^  carré  d'eau,  jardins  entourés 
de  douves  et  fossés,  canaux,  ponts-levis  et  cha- 
pelle seigneuriale.  —  Il  avait  passé  avant  1789  à 
Pierre-Claude  Perrault  de  la  Berthaudière  (E  603- 
604),  —  et  fut  vendu  nal»  le  7  messidor  an  VI  ; 
=  f.,  cn«  du  Tremblay  ;  —  c»«  de  Vaulandry, 
domaine  des  Hospitalières  de  la  Flèche,  vendu  nat^ 
le  8  thermidor  an  IV  ;  —  f.,  c»«  à'Yzemay;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.,  né  sur  la  c°«,  qui  s'y 
jette  dans  le  ruiss.  d'Argent;  —  4,050  m.  de  cours. 

Giraadiéres  (les),  ham.,  c°«  de  Çorzé;  — 
h.,  c"*  de  Daumeray  ;  «  h.,  c»*  de  Fougère; 

—  vill.,  c°«de  Montreuil-s.'M.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Franc,  de  la  Porte  1704, 1712.  Auprès  s'élève 
sur  le  chemin  une  petite  chapelle  de  la  Vierge 
avec  statue  et  autel  à  l'intérieur;  «  h.,  c»«  de 
Morannes  ;  —  h.,  c"«  du  Plessis-Gr,  —  L^ 


GIR 

Girardières  (Cass.);  ■-  h.,  c««  de  Villévêque, 
avec  grand  logis  appart^  en  1713  à  Ch.  deGrimaudot. 

GIrmalt,  m«»,  c»«  de  Grésillé,  au  vill.  d'Ali- 
gny.  —  En  est  sieur  Guill.  de  Genneteil,  valet, 
1367;  —  c»«  de  la  Ménitré,  maison  noble  (Cass.). 

Girault  (René),  docteur  en  la  Faculté  de  théo- 
logie, d'abord  principal  du  collège  de  la  Froma- 
gerie, puis  chanoine  théologal  et  pénitencier  de 
St-Maurice  d'Angers  (2  octobre  1587),  de  mœurs 
austères,  de  piété  ardente,  fut  le  premier  à  protes- 
ter contre  la  réception  de  l'évèque  Charles  Miron, 
en  qui  il  repoussait  une  créature  de  Henri  III  et  un 
ennemi  de  la  Ligue.  Dans  ses  sermons  et  dans  ses 
écrits  publics  il  reniait  l'autorité  du  nouveau  roi 
hérétique,  et  ses  provocations  directes  eurent  bien- 
tôt organisé  la  résistance  et  donné  l'audace  à  une 
sédition  contre  le  prédicateur  Chauveau,  qui,  sous 
la  protection  de  Philippe  Gourreau  et  de  l'évè^jue, 
apportait  à  Angers  des  paroles  de  modération 
(4  février  1590).  Arrêté  le  16  par  arrêt  du  Parle- 
ment siégeant  à  Tours,  mis  en  liberté,  puis 
sommé  de  comparaître,  Girault  fut  condamné  à 
faire  amende  honorable,  nu,  en  chemise,  la 
torche  au  poing,  devant  le  portail  de  St-Maurice, 
à  payer  une  amende  et  à  subir  neuf  années  de 
bannissement  hors  d'Anjou  et  de  Touraine.  La 
sentence  fut  exécutée  dans  toute  sa  rigueur  le 
8  août,  sous  la  risée  des  huguenots  et  aussi, 
comme  il  en  souffrit  surtout,  des  catholiques. 
Retiré  à  Nantes  auprès  du  duc  de  Mercœur,  le 
vaillant  sectaire  a  raconté  lui-même  les  poi- 
gnantes tristesses  de  ces  indignités  dans  son 
Apologétique  exhortation  aux  vrais  catho- 
liques  orthodoxes  de  France  (Nantes,  Nie. 
Desmaretz,  1590\  invective  ardente  contre  l'é- 
voque, les  chanoines  et  les  magistrats,  qui  lui 
valut  une  Réponse  outrageante  d'un  ennemi 
sans  nom.  —  C'est  le  2  avril  1598  seulement, 
c'est-à-dire  trois  jours  après  la  réconciliation 
du  roi  et  de  Mercœur  à  Briolay,  que  le  théolc^al 
de  Saint-Maurice  déclara  se  départir  de  la  Ligue, 
en  jurant  sur  les  saints  Evangiles  de  rester  fidèle 
au  roi  Henri  IV,  qui  lui  avait  déjà  pardonné. 

Bev.  d'Anjou,  1854,  t.  U,  p.  169.  170, 175,  208,  213.  — 
Pocq.  dô  LiT.,  Hist,  de  VUniv.,  Ifss.  10S7,  p.  113.  —  Ar- 
taud, BUt.  des  Eventes,  llss.  624.  —  Rangeard,  Mss.  893. 
—  Bros8ier«  Mu.  65o,  t.  n.  —  Réponse  àl'Apologétùiue, 
dins  le  Recueil  P,  p.  1  (Paris,  1761j.  —  Mourin,  La  Ligue, 
p.  250-262. —Grandet,  Eut.  EecL,  t.  V,  tn  fine.  Mas.  618. 

Girault  de  Hozé  {Jacques),  docteur  en 
théologie,  maître  école  (21  juiUet  1761)  et  chance- 
lier de  l'Université,  conseiller  juge  magistrat  en 
la  Sénéchaussée,  f  1®  **'  «*ars  1767,  âgé  de 
80  ans,  est  l'auteur  d'un  Traité  de  la  Commu- 
nauté, qui  peut-être  a  été  imprimé. 

GIraamiére  (la),  f.,  c»«  de  Fougère. 

Glreux,  c»«  de  Brain-s.-VAuth.  —  Une 
pescherie,  marais,  saulais,  situées  au  lieu 
appelle  G,  1749  (E  195). 

Giron  (le),  f.,  C*»  de  la  Salle-Aubry. 

Gironde*  m^"  b.,  c»*  de  Bocé,  à  l'entrée  da 
bourg,  vers  N. 

Glronnerle  (la),  f.,  c^*  de  Jumelles. 

Gironnière  G&)i  b.  et  m'",  c»«  de  la  Cha- 
pelle-St'Fl.  —  Ane.  maison  noble  appart.  au 
XVII*  s.  à  la  famille  Grimault.  Françoise  Grimau- . 


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GIR 


—  267  — 


6LA 


épousa  vers  1652  Loais  de  Sesmaisons  et  était 
▼eave  en  1662.  Elle  y  demeurait  avec  sa  mère 
Elisabeth  Bossoreille.  —  En  est  sienr  René-Lonis 
de  Sesmaisons  1685,  —  Jean-Franç.Grimaalt  1758. 

Girotière  (la),  cl.,  c^*deDaumeray. 

GIroa  (Jacques),  marchand  libraire,  Angers, 
1528,  en  la  paroisse  Ste- Croix. 

Grlrou  {Thomas),  docteur  en  droit  civil  et 
canon,  professor  uttiusque  juris,  maltre-écoIe 
chanoine  et  citoyen  d'Angers,  scoîasticus,  cano- 
nicus  et  civis  andegavensis,  était  sans  doute 
un  des  familiers  de  la  duchesse  d'Anjou,  qui  lui 
fit  don  de  100  1.  t.  a  pour  luy  aider  à  soy  dot- 
«  triner  ôs  droiz  dessusdiz  et  à  fère  sa  feste,  » 
le  27  juillet  1398.  Il  fut  reçu  chanoine  de  St-Laud 
le  22  décembre  1402  en  vertu  de  lettres  spéciales 
du  roi  de  Sicile,  —  et  mourut  le  V^  août  1422. 
—  Il  léguait  à  la  Faculté  de  théologie  sa  biblio- 
thèque,  considérable  pour  le  temps,  et  qui  devint 
le  premier  noyau  de  la  bibliothèque  de  l'Univer- 
sité, aujourd'hui  depuis  longtemps  dispersée. 

Arch.  de  M.-ot-L.  G  912.  —  Arch.  mun.  CC  2,  f .  49.  — 
Lemarchand,  Catal.  des  Mss.,  p.  9. 

Gironardlère  (la),  f.,  c»«  de  Coron;  «  f., 
c»«de  St'GeorgeS'S.'L.,  vendu  nal*  sur  Fabbé 
Thierry  le  7  messidor  an  IV;  «  h.,  c°«  de  St- 
Quentin-enrM,  —  Sigehrandus  de  Giroarde- 
ria  1140  circa  (Pr.  de  S(-Quent.,  ch.  or.).  —  La 
Giraudière  (Et.-M.).  —  Les  Girouardières 
xvii-xviii»  s.  —  Ane.  fief  relevant  du  Plantis.  — 
En  est  sieur  Gnill.  Erre  au  1604,  de  qui  hérite  n. 
h.  Toussaint  de  Baudon,  écnyer,  sieur  de  la 
Mothe,  1617  ;  —  en  est  dame  en  1714  Marie  Mail- 
lard, veuve  de  François  Gantreau,  —  en  1754  Ma- 
rie Gautreau,  veuve  Joseph  Prézeau. 

C«r«MatHi£b^  (de  la).  —  V.  Hardouin. 

Giroaardières  (les),  t,  c^^  de  la  Pomme" 
raie;  annexe  en  1711  de  la  terre  du  Gondray. 
En  est  sieur  Pierre  de  Guéry,  écuyer,  comman- 
dant du  château  de  Saumur. 

Gîw*omHkÈ»e  (la).  —  V.  la  Jalousih'e. 

Giroast  [Jacques),  fils  de  Jacques  G.,  mar- 
chand, né  le  4  octobre  1624  à  Beaufort,  entra 
chez  les  Jésuites  le  25  octobre  1641,  parcourut  les 
différents  degrés  du  professorat  et  s'adonna  à  la 
•prédication,  où  il  se  fit  remarquer  par  l'onction 
et  la  simplicité  de  sa  parole.  —  Il  mourut  à  Paris 
le  19  juillet  1689,  et  non  le  29,  comme  l'imprime 
Qaérard.  Il  fallut  user  d'autorité  pour  l'empêcher 
de  supprimer  ses  écrits,  publiés  plus  tard  par 
le  P.  Bretonneau.  Ils  forment  un  AecueiZ 
de  sermons  et  de  panégyriques  prêches  par 
le  P^Giroust,  de  la  Compagnie  de  Jésus 
(Paris,  Nie.  Pépie,  1700-1704,  in-12,  5  vol.), 
souvent  réimprimé  plus  ou  moins  complètement, 
.  et  en  dernier  lieu  dans  la  Collection  des  Ora- 
teurs Sacrés  de  l'abbé  Migne,  1844.  Son  Avent 
qui  a  pour  litre  Les  faux  prétextes  du  pé- 
cheur sans  excuse,  a  été  traduit  en  espagnol 
(Madrid,  Ramirez,  in-8«,  s.  d.  et  1778),  et  en  alle- 
mand (Augsbourg,  1725,  in  4o).  —  L'édition  de 
1781,  in-18,  Nîmes,  3  vol.,  contient  lo  portrait  de 
l'auteur,  tourné  à  dr.,  sans  nom  de  graveur.  — 
Ses  Mystères  et  ses  Panégyriques,  quoique 
annoncés,  n'ont  pas  para.  —  On  lai  doit  aussi 


La  Vie  de  St  Louis  de  Gonzague,  de  la 
Compagnie  de  Jésus  (Montbéliard ,  Decker, 
1826.  in-18  de  36  p.). 
Bibl.  des  Eeriv,  de  la  C&mp.  dé  Jésus,  2»  série,  p.  148. 

—  Quérard.  ^/oum.  de  Trévoux,  janrier  4701,  p.  42.— 
Bépert.  arch.,  1860,  p.  280.  •*  Pocquet,  Uss.  1068.  —  De- 
nais,  N.'D.  de  Beaufort,  p.  420.  —  Diet.  des  Prédicat, 

Olvanx,  h.,  c"«  de  Daumeray,  —  Givaus 
1637  (Et.-C.). 
Glacière  (la),  f.,  c"  d* Angers  N.  E. 
Gladaciére  (la),  f.,  c»«  de  Marans, 
•^lafflères  (les),  f.,  c»«de  Fontaine-Guérin. 

—  Les  Clavetières  xvii«  s.  (Arch.  de  l'H.-D.  de 
Baugé  B  13).  —  Les  Glavetières  (Cass.).  —  Les 
Gleffières  (Et.-M.).  --  Domaine  de  l'hôpital  de 
Baugé.  —  V.  la  Gleffière. 

Glaf^an,  famille  de  maîtres  architectes,  de 
St-Lambert-des-Levées,  où  l'on  trouve,  avec  ce 
titre,  Joachim  G.  en  1595,  Eustache,  1624, 
mort  le  24  septembre  1629,  Joseph  et  René, 
en  1624,  1639,  et  François,  en  1642. 

Glalnlère  (la),  f. ,  c"«  de  Genneteil,  —  En 
est  sieur  Michel  Beaufils  1662. 

Glairle  (la),  f.,  c°«  de  Pruillé.  —  La  GuaU 
layrie  1583  (Et.-C.).  —  En  est  sieur  Philippe  de 
Sassy  1583,  1602,  mari  de  Marie  Gareau.  —  Y. 
VAiglerie. 

Glaltrie  (la),  f.,  c»»  de  Gonnord.  —  En  est 
sieur  Pierre  Guignard,  1632. 

GlaitroDy  f.,  c"«  de  Rochefort. 

Gland  (le),  f.,  c»»  de  Savennières.  —  La 
Glan,  1738  (Et.-C.).  —  Avec  bois  de  25  arpents 
appartenant  jusqu'à  la  Révolution  i  l'abbaye  de 
St-Nicolas  d'Angers  et  vendu  nat*  le  9  février  1791. 

Glandais  ^les),  bois,  c°«  de  St-Lambert-de- 
la-Poth.,  comprenant  10  arpents  10  chaînes, 
vendu  nat^  sur  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers  le 
7  ventôse  an  VI  ;  ■-  (Les  Grands-),  bois,  c»"  de 
Beaucouzé,  de  12  arpents  1/2,  vendu  nat*  sur 
l'abb.  St-Nicolas  le  17  floréal  an  VI. 

Glanderle  (la),  f.,  c"»  de  Corné. 

GlaMteafollMm,  WanfeuU.  —  V.  St- 
Maur-sur-L. 

Glardlére  (la),  c"«  à* Angers,  anc.  carrière 
d'ardoise,  parvenue  à  sa  quatrième  foncée  en  oc- 
tobre 1786,  depuis  abandonnée;  —  f.,  c^  de 
Chef  f  es  ;  «»  h.,  c"«  delà  Pommeraie  ;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c^*,  qui  s'y  jette 
dans  le  ruiss.  du  Dodinean  ;  —  1,250  met.  de 
cours  ;  =  h.,  c°«  des  Ponts-de-Cé,  —  La  Gla- 
hardière  (Cass.). 

Glatlgné,  m«>»  b.  et  f.,  c"«  de  Marigné.  — 
Anc.  fief  et  seigneurie  relevant  des  Rues  en  Che- 
nille. —  En  est  sieur  Abel  de  Glatigné,  avocat, 
1539  (C  106,  f.  163),  —  Alexandre  de  Gl.  mari  de 
Perrine  de  Sarra,  1575, 1608,  —  messire  Guill.  de 
Prézeau  1719,  mari  d'Anne  Tendron,  qui  y  meurt 
le  19  novembre  1712,  âgé  de  58  ans  ;  leur  fille 
épouse  le  14  septembre  1716  Bernard  du  Buat, 
chevalier,  et  y  réside  ;  —  vendu  nat*  sur  l'émigré 
Galichon  le  19  messidor  an  IV;  »  f.,  c^*  de 
Ny oiseau  ;  —  h.,  c»«  de  Segré.  —  Ancien  fief 
et  seigneurie,  dans  la  paroisse  de  St-Aubin-du- 
Pavoil.  —  En  est  sieur  René  Veillon,  qui  le 
relève  de  l'Ile-Baraton,  1539  (C  106,  f.  31). 

Glanderie  (la),  viU.,  c»«  de  la  Tour-Lan- 


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GOB  —  2 

dry.  —  Ane.  fief  réuni  an  xvii*  s.  an  comté  de 
Vihiers,  comme  dépendance  de  la  Lande-Mar- 
chais.  —  En  ost  dame  en  1540  Saxanne  de  la 
Roche  (G  105»  f.  256). 

Glaamière  (la)»  f.,  c»*  de  Louvaines.  —  En 
est  sienr  René  Guyet,  mari  de  Françoise  Lemas- 
son,  1633,  Jacq.  Ghamphuon  1673. 

Glédn  (Denis)  ^  sculpleor,  né  à  Bonchemaine 
en  1754,  foomit  de  sa  façon  en  1777  à  Téglise 
de  St-Lézin  les  statnes  en  terre  cuite,  qui  s'y 
voient  encore.  11  épousa  à  Angers,  le  3  novembre 
1781,  Renée- Victoire  Bemodet,  âgée  de  14  ans, 
fille  d'un  praticien. 

Giefflére  (la),  f..  c"  de  la  ChapelleSt-Flo- 
rent,  —  La  Glaivetière  (Gass.).  —  La  Glave- 
Hère  (El.-M.).  -  V.  les  Glaffières. 

Glénale  (la),  h.,  c»*  du  Louroux-B. 

Gléné,  f.,  cn«  à*Echemiré,  —  Ane.  fief  an- 
nexé dès  le  xvi»  s.  à  la  seigneurie  de  la  Frênaie. 

—  En  est  sieur  Macé  de  Rougé  1377  (Gbaloché, 
i.  II,  p.  143).  —  Un  Arduinus  de  Gleni  figure 
dans  une  charte  de  1089  (Pr.  d'Echem.,  ch.  or.), 
Johannes  de  Glene,  puer,  dans  une  autre  de 
1199  du  Chapitre  Saint-Maurille  (G  1119,  f.  486). 

—  La  ferme  donne  son  nom  à  un  miss,  né  sur 
la  c"«  de  Jarzé,  qui  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
Rochette;  —  1,500  met.  de  cours. 

Glinlére  (la),  f.,  c»*  de  GenneteiL 

Gloehonnerie  (la),  ham.,  c°*  de  Corzé. 

Gloire»  f.,  c*»®  de  Chalonnes-sur^Loire.  — 
Glera  1107  (Chalonnes,  ch.  16).  —  Gloria 
1125-1134  (Ronceray.  Rot.  2.  ch.  14),  1171  (St- 
Serge,  1*'  Gartul. .  p.  186).  —  La  Roche  de 
Gloire  1406,  le  lieu  de  Gloière  1616  (E  555- 
656).  —  Ane.  fief  censif  san-^  domaine,  dépendant 
primitivement  du  domaine  de  Ghalonnes,  dont  il 
releva  toujours  à  12  jours  de  garde,  mais  réuni  au 
xvi«  s.  à  la  Basse-Guerche,  comme  annexe  de  la 
Barbotière,  —  vendu  avec  cette  dernière  terre  en 
1563  par  Guy  de  Daillon  à  An  t.  de  Brie.  —  En 
est  sieur  Philippe  de  Brie  1605,  René  Defresne 
1662,  Pierre  Raffray,  notaire  et  directeur  de  l'Hô- 
pital Général  d'Angers,  1690;  —  Chartes-Henri- 
Franç.  de  Meaussé  1715  ;  —  vendu  par  ses  héri- 
tiers en  1787  à  Charles  Lefebvre  de  Chasles. 

Glomale  (la),  f.,  c»*  du  Lion-d' Angers. 

«lotMtuiy  GliMtMO.  — V.  SUFlorent'le-V. 

GioB,  h.,  c"*  des  Ulmes.  —  Lion  (Gass.). 

Glonnlère  (la),  f.,  e»*  de  Ckaxé'S.-A.  ;  •» 
f . ,  c°"  de  Murs. 

Gloriére  (la),  f.,  c»«  de  la  Jaille-Yvon 

Glorlères  (les),  f.,  c»«  de  Pontigné. 

Glorlette,  f.,  c°«de  St-Ellier. 

Gloriensiére  (la),  f.,  c»«  de  Chaudron. 

Gloterle  (la),  f.,  c"  de  Brissarthe. 

Glolerles  (les),  f.,  c^^  de  Fougère, 

GloUère  (la),  f.,  c»«  de  Cherré  ;  «  f.,  c»»  de 
Querré,  —  La  G/a ttièrc  (Vent.  Nat  ),  ancien  do- 
maine de  la  cure,  vendu  nat^  le  24  février  1791. 

Glourle  (la),  f.,  c°*  de  Daumeray. 

GloaUère  (la),  f.,  c«*  de  la  Meignanne,  -~ 
La  Gueloutière  (Gass.). 

Glycine  (la),  café,  c"  d'Angers,  qui  donne 
souvent  son  nom  au  chemin  de  la  Baumette. 

<toè.^  G€kI..«  —  V.  Gauh,..,  God... 


l  —  GOD 

Goblnlère  (la),  m*»  et  f.,  c"<>  de  Beaupréau, 
appart.  en  1540  à  Jean  Gourreau  (G  105,  f.  12), 
en  1760  à  Maurice  Gigot  d'Elbée,  mort  en  1763  ; 
■-  f..  c"  de  Chaudron  ;  «  (la  Basse-),  f.,  t^ 
é'Ytemay  ;  «=  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  Beau- 
préau  ;  ■-  (la  Haute-),  h.,  c"»  d*Yzemay. 

Crobo,  m«»,  c>*«  de  St-Georges-Çhâtelaison, 
avec  étang,  1776,  dans  le  fief  de  la  châtellenie, 
à  l'E.  du  vill.  de  Méat. 

CU»efce  (lie  de).  —V.  la  Renardière. 

Bod^  —  V.  Gaud. . . .  Got, . . 

Godaiserie  (la), f.,  de  Beaufort,  vendue  nat* 
sur  Legros  de  Prince  le  21  nivôse  an  III  ;  =  f., 
c»«  de  BreiU  vendu  nat*  sur  Pays  de  Lathan  le 
6  thermidor  an  IV;  —  f.,  c"«  de  Chartrené;  = 
f.,  c»«  de  Mouliheme,  anc.  domaine  de  l'abb. 
du  Louroux,  vendu  nat*  le  18  février  1791. 

Godarderie  (la),  f.,  c»«  de  Vemoil;  =  cl., 
c"^  de  Denée  (Cass.). 

Godart  (Pierre),  maître  architecte,  originaire 
de  Langres  par  son  père,  s'était  marié  à  Angers 
le  16  février  1694  avec  Marie  Nicolas,  de  qui  il 
eut  de  nombreux  enfants.  —  On  le  voit  bientôt 
employé  par  la  mairie  à  tous  les  travaux,  avec 
titre  à  peu  près  officiel  d'architecte  et  d'agent- 
voyer.  En  juillet  1700  il  fut  chargé  de  dresser  un 
plan  des  faubourgs  et  des  barrières,  en  1705  de 
rinstallation  nouvelle  du  Mail.  —  D  meurt  le 
8  août  1707,  âgé  de  38  ans 

Godaax*  h.,  C^  de  Vemantes. 

Goddes*  cl.,  c"«  de  Cantenay-E,  —  Acquise 
de  Pierre  Gobean  par  le  sienr  de  Heaume  et 
vendue  par  lui  à  Pierre  Jallot,  prêtre,  qui  la  légua 
en  1482  au  Chapitre  de  St-Pierre  d'Angers,  elle 
appartenait  en  1570  aux  frères  Lebec,  puis  à 
Et.  Mahé,  dont  le  fils  la  vendit  à  M.  Héard  et 
après  lui  à  Gilles  de  la  Doitée. 

Goddes  (Charles),  fils  de  Louis  G. ,  receveur 
de  la  châtellenie  de  Luigné  et  châtelain  de  Bris- 
sac,  demeurait,  comme  son  père,  an  château  de 
Brissac,  et  est  dit  en  1581  fermier  du  greffe  de  la 
baronnie,  en  1587  gentilhomme  de  la  fauconnerie 
du  roi,  secrétaire  du  comte  de  Brissac,  en  1595 
commissaire  des  guerres  en  résidence  à  Angers, 
en  1602  secrétaire  du  maréchal  de  Cossé-Brissac, 
en  1606  sienr  de  Varennes,  en  1637  sieur  de  la 
Perrière  et  défunt.  11  avait  épousé  en  1592  Vin- 
celotle  Lefebvre  de  Laubrière.  —  (François),  fils 
du  précédent,  sieur  de  Varennes  et  de  la  Perrière, 
gentilhomme  et  maître  d'hôtel  ordinaire  de  la 
maison  du  roi,  1637,  1643,  conseiller  d'Etat  et 
gentilhomme  ordinaire  de  la  Chambre,  1648.  Il 
avait  épousé  le  4  mai  1640  dans  la  chapelle  de 
la  Gingerie  Marie  Bonneau.  —  (Charles),  fils 
puloé  du  précédent,  né  à  Angers  le  24  novembre 
1648,  abbé  de  Pontron  en  1670,  f  k  Angers  le 
3  juin  1705.  —  (Joseph),  frère  cadet  du  précé- 
dent, né  le  9  septembre  1655  au  château  de  la 
Perrière  en  Avrillé,  prêtre  de  l'Oratoire,  puis  cha- 
noine de  St-Maurice,  docteur  en  théologie  et 
maître -école  le  23  juillet  1684 ,  archidiacre 
d'Outre-Loire  le  12  décembre  suivant,  refuse  la 
signature  du  formulaire  et  préfère  abandonner 
ses  fonctions;  —  f  le  27  juin  1720. 

Goddes  (François  de),  sienr  de  la  Perrière 


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GOD 

et  de  Varennes,  fils  aîné  de  Franc.  G.  et  de  Marie 
Bonnean,  né  à  Angers  le  15  février  1643»  aide- 
de-camp  du  dac  d'Aumont»  se  signale  eu  1676  à  la 
bataille  de  Cas-sel,  et,  capitaine  aux  gardes  fran- 
çaises, 1684,  est  nommé  gouverneur  de  Landre- 
cies.  —  Il  avait  épousé  le  20  août  1680  Lucie- 
Henriette  Leclerc  dans  la  chapelle  du  château  de 
Sautré,  que  cette  alliance  lui  apporta.  Il  mou- 
rut à  Angers  le  17  mai  1701  à  Angers  et  fut 
inhumé  le  18  dans  TéglLie  d'Avrillé.  —  {Au- 
guste-François),  fils  da  précédent,  baptisé  en  la 
chapelle  du  château  de  la  Perrière»  le  19  no- 
venôbre  1684,  acquit  une  compagnie  aux  gardes 
françaises,  dont  il  devint  lieutenant-colonel,  et 
en  1757  était  lieutenant-général  des  armées  du 
roi,  commandeur  de  Tordre  de  St-Louis,  gouver- 
neur du  château  et  des  Iles  de  Pomic,  en  1764 
gouverneur  des  châteaux  d'If  près  Marseille,  Po- 
mède  et  Ratonneau,  fonctions  d'ailleurs  purement 
honorifiques  et  bien  reniées.  Depuis  1759  il  vivait 
retiré  près  Angers  à  Tabbaye  de  St-Nicolas,  où 
il  s'était  fait  construire  une  maison  agréable,  à 
l'entrée  de  la  Garenne.  Il  y  mourut  le  4  janvier 
1771,  veuf  d'Elisabeth-Genoviève  de  Yassan  et  y 
fut  inhumé  dans  une  des  chapelles  du  rond- 
point,  en  présence  de  son  fils  Auguste-Claude,  et 
de  son  petit-fils  Anguste-François-Gérisantes  de 
G.,  lieutenant  d'infanterie,  des  officiers  du  corps 
des  carabiniers  et  d'un  détachement  de  288  soldats. 

CiCNldes  {Auguste-Claude-Françoia  de), 
marquis  de  Varennes,  baron  de  Sautré,  fils  de 
Fr. -Auguste,  chevalier  de  St-Louis,  capitaine  au 
régiment  des  gardes  françaises,  mari  de  Jeanne- 
Madeleine  Lepileur,  prit  sa  retraite  au  château 
de  Sautré,  où  il  forma  une  belle  bibliothèque  et 
un  cabinet  renommé  d'histoire  naturelle  et  de 
physique.  Il  ne  se  bornait  pas  d'ailleurs  k  l'étude 
des  sciences,  compulsait  la  Coutume  et  les  Ordon- 
nances et  avait  composé  un  Basai  sur  la  Géo- 
graphie, un  autre  sur  VHistoire  de  France, 
qu'il  avait  dessein  de  publier.  Il  y  mourut  le 
26  février  1782,  âgé  de  67  ans. 

AfRchei  du  1*'  iii«rs  1782.  —  Arch.  common.  de  Peoea 
St.*  G.  —  Mém,  judiciaire,  signé  du  feudiste  Babin,  1774. 

Goddes  (Auguste- François),  fils  du  précé- 
dent, né  le  11  juillet  1747  à  Sautré,  capitaine  au 
régiment  du  roi,  chevalier  de  Saint-Louis,  avait 
hérité  de  son  père  la  passion  de  l'étude  et  le 
goût  des  lettres.  Reçu  de  l'Académie  d'Angers 
en  1772,  mort  à  Sautré  le  15  août  1811,  il  a 
laissé  de  nombreux  manuscrits  prose  et  vers, 
de  tout  genre  et  de  valeur  inégale,  dont  la  plus 
grande  partie,  advenue  à  Toussaint  Grille,  n'a 
peut-être  pas  été  conservée.  J'ai  eu  en  mains 
deux  tragédies  en  5  actes  :  Moïse  renonçant  à 
la  cour  éCEgypte  et  ^mulius,  roi  d'Alhe, 
—  le  début  d'un  poème  épique  de  Charles 
Martel,  —  partie  d'une  traduction  de  Virgile, 
notamment  le  livre  X  de  VEnéide,  celle  de  la 
X*  satire  de  Juvénal,  —  diverses  dissertations  lit^ 
téraires  ou  philosophiques,  —  Le  Dédommage- 
ment, récit  en  prose  d'un  songe  voluptueux,  — 
Discours  de  réception  à  V Académie,  suivi  de 
VEpître  d'un  ancien  courtisan  à  un  jeune 
homme,  lue  le  même  jour,  —  divers  portraits  de 


GOD 

femmes,  en  prose,  —  nombre  surtout  de  petits 
vers  adressés  à  MM™«*  d'Avrillé,  de  la  Pastandrie, 
d'Hauteville,  de  Longueil,  à  une  Gabrielle,  que  son 
père  l'avait  empêché  d'épouser  et  à  qui  il  raconte 
ses  amours,  surtout  à  une  amie  particulière, 
M"**  de  B.,  qu'il  appelle  «  sa  petite  dame,  »  et  à 
toute  une  société  d'élégantes  Angevines  avec  qui 
il  entretenait  une  curieuse  correspondance.  —  La 
famille  s'est  éteinte  dans  celle  des  La  Mothe- 
Baracé  de  Senonnes. 

Godeau  (Pierre),  imprimeur  libraire,  à  Sau- 
mur,  1598,  1623. 

Godeau  (la),  h.^  c^*  de  Thouarcé.  —  La 
Godaux  (Gass.). 

Godebert  (Pierre),  maître  brodeur,  1657, 
Angers. 

Godebertas*  —  autrement  Gobertus  et 
Bodobertus,  —  figure  comme  évèque  d'Angers  an 
VII*  8.  dans  les  anciens  catalogues  des  iz*-xiii*  s. 
après  St  Agilbert.  L'abbaye  de  St-Serge  conserva 
longtemps  ses  reliques  et  semble  môme,  d'après 
un  diplôme  du  ix*  s. ,  l'avoir  eu  quelque  temps 
pour  patron.  Elle  le  fêtait  le  4  mai.  C'est  une 
chose  c  au  moins  étrange,  »  comme  le  dit  Roger, 
que,  vénéré  comme  saint  dans  cette  abbaye,  on 
n'en  fasse  aucune  mémoire  à  St-Maurice,  ni  dans 
le  reste  du  diocèse  et  qu'il  ne  soit  pas  plus 
qu'Agilbert,  inscrit  aux  litanies  d'Angers.  — 
En  1867  un  petit  tuffeau  rond  a  été  trouvé  dans 
les  fouilles  du  cimetière  St-Pierre,  à  Angers,  et 
recueilli  au  Musée  archéologique,  où  se  lit  ins- 
crit en  caractères  d'apparence  très-antique  Ra- 
gobertus ,  autour  d'une  croix ,  et  au  revers, 
episcopus.  Il  ne  parait  pas  impossible  d'y  voir, 
sinon  un  sceau,  du  moins  un  objet  votif  contem- 
porain de  notre  évèque. 

Roger,  p.  66.  —  Rangeard,  dans  la  Rev.  <f'A  n/ou,  4854, 
t  I.  p.  4x.  —  Rev.  des  Soc,  Savantet,  1870,  p.  375.  — 
D.  Housa.,  XVI,  f.  43. 

Godefralrie  (la),  château,  c'«  de  Broc, 
avec  tourelle  et  chapelle  à  clocheton,  re- 
construit par  M.  Douard.  —  La  terre  relevait 
de  la  Cour  de  Broc  et  dépendait  autrefois  de  la 
paroisse  de  Disse.  Elle  comprenait  les  fermes 
des  Vergettes  et  de  la  Pelotonnière  et  appart*  à 
n.  h.  Louis  de  la  Grandière  en  1605,  dont  la  fille 
Charlotte  épousa  René  de  Frézeau.  Charles-René 
de  Broc  l'acquit  d'un  Frézeau  vers  1600  et  elle 
fut  apportée  en  mariage  par  Anne- Hyacinthe- 
Charlotte- Alexandrine  de  Broc  en  1787  à  Charies- 
Leroux  de  Commequiers.  Sa  fille  l'aUéna  vers 
1816  au  propriétaire  actuel,  qui  n'a  conservé  du 
logis  ancien  que  les  caves. 

Godefréres  (les),  m»»  b.,  c^  de  Landemont, 
^La  G.  (Cass.).  —  Le  lieu,  domaine,  métai- 
rie appelU  la  G.  1540  (G  105,  f.  60).  -  La 
Grande-Fraire  1488,  dont  est  sieur  Dom  Jean 
Olivier.  —  N.  h.  Pierre  de  Vaujoyeux,  écuyer, 
1693  ;  —  Tobin ,  ane.  capitaine,  1806  ;  —  au- 
jourd'hui M.  de  Luzancay. 

Godeller*  famille  de  chirurgiens.  —  (Jacques) , 
sieur  de  la  Martinière,  à  Grez-Neuville,  1727, 1729, 
mari  de  d"*  Françoise  Marion.  —  (Louis),  à 
Challain-la-P.,  mari  de  Cath.  Rousseau,  1729.  ~ 
(Jean),  m*  chirurgien,  f  ^  Denée,  le  20  mars  1761 , 


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GOD 


—  270  — 


GOD 


âgé  de  50  ans.  —  (Jacques  II),  fils  de  Jacqnes  I***, 
Dé  le  6  mars  1715,  à  Grez-Neuville,  veuf  de  Claude 
Bonnean,  y  épouse  en  secondes  noces  d"«  Fran- 
çoise Daburon  le  25  août  1755.  —  Y  meurt  le 
13  août  1783.  —  (François-Jean-Joseph),  reçu 
à  Angers  le  30  mars  1759  pour  *  la  maîtrise  de 
St-Lambert-du-Latay.  —  (JLouis),  à  Gandé,  1729, 
mort  le  30  novembre  1770,  âgé  de  70  ans.  — 
(Louis-Jean),  fils  du  précédent,  reçu  à  Angers 
poar  la  maîtrise  de  Gandé  le  10  mai  1779,  épouse 
le  17  juillet  1787  Françoise  Gélu,  à  Angers,  où  il 
se  fait  immatriculer  en  1788.  — •  (Edme),  reçu 
à  Angers  à  la  maîtrise  pour  Mozé,  le  14  septembre 
1785.  —  (Claude),  fils  de  Franc. -Jean-Joseph, 
né  à  St'Lambert-du-Latay,  reçu  à  Angers  pour 
la  maîtrise  de  chirurgie  de  Gbanzeaux  le  17  mars 
1789,  y  fut  nommé  procureur  de  la  commune  et 
tué  dès  les  premiers  troubles  de  1793,  le  jour 
du  tirage  de  la  milice,  V.  Fores t,  ci-dessus, 
p.  174.  —  (J .-Toussaint),  fils  de  Franc  G., 
originaire  de  St-Lambert-du-Latay,  y  pratiquait, 
comme  son  père,  en  l'an  XIII.  Il  prend  les  titres 
de  chirurgien  de  première  classe,  médecin  pra- 
ticien et  accoucheur,  ci  devant  chirurgien- major 
de  rhôpital  général  au  Gamp-Ducie,  chirurgien- 
major  en  chef  des  armées  du  Sud  de  Saint- 
Domingue,  et  chirurgien-major  de  vaisseau.  —  Il 
prétendait  posséder  un  spécifique  sûr  contre  la 
rage  et  s'engageait  à  payer  300  francs  au\ 
familles  des  malades  que  son  remède  n'aurait 
pas  guéris.  V.  les  Affiches  des  28  thermidor  et 
26  germinal  an  XIII. 

GodeUers  (les),  f.,  c»«  de  Faye,  —  I^s 
Gaudellières  (Gass.). 

CfOdeliii  (René),  recteur  de  l'Université  d'An- 
gers, passe  son  doctorat  en  la  Faculté  des  droits 
en  juillet  1544. 

«odellmière  (la),  f.,  c"«  de  St-Lambert' 
des-L.  —  En  est  sieur  Isaac  de  la  Haie  1597, 
Gharles  de  la  Haie,  chevalier,  1648. 

Godelinléres  (le»),  f.,  c°«  de  Miré. 

Godellerle  (la)»  f.»  c"  d*Aviré;  —  f.,  c"« 
du  Champ. 

Godellerles  (les),  m»»  b.c*^*  de  Montguil- 
Ion,  avec  tourelle  du  xvi*  s.,  et  ameublement  des 
xvi«  et  XVII»  s. 

GodelUére  (la),  f.,  c»«  de  Gée;  -=  f.,  c««  de 
Mozé. 

GoderoB  (Jean),  libraire»  Angers,  1546. 

Godessard^  m'°  à  eau,  c°«  de  la  Salle- 
Auhry,  vendu  nat^  le  27  ventôse  an  YI  sur 
Boucault  Méliand. 

Godet  de),  f.  et  m'»  à  vent,  c»«  de  St-Hi^ 
laire-du  B.  —  La  ferme,  incendiée  pendant  la 
guerre,  appart^  à  Témigré  Glaçon  et  fut  vendue 
nat^  en  l'an  YII. 

Godets  (les  Grands  )^  f.,  c^^  de  Broc,  anc. 
logis  transformé,  sauf  le  pignon  vers  l'O.,  qui  do- 
mine la  rivière  de  Meaulne,  percé  de  deux  meur- 
trières, avec  fenêtre  carrée  à  meneau  de  pierre. 
Deux  profondes  rainures  verticales  correspondent 
à  deux  blocs  de  pierre  encastrés  dans  le  mur  in- 
férieur et  percés  d'un  trou  rond,  pour  l'installa- 
tion d'une  herse  et  d'une  poterne  —  Il  appart* 
au  XVI*  s.  à  la  famille  de  Ghampagné  et  passa 


par  le  mariage  d'Anne  de  Cb.  à  Olivier  Le  Bigot, 
en  1587. 

Godetterle  Ga),  b.,  c***  de  la  Juhaudière. 

Godfrol  (Raymond  Lefbèbe,  dit),  né  à  An- 
gers le  22  dé  cembre  1797 ,  reçu  pharmacien  à 
Laval  le  7  novembre  1824,  fut  nommé  professeur, 
à  titre  provisoire,  de  chimie  et  pharmacie  à  l'Ecole 
de  médecine  d'Angers  le  30  septembre  1 837  et  chargé 
de  nouveau  de  l'enseignement  qu'il  avait  inauguré, 
le  31  mars  1840.  Il  dut  vers  1850,  par  défaut  de 
santé,  délaisser  le  professorat  sans  déserter  la 
pratique  de  la  science.  Membre  fondateur  de  la 
Société  Industrielle  d'Angers,  il  y  a  publié  dans 
les  Bulletins  de  nombreux  rapports  très-étudiés, 
notamment  sur  la  Gélatine  (1832),  sur  la  Fil- 
tration  (1832),  sur  VHydroscopie  (1835),  sur 
rétablissement  de  Fontaines  à  Angers  (1836), 
sur  VExposition  (1838),  sur  la  Flore  de 
M.  Boreau  (1840),  sur  la  fabrication  du  beurre 
(1840),  sûr  la  Poudre-coton  (1846),  sur  VAna- 
lyse  chimique  des  eaux  minérales  de  Mar- 
tigné,  ce  dernier  tiré  en  brochure  (Angers,  in-8* 
de  22  p.).  La  question  particulièrement  do  l'éta- 
blissement des  fontaines  d'Angers  l'engagea  dans 
une  vive  polémique,  notamment  dans  le  Journal 
de  Maine-et-Loire  (25-26  mai  1836)  contre 
H.  Ferdinand  Lachèse,  et  il  s'y  déclara  partisan 
résolu  de  l'eau  de  la  Maine,  dont  il  produi- 
sit de  savantes  analyses  comparées  à  celle  de 
la  Loire.  Sa  compétence  dans  ces  travaux  de 
science  délicate  et  de  conscience  le  désignait 
surtout  au  clioix  de  la  justice  pour  des  Rapports 
de  médecine  légale  particulièrement  appréciés.  — 
Il  mourut  à  Angers  le  6  septembre  1854. 

Godière  G»),  f.»  c»«  de  Jarzé\  —  f.,  c»«  de 
Fontaine-Guérin ,  anc.  domaine  de  la  cure, 
vendu  nal^  le  15  avril  1791. 

G<»diéres  (les),  c"«  de  Maxé.  —  Pecia 
prati  et  de  marays  gallice  apud  locum  dem 
Godieres  in  parochia  de  Mazeio  1526  (Reg. 
capit.,  St-Aubin). 

Godilleries  (les),  h.,  c»*  de  St-Léger-des-B. 

Godlilonnière  (la),  f.,  c°«  de  Murs.  — 
La  Godillonnière  sous  la  Roche  de  Mur» 
1692,  1703  (Et.-G.). 

Godin  (Etienne),  peintre,  Angers,  1689,  mort 
en  1692  —  et  sa  femme  Marie  Poucon  le  1*^  dé- 
cembre de  la  môme  année.  Sa  signature  figure  à 
l'acte  de  baptême  d'une  de  leurs  filles  le  6  janvier 
1686  (GG  122).  —  (Pierre),  a  maistre  graveur,  » 
à  Angers,  mari  de  Marie  Belliard,  1673.  Sa  signa- 
ture figure  sur  un  acte  de  cette  année  (GG  101). 
^  Il  est  inhumé  le  30  octobre  1680. 

Godin  (Georges),  de  Douces,  seigneur  de 
Forges  et  de  Yauboureau,  licencié  ôs-lois,  rési- 
dant à  Saumur,  marié  le  15  juin  1540  à  Renée 
de  Saint-Aignan,  qu'il  perdit  le  8  novembre  1546, 
mourut  à  Saumur  le  11  décembre  1552,  âgé  de 
48  ans.  —  La  Bibliothèque  d'Angers  possède  de  lui 
un  petit  Recueil  de  poésies  latines  (Mss.  512, 
in-8o  de  146  fol.  papier),  épitres  à  des  amis,  à 
son  oncle,  à  son  livre,  à  la  Yierge,  sur  la  mort 
de  son  père,  en  l'honneur  de  Franc,  de  Yalois  et 
autres  banalités  poétiques.  Il  est  orné  de  capitales 
enluminées^  et  les  feuillets  de  garde  sont  char- 


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GOD 


271  — 


GOD 


gés  de  notes  relatives  à  la  famille  de  Tantenr. 

Goilinale  (la),  b.,  €»•  de  Forges. 

GodlAerie  (la),f.,c°*  de  la  Chausèaire.-^  Il 
y  existait  an  m*"  à  ean,  aujoard'hoi  détruit, 
snr  le  missean  do  Verret,  qne  la  voie  romaine  y 
franchissait;  «  f.,  c"*  de  St-Remy-en-M.;  ^^  f., 
"'^  de  Vemantes;  «  (la  Grande-)  p  f»  c°«  du 
Voîde.  —  Relevait  du  Goudray-aux-Roux  et 
appart*  à  Pierre  Bougars  en  1750. 

Godinet  (le),  vill.,  c»*  de  Chaîonnes-s.-L. 

—  1^8  petites  et  les  grandes  Godinettes 
(G  Ghalonnes).  —  jLes  coteaux  des  Godinets 
1750  (G  615,  t.  m,  f.  127).  —  L'évoque  d'An- 
gers, seigneur  de  Ghalonnes,  les  donne  à  bail, 
par  acte  du  S  janvier  1672,  «  pour  en  tirer  le 
«  charbon  qui  s'y  pourra  trouver,  »  à  charge  que 
le  1/4  du  produit  lui  reviendra,— et  en  1750  pour 
50 1.  par  an.  —  Le  tout  vendu  nat*  le  7  avril  1791. 

€iodiitU^w^  (la).  —  V.  la  Gaudinière. 

Godinlére  (la),  chat.,  c»«  d^Allonnes.  —  La 
maison,  terres,  etc.  vulgalement  appelle  la 
Gaudinière  1461  (Allonnes,  Décl.,  t.  I).  — 
Antique  gentilhommière,  appart^  aujourd'hui, 
comme  avant  la  Révolution,  à  la  famille  Budan 
sur  qui  elle  avait  été  vendue  nat*  le  5  thermidor 
an  IV.  La  chapelle  dédiée  à  St  Louis  fut  bénite  le 
25  octobre  1756;  «  f.,  c"«  d*Andrezé,  nouvel- 
lement construite  dans  Tanc.  bois  des  Haies-Gas- 
selin;  =»  f.,  c"«  û'Angrie.  —  La  G.  autre^ 
ment  la  Rivière  Montergon  1693  (E  548)  ;  — 
ehât.,  c"*  de  Chaudefonds,  —  La  Gaudinière 
(Gass.).  —  Ane.  fief,  dépendant  de  la  terre  de 
Longhomme  au  xviii*  s.  et  relevant  de  la 
Tnrpinière.  —  François  Logay  de  la  Fautriëre 
rend  aveu  en  1573  «  du  lieu,  aireau,  domaine  de 
«  la  G.  avec  un  jardrin  et  une  petite  ousche  et 
«  une  pièce  de  terre  qui  aultrefois  fut  en  vigne.  » 
Ses  pêcheries  dans  le  Layon  s'étendaient  depuis 
les  eaux  de  la  Jumellière  jusqu'aux  allées  du 
Lavouer.  —  En  est  sieur  René  Davy  1650, 
Charles  Mérault  1652,  Adrien  de  Grespy  1656, 
J.-B.  de  Grespy,  premier  président  au  Présidial 
d'Angers,  mort  le  12  août  1753  à  Ste-Christine, 
le  marquis  de  Gonlades  1779.  --  G'est  à  celte 
époque  un  château  avec  chapelle  seigneuriale, 
cour  au  devant ,  jardin  derrière  et  pelouse,  et 
qui  depuis  sa  réunion  en  1705  au  fief  de  Long- 
homme  en  formait  le  principal  domaine  (E  672); 
«  f.,  c"«  de  Cheviré'le -Rouge;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  voisin  qui  se  jette  dans  la  fon- 
taine de  Langotière;  —  1,340  met.  de  cours;  ^ 
h.,  c»«  de  Cholet.  —  Autrefois  de  la  paroisse 
de  St-JHelaine  de  la  Treille  ;  —  donne  son  nom  à 
un  ruiss.  né  dans  un  étang  voisin,  qui  traverse 
celui  de  la  Druère,  passe  sous  la  route  de  Nantes 
et  se  jette  dans  la  Moine;  1,600  met.  de  cours. 

—  Il  y  existe  une  blanchisserie.  —  L'étang  sert 
de  réservoir  aux  six  bornes-fontaines  établies  en 
1873  et  aux  lavoirs  de  Gholet.  —  Le  9  juillet  1874 
y  a  péri^  en  se  baignant,  un  modeste  et  vaillant 
travailleur  de  Gholet ,  Jean^André  Broque,  né 
le  12  mai  1810  à  Angers,  ancien  vérificateur  des 
Poids  et  Mesures,  occupant  ses  loisirs  à  l'étude,  et 
qui  du  haut  de  son  large  grenier,  tout  bardé  de 
ivres,  rédigeait,  sans  but  aucun  de  publication. 


par  seul  amour  de  curiosité,  l'Htstotre  des  châ- 
teaux,  fiefs  et  manoirs  de  l'ancien  Anjou.  Il 
en  a  laissé  huit  cahiers  dont  deux  à  peu  près  ter- 
minés sur  l'arrondissement  de  Gholet  avec  préface 
en  tête  et  titre  imprimé.  J'ignore  leur  destination 
future.  Vlntérêt  public  de  Cholet  lui  en  a  dû  de 
nombreux  extraits  et  divers  articles  de  politique, 
—  comme  aussi  le  Patriote  d'Angers,  —  et  la  Re- 
vue d'Anjou  deux  articles  sur  le  Chevalier  de 
la  Tremblaie  (1869,  p.  220  et  1870, p.  135).  Outre 
quelques  trop  rares  notes,  dont  j'ai  pu  tirer  parti, 
j'ai  là  sous  la  main,  à  mon  service,  sans  danger  que 
j'oublie  son  nom,  un  relevé  précieux  des  Gartes 
de  Gassini,  qu'il  avait  bien  voulu  transcrire  pour 
contrôler  le  mien  etm'apporterson  aide;  ■■  h.,  c°* 
de  Clefs  ;  «-  f.,  c"<»  de  Çombrée.  —  jLe  chemin 
de  la  G.  1498  (E  542);  =  f.,  c"»  de  Durtal.  — 
En  est  sieur  Urbain  Janin  1616,  1648;  ^  f.,  c^* 
d'Echemiré;^î ,  c" du Fief-Sauvin.— M. Tris- 
tan Martin  y  signale  de  nombreux  débris  romains, 
et  M.  Lebeuf  des  substructions  gauloises  ;  —  vendu 
nat*  sur  de  Rongé  le  27  floréal  an  VI;  »  f., 
c"«  deJarzé;  —  f.,  c»«  du  Louroux-Béc,  — 
En  est  sieur  René  de  la  Grossonniôre  1503. 

Godiniére  Ga).  h. ,  c»«  de  St-Clément-de-la- 
Place,  —  Avec  grosse  gentilhommière,  antre- 
fois  de  la  paroisse  de  Saint-Jean-des-Marais  et 
souvent  attribué  à  celle  de  St-Lambert-la-Pothe- 
rie  dont  elle  aborde  les  confins.  Elle  appartenait 
en  1560  à  n.  h.  Pierre  de  Fay,  mort  en  1597  et 
dont  la  tombe  décorait  l'église.  Sa  fille  Jacquine 
avait  épousé  par  contrat  du  11  juin  1574  René 
Gourreau,  sieur  de  la  Frénellière  ,  prévôt  pro- 
vincial des  maréchaux  d'Anjou,  frère  de  Gour- 
reau de  la  Proustière.  Il  avait  fait  fortifier  le 
logis  et  de  là,  avec  ses  archers,  détroussait  les 
passants  et  les  marchands  des  bourgs  environnants, 
qu'il  était  chargé  de  protéger.  Une  de  ses  vic- 
times, gros  marchand  de  Yarades,  nommé  Pré- 
nouveau,  s'étant  évadé  de  la  tour  où  il  avait  été 
mené  les  yeux  bandés,  le  dénonça  à  la  justice 
d'Angers,  qui,  sous  l'influence  des  deux  frères  du 
coupable,  fit  traîner  l'afflaire  ;  mais  le  4  juillet 
1577,  le  procureur  du  roi  Gochelin,  avec  sergents 
et  habitants  d'Angers,  vint  arrêter  le  prévôt  à  la 
Godiniére  et  l'envoya  à  Paris,  où,  après  enquête 
et  jugement  du  grand  Gonseil  du  6  mai  15^,  il 
fut  pendu  le  surlendemain  devant  le  Louvre  ;  — 
et  son  greffier  Lemanceau  envoyé  aux  galères.  — 
Y  réside,  avec  son  beau-père,  n.  h.  Pierre  Gail- 
lard ,  sieur  du  Yau,  mari  de  Françoise  du  Fay 
1590,  1601,— Gharlea  de  Liscouet,  mort  le  10  oc- 
tobre 1638w 

Journal  de  Louvet,  dans  la  Revue  d^ Anjou,  4854,  t.  Il, 
p.  3S,  36  et  50.— Toaraille,  Uss.  878.— Arch.  comm.  Et.-G. 

€rodiiiIére(la),  f.,  c°«  de  St-lMurent-de-la- 
PL,  vendue  nal^  sur  Lefèvre  de  Maurepart  le  4  ther- 
midor an  lY;  —  f.,  c"»  de  Soucelles,  —  Gau- 
tineria  1238  (Ghaloché,  t.  III,  f.  86).  -r  Ane. 
maison  noble,  avec  chapelle  de  St-Georges  fondée 
par  Jacques  de  Soucelles  le  4  octobre  1382;  » 
f.,  €■•  de  Vaulandry, 

Godiniére  (la  Basse-),  f..  c»«  de  Cholet;  » 
(la  Grande-),  h.,  c»*  de  Lire,  —  La  met.  de 
la  G.  1540  (G  106,  f.  100),  à  René  de  Yassy;  - 


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GÛED 


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GOP 


h.,  c^^  de  Tilliera.  —  En  est  sieur  Louis  de 
Maynière,  chevalier»  1675,  Joseph  de  M.  qui 
épouse  le  18  août  1682  Silvie  de  Mugné  de  Livoye, 
veuve  de  Casimir  de  Gombault,  et  en  secondes 
noces  le  21  juin  1715  Marie-Glaire  Leroux  de  la 
Roche  des  Aubiers;  —  (la  Haute-),  f.,  c"  de 
Cholet.  ~  En  est  dame  en  1507  Jeanne  Rorteau, 
femme  de  Jean  Gourreau  Targentier  ;  —  est  ven- 
due nat^  sur  Bérilault  de  la  Bruëre  le  27  prairial 
an  VI;  »  (la  Petite-),  f.,  c»»  d'Allonnea;  — 
h.,  c»«  de  Lire;  =■  h.,  c»«  de  St-Hilaire-du-B, 

—  En  est  sieur  Christ,  de  la  Tigeoire  1537, 
Barth.  Mônard  1610,  Pierre  M.  1650,  qui  ren- 
daient hommage  à  Yihiers ;  »  f .,  c»*  de  Tilliers  ; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.,  qui  traverse  les 
cne>  de  Tilliers  et  de  St-Germain  et  se  jette  dans 
le  ruiss.  des  Bosselliôres  ;  —  5,900  met.  de  cours. 

Godlnléres  (les),  h.,  c»«  d'Angrie^  ««  h., 
€"•  de  Noydnt'BAt'L.;  •-  f.,  c"«  de  Saint- 
Pierre-Maulimart. 

GodlnIères-GodlA(le8),f.,  c^^  de  St-Lézin. 

Godiiilères*SaTary  (les)»  h. ,  c"*  de  St-Lézin. 

Godins  (les),  quartier  du  bourg  de  Douces; 

—  h.,  c°«  de  St-Philhert'dU'Peuple. 
Godis  (le),  f.,  c»«  de  Fougère, 
GodlveUerie  (la),  f.,  c»*  du  Ménil. 
GodiTter  (Symphorien) ,  religieux  carme, 

né  à  Angers,  prieur  de  la  maison  de  Rennes 
en  1590,  de  Dol  en  1608,  meurt  à  Dol  en  1611 .  — 
On  a  des  lettres  de  lui  sur  la  conservation  des 
droits  de  son  ordre  et  Tobservance  de  la  Règle. 
V.  Bibîiotk.  Carmél,  t.  II,  col.  776  et  Tresvaux, 
Hist.  de  VEv.  d'Anj.,  t.  II.  p.  10. 

Godivrie  (la),  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-d'A.  ; 
«  f.,  c"«  de  Segré, 

G<»donnerIe  (la),  m'»  &  vent,  c°«  de  Coron. 

^kodvinihr^  (les).  —  V.  les  Gâtevinières. 

Gœnirre  (le),  vill.,  c»«  de  la  Ménitré.  — 
Le  Goueuvre  xiv*  s.  (E  3656).  —  La  terre  et 
maison  seigneuriale  du  Goeuvre  1628.  —  Le 
Goisvre  xvii  (E  186).  —  Ane.  maison  noble^  avec 
chapelle  et  enclos  de  grandes  douves.  Il  ne 
reste  plus  qu'une  ferme  et  à  peine  la  trace  de 
fossés.  —  En  dépendaient  les  met.  du  Grand- 
Pré,  de  la  Creusoterie  et  de  la  Hatelotterie.  — 
Appartient  au  xv«  s.  et  jusqu'au  milieu  du  xvi«  s. 
à  la#famille  de  Pontlevoy,  passe  par  alliance  à 
Léonard  de  Chéri  té,  écuyer,  1584,  et  se  trouvait 
en  1628  dans  la  succession  de  Gabriel  Legouz  et 
d'Anne  Le  Bigot.  —  En  est  sieur  François  Le- 
gouz de  la  Boulaie  1654,  capitaine  des  chasses 
du  comté  de  Beaufort,  qui  y  réside  en  1657. 
Honorât  Sigonneau  l'acquit  par  trois  actes  suc- 
cessifs de  1678-1680  et  revendit  la  plus  grande 
part  de  la  terre  le  12  février  1680  à  l'avocat 
Archer.  —  En  est  sieur  Jacques  Sigonneau, 
écuyer,  1701,  mari  de  Jacquine  Ponpard  dont  la 
fille  Suzanne-Jacquine  épouse  à  Longue,  le  8  fé- 
vrier 173^,  Henri  de  Cantineau;  —  Charles- 
Bernard  de  Canonville  1740;  —  Jacques  Si- 
gonneau ,  capitaine  au  régiment  d'Auvergne , 
marié  le  15  février  1746  à  Marie-Françoise  Le 
Merle,  dont  la  fille  Marie -Jacquine  épouse  le 
26  février  1778  Georges-Louis  Mabille  Du  Chesne, 
brigadier  dos  gendarmes  de  la  reine.  M°^«  Du- 


chesne  l'aliéna  pour  acheter  la  Motte;  mais  le 
retrait  en  fut  fait  par  M.  Delaunay;  «  (le 
Petit-),  f.,  c°«  de  la  Ménitré;  «  c°*»  de  Vivy. 

—  Une  escluze  appelle  Vescluze  de  Goyore 
1459.  —  L'escluse  et  pescherie  en  la  rivière 
d*Authion  appelle  Vécluse  de  Goueuvre  1459 
(Pr.  de  Ghénehutte). 

Croffanz  {François- J  oseph)t  né  en  1755, 
suivant  les  uns  à  Mouliherne,  suivant  d'autres 
à  Angers,  —  où  Je  l'ai  partout  vainement  cherché, 

—  fit  ses  études  à  Paris  au  collège  de  Louis-le- 
Grand  et  revint  en  Anjou  se  livrer  au  commerce 
et  i  l'industrie.  U  dirigeait  en  1789  une  impor- 

'tante  entreprise  aux  environs  d'Angers,  peut- 
être  à  Mouliherne  où  il  avait  acquis  quelque 
bien,  fut  nommé  électeur  pour  le  canton,  puis 
membre  le  19  mai  1790  du  Directoire  du  Dé- 
partement, où  il  fut  chargé  de  la  partie  des  contri- 
butions, et  enfin  député  à  l'Assemblée  législative 
(10  septembre  1791).  Mais  bien  qu'il  eût  adopté  avec 
empressement  les  principes  de  la  régénération 
nouvelle,  son  caractère  calme  et  modeste  s'ef- 
fraya vite  de  sa  mise  en  évidence  et  du  tumulte 
des  temps.  Après  s'être  effacé  de  son  mieux,  Gof- 
faux  s'esquiva  en  Angleterre  dès  1792  et  s'y  créa 
bientôt  en  s'employant  à  l'éducation  de  la  jeune 
noblesse  une  situation  honorable.  Il  revint  en 
France  vers  1802  et  fut  attaché  tout  d'abord  au 
Prytanée  pour  l'enseignement  élémentaire,  puis 
en  1804  à  titre  de  professeur  de  3*  et  de  4«,  assisté 
à  partir  de  1813,  sur  sa  demande  et  sur  sa 
désignation,  de  M.  Cousin,  le  ministre  futur 
et  le  philosophe.  Il  prit  sa  retraite  en  1815,  re- 
gretté de  tous  ses  collègues ,  entouré  par  ses 
élèves  d'un  respect  filial  et  d'une  tendre  vénéra* 
tioo.  La  décoration  de  la  Légion  d'honneur  vint 
le  chercher  en  1832  dans  son  humble  jardin  de 
Montparnasse  où  il  mourut  le  10  juin  1836.  — 
Ses  petits  livres  sans  pédantisme  et  d'un  ton  tout 
familier  sont  de  ceux  qui  pour  être  anciens  et 
peu  bruyants  se  réimpriment  encore.  Les  Con- 
seils  pour  faire  une  version,  dont  la  l**  édi- 
tion est  de  1811,  en  ont  eu  une  7*  en  1864  (Dela^ 
lain,  in-8o),  et  ses  Tableaux  chronoméirigues 
élémentaires  de  Vhistoire  de  France  réim- 
primés chez  Hachette  (Paris,  1842,  in-8o  avec 
3  grav.),  dataient  pour  la  l^»  édit.  de  1826.  Il  en 
a  paru  un  Abrégé  en  1821  (Paris,  in-S^  de  88  p.). 

—  On  a  de  lui  encore  :  Tableau  chronom,étrique 
des  époques  principales  de  Vhistoire  (Paris, 
Raynouard,  1803,  in-S*»);  —  Epoques  princi- 
pales de  Vhistoire,  pour  servir  de  précis 
explicatif  au  tableau  chronométrique  (Paris, 
Arlh.  Bertaud,  1805,  in-8o),  —  l'un  et.  l'autre 
ouvrage  plusieurs  fois  réimprimés  et  mis  au  cou- 
rant des  changements  politiques  jusqu'à  1826;  — 
Robinson  Crusoeus,  trad.  en  latin  de  l'aile- 
mand  de  Campe  (Paris,  1807,  in-12)  ;  —  Conseils 
pour  faire  un  thème  (Paris,  1812,  in-8o)  ;  — 
Devoirs  d'humanités,  thèmes  ou  versions 
avec  leurs  corrigés  (Paris,  1826,  in-8°)  ;  —  The- 
mata  anglo-latina (P&ris,  1815,  in-8«  de  16  p.); 

—  Morceaux  choisis  de  Buffon  (Paris,  1809, 
in-12)  ;  —  un  recueil  de  Narrations  latines  avec 
Dumouchel  (1804)  ;  —  une  collection  de  Cartes 


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GOH 


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GOH 


chrùnoîogiqtLeB  et  généalogiques^  ayec  Destonrs 
(1825-18S9)  —  et  sons  ses  seules  initiales,  la  tra- 
ductioD  d'un  roman  aurais,  intitulé  Lea  MaU 
keura  de  la  famille  c^Ortemherg  (1801»  3  vol. 
in^2).  Il  a  aussi  pris  part  à  la  traduction  de  la 
grande  Histoire  Universelle  anglaise. 

€tagmtietHe  (la).  —  V.  2a  Gouchett€rie. 

Gagmeekmt*U  (la).  —  V.  2a  Grollerie, 

eognelale  (la),  h..  cn«  de  St-Gemiam-<f  .-P. 

Cfo^nelei»  t.,  c»«  de  Dénezé-s^-le-L.  »  Le 
Goulet  (Gass.)  ;  »  ff.,  c"«  de  St-GeorgeB'B.'L. 

—  GogU  (Cass.). 

Cîoi^erie  (la)»  f.,  c"«  d'Echemiré;  »  f., 
c"*  de  Jarxé. 
GmguetteHe  (la),  h.,  c"«  de  Landemont\ 

—  f.,  c»«  dttilf6itL  —  lia  Gaugaistrie  1713 
(St-Flor.). 

CKokard,  h.,  c"«  de  Chantocé;  —  f..  c"«  de 
CAava^nes,  à  la  famille  Amyot  au  xviii*  s., 
qui  Tarrenta  en  1781  à  Jacq.-Camille  de  Maillé. 
G«b»rd  (Saint),  -*  autrement  nommé  Cohard 
ou  Gunthard,  originaire   d'Ai^ou   et  suivant 
Grandet,  né  à  Angers  môme  vers  795,  d'abord  en- 
fant de  chœur  de  TégUse  St-Pierre,  y  aurait  été  or- 
donné prêtre,  pour  devenir,  dit-on,  plus  tard  cha- 
noine.G'e8tlàque  le  vinrent  chercher  les  députés  du 
Chapitre  de  la  cathédrale  de  Nantes,  qui  avaient 
jeté  les  yeux  sur  lui  pour  Télire  évéque  (835). 
Sous  son  pontificat,   la  ville    épiscopale  eut 
à  soutenir  quatre  sié^  contre  les  barons  Bre- 
tons révoltés,  et  fut  deux  fois  prise,  en  dernier 
lieu  par  les  Normands,  qui  décapitèrent  le  prélat 
à  l'autel  môme  (34  juin  843).  La  légende  rapporte 
que,  se  relevant  de  terre  et,  comme  St  Denis, 
ramassant  sa  tète  mutilée,  le  saint  prôtre  traversa 
la  foule  stupéfaite,  gagna  la  Loire  et  la  remonta 
miraculeusement  sur  un  bateau  qui  de  lui-même 
vint  aborder  sur  le  port  d'Angers,  au  son  de 
toutes  les  cloches   de  la  ville  mises   d'elles- 
mêmes  en  branle.  Le  Chapitre  de  St-Pierre  alla 
processionnellement  recueillir  le  corps  du  martyr 
et  l'inhuma   solennellement   dans    son    église. 
En  1096,  Urbain  II  se  trouvant  à  Angers  auto- 
risa, après  enquôte,  l'inscription  du    nom   de 
Gohard  au  catalogue  des  Sainte.  Ses  reliques 
furent  placées  dans  une  châsse  en  1311  lors  de  la 
dédicace  de  la  nouvelle  église  de  St- Pierre  et  le 
30  mai  10S4  dans  un  reliquaire  de  bois  artistement 
historié.  Elles  y  restèrent  jusqu'en  1793.  Le  chef 
était  enfermé  dans  une  tête  d'argent  dontBallain 
donne  le  dessin.  On  conservait  à  Nantes  sa  cha- 
suble et  la  pierre  sur  laquelle  il  célébrait  U 
messe  quand  il  fut  égorgé.  Un  tableau,  dans  la 
cathédrale,  y  représente  cette  scène  légendaire. 
Le  nom  du  martyr  y  est  d'ailleurs  invoqué  dans 
les  plus  anciennes  liturgies  du  diocèse,  mais 
le  25  janvier  et  non  le  24  juin  comme  en  A^jou. 
Bolknd.,  Acta  SS.,  U  VI  /unn,  p.  815.  —  Méoaid,  Usa. 
875.  t.  I,  p.  39.  —  D.  Morice,  Pr.  de  VHiêt.  de  Br,,  1. 1. 
—  Albert  Legrand,  Viet  des  Sainte  de  Bref,  -^  Grandet, 
NoteSf  Usa.  8H6.  —  Revue  de»  vreninùee  de  rOwit.  t.  III, 
p.  45.  -  Ballain,  Maa.  867,  p.  1T7.  -  D.  Ghamani,  U  I. 
p.  38S.  —  Roger,  Hiêi,  d'Ai^oUt  p.  95. 

Çioluurdlère  (U),  f.,  c"«    de  Bouillé-M., 
anc.  dépendance  de  la  cure;  «*  f.,  c"*  de  Chan- 
tocé-, ^  f.,  c*  de  Cheviré'le-R,,  domaine 
H 


d'une  chapellenie  paroissiale  ^  vendu  nat^  le 
14  avril  1791  ;  —  f.,  t^  du  Fief-Sauvin,  — 
vendue  nat<  sur  de  Rougé  le  27  floréal  an  VI.  — 
On  y  rencontre  de  nombreux  débris  romains  ;  «b 
t.,  c°«  de  Huillé,  anc.  dépendance  du  prieuré, 
vendue  nat*  le  7  mars  1791  ;  »  f.,  c>*«  du  May, 
vendue  nat^  sur  Lebascle  d'Argenteuil  le  6  mes- 
sidor an  YI;  «  f.,  c»»«  du  Ménil;  «  f.,  c»«  de 
Mon^ean.  —  La  Petite  G.  —  En  est  sieur 
Ph.  Chenu,  chevalier,  1407,  n.  h.  Jean  Legay  1542. 

<xoliardIéres(les),  h.,  c»«  deSt-Léger-d,-B, 

eohelUére  (la),  f.,  c««  de  St-Germain- 
làs-M,  —  Anc.  maison  noble  relevant  de  Mont- 
faucon,  dont  est  sieur  Pierre  Grimault,  cheva- 
lier, 1450,  PhiUppe  de  Domaigné  1646,  Pierre- 
René  Gibot  1744,  René-Louis  Gibot  1774,  sur  qui 
elle  est  vendue  nat^  le  17  prairial  an  VI. 

Gohier,  c<»»  des  Ponte-de-Cé  (17  kiL),  arr. 
d'Angers  (23  kil.).  —  Mons  Gunherii  1050 
(Gartul.  du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  19).  —  Capella- 
nus  de  Monte  Goherii  1090-1125  (Prieuré  des 
Locheraux,  t.  I,  f.  3).  —  Ecclesia  de  Monte 
Goheru  1149  circa  (G  352,  f.  295).  *  Miies, 
domus  de  MonU  GoheHi  1228  ;(G  .340,  f.  4). 
—  Capella  Montis  Gauherii,  —  La  paroisse 
de  Mont  Gohier,  ^  Montgolkiei^sur-Loire 
1609  (G  386).  —  Gohier  xvii*  s.  (Mss.  878).  — 
Dans  la  vallée  ;et  sur  la  crôte  du  coteau  de 
la  rive  gauche  de  la  Loire,  entre  Bbuson  à  l'O. 
et  au  S.  (1  kil.).  Coutures  (5  kil.)  au  S.,  St- 
Rémy-la-V.  (4  kil.)  à  l'E.,  la  Loire  au  N. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Gennes 
aux  Ponts-de-Cé  borde  le  fleuve,  remontant  sous 
les  dernières  maisons  par  un  brusque  coude  vers 
Blaison  et  se  continuant  directement  par  la  levée 
syndicale  dite  de  GoMer^  qui  protège  Gohier, 
Blaison,  St-Sulpiee  et  Saint- Jean-des-Mauvrete. 
La  construction  date  de  1846.  Etablie  en  tête 
à  25  met.  17  de  hauteur  au-dessus  du  niveau  de 
la  mer,  à  13  met.  du  lit  de  la  Loire,  elle  suit 
une  courbe  de  220  met.  de  longueur,  avec  un 
rayon  de  190  met ,  qui  se  prolonge  ensuite  en  ligne 
droite  (7,700  met.).  Sa  longueur  totale,  de  Gohier 
au  Bois-d'Angers,  est  de  7,920  met.,  occupant 
en  talus,  chaussée,  banquette,  une  largeur  en 
plan  de  12  met.  08,  sur  2  met.  50 de  hauteur. 

Y  passe,  outre  la  Loire,  le  ruiss.  de  St- Aubin. 

En  dépendent,  sur  le  haut  du  coteau,  lesvvill. 
ou  ham.  de  la  Touche  (9  mais.,  25  hab.),  de 
Pied-Renard  (4  mais.,  17  hab.),  du  Rocher 
(11  mais.,  33  hab.),  des  Granges  (17  mais., 
44  hab.),  du  Frêne  (10  mais.,  25  hab.),  de  la 
Grande-Maison  (5  m.,  18  h.).-*Le  village  princi- 
pal se  groupe  tout  au  bord  des  prairies,  en  face 
de  la  tête  de  la  grande  Ile  de  Blaison ,  au  pied 
d'une  haute  butte  escarpée  qui  forme  le  point 
le  plus  élevé  de  Maine-et-Loire  après  le  coteau  du 
Puy-de-la-Garde.  Couverte  d'arbres,  sillonnée  d'é- 
troite et  pittoresques  sentiers  tournante,  elle  porte 
au  faite  un  bois  de  sapins,  dont  l'arbre  principal, 
au  large  tronc  nu  et  découronné,  forme  un  belvéder 
où  l'on  gravit  par  une  écheUe.  De  ce  point  l'horiion 
s'ouvre  splendide  vers  l'Est  de  la  viUlée,  troublé 
malheulbusement,  sauf  par  échappées,  vers  N. 
et  vers  l'O.  par  les  branchages  d'alentour.  A  la 


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deseenle  vers  N.-E.  on  énorme  massif  de  blocs 
de  gros  se  dresse,  formant  couloir,  avec  un  certain 
air  de  constmction  cyclopéeone,  dont  les  gelées 
d'hiver  ont  dessiné  les  assises.  Tout  da  long  d'ail- 
lenrs  éclatent  d'admirables  jeux  de  la  nature, 
arbres  on  pierres. 

An  pied,  toat  an  bord  de  la  roate,  près  le  pont 
de  la  Planche,  naît  une  source  d'eau  minérale 
froide  carbonatée,  ferrugineuse.  ^  <  On  y  trouve, 
«  dit  Touraille,  mines  de  marcassite,  qui  tien- 
c  nent  d'airain,  terres  arsenicales,  du  soufre  im- 
«  pur  et  combustible.  »  C'est  sans  doute  le  fer 
sulfuré  qu'il  veut  dire,  dont  la  butie  contient 
d'assez  importants  dépôts.  —  Tout  le  coteau  offre 
aussi  de  curieux  fossiles  (moules,  éponges,  cham- 
pignons), dont  le  maire,  M.  Thouin,  s'est  formé 
une  collection. 

Superficie  :  290  hect.  dont  38  hect.  de  vignes, 
6  h.  90  de  bois. 

Population  :  6Î  feux  en  17S0.  —  Î68  hab. 
en  1790.  -^  130  hab.  en  1806.  —  £97  hab.  en 
en  1832.  —  3Ï0  hab.  en  1841.  —  i99  hab.  en 
1851.  —  i63  hab.  en  1861.  —  223  hab.  en  1872, 
dont  S6  au  bourg  (16  mais.,  18  mén.). 

Bureau  de  poste  de  Brissac.  —  Perception 
de  Blaison. 
Ni  Assemblée  ni  Foire. 
Ni  Mairie  ni  Ecole  ni  Eglise  ni  revenus 
suffisants  pour  en  construire.  —  La  paroisse  est 
réunie  à  celle  de  Blaison,  dont  l'école  sert  aussi 
aux  deux  communes. 

Aucun  monument  celtique  n'existe  sur  le  ter- 
ritoire. La  Grosse-Pierre  —  ou  Coquin  de 
Gargantua  —  qu'on  y  signale  comme  un  autel 
druidique,  n'est  qu'un  énorme  monolithe,  éboulé 
dans  la  vallée  sur  la  droite  du  chemin,  à 
100  met.  du  pont  de  la  Planche,  et  qui  s'enfonce 
chaque  année  sensiblement  dans  l'eau.  —  Près 
du  ruiss.,  en  traçant  la  route,  on  a  trouvé,  dit- 
on,  les  fondements  d'un  édifice  carré,  mêlés  de 
briques,  mais  dont  j'ai  inutilement  cherché  trace. 
La  paroisse  existait  au  moins  au  xii*  s.,  et 
l'église  en  fut  retirée  des  mains  laYqnes  par  l'é- 
voque Ulger.  La  présentation  en  appartenait  au 
chanoine  hebdomadier  de  St-Maurice.  —  Curés  : 
Guy  de  la  Motte,  1435.  —  Jean  Porcher,  li- 
cencié ès-lois,  1525,  1533.  —  £t.  de  la  MoUe, 
chanoine  de  St-Mainbeuf  d'Angers,  1542.  —  Jean 
Dupuys,  chanoine  de  St-Pierre  d'Angers,  1557, 
t  le  9  mai  1572.  —  Pierre  Bo^ifc,  chan.  de  St- 
Pierre  d'A.,  1572.  —  Jean  Cosnard,  étudiant  en 
l'université  d'A.,  1578, 1582.  —  René  JLe  Camus, 
1584,  1609.  —  JuUen  Guyon,  1630,  1635.  — 
Jacq.  Fortin,  1648,  f  âgé  de  69  ans,  le  24  mars 
1688.  —  Louis  Beignet,  simple  diacre,  1688.  — 
Jacq.  de  Sarrasin,  1689.  qui  résigne  en  1693.— 
Balthazar  Rodolphe,  1693,  1700.  C'est  le  fils  du 
peintre  Rod.  Score,  V.  ce  nom.  —  Franc  Dupré 
de  Sanzay,  novembre  1700,  août  1710.  —  Jean 
Métière ,  septembre  1710.  —  Pierre-Franc. 
Herbert  de  VEpinay,  11  septembre  1752,  jus- 
qu'à la  Révolution. 

il  ne  reste  plus  de  l'ancienne  église  que  partie 
des  murs  delà  nef  sur  3  m.  de  hauteur,  et  l'enceinte 
de  rab9ide  k  hauteur  d'appui,  dont  l'appareil  en 


moyens  moellons  réguliers,  noyés  dans  du  ciment, 
formant  le  parement  d'un  blocage  intérieur,  at- 
teste une  construction  du  xi«  s.  Le  plan  îndiqQe 
une  croix  latine  avec  chœur  et  transq[>t.  En  Jaa- 
vier  1759,  les  ailes  et  le  clocher  tombant,  les  habi- 
tants, trop  pauvres  pour  y  subvenir,  furent  a«to- 
risés  par  l'évèque  et  par  l'intendant  à  les  démo- 
lir. L'édifice  tel  quel,  délaissé  à  la  RévolutioD, 
fut  en  partie  abattu.  La  mine,  coupée  en  deux 
par  un  mur  transversal,  sert  aujourd'hui  de 
grange  et  d'aire.  —  A  eàié  s'élève  l'ancienne  cure, 
avec  porte  et  pignon  brisés  du  xvi*  s.,  vendue 
nat^  le  21  mars  1791.  —  Dans  le  jardin,  entra  la 
maison  et  fégiise,  se  trouvait,  assure-t^on,  le  ci- 
metière qui  servait  aussi  aux  sépultures  de  l'en- 
clave de  la  Marsaulaie,  situé  outre-Loire,  et  qui 
s'est  aujourd'hui  transformé  en  jardin  bordé  de 
cèdres  et  de  pins  superbes. 

La  terre  était  noble  et  donnait  son  nom  an 
XIII*  s.  à  une  famille  de  chevalerie,  qui  vert  1290 
y  fit  construire  un  manoir.  Plus  tard  la  seigneu- 
rie en  appartint  aux  seigneurs  du  Verger  et  d« 
Lambroise,  qui  vers  1755  y  firent  entreprendre  des 
travaux  considérables  de  défense  contre  la  Loire. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Ëlection  de  Saumur, 
du  District  en  1788  de  Doué,  en  1790  d'An^sra, 
perdue  d'ailleurs  à  l'écart  et  tout  isolée  jusqu'à  la 
construction  en  1841  du  pont  de  St-Mathurin.  —  Le 
4  juin  1856  la  levée,  qu'allait  surpasser  la  Loire, 
céda  aux  infiltrations,  et  un  flot  énorme  envahit 
le  village,  ensablant  la  vallée  et  emportant  200  met. 
de  la  levée.  Restaurée  et  exhaussée  avec  des 
terres  végétales  tassées,  elle  céda  de  nouveau  le 
28  septembre  1865,  au  droit  du  chemin  Niveleau, 
vis  à  vis  Blaison,  à  1,011  met  de  la  première 
crevasse,  ensablant  plus  de  19,000  met.  de  cul- 
tures. L'eau  remontant  jusqu'à  Gohier  couvrit,  à 
1  m.  60  de  hauteur,  les  rues  basses  et  les  jardins. 

Maires  :  Commeau-Chaunière,  10  messi- 
dor an  VIII.  ^  Jacq.-René  Commeau,  16  jan- 
vier 1807.  t  le  24  décembre  1861,  après  54  ans  de 
mairat.— Fidèle  Thouin,  1862,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  da  M.-M^.  6  340,  386.  —  ToiiraiUe,  Mss.  9», 
f.  65  V.  —  D.  Houss.,  XVI,  p.  147.  —  Grefle  d'Angw».  — 
Bépert.  arch,,  4802,  p.  4l7.  —  Soc.  dTAgr.,  Se.  et  ArU 
dri.,  1866,  p.  241.  —Pour  let  loctUtés,  voir  à  leur  article, 
le  Verger,  Pied-Benard,  Dinoit,  le»  Granget,  elo« 

Crohler»  f.,  c»«  de  Vergonnes. 

Gohier  (Pierre),  sieur  de  la  Houssaie,  con- 
seiller au  Présidial  d'Angers  en  1596,  fit  le  7  no- 
vembre 1605  une  déclaration  en  la  Chambre  do 
Conseil  <  qu'il  estoit  de  la  religion  prétendue 
c  réformée  des  Huguenots..;  dont  il  en  a  esté  dé- 

<  livré  acte  en  ladite  Chambre  à  M.  le  lieutenant 
«  criminel  sur  les  remontrances  qu'il  en  a 
«  faictes.  »  —  «  Nota,  —  ajoute  Louvet  {Rev. 
«  d'Anj.,  1855,   t,  I,  p.  9),  —  que  ledit  Gohier 

<  s'est  depuis  défaict  de  son  estât   pour  estre 

<  ministre.  »  —  En  effet  il  était  remplacé  comme 
magistrat  dès  1610.  —  De  sa  famille  sans  doute 
était  Gohier,  le  marchand  de  draps  de  soie,  en 
la  rue  St-Aubin  d'Angers,  qui  créa  en  1616  le 
Grand  Mail  et  se  chargea  de  l'organisation  de  ce 
divertissement  nouveau.  V.  aussi  J>.  Goyer. 

Gohin  (Jean),  fils  de  Jean  G.,  sieur  de  la 
Belotière,  licencié  ès-lois,  procureur,  conseiller 


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en  la  Sénécfaausée  d'Aogera  (i  aotU  1597) ,  fat 
élQ  éeheYin  porpétael  le  22  novembre  1538,  maire 
le  l*'  mai  lB6i,  continaé  en  1562,  «  où  il  s'en  est 
«  dignement  acquitté,  dit  Louvet,  an  grand  con- 
«  tentement  des  habitants,  desqneb  il  estoit  bien 
«  aimé.  >  —  Nommé  conseiller  le  12  octobre 
1567,  il  monrat  en  avril  1568.  —  Il  avait  acquis 
la  terre  de  Montreul-sur-Maine.  —  L'écu  de  la 
famille  porte  écarUU  au  i  et  4  d'azur  à  la 
crdx  pwnmeUe  d'or,  au  2  et  3  d^argent,  à 
Vaigle  éployée  de  guenUê,  membrée  d^or. 

Grilla  (René),  sieur  de  Hontreoil,  fils  da 
précédent,  avocat  an  Parlement  de  Paris,  con- 
seiller an  Présidial  d'Angers  (14  octobre  1567-1594) , 
maître  des  requêtes  de  François,  duc  d'Anjou 
(10  mars  157^,  écbevin  le  17  avril  1581,  fut  élu 
maire  le  24  juin  1592  et  continué  le  l*r  mai  1593, 
«  homme  de  bien,  bien  aimé,  et  an  grand  con- 
c  tentement  des  habitants,  »  surtout  comme  bon 
catholique  à  l'heure  où  la  ville  était  un  centre  de 
guerre  et  de  ralliement  pour  le  siège  de  Roche- 
fort-sur-Loire  et  la  défense  du  pays  d'Anjou.  Ce 
fut  lui  qui  fit  refaire  la  contrescarpe  de  StSerge 
et  creuser  les  fossés  à  fond  de  cuve  depuis  la 
porta  St-Michel;  —  f  en  août  1594. 

Golds  {Michel),  sieur  de  Hontreuil,  petit 
fils  du  précédent  et  fils  de  René,  conseiller 
perpétuel  de  l'hôtel-de-ville,  né  le  8  avrU  1607,  à 
Angers,  avocat  au  Parlement,  conseiller  an  Pré- 
sidial d'A.  (6  novembre  1633),  marié  quelques 
jours  plus  tard  le  26  novembre  à  Anne  Dubois,  fut 
nommé  échevin  le  6  mars  1652,  par  une  lettre  de 
cachet  qui  dépossédait  Guy  Richard  en  sa  faveur, 
et  maire  par  arrêt  du  Conseil  d'Etat  du  17  avril 
1653 ,  sans  tirer  à  conséquence  pour  l'ave- 
nir ni  préjudicier  aux  privilèges  de  la  ville.  Il  fit 
restaurer  les  ponts  de  la  Bourge<Hsie  et  des 
Treilles,  moyennant  l'établissement  d'un  droit  de 
péage  et  l'aide  des  paroisses.  C'est  ce  que  rap- 
pelle la  devise  de  son  jeton  :  DMêam  junximu8 
urbem.  —  f  le  5  juillet  1657.—  Son  frère  René 
meurt  doyen  du  Présidial  le  26  mars  1626.  Il  en 
avait  été  nommé  président  honoraire  en  1703  et 
installé  en  cette  qualité  le  3  décembre,  par  un 
discours  de  l'avocat  du  roi  Javary,  qui  est  con- 
servé Mss.  à  la  bibliothèque  d'Angers. 
Mm.  409  «1989,^254, 998. 

€MUb  (Pierre-André),  sieur  de  Montreuil, 
fils  puiné  de  Nicolas  G.,  marié  à  Nantes  avec 
M^  de  Stapleton,  major  général  des  armées, 
ffnt  commandant  général  des  Iles-sous-le-Vent 
de  l'Amérique,  à  la  mort  du  comte  de  Bel- 
xnnce,  pendant  8  mois,  jusqu'à  l'arrivée  du 
comte  d'Estaing,  et  retraité  comme  lieutenant- 
colonel  d'infanterie.  —  {René-Pierre),  cheva- 
lier, fils  de  René  Gohin,  sieur  de  la  Gointrie, 
chevalier  de  St-Louis,  capitaine  d'infanterie, 
nommé  lieutenant  du  roi  à  Thionville  1753, 1785, 
t  à  Angers  le  19  avril  1785.  U  avait  épousé  en 
premières  noces,  le  26  mars  1751,  Modeste-Cécile 
de  Cheverue,  et  en  secondes  noces  le  3  avril  1788 
Anne-Fran^ise-Céleste  Ayrault  de  Saint-Uénis. 
C'est  sans  doute  sa  première  femme,  M"^  Gohin, 
de  qui  les  apothicaires  d'Angers,  par  une  lettre 
publiée  aux  Affiches  de  1778,  déclarent  tenir 


la  communication  du  secret  du  êel  de  èoufre, 
^•htn  4e  9m  Bmméommièr^^  —  V.  La- 
touche. 

Géhomi  (Jacques),  connétaMe  de  la  porte 
St-Michel  d'Angers,  et  clerc  commis  au  Greffé 
civil  du  Présidial,  a  rédigé  un  Armoriai  Mss. 
ayant  pour  titre  :  Ce  sont  les  noms  des  mai- 
sons et  armes  du  roi,  ducs,  comtes,  barons, 
seigneurs  et  gentilhomm^s  d'Anjou  et  de 
quelques  Chapitres,  abbayes,  prieurés,  etc., 
présenté  à  Franc.  Lasnier,  pour  la  convocation 
de  l'arrière  ban,  1608,  in-foL,  couvert  en  par- 
chemin, de  146  feuillets  écrits  d'un  seul  cété,  et 
portant  au  verso  les  blasons.  L'original  —  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  le  Mss.  996  d'un  au- 
teur inconnu  —  est  perdu,  mais  peut-être  en 
existe-t-il  une  copie  au  Mss.  995,  in-folio,  papier, 
de  72  feuillets.  —  Gohorri  se  dit  âgé  de  57  ans, 
dans  son  testament  daté  du  4  août  1612  (G  Cure 
de  St-Michel-du-Tertre).  Sa  famille  résidait  aux 
xvii*-xviii«  s.  à  Baugé,  où  son  fils,  sans  doute, 
Jacques  Gohorri,  devint  doyen  de  l'Election  ^ 
et  son  petit-fils  Jacques,  avocat  du  roi  en  la 
Sénéchaussée ,  1717 ,  meurt  k  sa  terre  des 
Landes,  le  16  septembre  1746,  âgé  de  60  ans. 

«oiMerie  (la),  f.,  c"«  de  Mélay.  -  La 
Goisblerie  (Gass.).  —  La  Gouabellerie  an  IV. 
—  La  Guibollerie  (Et.-M.).  —  Vendue  nat«  sur 
d'Havre  le  29  fructidor  an  IV. 
Golbrie  (la),  f.,  c»*  de  Contigné. 
Geilard,  c»*  de  St-Mathurin,  boire  de  Loire. 
«•llardlère  (la),  f.,  c"«   d'Angers,  dans 
l'ancienne  paroisse  de  St-Augustin,  domaine  de 
l'abbaye  St- Aubin,  vendu  nat«  le  24  août  1791. 
Goilerie  (la),  f.,  c»«  de  Léxigné;  —  vendue 
nat«  le  18  prairial  an  II  sur  la  Rochefoucault.  — 
St  Vincent  de  Paul,  revenant  de  Durtal,  faillit 
se  noyer  au  passage  du  gué  de  Poranne,  dans  le 
miss,  de  Pomllé,  grossi  par  les  pluies  d'hiver. 
C'est  à  cette  ferme  qu'il  se  recueillit,  dit-on, 
pour  se  sécher.  La  tradition  s'y  rappelle  encore, 
qu'il  fit  ce  soir-là  réciter  les  prières  et  le  caté- 
chisme aux  enfants  de  la  maison. 
doUlBlère  (la),  ham.,  c"*  de  Soulaines. 
«•Imermie  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  Lue, 
CrolMUid  {AbeU Antoine),  originaire  d'An- 
gers, meurt  à  Thouars  en  1809,  chanoine  de  Ste-Ge- 
neviève,  archiprètre  du  diocèse  de  Poitiers,  prieur- 
curé  de  St-Médard  de  Thouars  et  dignitaire  dans 
l'ordre  maçonnique.  —  Son  Eloge  funèbre  par 
J.  Mouchet,  orateur,  prononcé  à  la  loge  de 
Thouars,  a  été  imprimé  à  Saumur  (De  Gouy 
aîné,  1809,  in-8»  de  16  p.). 

«olacHe  (la),  f.,  c««  d'Auwerse;  —  f.,  c»« 
de  Briolay, 

GoIslUeHe  (It),  h.,  c"»  de  St-Georges-des- 
Sept' Voies. 

«olslmrd  {Anne-Charles),  chevalier,  <  cou* 
c  seiller  d'Etat  du  dedans  du  royaume  et  cou* 
<  seiller  de  grand  Chambre  au  Parlement,  »  de* 
vint  par  l'alliance  d'Anne  Lemaistre,  seigneur  de 
Montsabert  en  Coutures.  Il  y  fut  inhumé  le  22  oc- 
tobre  1733.  Le  catalogue  de  sa  Bibliothèque  a 
été  imprimé  (Paris,  1734,  in-12,  Bauche).  «- 
{Anne-Louis),  sieur  de  Montsabert»  comt«  de 


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oogle 


GOl 


—  276  — 


GON 


Rioheboiurg,  fils  da  précédent  dt  dd  sa  première 
femme  Marie-Louise  Riantz,  conseiller  de  grand 
Chambre,  comme  son  pore,  fut  inhumé,  comme 
laiy  dans  le  chœur  de  Conmres  le  85  juin  1780, 
Agé  de  73  ans.  Il  avait  épousé  Françoise  Lesage, 
fille  d'un  modeste  «  officier  da  roi,  »  de  cette 
paroisse,  à  Avignon,  le  28  octobre  1759,  par  un 
acte  clandestin  qu'il  réhabilita  le  7  mai  1775 
à  Angers,  en  légitimant  trois  fils  et  denx  filles. 
D'esprit  éclairé  et  cariem,  il  était  membre  des 
Académies  de  Lyon  et  d'Angers  et  da  Bareaa 
d'agricoltare  d'Angers.  Son  Eloge  funèbre  fat 
prononcé  «  aa  palais  de  Montsaberl  »  en  1781, 
par   Malécot,   avocat  en  Parlement,   assessear 
des  jaridictions  de  la  seignearie,  et  est  imprimé 
(Angers,  Gh.-P.  Mame,  1781,  in-i»  de  15  p.).  — 
{Anne-Louiê-Marie-Françoià),  fils  da  précé- 
dent, né  à  Angers  le  11  décembre  1763,  conseiller, 
comme  ses  aïeax,  de  la  Grand-Chambre  da  Par- 
lement de  Paris,  s'est  renda  célèbre  par  sa  coa- 
ragease  résistance  aax  projets  de  Brienne  et  de 
Lamoignon.  Un  discours  (in-8o  de  22  p.,  s.  1. 
n.  d.)>  prononcé  le  29  avril  1788  sar  les  vérifica- 
tions ministérielles,  entreprises  poar  accroître  la 
masse  des  vingtièmes,  et  qai  dénonçait  an  accrois- 
sement d'imp6t  obtena  par  Taagmentatien  géné- 
nérale  des  cotes,  lai  valat  d'être  associé  dans  les 
mesures  de  violence  à  son  coUègoe  d'Espréménil. 
Le  Parlement  renvoya  le  discours  et  les  pièces  à 
l'examen  des  gens  du  roi  pour  informer  de  la 
conduite  des  contrôleurs  ;  — •  mais  le  5  mai  le  jeane 
magistrat  fut  enlevé  par  ordre  du  roi,  sur  le  siège 
même  de  ses  fonctions,  en  présence  de  ses  con- 
frères et  des  pairs,  séant  au  Parlement,  par  le 
marquis  d'Agout,  aide-major   des  gardes  fran- 
çaises, et  conduit  au  fort  de  Pierre-Encise.  Tous 
les  écrits  du  temps  sont  pleins  de  l'émotion  soa- 
levée  par  c^tte  scène  solennelle,  qui  préludait  de 
si  près  à  la  Révolution.  —  Rendu  dès  le  mois  de 
septembre  à  la  liberté,  il  fat  élu  député  à  l'As- 
semblée provinciale.   Il  n'était  pas  revenu  de- 
puis 1791  en  Anjou,  quand,  appelé  à  Brest  pour 
régler  les  affaires   d'un  fils  né  de  son  premier 
mariage,  il  passa  par  Montsabert  et  y  fot  arrêté, 
sur  les  indications  du  général  Déraison,  comman- 
dant de  Brest,  et  conduit  à  Angers  (26  vendé- 
miaire an  VU),  mais  aussitôt  délivré.  —  On  le 
dit  tué  en  duel  à  Paris  le  3  juin  1814. 
4}«l«tMml^re  (la;.  —  V.  la  Gonnardière, 
C»olse,f.,  c»«  de  Marcé.  —  Bobcub  in  loco 
qui  dicitur  Gothia  1009  (6  943).  —  Guize 
1104-1134  (2«  Cartul.  St-Serge,  p  175).  —  Terra 
de  Guoise  1190  circa  (CSialoché,  t.  III,  p.  16). 
—  jLocus,   feodum,  terra  et  dominium  de 
Goxia  1519  (6  St-Laud).  —  Important  domaine 
appart^  par  donation  à  l'abb.  de  Chaloché  dès  le 
XII*  s  ,  avec  bois  dépendant  du  Chapitre  de  St-Laud. 
-*  A  partir  au  moins  du  xv«  s.  il  était  uni  à  la 
seigneurie  de  la  Cbapelle-St-Laud  et  appart^  aa 
Chapitre  de  St-Laud  d'Angers  qui  le  céda  le  29  dé- 
cembre 1580  aux  seigneurs  de  Durtal.  —  Il  forme 
aiqoQrd'hui  le  centre  de  landes  défrichées  de- 
puis 30  ans  et  mises  en  valeur,  dont  dépendent 
diverses  cultures  et  des  bois  ;  —  à  M.  Bertin.  — 
On  peut  consulter  par  comparaison  l'inventaire 


da  matériel  et  des  bestiaux  en  1455,  publié  dans 
la  Rev.  d^Anj.,  1874,  p.  34;  -  f.,  c»»  de  Saint- 
Martin'dPArci. 

Go|ardlère  (la  Grande,  la  Petite-),  (T.,  e»«  de 
Marana;  —  appart^  en  1539  à  Jean  Laillier 
(C 105,  f.  376);  -  cl.,  c»«  de  St-Saturnin  (Cass.). 

Cioldrie  (la),  f.,  c"«  de  Brain-sur-Long. 

Cvollehère  (la),  f.,  c>«  de  Marci. 

GoUeaii,  f.,  c»«  û'Etriché. 

GowÊtinûieu».  —  Y.  Juigné. 

Cvommerie  (la),  f ,  c**  de  Vem. 

C(o«MMetftf«t^  (la).  —Y.  la  Jannetière. 

Ctondeau  (Jacques),  graveur,  Angers,  17S7. 

GoBdoiiUi  (Etienne),  mattre  architecte,  né 
à  Saumur  en  1599,  était  dès  1640  en  réputatioo. 
U  fut  appelé  en  1655  par  la  mairie  d'Angers  pour 
juger,  comme  expert,  les  travaux  de  recœutmctioB 
des  grands  ponts  dont  il  rectifia  les  devis.  La 
même  année  il  assistait  l'intendant  des  tardes  et 
levées  de  France  dans  sa  visite  générale  des  le- 
vées de  la  Loire.  On  le  voit  en  1656  associé  avec 
Biardean,  V.  ce  nom,  pour  la  constroction  des 
Ardilliers,  et  en  grande  rivalité  et  contestation. 
En  1676  encore,  il  restaure  et  exhausse  l'égUse 
dos  Capucins  de  Saumur. 

GoBdooliUère  (la),  f.,  c"*  du  Ménil. 

€toBd8-d*Or  aes),  f.,  c««  de  Bocé. 

Goanalsière  (la),  f.,  o—  de  Fougère;  — 
domaine  donné  en  1405  par  J.  de  Gfaemens  i 
l'abb.  de  Mélinais. 

Ctoniuurdlère  (la),  c"*  de  St- Barthélémy, 
—  Gomarderia  1244  (Ch.  de  Savigny  dX).  — 
La  Goisnanière  1655  (H.-D.  B  56-83).  —  An- 
cien terrain ,  dépendant  du  domaine  des  Ro- 
chettes  et  où  vers  le  milieu  du  xvii*  s.  avait  été 
commencée  une  ardoisière.  L'Hôtel-Dieu,  à  qw 
elle  appartenait,  l'arrenta  en  1655  pour  50  L 
d'argent,  plus  le  forestage,  racheté  pour  60 1.  Hais 
ce  bail  n'avait  été  obtenu  que  par  une  coa- 
lition frauduleuse  des  maîtres  de  carrières,  qoi 
l'avaient  recherché  sous  un  prête-nom  et  qui  à  fin 
de  bail  rendirent  le  terrain,  sans  l'avoir  exploité. 
On  voit  là  une  des  ruses  alors  en  usage  pour 
élever  le  prix  de  l'ardoise  et  supprimer  la  con- 
currence. L'Hôtel-Dieu,  en  le  concédant  de  nou- 
veau en  1661  à  un  sieur  Prévost,  soupçonné  de 
mêmes  visées,  éleva  la  rente  à  250  1.  avec  <â»li- 
gation  d'exploiter.  Les  premières  tentatives  se 
heurtèrent  à  de  mauvaises  pierres;  et  le  sol  resta 
quelque  temps  abandonné,  faute  d'adjudicataires. 
C'est  au  contraire  sous  une  vive  concurrence  qu'on 
le  voit  aijuger  en  1715,  moyennant  le  16*  mil- 
lier, à  une  société  comprenant  le  marchand  Michel 
Delorme  et  6  perrayeurs,  P.  Papillon,  P.  Boulay, 
y.  Tesson,  J.  Tesson  et  Nie.  Baudouin.  L'exploi- 
tation était  délaissée  depuis  plusieurs  années  et  fat 
reprise  pour  une  rente  de  140 1.  en  1746  par  Y.  Lan- 
glois  et  Fr.  Segrétain,  quincailliers,  Gabriel,  Fran- 
çois et  Jacq.  Bazille,  Pierre  Vallée,  Et.  Fauveanei 
Simon  Uamon,  perrayeurs,  mais  sans  succès, 
puisque  la  ferme  dot  en  être  réduite  de  10  I. 
en  1748  avec  le  bénéfice  d'une  année  grat||ite. 

Ciouuurdrle  (la),  f.,  c''*  de  CosBé.  —  Le 
hordage  de  la  àouesnardrie  avec  terrée  des 
Soumeriea  1540  (G  105,  (yi^.  —  If  Gouea- 

île 


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60N 


^  2T7  — 


ÛON 


naudrie  (Gass.).  —  Eni  est  sieur  François  de 
liOsperoiuiière  1591. 

Cfonnerie  (la  Petite-),  cl.,  c»«  d'Angers  N.-fi. 

CS«nBe8  (les),  h.,  c"*  d'Andard. 

Cieamiére  (U),  f.,  c^  do  Xton-d* Angers.  ~ 
La  Goannière  xiii*  s.  (Pontron).  —  I«a  Gcms- 
nière  1539.  —  La  Goentère  xvii«  s.  (EI.-C.).  — 
Ane.  maison  noble  relerant  de  GhambeUay,  dont 
est  sienr  n.  h.  Pierre  Gillet  1539  (G  105,  f.  968), 
Georges  G.  1574,  Guy  de  la  Renardière  1596, 
mari  de  Renée  de  Scépeanx,  Elys  de  la  R.  1622, 
qni  y  réside,  Pierre  de  la  R.  1624,  Nicolas  Legras 
1641,  Gharles  Gillet  de  la  Renardière  1690,  1701, 
nari  de  Glande-Agnès  de  ViUemerean.  Dans  la 
chapelle  seigneuriale  y  est  célébré  le  mariage 
d^£lie  des  Garrières,  écnyer,  avec  Françoise  de 
ViUemerean,  1700. 

CtosbIm  (Adrien-JSelToétiuê).  maître  chimr- 
gien  d'Angers,  a  pnblié  une  IHêêertation  sur 
la  PesU  (Angers,  1620,  in-12). 

Halltr,  BibL  Méd.,  U  U,  p.  405. 

GoMMvd*  co"  deThonarcé  (10  kil.),  arrondis- 
seniMit  d'Angers  (34  kil.).  ~  Parochia  que 
dicitur  Goenùrt  1029  drca  (Gartnl.  de  Ghe- 
mille,  ch.  83).  —  Goenordus  1020  eirca 
(Ib.,  ch.  85).  —  Godenort  1021  (Ib.,  ch.  3).  — 
Villa  Goanort  1069  (Liv.  Bl..  f.  10).  —  Sta- 
gnum  de  Goamori  1069  (Ib.).  —  Gunnùrt 
10G9  (Ib.  et  ch.  or.  de  Ghemillé,  40).  ~  J^ccle- 
8ia  de  Goenort  1122,  1146.  1156  (Liv.  d'A., 
t  %  4.  6).  —  Goemort  1120  circa  (Ib.,  f .  79  v*). 
—  Villa  que  dicitur  Goanordue  (Ib.).  — 
Gonort  1240  (H.-D.  B  96,  f.  183).  — Guognort 
1241  (Gartnl.  pap.  de  GhemUlé,  ch.  40).  —  La 
ville  de  Gonnort  1392  (G  Gnres).  —  Sur  de 
hants  coteaux  (75-99  met.),  sillonnés  dn  S.  an 
N.-E.  par  d'importants  roisseanx  —  entre  Joné- 
Etiao  (1  kil.)  et  le  Ghamp  (6  kil),  an  N.-O  ,  Fafe- 
raya  Çl  kil.)  an  N.-E.,  Montilliers  (9  kil.)  auS.-E., 
la  SaUe-de-V.  (9  kil.)  et  le  Voide  (9  kU.)  an  S., 
Goesé  et  Joné  à  TO.  *-  Par  de  là  Gossé  et  Joné, 
entre  Ghemillé  à  l'O.  et  Ghanzeanx  an  N.  est 
détachée  nne  partie  importante  dn  territoire  dite 
Enclave  de  Gonnord^  que  le  chemin  de  grande 
communication  de  Ghemillé  relie  seulement  au 
bourg,  en  trayersantioué. 

La  route  départementale  de  Gonnord  à  Allen- 
çon  part  dn  S.-E.  du  bourg,  au  débouché  du  che- 
min d'intérêt  commun  de  Somloire  et  au  centre 
des  chemins  de  grande  communicat  de  Ghemillé 
à  Doué  et  de  Roehefort  à  Vihiers,  qui  se  con- 
fondent dans  la  traverse. 

Y  passent  l'Arcison,  formant  toute  la  longueur 
de  la  limite  orientale,  le  Javoineau,  et  dans  l'en- 
clave, le  ruiss.  des  Bonnes-Villes  ;  —  y  naissent 
le  miss,  de  Boisneau  on  de  Gonnord,  dirigé  en 
septembre.  1868  dans  un  nouveau  lit,  à  partir  de 
G«é-Robert,  sur  la  prairie  des  Armenaux,  —  et 
celui  de  la  Planche. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  l'Ajonc 
(5  mais.,  13  hab.),  du  Grand-Jaugé  (7  mais., 
34  hab.).  de  Sourdigné  (4  mais.,  14  hab.), de  TE- 
piaay  (6  mais.,  26  hab.),  de  laGlaiterie  (4 mais., 
14  hab.),  de  la  Fromagère  (18  mais.,  71  hab.), 
de  )a  Guette  (4  mais.,  15  hab.),  de  la  Petite- 


Ghaise  (4  mais.,  13  hab.),  le  ehit.  de  la  Golletle 
et  une  centaine  de  grosses  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,579  heet.  dont  40  hect.  en 
vignes,  156  hect.  en  bois. 

PopuZotîon  :  150  feux  en  1720.^i,if5  hab.  en 
1726.— 559  feux,  i,808  hab.  en  1790.— 1,539  hab. 
enl831.—l,960hab.  en  1841.— 1,774  hab.  en  1851. 

—  i,65i  hab.  en  1861.  -  i,703  hab.  en  1866.  - 
ijiî  hab.  en  1872  dont  694  au  bourg  (175  mais.. 
222  mén.).  —  La  décadence  rapide  depuis  40  ans 
semble  depuis  quelques  années  arrêtée. 

Les  Foires,  rétablies  en  1852  au  nombre  de 
quatre,  ont  été  augmentées  de  deux  nouvelles  en 
1870  et  se  tiennent  les  3*  vendredis  de  janvier, 
février^  mars,  juillet  et  novembre  et  le  4«  ven- 
dredi d'avril.  —  Le  Champ  de  foire,  situé  an 
N.-O.  du  bourg,  comprend  2,224  met.  carrés  de 
superficie. 

Bureau  de  poste  de  St-Lambert*du-Lauy. 

—  Perception  de  Thouarcé. 

La  Mairie  forme  une  salle  en  res-de-chaussée, 
à  pignon^  construite  avec  l'J^coIe,  qui  y  attient, 
sur  un  terrain  acquis  pour  partie  par  acte  dn 
30  octobre  1859,  en  vertu  d'une  ordonnance  du 
28  mars  1858.  Les  travaux,  adjugée  le  tO  juin 
1861  (arch.  Delestre),  furent  reçus  le  10  juin  1863. 

Vis  à  vis,  à  l'angle  de  la  me,  s'élève  l'Hopt- 
tal,  fondé  en  1694  et  1698,  par  des  donations  de 
Joseph  Nicolas,  sieur  de  la  Fardelière,  et  de 
l'abbé  Gmget,  et  autorisé  par  lettres  patentes 
de  décembre  1699,  confirmées  par  arrêt  du  Parle- 
ment du  20  mai  1702.  —  La  chapelle  porte  la 
date  de  1762  au-dessus  de  la  lucarne.  —  Par 
testament  du  14  décembre  1866,  le  curé  Ghollean 
a  fait  don  à  l'hépital  d'une  Salle  d^asiU.  Vis-à- 
vis,  une  maison  porte  la  date  1618  avec  un  écnsson 
et  le  nom  de  F.  Mocet.—  Un  Aoeptce  de  vieillards 
a  été  en  1872  inauguré  à  Sourdigné,  V.  ce  mot, 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale, 
30  septembre  1807,  avec  vicariat,  l«r  février 
1822),  avait  été  incendiée  pendant  la  guerre, 
sauf  les  murs,  et  rétablie  tant  bien  que  mal  dè5 
l'an  XI.  Elle  envahissait,  quoique  insuffisante, 
toute  la  place  jusqu'au  jLîon-d'Or,  qui  n'était 
séparé  du  chevet  que  par  une  raeUe.  L'autel  et  son 
tabernacle  sculpté  passaient  surtout  pour  remar- 
quables, ainsi  que  le  cmcifix  en  marbre  blanc  de 
la  chapelle  seigneuriale.  L'édifice  a  été  jeté  bas  et 
l'on  y  a  trouvé  dans  les  autels  d'antiques  statues, 

—  partout,  même  sous  les  murs,  des  monnaies  dont 
une  de  Louis  le  Débonnaire,  et  de  nombreux  cer- 
cueils ,— dans  les  fondations  nouvelles  une  monnaie 
romaine  et  une  inscription  de  1280  qui  appar- 
tient à  M.  Raimbault.  —  L'église  actuelle,  haute 
et  vaste  comme  une  cathédrale,  a  été  retournée, 
le  choBfur  vers  S.-O.,  en  s'agran(Ûssant  d'une  partie 
de  la  cour  du  château.  Sur  des  devis  approuvés  le 
l«r  février  1854,  les  travaux,  adjugés  le  19  mars  sui- 
vant, avaient  terminé  dès  juillet  1855  l'église  elles 
3  corps  du  clocher,  qni  dans  le  projet  devait  porter 
une  flèche  en  bois.  On  crat  pouvoir  la  remplacer  par 
une  flèche  en  pierre,  haute  de  53  met.  au-dessus  du 
sol,  qui  était  achevée  en  décembre  1856  ;  mais  dès 
cet  hiver  les  soubassements  fléchirent  ;  en  février 
1857,  le  parement  en  tuffeau  de  la façadeiclata, 

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GON 


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ainsi  qu'on  des  contreforts.  Les  travaux  de  con- 
solidation ftirent  bientôt  convaincus  d'insoffi- 
sanoe,  et  le  clocher,  avec  la  première  travée  de 
Téglise,  dnt  ôtre  démoli  pierre  par  pierre  et  re- 
constroit  Commencée  en  1862,  celte  reprise  était 
terminée  en  1864.  L'édifice  tel  quel  pr^ente  une 
nef  unique  de  trois  travées  avec  arcs  doubleaux, 
transept  renfermant  les  autels  de  St-Pierre  et  de 
la  Vierge,  choeur  d'une  travée  avec  grand  autel 
gothiqua  moderne,  et  abside  à  sept  pans,  le  tout 
sobrement  décoré  et  d'une  élégance  de  bon  goût 

Vers  S.-E.,  à  l'embranchement  des  chemins  de 
Doué  et  de  Vihiers,  Chapelle  des  Moulins,  édi- 
fiée en  1848  (4  met.  sur  3  met.  60)  avec  porte 
ogivale  en  accolade;  au  dedans,  une  jolie  Vierge 
sur  un  simple  piédestal  sans  autel.  —  Tout  au- 
près, dans  le  faubourg  sur  la  gauche  de  la  routa 
de  la  Salle,  Chapelle  de  »S^iV'icoZas-<ies-Gour- 
billonne^.  V.  ce  moU 

On  ne  signale  sur  le  territoire  aucun  monu- 
ment celtique,  non  plus  même  que  les  traces  des 
anciennes  voies  qui  le  sillonnaient,  celle  entre 
antres  de  Ghemilié  à  Doué,  passant  sous  le  bourg 
vers  S.,  une  autre  remontant  de  Vihiers  par  le 
Coral  et  s'entreoroisant  toutes  deux  avec  des  voies 
latérales  aux  ruisseaux. 

La  paroisse  existait  dès  le  x^  s.  On  y  voit 
même  au  xi*  deux  églises^  St-Pierre  et  Sl-Jean, 
du  domaine  primitivement  de  St-Florent,  alié- 
nées plus  tard  ou  usurpées  par  l'évèque  qui  les 
possédait  pour  les  trois  quarts,  le  reste  ap- 
partenant an  seigneur  de  Vihiers,  suzerain  du 
pays.  Sa  dame  Vienna,  assistée  de  ses  quatre 
enfants,  vendit  ses  droits  à  l'abbaye  de  St-Florent 
en  1069  et  obtint  de  l'évèque  Eusèbe  qu'il  cédât 
les  siens.  Les  moines  furent  du  môme  coup  auto- 
risés à  y  établir,  sur  les  deux  rives  du  ruisseau 
central,  un  bourg  avec  des  habitants  privilégiés 
et  des  moulins  sur  les  étangs  de  Gonnord  et  de  la 
Galonnière.  En  1105  l'évèque  Raynaud,  partant 
pour  la  croisade,  s'arrêta  à  Gonnord  et  confirma 
ces  donations.  —  A  partir  de  11S2,  il  n'est  plus 
fait  mention  de  l'église  St-Jean. 

Le  prieur  de  St-Florent  avait  son  «  hôtel  » 
dans  la  basse  cour  du  château.  U  devait  au  sei- 
gneur, aux  fêtes  de  Noël,  Pâques,  Pentecéte  et 
Toussaint,  «  une  fouillée  de  pain  de  quatre  de- 
«  niers,  qui  est  une  fonasse,  et  trois  choppines 
a  de  vin,  rendues  au  château  même.  » 

Prieurs  :  Martin,  lOiO  circa.  —  Mainard, 
1087-1068.  —  Guill.  de  Jallais,  1125*1144.  — 
Pierre  Achard,  1466.  —  Jean  Froger,  1486.  — 
GuiU.  BéUn,  1513.  ^  Yves  de  Tessé,  chanoine 
de  St-Laud,  puis  de  St-Maurice,  protonotaire  du 
St-Siége,  152t,  1539.  —  René  Simon,  1569, 1579. 

—  Madelon  Chabot,  curé  du  Voide,  1597,  1615. 

—  Pierre  Léger,  docteur  de  Sorbonne,  qui  ré- 
signe en  1688.  ~  Philippe  Jehan,  14  juillet 
1682,  1736.  —  Gabriel  Lutin,  1750.  —  Franc. 
Hubert,  1767. 

Le  cellerier  de  St-Florent  levait  la  dime  dans 
la  paroisse,  à  charge  de  présenter  à  chaque  nou- 
veau seigneur  «  une  paire  de  gants  blancs  brodés 
<  et  le  poncier  cousu  de  fil  d'or.  » 

Curés  .'  James  Mesnard,  1302.  —  Jeati 


Boulays ,  1419.  —  Jean  Michel,  futur  évêqne 
d'Angers,  1428,  qui  permute  le  14  avril  1432 
contre  une  chapellenie  de  Douces.  •—  Jean 
Gamier,  1437.  —  Guillaume  Hector,  1505. 
-^  Jean  Chauvin,  1516.  —  Hugues  Lemosnier^ 
1527.  —  Jean  Besnard,  1534,  1537.  —  Jean 
Martineau,  1554.  —  GuiU.  Poictevin,  1556, 
1559.  —  Pierre  Martineau,  1578,  1587.  — 
Chartes  Maraollier,  1614.  —  Zorobabel  .N'tco- 
laa,  conseiller  et  aumônier  ordinaire  du  roi, 
1627.  U  avait  résigné  depuis  quelque  temps  et 
vivait  en  1661  retiré  en  sa  maison  des  Gourbil- 
lonnes,  d'où  son  testament  est  daté  le  9  juillet. 

—  Franc.  Gruget,  1668,  f  le  IS  septembre  1678. 

—  Henri  Audouin,  sieur  de  Brie,  juillet  1679, 
t  le  30  avril  1703  dans  la  maison  des  Gourbil- 
lonnes,  le  30  avril  1703,  âgé  de  54  ans.  —  René 
Compère,  juin  1703,  janvier  1710.  —  René  Ce- 
risier, docteur  en  théologie  d'Angers,  décembre 
1710,  résigne  en  1735,  f  le  4  octobre  1736.  âgé 
de  60  ans.  —  Franc.  Gaulm£,  juillet  1735,  f  le 
29  août  1758,  âgé  de  59  ans.  —  Barthélémy - 
Séverin  Prisset,  natif  de  Doué,  septembre  1758, 
1791,  refuse  le  serment.  —  S.  Pelou,  1791, 
5  novembre  1792. 

La  terre  au  xi«  s.  formait  un  fief  de  Vihiers, 
dans  la  mouvance  de  Passavant.  La  première 
famille  seigneuriale,  se  rattache  à  celle  de  Ghe- 
milié et  se  continue  jusqu'au  miUeu  du  xiii*  s. 

—  Le  château-fort  fut  pris  et  rasé  par  les  An- 
glais en  1230.  —  En  est  seigneur  Barth.  de  l'isle 
1272,  Jean  de  l'isle  Bouchard  1396,  Jean  de 
Beaumanoir  1425,  mari  de  Marie  Ribonlle,  veuve 
de  Jean  de  l'isle,  dont  la  fille  avait  épousé  en 
1413  Hardouin  de  Hontjean,  Perceval  Chabot 
1434,  1437,  Louis  Jousseaume  1440,  1444,  Jean 
Chabot  1466,  Louis  de  Beaumont  1458,  1474, 
mari  de  Jeanne  Jousseaume,  Thib.  de  Beaumont 
1483,  1491,  oncle  maternel  de  Jean  Dubellay, 
seigneur  de  Lire,  qui  en  avait  hérité  avant  1517. 

—  Le  26  juin  1532  René  Dubellay,  tant  en  son 
nom  qu'en  celui  de  Joachim  de  la  Roche,  sieur 
de  la  Ménantière,  vend  le  fief,  titré  de  châtelle- 
nie,  à  René  de  Gossé-Brissac.  Le  roi  Charles  IX 
lui  fit  visite  les  6  et  7  octobre  1565  et  y  coucha. 
Artus  de  Gossé,  V.  ce  nom,  commence  en 
1575  la  transformation  du  château,  dont  un  des 
quatre  pavillons  resta  inachevé.  Le  duc  d'Anjou 
y  séjourne  les  15  et  16  février  1580.  —  La  terre 
advient  à  Renée  de  Gossé,  femme  de  Charles  de 
Montmorency,  colonel  général  des  Suisses,  158S, 
1612,  qui  les  15  et  17  avril  1589  y  reçoit  Henri 
de  Navarre,  —  puis  aux  Gouffier,  par  le  mariage 
de  Gilbert  G.  avec  Jeanne  de  Gossé,  1625»  1650 
— -  Cl.  Boylesve  de  la  Gnériniére  en  est  seigneur 
en  1662  et  sa  fille  Gabrielle  l'apporte  à  Pierre  de 
la  Forêt  d'Armaillé  1695.  —  De  nouveau  un  ma- 
riage la  ramène  aux  Gossé  quelques  années  avaat 
la  Révolution  par  l'alliance  de  Harie-Camiile- 
Adélaïde  de  la  Forêt  d'Armaillé  avec  Artus-Hya- 
dnthe-Timoléon  de  Gossé-Brissac. 

Dès  les  premiers  jours  de  la  guerre,  le  bourg 
devint  le  centre  des  opérations  républicaines  ;  — 
et  le  30  mars  1793,  un  corps  de  1,200  à 
1,500  hommes  de  la  réserve  de  Doué,  avec  arlil- 


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lerie,  occopa  le  ohitean,  qui  placé  entre  tous  les 
feux,  était  dans  Tannée  môme  totalement  incen- 
dié, sauf  le  corps  de  logis  sur  la  conr  d'entrée. 
Il  fut  vendu  tel  quel  nat*,  le  4  thermidor  an  IV, 
pour  la  somme  de  8,255  fr.»  avec  les  moulins, 
Tétang,  alors  de  10  boisselées,  réduit  depuis  de 
plus  de  moitié,  et  la  prairie,  double  de  l'étang. 

Le  cTiâteau  enclavait  à  demi  l'église.  —  Deux 
tours  rondes  flanquent  encore  le  portail  d'entrée, 
suivi  d'un  couloir  et  d'un  pont-levis,  défendu  par 
un  corps-de-garde  carré  et  de  très-profondes 
douves  que  lardaient  d'aplomb  de  hautes  mu- 
railles. Les  deux  tiers  an  moins  de  l'œuvre  sont 
rasés.  La  face,  vers  l'orient,  seule  debout,  sauf 
partie  du  dernier  étage,  se  termine  aux  angles 
par  deux  tours  carrées,  de  quatre  étages  aujour- 
d'hui effondrés,  sauf  le  premier,  voûté  en  pierre, 
à  arêtes  vives,  avec  petit  logis  à  cheminée  dit 
Chambre  du  Trésor,  Le  reste  de  la  cour- 
tine présentait  de  plein-pied  un  ou  plusieurs  grands 
appartements,  transformés  vers  la  fin  du  xvii*  s. 
en  vastes  réserves,  ouvrant  sur  la  cour  par  sept 
arceaux  plein  cintre,  sur  piliers  carrés  en  briques, 
espacés  par  de  longs  cartouches  où  s'étalaient 
sans  doute  des  devises,  des  armoiries,  des  légendes 
absolument  disparues.  Sur  la  face  Sud  s'élevait, 
rhabitation,  en  briques  ronges  et  noires,  avec  re- 
vêtement de  tuffeaux  aux  angles.  Il  n'en  reste 
que  les  caves  et  les  parties  souterraines  ;  dans  la 
tour  vers  S.-E.,  un  puits  rond.  —  Sur  la  gauche 
de  l'église  les  anciennes  servitudes  ont  été  trans- 
formées en  un  élégant  logis  moderne  k  triple 
lucarne  décorative. 

La  paroisse,  à  la  présehtation  de  l'abbé  de  St- 
Florent,  dépendait  du  Doyenné  de  GhemiUé,  de 
l'Election  d'Angers,  du  District  en  1788  de  Bris- 
sac,  en  1790  de  Vihiers.  Elle  réunit  quelque 
temps,  après  1791,  les  paroisses  d'Etiau  et  de 
Joué.  —  On  y  comptait  en  1788,400  pauvres  men- 
diants I  A  cette  époque  il  y  existait  pourtant  une 
certaine  activité  pour  la  fabrication  des  grosses 
toiles  et  coutils. 

Maire»  :  Lambert,  1792.  —  Boieard,  30  ni- 
vôse an  IX.  —  VictorJoseph-René  RompilUm, 
2  janvier  1808.  —  Et.-Bamabé  Mesnard, 
25  juin  1816.  •*-  Dominique  Girault,  81  août 
1830.  —  Victor  Prieur,  2  mai  1834.  —  Rouil- 
lard,  1837.  —  V.  PHeur,  13  aoAt  1848,  en 
fonctions,  1875. 

Areb.  de  ll.-et-L.  G 199:  G  Joué,  1. 1 ;  H  Saint-Florent. 
—  Aroh.  comm.  Et-G.  —  Ârch.  de  l'Hospice.  —  Note  Mas. 


Rafanbaolt.  —  Répert,  arch.,  1809,  p.  278-280.  —  Topogr. 
GriDe.  —  Bodin,  Saumur,  p.  280.  —  D.  HoTnes,  Mas.,  f. 
79  y*.— Pour  les  localités,  Toir  à  leor  article,  Colette,  Sour- 
digne,  le  Corail,  le  Pleuiê-Lambert,  etc. 

CrOMBorderie  (la),  h.,  c<*«  de  Quincé. 

CrOBtard,  m*'^,  c»»  de  la  Poitevinière  et 
de  la  paroisse  de  N.-D.-des-Maugen,  —  Mo- 
lendinuB  de  Guntault  1120  circa  (Gartul.  de 
Ghemillé,  ch.  78).  —  Lt  moulin  de  G.  (G.  G.). 
—  Donne  son  nom  à  un  ruisseau  qui  natt  sur  la 
commune  entre  la  Roche-Quentin  et  la  Chatelle- 
rie,  coule  du  N.  au  S.  et  se  jette  dans  le  ruisseau 
des  Aunais-Jagut  ;  —  900  métrés  de  cours;  » 
(le  Petit-),  cL,  c"»  de  la  Poitevinière. 

CrOBtard  (Charles),  avocat  au   I^résidial 


d'Angers,  fut  élu  le  3  avril  1750  «  d'une  voix 
«  unanime  et  absolument  générale  »  pour  rem- 
placer M.  Dnrouzay  à  l'Académie  d'Angers  où  il 
fut  reçu  le  llT  mai.  Le  25  mai  1752  il  y  prononça 
l'Eloge  de  H.  Potier  du  Bois,  le  12  mars  1752 
l'Eloge  du  Roi  et  devint  directeur  le  10  no- 
vembre 1763.  Il  était  un  des  notables  de  l'Hôtel- 
de-ville  et  administrateur  de  THôpital  général, 
quand  il  mourut  le  17  avril  1771,  âgé  de  49  ans. 
Son  Eloge  fut  prononcé  à  TAcadémie  le  17  no- 
vembre 1773  par  Béguyer  de  Ghancoiurtois. 

Use.  1032. ->G6i8i. 

Chmtard  {Charles-François),  fils  de  Charles 
Gontard,  avocat,  né  k  Angers  le  25  décembre 
1756,  étudie  au  Collège  de  Ghâteaugontier,  puis 
s'établit  dans  le  commerce  à  Nantes.  La  Révolu- 
tion venue,  il  se  retira  sur  son  domaine  de  Lau- 
nay  en  Neuvy,  qu'il  fit  vs^oir,  mais  il  dut  se  réfugier 
pendant  la  guerre  à  Angers,  puis  à  Bourges. 
De  retour  à  Angers  où  il  s'était  allié  dés  1784 
avec  la  famille  Tharreau  et  membre  du  Conseil 
municipal  jusqu'en  1815  ,  il  avait  repris  la 
pratique  de  l'agriculture  et  fut  l'un  des  pro- 
pagateurs les  plus  intelligents  des  nouvelles  mé- 
thodes, notamment  du  chaulage>  et  des  enseigne- 
ments de  l'expérience,  qu'il  répandit  k  toutes 
mains  dans  deux  brochures  sous  le  titre  de 
Réflexions  d^un  cultivateur  aux  habitants 
des  campagnes  (in-8<»,  1814),  et  Avis  aux 
cultivateurs  des  terres  du  Bocage  (in-8«, 
1818).  —  Meurt  à  Angers  le  16  février  1835.  —  Il 
était  un  des  membres  fondateurs  de  la  Société 
d'agriculture  d'Angers  dont  les  Mémoires  con- 
tiennent sur  lui  une  Notice  par  M.  Desvaux 
(t.  n.  p.  185). 

Ckiatard  (Charles- Guillaume),  sieur  des 
Chevalleries,  fils  de  Charles-André  G.,  conseiller 
d'honneur  au  Présidial  d'A.,  élu  maire  le  f'  avril 
1763  et  nommé  le  18  pour  deux  ans,  fut  continué 
par  lettres  de  cachet  du  18  avril  1765,  et  de 
nouveau  élu  une  troisième  fois  en  l'assemblée 
des  notables  de  la  même  année,  et  nommé  par 
lettres  de  cachet  du  27  pour  Fannée  1766.  — 
Sous  son  mairat,  la  ville  refusa  du  ministre 
l'offre  d'établir  à  Angers  l'éoole  de  cavalerie 
qu'accepta  Saumur,  et  môme  la  création  projetée 
de  casernes.  —  U  avait  fait  installer  à  la  mairie 
une  bibliothèque  à  l'usage  des  échevins.  *-  Ses 
armes  sont  d^azur  au  sautoir  d^ argent,  can- 
tonné de  quatre  roses  de  gueules,  écartéU 
de  Verdier  de  la  Sorinière ,  à  cause  d'Elisa- 
beth Verdier,  sa  bisaïeule. 

GoBtardIére  (la),  f.,  c>«  de  Jallais.  —  La 
seigneurie  de  la  G,  alias  Ramée  iA6i  (E  Lau- 
nay-Gobin),  comprise  dans  la  seigneurie  du  Petit- 
Montrevault,  relevait  de  Launay-Gobin.  —  En  est 
sieur  Jean  Higon,  écuyer,  1461,  Thomas  Pelle 
1540,  mari  de  Jacquine  de  la  Fontaine ,  Pierre 
Gaillard,  enqnesteur  du  roi,  1566,  n.  h.  Gbvis 
Gaillard  1620,  mari  de  Madeleine  Gaillard,  Fran- 
çois Bault  de  Beaumont,  mari  de  Madeleine  Gail- 
lard, 1660,  Georges-Nicolas  Baudard  de  Vaudésir, 
par  sa  femme  héritière  en  partie  de  son  père 
Charles  Baudry,  lieutenant  général  de  la  Séné- 
chaussée d'Anjou,  1741.  U  la  vendit  en  1750  à 


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GOS 

Jacques-Thomas  de  Jonchères»  sur  qui  elle  fut 
saisie  nat^  en  Tan  VI.  —  Y  était  réuni  le  bordage 
de  Gangis. 

CkiBClert  abbé  de  St-Aubin  d'Angers^  second 
du  nom,  fat  désigné  en  977  au  choix  des  moines 
par  le  comte  Geoffroy.  En  988  il  fit  par  dévotion 
le  voyage  de  Rome  et  de  Jénisalem  et  remit  ses 
pouvoirs  à  Rainaud,  du  consentement  des  moines 
et  du  comte.  On  le  voit  de  retour  et  qualifié  en- 
core du  titre  d'abbé  dans  une  charte  de  993.  Sa 
mort  est  assignée  en  janvier. 

Chromiq.  d'Anjou,  t.  II,  p.  21.  —  Haarétu. 

GoBtler  {Claude)»  docteur  en  médecine,  pro- 
testant, à  Saumur,  165S. 

GoBtrie  (la),  f.,  c««  de  Baracé  ;  —  (\a.  Pe- 
tite), f.,  c»«  de  Baracé. 

Croranflos  (fiuiUaume),  maître  brodeur, 
Angers,  1628. 

Gorelle  (la),  cb«  di*Etriché,  nom  d'une 
ancienne  chaussée  pavée  de  gros  blocs  de  toute 
forme  non  équarris,  entremêlés  de  petit  blocage, 
dont  une  couche  forme  l'assiette  inférieure  et  la 
bordure.  D  en  existe  encore  un  tronçon  d'au  moins 
un  kil.  au  sortir  du  bourg,  è  g.  au  bout  du  cime- 
tière, se  dirigeant  sur  Aussigné,  défoncé  en  partie 
par  de  profondes  ornières  mais  en  certaines  places 
compact  et  d'apparence  indestructible. 

Gorellerie  (la).  '•.  c»«  de  Chartrené. 

<«orgea-SabIeases  (les),  nom  de  la  c***  de 
S^Sulptce-8.-JL.  en  1793. 

Gorieox»  f.,  c»«  de  la  Potherie. 

CionUére  (la),  f.,  cn«  de  Coron,  —  Un  mou- 
lin à  eau  et  deux  moulins  à  vent  au  dessous 
de  la  Gorinière  1295  (Pr.  du  Goudray-Monlb.). 
-^  Les  moulins  à  eau  delà  G,  1503  (G  Gares).  — 
Les  moulins  à  eau  et  à  vent  de  la  Goron- 
nière  1680.  —  La  met.  et  moulin  de  la  Gor^ 
nière  1709  (Goudr.-M.).  —  La  terre,  fief  et 
seigneurie  de  la  Grande-G.  1581.— Dépendance 
du  prieuré  duGoudray-Hontbault;  »  (la  Haute-), 
f.,  c«« de  Coron  ;  —  (la  Petite-),  f.,  c°«  de  Coron, 

GowHM^nihw^  (la).  —  V.  les  Gouronnières, 

Govtade  (la),  f.,  c^  de  Louvaities. 

CkM*H««««flM.  ~~  V.  Roussay. 

Ctortiére  (la),  f.,  c»«  àsHuillé.^  La  Goer- 
Hère  (Et.-M.). 

Qoaae  {Jean-Jacques),  maître  brodeur,  An- 
gers, 1686. 

Ckiaselln  (Rose  Mamb,  H<»«),  née  à  Angers 
le  4  messidor  an  V  (22  juin  1797),  était  la  fille  de 
Charles-Mathieu  Mame,  V.  ce  nom,  et  de  Rose 
Gahoreau,  sa  première  femme.  Elle  suivit  son  père 
en  Amérique,  et  sur  le  paquebot  même  inspira 
par  sa  grâce  et  son  esprit  une  vive  passion  à  un 
lord  anglais,  Latimore  Glarke,  qui  l'épousa. 
L'union  ne  fut  pas  heureuse.  La  jeune  femme, 
bientôt  délaissée,  dut  tirer  parti  de  ses  talents. 
Elle  s'attacha,  comme  institutrice,  à  une  grande 
famille  russe  et  passa  avec  elle  en  Russie  ou  en 
Pologne  plusieurs  années.  De  retour  à  Angers, 
sans  ressource  et  sans  résolution,  une  petite  ré- 
serve inespérée  d'argent,  que  lui  avait  fait  valoir 
sa  tante.  H"**  Laroche,  lui  permit  de  se  rendre 
à  Paris  et  d'y  tenter  la  fortune  littéraire.  Elle  y 
rencontra  dans   sa  famille  le    célèbre  éditeur 


ÙOU 

Gosselin,  dont  elle  devint  la  femme  vers  ittS, 
après  avoir  obtenu  l'annulation  du  premier  ma- 
riage, qui  n'avait  pas  été  régularisé  selon  las 
formes  de  la  législation  française.  Elle  est  moria 
à  Paris  vers  1840.  —  Elle  a  publié  Vanina  d^Or^ 
nano  (Paris,  2  vol.  in-12,  Mame  et  Delaunay- 
Vallée,  1825),  sans  nom  d'auteur;  —  Olésia  oit 
la  Pologne  (4  vol.  in  12,  Mame  et  Gosselin, 
1827);  —  Edgard,  nouvelle  polonaise  (Ibid., 
1828,  in-12),  sous  le  nom,  comme  le  précédent» 
de  M™«  Latimore  CHarke,  —  et  des  traductions,  no- 
tamment, —  outre  de  nombreux  articles  pour  le 
Magasin  UmtjentcZ,— l'Histoire  df Ecosse,  par 
Walter  Scott  (1828,  4  vol.  in-12)  ;  —  Le  Miroir 
de  la  tante  Marguerite,  du  même  (1829,  in-19, 
2  éditions)  ;  —  Gomez  Arias,  par  Talesforo  de 
Trueba  y  Cosio  (1829,  4  vol.  in-12);  — JLe  Pur»- 
tain  d^ Amérique,  par  (^per  (1829, 4  vol.  in-12)  ; 
— -  Le  Cardinal  de  Richelieu,  par  lames 
(4  vol.  in-12,  1830)  ;  —  le  tout  chez  Gosselin 
«  par  l'auteur  d'OMsta  ou  la  Pologne  ». 

Bertbe,  Mss.  i068,  p.  S8.  —  Ann,  de  M.-et-L.,  1881, 
p.  170.  —  Qoérard,  France  Utt,  t.  XI,  p.  160.  —  Bout- 
quelot,  nu,  ctmtemp.,  U  HI,  p.  9. 

Qosaerle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  J allais, 
i  TE.  du  Houx,  coule  du  S.  au  N..  s'y  jette  dans 
le  ruiss.  de  Houtatais;  —  500  m.  de  cours  ;  =  h., 
c"«  de  la  ChapeUe-R,  —  La  Gocerie  1246  circa. 
(Gartul.  de  Ghemillé,  f.  88).  —  Vhostel  de  la, 
Gosserie  1535  (G  345)  ;  —  appart.  au  seigneur 
de  Ghemillé  ;  —  f.,  c»«  de  Chemillé. 

€U>tte  (la) ,  t^  de  St-Lambert-du-Latay^ 
ancien  emplacement  d'une  maison  de  sorcière, 
dit-on,  vis-à-vis  le  coteau  de  Servières. 

CSotte-Fraiehe  (la),  h.,  c»«  de  St-Macaire- 
du-0.  —  Le  village  de  la  Godefresche  1660 
(Et.-C.).  —  La  Godefraiehe  (Qsss,), 

Gotterie  (la),  f.,  c<>«  de  Brain-s.-L.  —  Dans 
une  dépendance,  vis-à-vis  le  petit  chemin  qui  y 
mène  de  la  grande  route,  a  été  plantée  le  28  dé- 
cembre 1851  une  grande  croix  de  jubilé  par  le 
curé  de  la  Ménitré,  Robineau. 

Gotte-Sardière  (la),  f.,  c"*  de  Chaudron. 
—  La  Godsardière  (Gass.).  —En  est  sieur  n.  h. 
Louis  Legay  1580. 

SotMi*. . .  —  V.  Goi, . .  Goué»  9 . 

Gonane  (la),  f.  et  m'",  t^  de  Méon.  —  La 
Gouaine  (Gass.).— Donnent  leur  nom  à  un  ruiss., 
qui,  né  sur  la  c"«  de  Meigné-le-V,,  aux  fontaines 
deGraboteau,  dont  il  prend  aussi  parfois  le  nom, 
coupe  un  angle  de  la  c°«  de  Breil,  pénètre  sous  le 
chemin  de  Noyant  dans  celle  de  Méon,  anime  le 
moulin  de  la  Gouane,  traverse  l'étang  à  peu  près 
desséché  du  Thoron,  V.  ce  nom,  anime  un  nou- 
veau moulin  et  se  jette  sur  la  Pèlerine,  en  aval  da 
moulin  de  l'Échalerie,  dans  le  Lathan  ;  —  a  pour 
affluent  le  ruiss.  de  Launay  ;  —  5  kil.  500  met. 
de  cours. 

Gonardlére  Ga),  c»»  d'Angers  S.  —  I^ 
Champ  de  bataille  alias  la  Gollardière  en  la 
paroisse  de  St-Augustin  1659  (St-Aubin,  6  ff. 
cl.,  f.  228)  ;  -   f..  CM  de  Cheviré-le-R. 

Gouas  (les),  h.,  c»«  de  Noyant-s.-le-L.;  «  f., 
c"«  de  St'Pierre'M.,^s,\ec  m'»  à  eau  en  1605. 

€io«a«dale  (la),  f.,  c»*  de  la  Potherie, 


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60U 


—  281  — 


GOU 


>  (la),  f.  avec  m*",  c»«de  Cholet\ 

—  appart.  au  xvii*  s.  à  la  famille  Girard,  plus  tard 
avx  reUgieoses  de  Ste-Élisabeth  de  VézÎDS,  aa- 
jonrd'hni  par  donadoD  de  M.  TourDerit,  à  Thôpi- 
tal  de  Gholet.  C'était  en  1793  le  principal  refago 
do  cnré  Boisneaa  ;  »  ham.,  c«*  de  Gennes.  — 
La  Gouheaunière  (GassOi  —  de  la  famille  Gou- 
banlt  qui  possédait  la  terre  an  ii?«  s.  ;  »  (la 
Grande,  la  Petite-),  h.  et  f.,  c^^  de  TrémentineB. 

G^BbelleHe  (la),  cl.,  c»*  de  Jarzé, 
Goaberle  (la),  chat.,  c^^du  Vieil-Baugé,  — 
Le  herhargement,  domaine,  etc.  de  la  Gobe' 
rie  1396.  —  La  terre  noble  de  la  G.  xvii*  s. 

—  Ane.  terre  seigoenriale  cédée  par  Thibault  de 
Parpacé  le  23  juin  1396  à  Jean  Landry.  Elle  ap- 
partenait an  moins  depuis  le  xv»  s.  à  la  famille 
Riefaomme.  —  En  est  sienr  Jean  R.  1474,  René 
Ricb.,  chevalier,  1612,  François  de  Bérard,  ma- 
réchal de  camp,  baron  de  la  Croix  en  Tonraine, 
qui  y  réside ,  1657.  —  Vendae  judiciairement  le 
11  novembre  1679  à  Philippe  Legaigneur,  elle 
appart.  à  Jacques  -  Philippe  Bernard  en  1723, 
1731,  à  Jean- Joseph  Bernard,  écnyer,  1752,  qui  y 
réside  ;  —  à  Toussaint-Antoine  Talour  de  la  Cartrie 
1774,  mari  de  Michelle  de  l'Etoile.  En  dépen- 
daient au  XVIII*  s.  les  fiefs  de  la  Galardiére,  An- 
versette,  Boislanfray,  Rocheperron,  Champagne, 
Guébemois  et  Gléné  dans  les  paroisses  de  Baogé, 
Vieil-Baugé,  Pontigné,  St-Martin-d'Ârcé ,  Char* 
trené,  Brion.  —  La  chapelle  seigneuriale,  qui  s'é- 
levait dans  la  cour  à  gauche,  fut  fondée  en  mai 
1518  par  Martin  Richomme  sous  l'invocation  de 
Notre-Dame,  mais  était  desservie  encore  en  1598 
dans  l'église  St-Laurent  de  Baugé  «  jusqu'à  ce  qu'il 
«r  y  eut  chapelle  propice  au  château.  »  Elle  y 
existait  dès  1620  et  desservait  môme  au  xviii*  s 
la  fondation  de  la  chapelle  St-Martin  de  la  Gali- 
cberaie,  présentée  par  le  sieur  de  la  Gouberie. 
L'édifice  actuel  remonte  en  effet  au  xvii*  s.  comme 
une  partie  des  constructions  du  ch&teau,  qui 
garde  encore  quelques  hauts  pignons  du  xvi*  s. 
~  La  terre  passa  par  acquêt  vers  1783  à  la  fa- 
mille Dupont  de  l'ÂubercÙère,  et  par  alliance  en 
ces  derniers  temps  au  colonel  Boutier ,  -^  aujour- 
d'hui à  plusieurs  propriétaires  (E  534-535)  ;  — 
donne  son  nom  an  ruiss.  né  sur  la  c°*,  —  un  petit 
ruisseau  coulant  de  la  fontaine  de  la  Gow- 
berie  1617  (E  535),  —  qui  s'y  jette  dans  le  Cones- 
non  ;  —  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Fontaine- 
Doinet;  —  1,167  met.  de  cours. 

GoulbeHe  (la),  viU.,  c»«  de  St-André-de-la- 
Marche  ;  avec  deux  m'^*  à  eau  et  un  à  vent. 
CUNiehaBd»  cl.,  c»«  de  Cerqueux-s.-Maul; 

—  f..  c"«  de  MauUorier. 
Goachére  (la),  h.,  c^  de  Botz, 
Gonchetterie  (la),  c**«  de  J allais.  —  La 

maison  neuve  de  la  Gogeterie  aliter  la  Mo- 
Hllonnière  1505  (E  469).  —  Le  chas  de  la 
vieille  maison  de  lo  Gogetière  alias  la  Moril- 
lonnerie  1512.  —  Le  bordage  de  la  Gogeterie 
1579.  —  Le  lieu  de  la  Goucheterie  i&il.  -^  Le 
lieu  de  la  Gogetterie  1778  (Ib.).  —  Relevait  de 
Gerzay  et  appart.  au  xvu*  s.  à  la  famille  Gazeau. 
Govdiiadlére  (la),  t,  c»«  de  St-Rémy-la- 
Varenne,  —  La  Gaubaudièrc  1607  (Gennes, 


Et.-G.).  —  Appart.  au  curé  de  Pruniers  en  1648. 

Gondoniilére  Gft)>  ruiss.  né  sur  la  c>^«  de 
Torfou,  aux  Basses- Landes,  limite  Torfou  et 
Montigné  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Comtée. 

Goaéehére  (la),  cl.,  c^  de  Brain-sur-L, 

—  3  personnes  y  périrent  en  septembre  1644  en 
curant  le  puits,  alors  sans  eau  ;  ^  donne  son  nom  à 
un  ruiss.  qui  natt  sur  la  c***  de  St-dément-de-la- 
P2.,  dans  la  forêt  de  Longuenée,  coule  du  S.  au  N., 
traverse  la  Pouèze,  pénètre  sur  Brain,  et  à  partir 
de  la  Gouéchère,  s'incline  vers  l'O. ,  traverse  en 
Vem  l'étang  de  la  Lucière  et  se  perd  dans  le  ruiss. 
de  Vem;  —  10  Idl.  de  cours;  —  h.,  c"«  de  C/io* 
vagneS'S.-le-L, 

Cvonèdre,  cl.,  c»«  de  Daumeray. 
Cionesnerle  (la),  f.,  c"«  du  Louroux-B. 
Gonet,  cl.,  c»«  de  la  Renaudière  (Cass). 

—  La  met.  ou  bordage  de  G.  1785  (Terrier  de 
ViUedieu),  appart.  à  Marguerite  Angevin  de  la 
Maillardiôre. 

€iamè!ze*  —  V.  Goixe, 

Goafkrre  fla),  f.,  c»«  du  Voide.  —  Gouf- 
fard  (Cass.). 

Gouffènie  (la).  —  Y.  to  Médicinerie. 

Gonttrea  (les),  prairie  communale,  c»*  d'^lZ- 
lonnes. 

Goufflrtos-ClilroB  (les),  f.,  c"*  de  Cossé  — 
La  G,  Géron  (Cass.). 

GonffHes-Qneatlii  (les),  h.,  c»*  de  Cossé. 
^  La  G.  Q.  xvi«-xviii«  s.,  —  appart.  aux  xvi«- 
XVII*  s.  à  la  famille  Quentin  qui  lui  a  laissé  son 
nom.  Pierre  Quentin,  curé  de  St-Léonard  de 
Nantes,  fonda  une  chapellenie  qui  devait  la  messe 
matntinale  les  jours  de  fêtes  et  dimanches  dans 
l'église  de  Cossé.  Les  propriétaires,  ses  succes- 
seurs, en  avaient  la  présentation,  droit  que  se 
réserva  René  de  St-Offange,  sieur  de  la  Frapi- 
nière.  le  3  février  1625,  en  vendant  la  métairie  à 
Mathurin  Mérand,  prêtre. 

Arch.  dn  châtetn  de  U  Frapiniéra,  t.  U. 

Cioiisellerie  (la),  h.,  c»*  de  Véxins. 

Goan^on  {Jean),  docteur  médecin,  Angers, 
1457, 1460. 

Bim^H^ti^  (la).  —  Y.  la  Gauchetière. 

GonUlean,  m*>^  à  eau,  c»«  de  Broc,  sur  le 
ruiss.  de  Meaulne. 

Crouiiilére  (la),  h.,  c^e  de  Blaison.  —  La 
Gout/nierre  1532  (E  454)  ;  —  f.,  c»*  de  Chan- 
teussé  1570  (Et.-C). 

Goals,  bourg,  t^  de  Durtal.  —  Guilcium 
1077  (Cartul.  St- Aubin,  f.  6  et  95).  —  Obedien- 
tia  Guilcii  1190  (H  Tit.  du  Prieuré,  t.  I,  f.  16) 

—  GutHlium  1047-1060  (Cart.  St-A.,  f.  92).  — 
Guihil  1080-1105  (Ib.,  f.  95).  —  Guilz  1081- 
1105  (Ib.,  f.  98).  —  Gulgiacus  1080-1105  (Ib., 
f.  94).  —  Gobith  1096  (2«Cart.  St-Serge,  p.  151). 
-^Guitthium  1104  (H  Pr.  de  G.,  1. 1,  f.  13).  - 
Goit  1147  (Ib.,  f.  15).  —  GobU  1190 (Ib.,  f.  11). 

—  Goiz  1190  1,1b.),  1219  (f.  20),  1282  (p.  150).  - 
Goizium  1198  (f.  17). 

La  paroisse  est  antérieure  de  plus  d'un  siècle  k 
celles  de  N  -D.  de  Durtal  et  de  la  Chapelle-d'Ali- 
gné  qui  en  furent  démembrées  au  xi*  s.  L'église, 
fondée  en  l'honneur  des  SS.  Gervais  et  Protais, 
appartenait  à  un  chevalier  de  renom,  Hubert  de 


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—  282  — 


GOU 


Champagne,  à  qui  Geoffiroy-Martei  donna  Dortal 
et  qui  laissa  Goois  en  domaine  à  sa  femme  Agnôs. 
GeUe-ci  remariée  acquitta  les  intentions  de  son 
premier  mari  en  gratiflant  [es  moines  de  St- Aubin, 
récemment  réformés,  de  Téglise-mère  de  Gouis  et 
de  la  nouvelle  église  N.-D.  de  Dnrtal  (vers  1059). 
-^  C'était  dès  lors  le  rendez-vous  d'une  foire  an- 
nuelle, placée  d'ailleurs  sur  la  grande  route,  qui 
longeait  la  rive  droite  du  Loir.^Les  moines  furent 
autorisés,  de  l'aveu  du  seigneur  de  Montsoreau ,  suze- 
rain du  Aef ,  à  y  créer  un  bourg  avec  toute  franchise 
pour  tout  venant,  les  étagers  de  Dnrtal  exceptés. 

Le  domaine,  constitué  en  prieuré,  devintbientét 
un  des  plus  riches  bénéfices  de  St- Aubin ,  qui 
dès  le  xii«  s.  y  entretenait  4  clercs.  Néanmoins  par 
la  suite  des  temps  le  service  y  était  tombé  et 
l'église  n'était  plus  qu'une  simple  desservance 
attachée  aux  paroisses  de  N.-D.  de  Durtal  et  de 
la  Chapelle-d'Aligné,  primitivement  ses  fillettes. 
Les  curés  s'y  transportaient  chaque  semaine 
à  leur  tour  et  plus  tard  y  établirent  chacun 
un  vicaire,  en  lui  abandonnant,  avec  la  por- 
tion congrue,  les  dîmes  vertes  et  le  casuel.  L'un 
d'eux,  Math.  Brunet,  fut  tué  sur  sa  porte  d'un 
coup  d'arquebuse  le  8  septembre  1628.  —  Une 
ordonnance  de  l'évéque  de  juillet  1719  rendit  in- 
dépendants ces  desservants,  sans  leur  attribuer 
le  titre  de  curé,  que  réserva  encore  suivant  les  cou- 
tumes anciennes  un  arrôt  du  Parlement  du 
24  mars  1780.  —  Le  dernier,  Edme-Philippe  Gou- 
jon était  desservant  et  maire  à  la  fois  en  1790. 
Convaincu  d'avoir  prêché  contre  l'Assemblée  natio- 
nale, il  fut  condamné  à  faire  amende  honorable 
et  banni  pour  5  ans  à  10  lieues  du  pays  (juin 
1791).  On  le  retrouve  en  septembre  1792  sur  le 
navire  la  Didan,  qui  le  transporte  en  Espagne. 

Du  prieuré,  devenu  bientôt  commendataire, 
dépendaient  les  closeries  de  Ballée,  du  Pressoir, 
et  de  la  Grange  et  surtout  d'importantes  rentes  et 
des  revenus  fiscaux  sur  les  étaux  des  marchands 
et  les  bateaux  de  sel  montant  en  Loir,  droit  de 
prendre  le  12*  pain  de  seigle,  le  20*  pain  de  fro- 
ment au  four  banal,  de  conférer  les  écoles  de  Durtal 
et  de  la  Chapelle-d'AUgné,  d'examiner  les  maîtres, 
et  de  rendre  toute  justice,  sauf  les  trois  grands 
cas  réservés.  -*  U  devait  faire  présenter  au  châ- 
teau de  Durtal,  les  jours  de  Noël  et  de  Pâques, 
deux  échaudés  et  6  pintes  de  vin  par  deux  hommes, 
dont  un  adolescent  chaussé  seulement  d'escarpins. 

Prieurs  :  Jean  de  Clers,  1517.  —  René 
Amauld,  qui  est  signalé  par  Louvet  parmi  les 
huguenots  fugitifs  en  1562.  —  Mich.  de  Chelu, 
1604.  —  Pierre  Breslay,  1640.  —  Claude  Boia- 
tard,  1665,  qui  permute  contre  le  prieuré  de  la 
Chapelle-s.-Doué.  —  René  Courault,  abbé  d'As- 
niôres-B.,  30  mars  1666. 

Dans  la  grande  peste  de  1626  à  1630,  il  ne  resta 
dans  tout  le  canton  qu'une  seule  femme,  la  veuve 
Lemoine,  qui  enterrait  les  morts  autour  de  la 
croix  de  la  Boderaie. 

V Eglise  actuelle  (34  met.  sur  8)  a  changé  son 
ancien  vocable  pour  celui  de  St  Julien  (succur- 
sale 5  nivôse  an  Xlll).  La  restauration  en  a  été 
entreprise  en  1873.  C'est  encore  au  moins  en 
partie  l'édifice  primitif.  Le  portail  d'entrée,  quoi- 


que mutilé,  conserve  reconnaissables  son  archi- 
volte en  dents  de  scie  et  tous  les  détails  de  l'archi- 
tecture romane  du  zi*  s.  et  des  deux  côtés  les 
murs  en  petit  appareil  noyés  dans  le  ciment. 
Le  clocher,  en  partie  duxii*  s.,  a  toutes  ses  baies 
enmurées  ou  refaites.  A  l'intérieur,  entièrement 
modernisé,  rien  n'est  à  signaler  qu'une  inscrip- 
tion française  de  1484,  attestant  une  fondation 
par  P.  Lespinguer,  et  un  bénitier  en  marbre  noir 
donné,  comme  il  porte  écrit,  par  Julien  Buon,  le 
2  mai  1675.  —  Tout  autour  s'étend  un  joli  jar- 
din anglais.  —  Le  prieuré,  qui  y  attient, 
transformé  en  bâtiment  de  décharge,  a  sa  porte, 
avec  entablement  du  xvi«  s.,  reposant  sur  deux 
jambages  du  xi"  s.  ornés  d'entrelacs  et  de 
pointes  de  diamant.  -^  Le  tout  n'est  plus  qu'une 
dépendance  de  l'importante  papeterie,  établie  en 
1820  par  M.  Lentaigne,  transformée  en  1837  par 
M.  BilbiUe,  incendiée  en  1846  et  de  nouveau  ré 
tabUe.  Le  papier  y  est  apporté  en  pâte  des  mou- 
lins d'IgnereUe,  placés  en  aval  sur  le  Loir. 

Le  bourg,  grâce  en  partie  à  cet  établissement, 
qui  occupe  environ  50  ouvriers,  et  à  3  fours  à 
chaux  voisins  établis  vers  1845,  forme  une  im- 
portante section  de  la  commune  de  Durtal,  avec 
Ecole  mixte  (Sœurs  de  St-Charles  d'Angers). 

Dans  le  bourg,  sur  une  maison  un  cartouche 
porte  gravé  dans  une  couronne  l'indication  que 
son  mattre  était  un  c  fédéré  de  Paris  du  14  juil- 
c  let  1790  ;  »  *-  ailleurs,  dans  la  grande  rue,  se 
lit,  gravée  au  xviii*  s.  sur  une  pierre  incrustée 
dans  la  façade,  l'affiche  de  la  Poste  royale  avec 
les  heures  et  les  jours  du  départ  et  du  retour  des 
courriers  pour  Paris,  qui  à  cette  époque  encore 
suivaient  cette  route  antique,  aujourd'hui  oubliée. 

Arcb.  de  ll.-et-L.  H  Abbaye  St-Aubin.  —  Les  atm  da 
Priearé  rampUsaeot  7  volumes,  avec  des  plaos  imiKRtuits. 

—  Arch.  oomm.  de  Durtal  Et.-G.  —  Ripert,  orch,y  1809, 
p.  66.  -^  Rev,  d' Anjou,  1854, 1. 1,  p.  874.  -  MUIet,  Imdic. 

Goulet  ( ;,  curé  de  Neuillé  près  Vivy, 

d'avril  1726  à  septembre  1754,  f  lo  22  décembre 
1762,  âgé  de  84  ans,  a  publié  un  Règlement  de 
vie  (Saumnr,  Emou,  1733,  petit  in-12),  dédié  à 
W^  Lemarié,  sur  le  renouvellement  des  vœux  du 
baptême  et  autres  pratiques  religieuses. 

CiouloB  {Jean-Joseph'François),  jardinier- 
pépiniériste  en  renom  à  Angers,  dans  les  premières 
années  du  xa"s.,  pour  ses  connaissances  étendues, 
ses  vues  ingénieuses  et  l'art  des  grandes  planta- 
tions, était  né  en  1757,  au  château  de  Montgeoffroy, 
où  son  père  avait  été  appelé  d'Orléans  par  le 
maréchal  de  Contades.  Etabli  jeune  encore  à  An- 
gers, dans  des  terrains  près  la  rue  Chèvre,  il  fut 
des  premiers  à  introduire  en  Anjou  le  goût  des  jar- 
dins anglais,  en  concurrence  avec  l'anglais  Miller, 
genre  qu'il  essaya  dès  1804  à  la  Lorie.  On  lui 
dut  depuis  les  parcs  ou  jardins  de  Beuzon,  la 
Blanchaie,  la  Rangère,  Briançon,  la  Potherie, 
Soucelles,  Montéclidr,  la  Habilière,  la  Perrau- 
dière.  -^  11  est  mort  à  Angers  le  13  juin  1827. 
Une  partie  de  ses  cultures  a  été  réunie  à  celles  de 
M*""  Délépine  et  à  l'enclos  de  H.  André  Leroy. 

Goujoiuiaie  (la),  ch. ,  c°^  de  la  Meignanne. 

—  Appart.  en  1550  à  n.  h.  Geoffroy  Le  Bouteilier, 
écuyer,  (C  106,  f.  1351),  qui  y  demeurait  avec  Jac- 


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qaette  d'Armaillé,  sa  femme»— n.  h.  Jacq.  deBoa- 
teiller  158S  ;  sa  femme  Anne  de  Limesle  y  meurt  le 
9  août  1582;  —  n.  h.  Robert  de  B.  1600,  mari  de  Ma- 
deleine Hnnaalt.  —  En  1710  la  terre  était  affermée 
à  Claude  Jacqnesson,  chirurgien.— Elle  appartient 
aujourd'hui  à  M"^  Thouin,  dont  le  gendre,  M.  Le 
Guay,  ancien  préfet  de  Maine-et-Loire  et  horticul- 
teur émérite,  y  a  fait  construire  et  y  entretient  des 
serres  renommées.  —  n  en  dépend  un  bois  de  600 
hectares.  Quatre  avenues,  dont  une  de  l^SOO  mot. 
vers  le  Plessis-Macé,  relient  aux  chemins  d'alen- 
tour l'habitation,  logis  du  xviii*  s.  transformé  par 
l'adjonction  de  deux  tours  carrées  et  d'impor- 
tantes dépendances. 

€ioii|oiMierie  (la)>  m*",  c"*  de  Briasarthe, 
domaine  de  la  fabrique  dans  le  ham.  de  la  Re- 
nouardlère,  vendu  nat^  le  21  fructidor  an  lY. 

€ioa|oBnlère  (la),  f.,  c"*  d'Auverse  ;  «  f., 
c"«  de  Méon  ;  —  f.,  c"«  de  Mouliheme  ;  «=■  f., 
c"  de  la  Pommeraie;  «-  (la  Basse-),  f.,  c"«  de 
Neuvy.  —  La  Gougonnière  autrement  dit 
Doeteau  1393.  —  La  Petite  G.  1585.  —  Ane. 
maison  noble  relevant  du  Plantis  ;  —  en  rendent 
aveu  chacun  pour  moitié  Jean  et  Guill.  Houguet 
1404^  de  môme  Jean  Courant  1418,  Jacquet  Bau- 
dry,  écuyer,  1422,  Hervé  de  Ver  1485,  Charles 
Dubellay,  chevalier  de  St-Jean  de  Jérusalem,  1691, 
Nie.  Gazeau  1714;  =f .,  c»«  de  St-Afacafre-en-Af. , 
La  Gojonnière  (Cad.)  ;  «  (la  Haute-),  f.,  c»«  de 
Neuvy,  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c<*«  de  la 
Séguinière^Tès  la  Métairie-Neuve,  qui  pénétre  sur 
St-Macaire  au  gué  de  la  Ménettiére  et  se  jette  à 
la  Bernardiére  dans  la  Vrenne,  grossi  du  ruiss.  de 
la  Cbupière  et  de  trois  autres  petits  ruisselets;  — 
6,000  met.  de  cours  dont  5,100  sur  la  Séguiniére. 

Gonloniiléres  (les)  h. ,  c**  de  Varennes-s  -M. 

Ctoulardlère  (la),  f.,  c"*  de  Mozé, 

Cl^alay  {Guillaume),  originaire  d'Angers, 
profès  du  couvent  des  Carmes  et  docteur  en 
théologie  de  l'Université  d'Angers,  fut  élu  prieur 
de  la  maison  de  Rennes  en  1530.  Il  fit  orner  le 
chœur  de  l'église  de  riches  vitraux,  et  obtint 
dans  deux  conciles  provinciaux  des  règlements 
pour  le  maintien  de  la  régularité.  Il  avait  com- 
posé un  Carême,  des  sermons  pour  les  différentes 
fêtes,  des  dissertations  contre  les  hérétiques  et 
autres  discours  restés  manuscrits  et  perdus.  — 
Un  le  dit  mort  en  1534.  —  Je  trouve  pourtant 
dans  les  délibérations  du  Conseil  de  ville  d'An- 
gers en  1538,  un  Carme  de  son  nom,  présenté 
sans  doute  comme  prieur  à  Angers,  et  que  la 
ville  signale  à  l'avance  comme  peu  <  propice  < 
pour  cette  charge.— Son  portrait  s'y  voyait  encore 
au  XVIII*  s.  en  leur  couvent,  sur  une  des  pièces 
de  tapisserie,  représentant  la  Vie  de  la  Vierge. 

Arob.  mun.  BB  90,  f.  6.  —  BtbL  Catmél,,  1. 1,  col.  SOS. 

Cronldeyére  (la),  f.,  c"«  de  Marigné,  —  La 
Gouldeguère  (Cass.).— lia  Gouldelière  (Et.-M.). 

fiowlet^e  (la).  —  V.  Za  Gaulerie. 

Goulet  ( ),  peintre,  à  Angers,  1780.  Sa 

fille,  d'une  beauté  rare,  épousa  M.  Gohin. 

Gomiei  (le).  --  V.  Goguelet. 

Chmlettiére  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  MontreuiU 
Belfrùy. 

Chivlenirre,  m*»,  c»*  du  Quédéniau,  — 


Ane.  domaine  de  la  chapeHe  de  St-Laurent, 
vendu  nat^  le  9  jum  1791,  faisait  partie  de  la 
dotation  de  la  Sénatorerie  d'Angers  jusqu'en 
1807;  i«  (le  Grand-),  f.,  o"«  du  Guédéniau. 
—  Golouvrea  1264  (H.-D.).  —  GuoZouvrca  1270 
(G  340).  —  Goulovres  1309  (G  7,  fol.  98).  — 
L'Hôtel-Dieu  d'Angers ,  comme  seigneur  de  Gué- 
Rousseau,  y  possédait  le  droit  de  dîmes  que  Guy  de 
Beaucé  lui  contesta  ;  mais  excommunié  par  l'of- 
ficial  d'Angers,  il  dut  accepter  l'arbitrage  de  Té- 
vêque  qui  le  condamna.  —  En  est  sieur  N.  Mail- 
lard, conseiller  en  l'élection  de  Baugé,  1715. 

Cioiilléirre,  vill.,  c»«  de  Longue. 

CroaUneries  (les),  h.,  c»«  deJarzé;  •»  f., 
c»«  de  SermcUee. 

«oalliilére  (la),  f.,  c««  de  la  Pommeraie, 

Gooloire  (la),  f.,  t^»  de  Bécon.  —  La  Goul- 
louère  1560  (E  109).  —  Le  tenancier  relevait  de 
la  baronnie  de  Bécon  et  devait  au  seigneur,  le 
jour  où  se  tirait  la  qnintaine,  une  paire  d'éperons 
et  un  fer  de  lance. 

Ctoolveat  (le  Grand,  le  Petit-  ),  f .  et  h.,  c»«  de 
la  Pouèze.^Le  moulin  Goulevant  1732(Et.-C.). 

Goiiiiioiiiére(la),f.,  c"*  de  Bécon.  —  Terra 
de  Guotmaneria  1120  circa  (Gartul.  St-Nicolas, 
p.  104).  —  Domaine  donné  à  St-Nicolas  vers  le 
commencement  du  xii*  s.  par  Josselin  Charnières. 

Gonnlére  (la),  cl.,  c»«  de  StSatumin. 

Clonpil  (Jean),  fils  de  Gabriel-Urbain  G.,  un 
des  fondateurs  du  Jardin  Botanique,  —  et  neveu 
du  curé  de  St-£vroul,  mort  dans  les  caves  de 
Doué,  —  tenait  ouvroir  d'i4>othicaire,  comme  son 
père,  comme  lui,  riche  et  honorablement  connu, 
avant  la  Révolution,  même  aimé  par  la  douceur 
de  son  caractère.  Elu  juge  consulaire  en  1790, 
conseiller  municipal  en  1791,  il  fut  arrêté,  lors 
de  l'occupation  d'Angers,  par  les  Vendéens,  et, 
condamné  à  mort,  ne  dut  la  vie  qu'aux  mar- 
chandes du  Port-Ligny,  dont  les  instances  le  firent 
délivrer.  En  ventêse  an  II  il  entrait  au  Comité  ré- 
volutionnaire, et  le  20  germinal  suivant  à  la  ter- 
rible Commission  militaire,  où  il  se  signala  par  un 
zèle  implacable  et  une  exaspération  sans  pitié. 
Après  la  réaction  thermidorienne ,  l'horreur  pu- 
blique le  condamnait  à  la  solitude,  c  Je  crois 
«  le  voir  encore,  dit  Blordier,  grand,  maigre,  la 
«  tète  en  avant,  les  yeux  baissés,  marcher  triste 
<  et  pensif  »  dims  son  délaissement.  »  —  Il  essaya 
d'un  appel  à  l'opinion  en  publiant  sa  Justifica- 
tion (Angers,  an  III.  Jahyer  et  Geslin,  in-8»  de 
32  pag.  dont  20  de  pièces  justificatives),  sans  se 
couvrir  d'autre  excuse  que  l'obéissance  aux  lois 
qui  condamnaient  à  mort  les  brigands  de  la  Ven- 
dée. U  fut  menacé  à  son  tour  et  arrêté  en  bonne 
compagnie.  Un  placard  existe  sur  papier  gris  in- 
folio, portant  appel  par  Les  républicains  An- 
gevins détenus  en  la  prison  d^ Angers,  aux 
citoyens  directeur  du  juré  d'accusation,  ac- 
cusateur public  et  commissaire  provisoire 
du  Directoire  exécutif, , ,  Delà  prison  d'An- 
gers, 6  frimaire  an  IV.  Signé  :  Gouppil  fils, 
apothicaire ,  (ybrumier  père  ,  Bremault , 
Girard-Rétureau,  Thierry  aîné  (Angers, 
Jahyer  et  Geslin,  an  IV).  Libre,  il  quitta  son 
ouvroir  de  la  rue  Courte,  au  coin  de  la  rue  Tous- 


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saint,  et  allait  chercher  l'apaisement  dans  une 
petite  campagne  de  St-Land  ;  pois  en  novembre 
1821  on  le  troava  noyé,  non  loin  da  rocher  de  la 
Baomette.  —  Il  fut  inhumé  dans  le  cimetière  de 
Pruniers. 

Blordier,  llss.  906,  p.  50.  —  Vial,  DUeours,  p.  1U,  150. 
—  Noogaret,  Biit.  de  la  Guerre  eivUe,  t.  II,  p.  416.  — 
Bévue  d'At\jou,  1870,  p.  107.  —  Berthe,  M.  106d,  p.  55. 

Ctonplileau  (Guillaume),  cellérier  de  St- 
Nicolas  d'Angers,  était  abbé  de  Beliefontaine  en 
1552.  —  Il  régla  le  14  janvier  1556  ses  droits 
contestés,  en  reconnaissant  au  seigneur  de  Beao- 
préau  son  titre  de  fondateur. 

Govpllleaa  (Julien),  sieur  de  Damiette  et 
de  Loiron,  contrôleur  général  des  traites  et  impo- 
sitions foraines  d'Anjou  en  1550,  receveur  des 
tailles  en  l'Election  d'Angers  en  1552,  fut  élu 
échevin  le  8  juillet  1562,  puis  maire  le  1*^  mai 
1563;  —  t  en  1564.  ~  Il  portait  d'azur  à 
deux  chevrons  d'or,  accompagnés  de  3  étoiles 
de  même,  deux  en  chef  et  une  en  pointe,  et 
d^un  croissant  d^argent  posé  en  cœur. 

Caonpillére  (la),  f.,  c°«  de  Beaupréau\  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  qui  naît  dans  le  pré  du 
Bois,  passe  à  l'E.  de  la  ferme,  limite  en  partie 
Jallais  et  se  jette  dans  l'Evre,  en  face  du  confluent 
du  ruiss.  de  l'Aubronnière  ;  —  600  met.  de  cours. 

CfonpIUére  (la),  t,e^*  de  St-Pierre-Maul.  ; 
=  (la  Grande-,  la  Petite-),  Cf.,  c»«  de  St-Augus- 
tin-des-B. 

Gonplllérea  (les),  f . ,  c"«  de  Jarzé  ;  «  h., 
c»«  de  Jumelles  ;  »  (les  Petites-),  cl. ,  c»«  de  Jarzé, 

«onpIUerie  (la),  h.,  c°«  û'Armaillé,  ^  En 
ost  sieur  n.  h.  Catien  Letort  1640,  n.  h.  Franc. 
Letort.  conseiller  du  roi,  procureur  au  Grenier 
à  sel  de  Pouancé,  1692;  —  f.,  c»«  d'Avrillé; 
=-  h.,  c»«  de  Cheffes;  =  f.,  c»«  de  Conti- 
gné,  relevait  du  fief  de  Hellaud  et  apparte- 
nait à  l'aumânerie  St-Jean-l'Évangéliste  de 
Ghâteauneuf  1539  (C  105,  f.  366),  sur  laquelle 
elle  est  vendue  nat^  le  8  messidor  an  IV  ;  »  four 
à  chaux  et  briqueterie ,  c»«  d'Echemiré  ;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c^^,  qui  s'y 
jette  dans  le  ruiss.  de  Jarzé  ;  —  1,500  met.  de 
cours  ;  —  f.,  c"  de  Faye,  du  nom  de  la  famille 
Goupil  (xvi*  s.).  —  Un  logis  du  temps  y  existait 
encore  en  1847  ;  —  f.,  c"«  de  JLosse,  avec  four 
à  chaux  construit  en  1846  ;  —  résidence  en  1740 
de  Jeanne  Durideo,  veuve  d'Adam  Lemennier, 
qui  y  meurt  le  30  mars  ;  =»  h.,  c"  de  Marcé; 

—  f.,  c"»  de  MouWteme.  —  Vinea  de  la  Go- 
pillière  xiii*  s.  (Gart.  de  Monnais,  p.  129)  ;  «  f., 
c»«  de  la  Potherie;  =  f.,  €»•  de  St-Clément-de- 
la-P.  —  En  est  sieur  n.  h.  Ghrist.  Ghevalier, 
garde  du  corps,  1691,  f  le  3  mai  1707,  âgé  de 
76  ans  ;  •-  f.,  c»«  de  St-Martin-du-B.  —  Les 
Coupeières  (Gass.)  ;  —  f.,  c"«  de  St-Quenlin' 
en-M.,  formant  le  domaine  de  fondation  de  la 
chapelle  de  Hécrin  en  St-Jean  des-Mauvrets;  == 
f..  c"  de  Soulainea,  àGl.  de  la  Grossonnière  en** 
1540 (G  106  f.  21);  «  f..c»«  de  Soulaire-et-B.  ; 

—  h.,  c»«  de  Vemoil'le  Fourier. 
CtonpIlloByChât.,  c***  de  Neuillé.  —  Lelieu 

de  Goupillon  appartenait  par  acquêt  de  Robert 
«le  Loiselièreau  chanoine  Jean  Mulot,  qui  le  légua 


à  sa  nièce  Simone  de  la  Roche,  1472  (G  34^- 
—  En  est  sieur  René  Lejumeau  1743,  René  Ber- 
thelot  1748  ;  —  aujourd'hui  à  M.  Raguideau.  — 
L'édifice,  reconstruit  de  1856  à  1858,  forme  on 
carré,  composé  sur  deux  faces  d'un  triple  pavil- 
lon, dont  les  toits  se  détachent  en  cdne  tronqué. 
Le  principal  corps  en  saillie ,  avec  perron , 
s'encadre  entre  les  avancements  des  pavillons 
d'angles,  flanqués  de  petites  tourelles  à  toit 
pointu  ;  au-devant,  une  futaie,  séparée  de  la  cour 
par  un  chemin. 

CSonpilloB  (le),  m'»^,  dans  le  bourg  de  Long%U^ 
anc.  logis  noble,  appart  k  n.  h.  François  Gochoa 
1595, 1643.  Son  fils  Paul  était  en  1598  prisonnier 
des  Espagnols  et  dut  payer  87  écus  de  rançon. 

«oapllloa  (le),  h.,  c»*  de  Satyennières.  ^ 
Le  haut  Goupilleau  an  IV,  appart.  à  Poulain 
de  Gintré  et  vendu  nat^  le  15  messidor. 

Goaray,  m*"  à  vent,  c»«  de  Louresse, 

«onrbaolt  (Jean),  docteur  médecin,  protes- 
tant, Saumur,  1612. 

«onrbelliére  (la),  f.,c°« de Gennes  (Gass.); 
s=  h.,  c»«  de  Montigné'S.'Moine.  —  La  Gour- 
hillière  (Gass.),  —  En  est  sieur  Math.  Raimbault 
1680,  Jean  (yourdon  1692  ;  ^  Lyrot  de  Jasson  en 
1790,  sur  qui  il  est  vendu  nat^,  le  17  prairial  an  VI. 

donrbilloMBes  (les),  c>*«  de  Gonnord,  dans 
le  bourg,  sur  la  route  de  la  Salle-de-V.  ^  Les  G. 
maison  noble  et  seignairiale  1661  (Mss.  40 
des  Fondations).  —  Appart.  en  1601,  à  dame  René 
Gharron,  en  1613  à  André  Nicolas  ;  —  en  1637 
à  n.  h.  Toussaint  Nicolas,  avocat  d'Angers,  mari 
de  Marie  Froger,  en  1661  à  Zorobabel  Nicolas, 
ancien  curé  de  Gonnord,  qui  y  réside.  Il  y  avait 
fait  bâtir  et  consacrer  en  1632  une  chapelle  dédiée 
à  St  Nicolas,  à  la  présentation  du  curé,  qui 
existe  encore  et  sert  de  grange,  avec  pignon  et 
fenêtre  plein  cintre  du  xvii«  s.  couverte  de  lierre, 
petit  porche  en  avancement  et  fronton  armorié, 
surmontant  un  portail  plein  cintre  encadré  de 
pilastres  à  chapiteaux,  qui  s'élève  dans  le  vide 
au-dessus  du  chemin  abaissé. 

Gourbllloniiières  (les),  vill.,  c»^  du  MariU 
lais,  qui  est  devenu  le  centre  nouveau  de  la  com- 
mune par  la  construction  de  l'église  et  de  la  mai- 
rie, à  3  kil.  de  l'ancien  bourg. 

Gonrdaire  (la),  f.,  c°«  de  la  SalU-Auhry. 
—Anc.  fief  et  seigneurie  avec  château  relevant  du 
Ménil-BouteiUe.  En  dépendaient  la  met.  de  la 
Gagnerie,  les  bordages  Gatineau  et  de  la  Qké- 
naie,  et  le  bourg  de  la  Salle.  —  En  est  sieur 
Jean  de  Ver,  mort  en  1464,  la  famille  de  Rongé 
en  1722.  CSe  n'est  plus  à  cette  époque  qu'un 
simple  bordage  qui  comprend  «  l'applacement 
«  où  estoit  autrefois  le  chasteau  avec  la  cour,  les 
<c  escuries  et  les  greniers,  servant  de  logement  au 
«  bordier ,  autrefois  renfermé  de  muraille  et 
«  fossé  9  (Terrier  de  la  Bellière,  1739). 

Gourdes  (les),  h  ,  c»«  de  Varennes-s.-M, 

Goardière  (la),  f.,  c°«  de  Juigné-Béné  ;  » 
f.,  c"»  de  la  Pommeraie;  —  donne  son  nom  à 
un  ruiss.  né  sur  la  c^^  qui  traverse  Montjean  et  s'y 
jette  dans  le  ruiss.  de  la  Thau  ;  —  a  pour  affluents 
les  ruiss.  de  l'Orchère  et  de  la  Pommeraie  ;  — 
6,000  met.  de  cours.  —  La  Gourière  (Gass.).  ~ 


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La  Gimrière  Derodière  1624  (Saint-Florent). 

Clonrdliilère  (la),  h.,  c*^  de  Maniigné-leS' 
Rairies;  —  h.,  c»«  de  St-Aubin-de-L,  —  Les 
Gimrdinièreê  alioB  le  Buisson  aux  Gareaux 
1783  (E  634). 

Cioiufdlidères  (les) ,  h . ,  c»*  de  la  Possonnière . 

«oordolre  (la),  f.,  c»«  de  Mélay.  —  Terra 
de  la  Goledoère,  la  Goledoyère,  —  le  marcheis 
delà  Goledoère  1246  circa (Gartnl.  de  Ghemillé, 
f.  83).  —  I#a  Gouldouère  1422,  —  la  terre» 
fief  et  seigneurie  de  la  Gourdoire  1622,  s'éten- 
dait sur  les  paroisses  de  Hôlay  et  de  Cessé  et  pos- 
sédait les  droits  de  hante  justice.  Elle  appart.  en 
1622  à  Lonis  Gooffier  de  Roannès  qni  la  vendit  le 

11  avril  à  René  de  St-Offange,  chevalier,  sienr  de 
la  Frapinière,  dont  elle  relevait  et  à  laquelle  dès 
lors  elle  fnt  annexée.  —  Lonis  Delisle^  sienr  da 
Grand-Montrevaolt,  Pierre  dn  Plantis,  sienr  de  la 
Gourdoire  et  sa  femme  Jeanne  Delisle  y  avaient 
fondé  le  21  mai  1422  une  chapelle  seigneuriale  en 
l'honneur  de  St  Sauveur,  desservie  de  deux  messes 
par  semaine  par  le  premier  chantre  du  Chapitre  de 
St-Léonard  de  Ghemillé,  qui  la  présentait.  On  y 
voit  enterrer  successivement  dans  la  seconde  moi* 
tié  du  xvii*  s.  trois  ermites,  qui  y  avaient  établi 
leur  résidence,  —  en  1659  Martin  Lévèqne,  en  reli- 
gion frère  Apollonius,  fils  du  capitaine  Lévôque, 
de  Reims,  âgé  de  72  ans,  —  en  1691  frère  Pierre 
Buignon,  âgé  de  60  ans,  qui  y  habitait  depuis 
trois  ans,  —  et  la  même  année  frère  Guillaume, 
originaire  d'Auvergne,  âgé  de  60  ans. 

Arch.  do  ehât.  de  la  Frapinière.  ^Arch.  comm.  de  lldlayE. 

Gourdton  (Joseph),  né  le  19  mars  1790  à  la 
met.  de  la  Borde  en  St-Martin-de-Beanpréau, 
était  à  15  ans  professeur  des  humanités  aux  col- 
lèges de  Doué,  puis  de  Beaupréau,  et  à  17,  dès  sa 
seconde  année  de  philosophie,  chargé  de  la  di- 
rection de  l'Ecole  secondaire  d'Angers,  pour  n'a- 
chever sa  philosophie  qu'en  1813.  Ordonné  prêtre 
le  4  juin  1814,  nommé  le  14  décembre  suivant  vi- 
caire de  la  Trinité  d'Angers  et  dès  lors  très-ré- 
pandu, très-recherché  pour  son  esprit  vif  et  tout 
de  saillies,  il  y  éprouva  de  vils  ennuis,  auxquels 
son  départ  mit  fin.  Sur  la  désignation  de  l'ôvèque 
il  fut  attaché  le  25  septembre  1818,  comme  cha- 
pelain, à  la  Grande-Aumônerie  et  se  vit  bien- 
tôt engagé  dans  le  monde  parisien,  dans  le  plus 
grand  monde.  Presque  pour  ses  débuts  il  se 
trouva,  à  défaut  de  l'évèque  Frayssinous,  chargé 
d'improviser,  ou  peu  s'en  faut,  l'éloge  de  l'abbé 
Legris-Duval,  aux  Missions-Etrangères,  devant 
plusieurs  membres  de  la  famille  royale  et 
32  évèques  (4  février  1819).  M.  d'Andigné, 
évèque  de  Nantes,  l'appela  auprès  de  lui  comme 
vicaire-général,  le  25  septembre  1819,  mais  là 
encore,  il  souleva  vite  des  inimitiés  ardentes  qui 
l'obligèrent  à  rentrer  dans  son  diocèse  d'origine 
et  à  accepter  la  modeste  cure  de  la  Chapelle-du- 
Genèt,  si  voisine  de  son  berceau.  Il  s'y  installa  le 

12  avril  1821  et  s'y  habitua  sans  peine.  Tout 
occupé  sous  la  Restauration  de  recommander  ses 
Vendéens  oubliés,  il  eut  après  1830  à  employer 
autrement  son  zèle,  dominant  les  impatients,  cal- 
mant les  téméraires,  grâce  à  son  intervention  ac- 
ceptée par  le  général  Lamarque,  et  ce  n'est  qu'après , 


avoir  refàsé  on  évèché,  dit-on,  et  la  mission  tem- 
poraire de  préfet  apostolique  aux  colonies  fran- 
çaises, qu'il  fut  forcé  par  son  évèque  à  accepter 
la  cure  de  St-Maurice  en  la  cathédrale  d'Angers 
(avril  1837).  11  mourut  à  Beaupréau,  le  23  octobre 
1846,  dans  un  séjour  au  château,  et  y  fut  inhumé, 
dit-on,  dans  le  cimetière,  où  j'ai  vainement  cher- 
ché sa  tombe.  Il  laissait  un  souvenir  profond  &  de 
nombreuses  et  hautes  amitiés,  que  rallîait  sa  vi- 
goureuse nature  et  son  caractère  si  spontané,  tout 
conciliant  d'ailleurs  et  inoffensif.  David  d'Angers 
a  tracé  son  portrait  parmi  ses  crayons  de  Vendéens, 
qui  a  été  lithographie  par  Soldé.  Ses  Œuvres  ont 
été  réunies  par  les  soins  de  M.  Henri  de  Civrac  [avec 
une  Notice  de  228  p.]  en  2  vol.  in-8»  de  393  p. 
et  403  p.  (Angers,  1842,  Cosnier  et  Laehèse).  — 
Le  I«r  volume  comprend  les  Oraisons  funèbres 
déjà  publiées  à  part,  de  Bonckamps  (Angers, 
Pavie,  in-8»  de  40  p.,  1825),  de  Ms^  Ch.  Mon- 
tault  des  Isles  (Angers.  Pigné-Château,  1839, 
in-8o  de  51  p.),  de  Mf^  Louis^Robert  Pay- 
sant  (Angers,  1841,  Pigné-Château,  in-18  de 
3  f.)  et  celle  du  marquis  de  Civrac  ;  — 
le  II«  volume  <  VEssai  d'éloge  funèbre  de 
«  Legris-Duval,  »  les  Panégyriques  de  St 
Augustin  et  de  St  Vincent  de  Paul ,  divers 
Sermons  ou  Prônes  et  des  Lettres.  —  Son 
Eloge  a  été  prononcé  à  St-Maurice  et  en  Téglise 
de  Beaupréau  par  les  abbés  Fruchaud  et  Fouré, 
V.  ces  noms. 

Outre  la  Notice  et  les  Bloget  cités,  Walsh,  JReîation  de 
Voyage,  p.  315.  —  Rev,  de  VAnj,,  1853,  t.  Il,  p.  296.  - 
Préeurteur  du  31  octobre  1836. — Maine^-L.,  S4-26  oc- 
tobre 1846  et  S9  avril  1851. 

Goordon  (Joseph- Andri),  né  à  Jallais  le 
20  novembre  1773,  prit  part  des  premiers  et 
parmi  les  plus  hardis  soldats  à  la  guerre  de 
Vendée.  Quatre  fois  blessé  et  pour  longtemps 
hors  de  combat,  il  se  mit,  aussitôt  guéri,  aux 
ordres  de  Larochejacquelein,  surtout  de  Cady. 
Après  les  Ceot-Jours  il  reprit  son  état  de  tailleur 
jusqu'en  1847  qu'il  accepta  l'hospitalité  chez  son 
fils,  curé  de  Brain-sur-Longuenée,  où  il  est  mort 
le  9  janvier  1870,  âgé  de  97  ans.  —  (Pierre),  fils 
du  précédent,  curé  de  St-Cyr-en -Bourg,  puis  de 
Brain-sur-LoDguenée  (mai  1851),  mort  en  mai 
1871,  a  laissé  à  la  cure  un  recueil  intéressant  de 
Recherches  Mss.,  sur  l'histoire  de  sa  paroisse. 

CaoardoB  (Pierre),  né  à  St-Georges-sur-Loire 
le  9  avril  1752,  organisa  en  mars  1793,  de  son 
propre  mouvement,  un  bataillon  désigné  sous  le 
nom  de  4'  bataillon  de  volontaires  de  Maine-et- 
Loire,  dont  il  fut,  du  consentement  général,  élu 
commandant.  Il  fit  à  sa  tète  pendant  4  ans,  d'a- 
bord la  guerre  en  Vendée,  puis  aux  armées  du 
Rhin  et  de  Moselle,  jusqu'à  ce  que  la  commune 
de  St-Georges,  menacée  par  les  Chouans,  eût  ob- 
tenu la  dissolution  de  ce  corps  formé  dans  le 
pays,  afin  de  rappeler  auprès  d'elle  des  défenseurs 
aguerris.  Ce  fut  une  garde  natipnale  toute  prête 
que  Gourdon,  de  retour  avec  eux  en  l'an  IV,  oonti* 
nua  de  commander  et  qu'il  formait  en  colonnes 
mobiles  pour  tenir  à  distance  l'ennemi.  Nommé 
en  l'an  V  commissaire  du  Directoire,  il  reprit  les 
armes  contre  les  Chouans  en  l'an  Vil  et  fut  nommé 
percepteur  jusqu'en  1811  que  son  fils  le  remplaça. 


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GOU 


I  (le),  f.,  c«»«;de  St-GeorgéB-du-Puy- 
de-la-Garde. 

Ctoordoniilére  (la),  cl.,  c"«  de  St-Laurent- 
deS'AuUla  ;  —  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.»  c"« 
de  St-Laur ent-de-la- Plaine  \  »  (la  Basse,  la 
Haute),  ff.,  c»«  de  C/iantoceaua;. 

Ctoardonnlère-da-MUlea  (la),  f.,  c<*«  de 
C/iantoceaua;. 

Goardonnières  (les  Grandes-]»  f-,  c>**  de 
Jallais  ;  —  relevaient  de  Piédooaolt  par  Tinter- 
médiaire  de  Gierzay  1457-1778  (E  458-461)  —En 
est  sieur  en  1648  Philippe  Fraiu,  qui  charge  le  do- 
maine d'une  charge  de  12  liv.  pour  Tentretien  d'un 
régent;  «  (les  Petites-),  f.,  c^'^  de  Jallaia. 

Goardons  (les),  f.,  c"*'  de  ^uet2-e.-Pasa. 

Ctouretterle  (U),  f.,  c°«  de  Botx, 

Oonrgeaudeiies  (les),  h.,  c*^  de  J^ouc^- 
maine.  —  Les  Gouriauderies  (Gass.  eCEt.-M.). 

GourfoiiUère  (la),  f.,  c*^  de  laJuhaudière. 

Cloariolioii  {Claude),  «  maître  forgeur  de 
«  canons,  »  ailleurs  <  maître  canonnier,  »  ou 
faiseur  de  canons,  Angers,  1674,  1683  (GG  225). 

Croupie  (la),  f.,  c"«  de  Daumeray,  —  La 
6ouAourt6l624(Et.-G.);  »  h.,  c^*deJuvardeil. 

«ottflère  (la).  —  V.  la  Gourdière. 

Bomriom  (  Jean- Joseph-Pierre-  Antoine  ) , 
docteur  médecin,  à  Vihiers,  1796. 

GoannaUlon.  c*"  de  Bécon,  —  Les  landes 
de  ce  nom,  sur  les  paroisses  de  Bécon  et  des 
Essars,  comprenaient  au  x?i"  s.  demi-lieue  de 
long  sur  1/4  de  large  et  appartenaient  à  la  ba- 
ronnie  de  Bécon  (E  132);  »  f.,  c**«  du  Plesais- 
Macé;  =  h.,  c»»  de  St-Léger-dea-Bois, 

Gonnnandière  (la),  f.,  c»«  de  BrisBorthe. 
-—  Ane.  mo°  noble,  par  corruption  du  nom  de  Guyon 
Gourmont,  qui  la  possédait  en  1394,  1407,  Tho- 
mas de  Launay  en  1499  ;  —  était  passée  à  la  famille 
Bédé,  V.  ce  nom,  dès  les  premières  années  du 
XVI*  s.  —  En  est  sieur  Abel  Bédé,  marchand  de 
Châteaugontier,  en  1540  (G  206,  f.  64).  —  En  est 
dame  encore  en  1739  Elisabeth  Baudouin,  veuve 
de  Charles-Etienne  Bédé  des  Fongerais,  chef  de 
bataillon  des  Gardes  françaises.  Leur  fille  et  héri- 
tière, M°^  Gharlet,  la  vendit  en  1762  à  Joseph 
Dubois  de  Vaujou,  lieutenant  des  Eaux  et  Forêts 
d'Angers  et  celui-ci  à  Perrine  Olivier ,  veuve 
Gaudicher,  en  1776  (E  207-206). 

GovrmeBière  (la),  f.,  c>«  de  Montigné-s.- 
Moine.  —  La  Gourmonière  (Cass.). 

Gonnnleheraie  (la),  h.,  c"*  de  Lire, 

Cvonraé»  cl.,  c"«  d'Angers  N.-E. 

donmolre  (la) ,  f.,  c***  de  la  Chapelle'^ 
Rousselin.  —  Une  pièce  de  terre  appelée 
la  Gourmonère  1510,  vulgairement  la  Gour- 
nère  1528,  la  Gourtnoire  1536.  —  Vn  petit 
bordage  apelé  la  Goumoire  1715,  la  Gour- 
nère  1748.  —  Le  bordage  de  la  Goumère 
alias  la  Goumoire  1780,  avec  maison,  cour, 
cieua;jardi7is(E 468-469).  —  Apparl^  à  la  fabrique 
et  relevait  de  la  seigneurie  de  Gierzay. 

Gonroniilère  (la),  h.,  c*  de  la  Romagne. 
—  En  est  sieur  en  1698  Guy  de  Fontaine,  écuyer 
du  prince  de  Gondé,  comme  héritier  de  sa  mère 
Françoise  Pommeraie;  —  relevait  pour  la  moitié. 


6  —  GOU 

qui  était  sur  FAnjoii,  de  rOrillomiière  ;  —  f., 
c««  de  Segré. 

GonrMiaiéres  (les),  f.,  c*^  d'Angers.  —> 
La  Qoronnih'e  (Gass.)*  —*  Acquise  en  févriar 
1864  par  la  communauté  du  Bon-Paste«r.  — 
En  est  sieur  en  1698  Gabriel  du  Verdiar. 

Gowrrean*  famille  originaire,  dit-oo,  d'An- 
tun,  établie  en  Anjou  avec  Roland  G.  vers  la  fin  du 
XV*  s.,  par  l'acquisition  de  la  Sauvagerie,  brille 
dans  tout  son  éclat  aux  xvi-xvii"  s.,  pour  s'éteindre 
seulement  de  nos  jours,  avec  Louis-Gonstantin- 
René  G.,  chevalier^de  St-Loiis,  brigadier  des  gardes- 
du-coips  de  Louis  XVI,  officier  au  régiment  de 
Beauce,  f  à  Gbanseaux  le  22  octobre  1845.  Ella 
se  divisait  en  deux  branches,  ~  les  G.  de  la 
Blanchardière  et  du  Pâtis,  restés  en  Aajeu,  et 
les  G.  de  la  Prousti&re  et  de  TEpinay  établis  à 
Paris,  portant  d'après  Ménage  (Vie  de  GuUL  M. , 
p.  445),  l'une  d^or,  l'autre  d^ argent,  toutes  deux 
à  l'aigle  éployée  de  sable,  becquée,  armée  et 
membrée  de  gueules. 

Gowrreaa  (Fiacre),  sieur  de  la  Ghamberrie 
et  de  la  Brideraie,  fils  de  Jacq.  G.  et  de  Marie 
Lecomte,  et  frère  du  prévôt  des  maréchaux  de 
France,  —  avocat  au  Parlement  de  Paris,  maître 
des  requêtes  de  François,  duc  d'Anjou,  par  lettres 
données  à  Angers  le  10  avril  1578,  avait  épousé 
à  Angers  le  3  février  1562  Claude  LemaL  II  a  pu- 
blié un  petit  et  très-rare  opuscule  Sur  le  trépan 
de  irù-illustre  et  très-excellent  prince 
Henry  de  Bourbon ,  marquis  de  Beau  • 
préau, . .  élégie,  épistre  consolatoire  à  M.  de 
la  Roche-sur-Yon ,  son  père,  épigrames^ 
épitaphe,  églogue  et  autres,  tant  vers  latine 
et  français  (Paris,  1560,  in-S»  de  23  folios  ré- 
glés, non  paginés). 

Goorreao  (Jacques),  sieur  de  Sousigné, 
cousin-germain  de  Philippe  G.,  —  fils  de  Mau- 
rice G.,  —  neveu  et  héritier  de  Pierre  G.,  et  chef 
de  la  branche  des  G.  de  la  Blanchardière,  — 
avocat  général  au  Parlement  de  Bretagne,  avait 
épousé  Françoise  de  Charnières,  —  et  non  de 
Clavières,  comme  le  dit  Pocquet.  —  Aussi  désin- 
téressé que  savant,  et  bien  que  le  roi  Henri  II 
l'eût  gratifié  d'une  pension  de  200  liv.,  il  dut  se 
démettre  de  sa  charge  et  accepter  à  Angers,  à 
défaut  de  fortune,  une  régence  de  droit  que  lui 
offrait  l'Université.  U  composa  plusieurs  traités 
de  jurisprudence  dont  un  seul  fut  publié,  qui  a 
pour  titre  De  Rescindenda  venditione  (1562, 
Paris,  réimprimé  en  1591  et  1595  à  Francfort). 
—  11  mourut  le  20  mai  1596.  Ménard,  son  élève, 
avait  fait  graver  le  portrait  de  son  ancien  mattre 
pour  son  grand  ouvrage. 

a.  Ménvd,  Mss.  875,  t.  I,  fol.  196.  -  Pocquet  de  Uv., 
M88. 1068,  t.  II,  f.  40.-O6t/.  d*  St-Sergê,,  Mas.  753, 1 78, 

Conrrean  (Jacques),  fils  de  Jacq.  G.,  doyen 
des  conseillers  au  Présidial  d'Angers,  et  de  sa 
troisième  femme,  Françoise  Juffé,  fut  nommé 
conseiller  au  Présidial  en  1649  et  échevin  perpé- 
tuel en  1650.  Ami  de  l'étude  et  des  lettres,  il  con- 
tribua activement  à  l'établissement  de  l'Acadé- 
mie d'Angers  dont  il  fut  le  preuiier  secrétaire*  C'est 
à  lui  —  et  non  à  Delaunay  ni  à  Nivart,  —  qu'est 
due  la  traduction  des  Commentaires  de  Dupineau. 


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GOU 


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GOU 


U  en  rôdame  vivement  rhonnenr  dans  une  note 
inscrite  de  sa  main  sur  les  registres  de  TAcadô- 
mie.  Il  a  fait  imprimer  aossi  trois  mémoires  contre 
le  projet  d'introduire  la  congrégation  de  St-Maur 
en  l'abbaye  de  St-Nicolas,  et,  en  sa  qualité  d'ad- 
Bûnistrateor  des  Pénitentes  d'Angers,  une  Vie 
de  Marguerite  Deshaie»,  dite  sœur  Thérèse, 
première  supérieure  de  la  maison  (Angers, 
P.  Avril,  1675,  in-18),  dédiée  à  Guy  Lanier,  abbé 
de  Yaox.  La  Biblioth.  d'Angers  conserve  Mss. 
son  Eloge  de  l'abbé  Ménage  (Mss.  1137)  — 
Il  moomt  à  la  Véronliére  le  17  septembre  1693, 
ikgé  de  75  ans  et  fat  inhnmé  le  lendemain  en 
l'église  St-André  de  Cbâteauneof.— 11  avait  éponsé 
le  28  avril  1642  à  Angers  Françoise  Eveillard. 

Moréri.  ~  Mm.  1039.  -  Niceron»  t.  XIV,  p.  62-63. 

Croorreaii  (Jacques-François),  sieur  de 
Lépinay  et  du  Patis,  fils  de  Jacques  G.  et  de 
Catherine  Gupif ,  né  à  Angers  le  21  novembre  1725, 
lieutenant  particulier  an  Présidial  d'Angers,  fut 
nommé  maire  le  1"'  mai  1755-1756  et  continué  en 
1757-1758.  —  Quelques  jours  après  sa  première 
installation  il  épousait  en  grande  fôte  M^**  Emilie- 
Renée  Thomas  de  la  Houssaie  et  leur  premier-né 
baptisé  le  29  juin  1756  reçut  les  prénoms  de  Louis- 
Gonstantin-Angers.  —  Il  fit  restaurer  l'escalier  de 
la  Baumette,  achever  par  une  subvention  munici* 
pale  le  Palais  des  Marchands,  reconnaître  comme 
manufacture  royale  la  fabrique  de  toiles  à  voiles, 
démolir  la  porte  Gaultier  et  construire  le  port 
de  l'Ancre  en  Boisnet.  —  Son  jeton  porte  au 
revers  les  armes  de  la  ville  et  la  devise  :  Assi- 
duia  consiliia.  —  Mort  à  la  Houssaie  en  sep- 
tembre 1786. 

Gourreaii  (Jean),  docteur  médecin,  reçu  à 
Angers  le  26  mars  1554. 

iRonrreaa  (iV...),  sieur  de  Ghanteloup,  a 
mis  une  Ode  pindarique  en  tête  des  Stem- 
mata  Glyphica,  1612,  de  Regnauld. 

Gourrean  (Philippe),  fils  atné  de  Jacques  G. , 
marchand  à  Angers,  sieur  de  la  Proustière  et  de 
Marie  Lecomte,  né  le  11  septembre  1525,  à  An- 
gers, docteur  en  droit,  puis  avocat  au  Parlement 
de  Paris,  avait  épousé  le  20  mai  1559  Antoinette 
Poyet,  nièce  du  chancelier,  alors  tout-puissant, 
de  laquelle  il  n'eut  pas  d'enfants.  Attaché  par  lui 
comme  conseiller  secrétaire  du  roi  à  la  chancel- 
lerie, il  fut  nommé  en  1559  conseiller  au  Parle- 
ment de  Bretagne,  maître  des  requêtes  en  1565  et 
chargé  en  janvier  1571,  avec  le  maréchal  de 
Gossé,  de  surveiller  en  Poitou  et  en  Anjou  catho- 
liques et  protestants  et  d'y  maintenir  la  paix.  La 
Popeliniére  raconte  l'entrevue  des  deux  délégués 
royaux  et  leurs  discours  aux  religionnaires  de  la 
Rochelle,  et  Louvet,  de  son  côté,  recueille  tous  les 
soupçons  et  toutes  les  injuies  contre  Gourreau, 
qui  dès  son  arrivée  à  Angers  avait  autorisé  la 
tenue  de  prêches  à  Miré  et  près  Ghàteauneuf .  Goni^ 
rean  revint  en  Anjou  à  la  suite  du  maréchal  d'An- 
mont  en  avril  1589,  chargé  de  procéder,  au  nom  du 
roi,  à  l'épuration  de  la  magistrature  Ligueuse. 
I>e8  lettres  royaux  du  23  septembre  lui  donnèrent 
«  pleine  puissance  et  autorité,  sans  aucune  excep- 
«  tion,  respect  et  considération  de  personnes  > 
pour  nommer,  destituer  et  poursuivre  les  gens 


de  justice  et  de  finances  et  briser  tonte  brigue 
ou  rébellion.  Cest  à  ce  titre  qu'il  eut  à  réprimer 
le  zèle  trop  ardent  du  pénitencier  Girault,  Y.  ce 
nom,,  et  des  sectaires  dont  il  essayait  en  vain 
de  se  rallier  l'affection  par  l'étalage  public  de 
son  zèle  religieux  et  la  fréquentation  journalière 
des  églises.  Sa  mission  lui  fut  continuée  jusqu'en 
1598.  Rappelé  alors  au  Conseil  d'Etat  et  attaché 
au  sceau  de  France,  il  était  en  1603  le  plus  ancien 
officier  de  robe  longue  du  royaume,  quand  le  roi 
l'autorisa  à  se  démettre  de  son  office  en  faveur  de 
son  neveu  Jean  Gourreau.  Des  lettres  du  22  mars 
1560  lui  maintinrent  le  titre  de  conseiller  maître 
des  requêtes  honoraire  avec  séance  et  voix  délibé- 
rative  en  tons  les  conseils.  Il  mourut  le  19  jan- 
vier 1611  dans  une  extrême  vieillesse,  non  pas  à 
à  Paris  ni  âgé,  comme  le  dit  son  contemporain  Bru- 
neau  et  comme  semble  l'admettre  M.  de  Quatre- 
barbes,  de  plus  de  120  ans,  mais  seulement  de 
85  ans^  en  sa  maison  seigneuriale  de  Piédouault. 
De  Quatrebarbes.  dans  la  Rev,  d'Anù,  1854,  t.  Il,  p.  192- 
221.  —  U  PopeUnidre,  Uût.  des  2^ouàle$,  -  Monrm,  La 
Ligue.— Arch,  do  M.-ei-L.  B  Insin.  du  Présid.,  17  fév.  1590. 

Cloarrean  (Pierre),  sieur  de  la  Roohe-Jou- 
lain,  licencié  ès-droit,  né  en  1507  à  Beaupréau 
de  «  l'argentier  »  Jean  G.  et  de  Jeanne  Rorteau, 
c  a  esté  si  aumosnier,  dit  Bruneau  de  T.,  qu'il  a 
«  remporté  le  surnom  de  Père  des  pauvres.  »  — 
Louvet  raconte  que,  tous  les  jours  sans  exception» 
tous  les  pauvres,  tant  petits  que  grands,  s'al- 
laient ranger  auprès  de  son  logis,  le  long  des  murs 
de  la  viUe,  entre  le  portail  St-Michel  et  le  Gollégo- 
Neuf,  et  recevaient  tous,  autant  qu'ils  fussent,  une 
anmêne  suffisante  à  les  nourrir,  un  quartier  de 
bon  pain,  boulangé  pour  eux  en  sa  propre  mai- 
son, ou,  en  temps  de  disette,  «  des  febves  bien 
<  accoustrées  avec  du  beurre  et  huille.  »  Entre 
divers  legs  charitables,  il  laissa  par  son  testa- 
ment une  rente  de  600  1.  pour  entretenir  &  métier 
6  enfants.  —  Mort  le  22  mai  1572,  il  fut  inhumé  le 
24  à  Saint-Michel-du-Tertre,  où  se  lisait  sur  une 
large  pierre  une  inscription  en  vers  français  que 
donne  Bruneau  de  T.  et  qui  comprend  le  détail 
de  ses  fondations. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  2896.  ~  Bran,  de  Tart,  Mss.  870,  f. 
247  et  871,  f.  455-456.  —  D.  Gbamanl,  t.  II,  p.  887.  -. 
Bev.  d'ilty..  1854,t.  Il,  p.  4.  —  Uttree  d^HewrilV, 
15jufllett5é9. 

€ïottfa«ea««  (Ren€^.  —  V»  Za  GodinikTe^ 
Goory  (Guïllaum^^Etienne'Charles),  né  à 
Landernau  (Finistère),  le  31  mai  1768,  était  fils 
du  directeur  des  fermes  de  Bretagne.  Après  une 
année  de  préparation  dans  les  bureaux  de 
l'inspecteur  en  chef,  il  fut  admis  sur  la  fin 
de  1787  à  suivre  à  Paris  les  leçons  de  Per- 
ronnet.  Il  débuta  le  3  mai  1793»  comme  ingé- 
nieur ordinaire  à  Angers,  où  il  conconrut  à  U 
défense  de  la  ville  assiégée  par  les  Vendéens,  et 
en  1800  passa  à  la  résidence  de  Durtal  dont  il  fit  re- 
construire le  pont.  En  1802,  il  fut  chargé  d'étudier 
un  projet  de  bassins  de  construction  à  St-Nazaire, 
dont  son  fils  devait,  à  50  ans  de  là,  diriger  l'exé- 
cution, comme  colonel  du  génie.  Nommé  ingé- 
nieur en  chef  de  2*  classe  en  1805  au  départe- 
ment de  Marengo  en  Piémont,  de  i^  classe  le 
5  mai  1808  dans  le  grand  duché  de  Toscane,  il 


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GOC 


—  288  — 


GRA 


fal  de  ld09  à  1814  chargé  de  la  direction  en  chef 
du  service  dans  le  département  de  FÂmo,  pois 
successivement  en  1814  dans  PlUe-et- Vilaine  et  en 
1815  dans  le  Finistère,  qu'il  couvrit  d'importante 
travaux.  Il  prit  sa  retraite  en  1834  avec  le  titre 
d'inspecteur  divisionnaire  honoraire  des  Ponte-et- 
Gbaussées,  et  se  retira  à  Angers  où  il  s'était  depuis 
1796  allié  à  la  famille  Lesourd»  consacrant  dès 
lors  ses  loisirs  à  la  rédaction  de  nombreux  ou- 
vrages, n  avait  déjà  fait  imprimer  Souvenirs  Po- 
lyUchniquea  ou  Recueil  d'observations ,  mé- 
moires et  projets  concernant  la  navigation 
intérieure,  les  baca,  les  dessèchements^  les 
ports,  les  routes,  etc.  (1827,  Paris,  3  vol.  in  4» 
et  un  vol.  de  59  pi.);  —  Appendice  des  Souve- 
nirs polytechniques  (Paris,  1828,  in-4»  avec 
atl.  de  6  pi.)  ;  —  jRcc/icrc/kcs  historico-monu- 
mentales  concernant  les  sciences  et  les  arts 
de  V Antiquité  (Paris,  F.  Didot,  1833,  2  vol.  in-8» 
avec  cartes) .— La  Bibliothèque  d'Angers  en  possède 
une  rédaction  autographe  plus  complète,  préparée 
pour  une  seconde  édition,  Mss.  1104,  in-foi.  de 
532  p.  et  5  pi.,  —  comme  aussi  les  manuscrite  auto- 
graphes de  plusieurs  ouvrages  restés  inédite,  qui 
ont  pour  titre  :  Abrégé  ^Archéologie  (Mss. 
1105,  in-fol.  pap.,  de  43  p.).  —  Fragments  re^ 
latifs  au  mouvement  des  eaux  (Mss.  1106,  in- 
fol.  de  250  p.  et  3  pi.),  traductions  partielles  d'au- 
teurs italiens  ;  —  Notice  sur  les  pouzzolanes 
artificielles,  employées  dans  les  travaux  du 
canal  de  Nantes  à  Brest  de  1894  à  1834 
(Mss.  1111,  in-fol.  de  7  p.).   —  Le  Golfe  de 
Naples  et  les  volcans  de  lA  Méditerranée 
(Mss.  1133,  in-fol.  de  67  p.,  avec  une  carte  gra- 
vée); —  L'Héroïsme  des  Grecs  (Mss.  1135,  in- 
fol.  de  95  p..  avec  2  cartes),  récit  de  l'expédition 
de  Cyrus.  —  Le  Siège  d^ Angers  par  Varmée 
vendéenne  (Mss.  905,  in-4*»  de  9  p.,  imprimé 
dans  le  BHc  à  Brac  de  Grille,  t.  I.  p.  366)  ;  — 
deux  Recueils  de  Mémoires  et  de  Rapports 
sur  divers  travaux  maritimes  (Mss.  1107),  et  sur 
sa  mission  en  1808  dans  le  grand  duché  de  Tos- 
cane (Mss.  1109),  —  un  autre  d'articles  d'archéolo- 
gie, d'hydrographie  et  de  physique  (Mss.  1108),— 
un  autre  encore  intitulé  Bribes  polytechniques 
ùu  Mélanges  supplémentaires  concernant  les 
sciences,  les  arts,  l'industrie,  etc.,  des  temps 
anciens  et  modernes   (Mss;   476,    in-fol.   de 
324  p.  avec  cartes  et  plans,  qui  commence  par 
une  auto-biographie  de  l'auteur ,  —  il  en  existe 
une  autre  au  carton  d'autographes,  Mss.  572  —  et 
qui  se  termine  par  une  description  de  son  cabinetdo 
tableaux);  —  un  quatrième  Recueil  hétérogène 
(Mss.  581,  2  vol.  in-4«»  de  316  et  257  p.).  —  Goury 
était  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  depuis  le 
mois  d'août  1822,  officier  depuis  le  14  avril  1843, 
membre  professeur  de  l'académie  des  Beaux- 
Arte  de  Florence.  Il  mourut  à  Angers  le  24  février 
1854,  âgé  de  86  ans. 

/oum.  de  M,-€t-L,,  18  mars  1854.  —  Autobiographie, 
Uss.  572  et  476.  —  Lemarehand,  CataL  det  ITm.— GrUle, 
Bric  à  Brae,  1. 1,  p.  364-381. 

Ctonsserle  (la),  f.,  C"*  de  Brissarthe, 
GonsslB  {Robert),  médecin,  Angers,  1513. 
fioatale  (la),  f.,  c»«  de  VemanUs. 


«omraiidière  (U),  vin.,  c^  de  JuwxrdeiL 
En  est  sieur  Michel  Jouet,  mari  de  Pardne  Lé- 
cuyer,  1690. 

«ouTerto  Ga),  m»"  b.  et  f.,  c"  de  Brta- 

sarthe,  vendue  nat^  sur  Roger  de  GampagnoQe 
le  17  thermidor  an  IV. 

GonzUtère  (la),  f.,  c««  de  Combrée;  »  f., 
c««  de  Noyant-la-Gr, 
€kamHU0nu  —  V.  Fief-Glahet. 
GoTelIdrea  (les),  vill.,  c«»«  de  Cuon, 
Caoyer  (Daniel),  «  docteur  en  médecine  et 
«  ancien  d'Angers,  »  fut  député  au  29*  synode 
national  protestant.  U  figure  en  1686  au  neutre 
des  nouveaux  convertis  à  qui  la  ville  fait  don 
d'une  chandelle  de  cire  bUnche  pour  la  proceseion 
du  Sacre.  Sans  doute  c'est  un  parent,  le  petit-fils 
peut-être  de  P.  Gohier,  V.  ce  nom. 

«raaa  (le),  h.,  c»«»  de  la  Blouère- Ville- 
dieu.  —  Le  Grabault  ^Cass.). 

«rabotât  (le),  ruiss.  né  sur  la  c"*  de  Ver- 
gonnes,  près  la  forêt  de  Combrée,  s'y  jette  dans 
le  ruiss.  des  Mortiers  ;  —  1,790  met.  de  cours. 

Graboteaut  m»»,  c««  de  Gennes,  en  la  pa- 
roisse St-Vétérin,  1685  (Et.-G.);  —  sources,  c"»« 
de  Meigné-le-V.,  qui  donnent  naissance  au 
ruiss.  dit  de  la  Gouâne,  et  leur  nom  au  premier 
pont  en  Méon,  sur  un  ancien  gué  ou  planche. 

«race  (la),  f.,  c»»  de  VilUvêque.  —  Feodum 
de  la  ^Grasse  1291  (G  4).  —  La  seigneurie  de 
la  Grâce  1331  (H.-D.).  —  La  terre,  fief  et  sei- 
gneurie, mestairie,  domaine  de  la  Grasse 
1493  (E  1984).  —  En  est  sieur  Macé  de  Maçon, 
écuyer  1493,  par  acquêt  en  1561  de  Jacq.  Neveu 
Phorien  de  Chérité,  —  Louis-Auguste  de  Créquy 
de  la  Mabiliôre,  1750. 
«raeeUer  (le),  f.,  c»«  de  Tilliers, 
Graehéres  (les),  f.,  c»«  du  May.  —  La 
Grascherie  (Gass.). 

«raelère  (la),  f.,  c"  de  Çomillé.  —  La 
Grande  Grassetière  (Gass.).  —  En  est  sieur 
n.  h.  Gilbert  Verger  1542,  Philippe  Verger, 
écuyer,  1613, 1616;  «  f.,  C»»  de  Genneteil.  — 
Vhostel  et  appartenance  de  la  Grassetière 
1461  (Terrier  de  Font.-Guér.).  —  La  Grassetière 
(Gass.).  —  La  Grassière  (Et.-M.).  —  Ane.  mai- 
son noble,  qui  garde  le  nom  de  Jean  Grasset, 
seigneur  du  fief  en  1461,  dont  il  rend  aveu  à 
Fontaine-Guérin  ;  —  iacq.  de  Gaultier  de  Laa- 
nay  1712;  -*  f.,  c»«  de  Marigné.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Franc.  Giffard  1625;  —  f ,  c*»*  de 
Miré',  —  f.,  c»»«  de  St-Laurent-du-M, 

«raelères  (les),  viU.,  c"«  de  Vaulandry. 
—  La  Gracière  (Gass.).  —  La  Graneière 
(Et.-M.).  -^  En  est  sieur  Franc.  Lefebvre,  écuyer, 
1633,  1644,  qui  est  dit  prêtre  en  1664,  Jean  Che- 
rouvrier  1674,  Laurent  Aveline  1750. 

eraffardiére  (la),  f.,  c<*«  de  Chctmbellay, 
ancienne  dépendance  du  Bois-Moutboucher  1645 
(Mss.  917). 

Cvraffinlère  (la),  chat.,  c^*  de  Cuon.  — 
Ane.  terre  seigneuriale  avec  château  restauré  à 
neuf  et  en  partie  modernisé,  dont  le  petit  corps 
central,  couronné  par  un  haut  toit  en  oône  tran- 
qué  et  double  lucarne,  est  enserré  entre  une 


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6RA  —  a 

pecHtt  tovrelto  ronde  à  toit  pouita  et  un  large 
eorps  en  avancement  avec  balcon  et  pignon  ar- 
morié. -»  Un  second  corps  se  continue  vers  TE., 
terminé  par  nne  tour  carrée  ;  vers  TO.  on  antre 
plus  petit  avec  terrasse  ;  aa-devant,  s'ouvre  une 
esplanade;  vers  l'entrée,  à  gauche»  de  vastes 
servitudes;  tout  autour, d'admirables  dépendances 
qui  se  prolongent  jusqu'à  la  route  traversée  par 
une  magnifique  avenue.  —  Le  domaine  appart* 
en  1505  à  Pierre  Busson,  écuyer,  et  dés  avant 
le  milieu  du  xvP  s.  à  la  famille  de  Villiers.  — - 
£n  est  sieur  haut  et  puissant  seigneur  Jean  de 
Villiers,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  mari  de 
Louise  d'AmiUy,  1578,  —  messire  Louis  de 
Villiers,  chevalier,  gentilhomme  ordinaire  de  la 
Chambre,  1606,  mari  de  Marg.  Gaultier  d'Aus- 
signé.  Leur  héritière  épouse  le  19  janvier  1643 
Charles  de  Billon,  hydrographe  et  ingénieur  du 
roi;  —  Claude  de  Périers,  1652,  1667;  — 
—  Pierre  Lemaistre  de  Hontmort  1655,  1673, 
mari  de  Gabrielle  Joubert  de  la  Jarrié;  — 
Gabrielle  Lemabtre  1708,  femme  de  Louis  de  la 
Bouère,  qui  se  remarie  le  13  juillet  1706  avec 
Nicolas  de  Gazeau  ;  —  René  de  GuiUot,  cheva- 
lier, 1710,  1755,  mari  de  Catherine  de  la  Bouère, 
que  le  curé  empocha  d'établir,  comme  ils  le  pré- 
tendaient, leur  chapelle  seigneuriale  dans  l'aile 
gauche  de  l'église  (1713)  ;  -^  Louis- Auguste  de 
GuiUot,  mari  de  Marie  Louise  de  Brusse,  1770. 
Le  16  août  fut  bénite  en  leur  présence  la  cha- 
pelle du  château,  dédiée  à  St  Louis,  par  le  curé  de 
Chartrené,  assisté  des  curés  de  fiocé,  Cuon, 
Jumelles  et  Brion.  —  La  terre  était  advenue 
en  1818  à  la  famille  Rocquain  de  Conrtemblay 
et  depuis  par  héritage  à  M.  le  vicomte  de  la 
Motte-Ban  ce,  qui  a  fait  restaurer  le  château; 
'^  f.,  c»«  de  Querré,  —  La  terre,  fief  et  sei- 
gneurie de  la  Gr,  1574  (E  3478).  —  En  est 
sieur  Loms  de  Monteclerc,  par  sa  femme  Renée 
Neveu,  héritière  de  Jean  de  la  Saussaie.  Ils  la 
vendirent  le  12  mars  1571  à  René  Restif,  mar- 
chand; »  V.  Za  Grande-Maison, 

GnAollére  (la),  f..  c"«  de  SUSauveur-de- 
Land.  —  La  terre  de  la  Gr.  (C  105,  f.  70).  — 
Ane.  fief  relevant  de  Chantoceaux,  dont  est  sieur 
en  1540  n.  h.  Jean  Préxeau,  —  en  1688  Guill. 
Prézeau,  chevalier. 

GnOmpré  {.François),  natif  de  Saumur,  doc- 
teur de  Sorbonne,  ancien  custode,  définiteur  et 
supérieur  des  Cordeliers  d'Angers,  y  est  inhumé 
le  30  décembre  1775,  âgé  de  60  ans  (GG  311). 

€îimliidair«te  (la),  h.,  c"«  do  Gêné, 

endiiFd'Or,  h.,  c"«  de  Chantocé.  —  Le 
vill.  de  Grain-d'Or,  1648  (Et.-C.). 

4hfmU  (les).  ->  V.  Us  Grés, 

«raUer  (le),  f.,  c"«  du  Puiset-D. 

GMOléra  (la),  h.,  c"*  de  Roussay;  •-  f., 
€■•  de  Trémentines.  —  La  GrolUère  (Cass.>. 

€lffUMM#Bt  {Charlotte-Catherine  de),  ab- 
Lesse  depuis  30  ans  de  Ste-Ausone  au  diocèse 
d'Angoulème,  fut  en  1672  —  et  non  1682,  comme 
il  est  dit  ciMiessus,  t.  I,  p.  70,  d'après  Uauréau, 
—  nommée  abbesse  du  Ronceray  d'Angers.  —- 
Elle  était  alors  plus  que  sexagénaire  et  garda  le 
gouvernement  encore  près  de  25  années,  puis  se 
II 


)  -  fitlA 

retira  vers  1699,  avec  une  pension  de  4,0001. 
au  couvent  du  Calvaire,  o&  elle  mourut  le  7  mars 
1714,  âgée  de  92  ou  94  ans,  c  peu  regrettée,  dit 
«  Lehoreau,  pour  avoir  esté  trop  changeante  et 
c(  processive.  »  Elle  s'était  refusée  absolument  à 
adn^ttre  aucune  nouvelle  religieuse  c  pour  raisons 
<  à  elle  seule  connues,  «  mais  dans  l'intention, 
croit-on,  d'arriver  <  à  mettre  la  clôture  dans  le 
«  couvent  et  à  réformer  la  coiffure  des  dames.  » 
Mfls.  768,  p.  34.  —  Lehoreau,  Mis.,  t.  in,  p.  68  et  141.— 

—  Clément,  Gabr,  de  Hoeheeh,,  p.  92. 

Grandcltanip,  cl.,  c"«    des  Ponts-de-Cé; 

-  (le  Petit-),  c"  de  St-Satumin, 
Granderie  (la),  f.,  c»«  de  Setc^es.  ^  Gran- 

dry  (Et. -G.  de  Marcé).  —  En  est  sieur  n.  h. 
François  Bruneau,  dont  René  de  Daillon,  évèqne 
de  Bayeux  tient  le  fils  sur  les  .fonts  à  Marcé  le 
25  novembre  1599. 

Granderies  (les),  h.,  C**  de  Durtal,  do- 
maine de  l'hôpital  de  Durtal  par  donation  du 
18  janvier  1676. 

Gnuidet  {Joseph),  fils  atné  de  Jacques  G  » 
lieutenant  de  la  maréchaussée,  et  de  Madeleine 
Cormier,  naquit  à  Angers  le  30  juillet  1646.  11 
avait  plus  de  20ans«  quand  il  prit  le  parti  d'étu- 
dier en  Sorbonne.  Reçu  bachelier  en  1671,  il 
entra  quelque  temps  à  St-Sulpice,  et  après  avoir 
soutenu  le  30  juillet  1673  sa  thèse  de  tentative, 
dédiée  c  aii  Christ  le  prêtre  suprême,  »  Christo 
summo  sacerdoti,  revint  en  Anjou,  n'étant  en- 
core que  sous-diacre,  pour  s'unir  aux  premiers 
essais  de  fondation  d'un  Séminaire  par  les  abbés 
Maillard,  LecerfetLegendre,qui  venaient  d'ache- 
ter le  Logis  BarrauU  (2  juin  1673).  D'abord  attaché 
à  diverses  missions,  à  Angers,  à  Saumur,  à  Châ- 
teaugontier,  il  suivit  plus  tard  à  Paris  le  fameux  père 
capucin  Honoré  et  y  prêcha  une  neu  vaine  en  l'église 
St-Paul.  Il  fut  aussi  député  en  1683  pour  distri- 
buer des  aumônes  dans  le  Craonnais,  dévasté  par 
la  famine.  Sans  être  prêtre  encore,  il  avait  été 
gratifié  de  la  cure  de  Seiches,  qu'il  résigna  au 
bout  de  sept  jours.  C'est  â  cette  occasion,  qu'il 
reçut  les  ordres  pour  pouvoir  exercer  l'intérim  de 
la  vacance.  11  refusa  de  même  l'archiprêtré  de  Jui- 
gné-s.-L.  et  n'accepta  la  cure  de  Ste-Croix  d'Angers 
en  1685  qu'en  considération  de  la  proximité  du 
Séminaire.  Cet  établissement  était  devenu  un  des 
centres  de  larésistance  active  contre  le  Jansénisme, 
qu'on  accusait  l'évêque  Arnauld  de  protéger,  et 
Grandet  prit  une  part  ardente  à  cette  lutte.  Nommé 
plus  tard  directeur  par  l'évêque  Le  Pelletier,  il 
arrenta  d'abord,  comme  une  sorte  de  succursale, 
la  maison  du  prieuré  de  St-Eloi  qui  lui  fait  face, 
et  bientôt  par  son  crédit  particulier ,  notamment 
auprès  de  H^*  de  Maintenon,  réussit,  où  l'évêque 
avait  échoué,  à  obtenir  des  lettres  patentes  qui 
fondaient  réellement  le  Séminaire  en  y  autorisant 
la  réunion  de  bénéfices  jusqu'à  10,000  1.  de  re- 
venus (13  décembre  1694)  et  spécialement  du 
prieuré  St-Eloi,  plus  particulièrement  convoité 
pour  son  voisinage  et  son  utilité  (mai  1696;.  Sur 
la  fin  de  sa  vie,  Grandet  avait  résigné  toutes  ses 
fonctions,  sauf  un  bénéfice  de  peu  d'obligation,  le 
prieuré  de  Pruniers,  recouvrant  ainsi  tout  en 
tiôre  la  liberté  du  travail  et  d'une  correspou- 


19 


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dance  acdvd  qu'il  n'avait  (cessé  d'entretanir  avec 
tous  les  personnages  lettrés  de  FAnjon  et  divers 
autres  savants  étrangers,  notamment  Tabbé  Chas- 
telain,  chanoine  de  N.-D.  de  Paris.  Il  monnit  de 
la  gravelle  le  V  décembre  1724,  âgé  de  78  ans, 
et  fat  inhumé  dans  la  chapelle  de  St-£!oi.  On  fit 
faire  son  portrait  entre  sa  mort  et  sa  sépulture. 
Il  a  été  gravé.  Le  grand  Séminaire  hérita  de  sa 
bibliothèque  qui*  était  très-belle. 

On  a  de  lui  :  Lettre  circulaire  aux  Mères 
de  la  Visitation,  datée  du  21  mars  1680  ;  — 
Relation  de  Vétat  présent  des  affaires  du  mo- 
nastère de  la  Visitation  d^ Angers,  l»»-  octobre 
1680.  Ces  deux  écrits,  donnés  sous  le  nom  de  Fabbé 
de  Ste-Foy,  s'attaquent  à  Tesprit  janséniste,  qui 
avait  envahi  la  communauté. —La  Vie  d^Anne 
de  Melun,  fondatrice  des  Hospitalières  de 
Bougé  en  Anjou  (Paris,  Josse,  1687,  in-8o,  dé- 
diée à  H.  Amauld).  —  La  Vie  d'un  solitaire 
inconnu^  mort  en  Anjou  en  odeur  de  sainteté 
(Paris,  Goustelier,  1699,  in-12,  de  viii-334p.,  non 
compris  la  dédicace,  la  table  et  un  sonnet  de 
Benserade,  avec  un  portrait),  dédié  à  Tévèque 
Le  Pelletier.  —  La  Vie  de  messire  Gabriel 
Du  Bois  de  la  Ferté  (Paris,  P.  Delaunay, 
1712,  in-12  de  xx-177  p.),  dédiée  à  ses  neveux, 
avec  les  Vies,  à  la  suite,  de  H""  de  la  Ferté, 
sa  soeur,  et  de  M»«  de  la  Bisolière,  sa  belle- 
sosur.  —  Dissertation  apologétique  sur  Vap- 
parition  miraculeuse  de  N.S.  Jésus-Christ, 
arrivée  au  St' Sacrement,  en  la  paroisse  des 
Ulmes  de  St-Florent,  près  Saumur,  le  t  juin 
1668,  avec  des  pratiques  de  piété,  etc.  (Ghà- 
teaugontier,  J.  Gentil,  1715,  in-12,  de  202  p., 
non  compris  l'épttre  dédicatoire,  la  préface  et 
diverses  attestations  non  paginées),  dédiée  à  Mie. 
Poncet,  évèque  d'Angers.  —  Considérations  et 
pratiques  de  piété,  tirées  de  V Ecriture  Sainte, 
des  Conciles  et  des  Pères  de  l'Eglise  pour 
honorer  Jésus-Christ  au  Saint-Sacrement 
(Ghàteaugontier,  1716,  in-12,  de  240  p.);  Fauteur 
ne  s*est  pas  nommé,  mais  Lehoreau,  Mss.,  t.  III, 
p.  .400,  le  désigne  en  lui  reprochant  plusieurs 
erreurs;  l'ouvrage  figure  d'ailleurs  sur  le  titre  du 
précédent  et  en  forme  la  suite.  —  La  Vie  de 
messire  Pierre  Crétey,  prestre,  curé  de  la 
paroisse  de  Barenton  au  dioc.  d^Avranches 
(Rouen,  Guill.  Behourt,  1722,  in-12).  Il  en  a  été 
donné  une  édition  nouvelle  en  1872  (Paris,  Pous- 
sielgue,  in-18  de  xvi-360  p.).  Le  Mss.  autographe 
est  conservé  à  la  Biblioth.  d'Angers,  avec  un  frag- 
ment de  la  Vie  de  M,  de  Lavigne,  curé  de 
St-Pierre  de  Caen,-^Vie  de  M.  Louis-Marie 
Grignon  de  Montfort,  prestre,  missionnaire 
apostolique  (Nantes,  Verger,  1724,  in-8«»  de 
xix-487  p.),  récemment  réimprimée. 

Tous  ces  petits  livres,  qui  ont  une  valeur  réelle, 
ne  donnent  qu'une  idée  incomplète  des  sérieux 
travaux  qui  font  de  Grandet  un  des  pères  de 
Fhistoire  angevine.  Ses  grandes  couvres  sont  res- 
tées inédites,  laplupart  inachevées  ou  incomplètes* 
Le  Cabinet  des  Mss.  de  la  Bibliothèque  d'An- 
gers a  recueilli  une  série  de  XXXII  Dissertations 
préliminaires  à  l'Histoire  ecclésiastique  de 
l'Anjou,  dont  9  autographes.  La  liste  des  smets 


traités  est  donnée  dans  le  CateUogue  de  M.  Le- 
marchand;  —  Mémoires  pour  servir  à  VHis- 
toire  ecclésicuftique  de  VAnjou^  copie  in-4*, 
revue  par  Fauteur,  mais  qui  ne  comprend  que 
5  volumes  d'une  œuvre  considérable.  Ce  sont  les 
1. 1,  avec  la  préface,  t.  III,  qui  s'arrête  an  xii*  s. ,  le 
t.  VI,  à  1239,  les  t.  IX-X,  de  1483  à  1890.  Les  autres 
paraissent  perdus  ; — Notre-Dame  Angevine  ou 
Traité  historique  chronologique  et  moral  de  Forigine 
et  de  l'antiquité  de  la  cathédrale  d'Angers,  des  ab- 
bayes, prieurés,  églises,  chapelles  dédiées  en  Aigoa 
en  Fhonneur  de  Dieu  sous  l'invocation  de  la  très- 
sainte  Vierge  Marie  (in-foL  p.,  de  349  f.,  oopie 
revue  par  Fauteur).  La  minute  autographe  en 
existe  aussi,  mais  incomplète,  in-4o,  Mss.  620. 

—  Vie  du  P.  de  Mouchy,  de  l'Oratoire,  Mss. 
autographe.  —  Mémoire  sur  Vaffodre  du  For- 
muUùre,  Mss.  autographe  ;  —  et  de  nombreiuL 
fragments,  extraits,  notes  originales  ou  copies  de 
documents,  recueillis  dans  diverses  collectiona, 
sur  Fhistoire  ecclésiastique  et  civile  de  l'Anjou 
(Mss.  886,  895),  sur  les  évèques  d'Angers  (Mss. 
626),  sur  Fhistoire  de  Bérenger  l'hérésiarque  (Mss. 
894),  etc.  ^  Le  Séminaire  d'Angers  possède  aussi 
deux  précieux  Mss.  mais  inabordables  à  l'étude. 
Ce  sont  des  Mémoires  pour  servir  à  Vhistoire 
du  temps ,  qui  comprennent  notamment  la  re- 
lation des  luttes  jansénistes  et  surtout  les  dô- 
taib  de  la  fondation  du  Séminaire,  et  un  reeueil 
des  Vies  des  Saints  Personnages,  dont  une 
copie  existe  à  la  Biblioth.  Nationale  et  une  auti« 
au  Séminaire  St-Sulpice. 

Pooquet  do  Ut.,  Mis.  1068.  —  Arch.  do  M.-et-L.  B  8702. 

—  Mas.  Grille.  ^  Lemarehand,  CattU.  de*  Mts,  d'Angers. 

—  JHém.  pour  rjiiit.  ecclé$.  du  XYIIJ*  m.  —  Maapoint, 
Vie  de  V évèque  MontauU,  p.  879.  —  Moràl 

Grandet  {François),  sieur  de  la  Plesse, 
frère  du  précédent,  conseiller-juge-magistrat  su 
Présidial  d'Angers,  échevin  le  l*'  mai  1676,  con- 
seiller échevin  perpétuel  le  21  juin  1678,  fut 
nommé  maire  le  l*r  mai  1689-1690  et  continué  le 
l«r  mai  1691-1692.  —  Il  fit  percer  la  porte  Neuve 
ou  Grandet  au  bout  de  la  rue  de  l'Hôpital,  répa- 
rer les  grands  ponts,  obtint  deux  nouvelles  foires 
au  l"r  mai  et  au  6  août  et  l'installation  d'une 
école  d'équitation.  C'est  ce  que  résume  l'exergue 
au  revers  de  son  jeton  :  Porta.  Collegio. 
Pontihus.  Hippodromo,  Nundinis,  avec  le 
dessin  de  la  porte  Neuve  ;  sur  la  face,  son  écusson 
d*azur  au  chevron  d'argent,  surmonté  en 
chef  de  trois  étoiles  de  même  rangées;  en 
pointe  de  Vécu  une  coquille  de  mime.  — 
Légende:  i«*r.  Grandet,  eques,  major  Andegavi 
electus  ultim.  1692,  —  Il  avait  rédigé  pour  son 
frère  Joseph  des  mémoires  sur  Fépiscopat  d'Henri 
Amauld  dont  j'ai  vu  quelques  fragments  auto- 
graphes, d'une  écriture  rapide  et  informe.  — 
Meurt  le  7  novembre  1730  et  est  (inhumé  dans  le 
cimetière  de  Paye. 

Mm.  W9,  t  «56.  -  Uhorem,  Mm.,  t.  HI,  p.  73.  - 
Mas.  Grille. 

Gvmmàiont,  vill.,  c««  de  Bréxé.  —  Gran- 
du  Fons  1090  (Cart.  de  8t-Maur),  1124-1129.  — 
Molendinus  Magni  Fontis  1124-1129  (CartuL 
de  Pontevr,  ch.  18  et  31)*  —  L'hosUl,  terre  et 
seigneurie  de  Grantfons  1450  (Areh.  de  Bresé). 


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ORA 


—  291  — 


GRA 


— •  Lft  tarr&tifeflOQ  nom  et  dès  le  zi*  t.  son  iapor- 
taica  de  l'abondanle  Btmrce,  qui  naît  am  S.  dn  vil- 
lage et  fait  tourner  depuis  pins  de  hait  tidcles  un 
nooliii.  —  Elle  fat  acqoise  vers  la  fin  da  ziu«  s. 
de  la  famille  Gbamaillard  par  Geoffroy  de  Brésô 
^oi  enk  1302  la  donna  à  sa  petite-fille  Catherine, 
ôpoase  de  Maoé  de  TËtang.  —  fin  est  siear  Jean 
Bessonneaa  1373»  Hardoain  de  la  Tonche  1431, 
1443,  Gaiil.  SangUer,  chevalier,  1450,  1458, 
Pierre  Prévost,  héritier  de  Jeanne  Ëveillechien, 
femme  de  GoiU.  SangUer,  1464.  —  C'est  de  1460 
à  1490  qae  Thôtel  ancien  fat  transformé  en  châ- 
teau fort  avec  coar,  hasse  coar  et  doaves  d'en- 
ceinte. Louis  Prévost  le  vendit  le  3  juillet  1533  à 
Pierre  Foullon  dont  la  fille  Marthe  l'apporta  en 
dot  à  François  Boumeau,  ^lieutenant  général  à 
Saamur  (3  mai  1550).  Celui-ci  fit  reconstruire  la 
fuie,  mais  fut  empêché  à  plusieurs  reprises  par  son 
suzerain»  le  seigneur  de  Brézé,  d'étahlir  un  pont- 
levis,  qui  ne  fut  autorisé  que  vers  la  fin  du  zvi*  s. 
à  la  place  du  pont  donnant,  qui  franchissait 
les  douves.  Suivant  partage  du  9  décembre  1616, 
la  terre  échut  à  Isabelle  Jtk>urneau,  veuve  de  Jean 
.  Canaye,  avocat  au  Parlement  —  et  le  7  décembre 
1658  à  Pierre  Canaye,  sieur  de  Palluau.  Il  assis- 
tait au  procès  d'Urbain  Grandier  et  en  ramena 
dans  son  carrosse  le  P.  Lactance,  le  principal 
exorciste,  possédé  à  son  tour  des  démons  et  qui 
se  rendant  en  pèlerinage  aux  Ardiliiers  y  arriva 
perdu  de  raison  et  mourut  quelques  jours  après 
dans  les  convulsions,  à  Saumur.  Son  héritier 
Etienne  Canaye»  sous-doyen  de  la  grande 
Chambre  du  Parlement  de  Paris,  prétendit  en 
1728  obtenir  du  marquis  de  Brézé  un  banc  dans 
te  chœur  de  St-Vincent  de  Brézé.  U  en  fut  dé- 
bouté par  tontes  les  juridictions.  En  décembre 
1731  il  vint  exprès  de  Paris,  muni  de  lettres 
patentes  obtenues  en  juillet  à  Fontainebleau, 
pour  étabUr  des  fourches  patibulaires  armoriées, 
de  20  à  30  pieds  de  haut,  et  il  les  fit  planter  à 
100  pieds  de  TégUse  St-Sébastien  et  de  la  Ripaille, 
dans  le  clos  du  sieur  de  Yandœuvre.  Elles  furent 
jetées  bas  par  sentence  du  2  mars  1733.  Il 
avait  95  ans  en  1739  et  poursuivait  encore  tous 
ses  procès,  marchant  entouré  de  greffiers,  de 
sergents  et  d'hommes  de  loi,  qu'il  dépêchait  de 
tous  côtés.  Etienne  Canaye,  son  fils  unique, 
membre  de  rAcadémie  des  Inscriptions,  vendit 
le  château  et  la  seigneurie  le  7  avril  1775  à  Joseph 
Guillon,  sur  qui  le  7  juillet  suivant  fut  exercé 
le  retrait  féodal  par  le  marquis  de  Brézé,  qui 
réunit  le  fief  à  son  domaine.  -»  Les  armes  des* 
Canaye  sont  d'azur  au  chevron  d'argent, 
accompagné  de  t  étoiles  en  chef  et  d'une 
rose  en  pointe,  le  tout  de  même  et  se  ren- 
contrent fréquemment  sur  des  livres  provenant 
d'une  bibliothèque  remarquable  en  belles  reliures 
et  en  nombreux  manuscrits  qu'avait  formée 
Jacques  de  Canaye,  sieur  des  Roches  et  de  Gr., 
mort  sous-doyen  du  Parlement  le  29  sept.  1686. 
—  U  reste  encore  de  l'ancien  château  au  bout  du 
village  vers  l'fi.  une  enceinte  rectangulaire  dont 
deux  côtés  en  murs  hauts  d'une  vingtaine  de  pieds 
au-dessus  du  chemin,  avec  un  débris  de  tour 
d'angle  en  cul  de  lampe  et  logette  de  pierre.  Les 


deux  autres  angles  sont  défendus  par  des  douves 
sèches,  sur  lesquelles  est  jeté  un  pontrlevis,  ac- 
tuellement en  maçonnerie,  surveillé  par  une 
seconde  gaite.  U  aboutit  à  un  portail  à  demi 
tombé  où  apparaissent  les  rainures  des  herses.  — 
A  rintérieur>  un  glacis  longe  les  douves  sèches 
sur  la  face  où  est  l'entrée  et  une  maison  de 
paysan.  —  Un  puits  a  été  taillé  dans  le  mur 
vers  N.*E.  Sa  voûte  en  coquille  porte  à  la  clé 
i60i  et  au-dessous  :  G.  de  Saint-Frank  i767, 
— au-dessus,  un  écusson  ovale  effacé.  —  Vers  0. 
à  15  met.  des  douves,  s'élève  une  fuie  considé- 
rable, dont  la  lanterne  s'est  écroulée  il  y  a 
quelques  années  et  qui  parait  contemporaine  du 
château.  U  a  été  rencontré  aux  environs  des 
traces  de  constructions  romaines. 

Bépert.  orch.,  1863,  p.  825.  —  Arch.  comm.  de  Brézé  et 
(TEpieds  Bt.-0.  —  Figuier,  Bist.  du  MeroeiUmm^  t.  I, 

R.  190.  ~  J.  Gvigard,  Armor.  du  Bibl.,  U  I,  p.  135.  <- 
otet  llss.  Riknbaiilt  et  Gooecher. 

CSnuidfoBty  cave,  c^  d'Epiedê^  dépendance 
du  château. 

GnuiflfoBt-Foii^vetr  m»**  h*,  c»*  de 
Brézé,  dans  le  bourg  de  Graadfont,  anc.  fief 
relevant  de  Berrie,  à  qui  il  devait  un  chapeau 
de  roses  ;  —  appart*  durant  le  xvui*  s.  et  jusqu'en 
ces  derniers  temps  à  la  famille  Guigou  de  Lachaud. 
—  U  conserve  le  nom  de  la  famille  Fouquet, 
alliée  aux  Brézé,  qui  la  possédait  au  xv"  s.,  — 
aux  xvi«-zvii«  s.  les  Foumier,  —  en  1650, 1680, 
Jean  et  Alexis  Prunier. 

CinyMlfoiii-TvlOH»  f.,  c>>«  de  Brézé,  dans 
le  bourg  de  Grandfont,  appartenait  aux  sei- 
gneurs de  Bréié,  comme  ai^ourd'hui. 

GMUtdkomnie  {Antoine),  né  au  Lude  le 
3  août  1702,abbécommendataire  de  Toussaint  d'An- 
gers en  1737,  installé  le  14  novembre  dans  sa  pré- 
bende du  Chapitre  de  St-Maurice,  f  le  4  avril  1783 
*-  et  non  le  9  —  et  inhumé  le  5  dans  le  caveau 
de  la  cathédrale,  d'où  il  fat  porté  aux  Jacobins 
lors  de  la  reconstruction  du  chœur.  —  (Morte- 
Madeleiné),  née  à  Léogane  en  St-Domingue,  le 
15  mai  1716,  meurt  siq»érieure  de  l'Hôpital  géné- 
ral d'Angers,  le  SI  janvier  1782. 

Arcb.  de  M.-et-L.  B  9703;  H  TovHsiat,  Reg.  Ciy^t., 
p.  381.  —  Arch,  mun.  G  34  et  301. 

«nmdiére  (la),  f.»  c"*  d*Andigné;  —  f.« 
c»«  de  Chaudron-,  —  f.,  c»"  de  Grez-N.  — 
Le  lieu,  maison  et  herbergement  de  la  Gr. 
(C  106,  f.  228).  —  Ancienne  seigneurie  avec 
maison  noble,  chapelle  dédiée  à  Si  Laurent  et  à 
St  Jean  l'Evaugéliste,  vergers,  garennes,  relevant 
de  la  seigneuiie  de  Grez;  —  donnait  son  nom 
à  une  famille  noble»  qui  la  possède  encore. 
Demoiselle  Lucie  de  la  Grandière  y  épousa  le 
17  mars  1735  dans  la  chapelle  messire  Louis  de 
Jacquelot,  sieur  du  Plessis-Bressot.  —  En  dé- 
pendaient au  xvi"  s.  «  cinq  petites  métairies  de 
c  peu  de  valeur,  deux  closeries,  ime  petite  tousohe 
«  de  bois,  à  haulte  fustaille,  avecques  ung  estang 
«  onquel  y  a  ung  moullin  en  la  chaussée,  ung 
«  autre  estang  nommé  la  Noe,  »  deux  taillis  èe- 
landes  de  Sceaux,  20  quartiers  de  vigne  et  plus 
tard  la  terre  de  la  Mothe-Cesbron  et  d'autres  do- 
maines. —  De  l'ancien  château  il  ne  reste  que  le 
portail  flanqué  de  deux  tourelles.  Le  châtea» 


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6RA 


—  292  — 


GRA 


actael,  commencé  quelques  années  avant  la 
Révolution,  n'a  été  achevé  que  vers  1860;  -■ 
(la  Petite-),  m*»  à  vent  et  f.,  c"  de  Pruillé.  — 
Le  lieu,  terre  et  seigneurie  de  la  Gr.  1540 
(G  106,  f.  269);  —relevait  de  la  Roche-au-Feile 
et  appart*  aux  zvi«-zviii«  s.  à  la  famille  GornuaUt 

—  En  dépendait  la  closerie  de  la  Remonnière  ; 

—  vendus  nal*  le  1«'  fructidor  an  IV  sur  Leroy 
de  Mancy  ;  ««  f.,  c»"  de  St-Quentin-en-Mauges, 

€kw^ndîiÊke.  —  Y.  la  Grande-Dime, 
Grandln  (Franco te),  né  à  Angers],  fils  de 
Pierre  Gr.  et  de  Roberte  Joncheray,  y  était  curé 
de  St-Jean-Baptiste,  autrement  dit  St-Julien,  dès 
1554.  Il  se  distingua  par  son  zèle  pour  le  salut 
des  âmes,  qu'atteste  sa  Destruction  de  Vorgueil 
mondain,  ambition  des  habits  et  autres  in- 
ventions nouvelles  (Paris,  Q.  Frémy,  1558, 
in-8o  do  145  feuillets).  Il  s'y  évertue  furieusement, 
comme  le  greffier  Louvet  dans  son  Journal,  contre 
les  modes  nouvelles  et  la  coquetterie  des  dames 
angevines.  Get  opuscule  est  suivi  d'une  singulière 
pièce  de  vers  (de  6  feuillets),  où  l'auteur  prend  à 
parti  les  mêmes  pénitentes  et  leurs  vices,  sons  ce 
titre  :  Blason  de»  Basquines  et  vertugalles 
avec  la  belle  remonstrance,  qu'ont  faict  quel- 
ques dames,  quand  on  leur  a  remonstré  qu'il 
n'en  fallait  plus  porter  (réimprimé  à  part, 
Lyon,  B.  Rigaud,  1533,  pet.  in-S»,  et  en  1833  par 
le  baron  Pichon,  à  50exempl.).— Ses  autres  livres 
sont  uniquement  de  piété.  Il  fit  réimprimer  à 
Paris  en  1574  l'Instruction  pour  les  enfants 
dont  Pierre  Viel,  docteur  de  Sorbonne,  était  l'au- 
teur, en  y  ajoutant  une  traduction  de  plusieurs 
psaumes,  des  remèdes  tirés  de  l'Ecriture  Sainte 
contre  les  sept  péchés  capitaux,  des  oraisons, 
hymnes,  cantiques,  et  en  1580,  par  ordre  de  son 
évoque  Ruzé,  un  Manuel,  selon  l'usage  du  dio  • 
cèse.  —  On  lui  doit  encore  Les  Quinze  effusions 
du  sang  de  N.S.  J,-C.  et  ung  dizain  sur  ces 
deux  motz  :  Ecce  homo,  avec  la  Vie  de 
Madame  Saincte  Marguerite ,  vierge  et 
martyre»  Plus  les  douze  vendredis  blancs  et 
la  Journée  de  la  femme  chrestienne  (Paris, 
Nie.  Ghesneau,  1582,  petit  in-8«,  gothique,  de 
31  folios  non  numérotés,  plus  le  titre).  •—  L'au- 
teur se  nomme  en  tète  de  la  première  des  Effu- 
sions, dont  chacune  est  précédée  d'un  petit  cadre 
gravé  avec  une  scène  de  la  Passion  et  les  ini- 
tiales I.  L.  B.  Ge  n'est  d'ailleurs  qu'un  remanie- 
ment «  en  autre  forme  »  et  «  repurgé  de  plu- 
«  sieurs  propos  apocryphes  »  d'opuscules  de 
dévotion.  Grandin  a  fourni  aussi  diverses  vies 
de  saints,  notamment  celle  de  saint  Lézin  dans 
les  éditions  de  René  Benoist  et  de  Robin  Du 
Faux.  Lecointe  et  BoUand  rendent  bon  té- 
moignage à  ses  travaux.  ^  Il  mourut  vers 
1599  ou  1600,  comme  l'indique  une  note  Hss. 
d'un  de  ses  successeurs  sur  le  registre  incomplet 
de  la  paroisse,  et  fut  inhumé  près  la  croix  sta- 
tionale  du  cimetière.  Une  inscription  sur  plaque 
de  cuivre,  encastrée  dans  un  mur  de  l'église,  men- 
tionnait diverses  fondations  de  son  testament.  La 
Biblioth.  de  Nantes  possède  un  Missel  d'Angers 
(1551,  Paris,  in-foL),  qui  lui  a  appartenu. 
Areh.  nun.  GG  SO,  f.  1.  -  Pocq.  de  Liv.,  Mm.  1068.  — 


MorM.  -  CL  Menant,  Mas.  875.  ^  BuUet.  du  BihHoph., 
\vbi  186i.  —  DavanUer,  1. 1,  p.  653. 

GraBdln  {Jean),  angevin,  est  signalé  par 
Bruneau  de  Tartifume  (Mss.  870,  f.  llSâ),  conaM 
l'auteur  de  Conférences  avec  les  miniêtre»  de 
Genève  touchant  les  passages  de  l^Ecriture 
sainte  (Paris,  1566). 

€inuidliie,m*"  b.,  c»«  de  Chef  f  es.  —  Appart* 
en  1643  à  maître  Pierre  Legendre,  —  vendue  nal^ 
sur  Anne  Blanchard,  veuve  Gourrier,  le  4  ther- 
midor an  IV;  —  aujourd'hui  à  M.  Morain,  peintre, 
qui  y  réside. 

Grandlaière  (la),  h.,  c"«  de  la  JaUle-Yv, 
—  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Maumusseau,  maire 
de  Ghftteaugontier,  1700;  —  f.,  c»«  de  Noyant* 
la-Gr,  —  La  Qrandonnière  (Gass.).  —  En  est 
sieur  René  de  Ballodes,  mari  de  Renée  Picot,  :fai 
meurt  le  15  décembre  16S2;  —  f..  c"«  de  la 
Pommeraie. 

«aNmal-lffitlMMa  (la).  V.  Maison  (la  Grande-). 

GraMdnaalaoM  (Benoît),  peintre,  à  Angers, 
1731.  Sa  signature  figure  cette  année  à  un  acte 
du  17  mai  (GG  45),  qui  l'intitule  honorable 
homme, 

Graiidfliesiill  (Silas-René-Pierre),  né  à 
Brézé  le  4  messidor  an  II,  encore  étudiant  à  l'Eoole 
de  médecine  d'Angers,  devança  l'appel  en  181!l 
et  fit  trois  campagnes  comme  aide  chiruigien-ma- 
jor.  Il  servait  avec  ce  titre  dans  les  chasseurs 
de  la  Meurthe,  quand  il  fut  licencié  en  août  1815. 11 
revint  alors  se  faire  recevoir  à  Angers  officier  de 
santé  (19  octobre  1816)  et  s'établit  d'abord  à  Brésé, 
puis  aux  Rosiers.  Gœur  ardent,  tète  vive,  il  se 
trouva  bientôt  mêlé  à  toutes  les  entreprises  qui 
allaient  éclater  sous  les  pas  du  gouvernement  de 
la  Restauration,  et  inscrit  dès  1890  parmi  les 
Chevaliers  de  la  Liberté,  fut  mis  directement 
en  relation  avec  les  chefs  qui  ne  se  laissaient 
aborder  qu'aux  plus  sûrs  et  aux  plus  fidèles. 
C'est  lui  qui  en  février  1833,  lors  de  la  première 
tentative  de  Berton,  l'alla  chercher  &  Brest, 
comme  député  de  la  Vente  des  Garbonari  de 
Saumur,  et  lui  encore  qui  en  juin  le  ramena  de  la 
Rochelle  pour  la  seconde  et  suprême  entreprise. 
Laissé  en  dehors  de  tout  soupçon,  il  avait  pu 
continuer  ses  voyages  à  Paris,  voir  &  plusieurs 
reprises  Lafayette,  lui  présenter  Baudrillet,  un 
des  principaux  chefs,  et  être  mis  par  le  général 
en  rapport  avec  le  sous-officier  Woelfeld,  le  futur 
traître.  Quand  Woelfeld  eut  accompli  son  œuvre, 
quand  Baudrillet,  pour  réparer  un  moment  de 
faiblesse,  feignit  d'avoir  été  trompé  par  des  agents 
apostés,  Grandmesnil,  qui  avait  encore  pu  dé- 
pister la  police,  devint  le  point  de  mire  non- seu- 
lement de  l'accusation,  mais  de  la  défense,  et  son 
nom  fut  accolé  à  celui  de  Woelfeld  dans  les 
mêmes  imprécations.  De  la  tribune  de  la  Ghambre 
le  général  Foy  le  signala  comme  un  employé 
de  police  «  à  l'heure  même  où  Grandmesnil 
s'entretenait  avec  le  fils  de  Lafayette  dans  un 
des  bureaux  pour  aviser  à  trouver  un  refuge,  que 
cette  dénonciation  publique  faillit  lui  fermer  et 
qui  ne  s'ouvrit  assuré  que  sur  la  garantie  réité^ 
rée  du  député  libéral.  Grandmesnil  parvint  enfin 
à  gagner  Jersey  et  là  même  eut  le  courage  de 


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(5RA 


—  293  — 


GRA 


rester  sons  le  cotp,  sans  protestation  aucune,  de 
cette  flétriMme,  qui  servait  la  oaase  et  qui  dérou- 
tait renneoni.  Hais  telle  est,  oomme  dit  Vaalabelle, 
le  sort  des  âdvoœments  politiqaes  et  la  pmssaDce 
TTface  de  la  calomnie,  qu'après  deux  condamna- 
tions à  mort,  un  exil  de  près  de  dix  ans  et  une 
mine  absolue»  résultat  de  la  mort  civile,  —  sacri- 
fices subis  sans  une  plainte,  sans  un  murmure,  -* 
il  dut,  au  retour,  après  1830,  se  débattre  contre 
cette  légende  de  honte,  —  qui  devait  être  un  titre 
d'honneur  pour  lui ,  mais  que  les  historiens 
nouveaux  reproduisaient  en  l'aggravant.  Lacre- 
telle,  Burette,  Maslatrie,  éclairés  par  d'éclatants 
témoignages,  s'empressèrent  de  reconnaître 
publiquement  et  leur  erreur  et  la  vérité.  — 
Grandmesnil  n'avait  rien  perdu  à  ces  épreuves 
dA  son  ardeur  première,  mais  les  temps  et  les 
hommes  peut-être  étaient  changés.  Mêlé  aux  der- 
niers débris  des  sociétés  secrètes,  d'ailleurs  homme 
plutôt  de  conseil  que  d'action,  il  parvint  en  1843 
à  organiser  le  journal  la  Réforme,  où  sa  grande 
pioâté  incontestée  et  son  esprit  de  bienveillance 
le  désignèrent  pour  le  premier  gérant.  Il  y  prit 
part  en  février  1848  à  la  délibération  où  fut  pro- 
posée la  liste  du  gouvernement  provisoire,  assis- 
tait au  Luxembourg  à  la  séance  secrète  où  Gaus- 
sidière  livra  au  jugement  des  anciens  conspira- 
teurs l'agent  Delahodde,  fut  nommé  le  il  mars 
vice-président  de  la  Commission  des  récompenses 
nationales  et  devint  bientèt,  avec  Sobrier,  le  prin- 
cipal fondateur  du  club  des  Droits  de  V Homme, 
qui  disposait  d'une  véritable  force  armée.  Après 
les  journées  de  juin,  traduit  devant  un  conseil 
de  guerre,  il  trouva  encore  devant  lui,  sur  la  dé- 
nonciation d'un  agent  de  police,  cette  calomnie 
vieille  de  26  ans  qui  loi  reprochait  d*avoir  trahi 
Berton  et  ce  fut  le  fils  même  de  Berton  et  le  fils 
de  Lafayette,  qui  vinrent  l'en  défendre  et  ob- 
tinrent son  acquittement.  Il  est  remarquable 
même  qu'à  cette  époque  les  plus  odieux  pam- 
phlets l'aient  en  quelque  sorte  respecté.  —  Il 
est  mort  oublié,  à  Paris^  le  SO  avril  1863. 
VanlabeUe,  Bitt.  de  la  Bett,,  i.  V,  p.  807-868  et  t.  Vf, 

Î.  403.  —  Bonnemère,  Etudes  Saumuroises,  —  Moniteur, 
822,  p.  4844,  4596,  4556, 4748  ;  48S4.  p.  879.  —  Dulaure, 
Hift,  de  la  RévoL ,  oontimiée  par  AuguU,  t.  YII,  p.  445-47S. 
—  National  du  3  avril  4844,  où  so  trouveat  reproduUâs  les 
dédarations  de  Burette,  Lacretelle,  Lafeyette«  Drault,  De- 
lalande;  on  tirage  eu  existe,  iii-8*,  de  44  p.  —  Ghemi,  Les 
Compirateure,  eh.  v,  p.  86  et  446.  —  Delabodde,  La  NaU" 
MOHùê  de  la  Bépublique^  p .  34-i6.~Ganiier-Pagèf,  Eist.  de 
la  Réool,  de  4848,i.  IV,  p.  75  ;  t.  V,  p.  287  ;  t.  VI,  p.  331. 

6randvau9  m9^  h.,  c>*«  de  Canténay, 
GraiidvUle»  f.,  c°«  de  Chanteloup, 
Orange  (Achille  de  la),  marquis  de  Poises, 
comte  de  Maligny,  lieutenant  général  des  armées 
du  roi.  conseiller  du  roi,  président  des  Etats  de 
Bourgogne,  meurt  à  Blou  le  2S  septembre  1683  et 
y  est  inhumé  le  lendemain  Âgé  de  70  ans.  Son 
parent,  son  fils  peut-être,  François  de  la  6r., 
natif  de  Dijon,  gouverneur  des  Ponts-de-Cé,  avait 
épousé  vers  1665  d"*  Françoise  Dupont  de  Vernon. 
Grange  (la),  f.,  c"  d'Angers  S.;  —  f.,  c»« 
de  Beauvau,  ancien  domaine  du  prieuré,  vendu 
nat*  le  14  avril  1791  ;  ->  f.,  c"«  de  Bocé,  do- 
maine du  prieuré  de  Changé,  vendu  nat^  le  10  fé- 
vrier 1791.  V.  la  Gr, 'Saulaie;  —  f..  c"  de 


Breil;  '^  f.,  t^  de  Carhay,  —  En  est  sieur 
n.  h.  René  Gault,  garde  du  corps  de  la  reine- 
mère,  1645;  »  f.,  cB«  de  Champigné,  anc.  do- 
maine du  prieuré;  »  f.,  c»«  de  la  Ckapelle- 
dU'Genét.  —  Anc.  terre  et  seigneurie,  autrefois 
de  la  paroisse  St-Martin  de  Beaupréau,  avec 
maison  noble,  cour,  jardins,  hautes  futaies, 
moulins,  appart^  en  1610  à  Claude  du  Bois 
d'Argonne  et  en  1620  &  sa  veuve,  Anne  de  la 
Grésille,  qui  le  vendit  le  S4  avril  à  Henri  de 
Gondi,  duc  de  Beaupréau,  pour  employer  l'ar- 
gent à  secourir  les  pauvres  pendant  cette  année 
de  famine;  —  vill.,  c»«  de  Charcé;  «*  f.,  c"^  de 
ChàUauneuf\  —  h.,  c»«  de  la  Chaussaire; 
-B  cl.,  c»*  de  Cheviré'le-R,  —  En  est  dame 
Anne  Gaultier,  veuve  de  n.  h.  René  de  Domai- 
gné,  1556;  —  f.,  c»«  de  Coron;  —  f.,  c»«  de 
Courléon,  détachée  en  1836  de  YernoiMe-F.;  — 

—  f.,  c»«  de  la  Daguenière  (Cass.);  ■»  ff , 
c"«  de  Dénezi'S.'le-L.,  dont  une,  domaine  de 
la  cure,  fut  vendue  nat*  le  21  janvier  1791, 
l'autre,  domaine  de  l'abb.  de  la  Boissière,  le 
19  mai  1791  ;  —  f.,  t^  de  Durtal,  anc.  do- 
maine de  la  cure  de  St-Pierre,  vendue  nat*  le 
24  février  1791  ;  —  m»»,  c»«  de  Feneu,  avec 
chapelle  (Cass.);  —  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin  ;  » 
f.,  c*«  de  Fontaine-Milon,  domaine  du  prieuré- 
cure,  vendu  nat*  le  13  janvier  1791  ;  -■  f.,  c»« 
de  Gennes;  •»  f,  c"«  de  Genneteil.  —  Le  lieu 
seigneurial  de  la  G.  1675  (Et.-C),  résidence 
de  Julien-Marguerite  Dosdefer;  ==  t,  c>>«  de 
Grez'N.  —  Le  lieu  seigneurial  delà  G.  1614 
(Et.-C.).  —  Anc.  m^  noble,  dont  est  sieur  Louis 
de  Hurebonde  1573,  n.  h.  Et.  de  Montméja,  qui 
y  réside,  1614;  ■»  f.,  t^  de  Grugé,  anc.  do- 
maine des  Chevaliers  du  Temple,  près  leur  vill.  de 
St*Gilles.  —  Avant  de  passer  l'échalier  qui  y  pé- 
nètre, un  sentier  dans  le  bois,  à  gauche,  conduit 
droit  à  la  Gave- à-Margot,  grotte  profonde,  dont 
l'entrée  en  angle  aigu,  est  certainement  décou- 
pée de  main  d'homme,  impénétrable  d'ailleurs 
et  presque  toujours  inondée.  Outre  les  trésors 
qu'on  y  suppose,  on  raconte  qu'elle  portait  un 
château  de  huguenot,  dont  aucun  vestige  ne 
reste  ;  —  f.,  c»»  de  la  Jaille-Yv.  ;  «=  h.,  c»«  de 
J allais,  et  de  la  paroisse  de  N.-D.-des-Mauges; 
«  cl.,  c»*  de  Jarzé;  -»f.,  c»*  du  Longeron; 

—  f  ,  c»*  du  LourouX'B.;  —  h.,  C"  de  Marcé. 

—  En  est  sieur  Pierre  Cerveau  1630;  —  f ,  c«« 
du  Marillais;  «  f.,  c"*  de  la  Meignanne.  — 
Il  y  a  été  trouvé,  en  élargissant  le  chemin,  1873, 
une  douzaine  de  cercueils  formés  de  6  pierres 
d'ardoise,  sans  traces  d'ossements;  *«  f.,  c"«  de 
Montigné'leS'Rr,  •«  h.,  c»«  de  Montjean;  —  f., 
cne  de  Morannes,  domaine  du  prieuré  de  Jui- 
gné-la-Prée,  qui  devait  à  la  seigneurie  de  Gratte- 
cuisse  deux  pintes  de  vin  et  deux  échaudés  le 
jour  de  Noël,  en  reconnaissance  de  son  droit  de 
dtme;  —  f.,  c"«  de  Mozé,  à  Marie  de  la  Roche, 
femme  de  Joachin  de  Meaulne,  en  1566  ;  —  donne 
son  nom  à  un  miss,  né  sur  la  commune,  qui 
s'y  jette  dans  le  miss,  des  Joncherets  ;  —  500  m. 
de  cours;  -■  f,  c»"  de  la  Plaine;  -■  cl.,  c»«  de 
Pontigné  (Càss.);  —  m«"  b.,  c"«  de  la  Pos- 
sonniire,  constmction  moderne,  comprenant  deux 


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GRA 


—  MI- 


GRA 


corps  de  logis  avec  toarelles  d'angle  et  pignon  en 
avant  corps;  —  appart^  dans  ces  derniers  temps 
ao  brave  Goitet,  Y.  ce  nom,  qni  y  est  mort;  an- 
jourd'lmi  à  son  petit-fils,  M.  Despérières;  —  f., 
o»w  de  la  Privière. 

firmnge  (la),  t,  c"«  de  St-Barthélemy, 
anc.  grange  dûneresse  de  la  cnre,  vendue  nat^  le 
30  novembre  1791  ;  =»  f.,  c»«  de  Si-Chriatophe- 
du-B.  —  Anc.  terre  seigneuriale,  appart^  à  la 
fin  du  xvi«  s.  à  n.  h.  Jean  de  Yaugirault,  écuyer. 
inhumé  le  15  septembre  1625,  —  à  Françoise 
Legay,  sa  veuve,  qui  se  marie  le  9  septembre 
1627,  avec  Jean  Le  Noyer,  sieur  du  Bois-Huguet; 
—  Antoine  de  Vaugirault  1641;  —  Claude- 
Charles  de  Beauvau  1727  ;  —  messire  Nicolas- 
François,  marquis  de  Fnssey,  1739,  mari  de 
Gabrielle-EUsabeth-Eugénie  de  Beauvau.  —  Au- 
dessus  de  la  porte  d'entrée  figure  encore 
sculptée  une  aigle  à  deux  têtes,  le  vol  abaissé, 
inscrite  dans  un  ovale,  écusson  des  Vaugirault, 
dont  une  tombe  existe  dans  le  cimetière  de  Hor- 
tagne;  dans  le  mur  à  gauche  de  la  principale 
porte,  une  tête  grossière  et  d'apparence  très- 
antique.  —  La  principale  tour,  grosse  et  ronde, 
portait  trois  étages  à  fenêtres  en  plein  cintre, 
sur  tailloir  carré  avec  piédroits  nus,  et  domine 
encore  le  logis  moderne  dans  lequel  elle  est 
engagée.  —  La  chapelle  n'est  pas  non  plus 
entièrement  détruite  ;  sur  la  porte  se  lit  la  date 
1737;  sur  la  façade  :  1764  ;  «  h.,  c»*  de  Sainte- 
Gemmes-êur-L.  ;  «-  f.,  c»"  de  St-Georges-^u- 
Bois,  anc.  dépendance  du  domaine  de  la  Roche- 
Abilen,  acquise  en  1534  par  Pierre  Bohic;  »  h., 
e<^  de  St-Macaire-dU'B.,  anc.  fourneau  à  tuile 
avec  étang  de  trois  boisselées,  dépendant  de 
Tabb.  de  Brignon  et  vendus  nat^  le  16  nivôse 
an  YI;  —  f.,  c»«  de  St-Pierre-Maul.-,  —  f., 
c»«  de  Sceaux;  -■  f.,  c»«  de  SeicAes;  — • 
acquise  en  1576  du  Chapitre  St-Laud  d'Angers 
par  Jean  d'Espinay,  comte  de  Durtal  ;  «  m*»  à 
vent,  c"«  de  Tigné,  et  cl.  (Cass.).  —  La 
Grange 'Dorvault  1606  (Et.-C).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Pierre  Dnvivier  1606,  n.  h.  Georges 
de  la  Pierre  1617;  =  f  ,  c"«  du  Tremblay. 

Cirani^  (la),  c***  des  Verchers,  —  La  Grange^ 
Meaaac  1635.  —  La  Gr  -Vermière  1642.  — 
La  Grange  en  Baugé  1652.  —  La  Grange 
de  Baugé-Mentuiu  1709  (Et.-C.).  —  Anc.  terre 
seigneuriale,  dont  dépendait  la  seigneurie  de  la 
paroisse  de  St-Pierre-des-Yerchers  et  les  cinq 
fiefs  de  la  Grange,  le  Haut-Baugé,  Berry  alias 
Petit-Riou,  Launay  et  FEcottier,  avec  château 
flanqué  de  tours  et  pavillons.  —  £n  est  sieur 
n.  h.  Christophe  GouUard  1621,  1642,  écuyer, 
mari  d'Hélène  d'Ecoublant.  —  Leur  fils,  je  crois, 
Jean  Goullard,  sieur  de  Yermière,  épousa  la 
14  juin  1638  Anne  de  Messac,  ce  qui  explique 
les  deux  surnoms  de  la  terre  dans  la  première 
moitié  du  xvii«  s.  —  Elle  était  passée  avant  1652 
à  Louis  de  l'Estoile,  sieur  d'Ardanconrt,  dont  la 
famille  s'y  installe,  y  naît  et  y  meurt  pendant 
un  siècle.  Dans  la  chapelle  du  château.  Renée, 
sa  fille,  épousa  le  8  octobre  1709  Marc-Antoine 
de  Gennes,  chevalier,  sieur  des  Mousseaux.  — 
La  terre  était  en  vente  en  1776  ;  —  t,  c"«  de 


VemoiUle'F,,  anc.  domaine  de  Fontevraod, 
vendu  nat«  le  13  mai  1791  ;  «  m«*  b.,  o"«  du 
VieiUBaugé.  —  Le  domaine,  en  dépendant,  a  eu 
quelque  réputation  sous  la  Restauration  comme 
exploitation  agricole  et  industrielle  fondée  en 
1826  par  M.  Lofflcial,  V.  ce  nom,  dans  le  but,  au 
«  moyen  de  procédés  nouveaux,  d'obtenir  de  la 
«  ponmie  de  terre  divers  produits  utiles  dans  les 
«  arts  et  dans  l'économie  domestique.  »  V.  les 
Affiches,  1«'  juillet  1827;  —  auj.  à  M"»*  Leroux- 
Lofficial  ;  —  donne  son  nom  au  nûss.  né  sur  la  c**, 
qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Léchigné;  — 
200  met.  de  cours;  ■«  vill.,  c»«  de  Vmedieu,  — 
où  ont  été  bâties  en  1862-1864  Técole  des  filles  et  la 
salle  d'asile  de  la  commune,  près  du  chêne 
légendaire,  V.  ViUedieu;  —  f.,  c»*  de  Villé- 
vêque;  -■  f.,  c^*  du  Voide;  —  donne  eon  nom 
au  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s*y  jette  dans 
le  Lys  ;  —  1,000  met.  de  cours. 

Grû^  (la  Grande-),  f.,  c»»  de  la  Mei- 
gnanne*,  -■  (la  Haute-),  f.,  c««  des  Cer queux- 
de-Af.;  «  (\s.  Petite-),  f.,  c"  d'AcrîZZé;  ^ 
cl.,  c"«  de  Boci;  «=  cl.,  c"«  de  F«ncu;  -■  f., 
c»«  d'Yzemay. 

ChHiM^e-atMe^CkilëiM  (la).  —  Y.  la  Or.- 
Saulaie. 

Oranipe-Bolilo  (la),  f.,  c"«  de  St-Mathurin, 
—  La  Gr.'Bouhier  (Cass.),  —  Le  Gr.-Bouis 
(Cad.)  —  En  dépendait  une  dimorie  importante 
dans  le  canton  de  la  Marsaulaie  et  sur  la  paroisse 
de  la  Bohalle,  au  profit  de  St-Maurice  d'Angers 
(G  613,  foL  280).— Yendue  nat^  le  15  mars  1791. 

Grmnipe-Boiirdals  (la),  f.  et  bois,  c^  de 
I.07t^ué.— En  est  s^  Poupart  deMauru  1772, 1774. 

GraBj^Bourreau  (la),  f.,  c^  de  StLant- 
bert-des-L,  —  Le  Grand  Boureau  (Et -M.).  — 
Acquise  le  17  mars  1646  de  Pierre  Rivereau  par 
n.  h.  Charles  de  Giffard,  sieur  de  Neucourt;  — 
appart*  en  1711  à  Denis  Gueniveau,  subdélégué 
de  Loudun. 

Orange-Conroime  (la),  f.,  c"*  de  Saint- 
Lambert-des-Levées. 

Granse-de-Ciinaud  (la),  f.,  c««  de  St-Clé- 
ment'des-Lev.  —  In  Valeia  feodum,  terra 
de  Grangiis  1222  (G  827-834).  —  Une  métairie 
vulgairement  appellée  la  Grange  de  C.  1506 
(Ib.).  —  Immense  bâtiment  de  ferme,  où  se  réa- 
nissaient  tontes  les  dîmes  appartenant  dans  ce 
canton  au  prieuré  de  Gunaud.  Les  bestiaux  de  cette 
métairie,  dont  dépendaient  17  arpents  de  terre, 
avaient  le  droit,  si  nombreux  qu'ils  fussent,  de 
pacager  gratuitement  sur  tous  les  frous  et  com- 
muns du  comté,  et  le  métayer  était  exempt  de  toute 
corvée  et  des  charrois.  Le  prieur  devait  seule- 
ment le  lundi  de  la  Pentecéte  6  boisseaux  d'à- 
Toine  et  deux  jallais  de  vin,  trois  chandelles  de 
cire  et  six  pains  blancs,  plus  25  s.  t.  une  fois 
l'an,  quand  il  advenait  que  les  eaux  de  la  Loire 
étaient  grosses.  Cette  redevance  l'exemptait  de 
contribuer  à  la  réparation  de  la  levée. 

Granfl^de-Hené  (la),  f.,  c»«  de  Montigné- 
leS'Rairies. 

Graii«e-d6-llonlivert  (la),  f.,  c»«  du  Vieil-- 
Baugé. 

Granse-de-Trèves  (la),  f.,  c«»«  de  St-Clé^ 


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—  295  — 


GRA 


mtnt'deB-I^ev^.  —  Immense  bâtiment  à  vaste 
toit  toat  abaissé,  sons  lequel  s'engrangeaient  les 
redeyances  de  la  baronnie  de  Trêves. 

CiMui«e-Eloi  (la),  f.,  c»*  de  Baugé,  —  Le 
Grand  Louei(C9iSS,). --Le  GrandEloi  (Et-M.). 

CInuise-Ferrée  (la),  f.,  c^  de  Quincé.  -* 
La  maiaùn  nohle  et  Beigneurie  de  la  Gr.  F, 
(G  105,  f.  15).  ^  La  terre  et  seigneurie  de  la 
Gr.  F.  est  vendue  le  16  joillet  1572  par  Renée 
de  Montbonoher,  veuve  de  Jean  de  Pasnantais,  à 
Simon  de  Gonby;  —  Renée  de  Gonby,  veave 
Herranlt,  1629  ;  —  Charles  Gradé,  par  acquêt  de 
Jacq.  Herranlt,  1731,  —Charlotte  de  Gradé  1789, 
veuve  de  Urbain-Charles  de  Maillé  de  La  Tour- 
Landry.  —  Une  fontaine  minérale,  qui  lai  donne 
son  nom,  y  existe  vers  N.-O.,  entre  la  Saulaie. 

Orani^e-Guéret  (la),  t.,  c»«  de  Brion.  — 
En  est  sieur  en  1583  n.  h.  maître  Jean  Leroux. 

—  Mathieu  Grudé  de  Jouralan  la  vend  le  31  dé- 
cembre 1787  à  dame  Jeanne  Delaunay. 

firang^^ulIloM  (le),  t.,  c^' de  Maulévrier, 

—  En  est  sieur  Fortuné  Nicolas,  maître  chirur- 
gien et  apothicaire,  1676,  N.  Nicolas,  «  médecin 
c  aux  armées  du  roi  »,  1729. 

Gfrmmg^Méwj  (la),  f.,  c<^*  de  Chemellier, 

Grange-Judas  (la),  f.,  c^  de  Juvardeil, 

Granse-l'Bvéqiie  (la),  c^  de  Longue.  — 
Les  pâtures,  terres,  prés,  appelles  la  Gr.^ 
àrVE.  1533  (G  53,  f.  11). 

Grande-Marie  (la),  f.,  C^*  de  Longue.  — 
La  Grange  1440  (D.  Bét.).  —  A  celte  date  elle 
appartient  à  Jean  Marie,  qui  lui  laisse  son  nom. 
^  Le  domaine  de  la  Grange  Marie  1495 
(Ib.).  —  La  Grange  Marel  1565  (Et.C.  de 
Chev.-le-R.).  —  La  Grange  Marais  1592 
(Et.-C.  de  Longue).  —  La  Grange  Marie  1599 
(Ib.).  —  En  est  sieur  Jean  ^Germes  ou  Germis 
1490,  mari  de  dame  Charlotte  Bonhomme,  René 
de  Domaigné  1565,  n.  h.  Urbain  de  Germier  1592 
ou  Germes  1599,  h.  h.  Gabriel  Havard  1648. 

Granise-Nenire  (la),  f.,  c<^*  de  Jumelles',  — 
anc.  domaine  de  l'abb.  du  Louroux^  vendu  natS 
avec  60  arpents  de  taillis,  le  13  mars  1791  ;  -t 
cL,  c»«  de  Noyant-s.-lt-L, 

Grange-IVIot  (la),  f.,  c»«  de  St^Lamhert- 
des-Levées,  du  nom  d'une  famille  Niot,  alliée 
au  zvu*  s.  aux  Gappel,  de  Saumur. 

Grange-Renault  (la),  c*>*  de  St-Lambert- 
des-L.  —  La  Grange  feu  Regnault  Besnard 
1517  (Note  Raimbault).  —  Tout  près  à  TE.  il  y 
a  été  trouvé  en  1863  des  débris  de  tuiles  et  de 
poteries  romaines. 

Grani^rie  (la),  f.,  c»  de  Châteauneuf, 
anc.  domaine  du  collège  de  la  Flèche. 

Grange-lloni^  (la),  f.,  c^^  de  la  Ménitré, 

—  Rouge  (Et. -M.).  —  Ancien  domaine  de  la  cure 
de  Mazé,  vendu  nat'  le  12  mai  1791. 

Granf^en  (les),  m»".,  c>>«  d'Angers  N.-E.;» 
f.,  c""  de  ChalonneS'S.'le-L.  —  La  Gagnerie 
de  la  Gr.  1492  (E  613).  —  Donne  son  nom  à  un 
miss,  qui  naît  sur  la  commune,  coule  de  l'E.  à 
rO.,  traverse  le  chemin  du  Lude  à  500  met.  au  N. 
du  bourg,  puis  tout  aussitôt  le  chemin  de  Bareil  et 
se  xette  dans  le  Bonnet;  1,900 met.  de  cours;  —  f., 
cP«  de  Clefs;  —  t,  c»«  de  Contigni;  —  f.,  c»«  | 


,  à'Eiriché.  --  Le  lieu  et  mit.  des  G.  1540 
'  (G  105.  f..315),  à  la  veuve  de  M«  Caduqui  relevait 
de  la  Yéroulière;  »  h.,  c»*  de  Genneteil.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jacq.  Lobloy,  conseiller  au  Prési- 
dial  de  la  Flèche,  1651.  —  n.  h.  François  L., 
conseiller  en  la  Sénéchaussée  de  Baugé,  1738,  qui 
avait  épousé  le  22  février  1707,  à  Longue,  Fran- 
çoise de  Launay  de  la  Gautrie;  •■  m»"  b.,  c»* 
'deSt'Rémy'la-V.,  avec  serres  et  beau  jardin. 

—  Anc.  maison  noble,  qu'on  dit  avoir  appartenu 
au  chancelier  Poyet.  Il  en  reste  deux  caves  dont 
une  présente  tous  les  caractères  de  construction 
du  xii«  s.  Elle  portait  un  petit  logis  du  zvi«  s  , 
détruit  il  y  a  quelques  soixante  ans  ;  —  acquis  le 
30  mars  1790  des  époux  Joubert  par  Carreau,  an- 
cien sénéchal  du  duché  de  Brissac,— aujourd'hui  à 
M.  Garreau  de  la  Barre,  ancien  conseiller  géné- 
ral; —  vill.,  c»*  de  Gohier;  -■  m<>»,  près  le  bourg 
de  St-Jean-dee- Maut>ret8.— Anc.  manoir  noble, 
centre  d'un  fief  important  comprenant  la  réunion 
des  cinq  fiefs  de  Raguideau,  Congrier,  Montjean, 
Bancelin  et  Maillard,  et  qui  s'étendait  dans  les 
paroisses  de  Saint-Jean-des-Mauvrets,  St-Satur- 
nin,  Juigné  et  Blaison.  —  En  est  sieur  Guill. 
des  Granges  1381,  Philippeau  des  Granges  1414, 
Jean  de  Vallée  1460;  —  Jacq.  de  Bouman  1520; 

—  Louis  de  Monteclerc  1530,  mari  de  Béatrix 
de  Jonchères,  remariée  en  1546  à  Jea^  de 
Rieux,  1560;  —  N....  Grudé,  1719  (E  1225  et 
1242);  =  f..  c»*  d*Ingrandes',  —  f.,  c"  de 
Maulévrier.  —  Le  lieu  et  ténement  des  G. 
1540  (C  106,  f.  348).  —  La  Grange  (Cass.).  — 
Sur  la  gauche  du  cbemin,  qui  y  conduit  de  Mau- 
lévrier, s'élève  tout  isolé  un  grand  portail,  sur- 
monté de  l'écusson  des  Gouffier  et  accosté  seule- 
ment d'une  porte  basse.  C'était  l'entrée  par  o& 
passait  le  seigneur  de  la  Séverie  pour  exercer  son 
droit  de  chasse  dans  les  avenues  du  château  ;  «« 
f.,  c"  de  Mouliheme;  •-  f.,  c»«  du  Plessis- 
Macé,  anc.  dépendance  du  prieuré,  vendue 
nat*  le  23  août  1791  ;  —  h  ,  c»«  des  Rairies  ; 
«  h.,  c°«  de  St-Lamhert-deS'L.i  —  h.,c»« 
de  St-Qucntin-2ès-B.;— vill.,  c»«  de  Soulangé; 
■»  f.,  c"«  de  Vivy. 

Granges  (les  Petites-),  ruiss.  né  sur  la  c»* 
de  Maulévrier,  traverse  la  c"'  d'Yzemay,  et  se 
jette  dans  la  Moine  ;  «  550  met.  do  cours. 

Granges- Anières  (les),  vill.,  c"*  de  Fonte- 
vraud.—Les  Gr.  Dimières  (Rsimh.).-~Les  Gr. 
Génières  (C.  C).  —  Les  Grangenières  (Rect.). 

Grange-Saulaie  (la),  f.,  c"«  de  Boeé.  — 
Le  domaine  de  la  Gr.  S.  alias  la  Grange 
aux  Galées  1647  (E  186).  —  La  Gr.  Saulais 
1680,  1552  (E  182).  —  Anc.  seigneurie,  appart^ 
aux  xvi«-zvii*  s.  à  la  famille  de  Yilliers. 

Granges-de-la-Hnmberdière  (la),  f.,  e»* 
des  Rairies. 

Granges-Déndon  (les),  vill.,  c"«  de  St-Clé- 
ment'des-L.  —  Anc.  fief  et  seigneurie  avec 
bétel  noble,  vignes,  prés,  bois,  relevant  de  Trêves. 

—  En  est  sieur  Raoulet  Rogeron  1416, 1452,  mari 
de  Jacq.  Chaton,  —  Jacq.  Rogeron,  leur  flb,  1463, 
1473,— Louis  de  l'Etang,  sommelier  du  roi,  mari 
de  Jeanne  Rogeron,  1560,  Louis  de  l'Etang, 
écuyer,  gentilhomme  ordinaire  du   roi,  1609» 


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GBA 


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GRA 


)617,  gentilhomme  servant  de  la  reine  Margae- 
rite,  1620,  un  des  chevau-légers  de  la  gafde, 
1629;  —  sa  veuve  Anne  Legoox,  1630,  se  remarie 
et  porte  la  terre  à  Jacques  de  Yilliers  de  TAu- 
brière,  sieur  du  Teil,  1677;  —  Henri  Sanglier 
1741  ;  —  Charles-Armand  de  la  Roche,  sieur  du 
Vemay,  1750,  qui,  avec  ses  frères  et  sœurs,  céda 
le  19  janvier  1751  tous  ses  droits,  soit  les  2/3  de 
la  propriété,  à  Jeanne-Marie  Sanglier,  alors  pen- 
sionnaire au  couvent  de  N.-D.  de  RicheUeu, 
mariée  en  1752  à  Charles  de  Beanregard.  —  La 
maison  actuelle  date  du  xvi«  s.  et  est  habitée 
par  un  fermier  (E  1339). 

Grands •Fleurentfnes  (les),  f.,  c°«  de 
Coutures,  —  Le  lieu  appelé  le  Carrefour 
de  la  Rue  autrement  les  Gr,  1730.  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  des  G.  F.,  a  gardé 
le  nom  de  Raoul  Florentin,  seigneur  de  la  Fosse 
an  XI*  s.  Elle  appart*  à  Guyon  d'Espinay  en  1450 
et  relevait  de  Richebouig;  plus  tard  elle  fut 
réunie  à  la  terre  d'Etiau. 

Granry,  h.,  €"•  de  Rochefort.  —  Ane.  do- 
maine de  Tabbesse  du  Ronceray  qui  chaqpe 
année,  la  semaine  de  Pâques-Fleuries,  la  Semaine- 
Sainte  et  la  semaine  après  la  vendange,  y  faisait 
chasser  bêtes  fauves,  lièvres  et  connins.  Tous 
les  sujets  étaient  tenus  d'y  prêter  aide,  avec  cris 
e(  course,  de  leur  voix  et  de  leurs  jambes  ;  — 
vendu  nat*  le  1«  août  1791  ;  =  (1©  Petit-),  f.,  c"« 
de  Rochefort.  —  Ane.  village  où  l'hôpital  géné- 
ral d'Angers  possédait  un  domaine. 

Gransonntére  (la),  f.,c"«  de  Brain-sur-L. 

Ciranleloapy  f.,  c"*  de  Trémont  (Gass.).  — 
Bucheloup  (G.  G.). 

GràoUére  (la),  f.,  c"«  de  Drain. 

Gnanrîére  (la),  h.,  c»«  de  Noellet. 

«r«M»4llèr«  (la).  —  V.  la  Grehaudière. 

GwHMonikê^  (la).  —  Y.  la  Gronnière 

Grappes  (les),  vill.,  c"«  de  St-Mathurin, 

«Fario(la),  f.,  €»•  de  BreiL  —  La  Grorie 
(Gass.). 

Grasimon,  f.,  c»»  de  Trélazé. 

GnciMe  (la).  —  V.  la  Grâce. 

Grasse  {Jacques  de),  né  au  château  de  Li- 
mermont  (Oise)  le  24  septembre  1720,  vicaire- 
général  du  diocèse  de  Beanvais,  abbé  et  premier 
évoque  de  Vence  le  23  mars  1755,  fut  nommé  le 
5  juin  1758  évêque  d'Angers,  et  installé  le  jour 
de  la  Pentecôte  1759,  succédant  au  pieux  et 
vénéré  de  Vaogirauld  et  ne  le  remplaçant  guère. 
Son  épiscopat  fut  scandaleux  pour  les  fidèles  par 
son  adhésion  aux  doctrines  parlementaires,  qui 
lui  valut  du  pape  une  bulle  de  sévère  réprimande 
(19  septembre  1764)  et  surtout  par  une  liberté 
publique  de  mœurs  mondaines,  dont  Téloigne- 
ment  n'adoucissait  pas  l'éclat  dans  son  diocèse. 
Le  prélat  passait  le  meilleur  de  son  temps  à 
Paris  et  s'y  établit  tout  à  fait  à  partir  de  1772, 
retenu,  disent  les  registres  capitulaires,  par  ses 
infirmités.  L'évèque  d'Adras,  délégué  en  son 
nom,  remplissait  à  Angers  les  fonctions  épisco- 
pales.  —  De  Grasse  mourut  subitement  le 
25  juillet  1782.  Malgré  les  80,000  liv.  de  rente  de 
son  évèché  et  les  revenus  de  deux  riches  ab- 
bayes, il  laissait  une  succession  insolvable  &  ses 


créanciers.  Son  ft'ère  le  marquis  écrivit  au  Gha^ 
pitre  pour  qu'il  ne  lui  fût  pas  fait  de  service. 
Son  autre  frère  l'abbé,  sans  aucune  ressouree, 
en  était  réduit  à  accepter  les  bons  offices  du 
chanoine  Rangeard.  —  Le  chanoine  VaiUam  de 
la  Motte  n'en  prononça  pas  moins  à  l'Académie 
(21  avril  1784)  l'éloge  du  prélat,  dont  il  célébra 
«  au  naturel  la  bienfaisance,  la  justesse  d'esprit 
a  dans  les  affaires  et  les  abondantes  charités  s 
(Mss.  1032,  p.  110).  —  Son  portrait  par  de  Brie 
était  conservé  dans  le  cabinet  de  Grille  ;  c'est  celui 
je  crois,  qu'a  recueilli  le  Musée  diocésain  ;  an 
autre  par  Dehays  appartenait  à  l'abbé  Denais.  — 
Il  a  été  gravé  mais  à  petit  nombre  d'exemplaires. 
—  Son  écu  porte  écartelé  au  f*  contre-écartelé 
de  Foix  et  de  Béam,  au  f*  de  Navarre,  au  3*  de 
Sicile,  au  4«  d'Evreux  ;  sur  le  tout,  d^or  au  lion 
de  sable,  couronné,  armé,  lampctêsé  et  vilené 
de  gueules,  qui  est  de  Grasse. 

Grasse-Oreille  (la),  prés,  t^  des  Ponté- 
dt-Cé,  1554,  sur  le  chemin  de  Pouillé. 

Grasset  {Ren€),  lieutenant  d'artillerie  à  l'ar- 
mée de  Bonchamps,  figure  dans  les  dessins  de 
David. 

€bHiMeHi^r0  (la).  —  V.  la  Grocièrc. 

Grasse-Taehére  (la),  f.,  c»«  de  Dwrtal, 
dans  la  paroisse  de  Gouis.  ^  En  est  sieur  n.  b. 
Michel  Boylesve  1646  (Ghaloché  XIV,  228). 

Grasseyai»  vill.,  c»«  de  Corné.  —  Grâce 
Valle  (Gass.).  -^  La  Rue  de  Grasseval  1687 
(Et. -G.). 

Grcw^l^tty.  —  V,  Grésigné. 

Gratefort»  ruiss.  né  sur  la  c**  de  Tigné,  s'y 
Jette  dans  le  Launay  ;  —  1  kil.  de  cours. 

Gratelin,  f.,  c"«  de  Cheoiré-le-Rouge. 

Gratellerle  (la),  h.,  c"«  de  Ste-GemmeM- 
sur-L.  —  La  GratelU  (Gass.). 

Gratte-Bourse»  f.,  c»*  de  Faye;  »»  cL, 
t^^  de  Meigné-le-V, 

Gratte-€iilsse,  f.,  c»«  de  Chemiré-surS. , 
centre  primitif  de  la  baronnie  de  Beaimoni,  V.  ce 
mot,  1. 1,  p.  251. 

Grattléres  (les),  h.,  c"«  de  Jarzé. 

Grata»  f.,  c***  de  Jumelles. 

GraTandIères  (les),  h.,  c"«  de  St-Chris- 
tophe-la-C. 

Gravanderle  (la),  f.,  c**  de  Jumelles, 

€h*ave  {Charles  de  la)  était  le  «  capitaine 
«  d'une  compagnie  d'Egyptiens,  »  qui  formait  la 
garde  du  maréchal  duc  de  Brissae  en  1620-1630 
et  résidait  au  château.  Il  fut  assassiné  sur  le 
chemin  des  Ponts-de-Gé  en  mai  1629  et  inhumé 
en  grande  pompe  dans  l'église  de  Brissae.  L'acte 
de  levée  du  cadavre  le  dit  Bohemorum  nuncu- 
patQTum  conductor.  Sa  veuve,  Marie  Morieette , 
est  dite  aussi  «  Egyptienne.  » 

Gravelle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c«*  de  Beau- 
lieu,  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  850  met.  de 
cours;  —  h.,  c»«  à*Allonnesi  —  m»»,  au  S. 
du  bourg  du  Coudray-Mac;  —  donne  son 
nom  au  ruiss.  dit  aussi  du  Poteron,  de  Gisay  ou 
de  la  Manche,  qui  naît  sur  la  t^  de  Citay,  tra- 
verse Gourchamps,  le  Goudray  et  se  jette  dans 
la  Dive  à  la  Motte;  —  a  pour  affluent  le  ruiss. 
de  la  Rabonnière  ;  —  10,450  met.  de  cours  ;  -« 


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6RA 


f.,  c"«  de  ChemelUer;  -m  {.,  c»«  de  Longue.  — 
En  es(  sieur  matUre  Jacq.  Moreau  16S6,  h  h. 
Denis  Bothereau,  mari  de  Renée  Rigault,  1693  ; 
«B  c^^  de  Luét  anc.  maison  noble  dans  le  boarg 
mâBM,  apparl^  à  la  lamille  de  Berthelot  au  xvii«  s.  ; 
—  f.,  c««  de  Neuillé;  —  h..  c»«  de  Saint- 
Georgf^U'Boi» ;  «  cl.,  c"«  de  St^Léger-du- 
May  (Cass.). 

GittTelle  (la),  h.,  c»«  de  Trélazé.  —  Em 
placement  d'ane  des  plus  anciennes  ardoisières 
da  pays,  qu'on  voit  en  pleine  exploitation  dès  les 
premières  années  du  xvi«  s.  sous  le  nom  de  la 
Bellangerie,  plus  tard  du  Lapin.  Le  21  août 
tM7  Martin  GuiUoteau,  marchand,  Tarrente  à 
Gilet  Lamy,  mardiand,  avec  «  les  engins,  che- 
«  vaux  et  aultres  bestes,  cordaiges,  escballes  et 
«  autres  uslanciles  »  (H.-D.  B  27).  —  Elle  avait 
été  abandonnée  pendant  un  certain  temps,  quand 
on  la  retrouve  en  activité  en  1693.  Mathurin 
Gamier,  marchand  d'ardoises,  vendit  la  propriété 
des  trois  boisselées  de  terre,  sur  lesquelles  elle 
était  ouverte,  à  Jean  Postel,  bourgeois  d'Angers, 
ussocié  avec  Jacq.  Lelandais,  docteur  médecin, 
et  Denis  Nicot,  qui  l'agrandirent  en  1698  de  six 
boisselées  acquises  sur  la  pièce  de  terre  de  Mas- 
elou.  —  Elle  était  ruinée  et  délaissée  complète- 
ment dès  avant  1730  et  je  n'ea  ai  plus  rencontré 
trace  jusqu'au  commencement  du  xix«  s.  — 
En  1817,  l'entreprise  nouvelle  occupe  90  ouvriers 
mais  elle  est  en  avance  de  300,000  francs.  Les 
principaux  actionnaires  sont  MM.  Baillergeau, 
Legangnenx,  Bazille,  Alleton,  Maliet,  Rioteau, 
Baudouin,  Bellanger,  Terrien-Cesbron,  Montrieux, 
veuve  Ghouteau.  —  En  1823,  107  ouvriers  fen- 
deurs  y  sont  occupés.  —  En  1827  elle  atteignait 
18  foncées,  égalait  les  Prenais  en  étendue  et  en 
importance;  mais  dès  novembre  un  éboulement 
considérable  entraîna  des  travaux  de  déblaie- 
ment qui  durèrent  près  d'une  année.  La  nature  du 
terrain  qui  avoisinait  la  pierre  ardoisine,  rendait 
fréquents  ces  accidents,  malgré  la  pente  donnée 
aux  parois.  —  L'exploitation  poussée  jusqu'à 
279  pieds  de  profondeur  en  1831,  employait 
300  ouvriers,  72  chevaux  et  tirait  un  produit  d'un 
milUon  d'ardoises  par  mois.  —  Elle  mesurait 
360  pieds  en  1833,  profondeur  inusitée  et  qui 
valait  aux  ouvriers  une  augmentation  de  4  ou 
5  sols  par  jour,  en  compensation  du  surcroit  de 
peine  pour  la  descente  et  la  montée;  »  mais  la 
paroi  N.-E.  menaçait  d'une  ruine  prochaine  et  on 
dut  abandonner  le  travail  dès  les  premiers  jours 
de  1834  pour  attaquer  un  nouveau  fonds  voisin.— 
En  mai  1841  l'entreprise  présentait  deux  exploi- 
tations distinctes,  —  à  l'O.  un  grand  fonds  préparé 
par  le  déblai  de  l'ancienne  carrière  et  la  taille 
du  roc  vers  N.,  —  à  l'E. ,  un  petit  fonds,  circonscrit 
sur  sa  partie  supérieure  par  des  vidanges.  —  Un 
nouveau  fonds  fut  ouvert  en  juin  1852,  qu'en 
1859  on  exploitait  successivement  ou  concurrem- 
ment avec  l'ancien  fonds,  très- vaste,  porté  à 
37  foncées  de  3  m.  30  chacune,  et  faisant  suite  à 
deux  autres  fonds,  délaissés,  l'un  à  23  foncées 
de  3  met.,  à  cause  de  la  mauvaise  qualité  du 
schiste,  l'autre,  à  42  foncées  de  3  met.  30  comme 
déjà  trop  profond.  Un  quatrième  fonds,  conte- 


nant de  la  mauvaise  roche,  beaucoup  de  blanis 
et  trois  torsins,  avait  dû  ôtre  abandonné,  à  16  fon- 
cées de  3  met.  30,  pour  porter  le  travail  à  l'E. 
sur  le  prolongement  de  sa  filière,  qui  fut  de 
même  délaissée, par  suite  d'éboulement,  à  19  fon- 
cées. Enfin  vers  l'E.  encore,  trois  autres  fonds 
comptaient,  l'un  au  N.  30  foncées,  un  au  N.-E. 
10  foncées,  un  dernier  au  S.  dit  de  la  Forge 
30  foncées.  Le  tout,  par  suite  d'éboulements  ddt 
ôtre  délaissé  cette  année  au  mois  de  juin.  La 
société  de  la  Paperie,  à  qui  le  terrain  apparte- 
nait ,  reprit  l'exploitation  en  juin  1860  en  se 
rapprochant  de  la  plus  ancienne  découverture,  et 
l'a  bientôt  après  délaissée. 

Gravellerie*  cl.,  c»«  de  Tiercé, 

GniTelles  (les),  h.,  c"«  de  Maxé  ;  —  formait 
autrefois  un  ilot  dans  l'Authion;  «  f.,  c»*  de 
Varenneas.-M.,  m»»  noble  (Cass.). 

Gravelotte,  h.,  c"«  de  Brainr^ur-l'Authion. 

—  Anc.  maison  noble  (Cass.),  avec  moulins  à 
vent  détruits  depuis  longtemps. 

Graverenll,  1.,  c»«  de  St-Georgea-aur-L. 
-^  Petit  Gravereulle  (Cass.);  —  (le  Grand-)f 
f . ,  c"*  de  St'GeorgeS'Sur-Loire. 

Gravier  (le),  h.,  c"«  de  Brissarthe  ;  «  f., 
c»«  de  Contigné.  —  Appart*  à  Barbe  Rallier, 
veuve  de  la  Beaussinière-Logerie,  en  1760  à 
Renée-Barbe  Dupont,  supérieure  des  gouver- 
nantes des  pauvres  de  l'hépital  de  Morannes,  morte 
le  22  août  1766;  «  vill.,  c»«  de  Juvardeil  ;  «=- 
f.,  c"  de  Meigné-le-V,;  =  f.,  c««  de  Miré;  — 
f.,  c»«  ôeNeuvy,  —  Tellus  de  Graverio  1030 
circa  (Cartul.  de  Chemillô,  ch.  140).  —  Terra 
de  Graveir,  du  Graver  1030  circa  (Ib.,  ch.  67 
et  ch.  or);  —  f.,  c»»  de  St-Af at/turîn.  —  En  est 
sieur  Gilles  Robin,  mari  de  Jeanne  Ligneul,1619. 

Grairleri-de-la-Chevalerie  (le),  f. ,  c"«  de 
Contigné. 

GtHivIèt^  (la).  —  V.  la  Gravoyère, 

Gravotte»  f.,  c"«  de  Beaufort.  —  Gravot 
(Cass.). 

GravonUlard  (le),  f.,  c»*  d'Auveree;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c««,  qui 
s'y  jette  dans  le  Riverolles;  —  980  met.  de  cours. 

Gravoiillieau»  m*»,  c"«  de  Distré,  —  Gra- 
vout7ZoutKCass.).  —  Le  chemin  derrière  la  mai- 
son devait  rester  libre  au  passage  des  processions 
de  Chétigné.  —  Il  y  eut  arrêt  rendu  sur  ce  point 
le  28  septembre  1720  (Et.-C.).  —  Une  vue  cava- 
lière en  existe  sur  un  plan  de  1770  aux  Arch. 
de  M.-et-L.  —  En  est  s^  n.  h.  Franc.  Constis  1672. 

Gravonserie  (la),  cl,  c^*  de  Brion  (Cass.), 
du  nom  de  Guill.  Gravoux,  son  tenancier  en  1576. 

Gravouses  (les),  h.,  c^«  de  Longue. 

Gravo jère  (la),  vill.,  c^*  de  Noyant-la-Gr. 

—  Anc.  fief  et  seigneune  avec  château,  situé  au 
faite  du  promontoire,  en  avancement  sur  Fétang 
de  ce  nom.  L'époque  de  la  construction  en  est 
inconnue.  Il  fut  détruit  vers  1620.  Il  n'en  reste 
plus  que  de  vastes  caves  couvertes  d'épaisses 
broussailles.  La  terre  appartenait  au  xvp  s.  à  la 
famille  Lailler,  soigneur  en  même  temps  de  la 
Roche,  et  passa  vers  1640  par  mariage  à  Charles 
de  Scépeaux.  L'ancienne  chapelle  seigneuriale, 
dédiée  à  St  Biaise,  en  dehors  du  château,   était 


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GRÉ 


—  M8  — 


GRE 


dflssarvifl  oomnie  ime  ohapelfonie  régulière,  dé- 
pendant da  prieuré  de  Ghàtean-rHermitage,  aa 
diocèse  du  Mans.  Elle  avait  pour  temporel  la 
métairie  de  son  nom«  avec  celle  des  Fossés,  les 
closeries  de  la  Ménitré  en  St-Aubin-du-Pavoil,  de 
FEbaapinière  et  de  la  Jacqnelinière  en  Booillé-M. 
Chaque  année  le  jonr  de  la  fête  patronale  et  le 
lendemain,  une  assemblée  s'y  réunissait  de  plot  de 
2,000  personnes.  Michel  de  Scépeaox  fat  autorisé, 
dit-on,  en  1707,  à  la  démolir  pour  la  rebAtir  à  la 
Roche-de-Noyantoù  il  transporta  la  statue  du  saint. 

€hm9  (Le).  —  V.  te  Grés. 

Grazé*  f.,  c»  de  SUBarthélemy,  au  bord 
du  chemin  du  Plessis-Gr.  d'où  l'en  sépare  un 
profond  fossé  boisé. 

Oréetof  originaire,  oroit-on,  de  la  maison  des 
comtes  de  Poitou,  on  suivant  Leloyer,  de  la  fa- 
mille du  Plessis-Macé,  épousa  Bellay,  V.  ce 
nom,  de  Montreuil,  de  qui  elle  eut  Girauld,  tué 
dans  une  sédition  à  Angers  en  1067,  Hugues  et 
Raynaud,  plus  tard  archevêque  de  Reims.  De- 
venue veuve,  elle  se  remaria  vers  105M057  avec  le 
comte  d'Anjou,  Geoffroy  Martel,  Y.  ci-dessus, 
p.  253,  qui  répudia  pour  elle  sa  femme  Agnès, 
fut  presque  aussitôt  répudiée  pour  la  fille  du 
comte  Eudes,  reprise  de  nouveau,  puis  répudiée 
encore  avant  1060.  —  Elle  se  retira  dans  un  ab- 
baye et  y  mourut  vers  1061,  d'après  le  Nécro- 
loge de  St-Maurice. 

Rora-,  p.  186-187.  —  Triocaot,  Mw.  969.  —  Chrom. 
d'Aivoii.t.n,p.393. 

Grée  (la),  m»»,  c»«  d'Angers  N.-E.;  —  f., 
c»«  d*Armaillé.  —  En  est  sieur  vénérable  et 
discret  maître  Mathurin  Ghénedé  1655;  »  t, 
oB«  du  Bourg 'd'Iré.  —  En  est  sieur  h.  h.  Guill. 
Péhu  1610;  —  f.,  c»«  de  Corzé;  «  f.,  c»»  de 
la  Ferrière.  Elle  forme  un  écart  sur  la  limite 
extrême  de  PHétellerie-de-Flée,  qui  en  1855  en 
réclamait  l'annexion,  —  et  donne  son  nom  à  un 
miss,  né  sur  la  commune,  qui  pénètre  tout  aus- 
sitôt sur  celle  de  l'Hétellerie-de-Flée,  passe  au 
bourg,  reçoit  le  miss,  de  la  Richardaie  et  se  jette 
dans  l'Oudon;  —  5  kil.  de  cours;  —  f.,  c"«  de 
GreZ'N.  —  Ane.  maison  noble,  dont  est  sieur 
Pierre  de  Russon  1669,  Fr.  de  Russon,  écuyer, 
1675,  Jacq.  de  Russon,  écuyer,  dont  la  veuve 
Elie  de  Gerisay  y  demeure  en  1695;  —  n.  h. 
René  Buffé  dont  la  fille  épouse  en  1728  Anselme 
Bûcher  de  Ghauvigné  ;  —  Louis-Auguste-Jean  de 
Ridouet,  mari  de  Marie-Louise  de  Russon,  vend 
la  terre,  avec  maison  de  maître,  etc.,  à  Jean-René 
Chevré,  marchand,  le  15 février  1783;  —  f.,  c"«  de  la 
PotherU.  —  Le  lieu,  terre  et  seigneurie  de  la 
G.  1540  (G105,  f.  193).  ~  En  est  sieur  n.  h.  Jacques 
Dumortier  1569,  n.  h.  Timothée  Brillet  1640;  — 
donne  son  nom  à  un  miss,  né  sur  la  commune, 
qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Martinaie  ;  — 
550  met.  de  cours;  <«  f.,  c"*  de  St-Augustin- 
deS'B.  ;  «  f.,  c»«  de  St-Clément-de-la-Pl. ;  — 
f.,  c»«  du  Tremblay. 

Grée-Bossée  (la),  c»«  du  Lion-d' Angers, 
anc.  lande  parsemée  de  buttes  et  do  ressauts  de 
rocs,  aujourd'hui  défrichée  et  mise  en  culture. 

Grée-4ea-€;eri8iera  (la),  h.,  c^  &Angrie. 
—  Le  village  de  la  Grée  des  C,  1669  (Et.-G.). 


—  Une  carrière  d'ardoise  abandonnée  y  a  été  m- 
prise  en  1869. 

Grées  (les),  h.,  a—  de  Chaxi-Henri'y  «  f., 
c»«  de  St-Martin-dU'F, 

Grée-SalMt-Jaeqves  (la),  vill.  partie  de 
Candé  (9  mais.)  et  de  Freigné  (3  mais.). 

Gré«-SahiC-Je«M  (la),  f.,  c"«  d^AngHe, 
tout  au  sortir  de  Gandé,  à  l'embranchement  de 
la  route  d'Angers  et  d'Angrie.  Une  haute  statue 
de  Vierge,  sur  on  socle  en  brique,  domine 
la  crête  de  la  cète  que  borde  la  route.  On  y 
arrive  par  d'étroits  sentiers  frayés  k  travers  les 
brayères.  Elle  a  été  érigée  par  M.  de  la  Bénar- 
dais,  dont  le  château,  Vilgontier,  lui  fait  face  de 
l'autre  bord  de  l'Erdre.  —  En  1620  une  compa- 
gnie de  gens  de  guerre,  commandée  par  Du  Bou- 
quet, fit  halte  à  ce  carrefour.  Les  habitants  de 
Gandé,  qui  n'étaient  pas  rassurés,  y  vinrent  en 
grande  hAte  servir  aux  soldats  le  vin  de  bienve 
nue;  —  h.,  c»»  de  Freigné. 

Gréf^aUére  (la),  f.,  c»  de  St-Rémy-en- 
Mauges.  —  La  Gréfunière  (Gass.).  —  La 
Grésumière  (Et.-M.). 

Gré^lre  (Michel),  «  maistre  de  musique  de 
«  M.  de  Longueville  »  au  château  de  Montreuil- 
Bellay,  1655,  signe  un  acte  le  5  juin,  à  Doué. 

Gréi^lre  XI  {Pierre  Roger),  fils  de  Guil- 
laume, vicomte  de  Turenne  et  comte  de  Beau- 
fort-en- Vallée,  est  né  en  1336  au  château  de 
Maumont  en  Limousin  —  et  non  en  Anjou,  comme 
le  disent  Bourdigné  et  tant  d'autres  après  lui.  — 
Mais  il  fit  sans  doute  ses  études  en  l'Université 
d'Angers,  et  ayant  k  peine  9  ou  10  ans,  fut  gratifié 
du  prieuré  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes,  —  où  se 
voyaient  encore  ses  armes  au  zvii*  s.,  —  et  vers 
1345,  du  grand  archidiaconé  de  St-Maurice  qu'il 
posséda  au  moins  jusqu'en  1367.  —  Elu  pape  le 
30  décembre  1370,  et  ordonné  prêtre  seulement  le 
4  janvier  suivant,  il  meurt  le  27  mars  1378.  — 
Son  portrait  a  été  gravé  pour  les  Pandectes  de 
Gl.  Ménard,  d'après  la  gravure  de  Tempesta,  et 
récemment  reproduit  dans  la  Notre-Dame  de 
Beaufort,  de  M.  Denais. 

RaneMixL  Hiêt.  de  VUmv.,  U  I,  p.  870.— Roger,  p.  301. 

—  Omon  de  rOuest,  3  DOTenobre  1869.  —  Cl.  Ménard, 
M88.875,p.64. 

Gréhaudlère  (la),  f.,  c"«  de  Chaudron.  — 
La  Graodière  (Et.-M.). 

Grêlé  {Joseph),  né  à  Angers,  le  10  décembre 
1812,  ordonné  prêtre  en  1838,  nommé  à  la  cure 
de  Marco  en  1859,  y  est  mort  le  19  décembre 
1865.  n  travaillait  depuis  longtemps,  —  comme 
tant  d'autres,  —  à  une  Histoire  de  l'Evêché 
d^ Angers,  dont  le  Mss.  inachevé  reste  aux 
mains  de  ses  héritiers,  —  et  a  pubUé  en  1862 
(Angers,  Laine),  une  Carte  ancienne  du  Dio- 
cèse, qui  n'est  qu'une  reproduction  de  celle  de 
Leloyer. 

Grellerle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°*  de  St-Lau- 
rent-deS'Autels,  dans  la  mare  du  village,  coule 
de  rO.  à  TE.  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Foi« 
au-dessous  de  la  Priouté,  grossi  à  dr.  d'un  ruiss. 
qui  descend  du  chemin  de  St-Sauveur;  — 
1,450  met.  de  cours. 

Grellerie  (la),  f.,  c»«  de  Bécon  ;  »  f ,  c"« 


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GRÉ 


—  299  — 


GRË 


ôi'Bcouflant.  —  Ane.  domaine  do  Tabbayo  8l- 
Serge  d'Angers,  —  avec  m***  à  yent  (Gass.)  ;  » 
f.,  c»«  de  J allais.  —  Le  lieu,  fief  et  seigneu- 
rie  de  la  JRoche-Gauîtron  1540  (G  106.  f.  208). 
-*  La  Roc,  G.  autrement  appelée  présente- 
ment la  Grelerie  1693.  —  LaGrellerie  (Gass.). 
—  La  Galerie  (Et. -M.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
s'étendant  sur  les  paroisses  de  St-Rémy-en-M., 
du  Fief-Sanvin.  de  St-Pierre-Hanlimart,  de  la 
Poitevinière,  de  Jallais  et  da  Grand-Montrevanlt,— 
avee  manoir  noble  relevant  da  Hénil-Bonteille, 
dont  est  sieur  Chartes  Le  Peigné  1593,  Jacqnine 
de  la  Bonëre,  veave  Laurent  Morin,  1641,  Séb. 
David,  prêtre,  par  acquêt,  1693;  -■  f..  c»«  de 
Maulévrier,  —  La  Galerie  (Et.-M.)  ;  =-  f.. 
c"*  de  St'dément'de-la-Pl.,  anc.  domaine  de 
l'abbaye  de  St-Nieolas  d'Angers,  vendu  nat^  le 
9  février  1791;  —  f..  c"«  de  St-Martin-du-F. 

CiveUeterle  aa),  f..  c»*  de  St-Léger-des-B, 

Cfrt^lfetfière  (la).  —  V.  la  Gueltière. 

CiFeUére  (la),  h.,  c»«  de  Vemantes. 

OreUers  (les),  ham.,  c«»  de  Chinehutte- 
Ie9-T.  ;  «  vill.,  c"  de  Drain, 

GremUlère  (la),  f.,  c^  de  ChalonneB-s^-L. 

GrémUlon,  m***  à  vent,  c"«  de  la  Fosse-de-T. 

Grenade,  f.,  c*«  du  Fuilet,  anc.  dépen- 
dance de  la  Bourgonnière. 

Grenaudèrie  Ga),  f.,  c»  de  Vézins.  —  La 
Gamauderie  (Gass.). 

Gt«nmvdlére(la),  f.,  c»*  de  la  Chapelle-IL 

—  Guamalderia  1037-1064  cSt-Quentin-ea-M., 
ch.  or.  5). 

Greamudières  (les),  f.,  c"«  d'Andrézé. 

Greaelle,  m*»  b.,  c»«  de  Saumur,  —  Le 
Petit,  le  Grand  Gr.,  sur  le  chemin  de  NantiUy 
à  Varrains,  appart.  en  1777  à  François  de  la  Fite 
du  Verger.  Dans  une  pièce  en  dépendant  existait 
aux  xv-ivi*  s.  une  chapelle  de  St-Antoine. 

Greaellerie  (\a),  f.,  c»*  à'Echemiré. 

Grénerale  (la),  f.,  c°»  de  Chemillé.  ^Y.la 
Grainerie,  le  Gas;  •■  f .,  c»»  de  la  Posawinière. 

Gréaerie  Ga)>  chat.,  c***  de  Jarzé.  —  La 
maison  seigneuriale  de  la  Gr.  1634  (G  Gha- 
pitre).  —  En  est  sieur  en  1556  Tristan  le  Goutu- 
rier,  en  1632  n.  h.  René  Bernard,  nouveau  con- 
verti, élu  en  FElection  de  Baugé,  qui  y  meurt  et 
qui  fut  inhumé  le  13  février  dans  Téglise  parois- 
siale et  sa  veuve  Sara  Yaslin,  en  1634. 

Grenet,  h.,  c"«  de  Louresse-Rocheménier. 

—  L'estang  et  le  moulin  de  Grenet  1387  (Ch. 
de  Brissac).  —  L*étang  de  Grenet  1504  (Ghap. 
de  la  Grésille).  —  Les  moulins  à  eau  et  à  vent 
de  G.  1595  (Gh.  de  Brissac).  —  L'arche  de  Gr. 
(Et.-M.).  —  Un  pont  y  traverse  le  ruisseau  de  la 
Bournée,  sur  remplacement  sans  doute  de  celui 
de  Pane,  chemij}  par  Dénezé,  la  Tremblaie,  Mei  - 
gné,  Bou.  —  Il  y  existait  en  1713  un  moulin  qui 
dépendait  de  la  chàtellenie  de  la  Grésille.  Il  fut  in- 
cendié le  86  février  et  le  meunier,  sa  femme,  leur 
enfant  et  le  domestique  y  périrent;  =  m'",  c"«  de 
la  Pommeraie,  sur  le  ruiss.  de  la  Brissonniére. 

Gréaeterie  (la),  f.,  c»«  de  St-Germain-des- 
Prés  1540  (G  106.  f.  400). 

Gréaetlère  (la),  nom  d'une  partie  de  la  fo- 
rêt de  Fomevraud  ;  ^  c"*  de  Sceaux»  «  lieu  et 


«  appartenanee  a  présent  détruit,  »  est-il  dit  ea 
1770  dans  le  Terrier  du  prieuré  de  Sceaux  ;  —  I., 
c"«  du  Vieil'Baugé. 

Greaettes  (les),  vill.,  c»«  de  la  Varenne,  — 
Les  Grenelles  (Et.-M.). 

Grénl«re  (la  Haute-),  vill.,  c»«  6.' E triché. 

Grénoaalère  (la),  f.,  de  Neuvy  ;  -■  h.,  c»» 
de  Tilliers. 

Chréaoanières  (les),  h.,  t^^  de  Vem, 

GrenoolUe  (la),  f.,  c"*  du  Longeron  ;  —  f., 
c»»  de  Ste-GemmeS'S.-L,  —  Anc.  domaine  de 
Tabb.  St-Nicolas  d'A.,  vendu  nat^  le  34  février 
1791  ;  —  cl.  et  m»»,  c»f  de  St-Georges-durBois. 

—  La  closerie  de  la  Gr.  1755,  1760.  —  Le 
moulin  de  la  Gr.  1767  (Et.-G.). 

Grenoaillé  (le),  h.,  c"«  de  Bcmné.  *—  JLe 
Grenouillet  (Gass.).  —  Donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  t—,  qui  s'y  jette  dans  le  ruiss. 
des  Aulnais,  —  1,300  met.  de  cours  ;  ««  m««  n., 
c^*  de  ViUehemier  (Gass.).  —  La  Croix- 
Broesseau  1416.  la  Croix  Broiêsée  alias  la 
Croix  de  Grenouiller  xviii»  s.  (G  570),  à  tort 
confondue  avee  la  Croix-Cassée. 

Grenouillère  (le),  vill.,  c>>«  de  Candé,  par 
distraction  d'Angrie  depuis  1837.  •—  La  Gre- 
nouillée  1684, 1704  (Et. -a  Angrie  et  Gandé).  — 
En  est  sieur  Pierre  Lesué  ;  <«  f.,  c>«  de  Cuon; 
=a  cl.,  c"  de  Daumeray  ;  —  f.,  c"**  de  HuUlé; 

—  f.,  c»«  de  Montjean  ;  «  f.,  c"«  de  St-Chris- 
tophe^u-Bois  ;  —  domaine,  c»«  de  St-Crépin  ; 

—  f.,  c»«  de  St-Georges-s.'L.  =  h.,  c»«  de  la 
Séguinière. 

Grenonlllerie  (la),  h.,  c"«  de  Mozé. 
GrenoaUlers  (les),  h.,  c»*  de  Chanzeaux. 
GfeiMmif lec  (les).  —  Y.  Ruisseau-Doré  et 
St'Sérené. 
GrenoniUoa,  h.,  c"«  de  St-Macaire-du-B. 

—  En  est  sieur  Dominique-Alexandre  de  Jodon- 
net  1786  (E  306). 

Grénusiére  (la),  f.,  c»*  de  Trémentines.-^ 
La  maison  noble  de  la  Gr.  autrement  appel- 
lée  la  Richardière  1540  (G  105,  f.  143).  —  La 
Guemusière  1657  (E  1654).  —  Anc.  m»»  noble 
appart.  à  Pierre  de  Mèlay  1549,  è  Jean  de  Lingré 
1564,  à  Bené  de  Jarzé,  écuyer,  1657,  à  Marie  de 
Jarzé,  qui  épousa  en  1674  Etienne  de  Peindre, 
écuyer,  sieur  de  Léperon,  et  en  secondes  noces, 
vers  1681,  Pierre-Germain  Jarry. 

Grépiaay  (le),  f.,  c"«  de  Villemoisant.  — 
Anc.  dépendance  du  prieuré,  vendu  nat^  le 
33  avril  1791. 

Gf^  (les).  —  V.  les  Grées,  le  Grez. 

Grésadières  (les),  f.,  c^  de  Neuillé. 

Grétteau,  f.,  c"*  de  la  Comouaiïle  ;  »  f., 
c»«  de  Freigné ,  vendue  nat'  sur  Bourmont  le 
33  pluvi^  an  VI. 

Gréstc^aé,  vill,  c»«  de  Brion.  —  Grazin- 
niacus  1043-1081  (3«  Gartul.  St  Serge,  p.  399). 

—  Grezinniacus  1107  (Gartul.  de  Brion,  f.  8). 

—  Grézigne  1334  (Pr.  de  Bocé).  —  Grezeneium 
1331  (Ghaloché,t.  IV).  —  Grezine  1383  (Ibid., 
t.  II,  p.  145).  —  La  terre  et  seigneurie  de  Grér 
zigné  1540  (G  106,  f.  3).  —  Anc.  fief  et  sei- 
gneurie, relevant  du  château  de  Baugé,  dont 
est  sieur  Jean  Becdaoe  1383,  Bené  de  Montbron 


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GRÉ 


—  800  — 


GRÉ 


1480»  Louis  de  M.  1508  1540,  Honorât  de 
Bveil  1563,  Jean  Basourdy  1582,  René  de 
Charnières,  écnyer,  1609»  par  sacoeesion  de  sa 
mère  Glande  Tracher.  dame  des  Poissonnières,— 
Gabriel  de  Gharnières,  écnyer,  1663.  par  legs  do 
Pierre  Riverain ,  lieutenant  au  siège  roysd  de 
Beaufort,  mari  de  Jacquine  de  Gbainiôres  ;  — 
dépendait  en  1789  de  la  terre  des  Haies.— En  1707 
lors  de  la  rupture  de  la  lefée  aos  Trois- Volets 
(10  octobre),  l'eau  s'arrêta  à  la  porte  du  château. 

Dom  Bét.  —  Arch.  comm.  de  Brioo  et  du  cbit.  det  Haiet. 

Grésl^né  (le  Grand-)»  c»«  de  Chalonnei- 
sur-Loire,  —  Vhostel,  boyê  et  garennes  et 
jardins  de  Gratigné  1457  (E  613).  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  G.  1540  (G  105,  f.  315).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  la  baronnie 
de  Ghalonnes.  —  En  est  sieur  Jean  Angier  1457, 

—  Renée  Lebreton,  veuve  Gadu,  1540,  —  Arlhus 
du  Bois-Béranger  1580;  —  sa  veuve  Jeanne  de  la 
Jaillel604;— Jean  duBois-Béranger  1615;— Jacq. 
Drouel  1669,  mari  de  d"«  Marie  Tabary  ;  —  Henri 
D.  en  1690,  par  avancement  d'hoirie  consenti  par 
Jacquine  JuMn,  sa  mère  ;  —  Jean  Gabriel  Dronet, 
premier  juge  garde  de  la  Monnaie  d'Angers,  f  en 
1750  ;  sa  veuve  Marie-Ghariotte  Gencian  se  rema- 
rie le  13  décembre  1751  avec  Jacq.  deGarimont; 

—  Jean  D.  conseiller  à  la  Prévoté,  f  le  16  mars 
1756  et  dont  la  tombe  s'est  retrouvée  en  1871  dans 
les  fouilles  du  Tertre  à  Angers  ;  —  Jean-Charles 
Drouet,  curé  d'Azé  près  Ghàteaugontier,  1785.  — 
L'hôtel  seigneurial  a  fait  place  dès  lors  iune 
simple  ferme  (E  622).  —  En  dépendait  aux  zv*- 
XVI*  s.  un  pressoir  banal  dans  le  bourg  de  Gha- 
lonnes, où  devaient  s'adresser  les  tenanciers  du 
fief.  —  Le  seigneur  avait  droit  de  chasse  et  ga- 
renne et  était  tenu  primitivement  à  40  jours  de 
garde  à  Ghalonnes;  —  (lo  Petit-),  f-,  c»«  de  Cha- 
lonnes-sur-Loire,  —  La  terre  du  Petit  Gra- 
signé  1398  (E  645).  —  La  seigneurie  de  Gra^ 
zignéi49±  (E  613).  —  Relevait  de  la  Barbotière.  — 
En  est  sieur  Jean  de  Piédouault  1398,  Guill.  Le- 
Ié6naisl492,  René  Branlard  1543,  —  vendu  nat* 
sur  les  d"^  Deshaies  le  24  nivôse  an  V. 

Grésil,  cl.,  c^^  àQ  Montreuil'Bellayt  vendu 
nat'  sur  la  TrimouiUe  le  22  fructidor  an  lY. 
Cassini  y  indique  un  petit  peulvan,  sur  le  bord 
<ie  la  route,  qui  mène  à  Lenay.  On  y  a  trouvé, 
assure-t-on,  aux  alentours  plusieurs  haches  et 
silex  taillés  ;  «  m'",  c»«  de  St-Lambert-la-P.  — 
Le  lieu  de  Grézil  1600,  1687.  —  Le  Grézil 
1650  (Et.-G  ).  —  GrézilU  (Et.- M.). 

Grésil  (le  Bas-)»  f»»  c°*  de  Bouchemaine. 

—  Grizilliacus  1073-1081  (Ronc,  Rot.  1,  ch  2). 

—  Clausus  de  Grésil  1386  (G  381).  —  «  Sise 
«  dans  un  fonds  entre  deux  rochers  »,  la  ferme 
dépendait  de  la  sous-chantrerie  de  St-Aubin 
d'Angers  et  marquait  la  limite  de  la  paroisse  pri- 
mitive du  Ronceray  au  xi*  s.  —  Il  parait  y  avoir 
existé  un  moulin,  qui  n'est  plus  au  zvi*  s. 
qu'«une  petite  maison  ruinée ^  cour  et  jar- 
«  drinSt  avec  une  chanlcée  à  une  petite  place 
a  ronde,  au  bout  d'icelle  ;  en  laquelle  y  a  une 
«  fontaine,  le  tout  en  un  tenant,  nommé  le  Viel- 
«  Moulin  »  1543  (Reg.  Gapit.  St-Aubin).— (7ne 
maison,  court,  jardins,   enclose  du  Vieil- 


Moulin  alkLB  apptlé  Grézil  1670.  —  Le  nom 
de  Grézil  et  non  Gréàllé  est  encore  le  nom  po- 
pulaire et  désigne,  à  proprement  parler,  ce  haut 
pic  de^  roc  voisin  qui  se  dresse  comme  perdu 
en  plein  champ,  sous  forme  de  pain  de  sucre, 
faisant  face  de  si  pittoresque  façon  à  la  Baume tte. 
••  (le  Haut-),  anc.  logis,  avec  closerie,  hauts  et 
bas  jardins  enclos,  appart.  à  André  Lepellelier 
1510,  Michel  Bodin  1623,  Jean  Galisson  1643» 
François  Barbotin  1681.  Sa  fille  Marie  Françoise, 
femme  de  Jacq.-Bonaventnre  Durai,  vendit  le  do- 
maine le  4  janvier  1748  à  Michel  GouUion  de  la 
Douve,  marchand,  et  ses  héritiers  en  1775  a  Guiil. 
Gourt>alay  ;  —  aujourd'hui  à  M.  L.  Bellanger. 

Grésillé,  o«"  de  Gennes  (10  kil.),  arr^  de 
Sanmur  (96  kil);  —  à  27 kil.  d'Angers.  —  Gri- 
giUi  1068  (Uv.  Bl.,  f.  4^.  —  GredUei  1088 
(Ib.,  f.  32).  —  Sanctus  Hilarius  de  Grezill^ 
1105  (G  851).  —  GHssaiacus  1130  circa  (Pr.  des 
LochereauXy  t.  I,  f.  3).  —  Grecilleum  1161 
(G  835).  —  Grezylle  1270  (G  351).  —  Dans  une 
vallée  bordée  de  hautes  collines,  —  entre  Ghe- 
mellier  (1,500  met.)  et  St-Georges-des- Sept- Voles 
(5  kil.)  au  N.,  Gennes  k  l'E.>  Louerre  (4  kil.) 
au  S.,  Ghemellier  à  l'O. 

Les  chemins  d'intérêt  commun  de  Saulgé,  de 
Gennes,  de  St-Hilaire-St-Florent  s'y  entre-croisent 
an  bourg,  desservant  aux  quatre  points  le  territoire. 

Y  passe  du  S.  au  N.,  presque  au  centre,  la 
rivière  d'Aubanee,  qui  y  reçoit,  à  un  kil.  du 
boorg,  le  miss,  de  Gâté,  né  sous  le  bourg. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Sablon 
(34  mais.,  122  bah.),  de  la  Fos.se  (26  mais., 
79  hab.),  du  Grolay  (25  mais.,  90  hab.),  d'Ali- 
gny  (14  mais.,  45  hab.),  de  Bourgneuf  (11  mais., 
28  hab.).  de  la  Rue  (17  mais.,  41  hab.),  de  la 
Baohellerie  (9  mais.,  18  hab.),  de  la  Blinière 
(7  mais.,  12  hab.),  de  la  Moinerie  (6  mais., 
11  hab.),  du  Pimpéan  (5  mais.,  18  hab.)  avec 
château,  de  Gâté  (4  mais.,  14  hab.),  des  Gla- 
vières  (3  mais.,  17  hab.),  de  la  Forge  (5  mais., 
18  hab.),  de  la  Roetterie  (3  mais.,  8  hab.)  et 
6  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,762  hect.  dont  340  h.  en  bois, 
85  en  vignes. 

Population  :  99i  hab.  en  1726.  —  i69  feux 
en  1788.  —  $78  hab.  en  1790.  —  776  hab.  en 
1831.  —  78i  hab.  en  1841.  —  780  hab.  en  1851. 
—  70r  hab.  en  1861.  —  eSi  hab.  en  1866.  — 
694  hab.  en  1872,  dont  iiO  (32  mais.,  33  mén.) 
au  bourg  situé  dans  la  vallée,  à  5  ou  600  met. 
en  contrebas  du  Sablon,  village  d'importance 
égale,  qui  descend  la  pente  du  coteau. 

Ni  foire  ni  marché. 

Perception  d'AmbiUou.  —  Bureau  de  Poste 
de  Brissac. 

La  Mairie  avait  été  transféra  en  1872  au 
Sablon,  chez  le  maire.  L'adjudication  a  eu  lien 
le  11  octobre  1874  d'une  maison  communale  au 
bourg,  avec  Ecole  communale  laïque  de  gar- 
çons ^  —  J^coZe  communale  de  filles  (Sœurs  de 
la  Salle-de-Vibiers). 

VEglise,  dédiée  à  St-Hilaire  (succursale 
26  décembre  1804).  est  un  antique  édifice  qui 
semble  avoir  été  par  trois  et  quatre  fois  rema- 


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GRÉ 


—  304  — 


GRÉ 


nié.  La  facftde,  à  pîgDon  lomaa  en  moyen  i^^ipa- 
reil  régnlier^  a  élé  découpée  par  la  moitié  pov 
agrandir  la  nef.  —  A  droite  8'oQ?re  l'ancienne 
chapelle  seigneuriale  da  Pimpéan,  de  deux  tra- 
vées,  dont  la  voûte  dn  zv«  s.  repose  sur  des  co- 
lonnes romanes,  à  maigres  bourrelets  entourant 
les  chapiteaux  décorés  de  feuilles  de  choux,  de 
lions  affrontés,  de  feuilles  de  vigne  à  rebords  perlés 
(xi«  s.).  Au  bout,  formant  l'aile  unique  d'im  tran- 
8ept,!se  dresse  la  base  carrée  du  clocher,  percée  sur 
chaque  face,  à  hauteur  du  toit,  d'une  double  pe- 
tite baie  ogivale,  inscrite  dans  un  large  arceau 
plein  en  tiers  point  ;  au-dessus,  la  flèche  hexago- 
nale cantonnée  à  chaque  angle  d'une  logette  de 
pierre.  L'abside  termine  le  chœur  par  un  pignon, 
plaqué  de  trois  fausses  fenêtres  romanes.  Sur 
l'écn  effacé  de  Beauvau,  une  clé  de  voûte  porte 
écrit  :  L*an  III  de  la  Liberté,  ±791.  —  Les 
murs  latéraux,  d'appareil  régulier,  sont  percés  de 
minces  et  très-étroites  fenêtres  romanes,  encadrées 
de  contreforts  plats,  à  mi-hauteur,  entre  deux 
desquels  apparat!  le  cintre  roman  d'une  porte 
condamnée,  ancienne  conmiunication  avec  la  cure. 

Aucune  trace  n'est  signalée  de  débris  antiques, 
sauf  la  voie  de  Brissac  à  Gennes  dont  le  tracé 
forme  une  partie  de  la  limite  vers  N.  entre  Ghe- 
mellier.  —  L'église,  dont  partie  date  encore  du 
XI*  s.  et  qui  dès  cette  époque  appartenait  à  l'ab- 
baye de  Cunaud,  avait  passé  au  xii"  s.  en  mains 
laïques  et  lui  fut  restituée  en  1161  par  le  sei- 
gneur. Le  prieur  en  conserva  la  présentation 
jusqu'à  la  réunion  de  l'abbaye  au  Séminaire,  — 
et  depuis  lors  l'évèque. 

La  seigneurie,  <  avec  hostel  seigneurial,  mai- 
«  son,  église,  presbytère  et  cimetière  dud.  lieu  » 
grosse  fuie  en  piene  de  taille  et  haute  futaie 
dans  laquelle  était  bâtie  une  chapéUe  de  St-René, 
relevait  directement  de  Trêves  à  foi  et  hommage 
lige.  Elle  appart^  au  commencement  du  xii«  s.  à 
Rainaud,  fils  de  Joubert  Tiremouche,  et  dès  1150 
à  son  petit-fils  Pierre  Gléreau,  ClarelU,  dont  la 
descendance  la  possédait  encore  dans  les  pre- 
mières années  du  xvii*  s.  En  dépendaient  les 
met.  de  l'Eglise  et  d'OrfeuiUe,  et  la  terre  de  Mal- 
vault,  qui  furent  réunies,  avec  le  domaine,  vers 
1630  à  U  châtellenie  dn  Pimpéàn. 

Curéa  :  Raoul  Barhin,  1469.  ^  Jean  Mil- 
Ion,  1485.  —  René  de  Maillé,  1508,  1515.  — 
Jean  Morin,  1519.  —  René  de  Maillé,  1550, 
1554.  —  Marin  Répmaard,  1557, 1564.  —  René 
Giraud,  docteur  en  théologie,  1586.  —  Pierre 
Girard,  1599.  —  René  Brullé,  1602.  —  Jacq. 
Baudin,  1611.  —  Guill.  FoucAer,  1613.  — 
Pierre  Robin,  1616.  —  Et.  Moutardeau^  1680, 
1622.  ^  Symphorien  Andrieu,  1630,  f  ^^ 
17  mars  1674.  —  Jean  Allaneau,  mars  1674, 
curé  de  Gombrée  en  1680»  —  AUauel,  mai  1680» 
16  janvier  1687.  Le  31  août  1683,  l'évèque  Henri 
Arnauld,  âgé  de  86  ans,  était  venu  bénir  le 
grand  autel  de  la  paroisse»  -^  Pierre  Graim- 
bault,  janvier  1687,  janvier  1690»  —  Sympho- 
rien Chevalier,  février  1690,  décembre  1705.  — 
Toussaint  Delorme,  23  décembre  1705,  28  mars 
1746.  —  Priou,  juin-novembre  1746.  —  Joa- 
chim  Ciret,  novembre  1746,  f  le  20  avril  1761, 


âgé  de  51  ans.  —  Et.-Mic.  Perrel,  juillet  1761, 
avril  1787.  —  Martin,  avril  1787, 13  mars  1791. 
—  Il  est  déporté  en  Espagne,  avec  son  vicaire 
Quénault,  en  septembre  1792.  —  Diard,  anc. 
curé  de  Ghemellier,  9  octobre  1791,  à  partir  de 
novembre  1792,  <  officier  public.  » 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  de 
Saumur,  de  l'Election  de  Saumur,  du  District  en 
1788  de  Doué,  en  1790  de  Saumur.  —  Une  grande 
partie  restait  en  landes  ;  il  y  résidait  un  garde- 
étalon.  Nombre  de  femmes  filaient  le  chanvre 
pour  la  manufacture  de  Beaufort. 

Mairea  :  Boutin,  2  thermidor  an  X.  —  Urb. 
PrUm,  2  janvier  1808.  —  Vincent  Ciret,  14  no- 
vembre 1809.  —  Riffault,  30  janvier  1811.  — 
René  Riffault  fils,  20  janvier  1814.  —  Urb. 
Priou,  avril  1815.  —  Lonis-Georges-J.-J.  Mau- 
riceau,  23  janvier  1816,  démissionnaire  le  8  août 
1830.  —  Urb.  Priou,  13  septembre  1830.  — 
Pierre-Yves-Jean  Décoase,  5  mai  1834.— Urbain 
Priou,  1845.  —  Mauriceau,  1865.  —  Pierre 
Renou^  1873,  en  fonctions,  1875. 

Aitb.deM.-«t-L.G  i06,f.347;  193;  BI3S4-I326, 1436: 
G351.  —  Arch.  conuD.  BK.-C.  —  Poor  Iw localités,  voir  à 
leur  article,  le  Pimpéan,  la  Bruèrt,  Aligné,  la  Hue,  Cla- 
viérest  la  Brisemondière,  le  Sablon,  la  Fotte,  Orfeuille, 
Bonneûoie,  etc. 

GrésIUe  (la),  vill.,  c»»«  dL*AmbHlou.  —  Gr«- 
sUla  1100  circa  (Liv.  d'A.,  f.  64).  —  Greailia, 
GriHlia  1105  (Liv.  El.,  f.  8-40).  —  Grisella 
1180  circa  (Gart.  de  Ghemillé,  ch.  89).  —  La 
GreailU  1240  (G  842,  f.  280).  —  Greeilleia 
1466  (H  Asnières-B.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie 
titrée  au  xvi*  s.  de  châtellenie^  dont  le  seigneur 
Gautier  fit  partie  de  la  première  croisade.  Après 
la  famille,  qui  en  portait  le  nom  jusqu'au  milieu 
duxv«  s.,  elle  passa  jusqu'au  xvii*  s.  aux  Tur- 
pin  de  Grissé,  de  qui  elle  fut  acquise  en  1609 
par  Charles  de  Cossé-Brissac.  Elle  comprenait  un 
fort  château  avec  cour,  avant-cour,  murs  et  en- 
ceinte de  douves,  qui  fut  surpris  en  janvier  1596 
par  l«s  ligueurs  du  sieur  de  Goulaines,  et  ce 
furent  les  St-Offange,  ligueurs  eux-mêmes,  qui 
les  en  expulsèrent,  par  un  accord  avec  les  sol- 
dats du  roi,  V.  Mém»  de  Duplesais-Momay, 
i,  I,  p.  297.  —  L'édifice,  converti  en  ferme,  de  plan 
rectangulaire,  conserve  encore  vers  S.-O.  des  murs 
couronnés  de  créneaux,  une  tour  ronde  crénelée 
avec  cheminée  vers  N.-O.,  une  tour  d'escalier 
ronde,  de  trois  étages,  couverte  en  ardoises  vers 
N.-E.,  l'intérieur  tout  délabré,  les  murs  chargés 
de  noms  et  de  vers  inscrits  par  les  visiteurs.  On 
y  lit  entre  autres  le  refrain  d'une  chanson  de  Bé- 
langer, qu'un  savant  chanoine  de  nos  jours  a  re- 
cueilli dans  son  Epigraphie  angevine  parmi  les 
inscriptions  du  xviu*  s. 

Vers  1171  l'évoque  Geoffroy  autorisa  le  sei- 
gneur à  élever  auprès  de  son  château  un  ora- 
toire dédié  à  St-Blaiae,  qui  fut  converti  en  1201 
en  prieuré  et  attribué  à  l'abbaye  d'Asnières- 
Bellay,  avec  un  temporel  à  suffisance  pour  l'en- 
tretien de  deux  moines.  —  On  trouve  comme 
prieurs  :  Jean  Basin  qui  résigne  en  1425.  — * 
Jean  de  la  Béraudière,  mars  1426,  —  Michel 
de  Broiaea,  1526,  1545.  —  Charles  Bernard, 
1579.  —  Jacq.  Salmon,  1758,  1762.  —  La  cha- 


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GRE 


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GRE 


ptUa,  édifiée  da  zvi*  s.,  a  été  transfonanée  Yen 
1800  en  habitation  particulière,  de  môme  que  la 
coisine  da  prieuré. 

Par  acte  du  S7  octobre  1455,  Anne  de  la  Gré- 
sille, femme  de  Torpin-Criisé,  fonda,  dans  nne 
chapelle  attenant  an  château  et  qu'elle  s'enga- 
geait à  agrandir  d'un  chœur  conYenable,  un 
Chapitre  de  Noire-Dame-des-Vertui,  com- 
posé de  5  chanoines  et  de  S  choraux.  Us  étaient 
tenus  de  célébrer  le  divin  service  tous  les  jours, 
et  pour  cette  raison  le  curé,  qui  devait  déjà 
même  office  au  château,  en  devint  chanoine- 
né,  et  fut  dégagé  de  ses  obligations  antérieures 
en  participant  aux  charges  communes.  Les  obla- 
tions  du  jour  de  Noël  lui  étaient  de  plus  réser- 
vées^ et  des  revenus  furent  assignés,  outre  la  terre 
de  Mihervé,  sur  diverses  dîmes  de  blés  et  de  vins 
dans  les  paroisses  de  Doué,  Forges,  Montfort, 
Thouarcé,  Goncourson,  Ambillou  par  la  fonda- 
trice, qui  avait  déjà  fait  construire  des  habita- 
tions pour  les  chanoines.  Quand  la  terre  eut  été 
réunie  à  celle  de  Brissac,  le  Chapitre,  sollicité  à 
diverses  reiprises,  en  1624,  en  1694.  en  1705  en- 
core, y  consentit  sa  translation,  qui  pourtant 
n'eut  pas  lieu.  L'église,  vendue  nat*  le  .7  bru- 
maire an  V,  fut  convertie  en  grange,  —  aujour- 
d'hui en  cellier.  —  Le  plan,  en  croix  latine> 
comprend  une  nef  de  4  travées,  avec  transept, 
le  tout  voûté  d'élégants  arceaux  d'ogive,  les  fe- 
nêtres enmurées,  les  vitraux,  le  carrelage  dé- 
truits; dans  une  niche  de  la  sacristie  gît  une 
statue  en  pierre.  On  y  voit  encore  une  belle  ins- 
cription du  3  juillet  1513  portant  fondation  de 
deux  messes  par  M^**  du  Puy-du-Fou,  avec  deux 
écussons  dont  un  parti  de  ses  armes. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  S06;  6  Ghapit.  de  U  Gr.;  H  Abbaye 
d'Afoièrae.  ^  Arch,  <tAnj,,  1. 1,  p.  79.  —  Bourdigné,  1. 1, 
p.  207.  —  Hlret,  p.  441.  —  Tresvaux,  HisL  du  Dioc,,  1. 1, 
p.  199.— Note  Ms8.  de  MM.  Augeard  et  Raimbaalt.  —  Aép, 
Areh.,  1868,  p.  i96;  1869,  p.  71  et  77.  —  Affiche»,  mes- 
sidorixUI. 

«réslUe  (la),  f .,  c»«  d^Aniré.  —  GrésU  (Cass.). 
—  Rebâtie  en  1868.  —  En  est  sieur  h.  h.  Jacq. 
de  la  Porte  1754;  —  (la  Haute-),  viU.,  c»"  d'Am- 
billou, 

Orésilles  (les),  ruiss.  né  sur  la  c>>«  de  Broc, 
à  300  met.  du  bourg  N.-O.,  d'une  nappe  d'eau 
souterraine  qui  règne  depuis  la  Ghaloisière,  coule 
de  !'£.  à  l'O.  sur  un  fonds  d'argile,  pénètre  sur 
la  c"«  de  Ghigné>  en  formant  limite  avec  le  d^ar- 
tement  de  la  Sarthe  et  se  jette  dans  la  Mayenne 
au  Moulin-Neuf;  —  800  m.  de  cours  ;  —  abonde  en 
écrevisses,  bien  qu'à  sec  les  deux  tiers  de  l'année. 

Gréslllon,  ch.,  c°«  de  Pontigné ,  bâti  vers 
1585,  par  M«  René  Du  Ghesnel,  dans  une  pièce 
de  terre  dite  des  Grands-Champs,  qui  fut  détachée, 
avec  des  bois  et  taillis^  des  prés,  des  terres,  du 
domaine  de  la  Rondelière,  pour  doter  Jeanne 
Lebigot,  femme  du  fondateur. 

CtréfilUoniiale  (la),  f.,  c"«  du  Lion^d'An- 
gère,  1628  (Et.-G  ). 

GréslUoimerie  (la),  f.»  t^  de  la  Ferrih-e. 

SréttiUons  (les),  f.,  c»*  de  Mazé* 

0hi^'Hawèd9  (ruiss.  des).  «  Y.  la  Rochette. 

«Mvlardale  (la),  t,  c»*  de  ChoMé'S.-A. 

Orevlerie  (la),  h.»  c"«  de  Cheffes. 


CSreTèdlie,  f.,  c»«  de  Ombrée, 

Gréve-Cireiilev  (la),  f.,  c*«  de  la  Poiuhxe, 

Grès,  bourg,  c»»  de  GreK-NeuniUe.  —  Gror 

dus  1030-1047  (I*r  GartuL  St-Serge,  p.  146; 

Ronc.  Rot.  1,  ch.  49,  etc.).   —  Gretum  108S- 

1094    (2*   Gartul.   St-Serge,    p.    140   et   141)w 

—  Gretum  1094-1100  (St-Serge,  l«r  GartuL, 
p.  239,  —  2«  GartuL,  p.  111).  1114-1134 
(!•»  Gart.,  ib.,  p.  169),  1135  {Epit,  St-Nic., 
p.  57  et  72).  —  Eccîeêia  de  Greio  1159 
(!•'  Gart.  St-Serge,  p.  16).  —  Gre  1124  (2«  Gart, 
St-Serge,  p.  271),  1114-1134  (Ib.,  p.  231-271). 

—  Grecum,  Gre  1135  (Gart  Fontev.,  572,  573). 

—  Grex  1183  (H.-D.  Ë  f.  10),  1247  (O  240).  •*- 
GrèB  1252  (2«  Gart.  St-Seige,  p.  101).  —  X^ocue 
de  Gradibua  1390  (Prieuré,  ch.  or.)-  —  lA 
vilU  de  Grez  1414  (Ib.).  —  ViUa  de  Gressi- 
hus  1454  (S(-Serge,  Prieuré  de  Grez).  ^  Grez- 
sur-Maine  en  Neuville  1639  (G  Gure).  —  Le 
Prieuré  de  Grenneville  1760  (H  St-SWge).  — 
Sur  la  rive  gauche  de  la  Mayenne. 

Ge  n'était  jusqu'au  xii*  s.  qu'une  aggloméra^ 
tion  sans  importance,  traversée  par  la  grande 
route,  qui  longeait  la  rivière  et  dont  on  trouve 
encore  des  vestiges  dans  la  direction  de  Sa«iré. 
Un  pont,  que  la  tradition  raconte  s'être  écroulé 
au  xv«  s.  dans  un  combat,  mais  dont  je  n'û 
trouvé  aucune  mention  dans  les  titres,  y  commu- 
niquait, dit-on,  aux  temps  antiques  avec  Neu- 
ville, situé  vis-à-vis  sur  l'autre  rive,  et  qui  for- 
mait le  centre  paroissial.  Le  seigneur  de  Grez, 
Raoul,  obtint  en  1122  seulement  de  son  suzerain 
de  Neuville,  la  grâce  d'élever  auprès  de  son  ma- 
noir une  petite  chapelle  en  l'honneur  de  St 
Jacques,  avec  défense  au  desservant  d'y  jamais 
marier  et  de  n'y  confesser  qu'en  cas  extrême. 
Une  autorisation  nouvelle  du  pape,  de  rarcbe- 
vôque  de  Tours  et  de  l'évoque  d'Angers  approuva 
en  1124  le  don  fait  par  le  fondateur  de  la  cha- 
pelle St-Jacques  à  l'abbaye  St-Serge  d'Angers, 
qui  y  constitua  près  l'église  un  prieuré  avec 
cours,  jardins,  bois  taillis  et  parc.  Ges  origines 
étaient  si  bien  oubliées  qu'au  xviii*  s.  le  prieur 
en  était  venu  à  se  prétendre  curé  primitif  des 
paroisses  de  Neuville  et  de  Pruillé. 

La  chapelle  comprenait  une  vaste  nef  avec  chœur 
sans  hunbris  ni  voûte  ;  sur  le  grand  autel,  les  statues 
de  la  Vierge  et  de  St  Jacques,  et  un  rétable 
de  cuir  doré  ;  sur  un  cété,  dans  le  mur,  derrière 
nne  forte  grille  de  fer,  un  reliquaire  contenant 
un  doigt  de  St  Jacques.  On  y  amenait  les  16ns, 
qu'on  enfermait  pendant  neuf  jours  dans  deux 
loges  à  solides  barreaux,  installées  sur  la  jubé, 
d'où  ils  entendaient  la  messe,  nouriis  par  le  fer- 
mier du  prieuré,  moyennant  pension,  pendant  la 
durée  de  ce  traitement  spirituel.  —  Le  prieur 
devait  chaque  année  fournir  un  emplaoeiunt 
pour  VAssemhlie  qui  se  tenait  le  jour  du  pa- 
tron (25  juillet).  «  La  mesure  locale  publique 
comptait  15  boisseaux  des  Ponts-de-Gé  au  setier; 
la  mesure  rentière,  16  boisseaux  3^4. 

Prieurs  :  Guill.  Bellon,  1410.  —  Jeu  d€ 

Maillé,  1426, 1432.  ^  Jean,  évoque  de , 

1459.  —  Jean  Champion,  docteur  régent  en  mô- 
ddcine  d'Angers,  1518.  —  Jean  Champion,  li- 


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œndé  ès-droil»,  éUtdiant  et  soppAt  de  l'Univer- 
nU,  1537, 1533.  —  René  Manum,  1554.  —  Sé- 
bafitien  Hamon,  sod  frère,  mars  1564,  1576.  — 
Christ.  DoiBsé,  1588,  1604.  —  Jean  Beanard, 
1630, 1643.  —  £t.  Hamelin,  bônédictiQ  de  St- 
Mftur-siir-Loire  et  prieur  de  la  Pèlerine,  1647, 
.:i-  le  4  janvier  1694.  —  Et.  Hamelin,  religieux 
de  St-L4onard-de-Ferrière8,  f  enjanvier  1737.  — 
Jacq.  Robillard,  d'Orléans,  reça  docteur  à  An- 
geis  en  1735,  nommé  le  V  février  1737,  f  ^^ 
1799.  —  Pierre-Gab.  de  Bar,  religieux  de  St- 
Thierry  au  MonNi'Or-lôs-Reims,  4  août  1760. 1778. 

11  y  existait  dès  la  fin  peut-être  du  xv*  s.  une 
EcûUt  dont  le  prieur  nommait  le  «  magister.  » 
Hélène  Foumier,  femme  de  Jean  de  Bréon,  y 
iooda  par  testament  du  l*'  janvier  1598  «  un  col- 
«  lége  ou  école  pour  instruire  jeunes  enfants  à 
«  bonnes  lettres.  »  —  Le  maître  les  devait  rece- 
voir gratuitement,  en  nourrir  un  de  7  à  14  ans  et 
lo  mettre  ensuite  en  apprentissage,  «  s'il  ne  veut 
m  pas  continuer  à  étudier  »  —  et  tous  les  ans  ma- 
rier «ne  fille  pauvre  en  lui  donnant  6  é^s  ^  le 
jour  des  noces.  Le  «  principal  »  avait  pour  tem- 
porel les  terres  et  maisons  de  la  Garonne,  de  la 
Mottchetière  et  de  la  Gherbonnerie.  C'est  en  1600 
Maurice  Buffé,  f  le  33  juiUet  1638,  —  en  1749, 
JLoois-Séb.  BcBtriet  f  i^  33  novembre  1774,  âgé 
de  63  ans. 

Le  fief,  titré  dès  le  zv«  s.  de  cbâtellenie,  rele- 
vait de  Sautré  et  pour  partie  de  Marigné,  le  Lion- 
d'A.  et  la  Bodinière.  —  En  est  sieur  Jean  do 
Veodéme  1469,  1405,  —  René  DubeUay  1515, 
Frano.  du  B.  1530,  —  GhaHes  D.  1643,  —  René 
Leclerc  de  Sautré  1676,  — -  son  gendre  Fr.  Goddes 
de  Varenne  1694,  —  Gilles-Franc,  de  la  Grandière 
mo,  t  le  18  avril  1714,  —  Palamède-Guy-Maria 
de  la  Gr.  1774. 

Le  territoire  dépendait  de  la  paroisse  de 
Neuville,  de  l'filecuon  d'Angers,  du  Grenier  à 
3el  de  Candé,  des  Aides  d'Angers,  —  sauf  la  partie 
aa-delà  du  ruisseau  descendant  de  la  Grandière, 
qm  dépendait  des  Aides  de  Ghâteaugontier. 

Am  sommet  de  la  eôte,  une  Eglise  neuve  (suc- 
eunale ,  30  janvier  1839) ,  a  remplacé  l'an- 
cienne église  (arch.  Dellètre).  Cest  un  large  et 
hMU  vaisseau,  précédé  d'un  clocher  à  triple  étage 
avec  flèche  de  pierre  et  terminé  par  un  transept 
et  un  long  chœur  à  trois  pans  coupés,  avec 
double  vitrail  dans  chaque  fenêtre.  Un  dessin  en 
est  donné  par  M.  Millet,  Indic,  de  M.-et'L., 
pi.  79.  —  Au-dessous,  jusqu'au  bord  de  l'eau, 
l'étage  le  bour^  semé  de  vieux  logis  ;  &  l'entrée 
vers  S.  le  Ctmeitère  et  vis  à  vis,  l'^coZe  (sœurs 
cFSvTon)  ;  —  sur  la  Maine,  se  rattachant  par  un 
fort  barrage  &  la  rive,  l'ancien  moulin*  comme 
entouré  d'une  large  retenue  d'eau  vive,  actuel- 
leflMRt  en  pleine  reconstruction  (octobre  1874)  ; 
—  a«-des8ons,  on  bac,  empUoement  désigné 
d'un  pont. 

La  paroisse  comprend  133  mais.,  685  hab., 
dont  76  mais.,  347  hab.  an  bourg. 

Areh.  de  M.-at-L*  G  105,  f.  49;  D  37;  B  688, 774;  H 
Abb.  St-8«rgt.— Arch.  conuii.  Bt.-C.  ^  Bodard  do  U  Jac., 
Cknm,  Craonn,,  p.  66. 

€«MX  (le),  f.,  c°«  de  Beauvau.  —  La  terre^ 


fief  et  seigneurie  du  G.  compoêé  de  maiêon 
seigneuriale,  etc.  1540  (G  105,  f.  831).  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  relevant  de  Baugé,  appart.  aux 
xvi-xvii"  s.  à  la  famille  Moreau,  plus  tard  aux 
La  Rocbefoucault,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^  par 
deux  fois  les  33  pluviôse  an  111  et  13  messidor 
an  IV;  —  f.,  c»*  ddCheviréle-R.;  —  h.,  c»« 
de  Comhrée.  —  Les  Grées  1547  (Et.-G.).  —  Ane. 
maison  noble  dont  est  sieur  Pierre  Percault , 
écuyer,  1547,  Pierre  Armonauid,  élu  de  Ghàteao- 
gontier,  en  1735  ;  —  passe  en  1739  à  Catherine 
Bionnean,  veuve  Guéhn,  et  à  Françoise  Bionneau, 
veuve  Leshénault  du  Tertre  de  Censé  ;  »  f.,  c*** 
de  Fougère  ;  —  h.,  c»»  de  Geste;  —  f.,  c«*«  de 
Jumelles  ;  —  f.,  c*»»  de  Meigné-le-V,  ;  —  cl., 
c»«  de  MontreuiUs.-M.  —  La  Grée  (Cass.).  — 
Ane.  logis  avec  haut  perron,  dont  la  cheminée 
porte  sur  la  plaque  des  armoiries  accolées,  l'éai 
de  gauche  chargé  d'un  chevron  et  de  trois 
tours  t  et  i,  l'écu  de  droite  d*un  arbre  ac- 
costé du  soleil  et  d'un  croissant  de  lune-,  «• 
h,,  C*  de  St-Georges-^s-Sept-Voies,  —  La 
Carte  cantonale  y  signale  un  dolmen  ;  »  f.,  c*"* 
d' Yzemay, 

Grès  (les),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Noyant-^ 
laUir.t  coule  du  N.  au  S.  en  formant  presque 
aussitôt  limite  entre  Bourg- d'Iré,  jusqu'à  son  con- 
fluent danala  Verzée;  —  1,300  met.  de  cours. 

Grézerle  (la),  h.,  o»»«  du  Louroux-B, 

^réziffwkéf  ^hf^M,  fkw^eam*  —  V.  Grér 
signé,  Grésil,  etc. 

GrézU  {Etienne),  profès  des  Cordeliers  d'An* 
gers,  docteur  de  Sorbonne ,  provincial  de  Ton- 
raine,  commissaire  général  apostolique  et  royal 
de  la  province  de  Sl-Louis,  meurt  à  Angers  le 
17  juin  1705,  âgé  de  76  ans,  et  y  est  inhumé  dans 
le  chœur  de  l'église  des  Cordeliers  qu'il  avait  fait 
boiser,  parer  et  décorer  d'un  jubé.  U  léguait  à  la 
maison  sa  très-nombreuse  bibliothèque. 

Arch.  de  ll.-el-L.  OHt,  de$  Cord.  -  Arch.  ohui.  G6  311, 

Clrézll  (ilo6ert),  peintre,  fut  chargé  pour  sa 
part  dans  les  préparatifs  de  l'entrée  du  duc 
d'Ai^ou  en  1578,  de  décorer  les  portes  Chape- 
lière  et  Aogevine.  11  pUça  à  cette  dernière  «  un 
«  arc  avec  un  tableau  où  est  tout  d^>elnt  an  aa- 
«  turel  la  Ville  d'Angeis;  »  à  l'autra  porte,  un 
autre  «  arc  triomphant  »  avec  Phôbus  et  les  neuf 
Muses.  A  trente-quatre  ans  de  là,  le  7  novembre 
1616,  on  le  retrouve  occupé  encore  à  décorer, 
pour  1  entrée  du  maréchal  Boisdauphin,  la  pacte 
ChapeUèro  et  la  salle  de  l'uôtel-de-viUe.  —  il 
signe  un  acte  le  6  avril  1609  de  son  seul  pré- 
nom :  Robert» 

Arch.  mun.  BB  85,  p.  310,  335;  59,  f.  45;  G6 179. 

dîreif-IVeiivUle»  canton  du  Lion-d'Angera 
(4  kil.),  arr.  de  Segré  (18  kil.).  -*  Commune  for* 
mée  des  deux  bourgs  de  Grex  sur  la  rive  gauche 
et  de  Neuville  sur  la  rive  droite  de  la  Mayenne, 
V.  ces  mots,  —  £ntre  le  Lion  et  Thorigné  (4  iuL) 
au  M.,  Brain-sur-L.  (7  kU.)  à  l'O.,  Pruillé  (3  kil.) 
et  la  MembroUe  (5  kil.  au  S.»  Sceaux  (6  kil.)  et 
Feneu  (7  kU.  l/a),  à  l'E. 

La  route  nationale  d'Angers  à  Caen  traverse  dans 
toute  la  longueur,  du  S.  au  N.  (5  kil.  1/3),  sur 
NeuviUe,  à  700  met.  du  bourg,  qu'un  bac  reUe  h 


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Grez,  dessenri  de  son  côté  par  on  chemin  d'intérôt 
commun  et  plusieurs  chemins  ficinaux. 

Entre  deux,  grossie  de  rOndon,  passe  la  Mayenne, 
sur  laquelle  les  plans  sont  approuvés,  l'em- 
placement choisi,  les  fonds  prêts,  grâce  à  des 
subventions  communales  et  aux  cotisations  vo- 
lontaires, pour  jeter  un  pont  de  quatre  tra- 
vées en  fer  ;  —  y  naissent  les  ruisseaux  de  la 
Beuvriôre,  de  Neuville,  de  la  Brosse  ;  y  passe  le 
ruiss.  de  la  Rabonniére. 

En  dépendent,  outre  les  deux  bourgs,  les  ham. 
de  Grieul  (8  mais.  34  hab.)>  de  Baudusson 
(3  mais.  9  hab.),  du  Port-de-Grez  (2  mais., 
9  hab.),  des  Vetteries  (5  mais.,  13  hab.)>  les  chat, 
de  la  Beuvrière,  de  la  Violette,  du  Port,  de  la 
Grandiôre  et  110  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,699  hect.  dont  35  hect.  en 
vignes,  79  hect.  en  bois. 

Population  :  1,401  hab.  en  1831.  —  1,383  h. 
en  1841.  —  1A18  hab.  en  1851.  —  1,4^  hab.  en 
1861.  —  1,360  hab.  en  1866.  —  1,15%  en  1872, 
dont  539  agglomérés  aux  deux  bourgs. 

Foire  à  Neuville  le  25  juillet.  —  DeuxAseem- 
hléea,  dont  une  à  Neuville,  le  dimanche  qui  suit 
la  foire,  l'autre,  non  autorisée,  à  Grieul,  sur  la 
roule  d'Angers,  le  premier  dimanche  de  la  Fête- 
Dieu.  —  Commerce  de  chevaux  et  de  bestiaux.  — 
Exploitation  de  pierres  de  taille  et  de  grès  ;  — 
construction  de  bateaux  ;  —pêche  et  marine.  —  A 
Grez,  sur  une  écluse,  un  moulin  à  huile  et  à 
farine,  animé  par  deux  roues  hydrauliques. 

La  Mairie  s'élève  au  bourg  de  Neuville,  avec 
VEcole  laïque  de  garçons,  construite  en  oc- 
tobre 1854-1855  sur  un  terrain  acquis  le  11  dé- 
cembre 1852.  —  Ecole  libre  de  filles,  fondée 
en  1841  au  bourg  de  Grez  (sœurs  d'Evron),  par 
M.  de  la  Grandière. 

Maires  :  David,  i^  messidor  an  VIII.  — 
Et  .-Pierre  Dû  Mesnil  du  Pineau,  7  nivôse 
kn  XIII,  démissionnaire  en  1821.  —  Palamède 
de  la  Qrandière,  9  février  1821.  —  Hilaire 
Després,  30  juin  1821.  —  Modiquet,  30  no- 
vembre 1830.  —  Palamède  de  la  Grandière, 
15  octobre  1837,  installé  le  29.  —  Gustave  Bû- 
cher de  Chauvigné,  V.  ce  nom,  26  août  1848. 
—  Desprez,  1866, 1875. 

Pour  l€8  localités,  Toir  à  leur  article,  la  Beuvrière^  la 
Violette,  Feudonnet,  MareiUé,  les  Buarti,  la  Grandière, 
la  Qareime,  ete, 

gre^^^Mr^Mitiite.  ^  V.  GreK,  c»«  de 
GreZ'NeumUe. 

Grlais  (la),  f.,  c»«  de  Noellet 

Grilbaadlère  (la),  f.»  c^  de  la  Pommeraie. 

Griettes  (les),  niiss.  né  sur  la  c*^  de  Grugé- 
VH.,  traverse  la  c»«  de  Bouillé-M.  ;  et  s'y  jette 
dans  l'Araise  ;  —  800  met.  de  cours. 

Grieul^  f . ,  c"  de  Grez-N.  —  Grieuil 
(Et. -M.).  —  Il  s'y  tient  sur  la  route  d'Angers,  le 
premier  dimanche  qui  suit  la  Fête-Dieu ,  une 
assemblée  qui  n'est  point  encore  autorisée. 

Grlfferale  (la),  chat.,  c"«  d'JEcAemiré,  for- 
mant un  corps  principal  carré,  dont  la  façade  vers 
S.  est  accolée  d'une  tourelle  pentagonale  en  avance- 
ment, précédée  d'un  large  perron  ;  de  chaque  côté, 
deux  pavillons  en  reioui*  d'équerre,   reliés  dans 


l'angle  par  une  tourelle  avec  couronnement  en 
campanile,  la  façade  N.  en  retrait  sur  les  pavil- 
lons latéraux,  le  tout  à  double  étage  avec  lucarnes 
ornementées,  toits  détachés  en  cône  tronqué, 
étaux  en  zinc,  les  moulures  saillantes  taillées  en 
caissons,  de  style  Louis  XIII,  sans  briques  (archit. 
Bibard,  1865-1^)  ;  —  sur  les  dépendances  a 
été  obtenue  en  1853  une  variété  de  poires  dite 
Doyenné  de  la  Griffer  aie  \  —  cl.,  c»*  du  Lion- 
dAng.;  — ■  f.,c»«  de  Loire,  à  Gervaise  Jousset, 
marchand,  1540  (G  106,  f.  280). 

Grifferais  (les),  f.,  c°«  de  BouilU-M.  ;  - 
ch.  et  f.,  c^e  de  Savennikres,  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie, avec  château  formé  de  deux  grands  corp) 
de  bâtiment,  entourés  de  douves,  avec  pont  de 
pierre  à  deux  arches.  Le  tout  relevait  de  Molières, 
et  fut  apporté  &  la  famille  de  Morant,  V.  ce 
nom,  par  le  mariage  de  Louise  de  Cheverue  de 
Chôment,  héritière  par  sa  mère  des  familles  Ver- 
dier  et  Bréchu.  La  chapelle,  dédiée  à  N.-D.  et  for- 
mant un  des  angles  de  l'édifice,  a  été  consacrée  le 
14  novembre  1736  par.le  curé  de  Savennières.  —  Le 
tout,  acheté  nationalement  le  1^  thermidor  an  IV 
par  M.  Petit-Pierre  de  Nantes,  a  été  revendu  en 
1839  par  M.  Villouet  à  M.  de  la  Guesnerie,  qui  fil 
reconstruire  l'habitation.  —A  300  met.,  en  dépend 
la  ferme,  dite  les  Augustins,  vendue  nat*  le 
3  février  1791  et  acquise  en  1830  de  M.  Desma- 
zières.  C'était  au  xvii"  s.  an  domaine  avec  maison 
de  maître  et  closerie,  jardin,  vivier,  vignes,  prés 
et  «  droit  d'abreuver,  parnager,  pasturer  et  pos- 
«  sonner  les  bestiaux  es  étangs  et  forêt  du  Fouil^ 
«  loux.9  Elle  fut  acquise  le  10  juillet  1658  de  René 
Guinoiseau  et  Marguerite  Viel  par  les  Augustins 
d'Angers,  dont  elle  prit  le  nom,  au  lieu  de  celtfi 
de  la  Grifferaie,  qu'elle  portait.  Dans  la  cour  â 
droite  s'élevait  une  chapelle  déjà  en  ruine  à  la  fin 
du  xviii"  s.  et  dont  les  murs  servent  de  grange. 

Griffier,  c»«  ^*Antoigné.  —  Campus  de 
Grifer  1267  (E  849).  —  Le  lieu  appelé  G.  près 
Coulons  1382  (E  821). 

Grifûérerie  (la),  f.,  c"*  du  Guédéniau. 

Grlffonnières  (les),  c"«  de  Bauné.  —  Les 
Briffonnières  (Cass.). 

GiH09Hit^ew4a,  —  V.  la  Rimonnitre. 

Grlflfoardlére  (la),  f.,  c"«  de  la  ChapelU' 
s.'O.  ;  =»  f.,  c»«  de  Vemoil. 

Grlgoé,  chat.,  c»«  de  Grez-N.  —  Origné 
1691.  —  Grignon  1735  (Et.-C.).  —  En  est  sieur 
n.  h.  François  Cupif  1691,  qui  y  meurt  le  15  avril 
1732,  âgé  de  73  ans  ;  —  Alexis  de  Cheverue,  che- 
valier, 1736  ;  -  vill.  et  f.,  c»*  de  St-Rémy-en- 
Mauges. 

Gri^aon,  h.,  c>*«  de  Coron,  —  Ildetis  de 
Grinione  1104-1120  (Cartul.  du  Ronc,  Rot.  5, 
ch.  96).  —  La  maison  noble  de  G.  1540  (G  105, 
f .  150).  ^  Ane.  hôtel  noble,  relevant  de  la  ba- 
ronnie  de  Luigoé  et  appart.  en  1457  à  n.  h.  iesm 
de  Rouxel,  en  1540  à  René  de  Pasnantais,  qui  dès 
lors  d'ailleurs  l'avait  délaissé  en  ferme,  en  1611t  à 
n.  h.  Louis  Bandry,  puis  à  René  Gonssault  par  sa 
femme  héritière  de  Jacques  Gallard,  de  qui  PAc- 
quiert  en  1728  l'hôpital  général  d'Angers.  —  fi  y 
existât  un  moulin  en  1715  ;  «  f.,  c«»  du  L^}^' 
geron.^  Le  bordage  Grianon  (Gas8)j  — ^  m«^,  cp« 


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—  30S  — 


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4d  Mqrannes.  —  Les  Grinons,  les  Grignons 
XVII*  s.  (Et.-C.).--Du  nom  sans  doute  d'une  famille 
GrignoQ  alliée  aux  ErrauU.  V.  la  Panne.— Ane. 
logis  dans  le  bourg,  avec  entrée  sur  le  chemin  qui 
le  borde  extérieurement  vers  l'Est.  Une  principale  et 
très-belle  porte  est  couronnée  d'une  arcature  en  anse 
de  panier,  qui  s'amincit  en  accolade  avec  fleuron  en 
chou  frisé  (finxv*  s.)  Dans  la  doueine  court  un  en- 
roulement gracieux  de  feuilles  de  chardons  et  de 
racines,  parfaitement  conservé.  Une  pecite  porte 
basse  y  attient  vers  S.  ~  et  vers  N.  le  pignon  du 
bAtiment  intérieur,  flanqué  d*une  tourelle  cylin- 
drique à  toit  pointu  en  ardoise,  avec  deux  croisées 
superposées  dans  un  inême  cadre  de  montants 
prismatiques,  qui  se  terminent  en  pinacles  (xv«  s.). 
Dans  l'immense  cour  se  développe  le  bâtiment  en 
carré  long,  qui  parait  de  la  fin  du  xvi«  s.  et  n'a  plus 
de  remarquable  que  ses  lucarnes  sculptées.  11  y 
existait  des  vitraux  du  xvii*  s.^  de  fabrique  Suisse, 
représentant,  avec  une  grande  perfection^de  dessin, 
Ste  Marguerite ,  St  Martin,  St  Marc,  St 
Jean  et  St  Jacques  le  Majeur.  Ils  sont  actuel- 
lement chez  M.  Choisnet,  maire  de  Durtal.  —  En 
est  sieur  n.  h.  René  Lepeletier  1610,  receveur  des 
tailles  à  Angers,  sa  veuve  Marie  Cupif  1642^  n.  h. 
fialthazar  Musard ,  mari  de  Renée  Lemasson  et 
secrétaire  de  Tévêque  Henri  Arnaud  1656.  —  il 
avait  fait  restaurer  le  logis  où  l'évêque  venait 
passer  chaque  année  deux  ou  trois  semaines  avec 
ses  principaux  officiers.  Henri  Musard,  capitaine 
grand  exempt  des  gardes  du  feu  duc  d'Orléans, 
y  réside  encore  en  1708. 

Càrlgpoon  (Ga&rieZ'Ambroise-JDésir^de),  né  à 
Vézins  le  14  novembre  1783,  sous-préfet  de  Segré  du 
2aoûtl815aul9juinl819,denoaYeaule6septemb. 
18i0,  y  mourut  en  fonctions  le  22  octobre  1820. 

Grlgpoon  {Louis),  est  né,  fils  d'un  marchand, 
•—non  pas  à  Doué  ni  au  Pu  y-Notre-Dame,  comme 
on  l'écrit,  ni  même  à  Saumur,  comme  le  portent  des 
actes  officielSf-rmais  à  Louerre,  le  15  août  1748,  où 
il  eut  pour  parrain  son  oncle  Jean  GafÛu,  de  Doué, 
père  du  futur  général.Tous  les  historiens  s'accordent 
pour  faire  de  lui,  sans  plus  de  raison,  un  grossier 
marchand  de  bœufs,  môme  un  boucher.  C'était 
en  réalité  un  soldat,  retiré  en  1792,  après  25  ans 
de  services  militaires,  près  le  Puy-Notre-Dame,  sur 
le  domaine  du  Perdriau,  qu'il  cultivait.  11  fut  aux 
premiers  troubles  élu,  à  raison  de  son  expérience, 
adjudant  -  général  et  de  nouveau  rappelé  en 
1793  avec  commandement  sur  toute  la  partie 
orientale  du  pays  insurgé.  li  établit  son  quar- 
tier-général à  Doué,  servit  activement  sous  les 
ordres  de  Westermann  et,  appelé  à  l'armée  des 
Pyrènées^rientales,  dut  revenir  sur  la  demande 
des  chefs  et  des  soldats  que  soutenait  son  éner- 
gie. —  Après  le  passage  de  la  Loire  il  resta  dans 
la  Vendée,  chargé  d'exécuter  les  lois  d'extermi- 
oatiott.  Nommé  général  de  brigade  le  8  frimaire 
an  11,  il  commandait  une  des  12  colonnes  infer- 
nales et  s'y  acquit  un  horrible  renom,  qu'ont  ré- 
pandu les  mémoires  du  temps,  ceux  de  Pxud- 
homake,  de  Danican  surtout  et  de  Lequinio.  Le 
Mémoire,  qu'il  y  opposa  (s.  1.  n  d.  Hérissant, 
iorS*  de  84  p.)  »  ne  se  défend  autrement  qu'en 
ftlléguant  les  ordres  supérieurs  et  l'exécuUon  des 
H 


lois.  Détenu  quelque  temps,  il  fut  amnistié  et 
exerça  un  commandement  à  Paris  en  Tan  IV,  fut 
employé  à  la  défense  de  l'Assemblée  les  12-14  ven- 
démiaire, puis  à  Mézières,  à  Sedan,  à  Ghaumont  et, 
après  le  18  brumaire,  mis  à  la  tète  d'un  bataillon  de 
vétérans.  11  était  encore  en  activité  en  1806.  Retraité 
avec  le  grade  de  général  de  division,  il  occupait  a 
Angoulême  le  modeste  emploi  d'entreposeur  des 
tabacs  et  y  est  mort,  veuf  de  Perrine-Louise  De- 
portes,  le  24  décembre  1825. 

Grli^onnlére  (la),  f.,  c"«  du  Longeron  ;  — 
h.,  c"  de  Mouliheme. 

GHgneÈiéwe  (la),  f.,  c»«  de  Saint-Quentin- 
lès-B.  —  La  Grainguelière  (Et.-M.). 

Grillardière  (la),  d..  c»»  du  Vieil  Baugé. 
—  Ane.  maison  noble,  relevant  de  Baugé  et 
appart'  à  Guillemine  Conan,  veuve  de  Jean  Ber- 
nard, élu  en  l'élection  d'Angers,  1495,  à  André 
Lemercier,  greffier  civil  à  Baugé,  1665. 

Grille  (la),  cl.,  c»*  de  Jarzé;  »  quartier  du 
bourg  de  Montfaucon, 

«rlUe  {Toussaint),  né  le  28  mars  1766  à  An- 
gers dans  un  des  plus  curieux  logis  de  la  vieille 
rue  Baudrière,  était  le  fils  puîné  de  Franc.  Gr.. 
drapier,  garde  de  la  communauté  des  marchands, 
commissaire  au  Tribunal  consulaire,  et  d'An- 
gélique-Marie Liger.  Après  ses  études  à  l'Ora- 
toire, il  entra,  presque  au  contraire  des  vœux  de 
sa  famille,  qui  le  destinait  au  commerce,  dans 
l'abbaye  Toussaint  d'Angers,  et  dès  la  seconde 
année  fut  envoyé  à  la  maison  de  Paris,  puis  i 
l'abbaye  d'Eu,  où  se  trouvaient  tous  les  charmes 
de  l'existence  la  plus  somptueuse  réunis,  comme 
le  dit  un  de  ses  biographes^  aux  plaisirs  plus  du- 
rables et  aux  facilités  de  l'étude,  d'autant  plus 
accessible  pour  lui  qu'il  était  attaché,  comme 
aide,  au  bibliothécaire.  Bieutèt  même  il  fut  en- 
voyé en  titre  à  la  maison  de  Ham.  Rendu  libre 
par  la  loi  de  1791,  il  revint  à  Angers,  s'étant  fait 
sa  part  du  trésor  commun  et  rapportant  au  logis 
paternel  trois  malles  bourrées  de  livres  de  choix, 
premier  fonds  de  ses  collections  futures.  Ordonné 
prêtre  par  l'évoque  constitutionnel,  il  fut  élu  et 
installé  à  la  cure,  dé  Ghambellay,  voisine  de  celle 
de  Ghainteussé  qu'avait  desservie  son  oncle,  et 
dans  un  entourage  de  maisons  amies,  qui  pen- 
dant deux  ans  lui  firent  fôie.  Quand  le  culte  fut 
proscrit,  il  fit  sa  renonciation  publique  à  toutes 
fonctions  ecclésiastiques  (11  frimaire  an  11)  et  re- 
vint i  Angers,  où  il  entra  dès  l'année  même  aux  bu- 
reaux de  la  direction  des  vives.  IL  dut  suivre  un 
instant,  avec  ce  service,  l'armée  de  Danican,  qui 
s'allait  faire  culbuter  en  Vendée  et  notre  jeune  mu- 
nitionnaire  fut  trop  heureux  dans  la  déroute  d'être 
emporté  en  croupe  jusqu'à  Saumur  par  un  hus- 
sard. Il  retrouva  seulement  son  vrai  centre 
de  vie  et  sa  place  enviée  avec  la  création 
de  l'Ecole  Centrale  où  la  chaire  des  belles- 
lettres  lui  fut  tout  d'abord  confiée  (4  ventûse 
an  IV).  H  ne  la  quitta  qu'à  la  suppression  même 
de  l'Ecole  (an  Xil),  et  presque  aussitôt  fut  servi 
par  sa  bonne  fortune,  en  succédant  à  D.  Braox 
dans  la  direction  de  la  Bibliothèque  municipale 
(19  thermidor  an  Xlll-7  août  1805),  qa'U  avait 
contribué  à  fonder  et  à  organiser.  11  y  dev^t  pas<* 


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ser  plus  de  30  ans  (1805-1837).  En  1820  le  mi- 
nistre de  VInstraction  pnbtiqne  le  désigna  comme 
corresponJant.  Mais  quand  à  contre  cœnr,  l'âge 
Ini  fit  une  nécessité  prochaine  de  se  démettre, 
en  faveur  de  son  neveu,  de  ses  fonctions  publiques, 
il  lui  fallut  passer  plusieurs  années  à  installer  dans 
son  nouveau  gite  ses  collections  incomparables 
d'antiquités  angevines,  de  livres,  de  manuscrits, 
ces  derniers  surtout  choyés  avec  un  soin  jaloux  et 
une  défiance  à  peu  près  inabordable.  Il  les  avait 
accrues  de  toutes  mains  et  de  tous  hasards,  servi 
surtout  à  la  première  heure  par  les  fidèles  ami- 
tiés des  Papin,  des  Deville,  des  Merlet  La  Bou- 
laie,  et  par  ces  chances  aujourd'hui  si  rares,  — 
fêtes  alors  au  contraire  fréquentes  de  quelques 
rares  esprits,  —  qui  livraient  au  vent  des  en- 
chères les  bibliothèques  —  et  des  trésors  comme 
ceux  d'Audouys,  de  Brossier,  de  Thorode,  de 
Desbié,  de  Gastineau,  de  Renault,  de  Labry,  de 
Rangeard,  de  tant  d'autres. — Il  mourut  an  milieu 
de  ces  richesses  littéraires,  le  23  septembre  1850, 
avant  d'en  avoir  tiré  lui-même  tout  le  parti  qu'il 
en  rêvait  depuis  tant  d'années.  —  La  vente  pu- 
blique qui  les  a  dispersées,  a  seule  mis  en 
lumière  toutes  les  raretés,  introuvables  aujour* 
d'hui  même  en  Anjou,  qu'il  avait  réunieâ  sur 
l'histoire  d'Anjou.  Elle  attira  les  amateurs  de 
Paris  et  même  de  Londres  et  rapporta,  non  com- 
pris le  fameux  Sacellum  romain,  acquis  plus 
tard  par  le  Louvre,  —  environ  90,000  fr.  —  Elle 
avait  duré  près  d'un  mois  (du  28  avril  au 
S6  mai  1851).  —  Une  partie  des  manuscrits  est 
«Dtrée  à  la  Bibliothèque  de  la  ville,  grâce  à  l'ab- 
négation ou  à  la  générosité  de  nombreux  ange- 
vins ;  —  une  autre,  trop  réduite,  aux  Archives 
départementales.  —  Les  propres  travaux  de 
Grille,  ses  notes  innombrables  sur  tout  l'ensemble 
#t  sur  chaque  détail  de  l'histoire  angevine,  ré- 
servées d'abord  par  la  famille,  viennent  d'être 
auisi  réunies  aux  collections  municipales.  En 
laissant  de  côté  la  partie  topographique,  qui 
ne  comprend  que  quelques  documents  êpars 
ei  des  annotations  sans  intérêt,  non  plus  que 
«es  dossiers  sur  les  généralités  de  l'histoire  ange- 
vine, il  faut  signaler  ses  cartons  de  Biographie, 
<pri  pour  la  partie  antique  renferment  an  moins 
on  dépouillement  des  principaux  livres  et  de  pré- 
cieux renvois  aux  collections.  L'auteur  y  avait  réuni 
même,  autant  que  possible,  des  brochures,  des  pla- 
quettes, le  titre  quelquefois  seulement  d'ouvrages 
rares,  tous  les  renseignements  utiles  à  son  œuvre, 
qui  dans  les  premiers  temps  m'ont  frayé  le  che- 
min. Je  lui  dois,  en  ayant  eu  communication  par 
sea  héritiers  dès  les  premiers  jours,  l'idée  de  la 
Bianne,  la  confiance  qui  m'a  engagé  à  la  com- 
mencer, et  pour  nombre  d'articles  des  indications 
ailleurs  introuvables.  ~  En  dehors  de  ce  grand  tra- 
vail, que  seul  et  à  son  heure  il  pouvait  dignement 
terminer  et  qui  est  à  peine  ébauché  par  parties, 
Grilla  n'a  rien  laissé  de  lui,  -«  maintenant  que 
•on  cabinet  s'est  dispersé»  —  qui  puisse  témoi- 
gner comme  il  le  méritait,  de  sa  science  si  pro- 
fonde de  toutes  les  antiquités  et  de  toutes  les 
tnMiitionf  angevinei .  Tout  son  bagage  littéraire 
d*te  de  ta  jeuoeise  et  comprend  :  Le  Par^ 


terre  ou  le  Triomphe  de  la  Rose  ,  cou- 
plets adressés  à  la  cftoyenne  J.  R***  et 
chantés  dans  un  souper  le  iO  ventôse 
an  V.  —  La  Souveraineté  du  peuple,  chant 
lyrique  ..  exécuté  par  le  Conservatoire  de 
musique  [du  déparlement  de  M.-et-L.]  dans 
le  temple  des  fêtes  décadaires,  à  Angers,  le 
30  ventôse  an  VI  (Angers,  Boutron,  in-8», 
de  6  p.).  —  Les  Britanniques,  ode  de  Ran- 
geard,  augmentée  de  trois  strophes  (dans  les 
Affiches  du  5  janvier  1798).  —  Chant  de 
triomphe  pour  l'anniversaire  de  la  juste  pu- 
nition du  dernier  roi  des  Français  (pluviôse 
an  VII),  neuf  strophes  avec  refrain.  —  Berthe 
et  Félix,  nouvelle  (en  neuf  strophes  de  quatre 
vers,  dans  les  Affiches  du  6  frimaire  an  XIII).  — 
La  Romance  du  Provençal,  couplets  (Ibid., 
22  frimaire),  —  Sur  les  Inscriptions...  du  Jar- 
din Botanique  (Ibid.,  26  frimaire),  —  et  nombre 
d'autres  sans  doute  semés,  avec  ou  sans  nom  d'au- 
teur, au  courant  du  jour.  —  Mémoire  relatif  à 
une  quantité  considérable  de  médailles  gau- 
loises trouvées  près  du  pont  de  la  Chalouère 
(Angers,  Pavie,  1831,  in-8»  de  16  p.,  extr.  des 
Mém.  de  la  Soc.  d'Agr.).  —  Petit  itiné- 
raire de  la  Bibliothèque  publique  de  la 
Ville  d'Angers,  ou  Notice  succincte  des  ou- 
vrages les  plus  rares  (Angers,  E.  Lesourd,  1832, 
28  p.  in-12).  —  Il  avait  aussi  composé  un  recueil 
du  patois  angevin,  avec  l'aide  de  nombreuses 
notes  fournies  par  Deville,  Ghasteau,  Rangeard, 
Papin,  et  qu'on  dit  conservé.  —  Dans  son  cabinet 
son  portrait  figurait  en  médaillon  par  Prouveure, 
un  autre  sur  toile,  peint  en  1807  par  Delusse. 

Catalogue  deê  collect.  de  feu  Tbuêioinl  Grille  d'Ançers 
(Angers,  Gofuier  et  Lachèse,  1851,  in-8*  de  348  p.  wr«c 
2  pi.  et  Notice  en  tète  par  M.  L.  Cosnier).  —  I^ém,  de  Ut 
Soc.  d'Agr.t  2*  série,  t.  Il,  p.  95.  —  Nouvelles  arehéol., 
a*  iH.'^oumal  de  M.^t^L.  des2S-34  aYril  et  34  jain  18Si . 

Grille  {François),  né  à  Angers  le  29  dé- 
cembre 1782,  se  distingua  tout  enfant  par  une 
ardeur  d'esprit,  une  vivacité  de  mémoire  et  une 
sensibilité,  que  développa  tout  à  l'aise  l'extrônoe 
liberté  de  son  éducation  première.  A  16  ans  ses 
essais  d'écolier  étaient  imprimés  et  les  Afficher 
du  17  germinal  an  VII  ont  donné  de  lui  une 
Idylle  :  le  sage  Hylas  à  la  jeunesse  de  Bon. 
canton,  signée  par  l'auteur,  avec  son  titre 
ài^ilève  du  cours  des  Belles-Lettres  à  VEcole 
Centrale  d^ Angers,  et  recommandée  en  tôte 
par  son  oncle  et  professeur,  Touss.  Grille.  Au 
sortir  de  l'école,  laissé  «  libre  conune  l'air,  na^ 
«  géant  l'été,  dansant  l'hiver,  »  il  se  laisse  coa« 
fier  à  23  ans  la  direction  de  la  plus  importante 
maison  de  commerce  d'Anvers  ;  puis  «  pour  voir 
«  le  pays,  »  il  s'engage  ;  mais  il  se  lasse  vite  et 
du  service  et  des  arrêts,  dont  il  est  gratifié  dix 
fois  par  mois,  et  se  hasarde,  comme  il  le  dit. 
dans  le  dédale  du  palais.  Dégoûté,  il  fuit,  part  à 
pied,  enpostç,  à  cheval,  et  tout  d'un  coup  rentre 
à  Paris,  un  peu  calmé,  en  peine  de  trouver  une 
place.  «  Après  un  an  d'intrigue,  »  il  en  obtient 
«  une,  sotte  et  mesquine,  »  qui  du  moins  le  tire 
de  l'oiaiveté(1807)et,  en  l'introduisant  auxafihiree 
publiques,  lui  ouvre  un  horizon  nouveau»  oà  ta  Tie 
Ta  le  reeomiattrei  C'était  sous  le  ministère  de  M  de 


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Çhaanpagny  le  premier  ries  m  ministres,  qu'il 
deyait  voir  se  saccéder  aa-dessas  de  lui.  —  Il  a 
bientôt  traversé  par  sauts  rapides  les  emplois 
ioférieurs,  grâce  à  son  ardeur  de  travail  et  à  sa 
facilité  de  rédaction.  Un  décret  spécial  Texempte 
du  service  militaire,  —  il  avait  alors  28  ans  ; 
mais  on  prenait  les  hommes  jusqu'à  30  ;  —  un 
arrêté  le  nomme  le  8  septembre  1812  chef  du 
bureau  des  sciences  et  des  beaux-arts.  —  Il 
débutait  ainsi  à  une  époque  où  l'Italie  el  la  Hol- 
lande faisaient  partie  de  la  France  et  où  tout  se 
réorganisait  de  ce  qui  touchait  aux  lettres,  aux 
théâtres,  à  l'Institut,  au  Conservatoire,  à  l'Ëcole 
de  Rome.  Il  a  relevé  lui-même  avec  orgueil 
dans  sa  Lettre  à  Aimé  Martin  la  liste  de  ces 
travaux,  qu'il  sut  comprendre  ou  inspirer,  bientôt 
maître,  par  l'estime  qu'il  avait  su  faire  naître, 
d'une  confiance  absolue,  d'un  crédit  croissant, 
d'une  délégation  sans  bornes.  —  Marié  en  jan- 
vier 1817,  il  passa  en  1820  chef  adjoint  de  sa 
division,  fut  destitué  en  1822  par  M.  de  Cor- 
bière, réintégré  en  1828  comme  chef  titulaire 
•i  décoré  le  28  octobre.  Destitué  de  nouveau 
par  La  Bourdonnaye,  il  reprit  un  instant  de 
loi-même  ses  fonctions  après  1830  sous  Gui- 
lot;  mais,  dans  la  réorganisation  définitive,  la 
division  fut  partagée  entre  Hippolyte  Royer- 
Gollard  et  Lenormand  ^  et  Grille  oublié  mal- 
gré ses  énergiques  revendications.  Toute  sa 
vie  en  fut  à  jamais  bouleversée.  Il  essaya  vers  cette 
époque  à  double  reprise  et  par  une  candidature, 
comme  il  dit,  «  permanente  »  d'obtenir  de  ses  con- 
citoyens le  mandat  de  député,  protestant  de  son 
dévouement  au  gouvernement  de  Juillet  et  d'aller 
s'asseoir  aux  côtés  de  Lafayette  ;  mais  il  échoua, 
comme  David,  et  se  sentit  un  inconnu,  là  où  il 
comptait  tant  d'obligés.  La  retraite  de  son  oncle, 
en  l'appelant  à  la  Bibliothèque  d'Angers  (22  no- 
Ywnbra  1837),  donnait  un  pied-à-terre  à  ses 
projets  en  désarroi  et  le  replaçait  au  milieu  de 
ces  livres,  qu'il  aimait  tant  et  dont  la  ville  avait 
obtenu  par  lui  les  plus  beaux  et  les  pUis  rares. 
il  se  reprit  dès  lors,  -«  et  sans  négliger  l'installation 
du  dépôt, qu'il  transforma,— à  relire  et  a  feuilleter, 
et  tout  d'abord  et  surtout  à  écrire  avec  une  verve, 
un  entrain  et  un  abandon,  où  son  esprit,  son 
coittr  entier,  —  un  vif  et  malin  esprit,  un  grand 
cœur  1  —  se  prodiguent  à  merci.  ~  Il  s'est  dépeint 
cent  fois,  à  toutes  pages,  —  dans  ces  innom- 
braiiles  brochurettes,  où  sa  plume  s'emporte  de 
main  levée,  —  tel  qu'il  vivait,  dans  son  cabinet 
c  tout  encombré  de  livres,  plus  encore  de  cata- 
m  logaes,»  fouillant,  notant,  de  Platon  à  Chaulieu, 
Sophocle  et  Montaigne,  Horace  et  DeKartes,  pré- 
parant «  de  petits  papiers,  classés,  numérotés, 
m  prêts  à  l'œuvre,  »  c'est-àndire  à  l'impression.  Il 
raconte  dans  sa  Lettre  à  Champollion  comment 
passant  à  Vannes,  à  Caen,  à  St-LÔ,  à  Avranches, 
a  Renoei,  à  Mantes,  il  avait  laissé  partout,  sous 
toiu  les  noms,  des  rimes  et  de  la  prose,  dans  le 
premier  journal  venu,  dans  les  revues,  dans  les 
gazettes.  Pas  on  éf  énement  grave,  une  aventure 
légère,  na  mariage,  hu  revers,  qui  ne  lui  fournit 
•00  mot  à  diit.  «C'était  anamaiadie.  »— AVaBiiet 
aotammem,  en  ISéd,  rtcena  qiielq«is  semaines  par 


d'affreuses  circonstances,  il  avait  rimé  des  poèmes, 
des  chansons,  des  contes,  le  tout  réuni  sous  le  titre 
Doutes  et  problèmes,  —  et  qui  n'est  peut-être 
pas  resté  manuscrit.  —  Sous  la  Restauration,  daas 
les  loisirs  que  lui  laissaient  ou  le  ministère  ou  les 
réactions  de  la  politique,  il  fondait  VAlbum, 
courait  du  Moniteur  au  Frondeur,  de  Pan- 
dore à  la  Renommée,  gérait  le  Messager,  où 
il  connut  Laffite,  et  quittait  les  gazettes  pour 
écrire  à  la  douzaine  opéras,  drames  et  comédies. 
Où  d'autres  eussent  retrouvé  l'apaisement,  cette 
solitude  de  la  province,  même  du  pays  natal, 
n'avait  fait  qu'ouvrir  une  source  nouvelle  dans 
cette  àme  tendre  et  aimante  mais  blessée.  —  «  Que 
c  dira-t-on  de  moi  ?  de  mes  idées  ?  de  mon  style  ! 
c  II  est  probable  que  je  n'éviterai  pas  cette  exda- 
«  mation  :  il  est  timbra  /  »  .  «  peut-être  an 
«  peu  saugrenu,  »  dit-il  ailleurs.  —  Non,  mais 
amusant,  oui  1  combien  de  fois  je  l'ai  entendu 
dire  !  —  £t  entre  deux  de  ces  opuscules,  tirés  à  90 
ou  30  exemplaires,  par  pure  coquetterie,  et  où  il 
entremêlait  tout  à  l'aventure  les  réflexions  foUes 
aux  anecdotes  les  plus  singulières,  il  s'était  piqué 
d'entreprendre  deux  gros  livres,  sa  Vendée,  ses 
Volontaires,  où  cette  nature  noble  et  généreuse 
éclate  avec  son  entrain  et  son  abondance  d'émo- 
tions t  —  Homme  de  sentiment  avant  tout,  et 
pour  tout  dire,  de  conscience,  il  en  était  venu  — 
par  la  même  voie  que  David  et  Freslon  et  d'autres, 
— •  à  laisser  ses  espérances  constitutionnelles  de 
1830  se  transformer  en  convictions  républicaines 
et  dès  1842  il  les  affirmait  très-dignement  et  sans 
faiblesse  en  face  de  l'honnête  et  loyal  Bordillon, 
qu'il  soupçonnait  de  jacobinisme.  Ce  dernier  s'en 
vengea,  comme  il  savait  faire,  en  1848,  quand  il  si- 
gnala son  ami  au  gouvernement  provisoire  qui  ap- 
pela Grille,  à  son  insu,  à  la  préfecture  de  la  Vendée. 
Là  son  caractère  de  conciliation  et  de  justice  fit 
merveille  jusqu'au  jour  des  réactions  impla- 
cables, qui  le  dégagèrent  sans  merci  (août  ltf48)« 
Il  revint  satisfait  de  l'expérience  dans  sa  retraite 
aimée  de  l'Ëlang- la- Ville,  dont  il  avait  été  mairs 
en  1837,  —  et  là  retrouva ,  avec  les  Muses,  la 
philosophie  et  l'ami  lié,  comme  dit  Quérard,  ses 
joies  de  la  veille  «  à  remeMre  en  ordre  sa  paco- 
«  tille.  »  C'est  l'époque  où  il  vide  ses  cartons  à 
fond  et  laoce  dans  la  circulation  d'innombrables 
épttres,  de  deux  ou  quatre  on  six  ou  sept  pages  am 
plus,  en  vers  de  8  piedj  pour  le  plus  grand 
nombre,  toutes  d'un  vol  courant,  aimable,  d'un 
sentiment  ému,  gentil,  honnête  et  souvent  toa« 
chant  par  une  sincérité  communicative  et  une 
bonhomie  non  feinte,  de  style  en  somme  non  vul- 
gaire, qui  semble  facile,  —  grand  éloge  1  contre 
lequel  il  proteste  :  a  je  lime,  écrit-il,  je  recopie  vingt 
fois,  »  —  et  qui  rappelle  souvent  les  babils  soa* 
riants  de  Dueis  et  d'Andrieux.  —  U  mourut  en 
plein  travail,  dans  toute  la  liberté  et  la  foi  vi- 
vante, quoi  qu'en  aient  dit  les  journaux  du  temps, 
de  ses  sentiments  philosophiques,  le  5  déceiab.  ISIS. 
Dès  ai]û<>vurd'hui  les  livres  de  Grille  sont  rafee» 
«-  et  le  plus  grand  nombre  de  ses  plaquettes  est 
intfouvable.  Le  temps  vient  vile  où  les  eoUec* 
tàenneoif,  —  aiUeirt  qofea  Ai^^^  j'enifRdi^  — 
s'aebameroni  à  les  rénnir,  sans  eo  powok  rt* 


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former  les  séries  éparses,  autrement  curieuses  et 
nombreuses  et  abondantes  en  faits  inconnus,  que 
l'œuTre  de  Peignot.  Pour  cette  raison  je  me  suis 
appliqué  à  en  donner  la  liste  ,  que  j'aurais 
▼oulu  aussi  exacte  et  complète  que  possible» 
les  ayant  demandées  à  toutes  mains  mais  n'en 
'  connaissant  nulle  part  une  collection  encore  qui 
les  rassemble,  quoique  plusieurs  déjà  y  préten- 
dent. Il  ne  peut  être  question  d'ailleurs  de  si- 
gnaler ses  articles  de  tant  de  journaux  divers  que 
lui-môme  avait  oubliés,  mais  seulement  les 
livres  ou  brochures  publiés  par  lui  !<>  sous  son 
nom,  —  99  sous  le  voile  de  V anonyme,  —  3°  ou 
sous  la  fantaisie  de  trop  nombreux  pseudo- 
nymes, que  je  n'imagine  pas  avoir  tous  connus  : 
I.  ^  Sous  soif  NoH  :  Ma  Vie  ou  ce  n*est  pas  une 
Chanson,  dans  la   Clé  du  Caveau  (n»  603). 

—  Jntroduction  aux  Mémoires  sur  la  Révo- 
lution Française  ou  Tableau  comparatif 
des  mandats  et  pouvoirs  donnés  par  les 
provinces  à  leurs  députés  aux  Etats-Géné- 
raux de  1789  (Paris,  1825,  in-8«»,  2  vol.).  — 
La  France  au  XI X^  siècle  ou  Description  des 
86  départements  (Dondey-Dupré,  Paris,  1825- 
1826,  in-8o),  par  livraisons  dont  3  seulement  ont 
paru  et  ont  été  rééditées  en  1830  sous  le  nouveau 
litre  de  Description  du  Département  du  Nord. 

—  Candidature  pour  la  députation  du  Dépar- 
tement de  Maine-et-Loire.  — Lettre  aux  Elec- 
teurs, 15  septembre  1830  (Paris,  Selligne,  in-8o  de 
15  p.)  ;  —  Seconde  lettre  à  MM.  les  Electeurs 
(Angers,  Pavie,  1830,  in-8o,  de  16  p.)  ;  —  Troi- 
sième lettre,  15  décembre  (Paris,  Fain,  in-8o 
de  8  p  ).  —  Vers  pour  un  diner  donné  au  géné- 
ralLafayette  par  les  officiers  delaX^  légion 
de  la  Garde  nationale  (Paris,  1830,  De  Cour- 
chant»  in-8<>  de  4  p.),  reproduits  dans  le  Maine 
et-L.  du  23  septembre  1830.  —  Le  Jeune 
Romantique  ou  la  Bascule  littéraire,  ta- 
bleau satirique  en  cinq  parties,  en  vers 
(Paris,  décembre  1830,  Levasseur,  in-S»  de  79  p.)i 

—  augmenté  en  1844  (Angers,  Cosnier  et  L.), 
d'un  titre  nouveau  sous  le  nom  de  F.-G.  Malvoi- 
sine et  d'une  préface,  contenant  quatre  lettres  de 
Raynouard,  d'Andrienx  et  du  comte  de  Maistre. 

—  Fondation  progressive  de  quarante  mille 
bibliothèques  communales  (Paris ,  Everat , 
in-4o,  g.  d.  [1831,]  4  p.).  —  Le  Chasseur  de  la 
Garde  nationale,  chanson  de  table,  1831.  — 
La  Pologne ,  dithyrambe ,  avec  dédicace 
en  prose  à  Châteaubriant  (12  septembre  1838) 
et  une  Lettre  servant  de  préface,  au  rédac- 
teur du  Maine-et-Loire  (Angers ,  Cosnier 
et  L.,  in.8»  de  8  p.).  —  L* Ecole  du  Com- 
merce, comédie  en  cinq  actes,  en  vers  (Angers, 
Cosnier  et  L.,  1838,  in-8o  de  vii-108p.),  avec  avant- 
propos  signé  et  adressé  à  M°^  Emilie  de  Guer.  — 
Ginevra  ou  la  Peste  à  Florence,  drame  en 
cinq  actes,  en  prose  (Angers,  Cosnier  et  L..  et 
Pitris,  Barba»  1838,  in-8«  de  67  pages  avec  dédi* 
cace  au  préfet  Gauja),  représenté  à  Angers  en 
juin  1838.  —  Coup  cfceii  sur  la  Vie  de 
Jeanne  de  Laval  (Angsrs»  Cosnier  et  L.»  1839, 
iû^a»,  de  17  p.).  —  Les  Conspirateurs  Bona- 
p^rtiêt$$,  pmphlAt  ea  d«ux   parties  (Angen, 


Cosnier  et  L.,  1840,  in  8»  de  18  p.)  —  L'Emi- 
gration Angevine  (Angers,  Cosnier  et  L.,  août 
1840,  in-8<»de  28  p.).  —  Les  Tribulations  diver- 
tissantes. —  Lettre  à  Berton,  préaident  des 
Beaux-Arts  (Angers,  Cosnier  et  L  ,  1840,  28  p. 
in-8<»).  ^  A  M.  Grégoire  Bordillon,  garde 
national,  artilleur,  etc.,  deux  lettres  des 
20  et  21  mai  1842,  ensemble  de  15  p.  in-8<>.  11  y 
raconte  ses  projets  passés  de  députation.  — 
Stances  à  la  mémoire  de  mon  fils  Albert  G^ 
enlevé  à  notre  amour  à  Vâge  de  i4  ans  (An- 
gers, Pavie,  1843,  in-8o  d'une  feuille).  —  Lettre 
à  MM.  Quérard  et  Marchegay  sur  la  ma- 
nière d'écrire  Vhistoire  de  ce  temps-ci,  à 
propos  d'un  arrêté  qu'on  attribue  aux  dam.es 
Angevines  (Angers,  Cosnier  et  L.,  1845,  in-8» 
de  14  p.)  ;  —  à  M.  le  baron  de  Reiffemberg, 
sur  l'Institut  de  France  et  les  Académiciens 
libres  (lb.,1845, 12  p.);— au  même,  sur  le  même 
sujet  (16  p,,  extraite  du  /Hbliophile  Belge, 
t.  III,  n«»  1);  —  au  même,  pour  relever  leh 
fautes  com,mises  par  MM.  Weiss,  Godard 
et  Moréri  (Angers,  1845,  15  p  )  ;  —  à  M™«  Ju^ 
tine  Dlesjardins],  née  B.  de  R.  (Ib.,  8  p,, 
1845)  ;  —  à  M.  Biordier,  élève  des  Bénédic- 
tins..., sur  la  préface  de  sa  traduction  de  la 
Viede  P.  Ayrault  (Ib.,  20  p..  1845);  —  à 
M,  Aimé  Alartin  sur  Pétrarque  et  Adrien 
Le  Chartreux,  le  maréchal  Lannes  etJacq. 
Laffitte,  etc.  (Ib..  1846,  32  p.),  et  à  la  suite  deux 
lettres  à  M.  de  Salvandy  ;  —  à  M.  le  baron  de 
Walckenaer  sur  ses  éditions  de  3f»"«  de 
Sévigné  et  de  La  Bruyère  (Ib.,  1846,  112  p.)  ; 

—  à  M.  A  imé  Martin  sur  MM.  Suard  et 
Delambre  et  sur  la  réorganisation  de  l'Ins- 
titut en  i8i6  (Ib.,  1846,  36  p.);  —  à  M.  dé 
Reiffemberg,  sur  les  Bibliothèques  et  sur 
un  article  de  M.  Louandre  (Ib.,  1846,  8  p.)^ 

—  à  M.  Paul  Lacroix  sur  le  Bulletin  dee 

Arts  et  sur   J.-A.    Vial,  Servan  de  Sit- 

gny,  etc.  (Ib.,  1846,  8  p.);  —  à  M.  Et.  Vicus. 

seux,  sur  le  Brabant  et  Anvers,  au  temps 

de  V Empire,  l'Institut  et  le  Directoire..,  et 

sur  une  infinité  d*homm,es  et  de  choses  qu*on 

ne  devait  pas  s'attendre  à  voir  mis  dans  le 

même  sac  (Angers,  1847,  62  p.)  ;   —  à  M     le 

marquis  de  la  Porte  sur  des   livres,  des 

événements,  des  hommes  de  l'ancien  et  d-u 

nouveau  régime  (Paris,  1847,  32  p.  iJi-8«>)  ;    — 

à  M.  Champollion-Figeac,  sur  l'Institut   et 

ses   dépenses,  Suard,  Hédouin,  Beaumar^ 

chais,  le  marquis  de  Paroy  et  les  BoncL* 

parte,  le  tout  mêlé  de  détails  de  mceurs^ 

de  documents  et  d'anecdotes  (Angers  et  Paris, 

1847.   in  8o   de   60  p.);    ^   à  M.    le    doc 

teur  Pariset  sur  les  médecins  et  la  méde^ 

cine,  sur  l'Institut  et  le  Collège  de  France^ 

Champfort,  Andrieux,  Mirabeau,  le  tom^ 

beau  d'Agnès  Sorel,  etc.  (Ib.,  1847,  52  p.);  — 

à  M.  Dareste  sur  le  Louvre,  la  Bibliothèque 

et  l'Opéra  (Angers,  Cosnier  et  L.,  1847,  40  p.)  j 

—  Pamphlets  électoraux  (Angers,  CorniUe&u 

et  Maige,  in*8<»).  —  La  collection  comprend  neuf 

pièces    datées    du    16    au    29   mare  1848   et 

qn'U  n'est  pins  facile  de  r^oiûr.  L'auteur   y 


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traité  des  électeurs  et  des  éligibles  (n»  1 , 
7  p.),  fait  appel  à  la  confiance  et  même  à  la 
gaieté  (no  2,  13  p.),  plaide  la  cause  du  riche 
et  proteste  contre  les  listes  de  candidats  multi- 
colores (n<»  3,  13  p.),  traite  de  l'organisation  du 
travail,  pour  laquelle  rien  n'est  prêt,  et  combat 
le  communisme  (n»  4,  8  p.).  décrit  la  fête  de  la 
veille,  en  l'honneur  de  Beanrepaire  (n»  5,  21  p.)> 
propose  pour  députés  Garnot,  Arago,  Marrast 
Cq«6,  12  p.),  proteste  de  son  indifférence  pour 
les  cris  ouïes  bravos  qui  l'accueillent  (n»  7, 14  p.), 
réplique  aux  communistes  (no  8, 15  p.)  et  termine 
par  une  hymne  enthousiaste  pour  la  Révolution 
et  la  liberté  (no  9.  7  p.).  —  Une  réponse  fut  pu- 
bliée au  no  4  sons  ce  titre  :  Réponse  des  com- 
munistes Icariens,  21  mars  (Cornilleau,  in-12 
de  1/2  f).  —  Athalie,  tragédie  lyrique  en  trois 
actes  (Paris,  France,  1848,  in-8o).  —  L'Etang 
de  Retz,  poème  érotico-philosophique  en 
deux  chants  (Paris,  Tresse,  1850,  in-18  de 
34  p.)*  n  l'adresse  à  son  ami  Leclerc  et  termine 
par  sa  propre  épîtaphe.  —  Lettres,  mémoires 
et  documents  publiés  avec  des  notes  sur  la 
foTmation,  le  personnel,  Vesprit  du  i«r  5a- 
taillon  des  Volontaires  de  Maine-et-Loire  et 
sur  sa  m,arche  à  travers  les  crises  de  la 
Révolution  française  (Paris,  Amyot,  1850, 
in-8o),  curieux  recueil  de  documents  publics  on 
de  lettres  intimes  et  familières,  dont  l'authenti- 
cité a  été  souvent  mise  en  doute  et  ponr  plus 
d'une  pièce  devrait  être  démontrée.  Je  dois  dire 
pourtant,  que  tous  les  documents,  que  j'ai  pu 
contrôler,  y  sont  reproduits  avec  une  exacti- 
tude scrupuleuse.  •-  Epître  à  M.  Leclerc- 
XxLroche  (Angers,  Gosnier  et  L.,  1851,  in-16  de 
32  p.);  —  à  Honorine  (Paris,  Ledoyen,  1852, 
io-8o  de  15  p.)*  commencée  à  Anvers,  terminée 
en  1809  à  Paris,  imprimée  anonyme  en  1816 
(Panciconcke,  in-8o),  réimprimée  dans  les  Folies 
d'un  homme  sérieux;  —  à  m,a  Bru  (Ib., 
1852,  8  p.,^  ;  —  à  mes  Jambes  (Ib.,  8  p.);  —  à 
M".  Albert  Montém.ont,  suivie  d'une  réponse 
et  d'une  réplique  (Ib.,  12  p.);  —  à  mon  Curé 
(Ib.,  32  p.),  datée  de  1837;  —  à  mon  Cousin 
(D).,  12  p.);  —  à  Van  den  Zande  (Ib.,  8  p.). 

—  La  Vendée  en  i793  (Paris,  Chamerol,  3  vol. 
iii-8o,  1851-1852).  —  FabUs  et  Fabliaux  (Ih., 

1852,  2  vol.  in-12).  —  Dialogue  du  Jardinier ^ 
de  la  Gouvernante  et  de  Jean  Rigoleur  (Ib., 

1853,  in-12,  8  p.).  —  Miettes  littéraires,  bio- 
graphiques et  morales  (Paris,  Ledoyen,  1853, 
3  vol.  in-12).  —  Autographes  de  savants  et 
d^artistes,  de  connus  et  d'inconnus,  de  vi- 
vants et  de  m,orts,  mis  aux  vents  avec  anno- 
tations, etc.  (Ib.,  1853,  2  vol.  in-12).  Les  origi- 
naux sont  pour  la  plupart  conservés  à  la  Biblio- 
thèque d'Angers.  —  Le  Bric  à  Bra^,  avec  son 
catalogue  raisonné  (Ib.,  1853,  2  vol.  in-12).  — 
Fagot  d'Epines  (Ib. ,  in-12),  —  Epître  à 
M.  Freslon  (Ib.,  1853.  in-8o,  8  p.);  —  à  Vol- 
taire (in-8o,  23  p.),  publiée  dès  1819  dans  les 
Archives  de  Ricord;  ^  aux  Moulins  de 
Pendu  (Ib.,  in-8«,  4  p.)  ;  —  au  roi  de  Maroc 
(D).,  in-8o,  16  pc);  —  à  mes  Souvenirs  (8  p.); 

—  à  Car7U>t  (8  p.)  ;  —  enix  Pompons  (8  p  )  ; 


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—  à  mon  Jardinier,  suivie  de  stances  (8  p.): 

—  à  Diderot  (8  p.)  ;  —  à  Af.  de  Lamartine 
(8  p.)  ;  —  à  mon  Violon,  suivie  de  stances  au 
docteur  Guillemeau  (8  p.);  —  aux  Maçons 
(8  p.);  —  à  MM.  Jomard,  Conté,  Bédouin, 
Guillemeau,  suivie  d'un  conte  et  d'une  fabliette 
(23  p.);  —  à  mon  Imprimeur  avec  la  réponse 
cTHÎenri]  B[ault],  chacune  de  8  p.,  &  part,  sous 
un  titre  commun  ;  —  au  marquis  de  la  Porte 
(7  p.)  avec  une  note  où  il  indique  que  leur  cor- 
respondance formait  10  volumes  ou  cartons  re- 
liés. Elle  est  restée  aux  mains  de  M.  Oscar  Grille, 
son  fils  ;  —  à  l'ombre  du  général  Bigarré  (7  p.)  ; 

—  à  M.  Paul  Lacroix  (7  p.);  •—  à  Jaeq, 
Laffitte  (7  p.);  —  à  3f .  Quérard  (8  p.)  ;  —  à 
un  Lion,  suivie  de  la  romance  du  Zouave,  etc. 
(20  p.  dont  16  seulement  sont  paginées)  ;  —  à  la 
Mort,  avec  Envoi  à  V Enfer,  une  Epître  aux 
Corbeaux,  etc.  (16  p.);  —  à  une  Dévote  (8  p.)  ; 

—  à  Aug.  de  Mantelon  (8  p.),  i  qui  il  raconte 
sa  vie;  —  à  M.  Pithon  (8  p.);  —  à  M.  le- 
clerc, suivie  d'une  Elégie  à  Paul  sur  la  mort 
de  Louise  (8  p.);  --  aux  Cabarets  (8  p.)  ;  — 
à  VInstitut  (8  p.);  —  à  mes  Epîtres  1853 
(7  p.);  —  à  la  reine  Vittoria,  1853  (Angers, 
Gosnier  et  L.,  8  p.).  —  Toutes  ces  pièces,  impri- 
mées in-8o,  la  plupart  chez  Beau,  à  St-Germain- 
en-Laye,  quelques-unes  chez  Simon  d'Autre  ville, 
publiées  à  Paris  chez  Ledoyen,  tirées  à  15,  20, 
30  exemplaires,  tout  au  plus  et  par  exception  i  la 
centaine,  se  trouvent  réunies  parfois  sous  ce  titre 
commun,  fait  pour  elles  après  coup  :  Epîtres  en 
vers,  accompagnées  d'autres  pièces  de  poé- 
sies courtes  et  variées  (Ledoyen,  Paris,  185^)  ; 
et  les  opuscules  en  prose,  sous  cet  autre  titre,  suffi- 
samment caractéristique  :  Pêle-mêle  philoso- 
phique et  littéraire,  publié  à  divers  temps, 
sous  divers  noms,  chez  différents  libraires 
et  réuni  en  deux  volumes,  au  nombre  seu- 
lement de  dix  exemplaires  par  le  Sosie  de 
Vauteur  (Paris,  1850,  2  vol.  in-8o).  —  L'exem- 
plaire que  j'ai  sous  les  yeux  comprend  43  pièces, 
dont  22  dans  le  premier  volume. 

II.  —  Sous  rArcoNTHE  :  Aventures  récentes 
dune  jolie  femme  ou  Mémoires  de  M™«  de  **' 
(Paris,  Gorréard.  2  vol.  in-12,  1818).  —Ma  Re- 
traite, à  Honorine,  épltre  en  vers  (Panckonoke, 
1816,  Paris.  Delaunay,  1818,  in-S*).  —  Les  Fo- 
lies dun  homme  sérieux  ou  petits  vers  dun 
inconnu  (Paris,  L.  Golas,  Delaunay,  1820, 
in-18)-  —  Suite  au  Mémorial  de  Sainte- 
Hélène  ou  Observations  critiques.  Anecdotes 
inédites  pour  servir  de  complément  et  de 
correctif  à  cet  ouvrage  (Paris,  Raynal,  Roret, 
1824,  iii-8<>  et  in<12),  en  collaboration  avec  Y.-D.  de 
Musset.  —  Les  articles  de  Grille  y  sont  indiqués 
par  •**.  —  Révellière-Lepeaux,  Essai  sur  sa 
vie  et  ses  asuvres  (Angers,  1840,  24  p.  in-8o).  — 
jLettres  sur  Napoléon,  ses  campagnes  d'Ita- 
lie, ses  cendrée  (Angers,  Gosnier  et  L.,  1840, 
in-8o,  24  p.),  tirées  à  10  exempUires.  —  Lettres 
de  M.  Aimé  Martin  sur  la  vie  et  la  mort, 
adressées  à  M.  Grille  (Angers,  in-8o^  1846»  8  p.). 

III.  —  Sons  les  Pseomiitiies  —  d'Un  Ama.- 
TBCi  :  Les  Théâtres,  lois,  règlements,  ins^. 


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—  310  — 


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trwcHon»,  salleB  de  spectacle,  droit  dau- 
UuTB,  etc.  (Paris,  A.  Eymery,  1817.  in-8*  de 
988  p.)'  —  VEcole  de  village  ou  VEnBeigne- 
ment  mutuel  défendu  contre  ses  ennemis 
(Pam ,  L.  Colas ,  1818 ,  in-8«  de  43  pages), 
altribné  par  plusiears  biographes  à  Roasse- 
lin  de  Saint-Albin  ;  —  d'ËRXEST  :  Monsieur 
Botte  ou  le  Négociant  anglais,  comédie  en 
trois  actes,  en  prose  (Paris,  1803,  in-8»),  d'après 
le  roman  de  Pigault-L.  et  en  collaboration  avec 
Servières.  —  La  Ville  au  village  ou  les 
hommes  tels  qu'ils  sont,  comédie  en  nn  acte 
(Paris,  Barba,  1809.  in.8<»);  —  d'EaiCEST  ***  :  de 
nombreux  articles  de  mœurs  dans  le  Mémorial 
Universel  de  Huard  (1819-1822);  —  d'EnREST 
Dangé,  V.  ce  mot;  —  d'EaNEST  D.  :  Sur  V Egypte 
{M.^et-L.  du  94  novembre  1838);  —  d'EaxEST 
M  LA  Gbataigneraib  :  Sur  des  antiquités 
trouvées  à  Beaufort  {M.-et^L,  du  15  mars 
1840);  —  de  Gaudais,  son  cousin,  des  ar- 
ticles dans  le  Corsaire  de  1830;  «  d*H^- 
LTOTf  DE  Champ-Charles  :  Sur  VOrthopédie, 
dans  le  M.-et-L.  du  22  novembre  1838.  — 
Lettre  à  M,  Paul  Lacroix  sur  le  prêt  des 
livres  et  le  Catalogue  de  la  bibliothèque  du 
Roi,  datée  de  Codexopolis  le  30  juillet  iS47 
(Paris,  France,  in-8o,  de  8  p.).  —  Pièces  iné' 
dites  sur  la  guerre  civile  de  l'Ouest  (Angers, 
Cosnier  et  L.  et  Paris,  Charavay,  1847,  in-8«  de 
64  p.).  —  Notes  d'un  représentant  du  peuple. 
Lettres  d'un  moine,  d*un  abbé,  d'un  méde- 
cin et  pièces  authentiques  sur  la  Révolution 
(Angers,  Cosnier  et  L.  et  Paris,  Charavay,  1847, 
in-8o  de  44  p.)  ;  «  d'EuGfcriE  be  La  Barre  :  Petites 
lettres  sur  la  Province,  dans  V Album;  — 
du  Solitaire  de  la  Baumette  .*  Le  Bilboquet 
ou  petit  Recueil  de  prose  et  de  vers  (Angers, 
Cosnier  et  L.  et  Paris,  France,  1847,  in-S»  de 
24  p.);  "•  de  L'Epine,  des  articles  dans  les 
Affiches  de  1839  ;  «  de  MALVoisiif  e  :  Itinéraires 
de  Paris  à  Genève  ;  —  à  St-  Germain  ;  —  à  Bor  ■ 
deaux  ;  —  à  Dijon;  —  à  Rouen  par  Mantes  ; 
'-àRouenpar  les  routes  d^en  hautj^^à  Dieppe 
par  Rouen  ;  —  au  Havre  par  Rouen,  route 
d'en  haut  ;  —  au  Havre  par  Rouen,  route 
d^en  bas;  —  de  Dijon  à  Genève;  —  de 
Rouen  à  Dieppe;  —  de  Rouen  au  Havre; 
(Paris,  H.  Bossange,  1828-1829,  12  vol.  in-18). 
—  Philosophie  de  la  Guerre  ou  les  Fran- 
çais  en  Catalogne  sous  le  règne  de  VEmpe- 
reur  Napoléon  (Angers,  0)snier  et  L.,  Paris, 
1839,  in-8<»  de  80  p.)>  dédié  à  Odilon  Barrot  et 
où  il  proteste  contre  la  république  et  de  son  amour 
pour  la  royauté  constitutionnelle  ;  —  plusieurs 
lettres  et  articles  dans  le  Afoine-et-JLoire  de 
1838,  notamment  le  30  mai,  en  feuilleton  Sou- 
venirs  (f  un  Angevin  sur  l'Empire,  et  le  29  sep- 
tembre Sur  les  deux  vers  interpolés  de  la 
Pharsale  de  Lucain  (I,  437-438).  —  Le 
Ver  Rongeur,  comédie  en  trois  journées,  en 
cinq  actes,  en  vers  (Angers,  Launay-Gagnot, 
183^  in-8<»  de  168  p.)  —  Le  Siège  d'Angers, 
précédé  et  suivi  de  différents  morceaux 
biographiques  et  littéraires  (Angers,  Pavie, 
1#M,  ln-«»,  de  300  p.).  —  Epître  au  premier 


de  nos  producteurs  (Ib.,  1843,  in^-S*,  14  p.).  •«» 
C'est  de  son  cousin  Leolero,  qu'il  s'agit.  -^ 
Bouquet  de  violettes  (Angers,  Pavie,  1840» 
in-8o).  —  Lettres  inédites  de  M'^  de  Loti* 
gueville  (Angers,  Pavi**,  1844,  in-8«»  de  41  p.)- 

—  Le  Jeune  Romantique  1844,  publié  en  1830 
avec  le  nom  de  l'auteur  et  indiqué  ci-dessus,  p.  808 

—  Epître  à  la  reine  sur  la  restauration 
d'une  église  de  village  (in-S»,  s.  L  n.  d.  [An- 
gers, 1845] ,  —  V.  t  I,  p.  427.  —  JLettre  à 
M.  Gustave  Brunet  (s.  d.,  in-8«  de  4  p  ),  snr 
Guill.  de  Guilleville  et  Jean  Galopez  ;  —  à  M.  de 
Chateaubriand  (in-8«  de  2  p.),  sur  sa  Vie  de 
Rancé;  —  à  M.  Didron  (1844,  in-8«  de  2  p.), 
sur  une  gloire  d'un  Mss.  d'Angers  ;  —  à  M.  DiHi- 
châtel,  ministre  (1841,  in-S»,  12  p.),  sur  nn 
théâtre  antique  découvert  à  Angers  ;  —  à  3f^  de 
Marèse  (1844,  4  p.),  sur  Chateaubriand  ;  —  à 
M.  Léon  Cosnier  (2  p.);  —  à  M.  Théod. 
Fix  (2  p.);  —  à  M.  Quérard,  sur  l'évèqne 
Poucet  (4  p.);  —  au  même,  sur  Taupinart  de 
Tillière  (1844,  8  p.)  ;  —  à  M.  Villemain,  sur 
Anne  de  Melun  (1844,  2  p.);  —  d  M.  Jomard 
(1844,  3  p.);  —  à  Paul  Lacroix,  sur  Jean 
Michel,  avec  lettres  de  M.  Vallet  de  Viririlln 
(1844,  in-8*  de  16  p.  avec  la  précédente)  ;  —  à 
M.  Jubinal,  sur  les  Bibliothèques  publiques 
(1844,  3  p.);  —  à  M.  Jomard,  sur  M.  Vallet  de 
Vir.,  avec  lettres  de  M.  Vallet  de  V.  et  réponse 
(1848,  in-8«»  de  6  p.);  —  à  M.  Paul  Lacroix^ 
sur  le  mystère  de  la  Passion  (2  p.  cotées  7  et  8)  ; 
•<•  de  Tourtvebelle  :  Le  Sacre  d^Angers, 
poème  héroï-comique  en  deux  chants ,  180S 
(Paris,  Blondeau,  1846,  32  p.),  tiré  à  15  exem- 
plaires et  dédié  à  son  oncle  Toxissaint.  —  Course 
aux  Trianons  iS35  (Paris,  1846,  35  p.).  l«ttre 
moitié  prose  et  vers,  adressée  à  la  princesse 
Hélène  d'Orléans ,  avec  envoi  k  son  and 
Bédouin;  —  de  Triioulet,  des  articles  dans 
le  Corsaire  de  1830;  *»  et,  pour  le  répéter  en- 
core, sous  l'anonyme,  sous  son  nom,  sous  les  ini- 
tiales A.  M.,  et  sous  tous  les  noms  de  fantaisie,  des 
articles  sans  nombre  dans  le  Journal  politique 
de  1817,  dans  VAlmanach  des  Grâces,  dans  les 
Annales  politiques  et  morales,  surtout  dans  le 
Journal  des  Modes  et  dans  le  Courrier  dee 
Salons  dont  il  était  rédacteur  en  chef  en  1818» 
plus  encore  dans  les  Affiches  d^ Angers  et  le 
Maine-^t'Loire,  —  Il  y  analysait  notamment 
les  principales  publications  à  mesure  qu'elles  lof 
arrivaient  pour  la  Bibliothèque. 

Pour  ses  manuscrits,  à  ne  parler  que  de  cenx 
qu'a  recueillis  la  Bibliothèque  publique  d'An- 
gers, la  liste  seule  des  titres  abrégés  remplit  près 
de  quatre  colonnes  du  Catalogue  imprimé. 
Outre  de  nombreuses  notes  de  voyages,  à  peine 
rédigées,  et  lés  manuscrits  autographes  de  la  pins 
grande  partie  de  ses  œuvres  publiées,  prose  et 
poésie,  citons  seulement  parmi  les  oeuvres  iné- 
dites :  l'Achncc,  opéra  comique;  l'Ane  d^or, 
les  Querelles,  la  Fiancée  du  roi  de  Garbe, 
Rizzio,  la  Tarentule,  les  Mariages  de  Ve^ 
nise,'  Radziville,  opéras;  M.  Barbin,  La 
Mère  Angélique,  comédies  ;  >Piérre  de  Icfc 
Brosse,  drame;  le  Drame  des  C«Hl-/oifr#. 


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--  3ii  — 


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[  historique  en  xxv  chapitres  ;  -^  Histoire 
de  l'Académie  de  France  à  Rome  (in- fol. 
do  40  fol.),  avee  la  liste  des  grands  prix  depuis 
1664  f  —  un  Répertoire  des  peintres  et  des 
sculpteurs  contemporains  (1781-1822,  avec 
Charles  La  Folie)  ;  -^  et  une  infinité  de  rapports,  de 
notes,  de  lettres  de  omni  re  scibili.  —  Ajoatons 
encore  qu'à  sa  libéralité  la  Bibliothèque  d'Angers 
doit  tout  un  fond  précienx  d'autographes  inatten- 
dus, de  rapports,  de  pièces  de  théâtre,  dons  d'au- 
taors,  enTois  d'amis,  résidus  de  ministère,  qa'on 
isé  viendrait  pas  chercher  là  et  qui  en  paieraient 
pourtant  bien  la  peine. 

Journal  4e  M.-et-L.  du  27  janvier  4831, 18  et  28  octobre, 
1&  novembre  1838,  10  décembre  1853.  —  Quérard,  France 
lietér.,  t.  XI,j).  165;  Superch.  litt.,  t.  II,  p.  1040,  etc.  — 
Boarqwlot,  LUtér.  Fr.,  t.  ÏV,  p.  171.  --  Rabbe,  Bipgr., 


Bpttrt  à  Aug.de  àfantêlon^  —  à  Voltaire,  ete, 

CMIle  {Romain),  fils  de  Grille-€opardière, 
négociant,  qui  lui  avait  laissé  une  collection  de 
libres  et  de  gravures  assez  considérable  et  un 
cabinet  de  physique  important,  était  en  l'an  VI 
chirurgien  de  1^*  classe^  chargé  du  dépôt  des 
médicaments  de  l'armée  d'Italie,  correspondant 
de  la  Société  de  médecine  de  Grenoble.  —  Il 
mourut  à  St«Domingue  vers  1820.  On  a  de  lui,  en 
oollaboration  avec  D.  Morelot,  chirurgien  de  l'ar- 
mée d'Italie,  Quelques  vues  sur  l'emploi  de 
Pù±ide  de  manganèse  dans  les  maladies  cuta- 
nées ((Grenoble,  P.  Gadon,  an  III,  in-8o  de  47  p.). 
CMUean,  f.,  c»«  de  Chemillé  ;  »  f.,  c>«  de 
Potuincé.  —  Orillaut  1665,  Grillaux  1685 
(Et.^M .).  —  Grillau  (Cass.).  —  En  est  sieur  n.  h 
René  Barré  1665, 1690,  procureur  fiscal  de  la  ba- 
fonnle  ;  -^  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la 
e»«,  qui  s'y  jette  dans  la  Verzée  ;  —  1.700  mot 
do  couni.  —  Le  bois  dit  autrefois  de  G.  s'appelle 
aujourd'hui  de  VHôpital,  parce  qu'il  apparte- 
luât  à  l'hépital  de  Pouancé. 

Crrillemont,  c°«  de  Durtal,  dans  la  paroisse 
de  (jOuis.  -^  Terra  quœ  nuncupatur  GrislC' 
monis  1090-1105  (Cartul.  Saint-Aubin,  f.  96).  — 
Grislus  Mons  1095  (Gh.  or.  Daumeray  25). 

CSriUère  (la),  f.,  c»«  de  Trélazé,  —  £n  est 
sieur  Tranc.  Michau,  mort  le  21  septembre  1638, 
dame  Madeleine  Michau,  veuve  de  n>  h.  Jean 
BarauU.  1694. 

CrriUerie  (la),  f .  »  c»«  d'Ecouflant.  —  Ane.  dé- 
pendance de  l'abbaye  St-Serge,  vendue  nat^  le 
9  mai  1792;  «  cl.,  c"«  de  Montilliers  (Cass.). 
CiriUers  (les),  vill.,  c»«  de  Ste-Gcmmee-sur- 
Loire.  -^  Les  GrilUrs  ou  les  Griefs  1653 
(Eu-G.)»  sans  doute  au  sens  de  sables  ou  de 
grèves.— Cassini  y  indique  6  moulins  à  vent  qui 
existent  encore,  et  des  moulins  à  eau,  dès  lors 
sans  doute  bien  ruinés.  G'est  l'emplacement  des 
trois  chaussées  que  quelques-uns  désignent  comme 
les  piles  d'un  pont  romain  qui  n'a  jamais  existé. 
Grillonnlère  (la),  f.,  c»»  &eCantenay-Ep,, 
domaine  de  l'abb.  du  Ronceray  ,  vendu  nal^  le 
13  janvier  1791.  —  On  y  trouva  en  1579  dans  un 
bois  voisin,  au  rapport  d'Uiret,  une  grande  quan- 
tité d*ossements  qu'on  prétendit  provenir  des  morts 
d'wà  combat  livré  auK  Anglais  en  1434. 


Cïrimaiid  {Aimé),  né  à  Angers  en  1789,  nùort 
à  Paris  en  1866,  docteur-médecin  de  la  Faculté 
de  Paris,  médecin  honoraire  du  Bureau  de  bien- 
faisance du  XI«  arrondissement,  figurait  dès  1829 
parmi  les  rédacteurs  de  la  Revue  Encyclopé- 
dique  pour  la  partie  des  sciences  médicales.  Il  a 
présenté  cette  année  à  l'Académie  des  Sciences  des 
Observations  sur  la  rage  et  le  tétanos,  et 
publié  :  Précis  d'une  nouvelle  doctrine  médi- 
cale fondée  sur  l'anatomie  pathologique  et 
modifiant  celles  de  MM.  Pinel,  Brous- 
sais,  etc.  (Paris,  1829,  in-8«  de  30  p.).  — 
Béclard  (in-8»,  s.  1.  n.  d.).  —  VAlphabet 
philosophique  ou  VArt  de  lire  par  les  sons 
(Paris,  Hachette,  183'i,  in-8o  de  28  pages  et  9  ta- 
bleaux).—Traité  de  la  Cataracte  (Paris,  Bail- 
lière,  in-S*»  de  1  f.,  1842).— Découverte  des  caus- 
tiques, qui  excluent  l'instrument  tranchant 
dans  la  curation  des  cancers,  squirres,  scro- 
fules (Baillière.  in-8°,  1843).  —  Rome  délivrée 
ou  le  Triomphe  du  Christianisme,  poème 
épique  en  20  chants  (in-8<>  de  6  f.  3/4,  Périsse, 
1852).  —  Il  a  laissé  presque  terminé,  dit- on,  un 
Traité  de  Pathologie  philosophique. 

Cirimaud  (Louis),  né  à  la  Pommeraie  en 
1767,  ancien  capitaine  de  l'armée  de  Bonchamps, 
figure  parmi  les  dessms  de  David. 

Ortmaadet  {François),  fils  de  Pierre  Gri- 
maudet,  maître  apothicaire  et  échevin  d'Angers 
en  1504,  et  de  Guillelmine  Béraut,  naquit  à  An- 
gers en  1520.  Après  d'éclatants  débuts  au  bar^ 
reau  d'Angers,  il  entra,  comme  conseiller,  au  Pré- 
sidial,  et  en  1558  y  fut  installé  dans  les  fonc- 
tions d'avocat  du  roi.  C'est  à  ce  titre  qu'il  pro- 
nonça le  14  octobre  1560  en  l'assemblée  particu- 
lière des  États  d'Angers,  une  harangue  célèbre, 
«  excellente  pièce  »,  —  dit  le  bénédictin  Roger,  qui 
la  reproduit  presque  en  entier  dans  son  His^ 
toire,  —  pleine  de  doctrine  et  de  zèle  à  l'honneur 
«  du  roy  et  au  bien  du  peuple,  mais  indiscrète  et 
«  téméraire  en  quelques  points  de  la  doctrine  et 
c  police  ecclésiastique.  »  En  signalant  avec  une 
énergie  saisissante  la  corruption  du  clergé,  la  dé- 
gradation de  la  noblesse  et  de  la  magistrature, 
la  misère  extrême  «  de  ce  pauvre  Bonhomme  » 
de  peuple,  comme  il  l'appelle,  il  y  indique  en 
effet,  comme  un  remède  à  l'embrasement  pro- 
chain des  guerres  civiles  et  aux  ardeurs  des 
haines  religieuses,  la  nécessité  de  convoquer  un 
Goncile  universel,  «  et  quand  on  dit  concile  d'é- 
c  glise,  se  doit  entendre  de  tous  ses  membres» 
«  c'est-à-dire,  assemblée  générale  de  tous  les 
«  chrétiens  et  non  des  évèques  seuls  ;  »  —  et  il 
en  attribuait  le  droit  de  convocation  aux  rois  et 
princes  chrétiens.  Ges  Remontrances  aux 
Etats  d^ Anjou  classaient  le  magistrat  tout  au 
moins  parmi  les  indépendants,  et  la  Sorbonne 
prit  la  peine  d'y  censurer,  entre  nombre  d'autres, 
six  propositions  hérétiques  et  de  prononcer  la 
suppression  du  livre  (30  avril  1561).  Ménard 
prétend  que  Grimaudet  s'abstint  dès  lors  du  bar- 
reau et  ne  donna  plus  que  des  consultations.  De 
fait  il  n'abandonna  nullement  la  fonction  qu'il 
occupait,  mais  il  fit  défaut  et  quitta  la  viUe 
le   1*'  août  1562,   plutôt  que   d'aller,    suifant 


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redit,  faire  profession  de  foi  aax  mains  de  l'é 
▼èque.  Il  ne  rentra  en  ville  «  fort  hontease- 
«  ment,  »  dit  Louvet,  qu'après  la  publication  de 
l'édit  de  paix,  le  7  avril  1563.  Mais  désigné  dès  lors 
ani  vengeances  des  politiques  par  sa  modération 
même,  il  fut  emprisonné  le  19  février  1568  au 
château,  sur  Tordre  du  gouverneur,  sous  le  pré- 
texte de  conspiration.  Les  démarches  de  son 
beau -frère  et,  de  l'a%eu  même  de  Louvet,  la  sup- 
plication des  habitants  obtinrent  trois  jours  après 
sa  liberté.  Lors  de  la  St-Barthélemy  son  frère 
Jean,  argentier  du  roi  de  Navarre,  fut  épargné, 
par  ordre  exprès  d'Henri  III ,  duc  d'Anjou , 
adressé  aux  échevins  d'Angers.  Le  magistrat, 
dont  la  vie  n'était  pas  moins  menacée,  dut  à  la 
même  protection  sans  doute  de  n'être  pas  in- 
quiété ;  car  dès  l'année  suivante  (S  octobre  1573) 
il  fut  nommé  chef  du  conseil  et  maître  des  re- 
quêtes du  même  prince.  U  piôta  serment  en  cette 
qualité  le  25  mai  1574  et  garda  ce  titre  jusqu'à 
sa  mort,  en  y  joignant  depuis  le  6  novembre  1579 
celui  d'échevin  d'Angers.  Il  mourut  le  19  août 
1580,  «  tenu  entre  les  scavants  pour  un  docte  et 
«  grand  personnaige  ».  Son  épitaphe  en  dis- 
tiques latins  par  Dorât  est  donnée  par  Mé« 
nage.  Son  portrait  a  été  gravé  par  Th.  de 
Leu.  —  On  a  de  lui  Commentaria  ad  edictum 
de  jurisdictione  judicum  prcesidialium,  pu- 
blicatum  anno  1550  (Paris,  Nie.  Buron,  1558, 
in-8®).  —  De  hereticia  a  principe  puniendis 
etgratia  hereseos  resipiscentihus  facienda, 

sectio  ultima  ex  commentariis de  here- 

ticorum  judiciis  (Paris ,  Féd.  Morel ,  1560, 
in-8®).  —  Remonstrances  aux  Etats  d'An- 
grers  (Angers,  Tours  et  Paris,  1561,  in-S»,  Poi- 
tiers, in-12).  Raoul  Surguin,  avocat  du  roi,  y  a 
répondu  dans  ses  Annotations  sur  la  Cou- 
tume d* Anjou.  —  Paraphrase  du  droict  des 
retraits  lignagers  (Paris,  Martin  Le  Jeune, 
1564,  in-8o),  réimprimé  avec  les  opuscules  de 
P.  Ayrault.  —  Des  Causes  qui  excusent  le  dol 
;Paris,  1569,  in-8®).  — Parap/irasc  des  droicts 
des  usures  et  cpntracts  pignoratifs  (Paris, 
Nie.  Ghesneau,  1577,  in-8<»,  et  H.  de  Marnef, 
1586),  dédié  à  Simon  de  Maillé,  archevêque  de 
Tours.  —  Paraphrase  du  droict  des  dixmes 
ecclésiastiques  et  inféodées  (Paris,  Rob. 
Estienne,  1571,  in-S").  Le  privilège  est  du  15  sep- 
tembre 1571  et  indique  que  Rob.  Estienne  était 
dès  lors  mort.  C'est  la  seule  preuve  authentique 
qu'on  en  ait  encore  recueillie.  —  Des  Mon- 
nayes, augment  et  diminution  du  prix  d^i- 
celles  (Paris,  petit  in-8<>,  Martin  Le  Jeune,  1576, 
et  H.  de  Marnef,  1586).  Ces  deux  éditions,  dont 
l'abbé  Mercier  ignore  la  première,  sont  dédiées  à 
messire  René  Grespin  et  précédées  d'un  sonnet 
au  lecteur  et  de  six  pièces  de  vers  latins  par  Guy 
Linier,  Franc.  Grimaudet,  fils  de  l'auteur  et 
de  Guyenne  Bon  voisin.  Franc.  Bon  voisin,  qui 
l'appelle  patruus  suus,  Phil.  Lebeau  et  Franc. 
Letort  —  De  la  Puissance  royale  et  sacer- 
dotale (Paris,  1579,  in-8o).  ~  Opuscules  poli- 
tiques (fd^vis,  1580.  in-80).  J.-A.  Biffi  en  a  tra- 
duit trois  en  italien  (Milan,  J.-J.  Gomo,  1604, 
in-8»).  —  Tous  ces  ouvrages,  sauf  le  traité  De 


Hœreticis,  ont  été  réunis  sons  le  titre  &Œitvr€s 
de  Franc.  Grimaudet ,  sur  les  matières 
ecclésiastiques,  du  droit  public  et  du  droit 
civil  (Amiens  et  Paris,  1669,  in-fol.).  —  On 
conservait  de  lui  au  xvii»  s.  en  Mss.  uû  Traité 
de  la  Dignité  royale  dans  V Eglise  et  des  An-- 
notations  sur  la  Coutume. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  8723.  —  Arch.  mon.  BB  29,  f- 117; 
108,  r.  403;  GG  170.  — Dorerdier.  1. 1.  p.  653^654,  avec  Im 
notes  Mss.  de  Mercier  Saint-Léger,  Bibl.  Nat.— Cl.  Ménard^ 
Mss.  875,  t.  II,  p.  179.  —  Niceron.  -  Moréri.  —  Menace* 
Ttt.  jErod.,  p.  242.  —  Louvel,  dans  la  Rtn,  ^Anj.,  18S4, 
1 1,  p.  258,  278.  280,  288;  t.  H,  p.  51.  —  Régnier  de  U 
Planche,  année  1560.  —  Fleury,  EUt,  Ecclés,,  t.  XXXf , 
p.  617  ;  t.  XXXII,  p.  151. —Roger,  ITist.  d'AH/mt,  p-  409. 

—  Rev.  d'A  njou,  1861,  t.  II.  p  527,  art.  de  M.  Cam.  Bour- 
tàm.  —  Pocq.  de  LW.,  Les  llltutres,  Mss.  1068. 

CiriBMindet  de  la  R»^lielboa«t  (Félix),  né 
en  1768.  officier  de  cavalerie  avant  1789,  raaire^ 
de  Bouzillé  en  1811-1816,  nommé  membre  du 
Conseil  général  le  30  septembre  1814,  démiftsioft- 
naire  le  12  mars  1821. 

GHnuMidrte  (la),  f.,  c"«  des  Allewiê.  ^  La 
Grimaudière  (Kaimb.). 

CrriouMildef  (Pierre),  «  maître  peintre  «t 
«  vitrier,  »  Angers,  1546. 

CrfflinaiiU  (Théodore),  né  à  MaroU«s 
(Sarthe)  le  3  juillet  1815,  docteur  en  droit  à 
22  ans,  substitut  an  Mans  en  1841,  démission- 
naire en  1848,  membre  à  26  ans  et  pendant 
28  ans  du  Conseil  général  de  la  Sartbe,  dont  il 
présida  plusieurs  sessions,  député  le  13  mai  1849u 
à  l'Assemblée  législative,  dont  il  était  secrétaire 
au  coup  d'Etat  du  2  décembre  1851,  fut  nommé 
conseiller  à  la  Cour  d'appel  d'Angers  le  7  mai 
1853,  président  de  cbambre  le  16  octobre  1869, 
et  y  est  mort  la  même  année  le  2  décembre.  — 
V.  son  éloge  —  dans  le  Maine-et-Loire  dn 
24  décembre  1869,  par  M.  Métivier  (tiré  à  parl^ 
in-8o.  de  10  p.),  —  V  Union  de  V Ouest  du  4,  — 
r  Union  de  la  Sarthe  du  5. 

Grinetle,  f.,  c»«  de  VHôtellerie-de-Fl. 

Grimorelle  (la),  f  ,  c»«  d*Ecouflant.  —  L€t 
Croix  de  Morée  xvii«  s.  (le  Perray,  Plan). 

CIrlaand,  f.,  c^*  du  Guédéniau. 

«rindlniére  (la),  f.,  c*"*  de  Fougère, 

Grlndoliére  (la),  f.,  c»«  de  Segré. 

Grini^enlére  (la),  f  ,  c«>«  de  Champigné. 

6f<«fCea^  (les).  —  V.  les  Tertres. 

€b*<otMalèt^  (la).  ^  V.  la  Grillonnièrt* 

Orip  (le),  ch.  et  h.,  c»«  de  Durtal,  —  Vitla 
Gripus  1063  (Pr.  de  Daumeray.  ch.  or.  9).  Cette 
désignation  indique  une  localité  babitée  par  tin 
groupe  assez  important  dès  avant  le  xi«  s.  et  qui 
se  trouvait  sur  la  voie  de  Durtal  à  Morannes. 
Jusqu'à  la  Révolution  elle  dépendit  de  la  pa» 
roisse  de  St  Germain  de  Daumeray  et  formait  H 
centre  d'une  seigneurie  importante  avec  châteaa. 

—  La  chapelle,  comprise  dans  le  pourpris  sei^- 
gneurial,  et  dédiée  à  St  Laurent  et  St  Séréné,  avait 
été  fondée  le  28  août  1468  par  Guill.  de  la  Planche. 
Elle  existe  encore,  mais  sans  caractère,  à  quelques 
mètres  du  château  actuel.  La  terre  appartient  an 
XVI*  s.  et  jusqu'aux  premières  années  du  xvri*  s.  à 
la  famille  Sigonneau.  -«  En  est  sieur  René  de 
Mogas  1639, 1691,  Jacques  de  Mogas  1692;  ^René 
de  Mogas,  chevalier,  y  est  inhumé  dans  1»  < 


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polU  le  -5  mai  1718,  âgé  dd  plus  de  91  ans,  en 
pr^enoe  de  sa  nièce  Suzanne  de  Broc,  dame  du 
Grip,  qui  y  meurt,  âgée  de  84  ans  ;  —  Armand- 
René  de  Broc  1757  —  et  par  alliance  la  famille 
Hardouin  de  la  Girouardiôre,  dont  plusieurs  tombes 
sa  conservent  dans  la  chapelle.  —  La  terre,  qui 
comprend  encore  1,500  hectares,  appartenait  en 
1^55  à  M.  Huard,  de  Saumur,  et  a  été  acquise  en 
1861  par  M.  le  comte  d'Andigné,  mari  d'Alexandre- 
Charlotte  de  Croix,  qui  a  fait  restaurer  l'habita- 
tion,  sorte  de  pavillon  rectangulaire  de  constrnc^ 
don  moderne.  On  y  conserve,  entre  antres  objets 
d*aft  et  de  curiosité^  un  beau  portrait  du  général 
d'Andigné,  un  autre  d'un  cardinal  Belge,  ancêtre 
de  la  famille  de  Croix.  »  En  dépendent  plusieurs 
foars  à  chaux  et  un  étang  en  partie  desséché,  au 
nrîlieii  duquel  est  un  Ilot. 

CMi^,  ci.,  c"  d*Ec<mflant. 

«HpoU  (le),  f.,  €»•  de  Brissarthe  ;  —  f.,  c»« 
de  Miré,  —  Le  Gripail  (Cass.).  —  Le  Grip- 
pélê  (Et -M.).  —  Ane.  domaine  des  Ursalines 
d'Angers. 

Crrippe  (la),  m»»,  c»«  de  St-Martin-du-F., 
askc.  dépendance  de  rOatinière  ;  »  f.,  c^*  de  la 
7t880ualle. 

^h/^pp^mu  (le).  —  V.  t.  I,  p.  368. 

€rripplère  (la),  c^*  de  Si-Georges-du-B. 
173a  (Et.-C  ). 

CMse  (la),  ancien  fief  avec  manoir  noble,  c*** 
et  dans  le  bourg  môme,  si  je  ne  me  trompe,  du 
Cùudray-Macouard,  dont  est  sieur  René  Ber- 
tauld  1550,  qu'une  bulle  de  1534  avait  créé  comte 
dtt  Sacré  Palais.  C'est  l'auteur  bien  certainement 
d'im  petit  livre  très-rare  et  que  personne  encore 
n'a  signalé  comme  Angevin  :  La  Pénitence 
iF Amour,  en  laquelle  sont  plusieurs  persua* 
9£on8  et  réponces  très  utilles  et  prouffitables 
pour  la  récréation  des  esperits  qui  veullent 
tascher  à  konneste  conversation  avec  les 
dames  et  les  occasions  que  les  dames 
daiboent  fuyr  de  complaire  par  trop  aux 
poursuites  des  hommes....  (1537.  [Lyon],  in-16 
de  103  ff.,  avec  fig.  sur  bois).  V.  Manuel  du 
Libraire,  t.  IV,  p.  478  et  Magasin  Encyclop., 
4«  année,  t.  II,  p.  99.  —  L'auteur  ne  donne  que 
les  initiales  R  B,  de  son  nom,  que  j'ai  omis  à 
son  article,  ignorant  encore  qu'il  m'appartint  ;  — 
Franc.'  Bertauld  1614,  1659;  —  Pierre-Maurice 
Perrault  de  Lessart  1745.  A  cette  date  le  ûef  de 
Verdigny  y  était  réuni. 

«rise  (la),  vill.  et  châl.,  c»«  de  Nueil.  —  Le 
lieu,  terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Gr.  1540 
(C 106,  f.  32).  —  Ane.  fief  avec  «  hôtel  fermé  de 
«murailles  défensives,  ponts-levis  et  fossés», 
titré  aaxvii«s.  de  chàtellenio.  Il  relevait  de  Mon- 
treml-Bellay  et  de  Passavant  et  appartenait  aux 
XIV- XV*  s.  à  la  famille  noble  do  Carion,  dont  le 
cadet  se  fit  tuer  à  la  bataille  de  Yerneuil  1431, 
—  Franc.  Carion  1471  ;  —  Pierre  de  la  Cour 
1540,  par  héritage  de  Louise  Carion,  sa  mère  ;  -- 
Arthus  de  la  Cour,  chevalier,  maréchal  des  camps, 
lieutenant  des  gardes  du  corps  ;  —  son  fils  atné 
Louis  de  la  Cour  était  interdit;  sa  femme  Gabrielle 
Martel  gérait  ses  biens  et  l'héritage  de  leur  fils 
Louis,  1675  ;  •—  Urbain-Joseph  de  la  Cour  BelUère 


1690  ;  —  en  1734  Catherine  de  Buillon  d'ArtiUy. 
veuve  de  Pierre  Rousselin  ;  —  en  1741  Jacques 
Bory,  trésorier  de  France  au  bureau  de  Tours; 

—  en  1747  messire  Gaston  des  Hayes,  chevalier, 
par  sa  femme  Françoise  Baraléry  —  Etaient 
annexés  au  domaine  les  fiefs  et  seigneuries  du 
Bouchet,  de  Lussay.  Gourdineau,  de  la  Salle 
de  Luigné,  Carré,  de  la  Gochardière,  des  Mar- 
chais-Rabits,  de  Beau  vais,  de  la  Guillotière,  de 
la  Balottiëre  et  Caffard.  —  Près  du  château 
s'élevait  une  chapelle  de  Ste-Basme  à  la  pré- 
sentation commune  des  seigneurs  de  la  Grise 
et  de  Vaillé-Brézé.  —  Y  habite  aujourd'hui 
M.  Charles-Emest-Marin  de  Charnières. 

CSrise  (la),  c"«  de   Louresse-Rocheménier. 

—  Le  fief  et  seigneurie  d'Avaugour  alias  la 
Grise  1604,  —  qui  ne  parait  pas  avoir  en  de  do* 
maine,  s'étendait  sur  la  paroisse  et  aux  environs 
de  Rocheménier.  Il  tenait  son  premier  nom  de 
Jean  d'Avaugour,  chevalier,  qui  le  possédait  au 
XV*  s.,  après  lui  d"*  Françoise  Renier,  —  puis 
Florent  R.,  écuyer,  de  qui  avait  hérité  Urbain 
Bastard,  écuyer,  en  1604,  qui  en  rend  avea  à  la 
seigneurie  de  Launay. 

«riserle  (la),  h.,  c°*  de  St-Martin-du-F, 

Gniê0mf§.  —  V.  la  Fontaine,  c°«  de  Chèn€- 
huUe. 

GrlsBlère  (la),  f.,  c»*  A'Armaillé. 

GrIssoMnIére  (la),  f.,  c"*  de  Mouliheme  ; 
»■  f.,  c°«  de  St-Laurent'du-Motay.  —  Le 
lieu  et  met.  de  la  Cressonnière  1591  (Saint» 
Florent  G II).  —  La  Grissonnière  1636(St-Flor. 
et  Cass.).  —  La  Grisonnière  (Et.-M.).  —  Ap- 
partenait au  seigneur  de  Montmoutiers  qui  en  fit 
cession  en  1592  à  Claude  de  la  Haie  et  Isaac 
Davy,  marchands.  ^  En  est  sieur  Louis  de  la 
Haie  1637,  Pierre  de  la  Haie  1656,  n.  h.  Damet 
Pichot  de  Montbrun  1700. 

«rltay  (le),  f.,  c»*  de  la  Chapelle-St-Flor., 
relevait  de  l'abbaye  St-Florent,  —  appartenait  à 
Gillet  Huette  dit  le  Drapier  1395,  Jean  Rousseau 
1408,  Olivier  R.  1471,  Georges  Golasseau  1480. 
et  durant  tout  lexv*  s.  et  partie  du  xvi*  s.  à  cette 
même  famille;  —  dépendait  au  xviii*  s.  de  la 
terre  de  la  Baronnière. 

«rltiëre  (la),  f..  c"«  de  Chaudron.  —  La 
Grilière  (Et.-M.).  —  Appartenait  en  1664  à  Jean 
Boullay,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  qui  la  re- 
levait de  Bobard  y. 

Grivean  (le  Bas,  le  Haut-),  hb.,  c°«  de 
Béhuard,  —  Grivol  (Cass.).  —  Vile  de  Gri- 
veau  1640  (Et.-C.).  —  La  maison  de  Griveau 
1657  (Ib.).  —  Ane.  ilôt  de  Loire,  réuni  à  la  grande 
lie,  mais  encore  entouré  d'eau  au  xvri«  s.  Trois 
pèlerins  de  Doué  et  du  Puy  s'y  noyèrent  en  abor- 
dant le  5  juin  1633.  —  En  1777,  le  5  janvier,  on 
incendie  détruisit  le  ham.  du  Bas-Griveau. 

Grivel  {François),  «  a  fait  des  poésies  qui 
a  sont  dans  le  Catalogue  des  Mss.  de  M.  Ménard  >, 
dit  une  note  de  Cl.  Pocquet  de  Livonnière. 

Grivellerle  (la),  f.,  c»«  ^eSt-Germain-des- 
Prés,  confisquée  nat^  sur  Hunaud  de  la  Cheva- 
lerie. 

Grivelllère  (la),  f.,  c»«  de  Vem. 

GriToUer,  vill.,  c»«  de  St-MicheUet-CK 


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GRO 


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GRO 


<hN»gMirdlére  (la),  cl.,  c>*  de  St-Oeùrgea- 

Orogepahi»  f.,  t*^  ^Andrézê. 
foohoaniére  (la),  cb«  de  St-FIorent-l^-F. 

—  Les  jardins  de  la  Grokonnière  1583  (Saint- 
Florent).  —  La  Gréhonnière  (Et.-M.). 

C(f*ole  (la).  —  V.  la  Grouas,  la  Grée. 
Groisardiére  (la),  f.,  e«*  de  JLAndemont. 

—  La  Goîsardière  (Et.-M.).  —  Appartenait  à 
Jean  Rocheroal  1540  (C  105,  f.  370),  à  Jeanne- 
Catherine  du  Maz  en  1779. 

Crolsaard  (....)«  sienr  de  la  Rivière,  pro- 
testant, s'intitule  «  médecin  dn  roi  »  à  Saumar, 
1654.  Sa  femme  a  nom  Jeanne  Blanpin. 

Orolale  (la),  f.,  c^*  de  St-Georges-sur^L, 

Grolay  (le),  ruiss.  né  sur  la  c"«  d^Auhigni^B. , 
8*y  jette  dans  le  miss,  de  Mongazon  ;  —  600  m. 
de  conrs  ;  ■-  f.,  c"  deFeneu.  —  Groleium  1111 
(Eptt.  St-Nic,  p.  86).— Avec  ancien  bois  apparte- 
nant an  seigneur  de  Fenen,  qni  se  le  réserva,  en 
donnant  le  reste  de  la  terre  aux  moines  de  Saint- 
Nicolas.  Elle  appartenait  au  xviii*  s.  à  Goddes  de 
Yarenne,  sur  qui  elle  fut  vendue  nat^  le  8  ther- 
midor an  IV;  —  vill.,  c»«  de  Grézillé.  —  Le 
Bas,  le  JJaut-Gr.  •  (Cass.)  ;  —  vill.,  c»«  de 
Mazé,  sorte  de  longue  rue  communiquant 
au  pâtis  de  la  Noue  et  à  divers  villages,  formant 
une  population  considérable,  au  milieu  du  jar- 
din de  Mazé  où  se  récoltent  les  fruits,  asperges, 
ail,  carottes,  melons,  légumes  de  toute  sorte  qui 
font  la  fortune  du  pays  et  s'exportent  de  tous 
côtés.  —  Les  religieuses  de  l'hépital  de  Beaufort 
y  possédaient  une  métairie,  vendue  nat^  le  7  mars 
1793;  —  ham.,  c»«  de  Miré\  -»  vill  .  c»«  de 
Verrie,  —  L'abbé  Briffanlt  y  signalait  une 
espèce  de  galgal. 

Crolay  qe  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c»«  de  la 
Salle-de-Vikiers.  —  Herbergamentum  tiun* 
cupatum  le  Grollay  1369  (G  St-Maur.  Anniv.). 
^  Ane.  terre  seigneuriale  sise  jusqu'au  xviii"  s. 
en  la  paroisse  de  Vihiers  et  relevant  de  la  sei- 
gneurie des  Noyers-Aménard.  —  Elle  apparte- 
nait dès  le  XI v«  s.  à  une  antique  famille  de  che- 
valerie, les  Garion.  seigneur  aussi  de  la  Grise  en 
Nueil.  —  En  est  siour  Jean  Garion,  capitaine  du 
château  de  Yibiers  en  1420,  1437.  —  L'hôtel, 
alors  détruit,  s'appelait  la  Barbairie.  —  Antoine 
Tnrpin,  mari  d'Anne  Garion,  1440,  1494,  y 
fonda,  par  acte  du  30  janvier  1444,  une  cha- 
pelle dédiée  à  Ste  Anne,  en  la  dotant  entre  autres 
revenus  des  dtmes  de  blé,  vin,  prémices  qu'ils 
percevaient  en  Goron,  à  la  charge  par  les  titu- 
laires de  traiter  i  leurs  frais,  comme  par  le  passé, 
les  8eig!Wiurs,  quand  ils  venaient  au  Grollay,  et 
de  leur  laisser  les  pailles.  Elle  était  desservie  au 
XVII*  s.  dans  Téglise  paroissiale.— Urbain  Tillon, 
1529,  en  hérite  de  sa  tante  Anne  Garion.  —  L'hô- 
tel, rebâti  dès  la  un  du  xv«  s.  avec  douves,  fut 
fortifié  à  la  fin  du  xvi«  s.  Le  suzerain  autorisa  en 
1597  l'établissement  de  ponts-levis,  fossés,  mâ- 
chicoulis, guérites,  canonnières,  à  la  charge  de  re- 
connaître ce  droit  nouveau  au  fief  de  la  Salle  par  la 
redevance  d'une  paire  d'éperons  dorés  avec  leurs 
garnitures,  chaque  fois  que  le  seigneur  ou  le  vassal 
ehangeai»;  —  Jean  Tiilon  1581,  —  Rfl&é  d'Qgeron 


1599,  16Î6,  mari  de  Radégondè  de  Gréans,  -^ 
Louis  de  Maillé  1649,  Gharles  de  MaUlé  de  la 
Tour-Landry  1672,  Joseph-Franc.  d'Avoii»  1710; 
Georges  Hullin  de  la  Selle,  sieur  de  la  Frapinière^ 
1732,  1765.  —  Le  fief  et  seigneurie  du  Gr.-Gr. 
est  dit  dès  lors  de  la  paroisse  de  la  Salle  doni^ 
il  était  devenu  la  terre  seigneuriale.  —  U  rente 
quelques  traces  encore  dn  château,  de  la  chapeMe 
et  des  douves  et,  à  l'entrée  de  la  cour,  une  pierrer 
avec  inscription. 

Archive!  do  châteam  de  la  Frapioière. 

Grallean,  m*»,  c»«  de  Noyant-^ousAt-L.. 
sur  le  miss,  des  Gars.  —  Les^moulins  de  Gr,  et 
estang  qui  en  dépend  1480  (G  Prév.  d' Anjou); 

—  (la),  f.,  c»«  de  Coron.  —  La  met,  de  la  Gr, 
1678  (Et.-G.).  —  Le  GroUeau  (Et.-M.).  —  Ven- 
due nat^  sur  Hurault  de  Vibraie  le  15  fructidor 
an  IV. 

Grollerle  (la),  f.,  c"  à'Allonnes;  —  f.,  c«^* 
de  fîeaussc;  —  f.,  c»«  de  Brain-sur-AlL;  -•  f., 
c^*  de  CkoUty  vendue  nat^  sur  l'émigré  Glaçon  1» 
17  germinal  an  VI  ;  «  f.,  c<^  de  la  Jumellière; 

—  f.,  c»«  de  la  Ménitré;  «  h.,  c»«  du  PletsiB- 
Gr.;  —  f.,  c»«  de  St-Lambert-du-Latay ;  — . 
f.,  c»«  de  St'Silvin,  —  La  GogtLescherie  tu 
la  Grollerie  an  III.— Ane.  domaine  du  Gbapiire 
de  St-Maurille  d'Angers,  affecté  aux  gages  de  l'or- 
ganiste et  qui  fut  vendu  nat^  le  17  prairial  an  lil. 

Cirolliére  (la),  f.,  c>«  de  Gesté\  —  ham.,  o»* 
de  Soulaines.  —  La  Haute,  la  Basse-Gr,. 
(Gass.).  —  Une  petite  Chapelle  de  Ste^gnèê^  y 
a  été  bâtie  vers  1864  par  M.  Lepage. 

Grondeao  {Urbain)^  clerc  du  diocèse  da 
Tours,  maître  de  musique  de  St-Mamrice  d'An- 
gers, mourut  le  25  septembre  1740,  à  Angers» 
âgé  de  37  ans,  deux  jours  après  la  St-Maurice 
qu'il  avait  fêtée  par  une  messe  de  sa  composi^ 
tion.  Il  laissait  de  nombreuses  compositions  qui 
lui  avaient  valu  le  prix  dans  plusieurs  concours, 

—  et  fut  enterré  dans  le  cloître  sous  une  tomba 
de  marbre,  où  se  lisait  son  épitaphe  en  distiques 
latins,  inscrits  dans  une  lyie. 

Granlére  (la),  f.,  C"  de  Chaudron.  —  La 
Graonière  (Cass.). 

«ffHis  (les).  —  V.  Ze  Cestre. 

Grosbois,  ham.,  c"«  à'Etriché;  »  f..  c»* 
du  Lion-d'A  —  La  met.,  fief  et  domaine 
de  G.  1540  (G  105,  f.  257);  ->  (le  Grand-),  f., 
c^  du  Lion-â^A. 

Clros-Chéne  (le),  c««  de  Montjean.  —  Ane. 
exploitation  de  bouille,  formée  de  deux  veiaes 
dites  du  Mur  et  du  Centre,  qu'un  banc  énorme 
de  grès  quartzeux  séparait  de  Ste-Anne.  Elle 
était  en  activité  en  1813  et  fut  submeigée  el 
ruinée  en  1816;  «  cl.,  c»«  de  St-George^^'L.\ 
mx  f..  c»«  de  St'PauUdU'Bois. 

Oroseol,  moulin  à  vent,  c"«  de  Gernies. 

GroaeUler  (le  Grand-),  h.,  cn«  deSe-I<allren^ 
de-Za-PZ.  —  Ane.  domaine  relevant  du  Plaa^, 
à  qui  rend  aveu  Mathurtn  Mesnard  1638» 
Etienne  Renoul  1684.  —  Jean  Boulestreau,  mari 
de  Mathurine  Mesnard,  et  Jean  Bompois  l'avaieat 
acquis  en  1618  de  Glaude  Foumier.  —  Alexandre 
Cbauvière  et  autres  ayant-droit  le  vendent  «d 
172»  à  Gluries-a«iri>Fr.  de  Meauasé^  —  a# 


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GRO 


315  — 


GRO 


P»tit).  f.»  c»«  de  Scdnt-Laurent'de'la'Plaine. 

€2v»seillère  (\9),  cl.,  c»*  de  Bouné.  —  En 
est  dame  et  y  réside  Renée  de  Gambon,  veuve  de 
h.  h.  Franc,  de  la  Roche  1671  ;  —  est  vendae  nat^ 
U 15  thermidor  an  IV  sur  Dooblard  du  Vigneau  ; 
^  ham.,  c"«  de  Longue. 

droseillères  (les),  ham.,  c<^«  de  Jumelleê. 

Chr«s>FoHil»  bam.,  c^  de  St^Quentin-eri' 
Maugéè.  —  Groasus  Fagiacus  1052-1064  (Mar- 
mont.,  ch.  or.  3).  -^  In  Andegavo  territorio, 
Meddlgit  pago,  apud  locum  quem  vacant 
Gr6s9ô  JF^giacum,  prope  caètrum  Montem 
RebéUum,  non  longe  ah  ecclesia  quadam  in 
hànortm  constructa  Sti-Quintini  1052-1064 
{Uiid..  ch.  or.  4).  —  Grosfai  1052-108Î.  —  Fro- 
fferiua  de  O.  (9*  Cartul.  de  Sl-Serge,  p.  349).  — 
Ragùnus  de  Q.  1082-1102  (Ibid.  p.  320).  — 
Grossus  Fagitus  1075-1082  (Ibid.,  p.  85).  — 
Grosso  Faite  1080  circa  (Ibid.  p.  75).  —  Gros- 
utm  P^atZum  1080  circa  (Ib.,  p.  335>.  —  Terra 
que  est  ad  Orosfaium  1150  circa  (Marm..  ch. 
or.  22). — Centre  antique,  comme  on  voit,  et  qui  a 
dé  avoir  quelque  importance,  aujourd'hui  perdue. 

€lros«F#«r  (le),  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R. 

<lro«-Iiéftrdl  Oe),  f.»  c"«  de  Lire. 

€lrosBet  (Pierre),  est  l'auteur,  non  autrement 
connu,  du  Blason  et  louanges  de  la  noble  ville 
et  citéd^Angiers,  pièce  de  94  vers,  dans  les  Bla- 
sons, poésies  anciennes  des  XV^XVl^ siècles , 
publiées  par  D.  M.  M.  [Méon],  Paris,  1807,  in-»». 

€îroBAe»Fierre  (la),  f.,  c"«^  d'Angers,  en  la 
paroisse  Saint-Léonard.  ^  En  est  sieur  Jos.  Le-* 
Biarié  1716;  —  c»«  de  Beaufort;  —  ham.,  €■•  de 
lAzigné  ;  —  c»«  des  Ponts-de  Ce,  en  Saint- 
Maurille,  près  les  Aireaut,  1696  (G  208). 

drosserie  (la),  f.,  c»»  de  Beaucouzé)  « 
ham.,  c»«  de  Broc, 

Cfrnotf...  —V.  Crfit,., 

Crrotto  (la),  c"»  d'Angrers  E.  ;  —  m*»  h..  c»« 
dé  Chalonnes-suT'L.,  édifice  du  xvili*  s.,  vis-à- 
▼is  la  chapelle  de  St-Hervé,  et  qui  a  remplacé, 
dit-on ,  Termitage  d'Eve  la  recluse ,  V.  ce 
nOm\  ^  cl.,  t^  de  Corzé\  —  cl..  c»«  de  la 
Pommeraie',  —  cl.,  c*«  de  St-Georges-^u- 
Puy-de-la-G.  (Cass.).  —  Le  Gourdon  (Cad.)  ; 
*»  f..  e^  de  St'Laurent'de-la'Plaine, 

Grottean  (le),  cl  ,  c»«  de  Tout-le-Monde. 

(Rnmardsaes),  vill. ,  c»«  de  St-Lambert-d-L, 

Crrouas  (la),  ham.,  c"«  des  AlZeuds.  —  Les 
Gr&uas  (Cass.).  —  La  Groaie,  la  Grouaif 
1342(Pr.  desAlleuds).  -^Ane.  domaine  du  prieuré; 
-■  ff.,  €■•  du  C/iamp.— Sur  le  plateau  de  ce  nom, 
dans  l'angle  formé  par  deux  chemins,  au-dessus 
de  la  Bougrie,  on  trouva  en  1865  de  grands  tom* 
beaux  en  pierre  eoquillière  avec  couvercle  de  même 
pierre,  et  au  dedans  d'énormes  ossements.  Un 
des  crânes  coiffait  aisément  M.  Delaunay,  maire 
du  Champ,  homme  d'une  corpulence  non  ordi- 
naire, et  sa  tète  y  ballottait;  -«  f.,  c°«  de  Châ- 
teauneuf.  —  Locus  qui  dicitur  les  Groes 
1239  (H.-D.)  ;  «  ff.,  c»«  de  Chavagnet-les-E.  ; 
*•  f.,  c°*  de  Contigné;  —  h.  et  m'"  à  vent,  c" 
de  Martigné'B.  —  La  Guerouas  1870  (Millet). 
*•  La  Ôrouas  des  Noyere  (Ralmb.).  —  Sur  un 
ftoteta  ealeaife,  oi  Ton  a  signalé  la  présent 


d'un  certain  nombre  de  bloos  en  grée  dur  fiebél 
en  terre,  dont  l'ensemble  est  supposé,  sans  grande 
apparence,  avoir  formé  un  monument  druidique, 
V.  le  Hém.  de  M.  de  Narbonne,  avec  plan,  dans 
le  Congrès  scientifique  d  Angers,  t.  II.  p.  367. 
^Plusieurs  fours  à  chaux,  dont  le  plus  ancien  date 
de  1820,  y  fonctionnent,  alimentés  par  la  molasse 
eoquillière  du  pays  ;  tout  auprès»  trois  moulins  à 
vent,  —  un  quatrième  à  500  met.  vers  l'E.,  —  et 
trois  ou  quatre  masses  de  moulins,  détruits  pendant 
la  guerre.  L'un  d'eux,  reconstruit  en  1873,  porte  la 
date4786  sur  une  pierre  trouvée  dans  les  décombres; 
un  autre,  à  l'écart,  montre  gravé  sur  un  tuffeau  un 
verset  du  psaume  In  exitu  Israël  (Note  Raim* 
bault);  «  ham..  c»«  du  Plessis-Gr.;  —  vill. 
c»«  de  Saint-Germain-des-Prés.  —  Crouas 
(Cass.  et  Rect.);  «  f.,  c"  de  St'GeorgeS'du»B. 
La  Groie  1756  (Et.-C.).  —  Domaine  de  la  cha- 
pelle d'Azé,  vendu  nat^  le  13  janvier  1791  ;  «m 
f.,  c»»  de  StSatumin.  —  La  Groye  (Cad.).  — 
En  est  sieur  M*  Jacques  Rogeron,  prêtre,  1650; 
n.  h.  Franc.  Piolin,  juge  consul  d'Angers,  1686. 

—  Sa  veuve,  Anne  Pauvert,  vend  «  la  terre  de  la 
Gr.  »  à  Urbain  Cassin,  marchand  ferron,  le  ^  dé- 
cembre 1707.  —  Le  logis  du  xvii*  s.  en  est  encore 
remarquable  par  ses  vastes  chambres,  surtout 
par  son  large  et  bel  escalier  de  pierre  ;  -■  f:,  ^^ 
de  Saulgé'V Hôpital,  avec  m*'^  à  vent  presque  y 
attenant,  mais  sur  la  c"«  de  Grézillé\  —  cl.,  •»* 
de  Tiercé.  —  Les  Croies  1244  (Chaloché.  t.  Il)  ; 

—  vill..  c"  de  Vauchrétien\  —  (la  Petite),  cl., 
(?■•  du  Champ. 

Gronas  (les),  vill.,  c»«  d'Andard.  —  En  «st 
sieur  Jérôme  Cessé  1672,  mari  de  Madeleine  Su^ 
reau,  morte  en  1733  ;  —  f.,  c"  de  Cheffes  ;  — 
cl.,  C^*  de  Huillé.  —  En  est  sieur  Gilles  de  la 
Rainais,  écuyer,  mari  de  Marie  de  FeuqueroUes, 
1651  ;  —  f.,  c»»  de  Seiches.  —  Le  lieu,  domaine 
et  met.  des  Gr.  (H.-D.).  —  Appartenait  à  n.  h. 
Denis  Lebari)ier,  élu  en  l'Election  de  la  Flèche, 
et  à  Florimond  Leroyer  de  Chantepie  son  beau- 
'  frère^  qui  le  vendirent  en  1632  à  Jean  Blastier^ 
curé  de  Marcé.  Celui-ci  légua  sur  ce  domaine 
une  rente  de  105  livres  à  l'Hétel-Dieu  d'Angers, 
qui  en  devint  propriétaire  en  1740;  —  vill.,  c»* 
de  Tigné.  —  En  est  sieur  René  de  Fay  1657  ;  — 
cl.,  c«»«du  Vieil-Bauge. 

Grottas^e-Haehelle(la),  ham.,  c»«deFa- 
ucraie. 

CSroaller  {Jacques),  prêtre,  chapelain  de  St- 
Pierre  d'Angers,  a  donné  une  Grammaire  latine, 
qui  en  était  à  sa  8«  édition  en  1692  (Angers,  Mie. 
Vallée,  libraire,  in-8«»  de  152  f.).  —  C'est  une 
simple  reproduction  du  rudiment  du  jésuite  An- 
nibal  du  Goudret. 

Gronsiére  (la),  cl.,  c»«  de  Corté.  —  Ancien 
domaine  de  la  chAtellenie  de  St-Avertin,  vendu 
natMeSjuin  1791. 

«ronsslnlére  (la),  chat.,  c^^  de  Consigné. 

—  La  Goussinière  (Cass.).  —  Ane.  terre  noble 
appart.  durant  au  moins  tout  le  zvi«  s.  et  jus- 
qu'aux premières  années  du xviii*  s.  à  la  famille  Du 
Quellenec.  —  En  est  sieur  en  1728  Charles  Gau* 
dicher,  conseiller  au  Présidiàl  ;  —  son  fils  Gharlae 
G.,  maire  d'Angers  eo  1773.  -^  L'habitation  a 


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CRU 


—  816  — 


GRD 


été  reconstruite  en  1814,  avec  cour  close  et  toa- 
relle.  —  En  dépend  une  belle  futaie  et  la  métai- 
rie de  la  Gosse.  —  Le  domaine  donne  son  nom 
k  un  ruiss.  né  sur  la  c"«,  qui  se  jette  dans  la 
Sarthe;  —  i,600  met.  de  cours. 

«ronteau  (le  Grand,  le  Petit-),  f.  et  m'",  c»« 
de  Neuvy  ;  —  donne  son  nom  à  un  miss,  qui  s*y 
jette  dans  le  Jeu;  —  900  met.  de  cours;  —  la  voie 
antique  de  Jallais  à  Chalonnes  y  franchissait  le 
ruiss.  près  et  à  l'O.  du  moulin,  sur  le  pont  dit 
encore  de  Jallais;  —  cl.,  c»»  de  la  Posson- 
nière.  —  V.  Gruteau. 

GtouJL  (la),  f.,  c»«  de  Coroni  —  f.,  c»*  de 
Ste-Gemmes-s-L.  —  Les  Grous  (Cass.).  — 
Les  Chrois  1791.  —  Domaine  du  chapitre  Sl- 
Pierre  d'Angers,  vendu  nal*  le  12  avril  1791. 

Groyer,  cl.,  c"*  de  Baracé.—Grogret  an  IV. 

—  Grohier  (Et  -M.).  —  Vendu  nat*  sur  Laroche- 
foncault  le  i^r  thermidor  an  IV. 

dmais,  ham.,  c»«  de  Brain-s.'All. 
,  ernaiidlére  (la),  t*  c»«  de  Bouille- Mén. 

Gwmhet.  —  V.  Crulhuet. 

Grne  (la),  ham.,  c^«  de  Dampierre,  partie 
du  Bourgneuf,  où  fut  installée  en  1756-1770  la 
grue  à  décharger  les  bateaux,  qui  apportaient  les 
pierres  pour  la  construction  du  pont  de  Saumur. 

Grue  (la),  mo»  b.,  c"«  de  Dénezé-s.-Doué; 

—  f.,  c"*  de  Gonnord.  —  Grua  1080  circa 
(Chemillé  ch.  or.  28).  —  Ane.  cbâtellenie  avec 
manoir  à  doubles  douves  et  pont-levis,  basse  et 
grande  cour,  étang  et  chapelle  seigneuriale  de 
Ste-Gatberine,  fondée  le  9  mai  1512  par  Jean  de 
la  Grue  ;  —  relevait  de  Vihiers  ;  —  appartenait 
jusqu'aux  premières  années  du  xvii«  s.  à  une 
famille  qui  en  porte  le  nom.  —  EUle  se  ruina, 
dit-on,  dans  la  reconstruction  du  château,  dont 
l^  grange  montre  encore  inscrite  sur  son  portail 
la  date  de  1623  —  Il  était  passé  dés  1629  à  la 
famille  de  haute  noblesse  des  Jousseaume.  —  EIn 
1727  en  est  sieur  messire  Jean-Louis  Du  Verdier 
de  Genouillac,  —  et  ses  héritiers  jusqu'à  la  Ré- 
volution qui  la  vendit  nal'  le  7  messidor  an  VI. 
Le  château  fut  incendié  pendant  la  guerre.  Encore 
debout  et  couverte,  la  chapelle  conserve  de  chaque 
côté  de  l'autel  deux  statues  en  tuffean  ;  —  au-dessus, 
à  la  voûte,  des  peintures  ;  —  sur  les  murs  latéraux, 
l'écusson  des  Jousseaume  ;  ■-  f . ,  c»*  de  Maulé- 
vrier;  »  ham.,  c»»  de  SUPhilbert-du-P.  — 
Feodum  de  la  Grue  1254  (Gartul.  de  Monnais, 
p.  97).  —  Le  fief  et  censif  de  la  Gr.  1540 
(C  105,  f.  65).  --  Le  fief  de  la  Gr.  alias  de 
ViUcmam8Cuîxvri*-xviii«s.  (Terrier des  Haies). 

—  Ane.  fief  dépendant  d'Etiau,  dans  la  mouvance 
de  la  seigneurie  d'Anthenaise,  sans  manoir  et  ne 
consistant  qu'en  droits  honorifiques,  chasses  et 
rentes.  ~  Appartenait  en  1540  aux  enfants  de 
Jean  Bernard,  et  fut  acquis  de  Phil .  de  Bégeon 
le  21  mai  1644  par  Louis  de  Ridéo.  Il  était  réuni 
quelques  années  plus  tard  à  la  Girotière;  ^  t., 
€••  de  Trémont.  —  Une  maison  appelée  la 
Gr,  alias  Treamons  1540  (G  106,  f.  275).  — 
Ane.  dépendance  de  la  terre  de  la  Grue  en  Gon- 
nord, vendue  nat^  sur  Du  Verdier  de  Genouillac 
le  18  messidor  an  IV. 

Grué^hère,  ham.,  c"  d'AZZcnçon,  —  Do- 


manium  et  feudum  de  la  Gr.  1522.  —  L%ù8' 
tel  de  la  Gr,  clous  et  fermé  à  douves  et 
foussez  1538.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avee 
mo"  noble  à  ponts-levis  et  douves,  relevant  d*AQ- 
bigné.  Une  tour  hexagonale,  démolie  vers  1816, 
s'accolait  à  la  façade  S.-E.  du  logis,  qui  a  été 
en  partie  abattu  récemment,  et  les  douves  à  pea 
près  comblées.  Il  appartenait  dès  au  moins  lo 
XVI*  s.  à  la  famille  de  la  Béraudière,  sur  qui  il 
fut  vendu  nat*.  —  Une  cheminée  porte  encore  ses 
armes  gravées  en  relief  (Note  Raimbault).  —  Il 
donne  son  nom  an  ruiss.  né  sur  la  c°«,  qui  tra- 
verse celle  de  Vauchrétien  et  se  jette  dans  le  ruiss. 
de  Montayer  ;  —  5,050  met.  de  cours  ;  —  a  pour 
affluents  les  ruiss.  des  Petits-Prés  et  du  Latay  ; 

—  f..  c"*  de  Gonnord.  —  La  Grueschhre 
(Gass.);  «  (la  Petite-),  f.,  c»»  de  Thouarcé.  — 
La  Gru-Echere  (Cass.). 

Grnère  (la),  f.,  c***  de  la  Meignanne. 

Grnette,  f.,  c"*  de  Thouarcé,  —  Ane.  ûef 
relevant  de  Montangibert  et  dont  est  sieur  Jean 
Guérin  1541,  Martial  Lebreton  1602,  Arthus 
Ghabot,  par  acquêt  du  26  avril  1624,  Alex,  de 
Gossé,  abbé  de  Bégard,  par  acquêt  du  11  mai  1643, 
Etienne  de  la  Glef,  par  acquêt  du  9  août  1663. 

Grng^eanderie  (la),  ham.,  c°"  de  Comhrée. 

Grugé-rH6pilal,  co"  de  Pouancé  (12  kil.). 
arr.  de  Segré  (18  kil.)  ;  —  à  54  kil.  d'Angers.  — 
Ecclesia  Grugii  1149  circa  (G  352,  f.  275).  — 
Parochia  de  Grugeio  1269  (G  359).  —  A  ce 
nom  s'ajoute  celui  de  l'HopitaUde-Bouillé, 
V.  ce  nom,  ancienne  paroisse  ou  fillette  qui 
est  réunie  à  la  commune.  —  Sur  les  céteaux  qai 
bordent  la  vallée  centrale  de  l'Araise,  —  entra 
Bouillé-Ménard  (5  kil.)  et  Bourg-l'Evêque  (3  kil.) 
à  TE.,  le  départ^  de  la  Mayenne  au  N.,  Bourg - 
TEvôque,  Gombrée  (6  kil.)  et  Vergonnes  (5  kil.) 
au  S.,  la  GhapelleHullin  (2  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Villepot,  par 
Ghazé.  la  Ghapelle  et  Bouille,  traverse  au  centre, 
de  rO.  à  TE  ,  le  territoire  et  le  bourg. 

Parallèle  au  chemin  et  s'en  rapprochant  à  200 
ou  300  met.  circule  l'Araise,  au  bas  du  coteau, 
entre  des  rives  sinueuses;  —  et  les  ruiss. 
de  la  Gouleuvraie,  de  la  Mercerie,  de  la  Rivière- 
Besnier  ;  y  naissent  ceux  de  la  Fontaine,  de  Ru- 
tort  et  des  Grietles,  tons  affluents  de  l'Araise. 

En  dépendent  les  petits  bourgs  de  l'Hôpital 
(10  mais.  40  hab.),  et  de  St-Gilles  (9  mais., 
29  hab.),  les  ham.  de  la  Fanchetière  (7  mais., 
32  hab.),  de  la  Fontaine  (9  mais.,  20  hab.).  du 
Pinelier  (6  mais.,  27  hab.),  de  la  Barre  (5  mais.. 
27  hab.),  de  la  Ruaudière  (4  mais.,  15  hab.),  de 
la  Gen vraie  (8  mais.,  15  hab.),  du  Bois-Huet 
(3  mais.,  9  hab.),  le  chat,  de  Ghampiré  et 
27  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,571  hect.,  dont  406  en  bois; 
point  de  vignes.  Tout  le  Sud  du  territoire  est 
couvert  par  une  partie  de  la  forêt  d'Ombrée. 

Population  :  8i  feux,  368  hab.  en  1720-1726. 

—  400  hab.  en  1790  pour  la  paroisse  seule  de 
Grugé.  —  645  hab.  en  1826,  et  avec  l'Hôpital 
8i5  hab.  —  6iî  hab.  en  1831.  —  63i  hab. 
en  1841.  —  651  hab  en  1851.  —  666  hab. 
en  1861.  —  590  hab.  en  1872,  dont  i86  au  bourg 


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GRtJ 


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GRU 


principal  (52  mais.,  59  mén.),  pauvre  et  vieux 
centre»  isolé  dans  la  verdure. 

Foire,  autrefois  le  26  juillet,  jour  de  Sta- 
Anne,  patronne  de  la  chapelle  autour  de  laquelle 
elle  se  réunit,  transférée  depuis  1851  au  10  mai. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Combrée. 

Mairie  avec  Ecoles  communales  de  garçons 
et  de  filles,  installées  en  un  petit  édifice  neuf  en 
briques  rouges. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale.  5  ni- 
vôse an  XIII),  comprend  une  nef  unique 
(14  met.  15  sur  7  met.  15),  toute  déformée  par 
des  travaux  récents,  avec  arceau  plein  cintre  mo- 
derne, décoré  d'une  peinture  figurant  un  rideau 
sur  l'entrée  du  chœur  (7  met.  15  sur  6  met.  40); 
à  droite  et  à  gauche,  s'appuient  des  autels  de  la 
Vierge  et  de  St-Sébastien.  Rien  d'antique  dans 
cet  édifice  antique,  que  la  croisée  du  fond  du 
chœur,  à  double  meneau  polylobé,  remplie  par  un 
précieux  vitrail  de  la  fin  du  xvi«  s.  Au  centre 
figure  une  Crucifixion,  avec  la  Madeleine  étrei- 
gnant  le  pied  de  la  croix;  à  gauche,  le  seigneur 
a  genoux,  en  chevalier,  ses  brassai  ds  déposés  à 
terre,  la  tôte  nue,  le  surcot  semé  de  croisettes; 
à.  ses  côtés,  St  Michel,  son  patron^  en  chevalier, 
portant  le  pennon  fleurdelisé  avec  l'aigle  à  deux 
tètes;  à  droite,  la  dame,  à  genoux,  la  tête  enca- 
puchonnée et  le  surcot  semé  de  môme  de  croi- 
settes; derrière  elle,  son  patron,  barbu,  nimbé, 
avec  la  coite  de  mailles  «sous  le  manteau;  au 
lond  apparaît  Jérusalem.  Dans  les  rinceaux  supé- 
rieurs trônent  le  pélican  symbolique,  des  anges 
et  le  Christ  régnant.  —  Un  vitrail,  du  même 
ouvrier  sans  aucun  doute,  se  voit  à  l'église  de 
l'Hôpital,  y.  ce  mot.  —  Le  clocher,  sans  carac- 
tère d'ailleurs,  date  de  1734. 

A  l'entrée  du  bourg  vers  TE.  une  petite,  cha- 
pelle de  Ste-Anne,  réédifiée  vers  la  fin  du 
xvu*  s.,  doit  sa  fondation  première  en  1S25  à  l'ab- 
besse  de  Nyoiseau,  qui  en  présentait  le  chapelain. 

11  ne  reste  aucune  trace  connue  de  monuments 
celtiques  nides  chemins  antiques,  qui  bien  certaine- 
ment longeaient  les  deux  rives  de  l'Araise.  — 
L'église  au  xvi*  s.  appartenait  à  Phil.  de  Sau- 
cogné  et  fut  donnée  par  lui  à  Tévèque  Ulger.  Il  la 
légua  à  son  Chapitre  dont  le  chanoine  semainier 
en  conserva  la  présentation.  —  Curés  :  Jean 
Godier.  1609,  1637.  —  René  Guesdon,  mai 
1637,  t  le  23  octobre  1646.  —  Claude  Gouin, 
aumônier  du  roi,  octobre  1647.  -^  Louis  Lau- 
bin,  janvier  1650,  f  1©  18  avril  1659.  —  Gruau, 
novembre  1659,  avril  1660.  —  Franc.  Gault, 
juillet  1660^  t  le  11  mars  1672.  égé  de  40  ans. 
—  Franc.  Bompos,  chanoine  honoraire  de  Sl-Mau- 
rille,  1678,  qui  résigne  en  1679,  f  le  17  septembre 
1684.  —  Pierre  Bompas,  1679,  f  le  18  avril 
1706,  Âgé  de  50  ans.  —  Jacq.  Denyau,  juin  1706, 
qui  résigne  en  1716,  -f  ie  H  mai  1720,  âgé  de 
63  ans.  —  Gabriel  Denyau,  son  neveu,  janvier 
1716,  t  ^  Angers  le  18  novembre  1764,  âgé  de 
75  aoft.  —  Louis  Corbeau  des  Masures, 
nommé  dès  le  9  novembre  1764,  janvier  1773.  — 
Chhstiao-René-Francois  Maucion,  février  1773, 
t  le  10  laars  1783,  âgé  de  46  ans.  —  Jean-Franç. 
MarHn.M  mars  1783, 19  décembre  1799. 


Le  fief  dépendait  de  la  baronnie  de  Pouanejé 
et  en  fut  démembré  par  Jean  d'Alençon,  pour 
se  racheter  des  Anglais  et  s'acquitter  envers  Jean 
Baraton,  sieur  de  Champiré,  dont  les  successeurs 
l'ont  conservé  jusqu'à  la  Révolution. 

Par  un  acte  du  19  septembre  1676,  —  dans  lequel 
on  voit  comparaître,  comme  présente  et  intéressée 
la  fameuse  et  charmante  comtesse  de  Se  vigne,  — 
son  amie,  Marie-Madeleine  Pioche  de  Lavergne« 
l'auteur  de  la  Princesse  de  Clèves,  fonda,  d'un 
commun  accord  avec  elle  et  les  héritiers  de  sa 
mère,  une  rente  de  100  livres  au  profit  de  «  la 
«  paroisse  pour  l'entretien  d'un  prêtre  pour  ins- 
<r  truire  la  jeunesse,  »  bienfait  accepté  par  déli- 
bération des  habitants  du  16  juin  1679. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré.  — 
Elle  avait  pour  fillettes  les  églises  ou  chapelles  de 
St-Gilles  et  de  l'Hôpital,  V.  ces  mots,  aujour- 
d'hui encore  comprises  dans  le  territoire  com- 
munal. 

Maires  :  Letourneux,  1792.  —  Bouvier, 
an  VIII.  —  Armand-Constant  Aveline  de  Narcé, 
7  nivôse  an  XIII.  —  Franc.  Poupart,  26  août 
1830.  —  Jallot,  1845.  —  Edouard  de 
Narcé,  22  septembre  1848.  —  Julien  Guéret, 
installé  le  28  février  1858.— Lucien  Gu^'n,  6  fé- 
vrier 1865.  --  Robin,  1865.  —  Gabillard,  1874. 

Arch.  de  M.  et-L.  C  194;  E  1133,  f.  231.— Arch.  oomm. 
Et.-C.  —  Bibl.  d'Ang.,  Mss.  793.  —  Mevue  d'Amdu,  185t, 
t.  II,  p.  382. 

Orufl^erie  (la),  f.,  c»«  de  Pouancé.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Clément  Alaneau,  conseiller  au 
Parlement  de  Bretagne,  1588;  »  cl,  c"«  d« 
Vieil'Baugé. 

Grnget  {Simon-Jean),  né  à  fieaupréau  !• 
14  avril  1751 ,  fut  nommé  le  23  septembre  1775 
vicaire  à  Angers,  puis,  le  26  avril  1784,  curé  de 
la  paroisse  de  la  Trinité,  qu'il  devait  administrer 
pendant  65  ans.  Quoique  la  plus  pauvre  de  la 
ville,  elle  devait  à  l'abbaye  du  Ronceray,  refuge 
des  grandes  familles,  d'être  devenue  comme  le 
rendez-vous  de  la  noblesse  angevine.  L'abbé 
Gruget,  rebelle  à  la  Révolution,  ne  quitta  pas  la 
ville  et  trouva  dans  ces  maisons  dévouées 
des  asiles,  que  le  péril  lui  faisait  chaque  jour 
échanger,  sûr  d'être  partout  pieusement  accueilli. 
Sans  cesse  en  course  pour  l'exercice  de  son 
ministère,  il  notait  au  retour,  et  comme  il  les 
avait  recueillis  dans  son  entourage,  les  événe* 
ments  de  la  journée.  Lui-môme  a  raconté  ainsi, 
caché  sur  la  place  du  RaUiement,  en  face  de  Té* 
chafaud,  quelles  angoisses  il  éprouvait,  â  chaque 
tète  d'ami  qu'il  voyait  tomber,  et,  comment  entr'ou» 
vrant  sa  petite  lucarne  inaperçue,  il  étendait  les 
mains  pour  bénir  et  pour  absoudre.  Son  M8S« 
incomplet,  rempli  de  précieux  détails  et  de  pué- 
rilités^ forme  8  volumes  in-12,  et  appartient  à  la 
famille  de  Quatrebarbes.  A  la  réouverture  des 
églises,  il  reprit  ses  fonctions  publiques  qu'il 
n'avait  jamais  délaissées,  et  s'appliqua  avec  un 
zèle  tout  particulier  à  la  fondation  des  écoles.  — 
Il  mourut  en  sa  cure  le  21  janvier  1840,  âgé  de 
89  ans.  Son  cœur  repose  dans  son  église,  sous  un 
petit  monument,  snnnonté  de  son  buste  par  Wal« 


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GUÉ 


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GUÉ 


ter.  Son  portrait,  à  l'âge  de  87  ans,  existe  litho- 
graphie par  Beaumont,  impasse  Fourmi.  La  rue 
des  Fossés,  voisine  de  son  église,  a  pris  en  1869 
le  nom  do  rue  Gruget. 

Deschamps,  Notice  ntr  Vabbé  Gruget,  —  M anpofnt,  Vie 
de  Vévèque  Afontault,  p.  362.  —  Trestauz,  Hist.  du  dioc. 
d'Ang.,  t.  II.  p.  549.  —  Hev,  de  VAt^j.,  1860,  p.  316.  - 
Dom  Chamard,  t.  III. 

Grnliéres  (tes),  châl.,  c»«  de  St-Silvin.  — 
-Les  Greulières  1646  (GG  135).  —  Les  Gruil- 
lières  1785  (Et.-C).  —  La  maison  des  Gra- 
Hères,  sur  le  bord  de  la  route  du  Mans,  est- 
il  dit  en  Tan  XII,  avec  jardin  anglais,  où  sont 
une  chapelle ,  un  belvéder  ,  une  terrasse, 
hois  taillis.  —  Appart.  en  1630  à  n.  h.  François 
Vigan,  en  1640  à  Guy  Yigan,  écuyer,  qui  fut 
assassiné  le  5  septembre  1647  par  des  chasseurs, 
en  1726  à  Franc.  Lejeune  de  Prince,  en  1790  à 
messire  Benott  Blanchard  de  Beuzenvanx,  qui  y 
résidait.  —  La  chapelle  avait  été  consacrée  le 
19  avril  1785  sous  Tinvocation  de  Ste  Marguerite 
patronne  de  la  propriétaire.  M'**  Blanchard  de 
Ut  Perdrielle. 

Grateau,  vill.,  c"«  de  Mazé.  —  Il  y  existait 
anciennement,  est-il  dit  en  1752,  un  moulin  à 
eau  (Terrier  de  la  Roche- Abilen).  —  Il  semble 
que  la  première  maison  y  ait  été  bâtie  en  1561 
par  Pierre  Leroux,  — au  carrefour,  au  Gué  de 
Gr.^  —  qu'on  prétendait  alors  dépendre  de  la 
paroisse  de  St-Georges-du-Bois. 

Gnay  (...),  libraire  àSaumur,  1684. 

Crue  (le),  m«>»,  c»«  é!Allonnes  ;  —  ham.,  c»« 
d'Andard;  -■  f.,  c»«  d'Auflfric.  —  Le  Gué 
d'Aoaillé  (xv«-xvi«  s.).  —  jLa  terre  et  sei- 
gneurie du  Gué  1539  (G  105,  f.  211).  —  C'est  le 
point  où  se  touchent  les  communes  de  Yem,  d'An- 
grie  et  du  Louroux-Béc,  au  passage  de  TErdre 
sur  une  arche,  qui  des  deux  bords  aboutit  à  une 
chaussée,  d'un  côté  se  dirigeant  vers  la  Polherie, 
de  l'autre  longeant  le  vill.  du  Gué,  pour  passer  à  la 
Gâchetiôre,  Y.  ce  nom.  Une  couche  supérieure  de 
grandes  pierres  de  quartz,  non  taillées  mais  en- 
châssées les  unes  dans  les  autres,  les  interstices 
remplis  avec  de  petites  pierres,  repose  sur  un 
lit  de  sable  blanc,  qui  recouvre  une  couche  de 
cailloutis,  sur  une  épaisseur  totale  de  55  centi- 
mètres. —  Au  moyen  âge,  le  passage  était  com- 
mandé par  un  manoir  noble,  relevant  d'Angrie, 
«  avec  courtils,  vergiers,  garennes,  prés,  pâtures 
«  et  enclave  de  fossés.  >  —  Il  appartenait  au 
liv«  s.  à  la  famille  d'Andigné.  —  £n  est  sieur 
Georget  de  Guiguen  1406,  en  1495  Guill.  de  la 
Yalinière  ;  —  sa  veuve,  Marie  de  Chazé,  1504,  en 
1539  Ancelot  de  la  Yalinière  (E  4097).  —  Y.  les 
Châteaux  ;  —  m'",  c°*  de  Chanzeaux,  sur 
riiirôme,  au  point  même  où  cette  rivière  pénètre 
sur  St-Lambert  et  où  traversait  un  ancien  che- 
tnin.  —  Molendinus  do  Gue  1120  circa  (Car- 
ttlL  de  Ghemillé,  ch.  96).  —  Molendinus  dou 
Gue  in  patoQhia  de  Chanceaulœ  1238  (Car- 
tnL  pap.  de  Ch.,  cb.  12).  -^  Appartenait  aa 
ziii*  s.  pour  moitié  au  moins  au  prieuré  de  St- 
Pierre  de  Chemillé;  -p  vilL,  c"«  de  Cheffes;  — 
bam.,  c"«  de  Chemiré,  —  Le  Gué-à-lorlieinê 
1737  CG  l»).  -  U  Guet  (Et, -M.)  ;  -  f.,  c»«  dt 
Çhin€huttêAê9'T,  ;  «•  m*>,  o>»  de  JaZZaia  ;  «* 


ham.,  c»«  de  Jarzé;  ■«  chat.,  c"«  de  Loire i  — 
au  passage  de  la  Yesœuvre,  tout  à  l'entrée  do 
bourg.  —  Le  Gué  de  Loire  xvii«  s.  —  Assem- 
blage confus  de  vieux  logis  du  zvii«  s.,  hauts  et 
bas,  petits  et  grands,  à  pignons  et  meneaux  de 
pierre,  accolés  ou  bout  à  bout,  et  formant  une 
longue  ligne,  que  borde  vers  N.  une  vaste  et  belle 
prairie.  Vers  S.  l'habitation  a  pris  l'aspect  toat 
moderne,  et  se  pare  d'élégantes  servitudes,  serre, 
réservoir,  jardins,  verger,  abords  splendides  et 
vaste  enclos  ouvrant  sur  la  route  même  par  une 
belle  avenue.  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Leloog 
1565;  —  dame  Perrine  Yeillon  1581,  —  Fran- 
çois Rousseau  du  Perrin  1626,  mari  de  Suzanne 
d'Andigné,  —  Jean  Gabory  de  la  Lande  1620, 
1653.  —  C'est  lui  qui  fit  bâtir  vers  1622  l'habita- 
tion, —  auparavant  simple  «  et  chétif  corps  de  logis 
«  au  milieu  d'une  pièce  de  terre,  »  —et  qui  constitua 
le  domaine.  U  édifia  aussi  la  chapelle  que  vint  bénir 
le  22  décembre  1647  Jean  Jousseau,  doyen  de 
Candé,  sous  les  vocables  de  N.-D. -de-Pitié,  de  St 
Jean -Baptiste  et  de  St  François.  —  La  terre  est 
passée  à  la  famille  Breillet  ou  Brillct  dès  la  fin 
du  xvii«  s.  —  En  est  sieur  Claude  B.,  sieur  de  U 
Rivière,  qui  y  épouse  dans  la  chapelle,  le  7  mai 
1675,  Marie  Serein,  et  le  28  novembre  suivant, 
Charles  B.  s'y  marie  à  dame  Marie  de  Scépeaux, 
veuve  d'Hilaire  Serein  ;  —  Guill.  B.  1705,  y  réside, 

—  Françoise  Brillet,  de  la  Yillatte  en  Challaini  y 
célèbre  ses  noces  avec  messire  René-François 
Théronneau  de  Magny  le  11  janvier  1717  ;  —  au- 
jourd'hui à  M.  Brillet  de  Candé,  —  qui  a  fait 
imprimer  en  1870  (Segré,  Gérard,  1/2  f.  iu-dP), 
Le  château  du  Gué,  chanson  ;  «  m^^',  c^*  de 
Savennières;  —  ham.,  c»*  de  Tancoigné, 

Gué  (le  Grand-),  ham.,  c"  d'An^rie;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°*  qui  tra- 
verse les  c"*''  d'Angrie  et  de  Candé^  forme  en 
partie  la  limite  du  dcpart.  de  la  Loire-Inférieurt 
et  se  jette  dans  le  Mandis  ;  —  a  pour  affluents  les 
ruiss.  du  Fief-Briant,  du  Pont-Trioo,  des  Ri* 
vetles  et  de  la  Guimeraie  ;  <—  14  kil.  de  cours;  ■■ 
cl.,  c»«  du  Guédéniau;  ■•  (le  Haut-),  f.,  c"«  de 
Parce;  —  cl.,  c"»  du  Guédéniau,  —  En  est 
sieur  Guill.  Uabert,  garde-forùt,  1645-1652;  «> 
f.,  c»»  de  la  Salle-de-  Vihiers. 

Gné«AlberC  (le),  m'"  à  vent,  c»*  de  Jallai». 

—  Cassini  indique  le  m^^  à  eau  du  Gué-dvi^ 
Calbert,  et  le  m»»  à  vent  du  Gué'du-Colbert. 
Ce  dernier  nom  indique  sans  doute  la  véritable 
étymologie,  Vadum  colliberti. 

Gué^AngevUk  (le),  f.,  c°«  des  Rairies.  — 
Une  maison,.»  au  lieu  appelé  le  Gué-Atige- 
mn  1504  (E  467),  au  point  où  une  voie  passait 
le  ruiss.  qui  descend  de  Montignô  au  Loir,  poor 
gagner  Chalou  par  les  Rairies. 

Crtfe'-iiufrin.  —  Y.  Guillaubouin. 

Qué'Augeuw'd  (le).  —  Y.  Guéjard. 

Gué-Anssant  (le),  f.,  c»»  de  la  Poitevi* 
nière,  —  Le  Gue-Aucens  1539  (C  109,  f .  34)*  ^ 
Vhostel  du  Gué-Ossant  1547.  —  Le  Gué* 
Auêsant  1703  (SobsEt.-C.).  —  Le  Gué-Ostant 
1713  (GG  209).  —  Le  Gué-Auêsang^  1739  (SQ 
104).  —  Aujourd'hoi,  le  plus  sonvent,  p^^  pnc  «•- 
lèmbooTg,  le  Gué-au-  Sang.  —  Ano.  seignettrie 


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GUÉ 


—  319  — 


GUÉ 


avec  çbiUeaQ-fort,  relevant  du  Petit-Montrevault, 
ayant  appartenu  primitivement  sans  doute  à  une 
famille  Aussant  ou  Àucens,  dont  le  nom  lui  reste 
cl  par  corruption  se  prête  à  toutes  les  fantai- 
sies des  faiseurs  de  légendes  qui  ne  s'y  épargnent 
pas.  ~  En  est  sieur  en  1404  Jean  de  la  Roche, 
seigneur  de  Coron,  et  ses  héritiers  jusqu'au  milieu 
du  xvii«  s.  C'est  sur  la  fin  du  xvi«,  comme  presque 
partout  dans  les  Mauges,  que  l'hôtel  seigneurial 
se  transforme  en  manoir  de  guerre,  muni  de 
tours,  douves  et  pont-levis.  —  Anne  de  la  Roche 
apporta  la  terre  en  '  mariage  à  Jacq.  de  Vaugi- 
rauld  en  1654,  et  Marie- Augustine  de  Yaugirauld 
de  même  à  Louis  Legouz  du  Plessis  de  Jarzé,  le 
23  novembre  1739.  Leur  petit-fils  vendit  le  do- 
maine à  M"«  Farran  et  celle-ci  au  marquis  de 
Senonnes,  dont  une  fille  a  épousé  M.  Bûcher  de 
Cfaauvignô,  député,  Y.  ce  nom.  Une  partie  était 
advenue  à  M.  de  Noiron.  Le  tout  a  été  acquis 
par  nn  fermier. 

A  3  kil.  de  Jallais,  le  ruiss.  des  Aulnais-Jaguz 
passé,  la  côte  gravie,  le  premier  chemin  à  gauche 
7  mène.  Le  principal  corps  du  château  féodal 
a  été  éventré  et  dispersé  pierre  à  pierre.  Il  n'en 
reste  des  deux  côtés  que  des  arrachements  où 
pendent  les  débris  des  cheminées.  Dans  une 
bâtisse  à  gauche ,  datée  vers  l'O.  1746 ,  une 
chambre,  avec  cheminée  vulgaire  duxvm*  s.,  rap- 
pelle qu'à  cette  date  une  construction  nouvelle  a 
au  être  installée  dans  l'antique  manoir.  Dans  un 
angle  de  l'enceinte  à  peu  près  disparue  se  retrou- 
vent les  fondations  d'une  vieille  tour,  à  peine 
visibles.  Les  jardins  seigneuriaux  descendaient  en 
terrasse  jusqu'au  ruisseau,  qui  sert  de  moteur  à 
on  moulin  et  où  s'avivait  à  volonté  la  douve  ac- 
tuellement comblée.  Dans  l'angle  vers  N.  sub- 
siste encore  la  chapelle,  simple  chambre  avec 
toit  en  dos  d'âne  et  petit  clocheton  carré,  où  se 
rendent  les  procession»  de  la  paroisse;  l'autel, 
proprement  décoré,  porte  deux  statues  de  pierre, 
autrefois  peintes,  un  St  Jacques,  à  demi  brisé, 
et  une  Madeleine  d'un  certain  mérite  (xvii*  s.)  ; 
^  au-dessus  deux  écussons  accostés  dont  un 
'  chargé  de  l'aigle  â^eux  têtes,  l'autre  de  3  aile- 
rons 8  et  1  d'émail  incertain,  armes  des  Vaugi- 
gfrauld,  des  Legouz,  des  La  Bouère^  sur  une 
brique  de  la  porte,  la  date  1716. 

Le  ruiss.  qui  en  prend  le  nom,  natt  sur  la  c'^*  du 
Pin-en-MaugeSt  près  la  Bourliôre,  passe  à 
l'O.  du  bourg  du  Pin,  au  Cerisier,  au  bourg  de 
la  Poitevinière,  au  Gué-Aussant  et  se  jette  dans 
le  ruiss.  des  Aulnais-Jaguz,  sous  le  Moulin- 
Neuf,  qu'il  fait  mouvoir;  —  7,500  mètres  de 
cours,  grossi  à  droite  du  ruiss.  de  l'Aulivraio,  à 
gauche  de  celui  de  la  Lande-Chapron. 

<hf^-ii«ttflef  (le).  —  V.  Les  Fourches. 

«M^^M- rillaln.  —  V.  Gué-Villain. 

Claé«aiix«Ane8  (le),  c"«  de  St-Hilaire'du^ 
B.,  passage  d*eau,  avec  croix  sur  le  chemin 
(Cass.). 

Oaé^ux-CheTaUera  (le),  c««  de  Roche- 
fort,  1536  (aveu  de  Rochefort)^  dans  la  vallée  de 
la  Loire. 

•aéMMi»iXala4es  (le),  c"«  de  Baugi  et 
ftTSBt  1854  du  VieiUBaugét  emplacement  dtin 


gué  sur  le  Couesnon,  plus  tard  d'un  pont  de 
bois,  remplacé  en  1870  par  un  pont  de  pierre  sur 
la  rue  de  l'Abattoir.  —  H  doit  son  nom  à  un  petit 
logis  qu'y  élevèrent  en  1330  Thib.  Lemasle  et  sa 
femme,  pour  abriter  leur  serviteur,  attaqué  de 
la  lèpre,  et  quelque  autre  malade  après  lui.  ~  Le 
temporel  de  cette  maladrerie  fut  réuni  par  arrêt 
du  6  juillet  1693  à  l'Hôtel-Dieu  de  Baugé  et  forme 
encore  une  petite  ferme  dépendant  des  Incu- 
rables. —  Au  bas,  un  pré  du  même  nom  appar- 
tenait à  l'abb.  de  Fonte vraud  et  fut  vendu  nat^  le 
l*»-  juillet  1791  ;  =•  gué,  c»*  de  St-Laurent-du- 
M. ,  1480  (St-Flor.,  G  2),  dans  la  vallée  de  la  Loire. 

Goé-Bresson  (le),  f.,  c»«  de  St-Philhert- 
dU'P.  —  Gué  Br^son (Cass.).  —  Ane.  logis  noble 
du  xvp  s.,  avec  fenêtre  à  meneau  de  pierre.  Aux 
angles  de  la  façade  vers  l'O.,  une  pierre  en 
saillie  porte  sculptée  à  droite  une  tête  d'homme 
barbu,  à  gauche  une  tête  de  femme,  l'une  et 
l'autre  avec  large  collerette.  Sur  la  face  N.  s'ac- 
cole une  tour  ronde  à  toit  pointu,  de  deux  étages  ; 
sous  le  couronnement,  vers  l'E.,  une  troisième 
tête  de  vieillard,  à  barbe  et  moustache,  ressort 
d'un  haut  collet  monté  ;  à  l'angle  du  logis,  une 
quatrième,  d'une  dame  coiffée  à  la  Catherine 
de  Médicis ,  avec  chaperon ,  corsage  mon- 
tant, collerette  et  collier.  Ces  deux  dernières 
figures  semblent  des  portraits  et  sont  d'une  re- 
marquable exécution.  Entre  deux,  le  logis  se  dé- 
core d*un  double  ordre  d'architecture  terminé  par 
un  fronton  avec  écusson  jadis  armorié.  —  L'in« 
térieur  entièrement  délabré  est  sans  intérêt. 

Oné-Brien  (le),  nom  de  partie  du  «.ours  du 
Beuvron  sur  la  c»«  de  St-Léger-du-M. 

Gué-Bnmean  fle),  f.,  t*^  de  Vernantes, 

Gné«Cléray  (le),  ruiss.  né  sur  la  c»«  de 
Chazé'Henri,  coule  du  S.  au  N.,  formant  limite 
avec  Vergonnes,  et  se  jette  en  Chazé  dans  le  ruiss. 
de  l'Etang-Bérard  ;  —  700  met.  de  cours. 

Gaé-C'oUet  (le),  c°*  de  Longue,  anc.  fiel 
et  seigneurie  relevant  de  Blou.  —  En  est  sieur 
Guill.  Gauguelin  1454,  Charles  Foucher  1550, 
René  F.  1578,  René  Bastard  1580,  Jean  JoUy 
1603,  Jacques  de  Brissac  1619,  Michel  de  Romans 
1637,  Josué  de  la  Place  1644,  Franc,  de  Roman» 
1651,  1673,  Jacq.  de  Brissac  1681,  sa  veuve. 
Marie  Ribay,  1685,  Samuel  de  Brissac  et  Charles 
de  Brossard  1685,  Charles  de  Brossard  1733»  Guy- 
Philippe  Legout  1759,  Michel-Pierre- Jean  Du* 
pont,  rapporteur  du  Point  d'honneur,  1780. 

Gué-CoDée  (la),  cl.,  c»«  de  Fougère.  —  Le 
lieu  de  la  G.  sur  le  frou  de  Fougère  1660 
(Et.-C.). 

Goé-d'Alonette  (le),  cl.,  c»*  de Mouliherne, 

Gné^'Aniéres  (le),  e*«  de  Brains.'^VA,. 
passage  de  l'Authioni 

«•é^Danimn  (le),  viU.>  c''^  de  MaU  ai  pour 
partie  de  la  Ménitré»  —  Le  grand  chtmin 
tirant  du  Gué-Danjan  au  Pâtis-Potier 
xvi«  8.  (G  St-Maurice,  La  Macraire).  —  Le  Gui 
Dangent  1620  (Et.-C.).  —  Le  fief  et  seigneu- 
rie de  G.  d^^njean  175Î  (Et.-C.).  —  Lfi  Gui 
d^Anjou  (Et.-M.).  —  C'est  le  poim  où  la  voie  du 
Grand-Bosé  et  de  St-Pierre-do-Lae,  oroiaie  par 
une  voie  qui  descendait  de  St-Georgés  et  de  8^r« 


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GUÉ 


—  3iO  — 


GUÉ 


maise,  franchissait  rAulhion,  dans  la  direction 
de  St-Rémy  et  de  St-Manr.  sur  nne  arche  de 
construction  romaine,  qui  y  a  existé  en  partie 
jusqu'à  ces  derniers  temps.  Sur  chaque  bord 
était  bâti  un  logis  noble,  centre  d'un  fief  et 
qui  appartenait  au  XTii*  s.  aux  seigneurs  de 
Montgeoffroy.  —  Un  pont  neuf  y  a  été  construit 
en  1843-1844  aux  frais  des  c°«'  de  Beaufort, 
Mazé  et  la  Ménitré. 

Gné-d'Areis  (le),  vill,  c»«  de  St-Afartin- 
de-lOrPl.  —  Le  Gué  éPArsil,  d'Arcil  1575, 
1502  (El.-C.).  —  Ancien  passage  de  la  voie  des- 
cendant de  Longue  à  Saumur.  C'est  à  ce  point 
que  M.  Matty  de  la  Tour  et  M.  Godard-Faultrier 
placent,  mais  sans  aucune  vraisemblance,  la 
station  Robrica,  Répart  archéol.,  1863, 
p.  388.  —  Il  n'y  existait  plus  qu'un  bac  au 
XVI*  s.,  qui  appartenait  au  seigneur  du  Boumois. 

Gmé^'AwtUié  (le).  —  V.  le  Gué,  c"«  d'An- 
grie. 

Gné-de-Bélan  (le),  f.,  c>«  de  Beaufort,  sur 
le  Couesnon. 

€vtc^«le-0oMtte«aw  (le).  —  V  les  Eche- 
neaux. 

Gué-de-Chawancé  (ie).  —  V.   Ckarancé. 

Gué^e-Few^U  (le).  —  V.  Gué-de-T. 

GnéHle-Frène  (le),  vill.,    c***  de   Longue. 

—  Vadum  de  Freinnes  en  VAutyon  1270 
(G  53).  —  Tout  ce  canton,  jusqu'au  xiii«  s.  cou- 
vert de  bois,  fut  alors  défriché  et  formait  une  sei- 
gneurie appartenant  aux  xiv'-xvi«  s.  à  la  famille 
Milesan.  —  Il  y  existe  une  chapelle  dont  la  cons- 
truction parait  remonter  au  xvii*  s.,  de  10  met. 
de  long  sur  6  met.  de  large,  autrefois  de  moitié 
plus  grande,  avec  porte  en  plein  cintre,  autel 
moderne  et  petite  bretéche  pour  clocher,  vers  S. 
Claude*  Urbain  de  Salles  s'y  maria  le  11  février 
lf»81  avec  Claude  Nau  de  Cordais,  —  Au  xvi«  s.  le 
bac  sur  l'Authion  y  appartenait  au  seigneur  du 
Boumois.  Le  plan  de  la  chdtellenie  du  Boumois 
de  1763  n'y  représente  encore  qu'une  petite  mai- 
son de  modeste  apparence.  ~  Un  pont,  construit 
en  1844,  a  été  emporté  par  l'inondation  de  juin 
1856  et  rebâti  en  1862  de  deux  arches  en  pierre, 
chacune  de  13  met.  d'ouverture. 

Gaé-de-Fréne  (le),  vill..  c"«  de  St-Martin- 
de-la-Pl.,  V.  le  Frêne. 

Goé-de-la-Coudre  (le),  f.,  c»«de  Sermaiae, 
sur  le  ruiss.  de  Moulines,  au  point  où  passe  le 
chemin  de  Milon  à  Yieil-Baugé. 

Gné-de-la-Favre  (le),  pâtis,  c»»  de  Freigné. 

Craé-de-la-Galnaise  (le),  passage  du  ruiss. 
de  la  Vilaine,  commune  de  Martigné-Briant. 

Gué-de-la-Planche-Halet  (le),  sur  la 
Vilaine,  c"«  de  Martigné-B. 

Gné-de-i'Aïuie  (le),  h.,c»«deSt-Mat/iuHn. 

Gaé«de«i1iiorf^  (le),  cL,  c"*  de  Soulaire, 

Gaé«de-Haré  (le),  f.,  c"»  de  St-Silvin,  — 
Li  Gué  de  Morée  xviii»  t.  (Plan  du  Perray).  — 
Ane.  domaine  dépendant  de  l'abbaye  do  Perray  ; 

—  on  roiss.  y  naît  auprès,  qui  traverse  la  c»* 
d'Eoonflant  et  t'y  jette  dans  le  Loir  ;  a  pour  affluent 
)e  miss,  du  Mollan  ;  —  5,790  met.  de  eoun, 

"  Giié«de*H«né  (le),  f.,   c»»  d«  SUGeorges* 


des^Bois,  —  Le  Gué  de  Menay  1758  (Terrier 
de  la  Roche-A.). 

Gaé-de-M ilon  (le),  c»«  de  Murs. 

Gaé-de-Mozé  (le),  vill.,  c*«  de  Mozé. 

Gné^Déatao,  c»"  et  arr.  de  Baugé  (8  kil.)  ; 

—  à  50  kil.  d'Angers.  —  Vadum,  1060-1080 
(l«r  Cartul.  St-Serge.  p.  302).  —  Guadum,  Gua- 
dont,  Gadom  1070-1080  (Gart.  St-AnMn. 
f.  81-82).  —  Vadum  Danielia  1304  (G  6,  f.  74). 
1326  (G  16).  —  Dans  une  vallée  dominée  vers 
N.-E.  par  un  coteau  chargé  de  bois,  et  TersS.*E 
par  un  haut  plateau  en  landes  ;  —  entre  Mouliheme 
(5 kil.  1/2)  au  S.-E.,  Auverse  (10  kil.)  à l'B. ,  Lasie 
(lOkil.)  au  N.-E.,  PonUgné(6kiLl/2)aaN.,Boeé 
(3  kil.)  et  Cuon  (4  kil.  1/2)  à  l'O.,  la  Lande-Cbàle 
(3  kil.)  au  S.-O.,  Jumelles  (7  kil.)  au  S. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Bangé 
à  Bourgneil  descend  par  une  pente  rapide  à  tra- 
vers le  bourg,  où  s'en  détache,  an  moment  de 
gravir  la  côte  opposée,  le  chemin  d'intérêt  com- 
mun de  Lasse. 

Y  naissent  vers  l'E.  à  2  kH.  du  bourg,  le  miss, 
de  Bray  ou  du  Brocard,  qui  s'y  étale  dans  une 
large  nappe  d'eau  formant  lavoir  le  long  du  pas- 
sage du  grand  chemin  ;  —  et  trois  ou  quatre  rais- 
selets. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  du  Tail 
(3  mais.,  9  hab.),  de  la  Hoirie  (3  mais.,  10  bab.), 
de  THôtel-Verrie  (7  mais.  16  hab  ),  de  l'Oisellière 
(4  mais.,  15  hab.).  de  Vendangé  (3 mais.,  12  hab.), 
du  Petit-Bois  (6  mais.,  16hab.),duRoujou(5mais., 
16  hab.),  de  la  Haie  (4  mais.,  9  hab.),  les  châteaux 
du  Teil  et  de  Maunet  et  59  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,810  hect.  dont  718  hect.  eo  bois, 
539  hect.  54  dépendant  de  la  forêt  de  ChandeUif . 

Population  :  105  feux,  476  hab.  en  1720-17S6. 

—  140  feux  en  1788.  —  6i9  hab.  en  179a  — 
908  hab.  en  1831.  —  9ii  bab.  en  1841.  —864  h, 
en  iBUi.— 836  hab.  en  1861.  — 755  hab.  en  1872, 
dont  i57  hab.  (86  mais..  90  mén.)  au  bourg,  en 
décadence  rapide  depuis  30  ans.  »  Une  partie 
est  encore  habitée  en  caves. 

Assemblée  le  dernier  dimanche  de  mai. 

L'industrie  locale  est  tout  entière  à  la  vente  ou 
à  l'exploitation  du  bois  que  travaillent  sur  place 
nombre  de  fendeurs,  de  scieurs  de  long  et  de  sa- 
botiers. ^  Ane.  carrières  de  tuffeau  à  Chanxelles, 
où  la  population  habite  dans  des  caves. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Baugé. 

La  Mairie,  édifice  neuf,  avec  Ecole  de  gar- 
çons, s'élève  sur  la  place,  au  bas  de  la  longue 
rue,  qui  descend  du  Haut-Bourg,  le  long  de  la 
pente  escarpée.  —  Ecole  libre  de  filles  (sœurs 
de  la  Providence). 

Vis  à- vis,  V Eglise,  dédiée  à  St  Germain  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  Xill),  comprend  une  nef 
unique  (17  met.  sur  7),  éclairée  do  chaque  côté 
par  trois  fenêtres  modernisées.  L'arceau  ogival 
XII*  s.  qui  la  termine,  ouvre  sur  un  chœur,  formé 
d*une  travée  avec  abside  en  hémicycle,  au  fond 
duquel  s'élève  un  autel  en  rétable  du  xviii»  s. 
Les  autels  secondaires  sont  dédiés  à  la  Vierge  et 
à  St  Sébastien.  La  façade  en  pignon,  de  moyen 
appareil,  avec  porte  d'an  seul  arceau  ogival  sans 
ornementation,  oit  plaquée  d'tin  informe  restibole 


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GUÉ 


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GUÉ 


«los,  av«e  escalier  en  bob,  commoniqnant  à  un 
jabé  intériear. 

L'ancien  cimetitre  s'étendait  jusque  sur  Tem- 
placeiMnt  de  la  mairie  actuelle.  —  Il  a  été  trans- 
féré sor  la  droite  du  chemin»  ters  Mouliheme, 
avec  accès  par  un  chemin  latéral. 

Le  presbytère  a  été  acquis  le  4  septembre 
1848  par  la  commnne,  antorisée  par  décret  dn 
S6  mars  précédent. 

On  ne  signale  aucune  trace  antique  sur  le  ter- 
ritoire, que  traversaient  pourtant  de  l'O.  à  l'E.  la 
route  de  la  Lande-Châle  à  Mouliherne,  et  du 
:  â.-£.  an  N.-E.  celle  du  Lude,  et  sans  doute  en- 
core une  troisième  route  transversale  de  Mou- 
libeme  à  Baugé,  dont  on  reconnaît  encore 
l'empierrement  d'énormes  blocs  dans  la  droite  du 
tafais,  eo  Bocé,  au  milieu  de  la  forêt  de  Ghande- 
lais.  —  Aucun  renseignement  n'apparaît  sur  l'ori- 
gine de  la  paroisse  ou  la  fondation  de  l'église, 
qm  doit  dater  tout  au  moins  du  xii*  s. 

Curée  :  Guill.  de  Brain,  1304.  —  Guill.  Bau- 
duceau,  1419.  —  Laurent  Touzé,  1435.  —  Thomas 
Marais,  1603.  —  AsseZtn,  octobre  1603,  1612. 
^  Eusèbe  de  Villiers,  de  la  famille  de  l'Auber- 
dière,  16S3.  —  Pierre  Leseurre,  1638,  1643.  — 
Nie.  Corbin,  1647,  décembre  1654.  —  Louis 
Péhu,  1655,  1696.  —  Urb.  Chicoteau,  1696, 
t  le  18  décembre  1749,  âgé  de  81  ans,  après 
.  54  ans  de  règne.  —  J.  Gazeau,  1750, 1798. 

Un  prieuré  bénédictin  y  existait  sur  les  confins, 
à  Vendangé.  V.  ce  nom, 

■  La  seigneurie  doit  avoir  ou  aux  xt*-xii«  s. 
quelque  importance,  à  en  juger  par  la  rencontre 
fréquente  dans  les  titres  du  chevalier  Daniel,  qui 
ini  a  laissé  son  nom.  Il  n'est  plus  fait  mention  à 
partir  du  xiii*  s.  de  ce  pays,  perdu  jusqu'à  nos 
jours  au  milieu  des  landes  et  des  bois  et  dominé 
à  distance  parles  châteaux  de  l'Auberdière  et  du 
Frtne.  C'est  à  ce  dernier  qu'appartenait  jusqu'à 
la  Révolution  la  seigneurie  de  la  paroisse. 

Elle  faisait  partie  de  rArchiprètré  de  Bour- 
gueil,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Maires  :  Pierre  Desvignes,  V'  messidor 
an  Vlil,  installé  le  dO  thermidor.  —  Jacq.  Gati- 
Spain,  2  janvier  1808.  —  Pierre  Guinoiseau, 
10  février  1813,  démissionnaire  le  30  août  1830. 
—  Odiau,  6  septembre  1830.  —  Pierre-Uri>ain 
Desvignes,  1837,  f  le  19  avril  1838.  —  René- 
Louis  Maupoint,  24  septembre  1838,  démis- 
sionnaire en  1851.  —  Jules  Charlery,  16  jan- 
vier 1852,  en  fonctions,  1875. 

Arch.deM.-^t-L.G190;  D  8;H  St-S«rge.  —  Arch. 
comm.  Ei,-C,  —  Pour  les  localités,  voir  à  leur  trticle,  U 
TeU,  Maunet,  Vendangé,  etc. 

Coédieray,  ham.,  c"  de  Parce.  —  Le  Gué 
du  Rès  (Cass.).  —  Donne  son  nom  an  miss, 
appelé  autrement  du  Pont-Renaud. 

€hié-4les-Perrés  (le),  moulin  sur  la  Mar- 
conne,  c»*  de  Broc.  -^  Le  G.  de  Poiriers 
1454.  --Le  G.  des  Péri^rs  1476  (Titres  de  Lo- 
rière).  —  Le  chemin  comme  l'on  va  du  G.  du 
P.  à  Chigné  1467  (Ibid.).  —  Le  Gué  de  Poi- 
rier (Cass.).  —  Le  Gué  Poirier  (Et.-M.).  —  Au 
passage  du  chemin  antique  de  Meaulne  à  Broc, 
i^hi^,  Genoeteil,  sur  deux  ponts,  chacun 
11 


d'une  arche,  à  distance  de  qnekpies  mètres  l'un 
de  l'antre.  A  la  crête  du  coteau,  le  chemin  ac- 
tuel s'abaisse  et  tranche  en  plein  la  voie  dont  on 
peut  étudier,  de  droite  et  de  gauche,  les  diverses 
couches  découpées  à  nu  dans  toute  leur  profondeur 
(juin  1870).  —  Avecanc.  logis  noble  vis-à-vis,  sur 
l'autre  rive  et  sur  la  c"'  de  Chigné,  dont  est 
sieur  Edmond  de  Bueil  1479,  René  du  Meenil 
1489,  Gh.  Fontaine  de  Rochette  1778. 

OHé-des-Poeelles  (le),  c««de8  Ponis^le^Cé, 
près  le  village  des  Aireaux  1443  (6  201).  —  Le  Ueu 
de  Gué'Pticelle,  aux  Grandes-Plaines  1684. 

Goé-de-Tenry  (le),  village,  c»*  de  Saû^- 
Philbert'du-P.  —  Apud  Terriis  inparochia 
de  Blodio  1233  (G  826).  —  Décima  de 
Terris  1276  (Ibid.).  —  Gué  de  Ferrie  (Cass  ). 

eiié-<le.V«Uéeae),  c>«  de  Si-Flùreni-le-Y . 

—  Closerie  noble  dont  le  seigneur  présentait  à  la 
chapelle  St-Jacques  ;  --  appartenait  à  n.  h.  René 
Jarre,  écnyer,  1512,  à  Etienne  Sanzay,  chevalier, 
1516,  qui  l'arrenta,  en  1522  à  René  Bitault  du 
Plessis,  à  René  Cocbelin  de  la  Bellière  1655.  —  Sa 
veuve,  Louise  Vallet,  la  vendit  le  27  mai  1709 
aux  religieux  de  St-Florent,  qui  l'annexèrent  à 
leur  petit  couvent. 

«M^-de-ratt^elfea  Ge).  —  V.  VauzeUes. 

Guédier  (le),  c»*  de  St-Mathurin ,  appart* 
en  1758  à  Renée  Chevaie,  veuve  de  Charnières. 

CSnédonBrère  (U),  f.,  c»«  de  Montjean-,  — 
anc.  fief  et  seigneurie,  avec  manoir  et  chapelle  du 
xviii^'  s.  servant  de  hangar;  —  (la  Basse-),  f., 
c»*  de  Combrée.  —  La  Chesnaie  de  la  G. 
1545  (E  542)  ;  —  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  Combrée. 

—  Le  jardnn  de  la  Haute-G.  1578  (E  542).  — 
Kn  est  sieur  Philippe  Chevalier  1644.  —  Un  ruiss. 
naît  auprès,  qui  se  jette  dans  la  Verzée,  à  1  kil. 
de  sa  source. 

Gnédrie  Ga)>  (-»  c°«  de  Feneu. 
CSué-dn-Ber^e Ge), m«"  b.,  c««  de  Thouarcé. 

—  Vadum  de  Ouberges  1070-111«  (Liv.  BL, 
f.  16).  —  Vadum  Ildeburgis,  —  Vadum 
Imberge  1114-1134  (2o  Cartulaire  Sl-Serge, 
p.  16).  —  Jolie  villa,  de  construction  mo- 
derne, résidence  ordinaire  de  M.  Larévellière- 
Lépeanx,  V.  ce  nom.  Des  travaux  de  terrasse- 
ments y  ont  fait  découvrir  en  1852  des  monnaies 
à  l'effigie  des  ducs  de  Bretagne,  quatre  vases  de 
forme  grossière,  percés  de  quatre  trous  symé- 
triques et  contenant  du  charbon,  seul  indice  de 
cercueils  en  bois  disparus,  et  deux  tombeaux 
formés  de  qnatre  pierres  dont  deux  posées  de 
champ  (xii-xiii*  s.). 

Ga*-d«.PerMiy(le).  o*^  àeSt-Jean-des-M. 

—  Une  maison  en  une  enclouse  appelée  le 
G.'du-P.  1529  (Toussaint). 

Ooé^o-Sanle  (le);  ruiss.  né  sur  la  e^  de 
Juigné,  traverse  Saint-Melaine,  s'y  jette  dans 
la  Loire;  —  1,250  met.  de  cours. 

Goé-dn-Voyer  (le),  ham.,  c*«  de  Vemanies. 

Gaefffe«lére  (la),  f.,  c»«  de  Maulévrier, 

Gné-FresBean  (le),  f.,  c"«  de  St-Satumin. 

Chierrrifi  (la),  ham.,  c>«  de  ChemilU. 

Bué-êMstw'euac  (le).  -•  Y.  la  GuigoiMe. 

Gvé^t  de  TvotUi^  (...),  docteur-médecin 
de  l'Université  d'Angers,  à  Montjean,  178$.    • 

SI 


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ÛUÉ 


~  322  - 


ÛUÉ 


Ctaiéluaë,  f.,  e>*  de  Moulikeme. 

Ctaiéi«v4»  moiilM  à  eao,  e*«  de  Bot»,  —  Le 
moulin  à  eau  du  Gué-aum^Jaré  1480.  —  L$ 
moulin  appelé  U  Gué-Augtard  1404  (Ssbit- 
Flor.  H).  —  Acquis  eu  1494  de  Jean  GhasTel 
par  le  pneor  de  Mayet,  qui  Taliéna  à  reole  per- 
pétaelle  en  1726. 

GttéJoiilB,  cL.  e—  û*Echemiré.  —  Le  lieu 
et  appartenemcee  de  Gu^jouan  1583  (B  53^. 

—  A  la  limite  eiirèoie  des  c^-  de  SermaiM  et  de 
Jané  et  sur  le  territoire  d'Echemirô.  Il  y  a  été 
construit  vers  1860  un  pont  en  pierre  poir  le 
passage,  auparavant  très-dangerenx,  dn  Gonesnon. 

Oméller  {Antoine),  reea  docteur  en  la  Faculté 
de  médecine  d'Angers  le  SD  février  1648,  quoi- 
qu'on le  trouve  dés  1646  qualifié  de  docteur 
régent,  est  admis  médecin  de  l'Hôtel-Dieu  le 
ao  mai  1640  sur  la  présentation  de  Boishinenx, 
démissionnaire,  et  meurt  le  94  février  1655,  — 
sa  veuve,  GabrieUe  Bourdonniére,  le  87  octobre 
1704^  ftgée  de  80  ans. 

Gvellerle  (la),  cl.,c<^«  deJallaiê;  -»  ham., 
c»«  de  St^Chriêtophe-la-C. 

GnéloMBlére  (le),  e»«  de  la  Jaille-Yvon, 

«Héloottére  (la),  c"«  de  St-Martin-du-F, 

—  La  Géloutière  (Gaas.). 

CineHlère  G»),  f*»  c"«  de  Beaupréau.  —  La 
Guettière  (Gass.).  —  Vendue  nat^  le  27  ventAse 
an  VI  sur  Gourreau;  «  f.,  c*«  de  la  Tour^ 
Landry.  ~  La  GreZietière  (Gass.). 

Gné-Xallard  (le),  c"«  de  Longue. 

C^aéoM»,  nom  d'une  famille  de  maîtres  ar- 
chitectes d'Angers.  —  (AfîcAeQ,  mari  de  Jac- 
quine  Rafray  1648,  f  le  89  septembre  1687,  âgé 
de  63  ans.  —  {René),  fils  du  précédent,  né  le 
18  août  1666,  mari  d'Anne  Joué,  1693,  1707.  — 
{Jacques),  frère  du  précédent,  mari  de  Mfupgue- 
rite  Lecomte,  1694,  1707, 

GmMÊielginé  (ie),  t,  e^  de  Mé<m.  -^  La 
Guimègue  (Gass.)* 

Gnételaerie  (la),  d.,  c>«  de  Meigné-le-V. 

G«é*Morin  (le),  vill.  avec  m***  à  eau  sur  le 
Lathan,  c"»*  de  BretI;  —  h.,  c»«  de  Fontaine-G,; 

—  f.,  c"«  du  Vieil'Baugé. 
^SkmémmÊÊ^imih9>m  (la).  —  V.  Za  Guillonnerie. 
Crnénard,  f.,  e*«  de  la  Varenne. 
tiraéBaadlére  (la),    f . ,    c*«  de   Bourg- 

VEvique;  —  f..  c»«  de  Chaudron.  —  L'hoetel 
noble  et  maison  de  la  G.  1540  (G  106,  f.  199). 
— Relevait  de  la  Bruére  et  appartenait  à  Louise  de 
Montfaucon  ;  —  donne  son  nom  parfois  au  miss,  de 
laBertinière;  —  f.,c«»  de  Chemillé;  —  h.,  c»« 
de  Comhrée  —  En  est  sieur  N.  Mélois  1407;  « 
ham.,  e^  d'Etrické.  —  En  est  sieur  Phil.  de 
la  Haie,  bouigeois  d'Angers,  1682,  Phil.-Pierre 
Gault  de  Baubigné  f  en  1745,  d"«  Renée  Fleu- 
riet  de  la  Jumeraie  1749,  qui  y  réside. 

GaeMéeiierfe  (la),  f.,  o—  de  St-Clément- 
de-larPl, 

«OMMlle  (la),  f.,  G"«  du  Lion-dtAn^tre, 

4imémmtmte  (la).  —  V.  Za  Grenneraie. 

QnémmwiB  (la),  ham.,  c»*  de  Chaumont  ;  » 
f..  c»«  à*EcuiU£,  —  LaGuairie  {GaM,);^ 
(la  Petite-),  c»»  de  Louvaines  (Gass.).  —  V. 
la  Gagnerie, 


IvoeMéMHe  (la),  cl.,  c**  de  Bécon;  »  e«* 
de  Saint-Léger-deê-B,  ^  Ane.  logis  dans  le 
village  des  Essarte,  appart^  à  Jean  Audoûn  1503. 
à  Franc.  Roussemal  1596,  de  qui  l'acquiert  Pierre 
More,  —  à  la  famiHe  de  Boussae  1670-xviii«  b. 

ChieBlUe  (la),  m*'',  c»«  de  St-Aubin^- 
Luigné»  •*  Une  pièce  de  terre  appellée  la 
Jouannette  ou  du  Moulin  1767  (R  632). 

GneaiUerie  (la),  vill.,  c"«  de  Dénezé-BOti»- 
le-Lude,  ;  —  cl.,  c»«  de  Grez-N, 

GmemÈwemm  de  la  Raie  (Jcan-^icolos). 
né  à  Saumur  le  15  novembre  1752,  nommé  pré- 
sident de  l'Election  de  MontrenH-Bellay  en  1772, 
subdélégué  de  la  même  ville  et  de  C^holet  en  1780, 
maire  élu  de  Montreuil-B.  en  1789  et  comman- 
dant des  gardes  nationales,  administrateur  dn 
District  de  Saumur  en  1791,  chef  de  légion  da 
Midi  en  1792,  commandait  la  ville  et  le  eh4< 
teau  de  Saumur,  au  moment  de  l'attaque  par  les 
Vendéens  en  1793.— Juge  de  pai^  du  Puy-Notre- 
Dame  en  1794  jusqu'en  1801 ,  —  président  du  canton 
le  17  juillet  1806  et  durant  tout  le  lemDS  que 
se  maintinl  l'organisation  cantonale,  —  membre 
du  Gonseil  général  du  Département  le  12  prairial 
an  VIII  et  jusqu'en  1830,  décoré  de  la  Légion 
d'honneur  le  5  novembre  1829,  il  meurt,  au  Pny- 
Notre-Dame,  le  23  novembre  1834. 

GweBlreUiére  (la),  h.,  c"«  de  Mareé  1691 
(Et. -G.).  —  La  Guenivodière  (Et.-M.). 

Gaéaeehére  (la),  f.,  c"*  de  la  Jumellière. 

GHéBoalale  (la),  f.,  e•^  de  Vem, 

«hf^-Pemlefl-  (le).  —  V.  Gué-de^Perris . 

Gaéperies  (les),  f.,  c"*  de  Mozé, 

Gné-Pétlton  (le),  h..  c>«  d'A Honnis.  —  Le 
Gui'Petiton  en  l'enclave  de  Russe  1682, 
1694  (Et.^.  de  Brain). 

Giiéplére  (la),  f.,  o—  de  Paye.  —  Vhostel 
de  la  Guespière  1416.  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
avec  «  maison  seigneuriale  »,  dont  est  sieur  Jean 
de  la  G.  1416,  1441,  J.  Richomme  1499,  1509. 
P.  Beaumont  1916,  1533,  René  B.  1566,  Pierre 
Guérin  1566,  1577,  Louis  Thorodes  1581 ,  Louis 
Bérault,  mari  d'Hélie  de  Fesques,  par  acquêt  dn 
24  janvier  1609,  René  de  Gennes  1662,  qui  y  ré- 
sidait et  y  meurt  le  9  février  1696,  âgé  de  67  ans,  et 
sa  femme  Marie  de  Ghardon,  le  8  décembre  1693  ; 
—  Louis  René  de  Gennes,  marié  le  17  juillet  1694  k 
Elisabeth  de  Brie,  qui  y  meurt  veuve  le  11  sep- 
tembre 1714;  —  Anne  Grandet,  veuve  de  Chartes 
de  Broc,  1756.  -*  Le  logis  seigneurial  est  démoli. 

G  i05,  f.  ii6.  -  Arch.  comm.  Et.-G.  -  Note  RAirobaall. 

Gaépin  {CharleS'Joseph),  originaire  d'An- 
gers, d'abord  vicaire,  puis  chanoine  honoraire  de 
St-Maurice  d'Angers,  puis  curé  de  St-Pierre  de 
Doué  le  3  décembre  4815,  où  il  a  fondé  un  ordre 
de  religieuses  hospitalières,  y  meurt  le  24  no- 
vembre 1844,  âgé  de  62  ans.  Son  Oraxwn  fu- 
nèbre, prononcée  le  22  juin  1852  par  l'abbé 
Ghesneau,  est  imprimée  (Angers,  1852,  Barassé, 
in-8<>  de  31  p.). 

Onépha  {Jean-Baptitie-Pierre),  né  à  An- 
gers le  6  mars  1778—  et  non  1780  ni  1795,  comme 
il  est  dit  dans  des  actes  même  officiels,  —  élève 
de  l'Ecole  Ontrale  d'Angers  et,  en  particulier  pour 
la  botanique,  de  Merlet  La  Bonlaie,  prit  tous  ses 


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ÛtîÊ 


—  323  — 


GCË 


grades  i  Paris  et  y  fat  teça  dodev  It  17  iWAtAee 
u  XiU.  11  jerint  alors  à  Angers  et  ^j  créa  Ue«- 
lôc  loe  ctteiHèAe  aonbrease  et  affeetiooDée.  Nommé 
membre  da  Comité  de  vacoine,  médflcÎD  des  épi- 
démies ayant  35  ans,  il  en  avait  près  de  êd  qnaod 
il  fat  diargé  i  l'Ecole  de  médecine  de  Ut  chaire 
d'histoire  natorelle  et  de  matière  médicale  (30  sep- 
tembre 1837),  qai  Ini  fat  confirmée  le  31  mars 
1841 .  Une  ardeor  particnlière  l'animait  à  la  botar 
niqoe  et  depois  longtemps  il  je  plaisait  à  réonk  ao- 
toor  de  lai  dans  des  excaioions  régajiièffes,  dont 
son  aménité  et  sa  bonne  humenr  faisaient  des  fêtes, 
an  groupe  de  jeanesse  stadieose.  Lapablication  en 
1830  de  sa  F{or€  de  Maine^-Loirt  et  le  soccés 
qa'elle  c^tint,  jnstifié  par  Texactitade  dans  la  dé- 
termination des  espèces  et  dans  l'indication  des  lo- 
calités, aTaient  donné  à  son  nom  one  notoriété  qui 
le  mit  en  relation  avec  les  sommités  de  la  science, 
sorloat  da  eété  de  rAUemagne.  Une  seconde  édi- 
tion saint  en  1K38,  avec  on  snpplément  en  1842, 
one  troisième  édition  en  1845  et  trois  sapplémenu 
(1850, 189^,  1857,  in-13),  mais  le  toat,— aa  dire 
de  maîtres,--  plas  hasardbux  qn'am  débat  et  vérifié 
de  moins  près.  Dans  les  deniers  temps  il  s'était 
spécialement  appliqaé  à  Tétade  des  Mousses  et 
préparait  an  travail  complet,  presque  achevé,  qni 
n'est  pas  perda  et  qai  a  déjà  servi  à  d'autres. 
Nommé  en  1853  directeur  honoraire  de  l'Ecole  de 
médecine,  membre  de  la  Commission  adminis- 
trative des  Hospices,  après  avoir  on  1843  accepté 
la  charge  de  premier  ad  join  tau  maire  d'Angers  pen- 
dant le  terrible  mairat  de  M.  Giraud,  il  avait  peu  à 
peu  délaissé  la  pratique  publique  pour  s'enfermer 
dans  son  eabinet  d'étude,  libre  et  dès  lors  tout  entier 
à  la  science  qu'il  aimait,  aux  curiosités  d'une  cor- 
respondance tous  les  jours  nouvelle,  aux  chances 
de  quelque  douce  causerie,  en  tète-â-tète  avec 
quelques  élèves  ou  quelques  amis  ou  ses  livres,  son 
vieil  Horace  surtout,  de  tous  le  plus  aimé.  La  perte 
en  1849  de  son  fils  Léon^  ancien  prix  d'honneur 
de  Paris,  démissionnaire  en  1848  de  sa  charge  de 
procurenr  du  roi  et  qui  s'éteignit  dans  une  maison 
de  santé.  Pavait  surtout  atteint  profondément  et  un 
moment  découragé.  »  11  mourut  à  Angers  le  11  fé- 
vrier 1858,  léguant  à  la  Bibliothèque  municipale 
son  Herbier,  composé  de  153  cartons,  dont  plu- 
sieurs remplis  de  plantes  cryptogames,  et  tous 
dénommés  de  sa  main,  mais  parfois  d'indications 
vagues  et  confuses,  —  et  sa  Bibliothèque,  dont  la 
partie  scientifique,  enrichie  de  livres  introuvables 
en  France,  forme  un  fonds  inappréciable  en  pro- 
vince pour  le  travail.  —  Outre  sa  Flore,  dont  le 
Mss.  orig.  se  conserve  à  la  Bibliothèque  et  diverses 
notes  (Mss.  llOS-1103),  on  a  de  lui  dans  les 
Mém.  de  la  Soc,  lÀnnéenne,  qu'il  avait  fondée 
à  Angers,  des  Notes  9ur  l'hybridation  deê 
Orchidéeê  et  une  Simple  esquisse  littéraire 
et  botanique  sur  Horace,  —  dans  les  BuUet,  du 
Comice  horticole,  des  Notices  sur  Leroy  du 
Grand-^Tardin  (t.  V,  p.  115)  et  sur  Jean  Ca- 
chet (p.  109). 

CmIs—iI,  Sloa0  de  M.  le  do^ewr  Gwépm  (Angers,  Got- 
Dior  et  L.,  4858,  in-4f  de  8  p.).  —  Mém.  de  la  Soc.  Aead^ 
t,  VI,  p.  SO,  art.  de  M.  Boreeu.  —  Jommal  de  M.-et-L. 
à»  15  «Trier  1868.  —  Soe,  Lùméettne,  t.  III,  p.  834.  — 
Bevme  de  r Anjou,  1858,  t.  II,  p.  ii8. 


CméH«**»^<«  (fo8)f  yi^'f  6**  é0  Daumeray. 

Hn^wmiWÊhmwKti  ham.,  C*  de  JDvrtal. 

nmtanofér  (CharUê),  peinUe,  à  Angers^  1759, 
1766,  mari  de  Marie-Claude  Lemaltie. 

GoénuidlèM  (te),  ham.»  c»«  de  Tiercé.  ^ 
En  est  sieur  h.  h.  Jean   Mesnier  1615. 

GmMribMiMtfrd.,  c"*  de  Afoult^eme  (GaM.). 

CiowMhaiBlére  (te) ,  e»«  de  Saint-Pierre- 
MoMUmart  (Cass.),  —  En  eet  siear  n.  h.  Pierre 
Delaanay  1737. 

GiMrclM  (te),  miss,  né  sur  la  c*«  û*André£é, 
au  N.  de  te  Grande  et  de  te  Petàte-Guercke,  entre 
lesquelles  il  passe,  s'y  jette  dans  le  Beuvron ,  en  face 
du  moulin  du  Bas-Ptentis;  — 1,600  met.  de  cours  ; 

—  f.,  c^  d*AHençon  ;  n'esiste  plus  ;  «-  f .  c*«  de 
Chemillé;  —  donne  son  nom  à  im  miss,  né  tout 
près,  qni  coule  du  S.-O.  au  N.-fi.  et  s'y  jette  dans 
le  nûss.  de  FAubaace,  au-desras  du  moulin  de  la 
Croix;  2,500  met.  de  ooors;  -»  f.,  c«*  de  M0nti- 
gné-sur-Moine.  *—  C'est  dans  les  jardins  et 
dans  les  prés  de  cette  ferme  qu'était  installée 
l'artillerie  républicaine  qui  eanonna  Montfaa^ 
con  en  1794;  —  f.,  c^  de  Neuvy;  —  f.,  c~ 
de  Sovennièrea.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec 
manoir  dans  le  bourg,  appartenant  dès  te  xv«  s.  à 
la  familte  de  te  Court.  —'  fin  est  sieur  Pierre  de 
te  Court,  écuyer,  148S,  n.  h.  Jean  Lenfant  1546, 
qui  vend  te  terra  à  Philippe  Salmon  et  Louise  de 
la  Court,  sa  fiancée;  —  Renée  Lebreton,  veuve 
Cadu,  1539  (C  105,  f.  315);  —  François  Bitault, 
licencié  ès-droits,  1595  ^  —  Antoine  Poulain, 
sieur  de  la  Tiriière,  1715,  Guill.  Poulain,  dia- 
noiiie  de  St-Maurioe,  1789.  —  Dans  les  massifs 
du  jardin,  on  a  trouvé  des  oereueils  en  pierre  de 
60  à  80  centimètres  de  profondeur ,  en  forme 
d'auge,  avec  couvercle  plat  ou  en  dos-d'ftne  ;  à 
la  porte,  un  chapiteau  à  crochets  et  des  débris 
de  colonnes  et  de  chapiteaux  xv*  s.t  dans  le 
mur  une  arcade  avec  autel  et  statue  de  Si  Romain , 
de  styte  xii*  s.,  qu'on  prétend  provenir  d'une  église 
de  ce  nom,  autrefois,  dit-on,  sur  l'emplacement  de 
la  maison;  s  anc.  m«"  nobte,  dans  te  bourg  de 
Vaudelenay,  centre  d'un  fief  important  dépen- 
dant de  te  seigneurie  de  te  Gilbertière  en  Masidres, 
aliéné  en  1602  à  Jacques  GourdauH,  dont  le  fils 
était  en  1630  curé  du  Vaudelenay. 

«mereii^  (la  Basse-),  f.,  e-«  de  Ckaude- 
fonda,  —  La  Guirehe  1080  circa  (Cbemillé, 
ch.  or.  64).  —  Guirchia  UiO  (Ib.,  Gartul., 
ch.  21),  xiii*  s.  (St-Aubin,  Sacristie,  1. 1,  f.  141). 

—  Wirchia  1120  circa  (St-Serge,  2*  Cartul., 
f.  2).  —  Anc.  seigneurie  relevant  en  partie  de 
la  baronnie  du  Lavouer,  de  te  baronnie  de  Ro- 
chefort,  de  te  baronnie  de  Cfaalonnes,  de  te  ba- 
ronnie de  la  JamelUère  et  des  fiefs  des  NoaHs  et 
de  la  Mothe-des-Marohais,  annexés  au  marquisat 
de  la  Haule-Guerche.  —  Le  château,  fortifié  dès 
avant  le  milieu  du  xv*  s.,  était  précédé  d'une 
cour  avec  deiu  toocs  aux  deux  cétés  de  l'entrée  ; 
dans  un  coin  de  te  cour,  une  chapeUe  sous  le 
vocabto  de  saint  Jean  ;  des  fossés  tout  autour, 
précédés  d'une  vaste  pelouse,  de  jardins,  ver- 
ger, avenues  de  noyers,  second  grand  jardin, 
allée  de  pommiers,  taillis,  et  avant  le  xviii*  s. 
futaies.  —  Outre  le  domaine,   en  dépendaient 


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GUE 


—  324  — 


GUÉ 


dix  formes  et  les  deax  monUus  de  Valette 
et  de  la  Frémondière.  —  La  pêcherie  s'éten- 
dait dans  le  Layon  depuis  le  raisseaa  d*01ivet» 
limite  de  la  Haute-Guerche,  jusqn'aa  6aé-de- 
Follet.  ~  La  mesure  da  fief  comptait  16  bois- 
seaux au  setier  pour  13  boisseaux  3/4  des  Ponts- 
de-Cé.  —  En  est  sieur  Jean  de  Beauvau  en  1450, 
Jean  de  B. ,  comte  de  Vendôme,  1470  ;  —  Jean  de  la 
Trémoille,  évoque  de  Poitiers,  1506,  François  de 
la  Trémoille  1536,  Louis  de  la  T.,  vicomte  de 
Thouars,  prince  de  Talmont,  1545,  qui  vend  la  terre- 
le  2  mai  1549  à  René  de  Sanzay  ;  —  René  de  San- 
zay  et  Renée  du  Plantys  1581,  qui  la  vendent  à 
Jean  de  Gabory  en  1584  ;  mais  il  en  fut  fait  re- 
trait féodal  ;  —  Charles  de  Sanzay  1610.  —  En 
1611  la  terre  fut  saisie  sur  Christophe  de  Sanzay 
et  vendue  judiciairement  à  François  Lanier.  — 
En  est  dame  et  y  réside  en  1717  Catherine  de  la 
Motte,  veuve  en  premières  noces  de  Julien  de 
Crespy,  sieur  de  Gbauvigné,  et  en  secondes  noces 
plus  tard  de  René  Chariot;  —  J.-B.-Adrien  de 
Crespy  4732,  —  Victoire  de  Crespy,  veuve  de  Jules 
de  Constantin,  1761,  1768,  dont  la  fille  Julie- 
Victoire  de  Constantin  l'apporta  par  héritage  à 
son  mari  G. -G.-F.- Auguste  do  Contades  qui  le 
possédait  à  la  Révolution.  —  En  Wrtu  d'une  fon- 
dation faite  par  une  dame  de  la  Basse-G.,  le  curé 
de  Chaudefonds  devait  célébrer  le  jour  de  Ste-Anne 
une  messe  de  Requiem  pour  les  seigneurs,  donner 
au  peuple  2  jallais  de  vin  à  boire  sous  la  galerie 
de  Téglise,  dont  un  à  Tissue  des  vêpres  de  Noël, 
l'autre  à  l'issue  des  vêpres  de  Toussaint,  prier 
pour  les  seigneurs,  faire  enfin  procession  géné- 
rale autour  de  l'église  aux  quatre  grandes  fêtes 
de  l'année,  et  à  chacune  dire  un  suffrage  sur  la 
fosse  desd.  sieur  et  dame,  devant  l'image  de  saint 
Biaise,  dans  l'église  (E  624-652). 

Oiierelie  (la  Grande-),  t,  c"«  d*Andrézé.  — 
En  est  sieur  en  1420  Renauld  de  Bazoges,  dont 
le  fils  Jean  la  réunit  à  la  terre  de  Beaupréau  en 
épousant  Aliénor  des  Roches. 

CNserehe  (la  Grande,  —  ou  la  Haute-),  f., 
c«"  de  SUAuhin^de-L.  —  Ane.  seigneurie  avec 
château-fort,  garni  de  tours  par  concession  du  roi 
Charles  VII,  sis  à  mi-oête,  en  pleine  vue,  avec  fos- 
sés ,  ponMe ris ,  caves  immenses  et  chapelle.  Au  pied 
coule  le  Layon,  dont  il  commandait  le  cours.  Le 
seigneur  y  avait  droit  exclusif  de  pêche  dans  l'é- 
tendue d'une  lieue,  —  avec  seigneurie  de  paroisse 
et  tous  droits  honorifiques  dans  l'église.  Il  rele- 
vait de  Chemillé  et  avait  en  fiefs  annexés  la 
Roebe-Serpillon,  la  Mothe-Pelaguin,  les  Rocbettes, 
la  Frênaie  et  Chaume.  La  terro  rapportait 
20,000  liv.  --  Elle  appartenait  aux  seigneurs  de 
Chemillé  dont  une  fille  épousa  Macé  de  Savon- 
nières  mort  en  1200.  Leur  fils  atné,  Hardouin,  en 
épousant  Marguerite  de  Saint-Aubin-de-Luigné, 
réunit  pour  un  siècle  les  deux  seigneuries.  Phi- 
lippe de  Savonnières  apportarla  âierehe  en  dot 
à  Jean  de  la  Jumellière,  1340.  René  de  la  Jumel- 
lière,  qui  épousa  Marie  de  Montespédon,  mourut 
en  1519  sans  laisser  aucun  enfant,  bes  Mon- 
tespédon elle  passa  en  1578  par  le  droit  de 
Louise  de  la  Jumellière  qui  se  trouva  leur  plus 
proche  héritière,  à  la  famille  de  Goulaines,  puis  à 


celle  de  Barrin  de  la  Galissonnière.  Adjugée  par 
décret  en  1695  à  M.  de  Pestalozzi,  elle  revint 
par  retrait  féodal  à  Jacques-François  Barrin, 
à  qui  furent  octroyées  en  août  1701  des  lettres 
d'érection  en  marquisat.  En  1771  les  créan- 
ciers de  la  famille  obtinrent  du  roi  l'autorisatidn 
de  mettre  le  domaine  en  loterie  &  5,000  billets 
chacun  de  120  livres.  Il  appartenait  pourtant 
encore  à  la  Révolution  aux  Barrin  de  ù.  Galis- 
sonnière. —  Au  milieu  de  l'incendie  de  toutes 
les  fermes  voisines  le  château  était  resté  intact. 
Le  maire  de  Chalonnes,  Vial,  requit  le  général 
Moulin  et  le  conduisit  y  mettre  le  feu.  On  y  trou- 
va la  table  mise  pour  12  personnes.  —  La  ruine, 
«  totalement  brûlée,  »  fut  vendue  nat^  le  14  ther- 
midor an  IV.  Aujourd'hui  c'est  une  des  phis  pit- 
toresques de  l'Anjou,  qui  dresse  encore  tout  an 
bord  du  Layon,  au  milieu  de  la  verdure,  deux 
tours  avec  briques  et  cordons  de  briques  noires 
vernissées  xvi«  s.,  et  son  donjon  isolé.  Certaines 
parties  remontent  aux  xiii«-xv*  s.  La  chapelle  car- 
rée est  transformée  en  senritude .  —V.  un  dessin  dans 
Berthe,  Mss.  919;  t.  II,  f.  55,  une  lithographie  par 
Ha^ke  dans  VAnjon  de  M.  Godard,  une  autre  par 
M.  de  la  Tourette  (Angers,  in-8o,  Barassé,  186^. 
Arch.  de  M.-ei-L.  B  6S0^  693-695.  —  Répert,  arekéoi., 
1860,  p.  10.  —  Vial,  Dùeours,  p.  50. 

Gnerehe  (la  Petite-),  f.,  c»«  d'Andréxé, 

Gnerday,  f.,  c»«  de  Villévique, 

Onéretterle  (la),  ham.,  c^«  de  Louerre  ;  » 
ham.,  t^«  de  St-Mathurin  (Cass.). 

Onérettière  (la),  ham.,  c»«  de  Sceaux^  '^ 
donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  o"*«  qui  se 
jette  dans  la  Snine;  —  1,000  met.  de  com. 

GuéreCtlAres  (les),  h.,  c^o  de  St-Pierre-M. 

Gnergardelles  (les),  c"*"  de  St'CknMtopke- 
du-B.,  bordage  détruit  depuis'l^lO. 

Gné-Richot  (le),  c»«  de  Bruin-e.-VA,,  pas- 
sage de  l'Authion. 

«w^r<«ioM.  -  V.  LavalUe. 

Guérie  (la),  f.,  o>**  de  la  Jumellière^ 

Chnérif  {Alexandre -François 'René)  , 
peintre-décorateur,  né  à  Montrevault  le  17  mm 
1814,  mort  k  Angers  le  24  juillet  1861,  a  travaillé 
notamment  à  l'ornementation  des  châteaux  du 
Coudray^  de  la  Maboulière,  de  la  JnmeUiêre,  do 
Chilien,  de  Brissac,  du  Pin  en  Chantoeé«t  de 
Tirepoil. 

GnérlUlère  (la),  c««  de  St-Macaire-du-B . 
--  mo»  noble  (Cass). 

Guérin  (Claude),  sieur  de  la  Fontaine,  fils  de 
Guillaume  G.,  marchand  aux  Ponts-de-Cé,  avocat 
au  Présidial  d'Angers,  puis  au  Parlement  de 
Paris,  homme,  dit  Chopin,  unique  par  la  cons- 
tance au  travail  et  la  sûreté  de  sa  mémoire,  signe, 
avec  son  titre  d'angevin,  une  pièce  de  vers  latins, 
dans  le  Scev.  San  Marthani  Tumulus.  Il  arait 
composé  un  commentaire  sur  la  coutume  de  Paris 
resté  manuscrit,  1570-1580. 

Guértn  (Daniel),  fils  d'André  G.,  ancien 
consul  des  marchands,  reçu  docteur-médecin  à 
Angers  le  14  février  1702,  marié  le  6  février  1703 
avec  Marie  Brébier,  professeur  à  la  Faculté  de 
médecine  en  1705,  meurt  le  20  juillet  1715  et  est 
inhumé  le  lendemain,  Agé  de  45  ans,  à  hainte- 


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GUÉ 


-  325  — 


GUÉ 


Gemmes-sor-L., — sa  veiiTe  le  5  joiliet  1755,  dans 
l'église  des  Carmes  d'Angers.  •—  (Georges-Domi- 
nique), fils  d'André  G.  et  de  Françoise  Ton- 
diais,  né  à  Angers  le  24  septembre  1T41,  reçn 
docteoMnédeoin  à  Reims  en  1768,  et  docteur  ré- 
gent professeur  en  l'Université  d'Angers  le  6  fé- 
vrier 1773  jusqu'à  la  suppression  des  Facultés  en 
1792,  médecin  durant  le  môme  temps  de  l'Hôtel- 
Dieu,  fut  en  1792  chargé  de  la  direction  de  l'hô- 
pital militaire  du  Ronceray,  et  à  sa  suppression, 
n^ptlé  à  l'Hétel-Dieu.  11  figure  parmi  les  fon- 
dateurs du  Jardin  botanique  en  1777.  Elu  con- 
seiller municipal  le  19  brumaire  an  IX,  de  nou- 
veau le  30  décembre  1814,  il  est  mort  à  Angers 
le  4  mai  1826. 

OnérlA  {Félix),  né  à  Somme  voire  (Marne),  le 
28  février  1756,  vint  s'établir  en  1780  à  Angers 
et  y  Una  sur  le  chemin  de  St-Léonard  un  terrain 
oà  il  s'amusait  au  jardinage,  cultivant  œillets,  giro- 
flées Jacinthes  et  autres  fleurettes  —En  1790  il  prit 
à  son  compte  l'hôtellerie  de  la  Croix -Verte 
près  St-Samson  et  s'y  lia  par  lé  voisinage 
avec  le  jardinier  en  chef  du  Jardin  Botanique. 
Bientôt  les  modestes  châssis  de  son  petit  jardin 
abritèrent  des  collections  adors  uniques  et,  son 
hôtellerie  lui  rapportant  à  suffisance  pour  les 
essais  et  les  avances,  il  acheta  un  vaste  ter- 
rain sur  la  route  de  Paris  et  y  transporta  en 
1813  ses  cultures,  dès  lors  non  plus  seule- 
ment d'amateur,  mais  de  véritable  jardinier. 
Après  les  Magnolias,  il  s'attacha  aux  semis  de 
Rhododendrums  jusqu'alors  reproduits  seulement 
par  eouehage,  mais  c'est  surtout  à  la  reproduction 
des  roses  qu'il  dut  ses  joies  les  plus  vives  et  ses  con- 
quêtes renommées.  De  1815  à  1820,  30  variétés 
lai  naquirent,  parmi  lesquelles  la  rose  Guérin, 
peinte  par  Redouté,  gravée  par  Langlois;  — 
90  autres  de  1820  à  1825,  dont  18  remontantes, 

—  55  de  1825  à  1830,  dont  20  roses  thé,  16  ben- 
gales;  —  40  de  1830  à  1838.  En  rapport  direct 
avec  le  Nord  et  Paris,  il  était  sans  cesse  entretenu 
de  toutes  les  nouveautés  naissantes,  et  jusqu'à 
1^30  surtout  resta  sans  rival.  —  U  est  mort  le 
10  janvier  1839,  Agé  de  83  ans.  —  La  Société 
Industrielle  df  Angers  a  publié  le  Catalogue 
des  variétés  les  plus  remarquables  (149)  obte- 
nues de  ses  lemis. 

BnlUU  de  la  Soe.  Indust.,  t.  XI  (1840),  p.  99  et  24.  — 
Statut,  Sortie,»  184i,  p.  LXV. 

Onérin  (François-Florimond),  né  le  24  dé- 
cembre 1773  à  Angers,  volontaire  le  l«r  juillet 

1791  au  !«'  bataillon  de  Maine  «et  Loire  que  com- 
mandait son  oncle  Beaurepaire,  nommé  le  15  avril 

1792  sous-lieutenant  au  choix  dans  le  2«  carabi- 
niers, passe  lieutenant  à  l'ancienneté  le  10  plu- 
viôse an  VL  Le  16  messidor  an  VII,  enveloppé 
par  l'ennemi,  il  se  délivre  dans  une  charge  à 
travers  trois  escadrons.  Le  10  brumaire  an  ^11, 
à  la  tète  des  fantassins,  il  enlève  un  moulin  re- 
tranché. Il  reçut  les  épaulettes  de  capitaine  le 
10  germinal  an  YIII,  fut  décoré  le  25  prairial 
an  XII,  fit  de  l'an  XIY  à  1807  les  campagnes  de 
la  Grande  Armée,  et  prit  to  retraite  le  8  mai 
1807,  à  la  suite  de  blessures  reçues  à  Wagran. 

—  t  à  Angers,  le  25  octobre  1855. 


Gaérin  {lA>uis),  m«  brodeur,  Angers,  1640. 

Gaértn  (René),  avocat,  signe  une  épigramme  : 
Ad  librum  authoris,  en  tète  de  la  Coutume  de 
Pocquet  de  Livonnière,  1725. 

Gaérlaale  (la),  f.,  c"  de  Vergonfies, 

Gaértn  d'Aronnière '^CZaude),  avocat  au 
Présidial  d'Angers,  puis  en  la  cour  du  Parle- 
ment de  Paris,  puis  Jésuite,  dit-on^  à  Paris,  a  fait 
imprimer  La  Panthée  ou  V Amour  conjugal, 
tragédie,  avec  les  sonnets  d'Araspe  et  sa 
passion  amoureuse  (Angers,  Ant.  Hernault, 
1608,  petit  in-8o)  ;  —  le  tout  précédé  d'une  épttre 
dédicatoire  à  Marie  de  Rieux,  comtesse  de  Ghe- 
mille,  et  d'une  Préface  où  il  raisonne  des  prin- 
cipes de  l'art.  L'œuvre  est  si  rare  que  Soleinne 
n'en  possédait  qu'une  copie  manuscrite. 

Braneau  de  T.,  Utê,  870.  f.  H4i.  —  Parfait,  ffist.  du 
Théât.  Franc.,  t.  IV,  p.  US.  —  BxbKoth,  du  Tkéàt.  Fr' 
t.l,p.404. 

GoériB   de  la  Plneliére  ( ),  fils  de 

René  G.,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  et  d'Anne 
Guérib,  de  la  Fontaine,  naquit  &  Ajigers  vers 
1615  et  se  fit  connaître,  âgé  de  moins  de 
20  ans,  par  quelques  vers  faciles  et  par  un  petit 
livre  en  prose,  écrit  de  verve,  contre  les  ridicules 
de  ses  confrèret  en  poésie,  sous  le  titre  JLe  Par* 
nasse  ou  le  ^Critique  des  Poètes  (Paris, 
Toussaint  Quinet,  1635,  in-12),  dédié  au  marquis 
Du  Bellay.  L'auteur  s'y  défend  de  satire  et  de 
médisance  autant  que  de  magie;  mais  à  limita- 
tion de  Quévédo,  il  essaie  du  ridicule  pour  ra- 
mener à  la  sagesse,  sans  que  personnellement  «  son 
«  esprit  soit  fort  propre  à  la  bouffonnerie.  9—11 
lance  pourtant  quelques  traits  d'excellent  comique 
contre  les  galants  des  dames  poètes,  contre  ces  pe- 
tits messieurs  qui  importunent  de  leurs  fades  pro- 
ductions les  comédiens  du  Marais  ou  de  l'hôtel 
de  Bourgogne  et  de  leurs  compliments  intéressés 
les  libraires  de  la  Samaritaine.  —  S'il  obtient  la  ré- 
putation, sans  y  mettre  le  souverain  bien,  a  j'en 
«  jouiray,  dit-il,  comme  je  fais  de  tous  les  autres 
«  plaisirs  dont  on  peut  jouir  innocemment  et,  si 
c  je  n'en  ai  point,  je  n'en  perdrai  pas  cette  tran- 
«  quillité  d'esprit,  que  la  philosophie  m'a  déjà 
«  donnée,  depuis  un  an  que  je  commence  à  cher- 
«  cher  une  vie  heureuse  par  ses  préceptes  et  par 
c  ses  maximes.  »  En  tète  du  livre  ^gurent  des 
pièces  de  vers  de  Montereul,  de  la  Visseule,  Car- 
pentier,  Benserade,  Hélène  de  Cl.,  de  l'Ardel- 
lière,  Lefebvre  ;  —  et  pour  finir,  des  stances  de 
Haut-Galion.  —  La  même  année  l'auteur  pubUa 
son  Hippolyte^  tragédie  (Paris,  Ant.  de  Som- 
maville,  1685,  in-8»),  dédiée  à  M.  de  Bautru. 
—  c  11  manque ,  lui  dit-il  en  la  présen- 
c  tant,  des  adoucissements  à  mes  tableaux... 
«  Je  ne  sçaurois  suer  ni  m'endormir  dessus  mes 
c  ouvrages,  encore  moins  depuis  qu'ils  sont  com- 
«  posez  qu'à  l'heure  où  je  les  compose  ».  Peut- 
être  serait-il  plus  propre  d'ailleurs,  «  aux  gaités  et 
c  aux  saillies  »  du  style  comique  ;  mais  non,  il  a 
éprouvé  qu'il  ne  peut  se  tenir  ferme  sur  la  pente 
de  la  comédie.  «  Je  rampe  toujours  si  je  ne  m'é- 
c  lève  ».  —  Suit  une  Préface  par  le  sieur  de 
Haut-Galion,  qui  prépare  aux  beautés  poétiques 
de  l'œuvre;  puis  l'Adresse  Au  lecteur,  où  l'au- 


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GUÉ 


—  326  — 


6DÉ 


leur  défond  l'Anjoii  de  sa  mauvaise  réputation 
poétique,  &  i'encontre  de  la  Normandie,  alors  à  la 
mode  :  «  Si  mon  travail  manque  de  récompense, 
«  la  perte  de  quinze  joors  ne  sera  pas  fort  consi- 
«  rable;  »  —  puis  une  épigramme  latine  de  Th.  de 
la  Rivière,  des  pièces  de  Benserade,  de  Pierre  Cor- 
neille (lî  vers  :  Phèdre^  ai  ton  chasseur  avoit 
autant  de  charmes),  du  sieur  de  Buys  (10  vers), 
du  sieur  de  Montereul  :  A  son  cher  amy 
M.  de  la  Pinelière  (10  vers)  et  de  M.  d*Alibray. 

—  Puis  la  tragédie,  débute  par  un  prologue 
en  vers  libres,  dit  par  Vénus,  «  en  l'air,  dans  un 
c  charriot  attelé  de  ciguës  ».  L'œuvre  en  soi.  quoi 
qu'on  en  ait  dit,  plus  curieuse  qu'intéressante,  se 
termine  à  la  page  98  du  volume,  dont  la  pagina- 
tion se  continue  sous  le  titre  d'Autres  œuvres 
poétiques  du  mesme  auteur  i635.  Cet  appen- 
dice comprend  une  paraphrase  de  Tode  Y  du 
livre  IV  d'Horace  «  accommodée  à  nostre  temps  » 
et  dédiée  à  Ménage,  —  VAdieu  dAlidor 
à  Olympe,  stances,  —  sur  une  jalousie  mur 
tuelle,  épigramme,  —  sur  une  courtisane  de- 
venue aveugle,  épigramme.  Le  livret  entier 
contient  110  pages,  sans  compter  les  deux  der- 
nières non  chiffrées  ni  les  préliminaires  compre- 
nant la  dédicace  (8  p.).  la  préface  (11  p.).  l'avis 
au  lecteur  (7  p.),  YErratum  (1  p.).  les  pièces 
diverses  (8  p.)*  et  la  liste  des  acteurs  (1  p.).  —  Ces 
deuît  livres.  Le  Parnasse  et  L'Hippolyte,  sont 
très-rares;  le  premier  n'est  même  encore  nulle 
part  signalé.  Les  autres  œuvres,  que  la  Pinelière 
s'y  attribue,  restent  absolument  inconnues  et  ne 
paraissent  pas  l'avoir  mené  loin.  Quand  l'abbé  de 
Lavardin,  depuis  évèque  du  Hans,  cherchait  à 
compléter  ses  études  de  théolo|^e,  Gostar  lui  in- 
diqua notre  jeune  auteur  qvf,  sans  être  «  fort 
«  savant,  aimoit  les  livres  et  pouvoit  enseigner  les 
«  autres  en  étudiant  »,  La  Pinelière  entra  donc  au 
service  de  l'abbé,  mais  ainsi  fourvoyé,  en  mou- 
rut trois  semaines  après  dans  un  voyage  à  Paris 
vers  1640.  —  La  Biographie  Didot  lui  a  con- 
sacré deux  courtes  notices  aux  mots  La  Oise- 
lière et  la  Pinelière. 

GosUr,  Lettres,  1. 1,  p.  185.  ^  Vie  de  Costar,  à  la  laite 
de  TalUmant  des  Beaux,  1**  édit.,  t.  VI,  p.  876.  ~  Cata- 
logue  de  Soleinne,  p.  274.  -^  Bibl,  des  linéaires,  t.  II, 
p.  i3i.~B«aiichamp6,  JRech,  sur  les  Théâtres,  t.  II,  p.  143. 

—  ParlUt,  Rist.  du  Théâtre  FroHç.^  t.  V,  p.  165. 

Gnérln  de  la  Plverdlère  (Joseph-René), 
fils  de  Jean  G.,  d'abord  avocat,  puis  conseiller, 
comme  son  père,  au  Présidial  d'Angers^  et  échevin, 
élu  le  9  avril  1729  membre  de  l'Académie  d'An- 
gers, a  laissé  des  Notes  sur  les  dix  premières 
parties  de  la  Coutume  éP Anjou  (Mss.  341), 
in-fol.  de  1,124  pages,  disposées  par  ordre  alpha* 
bétique  avec  une  table  des  matières.  Ce  travail 
est  postérieur  au  livre  de  Pocqnet  de  Livonnière, 
imprimé  en  17S5.  et  qu'il  cite  plusieurs  fois. 
«  V.  Launay  (le  Grand). 

Gaériii«Desbr«8ses  (Pierre),  né  le  3  mai 
1747  à  Angers,  avocat,  reçu  en  1789  de  la  Société 
des  Botanophiles,  mort  à  An^rs  le  8  juin  184t. 

—  On  a  de  lui  un  Mémoire  concernant  Vana- 
lyse  des  titres  pour  les  landes  et  terrains 
vagues  du  Département  de  Maine-et-Loire 
(1804,  in-4o). 


Gwériaeaa  (le),  vilL,  c"«  de  ChanUloup.  — 
Les  Guérinauds  (Cass.);  —  m*»,  c»«  de  St-Quen^ 
tinrUs-B.  —  Le  moulin  de  G.  1659  (Et. -G.). 

Goérlttiéve  (la),  chat,  et  f.,  c>«  de  la  Cha- 
pelleSt-Fl.  —  Ane.  seigneurie,  avec  ahiteau-fort 
construit  au  xv«  s.  et  flanqué  de  3  tours  en  triangle, 
qui  se  dressentintactes  encore  sur  la  riveg.  del'Evre. 
Le  seigneur  jouissait  des  droits  honorifiques  dans 
les  égUses  de  la  Chapelle  et  du  Marillais,  et  de 
la  pèche  dans  l'Evre  depuis  les  moulins  de  Cou- 
laine  jusqu'à  la  Grande-Crèche.  En  dépendaient 
les  lieux  de  Hunaut,  de  la  Niverie,  de  Pique- 
Bécasse,  de  la  Laiterie,  de  la  Jolivière,  de  la 
Haute-Brosse.  —  La  terre  relevait  de  l'abbaye 
St-Florent.  —  En  est  sieur  Pierre  Garnier  1430, 
Phil.  Gaignard  1475,  Jean  de  Vaugirauld  1515, 
Georges  de  Vaugirauld  1660,  Pierre  Leroux,  che- 
valier, 1673,  Barbe-Anne  Aubry,  veuve  de  Phi- 
lippe Leroux,  sur  qui  elle  est  vendue  judiciai- 
rement à  M*  Guill.  Cesbron  d'Argonne,  le  12  juil- 
let 1699;  —  n.  h.  Joseph  Cesbron,  son  fils, 
1731  ;  —  sa  veuve,  Marie-Caiarlotte  Malville,  1770. 

Guérinlère  (la),  c"»  de  Doué.  —  Trois  ar- 
pents de  prés  séans  à  la  mote  de  la  G.  près  de 
Doé  1240  circa  (Fohtevraud,  ch,  anc.  46);  = 
f.,  c»«  d'Fc^emîr^;  —  f.,  c"«  da  Lire',  —  f.. 
c»°  de  Roche  fort;  =»  ham.,  c"«  de  St-Martin- 
du-B.;  «  C,  c"«  de  Trélazé.  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  la  G.  (C  105.  f.  394).  — 
Anc.  terre  seigneuriale  de  la  paroisse,  avec  titre 
de  chàlellenie,  qui  relevait  de  Fontaine-Milon. 
Le  seigneur  était  fondateur  de  l'égUse  et  y  avait 
tous  droits  honorifiques  —  et  dans  sa  terre  droit 
de  chasse  et  fosses  à  prendre  loups.  Il  n'y  exis- 
tait plus  dès  le  milieu  du  xvi*  s.  ni  logement  habi- 
table pour  le  seigneur  ni  autre  domaine  qu'un 
bois  de  160  quartiers  ;  —  le  tout  appartenait  en 
1445  &  Jean  Odiart,  à  n.  h.  René  Foumier,  cha- 
noine de  St-Martin,  1539,  René  de  Crouin  1600, 
héritier  d'Anne  Fournier,  sa  mère,  Nicolas  de  la 
Joyère  1600, 1630,  Charies  de  la  Joyère  1663.  — 
En  1729  Bernard  Avril  de  Pignerotles,  chef  de 
l'Académie  d' Angeles,  l'acquit  de  messire  Henri- 
Emmanuel  Lecomu  de  Prince,  mari  de  Françoise 
de  la  Joyère  ;  mais  le  retrait  féodal  fut  exercé 
par  Geneviève  Grandhomme,  veuve  de  Donatien 
Pays-Meslier,  qui  dès  1727  tenait  ce  droit  du 
seigneur  de  Fontaine-Hilon,  en  échange  de  toute 
mouvance  sur  la  Singerie.  On  voyait  encore  au 
XVIII*  s.  «  les  places  du  vieux  château.  «  — 
En  est  sieur  François-Charles  Pays-Davau,  écuyer, 
ancien  maire  d'Angers,  en  1757;  —  en  1789, 
Charles  Pays-Duvau,  sieur  de  Roceau;  »  cl., 
c^«  d*Yzemay,  à' Jean  de  la  Gûnemoîre  en 
1540  (C  105,  f.  34)  ;  n'existe  plus. 

Goériiilè^e  (la  Grande-),  ham.,  c"«  de  Pon- 
tigné;  —  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Pontigné,  ven- 
due nat^  sur  Dubois  de  Maquillé  le  21  fructidor 
an  IV  ;  —  f.,  c"*  de  Trélazé. 

Guérins  (le),  ham. ,  c°*  de  Nueil. 

GaérioB,  ham.,  c"  de  St-Florent-le-V.  — 
Guériau  (Et. -M.  et  G.  C). 

Guérite  (la),  cl.,  c***  de  Chantoceaux. 

Cvaéiitfére  as),  c"«  de  St-Macaire-du-B. 
—  JLes  /îefe  et  seigneuries  de  la  G,  1540 


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GUE 


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GUÉ 


(C  106,  f.  1S4).  —  La  GuérillUre  (Cass.).  — 
Ane.  fief  et  seigneorie  relevant  de  Montreail- 
Bellmy,  de  la  Grise  et  de  Benrie.  —  En  est  sieur 
Jean  Pinguet  1482,  Gabriel  de  Pontoise,  conmie 
mari  de  Louise  de  Sainte-Marthe,  1540,  Joseph  de 
Sainte-Marthe  1560,  Glande  de  la  Haie,  Teuve  de 
René  de  Boixon,  1629,  qui  l'avait  hérité  de  sa 
première  femme,  Françoise  Snriette;  «  Fran- 
çois-Prosper  Boixon,  leur  fils  aîné,  qni  le  lègne  à 
son  frère  Léon-Prosper,  1679,  Charlotte  de  Col- 
lasseav,  veave  de  René  de  Terves,  1731. 

ClHérlvaie  (l^)»  c**  cle  St-Geor^es-a.-X*., 
réunie  par  acquêt  du  93  septembre  1637  sar  Jean 
Loustrage  à  la  terre  de  Chevigné. 

Cïiiériveaii  (le),  cl.,  c»*  d'Andard,  —  Le 
Guérineau  (Cass.).  —  En  est  dame  Michelle 
Oliivier,  venve  de  Gh.  Gaudicber,  écayer,  1783. 

Gnérivlère  (la),  f.,  c»«  de  B^^rolZea.  —  Ane. 
maison  noble,  sor  le  passage  de  la  voie  antique 
de  Nantes  à  Poitiers.  Il  reste  à  peine  quelque 
vestige  de  la  chapelle;  ^  apparl^  à  Marc  Sicaud, 
lieutenant  civil  et  crlmmel  de  la  Prévôté  d'Angers, 
j|ni  y  meurt  en  1676;  —  vendue  nal*  le  17  ger- 
minal an  VI  sur  d'Andigné;  «  f.,  c*"*  de  Geste, 
avec  traces  de  l'ancienne  voie  romaine. 

Goé-Ronssemn  (le),  anc.  fief  et  seigneurie 
dans  le  boarg  de  Longue,  dont  le  domaine  ap- 
partenait dès  le  XV*  s.  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers. 

Gaé-Bobert  (le),  ham.,  c»*  de  Gonnôrd, 
avec  deux  moulins  à  vent. 

Chnerrerie  (la),  ham.,  c"«  de  Chaumont;  ^ 
f„  c"«  de  Pontigné. 

Gtie»*rlei«  {Alexandre).  V.  ci-dessus,  p.  173. 

Goerrière  (la),  ham.,  c*^«  de  Chazé-Henri. 
—  En  est  sieur  n.  h.  René  Oger  1571  ;  —  f.,  c»« 
de  Juvardeil  ;  —  f.,  c»«  de  NoelUt  ;  ■■  vill., 
c"«  de  St'Philhert'dU'P,  —  La  Gerrière 
(Gass.) ;  —  (la  Haute-)» ▼iU..  c»«  de  Chazé-Henri, 

Gnerrières  (les),  f.,  c»«  de  Genneteil;  — 
donne  son  nom  à  un  miss,  qui  se  jette  dans  le 
ruiss.  de  Malvoisine;  —  600  met.  de  cours  ;  ->■  f., 
c««  du  PleaaiS'Macé,  —  Les  GuemerB  (Cass.). 

Gnertaie  (la),  f.,  c««  de  Chatelais,  —  La 
Quertière  161t  (Et.-G.).  —  La  Guertière 
(Cass.).  —  En  est  sieur  René  de  Cueille  161S. 

Gaés  (les),  f.,  c"«  de  Beaufort, 

GHesdon  (Julien),  sieur  du  Haut-Plessis  en 
Bonchemaine,  dont  il  était  sans  doute  originaire, 
parait  avoir  été  attaché  au  service  du  duc  de 
Mereceur  et  du  maréchal  de  Boisdauphin  , 
chefs  de  la  Ligue  en  Anjou,  et  témoigne  haute- 
ment pour  leur  parti  dans  le  seul  livre  de 
lui  qui  reconmiande  son  nom  et  que  Brunet 
ne  mentionne  pas.  Il  a  pour  titre  :  Lea  LoU 
sirs  de  Rodope  ,  premières  œuvres  poé- 
tiques . . .  dédiées  à  très-illustre  et  magna- 
nime prince  Philippe-Emmanu^l  de  Lor- 
raine, ducdeMercœur  et  de  PeintKièvre,  etc. 
—  Piu  vema,  piu  verdeggia  (Nantes,  par 
Nie.  Desmarestz  et  Franc.  Faverye,  imprimeurs, 
1593,  in-13,  sans  pagination),  —  et  au  verso  du 
titre  :  Eglogues  ou  PastoralUs,  —  Amours 
d^Euriclée  (avec  dédicace  à  M««  de  Boisdau- 
phin). —  Epigrammes  et  madrig ailes,  — * 
Mesiangea  ouExerdcea.  —  La  première  partie 


comprend  les  pastorales  «  sur  les  misères  du  pauvre 
«  royaume  de  France  »,  —  dont  la  seconde  est  une 
traduction  de  la  première  églogue  de  Virgile,  —  les 
Am^yurs  et  80  sonnets  «  sur  choses  de  ce  temps 
ci  en  France,  »  entre  autres  sur  Us  fitux  catho- 
liques d^ Angers,  —  L'épttre  en  tète  est  datée 
de  Nantes  31  juin  1591.  —  Un  titre  nouveau  pré- 
cède les  Epigramm€9,  stances,  odes  et  ma- 
drigalle^  ...  à  M,  de  Boisdauphin  (avec  une 
dédicace  datée  de  Josselin,  7  mars  1593).  — 
L'exemplaire  de  la  Bibliothèque  d'Angers  s'arrête 
au  21*  sonnet  de  cette  seconde  partie  et  parait  in- 
complet L'un  est  adressé  «  au  seigneur  Charle 
«  peintre  du  duc  de  Mereaur,  » — un  autre  «  au 
ce  seigneur  Hortence,  joueur  de  htth,  »  —  un 
autre  «  à  Ayrault,  sur  ses  Pandectes.  »  —  D'ail- 
leurs nulle  pièce  ni  vers  même  à  retenir  dans  ce 
maigre  bagage  de  banalités  vulgaires.  —  On  ignore 
autrement  la  vie  de  l'auteur,  qui  dit  quelque  part 
avoir  fort  «  couru  le  monde  et  vu  maints  princes  et 
«  rois  ».  —  On  trouve  encore  de  lui  10  stances  de 
4  vers  en  tète  de  la  Coutume  de  Dupineau,  re- 
produites dans  Niceron.  —  (Jean) ,  sieur  du 
Haut-Plessis  et  parent  très-proche  du  précédent, 
était  avocat  à  Angers  en  1576  et,  comme  lui,  en- 
ragé ligueur.  »  Un  arrêt  du  Parlement  de  Tours 
du  24  octobre  1589  le  décréta  d'accusation,  avec 
une  vingtaine  d'autres  sectaires,  «  pour  notoire 
«  félonie  et  rébellion  ».  —  Plus  tard  il  s'en  allait 
sur  Paris,  quand  il  fut  arrêté  à  Chartres,  jugé 
comme  projetant  l'assassinat  d'Henri  IV,  pendu  et 
brûlé  en  place  de  Grève  le  16  février  1596. 

Thorode,  Mss.  1004.  —  Audomri.  —  FamiUe  LebalUit  — 
Lestoile.  —  Peignot^  Livre»  eonaanutés,  L  l,  p.  149. 

Gaesse  (la),  cl.,  c"  de  Chalonne8-s,-L.  — 
Vile  de  la  Guesse-à-VAbbé,  environ  le  mi* 
lieu  de  la  rivière  1510.  —  Les  Guesses  en 
l'île  de  Chalonnes,  joignant  le  grand  che- 
min tendant  de  la  tête  de  l'île  à  la  forêt 
1612.  —  La  Guesse  en  Itle  1753  (G  Evéché, 
Chalonnes).  —  Anc.  Ilot  de  Loire,  vis-à-vis  Gha- 
lonnes,  aujourd'hui  rattaché  à  la  grande  lie.  -- 
Il  appartenait  au  xvi*  s.  à  l'abbé  de  Saint- 
Georgea-sur-Loire.  —  Ce  nom  de  Guesse  dési- 
gnait populairement  tous  les  petits  Ilots  boisés  de  ce 
pays;  »  (la Basse,  la  Haute-),  ff.,  c^^^de  Mont- 
Jean,  dans  un  Uot  de  Loire,  au  confluent  du 
ruiss.  de  St-Denis.  —  La  cl.  de  la  Basse-G.  était 
affectée  d'une  rente  de  126  liv.  au  profit  de 
l'école  des  fiUes,  par  une  fondation  de  1727. 

Gaessière  (la),  f.,  c^  de  St-Laurent-des- 
A.  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Satumin,  —  La  Gué- 
sière  1608  (Et.-G.)t  dont  est  sieur  James  Martin. 

Gaet  (le),  f.,  c«  de  Chigné.  --y,  le  Gué, 

Guèto  (la),  f.,  c"*  de  Gonnor±  —  Le  Guet 
(Cass.).  —  En  est  sieur  Péan  de  Brie  en  1519, 
Franc.  Bitault  en  1663,  qui  vend  à  René  Blouin. 

Goéleam  (le),  f.,  c*«  du  Ménil,  incendiée 
le  14  décembre  1872. 

Gnétrle  (la),  h.,  c»«  de  Chantocé;  «  h.,  c»« 
de  Clefs,  avec  joli  petit  château  moderne  bâti  en 
1870.  Tout  auprès  le  propriétaire  y  avait  établi 
une  résinerie;  =-  f.,  c»«  de  Jumelles,  —La 
Ginetrie  (C.  C.)  ;  —  ham.,  c"«  de  Monijean,  — 
La  maison  vulgairement  appelée  la  Gesterie 


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GUI 


GUI 


alto» la  HtrpvUèreieùi  (TU.  de  la  fiûoUère). 

—  La  GoUtrie  1690  (Ib.).  —  Leê  Guettrtes 
(Cag».). 

Gnettellère  (la),  ham.,  c"«  de  Bouxillé. 

eoetteUèvre,  c"«  de  la  Chapelle-St-Flo- 
rent.  —  Le  lieu  et  appartenancea  de  G.,  com^ 
posé  de  mazureaux  et  mur  ailles  ^  où  y  avoit 
anciennement  des  m,ai$on9,  rues  et  issues 
1580  (St-Flor.,  B  7).  —  L'emplacement  de  ce 
logis  rnioé  fat  acquis  cette  année  le  15  juin,  de 
Pierre  Lepaige,  licencié  ès^lois^  par  Matb.  Mar- 
maigle,  marchand. 

GaetteliNip,  c°«  de  Sœurdres.  —  La  mai- 
son neuve  vulgairement  appelée  le  lieu  de 
GueuUlou  1619  (Ghap.  StrManrille). 

«tMitflM^  (la).  —  V.  Za  GuelUère. 

Gneulerie  (la),  f.,  c"«  de  Chatelais.  ^  La 
Gueurie  (Gass.). 

Oaeorlvale  (la),  d.,  c"^  de  Cambrée. 

Oneuvert»  vilL,  o^  de  VUlemoisant,  arec 
m^"  à  vent. 

Gaé-VerdoB,  f.,  c»«  de  la  Salle-de^V. 

GHé-ViUaia  (le),  c»*  de  Brézé.  —  Le  Gué- 
au'Villain  sous  Saumoussay  1689.  —  La 
fosse  du  Gué'ViUain  1749.  —  Le  pasêage  du 
Gué-Villain  1783  (Et.-G.).^Anc.  gné  de  la  Dive. . 

Crttget  (.».)>  frôre  de  chœur  de  la  Congré- 
gation de  Sainte-Geneviève,  renommé  ponr  ses 
talents  de  peintre  et  d'architacte,  avait  construit 
la  façade  méridionale  de  Tabbaye  de  Toussaint, 
et  les  couvents  de  la  Visitation  et  de  Ste-Gathe- 
rine  d'Angers.  —  Pierre  Rodoyer,  prieur  de 
Toussaint,  était  son  neveu. 

Golbalsiére  (la),  f.,  e"<  de  Noyant-lorG. 

Gnibaaderie  (la),  f.,  c»«  de  Charcé  (Gass.). 

Croltendlére  (1*),  cl.,  C**  de  Ckampigné. 

Gaiberderie  (la),  f.,  c°«  la  Chapelle- 
HuUin;  «  f.,  c»«  de  2a  JumeUih-e. 

OHiberdlére  (la),  cl.,  c»*  d'Andard;  —  f., 
c"  de  Bouillé'M,; — f . .  c»«  de  Brion  ; — f . ,  c»«  de 
Brissarthe.  —  Guihauderia  1162-1168  (^  Cart. 
St-Seige.  p.  363).  —  La  Guibardière  (Rec»).  —  ▲ 
Rémi  de  la  Goutardière  en  1539  (G  106,  f.  409)  ; 

—  cl. ,  c"«  de  Daumeray  ;  ^^  f . ,  c"«  de  Huillé  ;  •» 
cn«  de  Longuet  logis  du  xvi*  s.  avec  tourelles,  à 
droite  à  l'entrée  du  vieux  bourg,  près  remplace- 
ment de  Tancienne  église.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Claude  Lefèvre,  maître  d*hétel  ordinaire  du  roi, 
1634,  1653,  messire  Fr.  Lefèvre  des  Grassiôres, 
prêtre,  1664,  Laurent  Boisard,  écuyer,  mari  de 
Françoise  Lefèvre,  1680.  —  Anne  Lef.  épouse  le 
8  février  1701  Claude-Pierre  Lutier  de  la  Richerie  ; 

—  f.,  €»•  du  MénU;  —  ham.,  c»«  de  St-Aubin- 
de-Luigné',  —  f.,  c"  de  Ste-Gemmes-s.-JL.  — 
Appartenant  an  xviu*  s.  à  M"*  de  Langotière.  — 
Sur  un  terrain  attenant  vers  PE.  étaient  plantées 
les  fourches  patibulaires  du  Chapitre  de  St  Hau- 
rice  d'Angers;  =-  f.,  c»»  de  St-Martin-de- 
la-Pl ,  comprise  autrefois  dans  Tenclave  de  la 
paroisse  desTuffeaux;  —  mo"  b.,  c»»  de  Tré- 
lazé.  —  La  Guilberdière  1659  (Et.-C.).  —  En 
est  sieur  Joseph  Camus,  écuyer,  mari  de  Mar- 
guerite Cosneau,  1658  ;  -•  ham.,  c»«  de  Ville- 
vêque.  —  La  Girardière,  m«"  noble  (Gass.). 

—  La  Giberdière  (Et.-M.). 


Galberdière  (la  Grande-),  f.,  o»«  de  Bouille- 
Mén.  ;  «  f.,  c»«  de  St-Lézin.  —  Ane.  fief  «le- 
vant à  hommage  lige  du  Lavouer,  à  bommag» 
simple  de  la  Jumellière;  —  en  est  sieur  Jean  d« 
Gabory  1539  (G  105,  f.  134);  —  (la  Petite-),  f.. 
c»«  de  BouUlé'M.  ;  —  f.,  c»«  de  St-Lézin. 

Gniberdières  (les),  ham.,  cv  à»  Clefs, 

Gnlbert  {Camille) ,  né  le  3  brumaire  an  IV 
(28  octobre  1791)  à  Angers,  inscrit  au  tableaa  (to 
avocats  depuis  1820,  y  meurt  le  4  décembre  1867 « 
Il  ^publié  dans  les  Affiches  de  nombreux  artifslesy 
dont  un  du  6  décembre  1825  proposait  la  formation 
d'une  Société  d'Emulation,  —  et  dans  le  BuU 
letin  de  la  Société  Industrielle,  plusieurs 
Rapports,  notamment  sur  les  Tableaux  statis^ 
tiques  de  la  consommation  et  de  la  taxe  de 
la  viande  à  Angers  de  1800-1801  (1842).  sur 
les  Marchés  couverts  (1841),  sur  la  Consom.- 
mation  des  boissons  (1843).  Nommé  en  1830 
capitaine  d'état-major  de  la  garde  nationale,  il 
avait  brigué  un  instant  la  députation,  comme  le 
constate  son  adresse  Aux  Electeurs  du  dépar- 
tement de  Maine-et-Loire  (in-4«>,  3  p.«  6  oo^ 
tobre  1830),  où  il  se  classe  parmi  «  ces  hommes 
«  à  énergique  vouloir  »,  qui  siègent  à  gauche. 

Gmibert  {Hilaire),  de  Saumur,  élève  au 
collège  de  la  Porte-de-Fer  à  Angers  en  1602 
est  un  des  quatre  auteurs  de  discours,  réunis 
dans  une  très-rare  brochure  et  sous  un  même 
titre  ;  Quatuor  orationes  de  fati  principatu, 
habitœ  in  gymnasio  Ferrato  ab  ingenuis 
adolescentibus  Franc.  Malherbe,  Juliodu- 
nensi,  Philiberto  de  Boire,  Andegaven&i, 
Hilario  Guibert,  Salmuriensi,  et  Vincentio 
Rochin,  Turonensi,  Cal.  sept  1609,  duthore 
Lud.  Rochœo,  Ambiano,  ejusdem  collegU 
primipilo  necnonParisiorum  Cholerœœ  (sic) 
domus  alumno.  —  Andegavi,  ap,  Joannem 
Hemault  (78  p.,  in-4o  par  les  signatures,  mais 
in-12  par  le  format),  dédié  à  Balesden,  curé  de 
St-Séverin.  —  Cette  brochure  est  mentionnée  k 
l'ancien  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Nationale. 

Guibert  (Jean),  «  maître  tailleur  de  pierres 
«  et  architecteur  »,  à  Saumur  1579,  mari  d'Anne 
Violette,  1582,  fut  chargé  en  1595  de  reprendre 
c  la  cassure  »  de  la  levée  entre  Juigné  et  les 
Ponts-de-Cé.  Il  vivait  encore  en  1630,  lors  du  ma- 
riage de  son  fils  Olivier,  maître  d'œuvre comme  lui. 

Guibert  (JLouie),  bachelier  en  théologie  de 
l'Université  d'Angers,  apnblié  un  petit  livre  très- 
rare,  qu'il  dédie  à  l'évèque  d'Angers,  Fouq^et  de 
la  Varenne,  sous  ce  titre  :  Paschale  ovodeip- 
nion  ad  erutissimos,8apientissimos,  clarissi- 
m^s  Andegavensis  Academiœ  antiquissimos, 
nobilissimos  cultures,  professores,  prcceres 
(Paris,  1620,  in-12).  Il  s'agit  des  œufs  de 
Pâques  et  de  la  quête  qui  s'en  faisait  en  Anjou, 
dans  les  villes  et  dans  les  campagnes. 

Gttibert  (Vérain),  1656.  —  {René),  1696, 
1700,  tous  deux  maîtres  tapissiers  à  Angers. 

Gulbertale  (la),  cL,  c»»  de  Chazé-s.-A.  — 
Ane.  fief  relevant  de  Vem.  —  En  est  sieur  Mau- 
rice de  Ghazé  1463,  Jean  Auvé  1479,  Louis  Auvé 
1504,  Louis  Bourel  1539,  Françoise  Leridon, 
veuve  d'Ét.  Pichard,  1551,  Louis  Fayan  1622, 


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Jac<f.  Lefôbn^,  chirurgien,  1649,  Alexis- Antoine 
Gharlery  1783. 

CNrfberttére  <la),  f.,  o^  de  JaUaia.  —  Me- 
diêtaria  que  vocaiur  Guibertera  1100-1  ISO 
(Gartnl.  de  Ghemillé,  ch.  77).  —  Guiherteria 
(th.,  cb.  135).  —  Dépend  an  spiritnel  de  la  pa- 
roisse N.-D.-des-Manges. 

«hiililale  (la),  f.,  e"«  du  Tremblay, 

««IMy(le),  f,  c»«  de   la  Comuaille. 

GalboHBCHrle  (la),  cl.,  t^*  de  Segré. 

GuifcoHato  (la),  f.,  c»«  du  May^  —  Gabor- 
tet  (Case  ). 

CMlKmrderie  (la),  cl.,  c"*  de  Cossé. 

Gslbonr^re  (la),  f.,  c*"*  de  Mùntjean. 

GnlbretCe  (la),  vill.,  c»«  de  St-Giorflfce-s. 
L..  —  La  Guibraye  xviii*  s.  (Et.-C.  et  Cass.). 

—  A  cette  époqne,  poste  des  gabelles. 

Gnlehard.  ham.,  c"«  de  StSilvin. 

CMekard  (Nicolas) ,  maître  sculpteur,  An- 
gers, mari  de  Marie  Moutel,  1744. 

Galeharderie  (la),  f.,  c««  de  Lùiré;  «»  cl., 
c»«  de  St'Germaifi'deB-Préa. 

C^nleluirAère  (la),  c*«  de  Brains.-VA.  — 
En  est  dame  Marie  Brachot  1594,  de  qui  hérite 
Gabriel  Beaufaict  1604;  «>  ham.,  C**  de  Breil; 
=  f.,  c»«  de  Briolay.  —  GuîcAardeWa  1189 
(Gartnl.  du  Perray).  —  Appart.  à  Robert  de 
Sabté  qni  en  fit  don  &  Fabbaye  du  Perray  ;  •» 
c"«  de  Ckavagnes-leS'Eaux^  anc.  maison  noble 
dans  le  vill.  de  Mille,  appart.  à  Pierre  Fleuriot, 
avocat  au  Présidial  d'Angers,  1679,  dont  la  fille 
épouse  le  8  mars  1704  Gl.-F.  Gacault  de  Neuville  ; 

—  ham.,  c»«  de  Chemillé;  —  f.,  c"«  de  Mau- 
lévrier,  dans  l'ancienne  paroisse  St-Hilaire-des- 
Echaubrogftes.  —  Ancienne  maison  noble,  dont 
est  sieur  Franc,  de  Soussay  1670,  Alexandre  de 
Soussay,  chevalier,  1740.  —  C'est  encore  une  pe- 
tite gentilhommière  à  double  corps  de  logis,  dont 
un  carré,  accolé  d'une  haute  tour  ronde  à  toit 
pointu;  — •  vill.,  c»«  de  Meigné;  —  f.,  o»»  de 
Miré;  —  c»»  de  Mozé.  —  Ancien  fief  relevant 
de  Denée,  avec  maison  noble^  dont  le  nom  rap- 
pelle celui  de  la  famille  Guichard  qui  la  possé- 
dait en  1434-1540.  —  En  est  sieur  Jean  Ghau- 
vigné  1715,  par  acquêt  de  Pierre  Desmazières  ; 
«  vill.,  c»«  de  St'HUaire-dU'Bois.  —  An- 
cien fief  et  seigneurie  avec  hôtel  noble,  dont  est 
sieur  Jean  Fortescu  1489,  n.  h.  Jean  Roirand 
d'Aobigné-Briant  1509,  Oliv.  Roirand  1539,  Ga- 
briel Fleuriot,  écuyer,  1689,  Philippe-René- 
MaximiHen  d'Orvaux,  chevalier,  comme  mari  de 
Madeleine  Gohory,  1541.  Il  y  existait  un  prieuré 
de  Tabbaye  de  Ferrières  sous  le  titre  de  Saint- 
Sauveur.  «  L'église  et  chapelle  couverte  à  tuile  » 
n'était  séparée  de  l'habitation  seigneuriale  que  par 
un  chemin  que  le  prieur  avait  charge  d'entretenir 
moyennant  une  redevance  de  3  muids  de  blé 
seigle.  —  On  en  voit  prieurs  :  Martin  de  la 
GréxiVU,  1568,  —  Jean-Franc.  Turpin  de 
Crissé,  ano.  religieux  de  St-Aubin  d'Angers, 
1683,  —  Pierre  Lamballeur,  infirmier  de  Sc- 
Léonard  de  Ferrières,  1740. 

«niefaardlère  (la  Grande,  la  Petite-),  ff., 
c««  d'Angers  N.-O.;  —  (la  Petite-),  f.,  c»*  de 
MauUvrier, 


CtalehariHèpes  (les),  f.,  e»*  de  Chaielats 

—  En  est  sieur  h.  h.  Jean  Trochon  1655. 
Golehaumerie  (la),  vill.,  c"*  d'Ecouflant. 
Gatohet,  cl.,  c"  du  Longeron  —  La  Gui- 

chHte  (Et.-M.);  —  (le  Petit-),  cl.,  c^  de  Che- 
viré'le-R.,  à  50  met.  delà  Haie-de-Glefs  et  de  la 
Frênaie.  M.  Lebeuf  y  a  trouvé  une  dague  en  fer, 
avec  garde  formant  la  croix  (0™,65). 

Goiehetlére  (la),  f.,  c»«  de  Bouzillé,  —  En 
est  sieur  Gilles  de  Breil  1637;  •—  Franc,  du 
May,  mort  réfugié  en  Angleterre  en  1793. 

Gnlehetterle  (la),  ham.,  c^  de  Vaudele- 
nat/-H.—  Le  lieu,  terres,  etc.  de  Veille- Ville 
autrement  dit  la  G.  1590  (G  Cure  de  Denée). 

—  Acquis  du  curé  de  Denée  par  le  cellerier  de 
St-Nlcolas  de  Montreuil-Bellay ,  le  18  février 
1520  n.  s. 

Gnleholet,  f.  et  m*",  c»«  du  Fief-Sauvin. 

—  Une  passerelle  sur  l*Evre  y  a  été  établie  en 
1858.  C'est  lé  que  passait  la  voie  antique  pour 
gagner  Angers  par  Chalonnes. 

Gaiehoimet,  f.  et  m>o,  C**  de  St-Philbert- 
en-M.;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  nésur  lac*«, 
qui  s'y  jette  dans  la  Vrenne  ;  —  300  met.  de  cours. 

GnlehoH  (.....),  sacriste,  puis  garde-reUques 
de*  St-Maurice  d'Angers,  vers  1705,  avait  écrit 
des  Mémoires  sur  l'histoire  de  son  temps,  sur  les 
canonisations  des  nouveaux  saints,  sur  les  af- 
faires du  Jansénisme,  qui  paraissent  perdus. 
Leboreau  les  a  connus  et  en  fait  peu  de  cas. 

Gvldende  (la),  ham.,  c"«  d'Andréxé.  — 
Anc.  métairie  vendue  nat*  sur  Gourreau,  le 
7  germinal  an  VI. 

GnidemBlére  (la),  ham.,  c°«  ôe  TiUiers; 

—  donne  son  nom  au  ruisseau  né  sur  la  com- 
mune, au  N.  du  hameau,  qui  traverse  la  mare 
de  la  RafTaire  et  des  Prés  et  va  se  perdre  dans 
le  ruisseau  de  la  Planche-Granger;  —  560  mètres 
de  cours. 

Galénale  (la),  f.,  c»«  de  Ckaxé  s  -A. 

Guign*,,  ^  V.  to  Guin. 

Gnlcnairle  (la),  ham. ,  c««  des  jRosters. 

Gnig^arderles  (les),  cl.,  c»«  de  St- Léger- 
dU'May. 

Gulg^ardlére  (la),  co«  d'Angers,  maison 
dans  le  vill.  de  St-Léonard,  auprès  de  l'ancienne 
cure,  dont  elle  dépendait,  formant  le  logement  du 
vicaire  et  vendue  nat*  le  18  germinal  an  II;  «=  f., 
c»«  de  Cholet.  —  La  Gaignardière(Ex.'Ji.).  — 
A  Bertault  de  la  Bruère  en  1790;  **-  f.,  c"*  de 
Gonnord,  —  En  est  sieur  David  de  Saudelet, 
mari  de  Mathurine  Ollivier,  1615;  «  f.,  c"«  de 
St'Georges-du-B,  —  La  Guinardière  (Cass. 
et  Et.-M.).  —  En  est  steur  n.  h.  Joachim  des  Au- 
biers, mari  de  Mad.  Samson,  1543,  n.  h.  Gilles 
des  Aubiers  1570;  =  f.,  c««  de  la  Séguinière; 

—  ham.,  o"«  de  Vemoil,  —  V.  to  Cure-des- 
Landes 

€kui0t%eekien.  —  V.  DinecMen, 
Gwdgnetîewit^   (la),    ham.,  c»*  de  St-Ger- 
main-  lès-Montf, 

GaluoiCrle  (la),  ham.,  c""  de  Cornilli,  avec 
m'**  à  eau.  —  Guigouatru  1678,  Guigcutru,  Gui- 
goistru  1669  (Ët.-C.).  ^  Gué  goistreux  (Cass.). 

—  Guigoihu  (Et.-M.).   —  Anc.    domaine  de 


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X'êbh.  ûvL  Perrmy-Neaf,  venihi  nal^to  t4  nâra  1191. 
tiBl|ir>^ui<*^  (1<^)>  ^•>  <)'*  ^^  Nyoiêeau, 
«irtharale  (ta),  ham..  c««  de  VBétMtiHe- 

de-Flét. 

GttllMtfttis  (les),  r ,  t^  de  Mont^uillon. 

enlhaére  (la)»  f.,  c«>«  de  ^oi/ont-la-<Sr.  — 
La  Glikuèreims  (Et.-G.  et  Gass  ).  —  En  est 
sieur  René  Trillot  1718.  —  On  y  a  iroiTÔ,  en  creu- 
sant un  puits,  un  gisement  de  charbon  de  terre. 

««ttft...— V.  Guih,.. 

GoilbMidiére  (la),  et.,  e»*  de  Champi$ni 
(Gass.).  —  It  y  existait  Une  peitière  diirdoise  en 
1482  (Comptes  du  Ptessis-aux-Nonains). 

Gunimii^Hére  (la\  f . ,  c»«  de  St-Jean^e-IAn. 

enlIlMimdrie  (la),  f,  c"«  de  TrémentineB, 
anc.  logis  du  xv«  s.  avec  croisées  à  meneaux  de 
pierre  et  cheminée  armoriée  d'un  chevron  et 
de  3  quintefeuilles,  S  en  chef,  i  en  pointe. 

—  En  est  sieur  Madelon  Emérian  1881,  Charles 
Emériau  1618. 

GailbanU  {Henri),  né  à  Saumur  le  24  fé- 
vrier 1799,  magistrat,  mort  à  Saintes  le  24  avril 
1873.  a  publié  Lettre  sur  len  Journaux  (1845). 

—  Qa'eet'Ce  gue  le  peuple  (1848,  in-8o).— Dî- 
rectiondesaéroetate,  eystème  nouveau  (1861, 
in-4»  de  67  p.,  Saintes);  —  Métnoire  sur  un 
appareil  de  di8Hllation\  —  Documents  di* 
vers  indispensables  à  consulter  pour  Vuëage 
descalendriers  (in-^  de  viii-88p.,  Poitiers,  1865); 
«  Calendrier  perpétuel  des  négociants  et  des 
voyageurs  (Saintes,  1866,  in-S»  de  155  p., 
2«  édit.)  ;  —  Calendrier  perpétuel  pour  tout 
le  monde  (Saintes,  1866,  in-8»,  de  79  p.,  2»  édit.). 

CruIllMiiilt  (Jean),  né  en  1777  à  Angers  sans 
doute,  orphelin  dès  Tâge  de  6  ans,  établi  notaire 
au  May  depuis  l'an  YIII,  en  fut  nommé  maire  du 
4  octobre  1830  à  1832,  puis  juge  de  paix  à 
Thonarcé  jusqu'en  1853.  Enrôlé  pendant  la 
guerre  de  Vendée  dans  les  rangs  des  patriotes, 
blessé  au  Pont-Barré,  recueilli  par  quelque 
parent,  il  rappelle  ces  premiers  combats  et  di- 
vers détails  curieux  de  son  jeune  temps  dans 
un  court  récit,  qu'il  a  rédigé  sous  ce  titre  : 
Mes  Souvenirs,  et  donné  à  la  Bibliothèque 
d'Angers  (en  doYible,  de  90  p.  in-4o  et  de  11  p. 
in-fol.). 

€talllK»ierie  (la),  c»«  de  Tilliers,  dans  le 
bourg.  —  La  Guihloterie  (Gass.).  —  Domaine 
dépendant  de  la  terre  de  la  Musse,  acquise  en 
1670  par  le  Chapitre  de  St-Julien  d'Angers  et  for- 
mant le  temporel  de  la  chapelle  seigneuriale. 

CSvilbetlére  (la),  ham.,  c»*  de  Noyants.- 
le-L.  ~-  Anc.  domaine  acquis  le  11  juillet  1716 
de  Charles  Mondion  par  Marie- Toussaint  Ghe- 
vreul,  veuve  de  la  GaUssonnière,  et  cédé  par  son 
ais  Ch.-Vinc.  de  la  Gai.  au  prévét  de  St-Martin- 
de*Tours,  en  échange  de  sa  prévôté  de  Parçay,  le 
7  septembre  1726. 

«ttileltttM.  —  y.  Gouis. 

ChsIllatHlIère  (la).  —  V.  la  Guyardière. 

GuUlaubouln  (le),  f.,  c»*  de  Cholet.  —  Le 
Gué-Audin{Czas.)  —  Le  Gué-Auhoin  ^Et.-M.). 

—  Le  Gué-aU'Bain  (Rec*).  —  Le  Guy  au 
Bouin,  an  VI  (Vent.).  —  Vendue  le  17  germinal 
an  VI  sur  Béritault  de  la  Bruète.  ^  It  y  existait 


plusieurs  peulvans  dont  le  dernier,  dit  la  Grosse- 
Pierre,  a  été  détruit  par  la  mine,  pour  la  faci- 
lité du  labour,  en  1864,  magnifique  pierre  en 
pyramide  à  trois  pans,  de  6  met.  (te  hauteur  sur 
une  base  de  S  met.  90  de  large. 

«oUliàiiCer  (le),  f.,  e»«  de  Chaudron;  ~ 
donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  C**,  qui  s'y  jette 
dans  le  miss,  du  Pont-Ifotre-Dame  ;  •*  2,300 ikièt. 
de  cours. 

GnlltaïuBaie  (la),  cl.,  o"«  de  Gêné  (Gass.). 

GalUamnerie  (la),  ham.,  c*«  de  Rochefàrt, 

Cïalllaiimière (la),  ham.,  c"<>  de  Comillé.  — 
Il  y  existait  au  xvii*  s.  une  chapelle  présentée  par  le 
seigneur  de  Montgeoffroy  et  desservie  chaque  se 
maine  d'une  messe;  —  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  la 
Meignanne,  —  La  maison  seigneuriale  de 
la  Petite-G.  1593  (Et.-G  ). 

Gnillaumlères,  f.,  c''*  d'/ngrandes;  <= 
(les  Grandes-),  f.,  c»»  de  la  Meignanne.  —  En 
est  sieur  Pierre^Jacq.  Huvelin,  conseiller  de  la 
Prévôté,  1745. 

GHlUaamlnlère  (la),  f.,  c"«  de  Noyants.- 
le-L.  —  Anc.  domaine  de  la  chapelle  du  Grip, 
vendu  nat^  le  5  mai  1791. 

CïiiIllebaHt,  m'"  à  eau,  c*^  de  la  Pomime" 
raie,  1508. 1537  (Ghart.  de  la  Bizolière). 

Cïalllebotte  (la),  marais,  C*  de  Soulaines. 

Oulllemaneliére  (la),  f.,  ti^  de  Freigné. 

Gallleniet  (François),  notaire  à  Saumur, 
président  du  District  de  Saumur,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  Saumur  (1*^  juillet 
1793),  élu  haut-juré  le  25  germinal  an  VI.  —  On 
a  de  lui  un  Discours  prononcé  à  la  fête  de 
VEstre  suprême  le  fO  prairial  an  II  delà 
République  une  et  indivisible  (Saumur, 
Degouy,  in-8«  de  8  p.). 

ânlUeP,  f.,  c^  de  Louvaines.  —  En  est 
sieur  Jean  Rouault  1645  ;  —  (te  Petit-),  f.,  c'« 
à*Aviré. 

GnnieHeQs),  f.,  e>«  d'Andrézé,  -  JLa 
Guilterie  (Gass.).  —  Anc.  domaine  de  Tabb.  de 
Bellefontaine,  aujourd'hui  aax  Hospi<5es  d'An- 
gers ;  —  ham.,  c»«  du  Fuilet. 

GalUeron  (le  Grand,  le  Petit-),  ham.,  c««  de 
St-Hilaire-du-B.  —  En  est  sieur  M«  Eustacbe 
Gravèrent  1536,  /ean  Eslys,  avocat,  1589,  1611. 

GvUlet  (Urbain),  fondateur  des  nouveaux 
trappistes  de  Bellefontaine,  plus  connu  sous  le 
nom  de  P.  Urbain,  V.  1 1,  p.  295. 

mmUietaief  B^tieHhre  Ga)  —  V.  Guil- 
taie,  Guiltièrey  Guitière. 

Chillller  de  la  Tonehe  (Louis^ean),  né  i 
Angersle  4  juilletl734,  était  conseiller  du  roi  etdéjà 
docteur  professeur  en  te  Faculté  des  droits  d'An- 
gers, quoique  âgé  de  moins  de  24  ans,  lors  de  son 
mariage  avec  Louise-Laurence  Delhumeau  (12  fé- 
vrier 1750),  —  et  doyen  depuis  plus  de  30  ans  en 
1789.  Nommé  secrétaire  de  la  première  assemblée 
des  Electeurs  du  Département  le  10  mai  1790,  il 
en  rédigea  les  procès-verbaux,  prit  part  à  la 
discussion  sur  l'alternat,  fut  élu  le  19  mai  mem- 
bre du  Directoire  et  présenta  le  21  le  corps  uni- 
versitaire. Le  23  avril  1791  il  vint  avec  son  frère 
François,  docteur  agrégé  comme  lui,  et  une 
partie  des  professeurs  de  te  Faculté,  prêter  le 


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senaenl  eiviqiie  et  prononça  an  discours  patrio- 
tique que  le  Journal  du  Département  re»- 
cueillit  (30  avril).  Il  sortit  da  Conseil  général, 
le  31  août  1791.  —  Elu  maire  le  7  décembre  1799^ 
il  refusa,  et  nommé  administrateur  du  Dépar- 
tement le  95  brumaire  an  VI,  mourut  la  môme 
année  le  4  floféal  (S3  avril  179g).  —  Il  est  Vu»- 
teur  d'Observations  sur  la  Bulle  et  la  con»' 
tituHon  civile  du  Clergé  (  in-S» ,  Angers , 
Marne),  qu'il  présenta  à  la  séance  des  Amis  de 
la  Constitution  d'Angers  le  SO  juin  1791. 

CrKlUler  de  la  Tovebe  (Çamille'Henrt), 
né  à  Mûrs  le  14  floréal  an  YIII  (4  mai  1800). 
petit-fib  du  précédent  et  fils  de  Camille  G.  de  la 
T.  et  d'Henriette  Richard  du  Vernay,  se  trouva 
dès  sa  jeunesse  mêlé  à  toutes  les  luttes  libérales 
et  en  relations  directes  avec  le  général  Lafayetle. 
Achevant  sa  médecine,  il  logeait,  comme  interne,  à 
Bicètre,  quand  les  quatre  sergents  de  la  Rochelle 
y  furent  enfermés.  Bmpôché  d*agir,  comme  il 
le  voulait,  à  main  armée,  pour  leur  enlèvement, 
il  était  parvenu  à  troubler  le  directeur,  &  le  ga- 
gner peut-être,  quand  dénoncé  par  l'aumônier  et 
surpris  par  les  gendarmes,  il  n'échappa  à  leur 
poursuite  qu'en  se  réfugiant  à  Famphiûiéâtre,  où 
un  camarade  le  cloua  en  toute  hâte  dans  une  bierre. 
>-  Son  caractère  loyal,  généreux,  d'accueil  si  facile 
et  si  cordial,  ralliait  autour  de  lui  des  sym- 
pathies vives,  qu'aucun  trouble  des  temps  ou 
des  opinions  ne  lui  put  aliéner.  La  Révolution  de 
février  le  trouva  fidèle  à  ses  jeunes  ardeurs  pour 
la  liberté.  Nommé  maire  d'Angers  (28  février  1848), 
il  y  apporta  sa  modération  et  son  esprit  de  bien- 
veillance, et  fut  élu  le  premier  en  tète  de  la  liste 
des  députés  à  la  Constituante,  réélu  à  la  Légis- 
lative, nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur 
le  27  avril  1850.  Après  le  S  décembre,  il  rentra 
dans  la  vie  privée,  le  ccsur  brisé  et  par  la  perte 
d'un  fils  unique  et  par  les  tristesses  de  la  patrie. 
—  Il  s'éteignait  depuis  longtemps,  quand  il  mou- 
rut à  Angers  le  8  septembre  1856.  —  11  avait 
épousé  à  Saumnr  le  20  février  1827  M"»  Pauline 
Desmé. 

CMIller  4e  MM  ireselM  {René-François), 
fils  de  René-Nicolas  G.  et  de  Françoise  Daller, 
né  à  Angers  le  l«r  mars  1730 ,  fut  nommé 
curé  d'Epiré  en  1760,  et  des  premiers  accepta  la 
Révolution.  On  l'y  voit  engagé  dans  une  lutte 
personnelle  et  l'accepter  par  un  Mémoire,  qu'il 
signe,  contre  N...  de  Terves,  domicilié  au 
village  de  la  Pointe,  accusateur,  oA  il  main- 
tient le  propos,  attribué  par  lui  i  son  adver- 
saire, qu'il  voudrait  voir  le  blé  à  4  livres  le  bois- 
seau (Angers,  Mame,  1791,  in-4<»  de  18  p.).  —  Le 
serment  prêté,  il  fut  choisi  comme  un  des  vicaires 
de  l'évèque  d* Angers,  et  le  9  mars  1791  désigné, 
avec  Pègre,  pour  la  direction  du  Séminaire 
constitutionnel.  11  fit  imprimer  en  novembre  1792 
une  sorte  de  consultation  ayant  pour  titre  :  Ques- 
tion sur  le  mariage  dans  le  nouveau  régime 
républicain.  Est-U  indifférent  d^administrer 
lesficrement  avant  ou  après  la  comparution  à 
la  municipalité  (in-8«  de  8  p.,  s.  1.  n.  d.).  « 
L'évèque  et  les  membres  de  son  conseil  prêtes-» 
tèrent  par  une  lettrtf  du  15  de  ce  mois  adressée 


aux  adBdnistraleuffs  du  Département,  n'avoir  eu 
aucune  part  à  cette  publication.  —  On  a  de  lui 
eneore,  en  la  qualité  qu'il  prend  de  «  desservant 
«  provisoire  de  l'église'  d'Angers  institué  par  le 
«  prssbytère  diocésain  »,  une  ConohisUm  des 
ministres  catholiques,  qui,  dans  les  églises 
paroissiales  de  StSamson  et  de  la  Trtnité 
d'Angers,  ont  combattu  puMIguemeitt  «n 
catéchisme  anonyme  (in-8o  de  8  p.,  labyer, 
s.  d.  [an  IV],  Angers).  —  A  cette  date  et  quoi 
qu'il  eût  abdiqué  tonte  It^nction  eoelésiastique  le 
21  nivôse  an  II.  il  exerçtàt  encore  le  culte  «  au 
c  temple  Maurice  »  en  vertu  d'une  déclaration 
nouvelle.  —  Il  fut,  après  le  Concordat,  nommé  cha- 
noine honoraire  de  la  cathédrale  et  mourut  avec 
ce  titre  à  Angers,  le  28  décembre  1809. 

«ulUlère  (la),  t,  e»«  de  Cheffes  ;  —  f.,  c"* 
de  Fontaine-Guérin.  —  La  Gintière  (Caes.). 

GuIlloBiée,  f.,  c""  de  la  Pommeraie. 

GalUon-Daplesais  (Hilaire'François),  né 
à  Mazé  en  1753,  prêtre  et  prieur  de  l'Habit  à  Fon- 
tevraud,  fut  arrêté  i  Saumur  comme  accusé  d'in- 
telligence avec  les  Tendéens ,  s'échappa,  et  de 
ferme  en  ferme,  mendiant  son  pain,  gagna  An- 
gers, puis  Nantes,  où  on  le  livra.  Ramené  i  Sau- 
mur, il  y  fut  exécuté  avec  Guerrier,  V.  ct-deasus, 
p.  173  ,  le  12  frimaire  an  II  (2  décembre  1793), 
ou  suivant  le  Martyrologe  du  clergé,  à  Paris, 
le  16  vendémiaire  an  If  (7  octobre  1794). 

GhUIob  JLm  FrewuUe  (Marc),  né  à  Sau- 
mur le  25  juillet  1747,  reçu  avocat  au  Parlement 
le  4  mai  1775,  et  la  même  année  le  7  septembre, 
juge  à  la  Sénéchaussée  de  Saumur,  élu  adminis- 
trateur du  District  le  10  juin  1790.  fut  compris 
dans  le  Comité  provisoire  des  YendéeÉs  le  11  juin 
1793,  et  pour  ce  fait  arrêté  ensuite  et  envoyé  de- 
vant le  tribunal  révolutioanaire  de  Paris  en  ven- 
démiaire an  II.  De  retour  en  Anjou,  il  devint 
successivement  président  de  Kadministration  mu- 
nicipale de  Saumur  extra-muroa,  président  du 
collège  électoral  de  l'arrondissement,  membre  du 
collège  électoral  du  Département,  juge  au  tribu- 
nal civil  de  Saumur  le  9  floréal  an  VIII,  et 
membre  du  Conseil  général  le  16  fructidor  an  XI 
jusqu'à  sa  mort,  survenue  à  Saumur  le  2  no- 
vembre 1815.  —  Il  était  déjà  veuf  de  Marie- 
Victoire  Pupier,  quand  il  épousa  le  20  mai  1783 
à  Doué  Victoire-Françoise  Delavau. 

Gttllloii  (Thomas),  curé  d'une  des  paroisses 
d'Angers ,  issu  d'une  pauvre  famille ,  devint 
célèbre  en  son  temps  par  son  éloquence  et 
sa  vertu.  Il  meurt  le  21  juin  1531  et  est  iaàumé 
dans  les  cloîtres  de  St-Maurice  où  Rruneau  de 
Tartifume  a  recueilli  son  épitaphe  (Mss.  871, 
f.ll7) 

Gnlllorj  (Pierre-Jean),  né  à  Angers,  le 
21  juin  1758,  d'une  famille  de  négoce,  et  élevé  à 
l'Oratoire,  figure  dès  le  3  mars  1789  parmi  les 
électeurs  du  Tiers-Etat  à  l'assemblée  de  la  Sé- 
néchaussée, estélu  le  28  décembre  1792  membre  du 
Conseil  municipal,  le  20  mars  1794,  membre  du 
Directoire  du  District,  nommé  membre  de  la  Com- 
mission adminiscmtive  des  Hospices  le  14  juin 
1798,  juge  au  tribunal  de  commerce  le  28  février 
1811  et  le  2  mai  1817  président  du  tribunal.  — 


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MeoH  à  Angers  le  10  jaavier  iMO.  —  il  avait  été  i 
un  des  premiersé  établir  des  rapports  d'inteUigence 
et  d'association  avec  ses  ouvriers»  et  leur  donnait 
le  dimanche,  dans  sa  raffinerie,  des  instmetions 
sar  la  théorie  du  métier  et  la  pratique  det  pro- 
cédés nouveaux. 

Sirillot  (GilleS'Joaeph),  chanoine  de  Saint- 
Maurille  d'Angers,  grâce  à  la  protection  de  l'abbé 
de  Vercel,  vicaire  général  sous  Tévèque  de  Vau- 
giranld,  fut  le  29  décembre  1758  élu  de  l'Aca- 
démie d'Angers,  et  peu  après  deuxième  secrétaire 
perpétuel.  Son  Discours  de  réception  (l«r  août 
1759)  fait  un  éloge  de  son  prédécesseur,  I^ecorfai- 
sier.  Dès  le  18  juillet  préoédeot  il  y  avait  lu 
«  une  fable  allégorique,  justement  applaudie,  dont 
«r  Tobjet  relatif  à  la  maison  de  Grasse  était  un 
«  oranger  transplanté  d'Antibes  en  cette  pro- 
«r  vince.  »  11  était  un  des  membres  les  plus  assi- 
dus aux  séances  qu'il  entretint  de  nombreux 
travaux,  tant  prose  que  poésie,  moins  insipides 
souvent  que  le  commun  de  ces  sortes  de  pro- 
ductions. Ses  ^Zo^es  contiennent  an  moins  des 
détails  curieux  et  ses  poésies  parfois  des  traits 
heureux  et  des  vers  bien  tournés.  H  ne  parait 
pas  avoir  rien  imprimé.  Tous  ses  manuscrits, 
recueillis  par  le  général  Guillot,  son  neveu,  ont 
été  donnés  par  lui  à  Toussaint  Grille.  J'y  ai  vu, 
sans  vouloir  tout  citer,  un  mélange  aujourd'hui 
bien  affadi,  vers  ou  prose,  histoire  ou  philoso- 
phe» dont  les  titres  donnent  une  suffisante 
idée  :  Qtullea  sont  les  eauB€8  du  peu  de 
fruit  que  nous  retirons  de  nos  lectures  f 
(16  avril  1760);  —  la  Métamorphose  de 
Polymnie  en  Oratorien  (19  novembre  1760), 
éloge  ingénieux  du  P.  Dufrou;  ^  le  Mariage 
d'Apollon  et  de  Cérès  (17  juin  1761),  allégorie  ; 

—  jDiacourâ  sur  Villusion  et  le  danger  des 
systèmes  (176S);  —  Clinquant  ou  le  petit 
maître  (14  novembre  1764)  ;  —  Requête  des 
Muses  à  Apollon  (30  avril  1765);  —  Discours 
pour  la  réception  de  M.  Lehreton  (18  no- 
vembre 1767)  ;  —  ^ssat*  sur  le  nom  de  Dau- 
phin, qu'ont  porté  plusieurs  souverains  du 
Dauphiné  et  sur  la  réunion  de  cette  pro- 
vince à  la  couronne  (19  novembre  1766)  ;  — 
Compliments  à  M.  le  recteur  pour  l'instal- 
lation de  M,  Martineau,  professeur  de 
droit  (7  mai  1768)  ;  —  ^ssat  sur  rétablisse- 
ment des  Bretons  dans  l'Armorique  et  la 
dépendance  dans  laquelle  ils  ont  toujours 
été  à  Végard  de  nos  roys  (29  avril  1767);  — 
Dissertation  sur  les  épreuves  du  jugement  de 
Dieu  (15  novembre  1769).  On  y  trouve  cités  notam- 
ment des  extraits  de  chartes  du  Livre  Noir  et  du 
Gartulaire  violet  de  St-Maurice ,  aujourd'hui 
perdus;  —  Panégyrique  du  roi  (10  avril  1771)  ; 

—  Eloge  de  Pierre  Berthelot  Dupaty 
(13  avril  1774)  ;  —  Dissertation  sur  les  diffé- 
rents princes  qui  ont  régné  en  Anjou  jusqu'à 
la  dernière  réunion  à  la  couronne  en  1480 
(26  avril  1775);  —  Essai  sur  les  avantages 
et  les  abus  de  la  curiosité  (17  novembre  1779)  ; 

—  Eloge  de  M.  de  St-André  Marnay  de 
Vereel,  évêque  de  Consérans^  académicien 
titulaire  (2  juin  1780);  —  Discours  pour  la 


réception  de  M.  Vabbé  Bwrgevin  (18  novem- 
bre 1782).  -^  Guillot  mourut  âgé  de  70  ans  le 
21  mai  1787,  et  fut  inhumé  dans  le  cimetière  de 
St-MauriUe. 

«mlUot  (François-GUles),  né  le  17  août  1759, 
fils  d'un  coutelier  de  la  rue  Baudrière.  à  An- 
gers, était  le  neveu  de  l'abbé  académicien*- qui 
lui  destinait  la  succession  de  tous  ses  bénéfices, 
mais  qui  ne  parvint  pas  à  le  détourner  d'o- 
béir à  d'autres  instincts.  Engagé  au  régiment 
Lyonnais  le  6  juin  1775,  le  jeune  volontaire 
était  parvenu  en  1788  (29  avril)  au  grade  d'ad- 
judant sous -officier  et  passa  quartier -maltie 
trésorier  le  l^  avril  1791  au  28*  d'infanterie, 
capitaine  le  6  novembre  1792.  Plusieurs  faits 
d'armes  et  une  blessure  à  la  jambe  droite  (28  ven- 
démiaire an  II)  lui  valurent  les  grades  d'adjudant 
général  en  che!  de  brigade  (13  brumaire),  p«is 
de  général  de  brigade,  sur  la  désignation  des  re- 
présentants du  peuple  devant  Touloa  (30  fri- 
maire). —  Il  commandait  l'avant-garde  aux  sièges 
de  St-Elme  et  de  Gollioure,  fut  atteint  d'un  coup 
de  feu  au  bras  droit  dans  l'attaque  des  redoutes 
(30  brumaire  an  III),  et  après  les  deux  cam- 
pagnes dltalie,  réformé  (28  vendémiaire  an  V). 
Rappelé  à  l'activité  le  3  germinal  an  VI  et  em- 
ployé jusqu'à  l'an  VIII  sur  les  cèles  de  l'Océan, 
h  reçut  le  9  brumaire  an  IX  le  commandement  du 
Var.  fut  nommé  chevalier  le  19  frimaire  an  Xll, 
et  le  25  prairial  commandant  de  la  Légion  d'hon- 
neur. En  novembre  1808,  il  obtint  le  comman- 
dement d'une  brigade  au  7*  corps  de  Farmée 
d'Espagne  et  fit  les  campagnes  de  GaUlogne  où  le 
vint  chercher  le  titre  de  baron  de  l'Empire 
(15  août  1810).  Mais  dans  la  nuit  du  9  au  10  avril 
1811  il  se  laissa  surprendre  dans  le  fort  San- 
Fernando  de  Figuières.  Délivré  quelques  mois 
après,  il  fut  envoyé  à  la  citadelle  de  Perpignan 
et  traduit  devant  un  conseil  de  guerre.  Les  débats 
ne  s'ouvrirent  que  le  19  novembre  1813.  Le  24 
un  jugement  le  condamnait  à  mort  pour  négligence 
dans  son  service  ;  mais  un  arrêt  de  la  Cour  de 
cassation  (25  janvier  1814)  annula  la  sentence,  et 
une  ordonnance  de  Louis  XVIII  (13  mai)  mit  fin  à 
la  procédure.  Le  4  juillet  suivant  le  général, 
réintégré  dans  son  grade,  reçut  le  commandement 
de  l'arrondissemeat  de  Barcelonnette ,  et  le 
31  août  était  nommé  chevalier  de  St-Louis.  Au 
retour  de  l'Ile  d'Elbe,  Napoléon  voulut  revoir  son 
ancien  compagnon  du  siège  de  Toulon  et  le 
manda  aux  Tuileries,  mais  sans  l'employer.  — 
Une  ordonnance  royale  du  6  octobre  1315  admit 
définitivement  à  la  retraite  Guillot,  qui  se  retira 
à  Draguignan,  où  il  s'était  marié  et  où  il  mourut 
le  26  janvier  1818. 

Guillot  (....)>  frère  du  précédent,  né,  comme 
lui,  à  Angers,  fit  ses  études  à  l'Oratoire,  puis 
entra  au  Séminaire,  mais  si  fort  à  contre 
coBur  qu'il  en  partit  bientèt  engagé  dans  le  régi- 
ment de  Monsieur.  Après  son  congé  il  reviat  dans 
sa  famille  et  épousa  à  St-Georges  la  fille  du  brave 
Tripier.  Il  repartit  avec  les  volontaires,  fat  élu 
capitaine  des  grenadiers,  puis  adjudant  général 
et  lieutenant-colonel  du  l*'  bataillon,  dont  il 
prit  le  commandement  en  chef  après  le  départ 


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de  Lemoiiie.  —  Sous  rBmpire  il  ooeopait  le 
posfe  dlnteodant  militaire  &  Rome'où  il  se- 
^ooriia  phisieiirs  annéetf.  Il  rerint  prendre  sa  re- 
traite à  Angers,  où  il  est  mort  vers  ISift. 

OrDle,  VolùntéOrêt,  U  IV,  p.  66^,  69,  4M,  165,  etc. 
—  B«rth«,  Ma».  i099,  p.  53. 

Cîalllôt  iJean),  «  maître  architectear>  »  An- 
gers» 1S50»  est  gratifié  par  brevet  royal  da  SO  oc- 
lobré  1589  «  de  Testât  et  office  de  maistre  voyeur 
«  4e8  œuvres  de  maczonnerye  en  Anjou.  »  f  le 
38  octobre  1508.  —  {Dagobert),  frère  du  précé- 
dent, né  le  19  avril  1556,  maître  architecte  comme 
lui,  passa  un  marché  le  15  octobre  1591  avec 
Pnicharic  pour  construire  la  plate-forme  du  ch&- 
lean,  vers  la  ville,  et  le  38  octobre  suivant  et  en- 
core le  3  janvier  1593  «  pour  une  voûte  à  passer 
«  sous  la  porte  du  donjon  »  et  une  autre  com- 
muniquant au  ravelin  des  champs.  Le  3  juin  1600 
des  lettres  patentes  lui  octroyèrent  Toffice  laissé 
vacant  par  la  mort  de  son  frère.  On  l'appelle  en- 
core en  1607  «  maître  arohitecteur,  voyeur  et  vi- 
<  siteur  des  œuvres  de  massonnerie  pour  le  Roy 
«  en  Anjou.  »  —  Sa  femme  a  nom  Esther  de 
Crespy,  de  qui  il  eut  de  nombreux  enfants. 

Arofa.  d«  M.-«t-L.  B  huia.  du  Prédd.;  E  Minutes  de  Grudé  ; 
GG  62,  ioO,  il2, 171.  —  Arch.  muo.  AA. 

Gvillot  (Jean-Louis),  né  à  la  Pointe  en  Bon- 
chemaine,  le  8  juillet  1774,  volontaire  au  l*'  ba- 
taillon de  Maine-et-Loire  le  28  mars  1793,  fait  les 
campagnes  de  l'armée  du  Rhin,  blessé  d'un  coup 
de  feu  à  la  jambe  gauche  une  première  fois  le 
23  thermidor  an  IV  et  prisonnier,  décoré  le  25 
prairial  an  XII  en  Hanovre,  de  nouveau  prison- 
nier le  30  brumaire  an  XIY,  sous-lieutenant  le 
4  nivdse,  sert  en  Prusse,  en  Pologne,  est  nommé 
premier  lieutenant  porte-aigle  le  1*'  juin  1808. 
pajise  en  Espagne  en  1809,  et  prend  sa  retraite  le 
36  décembre  1811 .  à  la  suite  d'une  blessure  grave 
reçue  le  16  mai  à  la  bataille  d'Albuféra;  —  f  1^ 
17  août  1831,  à  la  Pointe. 

«M<ll«<.  ^  V.  Guyot. 

«•Illoterie  (la),  cl.,  c"*  de  Bauges  —  En 
est  sieur  Pierre  Moriceau  1474,  qui  la  relève  de 
Bordes  1474;  —  vill.,  c»«  de  St-Cyr^n-B.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Jean  Dissandean  1598  ;  «  t., 
o»«  du  LourouX'B, 

OnUl^ttAre  (la),  cL,  c"«  de  ComilU;  •* 
c"«  de  JLasae.  —  Le  lieu  de  la  Petite  G,  1650 
(fi  136).  —  Appart.  à  Math,  de  Gumont,  par  sa 
femme  d"«  Renée  de  Fay;  ««  f.,  c»«  de  la  Poi- 
te^nière;  —  cl.,  c»«  de  la  Potkerie  ;  ^  f..  c»« 
de  Pouancé'y  —  f.,  c»«  de  St-Laurent-deê-A» 

Gaillotiii-Diibiipioii    {M ),   fils   d'un 

ancien  lieutenant  des  Eaux-net-Forèts  et  d'Urbaine 
Pilastre,  né  à  Angers  vers  1774  ou  1775,  s'engagea 
volontaire  en  1793  dans  un  régiment  de  dragons  en 
formation  &  Angers.  Neveu  du  représentant  Pilastre, 
ami  de  Laréveliière-Lépeanx,  il  passa  comme  capi- 
taine dans  la  garde  du  Directoire,  qui  devint  la 
garde  consulaire  après  le  18  brumaire,  et  faisait 
partie,  à  la  tète  des  grenadiers  à  cheval,  «  de  la 
«  colonne  de  granit  »,  à  qui  fut  dû  le  triomphe 
de  Marengo.  Plus  tard,  il  commandait  la  force 
publique  du  corps  d'armée  du  maréchal  Soult'au 
camp  de  Boulogne,  et  après  la  bataille  d'Ans- 


lerUtz,  où  il  avait  pris  oae  part  active,  passa  avec 
titre  de  colonel  au  commandement  de  la  gendar- 
merie de  Gènes.  Mis  en  demi-solde  après  la 
chute  de  l'Empire,  son  salon,  animé  par  le  goût 
des  beaux-arts  et  de  la  musique,  devint  surtout 
un  rendez-vous  d'élite,  où  se  rencontraient  tous 
les  chefs  de  l'opposition  libérale,  Lafayette,  Foy, 
Jacqueminot,  Benjamin  Constant,  de  Gorcelles. 
Manuel,  Kératry,  Héchin.  Après  1830,  le  roi 
Louis-Philippe  nonmia  Dubigaon  commandant  du 
Palais-Royal,  et  il  occupait  encore  ce  poste  tout  de 
confiance,  quand  il  succomba  en  1847  à  une 
attaque  d'apoplexie.  On  a  de  lui  une  brochure 
ayant  pour  titre  :  ObservationB  sur  l'armée 
prançaiae  (Paris,  Pihan  de  la  Forest,  1834, 
in-8*  d'une  feuille).  ^  Son  portrait,  peint  par 
de  Varenne,  figure  sous  le  n»  130  de  l'Ecole  fran- 
çaise, au  Musée  d'Angers. 

dnllioMiéres  (les),  ham.,  c"«  de  Ctum. 

GulUoo,  f.,c»«  de  Tillierê,  ^Les  mouUnB 
de  G.  sur  le  ruiês,  de  la  Grenouière  1631,  la 
chauseée  de  Vétang  de  G.  1635  (G  1124,  f.  93). 

Gaillom  (Esprit- Antoine)),  né  à  Gholet  en 
1764,  de  cœur  convaincu  et  dévoué  aux  idées  de 
1789,  reçtti  le  commandement  en  1793  du  régiment 
des  guides,  composé  des  Vendéens  patriotes  et  qui 
rendit  de  si  éminents  services  à  la  pacification  du 
pays.  Quelque  temps  après  le  licenciement,  il  fut  at- 
taché, comme  commissaire  central,  à  l'administra- 
tion départementale  avec  des  pouvoirs  très-é  tendus , 
qui  lui  permirent  de  contrecarrer  résolument  l'in- 
fluence perfide  de  l'abbé  Bernier  et  de  mettre  en 
liberté  plusieurs  prêtres  arrêtés  sur  ses  dénon- 
ciations. Il  est  mort  à  Gholet  le  3  février  1845, 
âgé  de  81  ans,  veuf  de  Victoire  Baudusseau,  lais- 
sant une  mémoire  unie  dans  un  même  souvenir 
à  celui  de  l'honnête  Travot,  son  intime  ami. 

GnUmay  (le),  f.,  c»«  du  Pin-en-M. 

«allminlére  Ga),  f.,  c"«  de  Soucelles. 

Gnlltale  (la),  f.,  c>«  de  Segré. 

Challleries   (les),  ham.,  c*«  du  Longeron. 

GoIltléM  (la),  f.,  c^deBrain-a.-VA.  ;  —  c»* 
de  Juvardeil,  —  La  GutUetière  1635,  la  GuU- 
tière  1643  (Et. -G.).  —  Ane.  maison  noble,  ap- 
part. aux  xvii^-iviii*  s.  A  la  famille  UuUin,  alliée 
en  1658  à  la  famille  de  Salles,  en  1708  aux 
Hunault  de  la  Gbevalerie,  en  1711  aux  Du  Guel- 
lenec,  en  1736  aux  Hellault  de  Valiières;  «  h.. 
c««  de  Méon,  —  La  Guilcière  (Gasa.).  —  En 
est  sieur  René  Vasselot,  chevalier,  1646;  —  f., 
c"«  de  la  Salle-et-Chapelle-A,  —  Vendue  nat* 
le  37  floréal  an  VI  sur  Boucanlt  de  Méliant  ;  -« 
o»«  de  St-Philhert-du-P.  -^  jLe  lieu  appelé 
la  G.  1464  (Gartul.  de  Monnais,  p.  379);  »  f.. 
c»«  de  St-Sauiùeur-de-Landemont,  —  La 
Guilletière  1446  (E  336).  —  Ancienne  terre 
seigneuriale  avec  «  hostel  et  herbergement,  »  au 
xv«  s.  et  chapelle  aux  xvii«>xviii«  s.  —  Le  sei- 
gneur avait  droit  de  donner  les  mesures  à  tous 
les  étagers  de  la  paroisse  et  d'y  peroevoir  deux 
deniers  par  pipe  de  vin  vendue  en  détail,  c  droit 
«  de  contraindre  par  chacun  an  tous  et  chacun 
c  les  nouveaux  mariés  de  commune  condition  de 
c  laparoi8sederendrepardevaot,le8eigneurouson 
«  prévM  de  St-Sauveur,  aux  varleta  de  la  paroisse 


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GDI 


—  534- 


OUI 


«  une  soaile  avec  trois  massues  ou  billards,  ei  aussi 
«  les  femoMs  aMiveUeiBeiit  maiiéM  une  ohausoB, 
«  le  leadeBMÎn  de  Noël,  lesquelles  chansons  som 
«  dites  par  manière  d'esbatemens,  s'il  lui  plaist, 
a  en  sa  YiHe  de  Si-Sauveur  ;  et  s'il  sourdoit  aucun 
c  débat  entre  les  présens  et  assistans,  qu'ils  s'en- 
«  tpebalissent  ou  deissent  injures,  il  en  percevroit 
c  l'amende.  »  —  En  est  sieur  en  14i6  Maurice 
Le  Mei^nan  qui  en  rend  aveu  i  Chantoeeaux. 
Jean  Prézeau  1540,  Franc.  Prézeau,  chevalier, 
1686,  qui  y  réside  ;  —  en  1735,  Biguer  d'Orange, 
avocat,  Angers;  ^  donne  son  nom  au  ruiss. 
né  sur  la  o"*,  qui  s'y  jette  dans  le  raiss.  de  la 
Boucherie  ;  —  1,750  met.  de  cours  ;  —  vill.,  c»» 
de  Tillier».  —V.la  GuiHère. 

dniauuidlère  (la),  cl.,  c"«  de  Feneu;  « 
c^  de  2a  Pouèze,  ardoisière  mise  en  vente 
en  juin  1872  avec  tout  le  matériel  d'exploitation 
et  le  champ>  en  dépendant,  de  Grève-Grenier. 

«vimarderie  (U),  f.,  c««  de  St-Hilaire' 
du-B.  (Cass.). 

Golmairdlère  (la),  ham.,  c^  de  Faveraie, 

—  Ce  nom  a  remplacé  au  xv«  s.  seulement,  le 
nom,  absolument  oublié  aujourd'hui,  d'une  an- 
tique villa,  donnée  au  zi*  s.  au  prieuré  de  Mon- 
tilUers  par  Gnill.  Geoffroy,  ei  que  les  moines 
arrentèreat  en  1419  :  Terra  de  Venpor 
XI*  s.  (St-Plor.,  ch.  or.).  —  Terra  que  vocatur 
Vent  Puer,  —  Villa  quœ  vocatur  Vent  Puer 
1040-1050  <Ch.  or.,  et  Liv.  N.,  ch.  16^.  —  In 
Vent  Puer  10601070  (Ib.,  ch.  165).  —  Terra 
quam  nominamus  Ventpuer  1050  (Ib., 
ch.  166).  —  Gaagneria  de  Venpouer  1246 
(Ch.  or.).  —  Gaingneria  Venpar  alias  Guy- 
mardierevulgariternuncupaia  1419  (Ch.  or.). 

—  La  Fontaine  de  la  G.  1445  (Ib.);  «  f., 
c»*  de  Noyant-eousrle-Lude. 

Oolmsiairray,  ham.,  c"«  du  MéniU  —  Vai- 
reau  appelé  le  Guimaunay  1615  (S^FIor  ,  f .  11). 
eoimbsiiilt,  f.,  c»*  de  Blou. 
Gnlmbreliére  (la),  ham.,  c"«  de  Rouêsay. 

—  La  Guinnebretière  1457  (D.  Bét.).  —  Rele- 
vait pour  moitié  de  l'Anjou  et  du  Poitou,  et  pour 
l'Anjou  de  Montfaucon.  —  En  est  sieur  en  1457 
Aat.  Bonfils,  écuyer;  —  f.,  c««  de  la  Tessoualle. 

Ciiiliiwllerie  (la),  f.,  c*«  de  Beaupréau  — 
A  d"*  Marie-Anne  Noblet,  qui  y  meurt  le  5  jan- 
vier 1768. 

Onimelllère  (la),  h.,  o"«  de  St-Georges^ur- 
Loire. 

Gnlmerale  (la),  c»« à'Angrie;  —donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  t^,  qui  s'y  jette  dans  le 
Grand-Gué;  —  2,300  met.  de  cours;  ««  ham.,  c^* 
du  LourouX'Béconnais;  •»  ham.,  c»*  de 
Tiercé.  ~  En  est  sieur  Franc.  Théart  1614, 1649  ; 
•■  f.,  c»«  de  Vergowne.  -—  V.  la  Guineraie. 

Gnfanier  (Nicolas),  m«  brodeur,  Angers,  1576. 

Gvlmelre  (la),  f.,  c"«  de  Châtelais.  —  La 
Guinemoire  1690,  la  Guinoire  1769  (El.-C.)  ; 

—  f.,  c"«  de  Somloire.  —  Le  lieu,  terre  et 
seigneurie  nommé  la  Guinemoire  1539 
(C  105.  f.  33).  —  La  Guimemoire  (Cass.).  — 
La  Guimoire  1725  (Et.- G.).  —  La  Guinne- 
moire  (Et. -M.).  —  Ane.  maison  noble  avec  tou- 
relles, qui  donnait  son  nom  jusqu'au  xvi«  s.  à 


une  famille  fondue  par  alliance  vers  ftSOS  daiu 
la  fauiillaMe  Rangot,  mai  la  possédait  fueof»  mi 
xviu's.;  —en  1792  à  Jaeq.-^ierre  Chaittau,  juge  de 
paix  à  Angers,  maii  de  Marie-leaane  P^in*  qû 
vend  le  domaine  le  11  aeptembfa.  EU»  ralevait 
de  la  terre  de  Somloire,  et  à  raceasion  eu  ma- 
riage du  fermier  Michel  Brémont,  la  dame  suxa- 
ndne  prétendit  en  1600  esereer  le  droit  qu'elle 
avait  sur  tous  ses  sujets  de  faire  assister  à  la  noce 
son  sergent.  Il  devait,  à  son  dire,  être  convié  8  jours 
à  l'avance,  avoir  ea  place  à  table  devant  la  ma- 
riée, dtuer  comme  elle,  ayant  i  ees  côtés  deux 
chiens  couchants  et  un  lévrier,  avec  leur  part  du 
repas,  et  ensuite  mener  la  mariée  et  dire  la  pre- 
mière chanson.  Le  tenancier  Gabriel  Ragot,  sieur 
de  la  Faie,  mari  de  Renée  de  la  Guinemoire,  prit 
le  fait  de  son  fermier  et  renia  le  devoir  comme 
intolérable  et  malhonnête.  Une  sentence  du  Pré- 
sidial  lui  donna  raison  le  4  mars  1600;  mais  sur 
l'appel  de  la  dame  de  Somloire  le  droit  de  la  sme- 
raine  fut  conirmè  par  un  arrêt  du  Parlement  du 
16  mai  1601,  inscrit  au  rang  des  Arrêts  célèbres, 
V.  Pocq.  de  liv..  Coût,  d^ Anjou,  t.  II,  p.  1218. 
GalmoMBlère  (la),  cl.,  c"*  de  la  Pomme- 
raie; —  ham.,  c»«  de  Roche  fort,  avec  chli. 
moderne.  —  2>  lieu,  fief  et  seigneurie  de 
la  G.  1540  (C  105,  f.  353).  —  La  terre  avec 
manoir  et  chapelle ,  appartenait  à  la  famille 
Legay  au  xv«  s.,  à  n.  h.  Jacques  de  Mon- 
tours  1540,  à  Claude  de  Monteurs,  écuyer,  1606; 

—  son  héritière,  Roberde  de  Monteurs  était 
femme  de  Charles  de  la  Grézille  en  1628.  —  Eu 
est  sieur  Georges  de  Vancené  1662,  mari  de  Char- 
lotte de  la  Grézille,  n.  h.  Louis  Guérin  1687, 
1721,  Pierre-René  G.,  chevalier  de  Saint-Louis, 
t  en  1775.  C'était  &  peu  près  la  seule  maison 
noble  de  la  paroisse  où  résidât  un  gentilhomme. 

—  Elle  relevait  de  St-Aubin-de-Luigné  à  un 
chapeau  de  quatre  rangs  de  roses  et  2  sols  6  de- 
niers de  service.  —  Un  ruisseau  en  prend  le  nom. 
qui  natt  sur  la  commune,  traverse  celle  de  Beau- 
lieu  et  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  500  met.  de 
cours;  —  cl..  c"«  de  Vemoil, 

«nlmplnlére  (la),  f.,  c°«  de  Cherré  ;  »  (la 
Petite-),  d.,  c»«  de  Cherré. 

Gnlnaie  (la),  ham.,  c"*  de  Louerre.  —  Ane. 
fief  démembré  de  la  terre  de  la  Coudre  par  Jean 
Fonrateau,  qui  le  vend  à  Pierre  Renoul  en  1542. 

Cininals  (J  ean),  m«  architecte,  à  Saumur,  1643. 

Gvlnalse  (la),  c°«  de  Chavagnes-les-E., 
anc.  m*"  à  ean,  auj.  détruit  —  Un  moulin  à  eau 
et  un  estangt  au  lieu  appelé  la  G.  1540 
(C  105,  f.  157). 

Ctalnardlère  (la),  f.,  c»«  de  Noyo$U-90uS' 
le-Lude.  —  La  Guimardière  an  Yl.  —  Con- 
fisquée nat*  sur  René-Isaac  de  Boissard. 

Oiiliisimdlères  (les),  h.,  c°«  de  Durtal,  — 
En  est  sieur  messire  Jean  Le  Petit,  chevalier,  1668. 

Gnlnehereau   (le) ,  h.,  c"«  de  Passavant. 

Galneamz  (les),  f.,  c"*  de  Boueillé. 

Gainebsiadlére  (la),  h.,  c*»  de  Chanzecmsp, 

Cittinebsiadrie  (la),  f.,  C"*  de  Chansceausc; 

—  f.,  c"«  de  Coron. 

Cïaliietemlt,  vill.,  c»*  de  Fontaine-Ouérin. 

—  Le  lieu  de  Guineheaux  1715  (Terrier) 


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GUI 


-  «38  — 


GUI 


ChiiBeberlière  Oa),  f.,  c*«  de  Champigni, 

—  La  Guinbrtttière  (Casi.). 
CMaeekleM,  m«*  b.,  c"«  de  Çhantocé  ;  «* 

m«»,  c^  de  Foye.  —  V.  Dinechien, 

CMnefeiiUlet  f.,  c"«  de  C/iambeltoy. 

CS«iiieroIle«  c~  d'Angers  N.-O.  —  Afa- 
neriMm  domuB  de  Guignefolle  12T7  cSl-Nioolas» 
Brionnean).  •—  Un  apentis  sis  à  Guigntfolt 
1318  (H.-D.).  —  Ane.  domaine  de  Tabb.  du  Ron- 
ceray  ;  remplacement  avait  été  converti  vers  la  fin 
da  XVII*  8.  en  un  cimetière,  qui  fat  abandonné 
en  1808;  —  f..  c»«  de  Cantenay-Epinard  ;  — 
h.  et  f..  c««  de  Cléréi  =  h.,  c»'  de  Freigné.  — 
Le  village  de  Guinefoulle  1675  (Et. -G.);  — 
f.,  €■•  de  Nuaillé;  —  h.,  c»«  de  Passavant; 
«=  f.,  c"«  de  Ste-Gemmee-eur-X..  ;  «  f.  et 
m»»,  c»«  de  Sou2atre-et-B.  —  Ane.  maison  noble 
oà  demeurait  Charles  de  Portebûie  en  164A, 
Perrine  Ghotard  1698  ;  —  acqaiso  en  1733  par 
Jean  Henrteloa  de  la  veuve  de  Jean  du  Chas- 
telet,  sieur  de  Rosay. 

Galneganlt,  f. ,  c"*  de  Meigné-le-  V, 

Autnemore,  f.,  c»«  Ae  Juigné-sur- Loire , 
emplacement  d'adeiennes  ardoisières,  dites  les 
Perrières-au-Blé,  près  le  Bois-Gnillon  et  le 
Chaillon-Blanc ,  «  où  Ton  a  anciennement  tiré 
«c  de  la  pierre,  où  l'on  en  pourrait  tirer  encore,  » 
dit  un  Mémoire  de  1710  (6  SOO).  —  V.  Oui- 
moire  (la). 

ChilBende  (la),  f..  €»•  de  Neuvy.  —  La 
Guigneraie  (Cass.).  —  V.  la  Guimeraie. 

Gvlnesamdiére  (la),  cl.,  c"*  é*Andard. 

GnineTamdiére  (la),  ham.,  c**  de  Sam- 
loire.  —  Ane.  domaine,  acquis  par  Gnill.  Gué- 
rin  en  1508  de  n.  h.  André  de  la  Forest  (E1491). 

GoineTerl,  c»«  de  Durtal  1677  (Et.-G.). 

Guisesert,  cl.,  c»*  de  Beaucouzé.  —  Ca- 
pella  de  Guinezert  1209  (H  St-Aubin).  — 
Petite  chapelle  construite  au  xii*  s.,  à  gauche  et 
tout  près  de  la  route  de  Nantes,  à  laquelle  était  atta- 
ché une  espèce  de  prieuré,  Ohedientia  de  Guine- 
zerti9S0,  habile  par  un  moine  de  Tabb.  St-Aubin 
d'Angers.  Une  forêt  Tentourait,  alors  en  futaie, 
réduite  en  taillis  aux  xvii  et  xviii*  s.  La  maison 
était  tombée  en  mine  dès  la  fin  du  xvi«  s.  et  le 
terrain  d'alentour  délaissé  en  landes.  L'abbé  de 
St-Aubin  vendit  remplacement  à  charge  par  Tac- 
quéreur  d'y  bâtir  une  closerie.  Elle  appartenait 
en  1635  à  Ambrois  Grosnier,  sieur  de  la  Chapelle  ; 

—  à  Pierre  Bessonneau,  greffier  en  chef  du  Grenier 
à  sel  d'ingrandes,  en  1674;  —  mais  les  moines  ob- 
tinrent contre  lui  en  1675,  un  arrêt  confirmé  en 
168S,  qui  leur  fit  rendre  le  lieu,  comme  indûment 
aliéné  pour  l'acquit  de  dettes  personnelles  à  l'abbé. 
Va  tiers  seulement  resta  en  main  laïque,  dont  ils 
offrirent  le  retrait  vers  1760.  —  Les  bois  don- 
naient à  ce  petit  domaine  sa  principale  valeur. 
lu  étaient  elos  de  fossés  et  comprenaient  environ 
54  arpento,  de  35  à  40  ans  d'Age,  lors  de  la  vente 
qui  en  eut  lieu  nat^  le  32  brumaire  an  VI 

Arch.  de  M.-e(-L.  Abb.  St-Aobin,  MoUéres,  Dom.,  1. 1. 

€tmimff9Hm€èr^  (la).  —  V.  la  Jaquenière. 

GalnliiH  {Camille),  né  le  14  juillet  1837  à 
Angers,  s'y  essaya  à  ses  débuts  dans  VAlhum  et 
U  Maine-et-Loire  (1860-1862),  y  donna  même 


au  théâtre  le  6  janvier  1858  une  Revue  de  fin 
d'année,  en  deux  actes,  intitulée  la  SçUnt- 
Silvestre,  Plus  tard  il  avait  su  se  faire  une  place 
à  Paris,  d*abord  comme  correspondant  du  Nord, 
puis  i  titre  de  critique  littéraire  dans  l'Epoque, 
d'Ernest  Feydeau  et  VEvénement  II  y  est  mort 
le  30  octobre  1870,  attaché  aux  aqibulances  pen- 
dant le  siège,  où  il  avait  voulu  rester  malgré  les 
conseils  de  ses  amis  et  de  sa  santé  chancelante. 
Il  laisse  en  manuscrit  une  comédie  en  un  acte, 
Les  Roses  jaunes,  tirée  d'une  Nouvelle  d'Al- 
phonse Karr. 

Gttlniére  (la),  vill.,  c°«  de  Chalonnes-s.- 
Loire.  —  Le  Val  de  la  Guysnière  1496 
(B  613)  ;  *  f.,  c°«  de  Soucelles.  —  La  Gui* 
mière  (Et -M.);  —  (la  Basse-),  C**  de  Cha- 
tonnes,  domaine  cédé  au  prieuré  de  St-Maurille 
par  M.  de  Danne  en  échange  de  la  métairie  de  la 
Rigaudière  vers  1666;  —  rebâtie  à  neuf  vers  1780 
et  vendue  nal*  le  4  février  1791,  elle  appartenait 
en  1793  au  maire  de  Ghalonnes,  Yial,  et  fut  incen- 
diée par  les  soldats  de  Turreau  le  23  ventûse  an  II  ; 
«a  (la  Grande-),  f.,  c»*  de  la  Pommeraie, 

Gnliiières-des-Ljuides  (les),  f.,  c***  du 
Guédéniau. 

Galnlers  (les),  cl.,  e««  de  Jarzé;  <=>  ham., 
de  Tiercé, 

ChtliM>lt*e.  —  V.  Guimoire, 

Guinoisean  ( ),  sieur  de  la  Samva- 

gère,  compris  dès  la  fondation  sur  la  liste  de 
l'Académie  d'Angers,  y  est  remplacé  le  7  dé- 
cembre 1695  par  Gl.  GlaveL  Son  éloge  avait  été 
prononcé  dès  le  12  janvier  par  Boylesve. 

(iralnolseau  ( ),  dit  Joli-Cœur,  né  à 

Gontigné,  servait  dans  l'armée  Vendéenne  qui 
fut  anéantie  au  Mans  et  se  réfugia  auprès  des 
Chouans  de  la  Gharnie,  où  il  se  lia  étroitesient 
avec  Monsieur  Jacques  et  devint  son  confident 
le  plus  dévoué.  De  retour  en  Anjou  pour  recru- 
ter des  paysans,  il  était  avec  lui  &  l'attaque  de 
Daumeray,  fut  blessé  à  la  tête  en  essayant  d'in- 
cendier le  clocher  et  remporta  sur  ses  épaules  son 
chef,  blessé  comme  lui.  V.  Paulouin,  La  Chouan- 
nerie du  Maine,  t.  III,  p.  17-19. 

GuInolseUerleGa),  f.,  c»«  de  Châteauneuf. 
—  La  Guinoiserie  (Cass.).  —  En  est  sieur  Simon 
Jarry,  d'Angers,  1675;  —  f..  c»«  d'Echemiré, 

Gylnoyseaii  {J acques- Auguste-Olivier )f 
propriétaire,  fils  de  Jacq.  G.,  qui  périt  au  com- 
bat du  Pont-Barré,  et  de  Marie-Anne-Scholas- 
tique  de  Boussac,  né  à  Angers  le  14  janvier  1780, 
f  meurt  le  6  février  1855,  veuf  d'Augus- 
tine  Trotreau,  qu'il  avait  épousée  le  29  fri- 
maire an  IX.  Il  a  publié  :  A  MM.  les  signa- 
taires  des  deux  pétitions  tendant  à  ob- 
tenir la  réforme  électorale  et  Vaholition 
du  serment  (Angers,  Château,  1834,  in-4<»)  ;  — 
La  Fausse  grandeur  ou  les  Provinciaux  de 
qualité,  comédie  en  ft  actes,  en  vers  (Angers, 
1832,  in-8o  de  110  p.).  —  Le  Siècle  du  Pro- 
grès ou  le  Mariage  StSimonien,  comédie  en 
2  actes,  en  prose  (Angers,  Pavie,  1837,  in-8o  de 
70  p.).  —  Les  Miracles  du  Paganisme, 
drame  en  deux  actes,  en  vers,  méU  de 
chants  religieux  (Angers,  Gosnier-L.,  1845, 


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10-8»  de  Zi  p.).  —  JLa  Mort  d^ Urbain  Gran- 
dier,  chanoine  et  curé  de  Loudun,  ou  la  Ju^ 
risprudence  française  au  X  VI !•  8 . ,  drame  en 
trois  actes  et  en  prose  (Angers,  Cornillean,  1846, 
10-8°  de  55  p.).  —  Outrage  au  XIX*  siècle 
par  V inauguration  de  la  statue  du  roi 
René  (Angers,  Cornilleaa,  1847,  in-8»  de  47  p.). 
—  Les  Trois  Electeurs  démocrates  sous  le 
vieux  chérie  en  1848  (Angers.  1848,  in-8o).  — 
Aux  Electeurs  du  département  de  Maine- 
et-Loire,  25  mars  1848  <in-4o  de  4  p.),  pour 
recommander  les  candidatures  Farran,  Bordiîion, 
Fresion,  Trouessard.  —  Examen  sommaire  et 
analytique  des  dix  Constitutions  acceptées 
et  subies  par  la  France  depuis  60  ans,  suivi 
de  quelques  réflexions  douloureuses  sur  la 
versatilité  du  peuple  Français  en   matière 

politique,  avec  V indication  des  remèdes 

(Angers.  Cosnier,  1850,  in -8»  de  39  p.).  — 
Question  historique  sur  le  Déicide  des 
Juifs,  présentée  à  deux  Congrès  scienti- 
fiques et  rejetée  par  Vun  et  par  Vautre, 
comme  pouvant  amener  une  solution  ef- 
frayante, dangereuse  et  cent  fois  plus  com- 
bustible que  le  soufre  préparé  (1847,  Angers, 
Cornilleau  et  Maige,  in-S»  de  31  p.). 

Gnlocherie  (la),  m»»  et  m*^'  à  eau,  C*  d*Al- 
lonnes. 

Guion  {Louis),  imprimeur  protestant,  à  Sau- 
mur,  mari  de  Marie  Benoist,  1619,  y  est  inhum 
le  23  mars  1628. 

Gnioulière  (la),  f.,  c»«  de  Champigné,  — 
La  Gloulière  1756  (Et,-C.);  —  cl.,  c"*  de  St- 
Martin-du-B. 

Criilraiidière  (la),  f.,  c"*  de  la  Pomme- 
raie, 

GiilB«hard  {Louis-Jacques-Chrétien),  ar- 
chitecte, à  Thouarcé,  1777. 

Gaiscket  {Pierre),  cordelier  d'Angers,  y 
professait  en  1650  la  philosophie  de  façon  assez 
plaisante,  si  l'on  en  juge  par  la  méthode  qu'il  en 
a  donnée.  11  y  enseigne  la  logique  en  trente  ou 
soixante  jours  au  moyen  de  62  cartes  à  jouer, 
qui  représentent  chacune  un  chapitre  de  la  lo- 
gique d'Anstote,  divisée  préalablement  en  quatre 
parties  égales  pour  correspondre  aux  quatre 
couleurs.  Son  livre,  muni  de  l'autorisation  des 
supérieurs  et  de  l'approbation  des  docteurs,  a 
pour  titre  ;  Ars  ratiocinandi  lepida,  multa 
rum  imaginum  festivitate  contexta,  totius 
logicœ  fundamenta  illiusque  conclusiones 
notatu  dignissimas  compUctens,  in  cartilu- 
dium  redacta  (Saumur,  Ant.  Hernault,  1650, 
petit  in-40  de  162  p.,  plus  12  p.).  L'idée  n'était 
d'ailleurs  pas  nouvelle  après  le  Chartiludium 
Logice  de  Hurner,  plusieurs  fois  réimprimé  de- 
puis 1507.  L'auteur  annonce  dans  sa  Préface  une 
Morale,  en  français,  disposée  d'après  le  môme 
système.  —  Reçu  en  1653  docteur  en  théologie  de 
la  Faculté  d'Angers,  il  dut  passer  à  un  autre  en- 
seignement. On  le  retrouve  en  1676  môle  à  la 
lutte  de  l'Université  contre  la  philosophie  de 
Descartes.  11  fut  inhumé  au  Chapitre  des  Corde- 
liers  le  14  septembre  1683.  —  La  Bibliothèque 
«l'Angers  a  recueilli  de  lui  (Mss.  110)  Le  Bré- 


viaire mystique  des  Pénitents  pour  réciter 
à  une  partie  des  heures  du  jour  et  de  la  nuit, 
à  Vusage  spécialement  des  laïcs  de  toutes 
les  conditions  qui  auraient  le  loisir  et  la  dé- 
votion de  s'en  servir ,  1670,  avec  préface 

et  avertissement  au  lecteur  (in-fol.  de  315  f.). 

Arch.  mon.  GG  311.  —  Mev,  de  fAt\j.,  1873,  p.  358. 

Gnlslère  (la),  h.,  c»'  de  St-Sulpice. 

Golsslnlères  (les),  ham..  c°«  de  Parce. 

Galtaie  (la),  ham.,  c"«  de  Bécon;  «  f„  c«»« 
de  St- Clément- de-la-Pl.  -^  En  est  sieur  n.  h. 
Louis  Du  Pré,  1540  (C  105,  f.  228).  qui  relevait 
la  terre  de  la  Plesse-Clérembault,  «  à  la  charge 
«  de  présenter  la  bouche  et  les  mains.  » 

Gnltard  {Daniel),  maître  brodeur.  Anfers. 
1629. 

«nltelière  (la),  cl..  c"«  de  Sermaiee,  —  Ed 
est  sieur  Jean  Cerveau  1617. 

dnltellerfe^la),  m»».  c"«  d'Angers  E..  oc- 
cupée en  partie  par  le  bureau  d'octroi  do  la 
Mattre-Eeole. 

Gnitelolres  (les  Grandes-),  h.,  c»«  de  la 
Salle-de-Vihiers.  —  Le  bordage  de  la  Guit- 
telouère  1581,  dépendait  du  temporel  de  la 
chapelle  de  Ste-Neumoise  desservie  dans  l'église 
paroissiale.  —  Y  attenait  «  un  carrouoil  autre- 
«  ment  dit  Vieille-Douve  »  1682  (Titres  de  la 
Frapinière),  t.  II.  p.  572).  —  Les  Guitteloires 
1708  (G6  53).  —  En  est  sieur  n.  h.  Barthéleiiiy 
Bnrolleau.  —  Y.  la  Béraudière. 

Gnlterie  (la),  f  .  c»«  de  Bécon;  =»  ham.,c»« 
de  Corné.  —  Domaine  de  la  chapelle  N.-D.-de- 
la-Blanche,  vendue  nat*  le  10  février  1791  ;  = 
f.,  c"»  de  St-Quentinlès-B,  ;  =  cl.,  c»*  de  Vil- 
lemoissant. 

Goltet  {Benoit-François),  né  à  Angers  le 
3  mai  1771,  s'engagea  dans  le  l^r  bataillon  des  Vo- 
lontaires de  Maine-et-Loire  et  assista  comme  simple 
gienadier  au  siège  de  Verdun,  à  Jemmapes.  à  Ner- 
winde.  Le  sort  le  désigna  pour  servir  en  Vendée, 
et  il  dut  partir,  incorporé  en  mai  1793,  avec  le 
grade  de  sergent-major,  dans  le  6*  bataillon  de  la 
formation  d'Orléans.  Blessé  et  pris  le  11  octobre 
à  la  bataille  de  Ch&tillon,  il  fut  conduit  à  Gholet 
avec  64  de  ses  compagnons  qui  y  périssaient  fu- 
sillés le  13.  Seul  il  parvint  à  s'échapper  sous  un 
déguisement.  Il  l'aurait  dû  à  d'Autichamp.  sui- 
vant un  récit  que  Grille  attribue  i  notre  jeune 
volontaire,  avec  force  détails  piquants  d'une  mise 
en  scène  dont  les  dates  mômes  ne  sont  pas  sûres  ei 
dont  Guitet  ne  parle  guôres  dans  sa  lettre  écrite  de 
Nantes  à  son  père  pour  lui  annoncer  cette  évasion. 
Après  la  déroute  d'Entrames,  il  revint  à  Angers, 
fut  attaché  comme  pharmacien  à  l'hôpital  mili- 
taire de  Nantes,  prit  part  à  la  première  campagne 
d'Espagne  et  au  siège  de  Pampelune,  revint  à 
Cholet  pharmacien  en  chef  de  l'hôpital,  puis,  la 
paix  rétablie,  succéda  à  son  père,  mort  le  28  ven- 
démiaire an  XI,  en  son  ouvroir  de  la  rue  Beaure- 
paire.  Sous  le  Directoire  on  le  retrouve,  comme  ca- 
pitaine, i  la  tète  d'une  des  trois  colonnes  mobiles 
qui  pourchassent  les  chouans.  En  1813  il  reçut  le 
commandement  d'une  des  compagnies  de  la  cohorte 
urbaine  et  pendant  les  Cent-Jours  d*nn  bataillon  de 


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la  garde  nationale,  qui  loi  fat  renda  en  1830.  L'or- 
donnance du  11  septembre  de  cette  année,  qui  re- 
constituait le  Conseil  mnnicipal  d'Angers,  y  fit 
entrer  Goitet  et  ses  concitoyens  Vy  maintinrent 
jusqu'en  1848.  Il  avait  alors  pins  de  80  ans  et 
dut,  en  se  démettant  des  fonctions  publiques,  re- 
fuser encore  le  commandement  de  la  légion,  dont 
il  Vivait  été  honoré.  Son  humble  pharmacie  du 
quartier  populaire  était  depuis  plus  d'un  demi- 
siècle  le  rendez-vous  des  pauvres,  qui  trouraient 
toujours  à  leur  portée  le  remède  et  le  bon  conseil 
auprès  du  vaillant  homme,  respecté  4  l'égal  des 
plus  grands  du  monde.  Il  mourut  le  26  septembre 
1860,  à  sa  campagne  de  la  Possonnière,  ayant 
conservé  jusqu'au  dernier  jour  ses  jeunes  espé- 
rances en  l'avenir  de  la  liberté.  Les  cartons  d'au^ 
tographes  de  la  Biblioth.  d'Angers  possèdent  de 
lui  une  intéressante  lettre  adressée  à  Franc. 
Grille  ^  et  son  carnet  informe  des  étapes  du  1*' 
bataillon  des  Volontaires,  du  3  octobre  1791  au 
25  octobre  1793.  C'est  la  pièce  qui  a  servi  de  trame 
pour  les  broderies  de  son  historien,  aidé,  il  faut 
le  dire,  sans  aucun  doute  des  souvenirs  de 
maintes  causeries. 

Grine,  Volontaires,  U  HI,  d.  318;  t.  IV,  p.  468  et  440- 
441.  460-4M.-Loai8 Paris,  Cabinet  Aittor.;i809,  p.  105. 

—  Maine-et-Loire  du  »  Mptambre  1860. 

€MÊ/ti  (Pierre) t  angevin,  ayant  attaqué 
publiquement  les  sacrements  de  l'Eglise  romaine, 
fut  oondanmé  au  bannissement  par  le  sénéchal 
d'Angers;  mais  sur  l'i^tpel  a  minima  du  subs- 
titut du  Procureur  général,  le  Parlement  de 
Paris  par  arrêt  du  18  juillet  1588  le  condamna 
à  être  pendu  et  brûlé. 

Haag,  France  protestante, 

Gnltlère  (la),  c*«  de  Chalonnes-s.'Loire,  ^ 
Le  lieu  et  seigneurie  de  la  G,  1692  (H.-D.  B  5)  ; 
-»  ham.,  c»«  de  Chazé-aur-A.  ;  —  ham.,  c»«  de 
Chemellier.  -^  En  est  sieur  haut  et  puissant 
seigneur  messire  Jacques  de  Grugelin  1649, 
Franc,  de  Grugelin  1653;  —  dépendait  au 
XVII I*  s.  de  la  terre  des  Brosses-Marquier;  •— 
vendu  nat*  le  8  messidor  an  IV  sur  Ferron  de  la 
Perronnais;  —  ham.,  c"«  de  Cheviré-le-Rouge; 

—  f.,  c»«  de  Durtal,  —  En  est  sieur  h.  h. 
Pierre  Olivier  1632;  —  f.,  c»«  de  Fontaine-G. 

—  Ane.  fief  et  seigneurie  dont  est  sieur  Colin 
CoUas  1448,  Jacques  Lebigot,  mari  d'Ysabeau 
Boisseau,  1510,  Nicolas  Jousse  1689,  qui  vend  le 
18  juin  à  Jeanne-Marie  de  Colas,  épouse  de 
Pierre  Robert,  Henri  Testu  de  Pierre-Basse 
par  acquêt  en  1714,  Pierre  Martineau,  avo- 
cat au  Présidial  d'Angers  1752,  Ch.-Jean  d'An- 
digné  1780,  sur  qui  il  est  vendu  nat*  le  29  flo- 
réal an  III;  —  ff.,  c»«  de  Fougère;  —  h.,  c«« 
de  Seiches;  «»  f.,  c»«  de  Vemantes.  —  La 
GuéUère  ^Et.-M.)  ;  •  cl.,  c»*  de  Vemoil;  • 
f.,  c««  û^Yxemay.  —  La  GuUère  (Et.-M.);  - 
(la  Grande,  la  Petite-),  ham.  et  f.,  c»*  du  Pin, 

—  La  Guiltière  (Et.-M.);  -  V.  la  Guiltière. 
Chiltolsiére  Ga),  cl.,  c^  du  Vieil-Baugé.  — 

Le  lieu  de  la  G,  1554  (E  526,  534),  relève  de  la 
seigneurie  des  Milliers.  —  En  est  sieur  Georges 
Louet  1554,  Gilles  d'Averton  1621. 

CMtoM  ( ),  facteur  d'orgues  et  organiste, 

Angers,  1684.* 
Il 


Gnlloimerie  (la),  cl.,  c*«  de  Fougère;  » 
f.,  c**  de  Gonnord  ;  —  f.,  c»«  du  Pui»et-D.  ; 
•■  f.,  c»«  de  St'Jean-de-Linières, 

GnitoBniéFe  (la),  f.,  c"«  d'Andard,  acquise 
en  1763  par  Pierre  Thuau  des  créanciers  de  Sé- 
bastien Ratier,  conseiller  honoraire  en  la  Séné-r 
chaussée  d'Angers  et  de  Madeleine  Lerat,  sa 
femme  ;  »  f.,  c^*  de  Chaudron,  anc.  dépen- 
dance d'une  prébende  de  St-Pierre-Maulimart  ;  — 
mon  ]),^  cn«  (Je  la  Meignanne,  appartenait  en 
1773  à  Jacq.-Fr.-Thomas  des  JonchèreS|  en  1825 
à  M.  Gourreau  de  Ghanzeaui;  »  f.,  c**  de  St- 
Clément-de-lorPl. 

Guigioeum,  -^  V.  Gouia, 

Gnloliére  (la),  vill.,  c"«  de  la  Varennt. 

BuUUÎum.  —  V.  Gouis, 

Guy,  second  fils  du  comte  Foulques  le  Roux  et  de 
Roscilie,  d'abord  chanoine  de  St-Martin  de  Tours, 
fut  consacré  évêque  de  Soissons  en  937,  assista 
en  948  au  concile  de  Troyes  et  mourut  en  970. 

Guy»  second  fils  de  Foulques  le  Bon  et  de  Ger- 
berge,  fut  élevé  dans  l'étude  des  lettres  et  fait 
moine  dans  l'abbaye  de  Cormery  dont  son  père 
était  abbé  et  à  qui  il  succéda  dans  ce  titre  sans 
doute  dès  an  moins  960.  On  le  voit  en  charge 
en  965  et  tout  à  la  fois  en  966  abbé  de  St-Pierre 
de  Ferrières,  de  St- Sauveur  de  Viilebois  et  de 
St- Aubin  d'Angers.  Le  clergé  et  le  peuple  du  Puy 
le  demandèrent  pour  évêque  au  roi,  sur  la  désigna- 
tion sans  doute  de  ses  neveux,  Pons  et  Bertrand, 
grands  seigneurs  du  pays  d'Aquitaine,  et  le  roi 
le  leur  accorda.  Dès  le  8  juillet  972  on  voit  le 
prélat  signer  l'acte  de  la  dédicace  de  l'église  St- 
Michel  d'Aiguille,  quoique  Mabillon  et  le  Gallia 
Christ,  ne  fassent  partir  son  épiscopat  que  de 
quatre  années  plus  tard.  Il  y  mourut  en  996, 
ayant  dès  ses  dernières  années  désigné  du  con- 
sentement du  clergé  et  du  peuple,  pour  son  suc- 
cesseur, —  non  pas  comme  le  disent  les  Gesta, 
son  frère  Dreux,  —  mais  son  neveu  Etienne  de 
Gévaudan. 

Gallia  Christ,,  col.  695  et  Insir.,  col.  903.  —  MabOloa, 
Afin.  Bened.,  t.  Hl,  p.  637.  ~  Hauréco,  p.  258.-Mabille, 
Introd.  aum  Ckron.,  p.  LXVI  et  Lxvm.—  D.  Vainète,  t.  Il, 
p.  lOS,  130,  131.  —  Roger,  p.  117.  —  Gb.  Rodior,  Ta- 
blettes Mst,  du  Vélay,  U  Itl,  p.  1-37  et  Rapports  de  VBgL 
du  Puy  avec  la  ville  de  Qirone,  p.  71.  ^  Note  Uu,  do 


Goy  {Pierre),  liceneié  en  théologie,  cordelier 
de  Saumur,  a  traduit  le  Traité  des  misères  et 
calamités  de  la  vie  huma^,  de  Jean  Paber 
(Paris,  1578). 

Gnyard  {Nicolas),  célèbre  docteur-médecin» 
in  medicina  doctor  exceîlentissimus,  et  abbé 
commendataire  de  St-Michel-en^Laye,  meurt  à 
Angers  le  17  février  1489. 

Gnymrdlère  (la),  f.,  c««  de  Changeaux  ;  — 
f.,  c"«  de  Contigné;  •  1,  c—  de  Grez-N.  ;  — 
(la  Grande-).  c««  à'Ecuillé  (flsss.);  —  G^Basse, 
la  Haute-),  fT.,  c~  de  Jallais,  —  La  Guillar- 
dière-Bahourd  xv«-xviii«  s.  (C 105,  E 1047).  - 
Anc.  fief  et  seigneurie,  relevant  du  Plands  et 
qui  gardait  le  nom  de  la  famille  qui  le  possédait 
au  XV*  s.  —  En  est  sieur  en  1459  Jean  Bahourt, 
Gilles  B.  en  1494,  sa  veuve  Mathurine  du  Tour 
en  1539,  Georges  de  la  Roche,  de  qui  l'acquiert 

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OPY 


le  .15  juin  i606  Juq.  Frain  da  Txenblaj,  Anne 
EveilUrd.  veuve  d'Anselme  Du  Buat.  1680,  leir 
fils  Franc.  Du  Boat  1698,  <)ni  h  v»nd  0n  1100 
aox  Gannélkes  d'Angers. 

Guyajndières  (les),  yilL,  c*«  4e  MarU,  -^ 
,Z.e  vill,  de^G.im  (Ek.-G.). 

CrM^^..,  G«fy^...  —  V.  Guîb.p.,  Gtun... 

Ouyet  (J acquêt) j  médecin,  à  Morannes,  1628. 

finjet  (Xi^xtn),  né  à  Angers  Jle  13  février  1515 
et  conseiller  an  Présidial,  est  aateor  de  la  pre- 
mière carte  de  la  province  d' Anjou,  pnbliée  en 
1573  sous  le  titre  :  AndegavenAium  ditionia 
vera  et  intégra  Descriptio,  Licinio  Guytto 
auctore.  Quelques  bibliographes  s'y  soottrovapés 
et  l'ont  prise  pour  on  nvce.  Elle  est  d'ailleurs 
peu  exacte  et  fut  rééditée  avec  des  oojcrections 
par  Ortelius  (1578-1603)  et  par  Blaeu  (1638 
et  1663).  Lézin  Guyet  a  donné  aussi,  quoiqu'on 
ait  contesté  l'affirmation  du  P.  Lelong,  la  carte 
de  la  province  du  Maine,  publiée,  comme  la  pré- 
cédente, à  Tours,  et  signée  de  son  monogramme 
G  T  dans  le  Théâtre  françoia,  chez  kaurice 
Bouguereau.  On  voit  par  f  aveu  même  de  l'édi- 
teur, que  l'auteur  recevait,  pour  tout  prix,  —  «  en 
a  échange,  —  comme  il  est  dit,  —  des  épreuves 
«  pour  en  gratifier  ses  amys  ou  les  dédier .» — Mar- 
tial G.  son  frôre,  né  aussi  à  Angers  vers  1520, 
s'était  comme  lui  consacré  à  l'étude  des  lettres. 

—  Tous  deux  «  fleurissoient  en  1550  à  Angers, 
«  dit  Bruneau  de  Tartifume.  L'un  [Lézin]  a  fait  en 
«  vers  le  Dialogue  des  Maynes,  et  l'aidtre  le 
«  Monde  renversé;  lesqueîz  poèmes  ont  esté 
«  représentez  publiquement  en  la  place  Neuve... 
«  ponr  le  temps  et  espace  de  trois  jours  consécu- 
c  tifs.  Les  préparatifs  en  furent  faits  par  un 
«  nommé  Jonberd ,  marchand  d'Angers.  Les 
«  traits  joyeux,  brocards  et  facéties  un  peu.  trop 
«  libres,  ont  rendu  rares  les  cppies,  qui  en  ont 
«  esté  communiquées;  entre  autres,  ils  disoient 
«  que  tout  passoit  par  nn  fil  de  Lyon,  pour  fide- 
«  lium,  »  —  On  voit  que  la  liberté,  qif  on  lenr  re- 
proche, touchait  plus  à  la  foi  qu'&  la  morale. 
Poursuivis  comme  liérétiqnes,  les  deux  frères 
furent  brûlés  eu  «ffigie  le  32  aoAt  1556  sur  la 
place  des  Halles,  par  sentence  de  Rémy  Amfarois, 
grand  inquisiteur.  Martial,  outre  ce  poème  du 
Monde  resté  inédit,  a  donné  une  traduction  fran- 
çaise de  la  Pandore  de  l'évèqne  Jean  Olivier, 
que  Coupé  aaalyae  dans  ses  Soirées  Uttérairea. 

—  Ziézin  est  mort  vers  1580.  Il  a  été  confondu  par 
Ménage  avec  son  oncle  peut-être,  Lézin  Guyet, 
écheviu  en  1493,  suppôt  de  l'Université  en  1496 
et  mort  le  3  jnin  1505.  —  Dès  1563  nn 
Jean  C^  d'Angers,  figure  sur  la  liste  des  étu- 
diants de  Genève. 

Bruneaa  de  Tartif.,  Mss.  870,  f.  503  et  1137.  —  Ménage, 
Hem.  turla  Vie  de  G.  Mén,^  p.  293  et  468.  —  Lacroix  du 
Mafae,  BikL  Mranç,  —  Bajle,  -v*  GuyeS,  —  Mvmtaire  des 
Areh,  mm,/tAH§êrê,  J)oc.t  p»  178.  —  Zbre  du  iiae> 
««r,  p.  9 

Ciayet  (François),  de  la  famille  des  précé- 
dents, né  à  Angers  en  1575,  resta  orphelin  de 
très-bonne  heure  et  perdit  la  plus  grande  partie 
de  son  bien  par  la  mauvaise  administration  de 
ses  tuteurs.  Ses  études  achevées,  il  vint  à  Paris 
et  se  lia  bientôt  avec  nombre  de  personnages  dis- 


tingué» daiu  les  lettcee,  tels  que  de  Tàoo,  les  Da 
Puy,  Balzac  et  Ménage*  Sn  1608  il  9e  rendit  à 
Borne  où  il  tetronva  le  poète  Regnisr,^'il  Avait 
conna  à  Paris.  Guyet  emiptoya  squ  séjour  «n 
Italie  h  se  perfectionner  dans  la  connaissance 
de  l'italien,  au  point  de  wq^poier  des  vers  esti- 
més dans  cette  langue,  abrs  i  la  nu>de.  ^  son 
retour  il  entra  oheie  le  dnc  d'Epernon  pour  diriger 
les  études  de  l'abbé  de  Grandselvçi^  le  futnr  car- 
dinal de  la  Valette.  Il  accompagna  son  éi^ve  à 
Borne,  revint  avec  lui  à  Paris,  fut  congédié,  re- 
pris, grâce  à  l'iotervention  de  Balzac,  et  enfin 
dégagé,  se  relira  au  collège  de  Bouxigogne,  sans 
doute  avec  quelque  pension.  U  avait  d'aUleurs  été  ' 
gratifié  d'un  petit  bénéfice  au  diocèse  de  Bor- 
deaux, le  prieuré  de  St-Andcade»  qui  évidem- 
ment n'obUgeait  pas  à  résidenee.  -^  On  a  de  Guyet 
un  poème  latin  :  Superstitio  furens  sive  de 
morte  Henrici  tnagvd  carmen;  accedit  Ge- 
nethliacon  Ludovici  XJII  (Paris,  1610,  in-4°)  ; 
->  des  épigrammes,  deux  épitapbes  du  poète  Bour- 
bon et  d'autres  poésies  latines,  réunies  sous  ce 
titre  qui  n'est  mentionné  par  aucun  bibliographe  : 
Monohihlos  sive  generosœ  poeseos  spécimen 
(Paris,  Et.  Pvevosteau,  1003}.  —  Quoique  «œ  ba- 
gage littéraire  soit  léger,  la  réputation  de  l'au- 
teur était  grande,  fi  la  devait  surtout  à  ses 
grands  airs  de  critique  et  à  cette  affectation  de 
fin  connaisseur  qui  lui  faisait  d'un  seul  coup 
rejeter  comme  supposés  le  plus  grand  nombre  des 
livres  de  VEnéide,  une  comédie  de  Térence  et 
bon  nombre  d'anciens  auteurs.  «  Que  ne  travail- 
c<  lez-vous  sur  le  Bréviaire,  lui  disait  le  dianoine 
«  Jacq.  du  Puy,  vous  nous  rendriez  sprvice  I  » 
—  Guyet  avait  entrepris  de  démontrer  qpeia  langue 
latine  n'est  qu'une  corruption  du  grec^  et  le  livre 
inachevé  remplissait,  assure-t-on,  à  sa  mort 
25  cahiers  de  papier  in- fol.  de  son  écriture  si 
nette  et  si  ferme.  Il  ne  publia  rien  en  somme  ; 
môme,  il  faut  croire  qu'il  se  gardait  d'écrire,  car 
ses  lettres  jsont  des  plus  rares,  et  qu'il  se  contentait 
de  prôner,  dans  les  réunions  amies,  ses  opinions 
écoutées  comme  oracles.  Mais  Saumaise  l'avait 
menacé  de  le  prendre  à  parti,  s'il  en  faisait  montre 
publique  ;  et  Balxac,  qui  l'avait  mis  en  crédit, 
devenu  ensuite  son  ennemi,  se  révoltait  contre 
«  l'autorité,  plus  d'obéissance  et  d'habitude  que 
«  de  droit  légitime,  »  de  «  ee  vieux  fou  con- 
«  firme.*.,  de  ce  vieux  loup,  le  plus  insuppor- 
«c  table  pédant  de  Pfiurope  »  qu'il  se  proposait 
de  rebiffer.  —  Guyet  au  moins  travaillait  sans  cesse 
mais  à  sa  manière.  Ses  livres,  achetés  pour  le 
plus  grand  nombre  par  Ménage  et  légués  ensuite 
aux  Jésuites,  étaient  couverts  de  notes  margi- 
nales, qui  furent  publiées  plus  tard  par  Bœcler, 
Grœvius,  de  MaroUes  et  d'autres  savants,  dans 
leurs  éditions  de  Térence  (Strasbourg,  1657, 
petit  in-8o),  de  Valère  Maxime  (Leyde,  1726, 
in-4«),  de  Stace  (Paris,  1658,  in-8«},  de  Plante 
(1658,  Paris,  in-S*»),  de  Phèdre  (UpsaJ,  1663, 
in-80),  de  LtLcien  (Amsterdam,  1687,  in-8»).  de 
Lucain  (Leyde,  1728,  in-4^),  de  Martial 
(Leyde,  1670,  in-80),  i'JSésiodf  (Amsterdam, 
1667,  petit  in-80),  à'Hesychius  (Leyde,  1668, 
in-40).  Nodier,  qui  possédait  après  Ménage  ou  de 


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GUY 

Thoa  868  exemplAires  d'Oppien,  des  Adages  grecs 
el  de  Laicain,  chargés  ainsi  de  ses  obserrations 
maniucrites,  a  fait  on  éloge  extrême  de  ces  com- 
mentaires courants  qui  ne  le  cèdent,  selon  lui,  ni 
en  ordre  ni  en  netteté  sur  le  travail  des  pins  ex- 
cellents éditeurs»  et  qni  l'emportent  souvent  ponr 
la  réserve  et  H  précision.  -^  ^t  Je  me  trompe 
«  beaucoup,  dit-if,  si  Guiet  n'est  pas  un  homme 
«  extraordinaire.  9  —  Franc^  sincère^  homme  de 
caractère  en  somme,  joignant  à  un  goût  délisaf 
une  liberté  d'esprit  entière,  il  portait  dans  la  cri- 
tique reUgiense  la  même  liberté  que  dans  les  dis- 
cussions Uttéraires;  et  malgré  son  titre  ecclésias- 
tique, se  vantant  volontiers  de  négliger  sa  messe 
même  le  jour  de  Pâques  et  de  n'avoir  pas  de 
confesseur,  il  s'était  fait  un  renom  d'incrédulité, 
qui  le  classait  $xt  première  vue  dans  la  société 
des  Naudé,  des  Luillier,  des  précurseurs  de  la 
société  du  Temple.  —  En  1636  il>vait  dA  subir 
l'opération  delà  taille,  de  son  temps  presque  tou- 
jours mortelle,  et  ia  supporta  avec  une  fermeté  in- 
croyable. Il  mourut,  à  vingt  ans  de  là,  le  12  avril 
1655,  à  Paris,  d'un  catarrhe,  qui  sans  |e  faire 
souffrir,  «  donna  lieu,  dit  Bayle,  aux  fonctions 
«  accoutumées  du  curé  de  la  paroisse.  »  —  On  ne 
sut  que  par  ses  héritiers  son  âge,  qu'il  se  plaisait 
à  cacher.  Sa  vie  a  été  écrite  en  latin  par  Portner, 
sénateur  de  Ratîsbonne,  sous  le  nom  de  Perian- 
der  Khœtus  et  figure  imprimée  en  tôte  du 
Tércnce  (Strasbourg,  1657.  in-1^).  —  Son  nom, 
qu'il  signait  Guiet,  est  le  plus  souvent  dans  les 
documents  originaux  du  temps,  écrit  avec  l'or- 
thographe que  j'ai  conservée.  —  Il  avait  pour 
armes  de  sable  à  la  fascé  émargent  chargée 
de  S  inerlettea  de  sahle,  accompagnée  éPun 
croiaaant  d^or  en  chef  et  cTwnc  étoile  d'or  en 
pointe. 

Bayle,  DkHonnttire,  —  Roet,  Commentarii,  p.  06.  898. 
—  TtUem.  des R.  (écSt.  P.  Paris),  t.  IV,  p.  IWet  502.  — 
Nodier,  Mélangée  d'wte  petite  Éiblioth,,  p.  378.  —  Pocq. 
de  Lit.,  LeslJkttret,  Mss.  1068.  — Horén.— if<^uV>aiia. 
>-  Balzac,  Œuvres,  t.  II,  part.  II,  p.  H,  De  kypemitieo 
Gcleao  €Îd  Eg,  Menagium  htduê  poetieuSi  —  Lettres 
cAoinef.  p.  328^.  do  1656)  et  Leiires\^lu],  pdUiéet 
par  Tamisey  de  la  Roque  (in-4*,  1874),  p.  46,  etc.  —  Guy 
Patin,  LeUre  891,  —  Goinet,  t.  IV,  p.  351.  —  Bnm.  de  T„ 
PhiUmd,,  Mss.  870, 1. 1141.  ^  MaroUes,  Mémoires. 

ChHjet  (René),  sieur  de  la  Rabiaye,  fut  élu 
conseiller  échevin  d'Angers  en  1538,  maire  le 
l«r  mai  1580.  -^  Le  registre  de  son  mairat  est 
perdu.  *—  U  portait  éeartelé  aux  i  et  4  cPor  à 
trois  tètes  de  loup  coupées  de  sable,  atus  ftet 
3  d^argent  au  lion  rampant  de  gueules. 

€lnjroeherle  (la),  ham.,  c»*  d*Allonne$.  — 
La  Diocherie  (Gass.).  —  Domaine  acquis  de 
Martin  Chaillou  en  1665  par  Marie  de  Mahis, 
femme  de  Pierre  Champion,  et  revendu  le  13  dé- 
cembre 1679  an  prieur  d'Allonnes. 

Criifoii  {Pierre),  peintre,  employé  en  1566 
par  la  ville  d'Angers.  —  V.  Guion. 

doyoïuiaie  (la),  ham.,  c^  d'Aviré.  -»  La 
vill.  de  la  G.  1740  (E  513),  relevait  partie  de  la 


GUY 

Clergerie,  partie  des  Jonchères;  •■  f.,  c"«  de 
BimilU'M, 

G1170BBM111X  (les),  f.,  c"*  de  la  ChapelU- 
Rousselin, 

G^yoïuierie  (la),  t^  de  Brain.  ^  Une 
pescherie,  cours  d*eau,  saules  et  marais,  ap- 
pelé la  G.  dans  le  cours  d^eau  ^  VAuihion 
en  Brain,  faisant  partfe  des  pêcheries  ap- 
pelés autr^fqis  la  Porte-Perc4fi  1686  jJJ  Saint- 
Aubin). 

GnyoïuKeHe  (la),  f.,  c*«  de  Noyan^-Mous- 
U'Lude  —  La  Guénaminière  (Cass.).  —  La 
Guillominière  (ft.  -  M.)  ;  «=  b».  c»«  de  Parce. 

Gnyoniplére  (la),  f.,  c»«  de  Brossay.  — 
Widdonnaria  1100  (Pr.  de  Ja«Wel.»  1. 1,  f.  1). 

—  Terra  Guiumnfye  1157  circa  (Cartul.  de 
St- Aubin;  f.  60).  —  La  Guyormihre  (Cass.).  — 
La  Gagnière  (St.-M.);  —  h.,  c»»  de  Charcé.  — 
Ane.  ftef  et  seigneorie  relevfin^  de  la  Yarenne,  et 
dont  est  sieur  Geoffroy  de  la  Gréâlle,  içari  de 
Jeanne  4e  Bréxé,  1405.  Bficb.  Mi^biUe  1436. 
Joachim  Longuet,  époux  de  Êenée  de  Broises,  par 
acquêt  1539,  Pierre  Guitonniôre  160^,  Qh.-Pierre 
Lelarge,  écuyer,  1734;  —  c"«  de  Juigné-Bené, 
anc.  chAt.  détruit.  V.  ^uigné-8ur*Maine;  =m  f .,  c»* 
de  Cheviré-le-R.  ;  «  cl.,  c»«  de  Durtal.  —Ane. 
domaine  de  la  chapelle  Ste-Anne  de  Cbateau- 
bosset,  vendu  nat^  le  24  mars  |791;  —  chat., 
c»«  de  la  Jaille-Yvon,  &  pic  sur  1^  rebord  du 
coteau  de  Jia  rive  droite  de  la  Mayenne  et  séparé 
seulement  du  bourg  par  un  petit  bois  qu'y  relient 
des  sentiers  ;  ■»  f.,  c»«  du  Longeron.  —  ^  est 
sieur  n.  h.  René  Pillot  1615;  «  f.,  c"*  ^e  Mo- 
rannes.  —  Anc.  domaine  réuni  vers  1626  an 
fief  du  Genetay  ;  la  mouvance  relevait  poJir  la 
plus  grande  piirde  de  Boistesson,  pour  le  reste  de 
Gratecuisse.  -^  £n  est  sieur  Jean  Leroy  1470, 
Goin.  Lepelletier  1480,  l'abbé  Gandon  1779  ;  -> 
cl.,  0"*  de  ifouliheme;  •-  f.,  c"«  du  Plessis- 
Macé'f  •«  t,  c»«  de  la  Poitevinière  ;  -•  f.,  c»« 
de  la  Pommeraie  y  —  c»«  d^  St-Florent-le- 
Vieil.  -^  Xocua  qui  p^lgariter  dicitur  la 
G.  1301  (Sl-Flor.,  RI);-  t,  c»«  de  la  ScdU- 
Aubry-,  ■«  f.,  c'»^  de  Trémentiit4S.  —  Gai- 
gneriadfi  Guioneria  1418  (Pr.  deTrém.);  — 
(la  Petite-),  f.,  c»«  de  Trémentines. 

day^nnlères  (les),  cl.,  c*«  de  Baracé  ;  «^ 
ham.,  c"«  de  Clefs.  —  La  Guionnière  (Case.). 

—  La  Yonnière  (C^.  et  Et.-M.)  —  Les  Yon- 
m'èree  (Rect.);  —  f.,  c"«  de  Mauléxfrier.  —  En 
est  sieur  Franc,  de  Wonbron  1540  (G  10!(,  f .  147)  ; 
«  ff.,  c»«  de  Vem. 

Ccuyol  {François),  maître  fondeur,  Angers, 
mari  de  Marie  Méml,  1671,  1719.  —  (Pierre), 
maître  fondeur.  1740.  —  (Charles),  étudiant  en 
l'Université  d'Angers,  a  fait  imprimer  sa  thèse  de 
médecine  pour  la  licence  qui  a  pour  liJtM  :  An  sit 
in  arthriticis  affectibus  necessaria  venœ 
sectio  (Angers,  1655,  in-40). 

Chiya^.  —  V.  GuHlot. 


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haï 


—  340  — 


HAÏ 


H 


HaMeMAle  (ih),  f.,  c<>«  de  la  Ferrière,  — 

LahdenaU  (Et.-M.). 

Habet  (le),  cl.,  c*«  de  Vauchritien. 

Hache  (la),  cl.,  c***  de  Champigné;  —  cl., 
c»«  de  la  Plaine  (Cass.). 

Haeherle  (la),  anc.  carrière  d'ardoise,  dans 
ranciûime  paroisse  de  St-Samson,  aigoordliai 
dans  la  ville  d'Angers,  faubourg  de  la  Cha- 
lonôre,  ouverte  près  Bouiliou  en  1735  par  Bo- 
reaa  de  la  Bénardière  père,  sur  deux  fonds 
dépendant  d'une  closerie  appartenant  au  curé  et 
aux  paroissiens  da  St-Samson,  à  qui  il  en  payait 
la  location.  Le  3  juin  i78S  il  leur  fit  dénoncer 
qu'il  cessait  l'exploitation.  Elle  fut  reprise  en 
1786  par  son  clerc,  Mariet,  sur  un  terrain  àTO.  de 
la  précédente  mais  sans  grande  chance  de  pouvoir 
être  continuée  au-delà  de  18  ou  20  foncées, 
l'eau  de  la  rivière  de  la  Haine  s'y  infiltrant  dans 
les  grandes  crues.  De  plus,  par  un  acte  de 
concurrence  habile,  ses  voisins  de  la  Persillère 
acquirent  le  5  janvier  1789  la  closerie  et  enle- 
vèrent ainsi  non-seulement  tout  terrain  libre  mais 
tout  droit  à  réclamation. 

Haehetaie  (la),  vill.,  c»  de  St-MicheUet- 
Ch.;  —  donne  son  nom  an  ruiss.  né  sur  la  com- 
mune, qui  s'y  jette*  dans  la  Nymphe  ;  — 1,300  m. 
de  cours. 

UneMée  (la).  —  V.  la  Haie-de-CUfs, 

Hagneiiler  {Pierre),  brodeur,  Angers,  1662. 

Hagnlnean  (le),  ham.,  c"«  de  St-Satumin, 

Haie  (la),  f.,  c''*  d*Andignét  domaine  de  la 
chapeilenie  de  Danne,  desservie  en  l'église  pa- 
roissiale; -■  f.,  c"«  d'Armaillé  ;  —  f.,  c»*  de 
Beaucouzé,  —  Ancienne  dépendance  de  la 
mense  abbatiale  de  Saint  -  Nicolas ,  vendue 
nat^  le  14  décembre  1791;  —  ham.,  C**  de 
Beaucouzé.  —  Autrefois  avec  trois  moulins  dont 
deux  à  eau  et  un  à  vent,  ce  dernier  reconstruit 
en  1750,  tous  trois  dépendant  de  la  cellererie  de 
l'abbaye  de  St  Nicolas  d'Angers.  —  Une  tréfile- 
rie  avec  fabrique  de  pointes  y  a  été  établie  en 
1848  par  M.  Marais  père;  elle  est  abandonnée. 
~  Un  peu  au-dessus  vers  l'O.  naît  un  ruiss., 
reste  de  deux  étangs,  qui  passe  sous  le  chemin 
d'intérêt  commun  n»  6,  puis  à  la  Haie,  à  la  Bor- 
derie,  pénètre  dans  la  commune  d'Avrillé  qu'il 
borde  intérieurement  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de 
la  Melgnanne,  un  peu  au-dessus  de  l'étang  de 
Brionneau;  —  2,500  m.  de  cours;  —  f.,  C»»  de 
Bcaulieu  ;  —  f.,  c»*  de  Botz  ;  «  c*«  de  Bri- 
gné.  —  Un  fief  appelé  le  fief  de  la  H.  1540 
(G  105,  f.  276),  avec  maison  et  jardin;  —  f.,  c"« 
de  Brissarthe.  —  Domua  de  Haya  et  nemua 
circum  adjacens  et  pratum  1217  (Prieuré  du 
Plessis-aux-Nonn.,  1. 1).  —  La  Haie  de  Bris- 
sarthe zvii-zviii*  s.  (E  2826).  --  Anc.  fief  et 
seigneurie  avec  manoir  noble,  précédé  d'avenues, 
dont  dépendaient  en  Brissarthe  les  métairies  du 
Bois,  du  Grand  et  du  Petit-Ghamphouère,  en 
Gontigné  de  l'Epinay,  de  Mons  et  des  Poiriers.  ^ 


Une  famille  noble  en  prenait  le  nom  jusqu'au 
zvii*  s.  —  En  est  sieur  Pierre  de  la  Haie,  écuyer. 
1449,  dont  la  fille  épousa  le  12  février  An  t.  de 
Martigné,  écuyer  d'écurie  de  Gharles  VU,  Pierre 
de  la  H.  qui  y  fonda  le  11  juillet  1497  une  cha- 
pelle de  la  Trinité;  —  Pierre  de  la  H.  1601, 
mari  de  d"*  Renée  d'Anthenaise.  —  La  terre  fut 
adjugée  le  18  février  1615  à  Gharles  Gaudicher. 

—  En  est  sieur  en  1643  Pierre  Ayrault,  président 
au  Présidial  d'Angers,  en  1647  René  de  Dieusie. 
~  La  chapelle  était  desservie  encore  au  xvui*  a. 
et  un  mariage  s'y  célèbre  en  1772;  •>  f.,  c^«  de 
Carbay  ;  «  f.,  c»«  de  la  Chapelle-dû- G.  — 
La  Grande- H.  (Gass.). 

Haie  (la),  f.,  C**  de  la  Chapelle-Rousselin^ 
•—  Haia  1100  circa  (Gartul.  de  Ghemillé,  ch.  69). 
^  Le  fief,  seigneurie,  domaine,  bois  de  la 
H.  1539  (G  105,  f.  55).  —  Anc.  fief  et  seigneurie, 
appartenait  jusqu'au  milieu  du  zvi*  s.  à  la  famille 
du  Tour,  puis  aux  Yaugirauld,  qui  à  ce  titre  jouis- 
saient des  prérogatives  honorifiques  dans  l'église  pa- 
roissiale, «  fors  quand  le  baron  de  Gholet  y  veut 
«  aller  ».  René  de  V.,  sieur  de  Bouzillé,  obtint  le 

24  octobre  1572  l'autorisation  de  la  dame  de 
Gholet,  sa  suzeraine,  de  fortifier  le  château  de 
douves  et  ponts-levis ,  tours ,  mâchicoulis  et 
«  tout  autre  sorte  de  forteresse  ».  Ainsi  installé, 
il  tint  tète  contre  la  Ligue,  mais  fut  pris  de  force  le 
5  mars  1593,  et  des  lettres  du  duc  de  Mercoeuf 
donnèrent  mandat  aux  seigneurs  de  St-Offange 
«  de  faire  au  plus  vite  »  ruiner  et  démanteler  la 
place,  en  convoquant  les  paroisses  circonvoisines 
à  sa  démolition.  —  Le  11  décembre  1677  «  la 
«  maison  noble,  terre  et  seigneurie  »  furent  ad- 
jugées à  Jean  de  la  Bourdonnaie,  et  sans  doute  le 
manoir  n'était  pas  entièrement  détruit;  aujour- 
d'hui toute  trace  même  d'habitation  y  a  disparu. 

—  L'emplacement  en  est  converti  en  une  prairie 
traversée  par  un  ruiss.  encore  appelé  des  Douves, 
^  on  de  la  Haie,  —  et  qui  devient  plus  loin  le 
ruiss.  de  Montatais. 

Haie  (la),  ham.,  c»«  de  Combrée\  -»  f.,  c"»» 
à*Ecuillé,  —  En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de 
Montplacé  1671;  —  vill.,  c»«  de  Faye;  —  f., 
c»«  de  Freigné;  ««  ham.,  C"  du  Guédé- 
niau,  —  Le  lieu  seigneurial  de  la  H.  1625 
(Et.-G.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Etienne  de  Mégret 
1635,  François  de  Villiers ,  chevalier.  1647 
(E  186);  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né 
sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  le  Brocard  ; 
300  met.  de  cours;  «=■  f.,  c»«  de  la  Jaille^ 
Yvon,  —  Anc.  domaine  de  la  cure  de  la  Trinité 
d'Angers  qui  l'arrentait  ;  —  d.,  c^  de  Juigné- 
Béné;  «  f.,  c»«  de  JuvardeiL  —  Domaine  de 
r^baye  du  Ronceray  d'Angers,  qui  l'arrenta  le 

25  octobre  1579  à  Jacq.  Dulay.  —  En  est  sieur 
Mich.  Falloux  du  Lys  1752. 

Haie  (la),  chat.,  c»*  de  Landemont.  -^  La 
Haie  Prézeau  zvi-xvii*  s.,  du  nom  de  la  fa- 
mille qui  le  possédait  aux  xvi*  et  zvii*  s.  -— 


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haï 


—  341  — 


HAI 


Goillemette  Préieaa  en  rend  aven  à  laGoindière 
en  1553,  Jacq.  de  la  Poèze,  mari  de  Françoise 
Prézean  1597»  Ren^  de  laPoèze  1691»Gnillannie 
Prézean,  mari  de  Lonise  de  la  Poèze  1072, 
Jean-Bapttste^Alexandre  Prézean  1751 ,  f  ®n 
1806  à  Beaupréan  ;  —  anjonrd'bni  par  héritage 
maternel,  M.  Emmanuel  Lebaalt  de  la  Morinière. 
Le  domaine  a  été  formé  d'nne  série  d'acquisitions 
de  1 672  à  1 740. — Le  logis  est  encore  l'ancien  «  hostel 
«  et  herbergement  »  couvert  en  tuiles,  avec  cour  en- 
tourée de  servitudesjermée  par  un  portail  flanqué  de 
deux  tourelles  et  enceinte  d'étroites  douves.  Un  pa- 
villon y  a  été  récemment  ajouté  (arch.  Bibard). 
Dans  la  chapelle,  d'ailleurs  sans  caractère,  a  été 
recueillie  une  belle  pierre  tumulaire  du  ziv*  s. 
apportée  on  ne  sait  d'où  par  le  dernier  Prézean 
et  sur  laquelle  est  gravée  l'image  couchée  d'un 
religieux,  tête  nue^  les  yeux  baissés,  les  mains 
jointes,  les  pieds  chaussés  ;  autour,  en  bordure, 
la  légende  se  lit  :  Ci  giat  :  Raoul  :  Blondel  : 
neveuvo  :  au  fondeor  :  de  céaru.  Pries  à  Dieu 
que  il  ait  merci  de  lui.  Amen» 

Haie  (la),  ham.,  c^  du  Lion-d^Angers\  «- 
bam.,  e^^*  du  Louroux-Béconnais.  -^  La 
HaieGerie  (Cass.),   ancienne   maison  noble; 

—  f.,  c«»«  du  May  ;  —  f.,  c»«  de  la  Poite- 
vinière;  —  f.,  c"«  de  Pouancé.  —  En  est  sieur 
n.  h.  François  Delaunay,  mari  de  Françoise 
d'Andigné,  1628;  ^  f ,  c^  de  la  Pouèze;  — 
ham-,  c"  de  la  Préoîère;  «  c"«  du  Piiy' 
N.'D.  —  La  Haie-dU'Puy  xvi-xvii"  (E 
2825).  "^  Ane.  fief  et  maison  noble,  dans  le  bourg, 
relevant  de  Montreuil- Bellay  et  donnant  son 
nom  à  une  famille  de  chevalerie.  ^  En  est  sieur 
Huguet  de  la  Haie  1325,  Pierre  de  la  H.  1520, 
sa  veuve  Gilleue  de  la  Grésille  152r7,  René  Duri- 
vau  1589,  Girard  Lebascle  1610,  Philippe  L.,  de 
qui  est  veuve  Elisabeth  Paris,  1688,  René-Luc 
Gibot  do  Houlinvieux  1712,  mari  d'Elis.  Lebascle. 

—  L'habitation  sise  sur  la  rue  de  l'église  s'appe- 
lait la  Cour.  Dévastée  pendant  la  guerre,  elle  fut 
vendue  nat*  le  24  prairial  an  lY,  et  depuis  rasée. 

Haie  (la),  f.,  c»«  de  St-AuguBtin-dea-B.  ;  >« 
m»"»  b.,  c"»*  de  St-Christophe-du-B.  —  Ancien 
prieuré  de  l'abbaye  de  la  Reau,  avec  chapelle 
qu'on  dit  de  Vahhaye  et  où  sont  célébrés  de 
nombreux  mariages  au  xvir  s.,  mais  dès  cette 
époque  très-irrégulièrement  desservie.  lien  dépen- 
dait 18  belles  métairies,  des  moulins,  des  prés, 
des  rentes  «  un  four  à  Mortagne.  L'habitation 
forme  encore  une  belle  maison  sur  rez-de- 
chaussée  avec  deux  élégantes  cheminéesxviii«s.— 
La  chapelle  actuelle  porte  la  date  1764  sur  l'en- 
trée. L'ancienne  s'élevait,  croit-on  ,  vis-à-vis, 
dans  la  cour,  sur  une  petite  glacière,  voûtée  en 
granit  échantillonné,  de  4  met.  carrés,  qui  servait 
d'enfou;  —  dans  la  cour,  débris  d'nne  daDe  tu- 
mulaire ;  —  f. ,  c<>«  de  Saint'Crépin  ;  «> 
ham. ,  c^    de    Saint  -  Germain  -des-  Prés  ; 

—  f.,  c"»  de  St'Germain-deS'P. ,  vendue  nat* 
sur  Gumont  de  Pruinas  le  7  thermidor  an  lY  ;  — 
t.,  c"«  de  la  SalU'Auhry,  vendue  nat^  sur  Bou- 
cault-Méliant  le  27  ventôse  an  YI  ;  -»  cl.  et  f., 
c"«  de  Trélazé. 

Haie  (la  Grande-),  f.,  c>*  de  la  Comuaille, 


—  La  Haie-Guy ot  (Cass.);  —  f.,  c»«de  Beau- 
préau  —  dans  la  paroisse  de  St-Martin.  —  La 
Grande-H.-Vaugirauld  xviii*  s.  —  acquise 
d'Yvonne  Chevalier,  veuve  Maugrain,  le  28  juillet 
1714,  par  Pierre  Gertel,  chanoine  de  Beaupréau, 
et  Charles  C,  garde  du  corps;  ^  t.,  t^*  de  la 
PothaHe.  -^  Domaine  et  résidence  à  la  fin  du 
XVI*  s.  d'une  branche  de  la  famille  d'Andigné  ; 

—  f.,  c"*  de  Pouancé.  —  En  est  sieur  René 
Hiretl639;  —  cl.,  c"*  de  St-Clément-des-L. 

Haie  (la  Haute-),  ham.,  e^^  de  la  Comuaille  ; 
»  cl.,  c»*  de  la  Potikze, 

Haie  (la  Petite-),  !cl.,  c<>*  de  Beavnau,  — 
Ane.  domaine  du  prieuré  du  Yerger,  vendu  nat^ 
le  9  décembre  1791;  —  f.,  c"«  de  Clefn.  —  Do- 
maine de  l'abbaye  de  Mélinais  vendu  nat^  le 
18  février  1791  ;  —  f.,  c»«  du  May  ;  —  c»«  de  la 
Pothtrie.  —  La  Haie  alias  la  Petite-Haie 
(Et.-C).  ^  Y  demeurait  en  1768  le  chirurgien 
Jean  Provost.  —  Sur  le  pâtis  voisin,  le  curé  Jean 
Hiret  fit  planter  une  croix  qu'il  bénit  le  25  avril 
1655  en  grande  solennité;  -■  f.,  c»«  de  Pouancé. 

Hale^ux-BoBs-Homiiies  (  la  ) ,  f . ,  c"* 
û'Avrillé.  —  Haya  régis  juxta  Andegavum. 
1222,  1236.  —  Haya  de  Avrille  1289  (G  870). 

—  La  Haye-aux-BonS'H.  1479  (BB  1).  —An- 
cien prieuré  de  l'abbaye  de  Grandmont,  fondé 
vers  1178,  ^  et  non  1140  comme  dit  Hiret,  ni  1150 
suivant  Roger,  —  par  Henri  II  dans  le  parc  des 
comtes  d'Anjou,  qu'il  donna  aux  religieux  avec 
divers  domaines  dans  les  paroisses  de  Montreuil- 
Brifroy  et  sur  la  vallée.  H  leur  attribua  spécia- 
lement pour  le  service  des  frères,  «  tant  sains 
que  lépreux  »,  4  hommes  dans  la  ville  d'Angers 
et  1  au  Moul-en-Yallée,  qui,  pour  técompense  de 
leurs  devoirs,  devenaient  exempts  de  tous  droits  et 
coutumes,  sur  terre  et  sur  eau,  tels  que  taille,  pou- 
tonnage,  mesurage,  passage,  fouage,  etc.,  guet, 
portes,  subsides,  droits  de  cloison  ou  d'octroi,  saisie 
de  meubles  on  immeubles.  Ces  immunités  des 
Bons-Hommes  furent  confirmées  en  1304  par 
Philippe  III  et  depuis  par  tous  ses  successeurs,  — 
et  le  titre,  qui  n'entraînait  plus  guères  aucune  obli- 
gation, devint  un  privil^e  très-recherché,  que 
les  moines  vendaient  jusqu'au  xviii*  s.  fort  cher 
et  qui  ne  fut  supprimé  qu'en  1780.  —  En  dehors  et 
à  quelque  distance  de  l'enclos  des  moines  bordé 
en  partie  par  l'étang  St*  Nicolas  s'élevait  la 
Maison  prieurale ,  précédée  d'une  grande 
cour,  avec  deux  pavillons,  dont  un  à  gauche  for- 
mant chapelle.  C'est  aqjourd'hui  encore  le  do- 
maine distinct  du  Prieuré,  Y.  ce  mot, — La  Mai- 
son conventuelle  formait  au  midi  un  vaste  qua- 
drilatère, éclairé  de  16  croisées,  avec  façade  prin- 
cipale ornée  d'un  fpnton  central  et  de  trois  frontons 
ronds  correspondant  aux  fenêtres,  les  bas-c^tés  ser- 
vant autrefois  de  galerie  et  au  xvii*  s.  de  cellier  ; 
au-devant,  une  cour,  une  fuie  à  pigeons  et  tout  au- 
tour un  grand  jardin  et  verger.  Sur  un  contrefort 
à  l'angle  gauche,  la  date  1637  indique  Fépoque  de 
ces  constructions.  Le  dortoir  comprenait  6  cham- 
bres, mais  dès  1740  il  n'y  résidait  plus  que 
quatre  moines,  vivant  ensemble  en  très-mauvaise 
intelligence.  Au-dessous,  dans  le  réfectoire,  se 
voyaient  un  grand  tableau  de  la  Nativité  et  8  autres . 


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EAI 


—  30 — 


HAI 


êeètm  de  dtffértDis  mystèf as.  Du»  la  ptttk  dé- 
mtAie,  one  taBCe  sallBi  à  eotepoto  ogivale  et 
grande  cheminée  à  maAIesà  leîripté»  eoatonait 
le  Mliara.  La  biblioâldqae,  où  figmlent  4  por- 
traits de  feMgieiiz,  se  oofliposah  en  ««61  de 
410  toltmes  dont  lit  in-fèl.,  lirres  dephâoeo- 
phie  morale,  de  thédofie,  d*U8ttilre  de  France  ; 
«ne  BfMe  Mm.  en  $  tôI.  iB-fd..  vm  graad  Garta- 
laire  en  parehemin,  la  r^^  et  les  statuts  Mss., 
des  obUtaacires  et  S  autres  Mss.  diTets«  sans 
noms  d'attiears.  VEgliêB  (xii*  s.)  oufrai»  dans 
rarant-eour  de  la  maison  eonfentuelfo.  Le  grand 
autel  avait  été  refdten  1680  «  âfvee  son  nw, 
«  jnsqv'avi  cMres  dn  chosnr  en  manière  dinervs- 
«  tation,  Atèc  trois  figai^s  et  |ihiklemps  p^ete  de 
c  marbre,  et  an  taUeat  de  l'Assooiptkm  ».  Il 
possédait  phiriev^  tal)emacles  dont  na  de  enirre 
doré  et  émaillé  très-ancien.  Dans  une  andenne 
croix  d'argent  doré  et  ornée  de  pierreries  était 
conserré  nn  fragment  de  la  naie  croix;  dans  un 
bras  de  enivre  argenté,  on  osseoenl  de  saint 
Geoffiroy  ;  dans  an  antre  reftiqaaire«  on  osseraent 
de  St  Lac  l'Evangélisle.  PImsiears  aiHes  eeffièts 
et  reUqistires  édiaillés  provenaient  de  Limoges. 
—  Anjoard'hlii  cette  ehapeUe,  qui  date  de  la  fon- 
dation (XII*  s.)f  Mrt  d'éoarle  et  de  snigasiA  à 
fourrage.  Trois  baies  éclairsiient  l'abside;  ceUe 
dv  fbnd  série  a  conservé  sa  forme  antique.  La 
façade  en  gnmd  appareil^  formé,  conne  toute  la 
constmetion,  d'un  double  paiement  séparé  par  un 
lit  de  MocaiUe,  s'ouwe  par  un  portail  du  xvii*  s. , 
à  t  pilastres  avec  fronton  brisé,  sommé  d'une 
niche  vide.  Au-dessus,  un  éousson  fruste;  un 
autre,  au  p%non  ;  entre  deux  une  grande  baie, 
datée  dans  l'ébrasement  intérieur  :  i64f;  à  son 
sommet,  un  Ange  aux  ailes  éployées  tient  de 
chaque  main  an  encenson'.  Sur  la  cour  apparaît 
plus  qu'à-Klemî  remUagrée  une  perle  latérale  lo- 
yale, à  giaads  claveaux,  eoutunnée  de  trois  tores 
concentriques  et  d'un  for  à  dwval,  avec  colonnes  à 
cjb^iteaux  de  deux  rangs  de  crochets.  L'édifice, 
à  l'intérieur,  était  entièrement  peint,  les  nervures 
de  la  votte  en  Ueu  et  rouge,  les  def^  ornées  de 
personnages,  où  figurent  un  Ange,  un  Apôtre,  l'A- 
gneau nimbé,  St  lean  ravangéliste.  Tout  le  long  du 
mur,  sous  une  mince  oot niche  cewt  une  frise  de 
fouittage  ahemant,  dans  les  deux  premières  tra- 
vées, à  drehe,  avee  des  animaux  :  Leopardus, 
ûUphas,  drcLco  ;  à  gauche,  diverses  scènes  d'une 
légende  où  se  reconnaît  un  enKkut  monté  sur  un 
chameau;  derrière  un  prêtre,  trois  personnages 
en  marche,  un  autre  qui  tend  son  manteau  à  un 
moine,  un  moine  recevant  une  chatte,  un  mar- 
tyre, le  Christ  avec  les  quatre  symboles  évangé- 
liques  au  centre  d'tm  grand  médaillon  à  peu  près 
disparu  ; — dans  l'abside,  légèrement  surethaussée 
et  que  deux  <iolomies,  avec  chapiteaux  à  crochets 
rudimentaires,  séparent  de  la  nef,  la  Vierge  cou- 
ronnant et  présentant  son  fils  dans  une  gloire  en- 
tourée par  trois  Anges.  —  Y.  dans  les  Mém.  de 
la  Société  if  Agr.  âfAngetê,  t.  V,  p.  899,  un  joli 
dessin  de  M.  Dainville;  un  autre  par  M.  Joyau  a 
figuré  à  FExposition  d'Angers  de  1858.^Dans  le  sol 
que  traversent  d'antiques  fondations,  on  a  iatùfXfé 
de  nombreuses  tombes  en  pierre  coqîuUBère. 


Couvent  et  éj^ise  enl  èlé  vendu»  MO*  le  4  octobre 
VtH  à  Joachim  Trstoutn;  Acquéreur  le  mèmer  jour 
de  l'éiaiig  vMsIn  en  ccimmun  mno  Sérteé^nen^ 
Ghailou,  T.  la  HalopHie, 

Le  prieuré  aveo  ses  dépefidanees,  IftTdsuièrs  en 
Avrflté/  la  Sécherie  €f  la  Diablerie  eU  Ifoiiiieiril- 
Belfrol,  la  llorinerie  en  luigoé,  tfouHritoux  en 
St^Barthélemy,  avait  été  Muai  au  SéninalMrSàint- 
Chartos  d'Angen  pur  dMMl  épiscopif  éé ITH, 
sans  snpprsssioa  pourtant  du  titre,  et  lesfoit  de- 
puis lors  inhabité.— Mlahi  a  donné  une  vw  gé- 
nérale des  bé#menis,  Mss.  91fi,  p.  884. 

Prieur»  :  Hamélfti,  l«n.  ^  Jean  de  ta 
Bigotière  «...  —  Ademarl  Cregpîn,  plus  tard 
abbé  de  GrandmoBl.  —  Jean  de  Belahre,  dac- 
teur  en  théologie.  —  Piette  Chamacé.  —  lean 
Valle.  —  Pierre  du  Breuil,  1296.  —  Amelius 
de  Penna,  1319-1333.  —  Pierre  Roger,  neveu 
du  pape  Clément  TI,  1345.  Il  avait  alors  9  ou 
10  ans  et  songeait  beaucoup  pins  sans  doute  aux 
jeux  dé  la  fontaine  de  Croche.  Y.  ce  mot,  qu'aux 
rêveries  qaelni  prête  une  prétentieuse  inscription  en 
vers  français,  sdr  pierre  d'ardoise,  actoellement 
recueillie  au  Musée  d'Angers,  et  publiée  dans  le 
Répert.  Archéol  de  1869.  —  Il  devint  bientôt 
cardinal,  et  pins  tard  pape  sous  le  nom  de  Gré- 
goire XI.— FoulquesGu^nY,  1405.— Jean  ilollet, 
1412.  —  Antoine  de  la  Forte,  1444.  —  Antoine 
Lasrmria, . . .  —Jean  Loyau, Legedis,  1447.  — 
Richard  du  Bois,  1464,  1500.  —Franc,  ilfilteau 
ou  Malleteau,  premier  commendataire,  depuis 
1519,  t  lo  3  mars  1528  ma.— Franc,  de  Villiers, 
abbé  de  Toussaint,  1533, 1838.  —  Odet  de  Bre- 
tagne. —  Bem.  de  Vignaulx,  1864.  —  Charles 
JWfffOn,  évèque  d'Angers,  1892.  —  Guy  Du- 
four,  1625.  —  Gilles  Lecointe,  1625, 1632.  Une 
sentence  de  la  Sénéchaussée,  rendue  sur  la  re- 
quête des  religieux,  accablés  par  les  pauvres, 
«  auxquels  ils  ont  été  réduits  à  faire  l'aumône 
«  pour  ne  pas  les  voir  mourir  de  faim  »,  le  con- 
damna à  l'obligation  d'anmdner  tm  boisseau  de 
blé  par  semaine  (8  juin  1626).  Il  touchait  &  lui 
seul  les  3/4  du  revenu  ;  il  résigne  en  faveur  de 
son  neveu.— Florent I.€CO{nte,  1632.— Hais  ayant 
tardé  à  se  faire  recevoir,  comme  il  y  était  tenu 
par  ses  bulles,  en  fordre  de  Grandmont.  il  fut 
déclaré  déchu,  1635,  au  profit  de  Claude  Ligier, 
Y.  ce  nom,  qui  prit  possession  le  13  septembre, 
t  le  30  mars  1672.  C'est  lui  qui  fit  reconstruire 
l'habitation.  Sa  dalle  tumnlaire  s'y  conserve  en- 
core, portant  une  longue  et  belle  inscription  latine 
inédite,  que  je  donnerai  à  son  article.— Oab.  Huet, 
Y.  ce  nom.  —  Jean  Dai^id,  de  Careassonne, 
1698-1706,  dont  l'écusson  portait  S  harpes 
mises  en  pal,  t  en  chef  et  i  en  pointe.  Il 
demeurait  à  Paris  chez  le  prince  de  Soobise. 
Son  testament,  qui  donna  lieu  à  âes  contesta- 
tions, est  imprimé  in-4*  et  in^8«.  Il  instituait 
notamment  VHépital  général  d'Angers  pour  léga- 
taire universel,  à  charge  de  recevoir  préférable- 
ment  à  tous  antres  les  pauvres  des  paroisses 
d'Avrillé,  de  Montreuil  et  de  Bené,  et  léguait 
quelques  ouvrages  manuscrits  à  l'évèque  de 
Strasbourg,  son  ami.  — Ant.  Lemoyne,  docteur 
de  Sorbonne,  1707.  —  Charles-Maurice  Du  JBoii- 


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—  343  •« 


HAI 


ree  dé  RoqmiipèM,  abbé  d«  fltuIftooUs  ^kn- 
gers»  ITtli  -^ÏMÊàa-'KUrsBSÊàn  dé  Plaincy,  «785, 
t  à  Pcris-oi  Bo^mbr»  175V.  ^  CEliarles  Barc, 
cbapelaw  ém  Roi,  etnaoïM  de  N«yoii»  1789.  -- 
Fiasvi^^IMir.  C^Uièré,  f  le  6  j«hi  1784.  -- 
9matf  de  JUfnoe,  lioendé  m  théologie,  eluipe^ 
lain  de  Umàemi,  vicaire  géséral  d'Ame,  178». 

hm  anMriea  d»  prtMtfé  étaieat  cfttntr  àr  l« 
N.*-I>,  éfixrgent  avec  f Enfant  de  mime. 

ktétu  éè  M.-«Mi.  6855^0.  —  Afch.  mun«  i'AMin 
BB  43»  f.  UT î »,  «1 4Ô>  tW,  f.  31-36;  117  J.  UOTte. 
f.  «é;  IW,  f.  65.  —  Arch.  commun.  d'Avrillé  El.-C.  -  Hé- 


pert  arek..  tWB,  p.  138.  —  Oommist.  Ateh,  Prôc^ 
Vêrb.,^K,^Méii.ielm3m.(PAgr^U\tP.9e».^ 
Roger,  p.  W,  -^  DttDais,  Notre-Dame  (U  Beaufort^ 
p7l55.  ^  Hiret,  p.  403r--Nota  Mss.  de  If.  Aug.  Michel. 

Haie-Boiurdin  (la),  vill.,  c»"  de  Bouzillé. 

—  JLc  domaine  de  ïa  U.-iî.  lequel  estoit 
anciennement  en  garennes,  frotta  et  bocaiges 
et  terre  arable  ,et  maintenant  construit  en 
maison,  jardins,  vergers  et  terres  labou- 
rables 1601  (St-Flor  ).  —  Relevait  de  Chanlo- 
ceaux  et  appartenait  aii  seigneur  de  la  Boar- 
gonnlère.  Il  y  existe  une  source  abondante  et  une 
croix  au  carrefour  d'Albert. 

Hale-Cazeatt  (la),  ham.,  c^  de  BégroUes, 
Haie-Clianssée  (la),  m*'',  C**  de  la  Bohalle. 
Haie-Chevalier  (la),  ham.,  c^^*  de  Lire, 
Hale-Clalre  (la),  h. ,  c"«  de  StSigismond. 

—  En  est  sieur  René  Rabin,  prêtre,  f  en  1666. 
Hale-Conrbée  (la),  cl.,  c"«  à'Armxiillé. 
Hale-l>alot  (la),  f.,  c"«  de  Bouzillé.  —  Le 

moulin  de  la  Haie^'Alos  1500  (St-Flor.,  Ma- 
rillaisj  B  3).  —  Appartenait  aux  religieux  de  St- 
Floreut;  —  aveo  anc.  moulin  à  eau  détruit,  ainsi 
que  le  moulin  à  Tont;  —  donne  ausai  son  nom  àun 
ruiss.  qui  naît  sur  la  c°"  de  la  ChapeUe-Saint- 
Florent  au  vill.  de  Launay,  coule  du  S.  au  N., 
passe  au  carrefour  du  Toit,  sépare  quelque  temps 
Bouzillé  et  y  pénètre  pour  se  jeter  dans  le  ruiss. 
de  la  Lande-du-GrouIay  ;  —  a  pour  affluent  le 
ruiss.  de  la  MauToislniôre  ;  —  6  kiL  de  cours. 

||ai»-^i»4^fs  (la),  c^  de  Jat%é,  -^  pop«« 
lainement  la  Haclée,  —  Anc.  fief  sur  la  gancha 
de  la  route  ea  allant  4  Chaviré,  â  cent  pae  du 
château  miné  de  la  Frônaie,  où  il  était  annexé 
depuis  le  ]«vi*  s.  Une  chapelle  xtégolière  y 
existait,  desservie  par  las  religieux  de  MéUiiai* 
et  à  la  pfésentation  deux  fois  du  seigneur  de 
Jané,  une  lois  du  seigneur  de  la  Ffemaie.  Elle 
avait  pour  temporel  la  méturie  de  Ciel»  en  Gbe- 
miré  et  le  fief  du  Bois-de-Fay  en  Vaulandry.  On 
en  voit  encore,  presque  au  bord  du  chemin,  lea 
deux  mars  à  pignons  debout  chaigés  de  lieiere  ; 
le  toit  elles  murs  latéraux  ont  dispara;  aoas  I0 
dernier  pignon  s'ouvre  la  porte  d'un  «aveau  ex- 
teneur  veàté  d'arceaux  d'ogive  —  Le  ftef  sans 
domaine  appartenait  pour  les  3/4  au  seigneuf 
de  iané»  pour  le  reste  à  cekâ  de  la  Frô- 
naie (G  106,  f.  81). 

(la),  f.,  c^  de  Pùuamé. 
i(la).— V.Zee  Hommes^ 

Haie-OUyat  (ta),  f.,  c»* d«  Lôuroux*B. 

Msde-Breaé  (la),  f .,  «>^  de  Mauléorier.  ^ 
Tout  près  y  naît  un  miss,  qui  en  prend  le  nom 
et  se  jette  dans  le  Tréson  ;  ~  1,010  met.  de  cous. 


(la),  f,  o«»  de  Pouancé. 
-^LmH.du  PireqoU  OSms,). 
WMe^tsm-mtu  (la),  f.,  c*  de  la  Pùiherie, 

—  du  nom  du  vitt.  ei  anelen  fief  de  Bra  sur  la 
paroisse  de  la  Gbapelle-Glai8}  dent  la  terre  rele- 
vait «éodsilement. 

■ale-Mi^lluMmi  (ta),  f.,  0""  de  CheiUt.  — 
-^  Lmgagn&He  de  Ut  Hixie  Em^itrimH  1881 
(B  e01>.  -^^  On  y  a  trouvé  en*  1888  dans  les  dé- 
molitione  le  cachet  de  la  bibUothèque  du  mai^quis 
Robin  de  la  Treuâilaie.  Il  porte  en  légende  : 
Lhrêê  de  M.  le  tneirqufs  d^Aligny  ;  ^  les 
armoiries  «a  oeatre;  au-dessus  :  Hie  omnia 
paient. 

H«lé-«m*ll0rtaa4ai9  (la),  o»«  de  Bocé.  — 
Le  Pin  autrement  la  H.  en  S.  1887  (fi  697). 

—  Ane.  fief  et  seigneurie  dépeadant  de  la  terre  et 
seigneurie  des  Brichetières. 

Haie-tensUilev  (la),  el.,  e»«  do  Feneu,  — 
Habitée  en  1683  par  Jeanne  Gaultier,  veuve  de 
Jean  Veillon. 

HsJe»CSeitfget  (la),  f.,  e>**  de  Feneu.  ^  Le 
fief,  domaine  et  seigneurie  de  la  H.-O.  1840 
(G  108,  f.  11^.  —  Acquis  vers  1888  du  sieur  de 
Ghambellay  par  Oément  Leooq,  relevait  de 
Sautré.  -^  En  est  sieur  Pierre  Buigné  1710. 

Hato-Hnetle  (1&>>  f-»  e^  ^Armaim. 

Httle-Jotthiin  (la),  vHI.,  e^  de  Se-^^uin. 

—  Feodtxm,  de  Haia  Ittl  (Ghaloch.).  —  Haia 
Jœlani  l^M  (H.-D.  B  83,  f.  39).  -^  Bâta  Joh 
lani  1241  (Fontev.,  oh.  ane.  87),  1S99  (G  340, 
f.  79).  —  Anc.  flbf  er  seigneurie  relevant  diructe- 
ment  du  châleaa  d^Angers  et  comprenant  aui  xv«  s. 
la  Roche- Joulain  et  Santfé^  qui  eaour  été  démem- 
brés. Il  conserve  le  nom  de  Geoffiroy^oiâsiti,  Gau- 
fridve  JTotteni,  chevalier,  qtâ  en  étaiv  srigneur 
au  eommeneemeni  du  xiips.  Le  vttage,  placé 
sur  l'ancien  grand  chemin  d^Angew  à  Duital, 
était,  autérieuremenc  au  xvi«  s. ,  olos  àe  fessés  avec 
portes,  dont  les  moatants  rsstaJem  debout  encore 
au  XVII*  s.,  en  mai^ère  de  ville  dose,  titre  que 
maint  dœumeat  lui  donne.  -^  «  N.  h«  OKmeour 
«  fordoin  ée  Peugeré  »  eu  est  seignevr  en  1311, 
1370,  par  mariage  awee  la  fiiie  unique  de  Joas- 
seKn  de  la  Haie;  «^  Briaal  de  la  Haie  1404, 
GeoUtoy  da  la  H.,  mari  d'Isabelle  d^ànteBaise, 
mort  à  Aziasourt,  1413.  -r*  La  suecessien  étant 
tombée  en  quenoaiUe,  et  Gatberina,  Cëmaie  de 
Renaud  de  Yivoaae,  a^ant  pas  laissé  d'enfents, 
Catherine,  sa  tante»  femmode  Thibaud  de  Beau- 
mont,  seigneur  du  Plessis-Macé,  en  hérita*  Par  acte 
du  S  juillet  1484,  elle  y  fonda  ea  sea  manoir 
«  de  la  ville  de  la  Haie-Joubda  une  chapelle 
s  bonne  et  compétente,  »  sous  Tinvoeatiou'  et 
aveo  une  statae.de  sa  patronne.  --*  Sa  petite-fille 
épousa  Bustacheda  Bdlay.  —  La  ferre  portait  de- 
puis le  xv«  s.  la  titre  de  baronnie,  dent  la  quinte  o« 
ressert  comprenait  les  paroisses  do  St^Saseson,  dt- 
Silvin,  EeoaOaiit,  Villévôque,  PellouaiUe,  Sar- 
rigué  et  le  Plessis-Gr.  —  L'aveu  rendu  à  René 
d'Anjou  par  Jean  de  Ste^Manre,  en  1469,  porte 
en  tète  ane  miniature,  où  figure  le  vassal  à  ge- 
noux, tète  nue,  devant  son  seigneur  assis  sur  ma 
trèae;  au  fond,  6  personnages.  Un  fae-simâe  en  est 
reproduit  dans  Vlnventairedu  Musie  des  Ar> 


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HAI 


chiû.  Nat,  p.  S78.  René  do  BdUay  rend  anssiâvea 
en  1545  «  poar  son  chastel  et  maison  seigneurial 
«  de  la  mothe»  doutes  et  elostores  anciennement 
«  dad.  lien^  anssy  sa  ville  close  à  foosseï,  an* 
«  ciennement  fennante  et  ouvrante  à  portes,  et 
«  tont  ainsi  que  soulloit  estre  clos  environné  et 
«  enfermé  de  douves  et  clostures  anciennes,  au 
<  dedans  duquel  est  assis  et  situé  son  dit  chastel 
«  et  maison  seigneuriale  ancienne  appelée  la 
«  Salle  Bouchard.  »  —  Dans  une  maison  de  la 
ville  le  seigneur  avait  son  four  à  ban,  ses  étaux  de 
boulanger  et  de  boucher  ;  le  pressoir  banal  se  tMialt 
à  la  iousselinière.  La  terre  fut  vendue  par 
Charles  du  Bellay  à  la  famille  Lefebvre  de  rAu- 
briére  et  réunie  au  marquisat  de  ce  nom.  En  est 
sieur  en  1676  Jéréme  Lefebvre,  chanoine  de  la 
Ste-Ghapelle  de  Paris.  —  Le  château,  «  entière- 
«  ment  revôtn  par  dedans  et  par  dehors  de  tuf- 
«  féaux  blancs  de  laMaumeniôre,»  étaitdepuis  long- 
temps inhabité  et  en  ruines.  Les  matériaux  en 
furent  vendus  et  dispersés  en  1786.  Reste  encore 
la  motte  antique  couverte  de  verdure,  sur  la- 
quelle il  est  question  de  construire  une  chapelle. 

La  première  maison  de  la  Hai&Joulain  portait 
de  gueules  à  la  croix  iréfUt  d'hermines.  Ses 
armes,  parties  d^argent  au  lion  d^azur  chargé 
sur  Vépaule  dfune  fleur  de  lys  d*or,  qui  est 
de  Vendôme,  figurent  dans  un  vitrail  de  l'église 
de  Béhuard,  derrière  le  mallre-autel,  avec  le  por- 
trait d'Hardouin  de  la  Haie,  fils  de  Geoffroy,  tué 
à  Azinconrt,  et  de  Jeanne  de  Vendéme. 

Anh.  de  lf.-«I^L.  E  38-51  et  88S7;  G  Cun».  —  Aroh. 
mnn.  GG 139  ;  JJ  10.  —  M ss.  9S3.  —  Cl.  M énard,  Mss.  875, 
t.  n,  p.  176.  -^  Affichet  éfAngeri,  30  juin  1786.  —  Lecoy 
de  lab.,  RenédCAnj.,  t.  n,  p.  86. 

Haie-le-Roi  (la),  boU,  c»«  d'AuriZZ^.  »  i^e- 
mus  quod  vocatwr  Haya  régis  1S60  (G  870). 

flale-leiAel  (la),  f.,  c"*  de  St-Barthélemy. 
—  Haia  juxta  Egrefein  1205  (H.-D.  B  2i, 
f.  1).  —  Dépendait  du  temporel  de  Tauménerie 
St-Michel-du-Tertre,  réunie  en  1602  à  THétel- 
Dieu  d'Angers.  Un  incendie  en  détruisit  complè- 
tement les  bâtiments  le  27  aofit  1685.  Ils  furent 
rétablis  le  mois  suivant,  avec  les  matériaux, 
charpente  et  menuiserie,  provenant  de  la  démoli- 
tion du  temple  protestant  de  Sorges,  dont  THétel- 
Dieuavaitpris  l'adjudication  (E  1344-1346  etl351). 

Hale-le-Rol  (la),  f.,  c»«  de  Trélazé. 

MimîemVEveque  (la).  —  Y,  la  Cassure. 

Hale-LoBgae  (la),  gros  vill.,  c**  de  St- 
Aubin-de-Luigné.  —  Villagium  vulgariter 
nuncupatum  villagium  de  la  Haie  Ijongue 
1462  (G  Cure  de  Ghaudefonds).  —  Le  villaige 
delà  H.  L.  1509  (E 624).  —  U grand villaige 
de  la  H.  L.  alias  la  Perrottinière  1613 
(E  625).  —  La  Perrotinière  de  la  Hais 
Longue  1628  (E  626).  —  La  dîme  en  était  en- 
core contestée  au  xv«  s.  entre  les  curés  de  St- 
Aubin-de-Luigné  et  de  Ghaudefonds,  qui  se  la 
partagèrent  en  1462.  —  Il  y  existait  une  cha- 
pelle dédiée  à  St  Gildas,  d'où  proviennent  quatre 
fragments  de  vitraux  (xvi«  s.)  recueillis  par 
M.  Beloin,  d'Ange».  Gl.  Robin,  en  1764,  dans 
son  Ami  des  peuples,  p.  21,  en  demandait 
l'érection  en  succursale.  —  Ge  village  est  devenu 
depuis  le  xviix*  s.  le  centre  d'une  exploitation  de 


houille,  la  plus  importante  de  l'Anjou,  dont  éutt 
directeur  en  1758  François  Pouperon  de  TiUy. 
Il  y  a  été  établi  en  1831 ,  pour  le  trans- 
port des  matériaux  un  chemin  «  â  rainures  eu 
«  fer,  »  le  premier  de  ce  genre  installé  dans  le 
déparlement  —  Tout  le  système  anthrasdfère, 
en  a  été  reconnu  par  les  sondages  «  de  MM.  de 
Las  Gases  et  Triger,  et  décrit  par  M.  Roland  dans 
un  mémoire  publié  par  la  Soc.  Lirmétnne 
d'Angers,  u  I,  1854,  et  réimprimé  dans  les 
Mém.  de  la  Soc,  d'Etudes  du  Hâwre,  1872. 
—  U  forme  le  centre  des  houillères  dites  de 
Layon-et-Loire,  en  ce  moment  (juin  1875)  en 
vente,  concession,  immeubles  et  matériel,  sur  la 
mise  à  prix  de  500,000  francs. 

Hale-Mariot  (la),  ham.,  c»«  d*Yzemay. 

Haie-Portes  (la),  f.,  c»«  de  St-Christophe- 
du-Bois. 

Hale-ftoentin  (la),  ham.,  c^  de  Contigné, 

Hale-Rougpe  (is),  cl.,  c"«  de  Chantocé,  — 
Le  lieu  de  la  H.  R.  1772.  —  Appart.  à  Marie- 
Math,  de  Moncelet,  veuve  d'Ignace  Ghauvel  de  la 
Bonlaie  (E  961). 

Haies  (les),  ff.,  c»«  du  B(yurg-d^Iré:  «  vill. 
et  chat.,  c»«  de  Brion.  —  Herhergamentum  des 
Hayes  1221  (Gart.  de  Monnais,  p.  267).  —  Ane. 
seigneurie,  avec  droit  de  haute,  moyenne  et  basse 
justice,  et  domaine  important  comprenant,  autour 
du  château,  un  jardin  de  5  arpents,  une  prairie  de 
7  arpents,  deux  étangs  dont  un  de  50  arpents  ali- 
mentant le  second,  133  arpents  de  bois  dont  45  en 
futaies,  avec  belles  avenues  aboutissant  aux  grandes 
routes,  et  10  fiefs  consolidés  au  domaine  ;  —  ap- 
partenait an  xvi«  s.  i  la  famille  de  la  Barre 
alliée  aux  Du  Rivau  et  aux  de  Ghambes.  Louis 
de  la  Barre,  mort  le  19  avril  1619,  ne  laissait 
qu'un  fils,  René,  qui  mourut  Agé  de  15  mois 
la  même  année ,  et  deux  filles ,  dont  l'atnée 
Françoise  épousa  le  18  novembre  1634  Henri 
de  Maillé,  qui  prend  le  titre  de  marquis 
de  Benehard  et  des  Haies.  —  La  terre  fut  ac- 
quise sur  Pierre  Leclerc  le  l«r  aodt  1752,  par 
Ant.-Louis  Rouillé,  surintendant  général  des 
postes.  ^  Le  château,  reconstruit  de  1728  à 
1738,  formait  un  corps  de  logis  avec  deux 
ailes,  la  face  tournée  vers  S.,  et  entouré  de  fossés 
maçonnés  pleins  d'eau,  l'entrée  vers  l'E.  sur  un 
pont  de  bois;  l'avant- cour  avec  chapelle  fon- 
dée en  1487  et  dédiée  à  St  Jean  ;  la  basse-cour  avec 
portail  d'entrée  flanqué  de  deux  tourelles  dont 
une  contenait  la  fuie,  et  précédé  de  douves  avee 
pont  de  pierre.  L'habitation  subit  encore  une  trans- 
formation presque  complète,  sous  la  direction  de 
Pierre-Louis  Brandy,  maître  charpentier  de  Fon^ 
tevraud,  qui  y  mourut  pendant  les  travaux,  le 
5  novembre  1780.  Les  ouvrages  se  continuaient 
encore  en  1785.  —  La  terre  appartient  aiyour> 
d'hui  à  M.  de  Montesquieu.  —  Le  portail  d'en- 
trée reste  debout  isolé,  avec  petit  tourillon 
à  droite  et  à  gauche,  et  une  grosse  tour  revêtue  de 
lierre  ;  au  centre,  l'écu  d*or  chargé  de  deux 
tourteaux  de  gueules  et  la  date  1642  ;  à  c6lé, 
une  chapelle,  reconstruite  vers  1850,  à  Fombre 
d'antiques  arbres,  sans  rien  à  signaler  qu'une 
Assomption,  vitrail  signé   :  Bruin  aîné,  à 


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345  — 


HAÏ 


Parié,  rue  de  Chevert,  il  -*  Les  «enrimdes 
et  rhabitation  des  domestiques  sont  dans  Tar- 
rière-oour.  ^  Une  chambre  da  chAtean,  à  yoûte 
de  pierre  da  vr*  s.»  sert  de  chartrier.  ^  A  la  de- 
mewe  attiennent  eneore  800  heet.  de  bois,  animés 
chaque  année  par- de  grandes  chasses  à  courre. 

La  terre  donne  son  nom  à  un  miss,  dit  aussi 
de  la  Lande-Châle  ou  de  la  Perriniére,  qui  natt 
dans  les  douves  de  la  Lande-Châle,  coule  du  N. 
au  S,  puis  au  S.-O.,  reçoit  sur  la  droite  un  af- 
fluent Tenant  de  Cuon  et  pénètre  à  Lalion  sur  le 
territoire  de  Brion,  dont  il  forme  sur  tout  son 
parcours  la  limite  orientale,  passe  à  la  Visse- 
lière,  à  la  Rouillardière,  traverse  Fétang  des 
Haies,  en  sort  sous  le  nom  de  miss,  du  Grand- 
Etang,  reçoit  à  droite  le  miss,  des  Douves,  passe 
sous  la  route  de  Cheviré,  puis  sous  celle  de  Lon- 
gue, puis  au  marais  de  Grésigné,  et  se  perd  dans 
le  miss,  de  la  Curée,  boire  Ae  TAuthion  ;  -> 
il  kil.  de  parcours. 

Haies  (les),  f.,  c**  des  Cerqueux-soiii-Pca, 

—  La  gangnerie  des  H.  1494  (Landes  Bugel)  ; 

—  ham.,  €"•  de  Jarzé.  —  1^8  maisons,  jar- 
dins, pâtures,  etc.,  des  Haies  de  Jarzé  1600 
(E  107).  ^  <^ppart.  aux  religieux  de  Ste-Groix- 
du- Verger,  qui  les  relevaient  de  Beauvau;  — 
ham.,  c***  de  Juvardeil;  ->  ham.,  c"«  de  Lire  ; 

—  ham.,  c»«  de  la  Meignanne-,  —  ff.,  c»«  de 
Pouancé.  —  La  terre  des  H,  en  St-Aubin- 
de  P.  1670,  dépendait  de  la  terre  de  Chanjust  ; 

—  f.,  c"«  de  SUGeorges-du-Puy-de-îa-G.  ;  — 
ham.,  c*^*  de  St-Macaire-en-M.  ;  -^  donne  son 
nom  à  un  miss,  dont  la  source  est  voisine,  qui 
se  jette  dans  l'Evre  près,  et  sous  la  Moncoualière, 
à  1  kil.  ;  —  ham.,  t^  de  St-Macaire-du-Bois. 

—  Les  Haies  Chotard  1540  (Aveus  G  105  et 
Gass.)  ;  «-  ham.,  c"*  de  SUMartin-du-Bois  ;  « 
f.,  c"*  de  la  SaHe-de-Vikiers;  —  vill.,  c"«  de 
Vem.  —  Il  y  a  été  établi  en  1852  une  tuilerie 
pour  briques,  carreaux  et  tuyaux  de  drainage. 

—  Trois  fours  à  chaux  dits  des  Haies  ou  de  Ste- 
Marie,  construits  en  1849-1850  par  la  société 
Martin,  Leroy er  et  Heulin,  s'y  alimentent  à  un 
filon  de  calcaire  laminaire,  bleu  veiné  de  blanc, 
rempli  de  coquilles  et  particulièrement  de  trilo- 
bites.  Ils  fournissent  environ  60.000  hect.  de 
chaux  annuelle,  dont  l'usage  a  transformé  le  pays. 

Haies  (les  Grandes-),  f.,  c"«  de  Durtal;  — 
f.,  c>M  delà  Pauèze;  —  f.,  c»*  de  Si-Léger- 
deS'B.  ;  —  (les  Hautes-),  f.,  c»«  de  St-Clément- 
de-kb-PL;  «  (les  Petites-),  f.,  c»*  de  Durtal; 

—  f..  c»«  de  Guédéniau  ;  — f.,  c»«  de  St-Léger- 
deê-Bois. 

■ales-SeMoit  (les),  c"«  de  Saint-Augus- 
tinrdeê-B,  —  Les  terrée  et  taillis  des  Haies 
Benestes  1681.  —  Les  H.  Benoistes  1769 
(E  109).  —  Appart.  au  xvii«  s.  à  maître  René 
Benoist,  prêtre. 

Haies-de-Vaox  (les) ,  h. ,  c"*  du  Tremblay. 

Maie-Séelie  (la),  f.,  c"«  de  St-Sauveur- 
de-Landemont. 

Maie-SegnlB  (la),  c»*  de  Varennes-s.-M, 

—  JLe  lieu  appelé  le  Céguin  1564  (G  815). 
Haies-Gasselin  (les),  f.,  c"«  d*Andrézé.  — 

Abc.  château-fort,  situé  en  plaine  à  1,700  mit. 


à  TE.  du  bourg»  et  détrait  par  la  guerre  de  Ven- 
dée. Les  ruines  attestent  une  constraction  des 
XV*  et  xvi«  s.,  avec  ponts-levis  et  fossés  en  par- 
tie comblés,  qu'alimentait  un  étang  de  près  de 
4  hectares  de  superficie,  aujourd'hui  desséché  et 
mis  en  culture  mais  dont  on  voit  encore  les  chaus- 
sées. Une  longue  avenue  communiquait  avec  le 
bourg  sur  les  terres  qui  ont  conservé  le  nom  d'Aï- 
Ue-du-Bourg.  ^  Plusieurs  habitations  se  grou- 
paient autour  du  château  au  xvu*  s.,  cultiva- 
teurs, gens  de  métiers  et  marchands  ;  aujourd'hui 
deux  fermes  seulement.  —  La  chapelle  seigneu- 
riale en  était  dédiée  à  St  Gilles.  —  Deux  autres 
du  même  vocable  étaient  à  la  présentation  du 
seigneur  dans  les  paroisses  de  la  Chaussaire 
et  de  Jallais.  —  La  terre  a  gardé  le  nom  de  la 
famille  Gasselin  qui  la  possédait  encore  au  xv*  s. 
_  En  est  sieur  Louis  de  Laval  15S8,  Gilles 
Sanglier  1545,  fondateur  sans  doute  de  la  cha- 
pelle, Louis  de  Laval,  1569,  Balthazar  de 
Henthon,  baron  de  Rochefort,  16S6,  164t;  » 
Albert-Eugène  de  Marest  1679,  comte  de  Roche- 
fort,  mari  de  Gatheiine  de  Romieu,  y  réaide 
jusqu'en  1694  ;  —  Philippe-Auguste  Pantin  de  la 
Guerre  1675;  ^  Bernard-Marie  Pantin  1789, 
capitaine  d'infanterie,  mais  il  n'y  réside  pas. 
—  M.  Henri-Marie-Amédée  Pantin  de  la  Guerre  a 
vendu  le  5tl  décembre  1871  le  domaine,  compre- 
nant 6  corps  de  fermes  (295  hect.  75  a.  72  cent.) 
en  Andrézé  et  en  Jallais  pour  600,000  francs  A 
M.  Ambroise-Jnles  Joobert-Bonnaire,  député. 

La  ruine  du  manoir  antique  est  superbe,  do- 
minant le  pays  de  sa  masse  énorme,  aux  sommets 
déchiquetés,  snr  une  éminence  avec  esplanade, 
qu'entourent  de  profondes  douves,  parfaitement 
reconnaissables,  quoique  â  demi  envahies  par  la 
végétation  et  les  décombres.  Un  petit  sentier  y 
descend  vers  N.^  pour  aborder  l'entrée,  précédée 
autrefois  d'un  pont-levis.  La  porte  double,  à 
double  archivolte  concentrique,  celle  de  l'inté- 
rieur ogivale,  s'encadre  dans  un  étroit  logis  carré, 
en  avancement,  flanqué  de  deux  demi- tourelles, 
qu'éclairent  au  sommet  seulement  deux  fenêtres 
et  qui  en  contenaient  les  escaliers.  A  droite  et  à 
gauche  le  mur  se  continue,  formant  de  chaque 
côté  un  long  corps  de  logis  terminé  comme  en 
grosse  demi-tour  ronde.  Le  logis  vers  l'E.  est 
presque  entièrement  ruiné.  Dans  le  logis  vers 
rO.  apparaissent  sur  trois  étages  de  vastes 
chambres,  avec  fenêtres  rectangulaires  en  granit 
r0w'«>,  à  meneaux  perpendiculaires,  et  cheminées 
conespondantes,  qui  s'échelonnent  en  diminuant 
d'importance,  la  première,  haute  et  seigneu- 
riale, voûtée,  en  plein  cintre,  de  granit  rose,  une 
autre  plus  petite  à  manteau  carré,  porté  sur  des 
chapiteaux,  où  deux  légères  feuilles  d'eau  s'éta- 
lent en  éventail,  réunies  par  leur  tige  qui  se  pro- 
longe en  léger  filet  sur  le  fût  de  la  colonnette. 
Au-dessus,  un  groupe  de  trois  cheminées  iden- 
tiques mais  de  dimensions  moindres.  —  Au  mur 
vers  S .  attenait  un  autre  logis  carré,  â  peu  près  rainé, 
où  appariassent  les  trois  étages  avec  leurs  che- 
minées parées  de  la  môme  décoration  (xiv«  s.). 
Tout  près  s'ouvre  la  porte  en  conmiunication 
avec  les  appartements  de  la  façade   occiden- 


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tate.  Bq  haut  en  bas  totté  tfaee  de  voûtes  oa  d'es* 
caliers  est  disparue,  —  comme  sur  l'autre  face 
tout  tescige  de  bâtiment  et  mâme  de  l'enceinte. 

Aoprôs  du  château  jusqu'en  f868  existait  un 
énorme  chône,  mesurant  à  hauteur  d'homme 
plus  de  8  mètres  de  circonférence.  Sur  le  die- 
mîn,  un  peu  avant  la  ferme  de  la  Youche,  un 
ancien  fût  de  pierre,  renflé  rers  le  pied  sur  une 
base  équarrie,  avec  trois  ikiarchés,  porte  une 
croix  moderne  en  fonte. 

Mln{^m»HomgeM  (les).  —  Y.  les  Perrés. 

Haies-dèelies  (les),  bois,  c^^*  du  Louroux- 
Bée.  —  Haia  aicca  1218  (G  Chap.  St-Pierre). 
—  Donné  à  cette  date  à  Fabb.  de  Pontron. 

Haie-Tiberge  (la),  c°<  de  Drain.  —  Le 
lieu,  domaine,  fîef  et  seigneurie  de  ta  IS,  T. 
1540  (G  106«  f.  147).  à  Thomas  Aubroo,  qui  re- 
levait de  Chantoceanx. 

Jlale-ra<f^atf.  —  V.  V'ilXage  (le  Grand-). 

Haiiifroniilère  (la),  f. ,  c»"  de  Ui  Chapelle-St- 
FI  —  V.  la  Colle, 

Hainé.  f.,  c«*  de  Cherri, 

Hallleau  (le  Ras,  le  Haut-),  ff.,  c»«  de  Con- 
tigné.  —  Haiïlot  (Cass.). 

Halnanlt  {Jean),  ministère  protestant  à  $au- 
mur,  a  publié  UEstat  de  V Eglise  avec  le 
discours  des  Temps,  depuis  les  Apôtres  sous 
Néron  Jusqu'à  présent  sous  Charles  V  (Ge- 
nève, J.  Grespin,  1557,  selon  la  Croix  du  Maine, 
1561,  in-8o,  selon  le  P.  Lelong).  —  Recueil  des 
Troubles  advenus  en  France  sous  les  rois 
François  II  et  Charles  IX  (Strasbourg,  156*. 
in-8o  ;  1567,  !n-16),  —  et  traduit,  d'après  la  Croix 
du  Maine,  du  latin  d'André  Hypérus  :  Les 
Fondemens  de  la  Religion  chrestienne 
(Lyon,  1565). 

Batnetrie  (la)  f.,  c^^  de  ta  Jumellière. 

Hainrière  (la),  c*»  de  Morannes.  —  Le 
domaine^  hôtel  et  mit,  de  la  H.  1478  (Pr.  de 
Juigné).  —  La  Henrière  (Cîblss.),  —  Apparte- 
nait au  xv«'  s.  au  prieuré  de  Juigné-la-Prée,  qui 
y  percevait  encore  la  dtme  au  XYin"  s.  et  devait 
en  reconnaissance  présenter  au  seigneur  de  Grat- 
tecuisse,  le  jour  de  Noël,  deux  pintes  de  vin  et 
deux  échaudés.  dont  la  pâte  contint  du  genêt 
et  de  la  paille.  —  n  en  dépendait  au  xv*  s.  un 
étang  appelé  Henriot. 

Halrairle  (la),  ham..  c<*«  de  Mozé. 

Hairière  (la),  f.,  c»«  de  Cherri.  —  La 
Henrière  (Cass.)  ;  «  ham.,  c"»  de  Dénie. 

Baîw^.  —  V.  ffiry, 

Haitrie  (la),  f.,  c"«  de  Morannes. 

Halalre  (la),  c"«  de  Jumelles. 

Halbandlère  (la),  f.,  c"«  de  Mêlay,  dont 
dépendait  au  xvi«  s.  le  moulin  de  Coissin  (C 105, 
f.  143).  —  En  est  dame  en  1782  Antoinette- 
Aimée  de  Koye  de  Charost,  veuve  de  François- 
Alexis  Poisson  de  la  Fautrière. 

Halberderfe  Çis.),  f.,  c"*  de  Chalonnes- 
s.'le-Lude,  anc.  domaine  de  fabb.  de  la  Bois- 
sière;  —  cl.,  c»»  de  Dénie;  «  f.,  c»«  de  Mo- 
rannes, anc.  domaine  des  Ursulines  d'Angers, 
vendu  nat*  le  31  mars  1791  ;  —  h.,  c»«  de  Vau- 
chrétien.  —  Domaine  de  la  famille  Herbert 
(xv«-xvi«  8.). 


K«lberdlére  (Ta),  f.,  c««  de  Bbutittê;  » 

f.,  c^  de  Daum^ray.  —  £n  est  sieur  malfre 
Michel  Roger  f61t.  1616;  —  6*«  du  Vieil- 
Baugé,  m<»»  noble  (Cass.). 

HalHert  (Jean-Baptiste'),  né  le  2t  dlScMÉbre 
1715  à  St-Plorent-le-tieîI,  prit  rang  à  18  ans 
dans  le  f  bataillon  des  Volontaires,  et  de 
1793  à  1814  fit  toutes  les  Campagnes  de  la  Révo- 
lution et  de  l'Empire  aux  armées  de  l'Ouest,  de 
la  Moselle,  du  Rhin,  d'Angleterre,  de  Sttisse,  du 
Hanovre,  à  la  grande  armée  d'AUemagne  en  1806- 
1806,  &  l'armée  d'Espagne  en  1812  et  1813  et 
enfin  I^  campagne  de  France,  jusqn'%  h,  bataille 
de  Toulouse  où  il  Itat  contusionné  par  un  boulet 
à  l'épaule  gauche.  Homme  chef  de  bataillon  en 
1813  et  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  il  se 
retira  Tannée  suivante  à  Angers  où  il  est  mort 
le  U  janvier  1858,  âgé  de  82  ans. 

Halbert  (Jean-BapUste-Michel),  né  le 
6  février  174i  à  Juigné-sur-Loire,  était  juge  et 
sénéchij  do  Graon  depuis  1772,  quand  il  tal  élu 
membre  de  l'Assemblée  provinciale  d'Anjou  en 
1787,  président  en  octobre  1790  du  tribunal  du 
District  de  Segré,  juge  au  Tribimal  civil  du  Dé- 
partement lofS  de  ftt  suppression  des  Districts, 
sous^éfM  de  Segné  par  arrêté  du  3  floréal 
an  VIII,  puis  le  6  du  même  mois  juge  au  tri- 
bunal d^ppe? ,  éla  le  9  thermidor  an  XII 
député  au  Corps  légidatif,  et  nommé  enfin  eon- 
seàler  à  la  Cour  d'appel  d'Angers  en  1807  oà  il 
est  mort  le  13  janvier  1814. 

BÊmihœuf.  *  y.  Alheuf. 

Halbordeattx  (les),  cl.,  e»«  du  Vieil- 
Baugi  (Cass.). 

Halbotiifrère  (la),  c«<*  du  Lion-d^Angers, 

Halbrans  (Jes),  c*  du  Coudray-M,  —  X.e« 
Galhrans  (Raimb.).  —  V.  Fontaine-des-H. 

Halderle  (ta),  e***  de  Beaucouzi,  m*"  noble 
(Cass.). 

ndeMde  (la),  cl.,  c"«  de  Trélaxé  (Cass.). 

llalfoqftte  (Jean),  peintre,  signe  un  tableau 
sur  toile  (xvin«  s  )  dans  la  chapelle  du  prieuré 
de  Villemoisant,  représentant  la  Cène  de  J.-C 
chez  le  Pharisien. 

HUIf^oniilère  (la),  f. ,  €■•  de  F«m. 

Hallalrie  (la),  ham.,  c<^«  de  Neuvy,  —  La 
Hàterie  (Cass.).  -^  Domaine  arrenté  le  11  mars 
1626  par  n.  h.  Maur.  Leiebvrs  à  n.  h.  Arthur  de 
St-Jottin  (E  3902). 

Halla7(le),  ham.,  6»  de  Champigné-,  •« 
—  f.,  c»  de  Cherri;  —  f.,  c»»  de  la  Mem- 
hroUe.  —  Ung  lieu  nommé  le  H,  1450  (Pr. 
de  St-EUier).  ^  Relevait  du  fief  de  Ballée  en  St- 
Léonard,  annexe  du  prieuré  de  Sl-EHier,  et  de- 
vait à  la  recette  dud.  fief  le  jour  de  la  St-Martin 
d'hiver  2  boisseaux  9/4  de  seigle,  rendus  «  sur  la 
tombe  du  cimetière  »  de  la  MembroUe.  —  En  est 
sieur  Yvonnet  Bouteiller  1450,  lierre  Lechat 
1571,  Maurice  Dupuis  1586;  «  f.,  o^  de 
Pouanci.  —  Le  Hallaz  1617  (Bt.^.).  —  En 
est  sieur  René  Allaneau. 

Hallerie  (la),  ham.  et  i.,c^  do  Piouaneé; 
1»  ham.,  c^**  de  StSigiemond. 

Halles  (les),  f.,  c>^  de  Fougère  ;  m,  tuilerie, 
c««  de  Mion.  »  La  HalU  (Et.-M.). 


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ttalttet  (le  Grand,  le  Petit-),  c>*  de  Mo 
romtes,  maisoEis  attenant  anx  monfins  de  Pendu. 
T.  le  ptan  t  da  fléf  de  ce  nom  aux  Arch.  de 
M,-el-L. 

flamèi^  (la),  h.,  e«»  de  Loité\  -  h.,  e^  de 
la  yarenne.  —  Le  tenancier  devait  an  seigneur 
de  Chantoeeaox  «  quatre,  iftes  de  paille,  »  ren- 
dues au  château  mais  que  les  omclers  étaient 
tenus  de  venir  lier  sur  place  (C  lOS,  t.  ^. 

mmlH>n^  (la  fiante-)  —Y.  Hautalière  (la). 

Halliera  (les),  ham.,  c»«  de  Soulaines, 

Halllgon  (Louis),  reçu  docteur  médecin, 
Angers,  le  5  Janvier  1791. 

HaUories  (les),  f.«  c°*  de  Beaucouzé,  avec 
maison  de  maître  en  1737,  acquise  de  Pierre 
Ousan,  vicaire  de  St-Midfael-de^Fains,  par  Julien 
Ratonin,  maître  brodeur  &  Angers. 

Hidllot  (Michel  de),  sieur  de  Guépéneut, 
originaire  de  Ghtf  très,  était  capitaine  des  gardes, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  duc 
d'Anjou,  et  son  familier,  comme  en  témoignent  plu- 
sieurs lettres  conservées.  Il  fut  nommé  par  lui  le 
16  mai  1881  en  «Vestat,  charge  et  office  deeapilaine 
^  et  gouverneur  du ehftteau  d'Angers,  3*  remplaçant 
le  sieui^  de  Simiers,  dont  la  démission  avait  été 
arrachée  au  duc  par  les  plaintes  des  habitants. 
Un  nouveau  brevet  du  24  juillet  1062  féleva  à  la 
place  du  gouverneur  de  Tilly,  récemment  décédé. 
D'accueil  avenant,  de  parole  com^ante,  H  avait 
su  se  faire  aimer  des  bourgeois,  mal  habitués  en- 
core aux  rudesses  des  soudards  royaux»  ses  pré- 
décesseurs. La  mort  du  duc  (10  juin  1584),  ra- 
mena tout  d*un  coup  les  gens  du  roi,  Poygaillard 
à  Angers,  Brissac  au  château,  13  juillet  1584.  De 
Hallot  expulsé  se  trouvait  ainsi  vivre  dans  la  ville 
inoccupé,  quand  des  ouvertures  lui  vinrent,''  pa- 
rait-il, de  la  part  du  roi  même,  déjà  en  défiance 
de  la  Ligue,  alors  qu'elle  croyait  le  posséder  sans 
réserve.  On  offraitauhardi  partisan  son  ancien  com- 
mandement du  château,  s'il  savait  s'y  installer  de 
lui-môme  ot  y  prendre  pied.  De  Hallot  s'associant 
Dufresne  et  Rochemorte,  V.  ces  noms,  réunit 
avec  eux  12  soldats,  et  d'un  coup  de  main  hardi 
qui  coûta  la  vie  à  deux  sentinelles  et  au  capi- 
taine de  garde,  occupa  la  place  sur  les  9  heures  du 
matin  le  25  septembre  1585.  —  Aux  cris  pourtant 
les  bourgeois  accourent,  à  leur  tête  le  procureur 
du  roi  Cochelin.  Gonflant  en  sa  popularité,  et 
comptant,  comme  dit  Roger,  «  faire  l'homme 
«  d'estat  et  l'orateur.  »  Hallot  sort,  et  s'avançant 
vers  la  foule,  déclare  avoir  agi  au  nom  du  roi.  Il 
parlait  &  des  ligueurs  ardents  que  ce  nom  seul 
irrite.  On  lui  demande  sa  commission  qu'il  ne 
peut  montrer.  On  l'arrête  ;  Tépée  dans  les  reins 
il  est  contraint  à  appeler  en  témoignage  Dufresne 
qui  sort  mais  qui  tout  aussitôt,  effrayé,  re- 
gagne le  pont,  le  trouve  déjà  relevé  derrière 
lui,  et  se  pendant  à  une  chaîne,  a  la  main  coupée 
par  un  bourgeois  et  périt  misérablement  dans  les 
fossés.  —  Hallot  est  entraîné  aux  prisons,  jugé 
criminellement  par  une  commission  de  la  ville  et 
mis  à  la  question.  Pendant  les  débats  et  dans  la 
torture,  il  ne  cessa  de  protester  qu'il  avait  agi 
par  ordre  du  roi.  Il  périt  sur  la  roue  le  19  oc- 
tobre. Mais  U  mairie^  qui  semble  avoir  poursuivi 


directement  la  «enbnkce,  lui  fit  cette  grâce  d'auto- 
riser sa  sépulture,  avec  la  pompe  même  de  plu- 
sieurs services  solennels  célébrés  par  le  curé  de 
St-Midiel-du-Tertre.  —  Depuis  quinze  jours  déjà 
le  gouverneur,  comte  du  Bouchage,  était  do  re- 
tour à  Angers  avec  des  lettres  de  pardon  pour 
les  soldats  qui  avaient  pris  part  à  cette  aventure 
singulière,  diversement  jugée  par  les  historiens. 
Arch.  mui.  ;BB  3643.  -^Journal  de  Louvot,  dans  Ti  Rev, 
dTAnJùm,  iPU,  t.  H.  «.  56.  —  Aroh.  de  M.-eUL.  B  Imin. 
dtt  PrétUfial,  4584;  0  995  CokelOs.  capitta.  de  St-Lmd,  1585, 
f.  49  ^.  —  De  Thou.  -  D'Anbigné,  1.  V,  ch*  H.  —  Roger, 
Hist,  d'AnJout  p.  444.  —  Pocq.  de  Lhbim.,  Mm.  4068.  — 
DMhene,  Hiàt,  génial,  de  ta  matêon  de  Montmorency , 
p.  969.  ^  B.  Mom,  ^iUjrtMen  il9v<ni. 
—  V.  Hannelou, 
(Ul),  f.,  c««  de  Metgné^.-D., 
près  le  vill.  de  FougeroUes,  acquise  en  1595  par 
Hatlmrin  Bouiiet,  avocat  à  Saumur,  de  Charles 
Berthereau,  sieur  dft  Moussean. 

HaloiH^  Wf  L,  c»*  du  Bourg^Iré;  — 
f^c"»du  Tremblay. 

Hvloperie  (la),  m»»,  c"*  de  BeaûcouzL—La 
Hatrerie  (Cass.).  —  Appert,  en  1440  à  Afdnn 
Guinut,  en  1537  à  Lucas  Proust,  en  1576  à  Jac- 
quine  Poyet,  veuve  de  n.  h.  Raoul  Surguin, 
avocat  an  Présidial  d'Angers.  Auprès  d'une  petite 
chaussée  existait  anciennement  un  moulin  dit 
moulin  Deruet,  déjà  détruit  à  la  fin  du  xvi«  s.  — 
Le  domaine  fut  vendu,  atec  la  closerie  de  Chan- 
teloup,  le  17  septembre  1888  aU  chanoine  René 
Guilloiseau  et  de  nouveau  judiciairement  sur  ses 
héritiers  le  11  août  vm  à  René  larry,  jieur  de 
la  Roche,  avocat,  qui  en  agrandit  renclos. 
Jacques  Théard,  sieur  des  Landes,  —  cfà  devait 
s'en  aller  mourir  au  fond  de  rile-è-Yache  en  St- 
Doaingue,  —  aeqint  le  11  mars  1638  de  Françoise 
Guischard,  femme  de  Pierre  Daguin,  la  Halo- 
perie  seulement,  qu'une  Heitaâoa  attribua  le 
22  aoAt  1766  à  Etisabetb-Thérèse  Beaujouan, 
femme  de  Serené-Jacq.  Ghaillou.  Gelle-ci  racheta 
le  15  novembre  1783  de  Tovssainl  DaHain,  et 
réunit  de  nouveau  à  la  terre  celle  de  Ghanteloup. 
— •  L'acquisition  faite  en  commun  par  son  mari 
et  par  Joaohim  Trotouin  de  Fétang  de  la  Haie- 
aux-Bons-Honmes,  y  ajouta  après  partage  (23  fé- 
vrier I7d7),  toute  la  partie  de  l'étang,  en  remon- 
tant depuis  l'écrille  de  rétang  de  Si-Nicolas  ;  un 
autre  acte  en  1818»  l^heotares  de  bois.  Ce  petit  do- 
maine, d'où  Ton  jouit  de  perspectives  dormantes, 
appartient  av^ourd'hui  à  M.  Ollivier,  pliarmacien. 

HAloperie  (la),  ham.,  c««  du  Laurotut-Béc,  ; 
—  qualifié  an  xvn*  s.  de  village,  dont  une  clo- 
serie donnée  à  la  cure  par  l'allé  Catherin  Bécan- 
ttn  le  10  janvier  1663,  fut  vendue  nat*  le  19  avril 
1791  ;  —  f.,  c"  de  to  Privière. 

Haloplère  (la),  ham.,  c*«  de  Botst.  —  Ane. 
domaine  relevant  de  la  prévété  de  St-Laurent- 
du-Motay  et  appartenant  à  Pierre  Baron,  prêtre, 
1459,  à  Macé  Ghaumoussais  1612,  à  René  Nepveu 
1634,  à  Pierre-Urbain  de  Beauvois  du  Lizieux  1759. 

Halonére  (la),  f..  c"«  de  Beaucouzé.  — 
Ane.  domaine  de  l'abb.  St-Nicolas  d'Angers.  Il 
en  dépendait  un  étang  de  14  arpents  en  1746. 

Hàlouet  (Colin  de),  fondeur  de  canons  et 
couleuvrines,  au  château  d'Angers  en  1490  (GG  3). 


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HAM 


—  348  — 


HAM 


Haleorde  (la),  t,  c"«  à'Eamflani.  —  La 
Grande,  la  VieiUe-Halourde  140S,  1575.  - 
Autrefois  dans  la  paroisse  St-Sainson  et  «  snr  le 
«  grand  chemin  tendant  d'Angiers  à  Briolay  par  le 
«  pont  d'EscoiUon  »  1409,  1573  (H -D.  B  45).  — 
U  y  existait  une  petite  chapelle  aa  xt*  s.  —  Do- 
maine de  l'Hôpital  général,  acquis  le  tt  janvier 
1696  de  Gaillemine  G«érin. 

BiO^^imCh^  (la).  —  y.  la.  Malquiniire. 

Haltière  (la  Grande,  la  Petite-)»  hh.,  c"«  de 
Beauvau.  —  LeB  Altières  (Gass.).  —  La 
Baltière  (Et-M.).  -*  Ane.  dépendance  du  do- 
maine deBeanvau.  —  N.  b.  René  Qaétier  est 
sienr  de  la  Petite-H.  en  1600  (ElOT).  •«  Un  four 
à  chaox  et  à  briques  y  existe,  alimenté  par  le 
calcaire  de  la  Rairie  et  chauffé  avec  des  bourrées 
de  sapin. 

Hanarderle  (la),  c**  à'Alloniuê.  —  Ane. 
gentilhommière,  à  la  famille  Budan. 

Hamardière  (la),  f,,  c"«  à*Andard.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Thomas  Nepveu  1708,  1714  ;  « 
cL,  c»«  de  Parce, 

UmwuÊi^  (les).  ^  V.  la  Cawe. 

Hameaa  (le),  ham.,  c*«  Nueil'9,'Pa—.\  •> 
Y.  RuxBêtau  doré. 

Hameanx  (les),  c"«  du  LUm^A, 

Hanaelale  (la),  f.,  c"«  d'Aoir^.  •*  En  est 
sieur  b.  b.  René  Letessier  1648,  1654;  »  (la 
Basse,  la  Haute-),  ff.,  c»*  d'Aoiré. 

Hamellére  (la),  ham.,  c**  de  St'GtorgtB- 
dU'Boiê. 

■amolUi,  abbé  de  St^Aubin  depuis  1118,  fut 
élu  le  15  mai  1127  évèque  de  Rennes,  fUl  fé- 
vrier 1141. 

HanaeUBlèM  (la),  ham.,  e-  de  Chanto- 
ceatuc.  -*  Ane.  flef  avec  cbAtean  et  chapelle 
«  très-belle  et  bien  parée,  »  est-il  dit  dans  l'acte 
de  visite  épiscopale  de  1683  ;  —  appartenait  depuis 
au  moins  le  xv*  s.  à  la  famille  Pantin,  dont 
Glande  Pantin  qui  avait  embrassé  la  réforme.  Sa 
femme,  fille  du  sienr  de  la  Grossonnière,  et  sa 
fille,  le  quittèrent  pour  se  convertir  et  se  retirer 
au  couvent  des  Visitandines  d'Angers,  en  1654. 

—  Le  31  juillet  1681  François  Ghenu,  sieur  de 
Boisgamier,  et  René  Ghenu  de  Landormière,  y  dî- 
nant avec  l'abbé  de  Glermont,  se  prirent  de  que- 
relle et,  sortant  de  table,  s'alMrdèrent  à  cheval 
dans  l'avenue  même,  armés  chacun  de  deux  pis- 
tolets et  d'une  épée.  Le  sieur  de  Landormière 
resta  mort  sur  la  place,  l'autre  fut  blessé.  —  Charles 
Pantin  épousa  le  17  avril  1719  à  Ghàteauneuf 
Renée  du  Mortier  de  la  Ruohesnière.  -^  Le  sei- 
gneur avait  le  droit  «  de  courre  et  chasser  par 
«  quatre  fois  Tan  avec  les  chiens  et  la  gaule 
«  jusque  sur  les  douves  de  Ghantoceau.  »  —  Il 
a  été  trouvé  en  1865  sur  le  domaine  une  monnaie 
d'or  de  Néron,  vendue  à  Nantes.  Les  construc- 
tions actuelles  datent  du  xvu*  s.  Non  loin, 
un  champ  s'appelle  encore  la  Hxiguenoterie , 
souvenir  peut-être  d'un  proche.  —  Le  hameau 
donne  son  nom  à  un  ruisselet,  né  dans  l'étang, 
et  qui  afflue  ep  face  de  Ghevrue  dans  le  ruisseau 
de   la  Chènebaudière  ;    «>    c"*  de    Villedicu. 

—  Le  fief  de  la  H,  alias  la  Chaussaire.  — 
Ancien  fief,  sans  domaine,  qui  comprenait  le 


nord  de  la  paroisse  de  la  Blouère-ViUedîea  et 
dont  les  assises  se  tenaient  à  Tilledieu.  — 
En  est  sieur  Julien  Béranlt  1630,  dont  la  tombe 
existe  dans  l'église  de  la  Ghaussaire,  Cb.  /on* 
bert  1665-1670,  Fr.  Bérault  1767,  ITTt;  -^  f., 
(.se  ([e  Villemoisant,  —  La  Humtlinière 
XVIII*  s.  —  Domaine  de  la  Gommanderie,  vendu 
nat*  le  28  prairial  an  lY. 

Hamelotière  (la),  f.,  c"«  de  Fougère,  do- 
maine d'une  chapeUenie,  vendue  nat^  le  28  jan- 
vier 1795. 

Hamelotrie  (la),  cl.,  c**  de  la  Ferrikrt. 

Bameaettes  (lés),  cl.,  q^  de  St-AuguÊtin- 
df'Bois, 

HamiMiére  (la),  cl.,  t^  de  SouceZlea. 

Hamen  {Julien),  ancien  domestique  du  Sé- 
minaire, prit  la  direction  d'une  communauté  de 
refuge,  fondée  à  Angers  par  François  GùoUet, 
pour  les  vagabonds,  que  ramassaient  les  gardes 
de  la  ville,  sous  le  titre  de  la  Providence  de 
St-Joseph,  ou  populairement  le  Sahot.  —  D 
les  guérissait  de  la  teigne,  de  la  gale,  et  les  fai- 
sait travailler  (1729).  Hais  «  après  avoir  procuré  un 
«  pareil  établissement  à  Nantes,  il  tomba  lui- 
«  même,  dit  Pocq.  de  Liv.,  dans  le  dérèglement, 
«  dont  il  avait  retiré  tant  d'autres.  On  le  maria, 
«  et  il  devint  simple  geôlier  des  prisons  de  Ghâ- 
«  teangontier  »,  où  il  était  né. 

Mis.  1068,  p.  ili.  -  Ldioretti,  t.  Hl,  p.  143.  —  Peut 
dekTnikrio,p.9tt-244. 

Hamoiuiaie  (la),  f.,  c"«  de  la  Comuatlle, 

—  Appart.  à  la  famille  Lemesle  1560,  1630  ;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  se  jette  dans  le 
Mondouet;  —  800  met.  de  cours;  »  f.,  e^  du 
LouroûX'Béc,  —  Hamonetê  (Gass.). 

Hamomeiie  (la),  f.,  c**  de  fiécon. 
HamoiineUi  (les),  ham.,  t^*  de  Louerre. 
HamoBiilère  (la),  f.,  c^  de  Champigné. 

—  Ane.  gentilhommière  du  xvi«  s.  à  croisées  de 
pierre,  poutres  et  chevrons  peints  et  sculptés,  au- 
trefois avec  cour,  chapelle,  douves,  jardins,  trois 
bois  taillis,  étang  dit  l'étang  de  Sinette  près  le 
bois  du  Yemay.  Le  principal  corps  flanqué  d'une 
tourelle  avec  escalier  tournant,  porte  dans  on 
cadre  de  pierre  entre  ses  deux  fenêtres  la  date 
1575  —  En  est  seigneur  en  1408  Antoine 
Hamon,  écuyer,  qui  laisse  son  nom  à  la  terre. 
Elle  a  passé  dès  la  fin  du  xv*  siècle  à  la  fa- 
mille Legay.  Jean  Legay  y  fonda  le  29  janvier 
1509  une  chapelle  en  l'honneur  de  N.-D.,  aug- 
mentée par  une  fondation  nouvelle  le  22  juin 
1526  et  où  la  chapelle  de  la  Gaboisière  était 
desservie  au  xvii*  s.  —  La  dame  Claude  Leroux, 
veuve  d'Antoine  Legay,  chevalier,  obtint  le 
2  février  1595  des  lettres  patentes,  qui  lui  accor- 
daient tous  les  droits  de  prééminence  dans  l'église, 
cession  confirmée  par  lettres  nouvelles  du  26  août 
1596à rencontre  de  l'opposition  da  prieur  de  Cham- 
pigné et  du  seigneur  de  Charnacé.  C'est  là 
sans  doute  l'origine  de  la  légende  qui  raconte  que 
le  roi  Henri  avait  donné  U  terre  à  une  jeune  fille 
du  pays  qu'il  aurait  aimée.  —  En  est  sieur  Louis 
de  Samson  en  1598,  dont  la  fille  Anne  épouse  dans 
la  chapelle  Jean  Lejumeau  des  Perrières  le  18  oc- 
tobre 1609.— En  est  dameRenéede  Gisorsen  1633. 


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BAR 


-  349  — 


BAH 


—  La  tane  fut  acquise  an  1732  par  JoMph  de 
Meaotsé,  déjà  héritier  en  partie  de  Jeanne  de 
Samson»  et  de  nonvean  en  1751  par  Falloox  dn 
Lys^  tientenant  général  d'Angers,  mari  de  Marie 
Giranlt  de  Mozé;  —après  lui,  Michel-Lanrent 
Falloox  1785.  Echoe  en  1817  à  é}^  Louise- 
Sophie  Falloai  da  Lys,  carmélite  de  Poitiers, 
elle  a  été  vendae  le  S5  octobre  1827  à  M.  de  la 
Porte,  —  et  le  12  juillet  1866  à  M.  Achille  Joa- 
bert.  Une  Tne  da  logis  a  été  gravée  dans 
VAlbum  de  M.  T.  Abraham,  1875. 

Hamennlère  (la),  cL,  c^  de  Grt^N,  ;  — 
f.,  c»«  du  Lion-d'A.  ;  —  f.,  c»«  de  Morannea. 

—  En  est  sieur  Anoeao  Ogier,  avocat,  1540,  par 
acquêt  de  n.  h.  Alain  Leroy  (G  105,  f.  140).  — 
Jacq.  Perdrix,  sénéchal  de  Morannes,  1655, 
maître  des  requêtes  de  la  reine,  1658  ;  —  t.,  c<^* 
de  Segré\  —  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  Bécon, 

Hamonnlères  (les),  f.,  c>>*  de  Nyoi9cau\ 

—  f.,  c»*  du  VieiUBaugé. 
Hanelle»  f..  c***  de  Gonnord, 

HmnIèM  (la),  f.,  c"«  âi'Aviré  (Et-M.).  —  La 
Hanbrt  (Cad.). 

Hanlpet,  cl.,  c»«  de  Si-BarthUemy.  —  La 
closcrie  appellée  Losne-^y-^inct  1522  (H.-D.). 

—  Anypaict  1565.  —  L'Aane y  prinst  autre- 
ment Hanipet  près  le  Pressoir  franc  1686. 

—  Comprise  dans  un  groupe  de  terres  acquises 
vers  1860  par  la  Commission  des  ardoisières, 
pour  rechercher  et  suivre  la  veine  ardoisière  ;  -» 
(le  Petit-),  f.,  c*«  d'An^ereE.  —Ane.  domaine 
du  chapitre  St-Martin  d'Angers. 

Hcmtttfloii  (chapelle),  V.  t.  I,  p.  61  et  62. 

HaimeloVy  cl.,  c**  des  Ponts-de-Cé.  — 
Halnoue  (Cass.).  —  Domaine  de  la  chapelle  de 
Hannelou  d'Ang«rs,  qui  dépendait  de  l'abb.  St- 
Snlpice  de  Rennes;  —  vendu  nat^  le  8  avril  1791  ; 

—  bois,  c<M  de  la  Meignanne,  domaine  des 
mêmes  religieuses,  vendu  nat^  le  19  messidor 
an  IV.  Il  comprenait  alors  20  arpents. 

Hanoeliale  (la),  f.,  c»«  du  Tremblay.  — 
En  est  sieur  Jean  Pouriats  1635,  Jacq.  P.  1646, 
avocat  au  Présidial  d'Angers. 

Hannehe*  a  architecte  en  marbre»,  fait  le 
devant  du  grand  autel  de  St-Pierre  de  Saumur, 
par  marché  du  17  juin  1747,  moyennant  400  1. 

Haqoetonnaie  (la),  f.,  e—  de  la  Perrière. 

—  Lactonnais  (Cass.). 

HmqtUii  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.»  c««  de  la 
Possonnière  (CUiss.). 

Hmqaln  {Léandre),  «  tapissier  de  l'ahbesse 
«  de  Fontevraud  »,  1701. 

Haralre  (la),  f.,  c«*  de  Jumelles. 

Haranelières  (les)»  vilL,  c"«  de  Bimche- 
maine,  —  La  Haranchée  1446  (Molières,  1. 1). 

—  Les  Baranchères  (Cass.).  —  La  haute 
Haranchée  anciennement  la  Guyonnaie  1670 
(Pruniers).— I^ee Haranchées  1561.— Ane.  do- 
maine vendu  en  1561  par  René  Roberdean  à 
Franc.  Foucquet,  bisaïeul,  au  dire  de  Ménage,  du 
fameux  surintendant,  et  par  lui  advenu  à  n .  h .  maître 
Ysaac  Foucquet,  conseiller  et  aumônier  du  roi, 
chanoine  et  trésorier  de  St-Martin  de  Tours,  qui 
le  vendit  le  31  décembre  1610  à  Jean  Jarry.  — 
En  est  sieur  1656  Math.  Joubert;  —  n.  h.  Ani. 


Gasté  par  acquêt  le  27  novembre  1607  de  Pou- 
lain de  la  Forêtrie  ;  —  en  1711  n.  h.  Pierre  Davy 
d'Aussigné  par  acquêt  de  Grudé;  —  jusqu'à  ces 
derniers  temps  à  M.  Dély,  Y.  ce  nom,  qui  y  est 
mort  le  16  juin  1873;  —  acquis  en  1874  par 
M.  Coûteux. 

Haras  (le  Petit,  le  Grand-),  ff.,  c»«  de  Bris- 
sarthe.  —  JLe  Harraix  1540  (C 105,  f.  276).  — 
JLe  Haratz  1623  (Et.-C).  —  Harra  1669.  — 
Le  Haras  xviu*  s.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  re- 
levant de  Briolay  avec  manoir,  dont  est  sieur 
Yves  de  Tessé,  chanoine  de  St-Maurice,  1537, 
n.  h.  Zacharie  Lemasle  1623,  François  Joubert, 
mari  d'Esther  des  Retours,  1669,  Louis  Lemasson 
de  la  Saulaie  1716,  1726,  René  L.,  lieutenant 
particulier  au  Présidial  de  Châteaugontier,  1760. 
—  Le  Petit-H.  est  vendu  nat^  le  l*r  thermidor 
an  lY  sur  Roger  de  Campagnolle  et  Poisson  de 
Montaigu. 

Mmmsêé.  -  y.Chizé. 

Haraodlère  (la),  f.,  c>«  de  Mouliheme.  — 
Domaine  de  l'Hôtol-Oieu  de  Baugé. 

Hupeher  (Jean-Baptiste-Louis),  né  le 
25  octobre  1700  à  Beaufort-en-Yallée,  était  fils 
de  Claude  H.,  conseiller  du  roi,  commissaire  en 
l'hôtel-de-ville,  avocat  au  âégs  royal,  répute 
entre  tous  et  que  d'Aguesseau  particulièrement 
tenait  en  grande  estime.  Il  fit  ses  études  de  droit 
à  Angers,  était  en  1723  avocat  au  Pariement  et 
acheta  en  1724,  avec  dispense  d'Age,  l'office  de 
lieutenant  particulier  civil  pour  la  Sénéchaussée, 
qu'il  exerçait  encore  en  1728.  Un  mariage  avan- 
tageux l'attira  cette  année  même  à  Thouars,  où  le 
fixa  la  charge  de  lieutenant  général  du  duché. 
Frappé  de  paralysie  en  1745,  il  mourut  en  1753. 
Il  avait  établi  chez  lui  des  conférences  pour  les 
jeunes  avocats,  où  il  étudiait  avec  eux  et  discu- 
tait la  (Saturne  du  Poitou.  Ces  travaux,  trop  tôt 
interrompus,  sont  résumés  dans  un  ouvrage  esti- 
mé, qu'a  publié  son  fils,  sous  le  titre  :  Traité 
des  Fiefs  sur  la  Coutume  du  Poitou,  aug- 
menté, depuis  la  mort  de  Vauteur,  de  re- 
marques qui  contiennent  en  abrégé  les  dis- 
positions et  les  usages  des  autres  coutumes 
(2  vol.  in-4o.  Poitiers,  F,  Paulcon,  1762).  —  Sa 
fille  épousa  en  1765  le  chef  vendéen  la  YiUe- 
Baugé. 

^  Arch.  de  BaMfortGG  19,  f.47.-DfMUCdn  Radier,  noat. 
édiU.  t.  m,  p.  635.  —  Deoais,  Notrt-Dame  de  BemforU 
p.  «6.  —  k*9Mê  de  rOunt,  I8S9. 

Hareoort  {Blanche  d'),  fille  du  comte  Jean 
d'E  et  de  Catherine  de  Bourbon,  était  religieuse 
de  N.-D.  de  Soissons,  et  fut  en  1391  nommée 
abbesse  de  Fontevraud,  où  elle  mourut  le  4  avril 
1431,  après  39  ans  1/2  de  gouvernement.  — 
{Marie  d'),  nièce  de  la  précédente,  lui  succéda 
le  23  décembre  1431,  mais  élue  seulement  par  la 
majorité  et  en  concurrence  avec  Marguerite  de 
Beaufort,  dont  la  mort  en  1434  mit  fin  à  ce  schisme 
menaçant.  Marie  mourut  le  14  décembre  1451, 
léguant  tous  ses  joyaux  et  sa  vaisselle  d'or  et 
d'argent  et  10,000  écus  pour  les  bâtiments  de  son 
abbaye,  qui  lui  devait  déjà  des  orgues  d'un  tra  • 
vail  remarquable. 

Nimit.  Mti.,  p.  M)  297.  -  CMaMH,  Oabr.  d*  lUeh., 

p.999« 


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HAR 


—  350  — 


HAR 


Hardas  (le),  cMt.  et  f.,  c"«  de  Chantocé; 
«  f.,  c"«  de  fa  JoHle-Tton.  —  Ane.  flei 
dépendant  de  la  seigneurie  des  Roches  et  dn 
Mesnil.  Ea  est  dame  Kepée  l^ecoiiyreux,  venve 
Deslandes.  1540  (C  105,  f.  102);  —  han^.,  c»« 
de  Lire;  =«  chat.»  c»«  de  JLouvodnes.  —  La 
maison  seigneuriale  du  \H.  1774  (Et.-C.). 
—  Ane.  fief,  dont  est  sienr  n.  k.  M athnrin  de  la 
Ronssardière  1579,  Chartes  d'Andigné  16^9.  — 
Charles-François  d'Andigné  de  Tézins  le  vendit 
le  14  féTrier  1667  à  Toussaint  Châtelain,  bour- 
geois et  jnge  consul  d'Angers  ^  — '  François  Gh.j 
fie  9  août  1725;  —  Perrine  Ferchaud,  veuve 
Bouvier,  qui  y  réside,  1774.  —  L'habitation  a  été 
reconstruite  vers  1860  ;  —  f .,  c"*  de  la  Poitem- 
nière;  —  f.,  c*«  de  PruHlé;  «  h.,  c»«  de  Ro- 
che forts. -Loire;  —  f,,  c"«  ûe  St'Auguatîn- 
deS'B.  ;  —  ff.,  c»«  de  St-Barthélemy  j  «  f., 
c»«  de  St-Martin-du-Bois. 

Ilardassière  (la),  ham.^  c**  de  Drain. 

HardelUère  (ù),  f.,  c»«  de  Chemillé,  — 
alias  le  Brulon;  «  f.,  c"«  de  JDrain*  =  f.,  c»* 
de  la  Jumellière.  — -  En  est  sieur  Jean  Robin 
1668;  *■  (la  Haute,  la  Basse-),  ff.  c»«  de 
laPoitevinitre.  —  La  Hardellerie  (Cass.).  — 
De  la  paroisse  de  Notre-Dame-des-Mauges;  r» 
V.  VArdelière, 

Hapdelon  (l*),  ham.,  c»«  de  Brézi, 

Hardelonères  (les),  ham.,  c»«  de  Cherrl, 

Hairdlère  (la),  ham.,  c»«  du  Champ.  —  La 
Hamière  (Cass.).  —  La  Huardière  an  IV 
(Vent.  Nat.).  —  Ajic.  fief  et  seigneurie  avec  ma- 
noir noble,  où  Louis  Tillon  fonde  le  27  novembre 
1523  une  chapelle  dédiée  à  St  Urbain  et  à  St 
Jean,  mais  qui  n'était  pas  encore  bâlie  dans  les 
premières  années  du  ivii*  s.  ;  elle  fût  interdite 
en  1687  comme  mal  entretenue.  —  En  est  sieur 
en  1603  Charles  Gamier,  en  16^8  René  dlSscou- 
blanc,  comme  mari  de  Renée  Gamier  II  avait 
droit  de  banc,  litre,  armoirie  et  sépulture  en  l'é- 
glise d'Etiau;  —  Goddes  de  Varennes  à  la  fin  du 
XVIII*  s.  sur  qui  elle  est  vendue  nat*  le  19  messidor 
an  IV;  ■■  1,  c"«  de  la  Chaussaire,  vendue 
nat^  sur  Gourreau  le  17  ventôse  an  VI  ;  — -  donne 
son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c"«  du  Puiset-Doré 
près  le  ham.  de  la  Motte,  qui  sépare  presque  sur 
tout  son  parcours  le  Puiset  de  la  Chaussaire  et 
se  jette  dans  le  ruiss.  du  Verret  à  la  hauteur  de 
la  Bossardière  ;  —  ^^000  met.  de  eQur&  sur  la  c*** 
de  la  Chaussaire  ;  ^m  i.,  c^  de  Fougère  ;  ->  f ., 
c^  de  SULaurent'du-Màtay.  —  En  est  sieur 
Jeaa-Marin  du  Bardas  IMl,  Fierre  Boisineust 
1614,  Georges  de  la  Rivière  1685. 

HardléBas  (les;,  ham.,  c*«  de  S^Lamhert- 
dU'Latay,  —  Ea  est  sieur  Loms  Lemaçon  1639. 

■ardosnarfe  (la),  f.,  c^  de  Somloire. 

UmwûMÊÊÊêéwe,  f.,  c**  de  Chalonnes-a.'le- 
Lude;«»  f.,  c»«  du  May,  —  L'ArdonnUre 
{(M,)  —  La  Hardouinière  1510 ;  —  f.,  c"«  de 
Vaulandry. 

Hard«naiéff«s  (les),  ham.,  €"•  de  Noyant- 
B.'le-Lvde.  -<-  Leê  Hardouinières  (Ctass.). 

HaWUMié,  f.,  e»*  de  M€igni4e*V.  ^  JR«- 
douez  1647  (JEX.'C.).  ^  Ardouei  (fins.)  —  Ea 
est  dime  QUve  d'Espaigne,  f  le  5  iioTBiibrel647. 


l^sfHlotsIi».  —  V.  Fontaines  (H.  de). 

Hardoolii  {M.'J.)^  constructeur  de  la  petite 
chapelle  du  Buiron,  V-  ce  mot, 

Hiur4<Nv|i|  dç  la  Ci|roa^r4lére  (JF^n^e; 
Félix),  pée  fvine  famille  opulent  e^  comblée 
des  dons  ie  la  vie,  se  vojO^  an  ^rvice  des 
pauvre;}  et  fonda  ^q  sa  fortune  et  à  force  de  dé- 
vouement l'hâpital  des  Ipcurables  de  Baugé,  V.  ci- 
dessus,  1. 1,  p.  226,  où  elle  est  mor^  lelOoécembre 
1827,  âgée  de  87  ans.  Son  portrait,  conservé 
dans  la  maison,  a  ét^  téfi^aufiei^  photogr^hiô 
(Angers,  1875,  Lebiez). 

D.  Piolin,  ffist,  du  dioe,  du  Ma^s,  t.  VI.  p.  537.  -* 
TresTanx,  Èist.  de  ITBgl,  d'Angers,  t.  Il,  p.  846-349. 

Hardoviidère  (la),  cl.,  c"«  de  Jarzé.  —  La 
Hardonnière  1616  (Et.-<5.).  —  Dépendance  des 
Ervanlx,  vendue  nat^  sur  Louise  Fontaine,  veuve 
Morand,  le  9  thermidor  an  I|;  »  viH.,  c"^  des 
Rairies.  —  R  y  existe  un  important  fourneau 
à  poteries  vernissées  et  autres  construit  en  1816; 
«  f.,  c»«  de  Vemantes  ;  —  V.  te  Hardoui- 
nih'e. 

Hardouinières  (les),  m'"  et  f ,  c*«  de  St- 
Ba-rthélemy,  —  Un  herhergement  vulgaire- 
ment appelé  la  H.  1899  (H  -D.).  —  Appartenait 
au  zv«  s.  à  l'Hôtel-Bieu  qui  l'aliéna  ;  —  en  1694 
est  acquise  par  Daniel  de  Landevy  de  René  Br y, 
notaire. 

Hardrafle  (la),  f.,  t^  deMàrigné;  —  donne 
son  nom  à  un  petit  ruiss.  qui  natt  auprès,  could 
de  VE,  au  K.-O.  et  se  jette  dans  la  Mayenne  ;  — 
2,300  met.  de  cours. 

BUurdre  (Pierre),  fondateur  de  la  chapeRe 
N.^D.-des-Ardilliers  à  Saumur,  quil  commença  k 
bâtir,  au  dire  d'Hiret,  p.  213,  le  1«  août  1534. 

Hardrle  (la),  m»»  b.,  c»«  de  Thorigné.  — 
Le  lieu  et  closerie  de  la  Hardrie  1539  (C  105. 
f.  285).  —  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  la 
Hardrie  1662  (E  1708).  —  Ane.  fief,  dont  dé- 
pendaient au  xvii«  s.  les  met.,  de  la  Basse-H.  et 
des  MontUs,  les  closeries  dlle,  du  Haut-Bougeard, 
du  Haui-Coudray  et  les  droits  honorifiques  dans 
Téglise  paroissiale,  dont  chaque  nouveau  curé  lui 
devait  une  paire  de  gants  blancs  ;  —  le  tout  rele- 
vant de  Chambellay,  sauf  le  moulii^  de  la 
Basse-Bardrie  te^u  de  Chàteaugontier.  —  En 
est  sieur  Antoine  de  Piédouault  1540»  Geof- 
froy de  Villeprouvée  1631,  1639,  René  de  la  Fo- 
restrie,  qui  lègue  le  domaine  par  testament  du 
9  septembre  1662  à  n.  h.  Jacques  Hamelin,  n.  h. 
Ant.  Poullain  d'Andillé,  échevin  d'Angers,  qui  y 
meurt  le  5  octobre  1716.  Sa  veuve  Marie  Mau- 
musseau,  âgée  de  50  ans,  y  fut  assassinée  le 
17  avril  1739,  sur  les  neuf  heures  du  soir  ;  — 
Hernault  de  Montiron  1789.  —  Le  propriétaire 
était  tenu  de  fournir  la  grange  pour  recevoir  la 
dlme  des  blés,  avoine  et  orge  levée  par  le  Cha- 
pitre de  Saint-Maimbeuf  dans  la  paroisse.  Les 
pailles  et  bougrains  lui  restaient,  plus  une  gerbe 
de  grangeage  pour  chaque  blé  amassé.  —  Les 
métayers  devaient  mener  les  râteaux  et  pendant 
le  cours  des  batteries,  donner  aux  métiviers  do 
beurre  à  déjeuner  et  d^  Ifût  &  coUatfon  ;  le  pro- 
priétaire devait  un  oison. 

Hardy,  ham.»  c"«  de  Noyant^a^G.  ;  »  (le 


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HAB 


—  361  — 


HAD 


Gnod-),  f.,  CM  de  Tiercé,  —  Le  lieu,  fief,  etc. 
de  Hardye  1540  (G  1))5,  f.  iW),  à  Jean  Da- 
Toînes,  échevin  d'Angers^  i*  ^  Petit-),  TiU.,  e*« 
de  Tiercé. 

Umrdj  (Pierre),  libraire  imprimeor,  Angers, 
fils  de  Jacq.  Hardy,  greffier  en  la  Sénéchaussée 
de  la  Flèche,  épouse  le  21  mai  1720,  à  Angers, 
Catherine  Hnbanlt,  fille  de  rimprimeur  libraire 
de  ce  nom,  et  devenu  yeuf,  se  remarie  ie  2T  juillet 
1722  avec  Marie  €uiteau,  veuve  Belot.  Il  avait 
alors  31  ans. 

Mwatdfde  tarvmré  (Xavier),  né  le  17  mai 
1770  à  Laval,  se  dbposait  au  moment  de  la  Ré- 
volution à  entrer  au  Parlement  de  Paris.  11  éniigra, 
fit  les  campagnes  de  1792  dans  Tarmée  du  duc 
de  Bourbon,  de  1793  dans  Farmée  du  prince 
de  Condé ,  de  1794  dans  le  corps  de  La  Châtre,  et 
de  retour  en  France  en  1800,  trouvant  sa  famille 
presque  en  totalité  ruinée,  s'établit  à  Angers,  où 
il  fut  admis  k  travailler  dans  les  bureaux  de  la 
Préfecture.  Nomm^  chef  du  bureau  militaire, 
puis  d'une  division  créée  en  1812,  il  fut  le  18  no- 
vembre 1814  i^pelé  à  la  Sou»4>réfocture  de 
Beaupréau,  puis  nommé  secrétaire  général  de  la 
Préfecture  le  12  août  1815,  emploi  supprimé  en 
1817.  II  reprit  ce  poste  dés  qu'il  fut  rétabli,  le 
6  septembre  1820  et  l'occupa  jusqu'en  1830. 

Hardjre,  nom  d'une  famille  nombreuse  d'or- 
fèvres réputés  à  Angers  durant  plus  de  deux 
siècles.  —  (Jean),  mari  de  Perrine  Séjourné, 
1591,  t  le  25  mai  1612.  —  (UaU),  1597,  f  le 
9  octobre  1630.  —  (TscOe  II),  fils  du  précédent, 
né  le  6  avril  i597,  mari  de  Renée  Delaroche.  — 
(René),  mari  de  Catherine  Foumier,  1622,  et  en 
secondes  noces  de  Renée  Mauget,  1630,  demeu- 
rait sur  les  grandsponts,f  le  14  janvier  1645.  — 
(Toussaint),  fils  d'Isale  !•',  né  le  !•'  novembre 
1602,  mari  de  Guyonne-Delaroche,  1638,  f  le 
28  avril  1641.  —  (Henri),  marié  le  11  mai  1647 
à  Isabdie  Chauvigné.  —  (Christophe),  1648, 
1668,  mari  de  Claude  de  la  Noue.  —  (Guil- 
laume), 1651,  rue  de  l'Aiguillerie.  —  (IscOe  III), 
fils  d'Isaïe  U,  marié  le  26  novembre  1652  à 
Murs,  avec  Franc.  Georget.  —  (Isaïe  IV  on 
Isaac),  fils  de  Toussaint,  épouse  le  25  avril  1656 
Jacquine  Boulin.  —  (René  II),  1656,  rue  de 
l'Aiguillerie.  —  (Henri  II),  mari  de  Renée  Re- 
nauld,  1658,  1665,  f  vers  1690.  —  (Jacques), 
fils  d'Isale  II«  né  le  28  mars  1634,  mari  de 
Madeleine  Pipauh,  1662, 1670.  —  (Louis),  mari 
de  Renée  GuilUer,  1668,  1677.  Il  refit  en  1669  la 
reliure  en  argent  sculpté  à  personnages  des 
Evangéliaires  et  Epislotiers  du  Chapitre  de  Saint- 
Maurille,  et  en  1683,  par  marché  passé  le  12  juin 
avec  Guy  Artbaud,  deux  châsses,  dont  une  pour 
les  reliques  do  St  Victor,  avec  figures  d'argent  de 
13  pouce?  de  hauteur  (V.ftépert.  arcMoL,  1866, 
p.  47);  t  le  10  février  1696.  —  (René  III),  fils 
d'Isaïe  f^,  né  le  6  décend)re  1653,  et  déjà  veuf 
en  1683.  Il  se  remarie  le  27  juillet  avec  Françoise 
Lecomte.  —  (Georges),  fils  de  Jacques,  marié  le 
3  juillet  1692  à  Françoise  Chédanne,  f  le  9  juillet 
1694,  ftgé  de  30  ans.  —  (Guillaume),  fils  de 
Louis,  épouse  le  2  janvier  1714  Olympe  Proust. 
U  prend  dans  Tacie  de  baptême  de  son  fils  Au-  '. 


guste  le  titre  de  messire  c  comme  un  noble  »,  dit 
une  note  marginale  ;  f  vers  1740.  —  (Gui7- 
laume-René),  fils  du  précédent,  rue  9t-Laud, 
1744,  conseiller  à  l'Hôtei-de-Ville,  capitaine  de 
milice  bourgeoise.— Sa  femme,  Perrine  Parage,  de 
Durtal,  meurt  le  15  février  1782,  âgée  de  67  ans. 

HarleHe  (la),  f.,  c»«  de  Blaison.  —  La 
vigne  appelée  la  Hérielle  1507  (E  456).  —  Le 
Keu  nommé  la  Hérielle  1564  (E  436).  —  Ap- 
partenait en  1771  à  Et.  Pasqueraie  du  Rousay. 

Havielle  (la),  f.,  c«*  de  Gennes.  —  Feo- 
dum  de  Hariella  1261  (Titres  Dupuy-Ch.), 
1271  (G  351,  f.  181).  -  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie, relevant  de  Trêves.  Le  seigneur  était 
bienfaiteur  de  l'église  St-Yétérin,  et  à  ce  titre 
y  avait  droit  de  prières  et  de  sépulture,  et 
toute  prééminence,  après  son  suzerain.  Le 
four  à  ban  dépendait  de  la  terre.  —  En  est  sieur 
Thibault  des  Cloistres,  de  Clau$jtris  4$K71,  Jean 
des  Cloistres,  valet,  1374,  Jean  Turj^in  1435, 
René  de  Bournan  1550,  mari  sans  doute  d'une 
Turpin,  Antoine  Turpin  1560,  sa  veuve  Gabrielle 
Desures  1571,  Samuel  Pyévot  1574,  mari  d'Elisa- 
beth Turpin  La  terre  passe  vers  la  fin  du  siècle 
à  la  famille  Laurent  ou  du  Laurens,  sieur  du  Jo- 
reau,  et  s'y  conserve  jusqu'à  la  Révolutiou.  — 
La  forme  est  encore  l'anc.  logis  seigneurial  aux 
grandes  croisées  de  pierre,  mais  tout  mutilé.  Dans 
la  cour  j'y  ai  vu  abandonné  (avril  1875)  on 
énorme  bénitier  octogonal  en  pierre  dure,  dont 
chaque  pan  est  décoré  d'une  moulure  cintrée  por- 
tant au  centre  sur  des  colonnettes. 

Arcfa.  de  M.-et-L.  B  1344-1346  et  13M. 

Hariére  (la),  f..  c»«  de  Meigné-le-V. 

Vamalsière  (la),  ham.,  c**  de  Daumeray, 
—  Les  H.  en  St-Germain  1668, 1702  (Et.-C.). 

HameHe  (la),  h.,c"  d'Auoerse. 

■arnlére  (la),  f.,  e««  de  Chigné;  -■  m»"  b., 
c*«  de  Pontigné,  du  xviii»  s  ;  «•  (la  Petite-), 
f.,  c»*  de  Pontigné. 

Maronmn,  cl ,  c»«  de  St-Martin-éPArcé, 

Haroaardlére  (la),  f.,  c"«  de  Genneteil, 

Harottlaie  (la),  f.,  c»«  de  VRàtellerie-de-F. 

Harplére  (la),  ham.,cB«  de  la  Pommeraie. 

Harplnaie  (la),  f.,  t—  de  Carbay.  —  Her- 
pinay  (Gass.). 

Harteiiaiidiéve  (la),  cl.,  c"*  de  Jarzé, 

Haraet  (Israël),  docteur-médecin,  protes- 
tant, Saumur,  1608. 

Hanralrie  (la),  f.,  c*>«  de  Morannes.  —  La 
Herverie  (Cass.). 

Harvonrie  (la),  f.,  c^  de  Neuvy.  --  La 
Hervourie  (Et.-M.)|  —  donne  parfois  son  nom 
au  ruiss.  de  l'Aunay-Gontard. 

Hatollerie  (la),  cl.,  e^  d'Angers  E ,  do- 
maine de  la  chapelle  de  Guinefort,  vendu  nat^  le 
13  septembre  1791. 

■Ate-Hmrt,  cl.,  C**  de  Beaupréau,  1713. 

Hanbrais,  f.,  c**  de  {a  Potkerie» 

Havderie  (la),  f.,  c"«  de  Lasse. 

HandevUle  (Jean-Baptiste) ,  né  à  Leyr 
(Meurthe)  le  11  neveiidl>re  1771,  servait  dès  l'âge 
de  14  ans  dans  le  9*  régiment  de  cavalerie.  Nom- 
mé officier  en  1793,  il  fut  envoyé  en  même  temps 
que  la  garnison  de  Mayenee  d4Mie  la  Vendée, 


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HAU 


—  352  — 


HAV 


avoc  grade  de  capitaine  de  chasseon  le  V  mai 
1793,  de  chef  d'escadron  le  19  janvier  1794,  et 
enfin  d'adjudant  général  chef  de  brigade  le 
24  août  suivant.  La  faiblesse  de  sa  santé,  épuisée 
par  des  blessures,  Tobligea  de  bonne  heure  à 
quitter  le  service.  Dans  un  de  ses  séjours  à  An- 
gers il  avait  été  envoyé  en  logement  chez  un  né- 
gociant, M.  Corameau,  dont  il  devint  le  gendre 
et,  lors  de  sa  retraite,  il  monta  avec  lui  en  Re- 
culée, dans  Tancienne  maison  des  Capucins, 
une  importante  manufacture  d'indiennes.  Nommé 
le  23  avril  1803  commandant  de  la  garde  natio- 
nale, il  dut  encore  se  démettre  de  cette  charge  en 
1807  et  mourut  en  1811 .  —  Son  fils  Jean-  Baptiste 
juge  an  tribunal  civil  d'Angers,  y  est  mort  le  10 
décembre  1836.  Le  d^  Ponceau,  possède  son  por- 
trait par  Bodinier. 

monfier.  Le  Départtmmt  de  Maùu-ei-L,,  t.  Il,  p.  85. 
-.Mw.l(»l,p.5l. 

Haadléres  (les),  ham.,  c^*  de  Morannes. 

Haadmoiinlère  (la),  f.,  c"*  de  Segré. 

Hnuît'Mani.  —  V.  Hautmont. 

Hamnéniére  (la),  cl.,  c"«  de  Morannes. 

HaatmoaUn  {Jean),  tapissier  du  ch&teau  de 
Serrant,  1544,  1549. 

Hanssepie  (la),  f.,  c"«  de  Loire»  —  La 
Houssepie  (Et.-M.). 

Hamssemiière  (la).  —  V.  la  Haute- 
Collière, 

IIaatallère(la),ham.,c"«  de  la  Comuaille. 

—  Le  Tertre  aliaa  la  HauU-Halière  1517, 
1638.  —  La  Haute-H  alias  la  Rontallière 
1641.  —  La  Hautalière  1695  (Et.-G.).  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  relevant  de  YiUegontier  et,  de- 
puis le  XVI*  siècle  par  dépié  de  fief,  de  la  Bur- 
lière.  —  En  est  sieur  Jean  Bonvoisiii  1517,  Jean 
Leroux  1628,  Louis  Duboys  de  la  Pelairie  1638, 
Franc.  Leroyer  1641,  n.  h.  Joseph  Leroy er,  pré- 
sident au  Grenier  à  sel  de  Gandé,  1695,  dont  la 
fille  épouse  le  22  février  1724  J.  Méric  de  Freis- 
sinet,  à  Gandé. 

Hantardière  (la),  f.,  c<^«  de  Jallais, 

Haotbols  (le  Petit-),  ham.,  c"«  de  Trélazé\ 
anc.  domaine  des  Augnstins  d'Angers,  vendu  nat^ 
le  17  décembre  1790. 

Haat-Bonr^  (le),  cl.,  c"«  de  Méon. 

Hantbrlaiid,  f.,  e»*  de  la  Comuaille. 

Haat-de«Glmbré  (le),  f.,  c>«  de  Tiercé,  — 
Le  Vau  de  C.  (Vent.  Nat.).  —  Haut-C.  (G.  G.). 

—  Vendu  nat.  sur  Perrault  de  la  Bertaudière  fils 
le  28  fructidor  an  IV. 

Haat-de-rAUée(le),  f.,  c"«  de  Cuon. 
Haat-de-Saiils«(le),viU. .  c»«  de  Saulgé-VB, 

—  Les  maisons,  granges  ^  jardins,  cours,  ai- 
reaux ,  issues  anciennement  nommez  la 
Chatterie,  communément  nommex  la  mettai- 
rie  du  Haut  de  Sauge  1682  (G  851).  —  G'était 
le  domaine  propre  du  fief  des  Brosses-Marquet. 

■aat^tt-Bols  (le),  f.,  c"«  de  Morannes,  — 
Anc.  domaine  des  Ursulines  d'Angers,  qui  y  réu- 
nirent la  métairie  des  Jaltières. 

Haale  (la),  f.,  c»*  de  Maxièrea,  ^  En  est 
•ienr  Jean  Brouard  1718.  —  V.  to  Papinière. 

■aalebelle^cl.,  c««  à'Andard,  —  En  est  s' 
M*  René  l^epoîclevin  1574  ;  —  cl.,  c"«  de  Mou- 


liheme.  —  Haudebelle  (Eu-M.).  —  H,  alias 
la  Lucessière  1637,  H.  aJias  la  Lucetière  et 
Chapellière  1776  (H.-D.).  *  Relevait  de  l'Hétel-. 
Dieu  d'Angers.  »  En  est  sieur  n.  h.  Gabriel  de 
Boissard  1614, 1623.  —  Pierre  Milite  1637,  Antoi- 
nette de  Valory  1776. 

Haateberge»  ham.,  c***  de  Mozé.  ^  Hau- 
deherge  1612  (GG  1337).  —  Haute-B.  (Gass. 
et  Et.-M.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  avec  manoir, 
appartenant  dès  le  commencement  du  xvi*  s.  à  la 
famille  Bitault,  dont  Louis  Bitault,  trésorier  de 
l'église  St-Maurice  d'Angers  et  conseiller  au  Par- 
lement de  Bretagne  1608,  1612.  Philippe  B.  y 
fonda  une  chapelle  le  9  août  1623,  en  renouvelant, 
dit-on,  une  fondation  antérieure  laite  par  l'évèque 
Gabriel  Bouvery.  —  La  terre  vendue  en  1668  à 
Pierre  Rouillé,  appartenait  en  1745,  à  François 
Delorme,  juge  conseiller  au  Présidial  d'Angers, 
en  1771,  puis  à  Armand-Gélestin  Volaige  de  Vaa- 
girauld,  f  le  21  novembre  1782,  âgé  de  78  ans. 

Haatebert»  quartier  de  Cholet. 

■aateprée*  f.,  c««  de  Beaupréau. 

Hanteores  (les),  ham.,  c»*  de  Dénie.  —  Lts 
HaulteS'Heureê  1660  (£t.-G.).  —  Les  Hau- 
teurs (Rect  et  Gad.).  ^  Les  Hauteures  (Gass.). 
—  Gette  dernière  manière  d'écrire  est  la  véritable 
et  rappelle  le  nom  de  la  famille  Hauteur e,  qui 
au  XV*  s.  possédait  ce  canton.  Près  de  son  hôtel, 
sur  le  chemin  de  Beaulieu,  existait  une  petite 
chapelle  appartenant  à  l'abb.  de  St-Maur. 

■aatCTlUe,  f.,  c<^«  de  Bouchemaine. 

HaaUiea ,  cl. ,  c"«  du  VieH-Baugé.  » 
L'ommeau  de  H,  1503.  —  I<es  maisons 
au  lieu  nommé  Hautlieu  auUrement  le 
le  champ  de  la  Porte  1543.  —  jLe  lieu  de 
Laupignelle  de  présent  appelé  Hautlieu 
1616.  —  Le  lieu  de  H.  vulgairement  appelé 
AupignelU  1616  (E  527). 

HaatmonC»  c"«  de  Rou,  anc.  maison  noble, 
domaine  et  résidence  de  Franc.  Bernard,  V.  ce 
nom,  1. 1,  p.  321  et  811. 

Havtrenx,  f.,  c»«  de  Mélay.  —  Les  mouU 
lins  à  eau  et  à  vent  de  Haute-Roue  sis  près 
Vhostel  de  BouxiUé  1540  (G  105,  f.  252).  — 
Haute-Re%ix,  m*"  à  eau  (Gass.).  —  Anc.  dé- 
pendance de  la  terre  de  Bousillé. 

■aotreiix  {Joseph),  maître  ès-arts,  reçu 
docteur-^nédecin  à  Angers  le  26  novembre  1774, 
«  cum  laude  maxima.  »  —  {Désiré),  né  à  An- 
gers en  1797,  est  reçu  docteur-médecin  à  Paris 
en  1820,  s'établit  la  même  année  à  Saint-Florent- 
le-Vieil  et  y  meurt  le  20  août  1854,  V.  le  Maine- 
et-Loire  du  31  août  1854. 

Haatroax»  c»«  de  la  Pomm/eraie.  —  Le 
fief  et  seigneurie  de  Haulte-Roue  1626.  — 
Le  fief  et  seigneurie  de  Hautrotix  alias  la 
Pommeraie  1638.  —  Le  moulin  de  Hautroux 
1703  (Arch.  de  la  Bizolière).  —  Anc.  fief  énervé  de 
Launay  Gobin  et  réuni  au  xvit*  s.  à  la  Bizolière. 

■aate  (les),  ham.,  c"«  de  la  Bohalle  ;  ^  f., 
c»«  de  Contigné  ;  —  viU.,  c»*  de  la  Ménitré. 

Haata-de-Boaé  (les),  cl.,  c"«  de  Jareé. 

HaTardlére  (la),  f.,  c"«  de  Brion.  —  Anc.  fief 
du  nom  de  Jean  Havard,  prêtre,  c  Son  fiefqu'U 
te  appelle  la  Havardière,  »  dit  un  titre  de 


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BAY 


-  383  — 


HÉB 


1462.  ^  N.  h.  Jean  Delaonay  le  donna  le 
18  août  1583  à  son  fils  aîné.  —  Le  domaine  est 
resté  depuis  annexé  à  la  tene  de  la  Mothale  qui 
le  relevait  de  Sobs.  —  Le  fiefetcloserie  de  la 
Havardière  alias  la  Petite-Mothaye  au 
quartier  de  Sohs  1759. 

Arch.  da  cbàteui  d«  Ghavigiié. 

Hairiupdlére  (la),  f.,  c»«  de  Chantocé;  —  f., 
€»•  de  Comillé;  -  f..  c»«  de  Meigné-U-V. 
(Cass.),  tout  auprès  dnboarg;  —  f.,c»«  de  Vau- 
chrétien,  —  Le  herhérgement  de  la  H.  1344. 

—  LhosUl  de  la  H.  1480  (Note  Mss.  Raim- 
baolt).  —  Ane.  terre  et  maison  noble,  apparte- 
nant par  acquêt  de  n.  b.  Jean  Vareneau  On 
1344  à  Jean  Debour,  en  14i0  à  Jean  de  Conques- 
sac,  en  1557  à  Franc,  du  Buscbet,  mari  de  Renée 
de  Conquessac,  et  réunie  à  Brissac  par  acquêt 
de  1608. 

HftTerélére  (la),  f.,  c»«  de  la  Pommeraie. 

HaTriéres  (les),  cl.,  c»*  de  Longue. 

■•y,  f.  et  m*»  à  eau,  c»*  de  Marcé.  —  Sane- 
tu9  Martinus  de  Bello  Valle  hoc  est  Aïs 
1060-1081  (l«r  Cartul.  St-Serge,  p.  123).  —  Do- 
mus  canonicorum  apud  Aïs  xiii*  s.  (6  1076). 

—  Le  herhérgement  d'Ay  1402  (Ib.).  —  La 
ferme  d^Ahye  1697  (Et.-C.).  —  Haï  {Caas.).  — 
Le  Grand' Aix  (Ib.).  —  I»e  lieu,  terre,  fief, 
seigneurie,  domaine,  moulin  à  eau  d^Aix 
1766  (G  1076).  —  On  prononce  populairement  et 
à  tort  Ze  moulin  d'Hy.  —  Cette  localité  placée 
sur  les  confins  des  anciennes  paroisses  de  Marcé 
et  de  Jarzé,  conserve  le  nom  antique  du  pays,  qui 
le  perdit  en  entrant  au  xi«  s.  dans  la  paroisse  créée 
sous  la  dénomination  nouvelle  de  Beauvau.  Le  do- 
maine faisait  partie  de  la  dotation  primitive  du 
Cbapitre  St-Martin  d'Angers  et  constituait  une 
cbâtelleoie  avec  droit  de  haute,  moyenne  et 
basse  justice  et  maison  seigneuriale.  Il  en  dépen- 
dait un  moulin  banal  pour  les  tenanciers,  animé 
par  la  fontaine  dite  de  St-Martin,  fons  St-Mar- 
tini,  pée  a  1/4  de  lieue  sur  le  territoire  de  Ra- 
baude,  in  territorio  qui  dicitur  Rabaude,  et 
donnée  au  Cbapitre  par  G.  de  la  Bruyère,  avec 
tout  droit  d'usage  et  de  curage.  Deux  autres 
sources  y  aboutissaient,  données  de  même  par 
G.  Busson.  Un  second  moulin,  construit  vers  1610, 
fut  acquis  par  le  seigneur  de  la  Roche-Thibault, 
qui,  pour  en  faciliter  le  travail,  éleva  une  chaus- 
sée de  10  à  12  pieds,  et  par  suite  interceptait  le 
moulin  d'Hay,  tout  à  la  discrétion  ainsi  du 
nouveau  venu.  M.  de  Ck>ntades  dut  en  consentir  la 
démolition,  —  et  même,  sous  menace  de  procès, 
faire  supprimer  la  chaussée.  Il  fut  reconnu  seu- 
lement qu'il  avait  tout  droit  de  propriété  sur 
une  quatrième  petite  source,  née  à  la  hauteur  de 
la  première,  et  qui  forme  avec  les  précédentes  le 
ruiss.  dit  d'Hay  ou  plus  souvent  de  Fouillé.  — 
Le  moulin  a  été  vendu  nat^  en  février  1791. 

Haye  {Pierre),  notaire  honoraire  à  Vérins, 
né  à  Yzernay  le  15  juin  1787,  mort  à  Angers  le 
10  mai  1864,  a  fait  imprimer  à  Cholet,  chez 
Laine,  des  Essais  de  Poésies  (w-18  de  3  f .  1/2, 
1848).  —  Essais  de  Poésies,  Uvre  II  (in-18 
de  4  f.,  1852).  -  Livres  III  et  IV  (é^  f.  1/2, 
1803),  —  tirés  à  12  et  14  exemplaires. 
11 


Hajre  (François  de  la),  signe  de  son  titre 
d'  «  Angevin  »  un  sonnet  adressé  à  Guesdon  en 
tête  de  La  Rodope,  1593. 

Ilayére(la),  f ,  c"«  des  Cer queux-sous- M. 

Mé^aed  (François).  —  J'ai  eu  en  mains  un 
petit  Recueil  d'exercices  académiques  en  vers 
latins,  dont  le  sujet  ferait  scandale  dans  les 
lycées  de  nos  jours.  Il  a  pour  titre  :  Adversa- 
riorum  poematum,  animi  et  exercitationis 
gratia,  in  Lycœo  Andino,  post  decem  ora- 
tiones  habitas,  de  morte  spontanea  capes- 
senda  et  declinanda  cantatorum,  silva.  C'est 
la  défense  ou  la  condamnation  du  suicide.  Le 
premier  poème  est  de  l'Angevin  François  Vaultier, 
qui  le  défend  ;  le  second  de  Claude  Ligier,  qui  le 
combat.  —  L'arbitre  est  François  Héard,  Ange- 
vin, dont  le  nom  m'est  autrement  inconnu,  si  ce 
n'est  lui  qui  meurt  procureur  du  roi  en  l'Ëlection 
le  15  novembre  1654,  —  le  tout  soutenu,  en  vers 
hexamètres,  le  20  mars  1605  (Angers,  veuve  Her- 
nault,  petit  in-4<>  de  12  p.),  —  (René),  signe  de 
son  simple  nom  une  Ode  en  13  strophes  sur  la 
victoire  du  roy,  qui  se  termine  par  l'éloge  de 
Richelieu,  dans  le  Recueil  Angevin  sur  la  Prise 
de  la  Rochelle  :  Civitatis  populique  Andec. 
ad  regiam  de  Rupellana  Victoria  pompam 
adclamatio  (Angers,  Ant.  Hernault,  1628,  in~4» 
de48  p.).  —  (René),  sieur  de  Boissimon,  conseiller 
au  Présidial,  reçu  le  14  juillet  1687  chanoine  de  St- 
Maurice  d'Angere,  avait  été  compris  en  1685  dans  la 
première  fondation  de  l'Académie  d'Angers.  Il  tra- 
vaillait à  une  Histoire  d'Anjou  et  particulièrement 
des  Evêques,  que  cite  à  plusieurs  reprises Pétrineau 
des  Noulis  dans  ses  notes  sur  Arlhaud.  C'est  à  lui 
sans  doute  que  Pocquet  de  Liv.  attribue  la  ré- 
daction d'une  lettre  sur  la  Visitation  d'Angers 
(Angers,  1692,  in-fol.),  imprimée  sous  le  nom 
d'Angélique  Ayrault,  —  et  c'est  l'auteur  aussi 
probablement  d'un  Discours  dédié  à  l'abbé  de 
Villeroy,  Sur  les  beautés  de  l'ancienne  élo- 
quence  opposées  aux  affectations  des  mo- 
dernes (1698  in-12) ,  sous  le  nom  de  Boissimon ,  que 
Goujet,  t.  II,  p.  24,  prend  pour  un  pseudonyme. 

—  Il  mourut.  Agé  de  45  ans,  le  25  mai  1698  à 
Angers. 

Héardière  (la),  c"«  de  Chaxé-Henri»  — 
Ane.    maison   noble  (Cass.),   qui  n'existe  plus. 

—  En  est  sieur  n.  h.  René  Gault  1649;  «-  m*"  à 
eau,  c»«  de  Landemont.  —  La  Hiardière 
(Cass.).  —  L€  Ziardier  (C.  C).  —  Ancien  do- 
maine relevant  de  Landemont  et  tenu  à  servir  au 
chftt.  de  Chantoceaux  deux  boisseaux  de  blé  et 
deux  oisons  (C  106,  f .  148).  —  En  est  sieur  Th. 
Aubron,  par  acquêt  de  Françoise  Guédon,  veuve 
de  René  de  BiUé.  1540. 

Hébert  de  Solaad  {LouiS'Guillaume- 
André),  né  en  1785,  mort  à  Angers  le  15  février 
1H45,  ancien  notaire,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  étant  encore  «  élève  au  cours  des 
c  Belles-Lettres  »  de  l'Ecole  Centrale,  composa  et 
lut  à  la  séance  publique  des  Vers  sur  la  distri- 
bution des  prix,  que  les  Affiches  du  temps 
(4  vendémiaire  an  XI)  publièrent.  La  pièce  est 
signée  de  ses  seules  initiales  H.  D.  S.,  quoique 
son  nom  figure  au  titre  en  toutes  lettres.  Plus  tord 


S3 


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HEN 


—  354  — 


HER 


de 


le  Journal  de  Maine^-Loire  a  donné 
lui  âne  Epître  à  Victor  Vial. 

Heeior  (Jean),  reçu  en  la  cbantîerie  dn  Cha- 
pitre de  St-Maurice  d'Angers  le  8  jnin  149S,  f  le 
Si  septembre  1521  après  avoir  donné  à  son  église 
à  diverses  reprises  nne  somme  de  2,500  liv.  Son 
épitaphe  snr  lame  de  cuivre  s'y  voyait  conservée 
jusqu'en  1783.  Il  était  aussi  doyen  de  8t-Jean- 
Baptiste  d'Angers.  —  (Jean),  clerc  du  diocèse 
d'Angers,  curé  de  St-Pierre  de  Hasteville,  au  dio- 
cèse de  Rouen,  fut  reçu  le  6  juillet  1529  chantre 
du  Chapitre  de  St-Laud  d'Angers,  en  rertu  de 
lettres  de  Louise  d'Angoulème,  puis  nommé  cha- 
noine de  St-Maurice  d'Angers  le  4  juillet  1545  et 
élu  doyen  le  30  octobre  1558.  Pendant  les  hor- 
reurs de  la  St-Barthélemy  il  donna  refuge  dans 
sa  propre  maison  canoniale  à  plusieurs  réformés, 
notamment  à  Malabry,  un  des  gentilshommes  les 
plus  compromis.  Mais  Puygaillard,  sans  respect 
pour  cet  asile  jusqu'alors  inviolable,  en  fit  enle- 
ver les  proscrits  qu'il  envoya  an  supplice,  et  le 
chanoine,  qu'il  fit  enfermer  quelque  temps  an 
ch&teau.  —  Meurt  dans  les  premiers  mois  de 
1575.  —  V.  Tirepoil. 

Arch.  âeM.-et^L.G  V78.  —  Loavet,  1. 1,  f.  51.  -Mo«- 
rin,  La  Ugtu,  p.  4J.  ~  Mm.  4002,  t.  H,  et  658,  p.  167. 

gelt6t'ifar<e  (U).  -  V.  I^  Halberdière. 

UéMU.  —  Y.  ElyB. 

HellaaiC»  f.,  c"«  de  Champigné,  —  He»- 
Uaut  (Cass.).  —  Bélan  (Et.-M.).  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  Boyère,  au  devoir  d*  «  un 
«arc  d'ourmeau,  encornaillé  dee  deux  bouts, 
«  une  flèche  ferrée  d'un  fer  barbelé  et  ung  bouc- 
«  zon  »  (G  105,  f.  335).  —  Eu  est  sieur  Thomas 
Moyne,  écuyer,  qui  reod  aveu  en  1447  pour  sa 
c  motte  ancienne,  son  hébergement  de  H.  avec 
c  les  douves  d'iceulx,  les  jardins,  pâtis,  ver- 
«  gers  ;  »  ~  n.  h.  Pierre  Percault  en  1540,  Claire 
Hubé  1617,  inhumée  à  Seiches  le  20  novembre  ;  — 
Jean  Poussier,  cité  par  Bruneau  de  T.  parmi  c  les 
«  riches  marchands  »  1620. 

Hél^tlére  (la),  f  ,c»«  des  Patries. 

Hélonlne,  f.,  c»«  de  Mœrcé..  —  La  HaU 
louine  (Cass.).  —  Manerium  quod  vocdtur 
Helloya  1298  (Chaloché.  t.  II). 

n^y^M  «le  ChmmmpmCkmw^tmB ,  pseudo- 
nyme de  François  Grille,  V.  ce  n^m. 

Hemmerle  Oa),  f..  c»«  de  Gesti. 

■énaadlére  (la),  f.,  c»*  de  Bécon, 

Hénléres  (les),  f.,  c"«  de  Pouancé,  — 
Lihùnière  1613  (Et.-C.).  —  Les  Heanièrea 
(Et.-C.  et  Cass.). 

HeMneqtthft  {Jean),  écnyer,  sieur  de  Fleur- 
ville,  fib  de  Denis  H.,  éciyer,  s'  de  la  Fleur,  était 
attaché  au  service  du  duc  de  Brissac.  Il  est  dit  on 
1642  capitaine  de  la  paroisse  St-Maurille  des  Ponts- 
de-Cé,  en  1643  gouverneur  de  la  ville  et  château  de 
Brissac,  mattre-d'h6tel  du  duc  en  1647,  gouver- 
neur de  la  ville  et  château  de  Pouancé  en  1653, 
1657,  et  meurt  le  6  avril  1658  à  Angers,  dans  le 
logis  Barrault,  d'où  il  est  porté  inhumer  aux 
Poots-de-Cé.  Il  avait  épousé  le  16  août  1635,  à 
Brissarthe,  Marie  Y  ver,  de  qui  il  eut  plusieurs 
fils  et  qu'il  laissait  enceinte. 

Heuierte  (la),f.,  c°*  de  Bouc/iematne. 


VLemmnjér  (Guillaume),  sotlpteur,  à  Bris- 
sac, 1640,  —  signe  un  acte  le  16  septembre. 

Masei'îèi'e  ^a).  —  Y.  2a  Hainrière. 

Memrf  {François-Antoine),  ué  k  Paris 
vers  1796.  employé  à  la  mairie  de  Troyes  (Aude) 
en  1820,  i  la  Sous-Préfecture  de  Pontoise  (Seine- 
et-Oise)  en  1822,  à  la  Préfecture  d'Angevs  4  par- 
tir de  1825,  a  publié  :  Mes  Loisin  ou  encore 
des  hluettes,  suivi  d'une  lettre  inédite  de 
Voltaire,  par  un  auteur  de  l'AlmanocA  des 
Muses  (Troyes,  s.  d.,  Bouquot,  in-8»  de 20  p.);  — 
Messénienne  sur  la  mort  de  S.  A.  R.  M^ 
le  duc  de  Berry  (Troyes,  Gobelet,  s.  d.,  in-8» 
de  4  p.);  —  Le  Portrait,  A  M^  Emilie.,. 
(Troyes,  s.  d.,  in-8o  de  4  p.) ;  —  Les  Tombeaux 
ou  les  Entretiens  de  la  nuit,  par  un  Français 
(Troyes,  s.  d.,  in-8«  de  16  p.)  ;  —  sous  le  pseu- 
donyme d'  «  Un  Observateur  »,  le  Départ  cTJ&yïi- 
ma,*.,,  les  Regrets,,,  (Ibid.,  s.  d.,  in-8«  de 
4  p.);  ~  EUgie  à  M»»»...  (in.8«  de  4p.);  — 
Epître  à  AP^  Emilie  Kinard  (in-8»,  de  4  p.)  ; 

—  et  sous  son  nom,  Bluettes  printannihres  ùu 
mes  Fantaisies  (Troyes,  1822,  in-8o  de  36  p.)-  — 
Epître  àS.A.R.  Mê'  le  duc  d'Angoulème,  sui- 
vie de  Poésies  fugitives  (Paris,  1822,  in-*»  de 
28  p.).  —  jLes  Souvenirs,  méditation  poétique, 
dédiée  à  M.  Alphonse  de  Lamartine  (Angers, 
Marne,  1825,  in-8o  de  7  p.  ;  le  nom  de  l'auteur 
ne  figure  qu'après  l'adresse).  —  Consolation 
dans  le  malheur,  dédiée  à  M.  le  vicomte  de 
Ghâteaubriant  (Angers,  Mame,  1826,  in-8o  de 
8  p.).  —  Mes  Loisirs  ou  Mélanges  littérairea 
(Angers,  Mame,  1827,  in-8o  de  8  p.),  contenant 
4  pièces,  dont  2  en  prose.  —  Poésies  romian- 
tiques  (Angers,  Lesourd,  1829,  in-8«  de  16  p.). 

—  Tous  ces  opuscules  sont  heureusement  tirés 
à  petit  nombre.  L'auteur  a  semé  d'œuvres  de 
même  valeur  le  feuilleton  des  Affiches  et  An- 
gers de  1826  et  1827  et  le  Journal  de  Motne- 
et'Loire  de  1825  à  1829.  il  mourut  à  l'hôpital 
d'Angers  le  27  septembre  1834,  âgé  de  38  ans. 

Heary  {Louis-Marin),  né  à  Durtal  en  1777, 
y  revint  prendre  sa  retraite  avec  le  grade  de 
chef  d'escadron,  pour  y  mourir  le  30  juillet  1842. 

Heary  {Olivier),  peintre,  Angers,  1433. 

BéMiMe  (la),  f.,  c»«  de  Mozé, 

HéMvd  {André),  libraire,  Angers,  1542. 

Héniiulaie  (la),  cl.,  c»«  de  Combr^, confis- 
quée nat«  sur  la  Chevière  de  St^Moron;  —  f., 
c»*  du  Tremblay,  —  Ane.  fief  et  seigneurie  ap- 
partenant aux  xvi«-xvn«  s.  à  la  famille  Yeillon. 

Hénmdiére  (la),  Y.  VEraudière;  -  m»»  à 
vent,  c"«  d'An^rte.  —  Le  uilUiige  de  la  H.  ap- 
partenant à  h,  h,  Laurent  Chuppé,  notaire 
royal,  Angers  et  Jeanne  Boy  bas,  sa  femme 
1631  (Et.-C);  —  h.,  c»«  de  Cheffes;  -  f.,  c»« 
de  Daumeray  ;  —  f.,  c"«  de  Grex-N.,  venduo 
nal»  le  17  ventôse  an  YI;  -  f.,  c"  de  Véxina. 

Héramdl^ffes  aes),  f .,  c»«  de  Brissarthe  ; 

—  vill..  e»«  AeSt'Bartkélemy  ;  —  (les  Petites-), 
f.,  c"«  de  St'Barthélemy. 

Hénuilt  {François),  originaire  de  Malièvre  et 
marié  le  6  février  1770  avec  Marie  Cesbron,  de  Ghe- 
millé,  est  un  des  initiateurs  à  qui  la  ville  de  Chdet 
doit  sa  transformation  commerciale.  Dès  avant  1780 


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fit  constniire  quatre  vastes  ateliers  où  il  installa 
les  premiers  métiers  à  filer  le  coton,  pois  des  ate- 
liers de  teinture ,  alimentés  par  les  eaux  d'une  source 
vive  et  desservis  par  des  ouvriers  habiles  qu'il  atti- 
rait à  grands  frais.  La  mauvaise  qualité  des  eaux 
fit  échouer  cette  dernière  tentative.  Il  fut  aussi  des 
premiers  qui  entreprirent  dans  le  pays  l'exporta- 
tion. Son  fils  atné  François,  établi  par  lui  à  Bor- 
deaux, conduisait  lui-môme  les  produits  angevins 
sur  les  marchés  de  la  nouvelle  Amérique,  où  il 
se  fixa  plus  tard  et  mourut.  Son  autre  fils  Au- 
guste-Charles, né  à  Gholet  le  26  février  1788, 
mort  à  Gholet  sans  enfants  le  25  février  1861,  a 
légué  à  la  ville  une  valeur  de  300,000  francs 
pour  l'entretien  de  l'orphelinat  de  jeunes  filles. 

00fè...9  Jferit....  —V.  Reb..,,  Aen... 

HerbMid,  c"*  de  Louresse.  —  Ecclesia,  ec- 
cîeaiola  Bosci  Herhaudi  1143  (Liv.  d'À , 
f.  76).  —  IjOous  Sti-Florentii  qui  Nemus 
Herbaldi  ^ocatur  1142  (Ib  ,  f.  16).  —  Ca- 
pella  Ste-Marie  de  Herbaudo  1146, 1156  (Ib., 
f.  4  et6).  —  ObedientiaHerbaudUU).,  f.  73).  — 
Le  seigoenr  de  Trêves,  Geoffroi  Foulcroi,  Ful- 
credi,  avait  fait  élever  dans  sa  forêt,  au  S.-E. 
de  Milly,  une  chapelle  dédiée  à  St  Jean-Baptiste, 
avec  demeure  pour  des  religiesx  de  St-Fiorent 
qui  ne  purent  s'entendre  et  la  délaissèrent.  Il  en 
fit  don  alors  à  St-Maurice  d'Angers  et  l'évoque 
Ulger,  sur  le  refus  des  chanoines  réguliers  de 
l'Etoile,  l'attribua  à  l'abbesse  de  Nyoiseau,  qui 
s'engagea  à  y  entretenir  douze  religieuses  (1142). 
L'abbaye  de  St-Florent  réclama  bientôt  et  en  obtint 
la  restitution  solennelle  (1158).  La  chapelle  dépen- 
dait alors  de  la  paroisse  de  Dénezé,  quoiqu'elle 
ait  toq>ours  été  attribuée  sans  conteste  plus  tard 
à  celle  de  Louresse.  Le  prieur  y  devait  2  messes 
par  semaine  et  payait  le  gros  au  curé  de  la  pa- 
roisse. 11  percevait  la  moitié  des  dîmes  de  blé  et 
de  vin  à  la  Bournée,  la  moitié  des  agneaux  à  la 
Boumée  et  au  bourg  de  Louresse,  et  possédait 
entr'autres  tenures  un  pré  aux  Rosiers.  —  Prieurs  : 
Jacq.  Bidoire,  1572.  —  Claude  Beautemps, 
1600.  —  Phil.  Avril,  1616,  1621.  —  Pierre  Du- 
bois, 1658.  —  René  Lehou,  1669,  1679.  —  Gh.- 
Franç.  Seret,  f  le  29  décembre  1765.  —  Louis- 
Henri  Dutertre-Desroches,  1767,  1783. 

£n  juillet  1643,  par  un  acte  d'échange  passé 
avec  le  seigneur  de  Milly,  la  chapelle,  perdue  au 
milieu  des  bois,  fut  transférée  au  vill.  même  de 
la  Bournée,  où  elle  est  dite  nouvellement  bfttie 
en  1679.  —  Jusqu'à  la  Révolution  la  maîtresse 
d'école  y  venait  dire  la  prière  publique  tous  les 
matins  et  tous  les  soirs.  —  L'ancienne  ferme,  rui- 
née depuis  longtemps  par  le  tonnerre,  a  disparu 
vers  1830-1835.  —  Non  loin,  existe  encore  un 
dolmen  de  6  met.  de  long  sur  3  met.  de  large, 
formé  de  4  pierres  verticales  et  de  3  pour  la  toiture. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  1322, 1354, 1360}  H  Uy.  R.,  f.  96. 
—  D.  Hiiynet,  lits.,  f.  148-150. 

Herbaad  (le  Grand-),  cl.,  c»«  de  Ste-Gemmes- 
s.  L.,  près  la  Baumette,  anc.  domaine  de  la  con- 
frérie des  nobles  bourgeois  d'Angers,  vendu  nat^ 
le  5  février  1793  ;  —  (le  Petit-),  c»«  de  Seiches, 

Herbaadals  (les  Basses,  les  Hantes-),  ff.,  c"« 
de  Baugé, 


■erbaafUère  (la),  ham.,  c««  de  Villedieu; 
—  donne  souvent  son  nom  au  miss,  qui  natt  à 
l'E.  auprès  du  hameau.  —  V.  VArbourdière. 

Berbanlt  (Pierre),  docteur-médecin,  pro- 
testant, Saumur,  1666.  -^  Sa  veuve  figure  au  rôle 
des  converties  en  1686. 

Herbelotlére  (la),  f.,  t^  de  Qesté;  —  h., 
c»«  de  St-Mathurin.  —  Ane.  fief  avec  manoir 
dont  est  sieur  Jean  Ouvau,  conseiller-juge  du 
comté  de  Beaufort  en  1453,  qui  obtint  du  duc 
d'Anjou  droit  de  garenne  à  connins;  —  René 
Gaisdon  1531,  mari  de  Radegonde  de  la  Haie, 
François  de  Mauviel  1599,  René  de  Mauviel 
1608,  qui  épouse  à  Mazé  le  23  septembre  Mar- 
guerite Hamelin  des  Moulins-de-Gorzé.  —  Lk 
terre  était  affermée  à  François  Druillet,  m*  chi- 
rurgien, qui  y  meurt  le  12  juin  1658;  —  f.,  c^ 
de  Vézins, 

M€B'het*4mê*ie  ^la).  —  V.  2a  Halberderie» 

Herberean  {Noël),  docteur  en  théologie  de 
la  Faculté  de  Nantes,  ancien  custode  de  province 
et  ancien  gardien  de  la  maison  des  Gordeliers 
d'Angers^  y  est  inhumé  le  21  février  1728. 

Herbert,  chanoine  de  St-Maurice  d'Angere, 
vers  1135.  On  a  de  lui  une  lettre  intéressante 
adressée  à  Hilaire  d'Orléans^  pour  l'engager  à 
revenir  dans  l'Université  d'Angers. 

Duehesofl,  HUt.  Fr,  teript,  t  Vi,  p.  767.  —  Mtfoage, 
Vie  de  Math,  M.,  p.  61.  —  Rangeard,  HiaU  dé  tUt^,, 
U  I.  p.  83-85. 

Herblnlère  (l*),  ham.,  c»«  de  Cheffes;  — 
cl.,  c"«  de  Geste,  —  La  Herblinih'e  (Gass.). 

Berbrfe  (X),  f„  c»*  de  ChàUauneuf;  —  h., 
c»«  de  Pouancé.  —  Lerbry  (Gass.).  —  L'Her- 
bry  (Ib.).  —  La  haute,  la  basse  Herbrie 
(Et. -M.).  -^  En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de  Bé- 
dière  1599. 

Herbatlére  (la),  f.,  c^*  de  Maulévrier. 

Herdelonéres  (les),  ham.,  c**  de  Cherré. 

Herdoiinlére(  1'),  f.,  c^  de  Chalonnes- 
sous-le-Lude, 

Hérelle  (la),  f.,  c»«  de  la  Varenne, 

Hérlale  (la),  f .,  c"«  à'Angrie,  —  La  Jffi- 
riaie  (Et. -M.).  —  Le  lieu  et  domaine  de  la 
haulte  Héryaie  acquis,  le  25  juin  1518,  de  Tho- 
mas Gandon  et  G.  Lebault  par  Lancelot  d'Andigné. 

Hérie  (U),  f.,  c»«  de  GretN,  —  La  Héhe- 
rie  1625  (Et.-G.).  —  Hérie  (Et.-M. 

Bérlaiére  (la),  cl.,  c»*  de  St-Martin-du-F . 

Hériplère  (la)>  h.,  c"*  de  Briolay. 
.  Hérissée  (la),  ruiss.  né  sur  la  C*  de  St- 
Aubin-de-Luigné,  se  jette  dans  le  Layon  ;  — 
550  met.  de  cours  ;  —  n'a  d'eau  qu'en  hiver. 

Hérisseraj,  f.,  c*«  de  Chambellay, 

Hérissiére  (la),  ham.,  c"*  de  Bauné  ;  «-  h., 
c^e  de  Beaupréau  ;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  dans  les  pâtures  voisines,  qui  laisse  le 
hameau  à  l'E.  et  se  jette  dans  l'Evre  au  pont  du 
moulin  de  Poumail;  —  ham.,  c°*  de  la  Jaille- 
Yvon,  —  La  Harsière  (Et.-M.). 

Hérisson  (le),  f.,  c°*  de  Bouchemaine,  — 
Terra  et  silva  que  nominatur  Hericius  1107 
(Gart.  St-Aubin,  f.  34  et  35).  —  Locus  qui  nun- 
cupatur  Hericius  1110-1124  (Gart.  du  Ronc, 
Rot.  2,  ch.  14).  —  Hyricius  1110-1120  (Ib., 


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fiER 


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HEtl 


Roi.  4.  ch.  24).  —  Prata  de  Heritiont,  de  Ht- 
ritione,  1157  (Cart.St- Aubin,  f.  35-37).  —  C'était 
an  XI*  s.  an  domaine  et  une  forôt,  appartenant 
an  comte  Geoffroi  le  Barba,  qui  y  tenait  ses  pou- 
liches avec  an  garde  et  deux  métayers.  Il  vendit 
cette  terre  à  Orricas  de  Chantoceaax,  qui,  outre 
le  prix,  lai  donna  4  chevaux  de  luxe,  4  chiens 
et  4  faucons^  et  fit  présent  du  domaine  à  Gara- 
docus,  son  veneur,  père  d'Hélinan  de  Beau  vois. 
Caradocus  conha  son  fib  à  son  parent  Bérenger 
de  Molières,  qui  s'engagea  à  le  faire  chevalier  et, 
moyennant  cette  promesse  et  le  paiement  d'une 
somme  convenue,  devint  cessionnaire  de  tous  les 
droits  du  père  sur  le  domaine  et  sur  la  forêt.  Il  s'en 
fit  immédiatement  investir  par  le  seigneur  de  Ghan- 
toceaux,  son  ancien  seigneur,  et  par  Abbon  de  Ro- 
chefort,  devenu  par  un  acte  spécial  son  suzerain 
direct,  et  ainsi  entré  en  possession  régulière, 
donna  le  tout,  de  l'aveu  du  comte,  à  l'abbaye  St- 
Aubin.  —  La  terre  resta  jusqu'à  la  Révolution, 
avec  la  met.  voisine  de  Touvoie,  le  domaine  du 
prieuré  de  Pruniers  et,  réuni  avec  lui  au  grand 
séminaire,  fut  vendu  nat^  le  23  août  1791.  La 
forât  était  en  plein  défrichement  dès  le  xii*  s.  — 
11  y  existait  un  moulin  en  1119.  ^  L'abbaye  du 
Ronceray  et  le  Chapitre  de  St-Laud  y  possédaient 
aussi  diverses  tenures  dès  cette  date;  a.  h.,  c^* 
de  Ckazé^ur-Argos;  —  cl.,  c»«  de  Jumelles. 

Hérlssonnlére  (la),  f.,  c"«  de  JuvardeiL  — 
Ane.  dépendance  de  la  chapelle  du  Crucifix,  ven- 
due nat»  le  4  février  1791  ;  —  f.,  c°«  de  St- 
Lézinrd'Auhance,  mentionnée  en  1246  (Cart. 
de  Chemillé,  f.  88).  —  Wexisle  plus. 

Herleoy  domaine,  dans  le  bourg  de  St-Cyr- 
eri'Bourg, 

HerUére  (U),  f.,  c»«  de  St-Laurent-des-A, 

HerliB  (Jean),  écrivain  du  roi  René  et  de 
Jeanne  de  Laval,  acheva  pour  cette  princesse 
en  1457  le  Mirouer  des  Dames,  commencé  par 
Rongeul,  enluminé  par  Adenet,  et  transcrivit  la 
même  année  le  Mortiffiement  de  vaine  plai- 
sance (Ms8.  913,  f.  76-78). 

Henné  (H,  f.,  c»«  de  Genneteil  —  Lermé 
(Gass.).  —  VArme  (Et. -M.). 

fletitMMfavHle.  —  V.  Ermengarde. 

MÊewnnUage,  HetnnUiew^m^  —  V.  Erm,,, 

Hemaultt  nom  d'une  famille  d'imprimeurs 
qu'on  trouve  pendant  trois  siècles,  établie  tout  à 
la  fois  à  Angers  et  à  Saumur.  Le  Manuel  du 
Libraire  l'appelle  à  tort  et  plusieurs  fois  Hé- 
nault,  ne  connaissant  d'ailleurs  qu'un  person- 
nage de  ce  nom.  —  (René),  est  dit  imprimeur  et 
libraire  à  Saumur  dès  1527,  dans  les  comptes  de 
r  l'église  Saint-Pierre.  —  {Antoine  /••■),  maître 
..imprimeur,  rue  Lionnaise,  Angers,  vis-à-vis 
,  ta.  rue  de  la  Harpe,  typographus,  via  Leo- 
nensi  e  regione  Cythare,  1588.  1591.  —  Sa 
signature  figure  à  un  acte  de  1596  ((ïG  213). 
Il  est  bien  connu  des  bibliophiles  par  sa  Bible 
des  Noils  nouveaux  faits  en  l'honneur  de 
N.'S.  J.C.,  dont  l'édition  de  1582  (petit  in-S», 
goth.)  n'est  certainement  pas  la  première,  ses 
Vieux  Noils  de  L.  Roux  (1582.  in-8o.  goth.),  et 
son  Recueil  des  Vieux  Noils  (1582,  in-16).— 
{Jean),  fils  du  précédent,  succéda  par  lettres 


patentes  du  17  juin  1598  au  titre  d'imprimeur 
ordinaire  du  roi,  vacant  par  la  mort  de  son  père, 
n  était  aussi  maître  libraire.  —  Il  réimprima 
en  1602  La  Grande  Bible  des  Noils  (in-8», 
goth.),  que  devait  rééditer  Jahyer  en  1780  et 
Pavie  encore  en  1829.  —  Sa  signature  figure  à 
un  acte  de  1602  (6G  214).  —  (Antoine  II),  frère 
du  précédent,  lui  succède,  après  son  décès,  au 
titre  d'imprimeur  ordinaire  du  roi,  par  lettres  du 
17  mai  1604.  Sa  marque  porte  dans  un  ovale 
un  personnage  agenouillé  devant  le  soleil,  ac- 
costé à  gauche  d'une  sorte  de  caducée;  pour 
devise  :  Si  scrutamini  sgripturas.  —  Une 
autre  porte  un  épi  sortant  des  flots  entre  deux  ro- 
chers, avec  la  devise  :  Flectitur,  non  mergitur 
undis.  —  (René  II),  imprimeur  à  Saumur, 
1619.  —  (René  III),  mari  de  Claude  Ligier, 
1628,  prend  dans  les  actes  dès  cette  année  et 
maintes  fois  le  titre  de  maître  libraire  juré  et 
imprimeur  ordinaire  du  roi,  quoi  qu'il  ne  lui  ait 
été  attribué  que  par  lettres  du  18  juin  1639,  sur 
la  résignation,  en  sa  faveur,  d'Antoine,  son  oncle 
peu^ètre  dont  il  était  sans  doute  l'associé.  — 
(Andri),  imprimeur  du  roi,  à  Saumur,  1638, 
1640,  frère  du  précédent.  —  (Antoine  III), 
maître  libraire  et  imprimeur  à  Saumur,  1640. 
1648,  frère  du  précédent.  —  (René  IV),  fils  de 
René  III,  mattre  imprimeur  du  roi,  à  An- 
gers, 1649,  y  épouse  Anne  Lorlier,  fille  du  pro- 
cureur fiscal  de  Rochefort-sur-Loire,  le  6  sep- 
tembre' 1662.  U  est  inhumé  Agé  de  79  ans  aux 
Cordeliers  le  24  juin  1708,  et  sa  veuve,  âgée  de 
84  ans,  le  17  juin  1724.  —  Sa  signature  figure  à 
un  acte  de  1674  (GG  175).  ~  (Christophe),  fils 
du  précédent,  né  le  25  février  1669,  «  imprimeur 
«  marchand  libraire  »,  à  Angers,  y  épouse  le 
29  avril  1694  Louise  Lemotheux.  meurt  le  21  fé- 
vrier 1731.— Sa  fille  épouse  en  1733  Louis-Charies 
Barrière,  V.  ce  nom,  — •  (François  /«Oi  fil»  de 
René  lY,  né  le  13  avril  1678,  mattre  libraire  et 
imprimeur  à  Angers,  y  épouse  le  30  août  1712 
Françoise  Prudhomme,  veuve  de  Timprimeur 
Oger,  qui  mourut,  veuve  de  nouveau,  le  3  mai 
1756.  —  (René  V),  fib  de  René  IV,  né  le  25  fé- 
vrier 1677,  fut  nonmié  imprimeur  du  roi  à  An- 
gers par  lettres  patentes  du  12  juillet  1719.  U 
avait  appris  l'état  à  Paris,  d'où  il  était  revenu 
en  1700  travailler  dans  la  maison  paternelle,  au 
Pilory,  en  qualité  de  compagnon.  Son  père  mort, 
il  continua  la  maison  avec  sa  mère,  qui  en  1722 
retira  ses  fonds  et  le  laissa  fort  en  peine  avec  sa 
sœur.  Son  testament,  daté  du  25  février  1746,  est 
curieux.  Il  y  défend  toutes  dépenses  funéraires 
«  qui  ne  soient  d'absolue  nécessité,  les  autres 
m  étant  entièrement  éloignées  de,l'esprit  du  chris- 
c  tianisme  ».  Dans  son  mobilier  il  signale  sur 
son  buffet  «  un  arrangement  de  tout  ce  qui  peut 
c  y  avoir  de  plus  curieux  en  fait  de  pierre  serpen- 
«  tine,  de  la  vertu  de  laquelle  Pline  fait  mention  et 
u  dont  on  trouvera  une  explication  imprimée  » 
et  quelques  Mss.  de  contes  et  rébus.  —  Il  mourut 
le  4  novembre  1752.  —  (François  //),  neveu 
du  précédent,  apprit  l'état  dans  la  maison  de  son 
oncle,  qui  lui  destinait  sa  succession.  Le  Conseil 
de  ville  dut  pourtant  intervenir  pour  lui  faire 


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357  — 


HER 


obtenir  son  brevet.  Il  monrat  le  13  avril  176Î, 
libraire  juré  de  TUaiversité  et  imprimeur  du  roi, 
âgé  seulement  de  47  ans. 

Arch.  de M.-eUL.  B  Insln.  do  Prédd.,  l&W,  1004, 1698; 
S  Famille  Hemanlt;  6 8t-Pierra  de  Sramor.  —  Arch.  mu. 
BB115,GG16etEt.-G. 

Hemerie  (la),  cl.,  c*>«  du  Ménil, 

Héron  (le),  f.,  C^*  da  Fuilet. 

JBLéroniSéhastieri'Gervais),  né  en  la  paroisse 
de  la  Gootore  dn  Mans  le  18  juin  1763,  entra  en 
rOratoire  d'Angers  le  30  septembre  1779  et  était 
professeur  au  Collège  de  Saumur  dès  1782,  puis 
chargé  de  renseignement  des  humanités  au  CoUége 
d'Angers  en  1783,  passait  dès  1786  en  la  chaire  de 
philosophie.  Il  prêta  serment  le  16  janvier  1791 
et  continuait  ses  leçons  à  titre  individuel  au  Col- 
lège d'Angers  même  encore  en  1793.  Désigné  par 
le  Département  pour  TËcole  Normale  de  Paris, 
il  refusa  (18  frimaire  an  III),  et  dès  l'ouverture 
de  l'Ecole  Geptrale  (1*'  ventôse  an  IV),  y  occupa 
la  chaire  de  physique  et  de  chimie  expérimen- 
tale jusqu'à  la  suppression  des  cours  (1804).  Il 
entra  alors  au  Lycée  comme  «  procureur  gérant  » 
nous  dirions  aujourd'hui  a  économe  »  (3  août 
1804)  mais  ne  retrouva  sa  véritable  vie  qu'en  repre- 
nant, par  arrêté  du  14  décembre.1809,  l'enseigne- 
ment de  la  physique,  puis  de  la  philosophie  et 
des  sciences  physiques  (25  septembre  1810).  Blor- 
dier,  qui  l'eut  longtemps  pour  maître,  rappelle 
avec  reconnaissance  le  charme  de  ses  leçons  et  sa 
conversation  spirituelle  et  amusante,  toiyours  sans 
prétention,  dont  se  souviennent  ceux  de  ses  élèves 
qui  survivent  encore.  Le  professeur;  homme  du 
monde,  savait  prêter  à  l'exposition  des  sciences 
physiques  et  naturelles  quelque  chose  de  son 
aménité  et  de  cette  facilité  indulgente  que  lui 
avaient  faites  la  nature  et  son  expérience  des 
hommes.  Gratifié  par  décret  ministériel  des  di- 
plômes de  docteur  ès-sciences  et  ôs-lettres,  il  fut 
élevé  enfin  le  29  décembre  1817  aux  fonctions 
supérieures  d'inspecteur  de  l'Académie.  C'est  dans 
une  de  ses  tournées  à  St-Calais  qu'il  fut  atteint  en 
1827  d'une  première  attaque  de  la  paralysie  qui 
devait  l'emporter.  Averti  à  temps,  il  se  retira  avec 
le  titre  d'inspecteur  honoraire  (30  septembre  1828) 
et  mourut  k  Angers  le  2  novembre  1831,  dernier 
survivant  des  Oratoriens  angevins.  U  avait  épousé 
le  30  décembre  1798  Marie-Renée  Révellière. 

Main9-eUL,  du  5  novembre  1831.  —  Annuodrû  de  f  836, 

Î.  49.  —  Mém.  de  la  Soc,  Acad.  d^ Angers,  1864,  p.  142- 
44, 163-164.  -  Blordier,  Mm.  1076. 

Héronnlères  Oos),  vill.  et  m^^  à  vent,  c*^* 
do  St-Christophe-îa-Couperie. 

■éroMS  (les),  f.,  c»«  de  St-Georges-Chàt. 
—  Ane.  fief  et  châtellenie,  dont  dépendait  la  sei- 
gneurie de  la  paroisse  de  St-Pierre-des-Verchers 
et  qui  fut  réuni  par  lettres-patentes  de  1645  à 
Yaillé-Rocherean. 

Herpiére8(les).  cl.,  c*«  de  BouiHé-M. 

■erpln,  c»*  de  St-Cyr-en-B.,  petit  fief  an- 
nexé à  la  seigneurie  de  Saumoussay. 

Herpin  (Antoine),  docteur  de  Sorbonne,  deux 
fois  définiteur  de  province,  deux  fois  custode  de 
Bourges,  deux  fois  gardien  du  couvent  des  Gor- 
deliers  d'Angers,  meurt  dans  cotte  dernière  fonc- 
tion à  Saumur  le  18  février  1685. 


In  (i?en^,  pseudonyme  de  Jean  Bodin, 
Herpinlére  ÇLh),  ham.,  c»«  de  BouiHé-M.*, 
■»  cl.,  c»«  de  Montjean.  —  Le  lieu,  terre  et 
domaine  de  la  H.  allias  la  Gayterie  1510.^ 
Relevait  de  la  Petite-Orchère,  qui  y  avait  droit 
de  prISmices  et  dîmes  sur  tous  les  animaux  et 
fruits;  —  f.,  c»«  de  St-Hémy-Za-T.  —  Appart.  à 
René  Duvau  de  Cbavagnes,  qui  fut  trouvé  le 
2  mars  1752,  noyé  dans  l'étang  de  St-Nicolas. 
près  Angers;  —  m«»  b.  et  m*"  à  vent,  c»«  de 
Turquant.  —  Les  Répinières  (Et.-M.).  —  La 
Haute,  la  Basse  H,  xvii*  s.  (Et.-C^  —Xre  mou- 
lin de  la  Basse  H.  1684  (Ib.).  —  Maison 
noble,  dont  est  sieur  Thomas  Gourtigny  1514, 
Daniel  Hubert,  lieutenant  au  grenier  à  sel  de 
Saumur ,  1619 ,  Nicolas  Yiredoux  ,  écuyer  , 
chapelain  de  Souzay,  1654,  1685,  André  Van 
Voor  1736,  1747.  —  Auj.  à  M.  Guérin  du  Grand- 
Launay,  qui  a  fait  reconstruire  l'habitation. 

Herrière  (\s),  ham.,  c^"*  de  Clefs  ;  «  ham., 

c»«  de  St  Laurent-des-A.  —  Y.  la  Hairière. 

Herrléres  (les),  ham.,  c»«  de  Chartrené; 

—  vill.,  c"  de  Fougère. 

■errines  (les),  ham.,  c"«  de  Chaudefonds. 

—  Ainsi  nommé  dès  les  xv*-xvi«  s.  :  Le  lieu 
appelé  les  H.  1483,  le  vill.  des  H,  1572  (E  624), 

—  et  encore  par  le  Cadastre  ;  ^  aujourd'hui  popu- 
lairement et  par  le  Recensement  :  les  Hernies. 

HemÎDère  (la),  f.,  c»«  de  Bécon;  —  f.,  c»* 
de  Freigné^  vendue  nat^  sur  Bourmont  le  7  flo- 
réal an  VI;  »  cl. ,  c»«  de  Huillé. 

HerflMUi  {Jean-Louis),  né  le  27  septembre 
1768,  à  Saumur,  ouvrier  menuisier  en  1789, 
s'engagea  volontaire  le  15  septembre  1791  au 
l«r  bataillon  deM.-eUL.  et  faisait  partie  en  1793  de 
la  garnison  assiégée  dans  Valenciennes.  Nommé 
adjudant-major  capitaine  au  2« bataillon  du  Rhône 
le  28  brumaire  an  II,  il  sert  à  l'armée  des  Alpes, 
dn  Rhin,  du  Rhin-et-Moselle,  d'Helvétie,  d'Italie, 
de  l'Ouest,  depuis  l'an  II  jusqu'à  l'an  IX,  passe 
chef  de  bataillon  le  6  germinal  an  VII,  est  blessé 
grièvement  le  16  et  fait  prisonnier,  mais  presque 
aussitôt  échangé  et  envoyé  à  Mantoue,  blessé  de 
nouveau  à  Galdiero  le  9  brumaire  an  XIV  et  à 
Gastel-Franco  le  3  frimaire  où  il  enlève  7  ca- 
nons à  l'ennemi.  Attaché  comme  aide-de  camp 
au  duc  d'Abrantès  le  l«r  septembre  1806,  il  fit  la 
campagne  de  Portugal  en  1808,  celle  d'Autriche 
en  1809,  revint  en  Espagne  et  en  Portugal  en 
1810  et  1811,  fut  nommé  major  en  second  le 
21  février  1812  et  major  titulaire  le  10  avril 
1813,  pendant  la  campagne  de  Russie,  devant 
Bobrusk,  où  il  venait  d'être  blessé  à  la  jambe. 
Conservé  en  activité  par  la  première  Restau- 
ration et  nommé  chevalier  de  St-Louis  le  1*'  dé- 
cembre 1814,  il  reçut  à  titre  de  lieutenant- 
colonel  le  commandement  de  la  légion  des 
Bouches- du-Rhône  le  4  septembre  1816.  C'est 
vers  ce  temps  que,  passant  par  Saumur,  il  donna 
un  grand  dtner  aux  autorités  de  sa  viUe  natale, 
ayant  à  sa  droite  sa  brave  mère,  simple  mar- 
chande de  pommes,  plus  i  l'aise  à  courir  les 
rues  avec  son  éventaire  qu'à  siéger  dans  pareille 
fête.  A  quelque  temps  de  là  il  se  mariait  à 
Marseille  et  recevait  du  roi  Louis  XVIII  des 


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HER 


358 


HBR 


lettres  de  noblesse  (19  mars  1819).  Offieier  de  la 
Légion  d'honneur  le  !•'  mai  18Si,  il  prit  sa  re- 
traite le  S6  décembre  snirant,  et  est  mort  à  Mar- 
seille le  14  octobre  1845. 

■ersandeaa  (René),  cnré  de  Louerre  de 
1705  à  1725,  avait  dès  1690  publié  le  Tombeau 
du  Chrestien  (ilngers,  P.  Yvain,  in  12j.  Il  y  éta- 
blit que  les  chrétiens  ne  doivent  pas  être  inhumés 
dans  les  églises  mais  dans  les  cimetières. 

Hersanderfe  (la),  f..  t^  d*Andard;  -  f., 
c»«  de  Brain-sur-L.;  —  c»«  du  Vieil-Baugé, 
V.  la  HuroUerie. 

Hersandlére  (la),  f .,  c"«  de  Freigné,  vendue 
nat^  sur  Bonrmont  le  27  ventôse  an  VI. 

Hersé,  f.,  c"«  de  Cantenay-Epinard. 

Herse  (la),  f..  c"*  de  Beaupréau  ;  «  m»»b., 
c»*  de  BrUsarthe  ;  —  anc  m®»  noble  (Cass.)  ; 

—  f.,  c"*  de  Cantenay-Ep.  ;  —  carrefour,  sur 
la  limite  extrême  du  Marillais  et  de  la  Cha- 
pelle-St-Flor.,  près  duquel  natt  un  miss,  qui 
en  forme  la  séparation  jusqu'à  son  confluent  dans 
TEvre.  La  Carte  cant.  l'appelle  par  confusion  le 
ruiss.  de  la  Lande- du  Gronlay;  »  landes,  c>>« 
de  Freigné]  «-  cl..  c»«  de  Montjean;  —  cl., 
c°«  des  Pont8-de-Cé,  à  l'entrée  de  St-Aubin.  — 
V Arche  (Et.-M.).  —  La  Herce  (Cass.);  =  f. 
c»«  du  PuisetrDoré;  —  cl.,  c»«  de  la  Tes- 
aoualle  (Cass.),  tout  près  du  bourg. 

Hersende,  fille  de  Payen  de  Champagne  et 
femme  de  Guillaume  de  Montsoreau,  restée 
veuve,  s'attacha  à  Robert  d'Arbrissel  et  devint  la 
principale  bienfaitrice  et  Touvrière  la  plus  active 
de  sa  fondation  de  Fontevraud.  Quand  sur  la  fin 
de  Tan  1100  le  mattre  dot  partir  pour  le  Concile  de 
Poitiers,  c'est  elle  qu'il  installa  comme  supérieure 
générale  des  quatre  communautés  naissantes,  char- 
gée à  la  fois  de  la  direction  supérieure  sur  la 
discipline  et  les  travaux,  qu'elle  conserva  jusqu'à 
la  fin  de  sa  vie  (30  novembre  1109).  Robert,  au 
lit  de  mort,  se  souvenait  «  de  sa  bonne  coadjutrice, 
«c  dont  le  conseil  et  les  œuvres  l'avaient  si  bien  servi  », 

—  ainsi  qu'il  l'avait  fait  inscrire  sur  sa  tombe,  — 
et  demanda  à  reposer  dans  le  môme  cimetière. 

Cosnler,  Exard.  Font,  p. 933-241.  -  D.Chamani,  t.  II, 
p.  17-20.  —  Gléiiient,  Gabr.  dé  Rochech,,  p.  348,  —  et  les 
Tiês  de  Robert  d'Arhri$$eU 

HersoB  (Simon-Françoie).  sculpteur,  né  à 
Palaisean  vers  1745,  marié  à  Angers  avec  Marie 
Bourdais  le  16  août  1779,  y  réside  encore  en  1786. 

Hersonmale  (U).  f.,  c»«  de  Bouillé-M. 

HersoBBlére  (la),  cl.,  c^*  de  Marcé;  «»  f. 
et  étang,  c^^  de  la  Salle^Aubry  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  qui  né  sur  la  c*  du  Pin'-en-M. 
entre  le  Domaine  et  le  P&tis,  passe  à  Tétang  de 
son  nom  et  afflue  à  gauche  au  ruiss.  de  Jousselin 
dont  il  prend  quelquefois  le  nom,  auprès  de  la 
Bodonnière,  en  formant  la  limite  de  la  Salle  et 
du  Pin  ;  —  2,100  met.  de  cours. 

Hersj  (le),  f.,  c"«  de  Mozé.  —  Le  lieu  ap- 
peu  U  Heraeis  1538  (E  502).  ^  JLe  village 
des  Hersys  1620  (E  475).  -  Le  Herèy  (Cass.); 

—  V.  les  Arcie. 

Hertiére  (la),  f.,  c»«  de  Sœurdrea. 
Hervé,  cl.,  c"«  de  St-Georges-du-Pity-de' 
to-G.  ;  —  cl.,  c»«  de  Chazé-êur-Argoa, 


Hervé»  évèque  d'Angers,  est  dit  «  homMe  re- 

te  ligieux  et  craignant  Dieu  »  par  la  Chronique 
des  comtes,  qui  le  fait  vivre  jusqu'à  U  mort  du 
comte  Foulques  le  Roux  (942).  On  les  voit  figurer 
ensemble  dans  une  charte  de  929;  Une  autr»  lui 
donne  pour  successeur  Aimon. 

Carhd.  Si- Aubin,  f.  58  v*  et  63  t*.  —  Chron,  d'Ai^,, 
1. 1,  p.  67  et  a. 

Hervé,  originaire  d'une  noble  famille  de  Bre- 
tagne, ou  peuirètre  de  la  Grande-Bretagne,  quitta 
l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme,  où  il  avait 
été  reçu  dès  sa  jeunesse,  pour  suivre  Robert 
d'Arbrissel,  établi  dans  la  forêt  de  Craon  (1091), 
puis  lors  de  la  dispersion  de  cette  première 
œuvre,  se  retira  à  Angers  dans  une  cellule  voi- 
sine de  St-Eutrope,  près  Lévière,  pour  y  vivre 
en  reclus  (1099).  Quelques  années  après  vint  l'y 
rejoindre  une  jeune  fille  anglaise,  sa  compatriote 
sans  doute,  nommée  Eva,  Y.  ce  nom,  qui  fut 
autorisée  à  associer  sa  vie  à  la  sienne  et  qui 
mourut  à  son  senriee.  On  a  de  cette  époque  trois 
lettres  adressées  par  Geoifroi  de  Vendôme  à  son 
ancien  religieux  et  à  sa  compagne.  Hervé,  resté 
seul,  entreprit  le  voyage  de  Jérusalem;  et  de  re- 
tour en  Anjou,  alla  s'établir  dans  l'Ile  de  Gha- 
lonnes,  domaine  de  l'Evèché,  où  quelques  fidèles 
se  groupèrent  autour  de  lui,  des  fournies  surtout 
dont  il  forma  à  Monceau  une  communauté  qui  lui 
survécut,  n  mourut  le  10  jniUet  1119.  «  C'était 
«  le  conseil  du  peuple,  populi,  la  voix  des  pauvres, 
<c  plehia,  la  parole  des  magistrats,  aenatua  »,  dit 
Marbode,  et  cette  épitaphe  explique  mieux,  que 
les  récits  mystiques  et  incomplets  des  contem- 
porains, l'influence  et  l'autorité  reconnues  du 
bienheureux,  qui  prenait  évidemment  une  part  ac- 
tive à  la  vie  publique.  Son  corps  fut  déposé  dans 
l'oratoire,  bâti  près  de  son  ermitage,  V.  St-Hervé, 
et,  dit-on,  aurait  été  retrouvé  en  1860  et  recueilli, 
quoique  Pavillon,  dès  le  xvii*  s.  affirme  qulln'y 
était  plus,  mais  qu'on  y  montrait  le  grabat  du 
saint  ermite  et  son  tombeau  vide.  Tous  les  hon- 
neurs du  culte  public  n'avaient  pas  tardé  à  lui 
être  rendus  là  comme  à  Châteaupanne  et  plus 
tard  à  la  Trinité  d'Angers  et  au  Ronceray.  En 
1624  révoque  Hiron  autorisa  l'impression  d'un 
office  spécial.  —  La  chronique  de  St-Serge  fait 
vivre  Hervé,  homme  de  grande  réputation,  dans 
sa  cellule  de  St^Eutrope  en  1132,  lors  de  l'incen- 
die de  cette  église. 

D.  Ghamard.  t.  n,  p.  103-118.  —  Répert,  Areh.,  1880, 
p.  24a.-Geoflh>y  de  Veadôine,  Bpiêt.,  1.  IV,  p.  48, 49,  50. 
—  MabUlon,  Ann,  Betied.,  t.  V,  p.  315.  —  Grandet,  Mst. 
618.  —  Pavhloo,  p.  408-409.  -  Roger,  p.  995.  -  Ckron, 
<fAfvoK,t.II,p.l44. 

Hervé  çJean),  né  à  Montrevaultle  8  mai  1765, 
ordonné  prôtre  à  Paris  en  1792,  fut  attaché 
quelques  mois  à  la  paroisse  de  laRoche-Tréjoux, 
diocèse  de  la  Rochelle,  puis  suivit  la  grande 
armée  vendéenne,  et  à  la  paix,  revint  dessehrir 
la  paroisse  du  Ménil,  près  St-Florent,  puii  comme 
vicaire  celle  de  St-Pierre  de  Saumur,  et  enfin, 
comme  curé,  en  1805,  la  paroisse  de  la  Potherie, 
où  il  est  mort  le  13  mars  1854.  Son  Eloge  fu- 
nèhre,  prononcé  en  son  église  le  16  mai  1854 
par  M.  l'abbé  L.  Levoyer,  est  imprimé  (Angers, 
Laine,  1854,  in-8o  de  22  p.). 


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HIL 


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HIR 


\  (la),  f.,  c««  df  Chaxé'9.'A.  —  Ane. 
fiel  relevant  de  BeUefontaine.  En  rend  aveu  René 
Loitiii  1569,  Barba  Lo«io ,  femme  de  Gkariea  Bronet, 
sénéchal  de  Candé,  1508,  René  Gamier  1690. 

Herriltot  f.,  c^  de  Unièreê-B.  —  Eard- 
lorViUe  (BI.-M.).  -  Evrard'ViUe  (C.  C). 

Héry,  bam.,  cp*  de  Montreuils.-Loir, 
venda  nat^  sor  Falloax  le  16  themSdor  an  IV  ; 
—  t.,  t°*  de  PrvMîé,  vendue  nat^  sur  P.  de  Varin 
le  19  thermidor  an  IV. 

Héry  (le),  f..  e"«  de  SUCUnuniHiB'la^P. 

Hétellerie  (la),  ham.,  c«*  de  la  Lande- 
Ckasle,  —  La  HeaUUerie  (Cass.). 

Héton,  mine,  e***  de  Concouraon.  —  En 
Hetton,  —  le  canton  des  Hetton»  16ÎO-17i7 
(6  Cure). 

Hêtre  (le),  t.,  c^  de  Brain-vur-Long. 

■éiM«(le8),  f..  c"  d*Armaillé;  —  t.,  c»« 
de  Cha€é-e.'A,  ;  —  cl.,  c»*  de  JuvardeU.  -- 
Leê  Eêtrta  1580  (Et.-C).  —  En  est  dame  Louise 
Licet;  —  f.,  c«*  de  Segré\  —  (les  Petites-),  cl., 
c»*  de  VHôUlUrie. 

MKmtc9im.  —  Y.  ct-<lesati8,  p.  217. 

■enUépe  (la),  f.,  c»«  de  Fougère,  vendue 
nat^  sur  la  veuve  de  Morant  le  13  pluviôse  an  m. 

■eotts  (le  Haut-),  vill.,  c»*  de  Turquant, 

flfettf . . . .  —  V.  Jîttr. . . . 

Hewrles  (les  Grandes-),  ham.,  c"*  de  MonU 
poîlin.  -^  Lés  Huriea  (Cass.);  —  (les  Petites-), 
vill.,  c^  de  MontpolUn. 

■ewrtMilt  (PUrré),  maître  architecte,  mari 
de  Michelle  Pelé,  Hontsoreau  1687.  Sa  fille  a  pour 
parrain  le  5  août  Julien  Heurtault,  architecte 
aussi  à  Fontevraud. 

Henrleblehe,  cl.,  c"«  de  Geste,  —  Her- 
tebiche  (Gass.)r«  f.,  c»*  de  St  Rémy-en-M,, 
détruite  en  1867. 

■eiurleMfie,  cl.,  c"«  d'Angers,  domaine  de 
la  cure  de  St-Samson,  dans  le  faubourg  de  ce 
nom;  —  f.,  c"  û'ArmaiKé.  —  Relevait  de  la 
Forôt  et  appartenait  en  1778  à  Pierre  Bouteiller 
par  héritage  de  Pierre  LechaMeux  (E  1143). 

■emrtelon  {JuKen-Georges-Jean) ,  né  le 
96  mai  1765  à  Angers,  officier  municipal  d'An- 
gers de  novembre  1791  à  floréal  an  III,  et  à  cette 
date,  administrateur  du  Bistrict,  de  l'an  IV  à  Fan  VI 
membre  de  l'administration  municipale,  nommé 
en  brumaire  an  VI  de  l'administration  centrale 
du  Bépartement,  refusa,  entra  en  messidor  an  VI 
à  la  Commission  des  hospices.  Il  fit  partie  du 
Conseil  général  depuis  la  création  jusqu'en  1808. 

Heorterle  (la),  I.,  c"«  de  Vemantes. 

■emtlevie  (la),  f.,  c"«  de  BouiUé-Ménard  ; 
-  f.,  0»*  de  VHôtellerU, 

Hlaswale  (la),  vill.,  c^  de  la  Comuaille. 

■IÇttOére  (la),  cl.,  c"«  de  Vemantes,  — 
domaine  de  la  chapelle  N.-B. -de-Pitié,  vendu 
natale  21  avril  1791. 

■ildeberge»  abbesse  du  Ronceray  d'Angers, 
dès  Fépiscopat  de  Rainaud  de  Martigné.  Elle  eut 
avec  l'abbaye  de  St-Nicolas  une  querelle  très- vive 
pour  le  droit  de  sépulture,  1133  n.  s.,  de  même 
qu'avec  les  chapelains  de  la  Trinité  au  sujet  de 
l'égUse  SPJacques,  —  f  le  2  octobre  1135-1136. 

■Ildeiparde,  2«  femme  de  Foulques  Nerra, 


vers  1006,  était  sœur  de  Gildouin  de  Boue,  au  té- 
moignage d'une  charte  de  St-Florent,  de  race 
royale,  d*iq>rès  le  Cartulaire  du  Ronceray,  et  ori- 
ginaire de  Lorraine,  «  la  plus  fidèle,  —  la  plus 
«  pieuse  des  comtesses,  —  la  plus  excellente  des 
c  mères,  ^  rendant  le  bien  pour  le  mal,  —  qui 
«  semblait  avoir  été  amenée  dans  ce  pays  d'Anjou 
«pour  la  restauration  des  églises  autrefois  aban- 
«  données  »,  disent  les  chartes  du  temps.  Unie 
à  un  brutal  soldat,  mais  d'entremise  infati- 
gable, in  interoentu  strenua,  elle  adouds- 
sait  ce  caractère  farouche  par  le  respect  et 
l'affection  qu'elle  lui  avait  inspirés,  quoique 
une  charte  de  St-Aubin  la  dise  peu  aimable, 
maU  hlanda.  Elle  fonda  avec  lui  l'abbaye  de 
Beaulieu  (1009),  celle  du  Ronceray  et  le  Chapitre 
de  St-Martin  d'Angers  (1020),  et  prêta  une  aide 
active  à  la  reconstruction  de  St-Florent  où  elle 
s'était  fait  préparer  un  tombeau  derrière  l'autel 
de  la  Vierge.  Be venue  veuve  (1040),  elle  partit 
par  dévotion  pour  Jérusalem  oà  elle  mourut  le 
1er  avril  1046,  et  toi  inhumée,  suivant  ses  vœux, 
près  du  Saint-Sépulcre.  Son  cœur,  enfermé  dans 
un  coffret  d'argent,  fut  rapporté  au  Ronceray 
d'Angers  et  déposé  dans  la  salle  capitulaire  sous 
un  petit  monument  de  pierre. 

Uvre  N.,  f.  15.  '  Ctftal.  da  Roue.,  Rot.  i,  eh.  95.  — 
Hauréan,  Preuves,  p.  64.  —  Chron,  dTA^j,,  i,  n,  p.  24, 
188, 815, 279.  —  Grandmaisoii,  Liber  de  Servis,  p.  50.  — 
OHtuaire,  Mm.  769,  p.  50.  —  Cartul,  St-Aubin,  f.  66.— 
H  Piessis-au»-Non.,  t.  I,  f.  f. 

MlUler  (le),ham.,  c»«  de  Luigné.  »  Ane. 
maison  noble  avec  cour,  basse-cour,  jardins, 
vergers,  vivier  et  douves,  dépendance  &  la  fin  du 
XVII*  s.  des  Brosses-Marquet.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Georges  Aubineau  1609,  1699,  N.  Tremblier 
1637  ;  »  ham.,  c<^«  de  SoucelZes. 

MtailMiiidière  Ga),  ham.,  c^  de  Bratn-s.- 
Long,  —  En  est  sieur  Jean  de  Comillé  1533, 
n.  h.  Cesbron  Godier  1639,  1649;  —  ham.,  c"« 
du  Lion-dfAng.,  avec  écluse  sur  l'Oudon  et  m*** 
surmonté  avant  la  Révolution  d'une  croix  de 
pierre.  —  La  Hinnehaudière  xvii*  s.  (Et.-C.).  — 
La  Himehaudière  (Cad.)  ;  —  f . ,  c»«  de  Pruillé, . 

Hiiuiie  (la),  ham.,  c"«  de  Freigné. 

Hlnehére  (la  Grande,  la  Petite-),  hh..  c"*  de 
Torfou  ^  LaGr.  ffeuchère  (Et.-M.).  —  La 
Gr,  Geinchère  (Cass.). 

HlBsaadlére  (la),  f.,  c»«  de  Freigné. 

Hinléiie  (la),  ham.,  c^  du  Champ.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  dépendant  au  tvi«  s.  de  la  Pos- 
sonnière  et  aux  xvii*-xvni"  s.  du  Pineau-Gilbourg. 

JMttte<a  viUm,  ^  V.  la  Huinière  et  Igné, 

Hlii«ire  (la),  f.,  c^  de  Botz.  —  Appart.  en 
1759  au  curé  de  St-Laurent-du-Hotay,  P.-H. 
Belaunay. 

Hirbert,  c^«  de  St-Martin-durFouilloux. 

■Ireaa,  ham.,  c»*  de  Fontevraud,  — 
L'herhergement  et  le  courtil  assis  à  H.  te- 
nant aux  dous  chemins  par  leaquex  Ven  vat 
à  Rahay  et  au  petit  Beaurepère  1301  (Fon- 
tev.,  ch.  anc.  90),  —  logis  à  cette  date  du  méde- 
cin de  Fabbesse  de  Fontevraud,  V.  l>uc/iateau. 

Miret  (Jean),  né  à  Chazé-sur-Argos  le  8  avril 
156S,  était  docteur  en  théologie  de  la  Faculté 
d'Angers  dès  avant  1594  et  succéda  à  son  oncle 


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HIR 


360  — 


HOG 


Jean  H.  en  sa  prébende  de  chanoine-curé  de  la 
Trinité  d'Angers,  où  il  est  installé  en  prêtant  ser- 
ment le  12  avril  1597  à  l'abbesse  du  Ronceray. 
On  le  voit  par  acte  dn  17  septembre  1604  donner 
aux  paroissiens  de  Chazé  an  logis  et  quelques 
lopins  de  terre  pour  y  fonder  une  école  et  entre- 
tenir <  un  régent  docte  et  savant  le  plus  qu'il 
«  sera  possible  ».  Quelque  temps  après  il  fut 
gratifié  de  la  cure  de  Ghallain.  Il  y  signe  en  cette 
qualité  le  12  mars  1608  et  jusqu'en  1734,  rem- 
placé alors  par  un  autre  Jean  H.,  son  neveu  §ans 
doute.  Nulle  trace  de  sa  mort  sur  les  registres 
de  la  paroisse,  qu'il  quitta  peut-être  pour  aller 
habiter  Paris,  où  il  possédait  un  bénéfice.  —  On 
a  de  notre  docteur  Les  Antiquités  cPAnjou 
(Angers,  Ant.  Hemault,  1605,  petit  in-12,  front, 
gr.  ;  5  ff.  prél.  n.  cb.  ;  265  p.  ;  9  ff.  o.  ch.).  —  Il 
existe  des  exemplaires  avec  la  date  de  1609,  dont 
le  titre  seul  est  sans  doute  réimprimé.  ~  Une 
seconde  édition  parut  en  1618,  mais  tellement 
augmentée  qu'elle  peut  être  regardée  «  comme 
c  une  nouvelle  entreprise.  »  (8  ff.  prél.  n.  ch.  ; 
607  p.  et  2ff.  n.  cb.).  Toutes  deux  d'ailleurs  sont 
très- rares  et  ont  été  longtemps  recherchées  à  cause 
des  textes  originaux  qu'on  y  trouve  cités  ou  donnés 
môme  intégralement.  C'est  à  vrai  dire  le  premier 
livre  d'histoire  angerine  puisée  aux  sources,  et  les 
registres  capitulaires  de  Saint-Laud  attestent  que 
l'auteur  emprunta  aux  chanoines  le  manuscrit  des 
Chroniques  (8  août  1594),  comme  on  voit  ail- 
leurs qu'il  avait  consulté  les  chartriers  des 
abbayes.  Sa  narration,  nette  et  précise,  manque 
malheureusement  le  plus  souvent  de  toute  critique, 
surtout  pour  les  origines.  A  la  fin  de  (a  Préface  de 
la  dernière  édition,  Hiret  indique  qu'il  avait  com- 
posé un  livre  De  Criminalibus  IsrcteUtarum 
legihus  ;  il  parle  aussi  ailleurs  d'une  histoire  des 
Monastères  dP Anjou  qu'il  était  en  train  d'écrire. 
La  Bibliothèque  d'Angers  possède  de  lui  un  Mss. 
autographe  sous  le  titre  de  Précis  historique 
en  tète  d'un  recueil  relatif  aux  prieurés  de  Grand- 
mont  en  Anjou,  et  des  notes  et  des  copies  qui  ont 
3ervi  à  la  rédaction  de  ses  Antiquités, 

Arch.  de  M.-et-L.  B  loBin.  da  Présidia],  20  déeemb.  4604  ; 
H  Roncerny.  —  Arch.  munie,  de  la  Potherie  Et.-G.  •  -  Le- 
marchand.  Cotai,  des  Mu,  de  la  Bibl.  d'Angers, 

HIrlale  (la),  f.,  c»'  d'Angrie,  —  La  Hé- 
ryaie  (Cass.);  —  V.  la  Hériaie. 

Hlrome  (l').  —  Yronium  1060-1070  (St- 
Flor.,  Liv.,N.,  ch.l65).  ^  Fluvius  /rone  1090- 
1120  (Ghemillé,  ch.  18).  —  Fluvius  eut  Irone 
nomen  est  1090-1120  (Ib.,  ch.  60).  —  Aqua  de 
Yromme  1241.  —  VHierosme  1659  (E  631). 

—  Le  véritable  nom,  comme  on  voit,  est  VHir 
rone.  —  Rivière,  née  près  le  vill.  du  Noyer,  c»« 
de  St'Georges^U'Puy-de'la'G.^  qu'elle  tra- 
verse du  S.-O.  au  N.-E.,  passe  au  pied  des  an- 
ciennes murailles  de  la  ville  de  Ghemillé,  au  N. 
du  bourg  de  St-Pierre,  entre  sur  la  c"«  de  Ghan- 
zeaux,  dont  elle  longe  le  bourg,  et  se  jette  dans 
le  Layon  entre  St-Lambert-du-Lat.  et  Beaulieu. 

—  Elle  anime  dans  l'arr.  deGholet  (17,400  met.), 
12  moulins,  une  blanchisserie,  une  filature,  une 
usine,  et  dans  l'arrond.  d'Angers  (12,000  met.) 
18  moulins;  —  a  pour  affluents  les  ruiss  à  droite 


de  l'Aunay,  du  Houx,  de  la  Roche-MaUrd,  de 
Gbjzé,  de  la  Sorinière,  de  la  Prée,  de  la  Mori- 
nière,  de  Point,  des  Bouillons  ;  à  gauche  de  la 
Rondelle,  de  la  Vrillière,  de  l'Aubance,  de  Rutor, 
du  Landreau,  des  Tailles  et  de  Paimparé. 

Hlrome  Ql\  m*"  à  eau,  c»«  de  Chemillé.  ^ 
MoUndinus  qui  fuit  Girelmi  in  fluvio  Irone 
1090-1120  (Gart.  de  GhemiUé,  ch.  18).  —  On  voit 
par  ce  texte  que  ce  moulin  porte  en  réalité  de- 
puis le  xi«  s.  le  nom  de  son  fondateur  —  et  non 
celui  du  ruisseau,  —  et  qu'il  faudrait  dire  :  le 
Moulin-Gireaume , 

MlroB  {Auguste),  né  à  Angers  le  22  frimaire 
an  VII  (11  décembre  1798),  chef  de  bureau  dès 
1829  à  la  Préfecture,  y  meurt,  chef  de  division 
depuis  1839,  le  6  décembre  1858.  Sous  ses  façons 
qu'il  affectait  un  peu  rudes  et  ses  boutades  de 
brusquerie,  il  cachait  mal  à  qui  l'abordait  de 
près  un  caractère  sûr  et  franc,  un  esprit  fin  et 
délicat,  qui  se  reposait,  aux  heures  libres,  des 
ennuis  administratifs  par  l'étude  intime  des  clas- 
siques français,  latins,  même  grecs,  les  lisant,  et 
mieux  encore,  les  traduisant  et  méditant  sans 
cesse.  U  a  laissé  en  manuscrit,  —  outre  de  nom- 
breux petits  vers,  —  une  tragédie  d*Antigone,  — 
trois  drames  en  cinq  actes,  en  vers,  formant  une 
trilogie  :  La  Mort  de  Britannicus,  —  La 
Mort  d*Agrippine,  —  La  Mort  d'OctaDte,  — 
un  autre  encore  :  La  Mort  de  Pétrone,  —  une 
Sophonishe  inachevée,  —  et  une  comédie  en 
cinq  actes,  en  vers  :  Le  Connaisseur,  La  Revue 
d^ Anjou,  1859,  t.  II,  p.  18,  en  a  cité  quelques 
fragments. 

Hirondelle  (1'),  c»*  d'Angers  S.  ;  «  V.  la 
Rondelle, 

Hltnde  (la),  f.,  c««  de  Villévêque,  —  La 
Hiquetraie  (Gass.).  —  La  Hictraie  xviii*  s. 
(Et.-G.).  —  Appart.  à  Jacq.  Ghave  en  1755. 

■oderale  (la),  ham.,  c"«  de  Pruillé.  —  Les 
HauU'des-Rets  1764  (Et.-G.).  —  Les  Modé- 
rées an  VI  (Vent.  N.).  —  Domaine  appart  en 
1760  à  Gilles  Hérault  de  la  Grandière,  confisqué 
nal*  sur  Leroy  de  Mancy  en  l'an  VI. 

Hodet,  dit  VExtermine,  ancien  couvreur, 
commandait  en  l'an  III  une  bande  de  Ghouans 
dans  les  communes  de  la  Ghapelle-sur-Oudon, 
de  Marans,  de  Vem,  de  Sainte-Gemmes  et  de 
Ghazé.  —  On  le  retrouve  dans  la  levée  d'armes 
de  1815. 

■ogerie  (la),  f.,  c<>«  de  Brain-sur-Long,  — 
En  est  dame  Jeanne  de  Oieusie  1539  (G  106, 
f.  33).  Glaude  de  Lépinay  1623  (E  1429). 

Hoges,  f.,  c»"  de  Thorigné,  —  Stephanua 
et  Martinus  de  Hogiis  1080  circa  (2«  Gartul., 
St-Serge,  p.  113).  —  Terra  de  HilgiU  1082- 
1094  (Ib..  p.  141  et  p.  204).  —  In  Hogiis  1114- 
1134  (Ib.,  p.  231).  —  Terra  de  Hogiis  1114-1134 
(Ib.,  p.  286).  —Raginaldus  de  Hogiis  (Cannai 
du  Ronc,  Rot.  2,  ch  31).  -  Hoges  1318  (Pr.  de 
Thor.).  —  Le  domaine,  fief  et  seigneurie  de  H, 
1602  Oiss.  917,  f.  290).— Ane.  terre  noble,  relevant 
pour  partie  de  Grez,  et  qui  donne  son  nom  jus- 
qu'au milieu  du  xtv«  s.  à  une  famille  de  cheva- 
lerie. —  En  est  sieur  Guill.  de  Hoges,  écuyer, 
13S5,  —  Jean  de  la  Grésille  1410,  Ysabeau  d'A- 


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HOM 


—  36!  — 


HOM 


verton  14i4>  son  fils  Gnyon  de  Fontenailles  1460, 
n.  h.  François  de  Sesmaisons,  mari  de  Marguerite 
Poyet,  qui  i'arrente  en  1564  à  Gnill.  BonToisin, 
jnge-prévôt  d'Angers,  dont  la  venve  GuiUemine 
Ménard ,  y  réside  en  1598 ,  1602 ,  —  Jean 
Gnenivean  1682.  —  En  est  sieur  P.-Gh.  Gonè- 
zault,  échevin  perpétuel  d'Angers,  1750,  dont 
cette  année  la  femme  tient  sur  les  fonts  la  grosse 
cloche  de  la  paroisse  ;  —  Gilles-Gabriel-Marie  de 
la  Grandière,  mari  de  Marie- Agathe  Poisson,  1788. 

■oMe  (la),  ham.,  c»<  de  Beaucouté.  —  La 
Houairie  xyi«-xviu«  s  (St-Nicolas).  —  La 
Hourie  (Et.-M,).  —  Domaine  appart.  à  Math. 
Benoist  1555,  à  François  Deniau  1682,  à  Louise 
Deoiau,  femme  en  1735  de  François  Grandet  et 
en  secondes  noces  en  1746  de  R.  Boguais. 

lloBiiiiac«  (r),  ham..  c»«  de  St-Paul-du-B, 

■omauiipes  (les),  prés,  c»*  d*Allonne8. 

■oBMiale  aO.  f->  c>«  d*Armaillé.  —  Ap- 
part. en  1583  à  Mathurin  Seguin,  en  1690  à 
Charles  Seguin,  capitaine  de  la  paroisse  de  la 
paroisse  de  la  Trinité  d'Angers,  mort  le  1*'  mars 
1709,  Agé  de  91  ans;  «■  f.,  c»*  de  Bouchemaine^ 
anc.  dépendance  du  prieuré  de  Pruniers;  «  f., 
c"«  de  Bri98arthe  ;  ■-  4.,  c^  de  Chanteussé. 

—  L'Hommes  (Cass.)  ;  —  f.,  c"«  de  Jallais»^ 
VHommét  1658  (E  1545).  —  Appart.  au  xvi*  s. 
à  la  famille  Bouteiller  ;  —  donne  son  nom  à  un 
miss,  qui  y  natt  un  peu  au-dessus,  coule  de  TE. 
à  rO.  et  se  jette  dans  le  miss,  du  Bouchot  ;  — 
400  met.  de  cours. 

■omaie  (!'),  du  latin  Ulmu;  l'Orme,  comme 
ses  diminutifs  et  synonymes  THommeau,  THu- 
mean,  THommelais,  d'UImuZus,   XJlmuletuB\ 

—  f.,  c"*  de  Btaupréau  ;  —  m*»,  c"«  de  Gennes, 
sur  le  ruiss.  d'Avort.  —  Molendina  de  Ulmo 
1237  (Gartul.  de  Monnais,  p.  187).  —  Les  mou- 
lins de  VOrme  1303  (Ib.,  p  190).  —  Le  mou- 
lin de  VOrme  1369  (Ib.,  p.  192),  —  de  Loume 
1600,  1620,  —  de  VHomme  1676  (Et.-C.).  — 
Appart.  au  xup  s.  au  sieur  de  l'Etang  de  Gennes 
qui  y  attacha  une  rente  de  9  setters  de  mouture 
an  profit  de  Tabbaye  de  Monnais  ;  —  en  1369  à 
Jean  Tiffe,  prêtre  ;  —  c«*  de  Ste-Gemmes-d^A,, 
ancien  moulin  détruit,  sur  la  Verzée,  dépen- 
dance du  prieuré  de  Ste-Gemmes  (E  1293). 

HofMflMemt  (de  T).  —  V.  DelhomwMiu 
■ommean  (0,  f.,  c>«  de  la  Ferrtère;  » 
ham.,  c»*  de  Fougère;  —  chat.,  c"«  du  Lion- 
d^Ang,,  construction  moderne  rectangulaire  arec 
fronton  central  et  hautes  cheminées  en  briques  ; 
s-  h.,  c***  de  Vern;  ^  donne  son  nom  au  ruiss. 
né  sur  la  c^,  qui  traverse  Marans,  se  jette  dans 
TArgos  ;  —  a  pour  affluents  les  ruiss.  du  Gautrais, 
du  Puy -de-la- Ville,  de  Mondillé,  de  la  Baudoui- 
niére,  de  la  Lussière,  de  la  Briantière;  — 10,400 
met.  de  cours;  —  fait  tourner  deux  moulins;  «- 
(le  Haut-),  f.,  c»«  de  Comillé.  —  Le  grand 
hault  Homeau  1666  (Et.-G).  —  Appart.  en  1636 
à  Pierre  Gohier  de  la  Rougère  sur  qui  il  est  ad- 
jugé à  André  Le  Mercier. 

■ommean-Blane  (l*),  m»»  b.,  c»«  de  St-Bar- 
thélemy.-'L'HumeauBlain{CASs,).—L*Hom^ 
meau  Belin  1511  (G  1123). —Appart.  à  Jean  Che- 
vreul,  conseiller  en  l'Election  d'Angers,  1585. 


■ownean-Crevx  (1'),  f.,  t^  A* Angers  S. 

—  La  maison  de  Montplacé  autrement 
VOurmeau  creux  1689  (G  323).  —  Au  coin  du 
chemin  des  Ghaffands,  sur  le  chemin  de  Frémur.  Le 
mur  d'angle  de  ta  propriété  porte  une  croix  avec  or- 
nements de  style  Louis  XIII.  L'habitation  est  un 
ancien  logis  du  môme  temps  dont  une  arcature 
se  couronne  d'un  fronton  brisé  par  un  rinceau  de 
palmes.  —  Au-dessous,  deux  colonnes  surmon- 
tées de  vases  avec  fleurs  et  draperies  ;  sous  les 
chapiteaux  des  colonnes,  deux  tètes  d'angos  pla- 
quées. Au  bas  de  la  niche,  datée  de  1631, 
l'avant-corps  conserve  un  cartouche,  portant 
un  écusson  chargé  d^un  arhre  de...  terré 
de...  La  closerie  appartenait  au  xv*  s.  à  sire 
Clément  Lecoq,  échevin  d'Angers,  et  en  1543  à 
Franc.  Dodinet,  c  garde  de  la  Monnaie  d'Angers 
«  du  serment  de  France,  »  qui  U  vendit  cette 
année  à  NicoUe  Racher,  élu  du  roi  à  Angers,  et  à 
Pierre  AUard,  échevin  ;  —an.  h.  Louis  Ménard ,  août 
1731,  et  dans  sa  succession  elle  échoit  à  Charles 
Pelletier,  ancien  lieutenant-général  au  grenier  à 
sel  d'Ingrandes,  mari  de  Catherine  Cotterean. 

■ommeaux  (les),  cl.,  c»«  de  Dampierre; 

—  f.,  c»«  de  Pouancé,  —  Sur  la  grée  en  dépen- 
dant, un  prôtre  de  Ghasé-Henri,  fabbé  Lefort,-fut 
assassiné  à  coups  d'épée  le  13  décembre  1674  par 
on  chirurgien  de  Chazé  ;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  c»«  et  qui  s'y  jette  dans  la  Ver- 
zée;  1,800  met.  de  cours;  —  Y.  les  Ormeaux. 

JVcMMiM^  (l').  —  V.  ruiss.  des  Portes. 

■ommelals  (1'),  Ulmuletus,  petit  ormeau, 
étymologie  qui  n'a  rien  de  commun  avec  les  ca- 
lembourgs  des  Hommes-Laids  ou  de  VOme- 
lette  que  portent  nombre  de  cartes  et  de  titres  ; 

—  f.,  c»*  à*Auverse;  —  f.,  c»*  de  Beaupréau. 

—  VHomlet  1717  (Et.-C.);  —  c»*  de  Brain- 
sur-VAuthion,  petit  fief  annexé  dès  la  fin  du 
XVI*  s.  à  la  chàtellenie  de  Brain;  —  f.,  c°« 
de  Chazé-s.'Argos ;  —  cl.,  c*°  de  Chigné; 
-=  f.,  e"«  de  Durtal.  —  Au-dessus  du  jardin, 
dans  une  pièce  attenant  au  chemin  des  Groix-de- 
la-Boderais,  on  trouva  en  1721  plusieurs  tom- 
beaux en  pierre  d'ardoise,  dont  rien  n'indiquait 
l'origine  (Gonis,  Et.-C.)  ;  »  bois,  c»*  de  St-Au- 
gustin-des-Bois,  dépend,  de  l'abbaye  de  St- 
Georges-sur-Loire,  vendu  nat^  le  17  fiructidor 
an  IV  :  il  comprenait  alors  30  arpents  ;  «  t.,  c^ 
de  Ste-Gemmes-d^Andigné. 

■ommelals  (les),  m<»  b.,  c»«  de  Cheffes; 

—  ham.,  c««  de  Soulaire<t-B.  —  VHomme- 
laye  1555  (Et.-C.)  ;  —  ham.,  c"«  de  Villébemier. 

■ommerale  (1*),  f.,  t^  de  Bécon. 

■ommes  (les),  f.,  c"«  de  Beaupréau. 

■•mmes  (les),  f.,  c»*  de  Coron.  —  Les 
Hommes  en  Courron  1458  (Pr.  du  Coudray-M.). 
—Antique  château,  dont  les  ruines  s'aperçoiventsur 
la  gauche  et  en  contre-bas  de  la  route  de  Sau- 
mur  à  Cholet  entre  Vihiers  et  Coron.  Une  magni- 
fique avenue,  fermée  par  une  grille  de  fer,  par- 
tait des  jardins  et  des  ménageries.  Dans  l'axe, 
un  pont-levis,  traversant  de  larges  douves  vives, 
abordait  à  une  cour  d'honneur  carrée,  au  milieu 
de  trois  corps  de  bâtiments  dont  l'aile  gauche 
contenait  l'écurie,  remplie  d'équipages  de  luxe, 


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HON  —  3 

l'aile  droite  la  chapelle  avec  tribune  seigneuriale. 
Vers  S.  on  second  pont-levis  ouvrait  sur  les  prai- 
ries oft  se  dresse  encore  mn  peulvan  remarquable. 
Cette  terre  a  appartenu  depuis  les  plus  anciens 
temps  à  une  famille  du  nom  jusqu'au  mariage  de 
Gabrielle  Des  Hommes  avec  Jean  Robin  en  i5S4» 

—  En  est  sieur  Emerand  Robin  1573  —  et  la  fa- 
mille de  la  Haie-Montbault  depuis  le  xtii*  s  jus- 
qu'à la  Révolution.  Le  vieux  marquis  Jean-Bap- 
tiste de  la  Haie-MontbauU  reçut  plus  d'une  fois  la 
visite  des  patriotes  qui  l'accusaient,  non  sans 
raison,  d'entasser  les  blés  dans  ses  greniers.  Un 
autre  jour  une  bande  de  brigands  masqués  l'y  as- 
saillit pour  s'emparer  de  ses  prétendus  trésors  et  le 
laissa  pour  mort,  criblé  de  blessures.  Les  assassins, 
la  plupart  marchands  sardiniers  du  pays,  furent 
pris  et  exécutés  partie  k  Gholet  et  à  Vihiers.  — 
Lui-môme,  lors  des  premiers  troubles  de  Vihiers, 
se  trouvait  à  Angers,  comme  juré,  quand  la  garde 
nationale  l'y  arrêta  le  18  mars  1793.  Il  réclama  en 
vain  sa  liberté  et  fut  condamné  à  mort  par  la 
commission  militaire  le  9  brumaire  an  IL  —  V. 
dans  la  Aeuue  d^ Anjou,  1861,  t.  II,  p.  S83,  un 
article,  un  peu  trop  fantaisiste,  de  M.  Thenaisie. 

—  ^a  ruine  actuelle  est  vraiment  belle  par  son 
étrangeté.  Les  larges  douves  vives  baignent  encore 
les  quatre  faces  du  rectangle,  franchies  vers  PO. 
par  une  très-étroite  chaussée  moderne.  Le  cintre 
seul  subsiste  du  portail,  accosté  du  cintre  d'un  petit 
guichet;  à  chaque  angle  se  dresse  la  masse  d'une 
grosse  tour  carrée  à  double  étage,  le  fatte  décapi- 
té, reliée  par  le  mur  de  courtines  inégalement  dé- 
vastées, le  tout  couvert  de  lierre  épais,  la  cour  inté- 
rieure convertie  en  jardin  planté  d'arbustes  et  peu  • 
plé  de  vipères.  —  Le  puits  porte  à  sa  chapelle  une 
clé  de  voûte  armoriée  d'un  écu  parti,  avec  cou- 
ronne de  marquis,  qui  se  retrouve  sur  un  étui  cylin- 
drique en  argent  (xvii*  s.),  conservé  par  le  fermier. 

■oBuneteaa  G*).  (-»  C**  de  Comillé. 

■onmiey  (Jacques),  né  en  1643  à  Séez 
(Orne),  entra  de  bonne  heure  chez  les  Augustins 
de  la  province  de  St-Guillaume  et  après  s'être  fait 
connaître  par  la  publication  surtout  d'une  sorte 
de  Gazette  historique,  qui  lui  valut  nombre  d*en- 
nemis  et  un  internement  de  trois  ans  à  Bar-le-Duc 
(1701-1704),  vint  passer  ses  dernières  années  à 
Angers,  n  y  mourut  le  18  octobre  1713,  laissant 
manuscrit  un MilZeloqumm  sancHChrisostomi 
et  une  réfutation  de  l'Htstotre  de  LouU  XUI 
de  Levassor. 

Pocqnet  de  Uv.,  Mss  1068^  p.  188.  -  Moiéri.  -  Mém, 
pourtHigt,  Seeléê.  du  XVnP  tiêeU.  U  IV,  p.  56.  — 
Joum.  des  SaoanU,  9i  aoAt  1684  et  7  Mplembre  1693^  — 
Rangetrd,  ffist,  de  V  Dhiv,,  i,  I,  p.  SO.  —  Dupin,  Hùt.  de» 
Aut,  BeeU»,,  XT  t..  p.  87  et  360.  —  Nouvelles  de  la  Ré- 
publique des  L,t  avril  1701,  p.  468.  —  Biogr,  Générale, 

■oMgotIère  (la),  f.,  c^  de  Trémentines. 

—  Les  H.  (Cass.).  —  La  Hougotière  (Cad.). 
■oiigrlére  (1$),  ham.,  c"«  de  ChàtelaU,  ^ 

Le  vill.  des  Hongrières  1749  (Et.-C.). 

Mmsteme  (1').  — V.  la  Bonducière  et  VAu- 
neau, 

■oMoré,  <  peintre  en  miniature  »,  Angers, 
1778.  —  Il  possédait,  à  son  dire,  un  secret  unique 
pour  faire  revivre  les  couleurs  des  plus  anciens 
tableaux  {Affiches  du  23  octobre). 


1  —  HOP 

■è|iitftl(r),  f.t  o»«  d^Andard.  —  Ane.  do- 
maine du  Temple  d'Angers,  aveo  dos  de  vigne, 
prés,  marais,  attenant  vers  l'E.  aux  conarans  de 
Corné,  vendu  nat^  le  17  ventôse  an  II;  «  bam.. 
CM  de  Chénekutte-leS'Tuf,;  —  cl,  c»«  de  la 
Daguenièret  ane.  domaine  de  l'Rôtel-Bieu  d'A., 
vendu  nat^  le  17  germinal  an  m. 

■«Imitai  (f),  petit  bourg,  c^  de  Grugé^Hô- 
pital,  à  laquelle  il  a  été  réuni  par  décret  du 

2  janvier  1808  en  lui  prêtant  son  surnom.  —  Au- 
trefois paroisse  dont  les  origines  sont  inconnues. 
Désignée  sous  le  titre  de  VHospitaî  de  BcuiUé 
xvi«-xvni«  s.,  elle  formait  une  dépendance  de 
l'hôpital  du  Temple  d'Angers,  tout  au  bord  et  sur 
la  rive  droite  de  l'Araise.  —  L'église,  dédiée  i 
St  Jean  et  encore  desservie,  est  un  édifice  res- 
tauré et  tout  difforme,  mais  dont  le  mur  vers  N. 
montre  une  petite  fenêtre  d'apparence  romane  et 
les  traces  d'autres  baies  identiques,  tout  au  moins 
du  XII*  s.  Le  fond  du  chœur  à  pignon  s'édasre 
d'une  fenêtre  à  double  meneau  trilobé,  que  rera- 
plisseot  en  partie  des  débris  de  vitraux  de  même 
époque  (fin  du  xvi«  s.)  et  de  même  style  que  la 
verrière  de  Gragé,  Y.  ci-dessus,  p.  317.  —  On 
y  voyait  autrefois  au  *sommet  les  armes  du 
Temple,  au  centre  la  Vierge  dts  douleurs, 
les  pieds  sur  le  serpent,  un  St  Jean-Baptitte, 
un  jeune  chevalier  à  genoux,  assisté  d'une  sainte. 
La  Vierge,  le  chevalier,  le  St  Jean  mutilé  s'y 
retrouvent  encore,  mab  transposés.  -^  La  nef  nue 
conserve  de  très-anciens  fonts,  à  double  cuve  ronde, 
encadrée  sur  tnns  pieds  di'i^parence  romane; 
une  toile  du  xvii*  s.,  à  peu  près  perdue  :  le 
Christ  au  jardin  des  Oliviers,  donnée  par 
M.  de  Paulmy  et  portant  dans  un  coin  ses  armes  : 
d^axur  à  deux  lions  d^crr,  Vun  en  luKut, 
Vautre  en  bas;  ^  dans  le  chœur,  à  drmte, 
charmante  piscine,  xv*s.,  portée  sur  un  pied  de 
pierre  en  spirale ,  avec  accolade ,  la  pointe 
animée  d'une  croix  de  Malte;  vis-à-vis,  une 
belle  Mater  Dolorosa  (xvii«  s  )  restaurée.  —  Y 
attient  vers  N.-O.,  séparée  par  une  simple  porte, 
l'ancienne  maison  seigneuriale  de  la  commande- 
rie,  logis  du  xvin*  s.  encore  meublé,  qui  servait 
et  sert,  autant  que  de  besoin,  de  preehythre. 

Au  devant  de  l'église  le  cimetière,  séparé  par 
un  chemin  de  la  métairie  de  VH&pitaly  vendue 
nat»  le  16  fructidor  an  lY. 

Curés  :  Jérôme  Curie,  1674.  —  Jean  Fau- 
veau,  1690.  —  Marc-Gabriel  Gaillot,  1703,  non 
résidant.  —  Pierre  MauxUm,  1737.  —  Jarry, 
1785,  t  le  22  septembre  1763,  qui  lègue  quelques 
fonds  pour  élever  une  chaire  installée  le  98  mars 
1765.— La  cure  vaqua  pendant  un  an  :  «  la  pau- 
c  vreté  de  la  place  a  été  la  seule  cause,  »  écrit 
le  nouveau  venu,  Joseph- Anne  David,  octobre 
1764.  «  Je  la  trouve  néanmoins  satis  mori- 
c  turo.  »  n  devient  curé  de  St-Gilles  en  1781. 
—  Cor6eau-J!>esmajrures,  mars  1781.  —  Cham- 
pagne de  Folleville,  1785.  —  David,  signe  en 
1792  «  curé  de  St-Gilles  résidant  à  fHospital,  » 
ou  «  de  St-Gilles  et  l'Hôpital.  »  —  La  paroisse 
relevait  du  Présidial  et  de  l'Election  d'Angers, 
tandis  que  Bouillé-Ménard  dont  elle  empruntait 
le  nom  dépendait  de  Châteaugontier. 


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HOR 


—  363  — 


HOS 


Le  jnidre  en  Pan  Xlfl,  an  moment  de  la  snp- 
pressioD'  de  la  commune,  est  M.  de  Narcé. 

MéfitÊiàiV).  f.,  c-»de  St'Gearqes'B.'Loirt, 
f«idne  nat*  sur  Leumrnenx  d'ArnUô  le  18  mes- 
sidor an  IV;  —  c»«  de  Tiercé,  V.  Ouche;  — 
nom  d'an  eanton  de  la  forôt  de  Yesins,  dit  aussi 
du  Ckêne-^eS'Mctrchaia,  V.  ce  mot. 

aiêpiÉmimméomimnmU  (JT),  V.  Villemoisant. 

MÊêpie^a-de^mauêiMé,  y.  V Hôpital  c>«  de 
Orugé. 

MêpiÉmhde  Mimunet,  —  d^Ouehe,  —  de- 
l»lw«Mrf«oM.  —  V.  Nannet,  Ouche,  Plu- 
maison. 

■6|^ltftl-de8-L«geB,  (!').  c^  de  Fontaine- 
àîilon,  vieux  logis  dn  xv«  s.  avec  porte  remar- 
quable dont  le  tmmean  est  déeoré  de  trois  bustes 
de  personnages  en  relief. 

■èpltalerie  (1*).  c"»  de  Chenille,  maûion 
dans  le  village  du  Pin,  dépendant  du  fief  dn 
Temple  de  Ghàteaugontier. 

Bêpiemn-SaHU'^Hiieg^  -  Y.  St-Gille», 

■ftlplial-S«liit-Jean-de-Dleii  (l*),  f.,  c"« 
de  Vézins,  sur  remplacement  de  l'hôpital  fbndé 
en  1637  par  les  seigneurs  de  Vézins  et  confié  aux 
religieux  de  St-Jean-de-Dieu.  Des  salles  en  sub- 
sistent encore,  mais  la  chapeUe  est  iHinée. 

■ôi^ltaa  (1'),  m»»  b.,  c»*  et  près  le  bourg  de 
ChefféB,  avec  deux  fours  à  chaux,  acquis  en 
1873  de  H.  Meignan  par  H.  Repussard  ;  »  tî^  de 
Martigné'B,,  1548.  —  En  est  sieur  Jérôme 
Ck)uraudin  1619;  —  cl.,  c»«  de  Morannes, 
«  près  la  chapelle  de  la  Madeleine,  »  est-il  dit 
en  1565.  —  En  est  sieur  Guy  Lestoré,  sieur  des 
Logns;  —  f.,  c»*  de  Nueil-t.-P,\  —  €••  de 
Scndaire-et-B.,  maison  du  xviii*  s.  servant  au- 
trefois d'hôpital  et  aujourd'hui  de  presbytère  au 
curé  de  Bourg  ;  une  ferme  aussi  de  ce  nom  près  le 
Plessis-Bourré;  —  ham.,  c"*de  Vemantes;  — 
f. ,  c<>«  de  VilÙvéque,  anc.  domaine  du  Temple 
d'Angers,  vendu  nat^  le  29  octobre  1793. 

■ôi^ttam-Catlii  (1*).  f..  c»«  de  Feneu,  — 
L'H.  Quatin  1614  (Et.-C.)— I.*Hôpitaii  (Cass.). 

■6|^ltm«-VmreBBe  (l*),  f.,  c»*  de  Feneu. 
L'Hôpital  Varannes  1603  (Et.-C.). 

■éf^ltenx  (les),  c»"  de  Dannpierre.  -- 
L'Hopitau  1651.  —  Logis  dépendant  du  Temple 
de  Saumur  et  qui  fut  revendiqué  par  le  comman- 
deur contre  le  seigneur  du  Tusseau,  qui  y  tenait 
ses  assises,  la  prétendant  de  son  fief  ;  »  c<>*  de 
Brain  8,-l'Auth.  —  L'Hôpital  de  Brain 
xvii«-xviii«  s.  (G  613).  —  Ancien  domaine  de 
l'hôpital  du  Temple  d'Angers,  vendu  nat^  le 
22  pluviôse  an  II.  Il  n'y  subsiste  plus  qu'une 
vaste  et  antique  grange,  dans  un  champ,  tout  près 
du  bourg;  »  ham.,  c°«  de  NeuilU.  —  En  est 
sieur  Jacq.  Bontemps  1662, 1667  (Et.-G.)  ;  *  vill., 
c"«de  Vivy. 

■ordeaa  (le),  c"«  de  Vézina  (Et.-M.). 

■orean  (Basile),  né  en  1737  à  la  Jumellière, 
étudia  au  Collège  de  Chftteaugontier,  puis  au  Sé- 
minaire d'Angers,  W  retourna  professer  la  qua- 
trième au  Collège  de  Ghàteaugontier,  dont  11  de- 
vint principal  en  1760  et'supérieur  en  1778,  poste 
qu'il  conserva  durant  près  de  50  ans.  ^  f  en  1830, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier  de 


rUttiversité,  chanoine  de  la  cathédrale  dn  Mans. 
Son-  buste  en  mart)re,'  par  David  d'Angers,  a  été 
mauguré  dans  le  Collège  en  1836.  Le  modèle  en 
plâtre  figure  au  Musée  d'Angers. 

Jonin,  Cstal.  eu  Musée  dT Angers,  p.  167. 

■orloB,  f.,  c*^  de  Vergonnes,  avec  car- 
rière de  schiste  grossier  employé  dans  les  cons- 
tructions et  pour  grosses  dalles;  vis-à-vis.  sur  la 
route  de  Segré,  haute  croix  de  bois,  sculptée  des 
attributs  de  la  Passion. 

■orlet,  f.,  c»*  de  Villemoisant,  formait  le 
temporel  de  la  chapellenie  de  son  nom  desservie 
dans  l'église  paroissiale. 

■orllére  (la),  f.,  c°*  d' A  Dire,  vendue  nat^ 
sur  M"^  Lebel  de  la  Jaillère  le  27  prairial  an  YI  ; 
—  f.,  c"«  de  MontguiUon.  —  La  Horlitre  des 
Landes  xvi«-xvii«  s.  (E  188-190).  —  La  Har- 
lière  (Et. -M.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant 
de  Bouillé-Téval.  —  En  est  sieur  Macé  Lebreton, 
chevalier,  1471,  René  Lemasson,  mari  de  Renée 
Lebreton,  1500,  n.  h.  Jean  Gadn,  juge  ordinaire 
d'Anjou,  mari  de  Renée  Lebreton,  1523,  René  de 
la  Faucille,  mari  de  Jeanne  Lemasson,  1540, 
1547,  René  Jnffé,  sieur  de  la  Laurencière,  1646, 
qui  la  vendit  le  15  mars  1655  à  Gabriel  Amys, 
assesseur  au  siège  de  Ghàteaugontier,  —  Fran- 
çois-Gabriel Amys  1742. 

■ors-Poniot,  ham.,  c^  de  Freigné. 

■ortode  ( ) ,  un  des  «c  philanthropes  » 

auteurs  du  Calendrier  du  peuple  Franc,  1793. 
Y.  Mévolhon, 

■ossaord  (Michel-Joseph- Jacques-Fran- 
çois), né  à  Fougerolles  (Mayenne),  le  14  novem- 
bre 1761,  fut  reçu  docteur  en  médecine  le  16  août 
1787  à  Angers,  où  résidait,  ainsi  qu'à  Bouche- 
maine,  une  partie  de  sa  famille.  H  s'y  établit  et 
en  l'an  Y  enseignait  la  Chimie  expérimentale  et 
la  Matière  médicale  dans  l'Ecole  fondée  par  Ber- 
ger et  Ghevreul  à  l'abbaye  St-Serge.  U  fut  nommé 
conseiller  municipal  le  19  brumaire  an  IX,  —  et 
s'était  retiré  plus  tard  dans  son  domaine  de  Rous- 
son  en  Jané,  où  il  est  mort  le  19  août  1848. 

■ossard  (PauUMicheî),  fils  du  précédent 
et  de  Louise  Choudieu  de  Rousson,  né  K  Angers 
le  15  mai  1797,  entra  en  1817  à  FEcole  polytech- 
nique pour  en  sortir  dans  le  corps  des  ingénieurs 
géographes  et  avec  le  prix  d'honneur  de  l'Ecole 
d'application.  Sous -lieutenant  en  1822,  lieute- 
nant en  1823  et  attaché  aux  opérations  de  la 
Carte  de  France,  il  fit  la  campagne  d'Espagne 
dans  l'état-major.du  général  Guilleminot.  An  re- 
tour il  reprit  ses  opérations  scientifiques  en  1824 
dans  la  Charente  et  la  Charente-Inférieure , 
occupé  de  1825  à  1827  au  magnifique  travail 
de  la  triangulation  des  Pyrénées.  C'est  à  cette 
époque  qu'il  poursuivit,  avec  Peytier,  en  plein 
foyer  d'orages  terribles  défiés  dans  leurs  fu- 
reurs mêmes,  ces  curieuses  observations  sur 
le  tonnerre,  qu'a  insérées  Arago  dans  VAn* 
nuaire  des  longitudes  de  1838.  —  Capitaine 
en  1831,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  en 
1843,  chef  d'escadron  en  1849,  —  après  15  ou 
18  ans  de  travaux  suivis  sur  le  terrain  dans  les 
départements  de  TEst  et  du  Centre,  Hossard  avait 
été  attaché  an  Dépôt  général  de  la  guerre.  U  fut 


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HOS 


-  364  -« 


HOS 


en  1853  envoyé  en  mission  en  Belgique  pour 
assister  an  mesnrage  de  la  grande  base  géodé- 
siqne  près  d'Ostende  et  rédigea  des  notes  sur  ce 
travail  publiées  plus  tard  En  1854  le  maréchal 
Vaillant ,  qui  venait  de  le  nommer  lieate- 
nant-colonel,  violentant  les  résistances  du  trop 
modeste  savant,  lui  avait  fait  accepter  la 
chaire  de  Géodésie  et  d'Astronomie  à  TEcole  po- 
lytechnique. C'est  à  ce  titre  qu'il  joint  son  nom 
et  contribue  de  ses  notes  à  la  3*  édition  de  la  Géo- 
désie de  Francœur  (Paris,  1855,  in-8o).  Nommé 
commandeur  en  1856,  Hossard  prit  sa  retraite 
le  16  octobre  1857  et  vint  vivre  en  Anjou  dans 
le  domaine  maternel  de  Ronsson,  près  Jarzé. 
De  caractère  doux  et  réservé  à  l'extrême,  il 
aimait  sa  solitude  reposée,  ses  loisirs  studieux, 
l'oubli  extérieur  dont  il  s'entourait  et  ne  s'ani- 
mait qu'an  retentissement  d'une  découverte 
scientifique  ou  à  l'attrait  toujours  invincible 
de  quelque  belle  discussion.  Los  Angevins  de 
ce  temps-là  se  souviennent  encore  de  son  inter- 
vention inattendue  dans  un  débat,  deux  fois 
étrange,  où  un  malin  industriel  était  parvonn,  à 
l'aide  d'un  adroit  engin  d'horlogerie,  à  engager,  à 
fourvoyer  la  science  angevine  officielle  dans  la 
démonstration  du  mouvement  perpétuel  I  —  Que 
penser  du  mouvement  perpétuel  f  par  un  ha- 
bitant de  la  campagne  (Angers,  Gosnier  et  L., 
in  8»  de  15  p.  avec  une  pl.)>  signée  à  la  fin  de 
ses  initiales  P.  H.  —  C'est  le  titre  de  la  bro- 
chure de  l'ancien  colonel,  et  il  fallait  lui  en- 
tendre dire  ce  qu'il  pensait  de  ces  discuteurs 
de  billevesées  1  —  Il  avait  rapporté  de  ses  rudes 
expériences  sur  l'électricité  en  pleine  montagne 
une  maladie  nerveuse,  dont  une  crise,  dans  nn 
moment  d'exaspération ,  le  porta  à  se  tuer  le 
8  juin  1862. 

Mainê^t'L.  du  91  juin  4869,  art.  de  M.  Ad.  Lachdse. 

■ossmrd  (Jules-Louis),  frère  du  précédent, 
né  à  Angers  le  l***  messidor  an  X  (19  juin  1802), 
suivit  le  cours  de  l'Ecole  secondaire  d'Angers  et 
y  avait  organisé  dès  1827  et  jusqu'en  1854 
dans  l'ancien  bétel  Besnardière,  sous  la  direc- 
tion d'abord  de  son  père,  puis  des  docteurs 
Grille  et  Guépin,  —  avec  succursale  à  Chaillot, 
près  Paris,  dirigée  depuis  1835  par  le  docteur  Ta- 
vernier,  ^  un  établissement  orthopédique,  où  il 
appliquait  une  pratique  particulière  de  son  inven- 
tion pour  le  redressement  des  déviations  de  taille, 
système  ingénieux,  même  élégant  par  comparai- 
son aux  antiques  corsets  de  force,  mais  dont  la 
valeur  reste  contestée.  —  Meuri  le  28  septembre 
1865  à  Angers,  veuf  d'Augustine  Lemerle,  qu'il 
avait  épousée  à  Chàtellerault  le  6  février  1832. 

Ses  publications  n'ont  qu'une  valeur  de  curio- 
sité pour  leur  bizarrerie  que  leur  titre  indique  : 
Lettre  à  MM.  les  Membres  de  l'Académie 
de  médecine  (1836,  in -8»).  —  Mémoire 
pour  M.  J.  Hossard  contre  M.  Brioux 
(Angers,  Cosnier  et  L.,  1839,  in-4o  de  17  p.)-— H 
existe  une  Réponse  à  M.  J.  Hossard,  signée 
H.  Brioux,  docteur  en  médecine  (Va..  1839, 
in-4o  de  16  p.).  --  Fausseté  des  déclarations 
du  docteur  Brioux  et  dernière  réplique  à  la 
défense  de  M.  Tavemier  (Ib.,  1839,  in-4o  de 


13  p.).  -^  Extrait  des  travaux  de  M.  Hos- 
sard, lus  en  iS47  à  la  Société  de  Science» 
et  Arts  d'Angers  et  insérés  dans  ses  BuUe- 
tins  (Ib. ,  1851,  in-8«>  de  24  p.).  —  Par  amour 
pour  mon  pays,  A  tous  Us  vrais  citoyetf 
(Ib.,  mars  1848,  in-8«  de  10  p.,  avec  P.-S.  d'une 
page),  brochure  d'un  style  calme  et  modéré, 
anti-républicain,  pourtant  socialiste,  demandant 
la  réduction  des  grandes  fortunes  et  la  suppres- 
sion des  grandes  associations  financières,  snrtonl 
des  Sociétés  de  chemins  de  fer.  —  Vérité  sur 
la  République.  Ce  qu'elle  est,  ce  qu'eUe 
devait  être,  et  ce  qu'elle  deviendra  (Ib.,  juin 
1848,  in-8«  de  12  p.),  suivie  d'une  Ode  sur  les 
victimes  de  juin.  —  L^  Devoir  et  la  Nécessité 
(Ibid.,  19  décembre  1851,  in-12  de  1/3  de  f.).  — 
Historique  de  la  ceinture  à  levier  de 
M.  Hossard  (Ib.,  1852,  in-4o  d'une  f.).  — 
Progrès  à  constater  dans  la  science  (Ibid., 
1852,  in-8«  de  1/2  f.).  —  Curiosités  en  fait 
d'orthopédie  (Ibid.,  1852,  I^*  et  II«  partie,  cha- 
cune de  1/2  f.  in-4o),  extrait  de  la  Gazette  mé- 
dtco<hirurgicale.  —Le  Chemin  du  Bonheur . 
—Pour  toutes  les  classes  de  la  société,  U*  partie 
(Paris,  Dentu,  1850,  in-8o  de  247  p.).  La  II«  partie 
devait  être  destinée  plus  spécialement  aux  femmes. 

—  Fragments  de  quelques  chapitres  du  CAe- 
min  du  Bonheur  (Ib.,  mars  1852,  in-8«  de  2  p.). 
—Lettre  à  mes  créanciers  (Angers,  Laine,  1854. 
in-4»  de  1/2  f.).  —  Lettre  de  M.  J.  Hossard  à 
son  frère,  lieutenant-colonel  d^état-mxtjor  à 
Paris^  sur  les  élections  du  conseil  municipal 
de  Jarzé,  Si  juillet  i855  (Angers,  Lecerf, 
in-8o  de  4  p.).  —  Eloge  de  toutes  les  classe» 
de  la  Société  ou  Le  côté  moral  de  la  position 
que  chacun  occupe  dans  le  monde  avec 
réflexions  philosophiques  (Paris,  Dentu,  in  8«, 
1855).  —  L'ouvrage,  sans  nom  d'auteur,  devait 
former  2  vol.,  à  publier  en  60  livraisons  men- 
suelles. —  La  première  a  pour  titre  :  L'Ecclé- 
siastique, et  comme  l'avoue  l'auteur,  fut  mal 
accueillie  de  ceux  à  qui  il  l'adressait.  —  La  se- 
conde et  dernière,  publiée  en  1860  :  Le  Méde- 
cin, porte  au  dos  des  lettres  anonymes  de  mé- 
decins de  la  Faculté  de  Paris,  qui  encouragent 
l'auteur.  La  troisième  devait  traiter  Du  ^u- 
verain  et  du  Chiffonnier,  mais  n'a  pas  paru. 

—  Extrait  de  quelques  lettres  adres- 
sées à  M.  Hossard  au  sujet  du  Chemin 
du  Bonheur  (Cosnier  et  L.,  Angers,  1857, 
in-4o  de  2  p.).  —  Circulaire  sur  hx  position 
de  M.  Hossard  et  ce  qui  Va  produite  (An- 
gers, Lecerf,  1857,  in-4»  de  1/2 1.).  —Le  Bien 
que  peut  faire  la  Médecine  sagement  appli- 
quée et  tout  le  mal  qu'elle  fait  trop  souvent 
axijourd'hui  surtout  par  les  saignées...  avec 
une  courte  digression  sur  ce  que  peut  et  ne 
peut  poA  Vorthopédie,  et  sur  ce  qu'a  fait 
Vauteur  pour  se  distinguer  dans  cette  partie 
de  la  chirurgie  (Angers,  1863,  Lemesle,  in-8o 
de  57  p.).  —  La  brochure,  dMiée  aux  médecins 
de  l'ancienne  école,  se  termine  par  des  récrimi- 
nations contre  les  «  embellissements  de  la  ville», 
et  l'ingratitude  de  ses  concitoyens,  surtout  de  ses 
confrères.  On  lui  a  pillé  ses  inventions  où  d'autres 


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ont  fait  leur  fortune  :  one  gâchette  de  sûreté 
pour  les  armes  à  fen,  une  pompe  à  hante  aspi- 
ration, un  syphon  rotatif,  une  machine  mne  par 
i'éther.  —  Et  il  annonce  une  seconde  édition  de 
son  Chemin  du  Bonheur,  suivie  de  plus  de 
900  lettres  de  félicitation.  —  Soirée  de  la  vie 
(Lemesie,  1803,  in-i»  carré,  de  1/S  f.).  ^  Mé- 
moire de  M.  J,  Hossard  sur  la  coiftduite  de 
son  neveu  (Ib.,  1863,  in-4»  carré,  1/2  t).^ Mé- 
moire sur  ses  rapports  avec  son  neveu  M.  E. 
Hossard  (Ibid.,  1863,  in-8«  carré  de  1/4  de  f.). 

■ôtel-CkaperoB  G*)*  f»  c»«  de  Bocé, 

■ôtel-CkardoB  (!'),  f.,  cn«  de  Boc^. 

■ètel-de-FimBee  (1'),  cl.,  c"«  de  Comillé. 

■6tel-de*LevdIe  (!'),  ham.,  c"«  de  Mo- 
ranjies. 

■ôtel-Forest  (1*),  cl.,  c»«  d'Auverse. 

■6lel-GiiIllot  (1*),  ham.,  c<**  de  Lasse.  — 
L'Autel  G.  (Oass.). 

MàieUMerwé  {V),  cl.,  c"«  de  Cuon, 

■ôteUerie  (y),  f.,  c*«  d'Angers  N.-E.,  do- 
maine de  l'abb.  St-Serge,  dans  la  paroisse  St* 
Samson,  vendu  nat^  le  22  février  1791  ;  »  c<*« 
d^ Angers  S.-E.,  dans  la  paroisse  de  St- Augus- 
tin, anc.  domaine  donné  par  Tabbé  de  St-Àubin 
d'Angers  à  l'office  de  l'hôteUer,  en  échange  des 
dîmes  des  Qiamps-St-Aubin,  et  vendu  nat«  le 
3  mai  1791  ;  —  c»«  d'Angers  N.-O.  —  L'H. 
alias  le  grand  Nid-de-Pie  xviii«  s.  —  Anc. 
dépendance  de  Toffice  de  l'hôtelier  de  St-Nicolas 
d'Angers;  —  cl.,  c»«  de  St-CUment-de-la-PL ; 
—  f.,  c"*  de  Vaulandry.  •—  Anc.  domaine  de 
l'abb.  de  Mélinais,  dans  la  mouvance  de  la  Bar- 
bée; —  (la  Basse-),  cl.,  C»  de  Villévêque;  — 
(la  Haute-),  cl.,  c»«  de  Villévêque. 

Hôtellerie^e-Flée  (l*).  canton  et  arrond. 
de  Segré  (7  kil.);  —  à  44  kil.  d'Angers.  —  Hos- 
pitale  de  Fleio  1419  (D  8).  —  Hospitium 
de  Fiée  1550  (G  Cure).  —  Sur  la  crôte  d'une 
haute  c6te  (93-72  met.),  inclinée  vers  N.  et  bor- 
dée par  deui  vallées,  —  entre  Segré  au  S.,  la 
Perrière  (3  Idl.  1/2),  à  l'E.,  le  département  de  la 
Mayenne  au  N.,  Ghâtelais  (3  kil.)  et  Nyoiseau 
(4  kil.  1/2)  à  l'O. 

La  route  nationale  d'Angers  à  Rennes  traverse 
du  S.  au  N.  le  territoire,  y  formant  un  angle  à 
l'entrée  du  bourg  même,  où  vient  s'embrancher 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Villepot  à  Mon- 
treuil-s. -Maine. 

Vers  rO.,  y  passe  du  N.  au  S.,  en  courbes  si- 
nueuses, la  rivière  d'Oudon,  qui  reçoit  les  miss, 
des  Claies,  de  la  Grée  et  de  la  Richardaie,  ce 
dernier  né  sur  la  commune. 

En  dépendent  partie  du  village  des  Anges 
(16  mais.,  57  hab  ),  les  ham.  du  Mottay  (4 mais., 
29  hab.),  de  St-Yincent  (3  mais.,  15  hab.),  du 
Bignon  (5  mais.,  36  hab.),  de  la  Motte  (6  mais., 
24  hab.),  de  la  Pironnaie,  de  la  Haute-Faucille, 
les  chat,  de  la  Faucille  et  de  la  Drouettaie,  et 
une  soixantaine  de  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,478  hect.,  dont  118  hect.  90  en 
bois,  le  principal  massif  vers  S.,  dépendant  de  la 
forêt,  dite  aujourd'hui  de  la  Perrière,  et  bordé  par 
la  route  nationale;  —  un  seul  clos  de  vignes. 

Population  :  itO  feux,  540  hab.  en  1720, 


1726.  —  715  hab.  en  1790.  —  701  hab.  en  1831. 

—  69i  hab.  en  1841.  —  689  hab.  en  1851.  - 
665  hab.  en  1861.  —  635  hab.  en  1872,  dont  fOO 
(34  mais.,  62  mén.)  au  bourg,  qui  aligne  ses 
vieilles  bâtisses  recrépies,  entremêlées  de  maisons 
neuves,  dans  les  vallées  des  ruiss.  de  la  Grée 
et  de  la  Richardaie. 

Autrefois  deux  foires,  le  mardi  de  la  Pente- 
côte et  le  2  juillet^  qui  se  tenaient  au  carrefour 
des  Anges  ;  —  aujourd'hui  une  seule  le  27  mai. 

Commerce  :  blé  et  bestiaux  ;  pommes  de  terre  ; 
pommiers  à  cidr^  en  abondance,  —  d'anciennes 
carrières  d'ardoises ,  mais  sans  importance  , 
exploitées  au  xvii*  s. ,  aujourd'hui  abandon- 
nées, tout  auprès  du  bourg,  à  la  Souchetière  et  à 
1  kil.,  sur  la  limite  vers  N.;  —  un  moulin  à  blé 
et  à  tan,  sur  l'Oudon,  à  la  Faucille,  suppléé 
pendant  la  sécheresse  par  un  moulin  i  vent. 

Perception  d'Aviré  et  Bureau  de  poste  de 
Segré. 

La  Mairie  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  de 
St-Charles),  installée  d'abord  dans  une  maison 
acquise  par  arrêté  du  6  janvier  1845,  a  été  trans- 
férée vers  1858  dans  une  maison  neuve,  construite 
sur  le  terrain  du  Grand-Cimetih'e,  acquis  de 
la  cure  par  échange  autorisé  le  28  mars  1857. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Nicolas  (succursales  ni- 
vôse an  XIII),  est  un  édifice  neuf,  sauf  la  base 
du  clocher,  et  sans  intérêt  d'art  (28  met.  50  sur 
6  met.  40),  avec  vitraux  modernes  représentant 
St  Sébastien,  St  NicoUis,  le  Christ  au  Sacré- 
Coeur,  la  Vierge,  Ste  Anne,  St  Charles- 
Borromée,  St  Joseph ,  et  dans  la  nef,  deux 
tableaux,  dont  une  Annonciation  du  xviii*  s. 

Le  pays  tout  entier  et  jusqu'au  xviii*  s.  encore 
couvert  par  la  forêt  de  Fiée,  dite  aujourd'hui  de 
la  Perrière,  dut  être  habité  tout  au  moins  le  long 
de  rOudon  dès  les  temps  antiques.  On  y  a  trouvé 
à  la  Faucille  un  lot  de  monnaies  celtiques  au  type 
du  cheval  androcéphale  —  qu'on  ditNannête  et  qui 
parait  être  plutôt  angevin,  —  et  dans  toute  sa  lon- 
gueur du  S.-E.  au  N.-E.,  il  était  traversé  en  droite 
ligne  par  la  voie  romaine,  montant  de  Louvaines, 
traversant  la  forêt,  et  qui  ferme  par  une  corde 
d'un  Idl.  de  longueur,  encore  reconnaissable  à 
100  met.  au  S.  du  bourg,  l'angle  dessiné  par  la 
route  nationale  et  le  chemin  qui  remprunte  dès 
lors  jusqu'à  l'Oudon. 

Aucun  indice  n'existe  sur  la  fondation  de 
l'église,  qui  parait  avoir  fait  partie,  quoique  non 
mentionnée  dans  l'acte,  des  églises  léguées  par 
révoque  Ulger  à  son  Chapitre.  Le  chanoine  se- 
mainier en  conserva  jusqu'à  la  Révolution  la  pré- 
sentation, et  le  curé  devait  chaque  année  à  St- 
Maurice  d'Angers  le  jour  de  St^Luc  «  un  chapeau 
c  de  roses  doubles  »,  remplacé  au  xvii*  s.  par 
une  rente  de  12  deniers. 

Curés  :  Guill.  de  Maria,  1419.  —  Pierre 
Baratin,  qui  résigne  en  1551.  —  François 
Bradasne,  1569.  —  François  Benoist,  1609. 

—  Jean  Vignoys,  1611,  1616.  —  Georges  Lot- 
tin,  1616.  ^  François  Bodier,  septembre  1617. 

—  Jean  Froger,  janvier  1625.  —  François  Mi» 
chel,  août  1628.  —  Franc.  Coiscault,  1630.  — 
René  Leroy er,  1640,  f  ^Braio^  le  25  mai  1675. 


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—  Jean  Croinier,  mai  1675.  ~  Eli6  Bardoul, 
installé  le  8  nuurs  1676,  f  le  jM)  noYembre  1694, 
Agé  de  ft3  ans.  —  H.  Potier,  1700.  —  Henri  de 
Bouille,  décembre  1701,  f  le  2  décembre  1704, 
âgé  de  36  ans.  —  Etienne  Huherdeau,  vicaire 
de  Gontigné,  installé  le  22  décembre  1704,  f  le 

17  août  1725,  &gé  de  57  ans.  Sons  son  règne  nne 
dyssenterie  emporta,  da  14  août  1707  an  15  mars 
1708, 151  de  ses  paroissiens,  sans  compter26  décès 
ordinaires.  —  René  Thibault  -  Chamhault , 
septembre  1725,  juin  1732.  —  F.  Brouillet, 
jaillet  1732,  septembre  1735.  -^  Jean  Pasquier, 
septembre  1736.  —  Les  regisCIres  manquent  de 
1736  à  1750.  —  Mathnrin-François  Allard,  1750, 
t  le  29  mars  1764,  âgé  de  58  ans.  —  Louis 
Corbeau- Desmazureê,  nommé  le  6  avril  1764. 

—  L.-J.  Binet  de  la  MartiniÊre,  vicaire  de 
Bouchamps,  8  juin  1764,  f  le  6  octobre  1787,  âgé 
de  52  ans.  —  En  1779  encore,  la  paroisse  compte 
59  décès  en  4  mois  (2  septembre>31  décembre). 
Mathurin-Francois  Dutertre,  présenté  le  20  oc- 
tobre, installé  le  18  novembre  1787,  jusqu'au 
2  mai  1791.  —  Deachamps,  14  juin  1791. 

Sur  la  paroisse  s'élève  au  xvi*  s.  l'important 
couvent  des  Anges,  Y.  ce  mot,  dont  les  Pères 
Cordeliers  figurent  maintes  fois  aux  registres, 
«  comme  faisant  fonctions  de  vicaires  à  l'aide  on 
«  en  l'absence  du  curé.  » 

Le  fief  formait  jusque  vers  le  xiv*  s.  une  terre 
importante,  dont  le  centre  avec  motte  et  château 
fort  se  trouvait  à  500  met.  vers  l'E.  du  bourg,  à 
la  ferme  de  Fiée,  dite  aussi  la  Salle- de>Flée. 
Détruit  sans  doute  en  même  ten^s  que  Châtelais, 
il  appartenait  dès  le  xv*  s.  aux  Rohan,  qui  réu- 
nirent la  terre  à  la  baronnie  de  MortiercroUe.  Le 
domaine  en  fut  détaché  et  vendu  en  1766  à  René 
Paul  de  Scépeaux,  qui  en  fit  cession  à  J.-B.  Du 
Tertre  de  Sancé. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  CSraon, 
du  Grenier  à  sel  de  Pouancé,  de  l'Election  et  des 
Aides  de  Gbâteaugontier,  —  du  Présidial  de  Ghâ- 
teaugontier  pour  la  partie  au  delà  du  ruiss.  de 
la  Grée,  pour  le  reste  du  Présidial  d'Angers,  — 
du  District  en  1788  de  Graon,  en  1790  de  Segré, 
du  canton  en  Fan  III  et  IV  de  BouiUé-Ménard. 

Maires  :  Gharles  Hamon,  1794.  —  Jean- 
Toussaint  Binett  an  VIII.  —  Gharles  Binet, 
10  février  1813.  —  Bellier  de  la  Faucille, 
15  janvier  1816.    —  Désiré  -  Pierre  Bertron, 

18  mars  1826,  démissionnaire  le  19  août  1830. 

—  Gonslantin  Binet  fils,  27  août  1830-1870.  — 
Dousaault,  1870,  en  fonctions. 

Arch.  de  M.-eUL.  6  35S.  —  Arch.  comm.  Bl.'^^.  —  Mu. 
9M.  —  Pour  les  localités,  toir  à  leur  trlicle,  la  FaudUe, 
Fiée,  Ut  Angêi,  la  Simchttiére,  la  Dmuettaie^  «te. 

S6tol«Terrle  (1';,  vill.,  e"*  du  Guédéniau» 

m^umiHm  (la).  ^  V.  la  Boirie. 

■onéUdrie  (la),  bam.,  c°«  de  Bauné.  —  La 
Haudairie  (Et.-M.).  -^Les  maisonst  jardina, 
cours  de  la  Moud.  1760,  dans  le  fief  de  Bréti- 
gnolles,  mouvant  du  prieuré  de  Briolay,  appart. 
à  René  de  Torcé,  par  acquêt  en  1545  de  Jean 
Rioleau,  à  Franc,  de  Torcé  1587,  à  Pierre  Toulon, 
mari  de  Marie  Boumard.  1760;  —  f.,  c"  de  Grugé. 

Homlaltles  (les),  ham.,  c^  de  GenneteiL 


—  Le  domaine  devait  annuellement  à  la  fabrique 
de  Dénezé,  16  boisseaux  de  noix  rendus  à  la 
porte  de  l'église. 

■oadellnmie  (la),  f„  c"«  de  Lowoainea. 

Hondet  {Jean^René-Claude),  négociant,  né 
le  22  novembre  1782  à  St-Florent-le-Vieil,  où  il  est 
mort  le  8  août  1856,  y  avait  formé  une  galerie  de 
tableaux  dispersée  après  sa  mort,  et  possédait  entre 
autres  curiosités  les  statues  de  mart)re  du  château 
de  Richelieu,  recueillies  par  l'architecte  Seheult 
dit  le  Romain.  Il  était  un  des  membres  fondateurs 
de  la  Société  Archéologique  de  Nantes. 

Hondlère  0a  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c»*  de 
St-Laurent-dea- Autels, 

■oadllmie  (la),  cl.,  t^*  de  la  Pouèze,  léguée 
en  1571  par  Richard  de  Boistravers  à  Téglise 
Ste-Groix  d'Angers. 

Hoadlmlère  (la),  f.,  c"*  de  Brain-s.'Long.; 
■«  quartier  de  la  ville  de  Montreuil-Bellay  ; 
■«  i  ,  en*  de  St-Martin-dU'Bois,  dépendance 
de  la  Bourgonnière,  vendue  nat^  le  22  fructidor 
an  IV  sur  M™*  de  Quatrebarbes. 

Hondlns  (les),  ham.,c»*  de  St-Rémy-la-V. 

Hondriére  (la),  f.,  c»*  de  Bocé.  ~  La 
Hourdrière  (Et. -M.). 

Hondrlère  (la),  f.,  o"*  de  Chaudefonds.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  annexé  an  xviii«  s.  à  la 
terre  de  la  Basse-Guerche,  et  relevant  du  Lavoir 
pour  ses  dépendances  en  Ghaudefonds,  de  la 
Jumellière  pour  celles  sises  en  Ghalonnes.  —  En 
est  sieur  Guill.  Pierres  1372,  Jean  Ghaperon  de 
Bouzillé  1426,  Jacques  du  Plessis  de  la  Bourgon- 
nière 1451,  Jean  du  Plessis  1553,  Georges  de 
Vaudrey  de  StpPhal  1602, 1606,  Franc,  de  Gossé- 
Brissac  1612.  Le  l«r  septembre  1735  Golbert  de 
Maulévrier  vendit  la  terre  à  M.  de  Maisonneuve» 
acquéreur  au  nom  de  H™*  Gatherine  de  la  Motte, 
veuve  en  secondes  noces  de  René  Gharlet,  et  en 
premières  noces  de  Julien-Franc,  de  Grespy,  de 
qui  les  enfants  héritèrent.  —  Le  fief  à  cette 
époque  ne  possédait  aucun  domaine  propre; 
mais  le  moulin  de  Vallettes,  qui  relevait  de  la 
mouvance  et  appartenait  antérieurement  à  M*^ 
de  Grespy,  lui  fut  constitué  à  ce  titre,  et  tout  au- 
tour furent  consolidées  diverses  acquisitions  pos- 
térieures dans  le  village  de  Vallettes.  —  Un  ma- 
riage l'apporta  à  Jules  de  Gonstantin,  dont  la 
fille  devait  épouser  Georges-Gaspard  de  Gontades. 

Arch.  de  M.-eUL.  B  651-666. 

Hondrlère  (la),  ham.,  c"*  de  Mêlay.  — 
Lhoatel  et  appartenances  de  la  H.  xvi«  s. 
(E  193).  —  Relevait  de  Bouzillé.  ^  En  est  sieur 
Jean  Seipillon  1402,  Jacques  Serpillon  1513,  n.  h. 
Michel  Lenfant  1535,  François  Damours,  mari  de 
Renée  Lenfant,  1560,  Jacques  Bitault  de  Ghizô 
1681.  Gharles-Erasme  Testu  de  Pierre-Basse  1726» 
Pierre  de  la  Haie  1750;  —  f .,  c**«  de  Seichea,  et  par 
extension,  de  Lézigné.  —  La  Haudrière  (Gass.). 

—  La  Hourdrillère  (Et.-M.).  —  Dans  la  pièce 
du  Desris,  eu  dépendant,  furent  plantées,  par  con* 
vention  du  11  septembre  1636  entre  le  prienr  de 
Seiches  et  le  curé  de  Lézigné,  les  bornes  formant 
séparation  de  leurs  paroisses  respectives. 

■ondrlère^es-Landes  (la),  f.,  c<>«  de 
Fougère* 


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Ho«4rlère-des-¥ifaes  (la),  U,  c«*  de 
Fougère, 

■os|pe  ( ),  libraire,  Angers^  1549. 

Hou^piierie  (la),  f.,  c*>*  de  Souceîîea. 

Houillère  (la),  f.,  e»^  de  la  Cha;pelle'8.-0, 

HonUlères  (les),  ham.*  c"*  de  Linièrea-B  ; 
«  hain.«  c***  de  Roussay, 

Boolssière  (la),  cl,  c"*  de  SUMartin- 
du'B,  ;  —  ham.,  c"«  de  T'tZZemotaant.  •—  V.  Za 
Brandonnaie. 

Homlbert,  f.,  c»«  de  Contigné.  —  OuZbert 
(Cass.).  —  Le  domaine  et  fié  d'Ulehert  1472. 
—  Lubert  1540.  —  L'Heulebert  1643  (E  (^lâ- 
teauneaf).  —  Le  Ueu  et  met.  d'UlheH  1748 
(G  615).  —  Relevait  du  fief  dn  Margas  et  apart^ 
aux  xv-XTi"  s.  à  la  fasiille  noble  de  Goisnon,  an 
XVIII*  s.  aux  Carmélites  d'Angers. 

Houle,  f.,  c»*  de  Villévéque.  —  Clausum 
de  Ourle  1293  (G  7,  f.  35).  —  Le  commun 
d'HouZe(C.C.).— V.  OulU. 

Homlerale  (la),  f.^  c»*  de  CZe/s. 

■ouliéres  (  Louis-C^rZes-aupuste  de), 
naquit  le  26  janvier  1750  au.  chAtean  de  Martboa 
en  Gherré,  où  son  père,  ancien  cornette  de  cava- 
lerie an  régiment  de  Vintimille,  s'était  établi 
depuis  son  récent  mariage  (30  décembre  1748) 
avec  Julie  Belot  de  Harthou.  Lui-même,  quelque 
temps  officier  au  régiment  de  Flandres-infan- 
terie, marié  en  1776  à  ËUsabelb  de  La  Forest 
d'Armaillé,  y  vint  fixer  sa  résidence,  tout  entier 
aux  libres  études,  épris  surtout  des  sciences 
exactes  et  de  la  philosopbie.  Dès  les  premières 
heures  de  la  Révolution,  il  quitta  les  champs 
et  s'installa  en  plein  courant  à  Angers  môme, 
donnant  un  des, premiers  l'exemple  et  un  énergique 
encouragement  aux  idées  nouvelles.  Ses  Ré- 
flexions sur  la  prochaine  tenue  des  Etats- 
Généraux  par  un  membre  de  la  Noblesse 
(1788,  in-8<>  de  54  p.),  son  Projet  de  doléances 
pour  la  Noblesse  de  la  Sénéchaussée  d'An» 
jou  (Angers,  Pavie,  1789,  in-8o  de  23  p.),  ré- 
sument les  vœux  et  comme  le  programme  d'une 
transformation  politique,  qui  n'est  pas  encore 
réalisée.  Il  y  réclame  la  permanence  des  Ëtats 
Généraux  renouvelables  par  moitié  tous  les  deux 
ans,  avec  indemnité  quotidienne  à  chaque  député, 
le  vote  de  l'impôt  aux  deux  tiers  des  voix  ou  à 
l'unanimité  des,  trois  ordres,  si  l'on  vote  par 
ordre,  l'établissement  d'un  impôt  unique  sur  la 
valeur  londère  et  une  capitation  proportionnelle 
et  invariable,  la  justice  gratuite,  la  liberté  indi- 
viduelle garantie,  la  liberté  de  la  presse  illimitée, 
mais  l'obligation  de  la  signature  et  une  répres- 
sion sévère  de  la  diffamation,  les  revenus  des 
cures  portés  au  minimum  de  2,500  1.,  mais  les 
sacrements  gratuits  ainsi  que  les  dispenses,  etc. 
Il  dut  à  cette  publication  d'être  nommé  de  la 
commission  chargée  de  rédiger  les  vœux  de 
l'ordre  dér  la  noblesse.  —  A  la  nouvelle  de  la  prise 
de  la  Bastille  et  dès  la  création  spontanée  de  la 
milice  nationale,  Houlières  se  présenta ,  avec 
de  Lesrat,  Ayrault  et  Lechat,  demandant  une 
place  dans  les  rangs  et  sa  part  des  charges  com- 
munes. £n  même  temps  il  arborait  la  cocarde 
nationale.  Nommé  immédiatement  de  la  commis- 


sion chargée  de  réglementer  le  service,  il  oi^a- 
nisa  et  présida  quelques  semaines  le  Comité 
Permanent  qui,  en  face  de  la  mairie  impopu- 
laire, allait  prendre  le  véritable  gouvernement  de 
la  ville.  Dès  la  première  élection  fûte  en  vertu  de 
la  loi  nouvelle,  sur  le  refus  de  Pays-Duvau,  et 
malgré  sa  propre  résistance  il  fut  élu  maire  et 
accepta  le  l«r  février  1790  des  fonctions  qui  de- 
mandaient surtout  un  courage  et  un  dévouement 
de  toutes  les  heures,  en  butte  d'ailleurs  dès  lors  à 
toutes  les  haines  et  aux  injures  de  sa  caste  dé- 
sertée. Quelques  jours  après  il  se  rendait  à 
Paris  pour  traiter  de  l'abolition  de  la  gabelle  et 
le  Discours,  dans  lequel  il  rend  compte  de  sa  mis- 
sion, figure  aux  Affiches  du  18  mai.  —  Le  4  sep- 
tembre Houlières  dut  faire  déployer  le  dn^ieau 
rouge  et  tenir  tète  à  l'émeute  des  perrayeurs, 
y.  t.  I,  p.  42.  Trois  jours  après  il  était  nommé 
député  à  l'Assemblée  législative  par  363  voix  sur 
535  votants  en  ballotage  avec  Ghoudieu  (7  sep- 
tembre 1790).  U  s'assit  sur  les  bancs  de  la  gauche 
et  accepta  toutes  les  mesures  de  combat  et  de 
salut  public  sans  y  prendre  une  part  active. 
On  a  pourtant  de  ce  temps  son  Opinion  sur  Us 
Comités  (Paris,  in-8o.  imp.  Nat.,  1791).  Réélu  àla 
Convention,  H  vota  pour  la  détention  du  roi  pendant 
la  guerre  et  la  déportation  à  la  paix,  puis  malade, 
dut  résigner  ses  fonctions  et  revint  à  Angers,  où 
vivait  intact  le  renom  de  sa  loyauté  et  Fascendant 
de  son  autorité  populaire.  U  mourut  à  peu  près 
oublié  le  14  mars  1802,  ne  laissant  qu'une  fille 
mariée  au  marquis  de  Hardas-Hauteville.  —  Il 
signe  de  Houlières,  tandis  que  son  père  signait 
d' Houlières, 

Ret>.  dC Anjou,  4858,  t.  n,  p.  90-98.-.Blordier-Laiigloi8. 
—  Arch.  mon.  BB  134;  ES  6.  —  Affiehet  dTAnger»,  . 

Homnols  (r),  f.,  c"*  de  Maulévrier,  antre^ 
fois  de  la  paroisse  de  St-Hilaire-des-Echau- 
brognes.  —  Loumois  (Gass.  etEt.<M.).  ^  Ane. 
seigneurie,  détachée  par  Jacques  de  Montbron  de 
sa  terre  de  Maulévrier,  au  profit  des  trois  enfants 
adultérins  qu'il  avait  eus  d'Yoland  dIBscoubleau 
de  Sourdis.  Leurs  armes,  rappelant  poétique- 
ment cette  origine,  portaient  de  sable  semé  de 
larmes  d*argent  sans  nombre^  et  pour  timbre 
une  tète  de  femme,  les  cheveux  retroussés 
de  devant  en  derrièret  commte  sortant  du 
bain.  Elles  s'y  voyaient  encore  au  xm*  s.,  jra- 
vées  sûr  un  tuffeau,  au  haut  d'uti  ancien  pavillon 
attenant  à  la  chapelle,  et  la  terre,  qui  è  défaut 
d'héritier  légitime,  devait  faire  retour  au  comté, 
appartenait  encore  vers  1620  à  la  descendance 
des  Montbron.  —  fin  est  sieur  Jean  de  Bailleul  en 
1688,  François  de  Lestoile  en  1699,  qui  y  résidait 
avec  sa  femme  Thérèse  de  Bailleul,  —  et  sa  fa- 
mille jusqu'à  la  Révolution.  Vendue  natS  la  teire 
appartenait  en  1810  à  M.  Rocquet  de  la  Bru- 
nière,  qui  la  lègue  à  M^*"  Gesbron  de  la  Roulière. 

Topogr.  Grille,  Mss.  —  Note  BouUUier  de  St-André. 

Hoapert  ( ),  dit  Monte-à-V Assaut,  ex- 
garde particulier,  commandait  une  bande  de 
chouans  dans  les  communes  du  Lion-d'Angers, 
Brain,  la  Pouèse,  Angrie  et  Gêné  en  l'an  III,  — 
et  de  nouveau  dans  la  prise  d'armes  de  1815. 
M.  de  Romain  l'appelle  Houlbert^  Rec,  de 


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queîqtUB  faits,  p.  97  et  Tablé  Paolooin  parle  sans 
doute  d'QD  antre  Monte-à-l'ABUtut,  qu'il  appelle 
Houdebert  et  fait  mourir  en  1799,  t.  II.  p.  23. 

JfowtNf«*tôre  (la).  —  Y.  la  Houdrière. 

■onrmaBM  (Joseph -Joachim)  ,  fik  de 
Joachim-Matharin-Marianne  H.  et  de  Jeanne- 
Jacqaine  Hyver,  né  à  Angers  le  7  messidor 
an  X  (26  juin  1802),  suivit  les  cours  de  l'Ecole  se- 
condaire de  Médecine  d'Angers,  et  recn  doctear 
à  Paris  en  1824,  revint  pratiquer  à  Angers. 
Simple  et  modeste,  sans  grandes  façons  ni 
charlatanisme,  il  y  végétait  et  alla  s'habituer  à 
Jarzé,  où  après  deux  ou  trois  ans  passés  à  s'é- 
puiser, il  céda  aux  instances  de  son  beau-frère 
Pierre  Bérard,  V.  ce  nom,  qui  se  l'attacha  comme 
préparateur  pour  son  cours  d'anatomie.  On  se 
souvient  encore  à  la  Faculté  de  Paris  avec  quelle 
science  et  quelle  sûreté  de  main  il  produisait  ces 
travaux  d'art  savant  que  les  étrangers  à  chaque 
séance  venaient  admirer  à  l'égal  des  leçons  du 
maître.  —  Bientôt  il  put  au  concours  acquérir 
successivement  le  titre  d'aggrégé  à  la  Faculté  de 
médecine  de  Paris,  et  le  poste  de  médecin  de 
l'hôpital  de  l'Ourcine  et  prenait  place  au  premier 
rang,  quand  il  mourut  le  26  septembre  1842, 
à  Montfort  près  Rennes,  d'une  piqûre  contagieuse, 
après  un  an  de  souffrances  inouïes.  Il  venait 
d'être  décoré  de  la  Légion  d'honneur.  ~  On  a  de 
lui  deux  mémoires,  ~~  Sur  VExtirpation  de  la 
Glande  parotide  (Paris,  1824),  thèse  de  docto- 
rat; —  Du  Ramolliesement  considéré  dans 
divers  organes  (1832),  thèse  d'aggrégation  ;  — 
Recherches  cliniques  pour  servir  à  l'histoire 
des  maladies  des  vieillards,  en  coUaboraiioo 
avec  le  docteur  Dechambre,  dans  les  Arch,  gén. 
de  Méd,,  1835  et  1836;  —  Aec/ierc/iee  sur 
VAutophonie,  dans  la  Rev.  Méd,,  1839,  —  et 
de  nombreux  articles  dans  le  Dict.  de  Médecine 
en  80  vol.  —  on  il  prêtait  sa  plume  au  nom  plus 
autorisé  de  Bérard,  —  dans  les  Arch.  de  Méd., 
dans  le  Joum.  univ.  et  hebdomadaire,  etc. 

—  Son  Eloge  funèbre  a  été  inséré  par  son  com- 
patriote Ménière,  V.  ce  nom,  dans  le  Compte- 
rendu  des  travaux  de  la  Société  de  méde- 
cine du  XII*  arrondissement,  avec  tirage  à 
part  (Paris,  1842,  in-8<>). 

National  àu9  octobre  1848,  Préewseur  de  VOuett  dn  10. 

—  Notes  Mts.  des  docteurs  G.  Minuit,  Brian  et  Dechambre. 

Honssale  (la),  ff.,  c"«  de  Beaucouzé.  —La 
Grande,  la  Petite  Houssaie,  —  dépendaient 
de  la  mense  abbatiale  de  St-Nicolas,  qui  avait 
acquis  la  dernière  en  échange  d'une  maison  dans 
la  ville  d'Angers  ;  —  vendues  l'une  et  l'autre  nat' 
le  23  août  1791;  —  f.,  c»  de  Beaupréau;  — 
ham.,  c"  de  Beauvau;  —  f.,  c"*  du  Bourg- 
d^Iré;  -«ham.,  c"«  de  Chantoceaux.  —  Le 
manoir,  domaine,  seigneurie  de  la  H.  1539 
(C  105,  f.  111).  —  En  est  sieur  Jean  de  Tours, 
qui  avait  droit  de  chasse  quatre  fois  l'an,  les 
veilles  de  Pâques  et  de  Toussaint,  les  mercredis 
des  Gendres  et  de  Noël,  jusque  sur  les  fossés  de 
Ghantoceaus,  à  charge  de  payer  47  jallais  1/2  de 
vin;  -i  ham  ,  c»«  de  Corzé;  —  f.,  C»  de  l'Hô- 
tellerie;  —  f.,  c"  de  Marigné;  —  c»«  du 
Ménil.  —  Ane.  m»»  noble  avec  terrasses,  par- 


terre, jardin,  verger,  taillis  et  futaies  de  chênes 
et  de  châtaigniers,  vendue  nat*  sur  Gourreau  le 
7  floréal  an  VI  ;  —  f.,  c>^  de  Montguillon ;  * 
f.,  c"  de  Mouliheme,  vendue  natale  9  vendé- 
miaire an  y  sur  Glande-Marie  Billon;  *  f.,  c^ 
de  la  Pommeraie  ;  ■■  c»«  dn  Puiset-D.,  rele- 
vant du  vicomte  de  Montrevault  et  appart.  à 
René  Thoanon  1540  (G  105,  f.  157);  «»  f.,  c"*  de 
St'Augustin-deS'B.  —  Gabriel  Rogier,  mar- 
chand drapier  drapant,  mari  de  Renée  Gartier,  la 
vendit  en  1604  à  Charles  Trochon  de  la  Ménar- 
derie ,  grand  boursier  de  St-Maurice  d'An- 
gers ;  —  en  est  sieur  n.  h  Eustache  Trochon, 
prêtre,  1678;  —  Jean  de  Raphaélis,  chevalier, 
gouverneur  de  Noirmontiers,  1685  (E  111)  ;  — 
ham.,  c"«  de  St-Clément-de-lcL-P.  ;  —  f  ,  c»* 
de  St-Clément-de-la-P,  —  La  Houssaie  des 
Marais  xviii*  s.  (Et. -G.),  dans  l'anc.  paroisse  de 
St-Jean-des- Marais.  Tout  auprès,  à  l'extrémité 
des  landes,  y  fut  bénie  le  2  mai  1706  en  l'hon- 
neur de  St  Pierre  la  Croix*Pierre,  donnée  par 
le  curé  et  par  Pierre  Delalande,  propriétaire  de 
la  ferme;  -  vill.,  c"»  de  St-Hilaire-St-Fl.  — 
Haussée  (Gass.).  —  La  Houxaie  (Et.-M.). 

Honssaie  (la),  c»»  de  St-Lambert-du-L.  — 
Vhostélde  la  H.  auquelhostelsontdeuxmùu- 
lins  à  eau  1452.  —  Ils  appartenaient  au  xvi*  s. 
encore  au  prieur  de  Doua  et  au  xvii*  à  Franc,  de 
Méguyon,  qui  en  1659  arrenta  «  les  hauts  mou- 
«  lins  à  eau,  la  maison,  Testang,  cours  d'eau, 
«  escluse,  byé,  ponts  et  chaussées  desd.  mou- 
«  lins,  »  le  tout  sur  la  rivière  d'Hirôme,  au 
peintre  Edme  Pothier,  V.  ce  nom  (E  631).  — 
N'existent  plus.  —  A  quelques  pas  de  là,  en  re- 
montant l'Hirôme,  sur  le  flanc  et  presque  au  faite 
d'une  haute  colline  en  forme  de  promontoire 
escarpé,  on  visite  une  grotte  creusée  de  main 
d'homme  (1  met.  80  de  profondeur  sur  3  met.  50 
de  haut,  et  2  met.  80  de  large),  où  furent  surpris 
de  malheureux  Vendéens,  trahis  par  leur  chèvre; 
—  ham.,  c»«  de  St-Laurent-du-M,  —-Ane. 
seigneurie  avec  manoir  noble,  entourée  de  fossés, 
de  jardins,  de  taillis  et  de  futaies  ;  en  dépen- 
daient trois  étangs,  s  chéans  l'un  dans  l'autre,  » 
le  troisième  converti  en  prés  au  xvi*  s.,  et  les 
fermes  du  Vau,  de  la  Papinière,  de  la  Roho- 
lière,  de  la  Hardière,  du  Motay,  du  Petit-Ghate- 
lier,  de  la  Salle,  de  la  Landionnière,  de  la  Vin- 
sonnière.  —  En  est  sieur  Jean  Fleurie,  écuyer^ 
1412,  Guill.  Fleurie  1484,  Jeanne  de  Gabory, 
veuve  de  Jean  Fleurie,  1533,  René  Fleury,  con- 
damné à  mort  le  28  juillet  1547  par  le  prévôt 
des  maréchaux  de  Berry  pour  vol  et  pillerie  d'é- 
glises, avec  Gl.  Gheminée,  du  Bois-Benott  en  Jal- 
lais, V.  Mém.  de  la  Soc.  de  Berry,  t.  VII, 
p.  179-181  ;  —  René  Rousseau  1600,— Alex.  Rous- 
seau, sur  qui  la  terre  est  saisie  judiciairement  en 
1659,  vendue  le  2  juin  1660  à  Louis  Gharon,  no- 
taire d'Angers,  saisie  de  nouveau  en  1670  et  ad- 
jugée le  3  avril  à  n.  h.  Jacques- Avril  de  la 
Ghaussée.  —  En  est  sieur  Thomas  de  la  Rousse - 
lière,  juge  en  la  sénéchaussée  d'Angers,  mari  de 
Renée  Avril.  1700;  -  viU.,  e«  de  St-Mickel- 
et'Ch.  ;  —  f.,  c»«  de  St-Silvin\  —  ham.,  c"«  de 
Soucelles',  —  f.,  c»*  de  Tiercé.  »  A  la  famille 


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BoQcaDlt  aa  xviii*  s.  ;  ■■  ff.,  c»«  du  Tremblay , 

—  dont  une  appartient  à  Mathurin  Veillon, 
écnyer,  1671,  veuf  de  Jeanne  Hervé  le  13  avril 
1729;  «  f.,  c"  de  Vauchrétien.  —  Domaine 
da  priearé-ciire  de  St-Aignan  d'Angers  qui  en 
rendait  avea  au  marquisat  de  Gilboarg  ;  —  d'où 
le  nom  qu'elle  prend  parfois  de  St-Aignan  en 
VaiLckrétien  ;  «  bam.,  c"  de  Vaulandry.  — 
Ane.  domaine  de  Tabbaye  de  Mélinais,  dans  la 
mooTance  de  la  Barbée,  vendu  nat*  le  25  février 
1791  ;  —  f..  c»«  de  Vem.  —  Le  métayer  devait 
fournir  au  seigneur  de  Vem  une  pippe  de  vin, 
«  empli  led.  fnst  de  la  goûte  ou  du  vin  du  pre- 
«  mier  sac,  qui  cherra  après  la  goûte  de  là  ven- 
«  dange,  sans  y  mectre  aucune  ebose,  fors  led.  vin 
«  pur  et  nect,  ainsi  qu'il  vient  du  raisin.  »  (Aveu 
de  1467)  ;  --a  c*^  du  Votde,  dans  la  mouvance  de 
Gonnord  (G  106,  f.  136). 

Honssaie  (la  Basse-),  m*",  c**«  de  Chan- 
zeaiLx  ;  —  (la  Grande-),  f.,  c"  de  Chemillé; 

—  bam.,  c»«  de  Fougère;  —  (la  Hauto-),  f., 
c"  de  Chanzeaux  i  «  (la  Petite-),  f.,  c"«  de 
Chemillé;  —  f.,  c"  de  Fougère. 

Hoiissale*IVeave  (la),  f.,  c"«  de  la  Poite- 
minière. 

Ho«ssale-¥leUle  (la),  f.,  c»«  de  la  Poite- 
vinière. 

^[oassardlére  (la),  m»"  b.,  c<>«  de  Brain-sur- 
Long.  —Ane.  terre  noble  appartenant  au  xvi*  s. 
à  la  famille  Ogier.  La  fille  de  Claude  Ogier  y 
mourut  dans  le  manoir  le  2  novembre  1639.  Elle 
avait  épousé  Elie  de  la  Renardière  qui  se  rema- 
ria à  la  veuve  d'un  forgeron  et  par  testament  lui 
légua  la  terre.  Mais  Geoffroy  de  la  Renardière, 
son  fils  du  premier  mariage,  attaqua  la  donation 
qui  attribuait  un  fief  noble  à  une  roturière  et  ob- 
tint arrêt  en  sa  faveur.  La  terre  fut  vendue  par 
ses  héritiers  et  appartenait  avant  1718  à  Charles 
Allard.  Jacques  Poidevin  et  Anne  AUard  y  rési- 
daient en  1779;  aujourd'hui  encore  M.  Poide- 
vin, maire  de  Brain.  L'habitation  actuelle,  voisine 
du  bourg,  est  de  construction  relativement  ré- 
cente; ■-  f.,  c"  du  May.  —  Ane.  m<»»  noble 
relevant  de  Bellefontaine  1540  (C 106,  f.  106). 

HonsMiadlére  (la),  chat.,  c"«  de  Noellet. 
>—  Ane.  mo"  noble  appart.  à  n.  h.  René  de  la 
Mothe  1540,  et  au  xviii«  s.  aux  Giranlt  de  la  Dur- 
beliière.  Le  fils  de  Louis  Girault,  écuyer,  et  de 
Marguerite  Gauit,  baptisé  au  logis,  a  pour  mar- 
raine le  18  octobre  1646,  Philippe-Françoise  de 
Bretagne,  abbesse  de  Nyoiseau,  qui  signe  l'acte 
La  dernière  héritière  de  cette  famille  était  en 
1766  dame  d'honneur  à  la  cour.  —  L'habiu- 
tion,  de  construction  moderne,  appartient  à  la 
famille  Guibourd.  —  Elle  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  qui  natt  sur  la  limite  S.-O.  de  lac"«du 
Tremblay,  dans  la  lande  du  Moulin -Blanc,  coule 
du  S.  au  N.,  passe  aux  Haies- des- Veaux,  à  la 
Normerie,  s'incline  vers  1*0.  pour  pénétrer  sur 
la  c°*  de  Noellet  et  longer  pendant  600  met.  le 
chemin  de  Noellet  au  Tremblay,  sous  lequel  il 
passe  près  de  la  Robinelaie  et  se  jette  à  500  met. 
du  vili.  de  son  nom  dans  la  Nymphe  ;  — 
5,200  met.  de  cours. 

HoBvsmy  (le),  f.,  €»•  de  Chaudron.  —  Le 
II 


Jiousset  Eslya  (Cass).  ;  *  vill.,  &»•  du  Lou- 
roux-Béc.  ;  «  f.,  c"»  de  la  Potherie  ;  —  f.,  c°« 
dePouancé;  —  f.,  c»«de  Saint-Pierre-Maul.  ; 
—  f.,  c"«  de  Saint-Rémy-la-V.  —  Ane.  m»" 
noble,  avec  cour  autrefois  fermée  de  fossés, 
et  jardins  enclos,  —  acquise  en  1667  de  n.  h . 
Jean  Gaillard  par  Jean  de  Tessé.  Il  y  exis- 
tait dès  cette  époque  une  chapelle  où  était 
acquitté  en  partie  le  service  d'une  chapellenie  de 
Ste-Barbe,  qui  pour  le  reste  était  desservie  à  St- 
Maurille  des  Ponts-de-Cé;  =  châl.  et  f.,  c"«  de 
St-Sauveur-de-Fl  —Hulsedum  1070  (1«'  Cart. 
St-Serge,  p.  266).  —  Ancien  fief  et  seigneu- 
rie, avec  château,  relevant  de  Bouillé-Téval,  à 
qui  rend  aveu  Hardouine  de  Seillons,  veuve  de 
Thib.  Bellanger,  1465,  n.  h.  Franc,  de  Bellanger 
1525,  Renée  Lecamus,  veuve  de  Mathuritf  Emoul. 
La  terre  fut  acquise  vers  1650  par  la  famille  de 
Scépeaux  qui  la  possédait  encore  à  la  Révolution 
(E  188-191).  —  Catherine  Gandon,  veuve  de 
Pierre  de  Scépeaux,  morte  et  inhumée  à  Ghâ- 
teaugontier,  âgée  de  98  ans,  en  novembre  1731, 
fit  transporter  son  cœur  dans  l'église  paroissiale, 
devant  l'autel  de  la  Vierge,  auprès  du  cœur  de 
son  mari.  Le  domaine  appartenait  en  ces  der- 
niers temps  an  colonel  Achille  Jallot,  V.  ce  nom  ; 
"  aujourd'hui  à  son  gendre  M.  Laumaillé,  maire 
de  St-Sauveur.  —  Le  château  a  été  tout  récem- 
ment reconstruit  (archit.  Tendron),  avec  petit  corps 
carré,  à  toit  détaché,  en  avancement  au  centre, 
et  tourelles  d'angle  à  toits  pointus  ;  »  (le  Petit-), 
f.,  c*»*  de  St-Sauveur-de-Fl.  ;  —  m<»»,  dans  le 
bourg  de  Chemirés.'S.,  appart.  en  1614  à 
Pierre  Serin,  en  1655  à  n.  h.  Jean  Nivard,  —  à 
son  fils  Nivard,  curé  de  Morannes,  qui  y  meurt 
le  6  octobre  1707. 

Honssay-Bender  (le),  ham.,  c"«  du  Lou- 
roux-Béc. 

Hoassay-Quin^é  (lo)f  C**  an  Louroux-B. 

Hoassemalae  {Nicolas  de),  originaire,  non 
de  Laval,  comme  le  dit  Bruneau  de  Tartifume, 
mais  «  d'Alençonau  diocèse  de  Seez  »,  figure  dès 
1606  comme  docteur  régent  en  la  Faculté  de  mé- 
decine d'Angers.  En  1518  il  fonde  et  fait  bâtir  au 
bourg  de  la  Daguenière  la  chapelle  de  St-Nicolas, 
avec  le  concours  de  sa  fenune  Raouline  Le- 
lièpvre.  11  mourut  en  1523  et  fut  inhumé  dans 
l'église  Sle-Croix  d'Angers,  où  l'on  voyait  les 
deux  époux  représentés  dans  le  vitrail  d'une 
chapelle,  à  gauche  du  grand  autel,  et  derrière 
notre  docteur  tous  les  grands  médecins  de  l'anti- 
quité. —  On  a  de  lui  Ung  Régime  singulier 
contre  la  Peste  ,  petit  traité  imprimé  à  la 
suite  du  Sommaire  très  -  singulier  de  toute 
médecine  et  cyrurgie ,  dans  les  éditions 
de  Paris,  en  date  du  1"  juin  1530  (Nicolas 
Savetier,  in-8o,  golh.),  et  de  Lyon,  1537  (in-8«>, 
goth.  Payen).  Dans  deux  éditions  sans  date,  dont 
une  de  Poitiers  (vers  1544) ,  l'opuscule  existe  mais 
sans  porter  le  nom  de  l'auteur  sur  le  titre.  C'est  par 
une  erreur  certaine  que  Quérard  lui  attribue  môme 
le  Sommaire  très-singulier  qui  est  de  Jean  Goe- 
vrol,  médecin  de  François  I^*",  nommé  d'ailleurs 
en  tête  du  livre  dans  presque  toutes  les  éditions. 

Arch.  mon.  GO  197-30  juiUet  1506.  —  Arch.  do  M-iet-L. 


24 


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—  31Ô- 


MOtt 


6 CweSto-Croix.  -Bran,  de  TaHif..  Msf.  871.  f.  ie9.  *- 
Catalogue»  Méon  el  Yéméols.  —  Branet,  H,  1616.  —  Qpé- 
rard,  Superek,  Litt.,  1, 976. 

Hoiisseray  (le),  f.,  c»»  de  Jarzé. 

Hoiissière  (la),  cl.,  e^*  du  GuédéniaUf 
habitation  de  garde;  —  f.,  c"*  de  Mouîiheme. 

Hoasslnale  (la  Grande-),  f.,  c"«  de  Chazé- 
BUT' A.  —  Domaine  de  la  famille  Veillon  au 
XTi«  s.;  —  (la  Petite-),  h.,  c"«  de  Chazé-sur-A. 

Hoassinlère  (la),  cl.,  c<*«  de  Longue,  à 
Bernard  Poapard  1754, 1760;  =  vill.  avec  m'^*  à 
eau,  c"«  de  Luigné,  —  Les  religieux  de  Ganaud 
y  possédaient  une  habitation  dont  il  ne  reste  plus 
que  la  boulangerie. 

Hoatemonnlére  (la),  f.,c«*  de  ChanieuBsé. 

Ho«m(le),  f.,  c"  d'Auverae;  —  f.,  c"  du 
Bourg ^*Iré\  ■■  f..  c»«  de  Chantéloujp;  •-  f., 
c»*  de  Jallais,  —  Le  Houx  Palucière  xvi*- 
zviii*  s.  (E  468-469).  —  Ane.  domaine  relevant 
par  Cierzay  de  PiédouauU.  Le  tenancier  devait 
à  Gierzay  la  veille  de  Noël  une  paire  de  gants 
blancs  et  le  lendemain  deux  chapons.  —  T 
étaient  annexés  le  bordage  de  la  Thébaudière  dès 
1715  et  le  ténement  de  l'Enclose.  —  En  est. sieur 
Thomas  Pelé  1537,  1548,  mari  de  Jacquine  Fon- 
taine ;  —  Jacq.  Frain  du  Tremblay,  par  acquêt 
du  30  août  1597,  Gilles  Audouin,  mari  de  Fran- 
çoise Frain,  1740,  Ursule  Audouin,  veuve  Char- 
bonnier de  la  Guesnerie,  1776.  —  Un  autre  bor- 
dage en  J allais  dit  U  Houx-Talvassière^ 
relevait  des  Forges  en  la  Pommeraie,  —  et  app* 
eu  1498  à  Macé  Pelé,  en  1696  à  Jacq.  Volaige; 
-"  n'existe  plus  ;  ■■  f.,  c»«  de  Meigné-îe-V.i 
mm  vill.,  c"«  de  Mêlay;  —  m^  à  vent,  c»«  de 
Montreuil'B.'M.  ;  —  anc.  domaine  de  la 
famille  de  Montalais,  qui  le  vendit  en  1557  à  Et. 
Levenier,  —  acquis  en  1629  de  Jean  Thomas  et 
Ant.  Goiscault  par  Pierre  Mesnii,  curé  de  Ghan- 
teussé,  en  1644  de  Georges  Mesnii,  marchand, 
par  Jean  Boureau,  notaire,—  en  1714  le  13  mars 
dos  héritiers  Boureau  et  Lebourdais  par  l'Hôtel- 
Dieu  d'Angers;  —  m»"  b.,  c*»*  de  Neuillé,  sur 
la  route  de  Saumur,  vieux  logis  avec  tourelle  à 
cinq  pans,  à  toit  pointu,  engagée  dans  la  façade 
vers  S.  —  En  est  sieur  Joachim  Joulain  en  1557 
(E112);  —  f.,  c»«  de  la  Pommeraie;  —  f., 
c»«  de  la  Pouèze\  —  f.,  c»«  de  Rahlay;  -■ 
ham.,  c»«  de  St-Clément-de-la-Pl  ;  —  ham.. 
c»«  de  St'Georgen-du-Puy 'de-la  G.  —  Hulsum 
1100-1160  (Chemillé.  ch.  or.  32  et  Gart.,  f.  60).  — 
LeHous  1245  circa  (Gart.  de  Ghemillé,  f.  86).  — 
Simple  met.  transformée  au  tvi«  s.  en  domaine 
noble  avec  manoir,  chapelle  et  prison,  dit-on, 
détruits  vers  1830  ;  —  appart.  aux  xvi*-xvii*  s. 
à  la  famille  Gollasseau,  en  1784  à  Math.  Michel 
Gesbron  de  la  Roche,  en  1840  à  M.  de  Sevret, 
aujourd'hui  à  M™«  de  Las-Gases  ;  ^  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  passe  au 
vill.  et  se  jette  dans  l'Hirome  au-dessous  de  la 
Ghapelle-Ghamaillard  ;  —  2,000  met.  de  cours  ; 
-  f..  c"  de  la  Salle-de'V.  -  V*  U  Tou;  ^^ 
chalet,  c^*  de  Segré,  dans  un  bois,  où  a  com 
mencé  la  recherche  du  minerai  de  fer.  Les  pre- 
mières fouilles  y  ont  précisément  fait  découvrir 
les  excavations  souterraines  d'exploitations  anté- 


rieures; —  ham.,  c^^  à»  Soulaine»;  mm  buD.» 
cn«  de  VemanttB, 

Hoayan  (  Victor  -  Pompée  )  ,  ingénieur 
civil,  né  à  Tilloy  CSeine-et-Oise)  en  1795,  vint 
s'établir  en  1821  en  Anjou.  Il  fut  le  premier,  dès 
l'année  suivante,  à  construire  une  machine  à  va- 
peur en  Maine-et-Loire  et  le  premier  à  employer 
ce  système  pour  le  remorquage  des  marchandises 
de  Nantes  à  Orléans.  Il  monta  de  môme  en  1830 
la  première  minoterie  à  l'anglaise  et  plus  lard  les 
deux  grandes  usines  de  Gheffes  et  de  Ghiieauneiif 
et  transfornta,  on  peut  le  dire,  l'installation  des 
filatures  de  coton  comme  la  meunerie  et  rbuilerie 
angevmes.  Son  projet  de  jonction  de  la  Maine  à  la 
Loire  par  un  canal  date  de  1837  et  n'échoua  que 
devant  les  difficultés  financière^i,  Y.  ci'de»9u%^ 
1. 1,  p.  108.  —  Au  milieu  des  condîtions  nouvelles 
imposées  par  la  création  des  chemins  de  fer,  il 
s'engagea  avec  sa  décision  ordinaire  dans  le  moa- 
vement  de  l'opinion  pour  l'eniratner  à  réclamer 
le  tracé  angevin  dans  la  direction  du  Nord  avec  une 
station  sur  les  prairies  de  S(-Serge.  Il  publia,  à  l'ap- 
pui de  ce  système,  —  qui  devait  être  vaincu,  —  une 
série  d*articles  dans  le  Main^^t^Loire  (février- 
mars  1845),  remarqués  pour  l'abondance  et  la  pré- 
cision des  renseignements.  Dès  1842  il  avait  pris 
un  brevet  pour  l'invention  d'un  cylindre  compres- 
seur, presque  universellement  ad<^té,  puis  s'é- 
tait appliqué  au  perfectionnement  des  machines 
à  battre  le  blé  et  bientôt,  pour  fournir  aux  com- 
mandes, avait  organisé  à  Gheffes  d'immenses 
ateliers,  qui  allaient  enrichir  le  pays  et  valoir 
au  créateur  en  1849  la  grande  médaille  d'or  de 
l'Exposition  de  Paris,  En  même  temps  il  se  por- 
tait entrepreneur  de  routes,  de  canaux,  d'écluses. 

—  En  1852  il  reçut  mandat  du  maire  d'Angers 
d'aller  étudier  en  Angleterre  et  en  Ecosse,  de  con- 
cert avec  l'ingénieur  Blavier,  le  fonctionnement 
des  fontaines  publiques  et  les  questions  relatives 
i  la  distribution  des  eaux  dans  les  villes,  mission 
dont  il  rendit  compte  au  retour  dans  un  Mémoire 
signé  en  commun  avec  M.  Blavier,  V.  1. 1,  p.  109. 

—  Un  nouveau  projet  naquit  presque  aussi- 
tôt de  son  espril  d'initiative  ingénieuse  et  pra- 
tique. U  proposait  en  1854  de  prévenir  les  inon* 
dations  de  la  Maine,  en  déplaçant  son  confluent 
dans  la  Loire,  et  l'idée  neuve  et  développée  par 
une  étude  approfondie,  approuvée  par  l'opinion 
et  par  la  science,  avait  chance  peut-être  de  faire 
violence  à  l'inertie  publique,  distraite  trop  tôt  par 
les  désastres  mêmes  de  l'inondation  de  1856.  puis 
par  la  guerre  de  Grimée.  Sur  ces  entrefaites» 
l'auteur,  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1857,  mourait  à  Gheffes  le  27  février 
1858,  homme  de  raison  et  de  droiture,  mm 
aussi  de  délicatesse  et  de  charme  qui,  ayant 
mené  la  vie  de  travail  parfois  dure  et  pénible» 
se  préoccupait  d'autres  soucis  que  des  calculs 
égoïstes  et  pensaità  l'avenir.  ~  U  a  fait  imprimer  : 
Mémx}ire  pour  servir  à  Vétude  du  canal  de 
jonction  de  la  Loire  à  la  Maine  (Angers» 
Lesourd,  10févrierl838,  in*4o de 30p.); -^CanoZ 
de  jonction  de  la  Maine  à  la  Loire.  -^  JF*on- 
tatnes  publiques  à  Angers»  -*•  Réponse  aux 
objections  présentées  par  la  Comrnisêûm 


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(Aagsn,  Cosnieret  L.,  18M,  tR^  de  22  p.).  — 
Notes  $ur  le  perfectionnement  apporté  au 
rouleau  compresseur  des  chaussées  en  em- 
pierrement (Angers,  Gosnier  et  L.,  1851,  in-8« 
d'une  f.,  eC  1853»  2  f.)-  '--Machines  et  manèges 
portatifs  pour  battre  le  blé  et  autres  grains 
(Ib.,  1854,  iii-8o  d*iuie  f.  aYee  pi.).  —  Projet  de 
déplacement  de  V embouchure  de  la  Maine 
dans  la  Loire,  afin  d^empécher  les  crues  du 
fieuve  (Ib.,  in-4«>  de  2  f.  1/2  avec  plan,  1854). 
Son  buste  en  marbre^  par  Grotaers,  est  possédé 
par  la  famille  et  aurait  dû  être  déjà  reproduit 
pour  honorer,  comme  on  en  annonçait  l'intention 
publigue»  la  grande  place  dn  bourg  de  Gfeeffes. 

Voinii,  recereur  général.  Notice  mtr  M,  Houyau  (An- 
gers, Gosnier  et  L.,  iD-8*  de  6  p..  4858).  —  Afaine-ei-L. 
des  25  mars  1838,  février-mars  1845,  4  et  33  mars  1858.  — 
GsiUorj,  Mélanges,  1. 1,  p.  100. 

■«amI,  nom  d'une  famille  de  libraires  ti' An- 
gers. -^  (René),  15T5, 1590,  demeurait  en  la  rue 
de  rAiguillerie  au  Chêne-Vert.  On  trouve  im- 
primé par  lui  an  petit  livret  in-4»  aux  armes  A 
l'évèque  Fouquet^  qui  a  pour  titre  :  S^ensuyvent 
plusieurs  déxyotes  oraisons  et  prières  à  Dieu 
et  à  la  benoiste  Vierge  Marie  et  à  plusieurs 
saints  et  saintes  du  Paradis  (1578).  —  Il 
meurt  le  24  août  1598,  le  môme  jour  que  sa 
f»mme,  Marie  Prévost.  —  (Jean  /«),  frère  sans 
doute  du  précédent,  1589,  1608,  mari  de  Mathu- 
riiie  Lepaige.  —  {Jean  11),  fils  de  Jean,  né  le 
18  juin  1589,  libraire  dès  1610,  f  le  19  juin  1647. 

Haard  ( >,  docteur  en  médecine,  était  pro- 
cureur du  roi  au  Grenier  à  sel  de  Gandé  en  1771, 
et  membre  du  Gonseil  général  en  Tan  VUI-IX. 

Hnard  {Louis-René),  né  à  Angers,  prêtre,  et 
vicaire  de  St-MauriUe  en  1789,  quitta  la  France 
dans  les  premiers  jours  de  1792.  Il  s'établit  i  Rome 
où  il  apprit  l'italien,  étudia  les  monuments  et  le 
pays,  écrivant  sur  toute  rencontre  et  tenant  un 
journal  régulier  de  son  voyage  ;  puis,  la  ville 
n'étant  plus  sûre,  il  se  retira  à  Venise  en  no- 
vembre 1792,  où  pour  ménager  son  capital,  il  se 
mit  à  enseigner  l'italien  et  le  français  aux  Alle- 
mands de  passage,  qui  lui  apprenaient  à  leur 
tour  l'allemand.  Il  publia  pour  ses  élèves  un  petit 
livre  La  Pronunxia  Franceze,  determinata 
colV  ajuto  délia  pronunzia  Italiana,  opéra 
deU*  abate  Luigi-Renato  (Venezia,  G.  Rosa, 
1794,  in-8o  de  69  p.).  Il  y  tenait  de  plus  un  com- 
merce de  tableaux,  de  gravures,  d'antiques,  fai- 
sant des  économies  et  menant  la  vie  douce.  On  a 
conservé  de  ces  temps-là  sa  correspondance  avec 
Herlet  la  Boulaie,  qu'il  considérait  c  comme  son 
«  frère  alAé,  »  et  ses  lettres  intéressantes,  vives, 
émues,  donnent  l'idée  d'un  esprit  distingué  et  de 
bonne  compagnie  J'ai  vu  aussi  de  loi  un  sonnet 
français.  Mes  Adieux,  dernier  salut  à  Venise 
(6.  Rosa,  in-fol.,  sans  date),  qu'il  signe  cette 
fois  Louis-René  Huard,  d'Angers.  Il  revint 
à  Angers  en  juillet  1801,  passant  par  Vérone 
pour  voir  l'ampbithéàtre,  et  par  les  bains  d'Aï- 
bano,  et  logeait  en  1804  encore  cbez  son  ami. 

■nardlére  (la),  f.,  c^  de  la  Chapelle-H. 
—  En  est  sieur  n.  h.  François  Pinson  1637;  — 
m»»  b.  et  f  ,  c««  de  Cherrez  au  S.-E.  du  bourg. 
Ane.  domaine  du  prieuré  du  Plessis-aux-Nonains, 


vendu  nat<  le  4  février  1791.  La  closerie  voisine 
appartenait  aux  Garmélites  d'Angers  et  fut  ven- 
due nat'  le  3  mars  suivant.  V.  les  Prés;  —  !., 
c»«  de  Daumcray;  —  f.,  c"«  de  la  Séguinière. 

Hnart  (Alexandre),  fils  d'un  notaire  royal, 
né  à  Angers  le  6  avril  1772,  fédéré  de  1790,  vo- 
lontaire du  l*'  bataillon  de  Maine-et-Loire,  capi- 
taine au  5«,  meurt  à  92  ans  un  des  derniers  sur- 
vivants des  grandes  guerres,  le  7  novembre  1863 
à  Angers. 

Huandlére  (la),  f.,  c»*  de  Bécon  ;  —  m«»  b. 
et  f.,  c»«  de  Pruillé.  —  Ane.  m»«  noble,  vendue 
nat*  sur  Goddes  de  Varennes  le  16  messidor  an  IV. 

Habandlère  (la),  f.,  dans  le  bourg  de  la 
Chapelle-Rousselin.  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
relevant  de  la  Gontrie  ;  —  f.,  c»«  de  Parce.  — «  La 
Hubauderle  (Gass.)  ;  —  f . ,  c»«  de  la  Pommeraie, 

—  LhosUl  de  la  H.  1570  (G  Ghap.  St-Pierre). 

—  Ane.  m*>^  noble  dont  est  sieur  Renaut  Dubois 
1306,  Jean  Dubois  1370,  n.  h.  messire  Etienne  de 
Sanzay  1514,  René  de  S.  1544,  Franc,  de  Mon- 
celet'l678, 1713,  dont  la  fille  avait  épousé  Pierre 
de  Gurie,  major  du  château  de  Saumur  (E  697, 
698,  701,  702, 1048)  ;  —  f.,  c«*  de  Vemantes. 

—  La  Hurbaudière  (Gass.). 

HolMiiiU»  ham.  avec  m**",  c^  de  St-Martin' 
d'Arcé.  —  Le  moulin  de  Hubault  en  Mont- 
pollin  1574  (CAeîs  Et. -G.). 

Hotealt  (Jean),  fils  d'un  maître  imprimeur 
de  Rouen,  s'établit  à  Angers  imprimeur-libraire 
par  son  mariage  le  6  mai  1697  avec  la  fille  du 
maître  imprimeur  Pascal  Yvain,  et  y  meurt  âgé 
de  50  ans  le  7  novembre  1719.  Il  publiait  depuis 
le  8  juillet  1702  une  Gazette  que  sa  veuve  con- 
tinua, et  après  elle  son  confrère  Barrière,  et  qui 
forme  jusqu'au  27  juillet  1751  une  collection 
io*4o  de  23  vol.,  à  peu  près  sans  valeur  aucune. 

Hnberdale  (la),  f.,  c*«  de  Combrée. 

Habordeaitx  (les),  c^"»  de  Brion  (Et.-M.). 

Hnfoerdlère  (la),  cl.,  c««du  Guédéniau;  — 
f.,  c"«  de  Marcé;  —  ham.,  c"  de  Montpollin; 
■-  m««»b.,  co«  des  Rairies.  —  Joli  édifice  de  la 
fin  du  xvui*  s.,  précédé  d'un  large  préau  cou- 
vert en  berceau,  et  bordé  sur  la  route  d'une 
longue  charmille,  avec  cours,  parterre,  bois, 
pièces  d'eau,  ruisseau  d'eau  vive  ;  —  appartenait 
en  1825  à  Jules-Hercules-Mériadec  Leleu ,  —  aujour- 
d'hui à  M.  Fillon  père,  qui  y  a  tait  construire 
dans  les  dépendances  un  four  à  poteries  vernis- 
sées ;  —  f .,  c»«  de  St'Martin-d'Arcé. 

Hiiberdrie  (la),  cl.,  c»*  de  Pouancé\  —  f., 
c»*  de  la  Pouèze;  =-  vill.,  c»«  de  Quincé,  — 
La  Hulbarderie  (Rec»)  ;  =  f.,  c««  du  Vieil- 
Baugé.  —  Le  Cormier  alias  la  Houdichelière 
1451.  —  Le  lieu  appelé  le  Cormier  aultre- 
ment  appelé  le  lieu  des  Choisez  1506,  modo 
la  Herberdrie,  dit  une  note  du  xviii«s.  (E534). 

—  jLe  lieu  de  la  Loge  autrement  appelé 
le  lieu  des  Cormiers  1546  (Ib.).  —  La  Huber- 
dière  allias  le  Cormier  et  les  Choisés  1756 
(E  537).  -«  Domaine  donné  le  21  novembre  1451 
par  Guill.  Maron  à  l'abb.  de  Mélinais  pour  la  fon- 
dation d'une  messe  par  semaine. 

Hubert,  f..  c^  de  St-Georges»du-Puy-de- 
la-G.  —  St-Hubert  (G.  G.). 


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HUE 


-  372  — 


HUG 


Hnbertt  moine-médeciD  de  St-Nicolas  d'An- 
gers. 1095. 

Hnbert  (lai).  f>  cn«  de  Trémentines. 

Hnbert  (Pierre)^  tD«  fondeur ,  Angers,  1670. 

Hnbertlére  (la),  f.,  c»*  de  Chazé-s^-A. 

Hiiblère  (la),  c»«  de  Chantocé.  —  Terra, 
bo8cu8  de  Huparia  1050-1062  (Marmout.,  Gh. 
de  Ghalonnes,  n»  1,  et  de  Montjean,  n«  1).  — 
Domaine  aa  xii*  s.  des  moines  de  Marmoutiers^ 
aux  xvii*-xviii«  s.  de  la  famille  Lemercier. 

Hablnlères  (les),  ham.,  c"«  de  Fontaine-G. 

Haeandlére  (la),  ham.  C*  de  Charcé,  avec 
hôtel  noble  aax  xiv«-xvii«  s.,  aajoard'hoi  dis- 
paru ;  —  f.,  c»«  de  Tkouarcé. 

muehmdé(P,),  ~  y.  t.  I,  p.  269. 

Haekedère  (la),  vill.,  c^«  de  laPotherie, 

Hnelieloii,  cl.,  c»«  d'Ecouflant;  =  f.,  c" 
de  Landemont  ;  ■«  ham. ,  c°«  de  Somloire  ;  «* 
f.,  c"«  de  SoucelUs, 

Haeheloii  (Jean),  libraire,  Angers,  1540. 

Haeliepie*  quartier  de  la  ville  de  Cholet  ;  « 
ham.,  €"•  du  Fuilet, 

Hnehetiére  (la),  ham.,  c"*  de  Cheviré-le-R. 

Hiidoax  (JacqtusJ,  —  <  qui  peut-être  avait 
«  toujours  été  un  méchant,  »  dit  BlordierLan- 
glois,  —  est  resté  dans  les  souvenirs  comme  un  des 
types  exéciés  des  plus  mauvais  jours  de  la  ter- 
reur Angevine.  Né  à  Angers  le  18  septembre  1769, 
il  était  fils  d'un  papetier  et  est  qualifié  plus  tard 
d'homme  de  loi,  huissier  sans  doute  ou  greffier.  — 
Petit  et  d'aspect  chétif,  il  présidait,  chargé  d'un 
grand  sabre,  aux  exécutions  de  la  Commission  mili- 
taire. Le  cabinet  Mordret  a  conservé  un  cadre 
d'honneur,  à  lui  adressé  de  Nantes  par  son 
ami  Carrier.  La  paix  revenue,  Hudoux,  perdu 
d'horreur,  poursuivi  de  haine  et  de  mépris,  ne 
sortait  plus  de  son  obscure  rue  Cordelle  que  la 
nuit,  et  fut  inhumé  de  nuit  le  9  août  1839.— Son 
frère  atné  Jean,  volontaire  au  2«  bataillon  de 
Maine-et-Loire,  en  avait  été  élu  capitaine  dès  le 
13  septembre  1792.  Il  fit  avec  lui  toutes  les  grandes 
campagnes  républicaines  et  sans  doute  mourut  au 
service  ;  mais  quoique  maintes  fois  il  fût  revenu  de 
passage  en  Ai^ou,  il  ne  s'arrêtait  pas,  donnait  à 
distance  rendez-vous  à  ses  amis  particuliers  et 
avait  toujours  évité  la  ville ,  où  ce  vaillant 
homme  eût  rencontré  l'odieux  renom  de  son  frère. 

Berthe,  Mm.  1069.  p.  58.  -  Viâl,  Ditcourt,  p.  114.  — 
Blordier,  Mu.  936,  p.Si.^Boorcier,  La  Terreur  en  Ai^ou, 

Hnet  (Gabriel),  fils  du  sénéchal  protestant  de 
rile-Bouchard  en  Touraine ,  résidait  à  Angers  de- 
puis environ  1648.  Devenu  veuf,  il  s'étaitlaissé  con- 
vertir et,  quoique  sous-diacre,  demanda  dispense 
pour  se  remarier.  Il  revint  à  lui,  pressé  par  le  Saint- 
Père  qui  le  consacra  prêtre  à  Rome  même,  avec 
le  litre  de  protonotaire  apostolique  et  le  don  du 
prieuré  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes  ;  mais  il  avait 
été  emprisonné,  puis  délivré  par  la  protection  des 
cardinaux  Conti  et  Piccolomini  elne  rentraà  Angers 
que  pour  rester  en  lutte  ardente  avec  l'é  vêque  Henri 
Arnauld,  qui  l'empêcha  de  prendre  possession  de 
son  bénéfice  et  l'interdit  comme  fou.  Il  sut  pour- 
tant amener  au  catholicisme  son  père  et  ses  frères 
mais  non  pas  sa  mère  ni  ses  sœurs,  et  avait  ac- 
cepté en  1673  la  mission  de  convertir  dix  ou  douze 


ministres  protestants  de  sa  famille.  —  J'extrais  à 
grand  peine  ces  indications  d'opuscules  informes 
et  nulle  part  cités,  qui  ont  pour  titre  :  Gahriel 
Huet,  judicatuB  à  êubdiacanatu  diêpensa^y- 
dus,  tum  ex  decreto  Sacrœ  CongregationiB 
Sancti'Officii ,  cum  ex  responeia  ordinario- 
rum  Turonenne  et  Andegavenêis,  a  SancH" 
taie  Sua  deaideratiB.  —  In  abeentiœ  supple- 
mentum,  25  mai-6  juillet  1667  (petit  in-4«»  de 
4  p.).  —  A  Monêeigneur,  Monseigneur  Viîlue- 
trissime  et  révérendiseime  Evesque  d'Angerm 
(Angers,  22  avril  1673,  in-12  de  24  p.,  sans  nom 
d'auteur).  —  Le  Combat  de  l'Envie  et  de  la 
Candeur,  épitaphe  d'un  vivant,  placet  d^un 
languissant,  pour  servir  de  préludes  au  foc- 
tum  de  la  cause  d'abus,  pendente  et  indécise 
au  Parlement  de  Pa^ris  entre  messire  G. 
Huet, . .  et  messire  Henry  Arnauld,  •  •  (in-iG 
de  72  p.,  s.  1.  n.  d.).  Suivent,  au  verso  du  titre» 
des  citations  des  Psaumes  et  du  Deutéronome, 
p(is  une  adresse  à  S.  E.  Hsr  Spada,  nonce  du 
Saint-Siège,  et  à  S.  S.  de  Lorraine,  gouverneur 
d'Anjou,  signée  :  d'Angers  7  janvier  1675,  de 
Maugonnes  Hjut;  —  puis  une  discussion,  en 
vers,  «  entre  un  semi-calviniste,  qui  n'a  osé  se 
«  nommer,  et  un  orthodoxe,  qui  s'est  nommé 
«  très- volontiers.  »  Elle  se  continue  par  une  série 
alternée  de  Stances  diffamatoires,  de  Stances 
absolutoires  et  de  Stances  apologétiques  sur 
chacune  des  circonstances  de  V attaque  et  se 
résume  en  somme  par  un  appel  à 

L'asriBtaaoe  royale  et  dn  Saint-Père  aaasi. 

Haettale  (la),  f.,  c»*  de  Noellet. 

Haetterie  (la),  f.,  c»«  de  Blou,  vendue  nat« 
sur  René  Lejumeau  le  29  floréal  an  111;  =-  f., 
c»*  de  la  Chapelle-Hulin-,  —  f.,  c»«  de  Gon- 
nord;  «  cl.,  c"  du  Louroux-Béc.  ;  —  devait 
une  rente  de  6  boisseaux  de  seigle  à  l'abbaye  de 
Ponlron;  «»  ham.,  c»»  de  Luigné;  —  f.,  c"  de 
Morannes.  —  La  Heuttière  (Cass.)  ;  —  m®" 
b.,  c°*  de  St- Barthélémy,  portant  la  date  de 
i7Ô5.  —  La  Carte  cantonale  l'appelle  la  Hui- 
lerie; —  cl.,  c»*  de  St-Silvin,  près  la  Haie- 
Joulain,  acqnise  en  1604  de  René  Nepveu  par 
Françoise  Maresche,  veuve  Guépin  (E  114).  — 
?.  la  Vetterie, 

Hsiperle  (la),  f..  c»*  de  Brain-s.'VA,  — 
Apud  la  Hugerie  1243  (Chaloc.,  t.  III.  f.  43).  — 
M.  Millet  y  signale,  à  une  certaine  profondeur,  un 
gisement  de  succin  fossile  dans  une  couche  de 
lignites;  —  cl.,  c"«  de  Sœurdres;  —  (la 
Grande-),  f.,  c"«  de  St-Florent-U-V.  —  La 
Hugrie  (Cad.)  ;  —  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  St- 
Florent-le-V.  —  La  Petite  Hucguerie  1585 
(St-Flor.,  Ri).  —  Ane.  domaine  de  la  sacristie 
de  l'abb.  St-Florent,  aliéné  à  rente  amphithéo- 
tiqne  en  1585,  sous  la  charge  pour  le  tenancier  d'y 
bâtir  une  borderie,  et  retirée  en  1644  par  les  reli- 
gieux. La  maison  à  cette  époque  était  tombée 
de  vétusté,  et  les  eaux  en  avaient  transformé 
les  prés  en  marécages. 

Hagler  (René),  maître  brodeur,  Angers,  1505. 

Hnf  aes  (IsaacJ,  professeur  de  philosophie  en 
l'Académie  protestante  de  Saumur,  1642,  y  meurt 


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HUI 


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HUI 


le  13  mars  1660.  —  Sa  femme  a  nom  Anne  Goap^. 
~  On  a  de  loi  une  thôse  De  Origine  et  neces- 
aitate  Scripturœ  dans  le  Syntagma  thesium 
tkeologicarum  (Sanmnr,  1660,  in-i»),  et  an 
Traité  (xstronomique  réduit  en  sommaire, 
selon  la  méthode  d'isaac  Hugues,  profes- 
seur en  philosophie  en  l'Académie  de  Sau- 
mur  (Sanmar,  Pierre  Girard  et  J.  Bibottean, 
1655,  petit  in-8o  de  157  p.).  Ha^es  signe  la 
dédicace  à  M.  de  Yillamon.  Une  étrangeté  de  ce 
petit  livre,  qu'on  pourrait  croire  de  science  indé- 
pendante, est  de  lui  voir  encore  nettement  et 
absolument  affirmer  l'immobilité  de  la  terre 
(p.  3-4),  le  ciel  incorruptible^  rond,  ferme  et 
solide,  les  étoiles  enchâssées  dans  dix  cienx 
mobiles,  etc.,  plus  d'un  siècle  après  Copernic  1 

Hn^oet  (François),  ne  m'est  connu  que  par 
la  mention  de  poésies  françaises,  épigrammes, 
chansons,  œuvres  de  jeunesse,  dont  Cl.  Ménard, 
son  contemporain ,  possédait  les  manuscrits 
(Mss  875,  t.  II,  f.  221).  < 

Hnilerie  (1*),  ham.,  c»«  de  Bocé;  —  f ,  c»« 
de  CUfs  1573  (El.-C.>  ;  =  ham..  c»«  de  Cuon; 

—  f.,  c"«  de  Durtal;  —  cl.,  c»«  de  Meigné- 
le-  Vicomte. 

■oiUé,  co»  de  Durtal  (15  kil.).  arr.  de  Baugé 
(33  kil.)  ;  —  à  33  kil.  d'Angers.  —  Terra  Ul- 
liacus  1035-1060  (1»  Gart.,  St-Serge.  p.  269).  — 
Uilliacus  1072  (\h.,  p.  207).  —  Stus  Johannes 
de  Ulliaco  1074,  1159  (Ib.,  p.  107  et  16).  — 
Ulleium  1114-1134  (Ib..  p.  166).  —  Uillé  1296 
(ch.  or.\  —  Sur  les  coteaux  de  la  rive  droite  du 
Loir,  vis-à-vis  Lézigné  (2  kil.)  au  S.  et  à  l'E., 
entre  Durtal  au  N.  et  au  N.-E.,  Daumeray  (8 kil.) 
au  N.  et  à  l'O.,  Baracé  (4  kil  )  à  l'O. 

Y  passe,  au  travers  du  bourg  et  dans  toute  la 
longueur  du  territoire,  du  N.-E.  à  l'O.,  le  chemin 
de  grande  communication  de  Durtal  à  Tiercé, 
dont  se  détache  à  500  met.  au  N.-E.  du  bourg, 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Beauvau,  com- 
muniquant par  un  bac  du  Loir. 

Y  naissent  les  ruiss.  des  Landes,  de  Ghaufour 
et  de  Huillé,  dit  autrefois  d'Amour. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Bastais 
(13  mais.,  33  hab.),  des  Ghenelleries  (4  mais., 
11  hab.),  de  la  Pinsardière  (5  mais.,  16  hab.), 
des  Saintonnières  (6  mais.,  11  hab.),  delaBarbel- 
lerie  (4  mais.,  10  hab.),  de  la  Bouchetière 
(4  mais.,  9  hab.),  de  la  Bondière  (3  mais., 
10  hab.),  de  Ghaufour  (3  mais.,  10  hab.),  le  chat., 
du  Plessis-Greffier  et  45  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,184  hect.  45  ares,  dont  138hect 
63  ares  en  vignes  blanches,  54  hect.  85  ares  en 
bois  taillis,  128  hect.  en  prés,  842  hect.  en 
labours. 

Population  :  156  feux,  709  hab.  en  1720- 
1726.  —  7Î0  hab.  en  1790.  —  787  hab.  en  1831. 

—  793  hab.  en  1841.  —  768  hab.  en  1851.  — 
70i  hab.  en  1861.  —  7i6  hab.  en  1866.  — 
654  hab.  en  1872^  dont  501  (102  mais.,  103  mén.) 
au  bourg,  vieux  centre  peuplé  d'hébergements 
à  murs  noirs,  à  fenêtres  demi-rajennies  avec 
barres  de  pierre  transversales,  fleurons  décou- 
ronnés, meneaux  brisés,  les  façades  en  partie  en- 
vahies ou  cachées  par  des  constructions  nouvelles. 


Foire  autrefois,  aujourd'hui  simple  assem- 
blée, le  jour  de  la  St-Jean. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Durtal. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  construite  en 
1861  (archit.  Dainville).  ^  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  la  Pommeraie). 

VEglîse  dédiée  à  St  Jean-Baptiste  (succursale 
5  nivôse  an  XIII),  a  été  incendiée  en  1810  par 
la  foudre  et  par  suite  tout  entière  remaniée. 
Le  pignon  conserve  encore  sa  large  fenêtre  ogi- 
vale à  double  meneau,  entre  deux  hauts  contre- 
forts (xv«  s.).  Dans  la  nef  nue,  les  baies  sont  dé- 
formées et  agrandies.  —  Au  fond,  deux  autels,  à 
droite,  de  St  Sébastien,  à  gauche,  de  la  Vierge. 
—  A  gauche  dans  le  transept  une  chapelle,  voû- 
tée de  huit  tores  ronds  d'ogive  en  saiUie,  réunis 
sur  une  clé  armoriée,  ouvrait  autrefois  à  l'ex- 
térieur par  une  baie  en  anse  de  panier  aujour- 
d'hui condamnée.  Au-dessus,  une  fenêtre  ogivale 
à  meneau.  G'est  la  chapelle  de  la  Conception 
bâtie  et  fondée  par  messire  Pierre  Guémar 
prêtre,  comme  le  relatait  une  longue  inscription 
française  en  marbre  blanc,  encastrée  dans  la  mu- 
raille, après  avoir  longtemps  servi  de  dalle.  Je  l'y 
ai  vue  en  place  au  mois  de  juin  1870  —  et  on  l'a 
laissé  depuis  desceller  du  mur,  abattre  et  bri- 
ser I  Elle  est  du  moins  reproduite  au  Répert. 
arch.,  1868,  p.  236.  —Dans  l'abside  ronde  allongée, 
trois  statuettes,  Ste  Anne  et  St  Joseph  en  plâtre, 
et  un  informe  St  Jean-Baptiste  en  pierre. 

Dans  le  haut  bourg  se  trouvait  l'ancien  cime- 
tière où  subsiste  encore,  transformée  en  habita- 
tion particulière,  une  ancienne  chapelle  St- 
Eutrope  dont  l'origine  reste  inconnue  mais  dont 
la  présentation  appartenait  au  seigneur  du  Plessis- 
Greffier.  Ge  droit  lui  fut  contesté  au  xvii«  s.  par 
le  grand-archidiacre  et  devint  alternatif.  Large 
de  5  à  6  met.  sur  15  met.  de  longueur,  le  logis 
offre  en  façade  un  pignon,  soutenu  presque 
jusqu'au  faite  par  deux  contreforts,  entre  lesquels 
apparaît  une  fenêtre  ogivale  xiii«  s.  ;  la  porlo 
primitive  est  détruite;  à  l'intérieur,  dans  lo 
grenier,  se  dresse  encore  la  voûte  en  bois,  dé- 
pouillée de  son  lambris.  —  Trois  tombeaux  en 
pierre  calcaire  s'y  sont  rencontrés  dans  le  chœur, 
sous  une  voûte  en  ciment  ;  —  à  droite  apparaît 
une  double  piscine,  formée  de  deux  niches 
plein  cintre  profondément  évasées,  avec  conduits 
d'écoulement  en  briques.  —  Sur  la  place,  devant 
la  chapelle,  le  prieur  avait  un  carcan  à  ses  armes 
et  une  foire  s'y  tenait  le  jour  de  la  St-Eutrope. 

Le  presbytère  actuel  a  été  acquis  de  M.  de 
Blois  par  échange  autorisé  le  3  décembre  1843, 
contre  l'ancien  presbytère,  qui  a  été  détruit.  Il 
avait  été  vendu  nat^  le  2  thermidor  an  lY  et 
donné  ensuite  à  la  fabrique  par  M.  Lejeune  de 
Gréqui,  autorisé  par  ordonnance  du  12  avril  1813. 

Dans  le  cimetière  subsistent  plusieurs  croix 
avec  inscriptions  du  xvii«  s. 

On  ne  signale  aucune  trace  celtique  sur  le  ter- 
ritoire que  traversait  de  part  en  part  la  route  la- 
térale à  la  rive  dr.  du  Loir.  L'église,  dont  le  res- 
sort s'étendait  au  moins  jusqu'à  St-Blaise,  vers 
Durtal,  appartenait  pour  moitié  seulement  à  l'ab- 
baye St-Serge  d'Angers,  à  qui  le  comte  Geoffroy 


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HUI 


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HUI 


délaissa  tontes  ses  redevances  dans  le  pays 
L'autre  moitié,  en  mains  laïques,  fut  donnée  aux 
moines  par  Albéric  de  Laigné,  qui  céda  en  1074 
à  Tabbaye  de  St-Serge  d'Angers  tous  ses  droits 
de  propriété  et  de  seigneurie  L'abbaye  y  éta- 
blit alors  un  prieuré,  dont  dépendaient  au  xvi*  s. 
deux  moulins  à  eau  avec  grande  chaussée  et  un 
important  domaine ,  relevant  directement  du 
château  de  Baugé.  Le  logis,  situé  vers  l'E.,  un 
peu  à  l'écart  du  bourg,  n'offre  aucun  intérêt.  Il 
a  été  vendu  nat*  le  27  mai  1791. 

Prieurs  :  Ant.  Maschac,  1525.  —  N.  h. 
Pierre  Geoffre,  dit  de  Chdbrignac,  gouverneur 
de  la  vicomte  de  Turenne,  1569,  1573.  —  Math. 
Cointerel,  1576.  —  Phil.  Foucquier,  1615, 
1619.  —  Guy  Loiselt  conseiller  au  Parlement  de 
Paris,  1631.  —  Ant.  Avril,  prieur-curé  de  Vaux, 
1663,  iXeii  novembre  1686,  âgé  de  72  ans.  Il 
avait  dû  plaider  pour  entrer  en  possession  contre 
Nie.  Pillon,  maître  ès-arts  de  l'Université  de 
Paris.  —  Jos.-Nic.  Çhol  de  Torpanne,  1700. 
qui  résigne.  —  Laurent  Rouault,  1707.  — 
Franc.  Rouault^  1738.  —  Jacq.-Mich.  Le  Pon- 
fois,  qui  prend  possession  le  6  mars  1752  et  ré- 
signe en  1772.  —  De  Péricard,  1772. 

Les  registres  de  la  paroisse  reooontent  à  1586. 

Curés  :  Thomas  Flouri,  1407,  1410.  —  Jean 
Joullain,  licencié  en  droit  canon,  1437.— Pierre 
Boivin,  licencié  en  droit  canon,  qui  permute  en 
janvier  1487  n*  s*  —  Mie.  Couldhye,  anc.  curé 
deCorzé,  1487.  —Jean  Tréhandeau,  1497, 1502. 

—  Pierre  Mascfcac.  1526.  —  Guill.  Meslet, 
prieur  de  Brissarthe,  1544.  —  GuilL  Denoyau, 
1550.  —  Oclavien  Denyau,  1569.  —  Daniel 
Gaudin^  1589.  —  René  Belot,  1601,  f  en 
1633.  —  Augustin  Martin^  en  concurrence  avec 
Urbain  Poppe,  qui  est  débouté  par  arrêt  du 
iw  juin  1H35.  —  Pierre  Mouteul,  1637,  1654. 

—  Charles  Lemasier,  licencié  en  droit,  installé 
le  2  mars  1655,  f  le  18  octobre  1658,  âgé  de 
38  ans.  —  MaHet,  1659.  —  Boyer,  1660.  — 
René  Tandon,  anc.  curé  de  St-Pierre  de  Durtal, 
1664, 1683,  t  le  6  décembre  1688,  âgé  de  88  ans. 
Il  rédigeait  ses  actes  en  latin.  —  Jean  Cureau, 
1683,  permute  en  mai  1697.  —  Claude  Charlet, 
anc.  curé  de  St-Rémy-la-Y.,  installé  le  17  mai 
1697,  t  le  9  septembre  1712,  âgé  de  46  ans.  — 
Guill.  Soyer,  d'Ingrandes,  anc.  sous-scholastique 
de  Nantes  et  curé  de  Trêves,  installé  le  20  sep- 
tembre 1712,  t  le  25  juin  1725,  âgé  de  54  ans.  — 
Pierre  Tkibaulty  anc.  vicaire,  juin  1725,  mai 
1734.  n  signe  plus  tard  «  ancien  curé,  s  —  Pierre 
Hamelin,  juin  1734,  f  le  8  septembre  1773,  âgé 
de  72  ans.  —  De  Tusseau  de  Maisontiers, 
23  octobre  1773,  10  janvier  1775.  —  F.  Far- 
rayres,  V.cc  nom,  11  mars  1775,  8  janvier 
1791,  et  en  novembre  déporté  en  Espagne,  avec 
son  vicaire  Clémot.  —  Augustin-Joseph  Bros- 
sier,  20  juin  1791,  qui  signe  officier  public  à 
partir  du  20  décembre  1792  et  fait  en  l'an  V 
fonctions  de  secrétaire  de  la  commune. 

Les  habitants  avaient  fondé  une  Ecole  dont  le 
titulaire  percevait  la  dlme  dite  de  la  St-Jean,  à 
charge  par  lui  «  d'instruire  la  jeunesse  aux 
«  bonnes  et  vertueuses  doctrines,  comme  régent 


«  de  la  paroisse.  »  Ils  retirent  ces  fonctions  par 
acte  du  6  août  1629  à  Et.  Chevalier,  prêtre,  qui 
ne  s'en  acquittait  pas. 

Le  fief  formait  une  châtellenie  relevant  de  Châ^ 
teauneuf  et  que  le  miss.  d'Amour  séparait  du 
domaine  du  prieuré.  —  En  est  seigneur  Hugues 
Lejau  1369.  Thib.  Lejau  1387,  —  Pierre  de  Bueil 
1390,—  Etienne  Fillastre,  beau-frère  du  chancelier 
Lemaçon,  1394,  Jean  de  Mongeroul,  chevalier, 
1412,  Guillemetle  Lemaçon  1437,  Roberde  Fil- 
lastre 1451,  René  de  Montecler  1476,  Aliette  da 
Rohan  1490,  Pierre  de  Thouars  1495,  Louise 
Coisnon,  sa  veuve,  1511,  1539,  Nie.  de  Thouars 
1544,  Pierre  de  Thouars  1572,  dont  la  oloche, 
refondue  en  1725,  portait  le  nom  et  les  armoiries» 
Anne  de  Beauvilliers  1588,  Jacq.  Levasseur,  sei- 
gneur de  Thouars  et  Fargol,  1616,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  Chambre,  Henri  d'Espeigoe,  mar« 
quis  de  Venevelle,  1655,  Suzanne  Levasseur,  sa 
veuve,  1662,  Jacq.  Levasseur  1663,  Pierre  de 
Bf;izay  1671,  1688,  Henh  d'Espeignos,  mari  de 
Claude  Chanson,  1686.  La  terre  passe  par  acquêt 
en  1690  à  Théodore  de  Berenghem,  vicomte  de 
Plédec,  mari  d'Elisabetb-Harie  Goion,  veuve  en 
1725.  Leur  fille  Elisabeth-Marie  de  Beringhem  la 
revend  en  1756  à  Jean-François-Prosper-EUsabetb 
de  Grimaudet,  mari  d'Elisabeth-Geneviève  Our- 
sel,  mort  le  29  juillet  1781,  âgé  de  64  ans.  Jean- 
Louis-Marie  de  G. ,  son  fils,  la  vendit  à  son  tour  le 

15  janvier  1787  à  Pierre-Jean-Marie  Lejeune  de 
Créquy,  dont  la  descendance  la  possède  encore,  re^ 
présentée  par  M™«  Cécile-Julie  de  la  Bonninière 
de  Beaumont,  veuve  Albert  de  Blois.  L'ancienne 
maison  seigneuriale  est  adossée  au  bourg,  faisant 
face  au  Loir,  sur  soubassements,  caves  et  pre- 
mier étage  en  partie  d'appareil  du  ziu*  s.  Aa 
centre  s'applique  une  jolie  tourelle  d'escalier, 
xvi«  s.,  chargée  d'élégantes  moulures.  Le  princi- 
pal corps  de  l'habitation  date  du  xviii*  s.,  ainsi 
que  la  terrasse  sur  la  vallée.  L'intérieur  a  con- 
servé sa  décoration  d'avant  la  Révolution,  et 
dans  le  salon,  de  belles  tapisseries  de  Flandres 
xvifo  s.,  quatre  beaux  pastels  de  La  Tour  et  de 
Yalentin  et  divers  portraits  des  Lejeune  et  des 
Grimaudet. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  et  de 
TElection  de  la  Flèche,  du  Grenier  à  sel  de  Mali- 
corne,  du  District  en  1788  de  la  Flèche,  en  1790 
de  Châteauneuf. 

Maires  :  Godefroy  Lejeune  de  Furjon, 
1789-1792  et  an  YIII-1830.  —   Jean  Lebrun^ 

16  septembre  1830.  —  Monsallier,  31  mars 
1831,  démissionnaire  le  4  janvier  1833.  —  Franc. 
Bernard,  1833.  —  Albert-Emile  de  Blois,  3  sep- 
tembre 1848.  —  Quartier,  1870.  —  M.  de  Blois, 
fils,  1875. 

Arch.  de  M.-et-L.  C  105.  f.  317  j  B  70^707,  4177;  H 
Abb.  St-Serge.  —  Arch.  comm.  Et.-G.  —  Hss.  917,  f.  199 
et  540;  ^Œi,— Bépert.  Arch.,  1868,  p.  236.-  Rev.  d'Anj., 
1854, 1. 1.  p.  193.  —  Pour  les  locaUtés,  voir  à  leur  article, 
Aubigné,  la  Barr0,  le  Colombier,  le  Pleesie'Greffier, 
Prince,  etc. 

Huinière  (la  Grande-),  c°«  de  Daumeray, 
—  La  Hunier e  1572.  —  Le  lieu  seigneurial 
de  la  H.  1621.  —  Le  château  de  la  Huynière 
1730  (ËL-C).  —  Anc.  m»"  noble  dont  est  sieur 


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HUL 


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HUM 


n  h.  Jacq.  Da  Breil  1572,  1607,  mari  d'Anne  de 
Gonesmes,  Jaeq.  Lefebvre  1617,  mari  de  Marie 
Du  Breil,  Suzanne  de  Broc,  dame  du  6rip,  1713. 

—  T  dé«vède  le  12  août  1730,  René  Tottvais,  cha- 
pelain du  Grip,  âgé  de  66  ans.  —  Elle  donne  son 
nom  à  un  miss,  né  sur  la  c<*«,  qui  coale  du  S.  aa 
N.  formant  limite  avec  Hnillé  et  se  jette  dans  le 
roiss.  dn  Grip.  —  Une  charte  da  prieuré  de  Dau- 
meray  1070  circa  (ch.  or.  13),  mentionne  une 
171  na  Hivnia,  qui  pourrait  être  cette  localité , 
si  ce  n'est  plutôt  Igné;  «  (la  Petite-),  f..  c««  de 
HuilU, 

Hnis-de-Fer  (1'),  cl.,  c"«  d'Angers,  en  St- 
Laud.  —  Vendue  par  Jean  Lesné,  mari  de  Jeanne 
Mesnard,  le  19  août  1587  à  Simon  Savary,  mari 
de  Michelle  Lesné  (E  3935)  ;  —  échoit  dans  la 
succession  de  Louis  Ménard,  écuyer,  le  18  août 
1731,  à  Charles  Pelletier,  anc.  lieutenant  cri- 
minel au  Grenier  à  sel  dlngrandes,  mari  de 
Gath.  Gotterean. 

Hal^seaii  (Jean  d'),  pasteur  protestant  de  l'é- 
glise de  Saumur,  fut  député  le  14  juillet  1644  avec 
Gappel  au  synode  de  Pringé,  et  le  25  juin  1646  à 
celui  de  St-L6,  où  il  se  fit  remplacer  par  J.  de 
la  Place.  Nommé  une  première  fois  recteur  de 
l'Académie  le  2  novembre  1642,  il  fut  rappelé  à 
ces  fonctions  en  1665  et  continué  en  1666.  Il  pit- 
blia  cette  année  môme  La  Discipline  des 
Eglises  réformées  de  France  ou  V ordre  par 
lequel  elles  sont  conduites  et  gouvernées 
(Saumur,  1666,  in-4o)  et  on  lui  attribua  quelque 
temps  après  un  livre,  La  Réunion  des  chré- 
tienst  qui  lui  attira  une  violente  persécution  II 
fut  même  privé  de  sa  charge  de  pasteur,  mais 
pour  y  être  réintégré  bientôt  avec  honneur.  Sa 
défense,  qui  n'est  pas  signée,  a  pour  titre  Apolo- 
gie  pour  le  livre,,»  et  pour  celui  qui  en  a 
été  soupçonné  à  Saumur  (La  Haye,  1670,  in-12). 

—  Il  mourut  à  Saumur  le  26  septembre  1672. 
Beg.  de  VAead,  prot,  de  Saumur,  Mss.,  à  THÔtel-Dlea 

de  Saumnr.  —  Bull,  de  la  Soe,  du  Protest.  Fr.^  2*  année, 
t.  II.  p.  415.—  Barbier,  Diet.  dn  Amm.,  1. 1,  p.  258. 

Huitiére  (la),  f.,  c^*  de  Vézins,  domaine  de 
l'hôpital  de  Gholet. 

llwlèeftf.  —  y.  Houlbert. 

Kvletteries  (les),  c"«  de  St-Léger-deê-B. 

Holinlére  (la),  f.,  C"*  de  Chamhellay, 

BmUiére  (la),  cl..  c"«  de  Huillé. 

HalUn  {,...),esi  l'auteur  d'un  Mémoire  pour 
la  pacification  de  la  Vendée,  par  un  hahi^ 
tant  du  pays  (Angers,  Jahyer  et  Geslin,  an  IV, 
in-8o).  U  y  propose  la  nomination  d'un  commis- 
saire civil  pour  le  gouvernement  du  pays  insurgé. 

HnlUn  (Pierre-Guillaume),  sieur  de  la 
Haillardière,  fils  de  Pierre  H.,  sieur  de  l'Hom- 
mean,  et  de  Madeleine  Ghenu,  fat  élu  à  titre 
d'  «  habile  mathématicien ,  »  de  l'Académie 
d'Angers,  pour  remplacer  M.  de  Gontades,  le 
4  juillet  1736.  Destriché  lui  adresse  à  cette  occa- 
sion une  épltre  en  vers,  Mss.  518.  —  Il  était  mort 
en  1747  et  fut  remplacé  le  14  août  par  Le  Gor- 
vaisier. 

HvUenBlère  (la),  f.,  c*«  d»  Bécùn,  — 
Appart.  par  acquêt  de  Pierre  Quentin  (9  mars 
1546)  à  Pierre  Bigotière,  en  1552  à  Jacq.  Goas* 


saut,  en  1658,  par  acquêt,  à  Nie  Roynard  ;  —  à 
Nicole  Roynard,  veuve  Allard,  1760. 

JBI«clflatow«ll«c«,  localité  inconnae  d' Anjou, 
dans  un  diplôme  de  835  (D.  Mart.,  AmpU 
CoZr.,  1,93). 

Holnière  (la),  c»«  de  St-Laurent-du-M.  ^ 
Anc.  maison  noble  (Cass.),  qui  n'existe  plus. 

Hulonp  (la),  C"*  de  St-Rémy-en-M. 

Hultlère  (la),  f.,  t^^  de  Morannes^  vendae 
nat^  sur  Boylesve  de  Soucelles  le  14  messidor 
an  IV. 

Mtcnteuat  (1').  —  V.  VBommeau,  VOrmeau, 

Hamean  (f),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  Dépen- 
dance de  la  mense  abbatiale  de  l'abb.  de  Cha- 
loche;  w  f.,  c»*  de  Cossé,  dite  aussi  la  Made- 
leine-, ■-  f..  c»«  à*Ecoufiant\  —  cl.,  c"«  de 
(jrez-Neuville\  -»  f.,  c"  de  MauUorier  ^ 
m*»  à  eau  (Cass.);  —  f.,  c"«  de  Mêlay.  —  VOr^ 
rfieau  (Et -M.);  «  f.,  c*«  de  Montigné-sur- 
Moine,  avec  chapelle  moderne  et  allée  de  pins. 
—  On  y  montrait  récemment  encore  un  large 
fossé,  aujourd'hui  comblé  par  les  labourages, 
et  qu'on  désignait  dans  le  pays  du  nom  de  la 
F osse-aux- Anglais  ;  —  donne  son  nom  à  un 
miss,  qui  né  près  la  Turmelière,  coule  du  S. 
au  N.  jusqu'au  carrefour  de  la  Ménardière,  où 
ses  eaux  se  perdent  dans  les  prés  de  la  vallée  de 
la  Moine;  —  1,450  met.  de  cours;  —  ham.,  c" 
de  la  Pommeraie;  —  f.,  c»«  &eSt-Christophe- 
du-Bois,  détruite  avant  1810;  —  f.,  c»*  de  St- 
Florent-le-V.;  —  f.,  c»«  de  St-Laurent-de- 
lOrPl.  ;  —  f.,  c°«  de  St-Pierre-Maul.  —  Les 
Humeaux  {Caû,).  —  Bâtie  en  1835;  «  f.,  c»* 
de  St'Rémy-en-M.;  —  f.,  c»«  de  la  Séguî- 
nière,  —  L'Ormeau  (Et.-M.)  ;  —  f..  c»*  de  la 
Varenne;  —  ham.,  c»»  de  Vittedieu;  —  f., 
c»*  &Yzemay. 

Hameaa-Ckflds  (H),  f.,  c»*  de  Corzé. 

Humean-dii-Bray  (!'),  vill.,  c»«  de  St-Ma- 
caire-dU'B.  —  Le  vill.  de  VÈumeau  dt  B. 
1653,  VHormeau  de  B.  1770,  VOrmeau  de  B, 
1782  (Et.-G.).  —  JLc  Hameau-de-B.  (Gass.). 

.I»el^^(l').  —  V.  Maupélerin. 
i-Pleard  (V),  f.,  c»«  de  St-Lézin. 

Hnmeaiix  (les),  cl.,  c°*  d'Angers  N.-E., 
dans  la  paroisse  St-Samson,  léguée  à  la  cure  de 
St-Micbel-du-Tertre  par  le  curé  Maudoux  en 
1690;  —  c««  de  la  Chapelle-St-Fl. ,  ancien 
bordage  acquis  en  1661  par  Georges  Robin,  no  - 
taire,  dont  l'emplacement  est  indiqué  par  la 
Croix  dite  des  Ormeaux;  —  f.,  c"*  de 
Marcé;  —  f.,  c»«  de  Montilliers.  —  Le  lieu 
et  met.  des  H.  vulgairement  nommé  le 
Grand  Senil  1770  (Pf  du  Goudr.-Montb.).  — 
Appart  à  Fr.  Gourreau  de  l'Epinay  ;  ■»  chapelle, 
cB«  de  Mozé,  petit  édifice  abandonné,  de  plan 
rectangulaire,  la  voûte  en  berceau,  la  porte  cin- 
trée, sommée  d'une  niche  vide,  une  croix  en 
pierre  aux  deux  pignons;  »  h.,  c^  du  Puiset- 
Doré;  —  f.,  c»«  de  Tigné  (Gass.);  —  f.,  €»• 
de  Vézins,  autrefois  avec  maison  de  maître. 

HamellBe  (1'),  f.,  c^*  de  Seiches.  —  La 
met,  domaine  de  VH.,  pâtures,  prés,  etc. 
1615  (Aveu  du  Verger).  —  Lumelinet  (Et-M.). 


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HUN 


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HUN 


Hnmelle  (l').  f.,  c»e  do  Cheviré-le-R. 

Hnmière  (la),  ^t  c"*  de  la  Potherie.  —  En 
est  sieur  Franc. -Jos.  d'Avoines,  chevalier,  1761. 

■amois  (1*).  f. ,  €■•  de  Longue.  —  Loumois 
(Cass.)  ;  -=  vill ,  c»»  de  St-Jean-des-M.  —  Une 
partie  s'appelle  la  Basse-VHumois.  —  Centre 
d'one  culture  et  d'un  commerce  de  jardinage 
très-important;  «  ham.,  c°«  de  la  Salle-de-V. 

—  V.  VHoumoia. 

Hniiaiidale  (la),  cl.,  c°«  de  Villemoisant, 
dépendance  du  domaine  de  la  commanderie. 
Hanandlére  (la),  f.,  c*"*  de  St-Cyr-en-B. 

—  Ane.  fief  relevant  de  Saumoussay,  et  appart.  à 
la  famille  Pelaud  au  zv«  s.,  à  Guy  Gailleteau 
1570  par  sa  mère  Françoise  Lasnier,  à  M«  Cl.  de 
Rou  par  acquôt  du  8  juin  1617,  à  René  Picard, 
écuyer,  1651,  aux  Oratoriens  de  Saumnr  au 
xviii«  8  ;  —  f.,  c"«  de  Si  George&-du-B.  — 
Les  Hun,  (Cass.).  —  Ane.  maison  noble  appart. 
à  René  Gourtin,  avocat,  1562,  Jean  Gourtin, 
écuyer,  maréchal  et  capitaine  du  château  de 
Baugé ,  1654 ,  1659 ,  Mathurin  Falloux,  procu- 
reur fiscal  de  la  baronnie  de  Fontaine-Guérin, 
1669,  1698,  dont  la  fille  épousa  le  21  juillet  1711 
P.-F.  Hallouin  de  la  Pérocherie;  —  Pierre 
Denais,  mari  de  Jacquine  Falloux,  1718,  avec  qui  il 
y  résidait.  La  maison  était  réunie  et  «  jointe  en- 
a  semble  »  à  celle  de  la  GauUerie  et  de  l'Auber- 
dière  ; — Jean-Jacques  Denais  du  Mottais  1769  ;  » 
f.,  c»«  de  la  Tour-Landry,  à  Olivier  Prévost 
1540  (G  105,  f.  42);  —  f.,  c°«  de  la  Varenne. 

Hanaald  (MagdelonJ,  sieur  de  la  Thibau- 
dière  et  de  Marsillé,  élu  ôchevin  le  29  août  1580, 
maire  le  i^^  mai  1592,  mourut  en  charge  le  17  juin 
a  au  grand  regret  Je  tons  les  habitants,  d'aultant 
a  qu'il  estoit  homme  de  bien  qui  les  aimoit  »,  et 
fut  inhumé  dans  Téglise  des  Augustins,  avec  tout 
le  rituel  pompeux  de  la  magistrature  municipale, 
dont  Louvet  donne  une  minutieuse  description. 
Ge  fut  lui  qui  fit  créer  les  deux  archers  gardes  du 
maire,  parés  d'une  casaque  aux  armes  de  la  ville. 

—  Il  portait  chargent  à  4  fasces  de  gueules. 
Ms8.  919,  f.  248;  870,  f.  263.  —  /{eo.  d: Anjou,  1854, 

t.  il,  p.  209,  970.  —  Reg.  Capit.  de  St-Maimbeuf  et  de 
Si-M«rtin,  1592. 

Hanaalt,  c°«  de  la  Teasoualle,  anc.  m*"* 
à  eau,  dépendant  de  la  terre  du  Grand-Goudray, 
et  déjà  détruits  au  xviP  s. 

Hanaiilt  (Pierre),  figure  dans  les  actes  au- 
thentiques dôs  au  moins  1662  comme  docteur- 
médecin  de  la  Faculté  d'Angers,  quoique  le  re- 
gistre de  la  Faculté  porte  sa  réception  an  13  mai 
1664.  Le  14  septembre  1662  il  est  présenté  par  la 
Faculté  môme  pour  faire  le  service  de  THâtel- 
Dieu,  où  Boisineust  s'engage  à  l'assister  pendant 
un  semestre.  On  l'y  voit  en  charge  jusqu'aux  der- 
niers temps,  avec  l'aide  des  docteurs  Pottier  et 
Ragot,  qui  le  suppléent  en  cas  d'absence.  Il  lui 
arrivait  en  effet  de  n'être  pas  assidu,  et  la  ville 
en  1679  fit  régler  ses  honoraires  d'après  ses 
états  de  présence  en  son  service.  —  Il  mourut  le 
30  avril  1689,  âgé  de  55  ans,  et  fut  enterré,  sui- 
vant sa  volonté,  dans  l'église  de  l'Hôtel-Dieu.  Il 
avait  épousé,  en  novembre  1662,  Jeanne  Jurois, 
morte  le  24  février  1700,  et  tenait  dans  son  logis 


un  certain    nombre  d'étudiants  pensionnaires. 
Arch.  de  ll..«t.L.  D  26;  HAtel-DIea  E  3,  f.  34;  8,  248, 
254, 275.  -  Arch.  mon.  BB  93,  C.  45. 

Hanamlt  (Pierre),  fils  du  précédent,  né  à 
Angers  le  2  mars  1664,  prend  le  titre  de  licencié 
en  médecine  dans  son  acte  de  mariage  avec 
Glande  Avril,  le  8  Juillet  1691,  et  de  docteur  au 
baptême  de  son  premier  enfant,  le  16  novembre 
1692,  quoique  le  registre  porte  sa  réception  an 
l«r  juillet  1694.  <r  G'était,  dit  Pocquet  de  Livon- 
a  nière  qui  l'a  familièrement  connu,  un  des  plus 
«  beaux  esprits  qui  aient  paru  dans  la  province. 
«  Il  narroit  aussi  agréablement  de  vive  voix  que 
a  faisoit  La  Fontaine  par  écrit,  après  une  forte 
«c  méditation.  »  —  11  donna  dès  1695  un  Dis- 
cours physique  sur  les  fièvres  qui  ont  régné 
dans  les  années  1693  et  suivantes  (Paris, 
in -12);  —  en  1696  un  Discours  préliminaire 
pour  servir  d'instruction  sur  un  cours  général 
d'anatomie,  avec  des  figures  de  sa  façon.  «  Il 
a  savoit  se  servir  parfaitement  non-seulement  dn 
«  crayon  mais  encore  de  l'encre  de  Gbine  d'une 
c  manière  particulière,  en  lavant  beaucoup  ;  »  — 
en  1698  un  Discours  physique  sur  les  pro- 
priétés de  la  sauge  (Paris,  in -12),  qu'il  recom- 
mande par  expérience  personnelle  aux  gens  d'é- 
tude, avant  le  thé  et  le  café  ;  —  en  1710  une  Dis- 
sertation sur  les  fièvres  malignes  qui  régnent 
dans  les  saisons  de  Vété  et  de  l'automne  et 
en  particulier  sur  celles  de  Vannée  17i0  (An- 
gers, J.  Hubault,  in-12  de  163  p.).  Le  livre  est 
dédié  au  ministre  Ghauvelin.  L'auteur,  à  cette 
date^  de  réputation  déjà  répandue,  avait  titre  de 
conseiller  médecin  ordinaire  du  roi  et  depui.s 
1700  faisait  partie  de  l'Académie  d'Angers.  Il  an- 
nonce le  dessein  d«  publier  une  histoire  générale 
des  maladies,  et  quant  à  sa  méthode,  «  l'analyse 
«  des  corps  par  le  feu  et  l'anatomie,  dit-il,  sont 
c  deux  compagnes  que  je  n'abandonne  jamais.  »  — 
Son  Discours  sur  la  rage  et  ses  remèdes  parut 
en  1714  (Ghâteaugontier,  in-12).  L'histoire  de  la 
maladie  y  est  assez  complète.  Il  attribue  l'aversion 
de  l'eau  à  l'inflammation  de  la  bile  et  distingue 
sept  espèces  de  rage,  dont  deux  incurables.  Il 
fait  «  submerger  »  les  désespérés  pour  leur  don- 
ner une  mort  tranquille.  —  La  forme  du  dialogue 
donne  un  piquant  particulier  à  sa  Dissertation 
sur  les  vapeurs  et  les  pertes  de  sang  (Paris, 
1716,  in-12  et  1757),  que  le  docteur  explique  en 
six  entretiens  à  une  marquise,  en  discutant  à  sa 
façon  les  diverses  théories  sur  l'origine  des  es- 
prits séminaux,  le  tout  entremêlé  d'histoires  mi- 
raculeuses de  femmes  prédisant  l'avenir  et  jouant 
aux  cartes  sans  voir.  Son  remède  dans  les  hé- 
morrhagies  est  la  pierre  de  schiste,  battue  avec 
un  brin  de  chanvre  dans  le  blanc  d'œuf  et  appli- 
quée sur  le  dos,  et  le  vinaigre  en  boisson.  L'An- 
née littéraire  de  Fréron  en  a  donné  une  analyse 
assez  amusante.  —  Hunault  dédia  en  1718  à 
Dodart.  le  premier  médecin  du  roi,  son  Projet 
d'un  nouveau  cours  général  de  médecine 
où  Von  propose  par  une  nouvelle  descrip- 
tion du  corps  humain  Vexplication  du  sys- 
tème de  V ancienne  médecine  (Ghâteaugon- 
tier, J.  Gentil,  in-18).  —  La  même  année    il 


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HUN 


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HDN 


fit  paraître  un  premier  volame  d^Obaerva- 
tions  sur  Us  maladies,  qu'il  avait  le  projet 
de  continaer  tons  les  trois  mois,  mais  que 
ses  infirmités  et  la  lenteur  des  imprimeurs  lui 
firent  délaisser.  —  Devenu  veuf,  il  s'était  pris 
d'ailleurs  du  désir  d'être  prêtre,  dont  ses  amis 
parvinrent  à  le  détourner.  —  Il  mourut  à  Angers 
le  2  mars  1738,  doyen  de  la  Faculté  et  chan- 
celier de  l'Académie  —  Il  laissait  un  nombre  con- 
sidérable de  manuscrits,  advenus  par  hasard  aux 
mains  de  son  confrère  Brubier  d'Ablaincourt  qui 
en  a  publié,  en  révisant  la  rédaction,  les  Songes 
de  médecine  (Paris,  1747,  in-12),  la  Disserta- 
tion sur  la  Petite  Vérole  et  son  remède  spé- 
cifique (Paris,  1747,  in-12),  le  Traité  du  Pouls 
et  des  connaissances  qu*on  peut  acquérir 
par  son  moyen  et  des  autres  signes  qui  doi- 
vent être  joints  pour  juger  de  ce  qui  se 
passe  dans  les  hommes  (Paris,  1747,  in-12),  la 
Dissertation  sur  la  Dyssenterie  et  ses  re- 
mèdm  (Paris,  1750,  in-12),  et  aussi  je  crois,  & 
la  même  date,  un  Traité  des  Coups  de  soleil, 
un  autre  de  VEpilepsie.  —  Aucun  de  ces  livres 
n'est  mentionné  par  les  bibliographes.  Us  ne  re- 
présentent qu'une  partie  des  travaux  de  P.  Hn- 
nault.  Son  Traité  sur  là  Pierre  notam- 
ment est  resté  inédit.  Il  comprenait  de  nom- 
breuses planches  anatomiqucs  et  avait  été  com- 
muniqué au  célèbre  frère  Jacques  Beanlieu,  qui 
devait  à  Hunault  sa  méthode  et  des  leçons  de 
pratique  reçues  &  Angers  même  de  1677  à  1697. 

—  Rangeard  possédait  aussi  de  lui,  Mss.,  des 
Entretiens  de  morale,  in-4«.   . 

Arch.  de  M.-et-L.  D  36.— Pocq.  de  Liv.,  Mist,  de  l'Un., 
Mss.  1027.— Haller,  Bibl  Méd.  Fr.,  t.  IV.  p.  905.— Fréron, 
Année  Litt.^ilhl,  t.  I,  p.  193.  —  Falconnet,  TTièse  sur 
Vextracdon  de  la  Pierre  (mai  1744). 

Hanamlt  iClaude- Antoine),  petit-fils  du 
précédent,  né  à  Angers  le  22  décembre  1793,  j 
est  mort  le  5  août  1866.  Il  avait  été  reçu  doc- 
teur-médecin en  la  faculté  de  Paris  le  8  avril 
1824  et  était  revenu  s'établir  à  Angers,  mais  sans  se 
livrer  à  la  pratique,  préoccupé  surtout  d'api- 
culture, de  politique  ou  de  littérature.  Il  essaya 
môme  en  1848  de  fonder  le  journal  La  Tri- 
hune,  qui  ne  vécut  que  quelques  jours  et  prési- 
dait à  cette  époque  un  club  populaire  au  manège 
Golts  de  la  rue  Joubert.  Je  l'ai  entrevu  plus  tard 
dans  les  réunions  des  sociétés  savantes,  qu'il  ani- 
mait outre  mesure  par  ses  discussions  caustiques, 
où  il  avait  trop  souvent  raison.  Bien  peu  d'Ange- 
vins ont  connu  même  le  titre  de  ses  ouvrages  : 
Recherches  comparatives  sur  la  lithotomie 
(Paris,  Didot,  1824),  thèse  de  doctorat,  dédiée  à 
Pierre  Hunault  et  à  Franç.-J.  Hunault,  de  l'Aca- 
démie des  sciences,  «  ses  dignes  aïeux  paternels  ;  » 

—  Le  Monument  de  Bonchamps  (1825,  in-8«»), 
poésie;  —  Lettre  au  roi  par  t.- A.  H.  de  la 
Peltrie  (Paris,  1828,  in-8o  de  19  p.),  résumé,  à 
l'en  croire,  destiné  au  roi  seul  et  à  ses  conseils, 
d'un  ouvrage  plus  étendu  sur  la  question  d'O- 
rient. Il  y  propose  de  faire  de  Gonstantinople  le 
siège  d'une  amphyctionie  européenne  —  et  ter- 
mine en  s'excusant  d'erreurs  politiques  de  jeu- 
nesse, de  la  manifestation  de  principes  hostiles  à 
la  royauté,  que  de  nouvelles  lumières  sont  venues 


éclairer  mieux.  -^Sur  les  nécessités  politiques 
du  présent  (Paris,  mai  1828,  in-8o  de  70  p.), 
développement  des  idées  précédentes.  —  Angers 
et  Paris,  août  et  février  (1831,  Pavie,  Angers, 
in-8o  d'une  feuille),  «  petit  appel  »  en  vers  pour 
contribuer  à  la  réédification  du  clocher  de  St- 
Maurice.  —  Discussions  préparatoires  sur 
certaines  questions  législatives  soumises  à 
la  session  de  1831  (Angers,  Pavie,  1831,  in-8» 
de  3  f.  1/2).  —  De  remplacement  de  l'abat- 
toir d* Angers,  série  d'articles  dans  le  Journal 
de  Maine-et-Loire,  août-septembre  1832;  ~ 
Sur  Vappréciation  théorique  et  pratique  de 
la  lithotritie  ou  broiement  de  la  pierre, 
question  posée  au  î*  Congrès  scientifique  de 
France  (Angers,  Pavie,  1835,  in-8o  de  14  p.), 
avec  un  supplément  contenant  la  polémique  (mai 
1835,  en  tout  30  p.)-  —  Association  des  méde- 
cins, chirurgiens,  etc.  de  Maine-et-Loire 
pour  la  création  d^une  caisse  de  prévoyance. 
Aperçu  historique  de  ce  qui  s*est  passé  dans 
les  séances  des  6  et  7  juin  1836. . .  (Angers, 
Pavie,  1837,  in-8«»),  critique  assez  vive  de  ses 
confrères.  —  Encore  un  mot  sur  le  rembour- 
sement des  3  o/o  consolidés,  par  un  écono- 
miste de  province  (Angers,  Launay-Gagnot, 
1838,  in-8o).  —  Association  des  méde- 
cins, etc.,  aperçu  historique  du  compte-rendu 
de  la  séance  annuelle  du  Î9  mai  1837  (An- 
gers, 1839,  in-8«);  —  Lettres  aux  électeurs 
de  1839.  —  Des  circulaires,  des  manifestes 
et  des  candidatures  électorales,  3  lettres  (An- 
gers, Launay-G. ,  1839,  in-8o  de  26  p.).  Ce  sont  des 
articles.— comme  l'auteur  l'indique  dans  la  préface 
qu'il  signe,  —  refusés  par  les  nouveaux  proprié- 
taires du  Journal  de  Maine-et-Loire  qu'il  ho- 
norait jusqu'alors  de  sa  collaboration  active  ainsi 
du  reste  que  la  Gazette  d^ Anjou  et  le  Jour- 
nal d'Angers  indistinctement.  -^  Discours  sur 
le  tremblement  de  terre  de  la  Martinique 
et  le  désastre  de  la  ville  de  Port-au-Prince, 
prononcé  à  la  Société  d'Agriculture  d^ An- 
gers le  3  mai  1839  par  le  D*  Hunault,  fils, 
petit- fils  et  descendant  des  créoles,  etc.  (An- 
gers, 1839,  Pavie,  in-8o  de  40  p.)  ;  poésie  insi- 
pide, accompagnée  de  notes  en  prose,  dont  la 
première  consacrée  à  la  famille  de  l'auteur.  Il  y 
cite  dans  sa  note  29  des  fragments  inédits  d'un 
essai  poétique  sur  la  Prise  d^ Alger.  —  I>t«- 
cours  sur  l'inauguration  de  la  galerie  David 
(Paris-Angers,  1839,  in-8o  de  20  p.),  stances  qui 
n'ont  pas  été  prononcées,  non  plus  que  sa  Can- 
tate pour  Vinauguration  de  la  statue  de 
Ste  Cécile  (in-8»,  1838).  —  Discours  pour  Vi- 
nauguration de  la  statue  de  Jeanne  de 
Laval  à  Beaufort  le  22  mat  184i  (Angers, 
1843,  Pavie,  in-8®  de  20  p.),  en  vers.  —  Opi- 
nion sur  plusieurs  questions  qui  se  trouvent  à 
V ordre  du  jour  (Angers,  Gosnier  et  L.,  1846, 
in-8<»  de  27  p.).  —  Sur  quelques-unes  des 
causes  des  inondations  de  la  Loire  et  sur 
quelques-uns  des  moyens  pour  les  combattre 
et  pour  les  prévenir  (1856,  J.  Lecerf,  in-8o  de 
8  feuil.).  —  Observations,  considérations  et 
documents  relatifs  à  Venquête  concernant 


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HUR 


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HUR 


là  eûiiêtrucHon  d^un  nouveau  palaiê  de  juB- 
tice  à  Angers  (Ad^s,  1865,  Lemesle.  io-4»  de 
IS  p.). 

Hne  (la).  Yill.,  €»•  de  la  Méniiré.  —  En 
est  sieur  Césai'-J.-B.  de  Chardon  1730. 

Hanlère  (la),  f..  €■•  de  Beaupréau)  -«  c*« 
de  Daumeray.  —  Y.  la  Huinihre. 

Hanoo,  chat.,  c"«  de  Noyant'ê.'le'L.  — 
Unon  1366  (G  Prévôté  d'Anj.).  —  La  terre,  fief 
et  seigneurie  de  Unon  1633  (E  2334).  —  Re- 
levait de  la  Prévôté  d'Anjou  et  du  Plessis-au- 
Maire  et  appart.  en  1366  à  Jean  de  Fromentières, 
chevalier  —  Jean  de  Chazé  et  sa  femme  Renée 
de  Lespine,  héritiers  de  Grespine  de  Fromen- 
tiéres^  vendirent  a  le  lieu  et  domaine  »  à  Guill. 
de  Gasset,  sieur  du  Coudray,  le  17  août  1451,  qui 
le  revendit  le  13  septembre  1454  à  Robert  Asse, 
prévôt  d'Anjou  pour  le  Ghapitre  de  St-Martin  de 
Tours.  Elle  fut  dés  lors  arrentée  en  rendant  hom- 
mage à  la  seigneurie  do  Noyant,  jusqu'à  son 
acquisition  de  Michel  de  Broc,  mari  de  Madeleine 
du  Ghesne,  le  19  janvier  1633,  par  Gabriel  de 
Meaulne.  —  Sa  femme  Marie  de  la  Court  y  meurt 
le  31  août  1644.  —  Leur  flUe  Marie  y  épouse  le 
9  juillet  1680  Charles  de  Mondron.  —  En  est  sieur 
encore  Armand  de  Meaulne  en  1681  et  1706,  — 
mais  dés  1721  Thomas  Bluet,  anc.  conseiller  au 
Gredier  à  sel  du  Lude.  —  L'édifice  actuel,  de 
construction  récente,  forme  un  rectangle  avec 
hantes  cheminées  en  briques,  encadré  de  corps 
de  logis  carrés,  à  toits  en  cônes  tronqués,  au  mi- 
lieu de  belles  dépendances  de  verdure. 

Haonnerie  (la),  ham.,  c"«  de  Parce. 

Haot  (F,,,),  fondeur.  Angers,  1787. 

■appelaie  (la),  f.,  c"«  de  Blou,   . 

Happellère  ^a),  t^*  d* Angers,  dans  le  can- 
ton de  St-Laud,  domaine  acquis  par  les  Carmes 
d'Angers  le  33  décembre  1656,  et  vendu  nat^ 
pour  partie  le  3  février  1791. 

Hnpperie  (la),  ham.,  c"<  du  lÀon-d*Ang. 

Happes,  f ,  c"«  de  Loire.  —  Le  fief  et  me- 
taiHe  de  Happes  1540  (C  105,  f.  177).  —  Le 
lieu,  domaine  et  mest.  de  H.  1573.  —  Hupes 
(Cass.  et  Et.-M.)  —  La  met,  fie  f  et  seigneu- 
rie de  la  Huppe  1787  (Affiches),  —  Relevait 
de  la  Roehe-d'Iré  et  appart.  à  Jeaone  de  Blavon, 
veuve  de  Pierre  Loriot,  en  1540. 

IkippetMre  (la),  cl.,  c"*  de  Baracé.  —  La 
Huppière  (Et.-M.). 

■oppomiéres  (les),  ham.,  e"*  de  Longue. 

Hwravdiére  (la),  f.,  c—  de  Loire;  »  f.,  e«« 
de  la  Potherie. 

HoNMidiéres  (les),  c"*  de  Saumur,  usine 
et  fabrique  d'engrais,  colle  forte  et  gélatine,  à 
900  met.  de  la  caserne,  au  N.-O.  de  la  ville. 

Hsreaii  (le),  m«"  b.,  c"*  de  Dampierre, 
avec  longue  terrasse  bordant  la  levée  et  char- 
gée de  vieux  arbres,  d'où  une  haute  avenue 
descend  en  pente  douce  aborder  la  route.  -* 
En  est  dame  et  y  réside  en  1694  Eléonore  Le- 
pauvre,  veuve  de  Louis  du  Tronchay.  —  Louis 
du  Tronchay,  capitaine  au  régiment  de  Picardie, 
1696;  —  J.-B.  Pinot  delà  Gaudinaie,  présideni 
de  la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  1741, 


qui  y  lki(  bénir  le  4  mai  une  chapelle  —  et  y 
meurt  le  14  juin  1773,  âgé  de  75  ans.  Un  beau 
meuble  qui  en  provient,  représentant  en  mar- 
queterie une  bergère ,  un  chien,  une  chèvre, 
deux  coqs,  des  pigeons,  avec  fleurs  de  lys  aux 
angles,  xviii*  s.^  se  trouve  au  château  de  Mo- 
rains.  —  Vis-à-vis  a  existé,  assure -t-on,  sur  un 
bras  de  Loire,  une  manufacture  de  mouchoirs 
avec  usine  hydraulique,  aujourd'hui  disparue. 

Harlon  pierre  de),  maître  ès-arts  et  bache- 
lier è!t-lois,  était  attaché  au  service  du  roi  René 
à  titre  de  héraut  d*armes  et  portait  pour  surnom 
Ardent  Désir,  devise  de  son  maître,  auprès 
duquel  il  avait  son  logis.  Il  parait  surtout  avoir 
été  employé  de  son  talent  d'écrivain  et  figure  no- 
tamment dans  les  comptes  de  la  ville  d'Angers  en 
1456  pour  la  somme  de  10  écus  d'or,  qui  lui  sont 
alloués  par  ordre  du  roi  René  <  pour  avoir  habillé 
«  les  personnages  [du  mystère]  de  la  Résurrec- 
«  tion,  et  y  avoir  ad^ousté  aucunes  adicions.  »  — 
Vn  Colin  de  Hurion,  son  parent  sans  doute,  est 
dès  1452  l'adjudicataire  de  partie  des  pierres  du 
tombeau  du  vieux  roi  à  St-Maurice  d'Angers, 
mais  ne  semble  être  qu'un  marbrier  et  qui  ré- 
side au  Mans  en  1469. 

Areh.  munie.  CG  4,  f.  165.  —  Lecoy  de  It  M.,  Le  roi 
Rmé,  I,  406  ;  II,  99,  flte.,  et  BxtraUt  des  Camptft,  p.  M. 

Hvriale  (la),  f..  c»»  de  Ckazé-Henri. 

Hnrilére  (la),  f.,  c»«  de  Meigné-le-V.  — 
La  Hurelière  1646  (Et.-C.).  —  La  Heurlaire 
(Et -M.).  —  En  est  sieur  René  Corné  1646;  — 
ham.,  c««  de  St-Melaine  ;  a-  f.,  c«»  de  Vem. 
—  Ane.  fief  relevant  de  Vem,  oà  rendent  hom- 
mage Tvon  Lepoulcre  1414,  Jean  Paitrineaa 
1634, 1644. 

Hnrliéres  (les),  f..  c»*  du  Louroux-Béc. 

Hvrloup  de  Grand,  le  Petit-),  ff.,  e«*  de  la 
Plaine. 

Htanitére  (la),  f.,  c»  de  Tilliers. 

■«rollerle  (la),  cl.,  cU  du  VieiUBaugé.  — 
Un  quartier  de  terre  en  maison,  jardrin^ 
aireaux,  ou  environ,  appelle  la  H.  autre^ 
ment  la  Hersauderie  1569  (E  534). 

Harson  ( ),  organiste  de  N.-D.  de  Beau- 
fort,  aide  de  son  talent  de  peintre  à  la  décoratioii 
de  l'église  en  1784. 

Harson  (François),  maître  sculpteur,  An- 
gers, mari  de  Anne  Bouché,  1783. 

Hvrtanderie  (la),  c"*  de  Longue.  —  Anc. 
maison  noble,  dont  est  sieur  messire  Jacques 
Nan,  chevalier  de  N.-D  -de-Mont-Carmel  et  de  Si- 
Lazare,  commandeur  d'Avesnes  en  Hainaut,  1687, 
(îabriei-Isaae  Nau  de  Cordais  1703.  capitaine  aa 
régiment  de  Bassigny,  Jacq.-Franç.  Nau  de  Cor- 
dais 1798,  —  et  la  ^ille  jusqu'à  la  Révolution. 

Hnrtmidlére  (la),  f.,c>**  de  la  Boissière" 
St-Fl.',  —  f.,  c»»  de  Bratn-s.'All.;  —  f.,  (^  de 
Cholet-,  —  f.,  c»«  du  MéniL 
.  Hnrtanlt,  f  ,  c»*  du  Voide.  —  La  gaigne- 
rie  de  H.  1469.  —  La  mestairie  vulgaire- 
ment appellée  H.  1598.  —  La  met.  de  Heur- 
tauld  1539.  —  En  était  dame  Catherine  de  la 
Porte,  qui  l'arrenta  en  1469  à  Jean  Froger.  — 
Lancelot  d'Andigné  la  vendit  le  5  septembre  1598 
à  Guillemine  de  la  Porte,  veuve  de  Pierre  Marti- 


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HUT 


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HUT 


otair,  snr  Esuivene  il  en  fut  tait  reliait  lignagor 
pcr  Praaoois  de  St-Oflbngo  le  16  juin  1529.  Le 
nom  de  ce  petit  domaine  en  passant  4  cette  puis- 
sante famille,  derient  célôbre  dans  les  goerres 
civiles  du  xvi«  s.  —  Anne  Drain,  vèave  de  Nie. 
Gohin  de  Mentrenil,  l'acquit  le  2  septembre  1698 
des  héritiers  de  Henri^Cbarles  Tarpin,  comte  de 
Vihiers,  et  en  fit  cession  à  René-Madelon  de  St- 
Oflange,  abbé  de  SirManr,  le  26  mars  1701.  — 
La  terre  dépendait  primitivement  de  Yézins,  et 
était  réunie  pins  tard  à  Gâtines,  Y.  ce  mot. 

Ardi.daM.-st-L.G105,f.  162.— Arch.  dnehâUdela 
Fnpioière. 

Hiissandaie  (la),  cl.,  c^«  de  Loire  ;  »  f., 
c"«  de  Segré,  à  la  famille  Robert  au  xvii«  s. 

Hnssandlére  (la),  f.,  c"*  de  la  Chapelle- 
St'Fl.  ;  -»  f.,  c»«  de  Rahlay,  —  La  Hurau- 
dière  (Cass.)  ;  —  f.,  c»«  de  Villemoiêant. 

Hnssé*  f.,  o»«  de  Contigné.  —  Usée  (Cass) 

—  Uxe,  Uxeum,  1035-1060  (Gart.  du  Rono.. 
Rot  3,  cb.  46  et  47).  —  Ane.  domaine  for- 
mant un  môme  allend  avec  Martigné  en  Gherré 
et  donné  en  même  temps  au  Ronceray  d'Angers 
vers  la  fin  du  xi«  s. 

Hussellère  (la),  c^  de  Brian,  —  Luxe- 
litre  (El-M.). 

Hntale  (la),  f.,  c»«  de  Loire;  —  cl.,  c»«  de 
St'Georgea^.-L.,  domaine  de  la  chapelle  de 
Ghevigné,  venda  nal^  le  18  messidor  an  IV. 

Hal«llerle  (la),  m»"  b.,  c»«  de  Roche ftyrt- 
sur-Loire. 

■stoH  (le),  ham-,  c"»  du  Louroux-Béc.  — 
Masura  de  Huston  1114-1134  (2«  Gartul. 
Saint-Serge,  p.  202).  —  Le  village  de  Hut- 
tang  1505  (Pontron).  —  Le  Huteau  (Gass.  et 
Et. -M.)  —Le  Hutan  (Gad.  et  Rect.).  — 
Ancien  domaine,  au  moins  pour  partie,  de  l'abb. 
de  Pontron.  —  Le  3  juin  1794,  les  Chouans  em- 
busqués dans  le  bois  voisin  y  mirent  en  déroute 
un  détachement  du  3«  bataillon  de  la  Mayenne 
et  des  chasseurs  de  la  Loire,  commandés  par  les 
citoyens  Duval  et  Errieu.  Les  paysans,  requis  de 
prêter  main-forte,  s'étaient  enfuis  au  premier  feu, 
à  Texeeption  des  habitants  du  Louroux-Béo.  et  de 
quelques-uns  de  Bécon,  qui  tinrent  pied  vaillam- 
ment avec  les  Bleus.  Y.  Sauvage,  Un  canton  de 
l'Anjou,  p.  88-90. 

HalMMi  Oe),  m*»*,  c»*  d'Angers,  près  Fré- 
mur;  *■  château,  e»*  de  Ste-Gemmea-sur- 
Loire.  —  La  maison  seigneuriale  de  la 
Perrière   alias   de  Hutreau  1755  (E  571). 

—  Ancien  flef  avec  maison  nuble,  à  l'intérieur 
de  l'angle  extrême  de  la  levée  de  Frémur,  croi- 
sée par  le  chemin  de  Sainte-Gemmes,  autrefois 
avec  grande  allée  de  lauriers  «  terminée  par  une 
«  douve  »  et  parc  enclos,  encore  aujourd'hui  de 
plus  de  6  heet,  planté  d*arbres  séculaires,  jar- 
din, verger,  pièce  d'eau,  admirable  vue,  domi- 
nant la  campagne  d'Angers  et  la  vallée  de  la 
Loire.  —  Relevait  de  Fontaine-Miion  et  dépen- 
dait en  partie  au  moins,  de  DoudUé,  qui  au 
contraire  lui  fut  réuni  et  consolidé  dans  les  pre- 
mières années  du  xviii«  s.  —  En  est  sieur  Marc 
Foussier  de  la  Gassinerie,  juge  au  Présidial 
d'Angers,  1671,  1680»  Pierre  de  Garsanhm  1715, 


J.-J.  Talour  de  Vllnières  1TS5,  Franc. -Jean 
Grou  de  Bellesme,  officier  au  régiment  du  roi- 
infanterie,  Pierre  Barnabe,  chevalier,  1775.  — 
A  cette  date  la  co-seigneurie  de  la  paroisse  de 
Ste-Gemmes-sur-L.  y  était  annexée.  —  Le  do^ 
maine  a  été  acquis  en  1872  de  M.  Châtelin, 
député,  par  M.  Laily,  ancien  sénateur,  qui  a  fait 
transformer  le  château,  à  peu  près  rebâti  de  fond 
en  comble,  surmonté  d'un  étage  et  accru  de  deux 
pavillon^  carrés  et  d'importantes  servitudes 
(archit.  Roques)  ;  -.  ham. ,  c»«  de  ViUé- 
véque;  —  donne  son  nom  au  ruisseau  né  à 
quelques  mètres  à  l'O.  du  Pfltis-des-Landes,  qui 
forme  quelque  limite  entre  les  communes  de  Pel- 
louailles  et  de  Yillévêque  et  se  jette,  à  travers 
les  prairies,  dans  le  Loir;  -^  3.230  met.  de  cours. 
Hutte  (la),  f..  c»«  à^Andrézé;  —  c"»  de 
Beaucouzé  ;  «•  m*^,  C*  de  Bécon  ;  «■  ham., 
c***  de  Blaison.  —  Il  y  existe  une  source  qui 
communiquait  avec  le  chat,  de  Blaison  par  des 
canaux  en  terre  cuite,  récemment  retrouvés,  et 
où  s'alimentaient,  dit-on,  les  douves  seigneuriales  ; 
—cl.,  c»«  de  Breil;  —  f.,  c»«  de  la  Chapelle- 
Rouss.  —  La  Halle  (Gass.)  ;  —  f.,  c»*  de 
Juigné-Béné  —  La  Hutte- aux -Bretons 
1788  (EL -G.);  —  f.,  c»«  de  Mazières;  —  f., 
c»«  du  Ménil;  —  h.,  c"  de  la  Ménitré;  — 
cl.,  c»»  de  AiontilUers  ;  —  vign.,  c»«  de  la  Pos- 
sonnière,  cité  par  la  Statistique  Mss  (p.  8^ 
de  1802,  sur  le  même  rang  que  la  céM>re 
coulée  voisine  de  Serrant;  —  cl.  et  f.,  o>**  de 
St-Laurentde-la-Plainer  —  cl..  c»«  de  St- 
Paul-durB.  (Cass.);  —  f,  d»*  do    Tilliers, 

—  La  Halle  (Gass.). 

HattemlH  fCharles-FrançoisJ,  après  10  ans 
de  services  dans  un  pensionnat  de  la  Flèche,  puis 
dans  les  collèges  de  Bayeux  et  d'Alençon,  fut 
appelé  à  la  chaire  de  mathématiques  élémentaires 
au  lycée  d'Angers  le  28  novembre  1831.  Chargé 
en  1839  de  la  direction  de  l'Bcole  primaire  supé- 
rieure fondée  par  la  ville,  il  se  démit  de  ces  fonc- 
tions le  25  septembre  1844,  Y.  t.  1,  p.  85,  et 
rentra  au  Lycée  où,  dans  les  deruiers  temps,  il 
professait  l'enseignement  scientifique  prépara- 
toire avec  titre  de  répétiteur  et  de  professeur 
adjoint,  n  est  mort  à  Tessigné,  c>«  de  Gharcé,  le 
13  mai  1857,^homme  de  verve  originale,  d'esprit 
fin  et  distingué  plutM  que  de  science,  comme  en 
témoignent,  sans  autre  prétention,  ses  Histo- 
riettes sur  la  Chimie  (Angers  et  Paris,  1838, 
in-12).  —  Historiettes  sur  la  Physique  (Paris, 
Schwartï,  1848,  in-12) .  —  et  plusieurs  Rapports 
dans  les  Bulletins  du  Comice  horticole,  dont 
il  était  secrétaire,  et  de  la  Soct^f^  Industrielle 
(f  Angers,  ^  Il  a  aussi  publié  les  Leçons  de 
grammaire  française  de  Gallien  (Paris,  Ha- 
chette. 1841.  in-12).  —  Y.  dans  le  Maine-et- 
Loire  eu  idmsàiSSl^nn  article  signé  J.  S[orin]. 

Huttes  (les),  f.,  c^  de  Blou\  —  ham.,  c"* 
de  Montjean.  —  V.  les  Buttes. 

Hnttière  (la),  f.,  c^'  de  Brain-sur-lAmg.; 

—  cl..  c»«  de  Chigné;  —  f.,  c"«  de   Vemoil. 

Hattiéres  (les),  f.,  c»«  de  Soulaines. 

Hnttitt  (Michel),  maître  architecte,  ou  ail- 
leurs «  maître  sculpteur  de  bastiment  et  tailleur 


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ÏGN 


—  380  — 


ILE 


c  de  pierre,  »  parait  aYoir  eu  dans  son  temps 
une  célébrité  plos  qu'angevine.  C'est  lui  qui  est 
Torganisateur  principal  des  fêtes  de  l'entrée  de 
la  reine-mère  en  1629,  dont  Louvet  donne  la  des- 
cription. Il  était,  à  cette  date  et  pendant  Tannée 
suivante  encore,  occupé  aux  travaux  de  décora- 
tion du  château  de  Brissac.  Son  fils  Michel  y  natt 
le  2  mars  1620  et  a  pour  parrain  son  grand-père, 
Louis  Barbelevée,  «  concierge  »  du  château.  — 
On  le  retrouve  en  1622  à  Tabbaye  de  Fontevraud 
où  son  fils  Alphonse  a  pour  parrain  le  docteur 
Gosnier.  —  Il  résidait  à  Angers  en  1624  et  y  eut 
une  fille  le  4  novembre. 

Loovel,  dans  It  Heime  â^ Anjou,  4855,  1. 1,  p.  809-310. 
~  Arch.  comm.  de  Brissac  et  ae  Fontevraud  Et.-G.— Arch. 
mun.  d*Aiigers  BB  65,  f.  45. 

HaTellii  {Pi^TT^Denxê'Reni) ,  sieur  du 
Vivier,  né  à  Angers  le  7  janvier  1745,  fils  de 
Pierre  Jacques  H.,  conseiller  honoraire  de  la  Pré- 
vôté, était  dès  avant  30  ans  lieutenant  général 
criminel  de  la  Sénéchaussée  et  Présidial  d'An- 
gers, et  fut  nommé  successivement  en  1790  admi- 


nistrateur du  département,  membre  du  bureau 
de  conciliation,  maire  d'Angers  (18  décembre 
1792),  dont  il  refusa  la  charge,  assesseur  du  juge 
de  paix,  électeur  d'arrondissement,  conseiller 
municipal  (19  brumaire  an  IX);  —  meurt  en 
1S20.  —  Il  avait  épousé  le  16  mai  1775  OUve- 
Perrine  Berthelot  du  Paty.  —  Toussaint  Grille 
acquit  à  la  vente  de  sa  bibliothèque  plusieurs 
Mss.  autographes  de  sa  composition ,  deux 
poèmes  dont  un  en  six  chants,  La  Folie,  daté 
de  1791,  un  en  un  chant,  Le  Plaisir,  une  co- 
médie en  trois  actes  en  prose,  La  Journée 
à  la  mode  et  des  Principes  de  législation 
pour  la  France  et  projet  de  doléances  et  de 
réformes  pour  être  présenté  au  roy  lors  de 
la  convocation  des  Etats  généraux  de  i789 
(autogr.  in-fol.  de  20  f.).  Ge  dernier  seulement 
est  entré  à  la  Bibliothèque  d'Angers. 

Hazère  (la),  ham.,  c»*  de  Louvaines, 

MyaH»WMe  (!').  —  V.  VHirome. 

Hys  (le),  f.,  c»*  de  Contigné. 


I 


lehedère  (!'),  ham.,  c»*  de  Brain^sur-L. 
—  La  Lichetière  (Et.-M.V 

Idrae  (Etienne- Antoine-Joseph)*  natif  de 
Quingay  (Doubs),  reçu  licencié  en  médecine  en 
l'Université  de  Besançon,  le  24  décembre  1783, 
passa  son  doctorat  à  Angers  le  9  décembre  1785 
et  s'établit  à  Saumur  où  il  avait  épousé  la  fille 
de  l'avocat  Drapeau.  li  fut  élu  membre  du  con- 
seil municipal  dès  1792,  et  le  l«r  juillet  1793 
nommé  par  les  représentants  membre  du  comité 
révolutionnaire.  Il  n'en  fit  partie  que  quatre 
jours.  Après  la  chute  de  Robespierre  il  proposa 
au  conseil  municipal  le  vote  d'une  adresse  de 
félicitation  à  la  Gonvention  et  reçut  mandat,  avec 
le  maire  Cailleau,  pour  la  rédiger.  Néanmoins 
signalé  comme  «  outré  patriote,  »  il  fut  affiché  sur 
la  liste  des  terroristes  et,  comme  tel,  désarmé  en 
vertu  de  la  loi.  £n  mai  1807  il  fut  nommé  maire 
de  Yillebemier  —  et  l'était  encore  en  1813. 

Idré,  ham.,  c»«  de  Tiercé.  —  Ydreium 
1249  (Ghaloché,  t.  II,  f.  25).  —  Feodum  de  Idre 
1268  (H.-D.  B  92,  f.  7).  —  En  est  sieur  Louis 
Jacquelot  1630,  René  Martin,  assesseur  de  la 
maréchaussée  au  Présidial  d'Angers,  1669,  1678. 

Igné,  c°«  de  Cizay.  —  Ynhe  1208  (Gart.  de 
Grandmont,  f.  22).  —  Feodum  de  Ygne  (Pr. 
de  Breuil-B.,  ch.  or.).  —  Villa  de  Igneio  1235 
(Ib.).  —  La  voie  d'Igné  1575.  —  Antique  do- 
maine, formant  au  ziii*  s.  un  fief  de  la  seigneu- 
rie d'Epinats  et  plus  tard  de  Montreuil-B.  Il  en 
dépendait  encore  en  1775  plus  de  200  boisselées 
de  bois.  —  En  est  sieur  en  1538  René  des 
Roches,  mari  de  Renée  Ghauldrier  ;  ■«  f.,  c°«  de 
Daumeray.  —  Villa  Hinnia  ?  1070  (Daume- 
ray,  ch.  or.  13).  —  Igneium  1102-1114  (2«  Gar- 
tul.  St-Serge,  p.  185;  1<"  Gartul.,  p.  110).  •- 
Iflrniacus  1182-1114  (2«  Gart.,  p.  187;  1"  Gart. 
p.   160).  —  Higné  (Et. -M).    —  Ane.   maison 


noble,  avec  tour,  profonds  souterrains  et  chapelle 
dédiée  à  N.-D.,  sur  les  confins  des  paroisses 
d'Etriché  et  de  Daumeray,  dont  les  processions 
s'entrecroisaient  dans  les  couloirs  du  logis.  Elle 
appartenait  aux  xvi«-xvii*  s.  à  la  famille  de 
Ghivré  et  a  été  récemment  détruite.  Il  ne  reste 
plus  que  la  ferme. 

If^nerelle,  ham.,  c^* à^ Lézigné,  avec  usine 
où  se  prépare  la  pâte  à  papier  pour  la  fabrication 
des  moulins  de  Bré  et  de  Gouis.  Une  douzaine 
de  ménages  s'y  occupent.  —  11  y  existait  autre- 
fois trois  moulins  dont  l'échantillonnage  eut  liea 
le  2  novembre  1546.  ~~  Les  bâtiments  vendus 
nat^  le  9  vendémiaire  an  III  sur  La  Rochefou- 
cault,  ont  été  incendiés  en  1864  et  tout  aussitôt 
reconstruits. 

Ile  (1'),  f.,  c»»  de  Blaison\  —  f.,  c»»  de 
Chamhellay;  —  f.,  c««  de  Châtelais  xviii*  s. 
(Ec-G.).  ;=  f.,  c««  de  Dampierre;  —  f.,  c»» 
de  Fontaine-M.  ^  Ane.  domaine  de  la  famille 
de  Masseilles,  avec  joli  château  et  chapelle  sei- 
gneuriale, le  tont  récemment  rasé  de  fond  en 
comble  ;  —  cl.,  c"«  de  Gennes  ;  —  ham.,  c»«  de 
Juigné-s.'L.—Ajïc,  domaine  de  M.  Laforôt  d'Ar- 
maiilé  qui  y  fit  construire  une  habitation  en  1728. 

Ile  (l*),  chat.,  c»«  du  Lion-d'Angers.  — 
Terra  Insuie  1143  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  4, 
ch.  82).  —  L'Ile-Briant  1498  (Pr.  de  Thorigné). 
—  Insula  Briandi  1547  (Et.-G.).  —  Vile 
(Rec^et  G.  G).  —  Admirable  domaine,  un  des 
plus  beaux  des  pays  de  l'Ouest,  à  l'angle  du  con- 
fluent de  l'Oudon  dans  la  Mayenne,  et  dont  dé- 
pendent 60  hectares  de  prairies,  des  bois  taillis, 
de  splendides  futaies,  avec  grille  d'entrée  et  bâti- 
ments de  gardes,  tout  au  sortir  du  pont  et  du  bourg 
du  Lion.  Le  château  au  xvi*  s.  formait  un  grand 
corps  de  logis  avec  chapelle,  cour  au-devant,  grande 
basse-cour,  hauts  et  bas  jardins,  le  tout  entouré 


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ILE 


—  381  — 


ILE 


de  grands  fossés  ;  de  chsqne  côté  deax  grandes 
tours  à  eréneaax  dont  une  servant  do  colombier, 
l'antre  à-demi  minée  portant  nn  berceaa  de  ver- 
dure; vers  les  jardins  hauts,  une  grande  ter- 
rasse, terminée  par  une  troisième  tour,  et  des 
avenues  communiquant  au  bacd'Oodon.où  autre- 
fois avait  existé  un  pont,  la  Maine  flottant  jus- 
qu'an  pied  des  murs  vers  l'Orient.  Reconstruit  au 
xviii*  s.,  il  présente,  sur  la  rive  dr.  de  la  Mayenne, 
vis  à-vis  la  pointe  d'une  lie  verdoyante,  sa  large 
façade  alignée  de  trois  rangs  de  fenêtres,  dont 
l'uniformité  an  centre  est  rompue  par  un  corps 
en  avanceflient,  avec  balcons,  balustrades  et  fron- 
ton encorbellé ,  que  décore  un  écusson.  De 
beaux  ombrages  Tenveloppent,  sans  l'étouffer, 
vers  N.  et  vers  0.,  dégagés  vers  l'E.  et  vers  S. 
par  de  profondes  perspectives  sur  les  lointains 
détours  de  la  rivière.  —  Une  vue  en  a  été  gravée 
pour  VAlbum  de  M.  T.  Abraham,  1875.  —  Dans 
le  parc  existent  deux  dolmens  dont  un  no  con- 
serve plus  debout  que  deux  pierres  ;  l'autre  est 
intact;  les  alentours  ont  aussi  fourni  de  nom- 
breux spécimens  de  silex  taillés. 

La  terre,  propriété  en  partie  au  xii*  s.  des 
abbayes  de  St-Aubin  et  du  Ronceray,  apparte- 
nait au  XV*  s.  à  la  famille  Briant,  qui  lui  a  long- 
temps laissé  son  surnom,  et  dès  avant  1480  à 
Jean  d'Andigné  dont  la  descendance  Fa  possédée 
jusqu'à  ces  derniers  jours.  Elle  a  été  vendue  le 
4  juin  1872  par  les  héritiers  da  comte  d'Andigné 
de  Mayneuf  à  M™«  la  marquise  de  Brissac,  au- 
jourd'hui comtesse  de  Trédem. 

Les  seigneurs,  outre  la  chapelle  du  château  où 
étaient  baptisés  leurs  enfants,  avaient  leur  cha- 
pelle particulière  dédiée  à  N.-D. -de-Pitié,  avec 
leur  enfeu,  dans  l'église  paroissiale. 

ne  (V),  vill.,  c^*  de  Mùntjean;  ^  m^^  b., 
c»»  de  Segré.  —  Vile  Baraton  xvi«  s.  — 
L'Ile  BarenUm  (Cass.)*,  près  le  bourg  de  Salnt- 
Aubin-du-Pavoil.  —  Ancienne  seigneurie,  avec 
château-fort,  commandant  le  cours  de  l'Oudon  et 
complètement  détruit.  —  On  y  reconnaissait 
pourtant  naguère  encore  les  fondations  des 
quatre  tours  d'angle.  —  Il  y  a  été  découvert  en 
1819,  en  exploitant  les  pierres  des  ruines,  un  très- 
beau  carrelage.  —  La  place  était  occupée  en  1590 
par  une  garnison  de  réformés  qui  y  fut  assiégée 
en  mai  par  les  catholiques.  —  A  appartenu  à  la 
famille  de  Se  vigne;  —  en  1708  à  Ôaude  Bom- 
mier,  chef  de  l'échansonnerie  du  roi,  mari  de 
Suzanne  Rigault;  ^  à  M.  Delaborde,  1870. 

lia  (la  Grande-),  cl.,  c»*  du  Fuilet;  »  (la 
Basse,  la  Haute-),  villages,  c^*  de  ChaUmnes- 
B.'L.,  dans  la  grande  lie  de  Loire,  vis-à-vis  le 
bourg,  peuplée  par  un  petit  nombre  de  familles, 
telles  que  les  Thuleau,  les  OniUon,  les  Jnret,  les 
Oger  surtout,  dont  les  membres  s'y  comptent  par 
centaines  ;  =  (la  Petite-),  c»»  du  JLton-d'A.,  do- 
maine acquis  en  1582  du  prieuré  de  Montrenil- 
sur-M.,  revendu,  puis  acquis  de  nouveau  par  le 
seigneur  de  l'Ue-Briant  et  transformé  récemment 
en  prairie.  Le  logis  occupait  l'emplacement  du  pa- 
villon d'entrée  de  l'Ile-Briantsur  la  route  de  Laval. 

Ile-à-l'Abbé  (1'),  c»«  de  St-Lambert-âeê-L., 
anc.  Ile  de  Loiro,  contenant  au  xviii«  s.  01  ar- 


pents, réunie  depuis  à  l'ne-Ponnean  et  traversée 
par  le  chemin  de  fer.  —  Elle  appartenait  à  l'abbé 
de  St-Florent. 

Ue-A-rAne  (1'),  prairie,  c»*  de  Chàteauneuf. 

Mtemu  (1').  —  V.  les  Mauvrets. 

IleMm-Bonrg  0'),  c«*  des  Ponts-de-Cé, 
près  Bellepoule,  aliénée  par  l'évèque  le  12  avril 
1576,  rachetée  en  1705. 

iimmmwBmîëë^m  (P).  ^  V.  le  Buisson, 

UeMiax-Bergères,  c"*  du  MarillaiSt  anc. 

Ile  de  Loire,  réunie  à  l'Ile-Poulas  et  toutes  deux 

^  dépendant  jusqu'en  1810  de  la  c"«  do  Varades, 

restées  môme  du  ressort  de  la  paroisse  jusqu'à 

l'ordonnance  épiscopale  du  17  septembre  1874. 

Ile-anz-CheTaïuK  (l*),  ham.,  c"«  de  Ste- 
Gemmes-s,'L.,  dans  une  des  pins  riches  Iles 
de  la  Loire  de  4  kil.  de  long,  dite  aussi  Vile- 
Longue.  Elle  formait  an  xvi*  s.  deux  petits  Ilots 
réunis  par  des  grèves  et  occupant  presque  tout 
le  travers  de  la  rivière,  jusqu'au  château  des 
Ponts-de-Oé,  au-dessous  des  grands  moulins.  Le 
tout  appartenait  à  l'évèque  d'Angers,  seigneur  de 
St-Alman,  qui  en  disputait  les  accroissements  au 
roi,  seigneur  des  Ponts- de-Gé.  11  la  vendit  le 
5  septembre  1569  à  Puygaillard,  gouverneur 
d'Angers,  qui  fit  jeter  bas  les  chênes  et  les 
ormeaux  dont  elle  était  plantée,  et  chargea  un 
agent  de  la  mettre  en  culture  et  labour.  Celui-ci, 
ne  pouvant  se  rembourser  des  frais,  évalués  par 
justice  à  869  livres  (9  septembre  1575),  fit  saisir 
le  domaine  revendu  judiciairement  le  15  février 
1577  à  James  Martin,  qui  réunit  les  deux  tlots 
par  des  plantations  et  s'y  bâtit  une  maison.  L'é- 
voque Miron  prétendit  rentrer  alors  dans  la  pro- 
priété, comme  vendue  à  vil  prix,  mais  il  fut 
débouté  par  sentence  du  31  mai  1591. 

IleMiax-Dames  (!'),  luisettes  sur  le  bord  de 
la  Loire,  c»«  de  St-Jean-de-la-Croix. 

Ile-Mnc«MotAe8  (1'),  c***  de  Mon^ean. 

Ile-anx-TanB  (1*),  c»«  de  Montsoreau.  — 
Anc.  Ile  de  Loire,  formée  par  la  boire  du  Chêne 
et  réunie  à  la  rive  dr.,  avec  Vlle-^iux -Mignons 
et  VIle-Ruesche,  terrains  en  dé^en^nt.  Ce 
canton  est  souvent  désigné  dans  les  actes  du 
xvui*  s.  sous  le  nom  de  canton  des  Chantiers. 

fle-BcMiMm  (V).  —  V.  Badault, 

MMe^BmimUieu^.  —  V.  Ile-Bigeard. 

MU^BeUut^de.  -  V.  Ilt-du-Port, 

lle-Bésiére  (1*),  c"«  de  Ste-Gemmes-s.-JL., 
à  la  pointe  de  l'ile-aus-Chevaux. 

Ile-Bigeard  (1'),  anc.  Ile  de  Loire,  c^^  de 
St-Florent  et  pour  partie  de  St-Laurent-du- 
Motay,  formée  par  les  boires  de  la  Binaudière  et 
des  Avrils  et  rattachée  vers  l'E.  à  la  terre  ferme. 
—  La  ferme  du  nom  est  en  St-Laurent-du-M.  — 
La  partie  inférieure  de  l'île  appartenait  pour  moitié 
vers  rO.  à  la  c^  de  Varades,  vers  l'E.  à  celle  de 
St  Florent,  qui  racheta  ce  voisinage,  en  cédant  la 
partie  centrale,  qui  lui  appartenait,  de  l'Ue-Batail- 
leuse  à  Varades  qui  en  possédait  les  parties  haute 
et  basse,  échange  autorisé  par  décret  du  31  jan- 
vier 1814;  mais  les  habitants  de  l'Ile -Batatllense 
sont  toujours  restés  rattachés  spirituellement  à  la 
paroisse  de  St-Florent. 


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ÎLh 


-â8à 


ILË 


(10.  e^  de  Aftcrt,  lie  de  Loire 
véonfe  à  l'Ue  eu  Haat-Loeet. 

Ile-Bomiet  (l*).  anc  tle  de  Loire,  c^  de 
VUlebemier,  dé[>endaDoe  encore  au  xvui*  s. 
da  château  de  Laonay,  depuis  disparue. 

Ile-Boueher  (F).  Ile  de  Loire,  c««  de  Si- 
Hilaire-St'Fl. 

Ue-Brlaiit  (F).  e<^«  d'Angers,  auc.  domaine 
dans  la  paroisse  Sft-Jacques,  sur  le  bord  des  prés 
d'ÂUoyan.  Le  Conseil  de  ville  en  1602  Tavait 
marchandé  et  pris  à  rente  pour  y  installer  les 
pestiférés  ;  mais  rassemblée  des  paroisses  s'op- 
posa au  marché,  jugeant  l'emplacement  trop  Yoi- 
sin  de  la  ville.  —  Il  y  existait  une  chapelle.  —  Y 
meurt  le  15  avril  1614  n.  h.  Pierre  d'Andigné, 
seigneur  de  TIle-Briant  du  Lion -d'Angers,  gen- 
tilhomme protestant,  qni  à  ce  titre  fut  porté 
inhumer  dans  le  cimetière  des  pauvres.  — 
V.  l'/le,  c"«  du  Lion-dTA. 

Ile-BrldoB  (!'),  ham.,  c°«  de  la  Varenne. 
—  Vile  Neuve  (Cass.). 

Ile-Brunean  (V),  c"*  de  Seiches.  —  Inaula 
Brunelli  1104-1120  (Ronc,  Rot.  4.  ch.  72).  — 
Vis-à-vis  Bré,  sur  le  Loir,  elle  relevait  poar  partie 
du  seigneur  du  Verger,  qui  y  prélevait  un  droit 
sur  les  bestiaux  et  les  foins,  à  charge  de  fournir 
de  ponts  et  des  charrières  pour  le  passage. 
V.  Chaloché,  ivi,  f.  347. 

lle-Bmel,  lie  de  Loire,  c"«  de  St-Florent- 
le-V.,  précédemment  de  Varades. 

Ue^ady  {V),  iî"*  de  Savennières,  Ilot  formé 
en  Loire  vers  1550  entre  les  lies  Je  Béhuard 
et  de  Varennes,  réuni  aujourd'hui  à  la  rive  dr. 
Elle  portait  le  nom  de  Guill.  Gady,  qui  l'avait 
acquise  le  4  juillet  1578  du  sieur  de  Serrant. 

iim»Chap&uît^  —  V   Chapouin. 

Ue-Chevrlére  (l').  —  Insula  Capraria 
lîOO,  1235  (Ghap.  St-Laud).  —  C'est  la  point-)  du 
delta  jadis  formé  par  la  jonction  de  la  Loire  et 
de  la  Maine,  primitivement  couvert  de  bois, 
aujourd'hui  terre  ferme,  autrefois  lie  véritable 
de  la  Loire,  qui  la  coupait  vers  N.-E.  et  allait 
déboucher  ns-à-vis  Bonchemaine.  —  Il  y  exis- 
tait au  xin*  s!  une  écluse  de  moulin,  exclusa  pre- 
pûeiti,  appartenant  an  Prévôt  de  S^  Laud  d'Angers, 
mais  jamais  aucun  pont  n'y  a  franchi  la  Maine, 
quoique  plusieurs  ne  cessent  de  l'affirmer.  Tonte 
cette  contrée  dépendait  encore  au  xviii"  s  de  la 
paroisse  St-Pierre  d'Angers.  Le  10  septembre 
1490,  l'armée  royale,  «  l'ost  du  roi,  »  qui  avait 
pris  son  campement  dans  la  prairie»  y  manœu- 
vra sous  les  ordres  du  roi.  La  reine  assistait  à  la 
revue  du  haut  de  la  Baumette. 

Ue-Cetoa  (1'),  Ilot  de  Loire,  c«*  de  Drain, 
pour  7  hect.  14  ares,  —  pour  le  reste,  dépend  de 
la  Loire-Inférieure. 

Ile-Gonrsalii  (1'),  c°«  de  Ste-Gemmes-s.-JL. 

Ile^*Ardaiuie  (lô,  c"«  de  Soucelles,  enclos 
de  boires  et  de  saulaies,  comprenant  22  quar- 
tiers de  prés,  donné  à  Tégiise  de  Seiches  le 
20  juin  1520  par  Gilles  Lecorvaisier  pour  la  fon- 
dation d'une  chapellenie  de  St-6illes. 

Ile  <lg.Clby|irc.  —  V.  Ile-Priouleau. 

Ue-de-U-Poste  (1'),  c»*  de  St-Mathurin, 
Ilot  réuni  a  la  rive  droite  de  la  Loire. 


n^»ée  ki»S»mierte,  paolte  de  111e  d'Oftart. 
c~  de  Saumur. 

Ile-te-Luzembomg  (1'),  c^  de  Ste- 
Gemmes^.'L.,  anc.  Ilot  rattaché  en  amoot  à 
rne-auX"Chevaux. 

Ile-de*Alié  (la),  c*«  de  Fougère,  pièce  de 
terre  dépendant  autrefois  de  la  cure. 

Ilei^'Or  (1'),  anc.  tle  de  Loire,  avec  moulius, 
sise  SOIS  l'anc.  bastille  des  ponts  de  Saumur, 

Ue-dn-Bois  G')>  e"*  de  Saaoennièrés,  em- 
placement de  la  gare  du  chemin  de  fer. 

Ue-iUi-Port  (1'),  co«  du  Ménil,  —  oà  abor- 
dait le  bac  du  port  d'Ingrandes  an  Méoil,  —  au- 
trement nommée  Vlle-Cha^lière  ou  Batar- 
dége  1698  (St-Floreot,  F  10)  ;  —  ancienne  ^ve 
plantée  et  ensemencée  par  le  prévôt  de  St  La«* 
rent<ln-Motay,  seigneur  du  Ménil,  et  par  suite 
accrue  de  la  inoitié  du  lit  de  la  Leire,  le  long  de 
la  paroisse. 

He^dm^HU.  —  V.  lU'St'Martin. 

Ile-Fabre  (1';,  c»"  de  la  Daguenière,  tlot 
de  la  Loire  rattaché  à  la  rive  droite. 

Ife-Folf  «MM  (!').  —  V.  VAndouilU. 

Ile-€r*ehe  (1').  tlot  de  Loire,  avec  f.,  c»« 
de  St'Florent'le-V.,  avant  1814  de  Varades. 

Ile-CrWBlier  (l'),  luisettes,  c»*  de  St-Jean- 
de'lOf  Croix. 

Ile*Ciemnie  G*)»  c''^  de  Juigné-a^^L.  — 
Vîle  du  Désert  à  la  Puœlle  1676.  —  L'iU 
du  D.  à  la  P.  ou  de  Héron  xvii*  s.  -*  I/île 
de  Horoux  (Cass.).  —  Vite  Oemme  alias  du 
Désert  à  la  P.  1741.  —  Ilot  de  Loire,  formé 
par  une  rupture  de  la  tète  des  Aireaux.  —  On 
commença  à  y  planter  le  16  octobre  1676.  —  EUe 
dépendait  du  fief  de  Serrant  (G  195, 202, 211). 

Ue-Grandet  (lOt  c*^*  de  Ste^GemmeS'S.-L.^ 
accroissement  de  grève,  formé  vers  1650  à  la 
queue  de  l'Ile-Ghevrière  et  transformé  en  prairie 
vers  1700  par  Jacq.  Grandet,  acquéreur  de  Mau- 
rice Fottcher,  cessionnaire  du  seigneur  de  Serrant. 

Ile^olllol  (1'),  c"*  de  St-Sulpice. 

Ile-Hort€>de  (l*),  luisettes,  c"*  de  St-Jean- 
de-la^Croix. 

De-JoiMaelin  {V\  Uot  en  Loire,  c»«  de 
Montjean. 

Ile-LaMgnlaeaii  (1*),  lie  de  Loire,  c*«  de 
St-Martfn-de-Za-PL,  autrement  nommée  /2c- 
de-Boumois, 

MtBmLmngum  (l*).  ^  V.  Vlle-auX'Chevauao, 

Ue-Maftaiy  (1'),  c'»*  de  Saumur,  entre  les 
deux  ponts. 

lie-MareUlé  (1'),  ham.,  c«<  de  ChAtelaiB. 

Ile-Mandlte  (1'),  prairie,  c*«  des  Ponte- 
de-Cé. 

Ile-Xaui^  (1*),  luisettes,  c"«  de  St-Jean^- 
de-la-Croix, 

Ile-Ménard  (l'),  f.,  c"«  de  Mon^ean,  dans 
l'Ue  de  Sol'de-Loire. 

Ue-Mordlére  (1'),  c"*  des  Ponts-de-Cé,  vis- 
à-vis  Bellepoule.  ^  Elle  appartenait  aux  reli- 
gieux de  St-Aubia  d* Angers,  qni  l'aliénèrent  en 
1576  (G  195). 

Ile-MMlet  (1'),  ham.,  c>*  du  Ménil.  —  Les 
patriotes  et  la  municipalité  du  Ménil  s'y  étaient 
réfugiés  en  l'an  II.  ^  Dans  la  nuit  du  18  fruc- 


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tidor,  sur  les  dau  heures  da  matin,  nae  troupe 
de  Veodéeos  s'y  jeta  sur  sept  embarcations  ap- 
portées dans  des  charrettes,  avec  la  connivence 
de  partie  des  liabitants  de  Ttle,  qui  fat  livrée  an 
pillage  et  à  peu  prés  tout  entière  iocendiôe.  Les 
républicains  avaient  pu  s'enfuir,  en  passant  à 
gué  sur  la  rive  droite  de  la  Loire,  où  un  déta- 
chement de  la  garnison  de  Montrelais  les  rallia. 
Quand  le  Vengeur,  en  station  vis-à-vis,  les  ra- 
mena en  forces,  les  Vendéens  avaient  déjà  dis- 
paru, sauf  quatre  dont  trois  se  noyèrent  et 
l'autre  fut  pris  ;  ils  avaient  pu  enlever  deux  des 
officiers  municipaux  et  deux  membres  du  comité 
de  surveillance.  Une  première  attaque,  un  mois 
plus  tôt,  trop  bruyamment  annoncée,  avait 
écboué  ;  lors  de  ce  second  coup,  l'Ile  était  pour- 
tant surveillée  par  deux  chaloupes  canonnières 
dont  une,  le  lendemain  19,  mit  sur  la  rive  gauche 
300  patriotes  qui  s'emparèrent  des  bestiaux  lais- 
sés sur  la  rive,  sous  une  fusillade  vive  mais  sans 
portée.  Un  poste  resta  dans  l'Ile. 

lle*Morom  (l'),  ham.,  c»*  de  la  Varenne. 
^  La  grande  lie  (Gass.). 

Ue-Morean  (l'),  c»«  de  Rochefort,  tlot  de 
Loire,  tout  près  et  à  l'O.  de  Béhuard,  ressaisie 
en  1739  par  le  Domaine  (Béhuard,  Et.-CL). 

Ile-IVeaTe  (1'),  f.,  c<>«  de  Mon^ean,  dans 
l'Ile  de  Sol-de-Loire. 

Ile-Oger  (l*),  ham.,  c"'  de  Varennes-a- 
Montaor.  —  Il  y  existait  sur  la  levée  une  cha- 
pelle de  Ste-Catherine,  emportée  une  première 
fois  par  les  eaux  en  1481  et  ruinée  totalement 
par  un  ouragan  en  1724.  Le  service  en  fut  dès 
lors  transféré,  avec  les  ornements  et  la  statue  de 
la  patronne,  dans  l'église  paroissiale.  —  Tout 
auprès  se  tenait  le  relai  de  poste. 

Ile-OliTler  (l'),  c"«  des  Rosiers,  anc.  Ile  de 
Loire,  réunie  à  la  rive  droite. 

Ile-Oatia  (!'),  Ilot  formé  au  xvi*  s.,  en  Ste- 
Gemmes-s.-X...  à  l'extrémité  de  l'île  Ghevrière 
et  du  port  Thibault.  On  l'appelait  aux  xvii«- 
xviii«  s.,  VlU'CoUae,  Vllerau^Comte,  Vile- 
Bonamy,  et  d'autres  noms  variant,  comme  sa 
forme,  sans  cesse  modifiée  par  les  eaux  qui  l'ont 
emportée,  sauf  quelques  grèves. 

Ue-Perdne  (!'),  f.,  o»«  de  Jarzé,  1616 
(Eu-G.).  —  Vendue  nat^  sur  CoUasseau  le  27  flo- 
réal an  VL 

Ile^lstolet  d'),  c»*  de  St-Martin-de-la" 
PL,  tlot  en  Loire. 

Ue-Poneean  (V),  c°«  des  Ponta-de^é,  — 
se  formait  en  1690  vis-à-vis  Bellepomle  et  pro- 
mettait «  de  se  faire  une  des  plus  belles  lies 
«  de  la  Loire,  »  aidée  par  les  plantations  abu- 
sives des  officiers  de  Serrant.  —  Le  nom  de  Pon- 
oeau  est  celui  du  fermier  qui  l'avait  arrentée. 
Elle  s'est  confondue  partie  avec  l'Ile-Merdière  et 
la  rive  droite. 

Ile-Pomieaia  (l'),  ham.,  c***  de  St-Lam- 
hert'deS'LeD,;  »  anc.  tlot  de  Loire,  occupé  en 
partie  par  la  ^kre  de  Saumnr  et  ses  dépendances, 
et  dpnt  le  territoire  avait  été  attribué  à  la  pa- 
roisse de  St-Lambert,  par  ordonaanoe  épiseo- 
pale,  dès  le  20  février  1800. 

II«i*F«wl«0.  —  V.  Ile-aux-Berg^is. 


383- 


iLfi 


n^-PvMeM  ff).  c^  d'Angere.  ^  I^auta 
vulgariter  nuncupata  tnsu2a  de  Chypre  1435 
(Ghap.  St-Laud).  —  Dépendance  du  temporel  des 
maires-chapelains  de  St-Laud  d'Angers,  Us  l'ar- 
rentèrent  en  1435  à  Pierre  Prioleau,  de  qui  elle 
garda  le  nom.  «  Une  petite  île  appelée  Prioleau, 
«  sur  la  rivière  de  Maine,  près  la  Bamette,  du 
a  coté  vis  à  vis  la  prée  d'Aloyau,  joignant  lad. 
«  prée,  un  canal  ou  fossé  entre  deux,  d'autre  et 
«  des  deux  bouts  la  Haine  »  1616.  —  Elle  se  trans- 
forma en  marais,  asséché  par  des  fossés  dès  le 
milieu  du  xvii»  s.  «  Le  pré  appelle  le  pré  de  l'ile 
«  Prioleau  »  1656. 

Ue-lU^t  (l'),  ham.,  c»*  du  Ménil\  *  t» 
c»«  de  Montjean. 

Ue-Saint-AnblA  (!'),  c»«  d'Angers,  la  plus 
grande  lie  de  Haine  (878  hect.,  4  kil.  1/2  de  lon- 
gueui),  au  confluent  même  de  la  Sarthe.— /nsula 
m  pago  Andegavo,  que  Mons  vocatur,  cum 
capella  in  honore  sancti  Hilarii  fabricata  974 
(St-Aubin.  Meuse,  1. 1,  f.  73).  —  Inaula  Sancti- 
Albini  que  nominatur  Tirimona  1047-1060 
(Gart.  du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  34).  —  Elle  portait  le 
nom  d^IU'dU'Mont  au  x«  s.,  de  Tirimont  au 
xi«  s.,  ce  dernier  emprunté  à  une  localité  de  la  rive 
droite  qui  le  conserve  encore.  —  Elle  a  pris  celui 
de  l'abbaye  à  qui  elle  fut  donnée  en  974  par  la 
comtesse  Adèle  qui  l'avait  reçue  en  douaire  du 
comte  Geoffroy,  V.  ce  nom,  et  resta  jusqu'à  U 
Révolution  un  des  plus  riches  domaines  des 
moines.  Il  y  existait  dès  le  x*  s.  une  chapelle  de 
St-Hilaire,  qui  s'y  voit  encore  mais  bien  rajeu- 
nie, sur  le  point  culminant  de  Tlle,  formant 
comme  une  motte,  au-dessus  des  plus  hautes 
eaux.  Goostruite  sur  plan  carré,  elle  se  termine 
par  une  abside,  sans  voûte,  avec  décoration  à 
pilastres  et  guiriandes,  fleurs  et  fruits,  surmontée 
d'une  niche  ;  au  mur  s'adosse  une  colonne  por- 
tant un  bénitier,  xv*  s.  ;  auprès,  une  piscine  et 
des  débris  de  deux  statues,  en  costume  l'une  de 
prêtre,  l'antre  d'évèque;  —  la  porte  en  bois 
sculpté  à  jour  ;  —  le  tout  soutenu  de  contreforts 
et  dominé  par  un  petit  campanile  en  ardoise. 
On  y  mariait  encore  au  xvii*  s.  Elle  avait  con- 
servé, comme  paroisse,  jusqu'au  xviii",  la  pa- 
roisse primitive  de  l'abbaye,  St-Michel-la-Palud. 
—  Une  ferme  y  attient,  remaniée  à  diverses 
époques ,  mais  dont  une  porte  en  archivolte 
semble  indiquer  le  xii«  s.  ;  dans  le  jardin,  un 
cadran  solaire  de  1736,  avec  l'inscription  :  Cer- 
nia,  qua  vivia  ;  qua  moriere,  latet  ;  au  centre 
un  cerf  couché.  —  G'élait  au  xi*-xii*  s.  l'habita- 
tion d'un  prieur,  véritable  intendant  du  domaine. 
Le  droit  de  pèche  et  surtout  de  chasse  aux 
oiseaux  sauvages  avec  filets,  était  affermé  à  bon 
prix.  —  En  dépendait  la  met.  de  la  Grand-Maison 
en  Ecouflant.  —  La  partie  de  l'Ile  dite  la  Coulée- 
de^Pfuniera  faisait  partie  du  domaine  du 
prieuré  de  ce  nom,  qui  l'arrenta  à  l'abbaye  de 
St-Aubin  par  acte  du  16  avril  1685.  —  Sur  le 
bras  de  la  vieille  Maine  vers  N.,  se  trouvait  le 
moulin  de  Lencourt.  —  à  i'E.,  vers  le  centre» 
existent  encore  les  bâtiments  du  moulin  du  Port- 
de-l'lle. 

Ito-telale-demmes  (10.  partie  de  VIU" 


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IMA 


—  384 


ING 


auX'Chevatix,  fonnée  d'atterrissements  Tis-à- 
vis  Sie-Oemmes-siir-Loire. 

ne-SalMt-MartlA  (Y),  c"*  de  SU-Gemmes- 
sur-L.  —  L'Ile-St'Martin  alias  Vile  du  Roi 
(Ghap.  St-Martin  d*A.),  «  dans  laquelle  il  y  a 
oc  maison,  jardins,  terres,  grand  bois,  bois  émon- 
«  dables,  prés,  pâtures  >  1649.  —  Elle  apparte- 
nait aa  Chapitre  St-Martin  d'Angers,  qui  le  céda 
le  12  février  1640  aa  seigneur  de  Ste-  Gemmes. 
Elle  faisait  snite  aux  accroissements  de  Tlle-Sle- 
Gemmes  et  est  réunie  avec  elle  à  l'ile-aux- 
Ghevaui. 

ne-Salal-NleolM  (X),  f.,  c»«  de  la  Va- 
renne. 

ne-Taneray  (1'),  c"«  de  Rochefort,  —  «  la- 
«  quelle  est  en  la  rivière  de  Loire  et  se  com- 
«  mence  par  le  haut  à  une  boire  navigable  et 
«  par  le  bout  suzerain  jusque  bien  bas  vis-à- 
«  vis  du  bois  de  Déserte,  laquelle  a  été  diminuée 
«  par  les  inondations  des  eaux  »  1536  (Aveu  de 
Rocheforl).  —  Auj.  réunie  à  rile-des-Verdeaux. 

Ue-Tessler  (1*),  c""  de  la  Ménitré,  et  pour 
partie  de  St-Mathurin,  —  anc.  ilét  réuni  au 
continent  par  la  construction  de  la  levée. 

ËM^ToHëmuimt  {V).  —  V.  la  Daguenihre, 
ci-dessus,  p.  2-3. 

Iletles  (les),  cl.,  c»«  de  Juvardeil;  =  vill., 
c"  de  la  Ménitré  ;  —  vill. ,  c»«  des  Rosiers. 

Ile-Verte  (1*),  nom  en  1793  de  l'tle  et  de  la 
c»»  de  St-Jean-de-la-Croix, 

Ilot  (D,  f.,  c"«  de  Denée. 

Image  (l'),  c»«  à* Angers  S.-O.,  sur  le  che- 
min de  Frémur.  —  Anc.  domaine  légué  par  Math. 
Tallour  au  Grand-Séminaire  d'Angers  le  3  sep- 
tembre 1714,  «  pour  faire  les  récréations  les 
jours  de  congé  »  (G  945).  L'enclos,  avec  maison 
bourgeoise  et  chapelle  au  haut  du  jardin,  vendu 
nat^  le  15  novembre  1791,  a  été  acquis  de 
M.  Gautret  de  Lamoricière  en  1865  par  les  Visi- 
tandines^  qui  y  ont  fait  construire  un  couvent 
avec  une  haute  église,  dont  la  masse  domine  tout 
le  canton.  Il  y  existait  dans  la  cour,  lors  de  la 
vente,  le  plus  beau  cerisier  sans  doute  de 
l'Anjou;  —  f . ,  c»«  d* Angers  N.-O.  —  Le 
petit  lieu  de  VI.  dans  le  faubourg  Saint- 
Jacques.  —  Anc.  domaine  de  l'abb.  de  Tous- 
saint, acquis  en  1675  par  le  curé  de  St-Nicolas 
Etienne  Gsrnier,  qui  le  légua,  par  son  testament 
du  7  août  1691  à  l'Hôpital  Général  d'Angers.  Il 
en  dépendait  un  enclos  de  vigne  de  10  quartiers, 
qu'il  défendit  de  bâtir  ou  de  déplanter  et  môme 
d'aliéner,  et  dont  la  récolte  devait  servir,  autant 
qu'elle  y  pourrait  suffire,  à  des  distributions  de 
vin  aux  vieillards  «  pour  entretenir  le  peu  de 
«  force  qui  leur  reste  dans  leur  caducité.  >  — 
L'école  de  garçons  et  filles  dut  être  établie  dans 
la  maison,  et  fut  inaugurée  le  6  mars  1729. 

Arch.  de  M.-ei-L.  G  613.  f .  985;  H  St-NicoUs,  CeUererie. 
-Ansh.mim.G6166,f.88. 

Image  (l'),  cl.,  c"*  de  Ste'GemmeS'S.'L.  — 
Une  closerie  appellée  Vlmaige  sise  à  Pire 
1494.  —  Une  closerie  vulgairement  appelle 
V  Ymaigue  i^ostre-Dame  1500  (Fief  de  la  Quarte, 
t.  1,  f.  100, 109),  —  dans  le  vill.  d'Empiré.  —  A 
i'angle  de  la  maison  était  installée  une  image  de 


Vierge,  qu'on  y  prétendait  revenir  d'elle-même 
aussitôt  qu'elle  en  était  enlevée  ;  —  appart.  en 
1811  à  Jacq. -Marie  Blordier,  maire. 

Image«de-Mora  (1'),  ham.,  c»«  des  Ponts- 
de-Cé.  —  Jusqu'à  ce  point  de  la  route,  les  frais 
d'entretien  et  de  réparatidn  étaient  à  la  charge 
de  la  ville  d'Angers,  avant  la  Révolution  (6B 127. 
f.  89).  —  V.  Moru. 

Mwmh9-0im.  -  V.  Ombrée  (forêt  d'). 

Imprimerie  (l'),  c"*  de  Véxins,  —  Ce  nom 
désigne  encore  dans  la  forêt  le  taillis,  où  pendant 
la  guerre  se  cachait  l'imprimerie  des  Vendéens 
dite  de  Maulévrier.  —  Un  chemin  seulement  le 
sépare  de  la  pièce  de  l'Hôpital,  V.  ce  mot. 

ladnstrie  (l'),  f.,  c"*  de  Ny oiseau, 

lafemet,  f.,  c»«  de  Villemoisant.  —  In- 
feme  (Gass.  et  Et. -M.).  »  Dépendance  du  fief 
du  Fougeray,  vendue  nat^  sur  le  prieur,  le  23  août 
1791. 

lafirmerie  (1';,  cl.,  c<>«  d'Angers,  dans  l'anc. 
paroisse  de  StrSamson,  domaine  de  l'abbaye  St- 
Serge,  vendu  nat^  le  22  février  1791. 

imgchmuéefîm,  -^  V.  la  Juhaudière. 

lagelger  est  donné  par  tous  les  historiens 
comme  le  premier  comte  héréditaire  d'Anjou.  Fils 
de  TertuUe,  sénéchal  du  Gatinais,  il  se  signale  à 
16  ans  en  sauvant  l'honneur  de  sa  marraine 
Adèle,  dame  de  Ghâtean-Landon,  qui  le  gratifie 
d'une  partie  du  Gatinais,  où  sa  famille  possédait 
déjà  d'importants  bénéfices.  Sa  parenté  avec 
Hugues-l'Abbé ,  duc  de  Bourgogne ,  le  désigne 
d'autre  part  à  la  faveur  de  Gharles-le-Chauve 
qui  lui  confie  la  vicomte  d'Orléans,  puis  la  séné- 
chaussée de  Tours,  où  il  épouse  Alinde  ou  Alice, 
nièce  de  l'archevêque  Adaland.  Ainsi  s'ajoutent 
à  son  patrimoine  Buxançais,  Ghâtillon,  Amboise, 
et  c'est  alors  qu'il  aurait  reçu  en  fief  «  directe- 
«  ment  du  roi,  —  comme  l'écrit  plus  tard  Foulques 
«  Réchin,  —  non  pas  de  la  descendance  d'un  nsur- 
«  pateur  mais  bien  de  la  race  de  Gharles-le- 
«  Chauve,  qui  fut  fils  de  Louis,  fils  de  Gharles- 
«  le-Grand,  »  celui  des  deux  prétendus  comtés 
d'Anjou,  qui  avait  pour  capitale  Angers.  Un 
ouvrage  entier,  le  Traité  d'Odon,  est  consacré  à 
la  campagne  qu'il  entreprit  pour  faire  restituer 
à  l'église  de  Tours  le  con>8  de  St  Martin,  détenu 
contre  tout  droit  à  Auxerre  par  l'évêque  et  qu'il 
ramena  en  triomphe  à  travers  les  populations 
prosternées  sur  le  passage  du  grand  saint  — 
Malheureusement  toute  cette  légende,  repro- 
duite partout  sans  contredit ,  est  empruntée 
uniquement  à  des  chroniqueurs  du  xii«  s.  et  le 
principal  récit  qui  l'autorise,  le  traité  d'Odon  de 
Reversione  a  été,  depuis  longtemps  et  tout  ré- 
cemment à  plusieurs  reprises,  convaincu  dans 
toutes  ses  données,  on  peut  dire,  d'incertitude  et 
d'erreur.  —  Le  retour  des  reliques  à  Tours  est  assi- 
gné de  façon  certaine  au  15  décembre  885  et  à 
cette  date  et  depuis  867,  c'est-à-dire  dans  IHniar- 
valle  même  où  ces  documents  tardifs  font  vivre 
notre  Ingelger,  l'Anjou  a  pour  comte  le  comte  de 
Touraine,  Hugues-l'Abbé,  à  qui  le  comte  Eudes 
succède  dès  886.  Cette  année  même  apparaît  à 
ses  côtés  dans  un  titre  authentique  le  Foulques 
qui  doit  être  Foulques-le-Roux,  V.  ci-dessus, 


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1N6 


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ING 


p.  1891.  —  Forts  de  ces  faits  avérés  et  du  silence 
de  tous  les  actes  contemporains,  deux  critiqaes 
éminents,  Emile  Mabille,  dont  les  travaux  ont 
renouvelé  l'étude  de  nos  sources  angevines  et 
M.  Monod,  si  compétent  sur  ces  questions  d'ori- 
gines, n'hésitent  pas  à  rayer  absolument  de  la 
liste  des  comtes  le  nom  d'Ingelger,  «  qui  n'a 
«  jamais  existé.  »  —  On  peut  appeler  pourtant,  je 
crois,  de  cette  sentence  excessive,  en  concédant 
quelque  peu  sur  les  titres  de  comte  ou  de  vicomte. 
Les  chartes  du  ix«  s.  ne  sont  pas  communes  et 
la  seule  qui  nous  reste  de  Foulques-le-Roux  est 
du  X*  (929).  U  y  rappelle  précisément  la  mémoire 
de  son  père  Ingelger.  Pendant  de  longues  années 
le  fils,  môme  après  avoir  pris  le  titre  de  comte, 
ne  reçoit  dans  les  actes  que  celui  de  vicomte,  à  la 
suite  toujours  de  son  suzerain  à  Tours,  à  Blois,  à 
Orléans,  à  Paris.  Quel  document  s'oppose  à  ce  que 
le  père  s'en  soit  contenté  comme  lui,  sous  l'autorité 
directe  et  présente  du  comte  et  avec  les  pouvoirs 
des  futurs  sénéchaux?  Bientôt  quand  le  suzerain 
se  fait  roi,  la  hiérarchie  s'établit  disputée  entre 
simples  feudataires,  et  le  titre  se  modifie,  agrandi 
par  l'hérédité.  —  Dans  ces  conditions  restreintes 
ingelger  reste  le  chef  réel  et  actif  de  la  première 
maison  d'Anjou,  transmettant  de  fait,  après  les 
avoir  exercés,  des  pouvoirs  qui  se  consolident, 
en  se  transformant,  aux  mains  de  son  héritier. 
Son  origine,  si  l'on  veut,  incertaine,  peut  s'au- 
toriser en  toute  vraisemblance  des  données  de  la 
tradition,  qui  le  rattache  à  la  famille  des  ducs 
de  France,  sans  que  de  sa  vie  on  puisse  rien 
affirmer,  sinon  qu'elle  dut  se  terminer  en  886. 
Il  passait  au  xii*  s.  pour  être  inhumé,  comme  son 
fils,  à  Tours,  quoique  Foulques  Réchin  déclare 
ignorer  sa  sépulture.  Salmon,  sur  le  texte  mal  com- 
pris de  9S9,  lui  a  par  erreur  donné  deux  femmes. 

Habille,  Introd.  aux  Chroniques,  p.  un-LV  et  a,  et  Bh 
bliotk.  de  VEe.  des  Chartes,  1880,  p.  102.  166,  183.  - 
Salmoa,  SupoUment  aux  Chroniques,  d.  xvi,  XX.  —  Mo- 
ood.  Bévue  Crit,.  septembre  1874,  p.  iik.—RéperL  areh., 
1863,  p.  433.  —  Abiumach  d'As^ou,  1758,  p.  55-^.  —  B. 
Talbot,  Ingelger,  roman  (Angers,  Gosoier  et  L.,  1843,  in-8*). 
-.  GbalnMl,  Bist.  de  Iburaine,  U  I,  p.  S8(^S»1. 

iMgruides,  petite  ville,  c»"  de  St-6eorges- 
sur-Loire  (18  kil.  1/4),  arr*  d'Angers  (33  kil.).  — 
Ingrandia  1052-1082  (St-Serge,  2«  Gartul., 
p.  59  et  61),  1100  circa  (Gartul.  St-Nic,  p.  146 
et  236),  —  1120  (GartuL  de  Chemillé,  ch.  21).  — 
Ingranda  1095  (D.  Lobin.  Pr.,  p.  181,  182), 
1097  (Epit.  St-Nic,  p.  26),  —  Ingirandum  cas- 
trum  1107  (Gartul.  de  Ghem.,  ch.  16).  —  Petra 
Ingrandi  xii«  s.  (Ghron.  Brioc).  —  Castrum 
quod  Inguirandia  vocatur  11 1 0  (Gart.  de  Ghem. , 
ch.  16).  —  Ingrannus  1107  (ib.,  ch.  17).  —  Sur 
la  rive  dr.  et  tout  an  bord  de  la  Loire,  à  8  met. 
679  mil.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  —  entre 
Montrelais  (Loire-Inférieure)  à  l'O.,  la  Loire  tout 
du  long  au  S.  et  au  S.-E.,  Ghantocé  (5kU.)  à  l'E., 
St-Sigismond  (7  kil.)  au  N. 

Du  centre  principal  partent  à  angle  aigu  — 
vers  l'O.  la  route  départ,  de  Gandé  formant  en 
grande  partie  la  limite  des  deux  départements,  — 
vers  l'E.  le  chemin  de  grande  communication  de 
Yern, — l'une  et  l'antre  croisés  transversalement  de 
l'E.  à  ro.,  tout  an  sortir,  par  la  voie  ferrée  d'Or- 
II 


léans  à  Nantes  qui  longe  le  rebord  de  la  Loire  et 
fait  station  au  bourg,  et  à  1,200  met.  de  là  par  la 
route  nationale  (3  Idl.)  de  Paris  à  Nantes.  Sur 
cette  route  vers  l'E.,  se  voyait  jusqu'en  1870  une 
petite  colonne,  posée  sur  un  mètre  cube  de 
pierre,  sur  laquelle  une  inscription  rappelait,  — 
ainsi  que  la  fondation  d'une  assemblée  annuelle, 
—  que  l'empereur  Napoléon  III,  visitant  le  val 
inondé,  s'arrêta  là  pour  déjeuner  le  10  juin  1856. 
Le  monument  tel  quel  a  disparu,  —  mais  l'as- 
semblée se  fête  encore  1 

Y  passent  les  miss,  de  la  Gombaudière,  —  et 
de  la  Grande-Rivière.  —  Sur  la  Loire  a  été  posée 
le  9  juin  1867  la  première  pierre  d'un  très-joli 
pont  suspendu  de  600  raèt.  de  long,  déclaré 
d'utilité  publique  par  décret  du  9  janvier  précé- 
dent, et  dont  l'inauguration  a  été  solennisée  le 
8  novembre  1868.  Un  péage  y  est  établi  pour  35  ans. 

En  dépendent  les  viU.  et  ham.  des  Landes 
(14  mais.,  61  hab.),  de  Villeneuve  (11  mais., 
40  hab.),  du  Grand-Rocher  (10  mais.,  35  hab.), 
de  la  Haute  et  de  la  Basse-Astrie  (7  mais., 
24  hab.),  de  la  Gréchette  (6  mais.,  13  hab.),  de 
la  Ghaussée  (4  mais.,  19  hab.),  du  Belvéder 
(3  mais..  16  hab.),  de  la  Taquerie  3  mais., 
21  hab.),  du  Haut-Rocher  (5  mais.,  23  hab.)»  de 
la  Villeménard  (3  mais.,  8  hab.),  do  la  Riotière 
(3  mais.,  17  hab.),  les  cbât,  de  la  Bouvraie  et  de 
la  Gombaudière  et  22  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  666  hect.  dont  214  hect.  20  en 
vignes  et  3  hect.  80  en  bois. 

Population  :  ii7  feux  en  1699.  —  tf77  hab. 
en  1726.  —  i^îOO  communiante  en  1788.  — 
i86  feux  en  1790.  —  i,S70  hab.  en  1805.  - 
1,497  hab.  en  1831.  —  1,452  hab.  en  1841.  — 
1,535  hab.  en  1851.  —  l,i89  hab.  en  1861.  — 
1,3Î8  hab.  en  1866.  —  1,296  hab.  en  1872  dont 
832  hab.  (193  mais ,  255  mén  )  au  bourg,  qui 
borde  tout  du  long  la  rive  droite  de  la  Loire, 
groupant  gentiment  ses  maisons  neuves,  voire 
quatre  ou  cinq  beaux  hôtels,  entremêlés  aux  toits 
inégaux  des  logis  antiques. 

Une  étroite  rue  transversale  forme  la  sépara- 
tion des  départements  de  Maine-et-Loire  et  de  la 
Loire-Inférieure,  comme  autrefois  et  depuis  le 
xi«  s.,  de  l'Alton  et  de  la  Bretagne.  La  ville 
néanmoins  se  continue  en  réalité ,  sous  le 
nom  de  la  Rue  du  Fresne,  section  bretonne 
et  dépendance  actuelle  de  la  c"*  de  Montre- 
lais, autrefois  profondément  divisée  de  la  partie 
angevine  par  les  intérète  rivaux,  la  loi  fiscale, 
la  coutume  distincte  ,  l'administration  hostile 
mais  qui  dès  la  première  heure  de  la  réorgani- 
sation, le  13  octobre  1790,  sollicitait  sa  réu- 
nion légale  au  centre  où  de  fait  elle  se  confond. 
Un  arrêté  des  représenUnts  du  peuple  Turreau 
et  Gavaignac,  en  date  du  13  août  1793,  en  dé- 
créta l'annexion  à  Ingrandes,  jusqu'à  la  Bastille 
et  au  Vivier-Ghauvin,  «  pour  le  service  militaire, 
«  sans  rien  préjuger  autrement  »  ;  —mais  la  sépa- 
ration se  rétablit  après  l'an  VII.  Une  chapelle  y 
exisuit,  dédiée  à  Notre-Dame,  érigée  en  succur- 
sale par  ordonnance  du  28  octobre  1842,  et  qui 
a  été  récemment  reconstruite.  On  y  a  trouvé 
sous  les  fondations  des  squelettes,  emmurés  dans 

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des  fosses  coavertes  d'ardoises,  sans  inscriptions. 

Des  lettres  patentes  de  1587  concédaient  aux 
habitants  quatre  Foires  annoelles,  —  à  la  Mi- 
Carême,  le  Inndi  de  la  Pentecôte,  à  la  Madeleine 
et  à  la  St-Martin  d'hiver,  —  pins  un  Marché  le 
mercredi,  avec  autorisation  de  bâtir  des  Halles. 
Les  troubles  civils  en  empochèrent  môme  l'enregis- 
trement. Les  concessions  furent  renouvelées  et 
publiées  en  1688;  mais  néanmoins  les  foires 
étaient  au  xviii«  s.  réduites  à  deux,  celles  de 
la  Mi-Carôme  et  de  la  St-Matbieu  (21  septembre). 

Des  lettres  patentes  d'août  1755  en  rétablirent 
deux  nouvelles  le  24  mai  (St-Donatien)  et  21  juin, 
en  tout  quatre,  qui  durent  encore  et  très- impor- 
tantes, celie  de  la  Mi-Garème  reportée  seulement 
au  lendemain  depuis  1868, — avec  un  gros  marché 
chaque  semaine  le  vendredi.  —  Le  Champ  de  foire 
est  installé  dans  un  ancien  clos  de  vigne  acquis 
au  nom  de  la  c»*  le  28  février  1793.  —  La  grande 
mesure  locale,  double  de  la  petite  mesure, 
comptait  6  boisseaux  pour  14  des  Ponts-de-Gé. 

Nulle  Industrie  que  le  four  à  chaux  dit  de  St- 
AuguAtin,  dont  la  pierre  est  apportée  par  bateaux 
de  Ghàteaupanne. 

Une  Mairie  neuve  a  été  acquise  le  30  dé- 
cembre 1851,  et  l'ancienne  aliénée  le  26  janvier 
1852,  l'un  et  l'autre  acte  autorisés  par  ordon- 
nance du  13  décembre  1849.  —  Une  reconstruc- 
tion nouvelle  en  a  eu  lieu  par  adjudication  le 
l«r  décembre  1872  avec  écoU  de  garçons.  — 
Ecole  de  filles  ouverte  en  1838,  avec  Salle 
d*asile  inaugurée  en  1846,  dans  une  maison 
appartenant  an  curé  Rousseau  qui  en  a  fait  don 
à  la  communauté  des  sœnrs  de  St-Gharles,  auto- 
risée par  un  décret  du  1*^  avril  1865. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame,  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII,  avec  vicariat,  14  août  1840), 
»  est  un  édifice  consacré  en  mai  1514  et  qui 
garde  à  peine  trace  même  de  cette  reconstruc- 
tion, transformée  au  xviii«  s.  par  la  réédiûca- 
tion  de  la  nef  dont  la  première  pierre  fut  posée 
le  27  mai  1743.  Utilisé  pendant  la  guerre  en 
guise  d'hôpital,  de  caserne,  d'écurie,  de  pri- 
son, vendu  nat^  pour  2,700  francs  le  12  ni- 
vôse an  V  et  cédé  par  l'acquéreur  à  la  c"«, 
restauré  en  1817*1819,  de  nouveau  occupé  mili- 
tairement pendant  la  Gbouannerie  de  1832  par 
un  cantonnement  de  ligne,  il  n'offre  plus  rien  à 
signaler  dans  sa  nef  à  voûte  en  berceau  de  bois, 
décorée  à  nouveau  en  1845,  sans  transept,  sans 
chapelle,  le  chœur  lambrissé  en  1859-1860  de  faux 
pilastres  sans  goût  et  précédé  d'un  grand  autel  en 
hémicycle  porté  par  quatre  colonnes  de  marbre 
noir.  On  croit  qu'il  fut  posé  et  béni  en  1745,  en 
même  temps  que  les  statues  de  N.-D.-du-Rosaire 
et  de  St-Jacques-le-Majeur.  —  Dans  la  crue  de 
1856  l'eau  couvrit  le  carrelage  jusqu'au  milieu 
de  la  nef;  en  1866  elle  atteignit  la  dernière  marche. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  la  c»«,  auto- 
risée d'une  ordonnance  du  12  octobre  1825.  — 
Le  cîmettère,  attenant  à  l'église,  fut  délaissé  en 
1785  et  le  nouveau  béni  celte  année  le  18  mars. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire que  traversait  de  TE.  à  l'O.  la  voie  ro- 
maine d'Angers  à  Nantes,  longeant  la  Loire,  où 


des  vestiges  en  ont  subsisté  jusqu'à  ces  domiers 
temps  dans  le  canton.de  la  Chaussée.  —  On  y  a 
trouvé  vers  1813  un  trésor  de  400  monnaies 
d'Auguste  en  argent.  —  Quoique  le  nom  d'In- 
grandes  n'ait  rien  de  commun  avec  la  prélendae 
étymologie  qu'on  lui  prête  d'«  Entrée  des  Andes,  » 
ingressus  Andium,  la  province,  dès  qu'elle  est 
constituée,  y  a  sa  limite,  comme  l'évèché,  et  dès 
le  XI'  s.  les  chroniques  mentionnent  la  fameuse 
pierre,  petra  Ingrandi,  que  figure  la  carte  de 
1579,  et  qui  se  retrouve  encore  en  place  entre  les 
deux  départements. 

C'était  au  xi«  s.  un  chftteau-fort,  castrum, 
établi,  comme  partout,  pour  commander  le  che- 
min public.  L'église,  s'élevait  en  dehors  de  l'en- 
ceinte ,  devant  la  porte ,  sur  une  place ,  où  se 
tenait  la  foire  (Cartul.  de  ChemÙlé,  ch.  16). 
Le  seigneur  en  fit  don  vers  1090  aux  religieux 
de  Saint-Nicolas  d'Angers,  qui  avaient  établi 
déjà  tout  près  de  là  un  bourg,  avec  chapelle,  dé- 
signé plus  tard  sous  le  nom  de  prieuré  de  Vil- 
leneuve, V.  ce  mot.  L'église  paroissiale,  du  titre 
de  Notre-Dame  jusqu'au  xviii*  s.,  changea  un 
instant  son  vocable  à  partir  de  1746  pour  celui 
de  St^Pierre,  mais  l'a  repris  de  nos  jours. 

Curés  :  Guill.  Piédouault ,  bachelier  en 
droit,  1484.  —  Jacq.  Lochery,  1507,  1522.  — 
Guill.  Lerat,  1532.  —  Séb.  Mahé,  1542,  1580. 
en  même  temps,  moyennant  finances,  desservant 
du  prieuré.  •—  Barth.  Jubier,  1585.  —  Franc. 
Duvau,  octobre  1596-1599.  —  Franc.  Mahé^ 
février  1600,  1611.  —  Robert  Mahé,  janvier 
1613,  novembre  1618.  —  Pierre  Rincé,  1618, 
mai  1653.  Il  est  inhumé  le  9  juillet  1659  «  au- 
c  dessus  du  chœur  où  se  mettent  les  prêtres...  » 
Une  grande  contagion  avait  sévi  sur  la  paroisse 
en  septembre  1637.  —  René  Babaud,  1653, 
t  le  12  mars  1659.  —  Pierre  Lefebvre,  fils 
sans  doute  d'André  L. ,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  Chambre,  président  du  Grenier  à  sel  d'in- 
grandes  en  1663 ,  et  frère  de  François  L. , 
curé  de  Saint-Sigismond.  Il  avait  pour  ami  le 
bénédictin  Roger  qui  s'autorise  de  ses  notes 
dans  son  Histoire,  p.  229.  Paralytique  depuis 
1682,  il  fut  inhumé  devant  la  grande  porte 
le  13  mai  1688.  ^  Charles  Bellanger,  qui  fai- 
sait fonctions,  signe  curé  le  16  mai  suivant,  f  le 
17  décembre  1723.  —  Julien  Rigault,  précé- 
demment curé  de  Montrelais,  30  décembre  1723, 
t  le  22  janvier  1742,  âgé  de  74  ans.  —  Nie. 
Laurent,  août  1742,  f  le  4  janvier  1745,  âgé  de 
45  ans.  •—  Le  27  mai  1743  il  pose  et  bénit,  au 
nom  de  Madeleine-Diane  Bautru  de  Vaubrun, 
duchesse  d'Estrée,  la  première  pierre  de  l'église, 
qu'il  ne  devait  pas  voir  achever.  Le  18  mai  1745 
le  prêtre  desservant,  D.  Gaudin,  ancien  vicaire, 
bénit  la  nef  et  les  deux  autels,  au  mépris  d'une 
ordonnance  épiscopale  du  22  avril  précédent.  — 
Et  le  nouveau  curé  L.  Bellanger,  dut  les  rebénir 
le  11  mai  suivant,  en  dédiant  à  St  Jacques-le- 
Majeur  l'autel  consacré  à  St  Pierre.  »...  TrO'- 
chon,  octobre-décembre  1745.  —  J.-F.  Corbin, 
janvier  mars  1746.  —  Nie.  Braconnier  du 
Hauduhautt  mars  1746,  f  ie  19  avril  1752,  Âgé 
de  37  ans.  —  Pierre  Billoteau,  septembre  1752, 


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f  le  23  janvier  1760,  âgé  de  48  ans.  —  Blan- 
villain^  avril  1760.  —  H  bénit  le  13  septembre 
1789  le  drapeau  de  la  garde  nationale»  porté  par 
Jean  RonlUer  jenne,  en  présence  dn  Comité  mu- 
nicipal présidé  par  Monnier,  du  commandant 
Richard-Duvernay  et  des  capitaines  RouUier 
aîné,  Langevin,  Horeau,  Martin  et  Bellœuvre 
atné  II  suivit  plus  tard  Farmée  vendéenne  et 
périt  à  St-Herblon.  —  Blanvillain,  neveu  et 
vicaire  du  précédent,  élu  constitulionnellement  le 
21  mars  1791,  fut  plus  tard  transporté  en  Espagne 
et  revint  reprendre  ses  fonctions  en  1801.  —  U 
avait  été  remplacé  en  avril  1791  par  Laurent, 
jusqu'en  juillet  1793. 

Par  acte  du  22  fév.  1586  Hich.  Hahé  avait  légué 
«  à  celui  qui  instruira  et  enseignera  les  enfants  à 
«  Ingrandes  une  vieille  maison,  »  —  si  vieille,  même 
qu'elle  était  inhabitable  et  rainée  en  1590.  Son 
Irëre,  Séb.  Mahé,  ancien  curé,  fit  don,  pour  la 
rebâtir,  à  Hathnrin  Fourier,  <  tenant  alors  Tes- 
«  colle^  »  de  100  écus  d'or  et  du  lieu  de  Poinet. 
—  Un  de  ses  descendants  laïcs  était  «  maître 
«c  d'école  de  la  paroisse  »  en  1674,  —  Claude  Réty, 
depuis  12  ans  en  1729,  qui  meurt  le  18  avril,  âgé  de 
50  ans,  —  Pierre  MouHn,  f  le  19  mai  1750.  — 
Après  lui  je  n'eu  trouve  plus  trace.  —  Hais  le 
4  juin  1768  Marie  Guibourg,  âgée  de  69  ans, 
est  dite  à  sa  sépulture  «  ancienne  maîtresse 
«  d'école  9  pour  les  jeunes  filles. 

Le  château-fort,  castrum,  appartenait  au 
seigneur  de  Chantocé  et  d'Ancenis.  Tiphaine 
de  Chantocé  l'apporta  par  mariage  en  1100  à 
Maurice  de  Craon,  et  Marie  de  Graon  à  Guy 
de  Laval.  Gilles  de  Retz  vendit  la  terre,  comme 
Chantocé,  en  1437  au  duc  de  Bretagne,  de  qui 
elle  passa  aux  bâtards  de  Bretagne,  comte  des 
Vertus.  —  Dès  l'aveu  de  1409,  rendu  au  châ- 
teau d'Angers  par  Jean  de  Craon,  il  ne  reste 
plus  du  château,  «  qu'une  motte  où  ancienne- 
«  ment  souloit  avoir  chatel ,  lequel  les  An- 
«  glois  desrompirent  et  abbatirent  par  les  der- 
«  nières  guerres.  »  —  Rétabli  sans  doute  et  trans- 
formé, il  fut  pris  d'assaut  en  1468  par  le  sire  de 
Bueil,  au  nom  du  roi  de  France,  et  de  nouveau 
brûlé.  —  La  terre  reste  pourtant  titrée  de  baron- 
nie  jusqu'au  xviii«  s.  —  Y  réside  en  1658,  1665, 
Catherine  Poucquet,  veuve  de  Claude  de  Bre- 
tagne, comtesse  de  Vertus,  —  Madeleine-Diane  de 
Vaubrun,  duchesse  d'Estrées,  veuve  d'Annibal 
d'Estrées,  1709,  1743.  —  Mais  à  cette  date  la 
terre  est  réunie  au  comté  de  Serrant.  —  Gai- 
gniôres  a  conservé  dans  se^  cartons  un  dessin  des 
ruines  du  château,  si  bien  disparu  aujourd'hui, 
que  peu  d'habitants  sans  doute  en  soupçonnent 
l'emplacemçnt,  bordant  vers  TO.  le  champ  de  foire. 
~  La  juridiction  s'en  tenait  à  Chantocé,  qui  formait 
pourtant  une  châtellenie  indépendante  ;  mais  un 
arrêt  du  Parlement  du  7  février  1638  uvait  main- 
tenu cette  coutume,  qui  datait  de  l'origine  du  fief. 
La  ville  aux  xvu-xviii*  s.  devient  une  ville  de 
fonctionnaires.  C'est  le  siège  d'un  Grenier  à  sel 
dont  l'hôtel,  construction  du  xviu*  s  ,  fait  face  à 
la  Loire,  formé  d'un  corps  allongé  avec  petit 
fronton  central  cantonné  de  4  lucarnes  ;  au  rez- 
de-chaussée  cinq  larges  arceaux  plein  cintre  en- 


cadrent aujourd'hui  chacun  un  ouvroir  ;  aux  angles 
se  dressent  deux  hauts  corps  de  logis  carrés  à 
toits  pointus.  Il  comprenait  dans  son  ressort 
16  paroisses  dont  7  sur  la  rive  gausbe  de  la 
Loire,  Chalonnes,  Chateaupanne,  Chaudefonds, 
St-Laurent-de-la-Pl.,  St-Lambert-du-Lat.^  la  Ju- 
mellière  et  la  Pommeraie  ;  —  d'un  Bureau  des 
Traites,  dont  la  barque  armée  allait  en  visite 
sur  les  bateaux  passant  en  Loire.  Roquelaure, 
arrivant  de  Nantes,  vit  venir  à  lui  un  commis 
ainsi  monté,  et  sans  autre  enquête,  le  fit  jeter  à 
l'eau.  Il  se  trouva  que  c'était  un  messager  d'hon- 
neur, qui  lui  apportait  au  passage  un  présent  de 
melons  au  nom  des  habitants  ;  —  d'une  brigade  de 
Gabelle,  et  les  registres  sont  pleins  de  décès  de 
gabeloux  ou  de  faux  saulniers.  Trop  souvent  l'é- 
glise même  est  polluée  à  la  suite  de  rixes  ou  de 
combats,  ainsi  que  le  cimetière,  qu'il  faut  quatre 
fois  en  cent  ans  réconcilier.  Combien  aussi  de 
pauvres  gens  «  laissés  mourir,  »  dans  la  prison, 
pour  faux  saunage  !  Il  y  fut  béni  tout  au  moins 
pour  eux  une  chapelle  sous  le  vocable  de  Saint 
Pierre-ès- liens  en  1775,  dont  un  sieur  Pierre 
Tourmeau,  pris  de  pitié,  avait  fait  les  frais. 

La  ville  restait  surtout  une  étape  de  commerce, 
pour  <r  la  bonté  et  fertilité  du  païs  et  endxoict 
<«  d'assiète  du  dit  bourg  »  —  comme  disent  les 
lettres  royaux  de  1587,  —  «  soict  en  bledz,  vins, 
«  bestails,  marchandises,  manufactures...,  grand 
«  nombre  d'habitants,  officiera,  artisans,  ma- 
«  neuvres,  voicturiers  et  aultres...,  les  mar- 
«  chands  traficquants  y  arrivant  abondemment 
«  de  touttes  pays  tant  de  nostre  royaulme  que 
«  des  confins  ;  et  y  font  ordinairement  grand 
«  séjour  et  demeure.  »  —  Aussi  les  auberges  y 
abondaient  en  nombre,  le  Pigeon  dès  1660,  le 
Lion-d'Or  1660,  les  Trois-Rois  1681,  la 
Croix- de- Lorraine  1688 ,  le  Cceur-Royal 
1696,  le  Grand' Louis  1704,  la  Croix-Blanche 
1722,  etc.  —  Dès  avant  1755  on  y  voit  fonction- 
ner l'important  établissement  de  la  verrerie 
royale,  source  nouvelle  d'activité,  et  aussi  de 
privilèges  pour  le  directeur  et  les  ouvriers,  qui 
logeaient  dans  l'enceinte.  Elle  appartenait  en 
1755  à  Michel-Marie  de  Raspiller,  d'Angers,  mari 
d'Anne-Catherine- Aimée  Bérard,  mort  le  24  août 
1760,  âgé  de  44  ans,  »  après  lui,  et  dès  au  moins 
1757  en  partage  avec  lui,  à  Henri-Joseph  de 
Muller,  mari  de  Gertrude  Deschazael,  originaire 
de  Franche-Comté,  mort  le  11  septembre  1786, 
âgé  de  70  ans  ;  son  fils  Pierre- Joseph  de  M.  lui 
succéda.  Il  y  occupait  en  l'an  XI  4  à  500  ou- 
vriers, sans  compter  les  journaliers,  produisant 
en  moyenne  600,000  bouteilles,  de  noms  et  de 
calibres  divers,  dont  le  débit  était  assuré  par  la 
Loire  ou  par  la  mer,  à  Bordeaux,  en  Amérique 
ou  aux  colonies;  mais  la  cherté  et  l'infériorité  du 
charbon ,  l'indiscipline  aussi  croissante  de  la 
main-d'œuvre  compromettait  déjà  l'entreprise. 
—  Elle  était  tombée  avant  1830.  —  U  y  fut  éta- 
bli plus  tard  dans  les  bâtiments  une  chiffonne- 
rie,  qui  fonctionna  jusqu'à  sa  mise  en  vente,  après 
faillite,  en  novembre  1871,  avec  une  annexe  voi- 
sine, de  construction  encore  inachevée.  L'édifice, 
dont  le  }arge  et  haut  toit,  avec  petit  clocheton,  do- 


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mine  la  silhoaeUe  de  la  ville,  a  été  acquis,  pour 
être  transformé  dit-on,  en  halle. 

La  paroisse  dépendait  de  la  Sénéchaussée 
d'Anjon,  de  l'Evôché  d'Angers,  du  Doyenné  de 
Candé,  de  l'Election  d'Angers,  dn  District  en 
1788  de  St-Georges-snr-Loire,  en  1790  d'Angers. 
'*-  Elle  se  trouva  mdement  éprouvée  pendant  la 
guerre  vendéenne,  et  plus  encore  par  la  chouan- 
nerie qui  pendant  quatre  ou  cinq  ans  tint  la 
ville,  comme  bloquée,  à  portée  du  fusil  de  ses 
bandes. 

Je  trouve  en  mars  1705  Jean  Rousseau,  sieur 
de  la  Tousche,  désigné  comme  «  Ueutenant  du 
«  maire  d'Ingrandes,  »  —  et  dans  l'armoriai  de 
d'Hozier,  des  armoiries  de  la  ville,  portant  d^ar- 
gent  au  pal  de  sinople]  écartelé  de  sinople 
au  pal  émargent.  Cet  essai  de  municipalité  fic- 
tive, motivé  par  des  nécessités  financières,  dura 
à  peine,  comme  partout,  le  temps  de  çayer  le 
fisc  pour  l'octroi  d'un  privilège  immédiatement 
supprimé. 

Maires  :  Rezé,  1790.  —  Allard,  1792- 
an  ly.  —  Jacq.-Jean-de-Dieu  Richard,  anc. 
substitut  de  la  Cour  souveraine  de  Saumur, 
10  messidor  an  Ylll.  —  Franc.  Lebeuf,  2  jan- 
vier 1808,  installé  le  13  avril.  ^  Jos.-René  de 
Limesle,  29  juin  1814.  —  P.-Fr.-Aug.  Caze, 
officier  de  santé,  23  août  1815.  —  Simon  Mo- 
reau,  21  septembre  1830,  Installé  le  28.  —  Julien 
Legras,  notaire,  13  août  1848.  —  Jean  Dubois, 
nommé  le  12,  installé  le  20  mai  1860.  —  Halma 
du  Frétay,  1865.  —  Durand,  1870.  —  Tho- 
masy,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Ins.  da  Prédd.,  15  juin  4577,  6  no- 
vembre 4600,  43  février  1638:  C  193;  L  SUtitt.  an  X.  — 
Arch.  comm.  Bt.-G.  —  Dom  Housseaa.  XVI,  264.  —  Mss. 
923.  —  Ménage.  Sablé,  p.  486,  343,  345-347.  -  TaU.  des 
Réaœc,  t.  V,p.350.  — lïarchegay,  Arch.  d'Anjou,  t.  I, 
p.  58-59:  t.  n,  p.  i99,~BéperL  arch.,  4863.  p.  44-47.  — 
Joym.  dé  Maine-et^L.,  des  8  fénier.  43  juin  et  28  smh 
tenbre  4867,  44  novembre  4868.  —  Affiches,  3  juillet  4ral. 
—  Sauvage,  On  Canton  de  r Anjou,  p.  420-424.  —  Pour 
les  localiiés,  voir  à  leur  article^  Yulenewte,  la  Bouveraie, 
ht-^ulien,  Poinet,  etc. 

IngraBdes»  c»«  de  Chazé-s.-A.  —  Anc.  fief 
et  seigneurie,  dont  la  mouvance  s'étendait  dans 
les  paroisses  de  Chazé,  Ste-Gemmes,  Bourg-d'Iré, 
Loire,  Aviré  et  qui  rendait  aveu  à  la  baronnie 
de  Candé  ;  —  donnait  son  nom  jusqu'à  la  fin  dn 


XV*  s.  à  une  famille  de  chevalerie.  —  En  est 
sieur  Guy  des  Ecotais  1502,  n.  h.  Robert  Per- 
cault  1529, 1570,  sa  veuve  Claude  de  laChesnerie 
1580;  —  Suzanne  Pereault  1604,  Guy  dn  Bellay 
de  la  Courbe  1644,  Gaspard  de  Contades,  par  sa 
femme  Mario  Crespin,  héritière  do  Madeleine 
Neveu,  sa  mère,  1715,  Georges-Erasme  de  Con- 
tades 1728  (E  1263) . 

faa^nela.  —  V.  Angrie. 

InlflUuiiiSt  moine  de  St-Serge  et  médecin, 
1037-1047. 

Mfjmem,  villa  inconnue  du  pays  d'Anjou,  citée 
dans  un  diplôme  de  827  (Tardif,  n»  119)  et  qu'il 
faut  chercher  probablement  entre  Cunaud  et  Doué. 

InkeriiMuniy  cl.,  C*  de  Beauvau. 

imionîmemëm  —  V.  Antoigné, 

Inelwtit.  —  V.  Bourg-d^Iré,  Roche-d'Iré. 

IsabeUlère  (l*),  f.»  c"*  des  Rairies. 

ItfatHfl^fe  (l').  -  y.  Lisardière. 

Msem^huw^t.  —  V.  Ysembart. 

iHÎmj,  vilL,  c»*  à*Ambillou.  —  Hillay  et 
IsU  (Cass.).  —  Anc.  fief  et  domaine  faisant  par- 
tie de  la  seigneurie  de  Manrepart  en  Brigué  et 
relevant  de  la  Grézille.  Le  mariage  Je  Louise 
Turpin  avec  Jacq.  de  U  Grésille  l'apporta  à  la 
famille  de  ce  nom  vers  1530  ;  —  en  est  sieur, 
Louis  de  la  Gr.,  archidiacre  d'Angers,  1604;  — 
n.  h.  Pierre  Boulanger  1635  ;  —  en  1649  René  de 
Bonchamp  et  les  seigneurs  de  Maurepart  après 
lui.  -^  Avant  1830  la  moitié  des  habitants  lo- 
geaient dans  les  c^ves,  aujourd'hui  abandonnées 
au  bétail.  Au  milieu  d'un  carrefour  vers  N.-E., 
s'élève  la  Grande-Croix,  colonne  monolithe  de 
3  met.  de  hauteur,  surmontée  d'une  croix  cassée. 
Dans  les  champs  voisins  se  rencontrent  de  nom- 
breuses traces  de  sépultures. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  785-796.  —  Note  Rafanbault 

Isoret  (!'),  L,  e"«  d* Angers  E.  —  Vinee 
d^Isorei  1309  (H.-D.  B  48). 

Isondlére  (l'),  f..  c»»  du  Mdy. 

iëpnmiacmë*  —  Y.  Laigné. 

Mtw^U  (l').  —  V.  Litre. 

Mw'ée,  Mm^UtCHB,  —  Y.  le  Moulin-d'Ivré. 

IvrogneHe  (V),  cl.,  c°«  de  la  Chapelle^- 
Laud  1782  ^Et.-C.). 

iTroreille*  m'»*  à  eau,  c^  de  Roussay,  et 
m*»  à  vent,  c»«  de  St-André-de-la-Marche. 


Jaelotiére  (la),  cl.,  c^^deSt-Georges-du-B. 

Mmeohm  —  V.  Montfleury. 

Jaeoberie  (la),  m<»*,  c^*  de  Montreuil- 
Belfroy,  dépendance  du  vicariat  vendue  nat^  le 
10  février  1791. 

Jacquard  (Dents),  maître  imprimeur,  An- 
gers, mari  de  Catherine  Ribeneau,  1673, 1700. 

Jaeqnelliilére  (la\  f.,  c»«  de  Bouille- M,, 
dépendance  du  prieuré  de  St-Blaise  en  Noyant  ; 
—  ham..  c»»  de  Thorigné. 

Jaeqnelot  (Adrien),  fils  d'Adrien  J,  con- 
seiller  au  Présidial  d'Angers,  et   de    Jacquine 


Deslandes,  obtint  par  dispense  d'âge  Toffiee  de  son 
père,  et  quelque  temps  après,  celui  de  conseiller 
au  Parlement  de  Bretagne  (21  février  1576).  Il  a 
publié  un  traité  intitulé  Compendiosa  benefi- 
ciorum  expositio  (Angers,  1586,  in-12),  sous 
ses  seules  initiales,  qu'explique  un  anagramme, 
p.  174,  et  que  d'ailleurs  traduit  tout  au  long 
Brodeau  dans  son  Commentaire  sur  Louet,  Let. 
m.,  ch.  iO  n.  6.  —  Il  mourut  à  Angers  ~  peut- 
être  le  3  déc.  1624  —  et  fut  inhumé  à  St-Denis 
d'Anjou.  Son  épitaphe,  que  rapporte  Ménage,  le 
dit  à  tort  sénéchal  d'Anjou  et  lieutenant  général. 


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JAH 


Il  laissait  de  sa  femme»  Lncrdce  Denoaanlt, 
deux  fils,  Louis,  sieur  d'Idrô,  et  Philippe,  sieur 
de  Sautré. 

Arch.  deM.-«t.L.  E8895.  —  Ménage,   Vit  P,  Ayr., 
p.  8S,  174, 185;  Bût  de  Sablé,  t.  II,  p.  l48, 174.— Moi^. 

Jaequelot  {Jean),  fils  de  Julien  et  cousin 
du  précédent,  d'abord  avocat  au  Parlement,  y 
fut  nommé  le  26  juin  1553  conseiller,  avec  le  droit 
de  siéger  le  jour  même  en  la  grande  Chambre. 
Devenu  veuf,  il  obtint  du  roi,  entre  autres  béné-g 
fices,  Tabbaye  du  Breuil-Herbault  et  faillit  môme 
être  désigné  pour  la  dignité  de  chancelier.  Il  a  laissé 
quelques  notes  Mss.  sur  des  articles  du  Digeste  et 
du  Code.  ~  t  à  Paris,  le  96  mai  1564,  âgé  de 
60  ans. 

Arcfa.  de  M.-et-L.  E.  —  Morért  ~  Loyae],  Dialog,  du 
A  voe.— Dapny,  Prtunu  de  VEgl.  galL,  1.  XXVn,  n.  29. 

Jaeqneinard  (Claude),  né  en  1741  à  Vau- 
couleurs,  bachelier  en  droit  de  la  Faculté  de  Pa- 
ris, fut  d'abord  professeur  de  philosophie,  puis 
préfet  des  études  et  sous-priucipal  du  collège  de 
la  Flèche,  puis  appelé  par  Tévôque  de  Lorry  en 
janvier  1753  au  riche  prieuré-cure  de  Brissarthe. 
Le  clergé  de  la  Sénéchaussée  d'Anjou  l'élut  sup- 
pléant aux  Etats -Généraux  de  1789  et  il  y  entra 
sur  la  fin  de  la  session,  au  moment  où  il  venait 
de  publier  une  Adresse  sans  fadeur  à  TAs- 
semblée  nationale  (in-8<»,  s.  L  n.  d.),  dont 
le  style  ne  témoigne  pas  d'une  grande  élévation. 
U  y  vota  l'augmentation  du  traitement  des  curés 
de  campagne,  défendit  les  ministres  à  l'occasion 
du  rapport  sur  l'insurrection  de  l'escadre  de 
Brest,  combattit  le  18  novembre  1790  la  réunion 
projetée  du  comtat  Venaissin  et  la  Constitution 
civile  du  clergé  en  ce  qui  touchait  l'élection  des 
évoques.  Puis,  ayant  refusé  les  serments  pres- 
crits, il  passa  en  Allemagne  où  il  est  mort  rédac- 
teur d'un  journal  littéraire,  qui  commençait  à  lui 
rapporter  renom  et  profit.  J'ai  vu  de  lui  dans  le 
fouillis  Grille  une  pièce  autographe  (28  vers). 
Bouquet  à  Lucrèce,  qui  n'est  pas,  tant  sans 
faut,  une  ode  à  la  vertu.  —  Son  portrait  figure 
au  Musée  d'archéologie  d'Angers. 

Mmeqm^mit^  —  V.  Blandrate  (J.  de). 

Jaques  (Monsieur),  chef  de  Chouans,  en- 
touré sous  ce  surnom  d'une  réputation  légen- 
daire, s'appelait  de  son  nom  de  famille,  •—  que 
personne  encore  n'a  connu,  —  Bruneau,  et  portait 
avant  1793  celui  de  la  Hérousière,  terre  noble  en 
Brissarthe  où  il  était  né.  Son  père,  ancien  garde 
du  corps,  y  mourut  en  1777.  Sa  mère  vint  résider 
an  bourg  avec  ses  deux  filles  et  son  fils.  Celui-ci, 
à  la  Révolution,  servait  dans  la  cavalerie  en  gar- 
nison à  Dunkerque.  Admis  dans  la  garde  consti- 
tutionnelle de  Louis  XVI,  il  rejoignit  bientôt  en 
Vendée  Larochejacquelein,  puis  après  Savenay 
gagna  le  Maine  et  servit  d'abord  dans  la  légion 
des  chouans  de  St-Paul.  —  Sa  distinction,  sa  ré- 
serve, son  courage  imperturbable  lui  acquirent 
bientôt  un  prestige  singulier  sur  les  paysans.  L'opi- 
nion populaire  se  plut  à  lui  prêter  une  origine 
illustre  et  des  projets  mystérieux.  Sans  enlever 
aux  soldats  leur  illusion,  sans  l'exploiter  auprès 
des  chefs,  il  profita  de  l'autorité  qu'elle  lui  prô-  1 
tait  pour  se  faire  suivre  avec  une  soumission  i 


aveugle,  comptant,  dit-on,  se  mettre  à  la  tôte  de 
l'insurrection  du  Maine.  Au  premier  bruit  des 
mouvements  angevins,  il  se  rapprocha  de  son 
pays  pour  rallier  en  un  corps  considérable  les 
rassemblements  épars  de  Turpin,  de  Dieuzie,  de 
Terves  et  de  Sarrasin.  Il  apparaît  pour  la  pre- 
mière fois  au  combat  de  Gêné  (26  juillet  1794), 
puis  à  celui  de  Cherré,  V.  i.  I,  p.  686.  Réuni 
i  la  fin  d'août  à  Coquereau,  il  dut  bientôt  se 
séparer  de  lui  et  se  retira  sur  la  paroisse  de 
Contigné.  Ayant  enlevé  le  poste  républicain  de 
Ghampigné,  il  eut  alors  l'audace  d'attaquer  de 
nuit  Daumeray,  centre  de  la  résistance,  mais  les 
patriotes  retranchés  dans  l'église,  tinrent  bon, 
et  le  jeune  chef,  au  moment  où  il  y  portait  l'in- 
cendie, tomba  frappé  d'une  balle  dans  l'épaule 
gauche.  Recueilli  par  ses  soldats,  il  alla  mourir  à 
Juvardeil,  croit-on,  dans  quelque  souterrain,  après 
trois  semaines  de  souffrances  (fin  janvier  1795). 
Desoépeanx,  t.  II.— GrétiiuMiii.JoW,  Vendée  miUt.,  U  m. 
p.  926.  -  Pmiloidn,  la  Chouannene,  t  m,  p.  90-44. 

SetequeHhrm  (la).  —  V.  la  Gécussih-e, 

JaeqnlB  (Jean),  maître  fondeur  de  cloches, 
fond  celles  de  Parce  dans  l'église  môme  en  oc- 
tobre 1608. 

Jaeirle  (la),  ham.,  c»*  de  la  Chapelle- 
Rovs^.  —  La  vieille  J,  (Et.-M.).  —  Donne  son 
nom  i  un  miss,  affluent  du  ruiss.  de  l'Euchai- 
sière. 

Jagllnlères  (les),  f.,  c"«  de  Miré. 

Jagposserle  (la),  cl.,  c»*  d'Auverse.  —  La 
Pagosserie  (C.  C);  =»  f.,  c»»de  Jumelles,  — 
La  J.  autrement  les  Trois- Poiriers  1576 
(Gensif  de  Brion).  —  En  est  sieur  Pierre  Caille, 
mari  de  Claude  Gouin. 

ëagot,  —  V.  Leseiller. 

Jas^tterie  (la),  cl.,  en*  d'Andard. 

Jagottlére  (la),  ham.,  c»«  de  la  Varennt. 

Jagpoarde  (la),  m<»>  b.,  c"*  du  Vieil-Baugé, 
à  l'O.  et  tout  près  Vilguier.  —  On  trouve  en 
1228  un  Petrus  deJagorda  (Arch.  de  Vilguier). 

Ja^^eneaia  (le),  m'*^  b.,  dans  la  ville  de 
Saumur,  avec  fontaine  d'eau  vive  sur  l'empla- 
cement d'un  petit  pavillon,  joignant  l'enclos  de 
la  Providence.  La  célèbre  M™*  de  Montespan  y 
venait  chercher  refuge  de  temps  à  autre  après  sa 
disgrâce,  et  y  faire  des  retraites  de  dévotion.  Avant 
elle  le  sculpteur  Biardeau,  V.  ce  nom,  y  avait  établi 
son  atelier  pendant  qu'il  travaillait  au  dême  des 
ArJilliers,  pour  le  compte  des  Oratoriens,  à  qui 
appartenait  ce  petit  domaine  et  sur  qui  il  fut 
vendu  nat^  le  13  frimaire  an  VI. 

Jahaiidlères  (les),  ham.,  c**«  de  Maulé- 
vrier.  —  Les  Dahaudières  (Postes),  —  Ane. 
domaine  du  prieuré. 

Jahanae»  f ,  c"«  de  St-Hilaire-du-B.  — 
Sahanne  (Cass.). 

Jahyer  (André-Jacques),  épousa  le  !•*  fé- 
vrier 1751  Claude-Henriette  Hubault,  fille  d'im- 
primeur et  veuve  de  Jacq.  Bossard,  libraire-juré 
de  lUniversité,  dont  il  continua  le  commerce.  Il 
demeurait  rue  St-Michel  à  l'enseigne  de  St  Paul, 
Il  entreprit  en  1753  la  publication  d'un  Aima- 
nach  ou  Calendrier  cP Anjou,  que  son  neveu 
devait  continuer  jusqu'en  1784.  Il  est  qualifié  en- 


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1T76  d'imprimeur  dn  roi,  aïicien  consul,  procu- 
reur marguillier  de  la  fabrique  de  St-Michel-du- 
Tertre  et  de  «  noble  bomme  »  dans  l'acte  de  sé- 
pulture de  sa  veuve  le  19  juin  1777.  —  (Etienne- 
René),  neveu  du  précédent,  fils  d'Et-René  J., 
maître  chirurgien  et  de  Renée  Verrie,  né  à 
Mazé  et  élevé  trés-jeune  chez  son  oncle,  à  An- 
gers, y  étudia  au  collège  d'Anjou,  se  maria,  et 
s'associant,  avec  Geslin,  un  ami  d'enfance,  monta 
une  imprimerie  où  dés  1780  il  rééditait  la  Grande 
Bible  des  Noèls  angevins  et  entre  autres  ou- 
vrages, une  Morale  universelle  (in-8»).  Il  prit 
avec  ardeur  la  cause  de  la  Révolution  et  la  sou- 
tint par  la  publication  de  plusieurs  journaux  : 
V Impartial,  VAmi  des  Principes,  le  Jour- 
nal du  département  de  Maine-et-Loire,  qui 
le  signalèrent  maintes  fois  à  des  poursuites  judi- 
ciaires et  à  des  vengeances  personnelles.  Il  ne  dut 
qu'à  Fouché,  par  ordre  du  29  nivôse  an  VIII.  la 
levée  des  scellés  mis  depuis  germinal  an  VI  sur  les 
deux  presses  du  journal  VAmi  des  Principes, 
devenu  l'Ami  de  la  Constitution,  et  dont  il 
déclarait  dès  l'an  VII  être  le  seul  rédacteur  pour 
tout  ce  qui  concernait  la  politique.  —  Puis,  l'ar- 
deur révolutionnaire  tombée,  les  affaires  en  dé- 
tresse, séparé  de  Geslin,  qui  s'établit  notaire  aux 
Ponts-de-Cé,  il  alla  vers  1805-1806,  —  avec  ses 
treize  enfants,  —  prendre  l'imprimerie  Billault, 
à  Blois.  —  Il  y  a  imprimé  notamment  le  Traité 
des  Servitudes,  de  Pardessus,  et  fondé  en  1807 
un  Journal  d'Affiches,  qu'il  continua  jusqu'à 
sa  mort  survenue  le  15  avril  1815.  Sa  veuve 
Jeanne-Perrine-Eugénie  Thierry  donna  une  ex- 
tension considérable  à  la  maison  dont  la  direc- 
tion a  passé  en  1826  à  leur  fils  Félix  Jahyer. 

Jallle  {Hardouin  de  la),  fils  de  Bertrand  de 
la  J.,  sieur  de  la  Roche-Talbot,  et  de  Guillemette 
Odart,  grand  chambellan  du  duc  René  II,  duc  de 
Lorraine  et  de  Galabre,  et  plus  tard  sénéchal  de 
Provence,  chevalier  de  l'ordre  du  Croissant,  fut 
désigné  pour  «  faire  office  de  maréchal,  »  lors 
du  combat  en  champ  clos  entre  Baptiste  de  Ro- 
quelanre  et  Jehannot  de  Bidos.  Il  l'a  raconté 
lui-même,  «  dans  un  petit  livret  »  adressé  à  son 
maître,  pour  garder  mémoire,  en  cas  semblable, 
des  <  manières,  constitutions,  establissemens, 
«  cérémonies  et  anciennes  coustumes  d'Ale- 
«  maigne,  France,  Espaigne,  Italie,  Angleterre  et 
<c  autres  royaumes  et  provinces,  esqueiz  s'estoit 
«  trouvé,  et  entre  autres  et  le  plus,  ...  de  Lor- 
«  raine.  »  La  Bibliotb.  Nat.  en  possède  deux  ma- 
nuscrits, mentionnés  par  l'anc.  catalogue  im- 
primé, sous  les  cotes  1981  (vélin,  xv«  s.  de  25  fol.), 
déjà  signalé  par  le  P.  Lelong,  et  1967  (pap., 
XVI*  s.  de  38  fol.),  tous  deux  avec  dédicace  et  de 
plus,  dans  ce  dernier  seulement,  un  préambule 
de  quelques  lignes.  Ce  petit  code  des  dueb  est 
imprimé  dans  le  Traité  et  Avis  de  quelques 
gentilshommes  sur  les  Duels,  etc.  (Paris, 
1586,  in-8o)  et  dons  le  Vrai  Théâtre  d'hon- 
neur de  Vulson  de  la  Golombière  (1648,  in-fol., 
t.  II,  p.  71-111). 

Jallle  (Jacques  de  la),  d'Avrillé,  a  mis  trois 
distiques  latins  de  sa  façon  en  tète  de  la  pre- 
mière édition  d'Hiiet  (1609). 


Jallle  (la),  vill..  c««  de  Brain  s.-VAuth.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  relevant  de  Rosseau  ei 
dont  est  sieur  Jean  Répussart  en  1540  (G  106, 
f.  388),  n.  h.  Gilles  Bariller  1672, 1701  ;  —  avec 
petite  chapelle  stationale  pour  les  procesrions, 
vieille  masure  soutenue  par  des  contreforts  char- 
gés de  lierres,  la  porte  à  cintre  subaissé, 
le  chevet  percé  de  deux  fenêtres  enmurées,  la 
charpente   à   poinçons    et  entraits    apparents , 

IB  lambris  peint  d'étoiles,  soleil,  lune  et  crois- 
ant, l'autel,  style  Louis  XIII  à  pilastres  et 
colonnes,  conservant  un  Christ  au  Jardin  des 
Oliviers  en  pierre;  au-dessus,  une  niche  de  Vierge 
peinte,  accostée  de  consoles,  de  guirlandes  et  pots- 
à-feu;  aux  deux  cdtés,  deux  mauvaises  statues 
peintes  de  St  Urbain  et  de  St  René  ;  à  droite  une 
piscine  ;  près  la  porte,  un  bénitier  à  cuve  cylin- 
drique, cantonnée  d'oreilles  aux  quatre  angles, 
sur  pied  en  granit,  de  la  fin  du  xv*  s.  Elle  ap- 
partenait autrefois  à  la  commanderie  du  Temple 
d'Angers,  aujourd'hui  au  Rosseau.  —  On  y  dit 
encore  la  messe  aux  Rogations.  —  La  ferme  voi- 
sine conserve,  quoique  remaniée,  ses  fenêtres  à 
meneaux  du  xv«  s. 

JaUle  (la),  chAt.,  c»*  de  Noellet.  —  An- 
cienne terre  seigneuriale  de  la  paroisse  par  son 
fief  annexe  de  la  Roche-Normand,  avec  droits  de 
haute,  moyenne  et  basse  justice.  —  Le  château 
comprenait  un  grand  corps  de  logis,  précédé 
d'une  cour  enclose  de  murs  et  fossés  avec  droit  de 
pont-levis  et  poternes,  et  une  enceinte  flanquée 
de  cinq  tours,  dans  Tune  desquelles  en  1672  fut 
eonstruite  une  chapelle.  Hors  des  fossés,  s'éten- 
daient le  verger,  les  jardins  et  une  longue  ave- 
nue. Aujourd'hui  l'habitation,  quoique  rajeunie, 
conserve  encore  ses  larges  douves  vives  avec  deux 
tours  dont  une  à  l'angle  N.-0. ,  l'autre  détachée  vers 
S.-O.  —  La  terre  relevait  de  la  seigneurie  de  la 
Forêt  en  Armaillé,  et  appartint  du  ivi*  aa 
XVII 1* s.  à  la  famille  d'Avoines;  —  Fr.  d'Avoines 
chevalier,  y  meurt  le  7  juin  1689,  âgé  de  68  ans; 
«•  ham.,  C^"  de  Nueil,  quoique  formant  une 
partie  dn  bourg  de  Passavant;  —  c^*  de  St- 
Silvin.  —  V.  Echarhot-,  —  (.la  Basse-),  f.,  c»« 
de  Noellet.  —  La  B.  J,  nommée  la  Con- 
rairie  1745  (E  1132). 
ëaitikwe  (la).  —  V.  la  Jallière. 
JallleUe  (la),  bourg,  c°«  de  Louvaines,  sur 
une  colline  bordée  à  l'O.  par  le  ruiss.  de  la 
Sazée.  —  Jailleta  1194  (Bilard,  Arch.  de  la 
Sarthe,  556).  —  La  cuillette  de  la  J.  en 
Louvaines  1684  (Et.-C),  -•  La  voie  antique 
d'Angers  à  Rennes  traversait  le  territoire  du  S.-E. 
au  N.-O.,  en  y  détachant  peut-être  un  peu  à  l'E. 
du  bourg  une  brabche  sur  Saint  -  Martin  et 
Montguilloo.  —  Geoffroy  Lostoir,  OstoriiLS,  che- 
valier, seigneur  du  pays,  de  retour  d'une 
expédition  en  Terre  -  Sainte ,  fonda  en  1194 
près  son  château,  une  chapelle  que  sur  le  con- 
seil de  l'évêque  il  donna  à  l'abbaye  naissante 
du  Mélinais.  L'abbé  s'engagea  à  y  entrete- 
nir 6  religieux,  dont  4  prêtres,  à  qui  il  assigna 
des  revenus.  Le  domaine  relevait  de  la  Roi^e- 
d'Iré.  —  A  la  suite  de  débats  survenus  entre 
l'abbé  et  les  religieux,  le  pape  Martin  V  en  1426 


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réunifie  priearé  à  lamense  abbatiale.  Eugène  IV 
rétablit  l'ancien  état  (29  mars  1431),  mais  le  con- 
cile de  BAle  approuTa  l'union  décrétée,  qui 
resta,  malgré  tout  effort  nouveau,  maintenue.  — 
La  maison  fut  remise  en  1607,  avec  Mélinais, 
aux  Jésuites  de  la  Flèche,  —  et  vendue  nat^  en 
1791 .  —  Jean  Lasnier  en  est  dit  prieur  en  1399, 
1419,  Guin.  de  Livonnaye  en  1425.  —  L'église 
possédait  des  fonts,  un  cimetière,  deux  cloches, 
et  était  desservie  à  titre  de  fillette  de  la  paroisse, 
et  les  Jésuites,  qui  contestaient  cette  obligation 
pour  le  titulaire,  durent  transiger  avec  les  parois- 
siens, soutenus  d'un  jugement  du  6  septembre 
1626,  et  s'engager  à  y  entretenir  un  prêtre.  — 
Ce  desservant,  nommé  Gormerye  en  1687,  s'inti- 
tule le  plus  souvent  curé.  —  Pierre  de  Scé- 
peaux,  1692-1694,  «  faisant  fonctions  sacerdo- 
«  taies».  —  H. Marie  Bemier,  1776, 1777,  «  pas- 
«  teur  de  la  J.  »  —  Vannier,  1789. 

L'église,  qui  est  dite  en  1400  dédiée  à  Notre- 
Dame,  figure  dans  les  Fouillés  des  xvii-xviii*  s. 
sous  le  vocable  de  Ste-Catherine.  Supprimée 
comme  oratoire  et  réunie  à  Louvaines  par  ordon- 
nance épiscopale  du  20  février  1809,  elle  a  été 
rétablie  comme  chapelle  de  secours,  dépendant 
de  la  paroise  de  Louvaines,  par  décret  impérial 
du  15  janvier  1859  et  ordonnance  épiscopale  du 
26  mars  suivant.  —  C'est  l'édifice  le  plus  curieux 
du  pays,  divisé  en  deux  parties  inégales  par  un 
arceau  plein  cintre  moderne.  La  première,  sans 
autre  voûte  qu'un  lambris,  formait  sans  doute 
l'ancienne  chapelle,  dont  la  façade  à  pignon,  en 
grossier  appareil  de  moellon,  s'ouvre  par  un  portail 
plein  cintre  à  double  tore,  qu'encadrent  des  mou- 
lures en  biseau,  avec  colonnettes  et  chapiteaux  à 
double  crochet  roman  ;  —  au-devant,  le  cime- 
tière rustique,  aux  hautes  herbes;  —  vers  N. 
une  porte  latérale  d'ornementation  identique  à 
celle  de  la  façade.  Toute  cette  partie  lorme  à 
l'intérieur  une  salle  déserte  et  nue,  sans  autre 
décoration  que  deux  statuettes  de  Vierge  et  de  Ste 
Catherine,  plaquées  au  mur  de  refend.  —  Le  pro- 
longement qui  sert  actuellement  de  nef  et  de 
chœur,  fut  surajouté  sans  doute  au  milieu  du 
xiii*  s.  et  comprend  deux  travées,  la  voûte 
surexhausAée  en  pierre,  formée  de  8  petits  tores 
ronds,  qui  partent  d'un  clé  ronde  et  évidée,  pour 
retomber  sur  un  dé  porté  sur  une  frôle  colonnette 
avec  chapiteau  à  double  rangs  de  crochets  ro- 
mans. Le  fond ,  en  demi  culsie-four ,  s'évase 
sur  le  mur  plat  de  l'abside,  qu'éclairent  deux 
hautes  fenêtres  ogivales  ;  —  le  tout  autrefois  enlu- 
miné de  peintures  et  soutenu  extérieurement 
d'énormes  contreforts.  —  Toute  la  partie  vers  S. 
est  aveuglée  par  des  constructions,  dont  le  pignon 
montre  encore  bouchée  une  large  fenêtre  rectan- 
gulaire du  XV i«  s.  —  A  c^té  apparaît  un  arceau  de 
même  époque,  et  qu'on  prétend  de  l'ancien  cloître. 

Arch.  commun,  de  LooTainet  Bt.-€.  —  D.  Ghamvd,  1. 1, 
p.  440;  t.  II,  p.  282.  ^  MOlet,  t.  H,  p.  54i.  —  Marchtiid 
d0  Burb.,  SssaU  $ur  la  Flèche,  i>.  276.— (îodard-Fanltrier, 
L'Anjou,  t.  II,  p.  138. 

Jallle-Tvoii  (la),  c«"  du  Lion-d'Angers 
(14  kU.),  arH  de  Segré  (18  kil.)  ;  —  à  36  kil. 
d'Angers.  ^  Zalla  1058  (Epit.  St-Nic.  p.  11). 


—  TtJO  de  Gallia  1052-1068  (Ib.,  p    18).   - 

—  Gallica  1060  circa  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  1, 
ch.  41).  —  Jallia  1060-1067  (Ib.  1,  Rot.  1, 
ch.  39).  —  La  Galle  1060-1067  (Ib.,  Rot.  1, 
ch.  28),  1126  circa  (Ib.,  Rot.  5,  ch.  50).  —  La 
J  ailla  1100  circa  (Ib.,  Rot.  3.  ch.  12).  —J ailla 
1104-1120  (Ib„  Rot.  2,  ch.  83).  —  Ecclesia  de 
Jallia  1149  circa  (G  352,  f.  296).  —  Jalle  1199 
(Cartul.  Blanc  du  Mans,  ch.  9).  —  Calciata  et 
molendini  de  Jallia  Yvonis  1284  (G  352, 
f.  278).  —  La  J  aille  entre  Sarthe  et  Maienne 
1377.  —  La  ville  de  la  Jaille-Yvon  1459 
(H  Temple).  —  La  ville  de  la  Jaille  1502 
(Arch.  d'Andigné).  —  Sur  la  haute  côte,  découpée 
par  trois  vallées,  qui  borde  la  rive  droite  de  la 
Mayenne,  —  entre  le  dép^  de  la  Mayenne  au  N., 
Montguillon  (5  kil  )  et  Sl-Martin-du-Bois  (6  kil.) 
à  l'O.,  la  Mayenne  tout  du  long  à  l'E.,  Cham- 
bellay  (3  kil.  1/2)  au  S. 

La  route  nationale  d'Angers  à  Caen  coupe  à 
ro.  du  S.  au  N.  l'extrémité  du  territoire.  Un  peu 
avant  son  entrée,  le  chemin  de  St-Sauveur-de- 
Flée  s'en  détache  au  carrefour  de  la  Flear-de- 
Lyset  gagne  la  rivière  de  la  Mayenne,  à  400  met. 
vers  S.  et  en  aval  du  bourg,  que  rase  à  l'O., 
montant  du  S.  au  N.,  en  circuits  nombreux,  le 
chemin  d'intérêt  commun  de  Grez  au  Ménil. 

Y  passe ,  outre  la  Mayenne  ,  le  ruiss.  du 
Saulais;  —  y  naissent  ceux  de  l'Oucheraie,  de  la 
Touche,  de  Cussé,  du  Grand-Venton. 

£n  dépendent  les  viU.  et  ham.  de  la  Vallée 
(17  mais.,  55  hab.),  de  la  Basse- Vallée  (3  mais., 
10  hab.),  du  Petit-Venton  (6  mais.,  18  hab.), 
de  l'Ecluse  (3  mais.,  15  hab.),  de  la  Hérissière 
(3  mais.,  9  hab.),  les  chat,  de  Cussé,  de  la 
Guyonnière,  de  l'Oucheraie  et  du  Plessis,  et 
50  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,253  hect. 

Population  :  ifO  feux,  475  hab.  en  1720-1726. 

—  7i9  hab.  en  1830.  -  745  hab.  en  1841.  - 
762  hab.  en  1851.  —  698  hab.  en  1861.  —  ^45  h. 
en  1872,  dont  f29  (62  mais.,  79  mén.)  au  bourg, 
campé  en  avancement  sur  la  crête  extrême  du 
coteau  escarpé,  en  face  d'un  double  coude  de  la 
Mayenne  et  d'un  radieux  horizon. 

On  y  gravit  d'en  bas  par  d'étroits  et  rudes  sen- 
tiers tournants,  à  travers  bois  ou  le  long  du  roc  à 
pic  et  du  coteau  rougeâlre,  d'où  en  montant  se 
déroule  à  mesure  une  vue  splendide  et  que  chaque 
détour  renouvelle.  A  mi-pente  et  sur  le  faite 
verdoie  un  petit  bois,  au  travers  duquel  circule 
un  gracieux  chemin,  aménagé  comme  en  terrasse 
et  dominant  la  vallée,  les  chat,  de  la  Perrine 
et  du  Port-Joulain,  —  par  deU,  jusqu'à 
Daon. 

Assemblée  le  dimanche  le  plus  proche  de  la 
St  Loup  (17  octobre).  —  La  mesure  locale  comp- 
tait 12  boisseaux  au  setier  pour  6  boisseaux  des 
Ponts-de  Ce. 

Vers  N.  attenant  au  bourg,  exploitation  de 
rocher  pour  macadam  transporté  à  Angers;  —  à 
l'opposé  vers  S.,  sur  le  coteau  même  de  la  rive, 
petite  ardotstère  ;  —  mines  de  fer  à  TOuche- 
raie  et  à  la  Ragotière;  —  sous  l'église,  une  usine 
avec  écluse. 


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JAI 


—  392  — 


JAI 


Bureau  de  poste  du  Lion*d'A.  —  Perception 
de  GbambeUay. 

La  mairie  avec  école  laïque  de  garçons,  oc- 
cupe le  vieux  logis  seigneurial  de  VOgerie,  acquis 
par  acte  du  30  novembre  1847,  autorisé  d'une 
ordonnance  du  12  août  précédent;  —  école  de 
filles  (sœurs  d'Evron)  près  la  cure,  logis  mo- 
derne au  milieu  du  bourg. 

VEglise,  dédiée  à  St  Loup  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  s'élève  à  l'extrémité  de  la  côte,  do- 
minant pittoresquement  la  vallée,  mais  en  soi 
tout  insignifiante,  incendiée  en  1793  et  absolu- 
ment modernisée.  Une  porte  emmurée  conserve 
son  couronnement  en  anse  de  panier  avec  chou 
fleuri  (XVI*  s.)  ;  sur  le  mur,  un  cadran  solaire  en 
ardoise,  à  rayons  fleurdelisés,  avec  une  inscrip- 
tion de  deux  vers  français.  A  l'intérieur  deux 
tableaux,  un  Christ  et  une  Vierge,  d'Alfred 
Ménard  1845,  un  rétable  du  xviu*  s.,  représen- 
tant la  Visitation  ?  —  La  chapelle  collatérale 
de  gauche  date  seulement  de  1850,  construite 
avec  le  produit  de  la  vente  (7  octobre  1849)  de 
l'ancien  cimetière,  qui  entourait  l'édifice. 

Nulle  trace  antique  n'est  signalée,  bien  que 
la  voie  de  Ghâteaugontier,  montant  du  Lion,  tra- 
versât le  territoire. 

La  paroisse  date  certainement  du  xi*  s. ,  et 
l'église  formait  sans  doute  la  chapelle  seigneu- 
riaie  du  château  primitif.  Aucun  acte  n'en  pré- 
cise la  fondation.  Elle  est  de  celles  qu'avait  ra- 
chetées l'évèque  Ulger  et  qu'il  légua  au  chapitre  de 
sa  cathédrale  (vers  1149).  La  présentation  en 
appartenait  au  chanoine  semainier  de  St-Maurice. 

—  Les  registres  de  la  paroisse  ont  été  brûlés  avec 
l'église  en  1794  par  les  Chouans,  alors  maîtres 
du  pays.  Les  seuls  noms  de  curés  que  j'aie 
rencontrés  sont  ceux  de  Pierre  Thibault,  1587, 
1595.  —  François  Provost,  1614.  —  Jean  Ro- 
chon, 1626.  —  René  Renoult,  1654.  —  Olivier 
Renoult,  1677,  f  le  21  février  1703.  —  GuiU 
loteau,  avril  1703,  1750.  —  Joachim- Louis 
Bertin,  février  1750,  juin  1774,  f  1^  ^  juillet 
1775.  à  l'âge  de  64  ans.  —  Oger,  juin  1774, 1791. 

—  Marchand,  1791,  1793. 

Au  N.  de  l'église,  dans  le  petit  bois  qui  couvre 
la  crête  du  coteau,  se  rencontre  une  enceinte 
ronde  formé  d'une  haute  butte  (10  met.)  qu'en- 
toure un  fossé  profond,  large  de  4  met.,  de 
196  pas  de  circuit  intérieur,  interrompu  vers  N. 
par  l'escarpement  du  coteau,  avec  épais  rebord, 
le  tout  chargé  de  taillis,  et  désigné  dans  le  pays 
sous  le  nom  de  VEchaudé,  tandis  que  celui  de 
la  Motte  est  attribué  à  un  hameau  voisin 
(2  mais.).  De  l'esplanade  supérieure  on  aperçoit 
sept  clochers,  y  compris  ceux  de  Ghâteaugontier. 
G'est  sans  doute  l'emplacement  du  château  féo- 
dal primitif  (xi«  s.),  tandis  qu'à  l'opposé  vers  S. 
et  séparé  seulement  par  une  rue  de  l'église,  sub- 
siste la  maison  seigneuriale  ou  château  du 
XVI*  8.  dit  aussi  le  Port  ou  la  Cour-du-Port 
logis  rectangulaire  du  xvi*  s.  avec  fenêtres  à  me- 
neaux de  pierre,  les  retombées  sculptées  d'écu- 
reuils se  mordant  la  queue;  dans  la  basse  salle, 
une  cheminée  avec  un  écusson  losange,  jadis 
peint  et  entouré  de  rubans,  parti  vairé  et  con- 


trevairé  et  parti  au  fond  semé  de  larmts, 
au  lion  rampant,  armé,  couronné,  lampoMsé 
de. . .  ;  au  l'c  étage,  une  autre  cheminée  décorée 
d'élégantes  moulures. 

Le  fief  de  la  Jaille,  important  surtout  aux  zi*- 
zii*  s.,  au  moment  de  la  formation  des  grands 
centres  angevins,  doit  son  surnom  au  chevaUer 
Yves  ou  Yvon  qui  sans  doute  en  fortifia  le  pre- 
mier château,  pour  commander  la  Mayenne,  entre 
Ghâteaugontier,  Daon  et  le  Lion-d'Angers.  Il  for- 
mait plus  tard  une  châtellenie,  relevant  de  Ghâ- 
teaugontier <r  avec  château,  court,  maison,  ga- 
«  rennes,  vergers  contenant  fontaine  et  un  réser- 
«  voir  à  poisson,  vignes...,  le  tout  enclos  de  mu- 
«  railles,  bois  tailllis  le  long  de  la  Maine,  »  un 
étang  dit  de  Ribouer,  desséché  dès  les  premières 
années  du  xvi«  s.,  quatre  moulins  à  eau  «  sous 
«  deux  couvertures,  »  dont  trois  à  blé  et  un  à  drap, 
qui  appartenaient  au  xiii«  s.  au  Gbapitre  de  St- 
Maurice  et  où  les  tenanciers  étaient  tenus  de 
venir  moudre  leur  blé  ou  fouler  leurs  draps  de 
trois  lieues  à  la  ronde,  droit  de  pêche  exclusif 
depuis  le  Port-Joulain  jusqu'à  une  borne  de  pierre 
dans  les  prés  de  l'Oncheraie,  four  à  ban  «  dans 
«  la  ville,  »  pressoir  banal  dans  la  cour  du  châ- 
teau, justice  patibulaire  à  trois  piliers,  droit  de 
ban  vin,  c'est-à-dire  privilège  de  vendre  le  vin  en 
détail  pendant  40  jours,  droit  de  chasse  è[  toute 
bête  dans  les  bois  de  la  Drogerie.  —  En  est  sieur 
Hatburin  des  Roches  en  1294.  Franc,  de  la  Jumel- 
lière  1503,  —  Lancelot  d'Andigné  1534,  mari  de 
Tbibaude  de  Tinténiac,  qui  vendit  la  terre  le 
4  décembre  1535  à  Ambroise  de  Maillé,  veuve 
de  Jacques  de  Périers,  —  Jeanne  de  Périers 
1553,  Jean  du  Tertre  1597,  Maurice  Aubert,  chi- 
rurgien de  la  reine  d'Angleterre,  sieur  de  Bouillé- 
Théval,  1646,  1648.  Charles  d'Anthenaise  1694. 
Lancelot  de  Juigné  1711.  —  A  celte  date  et 
depuis  longtemps  les  terres  de  Bouille  et  de  St- 
Sauveur-de-Flée  y  sont  réunies;  ~  Marie  d'An- 
thenaise, veuve  d'Achille  Barrin,  f  le  18  sep- 
tembre 1762;  —  Ach.-Marc  Barrin  de  Fromen- 
teau  1769. 

La  paroisse,  comme  la  châtellenie,  dépendait 
de  l'Evêché  d'Angers,  du  Doyenné  de  Craon,  de 
la  Sénéchaussée  et  de  l'Election  de  Ghâteaugon- 
tier, sauf  les  fiefs  de  Cussé,  du  Plessis-de-la- 
Jaille  et  du  Hardas,  qui  relevaient  d'Angers,  — 
du  District  en  1788  de  Ghâteaugontier,  en  1790 
de  Segré. 

Maires  :  Jean  Coconnier,  de  1792  à  1798  et 
du  l'r  messidor  an  VIII  à  1813.  ~  Arsène  Met- 
gnan,  10  février  1813.  —  Eugène  de  la  Gran- 
dière  fib,  21  octobre  1815,  démissionnaire  en 
1816.  —  Duvigneau,  5  décembre  1818.  —  Pierre 
Houdin,  25  mai  1821.  —  Victor  Gaillard^ 
6  mars  1827.  —  René  Orangé,  26  novembre 
1828.  —  Léon  de  Messey,  1848.  —  Jean-Bap- 
tiste Rongère,  1854.  —  Victor  Gaillard,  1860. 

—  Jean-Baptiste   Cellier,  17  octobre  1870.  — 
Léon  de  Messey ,  1874. 

Arch.  dd  M.-et-L.  G  105,  f.  i03;  E 190;  G  359.  —  Mm. 
993.  —  Arch.  de  la  bmiUe  d'Andigné.  —  Ménage,  VU. 
QuiU.  Men.,  p.  418.  ^  Notes  MuTAug.  Michel  etB«ider. 

—  Pour  let  localités,  voir  à  leur  article,  rOucheraie,  le 
Pleuis,  St'-Lambo't,  Cuui,  la  Guyonmère^  etc. 


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JÂL 


—  393  — 


JAL 


JallMuidière  (la),  ham.,  c"«  de  Coêsé. 
Jalesnes,  châl.,  c"«  de  Vemantes.  —  JaU- 
gniœ  1061-1061  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  52).  — 
JalunnÛB  1052-1082  (Ib.,  p.  59).  —  Jalonnia 
1056-1062  (Q).,  p.  107  et  376).  —  Jalonniœ 
1060-1082  (1«'  CarluL  St-Serge.  p.  193).  — 
Terra  que  dicitur  Jalennoîia  1114-1134 
(2«  Carlul.  St-Serge.  p.  63).  —  Jalenea  1210- 
1215  (H.-D.  B  95.  f.  2).  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie, qui  donne  son  nom  depuis  le  xi*  s.  à 
une  famille  de  chevalerie,  éteinte  au  xvii*  s. 
avec  Charles  de  Jalesnes,  an  profit  de  qui 
la  terre  avait  été  érigée  en  marquisat  par  lettres 
de  décembre  1634.  Il  portait  d'argent  à  3  roses 
de  gueules,  boutonnées  d'or,  posées  2  et  i  — 
Son  héritage  advint  à  sa  veuve  Eléonor  de  HaiUé- 
Brezé.  tante  du  maréchal,  et  à  ses  deux  filles, 
et  par  elles  aux  Maillé  de  la  Tdur-Landry  qui 
la  possèdent  encore. 

Dans  la  chapelle  à  gauche  du  chœur  de  l'église 
de  Vemantes,  consacrée  à  la  sépulture  des  sei- 
gneurs de  Jalesnes.  se  voit  vis-à-vis  l'autel,  sommé 
d'un  fronton  brisé  avec  fleurons  et  armoiries, 
un  cénotaphe,  formé  d'un  demi-cintre  armorié, 
sous  lequel  une  double  courbe  abrite  deux  admi- 
rables bustes  en  marbre  blanc  du  premier  mar- 
quis de  Jalesnes.  dernier  du  nom.  et  de  la  mar- 
quise Eléonore.  accoudés  tous  deux.  les  mains 
jointes,  sur  un  rebord  en  saillie.  —  Au-dessous, 
sur  une  large  plaque  noire  encadrée  de  marbre 
blanc,  se  lit,  gravé  en  lettres  d'or  : 

Cy  gist  |  haut  et  puusant  seigneur  meisire,  Charles 
de  Jalesnes,  |  en  son  vivant  marquis  du  dit  lieu,  baron 
de  la  Bunèche,  |  seigneur  chastelain  \  du  Plessis- 
Botard,  Vemantes,  du  Pin,  des  Brisoles  ee.,  chevalier  de 
l'ordre  du  roy,  \  gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre, 
conseiller  en  ses  conseils  d^estat,  privé  et  des  finances,  \ 
et  capitaine  de  cent  hommes  d'armes  de  ses  ordon" 
nonces,  \  lequel  décéda  le  dernier  jour  de  septembre 
mil  six  cens  quarante  deux,  âgé  de  cinquante  et  quatre 
ans  et  deux  mois»  |  Qui  que  tu  sois,  passant,  prie  pour 
le  repos  de  son  âme,  comme  un  de  ceux  |  à  qui  il 
adresse  ces  paroles  :  \  Mlseremini  mei,  miseremini  mei, 
Mltem  T08.  amid  mei.  |  Que  si  tu  n'as  pu  te  prévaloir 
des  effets  de  son  amitié,  |  profite  de  ceux  de  sa  charité  | 
et  ne  refuse  pas  tes  prières  à  celuy  qui  ne  refusa  Jamais 
rien  aux  prières  de  ses  amis,  \  2\i  taurois  esté^  si  tu 
favois  connu.  Achève  de  lire  pour  le  connoistre.  |  H 
possédoit  toutes  les  bonnes  quaUtcM  que  la  nature  donne 
et  celles  que  Vestude  |  et  les  exercices  acquièrent,  H  avait 
reeeu  de  la  naissance  et  de  la  fortune  de  ses  f  ayeulx 
les  advantages  que  tu  viens  de  voir.  Parmi  les  honorables 
marques  des  \  employé,  qui  signalèrent  sa  fidélité  et  ses 
services,  rallianee,  et  V amitié  \  des  plus  grands  et  des 
plus  puissants  du  royaume  pouvaient  faire  espérer  |  à 
ses  mérites  les  plus  hautes  dignitex  où  Von  puisse  aspirer; 
mais,  par  un  \  généreux  mesprix  des  vanitex,  il  y  r«- 
nonça,  plus  content  de  cercher  dans  sa  |  maison  le  chemin 
du  del,  que  de  reeereher  dans  la  cour  les  honneurs  de 
la  I  terre,  Aprex  la  gloire  et  le  service  de  Dieu,  qv^il 
préféra  toujours  à  toutes  les  choses,  |  t7  n'eust  point  de 
plus  grand  plaisir,  que  d^en  faire  à  quelqv^un,  aussy 
prompt  de  |  secourir  les  nécessitex  des  pauvres  que  de 
terminer  les  différends  des  personnes  |  de  condition. 
Les  unes  et  Us  autres  l'aymèrent  autant  durant  sa  vie 
qu'ils  le  I  regrettèrent  aprex  sa  mort.  \  Si  la  vertu  a 
des  charmes  pour  toy,  passant,  juge  de  la  perte,  qu^ils 
firent  |  et  n'ayant  pu,  comme  eux,  aymer  la  personne, 
révère  la  mémoire,  loue  la  modération  \  et  admire  la  piété 
d^un  homme  si  vertueux,  |  72  n'eust  que  deux  filles. 


mais  si  bien  nées,  qu'il  ne  ressentit  aucun  desplaisir  de  I 
ce  qu'en  elles  se  perdrait  le  nom  de  sa  maison,  que  la  très 
longue  et  très  |  illustre  suite  de  ceux  qui  le  portèrent 
avait  rendu  si  cher  à  toute  la  province  \  et  si  connu  par 
tout  le  monde,  ~  Haute  et  puissante  dame,  dame  Sléth- 
nore  de  Maillé  Brexé,  son  épouse,  |  ne  treuvant  aucun 
soulagement  à  sa  douleur  que  la  pensée  de  pouvoir  r«- 
joindre  |  quelque  jour  par  la  fin  de  sa  vie  ce  que  la 
mort  de  son  cher  époux  avoit  séparé,  |  fit  faire  ce  monu» 
ment  pour  ne  donner  qu'une  sépulture  à  deux  corps,  dont 
les  I  ccsurs  dans  une  parfaite  union,  qui  dura  vingt 
neuf  ans,  n'eurent  qu'une  j  volonté,  et  pour  laisser  à  la 
postérité  ces  tristes  marques  de  son  amour  et  de  son  \ 
dueU,  Elle  décéda  le,,,  four  de,.,  mil  six  cents.,. 

Ses  héritiers  n'ont  pas  complété  la  date  vide 
(1659).  —  Le  marquis  Gbarles-Henri-François  de 
Maillé  de  la  Tour-Landry,  qui  assistait  à  la  réu- 
nion de  l'ordre  de  la  noblesse  en  1789.  agrandit 
le  domaine  par  l'acquisition  nationale  de  la  riche 
abbaye  du  Louroux.  Y.  ce  mot,  et  mourut  au 
château  le  6  janvier  1845.  âgé  de  90  ans.  Son 
petit- fils,  le  marquis  Gharles-Hardouin-Jules- 
Xavier  de  Maillé  y  réùde  encore. 

Il  ne  reste  aucune  trace  du  manoir  féodal,  qui 
relevait  d'Avoir  et  dont  l'importance  ne  paraît 
dater  que  de  sa  reconstruction  dans  les  premières 
années  du  xvu*  s. 

Précédée  d'une  magnifique  avenue  de  hauts  et 
vieux  arbres,  avec  vaste  parc  enclos,  la  demeure 
actuelle .  quoique  profondément  remaniée  et 
accrue  de  constructions  neuves  en  1862,  a  gardé 
son  aspect  vraiment  seigneurial  par  son  ensemble 
grandiose,  ses  profondes  et  immenses  douves, 
dont  l'appareil  et  les  dimensions  rappellent  celles 
de  Brezé,  et  l'œuvre  importante  de  ses  pavillons 
antiques,  de  môme  style  que  le  château  des 
Schomberg.  à  Durtal.  Sur  l'entrée  de  la  cour 
d'honneur,  brille  l'écusson  des  Maillé  :  D'or  à 
trois  fasces  ondées  de  gueules,  avec  la  devise  : 
Stetit  unda  fluens.  Sur  la  gauche  vers  N., 
s'aligne  le  château  proprement  dit,  long  rectangle 
encadré  de  hauts  logis,  où  ressortent  au  premier 
étage  du  principal  corps,  sculptés  en  relief,  deux 
portraits  :  Vamiral  de  Maillé  1646  —  et  le 
maréchal  de  Maillé  ±650.  On  les  retrouve 
dans  la  série  de  précieuses  toiles,  qui  décorent, 
comme  un  véritable  musée  de  famille,  le  salon 
de  billard,  œuvres  d'artistes  éminents,  con- 
temporains des  modèles,  où  d'une  part  figurent 
les  Savonnières,  entre  autres  Mathurin  de  S., 
évèque  de  Bayeux,  puis  les  Shéridan,  —  au  fond, 
Louis  XV  tout  jeune  et  charmant  et  la  reine 
Leczinska,  —  entre  deux,  Glaire-Clémence  de 
Maillé-Brezé,  en  pied,  soutenant  le  médaillon  du 
prince  de  Gondé.  —puis  les  de  Maillé  en  nombre, 
—  le  maréchal  Urbain,  —  l'amiral  Armand,  tué 
à  Orbitello,  —  Gharles,  gouverneur  de  Brest,  — 
le  commandeur  de  M.,  chevalier  de  Malte,  et  les 
dames,  Ursule  de  M.  en  religieuse,  —  la  marquise, 
née  de  la  Jaille.  —  la  marquise  de  Lubersac,  — 
la  comtesse  d'Hautefort.  —  Au  bout,  vers  l'E. 
des  bâtiments,  la  chapelle,  simple  appartement  rec- 
tangulaire contient  aussi,  outre  une  Assomption  et 
divers  tableaux  de  piété,  une  remarquable  toile,  où 
figurent  (rois  personnages,  dont  deux  agenouillés 
devant  l'autel,  l'autre  debout;   au-dessous  est 


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écrit  :  Simon  de  Maillé  Bfézé,  archevêque 
de  Tours,  mort  en  odeur  de  sainteté,  âgé 
de  82  ans  en  iS97,  Aa  fond  de  la  cour  et  en 
parallèle  vers  &,  tout  le  long  des  doaves,  les 
serres,  l'orangerie,  les  vacheries  modèles,  toutes 
les  élégances  d'une  des  rares  résidences,  d'une 
des  trois  on  quatre  dernières  maisons  d'Anjou, 
où  se  maintiennent  les  traditions  opulentes  de  la 
grande  vie  seigneuriale,  —  avec  cette  louange, 
plus  rare  encore,  qu'elle  a  su  s'entourer  ici  de 
l'affection  de  tout  le  pays. 

Jalesmes  (iV.  de).  On  trouve  un  sonnet  de 
lui  dans  les  Nouvelles  Récréations  poétiques 
de  Lemasle,  p.  46. 

JallAlSf  con  de  Beaupréau  (11  kil.),  arr^  de 
Cholet  (16  kil.)  ;  —  à  48  kil.  d'Angers.  —  Jale- 
sicus  1050  circa  (Gartul.  de  Ghemil.,  ch.  41  et 
ch.  or.).  —  Jalesiacûs  1036-1056  (Liv.  N., 
ch.  358).  —  Jalesia  1056-1082  (2«  Gartul.  St- 
Serge,  p.  41  et  345).  —  Jales  1060-1120  (Ghem.. 
ch.  or.  55).  —  Jalesium  1125-1144  (Gartul.  St- 
Maur,  ch.  60).  —  Galtscus  1130  circa  (Pr.  de 
St-Quent.,  ch.  or.  30).  —  Jaleis  1150  circa 
(Gartul.  de  Ghem.,  ch.  121  et  ch.  or.).  —  Paro- 
chia  de  Galeis  1243.  —  La  ville  de  Jallays 
1541, 1545  (Arch.  du  Doyenné).  —  Sur  les  pla- 
teaux inclinés  vers  une  vallée  centrale,  qui  s'é- 
lèvent de  93  à  116  met.  vers  N.  et  à  120  met. 
vers  S. 

Entre  Beaupréau  (11  kil.)  et  Andréié  (8  kil.)  à 
ro.,  la  Jubaudière  (3  kil.  400  m.)  et  le  May 
(7  kil.)  au  S.,  Trémentines  (11  kil.),  la  Ghapelle- 
RousseHn  (5  kil.  1/2)  et  St-Lézin  (10  kil.)  à  l'E., 
la  Poitevinière  (4  kil.)  au  N.,  —  touchant  vers 
N.-E.  aux  territoires  de  St-Lézin  et  de  Neuvy 
(5  kil.). 

La  route  départementale  de  Saumur  à  Nantes 
traverse  le  centre  du  territoire  de  l'E.  à  l'O. 
(8  kil.  600  met.)  et  le  bourg,  —  au  sortir  du- 
quel vers  l'O.  elle  croise  celle  de  Gholet  à  Gha- 
lonnes,  qui  monte  du  S.  au  N.  (5  kil.).  et  les 
chemins  de  Neuvy,  de  St-Lézin,  de  Trémentines 
et  d'Andrézé. 

Y  passent  l'Evre,  qui  y  anime  trois  moulins, 
~et  les  miss,  du  Pont-des-Landes,  de  Montatais, 
de  la  Singère,  des  Lautrais,  des  AunXis-Jagus  ;  — 
y  naissent  les  miss,  du  Bouchet,  sur  l'extrême 
limite  des  c^*  de  Jallais,  d'Andrézé  et  de  la 
Jubaudière,  —  de  l'Homme,  son  affluent,  de  la 
Poironnière,  de  la  Lande-Dunant,  de  Vert,  de  la 
Malaiserie,  de  la  Ghauvière,  de  la  Gosserie,  de 
Baranger,  de  la  Pommeraie,  de  la  Pierre,  de 
Veraon,  du  Mottay-Pinard. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  des  Gaboumes 
(8  mais.,  29  hab.,  à  8  kil.  100  N.-E.),  des 
Aireaux  (16  mais.,  65  hab.,  àSOOmèt.),  de  la  Pa- 
pillaie  (3  mais.,  9  hab.,  à  1,600  met.  N.-E.),  la 
Trainerie  ou  Notre-Dame-des-Hauges  (9  mais., 
37  hab.,  à  6  kil.  400  N.-E.),  le  Ghène-Boisy 
(4  mais.,  17  hab.,  à  7,300  met.),  la  Louettière 
(6  mais.,  30  hab,  à  7,200  met.  N.-E.),  les 
Maisons -Neuves  (4  mais.,  18  hab.,  à  7  kil.  700 
N.-E.),  la  Guibertière  (3  mais.,  15  hab.,  à  6  kil. 
250  met.  N.-E.),  les  Gourdonnières  (4  mais., 
28  hab.,  à  2  kil.  S.-E),  le  Houx  (4  mais.,  30 hab., 


à  3,850  met.  E.),  le  Bois-Bodard  (4 mais.,  31  hab.. 
à  2  kil.  3  m.  S.-E.),  le  Trévellière  (3  mais., 
19  hab.,  à  5  kil.  S.-E.),  la  Poironnière  (3  mais., 
9  hab.,  à  6  kil.  S.-E.),  la  Lande-Dunand 
(3  mais.,  19  hab.,  à  3  kil.  600  S.),  la  Rochar- 
dière  (4  mais.,  19  hab.,  à  2  kil.  950  S.-O.),  la 
Grande-Blanchardière  (7  mais.,  27  hab.,  à  3 kil. 
700m.  S.-O.),  Boisviau  (8  m.,  13  hab..  à 5k.  1/2), 
le  Bouchet  (3  mais.,  21  hab.,  à  5  Idl.  1/2 
S.-O.},  la  Bahourdière  (5  mais.,  14  hab.,  à  3  Idl. 
400  m.),  la  Jarrie  (5  mais.,  18  hab.,  à  4  kil.  450 
0.),  Poiron  (3  mais.,  15  hab.,  à  5  kil.  900  m.), 
la  Ghaperonnière,  avec  chat  et  m'''  (5  mais., 
43  hab.,  à  5  kil.  800  met.  0.).  le  Moulin-Moine 
(3  mais.,  17  hab.),  Piédouault,  avec  chit. 
(4  mais.,  33  hab.,  à  3  kil.  500  met.  0  ),  la  Tal- 
vassière  (4  mais.,  22  hab.,  à  1,900  met.  N.-C), 
la  Gontardière  (4  mais.,  18  hab.,  à  3  kil.  500  N.), 
les  châteaux  de  la  Brinière,  de  la  Bouère,  du 
Souchereau,  outre  ceux  de  la  Ghaperonnière  et  de 
Piédouault  et  environ  150  grosses  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  5,278  hect.  62  ares  dont  les  4/5 
en  labours,  178  hect.  en  bois,  775  hect.  en  prés. 
—  Nulle  vigne.  —  Cest  la  plus  grande  c«»«  de 
l'arrondissement  après  Gholet,  mesurant  da  S. 
au  N.  13  kil.  800  met,,  de  l'E.  &  l'O.  11  kU. 

Population  :  i,805  hab.  en  1726.  — 
2,200  communiants  en  1769.  —  3,000  hab.  en 
1790.  —  i,735  hab.  en  1806.  —  iJ98  hab.  en 
1821.  —  3463  hab.  en  1831.  —  5,247  hab.  en 
1841.  —  3,4Î0  hab.  en  1851.  —  3,5fi  hab.  en 
1861.  —  3,442  hab.  en  1866.  —  3,it7  hab.  en 
1872,  dont  i,405  (240  mais.,  411  mén.)  au  bourg, 
situé  à  peu  près  à  mi-largeur  du  territoire  mais 
à  8  kil.  400  met.  de  l'extrémité  N.-E.,  au  bord 
du  miss  de  Montatais.  Il  se  reporte  depuis 
quelques  années  vers  N.-O. ,  au  croisement  des  deux 
routes  départementales,  aux  alentours  de  la  nou- 
velle église. 

Industrie  du  tissage  (4  maîtres),  de  la  meu- 
nerie (10  moulins  àeau);  —  une  blanchisserie  ;  — 
exploitation  de  bois,  notamment  pour  la  sabo- 
terie  ;  —  2  tuileries  aux  Gabournes  ;  —  les  tan- 
neries très-nombreuses  au  xvii*  s.  n'existent 
plus  ;  —  Commerce  de  bestiaux  et  de  grains. 

Foires,  autrefois  le  25  août,  transférée  au 
dernier  d'avril,  et  le  30  novembre  (St  André).  — 
Marché  le  vendredi.  —  La  mesure  en  usage 
était  <  la  mesure  de  Mauge  »  de  14  boisseaux  au 
setier. 

Recette  des  Postes.  —  Chef-lieu  de  per- 
ception, comprenant  Jallais,  leMay,la  Jubaudiôre, 
BégroUes,  le  Pin-en-Mauges  et  la  Poitevinière. 

Mairie  installée  dans  l'abside  de  l'ancienne 
église,  édifice  de  constmction  relativement  ré- 
cente (fin  du  xvi«  s.),  transformé  et  coupé  dans 
sa  hauteur  par  un  plancher  que  des  cloisons 
divisent  en  deux  saUes.  La  nef  sert  de  halle, 
où  apparaissent  dans  les  murs  latéraux  les  larges 
arceaux  qui  ouvraient  sur  les  bas-c6tés  détruits. 
La  façade  à  pignon  soutenue  de  contre-forts  aux 
angles,  montre  au-dessus  du  portail,  daté  de 
1819.  la  ligne  d'un  arceau  ogival. —  A  l'entrée 
pratiquée  vers  l'Orient  dans  le  chevet,  se  voit  une 
pierre  tombale  gravée  en  creux  d'une  croix. 


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Ecole  conmraDale  de  garçons  (frères  de  S^ 
Gabriel).  —  Ecole  libre  de  filleB  (sœors  de  Ste- 
Hftrie  d'Angers),  dans  une  propriété  particulière 
delà  communauté,  avec  belle  Salle  d'asile  fotkdée 
en  1865.  —  Ecoles  libres  de  garçons  et  de 
filles  depuis  1868  àN.-D.-des-Mauges,  V.  ce  mot 

L'Eglise,  dédiée,  comme  Tancienne,  à  Notre- 
Dame  (succursale,  30  septembre  1807),  date  à 
peine  de  1864.  Elle  a  été  transférée  à  l'entrée  du 
bourg  vers  TO.  et  construite  sur  les  plans  de 
M.  Dellètre  dans  le  style  du  xiii*  s.,  d'une  seule 
nef  de  cinq  travées  avec  fenêtres  à  meneaux,  en- 
cadrées extérieurement  de  contre-forts  à  trois 
étages,  transept,  cbœur  d'une  demi-travée  et  ab- 
side pentagonale  avec  jolis  vitraux  modernes,  la 
voûte  élevée,  le  tout  nu,  sans  décoration  ni  mo- 
bilier, le  clocber  môme  inachevé,  sans  flèche. 
Sur  des  devis  évalués  à  177,000  fr.,  le  compte  des 
travaux  s'est  réglé,  tel  quel,  au  chiffre  de  335,000  fr. , 
dont  la  moitié  peut-être  reste  due  encore. 

La  fabrique  possédait,  possède  sans  doute  en- 
core un  beau  calice  doré  donné  le  16  septembre 
1520,  comme  l'indique  une  inscription,  par  «  les 
«  seigneurs  delà  Bouère  et  de  la  Ghaperonère.  » 

Par  décret  du  27  septembre  1871  la  partie 
N.-E.  de  la  paroisse  a  été  érigée  en  paroisse  suo- 
cursale  sous  le  titra  de  Notre-Dame  des- 
Mauges^  V.  ce  mot 

Aucune  trace  n'est  restée  des  temps  les  plus 
antiques,  quoique  le  territoire  fût  habité.  U  fut 
sillonné  plus  tard  par  de  nombreuses  voies,  dont 
deux  sur  Angers  et  Saumur  par  St-Pierre  de 
Chemillé,  se  détachant  de  la  grande  voie  de 
Nantes  à  la  Noue-Ogeard  et  au  N.  de  la  Mori- 
nière,  une  autre  sur  Ghalonnes,  traversant  du  N. 
au  S.  depuis  la  Burgevinière  jusqu'à  la  Lande- 
Dunant,  dite  aux  xvl^xvIlI*  s.  encore  «  le  grand 
a  chemin  du  Poitou,  »  —  une  autre  sur  Montre- 
vault  ;  —  enfin  vers  N.-E.  passait  celle  de  Che- 
millé à  St-Florent. 

La  fondation  de  l'église  et  de  la  paroisse,  sans 
doute  antiques,  n'est  attestée  par  aucun  titre.  La 
cure  formait  le  siège  d'un  doyenné  dont  l'érec- 
tion doit  remonter  au  moins  au  xii*  s.  D'après  le 
Pouillé  de  1783  il  comprend  42  paroisses  dont 
29  dites  des  Basses-Mauges,  Jallais,  le  Grand- 
M ontrevault ,  la  Jnbaudière  ,  la  Poitevinière , 
le  Pin,  Saint-Marlin-de-Beanpréau,  Notre-Dame 
de-Beaupréau,  Geste,  le  Fief-Sauvin,  laGhaussaire, 
le  Puiset-Doré,  le  Petit-Montrevault,  la  Ghapelle- 
du -Genêt,  St-Rémy,  Ghaudron,  St-Quentin,  Vil- 
leneuve, Ifontjean,  Ghateaupanne,  St-Laurent-de- 
la-Plaine,  Neuvy,  Ste-Ghristine,  la  Pommeraie, 
St-Pierre-Haulimart ,  Andrézé,  St-Philbert,  la 
Blouère-et-Villedieu,  la  Salle  et  U  GhapeUe-Aubry, 
Bourgneuf,  —  13  des  Hautes-Mauges,  la  Ju- 
melUère,  Notre-Dame  et  St-MaariUe  de  Gha- 
lonnes, Ghaudefonds,  Rochefort,  St-Aubin-de- 
Luigné,  Béhuard,  Denée,  Murs,  Erigné,  StLam- 
bert-du-Latay,  Beaulieu  et  Ste-Foy. 

Outre  des  rentes  considérables,  le  doyen  levait 
les  dîmes  et  prémices  sur  120  lieux  dits  ou 
habités  de  la  paroisse  et  possédait  pour  domaine 
le  bordage  du  Bois-au-Doyen.  —  Son  banc  dans 
l'église  était  devant  l'autel  St-Pierre. 


Curés-doyens  :  Gervais,  1282.  —  André 
Gaultier,  1288.  —  Pierre  Gauteron,  professeur 
in  uti'oque  en  l'Université  d'Angers,  dont  le  tes- 
tament est  de  la  veille  de  St-Uiurent,  1362.  -« 
Pierre  Bourreau,  Borelli,  1419.  —  Louis  de 
Sène,  sieur  de  la  Brinière,  dont  le  testament  est 
du  7  juillet  1457.  —  Jean  de  Montjean,  eu 
1462,  qui  assista  à  la  publication  de  la  Goutume 
d'Anjou  dans  l'église  des  Gordeliers  à  Angers.  — 
René  de  Montjean,  1508.  —  Vincent  Pineau, 
originaire  d'une  pauvre  famille  des  Manges,  de- 
venu riche  et  célèbre  et  recherché  des  grands  par 
ses  talents  et  sa  vertu,  mort  chanoine  de  St-Mau- 
rice  d'Angers  le  4  décembre  1532.  —  Lehoreau 
et  Bruneau  de  Tartifume  donnent  son  épitaphe. 
—  Jacq.  Pineau,  bachelier,  en  décret,  1540. 
1558.  —  Jacq.  PeU,  1561.  —  Vincent  CréUn, 
1570-1580.  —  Martin  Couldrin,  1607,  mais  à 
titre  définitif  le  7  juillet  1610  seulement.  Ses  pré- 
décesseurs ne  résidaient  pas,  ni  lui-même,  assi- 
duement.  —  Jean  de  Saymond,  1614, 1622  — 
Christophe  de  Laurène,  1622.  —  Jean  Gachet, 
aumônier  du  roi,  1630, 1640.  —  Franc.  Picherit, 
t  le  31  octobre  1643  au  Châtaignier  en  la  Jubaa- 
dière,  où  il  était  né.  —  René  RioUan,  1645, 
1663.  "  Paul  Riollan,  1667,  1683.  —  Claude 
Héard  de  Boissimon,  licencié  es- droits,  1684, 
1690.  —  André  Davau,  bachelier  de  Sorbonne, 
docteur  ès-droiU,  1691 ,  f  le  20  avrill716.  —  Louis 
Rondeau  de  la  Perrière,  1717,  f  1®  *«  dé- 
cembre 1763,  &gé  de  84  ans.  ^  Pierre-René 
Favereau,  docteur  en  théologie,  V.  ce  nom, 
1764,  t  le  5  décembre  1780,  âgé  de  48  ans.  — 
Julien-Jean-Baptiste-René  Leroy er^  1786,  qui 
écrit  au  Journal  de  Paris,  une  lettre  repro- 
duite par  les  Affiches  du  3  février,  implorant 
secours  et  conseil  pour  ses  paroissiens  ruinés  par 
une  épizootie  persistante. — Louis-Franc.  Tessier, 
1791.  —  Gasneau,  1793. 

On  constate  l'existence  d'un  «  magister  »  dès 
1541  à  Jallais  et  encore  au  milieu  du  xvii«  s., 
mais  l'J^coZe  paroissiale  ne  fut  fondée,  à  titre  de 
bénéfice,  qu'en  1638  par  Phil.  Frain,  sieur  des 
Gourdonnières,  qui  dans  son  testament  du  22  sep- 
tembre constitua  une  rente  de  12  liv.  «  pour 
M  l'entretien  d'un  régent,  »  accrue  le  12  mai  1658 
par  son  neveu  Jacques  Frain  de  «  deux  seizains 
«  de  blé  [32  boisseaux].  » 

Dans  le  bourg  existaient  diverses  chapelles, 
entre  autres  celle  de  St-Jean,  qui  prenait  par- 
fois titre  de  prieuré,  délaissée  dès  1695»  rétablie 
plus  tard,  aujourd'hui  ruinée,  comme  celle  de  St- 
André,  démolie  en  1739.  Une  autre,  hors  du 
bourg,  au  Bouchot,  dépendait  des  religieux  de 
St-Georges-sur-Loire. 

Autour  du  doyenné  et  trop  souvent  à  ren- 
contre, dans  une  hostilité  rebelle,  s'aggloméra  une 
légion,  ailleurs  inouïe,  de  chapellenies,  de  con- 
fréries et  d'associations  bien  rentées  et  indépen- 
dantes, telles,  entre  toutes,  «  la  noble  conf^rie 
«  de  la  Transfiguration,  »  ou  celle  plus  puissante 
encore  de  «  la  Communauté  des  prêtres,  »  formée 
de  prêtres  habitués  non  amovibles.  Les  archives 
et  les  comptes  sont  remplis  de  leurs  discussions  et 
de  leurs  procédures  pour  le  partage  des  revenus. 


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Tout  ce  monde  crée  dans  le  pays  un  centre 
actif  de  vie  ecclésiastiqoe  qui  y  domine  l'in- 
flaence  séculière  et  tient  à  distance  les  seigneurs 
laïcs.  Le  château  primitif»  qui  s'élevait  an  lieu 
dit  la  Salle  de  Jallais,  à  l'extrémité  du  bonrg, 
était  rasé  dès  le  xiii*  s.  Le  fief  forme  nne 
simple  cbatellenie,  annexée  depuis  le  x?«  s. 
au  château  de  la  Brinière,  voisin  du  bourg,  resté, 
comme  dit  Roger,  «  un  grand  village.  »  Charles  IX 
y  couche  le  8  octobre  1565.  —  En  1574  l'église 
est  incendiée  par  les  Huguenots  et  tout  le  pays  reste 
à  la  merci  des  gens  de  guerre  pendant  vingt  ans, 
puis  régulièrement  mis  en  coupe  par  les  officiers 
du  roi.  —  L'industrie  s'y  installe  au  xvii*  s., 
le  conunerce  au  xviii*  s.  avec  les  Gesbron- 
Rogerie,  Gélusseau,  Humeau.  —  On  y  trouve  les 
hôtels  de  la  Croix-Verte  1564,  du  Plat- 
d'Etain  1636,  du  Cheval-Blanc  1654,  de  la 
Boule-cPOr  xviii*  s.  —  Entre  tant  d'usages,  les 
uns  de  fiscalité,  les  autres  de  dévotion,  on  cite 
cette  coutume  bizarre  d'arracher  un  chou  le  jour 
des  noces  et  de  l'amener  en  grande  charrette 
pour  faire  la  soupe  du  lendemain.  —  En  1788  les 
pauvres  y  étaient  nombreux,  le  quart  de  la  terre 
et  des  revenus  étant  on  bien  de  main- morte,  que 
se  partageaient  21  bénéficiers.  —  La  paroisse 
dépendait  de  l'Evèché  d'Angers,  du  Grenier  &  sel 
de  Cholet,  de  l'Election  et  des  Aides  d'Angers,  du 
District  de  Beaupréau  et  formait  de  l'an  Y  & 
l'an  X  un  chef-lieu  de  canton,  comprenant  Jal- 
lais,  St-Lézin,  la  Chapelle-Rousselin  et  la  Juhau- 
dière. 

Le  13  mars  1793  le  docteur  Rousseau,  V.  ce 
nom,  avec  80  gardes  nationaux ,  quelques 
patriotes  et  la  pièce  de  canon,  plus  tard  fameuse 
sous  le  nom  de  Missionnaire,  occupait  la  hau- 
teur voisine  du  château,  quand  il  y  fut  assailli 
par  les  SOO  gars  de  la  première  troupe  de  Gathe- 
lineau,  qui  après  deux  heures  de  combat  mit  le 
petit  poste  en  déroute  et  prit  le  canon,  délaissé, 
faute  de  chevaux,  et  mal  encloué.  Sur  la  fin  de 
l'année  et  en  1794  le  bourg  se  trouve  sur  le  pas- 
sage des  colonnes  de  Desmares  et  de  Gordelier 
qui  l'incendient.  Le  27  avril  1794,  Gharette,  Stofflet, 
Sapinaud,  Marigny  s'y  réunissent  et  s'y  séparent 
ennemis.  Enfin  en  mai  1815  le  premier  rendez- 
vous  y  est  donné  à  la  Vendée  nouvelle  par  d'Au- 
tichamp.  On  sait  que  la  scène  la  plus  sinistre  de 
celle  de  1832  se  passa  à  la  Ghaperonnière,  V.  ce 
mot. 

Maires  :  Jean  Humeau,  f  messidor  an  VIII. 

—  Macé,  17  avril  1815.  —  J.  Humeau,  12  juil- 
let 1815.  —  Jean  Humeau  fils,  23  janvier  1826. 

—  De  Mailly,  16  novembre  1830.  —  Joseph 
Guinehertière ,  18  février  1835,  installé  le 
le  12  mars.  —  Augustin  Macé,  29  septembre 
1846,  installé  le  18  octobre.  —  Eugène  de  Mailly 
de  Mon^ean,  10  septembre  1848,  démission- 
naire le  4  décembre  1852.  —  Bellot,  1853.  — 
Jacq. -Benoit- Polynice  Pinçon  de  Valpinçon^ 
4  août  1855.  —  De  Mailly,  1870,  en  fonctions, 
1875. 

Notice  Mm.  de  M.  Spal.  —  Notes  Mu.  de  M.  Boutimer  de 
St-André.  —  Arch.  de  U  Cure.  ~  Areb.  de  M.-et-L.  D  8; 
E  2868:  G  717.  -  Leboretn,  Mm.,  t.  H,  p.  458.  —  Brun, 
de  Tartif.,  Mm.  871.  ^  l,emKrchind,  Albin  Vendéen,  - 


B011M6M,  Lettre  à  M,  Beauehamp,  ^Mém,  de  fAcad* 
eeltïauê,  t.  V,  p.  281-9».— A«o.  <f^f^.,  1861,  p.  884.m- 

—  Bépert.  orcA.,  1863,  p.  62.  —  Pour  les  locéCtée,  voir  à 
leur  article,  le  Houx,  lé  Souehereau,  PiédmuuiU,  la 
Bùuère^  la  Chaperonnière,  Cierxaif,  lee  Cabcwnee,  la 
Brmière,  la  Chauviére,  etc. 

JaUerie  (la),  f.,  c»»  de  la  Comuaille.  — 
Acquise  le  13  janvier  1553  de  Rob.  de  Moutalais 
par  Jean  de  Noirieux. 

JFallet  (René-Joseph),  sieur  de  La  Yérouil- 
lère,  est  nommé  échevin  d'Angers  le  l*'  mai 
1711  et  le  l«r  mai  1713,  maire  le  f  mai  1715. 

—  Il  mourut  le  3  juillet  suivant,  âgé  de  56  ans,  et 
fut  inhumé  dans  l'église  St-Michel-du-Tertre,  son 
cœur  porté  aux  Gordeliers.  —  Sa  veuve  Perrioe 
Gourreau  mourut  à  la  Vérouillère  le  6  août  1730, 

—  Il  portait  d^azur  au  coq  d^or,  à  Vétoile  de 
même  posée  au  canton  senestre  en  chef. 

Mm.  919,  f.  2S8;  BB  106;  GG143  et  811. 

JFallet  (Marin),  sieur  de  la  Vérouillère,  fils 
du  précédent,  né  à  Angers  le  30  mai  1691 ,  pro- 
cureur à  l'Election  d'Angers^  échevin  le  l^r  mai 
1725  et  le  1*'  mai  1727,  procureur  du  roi  à 
l'hAtel-de -ville  le  16  janvier  1726,  fut  désigné 
maire  par  le  prince  de  Lambesc  le  5  août 
1738,  non  sans  une  vive  opposition  de  toutes  les 
compagnies  de  la  ville  et  du  clergé,  &  qui  sa 
conduite  passée  n'inspirait  aucune  confiance.  Il 
fut  néanmoins  continué  dans  ces  fonctions  le 
l*r  mai  1741.  —  Il  réorganisa  les  halles  couvertes, 
commença  le  chemin  du  pont  de  Sorges,  replanta 
l'avant- mail  des  tilleuls;  mais  il  dut  surtout  faire 
face  &  une  disette  terrible  et  résister  à  l'odieuse 
exploitation  de  la  misère  publique  parle  contrôleur 
général  Orry,  dont  il  refusa  courageusement  les 
blés  avariés.  —  Il  laissait  de  son  mariage  avec 
Marguerite- Agathe  Nepveu  onze  enfants,  dont 
l'alné,  chevalier  de  Saint-Louis,  capitaine  au 
régiment  d'Aquitaine-infanterie,  fut  tué  à  la  ba- 
taille de  Minden.  —  Un  jeton  à  ses  armes,  daté 
de  1743,  porte  au  revers  un  cog,  allusion  à  ses 
armes,  la  patte  levée,  et  pour  devise  :  Ad 
munia  quœque  usque  vtgilat. 

Areb.  mun.  BB  112,  f.  196.— Mm.  919,  C  250;  996,  f.  20. 

—  DumesnU,  p.  993.  »  Rev,  de  VAt^'ou,  1861,  p.  lèS. 

Jallet  (Louis-Joseph-Casimir),  sieur  de  la 
Maisonneuve,  mari  de  Jeanne-Renée  Alleaume, 
reçu  docteur-médecin  à  Ajigers,  le  28  lévrier 
1754,  échevin  d'Angers,  f  le  16  octobre  1778,  Agé 
de  56  ans. 

JaUet  de  U  VéroalUère  (Jean- Baptiste). 
cordelier,  docteur  de  Sorbonne,  ancien  provin- 
cial, ex -commissaire  de  la  grande  province  de 
France,  est  inhumé  aux  Gordeliers  d'Angers  ie 
24  juillet  1753.   —  Son   portrait  existe  gravé. 

Jalllère  (la),  t.,  c°*  de  la  Juhaudière.  — 
La  Joltière  (Gass.);  -«  ham.,  c"*  de  St> 
Augustin-des-B,  —  La  Jaillère  (Et.-M.).  — 
Domaine  de  la  famille  Lebel  xvi-xvii*  s. 

JaUléres  (les),  vill.,  c"  de  St-Satumin. 

Jallot  (Achille),  né  à  Pouancé  le  18  dé> 
cembre  1800,  entra,  au  sortir  de  l'Ecole  poly- 
technique ,  élève  sous-lieutenant  du  génie  à 
l'Ecole  d'application  de  Metz  (27  novembre  1822) 
pour  en  sortir  lieutenant  le  28  décembre  1824 
et  prendre  rang  comme  capitaine  au  2«  régiment 


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JAM 


de  s^Miirs,  le  4  février  1828,  à  titre  provisoire, 
confirmé  le  l*r  octobre  1830.  Détaché  succes- 
sivement depuis  1827  à  Tarbes,  à  Bayonne, 
à  Pau,  à  Lourdes,  il  fut  appelé  le  15  février 
1831  à  Arras  et  fit  partie  Tannée  suivante  de 
l'expédition  de  Belgique.  Ce  fut  lui  qui  eut  charge 
de  faire  brèche  par  la  mine  à  la  lunette  St-Lau- 
rent  et  il  fut  mis  à  Tordre  du  jour  du  15  no- 
vembre 1832,  comme  aussi  plusieurs  fois  cité  avec 
éloges  par  le  général  Haxo,  notamment  «  pour 
c  avoir  parfaitement  compassé  les  charges  de  ses 
«  fourneaux  »  dans  Tattaque  nocturne  du  14  au 
15  décembre,  qui  devait  décider  du  succès.  Le  26  fé- 
vrier suivant  il  était  nommé  chevalier  de  la  Légion 
d*honneur,  puis  chevalier  de  Tordre  de  Léopold  le 
15  avril,  et  passait  par  rang  d'ancienneté  en  1837 
à  la  première  classe  des  capitaines  d*état-major 
du  génie.  Il  était  alors  depuis  deux  ans  détaché 
à  Longwy,  dont  il  eut  pendant  un  séjour  de  15  ans 
i  compléter  les  défenses  ou  à  restaurer  les  forti- 
cations.  Chef  de  bataillon  le  25  juin  1846,  il  fut 
dirigé  le  23  mars  1850  sur  Milianah,  fut  promu 
au  grade  de  lieutenant-colonel  le  10  janvier  1852, 
puis  de  colonel  le  1"'  février  1854,  et  à  ce  titre 
appelé  aux  fonctions  de  directeur  de  Tarsenal  du 
génie  de  Metz  le  22  février  suivant,  président  le 
23  février  1855  du  jury  d'examen  de  TEcole  d'ap- 
plication, officier  de  la  Légion  d'honneur  le 
12  juin  1856.  11  recevait  le  7  juin  1858  des  féli- 
citations du  comité  des  fortifications  pour  ses 
études  et  projets  et  obtint  le  22  juillet  suivant 
sa  mise  à  la  retraite,  pour  se  retirer  en  son  châ- 
teau du  Houssay  en  St-Sauveur-de-Flée,  où  il  est 
mort  le  22  février  1860. 

Jallot  (Anne),  est  la  fondatrice  à  Angers  de  la 
communauté  des  sœurs  de  Saint-GharlesBorromée, 
pour  élever  et  former  des  maltresses  d'école 
habiles  à  instruire  et  à  soigner  les  pauvres.  Elle 
acquit  le  24  juin  1714,  au  coin  des  rues  du  Figuier 
et  de  la  Ghartre-St-Maurice  un  vaste  hôtel,  qu'elle 
légua  par  testament  du  15  mars  1725  à  la  paroisse 
et  où  l'institution  est  restée  jusqu'à  la  démolition 
du  logis  en  1869. 

Smilot  (René),  delà  Perrière,  est  reçu  docteur 
en  médecine  de  la  Faculté  d'Angers,  le  22  juillet 
1782. 

jraUot  {René'L4on),  né  le  8  mars  1779,  né- 
gociant en  vins,  premier  adjoint  au  maire  de 
Pouancé,  élu  conseiller  d'arrondissement  le  24  no- 
vembre 1833,  membre  du  Conseil  général  le  4  dé- 
cembre 1836  jusqu'en  1845,  maire  de  Chazé-Henri 
le  23  janvier  1841,  jusqu'en  1848. 

jrabBln  (le),  t.,  c"*  de  Chagé-a.'A.;  —  (le 
Grand-),  f.,  c»*  de  Bécon,  —  La  met.  et  ap- 
partenances appelée  le  J.  1405  (£  109),  — 
dépendait  du  domaine  de  Landeronde  —  et 
aujourd'hui  du  Mont-de-Piété  d'Angers;  —  (le 
Petit-),  f.,  c»«  de  Bécon.  —  Le  petit  Germain 
(Ca«s.  et  £t.-M.). 

aalotftère  (la),  t,  c"«  de  Gée.  —  La  mai- 
son de  Beaucheêne  alias  la  Chalottière  1749 
(Terrier  de  Gée).  —  En  est  sieur  Michel  de  Sarra 
1588. 

Jalousie  (la),  cL,  c»«  àeJarzé;  ^  m»"., 
c"«  de  St-Lambert-deS'Levées, 


jralo«8i«n  (la),  f.,  €»•  de  BouzilU,  -*  Le 
lieu  noble  de  la  Girouysière  1540  (C  106, 
f.  152).  —  La  Girousière  (Cass.).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  relevant  de  la  Pierre-Baudron.  ^ 
En  est  sieur  Mande  MuUet,  écuyer,  comme  mari 
de  Jeanne  Urnay,  1540,  n.  h.  Olivier  Subleau 
1670,  Noël  MuUet,  capitaine  au  régiment  d'Or- 
léans, 1720. 

Jaltlére  (la),  ham.,  c»*  d*Allençon;  —  c>* 
de  Faye.  ^  Ane.  maison  détruite,  qui  dépen- 
dait de  la  baronnie  du  Puy-de^Fou.  L'emplace- 
ment conserve  encore  la  trace  d'une  douve  ;  ■> 
vill.,  c"*  de  Morannes,  ^  L'houstel,  estre, 
puiz...  de  la  Jalletière  1432.  —  Le  vill.  de 
la  vieille  J.  1687  (H  Ursulines).  —  JLes  Jal- 
tières  (Et.-M.).  —  En  est  sieur  Olirier  Levenier, 
prêtre,  1393,  Et.  Ogier  1432,  Benjamin  de  Chan- 
chevrier,  veuf  de  Louise  Goderon,  1688,  n.  h.  Fr. 
Guitet  1733  ;  —  (la  Grande-),  h.,  c"  de  St-Lau- 
rent-de-la-PL  —  Le  lieu,  terre  et  seigneurie 
de  la  J.  1540  (C  105,  f.  246).  —Ane.  terre  seigneu- 
riale relevant  de  Chalonnes  et  de  la  Jumellière  et 
dontdépendaient  au  zvi*  s.  quatre  métairies.  Le 
seigneur  avait  le  titre  et  les  privilèges  de  fondateur 
de  la  paroisse.  Sa  litre  figurait  au  dedans  et  au 
dehors  sur  les  murs  de  l'église,  et  ces  droits 
honorifiques  lui  furent  maintenus  par  une  tran- 
saction du  9  septembre  1630  contre  la  dame  du 
Plessis-Beuvereau.  —  En  est  sieur  Guill.  de  la 
Bivière  qui  mourut  en  1450  dans  le  voyage  de 
Jérusalem.  Sa  fille  avait  épousé  Jean  de  Sanzay, 
dont  le  fils  Bené  vendit  la  terre  en  1537  à  n.  h. 
Bené  Erreau.  —  En  est  dame  Benée  de  Pincé 
1606  ;  —  en  est  sieur  Claude  de  Monteurs,  che- 
valier, en  1618,  par  acquêt  récent.  —  L'habitation 
à  celte  époque  n'est  déjà  plus  qu'une  vieille  ruine 
inhabitable,  avec  jardins,  pourpris,  étangs,  hautes 
futaies,  prés  et  garennes  ;  mm  (la  Petite-),  f  ,  c»* 
de  St-Laurent-de-la-Pl.  (E  650-692). 

Jalumlère  (la),  f.,  c>*  de  Vem.  —  En  est 
sieur  a  h.  Jean  Pétrineau  1689, 1594. 

#«MM...  —  V.  Gemm,,. 

Jambe-anx-MolBes  (la),  m»",  c"«  de  Vau^ 
chrétien,  —  autrement  appelée  le  Pavillon, 

Jambe-de-Pie  (la),  m*°,  c»»  de  Douces. 

Jambe-Sèohe  (la),  vill.,  c"«  de  St-Georges- 
Chat.  —  Gamha  sicca  1096  (Liv.  N.,  p.  153). 

—  V.  un  plan  du  village  sur  le  grand  plan  de  la 
chàtellenie  de  St-Georges  de  1776. 

Jambledère  (la),  f.,  c"*  de  la  Pommeraie. 

Joittèost.  —  y.  Chamhon. 

JambuAre  (la),  ham.,  c"*  de  Chaudron;  — 
relevait  de  Montrevault  ;  — -  en  est  dame  en  1458 
Guillemette  Simonne,  veuve  de  Jean  Bérarl;  — 
mm  ham.,  0^  de  Za  Poitevinière  ;  —  relevait  de 
Cholet,  où  rend  aveu  en  1671  Jean  Bourceau, 
héritier  de  Jacquine  Gourdon,  sa  mère. 

Jamer^B  ( ),  prieur  de  Bonne-Espérance, 

—  «  que  le  désir  de  vivre  en  paix  avait  depuis 
«  longtemps  fixé  à  Angers  »,  —  s'attaqua  pourtant 
à  triple  reprise  à  Audonys  par  deux  lettres  que 
reproduisent  les  n<»  4  et  6  des  N'ouvelles 
Affiches  du  Département  (1791),  —  et  encore 
le  30  janvier  1792,  V.  ci-dessus,  1. 1,  p.  156. 
-«  11  venait  «  de  jouer  9,v^  dévotes  an  Wnr  qui 


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JAN 


«  passe  raillerie  »,  comme  le  rappelle  à  cette 
ocoasioD  le  Journal  du  Département  (t.  III, 
p.  24).  Gomme  il  était  de  fait  insermenté, 
n'ayant  ancune  fonction  publique  ,  sa  messe 
attirait  ht  fonle.  Un  dimanche  d'octobre  1791 , 
après  TETangile ,  se  tournant  vers  ses  fidèles  : 
«  Vons  me  croyex  aristocrate,  leur  dit-il,  et  voilà 
«  pourquoi  vous  venez  à  ma  messe.  Je  jure  en 
«  votre  présence  d'être  fidèle  à  la  nation,  &  la 
«  loi,  au  roi  ».  Personne  n'osa  se  retirer. 

jMMeroB  {Charle9'Jo8eph),  né  le  2  mai 
1768  à  Beaufort  d'une  famille  de  magistrature, 
entra  sous-lieutonant  au  27*  régiment  de  ligne  le 

10  juin  1791,  et  après  les  premières  campagnes 
en  Savoie  et  sur  les  frontières  du  Nord  et  du  Rhin, 
nommé  capitaine  le  l«r  floréal  an  III,  rejoignit 
Tarméedltalieavec  titre  d'aide- de-camp  du  géné- 
ral Kilmaine,  chargé  de  la  défense  de  Vérone. 

11  était  à  Arcole  et,  blessé  dans  la  campagne,  fut 
fait  prisonnier,  puis  échangé,  et  bientôt  élevé  au 
grade  de  chef  d'escadron  du  8*  régiment  de  dra- 
gons le  28  messidor  an  IV,  il  sert  à  l'armée  de 
l'ouest  en  l'an  VI,  aux  armées  de  Danube  et  de 
Mayenne  en  Tan  VII  et  prend  sa  part  d'honneur 
à  la  bataille  de  Marengo,  en  enveloppant  avec 
quatre  régiments  9  bataillons  autrichiens,  qui 
déposent  les  armes.  Un  instant  condamné  au 
repos  par  la  fatigue  et  ses  blessures,  il  fut  rap- 
pelé en  activité  avec  commission  de  chei  d'es- 
cadron de  gendarmerie  dans  la  3*  légion,  en  rési- 
dence à  Chartres,  et  chargé  d'organiser  l'arme 
en  Piémont,  puis  avec  les  détachements  de  guerre, 
fit  les  campagnes  d'Autriche,  de  Prusse,  de  Po- 
logne, passa  colonel  de  la  22«  légion  le  16  juin  1807, 
officier  de  la  Légion  d'honneur  le  30  juin  1811,  et 
participa  enfin,  avec  les  troupes  qui  occupaient  le 
département  de  l'Ain,  à  la  défense  du  sol  de  la  pa- 
trie. Mis  en  non-activité  en  1814,  mais  avec  le  titre 
de  chevalier  de  St-Louis  le  15  septembre,  il  fut 
replacé  en  1819  à  la  tète  de  la  7«  légion  en  rési- 
dence &  Tours,  où  il  prit,  le  13  mars  1821,  sa 
retraite,  honorée  du  grade  de  maréchal  de  camp. 
Il  y  est  mort  en  janvier  1847. 

JaateroBs  (les),  ham.,  C*  de  Mouliheme, 
Jamet  (  Pierre  ) ,  reçu  le  15  mai  1658 
docteur-régent  en  la  Faculté  de  médecine  d'Angers, 
épouse  le  17  juin  suivant  Anne  Ghotard,  et  meurt 
le  2  mars  (D  26),  ou  suivant  un  acte  peut-être 
plus  sûr,  le  4  août  1689.  —  {Jean),  fils  du  pré- 
cédent, né  à  Angers  le  13  janvier  1668 ,  reçu 
docteur-médecin  en  l'Université  de  Reims  vers 
1684,  et  plus  tard,  je  crois,  en  l'Université  d'An- 
gers, était  établi  à  Doué  où  il  épouse  le  22  mai 
1692  Marie  de  Méré.  Il  y  prend  le  titre  de  «  con- 
«  seiller  du  roi,  médecin  ordinaire  de  sa  Mages^té  » 
1694.  —  11  se  remaria  le  7  février  1702,  à  Ger- 
nusson,  avec  Jeanne  Guibert  ;  —  f  vers  1739  ;  — 
{Denis),  fils  du  précédent,  docteur- médecin  (1728) 
de  la  Faculté  de  Montpellier,  épouse,  âgé  de 
28  ans ,  à  Martigné-Briand,  Anne  Bascher  le 
25  juillet  1730,  prend  les  fonctions  de  médecin 
de  l'Hétel-Dieu  de  Doué  à  partir  du  7  février  1721, 
et  celles  de  maire  perpétuel  en  1738.  —  (I>ent8- 
Laurent-^ean),  fils  du  précédent,  né  à  Doué 
le  19  septembre  1737,  est  établi  docteur  en  méde- 


cine à  Fontevraud  en  1768.  —  {Mathurin- 
Julien-François),  est  reçu  docteur-médecin  à 
Angers  le  l**"  décembre  1788. 

Jametterie  (la),  f.,  c^*  de  Bourgneuf;  — 
vill.,  c"«  de  Chantocé, 

Jamiére  (la  Basse-),  f.,  c»»  de  Thorigné. 

JamiB  (Charles),  prêtre,  profès  de  Taibbaye 
du  Louroux,  docteur  en  Sorbonne,  vicaire-général 
de  l'ordre  pour  les  provinces  d'Anjou,  Touraine 
et  Maine,  prieur  du  Petit-Gtteaux,  puis  de  Pon- 
•tron  et  enfin  de  l'abbaye  du  Louroux,  y  meurt 
le  17  décembre  1670  et  y  est  inhumé  le  lende- 
main dans  le  presbytère. 

Jamlaerie  (la),  f.,  c"*  de  Forges. 

Janainiére  (la),  cl.,  c"*  du  Voide,  —  En  est 
sieur  en  1609  Georges  Gallard. 

Jamoys  {Charles),  docteur-médecin,  reçu  à 
Angers  le  26  juillet  1607,  était  doyen  de  la  Fa- 
culté en  1614,  mari  de  Marie  Ménard. 

Janerie  (la),  ham.,  c^*  du  Louroux-Béc. 

Jaaetlére  (la),  vill.,  c"*  de  Vemot7.  —  La 
Gommetrie  (Gass.). 

Janlére  (la),  vill.,  c»»  de  St-Germain-des- 
Prés  ;  -»  (la  Haute,  la  Basse-),  ff.,  c««  de  Tho- 
rigné. —  Le  lieu  de  la  haute  Jehannière, 
lequel  est  situé  en  pays  de  landes  1540 
(G  105,  f.  160).  —  Appart.  alors  à  Jean  d'An- 
digné,  qui  le  relevait  de  Hoges  ;  —  en  1602  à 
Marie  d'Andigné. 

Janléres  (les),  ham.,  c"«  de  Parce.  —  An- 
cienne mo<>  noble  dont  est  dame  Jacqueline  de  la 
Touche  1595.  En  est  sieur  Alex,  du  Boul.  1627. 

Janla  {Michel),  maître  maçon  architecte, 
Angers,  1703,  —  ou  comme  l'appelle  son  acte  de 
décès  (25  juillet  1721)  «  maître  masson  et 
«  sculpteur,  âgé  de  60  ans  ». 

Janla  {Pierre- Alexandre),  né  à  Paris  le 
15  août  1790,  capitaine  trésorier  du  34*  régiment  de 
ligne,  puis  commandant  du  dépôt  de  recrutement 
de  la  Mayenne,  prit  sa  retraite  à  Angers  vers  1842, 
avec  les  fonctions  pendant  près  de  20  années  de 
préposé  en  chef  de  l'octroi  (1845-1864).  —  Il  y  a 
publié  dès  1845  un  Dictionnaire  complet  des 
Communes  de  France  (Angers,  in-99,  Cosoier 
etL.),  réédité  en  1851  et  tenu  au  courant,  tous  les 
deux  ans,  par  des  Suppléments,  dont  le  septième 
et  dernier  reproduisant  les  six  premiers,  a  paru  en 
1869  (Angers,  P.  Lachèse,  Belleuvre  et  Dolbeao, 
in-8o  de  46  p.).  Ancien  collaborateur  du  Specta- 
teur  Militaire,  membre  fondateur  de  la  Société 
Grammaticale  d'Angers,  il  y  était  depuis 
longues  années  un  des  membres  les  plus  assidus 
et  des  plus  actifs  de  la  Société  Industrielle  et  a 
publié  dans  ses  Bulletins  depuis  1846  nombre  de 
rapports  sur  des  procédés  économiques  on  indus- 
triels,  notamment  sur  la  Carte  géométrique 
de  Priston  en  1846,  sur  la  Section  des  Arts 
divers  de  l'Exposition  de  1853,  sur  le  projet 
d'association  pour  la  vente  au  détail  de  la 
boucherie  en  1856,  et  sur  la  Section  d'Eco- 
nomie  domestique  de  l'Exposition  de  1858»  U 
est  mort  à  Gorné  le  27  juillet  1872,  âgé  de  82  ans. 

JaaneaiuK  (René),  fils  de  Gharles  J.,  doc- 
teur agrégé  en  droit,  professeur  de  droit  fran- 
çais, avocat  du  roi  au  Présidial,  1700,  recteur  de 


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JAN 


-  390  — 


iAR 


rUniversité  1726,  cooseiller  et  ôchenn  perpétael 
de  rH6tel-de-yille  d'Angers,  marié  le  31  mai 
1701  à  Marie- Anne  Maugin,  était  doyen  de  TUni- 
versité  en  1767  et  survivait,  bien  vieux  sans 
doute,  à  son  fils  René-Charles,  inhumé  le  9  no- 
vembre à  Briolay.  ^  La  Bibliothèque  d'Angers 
conserve  de  lui  parmi  ses  Mss.  un  Cours  de  droit, 
Recitationea  solennea  super  quatuor  libros 
Institutionum  Juatiniani  (Mss.  331,  in-é^, 
pap.  de  481  fol.)*  précédé  d'un  discours,  lu  à 
l'Académie  le  15  décembre  1726,  un  Traité 
dea  Preacriptiona^  commencé  par  Pocquet  de 
Livonniére,  son  collègue  en  l'enseignement  du 
droit  français  (Mss.  348,  in-4o  de  322  p.)» 
l'Eloge  de  René  Gohin  (Mss.  497)  et  divers 
Diacoura  prononcés  au  Présidial  (Mss.  498). 

Janot,  cl.,  c^*  de  Daumeray. 

Janodére  (la),  ham.,  C""  de  Corzé. 

Jansomuile  (la),  f.,  c°«  de  Chatelaia. 

Janvier  ( ),  chanoine  régulier  d'Angers, 

a  mis  une  épigramme  de  sa  façon  en  tôte  de  la 
réimpression  de  la  Vie  de  Dupineau  par  Ni- 
ceron  (Paris,  Briasson,  1731). 

Janvier  ( ) ,  né  aux  environs  de  Château- 

gontier  d'une  famille  de  paysans,  apprit  dans 
les  champs,  par  l'expérience  et  d'instinct,  à  guérir 
et  «  à  rebouter  les  membres  »,  à  ce  point  qu'il 
s'amusait  dit-on,  à  casser  les  jambes  aux  moutons 
pour  les  leur  remettre.  Poussé  aux  études  et  devenu 
prêtre,  il  raisonna  l'art  qu'il  savait  déjà  pratiquer 
et  s'acquit  une  réputation  sans  égale  dans  tout 
l'Anjou  au  xviii«  s.  Il  habitait  Angers  et  y  exer- 
çait librement,  autorisé  d'un  ordre  du  roi  et  grati- 
fié môme  par  le  ministre  Saint-Florentin  d'une 
pension  de  800 1.  sur  l'évôché.  Il  soignait  les  pauvres 
gratuitement  et  ne  pouvait  suffire  aux  appels  du 
plus  grand  monde.  jNommé  vers  1760  prieur- 
curé  des  Essards,  il  venait  exprès  à  Angers  deux 
jours  par  semaine,  et  plus  tard  s'y  établit,  ce 
semble,  à  demeure,  mais  sa  santé  dès  lors  dépé- 
rissait sensiblement  et  il  était  réduit  dès  1765  à 
confier  souvent  les  opérations  les  plus  délicates 
à  Bourgonnier,  le  seul  élève  qu'il  eut  formé 
(BB 122). 

Janvier  (Urhain),  natif  d'Angers,  maître 
cbirurgien  en  robe  longue  de  la  Faculté  de  Paris, 
meurt  chirurgien  ordinaire  de  Marie-Louise- 
Elisabeth  d'Orléans,  le  2  fév.  1723,  &gé  de  58  ans. 

Janvier  de  la  Motte  (Elié),  né  à  Laval  le 
2  février  1798,  élevé,  avec  son  frère  Eugène,  au 
Lycée  d'Angers,  puis  ses  études  de  droit  termi- 
nées, sucr^asivement  nommé  procureur  du  roi 
à  Mamers  et  à  Alençon,  revint  en  1828  à  Angers 
comme  conseiller  à  la  Cour  d'appel.  Reçu  en  1845 
de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'An- 
gers, il  l'avait  représentée  en  1846  au  Congrès  de 
Gènes  et  en  a  laissé  dans  ses  Mémoirea  (t.  YI, 
part.  I,  p.  1)  un  important  compte-rendu.— Après 
la  mort  de  son  frère  (1852),  il  le  remplaça 
comme  député  de  Tarn  et-Garonne  au  Corps  Lé- 
gislatif, où  il  siégeait  encore  à  l'époque  de  sa 
mort,  survenue  à  Angers  le  16  mai  1869.  Outre 
de  hautes  relations  établies  dans  sesjïombreux 
voyages  d'agrément  ou  d'étude  en  Italie  dès  1838, 
en  Suisse,  en  AUemague,  en  Hollande,  en  Angle- 


terre, il  avait  rapporté  d'un  long  séjour  à  Rome 
en  1850  le  titre  de  comte  romain  et  la  croix  de 
commandeur  de  St-Grégoire  le  Grand.  Y.  Mém, 
de  la  Soc.  d'Agr,,  Se.  et  Arta,  1869,  p.  247, 
art.  de  M.  Ad.  Lachèse. 

JoMVfNtitf,  #aM«fl«.  —  Y.  Genvrate. 

Jaqneniére  (la),  ham.,  c»*  du  Tremblay, 

—  La  Guinguiniènre  (Cass.). 
Jaqnetlére  (la),  f.,  c»»  de  Carbay.  —  La 

Jarretière  (Cass.). 
Jaqnetiéres(les),  .^  c^'àeVarennes-a -M. 
Jaqnetterie  (la),  cl.,  c««  de  Jarxé, 
Jard  (le),  ham.,  c««  de  CUré,     -  Le  viU 

laige  de  Jaera  1605,  du  Jara  1632  (G  Cure). 

—  Le  Baa,  le  Haut  Jara  (Cass.).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Christ.  Ysambert,  écuyer,  1540 
(C  106.  f.  6);  -  f.,  c»«  de  St-Philbert-du-P , 

Jardiére  (la),  f.,  c»*  de  Loire, 

Jardin  (le),  cl.,  c^  de  Meigné-le-V.  ;  « 
f.,  c°«  de  Bauné.  —  Le  lieu  vulgairement 
appelé  le  J.  1505.  —  JLe  lieu  et  domaine 
du  J.  1527.  —  Dépendance  du  prieuré  de  Ste- 
Croix  du  Yerger,  de  qui  Philippe  Chaston  l'acquit 
en  1527  (Titres  du  Yerger);  -«  (le  Bas-),  m»**, 
c"»  d*Angera  E.;  —  (le  Grand-),  f.,  c»«  de 
Montjean, 

Jardins  (les),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Gen- 
neteil,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Malvoisine  ;  — 
1,420  met.  de  cours;  —  f.,  c»*  de  Chaude- 
fonda;  —  f.,  c»^  de  St-Georgea  a,'L. ;  —  ham., 
c»«  de  Varennea-a.'Mont,  —  En  est  sieur  h.  h. 
Noël  Lignis  1661. 

Jardins  (iw  Ba»-),  f.,  c»«  d*Echemiré;  — 
(les  Grands-),  c»»  d'Angera  E.  —  Une  mai- 
aon,  jardrina  et  appartenancea  appelé  le 
Grand  Jardrin  1529  (G  St-Maurice).—  Acquise 
par  le  corbelier  de  St-Maurice  à  cette  date.  Y.  la 
Croix^Renard, 

Jardins-de-Ia-ViUe  (\es),  f.,  c»<  d'/n- 
grandea, 

Jardraie  (la),  f.,  c"«  du  VieiUBaugé. 

Jarre  ^Pierre-Char lea),  géomètre,  demeu- 
rait au  chAteau  de  Cholet  en  1770. 

Jarret  de  la  Mairie  (Henri-René^Louia), 
né  le  11  novembre  1778  à  Longuefuie  près  Ghfl-  . 
teangontier,  ancien  capitaine  dans  les  chouans 
de  l'Ouest,  maire  de  Pontigné  le  25  mai  1821 , 
est  nommé  membre  du  Conseil  général  par  or- 
donnance du  20  août  1824;  —  meurt  le  2  janvier 
1835.  —  (Henri*),  né  à  Baugé  le  3  mars  1804, 
élève  des  écoles  de  St-Cyr  et  de  Saumur ,  dé- 
missionnaire en  1830,  conseiller  général  élu  le 
27  août  1848,  jusqu'en  1852,  f  le  26janvi6r  1872. 

Jarretière  (la),  viil.,  c°«  de  Denée.  —  La 
croiz  de  la  J,  1471  (Souvigné).  —  La  Carre- 
tière  (Postes).  —  En  est  sieur  n.  h.  Charles 
Daburon  1686,  commissaire  provincial  de  l'artil- 
lerie de  France,  f  le  19  mai  1792.  —  Y.  la 
Jaquetière, 

Jarriaie  (la),  f.,  c'«  de  Bourgneuf;  «•  f. , 
C*  de  Champigné;  ^  f.,  c°*  de  Jallaiat  app^ 
vers  1680  à  Claude  Pocquet  de  Livonniére;  ■> 
ham.,  c^*  de  Morannea,  --  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie dont  est  sieur  en  1457  Baudouin  de 
Tucé.  Il  le  vendit  le  8  juillet  1464  pour  1,030  écu9 


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à  Jean  Lenfant  et  Jean  Petit  Dans  le  partage 
entre  leurs  héritiers,  le  domaine  qui  se  compo- 
sait primitivement  de  la  Jarriaie  et  de  la  Bro- 
chérie  fat  divisé,  et  la  Jarriaie  resta  aux  Lenfant. 

—  Guill.  de  Glermont,  mari  de  Catherine  Len- 
fant, rend  aven  à  Morannes  en  1499  pour  «  ses 
«  deax  maisons  anciennes,  avec  grande  cave  voû- 
«  tée,  grands  mazeris  et  muraille,  motte  an- 
c  cienne,  foie,  doaves  anciennes,  fossés  doubles.  » 
Le  10  avril  1510  il  vendit  le  fief  seulement  à 
Jean  de  la  Palln,  dont  la  veuve,  remariée  à  Jean 
Dorange»  céda  son  droit  au  fermier,  officier  de 
la  terre  de  Morannes  (17  juillet  1537).  —  La  mé- 
tairie sans  féage  appartenait  en  1533  à  René  Mou- 
teul  de  la  Ricordeliére,  dont  la  fille  Jeanne  épousa 
René  Guyet,  et  la  petite-fille  Gilles  Launay  1582; 

—  en  1619  an.  h.  René  Minée,  fie  23  août  1652, 
âgé  de  85  ans;  •«  ham.,  c"*  de  Sœurdres. 

Jarriale-de-Mosé  (la),  f. ,  c"«  de  Cham- 
pigné.  —  LaJarrie  de  M.  1768  (El. -C.). 

JarHe  (la),  c»«  de  Chalonnes-s. -Loire.  — 
Ane.  fief  dans  la  grande  lie,  relevant  de  la  bar 
ronnie  de  Ghalonnes  ;  —  en  est  sieur  Hardy  du 
Vergier,  écuyer,  par  sa  fenune  Anne  de  la  Jarrie, 
1513,  René  Ërreau,  écuyer,  1540  (G  105.  f.  245), 
n.  h.  Pierre  Gazean,  mari  de  Jacqueline  de  la 
Roussière,  1597, 1621  ;  —  ham.,  C*  de  Jallais  ; 
«  f.,  c»«  du  May;  —  c»»  de  Saulgé-VH, 
'—  Ane.  fief  et  seigneurie,  appartenant  à  Mar- 
guerite de  Broyses,  veuve  Jounauk,  qui  le  rele- 
vait de  Luigné,  1539  (G  106,  f.  206),  Franc,  de 
Claude  Amoureux  1671,  Claude-René  de  Ru«son, 
mari  de  Renée  Amoureux  1731,  frère  Mich.- 
Hubert-Louis  de  Murât,  commandeur  du  Temple 
d'Angers,  1786;  —  f.,  c»»  du  Voide.  —  Eu  est 
sieur  Thibault  Meignenean  1596,  Tristan  Dar- 
tois,  écuyer,  mari  de  Françoise  Chabot,  1622, 
1652,  qui  vend  à  sa  sœur,  Françoise  Dartois, 
veuve  de  n.  h.  Thomas  Nepveu  de  la  Hamar- 
dière,  le  10  avril  1674.  Celle  ci  la  donna  en  dot  à  sa 
tille  qui  épousa  n.  h.  Guy  Simon  en  1675;  — 
\,Ja  Grande-),  chat,  et  f.,  t^*  de  St-Germain- 
lèS'Montf,  —  Ane.  m»*»  noble  avec  chapelle  dé- 
diée à  Ste-Anne  ;  —  appart.  du  xvi«  au  xviii*  s. 
à  la  famille  Joubert,  durant  tout  le  xviii*  s.  à  la 
famille  Lirot,  sur  qui  elle  est  saisie  nat^  en  1793 
et  vendue  le  17  prairial  an  VL  ~  M">*  Mélanie 
Valdor,  dont  les  Poésies  ont  eu  leur  célébrité, 
l'a  possédée,  et  c'est  d'elle  que  Ta  acquise  vers 
1840  M.  Gantret  de  la  Moricière  ;  —  (la  Petite-), 
ham.,  c'*  de  St-Germatn-sous-Afontf. 

Jarriére  (la),  cl.,  c"«  d*E triché. 

Jarrillale  (la),f.,  e"*de  Chatelais,  acquise 
en  1507  de  Foulques  Sébille  par  Pierre  de 
Rohan  ;  •-  f.,  c°*  du  Lion-d^Ang.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Franc,  de  TEpinay,  1539,  qui  la  rele- 
vait du  Bois-de-la-Court,  de  la  Perrière  et  des 
Faveries  (C  105,  f.  360);  -  f.,  c»»  de  Si- 
Lambert'des-L.  ;  —  ham.,  c"«  du  Tremblay. 

JarroB  {E tienne)  t  deSaumur,  est  le  premier 
ingénieur,  sous  qui  furent  commencés  en  1490 
les  travaux  de  canalisation  de  l'Yèvre  près 
Bourges,  qui  fut  mise  dès  lors  en  état  de  porter 
des  bateaux  de  40  pieds  de  long. 

Jarr/,  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  la  ChapelU' 


8.-Oudon,  traverse  Andigné,  se  jette  dans  TOn- 
don;  —  3,500  met.  de  cours;  —  vill.,  c»«  de 
Brain-aur^All.  —  Terra,  vendemia  adJar- 
riam,  —  décima  in  Jarria,  de  Garria,  — 
de  la  Jarria  1120  circa  (Fontev.,  Gr.  car- 
tul.  15t.  511,  594,  595).  —  MoUndinus  de 
Jarris,  —  feodum  de  Jarriis  xiii*  s.  —  i>e- 
cima  Uni  et  chanvre  et  mil  et  penil  dicta 
Jarries  1208.  —  Gervasius  de  Jariee  1169 
(Fontev.,  Pr.  des  Loges).  —  Jarie  (Cass.).  — 
Avec  m'"  à  eau  dès  le  xiu*  s.  —  Domaine  donné 
au  xn*  s.  par  Robert  Lebonvier  à  Tabb.  de  Fon- 
tevraud. 

Jarry  (Jacgues),  maître  architecte,  à  Beao- 
lieu,  1767,  1790.  —  {Joseph-Pierre-Calixte), 
docteur  en  médecine,  natif  de  Doué,  y  meurt  âgé 
de  37  ans,  le  11  avril  1747.  Il  avait  épousé  le 
l*r  septembre  1738,  à  Montreuil-Bellay,  Perrine- 
Louise  Thibault. 

Jaraé*  c«"  de  Seiches  (9  kil.  500),  arr*  de 
Baugé  (10  kil)  ;  —  à  29  kil.  d'Angers.  —  Ager 
qui  a  vulgarihua  vocitatur  Gerctocue  vi«  s. 
(Vit.  Magnob.,  ap.  Boll.,  t.  VII,  oclob.).  —  Po- 
testaa  Jarziacua  958-987  (Gartul.  St- Aubin, 
f.  g7  vo).  —  Garzeium  1035-1060  (Cartul.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  35).  —  Jarzei  1060  (Arch. 
d'A.,  t.  II,  p.  51).  —  Curtis,  territorium  Jar- 
xiaci  1060,  1081  (Caitul.  St-Aubin,  f.  87).  — 
Gerciacua  1060-1080  (Cartul.  du  Ronc,  Rot.  1. 
ch.  49).  —  Jarce  1060-1067  (Ib.,  Rot.  1,  ch.  28). 

—  Jarciacua  1052-1082  (2«  Cartul.  St-Serge, 
p.  61).  —  Jerziacua  1060-1080  (Cartul.  St- 
Aubin  ,  f.  84  V»).  —  Zarziacua  1114-1134 
(2*  Cartul.  St^Serge,  p.  195).  —  Jarze  1283 
(G  352).  —  Sur  un  sol  inégal,  coupé  de  vallons 
et  de  hauts  coteaux  boisés,  —  entre  Echemiré 
(4  k.  500)  àl'E.,  Cheviré-ie-R.  (5  k.1/2)  au  N.-E., 
Beauvau  (3  kU.)  à  l'O.  et  au  N.-O.,  Marcé 
(7  kil.)  à  l'O.,  Chaumont  (4  kil.)  et  Sermaise 
(3  kil.  1/2)  au  S. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Tours  tra- 
verse le  bourg  de  l'E.  à  l'O.  (6  Jdl.  1/2),  y  croi- 
sant les  chemins  des  Rosiers  à  Sablé  et  de  Corné 
à  la  Flèche. 

Y  naissent  les  ruiss.  du  Pouillé,  du  Téry,  de  la 
Petite-Frênaie,  de  Glené,  de  la  Rochette,  dit 
aussi  du  Moulinet  ou  de  Jarzé. 

En  dépendent  les  hameaux  ou  viU.  des  Barres 
C8  mais.,  22  hab.),  des  GoupiUères  (4  mais., 
14  hab.),  de  Boue  (6  mais.,  27  hab.),  de  la  Ver- 
glacière  (4  mais.,  13  hab.),  les  châteaux  de 
Montplacé,  de  la  Galaisière,  de  la  Roche-Piau  et 
près  de  200  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,311  hect.  dont  110  hect.  en 
vignes,  et  598  en  bois. 

Population  :  Î70  feux,  i,îi8  hab.  en  1790- 
1726  —  350  feux  en  1788.  —  i,680  hab.  en  1790. 

—  i,800  hab.  en  1831.  —  i,792  hab.  en  1841. 

—  i,85f  hab.  en  1851.  —  i,859  hab.  en  1861. 

—  i,9i7  hab.  en  1866.  —  iJ39  hab.  en 
1872,  dont  627  hab.  (182  mais.,  204  mén.)  au 
bourg,  situé  au  sonunet  (104  met.),  d'un  double 
versant  dk)ù  l'on  domine  une  grande  partie  du 
Baugeois. 

Foirea  le  23  avril,  le  deuxième  mardi  de  juin, 


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Le  dernier  mardi  d'octobre,  sans  importance,  tan- 
dis que  VAsseinhlée  qai  se  tient  le  dimanche 
avant  la  St-Jean,  est  très-forte. 

Bureau  de  poste. 

Chef-lieu  de  Perception^  comprenant  les  c»" 
de  Beau  van,  Chaumont,  Fontaine-Milon,  Lue  et 
Sermaise. 

Jolie  Mairie  neuve»  avec  J^coZe  communale 
laïque  de  garçons,  construite  sur  un  terrain 
acquis  le  i$  mars  1855»  en  vertu  d'ordonnance 
du  21  avril  1854.  Les  travaux  ont  été  reçus  le 
12  janvier  1857  (arch.  Delestre).  ^  L'ancienne 
s'élevait  place  des  Halles  et  a  été  aliénée  le 
23  juillet  1854.  —  Ecole  de  filles  tenue  par  les 
sœurs  de  St- Joseph»  communauté  locale  fondée 
en  1837,  pour  l'éducation  et  le  soin  des  pauvres, 
par  M"*  Caroline  Ledeux»  originaire  de  Baugé. 
Elle  dessert  aussi  un  bel  Hôpital. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Gyr  et  à  Ste  Julitta 
(succursale»  30  septembre  1807)»  s'élève»  au  bas  do 
bourg  vers  l'E.»  un  peu  à  l'écart  de  la  route  dé- 
partementale» sur  un  sol  fortement  incliné.  La 
nef  unique  comprend  quatre  étroites  travées, 
voûtées  en  croisées  d'ogive»  avec  clés  armoriées» 
et  &  nervures  saillantes»  qui  s'éteignent  sans 
chapiteaux  dans  de  fausses  colonnes  à  demi- 
engagées»  chaque  travée  éclairée  de  chaque 
c6té  par  une  fenêtre  à  double  meneau»  chargé 
d'enroulements  de  pierre,  avec  débris  de  vitraux. 
Toute  cette  partie  de  l'Sdifice  date  des  pre- 
mières années  du  xvi«  s,  et  a  été  ajoutée  à 
l'église  primitive.  La  nef  antique  forme  le  chœur 
actuel,  de  trois  travées,  où  s'ouvrent  à  droite  et  à 
gauche  des  chapelles  en  guise  de  bas-côtés»  —  celle 
de  gauche  dédiée  à  la  Vierge»  de  quatre  travées, 
dont  une  ouvre  sur  le  transept»  portées  sur  de 
grosses  colonnes  rondes  à  chapiteaux  antiques 
mais  remaniés,  décorés  de  feuillage»  avec  fenêtre 
à  meneau  unique.  Dans  le  mur  est  encastrée 
l'épitaphe  du  chanoine  Loys  Grippon»  mort  le 
5  décembre  1524,  et  au-dessous,  gravée  la  repré- 
sentation de  son  cadavre»  couché  nu,  les  mains 
croisées»  le  bras  droit  chargé  d'une  aumusse, 
avec  écu  armorié  de,»,  à. . .  accompagné  de 
3  clous  de  la  Passion  ieti;  —  celle  de  dr.» 
dédiée  à  St  Sébastien»  ne  comprend  que  trois 
travées  portées,  sur  d'énormes  piliers  sans  mou- 
lures, les  voûtes  surexhaussées  avec  toutes  les  com- 
plications des  entrecroisements  du  xvi*  s.  »  et  autre- 
fois éclairées  par  cinq  fenêtres  semblables  à  celle 
de  la  nef  ;  dans  le  mur»  une  jolie  piscine  et  une  porte 
en  anse  de  panier»  cantonnée  d'élégants  fleurons, 
qui  n'apparaît  plus  qu'à  l'extérieur.  C'est  la  chapelle 
seigneuriale,  fondée  vers  1328  en  l'honneur  de  St 
Martin,  mais  reconstruite,  en  même  temps  que  la 
nef,  de  1500  à  1504.  On  y  voyait  jusqu'en  1840 
une  belle  statue  peinte  de  St  Christophe,  une 
Notre-Dame,  et  au  temps  de  sa  splendeur  pre- 
mière ,  un  magnifique  Sépulcre  comprenant 
16  personnages,  œuvre  du  sculpteur  Louis  Hou- 
eier,  détruite  très-probablement  dans  les  dernières 
années  du  xvi*  s.  Gaignières  a  conservé  seule- 
ment le  dessin  du  tombeau  d'Isabeau  de  Tessé 
qui  décorait  le  chœur.  —L'abside  comprend  deux 
travées  dont  les  rinceaux  enchevêtrés  de  la  voûte 
11 


(xvi*  s.)  s'effeuillent  aux  deux  tiers  de  hauteuf 
sur  d'étroits  chapiteaux  autrefois  armoriés.  Le 
fond  plat  est  complètement  ajouré  par  une  large 
et  haute  baie  à  4  meneaux»  avec  enroulements  de 
pierre  décorés  de  débris  de  vitraux.  Dans  la  pre- 
mière travée  un  arceau  surbaissé  s'ouvre  à 
gauche  dans  la  sacristie,  à  droite  dans  un  pe'it 
oratoire,  relié  à  la  chapelle  seigneuriale,  avec 
cheminée  dont  le  tuyau  perce  le  toit.  —  Une  boi- 
serie recouvre  les  murs»  bordée  de  16  stalles»  dont 
12  anciennes  (xvii*  s.)»  à  miséricordes  sculptées 
de  pichets»  de  feuillages^  de  chauves-souris,  de 
tètes  de  sauvages  et  de  bêtes  fantastiques.  —  De 
hauts  et  épais  contreforts  flanquent  de  toutes 
parts  l'édifice  reconstruit  pour  partie  à  la  fin  du 
zv«  s.  (1467)  sur  une  base  plus  antique  et  trans- 
formé au  commencement  du  xvi«  s.  Vers  N.  pour- 
tant apparaît  encore  partie  du  mur  ancien  de  U 
nef  en  petit  appareil  moyen  régulier  du  zi*  s.  -» 
Un  clocher  moderne,  carré,  de  deux  étages> 
informe  et  nu»  avec  haute  flèche  en  bois  recou* 
verte  d'ardoise»  repose  sur  la  travée  intermédiaire 
entre  la  nef  et  le  chœur»  au  centre  de  l'édifice 
restauré  complètement  de  1844  à  1853.  —  Une 
belle  lithographie  en  existe  dans  l'Anjou,  de 
H.  de  Wismes. 

La  cure  porte  la  date  i6i3  et  le  nom  du  curé 
Pierre  Michel,  On  y  conserve  deux  statues, 
XVI*  s.»  St  Bernard  et  St  Benoît,  provenant 
de  l'abbaye  de  Chaloché. 

Dans  le  cimetière,  se  trouvent  les  épitaphes 
de  Jean  Girard  1502»  de  Françoise  Thaunay 
1632»  de  Julien  Nouchet»  notaire  royal»  et  de  sa 
femme  Françoise  Leroy  1627-1650»  de  Charles 
Onvrard  1766,  de  Jeanne  Guiton  1770.  ^  Jean 
Bourré  y  fonda  le  17  août  1505  une  chapelle 
de  Ste-Anne  et  de  Ste- Madeleine ,  attenant 
au  parc»  avec  entrée  double  pour  le  chAteao  et 
pour  les  fidèles. 

Un  beau  dolmen  existe  i  droite  de  la  route  de 
Seiches,  presque  au  sortir  du  bourg  de  Jarzéi  à 
la  Roche-Thibault,  V.  ce  mot.  —  Il  ne  faut  pas 
douter  que  le  bourg  actnel  ne  fût  sur  le  chemin 
antique  de  Baugé  à  Seiches»  probablement  par 
Marcé»  et  à  la  rencontre  de  diverses  autres  voies* 
dont  une  reconnaissable  par  Beauvau  à  travers 
la  forêt  de  Chambiers,  et  une  autre  sur  Cheviré 
par  Vaux»  V.  ce  mot.  C'est  au  i*  s.  le  centre 
d'un  ressort  administratif»  potestos,  et  au  zi* 
d'un  district  qui  comprenait  notamment  la 
villa  de  Montplacé.  Le  territoire  de  fieauvau  n'en 
fut  détaché  en  paroisse  distincte  qu'au  xi«  s.  et 
par  un  bienfait  des  seigneurs  au  profit  de  St-Serge* 

La  paroisse  de  Jarzé  date  au  moins  du  ix*  s.  ^ 
L'église,  fondée  par  les  seigneurs»  leur  appartenait 
encore  an  zi*  et  avait  figuré  dans  le  douaire  de 
leur  fille  atnée. 

Elle  fut  transformée  par  la  libéralité  de  Jean 
Bourréi  dont  un  acte  du  9  mars  1500  y  constitua 
un  Chapitre  de  5  chanoines,  le  curé  le  premier  en 
titre  avec  droit  d'employer  un  vicaire  pour  le  ser* 
vice  paroissial,  chaque  prébende  ayant  sa  maison 
et  son  jardin  à  portée  de  l'égUse.  Deux  chape- 
lains^ deux  enfants  de  chœur  complétaient  la 
fondation»  ces  derniers  logés  et  nourris  sous  U 


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direction  d'an  maître  chargé  de  les  instmire.  — 
Le  jeodi*9aint  an  des  chanoines  lavait  les  pieds 
à  13  paavres  et  donnait  à  chacun  â  s.  6  deniers. 

La  cure  était  à  la  présentation  jusqu'au  xvii«  s. 
de  l'abbé  de  Toussaint  d'Angers,  à  raison  de  sa 
prébende  du  Chapitre  St-Maurice,  aa  xviu*  s.  du 
chanoine  semainier,  et  à  la  collation  de  l'évêque. 

Curéa  :  Fromondus,  1052-1082.  —  Jamet  de 
Rougi, ii95.  —  André  Douhleau,  1443.  —Jean 
Broder,  1444,1447.  —  Jean  Ducléray,  bache- 
lier en  droit  canon,  1521»  1567.  —  Pierre  Michel, 
1606.  C'est  le  premier  qui  réside  et  fasse  fonctions 
cnriales.  Il  meurt  le  29  janvier  1653,  mais  il  s'é- 
tait démis  depuis  4  ou  5  ans.  —  Sous  son  règne 
de  plus  de  47  ans  plusieurs  pestes  terribles  déci- 
ment la  paroisse,  notamment  d'août  1627  à  jan- 
vier 1628,  et  encore  d'août  1639  à  janvier  1640. 
Le  11  décembre  1611  on  tue  à  coups  de  bâton 
dans  le  bourg  et  l'on  achève  d'un  coup  de  pistolet 
une  pauvre  femme  accusée  d'être  sorcière  et  que 
le  curé  enterre  néanmoins  au  grand  cimetière.  ^ 
Franc.  Dupineau,  juillet  1649,  octobre  1654.  ^ 
Urb.  Lemercier,  janvier  16îi5,  mai  1663.  — 
Pierre  Ogier,  juillet  1663,  février  1673.  —  Julien 
Henry,  septembre  1673,  mai  1680.  —  Jean- 
Franç.  Leroy er  de  Chantepie,  septembre  1681 , 
février  1694,  qui  meurt  le  17  août  1718  à  Gouis, 
âgé  de  70  ans.  —  P...  Leroy  er,  août  1694. 
mai  1713.  Pendant  trois  années  1695-1697 
la  paroisse  est  terrifiée  par  les  courses  d'une 
«  béte  féroce,  »  qui  dévore  les  enfants.  —  Pierre 
Marion,  août  1713,  bachelier  en  théologie,  f  le 
7  mai  1715.  —  Franc.  Guinehert,  mai  1715, 
mars  1736,  f  le  15  juillet  1745,  âgé  de  78  ans. 
—  René  Chartier,  mars  1736,  f  le  8  juin  1777, 
âgé  de  68  ans.  Il  avait  fait  en  1756  reconstruire 
l'autel,  paver  le  chœur,  construire  ane  sacristie, 
rostaorer  Téglise  par  l'architecte  Lecomte  et  le 
peintre  de  Brio.  —  François-René-Marie  F{«uri/, 
6  juin  1777,  1790. 

Le  14  niv6se  an  II,  l'enfen  seigneurial,  formant 
deux  caveaux,  dont  un  dans  le  chœur,  l'autre 
réservé  aux  dames,  dans  la  chapelle  St-Christophe, 
fut  ouvert.  On  trouva  dans  chaque  partie  quatre 
cercueils  «  usés  de  vétusté  »,  dont  deux  déjà 
brisés.  Le  tout  fut  transporté  à  Baugé. 

Un  prieuré  existait  primitivement  au  Bots, 
V.  ce  mot,  dépendant  primitivement  de  St- 
Aubin  d'Angers,  puis,  ce  semble,  de  Toussaint. 

Outre  la  fondation  seigneuriale  au  profit  des 
enfants  de  chœur,  on  voit  en  1611  un  maître 
d'école  doté  par  Renée  Jullien,  veuve  Habert, 
du  tiers  de  son  bien.  —  En  1667  môme,  Claude 
Rousseau ,  prêtre ,  est  dit  «  principal  du 
«  collège  ;  »  —  en  1689  Perrine  Chevalier,  mal- 
tresse d'école. 

Le  fief  dont  j'ai  déjà  indiqué  l'importance  dès 
le  X*  s.,  donnait  son  nom  à  une  famille  de  che- 
valerie, alliée  vers  1080  à  celle  de  Montrevault, 
puis  entra  dans  celle  de  Briolay  d'où  le  mariage 
de  Tiphaine  l'apporta  à  la  maison  de  Craon,  et 
dès  le  XIII*  s.  aux  Desroches,  qui  le  possédèrent 
Jusqu'au  zv«  s.,  puis  aux  Ste-Maure,  de  qui  Jean 
Bourré,  V.  ce  norrit  l'acquit  sans  doute  vers  1473* 
Il  en  fit  reconstruire  le  château  et  transforma 


l'église.  Sa  succession  échut,  à  défaut  d'héritier 
mâle,  en  1591,  à  son  arrière  petite-fille,  mariée  à 
René  du  Plessis  de  la  Roche-Pichemer,  dont  la 
descendance  s'éteint  le  23  septembre  1723  avec 
Marie-Urbain -René  du  Plessis  de  Jarzé.  Camille 
Savary  de  Brèves  en  hérite  aux  droits  de  son 
aïeule  Catherine  du  Plessis  et  y  meurt  âgé  de 
69  ans  le  6  juillet  1732.  ~~  La  terre  fut  vendue 
judiciairement  sur  son  fils  Paul-Louis  à  Jacq. 
d'Ëscoubleau  de  Sourdis  et  passa  de  nouveau  par 
acquêt  en  1769  à  Jean-François  de  Villon treys,  et 
après  la  mort  d'Hardi- Gilbert-Germain  de  Vil- 
loutreys  (28  juin  1780),  à  François-Joseph  de 
Foucault,  colonel  commandant  du  régiment 
mestre  de  camp  dragon-cavalerie,  mari  d'An- 
gustine-Victoire  Pihéri,  —  en  1792  à  Pierre-Jean 
Deurbrouck,  V.  ce  nom,  qui  y  est  mort  sans 
enfants,  —  enfin  en  1836  à  des  marchands  de 
biens,  qui  revendirent  en  1840  à  M.  Dan- 
quetil  de  Ruval,  conseiller  à  la  cour  royale.  — 
Aujourd'hui  M.  d'Autichamp. 

La  seigneurie  fut  érigée  en  marquisat  par 
lettres  de  1615  et  d'avril  1694,  qui  y  réunirent 
le  fief  des  Pins  dans  la  ville  de  Baugé  et  la  châ- 
tellenie  de  Cheviré.  Elle  comprenait  déjà  les 
terres  de  Longue  et  de  Jarzé  «  avec  un  beau  et 
«  somptueux  château  et  forteresse,  grand  parc. 
«  haute  futaie,  enclos  de  murailles  d'une  lieue 
c  et  demie  de  tour,  »  18  métairies,  19  fiefs  avec 
les  droits  honorifiques  des  paroisses  de  Lue, 
Corzé,  Cheviré,  Beauvau  et  Jarzé.  —  Des  lettres 
du  20  août  1809  la  constituèrent  en  majorât,  à 
l'appui  du  titre  de  baron  d'empire  accordé  à 
Deurbrouck.  —  Le  domaine  comprenait  encore 
825  hectares. 

Le  château,  reconstruit  au  xv«  s.  formait  une 
imposante  habitation  seigneuriale  où  le  roi 
Charles  IX  s'arrêta,  pour  dtner,  le  12  novembre 
1565.  ^  Trois  aquarelles,  dans  les  cartons  de 
Gaignières,  le  montrent  tel  qu'il  existait  en  1695 
et  1699.  —  Il  a  été  complètement  remanié  an 
xviii*  s.  par  M.  de  Foucault,  incendié  en  1794 
par  l'armée  vendéenne,  et  tout  modernisé  par 
H.  Deurbrouck.  Des  quatre  énormes  tours,  qui  le 
flanquaient,  il  ne  reste  plus  traces  et  l'aspect  exté- 
rieur n'offre  qu'une  symétrie  uniforme  et  triste.  On 
montre  à  l'intérieur  un  puits  large  et  profond,  des 
caves  et  des  cuisines  voûtées,  un  petit  boudoir 
xvu*  s.  à  sujets  mythologiques,  —  dans  un  salon 
les  portraits  en  pied  de  Jean  Bourré,  de  sa  femme 
Marguerite  de  Feschal,  et  de  leur  fils  Charles, 
—  de  Catherine  de  Beaumanoir-Lavardin,  de  son 
fils  René  du  Plessis,  1635,  le  capitaine  des  gardes 
qui  se  jeta  dans  la  Fronde  par  dépit  d'amour  contre 
la  reine  Anne  d'Autriche,  —  de  Marie-Lonise 
de  St-Offaoge,  sa  bru,  de  Marie- Urbain-René  dn 
Plessis  BrasSargeni  ,  amputé  au  siège  de 
Phalsbourg,  —  et  d'une  gracieuse  dame,  dont  le 
nom  n'est  pas  mentionné;  -^  dans  une  autre 
salle,  celui  de  Charles  Danquetil  de  Ruval, 
maître  des  Eaux  et  Forêts  de  Beaufort,  daté  de 
1658.  Attenant  au  château,  l'immense  parc  enclos 
sur  un  sol  accidenté,  s'ouvre  vers  S.  et  vers  FS. 
et  le  panorama  embrasse  jusqu'à  la  Loire. 
En  1562,  en  1566»  en  1592  les  registres  de  la 


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paroisse  portent  mention  do  séjour  des  Hugue- 
Dots  à  Jarzé,  où  la  religion  réformée  conserva 
jusqu'à  la  fin  du  xvii«  s.  d'assez  nombreux  adhé- 
rents; le  sénéchal  même  du  marquisat  meurt 
en  1696  en  repoussant  Févôque  et  le  curé. 
V.  CroiX'GlorieUe  fla).  l.  I»  p.  796.  —  La 
principale  industrie  était  la  fabrication  de  la 
serge,  avec  un  four  à  chaux,  un  moulin  à  huile. 
-»  On  y  comptait  au  xvii«  s.  an  moins  5  chirur- 
giens et  un  notaire  royal,  qui  en  1789  avait  laissé 
l'étude  pour  s'établir  à  Angers  c  liquoriste.  » 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  du 
Lude,  de  l'Election  et  du  District  de  Jarzé. 

Maire»   :   Jacques  Letoumeur,  1790-1807. 

—  Bertrand-Louis  X«ai?ec/i-J^9er,  2  janvier  1806, 
nommé  sous-préfet  de  Saumur.  —  Stanislas- 
Joseph-Jean- André  Co&nard,  6  janvier  1815, 
démissionnaire  le  20  août  1830.  —  Eugène  Des- 
bois,  6  septembre  1830,  f  le  13  septembre  1874, 
après  44  années  de  charge.  ^  Pelé-Dumoulin, 
12  octobre  1874,  en  fonctions,  1875. 

Arch.deM.-6t-L.G  490,177,801  ;  E3369;  G1328-1383.— 
Arch.  commaa.  Et.-G.  —  Minutes  Seoil,  à  Longue.  —  De 
Wiraiet,  L'At\jou,  trt.  de  M.  Marchegay.— i{«^/.  arch,, 
1868,  p.  188, 134-135, 105,  205,  246,  283,  284,  308;  1865, 
p.  10. 33, 41.  —  Ménage,  Sablé,  p.  370.  -  Bodin,  Angers, 
I,  372.  —  Pour  les  localités,  voir  a  leur  article,  Montfiacé, 
la  l'rénaie,  la  Haie^e-Clefs,  le  Bois,  Terris,  Rogé, 
Giené,  le  Plessis-Hamelot,  etc. 

Jan  ÇLe),  anc.  m'»  à  eau  et  à  vent,  c<>«  d'Au- 
higné,  détruits  ;  —  c°«  de  Chavagnes,  dans  le 
viil.  de  Millé-les-Loges.  —  Anc.  fief  avec  manoir 
relevant  de  Milly-le-Meugon ,  et  appart.  aux 
xvi-xvii*  s.  à  la  famille  Dufay,  au  xvii*  s.  à 
Jacques  et  à  René  de  Cierzay  ;  —  m»»  b.,  c°«  de 
Mura,  -»  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  mai- 
son noble  à  terrasse,  où  résidait  d'ordinaire  Jacq. 
Ciausse,  sieur  de  Néry,  gouverneur  des  Ponts- 
de-Gé,  1572,  mari  en  1582  de  Jacquine  de  Fay, 
plus  tard  la  famille  Gencian,  —  et  qui  formait  au 
XVII*  s.  le  manoir  seigneurial  d'JSrigné  ;  —  aujour- 
d'hui à  M.  Poitou;  —  f.,c««  de  St-Barthélemy , 

—  Le  Sau  (Cass.).  —  JLc  Joé  (El.-M  ).  —  An- 
cien domaine  de  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers. 

JlMidette  (la),  t,  c°<  de  St-Barthélemy .  — 
Anc.  domaine  vendu  en  1450  par  dame  Blanche 
de  la  Tour,  veuve  GuiU.  d'Avaugour,  à  Robert 
Asse,  sieur  de  Chauffeur.  11  resta  par  suite  l'an- 
nexe de  cette  terre  et  en  était  devenu  dès  avant 
le  XVII*  s.  le  domaine  môme,  résidence  prin- 
cipale et  centre  du  fief  (Mss.  917,  f.  278). 

jMidIére  (la),  ham»,  c"  du  Plesais-Gr. 

Jandomdére  (la),  f.,  c"«  du  Lion-d*Ang,, 
anc.  domaine  du  prieuré;  •-  f.,  c*^  de  Murs. 

—  La  Jédouynière  1497.  —  La  Gédouynière 
1463.  —  La  Jodouynière  1437.  —  La  Joy- 
donyère  1437.  —  La  Jodonnière  1452  (E  472). 

—  Ùhostel,  terres,  etc.  de  la  Jedouinnière 
1419,1571  (E  1437).  —ia  Jaudonnièrc  (Cass.). 

—  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant  de  Claie.  — 
£n  est  sieur  Pierre  Menant  1319,  Gillette  Car- 
lion,  veuve  de  Jacq.  de  Lespine^  1455,  n.  h. 
René  de  Lespine  de  Beauchesne  1506,  Jean  de 
FEp.  1543,  Thibaud  Baudri  1545,  Et.  Levénier 
1551,  Charles  Vallée,,  par  héritage,  1571^  qui 
Tend  en  1587  à  Alex,  et  Pierre  Bedeau,  maître 
de  U  Monnaie  d'Angers,  Pierre  et  Claude  B. 


1622,  Nie.  Pasqueraie  1640,  n.  h.  Math.  Nicolon 
1637,  1703,  Louis-Math.  Poulain,  trésorier  de 
France,  1738,  Mathurin  Poulain  de  Yaujoie,  re- 
ceveur général  des  domaines  de  Versailles,  qui 
vend  le  domaine  avec  la  terre  du  Bréhard,  en 
1752,  à  Jean-Louis  Vérot,  bourgeois  d'Angers. 

Jandoviiieff  f.,  c^*  du  Voide,  —  Annexe  ao 
xvia"  s.  du  Coudray-aux-Roux. 

Jang^  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c»»  de  Gon- 
nord.  —  Jalgeium  1140-1150  (Liv.  BL,  f.  12). 
—  Anc.  fief  et  m»»  noble,  appart.  à  la  famille  Ser- 
pilion  aux  xv-xvi*  s.  —  La  terrefut  acquise  de  Jean 
Lemaçon  et  Claude  de  Salles  le  6  décembre  1614 
par  n.  h.  René  Nicolas.  —  En  est  sieur  François 
de  Voulge  1629,  —  Zorobabel  Nicolas,  anc.  curé, 
1661,  ^  Jean  Cerisier  1716.  —  Les  seigneurs 
avaient  leur  enfeu  dans  l'église  paroissiale  devant 
l'autel  de  St-Séréné.  A 100  met.  de  la  ferme  ac- 
tuelle, des  restes  de  constructions  et  des  traces 
de  douves  indiquent  l'emplacement  de  l'ancien 
manoir. 

Javnale  (la),  f.,  c"  à'Allonnes;  —  cl.,  c»« 
de  Pouancé, 

Jaonals  (les),  ham.,  c««  de  Cherré;  «• 
f.,  c»«  de  StGeorgeS'S.'L,  —  V.  L'Ejaunay. 

Jaanaj  (le),  c»»  de  Brain-sur-PA.  — 
Feodum  in  loco  qui  dicitur  les  Auneix  in  pa- 
rochia  de  Brein  1237.  —  Le  Jaunay  alias  les 
Aulnais  xvii*  s.  —  Anc.  fief  et  seigneurie 
donné  par  Hugues  de  Louant  au  prieuré  des 
Loges  de  Fonte vraud  en  1237  (Pr.  des  Loges);  >- 
f.,  c»«  de  Broc;  —  m»» bourg.,  c»«  de  Chaude- 
fonds,  avec  jardin,  bosquets,  petit  étang  et 
ferme,  résidence  en  1790  de  Cheverue  de  Che- 
mens.  —  Jeuneium  1142-1145  (Cart.  du  Ronc, 
Rot.  5,  ch.  44).  ~~  Jaunay  (Cass.).  —  Le  Jau- 
nay (EI.-M.).  —  Le  Jeune  (fi.  C).  —  Lijeu- 
naisOinyi),^Lejeuné  (Affiches,  1870). 

Jaaaaj  (le),  ham.,  c*  de  St-Augustin- 
des-B.  —  Anc.  fief  et  seigneurie  appart.  à  Isa- 
belle de  Donges,  dame  de  Bécon  et  de  St- 
Augustin,  qui  fit  don  du  manoir  à  l'abbaye  de 
St-Georges-sur-Loire,  en  obtenant  l'érection  delà 
chapelle  seigneuriale  dédiée  à  St-Jean-Baptiste,  en 
prieuré  simple,  bientôt  converti  en  commande. 
Elle  y  ajouta  pour  dotation  (15  sept.  1366)  les  mé- 
tairies du  Plessis  et  des  Patisseaux  et  de  plus 
quelques  bois.  —  En  est  jsrteur;  Jean  Delaharre, 
1569,  —  René  Guérin,  1644,  —  Jean  Toublanc, 
1653,  1668,  —  Charles  Guérin,  1649,  1657,  — 
Guy  Guérin,  1674,  1704,  —  Jean-Baptiste  Ar* 
mand,  1730.  —  Les  revenus  en  furent  réunis 
par  ordonnance  du  13  novembre  1752  à  la  mense 
conventuelle.  —  Regonstruit  à  la  fin  du  xviu*  s.» 
le  logis  aujourd'hui  délabré ,  vendu  nat^  le 
20  septembre  1791,  conserve  encore  sa  grosse 
tour  d'escalier,  mais  il  ne  reste  plus  trace  de  la 
chapelle. 

Arch.de  M.-«t4L.G615,  f.  165.— iZifp.arcA*,  1858,  p.  4S« 
Jawiay,  L,  c"  de  St-Rémy-en-M.,  1614| 
aujourd'hui  détruite;  -r  (le  Haut-),  f*,  c***  de 
Cherré, 

Janiieav,  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Durtal, 
traverse  Gheviré-le-R.  et  se  jette  dans  le  niiss. 
de  PouiUé  i  —  2,110  met.  de  cours  ;  *-  frpc"*  de     j 

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Comhrée.  —  En  est  siear  Louis  Fauveau,  pro- 
carenr  fiscal  de  Gombrée,  1642. 
Jannerle  (la),  f  ,  c***  de  Villemoisant 
Jaunet  {Jacques)^  né  à  Mortagne  le  5  août 
1768,  fils  d'an  tanneur,  prèlre  et  d'abord  précep 
teur  dans  la  famille  de  Gontades,  suivit  Tarmée 
Yendéenne  et  y  remplit  les  fonctions  de  secré- 
taire général  de  la  correspondance.  Dès  le  ré- 
tablissement du  culte,  il  fut  envoyé  avec  l'abbé 
Yillain,  administrer  la  paroisse  Saint-Pierre  de 
Gholet  (1801-1802),  puis  devint  curé  de  Saint- 
Laurent-sur-Sëvre.  Il  desservait  la  Gaubretière, 
quand  M.  de  Sapinaud,  son  paroissien,  nommé 
pendant  les  Gent-Jours  général  de  Tannée  catho- 
lique, rattacha  comme  aumônier  à  son  armée. 
Cest  lui  qui  prononça  le  10  avril  1820  VEloge 
funèbre  de  Charles- Ferdinand  S  Artois,  fils 
de  France,  duc  de  Berry  (Nantes,  in-8o  de 
36  p.)  au  service  solennel  célébré  dans  l'église 
des  Herbiers,  —  comme  aussi  le  Discours  à  la 
messe  solennelle,  le  31  mai  1821,  en  action 
de  grâces  de  la  naissance  et  du  baptême  de 
S.  A.  R.  le  duc  de  Bordeaux  (Nantes,  1821, 
in-8o  de  32  p.).  —  Il  avait  déjà  témoigné  de  ses 
sentiments  royalistespar  deux  opuscules  :V Orai- 
son funèbre  de  Louis  XVI,  son  Testament  en 
vers  et  quelques  autres  écrits  soit  en  vers 
soit  en  prose,  analogues  à  l'heureux  retour 
des  Bourbons  (Nantes,  1814,  Forest,  in-8o  de 
14  pages).  —  et  VEloge  funèbre  des  Vendéens 
(Angers  1816,  Mame,  in-12  de  16  f.)-  —  Nommé 
en  1824  et  jusqu'en  1830  aumônier  de  l'Ecole  des 
Arts  d'Angers,  il  est  mort  le  18  déc.  1831 ,  à  Angers. 

Jannet  (^Joseph-Louis-Pierre-François) , 
parent  sans  doute  du  précédent  et  domicilié  à  An- 
gers en  l'an  X,  soumet  à  l'administration  un  Mém. 
Mss.  Sur  les  moyens  de  multiplier  et  améliorer 
en  France  V espèce  des  chevaux  par  des  can- 
tonnements d'étalons  d'Espagne  ou  du  Gotentin. 

Jaonet  (Pierre),  sculpteur,  à  Doué  1680. 

Jaunlére  (la),  cl.  et  f.,  c°*  d'Etriché;  — 
cl.,  c"«  de  Parce;  —  (la  Haute-),  f.,  c»«  ae 
Thorigné. 

Jaurle  (la),  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R. 

Javanaise  (la),  f.,  c**«  de  Chaudron, 

Javary  (Bonaventuré),  chanoine  de  Saint- 
MauriCe  d'Angers,  nommé  à  la  prébende  de  Ste- 
Anne  le  27  février  1705.  est  l'auteur  d'un  Pouillé 
général  du  Chapitre  d^ Angers,  fait  en  Vannée 
i7î4,  revu,  corrigé  et  augmenté  en  Vannée 
1730,  dont  il  existe  deux  exemplaires  Mss.  à  la 
Bibliothèque  d'Angers  (Mss.  647,  649),  on  autre 
ailx  archives  de  M.-et-L.  (G  278). 

JaveUére  (la),  ruiss.,  c"«  de  Chantoceaux, 
né  près  l'arche  de  ce  nom,  sur  les  confins  de 
la  Yarenne,  se  jette  dans  la  Divatte,  en  formant 
limite  à  l'E.  et  en  partie  an  S.  de  la  c°«  de  la 
Varenne;  —  2,650  met. 

JaTolnean.  —  Ane.  maison  détruite,  c"«  du 
Champ,  sur  le  bord  d'un  ruiss«  qui  a  conservé 
son  nom.  —  Molendinus  inJavamellO,  —  Pra- 
tumjuxta  JavamellumW  s.  (D.  Houss.,XllI, 
1518).  —  Stagnum,  chauceia  et  molendinus 
de  Javemeau  1243  (G  532).  —  Vng  molin  à 
tan  appelle  le  tnolin  Jarvttneau  1435  (Ibid.). 


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—  Lé  Javesneau  xvi«  s.  (Ib.).  —  Les  mou- 
lins, indiqués  dans  ces  textes,  devaient  se  trou- 
ver le  premier,  avec  chaussée,  sous  le  moulin  à 
vent  d'Etiau,  le  second  à  500  met.  à  l'E.  des 
Armeneaux.  —  Le  ruiss.  naît  sur  l'extiôme 
confin  de  la  commune  de  la  Salle-de-Vihiers, 
traverse  du  S.-O.  au  N.-E.  la  c°«  de  Gon- 
nord  et  le  bourg  môme,  à  l'E.  de  l'église,  en 
formant,  à  partir  du  confluent  du  ruiss.  de  la 
Frapiniôre,  la  limite  de  la  c°*  de  Joué-Etiau, 
puis  des  communes  du  Ghamp  et  de  Thouarcé 
jusqu'à  son  confluent  dans  le  Layon ,  entre 
Ghanzé  et  Misolive  ;  —  y  affluent  à  gauche  les 
ruiss.  de  la  Frapinière,  de  la  Touche  Aucher,  de 
l'Epinay-Maillard,  de  la  Beunoche,  du  Breii- 
Bateau,  —  à  droite,  du  Boisneau,  de  la  Godeaa, 
des  Noues  ;  —  13  kil.  de  cours,  animant  antre- 
fois  quatre  moulins,  aujourd'hui  un  seul. 

Jean*  moine-médecin  de  St-Nicolas  d'Angen, 
figure  dès  1060-1063,  avec  ce  double  titre,  dans 
une  charte  de  Ghantoceaux  et  en  1100-1115  dans 
une  autre  de  Ghemillé.  Sa  réputation  et  l'in- 
fluence, qu'elle  lui  valait  auprès  des  grands,  le 
firent  nommer  abbé  en  1118,  sans  qu'il  cessât  de 
tirer  parti  de  ses  talents.  Il  était  le  médecin  dn 
comte  Foulques  Y,  qui  lui  donna  le  bras  de  Loira 
entre  Béhuard  et  la  Boche-aux-Moines,  —  el 
aussi  de  la  comtesse  Eremburge  qu'il  soigna  dans 
sa  dernière  maladie.  Appelé  par  Odon,  doyen  de 
St-Martin  de  Tours,  il  le  guérit  et  reçut  de  lui 
pour  récompense  l'église  St-Sulpicien  près  Tours. 
Il  guérit  de  même  «  par  la  grâce  de  Dieu  »  le 
seigneur  de  Ghâteaugontier  qui  l'avait  mandé.  — 
On  le  trouve  encore  abbé  en  1136. 

Arch.  de  M.-et-L.  Pr.  de  Chantoceaux,  eh.  or.,  n*  4,  — 
dû  Chemiîlér  ch.  or.  44.  —  Epit,  St-Nie.,  p.  56  et  65.  — 
CartuL  St-Nicp.  195.  —  Clyp.  Font,  t.  11,  p.  218.  — 
Grandet,  Mss.  618,  HUt.  Eeel,  t.  III,  p.  251.  —  Ran- 
geard,  HisU  de  F  Univ.,  1 1,  p.  60. 

Jean»  moine  de  Marmoutier,  est  le  dernier  et 
le  principal  compilateur  de  la  Ghronique  de  nos 
comtes  angevins  ;  mais  ses  écrits  ont  laissé  à  ses 
éditeurs  et  aux  historiens  des  difficultés  à  ré- 
soudre, où  les  plus  habiles  même  de  notre  temps 
se  sont  trompés.  Ses  Gestes  des  comtes,  CAiro- 
nica  de  Gestis  comitum  Andegavensium, 
débutent  par  un  prologue,  proœmium,  où  après 
un  salut  à  son  maître^  Henri  II.  pour  qui  il  écrit, 
l'auteurse  nomme  et  énonce  son  projet  avec  les  di- 
verses sources  de  renseignements  où  il  a  puisé,  une 
chronique  anonyme,  un  abrégé  de  l'abbé  Eudes, 
l'Histoire  des  Francs,  Raoul  Glaber,  les  récits  de 
Geoffroy  Réchin,— de  Bobin  d'Amboise  et  de  Tho- 
mas de  Loches,  qu'il  avait  personnellement  connos, 
— enfin  de  Gaultier  de  Gompiëgne.  Il  aurait  pu  e& 
nommer  bien  d'autres,  dont  le  texte  se  reconnaît  par 
larges  fragments  dans  son  livre.  Avant  de  le  com- 
mencer, il  le  fait  précéder,  prœnotat,  d'un  ré- 
sumé sommaire,  Summarium  Gestorum  pre^ 
sentium  chronicarum,  qui,  sous  le  titre  d'^is- 
(otre  abrégée  des  comtes,  a  dérouté  la  critique. 
On  >  a  vu  l'ouvrage  même,  dont  il  ne  doit  former» 
comme  l'auteur  l'indique  très-nettement,  que  l'a- 
brégé préliminaire,  et  l'on  a  reporté  sa  grande 
compilation  à  la  suite  d'une  préface  étrangère, 
sous  l'attribution  d'nn  des  auteurs,  dent  il  avait 


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pris  la  peine  de  s'autoriser.  C'est  Emile  Mabille, 
qai  démontre  ces  errements,  acceptés  à  tort  par 
M.  Hanréau,  et  qui  le  démontre  en  tête  même 
de  l'édition  de  la  Société  de  VHistoire  de 
France,  où  ils  ont  été  suivis;  de  telle  sorte 
qae  pour  avoir  la  rédaction  réelle  des  Gestes 
par  le  moine  Jean,  il  faut,  croyons-nous  avec  le 
critique»  prendre  le  prologue  de  la  page  351  et 
Fabrégét  qui  suit,  aux  pages  354-363  et  reporter 
le  tout  en  tôte  de  la  Chronique^  qui  commence  à 
la  page  35  du  volume,  en  laissant  de  côté  le  pro- 
logue, qui  la  précède  ici  et  qui  appartient  à  une 
des  rédactions  primitives.  —  Ces  données  cer- 
taines reconstituent  l'œuvre  entière ,  telle  que 
Favait  à  bon  droit  publiée  d'Achéry  et  comprise 
D.  Brial.  Elles  rendent  aussi  l'auteur  à  l'Anjou, 
qu'il  affirme,  dans  les  Gesta  (p.  81),  être  sa  patrie. 

Salmon,  sur  des  inductions  générales  et  par- 
tant de  données  fausses ,  l'avait  prétendu 
Tourangeau  et  lui  attribue ,  sans  autre  cer- 
titude, l'éloge  de  la  Touraine,  de  Commen- 
datione  Turonicœ  provinciœ.  —  Un  autre 
ouvrage  de  plus  d'importance  appartient  sans 
conteste  au  moine  Jean.  Il  rédigeait  les  Gestes, 
comme  certains  traits  du  récit  l'affirment,  dans 
les  années  1169-1170.  Il  se  prit  vers  1180  à 
écrire  l'histoire  du  comte  Geoffroy-le-Bel,  His- 
toina  Gaufredi,  comitia  Andegavorunif  sur 
les  instances  de  l'évoque  du  Mans,  Guill.  de  Pas- 
savant, à  qui  il  la  dédie,  en  se  nommant,  comme 
le  plus  petit  des  moines.  Il  y  rappelle  sa  compi« 
lation  antérieure  et  mentionne  encore  ici,  comme 
alors,  ses  nouveaux  garants  de  vérité,  les  ensei- 
gnements de  Mathieu,  doyen  du  Chapitre  d'An- 
gers, les  lectures  d'Enjuger  de  Bohon,  les  avis 
de  Jordan  Tesson,  les  récits  d'Obert  de  la  Heuze, 
les  encouragements  de  Rainaud  le  Rouge,  les 
secours  de  Gouffier  de  Bruyère,  sans  compter  ses 
propres  courses  et  recherches  en  maints  lieux.  Il 
apparaît  par  le  dernier  alinéa  du  premier  livre, 
que  l'œuvre  ne  fut  pas  achevée  du  vivant  de  l'évèque 
du  Mans,  mort  en  1186,  et  la  rédaction  du  second 
livre  semble  comme  un  nouvel  ouvrage,  qui  s'a- 
joute au  premier  pour  le  compléter.  —  Le  style 
du  moine  Jean  pèche  par  l'abondance  fleurie  de 
la  phrase  et  l'abus  des  métaphores,  mais  ses  ré- 
cits, découpés  souvent  en  scènes  anecdotiques, 
s'animent  de  détails  curieux  et  d'un  intérêt  bien 
inattendu  dans  les  œuvres  du  xu^  s. 

On  ne  sait  d'ailleurs  rien  de  la  vie  de  notre 
moine,  sinon,  par  une  mention  du  Nécrologe  du 
Ronceray,  |qu'il  mourut  le  14  mars  et  proba- 
blement dans  les  premières  années  du  xiii*  s. 

Il  existe  des  Gestes,  telles  que  nous  les  avons  dé- 
crites, deux  manuscrits  seulement,  copies  du  XVII*  s. 
(Bibl.  Nat. ,  6005  et  12872)  sur  papier,  d'après  un  an- 
cien Mss.  de  l'abb.  de  Toussaint  d'Angers.  Une  autre 
copie  de  la  collection  de  D.  Housseau  (XI,  14*17) 
avait  été  prise  sur  le  Cartulaire  de  S(-Laud  d'An- 
gers, où  l'ouvrage  était  inséré  comme  dans  un 
trésor  officiel  et  sous  la  garde  des  chapelains  des 
comtes.  Duchesne  a  laissé  inachevée  (Mélanges 
Colbert,  XLVI,  490-497)  une  copie  commencée 
sur  un  manuscrit  d'Alex.  Pétau,  conservé,  croit- 
on,  aujourd'hui  à  Rome  (Mss  599,  Reine  de 


Suède).  L'ouvrage  a  été  pour  la  première  fois 
publié  par  d'Achéry  (in-4<»,  X,  399).  —  Pour  la 
Vie  de  Geoffroy,  j'ai  donné  ailleurs  les  indi- 
cations suffisantes,  V.  ci-dessus,  p.  255-256.  II 
en  a  paru  un  Extrait  des  vie  et  moeurs  de 
Geoffroy,  comte  d'Anjou,.,,  composé  en  la- 
tin par  frère  Jean.,,,  qui  vivoit  en  mesme 
temps  (Paris,  Heureux-Blanvillain,  1623,  in-8» 
de  27  p.),  très-rare,— et  de  ses  Chroniques,  fausse- 
ment alliées  à  celles  d'Amboise,  une  traduction 
par  l'abbé  de  MaroUes,  également  très-rare,  étant 
tirée  à  très-petit  nombre,  comme  l'auteur  l'in- 
dique, p.  10,  sous  ce  titre  :  Les  Histoires  des 
anciens  comtes  d* Anjou  et  de  la  construc- 
tion d'Amhoise  (Paris,  J.  Langlois,  1681,  in-4<», 
avec  portrait). 

Mabille,  Inirod.  aux  Chron.,  p.  xxvm-xui.  —  Bist, 
Htt.,  l.  xm,  353.  —  Biogr.  générale,  XXVT,  544,  art.  d« 
M.  Hauréau.  ^  Salmon,  cfAron.  de  Tour.,  p.  Lxxxvu-€V. 

Jean-Baptiste  (le  Père),  plus  connu  sous 
le  nom  de  V Ermite  des  Gar délies,  avait  70  ans 
quand  il  vint  s'établir  en  Anjou.  D'origine  et  de 
famille  inconnues,  on  ignore  même  où  et  quand  il 
prit  Thabit  d'ermite  delà  réforme  établie  en  1633 
par  Michel  de  Ste- Sabine.  Son  premier  refuge 
certain  est  à  St-Bodile  en  Dauphiné,  où  l'on  pré- 
tend qu*il  passa  vingt  ans.  En  1654  il  fut  autorisé 
par  l'évèque  de  Genève  et  l'archevêque  de  Lyon 
à  répandre  la  nouvelle  règle  dans  leurs  diocèses, 
et  élu  en  1657  visiteur  général  des  diocèses  de 
Lyon,  de  Vienne  et  du  Puy,  charge  dont  il  dut 
se  démettre  devant  la  résistance  de  ses  con- 
frères. Il  se  dirigea  alors  avec  un  senl  compa- 
gnon vers  l'Italie,  visita  Rome,  Lorette,  Venise, 
gagna  la  Lorraine,  d'où  la  guerre  le  chassa, 
puis  la  Champagne,  puis  la  Bourgogne,  où  il 
avait  commencé  à  réunir  autour  de  lui  une  sorte 
de  communauté  dans  un  bois  dont  la  destruction 
le  réduisit  à  partir.  Après  un  essai  d'établissement 
en  Espagne,  il  revint  dans  le  diocèse  de  Langres 
où  l'évèque  le  chargea  de  fonder  un  noviciat 
d'ermites,  dont  il  lui  fallut  soutenir  lui-même  en 
justice  la  fondation  (juillet  1670).  —  Elu  visiteur 
général  des  ermitages  du  diocèse,  la  guerre  vint 
de  nouveau  le  troubler.  11  se  dirigeait,  pour 
trouver  une  retraite  paisible,  vers  la  Normandie, 
quand  à  Saumur  un  de  ses  anciens  novices, 
l'abbé  Thomas,  l'engagea  à  se  fixer  en  Anjou  et 
l'adressa  à  l'abbé  d'Asnières-Bellay.  Ce  n'est 
qu'après  avoir  visité  l'un  après  l'autre  les  douze 
ermitages  de  la  province  et  reçu  la  bénédiction 
de  l'évèque  Arnanlt,  que  le  vieillard  choisit  et 
désigna  lui-même  dans  les  bois  de  Brossay,  aux 
Gardellesy  V.  ce  mot,  un  emplacement  alors  en 
friche,  que  l'abbé  et  ses  religieux  lui  concédèrent 
par  acte  du  24  octobre  1676  et  où  l'évèque  l'au- 
torisa, le  24  novembre  suivant,  à  s'établir  avec  les 
frères  Arsène  et  Dorothée  qu'il  fit  venir  du  dio- 
cèse de  Langres.  Sans  les  attendre  il  se  mit  à 
bâtir  de  terre  et  de  bois  leurs  modestes  huttes  et 
bientôt  une  chapelle.  V.  ci-dessus,  p.  226.  En 
cinq  ans  plus  de  60  novices  se  présentèrent  à  lui  ; 
6  postulants  seulement  reçurent  l'habit.  —  Mais 
dès  les  premiers  jours  la  venue  de  ce  beau  et 
vigoureux  vieillard,  qui  faisait  œuvre  de  maçon, 


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de  eonvreur,  d»  charpentier,  et  vivait  de  Taa- 
mdne  sans  la  quêter,  sa  grande  prestance  avec 
ane  bonhomie,  une  galté,  un  vif  esprit  si  rares 
en  pareille  humilité,  avaient  mis  Témoi  dans 
tout  ce  pays  neuplé  de  gentilshommes. 

Bientôt  le  Hfoit  se  répandit  d'an  grand  mys- 
'tare,  et  Topinion,  servie  directement  par  les  indis- 
crétions prétendues  de  Tabbé  Thomas,  crut 
reconnaître  en  notre  ermite,  recueilli  dans  la  pra- 
tique des  plus  humbles  vertus,  un  fils  de  France, 
le  comte  de  Moret,  tombé  en  1632  au  combat  de 
Castelnaudary.  Toutes  les  influences  s'étudièrent 
à  arracher  son  secret  au  bon  vieillard.  Le  roi 
môme  en  fut  averti  et  prit  la  peine  d'en  faire  en- 
quérir par  son  ministre,  le  marquis  de  Château- 
neuf,  qui  à  deux  reprises  demanda  les  raisons 
à  Tabbô  d'Asnières  de  ce  préjugé  invraisemblable 
(octobre  1687).  ^  Il  parait,  ce  me  semble,  à  suf- 
fisance et  par  les  lettres  de  l'abbé,  d'une  raison 
très*nette  et  d'une  enKère  sincérité,  et  par  le  lan- 
gage de  l'ermite,  directement  mis  en  demeure  de 
s'expliquer,  que  lui-môme  ignorait  sa  naissance, 
et  que  ses  révélations  n'auraient  rien  appris  à 
l'histoire.  Une  extrême  ressemblance  de  visage  et 
d'allures  avec  le  bon  roi  Henri,  «  son  visage  et 
c  son  air,  »  comme  dit  la  rubrique  de  son  por- 
trait, fournissait  à  tout  venant  le  premier  pré- 
texte de  cette  légende,  le  seul  qui  la  justifie,^  et  de 
DOS  jours  il  n'en  a  pas  fallu  davantage  à  nombre 
d'autres,  au  P.  Fulgence,  par  exemple,  —  sans 
qu'on  puisse  croire  qu'un  simple  novice,  comme 
l'abbé  Thomas,— et  lui  seul,— aitsu  obtenir  des  con- 
fidences refusées  aux  amitiés  les  plus  chères,  aux 
importunités  les  plus  puissantes,  aux  évoques, 
aux  bienfaiteurs,  au  roL  Tout  au,  plus,  si  l'on 
admet  son  origine  béarnaise,  peut-on  le  soupçonner 
fils  naturel  de  quelque  amourette  royale,  ignorée 
entre  tant  d'autres,  —  et  Pocquet  de  Liv.  pour  son 
compte,  sur  la  foi  d'une  révélation  faite  à  l'am- 
bassadeur de  Hollande,  n'hésite  pas  à  l'affirmer 
sérieusement  fils  d'une  sœur  de  Ravaiilac,  séduite 
par  le  roi.  Grandet,  —  qui  ignore  ce  conte  et  qui  ne 
croit  guères,  quoi  qu'on  en  ait  dit,  à  l'autre,  —  a 
écrit  tout  un  livre,  d'une  bonne  foi  charmante,  sur 
les  détails  de  la  Vie  du  aolitairt  inconnu  et 
de  l'enquôte  angevine;  —  et  le  P.  Griffet,  traitant 
de  la  recherche  et  des  preuves  de  la  vérité  histo- 
rique, a  pris  cette  légende,  devenue  populaire,  pour 
thèse  de  sa  discussion,  qu'il  laisse  d'ailleurs  en  plein 
doute.  D'autres  après  lui,  et  de  notre  temps  sur- 
tout, semblent  se  plaire  à  accréditer  l'identité  de 
notre  solitaire  et  du  comte  de  Moret,  qu'affirment 
M.  Ludovic  Lalanne  et  M.  Bascle  de  Lagrèze,  et 
que  les  plus  réservés  accordent  incertaine,  sans 
autre  preuve  nouvelle  pourtant,  que  le  récit  de 
Grandet.  —  C'est  faire  beau  jeu  au  roman. 
Alexandre  Dumas  en  a  pris  le  sujet  de  sa 
êolomhe,  et  dès  1789,  Senac  de  Meilhan,  réim- 
primant ses  Mémoireê  de  la  princesse  Pala- 
tine, y  ajoutait  La  Comtesse  de  Moret,  nou- 
velle sentimentale,  où  il  a  transformé  notre  ermi- 
tage en  une  tendre  solitude  à  deux. 

Le  Père  Jean-Baptiste,  que  la  duchesse 
de  la  Meilleraie,  dame  de  Montreuil-Bellay , 
avait  pris  avec   sa  petite  colonie,    par   acte 


formel  du  22  mars  1683,  sous  sa  protection,  m 
démit  vers  1685  de  la  direction  de  l'œuvre  en 
faveur  du  frère  Dorothée.  Un  dimanche,  an  retour 
de  la  messe,  où  il  s'était  rendu  à  son  ordinaire, 
pieds  nus,  par  un  froid  violent,  il  dut  s'aliter  et 
mourut  quelques  jours  après,  le  24  décembre 
1691.  Il  fut  inhumé  le  môme  jour  dans  la  petite 
chapelle.  —  Elle  était  profanée  depuis  lonjgtemps, 
quand  le  curé  du  Coudray-Macouard  s'y  trans- 
porta, avec  ses  confrères  de  Chétigné,  de  St4ost, 
des  Ulmes  et  de  Cizay,  et  fit  l'exhumation  de 
<  l'ermite  inconnu,  »  mort  en  odeur  de  sainteté 
(22  septembre  1738).  Le  corps  recueilli  dans  un 
cercueil  de  sapin  long  de  4  pieds,  «  quoique  dans 
c  sa  première  inhumation,  dit  le  curé,  le  cadavre 
«  du  frère  Jean-Baptiste  nous  ait  paru  eslre  de  la 
«  longueur  de  6  pieds,  »  fut  alors  déposé  dans  le 
chœur  de  l'église  paroissiale,  du  cAté  de  l'Ëpltre, 
entre  le  pupitre  et  le  mur.  On  l'y  retrouverait 
encore. 

Grandet,  en  tôte  de  son  livre,  a  donné  le  por- 
trait de  son  héros,  gravé  par  S.  Thomassin,  — 
sans  doute  d'après  un  petit  tableau  du  temps,  de 
8  pouces  1/2  de  haut  sur  6  pouces  1/2  de  large, 
appartenant  à  M*>«  de  Chantepie  et  qui  figurait  en 
1858  à  l'exposition  d'Angers.  On  prétend  aussi 
reconnaître  notre  solitaire  pour  l'un  des  deux  reli- 
gieux représentés  à  côté  de  l'abbesse  Gabrielle  de 
Rochechouard  dans  le  dixième  tableau  de  la  salle 
capitulaire  de  Fontevraud.  —  Sa  signature  auto> 
graphe,  avec  celles  des  frères  Arsène  et  Hilarion, 
est  au  bas  d'une  transcription  de  l'acte  d'instal- 
lation des  ermites  aux  Gardelles. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  St-Aubia,  la  Madeleine-souf-Broscaj, 
1.  VIII.  —  Arch.  comm.  du  Coudray-Mac.  Bt.-C.  —  Pocq. 
de  Lit..  Mts.  1067.  p.  95.  —  Grandet,  La  Vie  d'un  Soli^ 
taire  inconnu  (Paris,  Urb.  Goostelier,  1609,  in-12  de  334  p.). 
—  Lettre  de  l'abbé  d'Asniêres  à  Jf"*  de  la  MeiUeraie, 
dans  Le  Mercure,  février  1692,  p.  14!  .—Le  P.  Griflet,  Traité 
de»  différentes  preuves  de  tnistoire  (1769,  m-12),  —  et 
Histoire  de  Louis  XITf  (1758,  iii-4*).  —  Le  P.  Richard, 
Le  véritable  P.  Joseph,  capucin  (in-12),  t.  II,  p.  54.  — 
Biogr.  Michaud,  art.  Grandet  et  comte  de  Moret. — Bascle 
de  la  Grèze,  Rev,  d'Aquitaine,  1867.  —  Lud.  Lalanne, 
Curiosités  Biographiques.  1858.  p.  341.  —  Bev.  d'Anjou. 
1861,  t.  II.  p.  41-50,  art.  de  M.  Berger  fils.  —  D.  Chaniard, 
Vies  des  Saints,  t.  III,  p.  303.  —  Ludeo  d'Hura  [Huard|, 
L'Hermite  des  Gardelles,  roman,  dans  V Album  Anyeoin 
de  1863,  interrompu  an  4*  feuilleton. 

Jean-Baptiste  (le  Père),  d'Angers,  né  à 
Angers  en  1682,  renonça  à  la  charge  de  conseiller 
au  Présidial,  dont  il  était  déjà  revêtu  malgré  sa 
jeunesse,  grâce  à  la  puissance  de  sa  famiUe,  et 
entra  dans  l'ordre  de  St-François.  Il  y  professa  la 
théologie  et  a  laissé  plusieurs  ouvrages  Mss.  sur 
cette  science.  Il  mourut  à  Poitiers  en  1620,  igé 
seulement  de  38  ans. 

Bibl.  Script.  Cap.,  p.  183. 

Jeanne,  fille  d'Henri  II,  roi  d'Angleterre  et 
d'Eléonore  d'Aquitaine,  fut  élevée  à  Fontevraud, 
où  elle  se  destinait  à  vivre  ;  mais  son  père  la 
maria,  pour  les  besoins  de  sa  politique,  à  Guil- 
laume II,  roi  de  Sicile  (13  février  1177),  de  qui 
elle  eut  un  fils  (1181),  puis  à  la  mort  de  son 
premier  mari,  à  Raymond  VI,  comte  de  Tou- 
louse (1196),  qui  l'avait  ramenée  d'Italie.  La 
naissance  d'un  enfant  de  ce  second  lit  faillit  lui 
coûter  la  vie  (1197).  —  Elle  assista  aux  fôtes  de 
Pâques  de  l'aonée  suivante  au  Mans  avec  son 


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frère  Richard  et  son  mari,  et  monrat  en  sep- 
tembre 1199  à  Rouen.  A  ses  derniers  moments 
elle  demanda  à  Tarchevèqne  de  Cantorbéry,  qui 
Fasâistait,  le  voile  de  Fonievraud»  fit  profession 
et  ordonna  que  son  corps  fût  transporté  dans 
l'abbaye,  qu'elle  n'avait  jamais  oubliée. 

D.  Bouquet,  t.  XVII,  p.  56S.  570, 583, 688«  599.  —  Pocq. 
de  Liv.,  Mss.  1068.  p.  13. 

Jérasalem,  f.,  c°*  d'Angers  E.  —  Apud 
Jérusalem  1199-1208  (H.-D.  B  82,  f.  181).  — 
Domus  quedam  que  vocatur  Jérusalem  1308 
(G  Anniversaire,  f.  102).  —  Une  closerie  nom- 
mée J.  1475.  —  Jérusalem  autrement  An- 
tioche  1771.  —  Appart.  au  Chapitre  St-Manrice 
qui  l'arrenta  au  xiv«  s.,  —  et  en  était  redevenu 
propriétaire  au  xviii*  s.  —  L'Hôtel-Dieu  y  pos- 
sédait un  domaine  au  xii«  s.  ;  =>  c"*  de  Mo- 
rannes.  —  Terra  que  vocatur  Hierusalem 
111M134  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  166).  —  Cette 
terre  avait  pris  son  nom  de  Rainaud  dit  Jérusa- 
lem, qui  la  donna  vers  la  fin  du  xi*  s.  au  prieuré 
de  Juigné-la-Prée  ;  ce  n'était  plus  qu'un  bois 
taillis  au  xviii*  s.;  —  f.,  c"«  du  Vieil- Baugé.  — 
En  est  sieur  Thomas  Quintorll598.  —V.  Jouralan. 

Jeu  (le).  —  I«e  Juz  1402  (Pr.  de  Chalonnes), 
1525  (Aveu  de  Ste-Christine).  —  La  rivière  du 
Jur  1455  (Aveu  de  la  Jumellière}.  —  Le  ruau 
du  Juz  1457  (Ib.).  —  La  rivière  du  Juhez 
1539  (C  105,  f.  195).  —Rivière,  qui  nait  à  l'Etang- 
de-la-Gilière  en  St-Quentin-en-M.^  entre  sur  le 
territoire  de  Ste-Christine,  qu'elle  sépare  jusqu'à 
confluent  du  Juret  d'avec  Neuvy.  puis  sépare 
Neuvy  et  la  Jumellière  de  St-Laurent-de-la-PL. 
Chalonnes  de  Chaudefonds,  et  se  jette  dans  le 
Layon  à  la  limite  N.'O.  de  celte  dernière  com- 
mune; —  fait  mouvoir  sur  sa  rive  gauche  les 
moulins  deClopeau,  de  Turpin,des  Briffières.  de 
Jumeau,  sur  sa  rive  droile  du  Grand-Grouleau. 
de  l'Aunay,  des  Rouets,  de  la  Frémondière.  du 
Grand  et  du  Petit-Moulin  ;  —  reçoit  à  droite  les 
ruiss.  de  la  Frémondière.  de  la  Morosière.  de 
THarvourie  et  de  la  Bréchotière  ;  —  à  gauche  du 
Pas-Chevreau  et  du  Juret;  —  sur  un  parcours  de 
12.960  met.  dont  2,700  sur  St-Quentin.  5,100  sur 
Ste-Christine.  2.160  sur  Neuvy.  3.000  sur  la 
Jumellière.  —  Leclerc.  de  Chalonnes,  lui  a  con- 
sacré une  de  ses  poésies,  insérée  dans  la  Décade 
philosophique. 

Jeu  (le),  t'  et  m'",  c»»  de  Chalonne^-s.-L, 

—  Joium  1056-1082  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  41). 

—  Ane.  mo<>  noble  dont  est  dame  Marguerite 
Blouin.  veuve  de  n.  h.  Louis  Barbot,  1726. 
Joseph  Lehay  de  Villeneuve,  maître  particulier 
des  Eaux  et  Forôls  d'Anjou,  comme  héritier  de 
Louis  Barbot,  son  oncle.  1759;  —  sa  fille  Marie 
l'apporte  en  mariage  à  Pierre-Marc  de  Jourdan 
(E  713).  —  Au  moulin  est  né  Jacq.  Hudon,  curé 
de  Cholet  en  1806. 

Jeu  (le),  chat..  c»«  de  Chaudefonds.  —  Le 
Juz  1583,  1615  (E  625) .  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
avec  ch&teau.  sur  la  rive  droite  du  ruiss.  de  ce 
nom,  à  quelques  pas  du  pont  actuel  sur  lequel 
passe  la  route  stratégique.  —  En  est  dame  Marie 
Seneschal,  veuve  de  Gilles  Barateau,  1554;  ^ 
appart.  à  la  famille  de    Brie  durant  les  xvi«- 


xvii*  s.;  —  à  n.  h.  Louis  Barbot,  mari  de  Mar- 
guerite Blouin,  1720.  —  Il  a  pour  héritier  son 
neveu  Joseph  Lehay  de  Villeneuve ,  maître  des 
Eaux  et  Forôts  d'Anjou,  dont  la  fille  l'apporte  en 
1759  à  Pierre-Marc  de  Jourdan.  La  famille  le 
possède  encore.  —  De  l'ancien  manoir  il  ne  reste 
plus  qu'un  pignon  aigu  et  quelques  croisées  à 
meneaux  de  pierre  (xv«-xvi«  s.).  La  chapelle  fon- 
dée sous  les  vocables  de  St  Fabien  et  de  St  Sé- 
bastien, le  15  octobre  1521,  par  Gilles  Barateau 
et  Jeanne  Chereau,  forme  un  édifice  carré,  en- 
clavé dans  des  servitudes,  à  cintre  surbaissé, 
avec  écusson  brisé;  à  droite  se  montre  une  fe- 
nêtre basse  amortie  en  accolade.  Le  rétable  du 
xvii«  s.,  comprend  dans  trois  niches  la  Vierge 
entre  les  deux  patrons,  avec  autel  à  gradins  en 
bois  peint,  rehaussés  de  fleurs.  Un  tableau  du 
xyii»  s.  représente  le  Mariage  de  Ste  Cathe- 
rine d'Alexandrie.  —  Un  petit  campanile  en 
ardoise  domine  l'édifice  qui  a  servi  d'église  clan- 
destine pendant  la  Révolution. 

Arch.  de  M.-«t-L.  E  761.  -  Bépert.  arch.,  1860,  p.  52. 

Jeu  (le),  ham..  c*»«  de  la  Potherie, 

Jennerie  (la),  c»»  de  Chemiré. 

Joannls  (DanieULéon  de),  né  en  1803,  élève 
de  l'Ecole  polytechnique  en  1821,  lieutenant  de 
vaisseau,  second  du  Luxor,  admis  à  la  retraite 
en  1S45,  nommé  en  1849  directeur  de  l'Ecole  des 
arts  et  métiers  d'Angers,  où  son  gouvernement 
d'une  année  fut  témoin  d'une  des  plus  terribles 
révoltes,  terminée  en  cour  d'assises,  meurt  subite- 
ment à  Poitiers  le  4  janvier  1868.  —  Il  a  publié 
Campagne  pittoresque  du  Luœor  (Paris,  Hu- 
zard,  1835,  in-8°  de  202  p.  avec  18  planches).— jLes 
tapisseries  de  l'Apocalypse  de  la  cathédrale 
d^ Angers,  réduites  au  10«  d'après  ses  dessins  au 
trait,  avec  texte  explicatif  (Angers,  Laine,  1864, 
in-fol,  13  livraisons,  chacune  de  65  fr.),  et  plu- 
sieurs notices  dans  les  Mém,  de  la  Soc.  d^Agr., 
Se.  et  Arts  d'Angers,  2*  série,  t.  III,  Notice  sur 
les  irrigations  des  Vosges,  p.  13,  —  Sur  les 
Peintures  murales  et  les  Arts  et  Métiers 
des  Egyptiens,  p.  208  —  et  dans  les  Mém. 
de  la  Soc.  Linnéenne,  notamment  Sur  le 
Tatouage  (t.  II,  p.  17)  et  Etude  sur  les 
Nayades  du  Département  de  Maine-et- 
Loire  (t.  II.  p.  261). 

Mev.  de  t Anjou,  1868,  t.  II,  p.  163.  ^Bépert,arch., 
1867,  p.  375.  -  Union  de  l'Ouest,  8  janvier  1868. 

Jobeanx  (les),  vill.,  c"«  de  Denée,  à  la  partie 
occidentale  de  la  grande  lie,  dont  le  centre  forme 
la  commune  de  St-Jean-de-la-Croix,  quia  longtemps 
disputé  à  Denée  cette  dépendance,  malgré  l'opposi- 
tion unanime  des  habitants,  restée  enfin  victorieuse. 
Cette  région  s'appelait  jusqu'au  xvii«  s.  la  Val- 
lée-de-Fosses,  et  comprenait  dès  avant  le  x*  s. 
un  important  domaine,  tout  au  moins  une  villa 
dépendant  du  fisc  des  comtes  d'Anjou  :  Villa 
quam  nominant  Fossas  1009  (Ch.  de  Saint- 
Laud  d'A.).  —  Ad  Fossas  super  Ligerim  1028 
(Ibid.).  —  Apud  Fossas,  villam  fiscalem  1028 
(Cartul.  du  Ronceray,  Rot.  1,  ch.  1).  --  In  loco 
qui  dicitur  ad  Fossas  1080  circa  (Id.,  Rot.  5, 
ch.  6&).''Fossenses  coliherti  (Id.  ,Rot.  1,  ch.  79). 
—  On  y  a  trouvé,  en  tirant  de  la  pierre  pour  la 

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JON 


coDstrnctioD  de  l'église  de  St-Jean-de-la*Croix, 
an  point  le  plus  élevé,  qui  n'est  couvert  que  par  les 
grandes  cnies,  des  amas  de  briqnes  à  rebord  et 
an  débris  de  hache  en  fer.— Le  comte  Foulques  y 
dgnna  vers  le  commencement  du  xi«  s.  40  arpents 
de  vignes,  trois  arpents  de  pré  et  une  pêcherie 
importante,  vivarium  optime  piacationia,  au 
Ronceray,  qui  posséda  dès  lors  le  droit  exclusif 
de  poche  sur  presque  toute  la  rive  gauche  jus- 
qu'au delà  de  Rochefori.  —  Le  16  novembre  1526 
les  deux  fils  d'André  Jobeau,  tous  deux  nommés 
Jean  et  prêtres  tous  deux ,  fondèrent  «  au  lieu 
«  appelé  la  Vallée  de  Pousses  »  une  chapelle  en 
l'honneur  de  Dieu,  de  la  Vierge  et  de  St  André, 
à  l'usage  des  domestiques,  pour  que  les  maîtres 
pussent  aller  plus  librement  à  la  paroisse,  «  à  ce 
c  que  deument  et  plus  facillement  lesd.  parois- 
se siens  de  Denée  puissent  vacquer  et  aller  à  leur 
flc  grande  messe  parochiale  audit  Denée,  mesme- 
«  ment  au  temps  des  inondations  des  grandes 
«  eaux  et  impétuosité  des  vents  qui  surviennent 
flc  gouvernes  fois»  —  c  La  chapelle  St- André 
c  alias  des  Jobeaux  »  1653,  —  «  la  chapelle  St- 
ic André  de  la  vallée  de  Fosses  »  1677  (Denée 
Et-G.),  —  <f  la  chapelle  de  la  vallée  de  Fosse 
«  modo  les  Jobeaux  »  1713  (Ibid.)  était  desservie 
par  la  famille  des  fondateurs  et  devait  le  mercredi 
de  la  Pentecôte  vigiles  et  messes  de  Requiem  à 
note  au  seigneur  de  la  Roche  de  Serrant,  seigneur 
du  fief  et  propriétaire  de  la  closerie  voisine.  — 
Les  communs  s'appellent  encore  aujourd'hui  les 
comm.un8  de  Serrant 

Chapelains  :  Zacharie  Joheau,  1548,  qui 
augmente  les  fondations.  —  Jean  Thoret,  1636. 

—  René  Thorett  f  âgé  de  61  ans,  le  8  janvier 
1715.  —  Franc.  Baudonnière,  1716.  —  Jacques 
Priet,  t  le  16  septembre  1756,  âgé  de  72  ans.  — 
Kic.  Hamel,  f  âgé  de  48  ans,  le  21  janvier  1771. 

—  René-Jean  Gamier,  f  âgé  de  42  ans,  le  4  oc- 
tobre 1775.  —  Louis-Urbain-René  Edin  de  la 
Touche,  t  âgé  de  60  ans,  le  29  juillet  1782.  — 
Pierre  Lancelot,  1782-1791.  Ce  dernier,  dont  il 
est  beaucoup  parlé  dans  les  journaux  et  les  mé- 
moires du  temps,  passait  pour  faire  la  contre- 
bande du  sel  et  du  tabac.  Il  refusa  le  serment  et 
resta  dans  le  pays,  réfugié  à  Souvigné,  d'où  il  en- 
vioyaitV)D  chien  dans  les  villages  avec  une  sonnette 
attachée  à  son  collier,  pour  annoncer  les  messes. 
En  septembre  1792,  compris  dans  le  convoi  des 
prêtres  déportés  pour  l'Espagne,  il  fit  la  route  de 
Nantes  attaché  par  les  reins  à  la  gueule  d'un  ca- 
non et  séparé  du  cortège,  à  la  prière  même  de 
ses  compagnons  de  roule  qui  le  méprisaient.  Il 
rerint,  aussitôt  qu'il  put,  d'Espagne  et  fut  nommé 
curé  de  Beauvau  en  l'an  XI. 

La  chapelle  contenait  en  1791  un  tabernacle  de 
bois  doré,  plusieurs  tableaux  et  statues,  avec  un 
calice  portant  gravé  sur  le  pied  :  M.  J.  Joheaux. 

—  P.  M.  J.  Thoret  ±648,  Elle  sert  aujourd'hui 
de  grange,  sauf  au  printemps,  où  l'on  pare  l'au- 
tel durant  le  mois  de  Marie. 

Arch.  d«>  M.-et>L.  E  493-494  ;  G  Cures  —  Arch.  mun.  d« 
Denée  et  de  81e-Geinme»-8.-L.  Et.-C.  —  Répert.  arch  , 
1853,  p.  90 —  Berthe.  Mm.  909.  p.  16.  -  Leclerc,  Chron. 
dTunpcHt  vUlage,  Mu.,  p.  197.  —  D.  Chamard,  t.  III, 
p,  471  .  Tretraux,  t.  II.  p.  430. 


JFoberie  (la),  cl.,  c»«  d'Auverse;  —  f.,  c»« 
de  Marans, 

Jobertière  (la),  f.,  c»«  de  Matières.  —  La 
Jouhertière  (Cass.),  —  La  Jauhertière  (Et.-M.). 

Joblnerie  (la),  quartier  du  bourg  de  St- 
Macaire. 

Joblerle  (la),  f.,  c»*  de  Cossé.  —  La  Joheh 
lerie  (Rec*) 

Joe  (le),  f.,  c««  du  Plessis-Grammoire 

ëochepie  —  V.  Juchepîe. 

Jochetale  (la),  f.,  c"«  de  la  Ferrière.  — 
La  Géochetais  (Et.-M.). 

Joehefrie  (la),  cl ,  c"«  du  Bourg-d'Iré,  — 
Appart.  à  la  famille  Garande  au  xvii*  s. 

jodée*  f.,  c^*  de  Fontaine-G.  —  La  maison 
du  BoiS'Jodée  1715  (Terrier  de  Font.  G.)- 

Jodelle,  ham.,  c»«  de  Daumeray,  —  En 
est  sieur  Jacq.-Simon  Legouz  1782. 

Jodin  (M"«),  <E  fille  d'un  citoyen  de  Genève  », 
a  publié  Vues  législatives  pour  les  femmes 
(Angers,  Mame,  1790,  in-8o  de  86  p),  ouvrage 
inconnu  à  Quérard. 

Joffre  {Jean- Baptiste),  «  peintre  et  do- 
«  reur,  »  originaire  de  Paris,  habitait  la  paroisse 
St  Maurille,  Angers,  en  1784. 

JogDère  (la),  ham.,  c"«  du  Marillais  — 
La  Johuère  (Et.-M.  et  Cass.). 

ëohmnnU  viUa   —  V.  Saumur. 

Johaére  (la),  f.,  c"«  du  Marillais. 

Jolmerie  (la),  f.,  c»»  de  la  Chaussaire.^La 
Joesmerie  (Cass.).  —  La  Jouannerie  (Et.-M.). 

Jalnels  (les),  cl.,  c"«  de  St-Georges-des-B, 

Joltrie  (la),  f.,  c««  de  Coron. 

Jalaie  (la),  f.,  c»*  de  I.otr^. 

Jolibals,  f ,  c"«  de  la  Séguinière, 

loiieœuw.  —  V.  Guinoiseau. 

Jollére  (la),  f.,  c»«  de  Chemillé  (Cass.);  - 
f.,  c»»  de  la  Jaille-Yvon. 

Jolialdre-NeuTe  (la),  f.,  c"«  de  Cossé;  — 
donne  son  nom  à  partie  du  cours  du  rniss.  de  la 
Prée. 

JollBi6re-¥lellle  (la),  ham.,  c»«  de  Cossé. 

JolIsl6res  (les),  ham.,  c**«  de  Clefs. 

Jallverle  (la),  f.,  c"»  de  Durtal.  —  Le  J. 
près  Vestanc  du  m'»  de  Durtal  1605  (Et.-C). 

JollTet  (Jacques),  m«  graveur,  Angers,  1643. 

JollTetIère  (la),  vill.,  c»»  du  Ménil  —  La 
Jolirelière  (Cass.). 

JoliTetterle  (la),  ham.,  c"«  de  Ste- Gemmes - 
sur-Loire, 

Joltvlère  (la),  f.,  c"  de  Bouzillé;  =  f.,  c»» 
de  Brissarthe,  vendue  nat*  sur  les  frères  Amelot 
le  3  thermidor  an  IV;  —  cl.,  c»*  de  Morannes  ; 
»  f.,  c»«  de  St'Florent'le-Vieil 

JoliTraie  (la),  f.,  c»»  de  Freigné,  vendue 
nat^  sur  Bourmont  en  l'an  VI. 

Joly  (Henri),  docteur-médecin,  protestant, 
à  Saumur,  f  le  10  août  1631. 

Jombellerle  (la),  cl.,  c°«  do  Vézins  (Cass.). 

Jornlnldre  (la),  f.,  c»«  de  Cholet.  —  On  y  a 
reconnu  très-apparentes,  surtout  depuis  les  tra- 
vaux du  chemin  de  fer  (1865),  les  traces  de  la 
voie  romaine,  dans  la  direction  du  May. 

Jone  Qls),  f,  c»«  de  Gonnord  (Cass),  — 
VEjon,  vulgairement. 


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JON 

Joneliée  (la),  ch,  de  Chemiré;  —  cl.,  c"* 
de  Daumeray,  —  LaJ.en  St-Germain  1705 
(Et.-C).  —  Ane.  dépendance  de  la  terre  de 
Jnillé,  vendue  nat*  le  17  floréal  an  VI  ;  —  f.,  c"» 
de  Meigné'le-V. 

Janeherals  (les),  f.,  c«*  de  St-Barthé' 
lemy  ;  —  f.,  c"«  de  Mozé.  —  Len  pastures  et 
effroxis,  sis  au  lieu  nommé  les  Jonchières, 
boys,  espinea  et  gênez  croiasana  es  d,  effrouz 
1470  (E  472). 

JoBelieralsMle«la«Faiitaliie-da«Pré  (le), 
miss,  né  sor  la  c»*  de  Mozé,  traverse  celle  de 
Mûrs,  se  jette  dans  TÀobance;  —  3,600  met.  de 
conrs  ;  —  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Grange. 

éowkéhewmj  (le),  f..  c»«  de  Contigné;  — 
c»«  de  Pontigné;  —  f.,  c»«  de  Fougère;  —  f., 
c*«  de  GreZ'Newû,  —  Ane.  maison  noble  dont 
est  sieur  m*  Gabriel-François  Manssion,  juge  an 
Présidial  d'Angdrs.  1733  ;  —  Gabriel-Noël  Maus- 
sion,  chevalier,  qui  épouse  le  15  juin  1778  Eulalie 
de  Varice  ;  —  Palamède  -  Gilles-Gabr.  de  la 
Grandière,  mari  de  Marie-Agathe  Poisson,  1788. 

Janehermy  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c«« 
de  Gonnord.  —  La  maison,  jardina,  terres, 
flefa  du  J.  1540  (G  105,  f.  195).  —  Ane.  fief  et 
chatellenie,  appart.  aux  xv«-xvi«  s.  à  la  famille 
Bandry,  et  annexé  au  xvn«  s.  à  la  seigneurie  de 
Gonnord;  —  il  relevait  de  la  Jnmellière;  —  f., 
c»«  de  la  Potièze. 

Jonehère  (le  Grand,  le  Petit-),  ff. ,  c»»  à*Aviré, 
autrement  Les  Jonchères.  -^  Ane.  fief,  dont  rele- 
vaient la  Plansonnerie,  la  Rondonaie,  la  Babi- 
naie  et  partie  de  la  Guyonnaie  et  de  TAngleu- 
cherie.  —  En  est  sieur  en  1350  Michel  de  Jon- 
chères, qui  était  représenté  avec  sa  femme. 
Colonie  d'Anthenaise,  dans  le  vitrail  armorié  du 
grand  autel  de  la  Trinité  d'Angers  ;  —  Jean  de 
Monteclerc,  mari  de  Béatrix  de  Jonchères,  1540  ; 
—  n.  h.  François  de  la  Pouèze  1509,  Jacq.  de 
la  P.  1602,  Madeleine  Legay  1604,  Paul  de  la 
Sangère  1647;  —  Pierre  de  la  Barre  1750,  — 
Bréon  de  LAncrau,  comme  mari  de  Marie  de 
la  Barre  du  Teilleul,  179S  ;  —  donnent  leur  nom 
à  an  ruiss.  né  sur  la  e<>«,  qui  se  jette  dans  le 
miss.  deLouvaines;  ^  3,100  met.  de  cours. 

JFoneliéres,  ham.,  c»*  d'Angers  S.-O.  — 
rince  de  Juncheres  1208  (G  1031).  —  In  Jun- 
cheriis  1208  (H.-D.  A  1,  f.  26).  —  Domus  de 
JuncheriU  1227  (Ib.,  B  31,  f.  10).  —  Apud 
Juncheres  1264  (Ib.,  f.  15).  —  A  Jonchières 
(Ib.,  f.  258).  —  Il  tient  son  nom  d'une  chaus- 
sée, soutenue  par  un  mur  en  petit  appareil  sans 
briques,  qui  passait  auprès,  du  N.-E.  au  S.-O., 
large  de  2  met.  sur  une  longueur  encore,  il  y  a 
30  ans,  de  600  met. ,  et  qui  s'allait  perdre  vers  Fié- 
mur,  en  traversant  une  sorte  de  cloaque.  Les  ate- 
liers nationaux  de  1848  furent  occupés  à  la  détruire 
pour  améliorer  le  chemin.  Un  des  murs  riverains 
en  conserve  quelques  parties  dans  sa  construc- 
tion. —  Cette  voie  formait  au  hameau  même  un 
carrefour  avec  deux  chemins,  l'un  venant  d'An- 
gers, iter  per  quod  itur  de  Andegavis  apud 
Juncheres  1415  (G  404),  le  chemin  comme  Von 
vait  d'Angiers  à  Jonchières  1405  (H.-D.  B  31, 
f.  39),  —  et  l'autre  se  dirigeant  sur  la  Croix-Verte 


400  — 


JOR 


iter  per  quod  itur  de  Joncheriis  ad  Crucem 
Coopertam  1415  (G  404).  —  L'HAtel-Dieu 
d'Angers  y  possédait  un  hôtel  au  xv«  s.,  —  et  le 
flef  tout  entier  appartenait  à  St- Maurice  ;  •■  e^* 
de  Blaison,  V.  la  Garde  ;  —  e"»  de  Martigné- 
Briant,  dans  le  vill.  de  Cornu.  —  Jonchère. 
(Cass.).  ^  Ane.  fief,  appart.  au  xviii*  s.  à  la 
faoûlle  Thomas  ;  —  vendu  nat*  sur  Gourreau  le 
28  prairial  an  IV  ;  -«i  ham.,  c"«  de  Tigné. 

JIoBelierie  (la),  el.,  c^*  de  Cheviré^le-R. 

Janehon»  f.,  c^*  de  Jumelles,  -^  Jonchons 
(C.  C). 

Jones  (les),  cl.,  e»*  d'Andard;  »  misselet 
né  sur  la  c»«  de  Denée,  qui  se  jette  dans  le  Louet 
à  VôrineUe.  V.  VAjonc. 

Joplnlére  (la),  ham.,  c«*  de  Clefs. 

Joquetterie  (la),  f.,  c°»  de  la  Membrolle  ; 
—  f.,  c»«  du  PlessiS'Macé, 

Jorean  (le),  h.,  c»«  de  St-Satumin  —  En 
est  sieur  n.  h.  René  Belot  1688,  1718,  mari  de 
Michelle  de  Tortesillas,  mort  le  23  avril  1723  à 
Courchamps  ;  —  f.,  e»«  de  Dénezé-s.-Doué.  — 
En  est  sieur  Adrien  de  la  Postelière  1539  ;  — 
chat.,  o"«  de  Gennes,  —  Jorellum  1130  circa 
(Pr.  des  Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  —  Jorel  1239 
(Tit.  de  Gunand).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  qui 
réunit  les  droits  honorifiques  de  la  paroisse  de 
St-Vétérin  en  s'annexant  le  fief  de  la  Harielle, 
V.  ce  nom,  —  Il  appartenait  à  René  Savary  en 
1485,  et  dès  la  première  moitié  du  xvi«  s.  à  la 
famille  Laurens  ou  de  Laurent.  Gilles  Laurens 
fut  tué  en  duel  par  Denis  de  Rohan,  blessé  du 
même  coup  à  mort,  et  tous  deux  inhumés  en- 
semble en  l'église  St-Vétérin  le  14  avril  1508. 
Leur  épitaphe  existe  an  Musée  d'Angers,  V.  Ré- 
pert.  archéol,  1858,,  p.  222,  avec  leur  image  à 
genoux,  sur  plaque  de  cuivre.  Elle  vient  d'être  re- 
produite dans  les  Promenades  artistiques  de 
M.  Morel.  —  François  Laurens,  mari  de  Ma- 
deleine de  Ronsselé,  1591,  avait,  avec  l'autorisa- 
tion du  roi,  fortifié  son  manoir  pendant  les  troubles 
et  fut  condamné  néanmoins  par  arrêt  du  27  no- 
vembre 1598  à  le  remettre  en  l'état,  sur  la  plainte 
de  son  suzerain  le  seigneur  de  Milly.  —  J.-B  de 
Laurens,  mari  de  Bonne  Miron,  a  pour  parrains 
de  ses  fils  le  maréchal  Urbain  de  Maillé-Brezé, 
1633,  et  Hilaire  de  Laval-Lezé  1640.  —  Pierre  de  L. 
avait  épousé  le  13  août  1731  Geneviève-Eulalie 
Leelerc  de  Brion,  dont  la  fille  Elisabeth  s'/ 
maria  dans  la  chapelle  le  26  décembre  1769 
avec  Joseph  de  Manry  d'Ayrous,  lieutenant- 
colonel  de  carabiniers,  et  leur  autre  fille  Louise- 
Mélanie.  le  27  avril  1772,  avec  Louis-René  de 
Jousselin,  capitaine  d'artillerie.  —  La  chapelle 
avait  été  bénite  le  19  septembre  1734.  —  Il  en 
dépendait  à  cette  époque  19  met.  ou  closeries  et 
2  moulins  à  eau  ;  —  (le  Haut-^,  cl.,  C*  de  Gennes. 
JoreUerie  (la),  cl..  c«»«  de  St-Lambert-la-P., 
dans  le  bourg  des  Essars  1660-1774  (E  1274). 

JorelUères  (les),  f.,  c"«  de  Genneteil.  — 
Ane.  dépendance  de  la  terre  de  Turbilly  (E  1367). 
S^w^t,  —  V.  Port-Joret. 
Joretlerie  (la),  f.,  c^^de  Çhartrené  (Cass.). 
—  La  JareUerie  (C.  C). 


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JOU 


—  410  — 


JOU 


Jorlaj,  canton,  c»*  duPuy^N^-D.  —  Jarlès 
1730  (Et. -G.).  —  S'en  dit  sieur  à  cette  date  h.  h. 
Gab.  Dobois. 

Jartiére  (la),  ham  ,  c»«  d'Avivé. 

Jortières  (les),  f..  c*^^  de  ChavagncB-souS' 
le-L.  (Cass.). 

Joséphine  (la),  cl.,  c»«  de  Somloire, 

Josson  (Pierre-Olivier),  Tataô,  mattre  à 
danser  de  l'Académie  d'Eqaitation  d'Angers,  a 
publié  un  Traité  abrégé  de  la  Danse  (An- 
gers, Jahyer,  1763.  petit  in-lâ),  où  il  explique, 
d'après  Rameau  et  autres  grands  artistes,  les  pas 
et  figures  des  contredanses  et  toute  la  pratique 
du  menuet.  Fier  d'ôtre  «  un  véritable  maître  à 
«  danser  de  père  en  fils,  »  on  voit  dans  un 
curieux  mémoire  (Angers,  in-4«,  Dubé,  1772,  de 
17  pages),  qu'il  avait  acquis  du  roi  des  violons 
de  Paris  une  sorte  de  lieutenance  secondaire  sur 
les  musiciens  d'Anjou  et  du  Maine,  contre  laquelle 
ceux-ci  protestèrent  et  obtinrent  le  13  février  1773 
un  arrêt  du  Conseil  qui  maintint  leur  liberté. 
J'ai  raconté  ce  débat  dans  la  Revue  d^ Anjou. 
1855,  t.  II,  p.  233. 

JotDère  (la),  cl.,  c»«  de  Durtal  —  C'est 
peut-être  le  fief,  feodum  Jote,  indiqué  dans  la 
paroisse  de  Daumeray,  qne  le  Chapitre  du  Mans 
cède  à  Garin  de  Bouille  1236  (Liv.  Bl.  du  Mans, 
ch.  313). 

Jouan  {Pierre),  peintre,  Angers,  mari  de 
Louise  Haray,  1647. 

JoaanBeaax  (les),  ham.,  c«*  de  Neuillé. 

Joaanneaax  (Hugues),  fils  de  FraDÇ.  J., 
m*  chirurgien,  reçu  docteur  en  médecine  à  An- 
gers le  31  janvier  1726,  conseiller  et  médecin 
royal,  1732,  mari  d'Anne-Marie  Bédane  1734, 
t  âgé  de  67  ans  le  21  octobre  1761.  —  {Hugues- 
Jérôme),  fils  du  précédent,  né  le  5  mars  1735, 
docteur- médecin,  Angers,  1778. 

Jouanneanx  (René),  libraire,  Angers,  1591, 
mané  le  10  septembre  1592  à  Elisabeth  Pi  vain, 
meurt  le  16  février  1606,  —  sa  veuve  le  10  avril 
1647  à  Avrillé.  —  {Jean),  né  le  22  août  1600, 
fils  du  précédent,  lui  succède,  mari  de  Françoise 
Launay,  1621.  —  {Bertrand),  fils  de  Jean  et 
aussi  libraire,  mari  de  Perrine  Drouault,  1648. 

JFouanneaax  {René),  maître  tapissier, 
Angers  1634. 

Jouannerie  (la),  f  ,  c°«  de  Pouancé.  —  V. 
la  Joimerie. 

JouanneC,  f ,  de  Fontaine-G.  ;  —  cl.,  c"» 
de  Sceurdres.  —  Le  lieu  de  Johannet  1619. 
—  Le  vill.  de  Jouannet  1772  (Chap.  St-Julien). 

JouanneUe,  cl  ,  c^*  de  Chavagnes-les-E. 

Jonannette,  c^«  de  Martigné-Briant.  — 
La  fontaine  de  Jouynet  1539  (C 105,  f.  157).  — 
Le  chemin  de  Martigné  à  Jouynet  1609 
(El.-C).  —  La  fontaine  Jouannet  (Cass.).  — 
Sources  ferrugineuses  renommées,  dans  un  vallon, 
au  pied  d'un  coteau  de  quartz,  entouré  d'un 
terrain  schisteux,  sur  la  limite  extrême  de  Mar- 
tigné-B.  et  de  Chavagnes.  Elles  forment  deux  fon- 
taines, la  première,  provenant  de  trois  bassins  sou- 
terrains contigus,  qui  s'épanche  par  trois  robinets 
sons  une  môme  niche;  la  deuxième,  réservée 
plus  particulièrement   aux  bains  et  longtemps 


réputée  thermale  et  sulfureuse.  Le  chemin  vicinal 
d'Aubigné,  qui  sépare  les  deux  communes,  passait 
autrefois  entre  les  deux  sources,  attribuant  la  pre- 
mière au  territoire  de  Chavagnes,  et  n'a  été  dé- 
placé que  pour  les  rattacher  l'une  et  l'autre  sons 
la  môme  autorité  communale  de  Martigné.  —  La 
composition  des  eaux  a  été  étudiée  une  première 
fois  par  Goupil  fils  en  1780,  puis  par  Tessié- 
Ducloseau  en  1789 ,  par  Héron  et  Proust  en 
l'an  XII,  par  Cadot  et  Godfroy  en  1847,  en  der- 
nier lieu,  1875,  par  l'Ecole  de  Pharmacie  de  Pa- 
ris; et  ces  analyses  ont  constaté,  sans  que  nous 
ayons  à  en  reproduire  les  détails,  qu'elles  peuvent 
à  bon  droit  être  comparées  aux  eaux  ferrugi- 
neuses les  plus  fréquentées. 

C'est  seulement  en  1706  qu'un  chirurgien  de 
Martigné,  André  Abraham,  signala  les  propriétés 
médicales  d'une  des  sources  et  la  fit  enclore.  Son 
gendre  Auriou,  comme  lui  chirurgien,  continua 
l'œuvre  et  en  répandit  la  réputation,  qu'accrédita 
en  1770  le  docteur  Linacier,  de  Cbinon,  chargé 
par  la  Commission  royale  de  Paris  d'en  faire  une 
étude  officielle.  Diverses  sommes  furent  alors 
allouées  par  l'Intendant  pour  agrandir  les  bâti- 
ments commencés  depuis  1750,  et  les  premiers  ba- 
teaux qui  remontèrent  le  Layon  canalisé,  en  appor- 
taient les  matériaux,l  779.  Les  fontaines  furent  alors 
seulement  couvertes,  la  salle  commune  agrandie, 
deux  cabinets  de  bains  ajoutés,  avec  un  logement 
de  gardes,  puis  des  plantations,  des  allées  de 
verdure  pour  égayer  le  site  alors  désert  et  in- 
culte, que  vint  animer  la  foule.  On  s'y  rendait  de 
tous  les  alentours,  surtout  du  Poitou,  môme  du 
Limousin  et  du  Bordelais,  et  dans  la  saison  pro- 
pice, les  prienrés,  les  cures,  les  châteaux  regor- 
geaient d'hôtes,  en  môme  temps  que  des  pensions 
se  peuplaient  d'étrangers  à  Chavagnes,  à  Mar- 
tigné, à  Thouarcé.  La  vogue  se  continua  sous 
l'Empire  et  prit  môme  un  air  de  mode.  Le  préfet 
Bourdon  y  fit  une  saison  en  famille,  et  sous  la 
Restauration  on  y  vit  réunis  à  la  fois  trois  évoques  I 
Les  châteaux  voisins  se  mettaient  d'ailleurs  en 
fête,  à  l'exemple  surtout  du  châtelain  de  Flines, 
et  les  buveurs  savaient,  entre  eux,  organiser 
le  jour  des  promenades  et  le  soir  de  gaies  sau- 
teries au  piano,  de  joyeuses  réunions  dont  on  peut 
s'amuser  encore  à  Ûre  l'aimable  récit  dans  les 
articles  —  prose  ou  poésie  ~  de  Poiltaché  ou  du 
bon  Louis  Pavie.  La  Révolution  de  1830  —  et  sur- 
tout la  facilité  si  longtemps  inconnue  des  com- 
munications et  la  curiosité  des  rives  lointaines  ont 
peu  à  peu  dissipé  la  foule,  sans  que  l'affluence 
régulière  ait  jamais  cessé.  —  Six  nouveaux  cabi- 
nets de  bains  avaient  dû  être  construits  en  1819, 
six  autres  encore  en  1838,  et  le  bâtiment,  maintes 
fois  transformé,  a  été  surexhaussé  d'un  étage  en 
1865.  Encore  en  ce  moment  de  nouveaux  efforts 
sont  tentés  par  une  administration  nouvelle,  pour 
rendre  à  ce  petit  coin  de  terre,  aujourd'hui  si 
verdoyant  et  de  vie  si  facile,  son  animation  d'il 
y  a  cinquante  ans. 

Af/ù:hes  d'Angers  des  S  septembre  1780,  16  messidor 
an  XII,  des  i  août  et  seotembre  1820.  — Arrêtés  du  20  flo- 
réal an  VII,  des  16  et  2iS  prairial  et  du  15  messidor  an  XII. 
—  Annuaire  de  18o8,  p.  35-36  et  de  1846,  p.  163.— i?euutf 
d'Ai^ou,  1854,  1. 11^  p.  255.  —  Raulin,  Traité  analytique 


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dêt  Eaux  ndnéralês  (1T79-1774,  in-li).  Un  extrait»  eoa- 

«amant  Jouannette,  en  a  4(4  réimprima  (Angers,  P.  LachèM, 

Bellenvre  et  Dolbeau,  1874,  In-S»  de  15  p.).  —  Journal  de 

,  M.^et'L,,  fS  jidB  1846.  —  Congrès  scienHt.,  1843.  t.  II, 

5.  11.  —  Cacarrié,  Descript.  géclogiq.,  p.  38. —  Millet, 
ndieateur  de  M.^i-L  ,  t.  II,  p.  172.— Vosgien,  Diction^ 
maire,  p.  431.  —  N5te  Msi.  Rabnbault. 

JToumMnetCes  (les),  cl .  c*"*  de  St'Georgea^ 
dU'B.  1760  (Et.-C). 

jroaaniilère  (la),  cl.,  c««  de  Sauné,  —  au- 
trement la  BonnC'Jouannière.  —  Ane.  domaine 
de  Tabb.  Toassaint  d'Angers. 

StnMossenU  (la).  —  Y.  la  Réale. 
JToaaadière  G')  >  mo«  b.  et  f . ,  C"*  du 
JPle8si8'Grammoire  et  paroisse  de  Foudorit 
acquise  vers  1645  de  Jean  de  Lancrau  par  Jean 
Chantelou,  greffier  en  chof  de  TElection,  et  de 
J.-J.  Gbantelou  de  Portebise  en  1701  par  les  Car- 
mélites d'Angers,  sur  qui  elle  fut  vendue  nat^  le 
9  février  1791. 

^onberderle  (la),  f.,  c°«  de  Bécon;  «  h., 
««•  de  Denée;  —  f.,  c»«  à*Ingrande8t  anc. 
ttomaine  d'une  cbapellenie  desservie  en  l'église 
faroîssiale;  —  f.,  c»«  de  te  Meignanne;  -•  f., 
«»•  de  la  Pouèze. 

aouberdlère  (la),  f.,  c»*  de  Blou,  —  La 
ijouhardikre  (Cass.). 

'    Jlonbert  ( ),  organiste  de  l'abbaye  St- 

Aabin  d'Angers  et  maître  de  clavecin,  a  publié 
deux  sonates  pour  piano  et  clavecin  avec  accom- 
pagnement de  violon  ou  de  violoncelle  :  1»  le 
quataor  de  LuciU  ;  2<»  le  Printem'pB,  ariette  à 
i  voix  seule  et  symphonie,  dédiée  à  M.  le  baron 
de  la  Richerie  (Paris,  Ricbomme,  in-4o,  1776). 

Jloabert  {Augustin),  né  à  Doué  le  25  dé- 
cembre 1794  dans  une  famille  de  patriotes,  fut 
élevé  d'abord  au  collège  de  Doué,  puis  entra  en 
1811  au  Sénûnaire  d'Angers,  dont  il  devint  après 
sa  philosophie  répétiteur.  Sous-diacre  en  1817, 
prêtre  en  1819,  il  débuta  par  un  vicariat  à  la 
cathédrale,  qu'il  quitta  pour  la  cure  de  Beaufort 
le  l«r  juin  1822,  revint  vicaire-général  de  Tévôché 
en  1842  et  chargé  de  la  direction  de  plusieurs 
communautés  de  femmes,  notamment  du  Bon- 
Pasteur  et  de  la  congrégation  de  Ste^Marie.  —  Le 
diocèse  lui  doit  l'établissement  des  Capucins.  — 
t  à  Angers  le  27  aoAt  1858.  —  Son  neveu 
Èloi  Jourdain  a  publié  sur  lui  une  Notice  bio- 
graphique (Angers,  Cosnier  et  L.,  1858,  in-Sft 
de  52  p.).  —  y.  aussi  Denais,  Notre-Dame  de 
Beaufort,  p.  390-393.  —  Son  portrait  a  été  litho- 
graphie à  Paris  par  Llanta,  et  peint  pour 
la  cure  de  Beaufort  par  M.  l'abbé  Bariller. 

Jloabert  {François),  graveur,  Angers,  1674. 
—  (Jean-Baptiste),  sculpteur,  1788. 
Jonbert  (Henri-Mathurin),  né  le  14  sep- 
.  tembre  1775  à  Angers,  volontaire  le  15  septembre 
1791  au  1«'  bataillon  de  Maine-et-Loire,  sous- 
lieutenant  le  l*r  messidor  an  YIII,  blessé  au 
passage  du  Mincio,  lieutenant  le  19  prairial 
an  XI,  capitaine  le  27  floréal,  décoré  le  25  prai- 
rial, fait  les  campagnes  de  l'an  XIV  à  1809  et  est 
tué  à  Wagram. 

Jaabert  (Jacques-Charles),  né  au  Mans  le 
19  mars  1797  (28  ventése  an  V),  tué  d'un  coup 
de  fondre  le  24  août  1840  à  Beaulien,  dont  il 


venait  d'être  nommé  maire,  a  publié  une  Notice 
sur  quelques  monuments  du  Département  de 
Maine-et-Loire  dans  VExtrait  des  procès» 
verbaux  des  séances  tenues  par  la  Société 
Française  au  Mans  en  juin  1837,  p.  76-80 
(Caen.  1836.  in-8<»). 

Jonbert  (Jean),  «  angevin  et  religieux  profès 
«  de  l'abb.  St-Aubin  d'Angers,  était  en  1502.  — 
«  dit  Roger,  Hist  d'Anjou,  p.  462,  —  évèque 
«  d'Arcusance  et  en  réputation  d'un  très-savant 
«  homme  dans  les  lois.  » 

Jonbert  (Joseph-François),  né  à  Angers 
le  10  août  1756,  fils  de  Joseph  J.,  négociant,  ou 
suivant  d'autres  actes,  capitaine,  et  d'Anne 
Girard,  de  St-Philbert  de  Noirmoutier,  épousa  le 
20  mars  1777  à  Angers  dans  l'église  des  Minimes, 
Françoise-Marie  Bonnaire,  la  fille  du  fondateur 
de  la  manufacture  de  toiles  à  voiles,  dont  il  asso- 
cia dès  lors  le  nom  au  sien,  en  prenant  une  part 
de  la  direction  commune.  Elu  juge  consul  en 
1787,  officier  municipal  en  1789,  il  entra  peu 
de  temps  après  au  directoire  du  District,  qu'il 
présida  jusqu'à  la  suppression.  C'est  chez  lui  que 
descendit  l'évoque  Pelletier,  avant  son  installa- 
tion sur  son  si^e  constitutionnel  (janvier  1791). 
—  En  l'an  Y  il  pasba  à  la  présidence  de  l'admi- 
nistration municipale  d'Angers ,  et  la  même 
année,  après  avoir  manqué  de  quelques  voix  à 
peine  la  députation  aux  élections  du  22  germi- 
nal, fut  nommé  le  lendemain  membre  du  Conseil 
des  Cinq-Cents,  mais  seulement  pour  deux  ans. 
C'est  sur  sa  proposition  que  fut  adopté  le  projet 
qui  remettait  au  Directoire  le  règlement  à  con- 
clure avec  les  négociants  de  Cholot  pour  le  paie- 
ment de  la  dette  de  six  millions  à  eux  avancés  en 
mandats  (18  germinal  an  VI).  Il  intervint  aussi 
en  l'an  VU  dans  la  discussion  de  la  loi  militaire, 
et  l'on  a  de  lui  un  Rapport  imprimé  sur  la 
réunion  de  la  commune  de  Barbatre  au 
chef-lieu  de  canton  de  Noirmoutier  (an  Vil, 
in-  8«  de  4  p.).  A  l'expiration  de  son  mandat, 
il  rentra  au  Conseil  général  (thermidor  an  Vlll), 
et  à  l'administration  municipale  d'Angers,  et 
par  décret  consulaire  du  3  vendémiaire  an  X 
(25  septembre  1801),  fut  nommé  maire,  en 
remplacement  de  Farran.  Il  était  alors  membre  du 
Conseil  général,  administrateur  des  Hospices, 
membre  du  Conseil  d'agriculture  et  du  commerce, 
directeur  de  sa  double  manufacture  d'Angers  et 
de  Beaufort,  témoignages  d'une  activité,  rare  que 
le  préfet  Montault  rappela  à  son  honneur,  en  Tins* 
uUant  solennellement  le  21  mars  1802.  —  On 
peut  citer  parmi  les  œuvres  de  ce  mairat  la  trans« 
lation  de  la  Bibliothèque  publique  au  logis  Bar- 
rault  en  1804,  la  création  du  quai  Ligny  en  1805, 
l'ouverture  du  Lycée  en  1806,  la  construction 
cette  même  année  d'une  caserne  de  cavalerie  au 
Ronceray ,  attribuée,  avant  même  l'achèvement  des 
fondations,  à  l'Ecole  des  Arts  et  Métiers  transférée 
deBeaupréau,  l'institution  d'une  Bourse  de  com- 
merce avec  deux  courtiers  autorisés  (4  mai  1807) 
et  la  suppression  des  anciens  remparts,  mesure 
concédée  par  arrêté  ministériel  dès  1807,  mais 
conflmiée  seulement  par  l'Empereur  à  son  pas- 
sage à  Angers  en  1808.  Joubert,  dont  la  santé  s'é- 


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iêit  profondément  altérée,  avait  été  remplacé  à  la 
nairie  depnis  le  18  mars  par  Boreau  de  la  Bes- 
nardlère.  Il  rentra  pourtant  à  l'administration  en 
acceptant  la  place  d'adjoint  (35  mars  1813),  soas 
le  mairat  de  son  ancien  adjoint,  Papian  de  la 
Verrie,  avec  lequel  il  assista  aux  misères  de  l'oc- 
cupation prussienne.  Il  mourut  à  sa  campagne  de 
la  Ghallerie,  Y.  ce  nonit  le  6  juin  1822. 

Joabert  (Alexandre- Auguste),  fils  du  pré- 
cédent, né  à  Angers  le  23  mars  17R5,  s'était  placé 
dès  son  entrée  dans  la  vie  publique  au  premier 
rang  de  cette  grande  bourgeoisie  angevine,  qui 
depuis  1789  et  durant  plus  d'un  demi-siècle,  fut 
comme  l'avant-garde  en  France  du  parti  libéral. 
Lors  de  la  réception  patriotique  des  députés  Guil- 
hem  et  d'Andigné  ^6  juin  1830).  sa  maison  était 
devenue  le  rendez-vou«  des  électeurs  réunis  pour 
la  protestation,  et  dut  être  le  lendemain  interdite 
aux  députés  par  un  double  piquet  de  gendar- 
merie. Au  premier  bruit  des  événements  de  Paris, 
il  s'élança  à  cheval  sur  les  routes,  en  quête 
d'informations  sûres ,  et  des  premiers  rap- 
porta la  nouvelle  de  la  victoire.  Nommé  maire 
par  décret  du  2  août  1830,  il  fat  insullé  le  7, 
dans  la  mairie  pavoisée,  aux  acclamations  de 
la  garde  nationale  et  du  canon.  Son  discours 
est  digne,  modéré ,  sans  exaltation  vaine  et 
l'un  de  ses  premiers  actes  fut  de  diriger  sur 
Nantes  l'éva-^ion  du  colonel  Cadoudal,  réfugié 
avec  sa  famille,  à  la  mairie.  Il  devait  bientôt 
après  rendre  un  service  égal  au  général  d'Auti- 
champ,  en  lui  délivrant  un  laisses-passer,  qui 
rassurait  contre  les  poursi.ites  judiciaires.  C'est 
dans  cette  pensée  d'apaisement  et  avec  ces  senti- 
ments libéraux  qui  faisaient  de  lui,  comme  en 
témoigne  le  général  Lamarque,  «  un  maire  digne 
«  d'une  grande  cité,  »  qu'il  administra  la  ville 
pendant  ces  deux  années  tumultueuses,  éprou- 
vées bif*ntét  par  l'émoi  de  la  nouvelle  Vendée  et 
les  terreurs  du  choléra.  On  doit  i  son  adminis- 
tration l'achèvement  du  boulevard  des  Lices,  la 
continuation  du  quai  Ligny.  les  études  des  ponts 
de  la  Haute  et  de  la  Basse-Chatne,  la  fondation 
du  Dépôt  de  Mendicité.  ~  Sorti  de  charge  en 
décembre  1832  et  voué  dès  lors  à  la  direction  de 
la  grande  entreprise  industrielle  que  lui  avait 
léguée  son  père,  il  est  mort  à  Angers  le  11  mars 
1859,  laissant  à  toute  la  ville,  où  son  nom  restait 
populaire,  les  souvenirs  d'une  ardeur  généreuse, 
d'une  loyauté  inaltérable,  d'une  exquise  urbanité. 
—  Il  avait  épousé  à  Paris,  le  14  avril  1812, 
M'^  Rose  Deville,  d'une  ancienne  famille  de 
finance,  et  était  chevalier  de  la  Légion  d'honneur 
depuis  le  4  juillet  1831. 

Joubert  {Pierre-Pascal),  sieur  de  la  Motte, 
docteur-médecin  à  Angers.  1734,  plus  tard  à 
GhAteaugontier.  —  {René'Nicolaa)^  fils  du  pré- 
cédent, conseiller  du  roi,  docteur  en  médecine 
dt)  l'Université  d'Angers,  1767,  épouse  à  Pouancé 
le  12  septembre  1768  Marie-Madeleine  Lemoine 
de  Neuville,  fille  du  capitaine  des  chasses  de  la 
baronnie.  Il  résidait  en  1769  à  Léoganne  en 
Amérique. 

Joué,  c"*  de  Joué-Etiau.  —  Posseseio 
quœdam  cui  nomen  est  Gaudiacus  vi«  s.  (  Vit, 


Magnoh.  ap.  Boll.,  t.  II,  p.  331).— V^ItaJucun- 
diacus  844  (D.  Bou\,  VIII,  437).  —  Ecclesia 
nomine  Gaudiacus  1070  circa  (Gartul.  Noir  de 
StpMaurice).  —  Sedes  episcopaîis  quœ  dicitur 
Jue  1094-1095  (l*'  Cart.  St-Serge,  p.  190).  — 
Joiacus  1099  (Gart.  St-Maur,  ch.  43).  —  Joe 
1221  (G  842,  f.  223),  1311  (H  Coudray  Montb.). 
—  La  ville,  —  la  forteresse  de  Joué  1420 
(G  ÎJ37).  —  Antique  villa,  qui  parait  avoir  été  du 
domaine  primitif  de  St-Maur-sur-Loire ,  puis 
avoir  fait  retour  aux  rois  de  France  qui  en  gra- 
tifièrent le  Ghapitre  de  St-Maurice  d'Angers.  Des 
diplômes  de  Charlemagne  (mars  770),  de  Louis- 
le-Débonnaire  (23  octobre  817)  et  de  Gharles-le- 
Ghauve  (6  février  844)  lui  en  confirment  la  pro- 
priété. Le  pays  habité  dès  les  plus  anciens  Âges, 
comme  l'attestait  encore  il  y  a  trente  ans  un 
dolmen  auj.  détruit  près  le  chemin  d'Etiau  à 
Gheroillé  ,  était  traversé  par  plusieurs  voies 
reliant  le  bourg  à  Gonnord,  à  Gheroillé  et  à  Etiao, 
autre  centre  antique,  qui  faisait  partie  sans 
doute  de  la  donation  royale.  Le  tout  formait  une 
châtellenie  importante,  qualifiée  même  souvent 
de  baronnie  et  qui  comprenait,  outre  les  deux 
paroisses  de  Joué  et  d'Etiau,  une  grande  partie 
de  celle  de  Ghanzeaux  et  jusqu'aux  abords  du 
Gonnord.  Le  Ghapitre,  qui  relevait  directement  la 
terre  du  roi,  y  avait  haute  et  basse  justice, 
fourches  patibulaires,  notaire,  ch&telain,  séné- 
chal, procureur,  greffier,  sergents,  avec  moulin 
et  four  banaux,  dtme  du  vin  et  du  blé,  droit  de 
créer  bouchers,  qui  y  comptaient  cinq  étaux  an 
xvi*  s.,  et  toute  corvée  sur  les  métairies  de  la 
Rebretière,  du  Vivier,  des  Faveries,  du  Pineau, 
de  la  Motte,  de  la  Beltière,  de  la  Babinière,  da 
Brouillas,  de  l'Ardoise,  de  la  Lande  et  de  la 
Touche.  —  Le  domaine  fut  mis  en  vente,  malgré 
le  Ghapitre,  en  vertu  des  lettres  royaux  portant 
aliénation  de  biens  du  clergé  jusqu'à  concurrence 
de  300,000  écus,  le  16  septembre  1563  et  adjugé 
à  Artus  de  Gossé,  sieur  de  Gonnord,  mais  les 
chanoines  obtinrent  l'autorisation  d'en  requérir 
le  rachat  qui  fut  conclu  en  1568.  La  maison  sei- 
gneuriale n'était  déjà  plus  désignée  au  xviii*  s. 
que  du  nom  de  la  ferme,  toute  trace  de  manoir 
ayant  disparu.  —  A  l'O.  et  sur  la  place  de 
l'église,  s'élevait  le  palais  ou  auditoire  de  la 
seigneurie,  avec  une  grange  servant  de  halles  et 
abritant  les  fours  banaux.  La  mesure  locale 
comptait  16  boisseaux  au  septier  pour  13  bois- 
seaux 10  écuelles  et  un  peu  plus  des  Ponts-de-Cé. 
Il  n'est  pas  question,  dans  tes  donations  royales, 
de  l'église.  Le  Ghapitre  sans  doute  en  fit  consa- 
crer une,  au  centre  de  son  domaine  de  chasse  et 
de  plaisance,  près  son  manoir  d'Etiau ,  pen- 
dant qu'au  bourg  une  autre  se  constituait  et  res- 
tait en  mains  laïques  jusqu'au  xi*  s.  Aremburge, 
femme  de  l'illustre  chevalier  Rahier,  en  fit  don 
aux  chanoines  vers  1040-1081  ;  et  l'édifice  recons- 
truit ne  tarda  pas  à  être  transformé  pour  la 
défense  du  pays  en  un  véritable  château-fort.  La 
disposition,  telle  qu'on  la  peut  voir  encore,  du 
clocher,  autrefois,  comme  ToBUvre  entière,  entouré 
de  profondes  douves,  date  du  commencement  du 
xiv«  Sr  et  fut  poursuivie  à  la  requête   et   aux 


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frais  des  paroissiens  particalièrement  du  sei- 
gneur du  Plessis-Beaudouin»  qui  s'obligèrent 
«  à  la  garder  et  tenir  forte...  à  leurs  coutz,  périls 
«  et  misions  et  faire  garder  et  pourveoir  de 
«  toutes  gardes.  »  Un  capitaine,  aux  gages  de 
70  francs  d'or,  y  résidait,  nommé  par  les  habi- 
tants qui  y  trouvaient  refoge  pour  leurs  personnes 
et  pour  leurs  biens,  sous  l'obligation  «  d'y  faire 
«  le  guet  et  les  douves.  »  —  Par  une  disposition 
singulière,  les  deux  curés  de  ces  deux  paroisses 
d'un  même  domaine  ecclésiastique,  d'abord  certai- 
nement divisés  dans  leurs  attributions,  les  confon- 
dirent peu  à  peu,  et  dès  le  xv«  ou  le  xvi"  s.  le  service 
en  devint  commun  aux  deux  titulaires,  chaque  curé 
pr 'uant  la  desservance  active  des  deux  paroisses 
à  tour  de  rôle  et  par  semaine.  Le  PouiUé  môme 
de  1783  ne  fait,  par  erreur,  qu'une  môme  cure  de 
St-Martin  de  Joué  et  d'Etiau,  qui  étaient  à  la 
présentation  d'ailleurs  l'une  et  l'autre  du  doyen  de 
St'Maurice. 

Curés  :  Etienne  Vendac,  1419,  rector  alU' 
riu8  porcionis,  —  Colas  Rorteau,  1461.  — 
Maurice  Bourigaultt  1473,  curé  de  Joué  et 
d'Etiau,  et  en  1484  «  curé  de  l'une  portion  de  la 
<  cure  de  Joué  devers  le  cimetière.  »  —  Jean 
Potier^  curé  en  1484  «  de  l'autre  porcion  de  la 
«Perrière.  »  —  Louis  Simon^  1598,  1603.  — 
Pierre  Panneau,  1595,  1612.  il  a  écrit  «  des 
«  folies,  »  comme  dit  une  note  du  temps,  sur  ses 
registres.  —  René  Cosar  de  Roy,  1614, 1618.  — 
Pierre  Guitton,  1618,  1638.  —  Micb.  Lesac, 
1621.  —  Jean  Gurie  de  la  Broaae,  1632,  f  i^ 
20  décembre  1678.  —  Louis  Charruau,  1647, 
novembre  1653.  —  Thomas  Rehillard,  novembre 
1672.  —  Daoy,  1676,  1693.  —  Jacq.  Deniau, 
1680.  —  Daniel  Guérin,  1682,  1714.  —  P.-P. 
Davy,  1699,  1706.  —  J.  Liberge,  mars  1709. 
—  Ménard,  avril  1711,  f  'e  27  mars  17ia  — 
B.  Palluau,  1718,  1740.  —  F.-F.  Hamon, 
mars  1719,  novembre  1749.  —  J.  Joubert,  1745, 
1747.  —  Ambroise-Nic.  Bon,  mai  1748,  1765.  — 
Julien  Moreau,  1750,  f  le  1«'  décembre  1773, 
âgé  de  72  ans.  —  Jacques  Lemanceau,  1763, 
t  le  17  janvier  1786,  âgé  de  59  ans.  L'acte  de 
décès  le  dit  «  curé  des  paroisses  d'Eliau  et  de 
«  Joué,  portion  de  la  Perrière.  »  —  Lui  succède 
Pierre-Reué  Morigné,  dès  le  23  janvier  1786, 
mais  il  se  démet  le  17  février  suivant  au  profit  de 
Pierre-Louis  Daviau  qui  signe  «  curé  de  Joué 
«  et  Ëtiau.  »  —  Houdbine  avait  remplacé 
Moreau  en  décembre  1773.  il  signe  «  curé  de  Joué 
c  et  Gonnord,  »  puis  eu  1785  «  curé  de  Joué, 
«  Etiau  et  Gonnord,  »  en  1788,  1790  «  curé  de 
«  Joué.  »  il  est  déporté  en  Espagne  en  septembre 
1792.  —  Cœur  de  Aot,  vicaire  de  Sl-Laud  d'An- 
gers, est  élu  curé  constitutionnel  de  Joué-Etian 
le  5  juin  1791. 

On  voit  en  1629  à  Joué  <  une  escole  »  ou  plu- 
tôt un  pensionnat  tenu  par  M*  Jean  Bonnin. 
chez  qui  M.  de  la  Béraudière  met  son  fils  pour 
25  écus  par  an. 

Il  est  fait  mention  d'un  moulin  à  tan  tournant 
par  vent,  et  de  deux  tanneries  au  bourg  eu  1603  ; 
des  fours  à  chaux,  à  briques,  à  tuiles  y  existent 
dès  avant  le  xv«  s. 


La  paroisse  dépendait  de  l'Evètihé  d'Angers» 
du  Doyenné  de  GhemiUé,  de  la  Sénéchaussée  et 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  en  1788  de 
Brissac,  en  1790  de  Vihiers.  On  comptait  à  cette 
date  tant  à  Joué  qu'à  Etiau,  180  pauvres.  —  La 
paroisse  de  Joué  fut  supprimée  et  réunie  à  Gon» 
nord,  par  la  loi  du  18  octobre  1791,  sur  l'avis  con- 
forme du  District,  du  Département  et  de  l'évèque, 
malgré  les  protestations  des  habitants,  qui  n'ob- 
tinrent son  rétablissement  que  dix  ans  plus  tard. 

Le  bourg  est  encore  le  centre  principal,  où  s'é- 
lèvent la  mairie,  les  écoles,  l'église  de  la  com- 
mune de  Joué-Etiau,  Y.  ce  mot, 

Arch.  de  M.-et-L.  G  193;  D  8;  G  532-557.  —  Arelu 
comm.  Et.-G. 

Joué»  m»"*  b.  et  f.,  c»«  de  Martigné-B. 

Joué-Etlaii»  coB  de  Thouarcé  (11  IdL),  arr« 
d'Angers  (33  kil.),  c°«  formée  de  la  réunion  des 
deux  bourgs  de  Joué  et  d'JS^tiau,  —  entre  Gon- 
nord (1  kil.),  Chanxeaux  (6  kil.),  Faveraie 
(9  kil.),  Ghemillé  (10  kiL). 

Y  passent  le  ruiss.  de  la  Frapinière,  et  en  bor- 
dure, formant  limite  vers  l'E.,  le  Javoiuean  ;  y 
natt  le  ruiss.  de  Dreuillé. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Ghe- 
mille  à  Doué  remonte  du  S.  à  l'E.,  en  se  recour- 
bant vers  le  bourg  de  Joué,  où  il  relie  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Ghalonnes,  et  sur  l'extrèma 
confin  mais  en  dehors  de  ia  commune,  le  chemin 
de  grande  communication  de  Rochefort  à  Vihiers, 
qui  en  dessert  du  N.  au  S.  toute  la  partie  orientale. 

Superficie  .*  2,012  hect.,  dont  4  en  vignes, 
79  en  bois. 

En  dépendent,  outre  les  deux  bourgs,  les  viU. 
et  ham.  de  la  Rebretière  (15  mais.,  49  hab.),  de 
la  Ghaussumerie  (9  mais.,  42  hab.),  des  Fave- 
ries  (6  mais.,  31  hab.),  des  Armeneaux  (5  mais., 

18  haib.),  du  Merdreau  (4  mais.,  11  hab.),  de  la 
Touche*Aucher  (5  mais.,  14  hab.),  de  la  Galon- 
nière  (3  mais.,  14  hab.),  de  l'Aubinière  (3  mais., 
9  hab.),  du  Vivier  (3  mais.,  18  hab.).  du  Verger 
(3  mais.,  21  hab.),  de  ia  Bretellière  (3  mais., 

19  hab.),  les  châteaux  du  Plessis-Beandouin, 
d'Argonne  et  27  fermes  ou  écarts. 

Assemblée,  non  le  lundi,  comme  elle  est  in- 
diquée, mais  le  dimanche  de  ia  Passion,  où 
s'expose  la  relique  de  la  Vraie^Groix. 

Trois  briqueteries  ;  5  m*°*  à  vent,  1  à  eau  ;  — 
une  poterie  de  Gonnord  s'alimente  de  terre  en  Joué. 

Population  :  i,147  hab.  en  1790.  —  1,049  h. 
en  1826.  —  i06t  hab.  en  1832.  —  i,iOO  hab.  en 
1841.  —  i,177  hab.  en  1851.  —  i,ftî9  hab.  en 
1856.  —  i47i  hab.  en  1861.  —  i,ii4  bab«  en 
1866.  -  1,046  hab.  en  1872,  dont  45t  hab.  au 
principal  bourg  (141  mais.,  153  mén.).  —  La 
population,  en  développement  constant  pendant 
30  ans,  s'est  arrêtée,  pour  descendre  en  vingt 
ans  au-dessous  du  chiffre  d'il  y  a  cinquante  ans. 

Bureau  de  poste  de  Gonnord.  —  Perception 
de  Thouarcé. 

Tous  les  services  et  bâtiments  communaux  sont 
au  bourg  principal  de  Joué. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  dont  les  tra- 
vaux ont  été  reçus  par  procès-verbal  du  l*r  oc* 
tobre  1847,  agrandie  depuis  d'un  terrain  acquit 


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le  âS  février  1863.  —  Ecole  de  filles  (sœurs  de 
la  Pommeraie) ,  transférée  depuis  novembre 
1874  dans  la  maison  de  la  Bergerie,  précédem- 
ment dans  la  maison  du  Bohardy,  vis-à'Vis  Tan- 
cienne  maison  de  la  Dimerie,  dont  la  grange  ser- 
vait au  culte,  après  la  Révolution ,  non  loin  de 
la  Maison  du  Chat,  anc.  propriété  de  la  famille 
Senil-Crasnière,  ainsi  nommée  d'un  chat  assis» 
Sculpté  dans  Tangle  supérieur. 

L'Eglise,  dédiée  à  St-Martin  de  Tours  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XllI),  comprend  une  nef 
unique  (2?  met.  sur  8  met.  34),  nue,  lambrissée 
en  carène  de  navire,  avec  baies  modernes,  ter- 
minée par  un  arceau  ogival  dont  les  montants 
soutiennent  les  autels,  à  droite,  de  St-Sébastien,  à 
gauche,  de  la  Vierge.  Le  chœur  moderne  (6  met.  60 
sur  6  met.)  est  décoré  de  couples  de  faux  piliers 
rouges,  peints  sur  le  mur  blanc,  et  s'ouvre  de 
droite  et  de  gauche  sur  des  chapelles  inégales, 
dont  celle  vers  N.,  autrefois  des  seigneurs  du 
Plessis-Beaudouin ,  contient  les  statues  de  St 
Harlia  et  de  St  Augustin.  —  La  façade  à  pignon, 
d'appareil  petit  irrégulier,  s'éclaire  d'une  fenêtre 
ogivale  mais  refaite,  avec  petit  portail  de  même 
style  précédé  de  six  marches.  Une  porte  latérale 
vers  S.  rappelle,  précédée  d'un  porche  en  bois, 
identiquement  mais  de  dimensions  plus  grandes, 
celle  d'Ëtiau,  à  double  cintre  roman  en  retrait,  à 
claveaux  réguliers,  sur  des  larmiers  nus,  avec  une 
simple  moulut e  en  saillie  enveloppant  la  courbe 
extérieure.  Au-dessus  régnait  une  bande  de  mo- 
dillons,  dont  quatre  subsistent  encore,  figurant  un 
tonneau  et  diverses  tètes  d'animaux.  ^  Mais  le 
plus  curieux  de  l'œuvre  est  son  clocher,  haute 
tour  carrée,  flanquée  de  puissants  contreforts  et 
remparée,  à  mi-hauteur,  d'une  cage  de  pierre  en 
avancement,  avec  double  meurtrière  et  quadruple 
mâchicoulis  inscrits  dans  des  trèfles  ;  au-dessous 
une  jolie  petite  baie  accoladée  ;  plus  bas,  dans  le 
pied,  une  large  fenêtre  ogivale  ;  au  fatte,  sous  la 
flèche  d'ardoise,  deux  hautes  fenêtres  ogivales. 
^  La  sacristie  conserve  un  charmant  reliquaire 
de  la  Vraie-Croix,  xvi«  s.,  décoré  de  jolis  petits 
émaux  imitant  le  rubis,  don  du  chanoine  Far- 
deau, V.  ce  nom,  '-  L'ancien  bénitier  sert  dans 
l'église  de  Chanzeaux. 

Le  presbytère  a  été  reconstruit  en  1838  (arch. 
Franc.  Villers).  —  L'anc*  cure  d'Etiau  est  la  pre- 
mière maison  qu'on  rencontre  au  bourg  en 
entrant  par  TE. 

A  500  met.  vers  l'E.,  un  peu  en  avant  du  car-* 
refour  des  chemins  de  Gonnord  et  de  Joué  s'é- 
lève une  élégante  chapelle  de  Né-D. -de-Pitié, 
en  style  roman,  avec  fronton  où  dans  un  écusson 
figurent  le  monogranmie  de  la  Vierge  et  la 
date  1870,  De  larges  bandes  de  briques  en  quin- 
tuples assises  décorent  chaque  face,  percée  de  trois 
fenêtres  plein  cintre^  le  chevet  découpé  d'un  triple 
arceau^  A  l'intérieuri  paré  du  haut  au  bas  de  zigzags 
et  de  rinceaux  I  trône  sur  l'autel  une  Piéta  du 
XVII*  s.f  trouvée,  ditH>n,  sur  le  lieu  même»  et  deux 
petits  groupes  modernes,  Ste  Anne  et  St  Josepht 

Maires  :  Pirard^  an  VIIL  —  Blanchard, 
4  floréal  an  XIL  —  Pierre  Lixie^  t  janvier 
—  Ant.-Franç.  de  la  Sayttte^  10  février 


1813.  —  Stanislas-Jos.  de  Beaurepaire,  7  avril 
1815.  —  Ant. -Franc,  de  la  Sayette,  12  juillet 
1815.  —  De  Beaurepaire,  31  août  1830,  f  * 
Angers  le  20  juin  1855.  —  Mathurin  Chalet, 
11  juillet  1855.  installé  le  23  novembre.  —  De 
la  Sayette,  1870,  f  en  1874.  —  Sébastien  Rom- 
pillon,  1874,  en  fonctions,  1875. 

Pour  les  localités,  voir  l  leur  article,  Etiau,  Joué,  PU§^ 
fU-Beaudouin,  la  Galonniére,  ta  Landaiserie,  Argonne, 
la  louche- Aucher,  etc. 

Jouet  (Gabrter,  sieur  de  la  Saulaie,  pro- 
cureur du  roi  en  la  Sénéchaussée  d'Angers  en 
1604,  conseiller  échevin  perpétuel  le  22  avril 
1622,  fut  élu  maire  le  l«r  mai  1623-1624  et  con- 
tinué par  arrêt  le  22  mai  1625,  pour  un  an,  mais 
contre  la  volonté  expresse  des  habitants  qui,  con- 
naissant dès  la  fin  d'avril  la  volonté  royale, 
avaient  néanmoins  élu  l'avocat  Barbot  du  Mar- 
tray  et  ne  cédèrent  qu'à  justice.  Jouet  n'osa  pas 
se  faire  installer  avec  le  cérémonial  d'honneur,  de 
peur  d'exciter  sédition  et  scandale,  et  lors  de  sa 
prestation  de  serment,  il  ne  se  trouva,  pour  l'ac- 
compagner chez  lui,  que  deux  amis  familiers.  On  lui 
doit  d'avoir  fait  planter  d'ormeaux  et  aplanir  la 
contrescarpe  à  partir  de  St-Hichel-du-Tertre  jus- 
qu'au boulevard  St-Serge,  combler  la  saulaie  de 
Boisnet,  planter  la  place  qui  formait  la  sortie  de 
la  porte  Toussaint^  réparer  le  pont  des  Treilles 
et  ériger  la  pyramide  qu'on  voyait  encore  il  y 
a  50  ans  sur  le  grand  pont,  où  elle  avait  été 
transportée  en  1744.  Son  second  mairat,  outre 
les  troubles,  fut  éprouvé  par  les  misères  d'une 
des  plus  terribles  contagions,  dont  on  ait  gardé 
mémoire.  —  Il  portait  d*axur  à  2  jouets  ou 
girouettes  d'or  posées  en  sautoir,  accompa- 
gnées en  chef  d'une  étoile  d^or  et  en  pointe 
d^une  coquille. 

Arch.  mun.  BB  67«68. — Mss.  919,  f.  951  et  329.— Lon- 
vet,  dans  U  Rev.  d'Anj.,  1856, 1. 1,  p.  136-137,  172,  etc. 

Jonelterle  (la),  f.,  c°«  de  Chanzeaux.  — 
En  est  sieur  Pierre  Bouet  1635;  —  f.>  c"*  de 
Coron  (Cass.  et  Et.-MO. 

Joufflnlère  (la),  f.,  c^*  de  la  Meignanne, 

J0119  (la),  f.,  c»«  de  St'^Augustin-des-B,  — 
La  JouqueiKect.)  —Anc.  domaine  du  prieuré, 
vendu  nal*  le  17  mai  1791  et  de  nouveau  sur 
M.  de  Meaulne  le  9  messidor  an  IV. 

Jonin  {Louis),  fils  de  Louis  J.,  et  comme  loi 
maître  architecte,  né  le  12  février  1666,  était  em^ 
ployé  aux  œuvres  ordinaires  de  la  ville  de  1708 
à  1724.  Il  bâtit  en  1714  le  chœur  de  St-Haurille, 
celui  de  St-Laud  en  1721-1723  et  toute  la  décora- 
tion de  l'église  à  la  romaine  ;  —  meurt  le  20  avril 
1724.  -^  Son  fils  Louis  continue  une  partie  de  ses 
travaux,  reconstruit  en  pierre  les  ponts  de  Gha- 
lonnes  en  1732  pour  le  compte  de  l'évèque,  et  la 
chapelle  de  St-René  en  l'égUse  des  Gordeliers  en 
1733  î  —  meurt  le  25  avril  1734.  —  Son  autre  fils 
François  t  architecte  comme  son  père^  était 
mort  le  18  janvier  1730  dans  l'auberge  de  l'Ecu 
de  France,  à  Mazé. 

«loninière  (la),  fief  et  seigneurie  en  Andrexé, 
d'où  dépendait  une  importante  dtme  acquise  le  24 
avril  1488,  par  l'abbaye  de  St->Florent^  de  Hardy 
Leroux  de  la  Rochenles-Aubiers  pour  1^500  écus 
d'or»  «  tant  en  blé,  vin,  agneaux»  pourceaux^ 


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«  laines,  lins,  chanvres  et  tous  autres  droits  de 
«  dlme  et  prémisses  dans  la  paroisse  »,  sur  toute 
la  partie  comprise  entre  le  Beuvron  et  la  Cour- 
de-la-Morinière  ;  —  c»»  de  Beaupréau,  V.  la 
Juinière;  -■  f.,  c"«  de  Drain;  —  f.,  c"«  de 
Maulévrier;  —  ham.,  c"«  de  Villedieu,  -*  En 
est  sieur  Henri  de  Terves,  qui  épouse  à  la  Renau- 
dière  le  27  juillet  1655  Charlotte  de  Gourdon. 

Jonlsserie  (la),  cl ,  c»«  de  Jarzé. 

JTonitiéres  (les),  f.,  c««  de  St-Christophe- 
dU'B.  —  Détruite  depuis  1810. 

jronlaln  ÇF éUx- Auguste) ,  fils  de  F.-A.  J. 
et  de  Jeanne-Anne  Marie,  né  à  Angers  le  3  juin 
1825,  figure  à  Texposition  d'Angers  de  1842  pour 
un  buste  et  trois  médaillons,  il  suivait  encore  les 
cours  de  TEcole,  sous  la  direction  de  Mercier,  où 
il  obtint  le  prix  de  sculpture  Tannée  suivante 
(31  août  1843).  C'est  au  moment  d'être  pensionné 
par  la  ville  et  de  partir  pour  Paris,  qu'il  mourut 
le  7  janvier  1846.  On  lui  doit  la  restauration  de 
l'autel  des  Augustines,  divers  travaux  à  St-Serge 
et  dans  plusieurs  châteaux,  et  de  nombreux  mé- 
daillons. 

Joulalnerle  (la)»  f .,  c»«  de  Chantocé.  — 
La  Joulonnerie  ;  —  f.,  c"«  de  Villévêque.  — 
Unum  herhergamentum  cum  tribus  quarte^ 
riis  vinearum  quod  vulgaliter  nuncupatur 
de  la  Jollaifnière  1293  (G  7,  f.  35),  —  du  nom 
de  Joolain  Guitier  dont  la  veuve  vendit  le  do- 
maine à  l'abb.  de  Toussaint  sur  la  fin  du  xni*  s. 

Joullère  (la),  ham.,  c»«  de  Marana.  — 
Les  J,  (Cass.). 

Jonllaln  (Jean),  «  statuaire  s  et  ailleurs 
«  peintre,  »  est  employé  à  ces  deux  titres  par  la 
ville  en  1614  et  1620,  pour  les  fôtes  de  l'entrée 
du  roi. 

Jonmarlère  (la),  f,,  c"«  de  Somloire.  —  La 
met.  hommagée  de  la  Joumarière  1697.  — 
La  Joumardière  (Cass,).  —  Ane.  dépendance 
de  Daillon,  dont  elle  fut  détachée  par  vente  judi- 
ciaire en  1697  ;  —  en  1742  à  M"«  Davy  de 
Vaux;  aujourd'hui  à  M.  Beuscher,  avocat. 

Jonaanitycl.,  c»*  de  Combrée. 

Jonnanit  {François),  né  en  1795  à  Candé, 
sortit  en  1813  de  l'Ecole  de  St-Cyr,  pour  prendre 
à  titre  de  sous-lieutenant  dans  la  jeune  garde,  sa 
part  à  la  défense  du  sol  envahi  de  la  patrie.  — 
Licencié,  puis  rappelé  aux  Cent-Jours  et  chargé 
pendant  deux  mois  du  commandement  du  poste 
d'Oudon  sur  la  Loire,  il  quitta  avec  la  seconde 
Restauration  le  parti  des  armes  et  conquit  rapi- 
dement ses  examens  de  médecine  à  Nantes,  et  le 
doctorat  à  Paris  (1822).  Il  revint  alors  s'établir 
à  Candé,  où  bientôt  entouré  de  vives  sympa- 
thies et  d'une  haute  considération,  il  se  trouva 
désigné  par  ses  concitoyens  pour  les  représenter 
dans  la  vie  publique.  Nommé  député  aux  élec- 
tions de  1839,  il  prit  place  sur  les  bancs  de  Top- 
position  constitutionnelle,  sans  autre  pensée, 
comme  tant  d'autres,  que  d'obtenir  le  développe- 
ment régulier  des  libertés  promises.  La  révolution 
de  1848  le  surprit  sans  l'effrayer,  et  il  accepta 
résolument  la  République  en  revenant  choisir 
son  siège  «a  milieu  de  la  majorité  à  la  Goniti- 
toante*  Laissé  de  côté  par  les  électeurs  de  la 


Législative,  il  reprit  à  Candé,  avec  la  direction 
d'un  assez  important  domaine,  sa  vie  d'étude 
et  sa  pratique  médicale,  réduite  volontairement 
à  la  cUentèle  gratuite  des  pauvres.  Il  y  est  mort 
le  10  aodt  1851. 

Précurseur  de  l'Ouest,  12,  23  et  96  août  1851,  ariiclei 
de  MM.  Maige  et  P.  Merlaud. 

#oMMlèa^  (la).  —  \.  la  Savennière,  ruiss. 

«loanot  {Pierre),  libraire,  Angers,  rue  de 
TAiguillerie,  1544,  librair&-juré  et  garde  de  la 
librairie  de  T  Université  d'Angers.  1564,  1577 
«  demeurant  à  la  Chaussée  St-Pierre,  près  les 
<K  grandes   escolles    de   droict ,    à   St-Pierre ,   » 

Et  de  la  Nation  des  Bretons  recepreur, 
comme  Tindique  son  épitaphe  en  vers,  que  Bru- 
neau  de  Tartîfume  a  recueillie  dans  l'église  St- 
Pierre.  —  f  le  7  mai  1600. 

Jonquelières  (les),  vill.,  c««  du  Ménil.  -* 
Le  lieu  et  domaine  de  la  Jacquelière  1484 
(St-Florent),  appart.  k  Jean  Pauvert.  ~  Il  relevait 
de  la  Cellererie  de  St-Florent  et  lui  devait  la 
dlme  des  agneaux  et  de  la  laine  des  brebis.  — 
Au  xv«  s.  presque  tout  le  canton  était  planté  en 
vignes. 

«lonralan»  f,,  c^*  de  Blaison.  —  Jouralem 
1758  (Et.-G.  et  Cass,),  par  corruption  de  Jeru^ 
salem,  —  Le  lieu  appelé  Jouralan  1562 
(E  433).  —  La  closerie  1589,  le  Puy  de  J. 
1609  (E  436).  —  Ane.  maison  noble  comprenant 
aux  xvii*-xviii*  s.  un  grand  corps  de  logis,  une 
closerie,  cours,  jardins,  vergers,  un  enclos  de 
buissons,  chênes  et  genôts  dans  lequel  se  trou- 
vaient la  chapelle  et  la  garenne  à  lapins,  le  tout 
fermé  de  murailles,  d'environ  4  à  5  arpents 
(E  444).  —  Appartenait  à  la  famille  Grudé 
XVI i«  s.  Mathurin  Gr.  y  est  inhumé  le  4  mars 
1714  dans  la  chapelle  ;  son  père  le  11  septembre 
1719,  dans  la  nef  de  Téglise  collégiale  de  Blaison; 
~  Charlotte,  fille  de  Charles  Grudé,  écuyer,  mort 
âgé  de  83  ans  le  19  avril  1858,  était  femme  d'Ur- 
bain-Charles  de  Maillé,  sieur  de  la  Jousselinière. 
1770.  —  L'ancien  et  grand  corps  de  logis  tout 
modernisé  sert  de  ferme  ;  à  côté  s'élève  la  cha- 
pelle, simple  bâtisse  avec  clocheton,  où  se  réfu- 
gient les  fourrages. 

Arch.  de  M.-eUL.  E  429-435.—  Arch.  de  Blaison.  Bt.-0. 

Jourdain  {Eloi),  connu  dans  le  monde  des 
lettres  sous  le  pseudonyme  de  Charles  Sainte* 
Foi,  est  né  à  Beaufort  le  7  août  1805  d'Eloi  J., 
fabricant  de  toiles,  et  d'Anne  Hautreux.  Elevé  au 
collège  ecclésiastique  de  Beaupréau,  il  était  reu' 
tré  pour  prendre  part  à  la  direction  de  la  maison 
paternelle,  quand  les  deux  frères  Bore,  ses  an- 
ciens condisciples,  le  mirent  en  relations  avec 
Lamennais  (1828).  Il  passa  trois  ans  soit  à  Ma- 
lestroit,  soit  à  la  Chesnaie,  sous  le  charme  du 
maître,  pour  qui  son  cœur  reconnaissant  con- 
serva toujours  le  respect  le  plus  dévoué.  A  la 
suite  de  nouveau  de  Léon  Bore,  il  se  laissa  en- 
gager  dans  un  voyage  d'Allemagne ,  séjourna 
quelque  temps  à  Munich,  à  Berlin,  nouant  d'il- 
lustres amitiés  et  vivant  modestement  d'une  rente 
de  900  livres  que  lui  servait  son  père  et  que  le 
voyageur  accroissait  de  temps  à  autre  par  le  re- 
venu de  quelques   articles  littéraires  dans  If 


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JOU 


—  416  — 


JOÙ 


Cùtrespondani  de  Paris  on  le  joamal  du  pro- 
fesseur Jarke,  de  Berlin.  A  Vienne,  il  connut  le 
prince  de  Mettemich  (1833),  et  refusant  ses  offres, 
accepta  les  fonctions  de  préceptenr  auprès  d'un 
jeune  polonais,  avec  qui  il  visita  la  Pologne, 
ritalie,  VAngleterre,  la  France.  Libre  en  1838,  sa 
correspondance  avec  son  ancien  élève  fournit 
matière  à  son  premier  ouvrage.  Le  Livre  des 
Peuples  et  des  RoU^  qui  eut  dans  une  seule 
année  deux  éditions  (Paris,  1839,  in-18  et  in-8o, 
2  vol.).  —  Son  mariage,  le  3  octobre  1843, 
avec  H"«  Adélaïde  Joubert,  nièc^  du  chanoine, 
y.  ce  nom,  lui  assurait  l'indépendance  et  le  fixa 
à  Doué,  où  il  se  voua  tout  entier  à  Tétude  et  aux 
œuvres  de  dévotion  et  de  charité  pieuse.  Dans 
un  de  ses  séjours  à  Paris,  un  matin  qu'il  sor- 
tait de  la  chapelle  des  Carmes»  il  tomba  étouffé 
par  la  rupture  d'un  anévrisme  et  eut  à  peine  le 
temps  de  se  faire  transporter  à  la  porte  de  sa  de* 
meure  (90  novembre  1861).  —  Tous  ses  ouvrages 
témoignent  d'une  piété  ardente,  tempérée  dans 
les  relations  par  un  caractère  bienveillant  et  par 
l'expérience  de  la  vie.  —  Outre  son  Livre  des 
Peuples  et  de  nombreux  articles  dans  l'Avenir, 
la  Revue  Européenne,  Y  Institut  catholique 
(1842),  V  Univers  catholique,  la  Revue  des 
Deux-Mondes  (15  juin  1839),  on  a  de  lui 
Le   Livre   des  Ames   (Paris,    1840,    in-18, 

—  et  1850,  in-32).  —  Les  Heures  sérieuses 
dfun  jeune  homme  (Paris,  1840,  in-32,  —  et 
1852,  5«  édit.).  —  Hommage  et  Conseils  au 
peuple  (Paris,  1841,  in-32,  —et  1850,  3«  édiL). 

—  Heures  sérieuses  d^une  jeune  personne 
(Paris,  1842,  in-18,  —  et  1859,  3«  édit.).  — 
Théologie  à  Vusage  des  gens  du  monde  (Pa- 
ris, 1843.  in-12,  —  et  1851,  grand  in-18).  — 
Heures  sérieuses  d^une  jeune  femme  (Paris, 

1847,  in-18,  —  et  1852,  4«  édit).  —  Les 
Heures  pieuses  d^un  jeune  homme,  pour  faire 
suite  aux  Heures  sérieuses  (Paris,  1848,  in-32).— 
Le  Chrétien  dans  le  monde  (Paris,  1848,  in-12). 

—  Des  devoirs  envers  les   pauvres   (Paris, 

1848,  in-18).  —  Les  Heures  sérieuses  du 
jeune  âge,  pour  faire  suite  aux  Heures  pieuses 
d'un  jeune  homme  (Paris,  1850,  in-32).  —  Le 
Mois  de  la  Reine  des  SainU  (1851,  in-32).  — 
Le  Mois  du  précieux  sang  (1851,  in-32).  — 
De  la  Charité  ( in-18).  —  Vies  des  pre- 
mières Ursulines  de  France  (1856,  2  vol. 
in-12).  —  Annales  de  V ordre  de  Ste- Ursule 
(Clermont-Ferrand,  1857,  2  vol.  in-8«).  —  No* 
tice  biographique  sur  M.  Vabbé  Joubert»  é» 
(Angers,  Gosnier  et  L.,  1858,  in-^»).  —  Œuvres 
du  bienheureux  Léonard  de  Port^Maurice 
(Paris,  1858,  3  vol.  in-8<»).  —  Vie  du  vénérable 
Joseph  d^Anchiéta,  de  la  Compagnie  de 
Jésus,  précédée  de  la  vie  du  P.  Emmanuel 
de  Nobrega  (Paris,  1858,  in-12).  —  Vie  du 
P.  Jean  d'Alméida  (Paris,  1859,  inl2).  — 
Vie  du  R.  P.  RiccU  apôtre  de  la  Chine  (Pa- 
ris, inl2, 1859).  -^  Edmée  (Paris>  1861,  in-12). 

—  Plusieurs  traductions  de  l'allemand,  notam- 
ment la  Vie  de  Jésus-Christ,  du  docteur  Sepp 
(Paris,  1854. 2  vol.  in-8«),  et  La  Mystique  di* 
l^ne,  naturelle  et  diabolique,  de  Gœrres  vPa« 


ris,  1«54-1855,  5  vol.  in-8o),  —  la  Préface  de 
VHisioire  ecclésiastique  de  l'abbé  Jager,  —  et 
dans  la  Revue  d'Anjou  trois  articles  sur 
Alexandre  de  Humboldt  (1860),  le  prince  de 
Mettemich  (1860),  et  le  général  Skrzynecki 
(1861).  —  II  a  de  plus  laissé  des  Mémoires 
autobiographiques  qui  s'arrêtent  vers  1837  et 
forment  6  cahiers,  dont  4  sont  aux  mains  de  son 
ami.  M.  Barthélémy,  à  Doué.  Son  portrait  a  été 
lithographie  en  1833  par  Jentzen  et  de  nonyeaa 
par  Krinowski. 

L.  Yeuillot,  Notice  nir  Charles  Samte-Fài,  êavieei 
aet  écriU  (Paris,  Palmé,  in-8-),  tirage  à  part  d'un  artide  da 
la  Bévue  au  Monde  catholique,  V.  aiun  les  divan  artielai 
recneillis  dans  ses  Mélanges.  —  Jos.  Denais,  Notre-Dame 
de  Beaufort,  p.  407-419  et  566.  —  anérard.  Superekerim, 
t.  TIl,  p.  568  et  France  HUir,,  t.  XI,  p.  199.  —  Journal  de 
Maine^t'L.,  24  avril  1845  et  25  noTembre  1861. 

Joardaa  (François),  docteur  de  Sorbooue, 
professeur  de  langue  hébraïque  au  Collège  de 
France ,  mort  en  septembre  1599  à  Paris  ,  et 
inhumé  en  Téglise  des  Minimes  de  Chaillot,  — 
était  né,  non  à  Craon,  comme  le  suppose  Cl.  Hé- 
nard,  mais  bien  plus  probablement  à  Angers, 
comme  Tindique  Ménage,  Vie  de  GuilL  Mén,, 
p.  284.  Son  père  Pierre  J..  mari  de  Hichelle  Ches- 
neau,  y  tenait  encore  en  1550,  rue  Valdemaine, 
Thôtellerie  de  Vlmaige^St- Julien,  et  son  grand- 
père,  dans  le  faubourg  Saint-Samson,  celle  c  ok 
«  souloit  pendre  pour  enseigne  le  Fleuve 
«  Jourdan.  » 

Jonrdan  (François),  sieur  de  Pleins,  con- 
seiller juge  magistrat  au  Présidial,  conseiller 
échevin  perpétuel  le  21  juillet  1711,  est  nommé 
maire  le  l«r  mai  fV07-1708  et  continué  en  1709- 
1710.  —  Son  jeton,  daté  de  1711,  porte  sur  U 
face  ses  armoiries  :  d'argent  à  la  fasce  de 
gueules,  accompagné  de  trois  roses  de  même, 
deux  en  chef  et  une  en  pointe;  au  revers,  le 
maire  distribuant  des  secours  aux  pauvres,  avec 
la  légende  :  dispersit,  dédit  pauperibus.  Au- 
dessous  ;  Horrlea]  Pub{lica'].;  souvenir  de 
l'horrible  disette  qui  avait  rempli  deux  des 
années  de  son  double  mairat.  La  ville  avait  dû 
acquérir  des  blés,  les  revendre  elle-même  anx 
riches,  les  donner  aux  pauvres. 

«lonrdan  (Louis),  docteur  médecin,  à  Angers, 
fils  de  Pierre  J.,  greffier  civil  au  Présidial.  rési- 
dait en  1673  à  Gh&teaubriant  et  épousa  à  Angers 
le  20  juillet  1673  Marie  Lorlier,  puis  meurt  le  16 
octobre  1674,  trois  semaines  après  la  naissance 
de  leur  fils  Julien.  —  La  signature  du  père  est  à 
Tacte  du  baptême,  28  septembre  (GO  121). 

JonrdaBerle  (la),  c"«  de  Briolay  (Ga8S.^« 

Joari«  (la),  cl.,  c»«  du  Voide.  —  Le  lieu  de 
la  Houssaie  alias  la  J.  1649  (G  Cure  de  Quiocô). 

«lonmean  (le),  f.,  c»«  de  la  ChapeUe-s.-O. 

«lonrneanx  (les),  cL ,  c»«  de  Morannes  j  — 
ham..  c"«  de  Soulaire-et-B. 

Jonsbert  (Joseph- A  ntoine-Renéi  vicomte 
de)^  né  le  11  novemîbre  1772  à  Angers,  part  vo* 
lontaire  au  1*'  bataillon  de  Maine-et-Loire  le 
15  septembre  1791,  passe  sergent-major  le  10 
janvier  1793,  lieutenant  le  2  ventôse  an  II, 
combat  à  Lodi,  à  Caitiglione,  au  pont  d'Aréole, 
h  Rivoli,  où  à  la  tête  de  50  hommes  II  ramèaa 


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JOU 


-411- 


JOU 


prisonniers  2,000  Autrichiens  et  obtient  un 
sabre  d'honneur.  Promu  capitaine  le  9  brumaire 
an  VI,  il  fait  la  campagne  d'Egypte,  et  avec  le 
régiment  des  dromadaires ,  celle  de  Syrie , 
est  blessé  de  deux  coups  de  feu  sous  les  murs 
d'El-Arisch,  et  après  les  sièges  de  Jaffa  et  de 
Sain t-Jean-d' Acre,  revient  combattre  à  Abookir 
et  à  Héliopolis.  De  retour  en  France  avec  Tarmée, 
il  passe  le  9  nivôse  an  X  chef  de  bataillon  dans  la 
64*  demi-brigade.  Officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur du  25  prairial  an  XII,  il  est  blessé  griève- 
ment à  Austerlitz  et  nommé  colonel  le  20  janvier 
1806  au  64«  régiment  de  ligne,  qu'il  commande 
à  léna,  Eylau,  Friedland,  Esling,  de  nouveau 
blessé  à  Wagram,  nommé  baron  de  l'empire,  gé- 
néral de  brigade  le  6  aodt  1811,  commandant  de 
la  Légion  d'honneur  le  2  septembre  1812  après  la 
prise  de  Smolensk,  combat  à  la  Mosko^a  et  re- 
passe en  retraite  la  Bérésina,  faisant  tète  jusque 
sur  le  Rhin,  à  Bautzen,  Leipsig,  Uanau,  avec 
les  débris  du  6«  corps.  Le  V  février  1814  il  dé- 
fend, près  Brienne,  le  village  de  Chauménil  contre 
des  assauts  nombreux  et  se  distingue  encore  à 
Montmirail(ll  février),  à  Vauchamps  (14  février). 

—  Maintenu  en  activité  sous  la  première  Restau- 
ration, il  est  chargé  du  commandement  de  la 
Gorrèze,  qu'il  conserve  pendant  les  Cent-Jours. 
il  est  mis  en  demi-solde  le  27  janvier  1816, 
nommé  inspecteur  général  de  l'infanterie  en  1817- 
1818,  appelé  au  commandement  du  Morbihan  le 
7  avril  1819,  à  celui  de  l'Ille-et-Vilaine  le  21  avril 
1820,  —  nommé  vicomte  le  17  août  1822,  —  mis 
en  disponibilité  le  7  mars  1831,  à  la  retraite  le 
4  mars  1835.  —  Mort  à  Paris  le  23  avril  1843. 

Jonssammlère  ÇLa),  ham.,  C*  d!Andréxé. 

—  La  Josaalinière  xv«  s.,  la  Joussalinière 
XVII»  s.  (Sl-Flor.).  —  La  Jouasarmièrt  (Cass.). 
— X«a  Jousaalmière  (Ët.-M.). — Aux  seigneurs  de 
la  Roche-Baratonen  1502,  auxd'Aubigné  en  1543. 

«lonsMMidlère  (la),  ham.,  c»«  de  la  Cha^ 
pelle^du-Genet. 

Jonsaandlére  (la),  miss,  né  sur  la  c»*  de 
St-Philbert-en-M.,  dans  le  Grand-Pré ,  non 
loin  et  à  l'O.  de  la  Clavelière,  se  jette  dans  la 
y  renne,  au-dessus  de  Chambéry,  en  passant  au 
Pas-Boisseau  et  au  Pont-Blanchard  ;  -- 1,600  m. 

«loanse  {N,..),  maître  vitrier,  à  Angers, 
restaure  les  vitraux  du  chœur  de  Pontigné  en 
1701  et  fournit  eu  1725  à  l'église  de  Baugé  des 
vitraux  représentant  entre  autres  personnages 
St  Jacques,  St  Sébastien,  St  Jean,  l'Assomption 
(en  tout  16  pièces  de  peinture)  et  la  Naissance 
du  Christ  (6  pièces). 

«loosseaii*  f.,  c"«  de  Bocé^  dépendance  au 
XT*  s.  de  Parpacé« 

Jooaseaiune  {Armand-MicheUMarie  de), 
marquis  de  laBretesche,  né  le  17  février  1779,  à 
Nantes,  commandant  en  1795  de  la  division  de 
Montfaucon  dans  l'armée  vendéenne,  membre  du 
Conseil  d'arrondissement  de  Beaupréau  en  1817, 
nommé  membre  du  Conseil  général  par  ordon«- 
nance  du  22  août  1821,  démissionnaire  en  avril 
1830.  -•>  Meurt  en  1839. 

JonssellB,  ruiss;  qui  naît  sur  la  c»*  de  SU 
Quentifi-en^ilf.,prè8la  Foatelaie»  sépare  cette 
U 


commune  de  celle  du  Pin  dans  sa  partie  N.-O.  et 
le  Pin  de  Chaudron  au  N.-O.,  passe  au  bourg  de 
la  Chapelle-Anbry ,  sépare  Beaupréau  de  la  Salle- 
Aubry,  coule  du  N.-E.  au  S.-O.  jusqu'aux  Noyers 
en  Beaupréau,  remonte  brusquement  vers  N.  et 
se  jette  dans  l'Evre  au-dessous  de  la  Massonnière, 
grossi  à  gauche  des  ruiss.  de  la  Hersonnière  et 
de  la  Bréchetière,  à  droite  de  ceux  de  la  Cohar- 
dière  et  du  Pont-N.-D. ,  sur  un  parcours  de 
22,100  m.,  qui  rencontre  et  fait  mouvoir  6  moulins. 

JoBSseliii»  m^**  à  eau,  c^*  de  Beaupréau , 
sur  l'Evre;  —  ham.,  c»«  de  St-Pierre-Maul., 
avec  m*^'  à  eau,  sur  l'Evre. 

Jousseiln  {Anné)^  qualifié  docteur  en  méde** 
cine  dès  1636,  est  reçu  en  ce  grade  le  4  janvier  1639 
dans  l'Université  d'Angers,  dont  il  meurt  doyen 
le  5  mai  1690,  âgé  de  88  ans.  U  fut  inhumé  le  len- 
demain aux  Cordeliers.  Il  était  fils  d'Anne  J.,  gre^ 
netier  à  sel  de  St-Florent-le-Vieil,  et  avait  épousé 
le  19  août  1637  Anne  Bernard.  Y.  Pocq.  de  Liv., 
Mss.  1068.  —  Un  de  ses  frères,  LouU,  docteur  en 
théologie,  sacristain  et  prieur  de  St-Nicolas  d'An- 
gers, y  meurt  en  odeur  de  sainte  té  le  14  janvier  1621. 

Jousselin  {Mathurin),  frère  des  précédents, 
bachelier  en  droit  canon,  curé  de  Ste-Croix  d'An* 
gers  de  1621  à  février  1667,  député  du  Clergé  en 
1658,  meurt  le  22  janvier  1669  et  est  inhumé  le 
même  jour  dans  son  église  c  après  avoir  régi  avec 
«  honneur,  probité,  science  et  grand  exemple  de 
«  bonnes  mœurs  pendant  un  très-grand  temps  » 
(GG  204).  U  était  originaire  de  Cornillé.— Ses  regis^ 
très  paroissiaux  sont  couverts  de  notes.  On  y  trouve 
notamment  un  véritable  Journal  de  son  temps, 
formant  une  rédaction  suivie  pendant  les  quatre 
années  de  la  Fronde  (1648-1652),  dans  laquelle  il 
parait  avoir  joué  un  rôle  important.  U  fut  compris, 
lors  de  rentrée  des  troupes  royales  en  ville,  sur  la 
liste  des  habitants,  qui  durent  «c  s'absenter  »  du 
pays  (2  août  1652),  et  n'obtint  Tautorisation  de  ren- 
trer que  le  15  novembre.  Ce  curieux  récit  des  mi« 
sères  publiques  et  privées  ne  comprend  pas  moins 
de  62  pages  in-fol. ,  d'une  écriture  compacte  et 
pénible  à  lire,  fol.  250-281  du  registre  GG  198  de 
la  paroisse  Ste-Croix.  Il  y  était  resté  absolu* 
ment  inconnu,  quand  je  l'ai  publié  intégralement 
à  la  suite  de  mon  Inventaire  des  Archives 
municipales  d^ Angers,  p.  421-484. 

Jonsselin  {Mathurin),  avocat  au  Présidial 
d'Angers,  «  servait,  au  dire  de  Louvet,  de  ministre 
ce  pour  les  presches  »,  et  avec  ses  coreligionnaires 
se  rendit  au  château  en  octobre  1576  pour  récla- 
mer c  un  lieu  et  place  »  pour  leurs  réunions» 
L'hôtel-de-viUe  présenta  requête  à  rencontre  au 
nom  de  tous  les  ordres  assemblés.  C'est  lui  sans 
doute,  sur  qui  Bruneau  de  Tartifume  cite  un  qua« 
train  «  en  rilhme  poitevine  »  qui  le  dit  c  le 
«  premier  du  barreau  »  d'Angers  pour  la  rapacité. 

Loavet,  Bev,  d'Anjou^  1854,  t.  Il,  p.  88.  ->  Arcb.  mail* 
BB  47,  f.  163.— Mm.  870. 1  SOd.-Awkmys,  Mm.  914. 

JouBselInlère  (la),  ham.,  c"«  de  Corzé  ;  ■« 
m»*  bi,  c»*  du  Lion-d'Angers.  —  La  Joussi- 
nière  (CassO-  —  Appartenait  en  1760  à  René  de 
la  Haie,  qui  y  fit  bâtir  une  maison  de  maître,  -^ 
en  1780  à  François  Fourmond  ;  «^  cl.,  c*"*  de  la 
Mcignannct  acquise  en  1585  et  1086  par  le  sa* 


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JOU 


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JOU 


cristain  de  Tabb .  de  St-^icolas  qui  Tarrentaen  1739. 

JouMelIniére  (la),  chat,  .c»»  du  Pfn-en-M.— 
Adc.  seigneurie  relevant  de  Bohardy,  apportée 
vers  1374  par  Jeanne  de  TEspine  à  Guyon  d'Àu- 
bigné.  Veuve  et  remariée  à  Guill.  de  Ghourses, 
elle  donna,  du  consentement  de  Thib.  de  TEs- 
pine,  chevalier,  le  3  juillet  1404  à  Morlet  d'An- 
bigné,  son  fils,  qui  épousait  Marguerite,  fille  de 
Guill.  Gosselin,  la  terre  de  la  Jousseliniére  avec 
rherbergement  de  la  Joussaie,  qui  resta  dès  lors 
dans  la  famille  jusqu'au  xvii«  s.  Thibault  d'Au- 
bigné,  reçu  écuyer  de  la  grande  écurie  le  IS  fé 
vrier  1450,  puis  mattre-d'hAtel  du  roi,  y  mourut 
en  décembre  1482  et  fut  ensépulturé  dans  l'église 
du  Pin.  Par  son  testament  du  12  juillet  1480  il 
avait  fondé  une  chapelle  en  son  château.  —  En 
1518  Hervé  d'Aubigoé  acquit  du  baron  de  Mon- 
trevault  les  droits  seigneuriaux  dans  l'église  du 
Pin,  qu'une  transaction  de  1550  lui  confirma.  — 
Claude  d'A.,  gentilhomme  de  la  chambre,  1594, 
et  maître  de  camp  de  cavalerie,  mort  vers  dé- 
cembre 1621,  accompagnait  Henri  lY  à  la  réduc- 
tion de  Paris.  —  La  terre  fut  acquise  en  1644 
par  Philippe  de  St-Offange,  seigneur  aussi  de  la 
Pouèze,  f  le  12  août  1678.  C'est  chez  lui  que  vint 
se  réfugier  le  9  août  1654  le  cardinal  de  Retz, 
évadé  du  ch&teau  de  Nante?,  l'épaule  brisée  et 
tout  meurtri.  Il  y  passa  une  partie  du  jour  au 
fond  d'un  souterrain,  le  corps  dans  la  boue,  et  en 
voulut  partir  à  tous  risques  pour  gagner  Beau- 
préau,  sous  l'escorte  du  mattre  du  lugis,  qui  dut 
encore  faire  halte  et  le  cacher  dans  des  fermes 
voisines.  —  Urbain-René  Du  Plessis,  marquis  de 
Jarzé,  comte  de  Bourré,  petit-fils  par  sa  mère  de 
Ph.  de  Saint-Offange.héntade  la  Jousseliniére  en 
1705;  —  en  1736  Urbain-Charles  de  Maillé  de  la 
Tour-Landry,  dont  la  veuve  Charlotte  Grudé  la 
vendit  le  28  janvier  1760  à  André-Edouard  Pis- 
sonnet  de  Bellefonds.  Le  mariage  de  son  unique 
héritière  Marie- Augustine  P.  de  Bellefonds  Ta 
apportée  en  1804  à  Charies-Ange  d'Andigné  de 
Beauregard,  et  par  alliance  à  M.  d'Andigné  de 
Lancrau.  En  dépendaient  encore  à  la  Révolution 
les  terres  de  la  Pouèze,  du  Mesnil-Bouteille,  de 
rOlivraie ,  de  la  Noue ,  de  la  Couperie ,  de  la 
Ragonnière,  de  la  Yialière,  de  la  JuinièriB, 
de  la  Sarasinière ,  de  la  Hersonnière ,  de  la 
Grande  et  de  la  Petite-Guétière,  des  Arcis,  du 
Bois-Morelle,  du  Moulin,  des  Chôneaux,  des  Bois, 
de  la  Tuilerie  dans  les  paroisses  de  la  Poitevi- 
nière  et  de  la  Salle-Aubry. 

Le  château,  incendié  pendant  la  guerre  de 
Vendée,  formait  une  vaste  et  imposante  construc- 
tion de  la  fin  du  XV*  s.,  les  croisées  et  lucarnes 
refaites  au  xvi*  s.,  entouré  au  xviii*  s  de  douves 
et  ponts-levis,  avec  cour  habitée,  terrasse,  doubles 
jardins,  vergers,  parterre,  et  seconde  enceinte 
d'anciennes  douves,  d'où  une  longue  avenue  con- 
duit encore  à  la  route  du  Pin.  L'étang  est  desséché. 
D  ne  reste  que  deux  tours  dont  une  seule  habitable, 
avec  le  donjon  et  son  chemin  de  ronde,  une  jolie  tou- 
relle en  briquesi  quelques  pans  de  murs  noircis 
et  une  chapelle  (xv«  s.)  dont  le  pignon  oriental 
est  percé  d'une  belle  fenêtre  flamboyante.  Elle  est 
consacrée  à  St  Eutrope,  Des  fresques  en  déco- 


raient les  murailles,  où  Ton  distingue  encore  i» 
St  Christophe  gigantesque ,  un  St  Antoine,  tm 
évéque  et  un  docteur  de  l'Eglise.  —  M.  Morel 
vient  de  reproduire  une  ancienne  vue  du  chiteaa 
et  les  peintures  de  la  chapelle  dans  ses  Prome^ 
nadet  artistiques. 

Bevuê  de  Bretagne  et  Vendée»  486i,  p.  293.  —  Rewe 
d'Anjou,  1859,  p.  538.  —  Note  Mh.  de  M.  Denais.  -  Anth. 
de  Hfiréché,  note  Mss.  de  l'abbé  Raimbault.— Arch.  eomm. 
da  Pin-en^.  Et.-G.  —  Arch.  mua.  d'Anger»  GG  209.  — 
Père  Anselme,  1. 11,  p.  452.  —  Areh.  de  M.-et-L. 

JovsaeliBlère  (la),  ham  ,  c"«  àeSt-Rémy- 

en-M.  —  La  Joussinière  (Cass.);  —  f.,  c»«de 

'  Sermaise,  acquise  de  J.-B. -Louis  de  Domaigné, 

le  12  novembre  1779  par  le  comte  de  la  Girouar- 

dière  et   sur  lui    vendue  nat^  le   22  plnviO.^ 

an  IlL 

Jossserle  (la),  cl.,  c««  de  Jarzé, 

Jfoaaslidére  (la),  ham.,  c^*  de  Vilîévêque. 

—  Le  heu  et  closerie  de  la  Jousseliniére 
(E  144),  vendu  par  n.  h.  Louis  Lefrère,  avocat 
au  Parlement  de  Paris,  qui  le  tenait  de  son  aïeule 
Françoise  Berger ,  à  M«  René  Guérin ,  notaire 
royal.  — •  V.  Za  Jousseliniére  et  la  Jussiniére, 

JonaaoBnlère  (la),  ham.,  C»  du  Lion-d^A. 
JontelUère  (la),  f.,  c»«  de  Clefs. 
Joaiières  (les),  ham.,  c^*  de  Brain-s.-Alh 

—  En  est  sieur  Claude  Desmé,  marchand,  1721. 
JouTeneellerle  (la),  ham.,  c°«  d*E triché. 

—  Le  lieu,  fief  et  seigneurie  de  la  Jouven-- 
celliére  1539  (C  106,  f.  339).  relevait  de  la  Baf- 
frière.  —  En  est  dame  GabrieUe  Binet,  veuve  de 
n.  h.  Joachim  de  Villeneuve. 

«louvenelère  (la),  cl.,  c»»  de  TrélazL  ^ 
Acquise  en  1661  de  Nie.  Cupif  de  Teildras  par 
Mathurin  Dupin,  curé  de  Sorges,  —  en  1688  da 
chirurgien  J.  Thorode  par  Fr.  Maudoux,  curé  de 
St-Michel-du-Tertre.  —  Une  ardoisière  y  existait 
en  pleine  activité  en  juin  1711. 

Jonvet  {René-Joseph),  né  à  Chalonnea-sur- 
Loire  le  18  mars  1791,  et  élevé  à  Angers  sous  la 
direction  de  son  oncle  le  docteur  Gamier,  V.  ce 
nam,  fut  nommé  le  31  août  1811  interne  à 
rHôtel*Dieu  d'Angers,  et  requis  en  1813,  avec  titre 
d'aide-major^  par  les  armées  impériales.  Fait 
prisonnier  à  Leipzig,  il  reprit  ses  études  à  son 
retour  en  France,  fut  reçu  docteur  à  Paria 
le  24  mars  1817  et  revint  à  Angers  auprès  de 
son  oncle,  le  plus  charitable  et  le  plus  répandn 
des  médecins  d'Angers,  qu'il  seconda  depuis  1827 
à  titre  d'adjoint  dans  la  chaire  d'anatomie.  En  1831 
il  fut  attaché  comme  médecin  à  l'hépital  militaire 
de  St- Nicolas,  et  en  1837  devint  professeur  titu- 
laire du  cours  d'anatomie,  puis  secrétaire  agent- 
comptable  de  l'Ecole  de  médecine,  et  pendant  les 
trois  années  de  maladie  de  son  ami  Négrier,  rem- 
plit sans  titre  les  fonctions  de  directeur,  qui  lui 
furent  attribuées  officiellement  en  1859.  La  même 
année  il  recevait  la  croix  de  la  Légion  d'hoo- 
neur.  Membre  du  Conseil  départemental  d'hy- 
giène, il  le  présidait  depuis  1869,  retiré  d'ailleurs 
alors  depuis  longtemps  de  la  pratique  médicale.  Il 
mourut  à  Angers  le  21  avril  1872»  âgé  de  82  aat» 
sans  avoir  presque  rien  perdu  de  son  astivité 
constante  et  de  cette  fine  bonboroiei  qui  prêtait 


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parfois  à  sa  i>arole  alerte  et  gaie  une  pointe  vive 
de  causticité. 

Mame^'L.t  25  arril  1872,  atec  les  discours  des  doctenrs 
Farge  et  Lachèse.  —  Nouvel  Almanach  historique  de 
M.-et'L.,  1873,  p.  48. 

Joi^MioeiM.  —  V.  Juigné-a.'L, 
Joyau  {Maurice) y  mari  de  Françoise  de  Bien- 
court,  est  dit  docteur-régeot  en  médecine,  à  An- 
gers en  1580,  «  docteur  en  la  Faculté  de  médecine, 
«  conseiller  médecin  du  roy  nostre  sire  »  en  1594. 
En  mars  1595  il  déclaré  faire  sa  principale  de- 
meure et  retourner  à  Provins.  Je  le  retrouve 
pourtant  encore  «  médecin  ordinaire  du  roi,  à 
«  présent  demeurant  à  Denée  »  en  janvier  et  mai 
1605,  où  il  possédait  un  vignoble. 

Jojan  {Urbain'Marè'Adolphe)t  né  à  An- 
gers le  7  mars  1837,  d'abord  élève  sculpteur,  puis 
architecte,  honoré  pour  divers  dessins  à  TExpo- 
sition  d'Angers  de  1864  d'une  médaille  d'argent, 
à  celle  de  Laval  en  1874  d'une  médaille  de  bronze, 
t  à  Angers  le  13  avril  1875.  —  11  commandait 
pendant  les  derniers  mois  de  la  guerre  de  1870- 
1871  la  compagnie  du  génie  civil  d'Angers. 

Joyeuse»  cl.,  c^'*  de  Soulaire-et-B.  —  Lo- 
cua  vocatua  Joyeuse  1374.  —  Le  Heu  de 
Jouaae  alias  de  Joieuse  1648  (G  1188),  1651 
(EI.-C.  etCass.).—  Jouse  (fi.  C.).—  JotMîé(Rect.). 
—  Dépendait  d'une  cbapellenie  de  St-Pierre  d'An- 
gers qui  en  portait  le  nom. 

Jubuudlére  (La) ,  canton  de  Beaupréau 
(10  kil.),  arrond.  de  Gholet  (12  kil.  1/2);  — 
à  51  kil.  d'Angers.  —  Terra  de  Engelbau- 
deria  1104-1120  (Gartul.  du  Ronc,  Ilot.  % 
ch.  84).  —  Capella  Sancti' Martini  que  dici- 
tur  vulgo  Jngelbauderia  1104-1120  (lb.,Rot.2, 
ch.  9).  —  In  Engelbauderia  1120  drca 
(Ib.,  Rot.  5,  ch.  20).  —  Ingebraudena  1124 
circa  (ib.,  Rot.  4,  ch.  100  bis).  —  Enjobau- 
deria  1167  (Ibid.,  Rot.  3,  ch.  99).  —  Cura  de 
Jubauderia  1467  (G  10).  »  La  paroisse  de 
VAngebaudière  1438  (G  813).  «  EccUsia 
parochialis  Sancti  Martini  de  Jubalderia 
alias  de  la  Jubaudière  1603  (Ët.-G.).  —  Sur 
un  haut  plateau  (106-109  mètres),  incliné  à  l'E. 
vers  la  vallée  de  l'Evre.  —  Entre  Jallais  (3  k.  1/2) 
au  N.  et  à  l'E.,  le  May  (3  kil.  1/2)  au  S.,  Bé- 
grolles  (5  kil.),  Andrézé  (5  kil.)  et  Jallais  à  l'O. 

La  route  départementale  de  Gholet  à  Saint- 
Angustin-des-Bois,  montant  directement  du  S., 
s'incline  dès  l'entrée  du  territoire  et  de  nouveau 
en  abordant  le  bourg  par  un  double  angle  vers 
S.-E.  jusqu'à  sa  sortie  par  le  Pont- Prêtre.  Au 
bourg  l'entrecroise  le  chenun  commun  de  la  Gha- 
pelle-du-Genèt  à  Trémentines. 

Y  passe  à  l'extrémité  S.-E.  la  rivière  d'Evro, 
sur  une  longueur  de  1,600  met.  du  S.  au  N.-E., 
en  formant  la  limite  orientale  sur  4,500  mèt.^  -^ 
et  les  ruiss.  de  la  Poironnière,  de  la  Fontaine, 
de  la  Lande-Dunand  ;  —  y  naissent  les  ruiss.  du 
Pied-Tribert»  de  l'Oisellerie,  de  la  Brosse,  de  la 
Goorgooliàre,  du  Pont-des-Landes,  et  des  Blau- 
deries. 

fin  dépendent  les  ham*  des  Toileries  (9  mais., 
41  bab.,à  2  Idl.  200)»  de  la  Godetterie(5  mais., 
17  bab.,  à  1  kil.  700),  des  BUnderiet  (4  mais., 


23  hab.,  à  1,500  met),  de  la  Gautrèche,  avec 
chat.  (4  mais.,  19  hab.,  à  200  met.),  la  Girau- 
dière  (4  mais.,  25  hab. ,  2  kil.  200),  et  26  fermes 
ou  écarts  d'une  ou  deux  maisons. 

Superficie  :  1 ,089  hect.  84  ares,  dont  13  heet. 
en  bois  taillis,  restes  en  partie  d'un  très-ancien 
bois  dit  Bois-de-Mauges,  170  hect.  de  prés;  le 
reste  en  labours;  nulle  vigne.  Les  landes  qui 
couvraient  le  plateau  vers  l'O.,  sont  à  peu 
près  défrichées. 

Population  :  95  feux,  430  hab.  en  1720-1726. 
—  600  hab.  en  1790.  —  SOS  hab.  en  1821.  — 
563  hab.  en  1831.  —  6i3  hab.  en  1841.  —  733  h. 
en  1851.  —  757  hab.  en  1861.  —  78$  hab.  en 
1866.  ^  7U  hab.  en  1872,  dont  38Î  au  bourg, 
composé  de  99  maisons  (105  mén.),  qui  se 
groupent  chétives  et  basses,  sur  le  .chemin  d' An- 
drézé, quelques-unes,  de  meilleure  apparence,  le 
long  de  la  route  départementale,  que  relie  à  l'é* 
glise  un  joU  mail,  planté  d'arbres,  grâce  aux 
soins  intelligents  d'un  ancien  maire,  M.  Fourchy. 
Dix  briqueteries  ou  tuileries  ;  —  tissage  pour 
Gholet,  occupant  150  ouvriers;  —  5  maîtres  sabo- 
tiers ;  «  la  moitié  de  la  population  vit  d'agricul- 
ture et  de  l'engraissement  de  bestiaux  vendus  sur 
les  marchés  de  Beaupréau,  de  Gholet  et  de  GhemiUé. 
Ni  Foire  ni  Assemblée  ;  —  Marché  de  me- 
nues denrées,  le  mardi. 
Bureau  de  poste  et  Perception  de  Jallais. 
La  construction  d'une  Mairie  a  été  commencée 
(arch.  Benètrean,  de  Gholet),  en  mars  1875,  avec 
Ecole  laïque  de  garçons.  —  £coZe  publique 
de  filles  (Sœurs  de  Torfou),  dans  un  local  com- 
munal bâti  en  1862. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Martin  (succursale  5  ni- 
vôse an  Xiii),  est  un  édifice  de  style  ogival  tout 
moderne,  dont  les  travaux  adjugés  le  15  mai  1851 
ont  été  reçus  le  10  janvier  1854  (arch.  Deiestre). 
—  Les  trois  fenêtres  de  l'abside  renferment  des 
vitraux  représentant  au  centre  la  Vierge  et 
VEnfant,  à  droite  St  Martin,  à  gauche  Saint 
Jules;  dans  la  nef,  une  grande  toile,  Jésus 
remettant  les  clés  à  St  Pierre ,  signée 
O  Pruche,  d'après  Guido  Reni,  1869;  un  joli 
buste  de  St  Jean.  — •  L'ancienne  ^lise,  qui  pos- 
sédait une  chapelle  remarquable,  a  disparu. 

Le  Presbytère  restauré  est  fort  ancien  et 
jouit  de  belles  dépendances. 

Nulle  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  terri- 
toire, que  traversait  pourtant,  au  S.  de  la  GiraU'^ 
dière  et  de  la  Baubière,  la  voie  de  GhemiUé  au 
May,  rejoignant  la  voie  de  Nantes  a  la  Noue-Ogeard. 
L'église  existait  dès  la  fin  du  x«  s.  et  apparte-* 
nait  à  l'évèque  d'Angers  Rainaud,  qui  fit  don 
de  la  moitié  à  son  Ghapitre  de  St-Maurïce  (990^ 
1004).  —  Un  siècle  plus  tard  on  la  voit  qualifiée 
de  simple  chapelle  et  possédée  par  un  laïc, 
nommé  Giraud ,  qui  en  gratifie  l'abbaye  du 
Ronceray  (1104  circa),  avec  tous  droits  de  viguerie 
dans  le  bourg,  que  confirme  et  accroît  du  don 
de  haute  et  basse  justice  Hubert  de  Ghampagne^ 
seigneur  suzerain  du  fief.  Une  transaction  avec 
le  Ghapitre  de  St-Maurice  reconnut  à  l'abbesseï 
moyennant  une  rente  de  5  sous,  tous  ses  droits 
de  patronage  sur  la  paroisse  (^  octobre  1104)» 


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dont  elle   resta  dame  fondatrice  avec  tous  les 
honneurs  et  la  présentation  de  l'église. 
Curés  :  Jacq.  Dugué,  de  Vado,  1434,  1436. 

—  Pierre  Pineau,  octobre  1436.  ~  Raoul  MaU' 
gontier,  mai  1463.  ^  Philippe  Mamineau, 
janvier  1467  n.  s*  —  Alex,  de  Torchard,  f  en 
1541.  —  Pendant  une  série  d'années  les  titulaires 
n'y  font  que  passer,  s'y  succédant  par  résigna- 
tion :  Jean  Bureau,  juillet  1541.  —  Jean  De  la 
Court,  novembre  1541.  —  Vincent  Dousaart, 
novembre  1543.  —  Jean  Hector,  novembre  1544. 

—  Olivier  Daudouet,  précédemment  curé  de 
Sl-Martin-de-la-Place,  juin  1545.  —  Pierre  Er- 
nault,  octobre  1546.  —  Jean  Daudouet,  sep- 
tembre 1547.  —  Jean  Cousturier,  mort  en  février 
1560  ■•s.  —  Jean  Paillevillain,  mars  1560 
■•  s*  ~  Jean  Lebret,  1564.  —  Laurent  Hervé, 
janvier  1565.  —  Jean  Jousselin,  1565.  —  Jean 
Bemier,  juin  1566.  —  Franc.  Gaudin,  1569. 

—  Franc.  Mireleau,  1570.  —  Michel  Tul- 
lard,  1580.  —  René  Dillay,  février  1583  n.  s., 
t  en  mars  1593.  —  Franc.  Gaudin,  avril  1593. 

—  Michel  Daulnay,  novembre  1600.  —  René 
Mauchien,  docteur  en  théologie,  août  1601.  — 
Franc.  Pineau,  mai  1602,  originaire  du  Pin- 
en- Manges^  où  il  est  inhumé  le  1'^  janvier  1610. 

—  Mich.  Audouys ,  installé  le  12  janvier  1610, 
inhumé  le  l**-  novembre  1649,  par  le  doyen  des 
Mauges,  assisté  de  16  curés.  Le  curé  du  May 
prononça  Foraison  funèbre.  —  Il  avait  résigné 
en  mars  1641  au  profit  de  son  neveu.  —  Luc 
Longuet,  mars  1641,  f  le  30  octobre  1678.  — 
Pierre  Longuet,  1678,  f  le  1«'  juillet  1684.  — 
André  Davau,  15-20  juillet  1684.  —  Pierre 
Cochon,  22  juillet  1684.  —  En  1685-1686  la 
cure  est  desservie  par  un  moine  Feuillant,  sans 
doute  par  suite  de  contestations  judiciaires.  — 
André  Davau  reparaît  en  fonctions  le  20  avril 
1686.  —  . . .  Béchu,  novembre  1686.  —  Jacq. 
Maumusaard,  1687,  1702,  inhumé  à  Bouche- 
moine  le  21  décembre  1715,  âgé  de  68  ans.  — 
Quentin  Guérin,  juillet  1702,  f  le  12  octobre 
1738.  âgé  de  71  ans.  —  Tuau,   décembre  1738. 

—  Bréhier,  mars  1740.  —  Chauviel,  1756, 
1761.  —René  Rompion,  1762,  f  le  13  février 
1782,  &gé  de  61  ans.  Ancien  principal  du  collège  de 
Beaupréau,  il  avait  établi  aussitôt  une  école  dans 
sa  cure,  où  il  enseignait  le  latin,  et  qui  s'intitule 
collège.  —  ËUenne-Jacq.  Charuau,  né  le  16  sep- 
tembre 1747,  professe  4  ans  au  Collège  de  Châ- 
teaugontier,  devient  vicaire  pendant  sept  années 
à  la  Jumellière,  passe  trois  autres  années  dans 
la  direction  du  collège  de  Chemillé  et  est  nommé 
en  1782  à  la  cure  de  la  Jubaudière,  qu'il  gou- 
verna 20  ans»  sans  quitter  le  pays  pendant  la 
guerre.  U  passa  le  l«r  janvier  1803  à  celle  de 
Jallais. 

Le  fief  faisait  partie  de  la  terre  et  seigneurie 
de  la  Gour-de-Pierre  en  Rochefort-sur-Loire , 
domaine  du  Ronceray.  Une  partie  seulement 
relevait  de  Jallais. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  des  Mauges, 
de  l'Archidiaconé  d'outre-Loire,  de  l'Evôehé,  de 
l'Election,  des  Aides,  de  la  Sénéchaussée  d'An- 
yers,  du  Grenier  à  sel  de  Gholet,  du  District  de 


Beaupréau  en  1788,  de  Cholet  en  1790,  du  canton 
de  Jallais  en  l'an  VIII,  jusqu'en  l'an  X. 

En  1789  encore  elle  ne  consistait  qu'en 
landes,  où  maigrissaient  de  pauvres  moutons. 
Elle  fut  saccagée  par  la  guerre,  mais  comptait  des 
patriotes,  entre  autres  l'orfèvre  Clert,  égorgé* 
sous  les  yeux  de  sa  femme  et  de  ses  quatre 
enfants,  au  pied  de  l'arbre  de  la  liberté. 

Maires  :  René  Maugeais,  an  VUI.  —  Jérôme 
Botton,  18  octobre  1830.  —  Libault,  1834.  — 
Durand,  1837.  —  Jacq.  Raimbault,  23  août 
1848,  démissionnaire  le  8  mars  1859.  —  Fourchy, 
père,  14  mai  1859.  —  Durand^  1870,  en  fonc- 
tions, 1875. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  186, 191. 197;  H  Ronceray.—  Bibl. 
d'Ang.,  Cart.  du  Ronceray,  Rot.  2,  ch.  9  et  8»;  3,  ch.  99; 
-etilst.  648.  65i  et  923.— Notice  Mss.  de  M.  Spal.-Notes 
Mm.  de  M.  BouUUier  de  Saint-AiMlré.  —  Pour  les  localités, 
voir  à  leur  article^  notammeDt  la  Gtraudière,  U  MénU,  la 
Baubiére,  etc. 

«labaadière  (la),  f.,  c°«  de  Botz-,  —  en  est 
sieur  Jean  Goustard,  par  acquêt  en  1650  de  Jean 
Gireul,  avocat  ;  =  f.,  c"«  du  Champ.  —  La 
Gibaudière  (Gass.);  -■  cl.,  c»*  de  la  Met' 
gnanne.  —  Le  lieu  et  cl.  de  la  J.  composé  de 
deux  corps  de  logis  1588.  —  Appartenait  en 
1590  à  Mich.  Fourmy,  en  1776  à  Elis.-Thèrèse 
Beaujouan  ;  —  vill.,  c"«  de  Mûrs.  —  La  Gi- 
baudière (Gass.).  —  En  est  sieur  M«  Jean  Gaol- 
tier  1668,  n.  h.  Nie.  Franc.-  Olivier,  lieutenant  de 
la  bènèchaussèe  d'Anjou,  1715,  1743  ;  —  ham., 
c"«  de  Soulaire-et'B.  —  La  Gubaudièrt 
(Gass.).  —  La  Gibaudière  (Et.-M.). 

JnbandÂéres  (les),  f.,  c«*  de  St-Martin- 
d'Arcé. 

«Inbean  (René),  né  le  5  mars  1732  à  Daume- 
ray,  prêtre,  nommé  le  25  août  1757  chanoine  de 
St-Maurille,  docteur  en  théologie,  se  laissa  com- 
promettre en  1759  par  une  dame  Faribault,  qui  lui 
présenta  une  lettre  anonyme  trouvée,  à  son  dire, 
dans  une  bourse  de  cheveux,  et  relative  à  un  pro- 
jet d'assassinat  du  roi  et  de  M™«  de  Pompadoar. 
L'abbé  s'empressa  d'en  écrire  en  cour,  et  pour 
toute  réponse,  fut  arrêté  et  conduit  à  la  Bastille, 
mais  il  n'y  dut  pas  rester  longtemps,  car  il  assiste 
régulièrement  aux  assemblées  capilulaires  et  ne 
s'absente  que  pour  aller  prêcher  à  Rennes,  à  Tours, 
même  à  Paris  en  1767,  où  l'appelait  une  véritable 
réputation  d'éloquence.  Il  était  en  1790  chanoine 
de  la  Rochelle,  fut  transporté  en  Espagne  et  de 
retour  en  1802,  reçut  une  prébende  à  St-Maurice 
d'Angers,  continuant  malgré  son  grand  âge,  à  An- 
gers,  à  Nantes,  à  la  Rochelle,  à  la  ville  et  à  la 
campagne,  le  service  actif  de  la  prédication.  11 
obtint  en  1804  la  restitution  de  ses  livres  confis  - 
quès.  —  Mort  à  Angers,  le  9  octobre  1810. 

Mubeamx  (les).  —  V.  les  Jobeaux. 

«Inberderie  (la),  f.,  c°*  de  la  Meignanne  ; 
— •  f.,  C»«  du  Puiset'D.  —  La  Joubtrderie 
(Gass.).  —  La  Jubardrie  (Et.-M.). 

Jaberdière(la),  f.,  c*"*  de Ste-Gemmcs-d'A. 

Jubln  {Pierre),  né  à  Angers  le  11  novembre 
1771,  fils  d'un  maître  apothicaire  et  l'alné  de 
huit  garçons,  entre  le  16  septembre  1791  aa 
l*r  bataillon  des  Volontaires  de  Maine-et-Loire, 
passe  le  15  octobre  1793  capitaine  de  la  8«  com* 


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pagnie,  était  devant  Mayence  eo  Tan  lY  et  tni 
compris  dans  Tembrigadement  des  bataillons  de 
Tannée  dn  Rhin;  mais  ses  infirmités  le  forcèrent  à 
donner  sa  démission  de  son  grade  et  à  revenir 
à  Angers,  où  il  tronva  dans  Tadministration 
nn  emploi  au  bureau  des  Domaines  nationaux. 
Le  l«r  mars  1822  il  remplaçait  l'archiviste  Gué- 
mas  et  venait  à  peine  d'obtenir  sa  retraite  (31  dé- 
cembre 1840)  quand  il  mourut  à  Angers  le  4  mai 
1841,  doyen  des  employés  de  l'administration  dé- 
partementale. —  y.  au  Maine-et-Loire  du  9  mai 
1841  une  note  biographique  signée  P[aul] 
MCarchegay]. 

Jnbla  (Jean-Aené-Tousaaint) ,  frère  du 
précédent,  était  lieutenant  du  prévôt  et  greffier 
des  étudiants  en  droit  de  l'Université  d'Angers 
et  par  son  ardent  patriotisme  et  par  son  en- 
train devint  un  des  héros  de  la  jeunesse  ange- 
vine de  1789.  C'est  lui  qui  la  convoqua  le  2  février 
et  qui  rédigea  en  son  nom  V Arrêté  de  Mes- 
Bieura  les  Membres  de  la  Bazocke,  imprimé 
avec  son  discours  (Angers,  1789,  7  p.),  en  vertu  du- 
quel tous  les  étudiants  s'engageaient  à  marcher 
au  secours  de  leurs  camarades  de  Rennes.  Engagé 
volontaire  au  3^  bataillon,  commandé  par  Duboys, 
il  fut  au  retour  élu  administrateur  du  Dépar- 
tement, puis  membre  de  l'administration  centrale 
(26  germinal  an  VI)  jusqu'à  l'organisation  des 
préfectures.  Il  prit  alors  un  cabinet  d'avoué  auprès 
du  Tribunal  civil,  où  il  entra  comme  juge  en  1812, 
fut  destitué  par  la  réaction  de  1815,  réintégré  en 
1830;  —  meurt  le  2  juillet  1841.  —  Il  avait  épousé 
le  18  août  1800  Perrine  Maugars.  —  Le  buste  de 
leur  fille,  morte  en  1825,  figure  au  Musée,  sculpté 
en  marbre  blanc  par  David  d'Angers. 

Jubin  (Hippolyte),  fils  du  précédent,  né  le 
15  décembre  1805,  à  Angers,  entra  le  15  décembre 
1820  à  l'Ecole  de  marine  d'Angoulème,  fit  partie 
dès  1825  comme  aspirant  de  l'expédition  de 
St-Domingue  sous  Tamiral  Mackau,  fut  nommé 
enseigne  le  2  mai  1829,  lieutenant  de  2*  classe 
sur  VActéon  le  13  avril  1833,  de  1^*  classe  le 
17  avril  1843,  capitaine  de  corvette  le  21  février 
1847.  capitaine  de  frégate  le  5  mai  1848  et  prit  sa 
retraite  à  cette  époque  qu'attristaient  pour  lui  la 
Révolution  et  la  mort  de  son  père.  Il  se  retira  près 
d'Angers  dans  le  domaine  de  la  Gantinière,  où  il 
se  prit  de  goût  pour  l'agriculture.  Vrai  type  de 
marin,  de  parole  franche  et  ouverte,  comme  toute 
sa  physionomie,  de  cœur  ardent,  de  main  prompte, 
de  résolution  vive  et  inébranlable,  il  témoigna 
énergiquement  de  ses  convictions  fidèles,  quand, 
sur  la  lecture  des  décrets  qui  confisquaient  les 
biens  des  d'Orléans,  il  renvoya  sa  croix  d'honneur 
et  refusa,  contre  toute  instance,  de  la  reprendre. 
—  Meurt  à  Angers  le  10  février  1864.  —  V.  dans 
V  Union  de  V Ouest  du  16  février  1864  le  dis- 
cours prononcé  sur  sa  tombe  par  M.  Gharles 
Giraud.  et  dans  le  Maine-et-Loire  du  5  mars 
nn  article  anecdotique  de  M.  Léon  Cosnier.  — 
Son  portrait  a  été  peint  par  Guillaume  Bodinier. 

«lablnière  (la),  f.,  c"«  de  St-Germain-des-P, 

Juehepie»  c»«  d'Angers  0.  —  Le  chemin 
vulgairement  appelé  Jochepie  1492  (Chap. 
St-Martin)  ;  —  c"«  de  Çhalonnes^sur-L,  —  La 


maison  de  J.  1570,  dans  la  ville,  appartenait  à 
la  famille  Gontard  (E  2668)  ;  «  quaitier  de  la 
ville  de  Cholet;  ^  t  ,t^^  de  Contigné\  —  m»" 
à  vent,  c»«  de  Faie\  —  f.,  c»*  de  Marigné,  — 
Jochepie  1540  (Et.-C.);  —  f.»  c»«  de  Neuillé. 

—  Juspie  (Cass.);  —  f.,  c"«  de  St-Jean^des-M, 

—  V.  Huchepie. 
MueuMdîmeuë,  —  Y.  Joué 
Jadieellère  (la),  f.,  c»«  du  Vieil-Baugé, 
Judlnaie  (la),  ham.,  c"«  de  Chazé-Henri. 
Jadonniére  (la),  f.,  c»«  du  Puiset-D. 
JneUerie  (la),  cl.,  c»«  de  Chazé-Henry, 
Juets  (les),  c»*»  de  St-Michel-ePCh,  —  Les 

Juais  (Cass.). 

Jafrairle  (la),  f.,  c»«  du  JLton-<fA. 

Ja^Tentff.,  c"»  de  Chantocé. 

Jui^erie  (la),  f.,  c»«  de  Miré. 

Jai^oin  (Pierre),  né  en  la  paroisse  N.-D.  de 
Mayenne  en  1681,  simple  frère  servant  des  Laza- 
ristes, après  une  longue  résidence  à  Goeffort, 
meurt  à  Angers,  en  odeur  de  sainteté  en  1744. 

Juii^né»  c»«  de  Freigné.  —  Ane.  fief  censif, 
ayant  pour  domaine  la  métairie  du  Grand-Tessean. 

ëui^né^  ham.,  c»«  de  Morannes.  —  Prio- 
ratus  de  Juinniaco  de  la  Prata  1134-1150 
(Saint-Serge,  2«  Gartul..  p.  293).  —  Juignacus 
1150  circa  (ch.  or.).  —  Domus,  prior  Junniei, 
apud  Junneium  1155-1162  (St-iSerge,  2*  G>rt.« 
p.  92).  —  Burgus  Juigneii  1150-1168  (Ib., 
p.  163).  —  JDomue,  prior  de  Juvigneio  1195 
(ch.  or.).  —  Modius  de  Juvigneio  1190-1197 
(St-Serge,  1»^  Gartul.,  p.  50).  —  Juvinniacus 
1200  circa  (ch.  or.).  —  Juigne  de  Pratea  1243 
(ch.  or).  —  Domus  de  Jugneio  de  la  Pree  1227 
(Gh.  or.  Brissarihe).  —  Juigneium  de  la  Prée 
1281  (ch.  or.).  —  Capella  domus  de  Jui- 
gneyo  in  Prata,  —  Juigne  en  la  Perroye 
1369  (ch.  or.).  —  Juigne  en  la  Prée  1565 
(G  148).  —  Ane.  prieuré  de  l'abbaye  de  St-Serge 
d'Angers,  fondé  au  xi«  s.  sur  le  domaine  de  l'é- 
vèque,  seigneur  de  Morannes,  dans  une  dépendance 
sans  doute  de  la  terre  de  la  Prée,  V.  ce  mot,  et  doté 
par  son  tenancier,  le  seigneur  de  laMotte-de-Pendn. 
Autour  s'y  était  formé  au  xii*  s.  un  petit  bourg 
sans  importance,  sous  lequel,  dans  le  pré  voisin, 
les  moines  créèrent  un  étang  aujourd'hui  dis- 
paru. L'abbé  était  obligé  au  xiii*  s.  d'y  entretenir 
deux  religieux,  dont  un  piètre,  pour  desservir  la 
chapelle.  Il  devait  de  plus  faire  présenter  au  sei- 
gneur de  la  Motte-de-Pendn,  le  jour  de  Noël,  un 
échaudé,  unum,  artocopum  seu  unum  panem^ 
eschaude.  Les  seigneurs  avaient  de  plus  le  droit, 
dont  on  voit  par  les  actes  qu'ils  usaient,  «  quand 
c  le  cas  advient  que  leurs  femmes  soient  grousses 
«  d'enfant,  de  les  mener  ou  envoler,  si  bon  leur 
«  semble,  en  lad.  maison,  acouscher  de  leurs  en- 
«  fans,  une  fois  en  leur  vie,  et  y  estre  logez,  noa- 
cc  ris,  alimentez  et  entretenuz  aux  coustz,  frais  et 
oc  despenz  des  religieux,  avec  compagnie  de  gens 
«  en  nombre  snffisans,  quinze  jours  avant  la 
«  couche  et  gésine  d'icelle  durant  et  quinze  jours 
«  après.  >  ~  Le  prieuré  était  réuni  dès  la  fin  du 
XIV*  3.  à  la  crosse  abbatiale  de  St-Serge  et  trans- 
formé en  simple  fief  et  domaine.  U  reportait  alors 
l'hommage  à  l'évèque  et  loi  devait  présenter  à 


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Noël  «  deax  oschaadez  et  danx  pintes  de  vin, 
«  esquelz  escbaudez  il  doit  avoir  da  genest  et  de 
«  la  paille  pooi  recognoissaoce  des  dismes  tant 
«  grosses  que  menues,  »  et  le  môme  jour,  au  pon- 
tonnier de  Morannes  un  eschaudé  et  une  pinte  de 
vin  pour  le  passage  du  messager  qui  portait  la 
redevance  due  à  Grattecuisse.  —  «  La  maison, 
«  chapelle,  court,  issues,  vergiers,  jardins,  »  1478, 
forme  aujourd'hui,  sans  trace  aucune  «  des 
«  foussez,  douves,  clouaisons  anciennes  »,  qui 
Tenclavaient  au  xv«  s.,  une  ferme,  vendue  nat* 
le  28  avril  1791  et  appartenant  à  M.  Dobrée, 
^e  Nantes.  C'est  un  vaste  rectangle  à  pignons 
aigus,  d'environ  30  mètres  de  long,  la  face  orien 
taie  surmontée  de  trois  hautes  croisées  à  me- 
neaux de  pierre  et  moulures  prismatiques,  qui  se 
prolongent  d'un  môme  dessin  en  lucarnes  fleu- 
ronnées  avec  échelons  de  choux  rampants.  Entre 
d'énormes  contreforts  apparaissent  sur  trois  côtés 
les  antiques  baies  romanes  enmurées  en  plein 
cintre,  à  claveaux  réguliers.  À  l'intérieur  la 
maison  a  été  découpée  en  long  et  en  hauteur  et 
laisse  à  peine  reconnaître  la  chapelle.  Elle  occu- 
pait la  grande  salle  du  premier  étage  et  les 
combles,  qui,  dans  cette  partie  seulement,  gardent 
la  forme  caractéristique  des  aisseliers  de  la  char- 
pente, réunis  sous  les  chevrons  portant  fermes 
pour  tracer  l'ogive.  La  petite  porte,  à  ogive  sur- 
baissée, choux  rampants  et  iSeurons,  s'ouvre  sur 
le  palier.  —  Une  grande  et  belle  cheminée  de 
pierre  xvi*  s.  conserve  sculpté  à  son  manteau  un 
écusson,  sommé  de  la  crosse  abbatiale  et  coupé 
aux  i  et  3  de,.,  à  la  main  ouverte  au  na- 
turel. Les  1  et  4  quartiers  sont  méconnaissables. 
—  Sur  un  côté  de  la  cour  débouchent  des  sou- 
terrains qu'on  dit  se  prolonger  bien  loin. 

Jnlirné  (Daniel  de),  gentilhomme  angevin, 
avocat  en  Parlement  «  s'est  acquis,  dit  Roger, 
«  un  renom  immortel  par  son  Dictionnaire 
«  historique,  dont  tous  les  honnêtes  gens  ont 
«  fait  cas.  »  —  L'ouvrage  parut  en  1644  à  Paris, 
in'4o,  sous  ce  titre  :  Dictionnaire  théologique, 
historique ,  poétique ,  cosmographique  et 
chronologique,  etc.,  et  s'annonce  comme  une 
sorte  d'«  Abrégé  ou  plutôt  encyclopédie  des  plus 
«  notables  sciences...  très  utile  et  nécessaire  pour 
«  l'intelligence  entière  de  tous  livres  traitants  de 
«  quelque  science  que  ce  soit  et  au  soulagement 
«  de  la  mémoire  de  ceux  qui  ont  à  parler  en  pu- 
«  blic  et  se  trouver  es  compagnies,  »  une  ma- 
nière, comme  on  voit,  de  Dictionnaire  de  la 
conversation,  qui  nous  paraît  de  si  loin  bien 
peu  réponore  à  ses  prétentions.  J'y  ai  cherché 
vainement  le  plus  petit  renseignement  curieux 
et  particulier  à  l'Anjou,  qu'il  ne  parait  môme  pas 
exactement  connaître.  Le  succès  n'en  fut  pas 
moins  très-vif  et  attesté  par  8  éditions  en  30  ans 
et  se  réimprimait  plus  tard  encore.  C'était  la  pre- 
mière œuvre  de  ce  g«nre  en  français.  L'auteur 
avait  fait  usage  des  livres  de  Magin  et  de  Belle- 
foret,  —  surtout  de  son  devancier  Ch.  Etienne, 
quoiqu'il  n'en  parle  qu'a  avec  compassion.  »  il 
était  d'une  noble  et  antique  famille  angevine,  des 
environs  du  Craonnais,  seigneur  de  Brain-sur- 
Longuenée,  et  dont  une  branche  possédait  la 


terre  de  la  Broistiniôre,  dont  il  joint  le  nom  an 
sien.  Il  se  dit  aussi  «  sieur  de  Molières  et  avocat 
«  en  Parlement.  »  C'est  tout  ce  qu'on  sait  de  lui,  quoi- 
qu'une  note  Mss.  de  T.  Grille  lui  attribue  des  Por^ 
traits  et  Eloges  des  Illustres  du  X  VI'  siècle 
Joigne  C^saac),  angevin,  a  fait  imprimer 
(1605)  deux  thèses  protestantes  De  Peccato  m 
génère  ;  —  De  Lege  ceremoniali. 

Jull^né^BéBé,  c«»  et  arr«  d'Angers  (10  kil  ), 
c^«  composée  des  deux  anciennes  paroisses  de 
Juigné'Sur'Maine,  sur  la  rive  droite  de  la 
Maine  escarpée  de  hauts  coteaux  boisés,  et  de 
Bené,  sur  la  rive  gauche  qui  s'aplanit  en  large 
vallée,  entre  Montreuil-Belfroy  (1  kil.  1/â)  au  S., 
le  Plessis-Macé  (4  kil.  1/2)  à  l'O.,  la  Membrolle 
(5  kil.)  au  N.,  Feneu  (4  kil)  et  Cantenay-Epi* 
nard  (10  kil.)  à  l'E. 

La  route  départ.  d'Angers  à  Mamers  qui  descend 
en  contournant  la  côte  dans  une  vue  splendide,  y 
fait  au  bourg  un  double  crochet  à  angle  droite 
pour  y  passer,  avec  péage,  de  la  rive  droite  à  la 
rive  gauche  de  la  Maine,  sur  un  pont  en  bois 
de  quatre  arches  portant  sur  piles  de  grès  ;  -* 
à  l'angle  vers  l'O.  se  greffe  le  chemin  de  Bécon  à 
Juigné. 

Outre  la  Mayenne,  y  passent  ses  affluents,  les 
ruiss.  de  la  Tannerie  et  du  Plessis-Macé  ;  y  naît 
le  miss,  de  Touohegat. 

En  dépendent,  outre  les  deux  bourgs  de  Juigné 
(14  mais.,  14  mén.,  45  hab.)  et  de  Béné(16  mais., 
17  mén.,  38  hab.),  les  vill.  et  ham.  des  Noues 
(5  mais.,  17  hab.),  dePougeray  (8  mais.,  St4  hab.), 
du  Pressoir  (9  mais.,  23  hab.),  de  la  Robinaie 
(10  mais.,  34  hab.),  du  Tertre  (9  mais.,  33  hab.), 
des  Vignes  (3  mais.,  9  hab.),  de  la  Lande 
(3  mais.,  11  hab.),  de  la  Hutte  (3  mais.,  7  hab.), 
les  chat,  de  Juigné,  de  l'Epine  et  de  la  Thibau- 
dière  et  41  fermes  ou  écarts. 

Population  :  71  feux,  3îi  hab.  en  17S0- 
1726.  —  412  hab.  en  1793.  —  Î60  hab  en 
l'an  XIII.  — 4d4hab.  en  1831.  —525 hab.  enl841. 
—  55i  hab.  en  1851.  —  560  hab.  eu  1861.  — 
545  hab.  en  1872,  dont  45  au  bourg,  qui  aligne 
ses  maisons  neuves  (14  mais.,  14  mén.),  au  dé- 
bouché du  pont  et  le  long  de  la  route,  bordée 
par  le  rocher  ou  les  vieux  ombrages  du  ch&teau. 

Bureau  de  poste  d'Angers  et  Perception 
d'Avrillé. 

Mairie  neuve.  —  .EcoZe  construite  en  1861. 

La  «  ci-devant  chapelle,  servant  cy-devant 
a  û* église  paroissiale,  sur  laquelle  est  clocher  à 
c(  flèche  en  mauvais  état,  au  pignon  adossée  une 
«  galerie  sur  poteaux  de  bois,  dans  un  enclos 
a  servant  ci-devant  de  cimetière,  clos  de  haies . 
a  et  fossés  »  fut  vendue  nat*  le  9  messidor  an  IV, 
avec  le  nouveau  cimetière,  «  séparé  seulement 
a  de  cet  enclos  par  un  petit  passage  entouré  de 
«  haies  et  partie  de  fossés,  s  —  Ils  furent 
rachetés  par  la  commune  vers  1807  et  le  presby- 
tère en  1829.  —  VEglise,  dédiée  à  St  Jeaa 
(succursale,  30  septembre  1807),  est  l'édifice  an- 
tique mais  transformé.  Longtemps  abordable  à 
tous  les  flots  d'hiver,  aujourd'hui  protégée  par  la 
levée  de  la  route  neuve,  elle  a  été  renouvelée  ea 
1850  par  une  restauration  (arch.  Delestre),  qû  a 


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dôpiaeé  la  porto  en  rinstallant  à  Topposô  de  ren- 
trée primitive,  qui  s'onvrait  dans  les  dépendances 
du  château.  Le  pignon  conservé  disparaît  sous  le 
plâtre,  mais  la  nef,  qui  forme  actuellement  le 
ebœur,  laisse  entrevoir  encore  ses  murs  en  appa- 
reil de  moellon  irrégulier,  dont  les  dernières 
assises  s'alignent  régulièrement,  vers  N  ,  deux 
petile.4  baies  romanes  k  claveaux  (aillés,  et  tous 
les  caractères  du  xi«  s.  —  Au  fond,  une  Assomp- 
tion donnée  par  M™«  Gochin,  née  Benoist  d*Azy, 
en  septembre  1855  ;  —  à  l'entrée  de  la  nef  nou- 
velle à  vodte  basse  en  berceau,  une  inscription 
rappelle  la  date  des  travaux  et  le  nom  des  bien- 
faiteurs qui  y  ont  aidé. 

De  1791  à  Fan  VIII,  la  c»«  était  réunie  partie  à 
Mon  treuil-Bel  froy,  partie  à  Avrillé. 

Maires  :  FolUnfant,  10  messidor  an  VIII. 

—  Nie- Jean  Armand,  20  vendémiaire  an  XIII. 

—  Claude  Cocrie,  23  août  1815,  installé  le  28, 
f  en  fonctions  le  28  février  1853.  —  Auguste  de 
Mieulle,  30  mars  1853,  installé  le  24  avril,  en 
fonctions,  1875. 

Pour  les  localités,  Toir,  à  leur  article,  le  Coudray^  la  TkU 
baudiêre.  1^ Epine,  Bénéf  Juigné^.^Maine^  Vauléard^  etc. 

Smîgwêé  immPrée,  —  V.  Juigné,  C*  de 
Morannes. 

Jnigné-snr-L^Ire  ,  c^^  des  Ponts- de-Gé 
(5  kil),  arr<  d'Angers  (12  kil.).  —  Goviniacus 
villa  in  paga  ^BrasgocensQ  872  (Gall.  christ., 
II,  119).  — Potestas  quœ  vocatur  Joviniacus 
996-1010  (!•'  Cart..  Sl-Serge,  p.  13).  —  Juvin- 
niacus  1052-1082  (Ib.,  p.  247).  —  Juigni  1082- 
1102  (Ib.,  p.  222).  —  Juviniacus  super  Lige- 
rim  1153-1159  (Ib..  p.  16  et  100).  —  Jui- 
gneyum  super  JLigerim  1279  (G  717).  —  Villa 
de  Juigne  1315  (G  323).  —  La  ville  de  Juigné 
1433  (G  201).  —  L'hôtel  de  Juigné-sur-Loire 
1453  (Ibld.).  —  Sur  le  plateau  et  sur  la  pente 
de  la  rive  gauche  de  la  Loire,  entre  Murs  (6  kil.) 
et  les  Ponts-de-Gé  (6  kil.)  à  l'C,  St-Jean-des- 
Mauvrets  (2  kil.  1/2)  à  l'E.,  St-Melaine  (5  kU.) 
au  S.,  la  Loire  au  N. 

La  routo  n»  14  de  Montsorean  à  la  Varenne, 
traverse  le  territoire  (3  kil.  500),  ralliant  tout  du 
long  de  nombreux  et  importants  villages. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Niort 
(25  mais.,  59  hab.)  et  des  Places  (31  mais., 
86  hab.),  qui  se  confondent  à  peu  près  avec  le 
bourg,  de  Ghasies  (31  mais. ,  95  hab.),  de  Martigneau 
(40  mais.,  110  hab),  du  Plessis  (20  mab., 
53  hab.),  de  la  Bonrlière  (15  mais.,  48  hab.),  de 
la  Naubert  (9  mais..  34  hab),  de  Montgilet 
(9  mais..  35  hab.),  de  Bourque  (7  mais.,  16  hab.), 
de  la  Claie-Brunette  (6  mais.,  13  hab.),  de 
Ghampbretault  (3  mais.,  11  hab.),  de  Pel- 
iouailles  (3  mais.,  8  hab.).  du  Port  (3  mais., 
8  hab.),  du  Brulon  (3  mais.,  9  hab.),  du  Bois- 
guillou  (3  mais.,  8  hab.),  de  la  Masse  (3  mais., 
12  hab.),  et  8  écarts. 

Superficie  :  1,249  hect  dont  218  hect.  en 
vignes,  8  hect.  en  bois,  90  en  prairies. 

Population  :  220  feux,  994  hab.  en  1720- 
1726.  —  Î53  feux  en  1789.  —  iJOO  hab. 
en  1793.  —  9Î6  hab.  en  1805.  —  i,086  hab.  en 
1851.  -  i,04i  hab.  en  1861.  —  i,004  hab.  en 


1866.  —  9S6  hab.  en  1872,  dont  8i7  hab.  au 
bourg  (111  mais;,  112  mén.),  longue  agglomé* 
ration  en  double  alignement,  le  long  de  la  routo, 
que  va  transformer  sans  doute  la  construction 
prochaine  d'une  gare  et  d'un  pont  sur  la  Loire 
pour  la  voie  ferrée  d'Angers  à  Montrenil-Bellay. 

Assemblée  le  V  dimanche  d'aodt  ou  le 
31  juillet,  si  c'est  un  dimanche. 

Ghanvres  renommés  dans  la  vallée  ;  fh>ment8, 
choux,  luzernes  sur  le  coteau;  vignes  blanches 
en  abondance  dans  la  partie  S.,  le  long  de  la 
roule  de  Brissac  ;  —  10  m*°«  à  vent.  —  Le  port  a 
été  longtemps  l'embarcadère  principal  des  vins 
de  la  rive  gauche.  —  Des  maisons  servaient 
d'entrepôt,  qu'on  appelle  encore  les  Grands  et 
les  Petiu-Magasins,  et  où  l'on  abordait  par  on 
cours  d'eau  débouchant  à  la  Touchetterie. 

Dès  les  dernières  maisons  du  bourg,  vers  fE., 
la  route  qui  traverse  une  garenne  à  moitié  en 
taillis  rabougris,  est  bordée,  à  droito  et  à 
gauche  et  principalement  vers  S.  de  hauts  talus 
inégaux,  formés  des  débris  d'anciennes  exploi- 
tations du  schiste  ardoisier,  qui'  se  prolonge  soua 
la  Loire.  Elles  y  existaient  en  pleine  activité  au 
xv«  s. .  et  envahissaient  le  bourg.  Elles  fournirent 
en  1474-1475  à  toutes  les  réparations  des  Ponts- 
de-Gé.  Le  seigneur  en  1574  dut  interdire  une 
perrière  qui  avoisinait  les  derrières  de  l'église  — 
et  le  grand  cimetière,  supprimé  en  1749,  fut 
transformé  en  ardoisière  exploitée  jusqu'à  la  fin 
du  siècle  et  vendue  nat'  le  6  messidor  an  IV.  — 
Getto  industrie  est  complètement  abandonnée.  — 
Les  larges  espaces,  où  le  schisto  affleure  le  sol 
inculte»  forment  «  des  cadis,  >  où  s'assèchent  les 
chanvres,  où  vaguent  les  bestiaux.  On  en  tire 
d'excellentes  pierres  pour  bâtir,  et  des  pans  d'ar- 
doise pour  remplacer  les  haies  envahissantes. 

Bureau  de  Poste  de  Brissac. 

Chef-lieu  de  Perception  pour  les  comnranei 
de  Mozé,  St-Jean-des-M.,  St  Melaine  et  Soulaines. 

Mairie  avec  École  de  garçons  dans  une 
maison  acquise  par  acte  autorisé  le  5  août  1839, 
agrandie  en  1860,  par  adjudication  du  14  juin. 
—  Ecole  de  filles  libre  (Ursulines  d'Angers), 
fondée  en  1843  par  M°^«  Gandin  du  Plessis,  dans 
un  bel  enclos  attenant  à  la  cure. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Germain  (succursale, 
5  nivAse  an  XIII),  est  un  édifice  du  xii*  s.  avec  par- 
ties du  XI*  s.,  dont  tout  le  mur  vers  N.  encore  en 
1^1  était  formé  de  petit  appareil  en  moeUons, 
sans  briques,  noyé  dans  le  blocage,  avec  étroites 
baies  plein  cintre.  V.  un  dessin  dans  Berthe,  Mss. 
896,  t.  I  Elle  avait  été  vendue  nat^  le  27  prairial 
an  IV  pour  la  somme  de  900  livres,  k  Jean  Loir- 
llongazon.  L'ancien  clocher  carré  avec  deux 
hautes  baies  ogivales  sur  chaque  face,  encom- 
brait la  nef  et  le  sanctuaire  de  ses  lourds  piliers 
massifs.  Il  s'écroula  les  10-11  juin  1853,  pendant 
les  premiers  travaux  d'une  restauration,  qui 
projetait  de  le  conserver  et  qui  se  transforma  par 
suite  en  une  reconstruction  complète  de  l'oeavre, 
k  laquelle  a  été  ajouté  un  bas-côté.  Le  chœur 
seul  a  été  conservé  avec  sa  voûte  remarquable 
par  ses  clés  historiées.  Les  travaux  étaient  ter- 
minés en  décembre  1854. 


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L'ancien  presbytère  venda  naU  au  même  ac- 
quéreur, avec  une  boisselée  de  terre  autrefois  en 
cimetière,  attient  k  l'église.  Construit  au  xv«  s., 
il  le  fut  de  nouveau  au  milieu  du  xyiu«  s.  Une 
inecription  sur  un  tuffeau,  au-dessous  d'une  fe- 
nêtre, porte  :  Insignia  r**^  de  Chateaubriand 
—  archypreabyteri  1493  -^  reposita  a  D.  de 
la  Plouze  —  hujusce  domus  —  œdiflcatore 
i747'i76i.  Les  armoiries  indiquées  ont  disparu. 
*-  La  enre  actuelle  a  été  construite  en  1857  à 
quelque  distancé,  sur  un  terrain  communal,  dans 
]a  grande  rue. 

Dans  le  cimetière  gisent  à  l'écart  deux  belles 
statues  couchées  sur  leur  pierre  tombale  du 
X¥*  s.  :  un  archiprétre,  Chateaubriand  peut-être, 
en  costume  religieux  avec  ceinturon,  le  capuce 
rabattu  ;  la  tête  est  enlevée  ;  —  une  dame,  les 
pieds  posés  sur  un  lion  ;  —  et  les  épitaphes  sur 
ardoise  de  Jean-Marie  de  Casteî,  Y.  ci-aprèSy 
et  de  l'abbé  René-Mathurin  Guyonneau,  iO  jan- 
vier i777.  Le  seuil  même  de  la  petite  porte  est 
formé  d'une  dalle  d'ardoise  engagée  dans  le  mur 
et  dont  n'apparaissent  que  quelques  lignes  et  la 
date  :  mai  i707. 

Aucune  trace  n'est  signalée  des  temps  celtiques, 
mais  dès  fépoque  romaine  le  territoire  se  trouve 
placé  au  débouché  du  pont  de  la  Loire,  qui  ne 
fut  détruit  que  par  l'inondation  de  1575.  Y.  les 
Aireaux  et  Ponts-de-Cé.  Dans  le  bourg  même, 
au  Pâtis,  sur  le  chemin  des  Ponts-de-Cé,  à 
quelques  pas  des  Grands-Magasins,  un  reste 
d'arche  existe  encore,  le  mur  épais  d'un  mètre  ; 
dans  les  terres  du  Hardas,  un  autre  bloc  de 
maçonnerie  de  5  met.  de  longueur  sur  3  de  lar- 
geur; un  autre  plus  considérable  a  récemment 
disparu.  À  la  Touchetterie,  une  arche  entière 
s'élevait  il  y  a  60  ans,  et  les  habitants,  au  sortir 
de  la  Révolution,  demandaient  qu'on  remit  en 
état  le  passage.  Yoir  dans  Berthe,  le  dessin  des 
ruines  en  1831 ,  Mss.  896 ,  t.  L  —  De  ce 
débouché  central  partaient  de  nombreuses 
voies,  l'une  remontant  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  «  le  grand  chemin  angevin  de  St-Mau- 
«  fille  d'Esme  à  Juigné  »  si  souvent  mentionné 
dans  les  textes  des  xv-xvi*  s.,  l'autre  contournant  la 
butte  par  la  Tremblaie  sur  Erigné  et  les  Manges, 
une  autre  par  Martigneau  sur  Brissac  et  le 
Poitou.—  La  villa  faisait  partie  du  domaine  royal 
et  fut  donnée  par  Charles-le- Chauve  le  13  avril 
872  à  la  cathédrale  St-Maurice  d'Angers.  C'est 
du  moins  ainsi  que  je  crois  devoir  interpréter  un 
diplôme,  plusieurs  fois  publié  mais  avec  des 
leçons  incertaines  et  restées  sans  détermination,  où 
je  rectifie  la  donnée  reçue,  Gominiacua  in  pago 
Bagaunensi  ou  Bagasmenci ,  par  celle-ci  : 
Govtniacus  in  pago  Bagascensi  ou  Bragas^ 
cencî,  qui  place  Juigné  en  toute  vraisemblance 
dans  le  pays  de  Brissac.  Il  est  certain  qu'an  x«  s. 
le  terroir,  potestaa,  de  Juigné  appartenait  à  St- 
Maurice,  quand  l'évêque  Rainaud  fit  don  d'une 
paitie  du  domaine  aux  moines  de  St-Serge,  qui 
durent  payer  un  cens  annuel  de  2  s.  au  Chapitre 
(975-980).  Il  n'est  pas  fait  mention  avant  le 
xii«  s.  de  l'église  dont  les  moines  de  St-Maur 
contestaient  alors  la  propriété  à  ceux  de  St-Serge, 


mais  que  ceux-ci  conservèrent  par  justiee  el  %ê 
virent  confirmer  par  bulles  du  pape  dès  1150. 
Une  bulle  épisoopale  de  1224  en  fit  le  siège  de 
l'archiprêtré  de  Saumur. 

Archiprétres-curés  :  Jean  Le  Maire  ^  frère 
de  l'évêque.  1294.  —  Nie.  de  la  Roche,  1372. 
—  Jean    Cresteau,  1419.   --   Julien   Savine, 
inhumé  le  29  aodt  1616,  près  le  grand  autel.  — 
Christophe  Lemercier ,  inhumé   de   même   le 
20  novembre  1687,   âgé  de   67    ans.   —   Jean 
Tessé,  t  io  20  janvier  1702,  âgé  de  55  ans.  — 
Vigne,  installé  le  22  juin  1703.  —  Jean-Marie 
de  Caatel  1715,  f  le  13    août   1747.   âgé   de 
60  ans,  «  après  32  ans  de  cure,  »  comme  le  dit 
Tépitaphe  de  sa  tombe  encore  visible  dans  le 
cimetière,  «  illustre  par  son  origine,  étant  d'une 
«  des  meilleures  noblesses  de  Bretagne.  Le  zèle 
«  et  l'amour,  qu'il  a  eu  pour  son  cher  troupeau, 
c  méritent  bien  qu'il  ne  l'oublie  jamais.  »  An- 
dessus,  son  écusson,  sommé  d'une  couronne  de 
comte;    —  Eustache-Fleury  Carrefour  de  la  ^ 
Pelouze   prend    possession  le   23  août  1747 , 
après  s'être  démis  de  la  cure  de  St-Manrille  de 
ChalonneS'Sur-Loire.   Dès  le   1*^   décembre,    il 
pose  la  première  pierre  d'une  nouvelle  cure,  qui 
est  bénite  le  7  juillet  1749.  Le  23  mai  1750  il 
inaugure  un  nouveau  cimetière  ;  le  31  juillet  1767 
il  bénit  un  nouveau  tabernacle  —  et  meurt  le 
23  mars  1774,  âgé  de  68  ans.  —  Leau,  1774, 
qui  fit  restaurer  l'église  et  le  clocher  en  1779, 
non  sans  grand  émoi  parmi  ses  paroissiens.  — 
Thom.-Mic.  Mabille,  178.,  jusqu'au  17   mars 
1791,  déporté  en  Espagne  en  septembre    1792, 
avec  son  vicaire  NicoUe,  et  qui  avait  repris  ses  fonc- 
tions dès  le  15  avril  1801.— Un  des  précédents  vi- 
caires, J.  Renault,  Y.  ce  nom,  s'était  fait  un  renom 
comme  peintre  et  sculpteur.  —  Mongazon  aîné, 
élu  le  22  mars  1791.  —  Les  chasubles  et  autres 
ornements  de  l'église  St-Martin  d'Angers  furent 
attribués  cette  année  à  sa  paroisse. 

L'antique  chapelle  St-Gatien,  sise  dans  le 
bourg,  entre  la  grande  rue  et  les  rochers  exploités 
en  carrière,  était  détruite  dès  le  xvi«  s. ,  et  son 
emplacement  au  xvii*  transformé  en  prés.  Un 
jardin  dépendait  encore  du  titre  du  bénéfice  et 
fut  aliéné  nat^  le  7  septembre  1791. 

Il  existait  tout  au  moins,  sur  la  fin  du  xvii*  s. 
une  école  de  filles  dont  est  maîtresse  Jalienne 
Tirot,  morte  le  12  janvier  1700,  âgée  de  60  ans. 
Je  n'en  ai  trouvé  nulle  autre  trace. 

La  seigneurie  se  divisait  en  deux  mouvances.  La 
partie  du  fief,  comprenant  l'église,  le  cimetière  y 
attenant  et  la  principale  partie  du  bourg,  tra- 
versée par  le  grand  chemin  pavé,  relevait  du 
Yau-en-Denée  et  s'appelle  d'ordinaire  dahs  les 
titres  le  Pavement  de  Juigné,  dont  le  manoir, 
ruiné  dès  le  xv«  s.  n'était  séparé  de  l'église  que 
par  une  allée.  —  Le  reste  rendait  aveu  à  St- 
Alman,  domaine  de  l'Evêché.  Le  seigneur  préle- 
vait sur  tout  détaillant  de  vin  6  pintes  par  pipe  et 
sur  tous  les  perrayeurs,  «  qui  portaient  i'alignoir  de 
a  leurs  ardoises  au- dedans  de  son  fief,  »  4  deniers 
par  millier  d'ardoise.  Les  nouveaux  mariés  de 
l'année  étaient  tenus  de  tirer  la  quintaine  le  jour  de 
la  Trinité,  tant  par  terre  que  par  eau  ;  les  femmes 


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devaient  un  chapeau  de  fleurs  et  une  chanson. 

Le  logis  sei^fneurial,  sis  dans  la  mouvance  de 
St-Alman,  fut  transféré  au  milieu  du  xv*  s.  dans 
la  maison  du  fief  de  Clervaux  et  devint  au  xvii« 
celle  de  Tigné,  vieux  logis  encore  debout,  au  mi- 
lieu du  bourg,  avec  fenêtres  sculptées  à  me- 
neaux de  pierre  et  belle  cheminée  intérieure. 
-^  En  est  seigneur  Jean  de  Maillé  en  1300  , 
Jehanne  Lesveillée  1367,  Jean  de  la  Haie  1392, 
Louise  de  Louigné  ou  de  Lougny  1433,  Jean 
de  Chateaubriand  1442,  Guyon  de  la  Jaille 
1449,  pour  une  partie  du  Pavement,  Théande 
de  Chateaubriand  1453,  René  de  Chateaubriand, 
f  avant  1524,  Léonard  de  Castille,  mari  de  Fran- 
eoise  de  Chateaubriand,  1527,  René  deRancé,  man 
d'Àlienor  de  Castille,  1555,  Louis  de  Rancé,  son 
petit^fils,  1575,  qui  cède  la  terre  au  Chapitre  de 
Saint-Laud  d'Angers,  par  acte  d'échange  annulé 
sans  doute  féodalement  ;  Jean  de  Chateaubriand 
1595,  Jean  de  Maillé  de  la  Toui^Landry,  mari  de 
Louise  de  Chat. .  1609,  Charles-André  de  Maillé, 
mari  d'Antoinette  Rancurelle  de  St-Martin,  1732. 
^  La  terre,  acquise  vers  ce  temps  par  Le  Corvai- 
sier,  échut  dans  sa  succession  à  Esprit-Franc,  de 
Berry,  1734,  1763,  et  après  lui  à  Hyacinthe- 
Louis  Hingant  1778. 

La  paroisse  formait  le  centre  de  TArchiprètré 
de  Saumur  qui  comprenait  60  paroisses,  3  cha- 
pitres et  3  abbayes.  —  Elle  relevait  de  l'Election 
d'Angers.  U  en  dépendait  300  arpents  de  prés 
dont  150  devenaient  communs  après  la  première 
herbe,  mais  le  tout  gâté  par  les  bêtes  à  laine 
et  les  oies.  -^  Cent  pauvres  y  vivaient  de  men- 
dicité en  1788. 

Maire»  :  Boutin,  19  floréal  an  YIII,  installé 
le  10  thermidor,  f  en  l'an  XI.  —  Jean-André 
Loit'Mongazon,  1«'  germinal  an  XL  —  Ant.- 
Julien-Fraoç.  Gourand,  23  août  1815,  nommé 
juge  de  paix  en  1824.  ~  Pierre  Létiéque,  27  sep- 
tembre 1824.  —  Jean  Lauriou,  13  septembre 
1830,  démissionnaire  en  1835.  —  Jean  Oger, 
10  décembre  1835.  —  Pierre  Richard,  31  oc- 
tobre 1846,  t  démissionnaire  en  1849.  —  Pierre 
Aigrefeuille,  9  décembre  1849.  —  René-Martin 
Breau  15  février  1855.  —  Jaunault,  1865.  — 
Lemonniert  1870.  en  fonctions,  1875. 

Arch.deM.-et.L.G94;  B745;  6  498,  801.  -  Arch. 
comm.  Et-G  —  Gallia  Christiana  Vêt.,  Il,  119.  —  D. 
Bouq.,  VIII,  636.  — y  CarL  St-Serge,  p.  13.— Mm.  624, 
t.  II.  f.  640.— Berthe,  Mss.  896, 1. 1,  p.  n.—Hev.  (TAm., 
1854. 1. 1,  p.  197.  -  BémrL  areh,,  1869.  p.  il,  28  et  50. 

—  Tresraux,  J?ù/.  du  IHoc.,  1. 1,  p.  464.  —  Pour  les  loca- 
lités, voir  vaugelé,  Clervaux,  Juartineau,  Pellouailleê, 
ie$  Plaees,  le  PUsHs,  Chaales,  etc. 

Jlaii^é-sar-Malne»  bourg,  c<*«  de  Juigné- 
Béni.  —  Juigneyum  1297  (D.  Houss.,  10698). 

—  Juniacùs  super  littus  Meduanœ  xiii*  s. 
CCart.  de  Touss.,  p.  54).  —  Jugné-aur-Maienne 
1385  (G  873).  —  Sur  le  bord  de  la  rive  droite  de 
la  Mayenne  et  au  passage  antiqoe  d'un  port  en 
communication  avec  Béné,  Cantenay  et  Feneu. 
Une  paroisse  y  est  constituée  dès  au  moins  le 
zi«  s.,  dont  aacun  texte  n'indique  l'origine. 

Jusqu'à  la  fin  du  xiii*  s.  les  deux  aggloméra- 
tions de  Joigne  et  de  Béné,  séparées  seulement 
par  la  Maine,  reliées  par  un  bac,  avec  un  port 
fréquenté,  formaient  deux  cures  distinctes,  dpnt 


les  bénéfices  appurtenaient  aux  chanoines  dé 
Toussaint  d'Angers.  Sur  leurs  instances,  et 
attendu  l'insuffisance  des  revenus,  la  proximité, 
le  petit  nombre  des  habitants,  l'évéque  Guill.  Le 
Maire,  par  ordonnance  du  samedi  après  les 
Cendres  1298  n.  s*,  prescrivit  la  réunion  des 
deux  paroisses,  avec  centre  principal  à  Juigné. 

—  Les  titulaires  prenaient  le  titre  de  cur^s  ou 
de  prieura-curéa,  à  cause  précisément  de  Béné, 
dont  la  chapelle  resta  desservie  jusqu'au  xviii*  s. 
comme  succursale  ou  vicariat. 

Curéa  :  Michel  Ragot,  1419.  —  Franc.  Say- 
mont,  1528.  —  Pierre  Bougler,  f  le  7  juillet 
1572,  à  Angers.  —  André  Thibault,  1635.  — 
André  Laviaae,  1639, 1660.  —  Charles  Rochart, 
1676,  f  le  19  février  1697.  —  Michel  Frémin, 
mai  1697,  jusqu'en  février  1720.  —  En  mars 
1711  l'eau  avait  envahi  l'église  et  le  cimetière. 

—  Pierre  Gauveriet,  juin  1720,  f  le  14  février 
1732.  Agé  de  53  ans.  ^  Etienne  Eanault,  mars 
1732,  t  le  29  mars  1740,  &gé  de  43  ans.  —  Louis 
Frogier  de  Pontlevoy,  avril  1740,  f  ie  18  mai 
1765,  âgé  de  63  ans.  —  Jean-Baptiste-Augustin 
Série,  juin  1765,  qui  refusa  le  serment  consti- 
tutionnel et  périt,  croit-on,  dans  la  noyade  de 
Montjean,  le  29  novembre  1793. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'outre- 
Maine,  du  Doyenné  de  Candé,  de  l'Election  d'An- 
gers, du  Grenier  à  sel  de  Candé. 

Tout  an-devant  de  la  porte  antique  de  l'église, 
vers  rO.,  joignant  le  cimetière  primitif,  s'élevait 
la  motte  du  château  seigneurial  de  la  Guyon- 
nière,  encore  en  1445  c  close  toute  environ  de 
«  douves  et  fossés  anciens,  en  laquelle  souUoit 
«  estre  anciennement  l'berbergement.  >  —  Le  ma- 
noir primitif,  détruit  depuis  longtemps,  avait  été 
reconstruit  tout  auprès  mais  dans  une  enceinte 
distincte,  et  ne  formait  plus  dès  cette  époque 
qu'un  logis  abandonné  au  métayer.  Toute  trace 
en  a  disparu.  —  L'habitation  seigneuriale  se  re- 
porta vers  le  milieu  du  zv«  s.  à  une  centaine  de 
mètres  vers  l'C,  sur  une  légère  éminence,  et 
apparaît  en  pleine  vue  au  premier  tournant  du 
chemin  vers  N.,  rajeunie  par  une  restauration 
récente,  mais  en  conservant  son  caractère  pitto- 
resque, son  haut  toit  (Pardoise,  au  centre,  snr  la 
face  orientale  la  tour  peotagonale  à  toit  pointu, 
aux  angles  vers  N.  de  petits  tourillons  en  cul- 
de-lampe  et  ses  ouvertures  i  meneaux,  surmon- 
tées de  lucarnes  ;  au-devant  une  prairie  avec  une 
belle  pièce  d'eau,  surtout  d'admirables  allées  de 
vieux  arbres,  disposés  en  circuits  de  verdure  ou 
en  terrasses,  que  termine  vers  S.  une  porterie 
armoriée  aux  armes  des  maîtres.  —  «  La  terre, 
«  domaine,  fief  et  seigneurie,  >  tenue  à  foi  lige 
du  Plessis-Macé,  comprenait  au  xvi«  s.,  outre  un 
étang  et  le  fief  principal  de  la  Guyonnière,  qui 
devait  au  seigneur  de  MarciUé  chaque  année  une 
paire  d'éperons  dorés,  les  métairies  du  Colom- 
bier, de  la  Chaussée  et  de  la  Craoerie^  les  close - 
ries  de  la  Roche  et  de  la  Maison  et  appartenait 
en  1445  à  dame  Ysabeau  de  Quatrebarbes,  et 
durant  tout  le  xvi«  s.  à  la  famille  des  Aubus. 
Louis  des  Aubus  et  sa  femme  Françoise  de  la 
Yaisousière  la  vendirent  par  acte  du  25  avril 


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iS96  à  Françoise  Périganlt,  veave  de  n.  h. 
Et.  Gantier  de  la  Pasqnerie.  —  En  est  sienr  n.  h. 
Gilles  Voisin  1639,  —  et  dès  arant  1650  la 
famille  Varice,  dont  partie  y  résida,  et  qui  avait 
son  enfen  dans  one  chapelle  attenant  à  l'église.  — 
Lonis-FrançoiS'Aimé  de  Varice  y  marie  sa  flUe 
en  1T78  à  Gabriel-Noël  Nanssion  de  Lannay,  et 
Ions  trois  habitaient  le  château,  qu'ils  vendirent 
par  acte  du  9  janvier  1787,  avec  la  Thibaudière, 
à  Pierre-Urb.  Boreau  de  la  Besnardière  ;  —  au- 
jourd'hui, par  héritage,  i  M.  de  Monticourt. 

De  nombreux  ouvriers  de  toile  à  voile  rési- 
daient  depuis  1779,  sur  la  paroisse,  par  suite  de 
l'établissement  d'une  filature  au  château  de  la 
Thibaudière.  On  y  comptait  12  maisons  d'indi- 
gents en  1788.  ^  Il  y  résidait  une  brigade  de 
gabelle.  —  Une  foire  s'y  tenait  le  jour  de  la 
Saint*lean. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  19i,  t02:  H  Toossalnt.  —  Arch. 
■nm.  EU-G.  *  D.  Ho«m.,  iOm,  10699. 

baillé»  f  ,  c»*  de  Daumeray.  —  Julliacus 
1080  (eh.  or.,  14),  1106  (Eptt.  St-mc,  p.  63).  — 
Ànc.  flef  et  seigneurie  dont  est  sieur  René  de 
Fay  1545, 1580,  Louis  dePay  1646,  René  de  Gar- 
sanlan,  conseiller  au  Présidial,  1704;  ^  son  «fils 
René,  capitaine,  y  meurt  âgé  de  34  ans,  le  16  jan- 
vier 1725;  —  n.  h.  Augustin  de  G.  1725.  mari 
d'Eméranoe  Richard,  mort  le  6  juillet  1742;  —  Si- 
mon Doublard,  éouyer,  mari  de  Perrine  Legouz 
de  Vaux,  f  en  1763.  —  Vendue  nat*  le  1«'  ther- 
midor an  rV,  et  de  nouveau  le  7  floréal  an  VI 
sur  Joseph-Simon  Doublard  de  Vigneau,  la  terre 
comprenait  à  cette  époque  encore  les  métairies 
de  Cordé,  des  Métairies,  de  Sausonx,  du  Plessis, 
de  Pontpierre,  de  la  Péherie,  des  Monceaux ,  les 
closeries  de  l'Epinardière  et  de  la  Jonchée. 

Jaillerie  (la),  f.,  c'«  de  St-Macaire-en-M, 
—  Ano.  domaine  de  l'abbaye  de  Bellefontaine, 
vendu  nat^  le  7  messidor  an  VI. 

Jaln  (Philippe-Gabriel  de),  religieux  béné- 
dictin, profBsseur  en  théologie  de  l'abbaye  St- 
Florent  de  Saumur,  a  publié  un  Mémoire  pour 
les  religieux  Bénédictins  de  la  Congrégation 
de  St'Maur,  appellants  comme  d'abus  des 
innovations  introduites  dans  le  régim^e  de 
leur  Congrégation  (Saumur,  veuve  de  Gouy, 
in-4o  de  36  p.,  1735),  en  réponse  aux  Mémoires 
du  P.  Delrue  et  de  D.  Labat. 

Jalndries  (les),  ham.,  c°«  de  Bauné, 

Jalngères  (les),  f.,  c°«  d'Andard. 

Jainlére  (la),  miss. ,  né  sur  la  c>*«  de  la 
Poitevinière,  au  bois  des  Arcis,  traverse  l'étang 
de  la  Jninière  (2  hect.  8  ares),  et  se  jette  dans 
l'Evre  au-dessous  du  Pont-Rozeau,  grossi  à  dr. 
du  ruiSs.  de  l'Aunay-Boisseau  ;  —  5,100  m.  de 
cours.  —  Il  fait  mouvoir  le  moulin  de  Trudet,  où 
le  Cadastre  le  fait  se  terminer. 

Jalniére  (la) ,  c"*  de  Beaupréau.  —  La 
Jusnière  1585.  —  En  est  sieur  Hervé  Tnrpin, 
écuyer,  1555,  André-Ed.  Pissonnet  de  Bellefonds 
de  Lancrau  1770, 1774.  —  V.  la  Jouinière. 

Jainlére  (la),  f.,  c»«  de  St-Léger-du-May, 

Jalrerie  (la).  •*•»  <î"*  àe  Jarzé. 

Jnlvre*  f.,  c<*«  de  Chanteussé. 

JolYvIes  (les),  f.,  o''*  de  $te-(jemm<8-(f  A. 


JvllMudéres  (les),  ham.,  e"«  de  Tiercé.  — 

—  Iter  tendens  dCEtricheio  à  la  Juliermière 
1403  (Chap.  St-Maimbeuf). 

Jnlière  (la),  f.,  c»«  de  Brain^sur-Long . 

Jallafére  (la),  ham.,  C**  à*Angrie.  —  Le 
lieu  et  appartenances  de  la  Jouslinièrei5%é 
(E  548).  —  Le  lieu  et  met.  de  la  Julinnière 
1647, 1664  (Ib.).  -  La  Jeuslinière  1636  (Bb.); 

—  ham..  c"«  du  Tremblay. 
êmîitÊUtffus,  anc.  nom  d'Angers. 
Jalioterle  (la),  ham.,  c"*  de  Grugé-l'H, 
Jnllotière  (la),  cl.,  c»«de  Tiercé, 

jMlly  {JosephrJérôme-Jullien  de),  né  i 
Mérindol  (Dréme),  le  23  avril  1746,  avocat  an 
Parlement  de  Paris,  receveur  vérificateur  inspec- 
teur des  domaines  Jusqu'au  13  novembre  1778, 
directeur  et  receveur  général,  de  1778  i  1791  des 
généralités  d'Alençon,  de  Soissons,  de  Poitiers  ec 
de  Bordeaux,  administrateur  général,  de  1791  au 
9  fructidor  an  V,  des  Domaines  nationaux»  emploi 
dont  il  fut  destitué  par  arrêté  du  Directoire,  ae 
retira  à  Angers  où  il  avait  épousé  le  4  dôœoabre 
1783  Félicité  Benoist,  —  V.  t.  I,  p.  313.  —  et  y 
tut  nommé  en  l'an  IX  membre  du  Conseil  général, 
qu'il  présidait  en  l'an  X  et  dont  il  devint  secré- 
taire en  l'an  XII,  puis  conseiller  de  Préfecture  de- 
puis l'an  XI;  —  mort  à  Angers  le  21  janvier  1819. 
Il  habitait  une  partie  de  l'année  sa  terre  de  €hà- 
teaubriant,  V.  ce  mot.  Le  Cabinet  des  Mss.  delà 
Biblioth.  d'Angers  possède  les  comptes  de  dé- 
pense de  sa  maison  (Mss.  916). 
JnnaaDdières  (les),  f.,  c"*  de  DurtaL 
Jiinaeaii  (le),  m***  à  eau,  c***  de  Paye.  — 
Idumea?  1070-1118  (Liv.  Bl.,  f.  16).  —Il  existait 
dès  le  milieu  du  xv*  et  a  été  reconstruit  eu 
1865;  on  y  a  trouvé  dans  les  fondements  an  an- 
cien lit  de  meule  en  calcaire  du  pays  d'environ 

I  met.  10  cent,  de  diamètre  ;  —  donne  son  nom 
à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette 
dans  le  Layon  ;  —  850  met.  de  cours  ;  <—  m^  à 
eau,  c°«  de  Mêlay,  sur  l'Hyrôme;  -»  bois  taillis, 
c"«  de  Nueil.  —  Ancien  domaine  de  l'abbaye  de 
Fonte vraud,  vendu  nat^  le  15  messidor  an  IV. 

II  comptait  alors  15  boisselées;  «  anc.  m*^  à  fou- 
lon, c^*  de  Ste-Christine,  sur  le  ruiss.  du  Jeu, 
converti  en  usine  pour  l'effilochage  des  vieiiles 
laines  —  Un  moulin  sis  en  la  rivière  du 
ruau  du  Juz  1457.  —  Un  m,oulin  à  eciu  sis 
en  la  paroisse  Ste-Christine^  nommé  vul- 
gairement le  moulin  de  Jumeau,  assis  en 
la  rivière  du  Jua  1478  (St-Serge,  Ghalonnes). 

—  Domaine  du  prieuré  de  Chalonnes,  qui  i'ar- 
renta  à  partir  du  xv«  s. 

Jumeaux  (les),  ham.,  c»*  de  Cemusson.  — 
Anc.  fourneau  à  tuile,  xvi-x vu*  "s. 

Jumel  (Gilles) ,  sculpteur  en  bois  et  ea 
pierre,  Angers,  employé  à  la  décoration  de  l'hôtel- 
de- ville  1731-1734.  Sa  veuve,  Marie  Dubois,  âgée 
de  27  ans,  se  remarie  dès  le  11  octobre  1735  à 
François  Dernier,  de  Rennes. 

Jumelale  (la),  f ,  c"«  de  Vemantes. 

Jnmellerie  (la),  cl.,  c"*  de  Bocé. 

Jumelles,  canton  de  Longue  (6  Idl.),  arrond. 
de  Baugé  (13  kil.);  -  à  43  kil.  d'Angers.  ~ 
Presbiter  de  Jumellas  1081-1105  (Cart.  St- 


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Aabin,  f.  96).  —  £cele«fa  de  JumeHfs  1145 
(Arch.  éPAnJ.,  %.  I!,  p.  83^.  —  Apud  hurgum 
qui  dicituT  Jumezîas  1158  circa  (Ibid,,  t.  Il, 
p.  64).  —  Stagnum  de  Jumellis  1152  (Haaréaa, 
Pr.,  ool.  157).  —  Sur  un  sol  plat  et  sablonneux, 
traversé  aa  centre  par  une  petite  vallée  et  bordé 
de  landes  on  de  bois,  entre  Brion  à  l'O.  (5  kil), 
Longoé  au  S.,  St-Philbert-du-P.  (7  kil.)  au  S.-E.. 
Mouliherne  (13  kil.)  à  FE. ,  la  Lande^Ghasle 
(6  kil.)  au  N. 

La  route  nationale  de  Bordeaux  à  Rouen 
traverse  (6  kil.)  par  le  centre  du  S.  au  N.  It 
territoire  et  le  bourg,  où  se  rallient  les  chemins 
vicinaux  de  St-Philbert  et  de  la  Lande-Ghasle. 

Y  passent  au  S.  le  Lathah  qui  en  forme  la 
limite  avec  St-Philbert,  les  miss,  du  Racinay, 
du  Pdtis-Nonnain,  de  la  Mothaie  et  de  l'Etang- 
des-Haies,  qui  forme  limite  avec  Brion. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Gosson- 
nièreg  (5mais.,16hab.),  du  Grand-Bouc  (6  mais., 
30  hab.),  de  la  Richardière  (5  mais.,  17  hab.), 
des  Ribergères  (7  mais.,  23  hab  ),  de  Glairbois 
(12  mais.,  47  hab.),  du  Pâlis-Nonnain  (4  mais., 
17  hab.),  des  Petits-Bois  (4  mais.,  14  hab.),  des 
Roches  (4  mais.,  15  hab.),  de  Tesseul  (16  mais., 
45  hab.),  de  la  Rigaudrie  (6  mais.,  20  hab.),  des 
Maillards  (5  mais.,  18  bab.)^  de  la  Pataudière 
(5  mais.,  19  hab,),  des  Basses-Landes  (6  mais., 

21  hab.),  des  Goudrelles  (5  mais.,  20  hab.),  de  la 
Porée  (13  mais.,  45  hab.),  du  Pont-Giraud 
(3  mais.,  17  hab.),  de  Besseau  (5  mais  ,21  hab.), 
des  Ferrières  (5  mais.,  21  hab.),  de  Rouesne 
(3  mais.,  14  hab.),  du  Pâtis-de-Ia-Mothaie  (7  m., 

22  hab.),  les  chat,  de  Momiais  et  d'Etiau  et 
136  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  4,750  hect.,  —  formant  une  sur- 
face de  À  kil.  de  tour  et  de  14 kil.  de  traversée, 

—  10  hect.  de  vignes,  420  hect.  de  bois,  dont 
336  hect.  50,  vers  TE.,  dépendant  de  la  forôt  de 
Monnais.  —  Le  vaste  étang  des  Haies,  dit  au 
xii«  s.  de  Jumelles,  est  pour  moitié  sur  la  com- 
mune. 

Population  :  «W  feux,  99î  hab.  en  1720- 
1726.  —  UO  feux  en  1788.  —  i65  feux  «n  1790. 

—  i.509  hab.  en  1821.  —  1,S93  hab.  en  1831.  — 
i,5f4  hab.  en  1841.  —  i,484  hab.  en  1851.  — 
i,570  hab.  en  1861.  —  i,6i8  hab.  en  1866.  — 
i,52f  hab.  en  1872,  dont  t43  au  bourg  (71  mais., 
92  mén.),  aligné  sur  les  deux  cétés  de  la  route 
nationale. 

Assemblée  le  jour  de  St-Pierre  (29  juin). 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Longue. 

Mairie  avec  Ecole  communale  de  garçons, 
construite  en  1857.  —  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  Saint-Gharles),  près  la  cure  et  l'église,  sur  le 
chemin  de  St-Philbert. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale  5  ni- 
vôse an  XIII),  est  d'un  édiEce  du  xi«  s.,  tout 
entier  en  appareil  moyen  régulier.  Un  porche 
moderne,  en  bois  sur  deux  piliers  de  pierre,  pré- 
cède le  pignon,  plaqué  de  quatre  contreforts,  dont 
deux  encadrent  le  portail.  Un  bel  arceau  plein 
cintre  à  claveaux  réguliers  nus  enveloppe  la  porte 
proprement  dite,  que  couronne  une  double  mou- 
lure, Tune  ronde,  l'autre  plate,  chaque  claveau 


décoré  d'une  roue  à  sept  raies.  —  Les  étroite^ 
petites  fenêtres  romanes  apparaissent,  et  sous  la 
seconde,  vers  N.  et  vers  S.,  les  traces  de  deux 
portes  romanes,  dont  une  par  deux  fois  trans- 
formée, avec  une  bordure  en  saillie  qui  contourne 
tout  l'édifice.  L'abside  ronde,  contrebutéede  contre- 
forts à  double  étage,  montant  jusqu'au  toit,  sur 
lesquels  circule  nn  cordon  de  zigzags  pointillés, 
déborde  sur  la  route  et  est  menacée  par  la  voi- 
rie. —  A  l'intérieur,  la  nef  nue  (20  mètres  sur  6) 
aux  baies  modernisées,  se  termine  par  deux  arcs 
doubleaux  formant  pour  le  chœur  (9  mètres  sur  4) 
deux  étroites  travées,  la  deuxième  aveugle,  U 
preihière  portée  en  avant  à  droite  sur  une  énorme 
colonne  à  chapiteau  à  peine  amorti  par  une  dé- 
coupure, à  gauche  sur  un  simple  pilier  carré.  ^ 
Une  chapelle  s'y  ouvre  à  droite  (8  met.  sur  6), 
transformée  en  1858,  comme  l'indique,  à  l'autel 
de  la  Vierge,  la  date  inscrite  en  gros  caractères 
au-dessus  de  celle  de  la  construction  :  Aux  frais 
1757  de  la  Confrairie;  dans  l'angle,  un  très- 
antique  bénitier.  —  La  chapelle  de  gauche  n'est 
qu'une  dépendance  de  la  sacristie,  sans  autel.  — 
Dans  Tabside,  entouré  de  14  stalles  anciennes, 
s'élève  l'autel,  œuvre  du  xviii*  s  ,  avec  tabernacle 
doré  où  flgare  le  Pélican  symbolique. 

L'ancienne  Cure  est  transformée  en  ferme  et 
habitée  par  plusieurs  ménages.  -*  Le  Cimetière, 
à  la  sortie  du  bourg,  vers  N.,  sur  un  terrain 
donné  par  M.  de  Montesquiou  le  15  août  1861. 

Aucune  trace  n'est  signalée  des  temps  celtiques 
non  plus  même  que  de  l'ancienne  grande  route  de 
Tours,  qui,  venant  de  Brion,  traversait  le  territoire, 
comme  une  autre  très-probablement  le  remontait 
du  S.  au  N.  —  Nul  document  non  plus  n'indique 
la  fondation  de  l'église,  quoique  l'œuvre  même 
l'atteste  du  xi*  s.  L'évèque  Ulger  en  fit  don  à 
l'abbaye  de  Toussaint  d'Angers  qui  eut  en  1145  à 
la  défendre  contre  les  revendications  de  Marmou- 
tier  et  obtint  gain  de  cause. 

Le  prieuré-cure  qui  y  fut  institué,  jouissait, 
dans  la  moitié  de  la  paroisse,  d'une  dlme,  qui  lui 
attribuait  le  tiers  des  gerbes. 

Prieurs-Curés  :  Guill,  Racineau,  qui  per* 
mute  sa  cure  contre  l'abb.  de  Toussaint  avec  Guill. 
Briant,  le  22  janvier  1466  n.  s.  Gelni-ci  résigne 
en  1468.  —Jean  Perrot,  V.  ce  nom,  11  décembre 
1468,  abbé  de  Toussaint  en  1473.  ^  Pierre  Furet  » 
f  à  Angers,  le  17  juin  1560.  —  Fr.-Jacq.  de  St- 
Offange,  1567,  1569.  —  Pierre  de  Sigogne, 
1579. 1590.  —  J.  Monnier,  1597.  —  Mich.  Du- 
randt  1606,  1623.  —  Jean  JRasseteau,  1623, 
1656.  —  Jean  Legros,  1660,  qui  passe  en  1669  à 
la  cure  de  Milon.  —  Fr.  Chabot ,  1669,  f  le 
25  février  1671.  —  Franc.  Nizon,  1672, 1709.  — 
André,  1710.  —  Guy-Gilles  Dumesnil-Gau^ 
lard,  originaire  de  Mortain,  novembre  1716,  f  à 
St-Lambert-des-Levées,  où  il  résidait,  le  10  juin 
17S!ï5.  —  Martin  Terrien,  1725-1744.  —bureau, 
1747,  février  1760.  —  Pierre  Gigault  de  Targé, 
mars  1760,  f  le  11  juillet  1774,  Agé  de  46  ans.  — 
Jean -Baptiste-Etienne  Bérard,  7  septembre  1774, 
20  juin  1791.  Il  était  instruit  et  curieux.  L'hépital 
de  Beaufort  possède ,  copiés  et  corrigés  de  sa 
main,  des  Mss.  de  la  sœur  Dnbreil  da  Gargilesse 


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428  — 


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et  21  lettres  de  l'évèqae  Henri  Arnaalt.  Il  refusa 
le  serment  et  périt,  croit-on,  dans  une  noyade  à 
Montjean  le  29  novembre  1793.  —  Gaudin, 
4  juillet  1791. 

Outre  le  prieuré-cure,  domaine  des  chanoines 
réguliers  de  Toussaint,  il  existait  sur  la  paroisse 
à  Monnais  un  prieuré  de  l'abbaye  de  Grandmont, 
un  autre  de  Fontevraud  à  Borane,  Y.  ces  mots. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  le  seigneur  des 
Haies  de  Brion ,  plus  rapproché  de  l'église 
qu'Etiau.  Couverte  pour  la  plus  grande  partie  de 
landes,  on  y  comptait  en  1788  deux  moutons  I  — 
Elle  dépendait  de  l'Archiprètré  de  Bourgueil,  de 
l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Maires  ;René  Ridhé,  1793.  —  Et.  Sourdeau, 
l«r  messidor  an  Vili,  démissionnaire  le  14  août 
1806.  -*  Chaillou,  4  novembre  1806.  —  Délau- 
nay,  12  mars  1807.  ~  Et.  Sourdeau,  2  jan- 
vier 1808.  —  Mauxion,  15  juillet  1816.  —  Mich. 
Trigueneau,  8  janvier  1817.  —  Jean  Bous- 
aeltn,  30  octobre  1824,  installé  le  11  décembre, 
démissionnaire  le  19  août  1830.  —  Adrien 
Girard,  1832.  —  Etienne  Sourdeau^  octobre 
1837,  démissionnaire  le  18  septembre  1840.  — 
Mathurin  Delalande,  25  février  1841,  installé  le 
6  mars.  —  Jean  Redcent,  25  octobre  1843, 
installé  le  15  novembre.  —  Alexis  Chaîopin, 
10  septembre  1848.  —  Eugène  de  Montesquiou, 
installé  le  14  décembre  1852,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-eUL.  G  1S8. 190. 200;  H  Toussaint. -Arch. 
comm.  Et.-G.  —  Pocq.  de  LW.,  Mss.  648.  <-  Pour  les  loca- 
lités, Tdr  Etiau,  Monnais,  Salvertj  Borane,  etc. 

Jamelles  (le  Grand-),  C**  de  Corzé,  —  La 
gaignerie  de  Jumelle  1366.  —  Le  manoir  des 
religieux  appelé  Jumelles  1389  (Chaloché, 
t.  IV).  —  En  est  dame  en  1265  Thiphaine,  veuve 
de  Pierre  Morel.  —  L'abbaye  de  Chaloché  l'ac- 
quit vers  1380. 

Jantelliére  ^la),  c»"  de  Chemillé  (9  kil.), 
arr«  de  Cholet  (31  kil.  1/2)  ;  -  -  à  29  kil.  d'An- 
gers. —  Jumelaria  1069  CCart.  de  Chemillé, 
ch.  68).  —  Gemeleria  1178-1197  (1*^  Cartul.  St- 
Serge,  p.  102).  —  Jumeleria  1226  (H.-D.  B  24, 
f.  4).  —  Jumelereya  1614  (Cure  de  Jallais).  — 
Sur  un  haut  plateau  (97-103  met  ),  coupé  par 
deux  vallées,  dont  une  centrale  formée  par  un 
affluent  du  Jeu  ;  —  entre  Chaudefonds  (6  kil  )  et 
St-Aubin-de-Luigné  (8  kil.  1/2)  au  N.,  St-Aubin- 
de-Luigné ,  St-Lambert-du-Latay  (9  kil.)  et 
Chanzeaux  (8  kil.)  i  TE.,  Chanzeaux,  Chemillé 
et  St-Lézin  (5  kil.)  au  S.,  Neuvy  (8  kil.  1/2)  et 
Sl-Laurent-de-la-Pl.  (8  kil.)  à  l'O. 

La  route  départementale  de  Cbemillé  à  St- 
Augustin-des-Bois,  traverse  du  S.  au  N.  (5  kil.  1/2) 
le  territoire,  ralliant  au  bourg,  qui  forme  le  point 
central,  les  chemins  d'intérêt  commun  de  St- 
Lézin,  de  Chanzeaux  et  de  Neuvy,  et  à  l'extré- 
mité Nord,  la  route  départementale  de  Chanto- 
ceaux,  en  parcours  sur  4  kil.  vers  l'E. 

Ce  réseau  se  complète  par  la  voie  ferrée  d'Angers 
à  Niort,  avec  station  à  400  met.  du  bourg,  qu'elle 
laisse  à  droite,  comme  la  route  départementale, 
sur  tout  son  parcours  communal  de  5,600  met. 

Y  passent  les  ruiss.  du  Jeu,  formant  au  N  -0. 
sur  3  kil.  le  limite  entre  St-Laurent-de-la-Plaine 


et  y  animant  3  moulins,  de  la  Berchotière,  au- 
trement dit  de  la  Contrie.  de  la  Hervourie.  —  T 
naissent  les  ruiss.  des  Léards,  de  la  Chevalerie, 
du  Vau.  de  l'Ebaupinais  et  des  Buhards. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  BUnière 
(28  mais.,  117  hab.),  de  la  Malinière  (3  mais.. 
15  hab.),  de  la  Barre  (3  mais..  25  hab.),  du  Van 
(3  mais.,  22  hab.),  les  chat,  des  Buhards,  delà 
Contrie,  de  la  Fautrière,  de  la  Jumellière  et 
81  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,909  hect.,  dont  11  hect.  en 
Vgnes,  82  en  bois. 

Population  :  iOO  feux.  900  hab.  en  1720- 
1726.  —  Î30  feux  en  1789  —  i,630  hab.  en 
1792.  —  i463  hab.  en  1806.  —  i,Si9  hab.  en 
1821.  —  i,52î  hab.  en  1831.  —  i,500  hab.  en 
1841.  —  i.ÔîS  hab.  en  1851.  —  i,735  hab.  en 
1861.  —  i,755  hab.  en  1866.  —  i,58i  hab.  en 
1872  dont  8i7  hab.  agglomérés. 

Le  bourg  (101  mais.,  219  mén.),  a  été  presque 
tout  entier  reconstruit  depuis  la  guerre,  au  centre 
d'un  pays  enrichi  par  l'agriculture  et  l'engraisse- 
ment des  bestiaux.  —  Il  y  existe  une  corderie  et 
3  moulins  à  eau. 

Chef-lieu  de  perception  pour  les  communes 
de  la  Jumellière,  Neuvy,  Ste-Ghristine,  la  Cha- 
pelle-Rousselin,  St-Georges-du-Puy^de-la-Garde, 
St-Lézin.  —  Postes  :  Facteur-bottier. 

Assemblée  le  2*  dimanche  après  la  St-Roch 
(16  août).  —  Marché  de  denrées  le  mercredi. 

Mairie  avec  Ecole  communale  de  garçons 
(frères  de  St-Gabriel)  reconstruite  en  1855  (arch. 
Humeau,  deMèlay).— JB^coZe  communale  de  filles 
bâtie  en  1870  et  tenue  par  les  sœurs  de  la  Salle- 
de-Vihiers.  Elles  y  ont  remplacé,  en  se  l'ums- 
sant,  unepecite  Communauté  de  trois  soeurs,  fon- 
dée en  1804  sons  le  titre  de  la  Providence  par 
le  curé  Charruau,  pour  le  service  d'un  Hôpital 
avec  chapelle,  dont  la  maison  a  été  donnée  le 
28  avril  1816  à  la  commune  par  les  fondatrices, 
et  l'œuvre  constituée  légalement  par  l'ordonnance 
du  11  mars  1818  qui  en  autorisait  l'acceptation. 

—  Les  plans  d'une  Salle  d'asile  sont  approuvés 
depuis  1869. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale, 
30  septembre  1807),  a  été  reconstruite  en  1856- 
1862  (arch.  Simon,  de  Cholet),  sur  l'emplacement 
agrandi  de  l'ancienne  église  incendiée  et  restée 
insuffisante.  C'est  un  éditice  de  style  ogival  avec 
chœur  à  7  pans  coupés,  dont  deux  décorés  de 
vitraux  :  Jésus  donnant  mission  à  St  Pierre ^ 

—  St  Louis  sous  le  chêne  de  Vincennes.  Les 
absidioles,  à  cinq  pans,  qui  terminent  les  nefs 
latérales  contiennent  les  autels,  à  droite,  de  la 
Vierge,  avec  vitrail  de  St  Charles  Borromée^ 
à  gauche,  de  St  Pierre,  avec  vitrail  de  Ste  Anne 
instruisant  la  Vierge.  La  chaire,  en  pierre 
peinte,  porte  sur  ses  pans  sculptés  les  figures  da 
St  Augustin,  St  Jean  Chrysostome,  St  Jérôme  et 
St  Ambroise  ;  —  dans  le  chœur,  deux  dalles 
tnmulaires,  ci-après  décrites. 

Tout  auprès  du  bourg  et  y  attenant  vers  S.-O., 
s'élève,  dans  une  position  magnifique,  un  beau 
château,  construit  (arch.  Parent,  de  Paris)  sur 
socle  de  granit,  l'appareil  en  briques,  les  baies 


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en  tuffean,  avec  élégantes  serres,  parterres  de 
fleurs,  jardins,  prairiei  et  vaste  parc,  qui  ont 
remplacé  les  landes.  —  La  principale  façade 
vers  S.  porte  l'écusson  des  de  Maillé;  la  la- 
carne  :  Anno  Domini  1860,  date  de  Tachève- 
ment  de  Tédifice,  où  réside  M.  le  comte  de 
Maillé,  député. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire, antérieure  à  la  voie  romaine  qui  le  traver- 
sait de  Ghemillé  pour  aborder  la  Loire  à  Cha- 
lonnes.  Un  château  féodal  s'y  implanta  comme 
partout,  pour  dominer  le  passage,  et  appartenait 
à  une  famille  du  nom,  des  plus  anciennes  et  des 
plus  puissantes  d'Anjou,  qui  portait  d*argent  à 
3  fascea  d'azur ,  à  la  croix  ancrée  de 
gueules,  brochant  sur  le  tout.  La  dernière 
héritière,  fille  de  Macé  de  la  J.  et  de  Jeanne  de 
Sacé,  épousa  vers  1330  Louis  de  Beaupréau. 
Le  domaine,  uni  longtemps  à  celui  de  Beaupréau, 
suivit  même  fortune  en  passant  aux  familles  des 
Roches,  de  Bazoges  et  de  Montespédon.  Il  fut 
donné,  le  14  janvier  1570,  par  Philippe  de  Mon- 
tespédon à  René  de  Naillac,  sieur  des  Roches, 
ancien  écuyer  de  son  mari.  Sa  fille  Philippine  de 
Naillac,  femme  en  premières  noces  d'André  de 
Beauvau,  remariée  avec  Claude  Barjot,  fit  épouser 
sa  fille  Renée  de  Beauvau  à  Léonor  Barjot,  d'une 
famille  originaire  du  Beatyolais,  seigneur  de 
Moussy  et  de  Ronce,  qui  posséda  la  terre  jus- 
qu'à la  Révolution.  Dans  l'église  neuve  ont  été 
replacées  les  dalles  sépulcrales,  en  pierre  grise, 
encadrées  de  noir,  «  de  très-haute  et  très-puis- 
a  santé  cP*«  Charlotte-Françoise  Barjot  de 
a  Lillette,  dame  de  cette  paroisse,  décédée  le 
a  15  de  novembre  1761  »  et  <  de  très-haute  et 
«  très-puissante  dame  Marianne  d'Appel- 
«  voisin,  veuve  cfe  très-haut  et  très-puissant 
«  se^neur  m^  A  lexis  Barjot,  comte  de  Ronce, 
a  seigneur  et  fondateur  de  ce  lieu,  décédé  le 
«  25  janvier  1752.  »  —  En  était  seigneur  en  1789 
Jean-Louis-Marie  Lebascle,  comte  d'Argenteuil, 
lieutenant  général  en  surYivance  des  provinces 
de  Champagne  et  de  Brie,  premier  lieutenant  des 
gendarmes  de  Flandres,  mari  de  Marie-José- 
phine-Garoline  Barjot  de  Ronce,  qui  résidait  à 
Paris,  au  Palais -Bourbon.  —  Dans  leur  succes- 
sion, la  terre  échut  au  marquis  de  Croi-d'Uavré, 
qui  la  légua  à  sa  nièce,  leur  fille  Blanche 
Lebascle  d'A.,  mariée  en  1808  à  Charles-Fran- 
çois-Armand,  duc  de  Maillé. 

Le  fief,  titré  au  xvi*  s.  de  chàtellenie,  relevait 
de  Chalonnes.  —  Le  donjon  du  xi«  s.  transformé 
au  XV"  s.  en  «  hostel  avec  douves  »,  reconstruit 
vers  1730  en  vaste  bâtiment  rectangulaire,  res- 
tauré en  1860  pour  l'habitation  du  régisseur, 
attenait  au  chevet  de  l'église  qu'il  enclavait  pri- 
mitivement, et  dont  tout  le  côté  vers  S.  s'y  ratta- 
chait par  le  clocher  en  avancement  dans  la 
grande  cour  intérieure.  Une  communication  s'ou- 
vrait dans  une  tribune  réservée  pour  la  messe  du 
seigneur,  qui  jouissait  également  des  honneurs 
paroibsiaux  dans  l'église  de  Chaudefonds.  —  La 
mesure  du  fiel  comptait  16  boisseaux  pour  14  des 
Ponts-de-Gé. 

L'église  dut  être  fondée  on  même  temps  que 


le  château  à  titre  de  simple  chapelle,  mais  aucoD 
titre  ancien  ne  permet  d'en  constater  les  origines. 

—  La  cure  en  était  à  la  présentation  du  seigneur 
de  Ghemillé  et  au  xviii*  s.  à  la  collation  de  l'évèque. 

Curés  :  Jean  de  la  Brunetière,  1511.  —Jean 
de  Pontoise,  Y.  ce  nom,  qui  fit  bâtir  la  cure, 
1521-1565.  —  Jean  Duvau,  1551.  —  Julien 
Guerrier,  prieur  de  St^Martin-de-Beaupréau, 
1564, 1568.  —  Jean  GuéHn,  1615,  1648.  —  Jacq. 
Baudin  1668,  f  le  31  mars  1678,  âgé  de  56  ans. 

—  Charles  Marquis,  docteur  en  théologie,  1678, 
t  en  1696.  —  Urbain  Fardeau,  1697,  f  le  5  fô- 
vrier  1732.  Son  ép^taphe  s'y  lisait  récemment, 
s'y  lit  sans  doute  encore  dans  sa  poésie  naïve  : 

Ici  ett  le  tombeau  |  De  maître  Urbain  Fardeau  |  Prêtre 
docteur  en  théologie  |  Curé  de  la  Jumelliére  \  Connu  par 
son  bon  génie,  |  Son  aeéjtduUé  à  la  prière  |  Son  humilité, 
sa  science  |  Sa  continuelle  pénitence  |  Et  moh  mépris  du 
monde  |  Qui  lui  fit  voir  sans  efjf^roi  \  La  mort,  qui  de  soi  | 
l'ait  trembler  la  terre  et  l'onde, 

—  Pierre  Gruget,  1732,  mort  en  la  paroisse  de 
Ghestier  en  Touraine,  et  inhumé  le  31  mai  1758 
dans  l'église  d'Azay-le^Rideau.  —  Jean-Jérôme 
Orange,  1758,  1784.  —  Clément  Charruau,  qui 
ne  quitta  pas  le  pays  pendant  la  guerre.  Son 
portrait  est  conservé  à  l'hospice.  Ses  vicaires 
Alliot  et  Sigogne  furent  transportés  en  Espagne 
en  septembre  1792.  —  Un  ancien  vicaire,  Cail' 
leau,  fut  élu  curé  constitutionnel  au  District 
en  1791,  mais  une  pétition  de  la  paroisse  pro- 
testa, signée  le  13  avril  par  grand  nombre  d'habi*- 
tants,  notamment  par  le  maire  et  l'ancien  maire. 

11  y  exisuit,  dès  le  milieu  sans  doute  du 
xviii«  s.,  une  école  dont  le  maître  recevait  son 
institution  du  sénéchal  de  Chalonnes.  René 
Lebouc  y  prête  serment  en  1773.  Les  abbés 
CaiUeau  et  Charruau  y  tenaient  de  plus  en  1779 
un  collège,  qu'ils  transférèrent  cette  année  à  Che- 
mille. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Évèché  d'Angers, 
du  Doyenné  du  May,  de  l'Archidiaconé  d'Outre^ 
Loire,  de  la  Sénéchaussée  et  de  l'Election  d'An* 
gers,  du  Grenier  à  sel  d'ingrandes,  du  District 
en  1788  de  Brissac,  en  1790  de  St-Florent-le-Y. 
100  familles  de  pauvres  y  résidaient  en  1788, 
dont  partie  à  la  mendicité. 

fille  prit  une  part  active  à  la  guerre  vendéenne 

—  et  le  bourg,  pillé  une  première  fois  le  11  avril 
1793,  de  nouveau  en  juin,  fut  saccagé  l'année 
suivante  par  les  colonnes  infernales.  La  muni- 
cipalité passait  pour  la  plus  patriote  du  canton. 

—  Huit  de  ses  membres  furent  néanmoins 
fusillés,  avec  son  greffier,  fils  de  Thubert,  l'ad^ 
ministrateur  du  Département,  par  ordre  du  gé' 
néral  Gordelier,  au-devant  duquel  ils  s'avan* 
çaient,  revêtus  de  Téeharpe  municipale,  pour  le 
renseigner  sur  l'approche  des  insurgés.  -^  'L'é<' 
glise,  alors  ruinée,  et  la  cure  furent  vendues 
nai^  le  24  brumaire  an  lY  à  Jean-Mie.  Gesbron, 
de  Ghemillé,  mais  aux  frais  et  sur  les  instances 
de  12  habitants,  dont  il  n'était  que  le  prête-nom. 

Maires  :  Bureau,  1790.  —  Raimbaultt 
1791.  —  Blouin-Dubouchet,  an  X.  —  Fréd.- 
Jos.  de  Caqueray,  iO  février  1813.  -*  Benjamin 
Cesbront  16  novembre   1830é   -^  Anatole  d| 


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JUR 


—  480  — 


JUS 


Caquéray,  nommé  le  7  février  16S3,  Installé 
le  13.  — >  De  Maillé,  1871,  en  fonctions,  1875. 

Notes  Mu.  de  M.  Spal.  -  Arch.  de  M.-et-L.  G 187,  192, 
SOI  ;  B  760  et  1437  ;  H  Invent,  du  Ronceray,  f.  191 .—  Le- 
horetu,  Mn.,  t.  III,  d.  59.— Notes  Mss.  du  curé  E.  David  et 
de  MU.  BoutUiier  de  Saint- André  et  Raimbaolt.— Notes  Mss. 
de  Leclerc,  de  Gbalonnes.— A/)fcA6«  d'Angers,  20  août  1779, 


16  septembre  1780,  9  février  1781,  15  avrU-l*'  Juin  1793, 
lé  brumaire  an  lll.  ^  Revue  d^ Anjou,  1854,  1. 1,  p.  184; 
1868.  p.  234.  -  Vial,  Ditcaun,  p.  24.  —  Ponr  les  localité^ 


p.  184; 
.wy^.  y. .«».  -  .MU,  ^^^u^.,  p.  *..  -  .^u«  «.  localité^ 
▼Oir  à  leur  article,  la  Fautriire,  la  Contriê,  Ut  Buhards, 
Bêllenoue,  la  MevoU,  etc. 

JamelUère  (la),  anc.  fief  ceosif,  dans  les 
paroisse  du  Louroux  et  de  la  Pouèze,  relevait 
de  Boistravers  (E  109);  —  cl.,  c"  de  Mou- 
liheme» 

Jamerale  (la),  f.,  c°«  de  Faveraie.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie,  dont  le  manoir  reconstruit  vers 
1630,  relevait  de  Gernnssoa.  —  En  est  sieur 
Robert  de  Loiseliière  1443,  René  Lebascle  1531 , 
n.  h.  Gabriel  Fleuriot  1671,  Pierre  F.  17â6, 
Ignace-Pierre  F.  1740, 1775,  mari  de  M.  Made- 
leine de  Boisard  de  TEpiniôre;  —  M  de  la  Pau- 
meliére,  par  acquêt  vers  1787  (£  3032)  ;  «  C^*  de 
Mozé  (Gass.)»  près  le  Temple. 

Jametterie  (la),  cl.,  c»«  de  Jarzé.  —  En 
est  sieur  Lonis-Gabr.  Marquis,  conseiller  à  la  Sé- 
néchaussée de  Baugé  1716,  1752;  «  cl.,  c°«  de 
Rochefort-^ur^L. 

Jandellcrit)  (la),  f.,  c»«  de  ChanteUmp, 
auj.  détruite.  Le  nom  en  reste  seulement  au 
ruiss.  né  tout  auprès^  dans  les  taillis  du  Petit- 
Breuil,  qui  se  continue  sur  la  Plaine  et  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  la  Gidonnière. 

Jupllle»  f.,  c^*  de  Com&r^e.  — Âne.  maison 
noble,  dont  est  sieur  Aimerie  de  Jousselin  1618, 
Franc,  de  Jousselin,  chevalier  de  Tordre,  enseigne 
des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  roi,  1622, 
iacq.  Fauveau  1655,  docteur  ès*droits  de  TUni- 
versité  d'Angers,  avocat  au  Parlement  de  Paris  ; 
—  en  dernier  lieu  M.  de  Falloux,  qui  en  a  fait 
don  en  mai  1873  à  Thospice  du  Bourg-d'Iré;  — 
ham.,  c»«  de  Noyant-BAe-L.  ;  —  m»"  b.,  €"»• 
de  St-Silvin,  à  messire  Guy  Poyet,  en  1520 
avocat,  Angers,  père  du  chancelier  ;  ~  aujour- 
d'hui à  M.  Launay-Gagnot,  avec  joli  enclos 
et  pièce  d'eau,  dans  le  village  de  Naunet, 
sur  la  route  de  Paris.  —  La  maison  rajeunie 
d'un  style  élégant,  conserve  à  sa  cage  d'escalier 
des  moulures  Renaissance  remarquables. 

JapUére  (la),  cl.,  c°«  de  Genneteil, 

Jaqaellére  (la),  f.,  c»*  de  Beausse*  —  Im 
Joucquelinière  (fit. -M.}.  —  Anc.  dépendance 
du  bénéfice  de  St-*Jean  l'Evangéliste^  à  la  pré- 
sentation de  l'abbé,  du  prieur  et  des  moines,  et  à 
la  nomination  du  prieur  de  St-Florent  ;  «  cl., 
c»«  de  Bouillé'M.  ;  —  c"«  de  Broc  \  —  c»«  de 
Montreuil'Bur-Maine.  —  La  Jusquelière 
1557  (H.  D.,  B  49),  domaine  c  avec  mottes  et  ga- 
«  rennes  »,  acquis  de  la  famille  de  Montalais 
par  £t«  Levenier. 

Jii£*el  (le)«  h.»  c»«  de  Ste^ChrUUne.  ^  La 
gaingnerie  du  J.  1479  (fi  1437)  ;  -^  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Bourgneuft  tout 
près  et  à  l'O.  des  Landtfs-Chiron,  dont  il  prend 
souvent  le  nom,  coule  du  N.-O.  au  S.  et  pénétre 
(i  1,500  m.  de  sa  source  sur  Si-Laorent-de-la- 


Plaine,  en  formant,  depuis  sa  naissance,  limite 
avec  Ste  Christine,  pour  se  jeter  dans  le  Jeu  sous 
l'usine  de  Jumeau;  —  4,800m.  de  cours. 

Jaret  (Etienne),  né  à  la  Jumellièrele  28  jan- 
vier 1799,  prêtre  et  chargé  du  cours  de  philoso- 
phie an  Lycée  d'Angers  le  3  novembre  1826,  en 
devint  censeur  le  23  septembre  1829  et  dut  céder 
la  place  aux  premiers  émois  de  la  Révolution  de 
1830,  où,  le  jour  môme  des  prix,  les  élèves,  malgré 
lui  et  de  vive  force,  plantèrent  au  pied  de  l'es- 
trade le  drapeau  tricolore  acclamé.  Nonuné  à  la 
cure  du  Fief-Sauvin  (1831-1839).  il  y  conlinnait  sa 
propagande  royaliste,  et  dans  une  effusion  naïve 
de  son  beau  zèle  livra,  paratt-il,  les  secrets  à  un 
espion.  —  Il  avait  rédigé  des  Mémoires  dont  on 
n'a  conservé  que  des  fragments. 

JiiMUem,  f.,  c°«  de  Vihiers.  -*  Eu  est  sieur 
n.  h.  Guyon  Roquet,  écuyer,  1467.  ^  Y.  Jou- 
raient  et  Jérusalem. 

Jusellerie  (la),  f.,  c^^*  de  la  JumelUère. 

JusslBltoe  (la),  ham.,  c^  de  Montreuil- 
sur-Maine.  —  La  Jouaselinière  (Gass.). 

Jasson»  vill. ,  c^*  de  Beaufort;  -■  (la 
Grand-),  cl.,  c>*«  de  Gée.  ^  L'Aunay  de  Jus* 
son.  —  Jucon  1255  (Ghaloché,  t.  II).  -^Jeusson 
(Gass.).  —  Domaine  de  l'abbaye  Toussaint  d'An- 
gers, dans  son  fief  des  Montansais.  ^  Vendu 
nat<  le  10  juin  1791,  il  appartient  augonrd'hui  au 
Bureau  de  bienfaisance  de  Beaufort;  ■*  (le 
Petit-),  ham.,  c"«  de  Gée. 

Jastlee  (la;,  ham.,  c°*  d'AncZard ;  -■  c"«de 
la  BreilU  ;  «  c^^*  de  Broc,  où  Gassini  marque 
l'emplacement  des  piliers  de  justice  à  l'E.  du 
bourg;  —  c»«  de  Dénezé-sous-U^L.,  emplace- 
ment des  fourches  patibulaires  (Gass.);  «  el., 
c»«  de  St-Martin-d^Arcéi  —  c»«  de  Montigné- 
sur-Maine.  —  Le  Carrefour  des  Justices 
(Brout*),  emplacement  des  piliers  de  la  baronnie 
de  Montfaucon. 

JnsUees  (les),  quartier  d'Angers  £  a  l'ex- 
trémité du  faubourg  de  la  Madeleine.  —  LaJuS" 
tice  d'Angiers  1524  (S(-Aubin ,  Auménerie).  -^ 
Une  pièce  de  terre  tan  t  en  terre  que  per- 
rière,  près  la  justice  patibulaire  de  la  ville 
d'Angiers,  joignant  d*un  côté  au  grand  c/k- 
min  d^ Angers  à  Trélaxé,  d'autre  au  grand 
chemin  d'Angers  à  Millepied  1533.  ^  En 
1753  la  ville  nomma  une  commission  pour  cher- 
cher un  emplacement  meilleur  aux  fourches  pa- 
tibulaires trop  voisines,  du  chemin,  -«-  et  on  ne 
trouva  rien  de  mieux  que  de  les  replanter  sur  la 
même  buue,  à  150  pas  du  grand  chemin  de 
Sorges  {hh  115,  fol.  130-134).  —  La  première 
maison  à  gauche,  à  l'entrée  du  chemin  des 
Plaines,  porte  un  cadran  solaire  en  ardoise,  avae 
les  inscriptions  :  Ultime  latet.  —  X^es  nues  me 
tuent,— V heure  fuit,  la  mort  vient,  1815.  — - 
Au  bas,  M.  Jean  Clavier,  Marie  Vigautt  aa 
femme* 

JnsUees  (les),  t^  de  Chavagites^les^Eauxi 
mm  c°«  de  Joué'Etiau ,  carrefour ,  dit  as 
xvii«  s,  encore,  le  carrefour  de  Pitié  (G  532, 
f.  534),  sur  la  route  du  Ghamp  à  Gonnord,  où 
étaient  plantées,  comme  Gassini  l'indique  anaui 
iM  fourches  pa^ulairet  à  troU  pilien  da  Glia- 


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JUV 


—  431  — 


JUV 


pitre  de  St-Manrice»  seignear  de  Joué  et  d'Ëliau. 

—  Un  large  pilier  en  brique  s'y  élève  aujour- 
dliai,  contenant  une  niche  avec  statae  de  Vierge 
et  rinscription  :  Notre  Dame  des  Justices, 
i854;  —  c°»  de  la  Séguinière,  carrefour  sur  le 
chemin  de  la  Marquerie. 

Jiiteaii  {Constant-Marie),  né  le  25  avril 
1771  à  Saumur,  volontaire  au  l«r  bataillon  de 
Maine-et-Loire  le  12  septembre  1791,  sous-lieute- 
nant le  i^  thermidor  an  II,  escalade  des  pre- 
miers à  l'assaut  du  fort  de  Manheim  (26  plu- 
viôse an  Y r;  et  s'empare  de  trois  pièces  de  canon  et 
de  300  prisonniers,  parmi  lesquels  12  officiers. 
Fait  lieutenant  le  14  floréal  anVIl^  décoré  le 
35  prairial  an  XII,  il  assiste  à  Austerlitz,  à  léna, 
et  est  tué  à  Eylau  le  8  février  1807. 

Jateaii  (Nicolas-Louis),  né  le  5  octobre 
1759  à  Saumur,  avocat  au  Parlement  de  Paris  en 
1780,  juge  civile  criminel  et  de  police  en  1781  do 
marquisat  de  Dreux,  juge-gruyer  en  1785  de  la 
bi^ronnie  de  Longaunay  et  bailli  du  comté  de  la 
Suze,  devient  accusateur  public  près  le  District 
du  Mans  en  décembre  1790,  procureur  de  la  com- 
mune du  Mans  en  octobre  1791,  accusateur  près 
le  tribunal  criminel  de  la  Sarthe  en  1792,  et  de 
l'an  III  à  l'an  YIII  commissaire  près  le  même  tribu- 
nal, puis  procureur  général  près  la  Cour  impériale 
de  la  Sarthe  jusqu'en  1815.  Il  fut  élu  le  13  mai 
de  cette  année  à  la  Chambre  des  représentants 
par  le  département  de  la  Sarthe.  ^  f  le  25  oc- 
tobre 1818  à  Montbezat  (Sarthe). 

JuleUerle  (la),  f.,  c»«  de  Blou;  <-*  c"«  de 
Ùohier.  —  Le  lieu  appelé  la  Proustellerie 
autrement  la  Justellerie  1557  (Min.  Fresneau). 

Jnterie  (la),  h.,  c°«  de  la  Comuaille. 

Jntlére  (la),  vilL,  c»«  de  Chanxeaux.  —  La 
Jeustière  1573  (Ronceray).— ia  JuUière  (Cass.). 

—  Ane.  domaine  du  prieuré  de  St-LambertF-du- 
Latay;  —  f.,  c"«  de  Grez-N 

JutoUe,  f.,  t^^  de  Soulaines\  -^  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°*,  qui  s'y  jette  dans 
l'Aubance  ;  —  2,900  m.  de  cours. 

Jnvardell,  canton  de  Châteauneuf  (5  kil.), 
arrond.  de  Segré  (33  kil.)  ;  ^  à  28  kil.  d'Angers. 
->-  Villa  Gaverdolium  852  (Cartul.  St-^Aubin, 
f .  5)  —  Senior  de  Gavardullio  1028  (Cart.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  1).  —  Javarduillum  1036- 
1056  (St-Serge,  !•'  Cart..  p.  200),  1047-1081 
(Ib. ,  2«  Cart.  ,  p.  298).  —  Ouavardolium , 
Wavardolium  1080-1120  (Cart.  St-Aubin,  f.  25 
et  25  vo).  —  Guavardallium  1097  <^Trés.  des 
Ch.,  t.  I,  p.  31).  —  Gavardolium  1097  (Eplt. 
St-Nic,  p.  26).  —  Garvadil  1090*1100  (Cart.  du 
Ronc,  Rot.  3,  ch.  14).  —  Javarzillium  1096- 
1097  (St-Serge,  !•'  Cart.,  p.  211).  —  Jahardu- 
Uum  1104-1120  (Cart.  du  Ronc.»  Rot.  2.  ch.  6). 

—  Javardellium  1104-1120  (Ib.,  ch.  18).  — 
Javardeil  1114-1134  (St-Serge,  2«  Cartul.,  p.  57), 
1449  (Ë  262).' 1508  (E  3218),  1538  (Aveu).  —  Ga- 
vardiel  1230  (St-Nic,  Brionneau).  —  Jevardo- 
lium  1264  (Ib.).  —  Javardolium  1293  (Saint- 
Aubin,  Champigné).  —  Le  chastel  et  chastelU' 
nie,  herbergement,  terre,  fUf  et  sieurie  de 
Juvardeil  1559  (É  292).  —  Chévardé  1633 
(Feneu,  Et.-C).  —  B^ta  Maria  de  Juvardé 


1711  (Tit.  du  Prieuré).  Ces  derniers  types  in- 
diquent encore  la  prononciation  locale  tout  au 
moins  de  la  finale.  —  Sur  la  rive  droite  de  la 
Sarthe,  entre  Chdteauneuf  etCherré  (9 kil.)  auN., 
Cheffes  (5  kil.)  au  S.,  Champigné  (6  kil.),  la 
Sarthe  tout  du  long  vers  TE.,  sauf  vis-à-vis  le 
bourg  où  le  territoire  emprunte  une  bande  des 
prairies  de  la  rive  gauche,  aux  dépens  d'Etriché 
(4  kil.).  qui  les  reprend  vers  S.-E.  sur  la  rive 
droite. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Soulaire  à 
Chemiré,  traverse  le  bourg,  où  s'en  détache  vers. 
N.-O.  un  autre  chemin ,  le  reliant  à  la  route 
de  Baugé  à  Niort,  qui  traverse  en  droite  ligne  de 
l'E.  à  l'O.  (2  kil.)  la  partie  N.  du  territoire. 

Un  hac  dessert  le  bourg  et  les  prairies,  i 
2  kil.  1/2  de  la  station  d'Etriché -Châteauneof- 

Y  passent,  outre  la  Sarthe,  le  miss,  de  Baillé 
on  du  Moulineau. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  da  PortJoret 
(36  mais..  105  hab.),  de  la  Saulaie  (8  mais., 
20  hab.),  de  la  Gouvaudière  (13  mais..  35  hab.)«, 
deCellières  (21  mais.,  68  h.),  de  la  Béraudière 
(18  mais.,  48  hab.),  des  Petites-Landes  (12  mais., 
37  hab.),  de  la  Gonrie  (17  mais.,  71  hab.),  de  la 
Moisandière  (6  mais..  22  hab.),  des  Bourdeliôres 
(5  mais.,  18  hab.).  du  Bas-Lucé  (5  mais.,  16  h.)^ 
du  Haut-Lucé  (3  mais.,  10  h.),  de  la  Haie 
(3  mais.,  18  hab.).  le  chat,  de  la  Buronnière  et 
82  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1.788  hect.,  dont  1.350  en  labour, 
268  en  prairies,  100  en  vignes.  70  en  bois. 

Population  :  18$  feux,  83$  hab.  en  1720- 
1726.  —  Wi  feux  en  1790 ,  non  con^ris  Cel« 
lières  (51  feux).  —  i,066  hab.  en  1790.  — 
iMi  hab.  en  1831.  —  iMS  hab.  en  1841.  -^ 
i,i63  hab.  en  1851.  —  i,ii4  hab.  en  1861.  — 
i,080  hab.  en  1866.  —  iOôShah,  en  1872,  dont 
3H  hab.  au  bourg  (84  mais.,  115  mén.),  assis  à 
l'E.  du  territoire,  sur  une  petite  éminence,  vis-à* 
vis  de  riantes  lies  de  la  Sarthe,  un  peu  au-dessous 
du  confluent  du  ruiss.  de  Baillé. 

Quatre  chantiers  de  construction  de  grands 
bateaux;  —  fabrique  de  machines  agricoles, 
—  2  carrières  de  grès;  —  ancienne  carrière 
d'ardoise  abandonnée  i  la  Rochelle  ;  —  élève  de 
chevaux,  porcs,  moutons,  surtout  de  gros  bétail  | 
grain,  chanvre,  lin»  pommes  de  terre,  tin,  cidre 
en  abondance.— Une  variété  de  poires,  de  2«  qoa* 
lité,  porte  le  nom  du  pays. 

Foire  le  2"  lundi  d'octobre,  dite  de  Sainte- 
Tanche. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  ChÂtefttt* 
neuf. 

Mairie  avec  ÊcoU  Communale  dé  gar^oM 
dans  une  maison  acquise  en  1835,  transformée  ett 
1838  par  des  travaux  reçus  le  6  mai  (arehit. 
Richou).  —  Ecole  de  filles  (soeurs  de  la  Pom- 
meraie). 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (snccarsale, 
30  septembre  1807),  est  mi  édifice  moderne,  en 
style  ogival,  d'une  nef  unique  à  trois  travées, 
avec  chœur  et  abside  à  pans  coupés,  avec  une 
Assomption,  de  Thierry  d'Angers,  dans  le  vitrail 
central  (arobit.  Delestre  et  de  Goutailloax)*  Elle  s'é* 


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ivv 


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jdv 


lève  sur  l'emplacement  de  Tancienne  dont  le  chœur 
avait  été  reconstruit  en  1692  et  béni  le  l«r  mai 
1695.  Le  clocher,  plus  vieux  d'an  siècle,  1596,  a 
été  abattu  du  17  au  Si  mai  1857.  La  construction 
nouvelle,  adjugée  le  9  février  précédent,  était 
inaugurée  le  S7  mai  1860.  Les  pierres  pro- 
viennent du  Grand-Bougreau,  dépendance  de  la 
ferme  dn  Prieur é,  vieux  logis,  avec  vaste  enclos 
en  culture,  vis-à-vis  la  mairie. 

Le  Cimetière^  à  Textrémité  S.-O.  du  bourg, 
renferme  une  chapelle  avec  autel  de  Vierge,  re- 
faite récemment  sur  l'emplacement  d'une  plus 
ancienne,  consacrée  le  1«'  juin  1749  sous  l'invo- 
cation de  St  Jean-Baptiste  et  de  Ste  Marguerite. 

Aucune  trace  ne  reste  de  monuments  celtiques 
ni  même  de  la  grande  voie,  qui  montait  de 
Cheffes  vers  Brissarthe,  longeant  le  long  du  co- 
teau. Le  pays  formait  le  centre  d'une  villa  im- 
portante puisqu'on  voit  l'empereur  Charles  le 
Chauve  y  résider  et  y  dater  un  de  ses  diplômes 
(16  août  852).  —  Un  château  fort  y  existait  au 
XI*  s.  avec  tour  dominant  le  passage  et  la  traver- 
sée de  la  Sarthe  et  enclavant  l'église. 

La  fondation  en  est  due,  sans  aucun  doute,  au 
seigneur,  qui  y  entretenait  deux  prêtres.  Il  donna 
vers  1080  aux  moines  de  St-Nicolas  tout  le  do- 
maine qui  en  dépendait,  avec  partie  de  ses  propres 
droits,  le  cimetière  pour  y  bâtir  des  habitations, 
et  dn  terrain  à  suffisance,  au  bord  de  la  Sarthe, 
à  l'entrée  de  l'écluse  déjà  existante,  pour  y  établir 
un  bourg,  des  moulins,  un  four  à  ban,  avec  liberté 
de  pèche  pour  deux  pécheurs.  Le  pape  confirma 
dès  1096  cette  donation,  que  compléta  en  1099 
l'héritier  du  bienfaiteur,  Hugues  de  Juvardeii.  U 
n'y  a  pas  lieu  de  tenir  compte  d'une  charte  de 
1109,  qui  attribue  la  fondation  première  au  sei- 
gneur de  CelUères.  Une  copie  authentique  du 
xvu«  s.  en  existe  aux  Archives  de  M.-et-L.,  mais 
le  contexte  seul  en  indique  aux  premiers  mots 
la  fausseté. 

Les  moines  se  contentèrent  d'ériger  un  prieuré 
simple,  sans  autre  chapelle  que  l'église  parois- 
siale. Le  curé,  à  la  présentation  de  l'abbé,  par- 
tageait les  dîmes  avec  le  prieur. 

Prieurs  :  Jean  Tillon ,  1419.  —  Olivier 
Ùuyet,  licencié  en  décret,  1488.  —  Jean  de  Pori' 
thoise,  1528.  —  Auffray  Maunet,  1569.  — 
Charles  Genctan,  1606.  —  Fiacre  Rivière, 
1629.  —  Ant.  Armand,  abbé  commandataire  de 
la  Chaume,  1694.  —  Denis  Rousseau,  installé  le 
15  mars  1694,  1699.  —  Guill.  Hinault,  installé 
le  14  octobre  1699»  qui  résigne  en  janvier  1711. 
—  Marc  Thuau,  installé  le  8  avril  1711.  -- 
Pierre  Privé,  nommé  le  8  janvier  1730,  installé 
le  22  juin,  qui  résigne.  —  Jean  Janin,  installé 
le  28  mai  1745. 

Curés  :  Remigius,  1104-1120.  —  Thomas 
Marquis,  1489,  1477.  —  Guili.  Basourdy, 
1566,  t  le  13  mai  1582.  —  Guill.  Guerrier, 
1582,  t  lo  31  octobre  1626«  »  Ambroise  jLe- 
tnesle,  1629,  f  le  V*  mars  1652.  D'avril  à  juillet 
1650  une  épidémie  ravage  la  paroisse^  Les  inhu- 
mations se  font  de  nuit  sans  pompe»  —  Philippe 
Parage,  janvier  1670,  f  \e  9  mars  1714,  âgé  de 
71  aoi*  -^  Pierre-NiCi  Lejeunt,  juin  1714^  frèr« 


du  curé  de  Brissarthe  et  fils  de  Jean  L.,  trésorier 
de  l'hôpital  général  et  doyen  des  consuls  d'An- 
gers, qu'il  enterre  le  3  octobre  1717  dans  son 
église.  —  Lui-même  y  est  inhumé  le  7  janvier 
1748,  âgé  de  76  ans.  —  Jean -René  Jallet  de  la 
Véroulière,  installé  le  22  janvier  1748,  frère  du 
curé  de  Marson  dans  le  Maine,  et  du  capitaine  tué  à 
Ninden,  V.  Jallet.  Il  meurt  le  8  septembre  1775, 
âgé  de  54  ans.  —  René-Mathieu  Auger,  vicaire 
de  St-Julien  d'Angers,  nommé  le  8,  installé  le 
13  septembre  1775;  il  signe  jusqu'au  26  mars 
1791  et  figure  parmi  les  déportés  en  Espagne  de 
septembre  1792.  —  Son  vicaire,  Adrien  Joubert, 
âgé  de  31  ans,  le  remplace  en  vertu  de  l'élection 
constitutionnelle  le  27  mars  1791,  et  signe  jus- 
qu'au 30  octobre  1791,  pour  prei!idre  ensuite  le 
titre  d'agent  et  procureur  de  la  commune. 

Le  prieur  Ant.  Arnault  avait  fondé  par  acte  da 
5  août  1689  une  Ecole  gratuite  de  filles,  avec 
défense  expresse  à  la  maltresse  d'y  recevoir  au- 
cun garçon ,  si  jeune  qu'il  fût,  et  sous  la  surveil- 
lance et  direction  du  curé,  qui  restait  tenu  de 
faire  un  devoir  ai:^  paysans  d'y  envoyer  leurs 
enfants.  ~  On  trouve  le  6  mars  1728  la  sépulture 
d' a  honorable  femme  Mathurioe  de  Rongé,  mat- 
«  tresse  d'école  »,  femme  de  Jérôme  Brouard, 
âgée  de  84  ans  ;  —  de  même  le  14  janvier  1710 
de  M«  Jacques  Joubert,  «  prêtre,  chapelain  et 
«  maître  d'école  de  la  paroisse  »  pour  les  garçons 
sans  aucun  doute,  —  mais  je  ne  leur  vois  aucon 
successeur. 

La  fondation  de  Châteauneuf  réduisit  tout  d'un 
coup  l'importance  de  Juvardeii,  qui  en  de- 
vient un  fief  secondaire  avec  titre  de  châtelle- 
nie.  Après  l'extinction  des  premiers  tenanciers 
qui  en  portaient  le  nom,  il  parait  être  passé  à  la 
famille  seigneuriale  de  Fontaine-Guérin.  Jean  de 
Bueil,  à  ce  titre,  le  possède  encore  au  milieu  du 
XVI*  s.  Mais  dès  1570  la  terre  est  aux  mains  des 
barons  de  Briolay,  dont  relevait  jusqu'alors  le 
fief.  Par  acte  du  2  avril  1722  Jean  Goujon,  baron 
de  Châteauneuf,  l'acquit  de  Charles  de  Rohan- 
Guéméné,  mais  l'année  suivante  Charles  de  Rohan» 
prince  de  Montauban,  en  exigea  le  retrait  lignager. 
Ce  fut  dix  ans  plus  tard  seulement  que  M"«  de 
Rohan  en  consentit  de  nouveau  la  vente  (7  juillet 
1733)  à  Sébastien  Cohon,  qui  devait  en  1741 
acquérir  Châteauneuf  et  laisser  les  deux  domaines 
à  son  gendre  Amelot.  —  Il  n'existait  plus  du 
reste  depuis  le  xvi*  s.  aucune  trace  du  manoir 
qu'une  place  vide  près  l'église. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'Outre^ 
Maine,  dn  Doyenné  d'Ecuillé,  de  l'Election  d'An- 
gers, dn  District  en  1788-1790  de  Châteauneuf.— 
Elle  est  signalée  en  1781  parmi  les  plus  infestées 
des  superstitions  des  Mouillotins« 

On  y  trouve  au  bourg  au  JLVii*  s.  de  nombreux 
tisserands,  des  corroyeurs,  un  drapier  drapant, 
«  un  brodeur  en  estame  »,  -^  un  moulin  à  tan  en 
1651,  à  côté  des  deux  moulins  à  blé  réduits 
alors  à  un  seul;  ->-  en  ll88|  45  familles  de 
pauvreSi 

La  petite  paroisse  de  CellièreSi  Y.  te  mQti  a 
été  féunie  en  1790  à  la  commune  de  Juvardeii. 

Maires  :  Jacq.  Edin,  1791  ^  -^  Julien  Le* 


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mesle,  1791.  —  Solier,  9  ventôse  an  XI.*  — 
Ch.-Emmanael  Rapin  -  Duchûtel,  2  janvier 
1808.  —  SoZier.  7  avril  1815.  —  Ch.-Nic.  Rapin- 
Duchatel,  12  juillet  1815,  nommd  jnge  de  paix 
de  Ghàteanneuf  en  1823,  de  nouveau  maire  en 
1825.  —  Jacq.  Edin,  8  juillet  1828.  —  René 
Violas,  13  août  1830.  —  Jos.  Godin,  1834.  — 
Goujon,  1840,  démissionnaire  en  avril  1841.  — 
MoreaU'Maugars,  1841,  f  en  1847.  —  Alexis 
Deilandes,  22  septembre  1847.  ~  Jos.  Godin- 
Payé,  20  août  1848,  démissionnaire.  —  Pierre 
Taluet,  19  janvier  1854,  f  en   août  1859.  — 


Frédéric  Beaussier^  7  septembre  1859,  installé 
le  18,  t  à  Angers  le  19  décembre  1867.<-Vepi?ev, 
1868,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-de-L.  G  19i,  196. 801  ;  E  202,  900-329, 357, 
3918;  H  St-Nicolas.  —  Arch.  comm.  Bt.-G.— Mst.  6K38.— 
Rm,  cfAnû,  195*,  1. 1,  p.  97  et  185;  t.  II,  p.  192.-LeroT, 
IHct,  de  Pamologie,  t.  II,  p.  318.  —  Pour  les  locaUtés, 
voir  Cellières^  le  Crud/tx,  la  Buronnière,  le  Chemin,  la 
Bodimère,  la  Moiionaière,  la  Lande-Judai,  la  Pouiai- 
rierie.  Landes,  Travaillé,  la  Poitevinière,  etc. 

Juverdaie  (la),  c"«  de  Loire.  —  La  Che- 
verdoie  xvii»  s.  (Et.-C.).  —  £n  est  sieur  GuiU. 
Bernier.  mort  en  1627. 


K 


Karadee  (Raoul  de),  originaire  de  Quim- 
per-Gorentin ,  chanoine  de  Saint-Jean-Baptiste 
d'Angers,  était  depuis  vingt  ans,  en  1396,  profes- 
seur et  régent  ordinaire  en  Tun  et  l'autre  droit  de 
lUniversité  d'Angers,  comme  il  l'indique  dans 
son  testament  du  9  avril  de  cette  année.  —  Il 
avait  été  député  en  1394  à  l'Assemblée  de  France 
à  Paris. 

Kent  (Jean  de),  originaire  de  Kent  en  Angle- 
terre, faisait  sans  doute  partie  de  ce  groupe  de 
professeurs  anglais,  qui  en  1229  quittèrent  l'Uni- 
versité de  Paris  pour  venir  enseigner  en  l'école 
d'Angers.  On  l'j  voit  du  moins  occuper  une  chaire 
de  droit  sous  l'évèque  Raoul  de  Beaumont  et, 
tout  au  même  temps,  une  des  quatre  prébendes 
de  la  Trinité  d'Angers,  à  la  nomination  de  l'abbesse 
du  Ronceray.  L'ordre  de  Saint-François  s'étant 
établi  à  Angers  en  1231,  notre  docteur  ne  tarda 
pas  à  s'y  consacrer  et  en  devint  bientôt  provin- 
cial. Quelque  temps  après  (1243),  le  nouveau  pape 
Innocent  IV  le  fit  son  légat  en  Angleterre,  où  on  le 
retrouve  encore  en  1254.  On  ignore  l'époque  et  le 
lieu  de  sa  mort,  il  avait  écrit  pendant  son 
séjour  à  Angers  plusieurs  ouvrages  de  droit  dont 
deux  livres  De  Casihus  juris  et  un  traité  De 
Rubrids, 

Rangeard,  Eist,  de  VUniv,,  t.  II,  p.  lU.  —  Poequet  de 
Ut.,  Les  Illustres,  Un,  1068.—  Pitseus,  De  Illust,  AngL 
•er^.,p.  390. 

Kerbertiére(la),  f.,  c»*  de  Meigné. 


KergoUn  (Jean  'BapUste-  Simon-Martin 
de),  docteur  de  Sorbonne,  cordelier,  provincial 
de  la  province  de  Touraine,  est  inhumé  aux  Gor- 
deliers  d'Angers,  âgé  de  52  ans,  le  17  mars  1749. 

Kenrerree  (Henri  de),  prêtre,  né  à  Vannes, 
après  avoir  étudié  le  droit  en  l'Université  d'An- 
gers, s'y  fit  recevoir  docteur  le  3  mai  1497  et 
régentait  vers  1501  ou  1502.  —  Nommé  chanoine 
de  St-Pierre  le  3  février  1502  n.  s.,  il  était  en 
1513  vicaire  général  de  l'évèque  et  doyen  de 
l'Université  en  1534.  Il  fut  remplacé  peu  de  temps 
après  en  sa  régence  par  son  neveu  François 
Gallon,  sans  cesser  de  siéger  au  Conseil  de  1* Uni- 
versité. —  Il  meurt  le  20  mars  1540  n.  s.  Son 
testament,  portant  diverses  fondations  à  Saint- 
Maimbeuf,  est  du  22  juin  1535.  —  Les  titres 
l'appellent  indifféremment  Carvaret,  Créharec, 
même  Kanneret,  —  Pocquet  de  Livonnière  lui 
attribue  un  dictionnaire  de  droit,  Vocahularius 
perutilia  utriuaque  juris  tant  civilis  quam 
canonici,  cum  tractatu  de  modo  studendi  in 
utroque  jure  (in-8o,  goth.,  à  2  col.,  de  212  ff. 
non  pag.),  imprimé  comme  l'indique  VExplicit, 
à  Rouen  en  1552,  pour  le  compte  de  libraires 
angevins  bien  connus,  Charles  de  Bougne,  Mie. 
Augier  et  Clém.  Alexandre.  Mais  M.  de  Lens  a 
amplement  démontré,  que  Kerverrec  n'a  pu  que 
surveiller  l'édition  nouvelle  d'un  livre  longtemps 
avant  lui  en  usage  dans  les  écoles,  V.  Revue 
d'Anj.,  1875,  p.  208-218. 


Labanre,  pseudonyme  de  François  Grille. 

lAbarre  (Michel),  sieur  de  la  Pignerie, 
«  très-habile  médecin  à  St-6eorges-des-Gardes  >, 
y  décède  dans  l'infirmerie  et  est  inbumé  aux 
Augustines  le  27  juillet  1694. 

EnbmnauMt  (la).  —  V.  Lalà. 

EmbotHSiotHmnu  —  V.  Louroux  (le). 

Laboiirean  (Michel-Jean),  sieur  des  Bre- 
tesches  et  de  la  Garanne»  né  à  Angers  le  13  oc- 
tobre 1762,  docteur  agrégé  en  la  Faculté  de  droit 
d'Angers,  puis  conseiller  auditeur  en  la  Chambre 
des  Comptes  de  Bretti^ne»  fut  reçu  membre  de 
II 


l'Académie  d'Angers  en  1778.  Durant  la  ttévolû-' 
tion,  écrit-il  quelque  part,  «  être  patient  et  souf- 
«  rant  >,  il  entra  au  Conseil  général  en  thermidor 
an  VIII  et  devint  maire  de  Sonlaire  en  1807.  — 
Mort  à  Angers  le  31  janvier  1823.^11  avait  épousé 
le  8  mai  1780  à  Angers  la  fille  de  l'ancien  maire 
Rousseau  des  Ruaux. 

lAbry,  fondeur.    -*  V.  Trony, 

Lmbry  (Auguste),  fib  d'un  teinturier  d'Angers^ 
était  un  des  feudistes  les  plus  employés  sur  la  fin 
du  xviii*  s.,  marié  en  1776  avec  Marie-Jeanne- 
Renée  Péan-Ducbesnay  et  héritier  du  feudiste 


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Tfaorode.  Il  était  en  1790  régisseur  da  chfttean  de 
la  BelUère»  où  il  résidait,  et  avec  ses  deax  fils 
suivit  l'armée  vendéenne  dans  toutes  ses  misères 
d'ontre-Loire.  Il  monrat  en  Savigné,  près  le  Lnde, 
sur  son  petit  domaine  du  PetitrBois  qu'il  avait 
acquis  le  15  septembre  1T72.— Trois  de  ses  frères 
étaient  passés  en  Amérique.  Sa  nièce,  fille  de 
Chriêtophe  L.,  mort  en  1765  à  St-Domingue 
chirurgien  de  l'amirauté,  fut  un  moment  fian- 
cée au  chirurgien  Ghevreul,  alors  étudiant.  Les 
Archives  de  M.-et-L.  possèdent  la  correspon- 
dapce  de  cette  famille  et  les  détails  de  cette  amou- 
rette (E  2961>2985). 

tMe  Ge),  anc.  fief  dans  la  paroisse  de  St- 
Pierre-du-Lac,  et  dans  la  mouvance  de  Beaufort. 

—  En  est  sieur  Jacques  de  Manméchin  1660, 1666 
(D.  Bét.  —  et  Ma2é  Et. -G.). 

I<mea«  ruiss.,  né  sur  la  c»*  de  St-André-dê" 
la-Marche,  près  le  Pas-d'Agrée,  coule  du  N.-E. 
au  S.-O.,  sépare  les  c»**  de  St-André  et  de  la 
Séguinière  et  se  jette  dans  la  Moine ,  grossi 
des  ruiss.  des  Landes-Pesseaux  et  de  la  Galtière  ; 

—  4,950  met.  de  cours. 

Laea  (le),  c»«  de  Cizay,  —  Patis  et  terre 
au  Laça,  —  au  Laga  1668,  1698,  au  Laqua 
1704  (G  457-451)  ;  -  f.,  c»«  de  Sœurdres.  —  Le 
lieu  du  Laccatz  1619  (G  689).  —  En  est  sieur 
Ambroise  Labbé. 
Lae-Bonx,  étang,  c«*  de  Turquant, 
Laehére  (la),  m»**  b.  et  f.,  c««  de  Juiûardeil, 
iMehew^uL  —  Y.  les  Lochereauœ. 
Laelièse  (Ferdinand-François),  marchand 
maître  orfèvre  à  Angers,  'y  épouse  en  l'église  de 
la  Trinité  le  4  mai  1698  Renée  Gointrie.  Il  était 
fils  de  François  L.,  bourgeois  de  Baune  en  Bour- 
gogne et  le  premier  connu  en  Anjou  de  cette  fa- 
mille, qui  y  a  été  et  y  reste  encore  si  nombreuse. 
Les  actes  l'appellent  La  Chèse,  La  Chaise,  et 
quelques-uns  de  ses  descendants,  de  la  Chaise; 
mais  il  signe  son  nom  comme  je  l'écris,  et  comme 
l'a  d'ailleurs  établi  pour  la  famille  un  accord 
commun  entre  ayants-droit.  —  Il  meurt  le 
3  juillet  1726,  âgé  de  56  ou  57  ans.  —  (Ferdi- 
nand 11),  deuxième  fils  du  précédent  et  maître 
orfèvre,  comme  lui,  né  le  21  août  1702,  marié  le 
26  mai  1732  avec  Marie  Ghanveau,  meurt  ruiné 
le  l«r  juillet  1756,  père  de  8  fils,  dont  5  au  moins 
lui  survivent.  -■  (Philippe- Alexandre),  frère 
du  précédent,  né  le  30  janvier  1713,  reçu  à  la 
maîtrise  de  chirurgie  à  Angers  le  23  janvier  1741 , 
veuf  en  premières  noces  de  Françoise  Bruère, 
épouse  le  29  janvier  1748  Jeanne -Françoise 
Herbinière  et  en  troisièmes  noces,  âgé  déjà 
de  70  ans,  le  17  décembre  1782,  Françoise 
Bonnaire.  Il  était  en  1774,  chirurgien  en  chef  des 
Incurables  et  l'un  des  trois  chirurgiens  de  service 
à  l'hôpital  St-Jean,  réputé  d'ailleurs  comme  ac- 
coucheur et  à  ce  titre  attaché  à  la  maison  de  Serrant. 
«■  (Alexandre-Pierre),  fils  du  précédent,  né 
le  29  juin  1749,  est  reçu  le  26  août  1772  à  Angers 
à  la  maîtrise  de  chirurgie  et  meurt  âgé  de  25  ans 
le  28  février  1774.  —  (François-Alexandre)^ 
frère  du  précédent,  né  le  18  décembre  1743,  est 
reçu  à  Angers  à  la  maîtrise  de  chirurgie  pour 
Craon  le  11  octobre  1763.  ^(Casimir- Jean) ,  frère  | 


du  précédent,  né  à  Angers  le  17  juillet  1753,  y  est 
reçu  à  la  maîtrise  de  chirurgie  le  28  avril  1778 
et  le  10  mai  suivant  agrégé  au  Collège  de  chirurgie 
comme  professeur.  •—  Il  épousa  le  25  juin  1782 
Louise -Maurice  Vallée  de  la  Giraudière.  Membre 
fondateur  du  Jardin  Botanique,  chirurgien  en 
chef,  comme  son  père,  des  Incurables,  de  l'hô- 
pital civil  et  militaire  et  des  prisons,  il  fit  comme 
chirurgien  en  chef  toutes  les  guerres  de  la  Vendée 
et  fut  rétabli  dans  ses  fonctions  de  l'Hôtel-Oieu, 
par  décision  ministérielle  du  17  avril  1809.  ^ 
t  à  Angers  le  3  avril  1841,  âgé  de  88  ans,  aveugle 
depuis  quelques  mois  Son  fils  unique,  chirurgien 
comme  lui,  était  mort  tout  jeune  encore,  victime 
de  son  zèle,  au  service  des  blessés. 

I.aebèse  (Ferdinand-René),  fils  aine  de  Fer- 
dinand II,  né  à  Angers  le  15  mars  1733,  s'engagea 
volontaire  au  régiment  de  Broglie-cavalerie  en  oc- 
tobre 1750,  fut  blessé  à  Rosbach  et  revint  en  1762 
des  guerres  d'Allemagne  lieutenant  de  chasseurs. 
On  le  voit  en  1763  officier  major  instructeur  du 
régiment  de  la  ville  de  Paris.  En  1770  il  s'em- 
barque pour  l'Inde  avec  grade  de  capitaine  et  est 
envoyé  en  1772  par  le  gouverneur  de  Pondichéry 
au  service  du  roi  de  Massoura,  dont  il  commanda 
pendant  six  mois,  pendant  la  guerre  contre  les 
Marattes,  la  cavalerie  Européenne.  —  De  retour 
en  1774,  il  quitta  le  service,  avec  le  titre  de 
chevalier  de  St-Louis ,  et  s'établit  à  Lagny , 
où  il  est  mort.  —  (Denis-François),  frère 
du  précédent,  né  le  2  juillet  1735,  maître  or- 
fèvre, comme  son  père,  Angers,  1760,  com- 
mandait en  1793  la  compagnie  des  Vétérans; 
—  t  ^  Angers,  le  2  mars  1813;  —  (Alexandre- 
François),  trère  du  précédent,  né  le  17  août 
1740,  maKro  chirurgien  à  Gholet,  veuf  en  1773 
avec  deux  enfants  de  Marie  Herbert  de  l'Epi- 
nay,  suit  la  garde  nationale  dans  sa  campagne 
de  10  jours  en  août  1792  contre  les  insurgés 
maîtres  de  Ghâtillon  et  de  Bressuire  et  meurt  à 
Angers  le  18  thermidor  an  XIII.  —  {Jean- Gré- 
goire), huitième  fils  de  Ferdinand  II,  né  le  8  dé- 
cembre 1745,  élevé  chez  son  oncle  maternel,  prieur 
de  Writz,  entra  à  13  ans  chez  son  autre  oncle, 
chirurgien  à  Angers  en  1759,  puis  au  Mans,  puis 
à  Paris  où  il  suivit  les  cours  du  Jardin  du  Roi, 
de  l'Hôtel-Dieu,  de  la  Gharité,  les  interrompit  pour 
partir,  avec  le  titre  de  second  chirurgien  en  se- 
cond sur  le  vaisseau  Le  Bérier,  1765,  qui  le  mena 
en  Ghine,  revint  à  Paris  et  repartit  au  bout  de 
8  mois  avec  le  titre  de  premier  second  chirurgien 
sur  Le  Mascarin,  qui  le  conduisit  au  Bengale,  tut 
nommé  à  Ghandernagor  chirurgien-major,  revint 
sur  Isa  Paix,  et  après  heur  et  malheur,  pas- 
sant à  nie  Bourbon,  vit  mettre  au  pillage  sa 
petite  pacotille.  La  Gompagnie  des  Indes  ayant 
été  supprimée,  il  s'établit  à  Delligné  en  1770,  ae 
maria  le  10  juillet  1772  avec  d"*  Anne^-Perriae 
Gordeau  de  la  Ghauvinière,  et  le  20  août  suivant 
fut  admis  à  la  maîtrise  de  chirurgie  pour  Gandé,  où 
il  se  fixa.  Il  était  en  l'an  VI  receveur-économe  de 
l'hospice  civil  et  militaire  d'Angers,  et  y  est  mort 
le  6  nivèse  an  XII.  Il  a  laissé  une  sorte  d'au- 
tographie  (Mss.  in-4»  de  11  p.),  qui  s'arrête  à 
l'année  1790. 


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LÂG 


La^ése  {Grégoire),  fils  da  précédent,  né 
à  Gandé  le  15  septembre  1773,  fat  élevé  josqn'à 
rage  de  9  ans,  suivant  le  système  d'éducation  de 
Jean-Jacques  Rousseau,  puis  envoyé  au  Collège  de 
Ghftteaugontier.  Il  étudiait  la  médecine  à  Angers, 
quand  il  se  fit  inscrire  au  3*  bataillon  des  Volon- 
taires que  commandait  Desjardins.  Gommissionné 
avec  titre  de  cbirurgien  de  3«  classe  le  9  avril 
1795,  il  suivit  les  ambulances  militaires  dans 
tontes  les  traverses  de  la  première  Vendée,  et 
j'ai  entendu  raconter  à  son  fils,  qu'un  jour  il  re- 
vint d'une  de  ces  déroutes  les  cbeveux  blanchis 
tout  d'un  coup,  sous  l'épouvantement  du  cri  des 
blessés  incendiés  dans  les  caissons  par  les  vain- 
queurs. Attaché  comme  chirurgien-major  au  7*  ré- 
giment des  chasseurs  à  cheval,  il  fit,  à  ce  titre, 
partie  durant  plusieurs  mois  de  l'état-major  de 
Hoche,  d'abord  désigné  pour  l'expédition  d'Irlande, 
puis  en  campagne  à  travers  la  Belgique,  assista  à 
la  bataille  de  Neuvied;  et  après  divers  séjours  à 
Angers  et  à  Paris,  où  il  avait  épousé  le  17  juillet 
1799   d"«   Marie-Gécile    Boudet,    il   obtint  au 
concours  le  18  fnmaire  an  IX  (9  décembre  1800) 
la  charge  de  chirurgien  de  1'^  classe  au  1"  ba- 
taillon de  la  garde   consulaire  et  remplit  les 
fonctions   de   chirurgien    principal    auprès    de 
tons  les  détachements  de  cette  garde,  réunis  au 
camp  de  Boulogne.  —  Mais  le  27  frimaire  an  XII, 
il  passait  son  doctorat  à  la  Faculté  de  Paris  et, 
déjà  père  de  deux  enfants,  donnait  sa  démission 
le  19  pluvidse  an  XIII  (8  février  1805)  pont  re- 
venir se  fixer  à  Angers.   Nommé  médecin  du 
Lycée  dès  le  23  février  suivant,  médecin  à  l'hd- 
pital  civil  et  militaire  et  professeur  à  l'Ecole  de 
médecine  le  17  août  1807,  médecin  de  l'Ecole  des 
arts  et  métiers  le  l^'  décembre  1815,  chirurgien- 
major  de  la  garde  nationale   du  3  août  1830 
jusqu'à  la  dissolution  de  la  légion,  directeur  de 
L'Ecole  de  médecine  le  20  avril  1838,  et  à  titre 
honoraire  à  partir  du  26  octobre  1842,  assez  fort 
encore  et  résolu  pour  aller  en  1849  s'installer  à 
Beaulieu,  en  plein  foyer  de  choléra,  et  y  organi  - 
ser  les  secours,  —  comme  il  l'avait  fait  en  1795, 
par  ordre  du  général  républicain  et  sur  la  demande 
du  général  vendéen  Sapinaud,  pour  combattre 
une  épidémie  qui  désolait  les  villages  situés  au- 
près du  camp  de  Pont-Charron,  —  il  restait  en 
ces  temps  de  verte  vieillesse,  déjà  septuagénaire, 
solide  et  droit  dans  son  habit  boutonné,  avec 
quelque  reste  d'allures  militaires,  l'abord  d'ail- 
leurs simple    et   franc,    l'esprit  dégagé,    tou- 
jours curieux,  toujours  causant,  la  mémoire  ani- 
mée par  tant  de  vives  histoires,  un  de  ces  der- 
niers types  du  vieux  temps,  que  le  souvenir,  pour 
qui  les  a  connus,  ne  peut  détacher  de  son  con- 
temporain et  de  son  plus  ancien  ami,  le  docteur 
Claude  Laroche,  plus  âgé  que  lui  de  quatre  ans. 
II  lui  survécut  quatre  années,  mort,  comme  lui, 
nonagénaire,  le  8  avril  1863,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur  depuis  le  30  mai  1837,  corres- 
pondant ée  F AeadéBiie  de  médecine  du  l"^  juin 
1825.  —  Il  n'a  guère  fait  imprimer  que  sa  thèse  de 
doctorat,  qui  a  pour  titre  .*  Essai  sur  VHygihnz 
militaire  (Paris,  Migneret,  an  XII,  in-*»,  de  58  p.> 
et  on  rapport  dans  le  Congrès  scientifique  de 


1843  (t.  II,  p.  174),  entre  tant  d'autres,  qu'il  avait 
rédigés  sur  des  questions  d'hygiène  publique.  — 
Son  petit-fils  est  l'imprimeur  et  l'éditeur  de  notre 
Dictionnaire.^  (Ferdinand),  fils  du  précédent, 
né  à  Paris  le  30  mai  1803,  marié  à  Nevers  en  1841 , 
mort  le  18  octobre  1872,  à  Angers,  architecte, 
élève  de  Debret,  nommé  architecte  du  Dépar- 
tement le  13  octobre  1830,  architecte  honoraire 
le  31  décembre  1864.  On  peut  citer  parmi  ses  tra- 
vaux, —  pour  ne  pas  parler  des  églises,  —  la 
Poissonnerie  d'Angers,  détruite  en  1869  et  qu'on 
étudiait  comme  un  modèle  d'aménagement,  la 
Prison  cellulaire,  un  des  premiers  édifices  de  ce 
système  construit  en  France,  et  le  salon  des  fêtes 
à  la  Préfecture  de  Maine-et-Loire.  C'est  à  l'occa- 
sion de  ce  dernier  travail  qu'il  a  publié  une 
Note  historique  sur  les  bâtiments  de  la  Pré- 
fecture d'Angers  et  Etudes  préliminaires 
pour  la  restauration  de  la  voûte  de  Voran^ 
gerie  et  des  étages  supérieurs  en  1859  (Angers, 
Cosnier  et  Lachèse,  1859,  in-8o  de  34  p  ).  —  On  lui 
doit  aussi  une  Etude  sur  l'inondation  de  1856, 
àpropos  de  la  digue  insubmersible  de  Gohier 
(Angers,  Lachèse,  BelleuvreetDolbeau,1866,  in-8o 
de  16  p.). —  Son  fils  unique,  Raymond,  étudiant 
en  médecine,  était  mort  le  4  mars  1862,  à  l'âge  de 
19  ans,  d'une  affection  épidémique  contractée  dans 
son  service  à  l'hôpital  civil  et  militaire  d'Angers 
Laeonabe  (Bernard),  peintre  d'Angers,  1652, 
1664,  originaire  de  Paris,  est  dit  «  graveur  en 
c  titre  d'office  en  la  Monnaie  d'Angers  »  en  1660 
lors  de   son    mariage  avec    Françoise   Barbin 
(12  avril),   et  encore  en  1670.  —  Sa  signature 
figure  à  un  acte  du  18  septembre  1652  (GG  220). 
Lae-Boger  (le),  ham.,  c"«  de  la  ChauS' 
saire.  —  X#ocu8  de  Lad  Rogerio,  —  Ecclesia 
sancti  Abrahœ  de  Lacis  Rogerio  1140-1149 
(Car t.  de  Toussaint).  —  La  Croger  (Rec*).  —  Le 
lieu  formait  un  désert  sauvage  quand  un  pèlerin, 
André,  V.  ce  nom,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  le  prieur  de  Fonte vraud,  vint  s'y  établir 
avec  Gautier  de   la  Poitevinière  et  toute  une 
colonie  d'ermites  vers  1120.  Ils  y  élevèrent  une 
église  dédiée  à  St  Abraham,  un  cimetière,  des 
maisons  qu'au  bout  de  7  ans  ils  délaissèrent  pour 
se  retirer  dans  l'abbaye  de  Toussaint  d'Angers. 
Mais  Gautier  en  sortit  bientôt  pour  vivre   en 
reclus  auprès  de  l'église  de  St-Rémy-en*Mauges, 
d'où  après  18  ans  il  dut,  sur  l'ordre  de  l'évèque 
et   de  l'abbé  de  Toussaint,  revenir   desservir 
l'église  du  Lac-Roger,  avec  les  biens  amassés 
par  lui  pendant  sa  retraite.   —  Le  pays  dépen- 
dait de  Montrevault  dont  les  seigneurs  avaient 
fait  abandon  aux  nouveaux  venus  de  tous  leurs 
droits.  Cet  établissement  parait  avoir  perdu  très- 
vite  tout  caractère  de  fondation  religieuse.   Il 
formait  au  zviii*  s.  un  simple  domaine  de  l'ab- 
baye Toussaint,  avec  cour,  grand  corps  de  logis, 
auquel  atlenait  la  chapelle  non  desservie,  et  les 
servitudes  de  la  ferme,  et  une  dépendance  de 
376  boisselées  de  labours,  48  boisselées  de  pâ- 
tures, 15  journaux  de  prés  et  un  bois  taillis  de 
8  à  10  boisselées.  Il  n'y  reste  pins  trace  ni  de  la 
chapelle  ni  de  l'habitation  des  moines  —Son  nom 
se  donne  à  un  miss,  qui  naît  sur  la  c°*  du  Puiset' 


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LA6 


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LAG 


Doré,  près  le  m»»  Paquerean,  sépare  an  N.-O.  la 
Ghaassaire  da  Poiset  et  prend,  peu  avant  d'at- 
teindre la  Loire,  le  nom  da  vill.  de  la  Richau- 
diëre  ;  —  3.310  met.  sur  la  Chanssaire. 

Extraits  du  Gartol.  de  Toussaint,  dans  la  Topoff.  Grille.  — 
PaTiUon,  Vie  de  Bob,  d'Arbriss.,  Pr.  40.  —  D.  Ghamard, 
t.  II,  p.  84-87. 

ÏÏMeuB  SaKetM.— y.  la  Salle,  c»*  de  Mon- 
treuil-Bellay. 

£a«l|aew«9  I^mlio*  -*  Y.  le  Layon. 

EadtHaeuM.  —  Y.  Lierru. 

EnfétHinneau  (la).  —  Y.  Lala, 

Lafont  (Bonaventure  de),  oratorien,  abbé 
de  Foix,  membre  du  €k)nseil  privé  de  Lonis  XIII, 
mort  le  13  septembre  1647  à  Sanmar,  où  il  est 
inhomé  dans  Téglise  des  ArdilUers.  Le  Réper- 
toire archéologique,  1868,  p.  296,  a  publié  sa 
longue  et  enriense  épitaphe  rédigée  par  Fraoç. 
de  Lavédan,  abbé  da  Looronx,  son  neveu. 

Laflpesnaie,  libraire,  Angers,  Chaussée- St- 
Pierre,  1691. 

Mjmgmrde,  «  enlamineur  »,  à  Saumur,  1615. 

Lai^rde  de  Chambonas  (Pierre-Victor- 
Emest),  né  à  Clermont-Ferrand  le  2  février  1807, 
ancien  capitaine  de  vaisseau,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  en  retraite  à  Angers,  y  meurt  le  31  dé- 
cembre 1859. 

LagoAn  (  François  ) ,  peintre ,  est  porté 
comme  nouveau  converti  sur  le  rôle  des  tailles 
de  1686,  à  Saumur.  Sa  femme  a  nom  Marthe 
Dutertre.  Il  est  employé  encore  en  1703  par  la 
fabrique  de  St-Hippolyl^-sur-Dive. 

LagfonZf  nom  d'une  famille  nombreuse  d'or- 
fèvres, de  vitriers-peintres  et  de  maîtres  peintres, 
le  seul  avec  celui  des  Yandellant,  qui  ait  gardé 
à  Angers  quelque  notoriété,  grâce  aux  éloges  de 
leurs  contemporains  Louvet,  Ménard  et  Ménage, 
sans  qu'aucun  renseignement  précis  et  authen- 
tique eût  été  encore  produit  sur  leur  vie  ni  sur 
leurs  travaux  avant  ma  notice  sur  Les  Peintres 
Angenins,  que  je  résume  en  la  complétant  ici. 
««  (Roland),  ce  vitrier-peintre  s,  et  ailleurs 
«  ymaigier  »,  est  le  premier  qu'on  rencontre  à 
Angers,  où  il  logeait  vers  1500,  impasse  du 
Fourmy.  Les  textes  le  désignent  ordinairement 
du  surnom  de  Picard  ou  le  Picard,  indice 
peut-être  de  son  origine.  Il  restaure  en  1505  les 
vitraux  de  St-Pierre  d'Angers,  en  1516  passe 
marché  avec  le  Chapitre  de  la  cathédrale  pour 
«  estoffer  >  les  croix  des  clochers  et  peindre  les 
statues  de  St  Maurice  et  de  ses  compagnons  et, 
une  autre  fois,  les  douze  Apôtres.  La  môme  année, 
le  17  avril  après  Pâques,  il  traite  avec  l'agent  de 
JUr^*  de  la  Trémouille  pour  la  façon  du  grand 
vitrail  du  mattre-autel  de  St-Nicolas  de  Craon. 
^n  avril  1531  il  fournit  au  Chapitre  de  St-Maurice 
'Un  ciel  ou  tabernacle,  et  à  partir  de  cette  année 
on  le  voit  activement  occupé  à  la  décoration  de 
;la  mairie  nouvelle^  qu'il  pare  de  .nés  premiers 
vitraux ,  et  chaque  année  pour  le  Sacre  et 
'les  processions,  les  écussons  des  torches,  les  bâ- 
tons des  sergents,  les  armoiries  et  pavillons  des 
cérémonies  publiques.  Il  fut  chargé  en  1542  de 
la  décoration  des  obsèques  du  maire  Pierre 
Poyei,  où  figurait  l'effigie  du  défunt,— et  aussi  avec 


Robert  Delisle,  V.  ce  nom,  en  1551  des  prépa- 
ratifs de  l'entrée  du  roi  Henri  II.  A  peine  sur- 
vécut-il de  quelques  mois  à  ces  fètos.  U  avait 
épousé  le  19  juin  1523  Françoise  BaudriQer, 
fille  d'un  maître  pâtissier  et  possédait  depuis 
1532  le  logis  dans  la  rue  St-Laud,  attenant  i 
l'ouvroir  des  Yandellant,  où  lui  succéda  son  fils 
Roland,  et  après  lui  les  enfants  de  ses  petits 
enfants.  Son  autre  fils  Olivier  était  mort  en  1599. 
«  {Roland  JPj,  fils  du  précédent,  est  dès  1561 
employé  par  la  ville  aux  mômes  travaux  que  son 
père  dont  le  surnom  lui  reste  et  aide  facilement  à 
les  confondre.  ~  En  1565  à  l'occasion  de  l'entrée 
du  roi,  il  est  occupé  10  journées,  comptées  cha- 
cune à  50  sous,  pour  la  peinture  «  d'an  grand 
«  écusson  en  bois,  des  bâtons  des  sergents  et  de 
«  la  carie  du  poille  du  roy  ».  En  1583  il  décore 
de  dorures  et  d'armoiries  le  cadran  de  Thorloge 
municipale  et  «  une  des  grilles,  à  la  fenêtre  de 
a  la  chambre  du  Conseil  ».  Quelques  fragments 
de  son  c  Papier-Journal  »  indiquent  à  peine  la 
grande  part  prise  par  notre  artiste  à  l'ornementa- 
tion des  églises  et  des  châteaux.  Il  parait  avoir  été 
compromis  dans  les  troubles  religieux  et  c'est,  je 
crois,  le  Lagouz,  que  Louvet  appelle  par  une  con- 
fusion ordinaire  Laurent  et  qu'on  voit  en  faite 
sous  l'accusation  en  juillet  1562  d'avoir  participé 
au  pillage  de  St  Maurice.  Néanmoins  tous  ses  en- 
fants sont  présentés  à  l'église.  —  Il  mourut  vers 
1585,  laissant  de  sa  femme,  Catherine  Maudire, 
au  moins  une  fille  et  cinq  garçons  :  Roland, 
Daniel,  Jean  l'atné,  Jean  le  jeune,  ces  trois  der- 
niers peintres,  MaT-tiaZ,  marchand  cierger.  Daniel 
et  Jean  l'atné  achetèrent  de  l'héritage  commun  la 
maison  de  la  rue  St-Laud  par  contrat  du  4  février 
1585.  «  (Roland  IIl),  fils  aîné  de  Roland  II.  né 
le  12  octobre  1555,  maître  orfèvre,  passe  marché 
le  16  mars  1618  avec  la  fabrique  de  St-Michel- 
du-Tertre  «  pour  une  grande  croix  en  vermeil, 
c  historiée  de  personnages  >,  que  le  Chapitre 
accepte  le  23  septembre  «  comme  estant  fort  belle 
tt  et  honorable  >.  Il  avait  pour  «  compagnon  »  à 
cette  date  et  associé  dans  l'œuvre  Germain  Bris, 
Y.  ce  nom.  Sa  signature  figure  à  un  acte  de  1S86 
(GG  108).  »  {Daniel),  fils  de  Roland  II,  né  le 
22  septembre  1556,  «  painctre  et  maître  vitrier  ». 
marié  le  14  juillet  1584  à  René  Ruellan,  mort  le 
4  août  1602,  âgé  seulement  de  46  ans.  Il  laissait 
entre  autres  enfants,  un  fils,  Daniel,  né  le  24  oc- 
tobre 1594,  qui  épousa  le  30  mai  1615  Perrine 
Lelong  et  est  qualifié  «  marchand  ».  » 
{Jean  /'O  l'atné,  peintre,  frère  du  précédent»  né 
vers  1558,  déclarant  dans  un  acte  de  1598  être 
âgé  de  40  ans.  U  a  été  confondu  absolument  avec 
son  plus  jeune  frère  du  môme  nom,  dont  la  ré- 
putation éclatante  a  effacé  la  sienne.  —  Il  était 
mort  en  1626  et  laissait  de  sa  femme  Marguerite 
Prime  cinq  enfants  :  Roland,  né  le  7  novembre 
1589,  Charles,  le  25  novembre  1590,  GabrieLle, 
le  V  décembre  1594,  Antoine,  le  19  avril  1598. 
ces  deux  derniers  présentés  au  baptême  par 
messire  Pierre  de  Donadieu,  Y,  ce  nom,,  et 
René,  le  4  février  1603.  Un  acte  de  donation 
mutuelle,  en  date  du  16  juillet  1593,  attribaait 
tous  ses  biens  meubles,  acquêts  et  conquêts  e^e 


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LAG 


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LAG 


tiers  des  immeubles  à  sa  yeave,  qui  dès  1627 
était  remariée  avec  Jean  Renou.  ^  (Jean  II), 
frère  des  deux  précédents,  et  celui  sur  qui  s'est 
concentrée  presque  uniquement  la  réputation  de 
la  famille.  Quoiqu'il  soit  parfois  difficile  de  le 
distinguer  de  son  aine,  c'est  lui  bien  certaine- 
ment que  la  ville  emploie  le  plus  souvent  à  ses 
pompes  publiques  et  notamment  en  1598  pour  la 
réception  du  roi  Henri  lY.  Il  eut  à  fournir  «  deux 
«  armoiries  de  France  et  de  Navarre  d'or  fin,  en- 
oc  richies  des  deux  ordres  et  chacune  d'un  cha- 
c  peau  de  triomfe,  l'une  à  la  porte  St-Aulbin  et 
«  l'aultre  à  la  porte  du  logis  du  roy  »  et  toucha 
pour  ce  travail  «  6  escus  2  tiers  ».  On  raconte 
que  lorsque  le  roi  alla  visiter  la  Baumette  tout 
auprès  d'Angers,  le  peintre  l'y  suivit,  et  le  lende- 
main présenta  au  prince  son  portrait  fait  de  mé- 
moire. «  Ventre  saint-gris,  dit  Henri,  il  m'a  fait 
a  l'air  fantasque,  mais  il  m'a  attrapé  ».  Cette 
anecdote  met  en  scène  le  talent  spécial  de  notre 
artiste,  qui  n'avait  pas  d'égal,  au  témoignage  de 
Claude  Ménard,  pour  la  vérité  et  le  naturel  de 
ses  portraits  :  «  aussi,  ajoute*  t-il,  ne  mettait-il  le 
flc  bonheur  de  son  pinceau  qu'à  reproduire  le 
c  portrait  des  grands  >.  Mais  ce  n'était  pas  pour 
refuser  d'autres  travaux,  œuvres  de  commerce  et 
comme  on  disait,  de  «  marchand-peintre  »  où  il 
employait  sans  doute  ses  «  serviteurs  »  et  bien- 
tôt ses  enfants.  Il  peint  en  1610  pour  la  ville  les 
écussons  et  armoiries  du  service  funèbre  du  roi 
Henri,  en  1612  cent  autres  écussons  pour  celui  de 
M™*  de  Boisdauphin.  Avec  Gilbert  Yandellant, 
en  1614,  il  reçoit  400  1.  «  pour  les  peinlares  et 
«  figures  et  t2d)leaux  »  de  l'entrée  du  petit  roi 
Louis  XIII,  —  avec  Yandellant  encore  et  Jacques 
Moufflart  et  Mie.  Hutin.  3,200  1.  en  1620,  lors 
du  retour  du  jeune  roi,  pour  la  façon  «  de  deux 
«t  grandes  figures  de  pl&tre  bronzées,  peinture 
a  des  arcs  triomphaux,  portiques,  arcades  et 
«  autre  besogne  ».  C'était  là  au  demeurant  de 
véritables  œuvres  d'art  et  qui  furent  même 
en  partie  conservées.  Les  c  deux  grands  co- 
a  losses  et  statues  de  relief ,  »  qui  représen- 
taient Minerve  et  la  déesse  Pallas  en  forme 
de  bronze,  furent  transportées,  après  les  fêtes, 
de  la  porte  St-Aubin  dans  la  grande  salle  du 
palais.  —  Louvet,  naïf  et  bavard,  raconte  en 
1633,  que  les  Cordeliers  «  ont  fait  faire  en  leurs 
a  cloistres,  contre  les  murailles  et  parroiz,  grand 
c  nombre  de  riches  tableaux  à  huille  par  les  La- 
a  gouz  père  et  fils,  peintres  grandement  estimez 
c  pour  peindre,  comme  il  se  peut  voir  tant  dans 
c  les  églises  qu'en  l'hostel  et  maison  de  la  ville, 
«  où  il  y  a  des  portraictz  au  naturel  de  grand 
a  nombre  d'habitants  de  la  ville  d'Angers,  de 
c  qualité,  tant  de  justice,  maires,  échevins,  que 
a  ecclésiastiques  et  aultres  babitans  d'honneur  et 
«  de  qualité,  juges  et  consuls  ».  —  Les  Comptes 
de  la  Fabrique  de  St-Lambert-des-Levées  portent 
la  commande  et  la  livraison  en  1631  par  Jean 
Lagouz  d'  «  un  grand  tableau  n  sans  autre  dé 
tail.  C'est  la  seule  indication  que  j'aie  encore 
rencontrée  pour  les  églises  de  l'Anjou.  Il  est 
aussi  mentionné  en  1637  dans  les  Comptes  de 
l'Hûtel-Dieu  d'Angers.  —  Notre  artiste  était  très- 


vieux,  comme  l'indique  Ménard,  quand  il  mourut  à 
Angers  le  2  janvier  1641  et  fut  inhumé  dans  la 
nef  de  St-Pierre.  De  son  mariage  avec  Yvonne 
Perrault  il  avait  eu  Nicolas,  né  le  2  décembre 
1597,  Renée,  le  5  janvier  1599,  Marie,  le  25  mars 
1600,  Marguerite,  le  15  juin  1601,  Jean,  le 
24  octobre  1602,  Pierre,  le  10  avril  1604,  Daniel, 
le  13  août  1605,  Charles,  le  19  janvier  1607, 
Claude,  le  23  juillet  1608  et  Etienne,  le  26  fé- 
vrier 1610.  —  Son  portrait  a  été  gravé  pour  les 
Pandectes  de  Ménard  et  le  cuivre  en  est  conservé, 
qui  a  servi  au  tirage  récent  de  quelques  exemplaires. 
«  (Nicolas),  fils  aîné  du  précédent,  est  qualifié 
de  a  fameux  peintre  »  dans  l'acte  de  sa  sépul- 
ture, qui  eut  lieu  le  8  avril  1663  dans  l'église 
St-MauriUe  d'Angers.  Le  Chapitre  autorisa  le 
lendemain  ses  filles  Marie  et  Marguerite  à  élever 
sur  sa  fosse  «  une  tombe  telle  qu'il  leur  plairoit  ». 
Il  laissait  de  plus  un  fils,  Jean,  né  le  19  déc. 
1638  et  était  veuf  depuis  1643  de  Marg.  Leroyer. 
Je  ne  sais  s'il  faut  lui  attribuer,  plutét  qu'à  son 
père  ou  quelque  autre  des  siens  c  un  tableau  du 
«  sieur  Legouz,  fameux  peintre,  venu  de  Rome, 
«  représentant  l'image  de  St-Thomas ,  apostre, 
flc  appuyé  contre  un  rocher  du  bord  de  la  mer  », 
qui  fut  donné  en  1664  par  Salomon  de  laTuUaye 
à  N.-D.  de  Nantes.  Aucune  autre  œuvre  de  lui 
n'était  signalée,  avant  que  M.  Douais  ne  décrivit 
dans  sa  monographie  de  Notre-Dame  de  Beavr 
fort  une  très -belle  Adoration  des  Mages 
(1  met.  60  sur  2  met.  50),  signée  N,  Lagouz 
pinxit  1636.  Elle  suffit  à  maintenir  notre 
maître  au  premier  rang  de  l'art  angevin,  par 
l'heureuse  disposition  des  personnages,  la  distri- 
bution de  la  lumière  fournie  par  l'étoile  miracu- 
leuse, la  couleur  harmonieuse  de  la  scène,  qui 
rappelle,  comme  le  tableau  de  Nantes,  une  œuvre 
de  l'école  italienne.  Sa  signature  figure  à  un  acte 
du  4  avrU  1630  (GG  173).  *  (Charles),  frère  du 
précédent,  né  en  1607,  a  peint,  au  témoignage  de 
Mariette,  «  le  tableau  de  la  Visitation  »  placé 
dans  l'église  des  religieuses  de  Bellecour,  à 
Lyon.  On  peut  voir  encore  à  Angers,  daté  de 
1646,  le  portrait  de  Guill.  Lanier,  membre  du 
Parlement  de  Bretagne,  au-dessus  de  son  tom- 
beau, près  la  porte  de  la  sacristie  de  l'église  des 
UrsuUnes.  «  (Claude),  frère  des  précédents, 
«  peintre  »  ou  «  maistre  de  peinture  »,  né  le 
23  juillet  1608,  soutint  comme  eux  le  nom  qu'a- 
vait illustré  leur  père,  mais  en  lui  restaot  bien 
inférieur,  comme  l'indique  Ménage  Les  docu- 
ments et  les  œuvres  manquent  pour  affirmer  da- 
vantage. On  sait  seulement  qu'il  était  l'auteur  du 
tableau  qui  décorait  le  mattie-autel  en  l'église 
des  Jacobins  d'Angers.  En  janvier  1648  il  fut 
appelé  pour  faire  le  portrait  de  Guill.  Ménage  sur 
son  lit  de  mort.  En  1649  et  1653,  la  ville  lui 
alloue  à  chaque  fois  30  1.  pour  les  portraits  des 
anciens  maires  L.  de  la  Guerche  et  Ménage,  des- 
tinés l'un  et  l'autre  à  la  grande  salle  de  la  mairie. 
Il  mourut  le  3  janvier  1657.  Il  avait  eu  de  Marie 
Béritault,  sa  femme,  six  garçons  et  deux  filles 
jumelles,  tous  morts  en  bas  âge  <-■  (Jean  III), 
fils  sans  doute  de  Jean  II  et  frère  du  précédent, 
est  dit  «  peintre  »  dans  l'acte  de  décès  de  son  fils 


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LAI 


—  438  — 


LAL 


Jean,  mort  en  nonrrice  à  Villévôqne  le  25  sep- 
tembre 1644.  «  (Laurent),  qui  m'était  inconna 
lors  de  la  rédaction  de  mon  premier  travail, 
m'est  signalé  par  M.  Chardon,  sans  qne  je  sache 
encore  auquel  de  nos  maîtres  angevins  on  le 
peut  à  conp  sur  rattacher.  Il  fut  attiré  d'Angers 
an  Mans  et  s'y  fixa  par  son  alliance  avec 
Catherine»  fille  de  Gervais  Labarre,  le  matlre 
sculpteur,  qu'il  épousa  vers  1625.  Il  est  qua- 
lifié dans  les  actes  «  maître  peintre  ».  On  lui 
voit  naître  successivement  12  enfants ,  dont 
6  fils,  Laurent,  le  10  mars  1626,  Jean,  le 
23  février  1627,  Michel,  le  28  janvier  1629,  Ni- 
colas, le  10  mars  1633,  Charles  le  26  juin  1635, 
Louis,  le  4  août  1630.  —  Il  meurt  le  5  janvier 
1641.  ^  C'est  lui  bien  assurément,  et  non  pas 
Jean,  comme  je  l'avais  dû  croire  après  tant 
d'autres,  qui  est  l'auteur  du  célèbre  Jugement 
dernier,  autrefois  chez  les  Bénédictins  de  Saint- 
Vincent  et  dont  il  avait  reproduit  une  réplique  en 
réduction,  et  aussi  de  la  remarquable  Chie  du 
réfectoire  des  Cordeliers  du  Mans,  datée  de  1632. 
Ces  deux  œuvres  paraissent  perdues,  mais  on  peut 
voir  encore  de  lui  une  belle  Assomption  dans 
l'église  de  Domfront  (Sarthe). 

Arch.  de  M.-et-L.  B  InsfaïuAt.  du  Prédd.,  1597;  E  100; 
6  1101,  f.  Il;  1109,  f.  258;  1134,  f.  68-71;  1136,  f.  418; 
1160,  f.  188;  1163.  f,  37;  1165,  f.  163;  1175:  1210.- 
Bépert.  archéol.,  1865,  p.  238,  239,  241.  —Biblioth,  de 
l'Sc.  det  Chartes,  1858,  t.  IV,  4^  série,  p.  94.  -  Arch. 
mon.  BB  21,  f.  190  et  177;  24,f.94;  29,  f.  34  et  985;  30, 
f.  78;  37,  f.  38  et  68:  46,  f.  171  :  59,  f.  13;  61.  f.  20  et  49; 
65,  f.  45:  89,  f.  31  ;  85,  f.  64;  CC  8,  f.  298,  236, 956;  10, 
f.  245,  2è9;  13,  f.  87 ;  14;  GG 109, 119, 118, 170, 171, 179. 
173.  —  Gbartrier  du  chat,  du  Verger,  1. 1,  f.  237.  —  Mena^ 
giana.  -  Ménuffe,  Vt^  GuilL  Men.,  p.  77.  —  Q.  Méoard, 
Mss.  875, 1. 1,  f.  808.  ~  Journal  de  Lowet,  dans  la  Bev, 
d'Anjou,  1854, 1. 1,  p.  272  :  1856,  t.  H,  p.  360.  —  Mém.  de 
la  Sœ,  arch.  de  Nantes,  1803,  p.  24.  —  Mariette,  Abeeé^ 
daire,  p.  41.  —  Lepaige,  Diet.  du  Maine,  t.  II,  d.  250.  — 
Denais,  Notre-Dame  de  Beaufort,v.  117-119.— Note  Mss. 
de  M.  Chardon.— G.  Port,  Les  Artistes  peintres  Angevins. 

Lagfiiette  {Pierre  de),  avocat  au  Présidial 
d'Angers  et  plus  tard  président  au  Parlement  de 
la  Bretagne,  avait  laissé  des  commentaires  Mss. 
sur  la  Coutume  cP Anjou,  que  mentionne  Ou- 
pineau  au  début  de  sa  Coutume.  —  Bruneau 
donne  le  portrait  de  sa  femme,  Mss.  871,  p.  356. 

—  On  trouve  à  Angers  en  1595  un  Julien  La- 
guette  oc  aumônier  ordinaire  du  roi  et  domestique 
c  du  comte  de  la  Hochepot  »  (GG  28). 

Lalderie  (la),  f.,  c"  de  la  Meignanne. 
liftlds  (les),  f.,  c"«  de  VEôtellerie-de-Flée. 

—  Les  Lais  (Et.-M.). 

Lalgle  {Jean  de),  maître  vitrier  peintre,  à 
Saumur,  1619. 

Hialj^é,  ham. ,  c°*  de  Combrée;  «  ham., 
c"«  de  Morannes.  —  Laigneium  1032-1052 
(2*  Cart.  Sl-Serge,  p.  276).  —  Lenniacus  1060- 
1067  (Cart.  duRonc,  Rot.  3,  ch.  115).  —  Lam- 
niacus  1074  (St-Serge,  1»'  Cart.,  p.  107),  1107 
(Ib.,  p.  236).  —  Lainiacus  1060-1080  (Ronc, 
Rot.  1,  ch.  54).  —  Lainniacus  1082-1094  (St- 
Serge,  2«  Cart.,  p.  295  —  et  1«  Cart.  p.  211).  — 
Lainnaca  1082-1102  (1"  Cart.,  p.  113).  — 
Laingniacus  1150  circa  (2«  Cart.,  p.  90).  — 
Calcea,  pons  Laignaci  1155-1162  (Ib., 
p.  94).  —  Sans  doute  aussi,  sous  une  forme  dif- 
férente y  faut-il  reconnaître  la  Villa  Ispania- 


eus,  juxta  la  Pratam  1052^1082,  du  Cart.  St- 
Serge,  p.  154.  —  VEigné  (C.  C).  —  Y  naît  un 
petit  miss,  ductus  I<aigneu,  1114-1134(2"  Cart. 
StrSerge,  p.  161),  qui  en  prend  le  nom  et  se  perd 
dans  la  Sarthe.  Une  voie  antique  y  passait  sur  on 
pont.  —  C'était  le  centre  d'une  seigneurie  impor- 
tante, dont  le  seigneur  au  xi*  s.  possédait  l'église 
de  Baracé.  La  terre  fut  ruinée  par  le  voisinage 
du  prieuré  de  Juigné-la-Prée,  qui  peu  à  peu  en 
acquit  le  principal  domaine;  «  vill.^  c^  de 
Passa\>ant.  —  Lesnier  (Cass.). 

M^aitUL  —  V.  Us  Ailiers. 

Lalllée  {Jean  de),  angevin,  docteur  en  théo- 
logie et  franciscain,  est  l'auteur  du  discours  pré- 
liminaire en  tête  du  livre  de  Pierre  Massé,  De 
Vimportance  et  tromperie  des  diables,  1579. 
Béroald  de  Verville  le  cite  par  deux  fois  comme 
un  joyeux  compère. 

Lallloii,  ham.,  c»«de  Louerre.  —  Alliaria, 
Allearia  1030  circa  (Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  — 
Lalou  1271  (Pr.  St-6eorg.-Chàtel.).  —  Lailhm 
(Cass.).  —  Lallon  (Et.-C).  —  Ane.  ch&tellenie, 
ayant  la  seigneurie  de  la  paroisse  de  St-Pierre- 
en-Vaux  et  relevant  de  la  Jnmellière  •—  En  est 
sieur  Jean  Aménard  1433,  Thomas  de  Daillon 
1480,  1518,  Joach.  de  Daillon  1523,  Jacq.  de 
Souvigné,  mari  de  Catherine  de  Villeneuve,  155S, 
Charles  de  S.,  1628.  —  Le  domaine,  réuni  en 
1747  à  la  terre  de  Trêves,  a  été  acquis  avec  celui 
de  Cunaud  en  1820  des  héritiers  Stapleton  par 
M.  Dupuis-Charlemagne. 

Lalr  {Jean-Etienne),  libraire,  Angers,  1736, 
1740,  mari  de  Louise  Hernault. 

£rci<«*  —  V.  le  Lys. 

Lalsné  {Jacques- Michel),  né  le  5  septembre 
1755  au  Louroux  Béconnais,  où  son  père  tenait 
auberge  dans  le  bourg,  soldat  d'infanterie  de  ma- 
rine le  6  novembre  1771,  sergent  le  4  janvier 
1777,  embarqué  le  24  février  1779  sur  le  Rossi- 
gnol, y  fait  fonctions  de  capitaine  d'armes  jus- 
qu'au 19  mars  1780,  et  sur  VAmphion  jusqu'en 
1784,  congédié  le  9  novembre  1787,  s'engage  le 
12  mai  1792  au  2«  bataillon  de  la  Charente-Infé- 
rieure, y  est  élu  le  lendemain  capitaine,  chef  de 
bataillon  le  17,  et  fait  toutes  les  guerres  natio- 
nales de  1792  à  l'an  IX  aux  armées  du  Rhin  et 
d'Helvétie.  Promu  chef  do  brigade  le  22  pluvidse 
an  VIII,  il  commandait  la  37«  demi-brigade  i 
Stockach  et  le  109®  de  ligne  au  passage  de  l'Inn, 
est  nommé  colonel  au  12«  d'infanterie  légère  le 
12  vendémiaire  an  XII  et  meurt  à  Nantes  le  7  germi- 
nal an  XIII.  Il  était  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur du  19  frimaire,  officier  du  25  prairial  an  XII. 

Laitière  (la),  h.  et  f.,  c°«  de  Landemont. 

Lala*  anc.  bois,  c°*  de  Gonnord,  qui  com- 
prenait encore  200  boisselées  de  taillis  en 
l'an  VIII,  quand  il  fut  vendu  nat^  —  En  partie 
défriché  dès  le  xiii«  s.,  mais  souvent  inhabité, 
terra  de  nemore  de  Laile,  qui  erat  hospicio 
et  agricola  proprio  denudata  (Chemillé,  ch. 
or.).  —  Une  ferme  aujourd'hui  en  conserve 
le  nom,  V.  Bois-de-Lala  ;  =  vill.,  c»«  de 
MauUvrier.  —  Le  fief  et  seigneurie,  tant 
domaine  que  censif,  appelé  L.  et  la  Richar- 
drie  en  la  paroisse  de  Chaubroignes  1540 


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LAL 


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LAM 


(G  105,  f.  189).  —  A  côté»  Gassini  indiqae  la 
Lahenault,  la  Latisteau,  la  LamauUon,  la 
Laférolleau,  —  Lala  est  le  nom  ancien  de  la 
première  ferme,  autour  de  laquelle  se  sont  éle- 
vées diverses  teniires  qui  ont  pris  leur  surnom 
panicnlier,  anjourd'hni  tombé,  du  nom  de  leur 
premier  maître,  et  qui  forment  un  village;  « 
canton,  c»«  du  Puy-Notre-Dame, 

lialaa*  cl.,  c<**  de  Brézé,  —  Le  moulin  de 
Laland  1364  (Ghart.  de  Brezé),  1682  (Et-G.).— 
Les  deux  moulina  à  blé  1568  (Ghart.  de  Brésé), 
les  moulins  de  Lalan  1703  (Et.-G.  St-Gyr). 
—  L'unique  moulin  qui  restait  il  y  a  40  ans  est 
détruit,  y.  Déniau. 

Iialeaii«  ham.,  c"«  de  Louresee-Rochemé' 
nier,  —  L'AIeau  (Et. -M.).  —  Ane.  emplacement 
du  prieuré  dit  de  la  Bournée,  du  nom  du  vill.  le 
plus  voisin.  La  chapelle  en  est  détruite:  il  en 
reste  des  caveaux.  Le  Couvent  proprement  dit 
forme,  à  100  met.  de  là,  l'habitation  d'une  grosse 
ferme.  —  V.  aussi  Aleau  (1*). 

Laleii«  c"*  de  Bouchemaine,  bois  appart.  au 
Ghapitre  St-Laud  d'Angers  et  contenant  en  1706 
3  arpents  1/4  et  6  cordes  ;  «  V.  VAleu. 

Laleii«  vill.,  c"*  de  la  Poêsonnière,  —  La 
Leu  1618-1650  (Et.-G.  Baptêmes).  —  La  Lun 
1618-1670  (Et.-G.  Décès).  —  St-ÇUmenUde-lO' 
Leu  (Gass.).  —  Le  nom  devrait  s'écrire  VAleud, 
Alodue,  —  Autrefois  de  la  paroisse  de  Saven- 
niéres.  —  G'était  durant  tout  le  moyen-âge  un 
petit  fief  censif,  sans  manoir,  appartenant  aux 
religieuses  du  Ronceray  d'Angers,  avec  basse 
justice,  pressoir  à  ban,  droit  de  10  deniers  sur 
chaque  charretée  de  vin  exporté.  Elles  le  cédèrent 
en  1778  à  M.  Romain  en  échange  de  sa  terre  de 
Prince  en  Ghaudefonds.  —  Une  petite  chapelle  y 
existait  dédiée  à  St  Glément  et  de  fondation  in- 
connue, qui  fut  augmentée  le  21  janvier  1496 
par  Pierre  Guinebault.  Elle  était  à  la  pré- 
sentation du  curé  de  Savennières,  qui  en  1737  la 
fit  à  ses  frais  lambrisser,  et  en  1740  la  gratifia 
d'un  tabernacle  et  d'un  ciboire,  qu'elle  n'avait 
jamais  eus  auparavant.  La  loi  du  17  avril  1791 
la  conserva  comme  oratoire,  mais  pour  être 
bientét  vendue  nat^  le  15  fructidor  an  IV,  au 
prix  de  225  livres.  L'acte  lui  attribue  46  pieds  de 
longueur,  sur  25  en  largeur  et  8  de  hauteur.  Elle 
est  aujourd'hui  comprise  dans  l'enclos  de  M.  de 
Sapinaud.  Au  souunet  du  rocher  schisteux,  sous 
lequel  se  groupent  les  habitations,  domine  une 
statue  de  Vierge,  don  récent  de  M">«  de  la  Vil- 
lebiot.  —  Au-devant,  en  Loire,  il  y  a  quelques 
vingt  ans,  existait  une  importante  pêcherie, 
qui  chaque  année  de  mars  en  mai  réunissait  six 
ou  sept  cents  pêcheurs  de  la  haute  et  de  la  basse 
Loire,  installés  en  partie  sur  la  grève  dans  des 
huttes,  et  y  manœuvrant  à  l'aise  60  à  70  seines^ 
où  s'engouSffraient  aux  bons  jours  aloses  et  sau 
mons.  La  construction  du  pont  de  la  ligne  de 
Niort,  en  bouleversant  le  sol  de  la  Loire,  a  troublé 
ces  rendez-vous,  réduits  aujourd'hui  aux  seuls 
pêcheurs  de  Laleu  ou  des  Lambardières,  —  en 
même  temps  que  la  suppression  de  la  gare  de  la 
Possonnière  et  l'installation,  sous  le  village  même 
de  Laleu,  d'une  des  plus  importantes  gares  du 


réseau,  pour  la  bifurcation  des  lignes  de  Nantes 
et  de  Niort,  ont  transformé  tout  le  pays. 

^allemand  (••...),  a  publié  un  Petit  sys- 
tème  céleete  et  terrestre  ou  Précie  des  phé- 
nomènes que  présentent  le  ciel  et  la  terre 
pour  Vinstmction  de  la  jeunesse  (Angers, 
Marne,  1822,  in-32  de  64  p.). 

LaUlon,  ham.,  c««  de  Cuon  (3  m.)  et  en 
partie,  de  Brion  (7  m).  —  Allion  (Et.-G.  Ghap. 
St-L.).  —  En  est  sieur  en  1660  Gabriel  Gri- 
maudet,  écuyer. 

Aaitusre.  —  V.  Dessus-Lamare. 

Lamarre  ( ),  peintre  à  Saumur,  fait  en 

octobre  1776  «  l'autel  doré  »  de  Noyant-sous- 
Doué. 

EnmauMéo»  (la).  —  V.  Lala. 

Lambardlère  (1a)>  f-.  c"*  de  St-Martin- 
dU'F.t  dans  l'anc.  paroisse  du  Petit-Paris.  ^ 
Lamhédière  (Gass.).  ^  La  Lamberdière 
(El.  M.).  —  Vendue  nat^  sur  la  veuve  de  Horant 
le  4  thermidor  an  IV,  et  de  nouveau  le  7  mes- 
sidor an  VI. 

Lamliardâères  (les),  vill.,  c"«  de  Roche- 
fort  (43  mais.),  et  par  extension  de  Denée 
(11  mais.).  —  Les  fiefs,  terres  et  seigneuries 
de  Lislambardibres  1533  (Ronc.  Présent,  t.  m, 
f  49).  ^  Les  hautes  et  basses  iles  Lombar* 
dières  (Pasc.  Robin,  p.  142).  —  L*isle  Lambar- 
dière  1585,  Embardière  1616  (Et. -G.  Denée).  — 
L'isle  Embardière  1626.  —  Les  isles  Lam- 
bardières 1659, 1720  (Et.-G.  Béhuard).  —  Les 
nies  Ambardières  1705  (Et.-G.  Rochefort)  et 
1698  (G  613).  —  L'/Z/ambardière  1732  (Denée. 
Et.-G.).  —  Ane.  Ile  de  Loire,  formant  auj.  la  tête 
de  la  grande  tle,  qu'enveloppe  vers  S.  le  Louet 
jusqu'à  Ghalonnes. 

Lamberdries  (les),  f.,  c**  de  St-Lézin,  — 
Les  Lambardières  (Gass.  et  Et.-M.). 

Lambergére  (la),  ham.,  c»*  de  Louvaines. 
—  Il  y  existait  en  1702  une  fabrique  de  chapeaux. 

Lambert  (Guillaume:),  libraire,  Angers, 
1537, 1542,  paroisse  Ste-Groix. 

Lambert  {Marie  de),  abbesse  du  Perray-aux- 
Nonains  dès  le  21  mai  1680,  se  trouvait  dès  avant 
1686  en  lutte  ouverte  avec  ses  religieuses,  qui  se 
plaignaient  d'être  traitées  avec  mépris,  nourries 
de  pain  de  seigle  et  d'orge,  tandis  que  l'abbesse 
vivait  à  part  et  les  endettait,  menant  un  train  sécu- 
lier, avec  robe  à  queue  et  dans  la  maison  même, 
au  chœur,  une  canne  à  la  main,  manquant  la 
messe  pendant  plus  d'un  mois,  et  mettant  pour 
tromper  les  yeux  sa  servante  déguisée  à  la  vitre 
de  son  oratoire.  Elle-même  reconnaît  ces  procé- 
dés, et  comptant  sur  l'appui  de  l'évêque,  de  l'ab- 
besse du  Ronceray  et  des  Oratoriens,  résistait 
aux  injonctions  du  visiteur,  l'abbé  de  Ghaloché. 
Elle  fut  révoquée  pourtant  de  la  commission  de  su- 
périeure par  sentence  du  26  avril  1688,  confirmée 
en  ^>pelle  20  juillet  1691,  et  remplacée  par  la 
sœur  du  Plessis  de  Juigné.  —  Elle  fut  inhumée 
dans  l'église  du  Perray  le  29  octobre  1701,  Agée 
de  68  ans.  —  L'acte  de  décès  lui  maintient  le 
titre  d'abbesse.  —  Sa  signature  figure  sur  un  acte 
de  1685  (G  1006,  f.  96). 

Arch.  de  IL-et-L.  U  to  Perray. 


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LAH 


—  440  — 


LAM 


Lambert  (Samuel),  mattre  brodeur,  à  Sau- 
mar,  1619,  fournit  cette  année  les  portraits  et 
images  de  St  Pierre  et  St  Paul  à  Téglise  de  St 
Pierre  de  Sanmar.  -^  On  le  retrouve  en  1632  à 
Fontevraad. 

Lamblnale  (la),  I.,  c^  de  Chazé- Henri. 

Lamboiilaye   ( ),    reçu    médecin   des 

pauvres  de  THôtel-Dieu  de  Beaufort  en  1599. 

Lambray,  c"  de  Doué.  —  La  terre,  fief 
et  seigneurie  de  L.  sise  à  Ut  Chapelle-a.- 
Doué  et  èa  environs  1593  (G  462).  —  La 
maison  était  dans  le  bourg  même  de  la  Chapelle. 
<—  En  est  sieur  n.  h.  Jean  de  la  Haie,  écuyer, 
mari  de  Marguerite  Goût,  1497;  —  Périnelle 
Ploquin,  veuve  Mareau,  1593,  de  qui  acquiert  le 
17  août  Florent  Gasnault;  —  André  Demeré, 
marchand  droguiste  à  Thouarcé,  qui  vend  le 
21  août  1736  à  Jacq.  Nivelleau.  —  V.  L'Omhraie. 

I^ambroise,  chat.,  c««  de  St-Sulpice-sur- 
Loire.  —  Ane.  flef  et  seigneurie  avec  château 
fort,  dont  Je  n'ai  pas  trouvé  mention  avant  la  fin 
du  XVI*  s.  On  en  attribue  la  construction  à  Simon 
de  Maillé,  V.  ce  nom,  archevêque  de  Tours, 
qui  aurait  donné  à  cette  demeure  transformée  le 
■om  chéri  de  sa  mère,  Ambroise.  C'est  de  cette 
résidence  qu'il  date  la  promulgation  des  décrets 
du  concile  provincial  de  1583.  Il  y  mourut 
le  11  janvier  1597.  A  celte  époque  et  depuis 
trois  ou  quatre  ans,  la  place  était  occupée  par 
une  garnison  de  guerre,  détachée  de  la  gar- 
nison d'Angers,  sous  le  commandement,  dès 
1593,  de  Christophe  Cador,  avocat  au  Parle-, 
ment.  —  En  est  sieur  en  1600  Jacq.  de  Vignes, 
sieur  de  la  Bastide,  capitaine  et  gouverneur  des 
Ponts-de-Cé,  comme  mari  d' Ambroise  Dufresne, 
de  laquelle  Claude  de  la  Cressonnière  hérite 
avant  1610,  —  Jean  de  Loubes,  mari  de  Barbe 
Dubellay,  1618,  mort  le  17  février  1668,  âgé  de 
90  ans.  »  La  terre,  saisie  judiciairement  sur 
Jean  de  Loubes,  son  petitrfils,  fut  adjugée  le 
3  août  1702  à  Jean  Ghérouvrier  des  Grassières, 
inspecteur  général  de  la  marine  en  Bretagne, 
mari  de  Jeanne  Révol.  qui  y  meurt  le  19  avril 
1717,  âgé  de  46  ans.  Leur  gendre  Galliot  Mandat, 
maître  des  requêtes,  y  résidait  en  1738,  avec  sa 
femme  Marie-Anne-Ch.  des  Grassières.  Messire 
Galiiot*Louis  Aubert,  marquis  de  Toumy,  comte 
de  Grancey,  qui  avait  hérité  la  terre  de  Bemard- 
Augustin-Aubert  de  Tourny,  vicaire-général  du 
diocèse  de  Blois,  la  vendit  le  3  novembre  1770  à 
Jeanne  Ribault  de  l'isle,  femme  de  Raoul-René 
Petit,  seigneur  de  Blaison,  dont  la  fille  y  épousa 
dans  la  chapelle,  le  13  septembre  1773,  Jacques- 
Dominique  de  Buzelet,  lieutenant-colonel  de  dra- 
gons. —  Un  nouveau  contrat  du  28  germinal 
an  XI  a  fait  passer  la  propriété  de  leurs  héritiers 
à  M.  de  Cumont,  qui  revendit  à  M.  de  St-Ouen, 
le  12  juillet  1816,  et  celui-ci  le  12  juillet  1849, 
au  propriétaire  actuel,  M.  Viel-Lamare,  maire  de 
St-Sulpice. 

Le  château,  reconstruit  en  partie  au  commen- 
cement du  xviii«  s.,  s'élève  auprès  du  bourg  et 
domine  le  coteau  de  la  Loire  avec  une  vue  splen- 
dide  sur  la  vallée.  Bâti  en  équerre,  il  conserve 
encore  deux  de  ses  quatre  tours,  avec  une  spa- 


cieuse terrasse  sur  la  face  N.  (40  met  ),  déCsn- 
due  par  une  douve  profonde  de  8  mètres  et  large 
d'autant,  et  autrefois  par  deux  autres  tours,  —  dont 
une,  dite  du  Concile,  où  la  tradition  plaçait  la 
tenue  d'un  concile  provincial,  renfermait  un  char- 
mant cabinet  doré,  mais  délabré  au  point  qu'il  a 
dû  être  abattu  ;  —  l'autre  sert  de  réduit  pour  les 
jardiniers.  La  porte  du  château  est  divisée  en 
panneaux  de  chêne  sculptés  style  Louis  XIII«  avec 
mascarons,  clous  à  facettes,  palmettes,  coquilles 
et  rosaces.  Aux  murs  du  salon  s'appliquent  d'an- 
tiques tapisseries  de  Flandres,  représentant  trois 
scènes  de  JLa  Jérusalem  délivrée,  de  couleurs 
aussi  vives  encore  qu'au  sortir  de  main  d'ouvrier. 
Sur  la  cheminée  un  portrait  de  Richelieu  rappelle, 
dit-on,  une  visite  du  puissant  cardinal. 

Les  dépendances  comprennent  une  jolie  cha^ 
pelle  du  xvi«  s. ,  restaurée  au  xviii*,  avec  autel  à  co- 
lonnes de  marbre  noir  et  gloire  sculptée.  Le  tableau 
central,  encadré  de  marbre  noir,  est  une  Annon- 
dation  signée  P.  Besnard  ±710  ;  i  la  voûte 
un  écusson  mutilé  ;  •—  une  vaste  grange,  dont  la 
porte  montre  les  lettres  entrelacées  S.  D.  M.,  mo- 
nogramme de  Simon  de  Maillé,  au-dessus  d'une 
inscription  effacée,  et  la  date  1577  ;  un  cadran 
solaire  y  a  été  recueilli,  indiquant  toutes  les  fêtes 
mobiles  :  Le  père  Vion,  jacobin,  m* a  fait, 
1652,  dit  une  inscription  ;  —  le  pressoir  avec  une 
plaque  en  ardoise  et  les  deux  vers  : 

Kie  pedibus  teritw  tua  pensilis  uoa,  Lyœ, 
EtfluU  hine,  ubni  mole  premente,  memm, 

—  les  caves,  et  une  autre  inscription  sur  ardoise  : 

Eie  cannas,  Semeles  naH  tormmta  furentis 
[nUtê  nedarei  plena  liquoris,  habei. 

Non  pulviâ  muro  vim  iormentarius  infèrt, 
Immodieui  quantam  sensibui  tête  liquor, 

—  au-dessus,  un  jeu  de  paume,  éclairé  an  N. 
par  des  baies,  garnies  de  treillis  en  bois  de 
chêne,  et  dont  la  voûte,  en  carène  de  navire,  s'est 
abattue  en  1868  »  —  sur  la  porte  : 

AD  ATEÎXTâS  RBnCULARXOS 
Ladite,  net  htdi  metat  eaoeedite;  venu, 

Omnia  si  vobis  ludicra,  ludus  erit, 
Impurœ  proeul  hine  voces  etjurgia  rixœ. 

Si  dubie  quid  adest,  arbiter  expediet. 
Retibus  utrinque  ohtentis  propellite  sphœram. 

Cm  manet  aut  noxam  dat  vel  arnica  notam, 
Hospes  at  interea,  spharœ  qwmdam  intimus,  escas, 

Poeula,  erateras  eeee  pararejubet. 
S.  D.  M,  -  A,  T, 

témoignage  des  goûts  littéraires  et  dernière  œuvre 
à  recueillir  du  premier  mattre  de  cette  élégante 
demeure. 

Arch.  daM.-eUL.  E  551  et  6  Gotm,  557.— Arch.  CMun. 
Et.-G.  ~  Coutume  d'Anjou,  1725,  t.  î,  col.  573. 

Lamotte  ( ),  cordeUer,  bachelier  de  Sor- 

bonne,  prononce  le  20  novembre  1715,  dans  i'é- 
gUse  St-Pierre  de  Saumur,  V Oraison  funèbre 
de  Louis  XIV,  qui  est  imprimée  (Saumur, 
Gabriel  Emou,  1715,  in-4<>  de  58  p.). 

Lamotte  {Pierre),  architecte,  Angers,  1679, 
1698.  S.  de  la  Mothe. 

Lampe  (la),  vign.,  c^^  de  Brain-s.-VA.  ;  « 
vign.,  cn«  de  Ste-Gemmes-s.-L.  —  Le  doux 
d'EspyventiZ91  (Chap.  St-Laud). — JCe  dos  des 
Espivents,  autrement  la  Lampe  1755  (Ib.). 


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LAN 


—  441  ~ 


LAN 


Lampes  (les),  vig.,  c««  de  St-Jean-des-M. 
^  La  Lampe  alias  VEsquerpe  autrefois  en 
vignes  1634  (G  198). 

Lamy*  famille  de  maîtres  fondeurs,  Angers, 
a  (Gabriel)  t  restaure  en  1584  la  croix  dorée 
des  grands  ponts.  —  Il  s'intitulait  en  1588  «  ca- 
«  nonnier,  fondeur  et  poudrier  »  et  fournissait  le 
château  de  poudre,  fourneaux  pour  la  fonte  et 
mortiers  à  poudre.  Il  demeurait  sous  la  porte  St- 
Aubin.  —  (François),  1599,  f  le  U  janvier 
1624.  —  (André),  1604.  «  (Louis  /•').  mari 
de  Perrine  Vandellant,  1630,  1650,  f  vers  1670. 
»  (Joseph),  fils  du  précédent,  né  le  4  août  1630, 
marié  le  27  avril  1661  à  Marguerite  Quénion, 
t  le  14  octobre  1655.  —  Il  demeurait  rue  Ghâ- 
teaugontier.  «"  (Louis  II),  fils  de  Louis  I^',  né 
le  11  août  1632,  marié  le  5  février  1671  à  Renée 
Quénion,  et  en  secondes  noces  le  12  août  1680  à 
Marie  Chaillou. 

Lamy  (....),  nom  du  graveur,  inscrit  sur  la 
plaque  de  fondation  de  la  chapelle  St-Jean  du 
Bourg-d'Iré,  1623. 

Lamy  (Antoine),  signe  un  dessin  à  la  plume, 
très-finement  tracé,  représentant  un  trophée  et 
divers  attributs,  xviii*  s.,  conservé  au  chat,  du 
Rosseau  en  Brain. 

liamy  (Isaac),  marchand  libraire,  Angers, 
t  le  22  décembre  1613. 

liamy  (Jacques),  maître  fondeur  à  laBilange, 
à  Saumur,  fond  la  cloche  du  Puy-Notre-Dame 
en  1596. 

JLatMrfMfM*  -^  y.  Lenay. 

JLattOfte  ^mm.  —  y.  Vilnihres. 

Lan^e  (la),  f.,  c»»  de  Vergonnes  ;  —  (la 
Haute-),  f.,  c"«  de  Vergonnes. 

lianeeUe  (Claude),  maître  sculpteur,  gendre 
du  peintre  Coquet,  1575,  Angers,  «  fort  expert 
«  en  son  art,  homme  de  bonne  vie  et  bon  catho- 
«  licque,  9  au  dire  de  son  beau-père.  —  La  ville  lui 
commande  deux  Termes  et  un  groupe  d'enfants  pour 
placer  à  la  porte  St-Nicolas  (3  février  1578).  Il  se 
remaria  le  4  juin  1601  à  Michelle  Solibelle.  Sa 
signature  d'aspect  très-original  et  artistique,  figure 
à  un  acte  du  21  octobre  1601,  et  comprend 
ses  initiales  séparées  par  4  croix  encadrant  un 
petit  maillet;  au-dessus  une  tête  d'ange  ailée 
(GG  314).  On  la  retrouve,  un  peu  différente,  sur 
un  registre  de  Daumeray,  le  l«r  décembre  1596, 
où  il  est  qualifié  de  peintre.  —  (Pierre),  fils 
sans  doute  du  précédent,  maître  brodeur,  1612, 
1623. 

Laneelot  (Philippe),  «  huguenot  fameux  en 
flc  Anjou,  »  au  dire  de  Roger  (p.  309),  fut  le  pre- 
mier principal  du  Collège  Neuf  à  Angers,  1545  — 
et  n'est  pas  autrement  connu. 

JLaMeUii»  mïiiMs  Ligm^tÊU  ^  y.  Allençon. 

Eauçoh,  chat.,  c"«  de  Brézé.  —  BoscttZus 
Landoni  1060-1081  (Gart.  St-Aubin,  f.  72).  — 
Bosculus  de  Lanthono  1087  (Ib  ,  f.  73).  — 
Lanchum  1180  circa  (Répert.  arch.,  1863, 
p.  33).  —  Lanczon,  xv«  s.  (Ib.).  —  Allençon 
(Et.-M.).  —  Le  bois,  qui  existe  encore  et  couvre 
toute  la  rive  gauche  de  la  Dive,  dans  son  parcours 
sur  la  c»«  de  Brezé,  depuis  le  château  de  Meigné, 
jusqu'au  ch&teau  de  Lançon,  assis  sur  la  lisière 


au  N.,  appartenait  à  l'abbaye  St-Aubin;  mais  la 
terre  voisine  dépendait  de  l'abbaye  du  Louroux, 
qui  y  possédait  un  beau  domaine  avec  chapelle, 
reconstruite  en  1447  et  bénite  le  16  mars  1448. 
Les  religieux  vendirent  terre  et  seigneurie  le 
8  juin  1561  au  seigneur  de  Brézé  qui  y  entrete- 
nait un  haras.  Le  22  novembre  1710  elle  fut  ar- 
rentée  à  Pierre  Calou  ;  —  René  Baillergeau  en 
était  propriétaire  en  1759;  -^  en  1800-1813,  la 
famille  Thibault,  qui  la  vendit  à  M.  Delaistre.  La 
maison,  simple  rectangle  avec  fronton  central,  a 
été  reconstruite  en  1822  —  et  de  nouveau  aug- 
mentée en  1847,  par  M.  Armand-Stanislas  De- 
laistre, qui  y  est  mort  subitement  en  janvier  1855. 
—  La  chapelle  du  xv«  s.  sert  de  cellier,  rec- 
tangle d'environ  10  met.  sur  6  met.  50,  le  tym- 
pan de  la  porte  avec  écusson  chargé  de  trois 
fleurs  de  lys.  A  l'intérieur  quelques  peintures 
murales  indiquent  l'emplacement  de  l'autel;  près 
la  porte,  restes  d'une  sta^e  en  pierre. 
B^>€rt.  arch.,  1863,  art.  dfl  M.  Ralmbauli. 
Lian^n,  ham.,  c»*  de  Fontevraud, 
Eianeraoy  chat.,  c»«  de  Chantocé ,  à 
1,500  met.  N.-O.  du  bourg.  —  Ane.  domaine 
noble  possédé  jusqu'au  xvi«  s.  par  une  famille 
du  nom  dont  la  branche  principale  s'était  im- 
plantée à  la  Sauldraie,  en  la  paroisse  d'Attillé, 
Guillemine  de  la  Ghesnaie,  veuve  de  Jean  de 
Lancrau,  rend  aveu  à  Chantocé  en  1469  pour 
c  ses  plesses,  vignes,  faux  et  mnrgiers  à  con- 
c  gnils,  la  roche,  les  deux  estangs,  »  avec  un 
moulin  sur  une  des  chaussées.  C'est  en  1511  seu- 
lement qu'il  est  fait  mention  pour  la  première 
fois  du  manoir,  construit  sans  doute  vers  1480- 
1500,  avec  douves,  fossés  et  fortes  murailles. 
Guill.  Lesrat  l'acquit  de  Franc,  de  Lancrau, 
vers  1535,  quoiqu'il  paraisse  être  revenu  au 
XVII*  s.  à  la  famille  primitive.  En  est  sieur  en 
1631  Girard  de  Lancrau,  ^  en  1648,  Charles 
Legay,  qui  le  vendit  le  27  mai  à  Maurice  Avril, 
et  son  fils  Jacques  Avril,  conseiller  au  Parlement 
de  Bretagne,  le  25  octobre  1688  à  Guill.  Pis- 
sonnet,  sieur  de  Bellefonds.  C'est  alors  une 
c  seigneurie  et  terre  noble,  »  avec  maison  sei- 
gneuriale, précédée  d'une  cour  dans  laquelle  s'é- 
levait une  chapelle  dédiée  à  St  Nicolas,  et  dont 
dépendaient  une  fuie,  de  grands  jardins,  des  mou- 
lins à  eau  et  à  vent,  une  boire,  des  futaies,  des 
taillis.  Le  seigneur  avait  droit  de  litre  peinte  sur 
les  murs  de  la  nef  de  l'église  paroissiale,  qu'il 
céda  vers  le  milieu  du  xviii*  s.  à  son  suzerain 
de  Chantocé.  Il  lui  devait  fournir  un  homme 
armé  en  temps  de  guerre.  —  Le  principal  corps 
de  logis  fut  reconstruit  à  neuf  vers  1740,  avec 
vivier,  forge,  serre  et  orangerie  dans  la  cour 
basse.  —  Pissonnet  de  Bellefonds  de  Lancrau 
meurt  le  24  frimaire  an  II  dans  les  prisons  de 
Doué,  assisté  jusqu'au  bout  par  son  domestique,  . 
qui  s'était  refusé  à  l'abandonner.  M"»«  de  Lan- 
crau, restée  au  logis,  était  détenue  au  Calvaire, 
où  les  habitants  de  la  commune  la  réclament  le 
27  pluviôse  an  II,  en  faisant  de  sa  charité  le  plus 
touchant  éloge.  —  Le  domaine  fut  vendu  nat'  le 
15  frimaire  an  y,  mais  est  revenu  depuis  à  la  fa- 
mille et  par  alliance  a  passé  aux  d'Aindigné. 


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LAN 


—  442  — 


LAN 


LliabitatioD,  campée  sur  la  cronpe  d'une  hante 
colline,  présente,  entre  deux  ailes,  une  large 
façade,  à  deux  étages  et  balcon  central  sur  co- 
lonnes d'ordre  dorique,  que  précède  une  haute 
terrasse  avec  élégante  balustrade  en  pierre 
tendre,  abordée  par  un  double  perron.  A  l'opposé, 
une  tourelle  hexagonale  engagée ,  récemment 
construite  dans  le  goût  de  la  Renaissance,  contient 
un  magnifique  escalier  de  pierre  ;  au  bas,  s'ouvre 
la  vallée,  traversée  par  un  cours  d'eau,  affluent  de 
Loire,  qui  alimente  un  étang  de  plusieurs  bec- 
tares  et  des  prairies  de  création  nouvelle.  —  A 
quelques  pas  du  château,  s'élève  la  chapelle, 
charmant  édifice  du  xvi«  s.,  voûté  en  croix 
d'ogives  retombant  sur  de  gracieuses  colonnettes, 
et  éclairé  par  une  large  fenêtre  à  compartiments 
flamboyants,  que  décore  un  vitrail,  pour  la  plus 
grande  partie  moderne,  aux  armes  des  d'Andigné 
et  des  Dubois  de  Maquillé  ;  sur  la  droite  une  pe- 
tite tourelle  ronde  à  svelte  clocheton,  servant  de 
sacristie.  —  Dans  cet  enfeu  de  famille,  sont  dé- 
posées les  tombes  de  M.  de  la  Vingtrie  et  de 
M»"*  d'Andigné,  née  Dubois  de  Maquillé. 

Laudale  (la),  ham.,  c»«  de  Ckaxé-s.^ArgoB, 
avec  chapelle  dédiée  à  St  Yves  ;  —  ham.  c»*  de 
Vem, 

I^andals  (Pierre),  m«  architecte,  Angers,  1737. 

liandalserle  (la),  f.,  c»«  de  Joué-Etiau.  — 
Ane.  domaine  des  seigneurs  d'Argonne  qui  l'é- 
changèrent aux  seigneurs  du  Plessis-Beaudoin 
contre  des  terres  dites  de  la  Sottière  (Ë  1429)  ;  — 
appart.  en  1665  au  curé  Robert  Gurie;  —  en 
1710  à  René  Louet  de  Longchamps,  qui  la  vendit 
à  Jean  Bory,  maréchal. 

Landard  (Guillaume),  maître  architecte,  à 
Louerre,  1739,  f  en  1745.  =■  (Guillaume),  fils 
du  piécédent  et  aussi  maître  architecte-macon, 
né  à  Louerre  le  27  août  1739,  fait  en  décembre 
1776  la  chaire  de  l'église  de  Noyant-sous-Doué  et 
en  1777  restaure  le  chœur  et  le  clocher  de 
Saulgé-l'Hôpital. 

Lande  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»*  de  St- 
Michel-et-Ch.,  coule  du  S.  an  N.  et  s'y  jette 
dans  la  Nymphe,  formant  en  partie  limite  du 
dép.  de  la  Loire-Infér.  ;  —  1,S00  met.  de  cours. 

Lande  (la),  ham.,  c"«  d'Angrie;  —  f.,  c»«  de 
Beaucouzé,  —  Domaine  de  la  fondation  de 
l'abb.  St-Nicolas  d'Angers,  vendu  nat'  le  25  oc- 
tobre 1791.  ^  La  maison  en  avait  été  recons- 
truite en  partie  en  1743.  ~  Les  fermiers,  qui  y 
tenaient  la  terre  vers  1780,  perdant  tous  leurs 
bestiaux,  sans  en  pouvoir  connaître  la  cause, 
s'attaquèrent  à  la  fermière  de  Ghanteloup,  qui 
passait  pour  sorcière,  la  traînèrent  à  leur  étable 
pour  lui  arracher  son  secret,  et  n'obtenant  rien, 
lièrent  la  pauvre  femme,  le  dos  à  une  charrette, 
les  pieds  à  un  soc  de  charrue,  plongés  dans  un 
feu  de  genêts  secs,  puis,  dès  qu'elle  parut  morte, 
la  jetèrent  dans  la  mare  voisine.  Elle  s'en  retira 
pourtant  et  fut  rapportée  mourir  à  sa  de- 
meure. Les  coupables  s'enfuirent  du  pays;  »  f., 
c"«  de  Beaulieu;  —  cl.,  c»«  de  Bouzillé;  — 
f.,  c"*  de  Brain-sur-Long.  —  En  est  sieur  h.  h. 
Jacq.  Levoyer,  f  en  1624;  —  f.,  c"«  de  la  Cha- 
pelle-sur-Oudon;  —  f.,  c»»  de  Çhazé-Henri. 


—  Il  y  existait  une  ardoisière  an  xti*  s.  —  Eo 
est  sieur  n.  h.  Jean  Hallouin,  écuyer,  mari 
d'Yolande  Ribault,  maréehal-des-logis  des  gardes 
de  M.  de  Gomminges,  1652  ;  —  f .,  c^  de  CAe- 
mille.  —  La  terre,  fief  et  seigneurie  delaL. 
1540  (G  106,  f.  294).  —  Avec  maison  ancienne, 
cour,  jardins  et  enclos,  joignant  l'enceinte  de  la 
ville  de  Ghemillé.  —  En  est  sieur  en  1528  Pierre 
Quentin,  qualifié  de  messire  ;  —  en  1540  Yinoent 
Quentin,  simple  marchand  ;  —  cl.,  c<^«  de  Che- 
viré-le-R.  ;  —  c»«  de  Cholet.  —  Le  fief  de  la 
Lande  aliaa  Mêlay,  s'étendant  dans  les  pa- 
roisses Notre-Dame  et  St-Pierre  de  Gholet,  relevait 
de  Montbault-Papin  et  appartenait  en  1551  à  René 
de  Yilleneuve,  en  1766  à  Jousbert  de  Boisgrol- 
leau;  -■  f.,  c»»  de  Comhrée.  —En  est  sieur 
h.  h.  Jean  Gabory  1626  ;  —  cl.,  c^  de  Fctye^ 
vendue  nat^  sur  Petit  de  la  Pichonnière  le  7  ven- 
tôse an  YI;  i-  f.,  c"«  de  Gonnord,  —  Terra 
seu  gaigneria  vulgariter  nuncupata  les 
Landes  in  parochia  de  Gonnorto  1384 
(E  1048,  f.  17).  —  Ancienne  dépendance  de 
la  Frapinière  qui  la  relevait  de  la  Touche- 
Baranger.  —  Des  bois  de  haute  futaie  y  atte- 
naient  qui  furent  abattus  en  1650  ;  —  f.,  c°*  de 
la  Jaille-Yvon.  —  Ane.  domaine  relevant  du 
Houssay  et  appart.  en  1540  à  n.  h.  Jacq.  Ricor- 
deau  (G  105,  f.  286)  ;  -  f.,  c»«  de  Joué-Etiau. 

—  La  Lande-aux-Chevaliera  xv»  à.  (St-Mau- 
rice),  bordée  j)ar  le  chemin  de  Joué  à  Ghemillé  ; 

—  f.,  c"«  de  Juigné'Béné,  —  En  est  sieur  mes- 
sire François  de  Yarice  1689, 1713;  —  f.,  c>»  de 
la  Jumellière;  —  f.,  c»»  de  Juvardeil;  a-  f., 
c»«  de  Louvaines;  —  ham.,  c»«  du  Ménil,  do- 
maine au  xvii«  s.  de  la  chapelle  Notre-Dame 
desservie  en  l'église  paroissiale  ;  —  c»«  de  Mon- 
treuiUBellay.  Y.  lea  Parchera;  —  hara., 
c»«  de  Nueil.  —  Vinee  de  la  Landa  1060- 
1070  (Liv.  N.,  St-Florent,  ch.  168).  —  Dépend 
au  spirituel  depuis  1828  de  la  paroisse  de  Tré- 
mont  ;  «  chat.,  c"«  de  Ny oiseau.  —  La  Lande 
Chevreux  (Gass.).  —  La  terre  et  seigneurie 
de  la  L.  1540  (G  106,  f.  71).  —  Ane.  fief  dans 
la  paroisse  de  St-Aubin-du-Pavoil,  avec  «  maison 
«  seigneuriale,  »  jardins,  vergers,  relevant  du  fief 
d'Entre-les-Eaux  et  appart.  à  la  famille  Gheverne 
qui  lui  donne  son  nom.  —  Y  résident  Pierre  de 
Gh.  1540.  1564,  Jacq.  de  Gh.  1612;  —  n.  h.  Ger- 
vais  Gosnard  en  1618  avec  sa  femme  Madeleine 
de  Gheverne,  morte  en  1628;  —  Roland  Gosnard  en 
1644,  n.  h.  Philippe  de  Gheverne  en  1685,  mari 
de  Jeanne  Adron,  qui  y  meurt  le  11  janvier.  Y 
meurent,  le  24  novembre  1707,  Jacq.  d'Armaillé, 
âgé  de  78  ans,  —  le  1«'  août  1731,  Gh.-Fr.  de 
Beauregard,  écuyer,  mari  de  Marie  Sourdrille  de 
Ghambresais.  Le  manoir  principal  s'appelait,  au 
XVIII»  s.,  la  Court'de-la-Lande.  Il  y  existait 
une  chapelle,  où  le  19  juin  1708  est  célébré  le 
mariage  de  Prosper  GoUasseau,  âgé  de  60  ans 
passés,  avec  Louise-Madeleine  de  la  Grandière, 
âgée  de  27  ans;  —  c"»  des  Ponts-de-Cé.  — 
Tinec  de  Landa  1080  circa  (Gartul.  de  Yen- 
dôme,  f.  249).  —  Apud  Landam  1204.  — 
Vtnee  apud  locum  qui  didtur  la  Lande  in. 
parochia  St-Albini  de  Ponte  Seii  1828  (Si- 


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Aubin,  Off.  cl.»  f.  193);  —  vilL,  c^  de  la 
Pouèze,  —  En  est  sienr  sire  Jac.  Levoyer  1613, 
1648;  —  f.,  c»*  de  St-Florent-le-V.  —  Ane. 
domaine  da  ceUérier  de  Tabbaye  ;  a.  cl.,  c°«  et 
dans  le  bonrg  de  St-Georgee-e.-JLoire,  1719, 
dépendait  de  la  cellérerie  de  St<Nicolas  d'An- 
gers. —  Un  plan  du  peintre  Legendre  1677 
donne  une  vue  des  constructions  ;  «-  f.,  c^*  de 
St-Georgea-dU'B.  —  Ane.  fief  et  métairie  rele- 
vant de  Fontaine-Gaérin  et  appart.  en  1540  à 
Jean  Galliczon,  avocat  (G  105,  f.  175),  à  n.  h. 
Charles  G.  1570  ou  de  G.  1578;  «  f.,  c"  de  St- 
Jean-de-L.;  —  vilL,  c»«  de  St-PhUbert- 
dU'P,  ;  —  ff.,  c»»  de  St-Pierre-Maulimart  ; 

—  ham  ,  c"«  de  St-Quentin-en-M.  —  La 
Lande  Bizard  (Gass.);  —  m»",  c"«  de  St- 
Silvin;  —  f.,  c"  de  Savennièrea;  -■  f.,  c»« 
de  Seiches  (Gass.).  —  Terra  Lande  1104-1120 
(Car t.  du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  8).  —  Ane.  domaine 
du  Ronceray;  -■  f.,  c"*  de  Soucelles,  — 
En  est  sieur  n.  h.  Ant.  de  Guyard  1686,  mari 
d'Elisabeth  de  la  Barre;  —  n.  h.  Ant.  de 
Guyard,  qui  épouse  le  12  novembre  1696,  à 
Dnrtal,  Catherine  Berruyer;  —  cl.,  c"»  de  Tri- 
mentinee;  —  c»«  de  Trèves-Cunaud,  — 
Apud  Landam  1261  (Tit.  Dup.  Charlemagne). 

—  n  y  existait  au  xvi*  s.  une  chapelle  de  St-Marc, 
où  la  messe  était  dite  une  ou  deux  fois  la  semaine 
et  que  fréquentaient  des  pèlerinages.  Elle  était  à 
rabieindon  dès  les  premières  années  du  xvii*  s., 
la  voûte  écroulée,  les  murs  en  ruines  ;  —  vill.,  c<>« 
des  Verchers;  —  f.,  c"  du  VieiUBaugé\  —  f., 
c»«  d'Yxemay.  —  Ane.  dépendance  de  la  Séverie. 

Lande  (la  Basse-),  f.,  c"«  de  Chanzeaux; 
wm  cl.,  c"«  de  St-Georgea-sur-Loire. 
Lande  (la  Grande-;,  f.,  c"*  d'Angers  E.  ; 

—  f.,  c»*  de  Cantenay-E.  ;  —  ham.,  c»«  de  la 
Chapelle-St'Flor,  —  La  Granlande  (Gass.)  ; 

—  ham.,  c"»  de  Coron;  —  m»"  b.  et  f.,  c»«  de 
Juvardeil;  —  f.,  c»«  de  St-Georgea-sur^L.  — 
Domaine  de  Fabbaye  de  St-Georges,  vendu  nat* 
le  3  mars  1791  ;  =  ham.,  c»«  de  St-Laurent-^- 
la-Pl.  ;  —  cn«  de  St-Rémy-en-M,  ;  —  m»»  b., 
cB«  de  Trélazé.  —  Appart.  en  1676  à  dame 
Jacquine  Avril,  en  1717  au  docteur  Berthelot  du 
Pasty.  —  L'édifice  actuel  est  du  xvii«  s.  —  On 
y  voyait  jusqu'en  ces  dernières  années  une  ins- 
cription en  vers  français,  qui  provenait  bien 
certainement  de  la  Petite -Lande  : 

L'an  gt^on  meetoii  Mil  V^  XIII  en  eompU,,, 
Lortqu'on  menait  pUuieun  gens  en  gaUée, 
Sans  [en]  avoir  ne  pitié  ny  merey 
Le  bon  eigneur  de  céans  ceste  aim/«, 
Dist  Baoul  Querre,  de  ses  mains  m'a  mis  ey. 

Elle  était  passée  vers  1860  dans  le  cabinet  de 
M.  Saudenr,  avoué  à  Baugé,  et  a  été  publiée  in- 
tégralement dans  le  R^ert.  archéologique, 
1861,  p.  90,  et  1868,  p.  196. 

Lande  (la  Haute-),  f.,  c"«  de  Chanzeaux, 
vendue  nat^  sur  Béritaultde  la  Gontrie,  le  7  mes- 
sidor an  VI;  —  f.,  c»«  de  Coron  ;  —  cl.,  c»«  de 
Mêlay  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Georges-aur-L,  ; 

—  f.,  c»«  de  la  Salle'de-Vihiera, 

Lande  (la  Petite-),  c»*  d'Angers  E.  —  Deux 
closeries  y  portent  ce  nom ,    dont  une   près 


du  Mail  et  presque  en  ville,  appartenant  en 
1517  à  Pierre  Turpin,  doyen  de  Montaigu,  qui 
en  fit  don  &  son  chapelain  Jean  Thoreau;  » 
cl.,  c»»  de  Brain-aur-VAuthion,  dont  les 
jardins  spacieux  sont  transformés  en  pépi- 
nières d'arbres  à  fruits,  d'ornement,  de  forêt  et 
d'arbrisseaux  et  arbustes  de  pleine  terre  ;  «-  f ., 
c»«  de  Chanzeaux  ;  —  f.,  c"«  de  Coron,  confis- 
quée sur  Hnrault  de  Yibraie  et  vendue  en 
l'an  IX;  —  f.,  c"  deFcneu;  —  f.,  c"  deJaZ- 
laia,  en  la  paroisse  de  N.-D.-des-Mauges.  — 
Ane.  dépendance  du  domaine  de  Cierzay,  simple 
bordage  sans  logis  en  1539,  réuni  plus  tard  à  la 
Lande-Dunan ;  —  f..  c»«  de  Jumelles;  —  f.,  c"« 
de  Juvardeil,  vendue  nat'  sur  Amelot  le  9  mes- 
sidor an  IV  ;  »  cl.,  c»«  de  Ste-Gemmea-s^-L  , 
dans  le  vill.  d'Empiré,  anc.  campagne  du  curé 
Robin,  de  Sl-Pierre  d'Angers,  qui  avait  posé  la 
première  pierre  de  la  maison  le  25  juillet  1768. 
Vis-à-vis  la  pierre  d'ardoise,  en  saillie  d'un 
pied  au-dessus  de  la  porte,  sur  le  côté  droit  en 
entrant,  il  avait  caché,  comme  il  l'indique  lui- 
même  (GG  181),  un  exemplaire  de  ses  ouvrages 
L'Ami  dea  peuplea  et  Le  Camp  de  César, 
qui  y  sont  peut-être  encore;  »  f.,  c^*  de  Si- 
Laurent-de-la-Pl,  ;  —  f.,  c»«  de  St-Rémy-en- 
Maugea;  —  f.,  c»»  de  Trélazé,  acquise  le 
30  avril  1513  de  Jean  Péhu,  par  maître  Raoul 
Querre,  bachelier  ès-lois,  qui  fit  immédiatement 
rebâtir  l'habitation.  V.  ci'deaaua  l'inscription,  qui 
en  provient,  à  la  Grande-Lande;  —  en  est  sieur 
Michel-Etienne  Lemaire  1717;  —  n.  h.  Franc. 
Denais  de  Cingé  1735,  Pierre-Franc.  Denais, 
officier  de  THôtel  des  Invalides,  1748, 1786. 

Lande^n-CTemite  (la),  c»*  de  Mouliheme, 
landes  de  10  arpents  près  la  ferme  des  Appas, 
vendue  nat'  sur  Gérard  de  la  Galvinière,  le 
25  ventôse  an  III. 

Lande-aoz-IVonnalns  (la),  f.,  c"«  de  Sou- 
cellea.  —  Landa  1130-1139,  Locua  qui  dîci- 
tur  Landa  1144  (Dom  Houss.,  1653  et  1977).  — 
Prioratua  de  Landa  1230  (l«r  Cartul.  St-Serge, 
p.  29).  —  La  Lande  à  Lonay  (Et.-M.).  —  Anc. 
domaine  où  en  1115  Geoffroy  de  Soucelles  fonda 
une  chapelle  qu'en  1255  Olivier  de  Soucelles 
donna  à  l'abbaye  de  Nyoisean,  sons  la  charge  du 
service  divin.  L'évêque  d'Angers,  Guillaume,  et 
le  sénéchal  Guill.  des  Roches,  y  autorisèrent  la 
tenue  d'une  foire  le  jour  de  la  St-Barthélemy. 
L'abbaye  y  établit  un  prieuré,  dont  la  desser- 
vance  devint  une  véritable  cure  à  la  présentation 
de  l'abbesse,  capella  curata  de  Landa  Monia^ 
lium  1468  (G  196),  avec  grande  et  belle  église 
dédiée  à  Notre-Dame,  plus  fréquentée,  encore  au 
xvii«  s.,  que  l'église  paroissiale.  —  En  était 
prieure  en  1570  une  d"«  de  Chamacé  ;  —  plus 
tard  une  d"«  de  Soucelles,  qui  sans  doute  se  fit 
protestante,  comme  sa  famille,  puisque  le  mi- 
nistre Amyranlt  lui  a  dédié  ses  Sermona.  —  Dès 
les  premières  années  du  xviii*  s.,  la  maison  n'é- 
tait plus  qu'un  bénéfice  simple,  réuni  à  l'abbaye. 
Il  en  dépendait,  outre  la  chapelle  et  l'habitation 
conventuelle,  deux  métairies,  une  closerie,  des 
bois  taillis,  le  tout  affermé  en  1789  à  M.  Papiau 
de  la  Verne.  —  La  chapelle  n'a  été  détruite 


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({n'en  1823-1824  ;  les  stataes  très-remarqoables, 
qui  la  décoraient,  les  tombes  des  fondateurs,  les 
pierre)  des  sépultures  ont  été  à  cette  époque  ven- 
dues, dispersées,  la  plupart  brisées. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Nyoiseau.  —  Usa.  020.  048,  793.  — 
Topogr.  Grille. 

Lande-Ber^^re  (la),  cl.,c°"  de  St-Martin- 
dU'B.  —  En  est  sieur  Pierre  Rochard,  écuyer, 
auditeur  à  la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne, 
1766;  —  ham.,  c»«  de  St-Paul-du-B. --En  est 
sieur  An  t.  Sapinaud,  écuyer,  1625,  qui  y  réside. 

Lande-Bibard  (l&)f  ham.,  c»*  de  Coron,  — 
Ane.  domaine  confisqué  et  vendu  nat*  en  Tan  IX 
sur  rémigré  Hurault  de  Yibraie  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.,  affluent  du  ruiss.  de  Boissy  ;  — 
1,500  met.  de  cours. 

liande-Blanehe  (la)f  cl.,  c»«  de  Clefs, 

LaBde*Blottlére  (1&)*  f-*  c»^  ^^  J  allais,  de 
la  paroisse  de  N.-D.-des-lfauges. 

liande-Bolsean  (la),  f.,  c°«  de  Jallais.  — 
Le  lieu  et  domaine  de  la  Lande  Béziau  1540 
(C  103.  f.  280).  —  La  Lande  Boizeau  (Cass.). 

—  En  est  sieur  Gilles  Duvau,  écuyer,  en  1540. 
liande-Boussean  (la),  ol.,  c^e  du  Guédé- 

niau. 

Lande-BrldoB  (la),  f.,  c<**  du  Louroux-B, 

liandebry,  f.,  c"«  de  Trémentines. 

Lande-Cluiiiteloiip  (la),  f.,  c"*  de  Jallais, 
de  la  paroisse  de  N.-D.-des-Mauges.  —  Les 
Landes  Ch.  (Cass.). 

Lande-Chaperon  (la),  ham.,  c»«  du  Pin- 
en-M,,  garde  le  nom  de  la  famille  qui  possédait 
la  terre  au  xv®  s.,  et  donne  le  sien  à  un  ruiss. 
qui  natt  sur  la  c"*  de  la  Poitevinière,  à  la 
limite  N.  de  la  commune,  coule  du  N.-E.  au 
S.-O.,  et  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Gué-au-Sang, 
en  lace  la  Guillonnière,  formant  sur  presque  tout 
son  parcours  la  limite  du  Pin  et  de  la  Poitevi- 
nière  ;  —  2,900  mot.  de  cours. 

liande-ChasIe  (la),  co»  de  Longue  (12  kil.), 
arrond.  de  Baugé  (10  kil.);  —à  43 kil.  d'Angers. 

—  Landa-Karoli  1326  (G  16),  1501  (G  17).  — 
La  Lande-Chaille  1618  (Mazé,  Et.-C).  —  La 
Lande-de-Chasles  1628.  de  Charles  1629 
(Et.-C.).  —  La  L.'Ckarles  1647  (Sobs,  Et.-C). 
^La  Lande-des-Chasses  1726  (Dict.  Univ.).— 
Dans  un  vallon  boisé,  bordé  à  l'E.  et  à  TO.  de 
deux  hauts  coteaux.  —  Entre  Cuon  (2  kil.  1/2)  et 
Guédéniau  (3  kil  )  au  N  ,  Jumelles  (6  kil.)  au 
S.  et  à  l'E.,  Brion  (8  kU.)  à  l'O. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Brion 
à  Rillé  forme  la  limite  au  N.  du  territoire,  relié 
du  N.  au  S.  à  Jumelles  par  un  chemin  vicinal, 
qui  dessert  le  bourg  et  VAirean. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Lande-Chasle,  dit 
aussi  des  Haies,  V.  ci-dessus^  p.  345  —  et  du 
Pâtis-Nonnain. 

En  dépendent  le  vill.  de  TAireau  (19  mais., 
80  hab.),  principal  centre  de  population,  de  la 
Chenellerie  (3  mais.,  17  h.),  de  la  Bénardière 
(3  mais.,  25  hab.),  des  Landelles  (4 mais.,  18  h.), 
des  Donnellières  (8 mais.,  40  hab.),  et  13  fermes. 

Superficie  :  488  hect.,  dont  2  hect.  en  vignes, 
et  80  hect.  en  bois. 

Population  :  46  feux,  tiO  hab.  en  1720-1726. 


—  i40  hab.  en  1790.  —  270  hab.  en  1831.  — 
284  hab.  en  1841.  —  Î78  hab.  en  1851.  — 
3i4  hab.  en  1861.  —  304  hab.  en  1866  —  307h, 
en  1872,  dont  50  aux  alentours  de  l'église. 

Bureau  de  poste  de  Longue.  —  Perception 
de  Vernantes. 

Deux  maisons  sur  la  route  neuve,  un  peu  à  l'é- 
cart du  château,  de  l'église,  du  presbytère  et  du 
cimetière,  qui  forment  groupe,  composent  tout  le 
bourg,  où  la  Mairie ,  en  ce  moment  installée 
chez  un  débitant,  se  construit,  un  peu  en  con- 
trebas du  chemin,  avec  V Ecole  mixte  laïque, 
actuellement  au  village  de  l'Aireau.  —  L'adjudi- 
cation des  travaux  a  eu  lieu  le  31  janvier  1875 
(archit.  Bibard). 

Ni  Assemblée,  ni  Foire,  —  Nulle  autre  cul- 
ture que  celle  des  pommes  de  terre  pour  l'élève 
de  cochons,  ou  comme  on  dit,  «  du  nourrit  »  ; 

—  vastes  sapinières  avec  exploitation  de  résine. 
V Eglise,  dédiée  à  saint  Jean   (succursale, 

5  nivôse  an  XIII),  s'élève  à  l'extrême  confin  N.-E. 
de  la  c°«,  sur  le  bord  de  l'ancien  chemin  sup- 
primé. L'étroite  nef,  voûtée  en  bois,  autrefois 
éclairée  de  chaque  côté  par  trois  fenêtres  ro- 
manes XII*  s.,  ne  prend  plus  jour  que  par  une 
étroite  baie,  au  fond,  vers  l'O.  Un  arceau  gothique 
ouvre  sur  la  travée  du  chœur,  avec  abside  en  cul- 
de-four,  au  fond  duquel  s'applique  un  bel  autel 
de  style  zvii«  s.  ;  à  dr.  et  à  g.,  deux  fenêtres 
avec  vitraux  modernes,  St  Hippolyte  et  St 
Louis,  aux  armoiries  des  donateurs,  et  deux 
toiles  remarquables  du  xvii«  s.,  dont  une  Vierge 
avec  l'Enfant  et  une  Sainte  couronnée.  La  porte 
et  la  fenêtre  plein  cintre  de  la  façade  et  du  pignon 
sont  bordées  d'un  fer-à-cheval,  sans  autre  déco- 
ration. Une  autre  belle  et  grande  porte  plein 
cintre,  de  trois  voussures  en  retraite  avec  fer-à- 
cheval,  apparaît  enmurée  dans  la  paroi  vers  l'E. 

—  Au-dessus  de  l'entrée  du  chœur  se  dresse  une 
double  bretêche  pour  la  cloche. 

L'ancien  prieuré-cure,  vendu  nat*  le  15  fruc- 
tidor an  IV,  sert  de  nouveau  de  Presbytère,  ei 
le  Cimetière  y  attient.  —  Devant  la  porte  ouvre 
l'entrée  du  château,  pour  la  plus  grande  partie 
récemment  reconstruit,  de  M.  le  comte  de  Les- 
toile,  dans  un  magnifique  enclos  de  verdure. 

Les  renseignements  font  défaut  absolument  sur 
ce  pays  ignoré,  perdu  au  milieu  des  landes  et 
qui  pourtant  fut  habité  dès  les  temps  antiques. 
Un  peulvan  en  témoigne,  debout  dans  une  sapi- 
nière. D'autre  part,  vers  l'E.  et  vers  N.,  l'entre- 
croisement de  deux  grandes  voies  de  Brion  vers 
Guédéniau,  de  Mouliherne  vers  Cuon,  enveloppe 
une  partie  du  territoire  et  encadre  le  bourg 
et  l'église.  Vers  l'O.,  à  100  mètres  des  mai- 
sons de  la  Bénardière,  V.  ce  mot ,  d'importants 
vestiges  ont  été  retrouvés  de  fondations  imbri- 
quées, restes  d'une  villa  romaine,  —  et  sans  doute 
quelque  autre  mine,  détruite  peut-être  ou  incon- 
nue dans  les  landes  aujourd'hui  défrichées  ou  boi- 
sées,  aura  donné  au  pays  son  nom  populaire,  qui 
rappelle,  avec  la  mémoire  du  grand  Empereur, 
quelque  légende  de  souvenir  grandiose. 

Nul  document  qui  parle  de  la  fondation  de  la 
paroisse.  L'église  actuelle  date  du  zii«  s.  Elle  for- 


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mait  on  prienré-care  dépendant  de  l'abbaye  de 
Toussaint  d'Angers. 

Prieurs- Cur^a  :  Louis  Nau,  1599.  Son  tes- 
tament est  du  A  février  1627.  —  Mathurin  Le- 
moine,  1627, 1630.  —  Vincent  Jumeau,  1633, 
t  le  19  janyier  1634.  —  Charles  Chéreau,  1635. 

—  Jean  Jolivet,  1639,  1678.  —  Trihollière, 
1684.  —  Séb.  Delau,  1690.  —  F.-L.  Saymond, 
1692,  ilùH,  —  Vigan,  1708.  —  Antoine  Poi- 
rier, 1720,  janvier  1746.  —  Charles  Penchien, 
natif  de  Beaufort,  26  janvier  1746,  f  le  27  oct. 
1772,  âgé  de  72£ans.  —  Jacq.-Phil.  Lhoustaux, 
janvier  1773,  f  le  17  mars  1773,  Agé  de  37  ans.— 
P.-J.  Gaudaia,  mars  1773,  1790.  Il  refusa  le 
serment  et  était,  en  1792,  signalé  comme  l'insti- 
gateur de  rassemblements  hostiles  dans  sa  pa- 
roisse désignée  d'ailleurs  pour  être  supprimée. 

Elle  dépendait  de  l'Archiprôtré  de  Bourgueil, 
de  l'Election  et  du  District  de  Baugé,  —  en  1790 
du  canton  de  Mouliheme. 

Encore  en  1832  le  Conseil  général  exprimait 
un  vœu  formel  pour  la  réunion  de  la  commune 
à  celle  de  Cuon. 

Le  plus  ancien  nom  de  seigneur,  qui  me  soit 
connu,  est  celui  de  Robin  de  Gennes  1311,  après 
lui  Jean  de  Pontlevoy  en  1380;  —  René  de  Bodiau 
1618  ;  —  Noël  de  Collas,  marié  le  13  novembre 
1623  avec  Marie  Legouz,  veuve  de  René  Bodiau  ; 

—  Jean  de  Collas,  écuyer,  1647,  lieutenant  particu- 
lier et  assesseur  de  robe  longue  et  de  robe  courte 
au  ressort  de  Baugé,  mort  le  9  septembre  1672  ; 

—  René-Jean  de  Collas,  lieutenant  particulier  à 
Baugé,  1675,  dont  la  veuve  Madeleine  Sérezin  se 
remarie  le  4  mars  1680  avec  Léonor-Rodolphe 
Legouz  de  Bordes  ;  —  Jacques-Michel  Lefebvre, 
sieur  de  Chamboureau,  mari  de  Marguerite- 
Madeleine  de  Collas,  1690;  —  Jacques-Charles 
Lefebvre,  chevalier,  mari  de  Marie-Aimé  Boy- 
lesve  de  la  Morousière,  dont  la  fille  y  épouse  le 
9  février  1750  André-Edouard  Pissonnet  de  Belle- 
fonds;  —  Jacques- Charles  Lefebvre,  chevalier, 
1780.  n  résidait  sept  ou  huit  mois  de  l'année  en 
son  château,  mais  il  meurt  à  Angers,  où  il  était 
né,  le  25  octobre  1788,  âgé  de  58  ans,  veuf  de 
Marie  Duclos  de  Kerpont.  —  Son  fils  aîné  Jacq.- 
Charles  Lefebvre,  sous-lieutenant  au  régiment 
royal-Picardie,  délaisse  en  1789  à  ses  sœurs  dans 
le  partage  de  la  succession  paternelle  le  domaine 
de  la  Lande- Chasle,  qui  s'étendait  sur  les  pa- 
roisses de  Jumelles,  Cuon  et  Guédéniau. 

Maires  :  Pierre  Soyer,  fermier  du  château, 
1790, 1793,  —  de  nouveau  le  l«f  messidor  an  VIII, 
installé  le  34  fructidor.  —  Louis  de  Lestoile, 
4  novembre  1806.  —  Jean  Redcent,  17  septembre 
1831.  —  René  jRousstosse,  1862.  —  Maucourt, 
1867.  —  De  Lestoile,  1870,  en  fonctions.  1875. 

Arch.  de  M.-eUL.  E  2058.  —  Arch.  nranlc.  GG  450. 481. 

—  Arch.  commun.  Et-C.  —  Répert.  arch,,  1863,  p.  67.  — 
Dom  Bétanconrt. 

Ljinde«Cominun^  (1&)>  cl-t  c^'  de  St- Bar- 
thélémy. 

liande^oubleau  (la),  f.,  c>*«  de  Jallais,  de 
la  paroisse  de  N.-D.-des-Mauges. 

Lande-Crasnler  (la),  f.,  c«»«  de  Bécon, 

Lande-DalIboB  (ù),  Lam.,  c^*  de  Fougère. 


—  Un  four  à  chaux  y  a  été  construit  en  1848, 
alimenté  par  le  calcaire  de  la  Rairie  et  chauffé 
au  bois. 

liande-des-Pavés  (la).  —  Nom  de  l'ancien 
chemin  romain,  qui  dans  la  forêt  du  Parc  sert  de 
limite  aux  communes  de  Drain  et  de  St-Sauveur. 

lAude-des-Verehers  (la),  vill.,  C^*  des 
Verchers.  —  Landa  Vercheii  11704177 
{Tria,  des  Ch.,  1, 116).  —  Ane.  commanderie 
de  l'ordre  du  Temple,  dont  le  ressort  constituait 
une  paroisse.  Il  comprenait  un  château  seigneurial, 
formé  d'une  cour  enclose,  avec  porte  haute  et 
basse  ;  —  en  travers,  au  fond,  à  droite,  le  logis  avec 
donjon,  tour  d'angle  et  quadruple  cave  voûtée; 

—  à  gauche,  l'église,  reliée  au  logis  par  un 
porche,  avec  double  entrée  ;  sur  le  pignon,  une 
bretèche  avec  cloche  ;  l'intérieur  en  partie  pavé 
de  dalles  tumulaires  des  commandeurs  ;  sur  le 
grand  autel  à  tabernacle,  les  statues  de  la 
Vierge,  de  St  Pierre  et  de  St  Jean-Baptiste,  un 
fragment  de  la  Vraie-Croix  dans  un  reliquaire  de 
vermeil  ;  aux  deux  câtés  du  chœur,  un  autel  ;  à 
gauche  le  banc  seigneurial.  L'édifice  reconstruit 
fut  béni  le  4  avril  1767,  ainsi  que  le  cimetière 
y  attenant,  devant  la  principale  entrée  du  châ- 
teau. Du  domaine  dépendait  une  métairie,  un 
jardin,  des  taillis,  une  allée  de  noyers  et  des  sau- 
laies, en  tout  2,818  boisselées,  plus  les  pâtis  des 
Marnes,  affermés  aux  riverains,  et  surtout  des 
dîmes  et  des  rentes,  évaluées  à  2,402  boisseaux 
de  froment,  700  de  seigle,  280  d'avoine  et 
100  chapons 

Commxindeurs  :  Antoine  de  Sazillé,  1524. 

—  Jean  Audebert,  1554.  —  Robert  de  Chazé, 
1580,  1583.  —  Franc,  de  Montagu,  1612.  — 
Guy  Turpin  de  Crissé,  1618,  1623.  —  Franc. 
Budes  du  Tertre-Jouan,  1671.  —  Guy  de  la 
Brunetière  du  Plessis  de  Geste,  1684,  f  à 
Angers,  le  24  juillet  1694,  et  inhumé  dans  la  cha- 
pelle St-Blaise.  —  René  de  Marconnay  de 
Curzay,  1715.  —  Anne-Charles  de  Tudert^ 
1724.  résignataire,  moyennant  une  pension  de 
610  Uv.  —  René-Ant.  du  Chaffault,nSi,  1770, 
qui  transforma  l'habitation  et  reconstruisit  l'église. 

Un  logis  distinct,  avec  jardin  et  colombier,  ser- 
vait au  prêtre,  qualifié  curé,  qui  desservait  la 
paroisse.  Les  registres  n'en  remontent  qu'à  1692. 

Curés  :  Pierre  Rousseau,  1656,  f  ï®  *3  juil- 
let 1662  à  Nueil.  —  Nie.  Jouin,  1681.  —  Et. 
Veau,  1692,  f  le  5  août  1705.  —  J.  Gaulay, 
décembre  1705,  janvier  1712.  —  Franc.  Veau^ 
juillet  1713,  t  le  1*'  octobre  1736,  âgé  de  55  ans. 

—  M.  Coquin,  mai  1737,  décenâ)re  1744.  — 
Faligaa,  janvier  1745.  —  Du  1«'  février  1750  à 
mai  1751,  les  Recollets  de  Doué  font  le  service. 

—  André  Cochon  de  Lhommeau,  16  mai  1752, 
t  le  25  décembre  1770,  âgé  de  60  ans.  —  Guy- 
René  Cousin,  octobre  1772,  f  le  15  avril  1776. 

—  Brunet,  mars  1777,  nommé  en  mai  1786  à  la 
cure  de  Puyraveaux.  —  Hamard,  août  1786, 
qui  signe  le  19  décembre  1792  officier  public. 

La  paroisse  comptait  175  hab.  en  1726  et  rele- 
vait du  diocèse  de  Poitiers,  de  TArchiprôtré  de 
Thouars,  de  l'Election  de  Montreuil-Bellay.  Elle 
fut  érigée  en  commune,  qui  eut  pour  maires 


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Ahraham,  !•»'  messidor  an  VIII,  —  Gueni- 
veau,  23  janvier  1816,— et  fat  annexée  par  décret 
dn  4  novembre  1818,  à  St-Jnst-des-Yerchers.  —  Une 
ordonnance  épiscopale  dn  20  février  1809  y  avait 
déjà  rénni  la  paroisse. 

L'église  est  détruite;  la  cloche  sert  à  l'église 
paroissiale;  mais  la  cure  et  la  commanderie, 
vendues  nalS  la  première  le  11  thermidor,  la 
seconde  le  29  fructidor  an  lY,  ont  été  transformées 
l'une  en  ferme,  l'autre  en  maison  bourgeoise, 
dont  les  pierres  tombales  pavent  la  cuisine.  Le 
grenier,  où  s'amassaient  les  quarts  et  les  dîmes, 
le  salon  lambrissé,  le  donjon,  les  caves,  le  colom- 
bier, la  terrasse,  le  vivier  existent  encore. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  H,  avec  plu».  —  Arch.  eomm. 
des  Verchen  EI.-C. 

liande-d'EsTlére  (la),  m*»,  c"*  de  Che- 
viré'le-Rouge. 

£Aiide^e-¥ean  (la),  f.,  c^«  de  Coron. 

liande-du-Cronlals  (la),  vill.,  c°«  du  Ma- 
rillais;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.,  que  le 
Cad.  nomme  de  la  Bourgonnière  et  par  confusion 
aussi  de  la  Haie-d'Alot.  —  Il  natt  sur  la  3°*  de 
la  Chapelle-St-Florent,  à  la  lande  de  son 
nom,  sépare  Bousillé  du  Marillais  sur  tout  son 
parcours  et  se  rend  à  la  Loire  ;  —  a  pour  affluent 
le  ruiss.  de  la  Haie-Dalot;  —  4,000  met.  de  cours. 

liande-Dnnan  (la),  f.,  c°*  de  J allais.  — 
La  Lande  D.  alias  la  Grande-Lande,  réunie 
au  bordage  de  la  Petite-L.,  dépendait  de  la  terre 
de  Gienay  1780,  et  relevait  de  PiédouauU  ;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  dans  le  voisinage 
vers  ro.,  qui  coule  de  l'E.  à  TO.,  en  séparant 
Jallais  de  la  Jubaudiôre  et  se  jette  dans  l'Evre  ; 

—  700  met.  de  cours. 

I^ande-Esnanlt  (la),  f.,  c»  du  Guédéniau, 
Laude-Ferrlére  (la),  f.,  c°e  de  Chazé-H. 

—  La  Landefrikre  (C.  C);  —  f.,  c"«  de 
Pouancé.  —  Landefrière  (Cass.  et  Et.-M.)  ;  — 
cl.,  c»«de  Jumelles. 

Lande-Fleiirie  (la),  c^e  de  Beaupréau.  — 
Silva  Lande  Floride  1047-1081  (2*  Cartul.  St- 
Serge,  p.  37).  —  Terra  de  Landa  Florida 
1036-1082  (Ib.,  p.  37)  ;  —  f.,  c««  de  Feneu,  sise, 
au  xviii^  s.  encore,  au  milieu  des  landes.  Le 
nom  lui  a  été  donné  par  Franc.-Louis  Péton,  anc. 
curé  de  St-Maurille  de  Ghalonnes,  chapelain  des 
Vignes  et  des  Massonneaux  en  Feneu,  et  frère 
du  curé  de  celte  paroisse,  qui  la  fit  bâtir  en  1764 
et  l'inaugura  le  27  mars,  par  un  dîner  où  assis- 
taient deux  ou  trois  parents  et  les  curés  de  la 
Meignanne,  de  Montreuil-Belfroi  et  de  Feneu.  Ce 
dernier  a  constaté  sur  ses  registres  de  baptême 
cette  fête  et  le  menu  du  service  :  «  Un  turbot, 
«  une  poule  de  mer,  une  belle  sole  et  autre  menu 
«  poisson.  Et  il  est  bon  que  la  postérité  sache 
«  que  nous  vivions  et  que  le  vin  n'y  manquait 
«  point  1  » 

lAude-PoUe,  ham.  c*>«  de  St-Georges^u- 
Puy-de-la-G.  -  Landafol  1100-1120  (Cartul. 
de  Ghemillé,  ch.  64).  —  In  Landefou  1150  circa 
(Ghemillé,  ch.  or.,  n»  7). 

lAude-Gnètron  (la),  f.,  c°«  du  Louroux-B. 

—  La  L.-Gautron  (Cass.)» 
IiaMde-Hiiard(la),  f.,  c"«de  Bécon. 


I.aiide-Jiidas  (la),  m<»>  b.,  c««  de  Juvar- 
deil.  —  La  Lande-Judas  alias  Echelard 
1638.  —Appartenait au  commencement  duxvii«  s. 
à  Renée  Raoul,  veuve  de  Gabriel  de  Blavon, 
doyen  des  conseillers  du  Parlement  de  Bretagne. 
Ses  héritiers,  dont  le  principal  était  Jacq.  Raoul, 
évèque  de  Saintes,  vendirent  la  terre  à  n.  h.  Pierre 
Hameau,  sieur  du  Marais,  le  15  juillet  1638,  de 
qui  l'acquit  Claude  de  Charnacé,  veuve  de  Girard, 
le  19  mars  1639,  pour  la  céder  le  21  juin  1641, 
avec  la  closerie  du  Puyguiller,  à  la  cure  de 
Ghampigné  en  amortissement  d'une  rente  ;  —  a 
été  vendue  en  dernier  lieu  nat*  sur  Duverdier  de 
Genouillac  le  9  messidor  an  lY.  —  En  dépendait 
le  fief  de  la  Goiraudière.  —  La  maison  actuelle 
date  du  xvii*  s.,  remaniée  au  xvni*  s.  —  Devant 
l'entrée,  à  l'angle  du  chemin,  une  croix  marquait 
la  limite  de  la  paroisse.  Le  bois,  qui  contient  dans 
une  niche  une  Yierge  de  fayence,  repose  sur  un 
cube  de  pierre,  dont  laface  porte  plaquée  partie  d'un 
bas-relief  qui  décorait  sans  doute  l'ancien  pié- 
destal. C'est  un  calvaire  grossièrement  sculpté  du 
XVII*  s.,  où  était  représenté  le  Christ  entre  la 
Yierge  et  St  Jean.  Le  tiers  au  moins  de  l'œuvre 
manque,  y  compris  la  Yierge.  Reste  seulement 
St  Jean,  en  buste  i  avec  les  lettres  • .  .BAPT. 
et  le  Christ  en  croix. 

Lande-Levée,  vill..  c"«  de  Forges.  — 
Landa-Levata  1259  (Forges,  1. 1).  —  Lande- 
Levée  1252  (Pr.  de  Courchamps).  —  Le  vill, 
de  Lande-Levée  1597  (St-Maurice  ,  Douces, 
t.  XII).  —  Les  Landes  élevées  (Cass.). 

Landelle  (la),  cl.,  c"*  de  la  Lande-Chasle; 

—  cl..  c"«  de  Méon. 

Landelle-Plate  (la),  cl.,  c°«  de  Jumelles. 

Landellerle  (la),  f .,  c***  de  Neuvy,  domaine 
de  l'abbaye  St-Serge  d'Angers. 

LaudeUes  (les),  f.,  c^^  de  Comhrée,  — 
La  L.  1625  (Et -G.).  —  Anc.  seigneurie  relevant 
de  Pouancé  et  appartenant  depuis  au  moins  le 
XV*  s.  à  la  famille  Morel.  Anne  Morel  y  épousa 
le  23  décembre  1625  Pierre  de  la  Faucille.  — 
Marc  et  Pierre  de  la  Faucille,  qui  tenaient  la  mai- 
son de  leur  grand'mère,  la  vendirent  en  1677  à 
Marie  de  Loberaye,  veuve  de  Gabriel  Morel.  — 
En  est  dame  Marguerite  de  Farcy,  veuve  de 
François  Morel,  en  1693;  -—  Claude-Marguerite 
de  Morel.  veuve  de  Jean-Bapt.  Duboul,  en  1728; 

—  c"«  du  Louroux-Béc.  —  Anc.  landes,  qui 
s'étendaient  au  xvi*  s.  depuis  les  terres  de  Mau- 
busson  et  les  bois  de  la  Faverie  jusqu'aux  terres 
de  Moiron  et  de  la  Yerrie  (E  109).  —  En  est  dit 
sieur  en  1505  Bertrand  Ernoul. 

liande-Harehals  (la),  c"«  de  Coron.  •— 
Anc.  châtellenie,  réunie  au  xviii*  s.  à  la  seigneu- 
rie de  Yihiers,  par  retrait  féodal  exercé  en  1504. 

—  Appartenait  au  iv«  s.  à  la^  famille  de  la  Bé- 
raudière. 

liaBde-Hargerle  (la),  f.,  c^*  du  Louroux-^ 
Béconnais.  —  Dans  la  nuit  du  9  juillet  1795 
(21  messidor  an  lY),  le  vicomte  de  Scép«aux, 
expulsé  avec  ses  Chouans  des  camps  de  Saint- 
Clément-de-la^ace  et  de  Bécon,  y  prit  position 
au-dessus  d'un  chemin  creux,  derrière  des  haies 
impénétrables,  et  y  arrêtant  la  poursuite  des  Ré- 


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publicains,  commandés  par  le  général  Lebloy» 
les  mit  en  pleine  déroute.  On  retrouve  chaque 
année  dans  les  fossés  et  sur  les  hauteurs  du  Pé, 
hameau  voisin,  des  squelettes  et  des  ossements 
humains,  débris  de  ce  combat.  V.  Sauvage,  Un 
Canton  de  V Anjou,  p.  112. 

Lande-Xanre,  f..  c»«  d'Angiers,  de  l'anc. 
paroisse  de  St- Augustin.  ^  Landemore  1239 
(Ch.  de  Savigny,  no  23).  —  Ane.  domaine  du 
Chapitre  Saint-Maurille  d'Angers,  sur  qui  il  est 
vendu  nat*  le  10  février  1791  ;  —  vign.,  c»«  de 
BlaUon.  »  Vinea  apud  Landemore  1243 
(G 681).  —Les  vignes  de  Landemons  1399. 

—  Le  lieu  appelle  Landemore  1602. 
lAudemont»  c^n  de  Ghantoceaux  (8  kil.), 

arr.  de  Gholet  (43  kil.)  ;  —  à  66  kil.  d'Angers.  — 
Landa  de  Moniibus  1040  drca  (Chant,  ch. 
or.  4).  —  Landamon  1064  circa  (Ib.,  ch.  or.). 

—  Landa  inmontihus  1070-1080  (Arch.  d'Anj., 
t.  n,  p.  20).  —  Landa  montium  (Cart.  du 
Ronc,  Rot.  3,  ch.  9).  —  Landa  Montis  1145 
(Arch.  d'A.,  t.  II,  p.  70).  —  Sta  Maria  de 
Landemont  1151  ÇLb.,  p.  85).  —  Landemon- 
tium  1185  circa  (Ib.,  p.  72).  —  Landemunt 
1185  (Chantoc.,  ch.  or.).  —  La  Lande  de  Mons 
1454  (D.  Bét.),  1540  (C  105,  f.  83).  —  Landes 
de  Mont  1579  (Carte),  1607  (Mercator).  —  Sur 
un  haut  plateau,  comme  Tindique  son  nom,  de 
108-110  mot.,  incliné  vers  la  Divatte,  entre  St- 
Sauveur-de-Landemont  (2  kil.  1/2)  au  N.,  St- 
Laurent-des-Autels  (4  kil.  1/2)  et  St-Christophe- 
la-Conperie  (5  kil.)  à  TE.,  et  le  Département 
de  (a  Loire- Inférieure  au  S.  et  à  VO. 

La  route  départ,  de  Nantes  à  Ancenis  traverse 
le  territoire  (4,700  met.)  du  S.-O.  au  N.-E.,  puis 
de  ro.  à  1*E.  jusqu'au  bourg,  d'où  part  le  che- 
min d'intérêt  commun  de  Chantoceaux,  et  d'où 
elle  sort  en  droite  ligne  du  S.  à  TE. 

Y  passe  la  Divatte,  aux  rives  abruptes  (76  à 
88  met.),  qui  forme  la  limite  du  Départ,  et  de  la 
c»«  sur  un  parcours  de  9,250  met.,  et  y  reçoit 
les  miss,  de  la  Chauffetière,  de  la  Moinie,  de  la 
Frémondière,  nés  sur  la  c»«,  et  les  affluents  étran- 
gers du  Pin  et  de  la  Boucherie,  qui  la  traversent. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  Pelletrie 
(4  mais.,  29  hab.),  de  la  CoUinière  (4  mais  , 
12  hab.),  du  Moulin-Boireau  (7  mais.,  27  hab.), 
de  la  Braudiére  (6  mais.,  32  hab.),  de  la  Tinière 
(4  mais.,  8  hab.),  de  la  Frémondière  (4  mais., 

27  hab.),  de  la  Pionnière  (9  mais.,  40  hab.),  de 
la  Bittiôre  (6  mais.,  22  hiJ).),  des  Landes 
(3  mais.,  16  hab.),  de  la  Maison-Neuve  (3  mais., 
16  hab.),  du  Quarteron  (7  mais.,  34  hab.)>  du 
Pniset  (4  mais.,  32  hab.),  de  la  Cochonnière 
(4  mais.,  20  hab.),  de  la  Chauffetière  (5  mais., 
21  hab.),  de  la  Sartinière  (6  mais.,  26  hab.),  de 
la  Pouquelière  (8  mais.,  25  hab.),  de  la  Galar- 
dière  (9  mais.,  27  hab.),  de  la  Boire  (3  mais., 
11  hab.),  du  Tillet  (3  mais.,  9  hab.),  de  Bel-Air 
5  mais.,  26  hab.),  de  la  Savaterie  (3  mais., 

28  hab.),  de  la  Sébinière  (3  mais.,  29  hab.).  de 
la  Goguetterie  (3  mais.,  9  hab.),  du  Pin  (3  mais., 
25  hab.),  le  château  de  la  Haie  et  32  fermes  ou 
écarts. 

Superficie  :  1,866  hect.  78  ares,  dont  70  hect. 


en  vignes,  22  en  bois,  dont  9  en  châtaigneraies, 
230  en  prés,  le  reste  en  labours,  y  compris  les 
70  hect.  encore  en  landes  il  y  a  40  ans. 

Population  :  840  hab.  en  1726.  —  79tf  hab. 
en  1808.  —  986  hab.  en  1821.  —  979  hab.  en 
1831.  —  967  hab.  en  1841.  —  i,i36  hab.  en 
1851.  —  i,U8  hab.  en  1861.  —  1,949  hab.  en 
1866.  —  i,S44  hab.  en  1872,  dont  34i  au  bourg 
(98  mais.,  98  mén.),  tout  bftti  de  neuf,  sur  le 
bord  de  la  grande  route,  au  centre  du  territoire, 
transformé  par  l'agriculture  et  le  percement  des 
grandes  voies. 

La  population  est  pour  les  [trois  quarts  agri- 
cole ;  —  9  moulins,  dont  2  &  eau  ;  ~  nombreux 
ouvriers  travaillant  le  bois  ou  la  pierre,  menui- 
siers, charpentiers,  sabotiers,  maçons;  —  com- 
merce de  vins,  porcs,  bestiaux. 

Foires  le  l^»"  mardi  de  janvier,  février,  mars, 
créées  le  2  septembre  1865,  et  le  l«r  mardi  de  dé- 
cembre, créée  le  9  décembre  1869.  —  Ni  assem^ 
hléem  marché. 

Bureau  de  poste  de  St-Laurent-de»-Autel8. 

—  Perception  de  Chantoceaux. 

Mairie  neuve  avec  Ecole  laïque  de  garçons. 

—  Ecole  libre  de  filles  (Sœurs  de  la  Pommeraie). 
L'Eglise,  dédiée   à  Notre-Dame  (succursale, 

30  septembre  1807),  a  été  incendiée  pendant  la 
guerre  de  Vendée,  sauf  les  murailles  sur  les- 
quelles elle  fut  réédifiée  en  1808.  Elle  est  en  ce 
moment  (août  1875)  en  complète  reconstruction, 
sur  le  môme  emplacement,  de  plan  et  de  style 
romans  (archit.  Tessier,  de  Beaupréau).  L'ancien 
chœur,  encore  debout,  porte  à  l'angle  vers  S.  un 
cadran  vertical  en  ardoise  «  pour  47  deg. 
«  12  min.;  »  au-dessus  la  date  1756;  au- des- 
sous :  Lecteur,  prend  \  garde  à  la  der- 
nière. —  Dans  la  chapelle  de  la  Vierge  se  lisent 
des  inscriptions  à  la  mémoire  d'Edmond-Eugène 
Tobin,  —  d'Edmond  Tobin  mort  le  19  mai  1832  à 
Cayenne,  ^  du  chevalier  J.  Tobin,  ancien  maire, 
et  de  sa  veuve  Maria-Christina  O'German,  morte 
à  Nantes  le  3  juin  1851. 

La  c°«  jouit  d'un  lit  en  Yhôpital  d' Ancenis, 
en  vertu  d'une  rente  fondée  sur  la  met.  de  la 
Boulaie  en  Landemont,  le  3  février  1727,  par 
Jeanne-Marie-Rose-Françoise  de  Boylesve,  dame 
de  la  Hamelinière,  veuve  de  la  Bourdonnaie, 
remariée  à  Toussaint  de  Comulier. 

Le  presbytère  a  été  reconstruit  en  185.  (arch. 
Simon,  de  Choie t).  L'ancien  avait  été  donné  par 
le  seigneur  de  la  Haie  en  1791,  ainsi  que  l'em- 
placement du  cimetière  dont  l'enclos  était  ter- 
miné dès  février  1792. 

Aucune  trace  celtique  ni  même  romaine  n'est 
signalée  sur  le  territoire.  Il  était  compris  au  xi"s. 
dans  le  pays  d'Anjou  et  devait  se  trouver  en 
travers  tout  au  moins  de  la  route  reliant  le  Lou- 
roux-Bottereau  à  Chantoceaux.  C'est  pourtant  en 
dehors  et  sur  le  roc  presque  inaccessible  de  St- 
Sauvsur  qu'apparaît  la  primitive  église,  fondée 
par  les  bénédictins  de  Chantoceaux.  En  dehors 
encore,  de  l'autre  bord  de  la  Divatte,  sans  doute 
au  passage  de  la  voie,  les  religieuses  de  Ste- 
Radegonde  possédaient  un  domaine  qui  s'accrut 
au  XII*  s.  d'une  donation  par  le  seigneur  de  par^ 


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tie  de  la  terre  de  Landemont.  Les  religieuses  y  cons- 
tituent bientôt,  de  l'aveu  de  Tôvôque  de  Nantes, 
une  église  dédiée  à  Notre-Dame,  et  un  cimetière, 
mais  il  leur  fallut  compter  avec  les  moines,  dont 
cette  fondation  réduisait  la  paroisse.  Un  accord 
en  1145  établit  le  partage  é^^l  tant  des  revenus 
ecclésiastiques  que  des  dîmes,  et  la  nomination 
en  commun  des  deux  prêtres;  mais  de  fait 
Notre-Dame-de-Landemont,  desservie  jusqu'à  la 
Révolution  par  un  simple  vicaire,  resta  sous  la 
dépendance  spirituelle  de  St-Sauveur,  où  résidait 
Tunique  curé,  sous  l'obligation  seulement  d'al- 
terner de  temps  à  autre  certains  services  dans 
l'une  ou  l'autre  église,  source  de  discussions  sans 
fin.  —  La  Révolution  régla  ces  confliu  en  ne 
faisant  des  deux  bourgs,  dès  1790,  qu'une  com- 
mune, et  par  la  loi  du  19  octobre  1791  qu'une 
paroisse,  dont  le  siège  devint  Landemont,  animé, 
sous  l'influence  de  J.-B.-Aleiandre  Prézeau,  le 
seigneur  de  la  Haie,  l'ami  de  Larévellière-Lépeaux, 
des  sentiments  les  plus  patriotiques.  Ce  dernier 
vint  en  personne  présider,  avec  la  force  armée, 
à  la  translation  des  cloches  et  du  mobilier  de 
l'église  de  St-Sauveur,  que  la  guerre  devait 
lui  rendre  ;  et  le  !•'  novembre  1791  s'y  célébrait 
l'installation  du  premier  curé,  Louis-Jacques 
Dépeigne^  ancien  vicaire  de  Blaison,  nommé 
constitutionnellement  le  2  octobre  précédent  par 
les  électeurs  de  Ghantoceaux.  11  fut  bientôt  ré- 
duit à  déguerpir,  menacé  d'être  assassiné,  à  l'autel 
mémo,  le  jour  des  Rois.  —  Dès  la  réorganisation 
du  culte  les  deux  succursales  se  trouvèrent  réta- 
blies, —  puis  un  instant  de  nouveau  confondues 
en  une  seule  desservance  (30  septembre  1808)  au 
profit  cette  fois  de  St-Sauveur,  —  puis  défini- 
tivement désunies. 

Le  fief  porte  titre  de  châtellenie  au XTii^  s.,  mais 
aucune  mention  n'apparatt,  dans  les  actes  les 
plus  anciens,  du  manoir  seigneurial.  La  terre, 
qui  appartenait  durant  tout  le  xv*  s.  à  la  famille 
Beaumanoir-Lavardin,  est  réunio  à  partir  du 
XVI®  s.  aux  mains  des  seigneurs  de  la  Hameli- 
nière  en  Ghantoceaux.  qui  ont  leur  enfeu  dans 
l'église  paroissiale.  Leur  chapelle  seigneuriale, 
dite  de  N.-D.-de-Liesse,  y  attient,  desservie  par 
un  chapelain  particulier.  Ils  rendaient  aveu  à 
Ghantoceaux  et  lui  devaient  tous  les  trois  ans  une 
paire  d'éperons  dorés.  Le  fief  avait  ses  assises  et 
sa  justice,  mais,  le  procès  fait  «  jusqu'au  juge- 
«  ment  »  par  les  officiers  de  Landemont,  l'accusé 
devait  être  remis  au  sénéchal  de  Ghantoceaux, 
qui  prononçait  la  sentence  et  le  leur  rendait  pour 
l'exécuter.  —  Le  seigneur  en  1789  était  Joseph- 
Gabriel  de  la  Pommeraie,  chevalier,  sieur  de 
Kerambar. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evêché  de  Nantes, 
du  Doyenné  de  Glisson,  du  Présidial  et  de  l'Elec- 
tion d'Angers^  du  Grenier  à  sel  de  St-Florent  ;  un 
bureau  des  traites,  une  brigade  de  gabelle  étaient 
établis  au  bourg,  centre  d'un  grand  passage. 

Maires  :  Pierre  Moreau,  21  mars  1790.  — 
lacques  Samaorit  novembre  1790.  —  Jean 
HoiLSsett  décembre  1791.  —  Jacques  Sam- 
son  ,  réélu  en  novembre  1792.  —  Vézin , 
an  vm.  —  Louis  de  la  Poèze,  24  novembre 


1806.  —  Gharles  delà  Poèze,  10  février  1813. 

—  Jaoq.  To&tn,  13  avril  1814,  démissionnaire 
le  10  août  1830.  Nommé  en  février  1816  com- 
mandant du  château  de  Nantes,  il  avait  repris, 
lors  de  la  suppression  de  ce  poste,  ses  fonctions 
de  maire  en  avril  1817,  f  à  Nantes  le  2  avril  1840. 

—  Vincent  Cussonneau,  3  octobre  1830.  ~  Pierre 
Bricard,  12  novembre  1852,  installé  le  14.  — 
Emile  Lehault  de  la  Morinière,  1870,  eo 
fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-^-L.  G  i05,  f.  83  V  ;  H  Marmoiitier.  — 
Arch.  commun.  Bt.-G.  —  Arch,  (tAiyoUt  t.  n,  p.  70.  — 
Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —  Pour  les  localités,  voir  ta  Eaie, 
la  Santonniêre,  la  Moinie,  etc. 

liande-Pare,  f. ,  c°«  de  Cantenay-Ep. 

Lande-PIneau  (la),  f.,  c<>«  de  Mozé. 

I<ande-PiTaiii(la),  ham.,  c»«  du  MarillaU. 

—  La  Lande  (G^s). 
Ljmde-Plate  (la),  f.,  c"«  de  Jumelles, 
LAnde-Ponrie  (la)  f.,  c»«  d'Ecuillé 
Ijande-Poyet  (la),  ruiss.  né  sur  la  c^  de 

Sarrigné,  traverse  la  c°*  d'Andard  et  s'y  jette 
dans  l'Authion  ;  —  4,100  met.  de  cours. 

lianderle  (la),  cl.,  c^^ûe  Daumeray, 

Landeronde,  chat.,  c^*  de  Bécon.  —  Ane. 
terre  seigneuriale,  dont  dépendait  encore  à  la  fin 
du  xviii«  s.  sept  métairies,  une  closerie,  et  des 
bois  taillis.  —  Outre  la  chapelle  du  manoir,  édi- 
fice remarquable  encore  des  xv-xvi*  s.,  les 
seigneurs  possédaient  une  chapelle  adhérente  an 
chœur  de  l'église  paroissiale ,  avec  banc  près  les 
marches  de  l'autel  de  St  Sébastien,  et  sépulcre 
voûté  près  l'autel.  —  En  est  sieur  Jean  de  la 
Motte,  mari  d'Adenette  Ferrand,  1460,  Jeanne  Fer- 
rand,  femme  de  Jean  de  la  Hune,  1540,  n.  h.  Franc . 
de  la  Hune  1563,  Jeanne  Dinan,  veuve  de  Franc. 
Hiret,  conseiller  au  Présidial  d'Angers,  1597, 
1602,  René  Hiret  1621,  1649,  Gilles  Lejeune 
1655,  mari  de  Marguerite  de  Percheron,  Pierre 
Gatemault  1700,  René  de  Meaulne  1755,  Gilles- 
René  de  M. ,  capitaine  au  régiment  Lyonnais  d'in- 
fanterie, veuf  le  14  avril  1782  de  Louise  de  Mar- 
beuf.  La  terre,  vendue  nat*  le  13  thermidor 
an  IV  sur  Pierre-Ambroise  de  Meaulne,  a  fait  re- 
tour à  la  famille  qui  la  possède  encore.  —  Le 
château  actuel  est  encore  celui  du  xv«  s.  Une  vue 
en  est  donnée  par  Hawke  dans  l'Anjou  et  ses 
Monuments  de  M.  Godard  ;  ■»  m*»^  b.,  c°«  de  la 
Possonnière  ;  —  à  M.  Guitton,  jeune,  avocat 

Landerriéres  (les),  ham.,  c°«  de  St-Chris^ 
tophe-la-Couperie. 

ILAiides,  c°«  de  Juvardeil.  —  Ni  les  textes 
ni  l'usage  ne  font  précéder  le  nom  de  l'article. 

—  Ane.  fief  et  seigneurie,  relevant  de  Juvardeil, 
et  dont  prenait  le  nom  jusqu'au  xiv«  s.  une 
famille  noble,  éteinte  vers  1355  par  le  mariage 
de  Jeanne  de  Landes  avec  Fouquet  de  Boistesson. 
Le  mariage  de  Jeanne  de  Boistesson  l'apporta 
vers  1420  à  RaouUel  Honoré,  sieur  de  la  Touche. 
Le  8  juin  1458  Pierre  Honoré  passa  marché  avec 
Etienne  Haren,  maçon  de  Juvardeil,  pour  la  cons* 
truction  de  la  maison,  de  31  pieds  de  long  sur 
21  pieds  de  large  et  21  pieds  de  haut,  avec  salles 
hante  et  basse  à  cheminée,  galetas  à  pignon  et 
cheminée  «  et  lucarne  &  croesée  rondelée  o  ong 
c  espi  ovré  à  sa  montée  «.   —  Le  tout  pour  la 


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somme  de  55  1.,  nn  setier  de  blé  et  denx  côtes 
de  lard.  —  Le  ménage  seignearial  prit  possession 
le  premier  dimanche  de  carême  en  l'an  1460  du  logis 
qu'habitait  encore  en  1562  n.  h.  Simon  Honoré. 
Il  appartient  20  ans  pins  tard  à  la  famille  Bonja, 
V.  ce  nom,  qui  y  réside,  y  naît  et  y  meurt,  pen- 
dant pins  d'an  siècle.  -—Le  7  novembre  1667 
Franc.  Daniel  de  Bonju  y  éponsa  Antoinette  Du- 
mortier  de  la  Rachesnière.  —  La  terre  fat  acqaise 
le  4  septembre  1727  par  le  baron  de  Ghâteaa- 
neuf.  —  En  est  sieur  Louis-André  de  Lantivy  en 
1790.  —  L'emplacement  de  la  nef  de  l'église  pa- 
roissiale de  Juvardeil  et  du  cimetière  avait  été 
donné  par  les  seigneurs  de  Landes,  qui  jouissaient 
dans  l'église  des  honneurs  après  le  seigneur  de 
Juvardeil.  Ils  avaient  le  droit  notamment  de 
prendre  les  cordes  du  clocher,  «  toutes  fois  et 
oc  quantes  elles  sont  rompues  et  nouées  par  trois 
«  lieux  toutes  deux  ou  l'une  des  denx  »,  à  cause 
particulièrement  du  don  de  l'emplacement  où 
était  bâti  l'autel  de  St  Lien. 

Landes  (les),  h.,  c»*  d'AlZençon.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Mie.  Bocean  1645;  =  f,  c»«  d'Al- 
Zonnes.  —  Ane.  maison  noble;  —  f.,  c»«  d'-Ar- 
maillé;  —  ham.,  c"«  de  Baracé.  —  Terra  de 
Landi9  1074  (St-Serge,  l«f  Cartul.,  p.  106);  — 
donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  c°«  de  Huillé, 
qui  traverse  la  c^"  de  Baracé  et  se  jette  dans  le 
Loir,  à  3  kil.  de  sa  source  ;  «  ham.,  c"«  de 
Bauné,  avec  carrière  de  pierre  dure;  ■»  cl.,  c»« 
de  Beaucouzé;  —  ham.,  c»*  de  Beaufort  ;  — 
f.,  c"«  de  Beaupréau,  —  Terra  Landarum 
de  Petra  Alberici  1138  (St-Serge.  i*'  Cartul., 
p.  126).  —  Elle  était  au  xii«  s.  traversée  par  la 
route  de  Beaupréau  à  Montrevault,  qui  aborde 
aujourd'hui  St-Pierre-Maulimart.  En  est  sieur 
en  1621  b.  h.  Nie.  Lemaczon  ;  »  ham.,  c''*  de 
Beausae;  —  ham.,  c»"  de  Bécon*,  «  ham., 
C^  de  Blaiaon,  —  Une  maison,  jardin,  etc. 
sise  aux  Landes  1561  (E  436)  ;  «  c°«  de  Bou- 
chemaine,  •—  Ane.  maison  noble.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Pierre  Breteau  1610,  dont  la  veuve,  Cathe- 
rine Valtère,  fit  élever  le  27  novembre  1673,  une 
croix  neuve  au  carrefour  de  la  Masse  ;  —  Pierre- 
Aimé  Martineau,  chevalier,  1693;  -^  sa  veuve 
Madeleine  Fromageau  1753;  «  cl.,  c»«  du 
Bourg 'd'Iré;  —  vill.,  c»«de  Brain-sur-VAu- 
thion,  avec  château.  —  Ane.  fief  et  seigneu- 
rie ,  dont  est  sieur  Simon  Calabre ,  avocat 
au  Présidial  d'Angers,  qui  y  meurt  le  3  mai 
•162K;  —  François  Bouteiller,  qui  fit  cons- 
truire dans  l'enclos  la  chapelle  en  1656;  — 
Jean  Bouteiller,  1663.  —  Aujourd'hui  à  la  fa- 
mille de  Senot  par  alliance  avec  la  famille  de 
la  Perraudière.  —  Le  nom  seul  garde  souvenir 
des  immenses  landes  dites  de  Verrières,  qui 
désignaient  tout  ce  canton,  peuplé  au  xiii*  s. 
de  Bretons,  quidam  homines  qui  dicuntur 
Britones  (Ch.  29  de  Savigny),  et  en  parti- 
culier la  paroisse  voisine  de  St-Barthélemy- 
deS'Landes  ou  de  Verrières,  ce  dernier  nom 
conservé  encore  par  une  ferme  en  Trélazé  ;  « 
f.,  c»«  de  Brain-s.'Long.  ;  —  f.,  c"»  de  Bris- 
sàrthe;  —  f.,  c»«  de  Cantenay-Ep.  ;  «=  f.,  c»« 
de  Carbay;  «  cl.,  c»»  de  Chantoceaux;  — 

n 


f.,  c"«  de  Chanteîoup;  —  h.,  c»«  de  Chan- 
teussé.  —  Ane.  domaine  aux  xvii-xviii*  s.  de  la 
famille  Boreau,  alliée  aux  Desnos  et  aux  Buscher; 

—  ham.,  c"«  de  Chanzeaux  ;  —  m*"  à  vent,  c»» 
de  la  Chapelle-Hullin  ;  i-  ham.,  c"«  de  la 
Chapelle-Rousselin.  —  Les  Landes-Guyon- 
neau  (Cass.)  ;  «  cl.,  c»«  de  la  ChapeUe-St- 
Florent-,  =  f.,  c"  de  Châtelais;  —  f.,  c»«  de 
Ckaumont;  —  f.,  c°«  de  Chazé-Henri;  « 
f.  et  m*»,  c»«  de  Chazé-sur-A.;  —.  cl.,  c"«  de 
Chemillé;  —  h.,  c»*  de  Clefs. 

liandes  (les),  ham.,  c"*  de  Cléré.  —  Vhos- 
tel  des  Landes  assis  sur  led.  lieu  des 
Landes  1485.   —  Les  Landes-Buget  xvi»  s. 

—  Ane.  terre  seigneuriale,  avec  château,  pos- 
sédée dès  le  xv«  s.  par  la  famille  Buget,  dont 
elle  conserva  longtemps  le  nom.  En  1488  Guill. 
Buget  fonda  une  rente  aa  profit  de  la  fabrique 
paroissiale,  sous  réserve  d'avoir  son  banc  et  enfea 
dans  la  chapelle  St-Pierre,  en  faisant  abattre  la 
muraille  et  refaire  l'arceau  à  ses  frais.  —  Pierre- 
Paul  Buget,  écuyer,  en  est  encore  seigneur  en 
1668;  —  Augustin-Pierre  B.,  son  fils,  y  épouse 
le  10  août  1694  la  fille  de  Pierre  Désiré,  écuyer, 
sieur  de  Montfray;  —aujourd'hui  M.  Hiron, vice- 
président  du  Tribunal,  qui  en  a  donné  partie  du 
chartrier  aux  Arch.  de  M.-et-L. — Une  grande  cour 
carrée,  ouvrant  par  un  large  portail  ogival,  acosté 
d*un  guichet  ogival,  xiv*  s.,  précède  un  pont  de 
pierre  et  de  larges  douves  encore  pleines  d'eau, 
doublées  autrefois  d'un  second  rang  dont  il  ne 
reste  plus  trace  que  vers  N.  et  N.-E.  —  Le  ma- 
noir, formé  d'un  assemblage  de  logis,  en  partie 
couverts  de  lierre,  est  en  pleine  reconstruction 
(archit.  Bibard).-:-Une  tourelle,  à  l'angle  N.-E.  des 
douves,  contientune chapelle,  avec  la  tombe,  simple 
pierre  d'ardoise  en  saillie,  et l'épitaphe  deM.^o- 
dicheau  ;  —  vis-à-vis  la  façade,  vers  N. ,  en  dehors 
des  douves,  s'étendent  les  jardins.  —  On  appelle 
Cave  ou  Grotte-des-Landes  une  cavité  ouvrant 
sous  un  énorme  amoncellement  de  rochers,  tout 
près  et  sur  la  rive  droite  du  Layon  et  qu'on  pré- 
tend se  continuer  sans  fin  sous  terre.  En  réalité, 
je  m'y  suis  trouvé  arrêté,  à  trois  mètres  à  peine 
de  l'entrée,  par  le  rocher  même.  A  ce  point,  il  est 
vrai,  le  jour  descend  d'en  haut  et  peut-être,  en 
grimpant,  trouvo-t-on  quelques  couloirs  latéraux. 

liandes   (les),    ham.,    c»«    de    Contigné; 

—  ham.,  c»*  de  Daumeray,  «  m»"  b.  et  f., 
c««  de  Dénezé  près  Doué.  —  Bâtie  en  1696 
par  Laurent  Gascher,  maçon,  qui  y  habitait 
et  y  mourut  l'année  même  le  5  novembre.  Les 
servitudes  se  trouvaient  sur  la  paroisse  de 
MiUy.  _  Elle  appartient  en  1700  à  Franc. 
Merceron,  fermier  général  de  Milly,  en  1730  à 
Charles  Merceron,  mort  le  29  décembre  1753, 
ancien  garde  du  roi  et  exempt  de  maréchaus- 
sée, qui  y  fit  élever  au  bout  de  son  jardin 
une  chapelle  bénite  le  14  septembre  1735  par  le 
curé  de  Milly  sous  l'invocation  de  saint  Charles 
et  de  saint  André.  —  Il  en  dépendait  en- 
core en  1825,  1,600  boisselées  de  bois  taillis; 

—  f.,c»«  de  Drain;  —  f.,  c»«  de  Durtal;  — 
cl.,  c»«  A'Ecouflant.  —  -Les  landes,  la  maison 
de  VEvenière  alias  Livenière  xviii*  s.  (Plans 

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de  Perray).  —  Les  fourches  patibulaires  de 
l'abbaye  du  Perray  étaient  plantées  dans  le  voi- 
sinage. —  La  maison  dépendait  du  collège  de  la 
Flèche,  sur  qoi  elle  fnt  vendae  nat^  le  5  octobre 
1793;  ■■  f.,  c°«  de  Feneu,  dépendance  de  la 
chapelle  de  Joyeuse  desservie  en  Téglise  Saint- 
Pierre  d'Angers  ;  «  f .,  c"«  da  Fief-Sauvin  ;  « 
vill.,  c"«  (ÏIngrandea  ;  =  f.,  c"«  de  Jarzé  ;  — 
m*"  à  vent,  c°«  de  la  Jubaudière,  dans  les 
landes  dites  Landes-de-Mauges,  dont  les  droits 
d'asage  et  de  féodalité  furent  reconnus  au  sei- 
gneur du  Vigneau,  par  transaction  du  30  avril 
1483  avec  Tabbesse  du  Ronceray,  sous  la  réserve 
des  droits  du  Bois-Pineau,  du  Châtaignier  et  de 
trois  autres  tenanciers.  Elles  mesuraient  à  cette 
date  100  arpents  (Invent,  du  Ronc,  f.  2S0);  » 
cl.,  c»»  de  Juigné-Béné  1703  (Et.-C.)  ;  —  f.. 
c"»»  de  JuvardeiL  V.  Landes;  —  h.,  c»«  de 
Landemont;  «  ham.,  c°«  de  Lire;  =■  ham., 
c"«  de  Loire,  —  Le  château,  terre,  fief  et 
Beigneurie  de  la  Lande  1787  {Affiches), 

liandes  (les),  £,,  c»«  de  Marcé;  «  f.,  c»«  de 
la  Meignanne,  appartenait  à  Urbain  Georget, 
mégissier,  1776;  «  f.,  c»«  de  Mouliheme.  — 
En  est  sieur  Pierre  Goussery,  mari  de  Marie 
Mestayer ,  1681 ,  André  Goussery  1719 ,  Jacq. 
Gohory,  avocat  du  roi  à  Baugé,  qui  y  réside  et 
y  meurt.  1726.  1732;  —  vill..  c°«  de  Mozé;  « 
h..  cn«  de  Ny oiseau,  vulgairement  La  Cour- 
deS'Landes,  sur  l'ancien  grand  chemin  de  Segré 
à  Graon,  près  l'extrême  confin  de  l'Hôtellerie-de- 
Flée.  —  Ancienne  terre  noble  avec  manoir,  dont 
est  dame  Judith  de  Madaillan.  qui  abjure  l'hérésie 
le  19  janvier  1681  —  En  est  sieur  H.  de  la  Fau- 
cille, t  en  1739;  —  f.,  c»«  de  la  Pèlerine;  =  f., 
c»«  de  Pruillé;  —  vill.,  c»»  dû  Puiset-Doré; 
—  f.,  c"*  de  Rablay;  —  donne  son  nom  à 
un  ruisseau  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette 
dans  le  ruisseau  de  Doua,  à  600  mètres  de  sa 
source  ;  —  f.,  c»»  des  Rairies  ;  —  f..  c»«  de  St- 
Florent'le-V,;  «ham.,  c»«  de  St-Georges- 
auT'Loire;  =  ham.,  c»»  de  St-Georges-du- 
Puy-de-la-G.  ;  —  ham.,  c°«  de  St- Germain- 
dea-P.  ;  —  vill.,  c»»  de  St-Léger^dea-B.  ;  — 
ham.,  c»«  de  St-Léger-du-May ;  «  f.,  c»»  de 
St'Lézin;  -.  cl.,  c»«  de  St- Afarein-cP A. ;« ham., 
c"«  de  St-PauUdu'B,;  —  f.  et  m'°  à  vent,  c°«  de 
St-Rémy-en-M.;  ^  ham..  c°«  de  la  Salle-de- 
Vihiere,  —  Le  petit  bordage  des  L,  1540 
(G  106,  f.  44).  —  Appartenait  à  Jean  Boumard, 
prêtre;  =f.,  c»«  AeSt-Sigismond  ;  =  vill.,  c»« 
de  Sceaux;  «  f.,  c»«  de  ^œurdrea,  appartenait 
en  1772  à  M.  de  Langotière  ;  «  cl. ,  c<*«  de 
Tiercé.  —  Ane.  maison  noble,  résidence  en 
1684  d'Ant.  de  Guyard,  écuyer,  mari  de  Marie 
Lemaire,  inhumée  le  31  mars  dans  l'église  pa- 
roissiale; —  mo"  b.,  c"«  de  Tigné.  —  La  Lande 
(Cass.);  «  ham.  et  m*»,  c"«  de  Tigné;  —  f., 
c»*  de  la  Tour-Landry, 

Landes  (les),  ham.,  c°«  de  Vauchrétien.  — 
Les  Landes  '  Cocquesac  (Cass.) ,  Croçueaart 
1619,  Cocquessard  1710  (E  206).  —  Ancien  fief 
et  seigneurie  avec  château  à  ponts*levis,  cour 
et  grand  jardin,  enfermés  de  douves  encore  au 
xviii*  s.,  et  possédés  depuis  le  xv«  s.  par  la  famille 


de  Coquessâc..  dont  il  retenait  le  nom.  Raine 
pendant  les  guerres  de  ce  temps,  le  manoir  fnt 
rétabli  vers  1480.  La  chapelle  seigneuriale,  sise 
dans  la  cour  et  fondée  le  8  juin  1551,  s'appelait  la 
chapelle  Ste-Anne  ou  de  l'Arceau.  —  La  terre 
relevait  de  Vauchrétien  à  qui  en  rend  aveu  René 
de  C.  en  1539.  Franc,  du  Bouchet,  mari  de 
Renée  de  Coq.  1566.  et  fut  réunie  an  duché  de 
Brissac  par  acquêt  du  2  janvier  1608.  —  Tous  les 
bâtiments,  y  compris  la  chapelle,  étaient  alors 
dans  un  délabrement  complet.  —  L'habitation 
principale  a  été  reconstruite  sur  les  vieux  ranrs 
en  1788.  date  inscrite  sur  la  porte.  —  En  entrant 
dans  la  cour,  à  gauche,  se  montre  la  base  de 
l'ancien  pont  levis.  mais  nulle  trace  de  la  chapelle. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  206.  ^  Notes  Raimbwilt. 

Landes  (les),  f.,  c"«  de  Vaulandry.  -^ 
Ane.  dépendance  de  Turbilly;  =  ck,  c»*  de 
Vergonne;  =  f.,  c»«  de  Vézina;  —  f.,  c»«  de 
VilUdieu, 

Landes  (les  Basses-»),  f.,  c»*  du  Guédéniau  ; 

—  ham.,  c««  de  Segré, 

liandes  (les  Grandes-),  f.,  c"«  de  Louvainea; 

—  ham.,  c°«  de  Newo^  ;  =*  ^.  c»«  de  St-Chris- 
tophe-lOrCouperie  ;  —  f.,  t^^  de  Soulaines. 

liandes  (les  Petites-),  ham.,  c^"  de  Baracé; 
=*  f.,  c"«  de  CAanteuss^;  =.  f.,  c»«  delà  Cha- 
pelle-Rousselin;  —  ham.,  cn«  de  JuvardeiL  — 
Le  lieu  et  closerie  des  Petites-L.,  dépendait  du 
temporel  de  la  chapelle  St-Jean  et  St-Mathien, 
desservie  en  l'église  paroissiale;  -«  f.,  c"*  de 
Louvaines  ;  —  f.,  c»»  de  Moxé;  —  cl.,  c^  de 
St-Quentin-en-M.;  — ■  vill..  c"«  de  Soulaines. 

Landes-anx-Bols  (les),  cl..  c"«  de  Chemilié. 

Landes- Batalllères  (les),  f.,  c^*  de  la 
Tessoualle 

Landes-Caiiron  (les),  f.,  c^'  de  Bourgneuf. 

—  V.  le  Juret. 
Landes-d*A.8niéres  (les),  ruiss.  né  sur  U 

c»«  de  Bécon,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
Ghaussée-Hue  ;  —  7,000  m.  de  cours. 

Landes-de-Aon^ras  (les),  f  ,  C^*  de  Sou- 
celles, 

Landes-de-CThaaTi^né  (les),  cl.,  c^**  de 
Mozé,  appartenait  en  l'an  YIIl  à  la  fabrique. 

Landes-DeCronx  (les  Petites-),  cl.,  c^*  de 
Marcé. 

Landes-d^Gohard  (les),  vill.,  c^*  de  Chan^ 
tocé. 

Landes-deSiJlorlnléres  (les),  f.,  c^  da 
Lourotue-Béc, 

Landes-de-ScBordres  des),  ruiss.,  né  sar 
la  c»«  de  Sœurdres^  traverse  Miré^  se  jette  dans 
le  ruiss.  de  Savennières  ;  —  5,000  met.  de  cours. 

LandesHles-Potieni  (les),  ham.,  c^^  de  la 
Renaudière.  —  -Les  Pottiers  (Brout  et  C.  G.). 

—  Les  Polliers  (Et.-M.). 
Landes-dn-Brenil  (les),  anc.  landes,  c"* 

de  Chanteloup  (Cass.). 

Landes-dn-Fen  (les),  landes,  c"«  d'Ar> 
maillé,  près  le  vill.  de  Pas-iiu-Feu. 

Landes-dn-Carand-Chemln  (les),  cl.,  c** 
de  Cantenay-Ep. 

Landes-Dnnon  (les),  c"«  de  Dénexé^aou^- 
le-Lude  1313  (G  688). 


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lABdes-Eseonbleau  (les),  f.,  c»*  de  la 
PoitevirUère  (Gass.). 

Landes-Fleuries  (les),  c"«  d'Andrézé,  nom 
common  depuis  le  xviii*  s.  aux  landeê  dites  de 
Beaupréau  et  aux  landes  dites  du  Carteron, 
et  attribué  aossi  à  la  Toilerie. 

Landes-Gentard  (les),  f.,  c***  de  Neuvy. 

I^aades-Galoiuiean  (les) ,  f. ,  c>*«  de  2a 
Chapelle-Aubry  (Gass.). 

liàndes^Haieii  (les),  terres,  c^  de  Pouancé. 

Laiides«JaiiAetean  (les),  f. ,  c°*  de  la 
Poitevinièret  de  la  paroisse  Je  N.-D.-des- 
Mauges.  —  ics  L.  Geneteau  (Gass.).  —  XaX#. 
(Et.-M.). 

Kjindes-Paisseaiix  (les),  vill.,  c**«  de  la 
Séguinière.  —  Le  lieu,  domaine,  terre  et 
seigneuriê^  du  Grant  Landepeêaeau  1540 
(G  105,  f.  282).  —  Landepeceau  (Gass.).  — 
Ane.  terre  noble  relevant  de  la  Barboire,  et  dont 
est  sieur  en  1540  n.  b.  Pierre  Mégretz;  —  donne 
son  nom  à  un  miss,  né  tout  auprès,  qui  passe 
près  Laveau  et  se  jette  dans  le  miss,  de  Lacas  ; 
2,050  met.  de  cours. 

£jindes«PiToUales  (les),  terres,  c««  de 
Pouancé. 

Landes  -  Ponries  (les) ,  terres  ,  c»«  de 
Pouancé, 

Landes-SInel  (les),  b.,  c*»  de  Scsurdres,  — 
La  Lande-Sinard  (Gass.).  —  Les  Landes- 
Sinales  (G.  G.). 

Lande-Trettin  (la),  f . ,  c»*  de  la  Tes- 
soualle. 

Landevalle,  cl.,  c»«  du  Louroux-Béc, 

liande-Terte,  ra*»  à  eau  et  mo°,  c»*  de  St- 
Rémy^la-Var.,  sur  le  ruiss.  de  St- Aubin,  anc. 
domaine  du  prieuré  vendu  nat^  le  23  novembre 
1791.  —A  distance  a  été  bâtie  vers  1860  une  jolie 
maison  bourgeoise. 

Landevy  ( ),  fils  de  Pierre  L.,  avocat, 

Angers,  est  l'auteur  des  deux  pièces  latines, 
dans  le  Recueil  (p.  28  et  46).  publié  à  Angers 
sur  la  prise  de  la  Rochelle  (1628,  Ant.  Hernault, 
in-4o  de  48  p.). 

Landevy  IJean)^  sieur  de  Médouin,  maître 
de  la  Monnaie  d'Angers,  écbevin  le  17  avril  1492, 
fut  élu  maire  le  1<»>- mai  1507  et  continué  le  l«r  mai 
15Q8.  Il  assiste  à  ce  Utreà  l'assemblée  pour  la  ré- 
formation de  la  Goutume  d'Anjou,  tenue  en  1506 
au  couvent  des  Gordeliers,  où  son  portrait  resta 
longtemps  conservé.  Il  en  existe  une  copie  du 
XVII*  s.  au  château  de  la  Perraudière,  en  Lue  ; 
—  portait  d'or  à  quatre  fasces  de  çtteules. 

Landifer»  chat.,  c°«  du  Vieil-Baugé,  — 
Anc.  fief  et  seigneurie  dont  je  n'ai  pas  rencontré 
le  nom  avant  le  xv«  s.  Il  relevait  pour  partie 
seulement  du  Plessis-au  -Jau,  pour  le  reste  de  la 
Roche-Thibault,  et  appartenait  en  1403  et  encore 
en  1476  à  la  famille  Ridouet.  —  En  est  sieur  en 
1507,  1520  Jean  de  Mareil,  sa  veuve  Baudouine 
de  Gennes  1543,  M«  Nie.  Richard,  1580,  René 
Duchesne,  chevalier,  1609,  1630,  qui  y  réside 
avec  sa  femme  Françoise  de  Broc,  Gharles  d'An- 
thenaise ,  1687  ,  Marie-Marquise  d'Anthenaise , 
veuve  d'Achille  -  Rolland  Barrin,  1752,  Joseph- 
Gharles-François  de  Hellault  1773,   qui  vendit 


la  terre  le  18  avriil  1774  à  Renée  Maugin, 
veuve  de  LespagneuL  Elle  comprenait  outre  le 
manoir  seigneurial,  quatre  fiefs,  trois  métairies, 
six  closeries,  le  moulin  de  Garcou.  et  avait  droit 
au  premier  banc  dans  Téglise  paroissiale.  -^  Le 
château  était  dit  <  en  raines  »,  quand  il  fut  vendu 
nat^  le  12  thermidor  an  IV  sur  Lépagneul  de  Rillé  à 
Louis  Goville-Frémondière.  Il  est  évident  pourtant 
qu'il  y  a  là  quelque  exagération.  L'œuvre  encore  est 
charmante  et  éclate  aux  yeux  en  pleine  lumière, 
comme  sur  une  haute  butte,  en  contrebas  de  la 
route  de  Bordeaux,  à  droite,  tout  au  sortir  de 
Baugé  (2kil.  300  m.).  Sa  large  masse,  flanquée  de 
quatre  tours  rondes,  se  présente  en  double  façade, 
décorée  d'un  quadruple  montant  de  fenêtres  su- 
perposées, avec  larges  lucarnes  en  saillie,  dans 
un  môme  motif  architectural,  qui  se  dédouble, 
au-dessus  seulement  de  la  porte  d'entrée,  en  baies 
accouplées  pour  une  profusion  nouvelle  de  toutes 
les  coquetteries  de  la  Renaissance.  Trois  croisées 
de  môme  envahissent  le  plein  central  de  chaque 
tour,  avec  lucarne  et  cheminée  ornementées,  en 
saillie  sur  le  rebord  du  toit  pointu,  dont  le  pied 
se  couronne  d'une  ceinture  de  mâchicoulis  évidés 
en  gracieux  modillons.  Un  large  escalier  de  pierre 
divise  à  l'intérieur  le  logis  en  deux  parties  égales, 
ouvrant  de  droite  et  de  gauche  aux  deux  étages 
sur  une  immense  pièce,  avec  cheminée  nue,  sur- 
montée de  deux  pilastres  sobrement  sculptés. 
Dans  les  angles,  deux  étroites  portes  communiquent 
avec  les  chambres  des  tourelles.  Un  écusson  porte 
encore  d'argent  semé  cP étoiles  d^or  au  lion 
d^azur,  qui  est  de  Mareil,  la  famille  qui  possé- 
dait le  manoir  dans  les  premières  années  du 
Tvi«  s.,  et  qui  sans  aucun  doute  le  fit  recons- 
truire. Une  vue  en  existe  par  Hawke  dans  l'An- 
jou et  ses  Monuments  de  M.  Godard,  une 
autre  plus  récente  et  plus  complète  dans  V Anjou 
de  M  de  Wismes. 

Laadlnière  (la),  f.,  c"«  de  St-Martin-d^A, 

Ljuidogie,  ham.,  c°*  de  MoulVieme,  — 
Landojy  (Gass.).  —  Landoyer  (Et.-M.).  — 
Anc.  domaine  de  l'abbaye  du  Louroux,  sur  qui 
il  est  vendu  nat^  le  18  février  1791. 

liaadolrle  (la),  ham.,  c""  de  Quincé. 

LjuidoBalère  (la),  c"«  de  Chalonnes-sAc-L. 

Laadonehe  (Jean-Dominique),  statuaire, 
originaire  de  Lucques,  en  Italie,  résidait  à  Doué 
en  1778,  à  Ghalonnes-sur-Loire  en  1782  et  1784. 

liandrean  (le),  ham.,  cn«  de  Pellouailles  ; 
—  f.,  c"  de  St-Germain-des-Prés ;  -»  ham., 
c"«  de  St'Lamhert-du-Latay  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  vers  l'O.  qui  coule  vers  S., 
passe  sous  la  roule  nationale  des  Sables  *d'01onne 
et  se  détourne  de  l'O.  à  l'E.  pour  se  jeter  dans 
l'Hirôme,  au  moulin  du  Gué;  —  1,500  met.  de 
cours,  formant  limite  avec  Ghanzeaux;  '^  m»"  b. 
et  f.,  c"«  de  St-Léger^U'May.  —  Anc.  fief  et 
seigneurie,  avec  maison  noble  dont  le  logis 
rajeuni,  au  bas  de  la  c6te  qui  monte  au  bourg, 
s'adosse  à  une  ferme,  avec  basse  et  grosse  tour 
ronde,  à  toit  pointu  ;  au-devant,  des  jardins,  des 
charmilles,  des  bois.  ^  Le  fief,  qui  prenait  «où- 
vent  le  nom  de  St-Léger  alias  ie  L,  et  qui 
formait  la  terre  seigneuriale  de  la  paroisse,  rele- 


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vait  de  Mortagne  et  appartenait  an  xyii*  s.  à  la 
famille  Grimaadet.  Charles  de  Villeneuve  da  Ca- 
zeau  et  dame  Grespy  de  la  Mabiliôre  le  vendirent 
le  8  août  1759  à  Pierre-René  Gibol  de  la  Perri- 
nière,  avec  trois  bordages  en  dépendant  et  la  sei- 
gneurie de  la  Forôt.  —  C'était  il  y  a  quelques 
années  la  maison  de  campagne  du  Collège  de 
Cholet,  acquise  et  transformée  par  le  premier 
directeur,  M.  Raimbault,  Y.  les  Mém.  Mss.  de 
Fabbé  BoutiUier  de  St-André,  t.  II,  p.  175.  — 
Y  natt  tout  auprès  un  miss,  qui  en  prend  le  nom, 
coule  du  S.-O.  auN.-E.  et  afflue  dans  le  Beu- 
vron,  à  son  passage  sous  la  route  départementale 
n®  15;  —  1.800  m.  de  cours;  —  f.,  c»«  de  St- 
Lézin'd^Auhance  ;  =  ff.,  c»»  de  la  Salle- 
Aubry;  —  f.,  c"«  de  Vem;  —  (le  Grand,  le 
Petit-),  ff.,  c»*  de  Cholet. 

Landrette  ^la),  f.,  c"«  de  Bouillé-Ménard, 

Landrière  (la),  f.,  c»«  à'Allençon.  —  L*her- 
hergement,  hoatel  de  la  L.  1471 .  —  Apparte- 
nait à  Jean  Yaugirault  qui  en  rend  aveu  à  la 
Motte- Angibert;  —  à  Gilles  Lejeune,  avocat,  160S, 
—  au  pharmacien  Et.-Jean  Goupil  d'Angers  , 
f  le  11  décembre  1811  ;  —  ham.,  c^  de  Saint- 
Macaire-en-M.  ;  —  y  natt  dans  le  bois  voisin, 
un  ruiss.  qui  en  prend  souvent  le  nom  mais  plus 
souvent  celui  de  Halveille,  Y.  ce  nom\^  f., 
c»«  de  Vauchrétien'y  —  f.,  c"»  de  Querré.  — 
Andreeria  1171  (1«'  Cartul.  St-Serge,  p.  198). 

LandroBidére  (la),  f.,  c°«  de  Bécon. 

JL«tt«la*MtM  viUa,  —  Y.  l^ouerre. 

Landry  {^ToMisai'nX)^  fait  partie  des  peintres 
recrutés  pour  les  préparatifs  de  l'entrée  du  roi 
en  1565.  Le  répertoire  du  notaire  Chaillou  porte 
aussi  mention  du  marché  d'un  tableau  à  lui  com- 
mandé par  J.  Daviau  le  30  juillet  1557. 

Landosson,  !.,  c°«  de  YiUénèque. 

liane  (le),  ruiss.  né  dans  l'Indre-et-L.  et  qui 
aide  à  former  l'Authion  dès  son  entrée  en  Maine- 
et-Loire.  —  lAnnœ  rtvuZus  xii«  s.  {(CJxron, 
â^AniovL,  t.  II.  p.  27-i). 

lianenx,  f.,  c»«  de  Ste-Gemme^-d! A,  —  La 
Neu  (Cass.). 

Lanière  (la),  f.,  c»«  de  Vergonnes. 

Lanuflols  {Etienne),  enlumineur,  décore  en 
1519  «  le  livre  appelé  Responsier  »  pour  le  Cha- 
pitre de  St-Maurice.  »  (Philippe),  figure  parmi 
les  peintres  employés  par  la  ville  en  1565.  — 
(jRené).  —  La  voûte  en  bois  de  l'église  d'Eche- 
miré  peinte  à  fleurs,  portait  inscrits  son  nom  et 
la  date  1705. 

Lani^tière.  f..  c»«  de  Cheviré-le-R.  — 
Ane.  logis  du  xvii«  s.  —  En  est  sieur  Jean  Da- 
voust,  mari  de  Thomasse  Gault,  1556, 1561.—  En 
1602  l'abbaye  de  Chaloché  l'acquit  par  échange 
contre  une  maison,  à  Angers,  de  Jérôme  Caille, 
avocat,  et  l'aliéna  en  1638  par  bail  emphytéo- 
tique annulé  d'un  commun  accord  en  1676.  — 
En  est  sieur  en  1712  Pierre  Menoir,  conseiller  en 
la  Sénéchaussée  d'Angers,  qui  épouse  le  27  fé- 
vrier 1712  Marthe  Maugin  de  Lingré;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  dont  la  source  sert  de  lavoir 
public  et  qui  va  se  jeter  dans  le  Pouillé,  grossi 
de  ses  affluents,  le  Petit-Gué  et  la  Fonlaine-Godi- 
niôre  j  —  5,6T5  met.  de  cours.   —  Tout  auprès 


passe  l'ancien  chemin  de  Cheviré  à  Jarzé,  autre- 
fois pavé  des  larges  et  grosses  pierres  qui  en 
jonchent  les  côtés. 

Lanler,  famille  angevine  dont  l'illustration 
dateduxvi«s.  et  qui  dès  lexiiPs.  tient  rang  dans 
la  bourgeoisie  d'Angers.  Elle  y  lutte  d'influence 
et  d'autorité,  depuis  le  xvi«  s.  jusqu'à  la  Révo- 
lution, avec  les  familles  Louet.  Ayrault  et  Lerat. 
Les  Archives  du  Département  possèdent  les  tes- 
taments originaux  de  Guibert  L.,  dictuB  Lana- 
rtus.  1259,  et  de  sa  veuve  Hodéarde  1263,  et 
copie  de  l'acte  de  fondation  en  1280  de  la  Papil- 
laie,  Y.  ce  mot,  par  Herbert  L.,  à  qui  se  ratta- 
chait la  famille.  Elle  réclamait  aussi  comme  des 
siens,  mais  sans  preuve,  le  Geoffroy  L.  qui  a 
laissé  son  nom  à  deux  rues  de  Paris  mais  non 
pas  au  port  Lanier  ou  Ligner  d'Angers,  portua 
annonariuB,  lignearius,  quoi  qu'en  dise  même 
Pocquet  de  Livonnière.  —  Ses  armes  sont  d^ajsur 
au  sautoir  lozangé  d'or,  cantonné  de  quatre 
laniers  éployés  de  même.  —  Le  nom,  que  les 
documents  écrivent  le  plus  souvent  Lasnier,  a 
été  fixé  tel  que  je  l'écris,  par  la  famille,  à  partir 
de  Guy  I»»-. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  3013-3015;  6  340.  f.  35;  H.-D. 
B21,  f.  57.  -  Bépert.  arckéol.,  1860,  p.  307.  —  U^age, 
Vie  de  P,  AyratUt,  p.  240.  -  TouraUle,  Mss.  878,  p.  4Î7. 
— Pocq.  de  Uv.,  Mss.  1068,  t. II.  p.  17.— Audouys.  Mss.  919, 
MO,  1002, 1005.  —  Thorode,  Mss.  1004. 

Lanier  (Claude),  sieur  des  Aistres  et  du 
Patoil,  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne  1587, 
fils  de  Jean-Jacques  Lanier,  sieur  de  Leffretière, 
et  de  Renée  Grimaudet,  avait  épousé  en  1590 
Madeleine  Dufresne  de  Mince  ;  —  f  à  Angers  en 
septembre  1616.  C'est  lui  —  et  non  Guy  II  — 
qu'on  voit  représenté  avec  sa  femme,  à  genoux, 
au  pied  d'une  Crucifixion  que  possède  le  Musée 
des  Antiquités  d'Angers. 

Lanier  (François),  sieur  de  Ste-Gemmes- 
snr-L.,  fils  de  Jean  L.  et  de  Marie  Regnault. 
docteur  et  professeur  en  droit  de  l'Université 
d'Angers,  au  nom  de  larpielle  il  eut  l'honneur, 
en  1518,  de  complimenter  François  I*'  et  Louise 
de  Savoie,  recteur  en  1519,  puis  juge  d'Anjou  et 
du  Maine.  —  Meurt  au  Mans  le  30  juin  1526,  et 
est  inhumé  à  Angers  le  2  juillet,  auprès  de  sa 
première  femme  Clémence  Dufay .  morte  le 
18  août  1518.  Sa  veuve  avait  nom  Orfraise  de 
Sautoger. 

Lanier  {François),  fils  de  Guy  L.  et  de  Char- 
lotte Lelièvre,  sieur  de  Ste-Gemmes-sur-Loire, 
d'abord  procureur  du  roi.  succéda  à  Boylesve. 
le  22  mai  1604,  en  sa  charge  de  lieutenant  gé- 
néral du  sénéchal  d'Anjou,  qu'il  conserva  jus- 
qu'en 1631 ,  et  où  il  eut  à  intervenir  contre 
l'évèque  dans  les  démêlés  avec  son  Chapitre 
(1624-1626).  Délégué  en  1614  aux  États-Généraux, 
il  y  fit  entendre  à  la  Noblesse  d'assez  fières 
paroles,  et  fut  presque  au  retour  élu  maire  le 
l«r  mai  1619.  Cette  année,  en  octobre,  il  reçut 
par  de  grandes  fôtes  à  Angers  la  reine-mère,  qui 
tout  aussitôt  y  établit  le  centre  de  sa  rébellion. 
Lanier  même  se  rendit  le  9  juillet  1620  avec  des 
troupes  à  Craon.  qu'il  réduisit  ;  mais  quelques  jours 
après  il  était  forcé  à  sou  tour  de  quitter  Angers 
et  de  se  retirer  à  Nantes.  La  reine,  dès  le  jour 


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même  de  sa  réconciliation  avec  le  roi,  s'empressa 
de  le  rappeler  (13  août  1620).  et  Tannée  suivante  le 
fit  continuer  par  ordre  exprès  dans  son  mairat, 
jusqu'en  1623,  malgré  l'inimitié  et  les  brigues 
des  familles  Ayrault  et  Louet,  qui  faillirent 
d'une  Yoix  à  le  faire  échouer.  La  ville  lui  dut, 
entre  autres  travaux,  la  reconstruction  complète 
de  la  fontaine  Piébonlet  et  rétablissement  dans 
la  mairie  des  portraits  des  maires,  avec  leurs 
armoiries.  En  1626  il  fut  nommé  échevin  perpé- 
tuel, et  Tannée  suivante  président  au  Présidial, 
charge  qu'il  cumula  pendant  quatre  ans  avec 
celle  de  lieutenant-général,  et  jusqu'à  sa  mort 
avec  le  titre  de  conseiller  des  Conseils  d'État  et 
privé.  —  Il  mourut  à  Angers  le  20  juin  1639, 
&gé  de  65  ans  «  et,  en  cest  âge  »,  —  écrit  le 
curé  qui  Tenterre,  —  «  si  robuste  et  dispos 
c  qu'il  promettoit  de  faire  un  siècle  entier,  per- 
«  sonnage  de  grand  sens,  jugement,  mémoire, 
c  savoir,  expérience,  qui  estoit  comme  une  teste 
«  d'or  dans  le  corps  de  sa  patrie  »  (GG 138).  Il  fut 
inhumé  dans  la  chapelle  qu'il  avait  fait  cons- 
truire, à  St-Michel-du-Tertre,  sans  pompe,  porté, 
comme  le  recommandait  son  testament  (7  sep- 
tembre 1632),  par  ses  métayers,  mais  accom- 
pagné de  plus  de  8,000  personnes.  Jacq.  Nail, 
prêtre,  plus  tard  curé  de  Thouarcé,  fit  imprimer 
une  élégie  latine  adressée  à  ses  mânes  (Angers, 
P.  Avril,  in-4»,  1639).  Louvet  et  Bruneau  citent 
des  vers  d'un  autre  style,  des  extraits  et  les  titres 
de  brocards,  qui  malmenaient  de  son  temps  le 
caractère  et  les  mœurs  de  «  M«  François ,  qui 
«  fait  les  mères,  »  comme  on  l'avait  surnommé. 
—  Son  portrait  a  été  gravé  pour  le  Peplus  de 
Hénard  et  récemment  tiré  pour  le  Répert. 
arch.,  1860.  —  Sa  femme  Angélique  Davy  était 
morte  le  15  décembre  1626.  —  Leur  fils  René, 
protonotaire  du  Saint-Siège  apostolique,  et  au- 
mônier du  roi,  mourut  trésorier  et  chanoine  de 
St-Maurice  d'Angers  et  grand- vicaire  de  Tévèque, 
le  30  novembre  1687,  âgé  de  85  ans. 

Lonvet,  dans  U  Bev,  d'Ani.,  1855.  t.  H,  p.  60-6i,  170- 
172,  etc.  —  Bnmean.  Mss.  870,  f.  513.  —  Arth.  de  Sdnt»- 
Gemmes-ffor-Loire.  Et.-G.  GG  2.  —  Mss.  GriUe.  —  Bodin, 
Angers,  t.  Il,  p.  563. 

Lanler  {François),  fils  de  François  L.  et 
d'Angélique  Davy,  mari  de  Jeanne  Licquet,  con- 
seiller au  grand  Conseil  et  grand  rapporteur  de 
France,  1629,  puis  maître  des  requêtes  et  con- 
seiller d'Etat  et  privé,  fut  envoyé  pour  faire  le 
procès  aux  rebelles  de  Bordeaux  en  1635,  mais 
la  sédition  le  força  à  revenir,  sans  avoir  exécuté 
sa  commission.  La  même  année,  par  lettres  du 
30  décembre,  le  roi  l'adressa  comme  ambassa- 
deur aux  Grisons,  d'où  il  le  rappela  sur  sa  de- 
mande Tannée  suivante  (30  décembre  1636),  pour 
lui  donner  quelque  temps  après  le  même  titre  à 
la  cour  de  Portugal,  puis  la  charge  d'intendant 
de  justice,  police  et  finances  dans  les  provinces 
de  Bretagne  et  d'Anjou,  1640,  et  par  lettres 
d'avril  1646  érigea  en  considération  de  ses  ser- 
vices la  terre  de  Ste-Gemmes-sur-Loire  en  baron- 
nie.  Lanier  mourut  â  Angers  le  10  février  1676. 

lianler  {Guillaume),  sieur  de  Leffretière, 
fils  de  Guy  II  et  de  Charlott-^  Lelièvre,  né  à  An- 
gers le  19  octobre  1580,  conseiller  au  Parlement  | 


de  Bretagne  pendant  6  ans,  puis  en  1628  au 
grand  Conseil,  où  il  succédait  à  son  père,  puis 
au  Conseil  d'Etat  en  1643,  f  ^  Paris  le  9  mai 
1646  et  inhumé  dans  l'église  St-Germain-TAuxer- 
rois.  n  était  en  correspondance  suivie  avec  Pei- 
resc,  de  qui  il  existe  44  lettres  à  son  adresse  (1616- 
1624), à  la  Biblioth.  de Carpentras,  —et  Abelde 
Ste-M arthe  lui  a  dédié  une  de  ses  poésies  latines.  Sa 
veuve,  Lucrèce  Louet,  lui  fit  élever  dans  Téglise 
des  Ursulines  d'Angers,  A  la  droite  de  l'autel,  un 
cénotaphe  qu'on  y  voit  encore  avec  une  inscrip- 
tion, reproduite  dans  le  Répert.  arch.,  1860, 
p.  313,  et  son  portrait  par  Lagouz.— En  avant  du 
sanctuaire,  sur  une  plaque  de  marbre  noir,  se 
lit  aussi  Tépitaphe  de  leur  fils  Guillaume,  sieur 
de  Baubigné,  de  Monternault  et  de  Leffretière, 
conseiller  au  grand  conseil  et  fondateur  de  cette 
église,  mort  le  17  novembre  1661.  Sa  veuve 
Marthe  Lefeuvre  de  la  Fauluère  y  fut  inhumée  à 
ses  côtés  le  25  juillet  1716. 

Lanier  {Guy),  sieur  de  Leffretière,  de  Mon- 
ternault et  de  Ste-Gemmes-sur-Loire ,  fils  de 
Jean  L.  et  frère  puiné  de  François  L.,  élu  con- 
seiller-échevin  d'Angers  le  30  mai  1554  et  maire 
le  1*T  mai  1557,  fut  continué  par  trois  élections 
nouvelles  de  1558  à  1561  Dès  son  premier  mai- 
rat  il  avait  vu  à  Angers  d'Andelot  ouvrir  le  prêche 
au  logis  de  Caseneuve.  Sa  dernière  année  de 
charge  eut  à  subir  Tépreuve  des  premières 
guerres  civiles,  Tassemblée  des  Etats  d'Anjou  au 
palais  le  14  octobre  1560,  suivie  le  même  jour  de 
V émeute  des  mouchoirs,  puis  dès  novembre, 
les  violences  de  la  répression  royale  avec  Mont- 
pensier.  Le  maire  eut  au  moins  Tinfluence  d'ob- 
tenir du  roi,  le  mois  suivant  (décembre  1560),  des 
lettres  d'abolition  pour  les  habitants  compromis, 
à  Texception  d'Anceau  de  Soucelles  et  de  Marc 
Quétier.  Le  registre  des  conclusions  de  1561  con- 
tient le  discours  qu'il  prononça  à  sa  sortie  de 
charge.  Quelque  temps  après  Henri  III,  recon- 
naissant de  ses  services,  le  nomma  maître  des 
requêtes.  Arrêté  à  son  tour  le  8  avril  1562,  au 
moment  où  il  fuyait  les  Huguenots  maîtres  de  la 
ville,  il  obtint  bientôt  sa  liberté,  sur  simple  pa- 
role de  n'entreprendre  rien  contre  eux.  Le  30  avril 
1576  il  donna  sa  démission  même  de  Téchevi- 
nage,  prétextant  son  grand  âge  et  Tintention  d'aller 
demeurer  aux  champs.  11  mourut  pourtant  en 
ville  le  29  septembre  1577  et  fut  inhumé  le  30  à 
St-JuUen,  en  la  nef,  devant  Tautel  de  la  paroisse, 
âgé  de  plus  de  66  ans.  Son  éloge  en  latin  et  en 
français  se  lisait  sur  sa  tombe,  au-dessus  de  son 
poi  trait,  et  le  bon  Bruneau  Ta  recueilli.  —  Il 
avait  eu  de  sa  femme  Ysabeau  Colin  16  enfants. 

Théod.  de  Bèze,  Bist.  BceL,  liv.  VIII,  ann.  1563.  —  Mé- 
nage, VU,  jSr»,  p.  237.  —  Bronean  de  Tartif.,  Angers, 
Mss.  871,  f.  246.  -  Mém.  de  Régnier  de  la  Planche,  — 
Moorin,  La  Ligue  en  Anjou, 

Lanier  {Guy  II),  fib  du  précédent,  né  à  An- 
gers le  7  février  1551,  sieur  de  Leffretière  et  de 
Ste-Gemmes,  conseiller  au  grand  Conseil,  est 
Tauteur  d'un  Traité  des  libertés  de  l'Eglise 
gallicane  (Paris,  1618,  in-8o).  On  trouve  aussi 
de  lui  quelques  vers  latins  en  tête  du  livre  des 
Monnaies  de  Grimaudet,  du  temps  qu'il  n'était 
qu'avocat  au  Parlement,  1586.  —  Il  mourut  à 


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Baobigtté  le  23  octobre  1608»  âgé  de  57  ans,  et 
fat  inhumé  le  30  à  Angers,  auprès  de  son  père. 
Le  P.  Gheré,  cordelier,  prononça  son  oraison 
funèbre.  Ant.  Séguier  a  fait  des  Ters  à  sa 
louange ,  que  reproduit  Mépard.  Son  portrait 
existe  gravé,  à  droite.  In-S»,  sans  sign.,  avec  la 
légende  :  Laanier  de  la  Fretière.  —  Sa  veuve 
Charlotte  Leiièvre,  morte  à  la  Polinière,  fut  in- 
humée à  Angers  le  26  mai  1629.  —  Le  chififre  des 
deux  époux  se  voit  encore  entrelacé  sur  une  ad- 
mirable cheminée  de  leur  bétel  en  la  rue  Sl-Ju- 
lien  d'Angers,  dont  l'Anjou  de  M.  de  Wismes 
donne  un  beau  dessin. 

Brun,  de  Tartif.,  p.  «45-246.  —  Leloog,  1. 1,  n»  7014.  — 
GG  650.  —  Loovet.  dans  la  Aev.  d'Anjou,  1865, 1 1,  p.  17. 
—  népert.  areh,,  1860,  p.  317. 

I^anier  {Guy  III),  3«  fils  du  précédent, 
né  à  Angers  le  14  février  1603.  étudia  à  Paris 
sous  la  tutelle  de  son  oncle  François,  qui  le  fit 
pourvoir  dès  Tâge  de  16  ans  d'un  canonicat  en 
l'église  de  Saintes  (1619).  —  En  juin  1624  il 
accompagnait  à  Rome  M.  de  Béthune.  —  Nommé 
le  31  janvier  1627  à  Tabbaye  St-Eiienne- de-Vaux, 
il  en  prit  possession  le  29  février  suivant  et  ne 
s'en  trouva  que  plus  à  l'aise,  avee  des  revenus 
nouveaux,  pour  se  livrer,  suivant  ses  goûts,  aux 
élégances  et  aux  plaisirs  dU  monde.  L'année  sui- 
vante, révoque  d'Angers,  Glande  de  Rueil,  l'appela 
auprès  de  lui,  par  le  don  d'une  prébende  de  St< 
Maurice  (22  nov.  1627),  avec  les  titres  de  grand 
vicaire  et  d'official  (1628)  que  lui  maintint  Henri 
Arnaud  en  y  ajoutant  bientôt  le  grand  archidia- 
coné  d'outre  Maine.  Lanier  était  déjà  on  devint 
titulaire  des  prieurés  de  Coron,  de  St- Saturnin- 
sur-Loire  et  du  Genneteil  près  Châteaugontier.  Pris 
tout  à  coup  d'un  retour  de  dévotion,  attribué,  dit-on, 
au  spectacle  des  démoniaques  de  Loadun,  il  se  fit 
le  promoteur  et  l'aide  principal  des  fondations 
religieuses,  si  nombreuses  de  son  temps  à  An- 
gers, notamment  en  1635  de  la  Visitation  par 
l'entremise  de  St  François  de  Sales,  qu'il  avait 
connu  à  Paris,  et  de  M°^«  de  Chantai,  avec  qui  il 
entretenait  une  correspondance,  •  en  1640  des 
Sœurs  grises  à  lHétel-Dieu  par  W*^*  Legras  qu'il 
recueillit  chez  lui,  à  Angers,  lors  de  son  premier 
voyage,  et  saint  Vincent  de  Paul,  qu'en  1649  il 
logea  cinq  jours,  —  des  Pénitentes  en  1640,  dont 
il  fut  le  premier  directeur,  —  du  Séminaire  aussi, 
qu'il  enrichit  par  l'abandon  d'un  de  ses  riches 
domaines,  —  enfin  des  conférences  ecclésiastiques, 
qu'il  organisa  et  dirigea  pendant  vingt  ans.  Il  se 
démit  en  1677  de  ses  fonctions  actives,  pour  se 
retirer  à  Saintes,  auprès  de  son  neveu,  de  la  Bni- 
netière,  V.  ce  nom,  qui  venait  d'y  être  nommé 
évoque,  et  y  mourut  le  20  avril  1681  .—Son  portrait 
figure  dans  le  Peplus  de  Ménard.  —  On  a  im- 
primé des  lettres  à  lui  adressées  par  le  P.  Jos.  Su- 
rin, jésuite,  son  directeur,  et  par  M™«  de  Chantai. 

D.  Chamard,  t.  m,  p.  279-309.  —  L*abbé  Faillou,  Vie  de 
M,  Olier,  —  JHépert,  arch.,  1860,  p.  350.  —  Œuvres  du 
P.  Swrm,  t.  n.  —  Rebue  d^ Anjou,  1854,  1. 1,  p.  «ll-2i«. 
—  Pocq.de  Uv.,M8g.  1068. 

Lanier  {Jacques) ,  sieur  de  Saint-Lambert, 
fils  de  Claude  L.  et  de  Marguerite  Dufresne  . 
petit-fils  de  Guy  I<'^  lieutenant-général  criminel 
en  la   Sénéchaussée   de    Saumur,    puis  con- 


seiller du  roi,  président  et  lieutenani-général 
en  la  Sénéchausséd  d'Angers,  fut  élu  maire  le 
1er  mai  1639.  l'ai  sous  les  yeux  une  plaquette 
in-4»  de  8  fol.  non  paginés  (s.  1.  n.  d.),  re- 
cueil de  vers  latins,  même  grecs,  que  lui  adres* 
seront  les  muses  anonymes  du  Collège  d'Anjou, 
pour  le  féliciter  de  son  acceptation.  —  H  mourui 
à  Angers  le  16  juin  1662,  et  fut  inhumé  à  St- 
Maimbeuf  auprès  de  sa  femme  Anne  Bom  . 
c  avec  le  regret  de  tonte  la  noblesse  d'Anjou, 
«  homo  hominum  integrœ  virtutis,  »  dil 
l'acte  de  sépulture  (GO  28). 

Lanier  {Laurent),  sieur  de  la  Guerche.  fils 
de  François  L.,  sieur  de  Ste-Gemmes.  et  d'An- 
gélique Davy,  conseiller  du  roi  en  ses  Conseils 
d'Etat  et  privé,  chevalier  de  l'ordre  de  St-Michel, 
président  au  Présidial  d'Angers  en  1637,  con- 
seiller échevin  perpétuel  le  12  juillet  1639.  fut 
nommé  maire  pour  2  ans  le  1*'  mai  1645. — Meurt 
le  6  juin  1668.  —  Il  avait  épousé  en  1637  Jac- 
qnine  Poisson  de  Beauvais. 

Lanserre,  f.,  c"*  de  Juignésur-L.  — 
«  Fief,  terre,  métairie,  domaine»  (E571),  relevant 
de  la  Gnérinière  en  Trélazé,  et  dont  est  sieur 
Pierre  Fournier ,  maire  d'Angers  .  1503-1530 , 
Joachim  Gencian,  f  en  1703,  sa  veuve  Mane- 
Angélique  de  la  Porte  1717. 

liansonnerle  (la),  f.,  c"«  de  la  Ferrière. 

Lansonnlére  (la),  f.,  c°"  de  Beausse.  — 
En  est  sieur  en  1540  n.  h.  Franc,  de  Maure,  qui 
relevait  de  la  Bari)otière  (C  106,  f.  272);  =  f., 
c"«  de  St'Laurent'de-la-Plaine.  —  Dans  la 
nuit  du  13  au  14  nivése  an  VI,  elle  fut  en- 
vahie par  une  bande  de  15  chauffeurs,  qui,  après 
avoir  rôti  les  pieds  du  fermier  Gourdon,  dévali- 
sèrent la  maison. 

Lantaie  (la),  f.,  c»*  de  la  Potherie, 

I^antialère  (la),  f.  et  m'»  j^  vent,  c"«  de 
Durtal.  —  Lantignère  (Cass.).  —  L'Anti- 
mère  (Et.-M.). 

Lantlirelle,  ham.,  c**«  de  Morannes;  — 
donne  son  nom  au  ruiss. ,  né  sur  la  commune,  qui 
s'y  jette  dans  le  ruiss.  d'Ecorce;  —  1,140  met.  de 
cours;  =  f.,  c"*  de  Querré.  —  Le  lieu,  do- 
maine, métairie  d^  L.  1515  (E  774).  —  En  est 
sieur  Jean  de  Montalais  1515,  Robert  de  M.  1552, 
qui  le  vend  à  n.  h.  Jean  Foucher. 

Ijaatrates  (les),  f ,  c""  de  St-Georgea-du- 
Puy-de-la-G. 

Laniw^ë»  —  V.  L'Enchaiaière. 

Lapin  (le).  -^Y.  la  Gravelle. 

I^apln  (le  Petit-),  f..  c"*  de  Ut  Pommeraie \ 
—  cabaret,  c»«  de  St-Germain-lès-Montf. 

Lapinerle  (la),  terre.  c°«  de  Juigné-a.  L., 
à  200  met.  du  bourg.  En  juin  1818,  lors  de  la  dé- 
sertion des  ardoisières  de  Trélazé  par  les  ouvriers 
d'à-haut,  12  à  15  d'entre  eux,  après  la  reprise 
des  travaux,  au  lieu  d'y  retourner,  s'établirent 
sur  ce  terrain  pris  à  loyer  du  propriétaire,  M.  Lo- 
rioux,  moyennant  le  32«  des  produits.  —  Une 
partie  avait  déjà  abandonné  l'entreprise  dès  le 
mois  d'août. 

Laplaoe  {Jean- François),  fils  d'un  profes- 
seur à  l'Ecole  des  Arts  et  Métiers  d^Angers.  né  à 
Angers  le  24  octobre  1821,  et  reçu  lui-môme  en 


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—  455  — 


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184S  à  TEcole  des  Arts,  comme  professeur  d'écri-  • 
tare,  s'était  acquis,  après  avoir  passé  quelque 
temps  dans  les  ateliers  de  Saint  et  d'Ysabey, 
un  véritable  talent  de  miniaturiste,  que  con- 
naissaient surtout  les  brocanteurs  parisiens.  Tels 
portraits  de  Louis  XIV,  de  Gondé,  de  Cas- 
sini,  de  Racine,  de  Boileau,  de  M™*  de  Main- 
tenon,  de  V^'  de  Montespan,  à  lui  payés  ViO  à 
300  fr.,  ont  circulé  comme  œuvres  contempo- 
raines des  modèles  et  estimées  d'un  bien  autre 
prix.  Une  charmante  miniature  Louis  XY  acquise 
ainsi,  retour  de  Paris,  par  un  amateur  angevin, 
a  même  figuré  en  1858,  parmi  les  chefs-d'œuvre 
antiques  à  l'Exposition  d'Angers,  où  l'artiste 
angevin,  qui  avait  réuni  en  plusieurs  cadres 
16  de  ses  divers  modèles,  obtint  une  médaille  de 
bronze.  Ses  pastels,  ses  crayons  rouges^  ses  des« 
sins  à  la  plume  étaient  remarquables  par  leur  fini 
et  leur  distinction  ;  et  son  talent  à  reproduire 
en  manière  de  trompe-l'œil  le  rendait  précieux 
surtout  pour  les  restaurations,  où  il  excellait.  -^ 
Il  est  mort  subitement,  en  lisant  un  journal, 
chez  M.  Bonueserre,  à  Angers,  le  17  mai  1863. 

Laj^rte  (Etienne),  d'Angers,  a  inséré  dans 
les  Affiches  de  1791  (9  juillet),  une  longue  hé- 
roïde  :  Epître  d^ Amélie  à  Phélix,  et  le 
compte-rendu  de  la  distribution  des  prix  du  col- 
lège (18  août),  —  une  ode  Aux  législateurs  de 
la  France  (24  septembre),  —  une  chanson  Le 
Départ  des  Volontaires  {i^^  octobre). 

Lareé,  bam.,  o^  de  Jarzé, 

Laidler  (Jean),  né  à  Ghâteaugontier  le  25  no- 
vembre 1601,  reçu  profès  en  l'ordre  de  Fonte- 
vraud  le  17  août  1622,  prieur  de  St-lean-de- 
l'Habit  en  1640  et  visiteur  de  l'ordre  vers  1643. 
tomba  malade  dans  une  de  ses  tournées,  à  Lus- 
sac,  près  Poitiers,  se  fit  transporter  à  la  Puye  et  y 
mourut  le  13  nov.  1660.  Ces  dates,  qui  complètent 
et  rectifient  les  données  connues,  devraient  suffire  i 
cette  biographie,  un  peu  en  dehors  de  notre  livre, 
si  les  travaux  de  ce  curieux  personnage,  presque 
entièrement  consacrés  à  la  gloire  de  Fontevraud, 
ne  sollicitaient  réellement  une  mention,  à  d'au- 
tant plus  juste  titre,  qu'ils  sont  restés  absolument 
ignorés  et  malheureusement,  croit-on,  perdus. 
La  liste,  qu'il  en  a  donnée  lui-même  et  que  j'ai 
sous  les  yeux,  —  elle  est  reproduite  assez  inexac- 
tement au  t.  XVIII  de  D.  Housseau,  —  ne  com- 
prend pas  moins  de  72  à  73  volumes,  la  plupart 
grand  in-folio,  qu'il  rédigea  dans  les  trente  der- 
nières années  de  sa  vie.  —  En  laissant  de  côté 
toute  une  bibliothèque  de  fatras  sur  l'Ecriture 
sainte,  la  chronologie,  les  calendriers,  la  clé  des 
sciences,  les  secrets  de  la  grammaire  générale  ou 
de  la  langue  latine,  des  pratiques  spirituelles,  des 
sermons,  des  «  diversités,  qui  sont  lieux  com- 
«  muns,  »  —  dont  deux  volumes  en  ces  dernières 
années  couraient  les  brocanteurs  de  Saumur  et 
d'Angers  sans  trouver  marchand,  un  autre  est  réfu- 
gié à  la  bibliothèque  d'Arras,  —  d'autres  encore  et 
des  plus  importants  mais  pour  d'autres  provinces, 
tels  que  les  Inventaires  des  titres  de  la  Ma- 
deleine d'Orléans  1640-1642  (2  vol.  in-fol.),  — 
du  trésor  du  Collège  des  Jésuites  de  la 
Flèche  1649  (3  gr.  vol.  in-fol.),  —  du  couvent 


des  Filles-Dieu  de  Paris  1656  (4  vol.  gr.  in- 
fol.),  des  couvents  de  Bellomère  1658  (2  vol. 
in-fol.),  de  la  Chaise-Dieu  1658-1659  (3  vol. 
in-fol.).  de  Glatigny  1658-1659  (2  vol.  in-fol.), 
de  Relay  (1  vol.  in-fol.),  du  chartrier  de 
VEvéché  de  Bayeux,  où  l'auteur  s'employa  du 
10  juillet  1658  au  mois  de  mars  1659  (4  vol.  in- 
fol),  —  les  Histoires  des  couvents  de  Fon- 
taines en  France,  ^  de  la  Puye,  —  de 
Charme  —  et  de  Villesalem  (4  vol.  in-fol.), 
^  deux  livres  consacrés  à  La  visite  des 
S7  couvents  de  la  province  éP Aquitaine  en 
1643-1645  (Mss.  in-fol.,  couvert  de  maroquin 
noir,  de  230  p.)  —  et  à  Xa  visite  des  couvens 
de  la  province  d'Auvergne,  en  1646-1648  (Mss. 
in-fol.,  couvert  de  maroquin  incarnat,  doré  à 
petit  point,  de  680  p.),  —  il  vaut  la  peine  de  si- 
gnaler aux  chercheurs  d'œuvres  angevines  ses 
grands  travaux,  où  il  avait  condensé  sous  di- 
verses formes  la  substance  intime  des  arcliives, 
alors  complètes,  de  la  grande  abbaye.  En  voici 
les  titres  et  la  description  sûre  : 

Le  Vitas  Patrum  de  Vordre  de  Fontevraud, 
contenant  les  noms  «  des  religieux,  qui  ont  vescn 
a  depuis  six  siècles  en  chaque  couvent  de  Tordre 
«  et  soubs  le  règne  de  chaque  abbesse  par  ordre 
«  chronologique,  où  est  aussi  la  vie  du  bienheu- 
«  reux  P.  Robert,  faicte  par  Baldrie...  et  les 
«  éloges  donnez  aud.  . . .  Robert  par  les  papes, 
«  archevesques,   évesques,   abbés   et  autres,  » 

1644  (Mss.  in-40  couvert  de  maroquin  incarnat 
doré  à  petit  point,  de  252  pages);  —  La  Chrono- 
logie de  Fontevraud,  contenant  «  succession 
a  des  abbesses,  prieures  et  religieuses  partiou- 
a  Hères  de  chaque  couvent  depuis  six  siècles,  » 

1645  (Mss.  in-fol.  couvert  de  maroquin  incarnat 
doré  à  petit  point,  de  480  p.)  ;  —  La  Sainte 
Famille  de  Fontevraud,  en  2  volumes,  le  pre- 
mier de  848  pages  «  comprenant  les  portraits  des 
«  fondatrices,  réformatrices  ou  principales  reU- 
a  gieuses  de  tous  les  ordres  de  l'église  de  Dieu, 
«  chronologie  des  abbesses  et  grandes  prieures  de 
«  Fontevraud,  les  prieurs  de  la  Madeleine  et  de 
«  St-Ladre,  les  parallèles  de  la  règle  de  Font, 
a  avec  celle  de  St-Benoist,  le  migravit  des  reli- 
«  gieuses  décédées  à  Font. ,  les  religieuses  réfor- 
«  matrices  de  Font,  et  de  tous  les  couvens  et  les 
«  religieuses,  qui  ont  esté  dans  tous  les  couvens, 
a  et  ce  par  ordre  des  4  provinces  ;  »  •—  le 
deuxième,  écrit  en  1648,  de  848  pages,  «  compre- 
«  nant  les  portraits  des  fondateurs  et  réformateurs 
«  des  ordres  religieux,  chronologie  de  Fontevraud 
ff  depuis  l'an  1060,  que  naquit  le  B.  Robert,  la 
«  vie  de  Robert  en  Arancois,  ses  constitutions,  ses 
«  éloges,  ses  litanies  pour  les  sept  jours  de  la  se- 
<K  maine,  toutes  les  bulles  et  privilèges  concédés 
«  à  l'ordre  par  ordre  d'années ,  les  privilèges 
«  donnés  par  les  rois,  l'acte  capitulaire  de  1166 
c  pour  l'accomplissement  du  bâtiment  de  THabit, 
a  les  prieurs  de  Font.,  St- Michel,  St-Lazare,  St- 
«  Laurent,  les  doyens  de  Gascogne,  les  visiteurs 
«  de  Font,  et  des  couvens,  le  migravit  des  bien- 
oc  faiteurs,  les  anniversaires,  qui  se  faisoient  an- 
«  dénuement,  l'inventaire  des  reliques  en  1434, 
«  1535  et  1648,  le  migravit  des  religieux  morts 


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—  456  ~ 


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«  à  Font.,  les  religîeax  y  vivant  selon  chaque 
«  siècle,  les  noms  des  religieux  des  convens  selon 
«  l'ordre  des  4  provinces,  les  prieurés  de  Tordre, 
a  qui  ne  sont  pins  en  régularité,  le  nombre  et 
«  nom  des  religieux  du  temps  de  chaque  ahbesse 
«  et  un  carte  géographique  de  tous  les  convens 
«  de  Tordre.  »  ~  Il  y  ajouta  un  troisième  volume 
en  1650,  in-fol.  de  1215  p.,  le  seul  qu'on  sache 
conservé  de  Tœuvre,  en  mains  qui  tiennent  à 
rester  inconnues.  Il  comprend  Thistoire  fénéalo- 
gique  des  personnes  illustres  dont  les  noms  sont 
écriU  au  martyrologe  de  Fontevraud,  la  généa- 
logie des  rois,  princes  et  souverains  de  la  chré- 
tienté, et  la  vie  de  tontes  les  abbesses  de  Fonte- 
vraud ;  —  La  vie  du  Bh.  Robert  cPArhrissel, 
1449-1650,  en  2  tomes  in-fol.,  couverts  de  maro- 
quin noir,  le  premier  de  1090  p..  le  deuxième  de 
1100  p.;  —  Apologie  en  faveur  du  Bh.  Roh, 
d^A,  contre  VEpiatre  de  Geoffroy,  ahbé  de 
Vendoame,  contre  les  notes,  du  P.  Sir- 
mond,  etc.,  1652;  in-fol.  de  180  p.,  couvert  en 
maroquin  noir,  resté  inédit,  comme  les  autres, 
et  non  imprimé,  quoi  qu'on  en  ait  écrit,  dans 
lesBoUandistes  (25  février;,  comme  il  est  facile  d'y 
aller  voir  ;  —  Apologie  pour  la  supériorité  de 
l'ahhesse  en  Vordre  de  Fontev.,  des  dames 
illustres  de  Vordre  et  de  l'excellence  des 
dames,  1656  (1  vol.  in-fol.);— Trésor  de  Vordre 
de  Fontev.,  inventaire  analytique,  rédigé  en 
1649,  des  registres  du  Conseil  des  abbesses,  en 
3  vol.  in  fol.  Le  dernier,  de  650  p.,  avec  titre 
particulier,  concernait  spécialement  Uauthorité 
et  pouvoirs  de  Vahhesse  et  résumait  toutes  les 
ordonnances  faites  par  les  abbesses  dans  les 
Chapitres  généraux  et  toutes  les  bulles  accordées 
à  Tordre  ;  —  Inventaire  des  titres  du  trésor 
d0  Fontev.,  rédigé  de  1646  à  1658,  en  7  vol.  in- 
fol.  Ce  travail,  avec  le  tome  I*'  du  précédent, 
existe  aux  Archives  de  Maine-et-Loire.  L'auteur 
y  donne  au  t.  II,  p.  425,  une  liste  complète  de  ses 
ouvrages.  —  Il  est  bien  probable  qu'ils  ne  sont  pas 
tons  détruits  et  je  serais  reconnaissant  de  tout 
avis,  qui  m'en  pourrait  indiquer  la  trace. 

Lardlére  (la),  ham.,  c°«  de  Corzé.  —LaL. 
1508.  —  VAllardière  1676.  —  Relevait  d'E- 
tancbe,  à  qui  en  rend  aveu  Jean  d'Ecorce  en  1508. 
—  Appartenait  en  1677  à  Jacq.  Gillot ,  droguiste 
à  Angers  ;  —  cl.,  c"«  de  Montigné-les^R,  —  Le 
chemin  de  la  L.  1536  (E  465).  —  Le  carrefour 
de  la  Lardikre  1543  (Ib.).  —  Vendue  nat^  sur 
la  veuve  Morant  de  TEpinay  le  14  messidor 
an  IV;  —  f.,  c"»  de  St-Christophe-du-B.  — 
En  est  sieur  Jos.  de  Sarrode,  écuyer,  1725,  mari 
de  Françoise  Lejumeau  ;  —  y  naît  dans  la  mare 
voisine  un  ruiss.  qui  coule  du  S.-O.  au  N.-E.  et 
se  jette  à  1  kil.  de  là,  dans  le  ruiss.  de  la  Gau- 
vrière,  au-dessus  de  TAntrinière;  «  V.  2a 
JLiardière. 

Lardlèreiides-Landes  (la),  f.,  c"*  du  Lon- 
geron, 

Lardlére-SBr»SéTre  (la),  f.,  c°«  du  Longe- 
ron, -^  La  L.  1706  (Cemusson,  Et.-C).  —  En 
est  sieur  J.-B.  Bonchet,  écuyer. 

Larn^re  (la),  ham.,  c°«  de  Chaudron, 

Ljuril^re  (la  Grande,  la  Petite-)»  ff.,  c"«  de 


•  St-Oemuxifirlèa-M .  —  En  est  dame  Marguerite 
de  Gobeau,  1452. 

Largères  (les),  maison  noble,  c"*  de  CAe- 
meIZter  (Cass.) 

Largerie  (la),  f.,  o"*  d'Ambiltou;  ->  ham.. 
c"*  de  Noyant'prks-Doué. 

LarlTay,  cl.,  c"*  de  Soulaire-et-B.,  près  le 
village  de  Bourg,  appartenait  en  1631  à  René 
Chevalier,  inhumé  le  14  août  dans  le  jardin. 

Laroche  Q^icolas-'Claude),  né  le  17  oc- 
tobre 1769  au  Mans,  d'un  marchand  drapier, 
commença  à  TOratoire  de  cette  viUe  ses  études 
qu'il  termina  à  La  Flèche,  tout  en  prenant  chez 
le  chirurgien  de  Th6pital  et  de  l'Ecole,  ses  pre- 
mières leçons  de  pratique  médicale.  C'est  en  1788 
qu'il  vint  à  Angers  s'installer  chez  le  chirurgien 
Miranlt,  V.  ce  nom,  et  en  surveillant  un  de  ses 
blessés,  qu'il  s'éprit  de  Marie- Victoire  Cahoreau, 
fille  d'un  procureur,  qu'il  devait  épouser.  Il  se 
rendit  à  Paris  en  1792  pour  suivre  les  cours  de 
DesauU,  de  Corvisart,  de  Pelletier,  de  Fourcroy 
et  en  revint  bientôt  pour  entrer,  après  concours, 
interne  à  Thôpital  StJean  d'Angers,  puis  s'attacher 
à  Tannée  de  Vendée  comme  chirurgien  d'une  divi- 
sion avec  laquelle  il  assista  aux  principaux  combats 
et  où  il  eut  l'honneur  de  soigner  et  de  guérir  le 
général  Menou  grièvement  blessé.  Après  quelques 
mois  de  ce  rude  service,  il  reçut,  à  titre  de  chirur- 
gien de  Ir*  classe,  la  charge  d'organiser,  avec  Casi- 
mir Lachèse,  l'hôpital  militaire  du  Ronceray,  bien- 
tôt encombré.  Il  avait  en  même  temps  le  service 
médical  des  prisons  et  de  la  maison  du  Calvaire. 
—  Son  mariage,  au  sortir  d'une  rude  maladie, 
avec  la  jeune  fille  qu'il  aimait  (1795),  le  rattacha 
dès  lors  définitivement  à  la  vie  civile,  et  il  ne  de- 
vait presque  plus  s'absenter  d'Angers  que  pour 
aller  prendre  à  Strasbourg  le  grade  de  docteur 
qui  lui  manquait  encore  (3  prairial  an  XI,  23  mai 
1803).  Sa  thèse  a  pour  sujet  De  la  luxation  de 
V humérus.  Quelque  temps  après,  vers  1810, 
une  curieuse  observation,  qu'il  communiqua  à 
TAcadémie  de  médecine  de  Paris,  lui  valut  le 
titre  de  correspondant.  —  .Membre  du  Conseil 
départemental  d'hygiène  et  médecin  des  épi- 
démies, il  entra  en  1834  au  Conseil  municipal. 
Avec  son  caractère  tout  pacifique,  il  avait  accepté 
les  fonctions  d'adjoint  sous  le  second  mairat  de 
M.  Ang.  Giraud,  sans  prévoir  sans  doute  les  tem- 
pêtes au  milieu  desquelles  il  essaya  en  vain 
maintes  fois  d'intervenir  de  sa  bonne  voix  con- 
fraternelle, V.  ci-dessus,  t.  I,  p.  4.  —  Il  donna 
sa  démission,  avec  ses  collègues  do  l'administra- 
tion, le  26  février  1848,  ayant  dès  lors  ses 
80  ans.  ~  Et  qui  ne  se  rappelle  en  ville  ce  gai 
vieillard,  au  visage  rasé  de  près,  frais  comme 
rose,  les  cheveux  demi-boudés,  blancs  comme 
neige,  vêtu  de  noir  et  parfois  d'une  fine  douillette 
en  soie  violette,  comme  un  prélat,  mais  la  dé- 
marche toujours  alerte  et  vive  ainsi  que  sa  parole 
et  son  sourire.  —  Il  existe  de  lui  un  portrait  à 
l'âge  d'environ  60  ans,  qui  appartient  à  M"^  Aug. 
Leclerc,  ainsi  que  celui  de  sa  femme.— Il  mourut  le 
20  janvier  1859,  âgé  de  90  ans  et  fut  inhumé  le  22. 
Le  docteur  Daviers  et  le  maire  Duboys  rappelèrent 
dans  leurs  discours  le  dévouement  du  praticien. 


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les  serriees  da  concitoyen,  l'&me  honnête,  le  cœnr 
droit,  Tesprit  aimable  et  bienveillant  de  leur  ami, 
à  qoi,  après  eux  encore,  les  derniers  adieux 
forent  adressés  par  la  voix  déjà  tremblante  de  son 
plas  ancien  compagnon  de  peine  et  de  travail,  le 
docteur  Grégoire  Lachèse,  Y.  ce  nom.  mm  (Vic- 
tor), fils  atné  da  précédent,  né  le  15  octobre 
1797  à  Angers,  fat  reça  docteur-médecin  à  Parin 
le  3  juillet  1823  et  revint  quelques  années  plus 
tard  se  fixer  à  Angers.  Médecin  en  chef  de 
FHûtel^ieu  de  1830  à  1863,  il  fut  attaché  du- 
rant le  même  temps  à  l'Ecole  de  médecine  à 
titre,  depuis  le  16  décembre  1830,  de  professeur 
titulaire  de  pathologie  interne,  puis  le  30  sep* 
tembre  1837  de  pathologie  externe.  En  1852  il  fut 
élu  conseillermunicipal,  et  en  1859  nommé  adjoint, 
fonctions  qu'il  remplit  jusqu'à  sa  mort,  survenue  le 
19  juin  1865.  Il  faisait  partie  du  Conseil  dépar- 
temental d'hygiène  et  de  la  Société  de  médecine 
d'Angers  qu'il  présida.  MM.  Montrieux,  maire,  Jou- 
vet,  directeur  de  l'Ecole,  Ad.  Lachèse,  président  de 
la  Société  de  médecine.  Bigot,  administrateur  des 
Hospices,  rendirent  témoignage  sur  sa  tombe  à  la 
fermeté  et  la  dignité  de  son  caractère,  unies  à  une 
exquise  aménité.  ~  On  a  de  lui  un  Discoura  pro- 
noncé à  la  rentrée  de  V Ecole  le  3  novembre 
1845  (in-8«  de  16  p.),  qui  contient  l'éloge  de 
Prosper  Ollivier.  —  (Edouard),  frère  du  précé- 
dent, né  le  15  mai  1803,  fut  reçu  docteur-médecin 
à  Paris  le  30  avril  1827.  De  retour  à  Angers,  où 
il  épousa  Adèle-Adélaïde  Talbot  le  22  novembre 
1829.  il  fut  nommé  en  1830  médecin-adjoint  de 
l'Hôtel-Dieu,  et  Tannée  suivante  chargé,  avec  le 
titre  de  médecin  en  chef,  du  service  des  mili- 
taires, établi  dans  les  bâtiments  de  St-Nicolas, 
puis  à  l'hôpital  St-Jean,  jusqu'au  21  juin  1856. 
A  cette  date  il  passa  à  l'hôpital  civil,  au  même 
titre  de  médecin  en  chef  jusqu'à  sa  retraite  qu'il 
prit  le  14  août  1868.  —  Il  était  depuis  le  16  avril 
1830  professeur  adjoint  à  l'Ecole  de  médecine  et 
y  enseigna  successivement  la  pathologie  interne  et 
la  matière  médicale  jusqu'à  la  fin  de  1^57.  Sa 
santé  l'obligea  alors  à  donner  sa  démission,  sans 
délaisser  pourtant  la  pratique  du  Lycée.  Méde- 
cin des  épidémies  pour  l'arrondissement  d'An- 
gers depuis  le  9  avril  1851,  membre  le  12  octobre 
1865  du  Conseil  départemental  d'hygiène  qu'il 
présidait  en  1872,  il  fut  élu  pendant  la  guerre 
membre  du  comité  directeur  des  ambulances  et  s'y 
prodigua  avec  un  zèle  de  dévouement  infatigable. 
11  avait  été  nommé  officier  de  l'Instruction  pu- 
blique le  28  déceoibre  1867,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  le  11  novembre  1873.  — •  Il  est 
mort  le  4  mars  1875.  —  Le  discours  de  rentrée 
qu'il  prononça  le  23  novembre  1854.  a  pour  titre  : 
Des  Devoirs  et  des  qualités  des  médecins 
(in-8o  de  25  p.).  —  On  lui  doit  aussi  plusieurs 
mémoires  dans  les  Bullet  de  la  Soc,  deMéd.y 
1842,  1856  et  1866,  —  et  de  la  Soc.  Indust, 
1856,  1862  et  1870. 

Journal  de  M,-et-L,  des  9  août  1844, 21  janvier  [art.  d'E . 
TalbotJ  et  25  janvier  1859. —83  juin  1865,  — 10  mars  1875. 
—  BiograpJttê  de  Nic,~Cl.  Laroche,  Mas.  inJbl.  de  30 1., 
par  son  petii-fila,  M.  Emile  Laroche. 

La  Rose  («  un  nommé  »),  peintre,  meurt  au 
château  de  Saumur,  le  15  novembre  1661. 


Lasange  (Joseph)  «  suisse  de  nation,  chy-' 
«  miste  et  botaniste  privilégié  du  Roi,  de  la  pa- 
«  roisse  de  St-Benoist  Grollé  Bûché  »,  est  inhumé, 
âgé  de  74  ans,  le  13  décembre  1777,  à  Angers. 

Laseoehe  (D®),  nom  de  l'artiste  inscrit  sur 
un  encensoir  pyramidal  de  l'église  de  St-Florent, 
près  Saumur. 

Laserre  (Pierre  de\  «  professeur  de  mathé- 
matiques »,  à  Angers,  1652,  man  de  d"«  Mar- 
guerite Rétagauit.  Il  est  qualifié  de  «  noble 
homme  »,  et  résidait  dans  une  maison  acquise 
en  1658  par  lui,  rue  St-Laud.  Sa  signature  figure, 
avec  un  beau  paraphe,  sur  un  registre  de  Mo- 
rannes,  où  il  est  parrain  le  12  avril  1657. 

JLcMMiea*.  —  Y.  JLanier, 

Lasnler  (Abraham),  «graveur  ».  et  ailleurs 
c  maître  orfèvre  » ,  mari  de  Judith  Daller , 
était  protestant  et  parent  des  Lasnier  de  Vernus- 
son,  chez  qui  l'on  voit  sa  fille,  recueillie  du 
vivant  de  son  père,  abjurer  le  protestantisme 
le  27  mai  1667.  Elle  avait  quatre  ans.  (GG  139.) 

—  Le  père  habitait  Rouen  et  était  revenu  en 
1669  à  Saumur  où  il  mourut  le  11  novembre. 

Lasnier  (^ndrê),  sieur  de  la  Tour-du-Pin, 
ancien  officiai  de  l'évoque  H.  Amauld  et  conseiller 
du  Présidial  d'Angers,  en  1693  chanoine  et  cor- 
recteur de  la  Trinité,  fit  construire  en  1710  à  ses 
frais  l'église  du  Bon-Pasteur  à  Angers.  U  mourut 
le  18  septembre  1712,  âgé  de  82  ans,  et  fut 
inhumé  dans  l'église  du  Ronceray.  Il  était 
d'humble  extraction,  récemment  enrichi  et  non 
de  la  famille  des  Lanier,  dont  il  s'attribuait  les 
armes.  Y.  Lehoreau,  Mss.,  t.  III,  p.  82, 105  et  165. 

JLoMa.  —  Y.  Asse  (X). 

LasMey  arrondissement  de  Noyant  (10  kil.), 
canton  de  Baugé  (10  kil.)  ;  —  à  50  kil.  d'Angers. 

—  Ascia  1147  (Pr.  de  Gouis,  t.  ï,  f.  15).  —  JLocc 
1190-1200  (1«'  Cart.  St-Serge,  p.  49).  —  Lascia 
1200  (G  Anniversaires,  f.  1).  —  Parochia  de 
Ascia  1338  (G  340,  f.  181).  —  Jusqu'au  xvii»  s. 
on  trouve  très-fréquemment  écrit  L'Asse;  — 
au  XVIII"  et  parfois  de  notre  temps,  à  tort.  Lassé. 

—  Sur  un  haut  plateau  (84  met.),  entre  Au  verse 
(4  kil.)  au  S.  et  à  l'E.,  Chavagnes  (3  kil.)  à 
l'E.  ,  Genneteil  (8  kil.)  au  N.-E. ,  Yaulandry 
(12  kil.)  au  N.,  Pontigiîé  (4  kil.  1/2)  et  Guédéniau 
(10  kil.)  à  l'O. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Tours  tra- 
verse la  partie  vers  S.,  du  N.-O.  au  S.-E.  (4  kil. 
700  met.),  reliée  par  des  chemins  d'intérêt  com- 
mun aux  bourgs  de  Lasse  (1,500  met.)  et  de  Cha- 
vagnes (2  kil.  500  met.). 

Y  passe  par  le  centre,  de  l'E  à  l'O.,  à  500  m. 
au  N.  du  bourg,  le  Couesnon,  qui  y  reçoit  les 
petits  ruiss.  de  l'Etang- du-Bouchet  et  de  St-Meen. 
Ce  dernier  natt  au  bourg  même,  près  l'école  des 
Sœurs,  dans  une  source,  autrefois  célèbre  par 
des  miracles  et  recouverte  d'une^  petite  niche 
ronde  avec  statue  du  Saint,  inaugurée  le  15  août 
1858.  Elle  alimente,  à  quelques  pas  de  là,  un 
lavoir  public  construit  en  1846. 

En  dépendent  les  ham.  de  Pont-Brault  (6  mais., 
25  hab.),  des  Grands-Ormeaux  (5  mais.,  20  hab.), 
des  Fourneaux  (5  mais.,  19  hab.),  de  l'Hôtel- 
Guiilot  (6  mais.,  23  hab.),  le  château  du  Bou- 


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chet  ei  88  fermes  oa  écarts,  dont  22  inhabités. 

Superficie  :  2,896  hect.  dont  40  hect.  en  vignes 
et  262  hect.  en  bois. 

Population  :  iÔO  fenx,  755  hab.  en  1720-1726. 
•^71i  hab.  ea  1790.— 757  hab.  en  1831.— «84  h. 
en  1841.  —  8f9  hab.  en  1851.  —  799  hab.  en 
1861.  ■-  79i  hab.  en  1866.  —  706  h.  en  1872, 
dont  Î36  au  bonrg  (78  mais..  80  mén.),  —  en 
décroissance  constante  tout  an  moins  depuis 
30  ans,  et  déchue  au-dessous  du  chiffre  d'il  y  a 
plus  d'un  siècle. 

Bureau  de  poste  de  Noyant.  —  Perception 
de  Gbigné. 

Assemblée  le  deuxième  dimanche  de  jnin  , 
créée  en  1873.  —  Elève  de  bœufs,  veaux,  porcs. 

—  Commerce  de  bois  de  noyer  pour  la  menuise- 
rie et  de  bois  de  chauffage  et  de  construction, 
provenant  de  la  forêt  de  Ghandelais. 

Mairie  construite  sur  l'emplacement  des  ser- 
vitudes de  l'ancien  prieuré,  ainsi  que  l'^coZe 
communale  de  garçons  qui  les  relie  en  équerre. 

—  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Anne  de  Sau- 
mur\ 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  et  St  Meen  (suc- 
cursale 5  nivôse  an  Xll),  a  été  transformée  en 
1867  par  une  restauration  complète  sous  la  direc- 
tion de  l'abbé  Brisacier,  de  Tours.  L'édifice  pri- 
mitif formait  une  étroite  chapelle  rectangulaire 
à  double  pignon,  d'appareil  irrégulier,  avec 
petites  fenêtres  plein  cintre  sans  briques,  les 
joints  colorés  en  rouge, xi«  s.  Allongée  au  xiiP  s.  par 
l'adjonction  d'un  transept,  avec  clocher  central,  et 
d'un  chœur,  la  nef  fut  élargie  au  xvii«  s.,  au 
niveau  des  deux  chapelles,  et  a  été  dédoublée 
récemment  par  un  double  rang  de  colonnes  ro- 
manes avec  chapiteaux  destinés  à  porter  la  voûte 
en  pierre  qui  a  remplacé  le  lambris  de  bois  rui- 
neux. Le  transept  même  et  le  chœur  ont  été 
intérieurement  remaniés.  Au-  dessus  de  la  nou- 
velle porte  apparaissent  encore  quelques-uns  des 
modillons  de  l'ancien  couronnement;  sous  la  croix 
du  pignon,  la  date  1608  ;  tout  autour  du  chœur, 
une  ligne  de  modillons  taillés  à  facettes  ou  en 
bizeau,  mais  sans  figures  d'êtres  vivants;  -  sur 
les  faces  du  clocher  carré,  de  longues  et  étroites 
fenêtres  ogivales  à  triple  retrait  avec  chapiteaux  ; 
au-dessous  vers  S.  une  baie  romane  avec  fer-à- 
cheval  encadré  dans  une  baie  en  tiers-point,  la 
base  formée  de  quatre  énormes  piliers  reliés  par 
quatre  arcs  doubleaux  plats  ;  au  centre  du  carré, 
le  grand  autel  moderne  en  pierre,  donné  par  le 
curé  actuel,  ainsi  que  le  vitrail  du  chœur,  repré- 
sentant Le  Christ  bénissant,  —  Dans  la  chapelle, 
à  gauche,  autrefois  seigneuriale,  aujourd'hui  de 
la  Vierge,  sous  l'autel,  une  belle  pierre  tumulaire 
d'un  seul  bloc  de  rairie  (2  met  49  sur  1  met.  34) 
montre  représentés  sous  un  double  arceau  ogival 
avec  pignon  fleuronné,  portant  au  centre  une  ro- 
sace. Isabeau  de  la  Plesse,  dame  du  Bouchot, 
couchée,  les  mains  jointes,  la  tète  encapuchonnée, 
un  chien  à  ses  pieds,  avec  l'écu  de.,,  chargé 
de  3  tourteaux  2  et  i,  —  et  son  mari,  en  che- 
valier avec  l'armure  complète,  tète  nue,  les  mains 
jointes,  —  le  tout  gravé  au  trait  d'inégale  pro- 
fondeur, la  figure  et  les  mains  formées  de  pièces 


de  rapport  teintées  de  carnation.  —  Sur  la  bor- 
dure on  lit  encore  en  gothique  ronde jour 

de  décembre.  Priez  pour  s^ame;  ...  et  ma- 
dame Ysabeau  de  la  Plesse,  dame  du  Bau^ 
chet,  sa  famé,  qui  trespassa  Van  de  grâce 
M.  CCC.  XXVII.  le  XII II  jour  <foc... 
Le  reste  est  effacé  ou  caché  par  l'autel.  Dans  du 
des  piliers,  oà  s'appuyait  autrefois  l'autel  d^ 
St-Meen,  fut  installé  en  1731  un  petit  rédml,  oA 
l'on  plaça,  le  26  mars  1731,  des  reliques  de  St 
Ferréol,  dont  le  culte  y  est  antique,  de  Si  Meen 
et  de  Ste  Bénédictine,  en  de  petits  reliquaires 
dorés.  Deux  vieux  tableaux  seulement  sont  ooo- 
servés  de  St  Ferréol  et  de  St  Xeen. 

Le  presbytère  est  installé  dans  l'ancien 
prieuré-cure,  vendu  nat^  le  8  thermidor  an  IV, 
racheté  par  la  commune  en  1866,  aidée,  pour  les 
tnns  quarts  de  la  dépense,  par  la  générosité  da 
comte  Odart  de  Parigny.  —  La  coostmctioB 
date  de  1781.  —  An  fronton  est  sculptée  une 
main  portant  un  coeur  percé  cf  une  flèche, 
avec  l'inscription  :  Superemineat  caritas.  Dans 
le  jardin  est  recueillie  une  ancienne  statue  de 
St  Pierre,  retrouvée  enterrée. 

Aucune  trace  celtique  ni  romaine  n'est  signalée 
sur  le  territoire.  Il  était  pourtant  traversé  par  les 
deux  voies  longeant  le  Gouesnon,  celle  de  la 
rive  gauche  s'entreeroisant  peut-être  au  bourg 
même,  centre  antique,  avec  la  voie  montant  de 
Brion  par  la  Lande-Ghasle  et  Guédéniau  vers  le 
Lude.  Nul  renseignement  non  plus  sur  l'origine 
de  la  paroisse  et  de  l'église,  qui  datent  au  moins 
du  XI*  s.  Elle  formait  un  prieuré-cure  de  Fabbaya 
de  Toussaint  d'Angers,  dont  les  titres  anciens 
sont  perdus. 

Prieurs-Curés  :  Pierre  Des  Mortiers,  1519. 

—  René  Girard,  1535.  —  Guill.  Nouel,  1566. 

—  Jacq.  Lebret,  1619,  f  à  Baugé  le  9  janvier 
1649,  inhumé  le  11  dans  le  chœur  de  son  église. 

—  Jacq.  Davau,  dès  novembre  1648.  —  Germain 
Bourg ouing,  février  1656-1679.  —  En  fouillant 
son  jardin  pour  y  tirer  de  la  pierre,  il  lui  arriva  de 
rencontrer,  à  8  pieds  en  terre,  un  sépulcre  renfer- 
mant un  squelette,  mesurant  17  pieds  2  pouces 
de  longueur,  l'os  tibia  seul,  55  pouces,  les 
grosses  dents  larges  d'un  pouce,  les  nerfs  adhé- 
raient encore  au  cadavre ,  qui  semblait  tenir 
entre  ses  bras  et  ses  jambes  d'autres  corps  de 
taille  inférieure.  Une  quinzaine  d'autres  sé- 
pulcres l'avoisinaient,  de  10,  12  et  14  pieds  de 
longueur.  Ge  géant  demeura  exposé  à  découvert 
plus  d'un  an,  visité  par  tout  le  pays.  Gomme  le 
presbytère  était  envahi  de  visites  et  par  suite 
mis  en  dépenses  excessives,  le* curé  fit  combler 
la  fosse  et  planter  dessus  trois  arbres  nains  en 
alignement.  Il  vaudrait  peut-être  la  peine  de  vé- 
rifier à  nouveau  cette  découverte,  dont  une  lettre 
de  P.  Gentil,  professeur  de  philosophie  à  l'Ora- 
toire d'Angers,  rendit  compte  dans  le  Journal 
des  Savants  de  1692.  —  Denis  Riverain,  1680, 
t  le  4  octobre  1709.  —  A.  Belot  de  Marthou,  7  oc- 
tobre 1709.  installé  le  6  novembre,  f  le  25  octobre 
1750,  âgé  de  72  ans.  —  Ant.  Julien  Richard  de 
la  Cuinière,  2  novembre  1750,  installé  le  3  dé- 
cembre 1750,  t  le  13  novembre  1784,  Agé  de 


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LAT 


68  ans  U  fit  restaurer  le  clocher  en  1774-1775 
et  venait  de  terminer  la  reconstruction  duprieuré- 
cure  dont  la  première  pierre  fut  posée  le  12  dé- 
cembre 1781.  —  Léonard-Joseph  Courtois,  jan- 
vier 1785,  qui  signe  en  1793,  notable,  puis  officier 
pablic.  Son  vicaire  Besnier  avait  été  transporté 
en  Espagne  en  1792. 

Le  fief,  titré  de  châtellenie,  avait  pour  manoir 
seigneurial,  jusqu'à  la  fin  du  xvii®  s.,  la  Cour  de 
Lasse,  encore  debout  à  quelques  mètres  de 
Téglise,  logis  du  xvi^s.  avec  tourelle  centrale.  — 
En  est  sieur  Renault  du  Oresnay  1451,  Louis 
Leclerc,  chevalier,  mari  de  Louise  Chenu,  1508. 
An  t.  Rommier  1583  ;  Pierre  Lebret  1631  qui  est 
dit  en  1649  «  baron  de  Lasse  »  et  y  réside  avec 
sa  maîtresse  de  qui  il  a  plusieurs  enfanta,  jusqu'à 
son  mariage,  le  18  juillet  1655,  avec  Catherine 
Desloges.  Dès  1661  la  terre  appartient  aux  sei- 
gneurs du  Bouchet.  Y.  ce  mot.  C'était  à  cette 
date  et  depuis  1658,  par  acquêt  sur  Legros 
de  Prince,  François  de  Frézeau  de  la  Fréze- 
liëre ,  mari  de  Charlotte  -  Marie  de  Frézeau  , 
dont  la  fille  y  épouse  le  21  octobre  1687,  dans 
la  chapelle,  Georges -Henri  de  Maillé  de  la 
Tour-Landry;  —  Jean -Angélique  de  Frézeau, 
mari  de  Paule-Louise  Briçonnet  d'Oisonville , 
1696;  —  François -Bernard  Briçonnet,  marquis 
d'Oisonville.  1704.  f  le  5  juillet  1716  ;  --  André- 
René  Du  Pont  d'Aubevoie,  par  son  mariage  le 
26  janvier  1734  avec  Claude  Briç.  d'Ois.,  qui  y 
réside  veuve  en  1789.  —  La  terre,  passée  par 
alliance  dans  la  famille  Odart  de  Parigny,  a  fait 
retour  par.  la  mort  du  jeune  comte  Odart  de  P. 
le  12  juillet  1867  à  son  grand-oncle  le  marquis 
d'Oisonviile.  —  Mentionnons  par  occasion  un 
curieux  tableau  du  xvii«  s.,  conservé  au  château, 
et  qui  représente  le  cardinal  Briçonnet  ma- 
riant sa  petite  filla,  assisté  de  ses  deux  fils, 
révoque  de  Meaux  et  Tévêque  de  St-Malo,  — 
plusieurs  portraits  de  famille  dont  un,  dit-on, 
de  Mignard,  un  autre  de  Largillière ,  —  et 
deux  beaux  pastels  d'Eugène  Giraud,  repré- 
sentant la  comtesse  Odart  et  la  marquise  de  Rilly, 
sa  mère. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôlré  du 
Lude,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 
Elle  fut  maintes  fois  visitée  par  les  Chouans, 
qui,  dans  la  nuit  du  2  au  3  floréal  an  III,  y  brû- 
lèrent tous  les  registres  de  la  municipalité  et  les 
rôles,  en  laissant  au  percepteur  un  reçu  signé  : 
Jolicœur  et  la  Volonté, 

Maires  :  Jean-François  Lemercier,  V^  mes- 
sidor an  VIII.  —  Pierre  Lemercier,  3  pluviôse 
an  XIII.  —  Franc.  Lemercier,  25  mai  1821.  — 
Pierre  Lemercier,  1830.  —  Louis  Freslon, 
1843.  —  Gabr.  Parrot,  20  août  1848,  démis- 
sionnaire le  30  mars  1852.  —  Comte  Odart  de 
Parigny,  avril  1852.  —  Louis  Goulet,  installé 
le  15  février  1853,  démissionnaire  en  1854.  — 
Louis  Freslon,  13  janvier  1855,  installé  le  20. 
—  Meré,  1860.  —  Esnault,  1870.  -  AchUle 
Dubois,  1874,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  ll.-et-L.  G  25  et  190.  ~  Arcb.  comm.  Bl.-G.  ^ 
Journal  des  Savants,  169S.  p.  41.  —  Barbier-Montault, 
Notice  histor.  sur  le  culte  de  St  M$en,  à  Loue  (Angers, 


Lalné,  in  32,  avec  lith.,  1859).  —  D.  Ghamard,  Yieê  àS 
Saints,  1. 1,  p  293.  -  Bev,  d'Àr^jou,  1854, 1. 1,  p.  186.  — 
Pour  les  localiiés,  Tolr  Poisieux,  les  Grands-Ormeaux,  le 
Bouchet,  Parigné,  Boislanfray,  Prince,  la  Giraudière. 

Lasse»  f.,  c^*  de  Longue,  sur  la  rive  droite 
de  l'Authion,  anc.  logis  assez  disgracieux.  Le 
fief  en  fut  réuni  à  la  torre  du  Boumois  au  xvi«  s. 
par  Anne  Asse,  femme  de  René  de  Tory,  de 
laquelle  peut-être  il  avait  pris  le  nom. 

JLcMtfee-en-Hri^MOtt.  —  V.  Brignon. 

Lasserle  (la),  chat.,  t^^  de  Vauchrétien, 
bâti  en  1864  près  les  Charbotières ,  pour 
M°*e  Doué,  avec  lucarnes  à  fronton  arrondi  et 
vastes  servitudes  vers  S. 

Lasserie  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c<>«  de 
Chai^agneS'les'E  .-^La  Petite-Lanerie  (Cass.). 

Latay  (le),  •—  Silva  que  dicitur  Latez 
1040  (Cart.  de  Vendôme,  ch.  7).  —  Boscus  de 
Lateio  1151-1152  (Cart.  du  Ronc. ,  Rot.  1 . 
ch.  64),  1220  (Fontev.,  ch.  anc.  37).  —  Nom  d'une 
ancienne  forêt  qui  couvrait  les  paroisses  de  Faye, 
Faveraie,  Thouareé,  St-Lambert,  Beaulieu,  Bris- 
sac,  Vauchrétien,  St-Saturnin,  Rochefort.  Il  n'en 
reste  plus  que  le  nom  à  St-Lambert-du-I^tay, 
et  nul  vestige  sur  Rochefort  ni  sur  St- Saturnin, 
ailleurs  même  peu  de  chose  en  dehors  de  la  forêt 
dite  aujourd'hui  de  Beaulieu  et  des  Marchais, 

—  Le  comte  Geoffroy  fit  don  en  1040  à  l'abbaye 
de  Vendôme  de  la  partie  qui  avoisinait  St- 
Satamin,  et  l'abbesse  du  Ronceray  tenait  de  la 
fondation  première  des  comtes  le  domaine  et 
tout  droit  d'usage,  pour  elle  et  ses  hommes,  dans 
le  bois  de  sa  seigneurie  de  la  Cour-de-Pierre  ; 
droits  contestés  par  les  seigneurs  de  Rochefort, 
mais  confirmés  sans  cesse  par  les  comtes.  V.  de 
curieuses  chartes  du  Cartul.  du  Ronc,  Rot.  4, 
ch.  25;  Rot.  6,  ch.  65;  Rot.  1,  ch.  64,  etc. 

Latay  (le),  vill..  c"  de  Beaufort  (41  mais.) 
et  en  partie  de  Brion  (15  mais.).  —  La  Rue 
du  Latay,  souvent;  —  f.,  c"«  à*Ecuillé, 

Latay  (le),  c»«  de  J^aye.  —  Anc.  prieuré,  dé- 
pendant de  l'abbaye  de  St-Sulpice  de  Rennes, 
sous  le  vocable  de  St  Jacques,  et  dont  le  Pouillé 
Mss.  de  1685  attribue  par  erreur  la  présentation 
à  l'abbaye  St-Serge.  —  On  en  trouve,  comme 
Prieures  :  Jeanne  du  Boiscomu,  1423-1437.  — 
Jeanne  de  Laval,  1470, 1485.  —  Louise  d'Aver* 
ton,  1509, 1514.  —  Anne  du  Bellay,  1527.  — 
Charlotte  de  la  Pommeraie,  1537.  —  Catherine 
de  Rotours,  1541, 1543.  —  Marguerite  de  Har- 
court,  1574,  1576.  —  Mélanie  Morel,  1577, 
1580.  —  Romaine  de  la  Chapelle,  1598,  1621. 

—  Blanche  Dupont ,  1623.  —  Ghariotte  de 
Fiesque,  162..  —  Marie  de  lîabodcnflfes,  1629, 
1636.  -  Cath.  de  la  Masure,  1643,  1646.  — 
Françoise  Dugué,  1650,  1668.  —  Marie  de  Ser- 
non,  1669,  1697.  —  Cath.-Franç.  d'Angennes, 
1717.  —  Marie  Brécheu,  1729,  1742.  —  Les  bâ- 
timents, «  en  caducité  »  dès  avant  1735,  existent 
dans  un  complet  délabrement;  —  ainsi  que  la 
chapelle  des  religieuses.  Elle  sert  de  grange,  di- 
visée en  deux  par  un  mur  et  par  un  plancher, 
avectenètres  plein  cintre,  sans  ornement,  sauf  vers 
N.-E.,  des  débris  de  moulures  et  de  colonnes  en- 
clavées, ia  porte  principale  élargie  et  carrée,  où 


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LAT 


~  460  — 


LAD 


te  lit  sur  les  côtés  une  inscription  en  lettres  ronges 
de  4  centimètres  ;  à  gauche  Elkekedasha  ;  à 
droite,  St  Amphorli.  —  A  Tintérlear,  voûté 
d'nne  charpente  chevronnée  en  ogive,  se  con- 
servent encore  plasieurs  statues  en  bois,  dont  une 
grande  à  figure  imberbe,  avec  toque  et  chasuble,  ~ 
une  autre,  d'un  mètre  de  hauteur,  barbue  avec 
bonnet  rond,  robe  traînante  à  larges  manches,  un 
livre  dans  la  main  gauche,  une  escarcelle  en 
sautoir,  •—  une  troisième  de  30  centimètres  de 
hauteur,  barbue,  avec  même  coiffure,  robe  rouge 
traînante.  —  Un  mariage  y  fut  célébré  encore  en 
1754,  —  et  jusqu'en  1830  on  y  disait  la  messe 
deux  fois  l'an.— Il  s'y  tenait  au  xv*  s.  une  assem- 
blée le  l«r  mai  oà  St  Fort  était  particulièrement 
vénéré.  —  En  prend  le  nom  un  ruiss.  né  sur  la 
c»«  de  VaiLchrétien,  qui  traverse  Paye  et  se 
jette  dans  le  ruiss.  de  la  Gruchère  ;  1,700  met.  de 
cours.  —  V.  St'Sauveur. 

G  643,  f.  48.  -  Noies  Mss.  Raimbanlt. 

Latay  (le),  f.,  c»«  de  St-Sauveur-de- Fiée, 
relevait  de  Bouillé-Théval,  et  appartenait  i  Jean 
Chauvin  1450,  René  Letessier  1575,  Franc.  Bé- 
rard,  son  gendre,  160i,  Jean  Rezé,  mari  de 
Françoise  Fiat,  1743,  Leshénault  de  Bouille  1790  ; 
—  c»«  de  Thorigné;  —  c»«  du  Tremblay,  — 
En  est  sieur  n.  h.  René  du  Tertre,  mari  de  Mar- 
guerite de  Ghazé,  1602. 

Ijmtmj  (le  Grand-),  bois  et  f.,  c»«  de  Château- 
neuf.  —  En  est  sieur  Anselme  Buscher  1668, 
1701  ;  -  vill.,  c««  de  St-CfirUtophe-la-C.  ;  - 
(le  Petit-),  f.,  c»«  de  Châteauneuf;  —  f.,  c»«  de 
Juvardeil ;  —  vill..  c"*  de  St-Christophe-la-C. 

Lathan,  ch.,  c°*  de  Breil,  —  Ane  châtelle- 
nie  avec  château  seigneurial,  qui  communique 
encore  à  l'église  par  une  large  et  double  avenue 
de  près  d'un  kil.  ~  La  terre  comprenait  au 
xviii*  s.  les  fiefs  du  Plessis-Baugeau,  Malcombe, 
l'Hommaie,  la  Mausseraie,  le  Goudray-Chénier, 
la  Baudelaie  et  le  Van,  dans  les  paroisses  du 
Breil,  Rillé,  Parce,  Noyant  et  Meigné.  —  Elle 
appartenait  depuis  au  moins  les  premières  années 
du  xv«  s.  à  la  famille  de  Maillé  jusqu'à  la  fin  du 
xvi«  s.  —  Honeste  de  Ghemans,  veuve  de  René  de 
Maillé,  y  fonda  le  2  janvier  1506  la  chapelle  du 
manoir  sous  le  vocable  de  Ste  Barbe.  —  L'enfeu 
des  seigneurs  était  en  l'église  paroissiale,  dans  la 
chapelle  dite  de  Lathan.  ~  La  terre  advint 
par  acquêt  dès  les  premières  années  du  xvii«  s. 
au  marquis  de  la  Varenne,  et  fut  donnée 
par  lui  le  20  janvier  1617  à  son  frère  Guillaume 
Foucquet ,  père  de  l'évèque ,  qui  la  vendit 
presque  aussitôt  à  Jacques  Frézeau,  sieur  de  la 
Frézelière.  Elle  échut  en  1707  dans  l'héritage 
d'Anne  Frézeau  à  son  fils  Henri-Anne  de  Rousselé, 
et  à  peine  une  vingtaine  d'années  plus  tard  était 
passée,  sans  doute  par  nouvel  acquêt,  au\  mains 
de  la  famille  Pays.  ~  En  môme  temps  qu'un  Pays 
est  curé  de  Huillé,  un  autre  de  Linières -Bouton, 
André-Donatien  Pays,  secrétaire  du  roi,  fils  de 
Donatien  Pays-Meslier  et  de  Françoise  Grand- 
homme,  habite  à  Lathan  en  1732  avec  sa 
femme  Catherine-Marie  Gauvin  de  Vaumartin,  et 
y  meurt  le  14  janvier  1747.  Leur  fils  Jacques- 
Marie,  qui  y  était  né  le  24  novembre  1734,  y 


résida  jusqu'à  la  Révolution  avec  sa  femme  Franc. 
Louise-Modeste  de  Ferréol  de  Ferron,  fille  d'an 
membre  du  Conseil  supérieur  de  Port-au-Prince, 
centre  de  la  fortune  de  la  famille.  Adepte  enthou- 
siaste de  Mesmer,  il  y  avait  réuni  une  remar- 
quable bibliothèque  et  un  curieux  cabinet  d'his- 
toire naturelle  ,  qui  furent  malheureusement 
dispersés.  Le  château,  mis  sous  séquestre,  puis 
longtemps  après  délaissé,  a  été  vendu  par  les  hé- 
ritiers de  la  fille  de  Marie-Jacques  Pays  le  18  mars 
1842  au  vicomte  Napoléon -Charles  RouUet  de  U 
Bouillerie.  Son  frère,  ancien  membre  du  Conseil 
général,  propriétaire  actuel  du  domaine,  a  fait 
reconstruire  l'habitation,  sans  conserver  rien  des 
constructions  anciennes  que  la  fuie  seigneuriale. 
Un  magnifique  parc  en  dépend,  distribué  en  bos- 
quets, prairies,  vergers,  taillis,  futaies,  et  tra- 
versé sur  une  longueur  de  800  met.  par  les  eaux 
admirablement  aménagées  du  Lathan,  avec  une 
pièce  d'eau  de  500  met.  attenant  aux  jardins.  —  Le 
plus  ancien  titre  conservé  au  château  date  de  1347. 

Lathan  (le).  —  Fluviolus  qui  dicitur 
Laten  1055-1070  aiv.  N.,  St-Flor.,  ch.  237).  — 
Lathen  1172  (Inventaire  de  la  Prév.  d'Anjou, 
p.  52).  —  Le  pont  de  Lathan  1295  (Cartul.  de 
Monnais.  p.  153).  —  L'eue  qui  est  appelUe 
Latan  1296  (H.-D.  B  109,  f.  49).  —  C'est  le 
radical  même  et  sous  sa  forme  celtique,  qni  se 
retrouve  au  nom  de  la  Villa  Thanas,  Athenœ 
centre  primitif  de  Longue,  Y.  ce  mot.  Jusqu'au 
tviii^  s.  on  écrivait  toujours  VAthan  en  déta- 
chant l'article  ou  Lathan,  en  l'y  confondant; 
mais  ce  n'est  que  depuis  un  siècle  qu'on  s'est 
habitué  à  le  redoubler.  —  Le  ruiss.,  né  en 
Indre-et-Loire  dans  l'anc.  étang  de  Rillé,  entre 
en  Maine-et-Loire,  traverse  Breil,  la  Pélerire, 
Méon,  Noyant,  Linières,  Yemantes,  Mouliherne, 
Jumelles.  St-Philbert,  Longue  et  se  jette  dans  F  Au- 
thion  au  Bois-du-Long  ;  —  47,500  met.  de  cours, 
le  long  duquel  il  anime  35  usines  ou  moulins  ;  — 
a  pour  affluents  la  Fontaine-Suzon,  le  Pâtis-du- 
Motay,  le  Racinay,  la  Cirotière,  le  Mareil,  la 
Riverole,  la  Fontaine-de-Jalesnes.  la  Douère,  le 
Pont-Ménart,  l'Etang-du-Frêne ,  la  Gouane .  la 
Perrette,  la  Planchette,  le  Pouillet.  —  Y.  nne 
transaction  de  1407  à  l'occasion  de  la  pose  d'un 
échantillon  par  le  seigneur  de  la  Yaufêtu  (Cartul. 
de  Monnais,  p.  289).  —  On  appelle  le  vieux  Lathan 
l'ancien  lit  caillouteux  souvent  à  sec,  qui  passe 
dans  les  prairies  de  Longue,  tandis  que  le  cou- 
rant nouveau  circule  sur  un  fonds  vaseux,  encaissé 
dans  une  petite  levée  continue.  Une  autre  branche 
dite  des  Montils  ou  de  la  Curée  s'en  sépare  à  la 
Rose,  près  du  m'°  de  la  Yille,  et  gagne  l'Authion 
à  500  met.  de  la  principale  embouchure  du  La- 
than, régularisée  par  qpielques  travaux. 

LatisM^au  (le).  —  V.  Lala. 

KiatoBiildre  (la),  f.,  c"«  de  Somloire.  — 
Ane.  dépendance  du  temporel  de  la  chapelle  St- 
Michel,  desservie  en  l'église  d'Yzemay. 

JLatcèetHli^t^  {de).— y, Dupont  d*Aubet)oie. 

Laablche,  cl.,  c^*  de  Châtelais,  anc.  do- 
maine de  la  cure  de  St-Georges-sur-Loire. 

Laadlére  (la),  f.,  c^*  de  Daumeray,  anc. 
domaine   du  Temple  d'Angers.  —  Y.  2a  Léau- 


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LAU 


—  461  — 


LAU 


dière;  -■  f.,  c»«  de  Murs.  —  La  maison  sei- 
gneuriale de  la  Leaudière  1642  (El.-C).  — 
UEaudière  (Et.-M.).  —  Ane.  maison  noble, 
avec  chapelle  rebâtie  et  consacrée  le  7  février 
1678,  dans  laquelle  se  marient  le  35  novembre 
1715  Pierre-Hélie  de  L'EpagneuI,  capitaine  de 
dragons,  avec  Glande  Martinet,  veuve  Lemaire, 

—  et  le  7  septembre  1733,  Félix  du  Verdier  avec 
Radegonde  Fonyer  de  la  Fresnaie;  —  appar- 
tenait en  1675  à  n.  b.  Pierre  Millon,  en  1710, 
1741,  à  Henri-Louis  Millon,  chevalier,  commis- 
saire des  guerres  au  département  de  Bretagne, 
dont  la  fille  Marthe-Henriette  épousa  à  Angers 
Louis- André  de  Lantivy  le  11  février  1749;  — 
saisie  et  vendue  natS  avec  trois  marais  en  dé- 
pendant, sur  Leroy  de  Neuville  le  16  thermidor 
an  IV.  Il  y  reste  des  traces  d'anciennes  construc- 
tions identiques  à  celles  des  Ghatelliers;  «  f., 
c"«  de  St'Lamhert'la-Potkerie,  —  En  est 
sieur  n.  h.  Pierre  Gaillaud,  écuyer,  1601. 

Laadomiidre»  f.,  c°«  de  Chalonnes-s.-L. 

—  Ane.  domaine,  relevant  de  la  Barbotière,  et 
dont  est  dame  Jeanne  Baraton,  veuve  de  Franc, 
de  Brie,  1539  (G  106,  f.  390). 

Laodriére  (la),  f..  c»«de  Beaupréau,  1687. 
Lao^ardlères  (les),  h.,  c^^*  du  Marillais 

—  La  Lugaudière  (Gass.  et  Et. -M.). 
Laornalllé   ( ),    de    Gandé  ,  chef  de 

Chouans,  fusillé  le  12  nivôse  an  II,  à  Gandé.  — 
{Anaclet)t  originaire  de  Rennes,  supérieur  des 
Récollets  de  la  Baumelte,  périt  dans  la  noyade 
de  Nantes  du  5  décembre  1793. 

LaoDierle (la),  c»«  de Nueil-s.-Pasa.  (Gass.). 

Laniiay,  Y.  VAunay,  orthographe  régulière 
mais  pour  un  grand  nombre  absolument  inusitée. 

Ijtmnmjf  vill.,  c"»  des  Alleuda.  —  Lausnay 
XVI»  s.  (St- Aubin,  Pr.  des  Ail.).  —  L'Aunay- 
auX'Moines  (Vent.  Nat.).  —  Ane.  domaine  des 
moines  de  St- Aubin  d'Angers,  vendu  nat^  le 
15  fructidor  an  IV;  —  ham.,  c»«  de  Beau/ort. 
-^Launay  de  Guigné  1275  (Ghaloché,  Launay, 
t.  I).  —  Ane.  domaine,  aved  manoir  seigneurial, 
de  Pabbaye  de  Ghaloché.  Il  y  existait  une  cha- 
pelle, non  fondée  et  sans  revenus,  où  un  prêtre, 
désigné  par  Tabbé,  célébrait  la  messe  le  di- 
manche, faisait  Finstruction  aux  enfants  et  por- 
tait le  viatique,  entretenu  de  dons  volontaires  en 
chanvres,  blés,  filasses  par  les  habitants  du  can- 
ton de  la  Rue-du-Bois,  de  Gaigné  et  de  Bourg- 
Chevreau,  qui  en  obtinrent  à  ce  prix  la  conser- 
vation en  1694,  sous  la  charge  encore  d'y  élever  un 
banc  abbatial  avec  armoiries.  —  Elle  fut  inter- 
dite vers  1780,  abandonnée  môme  par  les  proces- 
sions et  n'existait  plus  quand  le  domaine  fut 
vendu  naf  le  29  avril  1791  ;  «  ham.,  c»«  de 
Beaupréaui  mm  ham.,  c»«  de  la  Chapelle-St' 
Florent,  V.  Launay-Savin ;  «»  ham.,  c"«  de 
Chemiré'B.'S.  —  Ane.  domaine  de  l'abbaye 
de  Bellebranche,  qui  le  relevait  de  Grattecuisse. 

Laonay,  vill.,  c»«  de  Louresse.  —  Loenai 
1139-1150  (Pr.  des  Lochereaux,  1. 1,  f.  3).  —  Lo- 
nai  1201  (Gh.  de  fondât,  de  la  Grézille).  —  Feo- 
dum  de  Looneio  1244  (St-Maurice,  Anniv..  t.  I, 
f.  10).  —  Launay  '  Savoye  alias  Launay- 
Brénezay  1529.  —  ^aunay-Louresse  1720.  — 


Avec  anc.  chat,  seigneurial  «  composé  d'un  corps 
«  de  logis,  pavillon,  aile,  chapelle,  pont-levis, 
«  fnye,  granges,  le  tout  fermé  de  murailles  et 
c  fossés  ».  est-il  dit  en  1735.  —  La  terre,  qui 
possédait  la  seigneurie  de  la  paroisse,  était  titrée 
de  châtellenie  et  relevait  alors  de  Montreuil- 
Bellay,  autrefois  de  Doué.  Le  fief  de  Richebourg 
y  avait  été  réuni  par  retrait  féodal.  Elle  appar- 
tenait depuis  les  premières  années  du  xiv*  s.  à 
la  famille  de  Brénezay  (E  825).  —  En  est  encore 
seigneur  en  1567  Gabriel  de  Brénezay  ;  —en  1600 
André  Faligan,  et  la  même  année  Philippe- 
Guillaume  Testu,  chevalier,  mari  d'Anne  Barjot; 

—  Louis  Testu,  chevalier,  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  Chambre,  1633,  1668  ;  —  Marie- 
Françoise  Lonet,  veuve  Lebel  de  la  Jaillôre,  qui 
obtint  en  août  1730  des  lettres  de  confirmation  du 
titre  de  châtellenie  ;  —  son  fib  Guy-Marie-Franç. 
Lebel  de  la  Jaillère  1735,  1769,  Franc.  L.  de 
la  J.  1789.  —  Brûlé  pendant  la  Révolution,  ré- 
tabli en  1830,  le  château  appartenait  jusqu'en 
ces  dernières  années  au  marquis  Méry  de  Con- 
tades,  dont  le  fils  y  réside  et  l'a  transformé  par 
l'adjonction  d'un  second  corps  identique  et  paral- 
lèle, en  môme  temps  qu'il  y  faisait  tracer  un 
parc  sur  le  domaine,  1870.  Dans  une  ancienne 
tour  à  l'angle  N.-O.  sont  établies  les  cuisines. 

—  La  chapelle  du  manoir,  dédiée  à  Ste  Cathe- 
rine, autrefois  placée  dans  la  cour  basse,  tombait 
de  vétusté.  Elle  fut  reconstruite  et  bénite  le 
12  octobre  1773  dans  un  pavillon  de  la  haute 
cour,  reliant  une  aile  actuellement  démolie. 
Elle  doit  être  réinstallée  de  nouveau  dans  la 
tour  en  construction  à  l'angle  N.-E.  —  Le  16  août 
1868  il  a  été  donné  dans  la  prairie  voisine  et  au 
N.-E.  de  l'étang,  de  grandes  courses  qui  avaient 
attiré  une  foule  immense. 

Launay,  m^^*  à  vent  et  m***  à  eau  sur  le  ruiss. 
du  Jeu ,  c°«  de  Neuvy ,  V.  aussi  VAunay- 
Gontard. 

Laanay,  chat,  et  f.,  c°«  de  Lout^aines, 
résidence  de  M.  d'Andigné  ;  —  appartenait 
aux  xv-xvii*  s.  à  la  famille  Lemaczon.  —  N.  h. 
Mathurin  L.,  y  meurt  le  27  avril  1632,  âgé  de 
60  ans.  Il  avait  pour  femme  Catherine  d'An- 
digné. ~  Leur  fils  Antoine,  né  le  2  novembre 
1605,  épousa  en  premières  noces  Franc.  Cuissard, 
en  deuxièmes  noces  (7.  mai  1656)  Françoise  de 
Belin  de  la  Blinière.  On  a  détruit  en  1815  un 
beau  dohnen  existant  sur  une  prairie  voisine,  au 
bord  de  l'Oudon.  —  Une  source  ferrugineuse  y 
est  née  depuis  1848. 

Launay*  chat,  et  f.,  c^*  de  Sceaux,  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  avec  maison  noble,  dite  au 
zvi«  s.  Launay-Bérart  et  qui  appartenait  en 
1388  à  Pierre  Lebarbier.  Dès  au  moins  les  pre- 
mières années  du  xvi«  s.  la  terre  avait  passé  à 
la  famille  Lemasson.  —  Michel  Lemaczon,  V.  ce 
nom,  procureur  d'Anjou  et  maire  d'Angers,  cé- 
lèbre par  son  procès  contre  les  Brie-Serrant,  et  sa 
femme  Antoinette  Millet,  y  firent  bâtir,  dans  un 
coin  de  la  cour,  en  l'honneur  de  la  Concep- 
tion de  N.-D.,  une  chapelle  qu'ils  dotèrent  par  acte 
du  11  avril  1543  et  qui  fut  bénite  le  9  juin  sui- 
vant, et  de  nouveau  le  25  septembre  1770.  Eu 

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était  titohiira  en  1790  le  curé  de  Sai&t-Samson, 
Ferré,  V.  ce  nom.  —  En  1615  habitait  le  cliâ 
tean  et  y  meurt  Jean  Lemaczon,  écayer,  inhumé 
le  26  octobre  dans  Tég lise  de  Sceaox  ;  ~  Glaude- 
Lem.,  veuve  d'Henri  de  Blécourt,  vicomte  de 
Bétencourt,  1676;  —  Madeleine  Filocbe,  veuve  de 
Franc,  de  Grimaudetet  Samnel-Mathurin  Filoche 
1736,  Mathurine  Filoche,  1773,  garde  marteau  des 
eaux  et  forêts  d'Anjou. 

La  terre  acquise  après  la  Révolution  par  le 
commandant  de  gendarmerie  Noireau,  fut  vendue 
par  lui  au  notaire  Bricbet,  Y.  ce  nom,  qui  a 
fait  jeter  bas  les  anciennes  constructions  et  bâtir 
vers  1850  un  beau  château,  style  Louis  XIII, 
flanqué  de  tourelles  aux  angles,  avec  Incarnes  à 
fronton  triangulaire  aigu  (architectes  Xoll  et 
Tendron),  qu'entourent  un  admirable  parc  et  des 
vues  splendides.  —  Dans  un  pré  voisin  jaillit  une 
source  ferrugineuse,  d'un  goût  particulier  que  lui 
donne  le  terrain  tourbeux.  ~  Non  loin  et  toujours 
sur  les  dépendances  de  la  terre,  une  pièce  d'eau 
contient  en  dissolution  du  sulfate  de  fer  — 
Le  miss.,  qui  naît  sur  le  domaine,  en  prend  le 
nom,  coule  de  l'O.  à  TE.,  passe  sous  la  route 
d'Angers,  sépare  les  c°«*  d'Ecuillô  et  de  Gham- 
pigné,  pénètre  sur  Gheffes  et  s'y  jette  dans  le 
Piron;  —  5,120  met.  de  cours. 

I««iiiiay«  f.,  C»  de  Tout-le-Monde. 

Laanay*  chat.,  c"«  de  Villebemier.  —  Joli 
petit  édifice  du  xv*  s.,  appartenait  en  1414 
à  Jean  Grist,  en  1433  à  Emery  de  Souvigné, 
sieur  de  la  Rocheboisseau,  qui  vendit  la  terre 
avec  ceUe  des  Palis  à  Etienne  Bernard,  tréso- 
rier du  roi  René,  de  qui  ce  prince  l'acquit  le 
28  juillet  1444  pour  une  somme  de  4,000  1.  Il  en 
fit  don  dès  le  21  février  1446  à  Isabeau  de  Lor- 
raine. —  Le  manoir  devint  dès  lors  un  de  ces 
nombreux  rendez- vous  de  plaisance,  que  les  deux 
époux  aimaient  tan  ta  embiallir  et  où  se  plaisait  le 
mieux  la  reine.  G'est  dans  la  prairie  voisine  que 
fut  célébrée  en  1446  l'^mprtsc  de  la  joyeuse 
garde  ou  le  Pas  du  Perron,  qui  réunit  toute 
la  noblesse  angevine.  Le  voyageur  Rosmital  y 
passa  en  1466  et  parle  avec  admiration  de  la 
forêt,  aujourd'hui  si  bien  disparue,  de  ses  grands 
chênes,  pleins  d'oiseaux  et  de  bêtes  fauves.  — 
Le  roi  de  France,  héritier  de  la  maison  de  Sicile, 
céda  la  terre  en  1499  à  Jean  de  St-Ama(our,  de 
qui  hérita  en  1526,  par  sa  mère.  Glande  de  Bre- 
tagne, comte  d'Avaugour  et  de  Verlus.  Jean  de 
Rieux,  mari  de  Philippe  de  St-Amatour,  la  vendit 
en  1574  à  Et.  Rouzières.  —Un  siècle  passé,  en  1674, 
Anne  de  Bretagne  de  Goello,  aux  droits  de  Glande 
de  Bretagne,  reprit  possession  de  Launay,  par 
retrait  lignager  sans  doute.  Elle  laissait  pour 
légataire  universel  en  1737  son  neveu  Mériadec, 
prince  de  Rohan  et  de  Soubise,  dont  l'héri- 
tier, Gharles  de  Rohan,  pair  et  maréchal  de 
France,  vendit  de  nouveau  le  domaine,  le  7  sep- 
tembre 1786,  à  l'ancien  maire  d'Angers,  Jacq. 
Boulay  du  Martray,  —  Il  avait  épousé  une  demoi- 
selle d'Armaillé,  qui  y  résidait,  devenue  veuve, 
et  y  fut  trouvée  assassinée  vers  1831,  sana  qu'au- 
cune recherche  ait  pu  faire  découvrir  les  auteurs  du 
crime.  —  Le  château,  échu  par  héritage  aux  d'Ar- 


maillé. a  passé  par  acquêt  à  M.  Emile  Lebanli,  et 
de  nouveau  à  M.  Tréton  du  Mousseau,  qui  y  réside. 

Des  écussons  décorent  encore  les  cheminées  de 
la  galerie  et  sur  les  murs  on  a  recueilli  de  nom- 
breuses graphites  dont  quelques-unes  du  xv^  s.  ; 
mais  des  tourelles  élégantes  qui  couronnaient  le 
logis,  il  ne  reste  plus  que  la  tour  de  l'horloge 
adossée  à  la  chapelle  et  quelques  murailles  cré- 
nelées. 

Arch.  du  ch&tean,  d'aprèi  les  notes  de  M.  LemarchaDd.— 
Echo  Saumurois,  17  novembre  1857.  —  Notes  RaimlMiiU. 
—  Bullet.  de  la  Soe,  Ind,^  1848,  p.  68.  —  Gaulay,  5oii- 
nenin  aneed.,  p.  907.  —  De  Qattrobarbes,  Œuvres  du  rot 
Bené,  1. 1,  p.  civ-cv,  en,  89.  —  Lecoy  de  la  M.,  Bist,  de 
René  d'Anjou,  1. 1,  p.  258. 

Launay  (le  Grand-),  chat.,  c"«  diAndard^ 
autrefois  de  la  paroisse  de  Brain.  —  Lucus  qui 
vocatur  Aunetum  1100  circa  (Gart  du  Ronc. 
Rot.  4,  ch.  60).  —  Ane.  fief  et  seigneurie,  titré 
au  xviii*  s.  de  châtellenie,  dont  la  mcavanee 
s'étendait  dans  les  paroisses  de  Brain,  Andard  ei 
Gomé.  Il  relevait  à  foi  et  hommage  8in^>le  du 
fief  et  haute  justice  de  Durtal  et  rendait  aveu  à 
Gizenx.  Tous  les  pêcheurs  de  l'Authion  étaient 
tenus  dans  son  ressort  de  pêcher  au  profit  du  sei- 
gneur le  jeudi  soir  jusqu'au  vendredi  matin,  chaque 
semaine.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Lorie  1667  ;  — 
son  gendre,  Marc  Sicault,  lieutenant  civil  et  crimi- 
nel de  la  Prévôté  d'Angers,  1681  ;  —Jean  du  Frai- 
sier, avocat  auPrésidial  d'Angers;  —  son  gendre, 
Jean  Guérin  4e  la Piverdière  1719,  V.  ce  nom,,  dont 
les  descendants  y  résident  encore.  Son  petit- fils 
s'étudiait  particulièrement  à  la  culture  de  la 
vigne  et  a  détaillé  dans  une  lettre  à  l'abbé  OUivier, 
publiée  par  les  Affiches  du  3  mars  1780.  la  mé- 
thode de  traitement  qu'il  appliquait  à  ses  ven- 
danges. —  Les  dépendances  de  l'habitation 
actuelle  portent  la  date  de  1769.  L'ensemble  n'en 
est  peut-être  pas  plus  ancien,  sauf  la  tourelle 
pentagonale,  en  avancement  sur  le  centre  de  la 
façade.  Elle  contenait  autrefois  l'escalier  et  la 
porte  et  a  été  transformée  en  une  élégante  niche 
avec  vase  de  fleurs  («vi*  s.).  —  Tout  autour  cir- 
culent de  belles  douves  poissonneuses,  dont  le 
curage  y  a  fait  rencontrer  une  très-belle  hache  de 
pierre.  Elles  étaient  autrefois  bordées  de  hautes 
haies  vives.  Les  plantations  d'arbres  exotiques, 
dont  se  parent  les  jardins,  ont  été  en  partie  seu- 
lement détruites  par  l'inondation  de  1856  qui  n'a 
pas  endommagé  les  vignes.  A  l'intérieur,  une 
plaque  de  cheminée  porte  un  écusson  de  ... 
chargé  de  deux  croissants  et  d'une  étoile  en 
cœur, 

Launay  (le  Petit-),  f.,  c°«  d* Andard,  atte- 
nant au  Grand-L.  en  dehors  des  douves.  Le  logis, 
à  croisées  du  xvi'  s.,  conserve  une  remarquable 
cheminée,  sculptée  d'enlacements  de  festons  et 
de  fleurs,  avec  écussons  vides,  qui  ne  paraissent 
pas  avoir  été  remplis. 

JtaifffMiy.  —V.  Abraham,  Lemaçon  et  De- 
launay, 

Launay  {André),  entrepreneur,  connu  sons 
le  nom  de  Launay -Jouhert,  né  i  Angers  le 
22  mai  1789,  a  publié  :  Des  EtahliaaemenU 
publics  ou  particuliers  susceptibles  de  mé- 
riter Vattention  de  VAutoritét  sotis  le  rap- 


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port  de  la  aalubriié,  des  odeurs,  du  bruit, 
du  feu  et  autres  inconvénients  et  réflexions 
sur  Vérection  d^un  abattoir  sur  le  port 
Ayrault  d'Angers  (Angers  ,  Pavie  ,  1832 , 
iD-8«  de  32  p.). 

Laonay  {François  de) ,  né  à  Angers  le 
12  août  1612,  vint,  après  ses  études  de  droit, 
s'établir  à  Paris,  où  il  fut  reça  avocat  au  Parle- 
ment le  20  janvier  1638.  11  y  plaida  pendant  pins 
de  quarante  ans,  réputé  surtout  par  sa  science 
profonde  des  anciennes  lois  et  des  coutumes,  et 
lié  d'une  amitié  particulière  avec  Ducange  et 
Ménage.  Il  avait  66  ans,  quand  le  chancelier  Le- 
tellier  fit  créer  pour  lui,  par  arrêt  du  26  novembre 
1680,  la  charge  de  professeur  de  droit  français  au 
Collège  Royal,  qu'il  inaugura  le  28  décembre 
suivant.  Son  Discours  prononcé  à  Vouverture 
de  ses  leçons  (Paris,  1681,  in-12),  eut  quatre 
éditions  en  six  ans.  Il  y  soutient  que  le  droit 
romain  n'est  pas  le  droit  commun  de  la  France 
et  Futilité  de  vulgariser  l'étude  des  lois.  Ses 
autres  ouvrages  ont  pour  titre  :  Traité  du 
droit  de  chasse  (Paris,  in -12,  1681).  —  Insti- 
tution du  droit  romain  et  du  droit  français, 
divisée  en  quatre  livres  par  un  auteur  ano- 
nyme, avec  des  remarques  pour  Vintelligence 
de  V ouvrage  (Paris,  1686,  in-4<»).  —  Commen- 
taires sur  les  Institutes  de  M.  Ant.  Loisel 
(Paris,  1688,  in-8o).  Il  ne  concerne  que  )e  pre- 
mier livre  de  Loisel.  —  Launay  a  rédigé  en  outre 
de  nombreux  Mémoires ,  traduit  du  latin  la 
première  partie  du  Commentaire  de  Gabriel 
Dupineau  sur  la  Coutume  d'Anjou  et  édité 
les  Institutes  du  droit  canonique  de  Lacoste, 
dont  son  ami  Nivard  avait  publié  le  Droit  civil, 
—  Il  mourut  à  Parib  le  9  juillet  1693  et  fut  inhumé 
dans  l'église  St-Séverin.  Son  éloge  est  inséré  au 
Journal  des  Savants,  qui  a  rendu  compte 
d'ailleurs  de  ses  livres. 

Joum.  des  Savants,  1681,  mars,  p.  27: 1688,  mai,  p.  403, 
novembre  j>.  388  ;  septembre  1693,  p.  431 .— Niceroo,  t.  XV, 
p.  55.  —  Ttisaild,  Vtes  des  plus  célèbres  Juriaeontulies," 
Gouget,  Ment,  sur  le  Coll,  Royal, 

Launay  (Jean-Baptiste),  architecte,  né  le 
7  novembre  1805  à  Angers,  où  il  est  mort  le 
19  mai  1869,  Agé  de  63  ans,  veuf  de  Françoise 
Piau,  a  pris  part  à  la  controverse  sur  l'emplace- 
ment du  théâtre  par  deux  brochures  :  Pétition  à 
M.  le  Maire  y  à  MM.  les  Adjoints,  etc., 
pour  le  maintien  du  Théâtre  sur  la  place 
du  Ralliement  (1866.  Cosnier  et  L.,  in-8<»  d'une 
f.,  tiré  à  50  ex  ).  —  Place  du  Ralliement,  em- 
placement du  Théâtre,  réponse  à  Af .  Mourin 
(Lemesle,  1866,  in-8o  de  8  p.,  tiré  à  100  ex.). 

Kiaanay  (Louis),  maître  architecte,  est  le 
constructeur  de  la  pyramide  de  Sorges  en  1743— et 
en  1744  fut  chargé  par  la  ville  de  transférer  sur 
les  Grands-Ponts  d'Angers  la  pyramide  du  pont 
des  Treilles.  Sa  maison,  à  la  Possonnière.  porte 
encore  à  son  fronton  cette  inscription  :  Hic  est 
fructus  laborum  meorum  1753. 

L.aimay-Bafer,  chat.,  c°«  de  Chavagnes- 
s.-le-L.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  appartenant  au 
XII*  s.  à  une  puissante  famille  qui  lui  a  laissé  son 
surnom.  Jean  de  Marmoutier  qualifie  Payen 
Bafer,  de  «  magnanime  baron  ».  Ses  descendants. 


au  témoignage  de  Ménage,  portaient  d*hermines 
à  la  fasce  de  sable.  Le  château,  dont  aucun 
document  ne  parle  durant  le  moyen  âge,  fut  mis 
en  état  de  défense  et  agrandi  vers  1580  pendant 
les  guerres  de  la  fin  du  xvi«  s.  Les  habitants  de 
Ghavagnes  y  trouvaient  refu^  en  tout  péril,  avec 
meubles  et  provisions  «  pour  la  grande  quantité 
a  de  gendarmes  et  coureurs  qui  venoient  à  lad. 
«  paroisse  ».  IX  ^partenait  à  cette  époque  et  de- 
puis 1464  à  une  famille  Carreau  et  passa  par 
héritage  en  1601  à  n.  h.  Nicolas  de  Montigné,  sur 
qui  le  16  avril  1602  il  fut  acquis  judiciairement 
par  Renée  de  la  Grandière,  femme  de  Mathurin 
de  Gennes.  —  En  est  sieur  en  1615  Franc,  de 
Gennes,  •—  en  1630  René  de  G.,  qui  se  marie  le 
6  février  1^  avec  Renée  de  la  Court,  dame  de  la 
Boissière  et  de  la  Court- Bellière.  —  Leur  fils 
Hector  épouse  le  l«r  février  1666,  dans  l'église 
d'Avoir,  Marguerite  de  Ghambes  de  Maridor,  qui 
fut  inhumée  le  21  septembre  1693  dans  l'église 
paroissiale.  La  même  année,  en  vertu  d'un 
arrentement  du  13  février  consenti  par  le  Cha- 
pitre de  St- Martin  d'Angers,  Launay  s'était 
annexé  la  châtellenie  de  Ghavagnes,  avec  tous  les 
droits  seigneuriaux,  haute,  moyenne  et  basse 
justice,  outre  ses  fiefs  de  Poisieux,  la  Giraudière, 
Bonnettes,  la  Bardouillère,  le  Gué,  les  Viviers.  — 
Marie-Marguerite  de  Gennes,  fille  d'Hector  de  G., 
en  épousant  le  11  mars  1704,  dans  la  chapelle  du 
château,  René  Du  Pont  d'Aubevoie  delà  Roussière, 
transporta  le  domaine  entier  dans  une  famille 
nouvelle,  dont  la  descendance  le  possède  encore. 
—  Marie-Thomas-Eugène  Du  Pont  d'Aubevoie, 
marquis  d'Oisonville,  dernier  propriétaire,'  a  fait 
reconstruire  le  château  dans  le  style  italien  du 
premier  Empire,  avec  péristyle  à  colonnes,  tout 
auprès  de  l'emplacement  de  l'ancien.  Les  vieilles 
douves  ont  été  converties  en  jardins  et  en  partie 
remplacées  par  le  courant  d'un  petit  ruisseau,  né 
sur  le  domaine  et  que  contient,  en  le  détournant, 
un  reste  des  vieux  murs.  Une  avenue  de  trois 
kilomètres,  praticable  en  tout  temps,  grâce  à  un 
ensablement  de  terre  blanche  ou  groie,  comme 
on  l'appelle,  fournie  par  une  carrière  spéciale, 
rallie  la  route  départementale.  Un  parc  anglais, 
des  eaux  vives,  de  vastes  pelouses,  de  riches 
massifs,  des  perspectives  profondes  et  variées 
font  de  cette  demeure  un  enchantement,  au  mi- . 
lieu  de  campagnes  d'un  aspect  sévère,  et  té- 
moignent du  grand  goût  du  maître,  dont  d'autres 
bienfaits,  les  chemins,  les  écoles,  l'église,  attestent 
la  générosité.  Il  conservait  au  château  un  très 
joli  portrait  de  sa  mère,  Marie-Louise-Françoise 
Du  Pont  de  l'Auberdière,  fait  par  elle-même  au 
pastel. 

Arch.  de  M.-eUL.  6 1019.  —  Arth.  commun,  de  Latee» 
GhavagnesetDëneséEt.^.— Ménage,  yiecTe  P.  A  yr.,  p.  407. 
-CAron.<rA«;.,t.  ï,p.284. 

Laanay-de-G«aBes«  f.,  c»«  de  Dénezé-s.» 
le-L.  —  Vherbergement  Macé  de  Launay 
xiv«  s.  (Cartul.  de  Monnais,  p.  268).— JL'eau  qui 
vient  de  Launay  (Ib  ).  •—  Launay -le-jeune 
(Et.-M.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  en  foi 
et  hommage  lige  de  Dsîon,  avec  château- fort,  en- 
touré de  douves  et  ponts-levis.  Il  tenait  son  nom 


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de  la  famille  de  Gennes  qm  le  possédait  dès 
avant  le  xvi*  s.  Jean  de  Gennes,  mort  à  Angers,  y 
fat  rapporté  le  17  juin  1604  et  inhumé  dans 
réglise  paroissiale.  Sa  femme  Charlotte  de  Gha- 
hannay  Vj  avait  précédé  à  peine  d'un  mois  —  En 
est  sieur  Louis  de  G.  1609,  mari  de  René  de 
Maugas.  Dès  1673  la  terre  a  passé  sans  doute 
par  acquêt  à  Isaac  de  Boissard,  sieur  de  la 
Rigaudière ,  mari  de  Claude  du  Hardas  et 
prend  quelque  temps,  dans  les  actes,  le  titre  de 
Launay-de-Boiasard,  qu'elle   n'a  pu  garder. 

—  Y  résident  successivement  Charles-Isaae  de 
Boissard  1731,  mari  de  Marie -Madeleine  de  Sa- 
vennières,  mort  en  1759,  Charles-Isaac-Marie- 
Madeleine  de  B.,  chevalier,  mari  d'Anne-Gabrielle 
de  Caradeuc  de  la  Chalotais,  mort  le  5  septembre 
1769,  Charles-René-Isaac  de  B.,  encore  en  1789; 
~  aig. ,  eoihme  Breil-de-Foins,  à  M.  de  Pontdeville. 

—  En  prend  le  nom  un  ruiss.  né  sur  la  c"«,  et 
qui  se  jette  dans  la  Mamonne  ;  —  2,650  met. 

Il  ne  reste  plus  rien  de  la  forteresse  antique 
qu'un  pan  de  mur  dans  l'immense  enceinte,  en- 
core bordée  en  partie  de  ses  larges  douves.  Un 
château  l'avait  remplacé  dès  le  zvi«  s.,  trans- 
formé par  deux  fois  au  xvii«  et  au  zvui*  s.,  en 
forme  de  vaste  rectangle,  sans  trace  aucune  de 
sculptures,  à  trois  étages,  avec  fronton  moderne 
an  centre,  et  fenêtres  à  meneau,  mais  d'une 
mine  complète  à  l'intérieur,  où  se  reconnaissent 
à  peine  dans  un  salon  quelques  débris  de  mou- 
lures décoratives  ;  vers  i'E.  dans  un  grand  corps 
carré  en  avancement  tournoie  un  large  escalier 
de  pierre.  —  Une  admirable  ruine  et  qui,  nulle 
part  signalée,  aurait  dû  depuis  longtemps  exercer 
le  talent  des  dessinateurs  angevins,  c'est  la  cAa- 
pelle,  fondée  le  20  septembre  1526  par  Jean  de 
Gennes,  sous  l'invocation  de  Notre-Dame,  et  qui 
s'élève  à  l'écart,  tout  au  bord  de  la  douve  vive. 
Le  plan  forme  une  croix  à  bras  cotu'ts  égaux,  avec 
quatre  pignons,  le  fond  seulement  à  pans  coupés, 
éclairé  par  trois  fenêtres  à  meneaux  trèfles,  la  porte 
é ventrée,  surmontée  d'une  grande  baie  ogivale  et, 
au-dessus,  d'un  hémicycle,  avec  rebords  en  fer  à 
cheval,  que  couronnait  un  clochetoA.  Le  pied  seul 
en  subsiste  en  forme  de  cul-de-lampe  Renais- 
sance, admirablement  enlacé  de  bandeaux  de 
pierre  et  d'un  fouillis  d'arabesques  d'où  ressort 
en  bas  une  petite  tète  souriante  ;  et  sous  la  voûte 
écroulée,  au  milieu  de  l'épais  lierre,  qui  couvre 
le  sol  et  les  murs,  tout  au  centre,  dominant 
l'œuvre  entière,  se  dresse  un  immense  ormeau. 

iMonmj  de  la  lioUiaie  {Charles  de),  né 
le  12  juin  1787  à  la  Mothaie  en  Brion,  entra 
au  corps  d'élite  des  gendarmes  d'ordonnance  le 
14  novembre  1806,  fit  les  campagnes  de  Prusse 
et  de  Pologne  en  1806  et  1807,  d'Allemagne  en 
1808  et  1809,  d'Espagne  en  1811  et  1812,  était 
en  1812  capitaine  aide^-de-camp  du  maréchal 
Masséna,  en  1813  attaché  à  l'état-major  de  la 
Grande  Armée  et  la  même  année  aux  grenadiers 
de  la  vieille  garde.  Licencié  en  1815,  il  fut  rap- 
pelé en  1816  au  11'  dragons,  passa  chef  d'esca- 
dron de  carabiniers  en  1827,  Ûeutenant-colonel  de 
la  même  arme  en  1835,  revint  colonel  au  8*  dra- 
gons en  1842  et  enfin  colonel  de  gendarmerie  à 


Nantes,  où  il  est  mort  en  décambre  18S4.  Il 
était  chevalier,  depuis  1814,  et  commandeur  de- 
puis 1847,  de  la  Légion  d'honneur. 

Lannay  de  la  Mothaie  {Marie  de),  élevée 
en  l'abbaye  du  Ronceray,  prit  l'habit  en  celle 
de  Fontevraud  sous  l'abbesse  Jeanne- Baptiste  de 
Bourbon,  qui  se  l'attacha  d'abord  comme  secré- 
taire de  France  et  gouvernante  de  M"«  de  Ne- 
mours ,  puis  dans  la  charge  de  chapelaine. 
Gabrielle  de  Rochechouard  l'y  maintint,  pour 
l'élever  bientôt  après  à  celle  de  grande  prieure 
de  l'abbaye,  que  les  infirmités  lui  durent  faire 
délaisser  en  1^3.  La  lettre  circulaire  qui  annonce 
sa  mort  aux  couvents  de  l'ordre,  datée  du  25  mai 
1703,  est  remarquable.  Elle  a  été  récemment 
réimprimée.  V.  Clément ,  Gahr.  de  Roche- 
chouard, p.  236  243. 

Laonay-Gobln ,  f.,  c"*  de  St-Quentin- 
en-M.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  manoir 
noble  appartenant  depuis  au  moins  le  milieu  du 
xv«  s.  jusqu'en  1562,  à  la  famille  Daiilon  du 
Lude.  Aussi  dit-on  au  xviii*  s.  encore  Launay 
Gohxn  alias  le  Lude,  —  La  terre  passe  an  xti*  s. 
à  la  famille  Bitault  du  Plessisetde  Hauteberge,  qui 
n'a  rien  de  commun  avec  celle  de  Chizé,  V.  Mé- 
nage. Vit.  uErod.,  p.  200.  —  Marguerite  B. 
l'apporte  dès  avant  1613  en  mariage  à  René  de 
la  Tullaie,  sieur  de  Belle- Ile.  Tallour,  sieur  du 
Perron,  en  épousant  Louise  de  la  Tullaie,  en  re- 
çut la  jouissance  en  attendant  le  paiement  de  la 
dot.  —  Enfin  par  acte  du*  26  mai  1676  Françoise 
Martineau,  veuve  de  Salomon  de  la  Tullaie,  ven- 
dit la  terre  et  les  fiefs  à  Louis  d'Aubigné  de  la 
Rocheferrière,  qui  ne  les  garda  guères,  puis- 
qu'ils avaient  passé  déjà  en  deux  mains  diffé- 
rentes arrivant  vers  1710  à  Olivier  Subleaa  de  la 
Mauvoisinière.  —  C'est  aujourd'hui  la  plus  grosse 
ferme  de  la  commune,  «  une  métairie  de  quaue 
c  charrues,  »  comme  on  dit  dans  le  pays  ;  — 
appart.  à  M.  Théobald  de  Soland,  —  Elle  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c*^*,  qui  coule  du  N.-E. 
au  S.-E.,  limite  St-Quentin  d'avec  Beausse  et 
Chaudron  et  se  jette  sous  le  m'"  de  Bouffay  dajis 
le  ruiss.  du  Pont-Notre-Dame  ;  —  4,000  met.  de 
cours. 

Launaff'^tnînffuewU^e,  —  V.  la  Mare. 

JLaMMay-#a9tctf.  —  Y.  les  Aunais. 

JLoMMay-MIfcm,  —  V.  VAunay,  c»«  de  St- 
Georges-dU'B. 

Laanay-Savtn,  f.,  c»«  de  la  ChapelU-St" 
Florent. 

Liaonay-Yalençon»  f . ,  c^*  do  Fuilet,  — 
avec  m'**  à  eau,  servi  depuis  1842  par  une  ma- 
chine à  vapeur  de  18  chevaux.  —  Ane.  fief  et 
seigneurie,  relevant  de  Chantoceaux,  dont  est 
sieur  Geoffroy  Turpin,  1460,  n.  h.  Jean  Terrier 
1540  (C  106,  f.  318),  Pierre  de  Rongé  1700. 

JLatct^a.  —  V.  Louerre. 

I^tcreaf  (de).  —  V.  Maisony, 

Laureiieerie  (la),  cl.,  c***  de  Champigné» 
—  En  est  sieur  René  iuffé  1631. 

Liaorent  ( ),  docteur  en  théologie.  V.  Du 

Camhout,  ci-dessus,  p.  74. 

Laorent  (Julien-Etienne)  t  né  à  Durtal  le 
12  mai  1763,  ordonné  prêtre,  se  cacha  à  Angers 


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LAU 


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LAV 


pendant  la  Rôvolation  et  remplit  les  fonctions  de 
vicaire  de  la  Trinité  depuis  la  réouverture  des 
églises  jusqu'au  Concordat,  époque  à  laquelle  il 
fut  envoyé  à  la  cure  de  Beaufort  (22  décembre 
1802). —Il  y  mourut  subitement  le  13  février  1818. 
Son  Oraison  funèbre,  prononcée  le  mardi 
iô  février  1819  par  M.  Arnail,  curé  de  N.-D. 
d^ Angers,  est  imprimée  (Angers,  Pavie,  1819, 
in-8o  de  26  p.). 

Laiiriaeiis»  villa  du  pays  d'Anjou,  m  pago 
Andegavenai,  où  le  roi  Charles  le  Chauve 
réunit  en  octobre  843  un  Concile.  Il  y  fut  pro- 
mulgué par  les  évèqnes  d'Anjou,  du  Maine  et  de 
Bretagne  quatre  articles  contre  les  chrétiens  re- 
belles à  l'autorité  du  roi  ou  à  celle  de  TEglise  et 
des  Conciles,  menace  dirigée  sans  doute  contre 
les  comtes  Lambert  et  Nominoé.  Aucune  des 
chroniques  angevines  ne  mentionne  cette  assem- 
blée que  les  historiens  ne  savent  où  placer.  Je  la 
mets  à  Loire,  Y.  ce  mot.  Le  nom  latin  y  cor- 
respond directement  et  se  retrouve  encore  au 
xn«  s.  sous  la  forme  Lorriacus ,  Loriacus, 
Loiriacus  1148  (!«'  Cartul.  St-Serge).  A  ce  mo- 
ment le  roi  revenait  de  Rennes  par  Candé  sans 
doute  et  remonta  de  là  vers  le  Maine,  pour  s'arrêter 
sur  la  route  encore  à  Qnelaines  prés  Cessé  et  y 
tenir  en  novembre  une  nouvelle  assemblée  de 
prélats.  Une  villa  Lauriacus  faisait  partie  au 
Yiii*  s.  des  domaines  de  St-Martin  de  Tours.  — 
D.  Bouq.,  V,  737,  —  Gall  ChHst,  XIV,  n»  5, 

—  et  ne  paiûit  pas  être  la  nôtre,  bien  moins  en- 
core le  palais,  palatium  Lorriaci»  d'une  charte, 

—  d'ailleurs  bien  probablement  fausse,  —  où  le 
roi  en  1123  confirme  les  privilèges  de  l'évêché  de 
Nantes  (D.  Lobin,  t.  II,  p.  279). 

Laurier  (le),  ham.,  c"*  de  Cheffes.  —  Lo- 
riei'8  (Et. -M.).  —  Le  Caurier (Postes);—  ham., 
€»•  de  Juvardeil. 

iAtuiHht'e.  —  V.  VOrière  et  Lorière. 

Laurier-GatUmrd  (le),  m»»,  c<*«  de  Fou^ 
géré,  vendue  nat^  sur  Tabbé  René  Rabouan  le 
3  frimaire  an  III. 

LjMiriera  (les),  vill.,  c"*  de  Sceaux. 

Laurlet*  ham.,  c"«  de  Coron. 

Laiis%iilére8  (les),  f.,  c°*  de  la  ComuailU, 

Lautrais»  ruiss.  né  sur  la  c°*  de  St-Georges- 
dU'Puy-de-la-G.,  iorme  limite  avec  la  c°«  de 
Jallais,  sur  le  territoire  de  laquelle  il  pénétre,  et 
se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Singerie,  en  |face  le 
Pontaugis. 

Landry,  ham.,  c»*  d*Ecouflant.  —  L*Au- 
vrie  (Cass.). 

Laazeral  {JeanrJacques),  né  à  Angers  le 
12  oct.  1765,  fils  d'un  tailleur,  enrôlé  volontaire  au 
1er  bataillon  de  M.-et-L.  et  élu  sergent,  assista 
aux  sièges  de  Verdun  et  de  Valenciennes,  aux 
premières  campagnes  d'Italie,  à  celles  d'Egypte 
et  fut  blessé  le  3  février  1799  au  siège  d'Ëlaricb 
en  Syrie,  sous  les  yeux  de  Bonaparte,  qui  au  re- 
tour le  fit  nommer  adjudant  de  place  à  Toulon. 
Promu  plus  tard  au  grade  de  capitaine  à  l'état- 
major  de  la  place  de  Givet,  il  donna  sa  démission 
sous  la  Restauratitip,  fut  seulement  rappelé  en 
activité  après  juillet  1830  et  reçut  le  commande- 
ment du  château  d'Angers,  tranformé  alors 
II 


en  prison,  où  il  est  mort  le  5  décembre  1832. 
Lavais»  f.,  c^*  du  Lion-d^Ang.  —  La  Ve» 
(Cad.).—  Il  faut  peut-être  rapprocher  de  ce  nom 
le  diplôme  donné  le  1*^  octobre  845,  par 
Charles-le -Chauve,  in  villa  Avegio  in  pago 
Andegavensi  (D.  Bouq.,  t.  VIII,  p.  478). 

Laval  {Emma  de),  abbesse  du  Ronceray 
d'Angers,  1163-1190.  Brun,  de  Tart.  donne  un 
dessin  de  ses  armoiries,  Mss.  871,  t.  II,  p.  256. 
Laval  (Jeanne  de),  fille  de  Gui  XTV,  comte 
de  Laval,  et  d'Isabelle  de  Bretagne,  née  le  2  no- 
vembre 1433  à  Auray,  avait  dépassé  ses  vingt 
ans  quand  son  portrait,  mis  avec  intention  sous 
les  yeux  de  René  d'Anjou,  alors  en  limnbardia 
(janvier  1454),  inspira  au  prince,  si  longtemps 
inconsolé  de  son  veuvage,  un  violent  amour.  Il 
en  a  raconté  lui-même,  sans  vain  mystère,  et  la 
naissance  eV  les  ardeurs  dans  son  petit  poème  de 
Regnauld  et  Jeanneton,  comme  l'interprète 
très-bien  M.  Lecoy  de  la  Marche.  L'entrevue, 
qui  était,  quoi  qu'on  en  ait  conté,  la  première, 
eut  lieu  sans  doute  dès  le  retour  à  Angers , 
vers  la  fin  de  mai,  et  dès  le  3  septembre  le  contrat 
accepté  fixait  la  dot  à  40,000  écus  d'or.  La  fian- 
cée arriva  à  Angers  le  9  et  descendit  avec  son 
père  et  une  nombreuse  escorte  en  l'abbaye  St- 
Nicolas,  où  le  10  fut  célébrée  la  cérémonie  nup- 
tiale. Le  12  eut  lieu  l'entrée  en  grand  triomphe 
dans  la  ville  et  au  château.  Le  douaire,  qui  lui 
fut  assigné,  comprenait,  en  Anjou  seulement,  le 
tiers  des  revenus  du  duché,  le  produit  entier  de 
l'imposition  foraine,  les  ville  et  château  de 
Saumur,  les  manoirs  de  Chanzé,  de  la  Rive,  du 
Palis  et  de  Launay,  qui  devinrent  pendant  deux 
ans,  avec  les  châteaux  d'Angers,  des  Ponts-de-Cé, 
d'Êpluchard,  de  Rivettes  et  de  Baugé,  les  ren- 
dez-vous de  fêtes  intimes  et  de  fantaisies  prin- 
cières.  Jeanne,  célèbre  entre  toutes  par  sa  beauté 
mais  surtout  douce  de  cœur  et  affectueuse,  parait 
avoir  exercé  une  domination  toute  de  tendresse  et 
de  charme  sur  le  bon  René.  Après  deux  ans  pas* 
ses  en  fêtes  et  en  courses  dans  le  pays,  jusque 
dans  le  Poitou  et  le  Maine,  elle  le  suivit  en  1457 
en  Provence  pour  y  rester  cinq  années,  revint 
de  1462  à  1469  en  Anjou,  et  cette  dernière  année 
fut  présentée  au  roi  à  Amboise,  puis  retourna  en 
Provence,  et  s'y  accoutuma  si  bien  de  sa  vie 
douce  et  facile,  en  pleine  fête  de  soleil  et  de 
liberté,  qu'elle  y  resta,  laissant  même  René 
repartir  sans  elle  pour  une  dernière  fois  revoir 
l'Anjou.  C'est  là,  dans  ces  jardins  d'Aix,  de  Bri- 
gnolles,  des  Baux  ou  de  PeyroUes,  sur  les  bords 
de  la  Durance,  qu'elle  put  croire  revivre  le  temps 
où  la  reine  Berthe  filait,  et  que  les  poètes,  dépassés 
dans  leurs  rêveries,  admirèrent,  comme  le  chante 
Georges  Ghastelain,  un  roi  de  Sicile  devena  berger 

Et  M  femme  gentille 

De  ce  propre  meelier 

Portaot  U  pawtetièra 

La  houlette  et  chapeau 

Logeant  sur  la  bruyère 

Auprès  de  leur  troupean. 

Après  la  mort  de  René  (1480),  de  qui  elle  n'a 
vait  pas  eu  d'enfants,  elle  prit  soin,  pour  obéir  à 
ses  volontés  dernières,  de  faire  transporter  son 


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LAV 


corps  à  Angers,  et  Vy  ànmt  bientôt  après,  pour 
reprendre  Tadministration  des  domaines  de  son 
douaire.  Le  testament  du  prince  avait  été  ratifié 
par  l'héritier  principal,  et  Louis  XI  maintint  à  sa 
veuve  l'usufruit  du  comté  de  Beaufort  et  celui  de 
Mirebean,  échangé  en  1474  contre  la  baronnie 
d'Aubagne,  comme  il  lui  reconnut  plus  tard  ses 
terres  de  Provence,  et  René  II  ses  divers  droits 
en  Lorraine. — Jeanne  résidait  tantôt  à  Beaufort, 
tantôt  à  Saumur,  toujours  bonne  et  de  bienvenue 
clémente,  qui  la  rendait  chère  au  populaire, — sans 
qu'il  faille  pourtant  écouter  les  faiseurs  de  contes 
qui  ont  abusé  de  ce  renom  pour  lui  prêter  force 
fondations  d'écoles,  d'asiles,  d'hôpitaux,  dont 
l'honneur  revient  à  d'autres.  Môme  la  prétendue 
«^  Charte  du  comté  de  Beaufort,  »  dont  on  a  fait, 
du  temps  quelle  était  perdue,  une  légende  de  libé- 
ralités, n'est,  comme  je  l'ai  indiqué.déjà  en  l'a- 
nalysant, V.  t.  I,  p.  240,  qu'un  règlement  de  po- 
lice constatant  des  usages  anciens  et  les  soumet- 
tant, sans  concession  nouvelle,  à  des  redevances 
mieux  déterminées  et  plus  productives.  —  Jeanne 
mourut  à  Saumur  le  19  décembre  1498.  Par  son 
testament  do  25  août  précédent,  elle  demandait 
que  son  corps  reposât  auprès  de  celui  de  la 
reine  Marie,  dans  l'église  de  St-Maurice,  sans  dé- 
coration aucune  sur  son  tombeau,  et,  comme  elle 
le  recommandait  déjà  au  Chapitre  en  1481,  «  sans 
«  tombe  élevée.  »  Son  cœur  fut  réuni  à  celui  de  son 
mari  dans  la  chapelle  royale  des  Gordeliers  d'An- 
gers. Son  portrait  s'y  voyait  dans  le  vitrail  ;  la  page 
du  Mss.  de  Bruneau  de  Tartifume  où  il  était  figuré, 
a  été  enlevée  (Mss.  87J,  413),  mais  il  a  été 
reproduit  par  Montfaucon,  t.  III,  pi.  XLYII,  et  par 
Gaignières,  t.  XI,  17, 18,  qui  a  conservé  aussi  un 
dessin  de  sa  statue  agenouillée  dans  le  fameux 
groupe  du  Domine  quo  vadis  de  Nantilly,  à 
Saumur.  On  la  retrouve  représentée  sur  un  des 
volets  d'un  triptyque  de  la  cathédrale  d'Aix,  re- 
produit par  Gras,  pour  le  musée  de  Versailles, 
no  3923,  —  dans  Villeneuve-B.,  t.  II,  d'après  une 
œuvre  prétendue  du  roi  René,,  —  dans  une  autre 
curieuse  peinture  sur  bois,  au  musée  de  Gluny,  re- 
produite par  Quatrebarbes,  p.  41,  où  elle  écoute 
avec  René  les  prédications  de  Ste  Madeleine,  —  et 
encore,  entourée  de  cinq  dames,  assise,  en  tète  du 
livre  du  Pèlerinage  de  la  Vie  humaine^  traduit 
en  prose  à  sa  requête,  Y.  ct-deseus,  p.  224,  Mss.  du 
xv«  s.,  in-40,  de  la  Biblioth.  de  l'Arsenal;  —  enfin 
en  buste,  avec  René,  sur  deux  belles  médailles, 
à  la  date  de  1462  et  1463,  au  Cabinet  National 
des  médailles.  J'ai  décrit  déjà^  t.  I,  p.  244,  le 
monument  que  lui  a  élevé  la  reconnaissance  des 
habitants  du  comté  de  Beaufort  en  1842  et  une 
autre  statue,  œuvre  de  Charron,  d'Angers,  vient 
d'être  inaugurée  le  17  octobre  1875  sur  une  fon- 
taine, au  bourg  des  Rosiers.  David  d'Angers  n'a 
pas  oublié  non  plus  en  1846  de  placer  parmi  les 
statuettes,  qui  décorent  le  monument  de  René,  celle 
de  la  bonne  comtesse.  —  On  a  conservé  plusieurs 
manuscrits  qui  lui  ont  appartenu,  notamment  deux 
de  ses  livres  d'heures,  l'un  à  la  Bibliothèque  de 
Poitiers,  Mss.  no  47,  l'autre  à  la  Bibl.  Nat.,  Mss. 
no  17332,  ce  dernier  décrit  dans  le  catalogue  du 
duc  de  la  ValUère,  à  qui  il  a  appartenu»  l'un  et  | 


l'autre  décorés  de  précieuses  miniatures,  qn'on 
voudrait  croire  de  la  main  du  roi  René. 

Locoy  de  la  Marche.  Le  Roi  René,  1. 1,  p.  298-306,  435- 
436;  t.  Il,  p.  80,  85, 94.  —  Villeneuve-Bargemont,  ffist.  de 
René  d'Anjou,  t.  Il,  p.  319.  —  De  ftoatrâjarbee.  Œuvre» 
du  roi  René.  —  Grille,  Coup  d'œil  ttar  la  vie  de  Jeame 
de  L,  (Angers,  1839,  iii-8*  de  17  p.)  —  Vallet  de  Vir..  ffist, 
de  Charles  Vif,  —  Leroux  de  Lincy,  Femmes  célèbres, 
1. 1,  p.458.~Brun.  de  Tart.,  Mss.  870  et  871.— Roger,  Bist. 
d'Anjou,  p.  360-376,  2Sk.  —  Rev.  d'Anjou,  1854,  t.  U, 
p.  95;  1858,  p.  86;  1872,  p.  351.  —P.  de  Fleury,  Inventa 
des  Mss.  de  la  Bibl.  de  Poitiers.  —  Journal  de  M.^et^L,, 
24  mai  1842,  22  et  26  octobre  1875.  —  Comptes  de  Jeam 
Legay,  araentier  et  receveur  général  de  la  royne  de  SieUe 
(1445-145d),  Mss.  913,  in-fol.  de  233  f. 

liAYal  {Pierre  de) ,  frère  de  la  comtesse 
Jeanne,  fut  nommé  doyen  de  l'église  d'Angers  à 
l'Âge,  non  de  9  ans,  comme  le  dit  M.  Hauréau, 
mais  de  19  ans  le  3  septembre  1462.  puis  abbé 
de  St-Aubin  le  23  mars  1463,  et  successivement 
gratifié  des  abbayes  de  St-Nicolas  d'Angers  en  1465, 
au  grand  déplaisir  des  moines  qui  ne  cessèrent 
de  lutter  contre  ses  dilapidations,  —  de  St-Micbel- 
en-l'Herm,  —  de  St-Main-de-Guel,  1492.  —  et  en 
même  temps^  tout  à  la  fois,  évèque  de  St-Brieuc 
le  28  févner  1472,  dont  il  resta  quatre  ans  oom- 
mandataire,  archt)vèque  de  Reims  le  8  octobre 
1473  et  administrateur  de  l'évèché  de  St-Malo  le 
14  août  1486.  —  Il  mourut  à  Angers  en  son  logis 
abbatial  de  St-Nicolas  le  14  août  1493,  âgé  de 
50  ans  deux  mois  et  fut  inhumé  à  la  droite  du 
grand  autel  de  l'église  abbatiale  de  St-Aubin,  où 
on  le  voyait  gravé  sur  une  plaque  de  cuivre, 

Bruneau  de  Tartif.,  Mss.  871,  f.  l93.  -  Oudio,  dans  la 
Rev.  d'Anjou,  1858.  p.  82.  —  Dumesnil,  Mss.  658,  p.  146. 

—  Gall.  Christ.,  IX,  440-148. 

léUvaHée.  —  Y.  Luette  et  Rolland. 

Lavandaise  ( ),  jeune,  «  citoyen  et  ac- 
teur d'Angers  »,  a  inséré  aux  Affiches  du  9  oc- 
tobre 1792  une  Chanson  patriotique  sur  les 
conquêtes  de  Dumouriee  et  de  Montesquieu . 

Lavande.  —  V.  la  Vende. 

Lavao,  f.,  c"«  de  Durtal;  —  1  ,  c"«  de  Fa- 
veraie.  —  Le  bordage  de  la  petite  Vau  1681 
(Et.-C);  —  m>«,  c°«  de  Fontaine-G.  —  JLcs 
moulins  de  La  Vau  (Et.-C),  —  dépendaient 
de  la  terre  de  Lavau-Fètu  en  St-Georges-da-B.  ; 

—  ham.,  C»  de  Méron,  —  La  Vau  de  Clenne 
xvii«  s.  (Et.-C).  —  En  est  sieur  Louis  Groiset, 
écuyer,  anc.  sous-brigadier  des  gardes-du-corps, 
1692. 1696.  mari  de  Claude-Renée  Be^otean,  qui 
est  veuve  et  y  réside  en  1714. 

LaTao,  chat.,  c»«  de  St-Georges-du-B.  et 
par  extension  de  Gée,  sur  les  limites,  contestées 
au  XVII*  s.,  des  deux  paroisses.  —  La  Val 
Festu  1407  (Gartul.  de  Monnais,  p.  289).  — 
Lavau  Festu  1480  (D.  Bôt.).  —  La  terre,  fief 
et  seigneurie  de  Lavau  Festu  1540  (G  106, 
f.  204).  —  Le  grand  Laveau  (Et.-M.).  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  relevant  du  chat,  de  Baugé, 
appart.  dès  les  premières  années  du  xv«  s.  à  la 
famille  d'Aussigné.  —  En  est  sieur  Y  von  d'Auxi- 
gné  1407,  n.  h.  Jean  Gaultier  1540,  Pierre  Gaul- 
tier d'Aussigné  1574,  Louis  de  Villiers  1603,  che- 
valier, gentilhomme  ordinaire  de  la  Ghambre, 
qui  épouse  le  26  février  1629  Marguerite  Gaultier 
d'Aussigné.  Leur  fille  et  unique  héritière  se  marie 
le  19  janvier  1643  avec  Charles  de  Billon  , 
c  écuyer,  capitaine  d'une  compagnie  de  gens  de 


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LAV 


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LAV 


«  pied  an  Havre,  hydrographe  et  ingénienr  da 
a  roi  sur  les  terres  et  mers.  »  —  La  terre  a  passé 
aa  xviii"  s.  aux  du  Laarens  du  Joreau  de 
Gennes;  —  J.-B.-Urb.  du  Laurens,  mari  de 
Renée-Louise  Deschamps,  1731  ;  —  Louis  du  L., 
t  le  6  mars  1762.  —  Elle  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Gée,  qui  traverse  celle  de 
Mazé  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Terry;  — 
3,480  met.  de  cours. 

LavaD» f . ,  dans  le  bourg  de  Savennières.  —  Le 
fié  de  la  Val  de  Sapvonnieres  1460  (G  1123).-- 
La  terre  et  seigneurie  de  la  Vau  1540  (G  106, 
f.  367).  —  Les  maisons,  jardins,  enclose  et 
clos  de  vignes  de  L.,  devant  le  grand  cime- 
tière, la  rue  entre  deux  1753.  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  avec  maison  noble,  appart.  en  1460  à 
dame  Perrine  Jarzée,  veuve  de  J.  Frenier  ;  — 
son  fils  Pierre  Frenier,  licencié  en  décret,  1474, 
et  chanoine  de  Poitiers,  1499,  rend  aveu  en  1503 
à  la  seigneurie  de  Savennières  pour  sa  «  maison 
<c  appellée  la  Court  de  la  Van,  »  et  a  Thostel 
a  et  met.  d'Andillé  »  qui  en  formait  plus  tard  le 
principal  domaine  ;  —  Jean  Voulsy  ,  receveur 
ordinaire  de  Saintonge,  par  sa  femme  Jeanne  Ber- 
thelot,  1540.  —  Le  fief,  vendu  en  1552  parduBous- 
chet  à  Pierre  Gaillard,  enquêteur  ordinaire  d'Anjou, 
fut  réuni  au  XVII®  s.  à  la  seigneurie  de  la  Forôtrie. 
— Les  terres  et  l'habitation  passèrent  par  ventes 
successives  de  Michel  de  Cherbaie  à  n.  h.  Elie 
Gadu,  de  qui  l'acquit  h.  h.  Laurent  Landévy, 
bourgeois  d'Angers  (29  novembre  1554).  Jeanne 
Landévy  y  meurt  en  1752,  âgée  de  87  ans,  et  ses 
héritiers  vendirent  le  domaine  à  Mathias  Genôt, 
marchand  cirier  (2  mai  1753). 

Lavan,  f.,  c»*  de  Trémentines.  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  avec  château,  dant  il  ne  reste  plus 
trace,  appart.  au  xvii«s.  aux  d'Aubigné,  plus  tard 
et  jusqu'à  la  Révolution  domaine  et  résidence  des 
d'Aligre,  qu'on  voit  dès  les  premières  années  du 
xviii*  s.  naître  et  mourir  sur  la  paroisse;  — 
Etienne-Armand  d'A.,  chevalier,  sieur  de  St-Lié, 
y  meurt  le  25  juin  1723,  âgé  de  63  ans,  — 
René-Pierre,  marquis  d'A.,  le  22  mai  1782,  âgé 
de  70  ans  ;  il  avait  épousé  en  1753  à  Cholet  la 
fille  de  Louis-Joubert  de  l'Epinay  ;  —  leur  fils 
Mich.-Gésar  d'A.,  futur  exempt  des  gardes-du- 
corps  du  roi,  et  lieutenant-colonel  de  cavalerie, 
y  était  né  en  1754  ;  —  appart.  en  1789  à  Lenoir 
de  Pasdeloup. 

Lavaa,  vill.,  c"«  des  Verchers.  — Le  Vau- 
de-Verchers  1670  (E  510).  —  Ane.  fief  dont 
mouvaient  Bellevue,  Bouillonne,  Ghamp-Piau, 
les  Gombres,  Feularde,  Fontaine-Bonnerie,  la 
Guétrie,  la  Grosse-Butte,  le  Grand-Harchais,  la 
Masse-Turqnais,  Nongrain,  la  Piquiôre,  Trou- 
ville,  les  Varennes  et  antres  petites  tenures.  Le 
manoir  seigneurial  joignait  les  murailles  de  Doué 
et  était  ruiné  au  xviii«  s  —  En  est  sieur  Jean 
Gueniveau  1670,  Jean  de  la  Selle  1778.  —  La 
terre,  détachée  du  domaine  d'Echeuilly,  a  été  dé- 
pecée et  bâtie  peu  à  peu. 

Lavaa  (le  Petit-),  c»'  de  Gée, 

LaTan-do-Pin ,  f.,  c»»  de  Fontaine-G., 
vendue  nat<  sur  d'Andigné  de  Yilguier  le  3  mes- 
sidor an  IV. 


Lavaa«GalllaaiDe«  anc.  fief  et  seigneurie, 
c"«  de  Louvaines,  a  avec  cour,  manoir,  herber- 
<c  gement,  chesnaie  auprès,  »  dont  dépendaient 
les  métairies  du  Grand  et  du  Petit-Vau,  le  tout 
appart.  en  1570  à  Jean  d'Andigné,  qui  en  fit  en 
1572  et  1576  vente  à  réméré  (E  4113  et  Mss.  917, 
f.  310). 

Lavedan  François  de),  abbé  du  Louronx 
dès  1645,  reçoit  de  l'évèque  Henri  Amauld  les 
ordres  de  sous-diacre  et  de  diacre  et  la  prêtrise 
les  4,  8  et  11  décembre  1650  ;  —  meurt  le  5  sep- 
tembre 1669  et  est  inhumé  au  bas  de  la  marche 
du  presbytère. 

Lavillemarais   ( ),    a    publié    Télé- 

maque  dans  Visle  de  Cypre,  héroïde  (Angers, 
Barrière,  1764,  in-8o  de  20  p.),  et  antérieure- 
ment, comme  il  l'indique,  une  Nouvelle  réponse 
d'Abailard  à  Héloîse ,  héroïde.  Sa  préface 
exprime  le  regret  de  ne  pouvoir  donner  que  des 
oc  moments  courts  et  rapides...  à  la  langue  des 
0  Dieux  ». 

L.avoir  (le),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Cha- 
vagnes,  se  jette  dans  les  fontaines  de  Vilaines; 
—  1,400  met.  de  cours. 

Lavoir  (le),  c"«  de  Bouchemaine.  —  Lava- 
torium  1080-1087  (Cart.  St-Nicolas,  p.  49).  — 
Campiré  1430,  Champiré-Baraton  1460,  — 
Champiré-Baraton  et  le  Lavouer  1586.  — 
Le  lieu  et  appartenances  du  L.  1587.  —  Le 
lieu  et  doser ie,  domaine,  fief  et  seigneurie 
du  L.  1593.  —  Le  lieu  et  seigneurie  du  L, 
1605.  —  Le  lieu  seigneurial,  domaine,  etc., 
de  Lavois  1646.  —  Le  Lavoir  alias  Cham- 
piré  Baraton  1613,  1646.  —  La  mxiison  du 
Lavoy  1735.  —  Le  Lavouer  1792  (Chap.  de 
St-Laud  et  de  St-Maurille  et  Et.-G.).  —  Anc.  fief 
avec  maison  noble  dans  le  village  de  Ruzebouc, 
aujourd'hui  la  Pointe,  où  fut  annexé  vers  le 
XV'  s.  le  vignoble  de  Ghampiré,  entre  les  chemins 
de  Savennières  à  Angers  et  de  Chantourteau  à 
Bouchemaine.  Il  devait  6  cotterets  de  vin  par  an 
au  Chapitre  de  St-Laud.  —  Le  tout  appart.  en 
1430  à  Jean  Baraton,  et  tut  vendu  en  1484  par 
son  gendre  Guy  de  Ver  à  Jean  Bernard,  élu  pour 
le  roi  à  Angers.  —  Jacques  de  Sévigné  est  sei- 
gneur, en  1586,  des  fiefs  de  Champiré-Baraton, 
de  rile-Baraton  et  du  Lavouer.  Ils  sont  saisis 
sur  lui  judiciairement  à  la  requête  de  Claude  de 
Tourneton,  écuyer,  sieur  du  Plessis-de-Tillouze 
en  Touraine,  qui  les  acquit  par  décret  le  14  mai 
1592  pour  les  revendre  le  27  juillet  1593  à  Phil. 
Duboys,  marchand  d'Angers;  mais  Joachim  de 
Sévigné  et  sa  femme  Marie  de  Sévigné,  exer- 
cèrent leur  droit  de  retrait.  Le  domaine,  acquis 
d'eux  le  4  juillet  1605  par  Guill.  Doublard,  échut 
par  héritagîs  à  n.  h.  Guill.  Bignon,  mari  de  Ca- 
therine Allain,  qui  le  cédèrent  de  nouveau  (10  avril 
1646)  à  Jacq.  Grandet,  lieutenant  de  la  maré- 
chaussée d'Anjou.  Il  comprenait,  outre  «  la  mai- 
oc  son  seigneuriale,  »  formée  alors  d'un  gros  logis 
avec  double  cour  enclose  de  murs  et  vastes  jar- 
dins, la  closerie  et  le  fief  du  Pin.  —  En  est 
sieur  à  la  fin  du  xvu*  s.,  n.  h.  Joseph  Poi- 
rier, juge  général  des  gabelles  à  la  Pointe,  — 
Jacq.-Constantin   P.,  juge  général,  comme  son 


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père,  1742.  —  Sa  venve  Renée  de  Leiôs  s'y  re- 
maria le  26  juin  1759  à  messire  P.-Jos.  de  la 
Fontaine  de  Follin,  chevalier.  —  Henri-Joseph  P., 
chevalier  de  St-Lonis,  ancien  lieutenant  de  cava- 
lerie an  régiment  colonel-général,  y  meurt  le 
S7  décembre  1774,  âgé  de  77  ans.  —  Franç.- 
Michel  P.,  veuf  de  Louise  Denais  de  Gingé,  et  en 
secondes  noces  de  Louise-FéUcité  tle  Yilleneufve, 
y  résidait  en  1792.  ~  La  maison  eo  est  aujour- 
d'hui rasée  et  le  domaine  morcelé. 

Lavoir  (le),  chat.,  c»«  de  Neuvy.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  appart.  au  xiv*  s.  à  la  famille 
de  Ver,  —  Jean  de  V.  en  1386,  mari  de  Margue- 
rite de  Savonnières,  —  Jean  de  Ver  1429,  — 
Hervé  de  Ver  1495,  Joachim  de  la  Roche  en  1501, 
qui  vendit  la  terre  le  28  avril  1533  à  René  de 
Gossé-Brissac.  —  Le  fief  relevait  de  Ghemillé,  et 
le  tenancier  devait  tous  les  trois  ans,  mettre  en 
état  la  garenne  seigneuriale  ,  spécialement 
les  vieilles  douves  de  la  ville,  le  mardi-gras,  de- 
puis le  portail  de  Notre-Dame  jusqu'au  portail  de 
St-Gilles.  —  La  mesure  locale  comptait  16  bois- 
seaux pour  13  1/2  des  Ponts-de-Gé.  —  Le  maré- 
chal Gharles  de  Gossé  donna  la  terre  en  août 
1608  à  Edme  de  Brissac,  fils  aîné  bâtard  d'^tus 
de  Gossé,  légitimé  en  1612.  V.  t.  I,  p.  759.  Elle 
prit  titre  de  baronnie  et  passa  à  la  famille 
Mabille  de  la  Paumelière  ,  par  le  mariage  de 
Marie-Rosalie- Victoire  de  Brissac,  dont  le  fils 
Louis-Gharles-Alexandre  Mabille  de  la  P.  y  rési- 
dait en  1789  avec  sa  femme  Marie -Rosalie-Anne- 
Thérèse-Victoire  de  Gambourg  de  Genouillac,  cé- 
lèbre dans  les  annales  de  la  guerre  vendéenne. 
Le  château  comprenait  à  la  Révolution  l'ancien 
logis,  avec  une  petite  chapelle,  et  à  côté  une  habita- 
tion neuve  encore  inachevée,  précédée  de  deux 
petits  étangs  d'environ  20  boisselées.  Il  était  de- 
venu en  1795  le  quartier-général  de  Stofflet,  la 
résidence  ordinaire  de  l'abbé  Bemier,  et  le  centre 
pendant  la  première  pacification,  de  nombre 
d'intrigues  et  de  fêtes.  —  V.  un  article  dans  la 
Rev.  d'Anj,,  1857,  t.  I,  p.  878,  mais  où  il  est 
grand  besoin  de  réserve  et  de  contrôle.  —  Il  fut 
vendu  nat^  le  19  floréal  an  V,  pour  faire  presque 
aussitôt  retour  à  la  famille.  G'est  à  ce  rendez - 
vous  encore  que  d'Autichamp  réunit  son  quartier 
général  en  1815,  et  de  là  qu'il  lança  sa  fameuse 
proclamation,  datée  de  la  Tourlandry.  On  y  con- 
serve encore  le  ciboire,  dont  se  servait  l'abbé  Ber- 
uier,  et  la  griffe  de  Stofflet. 

lAToIr  (le),  f.,  c»«  de  Parce. 

Lavoir-de-Porteblse,  f.,  c»«  de  Tiercé 
1724  (Et.-G.).     . 

LémwoléiPierre),  maître  architecte,  à  Fonte- 
vraud,  16». 

Lay  {François),  célèbre  sous  le  nom  de  Lays, 
né  le  14  février  1758  à  la  Barthe-de-Nestès 
(Hautes  Pyrénées),  et  qui  débuta  à  l'Opéra  en 
octobre  1779  dans  l'Union  de  l'Amour  et  des 
Arts.  Ses  créations  les  plus  éclatantes  furent  sur- 
tout ses  rôles  de  Panurge,  de  la  Caravane  et 
d'Anacréon.  Il  prit  sa  retraite  en  octobre  1822 
et  quitta  tout  à  fait  Paris  en  1826  pour  venir 
s'établir  à  Ingrandes  chez  sa  fille,  mariée  au  doc- 
teur Renou,  V.  ce  nom.  U  y  est  mort  le  26  mars 


1831,  âgé  de  74  ans.  —  Son  portrait  existe  peint 
par  Ou  Pavillon. 

Affiche* d'Angers  du  18  juin  1831,  art.  de  Blordier-L.  — 
Biogr.  JHdot. 

Layon  (le).  —  Ladiacus  fluvius  1031-1040 
(St-Serge,  1«'  Gartul.,  p.  165).  —  Fluviolus  La- 
dio  nuncupatus  1037-1047  (Pr.  de  Ghalonnes» 
ch.  or.  1).  —  Fluvius  Are  1040-1045  (Gartul. 
St-Maur,  ch.  26).  —  Ara  fluvius  1140  circa 
(Pr.  de  Ghalonnes,  ch.  56).—  Aeta  1368  (St-Maur. 
Pr.  de  Goncourson).  —  La  rivière  de  Léon  1540 
(G  105,  f.  321).  —  Le  nom  d'Ara,  Aieta,  qui 
lui  est  donné  dans  les  chartes  de  Goncourson» 
se  retrouve  peut-être  dans  celui  de  son  confluent» 
la  Suère.  —  Rivière,  qui  naît  dans  l'étang  de 
Beaurepaire,  c^*  de  Saint-Maurice  (Deux- Sèvres), 
en  sort  en  pénétrant  dans  le  département  de  Maine- 
et-Loire  sur  lac°«  de  Gléré,  coule  du  S.-O.  au 
S.-E.,  passe  à  l'O.  sous  le  bourg  de  Gléré,  tra- 
verse l'étang  de  Passavant,  passe  à  l'E.  sous  le 
bourg  de  Nueil,  à  l'O.  sous  le  bourg  des  Yer- 
chers,  et  à  ce  point,  par  un  brusque  repli,  se  re- 
tourne vers  le  N.-O  ,  passe  à  Goncourson  sous  la 
route  nationale  de  Paris,  à  l'O.  et  sous  le  bourg 
de  St-Georges-Ghâtelaison,  monte  vers  N.  jusqn'aa 
confluent  du  Renauleau,  s'incline  en  courbes  sac- 
cadées vers  l'O.,  laissant  à  distance  Maligne,  d'un 
peu  plus  loin  Martigné,  rase  au  S.  Villeneuve,  an 
N.  Aubigné,  se  redresse  vers  N.  à  partir  du  con- 
fluent du  Lys,  entre  les  Noyers  et  Machelles, 
jusqu'au  confluent  de  l'Arcison,  au  N.  de  Fave- 
raie,  d'où  elle  prend  sa  direction  définitive  du 
S.-E.  au  N.-O.,  par  Thouarcé,  Rablay,  Beaulieu 
vers  l'E. ,  St-Lambert-du-Latay  à  distance  vers  S.^ 
St-Aubin-de-Luigné,  Ghaudefonds,  jusqu'à  son 
confluent  dans  la  Loire  tout  à  l'entrée  et  à  l'E.  de 
Ghalonnes,  s'allongeant  à  plaisir  au  travers  ou  le 
long  de  21  communes,  sur  une  vallée  de  2  à 
300  mètres  de  largeur  en  moyenne  jusqu'à  Ghau- 
defonds, d'où  elle  s'élargit,  en  descendant,  jus- 
qu'à l.OOO  ou  1,200  mètres,  dans  les  sinuosités 
infinies  de  courbes  rapides  et  de  sillons  capri- 
cieux, entre  des  roches  abruptes,  nues,  sauvages, 
ou  d'opulents  coteaux,  pétris  en  tous  sens  de 
fossiles  précieux  et  chargés  des  vignobles  les 
plus  renommés  de  l'Anjou.  Son  cours,  qui  passe 
sous  une  vingtaine  de  ponts  en  pierre,  mesure  de- 
puis son  entrée  en  Maine-et-L.  jusqu'à  la  Loire 
65,271  met.  de  longueur,  durant  lesquels  y  affluent 
128  cours  d'eau,  à  sec  pour  les  2/3  la  majeure  partie 
de  l'année  et  dont  les  principaux  sont  à  gauche 
les  ruiss.  de  la  Gaubertière,  du  Pont-Moreau,  de 
la  Lune-de- Vaille,  de  l'Etang,  de  la  Prée-de-Va- 
lienne,  du  Lys,  de  l'Arcison,  du  Javoineau,  de  l'Hi- 
rôme,  du  Jeu,  de  Pont-Palais  ;  —  à  droite,  de  Mau- 
musson,  de  la  Suère,  de  la  Saugourde,  de  la  Fon- 
taine-de-Doué,  de  la  Roirie,  de  Jouannette.  — •  Le 
débit  des  eaux  à  Thouarcé,  de  0°*,250  à  l'étiage. 
est,  aux  grandes  crues,  de  85  mètres  par  seconde. 
—  On  sait  qu'au  ix«  s.  elle  formait  la  limite  entre 
l'Anjou  et  le  Poitou  (Cnron.  Brioc,  ap.  D.  Mo- 
rice,  I,  28)  comme  à  la  fin  du  xviii'  s.  elle  divi- 
sait en  deux  camps  les  combattants  de  la  Vendée. 
Un  arrêt  du  Gonseil  du  17  août  1774  autorisa, 
malgré  l'opposition  de  partie  des  nverains^  la 


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LAY 


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LAY 


Compagnie  des  Mines  de  St-Oeorges-ChfttelaisoD 
à  canaliser  le  Layon  depuis  Sl-Georges-Ghàtelaison 
jusqu'au  poniddChalonnes.  Le  lit  de  la  livière  de- 
vait être  porté  à  une  largeur  ininima  de  24  pieds 
avec  une  profondeur  de  3  pieds  et  les  gués  rem- 
placés par  des  ponts  de  pierre,  sons  le  bénéfice 
pour  la  compagnie  d'un  privilège  de  jouissance 
exclusive  pendant  40  ans.  Les  lettres  patentes 
du  25  juillet  1776  portèrent  la  concession  à  60  an- 
nées, sous  le  titre  de  Canal  de  Monsieur,  en  fi- 
xant les  droits  à  percevoir.  ~  Les  travaux,  en- 
trepris le  22  septembre  1774,  étaient  praticables 
dès  le  second  hiver.  Le  27  novembre  1776  les 
premiers  bateaux  descendirent  jusqu'à  Thouarcé 
et  en  repartirent  chargés  des  vins  du  pays,  jusqu'à 
Chalonnes,  d'où  ils  remontèrent  le  16  décembre 
pour  aborder  le  21  au  port  de  Goncourson.  Le  23 
le  curé  de  St-Just-des-Verchers  en  fit  la  bénédic- 
tion solennelle,  croix  et  bannières  levées,  suivies 
du  pavillon  de  Monsieur,  que  portait  Julien  Martin, 
architecte  des  bâtiments  à  Paris,  entrepreneur  du 
canal,  accompagné  de  l'inspecteur  du  canal  Jacq.- 
Alex.  Quincé  et  du  directeur  Franc.  Hervé.  Les 
bateaux  repartirent  le  24  chargés  de  charbon. 

L'entreprise  ne  fut  terminée  pourtant  qu'en  oc* 
tobre  1779.  Evaluée  par  les  devis  à  250,000  liv. ,  elle 
se  réglait  par  une  dépense  de  1 ,313.000  liv. ,  à  la  suite 
de  la  reconstruction  forcée  de  parli9  des  écluses. 
Le  canal,  partantduponl  de  Goncourson,  comptait, 
sur  une  longueur  de  41,890  mètres,  24  portes- 
écluses,  ayant  de  1  met.  à  1  met.  70  de  chute,  18 
chaussées  de  moulins  et  14  ponts.  Hais  une  éco- 
nomie mal  entendue  avait  dès  la  première  heure 
compromis  l'œuvre  entière,  non  sans  épuiser  pour- 
tant les  ressources  de  la  compagnie,  qui  se  trouva 
hors  d'état  de  l'entretenir,  malgré  un  puissant 
secours  donné  par  le  ministre  Necker.  Le  gouver- 
nement acquit  en  1785  le  canal  pour  1,200,000  liv. 
en  l'affermant  aux  vendeurs  par  un  bail  de  18  ans 
à  raison  d'un  loyer  annuel  de  60,000  livres.  Mais 
dès  1787  encore  il  fallut  qu'un  arrêt  du  Conseil  dé- 
chargeât la  compagnie  de  son  bail,  sous  l'obligation 
de  vendre  les  mines  dans  le  délai  d'un  mois  à 
des  actionnaires  plus  avisés.  Les  nouveaux  ac- 
quéreurs, représentés  par  le  sieur  Pauly,  avaient 
un  privilège  exclusif  sur  le  canal  pendant  18  ans, 
et  cédèrent,  à  charge  d'entretien,  tous  les  droits 
de  navigation  à  un  entrepreneur.  On  voit  par  des 
rapports  que  durant  chaque  campagne  de  navi- 
gation, d'octobre  à  juin  ou  juillet,  il  était  trans- 
porté, en  houille  seulement,  de  200  à  450,000 
boisseaux.  28  bateaux,  appartenant  à  la  compa- 
gnie, faisaient  seuls  le  service.  Le  transport  du 
vin  ne  s'y  opérait  que  dans  les  années  d'abon- 
dance extrême  et  pour  une  partie  de  la  récolte,  à 
peine  2  à  300  busses,  payant  chacune  3  francs. 

A  quelques  années  de  4à,  la  guerre  ruinait  les 
travaux,  moins  de  force  vive  que  par  l'abandon 
et  le  délaissement.  Un  procès-verbal  du  13  fruc- 
tidor an  VI  constata  la  possibilité  de  remettre  les 
ouvrages  en  état,  mais  sous  la  condition  de  rem- 
placer les  vannes  simples  en  amont  par  des  portes 
busquées,  pour  permettre  la  navigation  non  plus 
seulement  à  des  bateaux  spéciaux  mais  à  tous 
les  bateaux  de  Loire.  Les  travaux,  jusqu'à  Gon- 


courson, devaient  coûter  290,000  fr.  En  1822  la 
compagnie  Gautier,  concessionnaire  des  mines  de 
Saint-Georges,  offrait  de  rétablir  le  canal,  moyen- 
nant une  concession  de  99  années.  —  Des  tenta- 
tives pour  reconstituer  une  compagnie  spéciale 
se  firent  en  1830,  des  études  pour  évaluer  les 
travaux  en  1837,  de  nouveau  en  1839,  par  M.  Prus, 
et  presque  chaque  année  le  Conseil  général  ne 
manquait  pas  de  rappeler  ce  vœu  pressant  à 
l'Administration.  -»  Dans  l'état  actuel  la  naviga- 
tion n'est  praticable  qu'entre  Chalonnes  et  Chau- 
defonds,  sur  une  longueur  de  6,530  mètres  et 
d'octobre  à  la  fin  de  mai,  seul  temps  de  l'an- 
née où  le  Louet  soit  accessible  à  Chalonnes. 
Les  études  de  1854-1856 ,  en  remontant  jus- 
qu'au barrage  des  moulins  du  Prieur ,  en  amont 
de  Thouarcé,  comprenaient  une  dépense  de 
900,000  francs  pour  la  construction  notamment  de 

5  écluses.  Le  dernier  projet  préparé  en  1867,  qui 
s'arrêtait  à  Cbaudefonds,  en  créant  un  chenal  de 
10  mètres  de  largeur  au  plafond  avec  1  mètre  de 
tirant  d'eau  à  l'étiage  et  un  chemin  de  halage  de 
3  mètres  en  couronne,  porte  le  devis  seulement  à 
110,000  fr.;  mais  une  décision  ministérielle  du 

6  août  1868  en  a  ajourné  l'exécution  jusqu'au 
perfectionnement  de  la  navigation  de  la  Loire. 

Arcb.  de  M.-et-L.  Série  M.  —  Arcb.  Nat.  L!!,  vn  pUn. 

—  Statistimu  de  4809,  p.  63-64.  —  GnmoiT,  Buai 
hiêtor,  êurle  Canal  de  Maruieur  (Angers,  Goauer  et  L., 
1860,  in-8*  de  30  p.).  —  Ménière,  Benou  et  Parmentier 
(Anjrârs,  186S,  in-S*).  —  Annuaire  de  M.-et-L,,  1833, 
p.  77:  1834,  p.  39;  1836,  p.  70.— Beturegard,  Statietique, 

Î.  «70.  —  Godard,  Nouv.  areh,,  !»•  38.  —  Bépert,  areh., 
860,  p.  276.  —  Carier,  Reeh.  ewr  les  Oeeementt  fou,, 
%,  IV,  p.  89.  —  Berthe,  Mss.  896,  t.  II,  p.  103. 

Layon  (le),  f..  c»«  du  Champ  ;  ■-  m*»  c»«  de 
St-GeorgeS'Chât;  —  vill.,  c"«  de  St-Lam- 
bert-du-Latay,  Pendant  la  guerre  de  Vendée, 
de  ses  20  habitants,  2  seulement  revinrent  de  la 
campagne  d'outre-Loire. 

LayoB-el-IjoIre,  concession  houillère,  com- 
prenant le  territoire  entre  le  Louet,  bras  de  Loire, 
depuis  le  clocher  de  Rochefort  jusqu'au  pont  de 
Chalonnes,  et  le  Layon  depuis  le  pont  de  Cha- 
lonnes jusqu'au  pont  Barré  et  de  là  droit  au  clo- 
cher de  Rochefort,  soit  environ  22  kilomètres  car- 
rés. Tout  ce  pays,  depuis  le  milieu  duxvii^  s.,  était 
exploité  à  fleur  de  terre  par  des  groupes  d'ou- 
vriers, qui  au  moindre  obstacle  transportaient 
pelles  et  pioches  en  quelque  autre  excavation. 
Deux  compagnies  formées  en  1698  par  un  sieur 
Goupil,  avec  privilège  du  roi,  et  en  1751  par  Tho- 
mas Bault,  s'y  étaient  ruinées.  11  était  acquis  et 
répété  dans  les  livres  autorisés  et  dans  les  Mémoires 
d'Académie,  que  le  sol  d'Anjou  ne  contenait  que  du 
charbon  inférieur,  rebut  du  commerce  Un  sieur 
Cherbonneau,  qui  possédait  en  1789  ikie  petite 
exploitation,  la  Roncerie  en  Ardenay,  ruinée  par 
la  guerre,  étudia  le  terrain,  et  persuadé  qu'il 
était  placé  au  centre  des  filières  alors  fécondes 
de  St-Georges-Cbâtelaison  et  de  Monlrelais,  à 
condition  qu'on  les  allât  chercher  à  leur  profon- 
deur, agrandit  de  quelques  lopins  de  terre  son 
petit  domaine,  acquit  les  droits  et  les  machines 
d'un  sieur  Juret,  privilégié  en  1786,  et  s'associant  en 
l'an  X  avec  son  allié,  Gabriel  Gastineau,  homme 


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de  loi,  Morel  et  Vilain,  négociants  d'Angers,  orga- 
nisa  une  entreprise  nouvelle  d*abord  sous  le  nom 
de  Mines  de  Chandefonds,  puis  dès  Tan  XI  sous 
celui  qu'il  porte  encore.  Dès  les  premières  fouilles 
profondes  les  bonnes  veines  furent  rencontrées. 
Tous  les  petits  groupes,  à  peine  outillés  pour  le 
travail  et  qui  l'avaient  à  peu  près  délaissé,  se  li- 
guèrent alors  pour  entraver  la  reconnaissance  de  pri- 
vilèges qui  allaient  les  déposséder;  et  en  réponse 
au  Mémoire  de  la  Société,  portant  Reconnais- 
sance et  description  des  veines  de  houille..,, 
de  Çhaudefonds  (Angers,  Marne,  in-4o  de  23  p., 
an  XI),  une  série  de  libelles  judiciaires  riposta, 
ayant  pour  titres  :  Mémoire  pour  les  proprié- 
taires et  entrepreneurs  de  mines...  en  oppo- 
sition à  la  demande  de  concession...  (Angers, 
Mame,  in-4o  de  50  p.,  signé  :  Mélivier,  bomme 
de  loi),  —  Tableau  comparatif  des  droits 
et  moyens,  signé  Béguyer  (Paris,  B^lin,  in-4o, 
de  4  p.),  —  Observations  des  propriétaires  y 
connus  sous  le  nom  de  O*  Joubert  (Paris, 
in-4o  de  8  p.).  —  Observations  importantes, 
signé  Joubert,  Béguyer,  Guichard  (Paris, 
in-4«  de  12  p.)  ;  —  auxquels  répliqua  la  Réponse 
de  la  O*  des  Mines  de  Layon-et-Loire,  signé 
Vilain  (Paris,  in-4o  de  21  p.).  —  De  fait  les 
associés  l'emportèrent  et  un  décret  du  25  prairial 
an  XIII  leur  constitua,  à  charge  d'indemnité  à 
qui  de  droit,  une  concession  de  30  ans,  qui  de> 
vint  perpétuelle  en  vertu  de  la  loi  du  21  avril 
1810.  Mais  déjà  le  trouble  s'était  mis  dans  la 
Compagnie  et  une  licitation  judiciaire  eut  lieu 
le  30  avril  1813  qui  adjugea  l'entreprise  à  l'un 
des  propriétaires,  Gastineau,  pour  la  somme 
de  50,000  francs.  —  Les  travaux  d'ailleurs  n'en 
furent  que  plus  activement  pressés  et  occu- 
paient en  1823  sept  mines  dont  Blordier-Langlois 
fait  à  sa  manière  la  description,  après  visite, 
dans  les  Affiches  du  30  mai.  —  L'exploitation 
est  restée  jusqu'à  ces  derniers  temps  une  des  plus 
florissantes  du  Département  et  qui  de  1840  à  1850 
produisait  à  elle  seule  plus  de  la  moitié  de 
toutes  les  houillères  de  Maine-et-Loire ,  soit 
300,000  hectolitres  par  an.  Y.  sur  ses  ressources 
en  minerai  et  les  différents  puits  d'extraction  la 
Notice  du  directeur  M.  Rolland,  dans  les  Mém. 
de  la  Soc.  Linnéenne,  t.  I,  p.  41,  réimprimée  en 
1872  dans  les  Mém,  de  la  Soc.  du  Havre  et 
un  Mém.  de  M.  Brossard  de  G.,  dans  l'Annuaire 
de  V Institut  des  Prov.,  1871.  Elle  était  restée 
aux  mains  de  la  famille  Gastineau,  seule  d'abord, 
puis  avec  des  actionnaires,  dont  la  société  prit  la 
forme  anonyme  en  1847.  —  En  1869  un  incendie 
dévasta  les  travaux  et  força  d'inonder  la  mine.  La 
propriété  vient  d'en  être  affichée  en  vente,  im- 
meubles et  matériel,  le  6  juillet  1875,  et,  faute 
d'acquéreur,  l'adjudication  reportée  au  9  no- 
vembre suivant,  avec  réduction  de  moitié  sur  la 
mise  à  prix  primitive  de  500,000  francs. 

Léard  (le),  vill..  c««  de  Beaufort\  —  f., 
c»^«  de  Brissarthe;  —  cl.,  c"*  de  la  Chapelle- 
St-Laud;  —  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R.  ;  —  f., 
c»«  d'Ecouflant.  —  La  métairie  du  Léart 
1389  {Rev.  d* Anjou,  1861,  p.  349;  ==  f..  c"»  de 
Faye;  —  f.,  c»»*  de  Montreuil-sur-Loir.  — 


Medietaria  de  Leard  1242  (Roncaray).  —  Ane. 
dépendance  du  prieuré  de  Seiches,  vendue  nat^  le 
31  mars  1791  ;  —  cl..  c»«  de  Morannes;  —  (le 
Grand-),  canton  de  forêt,  c"«  de  Mouliheme. 

Léards  (les),  m«"  b  et  f.,  c"«  d*Angers  0.  ; 
«  ham. ,  c°"  de  la  Jum£llière  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  auprès,  vers  S.-E.,  qui  coule 
de  rO.  à  l'E.,  passe  sous  la  route  nat.  de  Segré^ 
puis  sous  la  voie  ferrée  et  se  jette  dans  le  ruiss. 
de  la  Contrie  ;  —  1,500  met.  de  cours;  «  ham  , 
c"«  de  Lire,  —  Le  bureau  de  recelte  des  Traites 
et  des  grosses  fermes  s'y  tenait  au  xviii*  s.  — 
Une  partie  de  l'armée  vendéenne  y  passa  la 
Loire  après  la  défaite  de  Gholet,  et  revint  y  tenter 
le  retour  après  les  désastres  de  Bretagne;  » 
ham.,  c»«  des  Rosiers.  —  jLe8X«tard6(Et.-M.); 
■■  bam.,  c»«  de  St-Martin-du-F, 

Lean  (.Georges),  nom  d'artiste  gravé,  avec 
son  poinçon,  sur  la  douille  d'une  croix  proces- 
sionnelle en  cuivre  (xvii*  s.)  de  l'église  de 
Beaulieu. 

Leaa  {Zacharie),  «  fameux  astrologue  et 
«  mathématicien,  de  la  paroisse  de  Juigné-sur- 
«Loire,  »  qui  calcule  VAlmanach  angevin 
et  journalier  de  1734,  V.  Bécard,  t.  I,  p.  279, 
ne  prend  pas  un  nom  d'emprunt,  comme  on  le 
pourrait  croire.  On  trouve  à  Juigné  une  famille 
encore  existante  au  xviii*  s.,  de  ce  nom,  que 
porte  un  des  curés  en  1777.  Bien  mieux,  dans 
le  temps  même  indicpié,  un  Zacharie,  fils  de  maître 
pécheur,  se  marie,  âgé  de  42  ans,  le  4  mars 
1737,  avec  Anne  Peton,  et  meurt  le  18  mai  sui- 
vant. Il  est  dit  dans  l'acte  «  filassier  ». 

liéaaiiiont  {Jean  de),  sieur  de  Pnygaillard, 
gentilhomme  gascon,  officier  de  fortune,  vanté 
par  Brantéme  pour  sa  bravoure,  par  d'Aubigné 
pour  son  habileté  à  conduire  les  sièges,  s'était 
haussé  auprès  du  duc  de  Montpensier,  par  son 
audace  heureuse,  son  esprit  d'intrigue,  une  acti- 
vité infatigable,  surtout  l'affectation  d'un  grand 
zèle  pour  la  religion,  partisan  en  somme  d'une 
moralité  douteuse ,  d'une  insatiable  avidité , 
d'un  cœur  impitoyable,  sans  scrupule  et  sans 
foi,  qui  ne  songeait  qu'à  sa  fortune.  Le  rôle  qu'il 
joufl  en  Anjou  est  terrible,  et  je  l'ai  déjà  en 
partie  raconté,  V.  t.  I,  p.  39-40.  —  Dans  la  nuit 
du  5  au  6  mai  1562.  Pnygaillard,  conduit  par 
le  bourgeois  Rigauld,  pénètre  avec  60  hommes 
par  la  porte  des  champs  dans  le  château  d'An- 
gers occupé  par  les  catholiques,  et  dès  le  point  du 
jour,  débouche  dans  la  cité ,  emporte  au  canon 
les  barricades,  et  après  un  combat  furieux  à  la 
porte  Angevine,  reste  en  quelques  heures  maître 
de  la  ville  entière.  Après  le  semblant  d'un  capitu- 
lation, accordée  sur  la  médiation  du  lieutenant- 
général  Louet,  et  une  trêve  de  deux  jours,  les  pri- 
sons s'emplissent  et  les  exécuteurs  fonctionnent 
aux  potences  dressées  sur  les  quatre  principales 
places  (11  mai).  Le  6  juin  suivant  Pnygaillard 
était  investi  du  titre  de  gouverneur.  Déjà  il  avait 
pris  soin  de  se  faire  équiper  par  la  ville  une  troupe 
de  400  hommes  de  pied  et  de  100  arquebusiers  à 
cheval,  et  allouer  une  somme  de  300  1.  t.  par 
mois  pour  son  a  estât  »  personnel  avec  une  indem- 
nité de  1,000  liv.  Le  7  août  il  s'adjoignit  on  con- 


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LEB 


seil  de  six  «  gêna  de  bien  »  poorTexpédidon  des 
affaires  ei  la  poursuite  non  pas  des  sectaires  seule- 
ment mais  des  «  suspects  s,  qui  furent  expulsés  et 
leurs  biens  mis  en  coupe  réglée.  Le  dernier  jour 
de  cette  année  lamentable  (31  décembre  1562),  la 
femme  de  Puygaillard,  Clémence  Le  Roy,  fut  tuée 
d'un  coup  de  fusil  par  un  soldat,  employé  dans 
SX  maison.  Dès  le  3  mars  suivant  il  ramenait  en 
ville  une  nouvelle  épouse,  Marie  de  Maillé,  veuve 
de  Franc.  Bourré,  sieur  de  Jarzé,  qui  la  môme 
semaine,  étant  en  bateau  sur  la  rivière,  fut  as- 
saillie, sans  être  atteinte,  par  les  arquebusades 
d'un  soldat.  En  juillet,  le  capitaine  dut  quitter 
la  ville,  avec  sa  compagnie  «  de  tant  que  les 
«  habitants  n'en  vouloient  plus  »  ;  mais  il  fallut 
lui  abandonner  les  sommes  perçues  par  lui  pour 
la  solde,  et  le  faire  de  bonne  grâce,  en  regret- 
tant de  n'avoir  «  le  moyen  de  mieulx  le  récom- 
oc  penser  s  (27  février  1566  n  s.).  —  Puygaillard 
revint  à  Angers  le  29  mars  1568,  avec  commis- 
sion du  roi  pour  reprendre  le  gouvernement  du 
château.  Il  ne  s'y  établit  pourtant  non  sans  peine 
qu'en  juillet,  sur  un  premier  refus  du  gouverneur 
de  Vassé  de  lui  céder  la  place,  soutenu  par  la 
répugnance  de  la  noblesse  angevine  à  subir  un 
étranger  de  si  petite  origine.  La  nouvelle  levée 
d'armes  d'août  1568  lui  rendit  beau  jeu.  Avec 
Marliguos,  il  perce,  après  trois  combats  sur  la 
levée  (15  septembre),  l'armée  huguenote  et  rallie 
Montpensier  à  Saumur,  que  ce  secours  dégage, 
et  de  là  revient  sur  Châteaugontier,  dont  il  en- 
fonce les  portes  à  coups  de  hache.  Le  8  mars 
suivant  il  se  lance  jusque  sur  Tiffauges  et  Mon- 
taigu,  dont  les  garnisons  huguenotes  se  rendent 
à  rançon.  Un  senl  prisonnier  rapporte  à  notre 
soudard  10,000  liv.,  sans  qu'il  cesse  d'ei^aspé- 
rer  entre  temps  la  ville  d'Angers  par  des  exac- 
tions incessantes  et  tout  le  pays  par  le  pillage. 
Après  avoir  reçu  pendant  deux  mois  à  Angers  le 
roi  Charles  IX  ou  sa  cour  (7  janvier-9  mars  1570), 
on  le  retrouve  faisant  merveille  au  siège  de  la 
Rochelle,  mais  il  était  à  Paris  en  1572,  lors  des  ter- 
ribles matines  de  la  St-Barthélemy.  C'est  lui  qui 
transmit  l'ordre  exprès  des  exécutions  au  comte 
de  Montsoreau  et  au  capitaine  du  château  d'An- 
gers (26  août),  a  bien  mary  de  ne  pouvoir  estre 
«  par  delà  pour  y  aider  »,  et  qui  les  renouvelait 
encore  le  lendemain  en  s'adressant  au  corps  de 
ville,  qui  n'en  tint  compte.  Il  revint  en  personne 
«  faire  ung  tour  par  delà  »  avec  pleins  pouvoirs 
royaux  (10  septembre),  dont  il  tira  de  nouveau 
parti  pour  sa  fortune,  au  milieu  d'effroyables 
calamités  I  Mais  le  10  avril  1575,  aux  premiers 
jours  d'un  nouveau  règne,  il  dut  céder  la  place  à 
Jacq.  du  Bellay  et  se  contenter  du  gouvernement 
des  Ponts-de-Cé,  et  bientôt  môme  le  quitter  le  9  Juil- 
let 1576,  pour  se  retirer  sans  doute  en  son  manoir 
de  Blou,  qu'il  devait  à  sa  seconde  femme.  La 
mort  du  duc  d'Anjou,  le  10  juin  1584,  en  rendant 
l'Anjou  au  domaine,  ramena  Puygaillard  en  son 
ancien  commandement.  Mais  à  peine  avait-il 
repris  possession  qu'il  mourait  de  peste  dans  les 
premiers  jours  de  septembre.  —  Son  testament 
est  daté  du  8  de  ce  mois,  et  Louvet,  qui  fait 
mourir  notre  capitaine  le  12  juillet,  l'eût  pu  mieux 


savoir,  car  la  copie  de  l'acte,  qui  en  existe  aux 
Archives,  est  de  sa  main  môme.  —  Le  13  août 
1577,  il  avait  perdu  sa  seconde  femme,  morte 
en  l'abbaye  du  Ronceray  d'Angers,  dont  sa  sœur 
était  abbesse,  —  et  s'était  une  troisième  fois  re- 
marié par  contrat  passé  à  Paris  le  27  mars  1578 
avec  Françoise  du  Puy  du  Fou,  veuve  ellé-môme 
déjà  en  secondes  noces  et  qui  lui  devait  survivre. 

—  Il  avait  été  reçu  chevalier  du  St  Esprit  en  dé- 
cembre 1580  et  avait  les  titres  de  conseiller  d'état 
et  privé,  capitaine  de  50  hommes  d'armes,  et  grand 
maréchal  général  des  camps  et  armées  du  roi. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Insin.  du  Présid.,  15  mai  1578  et 
A  noTembre  1584;  E  3089.  ~  Arch.  nranic.  BB  29-35, 435; 
EE  4  et  2.  —  Louvet,  dans  la  Jtevue  d'Anjou,  4854,  t.  I, 
p.  273,  277, 279,  292,  293;  t.  II,  14, 23,  36,  53.  —  Domea- 
nil,  Msa.  658,  f.  442.— Mourin.  La  Ligue  en  Anjou,  p.  42- 
48,  58,  85-94,  106-122,  191-192.  —  Brantôme,  Capit. 
Franc. ,  p.  483.  —  Les  Titres  Grille  contiennent  une  curieuse 
enquête  pour  sa  réception  dans  Tordre  du  St-Esprit. 

Leballeur  (P.-J...),  oratorien,  professeur 
de  mathématiques  au  Collège  d'Angers,  a  pré- 
tendu, comme  tant  d'autres,  avoir  découvert  la 
quadrature  du  cercle,  et  exposa  cegrand  événement 
dans  une  triomphante  plaquette,  qui  a  pour  titre  : 
Féliciter  régnante  Ludovico  XVI,  anno  aa- 
lutia  i78i,  quo  aerenissimus  Delphinus,  in 
lucem  editua,  totius  explevit  Galliœ  vota, 
diametri  ad  circumferentiam  circuli  ahso- 
lutam  relationem,  a  ceîeberrimia  omnium 
œtatum  mathematicia  curioaè  quœaitam, 
Deo  donante  adinvenit,  P.-J.  L,  B.C.  C. 
C.  O. X).  J.  G,  M.  P.,  quam.  duohua  hia  exprès- 
sam  numeris  35S  et  iiî5  doctissimorum  ex- 
posuit  censuris,  certo  confidens  eam  se  ab 
arguentium  telis  servaturum  illœsam  et  pe- 
rutilem  demonatraturum  (Angers,  Mame,  in-4o 
de  4  pages).  —  11  parut  à  ce  sujet  une  Correa- 
pondance  de  deux  amia,  qui  a  pour  objet 
l'examen  et  la  critique  du  rapport  nouvel- 
lement publié  du  diamètre  à  la  circonfé- 
rence, exprimée  par  ces  deux  nombres  358 
et  US5  (Angers,  Pavie,  1783,  in-8»  de  44  pages). 

—  ce  Quand  les  auteurs,  répliquait  Leballeur  dans 
a  les  Affiches  du  2  mai  de  cette  année,  auront 
c  assez  de  confiance  pour  se  nommer...,  il  se  fera 
a  un  devoir  de  leur  répondre  avec  toute  la  poli- 
a  tesse  usitée  entre  honnêtes  gens  et  sans  jamais 
c  se  permettre  la  moindre  plaisanterie  »,  et  il 
continua  l'exposé  de  ses  théories  par  la  publica- 
tion d'un  Recueil  de  quelques  nouvelles  dé- 
couvertes en  mathématiques  utiles  à  tous 
c«ux  qui  ont  besoin  d'une  grande  précision 
et  d'une  grande  promptitude  dans  la  divi- 
sion du  cercle  (Angers,  Mame,  in-S»,  1783,  de 
16  p.  avec  fig.).  Il  s'agit  d'oc  un  nouveau  quar- 
«  tier  de  réduction  avec  lequel  on  opérera  comme 
a  sur  un  globe,  sans  avoir  besoin  de  faire  usage 
c  du  moyen  parallèle  ni  de  l'échelle  des  latitudes 
a  croissantes.  »  Suivent  divers  certificats  d'ingé- 
nieurs  et  une  Table  des  rapports  entre  la  cir- 
conférence du  cercle  et  les  différentes  par- 
ties du  diamètre.  U  avait  offert  un  prix  de 
500  fr.  à  qui  résoudrait  deux  problèmes  donnés 
par  d'autres  procédés  que  les  siens,  et  se  faisait 
gloire  qu'aucun  géomètre  n'eût  essayé  de  con- 
tester «  per  des  moyens  géométriques  la  vérité 


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c  dd  sa  découverte.  »  L'Académie  d'Angers  recat 
aussi  de  lai  l'exposé  de  sa  Méthode  pour  ins- 
crire dans  un  cercle  un  polygone  de  i5  côtés, 
dodt  le  Mss.  est  conservé  à  la  Biblioth.  d'Angers. 

—  Ce  nom  et  ces  ouvrages  sont  restés  inconnus 
de  tooq  l«s  bibliographes. 

Lebas  (Pterre-jLouîs),  flis  d'un  huissier  de 
la  Chambre   de   Madame ,   né   à   Versailles   le 

10  août  1758 ,  était  pourvu,  en  1789,  d'une 
charge  judiciaire  qu'il  perdit.  Ruiné  dans  sa 
famille  et  dans  sa  modeste  fortune,  il  quitta  la 
petite  ville  d'Epones  (  Seine  -  et  -  Oise  ) ,  où  il 
s'était  remarié  le  3  mai  1791,  et  vint  courir 
à  Paris  la  carrière  des  lettres.  Son  nom  y 
était  connu  déjà  par  des  traductions  d'un  ro- 
man de  Fuller  :  Le  Fils  d'Ethelwolf  (1789) 
et  des  Voyages  de  Dixon  (1789)  et  de  Goxe 
(1790).  Une  série  de  traductions  nouvelles  des 
romans  anglais  d'Hugill,  de  Walker,  d'Exeter, 
d'Helme,  de  Roche  (1798-1805),  la  publication  de 
deux  romans  :  Antoine  ou  le  Crime  et  le 
Remords  (Paris,  1799,  2  vol.  in-12),  et  Bonheur 
et  Vertu  ou  II  était  temps  (Paris,  1799,  in-lî), 
lui  avaient  acquis  une  véritable  notoriété,  dont 
on  le  voit  dans  les  premiers  mois  de  1804  se  re- 
commander, en  venant  fonder  à  Gorzé,  à  quelques 
lieues  d* Angers,  un  pensionnat.  Il  le  quitta  dès 
1806,  pour  entrer  à  la  direction  des  Contributions 
directes,  au  moment  où  s'organisait  le  Cadastre. 
La  création  des  Académies  universitaires  le  mit  à 
sa  véritable  place  en  l'appelant  au  secrétariat  de 
celle  d'Angers.  Il  y  déploya  une  activité  intelli- 
gente, un  dévouement  aux  idées  de  progrès,  qui 
lui  créèrent  bientôt  à  Angers  l'autorité  person- 
nelle d'une  situation  supérieure.  C'est  à  lui  no- 
tamment qu'on  dut  la  principale  introduction  à 
Angers  des  Ecoles  mutuelles,  et  à  une  époque  où 
elles  étaient  condamnées,  leur  maintien  et  môme 
leur  prospérité.  Il  avait  publié  dès  les  pre- 
miers jours  une  étude  particulière  de  leur  mé- 
thode, sous  ce  titre  :  Coup  d*ceil  sur  la  mé- 
thode d^ enseignement  mutuel,  sur  son  éta- 
blissement et  ses  progrès  en  France,  sur  la 
comparaison  que  Von  peut  en  faire  avec  les 
m^éthodes  anciennes,  suivi  de  quelques  ob- 
servations en  réponse  aux  objections  aux- 
quelles elle  a  donné  lieu  (Angers,  Aug.  Mame, 
1817^  in-12).  Nommé  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  il  fut  appelé  le  24  août  1831  à  la  di- 
rection de  l'Ecole  Normale  dont  il  avait  provoqué 
et  organisé  la  fondation.  Il  y  est  mort  en  fonc- 
tions le  9  novembre  1835. 

A  f fiche»,  8  TeotÔM  an  XII.  —  Mcdnt-et^Loire,  11  no- 
vembre 4835.  »  BuHet,  de  la  Soc,  induit.,  1837,  p.  14.— 

—  ûuérârd.t.V,p.7. 

Lébe«6l|;iiii  (Louis- François),  né  &  Paris 
le  15  mars  1787,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
receveur  principal  des  Contributions  indirectes 
en  retraite,  meurt  à  Angers  le  22  décembre  1870. 

11  avait  débuté  par  la  pratique  de  la  gravure, 
que  sa  santé  lui  força  d'abandonner.  —  Mais 
il  avait  eu  le  temps  de  fournir  plusieurs  planches 
au  grand  ouvrage  de  l'expédition  d'Egypte,  dont 
deux  au  moins  signées,  la  Mosquée  du  sul- 
tan Hassan  (t.  l,  pi.  XXXIII)  et  la  Mosquée 


St'Athanase  (t.  V,  pi.  XXXVIII),  et  expoié 
aussi  en  1810  au  Louvre  une  Vue  du  château 
d^Ecouen,  qui  reparut  en  1842  à  l'exposition 
d'Angers. 

Lebeasie  (Pierre),  raattre  maçon,  travaille 
en  1516  aux  agrandissements  du  grand  autel  de 
l'église  de  Yarennes  -  sous  -  Montsoreaa  et  à  la 
construction  d'une  chapelle. 

LebieB  (Jean-Baptiste),  né  en  1715  à  Tao- 
carville,  où  son  père  était  maître  imprimeur- 
libraire,  était  établi  &  Angers  dès  avant  1742 
comme  «  maître  horloger  de  grosse  œuvre,  >  et 
c  en  grosse  et  petite  oeuvre  »,  est-il  dit  plus  tard. 
Il  s'y  marie  le  8  janvier  1742  à  Marie  SauTé, 
veuve  de  Joseph  Bodin,  maître  horloger,  et  meurt 
le  29  septembre  1758.  —  La  cloche  du  Ronceray, 
conservée  au  Musée,  porte  inscrite,  sans  date  : 
Lebiez  horloger  et  fondeur  fecit  hoc  horolo- 
gium.  —  Son  fils  René-Noël,  maître  horloger, 
comme  lui,  âgé  en  1775  de  28  ans,  épouse  le 
19  décembre  Marie-Anne-Louise  Bodin. 

Leblane  (Dents),  originaire  d'Angers,  meurt 
chanoine  et  archidiacre  de  Brie  en  l'église  Notre- 
Dame  de  Pari«,  le  11  juillet  1643,  en  fondant  par 
testament  du  30  juin  précédent  un  anniversaire 
en  l'église  St-Pierre  d'Angers,  où  il  avait  possédé 
une  prébende  (G  1165,  f.  192). 

Lebland  (.•,),  peintre,  fait  en  1707  un  ta- 
bleau de  St  François  pour  les  Capucins  de  Saumur. 

Lebloy  (Etienne),  natif  d'Anjou,  figure  en 
1580  sur  les  listes  des  étudiants  do  Genève,  où  il 
était  entretenu  par  M.  de  Clermont.  Le  recueil  des 
thèses  en  contient  deux  de  sa  façon.  Il  desservait 
en  1594  l'église  de  St-Aignan-sur-Loire  et  fut  donné 
à  celle  d'Angers  en  1603.  L'Académie  de  Sau- 
mur, qui  en  1619  réclamait  du  synode  provincial 
la  création  d'une  seconde  chaire  de  théologie,  le 
désignait  pour  cette  charge.  Il  parait  être  resté  néan- 
moins à  Angers,  où  il  tenait  le  proche  encore  en  1621 , 
accepta  la  déclaration  royale  et  prêta  serment  de 
fidélité,  homme  «  de  mauvaise  faczon,  dit  Louvet, 
c  fort  laid,  qui  a  mauvais  regard.  »  »  En  1626 
il  fut  député  au  synode  national  de  Castres.  On 
ignore  l'époque  de  sa  mort.  —  Un  autre  Etienne, 
son  fils  sans  doute,  qui  étudiait  à  Genève  en  1618, 
lui  avait  succédé  à  Angers  en  1637,  puis  passa  à 
Fontenay-le-Comte  En  1660  il  fut  désigné  par  le 
sjmode  de  Loudun,  pour  faire  partie  de  la  com- 
mission de  révision  des  éditions  de  la  Bible.  On  a 
de  lui  un  Sermon  de  prières  et  d^actions  de 
grâces  à  Dieu  pour  la  naissance  de  Msr  le 
Dauphin  (Saumur,  J.  Lesnier,  1638,  in-8o).  — 
De  la  même  famille  était  Jean  L.,  ancien  de 
l'église  réformée,  mort  à  Saumur  le  3  novembre 
1613,  et  un  autre  Etienne  L.,  étudiant  à  Genève 
en  1618. 

HMff,  france  Protest.  —  Arch.  de  rAcadémie  protes- 
tante de  Sanmur.  —  Livre  du  Becteur,  p.  94, 25  et  84.  — 
Louvet,  dins  la  Âeo.  d^Amou,  1855, 1. 1, p.  37  et  38 ;  t.  IT, 
p.  181,  18t. 

Lebloy  (Joseph),  sieur  du  Portail,  avocat 
au  Présidial  d'Angers,  1676 ,  docteur  régent 
agrégé  de  la  faculté  des  droits  «  tant  des  lois 
«  civiles  que  canoniques  »  1680,  1707,  dont  il 
mourut  doyen,  veuf  d'Elisabeth  Gontard  le 
13  août  1682,  a  publié  un  opuscule  de  c^inistique 


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LEC 


jadiciaire  sons  ce  titre  :  Quosêtio  utrum  judex 
secundum  alleffata  et  prohata,  ut  aiunt,  ju- 
dicare  debeat,  an  itcundûm  conBcientiam 
(Angers,  1674,  in-12  de  152  p.).  C'est  nne  violente 
diatribe  à  l'adresse  da  professeur  Voisin,  V.  ce 
nom,  qni  soutenait  contre  loi  qn'il  faut  jnger 
selon  sa  conscience. 

Lebonllenicer  {Jacques),  c  marchand  im- 
«  primenr-libraire,  »  Angers,  1656  ;  —  {Jean), 
son  frôre  sans  doute,  «  marchand  imprimeur  et 
«  libraire  de  l'Université  d'Angers  »  1654,  gendre 
de  l'imprimeur  du  roi,  Pierre  Avril,  veuf  le  13  jan- 
vier 1684,  meurt  le  8  juillet  1685. 

Leboar  {Y-oes),  natif  de  Pedemec,  diocèse 
de  Tréguier,  est  reçu  docteur-médecin,  Angers, 
le  28  février  1636  et  y  épouse  le  28  mai  suivant 
Catherine  Conan.  »  Dès  Tannée  1637  il  est  re- 
marié à  Jeanne  Le  Poitevin.  —  Il  remplaça  le 
l«r  mars  1655  Ant.  Guélier  dans  le  service  des 
pauvres  de  THÔtel-Dieu,  et  touchait  à  partir  du 
15  décembre  suivant  250  1.  par  an,  à  charge 
d'une  visite  journalière.  Il  est  dit  défunt  dès  1660. 

l.eboaTier  {Jean),  docteur  en  médecine, 
Angers,  1491. 

Vehouac.  —  V.  Boux. 

Lebret  {Louis),  libraire,  Angers,  rue  St- 
Michel,  1608,  1628,  au  coin  de  la  cour  de  TOra- 
toire.  —  {François),  flls  du  précédent,  et  aussi 
libraire.  1624,  1634. 

Lebret  (Mathurin),  cordelier,  du  couvent 
de  Laval,  célèbre  comme  prédicateur  en  1523, 
enseignait  en  1528  la  théologie  en  l'Université 
d'Angers,  où  il  publia  cette  année  ses  leçons  sous 
ce  titre  :  Lectura  in  primum  et  secundum 
lihrum  Sententiarum  Scoti,  dicta  Parvus 
Scotus  Lavallensis  (Andeg.,  Clém.  Alexandre, 
in-4«0f  et  Lectura  in  quartum  lihrum  sen- 
tentiarum Scoti  (Ib.) 

Haorétn,  ffist.  Uttér.,  t,  U,  p.  383.  —  Desportes.  Bibl, 
du  Maine,  p.  363. 

LebretOB  (Ant, -Jean-Louis) ,  épicier  dans 
le  faubourg  Bressigny  et  officier  municipal  d'An- 
gers, se  distingua  par  son  énergie  et  son  dé- 
vouement pendant  le  siège  de  la  ville  (13-14  fri- 
maire an  II),  parcourant  les  remparts,  animant 
les  combattants,  revêtu  de  son  écharpe,  qui  le 
signalait  aux  coups  de  l'ennemi.  Il  tomba  sous 
une  balle  vendéenne,  au  moment  où  il  dirigeait  la 
défense  de  la  porte  StrMichel  (14  frimaire,  4  déc. 
1793)  Il  n'avait  que  29  ans.  Le  Conseil  muni- 
cipal était  en  permanence  quand  cette  mort  lui 
fut  communiquée.  «  L'assemblée,  —  dit  le  pro- 
«  ces- verbal,  —  pénétrée  de  la  plus  vive  dou- 
c  leur  à  cette  triste  nouvelle ,  garde  pendant 
c  un  instant  un  morne  silence ,  expression  de 
«  ses  sentiments  qu'elle  ne  peut  s'empècber  de 
<K  consacrer  à  la  mémoire  d'un  digne  collègue, 
«  qui  ne  cessa  jamais  de  bien  mériter  de  ses 
«  concitoyens  par  son  ardent  amour  du  tra- 
<r  vail  et  de  la  chose  publique,  —  et  reprend  ses 
«  opérations.  »  —  Le  représentant  Bizard  rendit 
hommage  à  sa  mémoire  dans  un  Discours  pro- 
noncé à  la  Société  populaire  le  fti  pluviôse 
suivant,  en  rappelant  la  situation  de  la  veuve, 
enceinte,  chargée  de  d^x  enfants  et  de  son  père 


octogénaire,  et  minée  le  même  jour  par  la  peert 
de  son  mari,  de  sa  maison  incendiée,  de  son 
commerce  et  de  son  crédit. 

Lebreton  (Claude-René),  conseiller  an 
Présidial  d'Angers,  en  1765,  reçu  de  l'Académie 
d'Angers  le  18  novembre  1767,  meurt  le  !•«•  fruc- 
tidor an  XIII  à  l'hôpital  civil.  Son  portrait  existe 
très-finement  gravé  avec  la  signature  F"^  Le 
Fort,  sculp. 

Lebreton  (Jean),  dit  la  Meignanne,  libraire 
protestant,  Angers,  1562. 

Lebreton  (Jean),  né  le  29  octobre  1771  à 
Brain-sur-l'Authion,  entra  au  service  le  14  août 
1793  dans  la  19«  demi-brigade,  et  fit  les  cam- 
pagnes de  l'an  II  et  de  l'an  III  à  l'armée  des 
Alpes,  de  l'an  IV  et  V  à  l'armée  d'Italie,  de 
l'an  YI  en  Corse,  et  celle  d'Egypte  jusqu'à  Jaffa 
et  St-Jean-d'Acre.  Il  revint  aveugle  en  France  en 
fructidor  an  Vil,  reçut  un  sabre  d'honneur  le 
14  brumaire  an  YIIl,  et  le  même  jour  fut  admis 
comme  capitaine  honoraire  &  la  succursale  des 
Invalides  d'Avignon,  puis  à  Paris  en  l'an  XII 
jusqu'au  24  mars  1809,  qu'il  se  retira  avec  solde 
à  Angers,  où  il  est  mort. 

Lebreton  (Nicolas-François),  connu  sous 
le  nom  de  Lehr.  jeune,  fils  de  Nie.  L.,  et  comme 
son  père,  horticulteur,  fleuriste  et  pépiniériste,  à 
Angers,  où  il  était  né  le  21  juin  1786  et  où  il  est 
mort  le  13  mai  1842.  Il  avait  étudié  le  dessin  et 
l'architecture  à  l'Ecole  Centrale,  sous  la  direc- 
tion du  peintre  Marchand  et  fut  un  des  premiers 
qui  répandirent  en  Anjou  les  modèles  de  jar- 
dins anglais.  Il  fut  aussi  un  des  fondateurs  du 
Comice  horticole.  —  {Jacques-Michel-Nicolas), 
connu  sous  le  nom  de  Lehr.  aîné,  frère  du  pré- 
cédent, qui,  en  se  mariant,  lui  abandonna,  après 
huit  ans  d'association,  la  direction  des  cultures 
paternelles,  s'était  formé  à  Paris,  aux  leçons  de 
André  Thouin,  comme  employé  depuis  1805  du 
Jardin  des  Plantes  de  Paris.  Né  à  Angers  le  4  mars 
1784,  il  y  est  mort  le  7  octobre  1850,  ayant  de- 
puis trois  ans  laissé  son  établissement  à  son  fils. 
Il  a  publié  dans  les  Ann.  du  Comice  hortic.  une 
Notice  sur  son  frère,  t.  II,  p.  367  et  un  Rapport 
sur  la  fécondation  naturelle  et  artificielle 
des  végétaux  (t.  III,  p.  184).  —Le  t.  IV,  p.  157, 
contient  sur  lui  une  Notice  de  M.  Desvaux. 

Lebrun  (Pierre),  né  en  1780  à  St-Florent, 
capitaine  d'une  des  compagnies  de  Bonchamps, 
gratifié  en  1815  d'une  charge  d'huissier  et  d'une 
pension  de  300  livres,  est  mort  le  12  février 
1866.  Son  portrait  existe  dans  les  dessins  de 
David.  Sa  servante,  Anastasie  Gaudin,  qui  s'était 
jusqu'au  dernier  jour  dévouée  à  sa  vieillesse,  a 
été  honorée,  le  29  août  1867,  du  prix  Monthyon 
par  l'Académie  française. 

Leeadet  (Dominique),  «  organiste,  compo- 
«  siteur  de  musique,  faisant  profession  d'ensei- 
«  gner  les  instruments  d'harmonie  et  servant 
oc  à  l'accompagnement  des  voix,  à  Angers  »,  publie 
en  1772  un  Mémoire,  rédigé  par  l'avocat  Bardoul, 
contre  les^  prétentions  des  maîtres  de  danse, 
représentés  par  le  sieur  Josson,  V.  ce  nom,  lieu- 
tenant particulier  du  roi  des  violons  de  Paris. 
—  Il  était  originaire  de  Toul  et  avait  éplbusé  le 


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LEG 


29  avril  1766  à  Brissarthe  d***  Jeanne-Françoise 
Bnineau  de  la  Méroosiôre. 

Leeasias  (Jacques) ,  conseiller  des  rois 
Charles  VII,  Louis  XI  et  Charles  VIII,  ami  par- 
ticulier du  roi  René,  grenetier  de  Châteangontier, 
sieur  de  Bretignolles  et  de  Carqueron ,  f  le 
23  janvier  1495  n.  s.  Brnneau  de  Tartifume, 
Mss.  871,  f.  125,  donne  le  dessin  de  son  portrait 
«  en  bronze  »,  qui  Ggurait  avec  son  épitaphe  au 
pilier,  devant  le  grand  autel  de  Téglise  parois- 
siale de  St-Maurice  d'Angers. 

Leeamas  (Jacques),  conseiller  enquêteur 
d'Anjou,  fut  élu  conseiller  échevin  d'Angers  le 
29  avril  1505,  puis  maire  une  première  fois  le 
1er  mai  1506,  et  de  nouveau  le  l*'  mai  1528,  — 
portait  d^or  à  la  tête  de  maure  de  sahle, 
tortillée  d^un  filet  d^argent^  accompagnée  de 
3  coquilles  de  gueules,  S  en  chef  et  i  en  pointe 

Leeamus  (Jean),  fils  du  précédent,  juge  de 
la  Prévôté  d'Angers,  fut  élu  maire  le  l«r  mai 
1521.  »  Le  registre  de  son  mairatest  perdu. 

Leeerf  (Joseph),  né  à  Candé,  suivit  les 
cours  de  Sorbonne  à  Paris,  et  après  y  avoir  de- 
meuré dans  les  communautés  de  St-Etienne-du- 
Mont  et  de  St-NicoIas-du-Chardonnet,  revint  en 
Anjou.  Un  même  zèle  pour  les  petites  écoles 
l'unit  à  Jean  Arthaud  vers  le  mois  d'avril  1658, 
et  les  signala  à  l'évoque  Arnauld,  qui,  en  les 
associant  à  Jean  Bonry,  V.  ce  nom,  leur  confia 
l'éducation  des  ecclésiastiques  de  son  diocèse. 
Leeerf  contribua  en  1677  à  obtenir  les  lettres  pa- 
tentes pour  l'hôpital  de  Candé,  dont  il  fut  le  second 
supérieur  et  mourut  à  Angers  le  25  juillet  1689. 

Arch.  mun.  GG  154.  —  Nota  Mss.  du  P.  Lelasseux, 

Léehalas  (Pierre-Marie-Maurille) ,  fils 
d'nn  notaire  d'Angers,  signe  de  son  nom,  —  que 
les  actes  authentiques  écrivent  Leschallas,  — 
et  de  la  mention  :  né  le  Î7  mxirs  1779,  sous 
Louis  XVI,  une  plaquette  intitulée  :  Expo- 
sition de  m,es  pensées  et  de  mes  épreuves 
(Nantes,  A.  Guéraud ,  1862,  in-18  de  20  p  ) , 
élucubration  d'un  malade,  dont  les  exemplaires 
ont  été,  je  crois,  autant  que  possible,  supprimés. 

—  Mort  à  Angers  le  3  octobre  1867. 

Leehat  (François),  en  religion  François 
de  Ste-Anne,  né  à  Angers  le  3  octobre  1641 , 
fils  de  Pierre  L.,  lieutenant  criminel,  et  d'Anne 
Ayrault,  reçu  presque  enfant  aux  Carmes  d'An- 
gers, en  parcourut  successivement  presque  toutes 
les  charges  et  dignités  et  mourut  à  Angers  le 
2  décembre  1686. 

D.  Chamard,  t.  II,  p.  él5.^BibL  Carmél.A.  I,  col.  479. 

—  Ménage,  Bem,  sur  la  vie  de  P,  Ayr.,  p.  242. 

Leehat  (Jean),  docteur  de  Sorbonne,  confes- 
seur de  la  princesse  Marguerite,  sœur  d'Henri  II, 
nommé  en  mai  1550  abbé  de  Pontron,  meurt  le 
l«r  avril  1553.  U  portait  grande  amitié  aux  re- 
ligieux a  et  leur  augmenta  leur  pension  de 
«  50  1.  t.,  d'une  pipe  de  vin,  d  un  boisseau  de 
«  pois  et  de  fèves  3>,  dit  une  note  inscrite  par  le 
procureur  de  l'abbaye  sur  un  Mss.  des  Homélies 
d'Origène  (Bibl.  d'Angers,  Mss.  135). 

Leeliat  (Pierre),  sieur  de  La  Touche,  fils 
d'Olivier  L.,  sieur  de  la  Chaterie,  et  de  Jeanne 
Pineau,  de  Joué,  d'abord  clerc  tonsuré  et  pourvu 


en  1570,  en  commande  libre,  du  prieuré  de  St- 
Rémy-la-Varenne ,  dont  il  jouit  jusqu'en  1582, 
ensuite  avocat  an  Parlement  de  Paris  ,  pois 
président  au  Présidial  d'Angers  en  1583,  en 
fut  élu  maire  le  l«r  mai  1588.  ^  Dès  le  13  mai 
il  fit  rétablir  la  clôture  de  la  rivière,  à  la 
Basse-Chalne,  par  une  ligne  de  pieux  de  bois 
qu'on  voyait  encore  aux  eaux  basses  du- 
rant le  xviii*  s.  —  Il  fut  destitué  en  mars 
1589  par  le  maréchal  d'Aumont ,  et  quelque 
temps  même  séquestré  dans  son  hôtel.  Un  pam- 
phlet populaire ,  Les  Doléances  des  vrais 
catholiques,  protesta  contre  ces  mesures  trop 
justifiées  par  le  zèle  excessif  du  magistrat 
ligueur.  —  Sa  pierre  tumulaire  était  déposée 
en  1818  dans  l'atelier  d'un  marbrier  d'Angers.  — 
Sa  femme  avait  nom  Françoise  Joubert,  dont  le 
cabinet  Grille  conservait  le  portrait  sur  cuivre 
ainsi  que  celui  de  son  fils  René,  conseiller  an 
Parlement  de  Bretagne.  —  La  famille  portait 
d*azur  à  trois  têtes  de  chat  d'or. 

AndouTS,  Mss.  949,  f.  248.  —  Rev.  d'Anjou,  1854,  t.  n, 
p.  145-448;  1861,  p.  33. 

Leehat  (Pierre- Guillaume) ^  fils  de  Pierre 
L.,  est  reçu  en  1617  lieutenant  général  cri- 
minel en  la  Sénéchaussée  d'Angers,  pendant  la 
minorité  de  son  beau-frère  Pierre  Ayrault,  et 
meurt  en  1651.  —  Il  avait  épousé  le  5  juin  1610 
Anne  Ayrault  qui  lui  survécut  jusqu'en  1674. 
Leurs  deux  médaillons  en  marbre  blanc,  qui 
figuraient  sur  leur  tombe  aux  Carmes  d'Angers, 
acquis  en  1824  d'un  revendeur  par  Tooss. 
Grille,  ont  été  rachetés  260  fr.  à  la  dispersion  de 
son  cabinet  par  M.  Leehat  de  Marthou. 

Lèelie  Ga),  ham.,  c««  du  Longeron. 

Léehère  (la),  f.,  c"«  de  Chazé-sur-Argos. 
—  Relevait  de  Vem  ;  —  en  est  sieur  Math.  Se- 
guin 1626,  Jean  Poussier  1713,  qui  y  habitait  et 
l'avait  fait  rebâtir. 

Leelere  (Auguste-Pierre-Louis),  chevalier, 
sieur  de  Brion,  ancien  capitaine  au  régiment  du 
roi-infanterie,  nommé  grand  sénéchal  d'Anjou  le 
28  juillet  1740  par  démission  de  René  Robin  de 
la  Tremblaie,  est  inhumé  en  l'église  St-Maurice 
d'Angers  le  31  décembre  1756* 

Leelere  (Jean-Baptiste),  fils  de  Vincent- 
Honoré -Augustin  L.,  huissier  audiencier  au  con- 
sulat d'Angers,  et  d'Anne  Lemaislre,  né  à  Angers 
le  29  février  1756,  prit  sa  licence  de  droit  civil  et 
canon  en  l'Université  d'Angers  le  15  juillet  1775 
et  fut  pourvu  le  11  janvier  1781  d'un  office 
de  conseiller  à  l'Election,  qui  lui  laissait  tout 
loisir  pour  le  travail.  Des  petits  vers  et  des 
chansons  le  mirent  à  la  mode.  En  1786  son 
premier  livre  imprimé  sous  le  titre  de  Mes 
Promenades  champêtres  ou  Poésies  pasto- 
rales (Paris,  in-8o,  de  Senne,  avec  grav.  de 
Longueil),  le  fit  recevoir  dans  Tannée  même,  le 
26  juillet,  à  l'Académie  d'Angers.  Il  y  remplaçait 
de  la  Sorinière  gt  prononça  son  éloge  le  18  avril 
suivant,  en  traitant  par  occasion  Des  avantages 
du  génie  poétique  et  du  danger  de  lui  don- 
ner des  entraves  dans  V éducation.  Tout 
occupé  en  apparence  d'études  littéraires  et  de 
botanique  sous  la  direction  de  son  ami  La  Rével 


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LEO 


liôre-Lépeaox,  mais  en  réalité  de  cœur  ardent 
et  d'esprit  pins  élové  et  pins  résolu  qne  n'en 
annonçaient  ses  bncoliqnes,  il  accneillit  avec 
enthonsiasme  la  convocation  des  Etats-Généraux, 
début  d'une  société  nouvelle,  et  prit  part  à  la 
propagande  en  publiant  un  recueil  périodique 
sous  le  titre  de  ÎJAmi  des  Indigents  (Angers, 
Hame,  1789,  in-S®,  par  cahiers  de  44  p.),  mé- 
lange encore  de  fadaises  poétiques  et  de  philo- 
sophie sociale  mais  où  les  fables  môme  prenaient 
une  allure  agressive.  Le  produit  du  livre  était 
destiné  au  soulagement  des  pauvres  de  Gha- 
lonnes-sur-Loire  où  l'auteur  avait  établi  sa  rési- 
dence. Il  en  commandait  la  patriotique  garde  na- 
tionale et  se  présenta,  avec  une  députa tion,  le 
âS  mai  1790,  dans  l'assemblée  des  électeurs  d'An- 
gers, dont  le  procès-verbal  a  recueilli  son  dis- 
cours (p.  118).  Elu  député  suppléant  à  la  Gonsti- 
tuante.  la  démission  de  Milscent  (août  1790)  lui 
laissa  libre,  au  milieu  de  la  session,  une  place 
qu'il  choisit  sur  les  bancs  de  l'extrême  gauche, 
mais  sans  autrement  se  signaler.  Il  était  du 
reste  déjà  depuis  plusieurs  mois  le  principal 
rédacteur,  avec  Pilastre,  de  la  Correspondance 
de  MM.  les  Députés  des  communes  de 
la  province  d^Anjou  à  leurs  commettants 
(Pavie,  in-8o,  1789-août  1790),  qui  représente  si 
dignement  encore  l'opinion  de  cette  grande 
époque.  Il  revint,  dès  qu'il  put,  à  Ghalonnes 
et  par  son  zèle  et  son  exemple  contribua  de 
son  mieux  à  répandre  dans  cette  petite  ville 
l'esprit  d'énergie  et  de  dévouement,  qui  en 
fit  comme  le  premier  foyer  de  réaction  généreuse 
contre  la  Vendée  fanatisée.  Président  du  club 
local,  en  relations  constantes  avec  les  Amis  de 
la  Constitution  d'Angers,  c'est  vers  ce  temps 
qu'il  publie  une  Apologie  de  l'Assem,hlée  na- 
tionale ou  de  la  Constitution  française,  par 

un  citoyen  du  canton  de  Ch es  (Angers, 

Pavie,  1791)  et  fait  insérer  au  Journal  du 
Département  (déc.  1791)  un  Avis  aux  bons 
citoyens,  où  il  signale  le  danger  croissant  des 
processions  nocturnes  et  raille  «  les  qaercilâtres  » 
de  St-Laurent-de-la- Plaine.  Quelques  mois  après 
(mars  1792)  il  accompagne  La  Révellière  L.  et  ses 
amis  dans  la  première  tournée  du  Cluh  ambu- 
lant des  Mauges,  que  la  force  armée  dut  pro- 
téger. Réélu,  à  une  grande  majorité,  comme  le 
représentant  «du  grand  parti  libéral,  qui  marchait 
au  progrès  sans  crainte  et  l'aurait  obtenu  sans 
violences,  il  prit  place  sur  les  bancs  de  la  Gon- 
vention  dans  les  rangs  de  la  Plaine  avec  La  Ré- 
vellière-L.  et  Pilastre.  Il  vota  d'enthousiasme  avec 
ses  collègues,  —  tant  les  événements  avaient  mar- 
ché 1  —  l'abolition  do  la  Royauté  et  la  proclamation 
de  la  République,  qu'ils  répudiaient  en  1790, 
soutint  la  mise  en  accusation  de  Marat,  et  dès  la 
première  heure,  hautement,  avec  une  persistance 
de  résolution  étrange,  se  prononça  pour  la  con- 
damnation du  roi.  y.  son  Opij^ion  imprimée 
(1792,  Imp.  Nat.,  in-8»  de  15  p.).  Aux  trois 
appels  nominaux  il  vota  la  mort  sans  appel  et 
sans  sursis.  Il  avait  publié  à  l'avance  et  engagé 
sa  sentence  dans  un  petit  écrite  moitié  vers  et 
prose,  qu'il  fit  distribuer  en  ce  temps  (10  jan- 


vier 1793),  à  la  Gonvention,  sous  ce  titre  :  De  la 
Poésie  dans  ses  rapports  avec  l'éducation 
nationale.  Il  témoigna  d'une  énergie  égale  et 
d'un  véritable  courage  contre  les  factieux  du 
31  mai  et  après  la  chute  des  Girondins,  envoya 
sa  démission  le  12  août,  en  faisant  adhésion 
à  la  protestation  publique  de  ses  collègues.  Décrété 
d'arrestation,  il  fut  surpris  dans  sa  retraite  en 
janvier  1794  et  conduit  à  la  maison  de  détention 
de  la  Bourbe,  d'où  le  délivra  le  9  thermidor.  — 
A  quelques  mois  de  là  (21  brumaire  an  III) 
il  épousait  la  fille  de  son  ami ,  Marguerite- 
Louise  Thouin.  —  La  Gommission  de  l'Instruc- 
tion publique  l'avait  attaché  au  bureau  des 
Musées,  quand  il  fut  de  nouveau  élu  membre 
du  Gonseil  des  Ginq-Gents  (15  octobre  1796, 
23  vendémiaire  an  lY),  où  il  allait  acquérir  une 
véritable  influence.  Le  14  fructidor  an  V  (31  août 
1797),  il  y  développa  une  motion  d'ordre  en  faveur 
de  l'établissement  d'un  culte  fondamental  et 
politique,  qui  fut  rejetée  par  la  question  préa- 
lable. G'est  la  môme  idée  qu'il  revint  exposer 
le  20  brumaire  an  VI!  (10  novembre  1797), 
au  nom  de  la  Gommission  des  institutions  répu- 
blicaines, dans  un  rapport  très-étendu  dont  le  but 
principal  était  de  prouver  la  nécessité  de  créer 
de  nouvelles  mœurs  en  harmonie  avec  les  lois 
nouvelles,  en  réglant  les  solennités,  qui  devaient 
à  l'avenir,  sous  les  auspices  de  l'Eternel  et  du 
gouvernement  républicain,  présider  aux  nais- 
sances, aux  inscriptions  civiques,  aux  mariages, 
aux  divorces,  aux  sépultures.  Discuté  le  28  fri- 
maire, ce  projet  fut  renvoyé  à  la  Gommission 
pour  y  adapter  divers  amendements  et,  comme  ^ 
tant  d'autres,  ne  reparut  plus.  Un  autre  projet, 
qu'il  proposa  sans  plus  de  succès,  fut  la  cons- 
truction d'un  cirque  au  Ghamp-de-Mars  pour 
400,000  spectateurs  (7  vendémiaire  an  Vil,  >- 
28  septembre  1798)  ;  mais  il  eut  la  joie  au  moins 
de  voir  réaliser,  sur  son  rapport  du  3  frimaire 
suivant  (23  novembre),  la  création,  qui  lui  a 
survécu,  du  Gonservatoire  de  musique.  Dans  le 
temps  môme  et  comme  à  l'appui  de  ces  belles 
discussions,  il  publiait  un  ^ssat  sur  la  propa- 
gation de  la  musique  en  France ,  sa  conser- 
vation et  ses  rapports  avec  le  gouvernement, 
qui  reste  sa  meilleure  œuvre  et  qui  obtint  un  véri- 
table succès  (Paris,  Janseo,  an  VI,  in-8o  de 
72  p.).  Ge  n'était,  suivant  l'annonce  de  l'auteur, 
que  la  partie  morale  d'un  plus  grand  travail, 
qui  devait  traiter  de  l'organisation  matérielle  et 
technique.  Il  y  attribue,  entre  autres  idées  sin- 
gulières, l'insurrection  de  la  Vendée,  qu'il  avait 
vue  de  près,  à  l'interdiction  des  chants  religieux, 
tout  puissants  sur  des  masses  impressionnables, 
qui  s'allaient  faire  tuer  en  chantant  des  can- 
tiques. Le  Moniteur  (p.  1091)  contient  un 
compte>rendu  de  ce  livre  par  Trouvé,  de  Gha- 
lonnes. —  Leclerc  était  depuis  le  1«'  floréal  an  VI, 
secrétaire  des  Ginq-Gents  et  en  fut  élu  président 
le  l«r  pluviôse  an  VII  (20  janvier  1799).  U  se 
trouva  le  lendemain,  en  prenant  possession  du 
fauteuil,  chargé  de  prendre  la  parole  dans  la 
fôte  anniversaire  de  la  mort  do  Louis  XVI  et  le 
fit  avec  une  ardeur  révolutionnaire,  qui  n'annon- 


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çait  ni  regret  ni  repentir  da  passé.  Après  le 
18  bmmaire,  le  Sénat  le  désigna  encore  (8  ni- 
vôse an  VIII,  —  29  décembre  1799)  comme 
membre  du  Corps  Législatif,  qui,  le  l«r  ventôse 
an  IX.  réleva  à  la  présidence.  Ce  fut  sa  dernière 
apparition  dans  la  vie  publique.  Rentré  en  mars  1802 
dans  ses  foyers,  il  ne  se  trouva  que  plus  libre  pour 
ses  études  de  poésie  on  de  botanique  qu'aux  joars 
les  plus  terribles  il  n'avait  jamais  abandonnées. 
Nommé  maire  le  8  thermidor  an  XIII,  il  refusa 
avec  force  excuses,  de  même  en  1807,  et  encore 
à  plusieurs  reprises,  sans  cesse  désigné  par  la 
voix  publique,  par  les  titulaires  mêmes,  qui  n'ac- 
ceptaient à  sa  place  qu'en  le  signalant  comme 
le  plus  digne  et  après  l'avoir  en  vain  sollicité, 
content  de  sa  modeste  aisance,  heureux  d'occu- 
pations faites  à  ses  goûts,  dans  un  petit  cercle 
d'intimité  qui  ne  s'agrandissait  qu'à  l'occasion 
de  quelques  voyages  à  Paris,  chez  son  beau- 
père,  le  directeur  du  Jardin  des  Plantes. 
Désigné  aux  vengeances  de  la  seconde  Restau- 
ration ,  il  n'attendit  pas  la  loi  des  régicides 
et  se  réfugia,  sur  la  fin  de  1815,  à  Liège,  où  il 
occupa  ses  premières  soirées  d'hiver  à  traduire 
l'Art  poétique  d'Horace.  Peu  de  temps  après, 
il  y  publiait,  sans  se  nommer,  un  poème  en 
prose,  Eponine  et  Sahinus  (Liège.  1817, 
in-8o),  puis  sous  ses  seules  initiales  J.-B.  L., 
un  Abrégé  de  Vhistoire  de  Spa  (Liège, 
1818,  in-18),  vif  résumé  d'un  ouvrage  indigeste 
de  Villenfagne  qui  fut  le  premier  à  applau- 
dir au  service  inattendu  de  son  collaborateur 
anonyme.  Le  10  juin  1819  la  Société  d'Emu- 
lation lui  décernait  le  prix  de  poésie  pour  une 
scène  héroïque.  VEntrée  des  600  Franchi- 
montois  aux  Champs-Elysées.  Leclerc  obtint 
la  môme  année  du  ministère  Decazes  de  revenir 
à  Ghalonnes,  où  il  reprit  sa  vie  toute  d'étude  ou 
de  bienfaisance.  Il  y  mourut,  ainsi  entouré 
d'amitiés  vives  et  de  reconnaissance  le  16  no- 
vembre 1826,  et  fut  inhumé,  comme  il  l'avait 
demandé,  sans  l'assistance  d'aucun  clergé. 

Dans  les  loisirs  forcés  de  sa  prison  de  la 
Bourbe,  il  avait  remanié  ses  pastorales,  dont  le 
premier  succès  avait  été  consacré  par  une  traduc- 
tion allemande  de  L.-H.  Heydenreich  (Leipsig, 
1788,  in-8<>).  et  en  donna  une  seconde  édi- 
tion sous  ce  nouveau  titre  :  Idylles  et  contes 
champêtres  (Paris,  1798,  2  vol.  in- 12,  avec 
grav.  et  musique).  —  Ses  discours  du  môme 
temps  (an  V-VI),  sur  la  Poésie,  l'Instruc- 
tion publique  .  l'Utilité  d'une  religion 
civile,  VEtat  ciml,  VInstitution  d^un  Livre 
de  famille,  et  son  Essai  sur  la  Musique, 
imprimés  à  part,  se  trouvent  réunis  en  un  recueil 
avec  ceux  de  La  Révellière-Lépeaux,  sous  le  titre 
commun  di' Opuscules  moraux.  Son  nom  se 
trouve  encore  associé  au  môme  nom  et  à  celui  de 
Pilastre  sur  le  titre  d'une  Notice  des  monu- 
ments celtiques  visités  dans  le  Département 
de  Maine-et-Loire,  par  les  trois  amis,  en  oc- 
tobre 1806  (s.  1.  n.  d.,  m-%o  de  35  p.)-— Les  por- 
traits de  Leclerc  et  de  sa  femme ,  signés 
Henry,  an  VI,  sont  conservés  encore  en  sa 
maison  de  la  Deniserie,  à  Chalonnes,  ainsi  que 


sa  bibliothèque,  réfugiée  pendant  la  gnerre  de 
Vendée  dans  l'Ile  de  Ghalonnes,  puis  à  Angers, 
puis  &  Paris,  actuellement  aux  mains  de   son 
petit-fils,  M.  Chevalier,  membre  du  Conseil  géné- 
ral. Associé  à  la  classe  de  littérature  et   beaox- 
arts,  dès    la  création   de  l'Institut,  correspon- 
dant aussi  de   l'Académie   des  Inscriptions   et 
Belles-Lettres,  Leclerc  joignait  à  divers  talents 
aimables    une    érudition    non    commune ,    que 
son    amitié    mit   plus    d'une    fois    au    service 
des    Recherches    de  Bodin.   La    Bibliothèque 
d'Angers  conserve  môme  de  lui  un  travail  in- 
téressant (Mss.  1142),  découpé   sous  forme   de 
lettres  adressées  en  1813  à  son  ami  :  Lettres 
sur  quelques  particularités  relatives  à  Vhis- 
toire d^ Anjou  et  spécialement  sur  les  detuc 
rives  de  la  Loire  depuis  les  Ponts-de-Cé 
jusqu'à  Chalonnes.  Les  autres  et très-nombrenx 
manuscrits ,    restés    aux  mains   de    sa  famille 
et  dont  j'ai  eu  communication,  témoignent  sur- 
tout de    la  variété   de  ses    goûts  et  de    cette 
sérénité  d'un  esprit  avant  tout  tolérant  et' bon, 
qui  ne   lui  méritait  pas  un   ennemi.  Ils    ont 
pour  titre  :  Coup  d^œil    philosophique   sur 
Vorigine,   les  progrès  et  les  vicissitudes  de 
la  musique  ancienne  et  moderne,  ébauche  du 
grand  ouvrage  qu'il  méditait  et  dont  il  ne  put  qu'à 
demi  terminer  les  deux  parties  relatives  aux  ori- 
gines et  à  la  musique  des  anciens  peuples  ;   — 
Chronique  d*un  petit  village  et  de  ses  envi- 
rons, contenant  les  antiquités  de  Château- 
panne,   les   fantaisies   et  les   qualités    du 
prieur,  le  rêve  de  Madeleine,  les  funestes 
conséquences  du  petit  orgueil  d^un  curé,  les 
malheurs  d'un  vieux  solitaire,  les  amours 
d'un   jeune   aveugle  ,    des    anecdotes  cu- 
rieuses, etc.,  etc.    (Grande  tle   de   Chalonnes. 
1795,  io^o  de  203  fol.,  écrits  d'un  seul  côté). 
Leclerc  feint  qu'il  Ta  trouvé,  peu  do  temps  après 
la  pacification,  au  tronc  d'un  saule,  enveloppé 
dans  le  tablier  d'un  sapeur,  et  en  attribue  la  ré- 
daction à  quelque  jeune  officier  du  corps  d'obser- 
vation, nie  termine  par  un  <t  Petit  dictionnaire 
«  historique  et  critique  des  personnages,  des 
a  lieux  et  des   événements  sur  lesquels  le 
a  copiste  (c'est  lui-même  qu'il  veut  dire)  croit 
«  devoir  faire  quelques  observations  »,  sorte 
de  clé  du  livre  qui  y  gagne  un  véritable  intérêt 
historique.  On  y  trouve  d'ailleurs  des  descriptions 
exactes  et  précises  du  pays  ;  —  Apologues  dfa- 
logués  ou  Dialogues  d'un  nouveau   genre 
avec  un  ou  une  appendice  et  des  Poésies 
diverses   (in-4o  de  258  pages).  Il  débute  par 
un  dialogue  entre  l'auteur   et  son   manuscrit. 
Quelques  morceaux  en  ont  paru  dans  les  II",  III<'  et 
IV»  volumes  du  Mercure  Belge.  En  tôle  est  le 
poème  couronné   par    la  Société  de  Liège  ;  — 
I{enéd^^njou,roi,  duc,  comte,  peintre,  poète, 
musicien  et  fleuriste,  en  trois  Mémoires,  le 
premier  consacré  à  René,  considéré  comme  peintre, 
fut  lu  dans  %  séance  publique  de  l'Institut  du 
21  nivôse  an  XI  ;  —  le  deuxième  est  une  histoire 
apologétique  du  roi  René,  —  le  troisième,  du  mo- 
nastère de  la  Baumette  (Mss.  in-8o  de  158  p.)  ;  — 
Introduction  à  l'étude  de  l'histoire  et  delà 


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géographie  anciennes  (Mss.  iD-4<»  de  168  p.)  ; 
— Filouzac  à  Médine,  facétie  en  IV  livres  et 
en  vers,  par  M.  A.  ti,  C.  D.  Bahiolus,  doC' 

teur  en des  Académies  de de  . . . 

de  ....  etc.,  etc.,  cum  notis  variorum.  Fri- 
volopolis  ;  —  c  rogatOD  »,  comme  il  Tiodique 
dans  son  «  bavardage  préliminaire  »,  composé 
en  1810,  et  qui  parait  inspiré  —  de  loin  —  par 
l'histoire  de  Pierre  Faifeu  et  les  contes  de  Mar- 
montel;  —  Discours  lu  à  V Académie  des 
Sciences  et  Belles-Lettres  d'Angers  dans  la 
séance  publique  du  . .  juin  ±786  [sur  Teropire 
de  l'éducation]  (Mss.  in-4»  de  15  fol.)  ;  —  Dioné, 
tragédie  pastorale,  traduite  de  John  Gay  ;  —  Mé- 
moire pour  la  navigation  de  Ckalonnes  (avec 
3  plans);  —  Yvarisco,  poôme  en  IV  chants,  que 
Fauteur  déclare  inachevé  et  ne  pas  vouloir  livrer 
à  l'impression  (6  juin  1806,  Mss.  in-4o  de  90  p.)  ; 

—  Mémoire  pour  la  reconstruction  des  digues 
ou  levées  de  Vile  de  Chalonnes,  envoyé  le 
3  veniôse  an  XIII  à  la  Préfecture  au  nom  du 
Conseil  municipal  ;  —  Essai  sur  les  îles  de  la 
Loire,  lettres  historiques  qui  ne  paraissent  pas 
complètes,  Mss.  in-4o  de  16  p.;  —  une  tra- 
duction des  Eglogues  de  Pope,  précédée  d'un  Dis- 
cours sur  la  Pastorale,  écrit  à  l'âge  de  16  ans, 
petit  in-4»  de  30  f.  ;  —  et  un  recueil  de  Mé- 
langes (Mss.  in-8o  de  2â0  p.),  opuscules  la  plu- 
part publiés  mais  dont  le  manuscrit  est  corrigé 
ou  augmenté.  Il  comprend  :  Fables  et  conjec- 
tures sur  l'origine  et  l'histoire  des  Caraïbes, 
mémoire  lu  à  l'Institut  et  publié  dans  le  Moni- 
teur. Il  devait  annoter  un  poème  que  l'au- 
teur délaissa;  —  De  Guillaume  Penn  et  de 
Duparquet,  inséré  dans  la  Revue  philoso- 
phique (no  23, 1807);  —  Anecdotes  sur  Lamoi- 
gnon  (dans  le  Mercure  Belge  de  1818,  t.  IV, 
p.  252)  ;  —  Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrages 
de  J.-A.  Creuzé-Latouche  (au  Moniteur);  — 
Dissertation  sur  quelques  vers  de  la  Phar- 
sale,  vers  interpolés  an  premier  livre  et  qu'il 
attribue  à  Guill.  Lebreton;  —  Le  Chien  du 
Bonhomme  Lambert  {Décade  philosophique, 
an  XI,  p.  187)  ;  —  Chanson  de  Phil.  Des- 
portes (Ib.,  4«  année,  p.  291)  ;  —  La  Fille 
sans  nom,  conte  {Mercure  Belge,  t.  II,  p.  389)  ; 

—  Préfaces  de  l'histoire  ancienne  et  mo- 
derne de  la  Denyserie,  maisonnette  située 
dans  la  petite  ville  ou  le  gros  bourg  de 
Chalonnes ,  préfaces  fictives  d'une  histoire 
imaginaire;  —  Sir  Enguerand  ou  l'Expé- 
dition malheureuse;  --  Apologues  en  prose; 
»  la  traduction  de  l'Art  poétique  d'Ho- 
race; —  enfin  de  nombreux  morceaux  de  mu- 
sique de  sa  façon,  avec  quelques  admirables 
compositions  inédiles  de  son  ami  Méhul,  notam- 
ment une  cantate  pour  la  naissance  de  son  fils. 

Ledere  {Oscar),  fils  du  précédent,  connu 
sous  le  nom  de  i^lerC'Thouin,  naquit  dans 
la  famille  patriarcale  des  Thouin,^  18  mars 
1798,  au  Jardin  des  Plantes,  à  Paris,  où  la 
politique  active  appelait  chaque  année  son 
père  ;  mais  il  fut  élevé  dès  son  enfance  à  Gha- 
lonnes-sur-Loire  d'abord,  puis  au  Collège  d'An- 
gers, et  ne  revint  à  Paris  qu'après  ses  études 


terminées,  pour  être  attaché  au  Muséum,  comme 
aide-naturaliste,  auprès  de  son  oncle,  le  vénérable 
André  Thouin  (1818).  Il  prit  part  à  la  dernière 
édition  de  sa  Monographie  des  Greffes  (1821), 
et  plus  tard  devait  rédiger  et  publier  seul,  après 
la  mort  de  son  bienfaiteur,  son  Cours  de  Culture 
(iH-8o,  3  vol.  avec  atlas  in-4«,  1827-1829),  qui 
résumait  un  enseignement  de  30  années.  —  II 
continua  ses  modestes  fonctions  auprès  du  pro- 
fesseur Bosc,  qu'il  suppléa  même  pendant  sa  ma- 
ladie et  à  qui  il  succéda  un  instant  dans  la 
chaire  d'horticulture  (1828).  —  Mais  le  séjour  de 
l'Anjou  l'attirait  sans  cesse.  Outre  qu'il  y  prenait 
une  part  active  dans  l'administration  comme  ad- 
joint de  Chalonnes  de  1830  au  29  mai  1834,  il  y 
trouvait  à  expérimenter  ses  théories  et  ses  mé- 
thodes en  poursuivant  ses  études  pratiques  dans  la 
régie  de  divers  domaines,  levé  avant  le  jour  pour 
le  travail  et  consacrant  son  temps  libre  A  rendre 
compte  de  ses  observations  dans  divers  recueils 
des  Sociétés  spéciales  de  Paris.  —  Membre  du 
Conseil  supérieur  d'agriculture  depuis  1834,  il  fut 
appelé  en  1836  A  la  chaire  d'agriculture  géné« 
raie,  créée  récemment  au  Conservatoire  des  Arts 
et  Métiers.  Il  l'inaugura  le  12  décembre  de  cette 
année  et  en  a  publié  dans  les  Ann,  de  l'agric. 
franc.,  1837  (et  à  part,  in-8o  de  36  p.)  la  pre- 
mière leçon,  aperçu  général  d'un  cours  dont  tous 
les  détails  étaient  pour  lui  tout  étudiés  et  que 
chaque  jour  seulement  complétait.  Vers  le  même 
temps  une  mission  officielle  le  chargea  de  consta- 
ter Tétat  de  l'agriculture  dans  l'Ouest  de  la  France, 
et  spécialement  en  Maine-et-Loire.  Il  en  a  donné 
les  résultats  dans  un  livre  qui  peut  passer,  au 
dire  de  M.  Brongniart,  «  pour  un  excellent  mo- 
«  dèle  de  statistique  agricole.  »  Nommé  chevalier  de 
fa  Légion  d'honneur  en  1837,  membre  du  Conseil 
général  de  Maine-et-Loire  le  l*r  décembre  1839 
pour  le  canton  de  St- Florent,  il  avait  accepté  en 
1843  les  fonctions  de  secrétaire  perpétuel  de  la 
Société  centrale  d'Agriculture  et  y  lut  en  1844 
la  Notice  historique  sur  Math,  de  Dom- 
basle\  mais  cette  année  môme,  il  revint  en 
Anjou,  après  diverses  courses  dans  le  Sud -Ouest, 
le  cœur  atteint  du  mal  auquel  il  devait  succom- 
ber, à  Angers,  chez  son  ami  André  Leroy,  le 
5  janvier  1845.  Il  fut  inhumé  le  7  à  Chalonnes- 
sur-Loire.  MM.  de  Marcombe,  Guillory.  Courtiller 
et  Ossian  La  Révellière  prononcèrent  les  dernières 
paroles  d'adieu.  Ce  dernier  surtout,  son  plus 
vieil  ami  d'enfance,  rappela,  avec  une  émotion 
pénétrante,  la  simplicité,  la  franchise,  l'indépen- 
dance de  cet  esprit  observateur,  tout  entier  voué 
aux  enseignements  désintéressés  de  la  science.  — 
A  défaut  de  portrait,  la  famille  conserve  son  buste 
par  Robinet. 

On  a  de  lui,  outro  de  très-nombreux  et  impor- 
tants articles  dans  La  Maison  Rustique  du 
XIX*  s.,  dans  la  Revue  horticole,  dans  V En- 
cyclopédie des  gens  du  monde  (notamment 
l'art.  Culture),  dans  l'encyclopédie  du  Jardi- 
nage (art.  Organographie  et  physiologie  vé- 
gétales), des  Observations  sur  la  culture  et 
la  taille  des  arbres  fruitiers  dans  une  par- 
tie de  VOuest  de  la  France  (1828,  in-8»);  — 


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deux  Lettres  à  M.  Paul  Gaimart,  dans  les 
Inatructiona  en  lôte  du  Voyage  en  Islande.,, 
sur  la  corvette  La  Recherche 1 1. 1,  p.  107-120 
(1836);  "Coup  d^œil  sur  les  effets  généraux  du 
froid  (1838,  in-8o  de  23  p.,  extr.  des  Ann.  de 
la  Boc.  d^Hort.  de  Paris)  ;  —  Considérations 
relatives  aux  effets  de  la  gelée  sur  les  végé- 
taux cultivés  (in-8o  de  16  p.,  1838,  exir.  des 
Mém.  de  la  Soc,  cent.  d'Agr.)  ;  —  Cours  dA- 
griculture,  discours  d'ouverture  du  18  octobre 
1840  (in-8o  de  27  p.,  extr.  de  Xsk Revue  agricole)  ; 
—  Lettre  à  M.  le  ministre  de  Vagric.  et  du 
commerce  à  propos  des  droits  d'entrée  sur 
les  bestiaux  étrangers,  par  un  habitant  du 
département  de  Maine-et-Loire  (1840,  in-8o, 
Paris)  ;  —  Droits  d'entrée  des  bestiaux  étran- 
gerSf  communicaiion  faite  au  Conseil  général  de 
Maine-et-Loire  (Angers,  Gosnier  et  L.,  s  d  , 
in-8«»  de  18  p.);  —  Domaine  de  la  Porte,  rap- 
port au  Conseil  général  de  Maine-et-Loire,  sur  la 
création  d'une  ferme  modèle  (1840,  in-8^  de  7  p., 
Angers);  —  Question  des  bestiaux,  rapport 
fait  dans  la  séance  du  11  janvier  1842  du  Con- 
seil général  d'agriculture  ;  —  Réflexions  sur  la 
possibilité  d*enseigner  Vagriculture  dans  les 
collèges  royaux  (Paris,  in-8*  de  7  p.,  extr.  des 
Ann,  de  Vagric.  franc.,  t.  IX)  ;  —  L'Agri- 
culture de  VOuest  de  la  France,  étudiée 
plus  spécialement  dans  le  départernent  de 
Maine-et-Loire  (  Paris  ,  in-8o ,  1843  ,  avec 
135  gr.  intercalées  et  une  carte)  ;  —  Compte- 
rendu  des  travaux  de  la  Soc,  royale  et  cen- 
trale d'agriculture  (1842-1843,  in-8o  de  40  p., 
et  1843-1844,  in-8o  de  30  p.),  ext.  des  Annales 
de  la  Société;  —  On  trouve  aussi  de  lui  dans 
les  Bulletins  de  la  Société  industrielle  d'An- 
gers, outre  la  réimpression  de  quelques-uns  de  ses 
Rapports  à  la  Société  Centrale  et  à  la  Société 
d'Horticulture  de  Paris,  plusieurs  notes  intéres- 
santes Sur  la  culture  du  chanvre  (1840),  — 
du  chou  —  et  du  mûrier  (1841). 

Brongniart,  Notice  sur  Oscar  Leclerc-Thouin,  dans  les 
Mém.  de  la  Soc.  Cent.  dTAgr.,  1847,  p.  44Î-1 53.— /our- 
nal  de  M.-et-L,,  7  et  9  ianvier  4845,  —  Revue  Agricole, 
1845,  p.  46.  —  Notice  des  travaux  de  M,  O.  Leclerc- 
Thouin  (ia-4"  de  4  p.,  Paris,  Huzard,  s.  d.  [1837]). 

Leclerc  {Pierre),  sculpteur,  figure  comme 
témoin  à  Marcé,  1701. 

Leclere  {Pierre-François),  connu  sous  le 
nom  de Leclerc-Guillory ,  fils  de  Pierre-Urb.  L., 
négociant,  et  d'Angélique- Anne  Grille,  né  à  An- 
gers le  30  mai  1789,  d'abord  commis  chez  son 
oncle,  François  Grille,  fonda  à  25  ans,  vers 
1818 ,  avec  son  frère ,  un  établissement  com- 
mercial, qu'il  mit  tout  d'abord  en  état  de  lutter 
contre  le  monopole,  jusqu'alors  incontesté,  des 
plus  puissantes  maisons  de  l'ouest,  en  créant 
en  Anjou  une  branche  d'industrie  nouvelle,  celle 
des  chanvres  et  des  lins.  La  récolte  du  chanvre 
qui,  en  1820,  ne  dépassait  pas  1  million  de  kilog. 
en  Maine-et-Loire,  y  décupla  en  vingt  ans,  et  la 
terre  y  doubla  tout  au  moins  de  prix.  La  concur- 
rence vint  ensuite,  mais  dix  ans  seulement  après 
lui  et  quand  le  marché  était  préparé.  En  1855,  à  la 
suite  de  l'Exposition  d'Angers,  Leclerc  fut  nommé 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  sur  la  demande 


de  la  Commission.  D'aillears  esprit  généreux  et 
élevé,  bienfaiteur  d'écoles,  d'asiles,  de  Gaiss*^ 
d'épargne,  et  en  1848  un  des  principaux  fonda- 
teurs de  ce  Comptoir  d'escompte  qui  rendit  tant 
de  services,  censeur  de  la  succursale  de  la 
Banque,  membre  de  la  Chambre  de  commerce, 
et  entre  temps  ami  des  arts,  de  la  musique,  des 
belles-lettres,  auteur  de  rapports  économiques  et 
de  petits  vers,  ayant  parcouru  l'Angleterre. 
l'Ecosse,  la  Hollande,  l'Allemagne,  l'Iulie,  an 
peu  pour  les  affaires,  beaucoup  pour  l'étade  Bi 
la  curiosité,  il  formait  dans  le  monde  angevin 
une  individualité  aimable  mais  non  banale,  et 
d'un  caractère  en  saillie.  Le  fils  de  son  premier 
maître,  son  cousin  Franc.  Grille,  qui  le  remercie 
maintes  fois  de  fournir  généreusement  à  ses  gas- 
pillages typographiques,  a  chanté  à  sa  manière . 
en  1843,  «  le  premier  de  nos  producteurs  », 

[Leclerc],  marquis  de  la  filasse, 
Duc  et  pair  dans  Tempire  et  du  chanvre  et  du  lin , 

Grand  sénéchal  du  sarrazin, 
Vicomte  du  colza,  bailli  de  la  potasse , 

Prince  du  commerce  Angerin. 

Leclerc  a  publié  de  nombreux  rapports  dans 
les  Bullet.  de  la  Soc,  Industrielle  d'Angers, 
notamment  sur  VEtat  de  V Agriculture,  de 
V Industrie  et  du  Commerce  (1835),  sur 
l'Education  Industrielle  (1836),  sur  les 
Banques  locales  (1837),  sur  la  Culture  du 
Chanvre  il838),  et  à  part  :  Encore  des  obser- 
vations sur  le  projet  de  construire  un  abat- 
toir au  Port-Ayrault  (Angers,  1832,  Pavie, 
in-8«»  de  12  p.).  —  Il  est  mort  à  Angers  le  5  avril 
1858.  —  Sa  femme  Françoise-Joséphine  Guillory. 
née  le  2  novembre  1797.  morte  le  18  août  1847, 
avait  été  depuis  la  fondation  jusqu'à  sa  mort 
vice-présidente  de  la  Société  des  Salles  d'asile. 

Mûine-et-Loire  du  21  août  1847  et  du  9  tmïl  1858.  — 
Précurseur  de  VOuest  du  19  août  1847.— f/nûm  de  VOuest 
du  21  août  1847.  —  Grille,  Epîtres;  Bric  à  Broc,  t.  n, 
p.  284  et  Lettre  à  Walckenaer,  p.  70.  —  Soc.  indust,, 
t.  XXIV  (1853),  p.  217  et  t.  XXX  («59),  p.  187. 

Leelere  de  la  Ferriére  (  Alexandre- 
Louis- César-Hortense),  né  le  6  janvier  1764  i 
Paris,  élève  du  roi  au  Collège  de  la  Flèche  en 
1773,  do  l'Ecole  militaire  de  Rebais  en  1776,  de 
celle  de  Paris  en  1778,  cadet  gentilhomme  au  ré- 
giment de  Bassigny  en  1779,  lieutenant  et  démis- 
sionnaire en  janvier  1791,  la  même  année  adju- 
dant-major des  dragons  nationaux  à  Lorienl, 
marié  à  Angers  en  1792,  nommé  maire  de  St- 
Silvin  le  10  thermidor  an  VIII,  sous-préfet  pro- 
visoire de  Beaupréau  le  19  mai  1814,  par  arrêté 
des  commissaires  royaux,  confirmé  par  ordon- 
nance du  22  juillet  suivant,  démissionnaire  pour 
raison  de  santé  le  13  octobre,  adjoint  au  maire 
le  14  février  1814,  nommé  de  nouveau  par  ordon- 
nance du  27  janvier  1815,  meurt  en  ces  fonctions 
à  Angers,  le  19  avril  1824. 

Léelase  (JLéonor),  né  à  Beaufort  en  1787, 
d'abord  maUre  d'études  au  Lycée  d'Angers,  puis 
employé  dans  une  administration,  avait  entrepris 
une  traduction  en  vers  du  Tasse,  dont  quelques 
fragments  ont  paru  dans  le  Mercure  et  dans 
les  Almanachs  des  Muses  et  des  imitations 
de  Métastase.  En  1810,  il  publia  le  poème  de 


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Tohie  (ÀDgers,  Maine,  in-12  de  48  p.),  qui  loi  avait 
vala  cette  année  nne  mention  de  rÂthénée  de 
Niort  (14  juin)  et  le  titre  de  membre  correspon- 
dant de  la  Société  des  Deux-Sévres,  —  et  à  la 
suite  diverses  poésies,  V Amour  prisonnier, 
Strophes  à  Corinne,  etc.  —  Il  meurt  à  Beau- 
foit  le  27  février  1811.  âgé  de  St3  ans. 

Affches  {f  Angers,  7  mars  4811.  —  Annuaire  de  1831, 
p.  173.  —  Arch.  comm.  de  Beanfort,  Et.-G. 

Leeœur  (Alexandre),  docteur-médecin  1641, 
à  Fontevraud,  mari  de  Marthe  Lebœuf,  1646,  mé- 
decin de  Tabbasse  J.-B.  de  Bourbon  et  de  Tab- 
baye,  1648,  1654.  —  Par  son  tesument  du  13  oc- 
tobre 1655,  il  lègue  à  la  bibliothèque  des  reli- 
gieux du  Grand-Moutier  le  livre  des  Cent  géni- 
iures  de  Cardan  et  12  autres  à  leur  choix. 

Lecolatpe  (Gi^es) ,  religieux  profès  de  Tabbay  e 
St-Florent  de  Saumur  en  1619,  à  Tàge  de  18  ans, 
puis  cbambrier  de  Tabbô,  se  voua  après  ses 
études  au  service  de  la  chaire  et  plusieurs  fois 
fut  appelé  à  prêcher  soit  à  Tours,  devant  l'ar- 
chevêque, soit  à  Paris,  devant  la  reine.  Il  était 
sans  doute  parent  de  Florent  L.,  prieur  de  Mon- 
tilliers,  qui  a  fait  imprimer  en  1645  la  Harangue 
funèbre  de  messire  Ch.  Bouvard,  V.  ce  nom, 
prononcée  en  l'église  Saint-Pierre  de  Saumur  le 
8  mai  (Saumur,  Ant.  Hernault,  in-4o  de  24  p  ). 

LecolBtre  (Jean),  «  maistre  sculpteur,  » 
Angers,  mari  de  Renée  Bionneau,  1632,  1638. 

Leeomte,  nom  de  maîtres  architectes  durant 
deux  siècles  et  plus,  à  Angers.  —  {Mathurin), 
restaure  l'église  St-Maurille  en  1497.  —  (René), 
1616.  1651.  mari  de  Jeanne  Bodet.  —  (Julien), 
1643,  1650,  mari  de  Perrine  Bourgault,  f  le 
30  août  1668,  âgé  de  75  ans.  —  (Pierre),  mari 
de  Françoise  Beauvais,  1646,  1656.  —  (Jean), 
mort  le  8  décembre  1653.  —  (Louis),  1660.  — 
(Jean  II),  mari  de  Marguerite  Martineau  et  en 
secondes  noces  (9  janvier  1679)  de  Claude  Gué- 
mas,  61le  de  l'architecte  Michel  G.  —  Il  trans- 
forma à  la  romaine  en  1706  l'église  St-Pierre  et 
meurt  à  l'œuvre  vers  1708.  —  (René  II), 
«  maître  maçon-expert,  »  âgé  de  34  ans,  en  1663. 
—  (Julien  II),  mari  de  Françoise  Gandin  1680, 
1700.  —  (Denis),  1703,  f  le  25  mai  1707,  âgé 
de  51  ans.  —  (Julien  III),  mari  de  Pernne 
Carreau,  1710,  1742.  Sa  veuve  meurt  âgée  de 
84  ans,  le  22  octobre  1762.  —  (François),  mari 
de  Louise  Guilpin,  1728,  1740.  —  (René),  mari 
de  Perrine  Qualrembat,  1744,  morte  en  1755.  Il 
refait  en  1757,  à  la  moderne,  les  autels  de  l'église 
de  Jarzé. 

Leeomte  (Michel),  maître  brodeur,  1700, 
Angers. 

Leconte  (René),  sienr  des  Salmonnières, 
docteur-médecin  de  la  Faculté  de  Paris,  est  reçu 
au  môme  grade  en  la  Faculté  d'Angers,  le  23  juin 
1676;  il  résidait  encore  en  1683  à  Paris,  mais 
en  16^-1692  à  Angers.  Sa  femme  a  nom  Anne 
Desgroies. 

Leeoq  (Jean),  angevin,  est  I^auteur  d'un 
Examen  du  Traité  de  la  Souveraineté  de 
Jean  Savaron  (1615,  petit  in-S»),  »  qui  riposta 
par  les  Erreurs  et  impostures  de  Vexamen 
(Paris.  P.  Chevalier,  1616,  in-8»),  —  et  d'une 


nouvelle  réponse ,  ayant  pour  titre  :  Censure 
de  la  répliqua  de  Savaron  sur  Vexamen 
fait  de  son  Traité  de  la  Souveraineté  du 
roy  (Milan ,  Marc  Antoine,  1617,  in-4o).  En  tète 
de  ce  dernier  livre,  qui  provoqua  un  traité  nou- 
veau de  Savaron  (Paris,  1620,  petit  in-8o),  un 
Angevin,  P.  Marineau  (par  erreur  peut-être  pour 
Martineau),  adresse  une  pièce  de  félicitation 
en  vers  français  à  l'auteur. 

Leeorvalsier  (Pierre-Jean),  né  à  Vitré  le 
2  août  1719,  d'une  famille  considérée  de  Bre- 
tagne, perdit  très-jeune  sa  mère,  et  fut  envoyé  à 
Laval  pour  commencer  ses  études,  d'où  quelques 
années  après  il  revint  les  achever  chez  les 
Jésuites  de  Rennes.  Cédant  à  leurs  sollicitations, 
il  essaya  du  noviciat  dans  leur  maison  de  Paris 
et  semblait  s'y  plaire,  quand  ses  deux  oncles  ma- 
ternels, ecclésiastiques  éclairés,  qui  s'étaient 
chargés  de  la  direction  de  son  éducation,  l'en 
firent  partir  pour  le  mettre  au  séminaire  de 
Bourges,  dont  l'archevêque,  allié  à  la  famille, 
promettait  de  s'intéresser  au  jeune  néophyte.  Une 
raison  que  ses  apologistes  refusent  d'approfondir, 
et  sans  chercher  bien  loin,  l'amour  peut-être,  le 
ramena  à  Angers,  d'où  on  l'envoya  à Gaen  achever 
sa  philosophie.  C'est  là  qu'il  débuta  dans  la  lit- 
,  térature  par  plusieurs  petites  pièces  de  vers  in- 
génieux, dont  une  partie  courut  manuscrite,  et 
2  lettres,  dont  une  imprimée  (Caen,  1742,  in-4o), 
adressées  à  un  M.  Lejeune,  curé  de  BuUy,  du 
diocèse  de  Bayeux,  qui  lui  firent  une  manière  de 
renommée.  Il  la  dut  surtout  à  une  polissonnerie 
anonyme  de  jeunesse,  qui  dans  la  même  année 
eut  deux  éditions  sous  ce  titre  :  Zéphyr -ArtiU 
lerie  ou  la  Société  des  Francs- Péteurs  (1743, 
in-8«  de  X  et  34  pag.,  et  in-lS  de  xii  et  36  pag.). 
Il  la  réimprima,  alors  qu'il  était  en  pleine 
vue,  sous  ces  nouveaux  titres  :  L*Esclavage 
rompu  ou  la  Société,  etc.  (A  Pordépolis,  à 
l'enseigne  de  Zéphir-Artillerie  [Paris,  LottinJ, 
1756,  in-12  de  76  p.,  plus  la  dédicace  ;  —  la 
Bibl.  d'Angers  en  possède  un  exemplaire  avec 
ex'dono),  —  ou  La  Pneumatopathologie  ré^ 
duite  en  principes  (Limoges,  Castaignac,  1757, 
petit  in-8«»).  —  El  de  fait,  ce  livre  sans  goût  ni 
gaîlé,  reproduit  maintes  fois  à  la  suite  du  poème 
de  Hurtault,  est  le  seul  qui  rappelle  aujourd'hui 
le  nom  de  l'auteur  de  tant  d'autres  productions 
chélives.  On  le  donnait  dans  le  temps  comme 
une  parodie  de  la  société  des  francs-maçons.  — 
Ses  études  achevées,  il  revint  se  marier  à  Angers 
avec  Marie-Renée  Cotelle  de  la  Blandinière,  sa- 
crifiant ainsi  les  espérances  qu'on  lui  donnait  à 
entrevoir  dans  une  autre  carrière.  De  mœurs 
douces  et  aimables,  d'esprit  actif  et  plein  d'en- 
train, franc  Breton  d'ailleurs,  comme  il  s'en  van- 
tait, et  rude  quelquefois  aux  fats,  il  était  très- 
recherché  dans  le  monde  de  cette  époque  légère 
et  assez  insoucieuse,  et  plus  encore  dans  les  réu- 
nions académiques,  où  l'urbanité  passe  aisément 
pour  du  génie.  L'Académie  d'Angers  le  reçut  à 
l'unanimité  le  14  août  1747  et  l'élut  bientét  do 
même  pour  secrétaire  perpétuel,  rendant  la  vie  à 
ses  séances  inanimées.  «  Son  maintien  aventu- 
«  reux  et  plein  de  grâces  »  y  faisait  surtout  mer- 


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veille  aux  jours  de  parade,  avec  une  élocntion  vive 
et  accentuée  qui  donnait  du  ton  à  ses  produc- 
tions d'ailleurs  fades  et  guindées  et  de  titre  pré- 
tentieux^ telles  que  le  Paradoxe,  qu*un  peu 
de  singularité  aied  bien  (26  février  1750),  — 
Discours  sur  V origine  des  riens  littéraires 
(8  avril  1750),  —  Projet  d*union  entre  le  géo- 
mètre et  Vorateur  (26  janvier  1752),  —  Sur  le 
caractère  dit  moelleux  et  celui  dit  caus- 
tique (12  avril  1752) ,  —  une  critique  de  Télé- 
maque  (29  nov.  1752),  —  et  autres  travaux  de 
môme  valeur  ,  qui  paraissent  restés  inédits. 
11  fit  imprimer  au  contraire  VEloge  du  Roi 
[Louis  XV],  (Paris.  1754,  peUt  in-8<»  de  72  p.), 
dont  le  roi  Stanislas  le  remercia,  en  lui  adres- 
sant, avec  une  lettre  olographe,  un  brevet  d'as- 
socié à  son  Académie  de  Nancy;  —  Discours... 
lu  le  50  octobre  i754 ,  lorsqu'il  y  a  été  reçu 
associé  (Paris,  1755,  in-8«  de  30  p.)  ;  —  Lettre 
critique  de  M.  le  marquis  D.  à  Servan- 
doni  au  sujet  du  spectacle  qu'il  donne  atix 
Tuileries  (1754,  Paris,  in -8°)  ;  —  Discours  sur 
la  prise  de  Mahon  (1754,  in-12).  —  Le  Re- 
cueil de  littérature,  qui  parut  en  1748  (Angers, 
Bossard,  in-8<>),  est  aussi  en  grande  partie  son 
ouvrage.  Il  en  surveilla  l'impression,  et  outre  la 
préface,  y  a  donné  les  morceaux  Sur  la  sim- 
plicité de  nos  pères,  p.  34;  Bouquet,  p.  36; 
Analyse  de  la  harangue  du  P.  Dufrou, 
p.  37  ;  Sur  la  pièce  intitulée  Midas,  p.  49  ; 
Sur  Fénelon,  p.  81  ;  Sur  la  généralité,  p.  86  ; 
Sur  une  leçon  de  ténèbres,  p.  98;  Epitre, 
p.  99  ;  Réflexions ,  p.  130  ;  Epigramme  , 
p.  142  ;  Conte,  p.  143  ;  Vers  d'un  père  de  fa- 
mille, p.  151;  Réflexions  diverses,  p.  159.  Je 
vois  par  ses  lettres  mômes  et  celles  de  son  éditeur, 
Augustin-Martin  Lottin,  de  Paris,  qu'ils  prépa- 
raient ensemble,  par  traité  daté  du  4  août  1754, 
une  édition  complète  de  ses  Œuvres  Acadé- 
miques. Elle  devait  former  trois  volumes  et  com- 
prendre, outre  les  ouvrages  déjà  imprimés,  notam- 
ment l'i^scZaua^e  rompu  et  la  Manie  de  rimer, 
dissertation  en  prose,  insérée  aux  Mém.  de  l'Aca- 
démie de  Nancy  (t.  III,  p.  348),  nombre  de  pièces 
inédites,  tels  qu'une  Histoire  de  VAcadémie 
d^ Angers,  l'Eloge  de  Louet,  prononcé  le  11  juin 
1748,  ses  Discours  sur  l'Esprit  géométrique 
(2  juillet  1756),  Sur  la  prise  de  Minorque 
(23  août  1756),  Sur  l'attentat  du  5  janvier, 
sur  l'Esprit  trop  répandu  (19  novembre  1755), 
Sur  l'espérance  en  am.our  et  en  am,itié 
(16  novembre  1757).  —  Mais  deux  volumes  seu- 
lement étaient  prôts,  et  l'impression  allait  com- 
mencer, quand  Lecorvaisier  mourut  le  12  août 
1758,  dans  sa  petite  maison  de  Reculée,  près  le 
Port-Meslet.  Il  fut  iiibumé  le  14,  dans  l'élise  de 
la  Trinité,  laissant  une  place  d'associé  vacante 
dans  les  Académies  de  Nancy,  de  Gaen,  de  la 
Rochelle,  dans  la  Soc.  littér.  d'Orléans,  dans  la 
Société  militaire  de  Besançon.  Rangeard,  qui  de- 
vait continuer  l'entreprise  avec  Lottin,  se  con- 
tenta d'insérer  VEloge  de  son  ami  dans  V Année 
Littéraire,  de  Fréron  (27  mai  1761),  qui  l'avait 
maintes  fois  recommandé  à  ses  lecteurs,  et  cette 
réputation  frivole  s'éteignit  en  plein  éclat,  sans 


môme  laisser  le  souvenir  de  son  nom  aux  biographes. 

Rangeard.  Mss.  577.  —  Arch.  mon.  6G  S17.  —  Mat.  T« 
Grille,  Mélanges.—  Fréron.  Année  litt.,  nqtuaamiil^. 


t.  II,  p.  304  et3tô;  17&5,  t.  H.  p.  461  ;  1756. 1. 1,  p.  344  et 
1761,  t.  III,  p.  241 .  —  Desportes,  Bibliogr.  du  Maine.  — 
Hanréau,  HÙt.  littér.,  t.  IV,  p.  321.  —  Qoérard,  SupercA. 
litt.,  U  III.  D.  89;  France  liU.,  t.  IX,  p.  231.  —  AreAioea 
du  BibliopL,  1859,  a*  21,  p.  167,  art.  de  M.  A.  Canal. 

Leeonralsier  ÇReni),  fils  de  Jean  L.,  avocat 
au  Présidial,  et  de  Marguerite  Bretheau,  né  à 
Angers  vers  1570,  servit  quelque  temps  de  clerc 
ou  de  secrétaire  à  René  Benoit,  qui  sans  douta 
l'amena  à  Paris.  Il  y  étudia  en  Sorbonne  jus- 
qu'au grade ,  assure-t-on  ,  de  docteur ,  dont 
il  renouvela  les  épreuves  dans  l'Université 
d'Angers  en  y  briguant  une  régence  de  théo- 
logie. U  l'occupait  dès  1601  avec  le  titre  de 
conseiller  et  aumônier  ordinaire  du  roi.  En  1612, 
l'évoque  de  Maillezais  l'appela  pour  prêcher  la 
carôme  dans  la  paroisse  de  la  Ghateigneraie,  où 
l'hérésie  se  multipliait  sous  l'influence  du  pas- 
teur Georges  Thompson  qui  venait  de  publier  : 
La  Chasse  de  la  Bête  Romaine  (La  Roch., 
1611,  in-8o).  —  Lecorvaisier  le  prit  à  partie  par 
La  Chasse  au  Loup  Cervier  ou  est  traité 
des  jeûnes  de  Véglise  catholique  contre  les 
impies  et  hérétiques  calomnies  de  Georges 
Thompson,  soi  disant  ministre  de  la  Cha- 
teigneraye  (Paris,  Martin  Virac,  in-8®,  1612). 
~  Une  réfutation  anonyme  en  parut  l'année 
môme  à  la  Rochelle,  à  laquelle  il  riposta  par  la 
Réplique  apologétique  pour  la  défense  des 
prélats,  pasteurs  et  prédicateurs  de  VEglise 
catholique,  tant  séculière  que  régulière, 
contre  les  calomnieuses  hérésies  publiées 
par  Georges  Tonson,  ministre  prédicant  de 
la  nouvelle  opinion  ou  la  prétendue  dér<mte 
de  la  chasse  du  Loup  Cervier  (Le  Mans,  Olivier» 
1625,  in-8o).  Get  opuscule  est  dédié  au  cardinal 
de  Sourdis. 

On  a  encore  de  Lecorvaisier  :  Renati  Corva- 
serii,  Andini,  doctoris  theologi.  Christ,  régis 
a  consiliis  et  eleemosinis,  ad  sacrœ  theolo- 
giœ  studiosos  Orationes  duœ  parœneticœ 
(Angers,  Ant.  Hernauld,  1619  et  1626)  ;  —  Ejus- 
dem  Oratio  tertia  parœnetica  (Angers,  Ant. 
Hernauld,  1621).  Ge  sont  les  leçons  d'ouverture 
de  ses  cours  de  théologie.  Gette  dernière  est  dé- 
diée à  Guill.  Fouquet  de  la  Varenne,  comme  la 
première  à  Pierre  Dadie,  chantre  et  chanoine  de 
Troyes,  neveu  de  René  Benoit;  —  six  Ana- 
gramm.es  sur  le  nom,  d'Antonius  Regius 
dans  le  Floretum  d'Antoine  Leroy.  —  Le 
8  mai  1626,  il  reçoit  à  Pruillé  l'abjuration  de 
Gillette  Moreau,  veuve  Richer,  âgée  de  plus  de 
80  ans.  Le  l«r  octobre  1628,  il  proche  à  St-Mau- 
rice  d'Angers  en  présence  de  l'évoque.  —  Il  était 
dès  au  moins  1603,  prieur  du  Goudray-Maconard, 
dont  il  parait  avoir  été  dépouillé  pendant  quelques 
années  au  profit  d'un  enfant.  Il  avait  déjà  re- 
couvré ce  bénéfice,  quand  il  y  réunit  en  février 
1631,  par  résignation  du  titulaire,  la  cure  de  la 
GhapeUe-St-Laud,  où  sa  nombreuse  famille  ré- 
sidait. Le  13  avril  1637,  ou  le  voit  rédiger  son  tes- 
tament à  Angers,  où  il  habitait  près  Lévière,  et 
encore,  le  3  juin  1641,  gratifier  d'une  fondation 


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les  Dominicains  d'Angers.  Il  dot  mourir  Yers  ce 
temps-là.  —  11  avait  un  frère  Urbain  L.»  chi- 
rurgien à  Durtal  en  1601. 

Arch.  de  M.-€t-L.  H  Dominkaiiu  ;  H.-D.  A  23,  f.  45; 
B  203,  f.  4i.  --  Arch.  commun,  de  Durtal,  de  Pruillé,  de  la 
Ghapelle-St-Und  et  du  Goudray-Mac.  Et.-G.  —  Moréri.  — 
Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068,  p.  145.  —  LouTet»  dans  la  Bev, 
d'Ai^ou,  4856,  t.  II,  p.  15.  —  Note  Mss.  de  M.  Hauréau. 

Leeoart  (François),  dit  Bilardière,  maître 
tapissier,  Angers,  1701,  1703. 

Lieeo«Tre«r  iGilles),  Tectaris,  Cooper- 
toria,  professeur  en  droit  de  T Université  d'An- 
gers, souvent  mentionné  de  1292  à  1315  daa>  le 
Livre  de  Guill.  Le  Maire  (G  7),  et  notamment 
à  litre  de  commensal  de  Tévèque,  qnoiqu'ancon 
titre  ne  Tindiqae  comme  dignitaire  de  l'église 
d'Angers.  Il  figure  en  13i4,  et  alors  bien  vieux 
sans  doute,  parmi  les  conseillers  du  Parlement 
de  Paris,  et  cette  année  même  dans  une  ordou; 
nance  royale.  On  ignore  son  origine  et  les  dates 
de  sa  naissance  et  de  sa  mort. 

Pocquet  de  lir.,  Mas.  1067,  p.  209.  -  Laurière,  t.  II, 
p.  221  et  229. 

Leeoavreax  {Rohert)^  qu'on  trouve  archi- 
diacre d'outre-Maine  en  l'église  d'Angers,  dès 
1288,  est  dit  mort,  suivant  un  ancien  martyro- 
loge, le  10  septembre  1360.  11  y  est  qualifié  de 
grand  médecin,  magnus  phyaicus. 

Leeoy  (François),  fils  de  Franc.  L.,  géomètre, 
né  à  Ghilleux-aux-Bois  (Loiret)  le  4  déc.  1774,  in- 
génieur-géographe et  architecte,  vint  s'établir  vers 
1819  à  Angers,  où  il  a  construit  notamment  les 
hôtels  Tessié  et  Janvier  de  la  Mot'e.  U  y  est  mort  le 
22  juillet  1859,  âgé  de  84  ans,  et  veuf  en  troisièmes 
noces  de  Jeanne  Ségretain.  —  Il  a  publié  :  Méthode 
aimple  et  facile  pour  lever  lea  plana,  auivie 
d^un  Traité  du  Nivellement,  d'un  Abrégé 
dea  règlea  du  lavia  et  dea  Elémenta  de  tri- 
gonométrie rectiligne  (Paris,  1803,  in-12,  — 
et  1847,  6*  édition  avec  11  planches);  ^Manuel 
ou  Guide  de  ceux  qui  veulent  bâtir,  auivi 
d*un  traité  dea  loia  relativea  à  la  bâtiaae 
(Paris,  1818,  in-12,  et  1830,  2«  édit.  avec  4  pi.); 
—  Le  Guide  en  architecture,  ouvrage  élé- 
mentaire, mia  à  la  portée  de  tout  le  monde, 
utile  à  tous  ceux  qui  a'occupent  de  bâ- 
tiaaea,  etc.  (Paris,  1837,  in-12,  avec  40  pi  )  ;  — 
Tarif  pour  le  cubage  dea  boia.,.,  auivi  d^un 
tarif  pour  le  poida  dea  fera  (Angers,  Launay- 
Gagnot,  1844,  in-12,  avec  deux  tableaux).  — 
Abrégé  d^aatronomie  (Angers,  Gosnier  et  L., 
in-12, 1854,  de  226  p.,  avec  deux  pL). 

Aeslsi,  MseduM,  Lidms.  —  Y.  Ze  Loir. 

L.edmiilt  ( ),  peintre,  Angers,  1770. 

LedeTlM (Jean),  sieur  de  ViUettes  en  Morannes, 
natif  de  Sablé,  fut  nommé  conseiller  ordinaire  des 
grands  jours  d'Anjou  le  l*r  octobre  1522  «  en  la 
«  place  de  Gilles  Gommers,  »  puis  enquesteur 
d'Af^jou.  Son  testament  est  du  17  septembre  1533. 
U  mourut  à  Angers  le  14  avril  1563  et  fut  en- 
terré aux  Jacobins,  où  se  voyait  son  épitaphe.  U 
avait  été  marié  successivement  à  Jacquine  de 
Courbefosse,  fille  du  lieutenant  général  du  Mans, 
à  Jeanne  de  Pincé,  et  en  dernier  lieu  à  Jeanne 
Belin,  veuve  Liger.  »  (Antoine),  fils  du  précé- 
dent et  de  sa  première  femme,  sieur  de  la  Roche 
tl 


en  Ghallain,  du  Tronchay  et  de  Montargis  au  Maine 
élu  d'Angers,  ->  et  non  du  Mans,  comme  le  dit 
Blondeau,  —  vulgairement  appelé  l'Elu  Tron- 
chay, —  avait  composé  plusieurs  tragédies  fran- 
çaises, entre  autres  une  Judith,  une  Eather 
et  une  Suzanne.  Ges  pièces,  qu'a  vues  Lacroix 
du  Maine,  sont  restées  inédites,  comme  aussi  une 
traduction  de  SaUuste.  ^  f  à  Angers  en  janvier 
1570. 11  avait  eu  de  sa  femme,  Renée  Moysant, 
cinq  enfants. 

Mëoage,  Hùt.  de  Sablé,  IV  parUe,  p.  79-82  et  Vie  de 
Guill.  Ménage,  p.  318. 

Ledolsne  {Louia),  docteur-médecin  dès  1687^ 
reçu  en  la  Faculté  d'Angers  le  21  juillet  1693,  fut 
nommé  par  la  Faculté  le  lendemain  même  con- 
seiller-méde^ûn  ordinaire  du  roi,  charge  créée 
dans  chaque  ressort  par  l'édit  de  février  1692. 
»  Le  30  janvier  1695 ,  les  administrateurs 
de  l'Hôtel-Dieu  l'ayant  choisi  pour  remplacer 
le  sieur  Pottier  décédé,  les  trois  autres  docteurs 
de  service  refusèrent  de  l'accepter  pour  collègue. 
L'administration  le  maintint  quand  môme,  l'au- 
torisa à  faire  leurs  fonctions  en  l'indemnisant 
sur  leurs; gages,  et  en  fin  de  compte,  à  se  faire 
assister  d'un  docteur  de  son  choix  (1696)  et,  en 
1712,  de  quatre  docteurs,  comme  auparavant.  —  Il 
mourut  en  fonctions  le  30  décembre  de  cette 
année  môme  et  fut  inhumé  aux  Augustins. 

Led^isne  (René),  imprimeur,  Angers.  Sa  si- 
gnature figure  le  16  février  1685  au  registre  GG  41. 

Led^QTre  {Hardouin),  procureur  au  Gre- 
nier à  sel  de  Beaufort,  a  mis  une  épigranune  en 
tète  du  livre,  1650,  de  Berge.  V.  ce  nom. 

Leduc  ( ),  né  à  Baugé  vers  1720,  prôtre 

et  vicaire  à  la  Ghapelle-d' Aligné,  quitta  le  sacer- 
doce à  la  suite  d'une  aventure  badine,  dans  la- 
quelle il  avait  failli  perdre  la  vie  et  où  il 
laissa  une  partie  de  sa  raison.  Il  se  retira  à  Baugé 
dans  une  retraite  inabordable,  sauf  à  un 
petit  groupe  d'amis,  pour  lesquels  il  retrouvait 
sa  galté  et  l'inspiration  de  vives  chansonnettes. 
11  n'a  publié,  sous  le  voile  de  l'anonyme,  qu'un 
poème,  lea  Miaaionnairea  de  Campagne  (An- 
gers, Pavie,  1783,  in-12),  suivi  de  quelques  poé- 
sies légères,  et  qu'on  peut  dire  introuvable.  — 
Une  note  de  Touss.  Grille  le  dit  mort  vers  1788 
à  Baugé,  quoique  j'y  aie  vainement  recherché 
quelque  renseignement  précis  sur  ce  personnage. 

Ledae  {Alexandre),  instituteur,  a  publié  un 
Poème  religieux  en  cinq  chanta,  auivi  de 
diveraea  épîtrea  et  d'une  apparition  miracu- 
leuae  (Saumur,  Degouy,  1837,  in-8o  de  32  p.). 
Né  de  parents  pauvres,  sans  instruction,  —  ses 
vers  en  témoignent,  —  il  indique  dans  une  note, 
qu'il  a  perdu  sa  place  par  suite  de  «  son  opinion 
«  contre  une  cabale  outrée.  » 

JLedae  {Pierre  —  et  non  Jean),  moine  béné- 
dictin' de  St-Serge  d'Angers,  a  laissé  une  Notice 
Mss.  aur  V abbaye St-Nicolaad'Angera,  datée  de 
1678,  dans  le  Mss,  latin  11818,  f.  309  de  la  Biblio- 
thèque Nat.  Ménage  en  a  cité  un  extrait  dans  sa 
Vie  de  P.  Ayrault,  p.  225.  —  On  peut  attri- 
buer à  la  môme  main  une  Notice,  sans  nom  d'au- 
teur, aur  Vabbaye  St-Serge,  dans  le  Mss.  latin 
11819,  f.  248,  l'un  et  l'autre  travail  paraissant 

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rédigé  en  vue  da  Moruuticùn  de  D.-Hieh.  Ger- 
main. D.  Tassin  donne  dans  son  HUt.  litt.  de 
St-Maur,  p.  177,  quelques  détails  sur  Tantenr, 
né  à  Noyon,  mort  à  Reims  le  18  juin  1699. 

Ledae  {Placide) ^  né  à  Ronessé  (Mayenne), 
moine  profès  de  St-Serge  d'Angers  le  20  mai  1658 
à  l'âge  de  17  ans,  f  le  12  septembre  1707  à  Graon, 
est  Tautenr  d'une  Hiat,  de  Vahh.  de  Qutm- 
perlé  dont  il  existe  des  fragments  an  Hss. 
franc.  22358,  f.  15  de  la  Bibl.  Nat. 

Nota  Ifss.  de  M.  Ulysse  Robert. 

Ledue  {Yves),  architecte,  à  Miré,  1692. 

L.efaaeheax  {Louia-René-Joseph),  né  à 
Angers  en  1775,  chirurgien  à  la  suite  de  l'armée 
de  rOuest,  puis  chirurgien  en  second  de  THôtel- 
Dieu  d'Angers,  interne  à  l'Hôpital  civil  des  véné- 
riens de  Paris,  reçu  docteur  à  la  Faculté  de  Paris 
le  23  messidor  an  XI,  vint  dôs  l'année  môme  pra- 
tiquer à  Angers,  avec  le  titre  de  membre  corres- 
pondant de  la  Société  de  médecine,  des  Sociétés 
médicales  d'émulation  et  d'instruction,  de  la 
Société  académique  des  Sciences,  et  de  la  Société 
Galvanique  de  Paris.  Il  a  publié  une  Disserta- 
tion sur  les  tumeurs  circonscrites  et  indo- 
lentes du  tissu  cellulaire  de  la  matrice  et 
du  vagin,  avec  la  description  et  la  gravure 
d^un  instrument...  pour  la  ligature  des  po- 
lypes utérins  (Paris,  Gabon,  an  XI,  in  S*>  de 
94  p.),  dédiée  à  GuUerier,  —  et  dans  le  Journal 
de  Médecine,  n°  103,  une  curieuse  observation 
<c  d'un  malade  qui  a  vomi  son  estomac,  »  repro- 
duite par  les  Affiches  d'Angers  des  22  et  24  fruc- 
tidor an  XIII.  —  t  à  Beaucouzé  le  8  avril  1820. 

Lefebvre    ( ),    ex-huissier   de  Segré, 

membre  du  Comité  révolutionnaire  d'Angers  en 
1793,  attaché  comme  commissaire  civil  à  la  divi- 
sion du  général  Gordelier,  laisse  cette  mission 
pour  s'établir  à  Chalonnes-sur-Loire.  V.  Vial, 
Discours,  p.  24  et  suiv. 

I^efebTre  (René),  sieur  de  la  Ferronniëre, 
avocat  du  roi  en  la  Sénéchaussée,  fut  élu  maire 
d'Angers  le  1»'  mai  1611  pour  deux  ans.  —  Il 
portait  dPazur  à  la  levrette  gaye  d^argent, 
colletée  de  gueules  et  bouclée  cPor. 

LefebTPe  {Tanneguy),  né  dans  le§  pre- 
miers mois  de  1615,  à  Gaen,  sur  la  paroisse 
St-Jean,  —  dont  les  registres  malheureusement 
ne  sont  conservés  que  depuis  1616,  —  d'une 
bonne  famille,  et  non  d'un  fossoyeur,  comme 
le  prétend  le  Segraisiana ,  fut  élevé  jns- 
qu'&  l'âge  de  12  ans  par  son  oncle,  ecclésias- 
tique fort  savant,  qui,  lui  trouvant  la  voix  judte 
et  l'oreille  merveilleuse,  le  fit  s'appliquer  &  la  mu- 
sique. A  12  ans  Lefebvre  commença  l'étude  du 
latin  et  s'en  serait  rebuté  bien  vite,  grâce  aux  ru- 
desses de  son  précepteur,  si  son  père  ne  se  fût 
hâté  de  mettre  l'enfant  à  plus  douce  école.  Dans 
son  accès  de  ferveur  nouvelle,  le  jeune  élève 
entreprit  de  lui-môme  le  grec  que  ne  savait  pas 
son  second  maître,  et  tout  d'abord,  après  la  lec- 
ture de  quelques  chapitres  de  St  Luc,  s'attaqua 
de  haute  lutte  à  Homière  et  à  Sophocle.  Un  an  et 
demi  après  il  était  en  état  d'entrer  en  seconde  au 
collège  de  la  Flèche,  où  il  acheva  sa  rhétorique 
et  sa  philosophie.  Ses  études  terminées,  résistant 


à  tontes  les  instances  des  Jésuites  du  collège,  et 
môme,  suivant  Niceron,  aux  prières  de  son  père, 
il  revint  à  Gaen  pour  se  livrer  à  l'amour 
des  lettres  ou,  —  suivant  Huet ,  qui  l'a  bien 
connu,  — pour  se  préparer  à  prendre  les  ordres. 
Pourtant  après  quelques  années  passées  en  Nor- 
mandie, il  était  k  Paris  où  M.  Desnoyers  obtint 
pour  lui  en  1640  du  cardinal  de  Richelieu  la 
surveillance  des  ouvrages  qui  s'imprimaient  au 
Louvre  et  2,000  1.  de  pension.  A  l'avènement 
de  Mazarin,  Lefebvre,  oublié,  délaissé,  quitta  de 
lui-même  son  emploi  et  se  prépara  par  des  travaux 
silencieux  à  meilleure  fortune.  En  attendant  il 
était  forcé  de  vendre  sa  bibliothèque,  comme  il 
le  dit  lui-même,  k  pour  avoir  du  pain  ».  M.  de 
Francières,  gouverneur  de  Langres,  l'emmena 
dans  son  gouvernement.  Il  ne  tarda  pas  à 
prendre  congé  de  son  protecteur,  pour  aller  em- 
brasser le  protestantisme  à  Is-sur-Thil  près 
Dijon.  Après  un  nouveau  séjour  à  Paris,  il  se  retira 
à  Preuilly  en  Touraine,  et  de  là  à  Savmur, 
où  il  acquit,  tout  près  de  la  ville,  sur  le  coteau 
du  Thouet,  la  jolie  campagne  de  Terrefort. 
Quoiqu'il  n'eût  encore  rien  publié,  sa  réputation 
de  science  et  de  travail  était  grande  déjà  et  l'éclat 
de  sa  conversion  n*avait  fait  qu'attirer  encore 
davantage  les  yeux  sur  lui.  Dans  la  séance  du 
Conseil  de  l'Académie  de  Saumur  du  19  avril 
1651,  M.  Parisod,  docteur  en  médecine  et  régent 
de  la  classe  de  troisième,  attendu  son  grand  âge 
et  ses  45  années  de  service,  offrit  de  se  démettre 
entre  les  mains  du  sieur  Lefebvre  «qui  estant 
c  en  pleine  liberté  de  sa  personne  et  recherché 
<r  d'ailleurs,  poarroit  bien  estre  induit  à  prendre 
c  cette  charge,  ce  qui  seroit  en  grand  ornement 
«  et  en  grande  utilité  à  l'eschole  ».  Lefebvre, 
appelé  dans  le  conseil,  accepta  et  promit  de  servir 
fidèlement  et  avec  affection  la  troisième  classe, 
loué  et  remercié  par  la  compagnie  «  de  ce  que 
«  par  le  désir  qu'il  a  de  servir  au  bien  public, 
«  il  se  contente  d'une  charge  qui  est  bien  au- 
«r  dessous  de  sa  capacité  et  encore  avec  si  peu  de 
«  récompense  ;  et  d'autant  que  la  grande  connois- 
«c  sance,  qu'il  a  des  bonnes  lettres,  est  assez  cognue 
«  et  que  sans  parier  des  témoignages,  qui  lui  ont 
a  été  rendus  d'ailleurs ,  sa  conversation  en 
a  cette  ville  depuis  un  temps  considérable  a 
«  été  chrestienne  et  d'édification,  le  conseil  Aca- 
«  démique  a  résolu  que,  parce  qu'en  cette  occa- 
«  sion  un  examen  seroit  absolument  inutile  et 
«  qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  lui  faire  produire 
«  d'autres  certificats,  M.  le  principal  l'installera 
«  dans  la  troisième  classe  dès  lundi  prochain  par 
a  les  formes  accoustumées,  après  que  selon  la 
«  coustume  et  les  règlements  des  synodes  natio- 
ff  naux,  il  aura  signé  la  confession  de  foi  et  la  dis- 
ff  cipline  de  nos  églises.  »  L'affaire  n'alla  pas  pour* 
tant  sans  difficulté.  Le  consistoire  de  Loudun  forma 
opposition,  prétendant  que  Lefebvre  était  engagé 
de  promesse  envers  lui  avant  de  traiter  avec 
M.  Parisod.  L'Académie  suspendit  l'installation, 
mais,  malgré  toutes  protestations  contraires,  au- 
torisa le  nouveau  professeur  à  faire  le  cours  jus- 
qu'au prochain  synode  et,  le  consistoire  de  Loudun 
s'étant  enfin  désisté,  l'installation  eut  lieu  le  jeudi 


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13  juillet  1651.  D'après  le  traité  fait  volontaire- 
ment avec  soB  prédécesseur,  Lefebvre  ne  devait 
toncher  qne  les  minervaux  des  écoliers  clas- 
siques, M.  Parisod  s'étant  réservé  le  traitement 
fixe.  Le  Conseil,  pour  donner  meilleur  courage 
au  nouveau  venu,  lui  alloua  le  18  novembre  1651 
sur  la  masse  commune  cette  part  de  revenus.  ~ 
En  1652  Lefebvre  fut  député  au  synode  de  Poi- 
tou, qui,  en  1655,  demanda  que  la  classe  de 
seconde,  devenue  vacante,  lui  fût  attribuée.  U  en 
avait  refusé  l'offre  déjà,  «  déclarant  expressément 
«  qu'en  sa  conscience,  il  jugeait  qu'il  était  plus  à 
«  propos  qu'il  demeurât  dans  la  troisième  et  que 
«  qui  l'en  oterait,  les  études  des  bumanités  en 
«  recevraient  un  notable  détriment  3>.  L'Académie 
admit  cette  fois  encore  ses  raisons  et  en  référa 
au  prochain  synode  de  Loudon  ;  mais  l'assemblée 
du  Poitou,  par  un  arrêté  spécial,  déclara  que  le 
sieur  Letebvre  passerait  en  seconde  sans  concur- 
rence et  sans  examen.  L'Académie  s'y  rendit  le 
28  octobre  1655.  Quand  dix  ans  plus  lard  il  s'agit 
de  rétablir  l'enseignement  du  grec,  xi'est  sur  lui 
encore  qu'on  jeta  les  yeux.  Depuis  .son  installa- 
tion définitive  à  Saumur,  ses  nombreux  travaux, 
fruit  de  longues  et  persévérantes  études,  se  succé- 
daient rapidement  et  le  désignaient  au  choix  des 
Universités  et  des  étudiants.  U  accepta  volon- 
tiers les  propositions  qui  lui  furent  faites,  a  dé- 
a  clarant  qu'il  estoit  prêt  de  servir  le  public  en 
«  cette  charge,  sans  en  demander  aucune  récom- 
a  pense  ».  Il  céda  même  une  partie  d'ane  rente, 
qui  lui  avait  été  constituée  par  la  libéralité  de 
M.  de  Villarnoul,  pour  aider  à  rétablir  le  traite- 
ment d'une  troisième  chaire  de  théologie.  En 
réalité  son  vrai  revenu  se  formait  de  la  pension, 
que  lui  payaient  les  nombreux  élèves,  qu'il  en- 
seignait à  l'école  et  qu'il  répétait  et  logeait  chez 
lui,  moyennant  finance,  à  la  manière  de  tons  les 
professeurs  de  l'Académie.  —  Cependant  sa  santé 
s'était  altérée  et  il  dut  se  faire  suppléer  pour  la 
fin  des  cours  de  l'année  1670.  Au  bout  d'un  mois 
à  peine,  on  le  pria  de  reprendre  sa  classe,  en 
gardant  libres  ses  dimanches,  ses  mercredis  et  ses 
samedis.  —  D'autres  dégoAts  encore  que  la  ma- 
ladie étaient  venus  relâcher  son  zèle.  Ses  mœurs 
assez  légères,  —  il  avait  une  maîtresse  qu'on 
nomme  M"*  Liger,  —  ses  manières  mondaines, 
un  certain  libertinage  d'opinion  hautement  pro- 
fessé, notamment  quelques  phrases  risquées  sur 
les  amours  de  Sapho,  l'avaient  depuis  quelque 
temps  surtout  signalé  au  rigorisme  de  la  vieille 
Eglise,  d'autant  plus  sévère  que  la  persécution 
s'annonçait  plus  prochaine.  Le  6  octobre  Lefebvre 
se  présenta  au  Conseil  académique  et  demanda  son 
congé  définitif.  «  Puisqu'on  lui  donnait  des  obser- 
c  valeurs,  il  voyait  bien,  disait-il  qu'on  lui  voulait 
c  faire  des  affaires  ;  au  reste  il  était  capable  de 
<K  se  conduire  de  lui-môme,  sans  avoir  besoin 
«  d'inspecteur  ou  de  la  part  du  Consistoire  ou  de 
a  la  part  du  Synode,  et  ne  saurait  désormais  se 
«  disposer  à  rendre  service  à  des  personnes  qui 
<r  le  traitaient  de  la  sorte  ».  Il  renouvela  sa  dé- 
claration le  25  du  même  mois  et  l'Académie  fit 
droit  à  sa  demande,  tout  en  improuvant  les  rai- 
sons sur  lesquelles  il  se  fondait,  et  en  exprimant 


son  vif  déplaisir  «  de  voir  que  le  Synode,  pour 
c  qui  nous  sommes  obligés  d'avoir  grand  respect, 
«  est  traité  par  M.  Lefebvre  avec  un  tel  mépris 
oc  et  outrage,  que  celui  qui  parait  dans  sa  décla- 
<c  ration  ».  —  Dès  lors  Lefebvre  n'avait  plus 
aucun  intéfêt  qui  le  pût  retenir  à  Saumur,  n'é- 
tait l'éducation  de  sa  jeune  famille.  Appelé  par 
diverses  Universités,  qui  se  disputaient  l'honneur 
de  le  posséder,  il  était  décidé  à  partir  pour  Hei- 
delberg,  où  des  offres  avantageuses  lui  promet- 
taient une  position  brillante,  quand  une  fièvre 
maligne  l'emporta  en  11  jours  le  11  sept.  1672,  âgé, 
d'après  l'acte  de  sépulture,  de  58  ans.  —  Lefebvre 
n'avait  rien  dans  la  mine  qui  trahit  le  péda- 
gogue ou  le  savant.  De  taille  haute  mais  peu 
dégagée,  les  épaules  larges,  les  cheveux  blonds 
et  bouclés,  les  yeux  d'un  bleu  foncé,  il  se  mon- 
trait recherché,  affecté  même  dans  sa  toilette, 
toujours  en  frais  d'essences,  de  parfums,  de 
gants,  d'épingles,  qu'il  faisait  venir  de  Rome,  de 
Londres  ou  de  Paris.  Vif  et  sensible,  brusque 
souvent  et  emporté,  mais  qu'un  mot  d'affection 
ramenait,  tout  de  feu  pour  l'amitié  comme  pour 
la  querelle,  il  avait  trouvé  au  moins  une  fois 
l'occasion  de  faire  acte  de  courage  et  ne  l'avait 
pas  perdue.  Une  pension  de  100  écus  que  lui 
faisait  parvenir  Ménage,  au  nom  d'un  inconnu, 
dut  un  jour  brusquement  s'interrompre.  Le  bien- 
faiteur anonyme  venait  d'être  mis  à  la  Bastille, 
c'était  Pellisson.  A  cette  révélation  Lefebvre  n'hé- 
sita pas  à  témoigner  de  sa  reconnaissance, en  dédiant 
son  Xucrèce  à  cette  victime  politique.  D'ailleurs 
tout  entier  au  travail,  dormant  à  peine,  il  ne  se 
distrayait  de  l'étude  que  par  la  culture  de  ses 
fleurs  et  l'éducation  de  ses  trois  fils,  —  dont  l'atné 
mourut  à  25  ans,  déjà  célèbre  par  sa  science,  —  et 
de  ses  deux  filles,  dont  une  devait  être  madame 
Dacier,  l'autre  mariée  à  Paul  Baudri,  professeur 
à  Utrecht.  —  Son  portrait  existe  avec  légende  circu- 
laire :  Tannaquillus  Fàber  Cadomenaia, 
anno  Chriati  MDLX  V,  Des  Moullins  pinxit. 
—  Au-dessous  deux  lignes  de  grec.  —  Sa  femme 
avait  nom  Marie  Ollivier. 

On  a  de  Tanneguy  Lefebvre  :  Luciani  de 
morte  Peregrini  libellust  cnm  notis  (Paris, 
1653,  in-40),  dédié  à  J.  Sarrau;  —  Luciani 
Timon,  cum  notis  (Ibid.,  1655,  in-4o),  dédié  au 
baron  de  Villarnoul.  ~  Les  notes  se  retrouvent 
dans  l'édition  d'Amsterdam,  1661-1687,  in-S»,  et 
dans  la  collection  Variorum,  1743,  in-i<»  ;  — 
Diatribe  :  FI.  Joaephi  de  Jesu  Chriati  tes- 
tim,onium.  suppositum-esse,  adJoannemCha- 
brolium  (Saumur  ,  1655  ,  in-S») ,  réimprimé 
quatre  fois,  notamment  dans  l'ouvrage  qui  suit. 
Huet  et  Ch.  d'Anbus  répondirent  à  la  dissertation 
de  Lefebvre,  qui,  ainsi  que  Blondel  dans  son 
Livre  des  Sibylles  (Paris,  1649)  et  la  critique 
moderne,  signale  ce  passage  comme  une  interpola- 
tion d'Eusèbe.  — Phœdri  Fabulœ  . . .  cum  notis 
(Saumur,  1657,  in-4o),  dont  le  texte  seul  fut  réim- 
primé (Saumur,  1664,  in-12),  avec  la  traduction 
française  de  Sacy,  sous  le  pseudonyme  de  Saint- 
Aubin.  —  Epistolarum,  pars  I  (Saumur, 
1659);  —  pars  //,  oui  accedunt  Aristopkanis 
concionatrices,  grœce  et  lat.,  cnm  notis  (Sau- 


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ndnr,  1685,  in-4*),  —  et  \eA  deux  parties  réanies, 
Sanmiir,  1674,  2  vol.  in-4o),  la  premiôie  dédiée 
à  Fonqnet,  la  seconde  à  Lamoignon;  —  Ana- 
creontis  et  Saphonia  carmina  . .  •  (Saamnr, 
1660,  in-12),  dédié  à  Goill.  de  Bautni.  Les  notes 
ont  été  reproduites  avec  la  tradnct.  de  H"^  Da- 
cier  (Amsterdam,  1716,  petit  in-8o).  —  Apollo- 
dori.,.  Bihliotheces  (Saamur,  1661,  in-S»), 
avec  dédicace  au  comte  de  Rochechonart,  son 
élève.  Les  notes  très -courtes  ne  sont  que  le 
résumé  d'un  très-volumineux  commentaire,  qu'il 
supprima;  —  Lucretiia,  cum  conjecturiSt 
emendationihus  et  notulis  perpetuis  (Sau- 
mur,  1662,  in-i»,  et  Gantorbéry,  1686,  in-12), 
dédié  à  Pellisson.  —  D.  Longini  de  Suhlimi 
lihelluB,  grec  et  lat.  (Saumur,  1663,  in-12), 
dédié  à  Louis  XIV,  qui  gratifia  l'auteur  d'une 
pension  de  500  écus,  supprimée  par  Golbert. 
La  Bibliothèque  Nationale  en  possède  un  exem- 
plaire chargé  de  notes  Mss.  de  M*"*  Dacier;  — 

—  Le  Mariage  de  Belfégor,  nouvelle  (Sau- 
mur, 1664  et  1665  in-12),  traduction janonyme  de 
Machiavel,  —  réimprimée  avec  l'ouvrage  suivant  ; 

—  Abrégé  des  Vies  des  Poètes  grecs,  —  Le 
Mariage  de  Belphégor ,  —  La  Vie  de 
Thésée  ...  (1665,  Paris,  in-16,  et  Saumur, 
in-12)  ;  —  Le  Festin  de  Xénophon  (Paris  et 
Saumur,  1666,  in-12)  ;  —  Premier  Alcihiade 
de  Platon   (Paris  et   Saumur,   1666  ,    in-12). 

—  Traité  de  la  Superstition  ^  composé  par 
Plutarque  et  traduit  en  français,  avec  un 
entretien  sur  la  vie  de  Romulus  (Saumur, 

1666,  in-12);  —  Journal  du  Journal  ou 
Censure  de  la  Censure  (  Saumur ,  1666 , 
in -40),  réponse  aux  critiques  de  Gallais 
dans  le  Journal  des  Savants.  —  Seconde 
Joumaline  (Saumur,  1666,  in-4o  de  30  p.), 
riposte  à  la  réplique  de  Gallais.  Les  deux 
pièces  ont  été  réimprimées  en  un  volume,  re- 
cherché des  collectionneurs,  par  Pierre  Elzévir 
(Utrecht.  1670,  pet.  in-12  de  76  p.);  —  Cl 
^liani  Variœ  historiée^  grec  et  latin  (Saumur, 

1667,  in-80);  —  Eutropii  Historia  Romana 
(Saumur,  1667,  in-80);  —  La  Vie  d^Aristippe, 
trad.  de  Diog.  Laerce  (Paris,  1667,  in-12,  et  dans 
les  Mémoires  de  Sallengre,  t.  II);  —  Notœ 
in  Hesychii  Lexicon  (Leyde  et  Rotterdam,  1668, 
in-40)  ;  —  Prima  Scaligerana  nusquam  ante 
hac  édita  (Groningue  [Saumur],  1669,  in-12,  et 
Utrecht.  1670,  in-S»),  simple  édition,  avec  une  lettre 
entête  du  Mss.  communiqué  parVertunien,  réim- 
primée—avec le  Second  Scaligerana,  qu'avaient 
publié  dès  1666  les  frères  Yassau,  —  sous  ce  titre 
Scaligerana  ou  Bons  mots . . ,  de  Jean  Scaliger 
avec  des  notes  de  T.  Lefebvre  et  de  Paul  Golomiez 
(Cologne  [Amsterdam],  1695,  in-12);  —  Concio- 
natrtcea  AristopAants,  grec  etlatin,dans  l'édition 
d'Amsterdam  (1670,  in-16)  ;  —  Aurelius  Victor 
(Saumur,  1671,  in-12)  ;  —  Justini  Epitome, . . 
(Saumur,  1671,  in-12),  dédié  àMontausier,  —  et 
avec  la  traduction  française  de  Golomby  (Saumur, 
1672,  in-12)  ;  —  Terentii  Comœdiœ  (Saumur, 
1671,  in-12),  dédié  au  cardinal  de  Bourbon  ;  — 
Q.  Horatii  Flacci  Opéra  (Saumur,  1671, 
in-12),  dédié  au  Dauphin  ;  —  Plinii  Panegy- 


ricus  (Saumur,  1671,  in-12);  —Florus  (Sau- 
mur, 1672.  in-12);  —Notœ  in  T.  Livii 
historiam,  dans  l'édition  de  Paris,  1672, 
in-12  ;  —  Méthode  pour  commencer  les  hu- 
manités grecques  et  latines  (Saumur,  in-12, 
1672) ,  plusieurs  fois  réimprimée ,  notamment 
dans  les  Mémoires  de  Sallengre,  1717,  t.  Il, 
et  Paris ,  in-12 ,  1731  ,  avec  des  notes  par 
M.  Gaullyer  ;  —  FabuZcB  ex  Locmanno  arahico 
latinis  versihus  redditœ ,  et  alia  poemcUa 
(Saumur,  1673,  in-12).  Lefebvre  avait  traduit  ces 
fables  pendant  sa  dernière  maladie.  Le  livre  fut 
achevé  et  publié  par  sa  fille,  ainsi  que  des  notes 
posthumes  dans  les  éditions  de  Virgile  (Saumur, 

1675,  in-12),  et  de  Denis  d'Alexandrie  (Saumur, 

1676,  in-8o).  —  Outre  ces  publications  longtemps 
estimées ,  Lefebvre  en  avaitpréparé  nombre  d'antres 
et  les  notes  de  lui  que  possède  encore  la  Biblio- 
thèque Nationale  sur  les  poètes  grecs  etsur  Gicéron, 
Ovide,  Salluste,  Lueile,  Plante,  Catulle,  Properce 
et  Tibulle,  attestent  l'universalité  de  ses  travaux 
sur  l'antiquité  grecque  et  latine.  ~  Les  Bihlio^ 
philes  français  se  sont  amusés  à  publier  La 
Recette  de  V encre  employée  par  Tanneguy 
Lefebvre  dans  leurs  Mélanges  de  littérature 
et  d^histoire  (Paris.  1850,  in-8<»). 

Niceron,  t.  III,  p.  403.  —  F.  Graverol,  Mém.  powr  la  vie 
de  T.  Lefebvre^  aTOC  son  portrait,  dans  les  A/ém,  de  UUér. 
de  Salleofre,  t.  II,  part.  II.  —  Dreux  du  Radier,  Récréât, 
hUt.,  t.  II,  p.  251.  —  Bullet.  du  Biblioph.,  3«  série,  t.  I, 
p.  ld-85.  —  Guy  Patin,  Lettres.  —  Huet,  Originet  de 
Caen,  xxiv,  71.  —  P.  Martin,  AtKenœ  Normamtorum, 
Mss.  de  la  Bibl.  de  Caen,  p.  212.  —  Bullet.  des  Antiq.  de 
Norm.,  III,  73-118;  519-543.  -  Note  Mss.  de  M.  Eog. 
Chatel.  —  Haag,  France  Protestante.  —  Bernard,  Hist, 
de  Vlmprim.  Royale,  p.  70  et  73.— Conlon,  Epoques  Sou- 
muroises,  p.  503-505.  ~  Bodin,  Rech.  sur  Sawnur,  p.  390- 
395.  —  Gamusat,  Bist.  ent.  des  Journaux,  p.  311-321. 
—  Registres  Mss.  de  VAcad.  de  Saumur,  à  laBiblbth.  de 
Saumor.  ^  Pocq.  de  Uv.,  Mss.  4068,  p.  46-47.  —  Grelfe  da 
Trib.  dvil  de  Saamur.  —  Biographie  JHdot, 

LefebTre  {Tanneguy  II),  troisième  fils  du 
précédent,  né  à  Saumur  le  23  janvier  1658,  fut 
trente  ans  ministre  en  Suisse  et  en  Angleterre  et 
finit  par  abjurer,  non  pas  à  son  retour  à  Paris 
en  1697,  comme  il  est  dit  ailleurs,  mais  le  4  oc- 
tobre 1713,  dans  l'église  de  St-Germain-l'Auxerrois, 
en  présence  de  M.  et  de  M"*»  Dacier.  Il  revint 
mourir  à  Saumur  en  1717.  Il  a  publié  un  para- 
doxe contre  la  poésie  :  De  Futilitate  Poetices 
(Amsterdam,  Desbordes,  1697,  in-8<»),  »  et  un 
traité  :  Des  comm,unes  mesures  et  racines  com- 
munes des  quantités  littérales  ou  du  partage 
d'autant  de  quarrés  donnés,  que  Von  voudra, 
en  d'autres  qui  soient  des  limites  prescrites, 
et  de  la  résolution  des  puissances  ou  équa- 
tions composées  depuis  le  premier  degré  à 
l'infini,  ouvrage  nécessaire  pour  perfection- 
ner l'algèbre  en  général  et  en  particulier  celle 
de  Diophante  (Paris,  Joubert,  1714,  in-8<»  de 
250  p.,  non  compris  la  dédicace  au  roi  et  l'avis 
au  lecteur).  L'auteur  annonce  avoir  composé  son 
livre  dans  un  voyage  qu'il  fit  aux  Indes  occiden- 
tales et  promet  en  cas  de  succès  d'en  donner  une 
continuation.  Une  attestation  de  Halley  et  l'ap- 
probation de  Saurin  le  recommandent  au  public. 
Niceron,  t  III.— Haag,  J^anee  Protest.  ^îioéia,RecÂ. 
sur  Sauntur,  —  Lebeuf,  Bist.  du  dioc,  de  Paris,  édit. 
Gocheris,  1. 1,  p.  169.  —  Biographie  Didot, 


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LEP 


—  485  — 


LEF 


I^efebTre  de  Laabrlère  (Jérôme)^  fils  de 
Jean  Lefebvre  et  de  Marie  Arrondeav,  chanoine 
de  la  Ste-Chapelle  de  Paris,  conseUler  en  la 
grande  Chambre  dn  Parlement,  meurt  à  Benzon 
près  Angers,  et  est  inhumé  le  31  octobre  1676  en 
Fôglise  St  -  Michel -dn- Tertre  (GG  191);  — 
{Charlea-Françoiê),  fils  de  François  L.,  con- 
seiller au  Parlement  de  Bretagne  et  de  Louise 
Lechat,  né  à  Angers  le  8  janvier  1688,  fit  ses 
études  de  droit,  et  tout  aussitôt  après  fut  gratifié, 
le  SOjuin  1710,  d'un  siège  au  Parlement  de  Paris. 
Marié  le  2  avril  1713  à  Anne-Marie  de  Blair  et 
resté  veuf  avec  deux  enfants  le  9  juillet  1718, 
il  obtint  les  dispenses  nécessaires  et  reçut,  d'oc- 
tobre à  novembre  1719,  les  divers  ordres  jusqu'à 
la  prêtrise,  fut  nommé  évèque  de  Soissons  le 
36  juillet  1731,  consacré  le  13  janvier  1732,  et 
prit  possession  le  16  mars.  —  Il  y  mourut  dans 
son  Séminaire  le  25  décembre  1738.  —  Son  por- 
trait a  été  gravé  par  Daullé,  in-fol .  —  Le  catalogue 
de  sa  bibliothèque  est  imprimé  (Paris,  Jacq. 
Barrius,  1740,  in-12  de  152  p.).  Les  Archives  de 
M.-efr-L.  possèdent  aussi  Tinventaire  des  meubles 
de  son  château  de  Briançon,  V.  ce  mot,  érigé 
pour  lui  en  marquisat;  «  {Charles-François- 
Louis-GahrieUJérômé),  petit-fils  du  précédent 
et  fils  de  Charles-François  L.,  né  en  1754  au 
chÂteau  de  Briançon  en  Bauné,  baptisé  à  Angers 
le  24  janvier  1755,  nommé  conseiller  général  de 
Maine-et-Loire  pour  le  canton  de  Seiches,  par 
ordonnance  du  2  aoAt  1824;  —  résidait  d'or- 
dinaire à  Paris  ;  «  (  Jérôme  II  ) ,  prêtre  , 
docteur  en  théologie  de  Paris,  doyen  et  premier 
dignitaire  de  la  cathédrale  de  Nantes^  fut  nommé 
abbé  de  N.-D.  de  Villeneuve  près  Nantes,  le 
23  octobre  1746.  —  Le  Catalogue  de  sa  biblio- 
thèque, vendue  le  27  février  1771,  est  imprimé» 
in-8»  de  15  p. 

l.efebvre   du   Tasseau  (Jean),    docteur 
ès-lois,  avocat  au  Présidial,  puis  conseiller  en 
la  Prévoté  d'Angers,  1630,  quitta  sa  charge  pour 
prendre  le  métier  des  armes  et  mourut  à  Candie, 
au  service  de  la  République  de  Venise.  A  Angers 
il  laissait  un  souvenir  d'homme  blasé  et 
Dont  la  sdence 
Fut  U  tranquille  iodifiSrenoe, 
comme  le  rappelle  l'épi taphe  que  lui  fit  Jacq.  des 
AUenx,  V.  Ménage,  Hiat.  de  SahU,  2«  partie, 
p.  129.  —  Son  portrait  figure  au  Musée  d'Ar- 
chéologie d'Angers. 

liefeabvre  (Robert),  sculpteur,  originaire 
d'Arras,  meurt  à  Angers  le  7  janvier  1652,  Âgé 
de  85  ans. 

Lefèvre  ( ),  a  signé  de  son  nom  et  de  la 

date  1700  un  tableau,  représentant  St  Bernard 
dans  le  désert,  à  qui  un  religieux  fournit  du 
pain  (18  pieds  de  haut  sur  10  de  large;,  œuvre 
acquise  le  9  messidor  an  III  par  le  Musée  de 
Saumur,  à  la  vente  des  tableaux  de  Fonte vraud. 

Lefèvre  (Jacques),  chanoine  de  St-Maurice 
d'Angers  le  9  décembre  1651,  légua  sa  biblio- 
thèque, évaluée  10,000  florins,  aux  Jésuites  de  la 
Flèche,  qui  firent  graver  son  portrait  pour  le  placer 
sur  tous  ses  livres,  V.  Berge,  Panegiricon,  p.  34. 

Lefèvre  (Jean),  moine  bénédictin,  natif  de 


Paris,  d'abord  prévdt,  puis  abbé  de  St-Waast 
d'Arras,  enfin  évèque  de  Chartres  en  mars  1380 
n.  s.,  fut  nommé  le  7  février  1381  n.  s.  chan- 
celier d'Anjou  par  le  duc  Louis  I,  aux  gages  de 
2.000  liv. ,  sans  compter  une  indemnité  de  loge- 
ment de  100  liv.  A  la  nouvelle  de  la  mort  de  son 
maître,  il  était  à  Angers,  et  déposa  le  lendemain, 
27  octobre  1386,  daas  la  Chambre  des  Comptes, 
les  sceaux  du  prince,  qui  lui  furent  rendus  par 
la  veuve.  Il  lui  prêta  serment  le  19  novembre  et 
prononça  l'oraison  funèbre  le  22  décembre,  jour 
où  fut  apporté  à  St-Maurice  d'Angers  le  cœur 
du  duc  Louis,  comme  aussi  il  répondit,  de  la  part 
de  Marie  de  Bretagne  le  15  mars  1388  n.  s*,  à 
l'Université  d'Angers,  qui  était  venue  la  saluer  lors 
de  son  arrivée  au  château.  Lui-même  a  constaté 
la  part  qu'il  prit  aux  diverses  négociations  au- 
près du  roi,  dn  pape  Clément  VU,  des  ducs  de 
Berri  et  de  Bourgogne,  ses  déplacements  pour  le 
service  de  sa  souveraine  et  les  actes  qu'il  a 
scellés,  dans  un  Journal  (1381-1388),  qu'a  publié 
en  partie  Le  Laboureur  et  qui  est  conservé  Mss.  à 
la  Bibl.  Nat.  (Fonds  Franc.,  5015).  —  11  mourut 
à  Avignon  le  11  janvier  1390,  n.  s. 

Rangeard,  Hist,  de  l'Dniv.  d'Ang,,  1. 1,  p.  36.  —  GaU. 
Christ.  —  Note  Usa.  de  M.  Fagniei.  —  Le  Laboureur,  /n- 
trod.  à  l'hUt,  de  Charles  YI,  p.  56-59,  69,  70. 

LefèTre  (Pierre),  -médecin  depuis  1566  de 
Philippe  de  Montespédon,  dame  de  Beaupréau. 
—  Elle  lui  avait  assuré  par  son  testament  du 
23  janvier  .1576  n.  s*  une  rente  de  700  1.  t.,  à 
charge  de  ne  pas  l'abandonner. 

LefèTre  (Roland),  dit  de  Venise,  peintre 
de  portraits  et  de  charges,  est  dit  originaire 
d'Anjou  et  mort  en  Angleterre  en  1677. 

Le  fort  (Antoine),  marchand  émailleur,  à 
Angers,  1717.  »  (Charles),  maître  brodeur,  à 
Angers,  1640. 

Le  fort  (Urbain),  né  à  Saumur  vers  1595, 
fit  profession  en  1616  chez  les  Carmes  de  Rennes 
sous  le  nom  d*  Urbain  de  V Ascension,  y  en- 
seigna deux  ans  la  théologie  et  la  philosophie, 
fut  nommé  provincial,  puis  par  Richelieu  visiteur 
des  Bénédictins  du  Calvaire.  Il  était  plus  tard 
prieur  du  couvent  de  Vivonne,  au  diocèse  de 
Poitiers,  et  occupé  surtout  de  propagande  contre 
les  Calvinistes.  H  mourut  à  Angers  le  27  mars 
1664.  U  a  publié  Institutiones  juris  canonici 
veteris  et  novi  principia  complectentes  ad 
usum  utriusque  fori  (in-24,  Limoges,  1659)  ;  — 
Summa  casuum  conscientiœ  (in-fol.,  Poitiers, 
1649);  —  Avis  et  pratique  pour  faciliter 
Voraison  mentale  (in-24,  Poitiers,  1649).  — 
Les  Quatre  Eléments  ou  les  Eléments  de  la 
perfection  chrétienne  pour  ceux  qui  vivent 
dans  le  monde  (Paris,  1638,  in-12)  ;  —  Justi- 
fication des  privilèges  des  religieux  (in-8", 
1658,  La  Flèche);  —  La  Règle  et  les  cons- 
titutions des  canons  de  l'Etroite  Obser- 
vance (in-4«»,  s.  1.  n.  d.).  —  Codex  offlciorum 
sanctorum  ( ). 

Biblioth,  CarmeL,  i.  Il,  col.  871.  —  Tresvaux,  Hist.  du 
Dioc.,  t.  IL  p.  144. 

LefraB^is  (Jean),  né  à  la  Membrolle  le 
17  octobre  1790,  servit  d'abord  comme  chirurgien 
militaire  jusqu'après  les  désastres,  et,  rendu  à  la 


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LEG 


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LEâ 


vie  civile,  passa  son  doctorat  à  Paris  le  l*'  Biars 
ISlOet  vint  s'établir  à  Angers.  Umanifastaitdèsiors 
énergiqoement  ses  opinions  républicaines  et  prit 
part  à  tontes  les  entreprises  ourdies  contre  le 
gouvernement  des  Bourbons.  Au  lendemain  des 
journées  de  1830,  on  trouve  son  nom  associé  à 
ceux  de  Freslon  et  de  Bordillon  dans  la  rédaction 
du  Journal  de  Maine-et-Loire,  o&  il  signe  no- 
tamment le  18  décembre  un  article  Sur  la  des- 
tination donnée  au  Panthéon.  Bientôt  il  entre 
par  rélection  au  Conseil  municipal  d'Angers 
(4  janvier  1832),  puis  au  Conseil  d'arrondissement 
et  enfin  au  Conseil  général  (!«'  décembre  1839). 
Dès  le  début  il  y  déposa  une  proposition  pour  ob^ 
tenir  la  publicité  des  séances,  et,  ayant  échoué, 
s'imposa  d'en  rédiger  un  compte-rendu  régulier, 
qui  parut  malgré  toute  menacu  de  procès,  dans  le 
Précurseur  de  V Ouest.  Aux  premières  élec- 
tions, qui  suivirent  la  Révolution  de  1848,  il  fit 
partie  de  la  députation  à  la  Constituante.  Le 
7  juillet,  il  y  prit  la  parole  pour  soutenir  un 
amendement  en  faveur  des  instituteurs  et  des 
institutrices,  dont  les  intérêts  lui  étaient  particu- 
lièrement chers  ;  mais  déjà  son  caractère  entier 
et  ennemi  des  concessions  banales  l'avait  rendu 
particulièrement  odieux  à  la  réaction  envahis- 
sante. Dès  le  31  juillet  1848,  il  échouait  à  Angers 
même  aux  élections  municipales,  le  .27  août  sui- 
vant, à  celles  du  Conseil  général  ;  enfin  en  mai 
1848,  il  restait  délaissé  en  dehors  de  l'Assemblée 
législative.  —  A  la  suite  du  2  décembre  1851,  une 
descente  de  police  découvrit  chez  lui  de  vieilles 
armes,  qui  lui  valurent  d'être  condamné  en  justice 
à  une  amende.  Le  vieux  docteur,  blessé  au  cœur 
et  sous  le  coup  de  menaces,  dont  il  souffrait  à  se 
défendre,  se  laissa  mourir,  dit-on,  sans  songer  à  se 
soigner  quand  il  en  était  temps  encore,  du  mal  qui 
l'emportait  à  quelques  mois  de  là,  le  24  février 
1852,  à  l'âge  de  61  ans.  11  fut  inhumé  dans  le  cime- 
tière de  la  MembroUe.  —  «  Ma  vie  entière,  écri- 
«  vait-il  au  milieu  des  luttes  publiques,  a  été 
«  consacrée  à  des  œuvres  de  bienfaisance,  de 
«  charité  et  d'humanité.  »  Il  s'était  voué  surtout 
à  la  fondation  des  salles  d'asile  et  des  écoles  mu- 
tuelles. —  On  a  de  lui  :  A  mes  concitoyens  et 
particulièrement  aux  patentés  de  la  ville 
d^ Angers,  29  septembre  1832  (Angers,  Lesourd, 
in -80  de  15  p.),  où  il  se  défend  d'«  une  calomnie 
«  des  plus  infâmes  »,  qui  l'accusait  d'avoir  forcé 
le  maire  à  déclarer  le  chiffre  exact  de  la  popu- 
lation et  par  suite  fait  augmenter  l'impét  ;  «  Du 
mode  (faction  de  Vopium  sur  l'économie 
animale  (Paris,  Lâche vardière,  1832,  in-8o  de 
44  p.),  extrait  des  Annales  de  la  Médec.  phy- 
siolog.  ;  —  Observation  de  rupture  de  ma- 
trice et  d'opération  césarienne,  1844,  dans  le 
Bull,  de  la  Soc.  de  Méd.  d'Angers,  —  S(»n  por- 
trait existe  lithographie  parPiecq.— Il  avait  épousé 
à  Angers,  le  29  décembre  1827,  d"«  Renée  Sorin. 
Pricursevcr  de  V Ouest  des  23  ot  35  août  1848.  —  Maine- 
et'Loire  da  35  août  1848  et  du  3  avril  1853.  —  Rivière,  La 
Démocratie  Angevine,  p.  393. 

LefB^w^.  --  V.  Godfroi. 

Lénaelére  (la),  c"«  du  lAon-d^Ang.  —  L'E- 
gassière  (G.  C). 


Lei^agaevr  {Louis),  chanoine  régulier  et 
abbé  de  Chabehé,  1600,  était  en  réalité  le  prête- 
nom  ou,  comme  on  disait,  le  custodinos  du  sieur 
Desnay  de  la  Varenne,  qui  avait  été  pourvu  de 
l'abbaye  par  brevets  royaux  des  22  mai  1600  et 
1er  février  1608,  et  qui  lui  retira  son  mandat 
pour  présenter  au  roi  Ch.  Crouin  en  1613,  sous 
la  réserve  d'une  rente  de  100  liv. 

Legalf^eur  (NicolcLs),  sieur  de  Tessé,  a 
mis  dix  vers  français  de  sa  façon  en  tète  du  livre 
de  son  cousin  René  Gaulti'-r  de  Meignanne  : 
Invention  nouvelle,  etc.  (la  Flèche,  1648,  in-S»). 

Legaiif^ear  (Guillaume),  né  en  Anjou, 
probablement  à  Angers  en  1553,  mort  à  Paris 
vers  1624,  s'était  fait  un  nom  comme  calligraphe 
et  fut  fêté  par  tous  les  poètes  à  l'égal  des  plus 
illustres.  Il  s'intitulait  secrétaire  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi,  en  vertu  de  l'édit  de  1670,  qui 
accorde  ce  droit  au  corps  des  experts-jurés-écri  ' 
vains-vériBcateurs,  et  c'est  la  qualité  qu'il  prend 
dans  l'acte  de  baptême  de  son  fils  Guillaume,  en 
l'église  St-Samson  d'Angers,  le  4  octobre  1589. 
Sa  femme  a  nom  Louise  Raimbert.  —  Il  a 
publié  :  La  Technographie  ou  Briefoe  mé- 
thode pour  parvenir  à  la  parfaitte  connais- 
sance de  l'écriture  françoyse,  de  V invention 
de  Guillaume  Le  Gangneur,  angevin,  secré- 
taire ordinaire  de  la  Chambre  du  Roi  (s.  1. 
[Paris],  1599,  avec  portrait  et  titre  gravé,  7  ff. 
liminaires,  45  ff.  gravés)  ;  —  La  Rizographie 
ou  les  sources ,  élémens  et  perfeccions  de 
l'écriture  Italienne,  par  G.  Legangneur  . . . 
(s.  1.  n.  d.,  titre  gravé,  3  ff.  lim.,  31  ff.  gravés). 
—  La  Caligraphie  ou  belle  écriture  de  la 
lettre  grecque,  par  Guill.  Leg.  (s.  1.  n.  d., 
titre  gravé,  2  ff.  lim.,  11  ff.  gravés).  —  Ces  trois 
parties  in-4o  obi.  se  trouvent  rarement  réanies. 
L'exemplaire  complet  du  baron  Pichon  a  été 
vendu  150  fr.  --  Celui  du  Catal.  Cigongne  était 
augmenté  d'un  extrait  de  jugement  rendu  le 
7  octobre  1600  contre  un  nommé  Simon  Fririus, 
qui  en  avait  copié  les  planches.  —  Le  portrait, 
en  tète  de  la  première  partie,  représente  l'auteur. 
Agé  de  46  ans,  en  1595,  d'après  A.-P.  Dnmoustier, 
avec  un  quatrain  français  de  Jacq.  Dorât,  qui  a 
composé  aussi  un  sonnet  sur  l'anagramme  de 
Guillaume  Legangneur,  Angevin  :  «  Ung 
«  ange  venu  luy  règle  la  main  ».  —  Le  P.  Lelong 
signale  d'autres  portraits  de  Legangneur  à 
l'âge  de  29  et  de  41  ans.  —  Un  joli  manuscrit  des 
Quatrains  de  Pibrac  en  françois,  en  latin 
et  en  grec,  in-4o  obi.,  écrit  vers  1594  en  (nr  et 
azur,  avec  lettres  gothiques  pour  le  français,  ita- 
liques pour  le  latin,  précédé  d'une  lettre  d'envoi  de 
l'auteur  à  Lanier  de  Leffretière  «  pour  intérêts 
«  de  sa  dette  »,  a  atteint  le  prix  de  1,000  fi*,  à  la 
vente  Pichon.  —La  Biblioth.  Mazarine  possède  de 
la  même  main  ces  mêmes  quatrains  de  Pibrac, 
provenant  des  Carmes  déchaussés  de  Paris  :  Ex 
versibus  Fabri  Pibracii  gallicis  latina  et 
grœca  tetrasticha,  authore  Florente  Chris- 
tiano,  a  Guill.  Legangneur,  Andeg.,  des- 
cripta,  la  signature  et  le  titre  en  encre  d'or, 
partie  du  texte  en  encre  bleue,  le  caractère  grec 
surtout  admirable.  —  Lemasle,  dans  le  sonnet 


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LBG 


qu'il  lai  adressa,  le  Ion»  de  cet  amour  partiealier 
qu'il  avait  de  reproduire  les  poètes  : 

••••  OuUrê Émet  dêt âéntet amalmit. 

Ayant  tur  tous  autheurt  le»  poète»  à  etnr. 

Ce  qui  ftdtt  Legaigneur^  que  ces  vers  fs  te  doivte. 

L'acte  de  baptâme  déjà  cité  écrit»  comme  le 
fait  ici  J.  Lemasle,  le  nom  de  l'artiste,  auquel 
nous  avons  dû  conserver  la  forme,  qu'il  prend  lui- 
môme  sur  ses  livres. 

La  Croix  du  Maine,  Biblioth.,  exempl.  de  la  Riserre  (BibU 
NatJ.  -  Encycl.  Méth.,  ArU  et  Métiers ^  Ecriture,  p.  859. 
—  Gâtai.  Picnon  et  Qfongue.— J.  Lemasie,  Noun,  Récréât, 
poét.,  p.  44.  --  LdoDf ,  t.  IV,  p.  190. 

Legay  {Duron),  peintre,  à  Angers,  en  1565. 

Le^Ay  (Françote),  Angevin,  mattre  ès-arts 
de  l'Université  d'Angers,  a  donné  un  petit  dis- 
cours littéraire  imprimé,  à  Angers,  en  caractères 
gothiques,  qui  a  pour  titre  :  Antiiogia  Veneris, 
declamatoria  in  Venerem  oraiio,  habita  in 
regali  PictonumAcademia,  anno  1526  Martia 
die  ante  ingresBum  quadragesimalem.  —  An^ 
degavo  œneia  formahatur  typia  (in-4o  de 
8  feuillets).  V.  l'abbé  Mercier,  Supplément  à 
VHiat.  de  VImprimerie  de  Marchand. 

Legay  {Mathurin),  cordelier  à  Angers,  puis 
évèque  in  partibua  de  Rouanne  en  Ajogleterre, 
était  prieur  de  St-Rémy-la-Varenne,  1539,  où  sa 

voient  peut-être  encore  ses  armoiries  :  de 

à  troia  perroqueta  de  ...  poaéa  Vun  aur 
Vautre,  et  suffragant  en  1541  de  l'évoque  d'An- 
gers, J.  Olivier. 

Le^eard  de  la  Dlriays  {Louia),  né  i 
Chateaubriand  (Loire-Inférieure),  le  9  août  1811, 
vint  à  Angers  en  1822  avec  son  père,  conseiller 
à  la  Cour  royale,  fit  son  droit  à  Rennes  sous  la 
direction  de  son  oncle,  président  de  Chambre  et 
plus  tard  député,  et  débuta  au  barreau  d'Angers  en 
1835.  Peu  de  temps  après,  il  entrait  auGrand'rSémi- 
naire,  était  ordonné  prêtre  en  1840  et  tout  d'abord 
attaché  quelques  mois  comme  vicaire  à  St-Joseph, 
bientôt  comme  aumônier  an  Collège  royal  II  n'en 
sortit  qu'à  contre-cœur,  pour  s'installer  en  1849 
dans  la  cure  de  la  Trinité,  dont  le  presbytère  lui 
plut  bientôt  par  son  isolement  même  que  toute 
misère  pouvait  aborder  sans  être  vue,  —  esprit 
droit  et  fier,  cœur  ardent  et  loyal,  homme  avant 
tout  de  dévouement  et  de  foi,  mais  que  ses  con- 
victions profondes  rattachaient,  j'en  puis  témoi- 
gner, à  toutes  les  grandes  idées  de  notre  société 
nouvelle.  —  Nommé  en  1868  chanoine  de  la 
cathédrale,  membre  du  Conseil  Académique  et  de 
l'Administration  des  Hospices  d'Angers,  il  est 
mort  subitement,  au  miUeu  d'une  causerie  affec- 
tueuse, chez  M.  de  Lens,  le  13  janvier  1873.  Il 
laissait,  avec  de  nombreux  sermons  Mss ,  une 
traduction  en  vers  français  à  peu  près  achevée 
du  Prophète  laaïe,  à  laquelle  il  travaillait 
depuis  12  ans  et  qui  a  été  publiée  par  son  colla- 
borateur P.  SouUié  (Paris  et  Reims,  gr.  in-8«, 
1874).  L'introduction  se  termine  par  une  Notice 
biographique,  reproduite  dans  un  petit  recueil, 
formé  par  M.  de  Lens,  des  divers  discours  et 
articles  publiés  sur  son  -ami  (Angers,  Lachèse, 
Bell,  et  D.,  1874,  petit  in-8»  de  39  p.).  —  De  1846 
à  1848  l'abbé  Legeard  rédigea,  en  qualité  de  secré- 
taire,  l99    Procès-Verbaux   do  la  Commission 


archéologique  d'Angers.  On  trouve  aussi  de  lui, 
en  tète  du  Manuel  de  Vlnatituteur  (1848)  un 
résumé  de  ses  conférences,  rédigé  sous  forme  de 
lettre  à  M.  de  Lens. 

liégeardlére  (la),  ham.,  c"«  de  Chemillé. 
-*  La  Leiardere  1246  circa  (Cart.  de  Che- 
millé, fol.  86). 

I^egeaj  (Alphonae),  fils  de  l'instituteur  de 
Jallais,  y  est  né  le  9  août  1837  et  mort  le  18  mai 
1858.  Il  laissait  quelques  poésies  dont  il  a  été 
publié  en  1870  de  longs  fragments  dans  les 
Mém.  de  la  Soc.  d!Agr„  Se.  et  Arta  d^An- 
géra  (t.  XIII),  avec  une  Notice  par  son  ami 
Henri  Jouin. 

I^egeay  {André),  né  à  St-Hilaire-du-Bois  le 
25  juin  1770,  meurt  à  Angers  le  4  juin  1848, 
chef  de  bataillon  en  retraite  et  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur 

Legeay  {Pierre),  né  au  May,  tisserand  i 
Cholet,  s'éleva  par  son  courage  aux  grades  supé- 
rieurs de  l'armée  Vendéenne.  Son  nom  figure  plus 
d'ane  lois  sur  les  proclamations.  Nommé  chevalier 
de  Si-Louis  à  la  Restauration  et  gratifié  de  la  per- 
ception de  Trémentines,  il  s'en  démit  en  1830, 
quoique  chargé  de  famille. 

liéseay  {Pierre  -  Marie) ,  charpentier»  à 
Chanzeaux.  où  il  était  né  le  22  juillet  1770,  en 
commandait  le  bataillon  paroissial,  à  titre  de  capi- 
taine, dans  la  guerre  Vendéenne  et  est  souvent  cité 
pour  son  ardent  courage,  notamment  à  la  prise  de 
ChàUllon,  où,  brsdu  retour  des  Républicains,  il 
emporta  dans  ses  bras  son  frère  Louis,  blessé* 
l'installa  sur  un  cheval  et  revint  se  battre  et  re- 
cevoir trois  blessures.  Nommé  percepteur  sous  la 
Restauration  à  Rablay*  démissionnaire  en  1830,  il 
meurt  à  Chanzeaux  le  28  septembre  1839.  —  M.  de 
Quatrebarbes  lui  a  érigé  dans  le  cimetière  une 
pierre  tombale  en  marbre  noir,  aujourd'hui  bien 
délaissée  ,  que  surmonte  une  petite  urne  en 
marbre  blanc  «  pour  conserver  son  souvenir,  et 
«  honorer  en  lui  ses  intrépides  compagnons 
c  d'armes  »  dans  «  la  sainte  guerre  de  la  Vendée  ». 

Legendre  ( )  est  un  des  trois  abbés  fon- 
dateurs avec  Boury,  V.  ce  nom,  du  Séminaire 
d'Angers,  1694,  plus  tard  prieur  de  Ste-Colombe 
près  La  Flèche,  où  il  est  mort.  V.  Lehoreau,  Mss.> 
t.  m,  p.  58. 

Ijegem&re{André),  maître  architecte,  à Candé, 
1713.  —  {Jacquea) ,  peintre ,  1677.  J'ai  sous 
les  yeux,  avec  sa  signature  et  cette  date,  un  plan 
du  fief  de  la  Lande  en  St-Georges,  —  un  autre, 
mais  non  signé,  des  environs  du  pont  de  Brion- 
neau.  Les  constructions  y  sont  dessinées,  en  vue 
cavalière,  d'une  fine  et  gentille  touche.  On  y  voit 
notamment  le  château  de  Serrant,  l'église  et 
l'abbaye  de  St-Georges,  etc.  —  {Thomaa) , 
libraire,  Angers,  1505, 1511. 

Léger  (...».).  commissaire  des  guerres,  a 
donné  dans  les  Affichea  du  12  juin  1794  une 
Hymne  à  VEtre  auprême, 

Léger  {Gervaia),  mattre  architecte,  à  Saint- 
Lambert,  1653  t  mort  avant  1665. 

M4e^io,  JUrlOy  Aelsctta*  ^  V.  Lion-d'Ang, 

Légion  (•..•),  «  citoyenne  aveugle  »,  d'An- 
gers.   —  I^es  Affichea  du  12  brumaire  an  X 

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publient  d'elle  une  requête  en  vers  à  Ghaavean- 
Lagarde  en  lai  demandant  un  billet  pour  assis- 
ter à  la  séance  pendant  laquelle  il  devait 
plaider  dans  l'affaire  Clément  de  Ris. 

E.e^ii  (Christophe)  t  —  et  mieux  peut-être 
Legou  ou  Legouz,  —  avocat  à  Angers,  fat  dé- 
capité à  Paris,  le  19  août  1518  «  pour  ses  démé- 
c  rites  et  ses  falcifications  ...  à  plusieurs  fois 
«  faictes  et  commises,  mesmement  pour  la  der- 
4t  nière  fois  contre  ...  M.  de  Boisdauphin  ».  Il 
agissait  pour  le  compte  de  Tabbé  du  Perray- 
Neuf,  Jean  Joullain^  et  lui  prétendait  ainsi  con- 
server un  droit  de  chasse  contesté.  Six  témoins 
subornés  furent  fustigés  nus  dans  les  carre- 
fours de  Paris  et  d'Angers,  et  quelques  uns 
bannis.  —  V.  Journal  d^un  bourgeois  de 
Paris,  édit.  Lalanne,  p.  67. 

lie^UTello  (Regnauld) ,  né  le  1^  sep- 
tembre 1669  à  Paris  sans  doute,  y  fat  élevé  au 
Séminaire  St-Sulpice  et  prit  son  doctorat  en 
Sorbonne.  Détourné  par  sa  mauvaise  santé  d'en- 
trer, comme  il  y  songeait,  aux  Chartreux,  il  se 
mit  à  étudier  la  législation,  puis  les  mathéma- 
tiques, puis  vint  professer  la  morale  à  Bourges 
pendant  deux  ans  et  pendant  un  an  à  Angers,  où 
i'évêque  Le  Pelletier  parvint  à  se  l'attacher  à 
titre  de  vicaire  général.  II  se  reprit  de  nouveau  à 
l'étude  du  droit  canon  et  passa  successivement 
par  toutes  les  charges  de  l'officialité.  —  Elu  de 
l'Académie  le  22  décembre  1700,  il  y  lut  VE- 
loge  du  Roi  le  14  mai  1705 ,  V Eloge  de 
Claude  Pocquet  de  Lîvonnière  (3  juillet 
1726),  des  Observations  sur  Vhistoire  de 
V Académie  française  (14  mars  1731),  le  Por- 
trait d^un  honnête  homme,  dialogue  en  prose 
(4  février  1733).  un  Paradoxe  sur  le  trop  de 
prospérité  (4  juillet  1736),  un  Mémoire  sur 
les  contestations  entre  gens  de  lettres  (6  août 
1738).  —  Tous  ces  écrits  sont  restés  inédits,  sauf 
son  Eloge  de  Pocquet ,  imprimé  dans  les 
Mémoires  de  Niceron,  t.  XVII,  p.  371,  et  à  part, 
à  la  suite  de  la  Notice,  extraite  de  Niceron  (Pa- 
ris, Briasson,  in-12  de  31  p.).  —  On  a  encore  de 
lui  Oraison  funèbre  de  M«f  Louis,  Dau- 
phin t  prononcée   dans  V église  d* Angers  le 

15  mars  i7ii  (Angers,  01.  Avril,  1712,  in-4o  de 

16  p.);  —  Oraison  funèbre  de  la  comtesse 
d^ Armagnac  (1707,  in-4o,  01.  Avril)  ;  —  Vie 
de  Guill.  Lemaire,  évéque  d'Angers  (Angers, 
01.  Avril.  1730,  in-40  de  28  p.).  —  Précis  his- 
torique sur  Angers  (1730,  in-4o).  —  Vie  de 
René,  roi  de  Naples  (Angers,  01.  Avril,  1731, 
in-40  de  39  pages),  opuscules  sans  valeur  au- 
cune. —  Il  mourut  en  octobre  1748.  Son 
Eloge  fut  prononcé  à  l'Académie  le  24  janvier 
1749  par  son  successeur,  l'abbé  Cotelle,  puis  par 
l'abbé  de  Vercel,  plus  tard  encore  par  GI.-Gab. 
Pocquet  de  Livonnière.  Entre  les  divers  travaux 
de  Legouvello,  ils  mentionnent  d'un  souvenir 
particulier  et  comme  a  son  ouvrage  chéri  »  un 
abrégé  fait  par  lui  en  un  seul  volume  des  dix 
immenses  volumes  des  Mémoires  du  Clergé, 
et  qui,  resté  inédit,  était  alors  répandu  en  de 
nombreuses  copies.  Une  note  Mss.,  perdue  dans  un 
registre  de  la  paroisse  de  St-Georges-des-Sept- 


Voies,  résume   le  panégjrriqua  de  c  ce  savant 
c  dont  la  douceur  fut  le  vrai  caractère  » 

Shae,  M88.,  dans  la  Biogr.  6HU0.— Bibliotlk.  d*Aiifarf , 
Mss.  577  et  1082.  —  Biogr,  IHdot. 

tiegom  {François),  sieur  de  la  Boulaie  en 
Bocé,  fils  de  Gabriel  Legouz,  écuyer,  sieur  de 
Bordes,  et  de  Jeanne  Lebault,  naquit  vers  1610 
sans  doute  â  Bordes  près  Baogé  ou  à  la  Boulaie. 
Sa  famille,  comme  il  nous  l'apprend  lui- môme, 
était  originaire  d'Angleterre,  et  il  faillit  même 
s'en  trouver  mal.  Dans  un  voyage  en  Irlande,  il 
se  vit,  malgré  son  passeport,  arrêté  par  un  ma- 
gistrat, qui,  à  sa  physionomie,  à  sa  taille,  à  son 
parler,  dit-il,  à  son  nom  même,  l'accusa  d'être 
Anglais  et  de  faire  métier  d'espion.  Après  le 
cours  de  ses  études  au  collège  de  la  Flèche , 
poussé  du  désir  de  voir  du  pays  et  d3  s'instruire, 
il  quitta  sa  province  pour  aller  «  rechercher 
«  dans  les  pays  étrangers  les  plus  savants  et  les 
«  plus  adroits  hommes  du  monde  ».  —  11  part 
de  Paris  en  1643  avec  le  capitaine  Giron,  muni 
de  lettres  de  recommandation  de  M.  de  la  Porte, 
grand-prieur  de  France.  Son  compagnon  équipe 
un  navire  pour  le  service  du  roi  d'Angleterre  et 
lui-même  va  s'engager,  comme  volontaire,  dans 
les  rangs  des  troupes  françaises  au  service  de 
Charles  I*'.  Il  y  resta  jusqu'à  ce  qu'il  eut  appris 
la  mort  du  capitaine  Giron,  assassiné  sur  son 
bord,  et  du  grand  prieur  de  la  Porte.  I)  passa  alors 
en  Irlande,  visita  Bristol,  Dublin,  et  revint  dans  la 
flottille  qui  escortait  M"»«  Henriette,  poursuivie 
par  les  vaisseaux  des  parlementaires  et  dont  son 
vaisseau  formait  l'arrière -garde  (juillet  1644). 
A  peine  à  Brest,  il  se  rembarque  pour  Amster- 
dam, gagne  Copenhague,  de  là  Riga  et  rentre  en 
France  par  Kœnigsberg,  Thorn,  Dantzig,  Lubeck, 
Hambourg  et  le  Havre.  De  retour  à  Paris  et  avant 
même  d'avoir  vu  ses  amis,  il  fait  projet  de  visiter 
l'Italie  et  autres  lieux,  qu'il  désirait  connaître, 
sans  donner  d'autres  signes  de  vie  que  par 
lettres  à  ses  parents,  qui  le  conjuraient  en  vain  de 
faire  retraite  «  et  de  suivre  l'épée  ou  la  plume  ». 
c  Ma  curiosité,  dit^l,  n'étant  pas  satisfaite,  je 
«  leur  rendis  grâce  de  leur  avis  et  leur  fis  savoir 
«  que  je  prenois  mon  chemin  pour  le  Levant  ». 

Il  s'embarque  en  effet  à  Marseille  pour  Gênes, 
visiteLivourne,Pise,  Florence,  fait  rencontre  sur 
le  chemin  de  Viterbe  à  Rome  de  l'abbé  Gapponi, 
avec  qui  il  se  lie  d'amitié,  séjourne  deux  mois  à 
Rome  et  repart  pour  Venise.  Après  avoir  par- 
couru une  partie  de  l'Archipel  grec  et  admiré  les 
merveilles  de  Constantinople,  il  gagne  Ispahan 
par  la  route  d'Erzeroum,  rencontre  au  sortir  de 
la  Perse  le  P.  Alexandre  de  Rhodes  et  quelques 
lieues  plus  loin  le  sieur  Nicolas  de  Forest. 
joaillier  sur  le  pont  St-Michel  à  Paris,  dont  il 
rapporta  plus  tard  l'héritage  à  sa  veuve,  prend 
la  mer  àBender-Abbassi,  débarque  à  Souali  près 
Surate,  où  un  de  ses  compatriotes,  le  P  Zenon, 
de  Baugé,  l'aborde  et  continue  avec  lui  son 
voyage.  Le  17  septembre,  muni  de  lettres  de  re- 
commandation pour  le  vice-roi,  il  s'embarque 
pour  Damaon  et  arrive  à  Goa,  d'où  un  vaisseau 
anglais  le  conduit  à  Rajapour.  Là,  à  la  descente 
du  navire,  il  est  arrêté  avec  ses  compagnons  par 


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le  goavernenr  indien,  i  la  requête  des  créanciers 
d'une  Compagnie  anglaise,   récemment  minée, 
qui  voulaient  rendre  les  voyageurs  solidaires  des 
dettes  de  leurs  compatriotes.  Ils  sont  enfin  relâ- 
chés, grâce  à  leur  fermeté,  au  bout  de  six  jours. 
De  retour  à  Souali  le  !«'  mars  1649,  Legouz 
monte  sur  un  vaisseau  anglais,  touche  àBassora, 
gagne,  à  travers  le  désert,  Âlep,  Tripoli  de  Syrie, 
Damiette,  le  Caire,  visite  les  Pyramides,  reprend 
la  mer  à  Rosette,  s'arrête  à  Alexandrie,  à  Rhodes 
et  débarque  enfin  le  15  février  1650  à  Livoume. 
Là,  il  apprend  la  mort  du  P.  Zenon,  son  ancien 
compagnon  de   route,   et  en  arrivant  à  Rome, 
celle  de  Tabbé  Capponi  Son  frôre,  le  cardinal, 
l'accueille  avec  honneur,  lui  donne  logement  au 
palais,  bouche  à  la  cour  et  deux  officiers  pour 
le  servir.  Mais  Legouz,  à  la  nouvelle  de  la  mort  de 
son  pore  et  sur  les  bruits  qui   couraient  de  la 
sienne,  se  décide  à  prendre  congé  de  son  bienfai- 
teur et  accourt  en  toute  hâte  en  Anjou  pour  re- 
vendiquer son  héritage.  A  Saumur,  il  loue  des 
chevaux  pour  gagner  plus  vite  la  maison  de  sa 
mère.  A  l'arrivée  l'entrée  lui  est  refusée,  et  après 
s'être  fait  reconnaître  à  grand'peine,  n'ayant  pas 
trouvé  là  celle  qu'il  cherchait,  Legouz  se  dirige 
vers  la  maison  qui  lui  revenait  dans  la  succes- 
sion paternelle.  Chemin  faisant,  il  apprend  qu'un 
de  ses  beaux-frères  s'en  est  emparé  et  en  avait 
chassé  sa  mère,   soutenant  que  notre  voyageur 
était  mort  depuis  quatre  ans.  Legouz  l'envoie  som- 
mer de  quitter  la  place.  Sur  ces  entrefaites  le  duc 
de  Rohan,  qui  le  lendemain  même  faisait  son 
entrée  à  Baugé,  instruit  de  l'arrivée  en  Anjou  d'un 
personnage  persan,  car  le  voyageur  ne  quittait  plus 
ce  costume,  voulut  que  le  nouveau  venu  lui  fût  pré- 
senté et  tout  d'abord  lui  fit  rendre  sa  maison,  con- 
fiant à  Lemarié,  conseiller  au  Présidial  d'Angers,  le 
soin  d'arranger  ses  différends  avec  la  famille.  Mais 
la  partie  adverse,  condamnée  par  décision  de  l'ar- 
bitre, puis  par  les  tribunaux  du  pays,  en  appela 
au  Paiement  du  Paris.  Legouz  dut  s'y  rendre 
pour  soutenir  sa  cause,  et  par  M™*  de  Lansac, 
gouvernante   du  roi,  ftit  mis  en  relation  avec 
Bautru,  comte  de  Nogent  «  Ce  comte,  dit-il, 
«  trouva  à  propos  que  je  saluasse  leurs  Majestés 
«  et  que  je  les  informasse  des  forces  et  des  pays 
«  où  j'avais  été.  Il  en  parla  au  roi.  Sa  Majesté 
a  désira  me  voir  dans  l'habit  et  équipage  persans, 
«  se  donna  la  peine  de  lire  quelques  mémoires 
«  de  mes  voyages  et  me  commanda  d'en  faire 
«  part  au  public  ».  —  La  relation  de   Legouz 
a  pour  titre  :  Xes  Voyages  et  observations  du 
sieur  de  la  Boullaye  Le  Gouz^  gentilhomme 
angevin^  où  sont  décrites  les  religions^  gou- 
vernements   et    situations    des    Estats  et 
royaumes  d^ Italie,   Grèce,  Natolie,  Syrie, 
Perse ,    Palestine ,    Karaménie  ,    Kaldée  , 
Assyrie,  Grand-Mogol,  Byapour,  Indes- 
Orientales  des  Portugais,  Arabie,  Egypte, 
Hollande,  Grande-Bretagne,  Irlande,  Dane- 
mark, Pologne,  isles  et  autres  lieiuc  d'Eu- 
rope, Asie  et  Affrique,  où  il  a  séjourné,  le 
tout  enrichy  de  belles  figures  (Paris,  Clousier, 
1653,  in-i»).  ~  La  seconde  édition  fut  imprimée 
à  Troyes  (1657,  in-4o),  et— quoique  inférieure  à  la 


première  pour  la  qualité  et  la  dimension  du  pa- 
pier. ~  est  préférée,  comme  plus  complète.  Elle 
est  dite  «  augmentée  de   quantité  de  bons 
c  advis  pour  ceux   qui   veulent   voyager , 
«  avec  un  ordre  pour  suivre  les  Karavannes, 
«  qui  vont  en  diverses  parties  du  monde  ». 
—  L'ouvrage  est  dédié   au   cardinal  Capponi, 
«  cardinal  et  prince  de  la  sainte  Eglise  romaine, 
a  prêtre,  grand  bibliothécaire  du  Vatican  et  pro- 
«  teeteur  de  la  nation  maronite  ».  Après  un  Avis, 
assez  fièrement  tourné,  au  lecteur,  suit  une  liste 
des  voyageurs  que  l'auteur  a  pu  consulter,  sous 
ce  titre  :  Sentiment  du  sieur  de  la  Boullaye 
Legouz  sur  les  diverses  relations  quHl  a 
lues  des  pays  étrangers.  Chaque  ouvrage  cité 
est  apprécié  en  quelques  mots  judicieux  d'éloge 
ou  de  critique.  A  la  fin  du   livre,  se  trouvent 
énumérés  tout  au  long  «  les  noms  et  qualités 
^  des  amis  et   connaissances  que  Vauteur 
«  s'est  acquis  dans  ses  voyages  »  ;  le  tout 
terminé  par  cet  axiome  :  «  Les  voyages  font  les 
«  hommes  et  les  hommes  les  amis  ».  La  lecture 
de  l'ouvrage  témoigne  qu'on  a  affaire  à  un  gen- 
tilhomme d'esprit  libre  et  curieux,  assez  instruit 
d'ailleurs  pour  disserter  au  besoin  de  théologie 
avec  des  théologiens   «  pour  l'honneur  de  son 
«  pays  »,  de  vue  courte  mais  sûre,  et  d'une  sin- 
cérité entière,  qui  intéresse,  avec  un  fond  d'ori- 
ginalité, donts'anime  le  récit  trop  souvent  écourté. 
Les  figures,  imprimées  dans  le  texte,  sont  dessi- 
nées sans  art.  On  y  trouve  le  plan  du  sérail,  les 
ruines  de  la  tour  de  Babel,  le  dessin  d'une  page 
d'hiéroglyphes  tracés  sur  un  papyrus  découvert 
pendant  le  séjour  de  l'auteur  en  Egypte.  En  tête 
du  livre,  Legouz  est  représenté  avec  cette  inscrip- 
tion :  «  Portrait  du  sieur  La  Boullaye  Le  Gouz 
«  en  habit  levantin,  connu  en  Asie  et  en  Afrique 
«  sous  le  nom  d*Ibrahim'Bey,  et  en  Europe 
«  sous  celui  du  Voyageur  catholique».  —L'oi- 
siveté devait  peser  bien  vite  à  un  esprit  d'humeur 
aussi  peu  sédentaire.  Legouz  revit  à  Paris  le  P.  de 
Rhodes.  Ils  projetèrent  de  repartir  ensemble  pour 
une  course  nouvelle  ;  la  partie  échoua  ;  mais  la 
Compagnie  des  Indes,  en  quête  d'agents  habiles, 
fit  appel  à  l'expérience  de  notre  voyageur,  et  le 
roi  l'accrédita.  Avant  le  départ,  néanmoins,  le 
20  août  1662,  devant  Cresson,  notaire  de  Saint- 
Laurent- des-Mortiers ,    contrat  de    mariage    fut 
passé  «  entre  messire  François  Legouz,  sieur  de 
c  la  Boullaye  et  du  Gœuvre,  chevalier  de  l'ordre 
«  du  roi,  ambassadeur  pour  sa  majesté  vers  les 
«  rois  de  Perse  et  des  Indes,   et  d"«  Elisabeth 
»  Gaultier,  fille  de  messire  Jean  Gaultier,  écnyer, 
c  sieur  de  Bruslon,  maistre  des  requêtes  de  la 
«  reine  et  ancien  procureur  du  roi  au  siège  pré- 
c  sidial  de  Châteangontier  ».  —  Ce  fut  seulement 
an  mois  d'octobre  1664  que  Legouz  partit  pour 
la  Perse.  —  Il  y  mourut  à  Ispahan  vers  16^,  et 
par  ordre  du  shah,  fut  enterré  magnifiquement. 
On  accusa  des  gens  de  sa  suite  de  l'avoir  assas- 
siné pour  s'approprier  les  présents  qu'il  avait  reçus 
du  prince;  mais  son  chirurgien  rendit  témoignage, 
an  retour,  que  Legouz  était  mort  d'une  fièvre 
chaude.  —  Sa  veuve  lui  survivait  encore  en  1696. 
Arch.  de  M.-eUL.  E  3106.  -  Pocq.  de  Uv.,  JMbs.  1068.    j 

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-.  Mém.  de  la  Sw:.  d'Agir.,  Se,  etArU  d'Angerê,  1855, 
p.  31.  -*  Almanaeh  d'Anjou,  1709,  p»  96. 

tte^nm  (François),  né  au  Plessis  LyonneC 
ea  Heigné-le- Vicomte  ,  abbé  de  N. -D. -de-la - 
Clarté  en  1587,  —  f  en  1618.  Il  est  représenté 
dans  une  Résurrection  du  Christ,  tableau  des 
premières  années  du  zvu*  s.  ,  conservé  an 
Plessis-Lyounet. 

Lésons  du  Plessis  {Augustin-François), 
né  le  23  janvier  17U  au  Plessis-Lyonnet,  entre  en 
1760  au  service  quHl  quitte  en  1770,  après  son  ma- 
riage, est  nommé  membre  et  président  du  District 
de  Ghàteau-Lavallière  en  1787,  du  District  de  Baugé 
jusqu'en  1793,  du  Conseil  général  en  Tan  XII  et 
de  nouveau  par  ordonnance  le  13  mai  1816.  — 
Il  avait  été  maire  de  Baugé  le  d  janvier  1808 
jusqu'en  1815.  —  Meurt  à  Baugé  le  2  janvier  1823. 
Devenu  veuf  en  1771,  il  s'était  remarié  en  1778. 

Vegowa  du  Plessis  (François-Louis),  fils 
d'Ant.  L.  et  d'Anne  de  Quatrebarbes ,  né  le 
9  mai  1722  au  Plessis-Lyonnet  en  Meigné-le- 
Vicomte,  lieutenant  le  8  mai  1743,  capitaine  le 
20  janvier  1746,  passe  aux  grenadiers  le  20  juillet 
1761,  major  avec  rang  de  colonel  le  7  mars  1762, 
brigadier  d'infanterie  le  16  octobre  1770,  lieute- 
nant-colonel du  régiment  du  roi  le  7  septembre 
1774,  colonel  en  second  le  1*'  avril  1776  et 
prend  sa  retraite  à  Angers  avec  une  pension  de 
7,000  livres  le  9  mars  1781.  Il  était  commandeur 
de  l'ordre  de  St-Louis  depuis  le  15  avril  1772.  — 
Lors  de  la  formation,  à  Angers,  du  Comité  per- 
manent, organisé  militairement  pour  assurer 
l'exécution  de  toutes  les  mesures  de  la  nouvelle 
municipalité,  il  y  entra  (24  septembre  1789)  avec 
le  titre  de  commandant  général  de  la  milice  natio- 
nale angevine  et  garda  le  commandement  de  la 
garde  nationale  après  la  réorganisation,  jusqu'à 
son  remplacement  par  M.  de  Soland.  Il  avait  déjà, 
à  cause  de  son  grand  âge,  donné  sa  démission, 
par  deux  fois,  le  11  octobre  et  le  26  nov.,  mais 
il  avait  dû  la  reprendre  sur  les  instances  de  ses 
compagnons  d'armes,  qui,  officiers  en  tète  et  pré- 
cédés du  Conseil  municipal  tout  entier,  avec 
musique  et  tambours^  étaient  venus  l'en  solliciter. 
~  On  le  retrouve  à  deux  ans  de  là  dans  les  pri- 
sons d'Angers ,  arrêté  une  première  fois  le 
17  mars  1793,  délivré  le  17  mai,  puis  accusé 
d'avoir  repris  la  cocarde  blanche,  lors  de  l'occu- 
pation de  la  ville  par  les  Vendéens,  et  paru  dans 
les  rues  avec  son  cordon  rouge.  De  nouveau  in- 
carcéré le  11  octobre  au  Séminaire,  il  y  meurt 
oublié,  sans  jugement ,  le  12  nivése  an  II 
(Iw  janvier  1791),  —  et  non,  comme  on  l'a  écrit, 
dans  les  prisons  de  Doué.  Il  avait  épousé  la 
veuve  de  J.-F.-F.  de  Grimaudet,  Marie-Adélaïde- 
Louise  de  Crespy. 

Leg^raelenx  (Jean),  un  des  orfèvres  de 
Jeanne  de  Laval,  à  Angers. 

Mje^^rmnd  (Antoine),  maître  brodeur,  1601, 
1610,  comme  Alexandre  L.,  son  fils  sans  doute, 
1626,  à  Angers. 

Legrand  (Jean- Mathieu)  ,  originaire  de 
Gaillardon,  était  déjà  en  réputation,  quand  il 
vint  à  Angers  passer  son  doctorat  en  la  Faculté 
de  droit  et  y  fut  retenu  pour  une  régence  par  la 


ville  et  par  l'Université^  1592.  Il  y  professa  12  ans 
et  se  retira  en  1605  devant  les  avantages  excessifs 
faits  à  Barclay,  V.  ce  nom.  Il  conquit  anssitAt 
une  chaire  à  Orléans  où  il  est  mort.  —  Son 
portrait  figure  gravé  parmi  les  cuivres  de  l'ou- 
vrage de  Cl.  Méoard.  V.  Pocq.  de  Liv.,  Hist. 
de  VUniv,,  t.  U.  Mss.  1027,  p.  33. 

Levant  (Michelet),  libraire,  Angers,  1494. 
«»  (Jean),  maître  orfèvre,  sur  les  ponts^  à  San- 
mur,  1493. 

L^iprls  (Paul),  maître  maçon-architecte,  fils 
d'un  maître  charpentier,  mari  d'Isabelle  Brice 
(26  septembre  1679),  et  en  secondes  noces  de 
Madeleine  Lemanceau  (1689,  2  octobre). 

Legnédols  (Louis),  sieur  de  St-Laurent, 
curé  de  Marcé  de  1638  à  1651,  était  en  même 
temps  précepteur  des  enfants  d'Anne  de  Rohao, 
princesse  de  Guémené,  et  résidait  à  ce  titre  au 
château  du  Verger.  C'est  de  là  qu'il  signe  et  dédie 
à  sa  protectrice  son  livre  :  Les  Vérités  chres- 
tiennes  sur  les  trois  états  de  la  nature 
humaine  (La  Flèche,  Gerv.  La  Rue,  1642). 

Leguen  (Pierre),  desservant  de  la  Madeleine 
de  Pouancé.  sculpte,  «  sans  avoir  appris  l'art  », 
les  statues  de  St  Sébastien,  de  la  Vierge,  du  Ro- 
saire et  autres,  placées  en  1758  dans  son  église. 

Lehére  (la),  ham.,  c"«  de  Feneu,  —  Xa 
haute  et  basse  L.  qui  sont  contigues  et  for- 
ment un  petit  viUage  1770  (G  442). 

Lehea  (Pterre),  sieur  de  la  Touche,  docteur- 
médecin,  à  Baugé,  1671 ,  1692,  «  médecin  du  roi,  » 
1699,  1701,  mari  de  Françoise  Besnard. 

Leheiir  (Mathieu),  gardien  des  Cordeliers 
du  Mans,  1602,  né  au  Mans  en  1561,  mort  à  An- 
gers en  1620,  a  publié  La  Philosophie  des 
Esprits,  divisée  en  cinq  livres,  et  généraux 
discours  chrétiens  par  René  Dupont  (Paris, 
1602),  —  et  Directorium  fratrum  Minorum 
(Paris,  1618). 

Léhorale  (la),  f.,  c^*  de  Neuvy.  —  Relevait 
des  Briffières.  —  En  est  sieur  Pierre  Chaperon, 
1467,  Jean  Rochard,  prêtre,  1543  ;  —  dépendait 
au  zvi*  s.  du  temporel  de  la  chapelle  de  St-Jean 
desservie  en  l'église  paroissiale. 

E.elioreaa  (René),  sieur  du  Fresne,  né  à  la 
Pommeraie  le  3  février  1671,  ordonné  prôtre  au 
Mans  le  2  avril  1695,  était  dès  lors  maire-chapelain 
de  la  chapelle  do  Rue-Chèvre  en  l'église  St-Maurioe 
d'Angers  et  devint  vers  1717  curé  de  St-Gilles  de 
Chemillé,  bénéfice  insuffisant  à  le  faire  vivre,  puis 
chanoine  honoraire,  en  1718,  de  St-Léonard  de 
la  même  ville,  puis  le  27  avril  1720  titulaire  d'une 
prébende.  Il  se  démit,  le  20  décembre  suivant, 
de  sa  cure.  —  La  bibliothèque  de  l'Evèché  d'Angers 
possède  de  lui  un  Mss.  considérable  qui  doit  re 
commander  son  souvenir.  Il  a  pour  titre  :  Céré- 
monial de  l'Eglise  d* Angers,  et  forme  trois 
gros  volumes  in^ol.  L'ouvrage  est  divisé  en  cinq 
parties  comprenant  ;  l^  les  cérémonies  de  l'église, 
les  réceptions  des  rois,  gouverneurs  et  chanoines; 
_  2o  les  sépultures  et  sacrements  et  la  copie  des 
épitaphes  ;  ~  3o  les  jubilés  et  processions,  sauf 
celle  du  Sacre  ;  ~  4»  le  résumé  du  premier 
livre  par  jour,  avec  le  détail  particulier  du 
Sacre;  —  H^  enfin  «  l'histoire  de  ce  qui  s'est 

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«  passé  «a  changement  da  ehœnr ,  et  bien 
c  d'antres  remarques  »  en  forme  de  chronique 
anecdotique.  —  Chacun  de  ces  livres  a  une  table, 
—  Un  6®,  ajouté  postérieurement,  contient  le  ca- 
lendrier des  gaignages,  par  Gervais  Chollet,  ap- 
prouvé par  le  Chapitre.  —  Lehoreau  indique  qu'il 
en  a  commencé  la  rédaction  dès  1692,  mais  que  dès 
1682,  il  prenait  de  trës-curieuses  notes,  n'ayant 
que  onze  ans  Les  dernières  datent  de  mai  1724, 
aonée  sans  doute  de  sa  mort  ;  car  on  le  voit  rem- 
placer en  sa  chapelle  de  Rue-Cbèvre  le  23  sep- 
tembre suivant.  —  Le  texte  en  est  d'une  minutie 
souvent  fastidieuse.  L'auteur  y  a  intercalé  de  nom- 
breux dessins  de  sa  main,  absolument  sans  art; 
mais  ceux  du  troisième  volume,  de  beaucoup  le  plus 
intéressant,  sont  pour  la  plupart  de  Ballain,  V. 
ce  nom ,  plus  soignés  et  en  couleur.  On  y 
trouve  notamment  une  reproduction  du  fameux 
tableau  du  mausolée  du  roi  René,  une  vue  inté- 
rieure de  St-Maurice  avec  le  chœur  à  la  romaine 
et  l'autel  neuf,  une  coupe  intérieure  de  l'ancien 
chœur,  le  dessin  des  armoiries  des  évêques^  de 
l'ancien  autel,  de  l'hôtel- de- ville  en  1713.  du 
Collège  d'Anjou ,  des  abbayes  St-Serge ,  St- 
Aubin,  Toussaint  d'Angers.  —  Son  frère  Mau- 
rice, religieux  profès  de  Marmoutier  en  1693, 
était  procureur  de  l'ordre  en  1722.  —  Son 
cousin  -  germain ,  Maurice ,  né  dans  le  dio- 
cèse de  Nantes,  quoique  angevin  de  père  et  de 
mère,  était  recteur  en  1704  de  l'Université  de 
Nantes  et  y  harangua  en  avril  le  comte  de  Tou- 
louse, amiral  de  France,  dans  un  discours  que 
notre  chanoine  a  conservé  (t.  III).  Dès  1716,  il 
semble  établi  en  Anjou  et  possédait  les  chapelles 
de  Salve  en  St-Maurice  d'Angers  et  de  laCherpen- 
terie  en  St-Léonard  de  Chemillé.  Il  était  licencié 
en  droit  et  bachelier  en  théologie  lorsqu'il  fut 
élu,  en  1719,  recteur  de  l'Université  d'Angers, 
par  la  nation  de  Bretagne,  et  quelques  jours  avant 
sa  sortie  de  la  charge,  qui  lui  assurait  des  honneurs 
particuliers,  y  présenta,  pour  son  doctorat  en  . 
théologie,  une  thèse  qui  souleva  contre  lui  les 
Bénédictins  et  les  Oratoriens  et  qui  fut  suppri- 
mée. Pocquet  de  Livonnière  raconte  tout  an  long 
ces  grosses  querelles,  qui  aboutirent  à  reculer 
de  deux  ans  la  réception  du  candidat.  —  On  le 
voit  dès  1722  docteur  en  droit  et  en  théologie, 
agrégé  en  ces  deux  facultés  d'Angers,  curé  de 
Ste-Radegonde  et  officiai  de  Nantes.  A  ce  titre  et 
comme  doyen,  il  rédigea  l'arrêt  qui  condamnait 
l'ouvrage  de  Travers.  Il  y  est  mort  en  juillet  1748. 


Biblioth.  de  ITfivôché  d'Angew.  —  Soc,  d'Agr.,  Se.  et 
Arts  d'Angers,  t.  VI,  p.  110.  —  Pocq.  de  Uv.,  Mss.  1087, 
p.  462-458. 


Lelan  {Jean- Jacques),  conseiller  du  roi  et 
son  médecin  pour  la  ville  et  ressort  de  la  Flèche, 
docteur  de  la  faculté  de  médecine  de  Montpellier, 
fils  de  J.-B.-Jos.  L.,  aussi  docteur-médecin,  épouse 
à  Morannes  Louise-Alexandre  Davy,  le  14  no- 
vembre 1757. 

EiBjnumém  —  V.  Us  Jaunais. 

Lelemie  ( ),  ancien  avocat,  résidant  à 

Saumur,  y  a  fait  imprimer  ~  d'après  une  note  de 
Touss.  Grille,  —  un  Abrégé  de  Mythologie  et 
laissé  Mss.  une  traduction  de  Plante. 


Lie|eane  (OilZes),  avocat  du  roi,  Angers, 
1585,  a  mis  une  pièce  de  vers  en  tète  des  Arrêts 
notables  de  Lerat. 

liejenne  {Jean),  marchand  libraire  juré  en 
l'Université  d'Angars  1600,  f  le  9  mars  1629* 
demeurait  en  la  rue  St-Michel,  à  la  concier- 
gerie du  Palais.  —  Sa  signature  figure  à  un  acte 
de  mars  1612  (GG  111). 

Lejenne  (Jean),  chevalier,  sieur  da  Bonne- 
vau,  de  la  Feijonnière  et  du  Pré.  mestre  de  camp 
d'infanterie,  capitaine  d'une  compajgnie  de  gens 
de  pied,  d'abord  sous  les  ordres  du  prince  de 
Condé,  puis  au  service  du  roi  de  Navarre,  est 
grièvement  blessé  à  Mirambeau  (1577).  assiste  à 
Centras,  à  Ivry,  à  Fontaine-Française,  au  siège 
de  Rouen  et  s'empare  du  château  de  Bourdon  en 
Auvergne.  Henri  IV  lui  avait  attribué  en  1590  les 
revenus  de  l'abbaye  de  St  Maur-sur-Loire.  Il  l'au- 
torisa en  1592  à  fortifier  sa  maison  de  la  Fer- 
jonnière,  qu'il  tenait  de  sa  femme  Marie  Ferjon, 
épousée  le  9  juin  1589,  et  le  nomma,  le  22  février 
1595,  gentilhomme  de  la  Cbambre  et  en  1604  che- 
valier de  l'ordre.  Dès  les  premiers  jours  de  cette 
année  Lejeune  avait  reçu  le  commandement  du  châ- 
teau des  Ponts-de-Cé,  qu'il  conserva  quinze  ans. 
Il  en  sortit  le  15  juillet  1619,  pour  céder  la  place 
à  un  officier  de  la  reine-mère,  mais  en  emportant 
toutes  les  armes  et  munitions  du  château  et.  au 
dire  de  Louvet,  sans  aucun  regret  des  habitants 
qu'il  avait  rudement  gouvernés,  V.  Rev,  d*Anj,, 
1855,  p.  300.  La  même  faveur  l'attendait  auprès 
du  roi  Louis  XIII,  qui  l'avait  vu  donner  résolu- 
ment au  combat  des  Ponts-de-Cé  en  1620  ;  mais 
il  mourut  le  3  décembre  1621,  et  fut  inhumé 
dans  l'église  St-Pierre  de  Saumur,  à  côté  du 
grand  autel,  où  se  voyait  jusqu'à  la  Révolution 
sa  tombe  avec  effigie  et  une  épitaphe  latine  scellée 
sur  un  des  piliers  du  chœur,  sous  son  écusson  en 
relief  :  de  gueules  au  créquier  d'argent.  Son 
portrait  est  conservé  au  château  de  la  Rochejac- 
quelein  en  Daumeray.  —  Son  fils  aîné  Jacques, 
était  qualifié  en  1621  capitaine  d'une  compagnie 
du  régiment  de  Navarre  et  chef  de  l'un  des  vols 
de  la  fauconnerie  du  roi.  Il  mourut  à  33  ans, 
chargeant,  par  son  testament  du  24  décembre 
1628,  un  ami  «  de  présenter  au  roi  sa  vieille  ar- 
ec quebuse  de  laquelle  il  avoit  eu  l'honneur  de  se 
«  servir  devant  Sa  Majesté.  »  —  Son  autre  fils 
Jean,  né  le  23  juillet  1604  aux  Ponts-de-Cé, 
succéda  aux  deux  charges  de  son  frère  et  vendit 
en  1662  sa  lieutenance  de  la  vénerie.  —  De  nom- 
breux portraits  de  la  famille,  sont  conservés  aux 
châteaux  de  Huillé,  du  Plessis-Greffier  et  de  la 
Rochejacquelein,  V.  ces  mots. 

LeJenne  de  Créqny  {Gaspard-Henri- 
François),  sixième  fils  de  Franc.  Lej.  de  la  Fur- 
jonnière  et  de  Marie-Lancelotte-Philiberte-Renée 
Richer  de  Neuville,  né  au  Plessis-Greffier  le 
6  août  1634,  docteur  en  théologie,  fut  nommé 
abbé  de  St-Maur-sur- Loire  en  1765,  puis  vicaire- 
général  de  l'évèque  de  Lisieux,  où  il  mourut  dans 
les  premiers  jours  d'août  1773.  —  M.  Hanréau  et 
D.  Jausions,  dernier  historien  de  St-Maur,  l'ont  con 
fondu  avec  son  successeur.  Son  portrait  est  con- 
servé au  chat,  du  Plessis-Greffier.  -»  {Eustaché), 


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né  le  17  juillet  1744,  vicaire-général  de  révôqtie 
de  St-Malo,  succéda  à  son  frôre  en  Tabbaye  de  St- 
Maur,  de  1773  à  1790.  —  Meurt  à  Paris  en  1831 .  — 
(Françoise'Lancelotte'Louise)^  sœur  des  pré- 
cédents, né  le  14  mars  1736,  religieuse  professe  au 
Ronceray  d'Angers,  fut  nommée  abbesse  de  N.-D.- 
dn-Pré,  au  diocèse  de  Lisieux,  en  juillet  1776. 

Le|oIlTet  ( ),  musicien  et  psalteur  de 

St-Maurice  d'Angers,  a  publié  un  Divertiase- 
ment  fait  et  chanté  en  l'honneur  et  au  re- 
tour de  Mgr  Vévêque  (TAngers  [Poncet]  le 
t3  mai  1719  (in-fol.  de  3  pag.). 

liellèTre  ( ),  médecin,  Angers,  1435.  «« 

( ),  maître  orfèvre.  Angers,  1661. 

E.elièirre  {GasT^ard),  docteur  en  théologie 
d'Angers,  correcteur  et  chanoine  de  l'église  de  la 
Trinité,  y  avait  introduit  le  rite  romain  et  ré- 
sumé pour  l'usage  de  l'abbaye  du  Ronceray  un 
propre  des  Saints  de  Tordre  de  Saint-Benoit  et 
du  Diocèse  ;  —  f  le  8  novembre  vers  1700. 

Lelonp  {Ren€),  sieur  de  Beauchamp  et  de 
la  Bachelotière,  greffier  du  Conservatoire  des 
privilèges  royaux  de  l'Université,  conseiller-éche- 
vin  perpétuel  le  1*'  mai  1514,  est  élu  maire  d'An- 
gers le  l«r  mai  1524.  —  Le  registre  de  son  mai- 
rat  est  perdu.  —  Il  portait  d'argent  à  3  pattes 
de  loup  de  sable,  posées  i  et  i\  ^  (René),  fils 
du  précédent,  échevin  d'Angers  le  24  juillet  1519, 
fut  élu  maire  le  1*'  mai  1548  et  continué  le  W  mai 
1549.  C'est  pendant  son  premier  mairat  que  passa 
à  Angers  Marie  Stuart. 

lieloyer  (Jean),  géographe  français,  né  à  la 
Flèche  vers  1610,  était  intendant  de  Henri  de 
Gondy,  et  non,  comme  le  dit  Le  Mercure,  du 
cardinal  de  Retz.  Guy  Arthaud ,  archidiacre 
d'Angers,  le  chargea,  en  fournissant  aux  frais  de 
l'entreprise,  de  lever  la  carte  du  Diocèse  et  celle 
du  gouvernement  civil.  Jean  Leloyer  s'associa  dans 
ce  travail  son  frère  et  parcourut  avec  lui  tout  le 
pays.  La  «  Carte  générale  du  Diocèse  »  parut  en  deux 
feuilles  en  1652,  dédiée  par  Gui  Arthaud  au  duc 
d'Anjou.  Elle  offre  dans  un  cartouche  à  droite 
une  perspective  minuscule  d'Angers,  réduite  en- 
core plus  tard  pour  être  insérée  dans  les  Délices 
de  la  France.  La  «  Carte  générale  du  Duché  » 
fut  publiée  deux  ans  plus  tard  en  une  feuille 
avec  l'indication  des  limites  du  gouvernement  et 
du  diocèse  II  en  existe  des  exemplaires  sur  par- 
chemin (0°',52  sur  0">,41).  Toutes  deux  sont  gra- 
vées par  Jean  de  l'Aigle,  parisien  «  âgé  de  13  ans  » 
et  ont  été  données  longtemps  sous  le  nom  de 
«  la  grande  et  la  petite  Arthaud.  »  La  seconde 
surtout  est  estimée  ;  elle  remplace  le  travail  an  • 
térienr  de  Lézin  Guyet  et  de  Mercator,  sans  que 
rien  l'ait  remplacée  et  fut  reproduite  en  1692 
par  le  sieur  De  Fer,  —  Il  a  été  donné  en  1873 
une  lithographie  fac-similé  de  la  première,  par 
M.  Morel  (Angers,  Lachèse,  Belleuvre  et  Dolbeau). 

Leloyer  (Jacques),  frère  du  précédent,  né  et 
mort  à  la  Flèche  (1619-1704),  avait,  outre  divers 
travaux  étrangers  à  notre  œuvre,  rédigé  seul, 
une  carte  des  confins  de  la  Bretagne  et  de  l'An- 
jou dont  le  Mss.  est  au  Cabinet  des  Estampes,  et 
dressé  une  très-ample  carte  de  l'Anjou,  qui  fut 


perdue  dans  l'envoi  qu'il  en  fit  au  prince  de 
Condé,  son  patron. 

Mercure,  avril  1794,  p.  739.  ~  Le  P.  Letong.  —  CL 
Ménard.  —  Leaglet-Dafirânioy.  Mélh.  pour  la  Géogr,  — 
Moréri. 

IrtfCoyef  (Jacques),  V.  l'art.  Villévêque. 

Leloyer  (Pierre),  sieur  de  la  Brosse,  fils  de 
Pierre  L.  et  de  Jeanne  Panchèvre,  est  né  i 
Huillé  près  Durtal  en  Anjou  le  24  novembre  1550» 
~  et  non  1540  comme  le  disent  Bayle  et  Ménage. 
»  Le  peu  qu'on  sait  de  sa  vie  se  trouve  dans 
ses  ouvrages.  Après  avoir  achevé  ses  études  clas- 
siques à  Paris  où  il  resta  cinq  ans,  il  se  rendit  à 
Toulouse  pour  faire  son  droit.  Il  y  commença 
dès  lors  à  négliger  quelque  peu  «  les  lois  », 
comme  il  dit,  «  de  la  sainte  Thémis,  »  au  profit 
c  des  lois  de  la  Muse  gentille,  »  et  eut  la  bonne 
fortune  de  remporter  en  1572  le  prix  de  l'Eglan- 
tine  aux  jeux  floraux  du  Capitole.  De  retour  dans 
sa  province,  il  se  fit  pourvoir  d'une  charge  de 
conseiller  au  Présidial  d'Angers,  qu'il  occupa  le 
reste  de  sa  vie.  C'est  alors  qu'il  se  prit  •  à  don- 
«  ner  de  la  teste  un  peu  dans  toutes  les  sciences  » 
et  petit  à  petit,  l'y  perdit  ou  peu  s'en  faut.  Du 
droit,  il  en  fit  le  moins  possible  ;  ses  contempo- 
rains disent  qu'il  ne  s'y  entendait  guère.  —  Pour 
lui,  il  assure  qu'il  menait  de  front,  comme  au- 
trefois. 

Le  beau  scavolr  des  Lois  et  des  Neuf  Sœurs. 
L*un  me  retient  de  ses  gayes  douceurs  ; 
L*autre  j'excerce  à  ceUe  fin  d*en  vivre. 

Le  grec  au  moins  et  le  latin  n'avaient  point  trop 
dérouté  sa  verve  angevine  ;  mais  l'hébreu,  le  chal- 
déen,  l'arabe,  s'ajontant  à  ses  visions,  vinrent  nuan- 
cer d'une  ombre  de  folie  son  imagination  étrange. 
Ses  premiers  vers,  d'inspiration  facile  et  gra- 
cieuse, étaient  d'un  jeune  bonmie  bien  né,  qui 
fêtait  la  vie  ;  plus  tard  sa  muse  devint  quelque 
peu  gaillarde  et  semblait  moins  que  jamais 
d'humeur  à  se  délasser  de  la  pratique  du  droit 
dans  l'étude  du  grimoire  des  nécromanciens 
ou  les  rêveries  anticipées  des  ethnologues.  Il  en 
était  venu  à  voir  dans  l'hébreu,  comme  d'autres 
dans  le  bas-breton,  des  révélations  singulières, 
et  un  beau  jour  il  s'y  reconnut  annoncé  lui-même 
avec  sa  mission  précieuse.  Son  nom  traduit  lui 
donnait  Issachar,  et  c'est  à  lui  que  s'adressait 
ainsi  la  bénédiction  de  Moïse  et  le  mandat  spé- 
cial d'expliquer  au  monde  l'origine  des  nations. 
Le  grec  venait  bien  mieux  encore  à  son  aide  : 
un  vers  de  l'Odyssée  (XI,  183) 

2^v  d'  ouicco  xiQ  ixet  xoXèv  yi^  &>Xà  Sxy)Xoc 
désignait,  à  l'en  croire,  depuis  trois  mille  ans, 
sous  un  anagranune  incompris,  le  nom,  le  pré- 
nom, le  pays,  la  province,  le  village  de  Leloyer, 
qu'il  retrouvait  de  cette  façon-ci  : 

nérpoc  Awépioç  Avdéxooc  GdXXoc  *TXsfn« 

«  Il  n'y  a  ni  pins  ni  moins...  Il  y  a  trois  lettres 
«  qui  restent  de  tout  ce  vers,  qu'on  pourroit  à 
«  l'aventure  dire  superflues  et  ne  le  seroient 
«  pourtant.  Ce  sont  les  lettres  numérales  a,  x,  %• 
«  qui  dénotent  le  temps  que  seroit  révélé  le  nom, 
«  qui  est  de  l'an  du  Christ  1620.  Je  ne  me  vante 
«  pas  pour  cela  savoir  plus  que  les  autres.  Mais 
«  qui  voudra  impngner  la  grâce  de  Dieu,  coopé- 


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«  rante  en  moy?...  »  Avec  ces  divagations 
Leloyer  se  fit  on  nom  à  Tétranger  plus  encore 
qn'en  France.  Le  roi  Jacques  d'Angleterre  lai 
écrivit  pour  le  remercier  de  la  dédicace  de  son 
livre  le  plus  bizarre,  et  les  chroniqueurs  d'Anjou 
mentionnent  «  ce  grand  personnage  »  parmi  les 
merveilles  du  pays.  —  Il  faillit  avoir  une  fin,  dont 
le  populaire  se  serait  ému  et  qui  eût  bien  cou- 
ronné son  œuvre.  Il  était  «  gisant  malade  »  de  sa 
maladie  dernière,  en  son  logis  de  la  rue  de  la 
Parcheminerie  à  Angers,  quand  le  12  octobre 
1633  le  feu  prit  à  Thôtellerie  voisine  de  St- 
Juiien.  On  eut  toutes  les  peines  du  monde  à  Ten 
retirer  vivant  :  une  partie  de  sa  fortune  y  périt. 
Deux  mois  plus  tard,  le  30  janvier  1634,  Mes- 
sieurs du  Présidial  en  corps  assistaient  à  Tenter- 
rement  de  leur  confrère,  «  tenu  par  les  hommes 
«  doctes  et  savants  pour  estre  l'un  des  plus  sa- 
«  vants  hommes  du  royaume  de  France  et  gran- 
«  dément  aymé,  honoré  et  respecté  par  les  estran- 
«  gers  pour  sa  grande  doctrine  et  des  livres  qu'il 
<  a  faicts  et  mis  en  lumiëie  et  des  manuscrits, 
«  qui  ont  été  trouvés  en  son  estude.  »  —  Il  avait 
épousé  Françoise  Cornilleau,  la  sœur  du  théo- 
logal de  St-Maurice ,  et  eut  d'elle  deux  fils, 
Pierre  et  If  rancois,  et  une  fille,  Marguerite  ;  mais 
30  ans  à  peine  apr4s  sa  mort,  déjà  le  nom  se  perdait, 
et  l'on  voit  le  fils  de  Gatien  Galiczon  et  de  Made- 
leine Leloyer  recevoir  au  baptême  le  nom  de 
François  Leloyer  de  Galiczon  «  pour  faire  revivre 
«  la  mémoire  des  Loyers  si  recommandables,  tant 
«  pour  leurs  œuvres,  qui  ont  cours  dans  toutes 
«  nations,  que  pour  leur  extraction  toute  salique 
«  et  très-particulièrement  de  Monsieur  maistre 
«  Pierre  Leloyer,  ayeul,  que  l'on  n.e  peut  trop 
«  eslever  et  dont  la  mémoire  va  toujours  crois- 
«  sant.  »  —  Son  portrait  original,  ainsi  que  ses 
manuscrits,  étaient  vers  cette  époque  aux  mains 
de  son  petit-fils,  chanoine  de  Tours.  Il  a  été 
gravé  pour  le  Peplue  de  Ménard,  et  le  cuivre  en 
est  conservé  au  Musée  d'Angers. 

Les  œuvres  de  P.  Leloyer  comprennent  : 
Idylle  sur  le  Loir  (Arn.  Colomiez,  Toulouse, 
157S).  C'est  la  pièce  qui  lui  valut  l'Eglantioe  ;  — • 
deux  Odes  françaises  adressées  à  Henii  III,  dans 
le  recueil  latin  De  ohitu  Caroli  régis,  Fran- 
corum  régis,  Academiœ  Tolosanœ  mœstiS' 
simœ  Carmina  cœnotaphio  appenéa  (Tou- 
louse, 1574,  in-4o)  ;  —  Erotopegnie  ou  Passe- 
temps  d'amour,  ensemble  une  comédie  du 
Muet  insensé  (Pans,  Abel  l'Angelier,  1576, 
petit  in-8o  de  8  ff.  prélim.,  103  ff.  chiffrés  et  le 
privilège).  La  dédicace,  datée  d'Angers  (5  mars 
1575),  s'adresse  à  M.  Minut,  sieur  de  Pradères 
en  Languedoc,  et  le  volume  débute  par  une  Ode 
à  Ronsard;  —  Œuvres  et  mélanges  poétiques, 
ensemble  la  comédie  Néphélococugie  ou  la 
Nuée  des  cocus,  non  moins  docte  que  face- 
tieiLse  (Paris,  J.  Poupy,  1579,  in-12,  de  8  ff. 
prél.,  256  pp.,  8  ff.  de  table  et  le  privilège).  Un 
exemplaire  en  état  exceptionnel  a  été  vendu  jus- 
qu'à 1,000  fr.  (vente  Pichon).  ~  L'édition  com- 
prend toutes  les  poésies  antérieurement  impri- 
mées par  l'auteur,  quoiqu'il  les  donne  comme 
inédites.  L'épllre  dédicatoice  (Paris,  9  septembre 


1578),  est  suivie  de  vers  latins,  grecs  ou  français, 
signés  des  noms  de  Marguerite  Leloyer,  sœur  du 
poète,  de  Ronsard,  de  Belleforest,  de  Marie  Boy- 
lesve,  de  Pascal  Robin  et  de  nombre  d'autres 
amis,  plus  ou  moins  oubliés  aujourd'hui.  Le  livre 
contient  les  Amours  de  Flore,  en  102  sonnets, 
9  chansons,  1  élégie,  5  odes,  6  idylles  dont  celles 
sur  le  Loir,  les  Boccages,  premier  et  second 
de  VArt  d'aimer  et  les  Mélanges  poétiques, 
folâtries  et  ébats  de  jeunesse,  sonnets,  épi- 
grammes,  le  tout  suivi  du  Muet  insensé,  pièce 
très-libre,  —  on  en  trouve  l'analyse  dans  le 
Théâtre  français  de  la  Vallière.  I,  209,  — 
avec  un  long  prologue  et  une  épltre  en  vers  à 
M.  Ghalvat,  président  aux  enquêtes  du  Parle- 
ment de  Toulouse,  —  et  de  Za  Néphilococugie, 
que  précède  une  épltre  à  l'auteur  par  Jacq. 
Legras  et  un  Avis  du  poète.  Il  ne  faut  parler  ni 
d'actes  ni  de  scènes.  C'est  un  dialogue  en  vers  de 
dix  pieds,  d'invention  aristophanesque,  original 
et  parfois  très-plaisant,  mêlé  d'odes,  épodes, 
strophes,  antistrophes,  à  la  manière  antique.  La 
Vallière  en  donne  des  extraits,  U  I,  210-213,  et 
la  pièce  entière  a  été  tout  récemment  réimprimée 
à  part  (Turin,  J.  Gay,  1869,  in-8o  d'écn  vergé, 
de  xii-171  pp.  à  100  exempt.),  avec  une  notice 
biographique  et  bibliographique  par  G[ustave] 
B[runet].  —  Quant  au  reste  du  volume,  il  s'y 
trouve  certainement  des  morceaux  remarquables 
et  bien  venus,  qu'on  lit  encore  avec  plaisir,  et  un 
certain  tour  de  style  qui  n'est  pas  vulgaire  ;  — 
IV  livres  des  Spectres  ou  apparitions  et 
visions  d'esprits,  anges  et  démons  se  mon- 
trant  sensibles  aux  hommes  (in-i<>,  1586, 
Georges  Nepveu ,  Angers,  et  1605  et  1608,  Paris, 
Buon,  ces  deux  dernières  éditions  sous  le  titre  de 
Discours  et  histoire  des  spectres..)  Les  doc- 
teurs de  Paris  approuvèrent  l'ouvrage  «  pour 
«  l'instruction  des  bons  catholiques  contre  les 
«  pernicieuses  et  erronées  opinions  des  anciens 
«  et  modernes  athéistes,  naturalistes,  Ubeitins, 
«  sorciers  et  hérétiques,  et  pour  se  préserver  de 
«  leurs  prestiges  et  illusions  diaboliques  et  con- 
«  vaincre  leur  imposture.  »  On  a  remarqué  que 
Leloyer  n'y  fait  qu'une  seule  fois,  et  par  voie  in- 
directe, allusion  à  la  Démonomanie  de  Bodin  ; 
—  Tableau  de  l'insconstance  des  mauvais 
anges  et  démons,  oil  il  est  amplement  traicté 
des  sorciers  et  de  la  sorcellerie  (Pans,  Buon, 
1613,  in-4o)  ;  —  Méditations  théologiques  et 
Récréations  spirituelles  sur  le  cantique  de 
la  Vierge  Marie  (Paris,  1614,  in-12);  —  Edom 
ou  les  Colonies  Iduméanes  en  VAsie  et  en 
l'Europe  ;  colonies  d'Hercules  Phénicien  et 
de  Tyr  (Paris,  1620,  Buon,  in-8o).  C'était  son 
livre  favori,  celui  qu'il  dédia  au  roi  Jacques 
d'Angleterre,  le  simple  extrait  pourtant  de  dix 
gros  volumes  qu'il  avait  à  peu  près  terminés  et 
qu'il  allait  mettre  au  jour  lorsque  la  mort  le  sur- 
prit; —  L'Incrédulité  et  mescréance  du  sor* 
tilège  plainement  convaincue,  où  il  est  am- 
plement traicté  de  la  vérité  du  sortilège,  de 
la  fascination,  ...  de  la  divination,  ...  des 
apparitions...  (Paris,  Buon,  1622,  in-4o).  —  L'au- 
teur avait  encore  dans  son  cabinet  divers  travaux 


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de  tons  genres,  des  venions  de  psaumes,  une  tra- 
dactioD  de  la  Cité  de  Dieu  de  St  Augustin,  et, 
suivant  Lacroix  da  Maine,  an  grand  poème  sar 
Thierry  <r Anjou,  dans  le  genre  de  la  Fran- 
ciade  de  Ronsard  on  de  VAngiade  de  Robin 
du  Faux.  —  On  trouve  de  ses  vers  en  tâte  de 
nombre  de  livres  de  son  temps,  notamment  6  dis- 
tiques dans  les  Umee  de  Julie  d'Aubin  de 
Morelles  —  et  un  Mémoire,  Hss.  inédit,  Sur  les 
poinU  communs  de  Vhist.  de  V Anjou  et  de 
l'Aquitaine,  dans  la  collection  Dupuy  (Vol.  820, 
f.  1G3-166.  in-8o),  à  la  Bibl.  NaUooale. 

Biographie  Z>iVlo/. — Niceron,  t.  XXVI,  p.  383.—  Bayle. 
—  Journal  de  Louyet,  dans  U  Rn.  d'Anjou,  1856,  t.  IT, 
p.  363, 365.  —  TouralUe,  Hist.  ^Ani.,  Mu.  878,  fol.  68  et 


-  Pocq.  de  Liv.,  Les  lUustreM, 


.V 


1068. -Ménage, 


Vit.  P,  jErod.,  p.  80, 165-169.  —  Gouiet,  Bibl.  Franc, 
t.  XV,  p.  367.  —  Mém,  de  la  Soc,  d'Agr,,  Se.  et  Arts 
d'Angert,  U  IV.  p.  894.  —  Nodier,  Mélanges  d'une  petite 
Biblxoth.,  p.  333-386.  -  GoUin  de  Plancy,  Biet.  InfemaL 


—  L'abbé  d'Artigny,  Mélanges,  —  D.  Liron,  SinguL  Mst., 
t.  III,  p.  364.  — Boger,  Bist.  d'Anjou,  p.  6.-01.  Ménard, 
Mas.  875,  t.  II,  p.  189.  — Robin,  Montglonne,  p.  43-53.— 
Gay,  Bibliogr,  des  livres  sur  VAmowr,  t,  V,  p.  i83  et  383. 

Lenui^ii  {Jean),  sieur  de  Launay,  dit  La 
Rivière,  ministre  protestant,  né  à  Angers  en 
1534,  était  le  fils  aine  de  Michel  Lemaçon,  pro- 
cureur du  roi,  ennemi  déclaré  des  huguenots. 
Ses  études  terminées,  au  lieu  de  poursuivre  la  car- 
rière du  barreau  qui  lui  était  ouverte,  il  se  sentit 
pris  du  désir  de  visiter  Lausanne  et  Genève,  et 
à  peine  arrivé,  s'y  fit  protestant.  L'indignation 
du  père  n'eut  pas  de  bornes;  les  menaces,  les 
larmes  restant  inutiles,  il  allait  le  livrer  aux 
mains  de  la  justice,  quand  des  amis  procurèrent 
au  néophyte  les  moyens  de  s'enfuir  à  Paris.  Vers 
le  même  temps  (1555),  les  nouveaux  religion- 
naires  ayant  eu  occasion  de  se  réunir  au  Pré-aux- 
Glercs  chez  un  gentilhomme  du  Maine,  ils  avi- 
sèrent entre  eux  de  constituer  une  église,  —  la  pre- 
mière de  France,  —  et  après  mûre  délibéra- 
tion ,  je4ne  et  prières ,  élurent  pour  ministre 
Lemaçon,  qui  prit  dès  lors  le  nom  de  la  Rivière 
et  établit  son  prêche  au  haut  de  la  me  St- 
Jacques  en  plein  quartier  des  Ecoles.  Il  remplit  à 
Paris  les  fonctions  pastorales  jusqu'en  juillet 
1562.  En  1558  seulement  il  fit  un  voyage  à 
Genève,  en  passant  par  Troyes,  où  il  tint  le 
prêche.  En  1570  on  le  trouve  nommé  pour^  la  dé- 
putation  au  synode  de  la  Rochelle  par  la  pro- 
vince de  Touraine,  Anjou  et  Maine.  Il  était  dès 
lors  sans  doute  pasteur  d'Angers.  —  Le  29  août 
1572  Montsoreau,  son  ami,  l'y  vient  trouver, 
l'accoste,  l'enobrasse  et  lui  dit  :  «  J'aiord/'e  du  roi 
«  de  vous  tuer,  »  puis  lui  accorde  sur  sa  demande 
quelques  minutes  pour  prier,  et  l'assassine.  Son 
corps  fut  jeté  à  l'eau.  Roger  par  erreur  le  com- 
prend dans  le  massacre  antérieur  de  1561.  — 
Lacroix  du  Maine  le  croit  auteur  de  plusieurs 
ouvrages  qu'il  n'a  pas  vus.  ^  Sa  veuve  et  celle 
de  l'avocat  Le  Royer  dit  Jaulnay,  égorgé  le  len- 
demain, avec  nombre  d'autres,  par  la  populace, 
restèrent  inaccessibles  à  toutes  les  terreurs  et  à 
toutes  les  séductions,  et  furent  jetées  du  haut  des 
ponts  dans  la  Maine,  par  ordre  de  Puygaillard, 
commandant  du  ch&teau  d'Angers. 

Roger,  p.  486.  —  Bnm.  de  Tartif.,  Mu.  870,  f.  1134.  — 
Méseray,  t.  VIU,  p.  118.il3.-IUiigetrd,  Mat.  883,  p.  85. 


—  Hâag,  .fWmM  Prot.  —  D*Aafaigaé,  t  II,  p.  SB.  — 
Mourio,  La  Ligue,  p.  109. 

Lema^n  (Jean),  sieur  de  Launay  en  Loa- 
vaines,  était  procureur  du  roi  au  Présidial  d'An- 
gers en  1565,  quand  au  sortir  d'une  fête  donnée 
le  jour  des  Rois  au  logis  BarrauU  à  Angers,  Brie 
de  Marcillé,  frère  de  Brie-Serrant,  fut  assassiné 
d'un  coup  d'arquebuse.  Lemacon,  son  ennemi 
personnel,  fut  accusé  du  crime  par  la  famille, 
protesta  d'un  alibi  et  prouva  que  le  soir  même 
il  traitait  des  amis  à  Epinard.  Arrêté  néanmoins 
et  conduit  dans  les  prisons  de  Paris,  il  y  fut  détenu 
20années,  pendant  lesquelles  les  enquêtes  et  contre- 
enquêtes  et  toutes  les  subtilités,  toutes  les  au- 
daces de  la  procédure  étaient  parvenues  à  ruiner 
à  fond  les  deux  familles.  Blis  en  liberté  en  1584, 
il  se  réfugia  à  Rochefort  auprès  de  St-Offange, 
et  ne  put  se  croire  à  couvert  sérieusement  que 
par  le  traité  de  Gheoonceaux  (!«'  mars  1598). 
passé  par  le  roi  avec  ces  derniers  ligueurs,  qui 
éteignait  expressément  contre  lui  toute  poursuite. 

Pocq.  de  Liv.,  ArréU  Célèbres,  p.  1377.— Af».  drAmiou, 
865,  p.  888  et  1868,  p.  176. 

Lemaçon  (Michel),  sieur  de  Launay  el 
d'Echarbot,  procureur  du  roi  de  la  Sénéchaussée 
d'Angers,  fut  élu  maire  le  1^'  mai  1534  et  con- 
tinué en  1535.  —  Portait  d*  argent  au  cerf  pas- 
sant de  gueules,  ramé  et  ongle  d^azur.  C'est 
le  second  quartier  de  l'écu,  qui  figure  au  bas  de  son 
aveu  de  la  seigneurie  de  Launay,  1547  (E  758). 

Lemaçon  (Robert),  en  latin  Latomus,  né 
vers  1365  à  Ghâteau-du-Loir,  en  était  bailli  quand 
il  fut  anobli  en  mars  1401.  Conseiller  depuis  1407 
de  Louis  II  d'Anjou,  chancelier  le  29  janvier 
1414  d'Isabeau  de  Bavière,  la  même  année  com- 
missaire des  Monnaies,  il  acquit  le  16  août  1416, 
en  Anjou,  la  baronnie  de  Trêves,  V.  ce  nom.  U 
se  trouvait  auprès  du  dauphin  dans  la  nuit  du 
29  au  30  mai  1418,  quand  les  Bourguignons 
vinrent  pour  l'enlever,  et  prêta  son  cheval  à 
Tanneguy-Duchatel  pour  sauver  le  jeune  prince. 
La  paix  de  St-Maur-des-Fos.sés  (13  novembre 
1418)  excluait  le  chancelier  de  l'amnistie  et  lui 
retira  les  sceaux.  Mais  dès  l'année  1419  Lemaçon 
prenait  part  à  la  convention  de  Pouilly  et  assis- 
tait an  meurtre  de  Jean-sans-Peur  sur  le  pont  de 
Montereau.  Le  22  février  1422  il  remit  les  sceaux 
de  Franoe,.  tout  en  gardant  les  gages  de  la  charge 
et  son  rang  aux  délibérations.  En  août  1426,  il  se 
rendait  de  Trêves  à  Thouarcé  quand  Jean  de 
Langeac  et  Robert  André,  munis  d'ordres  for- 
mels du  roi,  l'enlevèrent  et  le  tinrent  trois  mois 
prisonnier  au  château  d'Usson  près  Issoire,  ne  le 
rendant  à  sa  liberté  que  sur  de  nouveaux  ordres 
réitérés  de  la  cour  et  surtout  après  une  forte 
rançon.  Robert  ne  cessa  de  siéger  parmi  les  con- 
seillers de  la  couronne  durant  toute  l'héroïque 
campagne  de  la  délivrance  nationale  et  fut  on 
des  amis  les  plus  convaincus  de  Jeanne  d'Arc.  — 
Il  disparait  de  l'histoire  à  partir  de  1436  et  meurt 
le  2  janvier  1443  ■•  s»,  à  Trêves  sans  doute, 
où  il  fut  inhumé.  Sa  tombe  y  existe  encore  dans 
l'église  paroissiale  avec  sa  statue  de  pierre,  cou- 
chée sur  la  dalle.  Sur  le  rebord  on  lit  :  Ci  gi»t 
noble  homme  messire  Robert  Lemaczon  (sic). 


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chevcUier^  seigneur  et  baron  de  Trève$,  jadis 
chancelier  de  France,  qui  trespassa  le  î' jour 
du  mois  de  janvier  Van  mil  CCCCXLII. 
Priez  Dieu  pour  luy.  Ce  moniiment,  aujour- 
d'hui bien  mutiié,  figure  graYé  parmi  les  cuivres 
du  Peplus  de  Ménard.  —  M.  Joyau,  architecte, 
V.  ce  nom,  en  possédait  un  beau  dessin.  — 
Veuf  de  Jeanne  Cochon,  Lemaçon  avait  épousé 
vers  14â0  Jeanne  de  Mortemer  de  Goué,  à  peine 
âgée  de  15  ans,  de  qui  il  n'eut  pas  d'enfants.  Il 
partagea  son  héritage  entre  sa  sœur  et  ses  trois 
neveux  par  acte  du  29  décembre  1437. 

Pocq.  de  Uy,,  Mss.  1068.  —  Rangeard,  Bist.  de  fUmv,, 
1. 1,  p.  387.  —  Bodin,  Saumw,  p.  389.  —  Bev,  d'Anjou, 
1873,  p.  H-40:  —  tartout  Vallet  de  VMTille,  Bist,  de 
Charlee  VII  et  Biognxphie  Didot,  où  sont  citées  les  sources. 

liemag^aérèze  (Jean-«7u2ten),  né  à  Baud 
(Morbihan),  le  4  frimaire  an  lY  (24  novembre 
1796),  entra  vers  1822,  comme  professeur,  au  Col- 
lège de  Doué,  puis  s'étant  marié  en  1825,  y  fonda 
une  école  primaire  libre,  qu'il  dirigea  jusqu'en 
1845,  époque  à  laquelle  il  dut  céder  devant  la 
concurrence  de  l'école  publique  et  gratuite  fondée 
par  la  ville.  Il  ouvrit  alors  un  petit  magasin  où 
il  est  mort,  à  Doué,  le  15  mars  1860.  —  Il  a  pu- 
blié :  Petit  traité  des  participes  (Saumur, 
Degouy,  in-8»  de  28  p.,  1828).  —  Homonymie 
ou  Mots  hom^onymes  de  la  langue  française 
(Angers,  Lesourd,  1837,  in -12  de  5  feuilles).  — 
Ethologie  bas-hretonne  (chez  l'auteur,  Doué, 
1840,  in-8*  de  69  p.),  description  minutieuse  et 
précise  des  mœurs  de  la  Bretagne,  sans  phrases 
et  trôs-intéressante  pour  la  connaissance  d'un 
pays  où  l'auteur  avait  vécu  toute  sa  jeunesse. 

Lemaigiiaii  (JuHen-Camille),  né  le  24  juin 
1746  à  Ban'gé,  fils  d'un  lieutenant  de  la  maîtrise 
des  £aux  et  Forêts  et  de  dame  Camille  Delaunay, 
fit  son  droit  à  Angers  et  fut  nommé  vers  1775, 
lieutenant  criminel  de  la  Sénéchaussée  de  Baugé. 
Ses  opinions  ardemment  libérales  le  désignèrent 
aux  électeur»  qui  renvoyèrent  dès  les  premiers 
jours  à  l'Assemblée  Constituante,  et  de  nouveau 
à  la  Convention.  Il  y  vota  pour  la  détention  de 
Louis  XVI,  et  le  15  juin  1793,  fut  dénoncé  par  la 
député  de  la  Vendée  Fayau,  comme  complice  de 
menées  contre-révolutionnaires.  L'enquête  fut 
renvoyée,  sur  la  motioia  de  Phelippeaux,  au 
Comité  de  Salut  public  qui  la  laissa  oublier. 
Lemaignan,  quelque  temps  éloigné  de  Paris, 
y  rentra  après  le  9  thermidor,  siégea  ensuite  aux 
Cinq-Cents  jusqu'en  1798,  et  au  sortir  de  ces 
fonctions,  fut  installé  membre  de  la  Commission 
administrative  des  hospices  de  Paris  (29  thermi- 
dor an  VII).  —  Il  mourut  en  ces  fonctions  à 
Paris  en  1812.  Il  existe  de  lui  un  portrait  au 
crayon  signé  Labadye,  au  cabinet  des  Es- 
tampes. —  M.  Bougler  l'a  confondu  avec  son 
frère ,  Louis  -  Antoine  L. ,  connu  sous  le 
nom  de  L.  des  Boiseries,  né  à  Baugé  le  24  août 
1747,  maître  particulier  de  la  maîtrise  des  Eaux 
et  Forêts  de  Baugé,  comme  son  père,  président 
de  l'Assemblée  électorale  en  1791,  élu  le  30  sep- 
tembre membre  du  District,  puis  commissaire  au 
tribunal  correctionnel,  et  nommé  en  l'an  X  sous- 
préfet  de  Baugé,  fonctions  qu'il  occupa  seulement 
jusqu'en  messidor  an  XII.  —  11  mourut  âgé  de 


87  ans,  le  5  février  1835,  à  Baugé,  veuf  en  pre- 
mières noces  de  Françoise  Sophie  Poulet,  et  en 
secondes  d'Henriette-Eulalie  Lenoir  de  la  Hotte. 
—  V,  Lemeignan. 

Lie  Maire  (Guillaume),  Major ^  naquit  pro- 
bablement non  à  Baracé,  comme  le  rapportent  les 
chroniqueurs  angevins,  mais  au  château  de  la 
Rochejaquelein  en  Daumeray,  que  la  famille  Le- 
maire  possédait  encore  au  xvii*  s.  Lui-même 
indique,  dans  une  lettre  recueillie  par  l'historien 
de  St-Serge  d'Angers,  D.  Fournereau,  qu'il  était 
originaire  du  diocèse  d'Angers,  qu'il  y  avait 
étudié  et  qu'il  resta  sept  ans  le  commensal  de 
l'évêque  Nie.  (vellent.  Il  tenait  une  régence  de 
droit  en  l'Université  et  dut  sans  doute  à  l'éclat 
de  son  enseignement,  qui  plusieurs  fois  l'avait 
fait  choisir  pour  arbitre,  les  titres  de  chanoine  de 
St-llaurice,  de  doyen  de  Craon  et  de  grand  péni- 
tencier ou  chapelain  de  l'évoque.  Le  Chapitre 
de  Si-Maurice  l'élut  le  18  avril  1291  n.  s», 
non  tout  d'une  fois  mais  par  compromis,  évêque 
à  la  place  de  son  bienfaiteur,  et  Le  Maire,  qui 
acceptait  à  contre-cœur,  volens  nolens,  comme 
il  dit  lui-môme,  confirmé  à  Tours  le  mardi 
de  Pâques,  23  avril,  prêta  serment  au  roi  le 
16  mai  à  Vincennes  et  fut  solennellement  consa- 
cré le  3  juin  à  Angers.  Dès  les  premiers  jours  de 
l'année  suivante  se  réunit  en  sa  cathédrale 
(26  janvier  1292  n.  s.)  un  Concile  provincial,  qui 
avait  pour  but  d'aviser  aux  affaires  de  la  Terre- 
Sainte.  —  Mais  le  prélat  semble  s'être  occupé 
tout  d'abord  de  l'administration  du  domaine  et 
des  revenus  directs  de  TE vêché.  Il  poursuit  surtout 
avec  une  constance  invincible  la  guerre  déclarée 
dès  les  premiers  jours  aux  officiers  du  fisc,  petits 
etgrands,  contre  le  comteetcontreleroi.  Ilobtienten 
1294  un  règlementdéfinitif  pour  le  péage  des  Ponts- 
de-Cé,  contesté  et  revendiqué  depuis  plus  d'un 
siècle.  La  même  année,  le  Concile  tenu  àSaumur 
le  28  septembre,  ayant  accordé  au  roi  un  subside 
considérable,  notre  évêque  en  profite  pour  récla- 
mer le  redressement  d'abus  publics,  dont  souffrait 
son  clergé.  Les  lettres  du  roi  se  multiplient  alors 
pour  lui  faire  rendre  raison  et  justice  par  les  baillis 
et  par  les  prévêts  ;  mais  les  plaintes  de  l'évêque 
ne  cessentet  redoublent  encore  ;  et  il  présente  au  roi 
même,  à  Sens,  le  jour  des  Rameaux  1300  n.  s* 
un  mémoire  nouveau  qui  parait  rédigé  dans  une 
assemblée  générale  de  la  province  ecclésiastique. 

Bientôt  ces  intérêts  presque  privés  se  confondent 
et  s'engagent  dans  les  grands  débats  des  affaires 
publiques.  En  1301.  Le  Maire  assistait  à  Paris  à 
l'assemblée  générale  du  Clergé.  En  1302  vers  la 
St -Mathieu,  il  se  rendit  à  Rome,  non  sans  quelque 
mission  d'importance.  U  était  de  retour  dès  no- 
vembre et  signait  en  juillet  1303  l'acte  d'appel  au 
futur  Concile  de  tous  les  actes  du  pape.  Presque 
aussitôt  éclata  la  grande  lutte  entre  le  pape  et  le 
roi  de  France,  puis  l'entente  commune  pour  la 
suppression  des  Templiers.  Le  Maire  parait  un 
des  confidents  et  des  conseillers  intimes  de  la 
pensée  royale  et,  dans  cette  dernière  entreprise 
surtout,  un  des  acteurs  les  plus  résolus.  Mais 
malade  et  sans  doute  déjà  bien  vieux,  il  est  pro- 
bable qu'il  ne  put  quitter  son  diocèse  pour  assister 


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en  1311  an  Concile  de  Vienne.  Il  tint  da 
moins  à  rendre,  avec  son  ardeur  ordinaire,  son 
témoignage  et  adressa  à  rassemblée  un  remar- 
quable Mémoire,  —  attribué  jusqu'ici,  à  tort,  à 
l'évèque  Guillaume  de  Mende,  —  tant  sur  la  ré- 
forme des  mœurs  ecclésiastiques,  ~  et  il  s'en  ex- 
prime avec  une  énergie  saisissante , — que  pour  l'ur- 
gence de  la  suppression  du  Temple.  ~  En  môme 
temps  il  protestait  «  lui,  le  plus  petit  des  absents  », 
contre  toute  résolution  qui  soumettrait  TEglise 
gallicane  à  des  contributions  régulières.  Payant 
d'ailleurs  d'exemple,  dès  le  premier  des  synodes 
qui  suivit  (1312),  il  fit  publier,  ainsi  qu'il  l'avait 
recommandé,  pour  réagir  contre  les  désordres, 
un  abrégé  des  opinions  des  Conciles,  des  Papes 
et  des  Pères  sur  la  discipline.  Ce  synode  est  le 
seizième,  il  en  tenait  deux  par  an,  mais  les 
procès-verbaux  en  sont  perdus.  Le  17  avril  1317, 
il  renouvela  son  serment  de  féauté  au  nouveau  roi 
de  France  Pailippe  V,  entre  les  mains  d'Amauri 
de  Craon.  C'est  le  dernier  acte  où  notre  prélat 
comparaisse.  —  Le  9  mai  suivant^  au  dire  des 
Chroniqueê  de  St-Auhin,  le  14,  d'après  Tobi- 
tuaire  de  St-Maurice,  il  mourait  à  Bauné  dans 
une  des  résidences  épiscopales,  désignant  pour 
ses  exécuteurs  testamentaires,  à  défaut  de  son 
frère  Jean,  curé  de  Bauné  en  1292,  puis  archi- 
prètre  de  Saumur  en  1294,  mort  sans  doute  avant 
lui,  un  laïc,  Pierre  de  Vallons  et  Mathieu  Che- 
vreul,  chanoine  de  son  église.  U  fut  inhumé, 
croit-on,  dans  un  autre  de  ses  domaines,  à 
Morannes,  où  l'on  montrait  du  moins  jusqu'à  ces 
derniers  temps  dans  le  cimetière  une  tombe  avec 
la  figure  gravée  d'un  évèque,  qu'on  désignait  de 
son  nom.  Henri  Arnauld  la  fit  ouvrir,  sans  y 
trouver  aucun  indice.  Recueillie  en  1864  dans  la 
chapelle  de  la  Madeleine,  que  le  chemin  de  fer  a 
rasée,  les  débris  ont  été  utilisés  pour  soutène- 
ment du  calvaire  de  la  Vieille-Croix.  —  Son 
sceau  est  conservé  appendu  à  une  lettre  adressée 
par  lui  au  roi  le  17  janvier  1314  (Âreh.  Nat., 
J  347,  no  125).  —  On  lui  attribue  comme  armoi- 
ries un  écu  de  gtieules  à  trois  chevrons  d*or. 
Il  reste  à  expliquer  par  quelle  étrange  et  cons- 
tante erreur  tous  les  historiens  de  l'Anjou  et  en 
particulier  de  l'église  angevine,  môme  les  mono- 
graphies spéciales,  les  pouillés  officiels,  les 
Statuts,  les  inscriptions  récentes  de  la  chambre 
synodale ,  môme  le  Gallia  christiana  de 
M.  Hauréau  ignorent  le  lieu  et  la  date  de  la 
mort  de  GuiU.  Le  Maire  et  lui  donnent  un  succes- 
seur dès  1314  ou  tout  au  plus  tard  dès  1316.  — 
Lui-môme  avait  pris  soin  pourtant  de  recueillir, 
pour  l'instruction  de  ses  successeurs,  les  principaux 
actes  de  son  épiscopat  dans  un  recueil.  Liber 
Guillelmi  Majoris,  bien  souvent  consulté, 
comme  en  témoignent  des  annotations  rapides  de 
diverses  mains,  mais  où  l'on  s'est  plu  surtout 
à  recueillir  les  détails  de  curiosité  pure.  Le  Mss. 
en  fut  donné  au  Chapitre  St-Maurice  d'Angers, 
le  13  novembre  1441,  par  l'évoque  Jean  Michel. 
Il  est  conservé  aigourd'hui  aux  Archives  de 
Maine-et-Loire,  où  il  est  rentré,  après  en  avoir 
longtemps  disparu,  le  6  février  1852.  C'est  un 
in-4o   parchemin  de  148  feuillets,  transcrit  de 


7  à  8  mains  différentes,  à  deux  colonnes,  malheu- 
reusement rogné  de  très-près  par  la  reliure.  Ao 
bas  du  premier  feuillet,  une  jolie  miniature  sur 
fond  quadrillé  d'azur  représente  le  convoi  de 
l'évoque  Nie.  Gellent;  au  fol.  17,  en^^adré  de 
feuillage  et  d'ajustements  variés  de  minium, 
d'azur  et  d'or,  figure,  dans  un  petit  rectangle 
allongé,  la  scène  de  la  consécration,  —  et  au 
verso,  dans  le  D  majuscule,  sur  fond  d'or,  une 
tôle  d'évôque  mitre  qui  pourrait  être  le  portrait 
de  Le  Maire.  —  Le  registre  peut  se  diviser  en 
deux  parties.  La  première  (fol.  1-53)  comprenant 
un  récit  suivi  en  forme  de  journal  personnel,  où 
Le  Maire  décrit  avec  des  détails  minutieux  toute 
la  série  des  formalités  féodales  et  canoniques  de 
son  installation,  du  9  janvier  au  5  octobre  1291. 
D'Achéry  a  publié,  dans  son  Spicilége  (t.  X, 
p.  247;  t.  XIII,  après  l'Index,  p.  211,  in-4o; 
t.  III,  in-fol.),  les  31  premiers  folios  et  quelques 
autres  pièces  d'un  choix  assez  arbitraire,  avec 
des  divisions  et  un  titre  factices;  de  même 
les  143  premiers  chapitres  ou  alinéas  se 
trouvent  reproduits,  moins  des  suppressions,  avec 
ses  Statuts  en  tète  de  l'Appendice  (p.  1-30) 
aux  Statuts  du  Diocèse  (Angers,  01.  Avril, 
in-4o,  1680).  —  La  seconde  partie  est  un  recueil 
d'actes  intéressants  pour  l'administration  tempo- 
relle de  l'Evôché,  auxquels  viennent  s'ajouter 
les  bulles,  lettres,  requôtes,  ayant  trait  aux 
grandes  affaires  de  France  ou  de  la  Chrétienté, 
où  notre  évoque  a  pris  une  part  active  ;  —  en 
tout ,  —  sans  compter  le  Journal,  divisé  en 
162  titres  ou  alinéa,  —  164  pièces,  dont  7  seule- 
ment de  date  postérieure  à  son  épiscopat.  Une 
édition  complète,  dont  le  soin  m'a  été  confié, 
du  Livre  de  Guillaume  Le  Maire  s'achève  en 
ce  moment  môme  (décembre  1875)  dans  le  t.  U 
des  Mélanges  de  la  grande  collection  des  i>ocu- 
ments  inédits,  à  l'Imprimerie  nationale. 

Arch.  deM.-et-L.  G  7:  340,  f.  181;  896,  f.  93.  — D. 
Houss.,  XllI,  1486.  -  Chron.  d'Anjou,  p.  S9.  —  Biblioth. 
d'Angers,  Mss.  6S3,  624,  699,  637.  —  Arch.  Nat.,  Invent, 
des  iiceaux,  6452.— GriUe,  Bouq,  de  Yioleites,  p.  189.— 
Ménage,  YU,  Math,  Mén,,  p.  101  :  Hist.  de  Sablé,  p.  246 
et  382.  —  Fleury,  Bût.  Bcâés.,  XVlll,  548:  XIX,  199.  - 
Gall.  Christ.,  t  H,  p.  732.  —  Hauréau,  f.  576.  —  BaO, 
Addit,  ad  Summ.  Cotîcil.,  p.  77.  —  Legourrik»,  Vie  de 
GitilL  Le  Maire  (Angers,  1730,  in-4*).  —  Mépert,  arcMéoL, 
1863,  p.  271.  —  Rangeard,  Hist,  de  l'Unio,  d'Ang.,  t.  D, 
p,  H8, 180.  -^       '  '^  .         . 

Lemaire  (Jean),  licencié  en  médecine,  1577, 
docteur-médecin,  Angers,  1578,  marié  la  môme 
année  sans  doute  à  Jacquine  de  Chastes,  f  le 
20  juin  1584. 

LemalBlre  (Jean),  peintre  1448  et  peintre 
vitrier  1454,  Angers.  On  le  voit  tout  à  la  fois 
fournir  des  pennons  armoriés  à  la  ville,  1448, 
des  vitraux  au  logis  des  Rivettes  1455  et  à  U  * 
Chambre  des  Comptes  1454,  peindre  des  coffres, 
des  armoires  et  les  voitures  de  la  duchesse  Jeanne 
de  Laval  1456.  Il  habitait  en  1464  et  encore  en 
1487  près  la  porte  Girard,  rue  des  Poëliers,  dans 
une  maison  attenant  à  celle  de  l'imagier  PonceC. 

Arch.  mun.  GG  4,  f.  47  V..Bibl  d'A.,  Mss.  913,  f.  16  t. 
44.  —  Lecoy  de  la  M.,  Extraits  des  Comptes,  p.  S4. 

E.eiiiaiieeaa  (Michel),  maître  architecte,  né 
A  Angers  en  1618,  mari  d'Anne  Tourteau,  1641 , 
a  construit  la  chapelle  de  la  Barre,  Y.  ce  nom^ 


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en  1657.  U  était  remarié  en  1658  aTec  Jeanne 
Ganmier.  —  Il  meurt  le  18  join  1665  pendant 
l'entreprise  du  grand  antel  d'Etriché.  L'acte  de 
décès  de  sa  fille  Marie  l'appelle  «  maître  sculp- 
teur »  (l«r  septembre  1666).  —  GG 138).  Il  demeu- 
rait au  Port-Ayrault.  ~  Son  fils  Simon,  né  le 
30  septembre  1650  et  architecte  comme  lui»  mari 
de  Renée  Robineau  (13  juin  1680).  meurt  le 
6  mars  1682. 

I^emarehaiid  (Jean),  avocat,  Angers,  signe 
une  épigramme  latine  en  tôte  de  la  Coutume  de 
Pocquet  de  Livonnière  (1725). 

I«eiiuirié  (Philippe),  sieur  de  l'Epinay,  marié 
en  juin  1635  avec  Françoise  Jousselin,  gouver- 
neur du  cb&teau  de  Beaufort  en  1660,  meurt  à 
Sarrigné  et  est  inhumé  à  Beaufort  le  22  novembre 
1689.  —  De  ses  trois  fils,  employés  dans  la  marine, 
Tatné,  Philippe,  sieur  de  Montortier,  capitaine 
de  vaisseau  et  chef  d'escadre,  envoyé  «  comman- 
a  dant  pour  le  roi  au  Canada  pour  la  réduction 
«  des  Iroquois,  »  succède  à  son  père  dans  le  gou- 
vernement de  Beaufort,  y  meurt  au  prieuré  le 
17  mai  1690  et  est  inhumé  le  18  aui  Récollets  ; 
le  second,  enseigne  de  vaisseau,  capitaine  d'une 
compagnie  de  débarquement,  servait,  comme 
aide-de-camp  du  maréchal  d'Estrées,  au  siège  de 
Talvago. 

Lemasle  (Jean),  né  à  Baugé  ou  dans  les  en- 
virons en  1533,  d'une  ancienne  famille  d'Anjou, 
s'est  fait  connaître  par  des  poésies  dont  la  rareté 
ne  fait  pas  le  seul  mérite.  On  y  voit  qu'ayant 
perdu  ses  parents  très  jeune,  il  fut  confié  à  son 
oncle,  Math.  Chalumeau,  sieur  de  Bernay',  avocat, 
à  Angers,  homme  «  rond  et  entier  »,  qui  après 
les  premières  études  l'envoya  à  Paris  suivre  les 
cours  de  Tumebe  etde  J.  Dorât,  puis  sous  Gujas 
à  Bourges 

Pour  caresser  Jason,  Balde  et  BartoUe. 
Les  troubles  des  guerres  civiles  le  ramenèrent  en 
«  son  petit  village  »,  où  l'attendait  le  modeste 
office  d'enquêteur.  Il  s'y  maria  bientôt  avec  une 
d'^  Yolande  Le  Bigot,  de  qui  il  eut  deux  enfants. 
Apre  et  rude  dans  ses  manières,  de  foi  catho- 
lique ardente,  il  se  trouva  bientôt  entouré  d'enne- 
mis, parmi  lesquels  ses  parents  les  plus  proches, 
qu'exaspérait  son  exaltation  de  sectaire ,  et 
par  suite  signalé  à  toutes  les  vengeances.  Il 
faillit  être  livré  avec  son  beau-frère  à  deux 
capitaines  huguenots,  Villette  et  Réauté,  qui 
n'eussent  sans  doute  pas  pris  en  grande  pitié  le 
chantre  de  la  St-Barthélemy.  Echappé  non  sans 
peine,  il  fit  un  voyage  en  Poitou,  un  autre  à 
Paris  vers  1582,  mais  cette  fois  sous  le  coup 
d'une  accusation  terrible.  C'est  dans  la  prison  de 
la  Conciergerie  qu'on  le  retrouve,  accusé  d'avoir 
de .  guet-apens  tué  son  père.  Il  fut  pourtant 
remis  en  liberté  et  revint  sans  doute  mourfr  à 
Baugé.  —  Lemasle  avait  composé  un  travail  sur  la 
Coutume  d'Anjou,  qu'il  supprima  ainsi  que  partie 
de  ses  poésies  de  jeunesse  et  «  maintes  hymnes 
«  et  cantiques  », 

Attendant  qu'on  derieone  un  peu  dévodeox. 
Il  aurait  dû  avoir  ce  courage  pour  son  odieux 
Chant  d*allégre9St  $ur  la  mort  de  Gaspard 
II 


de  Colligny  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1572,  in-4o). 
Mais,  dit-il  ailleurs  : 

Pourvu  qu'aux  gens  de  bien  je  plaise,  il  me  suffit; 
Car  de  ce  mien  labeur  ne  quiers  autre  profit. 
On  a  encore  de  lui  :  Exhortation  aux  rebelles 
et  séditieux  de  bientôt  abjurer  leur  hérésie 
(Paris,  Nie.  Chesneau,  1573,  pet.  in-8<>  de  16  p.), 
avec  une  épigramme  à  M.  Daumours  ;  — 
Brief  discours  sur  les  troubles,  qui  depuis 
douze  ans  ont  continuellement  agité  et  tour- 
mente  le  royaume  de  France  :  et  de  la 
deffaicte  d^ aucuns  chefs  plus  signalés  des 
mutins  et  séditieux,  qui  les  esmouvoient  et 
mettoient  sus,  quand  bon  leur  sembloit, 
avec  une  exhortation  à  iceux  mutins  de 
bientôt  abjurer  leur  erreur  et  hérésie  (1573, 
Paris,  Nie.  Chesneau,  et  Lyon,  René  Rigault, 
petit  in-8o  de  14  ff.),  avec  épltre  dédicatoire  à 
Hurault  de  Chevemy.  —  Le  privilège  est  daté  du 
27  décembre  1572.  Le  poète  y  excuse  ses  vers 
«  sans  art  et  sans  génie  »,  vice  pins  facile  à 
pardonner  que  l'éloge  réitéré  des  assassins  de 
Coligny,  «  ce  traistre  insupportable  » ,  et  l'appel 
à  de  nouveaux  massacres,  lorsqu'il  convie  le  roi 
A  punir  d'une  mort  très-cruelle, 
Comme  autrefois,  le  premier  qui  grommelle. 
—  Discoure  de  Vorigine  des  Gaulois,  en- 
semble des  Angevins  et  des  Manceaux  (La 
Flèche,  1575,  Troismailles,  petit  in-8o)  ;  —  Poème 
sur  la  vie  de  Jean  Porthasius,  religieux 
cordelier  (La  Flèche,  1575,  René  Troismailles, 
petit  in-12);  —  Deux  Discours  de  Vorigine  du 
Droit  et  de  la  Noblesse  (Paris,  Nie.  Bonfons, 
1578,  in-8»);  —  Le  Bréviaire  des  Nobles, 
contenant  sommairement  toutes  les  vertus 
et  perfections,  qui  sont  requises  en  un 
gentilhomme  . . . ,  revue  et  corrigée  et 
augmentée  par  J,  Lemasle,  Angevin;  plus 
deux  Discours  en  vers  (rançois  traictant  de 
Vorigine  du  Droit  et  de  la  Noblesse  avecques 
çueZgues  œuvres  poétiques  ...  (Paris,  Nie. 
Bonfons,  1578,  petit  in -8»,  coté  110  fr., 
Claudin,  juin  1874).  L'auteur  indique  dans  son 
épitre  préliminaire  qu'il  n'a  fait  que  «  limer  et 
«  polir  un  peu,  sans  toutefois  changer  sa  pre- 
«  mière  forme  de  ballades  et  rondeaux, . .  • .  un 
«  petit  poème  faict  à  Tantique  »,  qui  lui  a  été 
communiqué  «  par  un  vieil  et  très- notable  gen- 
«  tilhomme,  nommé  le  seigneur  d'AUencé  ».  Il 
s'agit  ici  du  livre  remanié  d'Alain  Chartier,  —  et 
non  d'un  ouvrage  particulier,  comme  le  dit  Bruneau 
deTartif.  et  comme  j'inclinais  à  le  croire.  Brunet, 
1. 1, 1814,  et  III,  970,  a  eu  tort  aussi  de  l'indiquer 
comme  un  simple  commentaire  en  prose.  —  Les 
Nouvelles  Récréations  poétiques  . . . ,  conte- 
nans  aucuns  discours  non  moins  récréatifs  et 
plaisans  que  sententieux  et  graves,  au  pre- 
mier desquels  est  traité  des  louanges  du 
Droit  et  Loix  civiles,  ...  ;  au  second,  de 
Vorigine  et  excellence  de  la  Noblesse;  au 
troisième,  de  Vorigine  des  Gaulois,  ensemble 
des  Angevins  et  Manceaux,  avec  plusieurs 
sonnets,  odes  et  autres  œuvres  (Paris,  Jean 
Poupy,  1580,  petit  in-12,  —  un  exemplaire  à 
grandes  marges  vendu  400 fr.,  vente  Pid^u).— Ce 

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Yolame,  qui  rassemble  les  principales  œuvres 
déjà  éditées  de  l'aatenr,  se  tenniDe  par  une 
a  première  satyre,  servant  de  préface  ani  antres 
c  suivantes  qui  ne  sont  encore  mises  en  lumière  », 

—  et  qui  ne  le  furent,  —  dédiée  à  l'archevêque 
Simon  de  Maillé  ;  —  Le  Criton  de  Platon,  trans- 
laté de  grec  en  françoia  et  enrichy  d'annota- 
tions (Paris,  Jean  Poupy,  1589,  in-4<»  de  160  p.); 

—  La  Vie  de  Platon^  escrite  en  vers  françois 
(Paris,  J.  Poupy,  1588,  in-4«).  Les  deux  opuscules 
se  trouvent  d'ordinaire  réunis,  avec  pagination 
continue  (183  p.).  Les  commentaires  seuls  de  ce 
dernier  sont  de  Lemasie  et  la  traduction  de  Tévèque 
de  Séez,  P.  Du  Val,  imprimée  dès  1541. —On  trouve 
de  çà  de  là,  en  tôte  des  livres  de  son  temps,  nombre 
de  vers  de  notre  poète,  et  les  collections  de  Viollet- 
Leduc  (ne  324)  et  de  La  Vallière  (no  3108)  possé- 
daient de  lui  chacune  un  Mss.  d'un  poème  inédit. 
Intitulé  :  Le  Temple  des  vertus,  auquel  entre 
autres  choses  est  montré  et  prouvé  que  les 
huguenots  et  politiques,  qui  dégénèrent  de 
la  vertu  de  leurs  ancêtres,,,,  doivent  estre 
dégradez  du  titre  et  qualité  de  noblesse, 

Lemasie  portait  des  armes  parlantes,  que  re- 
présentent naïvement  nos  armoriaux  angevins,  à 
3  membres  de  carnation,  posés  i  eti. 

D.  Liron,  Singul.  hist.,  t.  III,  p.  87. —Rev.  d'Anjou^  1859, 
p.  121  ;  et  1873,  p.  355.  -  Dom  Houu..  XXIt,  p.  165.  — 
Gougel,  t.  XIlI,  p.  387.  —  Brun,  de  Tart.,  Mss.  870,  f.  446 
et  1151.  —  Mélanges  d'une  grande  BibL,  i.  VIII,  p.  S46. 

—  BnuMt,  Man,  au  Libraire. 

l«iiui8soii  {Andri),  d'Angers.  —  Sa  thèse 
de  philosophie,  imprimée  sur  soie  (Angers,  R.  Her- 
nault,  joillet  1668),  est  conservée  au  Musée 
d'Angers,  provenant  du  cabinet  Grille.  Elle  est 
dédiée  à  René  Dnplessis  de  Jarzé  et  porte  ses 
armoiries. 

LeiDée  {Ren€),  docteur  de  Sorbonne,  pre- 
mier définiteur  de  la  province  des  Gordeliers  de 
Touraine  et  gardien  de  leur  couvent  de  Saumur, 
1644,  mort  et  inhumé  à  Nantes  le  8  septembre 
1649,  où  il  était  venu  tenir  l'assemblée  de  l'ordre, 
est  auteur  d'un  rare  volume  intitulé  :  Le  Prélat 
accomply,  représenté  en  la  personne  d'il- 
lustrissime seigneur  Philippe  Cospeau , 
évesque  et  comte  de  Lisieux,  dédié  à  mes- 
seigneurs  les  prélats  de  Vassemblée  géné- 
rale du  Clergé  de  France,  par  le  comman- 
dement de  très  auguste  et  très  religieuse 
princesse  madame  de  Fontevrault  (Saumur, 
J.  Lesnier,  1647,  in-4o,  avec  portrait).  —  Le 
même  ouvrage  a  été  reproduit  sous  ce  titre  :  Le 
Prélat  parfait  en  la  personne  de  M.  de  la 
Baume-Leblanc,  évêque  de  Nantes,  etc. 

Bev.  de  VOuest,  1857.  p.  585. 

liemeii^iiaM  (Laurent)  t  maître  vitrier- 
peintre,  fait  en  1536  «  la  vytre,  ymaiges  et 
«  aultres  choses  »  de  la  chapelle  d'Aigrefoin 
(H.-D.  E  69),  et  vers  le  môme  temps  restaure  les 
vitraux  des  salles  et  de  l'église  de  l'Hôtel-Dieu, 
et  des  fenêtres  du  «  cabinet  où  sont  les  lettres.  » 

—  V.  Lemaignan, 

liemeiUMit  (Etienne) ,  médecin ,  maître  bedeau 
de  l'Université  d'Angers,  1485. 

Lemereler  ( ).  peintre,  Angers,  1770, 

demeurant  impasse  du  Fonrmy,  alla  s'établir  à 


la  Flèehe  en  1779,  pour  enseigner  le  dessin  aa 
Collège  royal.  Plusieurs  portraits  de  femme,  non 
sans  valeur,  qui  ont  passé  dans  les  ventes  à 
Angers,  étaient  signés  :  Lemerciert  i737. 

Lemereler  (Jean),  reçoit  de  la  ville  d'An- 
gers, lors  de  l'entrée  de  la  reine  de  Sicile,  en 
1454,  la  somme  de  10  écus  d'or  c  pour  faire 
«  jouer  aucuns  esbatements  en  manière  de 
«  farces.  »  (CC  4,  fo  111  v».) 

I^emeretor  (Jean),  sienr  de  la  Sauvagère, 
angevin  et  avocat  au  Présidial  d'Angers,  d'opi- 
nion calviniste,  avait  composé  quantité  de  son- 
nets ou  de  poésies  de  circonstance  qui  ne  parais- 
sent pas  avoir  été  imprimés.  Les  titres  mêmes  en 
sont  perdus,  sauf  des  deux  suivants  :  L Allé- 
gresse pour  la  paix  avec  un  discours  des 
troubles  derniers  advenus  en  France  en 
1570,  ~  et  une  traduction  en  vers  latins  da 
poème  de  Bouju  sur  le  château  du  Verger. 

Brun.  d9  Tart.,  Mss.  870,  f.  1137.  —  Audouys,  Mas.  919. 

Lemesle  (François),  prêtre,  reboutenr  de 
meoobres,  est  employé  par  l'Hôte  1-Dieu  d'Angers 
à  «  mégayer  un  homme  malade  et  rompeu  d'une 
«  jambe  »,  1558.  »  (Jacqu£s),  reçu  docteur- 
médecin  en  l'Université  d'Angers  le  6  septembre 
1679,  pratiquait  à  Saumur,  dont  il  était  origi- 
naire, en  1688. 11  avait  épousé  à  St-Georges-Chât.  » 
Françoise  Martineau,  le  22  juillet  1685.  — 11  était 
sans  doute  de  la  famille,  peut-être  fils  de  Pierre 
L.,  régent  de  l'Académie  de  Saumur  en  1631. 

LemeHle  (Pierre),  libraire,  Angers,  mari  de 
Marie  Gilbert,  l.*S91-1602.  —  Deux  de  ses  enfants 
sont  tenus  sur  les  fonts  par  les  gouverneurs  du 
château.  «-  (Mathieu),  libraire,  fils  du  précé- 
dent, né  le  24  avril  1593,  épouse  le  26  avril  1622 
Anne  Goret.  Il  était  remarié  dès  1638  avec  Anne 
Saillard,  et  habitait  en  la  maison  de  la  Faux, 
rue  Châteaugootier. 

Lemolg^ne  (Lucas),  curé  de  St-Georges-du- 
Puy-de-la-Garde,  est  Fauteur  de  Noëls,  recueillis 
après  sa  mort  et  publiés  sous  ce  titre  :  Sensui- 
vent  plusieurs  chansons  de  Nouelz  nou- 
veaulx  et  spéciallem,ent  les  Nouelz,  que 
composa  feu  maistre  Lucas  Le  Moigne... 
(Paris,  1520,  petit  in-8«>  goth.,  de  63  ff.).  — 
L'unique  exemplaire  connu  est  passé  de  la 
bibliothèque  du  duc  de  la  Vallière  (vendu  8  fr.) 
dans  celles  de  Raynouard,  de  Leduc,  de  Gigogne 
et  dernièrement  du  duc  d'Aumale.  Il  en  a  été 
fait  une  réimpression  (Paris,  1860,  Lahure,  in-16 
de  XV 1-172  p.)  à  30  exemplaires  pour  la  Société 
des  Bibliophiles  français.  —  Il  se  pourrait  bien 
que  ce  fût  là  «  le  vieux  oncle  >,  faiseur  de  Noëls, 
dont  parle  Rabelais,  V.  Frapin. 

Lematee  (Bernard),  «  maître  sculpteur  en 
c  bois,  »  mari  de  Suzanne  Poqueton,  Angers.  -^ 
Sa  signature  est  à  l'acte  de  baptême  de  leur  fils 
François,  le  10  mai  1689  (GG  92).  *-  (Michel), 
maître  fondeur,  dont  le  nom  est  inscrit  sur  la 
cloche  de  Broc,  1698. 

Lemotee  (Louis) ,  fils  d'un  marchand  de 
Saumur  où  il  naquit  le  23  novembre  1764, 
entra  à  19  ans  dans  le  régiment  de  Bne- 
infanterie  (1783)  et  y  était  sous-offider  ins- 
tructeur en  1790.  Il  quitta  ee  corps  pour  s'en- 


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rôler  dans  le  1^'  bataillon  des  Volontaires  de 
Maine^t-Loire,  dont  il  fat  élu  dès  la  formatioa 
commandant  en  second  (16  septembre  1791),  mais 
par  93A  voix  seulement  sur  436  volants.  Aussi  dès 
décembre  le  voit-on  solliciter  sans  succès  son 
inscription  dans  la  gendarmerie.  Sa  nature  dure 
et  peu  conciliante,  sa  raideur  infleuble,  alUée 
à  un  ton  de  vantardise,  le  laissaient  sans  ascen- 
dant et  sans  sympathie  sur  ses  jeunes  compa- 
gnons d'armes,  mal  rompus  encore  à  la  disci- 
pline, et  ses  lettres  témoignent  combien  il  en  souf- 
frait. Il  était  avec  eux  pourtant  à  Verdun,  et  eut 
rhonneur  d'escorter  la  glorieuse  dépouille  de  son 
commandant  Beaujrepaire ,  que  le  lendemain 
même  de  sa  mort  il  déposait  k  Ste-Ménehould  ;  le 
surlendemain  4  septembre  1792,  le  bateillon  des 
Volontaires  se  débandait  jusqu'à  Ghilons,  d'où  il 
fut  ramené  dans  TArgonne.  Ces  deux  faits,  bien 
constatés  à  ces  deux  dates,  réfutent  d'eux-mêmes 
l'assertion  émise  plus  tard  par  Lemoine  dans  un 
mémoire,  rédigé  sur  la  demande  du  roi  Louis- 
Philippe,  dont  leMss.  autographe  se  conserve  à  la 
Bibliothèque  de  Saumur  et  une  copie  à  celle 
d'Angers  (M ss.  829).  Il  y  prétend  avoir  repoussé  la 
capitulation  et  n'aurait  quitté  la  citadelle,  qu'après 
quatre  jours,  par  défaut  de  vivres.— Attaché  comme 
chef  d'état-major  à  la  division  Miranda,  il  assista 
aux  affaires  de  Grand-Pré,  du  Gamp-de-la-Lune, 
de  Nerwinde,  de  Jemmapes,  et  après  la  reddition 
de  Valenciennes,  fut  dirigé  sur  Lyon,  où  les  re- 
présentants du  peuple  le  désignèrent  pour  le 
grade  de  général  de  brigade,  à  l'armée  des  Pyré- 
nées-Orientales,  sous  les  ordres  d'Augereau.  11 
revint  après  la  paix  sous  ceux  de  Hoche,  qui 
Tavait  auprès  de  lui  à  Quiberon.  Lemoine  y 
commandait  le  fort  Ste-Barbe  et,  averti  à  temps 
de  l'attaque  par  les  déserteurs,  écrasa  les  assail- 
lants. Après  la  victoire  complète,  il  resta  chargé 
du  commandement  du  MorlÀhan  et  eut  la  triste 
tâche,  qu'il  poursuivit  avec  une  rigueur  impla- 
.  cable,  d'organiser  les  exécutions.  —  Le  Moni- 
teur de  l'an  III  (p.  1294)  insère  tout  an  long  la 
lettre  où  il  décrit  l'immensité  du  désastre  subi 
par  les  émigrés  et  évalue  le  butin  conquis  à 
1,800  millions.  —  11  suivit  en  1797  Hoche  à  l'ar- 
mée du  Rhin  et  était  à  Paris  lors  du  coup  d'État 
du  18  fructidor  (4  septembre  1797)  avec  sa  divi- 
sion, qui  fut  chargée  d'occuper  les  Tuileries.  Il  re- 
vint Tannée  suivante  dans  l'Ouest,  pois  fut  en- 
voyé en  Italie  et  fit  avec  éclat  la  campagne  de 
Naples  ;  mais  il  resta  délaissé  après  la  paix  de 
Lunéville  et  ne  rentra  au  service  actif  qu'en  1812 
avec  le  commandement  d'abord  de  la  place  de 
Wesel,  puis  en  1813  d'une  division,  qui  tint 
campagne  sous  Magdebourg.  En  1814  il  comman- 
dait Mézières  pour  le  roi  et  s'y  maintint  opiniâ- 
trement, pendant  deux  mois,  contre  les  troupes 
saxonnes,  n'en  sortant  le  3  septembre  qu'avec 
tous  les  honneurs  militaires  et  pour  épargner  des 
désastres  à  la  ville.  Il  a  raconté  ces  derniers  faits 
d'armes  dans  un  Mémoire  adressé  à  S.  E,  le 
ministre  de  la  guerre  sur  la  défense  de  la 
place  et  citadelle  de  Mégières,  suivi  de  la 
correspondance  des  généraux  prussiens  et 
autres  pièces  justt/îcattues  (Paris,  1815,  in-8» 


de  96  p.,  et  Mézières,  1845,  2«  édit.).  —  H  prit 
rang  sons  la  Restauration  dans  le  cadre  de  ré- 
serve des  lieutenants-généraux  et  fut  retraité  avec 
ce  grade.  En  1830,  à  l'occasion  de  la  remise  des 
drapeaux,  il  accompagna  à  Paris  la  députatlon 
de  la  garde  nationale  saumuroise  et  la  présenta 
au  roi,  qui  lui  rappela  qu'ils  avaient  déjà  servi 
ensemble  sous  les  trois  couleurs.  —  Lemoine  ne 
venait  plus  guères  en  Anjou^  qu'aux  vendanges, 
dans  sa  terre  des  Loges,  qu'il  vendit  en  1838.  Il 
est  mort  à  Paris  en  son  hôtel  de  la  place  Louvois 
en  1842.  —  Le  Directoire  lui  avait  fait  don  le 
20  nivôse  an  VII,  en  récompense  de  sa  bravoure 
à  Terni,  d'un  armement  complet,  de  la  manufac- 
ture nationale  de  Versailles.  On  le  voit  au  Musée 
de  Saumur,  ainsi  que  le  portrait  en  pied  du  gé- 
néral, en  grand  costume  et  tenant  à  la  main  la 
lettre  du  Directoire,  qui  relate  le  fait  d'armes  et 
les  félicitations. 

Lemoine  (Michel),  maître  fondeur,  à  Sau- 
mur, 1715. 

liemolne  {Thibault),  natif  d'Angers,  et  non 
du  Mans,  comme  le  dit  d'après  son  épitaphe  le 
Gallia  chriatiana,  fils  d'un  maître  boucher, 
suivant  Cf.  Ménard,  et  frère  de  Jean  L.,  con- 
seiller de  la  reine  de  Sicile  et  député  de  la  viUe 
en  1428  aux  Etats  de  Ghinon,  étudiait  endroit  en 
1406  et,  afin  de  s'y  entretenir,  avait  levé  enseigne 
sur  sa  maison,  pour  y  débiter  le  vin  de  ses  héri- 
tages. Il  dut  à  cette  occasion  soutenir  contre  le 
fermier  des  Aides  un  ptocès,  où  l'Université  prit 
en  main  sa  cause.  D'abord  chanoine  de  St-Pierre 
d'Angers,  puis  de  la  prébende  de  Ste-Marthe  du 
Chapitre  St-Maurice,  qu'il  résigna  seulement 
l'année  de  sa  mort,  grand  archidiacre  et  référen- 
daire du  pape  Eugène  IV,  conseiller  de  la  du- 
chesse Isabelle  de  Lorraine,  il  était  évèque  élu  de 
Séez,  quand  il  accepta  l'évèché  de  Chartres,  vacant 
par  la  résignation  de  Robert  Dauphin,  en  mai 
1434.  Le  pape  Eugène  le  dispensa  la  même 
année  et  pour  7  ans  de  l'obligation  de  visiter  son 
diocèse.  Il  mourut  à  Paris  le  28  juin  1441,  et  fut 
inhumé  à  St-Jean-de-Latran.  Son  curieux  testa- 
ment, daté  du  môme  jour,  lègue  à  des  parents, 
qu'il  dénomme,  ses  divers  biens  d'Anjou,  et 
ses  livres  à  ses  amis. 

Cl.  Ménard,  Msi.  t.  II,  p.  56.  -  Pocq.  de  Liv.,  Mu.  1068 
et  data  U  Bev.  d'Anjou,  1862,  t.  II,  p.  185.  —  Rângoard, 
But,  de  VUniv.,  l.  1,  p.  487-429. - GoW.  ChHaL,  t.  VU, 
p.  1183-1184. 

Lenotlieiix  {Guillaume),  maire  de  Dau- 
meray  depuis  1818,  membre  du  Conseil  d'arron- 
dissement en  1828,  nommé  conseiller  général  le 
15  décembre  1831,  mort  en  1834.  «  {Prosper- 
Guillaume),  né  le  4  août  1803,  à  Daumeray, 
banquier  à  Angers,  juge,  puis  président  du  Tri- 
bunal de  commerce  d'Angers  (mars  1860-1862), 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  (12  février  1854), 
conseiller  municipal  (81  juillet  1848)  et  premier 
adjoint  de  M.  Duboys  (2  janvier  1851-1855),  ré- 
gent de  la  succursale  de  la  Banque  de  France 
(1850),  membre  de  la  Commission  des  Hospices 
(10  avril  1863),  faisait  partie  depuis  le  27  août  1848 
du  Conseil  général  de  Maine-et-Loire,  où  son  ex- 
périence des  affaires,  la  droiture  et  la  fermeté  de 
son  caractère,  unies  à  une  modération  bien^ 


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LEN 


—  500 


LEN 


▼eillante,  lai  avaient  acquis  nne  aatorité  particu- 
lière. Démissionnaire  en  1873,  il  meurt  à  Dau- 
meray  le  24  juillet  1875. 

Lemotheax  {Rohert-Michel-Urbain),  né 
à  Champigné  le  24  janvier  1768,  reçu  notaire 
royal  en  1789,  puis  secrétaire  du  District  de 
Ghâteaunenf-sur-Sarthe ,  accusateur  public  et 
juge  suppléant  au  tribunal  du  même  District, 
président  du  bureau  de  conciliation,  président 
du  canton  en  Tan  VI-YIII,  de  nouveau  nommé 
en  Tan  XI  et  continué  en  1808,  membre  du  Con- 
seil général  depuis  le  16  fructidor  an  XI  jusqu'en 
1816.  Il  en  était  secrétaire  en  1813. 

Lenay,  vill.,  c"*  de  MontreuiUBellay^  à 
1  kil.  du  bourg  vers  S. ,  sur  la  rive  dr.  et  tout 
au  bord  du  Thouet  et  de  l'anc.  grande  voie  d'Âr- 
genton  par  St^Martin-de-Sanzais.  —  ^ccZesta 
de  ienao  1080-1095  (Cartul.  de  St-Nic,  p.  75).  — 
Eccleaia  de  Alaneio  1097  (Epit.  St-Nic,  p.  26). 

—  Ecclesia  d'AUnay  1136  (Ib..  p.  88).  — 
Vada  sancti  Martini  de  Lenaio  1223 
(G  Cures).  —  Molendini  de  Lenayo  1246 
(E841).  —  Lenay  sur  Losse  1621  (G  Cures). 

—  La  terre  et  seigneurie  de  Lenay- 
Bourguesdon  1691  (Ib.).  —  Un  beau  peul- 
van  s'y  dresse  encore  tout  auprès  dans  la 
vallée.  —  Une  paroisse  y  existait  constituée 
dès  le  XI*  s.,  avec  église  dédiée  à  St  Martin 
de  Vertou,  qu'Yvon  de  Montreuil  et  sa  femme 
Cécile  donnèrent  aux  Bénédictins  de  St-Nicolas  de 
Montreuil-Bellay  (1080-1085),  ainsi  que  la  terre 
en  dépendant.  Dès  1097  une  bulle  du  pape 
Urbain  II  confirma  ce  don  à  Tabbaye.— On  ne  voit 
pas  ce  qu'est  devenue  une  seconde  église  de 
Lenay,  dédiée  à  St  Aubin,  que  concèdent  vers 
le  même  temps  d'autres  laïcs  aux  mêmes  reli- 
gieux.  C'était  sans  doute  une  chapelle  de  quelque 
prieuré,  dont  l'existence  se  trouve  attestée  encore 
au  XIII*  s.,  mridarium  prioris  de  Lenaio  1223 
(G  Cures),  et  qui  s'éteignit  dans  celui  de  Mon- 
treuil-Bellay ;  mais  ni  l'une  ni  l'autre  église  ne 
me  paraissent  pouvoir  être  confondues,  comme 
on  l'a  fait,  avec  St-Pierre  de  Vaudelenay.  Le  nom 
de  celte  dernière  paroisse  attribue  une  certaine 
importance  à  celle  de  la  rive  dr.  du  Thouet, 
qui  semble  imposer  le  sien  aux  deux  rives. 

Curés  :  Louis  de  Forges,  1460.  —  Louis 
Marteau t  chan.  de  Montreuil-B.,  bachelier  en 
décret,  1501, 1523.  —  Louis  Tulou,  chanoine  de 
Montreuil-Bellay,  1531.  Son  testament  est  du 
25  septembre  1540.  —  Pierre  Julienne,  bache- 
lier en  droit  canon,  1560.  —  Christ.  Petit,  1565, 
1584.  —  Franc.  Reullier,  1620.  —  Jean  Tout- 
blanc,  1637.  ~  Pierre  Deneschau,  1648.  — 
René  Deneschau,  1651.  —René  GuiUot,  1657, 
t  le  26  janvier  1687.  Il  était  remplacé  depuis  deux 
ans  par  son  neveu.— René  GuiZZo^  1685,  décembre 
1687.  —  Franc.  Prestre,  1688,  f  en  avril  1692. 

—  Jacq.  Roullet  et  Baricher,  1692.  —  Le  pre- 
mier en  prend  possession  le  3  novembre,  et  s'y 
fait  maintenir  par  un  arbitrage,  du  27  février 
1693.  t  le  9  mai  1738  et  est  inhumé  en  l'église 
Sl-Pierre  de  Montreuil-Bellay.  —  Franc.  Roullet, 
son  neveo,  en  faveur  de  qui  il  avait  résigné  dès 
le  13  février  1724  et  qui  l'avait  remplacé  en  avril 


1733,  t  le  31  octobre  1750.  —  Alexis  de  Cor- 
nillon  de  Ste-  Verge,  25  novembre  1750,  f  le 
21  juin  1778,  Agé  de  55  ans.  —  Urb.  Jousse- 
lain,  chanoine  de  Montreuil-Bellay,  août  1778, 
t  le  10  avril  1783,  Agé  de  46  ans.  —  Phil.-Gabr. 
Trouvé,  en  faveur  de  qui  se  désiste  son  compé- 
titeur, le  chanoine  Jacq.  Moreau,  le  18  novembre 
1783, 1792. 

La  paroisse  comptait  100  communiants  en  1782 
et  dépendait  de  l'Archiprètré  et  de  l'Election  de 
Thouars,  à  la  présentation  de  l'abbé  de  St- 
Nicolas  d'Angers.  —  Elle  fut  réunie  dès  1792  à 
celle  de  St-Pierre  de  Montreuil-BeHay. 

A  l'église  attenait  le  chAteau  seigneurial,  don- 
nant son  nom  jusqu'au  xv*  s.  à  une  famille 
alliée  à  celles  de  Montfort  et  de  Montjean.  — 
Jean  et  Raoul  de  Montfort,  fils  de  Jean  de  M.  et 
de  Françoise  de  Lenay,  cédèrent  tous  leurs 
droits  en  1410  à  Renault  de  Montjean,  chevalier, 
bailli  de  Touraine,  mari  de  Simonne  de  Lenay. 

—  En  est  sieur  Louis  Leroux  de  la  Roche  des 
Aubiers  1543,  Gab.  Lemastin  1561,  René  Lemas- 
tin,  chevalier  des  ordres  du  roi,  dont  la  veuve 
Marguerite  de  Maillé  fit  reconstruire  A  ses  frais 
et  regarnir  l'église  saccagée  par  les  protestants, 
en  s'y  réservant  un  oratoire  spécial^  avec  entrée 
particulière  par  son  chAteau  (19  décembre  1572)  ; 

—  Gabr.  Ferré  1587,  René  F.  1591,  1599;  — 
Charles  Armand,  marquis  de  Biragues,  1691,  sur 
qui  la  terre  fut  vendue  judiciairement  1 ,600  livres 
tournois  le  15  septembre  A  Jacques  -  Louis  - 
Aug.  Ferron  de  la  Ferronnais,  mari  de  Margue- 
rite Lenoir  ;  —  Jeanne-Marie  Gueniveau,  veuve 
d'Ambr.-Jos.  Treton  du  Mousseau,  par  acquêt 
du  précédent  le  1*'  juillet  1779.  Elle  y  adjoignit 
Téglise  par  vente  nationale  du  30  juillet  1792  et 
le  presbytère,  racheté  du  dernier  curé  le  12  bru- 
maire an  VII.  A  sa  mort  en  1825,  la  terre^ 
quelque  temps  indivise,  fut  acquise  par  un  de 
ses  quatre  fils,  Laurent,  qui  l'a  léguée  à  son 
neveu,  M.  Paul  Treton  du  Mousseau,  officier  su- 
périeur du  génie  en  retraite.  —  L'église  est  encore 
debout,  —  sauf  la  voûte,  -—  la  nef,  A  petites  baies 
plein  cintre,  servant  de  bûcher,  le  chœur  avec 
l'autel  en  bois  et  tabernacle  de  même  A  petites 
colonnettes  dorées  ;  dans  une  petite  chapelle,  un 
confessionnal  ;  en  face  de  l'autel,  les  tombes  des 
anciens  curés,  avec  inscriptions,  dont  une  en 
latin  :  Hic  jacet  D.  D.  Francise,  Prestre, 
hujus  parochiœ  dignus  pastor,  Obiit.,* 
aprilis  ann, . .  i69i, . . ,  le  reste  illisible  ;  une 
autre  de  messire  Alexis  de  Comillon  de  Ste- 
Verge  ;  une  troisième  de  «  messire  François 
c  Roulet ,  curé  de  Lenay ,  licencié  en  droit 
c  civil  et  canon,  décédé  le  dernier  octobre  1750, 
«  Agé  de  53  ans.  »  —  Eglise  et  presbytère,  del'E. 
A  ro.,  formant  avec  l'ancienne  maison  seigneu- 
riale, du  N.  au  S.,  la  façade  tournée  vers  l'E.,  on 
même  corps  d'habitation,  brisé  A  angle  droit,  avec 
terrasse  vers  N.,  sur  l'emplacement  du  cimetière. 

Il  y  existait  au  xui*  s.,  deux  moulins  sur  le 
Thouet,  dont  un  encore  en  1460,  qui  fut  em^ 
porté  par  les  eaux  au  commencement  du  siècle 
suivant.  Il  n'en  reste  qu'un  vieux  débris  de 
chaussée  et  un  pan  de  mur. 


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LEP 


—  501  — 


LEP 


Le  pont  da  chemin  de  fer  en  construction  de 
Montrenil-Bellay  à  Angers  y  franchit  le  Tbonet. 

Areh.  de  lf.-«t-L.  B  825.  835,  886.  8M.  853.  —  Arch. 
comm.  Bt.-G.  —  Noie  Mas.  de  H.  de  Caqueray. 

Cettee»  £attel«eM«.  —  V.  AUencé. 

Lemeovrt*  anc.  m>°  détruit  daos  Ttle  St- 
Anbin,  c°«  d'Angers,  sur  la  vieille  Maine. 

Ijesolr  (  Françoia-JacqueS' Charles-Mo- 
deste), chanoine  de  Si-Maurice  d'Angers  le  11  dé- 
cembre 1780.  puis  yicaire-géoéral  de  l'évoque  de 
Lorry,  déporté  en  1792.  chanoine,  après  la  Révo- 
lution, de  la  cathédrale  de  Paris,  avait  parcouru 
l'Italie  et  rédigé  le  récit  de  son  voyage,  formant 
un  vol.  in-fol.  Mss.  avec  dessins,  dont  j'ignore  la 
destinée.  L'auteur  est  mort  en  1822. 

Lemoir  {Jean-Jacques),  écuyer,  (Contrôleur 
des  guerres  à  la  suite  de  la  maison  du  roi.  rési- 
dait à  sa  terre  de  la  Motte  en  Pontigné,  particu- 
lièrement lié  avec  les  familles  de  Broc  et  de  l'Au- 
berdière  et  en  relations  littéraires  avec  Voltaire, 
Diderot  et  d'Alembert.  La  Bibliothèque  d'Angers 
a  recueilli  de  lui  (Mss.  1119),  par  donation  de 
M.  G.  Montalant,  un  petit  recueil  de  ces  poésies 
légères,  qui  faisaient  fortune  en  leur  bon  temps, 
madrigaux,  chansonnettes  et  bouquets  de  fêtes 
ou  de  mariages,  et  entre  autres  pièces  anneiies, 
une  lettre  autographe  de  d'Alembert  (22  octobre 
1760),  qui  lui  proteste  de  son  estime  et  de  son 
attachement.  —  Son  fils  Jean- Alexandre,  mort 
receveur  des  tailles  à  Baugé,  le  11  juin  1781, 
avait  épousé  W*  Pioger  et  eut  deux  filles  dont 
l'une  fut  mariée  en  1794  au  futur  historien  J.-F. 
Bodin,  l'autre,  Henriette-Eulalie.  au  sous-préfet 
de  Baugé,  L.-Ant.  Lemaignan,  V.  ce  nom. 

Lenoiir  {L  .,.),  signe  à  la  date  de  1661,  un 
portrait  d'Armand-René  de  Grochard,  conservé 
au  Ghatelet  en  Fontaine-Hilon. 

L«Boniiaiit  ( ),  avocat,  Angers,  signe 

une  épigramme  en   tète  du  livre  de  Berge  sur 
Beaufort,  1650. 

I,ei»<i5i>6lgflw,£at>rttilaetM.  —  Y.  Nan- 
tilly. 

tLeo,  h^&mMmnt.  —  Y.  Lion-d^ Angers, 

liepélé  (Marin),  m*  brodeur,  Angers,  1655. 

ttejfeletiew  (Jean-Baptiste),  ÛU  d'ArmandL. , 
sieur  de  la  Lorie,  grand  prévôt  d'Anjou,  prieur  de 
Ste-Gemmes  près  Segré  et  de  la  Madeleine  de 
Pouancé,  fut  un  des  trente  premiers  académi- 
ciens d'Angers  nommés  par  le  roi  (1685).  Il  s'était 
fait  une  réputation  populaire  par  la  vivacité  de 
ses  réparties  et  avait  ajouté  un  nom  à  la  liste 
tout  angevine,  suivant  la  remarque  de  Ménage, 
des  cinq  grands  diseurs  de  bons  mots,  Bautru, 
Desmatras,  le  comte  du  Lude,  le  prince  de  Gué- 
mené,  le  marquis  de  Jarzé.  Sauf  le  Panégy- 
rique du  Roy  prononcé  dans  V Académie 
<r Angers  le  i4  mai  1689  ,,.  à  la  distribu 
tion  des  prix  donnez  par  M,  d*Autichamp 
(Angers,  R.  Hemault.  1689,  in-ft»  de  20  p/  et  le 
Panégyrique  de  M.  Henri  Arnauld,  évêque 
d^ Angers  (Angers,  1692.  in-4o),  il  n'a  publié 
que  des  traductions  :  Vie  de  Sixte  V  par 
Gregorio  Leti  (Paris,  1683  et  1731,  1758,  1782, 
2  vol.  in-12,  avec  fig.>.  L'auteur  lui  fit  une  grosse 
querelle  de  s'être    attaqué    à    son   livre  sans 


autorisation  préalable;  —  Histoire  de  la 
guerre  de  Chypre  par  Graziani  (Paris,  1685, 
in-4o).  Cette  traduction  est  précédée  de  la  vie  de 
l'auteur.  En  tète  du  volume  se  trouve  une  grande 
estampe  allégorique  du  fameux  Simoneau,  et  cinq 
autres  moins  grandes  au  commencement  de  cha- 
cun des  livres  ;  ■—  Histoire  de  la  Chine,  par  le 
P.  Martin  Martini  (1692,  2  vol.  in-12).  —  Il 
avait  aussi  préparé  une  traduction  du  De  Casihus 
adversis  illustrium,  vivorum  de  Graziani  et  un 
travail  sur  les  Adages  d'Erasme,  qui  n'a  pas  été 
imprimé.  —  Il  mourut  à  Angers  le  22  septemb.  1700. 

Raneeard,  Mélanges  Académiques,  — Pocmiet  de  LIt., 
Les  Illustres  d'Anjou.  —  Registres  de  VAcaa.  d'Angers, 

—  Année  littér,,  1758,  t.  V,  p.  139. 

Lepeleller  (Laurent) ,  fit  profession  le 
15  septembre  1591  en  l'abbaye  St-Nicolas  d'An- 
gers, où  il  avait  été  élevé,  et  accepta,  mais  non 
sans  résistance,  la  réforme  introduite  par  Guill. 
Ayrault.  Dès  1606  il  s'était  fait  pourvoir  en  la 
cour  de  Rome  du  bénéfice  de  l'Aumônerie,  qu'un 
arrêt  du  Conseil  lui  reconnut,  qu'un  autre  de 
1607  lui  enleva,  malgré  l'évoque  Bliron,  qui  l'ap- 
pelle «  son  cher  et  bien  aimé  et  dévost  ora- 
teur ».  Ses  confrères  lui  refusèrent  en  1621 
l'office  de  sacriste  dont  il  obtint  de  nouvelles 
provisions  en  cour  de  Rome;  et  cette  fois  une  sen- 
tence du  sénéchal  d'Angers  du  20  septembre  1622 
et  un  arrêt  définitif  du  Parlement  du  20  juillet 
1624  le  maintinrent  en  possession  contre  ses  deux 
compétiteurs,  qui  lui  déniaient  les  titres  des  grades 
requis  pour  la  charge,  en  l'accusant  de  pro- 
duire même  un  faux  diplôme  de  maître  ès-arts. 
Il  mourut  le  25  juin  1647,  Âgé  de  73  ans  et 
VOhituaire  de  l'abbaye,  en  lui  donnant  les  titres 
de  prieur  claustral,  de  sacriste  et  de  licencié  en 
droit  canon,  qu'il  prenait  d'ordinaire,  rappelle 
son  ardeur  à  écrire,  multorum  voluminum 
studiosus,  —  Tous  ses  ouvrages  n'ont  pas  été 
imprimés.  On  lui  attribue  partout  à  tort  le 
livre  anonyme,  X/^Sfe7u2e  de  Robert  d'Arhrissel 
avec  le  catalogue  des  abbesses  de  Fonte- 
vraud  (Angers,  1586.  in -40).  A  cette  date 
Lepeletier  avait  à  peine  12  ans.  —  Mais  il  a 
donné  sous  son  nom  le  Breviculum  fundatio- 
nis  et  séries  abbatum  S,  Nicolai  Andega- 
vensis  (Angers,  Ant.  Hemault,  1616,  petit  in-4», 
de  77  p.)  ;  —  Histoire  et  briefoe  description 
des  ordres  des  Religions  et  Congrégations 
ecclésiastiques .  ...de  leurs  autheurs  et  insti- 
tuteurs ....  etc.  (Angers,  René  Hemault,  1626, 
in-So  de  577  p.,  non  compris  les  tables),  avec  dé- 
dicace à  l'abbé  H.  Araault,  qui  le  remercie  par  une 
lettre  imprimée,  et  plusieurs  poésies  en  tète  à  la 
louange  de  l'auteur;  —  Delà  Chasteté  et  com- 
bien Vincontinence  est  dommageable  et  de 
la  dignité  et  excellence  du  mariage  et  de 
la  sainteté  de  plusieurs  femmes  et  filles 
illustres  (Angers,  1634,  petit  in-8»).  ouvrage 
dédié  à  Simonne  de  Maillé-Bresé,  abbesse  du 
Ronceray.  Une  seconde  édition  parut  en  1635 
(Angers.  Ad.  Manger,  petit  in-8»  de  352  p., 
non  compris  l'Indice  et  Table),  «  revue,  cor- 
«  rigée  et  augmentée  par  le  mesme  aulheur  ». 

—  Rerum   scitu  dignissimarum.  a  prima 


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fundaUonê  monasterii  S.  Nicolai  Andega- 
vensia  ad  hune  usque  dtem,  Epitome,  nec  non 
ejuadem  monasterii  ahhatum  séries  (Aogen, 
Ad.  Hauger.  1635,  in-4<»  de  122  p.),  réédiaon 
transformée  de  son  premier  livre.  —  La  Biblio- 
thèque d'Angers  possède  aussi  de  loi  un  Mss. 
très-important,  Le  Mémorial  et  second  Car- 
tulaire  de  Saint-Nicolas  (Mss.  786,  in-fol. 
Tel.,  de  191  ff.),  contenant,  outre  nne  série  de 
pièces  authentiques,  de  curieuses  notes  sur  i'his* 
toire  provinciale  du  temps. 

Poeq.  de  Ut.,  lits.  1068.  —  D.  Honsseaa,  XVT,  457.  — 
Arch.  de  M.-ei-L.  H  St-NicoUf.  Briomeau,  t.  56-81  ; 
Aumânerie,  t.  29-30.  —  Bev.  d'Ar^ou,  1854,  t.  n,  p.  3. 

Lepeletier  (Michel) ^  fils  atné  du  ministre 
d'Etat  Lepeletier,  né  le  4  août  1660,  gratifié  de 
l'abbaye  de  Jouy  en  1678,  docteur  de  Sorbonne 
en  1688,  fut  nommé  par  le  roi  à  Févèché  d'An- 
gers le  15  août  1692  et  consacré  à  Paris  le  16  no- 
vembre suivant  dans  la  chapelle  des  Bénédictines 
de  la  Ville-Evèque,  où  deux  de  ses  sœurs  étaient 
religieuses.  Le  8  janvier  1693  il  fit  son  entrée  à 
Angers  et  fut  intronisé  le  10  en  son  église  ;  mail 
il  ne  s'installa  à  Tévôché  que  sur  la  fin  de  1696, 
l'ayant  tout  d'abord  fait  en  partie  reconstruire. 
Il  prit  gtte  pendant  un  an  en  l'abbatiale  de  Saint- 
Aubin  et  pendant  trois  ans  au  logis  Barrault.  Le 
19  avril  1695,  il  approuva  le  contrat  qui  unissait 
à  St-Sulpice  de  Paris  le  Séminaire  d'Angers,  en 
fit  réédifier  les  bâtiments,  qui  ne  furent  ter- 
minés qu'en  1699,  et  lui  assura  des  revenus 
en  supprimant  les  Chapitres  de  St-Julien  (9  fé- 
vrier 1696)  et  de  St-Maimbeuf  (16  août  1702), 
le  prieuré  de  Vaux  et  celui  de  St-Eloi,  qui  devint 
comme  une  succursale  où  devait  se  recruter 
l'établissement.  A  peine  l'œuvre  achevée,  il  s'oc- 
cupa de  transformer  l'église  St-Maurice  par  le 
déplacement  du  grand  autel  reconstruit  à  la 
Romaine  (1699).  Ces  entreprises  ne  détournaient 
pas  son  zèle  des  réformes  ecclésiastiques.  Il  avait 
dès  la  première  année  visité  avec  soin  son  diocèse 
et  créa  par  mandement  exprès  en  1703  des  confé- 
rences ecclésiastiques,  où  toutes  les  paroisses  se 
réunissaient  chaque  mois  par  cantons,  tous  les 
prêtres,  prieurs,  curés  étant  tenus  de  rédiger  par 
écrit  leur  discussion.  Mais  ceu\  de  la  ville  d'Angers 
se  refusèrent  absolument  à  cette  dernière  obliga- 
tion, qui  semblait  en  faire  des  écoliers,  et 
l'évoque  dut  sur  ce  point  céder.  En  1705  il  fut 
député  à  l'assembla  générale  du  Clergé  qui 
s'ouvrit  à  Paris  le  25  mai.  Le  17  mars  1706  un 
ordre  l'appela  à  la  cour.  Le  prélat  partit  le 
lendemain  mais  dut  s'arrêter  malade,  jusqu'au 
2  juillet,  à  Tours  et  n'arriva  que  le  7  épuisé  à  Paris. 
Le  jour  des  Rameaux  le  roi  venait  de  le  nommer 
à  l'évôché  d'Orléans,  en  y  ajoutant,  le  jour  de 
Pâques,  le  don  de  l'abbaye  de  St-Jean  d'Amiens. 
Lepeletier  mourut  à  Paris  le  9  août  1706,  sans 
même  avoir  pris  possession  de  ses  nouveaux  bé- 
néfices, et  fut  inhumé  dans  l'église  St-Gervais,  mal- 
gré le  vœu  qu'il  avait  exprimé  dès  les  premiers 
jours,  en  préparant  son  tombeau  à  St-Maurice  d'An- 
gers, auprès  de  celui  de  Jean  Michel.  -'  c  La  pos- 
«c  térité  aura  peine  à  croire,  dit  une  note  Mss.  du 
«  curé  Jaunay,  qu'un  évesque  si  parfait  ait  eu 


c  tant  d'adversaires  :  on  Paceabla  des  plus  noires 
«  calomnies.  On  ne  respirait  que  sa  mort  ».  — 
Par  contre,  on  peut  lire  des  Idylles  en  son  hon- 
neur (La  Flèche  [G.  Grivean  sans  doute],  in-4« 
de  20  p.),  avec  musique  de  Morean,  chantée  aux 
fêtes  du  Collège.  —  Son  portrait  a  été  gravé  deux 
fois  in-fol.,  assis  dans  un  fauteuil,  —  sans  ressem- 
blance aucune  avec  la  belle  toile  qui,  du  cabinet 
Grille,  est  passée  an  Musée  d'Angers  (n«  365).  Un 
autre,  en  buste,  médiocre,  figure  dans  la  sallo 
capitulaire  de  l'Hôtel-Dieu  de  Beaufort.  —  Il  portait 
d'azur  à  la  croix  pattée  d^argent^  chargée 
en  cceur  d^un  chevron  de  gueules  et  en  pointe 
d^une  rose  de  mime  boutonnée  d^or,  le  che- 
vron accosté  de  deux  molettes  de  sahU  sur 
la  traverse  de  la  croix. 

Arch.  de  M.-et-L.  6  709,  f.  1-4;  1166.  f.  iK.-^BépeH, 
Arch.,  4863,  p.  887.  —  BalUin,  Msf.  867,  f.  5f8.  ~  LelM- 
reau,  Mss.,  1. 1,  p.  459-460  ;  t.  lll.  p.  17.  -  Arch.  man.  de 
St-Georges-Clifttelaison  et  de  la  Cnapelle-d^Alifni^  Et.-C. 
1706.  —  TréYaox,  HUt.  du  Dioc.,  t.  Il,  p.  905-840. 

Lepeletier  {Charles-Maurice) ,  firôre  du 
précédent,  docteur  de  Sorbonne,  5*  supérieur  du 
Séminaire  de  St-Sulpice  de  Paris,  fut  gratifié  par 
le  roi  le  13  mars  1689  de  l'abbaye  St-Aubin 
d'Angers  et  en  prit  possession  par  procureur  le 
13  juillet.  C'est  à  lui  qu'en  est  due*  la  recons- 
truction complète,  telle  qu'elle  existe  encore  uti- 
lisée pour  tous  les  services  de  la  Préfecture  et  avec 
une  magnificence  et  un  style  qu'attestent  les  voûtes 
et  les  boiseries  de  la  sacristie ,  attribuée  an 
bureau  des  Archives  départementales,  o&  chaque 
panneau  est  chargé  de  ses  armoiries  sculptées.  — 
Son  portrait,  peint  par  N.  Lefebvre,  a  été  gravé 
par  J.  Moireau,  1734.  —  Il  mourut  à  Issy  près 
Paris,  le  7  octobre  1731.  âgé  de  65  ans.  Il  est 
parlé  de  lui  avec  éloge  dans  VOraison  funèbre 
de  l'évêque  de  Vaugirault  parC.  de  laPelouze,  p.  12. 

Lepelletler  (Maurice),  licencié  en  médecine, 
s'était  voué  par  une  inclination  de  charité  aa 
service  gratuit  des  pauvres,  des  aumAneries,  des 
hôpitaux.  Le  roi  René,  par  brevet  du  l***  mars  1448^ 
rendu  à  la  prière  des  habitants,  lui  en  confia 
officiellement  la  charge,  en  lui  assignant  sur  les 
revenus  propres  de  la  ville  un  traitement  de 
40  1.  t.  «  M*  Maurice  »,  comme  on  le  désignait 
d'ordinaire,  fut  tenu  dès  lors  de  faire  une  visite 
régulière  deux  fois  la  semaine  et  on  le  voit 
en  ces  fonctions,  au  moins  jusqu'en  1455. 

Bev.  d'A^j.,  1868,  p.  833.  -iïif f .  de  r JST.-Z).  <f  A .,  p.  99. 

Lepeltler  (Louis),  libraire,  Angers,  1545. 

Le  Pore  de  la  Porte  de  Tésiiis  {Ar- 
mand), connu  sous  le  nom  de  comte  de  la  Porte. 
ayant  déshonoré  Anne  Legras,  acceptait  de  l'é- 
pouser, mais  sa  mère  s'y  opposant  absolument,  il 
fat  condamné,  après  4  ans  de  procédures,  par 
arrêt  du  20  août  1660,  à  21,000  livres  d'amende, 
que  lui  avança,  sans  le  connaître  et  sans  accepter 
reçu,  un  sieur  Delorme.  Une  autre  histoire  fut 
celle  de  son  mariage  avec  la  d"«  Boyslesve  de 
la  Moricière,  qu'un  arrêt  du  19  août  1673  lui  in- 
terdit, qu'un  autre,  rendu  sur  appel,  autorisa  — 
à  10  ans  de  là  —  le  17  juillet  1682.  —  Il  mourut 
à  la  Thibaudièreen  Juigné,  sans  enfants,  vers  17SK). 

Pocq.  de  Uv.,  Coût.  d'Anjou,  p.  1134, 1116, 1160. 
I      Le  Pore  de  la  Porte  de  ¥ézlBs  (René), 


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est  le  héros  d'une  aventure  qni  défraie  tontes  les 
histoires  depnis  les  Arrêta  Célèbres  de  Poeqnet 
de  LiTonmère.  Fils  de  Jacques  le  Porc  de  la  P., 
baron  de  Vézins,  et  de  Glandine  de  la  Noue,  et 
relégué  par  la  haine  de  son  père  à  la  Roche-Ber- 
nard, il  en  fat  enlevé  par  deux  domestiques,  qui 
avaient  ordre  de  le  faire  disparaître,  mais  qui, 
touchés  de  pitié  et  laissant  Tenfant  dans  une 
ferme,  simulèrent  sa  mort  et  môme  son  enterrement 
et  par  cette  feinte  en  obtinrent  un  certificat  du 
euré  des  Rosiers  (19  octobre  1563).  Mais  le  père 
averti  le  ht  enlever  et  transporter  à  Genève,  dans 
Téchoppe  d'un  cordonnier,  qni  Ini  apprit  son  mé- 
tier. Par  un  hasard  de  fortune  il  y  rencontra  La 
Noue  Bras  de  Fer  qui,  frappé  par  la  ressemblance 
de  Tapprenti  avec  le  baron  de  Vézins,  son  beau- 
frère,  s'informa  et  convaincu  de  la  vérité,  s'atta- 
cha le  jeune  René  et  Téleva  en  gentilhomme. 
Son  père,  débarrassé  ainsi  de  son  héritier  et  de 
deux  filles,  qu'il  avait  en  vain  essayé  aussi  d'oublier 
dans  quelque  ferme  mais  qu'un  arrôt  du  Parle- 
ment l'obligeait  d'élever  noblement  dans  un  cou- 
vent, s'était  remarié  en  1578  avec  Louise  de  Maillé. 
A  sa  mort  la  veuve  refusa  de  rendre  au  fils  renié 
et  qu'elle  affectait  d'accuser  d'imposture  l'héri- 
tage de  ses  ancêtres.  Il  follut  une  procédure  de 
quinze  années  et  tout  le  crédit  de  La  Noue  pour 
remettre  enfin  René  en  possession  des  biens  pa- 
ternels, sauf  encore  le  château  de  Vézins  résiBrvé, 
conmie  place  de  sûreté,  ponr  les  protestants.  Il 
s'établit  au  château  de  la  Toûrlandry,  dont  il 
avait  épousé  l'héritière  et  qu'il  fit  rebâtir.  Il  y 
mourut  en  1616.  On  raconte  que  pour  conserver 
témoignage  de  ses  misères  de  jeunesse,  il  avait  com- 
mandé à  son  service  tout  l'attirail  en  argent  d'un 
atelier  de  cordonnier,  qu'il  maniait  en  ses  jours 
de  belle  humeur,  comme  pour  faire  chef-d'œuvre. 

Ayrault,  Vie  de  la  Nout.  —  Pooqnet  de  Lir.,  Coût, 
^ Anjou,  t  II.  —  Bodin,  Angers,  1. 1,  p.  207.  —  Fiffuier, 
Hist.  du  Merveilleux,  p.  117.  —  IHet,  des  Merveilles  de 
la  NaL,  t.  III,  p.  3M-S53. 

E«  Pore  de  la  Porte  de  Tézims  {André), 
second  fils  du  précédent,  né  en  1593.  fut  nommé 
dès  les  premiers  jours  de  1619  à  l'évèché  de  St- 
Brieuc  et  célébra  sa  première  messe  épiscopale 
à  St-Maurice  d'Angers  le  30  mars  de  cette  année. 
—  Louvet  qui  constate  cette  solennité  le  dit 
évèque  deTréguier,  par  confusion  sans  doute,  au- 
cune liste  n'y  mentionnant  notre  prélat,  quoique 
de  fait  les  deux  évèchés  étant  vacants,  il  ait  peut- 
être  passé  de  l'un  à  l'autre.  —  Consacré  en  1620, 
il  appela  en  1625  à  St-Brieuc  les  Ursulines,  pour 
l'instruction  desquelles  il  entreprit  la  composition 
d'un  ouvrage,  resté  inachevé,  sous  ce  titre  :  Pra- 
tique intérieure  et  journalière  tirée  du  Can- 
tique  des  Cantiques,  —  puis  eo  1626,  les  Gal- 
vairiennes  ;  —  mais  il  échoua  devant  toutes  les 
résistances  de  la  ville  et  môme  du  clergé  i 
l'introduction  des  PP.  Minimes.  —  Il  mourut 
le  22  juin  1632  et  fut  inhumé  dans  la  cha 
pelle  des  Ursulines,  d'où  sa  tombe  a  été,  après 
deux  siècles,  le  17  novembre  1833,  transférée  dans 
la  cathédrale.  Sa  statue  y  figure  couchée,  mltrée, 
les  mains  jointes,  le  bras  droit  soutenant  la  crosse, 
l'écusson  sculpté  sur  la  face  du  socle  :  écartelé 
au  i«r  d'argent  au  porc  de  sable  défendu 


d?ar§€nt  et  clarine  émargent ,  qui  est  des 
le  Porc;  au  2*  de  gueules  à  un  croissant 
montant  dhermines  resarcelé  dor,  qui  est 
de  la  Porte  ;  au  3«  de  la  Toûrlandry  ;  au  4*  de 
Rohan. 

Mém.  de  la  Soe.  d'Agr,,  Se.  et  Arts  dTA .,  1858,  p.  805. 
~  Loutet,  dans  la  Rev,  d'Anjou,  1855,  p.  287. 

Lepoveq  (Jean),  prêtre  de  l'Oratoire,  pro- 
fesseur de  théologie,  mort  à  Saumnr  le  5  avril 
1722,  a  publié  un  traité  contre  le  Jansénisme, 
ayant  pour  titre  :  Les  sentiments  de  St  Au- 
gustin  sur  la  grâce,  opposés  à  ceux  de  Jan- 
sénius  (Paris,  Muguet,  1682,  in-4o,  et  1700, 
2*  édition). 
Mém.  pour  VBist.  Bcel.,  t.  IV,  p.  100.  —  Goajet. 

Leport  (  Pierre  -  Marie),  en  religion  le 
P.  Marie-Michel,  né  à  Auray  le  20  juin  1792, 
entra  à  St-Sulpice  et,  sans  attendre  la  prêtrise, 
fut  reçu  novice  à  la  Grande-Trappe  le  31  août 
1816,  profès  le  7  octobre  1817,  puis  tout  aussitôt 
maître  des  novices,  puis  à  peine  diacre  encore  et 
âgé  seulement  de  25  ans,  appelé  par  le  supérieur 
général  à  organiser,  après  le  P.  Urbain,  la  maison 
naissante  de  Bellefontaine,  d'abord  à  simple  titre 
de  pri*'ur>  où  son  jeune  âge  loi  rendait  l'autorité 
diféeile.  Il  acheva  la  chapelle  extérieure  et  le 
caWaire,  fonda  en  1818  la  maison  des  Gardes, 
puis  rappelé  à  la  Grande-Trappe,  dut  on  revenir 
sur  les  prières  de  ses  religieux.  L'immeuble  payé 
en  1819,  il  s'occupa  de  rebâtir  le  monastère  et 
l'église  aussi  avec  les  cloîtres  (1821-1823).  En- 
voyé en  1825  aux  Gardes,  il  vit  fonder  malgré 
lui  les  maisons  de  Tracadie  et  de  la  Ste-Baume, 
revint  comme  en  1826  à  Bellefontaine  et  y  abolit 
le  tiers-ordre.  A  la  mort  de  D.  Augustin  (16  juil- 
let 1827),  il  fut  élu  par  ses  religieux  au  titre 
d'abbé  et  consacré  à  Angers  le  21  novembre  1828. 
Deux  ans  après,  le  l'r  mars  1830,  il  mourait, 
laissant  son  abbaye  reconnue  par  la  cour  de 
Rome  et  en  pleine  prospérité.  Il  avait  aussi  tout 
d'abord  rétabli  la  Grande-Trappe,  que  les  démêlés 
de  D.  Augustin  avec  l'évêque  de  Séez  avait  fait 
abandonner  D'un  caractère  enjoué  et  aimable,  le 
P.  Marie-Michel  était  recherché  et  en  relations 
avec  toutes  les  grandes  maisons  du  pays.  Il  a 
laissé  Mss.  nombre  de  sermons  et  d'opuscules 
théologiques,  qui  forment  quatre  forts  volumes 
dans  la  bibliothèque  de  l'abbaye. 

Leppot  Nemus  de  Lespau  1245  circa  (Gar- 
tul.  de  Ghemillé,  f.  87  v»).  —  Ane.  et  vaste  forêt 
d'une  étendue  actuelle  de  433  hect.  sur  les  c^** 
du  Fief-Sauvin  ^269  hect.),  de  St-Rémy-en-M. 
(130  hect.)  et  du  Puiset-Doré  (32  hect.).  —  Une 
ferme  y  existe  et  en  porte  le  nom  sur  la  c°«  du 
Fief-Sauvin,  —  Un  ruiss.  y  natt  sur  la  limite  E. 
de  la  forêt,  coule  de  l'E.  à  l'O.  et  se  jette  dans 
le  ruiss.  des  Ajoux,  au-dessous  de  la  Ragouil- 
lère,  grossi  à  dr.  d'un  ruisselet,  sous  le  viU.  de 
Terreau  ;  — 1,600  met.  —  V.  Espau  (l'). 

E«prleiir  (Adrien),  signe  et  date  de  1715 
un  portrait  de  Franc.  Letourneux,  conservé  au 
château  de  la  Perraudière. 

Leprlenr  (Jehan  DubjSrier  dit),  valet  de 
chambre  et  maréohal-des-logis  du  roi  René,  pa- 
rait surtout  avoir  été  employé,  comme  Hurion, 


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V.  ce  nom,  par  son  maître  à  ses  divertissements 
littéraires.  Il  a  composé  pour  lui,  oa  pour  mieux 
parler,  arrangé  an  moins  les  trois  mystères,  jonés 
triomphalement  à  Angers,  du  Roi  advenir, 
drame  en  deux  journées ,  ensemble  de  10,000  vers 
dont  le  texte  a  été  conservé  (Bibl.  Nat.,  Mss.  fr. 
1042)  mais  qu'on  peut  apprécier  sur  les  analyses 
de  Quatrebarbes  (Œuvres  de  René,  IV,  169), 
ou  de  Yilleneuve-Bargemont,  III,  280;  —  des 
Trois  Rois  et  de  la  Nativité  de  Xfoire-Sei- 
gneur,  antérieurs  peut-être  à  1456.  —  En  cette 
année-ci  il  contribue  «  aux  faintes  »  du  mystère 
de  la  Résurrection  et  reçoit  sur  les  frais  une 
somme  de  100  écus  d'or.  On  voit  aussi  par  les 
comptes  de  Tannée  précédente  qu'il  s'était  employé 
môme  i  la  direction  des  ouvriers  pour  aider  à 
faire  «  les  chaffanx  de  certains  jeux  ès-halles.  » 
M.  Lecoy  de  la  Marche  croit  le  reconnaître  en 
1476  à  Tarascon,  conduit  à  une  autre  fête  par 
des  ménestrels.  Enfin  en  1478  encore  il  rend  le 
service  an  vieux  roi  de  remanier  les  Actes  des 
Apostres  «  selon  lamatiëre  qu'il  luy  avait  baillée.» 
LecAydelaM.,  Le  Roi  René,  i.  Il,  p.  143  et  174.  — 
Arch.  miin.  cTAngers,  GG  4,  f.  175. 

Leprinee  ( ),  peintre,  figure  sur  la  liste, 

donnée  par  LouVet,  des  «  marchands  »  réputés 
huguenots  et  séditieux  au  moment  de  la  Saint- 
Barthélémy.  —  Ce  nom  se  retrouve  à  deux  siècles 
de  là,  1768,  sur  une  peinture  grisaille,  Jésus 
parmi  les  docteurs,  que  possédait  M.  François 
Villers,  architecte,  Angers. 

Ijeqaen  {Alain),  —  Alanus  Coci,  —  est 
nommé  par  le  roi  René,  «  par  considération  des 
«  longs  travaux,  peines,  diligences  et  services,  » 
à  lui  rendus  et  à  ses  prédécesseurs,  président  de 
la  Chambre  des  Comptes  d'Angers  lors  de  la  créa- 
tion de  cette  charge  en  1437.  Il  prête  serment  le 
28  mars  1442  n.  s.  aux  mains  de  l'évêque,  comme 
archidiacre  (G  7,  f.  146).  —  On  le  voit  délégué 
en  1443  au  Congrès  d'Arras  pour  représenter 
Yolande  et  chargé  de  diverses  missions  de  con- 
fiance. —  f  en  août  1450. 

Lerat  (René),  de  Saumur,  maître  chirurgien  de 
robe  longue  de  la  Faculté  de  Paris,  chirurgien  du 
prince  de  Condé,  mort  le  1«'  avril  1707.  V.  Lesrat, 

Index  Funereui,  p.  100. 

JLenlaetw.  —  V.  Lierru. 

L«rlehe  (Gilles),  d'-médecin,  Angers,  1560. 

Lérlget  (Henri),  docteur-médecin,  à  Sau- 
mur, 1691.  —  On  l'appelle  en  1700  H.  de  Liriget, 
sieur  de  la  Manche. 

LérlTlnt  (Gabriel- Jacques),  né  à  Metz  le 
2  avril  1741,  simple  soldat  de  fortune,  meurt  le 
14  juin  1823,  général  de  brigade  de  cavalerie  et 
chevalier  de  St-Louis,  à  Saumur,  où  il  résidait 
dès  avant  la  Révolution.  Il  y  avait  commandé  la 
fédération  le  14  juillet  1792,  comme  le  plus  an- 
cien d'âge  des  chefs  de  légion.  »  (  Joseph- 
Charles),  fils  du  précédent  et  de  Jeanne  Fleury 
Bédane,  né  le  12  décembre  1776  à  Saumur,  engagé 
volontaire  en  septembre  1792,  meurt  chef  d'esca- 
dron de  la  garde  à  Moscou  le  27  septembre  1812. 

Lemayt  vill.,  c^  d'Antoigné.  —  Lemay 
alias  Villevert  1590  (E  849).  —  Lemay- 
Bouille  xv-xviii»  s,  (E  859).  —  Ane.  fief  et  sei- 


gneurie, relevant  de  MontrenU-Bellay,  avec  m** 
noble  à  trois  corps  de  logis,  formant  une  cour 
renfermée  de  hautes  murailles  à  mâchicoulis.  — 
Au  milieu  du  village  le  seigneur  avait  fondé  le 
18  novembre  1552  une  chapelle,  démolie  dés  les 
premières  années  du  xvii*  s.,  et  dont  le  serviee 
fut    transféré  au  château  de  'Varennes-s.-Doiié. 

—  Appart.  aux  xv-xvi«  s.  à  la  famille  de  Bouille  ; 

—  en  1766  à  René  de  Vielbanc,  officier  du  doe 
d'Orléans. 

Le  Romain  ( ),  sculpteur,  est  chargé  en 

1775  de  la  décoration  de  l'hôtel  Louet,  V.  Musy. 

Leroux  (Pierre),  peintre,  Angers,  est  chargé 
par  la  ville  en  1498  d'organiser  les  décorations 
pour  l'entrée  de  Louis  XII. 

Leroux  de  Isi  Roehe  des  AnMers 
(Léonard),  sieur  d'Argentré,  docteur  en  théo- 
logie, mattre-école  et  doyen  de  l'église  du  Mans, 
y  prononça  en  1543  V Oraison  funèbre  de  Guill. 
Du  Bellay,  qu'il  fil  imprimer.  ~  f  le  9  mars 
1555,  âgé  d'environ  60  ans. 

Bran,  de  Tart.,  Mss.  870,  f.  1132.  -  Hauréan,  Si$t.  Lût. 

—  D.  Plolin,  HUt,  de  VBgU  du  Mans. 

Leroy  (André),  naquit  à  Angers  le  30  août 
1801,  le  jour  môme  de  la  St-Fiacre,  patron  des 
jardiniers.  Son  père,  fils  lui-même  de  jardinier, 
cultivait  un  modeste  enclos,  qui  forme  encore  la 
cour  actuelle  de  l'habitation,  entouré  seulement 
alors  d'un  ou  deux  hectares  de  jardin  en  pépi- 
nières. Il  mourut  en  1808,  et  l'enfant,  qui  était 
élevé  au  Lycée,  après  s'être  employé,  ses  études 
à  peine  achevées,  deux  ans  chez  sa  mère, 
partit  pour  Paris ,  où  une  lettre  de  Pilastre . 
V.  ce  nom ,  le  recommandait  au  vénérable 
Thouin,  du  Jardin  des  Plantes.  Il  trouva  là, 
dans  une  nouvelle  famille,  de^profondes  ami- 
tiés que  la  mort  seule  put  briser,  et  des  rela 
tions  avec  une  élite  de  savants,  de  botanistes, 
d'agronomes,  qui  livraient  à  sa  jeune  ardeur 
tous  les  enseignements  pratiques  de  leur  ex- 
périence Il  avait  21  ans  quand  il  revint  à 
Angers  prendre  la  direction  de  l'établissement 
paternel,  qu'avait  continué  de  gérer  sa  mère.  H 
lo  trouva  doublé;  mais  de  ses  quatre  hectares  la 
moitié  peut-être  restait  exploitée  en  cultures  agrestes 
ou  d'espèces  forestières.  Son  premier  souci,  rô- 
vant  d'une  transformation  nouvelle,  fut  de  dé- 
gager le  terrain  en  se  créant  des  débouchés  ra- 
pides ;  et  visant  en  même  temps  i  s'instruire,  il 
86  prit  à  voyager  et  visita  avec  suite  et  réflexion 
tous  les  grands  établissements  horticoles  de 
France,  puis  l'Angleterre  aux  parcs  grandioses, 
la  Belgique  et  la  Hollande,  rivales  uniques  de 
l'Anjou  pour  les  fleurs,  l'Italie,  la  Suisse,  aux 
horizons  charmants  ou  sublimes,  rapportant  à 
chaque  retour,  avec  les  plantes  et  les  arbres 
nouveaux,  des  méthodes  inconnues,  une  doctrine 
toute  d'expérience,  quelques-uns  surtout  de  ces 
secrets,  que  la  pratique  intelligente  livre  à  chaque 
maître  et  que  jusqu'au  dernier  jour  il  se  faisait 
une  joie  de  surprendre  ou  de  dérober  à  tout  prix 
pour  les  répandre  utilement  à  toute  main,  —  des 
idées  aussi,  des  souvenirs,  des  entrevues  de  con- 
ceptions idéales  pour  ces  parcs  ou  ces  jardins  sans 
nombre,  quelques-uns  d'effet    admirable,  dont 


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pendant  phns  de  iO  ans.  il  a  décoré  TAnjon,  la 
Vendée,  le  Maine,  la  Tonraine  et  le  Poiton.  On 
Ini  doit  notamment  à  Angers  les  jardins  de  la 
Préfectare  (1834)  et  sa  dernière  œuvre  #  le 
noQveaa  Mail  (1889).  Cet  art,  qn'il  aimait  sur- 
tout ,  il  dut  le  délaisser  pourtant  dès  1847,  poui 
surveiller  tout  entier  ses  cultures  envahissantes. 
De  15  hectares  qu'elles  comptaient  dès  1830, 
occupant  30  ouvriers,  elles  s'étaient  plus  que 
doublées  dès  1840  et  comprenaient  en  1847  , 
106  hectares.  Il  était  sur  le  point  d'acquérir  à 
Paris  un  terrain,  pour  y  établir  une  succursale, 
quand  éclata  la  Révolution  de  1848,  terrible  aux 
grandes  entreprises.  La  vieille  Europe  n'était  plus 
guère  en  humeur  de  planter,  et  des  millions 
d'arbres  risquaient  de  mourir  sur  tiges  dans  les 
terrains  encombrés  de  notre  pépiniériste,  voué  à 
la  ruine,  dans  un  ou  deux  ans  au  plus,  sans  répit. 
Son  énergie  et  une  idée  heureuse  firent  violence 
à  la  fortune. 

L'Amérique,  seule  alors,  triomphait  dans  sa 
liberté  prospère.  C'était  un  marché  bien  lointain, 
mais  neuf,  inexploité,  immense,  ouvert  à  une 
audace  heureuse;  il  la  tenta,  —  et  bientôt  s'ouvrait 
de  ce  côté,  par  les  soins  de  M.  Baptiste  Desportes, 
un  de  ses  meilleurs  employés,  envoyé  sur  la 
place,  un  large  débouché  à  tous  les  produits  de 
l'arboriculture,  où  dés  les  premières  années  s'ex- 
pédiaient plus  de  1,000  caisses  de  plants  et  d'ar- 
bustes. 11  fallut  établir  à  New- York  même 
une  succursale  et  comme  un  entrepôt  central. 
C'est  à  partir  de  cette  date  si  menaçante  que  ses 
pépinières  prennent  ce  développement  extraordi- 
naire, qui  en  ont  fait  l'établissement  en  ce  genre 
le  plus  considérable  de  l'Europe  et  du  monde 
entier.  —  Elles  couvrent  aujourd'hui  plus  de 
âOO  hectares,  occupant  en  hivor  près  de  300  ou- 
vriers, —  sans  compter  les  nombreux  établissements 
secondaires,  formés  dans  l'ombre  de  son  nom  et 
de  sa  clientèle.  L'ensemble  des  cultures,  compre- 
nant 130  hect.  d'arbres  fruitiers,  30  d'arbres 
d'ornement  et  de  forêt,  10  de  pépinières,  10  d'ar- 
bustes à  feuilles  caduques  ou  persistantes,  5  de 
rhododendrons,  3  de  magnolias,  4  de  rosiers,  1  de 
camélias,  est  dirisé  en  30  services,  dirigés  chacun 
par  un  contre-mattre  spécialiste,  l'un  pour  les  fruits 
à  noyau,  l'autre  pour  les  fruits  à  pépins,  pour  les 
roses,  les  semis,  les  graines,  état-major  d'élite  que 
ce  système  pratique  a  doué  d'une  incroyable  sûreté 
de  coup  d'œil  et  d'expérience  ;  —  chaque  culture 
répartie  en  cantons  distincts  mais  reliés  par  de 
larges  communications,  —  avec  un  enclos  de 
12  hectares  ,  attenant  à  la  maison ,  pour  les 
espèces  rares ,  les  serres  ,  les  châssis  et  les 
écoles,  qui  comprennent  à  elles  seules  plus  de 
3,000  espèces  et  variétés  d'arbres  fruitiers  et  plus 
de  4,000  d'arbres  et  d'arbustes,  et  notamment 
cette  collection  incomparable  de  cépages  en 
treilles  et  en  vignes,  les  treilles  seules,  à  cordons 
verticaux,  présentant  par  mètre  courant  deux  va- 
riétés, sur  plus  d'un  kilomètre  de  longueur, 
chaque  plant  étiqueté  d'une  plaque  en  terre  cuite 
et  qui  sert  à  déterminer  et  à  conserver  le  type 
dénommé,  en  éliminant  les  doubles  du  commerce. 
—  André  Leroy  mit  en  pleine  valeur  ces  trésors  hor< 


ticoles  par  le  Catalogue  général  deecriptifet 
raiaonnét  qu'il  en  donna  dès  1855  et  qui  chaque 
année  réimpriméen  cinq  langues,  français,  alle- 
mand, italien,  espagnol,  anglais,  est  devenu  un  véri- 
table manuel  pour  la  détermination  et  le  classement 
des  espèces  horticoles,  où  se  trouvent  indiqués  briè- 
vement par  cobnnes  le  nom  du  plant,  l'auteur 
qui  l'a  dénommé,  la  synonymie  abusive,  la  qua- 
lité, la  grosseur,  la  nature,  l'époque  de  maturité, 
la  forme  et  le  mérite  général  de  l'arbre,  avec  des 
remarques  d'expérience  pratique.—  C'est  le  résumé 
bien  sommaire  de  précieuses  notes  qu'il  recueil- 
lait depuis  longues  années  pour  la  préparation 
d'une  véritable  Encyclopédie  pomologique,  dont 
ses  écoles  lui  fournissaient  les  éléments  essentiels 
et  dont  une  bibliothèque  spéciale,  réunie  à  grands 
frais  et  unique  sans  doute  en  province,  lui  per- 
mettait de  contrôler  l'étude.  Le  premier  volume 
en  parut  en  1866  sous  le  titre  de  Dictionnaire 
de  Pomologie,  contenant  Vhiatoire,  la  deS' 
cription,  la  figure  des  fruits  anciens  et  des 
fruits  modernes  les  plus  généralement  cul" 
tivés  (Angers,  Lachèse,  Belleuvre  et  Dolbeau, 
grand  in-8o),  livre  d'une  science  à  la  fois  usuelle 
et  complète,  où  l'auteur  résume,  avec  l'autorité  de  sa 
propre  expérience,  les  enseignements  de  l'expérience 
de  tous  les  habiles  maîtres  qu'il  a  formés  à  son 
service,  aidé,  il  faut  le  dire,  pour  la  partie  his- 
torique et  le  dépouillement  des  livres,  par  la 
collaboration  de  M.  Bonneserre.  Le  cinquième 
volume,  contenant  les  fruits  à  noyau,  est  actuel- 
lement sous  presse  (décembre  1875)  et  ce  fut  le 
grand  chagrin  d'André  Leroy,  dans  les  derniers 
jours  de  sa  vie,  de  n'avoir  pu  voir  achevée 
l'œuvre,  dont  il  laissait  les  derniers  matériaux 
tout  rassemblés. 

Il  mourut  le  23  juillet  1875,  membre  de  presque 
toutes  les  Sociétés  d'horticulture,  d'industrie,  de 
botanique,  françaises  ou  étrangères,  fondateur  de 
la  Société  industrielle  d'Angers  et  du  Comice 
horticole,  dont  les  Annales  contiennent  de  lui 
des  notices  et  des  rapports  sans  nombre.  —  Ses 
concitoyens  l'avaient  élu  dès  le  10  juin  1840 
membre  du  Conseil  municipal,  où  il  prit  rang 
dans  l'opposition  libérale  contre  le  maire  Giraud. 
Echoué  aux  élections  de  mai  1845.  il  y  rentra  le 
31  juillet  1848  jusqu'à  sa  retraite  en  1870.  Il 
était  de  plus  administrateur  de  la  Caisse  d'é- 
pargne et  de  la  succursale  de  la  Banque  de 
France  depuis  sa  création.  Après  avoir  épuisé 
toutes  les  récompenses  des  diverses  expositions, 
il  avait  été  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur à  la  suite  de  l'Exposition  universelle  de  1855. 

MaiM-^'Loire  des  i9  et  37  novembre,  3  et  tO  décembre 
1855.  —  Bev.  d'Aniou,  1869,  p.  895.  —  J.  Gnyot,  Sur  la 
VUie.  dans  le  N.-ô,  de  la  France,  1867,  in-4',  p.  87.  — 
Ar.  Dapuis,  Uns  visUe  aux  pépinières  de  M,  André  Leroy 
(Paris,  1865,  in-8*  de  16  p.).  —  Targen,  Les  Grandes  In-' 
dustries,  —  Illustrirtes  Jfonatshalte  fér  Obst-und-Wein- 
bau,  1869,  p.  4,  art.  du  docteur  Lucas  (Wurtemberg).  — 
Ed.  André,  ïllustr,  hortie,  de  Belgique,  août  1875.  —  Ed. 
Morren,  la  Belgique  horticole,  septembre-octobre  1875.  — 
Carrière,  Bev,  nortic.  de  Paris/l*'  octobre  1875.  —  La 
Semaine,  de  Paris,  18  octobre  1875. 

Leroy  (Antoine),  licencié  in  utroque,  régent 
des  humanités  en  1619  au  Collège  de  la  Froma- 
gerie d'Angers,  a  publié  :  Pœdagogia   sacra 


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(Angers,  1619,  Hernault),  recueil  de  distiqnes  sar 
des  sujets  de  piété;  —  Panegyrico-satyricus 
Juliotnagi  Andium^  hahitus  in  aula  Formai 
gtrana  die  septima  aprilia  anno  Domini 
i6i9  (Angers,  Anl.  Hemanlt,  1619,  petit  ln-4o  de 
8  fol.,  non  paginés),  sorte  de  lamentation  dédiée 
an  recteur  René  Lecorvaisier,  sur  la  décadence  de 
rUniversité,  où  ses  leçons  paraissent  a?oir  été 
peu  appréciées.  L'auteur  est  sans  doute  le  même 
personnage  que  l'Antoine  Leroy,  né  à  la  Ferté- 
Bernard,  de  qui  Hauréau  et  Brunet  citent  divers 
autres  ouvrages,  étrangers,  comme  le  reste  de  sa 
vie,  à  TAnjou. 

lieroy  \^Antoiné),  jésuite,  natif  d'Angers,  a 
publié  :  X#a  Scamnomanie  ou  le  Banc,  poème 
héroï-comique,  par  M.  L.  R.  (Amsterdam,  1763, 
petit  in-8<>  de  63  p.)*  L'exemplaire,  que  j'ai  sous 
les  yeux,  porte  une  note  d'Antoine  Vallée,  V. 
ce  nom.  «  L'auteur  était  angevin  et  il  est  mort 
«  chanoine  de  Ste-Honorine  de  Gonflans  en  1789.  » 
Autant  en  dit  Barbier.  Il  s'agit  dans  ce  poème 
d'un  banc,  attribué  en  l'église  St-Manrice  à  l'Uni- 
versité d'Angers  et  que  ses  membres  se  dispu- 
taient entre  eux.  On  y  trouve  dans  les  neuf 
chants  de  nombreux  portraits,  des  descriptions- 
intéressantes,  et  à  la  suite,  quelques  notes  cu- 
rieuses, qui  témoignent  d'une  connaissance  par- 
faite de  la  vie  angevine. 

Leroy  (Jacques),  de  la  noble  maison  de  Cha^ 
vigny  en  Touraine,  prêtre  et  religieux  profès  de  Su 
Benott,  —  s  je  ne  scay  de  quelle  abbaye  »,  dit  Dom 
Hnynes,  —  fut  élu  abbé  de  Sl-Florent  d'une  voix 
unanime  le  4  octobre  1518,  pour  succéder  à  Jean  de 
Mathefelon.  Il  n'accepta,  qu'après  trois  semaines  de 
réflexion,  sa  nouvelle  dignité,  en  s'y  faisant  eon- 
ârmer,  à  défaut  de  l'évèque,  par  le  pape.  Il  était 
déjà  gratifié  de  l'abbaye  de  Villeloin,  et  dès  avant 
1517,  de  plusieurs  prieurés  notamment  de  St- 
Louant  et  de  N.-D.  de  Tavant,  auxquels  il  réunit 
bientôt  ceux  de  St-Eutrope  de  Saintes,  de  St- 
Germain  près  Goniances,  de  St-Briolade  au  diocèse 
de  Dol,  de  St-Loup  près  Tours,  de  Coutures  et  de 
St-Georges-Ghâtelaison  en  Anjou.  Il  était  en  1527 
aumônier  du  dauphin  et  des  ducs  d'Angonmois 
et  d'Orléans,  et  fut  nommé  en  1531  abbé  de 
Glnny.  Pour  son  début  il  fit  décorer  l'église 
de  St-Florent,  le  portail  de  vitraux,  la  nef  de 
carreaux  émaillés,  le  chœur  d'une  statue  gigan- 
gantesque,  en  cuivre,  de  Moïse  —  et  de  tapisse- 
ries de  haute  lisse,  contenant  la  légende  de  St  Flo- 
rent, que  conserve  encore  l'église  St-Pierre  de 
Saumur,  —  V.  et  dessus,  p.  154.  Mais  vivant  d'or- 
dinaire à  la  cour,  dans  la  suite  des  rois  ou  des 
princes,  il  laissait  à  l'abandon  le  couvent,  et  ses 
religieux  durent  l'actionner  en  justice  pour 
obtenir  les  revenus  nécessaires  à  leur  subsis- 
tance. Il  y  répondit  en  exigeant  leur  réforme 
et  depuis  1531,  que  commencèrent  ces  noises,  tout 
le  temporel  resta  de  par  justice  aux  mains  dos 
officiers  du  roi,  jusqu'au  parti,  qu'il  prit,  de  se 
démettre  de  son  abbaye  dont  il  devait  être  le 
dernier  abbé  régulier,  en  échange  de  l'archevêché 
de  Bourges  (septembre  1537). 

Areh.  de  M.-et^.,  D.  Hnynet,  Mst.  f.  800-306. 

Leroy  {Jean),  maître  libraire  juré  de  l^Unt* 


versité  d'Angers,  1669,  1583,  au  earrefonr  de  U 
rue  St- Aubin  et  de  la  place  Ste-€roix. 

Leroy  (Julien) ,  émailleur ,  Angers ,  Himri 
d'AMO  Riblier,  1781.  «  (Louis),  graveur,  1708, 
1774.  »  (Julien  II),  peintre,  1768.  »  (Etienne^ 
François),  «  peintre  et  doreur  »  1768,  1778. 

Leroy  (René),  architecte,  dirige  la  recons- 
truction des  trois  autels  de  Meigné-sous-DoBé  en 
1724-17«5. 

Leroy  (Symphorien-Pierre),  connu  sons  le 
nom  de  Leroy  du  Grand-Cardin,  né  à  Angeri 
le  29  mars  1770,  fils  de  François  L  ,  jardinier,  et 
de  Jeanne-Angélique  Ghapillon,  partit  Tolootairo 
avec  trois  de  ses  frères  el  était  en  l'an  III,  pre- 
mier lieutenant  des  grenadiers,  dont  le  capitaine 
Bourgeois  lui  laissa  bientôt  après  le  commande- 
ment. Il  réclama  son  congé  le  8  vendémiaire 
an  IV  (30  septembre  1795),  et  en  prenant  le  mo- 
deste établissement  d'horticulture,  qu'avait  fbrmé 
son  père,  lui  donna,  par  la  création  à  Angers  el 
à  Doué  de  vastes  pépinières,  un  accroisaemeni 
qui  ne  se  ralentit  plus.  Il  s'était  fait,  comme  une 
spécialité  de  la  culture  du  Magnolia,  du  Ca- 
mélia, de  l'JTortensia  surtout,  en  ce  temps-la 
si  apprécié.  On  lui  doit  aussi  les  plantations  da 
Mail,  des  principaux  boulevards  de  la  ville  et  U 
décoration  des  parcs  de  Montgeoffroy,  de  Maelé- 
vrier  et  de  Briançon.  —  Il  est  mort  à  Angers  le 
9  mars  1855,  Agé  de  85  ans. 

Gnépin,  Notice,  dans  le  Comiee  Eortieote  dTAmami, 
t.  V,  p.  115  et  le  Maint-et'Loirê  du  6  man  1856.  —  Ste- 
thtique  Horticole,  184S,  p.  m. 

Leroy  (Urbain-Jean),  né  le  2  mars  1744  à 
St-Léonard  près  Angers,  élevé  à  la  Psallette  de 
St-Haurice,  entra  au  Petit-Séminaire  où  il  sou- 
tint tontes  ses  thèses  et  y  revint  professeur  en 
1766-1768  avec  le  grade  de  docteur  en  théologie, 
vicaire  ensuite  de  St-Maurille,  puis  chanoine  de  la 
Trinité.  Il  refusa  le  serment  constitutionnel,  quitta 
la  France,  et  à  son  retour  fut  nommé  à  la  cure 
d'Ecouflant.  Il  est  mort  aumônier  de  l'Hôtel-Dieu 
d'Angers  le  11  avril  1814.  Il  avait  laissé,  en  par- 
tant, la  plus  grande  partie  de  ses  livres  précieux 
cachée  dans  une  chambre  du  château  du  Verger, 
où  il  pot  les  reprendre.  La  Bibliothèque  d'An- 
gers possède  de  lui,  par  acquêt  à  la  vente  du 
cabinet  Grille,  un  poème,  l'Art  pastoral  ou  le 
devoir  des  pasteurs  (Mss.  pap.,  de  32  p.),  tra- 
duction libre  de  VOraison  synodale  de  Glande 
Robin,  où  l'auteur  traite,  en  quatre  chants,  des 
vertus  pastorales,  des  fonctions  du  ministère,  des 
devoirs  de  la  chaire,  contre  l'incrédulité.  Il  n'a- 
vait rien  imprimé,  que  je  sache,  sauf  en  1782 
deux  mémoires  de  procédure  in-4o  contre  l'ab- 
besse  du  Ronceray. 

Leroy  de  la  Potherie  ( ),  enseigne  en 

1725,  aide-major  en  1727,  capitaine  en  1733, 
lieutenant  pour  le  roi  le  l***  septembre  1748,  à  la 
Basse-Terre  de  la  Guadeloupe,  fut  arrêté  avec  le 
gouverneur  Nadau  du  Treil,  en  vertu  d'un  juge- 
ment rendu  par  le  conseil  de  guerre  de  la  Marti- 
nique, et  le  20  septembre  1762,  dégradé  à  Roche - 
fort  «E  pour  avoir  abandonné  le  fort  et  pour  insu- 
«  bordination.  »  Il  fut  immédiatement  après 
emprisonné  aux  lies  Ste-Marguerite  à  perpétuité. 

La  BasHlle  détfoilée,  t.  n.  p.  4M. 


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LER 


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LES 


Leroy  de  la  Fotherle  (LouU),  fils  de 
Louis  L.  et  de  Françoise  Ménage,  né  à  Angers  le 
1^  avril  176t»  était  officier  en  1789  et  fnt  décoré 
en  1790  de  la  croix  de  St-Lonis,  pour  sa  belle 
conduite  dans  Tiosurreetion  de  Nancy.  Il  émigra, 
fit  tontes  les  campagnes  contre  la  Répobliqae  et 
rentra  en  France  en  1801.  A  la  Restauration 
nommé  colonel  du  3*  régiment  de  la  garde  en 
1815,  il  fit  la  campagne  d'Espagne  en  1823  et 
prit  sa  retraite  avec  le  grade  de  maréchal-de- 
camp.  Il  avait  été  élu  en  182S  député  de  Maine- 
et-Loire  et  successivement  jusqu'en  1830  où  il 
refusa  le  serment.  Il  est  mort  en  1847,  âgé  de 
85  ans. 

Leroyer  (FrançoU),  sieur  de  la  Sanvagère 
et  d'Artezay,  chevalier  de  St-Louis,  figure  sur  les 
Comptes  de  la  ville  d'Angers  comme  «  ingénieur 
<K  des  châteaux  d'Angers,  Saumur  et  les  Ponts- 
«  de-Cé  »  1734-1737  et  prend  le  titre  dans  un 
acte  de  1735  d'  «  ingénieur  en  chef  de  la  direction 
«  des  places  de  la  Loire  j>  (G6  247).  —  Son  fils 
FéliX'FrançoiB,  né  à  Strasbourg  le  14  sep- 
tembre 1707,  mort  à  son  château  des  Places,  pa- 
roisse de  Savigny,  en  Touraine,  le  29  mars  1782, 
avait  été  nommé  à  l'âge  de  5  ans  sous-lieutenant 
au  régiment  de  Champagne-infanterie.  Il  en  était 
capitaine,  quand  il  quitta  cette  arme  poar  entrer 
le  8  mars  1726  dans  le  corps  du  génie.  Sa  vie 
serait  facile  à  résumer  d'après  une  lettre  iné* 
dite  adressée  par  sa  fille  atnée,  M>^  de  Beau- 
lieu,  à  l'abbé  Rangeard  (il  mai  1782)  ;  mais 
elle  ne  m'appartient  que  pour  signaler,  par- 
mi ses  ouvrages ,  encore  aujourd'hui  recher- 
chés .  son  dernier  recueil  :  Dissertations 
ou  Recherches  historiques  iwr  Je  temps 
oà  vivait  le  solitaire  St  Florent  au  Mont- 
glonne  en  Anjou;  sur  quelques  ouvrages 
des  anciens  Romains ,  nouvellement  dé' 
couverts  dans  cette  province  et  en  Tou- 
raine ;  sur  l'ancien  lit  de  la  Loire  de  Tours 
à  Angers  et  celui  de  la  Vienne  ;  sur  . .  les 
Ponts  de  Ce  et  le  camp  près  d^Angers^  at- 
tribués à  Jules  César,  et  celui  de  Chênehutte 
(Paris,  1776,  in-8»  de  lvi-71  p.  avec  2  cartes  et 
3  planches  d'histoire  naturelle)  —  ouvrage  cu- 
rieux mais  reposant  sur  des  données  fausses; 
—  et  son  Histoire  ecclésiastique  et  civile  de 
la  Touraine  (Angers,  Marne,  1781,  in-4«), 
simple  prospectus  d'un  ouvrage  resté  inachevé 
aux  mains  de  ses  héritiers. 

Leroyer  {Julien),  docteur  en  théologie  d'An- 
gers ,  aumônier  en  1669  de  l'évèque  Henri 
Arnauld,  tenait  un  journal  des  actions  de  ce 
prélat,  que  citent  les  deux  Relations  du  Miracle 
des  Ulmes,  pp.  7  et  11.  —  Nommé  curé  de 
Feneu  sur  la  fin  de  1669,  il  y  meurt  le  19  mai  1680. 

Leroyer  {René)^  docteur-médecin  protestant, 
à  Saumur,  1642,  mari  de  Jeanne  Ribot,  1656, 1663. 

Lerplalère  (Daniel  de),  libraire  protestant,  à 
Saumur,  mari  de  Madeleine  Jacquet,  1623,  1669. 
«»  (Daniel  II  de),  leur  fils,  sans  doute,  mari  d'Eli- 
sabeth Tripier,  minbtre  en  1650  en  l'église  de 
Vendôme,  plus  tard  et  jusqu'à  sa  mort  à  Mon* 
doubleau,  est  inhumé  à  Saumur  le  4  octobre  1671, 
âgé  de  51  ans.  On  a  de  lui  une  thèse  De  Tran- 


suhstantiatione  dans  le  Recueil  des  ThesêB 
Salmurienses,  —  Supprimer  l'art,  de  la  p.  119. 

Lesa^  ( ),  Jacobin,  professeur  en  théo- 
logie et  missionnaire,  a  fait  imprimer  un  Eloge 
fSinèhre  de  Louis  le  Grand,  prononcé  à  la 
Martinique  en  Véglise  des  FF,  Prêcheurs, 
le  fi  avril  1715  (Saumur,  Gab.  Ernou,  1717, 
ln-4o  de  45  p.). 

Lésambardiére  (la),  f.,  c"«  de  Vemantes. 

Lésardlère  (la),  f.,  c»«  de  Daumeray.  — 
La  Léardière  (Et.-M.). 

Lesealiler  (Jeanne),  attachée  longtemps  au 
service  d'une  grande  dame»  s'était  fixée  à  Denéa 
avec  le  goût  et  l'expérience  du  soulagement  des 
pauvres  et  pendant  20  ans  y  pratiquait  la  méde- 
cine, quand,  sur  la  dénonciation  de  la  veuve  d'un 
de  ses  malades,  elle  fut  poursuivie  par  la  Sénéchaus- 
sée d'Anjou,  qui  condamna  l'empirique  à  l'amende 
et  lui  interdit  toute  pratique.  Sur  son  appel  au 
Parlement,  elle  se  trouva  assistée  par  tous  les 
habitants  de  Denée.  des  Ponts-de-Cé,  de  Ste- 
6emmes-snr-Loire,  mais  assaillie  par  la  faculté 
entière  de  médecine,  qui  soutenait  contre  elle  qu'il 
n'était  possible  de  guérir  que  par  des  pratiques  hors 
de  sa  portée,  science  infuse,  miracle,  sortilège  ou 
préceptes  d'un  art  qu'elle  ignorait.  Maigre  la  preuve 
fournie  et  reconnue  «  de  fort  grandes  et  belles 
«  cures  9  le  Parlement  prononça  arrêt  contre  elle 
le  12  avril  1578,  mais  «  sans  amende  et  dépens 
«  d'appel  et  pour  cause.  »  V.  Pocq.  de  Liv., 
Coût.  d^Anjou,  t.  II,  p.  307. 

Le0eat*l«e  Mta,  localité  inconnue  d'Anjou, 
nommée  dans  une  donation  faite  â  St-Mesme  de 
Ghinon  par  un  nommé  Ravenus,  vers  1140. 
D.  Houss.,  n«  1623. 

Lesenyer  (Adam  ,  Adamiet ,  Adenet) , 
«  enlumineur  »,  Angers,  fournit  de  sa  façon  en 
1456  pour  la  reine  de  Sicile  «  ung  ymaige  et 
«  plusieurs  lettres  »  pour  le  Mirouer  des  Dames. 
—  En  1457  le  Chapitre  de  St-Maurice  l'emploie  à 
historier  «  le  Greel  »  en  cinq  gros  volumes  de  la  ca- 
thédrale, qu'il  orna  de  3.539  versets,  112  m  ca- 
«  deaux  v,  26  lettres  «  à  gecton  »  et  18  histoires, 
payées  chacune  42  s.  6  d.  Il  s'intitule  dans  sa 
quittance  «  enlumineur  de  la  reine  de  Sicile  », 
On  le  voit  encore  en  1471  passer  marché  avec  le 
Chapitre  de  St-Laud  pour  un  EplstoUer  et  un 
Evangéliaire  (19  mai) . 

Leselller  (André),  maître  chirurgien  â 
Neuillé,  gendre  en  1757  de  Jagot,  auditeur  de  la 
Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  dont  un  beau 
portrait,  miniature,  est  conservé  par  M.  Safflet, 
de  Beau  fort. 

Le  Sénéehalt  pseudonyme  de  René  Benoist. 

Leserre  (Vincent),  docteur  en  médecine, 
Angers,  1514. 

Lesenrs  (Jean),  licencié  en  médecine,  1520, 
médecin  et  docteur  régent,  à  Angers,  1524,  mort 
avant  1552. 

Lesnler  (Jean),  en  latin  Lenerius  et  Lesne- 
rius,  maître  imprimeur-libraire  protestant,  à 
Saumur,  y  épousa  le  17  juin  16^  Madeleine, 
fille  du  libraire  Claude  Girard,  morte  le  12  juin 
1631.  Il  était  remarié  dès  1638  â  Marie  de  la 
Brise,  —  et  fut  inhumé  le  30  décembre  1658.  «• 


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(Jean),  fils  du  précédent,  né  le  97  ayril  1639, 
libraire  et  imprimenr,  comme  son  père,  à  San- 
mnr,  avait  épousé  dès  avant  1664  Anne  Lefebvre, 
la  fiile  de  Tanneguy,  qn'il  laissa  veuve  le  13  fé- 
vrier 1675  et  qai  devait  s'illustrer  sons  le  nom 
de  M™*  Dacier.  Il  n'est  pas  bien  sûr  qu'ils  vé- 
cussent en  bonne  intelligence  ;  car  sa  femme  le 
quitta  dès  la  mort  de  son  père,  1672,  pour  aller 
habiter  Paris.  —  Il  avait  eu  d'elle  un  fils  baptisé 
le  27  janvier  1669,  mort  le  7  février  suivant  et 
qui  eut  pour  parrain  Daniel  de  Lerpinière. 

Liesonrd  (Pierre-Jean) ,  atné ,  d'Angers , 
maître  ès-arts  en  l'Université,  a  publié  Plan 
cfun  étahlissement  d*utilité  publique  exé- 
cuté à  Bazas  et  présenté  à  MM.  les  officiers 
municipaux  de  la  ville  d^ Angers  (Angers, 
Marne,  1790,  in-4o  de  15  p.)-  H  7  proposait  d'é- 
tablir une  filature  de  coton,  comme  il  l'avait  fait 
en  1788  à  Bazas,  où  il  avait  été  obligé  de  l'aban- 
donner, faute  d'ouvriers;  ^ Développement  des 
avantages  et  des  inconvéniens  de  deux 
plans  de  filature,  de  tissure,  etc.,  présentés 
dans  le  Journal  des  Amis  de  la  Constitution^ 
no»  4  et  8  (Angers,  Mame,  1791,  in-4»  de  12  p.). 
—  Projet  d^ organisation  d^une  Ecole  de  fila- 
ture en  tout  genre,  d*un  entrepôt  nécessaire 
pour  la  préparation  et  la  distribution  des 
matières  aux  fileuses  ...  et  d^un  bureau 
général  d'adresses  (Angers,  Mame,  1791,  in-4o 
de  16  p.) •  Il  s'y  plaint  notamment  du  profond 
oubli  où  le  public  a  laissé  tomber  son  précédent 
Mémoire. 

I^espai^ol  (Pierre),  né  le  26  janvier  1796, 
maire  de  Dénezé-sous-le-Lude  depuis  1826,  con- 
seiller d'arrondissement  depuis  1833,  conseiller 
général  le  1*'  décembre  1839,  pour  les  cantons 
de  Longue  et  Noyant,  jusqu'en  1848 

Lesrat»  primitivement  Le  Rat,  famille  ange- 
vine, dont  le  nom  devient  illustre  sur  la  fin  du 
XVI*  s.  et  se  modifie,  en  prenant  l's  que  quitte  au 
contraire  tout  au  môme  temps  celui  des  Lasnier.  — 
Cl.  Ménard  y  prétond  reconnaître  la  descendance 
de  la  famille  de  la  Rata,  originaire  de  Catalogne, 
attachée  à  la  fortune  des  comtes  et  ducs  d'Anjou. 
V.  Ménage,  Vit.  jErod.,  p.  113-115.  —  Ses 
armes  sont  d^azur  à  une  tête  de  loup,  arra- 
chée d^or,  au  chef  d'argent. 

L«smt  (Guillaume),  fils  de  Pascal  L.,  né  à 
Villiers-Gbarlemagne  en  1499,  fut  reçu  docteur  en 
droit,  à  Angers,  le  3  septembre  1521,  et  avait 
acquis  déjà  une  réputation  éclatante  parmi  les 
avocats  du  barreau  de  Paris,  quand  il  partit 
pour  Rome.  Le  pape  Clément  YII,  sur  6a  seule 
renommée,  le  créa  auditeur  de  Rote  et  bientôt, 
en  peine  d'hommes  énergiques  et  dévoués,  le  choisit 
pour  conduire  l'armée  pontificale  contre  les  en- 
nemis du  Saint  Siège.  Lesrat  s'acquitta  de  sa 
mission  avec  un  succès,  que  le  pape  reconnut  par 
les  titres  de  chevalier  et  de  comte,  mais  sans 
pouvoir  s'attacher  le  jeune  avocat,  qui,  sur  les 
instances  de  ses  amis  et  de  l'ambassadeur,  revint 
en  France  où  l'attendaient  une  place  au  grand 
Conseil  et  un  mariage  préparé  avec  Michelle  Bou- 
det,  alliée  aux  Séguier.  Après  sept  années  de 
bons  services,  il  fut  nommé  lieutenant  général 


d'Angers  en  1543 ,  élu  maire  le  3  juillet  f  546 
et  continué  le  1*'  mai  1547.  Il  devint    prési- 
dent au  Présidial  dès  la  création  de  la  charge 
par  Henri  II  en  1551.  C'étaient  là  des  foBcdoBf 
pleines  de  périls  par  ces  temps   de    guerre   et 
de    haines  civiles ,   qu'il   remplit   avec    autant 
de  calme  que  de  dextérité.  —  Il  monmt  à  An- 
gers le  19  —  et  non  le  10  —  juillet  1563 .  aa  re- 
tour d'un  voyage  en  cour  pour  les  affaires  de  la 
ville  et  fut  inhumé  dans  l'église  St-Michel-de- 
Tertre.  —  La  pierre  de  sa  tombe  a  été  recueillie 
au  Musée  Toussaint.  Au-dessus  se  voyait   son 
portrait  ;   à  cété,  son   éloge  sur   une  lame    es 
cuivre.    Bruneau  de  Tartifume  avait  reproduit 
l'un  et  l'autre,  mais  la  page  qui  contenait  le  des- 
sin du  portrait  a  été  enlevée  de  son  recueiL  11  a 
été   heureusement  gravé  pour   le    Pephts   de 
CI.  Ménard,  dont  les  cuivres  sont  conservés  au 
Musée  archéologique  d'Angers.  Son  épitapbe  est 
reproduite  par  Ménage.  —  Il  avait  eu  trois  fils  et 
une  fille,  Anne,  dont  une  ode  entière  de  Ronsard 
déplore  le  trépas.  ■«  (Guillaume),  fils   atné  ds 
précédent,   sieur  de  Lancrau,  lui  succéda  dans 
la  présidence  du  Présidial  le   26  octobre   1570 
et  devint  président  à  mortier  du  Parlement  de 
Bretagne.  Il  perdit  le  20  mai  1580,  sa  femme 
Charlotte  de  Grignon,  et  mourut  à  Paris  en  sep- 
tembre 1586.  On  a  de  lui  Cinq  arrêts  rendus 
en  robe  rouge  (Paris,  Nicol.  Ghesneau,  1581). 
*"  (^y)i  frère  du  précédent,  sieur  des  Briot- 
tières  et  du  Plessis-Guérif,  né  à  Angers  en  1545, 
égala  la  célébrité  de  son  père.  Il  fut  pourvu  dès 
1558,  à  l'âge  de  13  ans,  d'un  canonicat  en  l'église 
cathédrale  d'Angers,  dont  il   se  démit  en   1570 
pour  aller  suivre  à  Toulouse  les  cours  de  la  Fa- 
culté de  droit,  interrompus  bientôt  par  les  tumultes 
des  guerres,  il  accompagna  alors  le  cardinal  d'An- 
gennesâRomeet  ce  ne  fut  qu'à  force  d'instance  qu'il 
accepta  au  retour  une  charge  au  Parlement  de 
Bretagne.  Son  frère,  en  quittant  Angtfrs,  lui  céda 
la  présidence  du  Présidial,  à  laquelle  il  réunit 
l'année  suivante,  à  la  mort  de  Clément  Louet,  sa 
charge  de  lieutenant  général.  Guy  Lesrat,  pen- 
dant la  Ligue,  fut  forcé  de  se  retirer  à  Nantes, 
où  il  devint  sénéchal.  La  mort  de  Bussy  d'Am- 
boise,  gouverneur  d'Anjou,  lui  rendant  sa  liberté, 
il  vint  reprendre  à  Angers  ses  anciennes  fonc- 
tions. Il  avait  épousé  Renée  Lemaire  et  eut  d*elle 
plusieurs  fils,   souche  d'une  puissante  famille. 
—  Il   mourut    à  Paris  le   10  mai  1583.   Son 
corps  fut  rapporté  en  Anjou  et  reçu  en  grande 
pompe,  le  21  mai,   par  tous  les  états  et  toutes 
les  communautés.  Le  service  funèbre  du  défunt 
fut  célébré  par  Tévèque,  et  son  éloge  prononcé  par 
Marin  Liberge,  dans  l'église  St-Michel-du-Tertre, 
où  s'élevait  la  chapelle  de  la  famille.— Guy  Lesrat 
n'est  pas  le  premier,  comme  on  l'a  dit,  qui  ait 
fait  des  ouvertures  de  Palais  ;  tout  au  contraire, 
il  indique  dès  les  premières  lignes,  qu'il  ne  fait 
que  suivre  l'usage  de  ses  prédécesseurs  à  Angers, 
et  la  pratique  antique  des  cours  souveraines. 
Il  a  imprimé  ses  Discours  des  années  1575-1578, 
sous  le  titre  :  Remonstrances  et  advertisse- 
ments  faits  au^  ouvertures  de  la  jurisdic- 
tion  du  siège  présidial  d^ Angers  . . .   (Paris, 


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Nicolas  Ghesnean.  petit  in-S»  de  86  fol..  1579). 
La  dédicace  est  adressée  à  ses  cousins,  Pierre 
Ségnier  et  Bernard  Prévost,  conseillers  dn  roi 
en  son  Conseil  privé.  A  la  fin  da  livre  le  libraire 
a  réuni  les  ouvrages  suivants  du  môme  auteur  : 
lo  Oraison  pour  rassemblée  des  états  par- 
ticuliers d^Anjou,  tenuz  à  Angers  le  iO  oc- 
tobre iS7Ô  ;  —  2»  Oraison  faite  à  Monsieur, 
frère  du  roy,  duc  d^ Anjou,  lors  de  son  entrée 
à  Angers  en  avril  iS78;  —  Oraison  faite  à 
Alençon  à  Monsieur,  frère  du  roy,  à  son 
retour  des  Pays-Bas,  au  nom  de  son  pays 
et  duché  d^ Anjou,  1579.  —  Le  tout  est  précédé 
d'une  lettre  de  Marin  Liberge,  qui  fait  Téloge  de 
Tauteur  et  de  son  livre,  —  et  de  vers  latins. 

Bêg,  Gapiiul.  de  St-Laud,  1583,  fol.  7,  Mss.  aux  Arch. 
départ,  de  M.-et-L.  —  Roger,  Hist.  d: Anjou,  p.  466.  ~ 
Cl.  Ménard,  Peplus,  t.  II,  p.  177.  —  Bnm.  de  Tartif.,  Villa 
d'Angers,  p.  459  et  Philandinopolis,  fol.  1146,  Mss.  de  la 
Bibl.  d'Ang.  —  Ménage,  Vie  d'AyrauU,  p.  113. 115, 170- 
172.  —  Poca.  de  LW.,  Mss.  lo68.  -  Képert.  Arch.,  1867, 
p.  135  et  1860,  p.  223.  —  Lonvet,  dans  la  Revue  d'Anjou, 
1854, 1. 1,  p.  281  et  301  ;  t.  II,  p.  52. 

liesrmt  {Guy-Guillaume-François-Jiené 
de),  né  le  14  février  1735,  capitaine  au  régiment 
de  Foix-infanterie,  nommé  du  Conseil  générai  de 
Maine-et-Loire  en  thermidor  an  VIII,  s'en  démet 
en  Tan  IX,  alléguant  son  âge  et  ses  infirmités. 

E«siieiir  (Etienne),  né  le  2  février  1763  à 
St-Denis  près  Paris,  ancien  procureur  général  à 
Laval,  destitué  en  1809.  juge  de  paix  à  Saumur 
en  1817  jusqu'en  1837,  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  Maine-et-Loire  par  ordonnance  du 
13  mai  1816,  jusqu'en  1830. 

Lesnenr  (Louis),  libraire,  à  Cholet,  mari  de 
Louise  Cholet,  f  en  1788. 

Letalii  (Michel),  ancien  de  l'église  de  Sau- 
mur, f  le  15  mai  1608. 

Lotelller  (Jean-Louis) ,  né  à  Montreuil* 
Bellay,  avocat  et  docteur  agrégé  de  la  Faculté  de 
droit  d'Angers,  est  nommé  membre  et  secrétaire 
du  Conseil  général  de  Maine-et-Loire  en  ther- 
midor an  VIII  jusqu'en  1802.  —  Son  fils  Jean, 
né  à  Angers  le  20  mars  1790,  était  secrétaire  en 
1815  de  la  fédération  angevine. 

Letelller  (T/it&auZ(2),  peintre,  à  Angers,  âgé 
en  1637  de  46  ans,  mari  de  Françoise  Langlois, 
signe  l'acte  du  baptême  de  son  fils  Louis 
(15  septembre  1642)  avec  le  parrain  Louis  Boy- 
lesve.  —  La  ville  lui  commanda  en  1643  les 
armoiries  pour  le  service  funèbre  du  roi 
Louis  XIII. 

lieferme  (J  ean-François)t  connu  sous  le 
nom  de  Leterme-Saulnier ,  né  à  Laval  le 
28  février  1761 ,  établi  négociant  en  vins  à  An- 
gers avant  la  Révolution,  fut  élu  en  1792  officier 
municipal  et  membre  du  bureau  de  conciliation, 
se  démit  le  20  juillet  1793  pour  faire  partie  du  pre- 
mier Comité  révolutionnaire,  et  fut  nommé  admi- 
nistrateur du  Département  le  6  octobre  suivant  par 
l'arrêté  des  représentants,  qui  destituait  Dieusie, 
Brichet  et  leurs  collègues,  —  avec  titre  en  l'an  IV  de 
président  de  l'administration  centrale,  fonctions 
qu'il  occupa  jusqu'à  son  élection,  le  25  germinal 
an  VII,  au  Corps  législatif.  Il  revint  à  Angers, 
dès  le  S  floréal  an  VIU,  appelé  au  Conseil  de 
PréfecUire,  fut  nommé  le  10  juin  1815  sous- 


préfet  d'Angers,  juge  au  tribunal  de  commerce  en 
1818  et  rentra  le  19  mai  1819  au  Conseil  de  Préfec- 
ture, dont  il  était  le  doyen  en  1830.  C'est  à  ce  titre  et 
pour  la  troisième  fois  depuis  20  ans,  qu'il  dut  le 
privilège  de  remplacer  à  l'heure  critique  le  préfet, 
disparu  dans  la  tourmente.  Lui-même  le  rap- 
pelle avec  quelque  honneur  à  ses  concitoyens 
dans  une  proclamation  du  2  août,  où  il  les  convie 
à  lui  prêter  aide  et  bon  secours.  Sa  fermeté 
d'ailleurs  et  son  expérience  lui  donnaient  une  auto- 
rité, appréciée  surtout  dans  ces  heures  critiques. 
Il  est  mort  à  Paris  en  1840. 

E«terme  (Esprit-Charles),  fils  du  précédent, 
né  à  Angers  le  7  août  1787,  étudia  au  collège  de 
Vendôme  et  fut  successivement  de  1810  à  1814 
secrétaire-général  de  la  préfecture  du  Tibre,  puis 
du  Cantal,  en  1818  sous-préfet  de  Marennes,  où 
il  fut  décoré  en  1825  à  la  suite  d'importants  tra- 
vaux de  dessèchement  entrepris  et  achevés  sous 
sa  seule  direction,  en  1837  sous-préfet  de  Fon- 
tainebleau, en  1839  chef  de  division  au  ministère 
de  l'intérieur,  enfin  en  1844  directeur  de  la  maison 
de  Charenton  et  mis  à  la  retraite  en  juin  1848.  —  Il 
mourut  du  choléra  le  13  septembre  1849,  à  Saumur. 
■—  Il  a  publié  Poème  sur  la  prise  de  Palmyre 
dans  le  Mercure  du  6  mai  1809  et  de  nom- 
breuses poésies  fugitives,  ayant  même  fait 
recevoir,  —  mais  non  jouer,  —  une 'tragédie 
au  théâtre  Français  j  —  Règlement  géné- 
ral et  Notice  sur  les  marais  salants  de 
l'arrondissement  de  Marennes  (Rochefort, 
Goulard,  1826,  in-8»,  de  320  p.,  avec  pi.);  — 
Annuaire  statistique  du  Département  du 
Cantal  (Aurillac,  1826,  in-12)  ;  —  Statistique 
annuelle  et  progressive  relative  aux  intérêts 
de  toutes  les  communes  (Rochefort,  in-8o, 
1836)  ;  —  Des  Droits  et  des  devoirs  de  tous 
les  fonctionnaires  publics  (in-8»,  1843,  aug- 
menté d'une  seconde  partie  en  1849).  —  Sa  Bio- 
graphie a  été  lue  récemment  à  la  Société  des 
Arch.  histor.  de  la  Saintonge,  par  M.  Lételié. 

Letezier  (René),  m«  fondeur,  Angers,  1547. 

Lethlelleiu:  (François),  docteur- médecin, 
Angers,  prit  courageusement  en  septembre  1583 
le  service  du  Sanitat,  encombré  de  pestiférés  et 
déserté  honteusement  par  le  docteur  Boishineust 
et  ses  confrères.  La  ville  lui  assura  pour  l'avenir 
la  charge  de  médecin  ordinaire  de  l'Hêtel-Dieu  ; 
mais  son  dévouement  devait  être  payé  du  su- 
prême honneur.  Le  vaillant  docteur  mourut  à  la 
peine  dans  l'année  même. 

Arch.  mon.  BB  37,  f.  110-111.  —  Bévue  (TAt^ov,  1859, 
p.  141.  -  Notice  eur  C Hôtel-Dieu  d^ Angers,  p.  43. 

AetontMet*  (Gervaise).  -^  V.  Bourdais. 

Letondal  (Antoine-François),  né  à  Mor- 
teau  (Doubs)  le  28  mai  1773,  fut  reçu  officier  de 
santé  à  Besançon  à  Uâge  de  22  ans,  attaché  avec  ce 
grade  à  l'armée  du  Rhin,  puis  à  l'armée  d'Italie, 
de  nouveau  à  l'armée  du  Rhin,  et  enfin  sur  sa 
demande  à  l'expédition  de  Saint-Domingue.  C'est 
là  qu'il  connut  une  aimable  Angevine,  possédant 
de  grands  biens  dans  la  colonie,  Renée-Antoi- 
nette-Sophie Milscent,  veuve  Bernard,  qu'il  épou- 
sait au  retour  le  6  frimaire  an  XII.  Il  avait 
dès  lors  donné  sa  démission  et  s'établit  dans  le 


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LET 


540 


LBV 


petit  domaine  de  la  Malboire  en  BraiD^v^l'Aii- 
thioD,  où  la  pratique  de  la  médecine  loi  acquit 
bientôt  une  clientèle  de  reconnaissance.  L'intôrôt 
de  ses  enfants  l'obligea  à  intenter  contre  le 
cousin  et  le  tuteur  de  sa  femme,  M.  J.  Milscent, 
V.  ce  nom,  président  de  Chambre  à  la  Cour 
d'appel  d'Angers^  un  long  et  scandaleux  procès 
(1814-1829),  aigri  par  une  trentaine  de  Mé- 
moires, qu'il  parait  lui-même  avoir  rédigés.  Le 
principal  a  pour  titre  :  Cause  célèbre  ren- 
fermant six  procès.  Pupille  opprimée  et 
dépouillée  par  son  tuteur  (Angers,  Mame , 
1817,  in-io).  Après  plusieurs  arrêts  des  Cours 
d'Angers  et  de  Rennes,  qui  lui  donnaient  en 
partie  gain  de  cause,  il  consentit  en  1830  une 
transaction,  pour  mettre  fin  à  cette  lutte  oné- 
reuse. L'expérience  même  qu'il  y  avait  acquise 
lui  permit  d'ouvrir  à  Angers  un  cabinet,  que 
son  activité  rendit  bientôt  florissant.  C'est  vers 
cette  époque,  qu'il  a  publié  ;  Lettre  à  une 
dame  en  réponse  à  ses  questions  sur 
quelques  actes  du  gouvernement,  concer- 
nant la  religion  et  les  prêtres,  par  un  hahir 
tant  de  l'Ouest,  ami  de  la  Monarchie  cons- 
titutionnelle et  de  Vordre  public  (Paris, 
Delaunay,  1833,  in-8o  de  16  p.),  —  et  encore  : 
Vérités  politiques  à  méditer,  publiées  par 
M,  Letondal,  père,  ancien  colon  propriétaire 
à  St-Domingue  (Angers,  Launay-Gagnot,  1833, 
in-8o  de  15  p.).  Il  s'agit  de  la  défense  «  du 
«  trône  national  »  de  Louis-Philippe  ;  —  Péti- 
tion motivée,  adressée  aux  Chambres  pour 
demander  la  suppression  d*un  abus  finan- 
cier (Angers,  Cosnier  et  Lach.,  1840)  ;  —  De- 
mande en  restitution  (Ibid.);  —  Exposé 
adressé  au  Roi  sur  un  abus  introduit  en 
i830  dans  l'administration  de  V enregistre- 
ment (Angers,  Cosnier  et  Lach.,  1841),  ces  trois 
livrets  sous  le  prête-nom  d'Auguste  Diot  ;  —  Ré- 
flexions morales  sur  l'administration  de  la 
justice  civile  ...,  par  M.  L...  P«..  (Paris, 
Charpentier,  1850,  in-8o  de  48  p.).  —  Il  est  mort 
à  Angers  le  l^r  janvier  1857,  dans  des  sentiments 
de  piété,  qu'avait  ranimés  en  ces  dernières  années 
un  sermon  et  l'influence  directe  du  P.  Ventura. 
Letort  {François),  avocat,  à  Angers,  était 
précepteur  des  entants  de  François  Grimaudet. 
Il  dédie  au  père  l'ouvrage,  qu'il  avait  compilé 
pour  les  fils,  sous  ce  titre  :  Thésaurus  Plutar- 
chi  Cheronœi  gravissimi  philosophi  et  his- 
torici  super  moralia  opéra,  omnibus  historiée 
et  philosophiœ  studiosis  valde  necessarius 
atque  omnia,  visu  etscitu  digna,  his  operibus 
comprehensa,  facile  continens  ;  —  cum  indice 
(Paris,  1577,  J.  Poupy,  in-8»  de  572  p.).  Il  en 
donna  une  traduction  Tannée  suivante.  —  On  a 
aussi  de  lui  Gnomologia^seu  repertorium 
sententiarum  ex  optimis  probatissimisque 
autoribus  excerptum  et  in  locos  com- 
munes digestum  (Paris,  J.  Poupy,  in-8o  et 
in-16),  —  et  deux  pièces  de  vers  latins  en  tête  du 
Traité  des  Monnaies  de  François  Grimaudet, 
1586.  —  Un  Guillaume  Letort,  docteur  de  l'Uni- 
versité d'Angers,  secrétaire  de  Marie  de  Bretagne, 
femme  de  Louis  l«r,  duc  d'Anjou  et  roi  de  Sicile, 


est  mentionné  dans  le  Journal  Mas.  de  Jesa  Le- 

febvre,  évêque  de  Chartres. 

Duverdier.  —  Jtevue  d'At\Jou,  1873, 1. 1,  p.  355. 

Létonmeaii  {Guillaume),  maître  architecte, 
Angers,  1779.  «  Joseph-Ren£),  graveur,  An- 
gers, 1778i  an  V,  mari  de  Marie-Louise  Répuasard. 

Letoamenx  {René),  docteur-médecin  dés 
1652,  est  reçu  en  la  Faculté  d'Angers  le  2  jmi 
1654,  marié  le  15  juin  1653  à  d"«  Françoise  Jany, 
f  âgé  de  92  ans  le  15  mars  1715. 

Letournenx  de  la  Perrandlére  {René- 
Sébastien),  né  à  Angers  le  25  juillet  1753.  fili 
de  René  Sébastien  L.,  lieutenant-colonel  de  ca- 
valerie, entre  à  la  première  compagnie  des 
mousquetaires  le  l*^*^  janvier  1769  et  était  d^i 
retiré  du  service,  quand  il  épousa  à  Angers  k 
8  février  1774  Marie-Renée  Dugast ,  de  Saini- 
Domingue.  Nommé  en  1779  lieutenant  des  maré- 
chaux de  France  en  Anjou,  membre  en  thermi- 
dor an  VIII  du  Conseil  général  du  Dépaitemeoi 
il  le  présida  dès  la  première  séance  et  en  St 
partie  jusqu'en  1817,  étant  mort  cette  ajmée  k 
23  septembre  en  son  château  de  Lue. 

Letus,  —  y.  2e  Loir. 

LeiiUw  (le).  —  V.  Pont-L,  (le). 

Leueheronne»  cl.,  c»«  de  Feneu. 

L«irallois  {A ),  a  publié  Le  Retour  à 

Vhermitage ,  épitre  philosophique  dédiée  à 
Auguste  Thorel  (Angers,  Pavie,  1806,  m-4i»  de  8  p.}. 

léévaw^  —  Y.  Hardy  de  L. 

LeTassear  ( ),  facteur  d'orgues,  Angers, 

1645,  1656.  ^  {Guy),  peintre,  Angers,  1633. 

Levée  (la),  vill.,  c"  de  Beaufort^  —c* 
de  Coron.  »  Ancien  fief  dépendant  des  At- 
biers  en  Chemillé;  -»  f.,  c"«  de  Vézins^  —  (U 
Grande-),  vill.,  c°«  de  St-Mathurin;  —  (h 
Petite),  f.,  c>*«  de  Coron,  confisquée  aal^  sar 
Hurault  Vibraie  et  vendue  en  Tan  IX. 

LeTée-Nenire  (la),  vill.,  c^«  de  St-Lam- 
bert-des- Levées. 

Mjcwéea  (les),  nom  du  ruiss.  né  sur  l'extrèB» 
limite  N.  de  la  c°«  de  Chanteloup,  près  la 
Haute-Boissonnière,  qui  coule  du  S.-O.  au  N.-E.  s» 
formant  limite  avec  Yézins  et  va  se  perdre  daa« 
les  douves  du.  château  de  la  Roche  en  Coron. 

Léverterle  (la),  c°«  de  Bégrolles. 

liéTesqae  (Jacques),  maître  brodeur,  An- 
gers, originaire  de  Beau  vais  en  Picardie,  1758, 
1776.  —  {André),  «  maître  des  oeuvres  da  roi 
«  de  Sicile  en  ses  pays  d'Anjou  et  du  Maine  >, 
demeurait  à  Saumur  en  1403,  1410. 

liévesiiae-Desiraraiines  {Camille\  fils  de 
Pierre  L.-D.  et  de  Jacquine-Marguerite  Tbibanli- 
Chambanlt,  né  à  Saumur  le  13  août  1808  (25  ther- 
midor an  X),  a  laissé  le  souvenir  d'un  des  repré- 
sentants les  plus  actifs  de  la  bourgeoisie  Ubérmk 
de  1830,  qu'une  grâce  particulière  d'esprit,  une 
vivacité  entraînante,  une  ardeur  généreuse  entoa- 
raient  d'une  influence  alors  souveraine.  A|>aisé 
plus  tard,  il  devint  un  des  principaux  directeun 
du  Journal  de  Maine-et-Loire,  et  sa  maisan 
se  trouva  en  1848-1849  comme  un  centre  de  rallie- 
ment des  partis  et  le  rendex-vous  des  concilia- 
tions. U  était  membre  du  Conseil  génénU  depuis 
1852.   il  est  mort  à  Angers  le  30  avril  1863 


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LEV 

et  a  été  inhnmé  à  Saint-SilTin ,  dont  il  était 
maire  depuis  1843  et  où  se  trouTe  son  ehileaa 
d'Ecbarbot,  animé  dans  son  jeane  temps  par 
de  brillantes  fêtes.  —  Il  adonné  en  1849 à  la  Société 
Industrielle  d'Angers,  où  il  avait  été  reçu  le 
30  décembre  1830,  on  Rapport  sur  îe  com- 
merce des  vins  en  Anjou  et  publié  à  part  en 
1852  une  Lettre  pour  engager  les  électeurs 
du  canton  N.-E.  à  voter  (Gosnier  et  Lach., 
in-8o  de  2  p.). 

I^éTesqne-BesTaraiimes  (Ambroise),  fils 
de  Paul  L.-D.  et  neveu  du  précédent,  né  à  Sau- 
mur  en  1830,  sortit  Tun  des  premiers  de  l'Ecole 
navale  et  pendant  trois  ans  navigua  comme  en- 
seigne dans  les  mers  du  Sud.  En  1854  et  1855  il 
fit  la  campagne  de  Grimée  et  commandait  une 
batterie  de  marins  sur  le  plateau  de  Sébas- 
topol,  fut  blessé  à  la  tôte  et  décoré  de  la  Légion 
d'honneur  et  plus  tard  du  Médjidieh.  Nommé 
lieutenant  de  vaisseau,  il  montait  en  1859  une 
des  canonnières  qui  devaient  concourir  à  l'at- 
taque de  Venise.  Il  revint  se  rembarquer  pour 
la  guerre  de  Chine,  comme  aide-de-camp  de  l'a- 
miral Protêt  et  s'offrit  à  traverser  tout  l'empire  du 
Ciel  pour  rétablir  les  communications  interceptées 
entre  Farmée  et  la  flotte.  Le  succès  de  cette  aven- 
ture audacieuse  fut  récompensé  par  la  croix  d'of- 
ficier. Attaché  comme  officier  d'ordonnance  au 
ministre  de  la  marine,  puis  en  1866  auprès  de 
l'empereur,  il  fut  envoyé  cette  année  même  en 
Gochincbine  et  le  3  août  1867  passait  au  choix 
capitaine  de  frégate ,  sur  le  d^Estrées  en  sta- 
tion dans  la  mer  des  Antilles.  Il  venait  de 
quitter  Cuba,  quand  la  fièvre  jaune  l'emporta  en 
deux  jours,  le  12  juin  1860  au  consulat  français 
de  Port-au-Prince  (Haïd).  —  Son  corps,  ramené 
en  France,  a  été  inhumé  le  20  octobre  suivant  à 
Noyant,  dans  un  caveau  de  famille.  —  Esprit 
lettré  et  tout  parisien,  aussi  recherché  dans  le 
cercle  de  l'impératrice,  qu'aimé  dans  le  monde 
des  lettres  et  des  théâtres,  il  a  résumé  dans  la 
Revue  des  Deuœ-Mondes  quelques-unes  de 
ses  expéditions  aventureuses  en  d'intéressants 
récits  qui  ont  pour  titres  .*  La  Marine  fran- 
çaise dans  la  guerre  d*Italie  (janvier  1860)  ; 

—  La  Chine  depuis  le  traité  de  Pékin  (avril 
1863);  —  La  Cochinchine  française  depuis 
l'annexion  des  provinces  du  Sud  (février 
1868). 

Onion  de  rOvett  des  44  et  SI  JuiUet  1860:  -  Cowrier 
de  Sattmur  da  25;  —  Maine^-Loire  dm  17  ;  ~  Jwrnal 
Officiel  dm  19. 

Léviccwup»  f.,  c»«  du  LUm^d^A  —  Le  lieu 
de  Levicour  1684,  —  de  Levicœur  1684  (Et.-C.). 

—  Les  Vicœurs  (Clad.).  —  L'Evicctur  (C.  C). 
I.^t»ftr«.  —  V.  ci-dessus,  t.  I,  p.  56. 
LéTimadlèPe  Oa),  cl.,  c»«  de  Beaufort,  à 

Poupard  de  Mauru,  an  XII;  ••  viU.,  e^*  de 
Mélay,  V.  les  Plaudières. 

LéTimadrle  (U),  f.,  c»«  de  Lire;  —  f.,  c»« 
de  Montigné-s.-Moine. 

liéTMMidries  (les),  faam.,  c"«  des  Rairies; 

—  cl.,  c»«  de  St-Bartkélemy, 

Levrast  {OUvier) ,  docteur  en  théologie  et 
Carme  du  couvent  d'Aagers»  y  figurait  dans  une 


514   - 


LEY 


des  tapisseries  de  l'égliae  représentant  la  vie  de 
la  Vierge.  -»  {Thibault),  «  avocat  »  d'Angers, 
fut  chargé  par  «  les  bourgeois  et  les  habitants 
«  d'aler  par  devers  le  roy  ...  pour  luy  supplier, 
c  qu'il  vousist  tenir  la  composition  des  louages 
«  desdites  ville  et  diocèse  d'Angiers,  qu'avoient 
«  faicte  les  habitants  avec  les  conseillers  géné- 
c  raux  sur  les  Aides  de  la  guerre  pour  l'an 
«  finissant  en  décembre  1372,  laquelle  composi- 
«  tion  le  roy  .. .  contredisoit  tenir  »  (CG  1,  f.  32). 

—  Il  s'agissait  de  maintenir  fixé  à  18  deniers  le 
droit  dû  par  chaque  feu  au  curé  de  la  paroisse,  qui 
aupara\ant  s'attribuait  droit  de  tierçage,  c'est-à- 
dire  le  tiers  des  biens  de  tout  paroissien  défunt. 
V.  Pocq.  de  Liv.,  Coutume,  t.  II,  p.  1036  --  et 
Choppin,  De  la  Police  ecclés.,  1.  III,  n»  27, 
p.  491.  —  On  a  fait  de  notre  avocat  une  sorte 
de  héros  sur  cette  histoire,  V.  Bodin,  1. 1,  p.  421, 
et  Soc.  Acad.,  XXI,  p.  194-212. 

LévreCterle  (la),  ham.,  c"«  de  Mouliheme, 

—  La  Léveterie  (Gass.). 

LevroaMeiie  (la),  f.,  c»«  de  Botz,  bâtie  en 
1857. 

LéTMiUL  (le),  f.,  c»«  de  Joué-Etiau.  —  La 
maison  seigneuriale  du  lieu  du  Revroux 
(G  106,  f.  43).  •—  Ane.  maison  noble  appart.  au 
XVI*  à  la  famille  de  Lesperonnière  qui  la  relevait 
de  Rocbefort,  habitée  en  1675  par  Fraoç.  Godin. 

I.eywier  {Jean-Sébastien),  sculpteur,  fils 
d'Adam  L.  et  de  Marie  Barbara  Saurin,  né  le 
27  janvier  1728  à  Weitskocheim,  principauté  de 
Wurtzbourg,  était  établi  dès  avant  1760  à  An- 
gers, où  il  épousa  le  20  janvier  1761  Madeleine 
Le  Maugin.  On  le  voit  fournir  en  1764 'le  plan 
figuré  d'une  nouvelle  forme  des  torches  du  Sacre, 

—  sculpter  en  1765  les  armes  du  roi,  de  la  ville  et 
du  maire  aux  portes  de  l'Académie  d'équitation, 

—  passer  marché  le  25  août  1766  avec  le  Chapitre 
de  Martigné-Briant  pour  la  façon  et  la  sculpture 
de  Tantel  de  St-Martin  dans  la  chapelle  collaté- 
rale de  gauche,  avec  les  statues  de  Si  Martin,  de 
St  Biaise  et  de  St  Sébastien,  le  tout  terminé  et 
reçu  le  24  décembre,  —  traiter  le  20  février  1769 
avec  la  fabrique  de  St-Laud  d'Angers  pour  le 
grand  autel  de  l'église  paroissiale  qu'il  livra  le 
20  mai  1771^  —  fournir  en  décembre  1774  les  quatre 
statues  en  marbre,  qui  décoraient  le  sarcophage 
élevé  pour  le  service  de  Louis  "ÏLV  dans  la  cha- 
pelle du  Collège  de  la  Flèche,  —  de  nouveau  en  mai 
1780  traiter  avec  le  Chapitre  de  Martigné-Briant 
pour  le  maitre-autel  en  marbre  et  le  tabernacle. 
C'est  à  lui  qu'était  dû  le  dessin  du  nouveau  chœur 
en  menuiserie  de  St-Maurice  d'Angers  que  Jacq. 
Gaultier  fut  chargé  d'exécuter.  Le  Chapitre  offrait 
à  Leysner  pour  ce  premier  travail  600  livres  ;  et 
sur  son  refus,  une  sentence  du  28  mai  1781 
attribua  le  double  à  sa  veuve.  L'artiste  venait  de 
mourir  le  1«'  avril,  âgé  de  53  ans,  laissant  sa 
femme  encemte  d'un  enfant  qui  ne  vécut  pas,  une 
fille  morte  à  22  ans  le  20  novembre  1790  et  deux 
fils,  dont  un  mort  à  16  ans  le  9  février  1789, 
l'autre  Sébastien-Louis  né  le  7  novembre  1764, 
statuaire,  comme  son  père,  etqui  parait  en  1794  en- 
gagé surtout  dans  les  spéculations  des  ardoisières. 

Leysner,  qui  maniait  également  la  tec^  ou  le   ^ 

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marbre,  n'est  pas  on  artiste  vulgaire.  On  le  sait 
auteur  encore  des  statues  du  jardin  d'Eventard, 
d'un  St  Aubin  et  d'un  St  Jacques  au  grand  autel 
du  Louroux-Béconnais,  d'une  Descente  de  croix 
et  de  statues  Totives  représentant  Ghilpéric  et  la 
comtesse  Adèle  au  mattre-autel  de  St- Aubin 
d'Angers,  de  la  décoration  de  l'église  de  Luçon. 
Si  ces  œuvres  sont  détruites  ou  dispersées,  on 
peut  voir  encore  en  place  au  grand  autel  de  la 
cathédrale  de  Nantes  deux  Anges  en  marbre 
blanc,  signés  de  son  nom  et  datés  1779,  —  dans 
l'église  de  la  Chapelle-sur-Oudon  un  St-Sébas- 
tien,  sans  grande  expression  mais  de  belle  tour- 
nure, —  l'élégant  baldaquin  de  l'autel  de  Ché- 
rancé  (Sartbe),  —  et  au  Musée  d'Angers,  outre 
une  statuette,  une  admirable  tète  du  Christ,  pro- 
venant de  St- Aubin,  qui  atteste  un  sentiment  non 
vulgaire  dans  la  décadence  du  xviii«  s.  et  qui  a 
inspiré  à  M.  Victor  Pavie  une  charmante  fantaisie 
en  prose.  T.  Grille  possédait  de  lui  un  gracieux 
groupe  d'enfants  d'un  goût  très-pur.  —  Plusieurs 
statuettes,  à  peine  ébauchées,  ont  aussi  figuré  à 
l'Exposition  d'Angers  de  1842.  —  Par  un  honneur 
suprême  David  d'Angers  a  fait  en  1845  le  mé- 
daillon de  Leysner.  —  La  signature  de  Tartiste 
se  trouve  notamment  aux  registres  GG  105 
(20  janvier  1761)  et  147  (20  juin  1762  et  7  no- 
vembre 1764). 

Arcfa.  de  M.-et-L.  6  Ghap.  de  St-Haarice,  de  Martigné-B. 
et  Cure  de  St^Laud..— Arch.  manie. Et  -M.  —Note  Mss.  de 
MM.  Aug.  Michel  et  Denaia.  —  Mém.  de  la  Soc,  d'Agr.^ 
Se,  et  Arts,  l.  V,  p.  89. 

Lézl^nét  arr.  de  Baugé  (20  kil.),  co"  de 
Seiches  (9  kil.);  —  à  29  kil.  d'Angers.  —  Lici- 
niacus  1043  (1«'  Cart.  St-Serge,  p.  115),  1159 
(Ib.,  p.  16).  —  Lizinniacu8  1082-1094  (D)., 
p.  224).  —  Lesciniacus  1088-1094  (2«  Cart.  St- 
Serge,  p.  295  et  304).  —  Lesiniacua  1159  (Ib., 
p.  16).  —  Lezigne,  —  Villa  de  Lezigneio  i99i 
(G  7,  f.  16).  —  Sur  la  crête  et  le  long  des  pentes 
du  coteau  qui  borde  la  rive  gauche  du  Loir, 
vis-à-vis  Huillô,  entre  Durlal  (5  kil.)  au  N.  et  à 
l'E.,  SeichesetlaChapelle-St-Laud(3  kil.)  au  S., 
le  Loir  au  N.  et  à  l'O 

La  route  nat.  de  Paris  à  Nantes  traverse  du 
N.-E.  au  S.-O.  le  centre  du  territoire  (5  kil.),  re- 
liant dès  l'entrée  le  chemin  d'intérêt  commun  de 
FoQgeré  et  à  lOQ»  met.  plus  loin  celui  d'intérêt 
commun  de  Beauvau,  qui  communique  au  bourg. 

Y  passe  du  N.-E.  au  S.-O.,  le  Loir,  formant 
limite  sur  toute  la  longueur,  et  y  animant  trois 
moulins.  Il  reçoit  dès  l'entrée  le  ruiss.  d'Hay  et 
presque  au  sortir  le  ruiss.  de  Treilles,  né  sur  la 
commune. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Chavillère 
(6  mais.,  25  hab.),  du  Vivier  (6  mais.,  32  hab.), 
d'Ignerelle  (6  mais.,  29  hab.),  des  Moulins-Neufs 
(6  mais.,  30  hab.),  de  la  Grosse-Pierre  (3  mais., 
9  hab.),  du  Portail  (3  mais.,  12  hab.)  et  39  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  931  hect.  dont  45  hect.  en  vignes 
et  28  en  bois. 

Population  :  iiS  feux,  5t0  hab.  en  1720- 
1726.  —  US  feux  en  1788.  —  508  hab.  en 
1790.  —  670  hab.  en  1831.  —  6i7  hab.  en 
1841.  —  585  hab.  en  1851.  —  647  hab.  en  1861. 


—  693t  hab.  en  1866.  —  594. hab.  en  1872  dont 
ft63  hab.  (76  mais.,  104  mén.)  au  bourg,  situé 
sur  la  côte  extrême,  à  l'O.  et  un  peu  à  l'écart  de 
la  grande  route,  qui  le  traversait  jusqu'à  la  fia 
du  XVIII*  s.  et  y  semait  la  vie,  comme  TattesteDl 
encore  les  vieux  logis  des  auberges  de  VOie- 
Bouge,  des  Quatre-Venta,  du  Plat-t^Ettiin, 
ce  dernier  daté  de  1575. 

Culture  de  grains,  surtout  de  pommes  de  terre  ; 

—  un  four  à  chaux  ;  —  3  moulins  à  blé  ;  —  une 
papeterie,  à  laquelle  est  réuni  un  anc.  m<"  à 
huile,  qui  doit  être  transformé. 

Assemblée  le  !*■*  dimanche  de  mai. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Durtal. 

Mairie  acquise  en  juillet  1840.  —  Ecole  com- 
munale laïque  de  garçons,  —  Ecole  de  filles 
(sœurs  de  St-Charles). 

L* Eglise,  dédiée  à  St  Jean-Baptiste  (snccur- 
sale,  5  nivôse  an  XIII),  a  été  complètement  res- 
taurée de  1852  à  1859  (arch.  Delestre),  et  par 
suite  transformée,  gardant  à  peine  quelques  ves- 
tiges de  sa  construction  première  (xii*  s.).  Hèmê 
la  voûte  de  la  nef,  refaite  trop  hâtivement  en 
briques,  s'est  écroulée,  pendant  la  sonnerie  du 
coup  de  midi,  le  16  août  1869  et  a  dû  être  réta- 
blie. A  droite  s'ouvre  une  chapelle  |avec  fenôtre 
à  meneau  treflé  du  xiv«  s.,  consacrée  à  la  Vierge, 
où  vis-à-vis  l'autel  tout  enguirlandé  se  remarque 
une  fine  et  gracieuse  Annonciation  zviii*  s., 
malheureusement  détériorée.  —  A  gauche,  un  ar- 
ceau à  demi-plein,  avec  statuette  de  St  Sébastien, 
attend  la  construction  d'une  chapelle  correspon- 
dante. Sur  le  fond  du  chœur,  voûté  en  berceau 
de  plâtre,  s'applique  un  autel  en  rétable,  portant 
au  centre  un  Baptême  du  Christ,  de  sept 
figures  debout,  œuvre  curieuse  du  commenceoient 
du  xviii*  s.  et  non  sans  valeur,  mais  malheu- 
reusement badigeonnée;  à  droite  la  statue  de 
St  Pierre,  à  gauche  celle  de  St  Bené;  an- 
dessus,  Dieu  le  père  bénissant.  —  A  l'entrée 
de  la  nef,  à  droite,  près  du  bénitier,  sur  nne 
plaque  de  marbre  noir  on  lit  : 

Ne  prenez  de  l'eau  béniste  par  eotutvme.  Il  en  fautt 
prendre  avec  douleur  d'avoir  o/feneé  Dieu,  —   |  Hemé 
Daoeau,  chapelain  |  de  Sainte-^atAerine  |  en  Léingné  I 
ran  80  [1680]. 

Plus  loin,  dans  le  mur  : 

M,  Hercule»  Gruau,  prestre,  curé  de  LeMigné,  qui  dé^ 
céda  le  8  janvier  1702,  dont  le  carpe  repose  dans  le 
cimetière  de  cette  paroisse,  a  fandé  tous  les  same- 
dis de  l'année  à  perpétuité  une  messe  dans  cette  égUêe 
devant  Vautel  de  la  Ste  Vierge  avec  la  reeommandatiam 
de  son  âme  aux  assistans,  avant  la  préface;  pour  ce  a 
légué  à  M**  les  curés  de  L.  15  livres  de  rente  sur  la  mé- 
tairie de  la  Guindonnièreel  la  maison  de  la  Préverie,par 
testament  passé  par  Âf*  Pierre  Babineau,  notaire  au 
comté  de  Duretail,  le  S3  décembre  1702,  —  Pries  Dieu 
pour  lui.  —  Mis  à  la  diligence  de  M^  François  Leduc, 
son  successeur. 

A  la  gauche  du  pignon,  attient  le  portail  d'en- 
trée du  prieuré,  dont  le  claveau  principal  eat 
gravé  d'un  cœur  avec  palmes  et  enjolivures.  — 
Le  domaine,  propriété  de  M™*  Gain,  a  été  légué 
par  elle  à  la  c°«,  à  charge  de  transformer  la 
maison  de  maître  en  école  de  filles  tenue  par  des 
religieuses,  la  ferme  et  les  servitudes  en  loge- 


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—  513  — 


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ments  de  pauvres,  et  d'attribuer  les  récoltes  de 
l'enclos  aux  nécessiteux. 

Dans  le  cimetière ,  un  petit  arceau  sur- 
monté d'une  croix  de  pierre,  datée  1703  ,  porte 
incrustée  au  fond  du  mur  une  dalle  calcaire  où 
le  curé  Gruau,  «  curé  de  L.  pendant  XXXII 
a  ans  »  et  qui  «  attend  sous  cet  oratoire  la 
a  résurrection  générale  »  rappelle  à  ses  suc- 
cesseurs la  fondation  déjà  mentionnée  dans 
l'église.  «  Plaise  au  souverain  pasteur,  que, 
«  comme  son  corps  repose  au  millieu  de  son 
a  troupeau ,  placer  son  âme  parmy  ses 
a  Saincts.  Ainsy  soit^il.  » 

Il  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  sur  le 
territoire.  — La  grande  voie  le  traversait  d'Angers 
à  Durtal,  longeant  le  coteau  et  plus  rapprochée  du 
Loir  que  la  route  actuelle.  Elle  passait  par  le  bourg, 
et  l'évèque  Guill.  Le  Maire  s'y  arrêta,  en  revenant 
de  Paris,  le  24  mai  1291,  pour  morigéner  le  curé 
qui  passait  sa  vie  aux  tavernes.  Le  9  novembre 
1565  le  roi  Charles  IX  aussi,  allant  à  Durtal,  y  dtna. 
Il  est  probable  que  cette  route  desservait  primi- 
tivement une  villa  gallo-romaine,  habitée  par  un 
seigneur  du  nom  de  Lézin,  qui  l'a  laissé  au  pays. 

L'église  appartenait  au  xp  s.  à  un  seigneur 
laïc,  Robert  Aubry,  qui,  sur  les  instances  du 
prieur  de  Huillé,  en  fit  don  vers  1090  à  l'abbaye 
St-Serge  d'Angers,  à  charge  de  prières.  Un 
prieuré  y  fut  établi,  qui  jouissait,  entre  autres 
droits,  d'un  four  banal  et  rendait  aveu  au  sei- 
gneur de  Durtal,  qualifié  de  fondateur.  Il  était 
en  commande  dès  la  fin  du  xvi^  s.  Le  service 
paroissial  était  fait  par  le  curé,  à  titre  de  vicaire- 
perpétuel. 

Prieurs  :  Jean  Ogier,  1545.  —  Franc.  Lede- 
vin,  1569.  —  Claude  Ledevin,  1573.  —  Inno- 
cent Leroyer,  1607-1620.  —  Charles  Boucler, 
1624,  alors  encore  mineur.  —  Claude  Lusson, 
1653.  —  Jean  Lévesque,  profès  de  St-Martin- 
des-Champs  de  Paris,  et  prieur  de  St-Eusèbe  de 
Gennes  et  de  St-Léonard  de  Durtal,  1667,  1697. 

—  Raphaël  Boulleau,  1744.  —  Gilb.-Julien 
Caffieri,  1772. 

Curés  :  Pierre  Verrye,  1528.  —  Jean  Ri- 
chier,  30  octobre  1530,  par  permutation  de  sa 
cure  de  St-Laud  d'Angers.— Jean  Ogier,  1540.— 
Jean  Çkamacé,  1572.  Il  lègue  par  testament  du 
15  juin  1638  à  la  cure  son  lieu  de  la  Thibaudière 
et  est  inhumé  le  2  octobre  1639  sous  la  chaire. 

—  Pierre  Ouvrard,  installé  le  26  septembre 
1639,  octobre  1669.  —  Louis  Gaudin,  jan- 
vier 1670,  t  le  29  août  1681.  —  Hercules  Gruau, 
18  octobre  1681.  f  le  8  juillet  1702.  V.  ci-dessus, 
p.  512.  —  François  Leduc,  décembre  1703,  f 
le  29  décembre  1735,  âgé  de  62  ans.  —  C.  Le- 
ctsnre-Duclos ,    février    1737,    février    1747. 

—  F.  Boulitreau,  juin  1747,  mai  1748.  — 
François  Leduc,  juillet  1748,  f  1®  ^'^  dé- 
cembre 1750,  âgé  de  51  ans.  —  J.-V.  Chauvière 
de  la  Pagerie,  octobre  1751,  avril  1758.  — 
Brégeon,  novembre  1759,  septembre  1761.  — 
Hervé,  mars  1762,  octobre  1782.  —  Charles- 
François  Quénion,  janvier  1783,  2  octobre  1791. 

—  Mathurin-René -Guill.  Rénier,  originaire  de 
Corné,  élu  constitntionnellement  le  2  octobre  1791 , 

II 


installé  le  8.  —  Il  signe  en  novembre  1792 
«  curé  et  officier  public.  »  —  Son  prédécesseur, 
qui  tout  d'abord  prêta  le  serment,  l'avait  rétracté, 
puis  prêté  de  nouveau  en  septembre  1791  et  signe 
jusqu'au  2  octobre  1791.  Il  figure  parmi  les  dé- 
portés en  Espagne  de  septembre  1792  et  meurt 
à  Angers  le  18  avril  1808. 

Le  seigneur  du  Vivier,  Vincent  de  la  Porte,  fit 
don  à  la  paroisse  le  4  août  1605,  d'une  rente  de 
100  liv.  sur  la  ville  de  Paris  «  pour  l'entretien, 
«  peine  et  claire  d'un  maître  d'écoZe,  lequel  sera 
«c  prêtre,  désigné  par  le  curé,  assisté  de  ses  cha- 
«  pelains  et  de  deux  ou  trois  habitants.  »  Il  était 
tenu  de  résider  et  de  ne  prendre  pour  salaire  des 
enfants  pauvres,  que  12  deniers.  —  On  trouve  en 
fonctions  en  1641  Mathurin  Robinais,  vicaire; 

—  en  1644,  Jean  Poupier,  prêtre. 

Le  fief  parait  avoir  appartenu  de  tout  temps  au 
seigneur  de  Hathefelon  ou  de  Durtal.  —  En  est 
sieur  Jean  de  Champagne  en  1404,  1434,  —  mes- 
sire  Ant.  de  Champagne,  protonotaire  du  pape 
en  1500  ;  --  Franc,  de  la  Jaille,  1530,  qui  y  est 
inhumé  dans  l'église  le  2  novembre  1540,  — 
Honorât  et  Claude  de  la  J.  l'ayant  aliéné  au 
prince  de  Guéméné,  François  de  Scépeaux  en  fit 
le  retrait  lignager  et  obtint  du  roi  en  1557  et  1559 
des  lettres  qui  l'incorporaient  au  comté  avec  les 
fiefs  de  Prignes  et  de  Baracé.  —  Des  lettres 
royaux  du  19  décembre  1431  avaient  confirmé 
aux  habitants  l'exemption  de  tout  service  de 
garde,  que  leur  réclamaient  les  officiers  du  châ- 
teau de  Baugé. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  de  la 
Flèche,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Maires  :  Dubas,  V'  messidor  an  VIII.  — 
Gab.-Julien  Rocquain  de  Courtemblay,  7  dé- 
cembre 1815,  installé  le  17,  démissionnaire  le 
28  août  1830.  —  René  Dubas,  30  août  1830.  — 
Nicolas  Pion,  1834,  démissionnaire  en  août 
1859.  —  Pierre  Roujou,  27  août  1859.  —  Pierre 
Comilleau,  1862,  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  190,  200;  B  515-524,  S908;  G  7 
et  Cures;  H  St-Serge.  —  Arch.  comm.  EI.-G.  —  Arcb.  da 
chat,  du  Verger.  —  D.  Bétancourt.  —  Pour  les  localités, 
Toir  Prignes,  IgnerelUs,  Treille^  le  Vivier,  la  Ihibau- 
dière,  la  Motte-Crouillon,  les  AloulitU'Neufs,  etc. 

Lézla, — Licinius,Lucinius,  —  citoyen  d'An- 
gers, civis  Andegavus,  fit  dès  sa  jeunesse  le  pèle- 
rinage de  Jérusalem  et  au  retour  transforma  sa 
maison  d'Angers  en  une  sorte  de  monastère,  où  il 
vécut.  Etant  allé  à  Tours  visiter  le  tombeau  de 
St  Martin,  il  y  fut  élu  abbé  de  St-Venant  et  bientôt 
après,  archevêque,  en  remplacement  de  Vérus. 
Il  siégeait  en  511  au  Concile  d'Orléans,  —  et  fut 
inhumé  à  Tours  dans  la  basilique  de  St-Hartin. 

—  Un  de  ses  successeurs,  Grégoire  de  Tours  lui 
attribue  12  années,  2  mois,  25  jours  de  règne, 

—  la  Grande  Cnronique,  22  ans,  par  erreur 
de  copiste  sans  doute  ;  —  Pierre  Béchin  le  dit 
évêque  depuis  11  ans  à  la  mort  de  Clovis.  Il 
semble  qu'on  peut  placer  d'après  ces  données 
l'épiscopat  de  Lézin  entre  les  années  500  et  513. 

Grégoire  de  Tours,  Hist  franc,  1.  X,  31.  —  Salmou, 
Chron.  de  Tour.,  p.  19,  79, 173,  207.— Hauréau,  p.  16-17. 

—  Lecointe,  Ann.  Franc,,  608,  n*  4. 

EiézlB  (Saint),  —  eu  latin  Licinius,  Lucinius, 


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LÉZ 


—  514  — 


LËZ 


LeocinuB,  LupidnuB,  •—  né  de  parents  iUostrefi 
et,  avivant  sa  légeikle,  de  la  race  des  rois  Francs, 
fot  dès  ses  débats  pourvu  d'un  des  grands  offices 
du  palais,  se  maiia  et  vers  588  reçat  le  gouver- 
nement de  l'Anjou.  Mais  an  boat  de  deux  ans, 
cédant  à  son  ardeur  pieuse,  il  se  démit  de  toute 
charge  publique  pour  se  faire  clerc,  et  à  la  mort 
de  révoque  d'Angers  Audovée,  fut  élu  pour  le 
remplacer  (vers  599X  Sa  charité,  ses  autéhtés, 
son  amour  des  pauvres,  qui  se  r^andait  pour 
eux  en  miracles,  l'ont  fait  mettre  an  rang  des 
Saints.  Il  mourut  de  606  à  608  et  fut  inhumé 
dans  l'abbaye,  fondée  par  lui  sous  l'invocation 
de  St  Jean-Baptiste,  —  V.  t.  I,  p.  57,  —  qui 
porta  quelque  temps  son  nom.  —  Ses  re- 
liques furent  exhumées  35  ans  après  sa  sépul- 
ture et  retrouvées  dans  ses  vêtements  intacts 
qu'on  montrait  au  peuple  le  IS  février,  jour  de 
sa  fôte  et  probablement  de  sa  mort,  chaque 
année  jusqu'à  la  Révolution.  Sa  ceinture  était  en 
réputation  particulière  pour  prêter  secours  aux 
femmes  enceintes.  —  La  nation  d'Anjou  ainsi 
que  la  communauté  des  perreyeurs  l'avaient  pris 
pour  patron.  -*•  Sa  vie  a  été  écrite  par  un  ano- 
nyme, presque  son  contemporain,  ei  néanmoins 
repose  sur  des  faits  vagues  et  des  données  in- 
cohérentes dont  les  critiques,  D.  Housseau  entre 
autres,  ont  signalé  le  désordre  inextricable.  Roger 
l'augmente  encore  en  le  faisant  vivre  jusqu'en  631. 
B(Mêfid,t  février,  l.  IH,  d.  676.  —  D.  Hoass.,  t.  XVI, 
p.  44-48.  —  iUttc^au,  p.  549.  —  Mém.  de  la  Soe.  d'Agr,, 
Se.  et  Arts  d'Angeri,\Wi,  p.  134.-0,  Ménard,  Mst.  875, 
t.  Il  et  Mw.  633.  —  Roger,  Hitt.  d'Anjou,  p.  61.  —  Beo. 
«TAiyott.  1854,  t.  I,  p.  88.  -  D.  Bouq.,  L  III,  p.  486. 
—  D.  Chamard,  Vies  des  Saints,  L  II,  p.  S93— >Math. 
Regnault,  Stemmatoglypkiea  Licynialium  (Angers,  1612, 
iii-4^).  —  Silva  Andint  Atusii  seu  Dvoi  Lexini  innuptœ 
fiiçprie*  (Angers,  1607,  iiir4*  de  2è  p.). 

Ir^Mi»  4«  StemSeh^tmmHqmm,  —  Y.  Ttr- 
dotuo. 

Lézliieaii  (AerU),  sieur  de  Gatines  et  de  la 
Maronnière,  fils  d'un  marchand  fermier  de  St- 
Macaire,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  échevin  le 
1er  mail61SI,  fut  nommé  maire,  sur  la  désignadon 
du  comte  d'Armagnac,  le  1*'  mai  1677  pour  deux 
ans.  L'ordre  des  avocats,  le  Présidial  et  partie  du 
Conseil  de  villa  protestèrent  contre  cette  élection 
d'un  homme  «  de  basse  naissance,  de  peu  de  suffi- 
«  sance  et  de  mérite.  »  —  Malgré  ces  menées  et  les 
avanies  qu'elles  lui  valurent^  il  fut  continué  en 
fonctions  le  l«r  mai  1679  et  jusqu'en  1681.  — 
Il  fit  repaver  à  neuf  la  ville  d'Angers  et  les  Ponts- 
de-Cé.  —  Devenu  veuf,  il  embrassa,  comme  c'était 
la  pratique  fréquente  au  xvii*  s.,  l'état  ecclésias- 
tique, fut  reçu  prêtre,  puis  doyen  du  Chapitre  de 
St-Laudenl687.  —  Il  portait  écartelé  au  i  et  4 
d^argent,  à  une  tâU  de  maure  coupée  de 
sable,  posée  de  profil^  tortillée  d'argent,  les 
yeux  et  Us  perles  d'oreilles  de  même,  au  2 
et  5,  d'axur  à  trois  fasces  ondées  d^argent. 
Ces  armes  figurent  à  son  jeton  de  1681  ;  au  revers, 
un  trophée  d'instruments  de  paveurs,  avec  la  lé- 
gende :  Vias  urhicas,  suhurhanas  etpontes  ur- 
his  refecit,  —  Son  fils  AenéL.,  docteur  et  profes- 
seur en  droit  de  l'Université  d'Angers,  échevin  pei^ 
pétuel  de  l'Hôtel-de-Ville,  né  le  14  février  1648, 
veuf  de  Renée  Bouard,  remarié  le  25  janvier  1695 


à  Marguerite  Harangot,  meurt  le  30  novemlire  i713. 

Léstnlère  (1&).  f»  c"«  de  Cherré.  ~  En  est 
sieur  René  Lemotheux  1656,  1663. 

LézoB,  nom  attribué  par  Bodin  et  qû  a 
cëance  maintenant  de  rester  à  une  importante 
villa  romaine  sise  au  confinent  de  la  Dive  dans 
le  Thouet,  c™*  de  St-Just-s^-Dive,  Son  vrai  nom 
est  Nézon  ou  mieux  encore  Afiégon,  comme 
n'ont  pas  manqué,  i  chaque  visite,  de  me  l'indi- 
quer les  habitants  du  pays  :  «  Nous  disons  ici 
«  Nézon  ou  plutôt  Anézon ,  la  ville  d'Anéion  », 
me  disaient -ils,  —  à  ma  joie  d'autant  plus 
grande,  que  j'y  trouvais  l'interprétation  déjà  en- 
trevue de  plusieurs  documents  inexpliqués  et  la 
chance  de  rattacher  enfin  quelques  trûls  de 
l'histoire  certaine  à  ce  coin  de  terre,  autrefois  si 
animé,  aujourd'hui  déshérité  même  de  traditions. 

Trois  voies  au  moins  y  aboutissaient,  de  Mon- 
treuil-Bellay  et  de  St-Jouin-de-Mames  sur  San* 
mur,  en  franchissant  la  Dive,  —  et  de  Doué  an 
Coudray-M.,  avec  un  pont  sur  le  Thouet,  dont  les 
traces  s'y  reconnaissaient  parfaitement  encore 
il  y  a  50  ans.  Un  pont  nouveau  est  pour 
être  reconstruit  à  peu  près  sur  le  même  em- 
placement. —  Un  centre  de  population  s'était 
créé  là  et  y  existait  dès  les  premiers  siècles  de  la 
conquête,  comme  l'attestent  les  nombreux  débris 
dent  s'est  formé  presque  exclusivement  le  Musée 
archéologique  de  Saumur,  —  les  dessins  sont 
donnés  des  objets  les  plus  intéressants  à  la  snite 
du  Catalogue  imprimé,  —  des  médailles  d'or, 
d'argent  et  de  bronze,  une  amphore,  le  pied  d'an 
vase  en  fer  fondu,  deux  creusets  brisés,  des  mar 
tières  vitrifiées,— un  tronçon  de  colonne  en  pierre 
silico-calcaire,  décoré  d'oves  sculptées  et  qui  sert 
de  bénitier  dans  l'église  paroissiale,  —  un  phal- 
lus, des  compas,  pioches,  scies,  ciseaux,  gouges, 
haches  en  fer,  des  vases  en  bronze  ou  en  terre 
rouge,  un  plat  en  cuivre,  portant  80  pièces  de 
bronze,  une  clef  en  fer,  un  tireligne,  une  naa- 
gnifique  trompette  en  cuivre,  dont  les  tubes  se 
pénétraient,  comme  ceux  du  trombone,  objet 
unique  encore  et  dont  il  a  été  offert,  dil-on, 
25,000  fr.  à  la  ville  de  Saumur,  des  débris  de 
verre,  un  gobelet,  un  biberon,  de  nombreuses 
tombes  de  terre  noire  et  vernissée,  dont  plu- 
sieurs en  forme  d'urnes,  reposant  sur  la  convexité 
extérieure  d'un  plateau  rond  bombé,  en  argile 
grossière,  —  et  partout  où  l'on  fouille  sur  l'em- 
placement actuellement  en  culture,  les  fonda- 
tions de  murailles  incendiées.  —  Mais  nulle 
inscription ,  rien  qui  onvre  une  éclaircle  sur 
l'origine,  l'existence  ou  la  ruine  de  cette  agglomé- 
ration, jusqu'à  présent  même  sans  nom  certain. 

Les  chartes  nous  permettent  au  moins  d'affirmer 
qu'elle  exista  jusqu'au  x«  s.  —  et  quelque  chose 
encore.  Je  ne  mets  pas  en  doute  qu'il  ne  s'agisse 
ici  du  domaine  donné  en  698  par  Benignns  à  son 
abbaye  de  Saint- Wandrille,  Onadonem  in  ter^ 
ritorio  Andegavensi  (D'Achér.,  Spic,  III, 
â04)  —  et  tout  de  suite  je  rapproche  de  cette  dé- 
signation, comme  l'indique  M.  Quicherat,  la  mon- 
naie, à  la  légende  Onacedone  vico,  qui  me  per- 
met d'assigner  à  Nézon  l'importance  d'un  atelier 
monétaire.  Cette  attribution  se  justifie  par  la  fonae 


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—  815  — 


LIB 


l\ 


presque  idaniiqiie  da  nom,  in  Anadont,  dont  un 
diplôme  de  GtÂrles  le  Chauve  désigne  le  terri- 
toire du  Saumurois,  où  il  concède  des  bieos 
Tabbaye  de  St-Maur-sur-Loire  (21  octobre  845). 
Enfin  c'est  bien  certainement  la  villa  aofe- 
vine  dans  la  viguerie  de  Chênebutte,  sur  le 
Tbouet,  in  villa  que  dicitur  Anetonua  ..., 
tnanaua  .«.,  in  pago  Andegavo^  in  vicaria 
Castri  Carnonia,  acilicet  qui  dicitur  Anezon, 
super  fiuvium  Toarum  (Liv.  N.,  cb.  169  et 
Liv.  d'A.,  f.  29),  dont  Drogo  donne  à  Tabbaye 
de  St-Fiorent  dans  les  premières  années  du  x*  s. 
(905-920)^  un  manae,  sous  le  nom  qae  le  pays 
conserve  encore  dans  la  mémoire  populaire,  avec 
ses  maisons,  édifices,  vergers,  terres  oultivées  ou 
incultes  et  clos  de  vignes.  —  A  partir  de  cette  date 
aucune  mention  ne  s'en  rencontre  plus  dans  les 
chartes;  mais  il  suffît  pour  attester  que  la  ruine 
est  postérieure  au  passage  des  Normands  dont  la 
dernière  expédition  en  Loire  est  da  90^ 

Tout  au  débouché  de  l'ancien  pont,  s'élevait 
l'église  de  St-Hippolyte,  V.  ce  nom,  —  et  au- 
jourd'hui encore  la  ferme  de  Galines,  V.  ce  mot 
et  St-JuBt-sur-Dive. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Abb.  St-Floreot.  —  Bodin,  Saumur, 
I,  Gd,  —  Mém.  de  la  Soc,  d'Agr..  Se.  et  Arts  d'Angers, 
t.  II,  i^.  847.  -  BÂ>er(.  archéoU,  4853,  p.  894.  —  AfficheM 
(TAn^erfl,  6  aoAl  1838.  —  GourtUler,  Ùatalog.  du  Musée 
de  Saumur, 

IMewmdtte,  maître  maçon  -  architecte.  « 
(^Urbain  I*r),  mari  de  Renée  Hongrenier,  1661, 
t  le  25  macs  1696,  âgé  de  50  ans.  —  (Ur- 
bain II),  mari  de  Jeanne  Proustier. 

Lkoimnfmam.  —  V.  Delhommeau. 

lihuillier  {Louia),  fils  d'un  maître  salpôtrier 
de  Ligné,  près  Ghiaon,  fut  fait  prisonnier  à  l'af- 
laire  de  Saumur  par  les  Vendéens  et,  mis  en  liberté, 
resta  dans  le  pays  avec  eux.  Il  accepta  le  com- 
mandement, eo  juin  1794,  d'une  des  8  divisions 
de  Stofflet,  mais  malgré  les  menaces  de  ce  der- 
nier, signa  l'acte  de  soumission  à  Sain^-Macaire 
le  6  avril  1795.  Le  10  janvier  1797  il  se  mariait 
à  la  Chapelle  du-Genôt,  âgé  seukment  de  27  ans, 
avec  la  fille  du  dernier  sénéchal  da  Beanpréau,  et 
vint  résider  au  château  de  Barrot.  Nommé  maire 
de  Beaupréau  en  août  1813,  mais  «  constamment 
«  dévoué  »,  dit  M.  de  Romain,  à  la  légitimité,  il 
s'offrit  au  début  des  Cent-Jours  pour  guider  à 
travers  la  Vendée  la  fuite  du  duc  d'Angoulème, 
puis  donna  sa  démission  en  mai  1815  et,  quoique 
chargé  de  11  enfants,  se  trouvait  des  premiers  ar- 
més à  la  tète  de  la  division  vendéenne  de  son  can- 
ton. Il  reçut  une  balle  dans  l'aine  à  la  Roche-Ser- 
vière.  Lors  de  la  rentrée  des  troupes  à  Beaupréau, 
Talot  se  rendit  lui-même  à  son  domicile  pour  le 
faire  fusiller.  Il  ne  l'y  trouva  pas.  Lhuillier  reprit 
la  mairie  depuis  la  fin  d'août  1815  jusqu'en  mars 
1817.  —  U  vivait  retiré  à  Beaupréau  «n  1828 
avec  une  pension  de  retraite  de  colonel. 

Uardlére  (la),  ham.^  C"*  de  la  Prévière. 
—  Lyardiere  1636  (E  1133,  f.  185).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jean  Prine  1636;  —  Claude  Viot, 
écuyer,  lieutenant  d'uue  compagnie  de  la  garni- 
son du  Brouage,  1641;  «  f.,  c°«  du  Vieil- 
Baugé,  —  Lea  vignea  de  la  Lyardiere  1509 
CE  534);  -  V.  la  Lardikre. 


Uarélères  (les),  f.»  c"«  de  MonHUiera,  — 
La  L.  1654,  —  UEillardière  1656^  —  I^  JL 
1674  (Pr.  de  Montilliers).  —  Ane.  fief  et  seigneu- 
rie avec  maison  noble  et  chapelle  dédiée  à  Ste 
Catherine^  desservie  au  xviii*  s.  dans  Fégtise  pa- 
roissiale. En  est  sieur  Mie.  de  Breslay  1602,  qui 
y  réside,  Louis  de  Breslay  1654,  mari  de  Jeanne 
Grolleau,  Louis-Jos.  de  Breslay,  mari  d'Angé- 
lique Lemaignan,  1702,  qui  y  meurt,  âgé  de 
65  ans^  le  3  janvier  1721,  Avril  de  I^gnerolles 
1721,  1733;  —  Jean-Mathurin  Bernard,  mari  de 
Maiie  Chotard,  1745.  —  Le  banc  et  l'enfeu  des 
seigneurs  avaient  leur  place  à  gauche  dans  la  nef, 
près  l'autel  du  Rosaire. 

Llmndlère  (U),  f.,  c"«  de  Maxièrea,  —  V. 
la  Laudière. 
lilbamlière  (la),  cl.,  o»«  de  Cholet. 
Libéras  (les),  vill.»  c"*  du  May^  annexe  du 
bourg. 

liibergef  m*°  à  eau,  c^o  de  Chaudron.  — 
Il  y  existe  une  chapelle  de  Notre-Dame,  bâtie  dès 
les  premières  années  du  xvu"  s.  et  dotée  le  25  août 
1659  par  h.  h.  Mathieu  Noyer,  de  Chaudron,  qui 
lui  assigna  pour  domaine  la  maison  neuve  de  la  Go- 
bletterie^  à  la  charge  d'une  messe  basse  le  samedi, 
chaque  quinzaine.  Incendiée  en  1793,  elle  a  été 
restaurée  en  1826  par  le  curé  Pionneau.  La 
Vierge  miraculeuse,  qu'il  avait  recueillie  pendant 
la  Révolution,  est  aujourd'hui  la  propriété  d'un 
particulier ,  V.  Grandet ,  N.-D.  Angevine , 
Mss.  620,  f.  222.  —  Les  chapelains  prenaient 
souvent  le  titre  de  prieurs. 

I^lberne  (Marin),  né  en  1537  à  la  Ghapelle- 
Souef,  d'après  Lacroix  du  Maine  et  Lepaige,  qui 
était  allié  à  sa  famille,  —  à  Bellou-le-Trichard,  sui- 
vant Gilles  Bry  et  Ménage,  —  fit  son  droit  à  Paris, 
prit  son  doctorat  à  Poitiers  et  y  fut  retenu  pour 
enseigner.  Une  chaire  de  droit  civil  étant  venue  à 
vaquer  en  l'Université  d'Angers,  le  duc  d'Anjou  et 
le  Conseil  de  ville  l'y  appelèrent  (8  juin  1574)  aux 
appointements,  considérables  pour  le  temps,  de 
100  liv.  tourn.  par  an,  qui  lui  furent  maintenus  en 
1584,  alors  que  les  revenus  de  l'Université  ne  suf- 
fisaient pas  depuis  trois  ans  à  payer  les  autres  doc- 
teurs. L'évèque  avait  promis  môme  d'y  ajouter  40 1. 
Liberge  faisait  deux  leçons  par  jour  et  sa  science 
accomplie,  servie  par  une  haute  éloquence,  atti- 
rait un  concours  extraordinaire  d'étudiant  qui 
lui  donnait  en  ville  une  autorité  singulière.  Il 
s'en  servit  pour  apaiser  par  deux  fois,  dorant  la 
ligue,  des  émotions  populaires.  Désigné  le  16  août 
1576  pour  échevin  perpétuel,  la  ville  le  députa  en 
1581  avec  l'évèque  auprès  du  duc  de  Mon^nsier 
pour  obtenir  d'empêcher  les  prêches.  U  représen- 
tait aussi  la  province  en  1588  aux  Etais  de  Blois. 
En  1598  il  harangua  Henri  IV,  qui  FMnbrassa  et  lui 
accorda  sur  sa  demande  les  droits  d'app^tiisement 
sur  les  vins  à  partager  entre  l'Université  et  l'Hôtel- 
de-Ville.— Claude  Ménardet  Ménage  lui  reprochent 
de  s'être  servi  trop  librement  des  dictées  Mss.  de 
Cujas,  qui  couraient  les  écoles.  —  Il  mourut  le 
29  novembre  1599  et  fut  inhumé  le  lendemain 
on  l'église  St-MauriUe.  Il  avait  épousé  à  Angers 
en  avril  1578  Anne  Lamy»  morte  le  18  juin  1586» 
et  était  veuf  de  Mathurine  Lasneau,  sa  seconde 


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LIE 


femme,  depuis  le  3  juin  1596.  —  On  a  de  Liberge  : 
Universi  JurU  historiœ  descriptio  (Poitiers, 
Maraef,  1567,  in-4o),  —  De  presentie  tempes- 
tatia  et  sœculi  calamitate  Oratio  habita 
Pictavis  idibua  octobria  (Poitiers,  1567,  in-4o); 

—  De  calamitatum  Galliœ  causia  Oratio 
IX  kal,  aprilia  habita  (1569,  Poitiers,  in-4o); 

—  Ample  Diacouta  de  ce  qui  a*eat  faict 
et  pasaé  au  siège  de  Poitiers  ,  écrit  du- 
rant iceluy  par  un  homme  qui  eatoit  de- 
dans, et  depuis  envoyé  à  un  sien  amy 
de  la  ville  d'Angers,  avec  quelques  vers 
françois  .  • .  (Paris,  Nie.  Ghesneau,  1569,  in  8» 
de  150  p.;  —  Poitiers,  1570,  in-8<»  et  1621, 
iiM2,  sous  ce  titre  :  Le  Siège  de  Poitiers,  etc., 
réimprimé  en  1847  avec  Notes  par  M.  Bean- 
chet-Filleau,  Poitiers,  in-8<*  de  xi  et  340  p.).  — 
De  justitia  et  jure  Oratio,  in  Andegavensi 
juris  auditorio  habita  (Paris,  Nie.  Gbesneau, 
1574,  in-4o).  On  voit  par  les  registres  de  la 
ville,  que  le  conseil  fat  recalé  d'un  joar  pour  per- 
mettre à  la  justice,  au  maire,  aux  gens  notables 
d'assister  à  cette  harangue; — Libergii ...  Oratio, 
quœ  publicam  hujus  temporis  et  sœculi 
calamitatem  déplorât  . . . ,  habita  XIV  kal. 
decembris  (Angers,  1585,  Ant.  Hemault,  in-B» 
de  48  p.),  œuvre  remarquable  et  qui  contient  des 
pages  véritablement  éloquentes  ;  —  De  artibus 
et  disciplinis,  quibus  juris  studiosum  ins- 
trùctum  et  omatum  esse  oportet,  Oratio  • . . 
(1592,  Angers,  Hemault,  in-8o)  ;  —  Lettre  à 
Guy  de  Lesrat,  en  tôte  de  ses  Remonstrances 
(Paris,  1579).  —  Dom  Liron  (Notes  Mss.)  lui  attri- 
bue aussi  un  ouvrage  in-fol.  inédit  :  Prœlectio- 
nes  in  Titulum  de  verborum  obligationibus, 

—  Un  collègue  de  Liberge  a  publié,  quelques  jours 
après  la  mort  de  Tami  qui  l'avait  attiré  à  An- 
gers, un  opuscule  :  De  Obitu  Af.  Libergii,  in 
celeberrima  Andium  Academia  J.  V.  Q.  co- 
mitis  et  antecessoris  clarissimi,  threnus  pro 
strenis  anni  secularis  .  •  dedmi  sexti,  a  Fr, 
Meinardo  Frisio,  gymnasii  Andini  classici, 
J,  V,  Q.  licentiato,  discipulis  dictus  dicatus- 
que  (Angers,  Hemault,  1600,  petit  in-4o  de  12  p.). 

Son  portrait  existe  grairé,  à  droite,  dans  un 
médaillon  rond,  sans  nom  d'artiste  :  au-dessous, 
en  5  lignes  :  Marin  |  Liberge  \  docteur  |  en 
droit  I  à  Angers,  dans  les  enivres  du  Peplus 
de  Ménard. 

Arch.  de  M.-et^L.  B  iiwm.  du  Présid,,  18  tvril  1578  et 
14  juin  1586.  -  Areh.  munie.  d'Angers  BB  34,  f.  33:  36. 
f.  360:  88,  f.  61  ;  46.  f.  23;  47,  f.lo6;  48,  f.  88,  lOÔ;  - 
GG 1  la.-^éMM,  Vie  d'AyrauU  et  Vie  de  GuilU  Ménage, 

—  a.  Ménard,  Mss.  875.— G.  Bry,  Hist.  des  comtes  d^Alen-^ 
çon  et  du  Perche,  1.  V,  p.  374.  -  Hauréau,  Hist,  Litt., 
t.  I,  p.  S44.  —  Barbier,  IRct,  des  Anon.,  t.  I,  p.  155  et 
1014.  —  Lepaige,  Dict,  du  Maine,  1. 1,  p.  92.  —  Niceron, 
t.  XL,  p.  53.  —  lloréri* 

Uber^ère  (la),  f.,  c»«  de  Jarzé;  =■  f.,  c"« 
de  la  Potherie,  —  Le  fief  de  Libergère  1519. 
— ■  En  est  sieur  Jean  Arembourg;  —  (la Grande), 
f.,  c"*  de  Mêlay,  reconstruite  en  1867;  •>  (la 
Petite-),  f.,  cn«  de  Mêlay.  -  L'hosUl,  gaî- 
gnerie,  bois,  garennes  de  la  P.  L.  1631 
(E 193).  —  Ane.  maison  noble  relevant  de  Mèlay, 
appart.  en  1540  à  n,  h,  Ant.  de  Lesperoonière, 
en  1631  à  messire  François  de  la  Baste,  sur  qui 


elle  fut  adjugée  par  décret  à  René  d'Escoublant. 

—  En  est  sieur  François  Yerdier  ou  Du  Verdier, 
mari  de  Marie  d'Escoublant,  1679,  1692;  — 
Alexis  de  Rougé  1627, 1752. 

I,<4efleM#  (les).  —  Y.  Guè-Brient  (le). 
lilberté  (la),  mo°,  C**  de  Breil,  près  l'église, 
vendue  nat^  sur  Jacques-Marie  Pays  de  Lathan  ; 

—  f.,  c"«  de  Chemiré. 

Llborean  (le),  f.,  c»«  de  St-Germain-lès-M. 

lilboreanx  (les),  f.,  c<*«  de  Bégrolles.  —  Le 
bordage  de  Liboreau  1483.  —  JLes  Liboureau 
(Cass.).  —  Les  Fiboreaux  (Et. -M.)-  —  Acquise 
à  la  fin  du  xv*  s.  de  Pierre  Coignon,  par  le  curé 
de  la  Chapelle- du-Genèt. 

Librairie  (la),  cl.,  c>«  de  St-Mathurin, 
appart.  en  1650  à  l'avocat  J.  Rnbion  du  Paty. 

Liée  (la),  f.,  c"«  de  Combrée.  —  Le  chemin 
de  la  Lice  1555  (E  542).  —  Dépendait  en  1611  de 
la  succession  de  Donatien  Goiscault. 

iéieinin9  MÊmv'euë,  pseudon.  de  6.  Ménage. 

Lleolserie  (la),  c»«  de  Beau  fort-,  -«  f.,  c»« 
de  Gèe. 

Lleome  (la),  f.  et  vign.,  c»*  d'Angers,  dans 
l'anc.  paroisse  de  St-Nicolas.  —  En  est  sieur  Jacq. 
Lecompte  1530,  Math,  de  Grespy,  qui  vend  le 
13  février  1550  à  Jean  du  Cimetière,  Jacq.  Ba- 
sourdy  1628,  J.-J.  Chantelou  de  Portebise  1690, 
dont  le  gendre  René  Davy  de  Vaux  vend  la  terre 
aux  Augustins  d'Angers  le  10  février  1714  ;  «  f., 
c*^*  d'Angers,  sur  la  rive  gauche  de  la  Maine  ; 

—  anc.  logis,  avec  chapelle,  haut  et  bas  jardin, 
dont  est  sieur  Math.  Bordier  1532,  Florent  Grugé 
1607.  Claude  Grugé,  veuve  de  Jean  Maulevaat, 
écuyer,  le  vend  le  27  mai  1630  à  n.  h.  Matbiea 
de  la  Lande,  prévôt  provincial  d'Anjou  ;  —  et  Ga- 
briel-Nicolas Grignon,  marquis  de  Pouzauges,  le 
10  janvier  1724,  à  Claude  Esnault  ;  —  sa  fille 
Madeleine  Esoault  en  1759  à  René-Julien  Sau- 
cier de  la  Boderie.  —  Une  partie  des  terrains  a 
été  empruntée  pour  la  fondation  de  Notre-0amo- 
des-Cbamps. 

MAd,  LUtBÈ^ems,  Liduê*  —  V.  2e  Loir. 

lAdtHucu»,  —  Y.  Lierru. 

Liée,  nom  populaire  de  la  prairie,  paroisM 
d*Ecoufxmt,  où  s'élevait  le  parc  ou  breil  du 
château  primitif  de  Briolay  (Aveu  de  1726). 

Liège  (le),  m'"  à  eau,  c"«  de  Fougère^ 
donné  en  1405  par  Jean  de  Chemans,  sieur  de 
Gatines,  à  l'abb.  de  Mélinais  et  vendu  nat«  le 
4  mars  1794.  V.  Cour-du-Liége. 

Lierie,  vign.,  c»«  de  Brain-sur-VA.  —  X-c 
vill,  de  Liesry  1621  (Et.-C.).  —  Le  lieu  et 
closerie  de  Lierry  1751,  appartenait  à  J.-M, 
Bardoul,  curé  de  St-Léonard  prés  Angers,  et  par 
acquêt  du  23  juin  1786,  à  dame  Marie4eanne  Bé- 
guyer,  veuve  de  P.-L.-Fr.  Tavemier  de  Boulogne. 

Llerm,  f. ,  c»«  d'Angers  S.-E.  —  Litte- 
riaciLs  769  (St- Aubin,  Moliéres,  Dom.,  t.  I,p.  2). 
—  Villa  Ladriacus  cum.  appendiciis  suis , 
id  est,  Prisciniaco  villa  847  (Cart.  St-Aubin, 
f.  5).  —  Villa  Litteriacus  (Ibid.).  —  In  pago 
Andecavensi  villa  çtue  nomine  nuncup<itur 
Lidriacus  1036-1056  (Ibid.,  f.  90).  —  Leriacu9 
(Ibid.,  f.  19).  —  Je  ne  crois  pas  me  tromper  en 
reconnaissant  ici,  quoiqu'il  n'y  ait  été  signalé  en- 


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LIO 


-  sn  — 


LIO 


core  ancoii  vasti^  antique,  la  villa  gallo-romaiae^ 
donnée  par  le  roi  Pépin  et  confirmée  par  Gbarle- 
magne,  à  l'abbaye  St- Aubin,  qui  possédait  déjà  le 
pays  d'alentour  et  parait  l'avoir  arrentée  vers  le 
XIV*  s.  «  Le  domaine  primitif  avait  certainement 
une  importance  considérable  puisqu'il  comptait 
parmi  ses  dépendances  la  villa  plus  voisine  de  la 
ville,  qui  est  devenue  le  faubourg  Bressigny;  » 
f..  c»«  d'Avrillé.  —  La  met.  de  Lierru  1645.  — 
Liairu  1785  (Et.-C);  -  cl.,  c"  de  St-Barthé- 
lemy  ;  —  à  Jean  Lepage  en  1534  ;  —  habitée 
vers  1831  par  deux  vieilles  filles,  qui  y  furent 
trouvées  assommées  à  coups  de  bâton  par  des 
assassins  restés  inconnus;  —  f.,  c"  de  Ste- 
Gemmes-8ur-L,  —  Clauseria  de  Lierru  1433 
(Chap.  Sl-MaimbeuO.  —  Lierret  1791  (Vent. 
Nat.),  1874  (G.  G.).  —  Elle  appartenait  à  la  fin 
du  XVIII*  s.  au  Gbapitre  de  St-Laud  d'Angers, 
sur  qui  elle  fut  vendue  nat^  le  9  février  1791. 

I^lene  (la)>  vill,.  c"«  de  St-Silmn. 

Lientenandrie  (la),  ham.,  c»*  de  Clefa, 
1573  (Et.-G.). 

Llger  (Claude),  lieutenant  du  sénécbal  d'An- 
jou en  1439,  avait  rédigé  dans  un  nouvel  ordre 
en  1437  les  Coutumes  d^ Anjou,  sous  ce  titre  : 
Ce  sont  les  Coustumes  d'Anjou  et  de  Maine 
intitulées  selon  les  ruhriches  de  Co<ie.— Gl.-G. 
Pocquet  de  Livonniére  en  possédait  une  copie 
qu'il  se  proposait  de  publier  avec  notes 

Râogeard,  BUt  de  VVniv.,  1. 1,  p.  164.  —  Ghoppin,  Dé 
Leg.  And.,  p.  69.  —  Ménage. 

Llgerale  (la),  f.,  c<>«  de  Morannes.  —  Le 
lieu,  eloserU,  fief  de  la  L.  1540  (G  105,  f.  63); 
^  du  nom  de  Pierre  Liger,  prêtre,  qui  possédait 
le  domaine  à  cette  date  ;  »  f.,  c>»«  de  la  Pré' 
vière.  —  Ane.  maison  noble  relevant  de  la 
Forêt  ;  —  en  est  dame  Louise  Yallas,  veuve  de 
René  Lescouvette,  1778  (E  1143). 

lilgérerle  (la),  cl.,  c»«  à'Auverse  ;  —  f.,  C* 
de  Fontaine-M.  «  En  est  sieur  Etienne  Le- 
royer,  cbanoine  de  St-Laud  d'Angers,  syndic  du 
Clergé  d'Anjou,  1640. 

lilgerie  cla),  f.,  c»«  de  la  Boissière-St-Fl. 
—  Appart.  à  Louis  de  Moutberon  1540,  à  Joseph 
de  Sesmaisons  par  acquêt  en  1662  d'Elisabeth 
Bossoreille,  veuve  de  Math.  Grimault;  —  rele- 
vait des  Haies-Gasselin. 

IJl^er  (Claude),  naquit  le  10  juin  1593,  à  An- 
gers, où  c'est  lui  probablement  qu'on  voit  à 
12  ans  signalé  parmi  les  élèves  du  Collège  d'An- 
jou, Y.  ci-dessus  p.  353,  col.  2.  Après  avoir 
voyagé  en  France  et  à  l'étranger,  sans  doute  à  la 
suite  de  quelque  grand  seigneur,  il  fut  nommé 
presque  enfant  chanoine  de  Saintes,  revint  au 
même  titre  à  Angers,  puis,  à  peine  adolescent, 
chargé  des  fonctions  d'archiprêtre  d'Angers  et  curé 
d'Andard  qu'il  occupa  pendant  90  ans,  de  1611 
à  1631,  prieur  en  même  temps  de  la  Roche- 
d'Iré,  dont  il  échangea  le  titre  en  1632  contre 
celui  de  doyen  du  Chapitre  de.  St-Marceau  de  Pa- 
ris, aumônier  du  roi  et  du  duc  d'Orléans  dès  au 
moins  1635,  et  cette  année  même  gratifié  du 
prieuré  de  la  Uaie-aux-Bons-Hommes ,  V.  ce 
mot,  près  Angers,  où  il  prit  résidence  dans  les 
bitiments  reconstruits  par  lui  de  fond  en  comble 


—  et  mourut  le  30  mars  1672.  La  pierre  de  son 
tombeau  s'y  voit  encore  «  avec  son  épitaphe  iné- 
dite et  qui  vaut  la  peine  d'être  conservée  : 
SoKDeo. 
Siste,  viatùT,  et  lege. 
A  Chritio  redioioo  âoeerdotum  omnùtm,  quotquoi  fuêre, 
Indigntsaimua  GUatfiiu  Ligier  Mejaceo, 

Besurreetionem  expeciaru.  i^yri, 

WUlelmus  Ligier  et  habella  Heard  parentes,  ut  non  obs- 

Virtutibus  tamen  magis  quajn  opibus  clari,  mihi  ortwn  fe- 

iyidu8JuniiMDX9IlI.  {cere. 

Juvenis,  utseientiarum  omnium  delectamentaprœgustarem. 

Ultra  ciiraque  regni  fines  plura  loea  peragravi. 
Ulustrissimùrum  amicorum  beneficentia  eanonieus  adolevi 

In  eeclesia  Xantonenti  perinsigni. 

Patriœ  posthae  etpropinquis  necessario  reditus  Andegav, 

Arehipresbiteratui  per  IV  fer  e  lustra 

Vtrum  prœstili. 

Seneseentem  me  tandem  et  neseiri  amantem  hœc 

Grandimontensis  eremus  et  juste  desolata,  diplomate 

Regia  necnon  pontifieio  mihi  eommendata,  eœnobiareham 

Suseepit  anno  Domini  MDCXXXV, 

In  qua  restauranda  laborans,  de  morte  serio  eogiùms$ 

Et  hœredum  officia  pTcesumens, 

Hieee  reeonditorium  mihimet  extruxi 

Bt  mommentum  composui, 

Félix 

Si  post  vitam  in  Deo  abseondiiam 

Bt  cum  bonis  hominibus  fere  duetam,  eursu  consùnmtUo, 

In  Christo 

Sine  fine 

Bequieverimt 

Boc  precare,  viator,  et  abi, 

Obiit  die  SO  martU 

1612. 

Arch.  de  M.-6tL.  G  859  ;  E  3199.  —  Note  Mss.  de  M.  Ang. 
Michel. 

Li^er  (Jean)^  est  nommé  par  le  roi  René 
le  27  septembre  1440  «  canonnier  »  de  la  ville 
d'Angers  à  20  1.  de  gages  par  an.  —  Il  ne  perce- 
vait plus  que  15  1.  en  1452. 

Lli^é»  f.,  c<^  de  Juvardeil,  anc.  ardoisière 
exploitée  vers  1850,  abandonnée  vers  1855;  — 
vill. ,  c"«  des  Verchers.  —  Ligné-Godard  1450 
(D.  Bét.),  —  xviii«  s.  (Et.-C.).  —  Anc.  terre 
noble  relevant  de  Thouars,  et  passée  dans  la  pre- 
mière moitié  du  xv*  s.,  de  la  famille  deBoumois 
dans  celle  de  Lucas,  qui  la  possède  encore  au 
xvi«.  —  En  est  sieur  Franc.  Lucas,  chevalier, 
1501,  1545.  —  Gabriel  L.,  écuyer,  et  Antoine 
Brucam,  écuyer,  sont  dits  «  chacun  d'eux,  sei- 
«  gneurs  de  la  terre  et  seigneurie  de  Ligné-G.  » 
1565  (E  763)  ;  —  Françoise  de  Gruel,  1628,  veuve 
d'Alex.  Thiboutot,  chevalier;  —  Louis  Ayrault, 
par  acquêt  vers  1655  de  M.  et  M™«  Durset  ;  — 
avec  anc.  château  seigneurial  existant  encore  en 
1830  et  depuis  détruit,  -^  et  chapelle,  dans  le 
village,  vendue  nat^  le  12  messidor  an  lY;  — 
auprès,  dans  le  carrefour,  une  croix  y  fut  bénite 
le  21  août  1746. 

Li^ne  (la),  Linea^  terre  indiquée  au  xii*  s. 
dans  les  environs  de  Cholet  (Gart.  du  Roue, 
Rot.  2,  ch.  34). 

LIgBerie  (la),  m»»,  c»«  de  St- Barthélémy, 
avec  important  vignoble  et  5  fermes.  —  En  est 
sieur  Jean  d'Alancé  1566. 

Li^otlèrea  (les),  f..  c»«  de  Durtal. 

UgroB,  f.,  c»«  de  Corzé.  —  Ad  Ligrum 
1104-1120  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  4,  ch.  42).  •- 


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LIM 


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LIN 


Stagnum  de  Ligrun  1900  (Ghaloché).  —  La 
terre ,  fief  et  seigneurie  de  Ligron  1540 
(G  106,  f.  6).  —  Aligron  (Gass.).  —  En  est  sienr 
Gervais  de  Baracé  115S,  —  Thibault  de  Gherbaye 
1431,  Franc  de  Gherbaye  1540,  Ant.  Romain 
1687. 1697 

liime  Gft)f  faubourg  de  Beaupréau. 

Umelle*  f.,  c^'  de  Bécon.  —  Stagiani, 
medietaria  de  Nimellei^i  (St-Nicolas,  Brion- 
^ean,  f.  281).— Domaine  deTabbaye  de  St-NicoIas 

Î 'Angers  au  xiii«  s.,  qui  en  payait  pour  toute  dtme 
u  curé  deux  septiers  de  seigle.  Plus  tard  le  mé- 
iyer  dut  fournir  deut  torches  de  cire  blanche 
our  la  nuit  de  Noël.  —En  est  sieur  en  1540  Jean 
d*Andigné.  —  Le  petit  bois,  qui  y  attenait,  appar- 
tenant toujours  aux  moines,  fut  vendu  nat^  le 
'9  mai  1791;  —  ham.,  c"«  de  Loire;  —  y  natt 
;tout  auprès  le  miss,  de  Ghampiré,  qui  en  prend 
parfois  le  nom  ;  ■■  €■•  de  Mura,  -—  Le  lieu 
]  appelle  Limelle,  le  chemin  de  L.  au  molin 
de  Claya  1408  (E,472).  —  Le  clos  de  Limesle 
1488.  —  Le  clos  de  Lumesle  1437,  de  Ly- 
mesle  1437  (Ib.);  —  (le  Grand-),  f-,  c"«  de 
Brain-sur-VAuth,  —  Villa  Nitmerla  termi- 
natur  una  parte  flumine  Altione  964  (Gart. 
St-Aubin,  f.  91).  —  Terra  que  appellatur 
Nithdus  Merla  super  ripam  Altionis  (Ib.). 
—  Molendinus  de  Nizmerla  1080  circa  (Ib., 
f.  44).  —  Via  per  quam  itur  de  manerio  de 
Nimelle  apud  magnum  cheminum  1301 
(Top.  Grille).  —  La  métairie  de  Limêle  ou 
Nimèle  xvni«  a.  (Terrier  de  St-Aubin).  —  An- 
tique villa  gallo-romaine,  placée  dans  la  forêt  de 
Bellepoule,  à  laquelle  elle  donnait  son  nom  jus- 
qu'au X®  s.,  et  que  les  chroniqueurs,  anciens  et 
modernes,  ont  confondue  dans  leurs  légendes 
avec  la  forêt  de  Nyoiseau.  Le  domaine  était  borné 
vers  S.  par  TAuthion,  et  vers  N.  par  la  voie  romaine 
d'Angers  à  Tours.  On  en  a  trouvé  des  tronçons 
en  1865,  ainsi  que  deux  tombeaux  sur  des  dé- 
pendances en  Trélazé.  —  U  y  existait  un  moulin 
sur  TAuthion  an  x«  s.,  qui  appartenait,  comme  le 
domaine,  à  Tabb  St-Aubin  d'Angers.  Arrentée, 
puis  aliénée,  la  terre  rachetée  de  nouveau  sur 
Simon  de  Gandes,  appartenait  encore  à  la  fin  du 
xv«  s.  à  Jean  de  St-Melaine  1489, 1500,  et  fit  sans 
doute  bientôt  après  retour  aux  moines  qui  la 
possédèrent  jusqu'à  la  Révolution.  Elle  dépendait 
de  l'office  de  l'aumônerie  et  fut  vendue  nat^  le 
4  février  1791.— Des  lettres  patentes  du  duc  d'Anjou 
de  1583,  accordaient  au  propriétaire  le  droit  de 
jeter  un  pont  sur  l'Authion  pour  mener  ses  bes- 
tiaux dans  les  communs.  —  La  terre  donne  son 
nom  à  un  petit  miss,  qui,  né  vers  N.-E.  en 
Brain,  borde  la  c>«  de  Trélazé  et  se  jette  dans 
TAutbion;  —  4kil.  de  cours;  —  (le  Petit-),  f., 
c"«  de  Brain-sur-l'A. ,  exploitée  en  culture  de 
graiaes  et  pépinières. 
Llmlère  (la),  f.,  c°«  de  Vézins. 
LlmlB  (Saint),  —  ou  plutôt  Lumin,  Litmi- 
mue,  -~  avait  son  tombeau  à  Thonarcé,  V.  ce 
nom  et  Bourgin  (Saint). 

Llmoipe,  ham.,  c»«  à^Avrillé.  —  Ane.  do- 
maine du  Ronceray  d'Angers  ,  vendu  nat^  le 
16  février  1791  ;  —  cl.,  c»«  de  Mélay, 


I^taioiiBlère  (la),  f.,  c^  de  Vézinê;  —  (la 
Petite-),  f.,  c~  de  Vézins. 

litBMMiBlnière  (la),  f.,  e**  des  Cerqueux- 
sous-Pass.  —  UEmouzinibre  (Gass.).  —  La 
Limousinière  en  St-Hilaire  1600  (Et.-G.  des 
Gerqueux).  —  Dépendait  jusqu'en  1854  de  la  €•• 
de  St-Hilairedu-Bois  ;  —  f.  c»«  de  la  Renau- 
dière.  —  Appart.  en  1587  à  messire  Hatburin 
Bouhier,  qui  y  mourut  le  3  septembre  ;  *=  f.,  c*« 
de  St-Christophe-du-B.  —  On  y  remarque  deux 
énormes  et  hantes  colonnes  de  forme  qusîdrangu- 
laire  en  quartz,  œuvre  naturelle  et  non  de  main 
d'homme  ;  —  h. ,  c»«  de  St-Laurent-du-M.  — 
La  Rémousinière  (Et. -M.).  —  En  est  sieur 
messire  Victor  Binet  1637,  son  petit-fils  Joseph 
Beaumont  d'Autichamp  1749. 

LInellère,  cl.,  c»«  de  Cantenay-Ép. 

LlBipré»  f.,  c»«  de  la  Pommeraie,  —  Le 
lieu,  domaine,  fief  et  seigneurie  du  lieu 
de  L  1540  (G  106,  f.  309).  —  Ane.  maison 
noble,  relevant  de  la  Pouèze  et  dont  une  famille 
portait  le  nom  jusqu'à  la  fin  du  xvi«  s.  Renault 
de  L.  en  fonda,  le  8  octobre  1516,  la  chapelie,  sise 
dans  l'enclos  qui  ouvrait  sur  de  grands  bois  et 
futaies.  Les  seigneurs  avaient  leur  enfeu  sous 
leur  banc,  dans  une  chapelle  du  chœur  de  l'église 
pa/oissiale,  où  figuraient  leurs  armes.  —  En  est 
sieur  Glande  Legay,  écuyer,  1645,  n.  h.  Denis 
Maugin,  conseiller  à  l'Election  d'Angers,  1738. 
M"^  Maugin  de  L.,  devenue  veuve  pendant  la 
Révolution,  passait  pour  la  plus  belle  femme 
d^Angers.  On  raconte  que  Lacretelle  jeune  levait 
rencontrée  un  jour  à  Paris  dans  une  fôte,  et  tout 
épris  d'elle,  lui  écrivit  pendant  vingt  ans  sans 
obtenir  de  la  revoir.  Elle  l'invita  enfin  à  dtner,  le 
jour  qu'elle  fêtait  ses  83  ans.  —  La  maison  était 
habitée  en  1791  par  Moreau,  entrepreneur  de  la 
levée  de  Montjean,  avec  sa  femme  et  trois  do- 
mestiques. Le  24  septembre  il  y  fut  investi  par 
une  bande  de  brigands,  qui  lui  lièrent  les  pieds  et 
les  mains,  ainsi  qu'à  tout  son  monde,  et  partirent, 
emportant  linge  et  argenterie. 

Ling9»é(dé).  —  V.  Maugin  de  L. 

LlBlère*  vill. ,  c»«  de  Brigné.  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  avec  manoir  noble,  appartenant  à  la 
famille  Dugné,  du  xv«  s.  à  la  fin  du  xvi«.  Re- 
nault de  la  Marzellière  le  donne,  le  8  septembre 
1597,  &  sa  sœur  Madeleine,  femme  de  René 
Juette,  qui  en  passa  marché  le  6  décembre  160T 
avec  Jean  de  Uillerin,  secrétaire  du  maréchal  de 
Brissac.  En  est  sieur  Louis  Budan,  mari  de  Ju- 
lienne de  Boncbe  mps,  en  1738.— Il  était  question  en 
1838  d'en  reconstmire  la  chapelle  rainée  vers  1825. 

—  Elle  était  dédiée  à  Ste  Suzanne  et  avait  été  fon- 
dée le  10 juillet  1504 paru.  h.  Pierre  Dngué.  Un  ma- 
riage y  ftit  encore  célébré  en  1705 ;  —  f.,  c"  de  la 
Meignanne.'-knc.  domaine  au  xvi«  s.  delà  fa- 
mille de  Dieusie  (G  106,  f .  206)  ;  —  vendu  pour  moi- 
tié, le  6  thermidor  an  lY,  sur  les  frères  de  Varice. 

£<nlère9.  —  V.  St-Jean-de-L. 
LiBlèreB  (le  Grand-),  m»"  et  f.,  c»«  de  Cha- 
lonnes-s,'le-L,  —  Linières-Garguesalle  1548. 

—  L.'Gargie-Salle  1629.  —  L.  Quarquesalle 
1676.  —  L.  Garguessal  (Gass,).  —  Ane.  terre 
noble,  avec  manoir,  dont  dépendait  la  seigneurie 


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LIN 


—  M9  — 


UN 


de  la  paroisse.  —  Appartenait  an  xvi«  s.  à  la 
famille  de  Oargaesalle,  qai  lai  a  laissé  bng- 
temps  son  nom.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Gar- 
gnesalle  1549,  mari  de  Jeanne  de  Clone  ;  •—  n.  h. 
OÙvier  Le  Bigot,  mari  de  Jacqnine  de  Gargae* 
salle,  1561.  —  Sur  son  refns  de  servir  la  rente 
d'une  messe  fondée  ehaqne  semaine  en  l'église 
paroissiale  par  on  des  anciens  seigneurs,  Geoffroy 
Papin,  le  service  en  fut  supprimé  en  décembre 
1573.  «  Ses  héritiers  étaient  alliés  aux  familles 
de  Malignats  1605  et  de  Champagne  1620.  —  Leur 
succède  Charles  Le  Bigot,  chevalier,  1654,  mari 
de  Suzanne  de  Loubbes,  mort  en  sa  terre  de  la 
Boissière  au  Maine  et  rapporté  inhumer  dans  le 
chœur  de  Chalonnes  «  Sa  fille  Suzanne-Angé- 
lique épouse  le  98  novembre  1676  Charles  du  Yau 
de  Chavagnes,  à  la  Gennevraie  ;  -^  Henri-Fran- 
çois Le  Bigot  1718,  mari  de  Louise  de  Reinger 
de  Boisseleau,  meurt  le  12  octobre  1734.— Y  rési- 
dait en  1735  Jean-Abcl  de  Petit- Jean,  chevalier; 

—  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Chalonnea-s.'le-Lude, 
£<Ml^t*M  (les).  —  V.  Elinière  (X). 
Unlères-BoatoB,  c»"    de    Noyant-s.-le-L. 

(6  kil.),  arr*  de  Baugé  (20  kil.);  —  à  56  kil.  d'An- 
gers. —  Linerias  862  (D.  Bouq.,  Vï,  573).  — 
Linih'easoxiB- Bouton  1783  (Pouillé).  —  Li- 
nières-Bur- Bouton  1780  (B  Procurât,  des  nobles 
et  Alman.).^Linih'eS'Bouton  (Alman.,  an  V). 
^  Ce  dernier  surnom  est  celui  d'un  petit  fief 
voisin,  autrefois  réuni  sans  doute  sous  la  main 
des  mêmes  maîtres.  —  Dans  une  vallée,  bordée 
de  bois  vers  S.,  de  hauts  coteaux  vers  N. 
(77-79  met.),  entre  la  Pèlerine  (4  kil.)  à  TE., 
Mouliheme  (5  kil.)  à  l'O.»  Yernantes  (8  kil.)  et 
Vernoil  (4  Idl.)  au  S.,  Auverse  (4  kil.)  au  N.  et 
Noyant  à  l'E.  et  au  N. 

Le  chemin  de  grande  communie,  de  Brion  à 
Rillé  trav<)rse  de  l'E.  à  l'O.  le  territoire,  à 
quelques  mètres  du  bourg,  —  sous  lequel  s'y 
réunit  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Yernoil  à 
Auverse,  —  et  sort  de  la  c^*  en  traversant  la 
route  départementale  du  Lude,  qui  la  borde 
extérieurement  vers  l'E. 

Y  passe  au  centre  la  rivière  du  Latban,  qui 
entre  de  l'E.  à  l'O.  à  FextrémiCé  vers  N.,  s'in- 
cline par  un  brusque  repli  et  traverse  du  N.-E. 
au  S.E.,  —  et  les  miss,  du  Pont-Ménard,  de  la 
Fontaine-Couteau,  de  Yau  et  de  la  Masinière. 

Superficie  :  988  hect.,  dont  146  en  bois,  dé- 
pendant pour  partie  (68  hect.  66  ares)  de  la 
forêt  de  Pont-Ménard. 

En  dépendent  les  ham.  de  Bois-Simon  (6  mais., 
14  hab.),  du  Yert-Pré  (6  mais.,  19  hab.),  des 
Rateries  (8  mais.,  20  hab.),  des  Naulières  (4  mais., 
13  hab.),  de  la  Drogeardière  (4  mais.,  12  hab.), 
de  la  Ganaudière  (3  mais.,  10  hab.),  deux  mou- 
lins à  eau  et  25  fermes  ou  écarts. 

Population  :  49  feux,  Jîjfôhab.  en  1720-1726. 

—  48  feux  en  1788.  —  ÎÎ4  hab.  en  1831.  — 
243  hab.  en  1841.  —  247  hab.  en  1851.  — 
2ff7  hab.  en  1861.  —  2frr  hab.  en  1866.  —  240  h. 
en  1872,  dont  27  seulement  (6  mais.,  5  mén.) 
au  bourg,  petit  groupe  un  peu  &  l'écart  vers  N. 
du  chemin  de  Brion  à  Rillé. 

La  Mairie  est  installée  à  k>yer,  sur  ce  chemin 


même  et  à  100  met.  du  bourg,  dans  la  maison  du 
Yert-Pré,  avec  J^coZe  mixte  laïque.  —  Un  projet 
de  construction  est  à  TéCude. 

Nulle  industrie;  —  culture  abondante  de 
pommes  de  terre  pour  l'élève  «  du  nourrit.  » 

Ni  Assemblée  ni  Foire, 

Bureau  de  poète  et  Perception  de  Noyant. 

UEgliee,  dédiée  à  St  MarUn  de  Yertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  est  un  édifice  en  partie 
du  XII*  s.,  terminé  par  deux  pignons,  en  moyen 
appareil  régulier,  enveloppé  par  la  cure  et  ses 
dépendances,  et  la  façade  vers  l'O.  envahie  par 
une  construction  moderne.  La  porte  latérale  vers 
S.  est  couronnée  d'une  accolade  et  le  centre 
sculpté  d'une  grappe  de  raisin.  A  l'intérieur,  une 
courte  et  basse  nef,  sans  voûte,  éclairée  autrefois 
par  trois  petites  fenêtres  romanes  nues,  dont  une 
a  été  transformée  par  un  meneau  trèfle,  précèdeune 
travée  ouvrant  par  un  arceau  plat  ogival  et  voûtée 
en  compartiments  de  petits  tores  ronds,  —  puis 
une  double  travée,  xiv«  s.,  pour  le  chœur,  le  fond 
plat,  percé  de  deux  fenêtres  avec  quelques  dé- 
bris de  vitraux,  dont  deux,  en  forme  de  char- 
mants médaillons,  représentent  Jésus  au  miUeu 
des  Docteurs  et  V Adoration  des  Mages.  A 
gauche  un  arceau  aveugle  indique  Tanc.  chapelle 
seigneuriale.  —  On  y  voyait  il  y  a  30  ans  à  peine 
deux  belles  tombes  du  xv"  s*,  dont  il  ne  reste 
plus  que  les  épitaphes  encastrées  dans  la  mu- 
raille, —  à  droite  celle  d'Huet  de  la  Chesnaie» 

Noble  homme  et  preox,  plein  de  viiia  mondaine, 
Qui  n*épargnft  oncquee  or  ny  monoye 
Pour  aux  innées  avoir  grâce  hantaine, 

et  mourut  à  la  Roche,  où  il  s'était  retiré  en  fé- 
vrier 1486.  Sa  statue  couchée,  tête  nue,  le 
heaume  et  les  gantelets  à  sa  droite,  les  pieds  sur 
un  lévrier,  a  servi  vers  1840  à  la  confection  d'un 
fourneau  et  d'un  évier  de  cuisine  pour  la  cure  ; 
—  vis-à-vis,  du  côté  de  l'épttre,  celle  d'Anne 
d'Aussigné,  sa  femme, 

Qoi  de  jenne  aage  tant  salge  renommée 

Bstoyt  de  tontes,  qne  ceUe  fut  noorrie, 

Entretenne  et  aussi  très-aimée 

fin  la  maison  de  la  reine  Marie, 

et  qui  mourut  en  mai  1484.  Plus  heureuse,  la  dame 
a  sa  statue  recueillie  depuis  1841  au  Musée  d'An- 
gers, en  pierre  calcaire  de  2  met.  20  sur  0°>,66. 
où  elle  figure  couchée ,  les  mains  jointes ,  les 
pieds  sur  un  chien  accroupi,  vêtue  d'une  cotte 
armoriée  d'une  aigle  aux  ailes  éployées,  les  che- 
veux cerclés  d*nn  bandeau  de  perles,  la  tête  sur 
un  coussin  brodé.  Un  dessin  en  a  été  donné  par 
M.  Morel  dans  ses  Promenades  Pittoresques.  « 
Il  faut  signaler  encore  une  Annonciation  signée 
Sautée  fecit  1773,  œuvre  non  d'un  maître  mais 
d'un  artiste  par  son  air  sincère  de  naïveté  ;  dans 
l'angle  supérieur  à  droite,  se  distingue  un  écusson 
lozangé  écartelé;  —  vis-à-vis  une  Mise  au  tom- 
beau,  du  même  temps  et  sans  doute  aussi  d'un 
peintre  provincial,  provenant  probablement  de 
l'abbaye  du  Louroux,  comme  le  rare  ciboire,  en 
foruM  de  crosse  abbatiale  dorée,  auquel  est  sus 
pendue  sur  l'autel  la  pixis  eucharistique. 

Aucune  trace  antique  ne  subsiste,  quoique  le 
territoire  fût  traversé  par  les  voies  montant  de 


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UN 

Vernantes  à  Noyant  et  de  Moolihenie  à  Rillé,  qai 
s'entrecroisaient  sans  doute  au  N.  du  bourg.  On 
voit  par  un  diplôme  de  862  que  dès  le  ix'  s.  il  y 
existait  un  oratoire,  oratorium,  et  le  domaine 
en  appartient  à  cette  date  au  chapitre  de  St-Mar- 
tin  de  Tours.  Aucun  autre  titre,  que  je  sache, 
n'indique  ni  quand  ni  comment  il  fut  aliéné  ni 
l'époque  de  la  constitution  définitive  de  la  pa- 
roisse. La  présentation  de  la  cure  appartenait  au 
seigneur  de  la  paroisse. 

Curés  :  Jean  Viguier,  f  le  9  mai  1628  — 
Mathurin  Restif,  juillet  1628.  —  Pierre  Brun, 
1630.  —  Mathurin  Re^tif,  1634.  —  René  Sa- 
vary,  1642.  —  André  Bourdin,  1658.  16T7.  — 
Ch.  JousaeaumCt  février  1678.  —  G.  Grandvil' 
lain,  1689.  1693.  —  C.  Lasne,  1697,  1706.  — 
Louis  Paya-Meslier,  février  1706,  f  ^^  ^  ^^ 
1748,  âgé  de  61  ans.  —  Louis  Philippe,  juin 
1748.  t  1«  **  Jttiû  1770,  âgé  de  57  ans.  — 
Mauxion,  12  octobre  1771,  f  le  28  juillet  1787, 
âgé  de  60  ans.  —  Cormier ,  août  1787,  qui  est 
maire  en  1790. 

Le  fief  môme  n'a  aucune  histoire,  quoiqu'un 
château  dut  de  bonne  heure  y  être  constitué  au 
centre  d'un  si  important  passage.  La  terre,  titrée 
de  châtellenie,  donnait  son  nom  à  une  famille  de 
chevalerie.  Guillaume  de  Liniôres,  un  des  der- 
niers, périt  à  Poitiers  aux  côtés  du  roi.  Dès  les 
premières  années  du  xtii«  s.  on  y  voit  installée 
la  famille  de  Petit- Jean.  —  Jean  de  Petit-J. 
on  1624,  —  Jacques  de  P.-J.,  mari  de  Suzanne 
de  Landepoustre,  en  1629;  —  Charles  de  Vil- 
Uers,  mari  de  Jeanne  Falloux,  en  1665;  —  An- 
toine de  P.-J..  marié  le  8  novembre  1666  à  Marie 
Legouz,  f  le  26  novembre  1678  ;  —  Jean-Abel 
de  Petit- J.,  veuf  en  1733  de  Marie  Rodoyer.  re- 
marié en  1756  à  Louise-Armand-Scholastique  de 
Ruzé;  ^  Gharies-Marin  Héard,  chevalier,  sieur 
de  Boissimon,  marié  avec  Sophie  Poulain  de 
Vaujoie  le  10  janvier  1755;  «  leur  fils  Gh.- 
Marie-Louis  Uéard  île  Boissimon,  capitaine  de 
dragons,  en  1780,  fédéré  du  14  juillet  1790, 
président  du  canton  en  l'an  XI;  —  aujour- 
d'hui, par  le  mariage  de  sa  nièce,  la  famille 
de  la  Mothe  de  Règes.  Le  château,  qui  s'est 
approprié  le  nom  de  Boissimon,  est  un  édi- 
fice du  xvio  s.,  avec  tourelle  engagée ,  mais 
dépourvu  de  tout  caractère  par  suite  de  trans- 
formations successives.  La  partie  restaurée  com- 
munique par  une  avenue  au  chemin  de  Mouli- 
heme.  A  l'intérieur,  quatre  ou  cinq  beaux  por- 
traits des  familles  Boissimon  et  la  Mothe ,  une 
copie  d'une  toile  du  Musée  d'Angers  et  la  biblio- 
thèque du  xviii*  s.  Quoique  à  peine  à  200  met. 
au  N.  de  l'église,  il  est  situé  sur  la  c"^  de  Noyant; 
les  bâtiments  seulement  vers  S.  sont  sur  Linières, 
la  limite  des  deux  communes  traversant  la  cour 
môme,  qui  les  sépare. 

La  paroisse,  pour  la  majeure  partie  en  landes 
et  bruyères,  était  comme  englobée  dans  les  do- 
maines de  Monsieur,  sans  en  faire  partie.  Le  sei- 
gneur y  sollicitait  en  1785  l'établissement  de 
quatre  foires,  qui  lui  furent  refusées.  — 11  y  exis- 
tait en  1789  un  moulin  i  huile  et  3  moulins  à 
eau,  dont  un  appartenait  à  l'abbaye  du  Lou- 


uo 

roux;  —  beaucoup  de  pauvres,  pour  le  plus 
grand  nombre  chanvriers.  Elle  dépendait  de 
rArchiprètré  de  Bourgueil,  de  l'Élection  et  du 
District  en  1788  de  Ghâteau-la-Valliôre,  en  1790 
de  Baugé,  du  canton  de  Mouliherne  en  l'an  IV. 
Maires  :  Cormier,  1790.  —  Thomas  N^our- 
riason,  an  IL  —  Girondeau,  démissionnaire  le 
25  avril  1806.  —  Gh.-Élisabeth  Héard  de  Bois- 
simon, 4  novembre  1806.  —  Girondeau,  7  dé- 
cembre 1815.  —  Jacq.  Lécureuil,  25  mai  1821. 

—  Thomas  Marmin,  23  janvier  1826,  installé 
le  22  avril.  —  Paul  Girondeau,  1834.  —  Gh.  dt 
Boissimon,  installé  le  26  juin  1842.  —  Ernest 
de  la  Mothe  de  Règes,  16  juillet  1852,  installé 
le  25.  —  Marmin,  1870,  en  fonctions.  1875. 

Arcb.  de  M.-et^L.  G  34  et  199.  —  Arcb.  comm.  de  Li- 
nières  et  de  lleigné,  Et.-G.  —  Répert.  areh.,  1862.  p.  l._ 
Catal.  du  Musée  arch.  d'Angers,  n»  84.  —  Mord,  Prth- 
menades  pittoresques,  2*  année.  —  D.  Bouquet,  t.  Vin, 
p.  573.  —  GormUeen,  Bsscd  sur  le  Canton  de  Longue*  -~ 
Pour  lee  localités,  voir  la  Bodiniire,  la  Porterie,  la  lou- 
chardiêre,  etc. 

Lloiiy  f..  c"«  de  Contigné.  —  Le  lieu  et  ap- 
partenances du  Lien  1491,  —  de  Lion  1495- 
1502  (G  Gure).  —  V.  Glon. 

LIoB-d'Ani^rs  (Canton  du),  entre  les  can- 
tons du  Louroux-Béc.  et  d'Angers  N.-O.  vers  S., 
de  Tiercé  et  de  G^teauneuf  vers  l'E..  de  Gandé 
et  de  Segré  vers  l'O.,  de  Segrô  et  le  Départ,  de  la 
Mayenne  vers  N.,  —  sur  un  plateau  bordé  vers 
l'Ë.  et  vers  N.  par  les  coteaux  de  l'Oudon  et  de 
la  Mayenne,  avec  un  large  et  long  écart  formant 
bordure  le  long  de  la  Mayenne,  depuis  son  entrée 
dans  le  Départ*  jusqu'au  confluent  de  l'Ondoo  ; 

—  nul  autre  cours  d'eau  important  —  En  travers 
de  l'E.  à  rO.  passe  la  route  départ,  de  Baofé 
à  Nort,  —  du  S.-E.  au  N.-O.  et  du  S.  au  N., 
longeant  les  rivières,  les  routes  nation.  d'Angers 
à  Rennes  et  d'Angers  à  Gaen  ;  —  en  attendant  les 
voies  ferrées,  en  construction,  de  Segré  et  de  La- 
val à  Angers.  —  Sa  superficie  mesure  21.336  hect . 
répartis  entre  11  communes,  Andigoé,  Brain- 
sur-Longuenée,  Gbambellay,  Gêné,  Grez-Neu- 
ville.  la  Jaille-Yvon  ,  le  Lion-d'Angers ,  Mon- 
treuil-sur-Maine.  la  Pouèze,  Pruillé.  Yem,  — 
comprenant  iî,3i8  hab.  en  1831,  —  ii,929  hab. 
en  1841.  —  ii,496  hab.  en  1851,  —  iî,895  hab. 
en  1861,  —  i3,629  hab.  en  1866,  —  i»,553  hab. 
en  1872,  de  population  essentiellement  agricole, 

—  sauf  vers  S.  et  vers  l'O.,  où  une  industrie 
active  exploite  les  fours  à  chaux  de  Vem,  les  ar- 
doisières de  la  Pouèze,  —  et  le  long  de  la  Maine,  des 
carrières  de  pierre  pour  la  bâtisse  et  le  pavafe. 

lilon-d'Aiigers  (le),  petite  ville,  chef-lien 
de  canton,  arr*  de  Segré  (14  kil.)  ;  —  à  22  kiL 
d'Angers.  —  Vicus  qui  Legio  nuncupatur,  — 
Villa  Legîo  1010-1035  (Gart.  St- Aubin,  f.  M). 

—  Ficus  I^ionis  1064  (St-Serge,  1«'  Gartol.. 
p.  288).  —  Leion  1056-1082  (Ib.,  2»  Gartol.» 
p.  86).  —  JLcflfio  1087  (Gart.  St-Aubin,  f.  61).  — 
Legium  (St-Serge,  2«  Gartul.,  p.  318).  —  Léo 
1108-1118  (Gart.  St-Nic,  p.  262).  —  Castrum 
quod  nuncupant  Leionem  1130  circa  (Chron^ 
dAnj.,  t.  H,  p.  117).  —  Leonium  1120  circa 
(Gartul.  Ronc,  Rot.  3.  ch.  82),  1300  (Gham- 
pigné,   ch.  or.).  —  Leum  126    {Arch,  d*A., 


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LIO 


5M  — 


LIO 


t.  Il,  p.  254).  -  Léon,  Leyon  iiOT  (H.-D. 
B  28).  1418  (Invent.)-  ^  Le  Léon  d*Angerê 
1518  (Pontron,  13).  ^  Burgus  Leonii  1527 
(El.C). — Leonium  Andegavense  1533  (G  701). 

—  La  vilie  du  Lion  d'Angers  1625  (Et.-C). 

—  J'ignore  Toriglne  de  ce  nom,  qu'on  rattache 
iiDanimementy  mais  sans  vraisemblance  ancnne, 
an  séjonr  d'une  légion  romaine  dans  le  pays. 

Sur  le  plateau  creusé  de  petites  vallées,  en 
pente  au  N.  vers  TOudon,  —  entre  Grez-Neuville 
(4  kil.)  au  S.  et  à  TE..  Thorigné  (3  kil.)  à  l'E  . 
Montreuil-sur-Maine  (3  kil.)  et  St-Martin-du-Bois 
(9  kil.)  au  N.,  Andigné  (7  k.)  et  Gêné  (8  k.)  à  l'O. 

La  route  nation.  d'Angers  à  Gaen  monte  du  S. 
au  N.,  rencontre  à  l'entrée  de  la  ville  la  route 
départ,  de  Baugé  à  Nort,  —  qui  a  traversé  de  l'O. 
à  l'E.  le  territoire  (6  kil.),  —  puis  à  200  met.,  vis- 
à-vis  l'église,  le  chemin  d'intérêt  commun  de 
MaranSy  enfin  au  sortir,  sur  le  quai  de  l'Oudon, 
la  route  départ,  de  Rennes,  —  qui  descend  du 
N.-O.  au  S.-E.  (6  kil.).  et  lui  emprunte  dès  lors 
tout  son  parcours  jusqu'à  Angers,  —  franchit 
rOudon,  laisse  presque  aussitôt  s'échapper  à 
droite  la  route  de  Baugé,  — qui  s'en  va  vers  l'E., 
le  long  du  parc  de  l'Ile-Briant,  traverser  la 
Mayenne  sous  le  domaine  de  Chauvon  (2  kil. 
300  met.), —et  poursuit  en  ligne  droite  vers  N.,  en 
détachant  à  droite  le  chemin  d'intérêt  commun 
de  Mon  treuil. 

L'emplacement  d'une  station  y  est  désigné  sur 
la  ligne  en  construction  de  Laval  à  Angers. 

Y  passent  la  Mayenne  formant  la  limite  orien- 
tale, —  l'Oudon,  qui  limite  vers  N.,  franchi,  au  sor- 
tir de  la  ville,  par  un  pont  de  pierre  de  3  arches, 
emporté  par  les  eaux  en  janvier  1820,  reconstruit 
et  livré  aux  piétons  le  4  novembre  1827,  mais 
dont  les  arches  trop  abaissées  gênent  à  la  moindre 
crue  la  navigation  ;  une  décision  ministérielle  du 
30  septembre  1874  y  a  autorisé  l'établissement 
d'un  tablier  métallique  ;  —  les  ruiss.  du  Gour- 
geon  et  ses  affluents  de  la  Brissetière,  de  la 
Bellaudrie,  des  Mazières  et  de  l'Avais,  nés  sur 
la  commune. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Himbaudière 
(3  mais.,  17  hab.),  des  Rivières-Mouton  (8  mais., 
24  hab.),  du  Petit-Gros-Bois  (4  mais.,  14  hab.), 
de  la  Huperie  (3  mais.,  17  hab.),  de  la  Baudoui- 
naie  (4  mais.,  12  hab.),  de  la  Bellaudrie  (4  mais. , 
11  hetb.),  de  la  Bellomaie  (4  mais.,  17  hab.),  les 
châteaux  de  l'Ile,  de  la  Roche,  de  l'Hommeau,  de 
Sourdon,  de  la  Forêtrie,  des  Faveries,  du  Mas,  de 
la  Roirie  et  près  de  150  grosses  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  4.111  hect.  dont  16  en  bois,  125  en 
prairies  artificielles,  337  en  prairies  naturelles, 
le  reste  en  labours  et  cultures  diverses. 

Population  :  360  feux,  i,7i2  hab.  en  1720-1726. 
—  400  feux.  2,f  50  hab.  en  1789  —  et  en  1831.  — 
2,75«hab  enl841.-;»,7tf0hab.enl851.--;».74Ph. 
en  1861.  —  iJ52  hab.  en  1866.  —  2,708  hab. 
en  1872,  dont  i,580  de  population  agglomérée. 

La  petite  ville  (295  mais  ,  494  mén.),  se  con- 
centre, bordée  an  N.  par  le  quai  de  l'Oudon  et 
sans  franchir  l'eau,  le  long  de  la  route  nation. 
d'Angers,  formant  une  longue  rue,  d'où  rayonnent 
trois  ou  quatre  mes  parallèles  à  la  rivière,  qui 


s'éparpillent  par  la  campagne,  d'aspect  relative- 
ment assez  vivant,  animée  par  un  important  pas- 
sage de  voitures,  l'escale  des  bateaux  à  vapeur 
de  Segré,  une  navigation  malheureusement  trop 
restreinte,  plusieurs  hôtels,  dont  un,  le  Lion- 
d^Or,  réputé  dans  tout  le  pays,  et  de  nombreuses 
maisons  neuves,  avec  préaux  de  fleurs  et  de  ver- 
dure. —  Le  plan  général  d'alignement  a  été  fixé 
par  arrêté  du  14  mai  1853. 

Foires  les  2  février  (St-Laurent),  22  avril  (St- 
Georges),  11  juin  (St- Barnabe),  1«'  vendredi  de 
juillet,  11  septembre  (St-Hyacinthe),  18  décembre 
(St-Gratien),  importantes  pour  la  vente  des  blés 
et  des  bestiaux,  surtout  celle  de  la  St-Georges, 
que  fréquentent  les  Normands.  Celle  de  St-Lau- 
rent fut  créée  en  1607,  par  lettres  royaux 
d'Henri  IV,  au  profit  et  sur  la  demande  du  baron 
de  Bécon.  —  Celle  de  juillet  se  tenait  le  2«  lundi 
et  a  été  déplacée  par  arrêté  du  Vr  mai  1875. 

L'ancienne  mesure  locale  comptait  12  bois- 
seaux pour  15  des  Ponts-de-Cé. 

Céréales  en  abondance,  et  aussi  pommes  de 
terre;  lin  et  colza  en  moindre  quantité;  nom- 
breux arbres  à  fruit  en  bordure  sur  les  champs, 
notamment  pommiers  à  cidre;  —  quelques  noyers 
et  châtaigniers. 

Recette  de  Poste.  —  Chef-lieu  de  Percep- 
tion  pour  les  c»««  du  Lion-d'Angers,  Andigné, 
Grez-Neuville,  Montreuil-sur-M.  et  Pruillé. 

Ecole  communale  de  garçons  (Frères  des 
Ecoles  chrétiennes),  construite  en  1833-1836  et 
de  nouveau  par  adjudication  du  22  povembre 
1852.  et  Salle  d'asile,  adjugée  le  9  juillet  1852,— 
les  deux  projeu  transformés,  au  courant  des  tra- 
vaux (archit.  Delestre)  par  un  devis  du  25  juin  1853, 
qui  a  relié  les  deux  bâtiments  à  un  corps  central, 
comprenant  la  Mairie,  la  Justice  de  paix,  le 
Bureau  de  télégraphie,  avec  façade  unique 
vers  l'E.  sur  le  Champ  de  foire,  travaux  reçus 
par  procès- verbal  du  l*r  avril  1859.  —  Ecole  de 
filles  (Sœurs  de  St-Charles  d'Angers). 

L'anc.  presbytère  à  été  aliéné  par  ordonnance 
du  14  février  1845,  à  charge  par  les  acquéreurs 
d'en  reconstruire  un  neuf. 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Yertou  (Cure, 
13  brumaire  an  XI),  est  l'ancienne  chapelle  parti- 
culière du  prieuré  bénédictin  et  dont  l'œuvre  re- 
monte en  partie  à  sa  fondation.  Le  portail  sur- 
tout en  est  remarquable  par  la  disposition  de  son 
archivolte,  formé  de  quatre  demi-cercles  concen- 
triques, où  les  joints,  en  ciment  rouge,  des  tuf- 
féaux  et  des  assises  dessinent  en  saillie  une  cu- 
rieuse décoration,  l'assise  principale  s'enchevêtrant 
dans  une  bordure  demi-ronde  aux  1^  et  3*  rangs, 
triangulaire  au  second,  qui  présente  à  l'œil  un 
miroitement  d'angles  solides ,  alternativement 
saillants  et  rentrants  d'effet  singulier.  Le  cordon 
extérieur  est  formé  de  simples  billettes,  Y.  un 
dessin  dans  Berthe,  Mss.  896,  t.  I,  f.  18  et  une 
gravure  par  Hawke  dans  M.  Godard,  L'Anjou  et 
ses  monuments.  —  Au-dessus,  dans  la  façade  en 
petit  appareil,  sans  briques,  s'ouvrent  deux  fe- 
nêtres, plein  cintre,  sans  ornement,  briques,  ni 
sculptures,  comme  les  fenêtres  de  la  nef  percées 
dans  les  murs  en  petit  appareil  presque  régulier. 


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sans  tracA  dimbrication.  Toute  «ette  partie  de 
l'œuTre,  nef  et  portail,  remonte  certainement  anx 
premières  années  da  xi*  s.  Les  arcades  de  Tin- 
tertransept  sont  ogivales,  portant  vers  Pangle 
S.-E.  snr  an  chapitean  chargé  de  denx  animaax 
fantastiques.  De  cliaqne  côté  une  fenêtre  à  triple 
menean*  chargé  d'an  triple  qnatrefenille,  ne  date 
qne  du  xv«  s.  Le  chœur  et  Tabside  pins  insignifiants 
encore  sont  destinés  à  être  jetés  bas  par  une  trans- 
formation nouvelle,  dont  les  travaux,  projetés  de- 
puis longtemps,  ont  été  adjugés  le  12  octobre  1875 
(archit.  Dnsoucbay).  «  Une  restauration  en  1852 
a  fait  découvrir  dans  la  nef  de  curieuses  fresques  : 
—  au-dessus  de  la  porte,  la  gueule  du  démon 
vomissant  les  sept  péchés  capitaux  ;  —  sur  la  mu- 
raille, à  gauche,  par  scènes  distinctes  et  de  mé- 
rite très-inégal,  encadrées  dans  un  gros  trait  noir, 
le  Purgatoire  ,  une  Crucifixion  ,  de  style 
émacié,  un  St  Christophe^  Ste  Anne  et  la 
Vierge,  le  Christ  portant  sa  croix,  dont  le 
pied  est  soutenu  par  un  groupe  de  jeunes  clercs 
et  de  saintes  Femmes,  St  François  d'Assises, 
St  Antoine,  des  Solitaires  et  des  Martyrs;^ 
et  au-dessous,  un  peu  avant  les  dernières  scènes, 
dans  un  retrait  ouvert  en  anse  de  panier,  un  re- 
marquable diptique,  contenant  à  gauche  VEcce 
homo  avec  Pilate,  à  droite  les  Juifs,  criant  : 
Tôle!  tolet  crucifige  eum;  au  centre  une  sta- 
tuette du  Christ,  le  tout  restauré  mais  avec  goût 
par  les  pemtres  Diot  et  Livache,  V.  un  dessin  de 
ces  peintures  au  Musée  d'archéologie  d'Angers  — 
et  une  lithographie  dans  VIndicat.  de  Millet.  — 
Le  long  des  murs,  une  ancienne  litre  porte  trois 
écussons,  dont  ceux  des  Champagne  et  des  Girard 
de  Ghamacô.  —  Notons,  entre  autres  tableaux,  un 
St  Sébastien  du  xviii*  s.,  et  une  Cène,  copie  par 
Diot,  peintre-décorateur,  enfant  de  la  petite  ville. 
Le  pays,  placé  au  confluent  de  deux  grands  cours 
d*eau,  présentait  les  conditions  recherchées  parles 
agglomérations  gauloises.  L'établissement  primitif 
paraît  s'être  installé  vers  le  bec  d'Oudon,  sur  la  rive 
gauche,  où  longtemps  resta  visible  une  de  ces  levées 
de  terre,  qu'on  appelait,  comme  partout,  un  camp 
de  César.  Dans  le  parc  de  l'Ile-Briant  subsiste 
encore  un  dolmen,  le  toit  long  de  5  met.,  large 
de  2  met.  40  sur  1  met.  environ  d'épaisseur.  Un 
pont,  dont  le  souvenir  se  conserve  jusque  dans  les 
aveux  du  xvi*  s.,  y  franchissait  la  Mayenne  an- 
dessus  du  Port-de-Grez,  livrant  passage  à  la  voie 
d'Angers  à  Chatelais.— Sur  la  rive  opposée,  quelque 
autre  clan  dut  camper  au  faite  de  l'escarpement 
dit  du  Cbâtelier,  dont  la  pente  ravinée  vers  N. 
et  vers  S.  est  longée  par  une  voie  très-reconnais- 
sable  encore  en  1859  dans  la  direction  de  Neu- 
ville, à  laquelle  se  rattachait,  ce  semble,  un  che- 
min vers  Gêné.  —  Le  centre  nouveau  fut  reporté 
sans  doute,  en  amont  de  TOudon,  par  le  passage 
de  la  grande  voie  montant  d'Angers,  Vagger  pu- 
hlicus,  qui  vocatur  Legionensis,  xi«  s.  (Car- 
tul.  duRonc,  Rot.  3,  ch.  33),  qui  s'y  bifurquait, 
comme  aujourd'hui,  vers  Segré  et  vers  Ghâtean- 
gonrier,  reliée  probablement  par  la  voie  de  Vern  à 
Candé.  On  a  trouvé  dans  TOudon,  entre  les  vieilles 
piles  du  pont,  un  glaive  romain  recueilli  au  Musée 
d'Angers.  La  petite  viUe,  victu^  s'étendait  sans 


doute  prinitivement  sur  les  deux  rives,  jusqu'à 
sa  ruine  entière  par  Foulques-Réchin,  qui  y  mit 
le  feu  en  1087.  A  la  reconstruction,  qui  suivit, 
elle  se  replia  sur  la  rive  droite,  qu'elle  n'a  pas 
dépassée  depuis,  s'enfermant  dans  une  enceinte 
en  manière,  au  xii*  s.,  de  place  forte,  coatrum, 
ruinée  de  nouveau  et  incendiée  par  le^  Bretons 
en  1489.  —  En  1587  le  roi  autorisa  les  habitants 
à  entourer  leur  bourg  d'une  clôture  nouvelle, 
mais  &  peine  achevée  et  bien  vite  abattue,  dont 
il  restait  pourtant  avant  la  Révolution  de  larges 
pans  de  murs  et  une  porte  debout,  et  jusqu'en  ces 
derniers  temps,  quelques  vestiges  à  la  Mare-au-Goq. 

Dès  le  S3  août  1589  le  gouverneur  de  la 
Rochepot  amenait  d'Angers  la  garnison  pour  eo 
débusquer  le  capitaine  de  Beaulieu,  qui  s'y  était 
installé  au  nom  de  la  Ligue  et  qui,  réfugié 
dans  l'église,  tint  tête  à  tous  les  assauts  jusqu'à 
l'arrivée  des  secours  de  ChAteaugontier.  Les  sol- 
dats royaux  durent  se  retirer,  en  laissant  60  morts 
et  tous  leurs  bagages.— Puicliaric  revint  le  96  no- 
vembre et  pénétra  par  escalade,  aidé  des  paysans 
de  garde  dans  les  fortifications,  qui  couTraieot 
l'église,  tua  le  capitame  Beaulieu  et  y  laissa 
une  garnison,  qui  fbt  de  nouveau  surprise  de 
nuit  le  7  août  1590  par  les  Ligueurs.  —  On 
la  voit  encore  occupée  en  juillet  1621  par  les 
troupes  du  duc  de  Vendôme,  qui  en  furent  délo- 
gées le  27  par  la  garnison  des  Ponts-de-Cé.  — 
En  février  1652,  pendant  le  siège  d'Angers,  la 
noblesse  du  parti  royal  forma  assemblée  an 
Lion  pour  surprendre  les  faubourgs,  et  en  fut 
relancée  par  la  cavalerie  frondeuse  qui  vint  cou- 
per les  ponts.  Dès  le  milieu  de  janvier  les  habi- 
tants en  foule  avaient  émigré,  épuisés  depuis  tant 
d'années  par  les  exactions  des  gens  de  guerre. 

La  paroisse  est  sans  aucun  doute  des  plus  an- 
tiques. L'église  appartenait  an  trésorier  de  Saint- 
Maurice  d'Angers  et  venait  d'être  reconstruite, 
telle  que  la  façade  en  subsiste  encore,  quand  il 
en  fit  don  aux  moines  de  St-Aubin  d'Angers  avoe 
l'écluse  et  deux  moulins  sur  l'Oudon,  la  moitîé 
d'un  moulin  à  Courgeon,  le  four  principal  de  la 
ville,  et  tous  les  droits  sur  le  marché  qui  se  te- 
nait la  veille  de  la  Saint-Martin  pour  la  vente 
du  poisson,  €id  emendos  pisces  (1010-103Q). 
L'évêque  Eusèbe  Brunon  en  confirma  la  pro- 
priété aux  moines,  qui  y  constituèrent  un  impor- 
tant prieuré,  parfois,  mais  à  tort,  qualifié  de 
prieuré-cure.  Les  titres  en  sont  malheureuse- 
ment perdus,  sans  qu'on  puisse  rien  autrement 
dire  du  prieuré  ni  de  la  cure. 

Prieurs  :  Pierre  Trépigné,  résignataire  en 
1460,  sous  réserve  d'une  pension  viagère.  Il  lègue 
en  1467  à  St-Aubin  un  beau  missel  à  charge 
d'être  inhumé  dans  l'église  abbatiale.  —  Jean  de 
Tinténiax:,  1473,  qui  résigne.  —  René  <f  An- 
digné,  1547, 1554,  en  même  temps  curé  de  St- 
Martin-dtt-Bois.  —  Mich.  de  Bugi,  1652.  — 
M.  Lambert,  résignataire  en  1668.  —  Anne 
Nouet,  1668,  f  le  *''  février  1707.  âgé  de 
72  ans.  —  Franc.  Des  Ribes,  docteur  en  Sor- 
bonne,  directeur  du  Séminaire  d'Angers,  1760,  vi- 
caire-général du  diocèse  de  Clermoni-Ferrand ,  1780. 

Le  temporel  c<»Dprenait  à  la  fin  du  xviii«  s.. 


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outre  les  dépendances  immédiates  dti  priettré» 
avec  jardins  et  cours  encloses,  5  met.,  une  clo- 
série,  des  prés,  un  four  à  ban,  des  bois  taillis, 
irae  dime,  et  tout  droit  de  chasse  et  de  pèche. 

Les  registres  de  la  paroisse  remontent  à  1527 , 
mais  aucun  des  curés  jusqu'au  xviii«  s.  ne  paraît 
tenir  résidence  et  le  service  est  fait  par  des  vicaires. 

Curés  :  Pierre  Leîarge,  1399.  —  Jean  Jouin, 
1419.  —  Franc.  d*Andigné,  1540.  —Jean  (f An- 
digne,  1555  —  Jean  Le  Moyne,  1609. 1614.  — 
Mathurin  Chariot,  sienr  de  la  Guérinière,  1619, 
1640.  —  Drageon,  1643.  —  Bonneau,  1647.  — 
El.  Garreau,  1647, 1658.  —  Simon  Quéchon, 
1662,  1666.  —  Pierre  Chauveau,  1666,  par  per- 
mutation avec  son  prieuré  de  Trémentines.  — 
Franc.  Catemault,  1680,  qui  résigne  en  1702  et 
meurt  à  Angers  le  13  décembre  1710.— Gabr.  Ber^ 
thelot,  anc.  vicaire,  avril  1702,  septembre  1727. 

—  Pierre  Regnoul,  novembre  1727,  f  le  5  sep- 
tembre 1746,  âgé  de  54  ans.  —  Jean-Bapt.-Aug. 
de  Saincton,  novembre  1746,  en  même  temps 
prieur  d'Andigné,  f  le  4  septembre  1787,  âgé  de 
72  ans.  —  Pierre -Et.  Bassereau,  docteur  en  théo- 
logie, y.  ce  nom,  installé  le  13  septembre  1787, 
qui  signe  tout  simplement  «  officier  public  »  k 
partir  du  1*'  nivôse  an  II  jusqu'en  germinal. 

On  trouve  d As  1605  une  école  laïque  tenue  par 
Noël  Desquecz,  —  en  1767  par  Léiin  Martial, 
qui  meurt  le  27  juin,  âgé  de  70  ans  François- 
Pierre  de  Beaurepaire,  «  maître  ès-arts,  »  mari 
de  d"*  Louise  Lemonnier,  Pavait  remplacé  et  est 
dit  «  principal  du  collège  «  en  1778,  c  maître  de 
<c  grammaire  »  en  1780.  Son  fils  Louis- Justin  L. 
était  en  1790  notaire  royal  au  Bourg^'Iré. 

Le  fief,  simple  châtellenie,  et  non  baronnie, 
bien  qu'en  dise  Uiret  et  même  nombre  de  titres, 
relevait  dès  le  x«  s.  de  Graon,  à  qui  il  devait  une 
paire  d'éperons  dorés  &  mutation  de  seigneur.  Il 
appartenait  dans  les  premières  années  du  xi"  s. 
à  Aubry  de  Vihiers,  cousin  de  Foulques-Nerra. 
et  dans  les  dernières  années  à  Normand  de  Hon- 
trevault,  gendre  de  GeoflRroi  Rorgon,  seigneur  de 
Gandé,  dont  les  successeurs  réunissent  les  deux 
puissants  fiefs  ;  —  Guill.  de  Thouars  en  1204,  — 
Geoffroi  de  Ghâteaubiiant,  son  héritier  dès  1243,* 
mort  en  1284  —  ei  la  famille  jusqu'à  Marie  de 
Ghât.,  veuve  de  Jean  de  Ghàmbes  de  Montsoreau, 
1519,  Philippe  de  Ghambes  1529;  —  René  de 
Montboncher,  par  acquêt  le  13  janvier  1566  de 
Jean  de  Ghambes  ;  —  Anne  de  Franquetot  de  St- 
Hénis,  mari  de  Françoise  de  Montboucher,  dame 
d'honneur  de  la  reine,  1634  ;  —  Jacques-René  de 
Girard  de  Ghamaeé,  sieur  de  Montboucher,  1716 

—  et  les  autres  propriétaires  de  ce  fief  seigneurial. 
Une  matrice  (xvi«  s  )  ronde,  en  cuivre,  por- 
tant en  légende  :  Sceaulx  du  Lion  d^Angers, 
avec  les  armes  des  Montboucher,  figure  au  Masée 
d'Angers,  n*  614. 

Il  est  remarquable  que  dès  1789  il  ne  restait 
plus  aucune  lande  en  friche  sur  la  paroisse  qui,  dans 
son  cahier  de  doléances,  réclame  la  création  dans 
chaque  District  d'une  école  d'agriculture.  On  y 
comptait  22  décimateurs  tant  nobles  que  clercs. 

Elle  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé,  de  l'Elec- 
tion d'Angers,  du  District  de  Segré,  —  et  se 


trouva  exposée  dès  le  12  mars  1793  à  toutes  les 
misères  de  la  Ghouaunerie;  —  mais  ce  serait 
bien  là  toute  une  autre  histoire  I 

Maires  :  Jacques  Bemter,  juin  1793.  — 
Michel- René  Fourmond,  1*'  messidor  an  YIII, 
démissionnaire  en  1813.  —  Poulain  du  Mas, 
21  septembre  1813.  —  Merder-la-Vendée , 
5  dénombre  1816.  —  Quris,  docteur-médecin, 
21  septembre  1830.  —  Arsène  Faultrier,  no- 
taire, mars-août  1841.  —  Pierre  Audiot,  vété- 
rinaire, août  1841.  —  Louis-Gharles-Emmanuel, 
comte  dAndigné  de  Maineuf,  septembre  1848, 
t  le  24  septembre  1871.  —  Jules  Bernard^  doc- 
teur-médecin, septembre  1871.  en  fonctions,  1875. 

Arch.  de  M.-el-L.  G  494;  H  St-Aubin;  H.-D.  B  52.  — 
Arcb.  mun.  d'Angers  BB  23,  f.  123;  47,  f.  18;  GG  5.  f.  299. 

—  Arch.  comm.  E.-G.  —  Lonvet,  dans  la  Bévue  d'Anjou, 
4854,  t.  n.  p.  22,  460,  466,  175;  1855,  t.  Il,  p.  492.  — 
Hs8.  Valncbe.  f.  58  et  71,  à  la  cure  de  Gandé.-Gl.  Méoard, 
Hss.  875, 1. 1,  f.  474-175.  —  Gart.  St-Aubin.  f.  53  y  et  64 . 

—  Bépert  arch,,  4863,  p.  399;  4868,  p.  253.  —  Nouvellêi 
archéoL,  n*  35.  —  Concret  arehéol  de  4874,  ».  468.  — 
Beribe,  M.  886, 1. 1,  f.  48.  —  Hiret,  p.  234  -Poorles 
localités,  fw,  à  leur  article,  Beuston,  la  Motte-Chamaeé , 
la  Motte-Ferchaud,  Beausêon,  tUê-Briant,  Chauoon, 
Ui  Vents,  Sourdon,  le  Mas,  eic. 

l.loii-d*Or  (le),  f.,  c^  de  Jumelles, 

liions  (les),  f.,  c**«  de  Montjean. 

lilomVert  (le),  c"  d'Auhigné,  —  Une  large 
et  antique  croix  de  pierre,  le  pied  brisé,  fichée 
dans  un  bloc  de  pierre  équarri,  conserve  seule- 
ment le  nom  de  l'habitatioii  disparue. 

LipeUicwtSf  villa  du  pays  d'Anjou,  mais  au- 
jourd'hui d'Indre-et-Loire,  si  c'est,  comme  je  le 
crois,  Ijezé,  autrefois  de  la  paroisse  de  Varennes- 
sous-Monts.,  auj.  d^  celle  de  Ghouzé.  V.  le  Di- 
plôme du  14  juin  822,  dans  D.  Bouq.,  IX.  421. 

lilré,  canton  de  Ghantoceaux  (10  kil.),  arrond. 
de  Gholet  (43  kH.)  ;  .  à  56  kil.  d'Angers.  — 
Liriacus  1070  circa  {Arch.  d^ Anjou,  t.  Il, 
p.  15),  1195  (Gart.  de  GhemiUé,  ch.  78).  —  Ure 
1100-1120  (Ib..  ch.  76),  1185  (Pr.  de  Ghantoc.. 
ch.  10).  —  Lireium  1118  (Arch.  d^Anj.,  t.  II. 
p.  17:.  11241135  (Gartul.  du  Ronc.,Rot.  3. 
ch.  9),  1187  (H.-D.  B  109.  f.  1),  1249  (GartuL 
de  Lire.  fol.  28).  «  Dans  la  vallée  et  au  faite 
des  hauts  coteaux  (74-102  met.),  qui  bordent 
la  rive  gauche  de  la  Loire,  découpés  par  trois 
vallées  transversales,  —  entre  la  Loire,  à  2  kil. 
de  l'église,  formant  limite  avec  Ancenis  tout  du 
long  (6  kil.)  vers  N.,  Bouzillé  (5  kil.)  à  l'E..  le 
Fuilet  (8  kil.)  à  l'E.  et  au  S.,  St-Laurent-des- 
Autels  (7  kil.  1/2)  et  Drain  (3  kil.  1/2)  à  l'O. 

La  route  départementale  de  Nantes  à  Ancenis 
monte  du  S.  au  N.  (7  kil.  1/2)  dans  la  région  de 
VO. ,  rallie  i  1  kil.  le  chemin  de  grande  communi- 
cation du  Fuilet.  descend  par  une  double  et  ra- 
pide courbe  le  coteau,  qui  porte  le  bourg,  y  croise 
au  bas  la  route  départementale  de  Saumur  qui 
longe  la  Loire  (4  kil.)  et  gagno  à  travers  les  prai- 
ries, —  sur  une  haute  levée,  —  le  pont  de  pierre 
construit  en  1860,  dont  deux  arches  emportées 
par  l'inondation  de  1872  ont  été  rétablies  en  1874, 
d'après  le  système  Polonceau.  —  le  pont  sus- 
pendu  d' Ancenis,  libre  de  péage.  —  et  la  station 
de  la  ligne  d'Angers  à  Nantes,  à  3  kil.  de  l'église. 

La  Loire  dans  ses  mouvements  inconstants  et 
désordonnés  a  bouleversé  depuis  des  siècles  la 


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—  524 


LIR 


vallée,  en  y  formant  les  boires  de  PEntilloase, 
des  Ecoailles,  des  Buanx,  de  Ste-Gatherine,  des 
Filions  on  de  la  Combe. 

Y  aboutissent,  nés  sur  la  c»»,  —  le  ruisg.  de  Lire, 
qui  du  pré  de  la  Manne-de-Dessous,  près  la  Sasse- 
rie,  eonle  du  S.-E.  au  N. -0. ,  passe  à  TËpinay ,  dont 
il  prend  parfois  le  nom^  à  la  Gharpenterie,  longe  la 
route  d'Ancenis,  puis  sous  le  bourg,  aux  Galtières, 
et  se  termine  à  la  hauteur  du  Gros-Léard  (5,900  m. 
de  cours)  ;  il  traversait  autrefois  le  chemin  et  se 
jetait  dans  la  boire  des  Filions  ou  de  Lire;  — 
et  les  ruiss.  de  la  Barre,  qui  forme  limite  avec 
Bouzillé,  de  la  Fontaine-de-la-Baudonniôre,  et 
des  Robinets  ou  du  Pont-Renaud  avec  ses  af- 
fluents du  Pâlis  et  de  la  Grasse-Noue,  nés  en  Lire. 

Superficie  :  3,182  hect.,  dont  350  en  vignes, 
culture  de  tout  temps  très-répandue,  800  en  prés, 
42  en  bois  taillis,  le  reste  en  labours,  y  compris 
les  40  hect.  de  landes  en  friches  il  y  a  40  ans. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Fourneau 
(44  mais.,  165  hab..  à  1,500 met.  N.),  dfela  Bau- 
douinière  (10  mais.,  31  hab.),  de  la  Rabotière 
(9  mais.,  31  hab.),  du  Bourneau  (8  mais., 28  h.), 
de  la  Tournerie  (8  mais.,  28  hab.),  des  Yinettes 
(6  mais..  25  hab.),  de  la  Nanterie  (4  m.,  28  h.), 
de  la  Basse-Combe  (5  mais.,  17  hab.),  des  Mar- 
tiniôres  (6  mais.,  26  hab.),  de  la  Hante-Combe 
(5  mais.,  19  hab.),  des  Chauvins (5  mais..  21  h.), 
de  Ste-Marie  (4  mais.  23  h.),  de  la  Coudraie 
(4  mais..  16  hab.).  de  la  Haie-Chevalier  (8  mais.. 
16  hab.),  de  la  Tranchaie  (5  mais.,  24  hab.),  des 
Tnrpinières  (4  mais.,  16  hab.),  de  la  Draperie 
(5  mais.,  17  hab.),  de  TArcherie  (5  m.,  15  h.). 
du  Sauzay  (4  mais..  21  hab.),  du  Petit-Bain 
(4  mais.,  27  hab.),  de  la  Caradiëre  (4  mais.. 
26  h.),  delà  Grande-Godinière  (4 mais.,  28h.),  du 
Bois-Brulé  (5  mais.,  25  hab.),  de  la  Faroire  (4  m., 
19  hab.),  de  Boisnive  (4  mais.,  24  h.) ,  des  Garennes 
(4  mais..  17  hab.),  de  Champ-de-Grés  (4  mais  , 
13  hab.),  des  Haies  (4  m.,  14  h.),  des  Bouchereaux 
(4  mais.,  13  hab.),  le  château  de  la  Turmeliôre, 
6  moulins  à  vent  et  90  à  100  grosses  fermes  for- 
mant groupes  pour  la  plupart  de  2  ou  3  maisons. 

Population  :8k  900  communiants  en  1683. 
—  »45  feux.  i4i0  hab.  en  1720-1726.  — 
f80  feux  en  1789.  —  iJOO  hab.  en  1792.  — 
1,463  hab.  en  1806.  —  i,9î3  hab.  en  1821.  « 
»,0i9  hab.  en  1831.  —  i,059  hab.  en  1841.  — 
»,2i0  hab.  en  1851.  —  »,3i0  hab.  en  1861.  — 
2A73  hab.  en  1866.  —  »,»8i  hab.  en  1872,  dont 
464  hab.  (129  mais..  136  mén.)  au  bourg,  sis, 
comme  Téglise,  au  sommet  du  coteau,  le  long  de 
la  route  d'Ancenis,  jusqu'à  l'entrecroisement  de 
la  route  de  Saumur,  où,  dans  un  groupe  de  mai- 
sons plus  modernes,  se  remarque  un  large  portail 
plein  cintre  daté  à  la  clé  :  i688.  —  La  maison 
qu'on  montre,  dans  le  bourg  même,  vis-à-vis 
l'église,  comme  aie  logis  de  Dubellay,  »  n'est 
qu'une  construction  du  xviii^  s.,  avec  une  tou- 
relle peut-ôtre  un  peu  plus  ancienne. 

Deux  fours  à  change  très-importants  au  vill. 
des  Fourneaux,  sur  le  gisement  môme  du  calcaire, 
qui  s'étend  vers  TE.  jusqu'à  Bouzillé  ;  —  1  mou- 
lin à  eau  ;  —  commerce  important  de  vins,  chaux, 
céréales,  bestiaux. 


Ni  foire  ni  marché,- 

Bureau  de  poste  d'Ancenis  (Loire- Inférie«ire). 
— •  Chef 'lieu  dé  perception  pour  les  eommniies 
de  Lire.  Drain  et  Bouzillé. 

Mairie  neuve  avec  Ecole  laïque  de  garçons, 
acquise  en  1840  par  ordonnance  du  17  avril  et 
rebâtie  en  1849.  —  Ecole  communale  de  filles, 
bâtie  en  1862.  avec  Salle  étasile  publique 
(Sœurs  de  St-Gildas).  inaugurée  le  2  novembre 
1870  et  dont  «  la  fondation  est  due  à  ta  libé- 
«  ralité  de  M'  et  M'^  Charles  Thoinnet  de 
o  la  Turmelière,  »  ainsi  que  l'indique  une  ins- 
cription en  lettres  d'or. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
30  septembre  1807).  est  un  édifice  tout  moderne 
(40  met.  sur  10),  construit  par  adjudication  du 
15  avril  1822  (archit.  Seheult  de  Nantes  et  Lendr 
d'Angers),  en  style  néo-grec,  avec  mattre-antel 
en  marbre,  à  baldaquin  porté  par  6  colonnes  co- 
rinthiennes, et  deux  grands  tableaux  :  Sainte 
Anne  enseignant  la  Vierge  et  Ste  Thérèse; 
à  la  sacristie,  une  admirable  croix  procession- 
nelle en  argent  (0'',60  de  haut.,  0°^,41  an  bras); 
d'un  côté  le  Christ  (0™,17)  couronné  d'épines, 
dans  une  gloire,  sur  un  carré  travaillé  de  riches 
nielles,  les  pieds  superposés;  aux  extrémités, 
dans  de  riches  quatrefeuilles  lancéolés  (0°^,10), 
quatre  médaillons  :  en  haut,  le  Christ  bénis- 
sant; à  droite,  la  Vierge;  à  gauche.  Saint 
Jean  ;  en  bas,  St  Christophe  et  une  Sainte  ; 
—  au  revers,  le  Bon-Pasteur  (0"»,11  de  haut), 
portant  la  brebis  et  foulant  le  démon  ;  dans  les 
médaillons,  les  animaux  symboliques  des  Quatre 
Evangélistes,  Le  nœud  forme  une  sorte  de  ro- 
tonde découpée  de  12  niches  fleuronnées  (0™,10 
sur  0°^,3),  chacune  avec  une  statuette  d'apAtre  re- 
conoaisss^le  à  ses  attributs  traditionneb  ;  le  fonds 
même  de  la  croix  quadrillé  et  orné  de  quatre 
feuilles  et  de  quintefeuilles  lancéolés;  —  œuvre 
remarquable  du  xv*  s.  récemment  restaurée. 

Trois  peulvans  existaient  récemment  encore 
dans  le  pré  de  la  Pierre-Levée,  sur  la  rive 
droite  des  Robinets,  près  la  Nanterie,  disposés  en 
triangle,  à  10  met.  environ  de  distance  l'un  de 
T autre,  un  des  trois  couché,  les  deux  autres  de- 
bout de  2  met.  50  au-dessus  du  sol,  désignés  du 
nom  de  Pierres-au-Diablet  —  et  détruits  en 
1857.  —  Il  n'existe  aucune  trace  des  voies  dont 
la  plus  antique  rasait  peut-ôtre  le  pied  du  coteau, 
du  Marillais  tout  au  moins  jusqu'à  Chantoceaux. 
Celle  d'Angers  à  Nantes,  suivant  les  hauteurs, 
passait  le  ruiss.  du  Pont-Renaud,  sur  un  pont 
refait  au  xv*  s.  et  encore  debout  à  15  ou  20  met. 
en  aval  de  la  route  départementale. 

La  première  agglomération  semble  avoir  existé 
dans  la  vallée  même,  alors  en  partie  couverte  de 
bois.  On  a  trouvé  au  Fourneau  plusieurs  mon- 
naies romaines  dont  une  de  l'empereur  Posthume 
(260-269),  et  dans  un  vase  d'argile  grise,  un 
autre  vase  en  verre  opaque  (0™,06  sur  0™,07), 
contenant  des  débris  d'os  calcinés,  nne  grosse 
perle  en  verre  noir  perforée,  restes  sans  doute 
d'une  sépulture,  —  enfin  un  énorme  éperon,  la 
pointe  massive,  taillée  à  facettes,  longue  de  3  cen- 
timètres, mais  plus  oioderne.— C'est  dans  la  vallée 


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LIR 


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UR 


encore  aa  xi«  s.  qae  s'élevait  le  boarg,  avec  Téglise 
paroissiale  sur  la  pente  orientale,  près  de  l'étang 
seigneurial,  qui  animait  un  moulin.  S'il  faut  en 
croire  la  chronique  de  St-Florent,  dès  le  ix«  s. 
même  on  y  voyait  un  courent  de  nonnes  qui 
fut  alors  ruiné.  —  Vers  1070  Archambault  de 
Lire  appela  les  moines  de  Marmoutier  et  leur 
donna  tout  le  terrain  pour  y  constituer  leur 
bourg ,  avec  promesse  de  l'agrandir ,  autant 
qu'il  faudrait,  selon  l'affluence  des  habitants,  et 
l'autorisation  de  prendre  le  bois  pour  bâtir  à 
suffisance  dans  la  forêt  et  autres  beaux  droits 
de  pèche  et  de  chasse,  auxquels  divers  dons 
ajoutèrent  des  revenus  importants. 

Dès  les  premières  années  du  xii*  s.  on  cons* 
tate  l'existence  de  deux  églises,  —  Notre-Damet 
l'église  paroissiale  sans  doute,  avec  chapelle  pour 
l'enfeu  des  seigneurs,  —  et  à  distance,  reliée  par 
des  cloîtres,  St-Martin,  l'église  des  moines,  pour 
le  service  du  prieuré  bénédictin.  Une  charte  du 
seigneur,  Mathieu  de  Lire,  rappelle  et  fixe  en  1221 
les  immunités  respectives  des  bourgeois,  du  sei- 
gneur et  des  moines,  qu'avait  confirmées  tout 
d'abord  le  seigneur  de  Ghantoceaux,  suzerain  du 
fief.  Deux  moines  y  tenaient  résidence  au  xiv«  s. 
avec  un  prieur  à  qui  revenaient  toutes  les  dîmes 
de  la  paroisse  ;  «  mais  dès  1433  ce  dernier  ac- 
quiert un  terrain  et  se  fait  bâtir  une  demebre 
dans  la  ville  d'Ancenis,  laissant  tomber  le  béné- 
fice en  commande. 

Prieurs  :  Hameîin,  1070-1080.  —  Laurent, 
liao.  —  Geatinua,  1130.  --  Jean,  1170.  — 
Robert  de  la  Chambre,  de  Caméra,  1180, 
1190.  —  Guill.  de  Chaucei,  1271.  —  Rob. 
Jacquelin,  1338.  —  Pierre  de  Loche,  1423.  — 
Jean  Blanchet,  1432, 1435.  —  Jean  de  VEapU 
nay,  1437.  —  Jean  Henry,  licencié  en  dé- 
cret, avril  1439,  1441.  —  Guy  Vigier,  évoque 
de  Djebel,  commandataire  ,  novembre  1470 , 
t  vers  septembre  1473.  —  Jean  Brézille,  sep- 
tembre 1473,  1477.  —  Amauld  de  la  Côte,  de 
Coata,  1514,  qui  résigne.  —  Pierre  de  Plains, 
1"  février  1515  n.  s.  —  Franc.  Leroux,  1553. 
—  Grispin  Viger,  1565.  —  Jean  Dealogea,  1572, 
démissionnaire. 

Getle  année,  par  bulle  du  24  octobre,  confir- 
mée par  Tévèque  de  Nantes  le  25  mars  1573,  le 
bénéfice  fut  réuni  au  collège  de  Marmoutier,  sis  à 
Paris,  rue  St-Jacques,  dont  les  maîtres  principaux 
et  boursiers  s'intitulaient  dès  lors  «  prieurs  ».  Il 
fut  annexé  plus  tard,  comme  un  simple  domaine, 
à  la  mense  conventuelle  de  l'abbaye  de  Bonnes- 
Nouvelles  d'Orléans  par  bulles  du  pape  et  lettres 
patentes  homologuées  en  janvier  1653.  Par  suite  le 
titre  se  trouve  éteint.  On  le  voit  pourtant  revendi- 
qué par  Jean  Legauffre,  ancien  religieux  de  St-Au- 
bio  d'Angers,  s'autorisant  de  lettres  royaux  du 
12  juin  1675  et  qui  se  fit  installer  au  prieuré  le 
26  décembre,  —  mais  un  arrêt  du  28  janvier  1678 
l'expulsa,  sur  la  réclamation  des  moines. 

Le  curé  n'avait  titre  que  de  simple  vicaire 
perpétuel. 

Les  registres  de  la  paroisse  sont  détruits  ou 
dispersés,  dont  quelques-uns  &  Drain. 

Curés  :  Jean  Blanchou,  1423, 1433.  -*  Jean 


Jeanneraud,  1434.  —  Louis  de  BonnevilU, 
1470, 1474.  —  JuUen  Jolif,  1477.  —  Macé  Pap- 
pin,  1572,  inhumé  le  2  décembre  1612  dans 
l'église  de  Drain.  —  Gilles  Bonhomme,  1626, 
1658.  —  Franc.  Bertran,  1661,  1675.  —  Mie. 
Boyleave,  1684,  1717.  —  De  Fontenay,  1741, 
1743.  —  L.  Soyer,  1744,  1745.  —  G. -A.  Le- 
merle,  1750,  1119,  ^  Douillard,  1790, 1791.— 
Laurent,  desservant  d'Ingrandes,  élu  le  22  mai 
1791,  —  et  sur  son  refus  Delafond,  vicaire  de 
Ghalonnes,  2  octobre  1791.  —  Le  vicaire  Abeline 
était  procureur  syndic  de  la  commune  en  1790. 
Le  fief  dépendait  an  xi"  s.  et  faisait  partie 
au  XIV"  s.  de  la  châtellenie  de  Ghantoceaux.  Il 
donnait  son  nom  jusqu'aux  premières  années  du 
XIII*  s.  à  une  famille  de  chevaliers,  qui  se  ter- 
mine avec  Mathieu  de  Lire,  qu'on  voit  seigneur 
encore  en  1221  ;  —  après  lui  Jean  d'Avoir  dès  1228, 
qui  sans  doute  avait  épousé  une  de  ses  deux 
filles,  —  et  cette  puissante  famille,  jusqu'à  son 
extinction'  à  la  fin  du  xiv*  s.  La  terre  passe  dès 
avant  1437  aux  Ghabol,  seigneurs  en  même  temps 
de  Gonnord,  qui  portaient  d*or  à  S  chabota  de 
gueulea,  et,  par  le  mariage  de  Renée  Ghabot,  à 
Jean  Du  Bellay,  dont  le  second  fils,  Joachim,  a 
illustré  par  quelques  vers  touchants,  écrits  au 
milieu  des  splendeurs  de  Rome,  l'humble  enclos 
«  de  ma  pauvre  maison,  —  dit-il,  —  mon  Loire 
«  gaulois,  • ,  •  mon  petit  Lire 

Qui  m'est  une  province  et  beaucoup  davantage. 

Le  fief  avait  été  démembré  de  ses  principales^ 
tenures  au  commencement  du  xv«  s.  et  réuni  à  la 
Turmelière,  Y.  ce  nom,  qui  en  était  devenu  le 
château  seigneurial.  C'est  là  que  naît  et  meurt  la 
famille  Du  Bellay,  sans  qu'il  faille  laisser  la  lé- 
gende chercher  à  notre  poète  un  autre  berceau.  — 
Y  résidait  en  1789  M.  Thoinnet,  acquéreur  en  1772 
de  M  de  la  Bourdonnaie. 

La  paroisse,  écrasée  d'impêts,  surchargée  de 
mendiants,  sans  autre  industrie  qu'un  petit  four 
à  chaux,  dépendait  du  Diocèse  de  Nantes,  du 
Doyenné  de  Glisson,  du  Présidial,  de  la  Séné- 
chaussée et  de  l'Élection  d'Angers,  du  Grenier  à 
sel  de  St-Florent,  en  1790  du  District  de  Saint- 
Florent  et  du  canton  de  Ghantoceaux.  —  Après  la 
bataille  de  Gholet,  c'est  aux  Léards  qu'une  par- 
lie  de  l'armée  vendéenne  franchit  la  Loire.  Les 
débris  y  revinrent  après  les  désastres  de  Bretagne 
et  s'emparèrent  d'Ancenis  le  26  frimaire  an  II 
(15  décembre  1793);  mais  faute  de  bateaux, 
3  ou  400  fugitifs  à  peine  y  passèrent,  parmi  les- 
quels La  Rochejacquelein. 

Maires  :  Gl.  -Martin-Touss.  JLetort,  an  YIII. 
—  Pierre  Godefroy,  25  septembre  1816.  —  Au- 
gustin Dezanneau,  1  novembre  1822,  f  le  16 
mars  1847.  —  Urbain  de  Villaire,  3  mai 
1847,  démissionnaire  le  24  février  1859.  — 
Gharles  Thoinnet,  15  avril  1859,  installé  le 
10  juillet.  —  Bossard,  1870,  en  fonctions,  1875. 

Arcb.  de  M.-ei-L.  H  Marmoutier.  Les  titres  du  priearé, 
réintégrés  par  les  Archives  de  la  Loire-Iofér.  et  du  Loiret, 
remplissent  3  cartons,  dont  9  ch.  or.  do  xil*  s  ,  5  du  xvO'  et 
un  Urtnlaire  ;  ^  G 105,  f.  S.  —  NoUce  Mss.  de  M.  Spal.  — 
Arch.  comm.  —  Chroniq,  d'Anj,,  t.  U,  p.  288.  —  D.  Mar- 
tène,  Hist,  du  Mans,  t.  I,  p.  418.  —  Mém»  de  la  Soe, 
arehéol,  de  Nantes^  4867,  p.  120.  ^  RéperU  arch.,  1868, 


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LIS 


526  — 


US 


p. 94.  —Pour les locilMs,  voir,  k  law arOde,  ta  TWrffM- 
iièret  la  Pierre-Courocé,  Bain,  ta  BemerUt  etc. 

Llsambardtére  (la),  f.,  c»«  de  Trémen- 
Unes.  —  Hiaenharderia  1246  (Gart.  de  Ghe- 
mille).  —  La  Lizomhardière  (Cass.).  —  Li- 
Bamberrière  1854  (Trist.  Martin).  —  Un  tronçon 
y  existe  encore,  pavé  de  larges  dalles  de  granit, 
de  la  voie  de  Saumur  à  Nantes  par  Doué. 

Lisandière  (la),  Till.,  c°«  de  Fontevraud. 

—  Y  natt  et  en  prend  le  nom  on  roisselet  qui  se 
jette  dans  le  miss,  de  Fontevraad,  après  360  mot. 
de  cours 

llsandrale,  f.,  C*  de  Bouchemaine.  —  Li- 
sandros  1699  (Et.-G.).  ^  Les  Lis,..  (Gass.).  — 
L'Isandraye  (Et. -M.).  —  Ancien  domaine,  avec 
maison  de  maître,  futaie,  taillis,  vivier,  dont  est 
sieur  Abraham  Goustard  1638,  qui  vend  le  2  sep- 
tembre à  Jean  Hubert.  Il  est  adjugé  par  décret  du 
22  juin' 1649  sur  les  enfants  Hubert  et  JolUvet  à 
Mathurine  Avril,  veuve  Trochon  de  la  Marlinière, 
qui  le  revend  le  7  juillet  1693  à  Et.  Yvard;  — 
Louis  de  Gheverue,  écuyer,  1699,  .qui  épouse  le 
5  novembre  Marie-Elisabeth  Gaultier  de  Brulon 
à  Feneu.  Leur  fils  Louis  était  en  1736  lieutenant 
des  fermes  du  roi  à  St-Glément-des-Levées. 

liloardlére»  f.>  c°*  de  Broc.  —  Ancien  ma- 
noir construit  au  xv"  s.  dans  le  creux  du  vallon 
qui  domine  les  prairies  de  Meaulne,  —  centre  de 
la  terre  seigneuriale  de  la  paroisse,  souvent  dé< 
signée  du  nom  de  Broc-Lisardière  aux  xv«- 
XVII*  s.,  et  prenant  titre  de  baronnie,  quoique  éri- 
gée seulement  en  chateUenie  en  1636.  —  Elle 
appartenait  depuis  au  moins  le  xv«  s.  à  la  famille 
de  Broc.  —  En  1627-1628  on  y  voit  habiter  M.  le 
baron  de  Ginq-Mars.  —  Y  décède  le  18  juin  1625 
Louise  de  Lavardin,  veuve  de  Mathurin  de  Broc. 

—  La  terre,  acquise  en  1669,  de  Mic.-Glaude  de 
Broc  par  Henri  de  DaiUon,  comte  du  Lude,  passa 
aux  enfants  de  sa  sœur  Mane  de  DaiUon  et 
d'Ant.-Gaston-Baptiste  de  Roquelaure,  et  par  le 
mariage,  le  29  mai  1708,  de  Françoise  de  Roque- 
laure à  Louis  de  Bretagne,  duc  de  Rohan-Ghabot, 
dont  le  fils  unique  vendit  le  tout,  le  2  décembre 
1751,  à  Jos.-JuÛen  Duvelaer,  membre  de  la  com- 
pagnie des  Indes.  Il  avait  longtemps  résidé  en 
Ghine  et  s'y  était  marié  à  une  Ghinoise,  dont  le 
portrait  est  encore  conservé  au  Lude.  11  mourut 
vers  1764,  empoisonné,  dit-on,  par  quelque  valet. 
G'est  par  acquêt  de  sa  nièce  et  unique  héritière, 
Françoise-Joséphine  Butler,  que  le  colonel  Belin 
de  Langlotière  devint  seigneur  de  Broc  et  de 
Lizardière  vers  1767.  —  Le  logis  se  compose  en- 
core de  deux  bâtiments  de  40  met.  de  long  cha- 
cun, reliés  par  une  haute  tour  centrale  (25  met.), 
que  termine  une  plate-forme  à  rebord  arrondi, 
avec  dôme  de  10  met.  surmonté  d'une  lanterne  ; 
sur  la  porte,  à  gauche  de  la  tour,  un  gros  pilier 
armorié  s'enclave  entre  deux  profondes  rainures 
pour  la  manœuvre  de  la  poterne  et  du  pont- 
levis  ;  dans  le  mur  de  la  façade  un  puits  donne 
accès  à  de»  souterrains  insondables  ;  à  eèté,  un 
grand  portail  plein  cintre  avec  frontispice  can- 
nelé, autrefois  armorié  ;  sur  l'angle  N.-O.,  une 
poterne  en  ruine,  surmontée  d'une  tourelle  sculp- 
tée notamment  d'armoiries.  Toute  La  façade  du 


bâtent  de  droite»  percée  d'une  porte  carrée 
avec  moulures  rondes,  et  cannelures  et  de  ^oalie 
grandes  fenêtres  à  fronton  perlé,  est  cooroiuiée 
d'une  corniche  à  modillons,  qui  contoarae  la 
tourelle.  A  l'intérieur,  le  délabrement  est  com- 
plet. —  A  l'E.  de  la  tour,  l'antique  chapelle^  où 
était  exposée  solennellement  la  dépouille  des  sei- 
gneurs, avant  leur  inhumation  dans  l'église  pia- 
roissiale,  conserve  à  sa  voûte  une  clé  pendante  i 
Técusson  des  de  Broc.  —  D'immenses  caves  s'en- 
foncent dans  le  tuffeau,  dont  une  avec  cheminée  de 
3  mètres  d'ouverture,  la  table  supportée  par  deox 
énormes  colonnes  à  chapiteau  nu.  j —  De  l'en- 
ceinte extérieure  qui  comprenait  plus  de  10  hect. 
il  ne  reste  plus  que  quelques  traces  vers  S.,  de- 
puis l'éminence  jusqu'au  château. 

Lisardière  (la),  f.,  c°«  de  Chaiidron.  —  La 
Basse  Liz.  (Gad.).  —  La  Ldiardière  1292.  — 
L'hostel,  garennes,  vivier,  terres,  etc.,  de  la 
Liz.  1540  (G  105,  f .  37),  dont  est  sieur  n.  h.  René 
de  Ver,  dans  la  mouvance  de  la  Jumellière  ;  <- 
ham.,  c"«  do  Chemillé;  —  cl.,  c°«  de  Che- 
viré'le-R.,  domaine  de  la  chapelle  de  St-Nicolas 
sur  qui  elle  est  vendue  uat'  le  18  février  1791  ; 

—  f.,  c"«  de  Daumeray,  vendue  nat*  sur  M*^  de 
Soucelles,  le  14  thermidor  an  IV;  —  f.,  c" 
diEchemiré-,  —  f.,  c"*'  de  Marigné.  —  En  e»t 
sieur  Jeanne  de  Bréon,  f  le  22  décembre  1546, 
n.  h.  Jacq.  de  la  Barre,  mari  de  Roberde 
d'EcuiUé,  1567  ;  -  f.,  c»«  de  Pontigné.  —  Li- 
sardière  (Cass.).  —  Vendue  nal*  le  4  frimaire 
an  V  sur  d'Anthenaise  ;  —  h.,  c"«  St-Georges- 
du~P.'de-la-G.  —  En  est  sieur  Lemeignan  1567. 

Lisière  (la),  ham.,  c°«  du  Puiset-D.  —  Ane. 
met.  acquise  de  René  de  la  Rivière  le  3  février 
1495  n*  s.,  et  léguée  le  25  septembre  1510  par 
Robert  Gautier,  curé  de  N.-D.  de  Beaupréan,  à 
son  église,  pour  la  fondation  d'une  messe  par 
semaine  ;  =  chat,  et  f .,  c"«  de  St'Martin-<iu-B. 
—Ane.  fief  et  seigneurie,  avec  manoir  noble  rele- 
vant de  la  Jaille-Yvon.  Le  seigneur  devait  chaque 
année  fournir  «  une  charrée  de  bœuf  »  pour  amener 
le  bois  nécessaire  aux  réparations  du  château 
et  du  moulin  et  au  chauffage  de  la  Jaille-Yvon. 

—  Appartenait  au  xv^-xvi"  s.  à  la  famille  de 
Ghampagné.  —  Y  habite  en  1624,  1629,  Penine 
du  Buat;  —  René  de  Ghampagné,  mari  de  Ga- 
brielle  de  Beauvau,  1651,  J.-B.  de  Racappé. 
mari  de  Marie-Ghrétienne  de  Ghérité ,  f  le 
2  juillet  1712;  —  J.-B.  de  Racappé,  mari  dePU- 
cide-Eugénie-Thérèse  Gollasseau  de  Bouille,  1739, 
t  le  12  octobre  1729;  —  Aug.  de  R.,  f  le  8  mai 
1734;  —  d'Héliant  d'Ampoigné  1735;  —  auj.  i 
M.  de  Trédem,  qui  a  épousé  en  juin  1872 
M"«  Say,  marquise  veuve  de  Brissac  ;  —  f.,  c«»« 
de  la  Varenne  ;  —  (la  Grande-),  f.,  c*^  de  2a 
Romagne. 

ULsIeu  (le),  m«>»  b.,  c»«  de  Seiches.  — 
Quatre  seillons  de  terre  au  Lizier  1316.  — 
Le  Liszier  1392.  —  Le  Lisieul  1615  (Tit.  du 
Verger).  —  JLe  Lizeul  (Ghaloché,  t.  1).  —  Ap- 
partenait vers  1530  à  Yves  Bonnet,  quil'arrentaà 
François  Mergier,  un  des  cuisiniers  ordinaires  du 
duc  de  Longueville.  —  En  est  sieur  Hercules  Le 
Guédois  1623,  —  n.  h.  Urbain  de  Beauvois  1703, 


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UT 


-ia7  — 


LOC 


1719,  Hérre-Urb.  dftB.  175),  eoDaeiUer  da  Roi, 
élu  en  l'Election  d' Angers,  mari  de  d^^  Françoiie 
Nepveu  da  Motay,  qoi  y  décède  le  12  join  1783; 
—  Jean  de  B.,  époux  de  Madeleine-Hichelle- 
Perrine-Urbaine  Merveilleux. 

Ll8le(ilobertde),  artiste  peintre  en  réputation 
an  XTi«  9.,  habitait  Angers  et  fut  appelé  en  1544 
par  le  Chapitre  St-Pierre  de  Saumur  pour  des- 
siner les  cartons  de  la  grande  tapisserie,  qui  de- 
vait représenter  l'histoire  du  saint  patron  et  qu'il 
laissa  inachevée.  On  le  voit  à  la  môme  époque 
retenu  par  dlmportants  travaux  au  château  de 
Serrant  et  en  1551  chargé  par  la  ville  d'Angers 
des  principales  décorations  pour  l'entrée  du  roi 
Henri  II.  J'ai  publié  les  divers  documents  qui  le 
concernent  dans  la  Revue  des  Soc.  SavanteSt 
avril  1868,  p.  179  et  suiv.  —  M.  Jal  cite  aussi 
(Dtet.  Crt't.)  un  autre  des  comptes  royaux,  où 
notre  artiste  se  trouve  employé  pour  8  bannières 
de  guerre  armoriées  et  un  étendard  aux  trois 
couleurs.  —  Un  de  Lisle,  peintre,  est  nommé  Jean 
peut-être  par  erreur  en  1552  dans  le  registre  G 
334,  f.  121  v«.  —  V.  aussi  Cocquet  (Pierre)  et 
Saintion. 

LIsIéTe  (M.  de) ,  docteur-médecin ,  An- 
gers, médedn  de  l'abbaye  de  Toussaint,  1735, 
1738. 

UsMMidlère,  f.,  t^*  du  May.  ~  Vison- 
dière  (Et. -M.). 

Llssiére  (la),  vill.,  c*»  de  Vauchrétien. 

Litre»  vill..  c»e  de  St-Satumin.  —  Lis- 
treium  1170  (H  Fontev.  Beaufort).  —  Le  che- 
min de  Listré  à  l'Arsillon  1464.  à  St-Satur- 
nin  1548  (E  550-553).  —  Vttrait  (El. -M.). 

LlTeiuds,  ff.,  c"«  de  Loire. 

Iilvet«  vill.,  c»«  de  la  Chapelle-Hulin.  — 
Livacusf  1036-1056  (Cart.  St-Aubin,  f.  27 
et  85).  —  Une  closerie  appelée  la  Corbière 
autrement  Lyvet  1540  (C  106.  f.  107).  appart. 
avec  un  petit  fief  nommé  la  Grifferaie.  au  vicaire 
de  Renazé.  —  En  1647-1661  est  dit  sieur  de  L.. 
n.  h.  Georges  Menant,  et  après  lui  la  famille 
Letort;  «*  cl.,  dans  la  ville  de  Cholet,  auprès 
du  château,  acquise  en  1763  par  M.  Lecoq 
d'Ant.-Elie  Tetreau  de  Roblon,  desservant  de 
Nnaillé. 

Uvler,  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  Trémont, 
dans  l'étang  de  la  Roche-Bousseau,  qu'il  est 
question  de  dessécher,  traverse  Tancoigné,  Tigné, 
se  jette  dans  le  Layon  ;  —  a  pour  affluent  le 
Lucet;  —  15,250  met.  de  cours. 

l4lTtti«,ham.,  c^*  dmMay,  ^  Livoy  (Et.-M.). 

—  L*Yvoie  (Rec»).  —  Ancienne  terre  noble 
avec  petit  château  et  chapelle,  appart.  en  1610 
i  Jeanne  Gousseau>  veuve  Jean  Frain,  en  1635 
à  h.  h.  Pierre  Liquet»  conseiller  an  Présidial  d'An- 
gers, vers  la  fin  du  xviii«  s.  à  la  famille  Eveil- 
lard,  V.  ce  nom  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Germain- 
lès-M,  —  Levoye  (Cass.).  —  L'Ivois  (Brout.). 
*-  Ane.  maison  noble,  inhabitée  dès  le  xvni«  s  , 
dont  dépendaient  quatre  met.,  une  closerie,  une 
garenne  avec  deux  futaies  et  des  taillis.  «  En  est 
dame  Siivie  di»  Maigné,  veuve  du  Fresne,  1681  ; 

—  est  vendM  nal<  sv  Beaneorps  de  la  Bertièr«, 


le  28  vendémiaire  an  V  ;  »  (la  Basse-),  f.,  c»' 
du  May.  —  La  Basse  Yvoie  (Rec^). 

£,<«•<•  (de).  —  V.  EveiUard. 

LlTeimlére»  f.,  c»«  à*Avrillé\  ^  f,  c>^  de 
Chef  f  es.  —  Le  grand  chemin  de  L.  à  Beau- 
chesne  1583  (St-Nic.,  Cheffes).  --  La  Barrière 
alias  Livonnière  ou  les  Fosses  d'EcuilU 
1762  ;  —  cl..  c»«  de  Durtal  ;  —  cl.,  c"  de  Lasse. 

Limot%m€èw^  (de).  —  V.  Pocquet  de  L. 

LlTry,  cl..  c»«  de  Chigné.^L'Ivrie{CÈ8a.). 
—  L'Everie  (Et.-M,  et  G.  G.).  —  La  Livraie 
an  lY.  —  V.  Boisgouin. 

Um  (le),  f.,  e"«  à'Allonnes,  dans  un  caMon 
de  terre  lize  ou  glaise. 

l>irMM..,  JKtfrat*...  —  Y.  X#isa..,  Lise... 

E.lBé*  cl.,  c»«  de  Blou. 

Lebaise  (la  Grande ,  la  Petite»),  e"*  de 
Coron  (Gass.)  —  V.  la  Lohère. 

ItoeatelU  (J acques-Octaoe) ,  né  à  Beau- 
gency  le  28  novembre  1764,  avait  fait  profession 
et  résidait  au  moment  de  la  Révolution  en  l'abbaye 
bénédictine  de  St-Aubin  d'Angers.  B  fut  élu  curé 
constitutionnel  de  Vauchrétien  le  2  octobre  1791, 
puis,  lors  de  la  suppression  du  euhe.  adjoint  à  l^m 
Braux.  Y.  ce  nom,  pour  l'organisatiea  de  la 
Bibliothèque  municipale,  ainsi  que  du  JtMii»  Bo- 
tanique^ qui  relevaient  tons  deux  de  l'Ecole  Gen- 
traie.  En  1804,  il  fut  rappelé  dans  son  diocèse  d'ori- 
gine, à  la  cure  de  StrDié,  puis  à  celle  de  Ghamhord, 
Le  prince  de  Wagram,  propriétaire  du  château, 
se  l'attacha  en  1814  comme  aumônier  de  la  com- 
pagnie des  gardes  du  corps,  qu'il  commandait  et 
qui  fut  incorporée  en  1817  au  12«  régiment  de 
dragons.— Locatelli  prit  sa  retraite  en  1830  et  se 
retira  sur  les  bords  de  la  Loire,  à  la  Pointe  près 
Angers,  où  presque  aveugle,  il  revivait  aux  récits 
d'un  petit  cercle  d*arois  et  aux  douces  joies  d'un 
cœur  bienfaisant.  Le  Moniteur  même  (23  sep- 
tembre 1842)  a  parlé  d'un  repas^  en  l'honneur  de 
ses  cinquante-trois  années  de  sacerdoce,  où  il  se 
plut  à  convier  parmi  les  vieillards  indigents  les 
12  plus  âgés  de  la  commune,  qui  réunissaient 
ensemble  un  compte  de  plus  de  1 ,100  années.  Il 
y  est  mort  âgé  de  87  ans  le  23  mai  1851. 

Arch.  «le  M.-et-L.  Série  L.  —  Mainê^et^L.  des  90  tm- 
leoibrel84iet26JHill0tmi.  —  llM.tOd9,p.a3. 

L^eiiereMix  (les),  ham.»  c>^«  d'Ambtltou, 
avec  chat.,  c°*  de  Louerre,  — »  Lacherellium^ 
Lacherelli  1090-1120  (Pr.  des  Loch.,  t.  I,  L  3, 
oh.  2).  —  X^ocua  qui  dicitur  Locheraus  1181- 
1186  (D.  Houss.,  1977).  -  L€  curé  des  Loche- 
reaux  1413  (Les  Noyers- Ourceaux).  —  Capella 
curata  des  Lochereaux  1468  (G  9).  —  Ge 
n'était  qu'un  emplacement  désert  et  même  sans 
nom,  perdu  dans  les  bois,  quand  Thibaud  des 
Noyers-Onrceaux  fit  don  de  la  terre  à  l'abbesse  de 
NyoiseaUi  sur  la  fin  du  xi*  s.  On  y  voit  cinquante 
ans  plus  tard  un  prieuré»  construit  sous  le  nom 
que  le  hameau  porte  encore  et  qu'un  grand  che- 
min relie  à  Ambillou ,  avec  chapelle  qui  an 
xv«  8.  usurpe  le  titre  d'église,  comme  son  desser- 
vant le  nom  de  curé.  —  En  est  prieure  .*  Arem- 
burge  de  Loudun,  1120  circa.  —  Oriunda,  1150 
circa.  —  Marie  de  CremiUeSt  1413.  —  Jeanne 
de  VoZory,  1450.  —  Maig.  CAap«r9n,  1478. 


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LOF 


—  628  — 


LOF 


—  Jeaime  Hatùn,  1478.  —  Cadi.  Baraton, 
1483.  —  Anne  de  la  Faucille,  1496.  —  Fran- 
çoise Auvét  1504.  —  Antoinette  de  Valory, 
1519.  —  Françoise  Auvé,  1521.  1587.  —  Per- 
rotte  de  Chazé,  1532.  —  Renée  Dumoulin, 
1534.  —  Madeleine  de  Cherhaie,  1535.  —  Fran- 
çoise de  la  Chapelle t  1537.  —  Antoinette  de 
Valory,  1541.  —  Renée  Bouju,  1543.  —  Antoi- 
nette de  Valory,  1543-1544.  ^  Renée  Bouju, 
1546, 1560.  —  GiUette  Simon,  1562.  —  Renée 
Bouju,  1563.  -^  Julienne  de  Champagne, 
1598,  1615.  —  Anne  de  la  Faucille,  1621.  — 
Jeanne  de  Hardouvn,  1631,  1640.  —  GharloUe 
du  Bellay,  1644.  —  Phil  .-Franc,  de  Bretagne, 
1665,  qui  réunit  le  prieuré  à  la  mense  abbatiale. 

—  il  relerait  féodalement  de  Cessé.  —  Le  châ- 
teau actuel,  qu'un  chemin  sépare  de  la  c<^  d'Am- 
billou  et  du  village,  a  été  bâti  en  1867  (archit. 
Tendron),  dans  un  défrichement  de  bois,  au  lieu 
dit  les  Sables,  en  forme  de  chalet,  dont  le  faite 
domine  au  loin  la  forêt  environnante.  LHntérieur 
est  orné  de  boiseries  remarquables.  Il  appartient 
à  M.  Grignon,  membre  du  Conseil  général. 

Aaeb.deM.-6^rL.6  845;  H  Abb.  de  NyoisMu. 

I4«etes  (les),  cl.,  c°«  de  la  Meignanne. 

Loehet  {Jean-Bapt.'Marie-Antoine),  maître 
architecte  à  Angers,  mari  de  Marie-Anne  Delaunay 
1793,  élu  du  Conseil  municipal  le  29  décembre  1792. 

Ijoehttiuiiére  (la),  ham.,  C"*  de  Daumeray. 

^liOfttelal  {Louis-Prosper),  né  à  Montigné- 
«ûr-Moine  le  28  novembre  1751,  était  en  1789 
conseiller  du  roi,  lieutenant  général  an  bailliage 
de  Youvant,  séant  à  la  Châtaigneraie,  et  fut  élu 
député  du  Tiers  pour  le  Poitou  à  T Assemblée 
Constituante,  où  il  se  fit  remarquer  surtout  dans 
le  Comité  de  législation.  Il  revint  ensuite  siéger 
comme  juge  au  tribunal  de  Parthenay  et  fut  dé- 
puté en  septembre  1792  par  les  Deux-Sèvres  à  la 
Convention,  où  il  prit  rang  dans  le  parti  modéra- 
teur. Dans  le  procès  de  Louis  XVI,  il  se  récusa 
comme  juge  et  vota  pour  la  détention  et  le  ban- 
nissement et  ensuite  pour  le  sursis.  Après  le 
9  thermidor,  ce  fut  lui  qui  dans  la  séance  du 
8  vendémiaire  an  III  (29  septembre  1794)  dé- 
nonça le  premier  les  massacres  de.  Carrier.  Sur 
la  réclamation  aussi  de  5,000  Nantais,  il  obtint 
le  décret,  qui  suspendait  le  jugement  de  mort 
contre  UP^  de  Bonchamps,  et  eut  Toccasion  lui- 
môme  de  lui  annoncer  sa  délivrance,  dans  la 
mission,  qu'il  accepta  en  novembre  1795,  d'aller 
proclamer  l'amnistie  aux  Vendéens.  Il  signe  la 
proclamation,  datée  de  Nantes  le  10  ventôse  an  lil, 
qui  débute  :  Il  n'est  plus  de  Vendée,  A  son 
retour,  il  signala  à  l'indignation  publique  les 
actes  proconsulaires  d'Hentz  et  de  Francastel. 
'—  Réélu  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  il  y  accusa 
le  23  brumaire  an  IV  leur  émule  des  colonnes 
infernales,  le  général  Thurreau,  mais  se  trouva 
désarmé  contre  lui  par  la  disparilion  inexpli- 
quée des  pièces  du  procès  de  Carrier.  Au  sor- 
tir des  Cinq-Cents  en  1798,  il  accepta  un  siège 
de  juge  au  Tribunal  civil  d'Angers  et  fut  nommé 
conseiller  à  la  Cour  d'Angers  le  2  avril  1811.  Il 
mourut  dans  un  voyage  à  Paris  en  1815.  —  Son 
portrait  a  été  gravé,  dans  la  collection  des  Gons- 


àtuants  par  Déjainn.  Le  Cabinet  des  Estampes  en 
possède  un  autre  au  crayon. 

Lofllelal  (Jacques),  fils  du  précédent,  né 
à  Montfaucon-sur-Moine  le  3  avril  1777,  entra  en 
1793  à  TEcole  des  Ponts-et-Ghaussées  comme 
élève  surnuméraire,  et  fut  en  1795  désigné  pour 
former  le  premier  noyau  de  l'Ecole  polytechnique 
où  il  resta  deux  ans.  II  fut  ensuite  attaché,  sur 
la  recommandation  du  Directoire,  au  général 
Canclaux,  alors  ambassadeur  à  Naples,  comme 
aide-de-camp-secrétaire,  et  retenu  par  son  suc- 
cesseur, Trouvé,  qui  lui  confia  les  fonctions  alors 
vacantes  de  chancelier  du  consulat  de  France 
et  par  deux  fois  d'importantes  missions  à 
Rome.  Il  le  suivit  encore,  comme  secrétaire  parti- 
culier dans  son  ambassade  à  Milan,  puis  fut  dé- 
légué auprès  de  Faypoult,  ancien  ministre  des 
finances  de  Naples,  alors  Commissaire  civil  à 
l'armée  française ,  qui  lui  confia  la  charge 
d'agent  principal  des  finances.  En  1799  sa 
santé  le  força  de  rentrer  dans  sa  famille  ;  mais 
lors  de  l'organisation  des  Préfectures,  il  accepta 
le  titre  de  secrétaire  du  préfet  des  Vosges,  et  ré- 
digea en  cette  qualité  la  Statistique,  qui  fut  im- 
primée par  ordre  du  ministre  de  l'Intérieur  et  en- 
voyée à  tous  les  départements.  Il  n'avait  encore 
que  23  ans,  mais  déjà  dégoûté  de  tant  d'emplois 
divers,  il  céda  aux  instances  de  son  père,  et 
revint  à  Angers,  où  tout  en  suivant  les  cours  de 
droit  à  l'Ecole  centrale,  il  ouvrit  un  cours  de 
tachygraphie  «  d'après  la  méthode  de  Coulon- 
«  Thévenot,  qui  la  lui  avait  enseignée  lui-même  » 
(floréal  an  XI).  Avant  même  d'avoir  achevé  ses 
études,  il  fut  nommé  juge  suppléant  au  tribu- 
nal de  Segré  (30  frimaire  an  XIII),  puis  à  celui 
d'Angers  la  même  année  (25  prairial),  puis  juge 
au  tribunal  de  Rangé  le  19  juin  1806,  où  il  exerça 
les  fonctions  de  juge  d'instruction  jusqu'en  1815. 
A  cette  époque  et  sur  la  demande  des  habitants, 
il  accepta  la  sous-préfecture  de  Rangé,  abandon- 
nant son  poste  Inamovible  pour  cette  charge 
placée  en  plein  combat,  impassible  aux  menaces, 
pour  assurer  à  tous  la  sécurité.  Traduit  après  les 
Cenl-Jonrs  devant  la  Cour  prévotale,  il  dut  quitter 
le  pays  et  n'y  put  rentrer  que  sous  l'administra- 
tion de  M.  Decazes,  mais  sans  cesser  d'être  sou- 
mis à  une  rigoureuse  surveillance.  Restant  en 
dehors  de  la  politique,  il  se  voua  à  la  propa- 
gande de  l'instruction  populaire  et  dés  1818,  avec 
le  concours  de  quelques  souscripteurs,  fonda  à 
Baugé  une  école  d'enseignement  mutuel,  qui  fut 
soutenue  par  le  comte  de  l'Auberdière  et  le  duc 
d'Orléans.  Dès  après  1830  il  entra  par  décret  au 
Conseil  général,  où  l'élection  le  maintint  en  1833, 
jusqu'en  1839.  Il  était  maire  du  Vieil-Baugô  de- 
puis 1841  et  fut  décoré  de  la  Légion  d'honneur  le 
14  janvier  1835.  —  Encore  en  1848  il  lui  fallut, 
malgré  ses  infirmités,  quitter  sa  mairie  pour  re- 
prendre pendant  deux  ans  la  charge  de  la  sous-pré- 
fecture de  Baugé.  Il  vivait  depuis  retiré  à  la  Grange, 
où  il  est  mort  le  5  mars  1855,  honoré  de  tous  les 
partis  pour  son  caractère  conciliant  et  sa  fermeti* 
loyale,  éprouvée  au  milieu  de  tant  de  réactions. 
Arch.  de  M.-et-L.  Série  M.  Notice  aatobiographîqne.  — 
Àffkhet  da  i  floréd  an  XL-^Moine^H-l.,  dtt  16  nun  18SS. 


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—  529 


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Loge  (la),  f.,  c"«  de  Beaupréau.  '^  La 
Loge  Vaugirauld  1636-1763  (Et.-C.).  —  La 
Grande  Loge  1640  (Ib  ).  —  Ane.  terre  noble 
avec  petit  manoir,  rebâti  sans  doute  au  xvi«  s. 
par  un  Vaugirauld,  appart.  en  1650  à  Claude 
Sicault,  écuyer,  mari  de  Nicole  Aucent,  qui  ven- 
dit la  terre  en  1674  à  Guill.  Boussac,  flls  d'un 
apothicaire  d*Angers.  Il  y  meurt  le  13  janvier 

1679  et  sa.  veuve,  Gabrielle  Guesdon,  le  30  mars 
1710.  —  On  y  voit  peu  d'années  plus  tard  établi 
n.  b.  Maurice  Gigost,  sieur  d'Elbée,  qui  y  meurt 
le  l'r  novembre  1737,  âgé  de  78  ans;  sa  fille 
Anne  avait  épousé  Charles  Certel  de  la  Girau- 
dière,  et  eut  pour  héritier  en  1752  Maurice 
Gigost  d'Elbée,  qui  servit  en  Saxe  et  revint  à 
Beaupréau  avec  le  titre  de  général  major  de  l'in- 
fanterie du  roi  de  Pologne,  conseiller  privé  des 
guerres,  chevalier  de  l'ordre  du  Christ  de  Por- 
tugal, et  y  meurt  le  là  juillet  1763,  âgé  de 
69  ans.  Il  avait  épousé  en  secondes  noces  Marie - 
Thérèse  de  Murzeau,  qui  y  meurt  aussi  le  3  sep- 
tembre 1790.  Leur  fils  est  le  célèbre  général  ven- 
déen Maurice-Jos.-Louis  Gigost  d'Elbée  y,  ce  nom. 

Note  llss.  de  M.  Spal.  —  Lemarchaod,  Album  Vendéen, 
Loge  (la),  ham.,  c°'  de  Bécon.  —  Locia, 
Locie  1080  1110  (Cart.  St-Nic,  p.  106)  ;  -  vill., 
c"«  de  Bouzillé,  en  deux  groupes,  partie  en  vallée, 
partie  dans  les  hautes  terres  ;*<-/.,  c***  de  Brairi' 
8,'L.,  incendiée  le  20  juillet  1869 ;  »  cl.,  c»«  de 
Cantenay-Epin,  ;  —  f.,  c"«  des  CerqueuX'8.- 
Maul.  —  Le  bordage  du  Patis-Hayau  alias 
la  L.  1609  (Cure);  «  cl.,  c»«  de  Chanteassé', 
-  f.,  c»»  de  Chatelai3\  =  -cl.,  c"«  de  Chazé- 
«.-A.; —cl.,  c»«  de  Chigné\  «•  f.  et  m»"'  à  vent,  c"« 
de  Cléré;  =  ham.,  c°«  de  Corné;  —  cl;,  c»«  de 
^Fontevraud\  -*  f.,  c»«  des  Forgea.  —  En  est 
sieur  Franc.  Gellé  des  Moriniëres  1753  ;  »  f.  et 
cl ,  c"»«  de  Fougère.  —  Les  Loges  xvn*  s.  — 
Ane.  domaine,  dont  est  sieur  n.  h.  François 
Achard,  écuyer,  1630,  René  de  Berthelot,  écuyer, 
mari  de  d"«  Renée  de  la  Sigongue  1631  ;  —  f., 
c"«  du  Fuilet;  «  cl.,  c"«  de  Genneteil;  «=  f., 
c»«  de  VHôtellerie'de-Fl.  ;  —  f.,  c°«  de  JaU 
lais;  —  ham.,  c"«  de  Lire;  -•  f.,  c°«  de 
Loire;  —  f.,  c°«  du  May  (Cass.).  —  Appart.  en 

1680  à  Claude  Sicaud,  en  1774  à  la  cure;  — 
détruite  vers  1858;  -»  cl.,  c°«  de  Montigné- 
les-R.  ;  =  f.,  c"*  de  Montsoreau  ;  —  f.,  c"«  de 
Noellet.  —  En  est  dame  en  1567  Marie  Pelle, 
veuve  de  n.  h.  Jean  d'Andigné;  —  échoit  par  héri- 
tage de  Guy  Boulay  en  1643  à  Nie  Rubion  ;  — 
mon  Ij  ^  Que  ^Q  2a  Possonnière,  construction 
moderne  style  Louis  XIII  ;  dans  le  jardin,  une 
chapelle  rectangulaire,  dont  l'autel  est  détruit, 
avec  niche  et  Vierge  à  l'Enfant,  en  terre  cuite, 
xvii«  s.;  —  donne  son  nom  à  an  ruiss.  né 
sur  l'extrême  confin  de  la  c°«,  é,aii8  l'étang  de 
Ghevigné,  qui  coule  du  N.  au  S.,  passe  sous  le 
chemin  de  St-Georges,  puis  à  la  Loge  même 
sous  celui  de  Chalonnes,  puis  sous  la  voie  ferrée, 
forme  un  coude  vers  l'O.,  pour  suivre  l'ancien  lit 
de  la  boire  Girouard,  qu'elle  traverse,  en  sort 
un  peu  à  l'O.  du  chat,  de  l'Epinay,  courant  pa- 
rallèlement à  la  voie  ferrée  et  à  la  Loire,  jusque 
sous  le  bourg  de  St-Germain-des-Prés,  pour  se 

a 


perdre  dans  la  grande  boire  de  Loire,  sous  le 
bourg  de  Ghantocé  ;  —  reçoit  à  droite  tous  les 
petits  cours  d'eau  du  coteau,  notamment  les 
ruiss.  de  la  Missonniëre,  de  Réveillon  et  de  la 
Rébillardière ;  —  7  kil.  de  cours;  —  f.,  c"» 
de  Parce;  —  f.,  c"»  de  Pouancé;  —  f.,  c»« 
de  laPouèze;  «-  f.,  c°«  du  Puiset-D.;  -«  f., 
c"»«  de  Rovssay;  —  cl.,  c»«  de  St^Mavtin- 
cTArcé;  —  m»»,  c"  de  St-MicheUet-Ch., 
entre  le  bois  et  l'étang  de  Maubusson;  »  f., 
c»»  de  St'Pierre-Maulimart  ;  —  f.,  c»«  de  St- 
Rémy-en-Mauges  ;  ^  cl.,  c"*  de  St-Sauveur- 
de-FL;  —  ham.,  c»«  de  St-Sigismond;  — 
donne  son  nom  an  ruiss.  qui  y  naît  à  l'E.  et  coule 
du  N.  au  S.,  formant  limite  avec  la  c^^  de  Vil- 
lemoisant,  jusqu'à  son  confluent  dans  l'Anxance  ; 

—  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Rivière  ;  »  c^' 
de  Tigné;  —  cL,  c»«  de  Vcrnj  —  ham.,  c»* 
de  Vézins;  «  f.,  c"«  de   Vihiers. 

£.oge-aux-Mées  (la),  cl.,  c*"*  de  Blaison. 

—  La  Loge  1562,  —  La  Loge  aux  Mées  1581 . 

—  La  Loge  au  Mée  1588  (E  435),  sur  le  che- 
min de  Marsoleau. 

L.oge-Iloimea«  (la),  f.,  c"«  de  Maulévrier. 
'-  LaL,  Bérault  (Cass.).  —  La  L.  Beneault 
(Cad.). 

L.o|[^-IlaiMM»ii  (la),  ham.,  c°«  de  la  Cha- 
pelleSt'FlùrenU 

I.oge-dn«Co«et»  vill.,  c»«  de  la  Chapelle- 
St'Florent. 

liege-Fretla  (la),  cL,  c»«  de  Beaupréau, 
1637. 

Liogeon  (le),  cl.,  c°«  de  Doué» 

ÏÏAkgmHtU,  Jto^erie.  —  Y.  VOgeraie,  etc. 

l,ogermia  iJ ean^ François)  t  né  sur  la  fin  de 
1780  à  Champignô,  flls  d'un  officier  de  santé  qui 
resta  longues  années  maire  de  la  commune,  fut 
reçu  docteur-médecin  à  Paris  le  12  messidor 
an  XI,  et  après  avoir  suivi  encore  pour  se  per- 
fectionner, comme  un  simple  étudiant,  les  cours 
de  la  Faculté  de  Montpellier,  revint  pratiquer  à 
Angers  en  1804.  En  1827  il  fut  appelé  à  professer  la 
pathologie  interne  à  l'Ecole  de  médecine  d'Angers, 
mais  il  résigna  ces  fonctions,  en  refusant  le  ser- 
ment à  la  royauté  de  1830,  et  se  retira  à  Gbam- 
pigné  où  il  est  mort  le  12  septembre  1861. 

liOgerie  (la),  viU.,  c"»  de  Ivoire;  —  f.,  c" 
de  Marigné;  —  f.,  c»«  de  Noyant-la-Gr.  — 
La  Lorgerie  (Cass.). 

Loges  Ges),  f.,  c"«  d* Angers  N.  ;  -•  f.,  c»« 
d'Auverse  ;  —  f.,  c»«  d'Aviré. 

liOges  (les),  chat.,  c^  de  Baracé,  —  Logœ 
1114-1134  (!•'  Cart.  Sl-Serge,  p.  110).  —  Les 
Loges- Baracé  xvii*-xviii«  s.  —  Ane.  seigneurie 
avec  manoir  et  chapelle  dédiée  à  la  Trinité.  — 
La  terre  qui  donnait  son  nom  au  xii«  s.  à  une 
famille  de  chevalerie,  appartint  successivement 
aux  familles  Pincé,  du  Vau,  Crespin,  de  Baugy, 
seigneurs  de  Baracé,  et  fut  vendue  en  1756  par 
M.  de  Pommereuil  à  Uernauld  de  Vaufoulon,  sur 
qui  s'en  rendit  acquéreur  en  1748  M.  Détriché, 
otficier  à  la  Chambre  des  Comptes  de  Blois,  dont 
la  famille  la  possède  encore.  —  C'est  aujourd'hui 
un  beau  château  composé  d'un  corps  de  logis  et 
d'un  admirabla  pavillon  Louis  XIII,  dont  Ten- 

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semble,  récemment  restauré,  a  été  complété  par 
l'adjonction  d'un  second  pavillon  de  même  style 
mais  de  proportions  inégales,  —  avec  terrasses, 
jardins,  étangs,  beau  parc,  dont  3  hectares  en 
futaies,  jusqu'au  Loir.  La  petite  chapelle  se  cache 
à  l'opposé  sur  les  bords  du  Rodivan. 

Lo^s  (les),  vill.,  c»*  de  la  Breille.  — 
Terra  de  Logiis  1110  circa  (Mainferme,  t.  11, 
p.  247).— iSTcmus  et  terra  de  Lotgis.-^ecclesia 
de  Lotgxs  1168  (Cart.  do  Boorgueil,  ch.  116)  — 
Logœ,  Logiœ  xii»  s.  (Grand  Gartul.  de  Fontev., 
334  et  694).  —  Ohedientia  de  Losgia  1150 
circa  (Ib.,  737).  —  La  terre  de  ce  nom,  située  en 
pleine  forêt,  appartenait  à  Gautier  de  Montso- 
reau,  qui  en  fit  don  dans  les  premières  années 
du  XII*  s.  à  Robert  d'Arbrissel,  fondateur  de  Fon- 
te vraud.  Un  prieuré  important,  avec  église  dédiée 
à  Notre4)ame,  y  fut  établi  à  l'entrecroisement  de 
plusieurs  voies  antiques,  sur  les  confins  d'un  do- 
maine appartenant  à  l'abbaye  de  Bourgueil, 
qu'un  arbitrage  d'Etienne  de  Marchay  délimita  en 
1168.  —  Le  cloître,  la  chapelle,  le  couvent  furent 
reconstruits  en  1539.  —  11  n'y  résidait  plus  au 
XVIII*  s.  que  6  religieuses  de  chœur,  4  sœurs  con- 
verses, et  un  Père  confesseur,  avec  14  domes- 
tiques, dont  6  servantes.  C'était  d'ailleurs  comme 
une  sorte  d'hospice  de  l'abbaye-mère,  qui  lui 
fournissait  d'abord  chaque  semaine  le  pain,  puis, 
pour  plus  de  commodité,  lui  attribua  partie  du 
blé  de  la  grande  dtme  de  Varennes.  —  En  dépen- 
daient, outre  des  rentes  nombreuses  et  des  cens, 
les  met.  de  la  Baugerie  en  A  vrillé,  de  la  Grange 
en  Yemoil,  de  la  Gagnerie,  de  Villeneuve  et  de 
la  Bourbannerie  en  la  Breille,  du  Jaunay,  du 
Bas  et  du  Haut-Ruau  en  Brain,  de  la  Noilière  en 
St-Nicolas  de  Bourgueil,  des  Noues  en  Villeber- 
nier.  —  Les  religieuses  furent  retirées  de  la  mai- 
son et  rappelées  à  l'abbaye-mère  en  septembre 
1752  ;  mais  la  suppression  du  prieuré  n'eut  lieu 
que  par  décret  épiscopal  de  1762.  Les  revenus 
étaient  tombés  de  moitié  inférieurs  aux  charges. 
Tous  les  lieux  réguliers  restaient  ruinés  par  vétusté 
ou  par  destruction,  le  dortoir,  le  réfectoire,  le 
chapitre,  le  chœur,  gardant  à  peine  quelques 
masures  de  la  chapelle  et  du  clocher,  avec  les 
murs  de  la  clôture.  —  L'abbesse  de  Fonte  vraud. 
en  s'attribuant  les  fondations,  fut  tenue  de  dis- 
tribuer par  an  ,  comme  compensation ,  aux 
pauvres  de  la  paroisse  et,  en  particulier,  du  can- 
ton le  plus  voisin,  150  boisseaux  de  seigle.  — 
La  terre,  vendue  natS  appartenait  au  géné^ 
Lemoine,  qui  fit  ajouter  une  tourelle  à  l'habi'.a- 
tion  transformée  et  la  revendit  en  1838,  pour  une 
somme  de  25,000  livres  et  une  rente  viagère  de 
4,000  livres,  à  M.  Tassinary.  —  Elle  comprenait 
encore  en  ces  derniers  temps  jardin,  prairies,  en- 
clos de  vignes,  étang,  prés,  bois,  ;«:.-des,  trois 
corps  de  fermes  et  de  futaies;  —  elle  a  été 
aliénée  en  1878  par  M"«  Guérin,  petite-fille  du 
dernier  acquéreur,  et  dépecée  ^  et  la  maison 
principale,  cette  année  même,  le  22  août,  com- 
plètement incendiée  par  la  foudre. 

Le  viil.  d'alentour  donne  souvent  son  nom  au 
miss,  connu  dans  tout  son  parcours  sur  la  c°* 
sous  le  nom  du  Ruaa,  qui  se  forme  à  2  kil.  au  N. 


du  bourg  de  la  Breille  par  la  réunion  des  eaux 
du  Mortier-Long,  de  Tétang  créé  par  M.  Ratouis 
père,  de  l'étang  des  Loges  et  des  fontaines  de 
la  Souche  et  de  la  Martinière,  coule  du  N*  E. 
au  S.-O.,  borde  à  l'O.  le  chemin  de  Bourgueil, 
pénètre  sur  la  c"*  de  Brain-sur-Allonnes,  qu'il 
traverse  en  longeant  la  limite  orientale,  y  anime 
cinq  moulins  et  s'y  jette  dans  une  boire  de  l'Au- 
thion,  après  13  kil.  de  cours. 
Loipes  (les),   f.,  c"«  de  Chênehutte-lea-T. 

—  Le  lieu  appelle  les  Logea-Balliveau  1539. 

—  Les  aireaux,  chesnaies,  maisonst  etc.  des 
Logea  1599  (Prieuré  de  Ch.).  -^  Ane.  domaine 
du  prieuré  de  Chènehutte  ;  «  f.,  c"  de  Cholet; 

—  ham.,  c"*  de  Clefs;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  près  la  Poutière,  qui  se  jette  presque 
aussitôt  dans  le  ruiss.  de  la  Pagerie,  dont  il  dé- 
nomme parfois  le  cours  inférieur  ;  <»  ham.,  c"« 
de  Corné.  —  En  est  sieur  René  Blouin  1728; 

—  ham.,  c"*  de  Fontaine-G.;  —  ham.,  €■•  de 
Freigné;  —  ham.,  c"«  du  Fuilet;  —  ham., 
c"e  de  Gée,  —  Appartenait  en  1749  à  la  veuve 
Bault  de  Beaumont.  —  plus  tard  par  acquêt  à 
Roland,  sénéchal  de  la  seigneurie  de  Fontaine- 
Hilon;  *-  1.,  c"«  de  Jarzé;  —  c"«  du  Lion- 
d'Angers;  —  vill.,  c"«  de  Martigné'Briant. 

—  Le  fief  des  Loges  autrement  les  Va- 
rennes  1540  (C  105,  f.  231).  —  En  est  sieur 
Joachim  de  Daillon  ;  »  vill. ,  c°«  de  la 
Ménitré. 

Log^s  (les),  ham.,  c"«  de  Morannes.  — 
Logiœ  1134-1150  (2®  Cart.  St-Serge,  p.  293.)  — 
Ane.  terre  noble,  avec  manoir  et  chapelle  relevant 
de  Morannes.  —  En  rendent  aveu  Jean  Lestoré 
1493,  comme  mari  de  Marie  Gérard,  Bernard  de 
Lestoré  1533,  Jean  de  L.  1574,  1582,  Benjamin 
de  Champchevrier,  mari  d'Antoinette  de  Lestoré, 
1606.  1625.  Jacq.  Chariot,  écuyer,  maire  d'An- 
gers en  1681-1683,  qui  y  meurt  le  8  décembre 
1707.  Sa  fille  Renée  y  avait  épousé  dans  la  cha- 
pelle le  28  octobre  1666  Jean  Leclerc  des  Emé- 
raux.  Le  fief  de  l'Hopilau  y  était  réuni  au  xvu*  s. 
et  plus  tard  en  dépendaient  encore  tiois  métai- 
ries et  deux  closeries.  —  Le  domaine,  situé  près 
du  bourg  et  du  grand  chemin ,  fut  acquis  rers 
1780  par  le  grand-père  de  Franc.  Grille,  Y.  ce 
nom,  qui  décrit  dans  son  Epître  aux  Moulins 
de  Pendu  la  riante  maison 

....  protégée 

Par  un  bois  avec  des  jardins , 

Avec  la  tonaelle  chargée 

De  chèvrefeuille  et  de  raiaias. 

Loges  (les),  f.,  c°«  de  la  Pommeraie.  — 
Les  Grandes  L.  (Cad);  —  f.,  c»«  du  Puiset- 
Doré;  —  f.  c»»  de  Querré;  —  vill.,  c"«  de 
Rochefort'Sur-L.  —  I^gœ  1104-1120  (Cart.  du 
Ronc,  Rot.  2,  ch.  58).  —  En  est  dame  Charlotte 
Martin  1646;  —  f.,  c°«  de  et-Çhristophe-la-C, 

—  Ane.  maison  noble  avec  chapelle,  xvii*  s.,  à 
Jean  de  Martel  en  1719;  —  ham.,  c"«  de 
Ste-Gemmes-s.'L,  ;  ■-»  f.,  c"«  de  St-Laurent- 
des-AutelSf  vendue  nat^  sur  Binet-Jasson  le 
7  prairial  an  VI  ;  —  f.,  c»«  de  St-Martin-^A.  ; 

—  cl.,  c"«  de  St'Pierre-Maul. ;  —  f.,  c»«  de 
St'Silvin,  près  les  landes  de  Livenière,  ancien 


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LOH 


—  53i  — 


LOI 


logis  avec  portail  et  cour,  le  jardin  autrefois  en- 
touré de  douves,  —  appartenait  aux  héritiers 
Porcher,  qui  vendent  le  29  août  1650  à  Nic- 
Margariteau  de  la  Morinière,  marchand  ;  — en  1672 
à  n.  h.  Claude  Cessé,  secrétaire  de  TUniversité 
d'Angers,  —  vers  1759  à  M.  Corneau;  — .  cl., 
c°«  de  la  Tessoualle  ;  —  donne  son  nom  an 
ruiss.  qui  naît  sur  la  commune,  à  la  ferme  du  Bri- 
gnon,  coule  du  S.-O.  au  N.-E.  et  se  jette  dans 
la  Moine  au-dessous  de  la  Boullerie,  en  formant 
limite  avec  Cholet;  —  3,800  mètres  de  cours;  « 
f.,  c°«  de  Tout'le-Monde,  aux  seigneurs  de 
la  Crilloire;  «  f.,  €"•  du  Tremblay;  —  ham., 
c"*  de  Trémont.  —  Aux  Loges  (Cass.)  ;  ■=  f., 
c"«  de  Villévêque. 

Loges  (les  Petites-) ,  f.,  c"«  de  Faveraie, 
1680  (Et.-C);  -=  f.,  c"«de  la  Tessoualle. 

Loges-Bonnin  (les),  vill.,  c"**  de  Faveraie, 
—  Ane.  fief  relevant  de  Tigné  et  s'étendant  dans 
les  paroisses  de  Faveraie,  de  Montilliers  et  du 
Voide.  —  En  est  dame  en  1540  Radégonde  de  la 
Haie,  veuve  Guesdon  (C  105^  f.  350). 

Loges-de-la-Péharie  (les)  ham.  ,  c°"  du 
LourouX'Béc. 

Loge-Sargel  (la),  f.,  C"»  de  Pouancé,  1732 
(Et.-C). 

Logis  (le),  f.,  c*«  de  Coron;  «  h.,  c"«  de 
Mazières,  avec  logis  du  xvi*  s.  à  tourelle  et  fe- 
nêtre grillée,  le  principal  corps  remanié,  dont  les 
poutres  portent  des  peintures  du  xviii^  s.  ;  »  f., 
c"«  du  Ménil  ;  =  h.,  c»«  de  St-André-dela-M. 

Logis  (le  Grand-),  C»  de  Dénezé-sous-le- 
Lude,  domaine  de  l*abbaye  de  la  Boissiëre, 
vendu  nat*  le  4  mars  1791;  —  c""  du  Fief - 
Sauvin  (Cass.);  «  f.,  C»*  de  Mèlay\  —  c°« 
de  la  Romagne  (Cass  );  «  ham.,  c°«  de  Saint- 
Germain-les-M. 

Logis-Barrault  (le),  dans  le  bourg  de  Jal- 
lais,  «  maison,  jardins^  court  et  pourprins  », 
qui  a  conservé  le  nom  de  Math.  Barraull,  vicaire 
de  Jallais,  propriétaire  en  1581. 

Logis-de-Cray  (le),  f.,  c°«  de  Chemillé. 

Logis-de-la-Roehe  (le),  f.,  c""  d'Yxernay. 

Logis-des-Bois  (le),  f.,  c**"  de  Saint-Sa- 
turnin. 

Loliéae  (Jean),  sieur  do  la  Belotière,  —  fils 
de  Jean  de  L.,  secrétaire  greffier  du  Conseil  de  la 
duchesse  Yolande,  —  était  juge  de  la  Prévôté 
d'Angers  «  et  le  premier  homme  de  la  ville  d'An- 
«  gers,  »  dit  Roger,  p.  383,  quand  il  fut  élu  maire 
pour  un  an  le  V  mai  1492.  —  Il  portait  d*azur 
à  trois  lozanges  d'or,  deux  et  une,  au  chef 
d^argent  chargé  de  trois  merlettes  de  sable. 

—  Son  oncle,  Jean  de  Lohéac,  chantre  de  St- 
Plerre  d'Angers,  licencié  en  décret,  et  recteur  en 
1498  de  l'Université,  meurt  en  charge  le  8  juillet. 

JLo^al.  —  V.  Alloyau, 

Loliére  (la),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  La  Louère 
1339.  —  La  Loire  (Cass.).  —  En  est  sieur 
Girard  de  Survelle,  f  en  1339.  d'après  son  épi- 
taphe,  autrefois  dans  l'abbaye  de  Chaloché  ;  — * 
dame  Perrine  Olivier,  veuve  de  messire  Charles 
Gaudicher,  1789;  —  ham.,  c"«  de  Villévêque. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Jacques  do  la  Chaussée 
1597, Pierre  Errault  1681,  P.  Chotard  1702;  - 


(la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"*  de  St-Hilaire- 
du-B.  —  Lobaine  (Cass.). 

Lointier»  maître  architecte,  Angers.  •» 
{Noèl),  1675,  mari  de  Françoise  Goguain  (14  sep- 
tembre 1676)  et  en  secondes  noces  de  Cath.  Leroy 
(16  mai  1679),  reconstruit  en  1692  le  chœur  de 
Juvardeil.  Il  se  remarie  en  troisièmes  noces  à 
Madeleine  Deslandes  (10  août  1694),  f  en  1701. 
— ■  {Jacques),  frère  du  précédent,  mari  de  Fran  • 
coise  Martin  (2  mai  1684),  f  le  29  janvier  1735, 
âgé  de  78  ans.  «  (Pierre),  mari  de  Marie  Bou- 
logne, 1720,  construit  en  1715  les  deux  petits 
autels  de  Cantenay;  —  f  le  10  avril  1761. 

Loir  (le),  —  Ledus  615  (Test,  de  Berlr., 
ap.  D.  Bouq.).  —  Fluvius  Lid  vii«  s.  {Vit. 
Rich.),  X*»  s.  (Cartul.  de  Vendôme,  ch.  67). 
—  Liddus  (ap.  D.  Bouq.,  III,  624),  808 
(Cartul.  St-Aubin,  f.  4  v<»),  1096  (1«'  Cartul. 
Saint-Serge,  p.  210),  1190  (Pr.  de  Gouis,  l.  I, 
p.  19).  —  Flumen  Lerii  1043  (1"  Cartul.  St- 
Serge,  p.  115).  —  Letus  fluvius  1056  (Cartul. 
de  Vendôme,  f.  235).  — •  Leda  fluvius  1056 
(Ib.),  1057  (Bilard,  n*  243),  1056-1060  (Cartul. 
Sl-Aubin,  f.  116).  —  Lidus  flumen  1060  (Cari, 
de  Vend.,  f.  237).  —  Flumen  Ledus  1061-1105 
(Cart.  Sl-Aubin,  f.  119  v»).  —  Septena  deu  Ler 
1142-1145  (Ronc,  Rot.  2,  ch.  62).  —  Lidericus 
xni«  s.  (Guill.  Le  Breton).  —  Lairis  1494  (Ins- 
crip.  de  Vaux).  —  Rivière,  qui  naît  actuellement 
sur  la  c"«  de  St-£man  (Eure-et-Loir),  pénètre  en 
Maine-et-Loire  à  176  kil.  de  sa  source,  1  kil.  en 
amont  de  Chalou,  dans  la  c°*  de  Durtal,  du  S. 
au  N.  et  immédiatement  par  une  courbe  s'incline 
de  l'E  à  rO. ,  plonge  au.dessus  de  Bré  du  N.  au  S., 
puis  par  un  second  repli,  vers  Seiches,  pour  se 
diriger  de  l'E.  à  l'O.  sur  Briolay,  qu'elle  con- 
tourne vers  l'E.  et  vers  S.  à  distance  de  4  à 
500  met.,  reliée  par  un  pont  à  péage,  et  s'y  perdre 
dans  la  Sarthe  à  1  kil.  en  aval  du  bourg.  —  Dans 
son  parcours  de  44  kil.  en  Maine-et-Loire,  elle 
traveise  la  c°«  de  Durtal  et  sépare,  à  droite,  les 
c°e9  de  Uuillé,  de  Baracé,  de  Tiercé,  de  Montreuil, 
de  Soucelles  et  de  Briolay,  des  c°**,  &  gauche, 
de  Lézigné,  Seiches,  Corzé,  Villévôqae  et  Ecou- 
flant,  passant  sous  quatre  ponts,  sans  compter 
l'aqueduc  de  la  voie  ferrée  du  Mans,  —  et  ani- 
mant 13  usines,  dont  les  chutes  varient  de  0*,36 
à  1°^,35,  soit  d'une  hauteur  réduite  de  0™,68. 

Elle  est  artificiellement  navigable  dans  tout  son 
parcours  angevin ,  au  moyen  des  13  portes 
marinières  de  Chalou,  Gouis,  Durtal,  Chauffour, 
Ignerelles,  les  Moulins  Neufs,  Prigne,  Vaux,  Mon- 
treuil, Mathefelon,  Corzé,  Villévêque  et  Pont.  — 
La  largeur  moyenne  de  son  lit  est  de  50  mètres, 
nulle  part  inférieure  à  40,  et  présente  sur  plu- 
sieurs points  des  sinuosités  très-prononcées,  sur 
un  fond  de  sable  mêlé  d'argile  et  de  gravier  assez 
consistant  pour  n'être  pas  déplacé,  entre  des 
berges  bien  résistantes  à  l'action  des  eaux. 

Débit  à  Tétiage  au  confluent  de  la  Sarthe, 
8  met.  cubes  par  seconde,  en  grandes  eaux, 
400  met.,  avec  une  pente  de  0™,20  par  kilomètre; 
—  tirant  d'eau  à  l'étiage,  en  moyenne  1™,80  à 
2  met.  —  Les  plus  grandes  eaux  s'élèvent  de  1  met. 
à  1"»,50  environ  au-dessus  des  barrages;  —  les 


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LOI 


—  532  — 


LOI 


crues  commencent  en  novembre  et  darent  envi- 
ron cinq  mois.  —  Les  basses  eaox  ont  liea  or- 
dinairement en  août  et  septembre.  --  Le  chemin 
de  hàlage  est  le  sol  naturel  des  rives  et  n'est  pra- 
ticable qu'aux  piétons. 

La  navigation  a  compté  en  1868,  à  la  remonte 
414  tonnes,  à  la  descente  21,951>  portées  sur 
311  bateaux,  dont  289  à  la  descente,  chacun  en 
moyenne  de  18  tonnes  à  la  remonte,  de  75  à  la 
descente,  chiffres  relevés  sur  les  états  du  bureau 
de  Yillévôque.  Les  marchandises  consistent  —  à  la 
remonte,  en  fers,  plâtre,  sel,  ardoises,  épiceries, 
engrais,  —  à  la  descente,  en  bois  de  construc- 
tion, pierres  des  Rairies,  briques,  carreaux  des 
fourneaux  de  Ghalon.  —  La  remonte  d'Angers 
à  la  Flèche  (70  kil).,  est  de  5  à  6  jours,  la  des- 
cente de  3  à  4. 

Les  travaux  d'entretien  s'exécutent  au  moyen 
d'un  bail  donné  à  l'adjudication.  —  La  recons- 
truction de  la  porte-marinière  de  Corzé,  approu- 
vée par  décision  ministérielle  du  22  août  1867,  a 
été  terminée  en  1869.  Plusieurs  des  barrages  ont 
été  dérasés  en  partie  à  la  hauteur  fixée  par  l'ar- 
rêté réglementaire  du  11  octobre  1854.  U  reste  à 
procéder  au  dérasement  de  Ghalou,  Gouis,  Durtal 
et  GhaufTour,  opération  ajournée  jusqu'à  Texamen 
définitif  des  projets  de  l'amélioration  de  ce  cours 
d'eau,  un  des  mieux  disposé  par  la  nature,  et 
jusqu'à  ce  jour  presque  délaissé.  Du  confluent 
jusqu'à  la  Flèche  les  projets  proposent  le  rem- 
placement de  9  pertuis  par  des  écluses  à  sas,  éta- 
blies en  dérivation,  et  la  suppression  des  quatre 
chutes  de  Durtal,  Ghauffour,  les  Moulins-Neufs  el 
Pont,  travaux  qui  en  assurant  une  navigation  régu- 
lière et  constante  rendraientà  la  culture  d'immenses 
surfaces  de  terrains  abandonnés  à  toutes  crues. 

Il  ne  parait  plus  être  question  du  canal  de 
jonction  du  Loir  à  l'Eure  et  par  suite  de  la  Seine 
à  la  Loire,  qui  à  l'étude  dès  avant  la  Révolu- 
tion, semblait  sur  le  point  de  s'exécuter  en  1803. 

E.olr  (le),  f.,  c"e  de  la  Chapelle-du-Genêt. 

Loire,  c»"  de  Gandé  (8  kil.),  arr^  de  Segré 
(19  kil.);  —  à  45  kil.  d'Angers.  -  JLau- 
riacua?  843  (Labbe,  Concil,  t.  VIII).  —  Terra 
de  LorarexB,  Lorarensia  honorf  1050  (Arch. 
d^Anj.,  t.  II,  p.  4-5).  —  Laureariumf  1095 
(D.  Lobin,  Pr..  p.  181),  xii*  s.  (Gartul.  St-Nic, 
p.  94).  —  Mauricius  de  Lodoraria  1138 
{l*r  Gartul.  St-Serge,  p.  126),  de  Lorre,  de 
Loire  1153  (Ronc,  Rot  1,  ch.  64).  —  Ecclesia 
de  Lorriaco  1148  (!«'  Gartul.  Sl-Serge,  p.  236). 
—  Décima  de  Lore  1198-1240  (D).,  p.  239).  — 
Parochia  de  Loreio  1236  (G  1258).  —  JLoayre 
1326  (G  16).  —  Dans  la  vallée  et  sur  les  coteaux 
(86-87  met.)  de  l'Oudoi).  —  Entre  la  Potherie 
(6  kil.)  à  l'O.,  le  Tremblay  (10  kil.)  au  N.-O.,  le 
Bonrg-d'Iré  (8  kil.)  au  N.,  Ste-Gemmes-d'And. 
(10  kil.)  au  N.-E.,  Ghazé-sur-Argos  (7  kil.  1/2) 
à  l'E.,  Angrie  (4  kil.)  et  Gandé  au  S. 

La  route  nationale  d'Alençon  à  Nantes  monte 
du  S.-O.  au  N.-E.,  relie,  au  sortir  du  pont  de 
rOudon  et  presque  à  l'entrée  du  bourg,  le  chemin 
de  la  Ghapelle-Glain,  —  qui  s'en  détache  dans  le 
bourg  même  vers  TE. , — sort  du  bourg  à  l'embran- 
chement du  chemin  de  Graon  et  continue  par  le 


centre  du  territoire,  en  croisant  à  5  kil.  de  là  le 
chemin  d'intérêt  commun  de  Gombrée. 

Y  passe  l'Argos,  de  part  en  part  de  PO.  à  PE., 
abordant  presque  le  bourg,  vers  S.  et  lon- 
geant à  distance  inégale  le  chemin  de  la  Gha- 
pelle-Glain à  la  MembroUe;  —  et  le  miss,  de  la 
Masse  dit  aussi  le  Gorieux.  —  Y  naissent  les 
ruiss.  des  Naudaies,  de  la  Ravanière,  de  Cbam- 
piré  et  des  Vieilles- Yilles. 

Superficie  :  3,373  hect.  dont  53  en  bois  et 
1  hect  50  de  vignes,  dont  la  culture  s'accroît 
chaque  année. 

En  dépendent  les  bam.  et  vill.  de  POgerie 
(9  mais.,  27  hab.),  de  la  Roche-d'Iré  (11  mais  , 
61  hab),  de  la  Péroussaie  (3  mais.,  16  hab.),  de 
rOuvraie  (4  mais.,  24  hab.\  de  Marcé  (6  mais.. 
26  hab.),  des  Mats  (3  mais.,  18  hab.),  de  la  Mar- 
tinaie  (5  mais.,  26  hab.),  de  Dreuillé  (5  mais., 
18  hab,),  du  Mont  (7  mais.,  29  hab.),  de  la  Lande 
(6  mais.,  34  hab.),  des  Naudaies  (3 mais.,  17  bab.), 
deâ  Hautes- Marti nières  (4  mais.,  22  hab.),  de  la 
Baroitaie  (3  mais.,  20  hab.),  du  Perron  (3  roais., 
13  hab.).  de  la  Motte  (4  mais.,  14  hab.),  des 
Buttes  (3  mais.,  19  hab.),  les  chat,  du  Gaé,  de 
Vallières.  de  la  Ferté,  de  la  Rivière-d'Orvanx,  et 
113  fermes,  parmi  lesquelles  les  fermes  modèles 
de  M.  Parage. 

Population  :  Î64  feux,  1490  hab.  en  1720- 
1726.  —  340  feux,  i,500  hab.  en  1789.  — 
f, «90  hab.  en  1826.  —  i,399  hab.  en  1831.  — 
1,560  hab.  en  1841.  —  1,651  hab.  en  1851.  — 
1,614  hab.  en  1861.  —  1,675  hab.  en  1866.  — 
1,679  hab.  en  1872,  dont  490  hab.  (120  mais., 
152  mén.),  au  bourg,  sis  au  bas  d'une  côte  ra- 
pide (62  met.),  dans  la  vallée  (32  met.),  prest^ie 
au  passage  de  l'Argos,  et  découpé  par  deux  larg^ 
voies,  à  l'extrémité  vers  S.-E.  d'un  territoire 
tout  entier  transformé  par  l'application  intelli- 
gente de  Pagriculture  nouvelle. 

Foire  le  9  septembre,  renommée  pour  la  Yente 
des  bestiaux,  à  cause  du  retour  du  comice  de 
Gandé  qui  se  réunit  le  8.  Elle  se  tenait  avant  1860 
à  la  Roche-d'Iré,  dans  une  prairie  appartenant  à 
M.  Parage,  qui,  ayant  voulu  changer  remplace- 
ment, fournit  l'occasion  aux  habitants  d'en  obtenir 
officiellement  la  translation  au  bourg.  La  veille, 
8  septembre,  se  tient  une  assemblée,  mais  pour 
cette  raison  même  insignifiante. 

Pommiers ,  chênes ,  frênes ,  châtaigniers  en 
abondance  ;  —  élève  des  bestiaux  ;  —  commerce 
considérable  d'œufs  dirigés  chaque  semaine  sur 
Londres  et  sur  Paris. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Gandé. 

Mairie  neuve  avec  Ecole  communale  laTqœ 
de  garçons,  construite  par  adjudication  de  sep- 
tembre 1845,  reçue  en  Juin  1850.  ^  Ecole  de 
filles  (Sœurs  de  Ste-Marie  d'Angers). 

V Eglise,  dédiée  à  St  Gaprais  et  St  Laurent  (suc- 
cursale, 30  septembre  1807),  a  été  reconstruite  de 
fond  en  comble  en  1868  (arcii.  de  Goutailloux),  de 
style  roman,  avec  clocher  formant  porche,  nef  à 
bas  cètés,  dont  la  décoration  reste  inacboYée, 
abside  à  6  pans.  L'autel  seul  subsiste  de  Pan- 
cienne  église  et  quelques  vieilles  statues  de  saints 
dans  la  sacristie. 


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Dans  le  cimetière,  -k  la  sortie  da  bonrg,  à 
droite  sur  la  route  de  Segré,  s'élève  une  petite 
chapelle,  sans  caractère^  avec  autel  à  l'iotérienr. 
Le  presbytère,  aliéné  nat^,  a  été  racheté  par 
la  c"*  en  échange  d'une  partie  des  landes,  par 
autorisation  du  12  décembre  1811. 

Aucune  trace  celtique  n'existe  sur  le  territoire, 
quoi  qu'en  raconte  Millet,  qui  confond  sans  doute 
avec  Lonerre.  —  Mais  certainement  trois  grandes 
voies  tout  au  moins  y  passaient,  —  la  voie  d'An- 
gers à  Challain,  qui  a  formé  de  tout  temps  la 
.limite  avec  Angrie,  traversant  entre  les  Essarts  et 
Valliére,  —  celle  qui,  formant  en  partie  limite 
encore  vers  N.-O.,  se  dirigeait  sous  la  Roche-d'Iré, 
par  Marans  et  Gêné  vers  le  Lion  d'Angers,  — 
tontes  deux  entrecroisées  par  la  voie  montant  de 
Gandé.  Une  quatrième  probablement  longeait  la 
rive  gauche  de  l'Argos.  —  Toute  donnée  d'ailleurs 
manque  absolument  à  l'histoire  du  pays.  On  y 
peut  seulement  placer  avec  quelque  vraisem- 
blance, Y.  ci-dessus   iMuriacua,  p.  465,  •*  et 
non  certes  à  Lire  —  la  tenue  en  843  d'une  as- 
semblée d'évôques  présidée  par  le  roi  ;  ~  mais 
la  fondation  môme  de  la  paroisse  reste  ignorée. 
L'église  en  mains  laïques  fut  rachetée   par 
l'évêque  Ulger  de  ses  propres  deniers  et  donnée 
par  lui  â  l'abbaye  St- Serge  d'Angers  en  1148. 
Son  successeur  en  1177  attribua  aux  moines  les 
deux  tiers  des  oblations  et  des  prémices,  —  sans 
compter  que  l'abbaye  de  Pontron  y  percevait  une 
dtme,  et  que  le  prieur  de  la  Roche-d'Iré  avait  le 
droit  de  prendre  dans  l'église  paroissiale  «  les 
«  chandelles  de  voyage  et  ce  qui  est  aumosné  de 
«  viandes  à  l'autel  St-Etienne  et  les  laines.  »  — 
Ce  prieuré  fut  annexé  à  la  cure  en  1733,  mais 
depuis  longtemps  les    deux    bénéfices    étaient 
réunis  d'ordinaire  aux  mains  du  curé,  qui  pre- 
nait pour  cette  raison  le  titre  de  curé-prieur  :  — 
Curéa  :  Pierre   Gaultier ,    1470.    —   Pierre 
'         Laisné,   natif  de  Fougères,  docteur  régent  en 
^         l'Université  d'Angers,  chanoine  de  St-Pierre  et 
'        de  St-Maurille  d'Angers,  où  il  meurt  le  18  sep- 
tembre 1491.  —  Jean  Belin,  licencié  ès-lois,  qui 
^        permute  en  1520.  —  Yves  de  Teasé,  précédem- 
'        ment  curé  de  Marans,   1520.  —  Les  registres, 
^        conservés  depuis   1550,    sont    tenus   longtemps 
'        par  le  vicaire  Mathurin  Guibelaya,  qui  compte 
depuis  cette    date   jusqu'en  1579 ,    1,689   bap- 
!        tèmes  et  1,517  décès,  2,000  baptêmes  le  13  jan- 
vier  1585 ,    en   moyenne  44  par  an  pendant 
i         45  ans.  —  Lancelot  Lehoucher,   1594,    f   le 
9  avril  1616  à  Augrie,  où  il  s'était  réfugié  à  cause 
des  gens  d'armes.  —  Mathurin  Drouet,  mars 
I        1614,  résignataire  en  1628,  fXeîn  janvier  1637. 

—  Manceau,  novembre  1628.  —  Vaillant, 
\  juin  1635,  f  le  5  mars  1660.  —  Duhardaa,  jan- 
vier 1661.  —  René  Margariteau,  f  le  23  dé- 
cembre 1686.  —  Nicolas  Margariteau,  25  dé- 
cembre 1686,  janvier  1702.  —  M.  Potier,  février 
1702.  —  René  Poupard,  août  1748,  jusqu'en 
février  1775.  f  le  30  avril  1779,  Agé  de  68  ans. 

—  Hyau,  septembre  1775-déeembre  1792,  plus 
tard  curé  de  Bourg-l'Evèque. 

Une  rente  de  30  liv.  avait  été  fondée  le  7  jan- 
vier 1740  par  Claude  Ghupé,  veuve  de  Franc. 


Hamelin,  sienr  de  Richebourg,  «  pour  ayder  à 
«  l'entretien  d'une  Ecole  de  fillea,  dont  la  mal- 
«  tresse  serait  à  la  nomination  du  curé.  > 

Le  château  du  Gué,  Y.  ce  nom,  formait  la 
terre  seigneuriale  qui  appartenait  depuis  le 
zvii*  s.  à  la  famille  Brillet. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré.  — 
Elle  était  peuplée  de  pauvres,  plus  des  3/4  des 
biens  étant  en  mains  exemptes  d'impôts.  —  Aussi 
fournit-elle  les  principales  recrues  de  la  bande  du 
filassier  Guespin,  qui  fut  presque  anéantie  en 
l'an  m,  —  et  des  secours  constants  à  celle 
d'Hodé  dit  l'Extermine  en  l'an  lY.  —  «  Qui  dit 
«  Loire,  dit  la  Yendée,  »  écrit  l'agent  général  du 
District,  qui  en  avait  déjà  fait  enlever  200  per- 
sonnes ,  sans  pouvoir  éteindre  ce  foyer  de 
chouannerie. 

Mairea  :  François  Fouillet,  an  Y-1808.  — 
René-Pierre-Louis-Gaétan  de  Meaulne,  2  jan- 
vier 1808,  installé  le  25.  —  Math.  Gandin, 
20  août  1830,  installé  le  2  septembre,  démission- 
naire en  1835.  —  René  Mercier,  22  décembre 

1835,  installé  le  3  janvier  1836,  démissionnaire 
en  septembre.  —  Franc.  Bodard,  20  septembre 

1836,  installé  le  2  octobre.  —  Glovis  Brillet  de 
Candé,  élu  le  20  août  1848,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Cahiers  de  1789  ;  G  189, 194, 802  ; 
E  1834;  G  1256  et  Cures:  et  Série  L.  —  Arch.  commun. 
Et.-C.—  Bévue  d'Am'ou,  1858. 1. 1,  p.  80.—  Pour  les  loea- 
Utés,  Toir,  à  leur  article,  le  Gué,  Valliére,  Bois-Noblet,  la 
Molte-Cesbren,  la  Motte^ormier,  Limelle,  la  Ferlé, 
àfareé,  la  Bimére-^Orvaux,  la  Boehe-^Iré,  etc. 

Loire  (la).  —  Liger  (Gomm.  de  César).  — 
LeCyïjp  (Strabon).  —  Ligeria  (Anon.  Rav.).  —  Le 
plus  long  des  fleuves  de  France ,  natt  à 
1,373  met.  d'altitude,  à  la  ferme  de  Grange- 
Loire,  sur  les  pentes  du  Gerbier-de-Jonc  (Ar- 
dèche),  et  a  traversé  10  départements,  quand  il 
aborde  celui  de  Maine-et-Loire,  qu'il  partage 
en  deux  parties  à  peu  prés  égales,  y  formant  un 
bassin  central ,  vers  lequel  s'inclinent  tous 
les  cours  d'eau.  Il  y  pénétre  au-dessous  de 
Gandes  et  du  confluent  de  la  Yienne,  au  port  de 
la  Fontaine  en  Montsoreau,  et  coule  du  S.-E.  au 
N.-O.  jusqu'à  St-Maur  où  sa  pente  incline  vers  l'O., 
baignant  52  communes  dont  19  à  droite,  33  à 
gauche,  un  chef-lieu  d'arrondissement,  Saumur, 
et  5  chefs-lieux  de  canton.  La  rive  gauche 
reste  angevine  jusqu'au  confluent  de  la  Divatte, 
vis-à-vis  Aneenis  (124  kil.  570  met),  formant  une 
longue  côte  escarpée,  les  flancs  creusés  de  pro- 
fondes carrières  et  chargés  de  bois,  de  vignes,  de 
maisonnettes  et  de  châteaux,  la  crête  couronnée 
de  villages  et  d'églises,  en  vue  d'un  admirable 
horizon,  à  Montsoreau  surtout,  à  Pamay,  à  Sau- 
mur, à  Gennes,  à  Rochefort,  à  St-Florent,  à 
Gbantoce^nx,  entrecoupée  de  gais  vallons  et  dans 
tous  ses  détours  longée  par  cette  admirable 
route  départ.  n«  14,— de  Montsoreau  à  la  Yarenne, 
—  où  tous  les  âges  de  Fhistoire  et  tous  les  con- 
trastes d'une  nature  charmante  unissent  leurs 
monuments  et  leurs  paysages  inconnus.  —  La 
rive  droite  sort  de  Maine-et-Loire  dès  In- 
grandes (88kil.)>  bordée,  comme  par  une  rue  sans 
fin,  d'une  suite  de  villages  alignés  sur  la  levée 


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on  éparpillés  dans  la  vallée  aux  triples  moissons 
aliernantes  de  chanvres,  de  lins,  de  colzas,  de 
blés  et  de  cultures  intenses. 
D'ailleurs  fleuve  inégal  entre  tons  et  capricieux, 

—  masse  immense  trouble  et  jaunie,  tout  d'un 
coup  grossie  par  l'irruption  simultanée  d'affluents 
étrangers,  à  forte  pente,  —  on  nappe  limpide  mi- 
roitant entre  deux  grèves  blanches,  —  il  s'en  va 
changeant  de  chenal  au  gré  des  sables,  détachés  de 
ses  rives  sans  consistance  et  qui  suivent  les  vents 
dans  le  temps  des  crues,  —  ou  se  crée  violemment 
passage  en  plein  territoire,  découpant  ou  empor- 
tant devant  lui  le  sol  eflfondré,  —  plus  terrible  en 
tout  temps  au  domaine  du  comte  d'Anjou  que  la 
politique  du  roi  de  France,  comme  le  disait  Geof- 
froy-Martel, V.  t.  I,  p.  355.  —  Une  soixantaine 
d'Iles,  formées  ainsi  par  détachement  des  rives 
ou  par  agglomérations  aidées  de  plantations  abu- 
sives, encombrent  son  lit,  qu'elles  varient  d'as- 
pects imprévus,  —  la  principale,  St-Jean-de-la- 
Croix,  la  plus  charmante,  Béhuard. 

Dans  le  département,  sa  largeur  varie,  aux 
eaux  Uioyennes,  de  583  à  778  mètres,  qu'on  pro- 
posait en  1837  de  fixer  à  350  mètres  entre  Candes 
et  la  Pointe,  et  à  380  met.  en  aval,  an  moyen  de 
plantations  et  d'enrochements;  —  sur  une  pente 
en  moyenne  de  0"»,28  par  kilomètre  et  une 
vitesse  moyenne  à  Tétiage  de  0™,50  par  seconde. 

—  Les  plus  basses  eaux,  indiquées  par  le  zéro 
de  l'échelle  de  Saumur,  ont  été  cotées  en  1873; 
les  plus  hautes  en  1790  :  6  met.  20,  et  en  1856  : 
7  met.  —  La  moyenne,  3  mot.  50  au-dessus  du 
zéro  de  l'échelle,  atteint  la  hauteur  des  rives 
naturelles. 

La  dernière  cote  des  eaux  navigables  est  fixée 
h  3  met.  90  et  4  met.  ■—  Le  tirant  d'eau  ordinaire 
des  bateaux  est  à  0™,90  on  1  met. 

D'ailleurs  son  régime  est  profondément  modifié, 
à  partir  de  l'embouchure  de  la  Maine,  principal 
et  considérable  affluent,  qui  lui  arrive  de  la 
droite,  grossi  de  la  Sarthe  et  du  Loir.  —  En 
aval  de  ce  point  (36  met.  au-dessus  de  la  mer) 
le  débit  aux  plus  basses  eaux  est  de  127  mètres 
cubes,  et  dans  les  plus  grandes  crues,  réduit  à 
6,000  met.,  sur  une  pente  kilométrique  de  O'^.IB 
et  une  vitesse  moyenne  au-dessous  de  0™,70,  tant 
que  le  niveau  ne  dépasse  pas  un  mètre.  Dans  ces 
conditions  la  navigation  est  assurée  un  tiers  de 
l'année  et  se  prête  à  de  faciles  améliorations,  tan- 
dis qu'en  amont  elle  parait  condamnée  à  Intter 
contre  des  forces  invincibles. 

Il  ne  peut  être  tiré  parti  régulier  du  hâlage,  à 
cause  de  l'ensablement  et  des  sinuosités  du  lit, 
ni  d'une  chaîne  de  tonage  par  suite  des  varia- 
tions du  chenal.  Un  projet  de  Canal  latéral^ 
longtemps  réclamé  par  tous  les  intéressés,  étu- 
dié, débattu  pendant  50  ans,  concédé  môme  le 
17  juin  1838  à  M  Laine  de  Yillévèque,  et  tombé 
au  bout  de  l'an  en  déchéance,  semblait  avoir 
chance  d'être  quand  même  exécuté.  Il  partait 
définitivement  un  peu  en  amont  de  Gombleux, 
sur  la  rive  droite,  entrait  dans  la  vallée  de 
TAuthion  an  port  Charbonnier,  à  3  kil.  au-des- 
sous de  Saint-Patrice,  pour  suivre  le  chemin  de 
fer  presque  en  droite  ligne  jusqu'à  TAulhion, 


vis-à-vis  Narcé,  passait  sons  la  voie  ferrée,  cou- 
pait en  amont  le  pont  de  Sorgos,  suivait  l'An- 
thion  jusqu'à  la  Loire,  d'où  il  se  dirigeait  vers  la 
Maine  ponr  y  déboucher  par  deux  branches, 
l'une  à  la  Banmette,  l'autre  en  amont  du  pont  de 
Bouchemaine,  sur  une  longueur  depuis  Orléans 
de  245  kil.,  avec  51  écluses  de  5  met.  20  de 
large,  —  pour  une  dépense  évaluée  à  46  millions. 
On  parait  revenir,  d'après  les  dernières  études,  à 
nn  simple  système  de  dérivations  dans  les  par- 
ties basses,  communiquant  par  des  descentes 
éclusées  (projet  CoUin),  —  complété  entre  la 
Pointe  et  Nantes  par  cinq  barrages  mobiles,  qui 
suffiraient  à  assurer  sur  cette  étendue  une  navi- 
gation parfaite. 

Un  projet  de  défense  du  val  de  l'Authion 
contre  les  inondations  de  la  Loire,  évalué  à 
6,357,000  fr.,  a  été  approuvé  en  1870 j  mais 
l'exécution  en  est  ajournée. 

C'est  Ménage  le  premier,  qui  a  imaginé  de  ra- 
conter que  jusqu'au  xi*  s.  la  Loire  coulait  à  3  ou 
4  lieues  de  son  lit  actuel  dans  celui  de  l'Authion 
supprimé,  et  qu'à  sa  place,  là  où  nous  la  voyons 
de  nos  jours,  le  long  des  coteaux  de  la  rive  gauche 
jusqu'aux  Ponts-de-Gé,  descendait  parallèlement 
la  Vienne.  D'autres,  après  lui,  exagérant  encore 
cette  invention  pure,  ont  ajouté,  entre  le  coteau.  le 
Thouet,  et  les  cartes  de  La  Sanvagère.  de  Bodin 
et  de  Walckenaer,  pour  ne  point  citer  les  simples 
copistes,  s'étalent  sur  ces  données,  acceptées  de- 
puis deux  siècles  par  tous  les  écrivains  angevins 
sans  conteste  aucune,  absolument  fausses  pour- 
tant et,  j'ose  dire,  absurdes,  à  raison  des  certi- 
tudes acquises.  —  La  Loire  depuis  deux  mille 
ans  n'a  pas  changé  de  lit.  Les  deux  on  trois 
textes,  allégués  par  Ménage,  contredisent  même  sa 
thèse;  et,  fussent-ils   bien  compris,  il   faudrait 
d'autres  arguments   pour  mettre    seulement   en 
doute  les  faits  avérés,  les  documents  sans  nombre 
qui  affirment  de  toute  antiquité  le  confluent  de 
la  Vienne  à  Candes  et  l'existence  sur  la    ri%e 
gauche,  dès  leur  fondation,  de  Montsorean,   de 
Saumur,  de  Cbênehutte,  de  Cunaud,  de  Gennes, 
de  St-Rémy,  de  St-Maur,  de  St-Jean,  de  tant  de 
centres  fréquentés  dès  les  premiers  siècles.  L'Au- 
thion lui-même,  d'ailleurs,  a  son  lit  parfaitement 
déterminé,  ainsi  que  son  confluent,  par  des  textes 
incontestés.  J'ai  relevé,  en  produisant.  Je  pense, 
les  preuves  à  suffisance,  dans  la  Revue  d'An- 
jou de  1872,  p.  81-90,  cette  erreur  véritable- 
ment inconcevable,  qui,  acceptée  sans  raison   à 
rencontre  de  toutes  les  données  connues,  a  faussé 
dans  leur  source  les  principaux  récits  de  notre 
histoire  angevine.  J'insiste...,  mais  combien   de 
temps  faudra-t-il  pour  que  la  routine  ait  perdu 
le  droit  de  la  répandre  encore  ! 

A  vrai  dire,  les  arguments  archéologiques,  que 
j'ai  même  évité  d'employer,  seuls  à  défaut  de  tant 
de  preuves  irréfutables,  auraient  dû  suffire  à  rainer 
cette  légende  banale.  Outre  que  les  emplacements 
de  ponts  antiques  sur  l'Authion  sont  déterminés 
et  certains,  la  vallée  riveraine  de  la  rive  droite 
de  la  Loire  semble  avoir  été  habitée  dès  les 
temps  romains,  avant  même  rétablissement  de  la 
levée,  comme  l'attestent  à  suffisance  les  mines 


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de  constrnctions  troavéds  aa-dessoas  môme  da  ni- 
veaa  da  fleuve^  à  Saiot-HartiD-de-Ia-Plaee,  & 
Villebemier,  k  Sanmur,  aillears  encore;  —  on 
plutôt  la  levée  elle-môme  date  sans  doate  de  ces 
temps  antiques,  non  pas,  tant  s'en  faut,  ininter- 
rompue et  telle  qu'elle  s'aligne  aujourd'hui  tout 
le  long  de  l'eau  ;  mais  par  tronçons  isolés,  par 
petites  digues  indépendantes,  abritant  certains 
domaines  ou  les  colonies  les  plus  importantes, 
dont  les  travaux  postérieurs  n'ont  fait  que  relier 
et  perfectionner  les  défenses.  Le  Gapitulaire  sans 
cesse  cité,  ^  non  de  Gharlemagne,  —  mais  de 
Louis  le  Débonnaire,  de  aggeribua  juxta  Li- 
gerim  faciendis,  n'improvisait  pas,  mais  conti- 
nuait l'entreprise  partout  commencée  (819).  C'est 
le  comte  Henri  II,  le  véritable  bienfaiteur  —  et 
bien  oublié  —  de  la  vallée,  qui  mit  l'œuvre  en 
état  sur  une  longueur  de  plus  de  30  milles,  et 
mieux  encore  assura  l'entretien  de  ces  tnrcies, 
—  quœdaTTi  retinacula ,  quœ  torsiaa  va- 
cant, dit  Rob.  de  Torigny,  II,  13,  —  en  dé- 
signant parmi  ses  soldats,  tant  fantassins  que 
cavaliers,  un  certain  nombre  de  vétérans  sans 
doute  ,  qu'il  installa  dans  des  maisons  cons- 
truites pour  eux  sur  la  levée  môme,  à  charge  d'y 
résider  et  de  l'entretenir  avec  l'aide  des  habi- 
tants résidant  déjà  dans  la  vallée,  entre  la  Loire 
et  la  grande  voie  d'Angers  à  Tours,  et  sous  le  hé- 
néGce  notamment  de  l'exemption  de  tout  service 
militaire.  —  V.  la  teneur  de  cette  charte  remar- 
quable, donnée  à  la  Prée  de  St- Florent- en- 
Vallée  Lvers  1170],  dans  Ménage,  Sablé,  p.  376. 
fiodin  en  a  donné  une  traduction  dans  les 
Affiches  du  15  septembre  1835.  —  Des  officiers 
spéciaux  restèrent  chargés  de  cette  surveillance  et 
tous  les  comtes  ou  ducs  d'Anjou  eurent  un  ou  plu- 
sieurs «  ministres  des  levées  »,  jusqu'à  Charles  IX 
qui  par  ordonnance  de  mars  1561  attribua  à  la 
mairie  d'Angers  un  droit  particulier  de  surveil- 
lance par  une  délégation  de  deux  bourgeois  élus. 
Des  lettres  patentes  du  38  avril  1573  nommèrent 
deux  commissaires  spéciaux,  dont  un  résidant  à 
Tours,  avec  pouvoir  jusqu'à  Bouchemaine,  fixa 
les  dimensions  de  la  levée  et  obligea  les  riverains 
à  la  planter  d'arbres  des  deux  côtés  du  talus. 
Toutes  les  paroisses  do  la  vallée  restaient  affran- 
chies de  tailles,  sous^  la  charge  de  suffire  do  bras 
et  d'argent  aux  réparations,  —jusqu'en  1645,  où 
l'Etat  assigna  un  crédit  spécial  à  ces  travaux, 
bientôt  et  trop  souvent  délaissés  pour  des  préoc- 
cupations plus  pressantes.  C'est  en  1743  seule- 
ment que  la  levée  dans  son  étendue  actuelle 
jusqu'au  pont  de  Sorges  fut  terminée,  et  en  sou- 
venir de  cet  achèvement  que  fut  élevée  la  Pyra- 
mide, V.  ce  mot,  près  Trélazé.  —  Sur  la  rive 
gauche,  la  levée  de  Montjean  date  de  1785;  celle 
de  Gohior  de  1846;  les  quais  de  Saumur  de 
1784-1793. 

Divers  édits  avaient  .confié  le  soin  de  surveiller 
la  navigation  de  la  Loire  et  do  ses  affluents  à  la 
vigilance  des  marchands  intéressés  sous  le  nom 
de  Compagnie  des  marchands  fréquentans  la 
rivière  de  Loire,  V.  son  Histoire,  par  M.  Man- 
tellier  (1863-1869, 3  vol.  in-8o). — Un  arrôt  du  Con- 
seil d'ËUt  du  23  juillet  1783,  refondant  tous  les 


arrêts  antérieurs  depuis  celui  du  12  janvier  1668, 
divisa  le  régime  du  fleuve  en  cinq  départements, 
dont  le  dernier  comprenait  la  Loire  depuis  le 
chemin  Frichu  jusqu'à  son  embouchure,  la  Sartbe 
depuis  Malicorne,  le  Loir  depuis  Querhoem,  la 
Mayenne  depuis  Châteaugontier. 

Un  autre  arrêt  du  12  décembre  1779  auto- 
risa Claude  Laure ,  concessionnaire  du  privi- 
lège général  de  la  navigation,  à  établir  sur  la 
Loire,  de  Roanne  à  Nantes,  des  coches  d'eau  pour 
les  voyageurs,  celui  d'Angers  partant  deux  fois  la 
semaine  et  correspondant  à  la  Pointe.  Les  voya- 
geurs payaient  3  sous  par  personne  et  par  lieue. 
Des  bateaux  de  plus  gros  volume  pour  les  mar- 
chandises mettaient  d'Orléans  à  Nantes  15  jours 
à  la  descente,  22  à  23  jours  à  la  remonte. 

Lioire  {SimAon),  libraire  à  Saumur  en  1709,  à 
Angers  en  1716,  fils  d'un  chirurgien  du  Coudray-M. 

Liolres  (les),  h.,  c"«  ^Allonnes-;^  h.,  c^^  de 
Montigné'les-R,  —Les  Louhaires  i^XM.), 

Lioirie  (la),  f.,  c»»  de  Louvaines. 

Loir-Moni^asoii  {Jean  André),  fils  de  Jean 
L.-M.,  né  le  9  novembre  1761  à  Ambillou,  simple 
soldat  dans  le  3"  bataillon  des  Volontaires,  com- 
mandé par  son  plus  jeune  frère,  fut  nommé  au  bout 
de  deux  mois  commandant  en  chef  de  toutes  les 
communes  de  la  rive  gauche  de  la  Loire,  et  suc- 
cessivement aide-de-camp  du  général  Des  Clo- 
seaux,  adjudant  général  de  la  garde  nationale 
du  District  d'Angers  (23  floréal  an  III),  adjudant 
général  dans  les  département  de  l'Ouest  sous 
différents  généraux,  entre  antres  Hoche  et  Cau- 
daux. Réduit  par  sa  santé  à  quitter  le  service  actif,  il 
vint  prendre  les  fonctions,  jusqu'à  leur  suppres- 
sion, de  commissaire  du  Directoire  exécutif  près 
l'administration  municipale  du  canton  de  Blaison, 
s'y  maria  le  25  pluviôse  an  VI,  puis  acquit  des 
débris  de  sa  fortune  une  étude  de  notaire  à 
Juigné-sur-Loire  et  en  fut  nommé  maire.  Il  jouis- 
sait dans  tout  le  pays  d'une  autorité  considé- 
rable, ^  et  sur  la  fin  des  Cent-Jours  réunit  sous 
son  commandement,  au  son  du  tocsin,  une  sorte 
de  levée  en  masse,  organisée  pour  former  une 
seconde  ligne  de  guerre  contre  les  Vendéens,  der- 
rière les  postes  avancés  des  généraux  Lamarque 
et  Travot  Atteint  par  la  loi  du  29  octobre  1815, 
il  fut  détenu  trois  mois  au  château  d'Angers, 
puis  envoyé  en  surveillance  à  Blois  et  ne  revint 
dans  ses  foyers  qu'en  1817,  grâce  à  l'intervention 
de  M.  Pasqueraie  du  Rouzay,  qu'il  avait  eu  l'oc- 
casion de  protéger  pendant  la  Révolution.  —  Meurt 
le  11  juin  1828  à  Juigné  ;  —  {Louis- Pierre),  frère 
du  précédent,  né  à  Ambillou  le  28  avril  1763,  prêtre 
et  chanoine  de  la  CrésUle,  est  élu  curé  de  Juigné- 
sur-L.  le  13  mars  1791  et  dès  le  mois  de  mai  sui- 
vant désigné  comme  vicaire  épiscopal  et  secrétaire 
de  l'Evèché.  Il  déposa  tous  ses  titres  de  prêtrise  en 
l'an  U  et  de  l'an  II  à  l'an  IV  faisait  le  service  d'offi- 
cier de  santé  aux  ambulances  et  à  l'hôpital  mili- 
taire d'Angers.  Nommé  en  l'an  XI  percepteur  à 
St  Saturnin,  démissionnaire  en  1815>  il  s'établit 
médecin  à  Brissac  où  il  est  mort  le  10  juillet 
1842;  —  {Adrien-Charles),  frère  du  précédent, 
né  à  Ambillou  le  8  janvier  1768,  d'abord  clerc 
d'avoué  à  Angers  dans  l'étude  même  où  travaillait 


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LON 


Dttboys,  V.  ce  nom,  s'engage  volontaire  an 
1er  bataflloii  de  Maine^t-Loire,  de  septembre  1791 
à  décembre  1792,  et  en  ayril  1793  est  ôla  lieu- 
tenant-colonel an  3*  bataillon.  Il  se  démet  en 
Tan  lY  et  s'établit  commerçant  àCholet.  Nommé  an 
Conseil  général  en  1831,  il  en  sort  en  1833  —  et 
menrt  à  Gholet  le  9  mars  1849. 

IiOir*HoiiKazoii  (Urbain),  cousin  des  pré- 
cédents, fils  d*Urbain  L.-M.,  potier  d'étain,  à 
Saumur,  où  il  naquit  le  30  décembre  1761,  y 
étudia  d'abord  chez  les  Oratoriens,  puis  an  Sémi- 
naire d'Angers,  et  au  Collège  de  Beaupréau. 
Admis  aux  ordres  sur  la  fin  de  1786,  il  desservit 
deux  ans,  comme  vicaire,  la  paroisse  de  St-Martin 
de  Beaupréau,  qu'il  quitta  pour  revenir  à  son 
collège  professer  la  seconde.  Il  refusa  le  serment 
on  1792  et  se  réfugia  d'abord  à  fioupère  en 
Poitou,  puis  sur  son  ancienne  paroisse.  Lors  de 
l'insurrection,  il  suivit  quelque  temps  d'Elbée, 
son  paroissien,  et  fut  attaché  à  titre  de  grand- 
vicaire  au  faux  évèque  d'Agra,  son  ancien  con- 
disciple de  Séminaire.  Dès  1796  il  rouvrait  chez 
lui  une  école  et  un  pensionnat,  qu'il  fut  forcé  de 
fermer  en  1798.  Nommé  curé  de  Beaupréau  k  la 
réouverture  des  églises,  son  presbytère  rempla- 
çait le  collège,  qu'en  1800  les  secours  de 
M"»*  d'Aubeterre  lui  permirent  de  réoccuper,  et 
qui  de  1815  à  1830  devint  un  actif  et  véritable 
foyer  d'études  pour  tout  le  pays  des  Manges,  Y.  ci- 
des8U8,  1. 1,  p.  263.  L'établissement  fut  supprimé 
en  1831  ;  mais  quand  l'èvèque  songea  à  fonder 
à  Angers  un  Petit-Séminaire,  il  appela  auprès  de 
lui  le  vieux  prêtre  dont  l'autorité  et  l'expérience 
lui  garantissaient  le  succès.  L'œuvre  a  gardé  son 
nom.  Elle  était  fondée  lorsqu'il  y  mourut  le 
21  septembre  1839,  âgé  de  78  ans,  laissant  à 
tous  ses  élèves  un  souvenir  de  vénération  pieu- 
sement entretenu.  C'était  moins  d'ailleurs  un  pro- 
fesseur de  brillant  langage  ou  d'enseignement 
supérieur,  qu'un  administrateur  habile,  dont  la 
nature  sympathique  et  surtout  affectueuse  gagnait 
le  cœur  des  familles  et  des  enfants.  Le  transfè- 
rement  de  ses  cendres  à  Beaupréau  le  24  juillet 
1866  a  été  pour  ce  pays  une  fête  publique.  Son 
buste  en  marbre,  avec  une  Distribution  de  prtx, 
en  bas-relief,  par  David  d'Angers,  est  conservé 
dans  sa  maison  du  Petit-Séminaire.  Son  portrait, 
peint  par  Mercier,  1839,  est  conservé  à  la  pension 
St-Julien.  Un  autre  a  été  gravé  d'après  Choquet, 
par  J.  Marchand,  in-fol.,  assis  dans  un  fauteuil, 
entouré  d'écoliers. 
Bernier,  Hiat.   du  collège  de  Beauprém,   —  Man- 

P>iiil«  Vie  de  révéquê  Montault,  p.  400-408.  —  Union  de 
Ouest  36  Juillet  1866.  —  Duboys,  Oraison  funèbre  de 
M.  l'abbé  L.'Afong.,  prononcée  le  19  noTembre  1839  (An- 
gers, Lmniy-GAffiiot,  in-12  de  39  p.  —  et  réimprimée  à  U 
•ohe  de  VMitt.  au  eolL  de  Beaup.),  —  Fruclmud,  A  lloew 
lion  à  l'occasion  de  la  translation  des  restes  de  M.  Urb. 
L.-M.  (Angers,  Barassé,  1866,  in-8*  de  88  p.). 

Loiron  (le  Grand-),  ham.,  c"«  du  PlesBis- 
Gr  ,  dépendait  jusqu'en  1811  de  la  c»«  de  Brain- 
sur-l'Aulhion,  —  Ane.  terre  noble  avec  manoir  et 
chapelle  entourés  de  jardins  et  d'avenues.  — 
En  est  sieur  René  Lepoictevin  1574,  Jean  Flenriot 
1618,  u.  h.  Charles  Séguin,  mari  de  Renée  Fleu- 
riol,  1664,  René-Augustin  Séguin  1700,  François 
Lesourd,  conseiller  à  la  Prévôté  d'Angers  1704, 


Marie  Ghalonx,  veuVe  Lesomrd,  1737,  M«ria- 
Francoise  Lesourd,  veuve  Dronet,  1770  (E  771- 
772);  —  Ge  Petit-),  ham.,  c»«  du  PUêsiB-Gr^ 
jusqu'en  1811  dépendait  de  la  c*^  d'Andard. 

Iiolt*r«.  —  V.  Louerre. 

Eoiëeau,  —  V.  Villoiaeau. 

Liolsean*  famille  de  maîtres  vitriers-peintrec 
et  de  maîtres  peintres,  Angers.  —  (François), 
maître  vitrier-peintre,  mari  de  Cath.  Tardif, 
1629, 1636.  —  (René),  maître  vitrier,  mari  d* 
Claude  Jarry,  1644,  et  en  secondes  noces  le  13  fé- 
vrier 1651  de  Marie  Martin.  —  (Antoine),  peintre, 
figure  sur  les  comptes  de  la  ville  en  1651  et  1653. 
—  C'est  lui  sans  doute  qui  fait  en  1655  pour  St- 
Denis  de  Candé  un  tableau  de  N.-D.  des  Ag^ 
nisanU  (Mss.  Yaluche,  f.  178).  Sa  sigoatur» 
figure  sur  des  actes  du  12  août  1660  à  Angers 
(G6  136),  et  les  10  novembre  1682  et  22  janvier 
1683  à  Mûrs.  Son  acte  de  décès  l'appelle  nobU 
homme,  »  (Pierre),  fils  ou  frère  du  précédeui, 
est  employé  par  la  ville  en  1686  à  des  décoratioas 
de  fête  r  —  t '^  **  J"^n  1687.  —  Sa  signature  figure 
sur  un  acte  du  22  janvier  1679.  Sa  femme  Per- 
rine  Gandin,  morte  le  2  août  de  cette  année,  était 
fille  d'un  notaire  royal. 

Lolsean   ( ),    paysan    de  Trémentioes, 

signalé  par  sa  valeur  dans  la  cavalerie  de  la 
première  Vendée  et,  depuis  la  seconde  bataille  de 
Coron  (18  septembre  1793),  surnommé  Berryer^ 
pour  y  avoir  abattu  de  sa  main  plus  de  20  volon- 
taires du  régiment  de  Berry.  A  la  prise  de 
Saumur,  il  tue  trois  cavaliers  en  défeudant 
Domaigné,  et  blessé,  jeté  à  terre,  se  relève  et  se 
met  à  la  tôte  des  fantassins.  Il  était  des  trois  qui 
aidèrent  Forest,  Y.  ce  nom,  à  reprendre  la 
fameuse  Marie- J  eanne  ;  —  et  il  l'accompagnait 
encore  à  Yihiers  dans  la  chasse  à  cheval  qu'ils 
donnèrent  à  Santerre.  Y.  Mém,  Mss.  de  l'ahhé 
Boutiîlier  de  St- André,  p.  50-52.  —  et  Menu 
de  La  Rochejacq.,  p.  152. 

Lioisl^n,  ham.,  c***  de  Châteauneuf. 

Liolzilloii»  membre  de  la  Commission  imli> 
taire  d'Angers,  f  le  2  mars  1794. 

Lonehamps,  f.,  €■•  de  Chantocé]  ■■  cl.,c»* 
de  Miré. 

Lonehamps ,  c"«  de  St-Silvin.  —  Dea\ 
groupes  de  ce  nom  existent  sur  la  commune.  l*aii 
simple  ham.,  que  Gassini  appelle  Vieiut-JL.,  à 
portée  de  la  route  de  Paris,  l'autre,  plus  impor- 
tant, sur  la  limite  même  et  en  partie  sur  le 
territoire  du  Plesais-Grammoire  (2  mais., 
7  hab.).  —  Longinquus  Campus  1081-1105 
(Cartul.  Saint-Aubin,  f.  97  v») ,  1202-1203 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  175).  —  Lungus  Cam- 
pus 1253  (H.-D.  B  53,  f.  28).  —  Le  domaine, 
relevant  de  Sarrigné,  formait  un  fief  impor- 
tant, uni  au  xvi«  s.  à  la  terre  de  Sancé  et  ap> 
partenant  à  Philippe  de  Chàteaubriant, .  qui  les 
vendit  le  22  décembre  1564  à  Julien  Goupilleao, 
maire  d'Angers,  de  qui  avait  hérité  Pierre  G., 
grenetier  d'Angers,  assassiné  le  27  juin  1569  par 
le  sieur  de  la  Hune.  —  Urbain  Tillon  en  opéra 
le  retrait  lignager  et  sa  veuve,  Catherine  de  Haute» 
ville,  revendit  «  la  terre,  fief  et  seigneurie  de  L. 
«  composée  de  2  met.  et  2  closeries.»  (E  4007), 


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le  9  nmi  18M  à  Jeanne  dn  Cimetière,  veave  Et. 
Terrier,  et  de  nouTeau  en  1886  à  Franc.  Oger. 
— JLe  tout  acquis  le  9  avril  1638  de  Franc.  Aveline, 
greffier  des  Eaax  et  Forôts,  par  n.  h.  René  Sé- 
rezin,  notaire,  advient  quelques  années  pins 
tard  par  mariage  à  Clément  Lonet ,  lieute- 
nant particulier  du  sénéchal  d'Anjou.  C'est  en 
1668  «  un  château  composé  de  5  pavillons  en  la 
«  face  de  la  grande  cour  et  de  deux  autres  dans 
«  le  corps  principal  du  logis  débordant  du  côté 
«  du  jardin  »,  avec  fuie,  chapelle  en  forme  de 
pavillon,  grande  cour  et  jardin  sur  double  ter- 
rasse, précédée  de  deux  perrons  à  balnstres  en 
fer-i-cheval,  et  tout  autour,  fossés  et  canaux 
animés  d'eaux  vives,  ponts-levis  et  bascules.  Du 
vietix  château  de  Sancé  les  fondements  seuls 
existaient  encore,  avec  quelques  débris  de  murs 
sur  la  motte  entourée  de  doubles  douves  et  fossés 
pleins  d'eau,  dans  la  haute  futaie  voisine,  vers  TO., 
sur  la  paroisse  St-Silvin,  tandis  qu'une  partie  de 
la  maison  seigneuriale  de  Lonch&mps  et  do  la 
Grande-Cour,  y  compris  le  pavillon  servant  de 
chapelle,  débordaient  sur  la  paroisse  du  Plessis- 
Grammoire.  Aussi  les  processions  des  Rogations 
passaient-elles  à  travers  cours,  logis  et  jardins, 
jusqu'en  1722;  un  arrôt  assigna  en  ce  temps  leur 
chemin  le  long  des  fossés.  —  Une  ferme  a  rem- 
placé l'ancien  logis,  dont  le  terre  plein  seulement 
.s'étale,  entouré  de  douves,  au  milieu  des  masures, 
précédé  encore  d'une  belle  avenue  avec  charmilles. 

Le  seigneur  jouissait  des  honneurs  dans  les  deux 
paroisses,  mais  en  St-Silvin  seulement  après  les 
fondateurs.  Il  avait  droit  de  plus  de  moulin  et 
de  pressoir  bannaux  et  de  fourches  patibulaires. 
—  droit  aussi  de  faire  courir  la  pelolte  le  jour  de  la 
St-Jean,  devant  la  closerie^  de  Loncbamps,  par  les 
nouveaux  mariés,  à  charge  de  donner  20  s.  en 
argent  et  une  collation  aux  vainqueurs  du  jeu. 

Aitth.  de  M.-«t-L.  B  8S-89, 115. 765, 773,  4007.— Arch. 
conun.  Et.-C. 

Longasiiler*  f..  c^*  de  Marigné. 

LoBifbols  (le),  vill.,  c°«  de  Mazé, 

Loii|p»Donet  (le),  f.>  c»*  de  Botx. 

LoAKeale  (la),  c»«  de  la  Boisaière-Saint- 
Florent;  -■  f.,  c»«  de  Chanteloup. 

LoB^peAls  (les),  ham.,  c°«  de  St-Lézin,  de 
la  paroisse  de  N.-D.-des-Mauges. 

Longeraiflt  chat.,  cn«  de  la  Jaille-Yvon, 

I^ongerie  (la),  ham  ,  c»«  de  St-Florent.  — 
Appari.  en  1759  au  curé  Richard. 

Longeron  (le),  canton  de  Montfaucon  (14  k.), 
arrond.  de  Cholet  (17  kil.  1/2);  —  à  75  kil.  d'An- 
gers. —  Parochia  de  LongeroneiGr.  Gaultier, 
xiii«s.).  —  Sur  un  haut  plateau  (133  met.),  in- 
cliné vers  la  Sèvre  (126-92  met  ),  à  Texlrémité 
sud  du  département.  —  Entre  la  Romagne 
(6  kil.  1/2)  au  N.,  Torfou  (5  kil.)  au  N.  et  à  l'O  , 
St-Christophe-du-Bois  (8  kil.)  à  l'E.,  le  Dé- 
partement de  la  Vendée  à  TE.  et  au  S. 

Au  centre,  à  500  met.  vers  N.  du  bourg  s'entre- 
croisent la  route  nationale  de  Poitiers  à  Nantes, 
qui  traverse  de  l'E.  à  l'O.  (5  kil.),  et  le  chemin  de 
grande  communication  de  la  Romagne,  qui,  fran- 
chissant la  Sèvre  par  un  brusque  zigzag,  passe  au 
bourg  et  remonte  vers  N.  (4  ÙL  1/2). 


Y  passe  là  Sèvre-Nantaise,  qui  forme  la  limite 
intérieure,  tout  du  long  vers  S.,  y  animant  les 
moulins  de  la  Berrie,  de  la  Roche  et  la  filature  de 
Galard  ;  —  y  naissent  les  miss,  de  la  Digue,  — 
qui  limite  vers  l'O.  Torfou,  —  des  Vionnières, 
de  la  Petitière,  de  la  Papaudière,  de  la  Gompite, 
de  la  Sauzaie  et  des  Gats. 

Superficie  :  2,207  hect.  94  ares,  dont  100  h.  de 
bois  taillis,  »  un  tiers  de  moins  qu'il  y  a  40  ans,  — 
derniers  restes,  vers  le  N.  et  l'E.  de  la  commune, 
de  Tantique  forôt  qui  au  xviii*  s.  encore  la  cou- 
vrait presque  tout  entière  ;  —  260  hect.  de  prés  ; 
nulle  vigne  ;  —  les  100  hect.  de  landes  d'il  y  a 
40  ans  défrichés  en  médiocre  culture  ;  —  nom- 
breux étangs,  formant  comme  une  ceinture  du  N. 
au  S.-E.,  dont  le  principal  est  dit  de  Tiffauges 
(10  hect.  80  ares). 

Population  :  i50  feux,  680  hect.  en  1720- 
1726.  —  901  hab.  en  1821.  —  1,448  hab.  en  1831. 

—  1,608  hab.  en  1841.  —  1J53  hab.  en  1851. 

—  1,708  hab,.  en  1861.  —  1,676  hab.  en  1872, 
dont  971  (220  mais.,  249  mén.)  au  bourg,  groupe 
d^habitattons  en  granit,  couvertes  de  tuiles,  qui 
descendent  en  désordre,  le  long  du  coteau,  vers 
la  Sèvre. 

Marché  de  menues  denrées  le  mercredi. 

Importante  filature  de  laine  et  coton  au  vill. 
de  Galard,  Y.  ce  mot,  à  1  kil.  S.  du  bourg;  avec 
8.000  broches,  machine  à  vapeur  de  35  chevaux 
et  deux  turbines  de  45  chevaux  ;  —  deux  tuileries 
et  briqueteries  ;  —  une  teinturerie  ;  —  un  mou- 
lin à  eau,  un  moulin  à  vent  ;  —  carrières  de  gra- 
nit ;  gisements  inexploités  d'argile  ;  —  grand 
commerce  de  moutons  ;  culture  de  céréales,  choux 
frisés,  blé  noir,  lin. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  la  Ro< 
magne. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  (Frères  de 
Saint-Gabriel),  acquise  par  acte  du  20  novembre 
1845,  autorisé  le  15  aodt  précédent;  —  Ecole 
de  filles  avec  Asile,  fondés  en  1853  (Filles  de 
la  Sagesse). 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  tout  entière  en  granit,  est  un 
édifice  de  style  ogival  bâti  en  1858-1859  (archit. 
Aug.  Duranceau,  du  Longeron),  avec  abside  à 
cinq  pans  coupés,  où  figurent  dans  les  vitraux  :  la 
Vierge,  St  Charles  Borromée,  St  Lucas;  — 
les  armes  du  pape  et  des  évèques  Angebault 
et  Freppel  ;  rr  aux  roses  du  transept,  la  Pré- 
sentation de  la  Vierge  et  le  Christ  appelant 
les  petits  enfants.  —  On  y  possédait  avant  la 
Révolution  des  reliques  de  Ste  Emérance,  dont 
on  y  conserve  une  antique  statuette  en  cuivre. 

Nulle  trace  antique,  quoiqu'une  voie  descendit 
bien  certainement  de  Mortagne,  le  long  de  la 
Sèvre,  croisant  à  Toriou  la  voie  de  Clisson.— Nul 
renseignement  non  plus  spécial  au  pays,  qui  fai- 
sait partie  de  la  Tiffâlgie  et  jusqu'au  x*  s.  du  comté 
Nantais,  depuis  lors  de  l'Anjou.  —  Tout  docu- 
ment manque  sur  la  fondation  de  l'église  et  de  la 
paroisse  —  et  les  registres  môme  avant  1751. 

Curés  :  Mathurin  Rouxellet ,  1618.  — 
Pillât,  1669.  —  Baroueil,  1671.  -  Ch. 
Pillât,  octobre  1676,  f  le  15  juin  1721 ,  âgé 


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de  73  ans.  •—  Joseph-Yves  Jamin,  dès  1719, 
f  le  3  juin  1756,  âgé  de  63  ans.  —  Louis- 
Laurent  de  la   Couldre,  7  juillet  1756,  t  ^^ 

23  octobre  1781.  âgé  de  72  ans.—F.-M.  GroUeau, 
novembre  1781,  janvier  1792. 

La  principale  terre  était  la  Gimonnière,  Y.  ce 
nom,  dont  les  ruines,  à  700  met.  du  bourg 
vers  N.,  dominent  sur  la  ci^ôte  extrême  la  route 
et  le  pays;  —  plus  loin,  vers  TE.,  le  château  de 
la  Fribaudière; — mais  la  seigneurie  de  la  paroisse 
appartenait  au  château  de  Montfaucon.  qui  avait 
en  1789  pour  maître  Monsieur,  frère  du  roi. 

La  paroisse,  sise  dans  les.  marches  communes 
d'Anjou  et  de  Poitou,  débordait  sur  la  rive 
gauche  de  la  Sëvre  et  y  formait  «■  l'enclave  »  dit 
a  du  Longeron  »,  comprenant  69  feux  en  1698, 
dépendant  de  la  Généralité  de  Poitiers .  de 
TËlection  de  Mauléon.  il  est  resté  à  la  Yendée, 
malgré  toutes  réclamations,  en  1790.  La  partie 
Angevine,  bordée  au  S.  par  la  Sèvre,  relevait  de 
l'Evêché  de  Poitiers  jusqu'en  1317,  ^de  celui  de 
Maillezais  jusqu'en  1648,  puis  de  celui  de  la  Ro- 
chelle, de  TArchidiaconé  de  Thouars,  du  Doyenné 
de  St-Laurent-sur-Sèvre.  —  quoique  les  doyens 
de  Glisson  y  jouissent  «  des  droits  utiles  »  et 
d'importantes  rentes  en  grains.  —  de  la  Séné- 
chaussée et  du  Présidial  d'Angers,  de  l'Election 
et  des  Aides  de  Montreuil  Bellay,  du  District  de 
Gholet  en  1790  et  du  canton  de  la  Romagne,  en 
l'an  X  du  canton  de  Montfaucon  ;  ~  misérable 
entre  toutes  en  1789  et  comptant  à  peine  25  mé- 
tairies éparses  avec  des  chemins  inabordables,  des 
eaux  croupissantes,  le  bourg  et  les  champs  peuplés 
pour  la  moitié  de  pauvres  et  de  mendiants. 

Maires  :  Charles  Poirier,  an  YIII.  —  Jos.- 
Franc.  DrouUut    2    janvier  1808.  installé  le 

24  avril.  —  Louis  Pallard,  25  septembre  1815. 
->  Droullin,  2aodt  1816.  —  Augustin  Mal^cot, 
5  février  1819.  —  Franc.  Guinaudeau^  14  jan- 
vier 1823.  —  Maugin,  16  novembre  1830.  — 
Charles-Louis  Poirier,  1839.  —  Bousaeau,  1865. 

—  Bonnet,  1867,  en  fonctions,  1876. 

Afch.  de  M.-et-L.  C  192.  —  Notice  Mss.  de  M.  Spal.  — 
Notes  Mss.  de  M.  BouUilier  de  Saint- André.  —  Pour  les  lo- 
calités, voir  la  Gimonnière,  la  fribaudière,  etc. 

Longhomme,  vill.,  c""  de  Çhaudefonds, 

—  Longhomme  1389  (E  668).  —  Loncosme 
1466  (E  673).  —  La  maison  de  Loncome  1540 
(C  105,  f.  196).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  annexé 
à  la  Basse-Guerche.  par  acquêt  fait  le  15  juin 
1705  de  Nicolas  de  Gazeau  par  Julien-François  de 
Crespy,  et  advenu  par  succession  aux  Contades. 
Le  domaine  ne  comprenait  alors  qu'une  closerie 
à  laquelle  furent  réunies  la  maison  et  les  terres 
de  la  Godinière.  ■—  Au  xv<  s.  il  y  existait  un 
a  hôtel  seigneurial...  avec  deux  branches  de  bois, 
flc  èsquelles  le  seigneur  avoit  deux  feneslres  ou 
a  pantières  à  prendre  bécasses  ».  C'était  en  1464 
Jacques  Baudry  qui  en  rend  aveu  à  la  Turpi- 
niére;  en  1540  Thib.  Baudry.  —  Le  fief  s'éten- 
dait pour  une  partie  en  St-Maurille  de  Chalonnes 
et  sur  la  Jumellière.  —  Il  y  existe  aujourd'hui 
une  exploitation  de  fours  à  chaux,  où  a  été  dé- 
couvert on  1827  une  grotte  de  stalactites  et  d'al- 
bâtre oriental. 


LoBi^ls,  f.,  c««  de  Châteauneuf.  —  Ane 
dépendance  de  la  Yéroulière  (E  203);  —  cl.,  c" 
de  Durtal.  —  En  est  sieur  Guill.  Ardange.  mari 
de  Gabrielle  Lemaire;  —  f  ,  c°«  de  Huillé;  « 
cl.,  c°e  de  St'Augustin-deS'Bois,  formant,  avec 
10  arpents  de  bois,  le  temporel  d'une  chapellenie 
desservie  en  l'église  paroissiale,  —  vendue  nal*  le 
28  août  1791  et  une  seconde  fois  sur  le  premier 
acquéreur  M.  de  Meaulne  le  9  messidor  an  lY. 

Longras  (les),  f..  c°^  de  Soulaines. 

Lonf^Champs  (les),  f.,  c°«  de  Neuillé, 
peut-être  le  domaine  ,  terra  de  Longinquis 
campis  xi«  s.,  1080  circa  (Cartul.  St-Aubin  , 
f.  85),  donné  à  l'abbaye  de  St-Aubin  d* Angers 
par  un  chevalier  du  nom  d'Etienne,  qui  le  rele- 
vait de  Jarzé.  ~  En  est  sieur  Jean  Josselin  1626, 
doyen  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne 
en  1637. 

Longnalne  {Julien),  libraire.  Angers,  1540, 
1545. 

Ijong^é  (Canton  de),  borné  par  les  cantons 
de  Baugé  au  N.,  de  Noyant  à  l'E.,  de  Beaufort  et 
de  Saumur  N.-O.  à  l'O.,  de  SaunftirN.-E.  au  S., 
et  par  le  Département  d'Indre-et-Loire  à  l'angle 
S.-E.,  —  dans  la  vallée,  entre  l'Authion  et  les 
premières  cimes  des  hauts  coteaux  du  Baugeois 
(90  mot.  vers  N.-E.)  et  du  Siumurois  (117-126  m. 
vers  S  -E.),  traversée  du  N.  au  S.  et  de  l'E.  à  l'O. 
par  les  affluents  de  la  rive  droite  de  l'Authion, 
—  avec  d*importantes  voies  rayonnant  des  centres 
principaux.  Longue,  Yernantes  et  Vernoil.  —  sur 
une  superficie  de  26,758  hect.,  répartis  entre 
9  communes,  Blou,  (^ourléon.  Jumelles,  la  Lande- 
Chasles,  Longue,  Mouliheitie,  St-Philberl-du- 
Peuple  ,  Yernantes  et  Vernoil  -  le-Fourier  ;  — 
comprenant  14,564  hab.  en  1831.  —  14,762  hab. 
en  1841,  —  14,179  hab.  en  1851.  —  14,556  hab. 
en  1861,  —  14,506  hab.  en  1866,  —  14,078  hab. 
en  1872.  —  Il  a  été  publié  en  1872-1875  dans  les 
Mém.  de  la  Soc.  Acad.  d'Angers,  t.  XXVll, 
XXIX  et  XXXI,  trois  iSTssais  amusants  sur  le 
Canton  de  Longue  et  le  bassin  du  Lathan, 
par  E.  Cornilleau.  avocat  (avec  tirage  &  part  à 
50  exempl.,  de  204,-  62,-  et  132  pages). 

Longue»  chef-lieu  de  canton  de  l'arrond.  de 
Baugé  (18  kil.);  —  à  41  kil.  d'Angers.  —  Vicus 
qui  vocatur  Thanaicus  1055-1070  (Liv.  N., 
cil.  237).  —  Presbiter  de  Atheniis,  —  molen- 
dinus  de  Atheniis  (Ib.).  —  Villa  Thanœ 
1055-1070  (Ib.,  ch.  240).  —  Miles  de  Thanaico 
(Ib.).  —  In  Longo  Vado  1106  (Epit.  S.  Nie, 
p.  63).  —  Villa  de  Longo  Vado  1100-1110 
(Chaloch.,IY,  26).  —  Ecclesia  Sancte  Marie 
de  Tanais  1130  (G  848,  f.  5).  —  Versus 
Longue  1150  (Chaloché,  lY,  29).  —  Prior  de 
Longue  1157  (St-Aubin,  Off.  Cl.,  t.  III,  f.  3).  — 
Ballia  de  Longueyo  1210-1215  (H  -D.  8  97. 
f.  1).  —  Terra  Longi  Vadi  1215  (Léop.  De- 
lisle,  Phil.  Aug.  1576).  —  Parochia  de  Longue 
Vado  1238  (G  826,  f.  84).  —Feodum  de  Lon- 
gue 1236  (H.-D.  B  109.  f.  2).  —  Villa  de  Lun- 
gueyo  1270  (G  53).  —  Lont  Gué  en  Vallée 
1296  (H.-D.  B  109,  f,  17)  —  Au  point  de  ren- 
contre des  vallées  du  Lathan  et  de  l'Authion,  — 
entre   Yivy  (8  kil.)  et  Saint-Martin-de-la-Place 


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n  kil.)  au  S.,  Saiat-Clément-des-Levées  (7  kil.) 
et  les  Hosiers  (10  kil.)  à  rO.,  Beaufort  (11  kil.), 
Brion  (7  kil.)  et  Jumelles  (7  kil.)  au  N.,  St-Phil- 
bert-du-Peaple  (5  kil.  1/2)  et  Blou  (6  kil.)  à  TE. 

La  route  nationale  de  Bordeaux  monte  du 
S.-E.  au  N.-O.  à  travers  la  vallée,  abordant 
Vagglomération  centrale  par  les  hauteurs  (46  m.) 
du  Bourg-Chevreau,  —  d'où  à  Tenfrée  se  détache 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Vernanles,  — 
descend  en  pleine  ville,  —  d'où  s*en  détache  à 
droite  le  chemin  de  grande  communication  de 
Rillé,  —  au  point  môme  où  de  gauche  vient  aboutir 
pour  un  parcours  commun  d'un  kil.  le  chemin  de 
grande  communication  des  Rosiers  au  Lude, 
greffé  à  distance  des  chemins  d'intérêt  commun 
de  St-Martin  et  de  St-CIément,  —  traverse  avec  lui 
les  ruisseaux,  le  détache  à  droite  le  long  du  La- 
than  et  s'incline  vers  N.-E.  en  formant  flèche 
avec  les  angles  de  jonction  do  la  route  départe- 
mentale des  Ponts-de-Cé  et  du  chemin  intermé- 
diaire d'intérêt  commun  de  Cheviré-le-Rouge. 

Y  passe,  par  le  centre  du  territoire  et  de  la  ville, 
le  Lathan,  pénétrant  de  TE.  au  S.-O.  à  Grange- 
Marie,  parallèlement  au  chemin  du  Lude,  et  se 
brisant  à  500  mètres,  en  av^l  du  moulin  d'Athée 
en  deux  branches  :  —  le  Vieux-Lathan,  encaissé, 
i  travers  les  prés,  sur  fond  caillouteux,  dans  ses 
propres  rives,  jusqu'au  Gué-Mallard,  —  et  le 
lit  principal  actuel,  sur  fond  vaseux  régularisé 
par  des  levées ,  qui  descend  du  château  an- 
tique et  de  la  mairie  neuve,  le  long  et  au  N. 
du  bourg  primitif,  jusqu'aux  moulins  de  The- 
nai>  et  du  Pont-Mallet,  pour  remonter,  vis-à-vis 
le  château  d'Avoir,  vers  N.,  jusqu'à  son  confluent 
en  Beaufort.  —  A  ce  dernier  cours  d'eau  se  relie  à 
300  met.  du  bourg  un  bras  détaché  en  aval  d'Etiau, 
à  travers  St-Philbert,  et  grossi  en  Longue  du  ruiss. 
de  la  Cirolière.  —  Vers  N.,  les  ruiss  de  Racinay  et 
de  la  Motaie,  son  affluent;  —  vers  S.  la  Fontaine- 
Suzan.  — et  l'Authion,  traversé  par  trois  ponts  de 
pierre,  qui  forme  vers  l'O.  la  limite  intérieure. 

En  dépendent  les  hameaux,  villages  ou  can- 
tons d'Athée  (12  mais.,  5i  bab.),  de  la  Benne- 
tière  (22  mais.,  68  hab),  de  Souvenet  (28  mais., 
77  hab.),  des  Montils  (88  mais.,  283  hab.),  de 
Tonnelièvre  (30  mais.,  108  hab),  du  Pâlis-de-la- 
Motaie  (12  mais.,  41  hab.),  du  Pont-Mallet 
(9  mais.,  25  hab.),  des  Peux  (13  mais.,  82  hab.), 
d'Avoir  (6  mais.,  34  hab),  du  Bas-de-Chappes 
(37  mais.,  136  hab.),  du  Haut-de-Chappes  (44  m., 
161  hab.),  de  la  Chênaie  (16  mais.,  53  hab.),  du 
Cormier  (43  mais.,  149  hab.),  de  la  Pioterie 
(10  mais.,  35  hab.),  de  la  Noue  (23  m.,  93  h.), 
du  Pôle  (30  mais.,  90  hab.),  de  Ravaux  (48  m., 
170  h.),  du  Gué-de-Frôno  (30  mais.,  107  hab.), 
de  la  Gilbardaie  (30  mais.,  97  hab.).  de  la  Rue- 
de-Champeaux  (10  mais.,  39  h.),  de  la  Tour 
(11  mais.,  43  hab.),  du  Château-Gaillard  (12  m  , 
36  hab.),  de  la  Hurlauderie  (5  mais.,  27  hab.). 
de  Fauve  (11  mais.,  45  hab.),  des  Aulnais  (8  m., 
33  hab.),  de  la  Malardière  (64  mais.,  216  hab.), 
de  Coutances  (31  mais.,  117  h.),  les  châteaux 
d'Avoir  et  de  Grange-Marie. 

Superficie  :  4,865  hect.  dont  310  hect.  en 
vignes,  68  en  bois. 


Population  :  764  feux  en  1699.  —  J74  feux 
en  1726.  —  3,089  hab.  en  1790.  —  4,978  hab. 
en  1826.  —  4A9i  hab.  en  1831.  —  4,«7  hab. 
en  1841.  —  4,ii3  hab.  en  1851.  —  4,983  hab. 
en  1861.  —  4,359  hab.  en  1866.  —4,974  hab. 
en  1872,  dont  i,855  hab.  de  population  agglo- 
mérée (507  mais.,  606  mén.). 

La  petite  ville,  toute  irrégulière,  est  en  pleine 
transformation  par  suite  du  déplacement  et  de  la 
reconstruction  des  édifices  communaux,  qu'en- 
tourent de  nouveaux  groupes,  où  se  relient  tant 
bien  que  mal  les  anciens,  découpés  de  courtes 
rues  et  d'étroites  places  et  précédés  vers  le  sud 
par  les  vieux  logis  de  la  Rigaudrie,  de  la  Grand- 
Maison,  de  la  Brardaie,  V.  ce  mot, 

La  Mairie,  si  longtemps  logée  dans  un  taudis 
au-dessus  des  vieilles  halles,  s'est  fait  une  large 
place,  à  quelques  pas  vers  N.,  en  se  rapprochant 
du  Lathan  et  de  l'ancien  château,  dans  une  cons- 
truction monumentale  (archit.  Couet),  qui  com- 
prend les  services  de  la  Justice  de  paix,  du  Télé- 
graphe, d'une  Caisse  d'épargne,  d'une  Biblio- 
thèque future.  —  J?co{e  communale  gratuite  de 
garçons.  —  Ecole  communale  gratuite  de  filles 
(Sœurs  de  St-Vincent-de-Paul),  construite  par 
adjudication  du  13  novembre  1842  (archit.  Lannay- 
Piau),  agrandie  en  novembre  1860.  —  Ecole 
libre  de  garçons  (Frères  de  la  Doctrine  chré- 
tienne), construite  par  le  curé. 

Foires  :  au  xv«  s.,  il  s'en  tient  trois,  le  jeudi 
après  la  Purification  de  Notre-Dame,  le  jour  de 
St-Gilles  et  le  jour  de  Saint-Marlin-de-Vertou  ; 
—  au  XVIII*  s.  elles  durent  chacune  deux  jours, 
les  jeudi  et  vendredi  des  semaines  qui  précèdent 
la  St-Marc,  la  St-Barlhélemy  et  la  St-Luc  ;  —  au- 
jourd'hui six  foires,  d'un  seul  jour,  le  3*  jeudi  de 
février,  avril,  juin,  août,  octobre  et  décembre.  — 
Tous  les  autres  jeudis,  marché,  reporté  à  ce 
jour,  au  lieu  du  vendredi,  par  lettres  royaux  de 
juillet  1547. 

Commerce  important  de  vaches,  de  porcs,  de 
grains,  de  fruits,  de  chanvre  et  de  toile;  —  ex- 
cellents bois  de  construction.  —  Une  industrie 
particulière,  mais  à  peu  près  disparue,  était 
l'élève  des  sangsues,  dont  le  parc  principal  se 
trouve  reporté  en  dehors,  sur  la  rive  gauche  de 
l'Authion;  —  cinq  moulins  sur  le  Lathan,  dont 
deux  usines,  l'une  avec  distillerie  ;  —  une  usine 
de  quincaillerie  à  la  Bigaudeiie. 

-Recette  simple  de  Poste.  —  Chef-lieu  de 
Perception,  comprenant  les  communes  de  Lon- 
gue, Blou,  Jumelles  et  St-Philbert-du-Peuple. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (Cure,  19  bru- 
maire an  XI),  s'élevait,  avec  le  cimetière,  tout  à 
l'entrée  de  la  principale  rue  du  bourg  vers  Sud. 
Le  grand  autel  dont  la  première  pierre  avait  été 
posée  solennellement  le  29  avril  1789,  en  fut 
bénit  le  jour  de  l'Ascension  1790;  mais  le  reste 
de  l'œuvre  était  antique  et  remontait  pour  partie, 
ainsi  que  la  base  du  clocher,  au  xii*  s.  avec  flèche 
de  pierre  du  xiii*  s.  L'emplacement,  absolument 
rasé  de  1854  à  1855,  forme  aujourd'hui  un 
chantier  et  un  petit  préau  triangulaire.  Il  n'en  a 
été  conservé,  je  crois,  que  deux  anciennes  portes 
en  bois,  et  peut-être  deux  énoroies  gargouilles  en 


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granit,  que  j'ai  vnes  en  iS69  snr  la  place  de  la 
Mairie  neuve,  décorées  de  phalliLê  en  forte  eaiilie 
pour  attirer  rœii  d'en  bas. 

L'église  nonvelle,  sous  le  vocable  non  moins 
nouveau  de  Notre-Dame-de-Ia-Légion-d'honneur, 
a  été  reportée  vers  N.-E.,  an  sommet  d'un  tertre, 
qu'aborde  un  préau  de  verdure,  au  milieu  d'une 
large  place,  avec  de  vastes  dégagements.  Com- 
mencée vers  1850  par  le  curé  Hubert,  reprise  sur 
un  plan  modifié  par  son  successeur,  le  curé 
Massonneau,  l'œuvre,  avivée  par  d'incessants 
appels  à  toutes  les  offrandes  et  qui  a  coûté  près 
de  400,000  fr.,  a  été  inaugurée  le  3  juillet  1860. 
C'est  un  édifice  de  style  xiii«  s.  (archit.  De- 
lestre  et  Coutailloux ,  d'Angers) ,  à  trois  nefs 
(65  met.  sur  17)  la  nef  principale  large  de  8  met., 
haute  de  17,  avec  voûte  en  briques  et  galerie 
à  jour  autour  des  ba.s-côtés,  extérieurement  d'as- 
pect symétrique  mais  de  peu  de  charme.  L'inté- 
rieur au  contraire  est  d'un  grand  air  et  s'anime 
surtout  par  de  belles  verrières  de  Lobin,  de 
Tours,  offertes  «  par  les  membres  de  la  Légion- 
a  d'honneur  ,«.  à  M.  Massonneau,  leur  collègue, 
«  curé  de  cette  paroisse  »,  comme  l'indique  à 
l'entrée  de  la  nef,  à  droite,  une  inscription.  Cette 
immense  composition  représente  en  dix  -  huit 
tableaux,  la  glorification  de  la  Croix  et  d'une 
Légion  d'honneur  idéale.  —  Au  bas  de  la  fenêtre 
centrale,  où  triomphe  le  Christ,  figurent  dans  des 
médaillons  l'évèque  Angebault  et  les  curés  Hu- 
bert et  Massonneau  ;  —  dans  les  hautes  fenêtres, 
St  Maurice  et  St  Martin,  Ste  Hélène,  Saint 
Louis;  —  dans  la  basse  nef,  autour  de  l'abside, 
MoUe,  Aaron,  David,  Isaïe,  Judas  Mâcha- 
bée,  Judith;  plus  loin,  Constantin,  Clovis, 
St  Léon  le  Grand,  Charlemagne,  Godefroy 
de  Bouillon,  Jeanne  d'Arc  ;  —  dans  le  transept 
les  quatre  Evangélistes  et  St  Jérôme,  S^int 
Augustin,  St  Basile,  St  Jean  Chrysostôme. 
—  Le  bas -relief  du  mattre-autel  est  consacré  à  la 
gloire  de  la  Vierge  et  représente,  avec  les  saints 
guerriers  St  Maurice ,  Josué,  Gédéon,  Debora, 
Jeanne  d'Arc,  des  groupes,  de  phyr^ionomie  plus 
modernes,  marins,  mobiles,  zouaves  et,  au  pre- 
mier plan  encore,  l'évèque  Angebault  et  le  curé 
Massonneau.  *-  Une  vue  extérieure  du  monument 
est  donnée  en  tôte  d'une  Notice  sur  VEglise 
paroissiale  de  Longue,  par  l'abbé  Bourassé 
(Tours,  Mame,  1860,  in-S»  de  16  p.). 

Presbytère,  construit  par  le  vicaire  Mâchefer 
et  à  ses  frais,  sur  une  dépendance  du  domaine 
de  Placé,  et  acquis  par  la  ville  par  acte  du 
27  mars  1862  autorisé  d'une  ordonnance  du 
26  septembre  précédeut;  —  l'ancien,  aliéné  le 
10  novembre  1861. 

Cimetière  installé  au  S.-E.  de  l'église  et  de 
la  ville  par  devis  du  2  février  1850,  sur  un  ter- 
rain acquis  le  3  mai  1849. 

Hôpital ,  avec  belle  chapelle  romane  (archit. 
Couet),  inauguré  le  11  octobre  1874.  —  Une  ré- 
serve de  terrain  attend  la  construction  d'un  Hos- 
pice de  vieillards. 

il  n'existe,  quoi  qu'on  en  ait  écrit,  aucune  trace 
celtique  dans  ce  pays,  un  des  derniers  asséché 
sans  doute  de  la  vallée;  mais  dès  les  temps  ro- 


mains, c'est  un  centre  d'habitation,  qui  se  crée  aa 
passage  des  ruisseaux,  le  long  et  sur  l'entrecroise- 
ment des  voies.  La  principale,  dont  tout  le  par- 
cours sur  le  territoire  était  très-nettement  recoo- 
naissable  il  y  a  trente  ans,  formait,  à  travers  les 
marais  d'Avoir  et  la  vallée,  la  grande  route  d'Aji- 
gers  à  Tours  et  en  môme  temps  une  levée  de 
défense  contre  l'Aulhion.  Le  long  gué,  échelonné 
naturellement  snr  les  quatre  ou  cinq  cours  d'eau 
parallèles,  appelait  à  ce  point  le  passage  des  Toies 
descendant  de  Brion  et  du  Vieil-Baugé,  qui  se 
prolongent,  au  sortir,  vers  Saumur  par  Neuiîlé  et 
par  Vivy,  et  vers  Bourgueil  par  Blou.  D'Anville, 

—  et  après  lui  Lapie  et  Ukert,  —  placent  id 
la  station  Robrica  si  cherchée,  Y.  ce  mot,  mais 
sans  pouvoir  faire  concorder  les  données  connues. 
—Transversalement,  le  long  du  Lathan,  remontait 
la  voie  qui  traverse  St-Philbert,  et  sur  laquelle  pré- 
cisément se  rencontre  le  premier  groupe  d'habita- 
tions. C'est  le  Vicus  Tanaicus ,  la  Villa 
Thanœ,  —  la  ville  ou  village  de  Than,  —  Tfia- 
nais,  —  Atheniœ,  —  nom  primitif  et  absolument 
oublié  du  pays,  —  que  portent  encore  pourtant  les 
moulins  de  Thenais  et  qui  n'est  autre  que  celai 
conservé  par  le  Lathan,  V.  ce  mot. 

Sur  la  rive  gauche  du  ruiss.  vis-à-vis  ces  mou- 
lins, on  voit  au  xi«  s.,  encore  désignée  de  ce  nom 
antique  par  les  premiers  textes  connus,  l'église  pa- 
roissiale en  l'honneur  de  Notre-Dame,  fondée  par 
quelque  comte  d'Anjou  sans  doute  et  donnée  par 
lui  à  Cunaud.  L'évèque  Ulger  en  1130  en  confirma 
la  possession  aux  moines  mais  le  droit  de  patro- 
nage et  la  collation  de  la  cure  lui  restèrent  ré- 
servés, comme  une  décision  arbitrale  l'attesta  en 
1283.  Les  moines  avaient  constitué  un  prieuré, 
dédié  de  même  à  Notre-Dame  et  dont  ils  conser- 
vèrent, jusqu'à  la  réunion  de  Cunaud  au  Sémi- 
naire, la  présentation  avec  la  plupart  des  dtmes, 
prémices,  oblations,  droits  et  coutumes  de  la 
paroisse.  —  Les  bâtiments,  avec  four  et  cave 
voûtée,  avoisinaient  l'église  et  ont  été  détruits, 
comme  elle. 

Prieurs  :  Hugo,  1157.  —  Guill.  BousseUn, 
1593,  1612.  —  Hob.  Bobèche  ou  de  B,,  couune 
il  signe  quelquefois,  1625,  1646.  —  Urb.  de 
Boissard ,  bachelier  en  droit  civil  et  canon 
de  la  Faculté  de  Paris,  archiprêtre  du  Lude,  curé 
de  Dénezé,  1666,  1696.  —  Marc-Ant.  Besnar- 
deau,  curé  de  St-Marlin  d'Anché,  1789. 

Curés:  Jean,  1241.  —  Hélias  ....  —  Jean 
de  Beaupréau,  1281.  —  Gilles  de  Brie,  1505. 

—  M.  Ménoil,  1580.  —  Julien  Moreau,  1,^99, 
f  le  4  juin  1630  ou  1631.  —  Il  ne  tient  d'ailleurs 
nulle  résidence  et  tous  les  actes  sont  rédigés  par  des 
vicaires  ou  des  chapelains  jusqu'au  18  février 
1651  que  commence  à  signer  le  curé  Claude 
Aubry,  aumônier  d'Abel  de  Servien,  f  le  18  dé- 
cembre 1679.  —  Jacq.  Béchu,  janvier  1680,  qui 
permute  en  1687  pour  la  cure  de  Nueil.  —  Louis 
Brisard,  1687,  mars  1708.  —  Jean-Baptiste 
Brichet,  juillet  1708,  f  le  20  avrU  1724,  âgé  de 
52  ans.  —  J.  Maloyer,  ancien  professeur  de 
l'Université  d'Angers,  mai  1724,  novembre  1731. 

—  Jean-Baptiste  Hardouin,  novembre  1731, 
mai  1751.  —  Jean- Jacques  Hardouin,  précé- 


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—  84i  — 


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demment  vicaire,  qui  signe  curé  le  3  juin  175S  jus- 
qu'au 10  avril  1774,  ayant  permuté  pour  un 
canonicat  de  Léonard  de  Ghemillé.  »  Roger- 
François  Delaage ,  mai  1785.  —  Dubois , 
juillet  1785, 1790. 

On  trouve  dès  le  xiv*  s.  mention  d'un  «  mestre 
«  de  TescoUe  de  Lonj^ié-en-Vallée  x»,  laïc  tout  au 
moins  depuis  le  xvii*  s.  :  c'est  René  Gallais 
en  1684,  Phil.  Roysné  en  1688,  Georges  Vani- 
court,  originaire  de  Francbe^mté,  mort  le 
30  avril  1740,  Jos.  Elias  en  1780. 

Le  fief,  en  se  constituant,  reporta  son  centre  à 
distance  de  Téglise,  pour  s'installer  au  passage 
même  des  ruisseaux,  sur  la  chaussée  de  la  rive 
droite  du  Lathan,  d'où  le  château  commandait  la 
route  en  couvrant  tout  un  groupe  nouveau  d'ha- 
bitations, facilement  relié  à  l'ancien. 

Le  comte  d'Anjou  en  conservait  le  domaine  direct 
jusqu'à  la  fin  du  zii*  s.  et  en  suppnma  môme  vers 
1135  les  marchés  qui  nuisaient  à  ceux  de  Ram- 
fort,  la  ville  épiscopale  voisine.  Jean-sans-Terre 
fit  don  à  Rorgon  de  Sacé  vers  1200  de  la  ville  et 
du  flef,  que  le  roi  Philippe-Auguste  transféra  en 
juin  1204  à  Roger  de  Mazé  [si  ce  n'est  pas  le 
môme  nom,  mal  transcrit]  —  pour  l'attribuer 
quelque  temps  après  à  Baudouin  Desroches  et  en 
juin  1215  à  Geoffroi  Desroches,  son  fils  sans  doute 
et  que  Ménage  confond  avec  le  sénéchal  Guil- 
laume, d'une  autre  branche  sans  doute  de  la 
famille.  Elle  s'y  maintient  jusqu'à  la  fin  du 
xiv^  s.  et  sa  succession  échoit  à  la  famille 
de  Sainte-Maure.  Jean  de  Saiote-Maure ,  sei- 
gneur de  Longue  dès  avant  1434,  rend  aveu  au 
roi  en  1451  pour  «  son  chastel  et  forteresse  de 
«t  Longue  avec  la  basse-cour,  douves  et  fossés  ». 
Quelques  années  plus  tard,  la  terre  passe,  par 
acquêt  sans  doute,  en  môme  temps  que  Jarzé,  à 
Jean  Bourré,  V.  ce  nom,  qui  fait  rebâtir  les 
châteaux  de  ces  deux  châtellenies.  À  sa  mort 
(1505)  elle  est  revendue  par  ses  héritiers  à  GuiU. 
Bernard,  sieur  d'Etiau,  qui  l'afferme  en  1521  ;  —  et 
Charles  Bourré  qui  prétend  en  1538  opérer  le  re- 
trait lignager,  en  est  débouté  par  sentence  du 
8  mars.  Elle  restait  seulement  sous  l'hommage  de 
Jarzé  et  fut  comprise  dans  l'érection  du  marqui- 
sat de  ce  nom  créé  en  faveur  des  Duplessis,  pour 
passer  en  1702  dans  le  domaine  de  celui  d'Avoir, 
suivant,  depuis  l'acquisition  par  les  Bernard,  la 
fortune  d'Etiau,  V.  ce  nom^  avec  les  d'Estampes, 
les  Ruzé,  les  Croizet,  d'ailleurs  simple  châtellenie, 
malgré  les  titres  que  lui  prêtent  ses  divers  maîtres. 
—  En  1789  en  était  seigneur,  ainsi  que  d'Etiau, 
Cbarles-Heuri-Francois,  marquis  de  Maillé  de  la 
Tour- Landry,  mari  de  Jeanne  Shéridan. 

A  cette  époque  et  depuis  longtemps  déjà 
«  le  vieux  château  et  forteresse  est  totalement 
c  en  ruine  » ,  mais  les  prisons  en  servaient 
encore.  Les  derniers  décombres,  qui  bordaient  le 
Lathan,  derrière  la  mairie  actuelle,  près  le  pont 
dit  d'Avoir»  ont  disparu  en  juin  1869.  On  y  a 
trouvé  trois  cachots,  dont  un  avec  une  chaine 
d'un  met.  50  de  longueur,  les  murs  épais  de  plus 
d'an  mètre  et  chargés  d'inscriptions,  les  portes 
en  chêne  couvertes  de  clous  et  consolidées  par 
d'énormes  barres  de  fer.  Le  seigneur  jouissait  du 


droit  de  pêche  exclusive  dans  le  Lathan  depuis 
ledit  pont  d'Avoir,  en  remontant  jusqu'à  la  mai- 
son d'Athée,  —  droit  de  grurie  dans  tout  le  mar- 
quisat d'Etiau,  —  de  banvin,  de  four  et  moulin 
banaux,  —  et  de  prévôté  dans  les  marchés  et  sur 
les  foires.  —  Des  lettres  royaux  d'Henri  IV  (jan- 
vier 1603)  fixaient  la  tenue  des  plaids  de  justice 
tous  les  8  jours,  au  lieu  de  quinzaine. 

Un  prêtre,  Laurent  Olivier,  avait  fondé  à  Lon- 
gue, sur  un  terrain  dépendant  du  fief  de  Souve- 
net,  une  léproserie  qu'il  donna  à  l'Hôtel-Dieu 
d'Angers,  déjà  propriétaire  d'importants  domaines 
dans  le  pays.  —  On  constate  dès  la  fin  du  xv«  s. 
l'existence  d'une  Aumônerie  dédiée  à  sainte 
Gatherine,  dont  la  présentation  appartient  aux 
seigneurs  d'Etiau.  Elle  fut  réunie  en  1690  à 
l'Hôtel-Dieu  de  Beaufort.  —  Mais  par  acte  passé 
à  Paris,  le  12  septembre  1696,  Marie  Damond, 
dame  d'Etiau,  Longue,  Avoir,  veuve  de  Gharles 
Croiset,  constitua  au  profit  de  «  la  Charité  de 
«  Longue  »  une  rente  de  1,000  1.  pour  recueillir 
les  pauvres  malades  des  paroisses  de  Longue  et 
de  Saiut-Philbert  «  et  non  d'ailleurs  ».  Des  soeurs 
de  la  Charité  de  Paris  devaient  les  soigner  jusqu'à 
guérison,""  apprendre  le  catéchisme  aux  jeunes 
filles  des  mômes  paroisses  et  leur  enseigner 
à  lire,  a  même,  si  faire  se  peut,  à  écrire  ».  Une 
convention  du  21  juin  1698  avec  le  fils  de  la  fon- 
datrice obtint  du  supérieur  l'envoi  de  trois 
sœurs,  et  le  14  décembre  suivant,  l'Administra- 
tion  hospitalière  de  Beaufort  accordait  l'abandon 
de  tout  son  droit  sur  l'aumônerie.  —  Quelques 
constructions  en  subsistent  encore,  servant  de 
granges;  le  logis  principal  a  été  remplacé  en 
1817  par  la  maison  Cornilleau;  la  chapelle  est 
détruite  depuis  1791.  —  L'œuvre  elle-même 
vient  d'être  profondément  transformée. 

La  paroisse,  quoique  unique,  comprenait  deux 
rôles  de  taille  se  subdivisant  fiscalement  en 
Longué'Bourg,  soumis  à  toutes  les  charges, 
—  et  Longue-Campagne  ou  En-Franchise, 
que  l'arrêt  du  Conseil  du  24  mai  1651  com- 
prend formellement  dans  le  comté  de  Beau- 
fort  et  exempte  de  certains  impôts,  à  la  charge 
d'entretenir  les  levées  de  Loire.  Ce  privilège  était 
depuis  longtemps  supprimé,  quoique  le  nom  en 
subsistât  encore  en  1789  ;  et  le  plus  grand  nombre 
des  habitants  avaient  grand'pelne  à  vivre,  en- 
vahis une  partie  de  l'année  par  le  Lathan  ou  par 
l'Authion  et  le  reste  du  temps  entourés  de  che- 
mins impraticables,  même  entre  le  bourg  et  la 
ville,  que  défonçaient  les  voitures  d'exploitation 
des  bois  de  Monsieur,  pour  s'en  aller  décharger 
à  St-Martin -de-la- Place. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  de  Bonr- 
gueil,  de  l'Election  d'Angers,  du  District  en  1788 
d'Angers,  en  1790  de  Baagé. 

Maires  :  Buron,  anc.  syndic  de  Longué- 
Gampagne,  1790.  —  Claude- Alexandre  Gallais, 
1791-1792,  président  de  l'Administration  an  IV-V, 
agent  municipal  an  Vl-Vil,  de  nouveau  maire 
l«r  messidor  an  VIII,  installé  le  10  messidor,  dé- 
missionnaire le  16  messidor  an  XUI.  -^  Vves 
Godron,  18  frimaire  an  XTV.  —  Jos.  Torterue 
de  Saxilly,  10  février  1813.  —  QuiUtt  fils, 


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instollé  le  15  Jaillet  1815.  -  De  SaziUy,  1816. 

—  Et. -Aimable  de  Boyleave ,  36  novembre 
1816.  —  François-Vincent  Poupard-Jestrie , 
22  février  1827,  installé  le  14  avril,  démission- 
naire en  1840  et  en  1842.  —  Jean-François- 
Léandre  Locheteau,  4  avril  1842,  installé  le  15. 

—  Franç.-Silas  Poupard-Jcstrie,  18  août  1848.  — 
Godron,  23  juillet  1852,  installé  le  29.  —  Ch.- 
Dcsiré  Guinebert,  1860.  —  J.-J.  Sénil,  1Q70. 
--  Comte  de  Maillé,  1871,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  C25,  96:  105,  f.  65;  186,  190, 197, 
200;  E  542;  G  826,  f.  93;  1328;  H  Cartul.  de  Monnais, 
p.  137  et  254;  H.-D.  ^  97,  f.  1  ;  109,  f.  2,  7, 16,  etc.  — 
Gbartriera  d'Avoir  et  d*Biiau,  dans  l'étude  de  M*  Sénil,  à 
Longue.  —  Arch.  commua.  Et.-C.  —  ArcA.  d'Anjou,  t.  I. 
p.  60.  —  Léop.  Dclisle,  Catal.  des  Actes  de  Phil.~Aug., 
vT*  835  et  1576  -  Massomieau,  Les  Membres  de  la  Légion 
d'honneur  à  leur  collègue,  curé  de  Longue  (Laine,  1»58, 
in-l2  de  6  ff.),  —  et  Discours  prononcé  avant  le  tirage  de 
la  Jolerif  pour  la  construction  de  Véglise  (Angers,  Pigné, 
1852,  in-8*  de  l4  p.).  —  Comilleau,  Essai  sur  le  Canton 
de  Longue.  —  Pour  les  localités,  voir  Avoir,  Athée, 
Goulièvre,  la  Chouanière,  les  Monteaux,  la  Gilberdaie, 
Chappes,  les  Moniils,  les  Souvenets,  la  Cirotière,  Gué- 
Rousseau,  les  Chauffages,  le  Goupillon,  la  Bigaudrie, 
le  Marais,  etc. 

Longne-Chanvière  (la),  f.,  o^^  de  Cholet. 

Loagne-Hale»  f . ,  c°«  (ÏAllençon.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  relevant  de  la  Grézille  ;  —  en 
est  sieur  Jean  de  Villeneuve  1530,  Th.  Girault 
1587,  son  gendre  Math.  Martine  au  1603,  n.  h. 
Claude  Martineau,  avocat  au  Présidial  d'Angers, 
1658,  sur  qui  la  terre  est  adjugée  judiciairement 
le  20  avril  1667  à  Nie.  Cordon,  marchaïul  de  soie 
à  Angers;  —  en  est  dame  Louise-Anne-Franç. 
Boucault  de  Méliant,  veuve  de  Grimaudet,  1762; 

—  aujourd'hui  à  M.  Blouin,  par  donation  de 
M°*«  Papiau-Verrie.  —  L'ancien  manoir ,  en- 
core entouré  de  douves  vives,  sauf  vers  l'en- 
trée, s'élève  au  fond  d'une  cour  carrée.  Au-dessus 
d'une  porte  enmurée  se  lit  gravé  dans  la  pierre  ; 
En  Dieu  seul  ta  foy  1581.  Paix  aoit  en  ceate 
maison;  sur  l'arrôlier  S.,  C.  Martineau.  A  la 
façade  opposée  subsistent  des  mâchicoulis,  des 
meurtrières,  et  vers  l'angle  N.  une  tour.  Dans  la 
cour,    deux  fuies,   l'une  carrée,    l'autre  ronde. 

Note  Mss.  Raimbault. 

Longueil  {Charles-Joseph  de),  chevalier, 
sieur  de  la  Devansaie,  est  élu  le  8  avril  1699  de 
l'Académie  des  Belles -Lettres  d'Angers  et  chargé 
par  deux  fois,  en  1704  et  1718,  de  prononcer  en 
son  nom  l'Eloge  du  Roi.  Mais  le  19  avril  1719 
l'Académie  lui  témoigne  son  indignation  de  ce 
qu'il  a  donné  à  lire  publiquement  une  lettre  ir- 
respectueuse imprimée  contre  l'évèque ,  de  nou- 
veau le  17  juin  1722  l'admoneste  pour  ses  mau- 
vais procédés  envers  ses  confrères,  —  et  Onalement 
l'expulse  et  le  remplace  le  27  mars  1726. 

Longnell  {HenrûCharlea  de),  ûls  d'Henri- 
Ëtienne  de  L.,  sieur  de  la  Grande-Devansaie,  et 
d'Anne-Jacquine  de  Carrières,  baptisé  à  Angers 
le  6  octobre  1725,  était  en  1760  lieutenant  de 
cavalerie,  gentilhomme  ordinaire  du  duc  d'Or- 
léans et  chevalier  de  St-Louis.  Il  se  retira  peu 
après  en  Anjou.  Reçu  de  l'Académie  des  Sciences 
et  Belles- Lettres  d'Angers  en  1760  et  du  Bureau 
d'agriculture  dès  sa  fondation,  il  a  fait  repré- 
senter le  26  février  1769  au  Théâtre-Français 
l'Orphelin  anglaist    en  trois  actes,  en  prose 


(Paris,  Lejay,  tn-So  de  83  p.),  drame  sentimental 
à  maximes  philosophiques,  dont  les  rôles  étaient 
tenus  par  Brisard,  Mole,  Dauber  val.  Préville, 
M><<  Doligny.  En  tôte  de  la  brochure  une  gravure 
de  Moreau  représente  la  principale  scène  de  la 
pièce,  qui  parut  à  diverses  reprises  et  encore  en 
1788  sur  le  théâtre  d'Angers.  En  1776  l'auteur 
communique  un  mémoire  d'agriculture  aux 
Theamophorea,  ses  voisins,  de  Blaison,  Y.  t  I, 
p.  358.  --  On  le  voit  arrêté  comme  suspect  en 
mars  1793,  infirme,  détenu  d'abord  au  château 
de  Blaison,  avec  sa  femme  et  ses  deux,  domes- 
tiques, comme  parent  de  brigands  ou  d'émigré.s 
puis  amené  à  Angers  où  il  mourut  vers  ce  temps 
sans  doute. 

Longae*Ilef  ancien  nom  de  l'Ile  de  Blaison. 
Longa  Insula  1150  1153  (D.  Houss.,  Xill, 
1512),  —  et  d'une  lie  du  Loir,  vis-à-vis  Boodré, 
c"*  de  Seiches, 

Longueline»  f . ,  c°«  de  Marigné,  —  JJer- 
hergamentuni  de  Longa  Linea  1378  (G  Cure). 

—  Les  maisons,  ruea,  alléea  et  avenuea,  jar- 
dina, vergera,  eatanga  du  lieu  de  Longue- 
ligne  1565  (Ibid.).  —  Longueline  1735  (G  613, 
f.  83).  —  Long  une  (Cass.).  —  VAnglinne 
(Et. -M.).  —  Ane.  domaine  donné  à  la  cure  en 
1378  pour  la  fondation  d'une  chapelle  par  Pierre 
Des  Vallées,  prêtre,  et  vendu  nat*  le  28  avril  1791. 

Longuenée  (forêt  de).  —  Longanaia  1124- 
1134  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  129).  —  Boscua  de 
Longanae  1264  (Pr.  de  Champigné).  —  Ma 
forêt  de  Longuené,  dit  le  seigneur  du  Plessis- 
Macô,  tant  en  groa  boya  à  glan  comm^e  en 
taillis,  contenant  de  long  une  lieue  i/i  ou 
environ  et  de  travers  un  quart  de  lieue  ou 
environ;  en  ce  compris,  qui  est  de  ladite  fo- 
rest,  un  estang  appelle  l'Estang-Neuf  avec 
les  bois  du  Jariais  et  le  boia  Bourreau  et 
aussi  le  viel  chastel  de  VArbalestrie...  et 
aussi  compris  en  ladite  forest  grand  nombre 
et  quantité  de  landes  et  terrea  vagues,  estans 
au  dedana  et  èa  environs  (Aveu  de  1499).  — 
Comprend  aujourd'hui  640  hect.,  dont  376  hoct. 
22  a.  18  c.  sur  Brain,  163  hect.  77  a.  82  c  sur 
St-Clément^e-la-Place,  45  hect.  sur  la  Membrolle, 
40  hect.  en  Grez-Neuville  et  15  hect.  sur  la  Pouèze; 

—  donne  son  nom  au  miss,  qui  naît  sur  la  c«*«  de 
St'Clément-de-la-Pl.,  traverse  lac"«  de  la  Mei- 
gnaune  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Brionneaa  ; 

—  5,480  met.  de  cours. 

Longuenée,  cl.,  c"»  de  St-Clément-de-la- 
Place,  sur  la  lisière  de  la  forêt  de  Longueuée. 

Longuerne»  cl.,  c"*'  de  Corzé  (Cass.)-  — 
Longuefuie  (C.  C). 

LongneConche^  ham.,  c°<^  des  Cerqueux- 
aoua-Paaa.  —  Le  lieu,  terre,  fief  et  seigneu- 
rie de  L.-T.  1712,  —  avec  hôtel,  maisons. 
grange,  cour,  jardin,  taillis,  relevant  do  la 
Troche.  —  En  est  sieur  Mich.  Cherbonneau,  no- 
taire, 1700;  —  Jean  Audebault,  son  gendre,  1712, 
procureur  fiscal  de  la  Plaine. 

Longuevllle,  vill. ,  c"c  de  St-Ellier.  — 
Molendinua  de  Longa  villa  1160  ciica  (Les 
Lochereaux,  1. 1,  f.  31).  —  Ane.  maison  noble 
au  passage  sur  l'Aubance   de  la  voie  antique 


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LOR 


—  543  — 


LOR 


qui  condoisait  de  Brissac  par  Ghemellier  et.  St- 
Pierre-eD-Vanx  à  Gennes,  avec  un  embranche- 
ment direct  sur  Blaison.  La  tradition  du  pays 
y  place  an  long  village  s'étendant  jusqu'à  Che- 
mellier,  et  dont  on  rencontre  souvent  dans  les 
champs  de  nombreuses  fondations.  En  juillet  1838 
il  y  a  été  trouvé  un  trésor  considérable  en  mon- 
naies tant  françaises  qu'étrangères,  depuis  Fran- 
çois («r  jusqu'au  règne  de  Louis  XIH.  —  Le  fief 
relevait  de  Blaison  et  appartenait  en  1302  aux 
Brezé,  en  1414  à  Geoffroy  de  la  Grézille,  qui  rend 
aveu  de  «  son  hostel,  avec  vergers,  garennes  à 
«  connils  »,  etc.;  —  de  même  Jean  Turpin,  écuyer, 
on  1493.  —  Il  était  possédé  au  xvii®  s.  par  la 
maison  de  Brissac.  Albert  de  Cessé  le  vendit  en 
1688  à  René  Avril,  conseiller  au  Présidial  d'An- 
gers. —  En  est  sieur  Joachim-Thomas-Charles 
Ghénedé,  écuyer,  1723.  mais  les  créanciers  du 
duc,  en  vertu  d'un  arrêt  du  Parlement  de  1707, 
prétendaient  le  fief  annexé  au  duché  et  compris 
dans  leur  garantie.  Le  procès  durait  encore  en 
1741.  —  En  est  sieur  en  1770  Louis-Claude-Pierre 
Mabille  de  la  Paumelière.  •—  Un  moulin  à  eau 
avec  étang  y  existait  sur  TAubance  dès  le  xii«  s. 
C'était  le  moulin  banal  de  Blaison  et  de  Che- 
mellier,  arrenté  au  xvi«  s.,  démoli  depuis  long- 
temps à  la  fin  du  xvii*  s.  La  chaussée  qui  cou- 
pait l'eau,  à  peine  traversée  par  un  petit  pont, 
servait  de  chemin  à  plus  de  dix  paroisses  encore 
aa  xviii'  s.  mais  en  si  mauvais  état  que  les  bêtes 
et  les  charrettes  étaient  réduites  à  passer  à  gué 
aa -dessous.  Elle  inondait  de  plus  pendant  six 
mois  de  l'année  150  arpents  de  prairies  excel- 
lentes. C'est  une  des  principales  améliorations 
que  signalait  en  1776  au  gouvernement  la  so- 
ciété des  Thesmophores  de  Blaison.  V.  ci-deasuat 
t.  1,  p.  358. 

Lonlay*  ham.,  c^^  de  Durtaî. 

Loquet  (le  Petit-),  cl.,  c»*  de  St-Laur.-du-M. 

Liordiére»  ham.,  c°«  de  Corzé. 

l.oré  {Lézin),  maître  libraire,  rue  de  l'Ai- 
guillerie,  Angers,  1566,  1581. 

Lorean,  c"*  de  Saint-Lambert  dea-Levéea, 

Lorette  (la),  cl.,  c*"»  de  Noellet 

IrOfetftfe  (N.-D.-de  ).  —  V.  St-Jean-des-M. 

Low*taim.  —  Y.  le  Grand-Axé, 

Loricotière,  cl.,  c°«  de  Sœurdrea. 

liorle  (la),  chat.',  c°«  de  la  Chapelle-aur- 
Oudon  —  La  Lohorie  1530  (C 105,  f.  269).  — 
La  Lorie  ou  Léhorie  1675  (Ménage,  Vit. 
P.  Mr.,  p.  289).  —  Ane.  fief  dont  je  n'ai  guère 
trouvé  mention  avant  le  xvi*  s.  quoiqu'il  possé- 
dât la  seigneurie  de  la  paroisse.  Le  château 
s'était  installé  en  plein  sur  l'antique  voie  d'An 
gers  à  Combrée  par  Segré,  comme  il  apparaissait 
encore,  d'après  une  note  de  Grille,  au  zviii*  s. 
Il  appartenait  dès  la  fin  du  xvi«  s.  à  la  famille 
Pelletier  qui,  très-nombreuse,  devint  bientôt 
une  des  premières  d'Anjou,  —  Ménage  donne  sa 
généalogie,  —  et  par  alliance,  à  la  famille  Cons- 
tantin. Le  marquis  Charles  Constantin,  le  plus 
riche  propriétaire  d'Angers,  homme  instruit  par 
de  longs  voyages  et  ami  particulier  de  lord  Cha- 
tam,  en  avait  fait  à  la  fin  du  zviu*  s.  une  des 
résidences  les  plus  élégantes  et  comme  le  centre 


et  le  rendex-voQs  privilégié  de  la  noblesse  d'Anjou 
Un  haras  riche  en  étalons  de  toutes  races,  des 
chevaux  et  des  bêtes  à  cornes  de  choix,  une  ma- 
gnifique bibliothèque  anglaise,  de  vastes  jardins  et 
des  serres  d'une  rare  richesse  sous  la  direction 
d'un  jardinier  hollandais,  toutes  les  délicatesses 
et  tout  le  luxe  abondant  de  la  grande  vie  y  con- 
viaient, avec  les  amis  nombreux  de  la  famille, 
les  nobles  étrangers  de  passage,  en  particulier  les 
Anglais  de  l'Académie  d'équitation  et  les  officiers 
supérieurs  des  carabiniers  de  Saumur.  L'habita- 
tion fut  dévastée  en  décembre  1793  et  les  dépen- 
dances incendiées.  Le  domaine,  advenu  aux 
Marmier,  est  depuis  passé  aux  Filz-James,  qui 
l'habitent  encore.  Le  château,  sis  en  contre-bas 
de  la  roule  de  Segré,  que  bordent  les  murs  du 
parc  et  les  futaies,  conserve  entre  autres  portraits 
celui  d'  a  Anne  Pelletier,  dame  de  la  Lorie, 
«  mariée  à  Gabr.  Constantin  en  1632  »  ;  sur  le 
fond,  l'écu  parti  Le  Pelletier  et  parti  coupé 
d'azur  et  d'argent  à  une  montagne  d'or  en 
pointe  \  dans  la  môme  chambre,  un  joli  dessin 
d'Ary  Scheffer  ;  —  dans  la  salle  à  manger,  por- 
traits des  Fitz-James,  xvn-xviii«  s.;  —  salon  de 
bal  avec  coupole  et  tribune  xviii*  s.;  —  dans  la 
chambre  dite  de  la  Ducheaae,  meublée  à  l'an- 
tique, xvii«  s.,  belle  tapisserie  avec  les  portraits  de 
la  reine  d'Angleterre,  de  la  reine  d'Espagne,  de  la 
duchesse  de  Longueville,  de  H™«  la  duchess)  de 
Chevreuse  et  de  la  princesse  de  Mantoue;  —  cha- 
pelle carrée  xviii*  s.  avec  autel  zvii«  s.,  létable 
et  deux  beaux  vitraux  xvp  s.  représentant  St 
Georgea  et  St  Jacques, 

Ménage,  Vit.  P.  jErod,,  p.  289.  —  Note  Mss.  de 
M.  Auguste  Michel.  —  Y.  Beanard,  Mémoires  Mss ,  p.  81. 

Lorier  (^Louis-Pierre- Anne),  né  le  25  sep- 
tembre 1756  à  Beaufort,  y  est  nommé  en  février 
1790  procureur  de  la  commune,  puis  juge  du 
District  en  décembre  1790,  réélu  en  1792,  juge 
suppléant  au  Tribunal  civil  d'Angers  le  26  ven- 
démiaire an  IV,  refuse,  est  nommé  président  de 
l'administration  municipale  du  canton  de  Beau- 
fort  et  le  23  germinal  an  Y  député  au  Conseil  des 
Cinq-Cents  ;  —  revient  juge  au  Tribunal  d'appel 
d'Angers  le  9  floréal  an  YIII  ;  —  mort  en  1834. 

Lorière^  f.,  c*»«  de  Genneteil,  —  Laurière 
(Cass.);  =  f.,  c»«  de  la  J aille-Yvon;  -■  cL,  c"« 
du  Lion-d*A.  —  La  cl.  de  Laurier e  à  haut 
du  bourg  1696  (Et.-C);  —  f.,  c°«  de  Soulaire- 
et-Bourg  —  Lourière  1572  (El.-C).  —  En  est 
sieur  Guy  Sicot,  1566, 1572,  n.  h.  Gilles  Gouin  1672. 

Lorlette  (la),  f.,  c»«  de  St-Germain-lea-M. 

Lorlon  (le  Haut  ),  cl.,  c°«  de  Daumeray. 

Loriot  (Pierre),  sieur  de  la  Galonnière, 
licencié  ès-lois,  conseiller  en  cour  laye,  échevin 
perpétuel  le  30  novembre  1500,  commis  assesseur 
du  lieutenant  du  Sénéchal  d'Anjou,  puis  lieute- 
nant particulier,  en  titre  d'office,  de  la  Séné- 
chaussée, fut  élu  maire  d'Angers  le  1*^  j/x^x  1520. 

—  Dès  les  premiers  jours  il  installa  la  mairie 
à  la  porte  Chapelière  ;  —  f  le  !«'  novembre  1534  ; 

—  portait  d'or  à  quatre  pala  de  gueules, 
JLovtHitM  (le).  —  V.  Viriau, 
liorraine  {laabelle  de),  fille  aînée  du  duc  de 

Lorraine  Charles  II  et  de  Marguerite  de  Bavière, 


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liOR 


—  544  — 


LOU 


o'ayait  qiif  dix  ans,  quand  fnt  célébré  le  S4  oc- 
tobre 1430  à  Nancy  son  mariage  arec  René 
d'Anjon»  âgé  de  12  ans.  Déji  depuis  plus  d'un  an 
en  était  dressé  le  contrat  (SO  mars  1419  ■•  s.), 
qoi  assignait  à  l'épouse,  héritière  de  la  Lor- 
raine, 5,000  i.  t  de  douaire  mais  où  surtout  le 
duc  de  Bar,  cardinal- évêque  de  Gh&lons,  s'enga- 
geait à  adopter  pour-  héritier  de  son  duché  son 
neveu  René.  Cette  disposition  fut  affirmée  le 
10  août  suivant  et  renouvelée  la  veille  du  mariage. 
—  Le  jeune  couple  s'accoutuma  d'abord  à  la  cour 
de  Lorraine  ou  dans  le  Barrois  —  et  le  2  août 
1427  s'enrichissait  d'un  premier  né,  Jean,  tenu 
sur  les  fonts  à  TouUpar  les  évèques  de  Metz  et  de 
Strasbourg.  Isabelle  était  mère  déjà  de  quatre 
enfanU ,  quand  les  dures  épreuves  vinrent 
assaillir  son  courage.  Voyant  René  vaincu 
&  Bulgnéville  (2  juillet  1431)  et  prisonnier, 
la  jeune  princesse  prit  résolument  le  gouver- 
nement ,  et  soutenue  par  l'affection  générale 
des  grands  et  du  peuple,  obtint  une  trêve,  puis 
sur  la  fin  d'avril  1432,  la  liberté  provisoire  de 
René.  Il  avait  dû  retourner  dans  sa  prison,  quand 
l'héritage  du  trône  de  Naples,  lui  ouvrit  de  nou- 
veaux droits  qu'Isabelle,  munie  par  lui  des  pouvoirs 
et  du  titre  de  lieutenant  général  (4  juin  1435),  eut 
charge  de  revendiquer  en  son  nom.  Elle  s'embarqua 
à  Marseille,  avec  deux  de  ses  enfants  et  les  ambas- 
sadeurs de  Naples  et  de  Sicile,  en  octobre  1435,  et 
ne  fut  rejointe  qu'en  1437  à  Naples  par  René 
qui  lui  continua  ses  pouvoirs  de  régente  et  par 
acte  du  5  aoûi  1538  la  créa  duchesse  de  Melphe. 
Seule  elle  défendait  Naples  en  1439  contre 
Alphonse  d'Aragon  et  était  de  retour  en  France 
dés  le  printemps  de  1441,  pour  reprendre  l'admi- 
nistration de  Lorraine.  Elle  revint  en  Provence 
au-devant  de  son  mari,  vaincu  et  découronné 
(janvier  1442),  et  avec  lui  rencontra  le  roi  à  Tou- 
louse, accompagné  dans  cette  première  visite  à  la 
cour  de  France  par  Agnès  Sorel,  une  de  ses 
dames  d'honneur,  alors  inconnue  de  Charles  Vil. 
Deux  mois  plus  tard,  le  22  mai,  Isabelle  faisait 
sa  première  entrée  a  Angers  où  elle  fut  reçue 
avec  des  démonstrations  de  joie  extraordinaires. 
Elle  prit  dès  lors  sa  demeure  en  Anjou,  auprès 
de  René,  de  qui  trop  d'affaires  publiques  l'avaient 
tant  de  fois  et  si  longtemps  séparée.  Elle  y  devait 
vivre  dix  ans,  résidant  le  plus  souvent  en  son 
manoir  de  Lannay  près  Saumur,  que  lui  avait 
donné  son  royal  époux  (21  février  1446).  —  Elle 
languissait  depuis  de  longs  mois  déjà  dans  les 
étreintes  d'une  fièvre  continuelle,  quand  elle  mou- 
rut, âgée  de  44  ans,  le  28  février  1453  n.  s*,  au 
château  d'Angers,  où  René,  accouru  de  Provence, 
l'avait  fait  transporter.  René,  dont  la  douleur 
sembla  longtemps  inconsolable,  fit  déposer  le 
corps  de  sa  femme  bien-aimée  dans  le  somptueux 
lOflÂbeau,  encore  inachevé,  qu'il  se  préparait  pour 
lui-même  à  St-Maurice  d'Angers,  et  tous  ses  logis 
se  couvrirent  d'emblèmes  de  deuil.  On  connaît  sa 
devise  nouvelle  :  Arco  perlentare  piaga  non 
samz,  avec  l'arc  à  la  corde  brisée,  qui  rappelait 
c  sa  plaie  »  incurable  «  de  loyal  amour  ».  — 
Toutes  ces  démonstrations  n'empochèrent  pas  le 
populaire  de  montrer  jusqu'à  la  Révolotioo,  dans 


le  château  d'Angers,  «  la  cage  de  la  reine  Sé- 
«  cille  »,  —  une  des  terribles  «  fillettes  »  de 
Louis  XI,  -»  où  la  légende  prétendait  que  le  roi 
René  avait  fait  enfermer  sa  première  femme. 
Un  autre  conte  attribuait  à  la  duchesse  Isabelle 
la  construction  des  clochers  de  Saint-Maurice.  — 
Son  portrait  figurait  dans  le  vitrail  des  Corde- 
liers  d'Angers  —  et  sa  statue  couchée  dans  le 
chœur  de  St-Maurice,  —  l'une  et  l'autre  effigie 
gravées  dans  Montfaucon,  Monuments  de  la 
Mon,  Fr.,  t.  lU,  pL  XL  VU,  n^  11,  et  desâ 
nées  dans  Gaignières,  t.  XI,  p.  15.  —  V.  aussi 
dans  ViUeneuve-Bargemont,  t.  III,  p.  178.  — 
M.  Lecoy  de  la  Marche  décrit  une  magnifique  mi- 
niature du  registre  de  la  confrérie  de  Sle -Marthe, 
aux  Arch.  de  Naples,  Mss.  n»  58,  fol.  12.  où  elle 
est  représentée,  avec  la  couronne,  le  globe  et  le 
sceptre,  assise,  vêtue  de  blanc  sur  fond  bleu. 
David  d'Angers  n'a  pas  oublié  sa  statuette  parai 
celles  qui  décorent  le  monument  du  roi  René  (1S46). 
Leooy  de  la  Marche,  Le  Bot  René  —  VUleneoya-B  ,  J7ûf. 
de  René  d'Anjou,  —  hnm.  de  Tartif.,  Angert,  Mas.  871, 
p.  413.  —  Pocq.  de  Ut.,  Les  lUustret,  Mss.  1068.  — VaDel 
de  V.,  dans  la  Hiogr,  gêner,,  t.  XXVI,  p.  20  —  PhU.  B«^ 
gamensis.  De  Clans  mulieribus,  1497,  in-V.  cb.l58,  f.  145. 

—  Bourdign6.  —  Dom  Calmet.  —  Leroux  de  Uocj,  Les 
Femmes  célèbres,  p.  455-459.  —  Rev.  d'Anjou,  1878, 
p.  347.  -  Roger.  HtsL  d*Anf.,  p.  345-347. 

Iioa*t*ia«  —  V.  Louerre. 

tLowaHaems*  —  V.  Loire. 

I.oa*a^  (de).  —  V.  Couet  du  V.  de  JL, 

Lortiére  (la),  h.,  c^  de  St-Germain-lès-M, 

Loradiére^  f.  et  m»"»  à  vent,  c"*  de  Tri- 
mentines  (Et.-M.  et  Cass.).— iauridière  (C.  C). 

Losse*  f . ,  c»«  de  Chantocé. 

Lossé,  ham.,  c»*  de  Bécon.  —  Locai  1082- 
1094  (l«r  Carlul.  St-Serge,  p.  217).  —  Locaiacui 
1073-1103  (Cartul.  du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  77).  — 
Loceium  1081-1105  (Cart.  St- Aubin,  f.  53  v»;.— 
Loôoihe  1105  (Daumeray,  ch.  35).  —  Lossea 
1650  (Mss.  875).  —  Un  peu  au-dessus,  vers  N.,  la 
voie  romaine  d'Angers  à  Renues  y  franchissait  le 
ruisseau. 

Losse  (la).  —  La  Loce  1548  (E  849).  — 
Ruiss.  né  dans  le  département  des  Deux-Sèvres, 
traverse  Antoigné,  St -Martin  (Deux-Sévres).Mon- 
treuil-R.  et  se  jette  dans  le  Thouet;  —  8,430  met 

liotier  (le),  c»«  de  Meigné  près  Doué  (Casâ.). 

—  Laultier  1543  (G  1562). 

Lionable  {Julien),  maître  fondeur»  Angers, 
mort  le  13  septembre  1653.  —  {Julien  II),  son 
fis  sans  doute,  continue  son  art  encore  en  1690. 

Lonareé»  f.,  c"*  de  Daumeray,  —  Ane. 
maison  noble  qui  donnait  son  nom  à  une  famille 
de  chevalerie  aux  xi-xii«s.  —  Loarceium  1064- 
1084  (Daumeray,  ch.  or.  14  et  37),  1082-1101 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  197).  —  Loarciaeus 
1082-1094  (Ib.,  p.  181).  —  Loarce  1134-1150 
(Ibid.  p.  88)  —  JLuarceium  1089-1094  (Ibid., 
p.  192).  —  Luarce  1082-1094  (Ibid.,  p.  191  6t 
ch  or.  de  Juigné). 

Londnii  (Geoffroy  de),  né  dans  les  premières 
années  du  xiii*  s.  au  château  de  Tréves-sur-Loife, 
dont  il  devait  hériter  après  la  mort  de  ses  deu 
frères  et  de  sa  soeur,  dame  de  Montsoreau,  fut 
pourvu  jeune  encore  d'une  prébende  en  l'^^se 
cathédrale  du  Mans  et  bientét  après  éhi  évéqve 


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LOD 


—  545  — 


LOU 


par  les  chanoines  (1S34).  —  Il  assiste  en  1135  au 
concile  de  Tours  et  fonde  en  1236,  malgré  tontes 
les  résistances,  la  Chartreuse  du  Parc-d'Orques» 
dont  il  eut  la  joie  de  hénir  l'église  en  1244.  Sus- 
pendu par  ion  métropolitain  pour  une  querelle 
de  juridiction,  il  porta  lui-môme  sa  cause  à  Rome 
et  en  revint  non-seulement  absous  mais  avec  le 
titre  de  légat  (1237).  11  s'y  trouvait  encore  en  1239 
quand  le  pape  excommunia  l'empereur  Frédé- 
ric II  et  assistait  pour  la  môme  cause  an  concile 
de  Lyon.— U  repartit  pour  l'Italie  en  juillet  1255 
pour  demander  aide  et  soutien  contre  le  nouveau 
comte  d'Anjou,  Charles  l*',  qui  réclamait  de  lui 
le  serment  de  fidélité,  au  mépris  des  libertés  de 
l'Eglise.  A  peine  arrivé  à  Anagni,  il  y  mourut  le 
3  août  1255,  et  y  fut  inhumé.  Mais  son  corps, 
réclamé  par  les  Chartreux  du  Parc,  leur  fut  rendu 
et  y  resta  longtemps  honoré  d'un  culte  public  et 
d'un  pèlerinage  fréquenté.  La  double  inscription 
latine  en  lettres  d'or  sur  plaque  de  marbre,  qui 
décorait  son  tombeau,  est  recueillie  dans  l'église 
de  St-Denis-d'Orques. 

D.  Hottssera.  XXI>,  p.  ISO.- a.  Ménard,  liss.  875.  t.  II, 
r.  52  V.  -  Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068.  —  Roger,  p.  388.  — 
Ménage,  Sablé,  p.  257  et  8S3.— D.  Piolin,  But.  £s  V Eglise 
du  Mans,  t.  lY.  p.  350.  -  BoUand.,  Acta  SS.,  1. 1  d'août, 
p.  878.  —  D.  Cbamard,  Vie  des  Saints^,  III,  p.  888-995. 
—  Hanréaa,  p.  399.  —  Grandet,  Notes  mas. 

Loadmi  {Mathieu  de) ,  originaire  d'une 
riche  famille  de  Loudnn,  fit  profession  en  l'abbaye 
St-Florent  de  Saumur  et  était  secrétaire  de  l'abbé 
Etienne,  quand  il  fut  élu  pour  lui  succéder  vers 
1128-1129.  Il  assista  en  juin  1134  au  Concile  de 
Pise  et  fut  quelque  temps  au  retour  retenu  pri- 
sonnier. De  nouveau  en  1158  on  le  retrouve  en  Ita- 
lie, à  Rome.  —  Son  règne  d'ailleurs,  très-impor- 
tant pour  son  abbaye  dont  il  fit  reconstruire  en 
partie  et  décorer  l'église,  se  distingue  surtout  par 
de  nombreux  procès  avec  les  moines  de  ses  prieu- 
rés ou  dos  abbayes  rivales  ;  et  il  y  reçut  plus  d'une 
fois  l'assistance  de  l'évoque  d'Angers  Ulger,  qui  le 
tenait  hautement  pour  le  modèle  des  vrais  amis 
et  des  vrais  religieux  :  Amicua  verissimua,  — 
exempîum  verœreligionia  (Liv.  R  ,  f.  31  et  Liv. 
d'A.,  f  77  vo).  Après  28  ans  de  gouvernement,  il 
fut  lui-môme  élevé  à  la  chaire  épiscopale,  vacante 
depuis  deux  ans  par  le  décès  de  Normand  de  Doué. 
Elu  en  1155,  il  n'était  pas  encore  consacré  en  1156, 
comme  en  témoigne  à  cette  date  une  charte  de  St- 
Florent  (Liv.  d'A.,  f.  77  vo).  —  Il  mourut  sans 
autre  éclat  le  13  mars  1162  m*  s.,  dans  l'abbaye 
du  Louroux  et  y  fut  inhumé  le  lendemain.  * 
M.  Barbier-Montault  lui  attribue  pour  armes  : 
de  gueules  à  la  bande  d^or, 

D.  Hoiiss.,  XVT.  p.  460.  —  Hanréaa,  col.  570  et  638.  - 
D.  Huyoea.  Mas.,  L  148-158.  —  Arthand.  Mat.  688-085.  - 
MépeH,  arch.,  1868,  p.  869. 

Lioné»  c*^  des  Verchera,  ane.  maison  noble 
an  village  de  Baugé-Menuau.  —  En  eat  sieur  n.  h. 
Pierre  RéveUlé  1640. 1649. 

léouèw^e*  —  V.  rOuère. 

Loaerre»  canton  de  Gennes  (9  kil.),  arrond. 
de  Saumur  (25  kil.)  ;  _  à  33  kil.  d'Angers.  — 
Landrum  villa ,  848  a.  s.  (G  826,  f.  6).  — 
Terra  de  Loria  1076-1077  ^G  842,  f.  281).  — 
Terra,  hominea  de  Loerra,  Loyrra,  Loirra 
1050  et  1260  (Ibid.,  f.  260  et  269).  —  EccUaia 
U 


de  Loexeria  1090-1120  (Pr.  des  Loeher..  t.  I, 
f.  3).  —  ^ccZesia  Sancti  Mauricii  de  Larria 
1130  (G  848,  f.  1).  —  Major  de  Lorio  1140 
circa  (Les  Loch.,  t.  I,  f.  3).  —  EccUaia  de 
Lorria  1166  (G  635.  f.  5).  '—  Loisra  1221 
(G  842,  f.  283).  —  PHor  de  Lorra  1227  (Ibid., 
f.  261).  —  Eccleaia  de  Laurea  1262  (G  848. 
f.  91).  —  Villa  de  Loyrre  1281  (G  842.  f.  64). 

—  Layre  1539  (C  105,  f.  202).  —  EccUaia  de 
Lotria  1337  (G  341).  —  EccUaia  parochiàliB 
de  Louerre  1469  (G  10).  —  Dans  un  vaUon.  do- 
miné vers  N.-E.  par  un  haut  plateau  boisé 
(101  met.).  —  Entre  GréziUé  (4  kiL)  au  N  et 
au  N.-O.,  Sanlgé  (4  kil.)  à  l'O.,  Noyant  (3  kil), 
AmbiUou  (&  kil.)  et  Lonresse  (7  kil.)  au  S.» 
Gennes  à  i'E.  et  au  N.-E. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Genaes 
à  MarUgné-B.,  gravissant  la  côte  à  travers  bois, 
la  descend  vis-à-vis  le  bourg,  qu'il  traverse, 
croisé  par  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Saint- 
Hilaire-St-Florent  à  Chemellier. 

Y  naissent,  sous  l'église,  la  petite  rivière  de 
l'Aubance,  qui  presque  à  sa  source  anime  un 
moulin  ;  —  et  à  l'extrémité  S.  son  affluent,  le 
ruiss.  de  Galardin. 

SuperficU  :  1,444  hectares,  dont  un  tiers  au 
moins  en  bois. 

En  dépendent  les  ham.  et  vill.  de  la  Dronnière 
(36  mais,  103  hab.),  de  la  Challerie  (22  mais.. 
54  hab.),  de  la  Trésorerie  (38  mais..  113  hab.), 
d'Avort  (14  mais.,  45  hab.),  de  la  Guéretterie 
(9  mais.,  30  hab.),  du  Yau  (8  mais.,  29  hab.).  de 
la  Roche  (6  mais.,  19  hab.),  des  gamonneto 
(6  mais.,  24  hab.),  de  la  Guinaie  (4  mais., 
18  hab.),  le  château  des  Lochereanx,  un  moulin 
à  eau,  trois  moulins  à  vent  et  cinq  fermes. 

Population  :  5â5  hab.  en  1726.  —  i94  feoi 
en  1788.  —  840  hab.  en  1831.  —  733  hab.  en 
1841.  —  75i  hab.  en  1851.  —  7iO  hab.  en  1861. 

—  669  hab.  en  1866.  —  6S3  hab.  en  1872,  dont 
iî7  an  bourg  (34  mais.,  43  mén.),  sis  dans  la 
vallée,  à  distance  inégale  de  trois  on  quatre 
agglomérations  aussi  importantes,  telles  que  la 
Dronnière  et  la  Trésorerie,  au  pied  des  bois,  d'où 
l'on  voit  poindre  au  loin,  par-dessus  les  cimes 
verdoyantes,  la  tour  Beauregard  et  les  pignons 
des  Lochereaux. 

Exploiution  importante  de  tuflisaux. 

AaaemhUe  le  2*  dimanche  de  jaiilot,  créée 
par  arrêté  du  5  juillet  1867. 

Bureau  de  poête  de  Gennes.  ^  PtrceptUm 
d'Ambillon. 

Mairie  avec  EcoU  de  garçona,  oonstroîle  en 
1838-1889,  ^  EcoU  de  filUa,  construite  ta 
1857  et  donnée  à  laconmiune  par  le  curé  Théard 
(21  décembre  1858),  avec  SalU  dPaaiU  de- 
puis 1863. 

VEgliae,  dédiée  à  St  Maurice  (succursale, 
26  décembre  1804),  forme  une  longue  nef  sans 
caractère,  avec  chœur  du  zvi«  s.  mais  qui  parait 
inachevé-,  les  clés  de  voûte  et  les  chapiteaux, 
sauf  un  seul,  restent  à  l'état  de  pierre  brute.  Le 
clocher  moderne  porte  sur  une  base  du  ziii*  s. 
Dans  la  chapelle  de  droite  du  transept  repose 
M.  Gttérineau  de  la  Peionnière,  mort  en  1808, 


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sons  une  tombe  de  marbre  noir,  élevée,  comme 
le  rappelle  une  inscription,  aux  frais  de  la  pa- 
roisse. Deux  corieax  tableaux  représentent  Ton 
le  Christ  dans  la  crèche,  avec  Vierge  remar- 
quable; l'autre,  un  singulier  Christ  au  pilier, 
xviii«  s. 

Le  Cimetière,  autrefois  autour  de  l'église,  a 
été  transféré  à  400  met.  vers  l'O.  sur  un  terrain 
acquis  par  acte  du  21  janvier  1855. 

Nul  vestige  ni  celtique  ni  romain  sur  le  terri- 
toire. Le  domaine  formait  une  villa  comprise 
dans  la  dotation  première  du  prieuré  de  Gunaud, 
et  qui  lui  resta  jusqu'à  sa  réunion  au  Séminaire 
de  St-Cbarles  d'Angers.  La  paroisse  dut  peut-être 
sa  fondation  dès  le  \i*  s.  au  Chapitre  de  Saint- 
Maurice,  dont  elle  porte  le  vocable  et  qui  possé- 
dait près  du  bourg  Timportant  domaine  de  la 
Trésorerie,  V.  ce  mot.  L'évêque  en  possédait  la 
présentation  ;  mais  constituée  dans  ces  conditions 
et  dans  le  fief  des  moines,  elle  dépendait  absolu- 
ment du  prieur,  qui  laissait  à  peine  une  part 
des  revenus  suffisante  à  faire  vivre  le  desservant. 

En  1266,  l'évoque  Nie.  Gellant  profita  de  la 
vacance  de  la  cure  pour  faire  semonce  à  l'abbé  de 
Tournus  d'assurer  des  revenus  au  titulaire,  l'a- 
vertissant qu'à  son  défaut  il  avait  reçu  du  pape 
l'autorisation  d'y  pourvoir. 

Curés  :  Guill.  Bourreau,  qui  résigne  en 
1468.  —  Mie.  Lepoulcre,  18  janvier  1469  b.  s. 

—  André  Lemée,  1487.  —  Etienne  Bouchet, 
chan.  delà  Grésille,  1543, 1573.  —  Pierre  Brenet, 
1592.  —  René  Deneschau,  1630.  —  Pierre  Da- 
viau^  1659,  t  le  1*'  décembre  1704,  âgé  de 
68  ans.  Il  avait  prétendu  en  1664  se  rendre  indé- 
pendant des  moines  et  fut  réduit  par  arrêt  à  se 
contenter,  comme  ses  prédécesseurs;  du  titre  de 
vicaire  perpétuel.  —  René  Hersandeau,  V.  ce 
nom,  juin  1705,  juin  1725.  —  Urb.  Coueffard, 
novembre  1725,  f  le  15  juin  1745,  flgé  de  51  ans. 

—  P.  Gaultier,  juillet  1745,  décembre  1746.  — 
Nie.  Le  Peu,  décembre  1746,  «  doyen  de  la  con- 
te férence  d'Ambillou  et  président  de  l'ordre  du 
c  clergé  de  la  Sénéchaussée  de  Saumur  »,  f  le 
4  avril  1789 ,  âgé  de  74  ans.  —  Justeau , 
août  1789. 

L'ordonnance  d'union  du  prieuré  de  Gunaud 
au  Séminaire  St-Gharles  obligeait  le  Séminaire  à 
servir,  —  comme  il  le  fit  jusqu'à  la  Révolution,  — 
une  rente  de  150  1.  à  la  maîtresse  d'école,  tenue 
elle-même  d'en  employer  le  tiers  en  remèdes 
pour  les  pauvres.  —  Une  rente  de  50  1.  fut  fon- 
dée par  un  bienfaiteur  inconnu  en  1788  pour  la 
création  d'une  école  de  garçons. 

Le  fief  relevait  de  Brissac  et  avait  été  exempté 
par  le  comte  Geoffroy  Martel  de  tout  service  de 
guerre.  Le  domaine  seigneurial,  dont  I9  manoir 
était  détruit  tout  au  moins  dès  la  fin  du  xvii«  s., 
comprenait  25  boisselées  de  jardins  et  de  prés, 
des  taillis  et  des  landes  avec  la  dtme  des  fruits  de 
la  paroisse,  le  tont  cédé  par  le  Séminaire  à  Jos. 
Guérineau  de  la  Felonnière,  le  21  juillet  1757. 

Plus  de  la  moitié  du  territoire  en  1789  restait  en 
landes  et  bois,  bruyères,  ajoncs  et  prairies  artifi- 
cielles. Les  femmes  se  procuraient  du  travail  à  la 
filature  de  Bcaufort. 


La  paroisse  dépendait  de  l'Arehiprètré,  de  l'E- 
lection et  du  Grenier  à  sel  de  Saumur,  du  District 
en  1788  de  Doué,  en  1790  de  Saumur. 

Maires  :  Emery,  1«'  messidor  an  VIIL  — 
Jean  -  André  Bouteiller ,  2  janvier  1808.  — 
Pierre-Franc.  Grignon,  avril  1815,  installé  le 
14  juin,  —  J.-A.  Bouteiller,  12  juillet  1815.  - 
Vincent  Chauveau,  23  janvier  1816.  —  Gri- 
gnon, 16  décembre  1830.  —  Jean-Auguste  Bou- 
tiller  de  Beauregard,  25  août  1840,  installé  le 
6  septembre,  démissionnaire  en  1859.  —  Jacques 
Richard,  27  juin  1859,  insUllé  le  5  juiUeW  — 
Grignon,  1865,  en  fonctions,  1876. 


Arch.  de  M.-et-L.  C  103;  G  826-842.  —  Arch. 

Et.-G.  —  Pour  les  localités,  Toir.b  leur  article,  BaioxUé,  fe 
You,  le  Chêne,  Boisnoblet,  Im  Trétorerie,  eto. 

liOvet  (le).  —  Lupe  ri-oulus  1090  circa  (Car- 
tul.  de  St-Aubin,  fol.  44).— FZuvtue  qui  dîcitur 
Luotus  1140  (GartuL  de  St-Maur,  ch.  57).— Ca- 
pella  de  Loet  1224  (H  Mélinais).  —  Pons  de 
Loeth  1234  (G  196).  •—  Ces  textes  suffisent  à  dé- 
montrer l'erreur  banale  qui  prétend  faire  venir 
ce  nom  d'un  diminutif  du  mot,  Le  Loiret  ou 
Louet  1595  (Ponts  de-Gé  Et. -G.).  —  La  rivière, 
actuellement  formée  par  un  bras  de  Loire,  s'ea 
détache  à  la  hftuteur  du  village  des  Aireanx, 
pour  s'y  rejoindre  vis-à-vis  Béhuard  (13  kil.)  et 
par  un  nouveau  coude,  s'en  éloigner  à  travers 
les  terres  jusqu'à  Ghalonnes  (11  kil.),  grossie  sons 
Denée  de  l'Aubance. 

Le  cours  d'eau  primitif  devait  prendre  sa  source 
vers  le  pied  du  coteau  de  St-Jean-des-Maavrets, 
et  après  tous  les  bouleversements  de  la  valléf. 
longeait  encore  au  xvi«  s.  le  vill.  de  Joigne,  sous 
lequel,  la  levée  des  Aireanx  passée,  il  embrassait 
une  grande  lie,  en  débouchant  d'une  part  sous  les 
moulins  d'Erigné,  de  l'autre,  par  le  Bois-d'Avau, 
la  Motte-d'Enfer  et  la  ferme  dite  encore  du  Lonet. 
En  1588  la  Loire,  brisant  la  levée,  transporta 
tout  le  courant  dans  le  lit  secondaire  jusqu'au 
pont  le  plus  près  de  St-Maurille  des  Ponts-de^é, 
et  par  un  détour  direct  évitant  le  passage  da  Boîs- 
d'Avau,  jusqu'à  l'ancien  débouché  d'Erigné,  » 
précipita  dans  l'ancien  lit,  dès  lors  agrandi,  à 
travers  la  vallée  de  Mûrs  et  de  Rochefort,  qa'eHe 
dépeça,  jusqu'à  son  embouchure  nouvelle. 

En  tète  de  l'ancien  pont  vers  St-Maarille  exis- 
tait dès  les  premières  années  du  xiii*  s.  ane  pe- 
tite chapelle  avec  logement  pour  deux  chapelains, 
ayant  charge  surtout  de  requérir  les  aumônes  des 
passants  pour  la  réparation  dn  pont,  mais  sans  re- 
venus suffisants  môme  pour  vivre.  L'évêque  CiriU. 
de  Beaumont  en  fit  don  à  l'abbaye  de  Mâînais, 
sous  l'obligation  d'y  entretenir  deux  de  ses  cha- 
noines réguliers  (3  novembre  1234)  et  de  veiller  à 
l'entretien  du  passage.  Le  logis  de  ce  prieuré  do 
titre  de  St-Nicolas  se  dresse  encore  au  bord  de  la 
route,  avec  tourelle  à  5  pans  et  cheminée  des  xv- 
xvi*  s.;  vis-à-vis,  de  l'autre  côté,  s'élevait  la  cha- 
pelle disparue.  On  trouve  comme  prieurs  Louis 
Fardeau,  V.  ce  nom,  conseiller  au  Parlement  d« 
Paris,  1651 .  1654  ;  —  Ponce  Gourland,  1691, 1692  ; 
—  Gaspard  Roux,  1741  ;  —  tous  commendataires 
étrangers  au  pays.  Aussi  le  passage  vers  Erigné 
surtout  restait-il  jusqu'au  xviii*  s.  tonjoars  daa- 


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gèrent,  comme  l'attestent  de  nombreux  accidents, 

—  Christophe  de  Pincé  entre  antres  s'y  noya  en 
franchissant  la  planche  mobile  qni  s'affaissa  sons 
son  cheval,  le  jour  de  l'Annonciation  1628. 

Louet,  vilL.  c"«  de  Mûrs.  —  In  Luet  1102- 
1114  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  225).  —  Grassus  de 
Luet  1114-1134  (Ibid..  p.  219);  -  f..  c°«  des 
PontS'de-Cé,  vendue  nal^  le  16  février  1791  ;  — 
(le  Bas-),  ham.,  c°«  de  MûrSt  sur  le  bord  de  la 
rive  gauche  du  Lonet,  vis-à-vis  l'Ue^Boiron  ;  « 
(le  Hant-),  île  de  Loire,  c°«  de  Murs,  réunie  à 
rile-Boiron;  —  (le  Grand-).  V.  Grange- Eloi  (la). 

Liouet*  ancienne  famille,  qui  se  prétendait 
originaire  de  Provence  et  établie  en  1426  en  Anjou 
avec  Pierre  Lonet,  mattre-d'hôtel  du  roi  René. 
Ménage  la  déclare  «  la  première  famille  patri- 
«  cienne  »  d'Angers,  quoique  divers  partages  de  fa- 
mille laissent  place  à  contestation.  Son  hôtel  s'ados- 
sait vers  l'E.,  sur  la  place  des  Halles,  à  l'Académie 
des  Belles-Lettres,  avec  cours,  vastes  jardins,  ter- 
rasses, galeries  découvertes,  et  servit  souvent  au 
XTu*  s.  de  pied-à-terre  pour  les  princes  et  gouver- 
neurs de  passage.  Une  chapelle  en  dépendait,  atte- 
nant à  l'église  St-Michel  et  qui  servait  d'enfeu  à 
la  famille.  V.  Péan  de  la  Tuilerie,  p.  359-360.  — 
Elle  portait  cTazur  à  trois  coquilles  d^or 
posées  deux  et  une. 

Louet  (Charles),  sieur  de  la  Marsaulaie  et  de 
la  Bomanerie,  fils  aîné  de  René  L.,  et  marié  en 
1613  avec  Anne  Joubert,  était  depuis  1614  lieute- 
nant particulier  au  Présidial  d'Angers,  quand  il  fut 
élu  maire  le  l*'  mai  1630,  imposé  au  choix  du 
CSonseil  par  la  voix  publique,  «  d'aultant,  dit 
«  Louvet,  que  tous  les  habitants  le  désiroient 
«  avoir  et  l'avoient  en  affection,  de  tant  qu'ils 
«  n'aimoient  point  les  maltousliers  ...  ;  et  disoient 
«  tout  hanltement,  que  s'il  n'y  eust  esté  nommé, 
«  il  y  eut  eu  une  grande  sédition  ».  —  La  famine 
et  la  peste  étaient  à  demeure  en  ville  et  avec  ces 
misères  tous  les  fléaux  des  dissensions  publiques. 
Un  libelle,  imprimé  à  Paris,  répandu  à  Angers, 
traitait  Louet  de  <  maire  de  facqnins,  premier 
<  capitaine  des  voleurs,  lieutenant  particulier 
«  des  pendarts  ...»  Mandé  en  septembre  1630 
pour  rendre  compte  de  ces  factions,  il  y  fut  re- 
tenu jusqu'au  22  mai  1631.  La  ville  à  son  retour 
lui  fit  fête  et  protesta  contre  sa  démission,  qu'il 
maintint;  mais  des  lettres  royaux  du  14  avril 
1632  le  rétablirent  en  sa  charge  jusqu'aux  plus 
prochaines  élections  dont  le  système  fut  modifié. 

—  Il  mourut  conseiller  d'Etat  et  du  Conseil  privé. 
Lomrei,  Hn.  d'Anjou,  1856,  t.  Il,  p.  158,  etc.  —  Aroh. 

in«i.BB73. 

Lovet  (Charles)  t  prieur  des  Roches-St-Panl, 
près  Ghinon,  reçu  de  l'Académie  des  Bellej- 
Lettres  d'Angers  le  28  mars  1708,  s'était  fait  une 
réputation  par  ses  goûts  d'artiste  et  ses  petits  vers, 
dont  il  entretient  presque  toutes  les  séances  pen- 
dant 30  ans.  On  en  peut  prendre  une  idée  suffisante 
avec  son  Prisent  d^un  tapis  verd  fait  aux 
Muses  Angevines  par  Apollon,  lu  à  l'Acadé- 
mie le  15  mars  1730  pour  la  réception  de  la 
Chalinière,  et  dont  le  Mss.  est  à  la  Bibliothèque 
d'Angers.  Par  son  testament  du  24  septembre  1746 
il  lègue  à  l'un  de  ses  neveux  tons  ses  manuscrits, 


vers  et  prose,  parmi  lesquels  sept  tragédies,  tant 
religieuses  que  profanes;  à  son  autre  neveu  ses 
tableaux,  dessins,  estampes  ;  à  Sébastien  Louet, 
son  portrait  où  il  figurait  jouant  de  la  basse  de 
viole.  Il  s'occupait  personnellement  de  peinture 
et  fit  don  à  l'Académie  dans  la  séance  du  14  mai 
1715  d'un  tableau  représentant  L'Ignorance 
chassée  par  Minerve,  qu'on  peut  croire  son 
œuvre  aux  applaudissements  qu'elle  reçut  —  et  le 
Musée  d'archéologie  d'Angers  possède  de  lui  le 
portrait  du  chirurgien  Mopilier.  —  Il  mourut  le 
12  avril  1748,  âgé  de  78  ans.  Sa  tragédie  de  la 
Chaste  Suzanne,  la  seule  connue,  est  entrée  à  la 
Bibl.  d'Angers  (Mss.  1137,  autographe  de  38  fol.). 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Looel.  *  Ar«h.  eomm.  GG 146. 

Lovel  (Clément),  fils  de  Jacques  II,  lieute- 
nant général  de  la  Sénéchaussée  d'Anjou,  mourut 
le  21  août  1575  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans 
le  chœur  de  l'église  Saint-Julien,  où  René  Be- 
noist  prononça  son  oraison  funèbre,  —  c  fort 
c  regretté  des  habitants,  dit  Louvet,  d'aultant  qu^l 
«  rendait  la  justice  promptement  »,  faisant  sans 
doute  allusion  à  son  ordonnance  pour  abréger  la 
procédure,  qui  a  pour  titre  :  Stîlle  etreiglement 
pour  les  advocatz,  greffiers  et  praticiens  du 
siège  du  Présidial  d^Angiers  etSeneschaucée 
d^ Anjou  avec  les  déclarations,  modiffica- 
tions  et  ampliations  (Angers,  P.  Jounot,  1564, 
petit  in-4o  de  4  folios,  sans  pagination).  —  Il 
avait  acquis  en  1571  ThAtel  à  l'angle  de  la  rue 
du  Figuier,  sur  la  place,  aujourd'hui  supprimée, 
du  Lion-d'or,  sur  lequel  se  lisait  l'inscription  : 
Dueite  jusHeiam  moniH  et  non  temnere  divot, 

Louet  (Georges),  sieur  de  la  Molle-d'Orvaux 
et  du  Plessis-Rémond,  fils  4p  Clément  L.,  né  à 
Angers  vers  1540,  chanoine  de  St-Maurice  d'An- 
gers le  18  juin  1571 ,  doyen  de  St-Jean-Baptiste  d'An- 
gers en  1575,  archidiacre  d'ontre>-Maine  le  30  oc- 
tobre 1581  et  archidiacre  de  Tours,  il  échangea  ce 
dernier  titre  contre  l'abbaye  de  Toussaint  où  il 
fut  nommé  le  9  juillet  1598,  installé  le  30  octobre. 
Syndic  du  clergé  de  France,  il  avait  fait  partie  de 
la  Commission  pour  le  démariage  d'Henri  IV,  et 
ce  fût  lui  qui  porta  la  Sainte  Ampoule  de  Tours 
à  Chartres  pour  le  Sacre.  Le  roi  le  gratifia  en 
reconnaissance,  par  brevet  du  24  février  1600,  de 
la  première  charge  vacante  de  conseiller  aux  en- 
quêtes du  Parlement  de  Paris.  Lonet  avait  déjà 
reçu  par  d'autres  grâces  un  canonicat  de  Notre- 
Dame  de  Paris  et  le  prieuré  de  Courgain  au  Maine. 
Grand  archidiacre  d'Angers  depuis  le  13  mai 
1599,  doyen  en  1601,  il  était  nommé  à  l'évèché 
de  Tréguier,  quand  il  mourut  à  la  Rochelle  le 
4  octobre  1608,  empoisonné,  dit-on,  par  des  jus- 
ticiables du  Pariement  qu'il  poursuivait  II  fut 
inhumé  dans  la  chapelle  des  évèques  à  Saint- 
Maurice  d'Angers. 

Versé  particulièrement  dans  l'étude  du  droit  ca* 
non  et  des  matières  bénéficiâtes,  où  son  expérience 
l'avait  fait  surnommer  le  Petit  Pape,  il  a  publié 
un  fameux  Recueil  d'Arrêts,  par  ordre  alpha- 
bétique de  matières,  avôc  notes  (Paris,  1602), 
réimprimé  déjà  onze  fois  avant  1633,  quand  Bro- 
deau  prit  la  peine  de  1'  «  allonger  »,  comme  dit 
Boileau,  d'un  Commentaire,  compris  dans  les  dix 


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LOU 


—  548  — 


LOtJ 


oa  dottM  éditions  qui  suifirent  jnsqn'en  1742. 
On  a  aussi  imprimé  de  lui  des  Commentaires 
êur  les  règles  de  la  chancellerie  romaine 
par  Dumoulin  (Paris,  1656,  in-4«).  La  Biblio- 
thèque de  St-Pétersbourg  possède  sous  son  nom 
un  Recueil  alphabétique  de  plusieurs  déci- 
êions  et  des  plus  notables  arrêts,  Mss.  en 
11  vol.  de  près  de  2,000  flf.  —  Son  portrait  fait 
partie  des  cuivres  gravés  pour  les  Pandectes  de 
Cl.  Ménard,  qui  avait  composé  son  épitaphe  latine . 
IfémiM.  Vie  dé  GuaLMén.j  P-  373.- Q.  Ménard. 
Mm.  875,  t.  II,  f.  186.  -  Brun,  de  Tart..  MmJB70,  f.  1147. 
—  Rtnffeard,  Mélanges  académique*,  Mss.  577.  —  LooTel, 
dMMiU  Aw.  drA^jou,  1856. 1. 1,  p.  47.  -  Po«l»«* «*•  ^:» 
lïï!:  1M8.  -  Lefioreau.  Mss..  t.  II.  p.  l»»-- P^^^l* 
TuU.,  p.  74-75.— Boileâu,  Sat.  1,  v.  115. -Camus. ^rfres 
sur  laprofesnon  d'avocat.  —  D.  Houss.,  XXI,  p.  IM.  — 
Ara.  des  Soc.  8av.,  1874.  p.  449. 

Looet  {GeorgeB-GabrieUOuillaume),  fils 
de  René  L.  de  Longchamp  et  de  Marie- Jeanne- 
Charlotte  Boylesve,  né  le  5  août  1725  à  Angers, 
fut  reçu  dtKteur  en  théologie  en  février  1749, 
étant  en  ce  moment  môme  recteur  de  la  Faculté. 
D  avait  été  chargé,  à  peine  reçu  aux  ordres,  de 
renseignement  de  la  philosophie  au  Séminaire, 
puis  nommé  vicaire  de  St  Maurice,  puis  chanoine 
le  30  juin  1752  avec  une  chaire  en  l'Université, 
où  il  s'acquit  vite  un  facile  renom  d'éloquence, 
prononça  le  22  août  1758  l'oraison  funèbre  de 
l'évéque  de  VaugirauU  et  fut  solennellement  con- 
vié en  juillet  1762  par  une  Commission  de  l'Hôtel- 
de- Ville  pour    prononcer  celle    du    comte  de 
Brionne,  «  comme  capable  de  s'en  acquitter  plus 
<  dignement  que  tous  antres  ».  Il  accepta  mais  en 
refusant  obstinément  de  laisser  imprimer  son 
œuvre,  malgré  toutes  les  instances  de  la  comtesse 
et  de  la  Mairie.   -^  A  plusieurs  reprises  on  le 
voit  député  à  Paris  pendant  les  années  1763- 
1764  pour  soutenir  les  intérêts  publics.  —  Nommé 
mattre-école  le  21  mai  1766  par  la  résignation  de 
Girault  de  Mozé,  il  prêcha,  en  1767,  l'Avent  à  la 
Cathédrale  et  reçut  en  présent  de  ses  confrères 
l'Histoire  ecclésiastique  de  Fleury.  Le  11  jan- 
vier 1766  il  s'était  chargé  de  l'Eloge  du  Dauphin  ; 
mais  il  répudia  absolument  celui  de  Louis  XY, 
que  la  ville  lui  demandait  (12  mai  1774).  Il  rem- 
plissait depuis  une  dizaine  d'années  les  fonctions 
d'official  du  Diocèse  lors  de   la  Révolution  et 
demanda  à  ôlre  déporté  en  novembre  1792  à 
Jersey,  où  son  parent,  le  chevalier  de  Gaqueray, 
raconte  dans  ses  Mémoires,  Mss  ,  p.  7,  qu'il  le 
rencontra  bien  vieux  et  tout  cassé  mais  s'appli- 
quant  à  Fétude  de  l'anglais  qu'il  entendait  déjà 
très-bien.  Il  sollicitait  en  germinal  an  YUI  Tau- 
torisation  de  rentrer  en  France. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  D  8-5  et  Série  L.  —  Arch.  miin. 
BB.  117,  f.  2»;  121, 1. 103.  -  Broesier.  Mss.  656.  —  Cor- 
respondance secriU  de  Charette,  etc.,  1. 1,  p.  245.  ^  iiev, 
^Ânjou,  décembre  1875,  p.  352. 

Looet  {Jamet  ou  James),  fils  aîné  de 
Pierre  L.,  conseiller  du  roi  René  en  1465,  lieu- 
tenant général  à  Baugé,  puis  trésorier  général  du 
comté  d'Anjou,  était  en  dernier  lieu  le  8  août 
1477  président  de  la  Chambre  des  Comptes,  aux 
gages  de  300  L,  égaux  à  ceux  du  gouverneur  du 
château.  Il  mourut  en  août  1479,  mari  d'Annette 
Langlois.  —  (Jacquet),  fils  atné  du  précédent. 


d'abord  lieutenant  général  de  Baugé,  pins  con- 
seiller en  la  Cour  des  Aides  de  Paris,  puis  garde  dm 
Chartes  du  roi  (3  mars  1482  n.  s.),  office  auquel  il 
est  confirmé  par  lettres  patentes  des  12  et  29  sep- 
tembre 1483,  :onseiller  au  Grand  Conseil  «t  maître 
des  requêtes.  —  Ce  fut  lui,  qui  reçut  an  nom  du 
roi,  les  6.  7  et  8  février  1477.  les  serments  ppôtée 
sur  la  vraie  croix  de  St-Laud  par  Pierre  de  Bow^ 
bon,  le  duc  Maximilieri  et  le  prince  d'Orange.  M 
était  veuf  de  Catherine  Simon  et  remarié  avec  Ma- 
rie de  Marie.  Son  testament  est  du  10  août  lM5w 
Loaet  (Jean),  fils  putné  de  Jacques,  né  i 
Baugé  vers  1440.  docteur  en  droit  civil  et  canon, 
chanoine  de  St-Maurice  d'Angers  en  1455,  cuié 
de  Brion  en  1460.  abbé  de  Toussaint  en  1482, 
doyen  de  St-Maurice  le  10  novembre  14»5,  cha- 
noine de  Sl-Pierre-MauUmart  et  de  Notre-Dame 
de  Paris,  curé  de  St-Eustache  de  Paris  el  thtr 
noine  de  St-Germain  de  Paris,  permuta  cea  deux 
derniers  bénéfices  le  1«'  juin  1496  avec  J.  Baluc 
pour  la  cure  de  St-Denis-d*Anjou  et  la  chapelle 
de  la  Callerie,  desservie  en  Villévèque.  Il  était 
en  même  temps  curé  de  Soulaine  et  prieur  ée 
Doua  près  Thouarcé.  —  Mort  le  1«'  août  1516 
dans  son  presbytère  de  St-Denis,  qu'il  avait  fait 
reconstruire,  il  fut  inhumé  à  St-Maurice  d'Angers, 
comme  il   le  demandait  par  son  testament  du 
10  juillet  précédent  et  où  son  portrait  gravé  car 
une  plaque  de  cuivre  figurait  avec  une  épitsphe 
qu'a  recueillie  Ménage. 

Ménaffe.  Notes  sur  la  vie  de  GnilL  Ménage,  p.  W*- — 
Lehorem,  Mss.,  t.  II.  p.  137.  -  Péan  de  ta  Tmlene,  p.  76. 
Loaet  (René),  sieur  de  la  Souche,  fils  aloé  de 
Clément  L.  et  de  Marguerite  Querlavoine,  frère 
atné  de  (Georges  L.,  licencié  es  droits,  lieutenant 
particulier  du  Sénéchal  d'Anjou  1581.  —  Un  iujj»- 
ment  de  séparation  de  biens,  obtenu  par  sa  femme 
le  15  mai  1589,  l'accusait  de  se  ruiner  en  achat 
d'armes  et  de  chevaux.  —  Mort  le  24  déœabre 
1616,  veuf  de  Jeanne  de  Lesrat  et  remtfié  depuis 
1591  avec  Lucrèce  Thévin.  —  Il  avait  ôlé  fût 
un  Recueil  de  ses  bons  mots  que  possédait,  du 
temps  de  Ménage,  le  greffier  du  Présidial,  Onty. 
L«aet  (««né-Sebastien),  chevalier,  sieur  de 
Longchamps,  neveu  de  l'abbé  Charles  L.,  r«u 
conseiller  au  Présidial  en  1712.  se  maria  te  18 
•juin  1714  avec  Marie-Jeanne-Chariotte  Boyleave 
et  fut  reçu  de  l'Académie  des  Belles-Lettres  d'An- 
gers le  27  mars  1726.  U  fournil  aux  séances  de 
nombreuses  lectures,  notamment  les  3  août  1W9 
et  15  mars  1730  une  Dissertation  sur  ce  qme 
les  historiens  ont  dit  qu'Auguste  ne  devait 
jamais  naître  ou  n'aurait  pas  dû  mow*-, 
le  9  mai  1747  une  traduction  de  la  fable  de  Mé- 
léagre,  puis  dos  contes,  des  fables,  des  stanees  ^ 
Mort  âgé  de  73  ans  le  29  mai  1759.— Un  Rteumil 
de  poésies  du  xviii»  s.  (Mss.  515),  lui  attribue  ye 
pièce  de  Vers  philosophiques  sur  la  matière 
de  la  pierre  des  Anciens  sages.  Il  avait  eon- 
posé,  comme  l'abbé  Charles  L.,  tout  au  moios 
une  tragédie  dont  le  titre  même  est  inconns. 

Lovets  (les),  cl.,  c"  de  Afûrs,  vendue  Bat» 
sur  Leroy  de  Mancy  le  2  messidor  an  IV  elle 
7  pluviôse  an  VI. 
Lovenerles  (les),  f..  c»»«  de  Mêon. 


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LOU 


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LOU 


XoveiKtoe  (la),  f.,  c»«  d'Angine;  —  f.,  c»« 
de  Champigné;  —  à  la  famille  Genoil  aa  xvi*  s. 
0t  eoeore  en  1630;  «-  cl.,  c"«  de  Ckâtelais  ;  » 
cl.,  c»«  de  la  Comjiaille;  «f.,  c»«  de  Durtaî. 
-—  Eo  est  sieur  Franc.  Gonrtois  1594  ;  -■  f.,  c»« 
du  Fief'Sauvin  ;  —  quartier  da  bourg  de  JaU 
laie  ;  -»  f.,  c"  de  la  Juhaudière.  —  La  Loc- 
ture  (Et.-M.).  —  Ancien  domaine  relevant  de  la 
fiautrèche;  —  appartenait  en  1649  à  Marie 
Sicault,  veuve  Lamy,  qui  Tarrenta  à  Pierre  Ban- 
ebereau  (E  3960)  ;  -»  h. ,  c»«  de  LandemoiU  ;  -«  f„ 
c"«  de  Meigné-y  —  ham.,  c»«  de  St-Sigismond, 
.*-  En  est  sieur  Alex.-Aug.  Simon,  chevalier, 
1774;  —  f.,  cn«  de  Vézins. 

IjoaetHère  (la  Grande,  la  Petite-),  ham.,  c»" 
de  Cowé,  —  La  Loiiikre  (Cass.).  —  Les 
Grandes  et  Petites-L,  1626  (Tit.  de  la  Frapi- 
oière,  t.  I),  relevaient  de  rEpinay-Haillard  ;  ~ 
donnent  leur  nom  au  ruisseau  né  sur  la  commune, 
en  trois  sources  différentes,  près  de  la  Tifoine, 
qui  traverse  la  c»*  du  S.  au  N.  sur  un  parcours  de 
4,300  met.,  puis  celles  de  Joué  et  Gonnord  et  se 
jette  dans  le  miss,  de  la  Prée,  au-dessous  de  la 
Plotterie,  c"«  de  Ghemillé.  —  C'est  le  ruiss.  dit 
de  V Etoile  au  xiii*  s.,  aqua  ctEstoille  1241 
(Cart.pap.  de  Ghemillé.  ch.  40);  —  c"  de  St- 
Lamhert-deS'L.  —  La  Lautière  (Cass.).  — 
En  est  sieur  n.  h.  Jacq.  de  la  Croix  1574. 

li^v^paellerie (la),  f.,  c°«  de  Sœur dr es.  — 
La  Loyellerie  (Et.-M.). 

I«oiiiroBiiale  (la),  ham.,  c^^*  de  Loire;  ^ 
f.,  c»«  de  la  Potherie. 

Unis  ( ),  d'Angers,  après  avoir  professé 

les  belles-lettres  à  Cahors,  dirigeait  en  1809  à 
Angers  une  pension  qu^l  céda  en  1819.  Il  a, 
dit-on,  publié  un  Abrégé  de  V histoire  des 
Empereurs,  la  traduction  de  plusieurs  romans 
anglais  et  collaboré  au  Journal  de  l'Empire. 

Louise  (la),  ham.,  c**«  de  Tancoigné. 

E.<»iilae*Harie,  f.,  c'*^  de  Champigné, 
y.  ci-de88ue,  t.  I,  p.  509. 

Lovis  M*'  de  France,  né  à  Vincennes  le 
23  juillet  1339,  second  fils  du  roi  Jean,  dit  le 
Bon,  et  de  Bonne  de  Luxembourg,  est  le  chef 
de  la  maison  ducale  d'Anjou;  mais  sa  vie, 
comme  celle  de  ses  successeurs,  le  roi  René  excepté, 
reste  à  peu  près  étrangère  à  la  province  et  se  ré- 
pand en  d'autres  histoires  que  je  n'ai  garde  d'a- 
border. On  le  Crouve  dès  le  mois  de  juin  1351 
qualifié  dû  comte  d'Aujou,  ayant  à  peine  12  ans, 
mais  tout  récemment  reçu  chevalier.  Il  se  maria 
le  9  juillet  1360  avec  Marie  de  Blois,  à  l'insu  de 
son  père,  prisonnier  en  Angleterre.  Quelque  temps 
après  il  acceptait  de  l'aller  remplacer  en  sa  prison 
de  Londres  et  avant  le  départ  fut  gratifié  par 
doubles  lettres  patentes,  datées  de  Calais,  oc- 
tobre 1360,  d'un  apanage  qui  comprenait  les 
comtés  d'Anjou  et  du  Maine,  la  baronnie  de  Chi- 
le8u*4u*Loir,  la  chàtellenie  de  Chantoceaux  — 
et  des  titres  de  duc  et  pair  avec  l'Anjou  pour 
ducké-pairie.  Le  m^me  jour  il  prêta  l'hommage 
et  fut  investi.-*  On  sait  qu'après  deux  ans  de  cap- 
tivité, au  moment  où  il  allait  être  rendu  libre,  il 
devança  le  terme  et  s'évada,  faussant  sa  foi  et 
celle  de,  son  père  qui  refusa  de  le  voir.  Son  frère 


Gfiarles,  à  peine  roi,  lui  confia  des  commissions 
importantes  dans  les  provinces  de  Bretagne, 
de  Languedoc,  de  Dauphiné,  qu'il  exaspéra 
par  ses  violences  et  ses  exactions.  Le  2  jidllet 
Louis  obtint  pour  lui-même,  comme  don  de 
joyeux  avènement,  l'octroi  de  tous  les  arré- 
rages de  toutes  les  recettes  ordinaires  dus 
depuis  20  années,  tant  dans  son  apanage  que 
dans  celui  de  Marie  do  Blois,  sa  femme,  et  pen- 
dant 12  ans  en  fit  poursuivre  sans  merci  le  re- 
couvrement. Ce  ne  fut  que  par  acte  du  20  juin 
1376,  donné  à  Saumur,  qu'il  déchargea  ses  sujets 
et  les  comptables  de  toutes  poursuites.  Le  29  juin 
1380,  la  reine  Jeanne  de  Naples  adopta  le  jeune 
prince  pour  son  fils  et  successeur.  Presque  au 
même  temps  le  roi  Charles  Y  mourait.  Louis, 
nommé  régent  du  royaume  et  chef  du  conseil 
pendant  la  minorité  du  jeune  roi,  en  profita  sur- 
tout pour  mettre  la  main  sur  d'importants  tré- 
sors amassés  dans  la  tour  de  Melun,  mémo  sur 
les  épargnes  en  réserve  pour  diverses  fondations 
pieuses  et  pour  les  dépenses  courantes  de  l'hôtel  ' 
du  roi,  et  faisant  argent  de  toutes  mains,  s'engagea 
dans  la  conquête  de  ce  fantastique  royaume  de 
Sicile,  qui  devait  dévorer  bien  d'autres  fortunes. 
Couronné  solennellement  par  le  pape  à  Avignon 
le  22  février  1382,  il  s'embarquait  le  13  juin  sui- 
vant et  après  les  premiers  succès,  ruiné,  délaissé, 
allait  mourir  le  21  septembre  1384  à  Biscglia  près 
Ban.  Par  son  testament,  daté  de  Tarante  le  26  dé- 
cembre précédent ,  il  avait  demandé  à  être 
inhumé  dans  la  Ste-Chapelle  de  Paris,  léguant 
ses  entrailles  à  St-Martin  de  Tours,  son  cmur  à 
St-Maurice  d'Angers.  Ces  deux  derniers  vœux 
seulement  furent  obéis.  Le  23  décembre  ses  en- 
trailles étaient  déposées  solennellement  dans  le 
choeur  de  St-Martin,  et  le  cœur  et  le  corps  arri- 
vaient le  28  aux  Ponts-de-Cé,  accompagnés  de 
puis  Tours  par  la  reine-mère,  l'abbé  de  St- 
Aubin,  l'évêque  d'Angers,  et  Jean  Lefebvre, 
chancelier  de  l'Université.  —  Après  l'oraison 
funèbre  prononcée  par  ce  dernier,  le  30  décembre, 
les  dépouilles  mortelles  furent  déposées  dans  le 
sanctuaire  de  St-Maurice,  à  droite  et  auprès  du 
grand  autel,  sans  autre  mausolée  qu'un  simple 
châssis  de  bois  entouré  d'une  balustrade,  avec 
son  portrait  à  genoux  armé  de  pied  en  cap,  au- 
dessus  du  reliquaire.  —  On  le  trouve  reproduit 
dans  Montfaucon,  t.  III,  pi.  XXXII,  no3  et  aussi 
dans  Gaignièies,  t.  XI,  3.  Il  figure  aussi  dans  un 
des  plus  beaux  vitraux  de  l'église  du  Mans,  -^ 
et  sa  statuette  par  David  parmi  celles  qui  dé- 
corent le  monument  de  René. 

Il  laissait  deux  fils  :  Louis  II»  qui  lui  succéda 
et  Charles ,  héritier  du  comté  de  Guise  et 
plus  tard  de  Beaufort.  --  L'Anjou  lui  doit  la 
création  de  la  Chambre  des  Comptes,  dont  l'exis- 
tence est  mentionnée  dès  1377,  la  restauration  du 
château,  la  confection  de  la  magnifique  tapisserie 
de  TApocali/pse,  d'après  les  dessins  d'un  manus- 
crit prêté  par  le  roi  en  1373.  Il  est  banal  de  ra- 
conter le  luxe  de  ce  prince,  depuis  la  publication 
célèbie  de  l'Inventaire  de  ses  joyaux  par 
M.  de  Laborde  ;  et  plus  d'un  de  ses  contempo- 
rains^ éblouis  par  cette  magnificence,  n'ont  vu  en 


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notre  duc  que  le  cheralier  «  à  la  parole  beHe*  et 
«  bien  ordonnée,  hanlt  et  pontifical  en  maintien, 
«  très  bel  de  corps  et  de  viaire,  familier  à  ses 
«  amis,  entre  ses  serviteurs  si  trôs  humble  et  tant 
«  humain  que  plaisir  estoit  a  luy  servir  »  mais 
surtout,  plus  que  nul  prince  «  abandonné  aux 
M  gendarmes  ;  »  —  au  demeurant,  «  le  grand 
«  duc  »,  comme  on  le  désignait  plus  tard  pour  le 
distinguer  des  siens. 

Plenra  Rangetrd,  ffist.  de  l^ Université  d'Angers,  et 
Hist.  généaL  de  la  maison  d'Anjou,  Mts.  986.  —  Leooy 
de  la  Marche,  Le  Boi  Bené,  i.lv.  i5.  186.  —  Leho- 
reau,  Mss.,  t.  in,  p.  14.— Roger,  Hist.  d'Anj.,  p.  300-3U. 
— Nobilean,  LesAreh,  eomm.  de  Tours  (Toura,  1870,  in-4') 
et  Lettre  dans  le  Journal  d'Indre^et-L.,  6  juillet  1874.  — 
Sim.  Luce,  dansUBibl.  de  l'Ec.  des  CAaWe«t875,  p.  300. 
—  CI.  Mésard,  Maa.  875,  1. 1,  f.  114-115.-Le  Laboureur. 
Hist.  de  Charles  V/.  —Ménage,  Hîst.  de  Sablé,  p.  18-19 
de  la  Préface.  —  Villeneuve-B.,  ffist.  de  Bené d'A.»  1. 1, 
p.  369.  —  D.  Martenne,  Ampliss.  Coll.,  p.  1594.  —  H.  de 
Viel-Gastel,  Statuts  de  l'ordre  du  St-Esprit . . .  institué  à 
Naplespar  Louis  d' Anjou  f  avec  une  Notice  (Paria,  Glaye, 
1853,  in-fol).  —  Hennin,  Monum.  de  l'kist.  des  Fr.,  t.  IV, 

fe376.  —  Comptes  des  Becettes  et  Dépenses  (18  août  1370- 
aYril  1371),  Mas.,  Bîbl.  nat..  fonds  fr.  11863.  —  luve*i- 
taire  des  pierreries,  1374  (Ib.  11862).  -  Arch.  mnn.  d'An- 
gers ce  S,  f.  41.  —  D.  Lobineau,  Hist.  de  Bret.,  t.  II, 
p.  499.  —  Christ,  da  Pisan,  dans  Petitol,  t.  V, jp.  348.  — 
Pour  rhiatoire  eéoérale,  voir  les  Histoires  de  France,  de 
Provence,  ie  Guyenne»  de  Bretagne  et  les  sources  êitées 
partout,  notamment  dans  la  Biogr.  Gén.,  t.  XXXI, p.  1019. 

lionls  n  d'Anjou,  duc  d'Anjou,  comte  de 
Provence  et  du  Maine,  roi  de  Naples,  fils  du  pré- 
cédent, né  à  Toulouse  le  7  octobre  1377,  fut 
élevé  à  Angers  sous  la  tutelle  de  sa  mère  Marie 
de  Blois,  V.  ce  nom,  et  avait  k  peine  atteint  sa 
douzième  année  quand  il  fut  couronné  à  Avignon 
par  le  pape  Clément  VII  le  l«r  novembre  1389. 
Déjà  des  projets  de  mariage  s'étaient  quatre  fois 
succédés  pour  lui,  et  môme  des  engagements 
avec  la  fille  du  comte  d'Alencon,  —  puis 
avec  celle  du  seigneur  de  Milan,  —  même  avec  la 
propre  sœur  de  Ladislas  de  Duras,  fille  de  son 
compétiteur  de  Naples,  —  enfin  en  1890  avec 
Yolande,  fille  du  roi  d'Aragon.  Toutes  oes  com- 
binaisons politiques  l'une  après  l'autre  déjouées, 
le  jeune  prince  partit  pour  l'Italie  et  en  revint  au 
bout  de  dix  ans,  presque  à  l'improviste,  renouer 
ses  fiançailles  avec  Yolande  d'Aragon,  V.  ce  nom, 
qu'il  épousa  à  Montpellier  le  2  décembre  1400  — 
et  non  1399,  comme  je  l'ai  dit  ailleurs  sur  la  foi 
de  plusieurs  auteurs.  —  Du  premier  séjour  des 
jeunes  époux  à  Angers  date  le  règlement  qui  or- 
ganise le  fonctionnement  de  la  Chambre  des 
Comptes  (31  mai  1400)  Le  château  à  ce  moment 
s'anima  de  quelques  fôles,  mais  le  19  mai  1404 
y  mourait  le  comte  Charles,  frère  de  Louis, 
qui  hérita  de  son  comté  de  Beaufort,  et  la  même 
année  le  12  novembre  la  reine  Marie,  leur  mère, 
qui  lui  laissait  une  épargne  de  200,000  écus  d'or. 

Louis  avait  pris  le  parti  du  duc  d'Orléans  contre 
les  Bourgmgnons  et  fut  presque  témoin  de  l'assas- 
sinat du  prince.  Un  mois  pourtant  à  peine  aupa- 
ravant, le  22  octobre  1407,  il  venait  de  fiancer  son 
fils  aîné,  tout  enfant,  à  la  fille  du  duc  de  Bourgogne, 
que  d'autres  intérêts  politiques  devaient  à  quatre 
ans  de  là  lui  faire  répudier.  En  1408  sa  femme 
Yolande  hérita,  par  la  mort  de  Jeanne,  sa  sœur 
atnée,  du  royaume  d'Aragon;  mais  là  aussi  il 
s'agissait  de  droits  lointuinà  qu'il  eût  fallu  con- 


quérir. Louis  partit  d'Angers  le  iS  mars  1410, 

mais  pour  une  seconde  campagne  à  travers  son 
royaume  d'Italie,  d'où  il  revenait  l'année  sui- 
vante, tour  à  tour  vaincu  et  victorieux,  on  résumé, 
déçu  de  toute  espérance.  La  fortune  lui  échut 
d'où  il  ne  s'y  attendait  pas,  le  jour  où  il  fiançait 
(18  décembre  1413)  sa  fille  Marie  au  comte  de 
Ponthieu,  Charles,  que  des  morts  imprévues 
devaient  porter  au  trône  de  France,  et  qui  tout 
d'abord>  élevé  à  Angers  avec  ses  enfanta,  allait 
contracter  avec  eux  de  ces  habitudes  qui  ne 
s'oublient  plus.  Louis,  mêlé  loin  de  l'Anjoa  aux 
grandes  luttes  contre  la  faction  bourguignonne^  el 
qui  commandait  môme  Paris,  à  titre  de  capitaifie, 
en  1416,  venait  entre  temps  chercher  refage 
contre  tant  de  brigues  au  château  d'Angers, 
Il  y  mourut  le  29  avril  1417,  à  l'heore  méœ 
où  il  avait  l'honneur  d*y  recevoir  pour  hôu  k 
roi  Charles  VI  et  fut  inhumé  auprès  da  grand 
autel  de  St-Maurioe.  Par  son  testament  de  Tavaat- 
veille,  il  laissait  tous  ses  biens  à  son  fils  alaé, 
le  douaire  d'Yolande  excepté,  à  René,  son  second 
fils,  les  terres  de  Guise,  Chailly ,  Longjomeau , 
au  dernier,  Charles,  la  Roche-sur-Yon.  Sa  seconde 
fille,  Yolande,  mariée  depuis  1412  à  Jean  d'A- 
lençoB,  devait  épouser  j^us  tard  en  secondes 
noces  François  de  Bretagne.  —  Le  portrait  de 
Louis  II  figurait  dans  un  des  vitraux  de»  Ger- 
deliers  d'Angers,  qu'ont  reproduit  Mootlaaeoo, 
t.  III,  pl.  XXVII  et  Gaignières,  t.  IX,  X  et  XI.  - 
et  se  voit  encore  avec  celui  de  la  reine  Tolaiide, 
dans  la  rose  de  la  cathédrale  du  Mans,  re- 
produite dans  le  grand  ouvrage  de  M.  Hueher. 
spécial  à  ce  monument,  et  antérieurement  dans 
ses  Etudes  sur  l'hist.  et  les  monum.  de  la 
Sarthe,  p.  61-63.  —  Son  livre  d'heures,  magni- 
fique Mss.  in-4»,  relié  en  velours  violet  et  tsbis 
doré,  avec  garniture  de  pierreries,  qui  appartint 
plus  tard  à  Charles  III  de  Lorraine,  étaii  passé 
de  la  collection  Gaignat  dans  celle  de  la  VaUidn. 
Vflleoe«ye-B.,  ffist.  de  Bené  d'A.,  1. 1,  p.  375 —  Lma»j 
de  U  M.,  Le  Boi  Bené,  1. 1,  p.  S5  et  sahr.  —  lUageard, 
Hist.  de  VUniv.,  1. 1,  p.  44S.  —Roger,  Hist.  ttAnm, 
p.  320-325.  —  Almanach  d'Anjou,  1788,  p.  170.  —  hn. 
arch.,  1846,  p.  696  —  et  les  hist.  généralet. 

Louis  III  d'Anjou,  fils  atné  du  précédent, 
duc  d'Anjou,  comte  du  Maine  et  de  Provence,  né 
le  25  septembre  1403,  fut  fiancé  tout  enfant  le 
22  octobre  1407  avec  Catherine  de  Bourgogne, 
qui  fut  remise  à  son  père  et  conduite  à  Angers 
avec  son  futur  époux  ;  mais  dès  le  20  novembre 
1413  la  jeune  princesse  était  renvoyée  4  la  cour 
de  Bourgogne.  Un  .second  projet  d'alliance  avec 
la  fille  du  duc  de  Bretagne  échoua  de  mÔme  en 
1417.  A  peine  en  âge  de  chevalerie,  Louis  partit 
pour  revendiquer  ce  royaume  de  Naples  qui 
avait  déjà  épuisé  tant  d'espérances.  Le  pape 
Martin  V  l'en  investit  par  une  bulle  soleen^le  du 
4  décembre  1419  et  dès  les  premiers  combats 
Jeanne  II  le  proclama  son  héritier.  Il  avait  eon- 
quis  Naples  enfin  et  s'y  était  installé  depuis  plus 
de  quatre  ans,  pendant  que  les  Anglais  conqué- 
raient le  Naine.  Le  roi  Charies  VII,  qui  par 
lettres  datées  d'Angers  du  21  octobre  14â4  lui 
avait  donné  à  viage  le  duché  de  Touraine,  dut 
l'appeler  bientôt  à  l'aide.  Le  duc  eut  grand  peine 


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à  troaver  emprant  pour  snfire  même  aux  frais  de 
80D  retour.  Il  était  en  Anjou  dès  lea  premiers 
joars  de  iAtI  et  fit  en  14i9  tonte  la  campagne 
de  France.  —  Le  tt  joillet  1481  il  se  mariait 
avec  Marguerite  de  Savoie  et  bientôt  après 
remmenait  en  Italie,  d*où  il  ne  devait  pins  re- 
venir. Il  mourut  à  Gosenza  en  Galabre,  âgé  de 
31  ans,  le  IS  novembre  1434,  —  le  14  ou  le  15, 
suivant  d'autres,  ou  môme  le  24  octobre,  —  et  fut 
iobumé  À  Gosenza,  pendant  que  son  cœur  était 
déposé  dans  la  cathédrale  d'Angers.  G'est  sous  la 
régence  d'Yolande  et  au  nom  de  Louis  III  que 
le  pape  autorisa  l'adjonction  à  l'Université  d'An- 
gers des  facultés  de  théologie,  d'arts  et  de  mé- 
decine, ratifiée  par  le  roi  en  mai  1433. 

Le  duc  figurait  dans  les  vitraux  de  la  chapelle 
des  Gordeliers  d'Angers  sous  les  traits  de  saint 
Blichel.  Il  est  représenté  dans  Montfaucon,  t.  III, 
pi.  LVII,  en  robe  longue,  assis  sur  une  chaise, 
tenant  ses  gants  à  la  main,  et  le  front  ceint  d'une 
espèce  de  couronne.  Un  portrait  contemporain 
existait  dans  la  galerie  du  comte  de  Gra'wford, 
vendue  à  Paris  en  1820  ;  —  un  autre  se  trouve  & 
la  Biblioth.  Nat.  dans  rAnnorial  Mss.  Gai- 
gnières  2S96. 

L#«lsUuie  (la),  f.,  c°*  de  la  Renaudière. 

Lonlale»  t.,  c»«  de  Freigné.  •—  Le  village 
dei.  16W(Bt.-C.). 

L#«lière9  f.,  c"*  de  Fontaine-Milon. 

Loup  (Saint),  est  inscrit  sur  les  plus  anciens 
catalogues  des  évèques  d'Angers,  dont  un  du  ix*  s. 
(Bibl.  Nat.,  fonds  latin  3837,  f.  193)  entre  Niulphus 
et  Agilbert  (viP  s.).  C'est  donc  4  tort  et  seulement 
pour  établir  quelque  concordance  avec  le  récit  sans 
valeur  historique  du  Retour  des  cendres  de 
St  Martin  par  l'apocryphe  Odon,  qu'Arthaud, 
Ste-Marthe,  Roger,  Rangeard,  Travers,  Lehoreau 
et  de  nos  jours  Godard -F.  et  D.  Ghamard,  l'ont 
reporté  à  la  fin  du  ix*  ou  au  x«  s.  et  fait  voyager 
avec  le  comte  Ingelger  en  Bourgogne.  —  Le  saint 
prélat  est  fôté  le  17  (^ct.  Il  avait  été  inhumé  dans 
un  cimetière  qui  porta  depuis  son  nom,  au  nord 
et  près  du  chœur  de  l'église  St- Martin  d'Angers 
qui  quelque  temps  Ini  fut  dédiée.  On  retrouva  son 
tombeau  de  pierre  en  1012,  d'où  les  reliques 
forent  recueillies  dans  une  ch&sse  d'argent.  Le 
chef,  mis  dans  une  châsse  particulière,  était 
porté  aux  processions  solennelles,  qui  avaient 
pour  but  d'obtenir  la  cessation  des  pluies  ou  des 
sécheresses. 

Hauréaa.  --  Roger,  p.  106.  ^  Rangiatrd,  dans  U  Bewte 
d'Aniou,  1854,  t.  I,  p.  43.  ~  BolUod.,  t.  VIII  (Toctobre, 

&iG4.  —  Lehoreau,  Mss..  t.  Il»  p.  344.  —  Brossier,  t.  II, 
88. 656.  —  D.  Ghamard,  1. 1,  p.  390.  -  D'Espinay,  dans 
b  Be9,  d'Anjou,  4873,  p.  868-à(».-D.  Houss..  XVI,  f.  56. 

Louplnlére  (ta),  cl.,  c««  d'Etriché.  —  La 
Lapinière  (Et.-M.). 

Lomp-Peata  (le),  f.,  c"«  de  Jumelles, 
^     Louni  (le),  f..  c»«  de  Ckemillé\  —  (le  Bas, 
le  Haut-),  ff.,  c"«  de  Véxins, 

Loweacerle  (la),  f.,  c°*  de  Champigné. 

Lonresse-Boelieiiftéaier,  canton  de  Doué 
<6  kil.),  arrond.  de  Saumur  (23  kU.)  ;  —  435  kil. 
d'Angers.  —  Ecclesia  de  Luparicia  1224 
(Mss.  624,  t.  II,  p.  640).  —  Parochia  de 
X/oerec*  1239,   de    Lauerece  1254   (G  842, 


f.  59,  90).  —Loereice  1326  (G  16).  —  I*ourepc« 
1474  (G  Cure).  —  L'étymologie  de  la  forme  la 
plus  antique  semblerait  rappeler  le  grand  nombre 
de  loups  dont  étaient  infestés  les  bois  du 
pays.  —  Le  nom  adjoint  est  eelui  de  l'ancienne 
commune  de  Rocbeménier,  V.  ce  mot,  annexée 
par  la  loi  du  4  juin  1842. 

Sur. un  plateau  (75  met.),  encadré  vers  l'O., 
vers  l'E.  et  vers  S.  par  les  vallées  de  trois  ruiss.  ; 

—  entre  Louerre  (7  kil.)  et  Gennes  (9  kil  )  au 
N.,  Dénezé  (4  kil.)  à  l'E.,  Doué  au  S.-E.,  Sou- 
langer  (5  kil.)  et  St- Georges-GhâteL  (6  kil.)  au 
S.,  Brigoé  a  kil.)  4  l'O.,  AmbUlou  (4  kU.)  à  l'O. 
et  au  N. 

La  route  départementale  d'Angers  pénètre  sur 
la  commune,  an  passage  du  ruiss.  de  la  Boumée , 
gravit  la  côte,  se  continue  du  N.  au  S.,  à  travers 
le  bourg,  détache  au  sortir  le  chemin  d'intérêt 
commun  de  L.  à  Saumur,  et  au  moment  de 
quitter  le  territoire,  relie  et  s'approprie  le  che- 
min de  grande  communication  de  Martigné,  qui 
l'a  parcouru  tout  entier  dans  sa  largeur  du  N.-O. 
au  S.-E. 

Y  passent  les  ruiss.  de  Varenne  et  de  la  Fon- 
tainch-de-Doué  ;  —  et  vers  l'O.,  la  Pontaine-de-la- 
Boumée,  qui  forme  limite  entre  Ambition. 

En  dépendent  le  bourg  de  Rocbeménier 
(81  mais.,  86  mén.,  214  hj>.),  et  le  vilt.  de  la 
Bonrnée  (69  mais.,  76  mén.^  2io6  hab.),  centres 
d'importance  égale  à  celle  du  principal  bourg, 
les  ham.  de  Launay,  avec  chat.  (8  mais.,  52  h.), 
de  la  Garansonnière  (6  mais.,  11  hab.),  do  la 
Brosse  (4  mais.,  15  hab.),  de  Pont-de- Varenne, 
avec  chat.  (3  mais.,  22  hsh.),  de  Grenette  (3  m., 
10  hab.),  de  Laleau  (3  mais.,  11  hab.), du  Sablon 
(3  mais.,  11  hab  ),  d'Ecotier  (,2  mais.,  18  hab.;, 
et  10  fermes  on  écarts. 

Superficie  :  2,515  hectares,  dont  23  hectares 
de  pépinières. 

Population  :  UO  feux,  496  hab.  en  1720-1726. 
"  461  hab.  en  1790.  —  S5t  hab.  en  1831.  — 
606  hab.  en  1841.  —  90B  hab.  en  1851,  avec  l'an- 
nexe nouveau  de  Rocbeménier.  —  554  h.  en  1861. 

—  8S7  hab.  en  1866.  —  840  hab.  en  1872,  dont 
114  hab.  (68  mais.,  71  hab.)  au  bourg,  placé  sur 
la  hauteur  (75  met.)  en  pente  vers  la  vallée  occi- 
dentale (58  met.) 

Assemblée  à  Rocbeménier  le  23  janrier. 

Bureau  de  poste  de  Doué.  —  Chef-lieu  de 
perception^  comprenant  les  communes  de  Gon- 
courson,  Déneoé,  Forges,  Louresse,  St-Georges- 
Chàtelaison,  Meigné  et  les  Ulmes. 

Mairie  informe  avec  Ecole  communale  laïque 
de  garçons  —  et  Ecole  communale  de  filles 
(Sœurs  de  St-Gharles). 

V Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  26  dé- 
cembre 1804),  est  un  édifice  refait  de  toutes 
pièces,  dont  le  portail  pourtant,  écrasé  et  à  demi 
envahi  par  un  clocher  difforme,  parait  roman. 
A  l'intérieur,  une  nef  nue  (15  mè(.  sur  8),  avec 
deux  appendices  modernes,  formant  les  bras  d'un 
transept,  dont  les  angles  sont  amortis  par  des  au- 
tels de  St- Jean-Baptiste  et  de  la  Vierge;  au  fond, 
un  chosur  en  hémicycle,  paré  d'une  boiserie  dans 
le  goût  d'il  y  a  40  ans,  portant  peiote^n  largesj 

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lettres  l'inscription  :  An.  i839  D.  C.  M.  de 
Contades  hoc  dédit. 

Il  existait  sur  les  hantears  de  la  Bonrnée,  près 
Gorbean,  une  belle  Pierre-Couverte,  formée  de 
11  pieireSf  dont  2  formant  le  toit,  porté  par  5  blocs 
verticaux,  l'ensemble  de  3"',40  de  largeur  sur 
4»,30  de  longueur.  Auprès,  vers  N.,  s'incline,  à  de- 
mi-renversée, une  large  dalle  qui  portait  3  autres 
pierres  gisant  à  distance.  Des  fouilles  on  sep- 
tembre 1875,  à  la  profondeur  d'un  mètre,  y  ont 
fait  rencontrer,  dit-on,  un  crâne  et  quelques 
ossements  d'enfants.  «^  Il  avait  été  trouvé  dans 
les  environs  en  1871  deux  haches  de  bronze  et 
une  monnaie  gauloise  armoricaine. 

La  voie  romaine  d'Erigné  à  Montreuil-Bellay 
passait,  comme  aujourd'hui,  de  l'O.  à  ¥E.  à  tra- 
vers le  territoire,  croisée  dès  l'entrée  par  la  grande 
voie  de  Saumur  par  Dénezé  —  et  rejointe  au  sor- 
tir par  une  des  deux  voies  de  Martigné-B.  à  Doué. 

Nul  indice  sur  la  fondation  de  l'église.  Elle  fut 
annexée  en  1214  par  l'évèque  d' Angers  à  l'Ar- 
chiprêtré  de  Chemitlé  et  en  1337  les  revenus  de 
la  cure,  réunis  à  la  mattre-école  d'Angers.  •— 
C'est  à  peine  si  j'ai  pu  recueillir  quelques  noms 
de  curés  :  Jean  Rogier,  1440.  —  Nie.  flu- 
hauld,  1588.  —  René  Burgevin,  1817.  —  Pierre 
Burgevin,  1630.  —  Pierre  Daviau,  1700.  Son 
testament  est  du  îl  avril.  —  Hilaire  Bureau, 
1718,  mort  Agé  de  89  ans  le  11  novembre  1755. 

—  Jacq.  BousBicault,  dès  1754,  f  H^  ^^  ^  ^^^ 
le  24  avril  1770  au  presbytère  de  Louerre,  pen- 
dant la  conférence  ecclésiastique  qu'il  présidait. 

—  Joseph-Henri  Herbert,  1770,  qui  refuse  le 
serment  en  1791.  —  Marquis,  1791-1792. 

Les  églises  de  Varenne  et  de  Rocheménier,  les 
prieurés  d'Herbault  et  de  la  Bournée,  Y.  ces 
mots,  y  formaient,  les  deux  premières  surtout, 
dans  les  temps  antiques,  des  centres  religieux  de 
quelque  importance,  mais  trop  rapprochés  dans 
uj]  trop  pauvre  pays. 

Le  fief  seigneurial  était  la  terre  de  Launay, 
qui  donnait  la  présentation  de  l'église. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Ghe- 
millé,  de  l'Election  et  du  Grenier  à  sel  de  Sau- 
mur, du  District  en  1788  de  Doué,  en  1790  de 
Saumur. 

Maires  :  Moriceau,  l*'  messidor  an  VIII.  — 
Courjaret,  21  thermidor  an  XIII.  —  Louis 
Courjaret  fils,  20  janvier  1814.  —  R.-Jacques- 
Henri  Hublot,  15  novembre  1830.  —  Méry  de 
Contades,  17  janvier  1843.  installé  le  l*r  février. 

—  Léon  de  Contades,  1853.  —  Fréd.  Caslot, 
20  juin  1857,  installé  le  2  août  ~  De  Contades, 
1872,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  510-514;  G  89S,  f.  59.  —  Arch. 
comni.  Bt.-G.  —  Mss.  684,  t.  II,  p.  640.  —  Pov  1m  1oc«- 
lilés,  Yoir,  à  leur  irticle,  la  Lueatière,  Rocheménier,  Ya- 
renne,  Poht'de-  Yarenne,  HerbauU,  la  Bournée,  le  Afa- 
raie,  Pierre-Boite,  Ecotters,  les  Brosses,  etc. 

Loiironx  (le),  ham.,  c°*de  Vernantes. 
Lovroiix  (le)t  chat,  et  ff.,c™*  de  Vernantes. 

—  Abbatia  Oratorii  1121  (Chron.  Turon. 
Magn.,  p.  131  et  190),  1125  circa  {Clyp.  Font, 
t.  I.  p.  44),  1148  (iw  Gartnl.  St-Serge,  p.  236). 

—  Le  covent  de  nostre  Demme  dou  Loreor 
1295  (H  Louroux).  —  Le  Louroux  en  Mon- 


noie  1571,  N.-D.  du  Louroux- Mêtmoie,  l€t9r 
1780(Ibid.).— Ane.  abbaye  de  l'ordre  d6  Gileavx,  • 
fonda  le  13  septembrell21  par  le  comte  Foulqnoi  Y 
et  la  comtesse  Eremburge  sur  l'emplacemflnt  pro- 
bablement d'un  petit  oratoire,  perdu  au  milMn  ■ 
des  bois,  au  confluent  du  Riverolles  et  dm  La- 
than.  Elle  reste  à  peu  près  sans  histoire  par  snita 
de  la  ruine  de  son  chartrier,  détruit  eomplétemeat 
dès  le  XIV*  s.  Hais  les  dons  dbs  comtes  et  des 
seigneurs  voisins  d'AUuye,  d'Avoir,  du  Bellay» 
de  Blou,  de  l'Ile-Bouchard,  de  la  Jaille.  de  Koot- 
soreau,  de  Trêves,  confirmés  par  les  rois  et  par  de 
nombreux  privilèges  des  évèques  et  des  pape<t,  en 
avaient  fait  de  bonne  heure  un  centre  de  richesse 
et  d'autorité,  qui  commandait  dans  le  seul  arche- 
vêché de  Tours  k  17  abbayes  Gisterciemieft.  Dès 
1134  un  essaim,  émané  d'elle,  fondait  Pi»troB« 
un  autre  en  1168  Baugerais.  ~  La  guerre  mit  & 
néant  toute  cette  fortune.  En  1355  un  corps  de 
soudards  anglais,  expulsant  les  religieux,  s'éta- 
blit dans  le  monastère  et  dans  l'église,  qu'ils  eoD- 
vertirent  en  forteresse  d'où  leurs  courses  serépaa^ 
daient  sur  tout  le  pays.  En  1370,  sur  c  le  ckràhle- 
s  de  la  venue  du  connestable  Duguesclin  »,  ils 
déguerpirent,  mais  en  laissant  le  tout  c  gasté,  ars 
«  et  détruit  »,  sauf  les  murs.  A^la  demande  alon 
de  l'abbé  et  des  religieux  revenus  an  gtte,  le  ëoc 
d'Anjou  ordonna  par  lettre  du  8  janvier  131f 
n.  s^  «  que  jour  et  nuit  doresnavant  200  bommes 
s  des  paroisses  de  Parpay,  Vernantes,  Giaeax. 
c  St-Philbert  et  les  Essarts  y  tiendroient  guet  ai 
c  garde  pour  défendre  l'abbaye  de  surprise  nou«* 
c  velle  »  ;  —  mais  on  comprend  sans  peine  quel 
trouble  s'en  dut  suivra  dans  la  vie  régulière.  — 
Le  roi  Gharles  VI  passe  pour  y  avoir  séjonné 
trois  mois. 
Abbés  :  Foulques,  1121.  —  Galo,  1126  dfca. 

—  Martin,  1134.  —  Foulques  II,  1138,  il». 

—  Yves,  ....  —  Joscelin,  1158.  —  Zacharie^ 
1165.  —  Hamelin,  1170  circa.  —  Gert>aiB  /^^ 
1179, 1184.  -  Jean  /•r.1189. 1192.  —  Anselme, 
1207,  1209.  —  Raynauld,  1211.  1218.  —  M^ 
chard,  1221.  —  GuiUaume  /•»,  1236. 1250.  — 
Yves  II,  1263,  1267.  —  Hugues,  1277.  — 
André  /•',  1280.  —  Evrard  de  Champagne^ 
1290.  —  Gervais  II,  1301.  —  Jean  II,  131». 

—  Pierre  /•'.  1323.  —  Etienne  /•••,  1324.  — 
Raoul,  1347.  —  Philippe  /«',  1351.  — 
Etienne  II,  1366.  —  Guillaume  II,  17  jan- 
vier 1367.  —  Pierre  de  Montfort,  137a  — 
Girard  ou  Geoffroy,  1388,  1389.  —  Guil- 
laume III,  1405.  —  Jean  III,  cardinal  de 

Lorraine.    —  Gerault,  1409,    1419.    *- 

André  II,  1423.  —  Aimery,  1446-1456.  •- 
Pierre  III,  1458,  1460.  —  André  III,  1*». 

—  Pierre  Chabot,  1473, 1480.  —  René  de  Brit, 

—  Jean  Le  Chevrier,  qui  devient  en  1493 

abbé  de  Vaux-de-Gernay,  est  remplacé  jusqu'en 
1495  par  Michel  Buffereau  et  lui  cède  le  Vaaft- 
de-Cernay  pour  revenir  au  Louroux.  —  Jean  de 
Quédillac, iJiOi.  —  Simon  i>e6  Roches,  150B.*- 
Louis  de  Tiercelin,  1547.  —  Mathieu  La  Vm- 
renne,  1567.  —  Simon  de  Maillé-Brexé,  1587, 
1597.-Picrre  de Caulet,  abbé  de  Foix,1898»  1612. 
— Bonav.  de  La  font,  1624,  f  le  13  Beptenbtn  1617 


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—  553  — 


LOU 


--  Franc,  de  Lavedan,  1647»  fie  fi  septembre 
I6t9.  —  Phil.-Vict.  de  Cômmingea,  dievalier 
dé  Malte,  capitaine  aa  régiment  de  la  reine,  tné 
«  à  la  tète  de  l'armée  de  France  »  le  39  join 
1618.  —  Francob  de  Comminges,  coasin  da 
précédent,  chevalier  de  Saint-Jean-de-Jémsalem, 
nommé  le  18  juillet  1678,  f  en  1732.  —  Jean- 
Baptiste  de  Bernard  d^  Averties,  licencié  èslois» 
vicaire  général  de  Lisienx,  1732-1763.  —  N.  Des 
Brièren,  1763.  1778.  —  Jacques-Hyacinthe  de 
Cusaque,  licencié  ès-lois,  aumônier  ordinaire  de 
Monsieur,  grand  vieaire  de  Gondom,  1778-1791. 

Les  revenus  en  1790  montaient  encore  à 
30,000  livres  dont  les  3/5  appartenaient  à  l'abbé 
commandataire.  Quatre  religieux  profès  y  vivaient 
sur  le  reste  avec  un  prieur,  Claude-Marie  Bro- 
card, qui  cette  année  même  fut  nommé  maire  de 
Vemantes.  Tous  «  comme  de  bons  citoyens  », 
déclarèrent  «  être  soumis  de  coeur  et  d'affection  » 
aux  décrets  de  l'Assemblée  Nationale,  en  récla- 
mant leur  rentrée  dans  le  monde  «  comm3  citoyens 
«  actifs  dont  ils  seront  toujours  empressés  de 
«  donner  des  preuves  ».  L'abbaye,  d'ailhurs  bien 
tenue  et  sans  aucune  dette,  consistait  en  une 
grande  et  belle  église,  où  l'on  inhumait  tous 
les  habitants  séculiers  on  réguliers  morts  dans 
Fenclos,  —  en  1776  un  cimetière  particulier  y 
ftit  oonsaoré,  —  avec  cour,  avant-cour,  jardins, 
basse-cour  et  maisons  abbatiale  et  conventuelle, 
-*•  le  quartier  des  hôtes  comprenant  six  chambres 
de  maîtres,  ~-  les  maison  et  jardin  du  prieur,  —  et 
de  nombreux  domaines  dan?  les  paroisses  de  Ver- 
nantes,  Mouliherne,  Longné,  Méon,  Jumelles, 
Vieil-Baugé,  Linières,  Blou,  St-Philbert,  Guédé- 
niau,  S^Pierre-du-Lac  en  Anjou,  Pontvallier  au 
Maine  et  Luines  en  Tonraiue. — L'enclos  principal, 
avec  tous  [an  bâtiments  et  toutes  ses  dépen- 
dances, l'abbaye,  l'église  abbatiale,  le  prieuré,  les  3 
métairies  elle  moulin  furent  mis  à  prix  40,000  fr., 
et  vendus  nat^  le  10  mars  1791  pour  hi  somme 
de  60,000  livres  à  M.  de  Maillé  de  la  Tour-Lan- 
dry. En  1815  la  tour  de  cinq  étages,  avec  son 
immense  salle  des  gardes,  qui  dominait  l'église, 
tint  à  distance  par  son  seul  aspect  un  cantonne- 
ment de  Prussiens  envoyés  dans  le  pays.  Elle  s'é- 
croula en  1820,  effondrant  le  reste  de  l'édifice 
qai  fut  démoli  et  ses  ornements  distribués  aux 
églises  d'alentour.  11  en  reste  encore  debout  l'ar- 
ceau d'entrée  du  chœur  avec  ses  groupes  de  co- 
lonnes engagées  et  ses  chapiteaux  à  feuillage  et 
i  crochets  du  xii«  s.,  dont  le  dessin  sert  de 
frontispice  au  grand  ouvrage  de  M.  de  Wismes  sur 
U Anjou.  —  Une  autre  vue  y  reproduit  le  porche 
ogival  de  l'abbaye,  cantonné  de  deux  tourelles 
en  encorbellement,  qui  sert  d'entrée  au  domaine. 
—Le  chemin,  qui  borde  les  bâtiments  des  fermes, 
conduit  à  travers  un  massif  d'arbres,  jusqu'aux 
raines  de  l'église  (50  met.  sur  10),  tout  encadrées 
de  verdure.  Au  delà  sur  la  droite,  derrière  des 
groupes  de  pins  et  d'épicéas  se  découvre,  au  mi- 
lien  d'une  vaste  prairie,  le  château  bâti  en  1837 
dans  le  style  italien.  —  Des  anciennes  défenses  se 
rencontre  encore  versN.  un  rempart  de  terre  dans 
la  diffeelion  de  l'E.  à  l'O.  avec  un  profond  fossé  ; 
au  dedans,  une  dteme  et  un   souterrain  de 


SÛO  met.  de  longueur;  à  distance,  séparée  de 
l'abbaye  par  un  chemin,  une  haute  butte.  — 
L'ensemble  du  domaine  de  185  hect.,  dont  8  do 
réserve,  avec  5  grands  corps  de  ferme  et  deux 
moulins  à  eau,  était  en  vente  en  1872. 

Grandet,  JV.-2).  Angevine,  Mss.  621 ,  p.  58.  -L'Anjou  de 
M.  de  Wismes,  art.  de  M.  Marebegay.  ~  GornillMU,  Eêgai 
sitr  le  canton  de  Longné.  —  Haivéan,  GalL  Ûhntt.  — 
Arch.  de  M.-«(-L.  Série  H  Louroax  et  Série  Q.  —  Anb. 
comin.  de  Vemantes  Bt.-G.  —  Bev.  éC Anjou,  1861,  p.  382. 
—  D.  HouBS.,  XVIIT.  —  Nouvelles  arehéol.,  n*  21,  p.  18. 

Lonronx  (le  Petit-),  cl.,  c»«  de  St-Barthé- 
Zemy,  —  a  comprenant  maison,  jardrins,  vignes, 
«  labour,  bois,  landes  »,  acquise  en  1500  de  Jean 
Lasnier  par  la  prieure  de  Hannelou. 

Lonrovx  (  Geoffroy  du  ) ,  natif ,  suivant 
Mabillon,  du  Louroux  en  Touraine,  mais  plus 
probablement  du  Louroux-Béconnais,  enseignait 
au  commencement  du  xii«  s.  dans  un  monasfere 
voisin  de  Fontevraud,  sur  les  confins  de  la  Tou- 
raine et  du  Poitou^  qui  ne  peut  être  que  Saint- 
Florent.  —  Il  fut  nommé  archevêque  de  Bor- 
deaux eu  1136,  célébra  en  1137  le  mariage  du 
roi  Louis-le-Jenne  et  d'Eléonor  d'Aquitaine , 
assista  en  1148  au  concile  de  Reims,  présida  le 
concile  de  Beangency,  qui  devait  dissoudre  l'union 
du  roi  —  et  mourut  en  l'an  1158. 

St  Bernard,  Epislolœ,  225.  —  Clyp.  Fontebr.,  p.  85.  — 
Mabillon,  Annal,  Benea,,  t.  V,  p.  Ut.  —  Rangeard,  Hiet. 
der/7m».,  t.l,p.86^. 

Lonroux-Bé^omiala  {Canton  du),  au 
N.-O.  de  l'arr*  d'Angers,  borné  par  les  cantons 
du  Lion-d'Angers  et  de  Candé  au  N.,  d'Angers 
N.-O.  à  l'E.,  de  St-Georges  sur-Loire  au  S.  et  au 
S.-E.  de  Candé  et  par  le  département  de  la  Loire- 
Inférieure  â  l'O.,  ~  comprend  sur  25,108  hect., 
sept  communes,  Bécon,  la  Gornuaille,  le  Lou- 
ronx-B.,  St-Angustin-des-Bois ,  St-Glément-de- 
la-Place,  St-Sigismond  et  Yillemoisant,  —  et  une 
population  de  8y7ii  hab.  en  1831,  de  8,845  hab. 
en  1841,  de  18,638  hab.  en  1851,  de  i0,i50  hab. 
en  1861,  de  i0,59i  hab.  en  1866,  de  iO,lS7  hab. 
en  1872. 

Le  territoire  forme  un  plateau  (85-90  met.  an 
centre),  bordé  au  N.  par  la  vallée  de  l'Erdre, 
au  S.  par  celle  de  l'Auxance,  et  découpé  par  trois 
ou  quatre  petits  cours  d'eau  sircondaires.  —  Du 
S.-E.  au  N.  le  traverse  dans  sa  plus  grande  lon- 
gueur (23  kil.),  la  route  nationale  d'Angers  à 
Rennes,  qui  croise  dès  l'entrée,  à  5  kil.,  la  roule 
nat.  de  Gholet  montant  du  S.  au  N.  dans  toute  la 
largeur  (11  kil.)  et  qui  concentre  an  bourg  môme 
les  chemins  d'Ingrandes  à  Vern,  de  la  Gornuaille 
au  Lion,  de  Ste-Gemmes  au  Louroux.  Sur  l'ex- 
trême confin  vers  l'E.  la  route  départementale  de 
Laval,  reliée  dès  l'entrée  parle  chemin  de  grande 
communication  de  Yarades ,  descend  par  replis 
saccadés  (20  kil),  dont  les  derniers  tronçons  for- 
ment la  limite  départementale. 

Quelques  débris  des  forêts  des  Charmerais,  de 
Bécon ,  de  Longuenée  subsistent  clairsemés  et 
pour  la  plupart  en  taillis  ;  —  à  peine  quelques 
restes  des  landes  autrefois  maîtresses  de  la  meil- 
leure part  du  pays,  qu'ont  dès  aujourd'hui  trans- 
formé une  agriculture  progressive  et  intelligente  et 
l'élevage  des  bestiaux  et  des  porcs.  Une  industrie 

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LOU 


considérable  exploite  le  granit  de  Bécon,  si  re- 
cherché pour  les  constrnctions. 

Le  canton,  crt^é  par  décret  du  14  mars  1790, 
ne  comprenait  primitivement  qae  les  trois  com- 
munes du  Lonroux,  de  la  Gornuaille  et  de  Ville- 
moisant  et  n'a  été  constitBé  dans  sa  forme  ac- 
tuelle qu'en  Tan  IV. 

Loarottx^BéooiiMalB  (te),  chef-lieu  de  can- 
ton, arr*  d'Angers  (28  kil.)-  —  Lorovium  mcu$ 
vii«  s.  (JRev.  <rAnj.,  1857.  p.  240).  —  Lora- 
toHum  1132  (H  Sl-Aubin.  MolièreB,  t.  I,  p.  12). 
—  Parochia  de  Oratorio  1134  (Hauréau, 
Pr.  155),  1210  (G  1258).  —  EccUsia  de  Laho- 
ratorio  1140  circa  (D.  Houss..  1467  et  Rev. 
d^Anj.,  1861,  p.  352).  —  La  paroisse  de 
Loroux  Besconnoys  1466  (G  1258).  —  Ici 
comme  pour  Frémur,  V.  ci-deeeus,  p.  205,  les 
dénominations  du  latin  du  moyen  Age  ne  sont, 
j'en  suis  convaincu,  que  des  interprétations  arbi- 
traires par  consonnance  du  nom  celtique,  LorO' 
vium,  dont  la  signiGcation  primitive,  alors  comme 
aujourd'hui,  restait  incomprise  et  ne  correspond 
nullement  au  double  sens  de  Lahoratorium  ou 
d'Oratorium.  -^  Le  surnom,  qui  s'y  est  ajouté 
au  XV*  s.,  indique  la  suzeraineté  de  la  terre  de 
Bécon.  —  Sur  un  plateau,  entre  Angrie  (8  kil.  1/2), 
Vern  (9  kil.)  et  la  Pouèze  (6  kil  )  au  N.,  Bécon 
(7  kil.)  à  l'E.  et  au  S.E.,  Villemoisant  (8  kil.) 
au  S.,  St-Sigismond  (12  kil.)  au  S.-O.,  le  dé- 
partement de  la  Loire-Inférieure  et  la  Gor- 
nuaille (8  kil.)  àl'O. 

Y  passent  de  part  en  part  dans  toute  la  lar- 
geur de  l'E.  à  rO.  la  route  nat.  d'Angers  à 
Rennes,  qui  concentre  au  bourg  les  chemins  de 
grande  communication  d'Ingrandes  à  Vern,  et 
d'intérêt  commun  de  Ste-Gemmes-d'A.,  de  la 
Gornuaille  et  du  Lion-d' Angers. 

Y  passent  la  rivière  d'Erdre,  formant  limite 
au  N.,  —  et  le  ruiss.  de  Yernou  ou  du  Pré- 
Marais  ;  ^  y  naissent  les  ruiss.  de  la  Giraudaie, 
des  Mettais  et  de  l'Etang. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Breil 
(5  mais.,  30  hab),  de  Paray  (3  maii.,  24  hab.), 
d'Availlé  (5  mais.,  36  hab.),  de  la  Bosiaie 
(9  mais.,  31  hab.).  de  la  Merdachére  (9  mais., 
45  hab.),  de  la  Varenne  (17  mais.,  58  hab.),  des 
Moulins -Salés  (5  mais.,  22  hab),  de  la  Françoi- 
serie  (5  mais.,  19  hab.),  de  la  Ghanière  (8  mais., 
35  hab.).  de  Gaudry  (5  mais.,  30  hab.),  du 
Houssay-Quinzé  (21  mais.,  64  h.),  de  la  Ganerie 
(6  mais.,  26  hab),  de  laGlenaie  (3  mais.,  19  h.), 
du  Vallon  (3  mais.,  27  hab.),  de  la  Péhurie 
(4  mais.,  19  hab),  de  la  Haie  (9  mais.,  44  hab.), 
de  ta  Fermerie  (4  mais.,  24  hab.),  des  Morinières 
(7  mais.,  38  hab.).  du  Haut-Piard  (16  mais., 
70  hab.),  de  la  Milandrie  (5  mais.,  19  hab.),  de 
Pontron  (4  mais.,  25  hab.),  de  la  Clémencière 
(3  mais.,  24  hab.\  de  la  Rousserie  (3  mais., 
15  hab.),  de  la  Pinellière  (13  mais.,  52  hab.),  de 
Haubusson  (3  mais.,  21  hab  ),  de  la  Binetterie 
(4  mais.,  16  hab.),  de  la  Favrie  (12  mais.,  47  h.), 
de  Moiron  (10  mais.,  48  hab.),  de  l'Aunay 
(16  mais.,  61  hab.),  de  la  Haloperie  (5  mais., 
12  hab.),  du  Houssay-Bernier  (3  mais.,  17  hab.), 
du  Tertre  (3  mais.,  16   bab.\  du  Boia-GMDier 


8  mais.,  17  hab),  de  la  Ja&erie  (S  mais  ,  IS  h.), 
du  Hutan  (4  mais.,  24  hab.),  de  la  Naadaia 
(3  mais.,  21  hab.),  de  la  Guimerata  (6  mais., 
25  hab.),  de  la  Momaie  (9  mais.,  86  hab.).  des 
Cours  (5  mais.,  28  hab.),  les  châteaux  de  Piaid. 
du  Pé.  de  la  Violaie.  de  la  Prévoterie,  da  ChiBoo 
et  107  grosses  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  la  plus  étendue  du  dépaiteraeot. 
après  celle  de  la  c<^*  de  Cholet,  6.930  haet.,  doot 
12  en  vignes.  412  en  bois,  810  en  prés. 

Population  :  340{eu%,  f. 5^5 hab.  enl7S04796. 

—  404  feux  en  1789.  —  2.040  hab.  en  1793.  - 
2,047  hab.  en  1804.  —  2.555  hab.  en  1831.  — 
2,523  hab.  en  1841.  —  fjf3  hab.  en  1851.  - 
î,808  hab.  en  1861.  —  5,022  hab.  en  1866.  - 
î,908  hab.  en  1872,  dont  777  hab.  (135  mais., 
235  mén.)  au  bourg,  campé  au  point  ccdmiouit 
de  la  route  nationale  et  du  plateau,  entre  la 
source  de  deux  cours  d'eau  formant  le  ndss. 
de  Moiron;  >-  en  progression  constante,  —  sanf 
le  recul  momentané  de  l'année  terrible,  ^  et 
qui  suit  le  développement  actif  de  l'agrieultiiTe. 

Tout  le  territoire,  autrefois  pour  un  graod  tiers 
en  landes,  pour  le  reste  en  vastes  cultures  délais- 
sées, s'est  renouvelé  depuis  30  ans  par  le  défri- 
chement et  la  reconstruction  des  bâtiments  d'ha- 
bitation; —  fermes  de  40  à  50  hectares,  aux 
mains  d'un  très-petit  nombre  de  propriétaires  ; 

—  culture  de  -céréales,  pommes  de  terre,  belle- 
rave,  choux,  colza,  chanvre,  lin,  luaerne,  trèfle; 

—  minoterie  sur  l'étang  de  Piard  ;  —  ancieoiies 
exploitations  d'ardoises  abandonnées. 

Foires  considérables  pour  la  vente  des  cé- 
réales et  des  bestiaux  les  premiers  mardis  de 
février  et  de  mars,  les  13  avril,  13  mai,  11  ao^t 
et  l*r  mardi  d'octobre,  cette  dernière  et  celle  de 
février  créées  en  1874. 

Recette  de  Poste.  —  Chef-lieu  de  Percep- 
tion, comprenant  le  Louroux,  St-Sigismond.  la 
Gornuaille  et  Villemoisant. 

Jolie  Mairie^  construite  par  adjudication  do 
30  avril  1840,  et  agrandie  ^  pour  l'installation  de 
la  Justice  de  Paix  et  des  doux  Ecoles  commu- 
nales de  garçons  et  de  filles,  —  par  f  adjonction 
de  deux  pavillons  en  1853^1855  (aroh.  Dellètre), 
restaurés  et  agrandie  encore  par  adjudication  du 
8  octobre  1874  (arch.  Dainville). 

Lavoir  public  installé  eh  1^. 

L'Eglise,  du  vocable  de  St  Aubin  (Cure, 
19  brumaire  an  XI),  fut  incendiée  par  lesGkouaiis 
ot  venait  d'être  modernisée.  Le  grand  autel,  dé- 
coré de  4  colonnes  de  marbre,  avait  été  élevé 
en  1763,  sur  les  dessina  de  Leyssner,  V.  ce  nom, 
auteur  des  statues  de  Si  Jacques-le-Majenr  et  de 
St  Aubin  qui  l'encadraient.  Le  culte  fut  réinstallé 
dans  un  vieux  bâtiment  de  l'ancien  presbytère, 
acquis  nat^  le  19  fructidor  an  IV  par  le  juge  de 
paix  Bidon  et  donné  par  lui  le  26  germinal  an  XI 
à  la  c°«,  autorisée  le  21  janvier  1804.  —  En  1837- 
1840  il  y  fut  ajouté  un  prolongement  disgracieux 
(arch.  Btordier).  —  Le  tout,  jeté  bas,  vient  d'être 
remplacé  par  une  grande  et  belle  église  ogivale, 
commencée  en  1860,  inaugurée  partiellement  en 
janvier  1863  et  consacrée  le  30  septembre  1867. 
L'œuvre  entière  a  codté  173>400  francs. 


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LOU 


555  — 


LOU 


Le  presbytère  neaf  a  été  construit  en  1853  an 
N.  de  l'église. 

On  signale  comme  antique  une  enceinte  à  pen 
près  carrée  (1  hect.  1/2),  dite  les  Châteaux,  en- 
vironnée d'an  fossé  de  3  mètres  en  moyenne  de 
revèlemeot  sur  5  met.  de  largeur,  mais  où  ne 
s'est  rencontré  aucun  débris  qui  permette  d'en 
déterminer  Tâge.  —  Deux  grandes  voies  tout  au 
moins,  presque  parallèles,  traversaient  de  TE.  à 
rO.  le  territoire  se  rejoignant  à  Gandé,  la  pre- 
mière au  N.  longeant  la  rive  gauche  de  TErdre, 
encore  par  tronçons  parfaitement  distincts,  telle 
qu'elle  est  décrite  déjà,  V.  la  Gachetière,  t.  I, 
p.  218  et  le  Gué,  p.  318,  l'autre  montant  de 
Bécon  et  passant  au  S.  et  tout  auprès^  du 
bourg,  longéo  ensuite  ou  empruntée  par  la  route 
nationale  de  Rennes.  Un  autre  «  grand  chemin 
«  de  Gandé  à  Ghantocé,  »  mentionné  dans  les 
textes  du  xv«  s.,  coupant  l'extrémité  vers  l'O.,  était 
relié  directement  sans  aucun  doute,  ainsi  que  les 
précédents,  par  une  voie  descendant  de  Vern  à 
Villemoisant.  —  Il  est  certain  qu'aux  temps  mé- 
rovingiens le  bourg  forme  un  centre  important^ 
peut-être  fortifié,  un  vtcua,  où  les  officiers  du 
roi  battent  monnaie,  comme  l'atteste  un  tiers  de 
:»ou  d'or,  à  la  croix  ancrée  cantonnée  de  deux 
globules,  avec  légende  bien  lisible,  Lorovio 
vico,  et  le  nom  du  monétaire  Mellohodus  M.,  ac- 
quis à  la  vente  du  cabinet  par  le  docteur  Briau  et 
par  lui  décrit  dans  la  Rev,  d* Anjou.  —  Aucune 
autre  trace  d'ailleurs  de  la  localité  dans  les  titres 
antiques  jusqu'au  xii*  s. 

L'église  fut  donnée  vers  1130  à  l'Evèché  d'An- 
gers et  au  Ghapitre  St-Pierre  par  un  laïc,  Nicolas, 
fils  de  Salomon  ;  et  l'évèque  Ulger  en  confirma 
la  présentation  et  tons  les  revenus  au  Ghapitre 
de  St'Pierre.  Un  vicaire  perpétuel  y  fut  installé 
à  portion  congrue  jusqu'en  1431,  qu'intervint  une 
convention  entre  le  vicaire  et  le  Ghapitre  pour  le 
partage  des  dtme?.  —  Curés  :  Garin  Leralle, 
chanoine  en  1272  de  St-Pierre.  —  Guill.  de  la 
Chesnaie,  f  en  1326.  —  Tanneguy  Hamon  de 
VEspinay,  clerc  du  dioc.  de  Léon,  4  janvier 
1327  ■•  ••,  1336.  —  James  Grimoust,  1442, 
1467.  —  Et.  Beaudonnière,  1473,  1492.  —  Jean 
Lohéac,  9  novembre  1492,  qui  permute  pour  la 
chapelle  de  la  Rocbe-Poulques.  —  Jean  Boit- 
Uau,  licencié  en  droit,  19  novembre  1494,  qui 
permute  pour  une  chapellenie  en  l'église  de  Ver- 
nantes.  «^  Laurent  Emoul,  en  môme  temps 
chantre  et  chanoine  de  St-Pierre  et  chanoine  de 
St-Maurille,  septembre  1510,  f  en  1523.  —  René 
Guilloteau,  l«r  septembre  1523,  qui  résigne.  — 
René  de  Pincé,  doyen  de  St-Pierre,  30  décembre 
1523,  f  en  1536.  —  Vincent  Lavocat,  13  no- 
vembre 1536,  t  en  1538.  —  Michel  Leheau, 
4  septembre  1538,  qui  résigne.  —  Jean  Dupont, 
15  mars  1539  n*  s.  —  Phil.  Cheminard,  1546.  — 
René  Colas,  cban.  de  St-flfaurice  d'Angers,  10  fé- 
vrier 1557  ■•  s.  —  Séb.  Mahé,  1558, 1579.  Sous  le 
règne  de  ce  eu  ré,  le  roi  de  France  Charles  IX  coucha 
au  Louroux  «  petit  village  »,  dit  Roger,  le  4  no- 
vembre 1565,  dans  un  vieux  logis  encore  existant, 
mais  tout  transformé,  au  centre  du  bourg,  où  s'est 
retrouvée  en  1835,  dit-on,  une  inscription  qui 


rappelait  cet  honneur  insigne.  —  En  mars  1573 
le  maire  d'Angers  et  les  capitaines  du  château 
durent  s'y  transporter  avec  force  gens  d'armes 
pour  débarrasser  le  pays  des  voleurs  qui  l'infes- 
taient. —  Mie.  Gasnier,  1592,  f  le  25  juin  1619. 
Son  testament  est  du  22.  —  Et.  Baudard,  né 
au  Louroux  le  19  mars  1586.  curé  en  1619, 
t  le  24  août  1638  d'une  peste  qui  emporte  dans 
La  même  semaine  son  vicaire  et  un  chapelain. 
Tout  te  bourg  reste  abandonné,  et  les  habitants 
qui  n'émigrent  pas  y  meurent,  saut  un  prêtre,  Jean 
Bourgeois,  qui  s'était  voué  à  assister  ^s  malades. 
Dans  les  trois  mois  de  juillet  À  octobre  j'ai 
compté  74  décès,  —  et  le  mal  dure  en  octobre. 

—  Jusqu'en  novembre  tous  les  baptêmes  ont  lieu 
à  la  Pouèze  ou  k  Angrie.  —  Pierre  Richer,  cha- 
noine de  St-Jean -Baptiste  d'Angers,  1639,  1650. 

—  Le  21  décembre  1641  à  sept  heures  du  matin 
la  foudre  mit  le  feu  au  clocher,  «  qui  brûloit 
«c  comme  une  chandelle  ».  A  14  ans  de  là, 
presque  jour  pour  jour,  le  22  décembre  1655.  elle 
y  tombe  de  nouveau,  le  découvre,  rompt  les 
vitraux,  la  statue  de  Ste  Anne,  deux  doigts  de  la 
Vierge,  et  sort  par  la  cheminée  du  presbytère 
«  en  emportant  la  broche  et  le  pot  au  feu  du 
«  curé  ».  —  Franc,  de  Landevy,  1652,  qui  ré- 
signe en  mars  1678  et  meurt  le  15  août  1685.  — 
René  Séresin,  27  mars  1678.  installé  te  4  octobre, 
t  le  26  mai  1694.  âgé  de  40  an?.  —  Math.  FUu- 
riot,  docteur  en  théologie  d'Angers,  installé  le 
2  mai  1694,  f  le  23  mars  1723,  âgé  do  63  ans. 
Une  nouvelle  épidémie  avait  en  1707  dévasté  la 
paroisse,  qui  compte  cette  année  249  décès,  dont 
75  en  octobre  et  114  en  septembre  !  —  P.  Che- 
vallier, 1723,  juillet  1725.  —  Pierre-René 
Préaubert,  précédemment  curé  de  St-Rémy-la- 
Varenne,  installé  le  11  juillet  1725,  f  le  8  juin 
1747.  âgé  de  51  ans.  —  Pierre  Martin,  1737- 
1752.  Le  clocher,  frappé  de  nouveau  le  20  mai 
1716  et  encore  en  1739  ne  tenait  plus.  Il  fallut 
le  refaire.  V.  le  dessin  qui  en  est  conservé  au  vol. 
G  1258.  ~  Jos.-Glande  Fontaine  de  Mervé, 

11  janvier  1755,  qui  permute  dès  le  lendemain 
contre  un  canonicat  en  St-Pierre  d'Angers.  ~ 

—  Jacq.-Joseph  Davy^  docteur  en  théologie, 

12  janvier  1755-1774.  Le  22  février  1763  fut 
posée  la  première  pierre  du  grand  autel,  non  par 
Francois^acq.  Walsh  de  Serrant,  ~  comme  le 
dit  l'inscription  encore  conservée,  V.  Répert. 
arch.,  1869,  —  mais  par  ses  enfants,  en  son 
nom,  que  vinrent  escorter  30  habitants  à  cheval 
et  40  autres  à  pied,  armés  de  fusils.  —  Jacq.- 
Franç.  Godelier,  1774, 1785.  Il  résidait  dans  ses 
dernières  années  à  Angers.  —  Le  5  août  1778 
avait  eu  lieu  la  pose  de  la  première  pierre  de 
l'autel  de  la  Vierge  et  des  autels  secondaires,  -r 
Jean-Aubin  Thouin,  22  février  1785,  f  le  2  sep- 
tembre 1788,  âgé  de  31  ans.  —  Noël  Pinot,  anc. 
aumdnier  des  Incurables  d'Angers,  3  septembre 
1788,  installé  le  14.  —  Fayet,  vicaire  de  la  Flèche, 
élu  le  21  mars  1791,  et  à  son  refus.  Jean-Fcançois- 
René  Ecot,  sous-prieur  des  Garraes  d'Angers,  le 
28  mars  1791.  —  Auguste  Delaleine,  vicaire  de 
Feneu,  installé  le  27  novembre  1791.  —  Matb.- 
Louis  Renier,  vicaire  de  la  Trinité  d'Angers,  élu 

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LOU 


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LOU 


le  4  novembre  1792,  installé  le  16.  exerçait  en- 
core le  24  septembre  1793  et  fat  assassiné  an  Lon- 
roai  par  les  Chouans  en  décembre  1795.  —  Le 
curé  Pinot  avait  publiquement  protesté  en  chaire 
le  27  février  1791  contre  la  loi  du  serment  consti- 
tutionnel et  fut  dénoncé  le  3  mars  par  le  Dépar- 
tement à  Taccusateur  public.  Condamné  par  le  tri« 
bunal  d'Angers  et  sur  son  appel,  par  celui  de  Beau- 
préau,  à  2  ans  d'exil  à  8  lieues  de  sa  paroisse,  il 
se  retira  à  Gorzé,  mais  revint  au  Louroux  après  la 
prise  d'Angers  par  les  Vendéens,  en  juin  1793. 11 
y  fut  arrêté  le  10  février  1794,  dans  une  maison  du 
village  de  la  Milanderie,  condamné  par  la  Com- 
mission militaire  d'Angers  le  21  février  (3  ven- 
tôse an  II)  et  exécuté  le  même  jour.  On  conserve 
dans  l'église,  avec  une  inscription  commémora- 
tive,  la  huche  en  bois,  dans  laquelle  il  fut  trouvé 
caché.  • 

Il  existait  tout  au  moins  dès  les  dernières 
années  du  xviii«  s.  une  école  de  filles,  dont  la 
maîtresse  nommée  Alin,  meurt  en  prison  en  1794, 
détenue  pour  refus  de  serment 

C'est  sur  la  paroisse,  à  5  kil.  400  met.  du  bourg, 
qu'existait  depuis  1131  l'abbaye  cistercienne  de 
Pontron,  —  et  plus  bas,  vers  S.,  à  5  kil.  300  met., 
l9  prieuré  de  Sicbillon,  aujourd'hui  le  Chillon, 
V.  ces  moUf  dépendance  de  St-Aubin  d'Angers. 

Le  fief  faisait  partie  de  la  baronnie  de  Bécou 
dont  il  formait  au  xvl*  s.  un  bailliage. 

La  paroisse  réunissait  jusqu'au  milieu  du 
XVIII*  s.  une  nombreuse  noblesse,— les  d'Andigné 
entre  autres,  avec  les  Sénéchal,  les  Percault,  les 
Lejau,  les  du  Cbastelet  au  xvi«s.,~les  Lagrange, 
les  Lancrau,  les  d'Aubigny,  les  de  la  Marche,  les 
•  de  Brie  an  zvii*  s.  Couverte  de  landes  et  de 
bruyères,  envahie  par  les  faux  saulniers  et  pillée 
à  merci  par  la  brigade  des  fermes,  qui  y  tenait  ré- 
sidence, c  elle  nous  semble  être  en  pays  ennemi  », 
.  écrivaient  les  habitants.  Des  18,000  liv.  de  rentes 
qu'y  percevaient  les  ecclésiastiques,  ils  deman- 
daient aussi  qu'on  prélevât  du  moins  1,200  liv. 
pour  aider  un  grand  nombre  de  pauvres  men- 
diants, —  et  encore  qu'on  établit  un  impôt 
unique  proportionnel  du  di!(ième  sur  le  revenu. 
—  Ce  rendez-vous  de  misère  devint  un  centre 
actif  de  recrutement  pour  la  chouannerie  qui 
y  fit  rage.  —  Le  22  juin  1793  le  presbytère  fut 
pillé.  —  Le  23  mai  1794,  les  chouans  inves- 
tirent le  bourg,  y  fusillèrent  une  jeune  fille  de 
18  ans  au  pied  d'un  mai  élevé  snr  la  place 
publique,  et  pour  débusquer  les  patriotes,  incen- 
dièrent l'église  et  le  presbytère. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Archidiaconé  d'outre-Maine,  de  l'Election  et 
des  Aides  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Candé, 
du  District  en  1788  de  St  -Georges-sur-Loire,  en 
1790  d'Angers. 

Maires  :  Jean  Bore,  1789-1791.  —  Jacq. 
Viau,  1791-1795.  —  Millet,  juillet  1795.  — 
Jean  Abraham,  président  de  l'administration 
municipale  du  canton,  1798.  —  René  Livenais, 
1798.  —  Jean  Abraham,  1799-1800.  —  Franc, 
Baril,  29  juillet  1800,  nommé  juge  de  paix  en 
1812.  —  Jacq.  Viau,  26  février  1812,  installé  le 
23  mars.  —  Jos.  Robineau,  V.  ce  nom,  10  fé- 


vrier 1B13,  démissionnaire  en  janvier  184S.  — 
Eusèbe-René  Bore,  15  octobre  1846.  —  Général 
Dominique-Thomas-Marie  Ravi,  15  aoAt  1848, 
démissionnaire  le  5  janvier  1850-  —  Eusèbe  Bore, 
27  janvier  1850.  —  Jos.  de  Mieulle,  28  avril 
1869,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Cahiers;  G  193;  H  Pontroo;  G  Cha- 
pitre Saial-Pierre ;  L  Délibéralions  do  Départ.,  3  mars  1701. 

—  Arch.  commun.  Et.-C.  —  Journal  Mss.  de  Valuche,  h  la 
cme  de  Candé,  fol.  30,  45.  etc.  —  San^age,  Un  Canton  de 
VA^jou  'Angers,  1873.  io-lS  de  469 j>.)  et  notée  Mts.  — 
Rev,  d'Anjou,  1855,  t.  II.  p.  9:  1857»  1. 1.  p.  244.  ait.  de 
docteur  Briau;  1860,  p.  852;  1861,  p.  352.  -  Jowmal  dm 
Départ\  16  mars  1791.  —  Roger,  fftst.  d'Anjou,  p.  429 el 
470.  —  Bépert.  arek.,  1863,  p.  17;  1869,  p.  238.233.  - 
D.  Houss.,  1467.  -  BibUoth.  de  l'Ec.  des  Charteâ,  1865, 
p.  457.  —  D.  Chamard.  t.  II,  p.  574-586.  —  Maopoint.  Vie 
de  l'abbé  Foresi,  p.  379.  ~  Pour  les  localités,  Toh*.  à  leur 
article,  la  Prévôterie,  Piard,  la  Pieoulaie,  la  Lande^ 
Margerie,  le»  Cours,  Availlé,  les  Foréteries,  etc. 

E.o«sslére,  vill.,  c»«  de  St-^lément-des-L. 

—  Laussière  (Cass  ). 
Lonterle  (la),  c"«  de  Bauné. 

liOnCrel  {Noël),  figure  parmi  les  peintres 
employés  par  la  ville  d'Angers  en  1565. 

liOUTalnes»  canton  et  arrond.  de  Segré 
(5  kil.)  ;  —  à  52  kil.  d'Angers.  —  LuppanJœ 
1419  (D  8).  —  Sur  les  coteaux  de  la  rive  gaoebe 
de  rOudon,  découpés  du  N.  au  S.  par  une  double 
vallée.  —  Entre  Aviré  (2  kil.)  au  N.,  Segré  à 
rO.,  St-Martin-du-Bois  (5  kil.)  à  l'E.,  et  k 
Chapelle-sur-Oudon  et  Andigné  au  S.,  séparés 
par  la  rivière  de  l'Oudon. 

Y  passent  par  le  centre,  du  N.  au  S.,  longeant 
le  bourg  vers  TO.,  la  Sazée,  aui  replis  sinueux, 
et  les  miss,  de  Danne  et  du  Grand-Yau  ;  -*  on 
bordure,  vers  S.,  l'Oudon. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Yillepot  à  Moa- 
treuil- sur- Maine  descend  duN.-E.  au  S.-O.,  jus- 
qu'au bourg,  où  il  se  retourne  à  angle  droit  vers  5. 
sur  la  Jaillette  en  longeant  l'Oudon;  —  s'y  re- 
lient dans  le  bourg  même  le  chemin  d'intérêt 
commun  de  Segré  et,  à  2  kil.  1/2,  par  un  chemin 
vicinal,  le  chemin  de  grande  communication  de 
Segré  à  Miré  qui  traverse  du  S.-O.  an  N.-B.  la 
partie  N.-O.  du  territoire. 

En  dépendent  le  bourg  de  la  Jaillette  (20  mais., 
84  hab.),  les  ham.  et  vill.  de  la  Bodardiére(13  mais., 
49  hab.),  du  Pont  (7  mais.,  31  hab.),  de  la 
Riviére-Turbon  (6  mais.,  16  hab.),  du  Cbène 
(5  mais.,  17  hab.),  de  la  Piquetterie  (4  mais., 
9  hab.),  du  Tremblay  (4  mais.,  11  hab.),  de  la 
Touche -Cerclée  (3  mais.,  9  hab.),  de  la  Bennerie 
(3  mais.,  9  hab.),  de  la  Huzére  (2  mais,  9  liab.). 
de  la  Lambergére  (2  mais.,  8  hab.),  les  «bât. 
du  Hardas  et  de  Launay  et  55  fermas  on  écarte. 

Superficie  :  1,506  hect.,  dont  16  en  bois 

Population  :  240  feux  en  1720.  —  090  hab. 
en  1790.  —  i,0f9  hab.  en  1831.  —  9»  hab. 
en  1841.  —  878  hab.  en  1851.  —  9ti  hab. 
en  1861.  —  86B  hab.  en  1866.  —  816  hab.  en 
1872,  dont  i76  hab.  (45  mais.,  50  mén.)  an  bonrg, 
parsemé  de  vieux  logis  mais  peu  à  pou  trans- 
formé par  des  constructions  neuves. 

Bureau  de  poste  de  Segré.  —  Perceptùm 
d'Aviré. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons,  acquise  le  12  octobre  1842.  *—  JBeoU 


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LOU 


—  55Ï  — 


LOU 


de  filles  (Sœan  de  St-Gîldas)  dans  and  maisoD 
acquise  le  15  avril  1864. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Aubin  (sacenrsale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  a  été  remplacée  en  1858-1869 
(arch.  Delestre)  par  on  vaste  édifice  en  style  go- 
thique dont  la  construction  a  ooûté  48,523  fr. 

Une  seconde  église  succursale  existe  à  la  Jail- 
lelte,  V.  ce  mot,  ^  Vers  S.-O.  la  chapelle  St-Moron 
a  été  longtemps  le  centre,  le  16  mai,  d'un  pèleri- 
nage autrefois  fameux  dans  le  pays  et  qui  s'est 
converti  en  cLssemhlée. 

L'ancienne  Cure,  tout  k  l'entrée  du  bourg, 
sert  encore  de  presbytère,  ayant  été  rachetée  par 
la  commune  en  janvier  1829. 

On  a  détruit  en  1815  un  vaste  dolmen,  qui 
8*élevait  sur  les  dépendances  de  Launay,  dans  la 
prairie  au  bord  de  l'Oudon.  ^  La  voie  romaine, 
dite  encore  aujourd'hui  dans  le  pays  le  che- 
min d'Epinard  et  qui  conduisait  vers  N.-O.  à 
Graon,  traversait  tout  le  territoire,  pavée  jusqu'en 
1860  de  larges  dalles,  déposées  encore  à  cette 
époque  à  la  Mairie  en  attendant  leur  emploi. 

Aucun  document  ne  m'est  connu  sur  la  fon- 
dation de  l'église,  dont  l'existence  est  constatée  au 
xii«  s.  La  cure  en  restait  à  la  présentation  du 
chanoine  semainier  de  St-Maurice. 

Curés  :  Pierre  Richer,  1419.  —  Pierre  de  la 
Panouze,  1569.  —  Jean  Mauviel,  1601,  juillet 
1618.  •—  Mathurin  Rouault,  1624,  qui  ne  réside 
pas.  —  Pierre  Mallevault,  novembre  1635, 
mort  âgé  de  77  ans  le  9  mai  1686  et  inhumé  le  10, 
la  tête  dans  le  chœur,  le  reste  du  corps  dans  la 
nef.  —  Et.  Valleau,  juin  1686,  f  le  7  février 
1700,  âgé  de  44  ans.  —  Guihert^  14  février 
1700,  octobre  1701.  —  Claude  Faultrier,  no- 
vembre 1701,  t  le  25  septembre  1723,  âgé  de 
52  ans.  —  Pierre-Eustache  Cohon,  octobre  1723. 
t  à  Angers  et  inhumé  dans  l'église  St-Evroul,  le 
18  octobre  1740.  —  Jean-Félix  Sourdille  de  la 
Valette,  27  octobre  1740.  —  De  1770  à  1780  les 
registres  manquent.  —  Louis-René  Bertrie,  1773, 
qui  refbse  le  serment,  et  envoyé  à  Nantes,  périt, 
croit-on,  en  route  dans  une  noyade.  —  Son  vi- 
caire Launay  avait  été  transporté  en  Espagne  en 
septembre  1792.— Montagne,  élu  le  2  avril  1791. 

La  seigneurie  de  Louvaines  formait  une  châ- 
lellenie,  qui  comprenait  la  paroisse  uniquement, 
à  l'exclusion  de  celle  de  la  Jaillette,  et  qui  pour 
l'hommage  relevait  de  Gandé  et  de  Marigné, 
pour  U  juridiction  du  présidial  de  Ghateaugon- 
tier,  moins  les  fiefs  de  la  Ghouanière,  de  la  Bé- 
nardière,  du  Haut-Rossignol  el  des  Vaux.  —  En 
est  sieur  Jean  de  Vendôme  en  1444  ;  —  Thib. 
de  Beaumont  en  1481,  René  du  Bellay  en  1518, 
Jaeq.  du  Bellay  en  1537,  Eustache  du  B.  1567, 
Bauim,  grand  rapporteur  de  France,  1609, 
GniU.  de  Bautru,  1698,  Watsh  de  Serrant,  qui 
vend  en  1751  au  marquis  de  Soépeaux  du  Uoussay  ; 
—  Joseph-Franc.-Gabr.  de  Scépeaux,  f  le  16  avril 
1786,  —  le  comte  de  Ghantepierre  en  1789. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Graon, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré. 

Maires  :  Pierre  Cartier,  V  messidor  an  VIU- 
1806.— René-André  SourdnUe,  7  février  1806-oc- 
lobre  i%4Ù,^?itTnJimanneauXt  30octobr6l840. 


— >  Arsène  Guillot,  22  novembre  1846.  —  Henri 
d^Andigné.  29  mars  1857,  en  fonctions,  1876. 

Arcb.  de  M.-  et-L.  C  i06,  f.  147  et  194.  --  Arcb.  comm. 
Bt-C.  —  Mss.  917.  f.  45  et  449.  -  Re9ue  d-Ànj^tu,  1854^ 
1 1,  p.  ia9.  —  Pour  les  localitée«  voir,  à  leur  trtiele,  la  Ri' 
vière-J\trbon,  St-Moron,  Lavau^Gmllamie,  Lavman,  le 
Jaillette,  le  l'errin,  etc. 

Looirardlére  (la),  c°«  de  Lézigné  (Et.-M.). 

—  VOuvardière  (Cass.). 
Loaverderle,  t.,  c"«  de  Moulikeme, 
Louvet  (Jean),  clerc  du  greffe  civil  du  Prési- 
dial d'Angers  depuis  au  moins  le  mois  de  mai 
1586  et,  comme  son  père,  sergent  royal  par  brevet 
du  2  septembre  1593,  mort  à  Angers  le  4  no- 
vembre 1636,  a  laissé  sur  les  événements,  petits 
ou  grands,  de  son  temps  un  curieux  Journal, 
écrit  d'un  style  confus,  bizarre,  où  tons  les 
jugements  s'inspirent  des  passions  naïvement  po- 
pulaires et  des  ^haines  sauvages  d'tn  ardent 
ligueur,  mais  que  sa  sincérité  rend  précieux  et 
qui  se  recommande  à  tous  les  historiens  de 
l'Anjou  par  une  abondance  inépuisable  de  ren- 
seignements minutieux.  Le  manuscrit  autographe 
a  pour  titre  Récit  véritable  de  tout  ce  qui  est 
advenu  digne  de  mémoire,  tant  en  la  ville 
<r Angers,  pais  d^ Anjou  et  autres  lieux  et 
comprenait  8  volumes  in-4«  sur  papier.  Les  Vl« 
et  VIII*  sont  perdus.  Les  6  autres  ont  été  acquis 
à  la  vente  du  cabinet  Grille  par  la  Bibliothèque 
d'Angers.  Les  tomes  I«r  et  VII  sont  de  pures 
compilations  de  notes,  de  catalogues  et  d'extraits 
de  sources  diverses,  —  Le  journal  proprement 
dit  remplit  les  t.  Il-V  et  court  de  1583  à  1634, 
année  où  l'on  voit  l'auteur  forcé  par  la  maladie 
d'abandonner  le  travail  du  greffe.  Il  a  été  publié 
intégralement  par  la  Revue  de  V Anjou  1854- 
1856,  moins  les  nombreuses  copies  de  pièces 
intercalées  au  récit  et  mériterait  d'être  réédité  à 
part,  avec  des  notes  suivies  et  un  commentaire 
étudié. 

Arch.  de  11 .-et-L.  B  Intia.  du  Préeidial,  —  Anh.  mn. 
AA 14,  f.  61-63:  GG  411, 214, 821.-  LeaMrchaad,  Cotai. 
<f««AfM.,  p.  325-326. 

LouTicné  iPierré),  maître  maçon,  occupé 
aux  travaux  de  St-Bfaurice  de  1518-1525. 

Louvre  (le),  c**«  de  St-Melaine,  ancienne 
grange  dlmeresse  du  prieuré,  vendue  nat*  le 
18  avril  1791. 

Lonvrlère,  ham.»  c"*  de  Loire, 

Lonzil»  ham.,  c"«  de  Bouchemaine,  —  Le 
molin  de  Louzil  1585  (Ei.-G.).  —  Ane.  mal- 
son  noble  relevant  de  la  seigneurie  de  Linières, 
avec  cour,  basse-oour,  pigeonnier,  jardins,  enclos 
de  murailles,  étang,  hautes  futaies  et  garennes. 

—  En  était  sieur  en  1574  n.  h.  Jacques  Leofant, 
connu  populairement  sous  le  nom  du  capitaine 
Louzil,  qui  tenait  les  champs  avec  d'autres  bandes 
et  avait  «  bien  faict  du  mal  au  paouvre  peuple  ». 
Il  fut  pris  le  5  décembre  par  une  compagnie 
d'habitanU  d'Angers,  et  le  24,  par  sentence  du 
Présidial,  décapité  au  Pilory;  —  n.  h.  Ghris- 
tophe  Lenfant  1584;  —  Esther  de  Marguerio 
1593,  1616,  sa  veuve;  —  Jean  Lenfant  1629, 
sur  qui  la  terre  fut  vendue  judiciairement 
sans  doute  à  Jean  Avril,  marchand  d'Angers, 
dont  la  veuve  Mathurine  Fardeau  obtint  du  Cha- 
pitre St-Laud  d'Angers  pour  elle  et  ses  succès- 


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LUC 


—  588  — 


LUE 


senrs  l6  droit  d'avoir  sépnltnre  dans  Téglise  et 
d'y  placer  son  banc»  du  côté  de  Tépttre,  en  forme 
d'accoudoir  avec  deux  écussons  armoriôft,  à 
charge  de  12  deniers  par  an  de  reconnaissance 
(13  juin  1654).  —  Dans  la  chapelle  domestique 
s'y  marient  Alexandre  Béritault  du  Condray,  se- 
crétaire du  roi,  le  25  août  1721  avec  Calherine- 
Marguerile  Avril;  —  Louis  de  L'Etoile,  chevalier, 
avec  Catherine-Hélanie  du  TrembHer  de  Ghau- 
vigny  le  31  juillet  1758.  —  En  est  dame  en  1760 
Catherine  Hunauld,  veuve  de  Gabriel  du  Trem- 
blier.  —  Le  logis  actuel  est  encore  l'ancien  manoir. 
Arch.  de  M.-et-L.  Ghap.  St^Laud.  —  Areh.  comm.  Et.-G. 

—  Journal  de  Louvet,  dans  la  Bévue  d^ Anjou,  1854«  t.  Il, 
p.  17  et  18. 

lioyanté,  f. ,  c"«  de  Mouliherne. 
Loyaaz  (tes),  h.,  c*^*  de  Vemantes 
Loyére  (la),  f.  et  m«"  b.,  c**  de  Za  Chapelle- 
Hulin,  —  Ane.  logis  noble,  transformé  mais  non 
détruit,  avec  ses  deux  tourelles  décapitées.  —  Les 
dépendances  du  domaine  formaient  comme  un 
village  de  plusieurs  maisons,  aujourd'hui  disparu. 

—  En  est  sieur  Franc,  de  Hustin,  éeuyer,  qui 
épouse  le  26  avril  1661  Jeanne  de  Malvaut  ;  — 
f.,  c»«  de  Chigné.  —  Appartenait  à  René  Lederc 
de  Saultré,  de  qui  l'acquiert  Marie  Lemercier, 
veuve  Dumesnil,  en  1669  ;  —  domaine  au  xviu*  s. 
du  prieuré  du  Lude,  vendu  nat*  le  17  mai  1791. 

MéO^geÉ  (le).  —  V.  la  Lande-Poyet 

ttQzmmgevi»  (la) ,  c°*  de  Lézigné  1434 
(E  519). 

Lv  (A ),  «employé  à  la  Préfecture», 

publie  dans  les  Affiches  d'Angers  du  2  nivôse 
an  XIII  (23  décembre  1804)  un  long  article  sur 
la  Déclamation, 

Liuane  (ta),  f  ,  c««  de  Beaupréau. 

LuMiiiéres  (les),  quartier  de  la  forêt  de 
Fontevraud. 

Laeaserie  (la),  cl.,  c"  du  Champ. 

Lueaslére  (la),  chat.,  c"«  de  JLouresse,  atte- 
nant au  bourg,  avec  magnifique  avenue  qui  le 
relie  à  la  route  de  Doué.  —  En  est  sieur  Jacques  de 
Gourtarvel,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre, 
1572,  dame  Marie  Luzignan  de  St-Gelais  1630, 
Charles  de  Gourtarvel,  écuyer,  1651,  messire 
Charles  de  Carbonnier,  chevalier,  1737,  Franc.- 
Hilaire  de  Carbonnier  1774,  François  de  G.  1780. 

liueaslère  (la),  ham.,    c"«  du  Ménil, 

JLneéf  ham.,  c»*  de  Miré.  —  I.us8^  (Et.-M.). 

—  Luchiacus  1047-1060  (St-Aubin,  Cart.  f.  51)  ; 
«-  (le  Bas-),  ham.,c"«  de  Juvardeil,  avec  cha- 
pelle, appartenait  à  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers  ; 

—  (le  Haut-),  f.,  c"«  ûeJuvardeiL 
Lueé-les-Prés,  f.,   c»«  de  Miré.  —  Les 

PréS'de-Lucé  (Gass.). 

Loeet,  vill.,  c"«  de  Trémont.  —  Pratum 
de  Lazai,  apud  Lazeium,,.,  apud  Laceium 
super  Laionem  1060-1070  (Liv.  N.  St-Florent, 
ch.  165)  ;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la 
commune  ,  qui  s'y  jette  dans  le  Livier  ;  ~ 
2,263  met.  de  cours. 

Lnelère  (la),  f.,  c»»  de  Cholet;  -»  f.,  c»»  de 
Fougère;  —  m*"  à  eau,  c"«  de  la  Pommeraie, 
sur  lé  ruiss.  de  la  Brissonniëre  ;  —  cl.,  c°«  de  la 
Pommeraie  ;  -=  vilL.  c«»«  de  St-Georges-dcB- 


Sept-V.  ;  —  h  ,  €»•  de  Vem.  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie avec  château,  appart.  aux  XYi-xviit*  s.  à 
la  famille  Simon.  —  Antoine  Simon  étant  à  la 
chasse,  avec  son  valet,  rencontra  les  deux  fik 
de  l'avocat  Lefoyer,  seigneur  du  fief  voisin  de  U 
Sauvagère,  et  se  prit  avec  eux  de  querelle.  Le 
plus  jeune  l'abattit  mort  d'un  coup  de  fasil;  mais 
aussitôt  le  valet,  vengeant  son  mattre,  taa  le 
meurtrier.  —  C'est  pour  éviter  de  tels  débats, 
sources  de  procès  infinis  ou  de  pires  aialhenrs, 
qu'en  achetant  la  terre  en  1770  d'Antoine  Simon 
de  la  Bénardaie,  curé  de  Brain,  Joseph  Lemarié 
de  la  Grossonniôre  traita  avec  le  maréchal  de 
Contades,  sieur  de  Vern,  par  un  engagement  ré- 
ciproque, qui  leur  interdisait  à  tous  deux  la 
chasse  sur  certaines  tenures  déterminées  de  leurs 
fiefs  riverains  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né 
sur  la  commune.  —  La  rivière  de  la  Lucière 
1511  (E  1373),  —  qui  s'y  jette  dans  le  miss. 
des  Portes  et  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la 
Ck>rnillôre  ;  —  2,700  met.  de  cours. 

Lnetiére  (la),  cl.,  c""  de  Marcé.  —  La 
Lucquetière  1695  (Et.-C). 

Loetlères  (les),  c"«  de  Pontigné,  —  La 
Laquetière  (Gass.).  —  Appartenait  en  1665  à 
Pierre  Gourreau,  lieutenant  criminel  en  l'Ëlection 
de  Baugé. 

liUdé,  f.,  cn«  d*Avrillé. 

Ladlnlères  (les),  vignes,  t^  de  Chcrude- 
fonds.  —  Les  Lugdinières  1486  (E  6«4).  — 
Les  Lundinières  1487.  —  Les  Landinières 
1487.  —  Les  Ludinières  1500, 1613  (E  625). 

liVéf  canton  de  Seiches  (10  kil.),  arrond.  de 
Baugé  (15  kil.)  ;  —  à  25  kil.  d'Angers.  —  Luia- 
eus  1050-1062  {Epît.  St  Nie,  p.  18),  1080  circa 
(Cartul.  Sl-Aubin,  f.  85),  1106-1114  (2«  Cart.  de 
St-Serge,  p.  275).  —  Lugiacus  1060-1082  (Uni, 
p.  193).  1082-1102  (Ibid.,  p.  58  et  365).  —  Lui 
1060-1080  (Ibid.,  p.  62).  —  Luiei  1080  (CartuL 
St-Aubio,  f.  84).  —  iuiaccnsis  preshiter  1082- 
1102  (2»  Cart.  Sl-Serge,  p.  366).  —  Parochia 
de  Luei  1289  (G  340,  f.  68).  —  Lueium  1419 
(D  8).  —  La  Ville  de  Lue  1484  (6  Cures).  — 
Dans  un  vallon,  bordé  vers  l'E.  et  vers  S.  de 
hauts  coteaux  boisés,  —  entre  Chaamont 
(1  kil.  1/2)  au  N.,  Sermaise  (6  kil.)  et  Fontaine- 
Milon  (3  kil.  1/2)  à  l'E.,  FonUine-M.  et  CorniUé 
(3  kil.)  au  S.,  Bauné  (4  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Corné 
à  la  Flèche,  traverse  du  S.-O.  au  N.-E.  et  par 
le  centre  le  territoire  et  le  bourg,  d'où  s'en  dé- 
tache celui  de  Seiches  à  Fontaine-Milon,  qui  s'y 
confondait  depuis  Ghaumont. 

Y  naît  sous  le  bourg  le  ruiss.  dit  de  Lue.  qui 
traverse  la  c**«  de  Ghaumont  et  se  jette  sur  Bauné, 
avec  son  affluent  des  Ëponaux,  dans  le  ruiss.  des 
Aulnais,  après  3,750  met.  de  cours. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Galaisière  (5  m., 
13  hab.),  de  la  Tuffière,  avec  chat.  (8  mais., 
50  hab.),  de  la  Perraudière,  avec  chat.  (5  mais., 
35  hab.),  un  moulin  et  une  vingtaine  de  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  741  hect.,  dont  19  hect.  en  vignes 
et  157  hect.  en  bois. 

Population  :  70  feux  en  1720.  —  70  feux, 


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LUE 

3d^  hab,  en  1790.— d7(>  hab.  en  18SI.-S50  hab. 
en  1841.-405  hab.  en  1851.-374  hab.  en  1861. 

—  396  hab.  en  1866.  —  403  hab.  en  1873,  dont 
±64  an  bourg  (44  mais.,  52  mén.),  qui  s'aperçoit 
de  loin,  anx  abords  Ters  N.,  alignant  son  petit 
groupe  an  sommet  de  la  côte,  qui  fait  face  à 
celle  de  Ghaumont 

I^erce^tion  de  Jarzô.  —  Bureau  de  poste 
de  Snelte. 

Pour  tonte  Mairie,  une  chambre  à  loyer,  an- 
dessus  de  la  boutique  d'un  épicier. 

Ecole  mixte,  dans  une  maison  acquise  par  la 
commune  en  1846. 

UEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  et  à  St  Julien 
(succursale,  5  nivôse  an  XIII),  est  un  très-antique 
édifice  mais  déformé  par  une  série  de  restaura- 
tions ^Igaires.  —  Dans  la  nef  unique,  au-dessus 
de  la  porte,  apparaît  une  des  anciennes  baies  ro- 
mane^ à  pied  évasé;  de  môme  aux  murs  latéraux, 
cinq  antres  fenêtres  plein  cintre,  les  claveaux  sé- 
parés par  un  lit  de  ciment;  dans  les  angles  dn 
fond  de  la  nef,  autels  de  la  Vierge  et  du  Sacré- 
Cœur,  appuyés  aux  montants  d'un  arceau  ogival, 
le  plein  peint  en  jaune  avec  un  lideau  rouge  son- 
levé  par  des  angelots.  Deux  grosses  colonnes 
rondes  à  demi  engagées,  peintes  en  jaune  marbré, 
supportent  intérieurement  l'arc  doubleau  plein 
cintre.  Suivent  le  transept,  voûté  en  arc  en  tiers- 
point  formé  d'un  entrecroisement  de  trois  mou- 
lares  rondes,  portant  nn  clocher  carré,  inachevé 
ou  ruiné  dont  la  base  seule  subsiste,  percée  d'une 
baie  romane,  ^  le  chœur  d'une  étroite  travée  à 
petites  fenêtres  romanes — et  l'abside  enguart  de 
cercle,  dont  l'ogive  se  continue  jusqu'à  terre  sans 
pilier  ni  chapiteau,  le  fond  de  la  voûte  enluiàiné 
d'un  Père  Eternel.  —  Dans  la  chapelle  de 
gauche  du  transept,  voûtée  à  nervures  saillantes, 
la  fenêtre,  à  meneau  tréflé  xiii*  s.,  porte  un 
qnatrefeuille  avec  une  Piéta  dans  le  vitrail 
xv^  s.  ;  sur  l'autel,  xviii*  s„  une  statue  de  saint 
Julien.  Dans  la  chapelle  de  droite,  la  fenêtre 
identique  conserve  divers  fragments  de  vitrail 
dont  un  avec  :  Jetus  Maria  xiv*  s.  Dans  le 
mur  apparaît  bouchée  une  haute  porte  à  claveaux 
romans  réguliers;  à  côté  une  fenêtre;  vis-à-vis 
les  traces  d'un  large  arceau  gothique  encadrant 
l'aulel,  dédié  à  St  Louis,  avec  statue  du  patron, 

—  et  Vépitaphe  de  René  Letoumenx  de  la  Per- 
raudière,  f  en  1773,  reproduite  dans  le  Réperi, 
arch,  •>  Sur  le  pignon  extérieur  est  sculpté  un 
cadran  solaire  rond,  ayant  au  centre  une  étoile. 

—  Vers  N.  le  mur  extérieur  de  la  nef  se  montre 
à  nu,  appareillé  de  petits  moellons  non  taillés 
mais  disposés  dans  le  ciment  en  lignes  symé- 
triques, qui  à  mi-hauteur  se  transforment  en  petit 
appareil  régulier  xi*  s.  —  Au  milieu  un  bel 
arceau  roman  à  larges  claveaux  séparés  par  un 
lit  épais  de  ciment  indique  l'antique  porte.  ~ 
Le  transept,  l'abside,  le  choeur  sont  en  moyen 
appareil  régulier  xiii«  s.  avec  fenêtres  romanes 
identiques. 

A  droite,  tenant  à  Féglise,  un  arceau,  daté 
1718  à  la  clé,  ouvre  dans  la  cour  dite  de  la  cure, 
vieux  logis  avec  grange  du  xvi*  s.,  vendu  nat^  le 
4  fructidor  an  IV  et  donné  en  1816  à  la  commune. 


LUE 

Dans  le  Cimetière,  une  curieuse  croix  du 
XIV*  s.,  le  fût  à  demi-brisé,  en  pierre,  porte 
sculpté  d'un  côté  le  Christ,  à  tête  grosse  et  forte, 
chevelue,  bai  bue,  les  pieds  croisés,  sans  propor- 
tions; les  deux  bras  plaqués  d'un  écusson  de 
.  • .  chargé  de  3  quintefeuilles  i  et  i  avec  un 
croissant  en  dbyme;  de  l'autre,  la  Vierge  cou- 
ronnée, debout,  tenant  son  enfant  nn  sur  les 
mains  ;  —  une  antre  croix  de  pierre,  à  double 
traverse,  porte  Vépitaphe  du  curé  Bérault.  mort 
en  1785»  reproduite  dans  le  Répert,  archéoL 

Il  n'est  s^nafé  aucune  trace  antique  sur  le 
territoire,  que  traversait  sans  doute  une  voie 
gagnant  Jarzé. 

L'église,  fondée  probablement  par  l'évêque, 
comme  celle  de  Guon,  était  tombée  au  xii«  s.  en 
mains  laïques  et  fut  restituée  vers  1140  à 
l'évoque  Ulger,  avec  pouvoir  d'y  établir  à  sa 
volonté  des  chanoines.  Son  successeur.  Normand, 
en  fit  don  au  Chapitre  de  Saint-Julieo,  tout  en 
s'en  réservant  la  présentation,  qui  resta  du  droit 
épiscopal  jusqu'à  la  Révolution. 

Curés  :  Jean  Pelletier,  1336.  —  Louis  de 
Bourbon,  licencié  ès-lois,  porte-note  du  pape, 
chantre  de  Vendôme,  1404.  —  Jean  Thibault, 
1419.  —  Macé  Chartier,  1504.  —  Jean  Char- 
tier,  1514.  —  Serené  du  TeilUul,  qui  résigne 
en  1551.  —  Mathurin  Perrineau,  novembre 
1551.  —  Thomas  Richer,  1554,  qui  permute.  ^ 
Samson  Chaillaud,  mars  1554  n.  s.,  qui  per- 
mute. —  André  Bélier,  chapelain  de  Ste-Cathe- 
rine,  septembre  1554,  qui  résigne.  —  Adrien 
Duboys,  octobre  1554.  —  Ant.  Pottier,  1560. 

—  Pierre  Tallourd,  1586.  — •  Guill.  Chantepie, 
1600.  —  Pierre  Briceau,  1601,  1641.  —  Her- 
cule Toullon,  1642,  jusqu'en  février  1674,  f  le 
10  août  suivant,  âgé  de  63  ans.— Madelon  Fro» 
ger,  curé  de  Bouchant,  11  août  1674,  qui  se 
démet.  —  Jean  de  la  Follie,  sieur  de  la  Va* 
ranne,  chapelain  de  Vernantes,  27  novembre 
1675  jusqu'en  octobre  1708,  f  ^^  I^  décembre 
1709,  âgé  de  80  ans.  —  M.  Chevreux,  janvier 
1709.  février  1726.  —  Charles  Bérault,  mars 
1726,  jusqu'en  1752,  f  le  I*'  *oût  1753,  âgé  de 
56  ans.  —  Martin  Daudter,  docteur  en  théologie, 
janvier  1753,  f  le  I^  ^^  ^^^4,  âgé  de  47  ans. 

—  M.  Bérault,  neveu  sans  doute  et  vicaire  de 
Favant-dernier  curé,  août  1764,  f  le  31  juillet 
1785.  —  Bougère,  août  1785,  janvier  1793. 

Je  ne  vois  pas  trace  d'école  fondée  mais  le  curé 
Briceau  en  1636  avait  des  pensionnaires. 

Attenant  à  la  cure,  existait  jusqu'à  la  Révolu-  . 
tion  un  prieuré,  sous  le  vocable  de  St  Jean, 
uni  à  l'abbaye  de  Mélinais  et  dont  la  fondation 
m'est  inconnue.  Les  seuls  noms  de  prieurs  que 
j'aie  rencontrés  sont  ceux  de  Guill.  Deniau, 
1465.  Laurent  Hivet,  1569,  Vincent  Collin^ 
dont  le  testament  est  du  13  décembre  1600  et 
Jean  de  la  Follye,  1684.  —  Les  bâtiments  ven- 
dus nat^  le  24  février  1791  furent  acquis  par 
Leioumeux  de  la  Perraudière. 

Le  domaine  du  fief  ancien  dépendait  au  xi«  s, 
de  Mathefelon  et  fut  donné  vers  1120  à  l'abbaye 
de  St-Serge  d'Angers.  Il  fut  aliéné  de  bonne 
heure  sans  doute  et  avait  pour  seigneur  llacé  de 


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LUG 


560  -- 


LUI 


Mozé  6D  1389,  Jehan  do  Plessis-Barbe  en  1409  et 
à  partir  de  la  fin  dn  xv«  s.  jusqu'à  la  Révolution 
les  seigneurs  de  Jarzé. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprètré  d'An- 
gers, de  l'Election  el  du  District  de  Baugé.  — 
Les  Chouans  envahirent  le  presbytère  dans  la 
nuit  du  15  au  16  thermidor  an  III.  Le  curé  s'é- 
chappa par  une  fenêtre,  laissant  sa  sœur,  Agée 
de  70  ans,  exposée  à  tous  les  outrages.  Us  re- 
vinrent dans  la  nuit  du  5  au  6  floréal ,  incen- 
dièrent les  papiers  de  la  mairie  et  forcèrent  les 
officiers  municipaux  et  le  maire  Luzeau  à  scier 
l'arbre  de  la  liberté. 

Maires  :  Pierre  Roujou,  i*r  messidor  an  VIII, 
démissionnaire  le  27  jauvier  1806.  —  Letour- 
neux  de  la  Perraudière,  !«'  avril  1806,  démis- 
sionnaire en  1816.  —  Alex,  Bernard  de  Gau- 
tret ,    26    novembre  1816 ,  démissionnaire   le 

10  août  1830.  —  Pierre  Gouffier,  22  janvier 
1831  »  démissionnaire  le  18  janvier  1843.  — 
Alfred  deGautret,  3  février  1843.  —  P.  Gouf- 
fier,  24  août  1848.  —  Alf.  de  Gautret,  1855, 
en  fonctions,  1876. 

Arcb.  de  M.-et-L.  G 190;  G  St^ean-B.,  Inveni.,  1497, 
p.  8  et  Cures  ;  Série  L.  —  Arch.  mun.  Et.-G.  —  D.  Hoius., 
XVI,  p.  143.  —  Répert.  orch,,  1869,  p.  44  et  30.  —  Pour 
les  localités,  voir,  à  leur  article,  Aultré,  Châtillon,  la  Ga-^ 
lauièret  la  Perraudière,  la  Tuffière^  etc. 

Loet  (le),  f  ,  c»«  de  Meigné-le-Vicomte, 
Luette  {Michels,  sieur  de  la  Vallée  et  de 
Blandouet,  connu  sous  le  nom  du  capitaine  La 
Vallée  et  de  Piquemouche,  fils  de  Guy  on  Luette,  de 
la  paroisse  de  Blandouet  au  Maine,  et  de  Cathe- 
rine Ayrault,  lieutenant  du  grand -maître  de  l'ar- 
tillerie, et  grand  voyer  en  Bretagne,  anobli  par 
lettres  de  janvier  1609  et  tué  en  1621  au  siège  de 
Moutanban,   —  V.  Ménage,  Vie  d^Ayr.,  p.  13, 

—  est  l'auteur  d'une  curieuse  chanson  de  plus 
de  100  stances,  chacune  de  6  vers,  avec  le  refrain 

11  n'est  que  d'aller,  longtemps  populaire  en 
Anjou,  et  qui  célèbre  à  sa  façon  la  fameuse 
déroute  de  Craon  et  l'agilité  des  Ligueurs. 
On  la  trouve  tout  à  l'entier  dans  les  Mss.  de 
Louvet  et  de  Bruneau  de  Tartif.  et  nul  doute 
qu'elle  n'ait  été  imprimée.  Le  succès  populaire 
de  ce  Piquemouche  fit  natlre  toute  une  série 
d'imitations  JLe  Confiteor  des  Parpaillaux, 

—  le  Triquet  de  Piquemouche  par  Guéridon 
(1626,  in -S»  sans  nom  d'imprimeur)  et  nombre 
d'autres  qui  n'égalent  pas  leur  modèle. 

Lnetaére  (la),  f.,  c°«  de  Lire. 

M^ugré^  f.,  c"«  de  Varennes-s.-M.  —  Ane. 
fief  et  maison  noble  appartenant  à  Anne  de  Cour- 
cillon  1602,  à  n.  h.  Jean  de  Coutance  1633,  à 
n.  h.  Charles  Mesnard,  écuyer  en  1657,  qui 
vend  le  2  janvier  1660  4  Pierre  de  St-Martin, 
écuyer,  exempt  ordinaire  des  gardes  du  corps 
de  la  reine,  major  du  château  de  Saumur, 
où  il  meurt  le  29  septembre  1674,  âgé  de 
70  ans.  —  En  était  sieur  en  1737  Ch.-Fr.  de 
Valory,  en  1788  Jean-Marie  de  Valory,  colonel 
du  l*r  r^iment  d'état-major,  sur  qui  le  domaine 
est  vendu  nat^  le  12  messidor  an  lY. 

LnipHerie  (la),  f.,  c°«  de  Cheffes. 

LuInBé,  co**  de  Thouarcé  (lOkil.),  arr.  d'An- 
gers   (25   kii).  —  Lugniacum    1186   (G   842, 


fol.  366).  —  Luigniacum  1281  (6  S48,  f.  31). 
•—  Parochia  de  Luigne,  de  Luigneio  1239 
(Ib.,  f.  4^).  —  Sur  un  plateau  (72-91  met.),  ooi^ 
par  une  étroite  vallée.— -Entre  Saolgé  (1  kil.  iff; 
au  N.-E.,  Noyant  (3  kil.)  au  S.-E.,  Brigné  (5  kU  ) 
et  Martigné  (7  kil.)  au  S.,  Chavagoes  (4  kii.  t/ii 
à  l'O.,  les  AUeuds  (4  kil.  1/2)  au  N. 

Trois  chemins  vicinaux  aboutissent  an  boarg. 
dont  un  le  relie  directement  (1,100  met.)  à  h 
route  départementale  de  Loudun  qui  longe  exté- 
rieurement vers  l'E.  le  territoire. 

Y  naît  tout  près  et  au  S.  du  bourg,  le  miss,  de 
la  Fonlaine-de-Luigné,  qui  animait  deux  bm 
lins,  dont  un  presque  à  sa  source  est  détruit  ;  — 
l'autre  existe  encore,  au  confluent  du  roisselei 
de  la  Houssinière,  né  aussi  sur  la  couuniuie. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Bas-Luigié 
(16  mais.,  48  hab.),  du  Petit-Bout  (15  mais.. 
40  hab.),  l'un  et  l'autre  plus  considérables  que  le 
bourg,  de  la  Houssinière  (10  mais.,  37  hab.),  qui 
au  moins  l'égale,  de  la  Rue-de-Sanlgé  (9  mais^ 
23  hab.).  de  la  Blanchetière  (6  mais.,  90  hab.), 
de  Monguignon  (4  mais.,  17  hab.)»  de  U  Hoet- 
terie  (4  mais,,  16  hab.),  de  Sauloup  (4  mais.. 
12  hab.),  de  Uillier  (3  mais.,  14  hab.),  des  Moa- 
lins-du-Caquin  (3  mais.,  6  hab.)  et  8  fermes  on 
écarts. 

^  Superficie  :  958  hect.  dont  20  en  Tîgaes  et 
188  en  bois. 

Population  :  366  hab.  en  1720-1726.  - 
4i5  hab.  en  1790.  —  400  hab.  en  1831.  —  4âO  b. 
en  1841.  —  357  hab.  en  1851.  —  325  hab.  et 
1861.  -^315  hab.  en  1866.  —  308  hab.  en  1872, 
dont  28  (10  mais.,  10  mén.)  au  bourg,  isok 
sur  le  point  culminant  du  pays,  entre  trois  ou 
quatre  agglomérations  d'importance  égale  ou  sn- 
périeure,  le  tout  en  décroissance  continue  et  ra- 
pide depuis  plus  de  30  ans. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Brissac. 

Ecole  mixte,  tenue  par  une  institutrice  ialqee. 

La  paroisse,  supprimée  par  la  loi  du  19  octobre 
1791,  desservie  comme  oratoire  depuis  le  Con- 
cordat, puis  réunie  de  nouveau  à  Saulgé  par  ordon- 
nance épiscopale  du  20  lévrier  1809,  a  été  réta- 
blie en  succursale,  sous  son  vocable  antique  de 
Notre-Dame,  par  une  autre  ordonnance  da  13  dé- 
cembre 1836.  De  l'ancienne  église,  démolie  vers 
1800.  il  reste,  encastrée  dans  une  maison  voisine, 
la  première  pierre  d'un  autel,  avec  inscripcioB 
commémorative  sans  date  (xviii*  s.).  V.  Répert, 
arch.,  1869.  Le  culte  avait  été  réinstallé  par  le 
dernier  curé  Juet  dans  une  grange.  Dès  k 
19  février  1834  un  groupe  de  73  habitants  aoqeit 
de  M.  Lucien  Mauriceau  l'emplacement  de  l'église 
et  les  bâtiments  de  l'ancienne  cure,  avec  toutes  les 
dépendances,  et  sur  l'ancien  cimetière  fit  cons- 
truire en  1835-1836,  aidé  par  la  fabrique,  U 
commune  et  l'Etat,  une  église  (25  met.  33  sur 
8  met.)  et  une  cure  nouvelles,  que  la  commune  ra- 
cheta par  acte  du  10  mars  1844.  Le  clocher  n'a 
été  élevé  qu'en  1869  (archit.  de  CoutaiUoux).  La 
cloche  provient  de  l'ancienne  Commanderie , 
comme  l'indique  l'ea:  dono  Domini  de  Mar- 
bceuflîOl,  Elle  avait  eu  pour  parrain  Michel 
Crasnier>  officier  de  la  Monnaie  d'Angers. 


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LUI 


—  561  — 


LUI 


L'ancieiuiie  care,  édifice  da  xvii*  s.,  porte  à 
son  portail  Finscription  :  SaUs  amicis,  nimis 
inimiciê. 

A  qnelqaes  met.  de  l'église  »  vers  N. ,  naît  une  fon- 
taine dite  de  St-Averiin,  où  a  été  rétablie  en 
grande  fête  le  8  mai  1859,  une  statoe  da  Saint  da 
iLYt*  8.,  enfouie  en  trois  morceaux  depuis  80  ans 
dans  le  maltre-autel  et  à  cette  occasion  restaurée. 
On  a  signalé,  -^  mais  sans  vraisemblance  au- 
cune, —  la  Pierre-dU'Ruau,  comme  un  rouler, 
—  et  avec  plus  de  probabilité,  dans  le  cbamp  dit 
la.  Pierre^ouchée,  les  traces  d'un  ancien 
peulvan  brisé.  —  Ce  qui  est  certain,  c'est  le  pas- 
sage sur  Textrôme  frontière  orientale  de  la  grande 
voie  d'Angers  à  Doué  et  Montreuil-Bellay,  dont 
j'ai  vu  encore  en  place  des  tronçons  pavés  d'é- 
normes dalles  dans  la  traverse,  dite  Rue- de- 
Scmlgé,  qui  sépare  actuellement  les  c^*  de 
Saulgé  et  de  Luigné,  la  strata  Andegavenais, 
désignée,  comme  limite  de  la  paroisse,  dès  sa 
fondation. 

Tout  le  pays,  comprenant  aujourd'hui  Saulgé 
et  Luigné  dépendait  jusqu'à  la  fin  du  xii*  s.  de 
la  paroisse  de  Tarençay,  de  Tarencia4:o,  dont 
le  nom  même  aujourd'hui  a  absolument  disparu. 
Un  chevalier,  Garin,  demanda  à  l'évoque  d'An- 
^rs  en  1186  l'autorisation  de  fonder  à  Luigné, 
où  était  sa  demeura,  une  église  en  l'honneur  de 
La  Vierge. 

Du  consentement  de  l'évèque,  du  prieur  de 
Gunand,  seigneur  de  l'église  de  Tarencay,  et  du 
curé,  il  fut  convenu  que  ce  dernier  aurait,  sa  vie 
dorant,  la  desservance  des  deux  églises,  qui  à  sa 
mort  deviendraient  paroissiales  en  titre  distinct 
et  absolument  indépendantes  l'une  de  l'autre,  le 
prieur  présentant  et  l'évoque  nommant  à  la  cure 
de  Luigné,  à  laquelle  le  fondateur  constitua  comme 
revenus  18  septiers  de  grains  et  36  sommes  de  vin 
ronge,  dont  moitié  de  ses  propres  domaines. 

Curée  :  Raoul,  1309.  —  Laurent  Bégeon  ou 
Beêion,  1-430,  1437.  —  Jean  Letort,  1453.  — 
Jean  Richouet,  1463.  —  Jean  de  Lépine,  assas- 
siné en  1537  par  son  vicaire  Jean  Brideau,  — 
Pierre  Chevallier,  aumônier  de  Brissac,  1540. 
—  Benoit  Chevallier,  1560.  —  Jacq.  Quétin, 
1595.  —  Gab.  Daviau,  16^,  f  le  15  décembre 
1634  —  Etienne  Moutardeau,  chanoine  de  St- 
Marlin  d'Angers,  précédemment  curé  de  Grésillé, 
insullé  le  4  janvier  1635,  f  ^  Angers  de  conta- 
gion le  8  juin  1637.  —  Mie.  Tranchant,  8  juin 
1637.   —  Pierre  Bontempe,  février  1639,  f  ^ 
Gennes  le  82  avril  1644.   —  Paul  Chauveau, 
novembre  1644,  fUid  septembre  1672,  âgé  de 
5ft  ans.  —  Jean  Péan,  21  septembre  1672,  qui 
résigne  en  janvier  1713.  —  iiarthélemy  de  JLt- 
gnac,  février  1713,  f  le  80  août  1746,  âgé  de 
(>5  ans.  —  GiUes-Pasoal  Houseeron,  septembre 
1746,  t  le  81  mars  1748,  âgé  de  63  ans   —  Fran- 
çois-Jean  Morin,    chanoine    de    St-Denis  de 
Doué,  juillet  1748,  qui  se  démet  en  septembre 
1777  pour   aller  résider  à  Angers.  —  Maurice 
Juet,  novembre  1777,  qui  refusa  le  serment  et 
fat  transporté  en  Espagne  en  septembre  1792. 

La  paroisse  fut  réunie  à  celle  de  Saulgéi  Dans 
le  tracé  de  la  paroi.sse  nouvelle  se  trouva  com- 

n 


prise  la  Commanderie,  dite  encore  aujourd'hui 
de  Saulgé,  parce  qu'elle  avait  été  fondée,  non 
sur  la  paroisse,  qui  n'existait  pas  encore,  mais 
dans  le  fief  de  Saulgé  et  en-deçâ  de  la  grande  voie 
qui  fut  prise  plus  tard  pour  délimitation.  Ce  nom 
même  prouve  que  l'établissement  des  chevaliers 
du  Temple  y  est  antérieur  à  1186.  —  Comman- 
deurs ;  Jean  Lehreton,  1475.  i-  Jean  Genêt, 
1479.  —  Jacq*  Brunet,  1513.  —  Eutrope  de 
Caillière,  1551.  —  Franc,  de  Marans,  1580, 
qui  est  inhumé  dans  la  chapelle  le  31  janvier 
1619.  —  Olivier  d'Escoublant,  1631.  ~  René 
du  Bailleul,  1640.  —  Goddes  de  Varennes, 
1687.  —  Bernard  de  Marbeuf,  1767,  1790,  mort 
à  Malte,  où  se  voit  son  tombeau.  —  La  chapelle 
encore  existante  (40  pieds  sur  15),  est  une  œuvre 
de  la  seconde  moitié  du  xii*  s.,  de  trois  travées, 
les  fenêtres  plein  cintre,  la  voûte  en  pierre,  à 
nervures  ogivales  peintes,  où  sont  sculptés  les 
quatre  emblèmes  des  Evangélistes.  Elle  servait 
d'écurie  jusqu'en  1862  et  a  depuis  été  restaurée  et 
de  nouveau  consacrée.  J'en  ai  vu  un  beau  dessin 
chez  M.  Bonnet,  architecte,  Angers.  Les  bâtiments 
proprement  dits  de  la  Commanderie  datent  du 
XV*  s.  et  sont  dûs  par  conséquent  aux  chevaliers 
de  Malte,  héritiers  des  Templiers.  Ils  formaient 
une  habitation,  flanquée  de  deux  tours  et  mesu- 
rant 54  pieds  de  longueur  sur  87  de  largeur  et 
88  de  hauteur,  dont  un  arrêté  du  8  prairial  an  II 
ordonnait  la  démolition  pour  fournir  du  salpêtre, 
le  tout,  —  avec  un  parc  de  60  boisselées,  des  prés, 
des  bois,  —  vendu  nat^  le  9  prairial  an  lY,  et 
appartenant  aujourd'hui  à  M°^  Ruffin. 

Le  fief  dut  une  importance  réelle  à  sa  situation 
qui  commandait  un  des  principaux  passages  de 
l'Anjou  et  qu'atteste  le  pouvoir  qu'eut  le  seigneur 
de  créer  sur  sa  terre  une  paroisse.  ~  Il  appar- 
tient, après  Guérin,  —  en  1881  à  Peloquin,  —  à 
partir  an  moins  du  commencement  du  xtv*  s. 
à  la  famiUe  Aménard,  —  en  1508,  1533  à  Chris- 
tophe de  Goulaines  dont  la  fille  Renée  épouse 
Mathurin  de  Montalais.  Celui-ci,  veuf  dès  1539, 
vendit  au  nom  de  son  fils  aîné  Robert,  le  85  mars 
1548,  à  Charles  de  Cessé  la  terre  de  Luigné,  titrée 
alors  de  châtellenie,  avec  château  ou  maison  forte, 
cour,  motte  et  pourpris.  qui  resta  depuis  annexée 
à  Brissac  et  fut  érigée  en  baronnie  quand  Brissac 
fe  fut  en  comté  (décembre  1560);  —  aujourd'hui 
par  acquêt  du  duc  de  Brissac,  vers  1840,  à 
M.  Tessié  de  la  Motte,  ancien  député.  —  Le  châ- 
teau comprenait  trois  tours,  dont  deux  démolies 
en  1808,  pour  employer  les  matériaux  à  la 
construcdon  d'une  ferme  voisine,  vers  l'E.  Le 
mur  S.-E.  du  grenier  y  porte  encastré  un  tuffeau 
avec  les  éeussons  ornementés  du  xv*  s.  aux 
armes,  à  droite,  de  la  famille  Aménard,  coticé  de 
iO  pièces,  —  à  gauche,  parti  au  i*'  de  8  bandes, 
au  «•  gironné  de  4  pièces,  qui  est  de  Leroux. 
On  en  peut  conclure  que  l'csuvre  en  était  due  à 
Jacq.  Aménard,  mari  de  Catherine  Lerou!L  (1482- 
1497),  ou  à  Jean  Aménard,  son  second  mari 
(1497-1507).  La  seule  tour,  encore  debout,  se 
dresse  ronde  et  svelte  sur  une  motte,  où  s'ouvre 
un  caveau  de  quatre  travées  voûtées  en  pierre. 
Tout  autour,  de  larges  fossés  formaient  renceinte, 

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LUN 


—  562  — 


LUZ 


couverte  en  bas,  vers  TO.  et  vers  S.,  par  un  large 
étang  augoord'hoi  converti  en  pré,  où  tournait  an 
moalin.  —  Du  domaine  dépendaient  les  met.  du 
Bois-de-Roux  et  du  Chôneau;  —  vis-à-vis  Téglise, 
le  poteau  de  justice  ;  —  dans  le  bois,  les  fourches 
de  pendaison. 

La  paroisse  relevait  de  rArchiprôtré  de  Sau- 
mur,  de  TArchidiaconé  d'outre-Loire,  du  Grenier 
à  sel  de  St-Rémy,  de  TËleclion  d'Angers,  du  Dis- 
trict en  1788  de  Brissac,  en  1790  de  Vihiers. 
Elle  comptait  en  1788  dix  ménages,  36  personnes 
à  la  mendicité. 

Mairet  :  Urbain-Augustin  Ruffin,  l*r  mes- 
sidor an  VIII.  —  Pierre  Simon,  10  septembre 
1816.  —  Pierre  Cartier,  avril  1826-1887.  — 
Michel  Rabouin,  3  septembre  1837,  f  le  12 
juillet  1863.  —  Jean  Grimault,  20  juillet  1863, 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  405,  f.  54;  199;  S  S06;  GSM. 

—  Arch.  comimm.  Ei.-G.  ^  Statuts  du  Diocèse,  p.  25. 

—  Notes  Usa.  de  M.  Raimbault  et  de  M.  l'tbbé  Comn.  — 
Bépert.  arch,,  1861,  p.  291-296;  4862.  p.  309;  1869,  p.  27 
et  70.  —  Notice  historique  sur  St  Avertin,  patron  de 
£iiion^(par  rabbé  Berbier-MonUuh]  (Angers,  Barassë,  4860, 
ia-12  de  33  p.).~Poar  les  localités,  voir  la  Houssinière,  la 
Hue-de-Saulgé,  leBiUier,  Sauloup,  Moulins-du'Caquin, 

L.iii|pié,  f.,  cn«  de  Saint-Lamhert'la-P.  — 
Ancien  logis  noble,  à  pignon,  avec  double  tou- 
rillon carré  de  hauteur  inégale,  accolé  vers  TE.  ; 

—  appartenait  en  1573  au  receveur  d'Angers, 
Gabriel  Chariot,  dont  la  femme,  citée  par  Louvet 
parmi  les  coquettes  du  temps,  se  tua  d'un 
coup  de  couteau,  —  en  1590  à  n.  h.  Claude  Sa- 
guier,  qui  y  tenait  un  garde  ou  concierge  à  de- 
meure, et  eh  1599  Franc.  Froger,  son  aumônier; 

—  Pierre  Fourmy,  notaire,  1667,  qui  y  réside. 
liOll^é-sarJe-Layoïit  nom  révolutionnaire 

en  1793  de  St-Aubin-de-Luigné. 

Lnlsette  (la),  f.,  c"«  des  Âosters. 

Lime  (la  Grande-),  h.,  c°«  du  Vieil-Baugé. 

L.ii]ie-de-¥mlUé  (la),  h.,  c»*  de  St-Gtorges- 
Chat.  —  Le  canton  de  la  Lune  1789  (Et.-C.)  ; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c^*  da 
Tancoigné,  qui  traverse  la  c^*  de  Goncourson 
et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Vaille;  —  4,370  met. 
de  cours. 

Limel  {Pierre) t  dit  Mayence,  né  à  Pasge- 
rault  en  Bretagne,  d'abord  domestique  au  ser»- 
vice  de  la  famille  Thoinnet,  d'Ancenis,  se  joignit 
à  l'armée  de  Cathelineau  dans  sa  marche  sur  Nantes, 
et  la  suivit  pendant  toute  la  campagne  d'outre- 
Loire.  Blessé  d'une  balle  au  cou  dans  la  déroute  de 
Savenay,  il  resta  avec  les  Chouans  de  Scépeaux, 
et  à  la  paix  de  1794,  repassa  en  Vendée  pour  s'éta- 
blir au  May  maçon.  A  la  reprise  d'armes  de 
1799,  il  suivit  Forestier,  St-Hubert,  Renou  et  dans 
un  engagement  près  Gholet,  reçut  sioq  coups  de 
sabre  sur  la  tête.  Après  la  pacification,  il  épousa 
Jeanne  Cathelineau,  fille  du  général  vendéen.  On 
le  retrouve  en  armes  aux  premiers  bruits  de  la 
Vendée  de  1815  et  mêlé  aux  combats  des  Ecbau- 
brognes  (18  mai)  et  des  Mathes  (4  juin).  Le  20  juin, 
à  la  tête  de  6  cavaliers,  il  défendait  le  passage  du 
pont  neuf  de  Thouars  contre  les  diagons  du 
général  Delaage ,  et  enfin  resté  seul,  fut  fait 
prisonnier.  Protégé  contre  tonte  offense  par  les 


soldats,  il  fut  remis  au  sous-préfet,  aeeablé  par 
lui  d'outrages  et  livré  aux  fédérés  qui  lui  arra- 
chèrent les  moustaches.  Delaage,  averti,  le  fit 
remettre  en  liberté  dès  le  lendemain.  —  Le  17  aoât 
1822  il  fut  décoré  de  la  Légion  d'honneur.  Il  est 
mort  an  May  le  28  juillet  1825,  simple  maçon. 
Sa  veuve  lui  survit  jusqu'au  18  octobre  1875. 

LoMlère  (la),  f.,  c»«  d'Andrézé.  —  La  Lu- 
nellière  xvi-xvii«  s.  (Et.-C).  —  La  Lunière 
(Gass.  et  Et.-M.).  —  En  est  sieur  au  xir*  s.  Lu- 
neau,  dont  elle  garde  le  nom,  puis  J.  du  Plaoty, 
1416,  Jean  de  Piédouault  1430,  Julien  Board  et 
Jul.  Testard,  1531,  Hervé  Maubert  et  Louis  de 
Villers  1597,  par  leurs  femmes,  Pierre  de  Haniwl 
1632,  notaire,  Fr.  Bérault  1680,  le  sieur  des 
Haies-Gasselin  1770. 

tsmpeUwtiuSf  tsmpeîBuë»  —  V.  AUoyau, 

Luré»  f.,  c°*  de  Chigné,  vendue  nat*  le  2  ther- 
midor an  IV  sur  l'émigré  Isaac  de  Boissard. 

Lnrette  (la),  miss,  né  sur  la  c»«  de  Mon- 
ti^né-s. -Af.,  au-dessus  du  village  de  la  Aignièie, 
coule  du  S.-E.  au  N.-O.  et  se  jette  dans  It 
Moine  au-dessous  du  Pont- de-Moine  ;  —  3,000  m. 

Lnuurdière  (la),  cl.,  c»*  de  Beaupréau,  1659. 

Luthier  {Philippe-Pierre),  baron  de  la 
Richerie,  fils  de  Claude  L.  de  la  R.,  né  à  Angers 
en  1737,  docteur- médecin,  élève  sans  doute  de 
Berthelot  du  Paty,  se  livrait  avec  lui  et  Bord- 
leau  fils  à  l'étude  de  la  Flore  des  environs  d'An- 
gers. Il  en  avait  dès  1763  dressé  un  intéressant 
catalogue,  et  en  1766  celui  des  animaux  et  DÙné- 
raux  de  la  province.  V.  une  note  de  l'abbé  Olli- 
vier,  p.  35,  de  son  Mém.  sur  V origine  de» 
peuples.  Ces  deux  manuscrits,  pa.«sés  dans  la 
bibliothèque  de  Merlet  de  la  Boulaie,  furent, 
d'après  une  lettre  autogr.,  que  j'ai  vue,  de  Merkt 
même,  détruits  dans  le  pillage  de  St-Serge  par  les 
Vendéens.  ^  Suivant  d'autres  indications  posté- 
rieures, ils  seraient  échus  à  Davy  de  la  Roebe  ^ 
légués  par  lui  à  M.  Chevreul,  de  l'Institut,  sui- 
vant d'autres  encore  à  M.  Millet. — C'est  sous  Vul- 
fiuence  active  de  l'auteur  que  se  réunirent  les 
premiers  Botanophiles,  qui  dans  leur  séance  da 
13  mars  1777,  constitutive  de  l'association,  Féln- 
rent  unanimement  directeur  de  la  Société  et  da 
jardin  qu'il  eut  à  peine  le  temps  d'organiser,  et 
où  il  professa  le  premier  un  cours  publie  de  bota- 
nique. ~  Il  mourut  à  Angers  le  25  août  1783. 

Boreta,  duis  U  Bévue  d: Anjou,  1858,  t.  II,  p.  40-44.  - 
Arcb.  mun.  GG  32. 

lAOLtkm  (le).  m«",  c»«  A' Angers  N.-E.  —  Le  L. 
alias  la  Jaille  en  St-Sarnson  d^ Angers  1602 
(Ghap.  St-Maurille).  ^  En  est  sieur  M«  Gabriel 
Bernard  en  1602  ;  —  m»",  c»«  ^* Angers  E.  — 
Vieux  logis  attenant  à  Bel- Air  et  qui  vient  d'être 
démoli;  une  lucarne  seule  a  été  conservée  pour 
être  employée  dans  une  construction  voisine. 

Lutluerle  (la);  f.,  c"«  de  Contigné,  domaine 
des  Calvairiennes  d'Angers. 

Lutluières  (les),  ham.,  c»«  de  Af on^'ean, 

Loxensbourg»  cl.,  c°«  de  Souce22es. 

Liisarderie  (la),  cl.,  c***  de  Chanzeaux, 
anc.  domaine  de  la  fabrique ,  vendu  nai*  le 
12  thermidor  an  IV. 

LuserBe  (la),  cl.,  c"«  de  Fontevraud^  ^ 


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MâB 


—  56a  — 


MAË 


donne  son  nom  à  un  rniss.  qui  s'y  jette  dans  le 
ruiss.  de  Fontevraud;  —  2,860  m.  de  cours. 
Liazlllaie  (la),  t,  c°«  de  Bouille- Ménard, 
Lys  (le),  rivière.  —  Laîa  1030  circa 
(Liv.  N.,  Sl-Florenl,  ch.  159).  —  Molendini 
L^idia  1050,  in  Laide  1060-1070  (Ibid., 
ch.  160,  165).  —  Riparia  de  Leys  1429 
(U  Pr.  du  HonUU.,  t.  I,  f.  21).  —  Lilium  1650 
(Mss.  875).  —  Natt  sur  les  confins  S.  E.  et  dans 
les  hauts  coteaux  de  la  Tour-Landry,  entre  la 
Maltrie  et  la  Rigaudiére,  coule  du  N.-O.  au  S.-E., 
pénètre  en  Coron,  passe  sous  la  route  de  Sau- 
mur,  puis  sous  la  Roche-des-Auhiers  et  le  bourg, 
se  dirige  ?ers  l'E.  sous  le  pont  de  Gerbault,  re- 
monte an  moulin  de  la  Gorrière  du  S.  à  l'E., 
laisse  à  800  met.  vers  TE.  le  bourg  de  St-Hilaire- 
du-Bois,  monte  directement  vers  Vihiers  en  pas- 
sant de  nouveau  sous  la  roule  de  Saumur,  —  au 
point  où  se  tint  le  2  février  1795  une  conférence 
de  paix  entre  Stofflet  et  deux  délégués  républi- 
cains, —  baigne  le  pied  de  l'ancienne  ville  et 
continue  son  cours  à  petits  replis  sinueux  le  long 
du  chemin  d'intérêt  commun  d'Erigné,  sans  s'en 
écartei  à  peine,  les  deux  bords  reliés  par  des 
petits  ponts  de  bois  champêtres,  à  travers  les 
communes  de  Vihiers,  le  Yoide,  Montilliers,  Fa- 
veraie  et  Aubigué,  qu  elle  limite  jusqu'à  son  con- 
fluent dans  le  Layon;  —  a  pour  affluents  les  ruiss. 
de  Retruette,  de  la  Grange,  de  la  Lançonnière,  de 
Beloup,  de  la  Casse,  de  la  Baronnie,  de  la  Gi- 
donniere,  de  la  Nousillére,  de  la  Couisière,  des 
Levées;  —  24,800  met.  de  cours.  —  On  l'appelle 
aussi  la  Rivière-de- Vihiers, 

Lys  (le),  c°«  de  Blou,  —  Ane.  petit  fief  rele- 
vant de  Ramefort  et  appartenant  en  1540  à  n.  h. 
Jean  Lejumeau  (C  105,  f.  114),  en  1630,  1642  à 
Franc,  de   Sousson,  prôv6t  des  maréchaux  de 


France   (E  3979),  à  Urb.  Robin,  greffier  de  la 
baronnie  de  Blon,  1664, 170«. 

Lys  (le)  chat.,  c»«  du  Puy-N.'D.  —  Le  Lys 
aliaa  les  Touche  s- de-Sanziers  1731,  —  alias 
les  Touches- Corbeau  1598.  —  Les  Touches-- 
du'Lys-^'Sanziers  1610.  —  Ane.  fief  avec 
maison  noble  appartenant  aux  xv-xvi«  s.  à  la 
famille  Deshommes  et  vendu  judiciairem(9nt  sur 
Charlotte  Deshommes  le  21  novembre  1598,  avec 
les  fiefs,  en  dépendant,  ae  la  Touche,  du  Tiers, 
de  la  Haie,  de  Brénezay,  de  Prèle  et  de  la  Char- 
penterie  dans  les  paroisses  du  Puy,  de  Yaudelenay 
et  de  Passay,  à  Jacob  Fouquet  de  Beaurepaire, 
qui  y  réside  encore  en  1622,  -^  en  1642  Méléor 
Albus  de  Béranger,  -^  Charlotte  Deshommes, 
veuve  de  Jonas  de  Béranger,  1653,  —  Michel  Fal- 
loux  1703,  1731,  mari  de  Laurence-Françoise 
Boisard  de  MaroUes,  —  acquis  de  M.  Yaslin  par 
M.  Louvet  père;  —  aujourd'hui  à  M.  Louvet, 
banquier  et  ancien  ministre.  ^  L'habitation  ac- 
tuelle, élégant  logis  élevé  sur  perron,  à  l'entrée 
d'un  bel  enclos,  a  été  reconstruite  vers  1841,  un 
peu  au  S.  de  l'ancienne,  ainsi  que  la  chapelle, 
qui  en  dépend  sur  le  bord  du  chemin.  —  Les 
caves  en  sont  particulièrement  remarquables  et  la 
disposition  de  la  mate,  au-dessus  de  3  cuves 
superposées,  permet  de  livrer  en  un  seul  jour 
100  barriques  de  vin  de  la  récolte  ;  »  c"«  de  St- 
Saturnin.  —  Le  Lix  1539  (C  106,  f.  421).  — 
Ane.  fief  avec  «  hôtel  »  noble,  relevant  des  sei- 
gneuries de  Blaisoa,  Eciau>  la  Varenne  et  Faiies, 
annexé  au  xviii*  s.  à  cette  dernière.  Il  apparte- 
nait, comme  le  Lys  de  Sanxiers,  à  la  famille 
Deshommes  aux  xv-xti«  t.,  en  1618  à  Jean  de 
Loubes  de  Lambroise,  en  1626  à  Jacq.  Négrier, 
mort  en  1673. 


M 


M...  (delà).  —  J'ai  sous  les  yeux  Geneviève 
et  Alexis,  anecdote  sentimentale,  par  M.  de 
la  M.,  au  bénéfice  des  pauvres  (Angers,  Mame, 
1788,  in-8o  de  14  p.),  récit,  presque  niais,  des 
amours  d'une  jardinière  du  canton  de  St-Laud, 
et  d'un  Auvergnat,  qui  meurt  de  la  fièvre,  tandis 
que  la  belle  entre  au  Sacré-Cœur. 

MiabmBiierle  (la),  f.,  c°«  de  Mouliheme. 

Mmhmret  {Joseph  du),  né  le  25  mars  1697,  à 
St-Lôonard-en-Marche,  où  il  meurt  le  19  mars 
1783,  avait  occupé  à  Angers  de  1720  à  1733  les 
chaires  de  philosophie  et  de  théologie  au  Sémi- 
naire et  rédigé  pendant  ces  douze  années  d'impor- 
tants ouvrages,  restés  Mss.  et  perdus.  Les  Mé- 
moires de  Trévoux  donnent  de  lui  en  janvier 
1725,  sans  nommer  l'auteur,  le  plan  d'un  grand 
ouvrage  théologique  en  quatre  parties,  Veritatia 
triumphus,  qui  rappelle  le  célèbre  traité  de 
Fénelon,  et  Tannée  suivante  (octobre  1726)  une 
Lettre  d'un  savant  d'A[ugers]. ..  pour  récla- 
mer un  passage  important  de  St  Cyprien 
prêt  à  être  enlevé  par  de  célèbres  éditeurs. 
J'ai  mentionné  déjà,  1. 1,  p.  184,  ses  Mémoires 


historiques  sur  la  vie  de  VabbéBabin  (1743), 
publiés  dans  le  même  recueil  (octobre,  p.  2575). 
il  ne  faut  pas  non  plus  oublier  qu'une  bonne  part 
lui  est  due  des  notices  ou  corrections,  concernant 
des  Angevins  illustres,  dans  les  éditions  ou  sup- 
plément de  Moréri  de  1732  et  1735.  V.  Arbellot, 
Notice  hist.  sur  Vabbé  du  M.  (Limoges,  1868, 
in-8o  de  22  p.),  et  dans  la  Revue  d'Anjou  de 
1868,  un  Professeur  de  V  Université  d'An- 
gers, par  D.  Piolin. 

MabUiére  (la),  m»"  b.,  c>«  d'Angers  E.,  sur 
le  chemin  de  St-Léonard.  —  En  est  sieur  Pierre 
Gouiiliard  1487  ,  Marie  de  la  Rivière»  veuve 
Yvonnet  Boureau,  1529,  Renée  Froger,  veuve 
Frubert,  1539;  ^  à  la  famille  Lemarié  en  1705; 

—  cl.,  c""  de  Bécon;  —  chat.,  c"«  de  Corxé. 

—  Ancien  fief  et  seigneurie  (C  105/ f.  216), 
avec  gentilhommière  entourée  de  douves  pleines 
d'eau ,  appartenant  dès  le  milieu  du  xv*  s.  à 
la  famille  Dupré.  Elle  passa  par  acquêt  de 
Claude  Dupré  le  20  juUlet  1584  à  Olivier  de 
Crespy,  dont  la  descendance  la  possédait  en- 
core à  la  fin  du  xviii*  s.  Des  lettres  de  sauve- 


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MAB 


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MAC 


garde  royale,  obtenues  par  Julien  de  Grespy, 
maître  des  Comptes  de  Bretagne  (6  février  1652), 
avaient  exempté  la  terre  de  tout  logement  et 
courses  de  gens  de  guerre.  Dans  la  chapelle  sei- 
gneuriale s'y  marient  le  ?9  novembre  1714  Guill. 
d'Ecorce  et  Charlotte  Lemaltre.  ^  Y  résidait  en 
1792  d"«  Louise-Félicité-Geneviève  de  Villeneuve, 
qui  épousa  le  12  mai  Fr.-Mic.  Poirier  du  Lavouer; 
=  f.,  c"«  de  Durtal ;  —  t.,  c"*  de  Marcé.  —Ane. 
fief  et  maison  noble  relevant  de  la  baronnie  de 
Briançon.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Baubigné,  par 
sa  femme  Jeanne  de  Baucé,  1481 ,  Jacques  de  Baucé, 
chevalier,  1505,  Antoine  de  B.  1534,  n.  h.  Jean 
de  la  Barre,  secrétaire  ordinaire  de  la  chambre  du 
roi,  1604,  Zacharie  Gallichon,  receveur  général 
des  traites  et  impositions  foraines  d'Anjou,  1626, 
Pierre  Lecornu,  chevalier,  1726.  D"*  Françoise  Le- 
cornu  y  épouse  le  1*'  octobre  1765  n.  h.  Michel- 
Franc.  Gouin;  — ■  Ga  Petite-),  cl.,  c"«  d- Angers  E. 

Habille  {Urbain),  a  publié  une  AdreBse 
d'un  citoyen-prêtre  du  Département  de 
Maine-et-Loire,  ci-devant  bénéficier,  à  ses 
compatriotes,  (in-8»  de  30  p.,  s.  1.  n.  d.)  qu'il 
signe.  —  Il  proteste  qu'il  a  gardé  sa  foi  fidèle, 
tout  en  prêtant  le  serment  à  la  Constitution  civile 
du  Clergé,  «  qui  auroit  dû,  dit-il,  rallier  tous  les 
«  esprits  »  ;  et  il  en  développe  les  raisons. 

Mablllean  (Etienne),  maître  fondeur,  Sau- 
mur,  1734.  —  (Pierre),  docteur-médecin,  An- 
gers, marié  à  Jeanne  Boisard  le  13  juin  1679. 

Habille  de  la  Panmelllère  {Louis-Pierre- 
Claude),  né  à  Angers,  d'abord  émigré,  puis  ren- 
tré en  Vendée  sous  les  ordres  de  Stofflet,  fut 
surpris  par  les  Bleus  dans  la  ferme  de  la  Jumel- 
lière  sur  les  indications,  assure-t-on,  de  l'abbé 
Bernier,  et  fusillé  à  Angers  le  4  ventôse  an  IV. 

Mabllle-Dneheane  (.Georges-Louis),  né  à 
Pontigné  le  28  Juin  1779,  entra  en  1796  dans  les 
Chouans,  sous  les  ordres  de  Scépeaux,  puis  de  Boui^ 
mont,  jusqu'à  la  pacification  de  Hoche.  Nommé 
maire  de  Pontigné  le  4  nov.  1806,  il  fut  appelé  par  la 
Restauration  nouvelle  à  la  mairie  de  Baugé  (2  fé- 
vrier 1815),  gagna  pendant  les  Cent-Jours  le  pays 
insurgé  sous  les  ordres  du  chevalier  d'Andigné  et 
revint  reprendre  le  30  juin  1815  sa  mairie,  dont 
il  se  démit  en  1830.  —  Il  est  mort  à  Baugé,  le 
21  avril  1860,  âgé  de  81  ans,  veuf  en  premières 
noces  (2  juin  1806)  d'Adélaïde  Berthelotde  Ville- 
neuve, et  remarié  le  18  août  1821  avec  Marie- 
Anne  Menoir  de  Langotière.  —  Il  a  laissé  des  Sou- 
venirs on  Mémoires  manuscrits,  qui  remplissent 
un  simple  cahier  de  17  feuillets  et  comprennent 
de  juillet  1790  au  3  septembre  1815.  On  y  trouve 
quelques  détails  curieux  sur  le  séjour  de  Baugé 
pendant  la  Révolution,  la  mort  d'A.  de  Crochard, 
le  passage  des  Vendéens  le  l^r  décembre  1793, 
les  Chouans  de  1796  et  de  1815  et  l'occupation 
prussienne  en  1815. 

Maboallère  (la),  château,  c**'  du  Bourg- 
d*Iré,  sur  la  rive  droite  de  la  Verzée,  habi- 
tation de  M.  de  Falloux,  et  centre  d'une  impor- 
tante exploitation  agricole,  qui  a  disputé  la 
grande  prime  d'honneur  régionale  et  dont  les 
élèves  se  signalent  chaque  année  dans  les 
concours.    L'édifice ,    situé  à    mi-côte ,    a   été 


construit  de  style  Louis  XIII,  d'après  un  plan 
dessiné  par  le  duc  de  Valmy,  régularisé  par 
M.  Cordoin  ,  architecte  de  Paris,  complété  et 
exécuté  par  M.  Hodé.  V.  une  lithographie  dans 
l'Anjou,  de  M.  de  Wismes.  —  L'autel  de  la 
chapelle,  chef-d'œuvre  de  sculpture  sur  bois  de 
la  fin  du  XV*  s.,  est  orné  de  sept  bas  reliefs  en 
ronde  bosse,  représentant  la  Passion  Les  vi- 
traux, œuvre  d'Echappé,  de  Nantes,  figurent,  en 
16  médaillons,  les  scènes  principales  de  la  Vie 
de  la  Vierge;  dans  la  chambre  du  mattre,  une 
belle  et  unique  réplique  par  Ary  Scheffer  de  son 
St  Augustin  et  une  copie  de  la  Mort  de  saint 
Brunèau  de  Lesueur  ;  dans  la  galerie  des 
tableaux,  plusieurs  reproductions  de  maîtres, 
par  Savinien  Petit;  dans  la  bibliothèque,  comme 
décoration,  le  chiffre  ou  le  blason  d'éenraios 
angevins  ;  —  sous  les  fenêtres,  d'admirables 
prairies  peuplées  de  troupeaux  de  race  anglaise  ; 
derrière,  un  vaste  parc,  auquel  attient  une  feroie 
modèle. 

]Ia*Caaipagiie«  auberge,  c"*  d'A  ngers  N.-O.  ; 
-■  ham.,  c»«  de  Châteauneuf, 

Maeandrle  (la),  cl. ,  c°*  des  Ponts- de^Cé, 

Maeé.  —  V.  Massé. 

Maeé   ( ),   compagnon  de  St  François- 

d' Assises,  passait  pour  être  inhumé  à  Saumnr, 
au  milieu  de  la  sacristie  des  Cordeliers,  devant 
l'autel,  sons  une  tombe  de  pierre  dure,  qui  por- 
tait gravée  la  figure  d'un  religieux  à  demi-effacée. 
Une  fouille,  faite  le  14  mars  1644,  y  découvrit  à 
4  pieds  en  terre  un  corps  dont  on  recueillit  seule- 
ment quelques  ossements,  —  en  attendant  une 
cérémonie  solennelle  qui  n'eut  jamais  lien. 

Maeé  (Jean),  docteur-médecin,  à  MontfaoeoD, 
1678,  y  est  inhumé  le  17  janvier  1717. 

Maeé  (Jean-Andr€),  né  à  Jallais  le  30  no- 
vembre 1802,  aumônier  de  l'hospice  de  la  Provi- 
dence de  Saumur  pendant  trente  ans,  est  l'aateor 
d'une  Vie  de  Jeanne  de  la  Noue  (Saumnr, 
Godet,  1845).  —  Meurt  à  Vern  le  13  mars  1868. 

Maeé  (I^outs),  libraire,  à  Saumur,  1627, 1632. 

Maeé  (Pierre),  dit  Printemps,  né  à  St-Fioren^ 
le-Vieil  en  1786,  employé,  comme  aide,  par  Leroy 
père,  dans  ses  cultures,  V.  ci-dessus,  p.  504,  en  de- 
vint, après  la  mort  du  mattre  et  pendant  l'éducation 
du  fils,  le  véritable  directeur,  et  par  son  initia- 
tive intelligente  en  commença  la  transformation. 
Il  a  laissé  dans  le  jardinage  angevin  un  souvenir 
populaire  qui  doit  recommander  son  nom.  V.  son 
éloge  par  Oscar  Leclerc-Thouin,  dans  le  BuUetin 
de  la  Soc.  indust,  t.  XI  (1840),  p.  261.  — 
Meurt  à  St-Florent-le  Vieil  le  22  août  1857. 

Maehale  (la),  f .,  c»*  de  Carbay. 

Maeharllére  (la),  f.,  c»*  du  Longertyn. 

Maekeeonl  (Raoul  de),  fils  de  Girard  de 
Machecoul,  licencié  en  droit  et  doyen  de  Saint- 
Maurice  d'Angers  dès  avant  1347,  en  fut  nonuné 
évèque  par  le  pape,  sans  élection,  le  2  mars  1356 
et  installé  le  3  avril.  Il  mourut  en  décembre 
1358,  sans  qu'aucun  événement  signale  son  court 
épiscopat. 

Maeheffénlére  (la),  cl.  et  f.,  c»*  de  Saintt- 
Gemmes^ur-L.  ^La  Machefenere  1200(G954). 
—  Clausum  1329,  le  herbergement  1372  de 


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BIAC 


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MAC 


la  Mâche fenière.  —  Le  lieu  et  clo$erie  de  la 
Machefenière  1583  (Ibid.).—  Vinea  que  dici- 
tur  la  Maschefeniere  1272  (G  322).  ~  3fa^na 
et  parva  Machefenaria  1492  (Ibid.).  —  Ane. 
domaine  et  vignoble  da  Chapitre  de^t-l.aQd,  qai 
l'aliéna  en  1376;  ~  appartenait  en  1583  ^n.  h. 
Nicolas  de  la  Barre,  sieur  des  Fongerais  en 
Graonais,  en  1663  à  Christ.  Coaraud,  marchand 
d'Angers.  —  La  Petite-M,  avait  été  léguée  en 
1492  au  Chapitre  St-Maurice  d'Angers  par  Jean 
de  la  Yignolle,  son  doyen. 

Kachefer,  f..  €"•  de  Doué.  —  Mâchefer 
1505  (Doué,  Chapitre,  t.  lY).  ~  Ane.  fief  rele- 
vant de  la  Pile-St-Mars  ;  —  f.,  c°*  de  Grugé- 
VHôpital. 

Haeheferriére  (la),  i  proprement  parler  la 
Marche- Ferrière,  indice  du  passage  d'un  an- 
cien chemin  ferré  ;  ■-  f.,  c"*  d*Écouflant.  — 
Ane.  domaine  appartenant  à  Renée  de  Glermont, 
veuve  de  Jean  du  Cimetière,  en  1575,  par  acquêt 
de  Rob.  Percault  de  laPérousspie;  «  f.,  c»«  de 
Mazé,  sur  le  chemin  de  Baugé.  —  En  est  dame 
Marie  Papin,  femme  de  Lancelot  Frézeau,  1429, 
Jean  de  Landévy  1437  ;  «  cl.,  c"«  de  Mazé.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  au  confinent  du  Couesnon 
dans  l'Authion,  qui  donnait  au  xvi«  s.  encore  le 
titre  de  fondateur  de  la  paroisse.  -^  La  sei- 
gneurie de  la  Mach.  1540  (G  106,  f.  457).  ~ 
La  Marche-Ferribre  (Cass.).  —  Elle  relevait 
du  Plessis-au-Jau  et  de  Fontaine-M ilon  et  appar- 
tenait en  1540  à  Gilles  de  Laval,  au  xvii«  s.  an 
seigneur  de  Montgeo£f^oy. 

MaelieffeUère  (la),  f..  c°*  de  la  Renau- 
dière.  —  Ane.  terre  seigneuriale  de  la  paroisse, 
relevant  de  Montfaucon,  avec  manoir  dont  le 
logis,  au  sommet  du  coteau,  domine  la  rive 
droite  de  la  Moine,  le  principal  corps  à  toit 
abaissé,  en  tuiles,  fianqué  ^ur  sa  face  orientale 
de  deux  tours  d'angle;  sur  la  face  opposée,  au 
centre,  en  saillie,  une  grosse  tour  à  fenêtre  ogi- 
vale, contenant  un  magnifique  escalier  tournant 
en  granit  ;  au-devant,  une  grande  cour  avec  les 
servitudes  et  la  chapelle.  Deux  ifs  énormes  in- 
diquent encore  l'entrée  de  raneien  jardin,  ac- 
tuellement en  labour.  A  l'intérieur,  deux  hauts 
et  vastes  appartements,  munis  chacun  d'une 
colossale  cheminée  en  granit  taillé,  avec  fenêtres 
bordées  de  sièges  de  pierre;  deux  chambres  à 
coucher,  portant  peint  sur  le  manteau  de  leur 
cheminée  un  arbre  généalogique  formé  d'écus- 
sons.  En  dépendaient  trois  grands  bois  taillis, 
cinq  métairies,  et  les  moulins  à  eau  et  à  vent  de 
la  Colle  et  de  Normandeau.  —  La  terre  apparte- 
nait au  milieu  du  xv«  s.  à  la  famille  Clérembauld, 
vers  le  milien  dn  xvii»  s.  à  la  famille  <^ft  TaIak- 
sfijui.  —  Le  3  mars  1680  Emmanuel-Désiré  de  la 
Motte  de  Senonnes  y  fut  baptisé  dans  la  chapelle. 
—  Le  29  juillet  1746,  l'aumônier  Jacques  Racket, 
prêtre  irlandais,  fut  trouvé  noyé.  Âgé  de  34  ans, 
dans  la  Moine.  —  D'après  un  autre  drame  plus  ou 
moins  réel,  arrangé  en  légende,  Marie-Renée- 
Françoise  de  Colasseau,  la  Belle  Marion,  comme 
on  l'appelait,  galante  autant  que  belle,  aurait  épousé 
René-Bertrand  Morand,  sieur  du  Déron,  qninnsoir 
d'hiver  fn^  ay5^g«^ji^  jVjn  ^oujjjlfl-feu,  àans^le 


rez-de-chaussée  de  la  tour  du  Nord.  Une  commis- 
sion  du   Présidial  d'Angers   s'y  transporta  en 
robes  rouges.  La  châtelaine,  dénoncée  par  la 
clameur  publique,  arrêtée,  jugée,  fut  acquittée  par 
sentence  mais  dut  quitter  le  pays  (vers  1760).  A 
qnelquflLtftmps.dft  là,  ^oaiolfiAdaAijnonraii^nV 
Amérique,  en  avenant  Je  crime  .et.IgLjnailrûsse  ] 
inai|[ne"qui  F'y  avait  pûttsâé^  C'est  dn_moin8_co/  "V 
q^jejraiconté  nn  article  jla-i».  Revue  <t Anjou,  j 
1859,j  ^pf-yiÂ^  qui  aurait  besoin  de  quelque  \ 
preuve.  La  dame  en  question  était  veuve   dès      'y         . 
1741  de^ René- Joseph  Ronanlt08ienr  de  Trjgueil.T^^*^^'^^ 
—  et  si  elle  se  remaria  jamais,  elle  n'était  plus 
guère  d'Age  en  1760  à  tenter  des  fous  jusqu'au 
crime.  —  La  terre  appartient  en  1764  à  Antoine- 
César  Dubois  de  Maquillé,  mari  de  Renée-Ma- 
deleine de  Boisjourdan  ,    dont  la  fiUe  Renée- 
Louise  y  épousa  le  6  juin  1767  dans  la  cha- 
pelle Charles-Louis-Artus   de  Bonchamps.  Elle 
était  en  vente  en  1782.  ^ 

Kaelielet,  vill.,  c»»  de  Faveraie. 

MmAeUère  (la).  —  Y.  laMaaaière. 

MAchelles,  bourg,  e^*  de  Faveraie.  — 
Maacella,  Maachella  1069  (Liv.  Bl.,  f.  Il  et 
11  vo).  ~  Magnus  vicus  de  Alhigneio  ad 
Machellas  1419  (Pr.  de  Montilliers,  I,  21).  — 
Le  village  de  Marchellea  1680  (Et.-C).  —  Le 
lieu  et  hôtel  noble  de  Maêchelles  1539  (G  105, 
f.  39)  .—Agglomération  placée  sur  le  bord  du  Layon, 
le  long  du  grand  chemin  d'Angers,  et  qui  parait 
avoir  de  tout  temps  été  animée  d'une  vie  relative- 
ment plus  importante  que  le  bourg  principal.  Un 
fief,  avec  manoir  noble  relevant  de  Yihiers,  appar- 
tenait pour  un  tiers  au  milieu  du  xvi*  s.  à  Jeanne 
de  YiUeneuve,  femme  de  Franc.  Rigauld,  pour 
les  2/3  à  sa  sœur  Marguerite,  femme  de  René  dn 
Plouer;  un  tiers  par  indivis  fut  acquis  le  15  juin 
1778  de  la  dame  Parant  par  le  marquis  de  Choi- 
seul.  —  Y  résidaient  dèé  la  fin  du  xvii*  s.  de 
nombreux  ouvriers  et  tout  au  moins  deux  no- 
taires. —  L'arrêté  même  du  District  de  Yibiers 
du  2  août  1791,  qui  fixait  la  délimitation  des  pa- 
roisses, crut  dès  lors  «  utile  de  statuer  que 
«  l'église  y  serait  un  jour  construite,  »  comme 
«  au  point  le  plus  central.  »  Cette  prévision  s'est 
réalisée,  après  plus  d'un  demi-siècle  et  une 
longue  et  irritante  lutte  d'intérêts  locaux,  qui  a 
dépossédé  l'antique  bourg  et  concentré  à  Ma- 
chelles  l'église  (1849-1850),  où  le  culte  fut  trans- 
féré par  ordonnance  épiscopale  du  6  mars  1851 , 

—  on  y  a  trouvé  dans  les  fondations  de  l'aile 
N.-E.  une  tombe  creusée  dans  le  roc,  —  le  cime- 
tière et  la  mairie  1873-1874,  dont  l'édifice  se  pré- 
sente avec  un  certain  air  d'élégante  originalité 
(arch.  Séjourné).  —  Au  S.-O.  du  bourg,  a  été  re- 
construite en  1864,  une  chapelle  de  N.-D.-de- 
Pitié,  réédiflée  déjà  en  1688  par  le  curé  Jacq. 
Boisgontier,  comme  l'indiquait  une  inscription. 
Tout  auprès,  jusqu'à  ces  derniers  temps,  un  er- 
Mitage  était  habité  par  un  vieillard  de  94  ans. 

—  En  activité  fonctionnent  trois  fours  à  chaux, 
dont  deux  ouverts  en  1834,  le  troisième  f  n  1845. 

■aelMloa,  c*>«  de  Trélazé.  -^  Maeclou 
1698.  —  Terrain  acquis  en  1698  de  René  Fro- 
mageau,  conseiller  du  roi,  par  les  propriétaires 


MAC 


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MAD 


de  la  Gravelle,  ponr  y  oayrir  one  ardoisière. 
L'exploitation  en  fat  tentée  et  abandonnée  à  phi- 
sieurs  reprises  sans  être  approfondie,  —  encore  en 
1740  par  me  société  Lambmn,  Reberthaelt,  Du- 
fron,  —  de  nourean  en  1750.  Elle  atteipiait  en  1753 
la  3«  foncée.  —  En  1778  une  société  se  forma 
pour  la  ponrsaifre  à  fond,  mais  fut  arrêtée  par 
décision  de  Tintendant,  à  cause  do  voisinage  trop 
rapproché  de  la  Gravelle. 

Kacheroilet  f. ,  c°«  de  Chafnpigné. 

KacheTlBlère  (la)»  f.,  c*>«  de  Brain-sur- 
Long.  —  La  Macheminière  1539  (C  105).  — 
En  est  sienr  Pierre  GiUet  1539,  —  Franc,  de  la 
Renardière  1648. 

]Iaehifrette,f.,  c»«  d'Angers  N.  —  Moêche 
forte  1548.  —  MassifroUe  1782  (G  310).  — 
Mache-y-Frotte  (C.  C.).  —  Appartenait  en 
1506  à  Martin  Pousse,  en  1699  à  Daniel  de  Lan- 
déyy.  en  1719  à  n.  h.  Robert  Gotelle  de  la  Blan- 
dinière,  en  1760, 1781,  à  la  veuve  Lecorvaisier, 
sa  fille  ;  —  cl..  c»«  de  StSauveur-de-Fléé.  — 
Manchifrotte  (Cass.).  —  La  ChapeUê  de 
Machifrotte  1740  (E  513).  bénéfice  réfilTier, 
dépendant  de  l'abbaye  de  la  Roë. 

Kackoiudère  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  Ste- 
Gemmee-eur-L.  —  La  Machouinière  1739 
(Ghap.  St-Laud).  —  Acquise  le  6  février  de  Jacq. 
Christ.  Gourault,  ancien  juge  consul,  par  d"*  Ma- 
rie Herval;  —  (la  Petite-),  cl..  c««  de  Sainte- 
Oemmes'S.'L. 

MMkottère  Oa),  f.,  c"«  d*Aviré. 

Mmeiwms.  —  Y.  Massé,  Maxé. 

KaçoBiierie  (la),  f .  c"«  de  Fontaine-G.; 
—  f.,  c»«  du  jLton-<f  A.  ;  —  f.,  c»«  de  Saint- 
Sigismond;  —  f.,  c»«  de  Tiercé,  —  L'estre  et 
appartenances  delà  M.  ^  maisons,  courtils, 
vergers,  etc.,  1450  (E  340);  —  du  nom  de  Jean 
Lemaczon,  chevalier,  qui  l'avait  détaché  en  par- 
tie du  fief  de  Selaines.  —  En  est  sieur  en  1605 
Jean  Bigallon.  —  En  1683  le  curé  Gheverue  en 
fit  don,  pour  l'entretien  et  Thabitation  du  desser- 
vant de  la  chapelle  de  Selaines.  Jean  Gocu  de  la 
Hardière.  qui  avait  ce  titre,  y  meurt  le  6  dé- 
cembre 1759. 

Ka^Biilére  (la),  ham.,  c"*  de  Charcé;  — 
f.,  c»«  de  Vaulandry. 

Matequei  {NoëV,,  sculpteur,  Angers,  mari  de 
Marguerite  Lebarc.  1686.  Sa  signature  figure  à 
un  acte  de  cette  année  (G6  29). 

Kaeralslère  (la),  f..  c>«  de  St-Christophe- 
la-C.  —  La  source  de  la  Divatte.  qui  est  voi- 
sine, en  prend  quelquefois  le  nom. 

Kacrére  (la),  vill..  c*>*  de  Mazé.  —  La 
Marcrière,  1575 (G  St-Maurice).  —  Le  lieu  des 
Macraires  1700  (Ibid.).  —  Ane.  domaine  rele- 
vant en  partie  des  fiefs  d'Avrillé  et  de  Beaufort 
et  appartenant  à  Jeh.  Perrault,  procureur  du  roi 
au  Mans,  1511.  à  Daignes,  avocat  au  Mans  en 
1570,  à  sa  fille  Jeanne,  femme  en  1575  de  n.  h. 
Reoé  Gohin  de  Montreuil.  dont  la  fille  Jeanne 
l'apporta  en  mariage  à  Franc.  Eveillard,  juge  et 
garde  de  la  Prévôté  royale  d'Angers,  demeuré 
veuf  en  1629.  Leur  fille  Anne  épousa  Pierre  Le- 
jeune  de  la  Furjonnière,  1668.  Son  fils  P.-Franç. 
Lej.  vendit  le  domaine  le  15  décembre  1700  au  Cha- 


pitre de  St-Maurice,  sur  qui  i!  fut  vendu  nat^  le 
17  mars  1791.  En  dépendait  notamment  un  pré 
dit  de  la  Butte-Nicolé  en  St-Pierro-dn-Lac.  — 
Une  petite  chapelle  de  la  Passion  (28  pieds  de  long 
sur  22  de  large)  y  fut  fondée  le  6  avril  1557  par 
Jean  Bohic.  Elle  existait  encore  avec  son  petit 
clocher  et  la  cloche  en  1792,  près  la  métairie  dite 
de  la  Chapelle,  et  fut  vendue  nat^  le  2  mars;  » 
ham.,  c"  de  la  Ménitré;  —  (la  Basse-),  vill., 
c««  de  Mazé  ;  —  (la  Hante-),  rill.,  c»«  de  McLzé; 
—  f.,  c»»  de  St'Mathurin, 

Kade  (Michel) ,  facteur  d'orgues  réputé , 
eocpertus  organorum  fabricator,  meurt  à 
Angers,  pendant  qu'il  y  travaillait  dans  l'église 
des  Gordeliers.  le  18  février  1709. 

Kadeleliie  (la),  vill.,  c**  de  Brossay.  — 
Locus  qui  pridem  dicehatur  Brociacus  1097 
(H  St-Aubin.  la  Madel..  t.  1.  f.  1).  —  Villa  quœ 
dicitur  Franchia  villa  1101  n.  s.  (Ib.).  —  Lo- 
cus qui  dicitur  Brociacus  ll23((r/iron.  d^Anj. . 
t.  n,  p.  122).  —  Villa  quœ  dicitur  Brocia^nis 
(Ibid.).  —  Ad  Magdalenam  1140  circa  (H  St- 
Aubin,  eh.  16).  —  Ce  n'était  qu'un  fourré  de  bois 
servant  à  la  garenne  seigneuriale  de  Mon  treuil - 
Bellay,  quand  Berlay  en  1097  donna  l'emplace- 
ment anx  moines  de  St-Aubin,  en  les  autorisant 
à  y  bâtir  église  et  maison  et  même  un  bour^^ 
dont  les  habitants  jouiraient  d'une  franchise  en- 
tière. Pour  rappeler  même  cette  concession  ex- 
traordinaire, propter  hanc  maximam  liber- 
tatem,  il  voulut  que  le  pays  transformé  s'appelât 
désormais  Francheville.  Mais  ce  nom,  à  peine 
maintenu  durant  la  vie  du  bienfaitetfr,  céda  bien- 
tét  la  place  à  l'antique  nom  de  Brossay,  qu'en 
définitive  s'est  approprié  une  paroisse  nouTelle, 
V.  t.  I,  p.  519,  tandis  que  celle-ci  prenait  le  vo- 
cable de  son  église  de  la  Madeleine  dès  le 
milieu  du  xii*  s.  Le  moine  Girard,  V.  ce  nom, 
avait  été  envoyé  dès  les  premiers  jours  par 
son  abbé  sur  le  domaine ,  et  y  bâtil  tout 
d'abord  un  oratoire,  y  planta  des  jardins,  des 
vignes  et  se  prit  à  y  vivre  en  ermite,  assisté 
de  quelques  paysans  (1109).  —  L'église  s-a- 
grandit  sur  la  fin  du  7(ii«  s.  Elle  dépendait 
alors  du  diocèse  de  Poitiers.  —  Le  prieur  ee 
titre  était  chapelain  et  homme  de  foi  Uge  da  sei- 
gneur de  Montreuil-Bellay  ;  son  fief  s'étendait 
jttsqua  sur  une  partie  du  faubourg  ou  Bourg- 
Guesdon.  Quoiqu'il  n'y  eût  aucuns  fonts  baptis- 
maux en  l'église  et  que  dès  le  xv*  s.,  le  prieuré, 
simple  bénéfice  régulier,  fût  tenu  en  commende. 
les  obligations  du  chapelain  y  maintenaient  une 
desservance  plus  ou  moins  suivie;  mais  il  n'y 
administrait  les  sacrements  que  par  autorisation 
particulière.  Il  se  déchargea  môme  de  tout  service 
moyennant  une  rente  de  50  liv.  payée  au  curé  de 
Cizay,  en  vertu  d'une  sentence  de  l'official.  du 
11  septembre  1627.  Un  arrêt  même  du  Parlement 
du  18  août  1657  ordonna  que  les  habitants  seraient 
tenus  d'assister  à  la  messe  paroissiale  de  Cizay  ; 
mais  le  curé  protesta  contre  cette  nouvelle  charge 
d'âmes  et  n'y  consentit  que  par  une  transaction 
nouvelle  qui  portait  la  redevance  de  50  liv.  à  ItO 
(15  décembre  1770).  En  conséquence  le  28  mars 
1771  il'  se  transporta  à  la  Madeleine  et  convia 


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les  fidèles  à  s'acquitter  de  lear  devoir  pascal  en 
son  église.  Ce  fut  le  tour  des  habitants  de  pro- 
tester, en  déclarant  onanimement  «  qa'ils  aime- 
c  raient  mieux  ne  point  faire  de  Pâques;  que  la 
«  Madeleine  est  leur  paroisse  et  qu'ils  n'en  recon- 
«  naîtraient  jamais  d'autres.  »  ^  D'autre  part  on 
voit  par  une  déclaration  des  officiers  de  Mon- 
treuil-Bellay  en  1697  que  «  la  paroisse  de  la 
«  Madeleine  sous  Brossay  »,  était  dans  la  pro- 
vince et  dans  la  coutume  d'Anjou,  du  ressort  de 
la  Sénéchaussée  de  Saumur,  du  diocèse  d'An- 
gers, «  quoique  depuis  45  à  50  ans  elle  ait  été  dé- 
«  tachée  par  échange  et  jointe  à  l'Election  de 
«  Loudun.  »  f 

Prieurs  :  Etienne,  ilîO  circa.  —  Herbert 
de  Cingé,  de  Chingeio,  1125-1130.  —Grirbcrt, 
1125-1140,  sans  doute  le  même  que  le  précédent. 

—  Bernard,  1157  et  ante.  —  Haimery,  1230 
circa.  —  Pierre  Lefièvre,  1408-1413.  —  Guill. 
Houliêre,  1470,  1472.  —  Christ,  de  la  Duran- 
tière,  1492.  —  Jean  de  la  J aille,  1557.  —  Jean 
Pineau,  1577.  —  Jean-Jacq.  Bonneau,  1605, 
1630,  curé  en  môme  temps  de  St- Pierre  de  Sau- 
mnr.  —  Pierre  Bonneau,  1647. 1691.  —  AUain 
Jumeau,  1713,  1719.  —  Henri  Martin,  confes- 
seur des  Ursulines  de  Ghâteaugontier,  fils  d'un 
marchand  oirier  d'Angers,  1724.  —  Péger, 
licencié  en  la  Faculté  de  théologie  de  Paris,  1726. 

—  César  Lecamus,  1741,  prieur-curé  en  même 
temps  de  St-Martin-d'Arcé.  --  Jacq.-Franç.  JRo- 
blin,  1758-1780.  11  fut  autorisé,  par  lettres  pa- 
tentes de  septembre  1779,  à  aliéner  le  prieuré  et 
tout  son  temporel,  pour  une  rente  foncière  de  20  se- 
Uers  de  blé,  à  Claude  Ponneau  de  la  Ghauvinière. 

L'église  primitive  existe  encore  (17  met.  sur 
4  met.  50),  convertie  en  fabrique  de  poterie^ 
orientée,  le  portail  roman,  à  triple  voussure  con- 
centrique, décoré  de  dents  de  scie  et  surmonté 
d'un  pignon  moderne  avec  bretescbe,  la  large  nef 
coupée  en  deux  par  un  plancher  et  disposée  en  ma- 
gasin. Le  chœur  sert  d'atelier,  avec  toute  en  pierre 
dont  les  nervures  entrecroisées  retombent  à  l'en- 
trée sur  deux  colonnes  engagées  ;  au  fond,  une 
fenêtre  ogivale  à  meneau  trèfle  ;  sur  le  mur,  les 
traces  de  deux  baies  romanes  condamnées,  et  sous 
Tenduit,  de  peintures,  qu'il  serait  peut-être  facile 
de  découvrir;  — une  chapellt  vers  S.,  dont  la  clé 
de  voûte  porte  un  écusson  vide,  enguirlandé  de 
sculptures,  avec  une  fenêtre  identique  à  celle  du 
chœur;  —  vis-à-vis  autrefois,  une  autre  chapelle, 
formant  sacristie,  aujourd'hui  détruite;  —  tout  au- 
tour un  cimetière,  où  l'on  inhuma  jusqu'à  la 
Révolution;  — à  25  met.  de  l'église,  une  entrée  de 
caveau,  voûté  en  pierre,  qui  communique  avec 
elle,  reste  sans  doute  des  fondations  de  l'antique 
prieuré,  dont  tous  les  bâtiments,  rasés  pendant 
les  guerres  du  xvi*  s.,  avaient  été  reconstruits  en 
1676.  L'église  elle-même  fut  restaurée  en  1751  par 
JeanToumier,  m«  architecte-maconde  Montreuil-B. 

Le  prieuré  avait  pour  armoiries,  concédées  par 
brevet  du  22  août  1698,  d^argent  à  la  Made- 
leine de  sable,  la  tite  et  les  mains  de  car- 
nation. 

Arch.  de  M.-el-L.  H  Abb.  St-Âubin,  Leé  titres  du  prieuré 
compreiUMot  8  volumes  dont  «ne  pancarte  originale  du  ur  s. 


—  Arch.  commun,  de  Cisay  et  de  Brossay.  —  Note  Mss.  de 
M.  F.  Robert,  de  Doué.  —  Gartul.  de  St-Aubin,  Uss.  745. 

—  Chroniq,  d'Anjou,  1. 1!,  p.  09. 

Madeleine  (la),  chapelle,  c"«  de  Chau- 
defbndê,  Y.  les  Croisettes,  près  d'une  petite 
fontaine,  qu'on  prétendait  thermale  et  qui  a  peut- 
être  donné  son  nom  à  la  commune. 

Kadelelne  (la),  f.,  c"«  de  Corzé,  formant 
une  suite  de  bâtiments  agglomérés  et  comme  un 
petit  hameau,  près  le  cimetière.  Il  n'y  existe 
pas  de  chapelle. 

Madeleine  ^a),  cl.,  c»  de  Gennes.  —  Un 
très-beau  dolmen  en  dépend  au  S.  et  tout  au- 
près du  bourg,  composé  de  10  pierres,  —  dont 
3  en  côté  vers  S.,  de  6  met.  et  5  met.  20  de 
long,  sur  2  met.  de  haut.,  la  3«  de  2  met.  sur 

1  met.  50  ;  —  3  vers  N.,  de  5  met.   40   sur 

2  met.  90,  3  met.  80  sur  2  met.  et  2  met.  sur 

2  met.  50;  —  1  transversale,  formant  le  fond,  de 

3  met.  80  de  long,  sur  2  met.  40  ;  —  3  pour  le 
toit,  dont  la  principale,  de  forme  irrégulière,  me- 
sure 6  met.  sor  6  dans  ses  plus  grandes  dimen- 
sions, et  0™,60  d'épaisseur  ;  les  deux  autres, 
6  met.  sur  4  et  5  met.  30  sur  3  met.  30.  —  Le  dolmen 
était  précédé  d'un  petit  vestibule  et  formait  deux 
chambres  dont  la  dernière  est  remplie  actuelle- 
ment par  un  four,  —  le  tout  ombragé  d'un 
noyer.  —  Tout  près,  à  l'angle  du  sentier  qui  y  con- 
duit et  de  la  route  de  Doué,  s'élevait  au  xii«  s. 
et  jusqu'au  xviii«  s.,  un  petit  édifice  ou  oratoire 
dit  de  la  Pierre-Couverte,  capella  Petre 
Tecte  juxta  Genias,  où  se  réfugièrent  pendant 
quelque  temps  les  religieuses  de  NyoLseau,  expul- 
sées d'derbaud  et  dont  le  vocable,  la  Madeleine, 
s'attacha  sans  doute  au  monument  antique  qui  lui 
avait  jusqu'alors  prêté  son  nom.  On  y  a  trouvé 
à  l'entour  des  sépultures. 

Madeleine  (la),  c»«  de  Morannes,  an- 
cienne chapelle,  au  carrefour,  sur  le  chemin  de 
Châteauneuf,  vers  Juigné-Ui-Prée,  détruite  pour 
l'établissement  de  la  gare  actuelle.  Tout  auprès 
se  trouvait  l'ancien  cimetière,  où  jusqu'à  ces 
derniers  temps  on  voyait  la  tombe  de  l'évêque 
Guill.  Le  Maire.  —  Elle  était  desservie  jusqu'à 
la  Révolution  et  avait  pour  titulaire  en  1790 
l'abbé  Hudault,  principal  du  collège  de  Chinon. 

Madeleine  (la),  vill.,  c"«  de  Pouancé;  — 
vilL,  c"«  de  St-Hilaire-du-B,,  —  et  en  partie 
de  Vihiers,  —  avec  anc.  chapelle  détruite;  — 
c»«  de  St-Martin-de-la- Place,  anc.  chapelle 
entre  la  rivière  et  la  levée,  vis-à-vis  le  Boumois, 
habitée  au  xvii*  s.  par  un  ermite,  frère  Claude 
de  Lagny,  qui  y  décède  en  1667,  V.  Boumois  ; 
-"  c°«  de  la  Séguinière.  —  Ancien  logis  restauré, 
attenant  au  cimetière,  autrefois  annexe  du  prieuré 
de  St-Laurent-des-Gats,  c*><  de  la  Romagna;  — 
m*"  b.  et  f.,  c"«  de  Tiercé;  —  (la  Petite-),  c"« 
d* Angers  0.  ;  —  f.,  c»»  de  Corxé. 

Madellain  {Alexandre),  «  maître  fondeur  et 
«  graveur  »,  Angers,  mari  de  Clémence  TeilUrd. 
Son  nom  était  inscrit  au  bas  des  épitaphM  de 
René  Breslay  1641  et  de  P.  Boureau  1673  dans 
l'église  St-Maurice.  La  ville  l'employa  en  1657 
pour  divers  travaux,  et  Tllôtel-Dien  en  1681  pour 
la  gravure  d'une  plaque  de  cuivre  et  le  portrait 


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da  chanoine  Bréchea.  Sa  signature  figure  sar  un 
acte  en  1661  (GG  174).  —  f  le  7  mars  1695,  âgé 
de  75  ans  (GG  123).  ~  Il  existe  au  xvii«  s.  à 
Angers  une  famille  de  maîtres  chirurgiens  du 
même  nom,  dont  le  premier  connu,  René,  mari 
de  Perrine  Manssion,  est  dit  en  1602  chirurgien 
du  prince  de  Gondé. 

Hadlgné  (Pierre),  fils  d'un  artiste  et  qu'on 
voit  déjà  associé  en  1770  avec  Meslet  pour  la 
façon  des  torches  du  Sacre,  est  dit  a  graveur  »  en 
1785  (GG  106)  et  <r  graveur  sur  bois  »  dans  les 
Affiches  du  4  pluviôse,  qui  annoncent  sa  mort 
le  l«r  nivôse  an  XIII,  à  Tâge  de  60  ans. 

MadoBnlère  (la),  f.,  c>*«  de  Freigné. 

llafois  (les),  ham.,  c"«  de  Bégroîles;  — 
donne  son  toom  au  miss,  né  sur  la  c»*,  qui  coule 
du  S.-O.  au  N.-E.,  afflue  dans  le  Beuvron,  au- 
dessous  de  la  Bougouiniëre  ;  —  2.600  met.  de 
cours.  —  On  l'appelle  aussi  le  ruiss.  de  Chante- 
loup  ou  des  MafoiS'de-Chanteloup. 

Hafrère  (la),  f.,  c»«  du  Lion-d'A .  —  Ane. 
fief,  relevant  du  Mas,  dont  est  sieur  Jean  Laitier 
1540  (G  105,  f.  365).  Paul  Herpin  1607,  CUude 
Herpin,  écuyer,  secrétaire  de  la  duchesse  d'Or- 
léans, 1650,  Louis-Hector  Boguais  de  la  Bois- 
sière  1786. 

HagaslBs  (les),  f.,  c*>«  de  Segré. 

Ka^^nde  (la),  c"«  des  Ponts-de-Cé.  — 
Le  Pré,  Vile  à  la  M.  1410  (St-Almand),  près 
les  Aireaux. 

Haffandlère  (la),  ham.,  c^*  de  St-Jean- 
des- M.  -  V.  Cour-VAhhé. 

Hagellère  (la),  f.,  C»  de  Soucelle^,  —  La 
Mongelière  (Et.-M). 

Hagenardos,  abbé  de  St-Maur-des-Fossés, 
homme  de  hautd  race  et  abandonné  aux  vices  du 
monde,  est  relégué  par  le  roi  Hugues  à  St-Maur- 
sur-Loire,  alors  réduit  au  rang  de  simple  do- 
maine, et  y  meurt  vers  995.  D.  Bouq.,X,  351-352. 

Ma^lrl  (Yves),  de  Laval,  frère  mineur  et 
ligueur  forcené,  a  publié  à  Angers  :  Boston  de 
deffense  et  mirouer  des  professeurs  de  la  vie 
régulière  de  l'ahhaye  et  ordre  de  Fonte- 
vrault  ou  Chronique  de  l'ordre  de  Fonte- 
vrault,  etc.  (Ant.  Hornault,  1586,  in-4o).  Voir  et 
corriger  ci-dessus,  t.  I,  p.  129,  1.  16-20.  C'est 
une  traduction  d'extraits  de  la  Vie  de  Robert 
dArhrissél  par  Baudry,  de  son  oraison  funèbre 
par  Léger  et  de  deux  traités  insignifiants  :  De 
Exemptione  ordinis  F.  et  Admonitio  scitu 
digna  , .  •  omnibus  . . .  visitatoribus  monia- 
lium,  etc.,  V.  pour  les  autres  ouvrages  et  la  vie 
de  l'auteur,  d'ailleurs  étranger  à  l'Anjou,  Hau- 
réau,  Hist  liU.  du  Maine,  t.  ill,  p.  331,  — 
Brunet,  Man,  du  Libraire,  etc. 

Ma§new»îa*  —  V,  la  Meignanne. 

Hagrière  (la),  cl.,  c>«  de  Soucelles, 

Mahalre  (la),  (fl.,  c»«  de  Chaudefonds 
(Cass.). 

Mahée  (la),  m»",  c>«  de  Segré. 

Hahotiére  (la),  C^*  de  Morannes. 

Maigre  (Nicolas),  né  à  Nancy  le  28  avril 
1807,  mais  de  bonne  heure  attiré  en  Anjou, 
travailla  d'abord  à  Saumur  dans  une  impri- 
merie, puis  à  Angers,  où  il  avait  fondé  et  ré- 


digeait un  petit  journal,  l'Album  Angevin,  an 
courant  des  nouvelles  des  lettres  et  du  théâtre. 
On  a  de  lui  vers  ce  temps,  entre  autres  brochures 
anonymes,  VEteignoir  ou  le  Nouveau  sceptre 
(Angers,  Gornilleau  et  Maige,  1844,  in-8«  de  8  p.). 
Lors  de  la  fondation  du  Précurseur  de  V(hieU 
(1840)  la  direction  de  l'imprimerie  lui  en  avait 
été  confiée,  et  quand  la  victoire  de  1848  eut  ap- 
pelé à  Paris  Peauger  et  Adam,  ses  principaux 
rédacteurs,  lui-môme  en  accepta  la  t&che  en- 
tière et  ne  les  laissa  pas  regretter  par  la  viva- 
cité de  sa  verve,  qu'animait  une  fine  pointe 
de  raillerie,  et  l'à-propos  toujours  prêt  de  sa 
polémique,  inspirée  de  convictions  sincères  et 
d'une  honnêteté  incontestée.  Au  2  décembre 
il  eut  le  courage  de  protester  énergiquement 
contre  le  coup  d'Etat  et  de  publier  sa  protes- 
tation en  la  signant.  L'imprimerie  fut  saccagée 
et  occupée  militairement  et  le  journaliste,  jeté 
dans  les  casemates  du  château,  dirigé  sur  un  dé- 
partement frontière  et  interné.  Par  ces  temps-là 
c'était  une  clémence,  qu'il  dut  à  l'estime  profonde, 
—  j'en  ai  recueilli  Je  témoignage  du  préfet  même, 
M.  Vallon,  —  que  son  caractère  droit  et  loyal  et 
sa  franche  bonté  inspiraient  même  à  ses  adver- 
saires politiques.  Dès  qu'il  reprit  sa  liberté,  il 
trouva  quelque  temps  un  emploi  dans  l'impri- 
merie Ghaix,  à  Paris,  puis  essaya  de  tenter  une 
fortune  nouvelle  en  Amérique.  Il  en  revint  bien- 
tét,  brisé  par  la  fièvre  et  épuisé.  Appelé  à  Angers 
pour  prendre  part  à  la  rédaction  nouvelle  du 
journal  VOuest,  il  lui  fallut  enfin  quitter  la 
plume,  puis,  sous  le  coup  de  la  paralysie  eava- 
hissante,  renoncer  même  à  dicter  le  travail  du 
jour.  Il  y  est  mort  le  !•'  mars  1875.  —  Le  Pa- 
triote des  4  et  5  mars  reproduit  lee  discours 
prononcés  sur  sa  tombe  par  MM.  Marchand  et 
Trouessart. 

Hall  (le),  cl.,  c*^  de  Vaulandry,  où  se  trou- 
vait  le  mail  seigneurial  de  Turbilly  (E  1367). 

MoillMtNi.  —  V.  les  Granges-en-Gohier, 

Maillard  ( ),  docteur-  médecin,  protestant, 

Saumur,  1594. 

Maillard  (Pierre),  né  à  Angers  et  pourvu 
d'abord  d'une  chapellenie  à  Avrillé,  fut  rappelé 
en  1659  par  Henri  Arnauld  de  Paris,  où  il  se 
disposait  à  entrer  aux  Lazaristes,  et  attaché  au 
Séminaire,  pour  succéder  en  1664  dans  la  direc- 
tion à  J.  Boury.  Il  fonda  à  Angers  une  congréga- 
tion de  Filles  de  la  Propagande  du  titre  de  la 
Trinité,  qui  avait  pour  but  de  servir  les  hôpitaux 
et  de  faire  la  petite  école  —  et  mourut  le  1*^  jaillet 
1692.  Il  avait  écrit  des  livres  de  plain-chant  pour 
les  offices  d'Anjou,  avec  vignettes  et  devises  «  égale- 
«  ment  ingénieuses  »,  ouvrage  en  trois  volumes, 
estimé  de  son  temps  d'un  grand  prix. 

Grandet,  Hist,  du  Sémin,,  Mas.  —  Note  Um,  da  P.  Le- 
laasenx. 

MalUarderie (la),  cl.,  c»«  de  Chaxé-HenH  ; 
-■  ham.,  c"*  de  y^j^ins.  —  Y  naît  un  ruisseau 
qui  en  prend  le  nom,  coule  du  S.  au  N.  et  se 
jette  dans  l'Evre  en  face  Plassard,  séparant  dans 
tout  son  parcours  de  2.500  mètres  les  communes 
de  Vézins  et  de  Nuaillé.  ~  On  l'appelle  aussi 
ruîss.  de  VEperonnière  ;  —    ham. ,  c«»*   de 


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MAI 


—  569  — 


MAI 


Charcé.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  la 
Motte-Angirard.  —  En  est  sienr  Jean  du  Pineau 
1413.  Franc,  de  BlayesliST;  —  Pierre  de  la  Fon- 
taine» son  gendre,  1498,  René  de  la  F.  qni  vend  le 
19  mai  1540  à  Louis  Thorodes,  Charles  Petit,  mari 
de  Charlotte  Thorodes,  1617.  Guy  Petit  1663, 
Pierre-Sauveur  Coquet,  par  acquêt  du  29  sep- 
tembre 1696,  Renée-Françoise  Germain,  veuve 
Cassin,  par  acquêt  du  3  mai  1768.  la  mar- 
quise de  Maillé  1778,  an  XII  (Notes  Raimbault)  ; 

—  f . ,  c"«  de  Fontaine- Milon.  —  VHerberge- 
ment  de  la  M.  alias  Beleasart  1454  (E  554)  ; 

—  à  Jamet  Maillard  en  1554,  Guill.*  Lefèvre 
1460,  n.  h.  René  Moreau  1561,  Jean  Le  Carbon- 
nier  1610,  René  Duplessis  de  Souvigné  1667 
(E  554-159);  —  f.,  c"«  de  Huillé.  —  En  est  sieur 
Louis  Cbesneau  1634,  Pierre-Guill.  HuUin,  che- 
valier; —  f.,  c"«  de  Meigné'le-V.  —  Ancien 
logis  au  centre  de  larges  douves  vives.  —  Y 
résident  Jeanne  de  Tnbouille  1564,  n.  h.  Yves 
Debro.  écuyer,  1586,  Math  D.  en  1621,  dont  la 
femme  d*>«  Aimée  Mocquet  y  meurt  le  13  mai 
nt  est  inhumée  dans  Téglise,  «  en  la  place  de 
«  l'oratoire  dudit  sieur  »;  —  f.,  c"«  de  Nuaillé, 
1671  ;  n'existe  plus. 

Kaillardléres  (les),  ham.,  c"«  de  Marcéj 
formé  d'un  groupe  de  vieilles  fermes,  au  sortir 
de  Beanvau. 

MimIUards  (les),  ham.,  c"«  de  Jumellèa. 

Haillé,  ham.,  c°«  de  Bocé.  —  Ancien  fief, 
dont  est  sieur  René  Gandouin  1581 ,  Pierre  Hirly  de 
la  Gaste  1719,  qui  relevaient  du  Plessis  en  Meigné. 

MmlUé  ao).  '..  c"«  de  Querré.  -  Maillé 
(Gass.  et  Et.-M.).  —  Malle,  —  Adelardua 
de  M.  1104-1120  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  2, 
ch.  78);  —  (le  Grand-),  f.,  c«  de  Querré.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  Châteaugon- 
tier,  avec  m»»  noble  et  chapelle  fondée  du  titre 
de  la  Passion.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Yaisou- 
sière  1447,  Julien  de  la  Y.  1539,  qui  l'échange  le 
13  août  1542  à  Math,  de  Montalais  contre  le  tiers 
de  la  seigneurie  du  Parc-d'Avaogour.  Elle  passa 
de  nouveau  par  acquêt  en  1551  à  Macé  Goy- 
bault,  en  novembre  1599  à  Guill.  Bautru  de  Che- 
relles.  ^  En  est  sieur  Yincent  Desnos  1655, 
R.  Gohin  en  1700;  —  (le  Petit-),  f.,  c"«  de 
Querré,  m«"  noble,  relevant  du  Grand-Maillé  ; 
—  en  est  sieur  n.  h.  Jean  Nepveu  1539,  Ant. 
Nepveu,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  baron  de 
Gharné,  1573  (E  3478). 

Maillé  (Simon  de),  fils  de  Guy  de  Maillé  et 
de  Jeanne  de  Louant,  né  au  château  de  Brézé  en 
1514,  étudia  au  collège  de  Navarre,  puis  revint 
embrasser  la  vie  monastique  en  l'abbaye  du  Lou- 
roux.  La  protection  de  Diane  de  Poitiers,  sa  pa- 
rente, lui  valut  en  1553  l'évêché  de  Yiviers,  et 
avant  même  qu'il  eut  pris  possession,  il  était 
appelé  par  bulles  du  24  juillet  1554,  à  Tarchevêché 
de  Tours,  où  il  fut  reçu  le  15  février  suivant.  Il 
fut  gratifié  de  plus  des  abbayes  de  l'Ile -Dieu  en 
1561  et  du  liOuroux  vers  1574.  —  Le  nouveau 
prélat  déploya  le  plus  grand  zèle  pour  la  discipline 
et  une  ferveur  de  piété  qui  le  désignait  dans  ces 
temps  agités  au  premier  poste  de  combat.  Néan- 
moins il  eut  à  défendre  personnellement  sa  longue 


barbe  contre  les  remontrances  des  chanoines  de 
St-Gatien  de  Tours  et  la  lettre  qu'il  leur  en  écrit, 
pour   justifier    cette    habitude  prise ,    est   ti'ès- 
curieuse-  En  1557  il  assista  aux  Etats  de  Paris, 
pnis  au  Colloque  de  Poissy  en  1561 .  A  peine  était- 
il  de  retour  que  les  huguenots  saccagèrent  sa 
cathédrale   et  son  évêché  (2  avril  1562).  U  se 
réfugia  dans  son  domaine  de  Yernou  et  bien- 
tôt,  forcé  de  fuir,  suivit  en  Italie  le  cardinal 
de   Lorraine  et  assista  au  Concile  de  Trente. 
Rentré  en  France,   trouvant  les  partis  déchaî- 
nés, il  se  retira  à  peu  près  à  demeure  en  An- 
jou, et   sans  abandonner  la  direction   de  son 
clergé  ni  sa  part  des  affaires  publiques,  se  livra 
selon  son  goût  aux  lettres  et  à  l'étude.  Dès  1558 
il  avait  publié  une  traduction  latine  de  24  homé- 
lies de  Si  Basile  (Paris,  in-4o).  Ou  a  aussi  de  lui 
un  Discours  au  peuple  de   Touraine  (1574, 
in-16),  sans  compter  «  beaucoup  de  beaux  traités 
«  de  théologie  de  sa  façon  »,  dit  Bruneau  de  Tar- 
tifume,  qui  se  sont  perdus.  Ses  poésies  latines  et 
françaises,  toutes  trempées  des  grâces  classiques, 
et  ses  lettres  étaient  précieusement  recherchées. 
Cl.  Ménard  en  possédait  un  recueil  considérable, 
qu'il  avait  confié  au  marquis  de  la  Flocelière  et 
qui,  à  sa  mort,  fut  détruit.  Le  prélat  avait  fait  sa  de- 
meure ordinaire,  non  de  Bréié,  comme  il  est  dit 
partout,  mais  de  Lambroise,   Y.  ce  mot»  qu'il 
transforma  de  fond  en  comble,  et  c'est  là  qu'une 
nuit  il  faillit  périr  sous  l'écroulement  des  bâti-r 
ments  neufs,  d'où  plusieurs  de  ses  dbmestiques 
furent  retirés  morts  ou  blessés.  —  En  1583  il  réu- 
nit un  Concile  provincial,  qui,  chassé  de  Tours 
par  la  peste,  fut  transféré  en  septembre  à  An- 
gers et  promulgua  une  série  de  décisions  remar- 
quables, notamment  la  création  dans  chaque  dio- 
cèse d'une  école  secondaire  ou  Séminaire  ecclé- 
siastique, dont  l'établissement  devait  être  réalisé 
dans  le  délai  de  trois  ans,  —  et  la  réformation  du 
Bréviaire.  L'archevêque  soumit  tous  ces  actes  à 
l'approbation   du  pape  et  en  publia  lui-même 
le   Recueil    sous   ce    titre    :   Synodi  provin- 
cialis   Turonensis,  partim    Turoni,  mense 
maio,  partim  Andegavi  mense  septemhris, 
anno  Domini  MD.LXXXIII  habitœ,  Dé- 
créta (Parisius,  ap.  E.  Beysum,  1585,  in-S»).  ~ 
La  même  année  une  traduction  en  fut  donnée 
par  Simon  Gallant  (Ib.,  in-8o).  —  Maillé  mourut 
à  Lambroise  en  1597,  suivant  tous  les  auteurs, 
mais  d*après  les  actes  mêmes  de  la  paroisse  le 
11  janvier  1596,  âgé  de  82  ans.    Ses  entrailles 
furent  inhumées  le  13  dans  l'église  paroissiale 
de  SaintrSulpice-sur- Loire,  —  son  cœur  dans 
l'église  de  Milly-le-Meugon,  —  son  corps  dans  la 
cathédrale  de  Tours.   —  Un  portrait   est  con- 
servé de  lui  au  château  de  Jalesne,  Y.  ci-des- 
sus, p.  393.  —  Un  autre  a  été  gravé  pour  les 
Pandectes   de   Ci.  Ménard,    par  Stuerbelt;  — 
un  autre  dans  Maan ,  p.  67.  —  Une  singulière 
rectification  proposée  au   Gallia  Christ,  par 
l'abbé  Chevalier  {Comptes  de  Chenonceaux, 
p  207),  prétend  notre  archevêque  originaire  non 
de  Brézé  mais  do  Brizay  (Indre-et-Loire),  où  il  le 
fait  mourir,  par  une  double  et  incontestable  erreur, 
llaio,  Hiit.  EceL  Tvr„  p.  196-M3.-IUar^a,  col.  135. 


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MAI 


—  570 


MAI 


-D.  CbMMrd,  Viês  de»  SainU,  t.  II,  p.  40t.— Poeq.  do  L., 
Mm.  1068.  —  Arch.  comiii,  de  SI-Siilpice-sur-L.  Ei.-G.  — 
Brun,  de  Tari.,  Mas.  870,  f,  1132.  —  Cl.  Uënard,  Mm.  875, 
1. 1,  p.  65.  —  8c.  de  Ste-Marthe,  Eloget,  1.  IV.  —  Ubbo, 
CondL,  I.  XV,  col.  1001-1067.  —  Ciireau,  fTw/.  de  lou- 
raine.  Mm.  1817  de  la  BIbl.  de  Tours.  —  Lederc  de  Bois- 
rideau,  But,  de*  Arch,  de  7bur#,  Mm.  Ib.  —  Note  Mm.  de 
M.  Nobaieau. 

Maillé  (Simonne  de),  fille  de  Claude  de 
Maillé-Brézé,  lue  à  Goulras,  et  de  Robinetle 
Hamoo,  née  le  4  décembre  1578,  est  reçue  reli- 
gieuse au  Ronceray  d'Angers  en  1586  et  abbesse 
en  1589  par  la  résignation  dTvonne  de  Maillé,  sa 
Unie.  —  Elle  meurt  le  11  août  1646,  après  s'être 
démise  dès  1642  au  profit  de  sa  sœur  Yvonne, 
qu'elle  s'était  attachée  comme  coadjutrice.  —  Elle 
avait  rétabli  la  règle  stricte  et  la  discipline  la  plus 
sévère,  longtemps  interrompues  par  les  guerres, 
et  fait  décorer  ou  reconstruire  les  cloîtres  de 
l'abbaye,  le  chœur  de  l'église  et  la  chapelle  de 
l'abbesse,  où  elle  fut  inhumée.  Tous  ces  travaux 
étaient  achevés  dès  1627,  au  témoignage  de  Lou- 
vet.  —  On  lui  doit  aussi  un  Bref  des  f estes  et 
offices  propres  de  l'ahhaye  de  Nostre-Dame- 
de-la-Charité  d^ Angers,  ordre  de  St-Benoist 
....  (Angers,  Ad.  Mauger,  1637,  un  vol.  in-4», 
en  deux  parties). 

Mm.  756.  f.  125;  762.  p.  119;  GO  222.  —  Louvet,  dans 
la  Revue  de  F  Anjou,  1856, 1. 1,  p.  823.  -  Brun,  de  Tart., 
Mm.  875,  f.  278. 

Halllé-Brézé  (Urbain  de),  fils  de  Charles 
de  M.  et  de  Jacqueline  de  Thévalle,  né  à  Brézé  le 
30  mars  1598,  épousa,  n'ayant  pas  vingt  ans,  le 
25  novembre  1617,  Nicole  du  Plessis-Richelieu, 
la  grande  Nicole,  comme  on  l'appelait,  sœur 
puînée  du  cardinal  de  Richelieu,  qui  allait  réta- 
blir la  fortune  de  la  famille.  Le  16  octobre  1619 
Brézé  accompagnait  à  Angers  la  reine  Varie  de  Mé- 
dicis.  Le  25  septembre  1620  il  fut  nommé  capitaine 
de  ses  gardes,  et  successivement  le  27  avril  1623 
chevalier  des  Ordres,  le  14  novembre  1625  con- 
seiller d'Etal  et  privé,  mestre  de  camp  le  18  sep- 
tembre 1627,  et  le  surlendemain  capitaine  des 
gardes  du  corps  du  roi.  —  Il  lève  cette  année  un 
régiment  d'infanterie,  prend  part  au  siège  de  la 
Rochelle,  aux  combats  du  Pas-de-Suze  et  de  Cari- 
gnan,  aux  sièges  de  Privas  et  d'Allais,  est  créé 
maréchal  de  camp  le  11  septembre  1630  et  le 
5  janvier  1632  reçoit  une  mission  extraordinaire 
auprès  de  Gustave-Adolphe.  Il  ne  s'agissait  de 
rien  moins  que  de  lui  faire  accepter  la  médiation 
de  la  France.  Les  débris  conservés  de  la  cones- 
pondance  de  notre  diplomate  témoignent  qu'il  ne 
manquait  ni  de  finesse  ni  d'une  honnête  fermeté. 
De  retour  il  assiste  à  la  rencontre  de  Castel- 
naudary  (septembre  1632),  est  nommé  le  mois 
suivant  maréchal  de  France  (28  octobre  1632), 
gouverneur  de  Calais  et  chevalier  du  Sl-Espril 
(4  mai  1633).  Mis  avec  La  Force,  à  la  tète  de 
l'armée  d'Allemagne  (12  octobre  1634),  il  oc- 
cupe Heidelberg,  passe  en  1635  dans  les  Pays- 
Bas,  prend  Spire  et  remporte  sur  les  Espagnols 
la  victoire  décisive  d*Avein  (20  mai)  que  les  re- 
vers de  Picardie  rendent  stérile.  Richelieu  l'em- 
ploie alors  avec  Gharnacé  à  raffermir  l'alliance  du 
Stalhouder,  puis  aux  conférences  de  Munster  et 
d'Osnabruck  qui  devaient  préparer  la  paix  eu- 


ropéenne. En  avril  1638  le  diplomate  est  rap- 
pelé à  l'armée  des  Pays-Bas,  mais  de  nouveau 
en  partage  avec  La  Force  et  par  svreroit  avec 
Ch&lillon.  Blessé  de  cette  défiance ,  il  refasm 
d'être  c  bête  d'attelage  »  et  partit  pour  son 
gouvernement  d'Anjou,  où  Richelieu  blessé  le 
tint  relégué  pendant  trois  ans.  Le  mariage  de 
sa  fille  Simonne  rétablit  sa  faveur  (1641^  On  le 
voit  reparaître  aussitôt  après  avec  le  commande- 
ment de  l'armée  du  Roussillon,  puis  en  Picardie, 
où  il  prend  Lens  et  Bapaume,  puis  en  Catalogne, 
où  l'occupation  de  Barcelone  lui  vant  l6  titre 
de  vice-foi  (17  octobre  1641).  Mais  la  mort  de  son 
puissant  protecteur  le  rend  à  sa  retraite  de  MiDy. 
~  Dès  1626  il  avait  obtenu  le  gouvernement  do 
Saumurois  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  mort,  et  le 
19  septembre  1636  le  gouvernement  derAnjou, 
dont  il  se  démit  en  1649.  —  On  s'est  plu,  sur  la 
foi  surtout  de  Tallemant,  à  le  peindre  d^alDe  hu- 
meur fantasque  et  biz&rre,  d'esprit  hantain  et  ty- 
rannique;  mais  ses  contemporains,  qui  l'ont  ap- 
proché, rendent,  comme  ses  lettres  et  ses  actions 
mêmes,  un  autre  témoignage  de  son  caractère  fier 
et  énergique,  ouvert  aux  amis,  rude  aux  enne- 
mis, répugnant  à  toute  face  hypocrite,  ombra- 
geux par  suite  et  hautain;  d'ailleurs  d'esprit 
délié  et  non  sans  culture  et  dont  les  lettres, 
d'après  De  Noyers,  passaient  pour  ce  qu'on  avait 
a  jamais  veu  de  mieux  raisoné,  de  plus  judicieux, 
a  de  mieux  couché  par  escript  »  (E  3251).  En  ses 
derniers  temps  le  manoir,  perdu  au  milieu  des 
bois  et  qui  s'était  animé,  durant  les  années  de  sa 
jeunesse,  par  un  théâtre  et  des  réunions  brillantes 
de  noblesse,  peu  à  peu  déserté,  devint  yide  et 
triste,  quand  la  grande  Nicole  fut  morte  folle  à 
Saumur  le  30  août  1636,  sa  fille  tristement  mariée 
au  prince  de  Gondé  et  l'unique  héritier  du  oom, 
Armand,  tué  à  Orbitello  (1646).  Nulle  autre  dis- 
traction que  des  chasses  sans  fin  ni  trère.  avec 
une  compagnie  entière  de  gens  d'armes  à  travers 
le  pays  dévasté.  Au  château  s'était  établie  m 
maîtresse  dès  1630  «  la  Dervois  s,  comme  os 
l'appelait,  V.  ce  nom,  qui  gouvernait  plus  que 
de  raison  le  maître  et  «  disposa  de  sa  fortune, 
c  dit  Lenet,  jusqu'au  dernier  jour  de  sa  rie  ». 

—  Le  maréchal  y  mourut  le  13  février  1650,  au 
moment  où  il  revenait  pour  prendre  ouvertemani 
parti  dans  la  Fronde,  —  regretté  de  peu  de 
monde,  ami  pourtant  des  gens  de  lettres,  de  Mé- 
nage entre  autres  qui  le  tenait  au  courant  des 
nouvelles  de  Paris,  et  surtout  du  ministre  Amy- 
rault,  k  qui,  en  mourant,  il  demanda  les  prières 
publiques  du  Temple  de  Saumur.  ^  Son  portrait 
peint  est  conservé  à  Jalesnes,  —  un  autre  à 
Angers  dans  le  cabinet  Mordret;  —  deux  antres 
encore  gravés,  l'un  sans  nom  d'artiste,  l'antre 
qui  le  reproduit,  signé  :  Moncomet  ±658. 

Arch.  de  M.-el-L.  E  3950.~Arcb.  mua.  de  GeoBAs  Bt-C 
—Anselme,  Bût,  gin,  et  ehr.  de  la  Maison  de  Fr,,  t.  VU. 
p  498.  —  Correspondance  de  Richeliea  —  et  de  Masano, 
dans  les  Docum.  wédits.  —  Aubéiy,  Bist,  de  BiekeUem,— 
Afém,  de  Richelieu,  eoU.  PeUtot,  l.  XXIX.  p.  211.  —  Ueei. 
gltl,  l.  XLIX.  p.  203.  —  Bassompierre.  i.  XIX,  p.  389.  — 
L'abbé  Arnaull,  t.  XXXIV,  p.  383.  —  Tallenuml  dn  Réws. 

—  Lenet,  t.  IV,  p.  S08-210  —  et  autres  mémobes  dit  tenps. 

—  Revue  de  l'Anjou,  1870,  p.  889-314,  art.  do  M.  Eœàc 
Pavie.  —  Maine^t-Loire,  30  niars-6  avril  1843,  art.  de 


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MAI 


571  — 


MAI 


M.  Godard-FanRrier.  —  W,  Diet,  crit,,  p.  280.  —  néperf. 
earehéot.,  1868,  art.  de  M.  lUimbaall.  —  Le  maréchal  de 
Brexé  étaprèa  $a  correeponâance  inédite,  art.  de  HniUard- 
Bréholles,  dans  la  Revue  Contempor.,  2*  série,  t.  XXXIV, 
p.  744.  -  Lettres  et  initructiona  adressées  en  1HS5  au 
maréchal  de  Brexé  (Bibl.  Nat..  ane.  fonds  Franc.  3758;  — 
d*autre8  sont  aiuc  Arch.  du  Ministère  des  AfTaires  étrangères. 
—  L'admirable  collection  ^u*en  possédait  le  chftteau  de  Milly 
a  été  (fispersée  à  toute  main  ou  vilainement  détruite. 

Katllé-Brésé  ( Armand- Jean  de),  fils  du 
précédent,  né  le  18  avril  1619  à  Milly.  y  fut  tenu 
sur  les  fonts  le  28  octobre  par  son  oncle  Armand- 
Jean  Dnpiessis  de  Richelieu,  évèque  deLucon,  qui 
prit  soin  de  le  faire  élever.  Dès  Tâge  de  15  ans  le 
jeune  booime  levait  un  régiment  d'infanterie  à 
son  nom  et  débuta  dans  la  campagne  de  Flandres 
(1636).  Le  20  mars  1639,  il  fut  nommé  grand 
maître  des  galères  et  en  1640  appelé  au  comman- 
dement de  la  flotte  dite  du  Ponant.  Le  22  juillet  il 
atteignait  près  Cadix  la  flotte  espagnole,  et  dé- 
truisait, avec  le  vaisseau  amiral,  trois  de  ses  plus 
forts  galions.  En  1641  il  fut  chargé  d'une  mission 
extraordinaire  en  Portugal.  ^  Le  5  décembre  sai- 
vant,  il  obtenait  le  grande  maîtrise  et  intendance 
générale  de  la  Navigation.  —  Le  7  janvier  1642,  il 
prêta  serment  comme  gouverneur  de  TAunis  et 
de  la  Rochelle,  et  quelques  jours  après  il  héritait 
du  cardinal  Richelieu  le  duché-pairie  de  Fronsae. 
Mais  dès  le  mois  de  mai  de  cette  année,  il  avait 
repris  la  mer.  Le  30  juin  il  rejoint  la  flotte  espa- 
gnole, et,  après  deux  jours  terribles  de  combat,  la 
force  à  la  retraite.  En  1643  il  rendit  à  la  reine  sa 
charge  de  l'amirauté  mais  en  conservant  le  coro« 
mandement  de  la  flotte,  et  remporta  de  nouveau 
une  double  victoire  les  9  &oûi  et  4  septembre, 
en  vue  de  Garthagène ,  où  l'ennemi  perdit 
8  vaisseaux,  dont  le  vaisseau  amiral  de  Naples  et 
3.000  marins.  Deux  médailles  furent  frappées  en 
l'honneur  de  ces  succès  qui  semblaient  présager 
à  la  marine  française  l'empire  des  mers,  omen 
imperii  maritimi,  comme  porte  la  légende  de 
l'une  d'elles.  Après  avoir  pris  part  au  blocus  de 
Tarragone  en  1645,  le  jeune  duc,  nommé  lieu- 
tenant général  (28  février  1646),  fut  appelé  à 
commander,  avec  le  prince  Thomas  de  Savoie, 
l'armée  qui  opérait  sur  les  côtes  de  Toscane.  Il 
prit  la  mer  le  20  mai  pour  investir  Orbitello  et 
le  14  juin  venait  de  forcer  à  la  retraite,  après 
un  combat  opiniâtre  livré  en  vue  de  Télamont, 
la  flotte  de  secours,  quand  il  fut  tué  par  un 
boulet  de  canon.  Son  corps  fut  rapporté  à  If  illy  et 
inhumé  dans  l'église  le  25  août.  Son  épilaphe,  com- 
posée par  Benserade,  s'y  lisait  sur  son  tombeau. 
Dès  le  5  juillet  un  service  solennel  fut  célébré  à 
St-Maurice  d'Angers  et  son  Eloge  prononcé  par  le 
P.  Bonichon ,  de  l'Oratoire.  Son  portrait  a  été 
gravé  par  Stuerhelt  pour  les  Pandectea  de  Cl. 
Ménard  ;  il  en  a  été  fait  en  1861  un  tirage  pour 
le  Répert.  arch.  Un  autre  a  été  gravé  pour 
l'ouvrage  du  chevalier  de  Beaulien  et  fait  partie 
de  la  calcographie  du  Louvre,  n»  4006.  Il  figure 
aussi  peint  sur  toile  dans  un  salon  du  château  de 
Jalesne;  —  et  dans  la  salle  des  amiraux  au 
Musée  de  Versailles,  où  trois  toiles  de  Gudin  re- 
présentent les  comtbats  du  cap  St- Vincent,  de 
Garthagène  et  d'Orbitello.  —  Le  Musée  d'Angers 
possède  un  jeton,  à  son  nom  et  à  ses  armes,  por- 


tant, au  revers,  des  vaisseaux  en  pleine  mer  avec 
la  légende  :  Regina  quod  optas,  et  la  date  :  1646. 
Arch.  conun.  de  Gennes,  Et.-G.  —  Jal,  Abr.  Duquesne, 
1. 1.  p.  105-156.  -  Bépert.  arehéof.,  1861,  p.  1,  art.  de  P. 
Béclard.  —  LaBnrde,  De  Bebus  GallicisA.  h  P-  56-59.  — 
Correspondance  de  Maxarin,  1. 1,  p.  401.  —  Roger,  Bist. 
d'Anjou,  p.  509.— Dmnesnn,  Mss.  658,  p.  123.— Anselme. 
Hist,  de*  grands  officiers  de  la  Couronne.  —  Tallemani 
des  Réaox.  —  Le  P.  Lelong,  n*  22194.  —  Catal.  du  Musée 
monétaire, 

MiaUlé-Brézé  (Claire-Clémence  dB\  allé  du 
maréchal  Urb.  de  M.-B.,  née  à  Brézé  le  25  février 
1628,  fut  confiée  en  1635.  après  la  mort  de  sa 
mère,  aux  soins  de  M"*®  Bouthillier.  femme  du 
surintendant,  c'est-à-dire,  sons  la  tutelle  directe  de  . 
Richelieu,  son  oncle.  G' est  toutauphts  s'il  lui  fut 
montré  à  lire  et  à  écrire.  En  revanche,  elle  avait  à 
peine  13  ans  que  le  cardinal  la  donnait  d'autorité 
pour  femme  (7  février  1641)  au  jeune  Louis  de 
Bourbon,  duc  d'Enghien,  alors  amoureux  aiUeurset 
qui  protesta,  par  acte  en  forme,  mais  inutilement, 
contre  cette  violence.  La  jeune  épouse  devint  ainsi 
non-seulement  pour  son  mari  mais  pour  tout  son 
entourage  un  objnt  d'adversion  et  de  mépris.  Par 
ordre  aussi  un  rapprochement  eut  lieu,  après 
plusieurs  années,  entre  Ib  prince  et  la  princesse 
qui  eut  la  joie  de  lui  donner  un  fib.  Un  autre 
éclat,  qui  la  mit  en  pleine  lumière,  fut  sa  con- 
duite étonnante  d'audace  et  de  résolution,  lors  de 
l'arrestation  de  son  mari,  son  énergie  à  tenir  la 
>  campagne,  ses  lettres  à  tous  amis  et  ennemis,  son 
activité  infatigable,  son  ardeur  à  la  lutte,  son 
éloquence  môme  qui  se  révèle  à  tout  danger  et 
domine  les  menaces  populaires.  Gondé,  un  mo- 
ment touché,  lui  en  écrivit  de  sa  prison,  mais 
à  peine  libre,  oublia  sa  dette  de  reconnaissance. 
Délaissée,  malade  deux  fois  à  en  mourir,  puis 
oubliée,  l'héroïne  d'un  jour  se  trouve  désignée 
tout  à  coup  par  un  scandale  à  la  persécution 
implacable.  Deux  officiers  de  sa  maison  se 
prennent  de  querelle  ;  elle  est  blessée  en  les  séparant 
(13  janvier  1611)  et  la  malignité  publique  y  voit, 

—  non  sans  vraisemblance  peut-être,  —  le  déuoû- 
ment  troublé  de  quelque  distraction  plus  tendre. 
Un  ordre  de  Gondé  fit  transporter  à  Ghàteauroux 
(20  février)  la  princesse,  qui  dut  avant  son  départ 
consentir  l'abandon  à  son  fils  de  tonte  sa  fortune, 
sauf  une  infime  pension.  Elle  y  fut  tenue  à  peu  près 
en  prison,  sans  relation  aucune  avec  le  monde, 
et  ignorant  encore,  quand  elle  y  mourut,  qu'elle 
était  veuve  depuis  sept  ans.  •-  Son  portrait  existe 
au  château  de  Jalesne  et  a  été  gravé  successive- 
ment par  HoUander,  Daret  1653,  BouUls,  de 
Jode,  Humbelot,  et  à  trois  fois  par  Moncornet,  dont 
un  de  1663.  On  connaît  aussi  le  bel  émail  de  Pe- 
litot  de  la  collection  du  Louvre,  reproduit  en 
1862  parGeroni. 

Mémoires  de  M"*  de  Montpenaier,  IV,  854.  —  Mém. 
de  Lenet  —  et  de  !!••  de  Motterille.  —  Correspondance  de 
Bu8$y-Rabnlln,  25  février  1671.  —  Uttres  de  M-»  de  Sé- 
▼ijfnë,  t.  II.  p.  89-40.  45.  49,  W;  t.  VIII,  5.-Walckenaer, 
Mém,  sur  M^  de  Sévigné,  t.  V,  p  399.  —  Mém.  de  Go- 
lîgny-Saligny,  p.  25-30.  —  Journal  d'Olivier  d'Ormtsson. 

—  Asselineau,  Vie  de  Cl. -Cl.  de  Maillé-Brézé  (Paris. 
Techener,  1872,  in-12  de  125  p.). 

Maillé  de  la  Tonr-Laadry  {Charles- 
Hçnri'FrançoÎB,  marquis  de),  né  à  Jalesnes  le 
31  mars  1755,  colonel  de  cavalerie  avant  1789. 

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MAI 


—  672  — 


MAI 


chevalier  de  St-Louis  ei  de  St-Laiare,  comman- 
dait 60  1790  la  garde  oationale  de  Vemantes,  puis 
est  oommé  administratear  et  membre  le  12  prai- 
rial an  VIII  da  Conseil  général,  qu'il  préside  en 
Tan  XI  et  oà  il  siège  jusqu'au  28  juillet  1824.  — 
Il  était  en  1812  aide-de-camp  du  général  Gooyion- 
St-Gyr  et  se  signale  aux  combats  de  Polotsk 
(16-17  août).  Maire  de  Vemantes  du  25  mai  1821 
à  juillet  1830.  il  y  meurt  le  6  janvier  1845. 

MmlUé  de  la  Tew^LaBdry  {Michel-Fran- 
çois de),  prêtre  du  diocèse  d'Angers,  chanoine 
chefcier  de  la  cathédrale  de  Chartres  et  vicaire 
général  de  l'évêqne,  est  nommé  en  octobre  1729 
abbé  de  St-Pierre  de  Leslerp  au  diocèse  de  Limoges. 

D.  H<Mts8.,XXI«,p.824. 

KalUée  (la),  f..  c»«  d'Andard  ;  ^  ham.,  c"« 
de  St'HilcUre-du-B,  —  En  esc  sieur  Gabriel 
Leroy  1725. 

KmlUère  (la),  (.,  c"*  de  Seiches;  —  Ga 
Haute-),  f.,  c»«  de  la  Jumellière. 

HmlUet.  f. ,  c»* d'Angers  0.  —May et  (Cass.). 
—  Le  lieu  et  closerie  de  May  et  (St- Aubin, 
t.  XI).  —  Le  Grand  MayeUe  (E  3862).  —  Do- 
maine composé  de  3  maisons  au  xvi*  s.,  appart. 
en  1752  à  Pierre  Jarry  ;  —  acquis  en  1595  par  Jean 
Langevin  de  Nie.  Grimaudet,  marchand,  qui  le 
tenait  de  n.  h.  Fiacre  Gourreau;  —  en  1737  Ber- 
thelot  de  la  Rainière,  qui  vend  à  Jeanne  Char- 
ruau,  veuve  Ronard,— et  sa  fille,  veuve  Hnmeau, 
à  Math.  Rooillard  le  4  décembre  1768  ;  «  (le  ' 
Petit-),  cl.,  c°«  d'Angers,  dépendance  du  Cha- 
pitre St-Pierre  d'Angers,  sur  qui  elle  est  vendue 
nat^  le  18  octobre  1791. 

KmlUet  {Jean\  'rebouteur  de  membres,  à 
Brissac,  venait  chaque  semaine  à  Angers,  le  sa- 
medi, «  servir  les  manans  et  habitans  à  renouer 
«  les  membres  et  ossemens  rompuz  ou  conrégez 
«  et  donner  plusieurs  remèdes  à  la  santé  des  peiv 
«  sonnet.  »  —  La  ville  lui  accorda  le  20  février 
1501  une  gratification  de  60  s.  «  pour  lui  donner 
«  couraige  de  venir  encores  au  temps  à  venir.  » 

KmlUets  (les),  ham.,  c»«  de  ChênehritU" 
les-T.  —  Les  Moellets  1782,  —  où  se  trouvait 
à  cette  date  la  plus  importante  cave  d'exploita- 
tion, qui  menaçait  même  l'église  et  pour  cette 
raison  dut  être  interdite. 

liaUl«elie  (la),  m<°,  c»*  de  Grézillé,  1696. 

HmlUockeao  (Jean-Baptiste-Joseph),  fils 
d'Augustin  M.,  docteur -médecin,  et  de  Marie- 
Anne  Gauthier,  né  à  Clisson  (Loire- Inférieure) 
le  2  mars  1768,  commença  ses  études  au  collège 
de  Beaupréau,  les  termina  à  Tours,  puis  entra 
chez  un  procureur  de  Nantes  pour  s'initier  à  la 
procédure,  qu'il  déserta  au  profit  de  la  méde- 
cine. Il  fut  reçu  docteur  en  l'Université  d'Angers 
le  9  janvier  1792  et  s'y  fixa  dès  lors  définitive- 
ment, marié  déjà  depuis  quelques  jours  à  peine 
(décembre  1791) ,  à  la  Bougonnière  près  Mon- 
taigu,  avec  sa  parente  Jeanne- Françoise  Bol- 
louard.  Partisan  prononcé  de  la  Révolution  nou- 
velle, il  figure  aux  premiers  rangs  des  Amis  de 
la  Constitution  et  s'emploie  à  plusieurs  reprises 
en  diverses  missions  actives.  Le  15  mai  1793  il 
fut  élu  membre  du  Comité  de  surveillance.  — 
Un  ordre    du  Comité  révolutionnaire  daté  du 


9  septembre  1793  à  4  heures  du  matin,  le  nit 
en  arrestation  sous  raccnsaliou  d'avoir  vcotai 
soulever  U  peuple  et  marcher  sur  Paris.  H  s'afis- 
sait  de  l'adresse  du  31  mai  à  la  Convontion. 
Conduit  à  pied  à  Amboise,  il  obtint,  à  force  de 
réclamations,  d'ôtre  traduit  au  tribiinal  révo- 
lutionnaire de  Paris.  Il  en  revint  à  peu  près 
découragé ,  mais  absous  par  la  môme  juge- 
ment du  26  germinal  an  II ,  qui  condamnait 
Dieusie  et  Brevet  de  Beanjoor.  —  LHndaenoe 
de  La  Révellière-Lépeaux  le  fit  nommer  en  mes 
sidor  an  II  médecin  des  prisons  d'Angers»  Un 
brevet  du  20  ventôse  an  lY  l'aUacha  à  Parmée 
des  côtes  de  Brest.  En  l'an  V  il  remplissait  les 
fonctions  de  secrétaire  de  la  Société  de  Méde- 
cine et  inaugurait  un  enseignement  dont  la  charge 
lui  fut  continuée  en  1807,  lors  de  la  créatioii 
de  l'Ecole  secondaire.  Mais  il  ne  put  se  consoler 
de  la  mort  de  son  fils  Auguste,  emporté  auprès 
de  lui  en  1813  par  le  typhus  dans  le  service  en- 
combré de  l'hôpital  militaire  de  St-Nicolas,  et 
donna  sa  démission  en  1819.  Un  arrêté  du  4  sep- 
tembre, sur  la  demande  expresse  des  professeurs, 
ses  collègues,  lui  conféra  le  titre  d'honoraire, 
avec  voix  consultative  aux  réunions.  Retiré 
dans  une  propriété  qu'il  possédait  à  la  Haie- 
Longue,  il  y  est  mort  le  16  décembre  1847  —  et 
sa  veuve  le  18  juin  1852.  —  Les  Archives  de 
M.^t-L.  possèdent  de  lui  un  mémoire  Mss, ,  con- 
tenant le  Résultat  des  expériences  faites 
dans  VHospice  Civil  sur  trois  nouveaux 
modes  de  traitement  de  la  gale  (1813). 

Arch.  de  M.-ei-L.  Séries  L  et  M .  -  Mém,  de  la  Sor. 
Aead.,  4864,  p.  253,  art."  de  Vict.  U  Révellière.  —  Vld, 
Idgue,  p.  59. 

Hmlllockère  da),  faubourg  de  Cholet,  autre- 
fois  sur  la  paroisse  St-Melaine. 

Kalmberte,  f.,  c»«  de  Huillé.  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  avec  m^^  noble,  dont  est  sieur  d.  h. 
François  du  Breil  1582,  Suzanne  Ogeron,  vnuve 
de  René  Dubreil,  écuyer,  1627,  n.  h.  Math.  d'Es- 
triché  1675,  1690,  Suzanne -Franc,  de  Broc  1748. 

Malmbertlére  (la),  cl.,  c>*  de  Huillé,  — 
Ane.  dépendance  de  la  mense  conventuelle  de  Si- 
Serge  d'Angers. 

Malatbevf  (Saint),  ^  en  latin  Mannoho- 
dus,  Magnohodust  —  né  vers  574  le  jour  des 
Rois,  — non  à  Angers,  comme  le  dit  Hiret,  —  mais 
plutôt  dans  la  Vallée,  aux  environs  de  Brain  ou 
d'Andart,  reçut  jeune  encore  la  tonsure  des  mains 
de  St  Lézin,  qui  lui  confia  la  direction  du  mo- 
nastère et  de  la  paroisse  de  Cbalonnes-suf-Loire, 
et  quelque  temps  après  l'envoya  en  mission  à 
Rome  pour  obtenir  du  pape  des  reliques  de  St 
Jean -Baptiste.  A  son  lit  de  mort  même.  Léiin  le 
désigna  au  clergé  et  au  peuple  comme  son  suc- 
cesseur (vers  608-610);  mais  à  en  croire  une 
addition  de  Marbode,  il  faudrait  admettre  que 
Cardulphe  fut  élu  à  sa  place.  Maimbeuf  siégeait 
au  moins  en  610  et  assista  en  625  au  concile  de 
Reims.  Sa  vie  austère,  son  énergique  activité,  son 
ardeur  constante  à  visiter  les  pauvres  lui  méri- 
tèrent la  vénération  populaire.  Comme  St  L^io 
et  tout  auprès  de  son  église  de  St-Jean,  il  fonda 
aussi,  pour  se  recueillir  à  l'aise^  un  petit  monas- 


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Mai 


—  573  — 


HÂl 


tôro  avec  église,  dédiée  à  St  Satarnin,  qu'après 
sa  mort  le  peaple  consacra  aussitôt  à  son  nom. 
Y.  1. 1,  p.  58.  Il  y  fat  inhmné  le  16  octobre  vers 
655-660.  Ses  reliques,  déposées  an  siècle  plas 
tard  dans  ane  châsse  précieuse,  furent  de  noa- 
veaa  en  15i4  l'objet  d'ane  translation  solennelle. 
Sa  fête  se  célèbre  le  16  octobre.  —  Sa  vie  a  été 
résamée  aa  xii«  s.  par  Marbode,  évèque  de 
Rennes,  d*aprôs  one  légende  antérieure,  qu'ont 
publiée  les  nouveaux  Bollandistes.  ^  Elle  se  lisait, 
racontée  en  vers  français,  encore  au  xvii*  s.,  dans 
son  église  où  Bruneau  de  Tartif.  Ta  transcrite.  — 
C'est  à  St  Maimbeuf  lui-même  que  nous  devons 
la  Vie  de  St  Maurille.  Il  la  rédigeait,  comme  il 
nous  l'apprend,  sans  prétendre  au  beau  langage, 
la  10*  année  de  son  épiscopat,  ordinationis,  la 
36*  du  règne  de  Clolaire  et  sur  des  mémoires 
trouvés  chez  un  vieux  prêtre  du  nom  de  Justus. 
BoU.,  Aeia  55.,  Cet.,  t.  Vn,p.  940.— ^ûf.  Utt.,  U  ni, 
p.  573  et  t.  XV,  p.  028.— /Jw.  de  rAfyou.  1854, 1. 1,  p.  37. 
—  D.  Chamard,  Viei  des  SainU,  1. 1,  p.  815.  —  Hauréau, 
col.  550.  —  Roger,  p.  60-63.  —  Cl.  Ménard,  M  sa.  875, 1. 1, 
p.  38.  —  Bnm.  de  Tart.,  Usa.  671,  p.  307 — Ami.  Bened., 
t.  I,  p.  389. 

Mmim^imimê.  -  Y.  le  Mou. 

I  (Jean),  m«  brodeur,  Angers,  f  avant  16S4. 
i  (le    Grand-),    m*»»  b.,  c»«  de 
Tiercé;  —  (le  Petit-),  cl.,  c"«  de  Tiercé, 

KalB-die-lloiB  (la),  m*"  et  cl.,  c"*  de  St- 
Silvin, 

KalB^e-Fer  (la),  f.,  c"*  de  MontreuiUe.'M. 

KalBdroBidère  ila),  f.,  c"*  de  St-Rémy- 
en-Mauges, 

Maine  (la),  nom  contracté  de  la  rivière  de  la 
Mayenne,  Y.  ce  mot,  qui  lui  est  particulièrement 
appliqué  à  partir  de  sa  jonclion  avec  la  Sarthe, 
grossie  du'Loir,  jusqu'à  son  confluent  dans  la 
Loire.  On  dit  pourtant  Jut^né-sur-Maine,  Grez- 
sur-Maine ,  Montreuil-sur-Maine ,  —  et 
Maine-et-Loire,  pour  remplacer  la  dénomina- 
tion primitive  de  Mayenne-et-Loire. 

Maine  (la  Petite-),  ruiss.  né  dans  les  Deux- 
Sèvres,  traverse  Epieds,  coule  parallèlement  à  la 
Dive  et  s'y  jette,  non  pas  près  Déniau,  comme 
l'indiquent  les  cartes,  mais  sous  le  m^  de  Baffou, 
c"«  de  Brézé  ;  —  4,660  met.  de  cours. 

Malaenff  (le  Grand-),  vill.,  c«»  de  Genne- 
teil.  —  En  est  sieur  n,  h.  René  Lebloy  1651. 

Mmîmf,,, Maimg...  —  Y.  Minf..,  Ming,.. 

Malafferaie  {Jean  de  la),  prêtre,  religieux  de 
l'ordre  de  Fontevraud,  professeur  en  théologie, 
1684,  visiteur  de  la  province  de  Bietagne,  mort 
en  1693,  est  connu  par  son  ouvrage  en  l'honneur 
de  Robert  d'Arbrissel  :  Clypeus  nascentis  Fon- 
tebraldensis  ordinis  contra  priscos  et  novos 
ejuM  calumniatores  (3  voU  in>8«,  le  1"  publié 
à  Saumur  en  1684,  le  i*  à  Paris  en  1688,  re- 
tardé par  de  longs  voyages  de  l'auteur  qui  s'en 
excuse,  le  3*  très-rare).  C'est  d'ailleurs  une  se- 
conde édition  remaniée  et  complétée  du  livre 
qui  avait  paru  en  1672  sous  ce  titre  :  Disserta- 
tiones  in  Epistolam  contra  Rohertum  de 
Arbrissello  (Saumur,  in-8«).  —  L'auteur  y  réu- 
nit tous  les  témoignages  qui  recommandent  la 
mémoire  du  fondateur  de  l'ordre  et  le  déf<3nd 


maladroitement  contre  les  lettres  de  Geoflbroy  de 
Yendôme  et  de  Marbode.  —  Sa  signature  figure 
à  un  acte  du  SO  décembre  1685  sur  les  registres 
de  l'Et.-G.  de  Fontevraud 

MainU  (la).  —  Y.  to  Motnie. 

M<iifl«ew«.  —  V.  Miré. 

Mairie  (la),  U,  c"«  de  Genneteil,  —  acquise 
le  18  avril  1336  de  Joubert  de  Chenu  par  le  Cha- 
pitre de  St-Martin  de  Tours,  sur  qui  elle  fut  ven- 
due nat^  le  27  mai  1791  ;  —  donne  souvent  son 
nom  au  ruiss.  des  Tuiles  ;  —  f . ,  c»«  de  Pel- 
louaiUes.  —  La  Mairerie  (Cass.),  suivant 
l'orthographe  et  la  prononciation  angevines. 

Maison  (la),  ham.,  c"«  de  Noellet 

Maison  (la  Grande  ou  la  Grand-),  f.,  c"* 
à*Antoigné;  «  f..  o*^  de  ^arocé.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Ftanç.  Caillot  (Et.-C.)  1697,  1746, 
dont  l'épitaphe  se  lit  encore  dans  le  cimetière  ; 
■•  f.,  c»*  de  Baugé;  —  anc.  gentilhommière 
dans  le  bourg  de  Ùeaucouzé,  appart.  au  xvii*  s. 
à  la  famille  Guiibault  ;  —  en  1723  à  n.  h.  Pierre 
Saureau;  -:  f.,  c"«  de  Bécon,  —  Anc.  auberge 
sur  l'ancienne  grande  route  d'Angers  à  Rennes, 
où  la  tradition  prétend  que  s'arrêta  Jacques  II 
d'Angleterre.  —  Elle  porte  inscrit  sur  une  pierre  : 
Pierre  Bodard,  1645;  —  ham.,  c"«  de  la 
Bohalle;  —  f.,  c"«  de  Brain-sur-A.  ;  «•  f., 
cne  de  i^roc,  à  100  met.  des  Mousseaux,  vieux 
logis  à  portail  ogival  ainsi  que  la  charpente.  La 
tradition  prétend  qu'il  y  fut  tenu  un  prêche,  et 
une  main  récente  a  gravé  sur  le  portail  :  Temple 
de  Calvin,  1611  ;  «  f.,  c***  de  Chalonnes^sota- 
le-L,;  —  f.,  c»«  de  Chazé-Henri  ;  —  f., 
c»«  de  Cheffes  ;  —  ham.,  c»«  de  Contigné-,  — 
ham.,  c"«  de  Cossé\  —  c»*  de  Courchamps, 
Y.  Mihervé;  —  f.,  c«"  de  Cuon,  —  Anc.  m»" 
noble,  dont  est  sieur  Pierre  Delaunay  1706,  qui 
y  meurt  le  28  novembre  1719;  —  ham.,  c»* 
&Ecouflant.  —  Il  y  existe  une  source  ferrugi- 
neuse intermittente;  ■« f.,  c»"  de  Faucraic— Une 
seconde  maison  y  a  été  bâtie  vers  1860  repro^ 
dnisant,  d'après  les  dessins  de  M.  Cesbron-Lavau, 
U  façade  d'une  maison  de  Nuremberg;  —  f.,  c>^ 
de  Paye.  —  La  Fontaine  Gasnier  1619.  — 
La  Fontaine  Grandmaison  1693, 1774  (Ch.  de 
Brissac).  —  Yieux  logis  du  xvi«  s.  avec  cour  en- 
close de  murs  et  autrefois  de  douves  pleines 
d'eau,  en  partie  comblées,  que  traversait  un  pont 
de  pierre;  —  appart.  au  xvi*  s.  à  la  famille 
Gohier  ;  —  ham.,  c»«  de  Fontaine-Guérin,  — 
Le  lieu  et  met.  de  la  Gr.  M.  anciennement 
dit  la  Graffinière  (Terrier  de  Font-Guér.).  — 
En  est  sieur  Jean  Renou  1470,  Ambroise  Raim- 
bault  1500,  le  seigneur  de  Lavau  au  xvii«  s.  ;  »> 
anc.  logis  dans  le  bourg  de  Freigné.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Louis  Carreau  1613,  1620,  —  n.  h. 
André  Bongérard  1756;  -  c«  de  Genneteil, 
domaine  des  Fontévristes  de  la  Flèche,  vendu 
nat*  le  7  avril  1791  ;  —  ham.,  c»«  de  Gohier  ;  — 
f.,  c"de  V Hôtellerie;  —  cl.,  c»«  de  Huillé; 
—  cl.,  c"*  de  Jarzé,  appart.  au  xvi*  s.  à  la 
famille  Legouz;  —  m^  b.,  dans  le  bourg  de 
Juvardeil,  au  N.-E.  de  l'église,  comprenant  un 
groupe  de  bâtiments  (xvi*  s.;  de  hauteurs  et  de 
formes  diverses,  à  larges  toits,  reliés  vers  TO.  par 


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MAI 


—  574  — 


MAI 


vme  grosse  tour  hexagonale  à  toil  poiiitQ  eo  ar- 
doise, le  tottt  récemment  restauré  et  couronné  de 
chambranles  et  de  ferrures  ornementées.  —  fin 
est  sieur  Alexandre  HnauU  16S3;  ~  appartient 
en  1717  à  n.  Jean  Lejeune»  pèro  des  culiéi  de 
Juvardeil  et  de  Brissarthe»  doyeu  ém  eaAsmls 
d'Angers,  qui  y  meurt  le  3  octobre  ;  —  ane.  kifis 
dans  le  bourg  de  Langue,  le  premier  Ters  l'entrée 
à  gauche*  dans  le  vieux  bouig.  Sur  la  façade  est 
accolée  une  tourelle  à  six  pans,  à  toit  pointu  ; 
deux  lucarnes  à  vasques  ornementées ,  style 
Louis  XIII;  dans  Tangle  N.-E.  un  bâtiment  à  pi- 
gnon, surmonté  d'une  croix  de  pierre,  indique  la 
chapelle;  —  f.,  c^*  de  Longue,  prés  Ghappes; 

—  L,  c»«  de^  JLouresse.  —  fin  est  sieur  mes- 
sire  Charles  de  Garbonnier,  maii  de  Madeleine 
Chol  de  Torpanne,  1718,  1784;  —  f.,  c»*  de 
Meigné'U'V,  —  fin  est  sieur  Charles  d'Es- 
paigne,  mari  de  Marguerite  de  Lorin,  1618,  1621; 

—  f.,  c"«  du Ménil;  —  f.,  c"«  de  Montjean;'^ 
m^\  dans  le  bourg  de  Morannes.-^Vne  inscrip- 
tion, autrefois  dans  Tescalier,  aujourd'hui  sur  un 
mur  de  la  cour  intérieure,  dit  :  L'an  i774, 
Françoise  Gandon ,  veuve  Jean-Baptiste 
Brouard,  a  fait  hatir  cette  maison;  et  les 
premières  pierres  ont  été  posées  par  GuiU. 
Bodinier,  fils  de  Marie  Brouard,  par  J.'B. 
Jos.  Brouard,  fils  de  J.-B.-Nic.  Brouard, 
par  Marie  Brouard^  fille  de  Mie.  Brouard^ 
par  J,'B.  Coustard,  fils  de  Cécile  Brouard; 

—  ham.,  c»«  do  Parce;  —  f.,  c»«  de  St- 
Augustin-des'B.  ;  —  c"«  de  St-Georges-Ch., 
anc.  château  ruiné;  «»  f.,  c°«  de  St-Georges- 
dU'B.  ;  —  f.,  c"  de  St-Georges-sur-L.  —  En 
est  sieur  René  Lusson  1710;  —  cl.,  c°«  de  St- 
Laurent'du-M,  ;  —  ham.,  c"«  de  St-Martin- 
d^Arcé.  —  Avec  anc.  domaine  des  Hospitalières 
de  Baugé,  vendu  nat^  le  23  décembre  1792;  — 
f. ,  c^  de  Tkorigné.  —  La  Grammaison 
1697  (Et.-C.)  ;  -  ham.,  c»«  de  T relaxé,  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Gr.  M.  et  mé- 
tairies des  Malemhardières  (In vent.  Eccl., 
1737,  1. 1).  —  Anc.  domaine  de  l'abbaye  de  Tous- 
saint d'Angers,  vendu  na^  le  20  avril  1791.  — 
Une  société  y  a  entrepris  en  1865  une  ardoisière  à 
ciel  ouvert  et  avec  galerie,  dont  la  double  exploita- 
tion fut  compromise  en  1871  par  des  éboulements 
et  a  été  reprise  aussitôt  par  la  création  d'une 
nouvelle  galerie;  —  ham.,  c°«  de  Vemantes; 

—  f..  c»*  de  VUlévêque. 

Maison  (la  Petite-),  f.,  c^^  de  Chalonnes-s.- 
le-Lude.;  —  f..  c»«  de  ChâteUUs;  —  cl.,  c«« 
de  Chigné;  —  cl.,  c"  de  Fougère  ;  —  cl.,  c"« 
de  MotihTieme;  -■  cl.,  c°«  des  Rairies, 

Maison- Barrée  (la),  f.,  c""  de  Noyant- 
sAe-Lude.  —  Les  maisons  Barrée  (Gass.). 

Maison-Blanche  (la),  t.,  C*  ii' Angers 
N.-O.;  — f.,  c»«  iSi' Angers  E.;  —  f.  et  cl, 
c»«  de  B^con;  -■  château,  c»»  de  Brain-sur- 
Long.,  élégant  édifice  moderne,  à  l'entrée  du 
bourg,  sur  la  hauteur  qui  le  domine  vers  l'E., 
formé  de  deux  façades  plaquées,  la  principale 
vers  Brain,  comprenant  trois  corps  de  bâtiments 
dont  deux  carrés  aux  angles,  le  corps  central 
légèrement  en  retrait,  précédé  d'une  italienne  et  J 


surmonté  d'une  cheminée  eolin^nes  avec  covou- 
nement  décoratif.  —  A  l'opposé  ressort  du  eeolie 
une  tourelle  ou  pavillon  en  pentagone,  dont  le  toit 
d'ardoise  avec  girandoles  se  détache  fioeamit 
de  l'œuvre  d'ensemble  ;  autour,  de  jolies  dépea- 
dances  encloses,  jardins  et  pare;  au  bas,  vers  le 
bourg,  l'ancien  logis,  conservé  avec  ses  croisées 
de  pierre,  à  desû-brisées,  du  xvi«  s. ,  et  atiUaé  pour 
le  logement  des  domestiques  et  les  servitudes,  il 
y  existait  une  forge  et  une  tannerie  ao  1687.  — 
A  cette  date  la  terre  appartenait  à  la  faiaiUe 
Levoyer,  sur  qui  la  propriété  fut  acquise  vers 
1766  par  la  veuve  VernaulL  Après  la  RévoLutioB, 
Gaspard  Guillot,  petit-fils  par  sa  mère  de  Pi^re 
Yeroault,  y  revint  habiter,  il  fit  bâtir  sur  le 
chemin  de  Grez-Neuviile  et,  après  s'ètze  miné 
dans  les  carrières  de  la  Pouéae ,  vendit  le 
tout  à  M.  et  M*>^o  Richou.  d'Angers,  qui  ont 
fait  réédifier  l'habitation,  bénile  soleiBnelioMani 
par  le  curé,  après  la  procession  du  15  ao4l 
1864;  —  cl.,  c»*»  de  Chigné;  —  f.,  c»«  du  Com- 
dray-M.  ;  —  cl.,  c"«  de  Feneu;  —  f.,  c'"  du 
Fuilet;  —  f.,  c°«  de  Loiré;  —  f.,  c»«  di 
Ménil-,  —  cl.,  c»«  de  Miré;  -•  «I.,  «••  de 
Montjean;  «-  cl.,  c"*  du  Plessis-Maeé  ;  «- 
cl.,  c"  de  St-Sauveur-de-Fl  ;  —  «•*  b.,  e« 
de  Tiercé;  —  f.,  c»«  de  Villévêque. 

Maiaon-Bodard  (la),  f.,  c»*  de  Nyoisemi, 

Malson-Bonrgeoise  (la),  f.,  c"*  de  Ckan- 
teloup.  —  La  Bourgeoise  (Gass.). 

Maison-Bmiée  (la),  f.,  c"«  de  ComiUé,  — 
Anc.  domaine  vendu  le  16  novembre  1635  par 
l'avocat  Marc  Ghasteaux,  d'Angers,  à  René  de  la 
Roussière  ;  —  f.,  c"«  de  Jumelles  ;  —  f.,  c^ 
de  Marcé  1693  (El.-G.);  «  f.,  c"«  de  Mont- 
jean; «  cl.,  c»«  de  St-Martin-d'Arcé;  >->  f., 
c»»  de  St-Philhert-du-P.,  domaine  de  l'abb.  du 
Louroux,  vendu  nat^  le  14  jsuivier  1791.  —  U  y 
existait,  sur  le  ruiss.  de  Mareil,  qui,  dit-on,  aurait 
été  détourné  depuis,  un  ancien  moulin  à  papier, 
détruit  par  un  incendie. 

Maison-Carrée  (la),  f.,  c»«  de  Feneu  ;  - 
f.,  cne  de  St-Macaire-du-B. 

Maiaon-Gassée  (la),  ham.,  c"«  de  Lire;  — 
f.,  c"«  de  Rochefort-s.-Loire. 

Malson-Charierj^  (la) ,  f  .^  c***  du  Louroux-B, 

Maison-d'AnJoa  (la),  h.,  c"«  de  FreignL 

Maison-de-Bois  (la),  c»«  de  Fontaine-G., 
couple  de  maisons,  dont  une  jusqu'à  ces  d^- 
niers  temps  en  bois,  sur  la  route,  à  mi-cbemia 
entre  Baugé  et  Beaufort,  sert  de  buvette,  où  ne 
manque  pas  de  stationner  le  voiturin. 

Maison-de-Brnére  (la),  cl.,  c»«de  Freigné. 

Maison-d'Eeole  (la),  vill.,  c°«  de  Noyant- 
sous-Doué.  ^ 

Maison-de-PaUie  (la),  cl.,  c""*  de  Chau- 
lais; —  cl ,  c»»  de  Jarzé;  —  f.,  c»«  de  Mo- 
rannes  ;  —  cl.,  c»«  de  Noyant-s.-le-LAide^  — 
cl.,  c""  de  St-Germain-dts-Prés. 

Malson-des-Cheimlters  (la),  c»*  de  Ver- 
nantes. 

Maison-des-Clardes  (la),  cl.,  c°*  de  JPaye. 
dans  la  forêt  des  Marchais  (Raimb.). 

Maison-desO^andes  (U),  f.,  c"«  de  Corsé 


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MAI 


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MAI 


)  aa).  —  V.  te  Dur- 
hellerie, 

Maiaoïi-cles-Vli^es  (la,\  cl.,  c"«  de  Bou- 
chemaine;  —  f.,  c»«  de  Juigné-Béné;  —  cl., 
c"«  de  Montreuil'Belfroy. 

MalMii-dle-Tene  (la),  m»»,  e"«  de  St-Sa- 
tumin. 

lialsoB-d'Obi«n  (la),  cl.,  c"«  de  Freigné. 

MaisoB-do-Bots  (la),  f.,  c"*  de  la  Plaine. 

MaisoB-dn-DoreiuF  (la),  f  ,  c<*«  de  Ver- 
nantes,  dans  le  bois,  sor  le  bord  de  la  route  do 
Lude,  habitation  autrefois,  dit-on  dans  le  pays, 
d'un  agent  secret  des  Boorbons. 

■alsoB-CSovssery  (la),  d.,  c"*  de  St- 
Léger-deS'Bois, 

Maisoii-Jaiuie  (la),  cl.,  c"«  de  Beauêêc. 

Mmimm^iMvmm  (la).  —  Y.  Chêne-Lan- 
dry (le). 

Maisoii-le-ReMurd  (la),  c»*  de  Pouancé, 

Maiaoïi-Loiil^e  (la),  cl.,  c°*  de  Boucàe- 
maine.  —  La  métairie  appelée  la  Af.  L. 
1698  (£t.-G.),  dépendance  de  la  Papillaie,  ven< 
due  nai^  le  16  février  1791  ;  —  cl.,  c»«  de  Mêlay, 

Mmisonnette  (la),  f„  c"«  d*Andrezé;  —  f., 
€»•  de  Tilliers. 

MaisoB*Neave  (la),  f.,  c°«  d'AZZençon.  ^ 
En  est  sieur  Pierre  de  la  Roche,  écuyer,  1619  ; 

—  f.,  c»«  d'Allonnea;  —  cl.,  c"«  d'Andrézé; 

—  c»*  d'Angers  N.-E.,  dans  la  paroisse  de  St- 
Léonard,  où  Ton  essayait  de  constituer  une  ardoi- 
sière, novembre  1875;  —  f.,  c°«  d'Angers  0.; 

—  f.,  c»«  d^Angrie;  —  f.,  c»«  de  BeaucoiLzé; 

—  avec  anc.  logis  de  maître  appart.  à  Thomas 
Langevin  1478,  Franc.  Dubois  1542,  Jacq.  Bault 
1660,  René  Bault  1750,  dont  la  veuve  Anne  Sau- 
lais  la  vend  en  1765  à  Gatherine-Michelle  Porlin; 

—  ff.,  c»«  de  Beaupréau;  —  f.,  c»«  de  Beauase; 
«  cl.,  c»«  de  Beauvau;  «-  f.,  c"  de  Bécon, 
domaine  du  prieuré,  vendu  nat^  le  9  mai  1791  ; 

—  ham.,  c"  de  Bégrolles;  ■-  cl.,  c»*  de 
Béhuard;  >»  cl.,  c'^"  de  Blou.  —  En  est  sieur 
Philippe  de  Bégeon  1630;  —  cl.,  c"«  de  la  Boiê- 
sièreSt-FL  ;  —  f.,  c»«  de  Botz;  —  f.,  c-^  de 
Bouillé-M,;  —  f.,  c»«  de  Brain-8.-Long  — 
La  croix  de  bois,  qui  Tavoisine,  a  été  rétablie  et 
bénite  le  19  juin  1859;  «  f.,  c»«  de  Brion. 

HaisoB-rVeave  (la),  f.,  c»«  de  Cantenay- 
Ep.  ;  —  cl.,  c"«  des  Cerqueux-aoïie-M.;  ■«  f., 
€■•  de  Chalonne9-8:-le-Lude  ;  =  f.,  c»*  de 
Cfiaionne8-8.-X.oire.  —  En  est  sieur  Charles 
Licquet  1634  (E  6441)  ;  «  ff.  et  cl.,  C""  de  Cham- 
hellay.  —  Trois  localités  portent  ce  nom  dont 
une  i  Jean  Cochon  en  1643;  «^  cl.,  c^*  de 
Ckampignéi  -■  f.,  c"«  de  CTianteuss^;  -■  f., 
c»«  de  Chantocé;  —  f.,  c»"  de  Chanzeaiuc ;  — 
f.,  c"«  de  la  Chapelle-R.,  bâtie  vers  1858;  » 
bam.,  c*"*  de  la  Chapelle-St-FL  ;  —  f.,  c»*  de 
la  Chapelle'bur-O.^  donnée  par  M™*  de  Mar- 
mier  pour  Tentretien  de  l'institutrice;  >»  ham.> 
c»«  de  Châteauneuf;  —  Ce»»  de  Chaudron; 
«-  f.,  c"«  de  la  Chausaaire,  bâtie  en  1833,  par 
distraction  du  Parménier;  ■•  f.,  c^*  de  Chejffes; 

—  cl.  et  f.,  c"«  de  Chemillé;  —  f.,  c»«  de  Che- 
miré;  —  cl.,  c»«  de  Cherté;  —  f.,  c"«  de 
Cheviré-le-R.  i  —  cl.,  c"«  4e  Chignéi  -■  cl.. 


c»«  de  Cholet;  —  cl.,  c»«  de  Clefa;  —  cL,  c" 
de  Cléré  (Cass.);  —  f.,  c»»  de  Contî^fn^;  — 
f.,  c»«  de  2aComuaiZZe;  —  f.,  c"«  de  Coron 
(Cass.).  —  En  est  sieur  Michel  Richard  1613;  » 
f.,  c»»  de  Corzé;  —  cl.,  c"  de  Cuon. 

Maison-Nenve  (la),  f.  et  cl.,  c»*  de  Dau- 
merai/  ;  —  ham.,  c»"  de  Drain  ;  —  ff.  c»«  de 
Durtal  ;  —  f.  et  cl.,  c"«  d'Echemiré  ;  —  f.,  c"* 
d*E triché  ;  —  f.,  c"*  de  la  Ferrière  ;  —  f.,  c"« 
du  Fief'Sauvin;  —  ff.  et  cl.,  c»«  de  Fougère; 

—  f.,  c"*  de  Freigné  (Cass.);  —  f.,  c»«  du 
Fuilet;  —  f.,  c°«  de  Gêné;  —  f.,  c»»  de  Geste; 

—  f  .  c««  de  (ronnord;  —  cl.,  c"«  de  (rr^tZZé; 

—  f.  et  cl.,  c»«  de  Grez-Neuv.  ;  «  cl.,  c»«  de 
Grugé-VH.  ;  -  f.,  c-  de  la  JailU-Yvon;  - 
f.,  c"«  de  JaZZaie;  —  cl.,  c"«  de  Jarzé;  — 
f.,  c««  de  Joué-£ttau;  —  f.,  c"«  de  Za  Jubau- 
dière;  —cl.,  c"«  de  Juigné-Béné;  —  f.,  c»« 
de  Za  JumeZZtère;  —  f.,  c»"  de  Juvardeil, 

Maison-rVenve  (la),  f.,  c*"*  de  la  Lande- 
Chasle  ;  —  f.,  c°«  de  Landem4>nt;  —  ham.,  c^* 
de  Lasse,  domaine  en  partie  de  la  prestimonie 
dite  de  Guillemine  Desbois,  vendu  nat^  le  29  jan- 
vier 1791  ;  —  cl ,  c"«  de  Lézigné,  dépendance 
de  la  cure  de  St- Maurice  d'Angers,  vendue  nat^  le 
8  avril  1791  ;  —  f.,  c»«  du  Lion-d'Ang.  ;  —  f., 
c°«  de  Lire;  —  cl.,  c"«  de  Loire.  —  En  est 
sieur  Louis  Ricoul  1693;  — •  ff.,  c"«  du  JLou- 
rouX'Béc.;  —  cl.,  c"«  de  Louvaines^  170Î 
(Et.-C.);  -f.,  c"«  de  Lue,  1639  (Et.-C.);  - 
cl.,  cn«  de  Marans;  -»  f.  ot  cl.,  c"«  deJkTarcé; 
»  hb.,  co*  de  Marigné.  —  Les  Maisons 
Neuves  1535  (Et.-C.);  -  f..  c"  de  Mar- 
tigné'B.,  dans  le  vill.  de  Sousigné.  —  En  est 
sieur  Pierre  de  Caumont  1598,  1653  ;  —  f.  et  cl., 
c°B  de  Meigné-le-V.,  dont  une  appart.  à  Gilbert 
de  Meaulne  1655,  puis  à  son  gendre  Pierre  Nan 
1665;  —  ham.,  c°«  de  Mêlay;  «  cl.,  c>«  de 
Méon;  —  f.,  c"«  du  Ménil;  —  f.,  c»»  de 
Miré;  -  f.,  c»»  de  Montigné-les-R.,  1685 
(Et.-C.);  —  ham.,  c°«  de  Mon^ean;  —  f., 
c»»  de  JkTontpoZZin  ;  —  f.,  c»«  de  JkTonfreutZ- 
sur-M.  ;  —  c"*  de  Montsoreau,  maison  noble, 
dont  est  sieur  en  1540  Louis  de  MarafÛn,  écuyer. 

lUdson-Nenve  (la),  f.,  c"«  de  Neuillé;  — 
ham.,  c"«  de  Noyant-la- Gr.,  1636  (Et.-C); 

—  f.,  c°«  de  Noyant-s,-U-L,  ;  —  ham.,  c»«  de 
Nueil,  dépendant  au  spirituel  de  Trémont  de- 
puis 1828;  «•  f.,  c»«  de  Ny oiseau;  —  f.,  c"«  de 
Parce;  —  cl.,  c»»  du  Pin;  —  f.,  c»«  de  Za 
PZatTie;  —  cl.,  c»«  du  PZessia-Gr.  ;  —  f.,  c»« 
de  Za  Poitevinière  ;  —  cl.,  c»»«  de  la  Pomme- 
raie; ■-  f.,  c"«  de  Pontigné;  —  f.,  c"«  de 
Pouancé.  —  Appart.  au  geôlier  de  la  prison 
seigneuriale  en  1646,  «  honorable  homme  M<^ 
«  Macé  Pein  »;  —  ham.,  c<*«  de  la  Pouèze, 
1629  (Et.-C.)  ;  —  cl.,  c»«  de  PruilU;  =  f.  et 
cl.,  c»«  du  Puiset-D.  ;  —  f.,  c"«  de  Qucrré;  — 
f.,  c"*  de  Quincé.  —  En  est  sieur  Jean  Breau 
1592;  —  ham  ,  c«»«  des  Rairies.  —  Une  clou- 
série  appelée  la  M.  N.  en  la  paroisse  de 
Montiffné  1554  (£  465).  —  Appart.  à  GuilL 
Juffé,  licencié  ès-lois,  qui  la  vendit  cette  année  à 
P.  Chauldet;  —  f.,  c»»  de  la  Renaudière\  —  f., 
c«»«  de  AocAe/brt*8iir-JL.;  —  h.,  c"«  des  Rosiers, 


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MAI 


—  576  — 


MAI 


i-Ne«¥e  (la),  cl.,  c»*  de  St-Barthi' 
lemy;  *  f.,  c««  de  St'CUment'de'la'PL  ;  — 
f..  €■•  de  St-Crépin,  bâtie  depuis  1835;  «  cl., 
€«•  de  Stc-C/iri8tine  ;  «  f.,  c»«  de  St-C/irîs- 
iophe-la-C;  =  f..  c"«  de  Ste-GemmeB-d^A,;  — 
f..  c»«  de  St'GtorgeB-dU'B.  ;  —  ham.,  c»«  de 
St'Georges-dU'P.'de'la-G.  ;  —  h.  et  cl.,  c»«  de 
St-Georges'sur-L.  ;  —  f.,  c"«  de  St-Germaîn- 
d€8-P.  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Germain-lès-M.  ; 

—  cl ,  c»«  de  St-Jean-de-Lin.  j  «=  f..  c»«  de 
St-Lamhert'deS'L.  ;  —  f.,  c»«  de  St-X*aurent- 
de-la-Pl.;  -=  cl..  c»«  de  St-Laurent-des-A.; 

—  f.,  c»«  de  St-Laurent'dU'M.  ;  —  cl.,  c»«  de 
St'LégeT'dea-B.  ;  —  f.,  c»«  de  St-Macaire- 
dU'B.  —  Ane.  terre  noble  avec  manoir,  dont  est 
siear  n.  h.  Glande  de  Bussy  1604,  qni  y  meurt 
et  est  inhumé  le  29  septembre  1650  dans  Téglise 
paroissiale,  Marie  et  Marguerite  de  B.  1666, 
Pierre  de  B.,  écuyer,  mari  de  Catherine  de 
ChaiUes,  1699,  Léonor-Clande  de  Fay,  chevalier, 
mari  de  Jeanne-Catherine  de  Bussy,  1721,  Pierre 
de  Bussy  1740,  mari  de  Catherine  de  Collas, 
Louis-Léonard  de  Fay,  marié  à  Céleste-Marie 
Blonde  le  20  janvier  1756,  ancien  gendarme  de 
la  garde,  qui  y  réside,  1785;  —  cl ,  c»«  de  St- 
Martin-dU'F.  ;  =.  cl..  c"«  de  St-Pierre-M.  ; 

—  f.,  c"«  de  St-Quentin-lèa-B.  ;  —  f.,  c"«  de 
St-Quentin-en-M.;  —  f.,  c»«  de  St-Rémy- 
en  M.;  "r  cl.,  c"  de  St-Sauveur^e-Fl,  — 
En  est  sieur  Amaury  Tnrgis  1628,  1638,  Noël 
David,  exempt  de  maréchaussée,  1700;  —  ham., 
c»«  de  St'Sauveur-de-L.  ;  =•  ff.,  c»«  de  la 
SalU'Auhry;  —  ham.,  c»«  de  la  Salle-de-V.\ 
-=  ff.,  c»«  de  Segré;  —  cl.,  c"«  de  la  Ségui- 
nière;  »  c"«  de  Seiches.  —  Le  port  de  la 
M.  N.  1640  (Et.-C.).  —  Il  y  existait  un  bac  à 
cette  date.  —  En  est  sieur  René  Jallet,  capitaine 
du  château  du  Verger,  1695;  —  son  fils  Joseph 
1719,  aussi  capitaine  du  château  du  Verger,  qui 
y  épouse  dans  la  chapelle  le  24  octobre  la  fille 
de  Franc.  Boudesseul,  docteur- médecin  àCraon; 
=s  ham.,  c»«  de  Somloire  ;  =  cl.,  c»*  de  Sou- 
laire-et'B.;  ^  f.,  c»«  de  Tancoigné;  =»  cl., 
c»»«  de  Thorigné}  «=  ham.,  c»«  de  Thouarcé, 
avec  fours  à  chaux  construits  en  1840  et  en  1845. 

—  Vis-à-vis  sur  le  bord  du  chemin,  une  croix  de 
pierre  portant  la  date  1820 ,  et  sur  la  face  op- 
posée, 1648;  =  ham.,  c"«  de  Tigné.  —  En  est 
sieur  Mie.  Deshaies,  chevalier,  1675;  «  f.,  c°« 
de  Torfou;  —  f.,  c"«  de  Tout-le- Monde;  — • 
f.,  c»«  du  Tremblay;  »■  f.,  c"«  de  Trémen- 
tines,  vendue  nat^  sur  Golbert  de  Maulévrier  le 
17  prairial  an  VI;  «  f.,  c"«  de  Trèves-C.  ;  « 
f.  et  cl.,  c*>*  de  VergonneSt  dont  une  appartient 
en  1612  à  dame  Jeanne  Alasneau;  »  ham.  et  f., 
c»«  de  Vemantes;  —  cl.,  c"  de  Vemoil;  «= 
f.,  c"«  de  VézinSt  dépendance  deThôpital;  =» 
cl.,  c»«  du  Vieil'Baugé ;  «  m«"  b.,  c»«  de 
Villehemier.  —  En  est  sieur  Pierre  Trottet 
1560,  Jean  Bonneau,  écuyer,  sénéchal  de  Saumur, 
1619,  1630,  mari  de  Marie  Collin,  dont  la  fille 
épouse  le  4  mai  1640  à  Mazé  Franc.  Goddes  de 
Varennes;  —  de  Varancé  de  Solages  1781,  qui  y 
réside;  =»  cl.,  c"«  de  Villemoisant 

Maison-Neutre  (la  Haute,  la  Basse-),  h.,  c"« 


de  la  Chapelle-dU'G.  ~  Il  y  existait  une  I 

en  1624  ;  =  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c»»  de  Se- 

André-de-la-M.;  •«  (la  Petite-).  c»«  de  NeutUé. 

MalMB-NenTe-de-la-Luide  (la),  f.,  c*« 
de  Fougère. 

MalMB-NenTe-de-LuidereBde  (U),  f.. 
c»«  de  Bécon. 

MalsoB-NenTe-de-l'Hôtel-Venle  (ia),  d., 
c««  du  Guédéniau, 

MalMB-Ne«¥e-de-Mas8é  (la),  cL.  c*« 
d'Andard. 

MalsoB-NeaTe-des-Cabevraes  (la) ,  f . ,  c*« 
dôJallais,  en  la  paroisse  N.-D.-des-Manges. 

Malson-Newe-des-Grlfferais  (la),  f . . 
c»»«  de  Savennières. 

Malso»iIVe«ve-dea*Lui4e«  (la),  cL,  e~ 
de  Chaumont\  «  f.,  c"  de  St- Lambert" 
la-P.,  1790  (Et.-C);  «  cl.,  c»«  de  StrMartin- 
d*A.  ;  «  (la  Petite),  cl.,  C^  de  St-Martin-itA. 

M«lsoB*IVe«ve-deti-ManiiB  (la),  f.,  c*«  de 
St'  Clément-de-la-Pl. 

MalMB-I«e«¥e-d«.  MosllB  -à- Voit  (la). 
cl.  et  m'",  c»«  du  Ménil. 

MalNOB-Newe-dn-RaignuiBeMi (l*)»  d« 
c"«  du  Ménil, 

MalsoB-Rlehard  (la),  cl.,  c**  d^Auverte. 

Malson-Rouge  (la),  quartier,  c*^  d'Angers 
S.-E.  —  La  Maison-Rouge  alias  la  Crotx- 
Rouge  et  Ballée  1750  (Séminaire).  —Le9  Mai- 
sons-Rouges 1758  (Toussaint).  —  La  Maison- 
Rouge  1778  (Péan  de  la  Tuil.).  —Le  grand  logis 
primitif,  à  qui  ses  dépendances,  sans  doutes  bâties 
en  briques  ou  couvertes  en  tuiles,  donnèrent  ce 
nom,  appart.  en  14'(0  à  Jean  AUeanme,  en  1523  k 
Jeanne  Guyet,  veuve  de  n.  h.  René  de  Champeanx, 
en  1572  à  Olivier  Lemercier,  en  1608  à  Gerrais 
Chevrier  et  depuis  au  moins  1741  au  Séminaire 
d'Angers,  qui,  au  témoignage  de  Péan  de  la  Tui- 
lerie, le  fit  reconstruire  vers  1760;  ^  f.,  c^  <t An- 
gers N.  ;  —  m»"  b.  avec  domaine,  c"*  d'Au- 
verse,  —  JLe  lieu^  métatrte,  domaine,  vul- 
gallement  appelle  la  Maison-Rouge  1539 
(G  106,  f.  205  vo).  ~  On  lui  donne  souvent  au- 
jourd'hui le  nom  de  Villeneuve.  —  En  était 
sieur  Jean  de  Gennes,  qui  le  relevait  de  Breil-de- 
Foins;  —  vendu  nat'  sur  Isaac  de  Boissard  le 
7  messidor  an  Vil;  »  cl.,  c<**  de  Baracé\  « 
f.,  c"«  de  Chanzeaux  ;  —  f .,  c"«  de  Chaude- 
fonds.  —  Une  maisoncouverte  de  tuiles,  sise 
au  lieu  de  la  Basse-Longhomme  app€llé  la 
Maison-Rouge  1518  (E  683);  —  ff.  et  d..  c« 
de  Corzé;  —  f.,  c»«  de  Daumeray;  -■  d . 
c"«  de  Faye  ;  «■  cl.,  c»«  de  Jallais  ;  —  cl.,  c»* 
de  Feneu;  —  cl.,  c»«  de  la  Ferrière;  —  L. 
c"«  d' Ingrandes;  -■  f.,  c"«  de  Jumelles \^ 
f  ,  c"«  de  Louresse.  —  La  terre  et  seigneu- 
rie de  la  Maison-Rouge  et  Pierre^Basse  en 
la  paroisse  de  Rocheménier  1740.  —  Appar- 
tenait à  la  famille  Testu  xvi-xvii«  s.  —  En  rend 
aveu  à  Doué  en  1740  Catherine  Marquis,  veuve 
de  Chanteloup  de  Portebise  (E  720)  ;  *»  f.,  c^de 
la  Meignanne;  —  ham.,  e^*  de  Montjean;  — 
c»«  de  Noyant'S.-le-L.;  —  f.,  c»«  de  Parce i 
—  cl.,  c»«  de  Pouancé  ;  —  cl.,  c»«  de  Tiercé. 

Malsons  (les),  ham.,  c<*«  de  Baracé;  -*  h.. 


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—  5T7  — 


MAL 


CM  de  St-Germain-lèB-M.;  —  h..  c»«  de  Tiercé. 
MmÊmoma  (los  Grandes-),  ham.,  c""  de  Mou- 
liheme;  «-  section  du  boarg  d*Etriché  (14  m., 
40  hab.);  «  ham.,  c~  de  Méon;  —  f.,  c»«  de 
Montreuil'B.-L.  ;  -■  ham.,  c"«  des  Ponts^e- 
Cé.  —  La  Grande-Maison  des  Auhineaux 
1594.  —  La  Grande-Maison  vulgairement  ap- 
pelée la  maison  des  Aveneaux  1596  (Et.-C). 
—  C'était  aa  xvi*  s.  un  corps-de-garde  de  soldaU 
royaux,  dont  le  capitaine  résidait  au  château  des 
Ponts-de-Gé  ;  «  chat.,  c"«  de  Pruillé,  édifice 
rectangulaire  a^ec  lucarnes  à  pignon,  entouré  de 
larges  sauts-de-loup ,  nouvellement  reconstruit 
sur  les  plans  du  propriétaire,  M.  du  Joncheray, 
et  sous  la  direction  de  M.  Bibard,  architecte, 
Angers.  11  reste  de  Taocien  manoir  les  senritudes 
et  les  deux  pavillons  d'entrée  bordant  la  grille  ; 
—i  ham.^  c»«  de  Ste-Gemmes-sur-L,  —  Ane. 
gentilhommière,  dont  le  principal  manoir  était 
en  ruine,  quand  le  domaine  fut  acquis  le  5  no- 
vembre 1^  de  René  Avril  de  la  Roche,  héri- 
tier de  la  dame  de  Crespy,  par  les  Visitandines 
d'Angers.  —  Il  appartenait  en  1610  à  Jean  Le- 
frère,  chapelain  de  St^artin  d'Angers,  qui  fonda 
le  25  novembre  une  rente,  pour  que  la  proces- 
sion de  St-Laud,  en  allant  le  25  avril  à  la  cha- 
pelle des  Ghâteliers,  s'arrêtât  à  prier  au  carre- 
four voisin,  où  ses  prédécesseurs  avaient  fait 
mettre  une  croix  de  pierre  sur  le  mur.  —  Une  clo- 
serie  et  un  autre  domaine  en  dépendaient,  qui 
appartenaient  en  1690  à  messire  Pierre  Fourché 
de  Quéhillec  et  fut  vendu  par  lui  le  2  août  à  J.-B. 
Delacour,  ancien  échevin. 

Mal— M  (les  Petites-),  ham.,  c^  d'Angers 
N.-O.;  —  f.,  c»«  de  Jallais;  —  cl.,  c^  de 
Mouliheme  ;  «-•  cl. ,  c»*  du  Vieil-Baugé, 

HalaoMB-BasflMi  (les),  f.,  c»«  de  St-Paul- 
du-Boiê. 

MatooBs-Bkuielieii  (les),  ham..  c»*  d'An- 
grie;  —  vill.,  c»«  de  Montjean, 

WMammm^Ntmvta  (les),  ham.,  c"«  de  Bria- 
sarthe  ;  «  f.,  c"«  de  Marans  ;  —  ham.,  c" 
de  la  Pouèxe;  —  f.,  c»«  de  St-Moeaire;  — 
ham.,  c««  de  St-Martin-du-F,;  —  f.,  c««  de 
Soulaines  ;  ->  ham.,  c^  de  la  Varenne  ;  — 
ham.,  c"«  de  Vaulandry, 

MmÊmoma  m  Rmwkf^em  (les),  ham.,  c»  des 
Ponts-de-Cé,  —  Domus  cum  pertinentiis  uo- 
catis  les  Maisons-Rouges  in  parochia  Sancti- 
AugusUni  1563  (Ghap.  St-Maimbeuf).  —  Il  com- 
prenait en  1758  six  maisons  alignées  perpendicu- 
lairement au  chemin  de  Sorges.  Au-devant  s'éten- 
dait une  place,  commune  exclusivement  aux  ha- 
bitants du  hameau  et  terminée  par  le  pré  du  Ghe- 
mineau,  appartenant  à  la  chapelle  de  Rivette; 
—  d.,  c"  de  St-Barthélemy  ;  —  ham.,  c««  de 
St^Germain-des-P, 

MalMM8-¥ertes  (les),  ham.,  c»«  d'Angrie. 

HalsoB-TnuiqaUle  (la),  m«"  b. ,  c^ 
û'Echemiré,  à  quelques  pas  au  sortir  du  bourg, 
sur  la  droite  de  la  route  de  Baugé  à  Jarzé  ;  — 
doit  son  nom  au  chouan  Ghâtelain,  V  ce  nom, 
dit  Tranquille,  qui  Ta  fait  rebâtir. 

MalsoBj  de  Laiuréal  {Joseph-François- 
•  Stanislas),  que  Quérard  donne  pour  fils  naturel 
II 


du  pair  de  France  Abrial,  —  né  à  Ajaccio  (Gorse) 
en  1780,  mort  à  Paris  en  mai  1859, —avait  été  avo- 
cat général  à  la  Cour  de  Florence,  et  en  dernier 
lieu  greffier  eu  chef  de  celle  de  Rome,  quand  il  fut 
appelé  au  môme  titre  à  la  Gour  royale  d'Angers 
par  ordonnance  du  29  juillet  1814.  11  prêta  ser- 
ment le  11  août  et  occupa  ces  fonctions  jusqu'en 
novembre  1826.  U  a  publié  dans  ces  temps,  à  Angers 
môme,  diverses  poésies  que  ni  Quérard  ni  Bour- 
quelot  ne  mentionnent  :  Le  Béarnais,  chanson 
à  l'occasion  de  la  fôte  de  St  Louis  (A.  Mame, 
1/2  feuille  in-8o,  1818),  reproduite  dans  plusieurs 
journaux  de  Paris  ^  —  Ode  sur  le  rétablisse- 
ment de  la  statue  d* Henri  IV  (Mame,  1819, 
in-4o  de  2  ff.),  dont  le  Maine-et-Loire  du 
26  aoAt  donne  de  longs  extraits;  —  L'Institu- 
tion du  jury  en  France,  ode  (Mame,  1820, 
in-4o  de  3  ff.).  —  On  lui  attribue  aussi  la  fameuse 
complainte  sur  Pierrit,  l'assassin  des  Moulins- 
d'Ivré,  que  l'imprimeur  Lesourd  débita  à 
50,000  exemplaires.  —  Ses  autres  ouvrages  sont 
étrangers  à  notre  livre. 

Maltre-Eeole  (la  Grande,  la  Petite-),  m*» 
avec  serre,  bosquet,  charmille  et  ferme,  c»* 
d'Angers,  —  Le  lieu  de  la  Maistre-Ecollerie 
1549  (Ghap.  St-Martin).  —  La  maison  seigneu- 
riale de  la  Maître-Ecole  1776  (G  St-Maurice). 
•—  Le  mçuUn  à  vent,  qui  en  dépendait  primitive- 
ment, a  été  érigé  ei  bâti  en  1641.  Le  tout  appar- 
tenait au  mattre-école  de  la  cathédrale  d'Angers  ; 

—  et  aujourd'hui  donne  son  nom  à  Ut  gare  des 
bestiaux  entre  la  ville  et  Trélazé. 

MaltrefoBlère  (la),  f.,  c»*  de  St-Laurent- 
des-AuteU 

■a|esté  (Edouard),  médecin  principal  des 
hôpitaux  militaires,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, né  à  Saumnr  le  16  janvier  1802,  y  est  mort 
le  19  mai  1864. 

Malabrie  (U),  f.,  c»«  de  Briolay. 

Malabry,  cl.,  c»«  de  Baracé;  —  cl.,  c"  de 
Bocé;  -*  ham.,  c^  de  Chàteauneuf;  «  f., 
c»«  de  Loire;  «  f.,  c««  de  Mûrs;  —  f.,  c*»»  de 
Nyoiseau  ;  —  f.,  c»«  de  Savennières,  acquise 
en  1556  des  héritiers  Gohin  par  messire  Franc. 
Pelloust,  docteur  en  médecine  ;  —  appartenait  en 
1611  à  Ghude  Ligier. 

MaladHe  (la),  miss,  né  sur  U  c»«  de  Corxi, 
traverse  la  c^  de  Villévôqne  et  s'y  jette  dans  le 
ruias.  de  l'Epiniére  ;  —  5,300  met.  de  cours  ;  « 
f.,  c»«  d'Angers  S.j  —  f..  c»«  de  Brain^sur- 
All.  ;  —  cl.,  c°«  de  Cholet;  —  f.,  c"«  de  Faye; 

—  f,,  c»«  de  Longue;  —  c»«  de  Maulévrier, 
maison  ruinée;  *■  vill-,  c"*  de  Maxé;  «  m»"  b. 

»  et  f .,  c»«  de  Segré,  —  La  Malabrie  (Et.-M.).  — 
La  maison  a  été  reconstruite  (1872)  avec  tourelle 
en  manière  de  château,  sur  l'ancien  chemin  de 
Graon;  —  cl.,  c»«  de  Thorigné,  —  Acquise  en 
1597  de  Nicolas  de  France  par  Pierre  Lambreton, 
en  1650  de  Pierre  Rabin,  notaire,  par  Jean  Bou- 
reau,  dont  les  héritiers  la  vendirent  le  12  mars 
1714  aux  Garmélites  d'Angers ,  sur  qui  elle 
fut  vendue  nat*  le  21  avril  1791;  —  vill.,  c"« 
de  Vemantes. 

Malai^et  (le  Grand,  le  Petit-),  étangs,  c"« 
de  Chaumont,   au  milieu  d'anciennes  landeg 


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MAL 


—  578  — 


MAL 


appartenant  à  Tabbaye  de  Chaloché,  mais  où 
les  habitants  de  Marcé,  Chaomont.  Jané  préten- 
daient et  exerçaient  le  droit  d'usage.  Franc.  Gri- 
maadet  de  la  Croiserie  les  prit  à  bail  amphithéo* 
tique  pour  99  ans  le  21  janvier  1693,  sons  la 
réserve  pour  Tabbaye  de  ses  droits  d'usage  et  de 
passage,  etc.,  et  de  la  propriété  des  étangs  du 
Grand  et  du  Pelît-Malaguet ,  de  Lagonet  et  de 
Liénard  (Insin.  Eccl.^  p.  69). 

Malaiserle  (la),  ruiss.,  né  sur  la  c>*«  de 
Jallais,  près  la  Gaillaudière,  coule  du  N.-E.  au 
S.-O.,  passe  à  la  Piffardière  et  afflue  dans  la 
Singére,  au-dessus  de  la  ferme  de  la  Terveliôre  ; 
—  2,100  m.  de  cours  ;  «  f .,  c»«  de  Za  Chapelle- 
RoiLSêelin;  »  f.,  c°«  de  Mêlay.  —  La  Ma- 
raizerie  (Cass.);  —  donne  son  nom  à  une  partie 
du  ruiss.  de  la  Prée. 

Maia  leac  —  V.  Mallay. 

Malaqnals  (ie),  vill,  c»«  de  Trélaté,  habité 
par  des  carriers;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né 
sur  la  €"•  &  Angers,  qui  traverse  celle  de  Tré- 
lazé  et  se  jette  dans  TAuthion,  avec  son  affluent 
le  ruiss.  de  Malemberl;  -^  7,200  met.  de  cours. 

Malardlère  (la),  vill.,  c»*  de  Longue,  — 
Les  M.  (Cass.). 

Malarpent  fle),f.,  c»«  de  St-Georgres-du-P. 

Malaunaj  (le),  f. ,  c"«  de  Comhrée;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui 
coule  du  N.  au  S.  et  s*y  jette  dans  la  Verzée;  — 
a  pour  affluents  les.  ruiss.  de  la  Bodiniére  et  de 
la  Plaie  ;  —  2,700  met.  de  cours. 

Malaaterie  (la),  f.,  c>^«  de  Moniil\UTZ\  — 
relevait  de  la  Gaucherie-anic  Dames  (Ë  599). 

Malboire  (la),  ham.,  c"«  de  Brain-swr'VA. 
— .  Yinea  de  Marboeria  apud  PlcUa^icium 
1200  circa  (Gbalocbé,  t.  I,  f.  58).  —  Le  domaine 
principal  fut  donné  en  1260  au  Chapitre  de  St- 
Maurice  d'Angers  par  Guéri  n  de  Rosseau,  archi- 
diacre d'outre-Maine,  qui  l'avait  pris  à  rente  de 
Gervais  de  Varennes  en  1251.  Il  relevait  du  fief 
de  la  Rôale,  appartenant  à  l'abbaye  de  la  Bois- 
siére,  et  lui  paya  longtemps  une  rente  de  2  livres 
de  cire.  ^  Vendu  nat'  sur  St-Maurice  d'Angers 
le  3  novembre  1791.  —  Une  autre  closerie,  un 
herhergement  au  lieu  qui  communément  est 
appelle  la  Marhoyère  (Chaloché,  XVI.  f.  124) 
1307,  devait  une  rente  de  40  s.  à  l'abbaya  de 
Chaloché  et  appartenait  au  xvii«  s.  successive- 
ment par  alliance  aux  familles  Laisné,  Lesonrd 
(1617)  et  Hilscent  (1717),  —  en  1796  encore 
à  Antoinette  Milscent,  mariée  à  Aug.-Gatien 
Bernard  et  en  secondes  noces  au  chirurgien  Le- 
tondal,  V.  ce  nom  ;  -•  f,,  c*»»  de  Cholet  —  La 
terre  de  la  Marbouère  1540  (C  105,  f.  14).  — 
La  Marboire  (Rec').  —  La  Malboire  (Cass.  et 
Cad.).  —  Appartenait  à  Léonard  Grasset,  mar- 
chand au  Puy-St- Bonnet,  1711,  à  Boylesve  de 
la  Morousière  en  1742,  —  et  relevait  de  Mont- 
bault-Papin. 

Maldemesre  (la),  f.,  c°°  de  Champigné,  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  avec  maison  noble  (G  105, 
f.  193),  relevant  du  Grand-Princé.  —  En*  rend 
aveu  Geoffroy  Coyraud  1366,  1380,  Jeanne  Coy* 
raud,  veuve  de  Jean  Lambert,  1495,  n,  h.  Louis 
Lambert  1515,  1540,  Jean  Lambert  1554,  n.  h. 


René  Dalaunay  de  la  Brosse,  mari  de  Renée 
Chérité,  1598,  1638,  Hercules  Delaïuay  1654, 
1672.  —  Ambroise  Paré  cite  le  phénomène  bien 
rare  d'un  accouchement  de  six  enfants  juoieanx 
arrivé  au  manoir.  —  Le  logis  conserve  encore 
ses  fenêtres  à  meneaux  de  pierre  entrecroi- 
sés, son  haut  toit  d'ardoise,  et  à  l'intérieiir, 
les  poutres  et  soliveaux  du  xvi*  s.  sculptés  et 
peints  en  rouge  et  jaune;  —  c"»  de  Mâgné- 
souS'Doué,  —  La  maison  habitée  appelée 
la  M.  près  la  Motelle  1732  (Et.-C).  —  Un 
carrefour  en  conserve  le  nom,  sur  la  limite  de  la 
commune  des  Ulmes. 

Maléeot  {Jean-Baptiste),  fils  d'un  notaire 
royal,  né  à  Blaison  le  22  février  1730,  ingénieur- 
géographe  du  roi,  attaché  à  l'Observatoire  de 
Paris  en  1751,  ingénieur  du  bureau  de  la  Guerre 
à  Versailles  en  1759,  puis  conseiller  du  roi  tn 
l'Election  de  Châteaugontier,  où  il  s'était  marié 
en  1773,  meurt  à  Laval  le  14  juillet  1794.  Les 
Archives  de  M.-et^L.  possèdent  de  lui  plusieurs 
Mss.  traitant  de  questions  d'agriculture  pour  la 
Société  des  Thesmophories  qu'il  avait  organisée 
en  1755  à  Blaison,  V.  t.  I,  p.  358.  —  {Louis- 
Joseph),  frère  du  précédent,  né  le  3  mai  1735  à 
Blaison,  avocat  au  Parlement,  conseiller  du  roi, 
membre  du  Bureau  d'agriculture  d'Angers,  no- 
taire royal  et  procureur  fiscal  de  la  baronnie  de 
Blaison,  assesseur  civil  et  criminel  des  justioes 
unies  de  Riehebourg-le-Toureil,  mort  à  Blaison 
le  12  mai  1802,  avait  prononcé  en  1781  au  palais 
de  Mootsabert  et  publié  l'J^lo^e  funèbre  de  mtê' 
sire  Aimé-Louis  Goislard  de  Montsabtrt 
(Angers,  Ch.-P.  Marne,  1781,  in-4o  de  15  p.).  — 
On  lui  peut  attribuer  aussi  en  toute  certitude  la 
rédaction  des  Procès-verbav^  d*élection  des 
députés  et  des  Instructions  et  pouvoirs  don" 
nés  auxdits  députés  par  les  paroisses  de  St- 
Pierre-  de  -  Coutures ,  St-  Georges -des- Sept- 
Voies,  Richebourg-U'Toureil  et  St-Pierre- 
d^Artanne,  destinées  à  être  insérées  dan»  le 
cahier  général  des  Instructions  de  la  Séné' 
chaussée  de  Saumur,  etc.  (in-a<*,  sans  lien  ni 
date  [17891,  de  29  p.),  la  dite  assemblée  lenoe 
sous  sa  présidence  et  dont  il  signe  le  premier  la 
procès-verbal. 

Maléeoterie  (la),  cl.,  c»*  de  la  ChapelU-H. 

Maléeotlére  (la),  ham.,  c««  de  Torfou;  « 
f.,  c"»  de  la  Benaudière 

Maléeots  (les),  ruiss.  né  sur  lac"«de  St-Au- 
bin-de-L.,  traverse  la  c*>«  de  Chaudefonds,  se 
jette  dans  le  Layon  ;  —  700  met.  de  cours. 

Malemberdières  (les),  ham.,  c°«  de  Tré- 
lazé,  —  avec  anc.  domaine  de  Tabbaye  de  Tob»* 
saint  d'Angers,  vendu  nat*  le  20  avril  1791. 

Malem^rt  (le),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  SaùU- 
Barthélémy,  traverse  celle  de  Trélazé,  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  Malaquais  ;  —  4,000  m.  de  cours. 

Maleraj»  f.,  c"«  de  Blou;  —  f.,  e^  de 
Bauné." Malray  (Cass.).  —  MalUré  (Et .-M.). 

Malétrolf,  cl.,  c^^  de  Ste-Gemmes'^ur-I^ 
—  Maletrat  (Cass.).  —  Appartenait  à  Barbe 
Chevalier  1583,  à  n.  h.  Jean  Errault,  mari  de 
Renée  de  Goubis,  1598,  qui  y  m^url  le  24  juin 
1620.  —  Chariotte  Errault,  femme   de  Malh. 


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Gradé  de  Jooralem,  en  fit  don  le  l«r  mars  1700 
anx  Viaitandines  d'Angers  pour  la  dot  de  sa  fille 
Nicole  ;  —  vendue  nat'  le  9  février  1791. 

Malfètlére  (la),  f.,  c»«  de  Beaupréau. 

Malfouassiére  (la),  f.,  c°*  (ÏAngrie. 

Malfpai^e  (la),  f.,  c°e  de  Neuillé. 

Hallierbe  {Léonard)^  maître  maçon-tailleur 
de  pierre,  originaire  du  Haine,  mari  d'Anne  Cor- 
bineau,  est  attaché  en  1614-1620,  comme  son  beau- 
p4re  et  Nipolas  M.,  son  frère,  aux  travaux  de  la 
reconstruction  du  château  de  Brissac.  Son  fils 
Michel  a  pour  parrain  le  11  avril  1614  le  maître 
d'œuvre  Mie.  Huttin.  Son  frère  Nicolas  marié  à 
Hadegonde  Bacoeur,  nièce  d'un  chanoine  de  Mar- 
tigné-B.,  meurt  le  19  octobre  1639.  Un  autre  de 
leurs  frères,  Guillaume,  reste  établi  jardinier 
dans  le  pays. 

HaUolére  (la),  t..  c"  de  St'Clém.'de-la'P. 

Halieorae,  f.,  c^"  de  Miré. 

Malleornlére  (la),  cl.,  c"«  de  Durtal;  » 
cl.,  c"*»  de  St-Georges^ur-L.  (Cass.). 

MalIeotiéreB  (les),  vill.,  c"*'  de  Noyant- 
s.'le-L. 

Halldor,  cl.,  c"^^  du  Lion  (VA.,  appartenait 
en  1780  aux  héritiers  de  Jacquine  Jamain,  femme 
de  Franc.  Goyet 

Malidordlére  (la),  f.,  c<>«  de  Corné,  domaine 
d'une  chapellenie  paroissiale,  vendu  nat*  le  10  fé- 
vrier 1791. 

Mallévre,  ham.,  c>*«  de  Villé'oêque.  —  Le 
lieu  de  la  Croix  alias  la  Petite-Malièvre, 
avec  maison  de  maître,  jardins,  closerie, 
1634  (£143). 

MmUgnéf  vill.  c»«  de  Martigné-Briant  — 
Maligniacus  1040-1060  (Liv.  N. .  ch.  241).  — 
Malinne  1130-1150  (Les  Lochereaux,  1. 1,  f.  3). 
—  A  1,500  met.  du  bourg,  sur  le  chemin  de 
Doué.  —  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  château 
appartenant  au  xv*  s.  à  une  famille  du  nom.  Une 
partie  des  droits  seigneuriaux  passant  à  René  de 
la  Jumellière,  le  reste  du  fief  échut  en  1494,  par 
le  mariage  de  Louise  de  Maligné,  à  la  famille  Ser- 
pillon,  etLouise  Serpillon  l'apporta  vei  s  1540  à  Jean 
de  Salles  de  i'Ecoublère.  Il  appartenait  en  1590 
a  René  de  Salles,  quand  les  huguenots  saisirent  le 
château  et  l'occupèrent  deux  ans.  Claude  de  Salles 
fit  don  le  14  avril  1604  à  l'église  de  Martigné,  d'un 
tableau  «  en  plate  peinture  narratif  de  l'histoire 
oc  de  la  Nativité  »,  pour  placer  sur  l'autel  de  la 
Vierge,  devant  lequel  était  1  enfeu  de  sa  maison  et 
où  il  ne  fut  pourtant  pas  inhumé.  Il  périt  assas- 
siné, avec  deux  de  ses  serviteurs,  par  St-MarUn, 
prévôt  de  Loudun,  le  8  octobre  1622  et  fut  trans- 
féré aux  Minimes  d'Angers. — Y  résident  Jacq.  de 
Lancrau,  mari  de  Claude  de  Salles  en  1639,  René 
Rigault,  mari  d'Agnès  de  Salies,  1645,  qui  y 
meurt  le  27  juin  1662  et  est  porté  inhumer  à 
Mèlay  ;  —  Henri  de  Martigné,  chevalier,  1710  ;  — 
sa  veuve  Elisabeth  de  St-Ouen  1717  ;  —  Henri 
de  M.,  leur  fils,  1741,  1761;  —  de  CoUasseau 
1787  ;  —  son  neveu  Hyacinthe  de  la  Barre  1805, 
—  François  Dnbor,  ancien  chirurgien  en  chef  des 
années,  mari  d'Elise-Jacquette-Rosalie  de  Fallu, 
qui  y  meurt  le  14  avril  1817.  Leur  fille  Justine 
y  épousa  le  28  décembre  1818  Camille-Baptiste- 


Armand- Aimé  Jouve,  officier  au  régiment  des 
chasseurs  du  Gard.  —  En  1830  le  château  ap- 
partenait à  la  compagnie  des  Mines  de  St-Georges- 
Châtelaison  et  était  en  vente.  La  terre  avait 
péri,  dépecée  en  détail  depuis  1818. 

L'ancienne  chapelle  seigneuriale  était  dédiée  à 
St  Biaise  et  Ste  Catherine,  à  la  présention  du  sei- 
gneur de  Maligne  mais  à  la  nomination  du  Cha- 
pitre de  Martigné.  Elle  forme  encore  un  petit  édi- 
fice, récemment  transformé,  et  qui  a  été  donné 
par  les  époux  Jouve  et  autres  à  la  c°«,  autorisée 
par  ordonnance  du  6  février  1828.  Une  statue  y 
a  été  transférée  en  1868  de  l'ancienne  église 
paroissiale. 

Le  terroir  d'alentour  est  réputé  parmi  les 
vignobles  blancs  de  l'Anjou,  et  ses  produits  clas- 
sés dans  un  mémoire  de  1787  parmi  les  vins  de 
4^  classe.  On  l'apprécie  mieux  aujourd'hui. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  3913;  G  Chapitre  de  Martigiié-B.  — 
Arch.  commun.  Bt.-G.  —  Note  Mas.  Raimbanlt.  —  Louvtt, 
dans  U  Hevue  d'Anjou,  1855.  t.  II,  p.  286. 

Mall^Bé,  f.,  cn«  de  St-Lézin,  —  Malignia- 
cus, 1050  circa  (Chemillé^  ch.  or.  15),  1125  circa 
(CartuL  de  Ch.,  ch.  11;. 

Malignée  (la),  t,  c<^  des  Ulmes,  -^  Appar- 
tenait à  Jacques  Treton,  maître  apothicaire  de 
Saumur,  qui  y  meurt  le  3  janvier  1653. 

Hall^ardlére  (la),  f.,  c^*  de  Beaupréau. 
—  La  Malihourdière  (Cass.). 

Mall^ratte  (la;,  ham.,  co«  de  Longue. 

Mall^rattes  (les),  ham..  c*>«  de  Brain-sur^ 
Allonnes.  —  Les  M.  1600  (Et.-C.).  —  Cer- 
tains héritages  appelles  les  Malligrattes 
1646  (Allonnes,  1. 1). 

Mallnas  (Antoine- Augustin),  fils  d'un  négo- 
ciant armateur  de  Nantes  et  d'une  Angevine,  Per- 
rine  Tertrais,  né  à  Angers  le  25  octobre  1777, 
s'était  appliqué  dès  sa  jeunesse  aux  études  scienti- 
fiques et  particulièrement  à  l'électricité  avec  Héron, 
V.  ce  nom.  Il  adressa  môme  d'Angers  à  Yauqueiin 
un  mémoire  sur  les  affinités  chimiques;  mais  le 
plus  clair  de  ses  ressources  s'épuisa  dans  une  phar- 
macie, rue  de  l'Aiguillerie,  qu'il  ne  put  continuer. 
Il  se  consacra  alors  à  l'enseignement.  Un  cours  de 
grammaire  générale,  qu'il  ouvrit  à  Angers  en 
1811  et  continua  pendant  plus  de  dix  ans,  iréu- 
nissait  pour  auditeurs  Millet,  Bastard,  de  Cam- 
bourgy  Délriché  et  un  nombreux  public.  Il  fai- 
sait partie  de  la  Société  pour  l'amélioration  de 
l'enseignement  élémentaire  et  fut  dans  le  dépar- 
tement un  des  premiers  initiateurs  de  la  méthode 
mutuelle.  —  Sa  rupture  bruyante  avec  le  pen- 
sionnat des  d"«»  Dimey  et  son  Mémoire  justi- 
ficatif, lu  à  l'audience  du  Tribunal  civil  le 
19  octobre  1816  (in-8o  de  85  p  ,  plus  4  fol. 
d'additions  non  paginées,  sans  nom  d'imprimeur) 
le  discréditèrent.  —  Il  s'occupait,  dans  les  derniers 
temps,  de  la  fondation  d'un  journal  dont  il  s'an- 
nonçait gérant,  seul  éditeur  et  propriétaire  :  Le 
Recenseur  ou  le  Courrier  du  mois  pour  Paris 
et  les  départements,  feuille  universelle  et  cri- 
tique, qui  devait  tout  vérifier  et  résumer,  en  pa- 
raissant par  livraisons  mensuelles  de  4  feuilles 
grand  in-4«.  Une  loterie  attribuait  en  prime  aux 
souscripteurs  de  la  première  année  une  maison 


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bourgeoise  de  4  à  500  fr.  de  revena,  une  ferme 
valant  3,500  fr.,  et  une  propriété  rarale  de 
i9  hectares.  —  8,100  abonnements  étaient  sous- 
crits dès  1829,  au  dire  du  Prospectus,  —  qui 
néanmoins  n'eut  pas  de  suite.  —  Malinas  est 
mort  à  Angers  le  5  novembre  1838.  Il  a  semé  les 
journaux  et  recueils  du  temps  d'insipides  poésies 
et  publié  à  part  Strophes  sur  la  Révolution, 
prononcées  le  jour  de  la  célébration  de  la 
paix  dans  le  temple  dit  Maurille  aux  Ponts- 
Libres,  suivies  de  vers  en  l'honneur  du  18  fruc- 
tidor an  V  (Angers,  an  VI.  Jahyer,  in-12  de  8  p.); 

—  Epode  sur  la  nowoelle  campagne  qui  s'ap- 
prête, suivie  d'une  Epître  sur  Vlntérit  (An- 
gers, Jahyer,  an  VIII,  in-8«  de  8  p.)  ;  —  Epître 
à  un  ami,  suivie  d'une  Epode,  dédiée  au  pre- 
mier consul  (Angers,  veuve  Pavie,  an  XII,  in-8» 
de  15  p.);  —  Les  Deux  Mariages,  comédie- 
ballet  en  deux  actes  (Angers,  Pavie,  an  XII). 
L'auteur  fit  insérer  sur  cette  pièce  aux  Affiches 
d'Angers  du  24  thermidor  an  XII  une  annonce 
élogiense,  sous  le  nom  de  l'éditeur,  qui  dans 
l'affiche  suivante  la  renia  ;  —  Ode  sur  les  der- 
nières victoires  de  Napoléon  I*^  (Angers, 
veuve  Pavie,  1805,  in-4»  de  12  p.)>  réimprimée 
avec  des  poésies  fugitives  (Paris,  Bertrand,  et 
Angers,  Fourier-Mame,  1809,  in  8»  de  18  p.)  ;  — 
Epître  sur  les  avantages  de  la  modération 
(Paris.  1806,  in-8«>  de  9  p.)  ;  —  Mon  Oncle  ou 
la  Vaccine,  satire  (Paris,  1808,  in-8o  de  32  p.); 

—  Les  Coquettes  punies,  conte  en  vers  (Paris, 
1809,  in-8<»  de  11  p.);  —  Don  Carlos,  infant 
d'Espagne,  tragédie  en  cinq  actes  (Paris,  Lad- 
vocat,  et  Nantes,  Hellinet,  1820,  in-8«  de  65  p.), 
composée  et  annoncée  depuis  20  ans  dans  la 
Décade  philosophique.  Quérard  l'attribue  à  un 
autre  personnage;  —  Le  il  janvier,  dithyrambe 
(Paris,  1828,  in-8«);  —  Le  Bon  vieux  Temps, 
le  Temps  présent,  épîtres  à  MM.  ***  par 
MM.  L.  N.  S.  (Paris,  d'Authereau,  1829,  in-12). 

Mallnes  (les),  cl.,  c»«  de  la  Plaine. 

Mallnc^re  (la),  f.,  c»«  de  Pouancé. 

Mallnlére  (la),  ham.,  c"«  des  Alleuds;  = 
t.,  c"«  du  Champ  ;  —  f.,  c"«  de  la  Jumellière  ; 
««  f.,  c»«  de  St-Quentin-en-M.  ;  —  f.,  c»«  de  la 
SallC'de-  Vihiers. 

Mallsardiére  (la),  cl ,  c»«  de  Baracé, 

Salitonme»  nom  du  ruiss.  qui  passe  à  Ghe- 
ment  en  Blaison,  1681  (E  435,  f.  238). 

Halltoimie»  f.,  c^*  de  Beaulieu;  —  ham., 
c'«  de  C/iarcé;  —  c»*«  de  Chigné  (Cass.);  —  f., 
c»«  de  Thorigné.  —  Ane.  maison  noble  dont  est 
dame  Perrine  du  Moulinet  1567,  N.  Goizeau, 
femme  de  M.  de  Racapé  de  l'Aubinière,  1722, 1750, 
Claude- Aimé  Duvau  de  Chavagnes  1761, 1765. 

Maliveme»  m'",  c"«  de  Dénezé.  —  Vn 
moullin  tournant  par  eau  appelle  Malivays 
et  36  boisselées  de  terre  joignant  le  grand 
chemin  de  Doué  à  Saulgré  1599  (Chap.  de  la 
Grésille).  —  Le  moulin  Maliver  (Cass.).  — 
Appartenait  à  Pierre  Pierres,  sieur  de  la  Per- 
raudière,  qui  l'aliène  en  1599. 

■allTemé  (Pierre  de),  gentilhomme  protes- 
tant, sieur  de  la  VignoUe,  «  des  plus  valeureux 
«  de  ce  temps,  »  au  témoignage  de  Du  Plessis- 


Mornay  {Mém.,  t.  I,  p.  187-188),  se  signale  à 
Ivry  ;  —  t  *  Saumur  le  8  février  1616,  «  grand 
«  capitaine  en  son  temps  »,  dit  l'acte  même  de 
sépulture.  —  Son  petit-fils  Philippe,  mari  de 
Marguerite  de  Blacvod,  élu  premier  président  de 
la  Sénéchaussée  de  Saumur  en  1655,  y  meurt  le 
23  décembre  1658.  Son  épitaphe  s'y  lit  encore 
dans  l'église  de  N.-D.-des-Ardilliers. 

Mallay,  ham.,  c»«  des  Rosiers.  —  Nemus 
dictum  de  Malleloy  1304.  —  FcPresta  de 
Mala  lege  1341  (G  826,  f  108).  —  Bois  à 
Mallelay  1451  (D.  Bét.).  —  Mallet  (Cass.). 
~  Le  nom  de  cette  localité  est  tout  ce  qui  reste 
de  la  forêt  qui  couvrait  la  rive  gauche  de  TAu- 
thion,  sur  les  paroisses  actuelles  de  St-Glémeot, 
des  Rosiers  et  de  la  Ménitré.  Les  moines  de  Cu- 
naud  la  défrichaient  pour  leur  part  en  l.VSO  et  le 
prieur  de  Cunaud,  le  curé  de  St-MaixencenI,  le 
Chapitre  de  St-Maurice  d'Angers  s'en  disputaient 
les  novales.  —  En  1451  la  reine  de  Sicile  en 
donna  8  arpents  à  son  secrétaire  Jean  Feijon. 
V.  la  Furgeonnière. 

Molle  (la).  -  V.  VOisonnière. 

Halléeot,  «  peintre,  à  Doué,  1759,  »  signe  i 
cette  date  un  tableau  sur  toile  offert  en  ex-volo 
à  St  Francaire  dans  l'église  dé  Cléré. 

MaUeHe  (la),  f.,  c»»  d*Aviré. 

Mallery»f.,  c"»  de  BeaucouzL  —  Maleris 
1595  (El.-C.  St-Lamberl-la-P.).  —  Le  vill.^  de 
M.  1660  (Et.-C.  Beauc). 

Mallevavd  {Siméon),  récollet  et  prédica- 
teur de  la  Banmette  près  Angers,  coiifesseor 
aussi  des  Calvairiennes  d' Angers,  fut  autorisé  à 
prendre  l'habit  de  prêtre  séculier  pour  assister 
à  la  mort  de  son  père  âgé  de  plus  de  80  ans,  puis 
à  rentrer  dans  son  couvent.  C'est  pendant  cette 
absence,  qu'il  composa  les  Annales  Calvé- 
riennes  ou  V histoire  chronologique  de  toutes 
les  maisons  de  la  congrégation  de  N.-D.  du 
Calvaire.,,  depuis  l'année  1617  jusqu'en 
1671  (Angers,  Pierre  Yvain ,  1671 ,  in-4«»  de 
1134  p.).  —  Il  avait  publié  antérieurement  Les 
Grandeurs  et  excellence  de  la  mère  de  XHeu, 
expliquées  en  quinze  discours  par  les  senti' 
ments  des  saints  Pères  et  docteurs,,.  (An- 
gers, 1667,  Franc  Vallée,  in-12,  réimprimé  à 
Angers,  1670,  P.  Yvain,  in-12  de  358  p.);  —  Tun 
et  L'autre  livre  dédiés  à  Françoise-Renée  du 
Saint-Esprit,  générale  de  la  congrégation  Notre- 
Dame  du  Calvaire. 

Malmare  (la),  f.,  c"«  de  Chambellay. 

Malmon^re  (la),  f.,  c"«  de  St-Christ.-du-B. 

Malmonche,  c°«  de  Marcé.  —  Ane.  fief  re- 
levant de  la  Roche-Thibaud  et  appartenant  en 
1540  à  Alexandre  Maugars  (C 105,  f.  102).--PieiTe 
de  M.  était  abbé  de  S t- Aubin  d'Angers  en  lS4â. 

Halmoache  (le  Grand,  le  Petit,  le  Bas-),  ff., 
c"  de  St-Barthélemy.  —  Vinea  que  vocatur 
Mala  Muscha  apud  Cordellam  1247  (Savigny» 
ch.  36).  —  Une  vieille  maison  couverte  dtar- 
doise,  en  laquelle  souloit  avoir  un  pressoir, 
lesquelles  choses  furent  jadis  d'une  cAa- 
pellenie  de  St-Laud,  sise  au  lieu  appelle 
Malmouche  1413  (U.-D.).  —  En  est  siear  ea 
1544  01.  Fradin. 


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MAL 


581  — 


MAL 


llaliioae»  ham.,  c»«  de  Chantocé.  —  La 
forêt  de  Mallenoe  1469  (E  704)  ;  -  vill.,  c»«  de 
Souîaines;  —  f.,  c"«  de  Trémtntines  ;  =■  (le 
Grand,  le  Petit-),  flf.,  c"  de  Carhay.  —  Tor- 
rens  qui  dicitur  Malanoa  1050  (Pr.  de  Car- 
bay)  ;  —  donnait  son  nom  au  misselet  qni  for- 
mait la  limite  de  la  paroisse  vers  TO.  et  se  réanit 
an  raiss.  de  la  Méneslerie. 

MalBoyère  (la),  f.,  c»«  de  Trémentines.  — 
La  Manoyère  (Cass  O—ia  Malnodière  (ftecl.). 

Mainates  (les),  c*^  de  Freigné.  —  Ane.  fief, 
dépendant  de  la  Fresnaie  et  s'étendant  de  la 
Fosse-à-Gironard,  en  remontant  TErdre,  jusqu'au 
carrefour  des  Gmchaux  et  an  chemin  qui  séparait 
l'Anjou  de  la  Bretagne. 

MaloBneHe  (la),  f.,  c°«  de  Chazé-Henri. 

MaloUére  Ga),  f.,  c»«  de  Blou. 

Maloiislére  (la),  ham.,  c»*  de  Gêné, 

Halpaire.  —  Malaparia  siZva,  —  J?xem- 
pîa  Maleparie  1081-1105  (Gartnl.  de  St-Aubin, 
f.  95  vo)  —  Ane.  forêt  s'étendant  au  xi«-xne  s. 
sur  les  paroisses  de  Durtal,  Gouis  et  la  Chapelle- 
d' Aligné.  Elle  appartenait  d'abord  aux  seigneurs 
-  de  Durtal ,  puis  aux  seigneurs  de  Sablé ,  qui 
firent  abattre  de  1704  à  1717  tout  ce  qui  restait 
des  bois,  en  en  replantant  une  partie  dès  1712. 

Matpa9u»  —  V.  Marpalu, 

Halple,  ham.,  c°«  de  St-ùermain-des-Pr. 

Malplaeé,  f.,  c»«  de  Clefs, 

Malquasse  (!&)>  cl.,  c»*  de  St-Mac-du-B, 

Halqnlnlère  (la),  vill,  c»«  de  Btaufort.  — 
La  Halquinière  (Cass.)  ;  «  taillis ,  c"«  de 
Comillé,  appartenant  à  l'abbaye  du  Perray 
d'Angers  et  vendu  nat^  le  17  prairial  an  Yl. 

Malronnlére  (la),  f.,  e««  de  Bauné. 

Malsouciéres  (Xes),  ham.,  c*»  de  la  Mei- 
gnanne,  —  Le  lieu  et  met.  de  la  M.  1728. 

Maltaelières  (les),  f.,  c^*  de  Chaudefonds. 
—  Les  Basses-Malletachières  1479  (E  624). 
V.  Follet. 

Maltète  (la),  c*"*  de  la  Possonnière.  —  Ile 
de  Loire,  encore  existante  en  1702,  réunie  de- 
puis à  la  terre  ferme.  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean 
Cormier  1653. 

Maltlère  (la),  cl.,  c"«  de  Brion,  —  Wt 
auprès  sur  le  rebord  de  la  route  on  a  trouvé 
plusieurs  tombeaux  en  ardoise,  dont  on  aperce- 
vait encore  en  1872  la  pointe,  recouverte  d'une 
pierre  coquillière.  C'est  peut-être  l'origine  du 
nom,  maCa  terra;  «  (la  Grande-),  ham.,  c**  de 
la  ChapeUe-St-Fl.  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
dont  est  sieur  André  Vaze  de  Mello  1713,  de 
Bonchamps  vers  1750;  «=»  G*  Petite-),  f.,  c»«  de 
la  ChapelU-St-Fl. 

Maltles  {Jean),  mattre  architecte,  Angers, 
veuf  le  5  novembre  1661  de  Renée  Molière,  re- 
marié le  8  janvier  1662  avec  Julienne  Rigault,  ^ 
construit  en  1667  le  maître- autel  de  St-Denis 
d'Angers  et  en  1673  celui  de  St-Maurille;  —  meurt 
le  6  octobre  1677.  •—  11  est  dit  «  sculpteur  et 
«  masson  »  dans  son  acte  de  sépulture,  «  sculp- 
«  teur»  au  baptême  de  son  fils  Jean.  Sa  signature 
figure  à  un  acte  du  6  mars  1664  (GG  223). 

Maltonmée  (la),  f.,  c^*  de  Châteauneuf; 
=  ham.,  c»«  de  St-Germain-de^Prés. 


Maltralt,  f.,  c"«  de  Chalonnes-ê.'U'L.  — 
Décima  de  Malestrep  1313, 1360,  Vherherge- 
ment  et  domaine  de  Mallestrap  1364  (Ghap. 
St-Jean-B.).  —  Maître  (Cass.).  —Ane.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  Bareille  et  acquis  vers  1320 
de  Jean  de  la  Roche-Thibaud  par  le  Chapitre  de 
St-Jean-Baptiste  d'Angers,  qui  le  céda  le  9  sep- 
tembre 1378  à  l'abbaye  de  la  Boissière  avec  les 
dîmes  dans  les  paroisses  de  Dénezé,  Chalonnes, 
Auverse,  en  échange  de  20  1.  de  rente  sur  la  terre 
de  St-Georges-du-B.;  —  vendu  nat*  le  8  avril  1791. 

Maltrie  (la),  vill.,  c»»  de  la  Ménitré.  —  La 
Matterie  (Cass.)  ;  «  f.,  c»«  du  Pin-en-M.;  « 
ham.,  c"«  de  la  Tour-Landry  ;  —  y  naît  un 
miss,  qui  en  prend  le  nom,  coule  du  N.  au  S., 
entre  sur  Coron,  passe  au  château  de  la  Roche- 
des-Aubiers  et  se  jette  dans  le  Lys,  grossi  à 
droite  du  ruiss.  de  la  Reinerie  ;  —  1,300  met.  de 
cours  sur  la  Tour-Landry. 

Malvaries  (les),  f.,  c»«  dUngrandes.  —  La 
Malvotrie  (Et.-M.). 

Malvanlt,  cl.,  c™  de  GrêziUé,  —  Malivaes 
108$  (Liv.  Bl.,  f.  31) ;  —  ham.,  c"  de  Montjean. 

MaMveWe.  —  V.  Merveille. 

Molvenetftttt».  —V.  St-Jean-des-Mauvrets, 

MalvUle  (la),  f.,  c»«  du  Afay. 

Malriadière  (la),  f.,c»«  de  St-Martin-du-B. 

Malvelslne»  f.,  c°«  de  Beaucouzé,  —  Ap- 
part.  à  Jean  Legay  1612,  Etienne  Beaugrand 
1664,  Bruneau  de  la  Pécotière  1746;  «  f..  €>• 
de  Bouchemaine.  —  Appart.  à  Et.  Chevalier, 
marchand  enjoliveur  d'Angers,  par  acquêt  de 
Mich.  Cave  du  2  avril  1694,  à  André  Rousseau  en 
1757,  et  par  acquêt  nouveau  au  chanoin*e  René- 
Franç.  du  Tremblier  ;  =-  f.,  c»«  de  Chalonnes- 
sAe-L.;  —  ham.,  c"«  de  Cheviré-leR.;  — 
ham.,  c"«  d'Ecuillé.  —  Malevaisine  1244 
(G  447).  —  Ane.  domaine  appart.  à  Marie  de  la 
Chapelle  en  1417,  à  Jacq.  de  la  Rouvraie,  par  son 
mariage  le  3  août  1473  avec  Gillette  d'Andigné, 
f—  à  Jean  de  Memay  en  1502,  —  à  Franc,  de  la 
Rouveraie  1528, 1561 ,  —  à  Guill.  Lefebvre,  sieur  de 
la  Roche  1617,  à  Hélène  de  Courbefosse,  sa  veuve, 
1623;  —  f.,  c»«  de  Faoeraîe  ;  —  f.,  c««  de  Gen^ 
neteil.  —  Domaine  avec  m*<*,  étang  et  vignes, 
appart.  du  xiii*  s.  au  xviii*  s.  à  la  Prévoté 
d'Anjou  du  Chapitre  de  St-Martin  de  Tours,  sur 
qui  il  est  vendu  nat*  le  21  juillet  1791  ;  —  donne 
son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  Lasse,  qui 
coule  du  S.  au  N.,  en  formant  à  travers  toute  la 
c»*  de  Genneteil  une  plantureuse  vallée,  arrosée 
par  ses  affluents  les  ruiss.  des  Guerrières,  du 
Giraud  et  des  Jardins,  et  pénètre  dans  le  départ. 
delaSarthe,  après  5,200  met.  de  cours;  »  f., 
c»*  de  Miré.  —  En  est  sieur  René  Ruau  1657  ; 
»  f.,  c^*  de  Morannes.  —•  Ane.  maison  noble, 
reconstruite  «  à  la  moderne  »  en  1655  ;  —  appar- 
tenait en  1685  à  Benjamin  de  Champchevrier. 
C'est  le  petit  logis  dont  Fr.  Grille  a  tant  de  fois 
emprunté  le  nom  pour  signer  ses  feuilles  vo- 
lantes; =  m»»  b.  et  f.,  c»«  du  PZeesis-Afoc^. 
—  Le  fief,  arrière  fief  et  seigneurie  de  M. 
1540  (C  105,  f.  292).  —  Ane.  maison  noble  rele- 
vant de  Juigné,  à  qui  il  était  dû  par  le  tenancier, 
à  muance  du  seigneur,  «  un  baiser  de  bouche  et 


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MAM 


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MAN 


«  ics  mains.  »  —  En  est  sieur  Anceau  Jamelot 
1540,  Pierre  Dagrat  f  le  15  avril  1675,  mé^sire 
Pierre  Varice,  qui  épouse  le  22  juin  1711,  à 
Jaigné-Bénô,  Elisabeth  Dncbesne  de  la  Berthelo- 
tiôre  ;  —  Pierre-Alexis  de  la  Rochegravé  1773  ;  •» 
h.,  c»» de St-Laurent-des-A.;  =  f.,  c»«  de  Vem. 

MoIvoMm»,  pseudonyme  de  François  Grille. 

Marne  (Charles^Pierre),  né  à  Thor  (Vau- 
cluse)  le  8  novembre  1746,  débutait  vers  1760  à 
Angers  simple  garçon  limonadier  ;  mais  de 
caractère  actif  et  entreprenant,  il  acquit  une  im- 
primerie, d'abord  en  la  paroisse  Saint-Michel- 
du- Tertre  1762,  puis  plus  près  des  Ecoles, 
dans  la  rue  Ghaussée-Saint-Pierre.  Associé  d'a- 
bord &  fiillault,  il  lui  succéda  en  sa  maison  de 
la  rue  St-Laud  et  ouvrit  le  15  janvier  1780  le 
premier  cabinet  de  lecture,  sous  le  titre  de 
Cabinet  politique,  limité  à  50  abonnés  choisis  et 
qui  devint  une  véritable  société  littéraire.  Garde  de 
la  librairie  de  l'Université  depuis  1778,  imprimeur 
de  la  Ville  et  de  Monsieur  depuis  1784,  il  publiait 
dès  1782  un  Almanach  de  V Apanage  en  con- 
currence avec  VAlmanach  d^ Anjou  de  Jahyer 
qu'il  obtint  de  réunir  au  sien  vers  1785.  Nommé 
le  30  juin  1790  imprimeur  du  Département,  il  en- 
treprit la  publication  du  Journal  des  Etats 
généraux  (Angers,  1790,  1791,  in-8»,  11  vol.), 
auquel  il  fit  succéder  le  Journal  du  Départe- 
ment de  Maine-et-Loire  pour  les  Amis  de  la 
Constitution  d^ Angers  (1«' janv.  1791-15  janv. 
1792,  3  vol.  in-8o),  organe  du  club  formé  sous  son 
initiative  par  les  libéraux  d'Angers.  Acquéreur  na- 
tional de  la  maison  de  l'Oratoire,  il  y  transporta  ses 
presses,  y  donna  des  fêtes,  des  dîners,  se  fit  le  centre 
du  monde  politique.— Le  20  brumaire  an  II  il  donna 
à  la  République,  pour  faire  des  cartouches,  tous  ses 
dépôts  de  livres  «  infectés  de  fanatisme  ou  d'ar- 
«  moiries.  »  Arrêté  avec  ses  deux  fils  atnés  par 
les  Vendéens,  ils  furent  tous  trois  échangés  contre 
cinq  «  brigands  »  en  l'an  III.  —  Le  18  fructidor 
lui  enleva  un  instant  ses  relations  officielles, 
bientôt  rétablies.  Cest  à  lui  que  Hoche,  ne  trou- 
vant sous  la  main  à  Brest  ni  à  Rennes  aucun 
imprimeur  de  confiance,  envoya  par  le  général 
Poitou  les  manuscrits  des  proclamations,  arrêtés, 
règlements,  constitutions  provisoires  en  français 
et  en  anglais,  destinés  à  l'expédition  diriande  et 
qui  furent  retournés  avec  les  impressions  prêtes  en 
quatre  jours.  En  1802  sa  maison,  une  des  plus 
considérables  de  province,  occupait  10  presses 
roulantes,  56  ouvriers  et  consommait  année  com- 
mune 6,000  rames  de  papier.  —  Il  entra  le  19  sep- 
tembre 1805  an  Conseil  municipal,  où  il  siégea  jus- 
qu'à sa  mort  le  3  mars  1825,  retiré  alors  des  af- 
faires depuis  quinze  ans.  —  Il  avait  eu  de  sa 
femme  Marie  Lemareau,  8  enfants  dont  3  filles, 
l'aînée  morte  à  16  ans  en  1778,  la  seconde  épousa 
le  libraire  Fourier,  V.  ce  nom.  L'autre  fut  de- 
mandée en  mariage  par  Hoche  ot  le  refusa. 

Marne  {Philippe- Auguste),  second  fils  du 
précédent,  né  à  Angers  le  5  novembre  1778 
avait  pris  depuis  le  1"«"  vendémiaire  an  X,  avec 
son  frère  aine,  la  suite  des  affaires  paternelles 
et  en  resta  seul  chargé  à  partir  de  1807.  11  dé- 
veloppa surtout  les  relations  de  la  maison  avec 


les  éditeurs  parisiens,  et  a  imprimé  pour  eux 
la  Maison  Rustique,  le  Voyage  du  jeune 
Anacharsis,  les  Dictionnaires  de  Lapparat, 
de  Lallemant,  de  Boudot,  les  Œutyrea  de 
l'abbé  Millot,  tous  les  classiques,  les  Codes, 
deux  éditions  d'une  Histoire  de  la  Révoluticn 
en  10  vol.  in-8«,  etc.  Son  esprit  vif  et  pétillaot 
animait  tout  un  cercle  d'amis  par  de  gaies  chanson  - 
nettes  et  des  petits  vers,  semés  dans  les  joumasix 
du  temps  ou  recueillis  Mss.  —  Un  opuscule  Nos 
Dîners  (in-8o,  1809, 20  p.)  contient  de  lui  plusieurs 
pièces  réunies  à  celles  de  Oolce,  Manthelon,  Vial, 
Garet.  —  On  connaît  encore  de  lui  une  Elégie  lue 
à  la  cérémonie  funèbre  qui  a  eu  lieu  à  la 
B.\  L.\  du  tendre  accueil  O.*.  cPAngers,,. 
le  3i  janvier  1808  (in-8o  de  12  p.,  signée  des 
initiales  A.  M.)  et  que  l'on  trouve  attribuée  à  tort  à 
Augustin  Malinas  et  VInvention  de  Vintpri- 
merie,  poème,  suivie  de  la  Fête-Dieu  (An- 
gers, 1813,  in-8o  de24p.).  —  EnaoAtl814  il  reçut 
le  titre  d'imprimeur  du  roi.  Mais  en  avril  1818 
dans  un  voyage  de  Paris,  il  resta  frappé  d'une 
folie  incurable  et  après  plusieurs  années  de  trai- 
tement, y  mourut  le  15  janvier  1824  d'apoplexie 
foudroyante.  Sa  veuve,  Jeanne-Zoé  Bordier.  est 
morte  à  Angers  le  29  septembre  1826. 

Marne  {Charles- Mathieu),  frère  atnô  du  pré- 
cédent, né  à  Anger.)  le  15  mai  1771 ,  associé  avec  lui 
jusqu'en  1807,  partit  en  août  pour  Paris,  acheta  les 
procédé  d'Herhan ,  monta  une  affaire  immesse 
et  se  ruina  à  imprimer  les  ouvrages  de  M"^  de 
Staël  mis  au  pilon  par  la  police.  En  haine  de 
l'Empire,  alors  que  le  canon  tonnait  encore  i 
Montmartre,  il  obtenait  de  Ghàteaubriajit  et  met- 
tait sous  presse  le  Mss.  de  la  fameuse  brochure  de 
Bonaparte  et  les  Bourbons,  qui  ne  le  sauva  pas 
d'un  désastre  complet.  Dès  le  premier  coup,  qui 
avait  frappé  son  frère,  il  s'était  intéressé  pour 
moitié  dans  la  maison  d'Angers  (1««-  décembre 
1818).  Il  en  revint  prendre  en  1820  la  direction; 
mais  déjà  une  imprudence  du  prote  avait  fait  re- 
tirer le  titre  d'imprimeur  du  roi,  qui  ne  loi  fut 
rendu  qu'en  1825.  Ce  n'est  même  qu'en  janvier 
1824  qu'il  obtint  à  titre  légal  la  suceessiou  di 
brevet.  «  {Armand-Augustin  Femand),  frète 
des  deux  précédents,  né  à  Angers  le  19  mai  1776. 
marié  avec  Elis.-Antoinelte-Celeste  Thesnevet  le 
17  thermidor  an  XIII,  à  Tours,  y  créa  dans  les 
bâtiments  de  l'ancienne  Intendance  cet  établisse- 
ment qui  est  devenu  le  plus  important  pent^ôtre 
de  France,  sous  la  direction  de  Charies-Emest- 
Auguste,  son  neveu  et  son  gendre,  né  à  Aogers 
le  3  novembre  1805. 

Areh.  de  M.-et-L.  Série  P.  —  Arch.  mun.  BB  188,  f.  96  ; 
129,  f.  74;  AA  6  et  Et.-C.  —  Grille.  Brie-à-Brae,  u  I. 
p.  175.  -  Bibl.  d'Angers,  Mss.  523,  524,  572.  —  Note  Hst. 
Lambron  de  Lignim  et  NobfUeau. 

Mamenottère  (la),  vill.,  c»*  de  la  Ch&- 
pelle-St-Fl.  —  La  Monnotière  (Cass.)-  —  Le 
village  de  la  Momelottière  1644.  —  Le  lieu 
et  hordage  de  la  Haute-M.  (StFlor..  Cha- 
pelle, B  6).  —  Appartenait  à  n.  h.  BemardiD 
Poulain  de  Gesvres,  trésorier  des  Etats  de  Bre- 
tagne, de  qui  Facquiert  le  13  septembre  1644 
Michel  Michel,  tisserand. 

Haneelllère  (la),  cl.,  c<>«  de  Bocé;  »  ham., 


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MAN 


—  583  — 


MAN 


c"  de  Clefs;  —  f.,  c»«  de  la  Meignanne ;  = 
f.,  c»«  de  Parce.  V.  la  Moncellière, 

Mmtkéhaatéerîe  (la),  cl.,  c^e  de  Beaucougé.-^ 
La  chesnaye  de  la  Machardrie  1616.  —  La 
tombe  de  la  Mangardrie  1641  (Et.-C).  —  En 
est  siear  Et.  Boispineau  en  1497,  G.  Ghevreml 
15^3,  Hnchelon,  curé  de  St-Land  d'Angers^  1746. 

■aBekon  (le),  maison,  dans  le  boorg  de  St- 
Saturnin. 

Mandle  (la).  —  Mondia  1650    (Mss.   875). 

—  Koûis.  né  dans  la  Loire-Inférieure,  qai  traverse 
les  c>*«*  de  Freigné  et  de  Gandé  et  se  jette  dans 
TErdre,  en  formant  sur  ses  bords  comme  des 
marais,  recouverts  de  terre  et  de  verdare.  qui 
s'enfoncent  sons  les  pas  ;  —  a  pour  affluent  le 
Grand-Gué  ;  —  600  met.  de  cours. 

Mandii^lale  (la),  f  ,  c»  de  la  Potherie. 

HandiAières  (les),  ham.,  c^  de  Brion. 

mmmûoUéwe  (la),  c"«  de  Brion.  —  La  Mar- 
dolière  (Gass.). 

Mandon  (le  Grand-),  f.,  c<^«  de  Bocé.  — 
Mandon  1093  (Bocé,  ch.  or.  10).  —  Ane.  flef 
relevant  de  TAuberdière  et  appart.  à  la  famille 
de  Périers,  xvii-xviip  s.  ;  —  donne  son  nom  à 
un  miss,  né  sur  la  c>**,  autrefois  dit  Réveillon, 
torrens  qui  dicitur  Rivillon  1080  circa  (Gart. 
St-Aubin.  f.  83);  —  (le  PeUt-),  f..  c"  de  Bocé. 

—  Le  flef  et  seigneurie  du  Petit  M.  en  Her- 
bodais  1540  (G  105.  f.  302).  —  Ane.  dépendance 
de  la  Qaie-en-Herbaudais,  qui  le  relevait  de  la 
Blancbardière. 

Mandon  (Jacques  de),  cbanoine  de  St-Mau- 
riee  d'Angers,  mort  le  25  novembre  1555  et 
inhumé  dans  la  nef  de  St-Maurice,  laissait  de 
nombreux  legs,  notamment  une  rente  aux  enfants 
de  chœur  «  pour  acheter  encre  et  papier.  »  Bru- 
neau  a  recueilli  son  épltaphe  en  vers,  et  Gai- 
gniëres,  le  dessin  de  la  gravure  qui  surmontait 
sa  tombe,  où  il  se  voyait  représenté  à  genoux  ; 
auprès  de  lui  St  Jacques  et  au-dessus  un  crucifie- 
ment avec  la  Vierge  et  St  Jean.  Ree.  d*Oxford, 
t.  VIII,  f.  116.  —  Répert.  arch.,  1865,  p.  279. 

Handet  {Michel)^  «  astrologue  »,  demeurant 
en  la  paroisse  de  Brion,  1615.  Il  ne  savait  pas 
signer. 

Mandetiére  (la),  f.,  c»*  de  Brion;  ->  ré- 
sidence peut-être  du  personnage  qui  précède. 

■andromsière  (la),  f.,  c*"*  de  Morannes, 
anc.  dépendance  de  la  chapelle  StrGeorges-du- 
Buron;  —  {.,  o^  des  Rairies.  —  Domaine  d'une 
chapellenie  de  la  Ghapelle-St-Laud,  vendu  nat^ 
le  14  janvier  1791. 

MAne  (la),  ham.,  c»«  de  St-Michel-et-Ch. 

—  La  Masne  (Gass.).  —  Avec  fours  à  chaux, 
dont  un  construit  en  1874. 

■anerie  (la),  cl.,  c<>«  de  Trémentines.  — 
La  Manoyère  (Gass.  et  Et.-M.). 

Manel,  cl..  c«*  de  Lasse. 

Man^eon  (Edouard),  fils  d'un  ancien  sol- 
dat, né  à  Angers  le  21  février  1818,  d'abord 
enfant  de  la  Psallette  et  rompu  de  bonne  heure 
aux  exercices  du  solfège,  excellent  harmoniste 
ot  quelque  temps  élève  du  célèbre  hautboïste 
Brod,  s'était  élevé  par  son  mérite  et  par  son 
travail  à  la  maîtrise  de  la  cathédrale    11  a 


laissé  des  morceaux  sans  nombre  de  musique 
religieuse,  entre  lesquels  on  estime  surtout  son 
Awe,  maris  Stella,  son  Tantum  ergo ,  son 
Benedictus  à  deux  voix,  —  un  Gloria  écrit 
à  son  lit  de  mort,  —  et  des  romances,  le  Mo- 
nastère, le  Départ  du  Vendéen,  etc.  -•  Il 
mourut  à  Angers  fô  29  mai  1867. 

Vhion  de  F  Ouest  du  Si  mai  1867,  art.  de  M.  El.  Ltchèse. 

Manière  (la),  f.,  c"  de  Jumelles. 

Manis  (le),  ham.,  c"^  du  Longeron.  —  Le 
grand,  le  petit  Many  (Gass.). 

Manoir  (le),  f.,  c»«  de  Villedieu.  —  Le 
lieu,  terre,  domaine,  etc.,  du  grand  Manoir 
(aveu  de  1666).  —  Avec  anc.  logis  relevant  de  la 
Gommanderie,  le  seul  du  bourg  qui  ait  gardé 
quelque  apparence  antique,  autrefois  précédé 
d'une  grande  cour,  portail,  enceinte  de  douves 
et  fossés,  haute  futaie,  taillis.  Les  douves  sont 
réduites  acgourd'hui  à  un  réservoir  où  appa- 
raissent sur  les  bords  les  fondations  d'anciennes 
tours;  la  cour  est  convertie  en  jardin  depuis 
1729.  La  maison  actuelle,  avec  charmille,  prairie, 
avenues,  n'est  qu'un  vaste  rectangle,  couvert  en 
tuiles,  portant  sur  la  façade  la  date  1773,  vers 
N.  un  écusson  chargé  de  3  fers  à  cheval  2  et  i, 
armes  parlantes  de  la  famille  Ghevalier;  dans  le 
jardin,  sur  le  fût  d'une  antique  croix,  un  cadran 
en  ardoise  daté  de  1636.  —  La  terre  dont  dé- 
pendaient le  Petit-Manoir  et  la  Trottière  appart. 
dès  1502  à  la  famille  Raoul  du  Soulier.  —  D"« 
Marie-Raoul  du  S.  y  meurt  le  24  janvier  1679. 
On  voyait  sa  tombe  jusqu'en  1865,  dans  l'église 
de  la  Blouère,  en  dehors  du  chœur,  avec  son 
éeusson  et  celui  de  son  mari,  Pierre  de  Bour- 
gault,  chevalier,  le  premier  à  la  fasce  de  ,..  à 
3  lozanges  de,,.,$en  chef,  i  en  pointe,  le  deu- 
xième coupé  au  i«r  chargé  de  3  fasces,  au  2* 
Vécu  simple  ;  —  Anne  Raoul  1687,  femme  d'Ant.- 
Hyac.  de  Longneil,  devenue  veuve  dès  1702  et 
dont  la  fille  vendit  la  terre  le  6  août  1745  à  Ga- 
briel Ghevalier.  Sa  descendance  la  possède  en- 
core. —  Vers  N.  subsiste  la  chaussée  de  l'ancien 
étang  desséché. 

Notes  Mss.  Spal  et  BoatiUier  de  Saint-André. 

Mans  (le),  ham..  c^*  de  Corné.  —  Le  vill. 
du  Mans  1631  (Et.-G.). 

Mansard  (M...)»  sculpteur  flamand,  est 
occupé  du  15  novembre  1719  au  22  janvier  1720 
à  décorer  l'église  de  Bagneux,  V.  t.  I,  p.  187.  En 
1722  il  exécute  des  statues  de  St  Pierre  et  de  St 
Paul  pour  la  pauvre  église  de  Meigné-sous-Doué, 
où  elles  existent  en(iore  aux  deux  cètés  du  chœur, 
remarquables  par  une  véritable  habileté  d'exécu- 
tion et  aussi  par  cette  singularité  qui  attribue  le 
costume  du  pape  aux  Apôtres. 

Mansardière  Qs),  f.,  c°«  de  Botz.  —  La 
Monsardière  (Et.-M.);  —  c»«  de  Baracé , 
m<»°  n.  (Gass.).  —  La  Morisardière  (G.  C.). 

MaÈ%9mM  Doenm*  »  V.  Midouin 

Mantelon,  vill.,  c''*  de  Denée.  —  Mente- 
ron  1167  (Gartul.  du  Ronc,  Rot.  3,  ch,  99).  — 
Mentelon  1369  (H  Ronceray).  —  La  terre, 
fief,  domaine  et  seigneurie  de  Manthelon 
1540  (G  106.  f.  52).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  re- 
levant de  Martigné-Briant,  avec  manoir  noble  et 


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MAQ 


584  — 


MAR 


chapelle  en  1651.  Elle  appartenait  an  x?*  s.  et 
JDsque  vers  1590  à  la  famille  Tillon.  —  En  est 
sieur  n.  h.  JeanMorineau  1596,  sa  veuve  Guyonne 
Lefebyre  1603.  lenr  fils  n.  h.  Pierre  Morinean 
1622,  1629.  —  Uarguerite  Hayan,  venve  de  n.  h. 
Gay  M.,  vend  la  terre  le  24  mai  1631  à  Jean 
Lefebvre,  V.  ce  nom,  siear  du  Tasseau  ;  mais 
dès  1637  elle  a  passé  anx  mains  de  hant  et  pais- 
sant Henri-Pbil.  de  Villamont,  V.  ce  nom,  et  est 
qualifiée  de  châtellenie;  —  Artus  de  VIll.  en 
1651  ;  —  Pierre  Dabaron,  docteur  ès-lois,  avocat, 
Angers,  1686,  —  Pierre-Franc.  Dab.,  mari  de 
Marie  Martin,  1721,  1733;  —  Jean-Hené-Aag.  D., 
conseiller  à  la  Sénéchaussée,  1749,  mari  de 
Franc. -Claude  Davy  de  la  Havardière,  —  Jean- 
Francois-Angustin  0.^  conseiller  maître  à  la 
Chambre  de  Bretagne,  mari  de  Pauline-Made- 
leine-Marthe de  Paye,  1785,  —  qui  tous  quatre, 
en  leur  temps,  tiennent  sur  les  fonds  la  grosse 
cloche  refondue  de  la  paroisse.  -»  La  terre  a  été 
acquise  en  1836  des  représentants  de  la  famille 
Daburon  par  M.  Alex.  Joubert-Bonnaire,  V.  ce 
nom,  et  est  passée  par  une  vente  nouvelle  en 
juin  1871  à  M.  Guinoyseau,  maire  de  Denée.  La 
maison  de  mattre,  récemment  reconstruite  ou 
transformée,  avec  potager,  pelouses,  jardin  an- 
glais, verger,  domine  de  ses  terrasses  le  Lonet, 
qui  passe  au  bord  de  la  prairie,  et  une  perspec- 
tive charmante  sur  la  Loire.  Une  chapelle  vient 
d'y  être  réédiflée  en  1874.  Les  travaux  récents 
ont  fait  rencontrer  sur  les  dépendances  les 
restes  d'un  établissement  romain,  des  murailles 
imbriquées,  un  pavage  en  mosaïque  de  petits 
cubes  blancs,  un  amas  considérable  de  débris 
d'amphores  et  de  vases,  des  fondations  appareil- 
lées de  grandes  briques  et  quelques  pierres 
énormes  formant  seuil. 

Hanzoïi,  f.,  c^*  de  Bocé.  —  En  est  sieur 
Jacq.  Démon  1544;  —  appart.  au  zviii<  s.  à  la 
mense  des  Hospitalières  de  Beaufort,  sur  qui  elle 
est  vendue  nat^  le  7  mars  1793. 

Màqiilismoniierie  (la),  f.,  c***  de  Chaumont. 

Haqulllé»  mo°  b.  et  f.,  c"*  de  Contigné.  — 
McLsqueli  1221  (Ronc. ,  Laleu).  —  Geofroy, 
Guill  de  Maquille  1294  (G  562).  —  Ane  fief 
et*  seigneurie  avec  hébergement  composé  aux 
xvi-xvii*  s.  de  trois  maisons,  dont  Tune  habitée 
par  le  mattre,  les  deux  autres  délaissées  aux  ser- 
vitudes et  à  la  cuisine.  —  Pierre  D.  de  M.,  che- 
valier, est  inhumé  le  7  décembre  1734  dans  l'église 
de  Juvardeil,  à  côté  du  chœur,  immédiatement 
au  dessoas  du  banc  de  la  Buronnière;  >»  ham., 
c»«  de  Tiercé.  —  Maquille  1247,  —  Maaquil- 
leyum  1304  (Ghaloché,  t.  III).  —  Ane.  maison 
noble,  appart.  au  xvn«  s.  à  la  famille  Gandon.  — 
En  est  sieur  n.  h.  René  Gandon,  ancien  lieutenant 
des  Eaux  et  Forôts  d'Angers,  1690,  mari  de  Renée 
Ghastelain,  qui  y  fonde  une  chapelle  de  Saint- 
René  le  22  janvier  1696;  —  René  Poisson  de 
Gâtines  1772. 

MagmlUé  {Charles- André  Dubois,  comte 
de),  né  à  Angers  le  8  novembre  1783,  maire  du 
Plessis-Macé,  membre  et  à  chaque  session  secré- 
taire du  Conseil  général  de  1814  à  1830 ,  fut 
élu  de   la  Chambre   des  Députés   en  1815,   où 


il  remplit  à  plusieurs  reprises  les  fonetîoiis  de 
secrétaire  provisoire  comme  un  des  plus  jeunes 
membres  de  l'assemblée,  et  prit  pan  à  la  prépa- 
ration notamment  du  Gode  forestier  et  de  la  loi 
sur  la  presse  en  1825.  Il  commandait  à  titre  de 
colond  la  garde  nationale  d'Angers  depvis  1817 
et  était  entré  en  1823  au  Conseil  monicipaL  Une 
ordonnance  du  25  novembre  1825  le  nomma  pré- 
sident du  Collège  départemental  de  Maine-el- 
Loire.  Le  même  jour  une  autre  ordonnance  Ptie- 
vait  à  la  pairie,  où  il  siégea  jusqu'en  1830.  —  U 
est  mort  à  Paris  le  6  mars  1849.. 

Mam^n,  f.,  cb«  de  BouzUlé. 

Marmiebère  (la),  viU.,  c»*  de  Trélaxé. 
habité  par  des  carriers.  —  La  Marchère  cUias 
la  Maresckère  1764  (Sl-Serge).  —  La  terre  ap- 
partenait à  Louis  de  Beauvau,  qui  la  donna  en 
1447  avec  Bouillou  aux  religieux  de  St-Seifs  en 
échange  du  domaine  du  prieuré  de  Beanvan.  — 
Elle  dépendait  de  l'office  de  la  sacristie  et  fol 
vendue  nat^  le  3  mars  1791. 

Marmioberle  (la),  f.,  c^  du  Louroux-Béc 

Marmls  (le)*  nom  donné  au  cours  supérieur 
du  ruiss.  de  la  Planche-Branger  en  Tilliers. 

MmtmU  (le).  —  Y.  St-Jean-des  MaraU. 

Marais  (le),  c»«  de  Beaufort.  —  Ane.  petit 
logis  noble,  clos  à  douves  et  larges  fossés,  sur  le 
ruiss.  de  la  Fontaine-Suzan  ;  »  f.,  c*^  de  Blou. 

—  Ane.  maison  noble,  appart.  à  la  famille  Lejn- 
meau  et  réunie  vers  1750  à  la  seigneurie  4* Avoir; 
«  f.,  c°e  de  la  Chapelle-R.,  bâtie  vers  1863;  -> 

—  f.,  c*»»  de  Chemillé;  —  f.,  c»«  de  Chêne- 
hutte-lesT.]  «  f.,  c"«  de  Chigné;  «  f..  €■• 
du  Coudray-M.  ;  =-  ham. ,  c»«  de  Courléôn. 

Marais  (le)t  ham.,  c"*  de  Faveraie.  —  Les 
Marais  près  Villeneuve  1562  (GG  197).  —  Le 
moulin  du  Marais  1684  (Et.-C.).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  avec  maison  noble.  »  En  est  tâemr 
Jean  d'Aubigné,  mari  de  Jeanne  Prévosié,  1393, 
Olivier  de  St-Aignan  1457,  mari  de  Jeann«  d'Au- 
bigné, —  Guillaume  de  St-Aignan  1526.  —  Cest 
le  père  du  fameux  Jacques  de  St-Aignan,  ▼.  ce 
nom,  si  connu  dans  les  guerres  civiles  dn  xvi*  s. 
sous  le  nom  du  capitaine  Oesmarais;  —  Nicolas 
Le  Bigot,  mari  de  Louise  de  St-Aignan,  Yen 
1590  ;  —  René  Lemeignan ,  écuyer ,  mari  de 
Claude  Lebigot,  1628,  1632,  Claude  L.  1633, 
1647,  mari  d'Anne  Bouju;  —  Joseph  de  Brissac 
1679,  mari  d'Elisabeth  de  la  Fontaine  de  Folin, 
qui  y  meurt  ftgé  de  80  ans,  le  30  décembre  1715, 
Joseph-Louis  de  B.,  mort  en  1761,  veaf  depnss 
le  6  octobre  1734  d'Anne-Charlotte  de  Chanipa- 
gné;  —  Jean-Barthélemy  de  Cambourg  de  Ge- 
nouillé,  chevalier  de  St^Louis,  capitaine  au  régi- 
ment de  Bourgogne,  1755,  mari  de  Marie-Anne- 
Renée  de  Brissac  ;  —  encore  aujourd'hui  à  la  fa- 
mille de  Cambourg,  représentée  jusqu'à  ces  der- 
niers temps  par  Barthélemy-Joseph-Augustin- 
Mic.  de  C,  mari  de  Pauline-Modesle-Sophie  de 
Jousbert,  qui  y  était  né  en  1759  et  est  mort 
âgé  de  plus  de  100  ans  en  1859.  —  Il  a  été 
question  de  restaurer  le  manoir,  encore  entier 
quoique  tout  délabré  et  qui,  reconstruit  en 
1647,  fut  incendié  en  1793.  Dans  un  salon 
figure  peint  l'écu  de.,,  à  3  têtes  de  loup  mor- 


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MAR 


—  585  — 


MAR 


née9  et  arrachées  de  gueules,  2  et  i,  —  qui 
68t  reprodoit  ailleurs  parti  de  3  grenades? 
teti,  —  Aa  bas  sur  Fane,  lit  du  miss,  se  mon- 
trent les  mines  d'un  moolin  à  eau  et  dans  une 
cave  voAtée,  une  cheminée,  où  est  inscrit  dans 
nn  écosson  :  C.  A.  D.  R.  --  Vers  N.  0.  une 
large  allée  de  noyers  part  de  la  conr  du  château, 
auprès  de  laqnelle  à  droite  s'élève  encore  la 
batte  d*an  m^  à  vent,  brûlé  en  1793. 

Arch.  de  M.-eUL.  et  de  Faveraie.—Note  MtSk  Ralmbault. 

Mamls  (le),  f.,  c««  de  Longue,  —  Ane  m»» 
noble  avec  chapelle  dédiée  à  Ste  Anne.  —  En 
est  sieur  Jean  de  Chérité  1373,  la  famille  Lebascle 
xvi-xvii*  s.  —  Auprès  s'élève  un  monticule  al- 
longé, oix  ont  été  rencontrés  des  tombeaux  en 
pierre  coquillière;  *»  cl.,  c"«  de  Longue;  =»  c»« 
de  Louresse.  —  Ane.  fief  censif  dans  la  paroisse 
de  Rocheménier,  sans  château  ni  domaine,  rele- 
vant à  foi  et  hommage  de  la  Raie  sous  le  Puy- 
N.-D.  et  annexé  au  xvii*  s.  à  la  seigneurie  de 
Launay.  —  Il  appartenait  en  1478  à  Louis  de 
LoiseUère,  en  1606  à  Charles  Héard,  en  1610  à 
René  Hardouin,  en  1668  à  n.  h.  Louis  Testu, 
chevalier;  -»  f.,  c»«  de  Meigné'U-V.\  —  f.,  c»« 
de  Mxré\  =  f.,  c»«  de  Montpollin\  —  f.,  c"* 
de  Morannes  (Cass.)  ;  ■■  f  .  c»«  de  St-Michel- 
et'Ch.;  ■■  f.,  c»«  de  Sermaise;  -»  ham., 
c«»«  de  la  Varenne.  —  Ancien  château  avec  cha- 
pelle seigneuriale  xvii*  s.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Michel  de  la  Pouèxe  1577,  Pierre  de  la  P.  1617; 
=-  vill.,  c»«  de  Varennes-s.'M.  ;  =»  ham.,  c»* 
de  Vergonnes. 

Marais  (le  Bas-),  f.,  c^*  de  CJiampigné;  « 
f.,  c»«  de  Cherré;  —  f.,  c"«  de  St-Clément-de- 
la-PL;  «  f..  c"«  de  Sœurdres. 

Marsds  (le  Grand-),  f.,  c^^^  de  Champigné, 
qui  fut  pillée  le  28  nivôse  an  III  paries  chouans; 
=»  ham.,  c"«  de  Mon^ean,  —  Le  Gr.  Ma- 
rest  (Gass.).  —  Il  y  existait  en  1754  une  mine 
de  houille,  appart.  au  sieur  Gautrais,  qui  fut 
interdite  sur  la  plainte  du  seigneur. 

Marais  (le  Haut-),  f.,  c»«  de  Cherré.  —  En 
est  sieur  Pierre  Hameau  1625,  —  Jacq.-Ghrist. 
Pilastre  1756;  —  ham.,  c««  de  la  Poitevinière; 
—  f.,  c"  de  St^lément-de-la-  PL  —  En  est 
sieur  n.  h.  Maurice  Hamelin  1668. 

■arals  (le  Petit-),  cl.,  e^*  de  Longue;  «  cl., 
c*^  de  Mont  Jean  ;  —  cl.,  c"«  de  Miré,  appart. 
aux  Visitandines  d'Angers  et  vendue  nat^  le 
31  mars  1791;  «*  ham.,  c^*  de  la  Poitevi- 
nière. 

Harals  Qss),  ruiss.  né  sur  la  c»*  du  Guédé- 
niau,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Brocard  ;  — 
600  met.  de  cours;  »  miss,  né  sur  la  c^* 
de  St'Crépin,  autrement  dit  de  l'Etang-de- 
Blancheneau,  V.  ce  mot;  —  cl.,  c»«  de  Chau- 
mont;  «=  f.,  c»  de  Daumeray.  ~  Le  Grand 
Mariais  (G.  G);  «  m**^  à  vent  et  m'**  à  eau, 
c»«  de  la  Fosse-de-Tigné;  —  ham.,  c"«  de  Gée; 
=-  c*>«  de  Gêné»  anc.  f.  rasée  et  réunie  à  la 
Fuie  ;  =  f,  c°«  de  St^ust-sur-D.  —  Les  Ma- 
rais 1580.  —  Le  Marais  1655.  —  Anc.  dépen- 
dance de  la  terre  de  la  Salle,  acquise  en  1580 
par  Jean  Berthelot  avec  les  bois  futaies  et  taillis 
sur  le  miss,  de  la  Fontaine- Sèche,  —  vendue 


par  les  d"**  Onmotay  le  24  décembre  1655  à  l'a- 
vocat Aucent  d'Angers  ;  —  et  revenue  au  domaine 
de  la  Salle  dès  avant  1692. 

Harals  (...)f  né  à  la  Jumellière,  prêtre  et 
principal  du  Ck)llége  de  Ghâteaugontier  en  1770, 
a  publié  un  Traité  sur  la  quantité  des  syl- 
labes (Angers,  in-12). 

Marais  (Jacques),  docteur-médecin,  Angers, 
en  1450. 

Marals-deiiChavaiiiies  (les),  miss,  né  sur 
la  c»«  du  Puy-N.'D.,  a  pour  affluent  le  miss, 
de  la  Fontaine-de-Nadouet;  —  s'y  jette  dans  le 
miss,  de  l'Etang-de-Brignon;  —  1,860  met.  de 
cours. 

Marals-de-Roa  (les),  miss,  né  dans  les  ma- 
rais de  Rou,  traverse  Bistré,  se  jette  dans  le 
Bouet;  —  5.000  met.  de  cours;  —  porte  le  nom 
quelquefois  de  V Assèchement;  —  une  dériva- 
tion, issue  des  marais  de  Presle,  traverse  Bistré, 
se  jette  dans  le  miss,  de  Folette;  —  1,000  met. 
de  cours. 

Maraiserle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»*  de 
Parce,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Brégeon- 
nière;  —  550  met.  de  cours. 

Maraisière  (la),  f.,  c««  de  Chenillé-Ch. 

Marals-le-Rol  (le),  ancien  marais  divisé 
entre  les  c"«»  de  Chacé,  Bagneux  et  Var- 
rains,  par  acte  du  3  mars  1823.  V.  t.  I,  p.  186 
et  570. 

Marans,  c»»  et  arr*  de  Segré  (6  kil.);  —  à 
35  kil.  d'Angers.  —  Curtis  Marentius  705 
{DipL  Chart.,  t.  II,  p.  267).  —  Marenz  1080- 
1096  (Garlul.  St-Nic.  p.  97),  1111  (l«r  Gart.  St- 
Serge,  p  293).  —  Maranz  1237  (Pr.  de  Cham- 
pigné,  ch.  or.).  —  Sur  la  rive  dr.  de  l'Argos 
(28-49  met.),  entre  la  Ghapelle-sur-0.  (6  kil.)  au 
N.-E.,  Gêné  (5  kil.  au  S -E.),  Vern  (6  kil.)  et 
Ghazé-sur-A.  (3  kil.)  au  S.,  Ste-Gemmes-d'A. 
(6  kil.)  à  l'O.  et  au  N. 

La  route  nationale  de  Segré  à  Cholet  traverse 
du  N.  au  S.,  formant  au  bourg  môme  un  angle 
vers  S.-E.  pour  relier  le  chemin  d'intérêt  com- 
mun du  Lion-d'Angers  et  reprendre,  un  kil.  plus 
loin,  sa  direction  première  jusqu'au  sortir  du 
territoire. 

Y  passent  la  rivière  de  l'Argos,  formant  tout  du 
long  vers  l'O.  la  limite  intérieure,  —  et  le  rais- 
seau  des  Portes  ou  de  l'Hommée,  avec  ses  af- 
fluents de  la  Gautraie,  né  sur  la  c°*,  et  de  la 
Goutablaie. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Grande  et  de  la 
Petite-Gautraie  (17  mais.,  57  hab.),  de  la  Ravar- 
dière  (6  mais. ,  25  hab.),  de  la  Rabotière  (4  mais., 
18  hab.),  de  la  Bigotière  (4  mais.,  16  hab.),  des 
Touches  (3  mais.,  11  h.),  des  Jarrilières  (8  mais., 
26  hab.),  de  la  Basse-Frènaie  (3  mais.,  7  hab.), 
de  la  Moyenne-Frênaie  (4  mais.,  12  hab.),  de  la 
Haute-Frênaie  (4  mais.,  24  hab.),  le  chat,  de  la 
Bevansaie  et  34  fermes  ou  écarts 

Superficie  :  959  hectares. 

Population  :  133  feux,  600  hab.  sn  1720-1726. 

—  i69  feux.  700  hab.  en  1789.  —  648  hab.  en 
1831.  —  675  hab.  en  1841.  —  Otï  hab.  ep  1851. 

—  590  hab.  en  1861.  —  60f  hab.  en  1866  et  1872. 
dont  i6i  au  bourg  (45  mais.,  57  mén.),  petite 


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agglomération  sans  antre  animatioD  que  le  pas- 
sage de  la  grande  ronte. 

Ni  aasemhlée  ni  foire. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Segré. 

Mairie  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  de  Torfou). 
construite  par  adjudication  du  29  avril  1849,  dont 
les  travaux  ont  été  approuvés  le  2  août  1852. 

VEglise  fut  incendiée  par  les  Chotians  le 
26  thermidor  an  H  et  reconstruite  seulement  de 
l'an  X  à  Pan  XII  avec  titre  de  succursale  (5  ni- 
vôse an  XII).  Cette  môme  année  la  commune, 
pour  la  décorer,  acquit  d'Esnault  de  la  Gaulerie 
la  charpente  du  réfectoire  et  le  grand  autel  de 
l'église  abbatiale  de  Nyoiseau.  —  Elle  vient  d'être 
abandonnée  pour  une  église  neuve  (archit.  Tes- 
sier,  de  Beaupréau),  construite  en  1870-1873  un 
peu  plus  à  TE.  Hur  la  môme  place,  et  qui  a  été 
consacrée  sous  son  vocable  antique  de  St  Serge  et 
St  Bach  le  3  juin  1875.  On  voyait  encore  jus- 
qu'à ces  derniers  temps  dans  l'ancien  édifice,  dé- 
laissé vide,  le  grand  autel  en  marbre,  encadré 
de  quatre  colonnes  à  chapiteaux  ddrés,  le  cou- 
ronnement en  hémicycle,  surmonté  de  la  boule 
du  monde  ;  —  derrière,  dans  l'abside,  à  l'aban- 
don, les  statues  des  deux  saints  patrons. 

La  cure  a  été  rebâtie  en  môme  teittps  que 
l'église,  l'une  et  l'autre  avec  l'argent  de  souscrip- 
tions. —  Le  cimetière,  bénit  le  22  août  1638  sur 
la  route  de  Gêné,  a  été  transféré  en  1840  sur  la 
route  de  Vern. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire, que  traversait  pourtant  très-probablement 
de  l'E.  à  ro.  la  voie  du  Lion-d'Angers  par  Gêné 
à  Roche-d'Iré.  —  Au  vrir  s.  la  paroisse  n'existe 
pas  encore  et  la  terre,  curtis^  forme  un  des  do- 
maines de  l'abbaye  St-Serge  d'Angers,  à  qui  le 
roi  Childebert  III  la  confirme  en  705.  Les 
moines  certainement  en  fondèrent  l'église  , 
comme  l'atteste  sa  dédicace  à  St  Serge  et  St  Bach, 
mais  par  suite  sans  doute  d'un  échange  ou  d'une 
conce.ssion,  le  patronage  en  était  advenu  au  Cha- 
pitre de  St-Pierre  d'Angers,  seigneur  aussi  de 
Gêné  et  qui  présentait  la  cure.  ~  Le  curé  relevait 
son  presbytère  de  la  terre  de  Brossay  et  devait  à 
la  Chandeleur  présenter  à  la  Haute-Rivière  «  un 
a  tortis  de  cire  jaune  beau,  bon  et  honnôte,  d'un 
«  pied  1/2  de  long.  » 

Curés  :  Jean  Pasquier,  qui  permute  en  mai 
1295  avec  le  chapelain  de  Colombean  en  Angrie. 

—  Jean  Cheminart,  1295.  —  Raoul  Lebrun,  qui 
résigne,  1516.  —  Jean  Camaing,  licencié  in  utro- 
que,  septembre  1516,  qui  résigne.  —  Jean  Bour- 
neuf,  29  décembre  1518.  —  Guill.   Lebreton, 

1519.  —  Jean  Lebeuf,  1519.  —  Yves  de  Tessé, 

1520,  qui  permute  pour  la  cure  de  Loire.  — 
François  Balin,  octobre  1520,  f  ^^  ^^^9-  — 
Jacq.  Lelarge,  maître  ès-arts  et  licencié  en  droit 
canon,  juillet  1529,  f  1532.  —  Louis  Ledélaisir, 
licencié  en  décret,  juillet  1532.  —  Laurent  Le- 
large,  1574.  —  Olivier  Lebouvier,  1595,  1598. 

—  René  Boûllay,  1600,  jusqu'au  31  décembre 
1633,  t  le  31  janvier  1634.  —  Jean  Boullay, 
l*»"  janvier  1634,  janvier  1663.  —  Nie.  Humeau, 
mars  1663,  31  janvier  1679.  —  Julien  Maugars, 
mars  1679,  f  le  ^  janvier  1686,  &gé  de  49  ans. 


—  Olivier  Ménard,  mai  1686,  f  le  19  mai  1700. 
ftgé  de  58  ans.  —  Périer,  27  mai  1709,  f  le 
19  avril  1714.  —  Louis  Jollivtt,  mai  1714,  f  le 
3  mars  1737.  âgé  de  64  ans.  —  Gharies  Jkfére- 
ray,  26  mars  1737,  qui  se  démet  pd  décembrt 

1742.  —  Toussaint-François  Poulain,  21  jnilkt 

1743,  t  le  11  mai  1756,  âgé  de  46  ans.  —  J«. 
Chartier,  chanoine  de  Jarzé,  11  mai  1756.  qvi 
se  démet.  —  Julien-René  Jamin,  8  octobre  1756, 
f  le  9  décembre  1763,  âgé  de  43  ans.  —  Loais 
Rezé,  18  décembre  1768,  f  le  17  jnaiet  1780, 
âgé  de  82  ans  —  Pierre  Giret,  natif  de  la  Sefle- 
Graonnaise,  18  juillet  1780,  f  le  26  avril  1783, 
âgé  de  42  ans.  —  Denis  Pincé,  3  mai  1783, 
28  avril  1791.  —  Lonis-César-François  Dubled, 
curé  de  Passavant,  est  élu  par  le  Distriei  le 
2  avril  1791  et  prend  possession  le  8  mal  ;  mais 
les  officiers  municipaux  se  cachent  pour  ne  pas 
assister  à  son  installation. 

Le  fief  comprenait  pour  domaine  une  mélairie, 
un  étang  et  un  moulin  à  eau  et  est  qualifié  ds 
châtellenie  aux  xvii-xviii*  s.  II  échoit  dans  la 
succession  d'Anne  Bourré  à  Franc.  B. ,  sieur  de 
Jarzé,  qui  le  vend  en  1539  à  Et.  Picbard,  mar- 
chand. —  Dès  les  premières  années  du  xtii*  s. 
et  jusqu'à  la  Révolution  il  appaitiuit  aux  sei- 
gneurs de  la  Lorie. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré  —  et 
fournit,  outre  de  nombreux  soldats  à  la  Chouai- 
nerie,  deux  chefs  :  Mathurin  Ménard.  dit  Soi»- 
Peur,  et  René  Hodé,  —  et  non  Hodet,  —  dit 
VExtermine,  tous  deux  ralliés  dès  l'an  lY  &  la 
République  et  des  plu^  acharnés  à  imposer  la 
cocarde  nationale.  Hodé  môme  est  maire  en 
Tan  XI. 

La  commune,  qui  faisait  partie  jusqu'en  1841 
du  canton  du  Lion-d'Angers,  a  été  réunie  à  eelm 
de  Segré  par  la  loi  du  9  avril  1842. 

Maires  :  Bouvier,  24  germinal  an  XII.  — 
Jean  Gardais,  8  Janvier  1807.  —  Jacques 
David,  30  juillet  1^810.  —  René  EsnauU  de  la 
Devansaie,  29  juin  1814.  —  J.  David,  7  avril 
1815.  —  Esnault  de  la  Devansaie,  12  Juillet 
1815,  t  en  1822.  —  Jacques-Jean  Davy,  7  dé- 
cembre 1822.  —  René  Prodhomme ,  28  mai 
1828.  —  Doisneau,  8  mars  1831.  —  i.  delà 
Perraudière,  . . . .,  en  fonctions.  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  Séries  G  105,  f.  73;  E 1168.  f.  128; 
0  Ghap.  St-Pierre,  et  L.  —  Arch.  coBumm.  Bt  -G.  —  Posr 
les  localités,  voir,  à  leur  article,  la  Dwansaxe,  VOuormr- 
dièrty  la  Babotière,  etc. 

Marbaillon  (la),  f.,  c°«  de  la  Séguinièrei  — 
donne  son  nom  à  la  source  voisine  d'un  ruisseaa 
qui  se  jette  dans  la  Moine  entre  Rrenon  et  la  Cré- 
pellière,  grossi  ï  droite  du  ruiss.  de  la  Rau»- 
nière;  —  2,200  met.  de  cours. 

Marbode» —Ma^nobodus, — est  né  vers  1035, 
non  en  Angleterre  comme  on  l'a  prétendu ,  mais 
en  Anjou,  à  Angers  sans  doute,  où  son  père  Robert 
était  peaussier,  peUtctarius,  d'après  une  charte  de 
St- Aubin,  et  possédait  un  domaine  à  Sorges.  Son 
frère  Hugo  figure  avec  lui  dans  une  charte  sur 
Ghanzé.  On  le  trouve  en  1069  qualifié  clero-cban- 
oelier,  dans  une  charte  de  St-Jo«in  donnée  par 


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Foulques  IV.  Bienti)t  après  il  devint  directeur  de 
Técole  épiscopale,  avec  le  titre  de  scholastique 
ou  maître-école,  sons  révoque  Eusèbe  Brunon,  vers 
1075.  Il  tint  cette  charge  pendant  environ  vingt  ans 
et  y  avait  réuni  dès  au  moins  1082,  celle  de  grand 
archidiacre,  cardinalis  archidiaconus,  de  St- 
Maurice.  Il  conserve  quelque  temps  les  deux 
litres  qu'il  prend  dans  une  charte  du  Chapitre 
de  St-Jean-Baptiste  (G  677  f.  4)  vers  1082-1092. 

—  Son  éloquence  ajouta  encore  à  la  réputation 
dont  jouissait  an  xi«  s.  Técole  littéraire  d'An- 
gers. L'évèque  Ulger  le  met  au-dessus  de  Gicéron, 
de  Virgile,  qu'il  n'avait  pas  lus,  et  ses  contempo- 
rains le  proclament  roi  des  orateurs  dans  un 
tempp  où  toute  la  Gaule  en  abondait.  C'était 
d'ailleurs  un  enseignement  plutôt  de  belles-letlres. 
de  rhétorique,  môme  de  grammaire  que  de  théo- 
logie, encore  moins  de  droit  civil  et  canon,  quoi 
qu'en  ait  dit  Ménard;  mais  le  maître  parait 
avoir  introduit  dans  son  école ,  comme  des 
exercices  gradués  qui  «préparaient  une  organi- 
sation plus  régulière.  —  En  1096,  pendant 
le  concile  de  Tours,  il  fut  nommé  à  l'évèché 
de  Rennes  ,  avec  l'aide  de  Robert  d'Arbrissel 
et  non  sans  quelque  soupçon  de  simonie. 
Ce  diocèse  encore  barbare,  abandonné  à  tous  les 
désordres  de  vie  et  de  discipline,  devait  offrir  au 
prélat  lettré  des  luttes  et  des  dégoûts  sans  fin. 
Aussi  le  retrou ve-t-on  le  plus  souvent,  en  Ai^ou, 
à  Angers,  auprès  de  son  ancienne  église  où  il  avait 
conservé  ses  fonctions  d'archidiacre.  Il  y  prit  en 
1101  une  part  active  à  l'élection  tumultueuse  de 
révoque  Renaud  de  Martigné,  qu'il  soutint  malgré 
toute  l'opposition  et  toutes  les  traverses  et  qu'il  alla 
même  défendre  à  Tours  et  jusqu'à  Rome.  Au  re- 
tour, le  nouvel  élu,  son  protégé,  le  dépouilla  de 
toutes  ses  charges  et  l'expulsa  sur  l'heure  même 
d'Angers,  avec  l'approbation  de  Rome,  où  Marbode 
dutfaire  un  second  voyage.  Les  deux  prélats  étaient 
réconciliés  en  1108  et  Marbode,  l'année  même,  fut 
chargé  de  l'administration  du  diocèse,  pendant 
une  absence  de  Renaud.  Déjà  bien  vieux,  fa- 
tigué et  presque  aveugle,  il  assista  en  1120,  au- 
près de  son  ami,  l'évèque  Hildebert,  à  la  consé- 
cration de  la  cathédrale  du  Mans,  puis  presque 
au  retour,  déposant  son  titre  épiscopal,  prit  sa 
retraite  dans  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers,  où  il 
mourut  le  11  septembre  1123,  âgé  de  88  ans.  Son 
tombeau  s'y  voyait  jusqu'au  xviii*  s.,  creusé  dans 
la  muraille,  près  l'autel  St-Clair,  et  les  moines, 
dans  leur  lettre  encyclique,  exaltent  avec  enthou- 
siasme la  mémoire  du  maître  renommé,  de  l'évèque 
conciliant  et  sage.  L'évèque  Ulger  et  Rivallon, 
aichidiacre   de    Nantes  —  et   non    de  Rennes 

—  ont  aussi  laissé  des  vers  en  son  honneur. 

Les  œuvres  de  Marbode  ont  été  publiées  pour  la 
première  fois  en  1524  à  Rennes,  chez  Jean  Beau- 
douin,  imprimeur,  par  les  soins  du  libraire  Jean 
Macé.  Cette  édition  (petit  in-4o  de  41  fol.  non 
chiffrés,  eu  petits  caractères  gothiques)  comprend 
les  lettres,  dont  une  fameuse  à  Robert  d'Ar- 
brissel ,  une  autre  à  Renaud  de  Martigné,  les 
hymnes  et  le  livre  de  Gemmis.  Elle  était  si  rare 
dès  le  XVIII*  s.,  que  le  bénédictin  Beaugendre  put 
à  peine  s'en  procurer  un  exemplaire  dépareillé 


pour  en  préparer  une  édition  nouvelle,  qu'il 
donna  en  1708  à  la  suite  des  Œuvres  d'Hildebert. 
(Paris,  in-fol.).  Elle  comprend  de  plus  les  Vies  en 
prose  de  St  Lézin,  de  St  Robert,  de  St  Maim- 
beuf,  résumés  de  légendes  plus  antiques,  les  Vies 
en  vers  de  St  Maurille  et  de  St  Théophile,  des 
poèmes  sur  les  Machabées,  sur  les  martyres  de 
St  Victor,  de  St  Maurice,  de  St  Félix,  un  traité 
de  rhétorique  en  vers  :  De  Omamentis  verho- 
rum,  un  autre  De  Decem  capitulis,  où  il  traite 
des  mêmes  dix  lieux  communs,  et  de  nombreuses 
poésies,  hymnes,  épitaphes,  d'imagination  peu 
brillante  et  de  grammaire  peu  sûre,  mais  précieuses 
surtout  pour  la  biographie  du  xi«  s.  L'ouvrage  le 
plus  populaire,  contesté  souvent  à  Marbode,  mais 
que  lui  assurent,  comme  on  ne  l'a  pas  encore  re* 
marqué,  les  allusions  du  rouleau  des  morts  de 
StrAubin,  est  son  traité  sur  les  perles  précieuses, 
résumé  d'un  recueil  antérieur  d'inepties  popu- 
laires sur  la  propriété  et  les  vertus  des  pierres,  tra- 
duit presque  de  son  temps  en  vers,  reproduit  depuis 
dans  de  nombreux  Mss.,  imprimé  àpart  dès  1511 
sous  ce  titre  Lihellua  de  lapidihua  preciosia 
(Viennffî  Pannoniaa,  per  Hieronymum  Victorem 
Philovallem,  petit  in-4o),  de  nouveau  à  Fribourg 
et  à  Paris  en  1531 ,  à  Cologne  en  1539,  à  Bàle  en 
1553,  et  nombre  d'autres  fois,  jusqu'en  1799,  à 
Gothingue  encore.  —  On  trouve  une  7«  lettre 
inédite  de  Marbode  dans  le  Spicilége  de  d'A- 
chéry.  t.  XIII,  p.  295,  ses  Vies  de  St  Gautier  et 
de  St  Florent  dans  les  Bollandistes,  11  mai,  et 
t.  III  de  septembre,  p.  745,  et  VEloge  en  vers 
de  Milon,  moine  de  St-Aubin,  dans  l'appendice 
du  t.  V  des  Annales  Bénédict.  de  Mabillon.  Le 
Supplément  des  Pères  de  Hommey  contient 
aussi  de  lui  un  écrit  sur  les  trois  ennemis  de 
l'homme  :  la  femme,  l'avarice  et  l'ambition.  — 
Nombre  d'autres  pièces  doivent  d'ailleurs  se  ren- 
contrer encore  inédites.  —  Par  une  fortune  ines- 
pérée une  traduction  en  vers  français  vient  d'être 
donnée  des  principaux  Poèmes  de  Marbode^ 
évêque  de  Rennes  au  XI*  a.,  par  M.  S.  Roparts 
(Rennes,  Verdier,  in-8«,  de  226  p.,  1873).  Le  vo- 
lume, avec  introduction,  comprend  les  poésies  di- 
verses, les  satires,  les  épigrammes  et  le  Lapidaire. 
D.  RiTet.  Hist.  Litt.,  t.  X,p.  243.  —  D.  Houss.,  XIII, 
1537.  <-  Rangeard,  Higt,  de  r  Univ.,  t.  Il,  p.  00.  —  Dnpin, 
Bibl.Bccl.  Xll^ ffl;c..part.II,  p.  539.  —  Roger,  p.  824.  — 
D.Chamard,  Vies  des  Saints,  t.  Il,  p.  130.—  Geoff.  de  Ven- 
déme,  1.  m,  Èp.  3,  li,  14. — Patillon,  ViedeRob, d'Arbr., 

b644.  --  Cartul.  de  St-Jouin,  p.  81.  —  Cart.  de  Chemillé, 
88m  ch.  4.  -  D'Achéry,  Smèileg.,  t.  VI,  p.  88  et  Not,  m 
S^  Épist.  Lanfrand,  —  Ménage,  Vie  de  Math.  Ménage, 
p.  61,  57.  —  Prieuré  de  Daumeray,  ch.  32.  —  Haoréau» 
p.  748.  —  Bnmet,  Manuel.  — .  Rev.  des  Soc.  Sav.,  1870, 
l.  II,  p.  336-340.  —  Cartul.  de  St-Aubiny  fol.  39  k*.  — 
Bibl.  de  VEe.  des  Ch.,  3-  série,  t.  V,  p.  13.  —  TriUièmc, 
De  Script.  i?ccl.,j)art.  I,  p  266.  —  Èen.  (TAniou,  1875, 
p.  8-3,  86-88  et  365.  —  Dorange,  Catal.  des  Mss,  de  la 
Bibl.  de  Tburs,  n-  890, 898. 


.  V.  la  Malhoire. 

HarboBnlére  (la),  ham.,  c°«  de  Bauné.  — 
La  Marhelière  (Cass.). 

Mareadé,  famille  de  maîtres  vitriers-peintres, 
xvi-xvii»  s.,  Angers.  —  (Michel),  employé  à  di- 
verses reprises  dans  les  comptes  de  l'Hètel-Dieu, 
1586, 1599.  -  (André),  1617,  f  le  6  juillet  1653. 
-  (MathuHn),  1066, 1658.  -  (Henri),  1680. 


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MAR 


—  588  — 


MAR 


Mare  dm  Ma  Mativiié.  —  Y.  Genest. 

Hareét  canton  de  Seiches  (3  kil.)>  arrond.  de 
Baugé  (18  kil.)  ;  —  à  23  kil.  d'Angers.  -  Paro- 
chia  de  Marce  1142-1145  (Gart.  da  Ronc, 
Roi.  %  ch.  61),  1245  (Chaloché.  XV.  122).  — 
Marceium  1269  (Ibid. ,  t.  I ,  f.  20).  —  Le 
bourg  et  village  de  Marcé  1597  (G  Gure).  — 
Dans  un  pays  conpé  de  petits  vallons  et  de  bois, 
entre  la  Ghapelle-St-Land  (3  kil.  1/2)  au  N., 
Beanvau  (5  kil.  1/2)  et  Jarzé  (7  kil.)  à  l'E..  Ghau- 
moat  (5  kil.)  et  Gorzé  (5  kil.)  au  S.,  Seiches  à  l'O. 

Ginq  chemins  vicinaux  se  concentrent  an  bourg, 
relié  ainsi  à  la  route  départementale  d'Angers  à 
Baugé.  —  qui  traverse  à  1.200  met.  de  TO.  à  TE. 
le  territoire  vers  S.  --  et  d'autre  part,  vers  l'O., 
à  la  route  nationale  qui  monte  en  dehors  à 
1.600  met.  du  S.-O.  auN.-E. 

Y  natt  le  ruiss.  dit  de  Marcé  ou  de  la  Ghaussée, 
qui  se  forme  au  bord  du  bourg,  vers  N.-E.,  sur 
le  chemin  de  la  Chapelle-Saint- Laud.  en  deux 
sources,  dont  une  jaillissante,  toutes  deux  amé- 
nagées en  lavoirs  publics,  coule  de  PE.  au  S.-O., 
formant  limite  avec  la  c°«  de  Seiches  sur  laquelle 
il  pénètre,  passe  à  Suetle  sous  la  route  nationale 
et  se  jette  dans  le  Loir,  en  se  divisant  de  nouveau 
en  deux  petits  cours  d'eau,  à  Suette  et  tout  près 
et  en  amont  du  bourg  de  Seiches  ;  —  y  passe 
vers  l'E.  le  ruiss.  d'Hay  ou  de  Ponillé. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Fossés 
(11  mais.,  30  hab.),  des  Maillardiôres  (8  mais., 
21  hab.),  du  Grand-Goudray  (8  mais.,  16  hab.), 
des  Diardières  (7  mais.,  17  hab.).  des  Landes 
(4  mais.,  12  hab.),  des  Pins  (4  mais.,  14  hab.),  ' 
de  Ghaulumet  (5  mais.,  16  hab.),  de  la  Herson- 
nière  (3  mais.,  10  hab.),  de  laGasselière  (4  mais., 
19  hab),  de  Gropet  (3  mais.,  12  hab.),  de  la 
Petite-Fon^ine  (5  mais.,  12  hab.),  et  97  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  2,109  hect.  dont  52  en  vignes  et 
305  en  bois. 

Population  :  ftl7  feux.  980  hab.  en  1720-1726. 
—  iôO  feux  en  1788.  —  i,iiS  hab.  en  1790.  — 
i,094  hab.  en  1831.  —  i,09i  bab.  en  1841.  — 
i,067  hab.  en  1851.  —  1,047  hab.  en  1861.  — 
i,0i9  hab.  en  1866.  —  937  hab.  en  1872,  dont 
242  bab.  au  bourg  (93  mais.,  93  mén.).  en  déca- 
dence lente  mais  constante  depuis  plus  de  40  ans. 

Assemblée  le  30  novembre  (St-André)  et  le 
4  juillet  (St-Martin). 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Seiches. 

Mairie t  avec  Ecole  de  garçons,  dans  la  mai- 
son de  la  Suardière,  acquise  le  27  juillet  1844, 
par  autorisation  du  31  mai  précédent.  —  Ecole 
de  filles  dans  une  maison  acquise  le  9  mars  1862, 
par  autorisation  du  4  janvier,  installée  en  1863. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Tours  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  Xlll),  n'offre  aucun  intérêt, 
la  nef  lambrissée,  le  chœur  seulement  voûté  en 
pierre  (ziv*  s.)  avec  deux  chapelles  de  la  Vierge 
et  de  St-Gilles  (xvi^  s.),  cette  dernière  parée  de 
ses  croix  de  consécration.  On  y  conserve  les  sta- 
tues de  St  Sébastien  et  de  la  Vierge,  provenant 
de  l'abbaye  de  Ghaloché,  ainsi  que  les  reliques 
de  St  André,  qui  en  furent  apportées,  avec  leur 
châsse  d'argent,  par  arrêté  du  Département  du 


2  février  1791  malgré  les  réclamatioiis  des  pa- 
roissiens de  Ghaumout.  Il  s'agissait  surtoiit  de 
s'approprier  la  foire  importante  qui  s'y  lenail  à 
l'abbaye  le  ]our  de  la  fête. 

Le  Presbytère  occupe  l'ancienne  cure,  recons- 
truite en  1778-1779,  vendue  nat*  le  14  messidor 
an  IV  et  rachetée  par  la  commune  eo  1S19.  — 
Le  Cimetière,  au  centre  et  dans  la  principale 
rue  du  bourg,  à  l'angle  du  chemin  de  la  CbapeOe- 
St-Laud,  jusqu'en  1812,  a  été  transféré  sur  on 
terrain  acquis  par  autorisation  le  3  janvier  1813. 

On  signale  comme  cromlech  celtique  l'entasse- 
ment d'une  douzaine  de  grosses  pierres  près  la 
métairie  de  Rocherieux  ;  mais  nul  dolmen  n'existe, 
malgré  toute  indication  contraire,  snr  le  terri- 
toire. La  voie  du  Mans  à  Angers  le  trayersaît  di 
N.-E.  au  S.-O.,  formant  flèche  par  son  embranche- 
ment à  Suette,  entre  les  routes  de  Dortal  et  de 
Baugé.  J'ai  indiqué  déjà  l'existence  inexpliquée 
d'antiques  retranchements  aux  Blés,  aux  Fossés, 
Y.  ces  mots. 

Je  n'ai  trouvé  aucun  titre  sur  rorigine  de  U 
paroisse  ou  la  construction  de  l'église,  qui  datent 
sans  doute  du  zii*  s.  L'évèque  en  conserrait  la 
présentation. 

Curés  :  Martin  de  Chariregnac,  1405.  — 
Gervais  Esquinart  1479.  —  Jean  Hector^  1550, 
1552.  —  Jean  Sigongneau,  1560.  —  Jean  Boi- 
vin,  chanoine  d'Angers,  1597.  —  Jeap  Blastier, 
1611,  1630.  —  Louis  Leguédois,  sieur  de  S«- 
Laurent,  fameux  prédicateur,  prieur  en  mène 
temps,  je  crois,  de  Beaufort,  et  qui  s'enfuit  pea- 
dant  la  peste.  —  El.  Moynart,  1651,  f  le  2  mai 
1682,  âgé  de  62  ans.  —  Jacq.  TonneUer,  doetear 
en  théologie  d'Angers,  fils  et  frère  d'officiers  de 
la  maréchaussée  de  la  Flèche,  juillet  1682,  7  le 
31  décembre  1707,  âgé  de  66  ans.  —  Elle  Du 
Perron,  avril  1708.  —  Jos.  Tanquerey,  avifl 
1748,  t  lo  10  mars  1765,  âgé  de  58  ans.  ~ 
Franc. -Jean  Boucault,  juin  1765,  f  le  16  aoèt 
1777,  âgé  de  46  ans.  —  Jean  David,  anc.  curé  de 
StLaurent-dU'Lin,  13  septembre  1777,  qui  signe 
encore  «  curé  et  procureur  de  la  commune  s  ea 
février  1791,  et  est  déporté  en  Espagne  en  sep- 
tembre 1792  avec  son  vicaire  Delouche.  Le 
10  juin  1779  il  avait  posé  la  première  pierre  de 
la  cure  nouvelle.  —  Micb.-Math.  Thtuiu,  dé- 
cembre 1792. 

Le  vicaire,  à  la  nomination  de  la  comtesse  de 
Durtal,  était  chargé  pour  moitié  de  la  secrétai- 
nerie,  et  obligé  «  de  tenir  l'école  et  instruire  U 
a  jeunesse  ». 

Le  fief  parait  avoir  fait  partie  au  xviii«  s.  et 
depuis  longues  années  du  comté  do  Durtal.  —  On 
voit  résider  sur  la  paroisse  dès  les  premières 
années  du  xvil*  s.  de  nombreuses  familles  de 
potiers,  celles  des  Taveau,  des  Roger,  des  Nou- 
chet,  des  Chevalier,  des  Godin  ;  —  un  seul  gentil- 
homme en  1789.  La  garde  nationale  en  1790  était 
commandée  par  Gharles-Jean  Gousin  de  la  Bri- 
deraie,  qui  mourut  le  21  mai  à  Angers  pendant 
les  opérations  électorales. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  du  Lade, 
de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Maires   :    Louis  Labiée  ,   16  vendémiaire 


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MAR 


—  589  — 


MAR 


an  IX.  —  Manrice  Grout,  30  janvier  1811.  — 
Franc  Grout,  16  février  1815.  —  Louis-René 
F^otery,  12  septembre  1821.  —  Dallikre,  8  avril 
18S6,  installé  le  17  mai.  —  Afoi/sant,  15  no- 
vembre 1830,  démissionnaire  le  30  décembre 
1834,  t  le  5  juillet  1840.  —  Jean-Pierre  Afau- 
houssin,  31  juillet  1840,  installé  le  15  août.  — 
Charles  Gaignard  dé  la  Renloue,  16  juillet 
1852,  installé  le  25,  en  fonctions.  1876. 

Arch.  de  H.-«t>L.  C  «5;  H  Chdoché,  XV.  109.  —  Arch. 
oomm.  BI.-C.  —  JRépert.  arch,,  1863.  p.  60.— Vobin,  Ln 
Cénomans^  1. 1.  p.  50.  —  Pour  les  localités,  voir  Prineé, 
la  Suardiére,  Ctngé,  la  MabiUére,  Aocherieux,  la  Sou- 
chardiére,  le  Pin,  U  Coudray,  la  Brideraie,  la  louche, 
Baiê-Biffnon^ttc.  ' 

Itoreé  (le  Grand-),  f.,  c»»  de  la  Potherie.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  avec  château,  pourpris, 
garennes,  futaies,  étangs,  landes,  appartenant  au 
XVI*  s.  à  la  famille  (lochelin.  François  de  Fortia, 
conseiller  d'Etat  et  privé,  en  hérita  par  sa  mère, 
Marguerite  Gochehn,  et  vendit  la  terre  en  1630  à 
René  Quéherso  de  la  Hubelière,  marchand,  qui 
sans  douta  la  revendit.  £n  est  sieur  n.  h.  Louis 
ttaélier,  gentilhomme  servant  en  la  maison  du 
roi,  1646  ;  —  Louis  Q.,  premier  lieutenant  de  la 
Maréchaussée  générale  d'Anjou,  mari  de  Madeleine 
Bûcher,  1698;  —  Louis-Balthasar-Gaétan-Gilles 
de  Meaulne  1756, 1786,  mari  de  Marie  de  Varice. 
Mareé  (le  Petit-),  f.,  c"  de  la  Potherie.  — 
Ane.  maison  noble,  dont  dépendait  au  xvii«  s. 
un  domaine,  une  métairie,  une  cioserie,  un  mou- 
lin et  une  chapelle  dite  de  la  Margotterie.  —  Elle 
appartenait  en  1523  à  n.  h.  Jean  Rousseau,  en 
1543  à  n.  h.  Franc.  Rousseau,  et  depuis  le  com- 
mencement du  XVII*  8.  à  la  famille  Reverdy,  d'où 
le  mariage  de  Jeanne  Reverdy  rapporta  à  Henri- 
Alexandre  de  Gumont  dans  les  premières  années 
du  XVIII*  8.  En  est  sieur  en  1741  messire  Jeaii- 
Gharles-Marie  ^de  Gumont  1755,  qui  y  meurt  âgé 
de  84  ans,  le  23  octobre  1788. 

Mareé  {Roland  de),  écoyer,  conseiller  du 
roi.  lieutenant  général  en  la  Sénéchaussée  au 
siège  et  ressort  de  Baugé,  est  l'auteur  d'une  tra- 
gédie :  Achab  (Paris,  Fr.  Huby.  1601.  in-8«»  de 
46  fol.,  non  compris  4  f.  prélim.).  Il  n'y  est  fait 
distinction  ni  d'actes  ni  de  scènes.  Elle  est  dédiée 
au  président  Forget,  du  Parlement  de  Paris. 

MarèeUlère  (la),  f.,  c«*  de  Mélay.  —  Au 
carrefour  voisin,  sur  la  route  départementale  de 
Saunrar,  une  croix  de  pierre  porte  la  date  : 
i868:  «-  f.,  c»*  de  Thorigni, 

Marehaia  (forêt  des),  autrefois  dénommée  le$ 
BoiS'SaumuroiSt  reçut  son  nom  actuel  de  Jacq. 
du  Plantys,  sieur  des  Marchais,  au  xvi*  s.  G'est 
un  reste  de  l'antique  forêt  du  Latay,  Y.  ce  mot, 
qui  comptait  encore  en  1603  mille  arpents  taillis, 
avec  partie  de  futaie  sur  les  paroisses  de  Faye, 
Beaolieu  et  St-Lambert-du-Latay.  Elle  était  esti- 
mée en  1624  valoir  120,000  livres.  —  Ge  qui  en 
reste,  presque  tout  entier  sur  Faye.  a  été  mis  en 
vente  en  janvier  1851  sur  le  prix  de  460,000  fr., 
à  la  requête  des  héritiers  d'Augustin-Marie- 
Paal-Pétronille-Timoléon  de  Gossé-Brissac  et 
adjugé  le  9  août  suivant  pour  les  9/20»*'  à  Angé- 
Uqoe-Gabr.-Marg.-Marie  Lelièvre  de  la  Grange, 
épouse  de  Marie-Artus-Tlmoléon  de  Gossé,  les 


8/20"»*«  à  M.  Pasqueraye  du  Ronzay,  les  autres 
3/20»**  à  M.  Anatole-Honoré  de  MieuUe.  —  L'é- 
tang neuf,  au  centre,  parait  avoir  été  créé  vers 
1650  (Note  Raimbault). 

Marchais  (le),  f.,  c«*  de  Chénehutte-leê-T. 

Marebals  (les),  chat.,  c»*  de  Faveraie.  — 
LeB  MarchaiS'ReTiault  (E  1160  et  Et.-G.),  — 
que  Gassini,  par  erreur,  confond  avec  Zes  Mar- 
chais-Rondeau, en  Montilliers.  —  Âne.  terre 
seigneuriale  avec  château,  douves  et  tourelles,  et 
chapelle  dédiée  à  la  Gonception-Notro-Dame  ;  — 
relevait  du  fief  de  Domino  en  St-Hilaire-du-Bois 
et  appartenait  au  xiv*  s.  à  la  famille  d'Aubigné. 
En  est  sieur  Guill.  d'Aubigné  1331,  —  Jean  d'A. 
1379,tiont  la  tombe  se  voyait  encore  au  xviii*  s. 
dans  l'église  paroissiale,  du  côté  de  l'Evangile, 
et  ses  armes  sur  la  porte  du  chœur;  —  Jean 
Tigeou  1403,  Jean  Tigeou  1436,  1469,  Gilles  Ti- 
geou  1479, 1484,  qui  en  fonde  la  chapelle  où  se 
voyaient  ses  armes  :  de  ainople  à  trois  lozanges 
d'argent  à  la  croix  fichée  d'or  ;  —  Eustache  Ti- 
geou de  la  Tigeouère  1501, 1510,  Franc,  de  la  Ti- 
geouôre,  chevalier  de  l'ordre,  gentilhomme  d'hon- 
neur de  la  reine,  1563,  1609.  —  François  de  Ver 
possédait  la  terre  par  mariage  en  1609  avec 
Jeanne  de  la  Tigeouère,  —  François  de  Meaussé, 
par  mariage  avec  Madeleine  de  Ver,  qui  est  veuve 
dès  août  1642.  —  Leur  fils,  François  de  Meaussé, 
chevalier,  1655,  mari  de  Marie  de  Fontenelle,  rend 
aveu  en  1669  pour  «  sa  maison,  tours,  forteresse, 
c  douves,  fossez.pons  leviz  à  chesne  et  brancards  », 

—  Gharles^oseph  de  Meaussé,  un  des  cent  gen- 
darmes de  la  garde,  qui  y  meurt  le  15  février 
1705.  De  sa  succession  René  Robert,  Y.  ce  nom, 
doyen  de  la  Faculté  de  droit,  acquit  pour  37,000 1. 
le  16  juillet  1707,  le  fief  qui  lui  donnait  le  titre 
de  seigneur  et  fondateur  de  la  paroisse,  nonob- 
stant l'opposition  soulevée  en  1740  par  les  sei- 
gneurs de  Gonnord  et  du  Gorail,  et  auparavant 
par  les  seigneurs  de  la  Touche.  —  Son  fils  Glande- 
René  Robert  des  Marchais  en  est  seigneur  en  1760. 

—  Le  château,  pillé  à  plusieurs  reprises  pendant 
les  guerres  du  xvi*  s.,  était  occupé  en  1597  par 
René  Sebilleau,  dit  la  Jeunesse,  qui  fut  pris  et 
pendu  en  1598.  —  L'habitation  actuelle,  qui  ap- 
partient à  M.  de  Gambourg,  date  de  1826-1827. 

—  Une  chapelle  y  a  été  établie  en  1848. 
Marehals  (les),  f . ,  c*^  de  Faye.  —  Les  Mar- 

chaiS'Ravart  xv*  s.  -xviii*  8.  —Ane.  fief  et  sei- 
gneurie avec  maison  forte,  entourée  de  douves  et 
fossés  à  pont- le  vis.  —  chapelle  seigneuriale  de 
Ste-Gatherine  dans  l'enclos.  —  étang  et  m'°  à  eau  ; 

—  dépendait  encore  au  xiv*  s.  de  la  terre  de  Roche- 
fort-sur-Loire,  d'où  elle  fut  détachée  par  acte  du 
28  juillet  1361  au  profit  de  Guill.  de  StrDenis.  Elle 
passa  par  héritage  dès  1 363  à  Yvon  de  Karolay  et  de 
celte  famille  à  celle  du  Planty  dans  les  pre- 
mières années  du  xv*  s.  Jacq.  du  Planty  en  fonda 
le  14  mars  1529  la  chapelle,  bénite  dès  le  16  no- 
vembre 1521.  — >  Renée  du  Planty  apporta  le  do- 
maine à  René  de  Sanzay  vers  1535  et  était  veuve 
en  1598.  —  Il  fut  réuni  an  duché  de  Brissac  dés 
1635  —  Du  château  reste  un  pan  de  murs ,  for- 
mant la  façade  S.-E.  —  Les  seigneurs  préten- 
daient droit  exclusif  d'herbage  et  de  pâturage, 


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MAR 


—  590  — 


MAR 


depuis  le  pont  de  Thonarcé  jusqu'à  AUençoD, 
d*Alleiicon  jasqn'an  moulin  sous  la  tonr  de 
Brissac,  et  le  long  de  TAubance  jnsqu*aa  monlin 
de  Claie  et  de  là  au  Pertuis-Barré,  Beaalien,  le 
pont  de  Rablay  et  le  long  du  Layon,  à  revenir 
au  pont  de  Thouarcé.  Tons  les  usagers  dans  ce 
circuit  devaient  le  mardi  de  la  Pentecôte  faire 
déclaration  sous  la  galerie  de  l'église  de  Paye  du 
nombre  de  leurs  bètes  et  en  payer  un  denier 
par  tôte,  sous  peine  de  saisie. 

llarebals(les),  m<»*;  c»«  duPui/-N.-2>.,  avec 
domaine  par  extension  en  Vaudelenay,  vendu 
nat^  sur  la  Haie  de  la  Guerche  le  15  messidor 
an  IV;  »  Çies  Petits-),  m«",  c"«  de  Faveraie, 
bâtie  en  186S  à  400  mot.  au  N.E.  du  châtyu. 

■arehal^  {Pierre- Paul-Marie),  reçu  doc- 
teur en  la  Faculté  de  médecine,  Angers  le  3  oc- 
tobre 1778. 

■archalserle  (la  Haute,  la  Basse-),  quar- 
tiers du  bourg  du  Pin-en-M. 

Harelialsiére  (la),  f.,  c"«  du  Puiset-Doréi 
—  ham.,  c"«  de  la  Teasoualle. 

Marehals-Rondeas  (le),  f.,  c*>«  de  Mon- 
ailiers.  —  Le  Marchais  -  Arondeau  (xvi- 
zviii«  s.  (Et.-G.  et  Gass.).  —  En  est  dame  Jeanne  de 
Sermon,  veuve  de  n.  b.  Louis  d'Antbenaise,  1537. 

Marehand  ( ),  a  fait  annoncer  et  pu- 
blié peut-être  une  Nouvelle  méthode  propre 
aux  charpentiers  et  aux  matelots  pour  des 
poutres,  inventée  par  le  capitaine  Marchand, 
de  Baugé  en  Anjou,  «  Cette  affiche,  dit  une 
«  note  Mss.  de  Pétrineau  des  NouUs,  m'a  esté 
«  montrée  en  1695  mais  elle  est  plus  ancienne.  » 

Mareluuid  (Jean),  d'Angers,  docteur  de 
Sorbonne,  jacobin  du  couvent  d'Angers,  curé  de 
Précigné,  «  a  fait  VExercice  du  St-Rosaire, 
«  imprimé  au  Mans  par  Gerv.  Ollivier  et  aussi  à 
c  Poitiers  la  même  année  » ,  dit  Bruneau , 
Mss.  1870,  f.  1133.  —  Louvet,  dans  son  Journal, 
cite  toute  au  long  de  lui  UDe  Paraphrase 
(20  strophes)  sur  le  Psaume  XX  . . .  accom- 
modé au  suhject  des  guerres  de  ce  temps 
contre  les  huguenots,  imprimée  et  distribuée 
en  1621.  —  Roger,  par  trois  fois  le  fait  figurer 
au  rang  des  doctes  et  illustres,  «  quoi  qu'il  n'ait 
<  rien  écrit  »,  dit-il  (p.  6,  462  et  526).  —  Il 
nomme  aussi,  sans  autre  note,  un  Clément  Mar- 
chand, parmi  les  théologiens  angevins  du  xvi«s., 
tous  deux  sans  dou^e  de  la  môme  famille  que  le 
René  M.,  prédicateur,  loué  aussi  par  Louvet, 
jRcu.  d'Anj.,  t.  11,  p.  260. 

Harehmnd  (Joseph),  né  à  Constantinople  en 
1747,  se  livra  de  bonne  heure  à  son  goût  pour  le 
dessin  et  la  peinture,  vint  à  Marseille,  dont  son 
père  était  originaire,  puis  à  Paris,  d'où  M.  de 
Gontades,  appréciant  l'homme  et  l'artiste,  l'attira 
à  Angers  pour  enseigner  ses  enfants.  Il  y  fut 
bientôt  répandu  dans  de  nombreuses  familles. 
On  l'y  voit  dès  1792  proposer  un  projet  de  mo- 
nument en  l'honneur  de  Beaurepaire,  qui  fut 
adopté  avec  éloges  par  le  Département  (19  no- 
vembre) mais  qui  reste  encore  à  exécuter.  L'ar- 
tiste, à  la  création  de  l'Ecole  Centrale,  y  fut 
attaché  comme  professeur  de  dessin  (1*1^  ventôse 
an  IV),  et  dut  tout  d'abord  composer  des  modèles 


et  des  sujets  d'étude  pour  les  élèyes,  qui  se  pres- 
saient à  son  cours.Plus  de  150  dessins  se  tronTérent 
à  leur  service  dès  l'an  V.  Puis  le  maître  eut  charge 
d'organiser  le  Musée  dont  il  publia  dès  l'an  X  le 
Catalogue  (Mame,  in-12).  U  mourut  le  6  genniBal 
an  Xn  (27  mars  1804),  âgé  de  57  ans,  veiif  saut 
enfant,  léguant,  à  défaut  de  sa  famille,  dont,  mal- 
gré des  recherches  infinies,  il  n'avait  pa  retrouver 
nouvelles,  ses  livres  et  ses  tableaux  à  M.  de  la  Po- 
therie,  ses  portefeuilles  à  M"*  Renou,  son  portrait  i 
M.  Dubignon,  ses  autres  biens  aux  pauvres  honlem. 
Il  joignait  à  son  talent  de  peintre  facile  et  gra- 
cieux, dans  le  goût  de  Boucher,  un  talent  de  graveur 
qu'employa  plusieurs  fois  le  duc  de  Chartres.  Oa 
lui  doit  notamment  plusieurs  planches  de  la  belle 
édition  (1785-1789)  du  Théâtre  des  Grecs  de  Bm- 
moy  et  les  portraits  de  Pibrac  1770  et  d'Amyoi 
1784.  Un  joli  dessin  de  lui,  le  portrait,  anx  troit 
crayons,  du  cardinal  de  Rohan,  a  figuré  récemment 
à  la  vente  Bazia,  Angers.  V.  ct^ssus,  1. 1,  p.  336. 
Arch.  de  H.-et-L.  L.— Bénabeo,  dans  1«  Affiches  ^A9- 
çers,  8  germinal  an  XII.  —  Blordier-Langlois,  A^gen  «f  k 
Département  de  Maine^t^Loirt,  t.  II,  p.  154.  —  Jowitel 
de  Maine-et-Loire,  15  décembre  1854.— Note  Aog.  Micfcd. 

Marckand  {Julien),  ancien  oratorien,  cha- 
pelain de  Ste-Catherine  de  Vaulambert  en  l'église 
de  Jallais,  échangea  en  1692  ce  bénéfice,  —  par  un 
contrat  secret  et  plus  tard  attaqué  judictairemeat 
mais  confirmé,  ~  contre  la  cure  de  Notre-Dame  de 
Beaupreau.  On  l'y  voit  en  fonctions  dès  le  6  avril 
1692  jusqu'à  sa  mort  le  22  décembre  1703.  U 
avait  composé  et  laissé  courir  Mss.  un  ouvrage 
intitulé  :  Pastores  Malgienses,  que  possédait, 
au  moins  par  extrait,  Pocq.  de  Livonnière  et  où 
il  traçait  les  portraits  l'un  après  l'autre  des  curés 
de  son  canton,  sans  oublier  de  flatter  le  sien. 

Pocq.  de  Liv.  Mst.  Pouillé,  p.  160  —  et  Coût,  dTAnM, 
t.  II,  p.  1072. 

Mareluuid  {Pierre-Henri),  originaire  de  la 
Flèche,  vicaire  de  S l-Pierre  jusqu'en  1779,  nommé 
cette  année  le  14  février  à  la  cure  de  Baracé,  y  rési- 
dait encore  avec  les  fonctions  de  procureur  de  la 
commune,  quand  il  fut  nommé  membre  du  Direc- 
toire du  Département  par  l'arrêté  des  représen- 
tants, qui  destituait  Dieusie  et  ses  collègues  (6  oc- 
tobre 1793).  ~  Il  y  revint  en  l'an  111  à  titre  d'agent 
national,  mais  dès  la  réouverture  des  églises,  on  le 
retrouve  au  premier  rang  avec  Ferré^  V.  œ  nom, 
du  parti  constitutionnel  et  du  «  presbytère  ange- 
«  vin  »,  par  son  énergie,  son  mérite  personnel  et 
l'estime  môme  dont  l'honoraient  ses  adversaires. 
Néanmoins  son  ardeur ,  qui  gênait  toutes  les 
combinaisons  du  temps,  le  fit  transporter  à  l'Ile  de 
Ré,  d'où  il  ne  sortit  qu'en  l'an  VII,  grâce  à  finler- 
vention  de  Talot.  Il  était  rentré  dans  sa  cure  dés 
avant  Tan  Ylll  et  fut  appelé  en  l'an  XI  à  celle  de 
St-Georges-sur-Loire,  qu'il  occupa  jusqu'en  1809. 

Marehandale  (la),  vill.,  c^*  iïAngrie.  — 
En  est  sieur  Isaac  Bigot  1579. 

Marehand  de  la  Roehe  (Urbain),  docteur 
en  la  Faculté  de  droit  d'Angers,  échevin  per- 
pétuel le  !«>-  mai  1782,  procureur  du  roi  à  rH6tel- 
de- Ville  le  10  décembre  1747,  bâtonnier  de  U 
noble  confrérie  des  Bourgeois,  f  âgé  de  73  ans 
le  30  janvier  1772.  —  Il  avait  épousé  le  19  mars 
1725  Marguerite  Cireul. 


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MAR 


—  591  — 


MA^R 


ll»reluttd  du  Brossay  (Jean-Baptiste), 
fils  da  précédant,  avocat  au  Présidial  d'Angers, 
échevin  en  1756-1758,  procnrear  da  roi  à  l'Hôtel- 
de-Ville  en  1762,  possédait  ane  belle  i)ibliothèque, 
d'où  est  parvenae  à  Touss.  Grille  un  de  ses 
Armoiiaux.  En  1789,  en  réponse  à  une  question 
posée  dans  les  Affiches  sar  la  manière  de  payer 
la  dtme,  quand  la  récolte  manquait,  il  soutint  la 
thèse  qne  la  dtme  n'était  pas  un  fonds  mais  un 
produit  et  ne  pouvait  être  exigée  quand  la  terre 
n'y  suffisait  pa«.  Cette  brochure,  imprimée  chez 
Marne,  disparut  tout  aussitôt,  détruite,  suppose- 
t-on,  par  les  intéressés.  —  Le  Musée  possède  son 
portrait,  à  mi-corps,  en  costume  d'avocat,  sans 
signature. 

■fureluuiderie  (la),  m»"  b.,  c»«  d'A lionnes, 
la  seule  de  la  commune  qui  ait  deux  étages  au- 
dessus  du  rez-de-chaussée. 

Mat/^hm^  (de).  —  V.  Marsay  (de). 
■arehe  (la),  f.,  c°«  de  Blaison.  —  Demeure 
et  appartenance  de  n.  h.  Ëlie  Hogeron,  sénéchal 
de  Blaison,  mari  de  d"«  Anne  Gaillard,  1632, 
1652  ;  w  c"®  de  la  Séguinièret  anc.  petit  castel 
noble  auprès  du  bourg,  dont  le  principal  corps 
subsiste,  avec  une  tour  découronnée  ;  —  y  réside 
en  1657  Jean  Lenoir  de  Boishuguet. 

Marehé-à^la-Yole  (le),  f.,  c^*  de  Ny oiseau 

1684  (El-C).  —  Le  Marchais- Lavoir  (Et.-M.). 

Mareheboire  (la),  ham.,  c°*  de  St-XMurent- 

du-M.  —  La  Marckehouère  1480  (Sl-Florent). 

— Le  lieu  et  met.  de  la  Macheboire  1635  (Ibid.). 

AforeMre  (la).  —  V.  la  Mareschère. 

Harehessean»  f.,  c^^  de  St-Christ.-du-B, 

—  Le   hordage   de  la  Petite  Plissonnière 

alias  chez  Marchesseau  1670. 

KarelUére  (la  Grande,  la  Petite-)»  iï.,  c°«  de 
Tiercé.  —En  est  sieur  Henri  Musard,  capitaine, 
grand  exempt  des  gardes  du  duc  d'O^léana,  1706, 
qui  meurt  à  Morannes  le  8  aodt  1739,  âgé  de 
77  ans  ;  —  Jean-Jacques  Guilbault,  capitaine  au 
régiment  de  Murât,  1735. 

Maveillé»  m">  à  eau  et  f .  sur  l'Evre,  c»«  de 
Beaupréau.  —  Mercillé  1438  (Et.-C.),  xviii»  s. 
(Cass.).  —  ia  court  de  Merceillé  1636  (El.-C.). 

—  Le  nom  de  la  Prée  de  M.  désignait  au  xvi«  s. 
im  canton  de  vignes^  touchant  la  maison.  Le 
moulin  s'élève  dans  l'angle  d*un  retour,  formé 
par  l'Evre,  près  les  Onglées.  Sur  le  versant,  au 
N.>0.  de  la  ferme,  s'ouvre  un  caveau  en  partie 
voûté,  en  partie  creusé  dans  le  roc,  reste  sans 
doute  de  l'anc.  logis  noble,  qui  dominait  la  côte  ; 
plus  bas,  vers  la  rivière,  une  belle  source  jaillis- 
sante lorme  un  lavoir;  ■»  vill.,  c°«  de  Chûte- 
lais.  —  Marciliacus  1090  (Pr.  de  Pouancé, 
ch.  or.  1).  —  Les  moulins  de  Marcille  1352. 

—  Les  moulins  et  escluses  de  M.  1356  (Biogr. 
Grille,  v»  Macé  d'A.).  —  Un  moulin  à  tan  en 
la  chaussée  de  Marcilly  1398.  —  Âne.  chat, 
otrooalin  au  passage  del'Oudon,  sous  St-Julien, 
Y.  ce  mot.  —  Le  curé  y  bénit  et  plante  une  croix 
le  24  mai  1670.  —  Les  moulins  appartenaient  au 
XI v«  s.  à  Ysabeau  de  Ramefort,  dame  de  Montier- 
crolle;  —  f.,  c"*  de  Grex-Neuville.  —  Mar- 
ctnail4-1134  (2«Cartul.  St-Serge,  p.  281,288). 

—  Marcelliacus  1134-1150    (Ib.,  p.   246).  — 


Marcilleium  11504168  (Ib. ,  p.  210).  —  Mar- 
cille (Cass.).  —  Vendue  nat«  sur  Leroy  de 
Mancy  le  3  thermidor  an  IV;  -=  chat,  et  f.,  c»« 
du  Plessis-Macé.  —  Marciliacus  1117  (Cart. 
St-Aubin,  f.  36).  —  Âne.  terre  noble  avec  château. 

—  En  est  sieur  Jean  de  Brie-Serrant  1445,  Made- 
lon  Hunanld,  maire  d'Angers,  1592 ,  Claude 
Hunauld,  écuyer,  mari  d'Anne  Billard.  1637, 
1670,  dont  la  fille  Renée  épouse  dans  la  chapelle 
des  Noyers  le  24  février  1688  Pierre  de  Varice. 

—  Pierre  de  Varice  y  réside  en  1778.  Ant.  Louis- 
René  de  V.  en  1789.  —  L'ancien  logis  noble  est 
occupé  par  la  ferme.  Le  château  actuel  a  été  bâd 
en  1850  par  l'architecte  Delarue  pour  M.  Dubois 
de  Maquillé  sur  l'emplacement  du  manoir  de  fiu- 
chet,  dominant,  à  distance,  la  vallée  de  la 
Mayenne.  Au-devant,  sur  l'esplanade,  une  touffe 
de  hauts  pins  forme  un  effet  superbe  ;  derrière, , 
un  admirable  parc. 

HarcUlé  (Guillaume  de),  régent  en  droit, 
Angers,  sous  l'évèque  Guill.  Le  Maire,  et  aumô- 
nier, clericus ,  de  Charles  de  Valois ,  comte 
d'Anjou,  1294,  prend  dans  un  acte  de  1306  le  titre 
de  chevalier,  miles. 

Livre  de  GuUl.  Le  Maire,  dans  les  Doc.  inéd,  — 
Mélanges,  t.  II,  p.  S7l,  304, 314.  -  Rangeard.  Sist.  de 
VUniv,,  I,  188.  —  Loisel,  Hist.  de  Beauvaû,  p.  111-112. 

AfatH^lle  (la).  —  V.  la  Fuie. 

Hareombe  (Jean-Louis),  originaire  de  Léo- 
gane  en  St-Domingue,  marié  à  Angers  le  29  dé- 
cembre 1755  avec  Françoise  Falloux  du  Lys, 
conseiller  du  roi  et  de  Monsieur,  premier  prési- 
dent et  lieutenant  général  civil  et  de  police  en  la 
Sénéchaussée  d'Anjou,  1762,  meurt  à  Angers  le 
3  mai  1780.  —  (Gédéon-Florentin),  petit-fils  du 
précédent,  né  à  Angers  le  7  vendémiaire  an  IV, 
prit  une  part  active  sous  la  Restauration  à  toutes 
les  luîtes  libérales,  à  l'organisation  notamment 
des  comités  électoraux,  et  se  trouva  porté  dès 
l'heure  nouvelle  au  premier  rang  par  l'opinion 
publique.  Il  siégeait  au  lendemain  des  journées  de 
juillet  1830,  dans  la  municipalité  provisoire,  qui 
avait  remplacé  en  plein  danger  tous  les  pouvoirs 
défaillants.  La  Charte  transformée  ,  pratiquée 
libéralement  et  largement,  était  d'ailleurs  le  seul 
programme  qu'il  acceptât,  en  soumettant  sa  can- 
didature pour  la  députation  aux  élections  d'oc- 
tobre 1830  comme  à  celles  qui  suivirent.  —  11  fut 
élu  le  8  février  1831,  échoua  la  même  année  le 
5  juillet  lors  du  renouvellement  général  de  l'As- 
semblée, y  fut  renvoyé  le  4  novembre  1837  par 
le  collège  de  Segré,  qui  l'abandonna  le  2  mars 
1839.  Il  était  entré  par  ordonnance  royale  en 
janvier  1831  au  Conseil  général,  qu'il  présida 
pendant  15  ans  et  dont  il  ne  sortit  qu'en  1852. 
Dans  ses  dernières  années,  éprouvé  par  de  vives 
souffrances,  toute  son  activité  se  concentrait  à 
la  direction  politique  du  Journal  de  Maine- 
et-Loire.  Il  est  mort  à  Angers  le  28  mars  1866, 
laissant  au  milieu  des  luttes  politiques  le  sou- 
venir d'un  caractère  tout  de  bienveillance  et  de 
courtoisie.  —  V.  dans  le  Maine-et-Loire  du 
30  mars  les  discours  prononcés  sur  sa  tombe  par 
MM.  Ch.  Giraud,  Ach.  Joubert  et  La  Réveillière. 

llareoiuiaj»  m»"  b.,  c"«  de Pamay,  séparée 


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MAR 


—  592  — 


MAR 


seulement  par  un  chemin  da  château  de  Parnay. 

—  En  est  sieur  Benoit  Drouet,  homme  d'armes 
en  la  compagnie  de  Puygaillard  depuis  1577, 
anobli  pour  ses  services  en  juin  1586,  avec  armoi- 
ries de  ^ueuZes  au  lion  d^ argent 'f  —  Guillaume 
Drouet,  mari  de  Mad.  Lenfant,  1608,  1617;  — 
Charles  de  Lhopitau  16S0;  —  Guill.  Drouet, 
mort  à  Angers  et  inhumé  dans  Téglise  de  Tiercé 
le  18  septembre  1651  ;  —  Jos.  Gigault,  commis- 
saire d'artillerie,  un  des  cent  privilégiés,  mari  de 
Louise-Rosalie  de  Brie,  1745,  f  ^^  ^  novembre 
1758,  âgé  de  74  ans, 

Kareomie  (la)  ,  ruiss.  né  sur  la  c°«  de 
Noyant,  coule  du  S.  auN.,  traverse  Dénezé,  Chi- 
gné,  a  pour  affluents  les  ruiss.  des  Grésilles,  du 
Pont-de-Pierre,  delaBoissière^  d'Hunon,  de  Beau- 
lieu,  alimentant  autrefois  grand  nombre  d'étangs 
dont  il  ne  reste  plus  que  ceux  de  la  Boissiôre, 
encore  très-poissonneux,  et  les  moulins  de  la 
Boissière,  du  Moulin -Neuf,  du  Mouiin-Pichon, 
tous  anciens,  et  se  jette,  hors  du  dépS  dans  le  Loir. 
— 12,580  m.  de  cours.  —  Le  populaire  prétend  que 
cette  petite  rivière  a  sa  source  sous  le  chœur  de 
l'église  de  Dénezé,  où  naît  une  fontaine  révérée. 

Bareonnière  (la),  ham.,  c°«  Je  Vemantes. 

HareoiinièFes  (les),  c°«  de  Huillé. 

Hareondrle  (la)^  f.,  c""  de  la  Poitevinière. 

BardlUer,  f.,  c°*  de  Marigné.  —  Mardillé 
1640  (El-C.).  -  Marguillé  (El.-M.). 

Kare  (la),  f.,  c^>  à*Allençon.  •*  Ane.  fief  et 
seigneurie  avec  manoir  noble  du  xvi*  s.,  tout  à 
l'entrée  du  bourg,  à  gauche  en  venant  de  Thouarcé^ 
presque  en  face  l'église.  —  Au  dedans,  deux 
chambres  hautes  conservent  deux  cheminées  avec 
leur  manteau  sculpté  de  magnifiques  écussons, 
une  fenêtre  vers  S.-O.  décorée  d'un  monstre  ma- 
rin, les  portes  et  les  panneaux  antiques.  •—  Le 
domaine  appartenait  durant  le  xvi'  s.  à  la  fa- 
mille Génault,  qui  possédait  en  même  temps 
rOrchère,  —  dès  les  premières  années  du  xvii*  s. 
à  la  famille  Lemaire.  Philippe  Lemaire,  chevalier, 
sieur  de  Launay-Gringuenière,  y  résidait  en  1612 
avec  sa  femme  ftenée  Lede\in.  C'est  lui  qui,  plus 
jeune  de  20  ans,  s'était  signalé  par  un  trait  d'hé- 
roïque audace  et  de  bonheur.  Enfermé  dans 
Bochefort  avec  St-Offange  et  ses  ligueurs  aux 
abois,  il  offrit  d'aller,  à  travers  l'armée  royale, 
avertir  Mercœur  de  leur  détresse,  traversa  en 
effet  le  camp  ennemi,  gagna  Nantes ,  revint 
quelques  jours  après,  traversa  de  nouveau  les 
kgnes  des  assiégeants  en  jetant  à  terre  d'un  coup 
de  pistolet  le  capitaine  Montmartin ,  qui  lui 
barrait  la  route,  et  rendit  compte  de  sa  mission. 

—  En  1655  Philippe  Lemaire,  maréchal  des  camps 
et  armées  du  roi,  gouverneur  de  Tortose  en  Cata- 
logne, capitaine  de  la  compagnie  du  cardinal 
Barbarin,  y  avait  amené  d'Espagne  un  jeune 
Turc  de  Tunis,  pris  tout  enfant  par  les  Espagnols 
et  ^ue  son  fils  Yves  y  fit  baptiser  en  grande 
pompe  le  11  juillet,  en  le  tenant  sur  les  fonts  avec 
2^uzanue  de  Brie-Serrant,  sa  mère.  —  Une  alliance 
apporta  la  maison  à  la  famille  de  Yilliers  de  Riou, 
qui  en  resta  propriétaire  jusqu'à  la  Révolution. 

Arch.  comm.  d'AUen^on,  Et.-G.  —  Journal  de  Lowret, 
dans  la  Revue  d'Ai^ou,  —  Note  Raimbault. 


Kare  (la),  cl.,  c**  à'Angers  N.,  ^  sur  la 
route  d'A vrillé,  donnée  le  6  novembre  1466  par 
Pierre  Dufay  à  l'église  de  la  Trinité  ;  <=  cl.,  c» 
d'Auuerse;  =»  f.,  c"«  de  Bécon  ;  «  h.,  €■•  delà 
Bohalle;  =»  f.,  c"«  de  Charcé;  —  auberge,  c« 
&Ecouflant,  Il  y  a  été  trouvé  k  rentoor  des 
briques  à  rebord  ;  -■  f.,  c""  de  Faye  ;  —  f.,  c^ 
de  Feneu ;  -■  c"*  de  JumélleB ;  ^  ham.,  c"«  de 
Juvardeil  ;  —  ham.,  c"«  de  Morannes;  •-  f., 
c»«  de  Mouliheme;  —  f.,  c»«  de  St-Barthi- 
lemy  ;  —  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-a.-X..  ;  —  h., 
c»«  de  St-Jean-de-Linières.  —  La  Mon 
(Cass.);  «  f.,  c»«  de  Vemantes;  —  (la Petite-), 
cl ,  c"«  d'Angers  N.-O. 

Kare  {Jean),  que  le  peintre  Jean  Lagooz  le 
jeune  tient  sur  les  fonts  (24  mars  1615),  à  An- 
gers, est  dit  en  1647  «  marchand  maître  menui- 
«  sier  sculteur  »  et  doit  être  un  de  ces  maîtres  es 
l'art  des  élégances  dont  nombre  d'œu^res  se  res- 
contrent  encore  en  Anjou.  —  Son  père  ValatiB, 
maître  menuisier,  f  ^^rs  1630,  avait  été  un  des 
compagnons  des  Lagouz,  des  Huttin,  emplojé 
avec  eux  aux  fêtes  de  la  ville.  Sa  signature,  de 
main  fantaisiste,  existe  sur  un  acte  du  10  avril 
1616  (GG  172). 

Hare-an-Coq  (la),  c""  du  lÀon-d'A. 

Hare*aax-Prétres  (la) ,  prairie ,  c^  de 
Bouchemaine,  anc.  dépendance  de  la  cure. 

Bare-anx-iSorgeta  (la),  cl.,  c<^  des  Poicti- 
de-Cé. 

Hare-BalUen  (la),  f .,  c"«  de  la  Séguinière; 
—  y  naît  auprès  un  ruiss.  qui  en  prend  le  non 
et  se  jette  dans  la  Moine  entre  Brenon  el  la  Cré- 
pellière,  grossi  à  droite  du  ruiss.  de  la  RabMi- 
nière  ;  —  2,200  m.  de  cours. 

Hare-BlotCe  (la),  ham.,  c««*  de  St-MeUàne 
et  de  Mura;  —  avec  anc.  maison  noble  ((^isa.). 

Haréehal  {Raoul),  abbé  de  Toussaint  d'An- 
gers, 1409-1415,  mort  abbé  de  Ste-€^neviève  de 
Paris  le  5  août  1426. 

flare-ConrCilleaa  (la),  cl.,  c***  de  Cuon. 

Hare-Deals  (la)^  ham. ,  c"*  de  Corné. 

Hare-des-J<Murneaiix(la),  cl.,  c^"  de  Tho- 
rigné, 

Hare-Dolaat  (la),  c"«  de  St-Melaine,  - 
Anc.  maison  noble  (Cass.). 

Hare-da-Fonmean  (la),  ham.,  à  la  poi&tr 
extrême  vers  l'E.  de  la  c»«  de  Fougère^  el  ptr 
extension  de  Clefs.  —  La  M.  du  F.  9ur  les 
lisières  de  Clefs  164,1  (Et.-G.).  —  Appartenait  ea 
1674  à  dame  Marie  Denais,  veuve  AÎit.  Havard. 

Marée  (la),  vill.,  c»«  de  Loire;  —  f.,  c- 
de  Mazé,  —  Anc.  maison  noble  relerant  de 
Fontaine-M.  —  En  est  sieur  GuilL  Morigan,  de  qui 
l'acquiert  en  1496  M«  Thib.  Lemaçon,  procureur 
du  roi  ;  —  n.  h.  Guy  des  Aubiers,  de  qui  est 
veuve  Guillemine  de  Champigné,  1535;  —  leur 
fils  Guy  des  A.,  mari  de  d'^  Renée  de  Gobia. 
1550, 1575,  —  n.  h.  Guy  de  Boussay,  mari  de  Per- 
rine  Qnirit,  1598,  Ant.  de  Portelly,  par  acquit  ea 
1656  sur  Jacq.  Belot  et  Nie.  Cupif,  Jacq.  Haraat 
1714  (E  559-560). 

flarell*  m»»  b.,  c"«  de  Daumeray;  «•  f.,  c* 
de  Vemantes.  —  Maroil  1156-1159  (Liv.  EL. 
f.  37  et  38).  —  Marolium  1208  (H.-D.  A,  f.  fSl 


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MAR 


—  593  — 


MAR 


—  Mareillium,  MareUium  1204  (Ibld.,  B  97. 
f.  1).  —  Maray  (Recl*).  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie avec  ch&teau  et  chapelle  fondée  le 
W  septembre  1524  en  Thonneur  de  la  Trinité  par 
Pierre  de  Mareil;  —  donnait  son  nom  à  one  fa- 
mille de  chevalerie  qui  s'éteint  an  zvi*  s.  dansla 
famille  On  Ghesne  de  Landifer.  —  Bouchard  de 
M.,  valet,  fit  don  en  1333  d'une  rente  de  5  setiers 
de  blé  sur  son  moulin  de  Mareil  an  prieuré  de 
Monnais.  ~  En  est  dame  en  1526  Hardouine 
TiUon,  veuve  de  Pierre  de  Mareil,  en  1539  Jeanne 
de  M.,  femme  d*nn  Du  Ghesne,  n.  h.  Marin  Gnissard, 
mari  de  Gharlotte  Sellions  dès  1613,  n.  h.  René 
Du  Ghesne  encore  en  1621, 1639,  Pierre  Guissard, 
mari  de  Gillette  de  Bussy,  1661,  et  la  famille 
Cuissard  jusqu'à  la  Révolution.  —  Les  moulins 
en  furent  vendus  nat*  le  17  messidor  an  IV.  — 
La  maison  donne  parfois  son  nom  au  miss,  de 
la  Fontaine- Fièvre  ;  *-  cl.,  c°«  de  Soulaines, 
Mare-Martim  (la),  f.,  c"«  St-Satumin. 
Maren^Oy  f.,  c°«  du  Longeron, 
Mare-Noire  (la),  cl.,  c°«  de  Thorigné. 
Mare-Puaiite  (la),  f.,  c>*«  de  Beaufort. 
Mares  (les),  vill.,  c"«  de  Beaufort;  —  ham., 
c"«  de  Durtal;  —  f.,  c»«  de  Fontaine-M,  ;  —  f., 
c»«  de  Fougère;  —  vill.,  c°«  de  St-Satumin. 
'  Le  lieu  appelé  les  Masres  1548  (E  550)  ;  — 
(les  Grandes,  les  Petites-),  ham.,  c°*  de  Drain. 
Mares-Noires  (les).  ^  Ane.  bois  taillis,  c°« 
de  St'Lambert'la-Potherie ,  domaine  de 
Tabb.  St-Nicolas  d'A.,  comprenant  34  arpents  1/2 
et  vendu  nat^  en  l'an  YL 

Mare-Soreaa  (la),  ruiss.  né  sur  la  c««  de 
Poiuincé,  qui  traverse  Ghazé-Henri,  se  jette  dans 
le  ruiss.  de  la  Bretonnaie;  — 1,400  met.  de  cours. 
MaretlAre  (la),  ham.,c"«  de  Tilliers, 
Mare-Valotce  (la),  ham.,  c°«  de  Beaufort. 
Marf^eean»  f.,  c"«  de  Nueil-aoua-Paas. 
—  Margazon  (G.  G.). 
Margat  (le),  f.,  c"«  d'Angers  N. 
Margat  (le),  chat.,  m'°  et  f.,  c°*  de  Con- 
tigné,  —  Le  Mergat  (Gass.).  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  avec  château,  releirant  du  marquisat 
de  Sablé  et  dont  dépendaient  au  xviii*  s.  les 
fiefs  de  la  Fosse,  Maquillé,  Gharnacé,  Gaslines  et 
ponunérieux.  —  Appartenait  aux  xiv-xv*  s.  à  la 
famille  Lemoine,  dont  l'héritière  épouse  vers  1490 
Elle  Percault;  —  René  Percault,  qui  y  fonde  le 
15  mai  1545  une  chapelle  de  la  Gonception-N.-D., 
tenue  à  deux  messes  par  semaine  dont  une  le  di- 
manche; —  Jean  P.,  mari  de  Gharlotte  d'Ante- 
naise,  1557,  Pierre  P.  1565;  ^René  de  Montesson, 
mari  de  Gharlotte  Percault,  1596;  —  René  de 
Barrai,  mari  d'Anne  de  Montesson,  dont  la  fille 
Anne  épouse  Jacq.  Laonier,   sieur  de  St-Lam- 
bert  ;  —  Guy  Lasnier  1675  ;  —  Georges  Unllin  de  la 
Selle,  son  gendre,  1682;  —  Georges  HuUin  de  la  S. 
1776,  —  qui  y  résidait  avec  son  gendre,  Pierre  de 
Terves;  —  aujourd'hui  à  son  arrière  petit-fils 
M.  Gh.-Alf.  de  Gouëtus,  à  Nantes. 

Le  château,  modernisé  en  1782  par  une  restau- 
ration inintelligente,  qui  en  détruisit  la  tour, 
conserve  encore  des  parties  de  murs  épais 
de  plus  de  2  mètres,  deux  belles  cheminées 
Louis  XIII  et  Louis  XIV,  et  parmi  le  mobilier, 
II 


dans  l'ancien  prétoire  seigneurial,  divisé  par 
des  murs  en  1776  et  depuis  approprié  en  salle 
à  manger,  un  bahut  et  des  boiseries  remar- 
quables; —  dans  la  salle  de  billard,  une  tapisserie 
d'Aubnsson.  En  1857,  le  reste  de  l'édifice  a  été 
transformé  (arch.  Dellètre  et  de  Goutailloux)  par 
une  construction  à  double  façade  xv«  s.,  l'une 
avec  haute  tour  au  centre,  l'autre  avec  tourelle  à 
pans  coupés.  —  La  chapelle  restaurée  a  été 
réconciliée  le  19  août  1840.  Elle  contient  une 
copie  de  la  Conception  de  Sasso  Ferrato,  d'après 
l'original  du  Louvre. 

La  terre  donne  son  nom  à  un  ruiss.  dit  aussi  de 
Turessie,  qui  naît  en  Cherré,  coule  du  N.-O.  au 
S.-E.,  passe  sous  la  route  départ'"  d'Angers  à 
Mamers,  pénètre  sur  Gontigné,  qu'il  sépare  vers 
Sud  de  Ghâteauneuf,  traverse  l'étang  du  Margat, 
pénètre  sur  Ghâteauneuf,  passe  sous  le  chemin  de 
St-Laurent-des-Mortiers  qu'il  longe  à  distance 
vers  l'E.,  puis  sous  le  chemin  de  Brissarthe  et 
se  jette  à  500  met.  en  amont  de  Ghâteauneuf  dans 
la  Sarthe  ;  —  8,000  met.  de  cours. 

Margat  (le),  ham.,  c»«  de  Comillé,  — 
Le  Marié  (Gass.).  —  Ane.  maison  noble,  dont 
est  sieur  Jean-Franc,  de  Gantinean,  écuyer,  par 
acquêt  en  1747  de  Germain  Esnault  et  de  Perrine 
Lemarié,  qui  l'avaient  acquis  de  Marie  Lemesle, 
veuve  d'André  Busson,  en  1642  (E  671);  —  rele- 
vait de  Fontaine-M.  —  Vendue  nat*  sur  les  enfants 
d'Henriette  Gantineau  le  18  fructidor  an  IV;  —  f., 
c*«  de  Fontaine-G.;  «■  f.,  c««  de  Gonnord,  ven- 
due nat^  sur  Gossé-Brissac  le  4  thermidor  an  IV. 
Margatière  (la),  f.,  c»»  de  Juvardeil.  — 
La  chaussée,  moulin  àhUetà  drapa  de  la  M. 
8ur  VOudon  1465  (Titres  Bonneserre),  apparte- 
naient à  Marie  Ruffier,  veuve  de  Guy  de  la  Fau- 
cille, qui  en  rend  aveu  à  Bouillé-Ménard. 

Margerle  (la),  ham.,  c««  de  Nyoiaeaw,  — 

V.  la  Fontaine-Blanche  —  et  la  Queue-de-M. 

Marglrandlére  (la),f.,  C»» de  la  Teaaoualle. 

—  La  Margirardière  (Gass.)    —  La  Margi- 

rondière  (Et.-M.). 

Margot,  f.,  c~  de  Miré.  —  Mergot  (Gass.). 

Margnealère  (la),  f.,  c"«de  Daumeray.  — 

Molendinus  de  la  Margaignerie  1414.  —  Le 

lieu  appelé  le  moulin  de  la  M.  1473  (Gartul. 

de  Monnais,  p.  43  et  51). 

Marguerite  d'Anjou,  fille  de  René  d'Anjou 
et  d'Elisabeth  do  Lorraine,  née  àPont-à-Mousson 
le  23  mars  1429,  —  et  non  1430,  comme  le  dit, 
t.  I,  p.  434,  M.  Lecoy  de  la  M.,  —  promise 
au  fils  du  comte  de  Saint -Pol  dès  1431, 
puis  recherchée  par  le  comte  de  Gharolais,  1435, 
puis  par  le  comte  de  Nevers,  fut  accordée  en 
1444  an  roi  d'Angleterre  Henri  IV,  alors  âgé  de 
23  ans.  Elle  n'apportait  que  des  droiu  incer- 
tains sur  les  lies  de  Majorque  et  Minorque , 
tandis  que  cette  alliance  semblait  assurer  à  la 
France  une  paix  nouvelle  et  tout  au  moins  l'aban- 
don du  Maine,  occupé  alors  par  les  armées  an- 
glaises et  appartenant  de  droit  à  René.  Les 
fiançailles  furent  célébrées  4  Tours  le  24  mai 

1444,  le  mariage   seulement  à  Nancy,  en  mars 

1445,  Tune  et  l'autre  cérémonie  en  l'absence  de 
l'époux,  que  la  jeune  princesse  ne  devait  voir 


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MAR 


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MAR 


qu'en  Angleterre.  Le  28  mai  elle  faisait  son  entrée 
solennelle  à  Londres  pour  être  couronnée  le  30 
à  Westminster.  Belle  et  gracieuse,  mais  de  carac- 
tère ardent  et  résolu,  eUe  prit  sur  le  faible  roi  un 
ascendant  qu'elle  dirigea  à  rencontre  de  l'affec- 
tion publique.  Moins  de  dix  ans  après  son  cou- 
ronnement, les  Anglais  ne  possédaient  plus  en 
France  que  Calais  et  ne  pardonnaient  pas  cette 
ruine  «  à  la  Française  »,  dont  la  vie  devient 
bientôt  une  succession  de  triomphes  et  do  mi- 
sères sans  fin  qui  ont  illustré  le  nom  de  a  la 
«  grande  Marguerite  »,  l'héroïne  de  la  guerre  des 
Deux-Roses.  Vaincue,  victorieuse,  tour  à  tour 
souveraine  et  attachée  à  un  pauvre  fantôme  de  roi 
par  deux  fois  fou  et  par  deux  fois  prisonnier,  pros- 
crite, errante  avec  son  fils  d'Angleterre  en  Ecosse, 
d'Ecosse  en  France,  un  instant  réfugiée  dans  le 
comté  de  Bar  (t463),  puis  relevée  tout  d'un  coup 
par  l'étrange  fortune,  qui  lui  fit  marier  à  Angers 
même  ce  fils  déchu  avec  la  fille  du  comte  de  War- 
wick,  son  plus  terrible  ennemi,  devenu  le  partisan 
le  plus  dévoué  de  sa  cause  (juin  1470),  elle  fut  défi- 
nitivement ruinée  le  4  mai  1471  p&r  le  désastre 
de  Tewkesbury  et  le  22  mai  enfermée  à  la  Tour 
de  Londres.— Louis  XI  racheta  sa  liberté,  au  bout 
de  quatre  ans  (2  octobre  1475).  moyennant  une 
rançon  de  50,000  écus  d'or,  en  obtenant  d'elle  par 
acte  du  7  mars  suivant  l'abandon  de  tout  son 
droit  dans  les  successions  du  roi  Henri  et  de  sa 
mère  sur  l'Anjou,  le  Barrois,  la  Lorraine  et  la 
Provence.  —  Marguerite,  débarquée  à  Dieppe  le 
29  janvier  1476,  se  retira  d'abord  au  manoir  de 
Reculée,  près  Angers,  où  elle  reçut  en  1480  les 
ambassadeurs  d'Angleterre,  puis  la  même  année, 
après  la  mort  de  son  père,  chez  un  vieux  servi- 
teur du  roi  René,  un  gentilhomme  d'Anjou,  Franc, 
de  la  Vignolle,  qui  mit  à  sa  disposition  son  châ- 
teau de  Dampierre  près  Saumur.  A  la  mort  de 
René,  qu'elle  n'avait  pas  revu  peut-être,  elle  avait 
écrit  à  Louis  XI,  exposant  sa  détresse  et  son  dé- 
laissement. A  peine  reçut -elle  de  lui  quelque 
misérable  secours.  Elle  put  relire  i  loisir  le 
traité  composé  pour  elle  par  le  chroniqueur  Ghas- 
telain,  sous  le  titre  :  Le  Temple  de  quelques 
nobles  malheureux^  qui  donne  entre  autres 
exemples  de  résignation  celui  de  René  (Biblioth. 
Nat.,  Mss.  Français  1226).  —  Elle  mourut  à 
Dampierre  le  20  août  1482.  Son  testament,  daté 
du  2,  recommande  a  à  la  bonne  grâce  et  cha- 
c  rite  du  roi  »  ses  serviteurs ,  en  le  priant 
d'employer  «t  le  petit  de  biens  que  Dieu  et  luy 
«  m'ont  donnez,  dit-elle,  et  prestez  »,  à  payer  ses 
dettes  et  d'y  suppléer  pour  le  surplus.  Transportée 
le  24  à  St-Laud  d'Angers,  elle  fut  inhumée  le  25 
à  St-Maurice.  —  Son  portrait,  qui  figurdit  à 
genoux  dans  la  grande  vitre  des  Gordeliers  d'An- 
gers, est  reproiîuit  dans  Montfaucon,  t.  III, 
pi.  LXIII,  fig.  3,  et  Gaignières,  t.  XII,  24. 
Yallet  de  Viriville  indique  d'autres  portraits 
contemporains  dans  la  Biographie  Didot , 
t.  XXXIII,  p.  593.  Parmi  les  représentations  mo- 
dernes, n'oublions  pas  sa  statuette  par  David, 
dans  le  monument  du  roi  René,  et  un  beau  dessin 
au  crayon,  nulle  part  signalé,  de  Lenepveu  dans 
le  Mss.  896  de  Berthe,  t.  II,  f.  16.  —  Sa  vie  a  été 


écrite  par  Michel  Bandier  (1737,  m-S<*),  par  l'abbé 
Prévost  (1750,  in-12),  par  miss  Agnès  Strieklaod 
(1844,  in-8o,  trad.  en  1850,  in-12),  par  Louis 
Lallemend  (Nancy,  1855,  in-8«),  par  J.-J.  Roy 
(Tours,  1857,  in-8<»)  et  nombre  d'antres.  —  Pour 
l'indication  des  documents  tant  en  Mss.  qu'impri- 
més, voir  la  Biogr.  Didot,  art.  de  Yallet  de  Yir., 
et  son  Hi»t.  de  Charles  VII;  —  le  Roi  René, 
par  Lecoy  de  la  Marche,  —  de  plus  Cl.  Héoard. 
Mss.  875,  t.  II,  p.  138.  —  Revue  d^Anjouy  1857. 
t.  I,  p.  138;  1872,  p,  358.  ^  Lettres  des  rots 
et  reines  dans  les  i>oc.  inéd,,  t.  II.  p.  493.  — 
Soc.  d^Agr.,  Se,  et  Arts  d^Angers,  2«  série, 
t.  I,  p.  3.  —  Bodin,  Saumur,  p.  260.  —  Braneai 
deTartif.,  Mss.  871,  p.  414.  —  Mém.  delà 
Soc.  Acad.  de  Cherbourg,  article  de  M.  Lesène. 

—  Yilleneuve-Bargemont,  Vie  de  René,  t.  H, 
p  338.  —  Thom.  Basin,  1.  III,  ch.  20,  p.  159.  — 
Hist.  de  Marguerite  d^ Anjou,  Mss.  in-fol.  de 
600  p.  de  la  Bibl.  de  Lyon.  —  Brossier.  Mss.  656, 
t.  W—Mém.  de  Trévoux,  août  1757,  p.  2104;  etc. 

Margruetterie  (la),  f.,  c"«  du  Ménil, 

HIar§rnlmier  (la),  f.,  c»«  de  Vem.  —  La 
AfargruiZZcmîcr  (Et. -M.);  —  (la  Petite-),  f.,  c« 
de  Vern. 

MarUi^re  (la),  m»**  b.,  c'«  de  Quîncé,  do- 
maine d'une  chapelle  de  ce  nom,  vendu  nat^  le 
30  mars  1791. 

Harlale  (la),  ham.,  à  500  met  de  la  Wlle  de 
ÇhemilU. 

Mariant  {Jacques  de),  avocat,  à  Angers, 
sieur  de  Cellanger  en  Ghallain,  1560.  —  Le  Jour^ 
nal  de  Lonvet  (Mss.  862,  t.  I,  p.  217)  cite  de  loi 
de  longs  extraits  a  d'un  papier  relié  couvert  en  cuir 
c  rouge,  en  forme  de  manuscript  faict  par  deffonct 
«  M*  Demariant,  dans  lequel  ledit  D.  eserivoit 
«  tout  ce  qui  se  faisoit  et  arrivoit  de  «en  temps 
«  digne  de  mémoire  en  la  ville  d'Angers  et  auitres 
c  lieux  ».  —  Ges  intéressants  fragments  com- 
prennent d'octobre  1560  à  novembre  1575.  L'ou- 
vrage parait  perdu.  —  L'auteur  avait  un  fils 
nommé  Jacques,  et  avocat,  comme  lui,  )580. 
mort  le  16  décembre  1651. 

Harlandiére  (la),  f.,  c»»  du  Voide,  —  La 
Mériandière  (Gass.). 

Haribanaerie  (la),  ham.,  c»«  de  Parce. 

Harleardes  (les),  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R. 
La  Maricade  alias  la  Bougeantière  1780.  — 
Les  maisons,  jardins,  etc.  de  la  B.,  autre- 
ment appelles  les  Marquadez  1609  (G  Gme). 

Marleandière  (la),  f.,  c"«  de  Clefs. 

Marleléres  (les),  f.,  c*  de  Champigné. 

llarleoiuilére  (la),  f.,  c°«  du  Vieil-Baugé. 

Marié  (le),  f.,  c»*  de  Feneui  —  f..  c»«  de 
Meigné-le-V.  —  Le  Mariet  (Gass.);  —  (le 
Grand-),  f.,  c°«  de  Daumeray.  —  Le  fie  f  et 
seigneurie  du  Grand-Marguiet  1699.  —  Le 
lieu,  fief,  métairie  du  Marguet  1701.  •—  Le 
lieu  et  closerie  du  Gr.  Mariete  1755  (G  331), 

—  Dépendance  de  la  chapelle  de  Landifer,  des- 
servie en  St-Maurice  d'ADgers  jusqu'au  milieu 
du  xviit«  s.,  plus  tard  au  Ghapitre  de  St-Martin, 
sur  qui  elle  est  vendue  nal^  le  13  janvier  1791. 

Marie  d'Anjou,  sœur  du  roi  René,  fille  de 
Louis  II  d'Anjou  et  d'Yolande  d'Aragon,  née  le 


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BIAR 


—  595  — 


MAR 


14  octobre  1404  à  Angers,  fat  promise  dès  Tâge  de 
5  ans  aa  prince  de  Tarente,  pois  quatre  ans  après 
fiancée  le  18  décembre  1413  an  palais  da  Louvre 
avec  son  cousin,  &gé  de  10  ans,  ce  petit  comte  de 
Pontbieu,  que  les  hasards  ds  la  vie  devaient 
faire  roi  de  France  et  qui  dès  lors  fut  élevé  avec 
elle  à  la  cour  Angevine.  Le  mariage  ne  fut  célébré 
qu'en  1422.  C'était  Tannée  des  misères  civiles  ; 
«t  le  roi  de  Bourges  3>  vivait,  comme  il  pouvait, 
d'assistance  et  de  dettes.  Les  comptes  delà  jeune 
reine  existent  pour  attester  qu'on  mangeait  dans 
rétain,  que  le  linge  était  rare,  et  les  bijoux  ven- 
dus. Plus  tard  devenue  riche  et  dotée  d'un  large 
douaire,  elle  ne  s'en  contentait  plus  et  l'accroissait 
encore  par  la  revente  de  ses  vins  d'Aunis  et  d'An- 
jou qu'elle  envoyait  par  la  Rochelle  en  Angleterre. 
D'esprit  et  de  beauté  vulgaires,  vêtue  le  plus  sou- 
vent de  noir,  elle  ne  pouvait  prêter  grand  éclat  à 
la  cour  de  France.  Elle  suivait  le  roi  avec  sa  propre 
maison  distincte,  séjournant  surtout  volontiers  à 
Loches,  où  elle  avait  eu  son  premier -né  (3  juillet 
1423),  a  Tours,  à  Ghinon.  C'est  dans  un  voyage  en 
cette  dernière  ville  qu'elle  dissuada,  dit-on,  le  roi  de 
se  retirer,  comme  il  s'y  préparait,  en  Oanphiné 
(1429)  et  sauva  ainsi   la  fortune  de  la  guerre. 
Elle  se  mêlait  d'aillenrs  de  très-près  à  l'action 
loyale  de  «a  mère  contre  le  parti  des  La  Tré- 
mouille,  mais  se  trouva  seule  et  mise  à  l'écart 
après  la  mort  d'Yolande.  On  lui  reproche  d'avoir 
fait  connaître  au  roi  la  belle  Agnès  Sorel,  fille 
d'honneur  autrefois   d'Yolande,  puis    de  Mar- 
guerite d'Anjou,  qu'elle  s'attacha  sur  la  fin  de 
1444  et  à  qui  elle  ne  cessa,  en  plein  règne  de  la 
favorite,  de  donner  des  marques  d'affection.  La 
morale  du  temps  et  de  la  cour  s'accommodaient,  ce 
semble,  facilement  sans  scandale,  et  Marie  d'An- 
jou avait  fait  d'ailleurs  de  celte  indulgence  ladevise 
même  de  sa  vie  :  «  Tous  dis  en  bien  ».  —  C'est  la 
légende  que  portent  ses  jetons,  partis  au  revers 
de  France  et  tiercé  de  Jérusalem,  Sicile  et 
Anjou;  sur  la  face,  une  clef  en  pal  dans  un 
cercle  à  redents.  —  En  1443  la  reine  fit  une 
entrée  solennelle  à  Toulouse  avec  le  roi,  portée 
en  croupe  sur  un    cheval  blanc,  par  le  Dau- 
phin, son  fils,  sous  un  dais  aux  armes  de  France 
et  d'Anjou  soutenu  par  les  capitouls.  Elle  était  ce 
jour  là   vêtue  d'une  robe  bleue,  d'hermines  et 
coiffée  d'une  espèce  de  chaperon  de  toile  ou  de 
gaze  blanche  rehaussée  des  deux  c6tés  et  formant 
sur  le  front  comme  un  croissant.  Ses  autres  fêtes 
étaient  d'ordinaire  ou  des  fondations  pieuses  ou 
de  ces  élégants  voyages  où  la  dévotion  se  prêtait 
si  bien  à  tous  les   divertissements.  Elle  avait 
fondé  à  Bourges  un  hôpital  pour  les  malades, 
un  autre  pour  les  pauvres  passants,  un  collège 
pour  les  orphelins.  A  la  mort  du  roi  elle  établit  à 
St-Denis  12  prêtres  chargés  du  service  de  12  cha- 
pelles ardentes  et  chaque  mois  y  venait  prendre 
part  à  leurs  prières.  Elle  mourut  au  retour  d'un 
i     voyage  à  St-Jacques  de  Galice,  le  29  novembre 
I     1463  dans  l'abbaye  des  Chatelliers  en  Poitou.  Son 
corps  fut  rapporté  à  St-Denis  à  côté  de  celui  de 
Charles  VU.  —  Elle  avait  eu  du  roi  douze  enfants 
dont  cinq  seulement  lui  survécurent.  —  L'alné 
était  Louis  XI  qui  a  toujours  témoigné  le  plus 


sincère  attachement  pour  sa  mère.  —  Le  portrait 
de  Marie  d* Anjou,  d'après  un  excellent  tableau 
du  temps  qui  appartint  à  l'académicien  Méze- 
ray,  a  été  reproduit  par  Gaignières,  t.  YI,  15, 
Montfaucon,  t.  III,  p.  46,  Beaumier  et  Rattier, 
pi.  CLXX.  En  tête  du  manuscrit  des  Douze 
Périls  d^Enfer,  qui  lui  a  appartenu,  elle  figure 
assise  sons  un  dais,  entourée  de  dames  et  de  sei- 
gneurs (Bibl.  Nat.,  Mss.  7036,  anc.  fonds  français). 

—  On  prétend  aussi  qu'elle  tient  son  rang  parmi 
les  reines  du  jeu  de  cartes  sous  la  figure  de  la 
dame  de  trèfle,  Argine.  Encore  aujourd'hui  dans 
l'église  de  Niort  se  voit  un  tableau  du  xviu*  s., 
signé   Lattainville,   qui    représente   sa  mort. 

—  Babel  {Antiquités  de  Paris,  fol.  66  v»),  Du- 
breuil  (foL  78  v»)  comme  aussi  Gaignières  et 
Montfaucon  donnent  le  dessin  de  son  tombeau. 
Le  buste  qui  en  provenait  a  quelque  temps  fait 
partie  du  Musée  des  Monuments  français  (t.  II, 
pi.  LXVII  et  CXX). 

Vallet  de  ViriviUe,  Mist,  du  rèane  de  Charles  VIT  et 
dans  la  Biogr.  Didot,  —  Lecey  de  la  Marche,  Le  roi  Mené. 

—  Pocq.  de  Uv.,  lias.  1061,  p.  250.— So«.  d^Agr,  d'Ang., 
1. 1, 2*  série,  p.  lil.  —  Leroux  de  Uney,  Femmes eiUbres, 
1. 1,  p.  430-W  et  658-659.  >  Fontenay,  Manuel  de  V ama- 
teur de  jetons,  p.  186.  -  D.  Vaissèle,  t.  IV,  p.  499;  t.  V. 
p.  24.  —  Catal.  de  D,  FotUeneau,  p.  856.  —  BuUet.  des 
Antiq,  de  l'Ouest^  1867.  —  Quicherat,  Procès  de  Jeanne 
d'Arc,  ~  Moustier,  Blblioth.  curieuse,  t.  Il,  p.  89.  —  De 
Beaucoort,  dans  la  Bévue  des  Quest,  Au/.,  1**  livr.,  p.  206. 

Marie  {Nicolas),  «  comédien  »,  est  inhumé 
à  Angers  le  7  févper  1652  au  cimetière  (GG  138). 

Mariée  (la),  f.,  c"«  de  Mouliheme,  à  la 
famille  Lebloy  au  xvii«  s.;  —  f.,  c»«  des 
PontS'de-Cé,  dans  une  lie  de  Loire  ;  •»  bam., 
c"«  de  la  Potherit.  —  La  Mardière  (Cass.), 
maison  noble. 

Afat^-AfleJbel  (le  Père).  —  Y.  Leport, 

Harieatrols,  f.,  c"«  d'Angers  0.  —  Gilette 
alias  Mariantrois  xvii*  s.  (Ta.D.  ^  21,  f.  36). 

—  La  closerie  de  Gilettes  dit  ifialyentras 
1555.  —  Malientrois  alias  Gillette  1650  (Ib.). 

—  En  est  sieur  Marin  Cerisay  par  acquêt  en 
1555  de  François  Lechat,  Pierre  Leloyer  1640, 
son  fils  Franc  L.,  avocat,  1649.  le  notaire  Deville 
en  1755. 

Mariet,  f.,  c"«  do  Brain-s.-Longuenée.  — 
Anc.  maison,  dont  est  sieur  en  1539  Etienne  de 
Rallay,  par  sa  femme  Jeanne  Lambert  (C  105, 
f.  329).  —  En  1571  y  demeure  Françoise  de  Ral- 
lay, «  une  des  filles  et  damoiselles  de  la  royne 
c  d'Escosse  »,  Marie  Stuart.  —  Robert  de  Rallay 
1588,  mari  de  Jeanne  de  Yigray,  vend  la  terre 
le  22  juillet  1602  aux  seigneurs  de  Montergon  ;  » 
cl.,  c°e  de  la  Chaussaire. 
Mariette  (la),  ham.,  c»'  de  StSatumin, 
Marigné,  c»"  de  Chàteauneuf  (11  kil.),  arr^ 
de  Segré  (22  kil.);  —  à  33  kil.  d'Angers.  — 
Molendinus  novus  in  villa  Marigniaco 
(Pr.  de  St-Eloi,  ch.  or.  2).  —  Marigniacus 
1080  circa  (Carlul.  Sl-Aubin,  f.  94  v»).  —  Ma-- 
rinniacus  1082-1094  {V  Cartul.  St-Serge , 
p.  217),  1111  (2«  Cartul.,  p.  106).  —  Marri- 
gneium  1177  (G  334,  f.  11).  —  Marigne  1256 
G  340,  f.  20).  —  Marigné  sous  Daon  xvi«- 
XVIII*  s.  —  Sur  une  longue  colline,  séparant 
deux  petits  vallons  boisés,  ^  entre  le  départ,  de 


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MAR 


—  596  — 


MAR 


la  Mayenne  an  N.,  Ghenillé-Ghan^  (4  kil.)  et  la 
rivière  de  la  Mayenne  à  TO.,  Sœordres  (3  k.  1/2) 
et  Cherré  (4  kU.  1/2)  à  TE..  Querré  (4  kU.  1/3), 
Ghanteassé(7kil.700m)etChampignô(7k.)  an  S. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Segré 
à  Miré  traverse  la  c»«  et  le  bourg  de  l'O.  à  TE., 
croisant  an  sortir  la  route  nat.  de  Rennes,  qui 
entame  du  N.  au  S.  Vextrème  confin  oriental  du 
territoire. 

Y  passent  la  Mayenne,  formant  limite,  tout  du 
long,  vers  l'O.,  avec  un  bac  sur  la  Jaille-Yvon, 

—  et  de  l'E.  à  l'O.,  dans  toute  la  largeur,  le  miss, 
des  Vallées  ;  —  y  naissent  les  miss,  de  Baconne 
et  de  la  Hardraie. 

En  dépendent  les  hameaux  des  Breiaudiôres 
(7  mais.,  27  hab.),  du  Breil  (9  mais.,  31  hab.), 
du  Cormier  (6  mais.,  16  hab.),  de  la  Touche 
(4  mais.,  11  hab.),  des  Vignes  (5  mais.,  15  hab.), 
les  ch&t.  du  Port-Jouiain  et  de  la  Perrine  et 
102  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,472  hect.,  dont  18  hect.  en 
vignes  et  90  en  bois. 

Population  :  f44  feux,  59S  hab.  en  1720- 
1726.  —  l,iOO  hab.  en  1790.  --  i,fli  hab.  en 
1831.  —  i,ii7  hab.  en  1841.  —  i463  hab.  en 
1851.  —  1434  hab.  en  1861.  —  1,076  hab.  en 
1866.  —  i,056  hab.  en  1872.  dont  327  au  bourg 
(90  mais.,  113  mén.),  vieux  centre,  traversé  par 
la  route  neuve,  que  bordent  nombre  de  logis 
avec  accolades  et  meneaux  de  pierre,  en  partie 
cachés  par  des  constroctions  neuves  ou  recré- 
pies, entre  tous,  la  cure,  sombre  gîte  aux  vastes 
dépendances,  plus  ancien  au  moins  d'un  siècle 
que  son  portail  daté  :  1696;  dans  le  jardin,  deux 
énormes  ifs. 

Foires  importantes,  dans  un  pays  essen- 
tiellement agricole  :  le  26  août  (St-Louis),  le 
23  avril  (St-Georges) ,  et  le  26  mai  (St  -Hospice)  — 
Marché  le  mercredi.  —  L'ancienne  mesure 
locale  était  identique  à  celle  des  Ponts-de-Gé. 

Le  minerai  de  fer  y  abonde,  exploité  aux  temps 
gallo-romainsy  comme  l'attestent  des  amas  de 
scories,  notamment  à  la  Fulisière,  V.  ce  mot.  Le 
travail  vient  d'en  être  repris  à  la  Perrine.  — 
Ane.  ardoisières  abandonnées  dans  les  bois  du 
Bonlay  et  entre  le  botirg  et  la  Mayenne. 

Bureau  de  poste  de  Ghàteauneuf.  —  Per- 
ception de  Ghambellay. 

La  Mairie,  avec  Ecole  de  garçons,  est  ins- 
tallée dans  la  maison  toute  délabrée  de  l'ancien  col- 
lège, mais  doit  être  cette  année  même  reconstruite. 

—  Ecole  publique  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Anne). 
V Eglise,  dédiée    à    St  Poncien    (succursale 

5  nivôse  an  Xill),  est  un  édifice  primitivement 
du  xi«  s.,  comme  l'atteste  à  la  base  l'appareil  ex- 
térieur des  murs  de  la  nef.  en  petit  moellon  régu- 
lier, et  une  dernière  petite  fenêtre  romane,  étroite 
et  allongée,  sans  moulure  ;  mais  elle  a  été  recons- 
truite presque  entièrement  au  xvi*  s.  (33  met.  83 
sur  7  met.  60).  La  dédicace  en  fut  célébrée  le 
l«r  juillet  1512.  Au  fond  de  la  nef,  les  autels  de  St- 
Sébastien  et  de  la  Vierge,  portent  des  statues  rajeu- 
nies du  x¥iii«  s.  Un  étroit  passage  communique 
de  droite  et  de  gauche  avec  les  ailes  du  transept, 
nues  et  vides  ;  dans  le  couloir,  à  droite,  une  jolie 


piscine  en  accolade,  bordée  de  quatrefeoillas  avec 
fleurons  ;  à  la  voûte  du  transept,  ectrecroiaée  da 
minces'  filets  d'ogives  en  saillie,  pend  une  cU 
fleuronnée.  L'abside  est  éclairée  de  trois  fenêtres, 
divisées  en  compartiments  trèfles  par  on  meoeu 
portant  un  qnatrefeuille  et,  dans  celle  du  eeoin, 
un  cœur,  avec  de  médiocres  vitraux  moden»es. 
dont  un  représente  le  patron,  St  F^oncien.  Les 
nervures  ogivales  de  la  voûte  se  r&Uient  sur  «ot 
clé,  représentant  sans  art  un  Père  Eter^ 
nimbé,  couronné  de  la  triple  tiare  et  portant  U 
boule  du  monde.  ~  Les  travaux  d'une  resiaon- 
tion  générale  (arch.  Dusouchay)  ont  été  adjifts 
le  24  juin  1874. 

A  la  sacristie  est  conservée  une  croise  procès- 
sionnelle,  des  plus  belles  que  je  connaisse  es 
Anjou  (xvii«  s.)  :  au  centre,  le  Christ,  en  argeic 
massif;  au  sommet,  en  bosse.  Dieu  le  Peie; 
sur  les  bras,  à  droite  la  Vierge;  à  gauche.  Si 
Joseph  ;  au  pied,  un  personnage  debout,  taoast 
un  bâton  fleurdelisé,  et  qu'on  prétend  être  SA 
Louis,  patron  secondaire  de  la  paroisse;  n 
revers  les  symboles  mystiques  des  quaxre  Evais- 
gélistes,  et  dans  le  centre,  St  Pierre,  deboai, 
tenant  un  livre  et  une  épée  nue. 

Le  presbytère  appartient  à  la  fabrique  pu 
donation  du  10  juin  1820,  autorisée  le  20  février 
1821.  —  Dans  le  cimetière  s'élevait  une  chapdU 
consacrée  À  St  Léger. 

Nulle  vestige  antique.  —  Nulle  trace  même  des 
voies  qui  devaient  s'entrecroiser  dans  le  pays, 
centre  important  dès  avant  le  xi«  s.  ~  Le  châte- 
lain en  1080  était  échanson,  <  dapifer,  »  d'Ho- 
bert  deOurUl.  —  L'église  est  de  celles  que  révèqut 
Geoffroy  la  Mouche  dit  avoir  rachetées  à  grands 
frais  et  dont  il  attribue  la  collation  en  1177  à  seo 
évèché.  Le  doyen  et  le  Chapitre  de  SuHaorice 
conservèrent  la  présentation  alternative  de  la  core. 

Curés  :  Pierre  de  Cherré,  autrement  dit  U 
Picard,  1378.  —  Jean  Chesnel,  1419.  —  Jeaa 
Chobron,  1458.  —  Berlhelot  Leroil,  14G&  - 
Jean  Sarchier,  1497.  —  Jean  Lelou,  1510, 1 1' 
25  janvier  1546  n.  s.  —  Jean  PicauU^  téwiia 
1546  n*  s.»  t  le  6  juin  1553.  —  Jacques  Bar- 
dillon,  1554.  Il  fut  enlevé  en  1586  par  les  Hugue- 
nots et  conduit  à  la  Rochelle  jusqu'au  paiemeat 
de  rançon  suffisante.  Il  se  démit  de  sa  cure  c» 
1609  mais  en  continuant  à  baptiser  de  temps  ec 
temps.  Il  est  inhumé  le  3  novembre  1611  prè» 
l'autel  de  St-Sébastien.  ^  Jos.  Chardon,  doc- 
teur en  théologie,  1609,  janvier  1616.  —  Franc 
Bernier,  1616.  —  René  Ogier,  1617,  jusqu'en 
septembre  1624.  Il  était  grand  pénitencier  «m 
l'évoque  en  1628.  —  Charles  Ogier,  décembre 
1624,  qui  s'en  va  en  1642  grand  pénitencier  à 
Angers.  —  Charles  Tendron,  vicaire  du  précè- 
dent et  qui  l'avait  suppléé  pendant  deux  ans, 
1644,  juillet  1665.  —  Paul  Tendron,  décembre 
1665, 1679.  —  Charles  Tendron,  licencié  ès-lois, 
1680,  décembre  1695.  —  Jos.  Tendron,  janvier 
1699,  t  le  4  juillet  1709.  âgé  de  49  ans,  et  inhuma 
dans  la  chapelle  du  Rosaire.  —  Mie.  JBvreC. 
août  1709,  t  le  29  septembre  suivant,  âgé  de 
38  ans.  —  C.  Vallée,  octobre  1709,  16  jnio 
1710.  —  Louis  Tendron,  septembre  1710,  f  k 


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MAR 


—  597  — 


MAR 


18  mai  1723,  âgé  de  66  ans.  —  Mercier  de 
Liale,  13  octobre  1723-1738.  —  Pierre  Guitau, 
1739,  1751.  —  Louis  Jean  Hullin  de  la 
Coudre,  né  an  Bonrg-d'Iré  en  1725,  curé  en 
1752,  résigne  en  février  1768,  résidait  à  Paris  en- 
core en  1792  et  était  détenu  en  juin  1793  aux 
Carmélites  de  Bordeaux.  —  Jean  Marais,  février 
1768,  t  le  6  décembre  1779,  âgé  de  51  ans.  — 

Marais,  1780,  12  mai  1791.  déporté  en 

septembre  1792  en  Espagne.  —  Brié,  26  mai 
1791.  2  octobre  1792. 

Il  y  existait  un  «  collège  »  fondé  par  acte  du 
15  août  1572,  dont  la  teneur  est  inconnue, 
mais  que  rappelle  le  curé  Bordillon  dans  son  tes- 
tament du  14  août  1610,  en  léguant  une  rente  de 
100  liv.  à  un  prêtre  docte  et  qualifié  pour  ins- 
truire la  jeunesse  de  la  paroisse  et  des  paroisses 
circonvoisines,  «  suivant  l'institution  qui  en  a  été 
a  faite  »,  à  la  charge  pour  le  mattre  de  faire  le 
catéchisme  tous  les  dimanches  et  de  dire  tous  les 
ans,  avec  les  enfants,  un  De  profundis  sur  la 
tombe  du  fondateur.  Une  clause  expresse  en  ré- 
serve la  nomination  à  la  Faculté  de  théologie 
d'Angers.  Une  maison  lui  était  affectée,  où  meurt 
le  régent  Jean  Thoinard,  le  2  janvier  1687,  où 
réside  son  successeur  Charles  Gauvain  en  1688, 
Jean  Lemanceau  en  1715.  C'est  le  logis  occupé 
p^r  la  mairie  actuelle. 

Le  fief  formait  une  châtellenie,  qui  rendait 
aveu  pour  la  haute  justice  au  château  d'Angers, 
pour  la  basse  et  moyenne  à  Gandé.  L'église  et 
4  maisons  du  bourg  relevaient  féodalemeot  de 
Sablé.  —  En  est  sieur  Lancelot  Turpin  de 
Crissé  1402,  Franc,  de  Goesmes  1453,  Charles  de 
Goesmes  1523,  de  qui  l'achète  cette  année  Jean 
de  Montalais,  qui  y  réunit  pour  un  temps  sa  terre 
de  Ghambellay.  Dans  le  partage  de  la  succession 
de  Pierre  de  Montalais,  le  domaine  fut  vendu  en 
1698  à  la  famille  Lechat.  avec  les  terres  de 
Vemée  et  de  Tessecourt.  En  est  sieur  en  1732 
Paul  Leshénault,  —  en  1770  Ant.-Herc.  Lesh.  de 
St-Sauveur. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  d'Ecuillé, 
de  l'Election  de  Ghâteangontier,  du  District  en 
1788  de  Ghâteangontier,  en  1790  de  Ghâteauneuf. 
Elle  devint  dès  les  premiers  soulèvements  le  prin- 
cipal centre  de  la  chouannerie  militante  et  lui 
fournit  plusieurs  chefs,  notamment  Josepfi  Goque- 
reau,  originaire  de  Daon,  mais  résidant  depuis 
son  mariage  à  Marigné,  vrai  bandit,  nommé  le 
15  juin  1795,  par  le  conseil  des  officiers  généraux 
réunis  à  Pontron,  «  commandant  en  chef  de  la 
ce  division  »,  sabré  à  Daon  par  les  hussards  le 
29  juin  suivant,  —  son  frère  atné,  £.out8,  né  à 
Marigné,  capitaine  en  1795  dans  la  division  de 
Gaullier ,  mort  presque  centenaire  à  Meslay 
(Mayenne),  —  le  curé  de  St-Michel-de-Feins  en 
1832  a  laissé  sur  ces  deux  frères  des  mémoires 
Mss.  (in-fol.  d'environ  80  p.),  »  Benjamin  Hos- 
sard,  dit  VAmi-du-Roi,  quartier-maitre  général 
de  la  division  de  Grand-Pierre,  et  les  trois  frères 
Logerais  connus  sous  les  surnoms  de  Ptmousse, 
Chttsse-BleiLs  et  Petit-Chouan. 

Le  6  ventôse  an  II  une  bande  envahit  le  bourg 
et  coupe  l'arbre  de  la  liberté.  Le  29  friictidor 


suivant  les  Chouans  y  sont  attaqués  par  un  dé- 
tachement du  bataillon  des  Ardennes  et  perdent 
40  hommes.  Les  pillages  et  les  assassinats  y  sont 
incessants. 

Maires  :  Desneux,  1792.  —  Rabeau,  an  II. 
r-  J.  Marais,  agent  depuis  l'an  IV,  maire  le 
i*r  messidor  an  VIII.  f  en  janvier  1802.  —  Ch.- 
RenéJos.  Quentin  de  Vassé,  23  janvier  1812. 
—  Léon  i>e8noe8,  7  avril  1815.  —  Gh.-René-Jos. 
Quentin  de  Vassé,  12  juillet  1815,  démis- 
sionnaire le  14  septembre  1830.  —  Léon  i>e8- 
noes,  13  septembre  1830,  f  le  16  novembre 
1832.  —  Pierre  Lebouvier,  16  janvier  1833.  — 
Alexandre  Desnoes,  1«'  juillet  1835.  —  René- 
Guill.  Gemigon,  22  août  1848-1870.  —  Leclerc, 
1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  i05,  f.  51  ;  D  33;  6  Gares  et  L.  — 

rch.  -.    ^^        -         -    -      -    -  ..      - 

1854, 


Arch.  commun.  Et.-C.  —  LouTet,  dans  la  Revue  d'Anjou, 
1854,  t.  II,  p.  61.  -  Bépert.  arch.,  1863,  p.  399.  —  Car- 
tul.  de  St'Âubin,  f.  94  v».  —  Paulouin,  La  Chouannerie, 


t.  II,  p.  221-227.  —  Pour  les  localités,  Toir  le  Pleuis-Gau- 
din,  le  Port-Joulain,  les  Valléee,  Boche,  la  Pernne,  le 
Pleseis,  Glatigné,  la  Litardière,  Soulibelle,  etc. 

Marlflrné*  vill. ,  c««  de  Fontaine-G,  — 
Marineium  1178  (Cartul.  de  Brion,  f.  34  v«).  — 
En  est  sieur  n.  b.  Charles  Thierry,  qui  y  meurt 
le  2  décembre  1690  et  est  inhumé,  suivant  son 
vœu,  dans  l'église  de  Sobs  ;  —  un  domaine  ap* 
partenant  à  d'Andigné  de  Villeguier  y  est  vendu 
nat'  le  12  thermidor  an  IV  ;  —  c»»  de  Saint- 
Florent'le-V.  —  Un  lieu  appelle  le  Grand 
M.  en  la  paroisse  St-Pierre  de  St-Florent 
1450  (St-Florent).  —  En  est  sieur  Jean  Jamet 
1585,  Richard  des  Petits-Champs  par  acquêt  en 
1759  de  François  Marquis;  »  vill.,  c»«  de  St- 
Rémy-la-V.  —  Marinniacus  1050  circa  (Cart. 
St-Aubin,  f.  6100).  —  Le  village  de  Marigné 
1608.  —  Marigneium  1620  (Et.-C.);  —  cl.,  c»^ 
de  St'Hilaire-dU'B,,  1602  (Et.-C.);  —  f.,  c»" 
de  Segré» 

MariUères  (les),  f.,  c»«  de  Beaufort.  —  Il 
y  a  été  trouvé  deux  cuillers  de  bronze  et  deux 
monnaies  impériales. 

Marlllais  (le),  canton  de  St-Florent-le-Vieil 
(5kil.),  arrond.  de  Cholet  (44  kil.);  —  à  48  kil. 
d'Angers.  —  Mariolus  populus,  —  vîcus  xii«  s. 
(Chron,  d^Anj.,  II,  237).  —  Ecclesia  béate 
Marie  ad  Mariolum  (Ibid.,  p.  287).  —  Eccle- 
sia Sancte  Marie  que  Marielensis  vulgo 
dicitur  (Ibid.  289).  —  Ecclesia  Sancte  Marie 
de  Marieleis  cum  capellis  Sancti  Johannis 
et  Sancti  Nicholai  1186  (Liv.  R.,  f.  16).  — 
La  ville  du  Marillais  1380,  1410  (H  St-Flor., 
B  3).  —  Xa  paroisse  St  Jean  du  M.  1449  (Ib.). 
—  Les  étymologies  de  Beata  Maria  de  Lacu^ 
ou  Beata  Maria  illic  est  sont  d'invention  pure. 

Dans  une  sorte  d'ancien  golfe  ouvrant  sur 
la  rive  gauche  de  la  Loire  et  formant  aujour- 
d'hui un  vallon  en  légère  pente  encadré  de  trois 
ruisseaux,  —  entre  St-Florent  i  l'E.,  laChapelle- 
St-Florent  (5  kil.)  au  S.,  Bouzillé  (4  kil.)  au  S.  et 
i  rO.  et  les  communes  d'Anetz  (4  kil.)  et  d'An- 
cenis  (5  kil.),  dépendant  du  département  de  la 
Loire-Inférieure,  mais  qui  envahissent  les  prai- 
ries des  deux  rives. 

La  route  départementale  n»  14  traverse  de  TE 


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MAR 


à  ro.  et  par  le  centre  (5  Idl.)  tout  le  territoire, 
ralliant,  à  3  kil.  de  Tancienne  église,  le  chemin 
de  laGbapelle-St-Fl.  à  St-Rémy  par  la  Boissière. 

Y  passent  la  rivière  d'Evre,  qui  sert  de  limite 
avec  St-Florent  et  s'y  jette  dans  la  Loire.  La 
chaussée  d*an  moulin,  qu'elle  y  anime,  était  de 
temps  immémorial  et  jusqu'à  ces  derniers  temps, 
la  seule  communication  qui  servit  aux  paroisses 
des  deux  rives.  Quand  la  route  nouvelle  s'y  fraya 
passage,  on  dut,  dans  l'impossibilité  de  trouver 
d'autre  terrain  solide,  bâtir  le  pont  sur  pilotis  dans 
la  terre  ferme  et  diriger  par  dessous  dans  un  lit 
nouveau  les  eaux  détournées  dont  la  levée  de  la 
route  coupa  l'ancien  lit;  —  les  ruisseaux  de  la 
Herse,  de  la  Haie-d'Alot,  du  Seil,  véritable  bras 
de  Lo;re,  qui  forme  limite  vers  N.,  et  de  la 
LandO'^u-Croulay. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Seil  (f  5  mais., 
99  hab.),  de  la  Blardière  (16  mais.,  70  hab.),  des 
Brosses  (11  mais.,  55  hab.)t  derile-Poulas(ll  m., 
60  hab.),  de  la  Rue-Colin  (11  mais..  39  hab.),  de 
la  Lande-dn  Groulay  (10  mais.,  53  hab.),  des 
Lngaudières(8 mais.,  27  hab.),  de  la  Lande-Pivain 
(7  mais.,  83  hab.),  de  la  Grande  et  de  la  Petite- 
Coutière  (5  mais.,  20  hab.),  de  Belair  (5  mais., 
24  hab.),  de  la  Jognerie  (4  mais.,  18  hab.),  de  la 
Baclaire  (3  mais.,  26  hab.),  de  la  Pionnière  (3  m., 
15  hab.),  de  la  Joguelière  (4  mais.,  17  hab.)  et 
10  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  639  hect. 

Population  :  iî6  feux  en  1720.  — 138  feux  en 
1789.  —  1,046  hab.  en  1821.  —  700  hab.  en  1831. 
—  669  hab.  en  1841.  —  691  hab.  en  1851.  — 
745  hab.  en  1861.  —  7i0  hab.  en  1866.  —  790  h. 
en  1872,  dont  93  au  nouveau  bourg  (24  mais., 
24  mén.)  et  72  hab.  (21  mais.,  21  mén.)  à  l'anc. 
bourg. 

Ici,  en  effet,  comme  à  Faveraie,  une  révolution 
locale  a  transformé  la  commune,  et,  ce  semble, 
avec  bénéfice,  puisque  la  décadence  si  profonde 
et  d'un  progrès  si  rapide  il  y  a  vingt  ans,  a  fait 
place  à  une  reprise  sensible  de  vie,  qui  a  presque 
regagné  l'arriéré  de  50  ans. 

L'ancienne  église  et  l'ancien  bourg,  placés  i  l'ex- 
trémité du  territoire,  au  pied  de  la  côte,  à 
1  kil.  3/4  de  St-Florentet  trop  souvent  inabordables 
par  les  eaux,  se  sont  vus  délaissés  pour  le  vill. 
des  Gourbillonnières,  à  3  kil.  vers  l'O. ,  désigné 
souvent  aujourd'hui  du  nom  de  St-Jean-du- 
Mm  illaia.  Les  habitants,  comme  ceux  de  Ma- 
chelles,  y  conmiencèrent  résolument  et  presque 
sans  ressources  la  construction  d'une  église  (arch. 
Dellètre),  dont  la  première  pierre  fut  bénite  le 
13  octobre  1850.  Dès  le  1*'  novembre  1851  la 
messe  y  était  célébrée.  Le  procès* verbal  de  ré- 
ception des  derniers  travaux,  daté  seulement  du 
6  janvier  1857,  a  été  approuvé  définitivement  le 
18  mai  1858.  L'édifice,  dédié  à  St  Jean-Baptiste, 
forme  une  croix  latine  avec  chœur  à  pans  coupés 
éclairé  par  cinq  fenêtres,  dont  trois  avec  vitraux, 
St  Jean-Baptiste  entre  St  Pierre  et  St  Guil- 
laume, et  clocher  percé  à  jour  de  huit  fenêtres  ogi- 
vales avec  flèche  en  pierre.  Six  chapelles  doivent 
former  saillie  dans  les  murs  de  la  nef,  dont  trois 
restent  &  construire.  Dans  celle  du  N.  sont  dépo- 


sées les  reliques  de  Ste  Philomène;  dans  ta  cha- 
pelle vis  à-tis,  un  beau  groupe  de  Bonrkhé 
d'Angers,  représente  la  Mort  de  St  Joseph 
Un  autre  groupe  du  môme  artiste,  V Apparition 
de  la  Vierge  à  St  Maurille,  figare  à  l'aD  d« 
autels  du  transept.  —  Le  maitre-aatel,  parPiiMu 
d'Angers,  a  son  tabernacle  surmonté  des  trou 
Vertus  théologales  et  pour  couronnement  la  statae 
de  la  Religion  triomphante.  Les  deax  confes- 
sionnaux, les  stalles  et  les  boiseries  du  chœur  sont 
l'œuvre  du  curé  môme,  l'abbé  Méfray,  aidé  ds 
sculpteur  Gahuzac. 

Bmreau  de  poate  ei  Perception  de  St-FlomK 
le-Vieil. 

La  Mairie  est  installée  dans  une  maisonseBe 
blanche,  sur  un  chemin  transversal,  à  100  mètres 
de  là,  vers  le  vill.  du  Seil. 

J^coZe  publique  de  garçone  (Frères  de  la  Doc 
trine  chrétienne)  et  Ecole  publique  de  filUs 
(Sœurs  de  la  Pommeraie),  construites,  la  pre- 
mière vers  1865,  la  seconde  en  1875  par  les  soà5 
de  M"«  de  St-Pern. 

L'ancienne  Eglise  (succursale,  30  sepCeokv 
1807),  actuellement  délaissée,  s'élève  en  eonlrdss, 
vers  N.  de  la  route  départemenule.  Vers  VO.  b 
façade  toute    bouchée  et  déformée   montre  k» 
traces  emplâtrées  d'un  grand  arceau  ogival,  s^ 
brassant  deux  longues  fenêtres  condamnées  ;  as- 
dessus  un  pignon  chargé  d'un  clocheton  viilfaire 
construit  en  1836.  Au-devant,  des  arraciieaeBi^ 
de  murs  et  une  double  paroi  alignée,  on  pev  « 
contrebas  du  sol,  sur  une  longueur  de  8  à  10  ■ . 
en  blocage  parementé  de.moyen  appareil  régvifir, 
avec  les  bases  apparentes  de  groupes  de  colooies, 
témoignent  de  la  destruction  d'un  vaste  ▼estibel-' 
ou  cloître,  adhérant  à  l'édifice  et  ouvrant  aatref?t! 
sur  trois  côtés,  avec  groupes  de  statues  à  diaqw 
porte,  le  tout  rasé  et  détruit  on  1808  par  l> 
curé  Gazeau,  ainsi  que  les  deux  chapelles  lat^ 
raies,  qui  formaient  les  ailes  du  transept.  ïu 
sorte  de  double  porche,  en  profond  évasese^' 
plein  cintre  sous  un    arc  ogival,   onvre   du^ 
l'église.  A  l'intérieur  (36  met.  sur  9)  de  mûire* 
formerets    à    large  envergure  s'appliquent  ai^ 
murs  latéraux  des  trois  travées  de  la  nef,  nttm^ 
bant  sur  de  frêles  colonnettes  avec  petits  ehapiiear 
à  crochet.  Une  colonne,  à  étroit  et  loard  cbajâtoL 
feuillage  de  trèfle,  portait  de  chaque  e6té  les  v& 
doubleaux  de  la  voûte  écroulée  ou  peat-ècre  îtj 
chevée.  Dans  la  première  travée  môme  les  Hoc^tt 
pierre  restent   encore  non  dégrossis.   L'anlîft- 
abside ,    dont   on    aperçoit   les    arrachement» 
a  été  abattue.  Un  joli  chœur  (9  met.  carrés),  fki 
bas  que  la  nef,  comprend  deux  étroites  trgtt**. 
éclairées  de  chaque  côté  de  deux  fenêtres,  an' 
voûtes  refaites  au  xv«  s.,  dont  les  retombées  «^ 
perdent  sons  des  dais  sculptés  en  sailUf  déo(^ 
tive;  aux  clés,  diverses  flgures  peintes,  leChn!^ 
les  Anges  adorateurs,  la  colombe  symboliqae  ;  - 
sur  le  fond  plat,  deux  larges  fenêtres,  avec  dta^ 
teanx^  condamnées  et  sur  lesquelles  sont  appe^ 
dues  deux  mauvaises  toiles,  la  Résurrect^^ 
et  V Assomption.  Une  autre  toute  moderne  t 
déjà  délabrée  représente  le  Christ  appelant 
lui  les  petits  enfants.  —  A  l'entrée  de  la  W, 


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MAR 


anciens  fonts  de  pierre  en  forme  de  cQYe  octo- 
gonale, percée  d'un  tron  d'éconlement  an  centre, 
—  et  denx  pieds  de  cierge  en  fer  à  six  rangs 
de  branches  rayonnantes.  —  C'est  an  mnr  latéral 
nord,  flanqué,  comme  tont  Tédifice,  d'énormes 
contreforts  en  petits  moellons,  que  s'onvre  une 
cnriense  porte,  malheureusement  remaniée,  de 
trois  larges  archivoltes  concentriques,  avec  double 
linteau  de  pierre,  imposant  au  centre  sur  un 
grossier  pilier ,  entaillé  d'une  statue  sans  forme, 
la  tôte  à  peine  dégrossie  —  et  à  droite  et  à  gauche, 
sur  deux  blocs  de  pierre,  dans  lesquels  sont 
découpées  des  statues  debout  (1™,50),  celles 
de  droite  absolument  mutilées  au  marteau , 
celles  de  gauche,  les  tètes  brisées,  mais  où  se 
peuvent  encore  reconnaître  un  personnage,  por- 
tant une  sorte  d'instrument  ou  de  livre,  et  une 
femme,  le  vêtement  à  demi  entr'ouvert,  l'un  et 
l'autre  remarquablement  drapés  et  dont  l'agen- 
cement caractérise  très-bien  l'art  si  délicat  du 
XIII®  s.,  époque  d'ailleurs  de  la  dernière  construc- 
tion. Ce  sont  là  les  statues,  où  nos  chroniqueurs 
modernes  voient  je  ne  sais  quel  travail  gaulois, 
ou  suivant  d'autres,  les  portraits  contemporains 
deCharlemagneet  d9  ses  successeurs.  Y.  des  dessins 
dans  Berthe,  Mss.  et  dans  les  Promenades  Artis- 
tiq.  de  H.  Morel;  —au-dessus,  un  arceau  ogival, 
où  s'inscrit  une  double  baie  i  meneau  ;  plus  loin, 
une  haute  et  large  fenêtre  à  cinq  archivoltes  con- 
centriques, envahie  par  d'épaisses  touffes  de 
lierre.  —  Au  mur  du  chœur  se  rattache  le  mur 
d'un  bâtiment  transversal  avec  la  trace  d'un  bel 
arceau  ogival,  restes  d'un  cloître  peut-être  qui  en- 
clavait le  cimetière,  au  milieu  duquel  subsiste 
un  autel,  avec  haut  dossier  de  pierre  décoré  de 
pilastres,  de  rondelles,  de  losanges  et  d'un  élégant 
couronnement  du  xvi«  s.  —  et  une  seule  tombe, 
celle  du  curé  Gazeau,  mort  le  6  avril  1839. 

Vers  nord,  le  pan  de  mur  transversal,  qui  ferme 
une  grange,  est  tout  ce  qui  reste  de  l'église  Saint- 
Jean,  longtemps  paroissiale,  et  la  cure,  y  atte- 
nant, a  été  transformée  en  habitation. 

Aucune  trace  antique  n'est  connue  sur  le  terri- 
toire. La  voie  romaine  de  Nantes  à  Angers  le  tra- 
versait pourtant  certainement  de  l'O.  à  l'E., 
longeant  la  Loire  sans  doute  au  ras  du  coteau, 
se  rapprochant  d'Ancenis  et  passant  par  le  vieux 
bourg,  centre,  ce  semble,  fréquenté  dès  les  plus 
anciens  temps,  où  se  créa  comme  un  marché  natu- 
rel aU  débouché  de  l'Ëvre,  an  fond  d'une  anse  de 
la  Loire. 

On  y  constate  dès  le  nL«  s  l'existence  de  deux 
chapelles,  alors  déjà  antiques,  l'une  et  l'autre  con- 
ventuelles, dépendant  de  l'abbaye  St-Florent,  et 
probablement  fondées  par  elle  :  —  sous  le  mont 
Glonne  ,  suh  monte  Glomna ,  c'est-à-dire , 
comme  aujourd'hui,  sur  la  rive  droite  de  l'Evre, 
Notre-Dame,  couvent  primitif  de  religieuses, 
richement  dotées,  dit-on,  par  Gharlemagne,  mais 
que  fit  fuir  à  jamais  l'invasion  Normande.  Incen- 
diée par  les  barbares,  peu  après  reconstruite  en 
bois  sur  ses  fondations  premières,  puis  brûlée  de 
nouveau  sous  l'abbé  Guillaume,  elle  fut  réédi- 
fiée  en  1041  sous  l'abbé  Frédéric  et  consacrée 
solennellement  par  quatre  évêques,  puis  de  nou- 


veau réédifiée  dans  les  premières  années  du 
XIII*  s.,  telle  qu'elle  subsiste  encore.  Les  foules 
venaient  y  vénérer  une  statue  de  la  Vierge,  sur- 
nommée du  Léard,  par  les  Bretons  qui  s'y  ren- 
daient sans  doute  en  franchissant  la  Loire  au 
port  de  ce  nom  en  Lire.  —  On  raconte  que  ce  pèle- 
rinage, fréquenté  particulièrement  le  jour  de  l'An- 
gevine, 8  septembre,  aurait  été  fondé,  comme  la 
fête  elle-même,  par  St  Maurille;  mais  ni  la  vie 
du  Saint,  ni  les  diverses  chroniques  si  prolixes  de 
St-Florent  ni  aucun  texte  antique  ne  fait  même  al- 
lusion à  cette  légende  absolument  moderne,  sans 
compter  que  l'évêque  d'Angers  n'avait  aucune  auto- 
rité dans  ce  pays  qui  dépendait  alors  de  l'évêché  de 
Poitiers;  —  dans  la  vallée,  in  valle,  c'est-à-dire 
sur  la  rive  g.  de  l'Evre,  St-Jean,  où  la  tradition 
dès  le  XI*  s.  rappelait  l'existence  d'un  ancien  cou- 
vent de  moines.  Exposée  aux  inondations,  elle 
fut  reportée  au  xi*  s.  sur  la  colline,  puis  recons- 
truite peu  après  par  la  piété  d'une  femme  sur  le 
même  emplacement.  On  y  trouva  dans  un  des 
murs  un  tombeau  avec  un  anneau  d'or  à  chaton 
d'argent  portant  le  nom  de  Raynaldue,  et  tout 
à  Tentonr,  de  larges  mausolées  de  pierre,  d'une 
époque  déjà  antique,  dont  les  débris  furent  em- 
ployés aux  constructions.  En  1853,  lors  des  tran- 
chées pour  la  construction  du  pont,  les  fouilles 
mirent  à  jour,  entre  la  croix  du  Pichon  et  la 
chaussée,  d'anciens  murs,  des  carreaux,  des 
briques,  des  tombes,  et  à  2  met.  de  profondeur 
dans  la  terre  glaise,  6  pièces  de  bois  de  chêne  de 
2  à  3  met.  de  longueur,  sur  0>^,35  de  diamètre, 
formant  un  carré  de  6  à  7  mètres,  en  façon  de 
pilotis,  fondements  sans  doute  de  la  chapelle  pri- 
mitive, qui  fut  en  dernier  lieu  reconstruite,  sur 
la  rive  droite,  dans  le  cimetière  de  Notre-Dame. 

—  Une  troisième,  dédiée  à  St  Nicolas,  est 
mentionnée  vers  la  fin  du  xii*  s.,  comme  une 
dépendance  de  la  paroisse,  et  se  dressait  encore 
à  la  fin  du  xviii*  sur  la  pointe  du  rocher  qui 
domine  le  vieux  bourg,  mais  dans  la  commune 
aujourd'hui  de  St-Florent. 

Notre-Dame,  qui  n'est  pas  mentionnée  dans 
les  actes  avant  la  bulle  de  1186,  était  à  cette 
date  l'église  paroissiale,  ayant  pour  annexes  St- 
Jean  et  St-Nicolas  ;  mais  dès  le  xiv*  s.  au  con- 
traire, elle  reste  affectée  avec  tous  ses  revenus  au 
service  des  religieux  de  St-Fiorent,  tandis  que 
St-Jean  devient  l'église  plébéenne,  desservie  par 
un  vicaire  perpétuel  ou  curé,  réduit  à  une  simple 
portion  congrue,  déterminée  par  les  moines.  Dès 
le  xviii*  s.,  le  service  paroissial  fut  transféré, 
comme  le  demandait  en  vain  le  curé  depuis  long- 
temps, dans  l'église  encore  existante  de  Notre- 
Dame,  sans  que  la  paroisse  perdit  son  vocable 
de  St  Jean. 

Curés  :  René  Brossîer ,  1604.  —  Pierre 
Ckesné,  1656.  —  Jean  Pivert,  1668.  —  René 
Guérif,  1676,  1686.  —  Urbain  Vincent,  1687. 

—  Charles  Huckelou,  1716, 1743.  —  Ant.  Gaul- 
tier, 1756,  1766.  —  Yves  Perrichon,  frère  du 
cuié  de  St-Sauveur-de-Landemont  et  d'un  Béné- 
dictin de  St-Florent,  1779-1791,  —  et  do  nouveau 
en  fructidor  an  IX. 

Trois  grandes  foires,  la  Notre-Dame  de  mars, 


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MAR 


—  600  — 


HAR 


la  St-Jean  et  rÀDgevine,  y  réunissaient  nn  con- 
cours considérable  de  pèlerins  et  de  marchands 
chapeliers,  merciers,  cordiers.  drapiers,  teinturiers, 
de  Nantes,  de  Sanmnr,  d'Angers,  qui  trouvaient  à 
louer  à  l'année  des  cabanes  de  bois,  installées 
entre  la  chaussée  du  bourg  et  le  rocher  de  Saint- 
Nicolas,  ou  des  étaux  dans  les  halles.  Une  partie 
campait  dans  le  cimetière  et  les  débitants  de  ?in 
sous  les  saules  de  la  vallée  Les  importunités  du 
fisc,  qui  exigeait  pour  la  plus  menue  marchandise 
des  acquits  k  caution,  hâtèrent  la  ruine  de  ces 
réunions,  dont  on  a  d'ailleurs  bien  exagéré  Fim- 
portance. 

La  paroisse  ne  comprenait  que  6  métai- 
ries et  nulle  maison  noble.  L'abbé  de  St»Fio- 
rent  y  prélevait  dans  le  quart  du  territoire, 
outre  les  dîmes,  le  sixte,  c'est-à  dire  de  six  gerbes 
une.  —  Elle  dépendait  du  Diocèse,  de  l'Election 
et  de  la  Sénéchaussée  d'Angers,  du  District  de 
Beaupréau  en  1788,  de  St-FIorent  en  1790. 

Maires  :  Coicault,  1*^  messidor  an  VIII,  jan- 
vier 1809.  —  Franc.  Testard,  4  février  1811.  -- 
Pierre  Bouyer ,  23  janvier  1826.  —  René 
FUury,  9  septembre  1830.  —  Jacq.  Bouyer, 
installé  le  11  octobro  1846,  f  le  2  mars  1847. 

—  Mathurin  JBout/er,  16  mars  1847.  —  Antoine 
Guérif,  1848,  démissionnaire  le  2  mai  1850.  — 
Math.  Bouyer,  12  mai  1850.  —  Mathurin  Vin- 
cent, 1865.  —  Dalaine,  1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et..L.  G  191  ;  H  Abb.  de  St-Florent.  —  D. 
Huynes,  f.  36-37.  —  Grandet,  Notre-Dame  Angevine^ 
Uw.  69i,  f.  488.  —  Leclerc,  Mss.  1142,  p.  65.  —  Ch^niq, 
d'Aruou,  n,  237,  287-289.  —  D.  Chunard,  Oriqtnes  de 
l'Egl.  de  Poitiers^p.  328.  —•  Notice  sur  Notre-Dame  du 
Mariltais  (Angers,  Barassé,  1873,  in-12  de  48  p.).  —  Pour 
les  localités,  Toir,  à  leur  article,  le  Seil,  la  Ptonnièref  les 
Gourbillonnières,  etc. 

Karillals  (le),  ham.,  c^^*  de  Vemantes. 

■mrUloBs  (les),  cl,  c»«  de  Freigné. 

■arlii*  fontaine,  c'«  de  Char  ce,  près  la 
Guyonnière,  1758;  —  f.,  c"«  de  Trémentines. 

MarlBean  {Barthélémy),  secrétaire  du  duc 
de  Brissac  en  1657.  V.  aussi  Lecoq  (J.). 

Karinerle  (la),  f.,  c»»  de  la  Pèlerine. 

Marinl  {Pierre  de),  originaire  d'Italie,  évèque 
de  Glandevez,  1447,  confesseur  et  prédicateur  du 
roi  René,  mort  en  1467,  avait  composé  à  Angers 
un  Enchiridion  sive  Manuale  Paalmorum, 
dont  le  Mss.  se  trouvait  en  1800  dans  la  Biblio- 
thèque de  M.  de  Thomassin  Mazaugues.  Y.  Yille- 
neuve-Bargemont,  Hist.  de  René,  t.  III,  p.  293. 

Karlnlére  (la)i  f-.  c°«  de  Baracé,  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jean  Gamier  1673,  Franc.  Garnier, 
mari  de  Marie  Drouineau,  1694,  1706;  —  f.,  c'« 
de  Chazé-Henri;  —  f.,  c"«  du  Longeron;  — 
f.,  c»«  du  Louroux-B.;  —  f.,  c»«  de  la  Tour-L. 

■arioeliére  (la),  h.,  c"«  de  Tiercé. 

Harlolale  (la),  h.,  c"«  de  St-Lézin.  —  Simple 
gaignerie  au  xvi«  s.,  dépendant  du  domaine  du 
Bois-d'Aubance,  et  au  xviii«  s.  de  la  Grande- 
Bourse  du  Chapitre  de  Ghemillé;  —  vendue  nat^ 
en  dernier  lien  sur  M.  d'Havre  le  6  thermidor 
an  IV. 

MariotuM,  —  \.le  Marillais. 

Harioimerle  Qa.),  ham.,  c^*  de  Beauvau; 

—  f.,  c»«  de  Chanzeaux. 


IbuploBBettes  (les),  f.,  c**  d'Auverêt  ;  « 
f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Harioniilére  (la),  cl.,  c"«  d'Aoiré;  -»  f., 
c~  de  la  Chapelle-8,-0.  ;  —  viU.,  c»«  de  Ckan- 
toceaux.  —  En  face,  sur  le  promontoire  dooi- 
nant  la  Loire,  a  été  érigée  en  1872  une  belle  croix 
ronde  i  Notre-Dame-de-Bonne-Garde,  avec  Christ 
en  croix  et  au  pied  une  statuette  de  la  Yieige,  te 
tout  en  granit;  —  f.,  c"«  de  St-Lamhert4a-P.\ 

—  cl. ,  c"«  de  St-Sauveur-de-Flée.  —  Ane.  lofis, 
flanqué  d'une  tourelle  ronde,  à  toit  pointu,  qui  a 
senri  quelques  années  de  cure  après  la  RéToln- 
tion;  —  f.,  c««  de  Vern;  —  f.,  c»«  du  VieiUB. 

Karionnlères  (les),  f.,  c»«  d'HuilU. 
KaHtaie  (la),  f.,  c°«  de  Noyant-la-Gr.  — 
La  Marillaia  (Cass.). 
llariy  (le  Petit >),  cl.,  près  le  bourg  de  BrignL 

—  Le  Clos  Goupil  (Cad.). 

Mamuuidef  vill.  et  ch.,  c'«  de  la  F'ossc- 
de-Tigné.  —  Mermande  1539  (C  105.  f.  55:. 

—  Ane.  terre  seigneuriale  avec  chAteaa  fort  et 
chapelle  dans  une  enceinte  de  douves  à  pont* 
levis,  dont  les  ruines  encore  considérables  ei 
1830,  peu  à  peu  démantelées,  ont  été  récemment 
rasées  par  des  marchands  de  biens,  acqnéreun 
du  domaine  ;  les  écnssons  en  provenant  se  voient 
encastrés  sur  une  maison  de  la  Roche-Coatanl.  — 
Le  fief  relevait  d'Aubigné-B.  et  appartenait  aux 
xv-xvi*  s.  à  la  famille  Le  Veneur,  —  à  la  famille 
de  Fesques  dès  au  moins  1626,  alliée  au  Delhom- 
meau,  aux  Perrière,  aux  Sou  vigne.  —  Jeaa- 
Charles  de  Fesques  en  fit  reconstruire  l'habita- 
tion, qui  fut  bénite  par  le  curé  de  Tancoigaé, 
assisté  des  curés  de  la  Fosse  et  de  Gemusson.  le 
25  janvier  1696;  —  Louis-Joseph  de  Fesques 
1734;  —  Claude  Boureau  de  Versillé  iT78,  qui 
y  meurt  âgé  de  79  ans  le  18  septembre  1789  ;  -» 
h.,  c««  de  Tigné.   • 

Kamerie  (la),  f.,  c»«  du  Bourg-<CIré, 

Harmlaerle  (lft)t  c\.,  c'«  de  Meigné-le-V 

MarmlBlère  (la),  f.,  c"«  de  Forges,  —  Le 
lieu  appelé  la  Mermenère  1506  (Ghap.de  Doué, 
t.  V).  —  En  est  sieur  n.  h.  Ambroise  Desfaits 
1673,  •...de  Laleu  1753;  -  f.,  c"«  de  Véxins. 

Marmloii*  (.,  c««  d'Ecuillé.  —  Pleoiitium 
de  Marmium  1219  (G  Cure  de  Sceaux).  — 
Marmignon  (Cass.).  —  MarmiUon  (C.  C).  — 
La  maison  principale,  appartenant  à  M.  Ayranlt 
de  la  Roche,  fut  rasée  en  1791  pour  le  passage  de 
la  route  départementale  d'Angers.  —  Il  y  existait 
primitivement  un  bois,  donné  au  xiii*  s.  aa 
prieuré  de  Sceaux  par  le  seigneur  de  Ghampigné. 

Barmionnlère  (la),  f.,  c^*  de  Lire,  détachée 
au  xvi«  s.  du  domaine  de  Lire  et  vendue  à  Tho- 
mas Aubron. 

Hamattlére  (la),  cl.,  c««  é'Andard;  ^  t., 
c»«  de  Chaudron. 

Barmitlére  (la),  ohât.,  c««  de  St-Borthi- 
lemy.  —  Marmiteria  1227,  la  Marmitère 
1234  (C  de  Savigny).  —  Domu8  de  Marmy- 
teria  1241  (G  872).  —  Vinee  de  la  Marmitièrt 
131^  (G  Chap.  St-Julien).  —  Domaine  dès  la  fin 
du  XII®  s.  de  l'abbaye  normande  de  Savigny,  qui 
ne  l'aliéna  qu'en  1569  par  bail  amphithéotiquf 
concédé  à  Pierre  de  Lespinière,  avocat  d'Angers. 


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MAR 


—  601  — 


MAR 


Jacques  Legonz  de  Gléray,  son  gendre,  marié  en 
secondes  noces  avec  Louise  d'Andigné,  le  vendit 
le  9  juin  1613,  poar  le  prix  de  3,130  1.  t.  à  René 
de  la  Bigotière,  sieor  de  Perchambaalt,  mari  de 
Judith  Guillot»  qui  en  fonda  la  chapelle  le  29  août 
1624.  —  Le  fief  relevait  du  ch&teau  d'Angers.  — 
La  terre  échut  vers  1685  à  René  Lechat,  mari  de 
Louise  de  la  Bigotiôre,  et  appartenait  en  1790  à 
Franc.  Melon  de  Gaqueray,  mari  de  d"*  Lechat 
de  Yernée,  qui  émigra,  mais  dont  la  femme  et 
les  enfants,  y  maintenant  leur  résidence,  sau- 
vèrent la  propriété.  Une  vente  Ta  fait  passer  en 
1807  à  M.  Bellanger  Touzé  du  Bocage,  beau-pôre 
de  M.  le  docteur  Mirault,  qui  habite  aujourd'hui  le 
château,  construction  du  xvii"  s.,  remanié  vers  la 
fin  du  xviu*,  avec  bas-côtés,  chapelle,  cour  d'hon- 
neur, parterres  et  esplanade  plongeant  sur  un  bel 
horizon.  —  Une  presse  clandestine  d'écrits  contre- 
révolutionnaires  y  fonctionnait,  dit-on,  dans  les 
premières  années  de  la  Révolution. 

Maroioasière  Ga).  f>i  c«*  àe  Tiercé  (Gass.). 

MawmutuHew^  (Jean  de).  —  V.  ci-deestia, 
p.  404. 

Kanudslère  (la);  f.,  c»*  de  Somloire  ;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  la 
Plaine,  qui  traverse  la  c*«  de  Somloire,  s'y  jette 
dans  le  ruiss.  de  l'Argent  ;  —  2,470  m.  de  cours. 

Mmrmet  (Englehert  de),  associé  du  libraire 
Alexandre,  Y.  ce  nom. 

Mamlère  (la),  f..  c»»  des  Cerqueux-a.-P. 

HaroUeSfCh.,  c^*  de  Pontigné.  —  Ane.  mai- 
son noble  appartenant  en  1625  à  n  h.  Marc  Ganay , 
mari  de  Renée  Fontaine,  en  1632,  1644,  à  n.  h. 
Louis  Boisard,  receveur  des  tailles  de  Baugé,  — 
Laurent-Louis  B.,  gentilhomme  servant,  1697, 1708  ; 

—  François-Louis  Frain  de  la  Vrillère,  lieutenant 
général  de  Baugé,  1723  ;  —  après  lui  son  frère  Jo- 
seph F.,  doyen  de  St-Maurice  d'Angers,  dont  la 
succession  échoit  pour  ce  lot  à  Mich.  Falloui  du 
Lys,  par  sa  mère  Laurente  Boisard,  et  aux  Ménage, 
3  août  1753  ;  —  aujourd'hui  M.  Jarret  de  la  Mairie  ; 
■=  €»•  de  SUMacaire-du-B.  —  Ane.  châtellenie, 
dépendant  de  l'Evèché  d'Angers,  d'après  une  note 
de  T.  Grille.  —  En  est  sieur  Germain  Marsolle, 
écuyer,  1636;  —  f.,  c»«  de  Seiches.  —  Ad  Majo- 
violas  1104-1120  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  4,  ch.72). 

—  Le  ruisseau  qui  vient  de  Mairoullez  à 
Vestanc  du  Vergier  1401  (Titre  du  Verger).  — 
La  seigneurie  et  commanderie  de  Marolles, 
1516  (Ibid.).  —  Ane.  maison  noble  titrée  de  châ- 
tellenie,  avec  cour,  basse-cour  et  fuie,  dépendance 
de  la  Commanderie  de  l'ancien  Temple  d'Angers, 
sur  qui  elle  est  vendue  nat<  le  9  brumaire  an  IV. 
Dans  la  basse- cour  s'élevait  l'oratoire,  transfor- 
mée au  xviii*  s.  en  habitation. 

Kmroaiiler  (le),  c»«  de  St-Germain-des-P. 

Karonalére  (la) ,  f. ,  c"«  de  Cholet.  — 
Appartenait  en  1789  à  Mesnard  du  Pin,  qui  y 
donça  le  premier  refuge  i  Savary,  lorsqu'il  s'é- 
vada en  1793  de  la  prison  de  Cholet.  V.  Mém. 
Mss.  de  l'abbé  Boutillier  de  Saint- André;  «  cl., 
c»«  de  VHôtellerie-de'FL  ;  —  c»«  de  Saint- 
Michel^'Ch.  —  La  Moronnière  (Cass.)  ;  — 
cl.,  c»«  de  St-Sauveur-de-Flée. 

M«r«lerie  (la),  cl.,  c»«  de  Beaupréau;  — 


f.,  cB«  de  Cholet,  dépendance  du  temporel  de  la 
chapelle  St-Georges  en  Cholet  ;  «  c>*«  de  Conti- 
gné.  —Domaine  de  la  famille  Du  Quenellec  1667, 
1716  ;  —  est  détruit  ;  —  f. .  c««  des  Ulmes.  — 
Dans  un  ancien  clos  de  vigne,  y  attenant,  ont  été 
trouvées  en  1825  plusieurs  tombes  de  grès  avec 
leur  couvercle,  dont  une  petite,  qui  semblait 
être  celle  d'un  enfant,  contenait  14  perles  en  verre, 
2  en  terre  cuite,  et  une  bulle  ou  amulette,  ornée 
de  quatre  bandes  blanches  en  zigzag,  le  tout  re- 
cueilli chez  le  propriétaire,  M.  Treton. 

Harotlère  (la),  f.,  c"«  de  Jallais;  —  c»«  de 
Ckampigné.  —  La  Maroutièi^  1627  (Et.-C. 
Avrillé),  1710  (E  774).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
relevant  de  Marigné.  —  Appartenait  aux  xvii- 
xviii«  s.  à  la  famille  Goddes  de  Varenne;  —  à  la 
fin  du  XVIII*  s.  au  prieuré  de  Champigné,  sur  qui 
elle  est  vendue  nal»  le  21  avril  1791  ;  «^  vill.,  c»« 
de  Soulaire-et'B.  —  Les  M.  (Cass.).  —  Les 
Marollières  (Et.-M.).  —  Les.  fourches  patibu- 
laires du  Chapitre  de  St-Martin  y  étaient  plantées 
au  xvi«  s.  ;  —  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  Bourg- 
neuf.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  acquis  en  1580 
de  Charles  Bouscher  et  réuni  à  la  Bizolière,  qui 
le  relevait  de  la  Barbotière  ;  —  (la  Petite-),  f.,  c°« 
de  Bourgneuf. 

Harotlères  (les),  f  .  c»«  de  Cantenay-E. 

Haroners  (les),  c"«  de  Seiches.  —  Les  Ma- 
rouais  (Cass.). 

Marpala»  f.,  c»«  de  Marigné.  —  Marpaluz 
1542  (Et.-C).  —  La  Malpalu  1735  (Et.-C.).  — 
Marpalue  (Cass.).  —  Malpalu  (C.  C).  —  Re- 
fuge au  xvi«  s.  de  pauvres  gens  ;  ~  à  la  famille 
Brillet,  du  xvp  au  xviii«  s.  ;  —  (le  Grand,  le 
Petit-),  ff.,  c»«  de  Mazières.  —  Une  métairie 
nommée  Marpalu  1540  (C  105,  f.  280). 

Marqvermle  (la),  f.  et  m'»  à  eau,  c»«  de 
Noellet.  —  Un  fie  f  et  seigneurie  nommé  le 
fief  de  la  M.  1540  (C  106,  f.  228),  —  avec  mai- 
son seigneuriale,  cour,  jardins,  chênaies,  domaine 
et  moulin  à  eau  relevant  de  Pouancé.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jean  Doulce  1491,  Marin  Doulce  1540, 
n.  h.  Guill.  Falluard,  mort  le  13  décembre  1601, 
sa  veuve  Jacquine  Doulce,  morte  le  12  avril  1602, 
—Jeanne  Falluard,  leur  fille,  morte  en  avril  1625, 
qui  avait  fondé  en  1594  une  messe  tous  les  same- 
dis en  la  chapelle  de  Carcran.  —  Il  y  a  été  trouvé 
en  mai  1840  sur  les  dépendances  et  très-près  de 
l'anc.  voie  de  Rennes,  5  tombes  formées  chacune 
de  6  pierres  d'ardoise  bien  entaillées,  vides  d'osse- 
ments, sépultures  sans  doute  des  derniers  temps 
du  moyen  âge,  xiv-xv«  s.;  •-  ham.,  c»«  de  Ponti- 
gné. —  La  Marerais  (Cass.).  —  Appartenait 
par  acquêt  vers  1758  à  Gabriel  Souvestre,  mari 
de  Marie  Hude;  —  f.,  c»*  de  Sceurdres.  — 
Appartenait  en  1540  aux  enfants  de  Perrine  Che- 
valier, femme  d'Hugues  Blanchard  (C  106,  f.  15). 

Blarqnerie  (la),  f.,  c<^«  de  Chênehutte  les- 
Tuffeaux.  —  Ancien  logis  du  xvi*  s.  avec  tou- 
relle d'escalier.  —  En  est  sieur  n.  h.  Guy 
Plaineau  1594,  Séb.  Plaineau,  mari  de  Rose  de 
Créant,  1607;  — Cl.  de  PI.,  mari  do  Marie  Haenen 
de  Maestricht,  morte  le  10  septembre  1706,  âgée 
de  45  ans, — Charlotte  de  PI. ,  morte  le  16  décembre 
1745,  veuve  de   Charles  Fadot  de  la  Grand- 


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Qoo^ç: 


MAR 


—  602  — 


MAR 


Maison;  —  Marie-Charlotte  Fadot,  morte  le 
17  septembre  1774,  âgée  de  63  ans  ;  —  f.,  c"  de 
Corné.  —  Le  lieu,  domaine ,  etc.  de  la  M. 
1586,  est  acquis  de  n.  h.  René  Chalopin  des 
Landes  par  Jean  Leroyer,  marchand  ;  —  f. ,  c°« 
de  St'Silvin,  acqnise  le  1»'  août  1654  de  n.  h. 
Fr.  Constard  de  Narbonne  par  Pierre  Ayranlt 
(E  115);  —  ff.,  €"•  de  Montigné-sur-M.  —  La 
Baase-MarquerU  1540  (C  106,  f.  102).  dont 
est  sieur  n.  h.  Claude  Bassonnean,  relevant  de 
la  Marelière  ;  =  f.,  c»«  de  la  Séguinière,  —  La 
Marquerie-deB'Bois  (Et. -M.);  —  (la  Petite-), 
cl.,  c»«  de  la  Séguinière, 

Marqaeron  {Claude),  sculpteur.  Angers. 
1662,  originaire  de  St-Claude  en  Franche  Comté. 

Karqaes  (Pierre),  mattre  orfèvre.  Angers, 
restaure  en  1450  «  la  ydrie  »  ou  urne  de  Cana  de 
Saint-Maurice,  qui  était  rompue. 

Harqaety  f.,  c°«  de  St^ermain-les-M.  —  V. 
la  Brosse-Marquet. 

Harqaet  (Jean),  mattre  chirurgien  du  prince 
de  Rohan-Guéméué,  résidait  au  Ver^r  en  1600, 
1603.  ainsi  que  son  fils  Jean  Marquet  le  jeune, 
sieur  de  la  Perrière  en  1638. 

Marquetean,  f..  c°*  de  Cizay.  —  En  est 
sieur  André  Bougie  1642. 

Harqaetlère  (la),  cl.,  c°«  de  Contigné;  « 
f..  c"  de  MéZai/;  —  f.,  c"*  ^e  Montreuil-s  -L. 

HarqnetCerie  (la),  f..  c"«  du  Ménil.  —  Le 
lieu  et  hordage  appelé  le  Bordage-Ceshron 
alias  la  M.  1590,  acquis  le  26  avril  de  Jeanne 
Gesbron  par  Jean  Brunsard  (St-Florent  12). 

BarqnetCerles  (les).  c<^«  de  Villehemier, 
maison  noble  (Cass.). 

Marquis  (^Gabriel),  mattre  fondeur  à  Sau- 
mur,  1771.  «  (Pierre),  mattre  fayencier,  An- 
gers, 1693.  1696. 

Marquis  (Pierre),  docteur  en  théologie,  1572, 
et  doyen  de  la  Faculté  d'Angers  en  1591,  prieur 
claustral  et  hôtelier  de  Tabbaye  St-Nicolas  d'An- 
gers, prit  part  en  1583  au  Concile  de  Tours, 
transféré  à  Angers  et  fut  député  en  1588  par  le 
Clergé  d'Anjou  aux  Etats  de  Blois. 

Marquisière  (la),  c°«  de  Broc  1635  (Et.-C). 
—  La  Morquizière  (Cass.).  —  Ane.  logis  noble 
du  xvi«  s.,  résidence  d'Abraham  Deshommes,  qui 
y  meurt  le  6  décembre  1621.  François  Deshommes 
son  petit-fils,  fait  abjuration  le  4  juillet  1635  du 
protestantisme  pour  épouser  le  23  Charlotte  de 
Bougé.  Néanmoins  leur  fille  Elisabeth  fut  élevée 
dans  l'ancienne  religion  de  son  père,  qu'elle  ré- 
pudia, comme  il  avait  fait,  le  20  septembre  1666. 
—Une  remarquable  chapelle,  distincte  du  logis,  y 
conserve  encore  des  traces  de  peinture.  Elle  avait 
été  fondée  le  14  avril  1523  par  Jean  Foucherie. 

Marrot  (Nicolas),  sieur  du  Chesne.  docteur 
on  médecine  de  la  Faculté  de  Poitiers,  mari  de 
Jeanne  Bertauld.  à  Doué,  1623, 1634. 

Harsalserie  (la),  f..  c^'  de  Gonnord,  —  La 
Marzerie  1540  (C  105,  f.  152).— I,a  Marcheserie 
(Cass.).  —  A  la  famille  de  St-Offange  au  xvi«  s.,  de 
qui  l'acquiert  en  1626  Gilbert  Jousseaume  ;  —  en 
est  sieur  Henri-Augustin  Du  Yerdier  de  Genouillac 
1767  ;  —  est  détruite  depuis  1825. 

Marsaudlère  (la),  bam.,  c»»  A'EpiedB. 


MaMMMidrle  (la),  cl..  c»«  de  la  Poitevi- 
nière.  —  A  René  de  la  Bouère  en  1540,  qui  re- 
lève d^  la  Roche-Tabuteau  (C  105.  f.  148). 

Marsaulaie  G»),  vill..  c»«  de  St-Mathurin, 
—  Le  dessèchement  de  la  Vallée  par  la  construc- 
tion ou  le  rétablissement  des  levées  et  son  déboi- 
sement rapide  y  avaient  attiré,  depuis  la  fin  du 
xii<'  s.  et  durant  tout  le  xiii".  une  population  nou- 
velle et  fait  construire  villages  et  manoirs,  qui  res- 
taient desservis  au  spirituel  par  les  paroisses  de 
la  rive  gauche .  trop  souvent  inabordables.  Le 
roi  Philippe  YI,  par  lettres  données  en  l'abbaye 
du  Louronx  en  septembre  1335.  autorisa  le  Cha- 
pitre de  St-Maurice  d'Angers  à  fonder  sur  la 
rive  droite  une  paroisse  nouvelle  et  fit  doo.  pour 
l'emplacement  de  l'église,  du  cimetière  et  de  la 
cure,  de  quatre  arpents  de  terre,  que  son  fils  afné 
Jean  assigna,  par  lettres  du  8  juin  1336,  dans  le 
lieu  vulgairement  dit  de  la  Marsaulaie.  —  Cepen- 
dant c'est  à  St-Mathurin  qu'on  voit  constitué  et  re- 
connu, dès  1406,  le  centre  de  la  paroisse.  —  La 
chapelle,  construite  sans  doute  dès  le  xrr*  s.  à  U 
Marsaulaie,  dut  rester  longtemps  inachevée  et  fut 
terminée  seulement  et  dotée  en  1520  par  Robert 
Thé  vin.  échevin  d'Angers,  sieur  de  la  Chotar- 
dière.  et  sa  femme  Renée  Esnault,  et  de  nouveau 
en  février  1526  par  Jean  Ogier.  sieur  de  la  Gla- 
verie,  second  mari  de  ladite  dame.  L'évôqne  de 
Rouanne  vint  la  consacrer  en  l'honneur  de  N.-D. 
et  de  St  Martin.  Elle  eut  dès  lors  son  vicaire, 
faisant  toutes  fonctions  curiales.  avec  fonts  bap- 
tismaux et  cimetière,  mais  sans  former  paroisse 
distincte.  —  quoi  qu'en  disent  maintes  fois  parabus 
et  le  langage  populaire  et  même  nombre  d'actes. 
C'est  <c  le  canton  ou  la  quarte  de  la  Marsaulaie 
c  dans  la  paroisse  de  St-Mathurin  ».  qui  comptait 
700  hab.  en  1793.  avec  une  brigade  de  gabelle 
au  xviii*  s.,  et  qui  un  instant  môme  fut  érigé  en 
commune,  avec  un  maire,  Jean  Rogeron,  en  1790. 

La  seigneurie  dépendait  de  l'apanage  de 
Monsieur,  frère  du  Roi.  —  La  maison  princi- 
pale appartenait  en  1680  à  Jacq.  de  la  Brone- 
tière.  à  n.  h.  Guill.  RioUan  on  1684.  à  Germain- 
Franc.  Poulain  de  la  Guerche,  maire  d'Angers,  en 
1736.  —  Le  chemin  de  fer,  en  passant,  a  emporté 
la  moitié  de  l'habitation,  dont  le  pignon  montre 
encore  à  son  fronton  deux  écussons.  entourés 
de  palmes  et  sommés  d'une  couronne  de  comte  ; 
dans  celui  de  gauche  on  reconnaît  un  quartier 
fascé.  —  Partie  des  servitudes  remonte  encore  an 
XVI*  s.  —  De  l'autre  côté  de  la  voie  s'élève  la 
chapelle,  édifice  sur  plan  carré  (9  met.  75  sur 
5  met.  96).  en  tuffeau,  avec  charpente  apparente 
et  voûte  lambrissée.  —  La  porte,  surbaissée  sous 
deux  minces  archivoltes  concentriques,  est  sur- 
montée d'une  dalle  carrée,  que  décorent  deux 
tètes  mutilées;  au-dessus,  une  fenêtre  ogivale 
aveugle,  et  le  pignon  à  double  bretèche.  avec  son 
ancienne  cloche,  rapportée  de  St-Mathurin.  Le 
long  des  murs  à  l'intérieur,  la  crue  de  1856  a 
laissé  son  sillon  à  2  met.  de  hauteur,  au  niveau 
des  croix  de  consécration.  Au  fond,  l'autel  plaqué 
du  XVIII*  s.,  visité  aux  Rogations;  à  droite,  St 
Martin  xvi«  s.,  et  St  Roch  ;  h  gauche,  la  statue 
en  bois  de  St  Laurent  xvii*  s.,  une  Piéta 


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MAR 

en  pierre  peinte,  —  et  une  belle  inscription,  gra- 
Tée  avec  soin  sur  une  épaisse  plaque  de  enivre, 
le  crenx  des  lettres    rempli  d'an  mastic   noir, 
ronge  ponr  les  initiales.  JPen  ai  pris  copie  à  An- 
gers^ mais  elle  a  dû  ôtre  replacée. 
Util  cinq  cens  vingt  8ire  Robert  7A^btn, 
Bourgeois  Angiera  et  notaire  eeehevtn, 
Seigneur  du  Heu  nommé  la  Chotardière, 
Et  sa  femme,  d'un  amour  singulière, 
Renée  Esnault,  firent  ce  Heu  parfaire 
Et  fondèrent  pour  à  Jésus  complaire 
Et  à  sa  mère,  soubz  le  nom  d'amitiét 
Qu'on  appelle  la  Dame  de  Pitié, 
Sans  oublier  la  présentation. 
Réservée  par  leur  fondation 
Estre  au  plus  pris  de  leur  sang,  sans  divise. 
Qui  prétendra  prandrê  Vestat  d'église. 
Après,  en  l'an  mil  cinq  cens  vingt  [et\  six  . 
Moys  de  febvrier,  d^ esprit  bon  et  rassis, 
Bomme  notable,  remply  d'authorité 
Second  espoux,  mary  pour  vérité 
De  la  susdite  sa  femme  bonne  amye, 
Jehan  Ogier,  sieur  de  la  Claverie 
Et  de  Beauveoirs,  es  droiets  licentié, 
Avêcques  sa  femme  d'un  cueur  et  amitié, 
Firent  le  hault  lambruncher  de  l'église. 
Continuons  leur  propos  sans  faintise 
En  chappelle  me  fièrent  ériger. 
D'argent  donnèrent  ung  calice  bien  cher, 
Puys  décréter  par  l'évesque  d^Angiers 
Et  dédier,  p&ur  éviter  dangiers. 
Au  nom  de  Dieu,  Marie  et  sainct  Martin, 
Leur  bon  patron,  qxiCUx  prient  soir  et  matin, 
Par  Jehan,  notable  évesque  de  Rouenne, 
Homme  très  dévot,  estant  d'Angiers  sans  blasme 
Le  suffragant.  Je  vous  pry  de  cueur  doulx 
Que  le  bon  Dieu  prions  pour  eulx  tretous, 
Ave,  Maria  !  O  Martine! 

A  droite  est  gravé  un  écnsson,  de  ....  chargé 

de  3 f  eti  avec  une  étoile  de  ....  en 

coeur; — un  antre  d^azur  à  3  coquilles  d^ argent. 

La  propriété  de  la  chapelle  a  été  attribuée  à  la 
fabrique  paroissiale  par  arrêté  du  5  avril  i807. 

Arch.  de  lf.-«l-L.  G  i86, 100;  E  i874  -  et  L.  —  Arch. 
comm.  Et.-C.  —  Revue  d'Anjou,  1873,  p.  293,  —Répert. 
ar€h„i9e»,  p.  43.  -- Note Mss.  Aag.  Michel. 

Marsay  {Etienne  de),  apparaît  dès  1168 
avec  les  fonctions  de  sénéchal  d'Anjou  pour  le 
roi  d'Angleterre,  senescaZZus  Andegav.  seu 
aenescallus  régis  Anglie,  et  fut  chargé  cette 
année  de  juger  un  différend  entre  les  abbayes  de 
Fontevraud  et  de  Bourgueil.  C'est  lui,  quoi  qu'en 
disent  tous  les  historiens  Angevins,  qui  est  le 
véritable  fondateur,  fandator  et  compositor, 
comme-  son  fils  lui  en  revendique  les  titres  et 
comme  le  pape  Alexandre  en  témoigne,  de  l'ad- 
mirable hôpital  St-Jean  d'Angers.  Il  en  dirigea 
la  construction,  provoqua,  organisa  les  aumônes 
et  en  fit  sdh  œuvre  personnelle  en  s'y  dévouant 
avec  «  ses  aumôniers  »,  comme  il  dit  lui-même, 
y  consacrant  tous  ses  biens  et  même  les  biens 
propres  de  sa  femme  Alice  et  de  son  fils  Philippe. 
On  le  trouve  encore  en  charge  en  1188,  mais  il 
dut  s'en  démettre  cette  année  ou  l'année  suivante 
et  mourir  avant  1192  dans  la  Maison-Dieu,  où 
reposa  longtemps  son  tombeau  au  milieu  des 
pauvres.  Il  avait  .contribué  aussi,  —  avec  son  frère 
Raynaud  de  Vou,  de  Vo,  de  Voo,  de  Voudo, 
mort  en  1185,  —  à  la  fondation  du  prieuré  de  la 


603  — 


MAR 


Haie-aux-Bons-Hpmmes.  Son  fils  Philippe,  —  dit 
de  Ramefort,  parce  qu'il  en  avait  épousé  l'héri- 
tière Jacquine  ou  Gemme,  Jacoba,  ^  fut  nommé 
le  17  août  1202  i  la  garde  de  la  tour  d'Angers,  à 
titre  de  bailli  de  Jean-sans-Terre.  Il  était  mort 
avant  1229.  Un  antre  fils  du  nom  de  Raymond 
figure,  avec  le  père,  dans  une  charte  d'environ 
1180  et  mourut  avant  lui  sans  doute.  —  Un  troi- 
sième fils,  Geoffroy ^  est  désigné  aussi  du  nom  de 
Ramefort  et  avait  marié  sa  fille  Julienne  à  Guill. 
de  Mauiévrier.  —  Les  livres  modernes  appellent 
notre  sénéchal  de  Mastac,  les  chartes,  de  Mar- 
zai,  de  Marchaio,  —  C'est  ce  dernier  nom  que 
porte  son  sceau  où  il  figure  k  cheval,  marchant 
au  pas,  la  tête  nue,  vêtu  d'une  tunique,  i'épée 
au  côté,  le  faucon  sur  le  poing  gaudie.  —  J'ai 
dit  dans  mon  Cartulaire  de  VHôtel-Dieu,  — 
un  pou  sur  la  foi  de  Ménage  mais  surtout  me  fiant 
à  plus  savants  que  moi  qui  m'assuraient  l'avoir 
vu  intervenir  dans  les  Records  et  titres  de  la 
Tour  de  Londres,  —  qu'il  devait  être  d'origine 
anglaise.  M.  Gaston  Dubois  a  contesté  cette  con- 
jecture. Il  est  certain  que  tous  les  domaines  et  les 
revenus,  dont  notre  sénéchal  dispose  de  son 
propre,  sont  aux  environs  même  d'Angers  et  il 
parait  avoir  épousé,  comme  plus  tard  son  fils, 
une  Angevine  du  Baugeois,  des  environs  de 
Mouliheme.  M.  Marchegay  à  son  tour  précise,  sur 
des  indications  nouvelles,  son  origine  Tourangelle, 
en  signalant  près  Loches  les  deux  seigneuries 
voisines  de  Marsay  et  de  Vou,  dont  le  père  et 
le  fils  portent  les  noms.  Il  est  à  croire  par  suite 
que  notre  Etienne  est  tout  simplement  le  fils  du 
sénéchal  Etienne  de  Tours,  son  prédécesseur. 

Cartulaire  de  VRâtel-Dieu  d^ Angers  (Angers,  1870, 
in-8*)  et  Notice  en  tête,  p.  4.  —  CartuU  de  Bourgueil, 
ch.  116.  —  Arch.  de  M.-et-L.  G  870,  p.  1.  —  FonteTf.,  La 
Rimonière.—iAéïUiM,  Hist.  de  Sablé,  p.  996-300.  ~Pt6/. 
e{tfriS:c.de9CA.,1871,p.l00.oote;  1873,  p.  505-506;  1875, 
p.  439.  -  Ghapit.  St-Laod  G 1003,  f.  11. 

Marsolle  {Vincent),  né  à  Doué  le  14  juin 
1616  —  et  non  à  Saumnr,  comme  le  dit  D.  Huynes, 

—  d'abord  religieux  Fontevriste,  fit  profession  le 
7  septembre  1643,  à  St-Melaine  de  Rennes,  dans 
la  congrégation  de  St-Maur,  et  presque  aussitôt 
«  son  jugement  fort,  un  esprit  vif,  clair,  grand  et 
«c  pénétrant  »  lui  firent  attribuer  la  charge  des 
novices,  qu'il  exerça  pendant  vingt  ans  en  divers 
monastères  avec  titre  de  prieur.  En  1663  il  devint 
prieur  de  St-Denis  en  France  et  fut  en  1669  élevé 
au  généralat,  qu'il  occupait  encore  à  sa  mort  le 
5  septembre  1681.  Il  fut  enterré  à  St^ermain- 
des-Prés,  dsins  la  grande  chapelle  de  la  Vierge, 
au  pied  et  an  milieu  du  grand  autel.  «  Il  avoit, 
c  dit  le  Nécrologe  de  l'abbaye,  un  talent  merveil- 
«  leux  pour  consoler  les  personnes  affligées.  »  — 
Son  portrait  a  été  gravé. 

Arch.  comm.  de  Doué,  Et.-G.  -  Jacq.  Bomllârd,  Hist, 
de  VAbb.  de  St-Germain, p.  273. -Poca.  de  L.,  Mss.  1068. 

—  Nécrologe  Mss.,  Bibl.  Nat.  Franc-  iw61,  p.  18,  d*apr^ 
ime  note  Mss.  de  M.  Ulysse  Robert. 

HarsoUeaii»  bois,  c»«  de  St-Hilaire-St-Fl., 
et  landes  autrefois  en  bois  sur  les  paroisses  de 
Marson  et  de  Rou,  au  milieu  desquelles  était  réputé 
se  tenir  au  xvi*  s.  le  sabbat,  de  l'aveu  même 
d'une  sorcière  brûlée  à  Saumur  par  arrêt  de  la 
Sénéchaussée  du  12  octobre  1893.  V.  Vlncrédu- 


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Qoo^ç: 


MAR 


—  604  — 


MAR 


liU  et  mécréanee  des  sortilèges  (Paris.  1728, 
in-40,  p.  768).  De  vieux  chemins  trayersent  cette 
soUtnde  encore  inexplorée  et  où  Tétude  aurait 
chance  de  belles  découvertes.  On  miss  y  natt  sur 
la  place  d'un  anc.  étang  desséché,  qui  coule  du 
S.  au  N.  et  se  perd  à  1,500  met.  dans  le  ruiss. 
du  Pré-des-Demoiselles;  —  m'",  c"*  de  Blaison, 
—  Le  chemin  de  Chemenz  à  Marchesauloz 
1470  (E  454).  —  Le  moulin  de  Marchesauloz 
1523  (E  452).  —  Le  clos  de  Marchesaullo 
1676  (E  451).  —  Le  moulin  de  Marsollo  1580 
(Ibid.).  —  Il  relevait  du  sieur  de  Boismozé  à 
12  boisseaux  de  seigle,  une  fonasse  de  la  fleur  de 
1/2  boisseaux  de  froment  et  2  chapons  de  rente,  et 
était  tenu  de  moudre  par  préférence  le  blé  du 
Bois-Richard  ^E  452).  qu'il  devait  venir  chercher 
et  rapporter  ensuite  en  farine. 

Harsoiiy  bourg,  c"«  de  Rou-Marson.  — 
Marcum,  —  M.  de  Marcum,  1160-1174  (Liv. 
Bl.,  f.  40).  —  Apud  Marson  1171  (G  Cure).  — 
Marczon  xvi-xvii«  s.  —  Ancien  fief  et  seigneu- 
rie, relevant  de  la  Tour-de-Ménive,  et  appart.  du 
XII*  au  xvi«  s.  à  la  famille  de  la  Grésille. 

Geoffroy  de  la  Grésille  y  fonda  et  fit  cons- 
truire une  chapelle,  sous  le  vocable  de  Ste  Croix, 
où  révoque  autorisa  la  célébration  des  bap- 
têmes, des  mariages  et  des  sépultures  (10  février 
1171  n.  s.).  Ghétigné  en  était  et  en  demeura 
la  paroisse  et  le  curé  devait  seul  la  desser- 
vir; mais  ayant  plus  tard  négligé  ces  fonctions, 
qui  lui  rapportaient  d'importantes  dîmes,  il  fut 
condamné  par  sentence  de  Tofficialité  (28  no* 
vembre  1579)  à  y  installer  un  prêtre  à  rési- 
dence. Il  eut  bientôt  à  maintenir  sa  propre  auto- 
rité contre  ces  chapelains,  qu'on  voit  sans  cesse, 
sous  le  faux  titre  de  recteur,  s'élever  et  prétendre 
contre  ses  droits.  Le  27  mars  1715  il  dut  môme 
faire  descendre  la  cloche  neuve  et  effacer  le  titre 
de  curé  qu'y  avait  fait  inscrire  Abel  Valette,  son 
vicaire  récalcitrant.  —  Le  15  août  1762,  le  chœur 
s'écroula.  II  fut  refait  en  avril  1764  ;  le  lambris 
en  était  terminé  le  16  juin.  La  reconstruction 
du  grand  autel  fut  commencée  le  26  mars  1765, 
celle  de  la  sacristie  le  9  novembre  1766,  l'église 
lambrissée  à  l'entier  en  1779  et  terminée  en 
1780,  comme  l'indique  une  inscription  dans  la 
sacristie.  —  C'est  un  petit  édifice,  au  pignon 
surmonté  d'une  double  bretèche,  avec  cloche 
bénite  en  1773 ,  la  porte  ogivale  de  deux 
arcs  concentriques  en  retrait  à  gros  tores  cylin- 
driques ,  qu'encadre  une  belle  moulure  plein 
cintre,  saillante,  en  fer  à  cheval,  décorée  de  dents 
de  scie.  Un  écusson  y  apparaît  à  peine,  qui  se 
retrouve  à  la  voûte  du  chœur,  reconnaissable 
pour  celui  des  Quatrebarbes.  Â  la  nef  unique, 
éclairée  autrefois  d'étroites  fenêtres  plein  cintre, 
dont  une  seule  visible  (xii*  s.),  s'ajoutent  deux 
petites  chapelles,  l'une  avec  fenêtre  à  meneau 
tréflé,  portant  au  centre  un  cœur  ;  —  à  l'entrée, 
prés  la  porte,  de  vieux  fonts  octogonaux,  avec 
cuve  adhérente  sur  un  pied  de  pierre. 

La  terre  parait  avoir  passé  vers  le  milieu  du 
xv«  s.  de  la  famille  de  la  Grésille  à  celle  de 
Couesmes,  seigneur  du  Toureil,  1460,  1467  ;  elle 
appart.    aux  Quatrebarbes  dès  1481.  —  En  est 


sieur  Franc.  Dubois,  mari  de  Catherine  de  Qua- 
trebarbes, 1542,  Gilles  de  la  Dufferie,  mari 
d'Anne  Dubois,  1617, 1635,  René  de  la  Dofferie 
1637, 1644,  mari  de  Catherine  de  YiUegaignon. 
Par  acte  du  21  octobre  1644,  la  terre  fut  acquise 
par  Urbain  de  Haillé-Brézé,  puis  en  1697  érigée 
en  châtellenie,  enfin  annexée  k  Trêves,  lors  de 
l'érection  en  1747  de  cette  baronnie  en  comté.  Le 
domaine,  outre  la  maison  seigneuriale,  jardin, 
verger,  parc  et  petit  étang  dans  Tenclos,  compre- 
nait un  grand  étang  avec  deux  moulins  à  ean, 
un  four  banal  pour  les  tenanciers  et  trois  moulins 
à  vent,  avec  droit  de  moyenne  justice  et  de  qmn> 
taine  sur  les  nouveaux  mariés  de  Pannée. 

Une  fondation  du  seigneur  de  Marson  obligeait 
les  moines  de  l'abbaye  St-Florent  4  distribuer 
chaque  année  le  jour  de  la  Toussaint,  à  chaque 
ménage  pauvre  des  13  paroisses  de  leur  mou- 
vance féodale,  quatre  livres  de  bœuf  et  deux 
miches,  redevance  remplacée  à  partir  de  1675 
par  une  rente  de  18  sous. 

Dans  la  succession  de  Jean  de  Stapleton  et 
Agnès  Oshiell ,  derniers  seigneurs  de  Trêves , 
la  terre  échut  en  l'an  Vil  à  César-Concorde 
Dupuy  de  Briacé,  époux  d'Anne-Modeste-Hélène 
Gohin  de  Montreuil,  fille  d'Hélène- Agnès  de  Su- 
piéton.  Il  a  été  acquis  en  1814  par  M.  Bailloa.  Le 
château  n'était  plus  qu'une  masure  en  ruine  avec 
deux  restes  de  belles  tourelles  à  mâchicoulis.  Il 
a  été  démoli  en  1859  et  rebâti  en  1860,  d'après 
les  plans  de  M.  Joly,  en  style  du  xvi«  s.,  les 
angles  S.  et  S.-O.  reposant  sur  les  fondements 
de  l'ancien  manoir.  —  Au-devant  ouvre  un  por 
tail,  sommé  aux  armes  des  propriétaires  :  d^or 
à  3  hures  de  gueules,  et  couronné  de  faux 
créneaux,  avec  porte  basse  en  accolade  fleu> 
ronnée.  —  Le  principal  corps,  à  triple  lucarne  et 
haut  toit  en  cône  tronqué,  est  flanqué  d'ooe 
demi-tour  ronde  et  d'une  aile  rectangulaire  ;  aux 
deux  coins,  vers  N. ,  deux  tours  rondes  à  hauts 
toits  pointus;  —  le  tout  exhaussé  sur  une  terrasse 
bordée  de  faux  mâchicoulis  trèfles;  au  rez-de- 
chaussée,  une  belle  galerie  et  un  salon  de  style  Re- 
naissance, que  décore  l'image  de  Diane  de  Poitiers. 

Le  parc  contient  43  hectares.  —  Une  fontaine 
minérale  y  naissait,  aujourd'hui  épuisée.  —  Tout 
auprès  aussi  on  montrait,  empreint  sur  une  grosse 
pierre,  le  Pas-St-Martin,  souvenir  de  l'apôtre  des 
Gaules.  —  Vers  N.  0.  s'étale  le  grand  étang,  ofl^-ant 
dans  cette  solitude  abandonnée  une  perspective 
charmante.  Au  passage,  près  la  bonde,  trois  beaux 
chênes,  dont  un  énorme,  s'allongeant  sur  l'eau, 
redresse  la  tête  en  large  touffe  d'ombrage.  — 
Un  ruisseau  s'en  échappe,  qui  faisait  mouvoir 
depuis  le  xii*  s.  deux  moulins ,  ^arrentés  le 
20  mai  1785  par  la  comtesse  de  Trêves,  aux 
sieurs  Lehou  père  et  fils,  marchands  poëliers  à 
Saumur,  qui  transformèrent  le  plus  grand  en 
moulin  à  battre  le  cuivre,  —  tous  deux  supprimés 
depuis  30  ans.  ~  Et  tout  d'un  coup,  en  suivant 
le  flot,  dans  ce  désert  sauvage,  parsemé  de  blocs 
énormes  et  de  bois  rabougris,  c'est  comme  un 
charme,  ~  et  une  des  plus  vives  surprises  dont 
il  me  souvienne  dans  mes  courses  à  travers  l'An- 
jou,  —  de  se  trouver,  au  détour  de  vieux  murs 


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MAR 


-  005  — 


MAR 


à  demi-écronlés,  dans  ce  gracieux  petit  village, 
tout  blanc,  neuf  et  gai,  groupé  au  bord,  le  long 
de  Teau,  sous  le  manoir  et  sous  l'église,  entre  de 
beaux  ombrages,  à  l'abri  de  hautes  futaies,  — 
puis  le  chemin  qui  s'en  va  tournoyant,  bordé  de 
haies  vives,  sous  une  voûte  de  verdure. 

Le  territoire,  avec  celui  de  Riou,  formait  depuis 
1790  une  commune  sous  le  titre  de  Riou-Marson, 
réunie  en  1846  à  Rou,  Y.  ces  mota. 

Tous  nos  écrivains  angevins,  tous  ceux  sans 
exception,  qui  ont  parlé  de  Marson,  le  confondent 
avec  le  ch&teau  de  ce  nom,  Caatellum  Mazo, 
Marso  ou  môme  Narso,  devant  lequel  meurt 
Geoffroy,  comte  d'Anjou,  en  987.  V.  Chron. 
d*Anj.,  t.  I,  p.  9,  21,  134,  164,  382,  et  dont 
s'empara  Geoffroy  Plantagenet  en  1103,  Ibid., 
p.  130.  Il  s'agit  ici,  —  et  comment  pent-K)n  s'y 
tromper?  —  de  Marson  près  Ghàteau-du-Loir. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Cures;  H  Saint-Florent.  —  Arch. 
comm.  de  Distré  et  de  Rou  EU-G.  —  Mépert,  arch.,  1866, 
p.  60,  art.  de  M.  Raimbault. 

Harsonidére  (la)  ,  mo°  b.  et  f.,  c°«  de 
Forges.  —  La  Maraonnelière  1573,  1605.  — 
La  Marsonnière  1613  (Doué,  Chap.,  t.  IX).  — 
£n  est  sieur  Pierre  Yallière,  écnyer,  1673,  dont 
la  mère  Urb.  Dumesnil  avait  acquis  le  domaine 
le  4  décembre  1657  de  la  veuve  de  n.  h.  Nie. 
Gueniveau  (G  836);  —  René  de  Guillot  1702, 
—  messire  Phil.  Toroau  1753;  —  résidence  ac- 
tuelle de  M.  Péan,  maire. 

Marsoullère  (la),  f ,  c°«  du  VieiUBaugé, 

Marsy  (Jacques),  peintre  et  doreur,  Angers, 
1667,  1688. 

Martean  (le),  c»«  de  St-Rémy-la-V. 

MarCelay,  vill.,  c^»  de  Dénezé-a.-le-L. 

Martellerles  (les),  ff.,  c"«  de  Bouzillé;  = 
f.,  c»«  de  St-Clément-des-L. 

Hartelllére  (la),  f.,  c»*»  de  Drain.  —  Mar- 
teJeria  1180  circa  (Chantoceaux,  ch.  11).  —  Do- 
maine de  l'école  de  la  paroisse,  vendu  nat^  le 
9  vendémiaire  an  YI;  »  anc.  maison  noble,  dans 
le  faubourg  outre  les  ponts  de  MontreuiUB., 
dont  est  sieur  n.  h.  Julien  de  Romagny,  1560, 
Claude  de  Rangot  1660.  J.-B.  Bouchot  1668;  — 
f.,  c"*  de  la  Pouèze,  —  En  est  sieur  Jacques 
Talluau,  avocat,  par  acquêt  en  1593  sur  Nicole 
Daudouet,  veuve  Avril. 

Barthae  {Pierre  de),  chanoine  d'Angers  et 
docteur  en  décret,  fut  commis  par  le  pape 
Benoit  XIII  en  1395  pour  la  réformation  de  l'église 
St-Harlin  de  Tours,  Hss.  1068*,  p.  108. 

MarUioii,  chat.,  e"«  de  Cherré.  —  La  ierre^ 
fief  et  seigneurie  de  M.  1540  (G  106,  f .  339),  rele- 
vant de  Chamoz,  appartenait  en  1539  à  Gabrielle 
Binet,  veuve  de  n.  h.  Joachim  de  YiUeneuve,  et 
fut  acquise  le  12  juillet  1586  par  Nicole  Lemal, 
veuve  de  Charles  Belot,  sieur  de  Launay.  — -  Elle 
reste  pendant  près  de  deux  siècles  dans  la  famille 
Belot.  —  En  est  sieur  Jacques  B.,  lieutenant- 
colonel  d'infanterie,  qui  épouse  le  20  février 
1720,  à  Angers,  Louise  de  Farcy  et  meurt  à 
Marthou  le  17  octobre  1735  et  sa  veuve  le  21  sep- 
tembre 1753.  Dans  la  chapelle,  bénite  le  20  oc- 
tobre 1671  par  l'évèque  Henri  Arnault,  leur  fille 
aînée  Louise-Charlotte- Julie  B.  épouse  le  30  dé- 


cembre 1748  Louis-Jean-Charles  d'Houlières , 
ancien  officier  de  cavalerie,  f  le  4  mars  1778. 
Leur  fils  Louis-Charles  d'Houlières,  Y.  ce  nom, 
reçut  la  terre  en  avancement  d'hoirie  et  y  rési- 
dait avant  1789.  Ce  fut,  grâce  à  lui,  le  premier 
manoir  en  Anjou,  qui  porta  un  paratonnerre.  Il 
reçut  la  visite,  le  l*r  fructidor  an  II,  d'une  bande 
de  100  à  150  Chouans,  qui  mirent  tout  au  pil- 
lage, —  et  bientét  devint  leur  principale  et  une 
de  leurs  plus  sûres  retraites.  —  Par  le  partage 
en  vertu  des  lois  nouvelles,  le  domaine  échut  à 
la  sœur  du  maire  d'Angers,  mariée  le  14  juin 
1784  avec  Marc  Ayranll  de  St-Thénis  et  morte  en 
1823.  Son  héritière  avait  épousé  le  chevalier 
Augustin-Joseph  Lechat,  mort  à  Marthou  le  11  oc- 
tobre 1837  et,  devenue  veuve,  en  fit  abandon  à 
son  fils  atné  Augustin-René  Lechat,  marié  le 
12  septembre  précédent  à  Angers,  avec  Fran- 
çoise-Alphonsine  de  Caqueray. 

Les  jeunes  maîtres  vinrent  s'y  établir  en  1839 
et  tout  transformer.  Le  vieux  château  présentait  une 
façade  principale  à  toit  aigu,  hantes  cheminées,  lu- 
csimes  et  corniches  Louis  XIII,  fenêtres  à  distances 
inégales  et  au  milieu  un  énorme  cadran  solaire  ; 
une  vaste  cour  encadrée  de  droite  et  de  gauche 
par  les  bâtiments  informes  de  la  chapelle  et  de 
la  fuie,  et  fermée  par  une  claire-voie  ;  en  face, 
un  avant-mail  de  quatre  rangs  d'ormeaux,  pré- 
cédés de  marronniers  blancs  ;  plus  loin  une  haute 
futaie;  —  vers  la  face  opposée,  les  jardins,  les 
potagers,  l'orangerie,  entourés  de  douves  et  de 
hautes  terrasses,  puis  une  grande  prairie  bordée 
de  chênes  séculaires  ;  —  à  l'intérieur,  l'abandon 
complet,  les  murs  salpêtres,  les  carreaux  ver- 
doyants de  mousse,  les  boiseries  chargées  d'ins- 
criptions royalistes,  souvenirs  de  la  Chouannerie 
et  du  passage  des  bandes  de  Coquereau  et  de 
Monsieur  Jacques;  aux  étages  supérieurs,  de 
vieilles  tapisseries  d'Aubusson.  —  Les  bosquets, 
les  terrasses,  les  charmiUeb  antiques  furent  tout 
d'abord  abattus,  partie  des  douves  comblées,  le 
reste  agrandi  en  manière  de  petit  lac,  une  en- 
ceinte de  fossés  emmurée  en  sauts-de-loup;  et  sur 
l'emplacement  même  du  manoir  détruit,  s'était  éle- 
vé dès  1847  un  nouvel  édifice  (archit.  Hodé),  d'as- 
pect sévère,  à  double  pignon  aigu,  les  fenêtres  à 
meneau  de  pierre,  las  cheminées  crénelées,  les 
lucarnes  armoriées,  la  corniche  à  mâchicoulis 
surmontée  d'une  galerie  ogivale  ;  vers  la  prairie, 
la  façade  flanquée  de  deux  légères  tourelles,  les 
fenêtres  à  la  moderne,  égayées  de  légères  mou- 
lures et  de  figures  gracieuses  ou  pittoresques,  ici 
un  fou,  là  un  joueur  de  cornemuse,  à  la  porte 
d'entrée,  deux  chevaliers;  —  tout  l'intérieur 
voûté  en  briques  et  paré  d'une  menuiserie  go- 
thique en  chêne  verni. 

Kartli^éf  anc.  fief,  dans  le  bourg  de  Bécont 
dépendance  du  domaine  de  Landeronde  (£  109)  ; 
—  f.,  c»*  de  Cherré.  —  Martigne  1080-1100 
(Cartul.  du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  5;.  ~  Alodium 
Martiniaci  1040  circa  (Ib.,  Rot.  1,  ch.9).— Anc. 
domaine  donné  au  Ronceray  vers  la  fin  du  xii«  s. 

MarUgné  {Renaud  de),  surnommé  quelque- 
fois le  Jeune,  fils  de  Briant,  seigneur  de  Marti- 
gné-Briant,  qui  dans  une  charte  de  1105  est  dit 


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MAR 


inhumé  à  Gunaiid,  et  d'Aldegarde,  n'était  qu'an 
jeane  homme,  que  ne  recommandait  aucnn  carac- 
tère sacré,  quand,  à  la  retraite  de  Tévèque  Geof- 
froy de  Mayenne,  une  faction  populaire  dirigée 
par  l'archidiacre  Marbode,  V.  ce  nom,  l'imposa 
aux  chanoines,  soutenus  inutilement  par  le  haut 
ascendant  d'Uiidebert  du  Mans  et  de  Geoffroy  de 
Vendôme.  Le  Chapitre  fut  investi  pendant  l'élec- 
tion par  la  foule,  ayant  à  sa  tète  un  histrion  et 
une  comédienne,  qui  proclama  l'élu  de  son  choix. 
Le  nouvel  évèque,  pour  être  en  état  d'occuper  son 
siège  épiscopal,  dut  dans  la  semaine  recevoir  tous 
les  degrés  des  saints  ordres.  Il  n'en  fut  pas  moins 
approuvé  par  la  cour  de  Rome  et  consacré  par 
son  métropolitain  le  12  janvier  1102  lu  s.  «  Ecla- 
«  tant  par  la  lumière  de  sa  naissance,  paré  de 
a  toutes  les  grâces  du  caractère,  jeune  de  corps, 
«  vieux  d'esprit,  tout  entier  au  bien  des  églises  », 
comme  le  dit  le  Gartui.  du  Ronceray,  —  au  con- 
traire «  dissimulé  et  intrigant  »,  s'il  faut  en  croire 
Geoffroy  de  Vendôme,  il  semble  tout  an  moins 
avoir  facilement  rétabli  la  paix  autour  de  lui  et 
s'être  conciUô  sans  peine  ses  ennemis  les  plus 
irrités.  Quant  à  ses  ohanoines,  il  sut  les  gagner 
en  leur  abandonnant  en  toute  liberté  l'ad- 
ministration et  la  juridiction  ecclésiastique  sur 
leurs  biens  capitulaires.  En  1108  il  fit  un  voyage 
à  ftome  et  reçut  en  septembre  1119  la  visite  à 
Angers  du  pape  Galixte  IL  Les  abbayes  de  Nyoi- 
seau,  de  Toussaint,  du  Louroux,  du  Perray-aux- 
Nonnains  datent  leur  fondation  de  son  épiscopat. 
—  Sur  la  fin  de  mai  1120  le  prélat  se  mit  en  route, 
avec  le  comte  Foulques,  pour  Jérusalem.  S'il  fit  le 
voyage,  il  était  de  retour  dès  février  1123.  En 
1125  la  faveur  du  roi  Louis  le  Gros  l'appela  à 
l'archevêché  de  Reims,  où  il  eut  l'honneur  de 
sacrer  en  1129  le  fils  de  France,  Philippe,  puis 
en  1133  Louis  le  Jeune.  Il  mourut  en  1138  et 
fut  inhumé  dans  l'abbaye  d'Igny ,  qu'il  avait 
fondée.  Sur  l'autorité  du  Gallia  Christiana, 
affirmée  de  nouveau  par  D.  Piolin,  on  lui  a  at- 
tribué dans  la  salle  synodale  de  l'Ëvèché  les 
armes  d'une  famille  de  la  Mayenne,  à  laquelle 
nous  croyons  notre  évoque  étranger. 

Arch.  de  M.-et>L.  G  851.  f.  976.  —  Cartol.  du  Ronc., 
Rot.  3,  ch.  71  ;  Rot.  5,  cfa.  100  bis.~Gum.  Marlot,  Atetrop. 
Hemensis,  t.  II.  p.  S88.  —  Mm.  023-629.  —  Gaufr.  Vindoc, 
£pUt.,  1.  in,  11. 13, 14;  1.  IV,  7,  8,  9;  1.  V,  4.  —  HUdeb., 
£p.,\.  II,  4,  5, 6.  —  D.  Pïoûn,  Hist,  de  l'Ègl.  du  Mans, 
III,  528.  —  Rangeard,  Hist.  de  l'Un.,  1. 1,  p.  55.  —  Revue 
des  Deux-Mondes,  1"  août  1870,  art.  de  M.  Hanréau.  — 
D.  Chamard,  t.  II,  p.  142.  —  Revue  d'Anjou,  1875,  p.  1-10 
et  iZS^^—Répert.  orcA., 1862,  p.268.— D.  Hous8.,XVI,134. 

Martiipieaay  vill.,  c°"  de  Juigné-aur-L.  — 
Villa  Martiniacus  juxta  Ligerim  1031-1040 
(St-Serge,  l*»- Cartul.,  p.  165).  '^  Martiniacus 
1134-1150  (2«  Gartui.  St-Serge,  p.  225).  —  Afar- 
tineau  1170  (Trésor  des  Gh.,  t.  I,  p.  117).  — 
Martigneau  1^264  (H  Gartui.  de  Toussaint).  — 
MartineaU'VEvêque  1300  (G  201) ,  xviii»  s. 
(Gass.).  —  Gentre  antique,  à  portée  de  la  grande 
voie  de  Juigné  à  Brissac  et  compris  dans  la 
dotation  primitive  de  l'évèché  d'Angers,  —  d'où 
lui  venait  son  surnom.-— L'évêque  Hubert  de  Yen- 
dôme  en  fit  don  vers  1031-1050  au  prieuré  de  Gha- 
lonnes,  dépendance  de  l'abbaye  St-Serge  d'An- 
gers, dont  il  resta  un  des  plus  importants  do- 


maines. Le  prieur  y  ayait  un  logb  au  N.  du  vil- 
lage, simple  maison  jusqu'au  zrii*  s. ,  avec 
cour,  jardins,  bois,  garenne  en  un  enclos,  trans- 
formée plus  tard  en  château  seigneurial,  entooré 
de  murs  et  de  douves,  avec  fossé  portant  cours 
d'eau  vers  l'E.  —  C'est  V Abbaye,  vulgairement 
la  Bouie,  dont  les  bâtiments,  détruits  vers  1866, 
ont  fourni  des  matériaux  à  la  reconstruction  des 
servitudes.  La  cour,  le  jardin,  le  pré,  le  champ 
sont  encore  entourés  des  anciens  murs  ;  ~  k 
tout  appartient  à  M.  Boutiller,  médecin,  par 
M"«  Gourand,  sa  femme.  —  André  Baron,  de 
Ghàteaugontier,  ancien  curé  des  Rosiers,  chape- 
lain en  l'église  St-Maurice  d'Angers,  propriétaire 
d'une  closerie  voisine,  y  fit  construire  une  cha- 
pelle par  le  célèbre  architecte  Jean  de  Lespine 
pour  que  «  les  serviteurs  et  petits  enfants,  ma- 
c  iades  et  autres  du  village  »,  y  pussent  entendre 
la  messe  ;  —  avec  des  revenus  suffisants  ponr 
l'entretien  d'un  chapelain,  tenu  à  résidence  et 
qui  devait  être  immédiatement  remplacé,  si  le 
service  souffrait  par  sa  faute.  Par  son  testament 
du  2  mars  1537  le  fondateur  recommande  d'ache- 
ver l'œuvre  «  très-bien  encommanchée  de  point 
«  en  point,  >  de  la  lambrisser,  vitrer,  paver  et  de 
décorer  l'autel  d'une  N.-D.-de-Pitié  et  de  l'image  de 
St  André,  à  qui  elle  était  dédiée.  On  y  disait  encore 
l'office  en  1800.  —  L'édifice,  approprié  en  habi- 
tation particulière,  porte  au  pignon  la  date  iô^ 
et  les  traces  d'un  écusson.  Dans  le  jardin  défoncé 
en  1824  on  a  trouvé  nombre  de  tombes  en  ar- 
doise. —  A  cété,  vers  l'E.,  s'élève  encore  le  logis 
du  chapelain,  dont  le  dernier  avait  nom  Toutain. 
—  Quatre  ou  cinq  autres  musons  bourgeoises 
dépendent  de  ce  petit  groupe. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Si-Serge,  comprenant  16  vol.  et 
2  liasses  sur  Martigneau.  ~~  Notes  Mss.  des  abbés  TendroD 
et  Braod. 

Mard^né-BrUuitt  canton  de  Doué  (13  kU.), 
arrond.  de  Saumur  (30  kil.);  —  à  32  kU.  d'An- 
gers. —  Martinneium  1109  (Gartui.  St-Nic, 
p.  81).  —  Brientius  de  Martineio  1150-1160 
(Liv.  N.,  ch.  290),  —  de  Martigneio  1152  circa 
(l«r  Gartui.  St-Serge,  p.  S6),  —  de  Martigne 
1155-1160  (Liv.  d'A.,  f.  35),  —  de  MarHnUico 
1120  (Gartui.  de  St-Jouin,  p.  30),  1143  (E  1322, 
f.  9),  1155-1180  (Gartui.  de  Fontev..  578).  — 
Martigné'le-Brient  1291  (G  7,  f.  1).  —  JLa 
ville  de  Martigne- Brient  1558  (G  Gures).  — 
Sur  la  ligne  do  faite  du  versant  septentrional  du 
Layon  ,  —  entre  Luigné  (7  kil.) ,  Ghava^nes 
(4  kil.  1/4)  et  Thouarcé  (7  kil.)  au  N.,  Brigué 
(3  kU.  1/2)  et  St-Georges-Ghâl.  (8  kil.)  à  l'E., 
Tigné  (3  kU.  1/2)  et  Aubigné  (4  kU.)  au  S..  Fa- 
veraie  (7  kil.)  a  l'O. 

La  route  départementale  de  Niort  à  Angers, 
traversant  le  Layon  sous  Aubigné,  gravit  du 
S.-O.  au  N.-E.  jusqu'au  bourg,  y  relie  tout  i 
l'entrée  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Ghâtillon 
et  devant  l'église  même  les  chemins  de  grande 
communication  de  Doué  et  d'intérêt  commun  de 
St-Lambert,  uni  à  celui  de  Thouarcé,  puis  tout  en 
sortant  le  chemin  de  grande  communication  do 
Gennes  —  et  par  une  courbe  s'infléchit  du  S.  an  N. 

Y  passe,  formant  la  limite  intérieure  vers  S.  et 


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MAR 


—  607  — 


MAR 


vers  rO.,  la  riyiôre  du  LayoD,  anx  replis  mul- 
tiples, franchis  par  trois  ponts  dont  un  double 
sous  Aubigné,  qui  n'appartient  au  territoire  que 
pour  la  partie  vers  N.  composée  de  trois  arches  ; 

—  et  le  ruiss.  de  la  Saulaie;  —  y  naissent  —  et 
non  en  Ghavagnes  —  le  ruiss.  de  la  Villaine,  ~ 
qui  sert  d'écoulement  à  la  fontaine  de  Jouannette, 

—  et  celui  de  la  Hoirie. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Cornu 
(lâ2  mais.,  365  h.),  de  Maligné  (88  mais..  253  h.), 
de  Souzigné  (42  mais.,  120  hab.),  de  la  Vilaine 
(23  m.,  69  h.),  de  la  Grouas  (10  m.,  33  h.),  des 
Noyers  (18  mais.,  60  hab.).  de  Villeneuve  (53  m., 
159  hab.),  de  l'Etang  (6  mais.,  30  h.),  de  Taille- 
prés  (5  mais.,  16  hab.),  des  Loges  (32  mais., 
86  hab.),  de  Fline  (4  mais.,  24  h.),  les  chat,  de  la 
Saulaie  et  de  Fline,  3  moulins  à  eau  sur  le  Layon, 
7  moulins  à  vent  et  7  ou  8  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,626  hect.  dont  700  hect.  en 
vignes,  215  en  prés,  30  en  bois,  1,556  en  labours. 

Population  :  308  feux,  i,389  hab.  en  1720- 
1726.  —  2,061  hab.  en  1790.  —  2,078  hab.  en  1831. 

—  2,050  hab.  en  1841.  —  1,995  hab.  en  1851. 

—  1,963  hab.  en  1861.  —  1,893  hab.  en  1866. 
--  1,464  hab.  en  1872,  dont  565  au  bourg 
(164  mais.,  191  mén.),  qui  prend  quelque  anima- 
tion aux  beaux  jours  par  Tinstallation  des  visi- 
teurs de  Jouannette,  V.  ce  mot. 

Recette  de  Poste.  —  Chef-lieu  de  Percep- 
tion pour  les  c°**  de  Brigué  et  de  Martigné. 

Foires  :  Il  existaitaux  temps  anciens  deux  foires, 
le  24  août  (St-Barthélemy)  et  le  10  novembre, 
veille  de  la  St-Martin,  accrues  d'une  troisième, 
la  St-Protais,  au  xvui*  s.  —  L'arrêté  du  28  février 
1806  en  constitua  six,  le  lundi  gras,  la  St-Georges 
(23  avril),  la  St-Médard  (8  juin)  et  les  trois  plus 
antiques.  Celles  de  la  St-Barthélemy  et  de  la  St- 
Martin,  les  seules  qui  subsistent,  ne  sont  plus 
que  de  simples  assemblées,  reportées  depuis 
dix  ans  au  dimanche  qui  suit  la  fête.  —  Le 
Marché,  indiqué  encore,  comme  autrefois  le 
vendredi,  se  tient  le  dimanche,  sans  importance. 

Les  16  boisseaux  de  la  mesure  locale  en  va- 
laient 12  des  Ponts-de-Cé. 

Vins  blancs  renommés  ;  —  carrières  de  pierre 
de  taille;  —  fours  à  chaux  dans  des  terrains  ré- 
putés pour  l'abondance  de  leurs  curieux  fossiles. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons  dans  le  vieux  logis  de  la  Gaubertière, 
acquis  par  acte  du  30  août  1834,  autorisé  par 
ordonnance  du  18  novembre  1835.  En  dépendent 
une  vaste  et  magnifique  cour  plantée  pour  l' ébatte- 
ment  des  enfants  et  une  belle  culture  pour  l'insti- 
tuteur. —  Ecole  de  filles. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Simplicien  (succursale, 
30  septembre  1807),  est  un  vaste  et  bel  édifice, 
d'effet  harmonieux,  dont  la  reconstruction  a  été 
commencée  en  1864,  Six  légères  colonnettes,  por- 
tant les  nervures  de  la  voûte,  forment  autour  du 
chœur  un  déambulatoire,  dont  le  fond  abrite  une 
étroite  abside  avec  joli  autel  de  Vierge.  ~  Des 
grisailles  décorent  les  fenêtres,  et  dans  la  nef, 
des  vitraux,  St  Etienne  et  St  Charles  Borro- 
mée,  St  Martin  et  St  %implicitn  ;  aux  piliers 
du  centre,  les  statues  de  Ste  Anne  et  de  St  Jo- 


seph ;  aux  autels  secondaires,  celles  de  St  Mar 
tin  et  de  St  Barthélémy.  Le  tout  consacré  le 
25  août  1868.  L'enceinte  du  chœur,  seule  partie 
antique  conservée,  avec  une  tour  accolée  à  Tun 
des  angles  de  la  nef,  se  couronne  d'un  cordon 
de  mâchicoulis  dont  le  prolongement  le  rattache 
au  portail  du  château;  cette  décoration  fut  exé- 
cutée du  2  au  23  mars  1592.  —  Le  clocher  aussi  à 
base  carrée  avec  fenêtres  géminées  plein  cintre 
XII»  s.,  reste  debout  à  demi  décapité,  en  attendant 
Tachèvement  d'un  clocher  neuf,  sur  le  porche, 
dont  les  travaux  se  poursuivent  par  adjudication 
du  15  octobre  1874  (arch.  Dusouchay).  —  Les 
cloches  sont  datées  de  1480. 

Au-devant  du  cimetière,  s'élevait  une  petite 
chapelle  de  St-François,  vendue  nat^  le  27  bru- 
maire an  V.  J'en  ai  vu  encore  en  1872  le  bénitier 
hexagonal,  abandonné  an  pied  d'un  arbre,  dans 
le  carrefour  voisin. 

Le  Presbytère,  bâti  en  1845,  appartient  à  la 
commune. 

Hospice,  fondé  en  1712  par  Marie  Morna  et 
Jeanne  Ayrault,  autorisées  par  lettres  patentes  de 
juin  1713.  La  chapelle  en  fut  consacrée  le  19  fé- 
vrier 1726.  —  Marie  Morna  y  meurt  le  22  février 
1740,  âgée  de  72  ans.  —  Le  grand  bâtiment  à  l'O. 
de  la  cour  date  de  1852.  En  1863  les  anciennes 
salles  ont  été  remplacées  par  des  logements  pouf 
les  buveurs  d'eaux. 

Le  territoire  parait  avoir  été  un  centre  antique. 
Le  plateau,  entre  les  Noyers-Aménard  et  le  vill. 
de  la  Grouas,  portait  un  vaste  cromlech,  dont  sub- 
sistaient récemment  encore  cinq  peulvans  iné- 
galement espacés,  le  seul  debout  mesurant  hors 
de  terre  4  met.  de  hauteur,  les  autres  couchés;  — 
une  autre  Pierre  droite,  sur  le  bord  du  Layon, 
au  N.  des  Noyers.  —  Des  tuiles  à  rebords  ont  été 
rencontrées  entre  la  Saulaie  et  Tailleprés,  des 
cercueils  en  pierre  calcaire  un  peu  en  avant  de  la 
Saulaie  et  d'autres  près  l'église.  —  Plusieurs  voies 
montaient  du  bourg  de  Thouarcé  par  la  Saulaie 
et  Fline  vers  Doué,  —  des  Noyers  par  Cornu,  —  de 
Gennes  par  Noyant  peut-être,  entrecroisées  par 
la  voie  d'Angers  sur  Tigné,  —  et  à  Cornu  par  la 
réunion  des  deux  chemins  montant  d' Aubigné  et 
de  Mihoudy. 

Le  nom  du  pays  est  celui  sans  doute  d'un  des 
grands  propriétaires  gallo-romain,  Martinus,  ce 
qui  explique  la  légende  du  passage  de  St  Martin, 
vénéré  encore  à  la  petite  chapelle  de  ce  nom  près 
Cornu.  —  Aucun  titre  ne  mentionne  la  création 
de  la  paroisse,  antérieure  bien  probablement  à  la 
fondation  du  château  dont  la  chapelle  plus  tard  lui 
servit  d'église.  Un  Chapitre  y  fut  érigé,  non  pas, 
comme  les  chanoines  le  prétendaient,  dès  1060, 
mais  vers  1240  par  André,  sieur  de  Doué  et  de 
Martigné-B  ,  dont  la  fondation  fut  ratifiée  en 
1346  par  Geoffroy  d'Ancenis.  il  comprenait  6  pré- 
bendes, 4  maîtres  chapelains  et  8  chapelains, 
tous  ces  offices  conférés  directement  par  le  sei- 
gneur sans  l'intervention  de  l'évêque.  Le  5  dé- 
cembre 1704,  le  duc  de  Brissac  proposa  la  trans- 
lation du  Chapitre  à  Brissac;  l'offre  en  fut  ac- 
cepté avec  reconnaissance;  mais  le  projet  resta 
sans  suite. 


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MAR  —  e 

La  cure  était  à  la  présentation  du  seigneur 
mais  conférée  par  révèqne. 

Curéa  :  Laurent  Bouchereau,  1450,  1462.  — 
Gniii.  Clérembault,  qui  résigne  en  1468.  — 
Jean  Marchant,  3  août  1468.  —  Jacq.  de  la 
Haye,  i486,  1493,  qui  permute  contre  la  cure 
de  blaison.  —  Olivier  de  Goulainea,  1500,  qui 
résigne  en  mars  1528.  —  Alexandre  Béguyer, 
installé  le  S8  juin  1528,  qui  se  démet  le  14  oc- 
tobre 1529,  quelques  semaines  avant  sa  mort.  — 
Jean  Caillon,  15  février  1530  n.  s.  —  Alain 
Coquelet,  qui  résigne  en  1533.  —  Guill.  de  Gou- 
laines,  21  juillet  1533,  f  en  1538.  —  René  Bour- 
sault ,  15  septembre  1538 ,  qui  est  nommé 
abbé  de  St-Melaine  de  Rennes  et  résigne  en  dé- 
cembre 1541.  —  Michel  de  Goulaines,  installé  le 
2  février  1542  a.  ».  —  Guill.  Le  Bassac,  ins- 
tallé le  21  juin  1579.  —  Henri  Guyon,  7  jan- 
vier 1585,  qui  résigne.  —  Nie.  Vallet,  19  mai 
1585,  t  en  1597.  —  Jacques  Hilaire,  1597,  qui 
résigne  en  mai.  —  Jean  Missandeau,  nommé  le 
31  mai  1597,  date  à  laquelle  commencent  les  re- 
gistres conservés  de  la  paroisse,  fie  28  janvier  1634. 

—  Gilles  Leduc,  qui  résigne  en  1634.  —  Jacq. 
Véron,  16  mai  1634,  f  «n  *640.  —  Claude 
Taillebois,  licencié  en  droit,  30  juin  1640.  •— 
Pierre  Véraquin,  1640,  f  le  15  janvier  1653.  — 
{"ranç.  Malnoyer,  25  janvier  1653,  f  le  9  mars 
1670.  —  Pierre  Proustière,  27  mai  1670,  f  le 
11  février  1703.  —  Franc.  Auhry,  20  juin  1703, 
qui  résigne  en  novembre  1718.  —  Jos.  Camua, 
chanoine,  installé  le  25  décembre  1718,  f  le 
31  octobre  1726,  âgé  de  34  ans.  C'est  lai  qui  fit 
refaire  l'autel  à  la  Romaine  en  1723-1724.  — 
Franc  Delorme,  1727,  f  le  17  mai  1739,  âgé  de 
53  ans.  —  H.  Bureau,  juin-décembre  1739.  — 
Nie.  Gourdon,  janvier  1740,  devient  chanoine  en 
mai  1749,  f  le  24  juin  1783,  âgé  de  86  ans.  — 
Guill.  Répin,  de  Thouarcé,  juin  1749-25  mai 
179^,  refuse  le  serment.  De  son  temps  l'aulel  et  la 
statue  de  St  Martin  dans  le  collatéral  de  gauche, 
les  statues  de  St  filaise  et  de  St  Sébastien  en 
1766,  le  mattre-autel  et  le  tabernacle  en  1780 
avaient  été  construits  par  Leysner,  V.  ce  nom. 

—  M.  Meignan,  élu,  refuse,  et  est  remplacé  par 
l'élection  de  René  Hobé,  vicaire  de  Saumur 
(2  octobre  1791),  et  par  prévision  d'un  autre  refus, 
de  Ladmirault,  chanoine  de  Montreuil-Bellay. 
En  lin  de  compte  c'est  F.  Gautier,  qui  signe  curé 
du  11  décembre  1791  à  décembre  1792  et  renonce 
à  toutes  fonctions  ecclésiastiques  le  18  frimaire 
an  IL  —  Répin,  s'était  réfugié  chez  sa  nièce, 
M"»«  Desvaus,  à  St-Lambert-du-Latay;  dénoncé, 
il  parvint  à  gagner  Angers,  en  sortit  vers  1794, 
fut  arrêté  à  St-Lézin  et  ramené  à  Angers,  où  il 
fut  exécuté  le  13  nivése  an  II,  âgé  de  84  ans. 

On  trouve  ici  dès  le  xv^  s.  une  véritable  Ecole 
supérieure  pour  les  enfants  de  la  paroisse,  dont 
le  Chapitre  nommait  le  maître.  On  y  enseignait 
en  langage  du  temps  «  les  arts  libéraux  et  les 
«  bonnes  moeurs  »,  bonaa  artea,  quaa  liberalea 
vocant,  et  proboa  morea,  1512.  Les  parents 
payaient  une  rétribution,  stipendia  assueta,  — 
Le  titulaire,  d'ordinaire  maître  ès-arts,  est  qualifié 
en  1548  ludi  magister,  achademus  moderator 


8  —  MAR 

et  gymnaêiarchusjuvenum  et  adoletcentium, 
et  l'on  voit  bien  qu'il  ne  s'agit  pas  seulement 
d'instruire  des  enfants  mais  d'une  éducation  un 
peu  plus  complète.  L'institution  était  bien  déchue, 
si  elle  existait  encore  au  xviii*  s. 

Le  fief  formait  une  chitellenie  importante,  re- 
levant de  Montreuil-Bellay,  et  appartenait  aux  xi*- 
XII*  s.  à  la  famille  Briant,  alliée  aux  Passavant 
Briant  de  M.  était  en  1152  connétable  du  comte 
Henri  II.  —  En  est  sieur  André  de  Doué  en  1240, 
Geoffroy  d'Ancenis  1346,  Jean  d'Ancenis  en  1411, 
dont  l'héritière  épouse  vers  1400  Lépari  de  la 
Jumellière  ;  ~  Guill.  de  la  Jumellière  en  1434. 
et  sa  descendance  jusqu'aux  premières  années 
du  XV i«  s.  ;  —  Christ,  de  Goulaine  1532,  sa  veuve 
Cl.  de  Montjean  1534  ;  •—  Baudouin  de  Goulaines 
1560,  qui  eut  l'honneur  d'y  recevoir  an  châteti 
le  roi  Charles  IX  et  le  prince  de  Navarre  le  4  oc- 
tobre 1565.  Il  vendit  la  terre  le  26  avril  1572  à 
René  de  Naillac,  sieur  des  Roches  et  de  Cholet. 
premier  écuyer  du  roi,  et  celui-ci  sans  doute  à 
André  de  Beauvau,  de  qui  l'acquit  le  21  man 
1574  Artus  de  Cossé,  évèque  de  Goutances,  qui 
la  céda,  sous  réserve  de  la  jouissance  viagère, 
pour  16,676  écus  2/3  d'écu  le  4  juillet  1578  à 
son  frère  Charles,  comte  de  Brissac.  Dans  ]a  liqui- 
dation de  la  succession  d'Albert  de  Cossé,  nn  acte 
du  20  mai  1675  l'attribua  à  l'Uètel-Dieu  d'Angers. 

Le  château,  entouré  autrefois  de  larges  fossés, 
enclavait  l'église,  avec  double  cour,  palais  pour 
la  juridiction,  halles  et  cohue  pour  le  mar- 
ché et  les  foires.  Une  chapelle  seignenriaie  y 
fut  fondée  en  1444  sous  l'invocadon  de  saint 
Jean,  réunie  au  Chapitre  vers  la  fin  du  xr'  s. 
Le  seigneur  avait  droit  de  dlme  dans  toute 
la  paroisse,  sauf  au  Tronchay,  à  Cornu,  à 
Taillcprés  et  à  Villeneuve,  dioit  de  fonr-â- 
baii,  où  chaque  étager  devait  une  livre  de  paie 
par  boisseau  et  le  bois  pour  chauffer;  —  droit 
de  banvin  pendant  40  jours  et  40  nuits,  dans 
une  cave  fournie  par  le  seigneur  de  Gloriette  ;  ~ 
droit  de  créer  des  notaires  et  de  nommer  aux  pré- 
bendes du  Chapitre;  ~  enfin  justice  à  4  piliers. 

La  terre,  presque  aussitôt  aliénée  par  l'Hôtel- 
Dieu,  appartenait  en  1740  à  Pierre-Nic.  Parant, 
trésorier  de  France  au  bureau  d'Allençon,  qui  la 
céda  le  15  juillet  1757,  avec  Villeneuve  et  les 
Noyers,  à  Marie-Louise  Sallot,  sa  femme,  et  celle- 
ci  le  15  juin  1778,  avec  les  fiefs  de  Luignô,  de  ta 
Touche-Blanche,  des  Noyers-Aménard,  du  Petit- 
Tranchay,  de  Villeneuve,  de  Vauxprés,  de  Gml- 
lay,  de  Cornu,  de  Goulaines  et  partie  de  Ma- 
chelles,  à  Charles-Antoine-Etienne,  marquis  de 
Choiseul.  Mais  le  retrait  lignager  en  fut  obtenu 
par  d"«  Madeleine  Cerisier  le  11  septembre  17T9. 
qui  le  30  septembre  1782,  céda  le  tout  à  Jean- 
Moïse  et  Louis  Béguyer,  négociants,  et  Pierre 
Boreau  de  la  Besnardière,  officier  de  la  chambre 
du  duc  d'Orléans.  Ce  dernier  resta  seul  proprié- 
taire de  Martigné,  dont  le  domaine  formait  en 
1810  le  majorât  de  son  fils,  créé  comte  de  l'empire; 
—  aujourd'hui  à  M.  de  Monticourt,  son  {Seiit-fib. 

Le  château  forme  encore  une  masse  d'aspect 
singulier,  dominant  à  distance  la  rive  droite  do 
Layon  et  tout  un  lointain  horizon.  C'est  Tédifice 


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MAR 


—  609  — 


MÂR 


qu'on  voit  construire  en  1503  par  l'architecte 
Péret,  y.  ce  nom,  pour  le  compte  de  René  de  la 
Jamelliôrô,  dont  les  armes  parent  encore  an  pan 
des  murs,  tandis  qu'au  portail  planent  celles  des 
Cessé.  La  façade  vers  N.  et  vers  TE.  se  présente 
eu  partie  ruinée,  avec  une  tourelle  d'escalier  mo- 
numentale et  de  vastes  appartements  surplombant 
sur  le  vide.  —  Vers  S.,  au  contraire,  l'œuvre 
garde  encore  un  beau  caractère^  le  corps  princi- 
pal éclairé  de  deux  échelons  de  triples  fenêtres 
avec  meneau  de  pierre,  rinceaux  et  festons  de 
fleurs  et  animaux  fantastiques.  Au-dessus  trô- 
naient d'admirables  lucarnes  parées  de  toutes 
les  magnificences  de  Fart  nouveau.  Une  seule 
reste  debout,  entre  quatre  inunenses  cheminées 
de  briques,  —  dont  une  de  3  met.  de  côté,—  qui  se 
hérissent  sur  le  faite  et  semblent  se  balancer  à 
tous  les  vents,  le  tout  encadré  entre  deux  belles 
tours  rondes,  le  flanc  évidé  par  trois  belles 
fenêtres  superposées.  —  V.  un  dessin  dans  de 
Wismes,  V Anjou,  une  vue  partielle  par  Uawke 
dans  C Anjou  et  ses  Monuments  de  M.  Godard, 
une  autre  par  Tom  Drake  (Barassé,  1865,  in-8»).— De 
l'enceinte  subsiste  à  peine  un  haut  mur  vers  TE., 
sans  trace  aucune  des  larges  douves  et  du  pont-levis 
disparu.  —  A  l'hôtel  Foyer,  sur  la  place,  on  con- 
serve encore  les  portraits,  en  provenant,  de  Wal- 
lenstein,  du  maréchal  de  Biron  et  d'une  grande 
dame  inconnue. 

Le  bourg  formait  au  xvi«  s.  une  des  32  villes 
murées  d'Anjou,  sans  qu'il  en  reste  aucun  sou- 
venir apparent.  11  avait  été  saccagé  en  1490 
par  les  Bretons,  et  plus  tard  fut  occupé  par  les 
Huguenots,  qui  le  ruinèrent 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evéché  d'Angers, 
du  Doyenné  de  Chemillé,  de  l'Election  et  des 
iVides  de  Loudnn,  sauf  les  viU.  de  Cornu  et  des 
Noyers,  qui  relevaient  pour  partie  d'Angers  et  de 
Saumur.  Le  4  octobre  1789  fut  béni  nationale- 
ment  le  drapeau  de  la  milice  nationale,  donné  par 
M.  Parant  de  Villeneuve,  qui  la  commandait.  — 
Le  15  juillet  1793  s'y  livra  la  bataille  décrite 
ci-desaua,  p.  153.  —  Le  12  juin  1795  le  District 
de  Vihiers  se  réfugia  au  bourg,  qui  devint  en 
1796  et  pour  quelques  années  seulement  le  chef- 
lieu  d'un  canton,  comprenant  Aubigné,  Brigué, 
St-Georges-Chàt.,  Marligné,  Tigné  et  la  Fosse. 

Maires  :  Haudbert,  l«r  messidor  an  VIII, 
installé  le  30.  —  Girard  de  Chamacé,  29  prai- 
rial an  XI.  —  Louis-flenri  Merlet,  5  frimaire 
an  XIV.  —  Chapes  de  Romans,  10  février  1813. 
démissionnaire  le  15  avril  1815.  —  Frouin, 
17  avril  1815.  —  Franc.  Gautier^  15  avril  1815. 
—  Charles  de  Romans  ,  12  juillet  1815 , 
mort  le  6  février  1830.  —  Charles- Uippoly te 
de  Romans,  12  mars  1830.  —  Louis-Henri 
Merlet,  6  août  1830.  —  Reuillé,  31  janvier 
1835,  installé  le  12  février,  démissionnaire.  — 
Jean-Honoré  Lebreton,  1842.  —  Charles-Hippo- 
lyte  de  Romans,  3  février  1846,  installé 
le  15.  —  Franç.-Denis  Reuillé,  6  octobre  1854, 
installé  le  13.  —  Fr.  Reuillé,  1855,  1857.  — 
Jean  Lebreton,  1860,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-«t-L.  B  Insin,  du  Présid.,  1579:  G 1834- 
1348;  H.'D,  Bl,^  Arch.  commun.  Et.-C.  —  Arch.  de 


THoepioe.  —  Mbs.  956.  —  D.  Martemie,  Thés,  Anecd,,  I, 
359.  —  Notes  Raimbanlt.  —  Revue  d^ Anjou,  1858,  p.  283: 
1854,  t.  II,  p.  250;  1856,  t.  II,  p.  64.~De^i8me8,  V Anjou. 
—  De  Romans,  Notice  sur  Martigné^B.,  dans  les  Mém. 
de  la  Soc,  Linn.  d'Angers,  t.  II,  p.  186-1^.  —  Congrès 
Archéol,  d'Angers,  t.  Il,  p.  367.  —  Union  de  VChtest  du 
30  août  1868.  —  Jliém,  du  général  Hugo,  1. 1,  p.  13.  — 
Pour  les  localités,  Toir,  à  leur  article.  Cornu,  Ville- 
neuve, la  Saulaie,  les  Loges,  la  Calonnière,  la  Touche, 
JouannetiSt  le  Ironchay,  SainUMarHn,  Maligne,  Fline, 
Sousigné,  les  Noyers-Aménard,  Piéflon,  etc. 

Mar^  ( ),  professeur  de  philosophie  au 

collège  de  Chàteaugontier  et  depuis  avocat  à 
Craon,  a  publié  à  Angers  Le  Philosophe  Pyr- 
rhonien,  comédie  en  3  actes,  en  prose  vL.-Ch. 
Barrière,  17£1,  itt-12  de  70  p.).  Chaque  acte  est 
terminé  par  un  couplet  moral,  et  le  but  de  l'œuvre, 
comme  l'indique  l'auteur,  est  «  de  détruire  le 
«  phyrrhouisme  et  d'établir  sur  ses  ruines  le  sen- 
«  timent  des  péripatéiiciens  ». 

Hartiii  {André),  né  à  Bressuire  en  1621, 
admis  en  1641  à  l'Oratoire,  fut  chargé  de  pro- 
fesser la  philosophie  à  Angers^  où  H  donna  dès 
1652 ,  sous  le  pseudonyme  de  Cam^rarius ,  le 
début  de  sa  Philosophia  moralis,  qui  devait 
transformer  l'enseignement  des  écoles  et  lui  sus- 
citer de  nombreux  ennemis.  Immédiatement  con- 
damné éomme  janséniste,  l'ouvrage  n'en  fut  pas 
moins  continué  et  parut,  en  se  complétant  succes- 
sivement, à  Angers  1656,  3  vol.  in-12,  Paris,  1667, 
5  vol.  et  1671,  7  vol.  in-12,  en  partie  sons  le  pseu- 
donyme nouveau  û'Ambrosius  Victor,  —  Il  en  a 
paru  une  réimpression  récente.  L'auteur  occupait 
depuis  plusieurs  années  une  chaire  de  théologie 
à  Saumur,  que  malgré  son  éclatant  succès  il  dut 
quitter  en  1679  par  ordre  du  roi.  —  H  se  retira  à 
Poitiers  où  il  est  mort  le  26  septembre  1695. 

Dreux  du  Radier.  —  Dupin,  Auteurs  Bcclés,,  xni*  s.  — 
Bévue  d'Anjou,  1873,  p.  362. 

Harttn  {Antoine),  peintre,  Angers,  figure  en 
1 562  sur  la  liste  des  huguenots  fugitifs  ;  ^  (CZaïuie), 
peintre,  est  employé  par  la  ville  en  1565  aux  tra- 
vaux de  l'entrée  du  roi  ;  »  {François),  maître 
fondeur,  à  Saumur,  1696;  —  {Mathurin),  maître 
brodeur,  Angers,  1703;  —  {Vincent-Nicolas)^ 
peintre,  Angers,  mari  de  Perrine  Picard,  1774.  Sa 
signature  est  au  bas  de  l'acte  de  baptême  de  sa 
fille  Adélaïde,  du  30  novembre  1775  (GG  130). 

Hartln  {Antoine),  docteur  en  médecine  de  la 
Faculté  de  Montpellier,  est  reçu  docteur  régent, 
Angers,  le  28  juiUet  1631,  s'y  marie  le  19  février 
1632  avec  Anne  Guélier,  meurt  âgé  de  38  ans  le 
2  octobre  1639.  11  était  originaire  de  Cré.  — 
{Cyprien),  docteur-médecin  en  la  Faculté  de 
MontpelUer,  médecin  ordinaire  de  l'abbesse  de 
Fontevraud,  1747. 

Hartln  {Hugues-François),  prêtre,  sous- 
chantre  de  St-Maurice  d'Angers,  av^t  composé 
ou  plutôt  transcrit  un  très-beau  recueil  d'hymnes 
à  l'usage  du  Chapitre  de  Saint- Jean-Baptiste 
d'Angers .-  Hymni  ad  usum  ecclesiœ  collegiatœ 
Sancti-Joannis-Bapt,  1787,  in-fol.  de  144  p., 
papier,  que  possédait  Merlet  la  Boulaie. 

MarUn  {Joachim),  écnyer,  sieur  des  Loges, 
mari  de  Charlotte  Calisson,  fut  autorisé  en  1627 
par  la  ville  d'Angers  à  ouvrir  sous  les  halles  un 
manège  «  pour  l'instruction  de  la  noblesse  et  de 
a  toutes  autres  personnes  de  condition  et  qualité.  » 


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—  610  — 


MÂR 


Il  était  établi  en  1629  prôs  les  Carmes  en  i'bôtel 
du  Petit-Guéméné  et  se  transporta  cette  année  à 
Casenove,  là  môme  où  devait  être  installée  plus 
tard  la  célèbre  Académie  d'éqnitation.  —  Il  meart 
à  Erigné  et  est  inhumé  le  12  octobre  1652  dans 
l'église  de  Bôhnard. 

Martin  (les  frères),  de  la  Pommeraie,  «  les 
«  deux  plus  redoutables  chefs  qui  aient  désolé  la 
«  contrée  »,  dit  Vial,  Causes  de  la  guerre t 
p.  33,  firent  leur  soumission  à  la  Jaunaie,  gagnés 
dès  lors  à  la  République  à  prix  d'argent,  dit-on. 
Hoche  écrit  le  l«r  nivôse  an  IV  :  «  Ils  servent  la 
«  cause  républicaine  et  surveillent  les  meneurs.  » 
Vie  de  Hoche,  t  II,  p.  256. 

Martiii  {Mathurin-Joseph),  né  le  13  avril 
1764  à  Montrevault,  suivit,  à  titre  de  trésorier, 
l'armée  de  Bonchamps  à  qui  il  s'attacha  jusqu'au 
dernier  jour.  Il  était  dès  1802  curé  de  Montrevault 
et  y  prononça  le  18  octobre  1817  V Eloge  funèbre 
de  son  ancien  général,  qui  est  imprimé  sans  nom 
d'auteur  (Paris,  Lebègue,  in-S»).  —  Il  est  mort 
en  1829.  David  a  dessiné  son  portrait  dans  son 
Album  des  Vendéens.  —  Il  parait  avoir  laissé  des 
mémoires  Mss.  que  cite  l'historien  de  Bonchamps. 

Vie  de  Bonchamps f  p.  114  —  et  Preuves,  —  De  R***, 
Récit  de  quelques  fcuis,  p.  38,  85, 147. 

Martin  {Tristan),  frère  du  précédent,  né  le 
9  août  1765  à  Montrevault,  était  adjudant  général 
et  commandant  d'une  division  dans  l'armée  de 
Bonchamps.  Membre  du  Conseil  d'arrondissement 
et  maire  de  Montrevault  de  l'an  XI  au  4  floréal 
an  XIII,  il  s'attacha  en  1815  à  l'état-major  de  d'Au- 
tichamp,  fut  nommé  adjudant  général  de  l'armée 
d'Anjou  et  commissaire  pour  le  représenter  au- 
près du  général  en  chef  établi  à  la  Goubretière. 
Il  assistait  à  l'assemblée  de  la  Tessoualle  et  pro- 
testa contre  la  décision  du  conseil  de  guerre  qui 
acceptait  la  paciB  cation  (23  juin  1815).  —  Lo 
gouvernement  royal  lui  reconnut  le  grade  de 
colonel  et  le  nomma  en  1825  chevalier  de  St- 
Louis.  Il  vivait  depuis  à  son  château  du  Verger, 
où  il  est  mort  le  27  janvier  1826.  Son  portrait  a 
été  dessiné  par  David.  «  {Tristan-Renê),  fils 
du  précédent,  né  à  Montrevault  le  8  mars  1802, 
mort  au  Verger  le  10  mai  1866,  âgé  de  65  ans, 
avait  pris  goût  surtout  à  la  recherche  des  anti- 
quités du  vieux  pays  des  Mauges.  On  lui  doit 
d'avoir  appelé  le  premier  l'attention  sur  Voppi- 
dum  de  la  Ségourie,  qu'il  explora  à  plusieurs  re- 
prises par  d'heureuses  fouilles.  On  a  de  lui,  outre 
diverses  communications  à  la  Commission  archéo- 
logique d'Angers,  une  Notice  sur  la  Statio  Se- 
goK^a,  aujourd'hui  la  Ségourie, . .  (Beaupréau, 
Grange  et  Farré  fils,  1854,  in-8o  de  12  p.). 

Martin  .(PauQ,  libraire,  Angers,  1628,  mari 
de  Renée  Baudouin,  1632,  f  le  15  décembre  1640, 
âgé  de  40  ans. 

Martin  (René),  né  i  Angers  le  8  juillet  1783, 
reçu  à  l'Ecole  Polytechnique  en  1801,  puis  à 
l'Ecole  de  Metz,  capitaine  d'artillerie  en  1810, 
chef  d'escadron  en  1823,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  en  1833,  prit  sa  retraite  et  se  fixa  à 
Angers  en  1839,  où  il  est  mort  le  20  novembre 
1863.  On  a  de  lui  :  Mémoire  sur  le  Calendrier 
musulman  et  sur  le  Calendrier  hébraïque 


(Paris,  Mallet-Bachelier,  1857.  in-e»  de  169  p.). 
avec  un  Supplément  de  1860  de  13  p.  (Angers, 
Lemesle)  ;  —  Mémoire  sur  le  Calendrier  hé- 
braïque, précédé  d'un  chapitre  sur  le  C€Llen- 
drier  des  chrétiens  et  sur  ses  origines  , . ,  avec 
64  tableaux  (Angers,  CosnieretL.,  1863,  iJi-8»  d« 
412  p.  et  64  tableaux).— Une  note  an  bas  du  titre  ia- 
dique  que  ce  travail  forme  la  II«  partie  du  précédent 

Martinale  (la),  f..  c»»  de  Gêné  ;  —  ham.,  c- 
de  Loire;  —  ham.,  c"«  de  Ny oiseau,  domaine 
de  l'abb.  de  Ny  oiseau,  vendu  nat*  le  3  vendé- 
miaire an  V;  «  f.,  c"«  de  la  Potherie.  —  Ane, 
maison  noble,  appart.  depuis  au  moins  le  xvi*  s. 
à  la  famille  Rousseau,  seigneur  aussi  du  Perrii. 
C'était  la  résidence  ordinaire  de  François  Rous- 
seau, l'un  des  plus  constants  serviteurs  du  roi 
contre  la  Ligue,  et  elle  fut,  par  brevet  spécial  d« 
comte  de  la  Rochepot,  mise  sous  sa  sauvegarde. 
—  Dame  Anne  Coquereau  du  Boisbemier,  veuve 
de  François  Rousseau,  âgée  de  85  ans,  j  meurt 
le  6  novembre  1766.  —  Elle  donne  son  nom  ai 
ruiss,  né  sur  la  c»«,  qui  s'y  jette  dans  TAi^os  et 
a  pour  affluents  les  ruiss.  de  la  Planche-Ronde, 
de  Launay,  de  la  Planche-Chauvin,  de  la  Grée 
et  de  la  Pommeraie  ;  —  7,500  met.  de  cours;  - 
f.,  c™«  du  Tremblay. 

Martln«Bandlniére  {Jean- Bapt . -Marie" , 
né  le  20  février  1769,  étudiait  son  droit  à  Angers  ea 
1789  et  fit  partie  en  1790  de  la  Fédération  parisienne 
du  14  juillet,.  En  1791  il  prit  rang  parmi  les  grena- 
diers au  1«<-  bataillon  des  Volontaires  de  Haioe-et- 
Loire,  fut  désigné  en  1792  par  le  Département,  poar 
entrer  dans  la  garde  constitutionnelle  du  roi,  et  en 
revint  au  bout  de  quelques  mois  comme  gendanae 
à  Châteauneuf.  L'année  suivante,  en  mai  1790. 
on  le  retrouve  avec  un  commandement  dans  Far- 
mée  vendéenne  de  Bonchamps.  Il  en  soit  les  di- 
verses fortunes  jusqu'à  la  pacification  de  la  Jan- 
naie  (ventôse  an  III),  qu'il  accepte  pour  Tenir 
résider  depuis  à  St-Pierre-Maulimart.  Le  15  nui 
1815  il  était  à  Jallais  aux  côtés  de  d'Autichamp 
et  prit  part  au  mouvement  avec  le  grade  de  colo- 
nel. Il  vivait  encore  en  1826. 

Martin  de  Montalié  {Julien),  doctear-Bié3^ 
cin,  fils  d'un  notaire  de  St- Calais,  épouse  &  Comillé 
le  l*»- juin  1713Marie-GatienneGuilbault.  qm  meoii 
le  29  mars  1758.  Il  résidait  à  Baugé  en  1715u 

Martin  de  Pniseux  {Antoine),  né  à  Salles 
(Aude),  le  12  novembre  1748,  sous-préfet  de  Poa- 
toise,  nommé  le  27  jnin  1823  préfet  de  Maine-et- 
Loire,  installé  le  19  juillet,  meurt  en  fonctions  k 
19  octobre  1826.  Il  avait  épousé  à  Paris  le  18  no- 
vembre 1801  la  fille  du  baron  Bourlet,  prem^ 
valet  de  chambre  du  roi. 

Martine,  f..  c"«  de  la  Jaille^Yvon. 

Martinean  {Bernard),  fils  de  GuilUame  1., 
correcteur  à  la  Chambre  des  Comptes  de  Naateâ, 
et  de  N.  Gouézault,  né  à  Angers  le  8  décembfv 
1654,  entra  au  Séminaire  des  Missions  étrangères 
et  suivit  à  son  départ,  en  1685,  la  fameuse  ambas- 
sade de  Siam  —Il  mourut  à  Siam  même,  revêtu  es 
titre  d'évôque  in  partibus  de  Sabula  et  de  coad- 
juteur  de  l'évèque  de  Mellopone,  le  25  août  16^ 

Pocq.  de  Ut.,  Mss.  1068  et  dans  la  MePuedrAnfomy  186i 
p.  188.  —  Bodia,  Bi4>gr,  Angenme, 


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—  611  — 


MAR 


Martiiieaii  (Gilles),  sieur  de  Fromendères, 
chevalier  de  St-Loois,  capitaine  de  haat  bord, 
commandait  le  Neptune  au  combat  da  25  oc- 
tobre 1747,  V.  ci-dessus,  p.  33,  contre  les  An- 
glais, et  eut  la  jambe  emportée  par  un  boulet.  U 
mourut  de  cette  blessure  le  28. 

Harttneaa  {IsacLc),  fils  de  François  M.  de 
Prince,  né  à  Angers  le  22  mai  1640,  entra  aux 
Jésuites  -en  1665,  où  il  prononça  ses  vœux  le 
15  août  1683,  et,  sans  abandonner  la  prédication, 
y  professa  à  Paris  la  philosophie  pendant  dix 
ans,  la  théologie  pendant  six  ans.  Présenté  à 
Louis  XIV  par  le  P.  Lacbaise,  il  fut  nommé  con- 
fesseur des  princes  le  22  octobre  1700.  U  était 
alors  recteur  du  noviciat  et  devint  en  1713  pro- 
vincial. C'est  lui  qui  assista  à  leurs  derniers  mo- 
ments le  P.  Bourdaloue  et  le  duc  de  fiourgogne. 

—  Il  meurt  le  20  décembre  1720.  —  U  a  publié  : 
Oraison  funèbre  du  prince  de  Condé  (Paris, 
1687,  in-40).  Il  avait  eu  le  prince  pour  élève;  — 
Les  Psaumes  de  la  Pénitence,  avec  des  ré- 
flexions  (Paris,  1710,  in-12,  J.  Mariette),  attri- 
bués à  tort  au  P.  Lallemant;  —  Recueil  des 
vertus  de  Louis  de  France,  duc  de  Bour- 
gogne (Paris,  J.  Mariette,  1712,  in-12  et  4«  édi- 
tion, Paris,  1714,  in-12),  réimprimé  dans  le 
recueil  des  Oraisons  funèbres  des  trois  dau- 
phins (Amsterdam,  J.  Desbordes,  1713,  in-12)  ;  — 
Lettre  sur  la  Vie  du  P.  Bourdaloue  (Paris, 
1704.  in-40),  publié  d'abord  dans  les  Mémoires 
de  Trévoux  (août  1704)  et  reproduit  dans  l'édi- 
tion de  Bourdaloue  de  1707,  in-8»,  t.  IV  ;  —  Mé- 
ditations sur  les  plus  importantes  vérités 
du  Christianisme  (Paris.  1714,  in-12). 

Pocq.  de  Uv.,  Mss.  1068.  —  Le  P.  Leloog,  n*  10389  et 
lOiie.  —  Beckcr,  Biblioth.  des  JééuUes.  —  Atém,  de  Tré- 
voux, novembre  1710.  p.  1933;  novembre  1712,  p.  1878  ; 
décembre  1714,  p.  2118.  -  Journal  de  Dangeau,  VH,  400; 
XIV,  101.  «-,,,, 

Martiiieaii  (Jean-François) ,  licencié  en 
droit,  archidiacre  d'outre-Maine  le  13  octobre 
1671,  doyen  de  St-Maurice  le  16  novembre  1696, 
et  grand-vicaire  de  l'évêque,  est  élu  membre  de 
l'Académie  d'Angers  en  1706,  en  remplacement 
du  président  Gohin  dont  il  prononce  et  fait  im- 
primer VEloge  (Angers,  J.  Uubault,  1704,  in-4o 
de  1/2  feuille).  Abbé  de  St-Maur-sur-Loire  le 
23  avril  1707,  il  bénit  le  8  avril  1715  la  pre- 
mière pierre  de  l'église  des  Carmélites  d'Angers  ; 

—  1 1«  41  décembre  1719. 

Hartânean  (Nicolas  /),  sieur  de  la  Parerie 
et  de  la  Berthière,  conseiller  du  roi,  juge  et  garde 
de  la  Prévélé,  fut  élu  maire  d'Angers  le  l«r  mai 
1617  et  1618  et  s'acquit,  dit  Pocquet  de  L.,  «  une 
«  gloire  immortelle  par  sa  droiture  et  sa  vigilance.  » 
Ce  fut  lui  qui  fit  aplanir,  murer  et  planter  d'or- 
meaux le  Mail  qui  garda  son  nom,  au-devant  du 
grand  Mail.  —  Son  portrait  existe,  gravé  in-4®. 

—  11  avait  reçu  le  surnom  longtemps  légendaire 
de  Grand- Barbé,  —  Ses  armes  portent  d*ar- 
gent  au  sautoir  d^axur  accompagné  de 
3  merlettes  de  sable  posées  2  en  flanc  et  i  en 
pointe,  au  chef  de  gueules. 

MarUnean  (Nicolas  II),  fils  du  précédent, 
sieur  de  la  Berthière,  conseiller  en  1625,  puis  lieu- 
\enant  de  la  Prévôté  d'A.,  est  nommé  maire  le 


l«r  mai  1667-1668.  Au  contraire  de  son  père,  il 
ne  parait  pas  avoir  laissé  un  souvenir  honorable. 
Son  portrait  fut  commandé  par  la  ville  en  1669 
au  peintre  Rodolphe  ,  mais  en  robe  noire  et  non 
en  robe  rouge,  comme  celui  de  ses  prédécesseurs, 
par  manière  de  protestation  publique,  malgré  tonte 
réclamation  de  la  famille;  et  il  fut  arrêté  qu'il 
ne  serait  pas  placé  à  son  rang,  avant  que  le 
compte  n'eût  été  rendu  régulièrement  des  deniers 
des  étapes.  Martineau,  quoique  nommé  pendant  sa 
charge  même  (26  juin  1668)  échevin  perpétuel, 
ne  reparut  plus  aux  réunions.  —  Un  autre  por- 
trait de  lui  existe,  peint  par  J.  Lenfant,  1666. 

Arch.  mim.  BB  93,  p.  174,  293. 

MartlMeaii  (Nicolas  ///),  sieur  de  Prince, 
frère  ,de  l'abbé  de  St-Maur,  nommé  chanoine  de 
St-Maurice  le  31  décembre  1669,  chantre  le  ^5  jan- 
vier 1712,  abbé  en  1711  de  l'Aumône  alias  le 
Petit-Clteaux,  au  diocèse  de  Blois,  meurt  subite- 
ment le  8  janvier  1722. 

MarCtnean  (René- Louis-Marie) ,  avocat 
au  Présidial  d'Angers,  docteur  agrégé,  puis  pro- 
fesseur en  droit,  membre  en  1766  de  l'Académie 
d* Angers,  prête  le  serment  civique  le  23  avril  1791. 

—  Une  pièce  lui  est  adressée  dans  les  Œuvres 
(1787,  in-12)  poétiques  de  son  ami  [P.  Fétu]  de 
la  S.,  chanoine  de  Mélinais.  U  ne  laissait  que 
deux  filles  en  qui  s'éteignirent  le  nom  et  la  fa- 
mille. 

■artlMeaii-GœarHle-Rol ,  ham  ,  c°«  de 
Vauchrétien»  —  Herbergamentum  Joannis 
dicti  Ccsur  de  Roi,  quod  vulgariter  nuncu- 
patur  Martineau  1325  (H  Toussaint,  St-Jean- 
des-M.).  —  Le  Parc  Martineau  (El.-M.).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  qui  conserve  encore  le 
nom  du  propriétaire  de  l'hébergement  primitif 
construit  au  milieu  d'un  enclos  de  vignes,  au 
commencement  du  xiv«  s.  —  En  est  sieur  Jean 
Glachet  de  la  Roche-Quentin  1368,  Léonard  de 
Goesmes  1401,  Jean  du  Dresnay,  son  héritier, 
1404,  1419,  Renault  du  Dresnay  1469,  1487.  — 
Le  domaine  est  réuni  au  xvi«  s.  à  la  terre  de  Bris- 
sac.  Un  parc  considérable  entourait  l'habitation, 
enclos  tout  entier  do  hauts  murs  épais,  construite 
avec  les  murs  de  l'ancien  parc  de  Brissac. 

MÊatf»Hne€tu*rEvêqu^»^\,  Martigneau. 

Martâneilerie  W,  ham.,  c«o  de  Trélazé. 

—  Il  y  existait  à  la  fin  du  xvi*  s.  une  ardoisière 
en  activité,  qui  rapportait  200  liv.  plus  150  liv. 
de  forestage,  à  l'Uétel-Dieu  d'Angers,  propriétaire 
du  terrain,  et  qui  fut  abandonnée  le  6  mai  1605. 
Deux  perrayeurs,  Piolin;et  Aveline,  reprirent  à  bail 
en  1613  les  vieux  fonds  noyés  et  tentèrent  une 
décimverture  nouvelle  sur  le  pré,  y  attenant,  de 
rOisonnière,  pour  20  liv.  de  rente  et  le  forestage 
du  12*  millier.  L'entreprise  se  continua  durant 
une  vingtaine  d'années.  Il  n'en  est  plus  ques- 
tion à  partir  de  1635. 

Mantnerie  (la),  f.,  c»«  de  Bocé;  —  f.,  c»« 
de  Chalonnes-sous-le-L.  ;  —  f.,  t^  du  Ménil\ 
«  Ane.  maison  noble  dans  le  bourg  de  la 
Pouèze,  appart.  au  xviii*  s.  à  la  famille  de 
Terves  de  l'Anjouère.  Chariotte  de  Golasseau, 
veuve  de  René  de  Terves,  y  meurt  le  99  octobre 
1763,  âgée  de  85  ans. 


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MAR 


-  612  — 


MAS 


MartiBlère  (la),  m»"  basse,  e"«  d'Allonnes, 
avec  cour,  peloase,  doave,  Terger,  sapinières.  — 
Le  lieu  et  maison  seigneuriale  de  la  M,, 
comprenant,  outre  le  flef  du  nom,  ceux  de  la  Mar- 
tinière-Ron,  da  Four  et  de  l'Echevardière^  passe 
par  acquêt  des  héritiers  de  Pierre  Bnignet,  sieur 
du  Vignau,  à  Louis  Pinson  le  jeune,  sieur  du 
Morier,  V  juillet  1609.  —  En  est  sieur  en  1670, 
1683,  n.  h.  Pierre  Pinson,  «  porteur  de  lict  de 
«  chasse  du  roy  et  Tnn  des  cent  gentilhommes  de 
c  sa  maison  »  ;  —  en  1860,  M.  Dumoustiers,  — 
en  vente  en  1875;  —  f.,  c»«  d'Auverse;  «  cl., 
c"*  de  Beaupréau;  —  cl.,  c»«  de  Bécon  ;  —  cl., 
c°*  de  Blou.  —  Le  herbergement  de  la  M.  au 
fief  Goril  1276  (Gartul.  de  Monnais,  p.  184).  — 
En  est  sieur  Claude  Dutier  1676;  «  f.,  c°«  de 
Bocé;  ■«  f.,  c^*  de  la  Breille;  ■«  ham.,  c>>*  de 
Chanieussé;  —  f.,  c°»  de  la  Chapelle-du-G  ; 
■«  f.,  c°*  de  Cheviré-le-R,,  autrefois  de  la  pa- 
roisse de  Montigné.  —  Appartenait  à  Du  Bellay, 
qui  vendit  le  domaine  à  Louis  Lemercier  de  la 
Béiaudiôre  et  celui-ci  en  1566  à  Guill.  Berruyer, 
dont  les  héritiers  le  possédaient  encore  au  xvui«  s.  ; 

—  m*"  à  eau,  c"«  de  Chigné.  —  Ane.  domaine 
de  Tabb.  de  la  Boissière;  —  f.,  c°«  de  Cholet; 

—  f.,  c»«  de  Coron;  —  f.,  c»»  de  Coutures.  — 
Ane.  logis  noble  «  avec  pavillon,  fuie,  cour  en- 
«c  close  9  xviii*  s.  —  En  est  sieur  n.  h.  Vincent 
de  Chargé  1650,  n.  h.  Etienne  de  Nicollon  1670, 
1686,  Ebsab.  Nie,  veuve  de  Franc.  Macé,  1689, 
Mathurin  Nie.  qui  vend  le  domaine  le  12  octobre 
1700  à  Gh.  Pauimier,  procureur  au  Grenier  à  sel 
de  St-Rémy,  mari  de  Renée  Cannes;  —  f ,  c»* 
du  Fief-Sauvin  ;  —  f.,  c»«  de  Fontaine-M. 

—  Joli  logis,  avec  lucarne  sculptée  d'une  sirène 
et  cheminées  ornementées  ;  —  appart.  à  la  famille 
Péan,  1702, 1792,  auj.  à  M.  de  Crochard;  —  f., 
c»«  de  Fougère;  —  bam.,  c"*  du  Fuilet;  «  f., 
c»«  de  Huillé;  —  f.,  c»«  de  J allais.  —  La 
Martignière  (Cass);  —  f.,  c»«  de  Jarzé;  — 
cl.,  c»*  de  Jumelles;  —  f.,  c"«  de  la  Jumel- 
lière,  —  Acquise  de  P.-Cl.  Brillet  de  Loire  en 
1740  par  Jos.-Fr.  Ooublard,  premier  avocat  du 
roi,  Angers;  —  ham.,  c»«  de  la  Juhaudière;  — 
f.,  c"«  de  Marcé.  —  Ane.  domaine  de  l'abb.  de 
Chaloché;  —  f.,  c»»  de  Montpollini  «»  f.,  c"« 
de  Morannes;  =  ham.,  c»«  de  Neuillé.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Louis  Lejumeau  1604,  n.  h.  René 
Blanchet,  mari  de  Marg.  Pommier,  1678;  —  cl., 
c^  de  Parce;  ^  i.,  c"  de  la  Poitevinière ; 

—  ham.,  c»»  de  la  Pommeraie;  «-  ham.,  c"«  de 
Rochefort;  —  cl.,  c»«  de  St-Clément-de-la- 
PL  —  En  est  sieur  Jean  d'Aubonne  1540;  »  f., 
c"»  de  St'Pierre-Maulimart,  appart.  en  1600 
à  Hugues  Guérineau,  sénéchal  du  Petit-Montre- 
vault  ;  —  f.,  c»«  de  la  Tessoualle.—La  grande, 
la  petite  Mortinière  1571  (Severie  E);  — 
f.,  c»«  de  la  Tour-Landry;  —  c»»  de  Tré- 
mentines.  —  Le  lieu  vulgairement  appelle 
la  Martinière  1281  (Pr.  de  Trôm.,  ch.  or);  — 
f.,  c<»«  de  Vihiers  (Cass.). 

Martlnlére  (la  Basse-),  f.»  c««  de  Loire;  ^ 
(la  Grande-),  f.,  c»«  de  Chemillé;  —  f.,  c»«  de 
Feneu,  domaine  des  hospices  de  Beaufort;  — 
(la  PeUte-),  cl.,  c««  de  Blou;  —  f.,  c»«  de  Che- 


millé; —  cl ,  c»«  de  Cheviré'le-R.  ;  -  f.  c" 
de  Cholet;  — •  ham.,  c"«  de  Feneu, 

MartiBléres  (les),  ham.,  c*«  de  Broc;  - 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  natt  dans  les 
sapinières  du  Pot-d'Ardenne,  coule  à  TE.,  arrose 
le  vallon  de  la  Cave-Noire,  et  va  se  jeter  dans  le 
ruiss.  de  Meaulne;  ~  2,000  met.  de  cours;  » 
ham.,  c«^«  de  Lire;  —  (les  Hautes),  ham..c" 
de  Loire. 

Martoisiére  (la),  ham.,  c"*  de  Lasse. 

MartnUe  (la),  ham.,  C*  deFref^n^. 

Martras  (le  Haut-),  f.,  c«*  de  Blou. 

Martray  (le),  m»"  b.  et  f.,  c^^*  de  Ste^rtM- 
tine,  reconstruite  dans  le  goût  moderne  en  1870 
avec  bel  étang  et  allées  d'arbres  ;  —  appart.  à 
M.  Clemenceau,  de  Hootjean.  —  En  est  sieur  en 
1729  n.  h.  Jacq.  Boulay,  mari  de  Franc.  Rous- 
seau, qui  est  inhumée  en  l'église  de  Fayele 
28  octobre  1730. 

Martm»  m**^  à  eau  sur  le  Couesnon  et  f.,  e^ 
de  Fontaine-G.  —Mons  Martrudus  1060-1080 
(Cartul.  de  St-Aubin,  f.  84  v*).  —  G.  de  Mon- 
martru  1210  (H.-D.  B  114,  t.  f).  —  La  mé- 
tairie, terre,  fief  et  seigneurie  de  Martru 
xviii«  s.  (Terrier).  —  Ane.  m»»  noble,  relevsni 
du  Vieil  Baugé,  avec  tous  droits  de  justice  i 
sang,  épaves,  aubénages,  etc.  —  En  est  sieur 
OUvier  de  la  Chapelle  1450,  Julien  de  U  Cha- 
pelle 1535,  Ant.  Guérin,  mari  de  Léonor  de  U 
Trémouille,  1580  ;  —  est  réunie,  par  aeqaèt  do 
28  février  1586,  à  la  terre  de  Chappes,  et  par  a^ 
quôt  du  19  avril  1719,  à  la  baronnie  de  Foniaine- 
Guérin.  —  Le  moulin  en  était  détaché  et  appart. 
en  1752  à  Pierre-Daniel  Jouin,  sieur  de  la  Boom. 

Marnan  (le),  f.,  c»«  de  Brion.  —  En  est 
sieur  et  y  demeure  en  1678, 1680,  messire  Charles 
du  Ponceau,  chevalier. 

Marzals  (les),  ham.,  c°«  de  Sermaise.  ^ La 
Marzée  (Cass.)- 

Harzelle  (la),  f.,  c»«  de  Gonnord;  —  à 
n.  h.  Jean  1540  (C  105,  f.  11);  —  f.,  €»•  de 
Savennières;  —  vill.,  c»«  de  Soulaines;  - 
ham.,  c"»  du  Toureil.  —  Le  lieu  dit  la  M. 
alias  Fosse  Colas  en  St-Maur,  1641. 

Mas  (le),  chat.,  c»«  du  Lion-d^A.  —  X^ 
Mast  (Cass.).  —  Le  Maas  1495.  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  du  Mas  1540  (C  105,  f.  315), 
—  Le  Mas  1575,  le  Matz  1619,  1640.  U  Mon 
1647  (Et.-C).  —  Ane.  seigneurie  avec  chiiew, 
actuellement  en  reconstruction  d'après  l'andeD 
style,  par  M.  Roques,  formant  un  corps  de  logis 
à  double  toit  en  cône  tronqué,  avec  hautes  cb^ 
minées  imbriquées  et  couronnement  en  foote 
ouvragée  ;~  en  travers,  une  galerie  basse  le  relie 
à  un  pavillon,  qu'avoisine  la  chapelle  en  forme 
de  grosse  tour  ronde.  —  En  dépend  un  éianfi 
alimenté ,  dit-on ,  par  une  source  intérieure , 
dont  le  populaire  raconte  mille  merveilles  ei 
des  légendes  de  fées,  qui  auraient  enfoui  U 
le  premier  château  effondré.  —  En  est  sieor 
Louis  de  Rohan  1495,  Jean  LaiUier  1540, 
dame  Pétronille  de  la  Perrotière,  1575,  n.  b. 
Marin  de  Cérisay,  mari  de  Mad.  Deboys,  1610, 
1631 ,  Pierre  de  Gurie,  major  du  château  de  Saa- 
mur,  1642,  Pierre  de  G.,  mousquetaire  du  leit 


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MAS 


—  613  — 


MAS 


1679,  sa  Yenve  Glande  Testard,  morte  le  22  fé- 
vrier 1685,  âgée  de  63  ans;  -i  (le  Petit),  f., 
c^  du  Lion'-éCA,,  dépendait  de  la  botte  parois- 
siale des  Trépassés. 

Mas  (les),  f.,  c»»  de  Chazé-Henri,  ^  G.  de 
Meso  xii«  s.  (D.  Houss.,  XIII,  1554).  —  Le  lieu 
de  M.  1540  (G  106.  f.  100),  appart.  à  d"»  Bëa- 
trit  Lebarrois,  —  an.  h.  Ant.  Menant  1648 ;  — 
donne  son  nom  an  rniss.  né  sur  la  c°«,  qui  se 
jette  dans  TAraise  ;  —  2,100  met.  de  conrs  ;  « 
ham.,  c'«  de  Loire.  —  Le  vill.  des  Mas  1615 
(Et.-C  ).  —  Une  closerie  y  dépendait  autrefois  de 
la  chapelle  dn  Gué  de  Loire  et  fut  vendue  nat* 
le  17  ventôse  an  VI. 

Mas-d'Amise  (les),  champs,  c°* de  P<mancé, 

Hase  (^François)t  ancien  de  l'église  réformée 
de  Saumur,  y  est  inhumé  le  26  novembre  1627 

MasUn  {Isaac-Michel-Marie),  né  le  24  dé- 
cembre 1753  à  Angers,  marchand  épicier-dro- 
gniste  de  1775  à  floréal  an  VIII,  élu  notable  le 
2  décembre  1791,  oficier  municipal  le  23  dé- 
cembre 1792,  se  démet  et  est  élu  notable  le 
28  décembre  suivant,  nommé  administrateur  dn 
département  le  25  ventôse  an  II,  se  démet  et  est 
nommé*  administrateur  municipal  le  6  floréal 
an  III  et  continué  jusqu'à  l'an  VII.  Elu  cette  an- 
née, 4  fructidor,  président  de  l'administration 
municipale,  il  occupe  cette  charge,  équivalente  à 
celle  de  maire,  jusqu'au  10  floréal  an  VIII,  passe 
conseiller  de  Préfecture  le  3  floréal  an  VIII  et 
prend  sa  retraite  en  1819  et  meurt  dans  l'année 
môme,  le  2  novembre,  à  Angers. 

Massé,  f.,  c»«  de  St-Laurent'de-la^'Pl,',  — 
(le  Grand,  le  Petit),  m*»  b.  et  f.,  c"  de 
Meigné'le-V.  —  Maciacus  juxta  Maniacum 
Vicecomitis  1080  circa  (Daumeray,  ch.  15).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  titré  de  chàtellenie,  avec 
château,  dont  est  sieur  Jacques  de  Petit-Jean 
1627,  par  sa  femme  Suzanne  de  Landepoustre, 
Ant.-Joachim  de  Petit-Jean,  chevalier,  1676,  qui 
y  meurt  le  23  juillet  1706;  —  Ant.-Joachim  de 
Ferriéres,  écuyer,  man  de  Harie-Thérèse-Héléne 
de  Charoières,  1709,  1731  ;  —  Jacq.-Franç.  de 
Ferriéres  1789,  qui  y  résidait  une  partie  de 
l'année,  avec  sa  femme  Louise-Renée  de  Bri- 
çonnet.  —  L'habitation,  aigourd'hui  sans  carac- 
tère, a  été  restaurée  en  1872  et  est  la  résidence 
de  M.  le  juge  de  paix  de  Noyant. 

Masse  (la),  ham.,  c"  d'Auhigné  ;  —  carre- 
four, c"«  de  Bouchemaine,  —  V.  les  Landes  ; 

—  f.,  c»«  de  Coron;  —  ham.,  c"  de  Juigné- 
sur-L,  ;  »  f.,  c<>«  de  Loire;  ~  donne  son  nom 
à  un  miss,  qui  natt  sur  la  co«  de  la  Potherie^ 
coule  dn  N.  au  S.  en  formant  limite  avec  Loire, 
s'incline  droit  vers  l'E.  en  pénétrant  sur  Loire  et 
se  recourbe  vers  S.  en  passant  sons  le  chemin  de 
Craon,  reçoit  à  gauche  le  miss,  de  la  Naudaie, 
passe  sous  la  route  d'Alençon,  à  800  met.  du 
bourg,  puis  à  1  kil.  sous  le  chemin  de  la  Mem- 
broUe  et  se  jette  dans  l'Argos,  à  200  met.  en  aval 
du  m*°  de  la  Péroussaie  ;  —  8  kil.  de  cours  ; 

—  ham.,  cn«  de  Montilliers;  —  vill.,  c»*  de 
Trélazé.  —  Il  y  avait  été  ouvert  au  xvi«  s. 
deux  fonds  d'ardoisières,  dans  les  dépendances 
de  la  met.  de  Tirepoche.  Elles  furent  reprises  à 


bail  de  l'Hôtel-Dieu  en  1612  par  Ant.  Baudon.  Il 
en  était  payé  le  13*  millier,  puis  le  15*  de  fores- 
tage,  affermé  310  livres  en  1617,  outre  deux  mil- 
liers d'ardoises  et  six  charretées  de  fumier  ;  mais 
des  cabrements  et  des  chutes  s'y  produisirent  en 
1621  et  le  forestage  ne  rapportait  plus  que  100  liv. 
en  1625.  Elle  était  dès  lors  encombrée  et  noyée, 
mais  non  absolument  délaissée.  Reprise  vers 
1740,  l'exploitation  en  fut  décidément  abandonnée 
en  1743,  après  une  perte  de  plus  de  160,000  liv. 
en  recherche  vaine  de  la  bonne  pierre. 

MasseUles  {Jean  de),  fils  de  Jean  de  M., 
écuyer  d'écurie  du  duc  d'Anjou,  et  de  Jeanne 
Bermyer,  né  à  Fontaine-Milon  le  7  février 
1548  n.  s.,  était  en  1575  gentilhomme  ordinaire 
du  duc  d'Alençon,  qui  l'envoya  cette  année  visi- 
ter de  sa  part  la  reine  de  Navarre,  et  par  brevet 
dn  6  février  1576  le  nomma  capitaine  de  «  mil 
c  harquebuziers  françoys  ».  H  paraît  avoir  vécu 
dans  Famitié  particulière  du  prince.  En  1585  il 
partit  avec  H.  de  Montalais  pour  Alexandrie,  Jé- 
rusalem et  Gonstantinople  et  était  de  retour  dès 
la  fin  de  1586.  On  le  retrouve  en  1591  «  perclus 
«  de  tons  ses  membres  ».  Il  vivait  encore  en 
1599,  ainsi  que  la  d"«  Jarry,  sa  femme,  qu'il 
avait  épousée  le  26  février  1582. 

Masseliére  (la),  ham.,  c^^  de  Comillé.  •— 
Le  fief,  domaine  et  seigneurie  de  la  M.  1540 
(G  106,  f.  359).  —  Avec  anc.  gentilhommière, 
récemment  reconstruite  en  château  d*aspect  mo- 
derne, par  M.  Gharlery,  maire  dn  Guédénian.  — • 
Le  domaine  en  était  depuis  longtemps  arrenté 
an  xvi«  s.  par  le  seigneur  du  fief,  qui  s'était  ré- 
servé dans  la  maison,  un  jour  de  chaque  année, 
«  sa  viaticque  et  logis  »  pour  lui,  son  serviteur, 
ses  chevaux,  son  chien  et  ses  oiseaux.  —  En  est 
sieur  Jean  Gatbelinais  1540,  Jean  Gady  1581, 
Denis  Tonnelier,  mari  de  Jacquine  Boutier,  1632, 
Pierre  Davoust  1646,  Séb.  Davoust,  maire  de  la 
Flèche,  1693,  n.  h.  Urbain  Guilbanlt  1715,  Jean- 
Jacq.  Guilbanlt,  mari  de  Marie  de  Cantinean, 
1720,  mort  capitaine  de  grenadiers  le  3  juin 
1754,  son  fils  Jean-Julien  G.,  qui  épouse  en 
1755  à  Gorné  Marie-Anne  Blouin  du  Voisinay  ; 
—  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  Comillé,  logis  dn  xvii«  s. 

Massère  (la),  f.,  c"*  de  Brain-sur-Long., 
avec  croix  de  carrefour  renouvelée  et  bénite  le 
13  mai  1863. 

Masseroa  (la),  ham.,  c««  de  Vemantes. 

Massieotière  (la),  f.,  c»»  de  Mélay.  —  En 
est  sieur  Jean  Massicot  1452,  qui  lui  a  laissé  son 
nom.  Franc.  Bitanlt  de  Ghizé  1634,  Gh.-Er. 
Testn  1727,  Pierre  de  la  Haie,  chevalier,  son 
gendre,  1750  (E  193). 

Massiére  (la),  f.,  C""  de  St-Martin-du-B.;  - 
f. ,  c»«  de  Vivy,  —  La  Mackelière  (Cass.).  —  La 
Machetière  xviii.xix»  s.  (Et.-G.  et  G.  G.).  —  U  y 
fut  béni  une  croix  sur  le  chemin  le  19  mars  1719. 

Massiottére  (la),  f.,  c"«  de  Sceaux  (Gass.). 

Massoa  {Claude),  1706  ;  —  {Etienne),  son 
fils  sans  jlonte,  en  1724,  l'un  et  l'autre  impri- 
meurs libraires,  à  Baugé 

Massonneum  (les),  cl.,  e"*  de  Cantenay- 
Ep,  —  Maconnaux  (Gass.).  —  Appart.  à 
Franc.  Hames,  prêtre  habitué  à  Fenen,  1643. 


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Oa).  f.,  c»«  de  Carbay  ;  — 
f.,  c»«du  Lion-cPAng,;  =  f.,  c"»  de  Tiercé. 

—  En  est  sieur  Marin  Ernoul  1654,  qui  y  de- 
meure ;  —  n.  h.  Pierre  Baudry,  de  qui  l'acquiert 
le  ler  avril  1681  le  prieur-curé,  Louis  de  Gheve- 
rue,  pour  en  faire  don  au  desservant  de  la  cha- 
pelle de  Selaines,  Y.  ce  mot, 

MassoKBlére  (la),  f.,  c»*  d*Echemiré;  » 
f.,  c»«  de  Charcé\  —  f.,  c»»«  de  Noyant-sous- 
U'L,  ;  —  f.,  c»«  de  St-Pierre-M.  ;  —  f..  c"«  de 
Tilliers  ;  —  f.,  c"«  de  Vaulandry. 

Hassaette  (la),  mo»,  c"*  de  Pontigné. 

UoBÉme  (de).  —  V.  Marsay  (de). 

MasnAux  ÇLes),  cl.,  c"«  de  Juigné-Béné,  — 
En  est  sieur  en  1587  Georges  Aturet,  an  xvin*  s. 
Tabbaye  St-Nicolas  d'Angers,  enr  qui  elle  est 
vendue  nat'  le  10  février  1791. 

Masiirale  (la),  f.,  c°«  de  la  Ckapelle-H.-, 

—  vill.,  €»•  de  Chazé'H,  —  Relevait  de  Bedain  ; 

—  en  rend  aven  Pierre  Calisson  1570,  qui  par- 
tage le  domaine  entre  ses  deux  enfants,  dont  une 
fille  alliée  k  la  famille  Thomas. 

Masure  (la),  f.,  c^^  de  Bouillé-Mén.  —  Le 
lieu,  maisons,  fief  et  seigneurie,  terres  de 
la  M.  1540  (G  105,  f.  178).  —  A  n.  h.  Jean  de 
la  Noue,  qui  relève  de  Bois-Savary;  ■■  f.,  c"« 
du  Bourg-d^Iré.  —  Le  lieu,  domaine,  fief  et 
seigneurie  de  la  M.  1540  (G  106,  f.  71).  —  Les 
Masures  (Rec^).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec 
m»'»  noble,  acquis  de  Thibault  de  la  Faucheraie 
par  Jean  Valleaux  et  de  celui-ci,  vers  1535,  par 
François  Haton,  prêtre,  dont  les  héritiers  pos- 
sèdent la  terre  jusqu'au  xviii«  s.  —  En  est  sieur 
Pierre  Haton,  chevalier,  lieutenant  des  gardes  du 
corps  de  la  reine  Marie  de  Médicis,  1650.  — 
Il  y  fonde  le  13  janvier  1660  une  chapelle  de 
deux  messes  par  semaine,  que  l'évèque  approuve, 
le  15  mars  1694,  à  la  requête  de  sa  veuve, 
Jeanne  de  Gontarini.  Leur  fille  Catherine  épouse 
à  Chazé,  Te  â  février  1645,  Charles  de  Yaucelles; 

—  Honorée  Haton  épouse  dans  la  chapelle  sei- 
gneuriale, le  30  juillet  1692,  Henri  Alexandre  de 
Gumont.  ~-  En  est  sieur  en  1717  Jacq.  Gourreau, 
qui  rend  aveu  le  S  juillet  1726  ;  —  Franc.  d'An- 
digne  1758,  1780;  —  f.,  c»«  de  Montreuil- 
sur.L.  ;  ■■  c"*  de  St-Aubin-de-L.  —  Ane.  fief 
annexé  à  la  Basse -Guôrche,  qui  le  relevait  de  la 
Motte-des-Marchais.  ~  En  est  sieur  n.  h.  René 
Ronzeau  1527,  Robert  Thévin  et  René  Joubert 
1600  (E  630)  ;  =  f.,  c»«  de  St-Florent-le-V. 

MasoreaD  (le),  ham. ,  c°«  du  Marillais, 

Masareanz  (les),  h.,  c°«  de  St'Philb.-du-P. 

Hasares  (les),  f.,  c»«  de  Lire;  ^  f..  c*»«  du 
Plessis-Gr.  —  Dépendait  jusqu'en  1811  de  la 
c»«  d'Andard.  —  En  est  sieur  en  1626  Jean  Rat- 
tier,  dont  le  fils  était  curé  de  Foudon. 

Hasarier  {Nicolas) ,  émalUeur,  Saumur ,  1640. 

Matas,  chÂt.  détruit,  en  Mouliheme,  sur 
l'emplacement  d'un  petit  étang,  avec  un  moulin. 
V.  la  Cour-de-M.  —  On  dit  et  on  écrit  vulgai- 
rement Ma-Tasse. 

Hatheffelon,  vill.,  c»«  de  Seiches,  avec  m^ 
à  eau.  —  Matefelonium  1032-1052  (St-Serge, 
2«  Gart.,  p.  276).  —  Mata  félon  1047-1057 
(Daumeray,  ch.  orig.  4).  —  Matesfelon  1082- 


1094  (St-Serge,  1«'  Gart.,  p.  76).  —  Matefelon 
1090-1005  (Ib.,  p.  55  et  159  et  2«  Gartul.,  p.  53), 
1080-1095  (St-Nic.  Gartul.,  p.  51).  —  Castrum 
quod  Matefelon  dicitur  1095  circa  (Daumeray, 
ch.  or.  23).  —  Matefelum  1140  circa  (St-Serge, 
2«  Gartul.,  p.  57).  —  ic  chemin  du  grand 
pont  de  M.  au  petit  pont  1447,  notre  viUe  de 
Mathefelon  1344,  1403  (Ghartrier  du  Verger). 
—  Sur  la  voie  antique  longeant  le  Loir  et  re- 
jointe à  ce  point  par  la  voie  de  Jarzé,  an  dé- 
bouché sans  douto  d'un  important  passage  de  la 
rivière,  un  des  petits  neveux  du  comte  Geoffroy 
Grisegonelle,  Foulques,  de  la  famille  de  Cham- 
pagne, éleva  de  1030  à  1040  un  château-fort, 
castrum,,  castellum.  Le  domaine  lui  en  avait 
été  donné  par  le  comte  Foulques  Nerra,  poor 
tenir  en  bride  et  mater  les  vassaux  félons,  et 
sous  l'obligation  particulière  de  protéger  contre 
toute  attaque  l'église  et  la  villa  de  Seiches,  fai- 
sant partie  de  la  dotation  du  Ronceray  d'Angers, 
que  venait  de  fonder  la  comtesse  Hildegarde.  La 
population  accourut  si  vite  à  l'abri  du  château, 
qu'il  fallut  après  quelques  trente  ans  en  faire 
reconstruire  la  chapelle  insuffisante  et  jus- 
qu'alors en  bois.  L'abbesse  du  Ronceray,  dame 
de  la  paroisse,  en  acquit  la  propriété  et  s'enga- 
gea à  la  rebâtir  en  pierre.  Le  seigneur  de  soo 
côté  en  nommait  et  entretenait  le  desservant  (1085 
circa).— Foulques,  qui  avait  accepté  pour  lui  tout 
d'abord  le  nom  populaire  de  Mathefelon,  altribaé 
â  son  manoir,  se  croisa  on  1100.  Sa  descen- 
dance prend  part  durant  deux  siècles  à  tons 
les  grands  faits  de  guerre,  oA  s'illustre  son 
nom,  mais  elle  s'éteint  avec  les  fils  de  Thi- 
bault IV ,  le  compagnon  d^armes  de  Dugaes- 
elin,  et  de  Béatrix  de  Dreux,  Pierre  et  Jules  de 
Mathefelon,  tous  deux  prisonniers  des  Turcs 
et  massacrés  k  la  suite  du  désastre  de  Ni<x>polis 
(1393).  Leur  sœur  Jeanne  avait  épousé  dés  1349 
Guill.  Larchevèque  de  Parthenay,  à  qui  elle  ap- 
porta la  terre  de  Mathefelon  et  celle  de  Durtal. 
La  branche  cadette,  issue  de  Juhel,  représentée 
par  son  fils  Jean,  chambellan  du  roi  en  1448. 
conserva  les  armes  de  la  famille  :  de  gueules  à 
6  écus  d*or,  S  en  chef  et  i  en  pointe.  De  ce 
Jean  et  de  ses  deux  femmes,  Jeanne  d'Andigné  et 
Béatrice  Morin,  de  Jean  III  et  d'Isabeau  de  Brée, 
d'Anne  de  M.,  leur  fille,  femme  de  Pontfaus  de 
Brie-Serrant,  la  Revue  des  Provinces  de 
VOuest  a  publié  les  épitaphes  en  vers  et  les 
portraits  d'après  d'anciennes  Heures  du  xvi*  s. 

La  terre,  qui  a  les  mômes  seigneurs  que  Durtal, 
V.  ci-dessus,  p.  89,  formait  auxv«  s.  une  baronnie 
composée  de  trois  châtellenies,  Durtal,  —  Axé,  qui 
fut  donné  au  vicomte  de  Rochechouart  comme 
douaire  d'Honneur  de  Mathefelon,  •—  et  MathefeloB, 
a  assavoir  la  motte  ancienne  dud.  lieu,  avec 
«  l'hôtel,  herbergement,  anciens  prés  d'icelle. . .  ; 
a  pâtis ,  douves  et  fossés  d'environ ,  four  h 
oc  ban ,  moulins  ,  garenne ,  pèche  »,  droit  de 
ban  vin  pendant  40  jours,  droit  de  quintaine  sur 
tous  les  pécheurs,  le  dimanche  de  la  Trinité,  et 
sur  chaque  nouveau  marié  du  village  «  une  solle, 
c  laquelle  solle  doibt  estre  livrée  le  jour  de 
«c  Nouel  aux  compaignons  du  lieu  de  Math,  pour 


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a  en  solier.  • .  et  aossy  doibt  estre  la  femme  pré- 
«  sente  et  chanter  une  chanson  »,  —  Le  manoir 
féodal  n'arait  sans  donte  pas  survécu  aux  ra- 
vages des  guerres  anglaises  et  fnt  délaissé  au 
profit  de  Durtal,  par  suite  du  voisinage  du  Verger. 
La  maison  seigneuriale  devint  la  Roussiére , 
V.  ce  moi.  —  Le  village  encore  au  xvii*  s. 
voyait  passer  les  marchands  de  Laval,  de  Vitré, 
de  Fougères,  et  comptait  au  moins  deux  hételleries, 
le  Cheval-Blanc  et  la  Croix-Blanche,  1625. 

La  mesure  locale  valait  au  septier  12  hois- 
seaux  pour  16  des  Ponts-de-Cé. 

Il  y  existait  de  temps  immémorial  un  pont 
sur  le  Loir,  qu'on  voit  le  seigneur  reconstruire 
au  XII*  8.  avec  les  corvées  et  la  taille  des  tenan- 
ciers des  paroisses  circon voisines/  Une  enquête 
a  lieu  pour  le  rétablir  en  1454,  en  Texhaussant 
d'une  hauteur  d'homme  pour  gôner  moins  la  na- 
vigation. L'œuvre  restait  à  faire  encore  en  1496. 

—  Il  s'élevait  en  aval  dans  le  coursier  des  mou- 
lins, qu'on  y  voit  encore,  comprenant  au  xviii*  s. 
trois  roues  en  un  même  corps  de  bâtiment , 
vendus  nat^  le  1^  thermidor  an  IV. 

La  chapelle,  dédiée  à  N  -D.  de  Bonnes-Nou- 
velles, tombait  en  ruines,  quand  elle  fut  inter- 
dite en  1752.  La  cloche  en  fut  transférée  dans 
l'église  paroissiale  et  le  service,  avec  tous  les 
ornements  du  culte,  à  l'hépital  de  Durtal.  Elle 
9vait  alors  pour  titulaire  Le  Leu  d'Apremont  ;  — 
et  en  1588  Vincent  de  Garloix,  V.  ce  nom. 

Le  vieux  groupe  du  village,  assis  sur  la  crôte 
escarpée  d'une  croupe  de  rocher,  domine  à  pic 
le  Loir,  au  point  même  où  le  courant  se  dé- 
tourne par  un  brusque  angle  droit  vers  S.,  les 
flancs  du  coteau  creusés  jusqu'à  la  rive  de  sen- 
tiers de  chèvres  et  tout  bordés  de  hauts  mors  on 
de  pittoresques  maisons. 

Arch.  de  M.-et^L.  E  515-523;  39.  —  Arch.  commun,  de 
Seiches  Et.-C.  —  Chartrier  du  chôt.  du  Verger.  —  Bev. 
des  Soc.  Sav.^  1870,  p.  127.  —  /tevue  des  I^ovinces  de 
rOuest  (1858-1859),  art.  de  M.  Marchegay.  —  Froissard, 
1.  I,  ch.  48;  IV,  18.  — Gartul.  du  Roncèray,  Mss.  760, 
Rot.  1,  ch.  74;  Rot.  4,  ch.  54.  —2'  Cartul.  Sl-Serffe,  p.  59. 

—  Chopin,  De  Leg.  And.,  1.  I;  De  Fendis,  1.  Il,  ch.  2, 
p.  254  (éd.  1604).  —  Dupoy,  Droits  du  Roi  (éd.  1665), 
p.  921.  —  Brun,  de  Tartif.,  Mss.  870,  p.  939. 

llathefei«n  {Foulques  de),  ûls  de  Foulq. 
de  M.  et  d'Elisabeth  de  Ghàteaubriant,  docteur  en 
lois,  trésorier  de  l'église  d'Angers,  succéda  en  1323 
à  l'évéque  Guill.  Odart  et  fut  installé  le  17  juin 
1324.  On  lui  doit  l'union  du  doyenné  de  Ghemillé 
à  la  dignité  de  maître-école  et  d'une  prébende 
canoniale  de  son  Chapitre  épiscopal  au  titre  de 
l'abbé  de  Toussaint.  Un  arrêt  du  Parlement  (16  mai 
1346)  le  condamna  à  continuer  les  cinq  fètages  du 
Chapitre  qu'il  voulait  supprimer.  Les  fragments, 
qu'on  a  conservés  de  ses  Statuts,  pris  par  lui 
dans  ses  Synodes,  ont  trait  surtout  au  règlement 
des  excommunications,  alors  si  fréquentes.  On 
connaît  son  fameux  miracle,  où  pour  montrer  au 
peuple  les  terribles  effets  de  cette  sentence  cano- 
nique, il  plaça  sur  l'autel  du  pain  blanc,  qui, 
sous  les  yeux  de  Tassistance  épouvantée,  devint 
noir,  à  mesure  qu'il  prononçait  les  paroles  sacra- 
mentelles.  »  Il  mourut  le  32  décembre  1355  et 
fnt  inhumé  derrière  le  grand  autel  Sa  tombe  en 
marbre  noir,  portant  son  image  en  marbre  blanc, 


s'y  voyait  encore  au  xnii«  s.,  avec  une  épitaphe 
qui  vantait  sa  belle  taille,  son  éloquence,  sa 
science,  sa  vigilance  pastorale.  Bruneau  de  Tart., 
Mss.  871,  p.  101  et  Gaignières  (Aec.  (TOxfordt 
VU,  68)  en  ont  conservé  le  dessin. 

Ses  deux  sœurs,  Catherine  si  Philippe,  furent 
abbesses  de  St-Georges  de  Rennes,  la  première 
en  1294,  f  en  1317,  la  deuxième  en  1317,  f  en 
1325  —  et  après  elles  encore,  en  1352,  Alice  de 
Math.,  fille  de  Thibfiult  de  M.  et  de  Luce  de  Que- 
lines,  qui  se  démet  en  1360  et  meurt  en  1370. 

D.  Houss.,  XVI,  p.  187.  -  Statuts  du  Dioc.,  p.  124.  -î- 
Lehoreau,  Mss.,  t.  Il, jp.  125.— Rangeard,  Hxst.  de  l'Vhiv., 
Ms8. 1022,  t.  II,  p.  27b.  —  Revue  de  l'Anjou,  1862,  t.  III, 
p.  60.  —  Bépert.  arch,,  1863,  p.  272. 

Matheffelon  ÇJean  de),  fils  de  Jean  et 
d'Anne  de  MuUey,  tonsuré  le  6  septembre  1478, 
fit  profession  le  12  mai  1482  en  l'abbaye  Saint- 
Florent  et  y  posséda  successivement,  avec  la 
charge  d'infirmier  (1485),  de  nombreux  prieurés, 
tels  que  Meigné,  Dénezé  1494,  Passavant,  Al- 
lonnes  1499,  St-Georges-des-SeptrVoiee  1500,  Cossé 
au  Maine,  Briouse,  Sceaux,  etc.  Le  15  octobre 
1504  il  fut  élu  abbé  par  les  religieux,  k  rencontre 
des  prétentions  de  Pierre  d'Ars,  soutenues  vive- 
ment par  des  lettres  pressantes  du  roi  et  du  pape. 
Il  fut  consacré  le  19  novembre,  mais  dut  alors  lutter 
contre  son  eompétitenr,  qui  obtint  main  mise  en 
mai  1505  sur  son  temporel.  Elle  ne  fut  levée  qu'en 
février  1508  n.  s.  Un  accord  en  octobre  1508  ter- 
mina les  procédures,  moyennant  une  rente  de 
2,000 1.  au  profit  de  Pierre  d'Ars.  —  Jean  mou- 
rut le  28  août  1518  et  fut  inhumé  dans  le  chœur. 
Il  avait  obtenu  de  cumuler  depuis  1510  les  fonc- 
tions de  cellerier. 

D.  Hnynes,  Mss.,  f.  345-360.  -  Roger,  p.  86. 

Halhilde  d'Anjou,  fille  du  comte  Foulques  V, 
et  d'Eremburge,  avait  été  fiancée  dès  l'Âge  de 
13  ans  à  Guillaume,  fils  d'Henri  I^r,  roi  d'Angle- 
terre (juin  1119)  ;  mais  l'année  suivante,  avant 
môme  la  réunion  définitive  des  deux  époux,  le 
navire  qui  portait  le  jeune  mari,  à  peine  Agé  de 
17  ans,  et  toute  sa  cour,  périt  sur  les  rochers  de 
Barfleur  (25  novembre  1120).  La  triste  veuve 
resta  quelque  temps  à  la  cour  du  roi  d'Angle- 
terre, puis  revint  en  Anjou,  sur  les  conseils  de 
Geoffroy,  évèque  de  Chartres,  et  prit  le  voile 
dans  l'abbaye  de  Fontevraud  (1129).  Elle  venait 
de  prononcer  ses  voeux,  quand  son  père,  se  ren- 
dant la  même  année  à  Jérusalem,  s'arrêta  auprès 
d'elle  avec  sa  sœur  Sibille  et  ses  deux  frères. 
—  D'abord  prieure  sous  l'abbesse  Pétronille  , 
elle  lui  succéda  en  1150.  Son  électioo,  qu'elle 
n'avait  acceptée  qu'à  contre- cœur,  fnt  vivement 
contestée  par  l'évéque  de  Poitiers,  Gilbert  de  la 
Porée,  qui  prétendait,  avant  de  la  reconnaître, 
lui  imposer  des  conditions  menaçantes  ppur 
les  privilèges  de  l'ordre  naissant.  Suger,  qui 
avait  étudié  à  St-Florent,  intervint  directement 
auprès  du  pape,  en  attestant  personnellement 
«  l'éminente  sainteté  de  ce  cloître  déjà  illustre.  » 
Ce  ne  fut  pourtant  qu'en  1153  qu'une  bulle  mit 
en  demeure  l'évéque  de  se  désister  de  ses  pré- 
tentions. Mathilde  mourut  le  31  mai  1155. 
Elle  était  en  correspondance  avec  l'évéque  Hil- 
debert  et  avec  Pierre  de  Celle,  dont  on  a  les 


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lettres.  Ce  dernier  composait  môme  des  Kvres 
pour  son  instniction. 

D.  Bouquet,  t.  Xn,  p.  45, 66, 177,  519,  719;  XIII,  p.  18, 
120, 247.  —  Mainferme,  Clyp.  Fonteb.,p.  60,  en  oorrureant 
te  date  1120  pour  1129.  -  Ordéric  Vital.  —  Guill.  de  Tyr. 
—  Collection  Guixot,  t.  XXVIII,  p.  378.  —  Gall.  Christ, 
t.  II,  p  1318.  —  Nicquet,  p.  4044o9.  —  Nécrol,  de  Fon- 
têvraitd,  Mss.,  p.  281.  —  HildeberU  Opéra,  EpUU,  XIII, 
lib.  I;  XX,  lib.  III.  —  Sugerii  Epist.  Ô8.  —  Pétri  Gellen- 
sis  Epist.,  lib.  II,  10  et  11.-  D  Ghamard,  Vies  des  Saints 
d'Anjou,  t.  II,  p.  58-71.  —  Bist,  Uttér.,  t.  DC,  p.  130. 

WLt^^HiJean-Nicolas-Eloy),  né  à  Tonay  près 
Sarreloais,  en  terre  alors  prassienne,  le  24  jain 
1771,  s'engage  et  est  nommé  le  21  septembre 
1791  capitaine  de  grenadiers  an  premier  bataillon 
de  la  Moselle.  Il  était  colonel  depuis  le  17  jan- 
vier 1807  du  2«  régiment  de  chasseurs  à  cheval 
et  baron  de  l'empire,  quand  après  Waterloo  il  prit 
sa  retraite  et  vint  s'établir  à  Beaafort-en-Vallée 
où  il  est  mort  le  6  novembre  1841.  Y.  des  dé- 
tails sur  sa  vie  militaire  dans  le  Précur$eur  de 
V Ouest  du  2  décembre  1841. 

Hatliiiére  (la),  c»«  de  Turquani,  —  La 
Martinière  (Cass.).  —  Pierre  Le  Mastin,  valet, 
en  se  donnant  à  Fontevrand,  donne  en  môme 
temps,  14  octobre  1361.  la  terre  qui  avait  pris  son 
nom.  L'tle  de  Vanne  en  dépendait.  -—  Le  tout 
relevait  de  Sablé,  quoi  qu'en  prétendissent  les 
officiers  de  Hontsoreau.  Le  fief  fut  uni  à  la 
mense  abbatiale  en  1451.  —  Il  y  existait  une  cha- 
pelle encore  desservie  en  1790. 

HatMMsIère  (la),  f.,  c^*  de  Champigné. 

UmU  (les).  —  y.  Us  Mae, 

Mmtmimsêf  nom  d'un  potier ,  d'après  les 
fouilles  de  Frémur. 

Hanberger  (René),  sieur  de  la  Fosse,  maître 
architecte  de  l'abbaye  de  Fontevraud ,  1653 , 
1655,  y  meurt  en  sa  maison  du  carrefour  des 
Ormeaux,  le  i*r  mars  1688,  Agé  de  72  ans. 

Haubert  (Pierre-Nicoloè),  «  doreur  et  grâ- 
ce veur  9,  1788,  à  Angers,  mari  de  J.-Fr.  Ma- 
digné.  —  Il  était  originaire  de  Picardie. 

Hanbertlére  (la),  f.,  c>*«  de  Chanxeaux-, 
-»  f.,  c»«  de  ChemilW  —  ManBura  Amàl- 
berti  1030  (Cartul.  de  Chem..  ch.  12).  —  Terra 
de  Malhertière  1221  (Ib.,  ch.  153).  —  Gagne- 
ria  de  la  Maubertere  1529  (ïb..  ch.  150). 

Haabatssoii,  f.,  c^'  de  Chantocé,  domaine 
de  l'aumAnerie,  réunie  à  l'hApital  de  Gandé  ;  = 
f. ,  c»«  de  Chemillé.  —  Ane.  domaine,  relevant 
de  la  Roche-des- Aubiers,  dont  dépendaient  les 
bordages  de  la  Dnretterie  et  de  Beaurepaire  ;  ^ 
appartenait  à  la  famille  des  Hommeaux  au 
xvi»  s.  (C  105,  f.  88);  =  ham.,  c"  du  Lou- 
rotLX-3.  —  En  est  sieur  Jean  des  Bugnons, 
écuyer,  1615.  —  Le  Grand  M.  fut  donné  le 
9  août  1650  à  l'église  paroissiale  par  Catherin 
Bécantin,  prêtre  habitué,  et  vendu  le  29  mars 
1791  ;  —  m»",  c"«  de  la  Potkerie.  —  Ane.  m®*» 
noble,  relevant  de  l'Epinay  en  Combrée.  En  dé- 
pendaient les  met.  des  Hurandières  et  de  la 
Blonnerie  et  une  grande  futaie  ;  —  app^  depuis 
au  moins  le  xvi«  s.  à  la  famille  d'Andigné  ;  —  en 
1675,  1700  à  Claude  Brillet,  écuyer,  mari  de 
René  Dumortier;  —  ham.,  c»«  de  Ste-Gemmes- 
d'And. ,  relevait  de  la  Bigeotière  et  de  la  Vis- 
seulle.    —  En  est  sieur   Pierre  Gaultier  1442, 


Jamet  Davy  1456,  J.  de  la  Haie  1510,  Et.  Ger- 
nigon  1540,  J.  Girardière  1604,  René  Gomtier. 
mari  de  d"«  Girardière;  —  vill..  c**  de  St- 
MicheUet-Ch. ,  avec  bois  et  vaste  étang,  d'où 
sort  un  ruiss.  qui  forme  limite  sur  800  met.  ec 
s'enfuit  dans  la  Loire-Inférieure.  —  Le  moulin 
et  étang  de  M.  1544,  appart.  à  Jean  de  Téval 
par  héritage  de  sa  belle-mère  Marie  de  la  Jaille. 

Maneardièfl^s  (les),  h.,  e°*  du  VietUBaugé, 

Maneliamps  (les),  ham.,  c^  de  Mazé.  — 
Les  Mouchans  (Et.-M.). 

Manche  (la),  m<»»  b.,  c««  de  Cizay.  —  La 
Mouche  (Rec^).  —  Ane.  logis  noble  du  xtiiT  s.. 
abrité  vers  S.  par  une  haute  et  belle  futaie  et 
précédé  d'une  longue  et  large  avenue  de  ver- 
dure, qui  débouche  au  milieu  du  bois  de  Bros- 
say.  —  En  est  sieur  Gilles  Boncherean,  V.  ce 
nom,  f  en  1622,  —  Jacques  de  Haliverué,  f  le 
3  juillet  1691,  âgé  de  50  ans;  —  son  fils  Jacq. 
de  Mal.,  mari  de  Franc.  Papin,  1726  ;  —  anj. 
M.  Delavau.  —  Deux  moulins  à  vent  et  une  fieme 
en  portent  le  nom  sur  la  c»«  de  Montfort. 

Hanehetlère  (la),  f.,  c»*  de   ChamheUa^. 

HaneheTalerate  (la),  m^^  b.,  c<^«  à^Avvré. 

—  La  Montchevaleraie  (Et.-M.);  —  f.,  c"«  de 
Bouilli -Ménard. 

Hanelerdlère  (la),  f.,  c"<  du  Vieil-Baugi 

—  Les  terres  de  Mauclergière  1445,  —  le 
bois  de  la  Mauclerdière  1503,  —  les  pasturt* 
de  la  Mauclardière  (E  534).  —  La  Monclar- 
dière  (Rec*).  —  La  Mouchardière  (C.  C).  — 
Du  nom  de  son  premier  maître,  un  Mauclerc;  — 
appart.  à  Olivier  de  la  ChapelH  en  1456. 

HaneoUliére  (la),  ham.,  c»*  de  Beaupréa:u. 

—  Due  metariet  que  appellantur  la  Malco- 
ria  1150-1168  (2«  Cartul.  St-Serge.  p.  96).  — 
Terra  que  nominatur  Malecoraria  1100 
circa  (Ib. ,  p.  66).  —  La  Moncoillière  (Cass.  et 
Et.-M.).  —  La  Moncouaillère  (Rec*).  —  Do- 
maine donné  au  prieuré  de  St-Maitin  de  Beau- 
préau  par  les  héritiers  de  Barbot  de  Montjean  ; 
a  ham. ,  C*'  de  St-Macaire  ;  —  donne  son  nota 
à  un  ruiss.  né  sur  la  c**«  et  qui  s'y  jette  dans  la 
Vrenne  ;  —  850  met.  de  cours. 

Maiicoiisell»  ham.,  c"»  d'Angers  S.-O.  — 
Le  grand,  le  petit  Monconseil  (Cass.). 

Haneourdlére  (la  Grande,  la  Petite-),  ff., 
c»«  de  Bocé.  —  La  Mausourdière  (EL-M.).— 
Ane.  domaine  des  Hospitalières  de  Biùigé,  venda 
nat^  le  17  brumaire  an  II. 

Haiidiéres  (les),  ham.,  c°*  de  Lire. 

Mandlnléres  (les),  vill.,  c"«  de'Brion. 

Haadottléres  (les),  vill.,  c»«  de  Brian, 

MaadiiiC  (Michel),  archiprètre  de  Bonrgaaîi, 
curé  de  Vemantes  depuis  au  moins  1716,  —  les 
registres  de  son  temps  manquent,  —  a  publié  vo 
Manuel  ou  abrégé  des  règles  nécessaires 
pour  bien  chanter  l'office  divin,  selon  l'usage 
du  diocèse  d'Angers,  avec  une  méthode  powr 
apprendre  le  plain  chant  et  un  recueil  de 
ce  qu'on  chante  le  plus  ordinairement  à  la 
messe  et  à  Voffict.  —  Imprimé  par  ordre  de 
M^  Jean  de  Vaugirault,  évéque  d^ Angers 
(Saumur,  de  Gouy,  1735,  in-4o  de  320  p.,  doa 
compris  l'avertissement  ni  la  table). 


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MAU 


Jlmcy...  —y.  Mong.., 

Wimwiimrdéf  m»",  c*«  de  la  Posêonnière, 

Mmngmrdewîe  (la),  mo",  dans  le  bonrg  de 
Trémentinea,  app^  eD  1718  à  Martin  de  Billot. 

Hftoi^rs  {Aimé  Thomas),  né  le  V^  janvier 
1779,  à  Angers,  reçu  docteur-médecin  en  la 
Facnlté  de  Paris  le  26  vendémiaire  an  XII,  était 
maire  de  St-Macaire-en-M.  da  24  juin  18i06  au 
25  septembre  1815.  Sa  thèse  a  pour  titre  Disserta- 
tion sur  les  signes  de  la  conception  et  des 
différentes  espèces  de  grossesses  (Paris,  Feu- 
gaeray,  an  XI,  in-8»  de  62  p.)-  H  avait  publié, 
n'étant  encore  qu'étudiant,  une  observation  re- 
cueillie dans  l'amphithéâtre  anatomique  de  Jadelot 
en  nivôse  an  XI  :  Description  d^une  artère 
pulmonaire  considérable  naissant  de  Vaorte 
abdominale  (Paris,  Migneret,  in-12  avec  fig.). 

Mavipmrs  (François-Barnabe),  né  à  Jal- 
lais,  est  reçu  à  Angers  le  8  avril  1T77  pour  la 
maîtrise  de  chirurgie  de  Vézins.  Les  Affiches 
publient  de  lui  la  môme  année  deux  lettres,  —  la 
première  (23  mai)  pour  «  justifier  l'introduction 
«  du  doigt  dans  l'anus  d'une  poule  »  pour  la  gué- 
rison  du  panaris,  —  «  l'expérience,  dit-il,  en  con- 
«  firme  l'utilité  »  ;  --  la  deuxième,  du  2  août,  sur 
la  destruction  par  le  soufre  et  l'assa-fétida  des 
poux  du  blé. 

Ha^i^mrs  (Jacques),  doyen  de  la  Faculté  des 
Arts,  principal  du  collège  de  la  Fromagerie,  1667, 
est  inhumé  le  9  décembre  1679,  dans  une  cha- 
pelle de  la  Trinité  d'Angers 

Haiif^mrs  (Thomas-François),  né  à  Jallais 
le  24  janvier  1750,  licencié  ès-lois  et  procureur 
au  Présidial  d'Angers  en  1790,  accusateur  public 
on  l'an  Y,  notaire  à  Angers  depuis  l'an  VIII, 
conseiller  le  3  floréal  an  YIIl  de  l'arr*  d'Angers,  a 
publié  (Angers,  Mame,  1790)  une  Adresse  à 
MM.  les  Administrateurs  du  département 
de  Maine-et-Loire  (in-8»  de  24  p.),  où  il  ex- 
pose en  détail  ses  idées  sur  l'organisation  de 
l'administration  départementale.  —  Un  chapitre 
spécial,  formant  annexe,  y  traite  des  Archives 
du  Département  et  lui  a  été  «  fourni  »  par  le  feu- 
diste  Touzé  du  Bocage. 

Mau^am  {René  de),  fut  donné  par  le  roi 
Charles  IX  en  1578  au  duc  d'Alençon,  comme 
gentilhomme  ordinaire  de  sa  maison.  Il  le  servit 
en  ses  voyages  de  Flandres  et,  son  maître  mort 
(1584),  revint  en  Anjou.  Il  faisait  partie  de  la 
bande  du  capitaine  de  Hallot,  Y.  ce  nom,  qui 
s'empara  du  château  d'Angers  le  25  septembre 
1585.  Des  lettres  d'abolition  d'avril  1586  le  cou- 
vrirent contre  toute  (toursuite  L'année  même  il 
se  mariait  à  Guyenne  Lebret.  En  avril  1587,  il 
reçut  du  roi  le  gouvernement  de  Baugé  et  à  plu- 
sieurs reprises  diverses  commissions  pour  équiper 
des  compagnies  avec  lesquelles  il  tint  les  champs 
contre  la  Ligue ,  protéjgea  la  Flèche ,  reprit 
Bazouges.  Son  fils  François  fut  pourvu  de  sa 
charge  par  lettres  du  11  juin  1623  (E  3313). 

Mavgrasserle  (la),  f.,  c"«  de  Sermaise. 

HMig^Asslére  (la),  f.,  c»«  de  Cheviré-le-R. 
—  Ane.  mo°  noble  relevant  d'Aupignelle  et  app^ 
au  XV*  s.  à  la  famille  Maugars,  qui  lui  laisse 
son  nom.  ^  La  Maugarsière  1553  (Et.-0.).  — 


En  est  sieur  Jean  Maugars  1436,  Jean  Grimouard 
1534,  mari  de  la  veuve  d'André  Maugars,  J.  Le- 
maçon  1576,  Jean  Guignet  1597,  par  acquêt  du 
notaire  Urbain  Berthelot,  mari  de  Catherine  Bor- 
deau,  Samuel  Panchèvre  1629,  —  Claude  Richer, 
lieutenant  particulier  en  la  Sénéchaussée  de 
Baugé,  par  acquêt  en  1664  de  René  de  Pilloy, 
mari  de  Renée  de  Portebise,  héritière  de  sa  mère 
Judith  Panchèvre,  —  René  Richer,  président  au 
Présidial  de  la  Flèche,  1713,  —  René-Armand  de 
Ridouet  par  acquêt  en  1780  de  Julien-René  de 
Loulay;  —  f.,  c»«  de  Sarrigné.  —  La  Mau- 
passière  (Cass.).  —  La  Mongassière  (Et. -M.). 

Hangassiére-des-Boia  (la),  cl.  et  f ,  c"« 
de  Cheviré-le-R. 

Manfeard  ( ),  fut  un  des  patriotes  de 

Cholet  les  plus  résolus  â  organiser  la  résistance 
contre  l'attaque  de  Cathelineau.  Quand  Beauvau 
fut  tombé  au  premier  feu  du  combat  (14  mars 
1793),  il  prit  le  commandement  et  tenta  une  inu- 
tile charge  à  la  tête  des  cavaliers  de  Roussillon, 
qui  l'abandonnèrent.  Rentré  en  ville,  il  essayait 
de  rallier  autour  de  lui  les  débris  de  la  garde 
nationale  sur  la  place  du  Château,  mais  entouré 
par  les  Vendéens,  et  sur  son  refus  de  rendre  les 
armes,  il  fut  abattu  d'un  coup  de  feu. 

MaoselUère  (la),  f.,  c»«  du  May,  —  La 
Mongellière  (Et.-M.). 

Hangendrale  (la),  f.,  c°*  de  la  Potherie. 

■aa^er  (Adam),  maître  imprimeur  et 
libraire,  mari  de  Marie  Chesneau,  1630,  rue 
Lyonnaise,  près  la  Harpe,  en  1635,  —  sur  les 
Grands-Ponts  d'Angers,  en  1650. 

Hauges  (les).  —  Pagus  Medalgicus  843 
(Liv.  N.,  ch.  4;  —  Uv.  R..  f.  20;  —  Liv.  d'A., 
f.  24  ~  et  non  Medalicus,  comme  l'indique, 
d'après  une  copie,  B.  Guérard,  Rev.  Num.,  1. 1, 
p.  345),  849  (Liv.  N.,  ch.  6),  850  circa  (Chron. 
d*Anj.,  II,  203).  —  Metallica  regio  xi»  s. 
(Chron.  Brit,  ap.  D.  Lobin,  I,  41  ;  —  D.  Mo- 
rice,  Pr.,  t.  I,  col.  21),  1047  (Sl-Serge.  2»  Cart., 
p.  314).  —  Metallica  1060-1062  (Liv.  N., 
ch.  193).  —  Pagus  Metallicus  1047  (St-Serge, 
2*  Cartul.,  p.  314,  et  D.  Mart.,  Thés.,  l,  185).  — 
In  Andegavo  territorio  Medalgie  pagus 
1052-1064  (Pr.  de  St-Quentin,  ch.  or.  3,  4.  5). 

—  Maalgia  1052-1082  (St-Serge,  2*  Cartul , 
p.  335),  1090-1100  (Chemillé,  ch.  or.  3).  - 
Malgia  1052-1082  (St-Serge,  2«  Cartul..  p.  316 
et  335),  1114-1130  (D).,  p.  333).  —  Mealgium, 
Mealgia,  1100-1120  (ChemiUé,  Cartul.,  ch.  28). 

—  Maaugia  1124  circa  (Ronc,  Cartul.,  Rot.  4, 
ch.  100  bis).  —  Decanus  de  Mauge  1223 
(Breuil-Bellay,  ch.  or.).  —  Decanus  de  Mau- 
geia  (Louerre,  I,  264).  —  D  ne  parait  pas  dou- 
teux, d'après  ces  diverses  formes  du  nom  pri- 
mitif, que  l'origine  n'en  soit  due,  —  non,  comme 
l'indique  A.  Valois,  k  une  prétendue  cité  incon- 
nue, Meldacus,  qui  aurait  occupé  l'emplace- 
ment du  Petit-MontrevauU,  —  mais  à  ces  nom- 
breuses exploitations  de  mines  de  fer  et  de 
plomb ,  peut-être  aussi  de  houille ,  metalla  , 
répandues  autrefois  dans  le  pays  et  dont  no- 
tamment près  St-Pierre-Maulimart,  à  la  Salle- 
Aubry,  à  St-Rémy,  on  voit  encore  les  pro- 


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fondes  excavations.  —  Je  voadrais  pouvoir  m'é- 
pargner  môme  de  mentionner  la  ridicule  étymo- 
logie,  maîa  gens,  qui  infeste  la  plapart  des 
•  livres  angevins  et  qui  a  servi  tant  de  fois  et  qui 
sert  chaque  jour  encore  d'argument  sérieux  i 
des  polémiques.  Il  n'est  pas  d'historien  de  la 
Vendée,  de  certaine  école,  qui  ne  débute  par 
cette  citation  imaginaire  t  —  c  Gomme  dit 
oc  César  »,  ajoutent  les  fortes  plumes.  —  Et  ce 
serait  pure  amusette,  si  celte  bourde,  deux  fois 
malencontreuse,  n'allait  envahissant  même  des 
œuvres  qui  ont  le  devoir  de  ne  pas  prêter  à  rire. 

La  région  des  Mauges,  séjour  antique,  croit-on, 
au  11^  s.,  de  la  peuplade  des  Ambilatres,  citée  par 
Pline  (l  lY.  édit.  Panck.,  III,  254),  était  enclavée 
au  x«  entre  les  pays  d'Anjou,  de  Tilfauge  et 
d'Herbauges,  et  parfaitement  limitée  au  N.  par  la 
Loire,  vers  l'E.  par  le  Layon  jusqu'à  la  Loire,  ^ 
a  flumine  Ladione  in  Ligerim  descendente, 
plus  haut  par  lUirAme,  affluent  du  Layon.  Il  est 
probable  qu'elle  atteignait  en  certains  points  vers 
rO.  les  limites  définitives  de  l'Anjou,  la  Di- 
vatte,  et  vers  S.  la  Moine,  à  l'exception  des  deux 
angles  extrêmes  formés  par  les  cantons  de  Ghan- 
toceaux  et  de  Montfaucon  et  qui  jusqu'à  la  Révo- 
lution dépendaient  des  évêchés  de  Nantes  et  de 
la  Rochelle.  On  déterminerait  précisément  ce 
territoire  en  ajoutant  au  territoire  exempt 
de  St-Florent  les  42  paroisses  composant  plus 
tard  le  Doyenné  de  Jallais  et  dont  j'ai  donné 
le  détail  ci-dessus,  p.  395. 

Habité  de  toute  antiquité,  comme  l'attestent 
les  penlvans ,  kromlechs  ,  dolmens  ,  tombelles 
en  nombre,  de  part  en  part  sillonné  par  un  réseau 
multiple  de  voies  romaines,  témoignage  suffisant 
de  la  conquête,  —  quoi  qu'en  prétendent  les  fai- 
seurs modernes  de  légendes,  —  dévasté  par  les 
Normands  et  pendant  quelque  temps  inhabité , 
disputé  enfin  pendant  des  siècles  à  main  armée 
entre  trois  maîtres,  le  pays  faisait  partie  du  Poitou 
au  X"  s.,  et  fut  cédé  par  Guillaume  Tôte- 
d'Etoupe,  en  953,  au  comté  de  Nantes.  De  gré  ou 
de  force  il  fut  annexé  définitivement  au  comté 
d'Anjou  soit  dès  la  fin  du  x»  s.  en  même  temps 
que  le  Loudunois,  soit  tout  au  moins  dôs  les 
premières  années  du  xi«  s. 

Vers  le  même  temps  la  juridiction  spirituelle, 
prétendue  par  les  trois  évoques  et  qu'on  voit 
déjà  dans  un  diplôme  de  Gharles-le-Chauve  dou- 
teuse entre  les  évêques  de  Poitiers  et  d'Angers, 
fut  attribuée  à  ce  dernier,  mais  non  sans  une 
réserve  importante  au  profit  de  l'abbaye  de  St- 
Florent.  Dès  les  premières  années  du  xiii«  s.  on 
trouve  constitué  le  Doyenné,  dont  le  centre  est  à 
Jallais,  mais  dont  les  assises  se  tiennent  à  Roche- 
fort  et  à  Montrevault  et  plus  tard  à  ^le-Ghristine 
—  J'ai  donné,  p.  395,  les  noms  des  doyens-curéa, 
auxquels  il  faut  ajouter  ceux-ci  :  Etienne,  1223, 
1228,  d'après  une  charte  de  Breuil-Bellay,  et 
G  842,  f.  264.  —  Guill.  Prime,  f  avant  1312 
(G  7,  f.  142).  —  Guill.  Hocquedé,  1469. 

La  mesure  spéciale  du  pays  comptait  14  bois- 
seaux au  setier  pour  12  des  Ponts-de-Gé. 

Le  nom,  conservé  seulement  par  les  c"**  du 
Pin-en-MaugfC8,  de  St-Rémy,  de  St-Quentin,  de 


StPhilbert-en-Mau^ea,  a  été  repris 
pour  l'érection  d'une  paroisse  nouvelle,  créée 
sur  le  territoire  de  Jallais  et  dont  le  centre 
s'est  constitué  au  hameau  de  la  Tndnerie,  i 
6  kil.  du  bourg  central,  grâce  à  l'initiative,  à  Us 
constance  d'un  habitant  dévoué,  Jean  Boussîod, 
du  Petit-Vernon.  Les  premiers  matériaux  de 
l'égUse  y  furent  réunis  par  lui  dès  Tété  de  1856, 
et  la  construction  entreprise  le  6  mars  1862.  — 
L'œuvre  était  achevée  (arch.  Hnmeao,  de  Mèlay) 
en  1867.  Un  desservant  s'y  installa  dès  le 
5  mars  1868.  ^  La  paroisse,  d'abord  désignée 
du  nom  de  N.-D.-St-Jean,  prit  son  nom  offi- 
ciel de  N .'D.-dtS'Mauges  après  la  visite  dn 
vicaire  général  ^septembre  1868).  —  Un  presby- 
tère y  a  été  aussitôt  construit,  —  église  et  pres- 
bytère coûtant  49,500  fr.,  dont  38,032  fir.  de 
souscriptions;  —  non  loin,  vers  N.-E  ,  on  cime- 
tière, —  une  école  de  filles  en  avril  1868,  ins- 
tallée dès  1869  dans  un  local  neuf  (Soeurs  de 
Ste-Marie  d'Angers),  —  une  école  laïque  de  gar- 
çons, dans  une  annexe  du  presbytère,  dés  oc- 
tobre 1868,  —  Fune  et  l'autre  publiques  depais  le 
4  septembre  1875.  —  La  paroisse,  érigée  par  décret 
du  27  septembre  1871  en  succursale,  a  été  cons- 
tituée par  ordonnance  épiscopale  du  10  octobre 
suivant  et  comprend  tout  le  territoire  de  Jallais 
depuis  la  Groix-de-la-Métairie  (31  mais.,  371  h.), 
plus  la  pointe  orientale  du  territoire  de  la  Poite- 
vinière,  depuis  le  moulin  Gontard,  en  montant  le 
chemin  delà  Rate  vers  N.  (16  mais.,  200  hab.), 
et  encore  deux  fermes  de  St-Lézin ,  en  kmt 
environ  600  habitants. 

Bolland.,  octobre,  X,  151.  —  D.  Morice,  Bist.  de  Bret.  . 
I,  «8-29.  —  D.  Lobinean,  II,  88.  —Mm.  H4«.  p.  79.  -- 
Thibaudeau,  Hist,  du  Poitou,  I,  422.  —  Mém.  dea  Antia. 
de  r Ouest,  1838,  t.  V,  p.  440.  —  Bullet.  des  Ant.  de  TO,, 
1858,  p.  284.  —  Revue  Numism,,  1. 1,  p.  344-846.  art.  de 
B.  Guérard.  —  Mém,  de  VAcad.  des  Jnse.  et  B,-L^  XDL 
722.  mém.  de  l'abbé  Belley.  —  Coiueii  génér.,  1874,  p.  12. 

Man^iii  (le),  cl,  c»«  de  Faye  (Cass.).  — 
Maugol,  —  Maugonne  xviii»  s.  (Eu-C.)-  — 
N'existe  plus. 

Haa^in  (Jlean),  poète  et  traducteur  français, 
qui  se  surnomme  lui-même  VAngemn  ou  le 
Petit  Angevin,  était  sans  doute  originaire  d'An- 
gers. Il  vivait  en  l'an  1566,  au  dire  de  Lacroix 
du  Maine,  qui  n'en  sait  pas  davantage.  Encore 
ce  peu  parait-il  incertain.  ~  Ses  ouvrages  connus 
ont  pour  titres  :  JLes  Figures  de  VApocalipse 
de  saint  Jan,  apostre  et  dernier  évctngé- 
liste,  exposées  en  latin  et  vers  françois,  avec 
privilège  du  roi  pour  six  ans.  Plus  dia:  lUs- 
toires  du  Nouveau  Testament,  exposés  t€mt 
en  latin  que  rithme  françoyse.  Avecq*  un 
cantique  chrestien  en  faveur  de  ceux  qui 
ayment  les  sainctes  et  sacrées  chansons^  par 
le  Petit  Angevin  (Paris,  Est.  Groulleau,  in-16 
ou  petit  in-8o,  1547  et  1552,  —  et  veuve  Jean 
Ruelle.  1574).  —  Ce  très-rare  livret,  décoré  de 
86  jolies  figures,  avec  encadrements,  dont  quel- 
ques-uns représentent  des  sujets  de  chasse, 
forme  un  des  plus  précieux  modèles  de  la  gra- 
vure sur  boid  dans  ce  format.  M.  G.  Dnplessis  va 
jusqu'à  faire  honneur  de  ces  chefs-d'œuvre  i 
notre  rimeur,  en  l'assimilant  au  petit  Bernard  ;  il 


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s'est  rectifié,  je  crois,  ailleurs»  et  Topinion  com- 
mane  est  de  les  attribuer  à  Jean  Coosio.  —  De 
faYis  eo  tôte,  adressé  par  le  Petit  Angeyin  «c  à 
«  tous  ponrtrateurs,  paintres  et  antres  faYorisants 
<K  icelles  divines  sciences  »,  il  résulte  qu'il  n'a 
même  traduit  que  les  Dix  histoires  et  que  le 
u  translateur  »  de  l'Apocalypse  est  un  a  de  ses 
«  meilleurs  amys  »,  qui  adresse  son  livre  à 
maistre  René  Hélinet.  —  Vendu  l'édition  de  1547 
155  fr.  (Yéméniz);  —  celle  de  1552,  exemplaire 
de  Ch.  Nodier,  non  rogné,  405  fr  (Yéméniz), 
et  80  fr.  (Solar)  ;  —  L'Amour  de  Cupido  et  de 
Psické,  mère  de  Volupté»  prise  des  cinq  et 
sixiesme  livres  de  la  Métamorphose  de 
Lucius  ApuleiuSt  philosophe,  nouvellement 
historiée  et  exposée  tant  en  vers  Italiens 
que  Françoys,  —  A  la  suite  :  Le  Plaint  du 
Vaincu  d^ Amour.  Avec  aucuns  épigrammes 
de  divers  propos  amoureux,  par  Jan  Mau- 
gin,  dit  le  Petit  Angevin  (Paris,  de  l'impri- 
merie de  Janne  de  Marnef,  vefve  de  feu  Denis 
Janot,  1546,  in-16  de  48  ff.),  avec  figures  sur  bois 
ravissantes,  attribuées  à  Bernard  Salomon  (Solar, 
160  fr  ,  de  Coislin,  99  fr.,  Yéméniz,  220  fr.).  — 
Paris,  1557,  in-16  de  47  ff.,  mômes  vignettes 
(Solar,  59  fr.).  —  1586,  in-4o  et  in-S»  avec 
33  très-jolies  gravures  de  Léonard  Gaultier  (La 
Vallière,  20  fr.,  de  Coislin.  75  fr.)  ;  —  L'his- 
toire de  Palmerin  d^Olive ,  fils  du  roi 
Florendos  de  Macédone  et  de  la  belle 
Griane,  fille  de  Remicius,  empereur  de 
ConstantinopUr  ;  discours  plaisant  et  de 
singulière  récréation,  traduit  jadîè  par  un 
auteur  incertain  de  Castillan  en  Françoys, 
mis  en  lumière  et  en  son  entier,  selon  nostre 
vulgaire,  par  Jan  Maugin,  dit  le  Petit 
Angevin.  —  Pro6#  et  tacite  (Paris,  Est. 
Groulleau,  in-fol.,  1546;  — 1553,  avec  charmantes 
figures  sur  bois  (550  fr.  Yéméniz);  ^  Anvers, 
in-4»,  1572;  Lyon,  B.  Rigaud,  1593, 2  vol.  in-16); 

—  Le  premier  livre  du  nouveau  Tristan, 
prince  de  Léonnois,  chevalier  de  la  Table 
Ronde,  et  d'Yseulte,  princesse  d'Yrlande, 
royne  de  Comouaille,  faict  françoys  par 
Jean  Maugin,  dit  l'Angevin  (Paris,  veuve 
Delaporte,  1554,  in-fol.  (Yéméniz,  200  fr.)  ;  — 
Paris,  Gabr.  Buon,  1567,  in-fol.  —  Lyon,  Ben. 
Rigaud,  1577,  2  vol.  in.l6  (Yéméniz,  59  fr  ),  — 
Paris,  Nie.  Bonfons,  1586,  in-4«,  avec  dédicace 
à  M.  de  Maupas,  abbé  de  St-Jean  de  Laon.  — 
Le  comte  de  Tressao  a  donné  un  long  extrait 
de  ce  roman  (Paris,  an  VII,  3  vol.  in-18)  ;  —  Le 
Parangon  de  vertu  pour  Vinstruction  des 
Princes  (Paris,  Est.  Groatleau,  1557),  réimprimé 
chez  Jean  Ruelle,  1573,  sons  ce  titre  ;  Le  Miroir 
du  Prince,  avec  une  Ode  à  M.  de  Maupas;  — 
Le  Discours  de  Vestat  de  paix  et  de  guerre 
de  Nie.  Machiavel.,.  (Paris,  Est.  Groulleau, 
1556,  in-fol.,  et  Hiérosme  de  Marnef,  in-16, 
1572);  —  Mélicello  discourant  au  récit  de 
ses  amours  mal  fortunées,  la  fidélité  abusés 
de  Vingratitude,  faict  françoys  par  Jan 
Maugin,  angevin  (Paris,  Est.  Groulleau,  1556, 
in-8o  de  132  ff..  non  compris  les  préliminaires; 

—  d'EssUng,  61  fr).  —  En  tète,  une  épttre  à 


Nie.  Doncet,  gentilhomme  laonnais,  élu  pour  le 
roi  à  Laon,  suivie  de  vers  d'une  dame  laonnaise, 
qui  signe  :  Scavoir  est  avoir  et  d*une  courte 
allusion  sur  l'anagramme  du  traducteur,  Jan 
Maugin  :  Amy  angevin;  —  puis  diverses  pièces  et 
chansons  françaises.  C'est  en  somme  une  traduc- 
tion du  livre  d'Edelino  Mussnto,  intitulé  Libro 
gentil,  qui  semble  lui-même  traduit  du  grec 
vulgaire.  —  On  a  peine  à  s'expliquer  le  succès 
réel  de  ces  fades  productions  d'imagination  ba- 
nale, de  style  pénible  et  boursouflé,  aujourd'hui, 
quoique  rares,  négligées  même  des  bibliophiles. 
Catalogues  de  Yéméniz,  Solar,  de  Coislin,  Chédeau,  Gi- 
gogne. —  Lacroix  du  Maine  et  DuTcrdier,  avec  les  annotât. 
Hss.  de  l'abbé  Mercier  (Bibl.  Nat.  Réserve).  — iîet>.  d'Anj., 
1854,  p.  372 ;  1855.  p.  Çn.—Bibliogr.  des  Livres  d'Amour, 
I,  138;  IV,  461-462;  VI,  l^.—Btblioth.  choisie  de  contes 
et  facéties  (1787),  t.  IV,  p.  211-296.  -  G.  Dimlewls,  Hist. 
de  la  Gravure,  p.  28.  —  Didot,  Essai  sur  thist.  de  la 
Grav.,  p.  163-164.  —  ûnérard,  France  Litt.,  XI,  307. 

Maaglii  de  1»  Pastandrie  {Alexandre- 
Charles-Marie),  fils  de  Charles-Henri  M.  de 
la  P.,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Rouergue, 
et  de  Félicité-Perpétne  Secré  de  Pennevern,  né  le 
18  septembre  1771  à  Tiercé,  entré  au  service  en 
1788  comme  aide-de-camp,  émigré  en  1791  jus- 
qu'en 1802,  est  nommé  membre  du  Conseil  muni- 
cipal d'Angers  le  19  novembre  1807,  adjoint  en 
1813,  sous- préfet  d'Angers  le  22  juillet  1814,  se 
démet  en  juin  1815,  entre  au  Conseil  général  par 
ordonnance  du  13  mai  1816  et  au  Conseil  de 
Préfecture  le  4  mai  1820,  fonctions  qu'il  avait 
refusées  en  janvier  1816. 

Maugin  de  Llngré  ( )  a  publié  Ré- 
flexions et  maximes  (Paris,  1814,  in-18,  et 
1828. in-12) 

Mani^nerie  (la),  ham,,  c^*  de  Chemillé. 

Maagneaserie  (la),  f.,  c°«  de  St-Hilaire- 
deS'B.  —  La  Maugeaiserie  (Cass.). 

Manlevaiilt,  f. ,  c^«  de  Breil. 

Hanlevaiilt  {Jacques  de),  angevin,  ne  m'est 
connu  que  par  quelques  vers  de  sa  façon  en  tète 
des  deux  livres  de  Guill.  la  Perrière,  Considé^ 
rations  des  quatre  Mondes  (Lyon,  1552),  et 
La  Morosophie  (Lyon,  1553). 

HauleTrle  (la  Grande-),  m»^  b.,  c"«  d'An- 
gers S.  —  Appart.  k  la  veuve  Félix  Huon  de  la 
Haie  1754,  en  1791  à  Pierre  Courtin,  curé  de 
Charancé,  émigré;  —  anj.  à  M.  le  général 
Allard;  —  (la  Petite-),  mo»,  c"  &  Angers  S.,  à 
Maurice  Salmon  1593,  Maarice  Renou  1629,  Per- 
rine  Drouesseau,  veuve  Bergerean,  1672,  Vinc. 
Mousseau  1754,  J.-B.  Gandin  Duplessis  1782. 

Maiiléirrier»c«"etarr.  de  Cholet(ll  kil.  1/2); 
—  à  61  kil.  d'Angers.  —  Malum  Levrium 
1058  (Liv.  N.,  ch.  203).  —  Castrum  quod  vulgo 
Malum  Leporium  nuncupant  1058-1059  (Ib., 
ch.  208).  —  Malus  Levrarius  1060  cnrca  (Car 
tul.  de  St-Aubin.  f.  85  v»),  1092  (Eptt.  St-Nic, 
p.  49).  —  Malus  Levrerius,  1100  circa  (Arch. 
d^Anj.,  t.  II,  p.  66).  —  MalUvrensis  oppida- 
nus  1045-1055  (Liv.  N.,  ch.  167).  —  Mallevra- 
Hum  1060-1080  (Cartul.  St-Aubin,  f.  84  v*»).  — 
Malus  Levredus  1093  (Chemillé,  Cart.  pap., 
ch.  2  et  ch.  ot.).^Malebrarius  1110  (Cart.  de 
Chemillé,  ch.  16).  —  Malum  lepus  1110-1120 


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:-  620  — 


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Oh.,  ch.  8).  —  Maulevrer  1179-1190  (Sl-Serge, 
l«r  Gart.,  p.  98).  —  Castellum ,  castellulum, 
communia  Mallehrarii  1233  (Gart.  de  St- 
Jonin).  —  MauleviHer  1259  (Pr.  du  Goad.-Mac, 
cb.  or.  fr.).— Sur  an  haut  plateaa  (151-167  mot.), 
découpé  vers  S.  par  la  Moine  ;  ^.  entre  Tout-Ie- 
Monde  (5  kil.)  et  Yzernay  (3  kil.  1/2)  au  N  . 
Yzernay  à  l'E.,  la  Tessoualle  (9  kil.  1/2),  Gholet 
et  Mazières  (7  kil.  1/2)  à  l'O.,  le  département 
des  Deux-Sèvres  au  S. 

La  route  départementale  de  GbàtiUon  à  Gholet 
monte  du  S.  au  N.,  traverse  la  Moine,  con- 
tourne la  ville  vers  S.  en  y  ralliant  la  route  dé- 
partementale de  Yihiers,  le  chemin  de  grande 
communication  de  Ghemillé,  puis,  tout  au  sortir, 
le  chemin  d^ntérèl  commun  ée  la  Tessoualle  et  se 
dirige  presque  en  droite  ligne  du  S.-E.  au  N.-O. 
(8  kil.  1/2),  croisée  à  deux  reprises  par  la  voie 
ferrée.  — Gelle-ci,  inaugurée  le  28  décembre  1868, 
franchit  dôs  son  entrée  le  Trézon,  sur  un  beau 
viaduc  de  5  arches  de  10  mètres  d'ouverture  et 
de  22  met.  de  hauteur,  descend  du  N.-O.  pour 
se  courber  vers  S.,  en  installant  une  station,  à 
800  met.  de  l'église,  coupe  le  parc  du  château  et 
franchit  la  Moine  sur  un  nouveau  viaduc ,  en  granit 
du  pays,  comprenant  7  arches  de  12  met.  d'ouver- 
ture, ensemble  d'une  longueur  de  117  mètres, 
dont  le  parapet  en  pierre  de  Tonnerre  domine 
d'une  hauteur  de  30  mètres  toute  la  vallée. 

La  rivière  de  la  Moine  aborde  le  territoire  sous 
la  Roche-Bouju,  formant  un  instant  limite  avec 
les  Deux- Sèvres,  et  par  mille  petits  replis  sac- 
cadés se  rapproche  jusqu'aux  premières  maisons 
de  la  ville,  en  se  dirigeant  dès  lors  vers  TO.  pour 
former  encore  la  limite  des  Deux-Sèvres  entre  les 
deux  confluents  des  ruiss.  de  Touvois  et  d'A vaille 
et  celle  de  la  Tessoualle,  jusqu'à  la  rencontre  du 
Trézon  ;  —  y  passent  les  ruiss.  de  la  Saulaie, 
de  la  Gharte-Bouchère  et  du  Trézon  ;  —  y  nais- 
sent ceux  de  la  Haie-Drezé,  de  la  Rouillôre  ou 
des  Petites-Granges,  des  Ghôvres  ou  de  la  Gni- 
chardière,  du  Pré-Avrin  et  de  la  Galerie. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  Tuilerie 
(11  mais.,  42  hab.),  de  la  Ménardière  (10  mais., 
i8  hab),  de  Lala  (9  mais.,  42  hab.),  de  laPetite- 
Nillière  (5  mais.,  24  hab.)>  de  la  Frogerie 
(3  mais.,  22  hab.),  des  Jahandières  (6  mais., 
31  hab.),  de  la  Haute  et  Basse-Gassine  (4  mais., 
17  hab.)  et  de  la  Potironnière  (3  mais.,  13  hab.), 
le  cfaât.  de  la  Frogerie  et  65  fermes  ou  écarts 
d'une  ou  deux  maisons. 

Superficie  :  4,056  hect.  jusqu'en  1864.  — 
réduits  aujourd'hui  à  3,370  hect.  par  la  loi  du 
17  février  1864,  qui  en  a  distrait  685  hect.  au 
profit  de  la  commune  nouvelle  de  Tont-le- 
Monde  ;  —  nulle  vigne  ;  —  15  hect.  à  peine  de 
bois,  reste  des  forêts  qui  couvraient  autrefois 
tout  le  pays. 

Population  :  156  feux,  638  hab.  en  1699.  — 
140  feux.  635  hab.  en  1720-1726.  -  175  feux, 
964  hab.  en  1789-1790.  —  1,516  hab.  en  1821.  — 
f, 557  hab.  en  1831.  —  2,0U  hab.  en  1841.  — 
2,305  hab.  en  1851.  —  2,486  hab.  en  1861.  — 
1,913  hab.  en  1866,  par  suite  de  la  réduction  du 
territoire.  —  i, 595  hab.  en  1872,  dont  983  dans 


la  ville  (156  mais.,  253  mén.),  qui  en  eompua 
1.288  en  1861  et  1,007  hab.  en  1866.  EUecooTie 
la  pente  du  coteau  vers  S.  et  quoique  radenent 
éprouvée  par  ia  guerre,  montre  encore  plosieiR 
maisons  datées  de  1758,  1761. 1763, 1766.  -Su 
la  pente  vers  S.  se  dresse  le  château  daos  soe 
enceinte  de  verdure,  en  vue  d'un  riant  borizon. 

Foires  :  Au  xvii«  s.,  le  13  janvier  (St-Hilure\ 
le  lundi-gras,  le  9  mai  (Transi,  de  St-Nieolts),  b 
21  septembre  (St-Mathieu),  à  la  St-Miebel,  et  le 
25  novembre  (Ste-Gatherine);  —  aujourd'hoi,  le 
jeudi  qui  suit  le  13  janvier,  qui  suit  le  9  ml 
qui  précède  le  21  septembre,  qui  suit  le  S9  sep- 
tembre, qui  suit  le  25  novembre  — AssetnUiek 
24  juin.  —  Marché  le  vendredi,  comme  antrefoii 

La  mesure  locale  comptait  16  boisseux  » 
septier  pour  12  boisseaux  3/4  des  Ponts-d»Cé. 

Gommerce  de  blés  et  de  bétail  ;  —  une  teûto- 
rerie  ;  —  une  importante  tuilerie  ;  —  une  poterk 
au  bourg  ;  —  un  moulin  à  eau  ;  ~  plosieiirs 
m^*^"  à  vent  ;  —  tissage  pour  Gholet. 

Recette  de  poste.  —  Chef-lieu  de  perceptio» 
pour  les  c"««  de  Maulévrier,  Yzernay,  les  Ctf- 
queux-de-M.,  la  Tessoualle  et  Mazières. 

Belle  Mairie,  construite  en  1874,  au  sortir,  à 
droite,  sur  la  route  de  Ghâtillon.  —  Ecole  cm- 
munale  de  garçons  (Frères  de  St-Gabriel),  iiS' 
tallée  en  1836  dans  l'enclos  de  Ste-CatberiM, 
rebâtie  en  1867  (arch.  Bibard).  —  Ecole  poblips 
de  filles,  dans  les  dépendances  de  l'ane.  priev^. 
avec  Salle  d*asile  (Sœurs  de  St-Joseph,  de  Lyon;. 

Hôpital,  installé  sur  le  coteau  N.,  d&os  U 
maison  de  l'Ogerie,  vaste  édifice  dont  la  porte  eâ 
datée  1701,  avec  jardin,  parterre,  terrasse.  QiuiR 
lits  de  femmes  y  sont  fondés,  comme  Tcnne 
entière,  par  M*'»  Marie-Anne  Cossin.  Griee  m 
dons  de  la  même  bienfaitrice,  représentant  u^ 
somme  de  près  de  175,000  francs,  une  £co^ 
gratuite  de  filles^  y  est  annexée  depuis  18S8.  re- 
bâtie en  1870  (archit.  Laviau,  de  Gholet),  soasU 
direction,  comme  l'hôpital,  des  Filles  de  St-Aodr^ 
de  la  Puye,  le  tout  autorisé  par  ordonnanee  ds 
23  mai  1851.  —  Une  chapelle,  en  style  ogiTii,  j» 
été  construite  depuis  1862,  où  repose  la  tombe  de  b 
«  mère  des  pauvres  »,  morte  le  l''  janvier  1819 

VEglise,  sous  le  vocable  de  St  Jean-Baptisie 
(succursale,  5  nivôse  an  XIII),  ancien  édiic«. 
déformé  en  1846-1848  par  le  placage  d'une  U^ 
sans  style,  consene  encore  la  tour  carrée^ 
son  clocher  (xiii^  s.),  avec  la  cloche  de  l'ég^-^ 
de  Rablay ,  datée  de  1508  et  apportée  li 
par  Stofflet.  Quelques  débris  de  vitraux  arè- 
nes, dont  un  :  d*or  au  chef  de  gueules,  £<*' 
raient  dans  les  vitraux  neufs  du  chœur  ancien,  40 
vient  d'être  jeté  bas  en  1874,  pour  faire  pla^  ^ 
une  construction  nouvelle  (arch.  Tessier),  en  styfe 
flamboyant.  Au  mur  gauche  s'accolait  U  chapelle 
seigneuriale,  avec  l'écusson  sur  le  pignon  t^^ 
rieur  des  Golbert,  consacrée  le  15  janvier  17^ 
La  décoration  du  chœur  datait  du  xtii*  ^' 
comme  le  constate  cette  inscription  trouvée  sov 
le  mattre-autel  : 

iJHS,i  I  La, première. pierre  |  de. set. autel. e^t^ 
mite.  I  et . poxée . par . hauU , et ,  \  pwumt.^^^' 
Hanri.  \  Goufier.marguyt.de.  |  J?Ottiy./tti.«ï«''*" 


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—  621  — 


MAU 


mon  I  Êeigneur,le,due.de.Bou  \  armét , due , et . pair . 
de .  I  France ,  |  163i  . 

L'église  est  comme  pavée  de  tombes  en  granit, 
dont  les  plus  remarquables  portent  gravées  en 
fort  relief  des  écussons  de  aable  à  3  têtes  de 
coq  de  ... ,  posées  iet  i,  et  les  inscriptions  : 

Ci.gUt,  I  demoisel  |  le, Marie» Anne. Oo  |  »*in,de,  \ 
S* . Mort  I  m . morte.  [lèl.S.fe]  vrier.  |  1764. 

H.V.  \N.Co\»9in.\de,M.\aiaio\et,mo\rt.U 
I  .14.fe\wie\r,m0. 

Dans  le  cimetière  se  lisent  celles  de  Marie  Roc- 
quet  de  la  Bniniôre  1783,  et  de  Louise  Rocbeton, 
femme  de  Nie-Marc  Rocquet  de  la  Maison-Neuve, 
sénécbal  de  Manié vrier,  1786. 

Au  faite  de  la  côte,  sur  la  route  de  Gbolet 
à  Châtillon,  à  droite,  en  venant  de  la  gare, 
se  rencontre  la  cbapelle  Notre- Dame- de - 
Toutes- AideSt  construite  en  1874  (arch.  Tes- 
sier),  en  style  du  xiii*  s.,  le  portail  surmonté 
dans  le  tympan  d'une  Piéta^  et  au-dessus,  d'un 
Christ  monumental  en  pierre  entre  les  statues 
de  la  Vierge  et  de  St  Jean  ;  à  l'intérieur,  plu- 
sieurs vitraux,  dont  le  principal  est  une  N.-D.- 
du-Sacré-Cœur.  —  Le  tout,  inauguré  en  grande 
pompe  le  18  mai  1875,  a  remplacé  un  petit  édi- 
fice, où  sur  le  linteau  de  la  porte  vers  S.  se  lisait 
l'inscription  :  Ceste  chapelle  fut  |  par  charité 
bastie  |  pour  obtenir  secours  \  de  la  Vierge 
Marie  |  ûrs  f  W7  HÂ.  |  ;  —  et  sur  le  portail  prin- 
cipal :  1744,  date  des  derniers  travaux  d'agran- 
dissement. —  On  a  détruit  ou  c  utilisé  »  les 
nombreuses  dalles  tumulaires  qui  s'y  abritaient, 
notamment  celles  d'un  chapelain  mort  en  1718, 
de  Nie.  et  J.-Bapt.  Rocquet  de  la  Brunière,  1707 
et  1745,  de  Jeanne-Charlotte  Ghaillou,  veuve  de 
J.-B.  Rocquet  de  Suannes,  1760,  de  Jeanne- 
Uonorée-Louise  Rocquet  de  la  Roche,  1760. 

Une  antre  chapelle,  autrefois  également  en 
vénération,  s'élève  à  un  kil.  vers  N..dela  ville, 
dédiée  à  N.-D.-de-Recouvrance  et  qui  a  été 
reconstruite  vers  1860. 

M.  Spal  me  signale  à  l'O.,  près  le  moulin  de 
Verdon,  sur  les  bords  de  la  Moine,  un  groupe  de 
peulvans  couchés  à  terre,  sauf  un  seul  encore 
debout,  sorte  de  pyramide  à  4  faces,  dont  la  plus 
large  mesure  2  met.  50  en  moyenne  sur  3'^,60 
de  hauteur.  ^  Sur  le  coteau  môme,  franchissant 
le  Trézon  au  même  point  que  la  route  actuelle, 
mais  dans  une  direction  inclinée  vers  S.,  passait 
la  vote  romaine  de  Nantes  à  Poitiers,  au  S.  des 
JahandièreSf  au  N.  de  la  Yieillère,  au  S.  de  la 
Uenusière,  s'y  inclinant  vers  le  Pré-Avrin,  pour 
longer  à  petite  distance  la  ville  et  s'éloigner  par 
la  Fradonnière,  —  croisée  par  la  grande  voie 
d'Angers  à  Fontenay,  qu'a  empruntée  le  chemin 
actuel  de  GhemiUé  depuis  la  Guyonniére  jusqu'à 
Gauduchau.  Elle  laissait  la  ville  à  l'Ë  et  traver- 
sait par  les  Granges,  Touvois  et  la  Polironnière,  — 
sans  parler  des  autres  voies  rayonnant  de  droite 
et  de  gauche  vers  Argenton,  Passavant,  Tiffauges, 
mais  dont  tout  vestige  a  disparu. 

Dans  l'angle  formé  par  les  deux  premières,  au 
passage  de  la  Moine,  s'éleva  le  premier  château 
féodal,  castellulum,  dont  la  construction  est 
attribuée  à  Foulques  Nerra,  quoiqu'elle  soit  due 


bien  plus  vraisemblablement  à  son  fils  Geoffroy 
Martel.  La  chapelle  intérieure,  desservie  à  titre 
de  cure  pour  les  habitants  seulement  du  manoir, 
en  était  dédiée  à  Notre-Dame,  tandis  qu'au 
dehors,  couverte  par  une  première  enceinte  qui 
formait  la  ville,  oppidum,  castellum,  s'élevait 
V église  primitive  et  paroissiale  St-Jean,  avec 
prieuré  dépendant  de  l'abbaye  St-Jouin  de  Marne. 

Les  sujets  de  l'abbaye  formaient  un  groupe 
avec  des  immunités  particulières,  distinct  de  la 
communauté,  communia,  soumise  à  la  juridiction 
et  aux  bans  militaires  du  seigneur.  L'abbé  avait 
conservé  aussi  la  présentation  de  l'église  du  châ- 
teau, comme  établie  dans  le  ressort  et  la  dépen- 
dance de  la  paroisse  antique.  La  fondation,  — 
et  son  histoire  même,  —  m'en  reste  inconnue.  A 
peine  quelques  noms  de  prieurs  de  St-Jean  : 
Phil.  Rousseau,  1383.  •—  Louis  Paineau,  1415. 
—  Colbert,  1698.  —  GuiU.  Enoq,  1760;  — 
quelques  autres  de  curés  :  Hugan,  1623.  — 
Pénard,  1666.  —  Ogereau,  1672.  —  Claude 
Besnard,  1676,  1684.  ~  Jean  Gabard,  son 
neveu  et  vicaire,  1686,  f  le  23  juin  1716,  âgé  de 
66  ans.  —  Urbain  Gruget,  1716-1734.  —  Urbain 
Grugety  son  neveu  sans  doute,  1734,  f  le  4  août 
1756,  âgé  de  49  ans.  —  Guy-U.  Tharreau,  du 
May,  18  août  1756,  1790. 

Je  n'ai  rien  appris  davantage  sur  les  prieurés 
de  Ste-Catherine,  que  les  Pouillés  attribuent 
de  môme  à  St-Jouin  de  Marne,  ainsi  que  celui 
de  Placy,  V.  St-Louis.  —  Un  quatrième  enfin, 
la  Guichardière,  V.  ce  mot,  relevait  de  Belle- 
fontaine. 

Hors  et  près  les  murs  de  la  ville  s'élevaient 
une  aumônerie  de  St-Jacques,  présentée  par 
l'abbé  de  St-Jouin,  —  et  une  maladrerie. 

Lo  comte  avait  remis  la  garde  du  château  à 
Renaud,  l'un  de  ses  fidèles,  qui  prit  le  nom  de  la 
terre  et  dont  la  famille  s'éteignit  a  la  fin  seulement 
du  xiv«  s.  avec  Marie  de  Maulévrier,  fille  aînée  de 
Raoul  de  M.  et  de  Béatrix  de  Craoo,  qui  porta 
la  terre  avec  celles  de  Trêves  et  d'Avoir,  à  Jacq. 
de  Montbron,  sénéchal  d'Angoulôme  (1386),  lieu- 
tenant général  pour  le  roi  en  Touraine,  Maine  et 
Anjou,  1413,  mort  en  1422.  11  portait  écartelé 
fascé  aux  i  et  4  d'argent,  aux  2  et  3  de 
gueules.  —  En  1505  tous  les  biens  de  la  succes- 
sion de  Christophe  de  Montbron,  saisis  par  les 
créanciers,  furent  adjugés  à  Louise  de  Savoie, 
mère  du  roi,  et  appartenaient  dès  1513  par  dona- 
tion ou  par  acquêt  a  Artus  Gouffier.  La  terre,  jus- 
qu'alors baronnie  dans  la  mouvance  du  château 
d'Angers,  fut  érigée  en  comté  en  août  1542  et 
revendue  par  Charles  Gouffier  vers  1664  à 
Kdouard-Franç.  Colbert ,  3*  frère  du  ministre , 
marié  le  30  juillet  1668  avec  Madeleine  deBautru. 

Le  château,  ruiné  pendant  les  guerres ,  n'é- 
tait plus  qu'une  maison  basse,  couverte  de 
chaume,  simple  logis  d'un  paysan.  Mais  la  mou- 
vance en  restait  une  des  plus  considérables  de 
l'Anjou,  comprenant  sept  paroisses  et  à  laquelle 
s'ajoutèrent  quelque  temps,  au  xviii*  s.,  celles  du 
comté  de  Chemillé  et  du  marquisat  de  Cholet.  — 
Le  nouvel  acquéreur  fit  reconstruire  en  1680 
l'habitation  sur  un  plan  grandiose  et  mourut  a 


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MAD  —  61 

Paris  le  31  mai  1693.  Son  fils  aîné,  Jean-Bap- 
Hste,  étant  décédé  sans  enfants  en  1695,  son 
antre  fils  François-Edouard,  alors  voué  à 
l'état  ecclésiastique,  hérita,  rentra  dans  le  monde, 
prit  du  service,  épousa  le  25  juillet  1698  Hen- 
riette-Marthe de  Froulay  de  Tessé  et  après  de 
nombreuses  extravagances,  se  jeta  par  la  fenêtre 
e  vendredi  saint  1706  (2  avril)  ;  —  après  lui 
Louia-René'Edouard  de  Golbert,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi,  ministre  plénipo- 
tentiaire près  le  duc  de  Parme,  marié  en  1723 
avec  M&rie-Ëuphrasie-Catherine  d'E^taing,  mort 
en  1750.  —  Son  frère,  Bené-Edouard,  mari 
de  Jacquine-Françoise  de  Manneville,  ayant  ra- 
cheté la  terre  sur  les  créanciers  pour  428,230  liv., 
fait  reconstruire  le  château  et  meurt  en  1771  ;  — 
Edouard- Victumien-CharUs-René,  son  fils 
atné,  né  à  Paris  le  15  décembre  1754,  guidon  en 
1773  des  gendarmes  de  Flandres,  marié  le 
11  mars  1782  avec  Anne -Marie-Louise  de  Guingo 
de  Crénelle,  maistre  de  camp  en  1781 ,  ministre 
plénipotentiaire  en  1784  près  l'Ëlecteur  de 
Cologne,  chevalier  de  St-Louis  en  1789,  fait  avec 
le  corps  des  émigrés  la  campagne  de  1792  comme 
aide-de-camp  du  maréchal  de  Gastries,  et  rentré 
en  1802,  rachète  une  partie  de  ses  biens  vendus, 
reconstruit  le  château  incendié,  épouse  en  se 
coudes  noces  le  17  avril  1812  Pauline-Jeanne- 
Uenriette  Leclerc  de  Juigné,  prend  sa  retraite  en 
1817  avec  le  grade  de  maréchal  de  camp,  est 
nommé  par  ordonnance  du  22  août  1821  membre 
du  Conseil  général  et  a  l'honneur  de  recevoir  le 
8  juillet  1828  la  duchesse  de  Berry,  qui  déjeune 
au  château.  —  Il  y  meurt  le  6  août  1839  et  re- 
pose depuis  1864,  avec  sa  veuve,  décédée  le 
17  mai  1861,  dans  la  chapelle  bâtie  au  cœur  de  la 
forôt.  —  Tout  jeune  encore  (8  janvier  1779),  il 
avait  fondé  sur  ses  terres  un  prix  de  200  francs 
pour  le  père  ou  la  mère  de  famille  qui  s'appli- 
querait le  mieux  «  à  donner  de  l'éducation  à 
«  leurs  enfants  et  à  leur  apprendre  leur  religion.  » 
—  Son  fils  atné,  Charles-Antoine-Victur- 
nten,  créé  marquis  par  le  roi  Louis  XVlll 
et  dont  lo  roi  Charles  X  contresigne  le  contrat 
de  mariage  (5  juillet  1829)  avec  M"«  de  Gha- 
brillant,  meurt  le  26  juillet  1859.  Il  est  l'auteur 
de  Lectures  pour  les  mois  de  Marie  (Barassé, 
in-12  de  23  ff.,  1850).  Ami  des  lettres  et  curieux, 
il  avait  formé  à  Maulévrier  une  précieuse  collec- 
tion de  tableaux  italiens,  de  terres  cuites,  de 
meubles  rares ,  qui  fut  vendue  à  Angers  le 
31  janvier  1853.  Le  catalogue  en  existe  (Angers, 
Barassé,  in-4o  de  23  p..  avec  16  lithographies 
d'après  les  dessins  de  Drake).  —  Ayant  perdu 
son  fils  unique,  Paul-Edouard,  par  un  acci- 
dent de  chasse  (2  septembre  1847),  il  avait  fondé 
et  installé  en  1856,  dans  son  domaine,  un  pen- 
sionnat des  Frères  de  Ste-Groix  du  Mans,  qui 
durent  quitter  la  place  en  1866  à  la  suite  de  scan- 
dales. La  terre  fit  alors  retour  à  son  frère  Bené- 
O/iuicr- Vtctiimicn,  mari  de  d"*  Durfort  de  Gi- 
vrac  de  Lorges,  qui  en  décembre  1871  l'a  vendue 
à  M"«  Guerry  de  Beauregard,  sa  seconde  fille. 

Le  château,  campé  au  S.  de  la  ville,  sur  un 
tertre  de  111  met.  de  hauteur,  est  précédé  d'un 


I  —  MAU 

beau  pourpris,  où  s'élève  le  monament  en  forne 
d'obélisque  élevé  à  la  gloire  de  Scofflet;  —  pois, 
la  cour  d'honneur,  sur  laquelle  se  développe  h 
longue  façade  rectangulaire  de  rédifiee  et  ses 
deux  ailes  en  retour.  Un  bel  escalier  de  maibre 
dessert  l'intérieur,  oà  se  remarque  partic«liëfe- 
ment  l'ancienne  chambre  à  coucher  de  la  eon- 
tesse,  toute  chargée  des  écussons  de  la  fasiille  ; 
—  dans  le  grand  salon,  un  portrait  du  ministre;  — 
vers  S.  et  vers  l'O.,  un  admirable  parc  et  des 
jardins  en  partie  sur  l'emplacement  du  ti^ 
étang  qui  s'étendait  jusqu'aux  halles.  V.  dnx 
lithographies  dans  les  Vues  pittoresqties  de  U 
Vendée,  par  Méliand  (in-fol.  obi.),  une  astre 
dans  l'Album  vendéen  de  M.  Lemarchand. 

La  paroisse,  enserrée  dans  les  immenses  pa- 
roisses de  St-Pierre  et  de  St-Hilaire  des  Ecfaai- 
brognes,  était  chargée  an  xviii*  s.  de  paavres  nea- 
breux.  Elle  dépendait  du  Diocèse  de  Poitiers  pri- 
mitivement, puis  de  Maillezais  et  en  dernier  lîei 
de  la  Rochelle,  de  l'Archidiaconé  de  Tkoaars,  da 
Doyenné  de  Yihiers,  de  la  Sénéchaussée  d'Aa- 
gers,  de  l'Election  et  des  Aides  de  Montreaîl- 
Bellay,  du  Grenier  i  sel  de  Gholet,  ^  da  District 
de  Gholet  en  1790  —  et  formait  le  chef-beu 
d'un  canton  jusqu'en  brumaire  an  IX. 

Jusqu'à  la  Révolution,  on  y  fêtait  le  jour  de  U 
Pentecôte  la  fameuse  Baehellerie,  réunion  des 
tenanciers,  parmi  lesquels  le  sénéchal  choistasaôi 
le  roi  du  lendemain,  pour  aller  avec  loi  à  U 
ferme  des  Granges  présider  à  la  course  de  la  peloti» 
et  aux  chansons .  des  nouvelles  mariées.  Le  di- 
manche suivant,  le  roi,  avec  sa  reine  élne,  se 
rendait  après  les  offices  solennels,  coUationner 
au  carrefour  de  la  Touche-Manoir,  puis  prèlerw 
aux  Echaubrognes  un  tribut  de  vin  sur  ions  les 
aubergistes.  Le  lendemain,  la  reine  à  son  low 
conduisait  son  monde  à  la  Roulière,  dont  le  fer- 
mier devait  une  collation  de  caillebottes,  et  Vos 
trouvait  au  retour,  des  fouasses,  du  vin  ei  les 
ménétriers  dans  la  cuisine  du  château. 

La  famille  de  Golbert  conservait  au  château 
douze  couleuvrines  ou  canons,  données  par  U 
République  de  Gènes  et  qu'on  enterra  en  1792 
dans  le  jardin  anglais  du  château.  Leur  ea- 
lèvement  par  les  gardes  nationales  derint  vu 
des  principales  préoccupations  de  TAdmintstra- 
tion  départementale  en  février  1793.  Plus  tant 
pendant  quelques  mois  en  1795,  une  a  in^- 
«  merie  royale  »  y  fonctionna  sons  la  direciîoa 
de  Glambard  fils. 

Maires  :  Thibault,  30  mai  1806,  démissios- 
naire  le  28  juillet  1814.  —  Ed.-Yictumien-Cb.- 
René  Colbert  de  Maulévrier,  S9  juillet  1814, 
installé  le  20  août,  démissionnaire  le  13  aoél 
1830.  —  Chanlouineau,  13  septembre  1830.  ~ 
Bergère^  15  septembre  1832.  —  Thibamît, 
30  avril  1834,  démissionnaire  le  8  mai  1835.  — 
Auguste  Bochais,  29  juin  1835.  —  Louis-Joseph 
Baguenier- Desormeaux,  installé  le  4  octobn 
1846.  ~  Lenoir,  1865,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.^-L.  G 198  et  106;  E 1303,  f.  13.— Mk.  Ar> 
thaud.  —  Notice  Mst.  de  M.  SpaiL  —  Notes  BoatiUMr  àe  Si- 
André. — CartuL  de  ÀY-Zoutn.dant  lesi^^.  de  ta  Socdrt 
Deux-Sèvres,  —  Bépert,  arch.^  1808,  p.  195  et  297  ;  186^ 
p.  26,  29^  41,  57,  é^—Bw.  d'Argon,  1854,  U  I,  p.  831.- 


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MAU 


Semaine  Relia.,  avril  1875.  ^  Journal  V Etoile  d'Angers, 
30  mai  1875.  — ArcA.  dT Anjou,  t.  I,  p.  60  et  104.-Wal8h, 
Relat.  de  Voyage,  p.  858.  —  Moniteur,  4847,  p.  2533.  — 
Affichée  d^  Angers  du  3  janvier  1779.  —  Pour  les  localités, 
voir  la  Petite-NUMère,  Touwiis,  St-Louie,  l'Hommoi», 
le»  Granges,  la  Foueherie,  le  Plessis,  la  Durbellière,  la 
FSrogerie,  etc. 

■anlévrier,  cl.,  c"«  de  St-Augustin-des- 
Bois,  domaine  da  Chapitre  de  St-Laud,  vendu 
natMe  10  février  1791. 

■anlévrler  (le  Petit-),  annexe  du  bonrg  de 
MazièreSf  dit  aussi  le  Vicariat,  comme  affecté 
autrefois  à  Tentretien  du  vicaire. 

Maulonp,  cl.,  c^^  de  Parce. 

Manménière  (la),  vill.,  c°«  de  Montaoreau, 

—  La  Maumonière  (Et.-M.).  —  Tire  son  nom, 
ainsi  que  Tanc.  m*°  à  eau  ruiné  de  Maumoine, 
du  nom  d'une  famille  Maumoine,  Malus  mona' 
chus  uii«  s.,  dont  on  rencontre  souvent  les  li- 
béralités dans  les  titres  de  Fontevraud  (Gartu- 
laire)  et  dont  une  charte  originale  porte  le  sceau 
armorié.  —  £n  est  sieur  Julien  Meschine  1678, 
Louis-Thomas  Meschine,  capitaine  dans  le  régi- 
ment du  Vexin,  1712.  —  Une  carrière  y  existe 
de  temps  immémorial,  profonde  de  6  à  700  met., 
et  banale,  c'est-à-dire  à  tout  venant. 

■anmonssean  (Jean),  docteur-médecin,  à 
raôtellerie-de-Flée,  1650. 

Manmoatler ,  chat.,  c^«  de  St-Florent- 
le-  V.  —  Maumoster  1190  circa  (Pr.  de  Mon- 
trevault,  ch.  or.).  —  Maulmoustier,  Mau» 
moustier  1448-xvii«  s.  (Sl-Florent,  A  1).  — 
Montmoutier  1592  (Ib.,  G  4),  dont  Tétymologie 
indique  très-clairement,  malum  monasterium, 
remplacement  d'un  prieuré  dégénéré  et  détruit. 

—  Ane.  fief  et  seigneurie  dont  est  sieur  Jacques 
Duplessis  1448,  —  Jean  D.,  sieur  de  Bouzillé 
1477,  1506,  n.  h.  Charles  Gaultier,  mari  de  Marie 
de  Charnières,  1590,  Charles  de  Gaultier,  sieur 
de  Chau vigne,  l'un  des  cent  gentilshommes  de 
la  maison  du  roi,  1602,  Victor  Binet,  sieur  de 
Montifroy,  président  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Bretagne,  etc.,  1622,  1637,  Pierre  Binet,  mari 
de  Perrine  Martineau,  d'abord  page  du  grand 
maître  de  Malte,  son  parent,  puis  commandant 
d'un  vaisseau  au  siège  de  la  Rochelle,  puis  capi- 
taine de  carabiniers  (1634-1636),  qui  sert  en 
Italie,  en  Hollande,  en  Allemagne,  auprès  du  roi 
de  Suède  et  meurt  à  l'armée  de  Catalogne.  Il  avait 
fait  bâtir  en  1650  une  chapelle  de  famille,  à  la 
droite  du  choeur  de  l'église  paroissiale  de  St-Flo- 
rent,  et  obtenu  l'autorisation  d'en  faire  construire 
une  semblable  à  la  gauche  du  chœur  de  l'église 
de  la  Boutonchère,  pour  y  être  enterré  dans  une 
tombe  élevée,  avec  épitaphe,  litre  et  armoiries. 

Le  château  comprend  un  grand  corps  de  bâti- 
ment que  flanque  à  chaque  bout  un  pavillon,  et 
dans  la  cour  d'entrée,  deux  autres  corps  de  bâti- 
ment, avec  une  chapelle  derrière.  —  La  Cheval- 
lerie,  la  Beauté,  la  Tonchette,  Pichonneau  for- 
maient le  domaine  de  la  seigneurie,  qui  dépendait 
jusqu'à  la  fin  du  ivii*  s.  de  la  Bourgonnière  et 
en  tut  distraite  à  cette  époque  en  passant  à  la 
famille  d'Autichamp,  par  le  mariage  de  Louise- 
Olympe  de  Beaumont  d'Autichamp,  épouse  de 
Pierre  Binet,  veuve  avant  1700. 


BUuunossoBf  f.,  c°«  de  Cléré,  ^  Ane.  m°^ 
noble,  appart.  en  1540  à  Pierre  de  St-Jouin,  che- 
valier, en  1592  à  Math.  Guiole,  bachelier  ès-droits, 
à  du  Ghiron  en  1634,  de  qui  l'acquiert  le  4  avril 
pour  la  somme  de  18,000  liv.,  Jacq.  dé  la  Bérau- 
dière,  mari  de  Franc.  d'Ëscollins.  Y  réside  Jacq.- 
Marie-Franç.  de  la  B.  en  1789.  —  Elle  donne  son 
nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°«,  qui  s'y  jette  dans  le 
Layon;  —  1,940  met.  de  cours;  «  c°«  de 
Vézins,  bordage,  1540  (C  105,  f.  233). 

■amnassonnlére  (la),  m»",  c°*  de  Mar- 
tigné'B.,  dans  le  vill.  de  l'Etang,  vendue  nat^ 
sur  M.  de  la  Béraudière  de  Maumusson  le 
13  messidor  an  lY. 

■aanolr  {François),  sieur  de  la  Singerie, 
docteur-médecin,  Angers,  mari  de  Perrine  Chau- 
veau,  1703,  f  à  Mozé  le  13  novembre  1726. 

■aiiiiy,  f.,  cn«  à'Avrillé.  —  Mony  (Et.-M.). 

—  En  est  sieur  n.  h.  Robert  d'Anjou  1390,  Raoul 
Chalopio  1645,  qui  relève  d'Echarbot  (Mss.  917, 
f.  115);  —  ham.,  c°«  de  Blou\  —  mo"  b.,  c°« 
de  Cantenay-Ep.  —  Via  de  Malo  Nido  apud 
Canteneyum,  —  herbergamentum  de  Malo 
Nido  1369  (G  1190).  —  Entre  Cantenay  et  Epi- 
nard,  sur  le  coteau,  vis-à-vis  le  passage  de  la 
Maine.— Le  domaine  faisait  partie  de  la  dotation 
d'une  chapellenie,  fondée  en  1368  par  01.  de 
Maquillé  en  l'égUse  St-Pierre  d'Angers.  Le  Cha- 
pitre l'arrenta  presque  aussitôt.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Annibal  de  Gaultier,  mari  de  Marquise  de 
Brie,  1603,  qui  vend  la  terre  à  Abraham  Cha- 
lopin,  élu  d'Angers  ;  —  Ch.  Mottin,  mari  de  Louise 
Chalopin.  1669;  — Nie.  de  la  Joyèrel688.— J.-B. 
Riobé  1759.  —  Il  y  existait  une  petite  chapelle 
dont  le  titulaire  était  tenu  à  la  Saint-Jean  de 
chaque  année  de  présenter  au  seigneur  de  Can- 
tenay une  grosse  pelotte  bigarrée  et  un  chapeau 
de  fleurs  de  deux  tours  de  hauteur,  et  de  venir 
frapper  la  pelotte  «  au  lieu  accoustumé.  et  là  où 
c  il  platt  aud.  seigneur  en  ses  rivières  et  pastu- 
«  raiges  »  ;  —  m«"  b.  et  f.,  c"»«  des  ÇerqueuX' 
80U8-P,,  depuis  1854;  —  auparavant  de  la  C* 
de  St-Uilaire.  —  Monnit  (Cass.).  —  Maulny 
(Et. -M.).  -^  Ane.  mo<^  noble  dont  est  sieur  Jean 
de  Sauzay  1442,  Jean  de  Montournay  1489,  Jean 
de  la  GrésiUe  1494,  Jacq.  de  la  Grés.  1583.  — 
L'habitation,  reconstruite  en  1872  et  qui  appar- 
tient au  maite  des  Cerqueux,  n'a  rien  conservé  de 
Tancien  manoir  que  des  restes  de  douves  ;  "-  f., 
c"*  de  Champigné.  —  La  Marcadée  alias  la 
Marcadière  alias  Mauny  1598  (Et-C).  — 
Ane.  château  avec  chapelle.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Jean  Lemaçon  1598  ,  —  Henri  de  Blécourt , 
vicomte  de  Bettencourt,  mari  de  Claude  Lemaçon, 
1669,  —  Anselme  Loiseau  1700,  1762,  mari  de 
Jeanne-Françoise  Guinoiseau  de  Prince  ;  «-  vill. , 
c»*  de  Chemellier.  —  La  perrière  près  M. 
1532  (Ë  454).  —  Le  village  de  Mony  1583 
(E  456)  ;  -  cl. ,  c"  de  Chemillé  ;  —  f .,  c»«  de  la 
Meignanne;  «—  ham.,  c»«  de  Neuvy  ;  —  ham., 
c»«  de  Noellet.  --  En  est  sieur  Nicolas  Rubion 
du  Paty,  par  héritage  de  Guy  Boullay  en  1643  ; 

—  f.,  c"«  de  St-Augustin-deS'Bois.  —  Le 
Maulny  (Et.-M.). 

Mauny,  ham.,  c»*    de  St-Jean-des-Mau^ 


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—  624  — 


MAD 


vrets.  —  L*ho8tel  principal  de  la  seigneurie 
de  M.,  cours,  granges,  jardins  1516.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  relevant  du  marquisat  de 
Thouarcé  et  de  Marlineaa-Gœor-de-Roi  (C  105, 
f.  344),  avec  chàl.,  appart.  jusqu'à  la  fin  au 
moins  du  xiv*  s.  à  une  famille  du  nom,  puis  dôs 
le  XV*  s.  à  la  famille  Leclerc.  ^  En  est  sieur 
Thomas  Leclerc  en  1424,  n.  h.  Flenry  Leclerc 
en  1579,  dont  le  ûb  Charles  est  tenu  sur  les  fonts 
par  le  maréchal  de  Cossé-Brissac  (15  novembre), 
Uardouin  L.,  qui  épouse  le  12  avril  1622,  à  St- 
Rémy,  la  fille  d'Olivier  Du  Yau  de  Mille.  —Leur 
fils  a  pour  parrain  le  3  aoAt  1636,  à  Saint-Jean- 
des-M.,  Alexandre  de  Cossé,  abbé  de  Bégars.— Dans 
la  chapelle  du  château  se  marie  le  17  mai  1672 
Joseph  de  Brissac,  sieur  des  Chasnières.  avec  d"* 
Elisabeth  de  la  Fontaine.  —  Le  domaine  est 
adjugé  par  décret  le  6  avril  1674  sur  Charles 
Leclerc  à  Catherine  Baron,  veuve  de  n.  h.  Nie. 
Gillot,  qui  y  résidait  encore  en  1692,  avec  son 
lils  Charles  G.,  gentilhomme  servant  de  la  du- 
chesse de  Hontpensier;  —  en  1701,  1720,  Henri- 
Antoine  deProvenza,  médecin  des  camps  et  armées 
du  roi  ;  sa  femme  Elisabeth  de  Foix  y  meurt  le 
6  juillet  1722,  âgée  de  74  ans;  —  messire  Henri- 
Antoine  de  Provenza,  écuyer,  fils  du  précédent, 
mais  d'un  premier  mariage,  et  mari  de  Madeleine 
Hubert  de  Lasse  de  la  Rochefordière,  y  meurt  le 
14  septembre  1739  ;  —  Louis-Henri  de  Provenza, 
leur  fils,  prêtre,  interdit  par  sentence  du  Châtelet 
du  7  décembre  1774,  y  réside.  —  La  chapelle  en 
existe  encore,  qu'une  inscription,  au-dessus  de  la 
porte,  dit  bâtie  eu  1668  ou  1673. 

Arcb.  de  M.-ei-L.  E  206  et  Arch.  comm.  de  Brbsac, 
St-Rémy,  St-Jean-des-MauvreU,  Saulgé-l'Hépital. 

Maïuiy,  ham.,  c°«  de  St-Léger- des-B. ;  —  f., 
c"«  de  Tiercé i  «  f.,  c*  de  Trémentines.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Jean-Guy  Letourneux,  audi- 
teur des  Comptes  de  Bretagne,  1738.  —  Relevait 
de  Maulévrier. 

Mmup,,,  —  V.  Montp... 

Maupas,  f..  c»*  d'Angers  N.-O.;  —  f.,  c"' 
d'Auwersc;  —  c»«  de  Ckaudefonds,  près  la 
Basse^Guerche.  —  Le  ruisseau  de  M,  1526 
(E  624).  —  Vignes  au  Maupas  1586  (E  625). 

—  Le  lieu  appelé  les  Ousches*  alias  le  M. 
1655  (E  626) j  -      f.,  c»«  de  C/iaré-sur-A. ; 

—  cl.,  c"  de  Feneu.  —  Mompas  (Rec*);  — 
f. ,  c»«  de  Mouliheme  ;  *»  f . ,  c"»«  des  Rairies. 

—  Pré  et  aulnay  du  lieu  du  M.  1604  (E  467); 
«  (le  Petit-),  cl.,  c°«  de  Feneu. 

■aupassant  {Charles) ,  fils  de  Pierre- 
Charles  M.  et  de  Perrine-J.-J.  Blouin,  né  à  Saumur 
le  19  avril  1779,  négociant,  capitaine  de  grenadiers 
de  la  garde  nationale  de  Saumur,  entre  au  Con- 
seil municipal  le  80  décembre  1814  et  en  devient 
maire  le  29  août  1821.  D'une  taille  athlétique, 
d'une  voix  pleine  et  vibrante ,  de  manières 
franches  et  entraînantes,  prodigue  partout  de  son 
temps,  de  son  argent,  des  saillies  de  son  vif  esprit, 
il  devait  surtout  à  son  caractère  tout  de  justice  et 
de  loyauté  l'autorité  populaire  qu'il  s'était  con- 
quise dans  tout  le  pays,  et  le  jour  vint  où  la 
France  entière  admira  son  sang-froid  et  son 
énergique  résolution.  Le  24  février  1822,  au  pre- 


mier bruit  de  l'approche  du  général  Berton  et  de 
sa  bande  insurgée,  le  maire  de  Saumor,  Uissaiit 
le  sous-préfet  an  délibération,  rallie  une  qiunih 
taine  de  gardes  nationaux,  et  assisté  des  ean* 
liers  de  l'Ecole,  marche  au-devant  des  assaillaots 
déjà  près  d'entrer  en  ville.  Seul  avec  oo  gardfi 
national,  Haulreux,  il  les  aborde,  se  mêle  à  eoi, 
interpelle  le  général,  le  troublé,  assailli  Im-miDe 
de  tous  côtés  de  menaces,  entouré  de  forieui  :  - 
a  Vous  me  tuerez,  mais  vous  ne  passerez  pas,  * 
dit-il  ;  —  et  de  fait,  il  les  persuade,  entraîne  les 
chefs  au-delà  du  pont  Fouchard,  revient  avecU 
promesse  qu'on  n'attaquera  pas,  sur  sa  parole 
donnée  qu'on  respectera  la  trêve;  ->  et  gagoe 
ainsi  la  nuit  qui  disperse,  avec  la  réflexion,  toote 
cette  folle  équipée.  11  s'aperçut  bientét,  aox 
sourdes  et  mesquines  menées  d*une  hostilité 
pénétrante,  combien  ces  procédés  de  modératioo 
cadraient  peu  avec  les  doctrines  du  goaverDe* 
ment.  Dénoncé,  suspect  au  pouvoir,  l'estime  de 
ses  concitoyens,  dont  il  se  sentait  entouré,  le 
défendait  mal  contre  les  généreuses  indignations 
de  sa  conscience  chaque  jour  froissée,  fù 
entendu  raconter,  par  un  de  ses  adjoints,  qu'on 
matin  entre  antres,  un  général  de  passage  ayant 
mis  en  doute  son  ascendant  légitime  sur  l'Ecole, 
tout  son  cœur  éclata  avec  une  telle  explosion, 
qu'à  travers  les  fenêtres  ouvertes,  les  bruits  des 
rues  et  des  ateliers  firent  silence  pour  laisser  U 
foule  l'écouter  et  l'applaudir.  Homme  simple  et  boo. 
un  peu  vaniteux  de  sa  richesse,  acquise  dans  ris- 
dustrie,  mais  d'un  dévouement  oublieux  de  lui- 
même,  il  se  lassa  de  ces  misères  et  donna  » 
démission ,  pour  se  retirer  et  aller  moohr  di 
chagrin  qu'il  en  garda,  le  2  octobre  1826,  à  Vi- 
hiers.  On  lui  a  élevé  une  tombe  en  mailve, 
portée  sur  quatre  piliers  et  sa  soeur  Marie, 
mariée  à  Jean-Auguste  Chauvin  du  Bois-Savary, 
avait  réservé  son  cœur  dans  une  urne,  recueillie 
au  château  de  Vihiers,  sa  demeure,  dans  la 
chambre  où  il  était  mort.  En  léguant  ce  domaine 
à  la  ville,  pour  la  fondation  d'un  hépital  qti 
porte  le  nom  de  la  famille  (20  avnl  1854),  elle  » 
ordonné  la  construction  d'une  chapelle,  oà  est 
mis  en  garde  ce  précieux  dépôt. 

Manpassaat  (Pierre-Charles),  fils  d'Aï- 
gnan  M.  et  de  Marie  Françoise  Baudouin,  né  le 
26  janvier  1744  à  Saumur,  négociant,  membre  ea 
17^  du  District,  puis  du  Comité  avant  la  (onnar 
tion  de  la  municipalité  saumuroiso,  premier 
membre  du  Conseil  municipal,  depuis  et  par 
quatre  fois  président  du  Tribunal  de  commerce- 
il  avait  épousé  à  Montiiliers,  le  30  juillet  1770, 
Perrine-Jacquine- Jeanne  Blouin;  —  (Jeo^' 
Jacques),  frère  du  précédent,  entrepreneur  des 
ouvrages  du  roi,  marié  à  Dampierre,  le  3  i^ 
1765,  avec  Françoise  Drapeau,  et  en  seconde* 
noces,  le  27  mars  1782,  avec  Marie  BeauAls,  con- 
mandait  en  l'an  111  la  garde  nationale  de  Saornar 

■aupassant  {Louis-Charles-César),  it^ 
des  précédents,  né  à  Saumur  le  25  avril  1750,  ré- 
sidait au  village  de  St-Georges  près  Nort  et  &^ 
marguillier  de  la  paroisse,  —non  pas  curé,  comat 
le  dit  Mellinet,  —  quand  il  y  fut  élu  ooom^ 
dant  de  la  garde  nationale  et  député  soppl^' 


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—  625  — 


MAU 


aux  Etats-Généraax  de  1789.  On  lit  de  lai  à  la 
date  du  11  mars  1790  dans  le  Journal  de  la 
Correspondance  de  Nantes,  t.  IV,  p.  140  et 
154  Qoe  lettre  relatant  nn  sermon  civique  du 
curé  des  Touches,  Huet.  Peu  de  temps  après,  il 
y  prit  séance  à  la  Constituante  par  suite  de  la 
démission  de  Tavocat  Pellerin,  y  votant  avec  la 
gauche,  mais  sans  autre  notoriété.  —  Nommé  le 
26  avril  1790  memhre  du  Conseil  général  du  dé> 
partement  de  la  Loire-Inférieure,  il  fut  réélu 
memhre  du  Directoire  départemental  le  27  no- 
vembre 1792  et  c'est  en  cotte  qualité  qu'il  fut  dé- 
légué à  Machecoul  le  9  mars  1793  pour  présider  aux 
opérations  de  la  levée  des  300,000  hommes.  Il  y  périt 
le  11  mars,  assassiné  par  les  insurgés  avec  cinq 
gardes  nationaux  qui  ne  l'avaient  pas  abandonné. 

—  Son  portrait  figure  dans  la  collection  Déjabin. 

—  n  laissait  trois  filles,  don^une  devint  la  femme 
de  M.  Nau-Mau passant,  maire  de  Saumur  en  1836 
et  son  petit-fils  a  épousé  M"«  de  Hubner. 

Notes  IIm.  de  MM.  OuffUt-Malifeux  et  L.  Maître.  —  Le* 
Matsacre*  de  Machecoul.,.,  par  Germ.  Bethuit  (Nantes, 
Mangin,  1873,  ia>4*  de  46  p.).  —  Biogr.  des  Coniemp., 
Leipsig,  t.  III,  p.  307.  —  Notes  Ratouis. 

Maapassière  (la),  m»»»,  c"»  de  Sarrigné. 

—  La  Maupasière  fCass.).  —  La  Mongasière 
(Et.-iM.).  —  La  Monpassière  (Rec*). 

Manpertnls,  f.,  c»  de  la  Boissière-St-Fl. 

—  Incendiée  en  partie  pendant  la  guerre  de 
Vendée  et  vendue  nat*  le  27  pluviôse  an  VII  sur 
la  veuve  Poulpiquet  ;  «  f.,  c"»  de  Breil,  vendue 
nat^  sur  Jacq.  -Marie  Pays  de  Lathan  le  21  floréal 
an  III  ;  =■  f.,  c"*  de  Fougère.  ~  La  terre,  fief 
et  seigneurie  de  M.  1540  (C  105,  f.  18),  dont 
est  sieur  Jean  de  Goubis,  qui  relève  de  la  Gaule- 
raie;  -»  f.,  cn«  de  Meigné'S.'Doué;  —  f.,  c"« 
de  Mazières;  =  f.,  c»*  de  Quincé,  acquise  en 
1554  par  le  maréchal  de  Brissac. 

Maapeliierie  (la),  m*»**,  c°«  des  Rosiers. 
Maupolaty  m'»  à  eau,  c"«  du  Vieil-Baugé. 

—  Maupois  (Et.-M.).  —  Habité  en  1622  par 
Mathurin  Maupoint  ;  —  confisqué  et  vendu  nat^ 
sur  d'Andigné  de  Vilguer  le  7  prairial  an  VII. 

Haapolnt,  maîtres  architectes  à  St-Lambert- 

des-L.,  René  en  1692.  1712,  Maurice,  en  1726. 

Maupoint  (Amand-René),  né  dans  le  bourg 

des  Tuffeaux  le  6  décembre  1810.  commença  ses 

études  à  la  cure  de  St-Pierre  de  Saumur  pour  les 

achever  au  Collège  de  Beanpréau,  puis  entra  au 

Séminaire  St-Sulpice  de  Paris.  Au  sortir,  n'ayant 

pas  l'âge  du  diaconat,  il  visita  l'Angleterre  et 

l'Ecosse,  la  Suisse  et  les  bords  du  Rhin  et  revint 

à  Angers  dont  l'évèque  l'attacha  à  sa  personne, 

et  dès  le  jour  de  son  ordination  (14  mars  1835), 

le  nomma  vicaire  à  Notre-Dame  d'Angers.  Il  y 

créa  l'œuvre  des  Petits  Ramoneurs,  pour  laquelle 

son  Rapport  adressé  aux  dames  charitables 

(Angers,  Pavie,   1838,   ïn-S<*    de  16   p.)  réunit 

6,000  francs  de  souscriptic»ns^  soutint  la  fondation 

des  salles  d'asile  par  un  Discours  prononcé  dans 

Véglise  St  Serge  (Angers,  Pavie,  1836,  in-8o  de 

31  p),  qui  fut  répandu  aux  frais  de  l'œuvre,  propa 

gea  par  l'exemple  les  catéchismes  de  persévérance 

et  acheta  et  meubla  de  ses  deniers  une  maison 

de  refuge  pour  les  domestiques  sans  place.  A  la 

mort  de  Tabbé  Gruget,  V.  ce  nom,  il  lui  succéda 

11 


dans  la  cure  de  la  Trinité,  et  à  peine  installé 
(13  janvier  1840),  ouvrit,  pour  les  jeunes  filles  de  sa 
populeuse  paroisse,  une  école  et  un  ouvroir,  aux- 
quels il  a  légué  en  mourant  10,000  francs.   11 
venait  de  publier  en  1844  la  Vie  de  Mf  Mon- 
tault   des   Isles,   é\)êque  d'Angers,   suivie 
d'une    notice  sur    Ms'    Paysant    (Angers, 
Harassé,  in-12  de  430  p.),  quand  il  se  trouva  aux 
prises,  dans  une  polémique  bruyante,  avec  le 
ministre  protestant  Puaux,  en  train  de  s'établir 
sur  sa  paroisse  dans  une  chapelle  abandonnée, 
que  le  curé  de  la  Trinité  put  acheter  à  temps. 
Les  journaux  de  l'époque  sont  pleins  de  cette  que- 
relle, et  des  brochures  en  restent,  qui  témoignent 
de    l'irritation   commune.  Celles    qu'a   signées 
l'abbé  Maupoint  ont  pour  titres  :  Anatomie  de 
VAnatomie  du  papisme  de  M.  Puaux,  l'«  li- 
vraison (Angers,  Harassé,  1845,  in-8<»  de  48  p.).  — 
Appel  éPun  prêtre  catholique  contre  l'appel 
d'un  ministre  protestant  à  la  conscience  du 
clergé  et  des  habitants  (Harassé,  in-8«  de  425  p.). 
—  Revenu  à  ses  études  paisibles,  il  donna  encore 
vers  ces  temps  Le  Bouclier  de  la  foi  (Angers, 
Cosnier,  1846,   in-12)  ;  —  un    Traité  sur   la 
prière  catholique  (in-12  de  200  p.)  ;  —  Anti- 
dote contre  le  désespoir,  ou  nature,  causes 
et  remèdes  du  suicide  (in-32).   Il  se  démit 
de  sa  cure  en  1848.  appelé  comme  coadjuteur 
par  son  ami  l'évoque  de  Rennes,  et  par  décret 
du  14  février  1856  fut  nommé  évèque  de  Saint- 
Denis  (Ile  de  la  Réunion).  Là  il  s'attacha  surtout 
à  la  direction  de  son  clergé  et  à  l'administration 
de  son  diocèse,  où  par  ses  soins  furent  créées 
vingt  nouvelles  paroisses  et  fondées  de  nom- 
breuses églises.  Il  avait  pris  pour  devise  :  Non 
vestra,  sed  vos.  Il  revint  en  Europe  pour  le 
concile  de  1870,  mais  mourut  presque  au  retour  le 
10  juillet  1871 ,  léguant  la  meilleure  part  de  son  pa- 
trimoine à  son  évèché,  après  avoir  fait  décorer  à  ses 
frais  pendant  sa  vie  son  église  natale  de  Trêves. 
Outre  les  ouvrages  déjà  cités,  on  a  de  lui  Guide 
des  associés  à  la  confrérie  du  Sacré-Cœur,  •  • 
dans  Véglise  de  la  Trinité  d^ Angers  (Angers. 
1848 ,   in-18)  ;   —    Conférences   du   Carême 
(Rennes,  in-8o,  1850)  ;  —  Discours  sur  Ms^  de 
Lesquen   (Rennes,    in-8» ,   1855);   —  Vie  de 
Mgr  de  Hehé,  évêque  de  Nantes  (Rennes, 
in-8o,  1856  et  2«  édit ,  Angers  et  Paris.  1864)  ; 
—  Vie  de  M.  Vabbé  Forest,  curé  de  Sau- 
mur (Angers,  1864,   in-12);  —  Madagascar 
et  ses  premiers  évêques  (Paris,   1864,  2  vol. 
in-12);    —    Discours   prononcés.,  ..    à  ses 
synodes  de  1858-1869,  accompagnés  de  sa  Cir- 
culaire sur  les  études  ecclésiastiques  (Angers, 
Harassé,  1863,  in-12  carré  de  19  flf.  1/4);  - 
Statuts  et  ordonnances  synodales  (1863,  Ha- 
rassé ,  in-12  de  6  ff.)  ;  —  Petit  Rituel  romain 
(l«r  janvier  1863)  ;  -^  M,   de  Gaudemar,  no- 
tice (in-16.  Digne,  1864);  —  Les  Lieux  Saints 
(Lille,  1868,  in-8o  de  239  p.);  —  et  en  manuscriU 
prêts   pour   la  publication,    V Histoire  de   la 
colonie  de  Bourbon  et  V Histoire  du  concile 
de  Rome.  —  Son  oraison  funèbre  a  été  pro- 
noncée dans  son  église  de  St-Denis  le  13  juillet 
1871  par  le  P.  Jésuite  Elcheverry,  et  le  19  sep- 

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tembre  1871  dans  l'église  de  Chônehutte-les-Tnf- 
féaux  par  Tabbé  Le  Boucher,  curé  de  Beaufort. 

Vàbhè  Le  Boucher,  Paroles  prononcées  dans  réalise  de 
Chênehutte,  dans  V  Union  de  V Ouest,  26  octobre  4871,  eC 
à  part  (Angén,  Lachèse,  iii<8*).  —  Le  Revers  de  la  Mé- 
daille ou  Préface  du  Curé,  complétée  par  un  Chrétien 
(Angers,  Gomilleau,  a.  d.  (1845],  in-8«  de^  p.).  ^Joum. 
de  Maine-et-Loire,  12,  13  cl  14  ma»  1845.  —  Installa- 
tion dé  M.  Vabhé  Maupoint  à  la  cure  de  la  Trinité  (An- 
gers, iii-4*  de  4  p.  à  2  col.),  signé  J[ules]  M[orel]. 

Manperty  château,  c°«  et  à  l'entrée  du  bourg 
de  Cherré,  à  M.  Hébert,  maire. 

■anprollts  (les),  ham.,  c»"  de  Laaae.  — 
L'herhergement  appelé  Vestre  de  la  Bemar- 
dière  1412,  —  Le  lieu  et  appartenances  des 
Bemardières  1526,  —  Le  fief  et  seigneurie 
des  Mauprofits  alias  les  Besnardières  1621 
(St- Aubin,  MoUères).  —  Ane.  terre  seigneuriale 
de  la  paroisse  de  Lasse,  dont  l'ancien  nom  de  la 
Bemardière  tombe  au  xyi*  s.  pour  faire  place  à 
celui  des  seigneurs.  Ce  n'était  qu'un  simple 
hébergement  au  xv«  s.  appart.  à  Jean  Blordier 
par  sa  femme  Agnès  Sayvin  1412.  Leur  héritier 
est  Jean  Mauprofit  en  1442.  —  Pierre  Hauprofit 
en  1524  sans  doute  agrandit  la  terre  et  fit  recons- 
truire le  manoir,  qu'il  relevait  de  l'abbaye  St-Aubin 
d'Angers.  —  En  est  sieur  Jacq.  Challot,  prêtre, 
1550,  Jean  de  Ronsard  1615,  qui  vend  le  25  sep- 
tembre 1621  à  René  Lemercier.  —  Il  dépendait 
au  XYiii*  s.  du  temporel  de  la  prestimonie,  fon- 
dée par  Guillelmine  Desbois  en  l'église  parois- 
siale, et  fut  vendu  nat^  le  10  juin  1791. 

ManqnaHler,  m<>»  b.  et  f.,  c^  de  Brion. 
~  Y  résidait  n.  h.  Jacq.  de  Mauméchin  1619, 
1631;  —  ham.,  c"«  de  Fontevraud;  «  vill., 
c»«  de  Vivy. 

Manraire  (la),  f.,  c»«  de  St-André-de- 
la-M.  —  La  Moraire  (Cass.). 

Maareparl,  chat.,  c^^  de  Brigné.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie,  relevant  de  Milly-le-Meugon  et 
dont  dépendaient  les  domaines  de  la  Banlée, 
d'Islay,  de  St-Jean,  le  château  des  Brosses,  les 
fiefs  volants  de  la  Chaperonnièré  et  de  Pontlevoy. 
11  appartenait  aux  xiv*  et  xv*  s.  à  la  famille  de 
la  Grésille,  dont  les  seigneurs  se  signalent  à  plu- 
sieurs reprises  dans  la  suite  des  ducs  d'Anjou, 
puis  passe  en  partage  aux  Clérem^ault  ;  —  Jean 
Clér.  dès  1461,  —  Ant.  Clér.  en  1478,  1511,  — 
Guérin  Clér.  1535,  —  Ant.  Clér.,  mari  de  Mar- 
guerite Moreau,  1572,  1592;  —  Charles  de  la 
Grésille,  mari  de  Philippe  de  Chambes,  1581. 
Louis  de  la  Grésille  1615,  1630^  archidiacre 
d'outre  -  Loire ,  vend  la  terre  à  son  confrère 
du  Chapitre  de  St-Maurice,  Arlus  de  Bonchamps, 
pour  la  somme  de  14,000  liv.  le  20  mai  1630.  Le 
mariage  de  Marie-Anne,  fille  d'Henri  de  Bon- 
champs,  l'apporta  vers  1728  à  Nicolas  Du  Clos  de 
Kerpont,  qui  transforma  le  château  en  1738.  La 
chapelle  neuve  en  avait  été  bénite  le  13  avril 
1735.  Anne  du  Clos  de  Kerpont,  âgée  de  20  ans, 
y  épouse  le  24  juillet  1759  Jacques-Charles 
Lefebvre  de  Chasle,  et  y  meurt  le  16  septembre 
1780.  —  Jacques-Clément  Lefebvre  émigra  et  ses 
meubles  y  furent  vendus  le  18  décembre  1792. 

Aujourd'hui  le  château,  advenu  à  M.  de  Ruillé 
dans  l'héritage    maternel ,    présente  en   façade 


vers  N.  le  bâtiment  neuf,  qui  date  du  xtiii*  s., 
avec  fronton  central  arrondi,  et  vers  l'E.  le  ma- 
noir antique,  s'y  reliant  en  équerre  par  sa  tou- 
relle d'angle  en  poivrière,  avec  tour  triangolaire 
au  centre,  fenêtres  à  meneaux  de  pierre,  lucaroes 
armoriées,  hauts  toits  tronqués  et  faux  madii- 
coulis,  le  tout  restauré  à  neuf  et  rajeuni  par  oo 
couronnement  en  fonte  et  des  girandoles;  toai 
autour,  un  vieux  bois  profond  ;  au-devant,  nue 
immense  pelouse  et  une  avenue  de  près  d'oD 
kilomètre,  circulant  à  travers  des  taillis,  jnsqo'i 
la  roule  de  Doué.  —  Une  jolie  lithographie  en  a 
été  donnée  en  1870  (Angers,  Lachèse,  in-8«). 

Arch.  de  M.-et-L.  E  585-596;  1048.  -  Ro«r, /?««. 
d'Amou,  p.  346.  —  Bonrdigné,  t.  H,  p.  197-<«.  -  No»» 
RainuMmlt. 

Hanrepart,  f.,  c"«  de  la  Varenne. 

Manrepas,  ham.^  c"*  de  St-Paul-du-B.  - 
M«»  n.  (Cass.)  ;  —  ham. ,  c"«  de  la  Varenne. 

Manriee,  fils  du  comte  Geoffroy  Grisef^neUe 
et  de  sa  seconde  femme  Adèle  de  Ghalon,  est 
désigné  du  titre  de  comte  dans  des  chartes  de 
Cluny,  entre  les  années  994-998.  Il  vintenAojot 
après  la  mort  de  sa  mère  et  paraît  avoir  gou- 
verné le  comté  en  1005,  pendant  le  premier 
voyage  à  Jérusalem  de  Foulques  Nerra,  son  (r^. 
et  non  son  père,  comme  le  disent  les  Gesta.  Les 
mômes  chroniques  et  celles  de  Tours  le  fontmoB- 
rir  de  maladie  en  994.  Mabille  a  publié  le  teste 
d'une  charte  du  Cartulaire  de  Vendôme,  rédigée  à 
Vendôme  en  1039,  où  l'on  yoit  au  contraire 
qu'il  fut  tué  dans  quelque  rixe  par  Geoffroy 
de  Langeais.  —  Mais  dans  le  même  Cartolaire,- 
où  actuellement  cette  charte  manque,  —  le  mtoe 
fait  est  autrement  raconté  par  un  acte  pa^  saos 
doute  à  Langeais,  où  il  s'agit  du  meurtre  noo  de 
Maurice  mais  de  son  fils  (fol.  303).  —  Notre  coffite 
avait  épousé  la  fille  d'Aimeri,  comte  de  Saisies, 
et  fut  inhumé  à  St- Martin  de  Tours. 

Habille,  Introd.  aux  Chron,,  p.  76-77.  —  Roger.p.  Jj 
—  Chron.  d'Arnou,  1. 1,  p.  87-^.  —  Bev.  d'Anjou,  1»3. 
p.  488-500. 

Manrieerie  (la),  vill,  c»»  de  St  Barthi- 
lemy,  habité  par  des  perreyeurs  ou  des  em- 
ployés du  chemin  de  fer  et  par  leur  famille. 

HanrieelCes  (les),  f.,  c»«  de  Tigné, 

MaMt^et*  (le).  —  V.  Mûrier  (le). 

MaurUle  (Saint),  —  Maurilius,  ou  sninni 
les  plus  anciens  textes  Maurilio,  —  origiBaif* 
de  Milan,  soit  qu'il  eût  connu  St  Martin  à  liila>> 
pendant  son  exil,  soit  qu'il  fût  attiré  par  sa  répu- 
tation, vint  le  rejoindre  à  Tours  et  fut  élevé  par 
lui  au  sacerdoce.  Il  s'établit  presque  aaia'^ 
en  Anjou,  à  Chalonnes-sur-Loire ,  centre  im- 
portant, paratt-il,  de  l'idolâtrie,  qu'il  évangé- 
lisa  en  abattant  les  temples,  les  bois  sacrés,  en 
y  fondant  un  petit  monastère  et  une  église.  Uf 
demeurait  depuis  quarante  ans,  quand  les  fidèle* 
d'Angers,  sur  la  désignation  de  St  Martio  de 
Tours,  l'appelèrent  à  l'épiscopat.  Maurille  occnp» 
cette  charge  nouvelle  pendant  trente  ans  eDC<ff« 
dit -on,  et  serait  mort  âgé  seulement  de  90  ans,  sa- 
vant la  légende,  —  de  100  ans  au  moins  et  vers  44*- 
446,  suivant  Rangeard,  —  le  13  septembre  426,  sa^ 
vaut  D.  Chamard.  Les  autres  auteurs  varient  po«f 
celte  date  entre  410  et  437,  en  réalité  sans  qu'aucru 


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puisse  s'autoriser  d^ancane  donnée  séiiease.  —  Le 
peuple  honora  notre  prélat  presque  aussitôt  d'un 
culte  public.  Il  avait  lui-même  fait  creuser  dans  le 
cimetière  de  St- Pierre  une  double  crypte,  où  plu- 
sieurs de  ses  successeurs  furent  inhumés  comme 
lui  et  qu'on  y  voyait  encore  intacte* au  xvu«  s., 
sous  Téglise  consacrée  à  son  nom.  Cl.  Ménard 
et  Grandet  presque  au  même  temps  la  dé- 
crivent;  et  elle  n'a  été  en  partie  bouleversée 
qu'en  1870  par  la  construction  de  la  maison  Ber- 
thauld  ;  mais  c'est  à  tort  qu'on  a  cru  y  recon- 
naître son  tombeau  avec  son  corps  intact,  que  de 
nombreux  témoignages  attestent  avoir  été  con- 
servé à  St-Maurice  dès  le  x«  s.  La  châsse,  telle 
qu'on  la  voyait  encore  à  la  fin  du  xviii*  s.,  la 
plus  grande  peut-être  et  une  des  plus  magnifiques 
de  France,  y  reposait  sur  le  grand  autel,  portée  par 
quatre  colonnes  de  cuivre.  Elle  datait  du  miÛen 
du  xv«  s.  On  mit  en  1699,  lors  du  remaniement 
du  chœur,  un  jour  et  demi  à  la  descendre.  Les 
deux  églises  de  Ghalonnes  prétendent  aussi  con- 
server quelques  parcelles  des  reliques.  Sa  fête  se 
célèbre  le  13  septembre.  —  Bourdigné  est  le 
premier  auteur  qui  lui  ait  attribué  la  fondation 
de  l'Angevine  (7  septembre).  V.  ci-deasus,  p.  599. 

—  La  vie  du  Saint  a  été  écrite  par  St  Maim- 
beuf  au  vii«  s.,  quoique  certains  manuscrits 
l'attribuent  à  Fortnnat  ou  à  St  Grégoire,  mais 
elle  a  été  profondément  altérée  par  des  fidditions 
de  l'évêque  Rainon,  ou  sons  sa  dictée  par  un 
clerc  nommé  Archenaldus,  en  905.  La  critique 
de  Launoy,  de  Baillet  et  de  D.  Honsseau  lui  a 
enlevé  d'ailleurs  toute  autorité.  Marbode  en  a  mis 
la  légende  en  vers  hexamètres.  ^  M.  Hauréau 
signale  un  Mss.  du  xii«  s.,  à  la  Bibl.  nat, 
no  2882,  où  se  trouve  conservée  une  prière  à  la 
Vierge,  attribuée  à  St  Maurille. 

BoUaod.,  septembre,  t.  IV,  p.  68-79.  —  Jlevue  d'Anjou^ 
1854, 1. 1,  p.  S  et  1857, 1. 1,  p.  16.  —  Roger,  p.  3«-38.  — 
D.  Chamard,  t.  L  p.  162.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875,  1. 1, 
p.  «9.  —  La  Gerbe  (Angers,  1834),  art.  de  M....  —  Rev. 
des  Soc,  5att»,  1870,  p.  il6-4«0.— Lehoreau,  1. 111.  p.  8-9. 

—  Hist,  LUt,,  t.  111,  p.  574.  —  Tillemont,  BigL  BccL, 
t.  X,  a.  784.  ^  D.  Hcmss.,  t.  XVI,  p.  11-17.  -  Grandet, 
Mss.  617.  Dissert.,  111,  7.— Brossier,  Mss.  656, 1. 1,  p.  355. 

—  Baillet,  Vie  des  Saints.  —  Launoy,  Dissertât,  sur  St 
Maurille.  —  D.  Martenne,  Hist.  de  Jliarmout,,  t.  I,  p.  73. 

Manrlnaadiére  (la),  f.,  c»«  de  Chazé-H. 

■aarlolas,  évêqne  d'Angers,  avait  succédé  à 
Sadrius  dès  avant  765,  date  du  concile  d'Attigny 
où  il  assista.  Il  est  qualifié  d'à  homme  aposto- 
«  lique  »  dans  un  diplôme  de  770,  qu'il  obtint 
pour  l'union  de  son  petit  monastère  de  St-Etionne 
à  sa  cathédrale  à  laquelle  il  attenait,  sur  l'em- 
placement futur  de  l'église  Ste-Groix.  L'original 
de  ce  privilège  royal  était  conservé  jusqu'à  la  Ré- 
volution dans  les  Archives  du  Chapitre,  et  si  beau 
à  voir,  que  Mabillon  ne  put  se  tenir  de  le  baiser. 

Maurissandale  (la),  ham.,  c°«  de  Noyant- 
la-Gr. 

MaaroB  (Saint),  est  le  premier  supérieur  connu 
des  ermites  qui  habitaient  le  Montglonne  ou  St- 
Florent-le-Vieil,  sur  la  fin  du  vu*  s.  On  place  sa 
mort  au  9  janvier  vers  695-700.  —  Enterré  dans 
une  caverne  de  la  montagne,  son  corps  fut  plus 
tard  recueilli  dans  l'église  de  l'abbaye,  où  une 
chapelle  était  dédiée  à  son  nom.  Sa  fôte  resta 


chômée  comme  celle  du  patron  secondaire  dans 
toutes  les  paroisses  du  territoire  de  St-Florent,  le 
9  ou  dans  quelques-unes  le  19  janvier. 

D.  Ohamard,  1. 1,  p.  56-60.  —  MabiUon,  Acta  SS.  O.  B. 
sœc.  III,  1. 1,  p.  391.— Bolland.,  1. 1,  p.  506.— D.  Hnynet. 

Manrj,  ham.,  c"«  de  St-Georges-Chàt.  — 
Moury  1533  (Prieuré  de  St-G.).  —  Domaine  du 
prieuré  vendu  nat^  le  l*r  messidor  an  IV  ;  »  f . , 
cne  da  VieiUBaugé.  —  Mory  (Gass.).  — 
Maure  (Et. -M.).  —  V.  VAumonerit. 

HanssioB  (la),  f.,  c°«  de  St-Hilaire-du-B., 
vendue  nat^  sur  Glaçon  du  Gondray,  le  12  ther- 
midor an  lY. 

■aussioB  ( ),  angevin,  signe  un  huictain 

français  en  tète  des  Stemmata  (1612)  de 
Regnault,  V.  ce  nom, 

■aassioB  (...Oi  maître  chirurgien,  Angers, 
en  grande  réputation,  est  appelé  en  1600  auprès 
de  Guill.  Ménage,  abandonné  par  les  médecins 
et  à  qui  il  sauve  la  vie  ;  «•  (Michel),  fils  du  pré 
cèdent,  né  à  Morannes,  reçu  docteur-médecin  en 
la  Faculté  d'Angers  le  28  mai  1648,  mari  de  Jac- 
quine  Ghédane,  la  même  année,  «  conseiller  en 
a  médecine  ordinaire  du  roi  et  docteur  régent  en 
c  la  Faculté  d'Angers  x>,  1664,  échevin  d'Angers, 
1673.  t  âgé  de  86  ans  le  23  mars  1707  et  inhumé 
en  l'église  des  Dominicains,  en  présence  de  son 
fils  Michel,  docteur  en  théologie,  curé  de  Genne- 
teil;  —  {Pierre),  docteur  en  la  Faculté  de  mé« 
decine  d'Angers,  1643. 

MaassioB  (Abraham  et  Jean- Baptiste), 
architectes,  Angers,  1789,  1792. 

Hansslonnale  (la),  {.,  c°«  de  la  Potherie, 
vendue  nat^  sur  Ch.  Luette  de  la  Pilorgerie  le 
17  fructidor  an  IV. 

Maosaiomiale-eB-Bm  (la),  f.,  c<*«  de  la 
Potherie. 

Maussloiiiilére  (la),  f.,  c"*  de  Bécon. 

HaaTalM^hemlii  (le),  cl.,  c°«  de  Jumelles. 

■auvézln«  c°«  de  Gonnord.  —  Malvezin 
1140-1150  v'Liv.  BL,  f.  12),  1241  (Gartul.  pap.  de 
Ghemillé,  ch.  10).  —  Ane.  terre  noble,  dont  est 
sieur  n.  h.  Adr.  de  la  Pastellière  (G  105,  f.  166), 
n.  h.  Guy  Pierres,  gentilhomme  de  la  Ghambre, 
1599.  —  Jean  Pierres  en  fit  abandon  à  sa  mère, 
Gatherine  de  Sonvigné,  en  1615  (E  4330).  —  EUe 
était  réunie  au  xviii's.  au  Plessis-Baudoin. 

Manvlel  {V àUntin-Par fait- Jules) ,  était 
né  à  Remény  (Manche),  bien  qu'il  se  prétendit 
plus  tard  originaire  de  Maine-et-Loire  et  avait  été 
élevé  tout  enfant  au  Puy- Notre-Dame,  oà  son 
père,  ancien  curé  constitutionnel,  avait  acquis  la 
maison  dite  le  Couvent.  Professeur  de  l'Univer- 
sité, j'ignore  à  quel  titre,  il  fut  destitué  en  1821 
pour  ses  opinions,  qui  allèrent  en  s'accen tuant 
par  la  lutte  et  par  la  misère,  c  ouvrier  solitaire, 
«  inconnu,  comme  il  l'écrit,  de  la  pensée  répu- 
a  blicaine  >,  mêlé  pendant  vingt  ans  à  toutes  les 
trames  secrètes  et  dans  les  jours  de  tempête  trou- 
vant un  refuge  en  Anjou  sur  son  petit  patrimoine, 
a  pauvre,  très-pauvre,  n'ayant  jamais  fait  mar- 
«  chandise  de  sa  plume.  »  On  l'y  trouve  en  1848, 
adressant  sa  Profession  de  foi,  comme  tout  le 
monde.  Aux  Electeurs,  travailleurs  et  pro- 
létaires, ouvriers  des  villes,  bourgs  et  cam 


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pagnes  de  Maine-et-Loire  (Angers»  Gornilleaii 
et  Maige,  in  8»  de  7  p.)  —  H  ajoute  à  sa  signature 
le  titre  de  «  membre  et  délégué  en  Maine^t-Loire 
<c  de  la  Société  démocratique  centrale  de  France  » 

—  et  se  recommande  de  la  publication  qu'il  vient 
d'entreprendre  :  Le  Fanal  républicain,  éclai- 
reur  français  du  Peuple  souverain,  n*»  1, 
avril  1848  (Paris,  in-S»  de  55  p.).  —  Ce  journal 
devait  devenir  périodique  et  n'a  pas  eu  d'autre 
suile.—  L'auteur  est  mort  au  Puy -Notre-Dame  le 
16  décembre  1858. 

Manvlère  (la),  f.,  c»«  de  St-Martin-du-B. 

—  Im  Mouvière  (Et. -M.).  —  En  est  sieur  Simon 
Gravé,  écuyer,  1723. 

Manvlerife  (la),  f.,  c"«  de  la  Perrière.  — 
Les  Mauhierges  (Gass.)-  —  Les  Mauvierges 
(Et.-M.).  —  Ane.  mon  noble. 

MauTlssIére  (la),  f.,  c"»  de  St-Augustin- 
des-B.  —  Vendue  nat^  sur  Béritault  le  4  mes* 
sidor  an  rV.  —  Il  y  a  été  trouvé  une  hache  cel- 
tique en  silex  agathe ,  recueillie  au  Musée 
d'Angers;  -»  f.,  c"«  de  Thorigné. 

Hauvolslnale  (la),  f.,  c°*  de  Chazé-s.-A.  ; 

—  ham.,  c»*  de  la  Comuaille;  —  f.,  c"»  de 
Lézigné,  domaine  du  temporel  de  la  chapelle  de 
la  Mothe-Grouillon,  vendu  nat*  le  8  avril  1791. 

HauTolsIniére  (la),  grand  et  beau  château, 
en*  de  Bouzillé,  le  seul  qu'ait  épargné  la  guerre 
civile  dans  ces  parages.  Le  manoir,  qui  rele- 
vait de  la  Bourgonniôre ,  ne  fut  fortifié  avec 
douves  et  ponts  -  levis ,  qu'au  commencement 
du  XVI*  s.  et,  paratt-il,  sur  un  emplacement  un 
peu  différent  du  précédent  logis,  —  dès  lors  avec 
chapelle  dans  la  basse  cour.  L'édifice  actuel  date 
du  xvii«  s.  et  l'on  prétend  en  attribuer  l'oeuvre  à 
Mansard,  comme  le  dessin  des  jardins  à  Lenotre. 
G'est  un  rectangle  avec  ailes  en  saillie,  précédé 
de  deux  pavillons  carrés,  dont  un  au  N.-E.  ren- 
ferme la  chapelle,  l'autre  les  servitudes,  le  tout  en- 
touré de  douves  avec  pont- levis  au  N.  ;  —  vers  S. 
un  beau  jardin  ;  —  vers  S.-E,  un  parc  de  12  hec- 
tares, que  décorent  depuis  1863  diverses  statues 
provenant  du  fameux  château  de  Richelieu  ;  —  un 
étang  (1  hect.  25)  avec  Ilot  (2  ares  60)  et  de  vastes 
et  luxuriantes  prairies,  dont  l'ensemble  forme  un 
admirable  domaine,  riche  de  toutes  les  splendeurs 
des  paysages  de  l'Anjou.  —  En  est  sieur  Jean  de 
la  Bouteille  1432,  1468,  Gilles  de  la  Bouteille 
1485,  Mande  du  Breil  1498,  Renée  de  Vassy,  sa 
veuve,  1540,  et  leur  fils  Christophe ,  mari  de 
Catherine  du  Bellay,  en  1551,  sur  qui  la  terre  est 
adjugée  par  décret  le  30  juin  1611,  avec  ses  dé- 
pendances, le  Pas-Péan,  la  Ménardière,  la  Godi- 
nière,  les  Arsis,  à  Renée  Leclerc,  veuve  Lemaçon  ; 
mais  presque  aussitôt  le  rachat  en  fut  opéré  par 
Georges  du  Breil,  chevalier  de  l'ordre.  —  En  est 
sieur  Franc,  de  Mauroy,  mari  de  Renée  du  Breil, 
1656,  —  Olivier  Subleau,  trésorier  général  de  la 
Marine,  1667,  qui  cette  année  môme  le  5  no- 
vembre y  fonde  et  fait  reconstruire,  à  gauche,  en 
entrant  dans  la  cour,  la  chapelle  seigneuriale,  — 
et  y  meurt  en  1684  ;  —  Oliv.  Subleau.  mari  d'Anne- 
Gharlotte  de  Ricouard,  1698,  f  ^  Angers  le  21  fé- 
vrier 1718;  —  Franc. -Antoine  de  Ricouart,  capi- 
taine de  vaisseau,  inspecteur  des  troupes  de  la 


MAY 

marine,  mari  de  Marie-Anne-Henriette  Sobleao* 
qu'il  avait  épousée  à  Angers  le  6  juillet  1719;  - 
Anne-Marie-Henriette  Subleau ,  veuve  d'Henri 
Gilbert  Petit  de  la  Guerche,  1753,  dont  la  fille 
Marie-Louise  y  épousa  le  9  mai  1757  Jean-Loois 
de  Gourtarvel,  capitaine  au  régiment  du  roi-infan- 
terie ;  —  René-Louis  Gibot,  comte  de  Ghavannes, 
1764.  —  Les  prisonniers  répubUcains,  qui  devaient 
être  délivrés  à  St-Florent,  y  passèrent  la  nuit  do 
16  au  17  octobre  1793.      " 

Arch.  de  M.-et-L.  G  106,  f.  iOO;  E  797;  H  St-FloraL- 
Bépert,  arch,,  1864,  p.  5.  —  Bouton,  Vuet  Pittor.,  t  0, 
p.  Zi,  —  Arch.  mun.  GG 125.  —  Notes  Spal. 

HauTrals  (le),  c»*  de  Chalonnes-s.-L  - 
Le  chemin  tendant  du  Viel  Maulvray  à 
l'ayreau  du  villaige  de  Maulvray  i&A 
(E  651).  —  En  est  sieur  n.  h.  Aug.  JoUivetieSÎ 

Hanvrais  (les),  ham.,  c*^*  deMazé;  -»  dod 
en  1793  de  St-Jean-des-Mauvrets,  V.  ce  nom. 

Maux  (les),  f.,  c°«  de  Chaïuiron, 

Hanzloii  ( ),  dit  Guespin,  filassier,  était 

chef  d'une  bande  de  Chouans  qui  tenait  ta» 
champs  tlan.«  la  c<**  de  Loire.  Elle  fut  à  peu  prés 
détruite  en  l'an  III  et  dut  se  rallier  à  celle  de 
Challain-la-Potherie . 

Maxeaeeal  (Saint),  Maxenciolus,  est  \» 
patron  primitif  et  sans  doute  le  fondateur  de  la 
paroisse  de  Cunaud.  —  On  ne  sait  absolomeot 
rien  de  sa  vie.  On  suppose  qu'il  fut  ordonné 
prêtre  par  St  Martin.  Une  statue  dans  l'église  de 
Gunaud  le  représentait  avec  la  mitre.  Un  tableaa 
du  XVII»  s.^  encore  à  la  cure,  le  montre  en  prêtre 
avec  l'étole.  Sa  fôle  se  célèbre  le  18  décembre.  - 
Des  textes  du  ix«  s.  attestent  que  ses  reliques  repo- 
saient dès  lors  honorées  dans  le  petit  monastère, 
monasteriolum,  qui  devint  le  riche  prieuré, 
dépendance  de  Tournus.  On  conserve  à  la  sacristie 
la  châsse  où  elles  furent  recueillies  au  xiu'  s . 
et  qui  est  la  plus  belle  œuvre  d'art  de  ce  f^ 
que  possède  le  diocèse  et  une  des  plus  rares  qai 
e?dstent.  Y.  t.  I,  p.  804, 

Bépert,  arch.,  1863,  p.  159-202.  —  D.  Ghamard,  L  l 
p.  23-36.  —  Viollel-Leduc.  DicL  du  Mobilier,  p.  W- 
Juenin,  Nouv,  htst,  de  tabb.  de  St-FUibert. 

May  (le),  canton  de  Beaupréau  (13  Itil),  arrood 
de  Gholet  (9  kil.);  —  à  52  kil.  d'Angers. - 
Ulmetum  1070-1080  (Liv.  Bl.,  f.  17  et  23  v).  - 
Ecclesia  de  Ulmeto  1100-1150  (Gartul.  deO 
mille,  ch.  51).  —  Ulmerium  1070-1080  (Lif 
El.,  f.  20).  —  Ulmeium  1070-1118  (Ut.  Bl, 
f.  16).  —  In  Ulmeio  1150  circa  (Gartal.  du 
Ronc,  Rot.  5,  ch.  20).  —  P.  dou  Met  Vf  ^ 
(Ghemillé,  ch.  fr.  or.  42).  —  La  paroisse  d(hl' 
may  i4S^.^ Ecclesia  sancti  Michaelis  Olm(^ 
1781  (Et.-C).  —  Sur  un  plateau  (101-108  met), 
coupé  par  une  vallée  centrale,  —  entre  la  Jnbaa- 
dière  (3  kil.  1/2)  et  Jallais  (7  kil.)  au  N.,  TrémeD- 
tines  (9  kil.  1/2)  à  l'E.,  Gholet  et  St-Léger  (5 kil- 
au  S.,  St-Léger  et  Bégrolle  (4  kil  )  à  l'O. 

La  route  départementale  de  Gholet  i  Saint- 
Augustin-des-Bois  traverse  de  part  en  part  do  S 
au  N.  (5  kil.  1/2),  croisée  au  bourg  par  le  chefli" 
d'intôrôt  commun  de  St-Macaire  à  Véxins  et  p*f 
les  chemins  vicinaux  d'Andrezé  et  de  Gholet. 

Y  passe  la  rivière  d'Evre,  qui  monte  du  S.-K^. 
en  se  rapprochant  du  bourg  (800  met.)  par  ^ 


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centre  da  territoire,  pour  en  sortir  an  confinent 
du  roiss.  de  Pied>Tribert  ;  —  les  ruiss.  de  Mont" 
beaa,  de  la  Singôre  et  des  Ogeries  qui  forment  la 
limite  de  Trémentines,  —  du  Gazeau,  et  de  son 
affluent,  la  Simonniôre,  —  du  Benveron,  limite 
de  Bégrolles.  —  de  St -Tibère,  limite  de  la  Jubau- 
dière  —  Y  naît  celui  du  Grand-Millet. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  des  Libéras 
(16  mais,  57  hab.),  de  la  Grande-Fontaine  (6  m., 
57  hab.),  de  Livois  (3  mais.,  13  hab.),  de  la 
Noue-Ogeard  (3  mais.,  17  hab.),  de  la  Boucherie 
(4  mais.,  19  hab.),  des  Boulaies  (7  mais.,  28  h.), 
de  la  Hardonnière  (3  mais.,  15  hab.),  du  Gazeau 
(3  mais.,  26  hab),  de  Ghanlecaille  (3  mais., 
18  hab.),  de  la  Poisottière  (3  mais.,  17  hab.),  de 
la  Gohardière  (4  mais.,  26  hab.),  de  la  Ragotière 
(3  mais.,  11  hab.)  et  73  feimes  ou  écarts. 

Superficie  :  3,339  hectares  par  suite  des  dé- 
membrements successifs,  qui  en  ont  détaché  les 
c"«9  de  BégroUe  (1,432  hect.)  par  la  loi  du  2  jan- 
vier 1850,  et  de  St- Léger  (1,107  hect.)  par  décret 
du  14  décembre  1863.  Elle  comprenait  avant  cette 
double  mutilation  5,880  hect.  (10  kil.  de  l'E.  à 
rO.  sur  8  kil.  1/2  du  S.  au  N.)  et  venait  immé- 
diatement pour  retendue  après  Cholet,  le  Louroux, 
Nueil,  Freigné  et  Dnrtal  ;  —  la  plus  grande  partie 
en  labours ,  y  compris  les  anciennes  landes , 
défrichées  entièrement  depuis  1834. 

Population  :  Plus  de  700  feux  en  1789.  — 
i,m  hab.  en  1806.  —  ^,955  hab.  en  1821.  — 
3,3i5  hab.  en  1831.  —  3,i96  hab.  en  1841.  — 
S,69i  hab.  en  1851 ,  par  suite  de  la  perte  de  Bé- 
groUe. —  ^,686  hab.  en  1861.  —  9403  hab.  par 
suite  de  la  perte  de  St-Léger.  ^  2^080  hab.  en 
1872,  —  dont  i,iOO  hab.  au  bourg  (333  mais., 
350  mén.),  bien  bâti  de  constructions  neuves, 
en  parties  groupées  autour  d'une  place  centrale 
ou  le  long  de  la  route  départementale. 

Marché  de  menues  denrées  le  mercredi  — 
La  mesure  locale  comptait  14  boisseaux  pour  12 
des  Ponts-de-Cé. 

Industrie  du  tissage  pour  Cholet,  dont  quatre 
maîtres;  —  4  moulins  à  eau,  8  moulins  à  vent. 
Perception  de  Jallais.  —  Bureau  de  poste 
de  Cholet. 

Ecole  laïque  de  garçons,  dont  les  classes 
avec  dépendances  ont  été  rebâties  en  1868  (arch. 
Humeau),  la  Mairie  et  l'habitation  de  l'institu- 
teur transférées  au  même  temps  dans  un  logis, 
donné  en  1858  par  M.  Fizeau.  La  façade  sur  la 
place  porte  la  date  de  1790;  la  partie  sur  la  cour 
remonte  au  xv«  s.  et  conserve  une  cheminée 
armoriée.  —  Ecole  publique  de  filles  avec  Salle 
d'asile  (Soeurs  de  Ste-Anno),  bâtie  par  adjudi- 
cation du  7  juillet  1856. 

L'Eglise,  dédiée  à  saint  Michel  (succursale, 
30  septembre  1807),  est  un  édifice  remarquable 
du  XI v«  s ,  dont  le  beau  portail  ogival,  divisé 
par  un  trumeau,  a  été  malheureusement  mutilé 
par  la  construction  en  1838  d'une  galerie,  de- 
puis supprimée.  —  La  nef  unique  comprend 
trois  travées,  chacune  doublée  de  8  nervures  pris- 
matiques, dont  la  retombée  porte  sur  de  maigres 
colonnettes,  à  chapiteaux  sculptés  de  feuillages, 
de  reptiles,  de  grotesques,  avec  clés  de  voûte 


peintes  et  décorées  d'un  écnsson  historié,  —  les 
fenêtres  à  meneau  tréflé  portant  un  quatrefeuille, 
la  première  à  gauche  condamnée  par  la  construc- 
tion du  clocher  qui  s'y  est  adossé.  Le  transept, 
qui  complète  la  croix  latine,  n'est  éclairé,  à 
chaque  extrémité,  que  par  une  vaste  baie  à  triple 
ogive,  s|pblable  à  celle  qui  éclairait  au  fond  le 
mur  droit  de  l'unique  travée  du  chœur  avant 
1858.  A  cette  date  des  travaux  d'agrandissement 
furent  entrepris.  Terminés  en  1860  (arch.  Du- 
vètre),  ils  ont  transformé  cette  partie  de  l'œuvre, 
qui  comprend  actuellement  deux  travées  avec  abside 
à  5  pans  coupés  et  collatéraux  terminés  chacun  par 
une  absidiole.  —  Dans  le  vitrail  central,  St  Mi- 
chel terrassant  le  dragon,  par  Truffier-Martin- 
Duveau,  d'Angers  ;  —au  droit  de  l'ogive  centrale, 
l'artiste  moderne  a  sculpté  sur  le  chapiteau  sa 
propre  figure  à  moustache,  accolée  à  celle  de  sa 
sœur  ;  —  au-dessus  de  l'emplacement  futur  d'un 
autel,  dans  l'aile  gauche  du  transept,  une  haute 
niche  porte  un  groupe  en  terre  cuite,  grandeur 
nature,  de  St  Michel  vainqueur,  que  l'éloiime- 
ment  ne  permet  pas  d'attribuer  de  façon  certaine, 
soit  comme  on  le  fait  d'ordinaire,  à  Biardeau,  soit 
aux  frères  Simier,  V.  ces  noms,  employés  par  la 
paroisse  vers  1772;  —  dans  la  nef  une  belle  chaire, 
ornée  de  fleurs  de  lys  et  surmontée  de  la  tiare,  par 
suite,  dit-on,  d'une  tradition,  qui  prétend  que 
Bertrand  de  Got,  allant  prendre  possession  du 
trône  pontifical,  passa  parle  May  et  y  dfficia;  — 
à  la  sacristie,  un  calice  du  commencement  du 
xvii^  s.  ;  —  quelques  pierres  tombales  illisibles  dont 
une  seulement  conserve  la  date  . . .  avril  iÔSO. 

Le  Presbytère,  restauré  en  même  temps  que 
l'église,  y  attient  vers  N.  —  Dans  le  cimetière, 
sur  la  route  dépsûrtementale,  au  N.  du  bourg,  le 
pied  de  la  croi»  moderne  porte  la  date  1704. 

Il  ne  reste  des  monuments  celtiques,  semés  dans 
ce  pays  habité  dès  les  temps  antiques,  que  des 
noms  de  lieux,  dits  la  Pierre-Levée  et  la  Pierre- 
Bise,  près  St-Tibère,  et  des  débris  sans  doute  de 
peulvans  sur  le  bord  de  l'Evre,  vis-à-vis  Parcham- 
bault.  Mais  Ton  a  constaté  plus  sûrement  les  traces 
tout  au  moins  de  la  triple  grande  voie  romaine,  l'une 
de  Nantes  à  Poitiers,  traversant  tout  le  territoire 
duN.-O.  au  S.-E.,  et  pénétrant  de  BégroUe,  pour 
passer  au  S.  de  la  Noue-Ogeard,  au  S.  et  près  les 
Fossés,  aux  champs  de  la  Jarrie,  entre  le  m**^  du 
Gazeau  et  la  Boucherie,  où  le  tracé  en  a  été  suivi 
sur  la  lande  pendant  150  mètres,  entre  la  Rétière 
et  l'Echasserie,  et  de  là  pénétrer  sur  Cholet  entre  le 
Pontreau  et  la  Bretellière,  coupée  près  la  préverie 
par  la  voie  ferrée  ;  —  l'autre*  venant  de  Saumur, 
pénétrant  au  N.  de  la  Soulière,  entre  le  Petit  et 
le  Grand-Millet,  se  reliait  près  le  Moubn-du-Pont, 
à  une  troisième,  qui  traversait  le  bourg,  et  de 
l'E.  au  S.  le  territoire,  de  Chemillé  à  Tiif auges. 

Lee  Archives  angevines  ne  contiennent  aucun 
renseignement  sur  la  fondation  de  celte  paroisse 
immense.  La  moitié  de  l'église  appartenait  au 
XII*  s.  au  seigneur  de  Chemillé  qui  en  fit  don  au 
prieuré  de  Chemillé.  Plus  tard  pourtant  c'est 
l'abbaye  poitevine  de  St-Michel-en-l'Herm  qui 
possède  la  cure  et  qui  y  a  constitué  un  prieuré 
dont  les  bâtiments,  acquis  nat^  par  Lebacle  d'Ar- 


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genteail,  furent  incendiés  pendant  la  guerre,  sanf 
an  pelit  fournil,  et  revendus  tels  quels  nal^  le  27  ven- 
tôse an  VI.  C'est  sa  chapelle  même  qui  sert  au- 
jourd'hui d'église  paroissiale. 
Prieurs  :  Claude- Aimé  Jouhert,  1675, 1682. 

—  Louis  de  Cheverue,  1697.  —  Charles  Eveil- 
lard,  1721.  —  Claude  Eveillard,  1730^737.  — 
Jean- Alexandre  de  Jullien  du  Put/,  cnanoine 
do  Verdun,  1753.  —  Delavau,  1755.  —  Hic. 
Trouillard,  chan.  de  St-Martin  d'Angers,  1787. 

Curés  :  Ant.  Ortion,  f  le  9  septembre  1597  à 
Angers  et  inhumé  dans  le  chœur  de  l'église  Si- 
Martin.  —  René  Moreau,  1638,  passe  en  16ii, 
à  la  cure  de  N.-D.  de  Fontenay-le-Comte.  Sa 
vie  a  été  donnée  sous  ce  titre  :  Vie  d*un  curé 
du  Poitou,  bachelier  de  Sorhonne,  vicaire 
général  du  diocèse  de  la  Rochelle,  mort  en 
odeur  de  sainteté  Van  i67i,  avec  ses  senti- 
ments de  piété  (Paris,  Jos.  Monge,  1719,  in-S»), 
plusieurs  fois  réimprimée;  —  et  encore  :  René 
Moreau,  curé  de  N.-D.  de  Fontenay,  par 
Benj.  Fillon  (Fontenay,  Robuchon,  1851,  in-8o). 

—  Louis  Ceshron,  1645,  qu'on  trouve  en  1672 
dans  les  prisons  de  l'officialité.  —  Pierre  Cholet, 
1673.  —  René  Eveillard,  1674,  f  le  24  août  1682. 

—  Jacq.  Eveillard,  1682,  f  le  1"  décembre 
1699.  —  Barnabe  Draperon,  1700.  f  le  28  oc- 
tobre 1723.  —  Delavau,  1724.  —  Bernard 
de  Launay,  1726,  1736.  —  Le  Redde,  1739.  — 
Louis  Talon,  24  avril  1741,  f  le  30  mars  1743. 

—  Jacq.  Poitou,  8  mai  1743,  -f  le  26  janvier 
1767.  —  N.  François,  février  1767,  fie  21  mars 
suivant.  —  Jean  Goichon,  1767,  f  le  15  mai 
1776.  —  E.  Coulonnier,  2  juin  1776.  —  Savary 
parle  de  lui,  t.  1,  p.  35,  et  raconte  sa  confession 
en  chaire.  Il  fut  transporté  le  7  novembre  1792 
en  Espagne  où  il  mourut  en  1796.  —  Peyre, 
vicaire  épiscopal,  directeur  du  Séminaire  d'An- 
gers, fut  élu  à  sa  place  le  25  septembre  1791  ;  mais 
assailli  à  son  arrivée  le  29  octobre  par  un  chari- 
vari populaire  et  dés  son  apparition  par  une 
grêle  de  pierres,  il  ne  put  môme  prendre  posses- 
sion de  sa  paroisse  qui  ne  comptait  que  4  fa- 
milles patriotes.  —  Louis  Cercler,  qui  lui  succède, 
n'en  fait  pas  davantage  et  dépose  le  9  pluviôse 
an  II  ses  lettres  de  prêtrise  à  la  mairie  du  Cou- 
dray  -  Macouard ,  «  avec  intention  de  devenir 
«  époux». 

Il  y  existait  une  Ecole  fondée  avec  rente  et 
logement  pour  le  maître  ;  —  et  aussi  un  Hôpital, 
mais  sans  revenu  suffisant. 

La  terre  faisait  partie  du  duché  de  Beau- 
préau  et  passa  à  la  fin  du  xvi«  s.,  en  prenant  le 
titre  de  baronnie,  aux  mains  des  seigneurs  de 
Cholet.  Le  bourg,  sis  en  marche  commune  d'Anjou 
et  de  Poitou,  avec  taxe  à  l'entrée  sur  les  boissons  et 
les  boucheries,  formait  le  centre  d'une  population 
agglomérée  de  négociants,  de  fabricants,  de  fileurs 
de  laine,  de  tanneurs,  de  maréchaux,  ayant  une 
sorte  de  monopole  pour  la  fabrique  spéciale  et 
alors  importante  des  thies  à  filer,  —  sur  le  pas- 
sage et  à  l'arrêt  ordinaire  des  voyageurs  et  des 
poissonniers  de  Nantes  à  Saumur.  Il  fut  autant 
que  possible  sacrifié  par  ses  nouveaux  maîtres  à  la 
prospérité  de  la  ville  de  Cholet  —  et  perdit  ainsi  sa 


foire  considérable  de  la  St-Michel(29  septembre). 
Par  suite  le  prieur,  seigneur  foncier  du  bonrgi 
put  disposer  desl8boiss6lées  du  champ  de  fotre 
et  des  halles,  arrentées  bientôt  et  converties  en 
maisons. 

La  paroisse,  outre  ses  nombreuses  maisoos 
nobles  de  la  Guériviére  en  Bégrolle,  du  Lan- 
dreau  et  du  Pontreau  en  St-Léger,  du  Bois- 
Talva,  de  Livois,  de  la  Poisottière,  de  Pégon,  do 
Cazeau,  des  Fossés,  de  la  Noue-Ogeard,  était  com- 
posée pour  un  cinquième  de  biens  ecclésiastiques. 

—  On  y  comptait  en  1788  pour  le  moins  600  pau- 
vres ou  mendiants.  ~Elle  dépendait  de  Tévèchéde 
Poitiers  jusqu'en  1317,  puis  de  Maillezais  jus- 
qu'en 1648,  enfin  de  la  Rochelle,  —  de  rArchidia- 
coné  de  Tbouars,  du  Doyenné  de  Vihiers,  de  U 
Sénéchaussée  d'Angers,  de  l'Election  deMonUeml- 
Bellay,  —  sauf  le  canton  dit  du  Bas-St-Léger, 
qui  était  ratUché  à  la  Généralité  de  Poitiers  et  i 
l'Election  de  Mauléon  ;  —  du  District  en  1790  de 
Cholet,  —  et  à  cette  date  chef-lieu  d'un  canton 
supprimé  en  1799. 

Maires  :  Lebreton,  1791.  —  Franc.  Fiseau, 
30  fructidor  an  XI.  —  Gabriel  Fixeau,  10  fé- 
vrier 1813.  —  Franc.  Barreau,  29  juin  1814.- 
Guilbault,  4  octobre  1830-1832.  —  René-Fr&oç. 
Triollet,  1835.  —  Pierre-Franc,  BHon,  i  dé- 
cembre 1837.  —  Jean  Raimbault,  24  octobre 
1848,  en  fonctions,  1876. 

Arcb.  de  M.-ot-L.  B  Gâh.  de  17M;  G  187  et  193;  L Dit- 
tricte.—Notice  Mss.  de  M.  Spal.— Notes  Mss.  de  MM.  Bob- 
tillier  de  Si-André  et  Dugast-llatifeux.  —  Mss.  923.  ^Bet. 
d'Anjou,  1865,  p.  483.  —  Pour  les  locilités,  Toir  à  Icv 
article,  outre  les  noms  cités  ci-dessus,  St^l^bère,  BéçroUe^ 
St-Léger,  Millet,  la  Rovatière,  la  Tribolière,  etc. 

Blay  (le),  vill.,  c»«  de  Chemellier.  -  U 
lieu,  mestairie,  appelé  le  May  1481,  - 
Locus  seu  messoria  appellata  le  May  1514, 

—  Le  lieu,  domaine,  fief  et  seigneurie  du 
May  1556,  —  Le  vill.  du  May  1642  (G  Chap. 
de  St-Pierre).  —  Ane.  fief,  avec  m<»"  noble,  dont 
est  sieur  René  Raymond  1466,  —  vendu  par  Louis 
de  Terre  le  20  juin  1556  à  Séb.  Blondeau,  mar- 
chand, qui  le  cède  le  5  juillet  1561  à  Jeao  de 
Bron  ;  —  Jacq.  de  Br.  en  1610  ;  —  Henri-René  de 
la  Tremblaie  1687.  —  En  dépendait  un  pelit 
groupe  d'habitations  formant  village,  le  tout  com- 
plètement détruit  par  un  incendie,  pendant  les 
offices  du  Vendredi-Saint,  le  14  avril  1775,  rebâti 
depuis;  —  cl.,  c"«  de  Corzé,  dépendance  de  U 
chapelle  d'Echarbot,  vendue  nat^  le  9  juin  1791. 

May  (le),  c°«  de  Dampierre,  anc.  m»"  sei- 
gneuriale dans  le  vill.  de  Chaintre,  avec  fief, 
domaine  et  important  vignoble,  dont  est  sieur 
n.  h.  Pierre  Raymond  1514,  Jacq.  de  Moodion, 
par  son  mariage,  le  19  février  1519,  avec  Fran- 
çoise Raymond,  Jean  de  la  Lande  1553,  par 
acquêt,  au  moins  en  partie,  d'Et.  Herbereau,  Jeao 
de  la  Pierre,  mari  de  Gabrielle  de  la  Lande, 
1558,  Franc.  Ducoin  1664,  qui  vend  à  Jean 
Baranger,  notaire  de  Saumur,  «  la  petite  maison 
oc  appellée  le  May  »  26  septembre  1664,  Jaoob 
de  Tigné  1751, 1780. 

May  (le),  dans  la  ville  de  Montreuil'Bellayf 
anc.  m»"  noble,  avec  fief  en  dépendant,  qui  parait 
aux  mômes  mains  pendant  plusieurs  siècles  q«e 


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MAY 


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MAY 


le  May  de  Ghemellier.  —  En  est  sienr  René  Ray- 
mond en  1506,  d"«  de  Terre  en  1550,  Louis 
Moite  1580 ,  Hélène  de  Bron ,  veuve  Louis 
Dumotay,  1660,  Gatb.  Beloteau,  veuve  Pelvé  de 
Boury,  1684. 

Afaye.  —  V.  le  Château. 

Mayeiuie  (la).  —  Meduane  torrei}^  (Grég.  de 
Tours,  Hist.,  X,  9).—Medanum  flumen  859  circa 
(Garlul.  de  Redon,  p.  57)  ;  —  sans  citer  la  Pharsale 
de  Lucain,  dont  le  vers  (I,  438)  est  certainement 
interpolé.  •—  Rivière,  née  à  Liniôres  (Orne),  passe 
par  Laval  (Mayenne)  —  et  à  125  kil.  de  sa  source, 
un  peu  en  aval  de  Daon,  pénètre  dans  le  dép^ 
de  Maine-et-Loire  par  une  large  courbe,  qui 
l'amène  entre  les  deux  rives  à  pic  de  la  Jaille- 
Yvon,  descend  sous  les  ponts  de  GhambelUy  et  de 
Chauvon,  puis  le  long  du  château  de  i'Ile-Briant, 
reçoit  à  droite  TOudon,  passe  à  Grez-Nenville  et 
retrouve  à  droite  la  ligne,  à  peine  interiompue, 
des  escarpements  de  rochers,  abruptes  et  nus, 
é ventres  par  des  carrières  ou  chargés  de  masses 
superbes  de  verdure,  où  s'encadrent  à  Prnillé,  à 
Montreuil-Belfroy  surtout,  dans  une  étreinte  char- 
mante, des  groupes  d'Iles  et  l'horizon  sans  fin 
d*une  lumineuse  vallée  toute  peuplée  de  châ- 
teaux, ~  passe  sous  les  ponts  dé  Juigné-Bénô  et 
d'Epinard,  se  dédouble  à  900  mot.  en  aval  pour 
former  l'île  St- Aubin,  joindre  la  Sarihe  vis-à-vis 
Ecouflant  et  confondre  les  deux  courants  sons  le 
Port-Meslet,  —  où  elle  prend  dès  lors  le  nom  de 
Maine,  —  atteint  à  1,500  m.  en  aval  la  ville  d'An- 
gers, qu'elle  traverse  sous  trois  ponts  —  pour  se 
jeter,  —  à  7  kil.  800  met.  de  la  ville,  à  1,200  m. 
du  viaduc  de  Bouchemaiiie,  —  dans  la  Loire, 
dont  le  confluent,  autrefois  vis-à-vis  Bouchemaine 
même,  est  descendu  presque  en  face  le  vill.  de  la 
Pointe.  Les  refouls  du  grand  fleuve  s'élèvent  aux 
grandes  eaux  jusqu'àlS  kil.  en  amont  d'Angers,  à 
Briolay,  à  Montreuil-Belfroy,  formant  sur  les 
prairies  un  lac  immense,  où  s'abattent  en  hiver 
tous  les  plumages  d'oiseaux  passants  et  des  esca- 
drilles de  chasseurs  et  de  canotiers. 

La  Mayenne  débite  à  Tétiage  d'Angers  5  met., 
et  aux  hautes  eaux,  600  met.  Elle  n'est  navigable 
naturellement  qu'à  partir  de  Monlreuil-BeUroy, 
9,800  mètres  en  amont  d'Angers,  et  c'est  de 
ce  point  seulement  que  le  trafic  prend  quelque 
importance  en  matériaux  de  construction,  bois, 
combustibles,  engrais,  métaux,  farines.  De  Laval 
à  Angers  (89  kil.),  le  lit  varie  de  60  à  80  met.  de 
largeur  avec  un  tirant  d'eau  de  1  met.  50  par 
kilomètre.  L'amélioration  de  la  navigation  en  a 
coûté  déjà  plus  de  50,000  fr.  par  kilomètre,  —  le 
double  et  le  triple  en  se  rapprochant  do  Laval, 
bien  davantage  encore  dans  la  partie  supérieure. 
—  Entre  Daon  et  Angers  seulement  se  rencon- 
traient là  chutes  d'eau,  formées  par  des  barrages, 
dont  la  porte  en  bois  s'enlevait  au  passage  des 
bateaux  et  qui  ont  été  remplacés  par  de  beaux 
ouvrages  en  maçonnerie  et  des  écluses  à  sas  avec 
pertnis  pour  l'écoulement  des  eaux,  en  exécution 
d'an  projet  approuvé  vers  1853  et  réalisé  avec 
suite  depuis  1868.  Les  barrages  du  Port-Jonlain, 
de  Cbarray,  de  Chauvon,  de  Yarennesont  dû  être 
supprimés  et  avec  eux,  cinq  usines. 


Le  but  poursuivi  est  de  relier  l'Orne  à  la  Loire; 

—  mais  il  n'est  plus  question  du  canal  de  jonction 
de  la  Yilaine,  qui  commencé  sous  François  !«', 
repris  en  1784  jusqu'en  1789,  avait  déjà  employé 
une  dépense  de  2  millions. 

Au-dessous  d'Angers,  la  Maine  présente  en 
moyenne-une  largeur  de  100  met.  et  partout  un 
mouillage  suffisant.  Pour  compléter  la  traversée 
de  la  ville  sur  la  rive  droite,  —  V.  1. 1,  p.  107,  —  un 
avant-projet  de  construction  du  quai  des  Carmes, 
montant  à  500,000  fr.,  a  été  approuvé  par  déci- 
sion ministérielle  du  l*'  juillet  1868,  qui  prend  à 
la  charge  de  l'Etat  la  moitié  de  la  dépense  totale» 
conditions  acceptées  par  le  Conseil  municipal 
(5  décembre  1868).  Un  décret  du  12  février  1870 
a  déclaré  l'utilité  publique.  —  Les  travaux  du 
quai  et  des  cales  de  la  Savate,  approuvés  par 
décision  du  20  avril  1868,  sont  adjugés  depuis  le 
15  juillet  suivant. 

Depuis  Lesvière  jusqu'à  la  Pierre-Bécherelle  en 
Loire,  les  eaux  appartenaient  avant  la  Révolu- 
tion au  Chapitre  de  St-Laud  d'Angers,  qui  en 
affermait  les  bacs,  percevait  les  droits  et  faisait 
tirer  la  quintaine  chaque  année  sous  le  château. 

Mayenne  {Geoffroy  de),  fils  d'Hugues,  sei- 
gneur de  Mayenne,  fut  de  trésorier  de  St  Mau- 
rice élu  évèque  par  le  Chapitre  d'Angers,  le 
23  novembre  1093  ou,  suivant  d'autres,  le  6  avril 
1094.  Sans  doute  trop  jeune  pour  recevoir  l'onction 
épiscopale,  il  dut  attendre  encore  jusqu'à  la  fin  de 
l'an  1095  la  consécration  qu'il  reçut  peut-être  dans 
le  concile  de  Clermont,  où  certainement  il  siégeait. 
Dès  les  premiers  mois  de  l'année  suivante,  anno 
primo  ordinationis  tpsius,  il  assistait  le  pape 
Urbain  II,  lorsqu'il  consacra  à  Angers  l'église  de 
l'abbaye  St-Nicolas  (10  février)  et  le  10  juin 
accrut  de  deux  prébendes  le  Chapitre  de  sa  cathé- 
drale. C'est  à  cette  date  qu'on  place  la  constitu- 
tion des  deux  archidiaconés  d'outre-Maine  et 
d'outre-Loire,  collègues  nouveaux  du  grand  archi- 
diaconé.  —  En  1101  il  se  démit  de  l'évèché  sons 
1q  coup,  paraît-il,  de  menaces  du  pape  Pascal  II, 
auprès  de  qui  on  l'avait  accusé  de  s'être  fait  élire, 
n'étant  encore  que  néophyte  et  illettré,  et  se  retira 
dans  l'abbaye  de  Cluny,  où  il  mourut  le  19  fé- 
vrier 1103,  comme  l'attestait  le  nécrologe  de  St- 
Serge.  —  On  lui  donne  pour  armoiries  de  gueules 
à  6  écuasona  d^or,  posés  3,  2  et  i. 

Hauréaa.  —  Trévaux,  1. 1,  p.  170.  —  Cartal.  de  U  Roê» 
cb.  2.  —  Labbo,  Nof>,  BibL,  1. 1,  p.  289-383.  —  D.  Hooss.» 
XYI.  130-197.  —  Rangeard,  Hist.  de  VUniv.,  t.  I,  p.  65. 

—  Chron.  d'Anjou,  t  II,  9,  97.  —  Bévue  d'Anjou,  1875i 
p.  146-447.  —  Arch.  de  M.-et-L.  G  87,  ch.  de  1096. 

Moyetf.  —  V.  Maillet. 

Blayelt  c»«  de  St-Florent-le-  V.  —  Maietum 
1096  (Liv.  N.,  ch.  153).  1104-1120  (Carlul.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  100).  —  Moyct  (Et.-M.).  —  Pe- 
tite chapelle  du  xvi«  s. ,  sur  la  droite  de  la  route 
du  Ménil,  dont  les  travaux  l'ont  en  partie  enterrée, 
à  2  kil.  1/2  de  St-Florent,  la  porte  en  anse  de 
panier  avec  une  accolade  dont  le  champ  est 
chargé  d'un  blason  effacé  ;  à  gauche,  une  large  et 
haute  fenêtre  ogivale,  en  partie  enmurée  ;  dans  le 
pignon,  une  étroite  baie,  éclairant  une  chambre 
haute  ou  grenier,  qui  ouvre  par  derrière  dans  le 
pied  même  du  coteau,  le  tout  enveloppé  de 


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lierre;  —  à  fintérienr,  la  voûte  intacte  conserve 
encore  les  armes  de  Tabbé  Da  Bellay,  —  et 
Taotel  son  rétable,  sculpté  d'an  gracieux  fouillis 
de  feuillage.  —  C'est  tout  ce  qui  reste  d'un  ancien 
prieuré  de  l'abb.  St-Florent,  dont  le  logis ,  y 
attenant  vers  N.,  a  été  emporté  par  la  route.— Au 
cbevet  apparaît  une.anfractuosité  de  rocher,  qu'on 
montre  comme  le  repaire  où  se  réfugiait  le  serpent 
dont  Si  Florent  délivra  le  pays.  —  En  dépendaient, 
outre  divers  prés  et  vignes  en  St-Florent^  les  met.  de 
la Basse-Brejonnière,  delà  Basse- Boulivrie,  de  la 
Morinière,  de  la  Petite-Touche  en  Botz,  le  droit 
de  pêche  dans  la  boire  voisine  de  Loire  et  dans 
TEvre  et  la  justice  foncière.  —  Prieurs  :  Jean 

Bécaud,  1404 —  Jean  de  Ste-Colombe, 

1486. 1526.  —  Jean  de  Montigny,  1528,  1537. 
—  Mich.  Clément,  1553, 1584.  —  Guill.  Liger, 
1613,  1630.  —  Jean  Dagau,  1676,  1700.  —  La 
maison  priorale  fut  acquise  le  5  novembre.  1613 
par  Tabbaye  et  le  prieuré  réuni  à  la  mense 
abbatiale,  par  brevet  du  roi  du  30  novembre  1749 
et  décret  épiscopal  du  16  mars  1750,  qui  fit  dé- 
molir la  grande  et  belle  chapelle  principale  y 
attenante,  sous  l'invocation  de  Notre-Dame,  bâtie 
en  1324  par  l'abbé  Michel. 

Blayet,  f.,  c»'  de  Verrie.  —  Moyer  (C.  C). 
— -  Ane.  m»"  noble,  avec  chapelle,  relevait  de 
Trêves  et  était  dés  le  xvn«  s.  affermée.  —  En 
est  sieur  Etienne  Lebigot  1610,  mari  de  Gabr. 
Pidoux;  —  Gab.  Lebigot  1635;  —  Marie  Pidoux, 
veuve  d'André  Jourasseau,  1649,  qui  vend  le 
27  septembre  à  Esnault  ;  —  Pierre  Duplan,  mari 
de  sa  petite-fille,  1653,  qui  vend  le  18  mars  à 
Pierre  Leroux  de  la  Tour  do  Ménive  ;  —  Jacq. 
Deslandes  1766. 

Hazagran,  petit  café,  c^^  de  Beauvau,  à  la 
descente  du  coteau. 

Mazé,  co«  de  Beaufort  (5  kil.),  arr^  de  Baugé, 
(19  kil.);  —  à  26  kil.  d'Angers.  —  Condita 
Maciacensia  in  Valegia  839  (Cart.  St-Maur, 
ch.  34).  —  Ecclesia  Maziaci  in  honore  Sti 
Pétri  et  curtis  1040  (Cartul.  de  Vendôme,  f.  48 
et  239).  —  Mazeiium  1080  circa  (Ronc,  Rot.  2, 
ch.  88).  —  Calciata  Maziaci  1107  (Cart.  de 
Brion).  —  Parrochia  de  Maze  1222  (Chaloché, 
t.  I,  f.  4).  —  Sur  le  rebord  N.  de  la  vallée  de 
l'Authion,  le  centre  du  territoire  formé  par  une 
haute  butte  (55  met.)  ;  —  entre  Gée  (3  kil.  1/2)  et 
Beaufort  à  l'E. ,  Fontaine-M.  (8  kil.)  au  N.,  Cornillé 
(6  kil.  1/2)  et  Corné  (6  kil.  1/2)  à  l'O.,  St-Mathu- 
rin  (7  kil.)  au  S.,  la  Ménitré  (6  kil.)  au  S.-E. 

Le  bourg  se  groupe  de  l'E.  à  l'O.,  tout  au  sortir 
des  prairies,  le  long  de  la  route  départementale 
d'Angers  à  Longue,  qui  y  forme  un  double  carrefour 
à  l'extrémité  Vers  l'E.,  par  la  jonction  des  che- 
mins de  grande  communication  de  Seiches  et  de 
Beaulien. 

Y  passe  de  l'E.  à  l'O.,  dans  toute  la  largeur  du 
territoire,  à  l'extrémité  S.,  l'Authion,  avec  ses 
diverses  boires,  dontle  cours  principal  se  rapproche, 
par  une  étroite  et  longue  courbe,  à  un  kil.  du 
bourg.  Un  pont  de  pierre  l'y  franchit  presque  au 
confluent  du  Couesnon  ;  —  aux  extrémités  vers 
ro.,  le  miss,  des  Aulnais,  vers  l'E.  celui  du 
Terry,  affluent  du  Couesnon. 


En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Payer 
(69  mais.,  178  hab.)»  des  Touches  (57  mais  , 
177  hab.),  de  la  Croix-Boujuau  (35  mais.,  102  h.), 
de  Grolay  (56  mais.,  140  hab),  de  Gardamont 
(20  mais.,  60  hab.),  du  Ménil  et  des  Fosses 
,17  mais.,  45  hab.),  de  Montevroa  (42  mais., 
106  hab.),  des  Vallinières  (13  mais.,  41  hab.),  de 
l'Affût  (5  mais.,  16  hab  ),  de  la  Planche-Barîller 
(10  mais.,  32  hab.),  de  la  Barriérerie  (5  mais., 
23  hab.),  de  Ouigné  (12  m.,  44  hab.)*  des  Maa- 
champs(8  mais.,  20  hab),  de  la  Roche  (19  m.. 
54  hab.),  de  Pouillé  (16  mais.,  47  hab.),  des 
Molaines  (9  mais.,  28  hab.),  des  Arches  (6  mais., 
20  hab.),  du  Gué-Danjan,  pour  partie  (13  mais., 

38  hab  ),  de  Chimaille  (5  mais.,  17  hab.).  de  la 
Macraire  (70  mais. ,  202  hab.),  du  Pâtis-Potier 
(7  mais.,  28  hab.),  de  la  Motte-Fauvean  (8  mais.. 
31  hab.),  du  Joncheron  (15  mais.,  39  hab.)>  des 
Buttes  (7  mais.,  18  hab.),  du  Gué-de-Mazô  (13  m., 

39  hab.),  de  la  Bande  (7  mais.,  20  hab.),  de  Gau- 
douine  (6  mais.,  19  hab.),  duMéteil  (24  mais  , 
60  hab.).  du  Longbois  (10  mais.,  23  hab.),  de  la 
Rue-Mouillée  (7  mais..  16  hab.),  du  Pâtis-de-la- 
Noue  (21  mais.,  60  hab.),  des  Ruaux  (24  mais., 
60  hab.),  des  Yarennes  (5  mais.,  14  hab.),  de  la 
Reculée  (15  mais.,  46  hab.),  du  Pré-des-Planches 
(18  mais.,  53  hab.),  de  la  Rue-Baoné  (32  mais.. 
82  hab.),  de  la  Rue-Bretanlt  (24  mais.,  53  hab), 
de  la  Grande-Rue  (28  mais  ,  74  hab.),  de  la  Noo- 
vriëre  (9  mais.,  22  hab.),  des  Rendusses  (11  m.. 
35  hab.),  des  Verrios  (5  mais.,  15  hab.),  des  Bas- 
Champs  (8  mais.,  21  hab.),  le  chat,  de  Montgeof- 
froy  et  une  vingtaine  de  petits  groupes  ou  fermes. 

Superficie  :  3,307  hectares,  dont  210  en 
vignes  et  103  en  bois. 

Population  :  6ii  feux,  Î,8i0  hab.  en  1720- 
1726.  —  3,98i  hab.  en  1790.  —  5,^77  hab.  en 
1830.  —  3J78  hab.  en  1841.  —  3,832  hab.  en 
1851.-3,^0  hab.  en  1861.  —  3,597  hab.  eu 
1866.  —  3,f74  hab.  en  1872,  dont  641  hab.  au 
bourg  (206  mais.,  250  mén.),  que  prolongent  k 
long  des  chemins  d'importants  villages. 

Culture  maraîchère  intense  ;  ~~  choux,  carotte, 
laitues,  asperges,  melons,  ail,  ognons.  c  les  ua- 
a  vines  de  Mazé  »,  dont  parle  Eutrapel  dans  ses 
Balivemeries,  t.  I,  p.  181  ;  —  sans  jachères, 
la  même  terre  fournissant  deux  récoltes  alternés 
par  les  semis  de  jardinage  ;  —  chanvres  de  toute 
beauté  ;  —  froment  dans  les  parties  hautes  o« 
de  l'ancienne  forêt  de  Beaufort;  —  9  moulins 
à  vent. 

Fotre  le  lundi  avant  le  22  juillet,  établie  en  1S42. 
-  Il  s'y  vend  pour  plus  de  50,000  francs  d'ail  senle- 
ment  aux  marchands  bretons  ;  —  marchés  tous 
les  mardis  mais  sans  importance,  les  habitants 
portant  leurs  denrées  le  lundi  aux  Rosiers,  à 
Baugé  et  même  à  Sablé  et  à  la  Flèche,  le  mer- 
credi à  Beaufort.  le  jeudi  à  Longue  et  Brissac.  le 
samedi  à  Saumur  et  à  Angers.  —  Assemblée  le 
jour  de  la  Ste-Madeleine  ou  le  dimanche  qui  suit 

Chef-lieu  de  Perception  comprenant  les 
c""'*  de  Mazé ,  Bauné ,  Corné  et  Cornillé.  — 
Recette  de  Poste. 

Belle  Mairie  neuve;  —  Ecoles  —  de  garçon* 
communale  laïque,  construite  par  adjudication 


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da  17  jnin  1872  (archit.  Bihard);  —  de  garçons 
congréganisto  libre;  —  de  filles  communale 
laïque;  —  de  filles  communale  congréganisto 
(Sœurs  de  St-Gharles).  —  Asile  libre  (Sœurs  de 
St-Charles). 

VEglise,  dédiée  à  saint  Pierre  (succursale, 
30  septembre  1807),  s'élève  au  centre  du  bourg. 

—  Avant  sa  reconstruction  complète  en  1844, 
elle  présentait  des  parties  des  xi,  xiii  et  xiv«  s. 
C'est  ce  dernier  âge  que  rappelle  l'édifice  actuel 
(31  met.  55  sur  23  met.  35)  avec  chœur  carré 
orienté,  le  fond  éclairé  par  un  triple  vitrail  de 
Thierry  père  et  fils,  d'Angers,  représentant  Sté 
Madeleine,  dont  la  statue  en  argent  y  existait 
en  1790,  St  Augustin,  St  Louis  de  Gonzague, 
trois  nefs,  chacune  de  trois  travées,  voûtées  en 
briques,  à  croisées  gothiques  de  doubles  meneaux 
trèfles,  le  clocher  au  bas  de  la  grande  nef  avec 
Dèche  en  ardoise  cantonnée  de  clochetons  en 
pierre;  —  aux  autels  secondaires  les  statues  de  la 
Vierge,  entre  St  Jean  VEvangéliste  et  St 
Joseph,  de  St  Pierre  entre  St  Paul  et  St 
Etienne,  chaire,  confessionnaux,  tribune  dans  le 
style  général  de  Téglise. 

Le  presbytère  a  été  acquis  par  la  commune, 
autorisée  d'un  décret  du  V^  septembre  1811. 

Aucun  vestige  antique  n'est  signalé  sur  le  ter- 
ritoire. Plusieurs  grandes  voies  le  sillonnaient, 
dont  une  est  bien  connue,  gagnant  St-Pierre-du- 
Lac,  le  long  de  l'Authion  ;  une  autre  gravissait 
vers  le  Vieil-Bangé  par  Montevrouet  Gardamon,— 
la  villa,  aux  alentours  de  laquelle  on  a  rencontré 
des  briques  à  rebord,  restant,  ce  semble,  un  peu 
de  côté,  entre  les  deux  voies  qu'une  voie  reliait  à 
la  Loire  par  le  Gué-Danjan,  Vadum  Andega- 
vense,  et  le  Pâtis- Potier.  —  On  sait  qu'au  iv«  s. 
c'était  le  centre  d'une  condita  ou  viguerie.  qui 
comprenait  tout  au  moins  une  partie  du  territoire 
actuel  des  Rosiers. 

Tout  le  pays  appartenait  en  propre  aux  comtes 
d'Anjou  avant  le  xi«  s.  —  L'église,  sans  doute  de 
fondation  antique,  fit  partie,  avec  le  domaine,  de 
la  dotation  en  1040  du  prieuré  de  Lesvière,  fondé 
par  Geoffroy  Martel.  Elle  était  desservie  à  ce  mo- 
ment par  un  prêtre,  que  les  moines  y  maintinrent 
C'était  un  homme  marié,  qui,  en  prêtant  serment 
aux  religieux,  ses  nouveaux  maîtres,  leur  fit  don 
de  tons  ses  biens,  acquis  du  temps  qu'il  était  laïc. 
il  lui  fut  assigné  un  revenu  fixe  en  rentes  de 
grains  et  tout  le  profit  des  cérémonies  religieuses 
et  des  pèlerinages,  l'abbé  conservant  la  présenta- 
tion de  la  cure. 

Curés  :  Robert  Cochereau,  1369.  —  René 
Langlois,  1552.  —  Quoique  les  registres  existent 
depuis  1557,  le  curé  n'est  ni  nommé  ni  présent 
aux  actes.  —  René  Ogier,  juillet  1600,  f  1® 
22  septembre  1604.  —  Ant.  Bariller,  installé  le 
24  juillet  1607.  Il  était  en  même  temps  chanoine 
de  St-Maurille  d'Angers  et  promoteur  de  l'évêque. 

—  Jean  Daviau,  1636,  1638.  —  Christ.  Ogier, 
chanoine  pénitencier  de  St-Maurice  d'Angers, 
1639,  1641.  —  Richard  Aziré ,  bachelier  de 
théologie  de  Paris,  juin  1645,  juillet  1640.  — 
Mathurin  Lavollé,  juin  1650,  f  le  24  juin  1692, 
âgé  de  74  ans.  —  Jean  Rousseau,  mars  1693, 


f  le  18  novembre  1699,  âgé  de  59  ans.  —  Gasj 
pard  de  Contades,  mars  1700,  auparavant  prêtre 
habitué  et  chapelain  de  Montgeoffroy,  grand  sei- 
gneur d'ailleurs  et  qu'on  voit  en  1712  assisté  de 
deux  laïcs,  a  ses  officiers  »,  f  le  5  avril  1714.  — 
Le  vicaire  Langlois  dessert  la  cure  jusqu'en  mai 
1716,  puis  Taffu,  qui  signe  curé  le  24  août  sui- 
vant, juillet  1722.  —  Louis-César  de  Pons, 
août  1722,  t  le  7  septembre  1763,  âgé  de  62  ans. 
Le  3  mai  1735  avait  été  posée,  sur  la  voûte  de 
l'enfeu  des  Contades,  la  première  pierre  du  grand 
autel,  avec  écusson  à  V aigle  d'azur  sur  champ 
d'or.  —  P.-J.  Chauveau,  octobre  1763,  f  le 
17  juin  1783,  âgé  de  58  ans.  —  Rousseau,  juin 
1783, 179..  précédemment  curé  de  St-Barthélemy. 

Au  XVI*  s.  on  voit  figurer  à  tous  les  enterre- 
ments après  le  clergé  et  «  le  magister  sacristain  > 
<c  les  clercs  »  ou  «  les  escoUiers  »,  au  nombre  de 
sept  ou  huit,  d'une  école  ou  collège,  avec  pension- 
nat, que  tenait  le  prêtre  sacriste.  Jean  Coquet, 
prêtre,  f  le  25  décembre  1610,  est  dit  <  régent  des 
«  enfants  de  la  paroisse  »  ;  — •  René  Verrier, 
<t  maître  d'école  »,  et  «  régent  au  Collège  de  Mazé  », 
à  son  décès  le  27  juillet  1626;  —  de  même 
René  Cohin,  1627,— Jean  Lepage,  «  secrétain  et 
«  maître  d'école  »,  1638.  —  Je  n'en  ai  pas  noté 
d'autres.  —  On  trouve  aussi  en  1685  une  mal- 
tresse d'école  dans  le  bourg,  Jeanne  Cointereau. 

Le  prieuré  de  la  Roche-aux-Moines,  V.  ce 
mot,  était  une  dépendance  de  l'abb.  de  Bnaulieu. 

Une  maladrerie  existait  jusqu'au  xvi«  s., 
attenant  à  la  chapelle  de  Montgeoffroy  ;  —  et  une 
aumônerie,  qui  séparait  de  l'église  un  étang, 
dont  l'emplacement  fut  cédé  en  1512  aux  parois- 
siens pour  l'agrandissement  du  chœur.  Elle  se  trans- 
forme au  XVII*  s.  en  véritable  hôpital,  avec  cha- 
pelle, dont  la  grosse  cloche  fut  fondue  le  22  août 
1672  par  René  Hervé,  de  Nantes. 

La  seigneurie  appartenait  à  la  terre  de  la 
Macheferrière  en  Vallée  et  fut  réunie  avec  elle  au 
château  de  Montgeoffroy. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  de 
Bourgueil,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé. 

Maires  :  Urb.  Biteau,  4  février  1790.  —  Noël 
Chauveau,  l*r  messidor  an  VIII,  f  le  30  prai- 
rial an  XII.  —  René  Phelippeaux,  son  gendre, 
10  messidor  an  XII.  —  Erasme-Gaspard  de  Con- 
tades, V.  ce  nom,  4  novembre  1806.  —  Jean- 
Marie-T/>uis  Jousset,  nommé  le  15  mai  1815, 
installé  le  11  juillet.  —  De  Contades,  août 
1815,  f  en  1834.  —  Gaspard  Hoyeau-Moreau, 
1835,  f  en  1846.  Il  était  à  Paris  apprenti  épicier, 
pendant  les  années  terribles  de  la  Révolution  et 
racontait  plus  tard,  avec  une  verve  toute  pari- 
sienne, les  scènes  historiques,  auxquelles  il  avait 
assisté  en  gamin  curieux.  —  Erasme-Henri  de 
Contades,  6  décembre  1846.  —  Pierre  Cousin, 
23  mai  1848.  —  Edouard  Lemée,  20  août  1848. 
—  Er.-H  de  Contades,  22  décembre  1851,  f  en 
1857.  —  René  Tuffet,  11  décembre  1858.  — 
Pierre  Thibault,  3  sept.  1865,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  190;  E  1100-illO.  —  Arch.  comm. 
Bt.-C.  —  Statistique  horticole,  1842,  p.  XXXVm.  —  Pour 
les  localités,  voir,  à  leur  article,  la  Coudre,  la  Minotière, 
Bois/ou,  Montevrou,  la  Macheferrière,  Montgeoff\roy, 
la  Maerère,  la  Jloehe-aux^Moinei,  {«  Pfe«fi«-att-/a««etc. 


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*  Hase,  f.,  c"  de  Cheviré-U-R.  —  Le  lieu 
seigneurial  de  M.  1684  (El.-C).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  relevant  pour  une  moitié  de  Gas- 
tines  et  de  Fougère,  pour  l'autre  du  prieur  de  Cbe- 
viré  (G  105,  f.  373).  En  est  sieur  n.  h.  René 
Esperon  1540,  Jean  Esperon,  mari  de  d"«  Jeanne 
d'Averton,  1562,  Louis  Esperon,  écuyer,  1603, 
Jean  Leseigneur  1624,  Anne  Esperon,  veuve 
en  premières  noces  de  n.  h.  Philippe  de  Lhom- 
meau,  en  secondes  noces  de  n.  b.  Jean  de 
Laloue,  1640,  Marie  Esperon,  qui  y  épouse  le 
11  février  1642  Gh.  Leroux  de  Ruehesne,  Joseph 
Leroux ,  écuyer,  1683.  mari  de  Madel  -Franc. 
Levacher,  1699.  Arm.-Charles  Leroux  1713,  Ti- 
moléon  L.,  chevalier,  ancien  commissaire  d'ar- 
tillerie, f  le  16  février  1769,  âgé  de  87  ans.— G'esten- 
core  aujourd'hui  un  logis,  avec  croisées  à  meneaux 
du  xvi^  s. ,  au-devant  dui^el,  en  perçant  la  route  de 
Fougère  vers  1835,  on  a  trouvé  en  nombre  des  piques 
de  flèches  en  fer  ;  ■-  vill.,  c»«  de  Si-Georges- 
'  Bur-Loire.  —  Mozé  (Gass.)  ;  =  V.  aussi  Massé. 

Hflzeanx  (les),  f.,  c"«  de  Juigné-Béné;  — 
vill.,  c»«  de  St-Silvin.-^Les  Masseaux  (Et.-M.). 

Mazerean  (le\  ham.,  c°«  de  Gée. 

Mazerie  (la),  cl.,  c»*  de  Daumeray. 

llaEorles(les),  f.,  c»e  d*Avrillé;  —  f.,  c»« 
de  Lasse;  «=  ham.,  c"«  de  Marigné.  —  Les 
Mazerils  1614  (El.-G.);  —  cl.,  c°«  des  Ponts- 
de-Cé;  -»  t..  c°*  de  Vem\  «-  f.,  c»«  de  Vézins ; 
«  f..  c^^d* Yzemay, 

Mazerolle.  f.,  c°«  de  Gennes,  sur  le  passage 
de  l'aqueduc  romain,  dont  les  ruines  importantes 
y  existaient  accumulées  il  y  a  cinquante  ans. 

Mazeiranx  (les),  f..  c»«  de  Champigné.  — 
Les  Mazeaux  (Cass.).  —  I#C8  Mazuaux  xvi- 
xvii«  s.  --  Ane.  fief  et  seigneurie,  acquis  le 
8  avril  1437  de  Jean  de  la  Giniolle  par  Jean  de 
Ghamacé.  En  est  sieur  Jacq.  Phil.  de  Girard 
1716,  Jacq.  de  Girard  de  Gastines,  1753. 

Hazlères»  canton  et  arrond.  de  Gholet  (5  kil.)  ; 
—  à  65  kil.  d'Angers.  —  Mazeriœ  xiii«  s. 
(Grand-Gauthier).  —  Mazières  1494  (E  581).  — 
Mazères  1579  (Carte).  —  Sur  le  rebord  oriental 
d'un  haut  plateau  (142-154  met.),  entre  Cholet  à 
rO.  et  au  N.,  Nuaillé  (7  kil.)  au  N.-O.,  au  N.  et 
à  l'E..  Tout-le-Monde  (5  kil.)  à  TE  ,  Maulévrier 
(7  kil.  1/2)  au  S. 

La  route  départementale  de  Ghâtillon  à  Gholet 
emprunte  à  peine  la  pointe  extrême  du  territoire 
(500  met.),  reliée  au  bourg,  à  600  met.  vers  N., 
par  un  chemin  vicinal,  qui  se  prolonge  jusqu'à 
l'extrémité  N.  de  la  commune. 

Y  passent  le  miss,  de  la  Fardellerie,  formant 
la  bordure  vers  l'E.  jusqu'à  son  confluent  dans  le 
Tréïon,  qui  sert  de  limite  vers  S. 

En  dépendent  les  ham.  de  rEtandière(4  mais., 
25hab.)etdu  Logis  (3  mais.,  21  hab.)  et 25 fermes 
ou  écarts  dont  3  formant  groupe  de  2  maisons. 

Superficie  :  890  hect.  dont  310  de  bois  taillis, 
dépendance  de  la  forêt  de  Breil-Lambert,  110  h. 
de  prés,  le  reste  en  labours,  y  compris  les 70  heet. 
de  landes,  signalées  en  1811;  —  nulle  vigne. 

Population  :  500  hab  en  1726.  —  78  feux  en 
1789.  —  394  hab.  en  1821.  —  45S  hab.  en  1831. 
441    hab.    en  1841.   —  4Ô8  hab.  en  1851.  — 


494  hab.  en  1861.  —  508  hab.   en   1866.    - 
498  hab.  en  1872.  dont  i94  au  bourg  (58  mais.. 
58  mén.),  situé  à  l'extrémité  vers  S.  sur  un  ma- 
melon de  plus  de  100  met.  de  hauteur,  d'où  l'on 
domine  la  vallée  du  Trézon. 

Ni  Assemblée  t  ni  foire.  —  Nulle  autre  indus- 
trie que  le  tissage  pour  Gholet,  —  et  l'agriculture 
en  progrès  constant. 

Perception  de  Maulévrier.  —  Bureau  de 
poste  de  Gholet. 

Mairie,  avec  Ecoles  publiques  laïques  de 
garçons  et  de  filles,  bâtie  par  adjudication  du 
22  juillet  1858,  sur  un  terrain  acquis  le  13  août 
1857  par  la  commune,  autorisée  d'un  décret  du 
15  avril  précédent. 

UEglise,  sous  le  vocable  de  Ste  Radégonde 
(succursale,  5  nivôse  an  XIII),  incendiée  pendant 
ta  guerre  et  restaurée  depuis,  s'écroula  en  1835 
et  a  été  reconstruite  par  adjudication  du  24  juin 
1837  en  style  néo-grec.  —  Vers  S.  y  attient  le 
presbytère,  bâti  par  adjudication  du  15  juin 
1849  ;  —  vers  N.  l'étroit  enclos  du  cimetière^ 
limité  par  de  simples  haies. 

Il  n'est  signalé  sur  le  territoire  même  aucun 
vestige  celtique.  Une  très-belle  monnaie  gauloise 
enélectrum  yaététrouvéeen  1872,  qui  portait  au 
droit  la  tète  au  type  perlé,  avec  les  lettres  IV.  seuls 
restes  de  la  légende  ;  à  l'envers,  le  cheval  andro- 
céphale,  avec  VAuriga  et  le  vaincu  à  terre.  — 
La  voieTomaine  de  Poitiers  à  Nantes,  franchis- 
sait le  Trézon  au-dessus  de  Laudonnière,  gravis- 
sait le  coteau,  qui  porte  le  bourg,  et  le  laissait  à 
l'E  en  rasant  la  Léaudière.  Des  briques  romaines 
ont  été  trouvées  sur  son  parcours  dans  la  vallée. 

Aucun  document  n'existe  sur  la  fondation  de 
la  paroisse,  perdue  au  milieu  des  bois  et  dont 
dépendait  jusqu'à  la  fin  du  XYiii«  s.  le  territoire 
dfi  Nuaillé,  principal  centre  du  peu  d'activité  lo- 
cale. —  La  présentation  de  la  cure  appartenait 
au  doyen  de  Vihiers. 

Curés  :  Jean  Chousteau,  1494,  1497.  — 
Denis  Berruczan.1521.  —René  Doulcin,  1535. 
—  René  Chastain,  maître  ès-arts,  1637,  qui 
passe  à  la  cure  de  la  Grilloire  en  1660.  —  Et. 
Péan,  installé  le  6  novembre  1660,  f  le  27  mars 
1666.  —  R.  Crolleau,  avril  1666.  —  Melaine 
Roze,  1667,  f  avant  octobre  1700.  La  série  des 
registres  est  plusieurs  fois  interrompue.  —  Simon 
Girard,  octobre  1700.  —  P.  Rigalleau,  mars 
1726, 1750.  —  Pierre  Henry,  de  la  Pommeraie- 
sur-Sèvres,  mai  1750,  f  le  22  janvier  1763,  âgé 
de  68  ans.  —  Glande  Morin,  février  1763,  f  le 
20  novembre  1787,  âgé  de  60  ans.  —  Pierre- 
Joseph  Bourasseau,  1787,  juillet  1791. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  aux 
seigneurs  de  la  Sécherie,  V.  ce  mot,  qui,  sans 
l'abandonner,  se  rapprochèrent  du  bourg  vers  la 
fin  du  XYi«  s.  en  s'installant  à  800  met.  vers  N.-E. 
dans  un  ancien  logis  transformé,  dit  «  la  maison 
a  de  Mazières  »  —  s  la  maison  neuve  de  Ma- 
a  zières  »  (Gassini),  —  «  le  château  »  (Et.-M). 
Une  tourelle  et  une  fenêtre  grillée  du  xvi«  s.,  se 
montrent  encore  à  un  pavillon,  accolé  d'une  cons- 
truction du  XVIII*  s. ,  qui  a  été  transformée,  comme 
l'indique  la  date  sur  la  porte,  en  1823,  et  dont 


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deux  des  pontres  consenrent  des  traces  de  flenrs, 
d'arabesqaes,  d'animaux  fantastiques,  d'hommes 
et  de  femmes  en  plein  ébat. 

La  paroisse  dépendait  da  Diocèse  de  Poitiers 
jnsqu'en  1317,  puis  de  Maillezais  jusqu'en  1648, 
puis  de  la  Rochelle  jusqu'en  1790  et  du  Doyenné 
de  Vihiers;  ~  de  la  Sénéchaussée  d'Angers,  de 
l'Election  de  MontreuiUBellay,  du  District  de 
Cholet  en  1788-1790.  —  A  partir  de  la  fin  du 
xvii«  s.  on  y  voit  s'y  multiplier  peu  à  peu  au 
bourg  les  ateliers  de  tissage  et  au  xyiii®  s.  de 
blanchisserie.  Une  lieutenance  des  fermes  y  est 
établie  vers  1775.  —  Un  vœu  spécial  est  émis  dans 
le  cahier  de  1789  pour  la  suppression  des  laisses 
libres,  source  de  fraudes  industrielles;  —  un 
autre,  pour  la  .création  de  petites  écoles. 

Maires  :  Gabard,  an  VïlI.  —  René  Loué- 
tihre ,  2  août  1816.  —  René  Gourichon , 
25  mai  1821.  —  Mich.  Humeau,  16  novembre 
1821.  —  René  Louétière,  23  janvier  1826,  dé- 
missionnaire le  19  mars  1852.  —  Pierre  Marie, 
17  juillet  1852,  installé  le  25,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Cahiers;  C  492;  B  581;  L.  -  No- 
tice Mis.  de  M.  Spal.  —  Notes  Mss.  de  M.  Boutillier  de  St- 
André.  —  Pour  les  localités,  voir,  à  lenr  article,  la  Sécherie, 
Noisy,  la  Fardellerie,  la  Plaudière,  etc. 

Mazlères,  f.,  c"«  de  Meigné-aoua-D.  — 
Maceriœ  1070-1088  (Liv.  EL,  f.  43).  —  Ancien 
fief  et  seigneurie,  avec  hôtel  noble,  relevant  de 
Laillou  au  xv«  s.  et  plus  tard  réuni  k  la  Tremblaie. 

—  En  est  sieur  Geoflfroy  de  Bomaye  1457,  1477, 
Louis  de  B.  1555.  —  La  terre  est  vendue  vers 
1650  par  le  maréchal  de  Brézé  à  Nie.  de  Gau* 
reaux.  —  Y  demeure  en  1657,  1701 ,  Christ,  de 
Doré,  chevalier,  conseiller  au  Parlement  de  Metz. 

Mazières  (les),  f.,  c»«  d*AmbiUou;  —  ham., 
c"«  de  Fougère.  —  Mazeria  1145-1150  (Cart.  du 
Ronceray,  Rot.  1,  ch.  62);  -»  f..  c»«  du  Lton- 
d^A.  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c"*, 
qui  s'y  jette  dans  le  Courgeon  ;  —  2,500  met. 
de  cours;  «  vill.,  c"«  de  Murs.  —  En  est  sieur 
René  Jean,  notaire,  f  le  3  septembre  1671.  On  y 
voyait  encore  il  y  a  quelques  vingt  ans  des 
vestiges  de  constructions  romaines  en  briques, 
où  le  Musée  archéologique  d'Angers  a  recueilli 
trois  tuyaux  de  calorifères  carrés.  Y.  Mém.  de 
la  Soc.  d*Agric.,  1845,  p.  304-311  et  Procès- 
Verbaux,  p.  37;  —  Répert.  archéol.,  1867, 
p.  231  ;  —  f.,  c»«  de  Trémentines  ;  —  f.,  c"*  de 
Varennes-a.'M.  ;  —  f.,  c"«  de  Villebemier  ; 

—  (les  Grandes,  les  Petites-),  ff.,  c»«  de  la  Pom- 
meraie. 

kmaâiié,  f.,  c»«  de  Genneteil  —  Marzillé, 

:Et.-M.). 

Mazere  (François),  né  à  Niort  en  1776,  mort 
a  Paris  le  8  novembre  1828,  inspecteur  en  1809, 
puis  recteur  de  l'Académie  d'Angers  jusqu'en 
1817,  a  fait  imprimer  à  Angeis  l'Eloge  de  Mon- 
taigne (Mame,  1814,  in-8«  de  51  p.).  ~  Sa 
femme,  née  Amable-Angélique  Delatge,  morte  à 
Paris  le  12  mai  1820,  a  fait  imprimer  une  Epître 
à  Sa  Majesté  l'Impératrice  sur  la  naissance 
du  roi  de  Rome  dans  le  Recueil  d'hommages 
poétiques  à  Leurs  Majestés  Impériales  et 
Royales  (1811). 


635 


MEA 


Méa,  vill.,  c»«  de  St-Georges-ChàUl.  -- 
Maiacum  situm  in  parochia  Sancti  Georgii 
1055-1070  (Liv.  N.,  ch.  50).  —  Méats  (Cass.).  - 
JLe«  Planches  de  Meatz  1713  (Et.-C).  — 
Moya  an  Yl.  —  En  est  sieur  Ant.  Menoust  1604, 
t  le  12  juillet  1633.  ~  Y.  le  plan  de  la  châtel 
lenie  de  St-Georges-Ghâtelaison. 

Heaalnet  chat.,  c°*  de  Broc,  sur  le  coteau 
qui  domine  la  rive  gauche  d'un  pittoresque 
ruisseau.  Le  manoir  féodal  occupait  une  partie 
seulement  de  l'emplacement  actuel,  sur  les  ex- 
trômes  confins  des  deux  paroisses  de  Broc  et  de 
Ghalonnes;  et  c'est  de  Ghalonnes  que  dépen- 
daient «  la  chambre  haute,  la  grande  salle  au- 
a  dessous,  la  chapelle  et  le  portail  »,  toute  la  prin- 
cipale partie  du  manoir.  La  chapelle,  dédiée  à  saint 
Jacques,  en  avait  été  fondée  une  première  fois 
dés  le  14  septembre  1324,  de  nouveau  le  2  mai 
1525.  —  La  terre  prenait  titre  de  châtellenie  et 
relevait  du  Lude.  —  Les  premiers  seigneurs  con- 
nus sont  Jean  ùc  Rougebec,  1300,  qui  portait 
fascé  onde  d'argent  et  de  sable.  Anne,  sa 
petite-fille  et  unique  héritière,  épousa  vers  1450 
Jean  de  Savonnières,  f  le  20  octobre  1459,  qui 
portait  de  gueules  à  la  croix  pâtée  d'or;  — et 
après  eux,  pendant  trois  siècles,  cette  famille  s'y 
allie  aux  Mathefelon,  aux  Beauvau,  auxMonteclerc, 
aux  Quatrebarbes.  —  Marie-Françoise  de  Savon- 
nières, fille  unique  d'Henri-Francois  de  S.  et  de 
Marie-Hélène  Deschamps,  épousa  le  27  juin  1730, 
dans  la  chapelle,  Charles  de  Maillé-la-Tour- 
Landry,  qui  après  la  mort  de  son  beau-père 
vendit  la  terre  à  Louis  Belin  de  Langlotière,  sei- 
gneur de  Broc.  Sa  seconde  fille  Athénaïs-Marie- 
Françoise,  mariée  à  Henri  Denau  de  TEstang, 
mourut  à  Paris  le  9  mars  1827  et  la  laissa  à  sa  sœur 
ainée  M™«  Du  Bois- Descours,  dont  la  fille  l'ap- 
porta au  marquis  de  Luzac.  Des  arrangements  de 
famille  l'ont  fait  passer  en  1842  à  son  beau-frère, 
le  comte  de  la  Poèze.  —  Le  28  août  1792,  toutes 
les  gardes  nationales  de  Dénczé,  Broc,  Noyant, 
Ghigné  et  de  dix  lieues  à  la  ronde  s'étaient  réu- 
nies au  son  du  tocsin,  sur  le  faux  bruit  que  les 
brigands  s'approchaient,  après  avoir  pillé  Baugé  et 
Beaufort.  Au  retour  de  cette  alerte  vaine,  la  garde 
nationale  de  Broc  fut  envoyée  fouiller  le  château 
qu'on  disait  cacher  des  émigrés  et  dos  munitions. 
La  garde  en  sortait,  sans  avoir  rien  découvert, 
quand  elle  rencontra  celle  de  Ghàteau-Lavallière, 
composée  en  partie  d'ouvriers  des  hauts  fourneaux, 
qui  prétendit  trouver  mieux,  et  en  un  instant,  mal- 
gré ses  chefs,  menacés  par  elle  et  injuriés,  mit 
tout  à  sac  et  à  feu.  Le  mobilier  de  la  chapelle  et 
l'argenterie  furent  recueillis,  pièce  à  pièce,  pendant 
une  longue  enquête,  à  la  mairie;  mais  il  ne  restait 
debout  des  bâtiments  que  l'aile  gauche  et  la 
ferme.  Ils  n'ont  pas  été  reconstruits  mais  seulement 
utilisés  on  pavillon  d'habitation.  •—  Le  domaine 
comprenait  plus  de  1,700  hectares. 

Il  donne  son  nom  i  un  ruiss.  qui  prend  sa 
source  principale  dans  les  étangs  du  Yivier-de- 
Loindes  près  Gourcelles  (Indre-et-Loire) ,  coule 
du  S.-S.-E.  au  N.,  arrose  Braye,  Marcilly,  Broc, 
reçoit  les  eaux  de  la  Beunerie,  de  la  Gave-Noire 
et  de  la  Godefrairie  et  se  jette  dans  le  Loir  à 


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MED 


—  636  — 


MEI 


1,500  met.  à  ro.  da  bonrg  de  la  Ghapelle-anx- 
Choux  ;  —  après  25  kil.  dont  5  sur  Broc,  où  il 
anime  deu\  moulins,  à  travers  une  vallée  char- 
mante, qu'il  inonde  aux  saisons  des  pluies. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  L.  —  Arcta.  comm.  de  Broc  et  de 
Gbaloniies  Et.-G.  —  Note  Marchai. 

Heaalne  (Louis  de),  angevin,  religieux  de 
Glermont  au  Maine,  terminait  en  1581  une  His* 
toire  des  comtes  de  Laval,  qui  est  restée  ma- 
nuscrite. 

Héeliinerie  (la),  cl.,  c°«  de  Parce,  à  la  fa- 
mille Méchin  en  1600. 

Héerénlére  (la),  bam.,  c°«  de  St-Melaine. 
—  La  Mercrenyère  1624  (Et.-C.  Erigné). 

Méeriiif  mo°  b.  et  f.,  c"«  de  St-Jean-des' 
Mauvrets.  —  Haimericus  de  Mecrin  1192 
(H  St-Aubin,  Off.  cl.,  IV,  299).  —  Mechrin  1211 
(H.-D.  A  3,  f.  16).— Ane.  fief  et  seigneurie  relevant 
de  Gilbourg  en  Thouarcé  et  pour  partie  de  Saint- 
Alman,  avec  «  hostel  fort  »,  dès  le  xiv's.,  «  clous 
«c  et  fermées  de  mur  à  créneaulx,  canonnières, 
«  machecoulis,  tourelles,  j*~.ais-levis  à  chaînes, 
«  ponts  dormans  s,  haute  et  basse  cours,  avec 
nouvelle  enceinte  de  murs  et  de  fossés.  En  est 
dame  Thomasse  Mallarde  1433  ;  —  puis  la  famille 
Chaperon  ;  —  Bertran  Chaperon  qui  fut  autorisé 
par  lettres  royaux  de  Chinon,  10  juillet  1433, 
et  de  nouveau  par  le  roi  René  en  1436,  à  for- 
tifier la  maison  ;  —  Auvergnas  Chaperon,  qui  y 
fonde  une  chapelle  seigneuriale  en  Thooneur 
de  Ste  Catherine  le  5  juillet  1483,  —  Jean  Davy 
1490,  Guillaume  Legraa,  mari  de  Jacquette  Cha- 
peron, 1541.  —  Les  ligueurs  s'y  étaient  installés 
en  décembre  1589  et,  soutenus  par  ceux  de  Bris- 
sac,  infestaient  les  routes.  Pnicharic  vint  donner 
Tassant  le  6  janvier  1590,  mais  fut  repoussé  avec 
perte.  C'est  la  Hochepot  qui  reprit  la  place  le 
1er  mars,  avec  du  canon  amené  de  Tours  par  la 
Loire.  —  Pierre  Tahureau,  mari  de  Radégonde 
Legras,  vendit  la  terre  vers  1650  à  Jean  Hannequin 
de  Fleurville  sur  qui  Antoine  Legras  en  réclama 
le  retrait  lignager  en  1654.  —  Elle  appartient  en 
1697  à  Ant. -Franc,  de  la  Roche-Billard  et  est 
adjugée  par  décret  en  juin  1725  à  d"*  Antoinette 
de  St-Vallais,  de  ([m  à  sa  mort  le  5  février  1735 
hérite  Franc.-Jean  Lecorvaisier  de  St-Vallais, 
êcuyer,  —  après  lui  en  1748,  François-Esprit  de 
Berry,  —  et  en  1778  Hyacinthe -Louis  Hingant, 
sieur  de  Juigné.  —  L'enceinte  carrée  des  douves, 
aujourd'hui  comblées,  n'apparaît  plus  guère  que 
dessinée  par  des  rangées  d'arbres  vers  S.-O.  ; 
vers  S.  un  mur  d'angle  percé  de  15  à  20  meur- 
trières. —  Y  adhère  vers  l'E.  l'habitation  mo- 
derne, entourée  de  douves  neuves,  que  franchit 
un  pont  de  trois  arches  en  ardoise  ;  —  en  dehors  à 
100  met.,  la  fuie  carrée,  découronnée,  haute  de 
5  à  6  mètres.  --La  chapelle  est  rasée  depuis  50  ans. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  723-796.  —  Arch.  comm.-  IiA>eri. 
arch.,  1867,  p.  298.  —  LouTet,  dans  la  Rev  d'Anjou,  IBM, 
t.  II,  p.  168-171.  -  Répert.  arch.,  1867,  p.  298-290. 

Medatgia ,  Medaigietts  pagu9.  —  V. 
Mauges  (les). 

Médlelnerie  (la),  c^«  du  Toureil,  dans 
la  paroisse  de  St-Maur.  —  Le  lieu  et  closerie 
de  la  M.  alias  Goufferie  1609.  —  Acquis  en 
1590  des  héritiers  de  M«  Phil.  Quentin,  avocat, 


Angers,  par  Noël  Lefrère,  et  de  M*  Jacq.  Lefrèie* 
avocat  du  roi  à  Beaufort,  en  1609,  par  d.  h.  Nie. 
Barbot  du  Martray. 

Mée  (la),  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-d'A,  ;  «  f., 
c"«  du  Lion-d^A. 

Héf^eCterle  (la),  m»"*,  t^*  à'Allonnes;  « 
f.,  c"«  de  Durtal.  —  Le  lieu  de  la  Biennerie 
alias  la  M.  1634.  —  Les  Maigr.  1736  (G  Cure). 

—  A  Jos.  Raveneau,  curé  de  N.-D.  de  Durtal. 
1730,  dont  les  héritiers  la  vendent  le  11  juillet 
1736  à  Suzanne  de  Broc,  dame  de  Grip;  — 
saccagée  par  les  chouans  dans  la  nuit  du  16  an 
17  février  1834. 

Héirretttére  (la),  f.,  c»«  de  Pontigné. 

Héipayon  {Fran<;ois),  sieur  de  la  Hoossaie, 
fils  du  prévôt  provincial  d'Anjou,  fat  nommé 
maire  d'Angers  pour  deux  ans,  le  1»  mai  1663  ; 

—  portait  d'azur  au  chevron  d^or  accompa- 
gné en  chef  de  î  roses  d^ argent  et  en  pointe 
d'un  lion  rampant  dPor. 

Heii^an  (.•..),  curé  de  Saint- Jacques  de 
Saumur,  embrassa  avec  ardeur  la  cause  révo- 
lutionnaire et  fut  délégué  comme  commissaire 
civil  en  l'an  II  par  le  Comité  de  Saumur  à  la 
suite  de  l'armée  de  l'Ouest.  Il  était  à  Savenay  et 
y  commanda  des  fusillades.  Sa  correspondanee 
existe,  où  il  s'en  vante. 

Helfpiiaii  (Jean- Baptiste),  maître  mennisio', 
originaire  de  Ghalon,  établi  à  Ajigers  vers  1TT5, 
s'y  fit  connaître  par  divers  travaux,  notamment 
par  le  modèle  d'une  machine  hydraulique,  repré- 
sentant un  édifice  entier  et  complet  dîans  tooies 
ses  parties,  qui  devait  être  exécuté  od  1794  sur 
le  port  Ligner,  au  pied  du  château,  pour  l'éta- 
blissement d'une  manufacture  d'acier.  Cette 
œuvre  d'art  a  été  recueillie  dès  l'an  Vill  an 
Musée  d'Angers.  -»  (Pierre),  architecte  à  Sau- 
mur, 1748. 

Meignanne  (la),  arrond.  et  canton  N.-E^ 
d'Angers  (12  kil.).— Magnenia  1081-1105  (Cart. 
St-Aubin,  f.  53  v»),  1119  (Ibid.,  f.  35).  —  Prea- 
byteratus  de  Magnenia  1118-1136  (Gartnl.  Si- 
Nie,  p.  10).  —LaMaignene  1195  circa  (Joigne- 
la-Pr.,  ch.  or.)  —  Meignenna ,  —  La  Atem- 
gnenne  1373  (G  871,  f.  81),  et  1677  (Et-C.).  - 
La  Maillanne  1707  (GG  143).  —  Dans  un  pays 
de  côtes,  traversé  du  N.  au  S.  par  nne  Tallée 
centrale.  —  Entre  le  Plessis-Macé  (2  kil.  500  m.) 
et  la  HembroUe  (4  kil.  800  met.)  au  N.,  Juigné^ 
Béné  (5  kil.  900  met.)  et  Avrillé  (6  kil.)  à  l'E., 
Beauconzé  (7  kil.)  et  St-Lambert-la-Potherie  (4  kil.; 
au  S.,  St-Glément-de-la-Place  (8  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Bécon  à  Joigaé 
traverse  le  bourg,  rejoint  au  centre  par  le  cbe- 
min  d'intérêt  commun  de  St-Georges-sar>Loire 
et  par  trois  chemins  vicinaux. 

Y  passent  dans  toute  la  longueur  du  N.-O.  aa 
S.-E.  le  ruiss.  de  Brionneau;  --  et  ses  affluents 
les  ruiss.  de  Longuenée,  de  la  Farauderie  et  de 
Gahard,  ces  deux  derniers  nés  sur  la  commune. 

En  dépendent  le  vill.  du  Pont  (11  mais..  63  h.), 
et  les  ham.  de  la  Tour  (4  mais.,  18  hab.).  àf 
la  Visellerie  (3  mais.,  15  hab.),  des  Ormeaux 
(5  mais.^  21  hab  ),  de  la  Basse-Filotière  (4  mais., 
19  hab.)»  de  la  Varrie  (3  mais.,  13  hab.),  ées 


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Moalins-de-la-Gondre  (4  mais.,  17  hab.)*  de  la 
Malsoocière  (3  mais.,  9  hab.),  da Tertre  (6  mais., 
18  hab.),  les  chat,  de  la  Gonjonnaie,  de  Saint- 
VeDant  et  de  St-Qaentin,  et  86  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,339  hect.,  dont  14  hect.  en  vignes 
et  126  en  bois. 

Population  :  iî2  feox  en  1720.  —  iSO  fenx, 
758  hab.  en  1789.  —  717  hab.  en  1807.  —  965  h. 
en  1831.  —  956  hab.  en  1841.  —  i,8i7  hab.  en 
1851.  —  1,04^  hab.  en  1861.  -  i,08i  hab.  en 
1866.  —  i.OiS  hah.  en  1872,  dont  337  au  bourg 
(69  mais.,  111  mon.),  en  progrès  avec  le  dévelop- 
pement constant  des  améliorations  agricoles. 

Un  four  à  chaux  ;  —  un  moulin  à  eau. 

Perception  d'Avrillé.  —  Bureau  de  poste  de 
la  Membrolle. 

Assemblée  le  dimanche  après  la  St- Venant 
(11  août). 

Mairie  construite  enl867(arch.  de  Goutailloux), 
avec  Ecole  de  garçons.  —  Ecole  congréganiste 
de  filles  (Sœurs  de  St-Charles),  transformée  et 
agrandie  en  1860. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Venant  (succursale,  5  ni- 
vôse an  }L\\l),  avait  été  incendiée  par  les  chouans 
et  fut  commencée'  à  reconstruire  en  1809  avec  le 
produit  de  souscriptions.  C'est  une  nef  unique, 
nue,  sans  voûte,  avec  une  informe  chapelle  de 
la  Vierge;  à  l'entrée  du  chœur,  statues  de  saint 
Sébastien  et  de  saint  Venant,  attribuées  au 
sculpteur  St-Simon,  V  cenom.—  Le  clocher  date 
de  1836. 

Le  Presbytère,  construit  en  1738  et  vendu 
natS  a  été  racheté  par  la  commune,  autorisée  par 
ordonnance  du  l'r  novembre  1826. 

Le  pays,  couvert  autrefois  tout  entier  de  bois, 
abritait  des  populations  primitives,  comme  l'at- 
testent un  dolmen  à  Fessiues,  sur  la  rive  droite 
du  Brionneau,  et  vis-à-vis,  sur  la  rive  gauche,  le 
peulvan  de  la  Roche,  V.  ces  mots.  —  11  est  pro- 
bable qu'une  voie  antique  remontait  la  rive 
gauche  du  ruisseau,  d'Angers  à  la  Pouèze,  par  le 
bourg  môme. 

La  fondation  de  la  paroisse  est  inconnue  ;  elle 
comprenait  encore  sous  l'épiscopat  d'Ulger  celle 
du  Plessis-Macé.  —  L'église  en  appartenait  dès  le 
XI*'  s.  à  l'abbaye  de  St-Nicolas  d'^gers,  à  qui  le 
pape  la  confirme  en  février  1097  n.  au  Partie  tout 
au  moins  des  revenus  de  la  cure,  presbiteratus, 
restait  aux  mains  du  seigneur  du  Plessis-Macé, 
qui  en  fit  don  dans  les  premières  années  du  xii"  s. 

Curés  :  Mie.  Lepaige,  1575,  1594.  --  Jean 
Garnier,  1607,  qui  devient  curé  de  la  Trinité 
d'Angers.  —  Jacq.  Gamier,  1620,  f  le  31  mai 
1648,  âgé  de  50  ans.  —  Lézin  Fellet,  1648, 1660. 
—  Lézin  Gasnier,  janvier  1666,  f  lô  15  avril 
1671,  âgé  de  29  ans.  —  Lézin  FelUt,  1673,  f  le 
26  novembre  1718,  âgé  de  74  ans.  —  Lézin 
Fellet,  décembre  1718,  f  le  23  mars  1725,  âgé 
de  44  ans.  —  Louis  Grosbois ,  mai  1725,  t  le 
4  décembre  1749,  frère  du  président  du  Grenier 
à  sel  de  Gandé.  —  L.  Maurice,  1750.  janvier 
1758.  —  Jean-Baptiste  Baril,  février  1758.  jus- 
qu'en décembre  1792.  Il  continue  à  écrire  les 
actes  que  signe  le  maire  Guy-Michel  Guillotin.  — 
Mais  le  26  vendémiaire  an  Ù,  150  chouans,  après 


avoir  pillé  la  maison  de  l'officier  public,  qui  s'é- 
tait caché  à  temps,  viennent  s'installer  à  la  cure, 
s'y  font  servir  à  dîner  en  forçant  l'ex-curé,  alors 
âgé  de  77  ans,  à  leur  tenir  compagnie  au  milieu 
de  mille  injures,  puis  l'assassinent  dans  la  cour  à 
coups  de  baïonnettes,  s'en  vont  de  là  égorger  Henri 
Nail,  taillandier,  père  de  six  enfants,  qui  refusait 
de  leur  livrer  le  greffier  Oblée,  et  repartent 
après  avoir  abattu  les  deux  arbres  de  la  liberté. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  St-Georges- 
sur-L.  en  1788,  d'Angers  en  J790  et  forma  quelque 
temps  le  chef-lieu  d'un  canton,  que  la  loi  du 
21  messidor  an  VU  transféra  à  Montreuil-Belfroy. 

Maires  :  Guy-Michel  Guillotin,  1792.  — 
Maurice  Gatines,  19  prairial  an  IX.  —  Au- 
gustin-François Pocquet  de  Livonnière,  2  jan- 
vier 1808.  —  Lézin  Boreau  de  Roincé , 
4  octobre  1811.— M.  GasHnes,  12  juin  1815.— L. 
Bor.  de  Roincé,  12  juillet  1815.  —  A.-F.  P.  de 
Livonnière,  16  octobre  1816,  démissionnaire  le 
4  décembre  1825.  —  Jacq.  Chamacé,  14  janvier 
1826,  installé  le  29.  —  Dubignon  atné,  16  sep- 
tembre 1830.  —  Gays,  1834,  démissionnaire  le 
20  janvier  1835.  —  Urb.  Thouin,  1840.  —  Jou- 
bault,  1865.  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  11 .-et-L.  Séries  B  et  L.  —  Arch.  comm.  Bt.-G. 

—  Sauvage.  Un  Canton  de  TAiyou,  p.  40.  qui  n'y  est  pas 
exact.  —  Ep{t.  St-Nie.,  p.  26.  —  Pour  les  localités,  voir 
Fessines,  la  Tbur,  le  Ménil-l'Abbé,  la  Ckauvellerie,  le 
Ménil'Chauveau,  la  Goujonnaie,  etc. 

Heignannerle  (la),  f.,  c^«  de  Bouckemaine, 
à  la  Pointe.  —  Ane.  maison  noble,  avec  chapelle 
distincte,  appartenait  à  M.  Farcy  du  Roseray  vers 
1770;  =  f.,  c»«  de  Mei§né,;  —  f..  c"  de  St- 
Clément-de-la-Pl.  —  Ane.  logis,  dont  est  sieur 
Urbain  Fourmy  1639.  Y  habite.  M"  Hubert,  avec 
sa  femme  Renée  de  Grespy  1666,  qui  le  vend  à 
François  de  la  Porte  et  Toussaint  Châtelain,  et 
ce  dernier  en  1684  à  n.  h.  René  Bouchard  ;  —  en 
1760  René  B.,  administrateur  général  des  Incu- 
rables, inhumé  à  Angers  le  16  décembre  1762 
«en  présence  d'un  convoi  général  de  toute  la 
«  ville  (G  181).  —-Il  y  existait  au  bout  de  la  cour 
une  chapelle  de  Ste  Anne,  fondée  le  9  juillet  1658 
par  Mathurine  Houdin .  où  les  curés  de  St-Clément 
et  de  la  Meignanne  étaient  tenus  d'entrer  aux 
Rogations  et  de  chanter  un  Salve  Regina,  sous 
le  bénéfice  d'une  rente  de  deux  pots  de  vin  et 
d'un  boisseau  de  froment  en  pain. 

Meigiié»  c<>°  de  Doué  (7  kil.),  arr^  de  Saumnr 
(13  kil.)  ;  —  à  50  kil.  d'Angers.  —  Parrochia 
ecclesie,  que  Magniacus  dicitur  994  (Liv.  N., 
ch.  37) .  —  Ecclesia  Sti  Pétri  in  villa,  cui 
nomen  est  Mnnniacus  995-1010  (Ib.,  ch.   38). 

—  Capella  que  dicitur  Magniacus  1142-1163 
(Liv.  d'A.,  2-1).  --  Meigné'près-Saumur  1783 
(Pouillé).  —  Sur  un  sol  inégal  formé  de  vallées 
plates  (62  met.)  et  de  hautes  cétes  (95  met.),  boi- 
sées vers  N.,  —  entre  les  Ulmes  (3  kil.)  au  S.  et 
â  l'E..  Dénezé  (5  kil.)  au  N.  et  à  l'O.,  Verrie 
(3  kil.  500  m.)  au  N.,  Forges  (3  kil.)  au  S. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Louresse  à 
Saumur  traverse  le  territoire  dans  toute  sa  lar- 
geur centrale  (3  kil.  500),  croisé  à  un  kil.  par  le 
chemin  d'intérêt  commun  de  Doué  aux  Tuffeaux, 


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—  qui  passe  da  S.  au  N.-E.  dans  tonte  sa  lon- 
gueur (4  kil.  200),  —  et  reliant  an  bourg  même 
le  chemin  d'intérêt  commun  du  Ck>udray,  puis 
sur  l'extrême  limite  celui  de  Souzay. 

Y  passe  le  rulss.  du  Douet;  —  y  natt  celui  de 
Verrie. 

En  dépendent  le  vill.  de  Cm  (13  mais.,  44  h.), 
et  les  bam.  de  la  Tremblaie  (8  mais.,  46  bab.), 
de  la  Fosse  (6  mais.,  18  bab.).  de  Fougerollo 
(3  mais.,  7  bab.),  les  chat,  de  la  Tremblaie  et  de 
la  Bretaudière  et  deux  fermes. 

Sujierficie  :  1,319  hect.  dont  55  en  vignes  et 
510  en  bois. 

Population  :  S36  bab.  en  1726.  —  SÎO  bab. 
en  1790.  —  260  bab.  en  1831.  —283h»b.  en  1841. 

—  ^52  hab.  en  1851.  —  25i  h.  en  1861.  —  282  h. 
en  1866.  —  280  bab.  en  1872,  dont  145  au  bourg 
(46  mais.,  52  mén.),  pour  partie  habité  en  caves, 
comme  le  reste  de  ce  pays  encore  bien  isolé  de 
toute  vie  active. 

Bureau  de  poste  de  Doué.  —  Perception 
de  Louresse. 

Ni  assemblée  ni  foire. 

Mairie  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  St-Gharlea), 
dans  un  local  acquis  par  actes  des  10  octobre 
1850  et  20  mars  1851. 

La  paroisse,  supprimée  et  réunie  à  celle  des 
Ulmes  par  ordonnance  du  20  février  1809,  a 
de  nouveau  été  érigée  en  succursale  le  6  oc- 
tobre 1843. 

V Eglise  dédiée  à  St  Pierre,  est  en  partie  encla- 
vée dans  les  dépendances  de  l'anc.  cure.  Elle  a  d'ail- 
leurs été  déformée  par  une  restauration  récente, 
qui  a  ajouté  une  travée  à  la  nef  et  refait  à  neuf 
le  portail.  L'adjudication  des  travaux  date  du 
24  mai  1860.  —  Les  murs  latéraus.  montrent 
pourtant  encore  le  petit  appareil  régulier  du  xi®  s. 
avec  d'étroites  fenêtres  romanes  vers  N.  ;  au- 
dessous,  une  grande  porte  à  double  voussure 
ogivale  xiii«  s.,  couronnée  d'un  simple  cordon  de 
fer  à  cheval  en  saillie.  La  nef  unique,  sans  tran- 
sept, se  termine  par  une  étroite  travée,  qui  porte 
le  clocher  à  base  carrée,  éclairé  sur  chaque  face 
de  deux  fenêtres  ogivales,  avec  flèche  octogonale 
de  pierre,  xvi«  s.,  cantonnée  de  petites  niches.  — 
Le  chœur  conserve  deux  seulement  de  ses  chapi- 
teaux, l'an  à  feuille  d'eau  perlée,  l'autre  à  simple 
crochet  naissant,  du  roman  le  plus  rudimentaire ,  qui 
pendent  dans  le  vide  sans  leurs  colonnes.  A  droite 
et  à  gauche,  se  remarquent  de  très-curieuses 
statues  de  St  Pierre  et  de  St  Paul,  avec  les  attri- 
buts des  papes  du  xviii'  s.  Elles  datent  de  1722 
et  sont  d'un  sculpteur  flamand  nommé  Mansar, 
V.  ce  nom,.  L'année  suivante  et  pendant  trois  ans 
(1723-1725)  logea  à  la  cure  le  sculpteur  Gordier, 
à  qui  sont  dus  les  fonts  baptismaux,  dont  le 
pied  est  porté  par  quatre  petits  enfants  nus,  la 
chaire  en  pierre,  avec  les  quatre  Evangélistes 
sculptés  sur  le  panneaux,  et  les  deux  autels  secon- 
daires, ornés  chacun  d'un  bas-relief,  à  droite  le 
Baptême  du  Christ,  à  gauche  VAssomption 
de  la  Vierge,  —  L'architecte  René  Leroi  diri- 
geait l'œuvre  de  cette  décoration  générale  de 
l'église,  entreprise  aux  frais  du  curé,  sans 
aide  aucune  des  paroissiens.  —  Sur  l'entrée  et 


au  fond  du  chœur  et  de  la  nef  sont  conservées 
les  armes  sculptées  de  l'abbé,  accostées  de  h 
crosse  et  de  la  mitre  et  portant  dans  le  cbamp 
trois  écrevisses  (?). 

Attient  vers  S.  à  l'église  l'ancienne  cure,  dont 
les  fenêtres  portent  la  date  de  1681 .  Le  bàtimeai 
à  pignon  est  contrebonté  d'énormes  contrefom. 
qui  paraissent  avoir  servi  à  une  constrnctioo 
antérieure  —  Dans  la  cour  subsistent  des  fonda- 
tions antiques  et  quatre  larges  piliers  can^, 
creux  à  l'intérieur.  —  De  l'étang  qai  en  baignait 
le  pied,  vers  S.,  il  ne  reste  que  la  chaussée. 

Dans  le  cimetière,  git  à  rentrée  un  andqu 
tombeau  de  pierre,  provenant  de  la  partie  sup- 
primée de  l'enclos  ;  à  côté,  la  base  et  l'antel  et 
la  croix  stationale,  élevée  par  Cormier  en  l'Rl- 

Aucun  vestige  antique  n'est  signalé  sur  le  ter 
ritoire,  tout  entier  perdu,  jusqu'au  siècle  der- 
nier, au  milieu  des  bois,  mais  qui  parait  avoir 
été  aux  temps  gallo-romains  et  méroviogieis, 
animé  par  d'importants  établissements  et  le  pas- 
sage de  nombreuses  voies.  Celle  de  Thouarcé  à 
Saumur  desservait  le  bourg  actuel,  villa  antique, 
déjà  et  depuis  longtemps  au  x«  s.  constitoée  eo 
paroisse.  Non  loin  vers  N.,  Cru,  domaine  de  St- 
Maur  et  centre  plus  important  encore  pent-ètre, 
essaya  en  vain  d'ériger  église  contre  église,  et  fot 
à  jamais  dépossédé  par  sentence  de  l'éTèque, 
rendue  à  la  requête  des  moines  de  St-Floresi, 
seigneurs  de  tout  ce  pays.  Ils  conservèreat  jos- 
qu'à  la  Révolution  la  présentation  de  la  cote.  - 
mais  sans  y  constituer  de  prieuré,  —  quoi  qQ'eo 
indiquent  divers  livres  par  confusion  avec  la  eha- 
pelle  de  Meigné-sur-Dive.  —  Au  milieu  da  xu*s. 
même,  l'église  ne  figure  plus  dans  les  boUes 
que  comme  une  chapelle  dans  la  dépendance  de 
la  paroisse  des  Ulmes. 

Curés  :  Vincent  RaimbauU,  1630.  —  Tonss, 
Deschamps,  1643.  —  Mathurin  Bodineau, 
1648,  t  le  27  décembre  1683,  âgé  de  72  ans.  - 
Jean-Fr.  de  Lessart-Mocquet,  janvier  1684.  - 
J.  Rayer,  1704,  f  le  U'  octobre  1713,  âgé  d* 
44  ans.  —  F.  Martin,  décembre  1713.  mars 
1716.  —  Gilles  Meschin ,  mars  1716 ,  t  •* 
22  avril  1760,  âgé  de  74  ans.  Il  avait  en  de 
grosses  luttes  à  soutenir  contre  le  seignear  de  la 
Tremblaie,  qui  possédait  dans  l'enclos  même  da 
sanctuaire  deux  bancs,  dont  un  pour  ses  domes- 
tiques et  ses  chiens  de  chasse.  Le  curé  fit  (oo( 
enlever  et  faillit  être  assassiné  par  le  gentil- 
homme. —  Beaum,ont,  mai  1760,  octobre  1761 

—  René-Jean  Gallot,  décembre  1761.  f  ^ 
30  septembre  1764,  âgé  de  37  ans.  —  F.  Ltmesk. 
octobre  1764,  février  1792,  qui,  sa  cure  ayant  éû 
supprimée,  fut  élu  à  celle  de  Yibiers. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  le  châtelain  àî 
la  Tremblaie  et  dépendait  de  l'Archiprôtréetde 
l'Election  de  Saumur,  du  District  de  Doné  ea 
1788,  de  Saumur'en  1790. 

Maires  :  Jean  Rideau,  \^^  messidor  an  VUI 

—  Abraham  Carrefour  de  la  Pelouse,  2  ja^' 
vier  1808,  f  en  1811.  —  J.  Rideau,  18  fé^riff 
1811.  —  Louis  Goislard,  4  février  1826,  ins^ 
le  26.  —  Rideau,  15  novembre  1830.  -  lo^ 
Charpy,  7  octobre  1840,  installé  le  25.  -  ^^^ 


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de  la  Sell^,  SO  août  1848.  —  René  Roux,  .... 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  St-Florent  et  D.  Huynes,  f.  313.  — 
Arcb.  comiD.  Et.-G.  —Pour  les  localités,  Toir  Cru,  la 
Dremblaie,  Fougerolles,  Tiremouehe,  VilUers,  le  Portai, 

Meîgtkéf  vili..c»«  de  Brézéei  par  extension, 
de  Méron.  —  Ècclesia  Magniacus  et  moli- 
nus  990  circa  (Liv.  N.,  f.  43).  —  Alodua,  qui 
Magniacus  dicitur  ...  in  pago  Andegavo, 
in  comitatu  ejusdem  pagi^  cum  ècclesia  in 
honore  Sancti  Martini  constructa  1060 
(Liv.  N.,  ch.  189).  —  Ecclesia  Sancti  Martini 
de  Maigneio  H42-H62  (Bulles.  Liv.  d'A. , 
f.  S-xviii).  —  Maigne  1125  circa  (Mainferme, 
t.  H,  p.  326).  —  Vhostel,  terre,  etc»  de  Mei- 
gné  1474  (E  823).  —  Le  chastel  et  maison  de 
Meigné  sur  Dive  1542  (C  106,  f.  20).  —  Le 
xnllage  de  Migné  xviii*»  s.  (Et.-C).  —  Meigné- 
sur-Dive  xix"s.  —A  5  kil.  S.-S.-O.  de  Brézé,  à 
4  kil.  de  Montrenil-B.,  antique  alleu,  sis  an  croise- 
ment, avec  la  villa  de  Balloire,  de  la  grande  voie 
de  Saumnr  à  Antoigné  et  d'une  voie  descendant 
de  Montrenil  vers  la  Dive.  Il  y  existait  dès  le 
X*  s.  un  moulin  sur  la  rivière  et  une  église  dédiée 
à  St  Martin,  qui  fut  constituée  en  prieuré  et  dé- 
pendait depuis  au  moins  le  x«  s.  de  l'abbaye  St- 
Florent.  Le  fief  avec  «  hostel  et  herbergement  » 
relevait  de  Montreuil -Bellay,  plus  tard  du  Cou- 
dray-Macouard.  Il  fut  aliéné  par  l'abbé  Jean  du 
Bellay,  à  titre  de  bail  ampbithéotique,  le  30  jan- 
vier 1436  n*s»9  k  Foulques  'de  la  Rocbefoucault, 
et  le  titre  du  prieuré  annexé  à  l'office  d'infirmier, 
la  cbapelle  restant  dès  lors  seigneuriale  et  enfermée 
dans  l'enclos.  —  En  est  sieur  Julien  de  la  Rochef. 
1445.  Franc.  d'Aubigné  1470,-- Ant.  de  la  Roche- 
foucault  1540.  —  Arthus  de  Maillé,  sieur  de  Brézé, 
vendit  la  terre  le  V  juillet  1568  aux  chanoines 
du  Puy-N.-D.  mais  il  en  fit  retrait  par  acte  du 
28  février  1588  et  il  le  possédait  encore  en  1594. 

—  Elle  appartenait  sur  la  fin  du  siècle  suivant  à 
la  famille  du  Trobchay.  —  En  est  dame  en  1685, 
1693  Eléonore  Lepauvre,  veuve  de  Louis  du 
Tronchay.  Leur  fils  Louis  épouse  à  Saumur  le 
2  avril  1696  Marguerite  Jacob  de  Tigné.  Tous 
deux  sont  inhumés  dans  la  chapelle,  l'épouse  le 
23  juin  1722,  l'époux  le  17  septembre  1726,  âgé 
de  64  ans  ;  —  puis,  le  21  mars  1736,  un  enfani 
de  leur  fils  Louis-Joseph-Denis  du  T.,  sénéchal, 
lieutenant  général  de  la  Sénéchaussée  de  Sau- 
mur. —  Le  vicaire  de  Méron  desservait  autrefois 
le  village  et  remettait  la  liste  des  baptêmes,  ma- 
riages et  sépultures  au  curé  de  Brézé,  qui  la  re- 
portait sur  ses  registres.  —  Les  habitants  en  1832 
réclamaient  leur  réunion  à  Méron,  approuvée  par 
le  Conseil  d'arrondissement,  par  le  Conseil  géné- 
ral, par  le  ministre,  même  par  le  Conseil  muni- 
cipal de  Brézé.  On  ne  voit  pas  ce  qui  l'empêcha. 

—  Le  château,  reconstruit  au  xviii*  s.  avec  vaste 
cour  plantée  d'arbres  et  flanqué  de  quatre  pavillons 
carrés,  appartenait  en  1797  et  encore  en  1827  à  la 
famille  de  Charnacé,  —  aujourd'hui  à  M.  Perrault. 

Arch.  comman.  de  Brézé.  —  RéptrU  arch.,  1863,  p.  938, 
art.  de  M.  lUimbtiilt.  ~  D.  Huynes,  f.  814  et  358.  — 
Liy.N..  f.  43,  189. 

nei^iié.  f.,  c"  de  Chigné;  —  f.,  c"  de 
Feneu.  —  Moigne  (Gass.). 


Helipsé-le-Vleomt^  co»  de  Noyant  (6  kil.), 
arr*  de  Baugé  (24  kil.)  ;  —  à  64  kil.  d'Angers.  — 
Magniacus  1037-1063  (Daumeray,  ch.  or.  1  bis) . 

—  Maniacus  Vicecomitis  iÔSO  circa  (Ib., 
ch.  15).  —  Parrochia  Magniacensis  1130 
circa  (Top.  Grille).  —  Meigneyum  Vicecomitis 
1468  (G  10).  —  Sur  un  haut  plateau  (98  met.), 
entre  le  dép^  d'Indre-et-Loire  à  l'E.,  Chalonnes 
(4  kil.  800  met.)  au  N.,  Breil  (4  kil.  1/2)  an  S., 
Noyant  et  Dénezé  (6  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Bour- 
gueil  au  Lude  monte  du  S.  au  N.-E.  droit  au 
bourg,  où  il  rencontre  dès  l'entrée  le  Chemin 
d'intérêt  commun  de  Noyant,  est  emprunté  dans 
la  traverse  par  le  chemin  de  la  Flèche  et  le  quitte 
en  formant  un  angle  aigu  pour  croiser,  à  2  kil. 
de  l'église,  la  route  départementale  d'Angers  à 
fours,  —  qui  traverse  de  VO.  à  l'E.  (3  kil.),  — 
et  se  continuer  vers  N. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Gouane,  du  Pouillet 
ou  Caribot,  de  l'Etang-de-Malmonche  et  de  la 
Rochette. 

En  dépendent  les  ham.  du  Bois  (8  mais., 
27hab.),  de  la  Chantepierre  (8  mais.,  22  hab.), 
de  la  Ganaudière  (7  mais.,  15  hab.),  de  Giraudet 
(4  mais.,  11  hab.),  des  Raguinières  (5  mais., 
15  hab.),  de  la  Rizière  (5  mais.,  9  hab.),  de  Nou- 
zillé  (3  mais.,  11  hab.),  les  chat,  de  Massé  et  du 
Plessis-Lyonnet,  et  82  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,313  hect.,  dont  17  en  vignes  et 
176  en  bois. 

Population  :  132  feux,  600  hab.  en  1720-1726. 

—  i54  feux,  789  hab.  en  1790.  —  793  hab.  en 
1831.  —  818  hab.  en  1841.  —  743  hab.  en  1851.  — 
768  hab.  en  1861  et  1866.  —  761  hab.  en  1872, 
dont  175  au  bourg  (52  mais.,  57  mén.). 

Assemblée  le  jour  de  la  St-Pierre. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Noyant. 

Mairie,  avec  Ecole  de  garçons,  construite 
par  adjudication  du  18  juillet  1858.  —  Ecole  con- 
gréganiste  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Marie  d'Angers). 

U Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  est  un  édifice  du  xii*  s.,  com- 
plètement transformé  par  des  travaux  récents  et 
qui  ne  conserve  plu«  d'antique  que  le  chœur  et 
l'abside  en  appareil  moyen  régulier,  éclairée 
autrefois  de  cinq  hautes  et  étroites  baies  romanes, 
que  décore  extérieurement  un  cordon  en  fer  à 
cheval,  avec  un  couronnement  de  modillons  en 
bîzean.  Vers  N.  apparaît  une  large  porte  plein 
cintre  condamnée  dans  le  mur  de  l'aile  gauche 
du  transept. 

Le  presbytère  a  été  acquis  le  25  avril  1845 
par  la  commune,  autorisée  d'une  ordonnance  du 
12  mars  précédent. 

Nulle  trace  antique  n'a  été  reconnue  sur  le  ter- 
ritoire, quoique  une  voie  reliât  le  bourg  û 
Noyant,  entrecroisée  sous  l'église  par  deux  autres 
grands  chemins.  —  Nulle  charte  ne  m'est  non 
plus  connue  sur  la  fondation  de  la  paroisse  dont 
la  cure  était  à  la  présentation  de  St-Maurice 
d'Angers. 

Curés  :  Bérenger  de  la  Roche,  1466,  qui 
permute  le  14  février  1468  n.  s.  —  Et.  Biberon, 
précédemment  chapelain  du  manoir  de  la  Roche 


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MEI 


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MÊL 


en  Brissac,  1468.  —  Pierre  de  Meaulne,  15T7, 
année  où  commencent  les  registres  conservés  de  la 
paroisse.  —  Mie.  Huchet,  1591.  —  Gab.  Olli- 
vreau,  1618,  f  le  **  i»*i*  *629.  —  René  Rous-  ^ 
seau,  1629,  -^  le!  février  1669.  —  Mie.  Chuche, 
dès  1668,  t  le  26  janvier  1676.  —  Pierre  Buron, 
juin  1676,  f  le  18  avril  1712,  âgé  de  76  ans.  — 
Bu88on,  octobre  1712,  f  lo  28  août  1741.  — 
André-Claude  Pallissier,  novembre  1741,  f  le 
8  mars  1774,  âgé  de  67  ans.  —  Marc  Béguin, 
installé  le  27  avril  1774,  août  1775.  —  Henri- 
René  Hautreux,  installé  le  6  août  1775,  juin 

1791.  ~  R.  Morisseaut  précédemment  vicaire, 
18  juin  1791,  qui  signe  à  partir  du  13  décembre 

1792,  «  curé  et  officier  public  »  —  Le  curé  Hau- 
treux  périt,  croit-on,  le  29  novembre  1793,  dans 
la  noyade  de  Montjean. 

La  terre  formait  une  cbâtellenie  dans  la  mou- 
vance primitive  de  la  vicomte  de  Beaumont,  d'où 
son  surnom  lui  reste.  Elle  avait  été  sans  doute 
donnée  par  les  comtes  au  Chapitre  St-Maurice 
d'Angers,  gratifié  par  suite  du  titre  de  fondateur 
et  patron.  Il  leur  était  contesté  pourtant  depuis 
le  milieu  du  xvi«  s.  par  les  seigneurs  de  la 
Touche,  V.  ce  mot,  dont  un  arrêt  du  30  juillet 
1633  approuva  les  prétentions,  sur  la  foi  d'aveux 
que  le  Chapitre  accusait  de  faux.  Par  transaction 
du  28  juin  1640,  les  chanoines  acceptèrent  la  sen- 
tence et  firent  cession,  moyennant  une  somme  de 
15,000  livres,  de  la  seigneurie  et  des  dîmes  de 
Meigné,  en  se  réservant  la  présentation  de  la 
cure  et  des  bénéfices  ecclésiastiques. 

La  paroisse  dépendait  de  TArcbiprôtré  de  Bour- 
gueil,  de  l'Election  de  Baugé,  du  District  en  1788 
de  Chàteau-la-Vallière,  en  1790  de  Baugé. 

Maires  :  Gilles  Avril,  1792.  —  Duruisseau, 
an  VIIL  —  René  deFerrière,  18  frimaire  an  XIV, 
démissionnaire  le  20  août  1808.  —  Duruisseau, 
10  février  1813,  nommé  percepteur.  —  Franc. 
Duruisseau  fils,  4  octobre  1816,  installé  le 
6  novembre.  —  Jacq.-Louis  Brasilier,  21  avril 
1898,  installé  le  15  mai.  —  Jacq.  Guyon,  20  août 
1848.  —  Félix  de  la  Pomerie,  16  juillet  1852, 
installé  le  22,  f  en  1853.  —Jacq.  Guyon,  31  jan- 
vier 1854,  installé  le  5  février.  —  Jos.  Lemer- 
cier,  1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  et  G  St-Maurice.— Arcb.  comm. 
Et.-C.~Pour  les  localités,  voir  la  louche,  Masté,  le  Pies- 
siS'Lyonnet,  la  Beautseraie,  Boissay,  etc. 

Heillerale  (la),  ham.,  c°«  de  Cholet 
Hellloe  (Jean),  né  à  St- Bonnet,  dioc.  de  St- 
Flour,  le  31  août  1744,  entra  à  St-Sùlpice  de 
Paris  et  fut  en  1775  nommé  directeur  du  Grand- 
Séminaire  d'Angers,  dont  il  devint  supérieur  en 
1787.  On  peut  lui  attribuer  le  Préservatif 
contre  le  schisme  ou  questions  relatives  au 
décret  du  27  novembre  1790,  concernant  le 
serment  civique  des  ecclésiastiques  fonction- 
naires, par  un  directeur  du  Séminaire  d'An- 
gers (Angers,  Pavie,  1790,  in-8«»).  --  Incarcéré 
en  mai  1791  à  la  Rossignolerie,  il  fut  délivré  par 
l'entrée  en  ville  des  Vendéens  et  resta  dans  le 
pays,  caché  dans  divers  refuges,  particulière- 
ment à  rhospice  St-Charles  d'Angers,  ordonnant 
de  là  des  prêtres,  administrant  les  paroisses,  vé- 


ritable évéque  en  relation  avec  l'ancien  évèqve, 
Lorry,  qui  lui  avait  adressé  de  pleins  pouvoirs,  dît- 
on,  sous  le  titre  de  grand  vicaire  général.  Il  le  prend 
publiquement  en  signant  avec  l'abbé  Gonrtin  U 
Lettre  pastorale  de  Vévêque  d'Angers  au 
Clergé  et  aux  fidèles  de  son  diocèse,  faite  à 
Angers  le  i«r  août  1801  (Angers,  Fonmier.  l«rt, 
in-8o).  Elle  engageait  à  prêter  le  serment  de  ficfôlitê 
et  fut  vivement  réfutée  par  une  brochure  ano- 
nyme au  nom  des  prêtres  résolument  réfractair» 
(16  p.,  s.  1.  n.  d.),  —  et  quelques  jours  après,  U 
Lettre  du  premier  vicaire  général  d'Angers, 
le  siège  vacant,  le  13  fructidor  an  IX 
(31  août  1801,  —  Angers,  in-8o,  16  p.).  —  Dés 
son  installation,  le  nouvel  évèque  Montaalt  s'en- 
pressa  de  nommer  Meilloc  un  de  ses  trois  vicaires 
généraux  et  de  lui  confier  la  direction  du  Sémi- 
naire renaissant,  qu'un  décret  lui  ôta  en  1811. 
qu'il  reprit  en  1814.  —  Il  avait  été  nommé  cha- 
noine de  St-Maurice  par  ordonnance  du  18  no- 
vembre 1810,  —  et  mourut  le  28  mai  1818. 

Tresvaux,  t.  U,  p.  429,  516.  527.  —  Mcopoint,  Vi^  de 
Vévégue  MontauU,  p.  383  et  Vie  de  l'abbé  Forent,  p.  Ol. 

—  Quérard,  Supertk.  Htt,,  1, 1W9.  —  Rev.  dTAnJ.,  185S. 

MelUon*  cl.,  c<"  de  Sermaise, 

Melnard  {François) ,  né  à  Stellenworf  ei 
1570,  résidait  en  1599  à  Angers,  licencié  en  droit 
civil  et  canon,  professeur  au  collège  d^Anjou. 
où  il  avait  été  attiré  par  Marin  Liberge.  11  dé- 
plora la  mort  de  son  ami  dans  une  suite  de  dis- 
tiques latins,  qu'il  lut  «  pour  étrennes  »  à  ses 
élèves  et  qu'il  leur  dédie,  en  les  publiant  :  De 
ohitu  M.  Lihergii,  in  celeherrina  Andium 
Academia  comitis  et  antecessoris  clar £sstmi\ 
Threnus  pro  strenis  anni  secularis  ab  hu- 
manœ  salutis  instauratione  dedmi  sexti 
(Angers,  veuve  Hernault,  1600,  in-4«)  —  La 
même  année,  il  a  fait  imprimer  son  discours  de 
rentrée  :  De  admiranda  literatorum  et  illite- 
ratorum  metamorphosi  Oratio  suh  reverti- 
culum  studiorum  anni  MDC  (Angers,  veuve 
Hernault,  1600,  in-12),  qu'il  dédie  à  Cl. -Marie 
Boylesve  de  la  Morousiére.  —On  le  trouve  eDeore 
à  Angers  qualifié  de  noble  homme  et  docteur  tm 
droit  dans  un  acte  de  1608,  qu'il  signe  (GG  SS"  ;  — 
mais  dès  1610  il  habite  Poitiers,  où  il  a  publié  divers 
autres  ouvrages  et  où  il  est  mort  le  l^**  mars  1623 

Hélairie  Ga),  cl.,  c««  de  Corzé\  «  f.,  <-« 
de  St-X«ambert-dc«-JL.  ;  «  (la  Grande -)»  f.,  c^ 
de  Nyoiseau. 

Méiasserle  (la),  f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Mèlay»  canton  de  Ghemillé  (5  kil.),  arrond.  de 
Cholet  (27  kil.)  ;  —  à  42  kil.  d'Angers.  —  MeUi 
1019(Liv.  Bl.,  f.  27),  1174  (Chemlllé,  Cart.,  p.  136)- 

—  Méloium  1050circa  (Id.,ch.  or.  15).  —  Me- 
2etumll20  (Id.,  Gart..ch.  90),  1122,  1156  (EuUes, 
Liv.  N.,f.l20etLiv.  d'A.,  f.  2-6).  -^Ecclesia  de 
Meleyo,  de  Melleyo  1420  (G  342).  —  Mellé  17» 
(Saugrain  et  Carte  des  Greniers  à  »el).  —  Sur  lefUac 
Nord  du  coteau  des  Gardes,  descendant  rapidemeoi 
vers  S.  de  204  met.  (Bel-Air  et  moulin  du  Bot*- 
Oger),  à  134  met.  (la  Saunerie)  et  106-113  met 
dans  la  plaine  de  Chemillé.  —  Entre  Gossé 
(3  kil.  1/2)  à  l'E.,  la  Tour-Undry  (6  kU.)  a  rC 


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MÊL 


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et  au  S.,  les  Gardes  (7  kil.),  SuGeorges-da-Puy- 
de-la-G.  (9  kil  )  à  l'O..  Ghemillé  à  l'O.  et  aa  N. 

Sur  les  confins  extrêmes,  mais  un  peu  en  de- 
hors du  territoire  de  Môlay ,  se  rencontrent , 
après  l'avoir  traversé  à  angle  presque  droit,  d'une 
part  la  route  nationale  d'Angers  aux  Sables,  qui 
descend  du  S.-O.  sur  une  longueur  de  1,500  met., 
d'autre  part,  vers  S.-E.  la  route  départementale  de 
Nantes  à  Saumur  qui  laisse  le  bourg  à  500  met. 
vers  S.  et  relie,  presque  au  passage  du  miss,  de 
Ghizé,  le  chemin  de  grande  communication  de 
Maulévrier,  tracé  en  1845. 

Y  passent  l'Hirôme,  qui  forme  limite  vers  N.-O. 
avec  Ghemillé;  —  y  naissent  les  ruiss.  de  la 
Roche-Malard ,  qui  limite  vers  l'O.  et  vers  S.  les 
Gardes  et  Saint-Georges-dn-Puy  ,  —  du  Bois> 
Girault,  de  Bouzillé,  du  Ry,  de  Ghizé. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  du  Petit-Brossay 
(5  mais.,  12  hab.),  de  la  Haute  et  de  la  Basse- 
Brosse  (7  mais.,  35  hab.),  de  la  Bretonnerie 
(7  mais.,  26  hab.),  de  la  Bottiëre  (4  mais.,  18  h.), 
du  Bois-Girais  (4  mais.,  21  hab.),  du  Grand  et 
du  Petit-Bois-Girault  (3  mais.,  24  bab.),  du 
Grand- Bois-Oger  (10  mais.,  52  hab.),  de  Ghantoi- 
seau  (4  mais.,  12  hab.),  de  la  Ghônaie  (9  mais., 
86  hab.),  de  la  Groix  (4  mais.,  12  hab.),  de  la 
Dregeonnerie  (5  mais.,  15  hab.),  de  TEnclose 
(5  mais.,  21  hab.),  des  Forges (18  mais.,  64  hab.), 
du  Houx  (20  mais.,  80  hab.),  de  la  Lévraudière 
(9  mais.,  28  hab.), de  la  Meltiôre  (3  mais.,  17  h.), 
du  Moulin-à-Vent  (3  mais.,  10  hab.),  delaQuin- 
taine  (4  mais.,  11  hab.),  du  Verger  (6  mais., 
28  hab.),  le  château  de  Bouzillé  et  74  fermes  ou 
écarts  dont  une  quinzaine  de  2  maisons. 

Superficie  :  2,270  hect.  dont  32  en  bois;  le 
reste  en  laboui-s,  y  compris  toutes  les  anciennes 
landes;  nulle  vigne. 

Population  :  i9î  feux,  860  hab.  en  1720- 
1726.  —  2i0  feux  en  1789.  —  984  hab.  en  1806. 

—  i437  hab.  en  1821.  —  i,258  hab.  en  1831.  — 
i,S04hah.  en  1841.  —  1,459  hab.  en  1851.  — 
i,430  hab.  en  1856.  —  1,394  hab.  en  1866.  ^ 
1,290  hab.  en  1872,  dont  180  au  bourg  (36  mais., 
57  mén.),  dont  la  partie  neuve  s'éparpille  dans  la 
verdure,  les  façades  des  maisonnettes  blanches 
égayées  d'un  cordon  de  vigne  ou  bordées  d'un 
enclos  fleuri,  en  se  rapprochant  de  la  route  de 
Ghemillé  ;  —  d'ailleurs,  comme  tout  le  canton,  en 
diminution  constante  depuis  25  ans. 

Ni  foire,  ni  marché. 

Elève  de  bestiaux  ;  —  tissage  pour  Gholet,  dont 
4  maîtres;  —  1  tannerie;  —  6  moulins  à  eau; 

—  5  moulins  à  vent. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  Ghemillé. 

Mairie  avec  Ecole  publique  de  garçons 
(Frèriâ  de  St-Gabriel),  construite  en  1843.  — 
Ecole  publique  de  filles  (Sœurs  de  la  Salle-de- 
Vihiers),  construite  en  1819,  reconstruite  en  1861 
(arch.  Humeau). 

Lavoir  public  agrandi  en  1857. 

WEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse au  Xlli),  vient  d'être  reconstruite  en  style 
roman  (archit.  Humeau,  de  Môlay  môme,  autre- 
fois instituteur  et  secrétaire  de  la  mairie).  —  La 
première  pierre  en  fut  posée  le  29  juillet  1868  ;  le 
II 


MËL 

25  octobre  les  murs  en  étaient  terminés,  bâtis  tout 
en  briques  et  en  pierre  de  Ghauvigny,  et  portant 
à  la  voûte  les  écnssons  de  l'architecte,  du  curé 
Maigrier,  de  M™«  de  la  Grandière  et  de  M.  de  la 
Béraudière.  —  Le  précédent  édifice,  incendié  le 
25  janvier  1794,  avait  été  refait  depuis  la  Révolu- 
tion en  style  néo-grec  et  successivement  transformé 
en  1801  et  1836.  Partie  des  colonnes  et  des  statues 
provenaient  de  St-Léonard  de  Ghemillé.  Il  conser- 
vait pourtant  encore  quelques  pans  de  murs  en 
petit  appareil,  et  encastrées  dans  le  couronnement 
extérieur  de  Tabside,  de  larges  et  épaisses  briques, 
moulées  de  figures  de  griffons  (xi«  s.)  ;  —  au  fond 
du  chœur  reconstruit  en  1694,  une  sorte  de  mé- 
daillon ovale,  en  marbre  blanc,  portant  sculptée 
en  fort  relief  une  Assomption,  d'époque  incer- 
taine ;  —  à  une  fenêtre,  vers  l'Epttre,  des  armes 
de  gueules  à  10  hesants  d^or,  —  qui  est  de 
Môlay,  —  et  sur  le  principal  vitrail  deux  écus  écar- 
felés  de  la  Haie  et  Ghâteaubriant,  Millepieds  et 
Vangirauld.  —  La  sacristie  garde  encore  un  curieux 
fer  à  hostie.  —  Le  clocher  seul,  qui  date  de  1836 
(archit.  Humeau,  alors  instituteur),  a  été  conservé, 
formant  une  sorte  de  porche  qu'une  pedte  galerie 
postiche  relie  au  portail  principal. 

Vers  sud  attient  le  cimetière. 

Beau  presbytère,  construit  au  xviii*  s.,  incen- 
dié'en  1794,  reconstruit  depuis  et  dont  dépend 
un  petit  bois. 

Le  presbytère  et  l'église  avaient  été  vendus 
nat*  le  17  messidor  an  lY  et  rachetés  par  les 
paroissiens. 

Aucun  monument  celdque  n'est  signalé  sur  le 
territoire.  —  La  voie  de  la  Salle  au  May  le  tra- 
versait de  l'E.  à  rO..  par  le  Bois-Oger,  formant 
la  limite  actuelle  vers  S.,  rejointe  transversale- 
ment à  distance  par  les  diverses  voies  qui  rayon- 
naient de  Ghemillé  dont  une  passait  au  bourg, 
une  autre  entamait  l'extrémité  orientale. 

Dès  avant  le  xi"  s.  la  paroisse  existe  constituée 
et  môme,  ce  semble,  avec  deux  églises,  un  cime- 
tière et  une  cure  rentée  de  bons  revenus,  ecdé- 
sias  et  cymiteriumet  herbergementa  et  fevum 
presbiterale  et  totam  decimam  terre  sue , 
dont  Payen  Bérauld,  seigneur  en  partie  seulement 
de  la  terre  de  Môlay,  gratifie  l'abbaye  de  Saint- 
Florent  de  Saumur.  Les  bulles  du  xii*  s.  ne  men- 
tionnent parmi  les  possessions  des  moines  qu'une 
seule  église,  qui  en  1156  est  dite  consacrée  à  Notre- 
Dame  et  dont  il  n'est  plus  fait  mention.  Il  faut  la  dis- 
tinguer sans  doute  de  l'autre  église,  dédiée  à  saint 
Pierre  et  devenue  au  xiii«s.  le  centre  du  Doyenné 
rural  de  Ghemillé,  dont  en  1357  l'évoque  unit  le 
titre  à  la  dignité  de  malire-école  de  l'église  d'An- 
gers, en  se  réservant  la  présentation  de  la  cure. 

Curés  :  Guill.  Cour,  chanoine  de  Saint-Laud 
d'Angers,  1533.  —  Léger  Espron,  1592.  — 
Léonard  Hudon,  1613.  —  Franc.  Deneschau, 
1626,  1637.  —  Touss.  Deschamps,  1668,  f  ^e 
10  avril  1677,  âgé  de  67  ans.  —  G.  Deschamps, 

1678,  t  en  1679.  —  Pierre  Roulleau,  de  Vézins, 

1679,  t  le  10  septembre  1693,  âgé  de  64  ans.  — 
Franc.  Reveillère,  docteur  en  théologie,  1693, 
f  le  27  septembre  1725,  âgé  de  65  ans.  Sous  son 
règne,  en  1707,  une  épidémie  emporta  209  parois- 

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MÉL 


—  6M  — 


MEL 


tiens.  —  René  Galpin,  anc.  curé  de  St-GiUes  de 
Ghemillé,  1725,  qui  résigne  à  son  nevea.  —  Jacq. 
Galpin,  ancien  vicaire  de  St-Maurille  des  Ponts- 
de-Gé,  1753.  t  à  Môlay  le  11  février  1801.  Il 
avait  refusé  le  serment  et  s'était  installé  dans  la 
cour  de  la  cure,  en  une  petite  chaumière,  qui 
servait  jusqu'en  1790  d'école  de  filles.  —  Jean- 
René-Hippolyte-Louis  r/iu&<rt,deGhemiUé,  vint 
prendre  possession  en  qualité  de  curé  consti- 
tutionnel et  fut  assailli  d'outrages.  Il  tint  tôte, 
soutenu  par  les  patriotes  de  Chemillé,  —  et  en  fin 
de  compte  périt  misérablement  fusillé  au  passage 
d'une  des  colonnes  républicaines,  qui  le  25  janvier 
1794  y  fait  un  massacre.  —  Le  curé  Galpin  con- 
tinue à  résider  dans  le  pays,  avec  ses  vicaires 
Viau  et  Gailleau,  et  tient  registre  des  morts. 

La  terre  formait  un  fief  relevant  de  Ghemillé, 
dont  «  l'hostel  >  dit  la  Gour-de-Mèlay,  avec  jar- 
dins, garennes,  bois  et  petit  étang,  s'élevait  au 
S.-E.  et  près  le  bourg.  Il  a  été  à  peu  près  détruit 
de  1740  à  1745  et  appartenait  jusqu'au  xvi*  s.  à 
une  famille  du  nom.  encore  nombreuse  auzvii«s., 

—  vers  1600  à  Lemastin,  mari  de  Jeanne  de  Bar- 
besieux,  qui  l'échangea  contre  la  terre  d'Ozay  en 
Poitou  avec  François  Rigault,  sieur  de  Bonzillé, 
où  la  seigneurie  dès  lors  reste  réunie. 

La  paroisse  dépendait  de  la  Sénéchaussée  et  de 
l'Election  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Gholet, 
du  Doyenné  et  du  District  en  1790  de  Ghemillé. 

Maires  :  Jacq.  Crétin,  1790,  fie  18  avril  1811. 

—  Georges  de  la  Béraudière,  1»  mai  1811 ,  ins- 
tallé le  3.  -  René  Fiau.  7  avril  1815.  —  G.  de  2a 
Béraudière,  12  juillet  1815.  —  Auguste  de  la 
Béraudière  ,  4  décembre  1815.  —  Saunier , 
12  novembre  1830.  —  Jean  Ceshron,  1840.  — 
Ang.  de  la  Béraudière,  17  mai  1841.  '—  J.  Ces- 
bron,  5  septembre  1843,  installé  le  24.  —  Jacq.- 
Victor  de  la  Béraudière,  17  juillet  1852,  installé 
le  25,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  U.-^h.  G  187, 199, 197  ;  E 193-194  et  Série  L. 
—Notes  Mss.  du  curé  Maigrier^  à  la  cure.  ~  Notices  Mss.  de 

"wary, 
.431. 


Iflf .  Spal  et  BoutilUer  de  St-André.  —  SaTary,  Guerres  de 
Vendée,  U  f,  p.  81.  —  Bodin,  Anaers.p.  431.  —  Pour  les 
localités,  voir,  a  leur  article.  Bousillé,  Èois-Girauli,  Chisép 


Préferron,  la  Lévraudière,  te  Houx,  la  Corbière,  etc. 

Méleelileii»  f.,  c°«  de  Nueil,  —  Mellechien 
(Gass.).  —  Melchieu  (£t.-M.).  —  Dépend  au 
spirituel  de  la  paroisse  de  Trémont. 

Heleiime>  f.,  c°«  de  Loig'é. 

Helewreao*  f.,  c°«  de  Chigné.  —  Maie- 
vreau  (Gass.). 

Héllaais  (le),  ruiss.,  né  sur  la  c***  de  Ctefa, 
en  forme  la  limite  dans  tout  son  parcours  ,de  l'Ë.  au 
N.-O.,  jusqu'à  l'arche  de  Mordouet,  sous  laquelle 
il  pénètre  dans  le  dép*  de  la  Sarthe  ;  —  a  pour 
affluent  le  ruiss.  de  Rouillé  ;  —  6,375  met.  de 
cours.  —  11  porte  le  nom  do  l'anc.  abbaye  de 
M élinais,  actuellement  château  à  l'eitrëme  confin 
du  dép^  de  la  Sarthe,  dont  l'avenue  même  est  en 
Maine-et-Loire,  sur  la  c***  de  Glefs. 

HéllBalsy  c<>«  d'Angers,  établissement  ac- 
tuel des  Petites  Sœurs  des  Pauvres,  V.  ci- 
dessus,  p.  102;  •—  f.,  c°«  de  Grez-Neuville  ; 
-'  f.,  c"«  de  Ste-GemmeS'Sur-L.  —  Ancien 
domaine  de  l'abbaye  de  Mélinais ,  réuni  avec 
elle  et  jusqu'en  1789  au  collège  des  Jésuites  de  la 


Flèche,  à  la  charge  de  fournir  homme  TÎTaut  et 
mourant  à  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers,  dont  il 
relevait  pour  le  fief  de  Luigné,  obUgatioa  réduite 
en  1786  i  une  rente  de  20  1.  —  Vendu  oat*  le 
19  février  1793.  —  Les  titres  le  confondent  son- 
vent  avec  le  Grand- Azé  et  le  Ruisseati-]>oré. 

HéUiUére  (la),  f.,  c»«  de  Loire ;^  f..  c« 
de  la  Potherie ,  appartenait  à  l'abbé  René 
Picot  en  1613;  —  f.,  c"  de  Saint-George^ 
dU'Puy-de-  la-  Garde, 

Melleray,  cl.,  t^*  d'Angers,  dans  le  quartier 
St-Lazare ,  domaine  primitivement  de  l'abbaye 
Nantaise  de  ce  nom,  et  à  partir  da  xti*  s.  da 
Ronceray  d'Angers. 

HeUeray  (le  Bas),  f .,  c"«  de  Chazé-Henrl 
—  Le  lieu  de  Melleray  1479  (E  Soppl.).  —La, 
terre,  fief  et  seigneurie  du  Bcm- Meilleray 
1602.  —  La  Melleray  (Gass.).  —  L'aneieo  petit 
castel  avec  chapelle  n'en  a  été  que  tout  récemmeat 
détruit  et  la  ferme  réédifiée  sur  nn  emplaoe- 
ment  différent.  —  Acquise  vers  1450  par  Joachim 
de  Gharbonnier,  la  terre  appartenait  encore  ea 
1790  à  Guill.  Guy  de  Lesrat  par  succession  de  sa 
mère  Barbe-Marguerite  Gharbonnier.  —  En  est 
sieur  Franc,  de  Gourjaret  1602,  son  gendre  Jeaa 
Fleuriot.  écuyer,  1623,  qui  vendit  àJacq.  Poilrenil, 
marchand  de  Gombrée. 

Hellerie  (la),  f.,  c»"  de  Contignéi  —  f.,  c"« 
de  la  Cornuaille, 

HeUetele  (la),  f..  c»«  de  Segré,  —  Eo  est 
sieur  Glaude  Fayau  1584,  mari  de  Suzanne  de 
Dieusie,  n.  h.  René  de  Fayau,  écuyer^  1586. 
homme  d'armes  de  la  compagnie  de  M.  de  Ma- 
lièvre,  qui  épouse  le  24  février  1620  Marguerite 
de  Dieusie  ;  —  Jean  de  Fayau,  sénéchal  de  Se- 
gré,  1614.  —  René  de  F.,  lieutenant  de  la  Maré- 
chaussée, 1667. 

Hellier  île),  m*»  k  vent,  c»«d' An^ric  ;  —  h.. 
c"«  de  Breil;  —  f.,  c°*  de  Daumeray.  —  Ea 
est  dame  Gatherine  Lemal  1617;  —  f.,  c"«  de 
St- Lambert' de&-Levée3, 

MelUére  aa),  f.,  c"«  de  Chaudron. 

Helllérea  (les),  cl.,  c°'  de  Chàteauneuf. 

MBnohodu99  nom  d'un  monétaire  mérovia- 
gien  sur  une  monnaie  du  Louroux-Béconnais. 

Hellolre  (la),  ham.,  C**  de  Nueil.  —  La 
Mellouère  (Gass.).  —  La  Af esZoire  (Cad.). — 
Dépend  au  spirituel  de  la  paroisse  de  Trémont 

Mtfllttm  Iffaf tfl«.  —  y.  St'Pierre-MauL 

Helttére  (la),  cl..  c°«  de  la  ChapelU-St- 
Laud,  —  A  n.  h.  Gh.  Lecornu,  1121  ;  -«  f.,  c** 
de  la  Jaille-Yvon;  —  ham.,  c»«  de  Lâré;  — 
ham.,  c^*  de  Mêlay,  —  La  Miltière  (Casa.).  ~ 
La  Millelière  zv-xviii«  s.  (E  193).  —  Anc  mai- 
son noble,  relevant  de  Bouzillé,  qui  appartenait  en 
1463  à  n.  h.  Jean  Pellault,  en  1575  à  n.  h.  Ant 
de  Lesperonnière.  Franc,  de  L.  en  1701  la  vend 
à  Louis  Robichon;  —  f.,  c»«  du  Pin;  ■•  f.,  c^ 
deSt-^Sauveur-de-Flée;  «r  f.,  c"«  de  Vem\  • 
ham.,  c°«  de  Villemoisant. 

Meittères  (\es),  f.,  c««  de  St-Ciément-de-la- 
PL  ;  *  ham.,  c"«  de  St-Georges-du-B. 

Meittères  (les) ,  f.  ,  c»«  de  St-Sauveur- 
de-FUe.  —  La  Mesletièrt,  la  MiUetière  zvi- 
xvii«  s.   (E  188-190),  —  du  nom  de  la  famille 


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MEL 


—  643  — 


MEM 


Lemesle,  qui  la  possédait  aa  zv«  s.  ;  —  en  1500 
Robert  Legendre,  mari  d'Andrée  Lemesle;  — 
vendue  en  1713  à  Jean  Pian  par  n.  h.  Jean- 
Claude  Quentin,  en  partance  pour  l'Ile  de  Marie- 
Galande  en  Amérique. 

Meltrie  (la),  ham.,  c"*  de  Ste-Gemmes-sur- 
Loire.  —  La  Maitrie  (Cass.). 

Helmi  {Anne  de),  princesse  d*Ëpinay,  née  an 
château  d'Ùbies  pr<)s  Mons,  le  16  mars  1618.  fut 
élevée,  avec  titre  de  chanoinesse  dés  Tâge  de 
6  ans,  dans  l'élégant  et  trés-mondain  Chapitre 
de  St-Vautrude.  A  15  ans  adoptée  par  un  oncle, 
elle  obtenait  des  succès  de  beauté  à  la  cour 
de  Bruxelles,  mais  touchée  d'une  ardente  piété, 
elle  tint  rigueur  à  tous  les  prétendants.  La  mort  de 
.son  oncle,  la  disgrâce  et  la  mort  de  son  père  la 
décidèrent  à  réaliser  ses  désirs  secrets  de  retraite. 
Accompagnée  de  son  frère,  confident  de  ses  pro- 
jets^ elle  se  rendit  k  Paris,  puisa  Lyon,  cherchant 
la  maison  religieuse  où  elle  voulait  consacrer  sa 
vie.  Appelée  à  Saumur  par  sa  dévotion  à  Notre- 
Dame  des  Ardiiliers,  elle  se  fit  recevoir  sans  se 
nommer  au?i  Visitandines,  mais  bientôt  reconnue, 
en  partit  sous  de  pauvres  habits  et  fut  adressée 
par  son  directeur  aux  Filles  hospitalières  de  St- 
Joseph  de  la  Flèche,  où  elle  prit  le  service  des 
pauvres  sous  le  nom  de  sœur  de  la  Haie,  libre 
d'ailleurs  et  sans  prononcer  aucun  vœu.  Elle  fut 
Jbientôt  en  relation  avec  Marthe  de  la  Beausse, 
V.  ce  nom,  qui  s'épuisait  à  fonder  un  hôpital  à 
Bangé.  Sœur  de  la  Haie,  en  s'associant  à  son 
couvre,  lui  apporta  les  ressources  qui  lui  avaient 
jusque-là  manqué.  Dès  le  10  août  1650  elle  vint 
s'établir  avec  son  frère  à  Baugé  et  le  25  novem- 
hre  fut  installée  avec  trois  de  ses  compagnes  pour 
desservir  la  maison  transformée,  qui  à  peine 
construite  fut  de  nouveau  agrandie  par  ses  soins. 

—  Du  jour  de  1653,  les  troupes  royales  passant  par 
la  ville,  se  prennent  de  querelle  avec  les  habitants. 
Le  feu  est  aux  faubourgs,  bientôt  le  pillage.  Anne 
de  Melun  va  trouver  le  capitaine,  se  nomme, 
obtient  le  rappel  des  soldats  et  est  reconduite  avec 
les  honneurs  militaires,  complimentée  par  le 
clergé,  les  magistrats,  les  notables.  Mais  son  secret 
était  devenu  public.  Une  délibération  des  habi- 
tants décerna  à  la  princesse  le  titre  de  bienfaitrice 
et  de  fondatrice  de  l'Hôtel-Dieu  (19  sept.  1657). 
— Elle  quitta  pourtant  la  maison  par  deux  fois  en 
1663  et  de  1665  à  1668  pour  régler  des  affaires  de 
famille,  de  nouveau  encore  en  mai  1671  pour  réor- 
ganiser l'hôpital  empesté  de  Beaufort.  De  six  reli- 
gieuses, qui  l'accompagnaient,  trois  en  quelques 
mois  moururent  à  Tœuvre,  qui  dans  l'année  pour- 
tant et  à  force  de  dévouement  et  de  constance 
reprit  une  vie  nouvelle.  Anne  revint  malade  en 
juillet  1678.  A  peine  de  retour  à  Baugé  elle 
s'aliu  et  y  mourut  le  13  août  1679,  laissant 
une  mémoire  de  vénération  qui  n'a  pas  péri  au 
moins  dans  le  pays  où  ses  bienfaits  vivent  encore. 

\  Son  corps  repose  à  Baugé  sous  le  chœur  des  reli- 
I  gieuses.  Son  portrait  est  conservé  à  Thôpital  de 
I    Beaufort.  Il  en  existe  une  gravure  par  Mariette. 

—  Son  cabinet  en  ébène  sculpté  est  conservé 
dans  une  collection  d'Angers.  —  Sa  Vie  a  été 
écrite   par  Grandet,  qui  ne   s'est  pas  nommé 


(Paris,  1687,  in-8<>  avec  portrait),  et  qui  dut 
introduire  des  cartons  pour  faire  accepter  son 
œuvre,  —  par  un  autre  anonyme  angevin  (Paris, 
Poussielgue,  et  Angers,  Launay-Gagnot ,  1843, 
in-12,  de  336  p.),  —  et  par  le  vicomte  de  Melun 
(Paris,  Lecoffre,  et  Angers,  Cosnier  et  L.,  1854, 
in-12,  et  2«  édition,  in-8o  et  in-12,  1855).  — 
V.  aussi  D.  Chamard,  Vies  des  Saints,  t.  III, 
p.  902;  —  Denais,  Hiat.  de  VHôteUDieu  de 
Beaufort,  p.  61.  —  Arch.  de  Baugé  BB  2,  f.  140. 

—  Bodin,  Saumur,  p.  420.  —  Rev.  de  VAnj,, 
1854,  t.  11,  p.  326. 

Membrolle  (la),  c«»  N.-O.  et  arr^  d'Angers 
(14  kU.).  —  Memhrerola  1116  (Cart.  de  St-Nic, 
p.  9).  —  Ecclesia  de  Memhrerola  1159 
(l«r  Cartul.  St-Serge,  p.  16).  —  Parochia  de  la 
Menbrerole  1244  (G  440,  f.  10)  et  1326  (G  16). 

—  La  MamherolU  1450  (H  Pr.  de  BaUée).  — 
Menherola,  Membrerolia  1467  (G  10).  — 
Burgua  de  la  Menhrerolle  1492  (G  1213).  — 
Sur  la  rive  droite  de  la  Mayenne  et  le  long  d'une 
profonde  et  étroite  vallée  transversale,  —  entre 
PruiUé  (2  kil.)  et  Grez-NeuviUe  (5  kil.)  au  N.. 
St-Clément-de4a-Pl.  (7  kil.)  à  l'O.,  la  Meignanne 
(4  kil.  800  m.)  et  le  Plessis-Macé  (2  kil.  1/2)  au  S., 
Juigné-Béué  (5  kil.)  et  sur  la  rive  g. ,  Feneu  (5  kil.) . 

La  route  nationale  d'Angers  à  Craon  traverse 
dans  la  krgenr  (1,500  mèL)  du  S.  £.  au  N.-O., 
détachant  vers  TO.  au  sortir  du  bourg  et  du  terri- 
toire le  chemin  de  grande  communication  de  la 
Chapelle-Glain. 

Y  naît  à  l'O.  du  bourg  le  roiss.  de  Choiseau, 
qui  coule  de  l'O.  à  l'E.  et  forme  à  partir  du 
bourg  la  limite  avec  Pruillé. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Roussièie  (5  m., 
23  hab.),  des  Poirters  (4  mais.,  12  hab.),  de  la 
Ravalière  (3  mais.,  11  hab.),  de  l'Epinay  (3  m., 
11  hab.)  et  24  fermes  ou  écaru. 

Superficie  :  936  hect.,  dont42hect.  en  vignes, 
102  hect.  de  bois,  dont  45  dépendant  de  la  forêt 
de  Longuenée. 

Population  :  80  feux,  365  hab.  en  1720-1726.— 
99  leux,  450  hab.  en  1789.  —  480  hab.  en  1805.  — 
57i  hab.  en  1831.  —  565  hab.  en  1841.  —  6Î7  hab. 
en  1851.  —  63i  hab.  en  1861.  —  6i0  hab.  en  1866. 

—  563  hab.  en  1872,  dont  374  hab.  au  bourg 
(60  mais.,  140  mén.),  bâti  sur  la  pente  du  coteau 
à  l'extrême  confin  de  la  commune  et  de  l'arron- 
dissement, que  ses  maisons  même  vers  N.  dé- 
bordent, —  d'apparence  toute  gaie  et  rajeunie, 
avec  nombre  de  petits  logis  bourgeois  le  long  de 
la  grande  route,  tandis  que,  sur  le  bord  de  l'an- 
cien chemin  qui  passait  devant  l'église,  la  me 
conserve  encore  en  partie  son  aspect  antique  avec 
un  ou  deux  manoirs  à  croisées  de  pierre. 

Foire  transférée  en  1875  du  20jnai  au  7  mars. 

Recette  de  poste.  —  Perception  d'Avrillé. 

Ecole  de  garçons  construite  par  adjudication 
du  24  avril  1836.  —  Ecole  libre  de  filles  (Sœurs 
de  la  Sagesse). 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  (succursale, 
30  septembre  1807),  fut  en  partie  incendiée  par 
les  Chouans  et  rétablie  aux  frais  des  habitants  en 
1806  (25  met.  de  long  sur  7  mot  de  largeur).  Les 
murs  de  la  nef  présentent  un  assemblage  à  peu  près 


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MEM 


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MÉN 


appareillé  de  petits  moellons  irrégaliers,  avec  ane 
petite  fenêtre  plein  cintre,  au-dessos  de  la  porte 
latérale  (xi«  s.).  *~  Le  transept  et  le  chœur  de  la 
fin  dn  xv«  s.  se  cachaient  à  l'intérienr  sous  une 
ridicule  boiserie.  —  Le  tout  est  pour  être  jeté  bas 
et  rebâti  presque  au  même  emplacement  mais 
sur  un  axe  autrement  orienté.  La  reconstruction 
du  chœur,  début  de  l'œuvre,  a  été  adjugée  en 
septembre  1872  (arch.  Dusouchay)  et  est  à  peu 
près  terminée. 

La  cure,  incendiée  pendant  la  guerre  et  ven- 
due nat«  telle  quelle  le  22  brumaire  an  VI,  a  été 
rebâtie  en  1836. 

Une  petite  chapelle,  dans  la  traverse  du 
bourg,  sur  la  gauche  de  la  route,  a  été  surmontée 
d'un  clocheton  en  1865. 

Nul  vestige  antique.  —  La  grande  voie  d'An- 
gers au  Lion  traversait  le  territoire,  se  bifurquant 
au  sortir  du  bourg,  pour  longer  à  distance  vers 
rO.  la  route  actuelle  et  descendre  vers  VE.  sur 
Neuville,  en  se  rattachant  à  celle  de  Pruillé. 

L'église,  dont  il  n'est  pas  fait  mention  avant  le 
XII"  s.,  appartenait  à  l'abbaye  St-Serge  d'Angers 
qui  en  conserva  la  présentation. 

Curés  ;  René  Pinault,  1569.  —  Jean  LepeU 
letier,  f  le  10  mars  1608.  —  Franc.  Hernault, 
t  le  18  mai  1609.  —  Franc  Rahier,  1618, 1639. 

—  René  Leroyer^  1640,  f  le  20  janvier  1669. 
âgé  de  50  ans.  —  Jean  Amary^  1670,  janvier 
1683.  —  Charles  Tiercé,  1683,  décembre  1688. 

—  Marin  Rozière,  docteur  en  théologie,  1690, 
janvier  1694.  —  Guill.  Rouillé,  chapelain  en 
même  temps  du  château  de  Kontaine-Guérin, 
février  1694,  janvier  1710.  —  Et.  de  Gran- 
champ'Gaateau,  juin  1710,  f  le  22  juillet  1744, 
âgé  de  62  ans.  —  Jean-Laurent  Quélier  de 
Marcét  février  1745,  f  le  2  décembre  1754,  âgé 
de  57  ans.  —  René  Amiel,  janvier  1755,  f  1® 
11  août  1773,  âgé  de  57  ans  —  Jean  Sarcher 
de  Henry,  septembre  1773  jusqu'au  22  mars 
1791.  Il  avait  payé  pour  les  deux  tiers  les  frais 
de  la  reconstruction  du  presbytère,  achevée  seule- 
ment en  mai  1791.  —  Le  5  avril  lui  succède 
F.  Caillaud,  constitutionnel. 

On  trouve  en  1692  le  nom  d'une  maîtresse 
d'école,  Charlotte  Talour. 

La  paroisse,  très-chargée  de  pauvres,  dépen- 
dait du  Doyenné  de  Candé,  de  la  Sénéchaussée 
et  de  l'Election  d'Angers,  de  la  Quinte  même  ou 
banlieue  d'Angers  jusqu'au  ruisseau,  du  District 
de  St-Georges-sur-Loire  en  1788,  d'Angers  en  1790. 

Elle  avait  pour  seigneur  celui  du  Plessis-Macé. 

Maires  :  Et.-César-Auguste-Marie  Ollivier , 
chirurgien,  1790-1792,  et  en  l'an  IV.  —  Richou, 
10  messidor  an  VIII.  --  Et.-C.-A.-M.  Ollivier, 
an  XIV.  —  René  Richou,  14  janvier  1826.  — 
André  Gardais,  7  avril  1834,  démissionnaire  le 
8  avril  1842.  —   Benoit  Dupont,  28  avril  1842. 

—  Alexandre  Richou ,  24  septembre  1846.  — 
B.  Dupont,  13  août  1848.  —  A.  Richou,  nommé 
le  16,  installé  le  24  février  1856.  —  Thibault 
1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  11 .-el-L.  G  S4  et  194.  -  Mu.  923.  —  Arch. 
oomm.  Et.-C.—  Congrès  Scient,  1871,  p.  169.  —  Pour  les 
localités,  Toir,  à  leur  article,  le  Haltay,  les  Noyers,  Mal- 
voisine,  la  Boussière,  Valliére,  etc. 


■émerte  (la),  f.,  c««  de  Neuillé. 

Hèmeries  (les),  h.,  c»»  de  Parce. 

■énage  (Mathieu),  né  vers  1388  dans  le 
Maine,  fut  reçu  vers  1406  maître  ès-arts  eo  lUni- 
versité  de  Paris  et  chargé  dès  l'année  1413  d'usé 
chaire  de  philosophie.  Le  succès  de  son  enseigne- 
ment le  fit  élire  vice-chancelier  en  1416  et  recteur 
de  l'Université  en  1417. 11  reprit  alors  l'étade  de  U 
théologie,  se  fit  recevoir  bachelier  à  Paris  et  vint 
se  fixer  à  Angers  avec  une  partie  de  sa  Camille: 
On  voit  plus  tard  par  des  actes  qu'il  avait  le  litie 
de  docteur,  sans  doute  par  collation  directe  di 
pape  dans  une  de  ses  diverses  missions.  Le 
Chapitre  de  la  cathédrale,  dont  son  on<de  était 
chanoine  en  1382,  lui  prêta  son  réfectoire  pour 
enseigner  (17  décembre  1432).  La  mdme  année  fl 
fut  députe  par  l'église  d'Angers  au  Concile  de 
Bàle,  et  par  le  Concile  à  Florence  auprès  da  pape 
Eugène  IV.  Il  ne  revint  en  Anjou  qu'en  1437. 
L'évéqne  d'Angers  lui  attribua  le  10  aoAt  1441  la 
charge  de  théologal  et  à  ce  titre  Ménage  se  trouva 
chargé  de  prononcer  les  harangues  pabliqnes, 
dont  son  épitaphe  rappelle  la  chaleur,  l'éléganee, 
l'érudition.  11  mourut  le  16  novembre  1446  et  fol 
inhumé  à  St-Maurice,  dans  la  chapelle  des  Che- 
valiers. Sa  Vie  a  été  écrite  par  Gilles  Ménage.  Les 
notes  qui  l'accompagnent  sont  des  pins  précieuses 
pour  rhistoire  angevine.  La  première  édition 
(Paris,  1674,  in-8o)  contient  quelques  pièces  sup- 
primées dans  la  seconde  (1692,  in-12),  qni  par 
suite,  bien  qu'augmentée  dans  le  texte,  est  moins 
recherchée.  M.  l'abbé  Tardif,  à  Angers,  possède 
un  exemplaire  chargé  d'annotations  antograf^iei 
de  l'auteur.  —  Les  armes  de  la  famille  sont 
d'argent  au  sautoir  d'ckzur,  chargé  en  cour 
£pun  soleil  rayonnant  d^or, 

Ména^  (Guillaume  /«Ot  sieur  de  l'Aoene 
en  Morannes,  né  à  Sablé  le  25  juillet  1572,  étudia 
d'abord  au  collège  de  Boncourt  de  Paris,  pois  en 
1590  à  Angers,  où  il  eut  pour  condisciple  le  sati- 
rique Régnier  et  le  futur  évèque,  Claude  de  Rneii 
enfin  à  Toulouse  où  il  fut  reçu  docteur  en  drtni 
le  3  mai  1594.  Après  un  court  séjour  en  Espagne, 
il  revint  à  Angers,  où  il  débuta  en  plaidât 
contre  ses  tuteurs,  puis  en  1599  se  fit  inecriiB  an 
barreau  de  Paris.  L'année  suivante,  dans  un 
voyage  à  Sablé,  il  faillit  périr  d'un  coup  de  poi- 
gnard reçu  en  pleine  poitrine  de  la  main  d'an  des 
intéressés  au  compte  de  sa  tutelle.  Guéri,  il  traita 
en  1603  de  l'office  d'avocat  du  roi  au  Présidial 
d'Angers,  y  fut  installé  en  1604  et  la  même 
année  en  octobre  épousait  Guyenne  Ayranlt,  seeer 
du  lieutenant  criminel  Pierre.  Il  eut  bientôt  aeqais 
une  clientèle  puissante  et  une  réputatk»  de 
science  et  d'éloquence,  qui  le  rendait  le  rival  de 
Dupineau.  Il  entra  en  1619  dans  le  conseil  de 
ville,  mais  refusa  toujours  absolument  la  dignité 
de  maire.  —  Devenu  veuf  et  père  de  13  enfants 
dont  9  en  vie,  il  se  livra  peu  à  peu  à  une  dére- 
tion  plus  austère  et  en  1641  reçut  le  sous^diace- 
nat  de  son  ancien  condisciple  Claude  de  KmeàL 
qui,  par  lettre  du  6  août  1647,  lui  conféra  te 
doyenné  de  St-Pierre  d'Angers.  Presque  anssii6{ 
après  il  transmettait  ses  fonctions  d'avocat  géné- 
ral, à  son  fils  Pierre,  alo/s  ^n  âge  de  lui  sac- 


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—  645  — 


MEN 


céder.  —  Le  18  janvier  1648,  il  sortait  dn  Palais, 
quand  il  s'éyanouit  etÀ  peine  transporté  chez  loi, 
expira.  Son  portrait  fat  peint  à  son  lit  de  mort 
par  Glande  Lagonz  et  gravé  ensuite  par  Nicolas 
Poilly,  Poetiu8.  Sa  Vie  a  été  donnée  par  an  de 
ses  fils,  Gilles  Ménage,  à  la  suite  de  la  Vie  de 
Pierre  Ayrault. 

Ménage  (Gilles),  fils  dn  précédent,  naquit  à 
Angers,  —  non  pas  le  15,  comme  Tindiqaent  tous 
les  livres,  --  mais  le  24  août  1613  et  y  fut  élevé 
sous  les  yeux  de  son  père,  qui  dès  ses  premières 
années  lui  fit  aborder  Tétude  directe  des  auteurs 
classiques.  Reçu  avocat  à  Angers,  il  y  débuta  au 
barreau,  comme  il  Fa  raconté  plus  tard  dans  ses 
Origines  de  la  Langue,  contre  son  cousin 
Ayrault,  puis,  sons  la  conduite  d'uti  ami  de  la 
famille,  l'avocat  Loyauté,  il  vint  s'essayer  à  Paris 
et  plaida  plusieurs  causes  au  Parlement,  celle 
entre  autres  de  son  ancien  professeur  de  droit, 
Sengebère,  contre  sa  femme  adultère.  En  1634  il 
suivit  le  Parlement  aux  Grands  Jours  de  Poitiers 
et  revint  à  Angers,  sous  le  coup  d'une  première 
attaque  de  sciatique.  Son  père,  alors  veuf  et 
assez  en  peine  de  sa  maison,  crut  le  retour 
auprès  de  lui  en  faisant  abandon  à  son  profit  de 
la  charge  d'avocat  du  Roi  ;  mais  le  jeune  homme 
partit  pour  Paris  et  renvoya  les  provisions.  Elevé 
pour  le  monde  et  en  homme  dn  monde,  il  avait 
goûté  de  ia  grande  vie,  où  ses  relations  de 
famille  l'introduisaient  par  les  Bignon,  les  Lamoi- 
gnon,  les  Bautru,  et  en  rapportait  les  élégances 
dans  les  cercles  littéraires,  partout  alors  en  plein 
travail  pour  la  création  du  grand  siècle.  Dans 
ces  associations  restreintes  de  beaux  esprits,  son 
ardeur  à  l'étude,  sa  connaissance  non-seulement 
des  littératures  antiques  mais  des  langues  étran- 
gères alors  à  la  mode,  sa  mémoire,  à  laquelle 
11  rapporte  franchement  tous  ses  succès,  «  éton- 
«  nante,  dit-il,  même  pour  les  Bignon  dont  la 
«  mémoire  étonnait  la  France  »,  sa  parole  mor- 
dante, avec  l'attrait  de  la  brusquerie  et  l'air  de  la 
franchise,  lui  avait  tout  d'abord  acquis  une  domi- 
nation incontestée  qui  le  désignait  à  de  plus 
hautes  amitiés.  En  peu  de  temps  il  se  vit  recherché 
de  Saumaise,  de  Sirmond,  de  Huet,  de  Pélisson, 
de  Goslar,  des  deux  Valois,  du  grand  Corneille, 
particulièrement  de  Balzac  et  de  Chapelain,  les 
deux  arbitres  de  l'opinion,  surtout  depuis  la  mort 
de  Voiture.  On  se  figure  mal  d'ailleurs  le  per- 
sonnage, comme  on  l'a  peint  trop  souvent,  en 
pédant.  Le  regard  net  et  libre,  l'air  dégagé  du 
petit  maître,  passionné  pour  la  paume  et  les  jeux 
d'adresse,  vain,  autant  qu'il  fallait,  de  sa  jolie 
taille  et  de  ses  beaux  yeux,  qu'il  vante  en  ses 
vers,  s'il  s'imposait  en  petit  comité  par  ses  déci- 
sions tranchantes,  comme  le  docteur  suprême  de 
la  grammaire  et  des  questions  d'école,  il  savait  se 
faire  au  dehors  une  réputation  plus  aimable  de 
cavalier  surtout  et  de  galant,  seul  titre  sous 
lequel  plus  tard  encore  le  connaîtra  Boileau.  «  En 
«  mon  temps,  disait-il  dans  sa  vieillesse,  les 
«  femmes  donnaient  la  renommée  ».  Il  surprit  de 
bonne  heure  et  exploita  ce  secret,  dont  il  ne 
soufl'rit  que  sur  le  retour,  alors  qu'épuisé 
avant  l'âge ,   il  fredonnait  encore ,   non   sans 


quelque  honte,  les  vieux  airs  du  temps  passé 
Après  avoir  couru  sans  bruit  ni  entraîne- 
ment les  amours  faciles,  il  prit  soin  de  chan- 
ter sur  toutes  ses  cordes ,  en  vers  latins , 
espagnols,  grecs,  italiens,  même  français,  ses 
souffrances  de  cœur  inconsolées.  C'est  là  ce  que 
Tallemant  appelle  «  faire  claquer  son  fouet  ». 
D'ailleurs,  né  moins  que  personne,  il  est  le  pre- 
mier à  le  reconnaître,  pour  la  poésie,  —  autant 
dire,  pour  l'amour,  —  froid  ot  aussi  insensible 
aux  grâces  que  rebelle  aux  séductions  de  la  pein- 
ture ou  de  la  musique,  sou  esprit  le  portait  vrai- 
ment plutôt  à  la  critique,  comme  ses  goûts  peut- 
être  à  la  dispute.  Son  début  le  prouve,  en  s'atta- 
quant  d'assez  vilaine  façon  au  professeur  Mont- 
maur,  qu'à  la  suite  et  sur  les  incitations  de  Bal- 
zac il  poursuivit  d'odieuses  bouffonneries  (1636- 
1642).  Son  ami  s'extasie  en  savourant  «  le  sel  et 
«  les  sausses  ;  »  mais  en  vérité  on  n'éprouve 
'aujourd'hui  que  répugnance  à  lire  ces  invectives 
sans  dignité  de  la  coterie  tout  entière  soulevée 
contre  un  pauvre  hère.  An  milieu  même  de  cette 
tourmente  (1640),  il  se  prit  de  querelle  avec  son 
ami  d'Aubignac  sur  une  piètre  question  de  poé- 
tique théâtrale,  et  tout  en  y  gardant  cette  fois 
une  modération  réelle,  il  y  gagna  une  inimitié 
durable  qui  ne  lui  pardonna  plus.  En  attendant, 
notre  angevin,  lui  aussi,  risquait  d'être  en  peine 
de  vivre.  Son  père,  dont  û  a  raconté  la  parci- 
monie excessive,  lui  tenait  rigueur.  Ce  fut  Cha- 
pelain, son  introducteur  à  l'hôtel  de  Rambouillet, 
qui  le  présenta  à  Paul  de  Gondi,  le  ftitur  car- 
dinal de  Retz,  et  le  fit  attacher  à  sa  maison.  Per- 
sonne n'a  dit  à  quel  titre,  mais  il  parait  bien  par 
une  épttre  de  Balzac,  qu'il  était  chargé  des 
archives  de  la  famille,  avec  le  soin  d'en  com- 
poser Fhistoire,  —  comme  pour  d'autres,  Duchesne 
et  Baluze,  —  à  ses  heures  d'ailleurs  et  sans  obli- 
gation pressante.  Vers  1642,  une  double  aubaine 
lui  arriva.  Un  tuteur  bien  avisé  lui  confia  l'édu- 
cation à  achever  de  M"*  de  Rabntin-Chantal  et 
presque  au  même  temps  même  fonction  char- 
mante l'appelait  au  service  d'une  plus  jeune  et 
aussi  gracieuse  élève.  M"®  de  Lavergne.  Sur  ces 
entrefaites  son  père  mourut  (18  janvier  1648), 
lui  laissant  un  domaine ,  qu'il  vendit  pour 
une  rente  de  3,000  livres  à  Servien,  et  ce  qui 
valait  tout  au  moins  autant,  son  doyenné  du 
Chapitre  St-Pierre  d'Angers.  Dès  le  3  février  1648. 
moins  de  quinze  jours  après  la  vacance  ouverte. 
Ménage  en  fut  investi.  11  prêta  serment  le  i%  et 
le  6  mai  obtenait  dispense  de  résidence  pour 
deux  ans,  ayant  notamment  à  défendre  en  justice 
cette  riche  prébende  qui  lui  était  contestée.  —  C'est 
sans  aucun  doute,  pour  s'en  assurer  la  possession, 
qu'il  prit.  Quoique  tous  ses  biographes  le  nient, 
les  ordres  wrés,  où  jusqu'alors,  ce  semble,  nulle 
habitude  ni  vocation  ne  le  portait.  Le  89  no- 
vembre 1648,  à  Paris,  il  reçut  de  la  main  de  l'ar- 
chevêque le  sous-diaconat,  qui  l'engageait  abso- 
lument dans  l'état  ecclésiastique  et  lui  faisait  une 
obligation  de  la  chasteté.  C'est  de  ce  temps  pour- 
tant que  tous  les  échos  du  monde  littéraire  se 
mettent  à  retentir  le  plus  vivement  de  ses  plaintes 
amoureuses,  —  Chapelain  même  s'en  scandalise 


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646  — 


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-*  pour  ses  deux  belles  écolières,  dont  il  devient 
«  le  mourant  >,  «  le  martyr  »,  —  sans  pouvoir 
donner  le  ebange,  comme  il  TeAt  bien  vonln,  à 
Topinion.  La  première,  devenae  depuis  1644  la 
marquise  de  Sévigné,  le  paie  de  sentiments  d'es- 
time et  d'ane  familiarité  dont  Bnssy  se  raille  ; 
l'antre,  qne  Ménage  sdmble  avoir  tenae  pins 
ebère  et  de  qni  c  il  a  dit  »  en  son  italien  «  tout 
c  ce  qni  se  pent  dire  d'une  dame  belle,  gentille, 
«galante,  vertueuse,  spirituelle,  savante,  élo- 
«  qfuente,  gracieuse,  »  le  tient  doucement  à  dis- 
tance ou  ne  lui  demande  que  des  conseils 
d'amour.  Ménage  a  sur  ce  chapitre  toute  une 
théorie  d'amour  par  simulacre  ou  véritahU' 
ment,  qu'il  sut  exposer  et  put  mettre  en  pratique 
à  l'aise  avec  sa  nouvelle  et  trè34aide  amie,  M"*  de 
Scudéry.  Dès  1656  il  lui  dédie  les  Œuvres  de 
Sarrasin  et,  tant  qu'il  put,  vint  «  coqueter  »  à  ses 
samedis.  —  D'ailleurs,  ces  déesses  inabordables 
n'avaient  garde  de  faire  oublier  à  l'auteur  se^ 
preneurs  d'alentour,  Balzac  surtout  et  Chapelain 
qu'il  a  célébrés  aussi  vivement  que  les  belles. 
Ayant  désormais  une  honnête  aisance,  assurée 
encore  par  une  rente  de  4.000  liv.  sur  deux 
abbayes,  et  plus  tard  même  par  une  rente  royale 
de  2,000  liv.  qu'il  toucha  seulement  pendant 
quatre  ans,  il  avait  pris  un  prétexte  pour  recon- 
quérir sa  liberté  et  loua  dans  le  clottre  Notre- 
Dame  un  appartement,  où  chaque  mercredi  il 
tenait  chei  lui  assemblée.  C'était  sa  mercuriale, 
où  bientôt  tous  les  savants  de  la  France  et  de 
l'étranger  tinrent  à  honneur  de  se  présenter. 
Elle  avait  surtout  ce  profit  d'assurer  à  l'hôte  une 
influence  réelle  et  lointaine,  qu'il  aHait,  les 
autres  jours  de  la  semaine,  entretenir  au  cabinet 
des  Du  Pny,  et  plus  tard  de  M.  de  Thon.  Il  com- 
mence au  mÔBM  temps  à  recueillir  ses  menues 
pièces  éparses,  à  imprimer,  pouvant  largement 
y  suffire,  ses  poésies,  ses  factums,  ses  bribes 
grammaticales,  incapable,  comme  l'écrit  Cha- 
pelain en  166S ,  «  d'aucune  entreprise  où  il 
a  faille  du  dessein,  de  l'ordre,  de  l'haleine  et  de 
«  l'élévation  et  dont  tout  le  fait  se  réduit  à  une 
«  églogue,  à  une  épttre,à  une  épigramme  ». —Cette 
revue  même  de  ses  œuvres  le  met  en  plus  d'une 
peine.  Il  ne  peut  plus  renier  son  impertinente 
Requête  des  Dictionnaires,  imprimée,  disait-il, 
contre  son  aveu,  mais  qu'il  réimprime  à  nouveau 
pour  son  compte.  Le  rapprochement  aussi  de 
tant  d'œuvres  légères  remet  en  vive  lumière 
l'abondance  de  ses  larcins  poétiques,  dont  la 
mémoire  est  la  principale  muse  ;  et  (jpiand  il  s'en 
va  chanter  M*^  de  Lavergne  sous  le  nom  de 
Lavema,  tous  ses  ennemis  —  et  ils  deviennent 
plus  nombreux  d'heure  en  heure,  —  lui  rap- 
pellent à  propos  que  c'est  la  déesse^es  voleurs. 
Gilles  B(âean  le  malmène  sur  ce  cftpitre  d'une 
main  sûre  dans  son  Avis  à  propos  de  Chris- 
tine,  l'épttre  pompeuse  adrôssée  à  la  reine 
de  Suède,  et  l'aide  à  se  brouiller  pendant  12  an- 
nées avec  Chapelain,  blessé  enfin  par  trop  de 
railleries  méchantes  et  l'oubli  des  secviees  rendus. 
—  Cotin,  en  réplique  à  des  vers  injurieux,  ins- 
pirés par  M"*  de  Scudéry,  lui  lance  sa  Ménagerie 
1666)    d'une  main   plus  inoffensive   mais   qui 


pourtant  lui  tient  la  bride;  Sallo  le  faareefle 
dans  le  Journal  des  Savants  et  le  P.  Bonhours. 
irrité  par  quelques  observations  littéraires,  hd 
remet  en  mémoire  la  modestie,  la  réserve,  k 
goût  discret  de  Voiture  ;  mais  repris  à  partie,  le 
bon  Père  n'a  plus  beau  jeu  et  cette  fois  c'est 
Ménage  qui  tient  pour  lui  la  science  et  la  raison.  Il 
n'est  pas  jusqu'à  ses  amours  dont  il  prétend 
rendre  bon  compte  et  mettre  les  rieurs  de  soa 
côté  dans  un  livre  qu'il  annonce  sur  sa  vie  et 
qu'il  ne  donna  jamais.  Sa  querelle  avec  BaiDet 
fut  encore  plus  amère.  11  eut  même  à  lutter  cette 
fois  contre  un  adversaire  puissant,  qui  eut  le 
crédit  de  faire  interdire  en  France  Timpressioa 
de  sa  défense,  et  dont  néanmoins  il  obtint  ratsoa 
devant  l'opinion.  Ménage,  il  faut  le  dire^  avec 
son  caractère  de  gloriole  et  de  vanité,  en  avait 
souvent  la  sincérité  naïve  et  les  mouTemenis 
primesautiers.  —  11  revint  de  lui-même  i  Cha- 
pelain. —  et  Ton  sait  avec  quelle  expansion,  as 
sortir  de  la  comédie  des  Précieuses,  il  répudiait 
franchement  les  faux  dieux  de  la  veille  pour 
admirer  Molière.  Il  rendit  encore  témoignage 
auprès  de  Lamoignon  à  l'occasion  du  Tartuffe 
et  refusa  toujours,  avec  raison,  je  crois,  de  se 
reconnaître  au  personnage  de  Vadius.  Malgré 
tant  de  traverses,  sa  renommée  était  restée  intacte 
et  universelle.  L'Académie  de  la  Cmsca  le  comp- 
tait depuis  longtemps  au  nombre  de  ses  teembros, 
et  ce  fut  le  premier  nom  que  Christine  demanda 
lors  de  sa  visite  à  l'Académie.  Ménage,  loi^rtamps 
écarté,  par  rancune  de  son  incartade  antique,  fat 
évincé  encore  lors  de  l'élection  de  Bergeret  (S  jan- 
vier 1685),  mais  par  de  hautes  influences.  «  Toole 
c  la  maison  Colbert  »  s'y  porta  contre  l«i.  <  J'ai 
«  rempli  le  monde  de  mes  livres,  dit  Ménage  dans 
«  son  Adieu  aux  Muses  ;  —  la  Genaanie  les 
«  achète,  le  BaUve  les  lit,  la  Bretagne  les  imprime? 
«  Rome,  Florence  les  applaudissent  ;  j'ai  renwé 
c  l'Hespérie  de  mes  vers  toscans  ;  le  Gèle  et  le 
«  Dace  les  chantent  et  tonte  main  française  les 
«  possède;  Colbert  seul  refuse  de  reconnatue  mon 
«  ébquence  et  mon  savoir.  »  —  Dès  celte  époque 
il  ne  sortait  plus  de  sa  chambre,  où  presque  loas 
les  jours  se  tenaient  des  réunions  et  à  toute  heaie 
des  causeries.  Avant  nôme  la  quaranlaiae  il 
s'était  senti  épuisé  et  tirait  la  jambe.  Une  diule, 
qu'il  fit,  lui  démit  la  cuisse  et  le  condamna  à 
l'inaction.  En  1692.  un  rhume,  suivi  d'une  flaxiofi 
de  poitrine,  l'emporta  le  S3  juillet,  âgé  de  79  aa^ 
La  gloire  de  Ménage,  le  Yarron  du  zvii«  s., 
comme  Bayle  le  qualifie,  a  souffert  du  temps  ;  ses 
poésies,  pures  fadaises,  ont  perdu  tout  éclat  avec 
le  regard  des  belles  dames  disparues,  qni  lear 
faisaient  fête.  Le  latin  même  de  sa  prose  est  pftat 
et  laisse  à  douter  de  son  érudition  classique.  Ce 
qui  reste  de  son  bagage,  c'est,  quoi  qu'en  dise 
certaine  critique  dédaigneuse,  son  double  recaifl 
de  notes  sur  la  langue  de  son  temps,  ses  Obser- 
vations,  ses  Ort^taes,  résumé  de  vastes  lee- 
tures  et  d'ingénieuses  causeries,  où  manquent  la 
profondeur  et  la  sûreté  de  la  science,  surtout  U 
connaissance  des  origines,  mais  où  abondent  tant 
de  données  précieuses.  Ce  qu'il  a  de  sapériear.  — 
et  pour  les  Angevins,  d'incomparable^  — ee  sont  les 


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crois  libres,  consacrés  à  rAojoa.  Le  non  de  «  père 
«  de  l'histoire  angevioe,  »  qu'il  accordait  si  libéra- 
lement à  Glande  Méoard,  lui  appartient  à  bien 
meilleur  droit  et  à  tous  les  titres.  Sur  ce  terrain 
nouveau  il  est  le  maître.  Il  a  la  critique  et  la 
science  ;  il  connaît  les  textes  et  les  épuise  ;  et  si 
VHiatoire  de  Sablé  reste  un  fouillis  confus  mais 
fécond,  ses  biographies  d'Ayrault  et  des  deux 
Ménages  sont  de  belles  œuvres  littéraires,  dont 
les  notes  accumulées  font  une  mine  de  renseigne- 
ments inappréciable. 
Voici  le  détail  de  tous  ses  ouvrages  : 
Réponse  au  Discours  [de  l'abbé  d'Aubi- 
gnac]  sur  VHéautontimoruménos  de  Térence 
(Paris,  1640,  in-4o  de  102  p.,  sans  nom  d'au- 
teur), —  réimprimé  en  1682  dans  les  Miscel- 
lanea,  avec  le  Discours  de  d'Aubignac,  —  de 
nouveau  à  part,  Ulrecht,  Ant.  Schouten,  1690, 
in-8o  de  264  pag.,  avec  des  additions  et  une 
préface  où  il  s'explique  sur  la  riposte  injurieuse 
publiée  en  1655  par  son  adversaire;  —  et  Amster- 
dam, 1715,  in-8o,  avec  la  Pratique  du  Théâtre, 
de  d'Aobignac.  —  11  s'agit  eo  tout  de  savoir  si  la 
comédie  dure  10  ou  15  heures;  —  Vita  M.  GaV' 
gilii  Mamurrœ  Parasito-pœdagogit  scrip- 
tore  Marco  Licinio  (Paris,  1642,  in-4»);  — 
Gargilii  Macronis  Parasito-sophistœ  Meta- 
morphosis  (Paris,  s.  d.  [1642],  in-4«).  L'épîlre 
dédicatoire  à  J;-L.  de  Balzac  est  datée  d'Angers, 
le  20  octobre  1636.  —  Les  deux  pièces  sont  réim- 
primées dans  les  AftsceZZanea  et  dans  le  Re- 
cueil de  SaUengre.  Une  traduction  en  a  été  donnée 
dans  les  Ménwires  de  Jean  Rou  (1857,  t.  II, 
p.  138-164)  ;  —  Le  Parnasse  alarmé  (Paris, 
1649,  in-4o  et  in-12  de  16  p.),  plus  connu  sous  le 
titre  de  Requête  des  DictionnaireSt  qu'il  porte 
dans  les  11  iscellanées  ;  —  Origines  de  la  Langue 
'  françoise  (Paris,  1650,  in  4»,  sans  nom  d'auteur); 
—  éimprimé  sous  ce  titre  qui  lui  est  resté  :  i>tc- 
tionnaire  étymologique  ou  Origines  de  la 
Langue  française,  in-fol.,  1694,  un  vol.  par 
Simon  de  Valhebert,  d'après  les  matériaux  clais- 
sés  par  l'auteur,  —  une  3«  édition  en  1750,  par 
A  -F.  Jault.  la  seule  recherchée,  accrue,  comme 
la  précédento,  des  Origines  françoises  de  Ga- 
seneuve,  de  la  Science  des  étymologies  du 
P.  Besnier,  du  Vocabulaire  hagiologique  de 
GbatelaiBv  et  de  plus,  du  Dictionnaire  de  Borel 
(Paris,  2  vol.  in-fol.)  ;  —  J.  L.  Guezii  Balzacii 
Carminum  libri  très;  eiusdem  epistolœ  se- 
lectœ  (Paris,  Courbé,  1650,  in-4o,  front,  gravé). 
C'est  dans  ce  livre,  devenu  rare,  que  se  trouve 
le  célèbre  pastiche  donné  comme  un  fragment  de 
Tumus  et  oA  les  plus  savants  de  nos  jours  môme 
se  sont  laissés  prendre  ;  —  Miscellanea  (Paris, 
Courbé,  1662,  in  4»),  avec  le  portrait  de  l'autour 
par  Nantouil,  lr«  édition  de  ses  poésies  grecques, 
latines,  françaises,  si  souvent  réimprimées,  et 
du  Liber  adoptivus,  recueil  de  toutos  les  dédi- 
caces ou  pièces  de  vers  à  lui  adressées  de  tous 
pays,  —  avec  le  Mamurra,  les  Lettres  à  Christine 
de  Suède,  &  Gb.-Annibal  Fabrot.  à  Coarart,  et  le 
Discours  contre  d'Aubignac  ,  chacune  de  ces 
pièces  ayant  sa  pagination  spéciale  ;  — -  Osserva- 
zioni  sopra  VAminta  del  Tasso  (1653,  in-4o)  ;  — 


Poemata,  secunda  editio  auctior  (Paris, 
Courbé,  1656,  in-8«) ,  en  réalité  lr«  édition  à  part  des 
poésies  latines  et  françaises;  la  4«  porto  le  nom  des 
Elzéviers,  1663,  petit  in-12;  celle  d'Amstordam, 
1687,  est  la  plus  complèto;  —  Poésies  fran- 
çoises (Paris,  Courbé,  1656,  petit  in-12  de 
40  p.,  un  des  plus  rares  exemplaires  de  la  col- 
lection elzévirienne,  vendu 500 fr.,  L.  Potier);  — 
Œuvres  de  Sarrasin  (Paris,  Courbé,  1656, 
in-4o  et  1658,  in-12);  —  Christine,  églogue 
(1656,  Paris,  in-12),  —  qui  provoqua  de  la 
part  de  Gilles  Boileau,  —  Tallemant  dit  de 
Boisrobert,  —  un  rude  Avis  à  M.  Ménage  sur 
son  églogue  intitulée  Christine  (3*  édition, 
Paris,  G.  de  Luyne,  1657,  in-12  de  124  p.,  y  compris 
l'églogue,  qui  y  fait  suito),  où  l'auteur  est  malmené 
pour  ses  habitudes  de  plagiat;  —  X.'0t8eZeur  (Pa- 
ris, A.  Vitré,  1657,  in-S»  de  28  p.),  sans  nom  d'au- 
teur ;  —  le  titre  de  départ  porte  en  plus,  p.  3  : 
Idylle  à  M*^  la  comtesse  de  La  Fayette; 
à  la  page  15,  la  Bella  Uccellatrice  ;  —  à  la 
page  27,  Amyntas  auceps,  elegidion;  —  In 
Diogenem  Laertium  Observationes  et  emen- 
dationes  (Paris,  in-8o,  1663),  simple  tirage  à  très- 
petit  nombre,  destiné  en  manière  d'épreuves 
à  des  amis,  —  V.  Brunet,  c.  II,  col.  719,  —  pour 
paraître  dans  l'édition  in-fol.  de  1664  (Londres, 
Pearson)  où  elles  occupent  288  p.  et  de  nouveau 
avec  les  notes  de  (^aubon,  en  2  vol.  in-8«,  et  à  la 
suite  des  Vies  des  philosophes  (Leipsick,  Kdhler, 
1828-1831);  -^jEgidius  Menagius  posi  annos 
viginti  patriam  revisens  (in-fol.  de  3  p.,  s.  l. 
n.  d.),  réimprimé  daos  ses  Mélanges  et  ailleurs  ; 

—  Juris  civilis  amcenitates  (Paris,  1664,  in-8<», 

—  et  G.  Martin,  1677,  de  478  p.,  non  compris 
répttre  et  les  tables;  Francfort  et  Leipsick,  in-8«; 
Utrecht,  1725  et  1738,  in-8o);  —  comprend  43  char 
pitres  ou  dissertations,  dont  le  40*  discute  les 
étymologies  ou  définitions  des  mots  usités  par  les 
jurisconsultes;  —  Elogia  Julii  Mazarini  car- 
dinaKs,  a  diversis  autoribus  Latine,  GalUce 
et  Italice  in  lucem  emissa  (Paris,  Ant.  Vitré, 
1666,  in-fol.),  recueil  composé  pour  la  famille  du 
cardinal  et  non  mis  en  vente;  —  Poésies  de 
M.  de  Malherbe,  ave«*.  les  Observations  de 
M.  Ménage  (Paris,  Th.  JolU,  1666,  in-8o  de  585  p.. 
non  compris  la  dédicace  à  (k>lbert,  la  préface,  la 
table),  réimprimées  six  fois,  notamment  en  1723, 
3  vol.  in-12,  avec  les  observations  de  Chevreau,  qui 
accusait  Ménage,  dans  ses  Œuvres  mêlées,  p.  103, 
d'avoir  pillé  son  manuscrit.  —  Un  exemplaire  en 
existe  à  la  Bibl.  Nat.,  annoté  par  H  net,  un  autre 
avec  reâ;-dono  de  Ménage.  La  lettre  originale  de 
l'envoi  du  livre  à  Colbert  est  aux  Archives  natio- 
nales, KK  601,  f.  125;  —  ilimc  di  Monsignor 
Giovanni  délia  Casa,  con  le  annotazione 
dell  Egidio  Menagio  (Paris.  JoUy,  1667, 
in-8«»);  —  Origini  délia  Ldngua  Italiana 
(Paris,  Séb.  Cramoisy,  1669,  —  et  Genève,  1685, 
in-fol.);  —  Observations  sur  la  Langue  fran- 
çoise (Paris,  1672,  Barbin,  in-12;  1673,  Cologne, 
P.  Iforteau,  petit  in-12,  et  avec  une  2*  partie, 
Paris,  1675-1676);  —  Vita  Mathœi  Menagii, 
primi  canonici  theologi  Andegavensis  (Paris, 
1674,  iB-8o  et  1692,  in-12).  V.  ci-dessus  p.  644; 


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MÉN 


648  — 


MÉN 


— Vitœ  PeirijErodiit  quœsitoria  Andegaven- 
818,  et  Guill.  Menagii,  advocati  regii  Andega- 
venais  (Paris,  1675,  in-4®de540p.,  plus  la  table).  Ce 
livre,  pen  apprécié  et  presque  inconna  en  dehors 
de  TAnjoii/se  recommande  surtout  par  ses  abon- 
dantes notes,  fouillis  haché- menu  de  petits  faits 
et  do  longs  détails  d'une  science  indigeste,  deve- 
nue, par  l'abondance  même  de  renseignements 
partout  ailleurs  introuvables,  un  répertoire  iné- 
puisable pour  l'étude  des  familles  angevines.  Un 
certain  nombre  d'exemplaires  aurait  été  supprimé 
après  la  mort  de  l'auteur,  d'après  une  note  Mss. 
de  l'exemplaire  de  la  Bibl.  Nat.  Cet  ouvrage  et  le 
précédent  ont  été  traduits  par  Blordier-L.  (Angers, 
Pavie,  1845,  in-8®)  ;  —  Lezzione  sopra  'l  «o- 
netto  VII  de  me88er  Fr.  Petrarca  (Paris,  L. 
Billaine,  1678,  in-S»  de  405  p.).  recueil  de  lettres 
en  italien  adressées  à  l'Académie  de  la  Cmsca,  à 
W^*  de  Lavergne,  à  Charles  Dati,  à  Fr.  Redi, 
avec  des  réponses,  dont  deux  lettres  de  0)star, 
quelques  pièces  françaises ,  d'antres  en  vers 
latins,  —  de  la  page  251-286,  Rime  à  ll°^>  de 
Lavergne,  de  Sévigné,  de  Rambouillet,  etc.,  — 
2»  édition.  1692,  in-8o,  Rotterdam  ;  —  HUtoîre 
de  Sablé,  contenant  Ie8  seigneurs  de  la  ville 
de  Sablé  jusqu^à  Louis  I^^  duc  d^ Anjou  et 
roi  de  Sicile,— Première  partie,  qui  comprend 
les  généalogies  de  Sablé  et  de  Craon,  avec  des 
remarques  et  des  preuves  (Paris,  Le  Petit,  1683, 
petit  in- fol.).  —  La  copie  Mss.  844  (in-fol.  pap.  de 
158  p.)  de  la  Bibl.  d'Angers  n'en  est  qu'un  sommaire 
abrégé  avec  des  notes  marginales  de  Rangeard.  La 
.seconde  partie,  restée  inédite,  est  perdue.  L'origi- 
nal était  en  1690  aux  mains  de  l'abbé  Ménage,  ne- 
veu de  l'auteur.  On  dit  qu'il  se  trouvait  en  dernier 
lieu  dans  le  cabinet  de  Tarbé,  à  Sens.  Une  copie  en  a 
été  vendue  avec  la  bibliothèque  de  Duboys,  V.  ce 
nom,  et  cédée  par  Rangeard  à  PoC(]uet  de  Livon- 
niôre.  —  C'était  le  livre  de  prédilection  de  Ménage, 
celui  où  il  avait  compilé  toutes  ses  éruditions, 
<c  22  par  pages  »,  prétendait-il.  «  J'ai  fait  de 
a  rien  ce  livre,  »  dit-il,  dans  sa  dédicace  à  son 
frère  ;  —  et  ailleurs  :  «  il  n'est  rien  qu'on  n'y 
«  trouve  V,  —  et  de  fait  c'est  le  premier  monument 
solide  de  l'histoire  angevine  et  bâti  de  main  d'ou- 
vrier; —  Notes  sur  Lucien  dans  l'édition  de 
Grsevius  (Amsterdam,  1687,  in-8®)  ;  —  Disserta- 
tton  sur  les  sonnets  pour  la  belle  matineuse 
à  Monsieur  Conrart  (Paris,  1687,  in-12,  sans 
nom  d'auteur);  —  Historia  mulierum  philoso- 
pharum  (Lyon,  1690,  in-12),  dédiée  à  M™«  Da- 
cier  ;  emprunt  mal  déguisé,  sans  qu'on  le  lui  ait 
reproché,  entre  tant  d'autres,  do  VIndex  de  Ti- 
raqueau,  dans  sa  première  glose  de  Legibus 
connubialibus ;  —  Anti'Baillet  (1690,  in-12, 
2  vol.),  réimprimé  en  1727,  à  la  suite  des  Ju- 
gements des  Savants  avec  les  critiques  de  la 
Monnoye;—  Additions  aux  Vies  des  juris- 
consultes de  Bertrand,  dans  les  Vitœ  tripar- 
titœ  de  Franck  (Halle,  1718,  in-4o).  —  Enfin  ses 
bribes  et  dictons  forment  un  des  ouvrages  les  plus 
recherchés  des  Anas,  le  Ménagiana,  publié  à 
frais  communs  par  Galland,  Boivin,  l'avocat  Pin- 
son, l'abbé  Dubos  et  de  Valois  (Paris,  1693, 1  vol. 
in.l2),  —  doublé  par  l'abbé  Faydil  (1694,  in-12. 


2  vol.),  et  de  nouveau  considérablement  augmenté 
par  la  Monnoye  (Paris,  1715  et  1729.  in-i^,  4  vol.) 
Un  grand  nombre  de  cartons  furent  imposés  pour  la 
destruction  de  passages  licencieux  on  de  persoB- 
nalités,  qui  ont  été  depuis  réunis  sons  te  titre 
d'Indice  expurgatoire  dans  les  Mêm.,  de  lÂtt. 
de  Sallengre,  U  I,  2*  part.,  p.  228.  —  On  eompte 
ordinairement  48  pages  ainsi  supprimées,  qui. 
jointes  aux  exemplaires,  leur  donnent  de  la  va- 
leur (59  fr.,  vente  Pixérécourt).  J'en  ai  %ii  no.  qui 
en  comptait  74,  dont  il  vaut  la  peine  d'indiquer  le 
détail  :  t.  I,  p  29-32, 109-116, 129, 130, 135, 136, 
259-262,  307,  308,  335,  336,  365-372;  t.  II,  3, 
4,  15, 16,  113-116,  159, 160,  323-326;  t.  lU,  105- 
108,  253-260,  407,  408;  t.  IV,  21,  28,  67-70. 
105. 106, 121,  122,  319-322.  Les  éditions  d'Ams- 
terdam 1713-1716  et  1762,  4  vol.,  petit  in-18.  ne 
sont  point  cartonnées  (50  fr.,  Tripier).  —  Oa 
réunit  souvent  à  cet  ouvrage  VAnti-MeTtagiana 
(par  Bemier,  de  Blois,  Paris,  1693,  in-lS).  cri- 
tique de  la  1^*  édition. 

Ménage  avait  légué  à  la  Biblioth.  des  JésnitPs  de 
Paris  tous  ses  livres,  qui  se  retrouvent  en  nombre, 
reliés  à  ses  armes  —Il  résulte  d'une  lettre  de  Blonin 
de  la  Piquetière  à  Pétrineau  des  Noulis,  que  ses 
Mss.  échurent  pour  la  plupart  à  un  sieur  Simon 
qui  ne  fit  cas  que  de  peu  de  chose  et  vendit  le 
reste  à  l'épicier.  Une  partie,  retrouvée  par  hasard 
et  d'abord  recueillie,  est  depuis  longtemps,  sinon 
détruite,  tout  au  moins  perdue.  La  BibUotfaèqne 
d'Angers  possède  un  recueil  des  CAoses  mémo- 
rables arrivées  à  Sablé  et  aux  environ*  de 
Sablé  (copie,  in-fol.  pap.,  de  118  f.>,  qni  a  été 
imprimée  (le  Mans,  Monnoyer.  1844,  in-lS)soasle 
titre  de  Seconde  partie  de  l'Histoire  de  Sablé; 
«^  et  une  Histoire  particulière  de  la  ville  de 
Sablé  1689,  rédaction  en  partie  seulement  de 
deux  chapitres  incomplets  (Mss.  in-fol.  pp.  de 
17  f.).  —  La  liste,  donnée  en  tête  du  Afena- 
giana  comprend  des  notes  sur  Marc  Anrèle  et 
Anacréon,  sur  Cujas,  sur  Rabelais  et  sur  VAminte 
du  Tasse,  une  Histoire  des  anciens  Juriscon- 
sultes, dont  Ménage  lui-même  parle  en  tôte  de 
ses  A  mœnitates  juris  et  une  Histoire  des  An- 
ciens médecins,  qui  rappelle  sa  collaboratioo 
aux  Essais  de  médecine  de  Bemier  (1689. 
in -4®,  Paris). 

Ses  lettres  ne  sont  pas  très-rares  et  formeraient 
un  recueil  intéressant,  surtout  si  l'on  pooTsit 
réunir  à  celles  déjà  données  par  MM.  Rathery. 
Matter,  Tamisey  de  Larroque,  les  Mémoires 
de  Jean  Rou  et  ailleurs,  sa  correspondance  avec 
l'avocat  Nnblé,  qu'avait  promise  M.  de  Mont- 
merqué,  celle  avec  Huet  et  Bayle,  adjugée  600  fr. 
à  la  vente  Tarbé,  de  Sens  (1849),  en  même  temps 
que  les  145  lettres  à  lui  adressées  par  M**  de  la 
Fayette  (vendues  1,730  fr.).  Il  est  curienx  d'indi- 
quer que  la  seule  lettre  autographe  de  la  Bmyéra. 
qui  fût  connue  il  y  a  20  ans,  était  adressée  à 
Ménage,  comme  le  sont  les  trois  premiers  billels 
de  M™  de  Sévigné. 

Toussaint  Grille  possédait  le  portrait  de  Ménage, 
peint  sur  toile,  xvii*  s.,  qui  est  entré  aa  Musée 
d'Angers  (n»  363,  Arohéol.).  —  Vn  autre  a  été  gravé 
iû'A^,  médaillon  ovale,  de  trois  quarts,  à  gan^e. 


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HËN 


—  649 


HÉN 


par  Robert  Nanteoil,  avec  sa  légende  si  raillée 
par  la  mtiqae  :  GilleB  Ménage,  file  de  Guil- 
laume ;  elle  fat  modifiée  dans  an  antre  tirage  ; 
c'est  an  des  chefs-d'œorre   de  l'art  français  ; 

—  an  antre  in-fol.  par  Van  Scbappen  1698, 
d'après  an  tableaa,  1692,  de  Piles,  —  ai^  antre 
par  Desroches,  avec  an  sixain,  et  dans  la  col- 
lection d'Odieavre.  Une  médaille  aassi  figure  en 
son  honnear  dans  les  Récréationa  de  Kœhler, 
XI,  409. 

Iléiuiffe,  Observations  sur  la  LangvB  firançoise,  t  II, 
p.  8i1-ll8;  Poésies  de  Malherbe,  p.  458  — et  ses  Pré- 
faces  ou  Dédicaces.  -  Toaraille,  JMIss.  878,  f.  425.  ^ 
Arch.  de  M.-et-L.  6  «65.  —  Nîceron,  t.  X,  V  partie, 
p.  60-76.  —  Bayle.  —  llOréri.  —  Biographie  Universelle, 
mrt.  de  Fobset.  —  Biogr,  Génér.,  art.  de  Vict.  Foorael.  — 
Goinel,  XVIII,  314-330.  —  Tallemaat  des  R.,  édil.  P.  Paris, 
IV,  36;  V,  230, 241-256, 474  et  491.— Biblioth.  Nat.,  Mas. 
fHmc.,  anc.  fonds,  892,  n*  46.  —  Tamisey  de  Larroqne, 
Lettres  de  Balzac,  p  157,  396, 524^  etc.  —  Baillet,  Jugem. 
tUsSav,,  II,  477,  658;  IIl,  205;  V,  365-376;  Vil,  340.  - 
Chapelain,  Mélanges  de  Litt,.  p.  186^89.— Bussy-Rabutin, 
Hist.  Am.  des  6.,  édit.  Lalanno.  II,  234,  et  Corr««pon- 
danee,  TII,  47, 60,  417.  —  Furetière,  iVouo.  Allégorique, 
p.  49.  —  L*abbé  de  Pure.  La  Précieuse  (1656).  roman  où 
Chapelain  et  Ménage,  sous  le  nom  de  Géname,  sont  en  scène. 

—  Somaize,  Dict.  des  Précieuses,  édi».  Livel,  I,  171, 172, 
915, 221.  245;  n.  292.  293.  —  Bulltt.  du  Bouquiniste,  II, 
819  et  272  ;  XVIIl,  517-518.  —  Lalanne,  Œuvres  compL  de 
Malherbe,  1. 1,  p.  11  et  C-CI.  ^  Dict.  des  Anonymes,  — 
Tfton  du  Tinet,  Parnasse,  p.  437.  —  Rev.  d'Ampu,  1859, 
t.  II,  p.  269.  —  Bibl.  d'Angora,  Mss.  1137,  son  Bloge,  par 
Gourreau.  —  Baret,  Ménage,  sa  vie  et  ses  écrits  (Lyon, 
1859,  fai-8*,  tiré  à  50  ex.).  —  Maine-  et-Loire  du  12  août 

1854,  discours  de  prix  par  M.  Baret. Mélanges  de 

LUtér,,  1726,  p  186-18^.  -  Matter,  Lettres  et  pièces  rares, 
p.  219-238.-3»/^/.  du  Biblioph.,  1849,  p.  2é0.  —Coupé, 
Soirées  Littér,,  IX,  259.  '-''7oumal  des  Savants,  11  août 
1692,  art.  du  préddeot  Cousin.  —  Mercure  Galant  de  1692. 

—  Penranlt,  Bommes  illustres,  II,  p.  145.  —  Irailh,  Que- 
rellés Littér.  —  J.  Guigard,  Armoriai  du  Bibliooh.,  t.  II, 
p.  109.  —  Mém.  de  la  Soc,  Acad,  d^Ang.,  1, 1-^,  art.  du 
docteur  Dumont.— Walclcenaer,  Mém.  sur  la  Vie  de  M^  de 
Sévigné,  I,  63-67.  —  D.  Uron,  Singul.  hist.,  III,  343.  — 
Vigneul-M  ,  Mélanges  d'hist.,  IlI.  420.  —  Bev.  de  Bre- 
tagne, août  1875,  p.  122-127.  art.  de  M.  Kervller.  —  Bon- 
tron  et  Rathery,  AT*  de  ScudérylimZ,  Techener,  to-8«).  — 
Cousin,  M^  de  Longueville^  p.  23.  —  Livet,  Précieux  et 
Précieuses,  124-125,  167-172,  -  et  HUt.  de  l'Académie. 

—  Em.  Colombey,  Ruelles,  Salons,  etc.,  chap.  Vl,— Sainte- 
Beuve.  Causeries  du  Lundi,  II,  136-154;  VI,  105;  VIII, 
71  ;  IX.  39-43;  etc.  —  Marcou,  Etude  sur  Vie  de  Pellis- 
son  (1859.  in-8-).  —  Babou.  Les  Amoureux  de  M^  de  Sé- 
vigné  (1851,  in-8«),  p.  6-56. 

Mémmts^ifiuillaume II),  fils  de  Gaillaorne  !•* , 
siear  de  la  Morinidre  en  St-Denis  d'Anjoa,  et  de 
la  Goqaemillière,  destiné  toat  d'abord  à  TEglise, 
avait  été  admis  toat  enfant  le  31  mars  1632 
chanoine  an  Chapitre  de  Saint-Pierre  d'Angers 
et  à  16  ans  recat  de  son  père  sa  charge  de 
conseiller  aa  Présidial  (27  août  1639).  Il  en 
devint  lieatenant  particalier  le  20  février  1642 
en  snccédant  à  son  beaa-père,  Charles  Loaet. 
Le  réquisitoire*  qa'il  eat  à  prononcer  dans  ces 
fonctions  contre  le  Chapitre  de  St-Maarice,  est 
imprimé  par  Jean  Constant  dans  son  comaien- 
laire  sur  la  coatame  da  Poitoa.  Matlre  des  re- 
qadtes  de  la  reine  Anne  depais  1647,  conseiller 
échevin  perpétael  d'Angers  le  28  août  1648,  sa 
fermeté  pendant  la  Fronde  et  les  périls  du  siège 
firent  de  lai,  après  le  triomphe  royal,  l'arbitre 
de  la  ville,  qu'il  gouverna,  investi,  de  par  le  roi 
et  nm  plus  par  l'élection,  du  titre  de  maire  le 
13  mars  1652,  avec  une  autorité  dégagée  de  toute 
entrave.  Il  s'en  déchargea  au  bout  de  six  mois. 


après  le  calme  rétabli,  en  obtenant  du  roi  une 
amnistie  complète  pour  ses  concitoyens  11 
mourut  le  6  août  1653.  âgé  seulement  de  33  ans. 

—  Sa  veuve,  Madeleine  Louet,  se  remaria  avec 
Guy- Louis  de  Longueil. 

Ménage  (François),  c  né  d'un  second  lit,  au 
c  sein  d'une  famille  trop  opalente  »,  était  en 
1779,  âgé  d'environ  30  ans,  contrèlear  général 
des  fermes  à  Angers.  11  «  fit  des  sottises  »  et  fut 
enfermé,  sur  la  demande  de  ses  parents,  aox  Cor- 
deliers  de  Vernon,  comme  il  le  raconte  lui-même 
dans  un  singulier  écrit  qui  a  pour  titre  :  Début  de 
guerre  ou  Simple  aperçu  dans  la  cause  pen- 
dante au  Tribunal  de  la  raison  et  de 
Véquité  contre  le  sieur  MilUt,..,  très  haut 
et  très  riche,  très  vexateur,  le  ci-devant 
Pichard,  de  Bordeaux,  et  très  dépouillé, 
très  dégradé,  mais  non  humilié  François 
Ménage,  simple  chasseur  national  (Paris, 
Martin,  s.  d.  [1790],  in-4»  de  22  p.). 

■énage  (Jean-Baptiste-Joseph),  né  à  An- 
gers le  11  novembre  1744,  est  nommé  conseiller 
municipal  d'Angers  le  2  floréal  an  XII,  rentre  au 
Conseil  général,  dont  il  avait  déjà  fait  partie  en 
l'an  X,  le  21  juin  1810  jusqu'en  1830,  maire  de 
Soucelles  du  2  janvier  1808  au  27  août  1830,  Qiort 
à  Angers  le  19  mars  1832.  —  Avec  lui  s'éteint  le 
titre  de  comte  que  lui  avait  conféré  la  Restaura- 
tion et  le  nom  même  des  Ménage  d'Anjou. 

Ménagerie  (l&),  cl.,  c°«  de  Brain-s  -Long. 

—  Habitée  aux  xvii-xvin«  s.  par  la  famille  Tes- 
tard.  —  Le  lieu  s'appelait,  dit-on ,  ancionnement 
Briais;  —  f.,  c»"de  Cholet;  —  f.,  c"*de  Jarz^. 

—  Y  meurt  le  14  janvier  1694  c  une  personne  in- 
«  connue  se  nommant  la  baronne  des  Essards  » 
(EI.-C.);  —  f..  c"  de  la  Jumellière;  —  m*", 
c°«  du  PlessiS'Grammoire,  dans  le  village  de 
Fondon,  appartenant  à  Pierre  Lancelot,  greffier  en 
chef  de  la  maîtrise  des  Eaux  et  Forêts,  qui  la 
vend  le  20  mars  1723  au  Chapitre  de  St-Laud 
d'Angers;  —  f.,  c"«  de  St-Laurent-des-Autels, 
vendue  nat^  le  17  prairial  an  VI  sur  Binet-Jasson. 

Ménairie  (la),  f.,  c"«  de  B^con. 

Menais»  anc.  village  aujourd'hui  réuni  au 
bourg  de  Varrains,  autrefois  de  la  paroisse 
St-Florent  et  St-Doucelin  du  château  de  Saumur. 
Il  y  existait  une  chapelle  de  Notre- Dame-de- 
Pitié.  Elle  était  desservie  avec  fonts  baptismaux 
et  cimetière  en  vertu  d'une  fondation  de  M*  /ean 
Bigot, prêtre  (1516), pour  l'usage  des  habitants  trop 
souvent  empêchés  pendant  les  guerres  d'aller  à  la 
paroisse.  Sur  la  requête  des  paroissiens,  le  roi  y 
fit  transférer  le  service  régulier  et  en  rebâtit  à 
ses  frais  l'église,  consacrée  le  27  octobre  1619  et 
qui  est  devenue  l'église  paroissiale  de  Varrains. 

Mensdttére  (la),  f.,  c"«  de  la  Potherie. 

Ménandrie  (la,,  cl.,  c°*  de  Chalonnes-s.-L. 

Ménantale  (la),  vill.,  c^^^de  la  ComiLaille. 

Ménantlére  (la),  h.,  c"*  de  Bouxillé.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jacq.  de  la  Roche,  tué  le  10  juin  1569 
«  d'un  coup  de  pistolle  »  en  sortant  de  son  logis;  — 
donne  son  nom  au  cours  inférieur  du  ruiss.  de  la 
Barre;  «  f.,  c"»  de  la  Poitevinière.  —  Anc. 
maison  noble  appartenant  aux  xv-zvi*  s.  k  la 
famille   Cuissard.   Ant.  Cuissard   la  vendit  le 


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31  janvier  1531  à  Jean  Terrien  »  marchand 
(E  4006)  snr  qui  il  en  fit  ensuite  retrait.  Elle  était 
échue  dans  sa  succession  en  1550  au  curé  de  Tré- 
laxé,  pour  revenir  après  sa  mort  à  son  frère 
François  Cuissard  ;  —  f ,  c»"  de  la  Pommeraie  ; 
—  h.,  c»«  de' St'Pierre-Maul.  —  Ane.  fief  et 
seigneurie»  avec  château  autrefois  fortifié,  rele- 
vant du  Petit-Montrevanlt  II  appartenait  aux 
xiv-xv*  s.  à  la  famille  de  la  Roche-des-Aubiers 
en  Coron  et  passa  dans  celle  du  Giand-Montre- 
vanlt  par  le  mariage  de  Jeanne  de  la  Roche  en 
1531  avec  Gilles  Clérembault.  —  En  est  sieur  en 
1539  René  Royrand  par  sa  femme  Hector  du  Ray- 
nier  (G  106,  f.  122),  en  1584  Melchior  de  Vaul- 
drey,  dont  l'héritière  Françoise  de  V.  épousa 
vers  1620  Louis  de  Sesmaisons,  inhumé  le 
31  janvier  1649  dans  le  chœur  de  l'église  parois- 
siale; —  Joseph  de  Sesmaisons,  capitaine  de 
vaisseaux,  1649, 1724.  Ses  héritiers  vendirent  la 
terre  vers  1750  k  Augustin-Médard  de  la  Forest 
d'Armaillé,  mari  d'Anne-Perrine  Gourreau  de  la 
Blanchardière ,  qui  y  résida  jusqu'en  1792. 
L'approche  de  l'armée  de  Mayence  lui  fit  quitter 
le  pays  pour  périr  fusillé,  après  Savenay,  dans 
la  forôt  du  Gavre,  et  sa  femme,  avec  trois  de  ses 
quatre  filles,  dans  une  des  noyades  de  Nantes. 
La  quatrième,  recueillie  par  une  fripière,  fut 
rendue  à  sa  famille  d'Angers.  —  La  chapelle  sei- 
gneuriale, dédiée  à  Notre-Dame-du- Salut,  avait 
été  fondée  par  Georges  de  la  Roche  en  1478.  — 
La  maison  a  été  reconstruite  complètement  en 
1826.  Y  est  mort  le  30  juin  1872,  Joseph  de  la 
Forêt  d'Armaillé,  V.  ce  nom,  membre  du  Con- 
seil général  ;— ham  ,  c»«  de  la  Varenne.  — 
La  Monancière  (Cass.). 
■éamBtléres  (les),  ham.,  C*"  de  Contigné, 
■éMird  (la),  f.,  c»«  de  St-Hilaire-du-B.  — 
Le  moulin  de  la  Mesnard  en  la  rivière  du 
Lys  1445  (Pr.  du  Coudray-M.).  —  Le  Ménaê 
(El.-M.).  —  La  Moinord  (C.  C). 

Ménmrdl  ( ),  capitaine  au  78«  régiment  ci- 
devant  de  Monsieur,  fut  désigné  par  le  général 
Duhonx  pour  prendre  le  commandement  de  la 
ville  d'Angers,  déclarée  en  état  de  siège  par  le 
conseil  de  guerre  du  23  juillet  1793,  et  contre 
laquelle  s'avançaient  les  Vendéens,  résolus  à  un 
effort  désespéré.  Le  jeune  officier,  —  il  avait 
30  ans,  —  devint  l'âme  de  la  défense.  En 
quelques  heure?  tout  s'organisa  avec  un  calme 
et  un  sang-froid,  qui  rendit  partout  la  confiance 
et  remonta  les  courages  an  niveau  du  sien,  fai- 
sant face  à  la  fois  pendant  le  combat  aux  perfi- 
dies du  général  Danican  et  aux  attaques  ou  aux 
ruses  de  l'ennemi.  Pour  récompense,  après  la  vic- 
toire, quand  il  vint  rendre  compte  à  Rossignol,  il  fut 
dédaigneusement  congédié,  —  et  peu  de  temps 
après  renvoyé  à  son  corps.  11  commandait  à 
quelque  temps  de  là  la  garde  du  Directoire.  Il  a 
publié  Détails  et  réflexions  sur  le  siège  d'An- 
gers, le  iS  frimaire  an  II  de  la  République 
(Angers,  Mame,  an  lU,  in-S^  de  27  p.),  dont  il 
signe  de  son  nom  le  préambule.  Ce  travail  lui 
avait  été  commandé  parle  Comité  du  salut  public, 
pour  prendre  place  dans  une  histoire  projetée  de 
la  guerre  de  la  Vendée. 


■éMffd  (Alflred-Pierre),  fiU  d'un  borioger 
de  Cholet,  où  il  est  né  le  31  octobre  180B,  étudia 
les  premiers  éléments  du  dessin  à  Cbolet  néae 
chez  M.  Jouitteau,  et  avec  les  secours  de  la  viHe 
et  de  quelques  protecteurs  généreux,  pat  sHneerlre 
à  Paris  dans  les  ateliers  de  Déveria  et  du  baroo 
Gros  et  entrer  après  concours  &  l'Ecole  des  Beaax- 
Arts.  Il  envoyait  à  l'Exposition  d'Angers  dès  18SS 
neuf  tableaux.  —  Il  alla  ensuite  passer  trois  «nuées 
à  Rome  et  en  Italie  et  en  rapporta  ao  retour  es 
1841  une  Communion  de  la  Vierge,  wm 
Martyre  de  Ste  Catherine,  l'Education  delà 
Vierge,  VAnge  gardien,  —  Il  se  fixa  dès  lors  à 
Angers  où  il  n'a  cessé  depuis  de  produire  ei 
nombre  des  tableaux  de  dévotion  pour  la  décora- 
tion des  chapelles  et  des  églises,  malheorenseBeet 
d'un  style  outré  et  sans  grâce.  On  cite  de  ses 
débuts  quelques  meilleurs  portraits  et  comme 
son  chef-d'œuvre  peut-être,  un  Petit  Sonneur, 
qui  appartient  à  M.  Léon  Cosnier.  L'hôpital  de 
Cholet  possède  de  lui  St  Charles  Borromée 
com^muniant  les  pestiférés  et  un  Jésus  au 
Jardin  des  Oliviers.  —  L'artiste,  envahi  peu  à 
peu  par  une  exaltation  mystique  et  l'obaession  de 
persécations  imaginaires,  dut  entrer  à  l'établisse- 
ment de  Ste-Gemmes-sur-Loire,  le  23  août  1870. 
où  il  est  mort  d^épuisement  le  17  octobre  suivant 

Hénard  (Claude),  né  à  Sanmur  le  l***  sep- 
tembre 1574,  était  fils  de  Pierre  M.,  sieur  doTertra, 
juge  de  la  Prévôté»  et  de  Marie  Vallier.  Son  pèf«, 
gratifié  par  le  roi  d'une  charge  de  conseiller  à 
Angers ,  prit  parti  pour  la  Ligue  et  moamt  i 
peu  près  ruiné  en  1592.  Mais  sa  veuve,  rôiuié- 
grée  dans  ses  biens,  put  reprendre  l'éducatioD  de 
ses  enfants.  Claude  alla  suivre  à  Toulouse  les 
cours  de  droit,  où  il  s'éprit  surtout,  comme  son 
confrère  Leloyer,  de  l'amour  des  vieux  livres.  A 
peine  de  retour  à  Angers,  il  y  épousa  le  jour  de 
St-Pierre  1598  Bertrande  Le  Peletier,  scsor  du 
Bénédictin  Laurent  L.,  V.  ce  nom,  qui  dut 
l'encourager  en  ses  études  nouvelles.  En  1604 
seulement  il  se  fit  pourvoir  de  la  chaige  de 
lieutenant  civil  et  criminel  de  la  Prévôté,  qu'il 
conserva  pendant  treize  ans,  l'ayant  cédée  par 
contrat  du  19  janvier  1617,  ~  et  non  IglO,  —  a 
François  Eveillard.  Depuis  plusieurs  années  déjà, 
à  la  suite  d'une  longue  maladie,  une  dévotion  ri- 
goureuse s'était  emparée  de  lui,  qui  transformait  sa 
maison  en  une  sorte  d'oratoire,  refuge  de  tous  les 
religieux  passants,  et  le  condamnait  â  une  vie  de 
reclus.  De  ses  huit  enfants,  deux  moururent  ea 
bas  âge  ;  quatre  étaient  entrés  en  religion.  Les 
deux  qui  restèrent  dans  le  monde,  dont  une  fille 
mariée  le  3  octobre  1621  à  Jacq.  de  Cberbaye, 
seigneur  d'Ardenne,  durent  intervenir  pour  obte- 
nir de  leur  père  (15  mai  1637)  l'abandon  du  peu 
de  biens  qui  lui  restait  et  qu'il  consacrait  m» 
compter  à  toute  œuvre  pie.  il  avait  ainsi  contribué 
de  ses  plus  clairs  deniers  à  la  fondation  des  Ren- 
fermés (1618)  et  du  Calvaire  (1619),  i  la  réfor 
mation  des  couvents  des  Augustins  et  des 
Carmes  d'Angers  et  de  l'abbaye  de  Nyoiseau.  ^ 
Il  dut  même,  pour  payer  ses  délies,  mettre  en 
vente  sa  Bibliothèque  —  que  le  P.  Jacob  cite  parai 
les  plus  belles,  ^  et  qu'un  héritage  imprévu  in 


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conserva.  Il  y  avait  réoni  un  cabinet  précieux  de 
manoscrits,  de  graynres,  de  tableaux,  poiirsai- 
vant,  aa  milieu  de  ses  mortifications  d'ascète, 
l'étade,  qu'il  avait  à  cœor  sartont,  de  l'antiquité 
angevine.  Un  des  premiers*  —  le  premier,  ao  dire 
de  Ménage,  trop  généreux  peat-ôtre,  —  il  a  l'idée 
et  le  goût  d'aborder  les  sources,  de  recbercher 
les  textes  originaux.  Tous  les  cbartriers  des 
abbayes  lui  sont  ouverts;  au  besoin,  il  y  pénètre 
de  par  le  roi,  comme  il  en  agit  devant  l'bostilité 
du  Chapitre  de  St -Maurice  (7  septembre  1620). 
Sa  critique  d'ailleurs  est  bornée,  sans  manquer 
d'une  hardiesse  excessive  quand  la  passion  ou 
l'intérêt  de  sa  cause  l'invitent  aux  paradoxes. 
Celui  qu'il  lança  pour  son  début  prêta  à  rire  et 
fut  célébré  par  les  lardons  de  Piquemouche, 
lorsqu'il  prétendit  démontrer  que  les  Angevins 
possédaient  la  tombe  et  les  reliques  de  St 
Jacques -le -Majeur,  adorées,  suivant  Topinion 
commune,  à  GÎ3mpo<tel1e.  Ce  livre  a  pour  titre  : 
Recherche  et  advis  sur  le  corps  de  saint 
Jacques  le  Majeur,  à  Voccasion  d^un  ora- 
toire très  ancien  du  mesme  Sainct,  qui 
est  Véglise  de  St-Maurille  d^ Angers  (Angers, 
Ant.  Hemault,  1590,  petit  in-S*»  de  123  p.  et  13  ff. 
non  cotés,  avec  titre  gravé  par  Th.  de  Leu,  dans 
un  encadrement  où  deux  pèlerins  supportent  les 
armes  d'Anjou;  au-dessous,  la  devise  :  Dahit 
mea  nardus  odorem,  jeu  de  mots  sur  le  nom 
de  l'auteur).  —  Ce  curieux  livret  conserve  un  intérêt 
encore  mais  comme  description  d'une  antique 
crypte  que  les  constructions  du  coin  de  la  place 
du  Ralliement  ont,  il  y  a  dix  ans,  mis  à  jour  et 
à  peu  près  ruinée.  Il  était  dirigé  spécialement 
contre  un  livre  récent  du  jéAite  Mariana  et  fut 
brûlé  en  Espagne  par  le  bourreau.  —  L'auteur 
avança  une  autre  étrangeté  en  prétendant  démontrer 
qu'avant  le  x«  s.  lés  evêques  transféraient  leur 
siège  à  volonté  soit  à  St-Pierre,  soit  à  St-Julien. 
C'est  dans  la  lutte  qu'il  soutint  contre  le  Chapitre 
de  St- Maurice,  pour  la  défense  de  l'évêque  Miron, 
son  ami,  au  sujet  des  cérémonies  du  Sacre  et 
surtout  de  la  juridiction  ecclésiastique  prétendue 
par  les  chanoines  dans  les  paroisses  «  de  leur  loi 
«  diocésaine.  »  Sa  Plainte  apologétique  pour 
Mfit  VE-oesqut  d^ Angers  contre  certain  livret 
intitulé  :  Défense  du  Chapitre  (Angers.  1625, 
in-8o  de  257  p.,  plus  19  flf.  non  paginés)  est  la 
réfutation  du  livre  d'Eveillon,  V.  ce  nom,  et  dut 
s'imprimer  secrètement  dans  l'enceinte  du  palais 
épiscopal  par  les  mains  de  compagnons  gagés  et 
avec  des  caractères  amenés  de  loin.  Il  fut  néan- 
moins saisi  dès  son  apparition,  sur  la  requête  des 
chanoines.  C'est  pourtant  le  seul  livret  qui  ait 
survécu  des  quatre,  que  Ménard  lui-même  dit 
avoir  composés  pour  ces  querelles  exaspérées, 
notamment  son  Discours  contre  les  masques 
ou  réfutation  de  Vexamen  des  chartes  de 
Vévêque  (1624-1625).  Il  préparait  une  dernière 
invective  et  l'imprimait  pour  ptu'«  de  sécurité 
à  Lyon,  quand  l'autorité  sopérieure  lui  en  fit 
supprimer  le  tirage.  Refoulant,  comme  il  l'avoue, 
le  ressentiment  aigri  de  ces  injures,  il  se  consacra 
tout  entier  dès  lors  à  son  grand  projet  de  l'his- 
toire angevine,  s'en  détournant  seulement  volon- 


tiers aux  occasions  de  dispute  que  le  temps  lui 
amenait.  En  1625  il  publie  un  traité  en  deux  livres, 
VInstitut  religieux  et  Vhahit  de  St-Augus- 
tin,  réfutation  du  livre  récent  du  chanoine  de 
Latran,  Gabriel  Pennot;  —  puis  il  se  laisse  tenter 
par  l'histoire  de  l'hérésiarque  Bérenger,  qu'il 
compose  sans  l'imprimer,  —  et  s'amuse,  en  1628,  à 
la  composition  d'un  recueil  de  vers  latins,  où  la 
ville  d'Angers  célèbre,  à  la  manière  antique,  la 
gloire  du  jeune  roi,  vainqueur  de  la  Rochelle  .* 
Civitatis  Andecavensis  ad  regiam  de  Rupel- 
lana  Victoria  pompam  Adclamatio  (Angers, 
Ant.  Hernault,  in-4«  de  48  p.),  dont  7  pièces  por- 
tent les  initiales  C.  M.  du  principal  auteur  du 
livre.  —  A  deux  ans  de  là  revenant  de  Péri- 
gueux,  il  est  témoin  àLondun  de  la  tragi-comédie, 
agonistriœ  L0osdunenses,  comme  il  l'appelle, 
où  périt  Urbain  Grandier,  et  il  prend  part  à 
l'épilogue  en  réfutant,  s'il  faut  l'en  croire,  par  un 
livre  dont  le  titre  même  reste  inconnu,  le  livre  de 
Marc  Duncan,  c  très  savant  docteur  mais  ennemi 
«  de  notre  foi.  »  —  Ménard  terminait  enfin  sa  grande 
œuvre,  ce  projet  depuis  longtemps  poursuivi 
d'une  histoire  provinciale,  et  se  préparait  ^  la 
livrer  à  l'impression,  «  sentant  venir  le  soir  », 
quand  il  fut  frappé  d'une  paralysie  qui  l'emporta 
en  quelques  jours.  Quelques  mois  à  peine  après 
la  mort  de  sa  femme,  il  avait  obtenu  de  l'évêque 
de  Rueil  l'ordre  de  prêtrise  (juillet  1637)  et  s'était 
retiré  chez  son  gendre,  au  château  d'Ardenne  en 
Gorzé,  où  il  mourut  le  20  janvier  1652.  Il  fat 
inhumé  à  Angers  dans  la  chapelle  des  Pénitentes, 
bien  que  le  Chapitre  de  St-Maurille  lui  eût  accordé 
pour  lui  et  sa  famille,  le  9  novembre  1617,  un 
enfeu  dans  la  chapelle  de  St-Avertin ,  refuge 
ordinaire  de  ses  dévotions. 

Outre  les  livres  déjà  cités  et  de  valeur  très- 
inégale,  on  connaît  de  lui  :  Harangue  adressée 
à  Urbain  de  Laval,  lieutenant  du  roi  en 
Anjou  (1613,  petit  in-4o);  —  L'Ame  dévote 
et  son  charriot  (Paris ,  1616  ,  Séb.  Cappe- 
let),  développement  d'une  homélie  de  Macaire  ; 

—  Histoire  de  St  Loys  IX  du  nom  . . .  par 
messire  Jean  deJonville,  . . .  suivant  Vorigi- 
nal  ancien  de  Vautheur,  avec  diverses  pièces 
(Séb.  Cramoisy,  1617,  in-4o).  ^  En  tête  figurent 
les  portraits  de  St  Louis  et  du  roi  Louis  XIII,  à  qui 
le  livre  est  dédié.  Les  observations  de  l'éditeur,  qui 
avait  trouvé  ce  Mss  à  Laval,  occupent  les  pages 
281-372  et  sont  suivies  d'un  index  et  d'une  se- 
conde partie  avec  titre  et  pagination  spéciale  : 
Sancti  Ludovici,  Francorum  régis,  vita,  con- 
versatio  et  mira^ula  per  F,'G.  de  Bello 
Loco  ;  item  Bonifacii  papce  VIII  sermonea, 
et  un  nouvel  index  (Paris,  1617,  in-4o  de  180  p.); 

—  S.  Aurelii  Augustini  . . .  contra  secun- 
dam  Juliani  responsionem . . .  operis  imper- 
fecti  lihri  duo  priores,  ...  ex  Afss.  codtct- 
bus  edtti;  additus  est  ejusdem  ...  liber  de 
Gestis  Pelagii  (Paris,  Séb.  Chappelet,  1617, 
in-8<>).  —  La  note  de  la  page  499-502  comprend 
un  écrit  d'Eusèbe  Brunon  contre  Bérenger,  pro« 
venant  des  archives  du  Chapitre  de  St-Maurice 
comme  les  livres  inédits  de  St  Augustin  ;  — 
S.    Hieronymi  Stridionenns   indiculus  de 


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652  — 


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hasresihua  Judœorum  (Paris,  1617.  Séb.  Chap- 
pelet,  in-8«  de  33  p.)  ;  —  Histoire  de  messtre 
Bertrand  Du  Chiesclin,  . . .  escrite  en  prose 
Van  i387,  à  la  requeste  de  messire  Jean 
d^Estouteville  (Paris.  S.  Cramoisy,  1618.  in-4» 
de  543  p.),  dédié  au  garde  des  sceaux.  Davair. 
avec  une  adresse  à  la  Noblesse  française  et  an 
portrait  du  connétable  :  —  Récit  et  véritable 
Discours  de  Ventrée  de  la  reine-mère  dans 
la  ville  d'Angers  faicte  le  iô  octobre  1619 
(Angers.  Anl.  Hernault.  in-4o  de  106  p.);  — 
L'Alliance  de  la  Crèche  avec  la  Croix  (Paris, 
M.  Gollot,  1620).  à  l'occasion  de  la  prisA  de  voile 
de  sa  fi  lie  aînée  ;  —  Amphitheatri  Andegaven- 
sis  Groanni  disquisitio  novantiqua  (Angers. 
Ad.  Mauger  et  Lnd.  Chesneau,  1637.  petit  in-i» 
de  36  p.).  avec  gravure  dessinée  .  comme  it 
en  avertit,  en  son  absence  par  Tartiste  et  par  suite 
à  rectifier  dans  une  seconde  édition.  Elle  repré- 
sente en  effet,  comme  Tindique  une  note  de  Ran- 
geard  sur  l'exemplaire  de  la  Bibliotb.  d'Angers, 
qui  lui  a  appartenu,  Tédiflce  non  tel  que  Ta  vu 
Ménard,  mais  tel  qu'il  a  pu  l'imaginer.  Le  teite  latin 
est  accompagné  d'une  traduction  française  qui  le 
complète  parfois  et  parfois  le  contredit;  —  Por- 
iraict  au  vray  de  la  ville  et  fauxbourgs 
d^ Angers  (Paris,  Melchior  Tavernier,  1638), 
très-beau  plan  cavalier  de  la  ville  d'Angers, 
avec  les  armes  d'Anjou.  d'Angers  et  du  maire 
Boylesve  de  Goismard;  —  Itinerarium  beati 
Antonini  martyris  (Angers.  P.  Avril,  1640. 
petit  in-4«  de  54  p.).  d'après  un  Mss.  de  l'ab- 
baye Saint-Serge,  collationné  sur  un  second 
exemplaire  de  la  Bibliotb.  de  Tbou.  communiqué 
par  l'avocat  Loyauté.  —  Il  y  aurait  peut-ôtre  à 
compléter  encore  cette  liste  d'éditions  dues  à 
notre  chercheur,  ami  «  des  lecteurs  curieux  », 
à  qui  il  s'adresse  en  tête  de  tous  ses  livres,  sans 
compter  qu'il  serait  facile  de  rencontrer  de  lui 
nombre  de  ces  envois  poétiques  à  la  louange  des 
ouvrages  on  des  auteurs,  comme  l'épigramme  la- 
tine, qui  figure  en  tête  de  la  traduction  de  Gyrus 
Theodorus  (Angers,  163S,  petit  in- 4»). 

A  sa  mort  ses  manuscrits  tombèrent  entre  les 
mains  de  son  fils,  Charles,  marié  dans  le  Perche, 
mais  qui  «  avoit  méprisé  trop  opiniâtrement  » 
dès  sa  jeunesse,  comme  le  lui  reprochait  son 
père.  «  l'étude  des  lettres  les  plus  honnêtes  ». 
—  Il  se  dégoûta  vite  de  ces  paperasses,  qu'il 
avait  songé  d'abord  à  faire  imprimer,  et  en  fit  don 
à  l'abbé  Ménage,  qui  sut  mieux  en  tirer  parti  pour 
i^on  compte.  Les  débris,  qn'en  ont  transmis  jusqu'à 
nous  les  mains  amies  de  Pocquet  de  Livonniôre, 
(le  Pétri neau.  des  deux  Rangeard,  attestent  que 
c'était  là  le  meilleur  du  trésor,  qu'avait  accumulé 
toute  cette  vie  de  travail.  La  Bibliothèque  d'An- 
gers a  ainsi  hérité  du  cabinet  Grille  :  Chrono- 
logie des  Empereurs  romains  depuis  Jules 
César  jusqu'à  Héraclius,  dressée  S  après  les 
médailles ,  in-8*>  de  259  p.  dont  6  de  tables,  au- 
tographe ,  avec  une  belle  lettre  en  tôle  (26  octobre 
1628),  adressée  à  son  fils,  et  qu'a  publiée  la  Rev. 
d'Anjou,  1852,  t.  I,  p.  24-27;  —  Beringerii 
archidiaconi  Andeg.  m^moria  retractata, 
in  qua  varii  ad  firmandam  rerum  seriem 


tractatus  de  veteribus  membranis  publi- 
cantur  primum  vel  repetita  lectione  reno- 
vantur,  1645,  —  Mss.  iD-4o  de  118  fol.,  plu» 
10  fol.  non  cotés  en  tète,  avec  les  portraits  à  la 
plume  de  Bérenger  et  de  Lanfranc.  qui  paraisseat 
de  la  main  de  Ménard.  Suit  un  Appendix,  va- 
riis  tractibus  constana  [Durandi  ahbatU, 
Hildeberti  Cenomann^nsis,  Fulgentii  Rua- 
pensis,  Anselmi  archiepiscopi ,  Lanfrand, 
Theobaldi  Stamplensisl  de  80  fol.,  plus  na 
prologue  ;  —  le  tout  prêt  pour  l'impression.  —  A  la 
fin  se  trouve  encore,  sans  faire  partie  de  Fos- 
vrage.  une  lettre  ou  mandement,  composé  pour 
l'évèque  de  Rueil.  en  réplique  à  la  profession  pu- 
blique d'abjuration  de  Fr.  Cunif,  V.  ce  nom. 
sous  ce  titre  :  Cl.  de  Rueil,  episc.  Andeg.,  ad 
Fr,  Cupif,  parabatœ  Continiensis,  notoriam 
commonitionem,  anno  Domini  1$37  (87  fol.}  ; 

—  Généalogie  die  la  famille  de  Champaignt 
(3  fol.);  —  Vies  de  quelques  évêques  cV  An- 
gers, en  latin,  in-fol.  de  111  p.,  antogr.  sanf 
quelques  feuillets,  mais  incomplet,  ne  commen- 
çant qu'àTalasius  pour  se  terminer  à  St  Loup  ;  ~ 
enfin  sa  grande  œuvre,  consacrée  uniquement  à  l'il- 
lustration de  l'Anjou  et  qu'il  tenait  prête,  aonoDoé<*. 
déjà  attendue  partout  dans  le  monde  des  lettres,  H 
à  laquelle  il  a  donné  ce  titre  singulier  .-  Rerum 
Andegavensium  Pandectœ,  in-fol.  en  2  vol., 
l'un  de  245  fol.,  l'autre  de  211,  mais  qui  ne  re- 
présentent de  l'ouvrage  que  les  deux  premières 
parties,  le  Peplus  ou  biographie  des  Illustres,  et  la 
Topographie.  Les  trois  autres  parties  sont  per- 
dues, qui  comprenaient  l'Hîstoire  ecclésiastique, 

—  l'Histoire  civile  —  et  la  Généalogie  des  fa- 
milles, cette  dernière  seule  écrite  en  français.  Le 
texte  même  qui  nous  reste  n'est  qu'une  copie  abso- 
lument informe,  dont  on  a  peine  à  tirer  parti.  II 
faut  tout  dire  :  si  le  plan  général  est  remarqnable 
et  l'entreprise  considérable,  le  style  n'est  pas 
celui  de  l'historien,  mais  du  rhéteur,  et  Taateur 
enveloppe  partout  sa  science  sérieuse,  pénible- 
ment acquise,  dans  des  périodes  latines  d'une 
faconde  bizarre  qui  l'affadissent  on  qui  l'é- 
touffent.  Rangeard,  qui  a  possédé  cette  copie, 
résume  souvent,  tout  au  courant,  en  quelques 
phrases  inscrites  le  long  des  marges,  tout  le  profit 
qu'on  peut  tirer  du  livre.  Une  collection  pré- 
cieuse est  celle  des  cuivres,  représentant  les  por- 
traits dos  principaux  Angevins,  d'après  des  ta- 
bleaux ou  des  monuments  originaux,  que  Ménard 
avait  fait  préparer  par  un  artiste  inconnu,  du  nom 
(le  Stuerhelt,  pour  décorer  son  travail.  Le  Musée 
d'Angers  en  a  recueilli  159,  dont  la  plupart  ont 
fourni  quelques  tirages  ;  deux  ou  trois  antres,  à 
ma  connaissance,  sont  dans  des  collections  parti- 
culières. —  Plusieurs  transcriptions  complètes  des 
Pandectes  circulaient  aux  mains  des  travailleurs 
dès  la  fin  du  xvii«  s.  ;  l'une  d'elles,  mais  égale- 
ment incomplète,  est  passée  du  Séminaire  Saint- 
Maglûire  à  la  Bibliotb.  Nat.,  qui  possède  aussi  de 
notre  Angevin  un  Mémoire  sur  l'Ordre  du  Crois- 
sant, 1644  (Mss.  io-40,  franc.  5605),  provenant 
de  Baluze. 

Le  portrait  de  Ménard  a  été  gravé  au  burin  par 
J.  Baugin;  il  figure  aussi  dans  les  cuivres  de  su 


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F^eplus.  —  Ses  armoiries  portaient  d'argent  à 
i  étoile  (Vor,  accompagnée  de  3  brins  de  spic 
de  sinople  ft  eti. 

Retme  d'Anjou,  iK»,  t.  I,jp.  vm;  t.  Il  p.  i-27;  1856, 
t.  I,  p.  i45.  —  Lemarcband,  Cotai,  des  Mss.  d'Angers.  — 
Tborode,  Mss.  g79.  p.  57.  —  D.  Housseau.  XXIV,  p.  998. 
Artluud,  Mss.  624.  —  Bran,  de  TarUf..  Mss.  870,  p  1090. 
— Arch.  de  M.-et-L.  B33U;  G  1107.— Arch.  mun.  BB  56, 


f.  19.  —  Bépert.  arch.,  1860,  p.  126.  —  Alman.  d'Anjou, 
4769,  p.  9d.  —  Lelong.  Bibl.  hist.,  III.  d.  495  et  4U.  — 
p.  Chamard,    Vies  des  Saints,  t.  II.  p.  517.  —  Lehoreau, 


Mss.,  t.  n,  p.  11.  —  Gouget,  Bibiwth  franc.,  t.XIII, 
part.  II.  —  cf.  Ménard,  Pandectœ,  Mss..  1. 1,  fol.  219-220, 
où  il  donne  loi-méme  une  liste,  non  encore  signalée,  de 
ses  propres  oavrages,  mais  très-incomplète  et  en  traduisant 
dans  on  latin  intraduisible  leurs  titres  français. 

■énard  (Jacques),  oncle  du  précédent,  fut 
son  maître  dans  Tétnde  des  lettres  et  du  droit,  et 
son  premier  guide  an  barreau.  Avocat  au  Parle- 
ment de  Paris,  élève  de  Baudouin  et  de  Gujas,  il 
était  revenu  se  fixer  à  Angers,  refusant  toute 
charge  publique  pour  se  consacrer  uniquement  à 
ses  livres.  A  la  mort  de  Liberge,  il  le  suppléa 
quelque  temps  dans  sa  chaire  de  droit,  autour  de 
laquelle  se  pressaient  les  étudiants,  mais  fut  forcé, 
par  une  cabale,  de  la  délaisser  à  un  indigne 
concurrent,  Guill.  Béreau  (1601).  —  il  mourut 
en  1615,  âgé  de  près  de  69  ans,  laissant  plu- 
sieurs commentaires  manuscrits,  pour  la  plupart 
à  peine  ébauchés,  sur  les  discours  de  Gicéron, 
sur  les  premiers  livres  de  Celse,  des  leçons  sur 
Ulpien  et  autres,  dont  son  neveu  a  conservé  les 
titres.  11  fut  inhumé  à  St  Denis  d'Angers,  où 
Bruneau  de  Tart.  a  recueilli  son  épitaphe.  Son 
portrait  fait  partie  des  cuivres  gravés  pour  le 
Peplua. 

Cl.  Ménard,  Mss.  875,  f.  107.—  Brun,  de  Tart.,  Mss.  871, 
f.2e2. 

flénard  {Guillaume),  imprimeur,  Angers, 
rue  Lyonnaise,  mort  le  20  décembre  1601. 

Ménard  (Jacques),  sieur  du  Breuil,  né  à 
Chalonnes-sur-L.,  marchand  à  Angers,  fermier 
du  prieuré  de  Pruniers  et  de  Tabbaye  St-Nicolas, 
fut  élu  échevin  le  31  mai  1575,  quoique  Lonet  le 
signale  en  1573  comme  trôs-impopnlaire,  consul 
des  marchands  en  1581  et  enfin  maire  le  l«r  mai 
1581,  pour  une  année,  sur  la  fin  de  laquelle  il  fit 
refaire  les  fossés  et  les  fortifications  de  la  ville 
depuis  la  casemate  St-Blaise  jusqu'au  boulevard 
St-Serge;  —  portait  émargent  au  sautoir  en- 
denté  de  gu^ulesy  chargé  en  cœur  d'un  écus- 
8071  cPargetit  au  lion  rampant  de  gueules. 

Ménard  {Mathurin),  dit  Sans-Peur,  ancien 
tonnelier,  commandait  en  Tan  III  la  principale 
bande  de  chouans  du  district  de  Segré.  Il  ne  sa- 
vait ni  lire  ni  écrire  et  avait  pour  conseiller  Tabbé 
Charon,  ancien  curé  de  Ste-Gemmes-d*A.  Il  était 
si  bien  rallié  en  l'an  Y  qu'il  s'offrait  le  21  nivOso 
d'organiser  à  ses  frais  une  bande  de  5  à  6  jeunes 
gens  pour  arrêter  «  les  pillages  et  assassinats  des 
«  chouans  ». 

Ménard  (Simon),  a  fait  imprimer  une  cu- 
rieuse plaquette  trôs-rare  :  Elégie,  stances  et 
épitaphes  sur  la  mort  et  trespas  (2e  . . .  mes- 
sire  René  d*Angennes  (Angers,  Ant.  Hernault, 
1606,  petit  in-8o),  vendue  105  fr.  à  la  vente  Solar. 

Ménardale  (la),  c°«  d*Armaillé,  domaine  aa 
XV*  s.  de  la  famille  d'Andigné  ;  —  est  détruit. 


Ménarderle  (la),  cl.,  c»»  de  Blou  ;  —  f., 
c»«  de  GreZ'Neuville  ;  —  f.,  c"  de  St-Augus- 
tin^deS'B.  ;  —cl.,  c»«  de  Ste-Gemmes-sur-L.  ; 
-■  f.,  c"«  de  Souzay  (Cass.).  —  En  est  sieur 
n.  h.  Jean  Phehppeaux  1655;  «  (la  Petite-),  cl., 
c"«  de  Blou. 

Ménardiére  (la),  anc.  m'°  à  eau,  c°"  d'AZ- 
lençon,  autrefois  de  la  paroisse  de  Gharcé.  — 
Molendinus  de  Lermenardière  alias  de  la 
Menardière  1316  (Ghap.  St-Martin).  —  11  for- 
mait le  temporel  de  la  chapelle  de  son  nom  desser- 
vie en  l'église  de  St-Martin  d'Angers  et  s'élevait 
près  le  pont,  sur  le  ruiss.  de  i'Ëtang-aux-Moines, 
qui  a  été  détourné  à  ce  point  d'environ  100  met. 
vers  S.  —  Il  était  détruit  dès  1433.  Est  ar- 
renté  alors  «  le  lieu  et  place  d'un  hébergement 
«  nommé  la  M.  auquel  lieu  souloit  naguères  avoir 
«  un  moulin.  »  ~  Le  preneur  était  tenu  de  rebâtir 
maison  et  moulin  ;  mais  on  n'en  rencontre  plus 
traces  dans  les  titres;  —  f.,c^«  de  Bouzillé;  -» 
f.,  c*^*  de  Daumeray.  —  En  est  s^  n.  h.  René  Gibel 
1599,  t  le  19  mars  1621  ;  -  f.,  c»«  de  Loire. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Dntertre,  écnyer, 
1628,  marié  le  21  janvier  1634  à  Gabrielle  de 
Vigré  et  qui  meurt  en  1636  à  Pont-à-Uousson,  en 
revenant  de  l'arrière-ban  ;  ■■  vill.,  c"«  de  Mau- 
lévrier.  —  Les  Mén.  (Et. -M.);  —  ham.,  c"«de 
Montigné'S.'Moine,  avec  château  moderne, 
comprenant  deux  larges  façades,  dont  une  enca- 
drée de  deux  tours,  l'autre,  plaquée,  au  centre, 
d'une  troisième  tour  énorme,  le  tout  de  grande  ap- 
parence extérieure.  Il  est  désigné  quelquefois  dans 
le  pays  du  nom  de  Doré-les-Tours,  app^  jusqu'en 
1873  à  M.  Richard  de  la  Tour,  mari  de  M"«  du 
Doré;  —  f.,  c"«  de  Noyant -lorGr.  —  La  cha- 
pelle de  la  M.  1696, 1767  (Et. -G.).  —  Anc.  logis 
noble,  avec  croisées  à  meneaux,  flanqué  de  deu\ 
tourelles  et  entouré  de  fossés.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Julien  Delorme  1590,  mari  de  Renée  d'An- 
digné, Jean  de  Yaucené,  mari  de  Gabrielle 
Delorme,  1616,  Antoine  de  Yaucené  1647,  1664, 
mari  de  Suzanne  de  la  Joyère,  Gharles-François 
de  y.,  remarié  le  18  octobre  1718  à  Gombrée  avec 
Marie- Agnès  Gaillard  ;  —  appart.  à  la  fin  du 
XVIII*  s.  à  la  famille  du  Mesnil,  aujourd'hui  à 
M"»*  B.  de  Candé;  —  f.,  c»«  de  St-Christophe- 
dU'Bois,  1790,  auj.  détruite;  »  f.,  c»*  de  St- 
Laurent-du-M.,  bâtit  vers  1850;  ^  ham.,  c"« 
de  St-Macaire -en-Mauges ;  —  ham.,  c"«  de 
la  Séguinière.  —  En  est  sieur  Louis-Fran- 
çois Arbaleste   de   Melun,    écuyer,  1762.  1766. 

—  Le  droit  de  pacage  dans  les  grands  prés,  après 
l'enlèvement  des  foins,  avait  été  donné  ancien- 
nement aux  habitants  par  un  de  Beauvau,  et  fut 
constaté  par  jugement  en  1741  (Minutes  Hano- 
teau);  —  cl.,  c»"  de  de  Trémentines,  bâtie 
depuis  1812  ;  —  f.,  c»«  de  Villedieu.  — 
La  métairie  appelé  la  M.  paroisse  de  la 
Blouère  1540  (G  105,  f.  308)  —  Domaine  app^ 
en  1540  à  Jeanne  Bérard,  veuve  de  n.  h.  Guill. 
Gheminée,  Uélenus  Gheminée  1593,  1624,  Simon 
Gh.  1642;  —  sa  soeur  Anne  y  féside  1643,  1648; 

—  n.  h.  Gabriel  Garciau,  avocat  an  Parlement, 
1658,  mari  de  Gatherine  Margariteau;  —  Gab. 
Garciau,  mari  de  Gath.  de  Massac,  qui  y  meurt 


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MÉN 


—  654  — 


MÉN 


veuve  le  13  septembre  1701  et  est  inhuiiié  (Uns 
Téglise  de  la  Blouère  «  sons  le  banc  de  la  Ménar- 
«  dière  ».  -^  En  est  sienr  en  1707,  par  alliance 
avec  la  famille  Garciau,  Jean  Boutillier,  mari  de 
Marie  Gharault,  fermier  général  du  duché  de 
Beanpréan,  qui  en  1722  dirigeait  les  forges  de 
Pouancé,  —  Marie- Anne-Renée  Riollan  1767, 
veuve  de  René-GI.  Robert  deâ  Marchais,  héritière 
de  Pocq.  de  Livonnière,  archidiacre  d'Angers,  son 
oncle.  -^  Il  ne  reste  rien  absolument  du  manoir  ; 
vers  S.  des  champs  portent  seulement  le  nom  du 
Grand  et  du  Petit- 1  arc. 

■éAardlères  (les),  f.,  c»«  de  StSatumin. 

■énard  La  Grole  {François  -  Pierre - 
René)t  né  au  Mans  le  16  octobre  1742,  conseiller 
au  Présidialdu  Mans,  élu  député  à  la  Constituante 
en  1790,  aux  Cinq-Cents  en  1798,  fut  nommé  le 
9  floréal  an  VIII  (29  avril  1800)  vice-président 
de  la  Cour  d'Appel  d'Angers  et  premier  président 
de  la  Cour  Impériale  le  2  avril  1811.  Il  y  est 
mort  le  12  août  1813.  On  a  de  lui  plusieurs  bro- 
chures imprimées  à  Paris  de  1790  à  Tan  YIII. 
L'auteur  de  la  Bibliographie  du  Maine,  p.  401, 
en  donne  les  titres,  que  Quérard  a  ignorés.  Ce 
dernier  attribue  seulement  à  notre  magistrat  le 
titre  de  «  naturaliste  »,  en  citant  ses  deux  Mé- 
moires insérés  aux  t.  IX  et  XVII  des  Annales 
du  Muséum  et  une  Notice  sur  le  quartz  com- 
mun fibreux  et  radié  qui  se  trouve  princi- 
palement en  France  dans  le  département  de 
Maine-et  Loire,  publié  dans  le  t.  XXVII  du 
Journal  des  Mines  en  1810.  —  Signalons  de 
plus  un  Discours  prononcé  à  la  première 
audience  de  la  deuxième  section  du  Tribu- 
nal d'appel  (Angers,  an  Vill,  Mame,  in-S»  de 
12  p.).  —  Son  portrait  par  M.  Dauban  figure 
dans  la  chambre  du  Conseil  de  la  Cour  d'Angers. 

Ménards  (les),  ham.,  c<^*  de  la  Plaine, 

■éBattserle  (U),  f.,  c°«  de  Noyant-s,-le-L. 

Ménasslères  (les),  ham.,  c»«  d'Ecuillé, 

liéiiJiadlére  (la),  f.,c°«  de  Loire;  —  ham., 
c"*  de  Rochefort-sur-L, 

■enéf  mo"  h.,  c°«  de  Montigné-les-R.  — 
Mencé  (Et. -M.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant 
de  Baugé,  par  la  Muletière,  avec  petit  manoir  à 
tourelles  et  douves  du  XVI*  s.  conservé  jusqu'à  ces 
dernières  annéesetdétruitvers  1850  pour  faire  place 
à  une  construction  sans  caractère ,  que  précède 
jusqu'à  la  route  une  longue  avenue  de  peu- 
pliers. —  La  chapelle,  bénite  le  10  juillet  1757, 
est  conservée  dans  le  jardin  et  sert  de  dépôt.  —  Les 
fossés  forment  encore  enceinte.  —  La  terre  appar- 
tenait aux  xv-xvi*  s.  à  la  noble  famille  de 
Tessé.  —  En  est  sieur  Louis  de  Crouillon  1540 
(G  106.  f.  372),  Claude  Jarry,  écuyer,  mari 
d'Adrienne  d'Orvaux,  1598,  1625,  dont  la  fille 
Claude  épousa  le  6  octobre  1631  Jacques  du 
Uardas  ;  —  aujourd'hui  M.  (^urtigné. 

■énerale  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie. 

liéaesterle  (la),  ruisseau  né  dans  le  dé- 
partement de  la  boire-Inférieure,  forme  en 
partie  vers  l'O.  et  S.-O.  avec  son  affluent, 
le  Malnoue,  la  limite  intérieure  de  Carbay,  et 
s'y  jette  dans  le  ruisseau  du  Plessis-Mesle  ;  — 
1,800  mètres  de  cours  environ.  —  Une  charte 


de  1050  l'appelle  torrens  de  Mata  Noa  (Pr.  de 
Carbay). 

nenétiére  (la),  f.,  de  St-Maeaire-en-M.', 
—  f.,  c«»«  du  Tremblay.  —  La  Menetrie 
(Et..M.). 

neBédéres  (les),  caves  habitées.  c"«  de  St- 
GeorgeS'des-Sept- Voies.  —  Les  Benêtières, 
maison  noble  (Cass.). 

nenétrle  (la),  f.,  c"»  de  Jumelles  ;  —  f., 
c^*  de  Louvaines;  mm  f.,  c»«  de  St-ScUumin. 

flénier  {Guillaume),  d'abord  cellérier  de  Si- 
Aubin  d'Angers,  était  abbé  de  Bellefontaine  ven 
1538.  Il  assista  en  1549  à  la  bénédiction  de  Fab- 
besse  du  Perray,  —  meurt  en  1554  et  est  inhuiié 
dans  la  nef  de  St-Aubin  d'Angers. 

■éniére  (la  Basse-),  haro.,  c<*«  de  St- 
AuguHtin-des-Bois. 

■énlére  [.Prosper),  fils  de  Louis-Prosper  ei 
de  Marie  -  Jeanne  Ouchemin ,  né  à  Angers  k 
18  juin  1799  (1*^  germinal  an  VII),  fut  admis  étève 
interne  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  le  30  avril  1819. 
puis  au  même  titre  à  Paris  où  il  obtint  en  1826 
une  médaille  d'or.  Reçu  docteur  en  1828,  on  a  de 
lui  dès  celte  époque  des  Recherches  aur  la 
constitution  médicale  du  troisième  tri- 
mestre de  1826  (Paris,  Didot,  in-4o  de  SI  p.)  et 
dans  les  Affiches  d'Angers  (9  et  23  mars),  le 
récit  iïUne  nuit  de  garde  à  VBàtel-I>ieu  de 
Paris.  Il  y  servait  plus  tard  comme  aide  de  cli- 
nique de  Oupuytren  et  publia  dans  le  temps  le 
tableau  animé  de  VHôtel-Dieu  de  Pari»  en 
juillet  et  août  1830^  où  les  transes  du  patriote 
donnent  aux  études  statistiques  ou  médicales 
du  praticien  un  intérêt  saisissant  Dès  le  débat 
du  choléra  il  fut  installé  dans  on  des  ser- 
vices improvisés  à  l'Arsenal  et  tenait  jour  par 
jour  ses  confrères  d'Angers  an  courant  da  mal  et 
des  expériences.  Cette  année  même,  en  1832»  il 
fut  reçu  au  concours  professeur  agrégé  de  la 
Faculté,  nommé  chirurgien  du  4*  dispensaire  de 
la  Société  philanthropique  et  des  bureaux  de  bien- 
faisance du  XI*  arrondissement  et  en  naai  1833 
désigné  par  un  haut  témoignage  de  confiance, 
pour  s'attacher  dans  la  citadelle  de  Blaye  an 
service  de  la  duchesse  de  Berry.  Homme  du  monde, 
de  vif  et  souriant  esprit  et  de  gracieuse  parok, 
il  sut  bien  vite  gagner  la  confiance  de  sa  royale 
prisonnière  et  l'amuser  même  en  l'intéressant  à 
sa  science  aimée,  la  Botanique.  Il  rédigeait  en 
même  temps  ehaque  soir,  pour  se  distrait*.  Le 
Mémorial  de  Blaye,  un  bien  curieux  joamai, 
resté  Mss.  et  qu'il  refusa  toujours  de  confier 
même  à  ses  plus  intimes  amis,  —  si  ce  n'est  an 
duc  Pasquier,  —  mais  qui  a  chance  d'être  bientdt 
imprimé.  —  Libre  et  après  une  course  an  re^ 
tour  à  travers  l'Italie,  il  vint  prendre  en  iSM 
et  1835  la  direction  de  la  clinique  dans  It 
service  du  docteur  Ghomel,  fut  envoyé  en  1835 
dans  l'Aude  et  la  Haute-Garonne  pour  orgaaieer 
les  secours  sanitaires  contre  le  choléra,  en 
revint  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  fnt 
désigné  en  1837  à  l'unanimité  par  la  Facolté 
pour  suppléer  Desgenettes,  comme  professear 
d'hygiène.  Il  fit  sa  première  leçon  le  6  avril. 
L'année   suivante  il   épousait   la  ÛUe  de   Bee- 


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—  65S  — 


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qnerel.  membre  de  Tlnstitat,  et  quelques  mois 
après  était  nommé  médecin  en  chef  de  l'institu- 
tion des  Sourds-muets.  —  Dès  lors  il  délaisse  l'en- 
seignement actif  et  la  pratique  militante,  tout 
entier  à  sa  passion  pour  les  plantes  et  les  fleurs, 
au  milieu  desquelles  il  pouvait  vivre  au  Jardin 
des  Plantes,  chez  son  beau-père,  et  pour  les  dé- 
lices élégantes  du  grand  salon  si  parisien  du  doc- 
teur Orfila,  les  dîners  diplomatiques  du  chancelier 
Pasquier  ou  les  parties  de  fine  causerie  avec 
Jules  Janin.  Il  s'était  fait,  dans  le  rayon  de  ces 
trois  affections  chères,  un  monde  restreint  d'ami- 
tiés rares,   qui  ne  l'avaient  pas  détaché  de  ses 
vieilles  relations  d'enfance  ni  du  pays  d'Ahjou. 
C'est  lui  qui  pendant  deux  mois  en  1848,  du 
15  mars  au  15  mai,  écrivait  chaque  quinzaine, 
sans  se  nommer ,  au  Journal  de  Maine-et- 
Loire  cette  Revue  Parisienne^  dont  la  liberté 
contre-révolutionnaire  donna  tant  de  fois  souci  au 
Parquet  1  Poursuivi  une  fois,  le  journal  fut  ac- 
quitté sans  que  le  jury  ni  le  parquet  eussent 
obtenu  le  secret  du  correspondant  mystérieux. 
Ces   feuilles  volantes,  tirées  à  part  à  25  exem- 
plaires, forment  sous  ce  titre  :  La  République 
de  i84S ,    un  volume  in-8o  en    trois   parties , 
qui  n'a  jamais  été  mis  dans  le  commerce.  L'an- 
leur  avait  depuis  repris  sa  correspondance,  mais 
sans  grand  déguisement,  réduit  par  le  revire- 
ment de  la  politique,  au  récit  de  fêtes  mondaines 
ou  de  souvenirs  intimes.  Il  a  donné  aussi  à  la 
Revue  d'Anjou  une  série  de  Notes  bibliogra- 
phiques, qui  témoignent  de  la  variété  de  ses 
lectures,  à  la  Société   Industrielle  d'Angers 
de  nombreux  Rapports  et   à  la  Société  Lin- 
néenne  d^ Angers  divers  articles  sur  la  Dé- 
termination d*un  herbier  attribué  à  J.-J. 
Rousseau  (t.  I,  p.  215),  le  Médecin  voyageur 
(t.  II,  p.  1  et  à  part,  in-8o  de  10  p.),  une  Her- 
borisation intra-muros ,   une  Note  sur   les 
Orchidées  exotiques  de  V Exposition  de  1855 
(Ib.,  p.  109  et  193),  enfin  son  Discours  pro- 
noncé à  Bordeaux  le  8  août  1860,  à  la  ses- 
sion extraordinaire  de  la  '  Soc.  Botanique 
de  France  (t.  IV,  p.  34),  dont  il  était  depuis 
1856  un  des  vice-présidents.  —  Outre  des  articles 
sans  nombre   dans  la  Gazette  médicale,  — 
notamment   des    Notices   nécrologiques    sur 
Guéneau  de  Mussy  (1857)  et  sur   Chômai 
(1858),  —  sous  le  titre  de  Glanes  médicales, 
diverses  fantaisies  littéraires  sur  la  correspon- 
dance de  Af««  du  Deffand  (1859),  sur  les 
lettres  de  Pline  le  jeune  (1859),  sur  V histoire 
de  la  Médecine  à  Angers  (1861),  sur  Boissier 
du  Sauvctge  (1861), — un  mémoire  sur  les  lésions 
de    V oreille    interne .  donnant   lieu   à   des 
symptômes  de  ^congestion    apoplectiforme , 
1861,  cas  pathologique  qui  a  gardé  le  nom  de  Ma- 
ladie de  Minière,  —  V Horticulture  moderne 
comparée  à  l'Ancienne,  lettres  à  Jules  Janin 
(1860),  les  Consultations  de  Af°»«  de  Sévigné 
(1861-62),  série  réimprimée  en  volume  posthume 
(Paris,  1864,  grand  in-8o  de  148  p.),  et  25  mé- 
moires ou  notes  sur  sa  pratique  médicale,  — 
CD  lui  doit  encore  ses  thèses  d'agrégatioh,  en  la- 
tin, sur  VEpilepsie  (Paris,  1829,  in-4o  de  20  p.)  ; 


—  et  De  Vimportance  des  signes  fournis  par 
le  pouls  dans  le  diagnostic  (Paris,  1832,  in-4o 
de  20  p.);  —  Les  vêtements  et  les  cosmétiques 
(Paris,  1837,  in-4o  de  94  p  ),  thèse  de  concours 
pour  la  chaire  d'hygiène;  —  VEloge  funèbre 
d'Hourmann  (1842,  V.  ci-dessus,  p.  336)  ;  — 
des  annotations  du  docteur  Itard,  une  traduction 
de  l'ouvrage  de  Kramer,  sur  les  Maladies  de 
V oreille  (1847),  avec  additions;  —  Disc,  aux 
funérailles  de  Ph.  Guillemin  (1849,  Paris, 
in-4'»)  ;  —  une  Promenade  en  Allemagne  (An- 
gers. 1852,  Cosnier  et  Lach.,  in-8<»  de  3  ff.);  — 
Orfila,  nécrologie  (in-8o,  1853,  extrait  du  Mo- 
niteur)\  —  De  la  Guérison  de  la  surdi-mutité 
et  de  l'éducation  des  sourds-muets  (Paris, 
1853,  în-8o  de  408  p.);  —études  médicales  sur 
les  Poètes  latins  (Paris,  1858,  in-8o)  ;  il  pré- 
parait un  travail  semblable  sur  les  Poètes  grecs; 
— De  la  Noblesse  des  Médecins  et  des  Avocats 
(Paris,  1860,  in-»*  de  30  p  ,  extrait  de  la  Gazette 
Méd.);—  Cicéron  médecin  (Paris,  1862,  in-12). 

Menière  est  mort  le  6  janvier  1862,  après 
quelques  jours  à  peine  de  maladie,  et  a  été 
inhumé  au  cimetière  Montparnasse.  Son  aoii  Louis 
Orfila  lui  fit  les  derniers  adieux  et  après  lui  le 
docteur  Barthe  au  nom  de  la  Faculté.  —  Son 
portrait  par  Guill.  Bodinier  figurait  à  l'Exposition 
d'Angers  de  1858. 

Mém.  de  la  Soe.  Linn.  d'Angert,  t.  V.  art.  du  docteur 
Ad.  Lachèse,  et  tirage  à  part,  in-8*  de  19  p. ,  Angers,  1863. 

-  Maine-et-Loire  dn  11  fév.  1869.  —  MonUeur  de  1868, 
p.  166.  —  Anger»  ancien  et  moderne,  par  B.  L.,  p.  87.  — 
Afém  de  la  Soc.  Acad.  d'Ang,,  XII,  158.  —  Archives  des 
hommes  du  jour.  —  Gazette  médicale,  1863,  p.  105.  — 
Bullet.  de  fa  Soe,  Indust.,  186i,  p.  292. 

flénière  (Auguste),  frère  du  précédent,  né 
à  Angers  le  7  vendémiaire  an  VI,  où  il  meurt  le 
5  mai  1866,  avait  rempli  pendant  25  années  les 
fonctions  de  secrétaire  de  la  Société  Industrielle 
et  de  la  Chambre  de  Commerce.  11  a  légué  à  la 
Société  Météorologique  de  France,  dont  il  était 
membre,  le  manuscrit  des  Observations  météo- 
rologiques, qu'il  publiait  annuellement  depuis 
1841.  y.  dans  le  Bullet.  de  la  Soc.  Indust., 
1866.  p.  152-156,  le  Discours  prononcé  à  ses 
obsèques  par  M.  ieannin. 

Hénlgaodlére  (la),  ham.,  C*  de  Méon,  — 
La  Bénigaudière  (Cass.). 

Hénll  (le),  canton  de  St-Florent-le-Vieil 
(6  kil),  arrond.  de  Cholet  (44  kil.);  —  à  32kil. 
d'Angers.  —•  Masnilii  sanctoi  Maries  ecclesia 
xii»  s.  {Chron.  d'Anj.,  II,  266).  —  Ecclesia 
sancte  Marie  de  Masnilio  1146,  1156,  —  de 
Magnislto  1163  (Liv.  d'A.,  f.  4.  6,  9).  —  Le 
Mesnil-en- Vallée  xviii»  s.  (H  St-Florent).  — 
N-D,  du  Ménil  1783  (Pouillé).  —  Le  Mesnil 
1876  (Postes- Annuaire).  —  Pour  moitié  dans  la 
vallée  de  la  rive  gauche  de  la  Loire  et  sur  la 
pente  inclinée  vers  N.  des  plateaux  de  Beausse 
(157  met.),  de  Chônambault  et  de  la  Fribaudière 
(175  met.);  —  entre  le  département  de  la  Loire- 
Inférieure  et  les  communes  d*Ingrandes  et  de 
Chantocé  sur  la  rive  droite  de  la  Loire,  vers  N., 
Montjean  (6  kil.)  à  l'E.,  la  Pommeraie  (8  kil.)  et 
Beausse  (6  kil.  1/2)  au  S.,  St-Laurent-du-|fotay 
(3  kil.)  à  1*0. 


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La  ronte  départementale  de  Saumor  le  traverse 
dans  tonte  la  largeur  (3,600  met),  de  TE.  à  TO, 
au  pied  du  coteau.  Le  chemin  d'intérêt  commun 
du  Pin  à  Ingrandes,  descend  directement  du  S. 
au  N.,  la  rejoint  au  bourg  et  remprunte  en  for- 
mant angle  veirs  VE.  pour  s'en  détacher  à  1  kil. 
et  gagner  par  deux  ponts  sur  les  boires  des  prairies, 
le  pont  d'Ingrandes. 

La  Loire,  qui  pour  moitié  dans  sa  largeur  dé- 
pend de  la  commune,  forme  la  limite  tout  du 
long  vers  N.,  contenue  par  une  belle  levée,  —  et 
détachant  à  travers  la  vallée  depuis  Montjean, 
outre  la  boire  de  Gnl-de-Sac,  une  longue  boire 
dite  de  La  Tau.  —  Y  affluent  les  miss,  du  Moulin- 
Benoist  ou  de  la  Guiraudière,  limite  de  la  Pom- 
meraie, de  TEpinay  ,  limite  de  St-Laurent-dn- 
Motay,  du  Grand-Fossé,  de  Vaugiranld,  du  Ghône, 
et  de  Guimauvray,  nés,  sauf  les  deux  premiers, 
sur  la  commune. 

En  dépendent  les  ham.  et  vill.  de  la  Grande- 
Noue  (20  mais.,  60hab.)>duRaigranneau  (20m., 
72  hab.),  de  Guldebœuf  (18  mais.,  83  hab.).  de 
la  Jolivetière  (16  mais.,  80  hab.),  de  la  Barre 
(11  mais  ,  43  hab.),  de  la  Barbonniëre  (8  mais., 
39  h.),  de  laJouquelière  (8  m.,  31  h),  de  Oodinean 
(7  m.,  36  h.),  du  Chêne  (7  mais.,  24  hab.),  de 
riIe-Ragot  (5  mais.,  19  hab.),  des  Chapellières 
(5  mais.,  28  hab.),  de  Ray-de-l'Ouche  (5  mais., 
17  hab.},  des  Brisses  (3  mais.,  17  hab.),  de  Tlle- 
Meslet  (3  mais.,  14  hab.),  de  la  Rivaudière  (4  m., 
27  hab.),  de  la  Ghevrie  (4  mais.,  22  hab.),  du 
Haut-Paiset  (5  mais  ,  28  hab.^  du  Pé  (6  mais., 
27  hab.),  de  la  Gomasiôre  (4  mais.,  10  hab  ),  de 
Rhône  (7  mais.,  22  hab.\  de  Guimauvray  (3  mais., 
13  hab.),  de  la  Perrière  (4  mais.,  14  hab.),  du 
Fay  (10  mais.,  37  hab.),  les  chat,  de  Vaugirauld 
et  de  la  Bietèche  et  65  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1 ,772  hect. ,  dont  12  en  bois  les  plus 
importants  massifs  à  Tenlour  de  la  Grande-Noue 
et  de  Vaugirauld,  80  hect.  en  vignes. 

Population  :  245  feux  en  1720.  —  300  feux  en 
1789.  —  iJSi  hab.  en  1821.  -  2,2Î3  hab.enl831, 
—  i,851  hab.  en  1841.  —  1,807  hab.  en  1851.  — 
iji9  hab.  en  1856.  —  1,726  hab.  en  1866.  — 
1^690  hab.  en  1872.  dont  436  au  bourg  (124  mais., 
124  mén.),  petit  groupe  d'aspect  triste  et  confus, 
assis  sur  le  versant  N.  du  coteau;  —  en  décrois- 
sance constante,  par  suite  surtout  de  l'émigration 
régulière  des  jeunes  gens,  garçons  et  GUes,  qui 
vont  servir  au  dehors. 

Foires  le  25  avril  (St-Marc)  et  le  lendemain  de  la 
St-Maurice  (23  septembre);  — marché  le  m'ercredi. 

Commerce  de  céréales ,  vins  ,  foins  ,  lins  , 
chanvres  ;  —  élève  et  engrais  de  bestiaux  ;  — 
4  moulins  à  eau,  7  moulins  a  vent  ;  —  tissage 
pour  la  fabrique  de  Gholet. 

Bureau  de  poste  de  St-FIorent.  —  Percep 
tion  de  Montjean. 

Mairie  bâtie  vers  1849  avec  Ecole  publique 
laïque  de  garçons  ;  —  Ecole  libre  de  garçons 
(Frères  de  Ploërmel);  —  Ecole  publique  de 
filles,  bâtie  en  1847  ;  —  avec  Salle  d'asile  pu- 
blique, fondée  en  1855  (Sœurs  de  la  Pommeraie). 

Lavoir  public  installé  en  1858. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale. 


5  nivôse  an  XHt),  est  un  édifice  en  style  néo-grec, 
(27  met.  66  sur  10  met  33),  bâtie  par  adjudica- 
tion du  22  août  1839  (arch.  Dellètre).  avec  éc 
belles  stalles  modernes  dans  le  chœur. 

Le  Presbytère,  incendié  pendant  ta  guerre, 
fut  vendu  nal^  le  8  vendémiaire  an  Y  et  donné 
plus  tard  à  la  commune  par  l'acquéreur.  D  a  é^ 
restauré  en  1864. 

Aucune  trace  celtique  sur  le  territoire,  longieiD|H 
tout  couvert  de  bois.  —  Mais  il  était  certainemeDi 
traversé  par  la  grande  voie  riveraine  de  la  Loire, 
qui  se  retrouve  au  sortir  vers  l'E.  entre  Monceau 
et  la  Pommeraie.  L'église  fut  sans  donte  fondée 
par  les  moines  de  St-Florent  à  qui  elle  apparte- 
nait dès  avant  le  xi«  s.  L'abbé  Giraud  vers  1815 
fit  don  de  la  moitié  à  Pierre  de  Hontjean  ;  mais 
elle  avait  fait  retour  dès  le  xn^s.  tout  an  moinseï 
resta  à  la  présentation  des  moines. 

Les  registres  paroissiaux  sont  détroits,  —  et 
quelques  noms  seulement  de  curés  connus  : 
n.  h.  Ghrist.'  Merveleau,  prieur  en  même  temps 
de  Ghantocé,  1577.  —  Pierre  Gillot,  164±.  1654. 

—  Touss.  Richaudeau,  1659.  —  Millockeau, 
1686, 1697.  —  Papot,  1712. 1727.  —  Charles  Ri- 
gault,  1756,  1771.  —  Jacq.  Porcher,  1772, 
1786.  —  Mathurin  Cruon ,  1786,  déporté  eo 
Espagne  en  1792. 

Y  faisait  office  de  matlre  d'école  en  1791  le  toe- 
nellier  Bondu. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  d*a- 
bord  au  prévôt  de  St-Laurent-du-Motay.  pois  à 
l'abbé  de  St-Florent,  qui  ne  résidait  pas  et  dont 
les  habitants  en  1788  déclarent  «  ne  pas  même 
a  connaître  les  titres  ou  qualités  ».  £Ue  comptait 
300  pauvres,  dont  un  grand  nombre  à  la  charité 
publique.  La  gabelle  y  dépravait  tout  le  monde 
par  l'appât  du  gain  et  la  facilité  de  la  fraude.  Ob 
plaidait  contre  Monsieur,  frère  du  roi,  qui  avait 
mis  la  main  sur  les  communs  entre  Mayet  et  Moat> 
Jean  pour  les  céder  à  une  compagnie. 

La  paroisse  dépendait  du  territoire  libre  de  St- 
Florent,  et,  au  temporel,  du  Présidial  et  de  l'Elec- 
tion d'Angers,  du  Grenier  à  sel  et  du  District  m 
1788  de  fi^aupréau,  en  1790  de  St-FlorenL  Elfe 
fut  saccagée  pendant  la  guerre. 

Maires  :  Simon-Julien  Gautreau ,  notaire 
depuis  1781  et  ancien  administrateur  da  DisiricL 
1«'  messidor  an  VIII.  —  Jean  Sécher,  23  jaDvia' 
1826,  installé  le  3  mars.  —  Louis  Drunsard, 
15  janvier  1829.  —  S.  Gautreau,  1838  — 
Marné,  1835.  —  S.  Gautreau,  3  novembre 
1835.  —  Pierre  Marchand,  29  mars  1836.  — 
Franc.  Charrier,  23  octobre  1846,  installé  le  30 

—  Jos.  de  Boissard,  juillet  1852,  démissionnaire. 
~  De  Champrel,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  191  et  200;  H  St-Fior«nt Notke 

Mss.  de  M.  Spal.  -  Chron.  cTAniou,  t.  11,  p.  208.  —  P«ar 
les  localités,  voir,  à  leur  arlide,  le  Cléray,  etc. 

■énil(le),  f.,  c»«  de  Bégrolles;  «  cl.,  c^ 
c"«  du  Champ  ;  ^  f..  c"«de  Chanteloup  ;-:(.. 
de  Chanteussé  ;  =«  ham.,  c"*  de  Chanzcaux. 

—  En  est  dame  Françoise  Paumier.  veuve  de 
René  Leroy,  f  le  15  juin  1670;  «=»  f.,  c««  de 
Chaumont;  =  ham.,   c"«  de  la  Juhau^èrt 

—  Au  carrefour   y  existe  un  des  '  plus    beaax 


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MÉN 


-  687  — 


MÉN 


cbônes  qu'on  puisse  voir,  découronné  par  la  fondre, 
mais  autrement  vigoureux  que  les  chênes  de  Ville< 
dieu  et  de  la  Pommeraie,  ses  branches  couvrant 
un  pourtour  de  60  met.  Le  tronc  bien  droit,  dans 
lequel  est  pratiquée  une  profonde  cavité  (1">,25 
sur  1™,80),  mesure  11  màt.  50  de  circonféience  à 
O'o.dO  du  sol,  7  met.  S5  à  1  mot.  et  7  met.  à  la 
naissance  des  branches ,  soit  à  une  hauteur 
de  2  mètres  du  sol;  —  f.,  C»  de  Loire;  =» 
f.,  c"«  du  LourouX'Béconnais ;  ■•  f.,  c"«  du 
May,  vendue  nat'  sur  d'Andigné  de  Maineuf, 
le  7  messidor  an  VI;  =  vill.,  c°«  de  Mazé; 

—  f.,  c»«  de  Montilliera.  —  \.  le  Ménil' 
Aménard;  =  ham.,  c°«  de  Montreuil-aur- 
Maine;  «=  ham.,  c»«  de  la  Poitevinière  ;  « 
m*»"  b.,  c"«  de  la  Potherie.  —  Ane.  seigneurie 
avec  château  et  chapelle,  en  reconstruction  en 
1790.  —  En  est  sieur  Yvon  de  Villeprouvée  1482, 

—  Jacq.  de  Y.  1569,  ->  et  la  famille  Brillet  du 
Gué  de  Loire  et  de  Villemorge  depuis  le  xvii«  s. 
jusqu'à  la  fin  du  zviii<>  s.  C'est  la  résidence  où 
naissent  et  meurent  les  seigneurs  ;  ^  f.,  c°^  de 
SuClément'de-la-Pl.,  domaine  de  la  chapelle 
du  Gat,  vendu  nal'  le  9  février  1791;  —  f.,  c»" 
de  St-Michel-et-Chanvaux  ;  =  vill.,  c°«  de 
Thouarcé.  —  Maisniliacus  1070-1100  (Liv. 
Bl.,  f.  26).  —  Maisnilium  1070-1118  (Ib., 
f.  16).  —  Maisnil  1070-1100  (Ih.,  f.  23).  — 
Masnilium  1070-1118  (Ib.,  f.  15).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie,  avec  maison  forte,  d'où  un  souter- 
rain, prétend-on,  communiquait  avec  Orillé,  —  et 
m'°  à  eau  sur  un  étang  dont  la  chaussée  seule  est 
conservée  et  donne  passage  par  une  brèche  au  ruiss. 
de  l'Archison.  —  Deux  m'»*  à  vent  y  existaient, 
incendiés  en  1793,  et  des  maisons  dont  il  reste 
encore  quelques  murs.  —  En  est  sieur  Franc,  de 
la  Tour-Landry  1592,  St-Pern-Yaudoré  en  1793; 

—  auj.  avec  m*»"  bourgeoise,  agrandie  en  1873; 
=  f.,  c»«  de  Trémentines ;  «-  ham.,  c°«  de 
Trémont. 

■énll  (le  Bas-),  ham.,  c"«  de  Beaupréau; 
=»  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  Juigné-Béné.  —  Le 
lieu  et  met.  du  Mesnil  Galateau  1540  (G  106, 
f.  366).  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Leroy  1540, 
René  L.,  mari  de  Jeanne  Dupré,  1594,  Louis 
Varice,  mari  de  Jeanne  Ghapperon,  1688;  — 
vendue  nat^  sur  Casimir  Varice  do  Juigné.  le 
9  messidor  an  IV;  —  (le  Haut-),  f.,  c°«  de  Beau- 
préau;  «-  (le  Petit-),  f.,  c°*  de  Juigné-Béné; 
=  f.,  c°«  de  Thouarcé,  domaine  dos  Hospices 
d'Angers,  aliéné  en  1847. 

Hénll-Aménard  (le),  f.,  c°<'  de  Montilliers, 

—  Ane.  terre  seigneuriale,  relevant  de  Montreuil- 
Bellay ,  nommée  jusqu'à  la  fin  du  xv*  s.  le  Meanil- 
Hardouin,  Son  nom  nouveau  lui  vient  de  Louis 
Aménart,  qui  y  meurt  en  mars  1488  n.  s»,  après 
en  avoir  fondé  la  chapelle.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Louis  Descars,  fils  et  héritier  de  d"*=  Claude  Frézeau, 
1629,  sur  qui  il  fut  saisi  et  adjugé  judiciairement 
le  31  décembre  1643  à  n.  h.  Barthélémy  Talourd, 
qui  céda  ses  droits,  par  acte  du  27  juin  1644,  à 
n.  h.  Jean  Poussier  de  la  Gassiuerie.  Celui-ci,  par 
acte  du  9  juin  1654  revendit  «  la  maison  seigneu- 
«  rialle ,  terre ,  fief  et  domaine  »  à  Louis  de 
Breslay,  mari  de  Jeanne  Grollecu,  qui  en  1660 

II 


rend  aveu  pour  «  son  hostel  et  forteresse  avec 
«  fosseZt  ponts  levis,  arbalétriers,  créneaux, 
«  canonnières  du  M. -A.  »  —  Près  du  château, 
quatre  étangs  communiquaient  l'un  à  l'autre.  Le 
seigneur  était  fondateur  de  l'église  paroissiale  et 
y  avait  un  enfeu  dans  les  caveaux,  un  autre 
dans  la  chapelle  formant  l'aile  gauche  du  chœur, 
avec  armoiries  en  relief  sur  les  tombes,  litre  et 
ceinture  funèbre  armoriées  autour  du  chœur  et 
de  la  nef.  Ces  honneurs  contestés  par  les  sei- 
gneurs de  la  Gaucherie  et  de  Tirepoil  lui  furent 
maintenus  par  une  transaction  du  9  février  1656. 

—  Les  héritiers  de  Louis- Jos.  de  Breslay  vendi- 
rent la  terre  le  13  janvier  1719  à  Bernard  Avril 
de  Pignerolles.  —  En  est  sieur  en  1787  Louis  de 
Jousselin,  ancien  colonel  d'artillerie. 

Hénll-Boateille  (le),  f.,  c°«  de  Beaupréau, 

—  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  maison  noble,  dont  ^ 
les  seigneurs  avaient  leur  banc  et  leur  enfeu 
dans  l'église  de  la  Chapellesiu-Genôt.  —  En  est  . 
sieur  Maur  du  Breil,  écuyer,  1496,  Christ,  du  B. 
1561,  Philippe  de  St-Offange  1618,  1642,  Marin- 
Reué-Urbain  du  Plessis  de  Jarzé  1690,  Marie- 
Urbain-Charles,  marquis  de  Maillé  de  la  Tour- 
Landry,  qui  épouse  le  17  septembre  1736  Char- 
lotte Grudé.  Celle-ci,  devenue  veuve,  vendit  la 
terre  le  28  janvier  1760  à  André-Edouard  Pis- 
sonnet  de  Bellefonds  de  Lancrau.  —  Elle  était 
réunie  dès  1754  à  la  terre  de  la  Jousselinière. 

Hénll-ChaaTeaa  (le),  m9^  b.,  c^^  de  la 
Meignanne,  anc.  domaine  de  la  chapelle  de  ce 
nom,  vendu  natale  29 février  1791. 

Hénil-rAbbé  (le),  f.,  c°*  de  la  Meignanne, 
domaine  ecclésiastique  vendu  nat^  le  10  février 
1791. 

■énll-PoIroiix  (le),  f.,  c"«  du  Tremblay. 

—  Anc.  logis  noble,  acquis  de  Gabriel  de  Villiers. 
mari  d'Hélène  de  Chouppes,  le  7  décembre  1669, 
par  les  Ursulines  d'Angers  ;  —  domaine  actuel  de 
l'hôpital  de  Candé. 

Hénlté  (la),  f.,  c°«  de  Chambellay  —  La 
Ménisté  1620,  la  Mnité  1715,  la  Ménité  1721 
(Et.-C).  —  La  Ménitré  1760  (St-Aubin.  Liv. 
des  Prieurés).  —  Anc.  domaine  du  prieuré  de 
Qiambellay;  «  f.,  c"»  de  la  Chapelle-sur-O. 

—  Dépendance  du  prieuré  du  Lion-d'A.  et  qui  se 
divisait  en  deux  met.,  la  Ménité  et  les  Friches. 
La  seule  vigne,  qui  existe  aujourd'hui  sur  la  c°«, 
y  a  été  plantée  en  1869;  ■■  cL,  c»*  de  Mon- 
treuiUsur-M.;  =  cl.,  c"«  de  Segré,  dans  la 
paroisse  de  St-Aubin-du-Pavoil,  anc.  domaine  du 
prieuré  St-Blaise  en  Noyant. 

Hénitré  (la),  c»»  des  Ponts-de-Cé  (22  kil.), 
arr*  d'Angers  (26  kil.).  —  La  Menistré  de 
Beaufort  1346  (Lettres  royaux,  Top.  Grille).  — 
La  Carte  de  la  Menistré,  paroisse  des 
Roziers  1588  (St-Mathurin,  Et.-C).  —  Le  châ- 
teau de  la  Ménétrier e  1602  {Mém.  de  la 
Ligue,  2«  Bec.,  p.  20).  —  La  Ménitrée  1824 
{Moniteur,  p.  1021),  1825-1829  (Annuaires).  — 
Dans  la  vallée  de  la  rive  droite  de  la  Loire. 
Entre  St-Mathurin  (4  kil.)  à  TO.,  Mazé  (6  kil.) 
au  N.-O.,  les  Rosiers  (7  kil.)  à  l'E.,  Beaufort 
(6  kil.  1/4)  au  N.-E.,  la  Loire  tout  du  long  au 
S.-E.,  et  vis-à-vis,  sur  l'autre  bord,  le  Toureil. 

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—  668  — 


MÉN 


La  grande  levée,  formant  la  route  nationale 
d'Angers  à  Briare,  borde  extérieurement  Textrême 
confin  S.  du  territoire;  et  derrière  elle  s'arrête 
presque  au  centre  une  station  de  la  voie  ferrée 
d'Orléans  à  Nantes,  qui  traverse  de  TE.  à  l'O. ,  en 
se  rapprochant  de  la  levée  dans  tout  son  parcours. 
—  De  la  gare  part  vers  N.-E.  la  route  départ,  de 
Bangé,  qui  à  un  kil.  traverse  le  bourg,  en  y 
reliant  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Mazé. 

La  Loire,  dont  le  lit  en  partie  dépend  de  la 
commune,  l'enserre  tout  entière  vers  S.-E.,  de 
même  que  l'Authion  vers  N.-E. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  des  Hauts 
(39  mais.,  102  haîb.\  de  la  Petite-Furgeonnière 
es  mais.,  14  hab.),  de  la  Grande-Furgeonnière 
(5  mais.,  22  hab.),  de  la  Boire-Girard  (28  mais., 
203  hab.).  de  la  Thibaudière  (15  mais  ,  50  hab.), 
du  Pignon-Blanc  (15  mais.,  46  hab.)>  de  la  Rous- 
sière  (33  mais.,  85  hab.),  de  la  Corbière  (10  m., 

30  hab.),  du  Bourg-Joli  (11  mais.,  40  hab.),  de 
la  Hune  (15  mais.,  48  hab.),  do  Frobert  (10  m., 

31  hab.),  des  Vendellières  (48  mais  ,  156  hab), 
du  Breil  (10  mais.,  35  hab.),  de  la  Macrère 
(4  mais.,  9  hab.),  du  Gué-Danjan  (3  mais.,  8  h.), 
du  Buzet  (6  mais.,  15  hab.),  du  Pont-Rouge 
(8  mais.,  29  hab.),  de  la  Butte-du-tfontil  (10  m., 

32  hab.),  du  Montil  (20  mais.,  77  hab.),  du 
Grand-Bois  (10  mais.,  29  hab.],  des  Ilettes 
(22  mais.,  73  hab.),  des  Mottes  (10  mais..  30  h  ), 
des  Flèches  (3  mais.,  15  hab.),  du  Grand -Pré 
(5  mais.,  14  hab.),  de  Montplacé  (9  mais.,  29  h.), 
du  Pelii-Gœuvre  (7  mais.,  25  hab.),  du  Grand- 
Gœuvre  (12  mais.,  43  hab.),  de  la  Maltrie  (20  m., 
70  hab.),  des  Loges  (23  mais.,  75  hab.),  du  Pas- 
au-Blanc  (5  mais.,  17  hab.),  du  Verdelay  (5  m., 
20  hab.),  des  Pelouses  (20  mais.,  63  hab.),  du 
Petit  Froux  (9  mais.,  28  hab.),  du  Port-St-Maur 
(33  mais. ,  130  hab.),  6  ou  7  écarts  et  les  chat, 
de  la  Furgeonnière  et  du  Verdelay. 

Superficie  :  1,735  hect.  dont  25  en  vignes. 

Population  :  $,077  hab.  en  1826.  —  S4i7  h. 
en  1831.  —  2,378  hab.  en  1841.  —  S,4i2  hab.  en 
1851.  —  2,997  hab.  en  1861.  —  2,279  hab.  en 
1866.  —  2,i36  hab.  en  1872,  dont  480  hab.  au 
bourg  (150  mais.,  172  mén.). 

Commerce  de  chanvres,  lins,  colzas  ;  —  cul- 
ture maraîchère  intense.  —  Chaque  printemps  il 
est  expédié  par  la  gare  sur  Paris,  grande  vitesse, 
plus  de  100,000  kil.  seulement  de  pissenlits. 

Foire  le  i^  mardi  après  le  24  juin. 

Facteur 'boîtier.  —  Perception  de  St- 
Mathurin 

Elégante  Mairie,  construite  en  1870  et  l'une  des 
œuvres  dont  peut  s'honorer  le  mieux  M.  Dainville. 
—  Ecole  communale  laïque  de  garçons.— Ecole 
communale  de  filles  (Sœurs  de  St-Charles). 

VEglisCt  dédiée  à  St  Jean-Bapliste,  fait  face  sur 
la  grande  place  centrale  à  la  Mairie  et  a  été  consa- 
crée le  20  juin  1837.  La  première  pierre  en  avait 
été  posée  le  29  mars  1833.  Elle  est  en  style  néo- 
grec et  flgure  en  plan  la  croix  latine  (10  met. 
sur  40).  Les  ornements  et  l'ameublement  inté- 
rieur en  ont  été  exécutés  par  l'Ecole  des  Arts  et 
Métiers  d'Angers,  sur  les  dessins  de  M.  Villers, 
architecte  de  l'œuvre,  el  à  la  mode  de  ce  temps-là, 


comme  l'œuvre  entière  et  les  autres  églises  de  la 
Vallée,— les  stalles  et  boiseries  du  chœur  d'ordre 
ionique,  le  maitre  aulel  en  forme  de  temple 
corinthien,  ta  chaire  à  prêcher,  fooillée  d'aboo- 
dantes  sculptures,  avec  abat-voix  porté  par  de 
petites  colonnes  composites. 

La  commune  est  de  création  tonte  réeente.  Le 
bourg,  avant  la  Révolution,  n'était  qu'on  simple 
hameau  de  quelques  maisons,  groupées  autour  d'un 
logis,  gardant  la  grange  dtmeresse  detontceridie 
canton  du  comté  de  Beaufort.  Dans  le  don  osn- 
fruitier,  que  le  roi  René  fit  du  domaine  entier  i 
Jeanne  de  Laval,  il  se  réserva,  moyennant  m 
compensation  de  400  livres,  ce  manoir,  qu'il  anit 
fait  transformer  à  son  usage.  Le  devis  des  tra- 
vaux, confié  au  mattre  d'œuvre  Guill.  Robin,  est 
signé  de  la  main  même  du  prince  (23  août  1451 
Les  bâtiments  comprenaient,  outre  son  logenefii 
des  chambres  hautes  pour  le  médecin  Pierre 
Robin  et  pour  l'intendante  Margerie;  —  dans  des 
corps  de  logis  à  part,  les  chambres  de  la  reise, 
des  seigneurs,  et  la  ferme.  L'œuvre  n'était  pas 
achevée,  que  le  duc  de  Bretagne  y  vint  passer 
quatre  jours  (1458)  et  y  fut  régalé  de  la  fiaade 
des  herbages,  «  que  oncques  en  sa  vie,  —  diait- 
«  il,  —  n'en  mangea  qui  en  approchassent  de 
«  bonté.  »   —  Un  bâtiment  neuf  fut  ajouté  es 

1470  par  l'architecte  Le  Picart,  avec  une  gal«n« 
ou  ballet  de  deux  travées,  un  portail  voûté  et  cré- 
nelé, plus  une  fuie  ronde  à  8  piliers.  De  curiea^ 
inventaires  donnent  le  détail  de  tous  les  ameuble- 
ments. C'est  là  que  Jeanne  de  Laval  signa  le  3  oui 

1471  sa  fameuse  ordonnance  sur  les  communauida 
comté,  et  le  roi  Charles  VIII  y  date  en  1488  dew 
lettres  du  9  août,  qu'il  adresse  au  duc  de  la  Tre- 
moille.  —  Le  domaine  revint  à  l'apanage;  mais  le 
manoir  resta  l'habitation  d'un  garde  ou  gouT«r- 
neur,  Hugues  Guillot,  en  1460,  Jean  Bobalk 
V.  ce  nom,  en  1480,  Jacques  Couscher  en  16*^- 
après  lui  son  fils  Michel.  Il  fut  vendu  nat^l« 
25  fructidor  an  IV  à  Gilles-Toussaint  Tessié  de 
la  Motte,  dont  la  veuve  en  a  fait  cession  par  acb? 
du  4  octobre  1818,  à  André  Martineau;  —  aij  > 
M.  Franc.  Martineau,  son  fils.— Les  douves  en  sfSA 
comblées  et  cultivées,  le  portail  abattu,  le  \x^ 
déformé  par  le  déplacement  des  portes  et  des  fe- 
nêtres, mais  il  conserve  encore  une  belle  chea»- 
née  au  large  manteau  porté  sur  des  colonnette;  ) 
chapiteaux,  et,  par^dessus,  d'immenses  greoi^ 
avec  une  forêt  superbe  de  charpente. 

La  chapelle,  actuellement  sans  aucun  caractère 
antique  que  sa  large  fenêtre  à  meneau,  qui  éclai- 
rait l'autel,  sert  de  hangar.  Elle  attenait  vers  S 
au  logis  et  était  reliée  vers  FO.  par  une  galerie 
disparue  à  un  second  logis,  aujourd'hui  disirai: 
du  domaine.  Un  petit  cimetière  en  dépendait  es 
dehors  des  douves,  qui  agrandi  est  deveno  If 
cimetière  communal.  —  L'édifice,  en  forme  "^^ 
rectangle  à  double  pignon,  était  dédié  à  saifitf 
Marthe  et  à  sainte  Marguerite  et  décorée  des  so- 
tues  de  la  Vierge,  de  sainte  Marthe,  de  s^ 
Sébastien  et  d'un  curieux  tableau  de  la  Mortq*^ 
pique  l'amoureux.  Elle  était  desservie  encore 
en  1790  de  deux  messes  par  semaine,  mais  tes  bap- 
têmes, mariages  et  sépultures  devaient  se  cêlébw 


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'MEN 


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MEN 


aux  Rosiers.  —  Dès  1715  pourtant,  ane  enquête 
avait  eu  lieu  pour  Tériger  en  cure  et  de  nouveau  sans 
résultat  en  1734.  Conservée  comnoe  succursale  par 
le  décret  du  3  juillet  1791,  elle  fut  définitivement, 
par  la  nomination  d'un  desservant,  le  30  vendé- 
miaire an  XI,  constituée  en  paroisse,  dont  une 
ordonnance  épiscopale  du  24  ventôse  suivant, 
détermina  le  ressort  par  distraction  de  parties 
du  territoire  des  Rosiers,  de  StMathurin  et  de 
Beaufortr  Mais  le  propriétaire  de  la  chapelle, 
opposé  à  ces  projets  nouveaux,  la  fit  fermer  ;  et 
le  culte  dut  sUnstaller  pendant  deux  ans  dans 
une  simple  chambre,  offerte  par  une  veuve,  Ti- 
mothée  Auger,  et  qu'on  augmenta  d'un  auvent, 
construit  sur  pieux  et  couvert  en  chaume.  Lé  don 
par  M.  Avril  (28  brumaire  an  XII)  d'un  petit 
terrain  permit,  à  l'aide  de  cotisations  volontaires, 
d'y  élever  un  modeste  édifice  (24  met.  37  sur 
8  met.  45),  bénit  par  le  curé  de  Beaufort,  le  12  ger- 
minal an  XIV  ^2  avril  1805), —et  qu'on  y  voit  encore 
derriète  l'église  actuelle 

La  paroisse,  rétablie  par  décret  du  30  dé- 
cembre 1807,  —  qu'on  se  plaignait  encore  en  1816 
de  voir  sans  exécution,  —  fut  définitivement  éri- 
gée en  commune  par  la  loi  du  19  juillet  1824.  En 
quelques  années,  sous  l'impulsion  vive  de  quelques 
hommes  intelligents,  le  bourg  se  transforma, 
d'après  un  plan  arrêté,  avec  place  centrale,  reliant 
tous  les  édifices  publics,  et  des  rues  régulières,  sur 
une  partie  de  l'immense  terrain  communal,  vendu 
a  la  charge  pour  les  acquéreurs  d'y  bâtir.  Les  res- 
sources se  trouvèrent  ainsi  tout  d'un  môme  coup 
pour  rebâtir  l'église  insuffisante,  puis  les  écoles, 
—  puis  une  salle  d'asile,  —  enfin  la  Mairie. 

Maires  :  Métivier,  24  janvier  1825.  —  Et. 
Normand,  22  décembre  1829.  —  René  Pelé, 
21  août  1833,  décoré  en  1863,  mort  en  fonctions 
le  27  avril  1870.  —  André  Pelé,  son  fils.  1870, 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  H.-et-L.  Série  Q,  Vente  nat.  2«  orig.  900;  —  et 
Série  M.  —  Note  Mss.  du  curé  Robineau,  aux  Arch.  de 
rfiTéché.  —  Maine-^t-Lwre  du  5  mai  1870.  —  Pocquet  de 
Liv.,  Fouillé.  Mss.  648.  —  Lecoy  de  la  Marche,  Le  Moi 
Jiené  —  et  Extrait^  des  Comptes,  p.  285.  —  Mém,  de  la 
Soc.  d'Agric.  dT Angers,  1866,  t.  IX,  p.  90.  —  Pour  les 
localités,  voir,  à  leur  article,  Montplacé,  le  Port-St-Afaur, 
le  Montil,  Gué^Danjan,  etc. 

Ménltré  (la),  f.,  c»'  du  Plessis-Gr,  (Oass.). 

MéBoeheries  (les),  ^.,  c»«  de  St-Martin- 
dArcé. 

■éBoebetlére  (la),  f.  et  cl.,  c°«  de  Jarzé, 

Menon  (François),  docteur  en  théologie  de 
la  Faculté  d'Angers,  principal  du  Collège  de 
Bueil,  chanoine  honoraire  de  St  Maurille,  fut  élu 
de  l'Académie  d'Angers  le  21  juillet  1745  et  reçu 
le  17  mai  1746.  —  A  un  an  de  là  (17  mai  1747) 
il  en  était  nommé  second  secrétaire  perpétuel. 
11  y  lut  diverses  études  de  physique  et  d'histoire 
naturelle,  notamment  Sur  VElectricité  (9  mai 
1747),  Sur  les  Pétrifications  en  Anjou  (15  no- 
vembre 1747).  Le  20  décembre  de  la  même  année, 
il  devint  en  litre  le  correspondant  de  l'Académie 
des  Sciences  de  Paris,  à  qui  il  adressa  deux  Mé- 
moires sur  le  bleu  de  Prusse,  qui  sont  im- 
primés dans  le  Recueil  des  Savants  étrangers 
1,1750,  t.  1,  p.  362).  Lié  d'une  amitié  particulière 


avec  Réaumur,  il  vint,  vers  les  premiers  jours  de 
1748,  s'établir  dans  sa  maison  à  Paris  et  lui  ser- 
vir d'aide,  de  préparateur  et  de  gardien  de  son 
cabinet,  qui  s'ouvrait  au  public  un  jour  par  se- 
maine. Il  y  décéda  le  9  septembre  1749,  étudiant 
sur  lui-même  depuis  plus  de  huit  jours  la  marche 
de  la  mort.  Son  testament,  daté  du  31  août  1749, 
léguait  tous  ses  livres  à  Tabbé  Faguet,  curé  de 
Ste-Marguerite  de  Paris. 

Arch.  de  M.-el-L.  E.  -  Mss.  1032,  p.  117,  118,  liO, 
125, 131. 

BleBOBeoHPt  {Dominique  de) ,  sculpteur, 
Angers,  1737.  —  Sa  signature  figure  à  un  acte  du 
25  novembre  (GG  104). 

Menon  de  Ttcrfrllly.  —  V.  Turhilly. 

Hénotaie  (la),  ham.,  c^*  de  la  Potherie.  — 
Sur  le  soir  du  25  fructidor  an  IV,  une  bande  de 
chauffeurs  envahit  la  maison  du  sieur  Gardais, 
le  lièrent,  avec  sa  femme  et  ses  domestiques,  et 
après  toutes  les  tortures  imaginables,  se  reti- 
rèrent emportant  linge  et  argent. 

HéBotière  (la),  f.,  c°«  de  St-Macaire- 
en-M,  —  La  Ménetière  (Et.-M.).  —  La  Mon- 
netière  (Cass.).  —  En  est  sieur  Claude  de  Ses- 
maisons  1682.  —  M.  Lebeuf  y  a  recueilli  deux 
haches  de  pierre  polie.— V.  Minotière  (la);  —  (la 
Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"«  de  Thorigné.  —  La 
Minotière  (Cass.);  —  donnent  leur  nom  au 
miss,  qui  naît  sur  la  c°*  et  se  jette  dans  le  miss, 
de  la  Rabonnière  ;  —  3,100  met.  de  cours. 

HeBlif  {Robert),  professeur  en  philosophie  à 
l'Académie  protestante  de  Saumur  en  1626. 

■eBuao  {Guy),  a  signé  un  certain  nombre 
de  morceaux  de  poésie  dans  les  Affiches  d^ An- 
gers, notamment  Les  Songes  (16  novembre 
1828),  —  La  Noce,  —  Le  Spectre,  —  Le  Lac 
de  Grand-Lieu  (1829),  —  Le  Rossignol 
(10  juillet  1831),  —  Regrets  (6  juillet  1834),  — 
et  ne  m'est  pas  autrement  connu. 

■eanan  (  Henri  ) ,  juge  au  tribunal  de 
Vihiers,  fut  élu  le  11  septembre  1792,  le  onzième 
député  de  Maine-et-Loire  à  l'Assemble  législative, 
par  228  voix  sur  428  électeurs.  Il  fut  réélu,  mais 
à  titre  seulement  de  suppléant,  à  la  Convention 
et  n'accepta  (août  1793),  que  dans  l'intention  de 
solliciter  une  nûssion  auprès  des  armées  de  la 
Vendée.  A  ce  moment  même,  sa  femme  et  ses 
deux  filles  se  trouvaient  au  pouvoir  des  insurgés, 
et  il  ne  put  partir  qu'après  le  premier  mouve- 
ment en  avant  qui  les  délivra.  Suivant  son  désir, 
il  obtint  d'être  envoyé  en  l'an  III  dans  les  pays 
insurgés  et  rendit  compte,  dans  plusieurs  lettres 
lues  en  séance,  des  progrès  des  armées  républi- 
caines jusqu'aux  proclamations  de  la  Mabilaie 
qu'il  contresigna.  Un  décret  du  29  prairial  an  III 
mit  fin  à  sa  mission.  Sur  son  initiative,  des  se- 
cours furent  attribués  à  des  patriotes  ruinés  par 
la  guerre  et  des  délais  utiles  aux  acquéreurs  rui- 
nés de  biens  nationaux.  Maintenu  an  Conseil  des 
Anciens,  il  en  fut  élu  secrétaire  en  l'an  VI.  Il  en 
sortit  Tannée  suivante  et  revint  trouver,  assez  en 
peine  de  vivre,  avec  une  nombreuse  famille,  sa 
maison  d'Anjou  incendiée  et  son  petit  patrimoine 
saccagé  par  l'ennemi. 

fleBuIserle  (la),  cl.,  c"«  de  Tiercé. 


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MÉO 


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MER 


néon*  co°  de  Noyant  (S  kil.).  arrond.  de 
Baugé  (19  kil.)  ;  —  à  59  kil.  d'Angers  —Maiun 
1225  (d'Hozier,  Armor.,  p.  22).  —  Meonium 
(G  17).  —  Sur  an  plateau  (84-88  met.),  entre 
Noyant  au  N.  et  à  l'Ë.,  Breil  (4  kil.)  à  !'£.  et 
au  S.,  la  Pèlerine  (4  kil)  et  Parce  (9  kil.) 
au  S.,  Linières-B.  (6  kil.)  à  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Parce  à 
Noyant  monte  en  droite  ligne  du  Lathan  jusqu'au 
bourg,  reliant  trois  chemins  vicinaux  et  se  conti- 
nuant directement  vers  N.  Le  chemin  de  grande 
communication  de  Brion  à  Rillé  traverse  de  TE. 
à  ro.  la  partie  méridionale,  sur  la  rive  gauche 
de  la  rivière. 

Y  passe,  formant  limite  vers  S.  avec  la  Pèle- 
rine et  traversant  de  TE.  à  TO.  le  territoire,  la 
rivière  du  Lathan,  qui  dès  l'entrée  y  reçoit  le 
miss,  de  la  Gouane,  grossi  du  ruiss.  de  Launay> 
né  sur  la  commune. 

En  dépendent  les  ham.  des  BtUonnières  (5  m, 
11  hab,),  de  Chapitre  (3  mais.,  10  hab.),  des 
Rues  (3  mais.,  13  Lab.),  des  Frogeries  (4  mais., 

11  hab.),  du  Pin  (4  mais.,  13  hab.).  de  la  Bou- 
chardièjre  (3  mais.^  7  hab.),  de  la  Salle  (4  mais., 

12  hab.),  de  la  Ménigaudière  (5  mais.,  11  hab.), 
de  la  Roulière  (4  mais.,  14  hab.),  de  la  Baume- 
raie  (7  mais.,  20  hab.),  de  Ghantreau  (3  mais., 

14  hab.),  de  la  Guillière  (4  mais.,  10  hab.),  de  la 
Ganaudière  (4  mais.,  21  hab.),  des  Gaves  (4  m., 

15  hab.),  du  Bordelay  (4  mais.,  15  hab.),  de  la 
Nouette  (3  mais.,  9  hab.),  et  33  fermes  ou  écarts, 
dont  4  ou  5  de  deux  maisons. 

Superficie  :  1 ,504  hecl.  dont  152  en  bois  vers  S. 
et  S.-O.,  6  en  vignes.  —  1,050  mètres  de  largeur 
sur  une  longueur  de  8  kil.  —  Sa  situation  inter- 
médiaire à  trois  communes  en  faisait  solliciter  la 
suppression  en  1824,  en  1828,  en  1833. 

Population  :  93  feux,  425  hab.  en  1720-1726. 

—  116  feux,  925  hab.  en  1790.  —  554.  hab. 
en  1831.  —  557  hab.  en  1851.  —  567  hab.  en  1861. 

—  6Î9  hab.  en  1866.  —  514  hab.  en  1872.  dont 
97  au  bourg  (22  mais.,  26  mén.),  en  y  compre- 
nant la  Chevalerie  et  la  Garlière. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suit  la  fête  de 
St-Pierre  et  St-Paul. 

Culture  du  froment  et,  dans  les  terres  basses, 
du  seigle  -,  —  2  fabriques  de  tuiles  à  Bel -Air  et 
aux  Halles  ;  —  fabrique  de  sabots. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Noyant. 

Jolie  Mairie,  au  sortir  du  bourg,  vers  S.-E.  ; 
avec  Ecole  laïque  mixtes  construite  sur  un  ter- 
rain acquis  le  14  février  1864  en  vertu  d'un 
décret  du  14  décembre  précédent.  L'adjudication 
des  travaux  date  du  28  février  1864. 

V Eglise,  dédiée  à  saint  Martin  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  est  un  édifice  antique,  comme 
il  apparaît  encore  aux  murs  latéraux  de  la  nef 
en  petit  appareil  irrégulier,  de  toute  part  cabrés 
et  soutenus  par  d'énormes  contreforts,  mais 
l'œuvre  entière  profondément  transformée  par  des 
restaurations  successives ,  dont  une  croU  de 
pierre,  au-dessus  de  la  porte,  indique  la  dernière 
en  date  :  16  avril  1861.  Le  chœur  a  été  restauré 
en  1674,  le  clocher  refait  en  1675.  Un  mur  de 
refend,   auquel  s'applique   un   autel-rétable  du  { 


xviii«  s.,  sépare  l'abside  et  en  a  fait  une  sacristie 
aujourd'hui  abandonnée  ,  où  s'évasent,  daos 
l'épaisseur  du  fond  cintré,  trois  étroites  bâtes 
romanes  du  xi®  s.  An  milieu  de  divers  débris  est 
recueilli  là  un  intéressant  tabernacle  octogone  es 
vieux  bois  de  chêne,  sur  chaque  paa  dnqacl 
figure  peint  d'une  touche  élégante  et  délicate  un 
des  Apôtres,  St  Pierre,  St  Paul,  StJacqmt^ 
St  Jean,  un  calice  avec  l'hostie,  et  athdessons '. 
F.  I.  RALLIER.  1632.  C'est  le  nom,  à  celle  daie, 
du  prieur-curé  de  la  Pèlerine,  (fo*  cet  objet 
d'arl  a  été  transporté,  alors  que  la  desservaw 
était  commune  aux  deux  églises,  depuis  1815,  et 
pendant  plus  de  trente  ans. 

Devant  le  portail  s'étendait  le  cimetière,  dooi 
une  partie  des  tombes,  encore  en  place,  affleure* 
le  sol.  Une  des  plus  grandes  sert  de  résenwï 
dans  le  jardin  de  la  cure.  —  Le  cimetière  actnel 
est  à  100  met.  du  bourg,  sur  la  gauche,  à  ^ 
sortie  vers  S. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée. 

La  paroisse,  dont  la  fondation  remonte  lotlw 
moins  au  xi®  s.,  était  dans  le  domaine  du  Cha- 
pitre St-Martin  de  Tours  et  du  ressort  de  a 
Prévôté  d'Anjou.  L'abbé  élait  seigneur  icmpowl 
et  présentait  la  cure.  —  Les  registres  en  ren»»- 
leut  à  1624,  mais  jusqu'en  1637  se  trouveoi  r^ 
liés  par  confusion  avec  ceux  de  Broc. 

Curés  :  Noël  Auvé,  1624,  f  en  i&S  ' 
Alexandre  Lambert,  1630.  f  le  24  avril  i^ 

—  André  Blanchet,  1663,  janvier  1682.  -Jeâs- 
Bapt.  Rabier,  février  1682,  f  le  18  février  17H, 
âgé  de  60  ans.  —  Thomas -Augustin  Guy.férofl 
1711,  qui  signe,  en  février-juin  1718,  «  ano^ 
a  curé  »  et  reprend  son  titre  ensuite  jusqu'en  sep- 
tembre 1735.  —  Thomas  Naxl,  mai  1736,  t  ^ 
29  septembre  1745.  —  Jacq.-René  /)«p^ 
novembre  1745,  f  le  25  septembre  1765,  H^ 
de  67  ans.  —  Maupoint,  octobre  1765,  février 
1767.  —  Moreau,  avril  1767,  décembre  1791 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprèiré  ^ 
Bourgueil,  de  l'Election  de  Baugé,  du  Districl» 
1788  de  Châleau-la-ValUère.  en  1790  de  B»i# 
On  y  voit  établis  au  milieu  du  xvin*  *  * 
certain  nombre  de  tuiliers,  —  avec  un  four  * 
chaux  en  1788  et  3  moulins  à  farine  sur  le  Latfc*» 
La  principale  ressource  était  l'élève  des  coehoos^ 

—  Le  20  germinal  an  IlI.Varbre  de  la  liberté  j 
fut  abattu  par  les  femmes,  ameutées  au  ch^'' 
a  Vive  le  Roi,  »  et  qui  assaillirent  la  municipi 
lité  à  coups  de  pierres. 

Maires  :  Rétrault,  an  Ili.  —  Jacq.  Béri- 
veau,  16  vendémiaire  an  IX.  —  Louis  Gcschei 
7  décembre  1815.  —  Urb.  Richer,  183*  ' 
Louis  Chasle,  installé  le  16  juillet  1854.  —  ^^^ 
celot,  1860.— Alex.  Lemercier,  en  fonctions,  1876 

Arch.  de  M.-el-L.  C  192  ;  G  1605-1617.  —  Aith.  ca^ 
Et.-C.— Pour  les  localité»,  voir,  à  leur  article,  ia  GoitBffi' 
la  Frémonniàre,  la  Salle,  la  Aoulière,  le  Pin,  tic 

Héranelère  (la),  f.,  c»»*  de  Brain-sur-L 

fllérandrle  (la),  f.,  c»»  de  Villedieu.  -^ 

trouve  Robertus  de  Merandria  dans  une  tbu^ 

de  Daumeray  1064-1084. 
Ilerceraie  (la),  c»«  de   Chazé-aur-A'.  ' 

f.,  c«»«  de  Çontigné. 


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MER 


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MER 


Mercerie  (la),  f.,  c"«  &AlUnçon.  —  En  est 
siear  FraDÇ.  Damours  1578;  »=»  cl.,  c»«  d* An- 
gers S.  0.,  canton  de  St-Laud;  —  cl.,  c»«  de 
Beaupréau,  appartenait  en  1586  au  curé  de 
St-Martin;  «  f.,  c»«  de  Brain-sur-Long .  \ 
—  f.,  c»«  de  Genneteil;  •-  f.,  c"«  de  Grugé- 
VHôp.  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  qui  naît 
sur  la  €»•  et  s'y  jette  dans  TAraise  ;  —  1.270  met. 
de  cours;  —  cl.,  c»»  de  Lasse;  —  f.,  c»«  du 
May;  —  f.,  c"«  de  St-Augfustin-des-B.,  léguée 
en  1531  par  Mie.  Goupilleau  à  la  fabrique  de  St- 
Aubin  des  Ponts-de-Cé;  =-  f.,  c"«  de  la  Salle- 
Auhry;  -»  ham.,  c°«  de  Soulaire-et-B.;  — 
vill.,  c°«  de  la  Tessoualle. 

Hereler  ( ),  né  à  Versailles,  élève  du 

peintre  Reguauld  et  condisciple  du  peintre 
Schnelz,  professait  à  TËcole  de  la  Flèche,  d'où  la 
réduction  du  personnel  le  fit  sortir  comme  le  plus 
jeune  en  fonctions.  Le  11  mai  1831  il  fut  appelé, 
en  remplacement  de  Borthon,  au  titre  de  direc- 
teur du  Musée  et  de  l'Ecole  de  dessin  d'Angers. 
Il  en  releva  immédiatement  l'enseignement,  en 
y  introduisant  dès  le  début  l'élude  unique  da  la 
bosse,  puis  le  modèle  vivant,  la  peinture  à 
l'huile,  le  modelage  en  terre  et  en  plâtre  d'après 
nature.  En  1833,  accusé  de  gâter  les  tableaux 
par  des  retouches,  il  provoqua  le  jugement  d'une 
commission  municipale,  qui  le  justifia.  Il  envoya 
au  salon  de  1836  un  St  Thomas  qui  fut  acquis 
par  l'Etat  et  cinq  autres  toiles  à  Texposition 
d'Angers  en  1838.— Le  Musée  d'Angers  possède  de 
lui  Le  Mauvais  Riches  —  l'église  de  Montigné- 
les-Rairies  un  St  Laurent,  —  l'église  de  Béhuard 
une  Ste  Geneviève  et  un  St  Augustin.— M.  Le> 
biez,  d'Angers,  sa  toile  de  concours  de  loge,  di- 
verses études  et  son  portrait  par  lui-môme. — C'est 
sous  sa  direction  que  fut  créé  le  Musée  David  et  à 
son  école  que  s'est  formé  Lenepveu,  directeur  ac- 
tuel de  l'Ecole  de  Rome,  uni  &  son  vieux  maître 
par  une  touchante  Feconnaissance  et  devenu  son 
exécuteur  testamentaire.  Mercier,  démissionnaire 
en  octobre  1850,  est  mort  à  Versailles  le  âO  dé- 
cembre 1874,  âgé  de  88  ans,  léguant  à  son  élève 
affectionné  son  portrait,  peint  par  Lenepveu  môme, 
qui  en  a  fait  don  au  Musée  d'Angers. 

flereier  (François),  surnommé  la  Vendée, 
fils  de  Pierre  Mercier  et  de  Lucrèce  Touzé,  est  né 
non  pas  à  Ghâteaugontier,  comme  le  disent  toutes 
les  biographies,  mais  au  Lion-d'Angers,  où  son 
père  tenait  hôtellerie,  le  14  juillet  1775.  Il  avait 
18  ans  à  peine  et  allait  partir  pour  étudier  son 
droit  à  Rennes,  quand  il  se  mêla  aux  premières 
émeutes  soulevées  dans  tout  l'Anjou  par  la  levée 
des  300,000  homme.<i,  insurgea  le  Lion-d'Angers  en 
juin  1793  et  rejoignit  à  Angers  l'armée  ven- 
déenne. Avec  elle  il  marcha  sur  Nantes,  prit  part 
à  l'attaque  du  29  juin,  la  suivit  à  son  retour  en 
Vendée,  attaché  au  corps  de  Bonchamps.  Il  com- 
mandait uue  bande  de  cavaliers  à  l'attaque  de 
Ghâtillon  le  5  juillet,  une  partie  de  l'avant-garde 
à  Martigné-Briant,  à  Vihiers,  aux  combats  de 
Ghantonay,  de  Mozé,  de  Mûrs,  d'Erigné  et  se 
signala  dans  les  principales  rencontres  jusqu'aux 
derniers  désastres  du  Mans  et  de  Savenay.  Il  suivit 
alors  son  capitaine  Georges  Cadoudal,  à  qui  il 


était  lié  d'une  amitié  étroite  et  qui  devait  dès  lors 
l'associer  à  toutes  ses  entreprises.  Mais  dès  les 
débuts  de  l'insurrection  que  les  deux  chefs  ten- 
tèrent d'organiser  dans  le  Morbihan,  ils  furent 
surpris  dans  le  manoir  de  Kerléano  et  conduits 
à  la  prison  de  Brest.  Ils  réussirent  pourtant  à  s'éva- 
der, déguisés  en  matelots,  et  à  rejoindre  les 
bandes  (août  1794)  qui  bientôt  couvrirent  tout  le 
pays.  Mercier,  comme  Cadoudal,  refusa  de  signer 
la  pacification  de  la  Mabilaie  et  combattit  avec 
lui  à  Grand -Champ  (8  prairial  an  III),  —  à  Qui- 
beron,  où  M.  de  Contades  le  rencontra  et  se  le  rap- 
pelle, dans  ses  Souvenirs  Mss. ,  «  jeune,  de  très-jolie 
«  figure,  doux,  honnête  et  parlant  bien  »,  —  puis 
à  Sarzeau  (22  messidor  an  Ili),  à  Elven  (13  brumaire 
an  IV),  à  Pluvigner.  En  septembre  1795,  il  reçut 
une  mission  auprès  du  comte  d'Artois,  alors  à  l'tle 
d'Yen  et  en  revint  sans  promesse  sérieuse.  En 
janvier  1796  il  servait  à  titre  de  major  général  de 
Cadoudal  dans  l'armée  de  Scépeaux  et  dut  en 
mai  accepter  l'amnistie,  mais  seulement  pour 
gagner  du  temps  et  quelque  liberté  Le  15  juin 
1797,  il  recevait  un  brevet  du  prince ,  daté 
d'Edimbourg,  qui  le  créait  maréchal  de  camp  et 
chevalier  de  St-Louis.  Après  un  second  voyage 
auprès  du  comte  d'Artois  en  Angleterre  et  la  pro- 
messe de  secours  d'armes,  d'argent,  même  de  la 
venue  d'un  Bourbon,  il  était  de  retour  pour  la 
levée  d'armes  d'octobre  1799,  et  le  1««^  janvier 
1800  s'emparait  de  Saint-Brienc.  Mais  forcé  d'en 
sortir  et  poursuivi  de  près  par  les  cantonnements 
du  général  Harty,  il  donna  dans  une  embuscade 
le  12  janvier  1800  et  fut  abattu  d'un  coup  de  feu 
au  moment  où  il  franchissait  une  haie.  Son 
corps,  oublié  le  long  du  fossé,  fut  recueilli  par 
son  aide-decamp,  qui  le  fit  transporter  au  cime- 
tière de  Loudéac.  —  Son  frère  Félix-Elie,  né 
au  Lion-d'Angers  le  7  juillet  1781 ,  l'avait  suivi 
tout  enfant  et  portait  les  dépêches  de  l'armée 
bretonne  à  celle  du  général  d'Andigné.  Notaire 
plus  tard  et  maire  du  Lion  de  1816  à  1830,  il  avait 
été  autorisé  par  ordonnance  royale  du  10  jan- 
vier 1815,  confirmée  par  jugement  du  21  février 
1816,  «  à' ajouter  à  son  nom  celui  de  la  Vendée, 
<c  que  portait  le  général  Mercier,  maréchal  de 
a  camp  des  armées  du  roi  en  Bretagne,  où  il  a 
«  perdu  la  vie  en  combattant  pour  la  défense  du 
<K  trône  et  de  l'autel.  » 

Herelére  (la),  ham.,  c"«  de  Geste,  —  La 
Marcière  (Cass.).  —  Il  y  a  été  trouvé  en  1870 
quatre  haches  celtiques,  que  possédait  M.  Lebeuf, 
alors  commissaire  de  police  à  Baugé;  «  ham., 
c"»  de  la  Varenne. 

BEerdaehère  (la),  ham.,  c^«du  Louroux-B. 

Herdreao  (le),  ruiss.  né  à  l'extrême  confin 
S.-O.  de  la  c"  d'Armaillé,  à  100  met.  du 
peulvan  de  la  Pierre-Frite,  coule  de  l'O.  à  TE. 
sur  St-Michel-et-Ch.,  en  formant  tout  du  long  la 
limite  avec  ArmaiUé,  passe  à  200  met.  de  sa 
source  sous  la  route  d'Ingrandes  à  Laval,  puis  à  la 
SincelUère,  et  se  jette  au-dessous  delà  Mânedans 
le  ruiss.  de  la  Nymphe;  — 3,600  met.  de  cours. 

■erdrean  (le),  ham.,  c"*  de  Béhuard,  — 
Visle  de  Mère-de-VEau  1661  (Et.-C).  —  Les 
isles  de  Merdeîeau  et  de  Ste-Marit  1760 


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(Ins.  Eccl..  t.  IV).  —  Petit  Ilot  en  Loire,  réuni 
aujourd'hui  à  Ttle  de  Béhuard.  —  Il  appartenait  à 
l'abbaye  du  Ronceray  et  fut  vendu  nal»  le  12  avril 
1791.  En  dépendaient  à  cette  date  3  maisons 
avec  400  boisselées  de  terres,  pâtures  et  luise ttes, 
dont  3  en  bois  âgés  de  30  ans  ;  =>  ham.,  c"*  de 
Joué-EtiaUf  avec  m*°  à  eau  sur  le  ruiss.  de  la 
Frapinière. 

Merdron  (le),  f.,  c^"  de  Gennes.  —  Ancien 
logis  du  XVI*  s.,  avec  douves  en  partie  conser- 
vées, près  laHarielle.  La  tradition  prétend  qu'aux 
plus  anciens  temps  on  y  battait  monnaie.  —  En 
est  sieur  Jacq.  de  Brénczay,  par  sa  femme  Renée 
de  Bournan,  1488.  —  Tout  près,  entre  les  arènes, 
on  vient  d'y  découvrir  des  restes  de  construc- 
tions gallo-romaines,  en  briques  et  tuffeaux,  les 
murs  peints  en  jaune,  vert,  rouge.  —  Une  charte 
de  1116-1148  (Càrtul.  Sl-Nic,  p.  281)  cite  un 
Aimeri  de  Merdron,  de  Merterone;  •=■  ham  ,  c"« 
de  Parce, 

nère-MIchel  (la),  peulvan,  sur  la  C^®  de  la 
Breillef  aujourd'hui  couché  à  terre. 

flergot^  f.,  c"«  de  Miré.  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie avec  château,  résidence  depuis  au  moins 
le  XV*  jusqu'au  xvii*  s.  de  la  famille  de  Tessé, 
qui  reportait  l'hommage  au  château  du  Port.  — 
En  est  sieur  encore  Olivier  de  Tessé  en  1637,  — 
dès  1643  Pierre  de  la  Haye,  mari  d'Eslher  des 
Rotures  ;  ~  Urbain  de  la  Lande,  chevalier,  qui  y 
réside,  1671.  —  Le  manoir  ancien  sert  de  ferme, 
formant  un  carré  long  à  pignons  aigus,  au  centre 
duquel  s'applique  la  tourelle  octogone  de  l'es- 
calier. La  porte  d'entrée,  qui  l'avoisine,  conserve 
ses  montants  avec  pinacles  et  moulures  prisma- 
tiques pour  chambranle,  avec  ogive  en  accolade 
pour  lijiteau,  le  fleuron  supérieur  remplacé  au 
XVII*  s.  par  un  tuffeau  armorié,  dont  les  supports 
s'enroulent  en  feuillage  ;  —  au-dessus  une  croisée 
à  meneau  du  même  temps  que  la  porte  (xv*  s.) , 
avec  grossier  vitrail  armorié  :  parti  Vun  d*azur 
au  besant  entier  d'argent  et  au  demi  hesant 
de  même,  et  Vautre  d'argent  aux  3  barres 
de  sable. 

La  chapelle,  dédiée  à  N.-D.  et  à  St  Sébastien, 
occupait  à  l'entrée,  à  droite,  un  gros  pavillon 
carré,  actuellement  sans  caractère  et  transformé 
en  grange.  Elle  avait  été  supprimée  en  1766  et 
son  temporel  réuni  aux  Ursulines  d'Angers.  Dans 
une  des  salles  de  la  ferme  a  été  recueillie  l'ins- 
cription suivante,  que  borde  au  bas  une  rangée 
de  7  écussons  partis  des  Tessé  et  des  Quentin, 
qu'avait  alliés  le  mariage,  à  Ghâteaunenf ,  de  Jean 
de  T.  et  de  Catherine  Quentin  (18  février  1608)  : 
L'an  du  JobQé  mil  six  cent  vingt  cinq 
Fut  bâti  et  fondé  ce  présent  lieu  très  sainct 
Par  noble  chevalier  pieux  et  fort  dévot 
Jean  de  Tessé,  seignMir  de  Tessé  [alias]  de  Hergot, 
Paraillement  aussi  par  noble  damoiselle 
Catherine  de  Quentin,  son  épouse  fidelle, 
Qui  tous  deux  nuiis  d*ung  coeur  ont  bict  ce  lieu  bâtir 
Pour  René  de  Tessé  mieux  s'en  resouvenir. 
Celte  chapelle  donc  est  consacrée  à  Dieu 
El  dédiée  à  la  Vierge,  aifin  que  dans  ce  Ueu 
Par  ses  grâces  et  mérites  tous  leurs  deffuncts  aieux 
Des  pênes  purgatives  soinct  excmplz  et  heuileux. 
Tous  les  seigneurs  et  dames,  tant  vivans  que  futurs, 


Aient  santé  au  corps  et  sa  grâce  en  leurs  c<eurs 
Et  eux  présantz  seigneurs,  apprès  «n  long  s^iour, 
Poseèdent  TEtemel  et  son  divin  amonr. 
Prions  donc  tous  pour  eux  et  [avant]  ung  Vale 
Ofihms  à  Dieu  de  coeur  ung  Pater  et  Avé, 
Mergotiére  (la),  cl.,  c"«  de  Daumeray. 
MéribaoBerle  (la),  c\.,  c°*  de  Meignérlc-V. 
Uéw^ot  (Claude).  —  Y.  Poncet  de  la  R 
flerleanx  (les),  ham.,  c»«  de  St-Sauveur- 
de-Landemont. 

Herlet  {Gabriel'Eléonor)^  plus  tard  oonoa 
sous  le  nom  de  Merlet  de  la  Boulaie,  fils  de  Mi- 
chel-Fortuné M . ,  bourgeois,  et  de  /eanne  Pelder.  na- 
quit  à  Angers  le  3  avril  1736.  Il  signe  lui-même. 
âgé  de  7  ans,  son  acte  de  baptême  le  5  décembre 
1743,  où  il  a  pour  parrain  Gabriel-François  de 
Rougé.  Après  ses  études  achevées  à  l'Oratoire, 
devenu  maître  à  25  ans  de  sa  fortune,  il  pat  à 
l'aise  se  livrer  à  ses  goûts  d'artiste,  passionné 
surtout  pour  la  peinture  et  la  musique,  où  il  avait 
acquis  un  véritable  talent.  On  a  conservé  la  cor- 
respondance adressée,  durant  ses  voyages  aoi 
amis  d'Angers,  Huard  et  Piéseau.  Un  espnl  de 
liberté  y  éclate,  contenu  dans  la  pratique  du 
monde  par  une  prudence  philosophiq[ue,  qui  s'au- 
torisait des  doctrines  de  Fontenelle  :  «  Que  ta 
oc  rirais,  si  tu  me  voyais  [à  Rome],  les  cheveux 
a  courts,  en  habit  noir,  un  manteau  de  soie,  ui 
«collet  à  la  romaine,  enfin  tout  le  harnais 
«  d'un  abbé.  Si  Romœ  fueris,  Romano  viviio 
oc  more.  »  Mais  ponr  ses  amis  il  laisse  courir  sa 
plume  et  détaille,  avec  un  sans-gêne  très-amo- 
sant,  les  étrangetés  de  la  vie  romaine  et  sa  haU« 
contre  les  prêtres,  les  moines  et  le  catholicisme. 
Après  un  séjour  de  deux  ans  à  Naples  pour 
étudier  le  Vésuve,  en  Sicile  pour  visiter  l'Etna,  et 
dans  les  principales  villes  de  l'Italie,  il  Tint 
résider  à  Paris,  fit  en  1777  une  excursion  de 
quelques  semaines  à  Londres,  en  revint  enchanté 
<c  de  n'avoir  vu  ni  moines  ni  misère  et  d'avoir 
oc  fait  de  bons  repas,  »  qu'il  décrit  avec  enthou- 
siasme, —  et  la  même  année,  en  octobre,  se  retroQ- 
vait  à  Rome,  où  il  se  lia  avec  le  conopositeur 
Tartini  et  se  fit  recevoir  dans  rAcadémie  des 
Arcades.  De  retour  à  Angers  sur  la  fin  de  l'année 
suivante,  il  y  fut  élu  en  1782  de  l'Académie 
des  Belles-Lettres  et  y  prononça  pour  sa  ré- 
ception, le  7  juin,  l'éloge  de  la  Sauvagère.  Le 
goût  lui  prit  vers  ce  temps  de  la  botanique, 
que  popularisait  à  Angers  tout  un  groupe  d'é- 
lite. Il  s'y  associa  en  1788  et  dès  lors  fit  de 
cette  science  sa  principale  étude,  qu'entretenait 
une  intimité  aff'ectueuse  avec  Aubert  Du  Petîi- 
Thouars,  V.  ce  nom.  Le  départ  de  son  aimi  le  fit 
hériter  de  ses  Mss.,  de  ses  livres,  de  son  herbier, 
qui  lui  servirent,  avec  ses  propres  notes,  à  réd^er 
une  Flore  de  V Anjou,  perdue  ou  détraite  idu« 
tard,  sans  qu'il  en  reste  d'autre  trace  qu'ut 
exemplaire  de  la  Flore  de  Thnillier  (à  la  RibI 
d'Angers),  chargé  de  ses  notes  marginales.  Lors 
de  la  dissolution  de  la  Société  des  Botanopfaike, 
Merlet  prit  la  direction  du  Jardin,  dont  il  avait 
surveillé  les  plantations.  Au  milieu  du  boulever- 
sement de  la  guerre,  tout  en  protégeant  de  se« 
mieux  et  non  sans  danger,  son  œuvre  première, 


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il  obtint  da  Département  une  comiBission  (l«r  jan- 
vier I795I9  confirmée  avec  pleins  pouvoirs  le 
17  octobre  suivant,  pour  réunir  tous  les  objets 
d'art  ou  de  science  destinés  à  former  le  futur 
Musée  départemental,  qui,  d'abord  installé  dans 
l'abbaye  St-Serge,  dut  être  transféré  en  hâte,  à 
l'approche  des  Vendéens,  dans  les  hôtels  d'Andigné 
et  de  VilUers  et  dans  l'église  St-Martin.  Malheu- 
reusement les  insurgés,  survenus  pendant  le  trans- 
port inachevé,  formèrent  leur  principale  attaque 
au  milieu  même  des  collections,  désignées,  par 
suite,  au  feu  des  canons  et  IPtous  les  pillages. 
Merlet  ne  put  recueillir  qu'à  peine  quelques 
débris  du  cabinet  de  chimie,  de  physique,  d'es- 
tampes, de  monnaies,  de  médailles.  Un  nouvel  ar- 
rêté du  représentant  Bézard  étendit  ses  pouvoirs  sur 
toutes  les  collections  éparses  dans  le  Département 
(22  frimaire  an  III)  et  lui  donna  le  moyen  d'organiser 
sous  sa  présidence  une  Commission  des  Sciences  et 
des  Arts,  avec  Huard,  Préseau,  Héron,  Braux,  char- 
ges de  lui  rendrecompte,jour  par  jour,du  travail  de 
recensementetde réquisition  (30 frimaire).  Un  autre 
arrêté  du  17  brumaire  an  lY  égala  son  traitement 
à  celui  des  chefs  de  bureau  du  déparlement.— Lors 
de  la  création  de  l'Ecole  Centrale,  Merlet  fut  appelé 
à  y  professer  la  grammaire  générale  (29  ventôse 
an  lY);  mais,  dès  la  fin  de  fructidor,  il  demanda 
un  congé  de  quelques  semaines  pour  un  voyage 
d'urgence  dans  la  Vendée  Son  cours,  d'abord 
fréquenté  par  sept  élèves,  était  absolument  dé- 
serté, —  et  pour  se  rendre  utile,  le  professeur 
dut  reprendre  ses  leçons  de  botanique,  qui  de  flo- 
réal à  vendémiaire  réunirent  chaque  année  un 
groupe  nombreux  d'auditeurs  fidèles,  parmi  les- 
quels Bastard,  Béclard,  Chevreul,  Guépin,  Millet, 
Y.  ces  noms.  En  même  temps  son  active  corres- 
pondance se  multipliait  pour  rassembler  de  toutes 
mains  les  plants,  les  graines,  et  développer, 
malgré  tous  les  ennuis,  la  prospérité  scientifique 
du  Jardin  botanique,  dès  lors  en  renom,  mais 
délaissé  peu  à  peu  par  Tindififérence  publique  et 
dont  l'existence  môme  bientôt  se  trouva  menacée 
par  nombre  d'ennemis.  Le  digne  savant  leur  céda 
la  place  et  donna  sa  démission  en  décembre  1806. 
U  était  à  peine  installé  dans  sa  maison  de  la  rue 
St-£vrou1t,  avec  son  ami  Préseau,  qu'il  y  mourut  le 
17  février  1807.  Merlet  était  menibre  associé  de  la 
Société  d'histoire  naturelle  do  Paris  (7  décembre 
1792),  de  la  Société  philotechnique  de  Paris 
(1er  vendémiaire  an  Y),  de  l'Institut  départe- 
mental da  la  Loire-Inférieure  (5  fructidor  an  VII), 
correspondant  de  la  Société  libre  d'agriculture  du 
Morbihan  (4^  jour  complémentaire  an  VIII),  pré- 
sident de  la  Société  d'ugriculture  d'Angers 
(24  fructidor  an  VI)  et  de  la  Société  d'amateurs 
et  artistes,  dont  il  inaugura  le  premier  concert  le 
21  nivôse  an  XII,  par  un  discours  que  repro- 
duisent les  Affiches  du  24.  —  Sa  Bibliothèque 
fut  vendue  à  Angers  le  10  août  1807.  Le  ca- 
talogue en  est  imprimé  (in-8<»  de  104  p.).  — 
Son  herbier  échut  à  son  élève  Davy  de  la  Roche, 
qui  des  diverses  notes  de  son  maître  et  de  ses 
amis.  Millet,  Cauvin,  Pantin,  rédigea  et  fit  impri- 
mer un  petit  volume  sous  le  titre  d* Herborisations 
dans  le  département  de  Maine-et-Loire  et 


aux  environs  de  Thouars,  par  feu  Merlet  la 
Boulaye  (Angers,  1809,  in-12  de  226  p.),  avec  un 
Avertissement  et  une  Notice  que  reproduit  à 
peu  près  la  Biographie  Michaud. 

Je  ne  crois  pas  que  Merlet  ait  rien  publié,  sinon 
quelques  notes  statistiques  non  signées  dans 
l'Annuaire,  des  Observations  sur  le  chêne 
liège  (2  pages  in-80,  Angers,  Boutron,  an  VIII), 
et  sa  Réponàê  aux  questions  proposées  par 
les  Comités  des  Domaines  et  d'Instruction 
publique  réunis  (Angers,  Jahyer  et  Geslin, 
an  III,  in-40  de  48  p.),  très-curieux  exposé  du 
désordre  révolutionnaire ,  do  ses  efforts  pour 
y  remédier  et  des  projets  d'une  organisation 
grandiose,  qu'il  rêvait.  Partie  de  sa  correspon- 
dance avec  Huard,  La  Révellière,  Benoist,  Vaîlée, 
Préseau,  Daubenton,  Lamarck,  Thouin,  etc  , 
et  tout  ce  qui  reste  de  ses  travaux,  recueillis 
par  Toussaint  Grille,  son  collègue  de  l'Ecole  Cen- 
trale, sont  actuellement  déposés  à  la  Bibliothèque 
d'Angers.  J'ai  eu  en  mains,  avant  leur  remise  à 
la  Ville,  ses  Mss.  autographes  :  Projets  cf un 
Itinéraire  d^ Italie  (7  pages)  ;  —  Croquis  d^un 
voyage  en  Angleterre,  notes  au  jour  le  jour 
non  recopiées;  —  Des  Iles  de  Taïti  (20  pag.); 

—  Des  Iles  de  la  Société  (15  pages);  —  Obser- 
vations sur  le  Vésuve,  avec  deux  grands  des- 
seins peints  représentant  l'éruption  de  1766  et  de 
1767  ;  à  la  suite.  Remarques  sur  la  nature 
du  sol  de  Naples  et  des  environs,  et  Voyage 
au  mont  Etna  1767,  le  tout  formant  un  registre 
in-40  de  82  pag  ;  —  Notes  d^un  voyage  dans 
le  Midi  de  la  France  ;  —  Voyage  dans  les 
provinces  méridionales  de  la  France  en 
novembre  i784-janvier  1785,  récit  par  lettres 
(63  pages  in- fol.)  ;  —  Epître  [en  prose]  sur  la 
musique,  à  M^^  Parage,  février  1782  (11  p.)  ; 

—  Discours  de  réception  à  l'Académie  d^ An- 
gers, 7  juin  1782  (in-fol.  de  18  p.)  ;  —  Vie  de 
Linnœus  (in-fol.  de  20  p.);  —  De  VArt  de 
décrire  les  plantes  (in-fol.  de  14  p.)  ;  —  Ana- 
lyse comparative  des  méthodes  de  botanique 
(in-fol  de  44  pag.)  ;  —  Discours  d'ouverture 
du  Cours  de  botanique,  9  mai  1791  ;  —  Notice 
sur  le  congrès  ;  il  s'agit  de  la  pratique  abolie 
par  Lamoignon  ;  —  Aperçu  de  matière  médi- 
cale relativement  aux  plantes  ;  —  Discours 
prononcé  à  la  fête  du  S3  thermidor  an  IV, 
en  qualité  de  président  des  Instituteurs  ;  — 
Discours  pour  la  rentrée  des  Ecoles  Cen- 
trales, l^r  frimaire  an  VI.  Duboueix  rend  compte, 
dans  l'Ami  des  Principes  du  2  frimaire,  de  ce 
dernier  discours,  «  prononcé,  dit-il,  d'une  voix 
<  assez  faible,  mais  claire  et  douce  et  agréable- 
a  ment  accentuée  ».  Divers  autres  morceaux  se 
trouvaient  confondus  à  ces  mélanges,  la  plupart 
d'une  autre  main  et  sans  doute  étrangers  à  l'auteur. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  L.  —  Mss.  Grille.— iîw.  d'Af^j., 
1859,  t.  Il,  p.  57  et  suiv.  —  Arch.  mon.  GG 146. 

Herlet  (Jean-François- Honori),  né  à  Mar- 
tigné-Briant  le  25  septembre  1761,  prit  ses  grades 
en  la  Faculté  de  droit  d'Angers  et  s'inscrivit  an 
barreau  de  Saumur.  Ses  opinions  énergiquement 
libérales  le  signalèrent,  dès  les  premiers  jours  de 
la  Révolution,  au  choix  du  Tiers-Etat   dont  il 


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rédigea  en  grande  parlie  le  cahier,  après  avoir 
été  chargé  par  TAsseinblée  (12  mars  1789)  de 
répondre  par  un  refus  à  la  proposition  de  M.  La 
Motte-Baracé,  qui  conviait  les  trois  ordres  à  rédiger 
leur  cahier  en  commun.  Major,  dès  juillet  1789; 
de  la  compagnie  nationale  des  arquebusiers,  élu 
membre  du  Comité  permanent,  puis  du  Conseil 
municipal  de  Saumur,  il  fut  nommé  le  10  juin 
1790  procureur-syndic  du  District  II  avait,  le 
10  mai  précédent,  soutenu  de  sa  voix  et  de  sa 
plume  Talternat  demandé  pour  le  cheMieu  du 
département  au  profit  de  Saumur  et  d'Angers.  On 
connaît  son  mémoire  qui  a  pour  titre  Réflexions 
8ur  Valtemat  (Angers,  Pavie,  1790,  in-8<»  de 
13  p.)  —  Le  8  septembre  1791,  ses  concitoyens 
envoyèrent  le  jeune  patriote  siéger  à  l'Assemblée 
législative,  où  dans  le  Comité  des  affaires  étran- 
gères et  des  colonies,  puis  à  la  tribune  le  4  et 
le  9  avril  1792,  il  défendit  la  cause  des  noirs  et 
l'abolition  de  la  traite,  et  le  28  avril  appuya  la  sup- 
pression des  congrégations  séculières.— Le  26  juillet 
il  fut  nommé  vice -président,  et  le  7  août  élevé  à 
la  présidence  de  l'Assemblée  nationale.  On  n'ex- 
plique pas  comment  au  10  août  il  n'assistait  pas  à 
la  séance  de  nuit.  Plus  tard,  à  l'heure  de  la  séance 
ordinaire,  trouvant  le  fauteuil  occupé  par  Lafond 
Ladébat,  il  alla  prendre  place  auprès  du  roi  qui 
le  fit  asseoir  et  causer. —  Merlet  ne  fut  pas  réélu  à  la 
Convention,  revint  pourtant  quelque  temps  à  Paris, 
puis  à  Saumur,  où  bientôt  menacé,  il  dut  cher- 
cher refuge  sur  les  confins  de  la  Vendée.  Après  le 
9  thermidor  il  rouvrit  son  cabinet  d'avocat,  fut 
nommé  conseiller  général  (thermidor  an  VIII)  et 
le  9  frimaire  an  IX  revint  à  la  vie  publique  en 
acceptant  les  fonctions  de  préfet  de  la  Vendée, 
qu'il  administra  huit  années.  Commandeur  de  la 
Légion  d'honneur  le  14  juillet  1804,  maître  des 
requêtes  en  service  extraordinaire  le  11  juin 
1806,  il  fut  appelé  le  12  février  1809  à  la  Préfec- 
ture do  Maine-et-Loire,  et  le  18  du  même  mois  à 
celle  de  la  Roère,  qu'il  n'accepta  pas.  Un  nou- 
veau décret  du  17  mars  lui  confia  la  présidence 
du  Magistrat  du  Rhin;  un  autre  du  15  août  le 
gratifia  du  titre  de  baron.  Il  se  démit  de  ses 
fonctions  actives  en  1812.  —  Nommé  conseiller 
d'Etat  pendant  les  Cent-Jours,  il  rentra  avec  la 
seconde  Restautation  dans  la  vie  privée,  gardant, 
avec  sa  foi  et  ses  espérances  en  la  liberté,  la 
même  indépendance  de  parole  et  d'opinion  qu'on 
lui  reprochait  sous  l'Empire.  Il  mourut  en  dé- 
cembre 1830,  presqu'au  lendemain  de  la  Révolu- 
tion nouvelle,  au  service  de  laquelle  il  avait  dès 
la  première  heure  engagé  son  fils  Jean-Jacques, 
nommé  le  23  août  sous-préfet  de  Beaupréau. 

Merllére  Ga),  f.  et  bois,  c"»  de  Brissarthe, 
—  Moîeriœ,  —  Americus  de  Moleris  1134- 
1150  (Cartul.  St-Serge,  p.  92  et  297).  —  La  Mo- 
relière  xv«  s.  —  La  Morlière  xvii*  s.  —  Ane. 
terre  seigneuriale  comprenant  trois  fiefs,  la  M., 
Villechien  et  Brissarthe,  les  deux  premiers  rele- 
vant de  Chàteauneuf,  le  troisième  de  Château- 
gontier.  -^  Appart.  à  Catherine  Duguesclin  1456,  à 
Louis  de  Rohan  1484, 1495,  à  Charlotte  de  Bautru, 
princesse  de  Montauban,  en  1715  ;  —  vendue  nat* 
sur  Roger  de  Cainpagnolle  le  3  vendémiaire  an  V. 


Mennet  de  KllUen  (Jacques-Mickel-Gas- 
pard),  né  à  Paimbeuf  (Loire-Inf.)  le  4  décembre 
1786,  embarqué  comme  novice  le  22  septembre 
1801,  prisonnier  de  guerre  de  1804  à  1810,  était  le 
22  février  1831 ,  après  18  ans  de  grade  de  capi- 
taine, nommé  chef  d'escadron  d'état>major  et 
appelé,  en  1838,  au  commandement  du  dépôt  de 
recrutement  d'Angers.  Il  y  est  mort  le  %i  aoit 
1842.  V.  pour  le  détail  de  ses  services  le  Maine- 
et' Loire  du  25  août. 

MéroB,  canton  ^e  Mon  treuil-Bellay  (4  IdL^, 
arrond.  de  Saumur  (15  kil.)  ;  —  à  63  kil.  d'An- 
gers. —  Mironno  domo  vii«  s.  (Monnaie  mérov.). 

—  Mairomnus  769  (Cartul.  de  St^Aabio.  f.3r»). 

—  Ecclesia  in  pago  Pictavo  in  vicaria  X^- 
dunense  que  dicitur  Miron  849  (Liv.  d'A, 
f.  25).  —  Capella  in  honore  Sti  Cesarii  cons- 
tructa  in  pago  Pictavo,  que  vocatur  Miron 
905-920  (Liv.  N.,  ch.  169).  —  Curtis  Mairo- 
nis  in. pago  Pictavensi  966  (Cartul.  St-Aobin, 
f.  75).  —  Obedientia  Mairomnus,  Curtis  de 
Mairono  1060-1081  (Ibid.,  f.  72).  —  Mair(m 
1090-1100  (Pr.  du  Coudray-M.,  ch.  or.).  —  ViUa 
vocahulo  Mironium  cum  ecclesia  Sti  Cescnii 
987-996, 1004, 1122  (Liv.  d'A.,  f.  1,2.  3).  —  Sur 
le  versant  du  coteau  de  la  rive  gauche  de  la 
Dive.  entre  Mon  treuil-Bellay  à  l'O. ,  Antoigoé 
(8  kil.)  et  le  département  de  la  Vienne,  au  S., 
Epieds  (5  kil.)  et  Brézé  (7  kil.)  à  TE.,  Saint-Just- 
sur-Dive  (5  kil.)  au  N. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de_  Mootreail-B. 
descend  de  1*0.  à  l'E.,  traverse  le  bourg,  rejoint 
par  le  chemin  de  Panrenx  à  Chanmont,  se  brise 
à  1,500  met.  de  là  à  angle  droit  vers  N.  p(>iir 
gagner  Balloire,  de  nouveau  vers  l'E.  sur  Meigné, 
revient  vers  S.  et  s'échappe  par  on  retour  vers 
S.-E.,  au  pont  dit  de  Charnacé.  —  A  l'extrémité 
Sud  du  territoire,  passe  du  N.-O.  au  S.-E.  la 
route  départementale  des  Ponts-de-Cé  à  Laadnn 
(3  kil),  longée  à  200  met.  à  peine,  par  la  Toie 
ferrée  de  Poitiers  à  Saumur. 

Y  naît  le  ruisseau  de  Charnacé. 

En  dépendent  les  vill.  de  Balloire  (79  mais.. 
214  hab.),  de  Trézé  (31  mais.,  87  hab  ),  de  Pan- 
reux  (11  mais.,  50  hab.),  de  Chaumont  (13  m., 
29  hab.),  les  ham.  de  la  Motte-Bourbon  (7  mais., 
29  hab.),  de  Pallnau  (4  mais.,  11  hab.),  de  fOe- 
Bessé  (3  mais.,  8  hab.)i  de  Lavau  (3  mais  ,  8  h.)» 
de  la  Pichauderie  (3  mais.,  8  hab.)  et  3  ou  3 
fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2.200  hectares,  dont  110  hect.  en 
vignes,  118  en  bois. 

Population  :  194  feux,  560  hab.  en  1720-1756. — 
435  hab.  en  1790.  —  698  hab.  en  1831.  —  585  b, 
en  1841.  ~  604  hab.  en  1851.  —  634  hab.  en 
1861 .  —  654  hab.  en  1866.  —  597  hab.  en  187:2, 
dont  136  au  bourg  (44  mais.,  47  hab.)  presqfoe 
inférieur  de  moitié  à  l'antique  village  de  Balloire. 
que  double  encore  la  proximité  du  vill.  de  Mei^né. 

Bureau  de  Poste  et  Percept.  de  Montrenil-B. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons,  construite  par  adjudication  dnlO  jnillai 
1852.  —  Ecole  communale  latqae  de  filles,  ^ 
Ecole  libre  de  filles  (Sœurs  de  Torfou). 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Aubin  (succursale,  â6  dé- 


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membre  1804),  vient  d'ôtre  reconstniite  (arch. 
?iet,  de  Saomor),  en  style  xiii*  s.,  haute  et  vaste 
lef  unique,  avec  transept,  cbœnr  à  pans  coupés, 
't  haut  clocher  carré,  seul  reste  conservé  de  l'édi- 
ice  antique,  que  précédait  une  galerie  couverte 
l'ardoises.  Le  pignon  en  petit  appareil  et  les 
>i1iers  do  sanctuaire  avec  leurs  chapiteaux  frustes 
ndiquaient  une  œuvre  au  moins  du  xi*  s.  Deux 
;t  autrefois  trois  nefs  en  divisaient  la  longueur, 
ivec  deux  autels  dont  un  en  bois  doré,  l'autre  en 
)ienre,  sans  tabernacle,  et  au  fond  une  Assomp- 
Uon  du  ivii*  s.,  avec  les  statues  de  St  Hiiaire  et 
le  St  Aubin. 

Attient  encore  à  Péglise  une  ferme  antique  dont 
'enclos  s'ouvre  par  un  haut  et  large  arceau  ogival 
louble,  accosté  d'une  porte  basse  plein  cintre. 

Dans  le  cimetière,  s'élevait  la  chapelle  de 
Ste-Barhe,  bâtie  et  dotée  en  1545  d'importantes 
entes  par  le  curé  Gador  et  démolie  en  1783. 

Aucun  monument  celtique  n'est  signalé  dans 
e  pays,  quoique  au  centre  de  nombreux  groupes 
le  populations  antiques.  La  grande  voie  do  Sau- 
nur  à  St-Jouin  par  St-Jnst  et  la  rive  gauche  de 
a  Dive,  dite  au  xvii«  s.  la  Voie-Dame,  le  tra- 
/orsait  tout  du  long  du  N.-E.  au  S.,  bordée  par 
^a  villas  de  Balloire  et  de  Meigné  et.  à  quelque 
listance,  de  Trézay,  ~  et  reliée  à  Monireuil- 
Bellay  par  une  double  voie  descendant  à  la  Dive, 
'une  à  travers  le  bourg  actuel,  l'antre  dans  la  di- 
ection  de  Loudun.  Entre  celte  dernière  et  les 
noulinsdePatluau,  le  Champ  dit  des  Romains 
ievrait  être  exploré,  comme  d'ailleurs  tout  ce 
}ays  si  inconnu. 

La  «villa  de  Méron  est  de  celles  dont  Pépin 
Iota  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers  et  que  Gharle- 
nagne  lui  confirma  en  769.  Un  arrêt  même  du 
Parlement  de  1445  attribue  la  donation  première 
in  roi  Ghildebert,  et  de  ces  temps  mérovingiens 
ine  monnaie  existe,  qui  y  atteste  l'existence, 
tomme  à  Lézon,  sa  voisine,  d'un  atelier  moné- 
aîre.  Le  type  même  en  est  remarquable,  étant  le 
oui,  si  je  ne  me  trompe,  qui  porte  en  légende  le 
not  Domua  :  Mironno  domo.  —  La  forêt  de 
^ancon  dépendait  au  viii"  s.  de  la  terre  et  le 
ont  faisait  partie  du  Poitou  et  de  la  viguerie 
le  Loudun. 

Il  n'est  fait  mention  de  l'église  qu'an  ix«  s.  Elle 
)st  dédiée  à  St  Césaire  et  appartient  avec  son 
lomaine  à  Gaubert,  l'un  des  fidèles  du  roi  Gharles 
e  Ghauve.  Il  la  donne  par  échange  en  849  à 
'abbaye  de  St -Florent,  qui,  un  moment  dépossé- 
lée,  en  redevient  propriétaire  dans  les  premières 
innées  du  x«  s.  par  la  libéralité  de  Drogon,  et  la 
possédait  encore  en  1122,  mais  non  plus  dix  ans 
(lus  tard.  —  Au  milieu  de  cette  confusion  le  droit 
les  moines  de  St-Aubin  sur  la  terre  entière,  curtts, 
tait  resté  incontesté.  Il  est  reconnu  par  le  comte  en 
^  et,  particularité  curieuse,  en  vertu  cette  fois 
Tune  tradition  qui  en  attribue  le  don  à  St  Hiiaire.  A 
Até  d'un  prieuré,  richement  doté,  s'éleva  son  église, 
lédiée  à  St  Aubin  et  qui,  par  un  accord  sans  doute 
ntre  les  deux  abbayas,  amena  la  suppression  de 
U-Gésaire  et  est  devenue  l'église  paroissiale. 

Curée  :  Guill.  Yvon,  1442.  —  Simon  Cador, 
529^  résignataire  en  1550.  —    René   Cador, 


1551,  1565.  —  Paumart,  1652.  -  Pierre  Des- 
landes,  1674,  f  le  22  avril  1695.  —  Mie.  Calou, 
juin  1695,  décembre  1728.  —  Laur.-Jos.  Renau- 
det,  1730,  t  le  14  juillet  1763.  —  Tabard- 
Desmazièrea,  installé  le  11  août  1763  —  Jos.- 
Alexandre  Contreau,  1786,  qui  signe  «  officier 
«  public  »  en  1793. 

Le  domaine  du  prieuré  formait  un  fief  impor- 
tant, —  a  tout  d'une  piècze  entière,  sans  ce  que  au- 
oc  cuns  autres  seigneurs  ayent  enclaves  »,  est-il  dit 
en  1492,  —  avec  une  écluse,  un  moulin  et  d'im- 
menses communaux.  Il  était  titré  de  châtellenie 
et  relevait  du  château  de  Saumur.  En  mémoire  de 
la  donation  royale  le  prieur  et  ses  sujets  étaient 
tenus  d'aller  en  procession  chaque  année,  le  jour 
de  la  Quasimodo,  et  au  retour  de  faire  bénir 
une  quantité  de  fouaces  dites  de  la  maillée, 
qui  se  distribuaient  à  tout  venant,  à  charge  de 
prier  pour  le  prince. 

La  mesure  spéciale  de  la  terre  valait  12  bois> 
seaux  3/4  de  Saumur. 

Prieurs  :  Lisoius,  vers  1065.  —  Huchertus, 
1080-1087  —  Goslenus,  Goscehnus,  1090-1100. 

—  Hubertus  ,  1106  circa.  —  Theodericus , 
1150  eirca.  —  Guill.  Poullart,  1272,  précédem- 
ment abbé  de  St-Aubin.  —  Gardinet  des  Plantes, 
1445-1455.  —  Jean  Préverault,  en  même  temps 
abbé  d'Arcisses,  1492.  — Lmiis  Leroux,  1532.  — 
Jean  Baudry,  f  le  11  octobre  1612,  âgé  de  64  ans. 

—  René  Boisgaultier,  1692.  —  Çonaventure 
Aubert,  1705, 1724.  —  Joachim-Nic.  Delacroix, 
chapelain  de  Notre-Dame  de  Paris,  bénéficier  cle 
la  Ste-Ghapelle  et  musicien  du  Roi,  installé  le 
26  juillet  1764. 

A  l'extrémité  vers  S.  de  la  paroisse,  un  autre 
prieuré,  Panreux,  dépendait  de  i'abb.  deMauléon. 

La  paroisse,  réunie  à  l'Anjou  dès  le  xi«  s.,  fai- 
sait partie  du  Diocèse  de  Poitiers,  de  l'Arcbiprêtré 
do  Thouars,  de  l'Election  et  du  District  de  Mon- 
treuiUBellay  en  1788,  du  District  en  1790  de 
Saumur.  Il  y  était  perçu  12,700  livres  de  rentes 
ecclésiastiques;  —  nombre  de  pauvres,  sansi  au- 
cun riche  qui  résidât. 

Maires  :  Dovalle,  f  le  30  pluviôse  an  XI.  — 
Jacq.  Caillard,  messidor  an  XI,  f  en  nivôse 
an  XII.  —  Duverger,  24  février  1806.  —  René 
David,  2  janvier  1808.  —  Simon  Oudry,  10  fé- 
vrier 1813.  —  Jos.  de  Crozé,  4  février  1814.  — 
Math.  Fleuriau,  15  mai  1815,  installé  le  5  juin. 

—  Jos.  de  Crozé,  12  juillet  1815.  —  Gl.  Cail- 
lard,  23  septembre  1830.  —  Franc.  Dillay, 
1832.  —  Yves  Rousseau,  installé  le  26  février 
1835.  —  Franc.  Dutour,  installé  le  8  février 
1838.  —  Glaude  Caillard,  8  juillet  1852,  ins- 
tallé le  23.  —  Cotilleau,  1864.  —  Martineau, 
1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-eUL.  G  193  et  902;  H  Abb.  Sl-Aubin,  Lc5 
litres  du  Prieuré  forment  28  vol.  et  4  liasses;  Abb.  St-Flo- 
rent.  Lit.  N.,  f.  3  et  82;  Liy.  d'A.,  f.  24.  —  D.  Huynes, 
Mss.,  f.  13,  i 4  et  17.  —  Arch.  commun.  Bt.-G.  —  Cartul, 
St-Aubin,  Mss.  745,  fol.  72,  77.  —  Les  Chartes  de  St-Aubin 
et  do  St-Florenl  ont  élé  publiées  dans  le.s  Archivas  du  Poi' 
ton.  H,  7-0  et  les  Chron.  d'Anjou,  11.  66-90.  -  BibUoth. 
de  VEe.  des  Charte»,  1865,  p.  457.  —  Pour  les  localités, 
▼oir,  à  leur  article,  Panreux^  Cohu,  Balloire,  7rézé,  Pal- 
luau,  la  Motte-Bourboh,  la  Source,  etc. 

nér^Biiière  (la),  f.,  C"^  de  Grez-Neuville, 

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MES 


dépendance  de  la  terre  de  Marcillé,  vendue  nat^ 
sar  Leroy  de  Mancy. 

Méronsale  (la),  f.,  c°«  de  Bouillé-M. 

Mèronftlère  (la),  vill.,  c°«  de  Brissarthe, 

—  Avec  anc.  m»"  noble,  domaine  et  résidence  au& 
xvii-xviii*  s.  de  la  famille  Bruneau.  —  Y  meurt 
le  18  septembre  1777  Pierre  Branean,  ancien 
officier  du  régiment  d'Orléans- cavalerie .  qui 
demeurait  en  1736  à  la  Giletterie.  —  C'est  le  père 
de  Monsieur  Jacques,  V.  ce  nom, 

Mer-Ron^  (la),  f.,  c»"  de  Maulévrier. 

Merveille,  f.,  c°«  d'Andrézé.  —  Le  village 
de  Mallemeille  xv«  s.  (Sl-Florenl)  et  1632 
(Et.-C).  —  Le  grand  chemin  tendant  de  la 
Malveille  à  St-Brumeur  1512  (Ib.);  —  donne 
son  nom  au  ruiss.,  dit  aussi  de  la  Landrière,  qui 
naît  à  la  limite  d'Andrézé  et  de  St-Macaire,  dans 
le  bois  de  la  Landnôre,  coule  du  S.-O.  au  N.-E. 
et  se  jette  dans  TÂrondeau,  au-dessus  de  la  f.  de 
Merveille;  —  1,200  mot.  de  cours;  —  m»"  b., 
c"«  de  Bouchemaine.  —  Montreveillet  —  Mon- 
cheouaille  xvii*  s.  (Ghap.  St-Laud).  —  Logis  du 
xviri*  s.,  avec  pavillon  à  coupole  du  même  temps 
dans  le  jardin  ;  —y  meurent  le  10  mars  1662  René 
Charpentier,  le  2  octobre  1730  Pierre  Bory,  bour- 
geois d'Angers.  —  Le  long  du  petit  cimetière  de 
Pruniers,  une  croix  de  bois,  sur  un  reste  de  cal- 
vaire en  pierre,  porte  éciril  :  Croix  de  Merveille. 

Merveilleux  (Pierre),  né  près  St-Jean-d'An- 
gély  le  4  mai  1728,  était  le  troisième  enfant  et  le 
second  fils  de  Pierre  M.,  sénéchal  de  Beauvais- 
sur-Matha,  Suisse  d'origine,  et  de  Françoise-Hen- 
riette Bérard,  issue  d'une  famille  Angevine.  Sans 
qu'on  connaisse  rien  de  ses  études  ni  de  sa  jeu- 
nesse, on  le  voit  dès  1755  professeur  en  droit  de 
l'Université  d* Angers,  doyen  en  1764,  suppléé 
dans  son  cours,  pendant  un  séjour  à  Paris, 
par  Martineau,  enfin  recteur  en  1765.  Un  dis- 
cours, qu'il  prononce  le  14  août  sur  la  science 
du  Droit,  est  recueilli  dans  les  Registres  de  la  Fa- 
culté. Il  avait  épousé  cette  année,  le  12  février, 
Madeleine-Claude  Aufray.  —  On  ne  connaît  de 
lui  qu'un  ouvrage,  qu'il  a  dédié  au  premier  pré- 
sident Mole  de  Champlatreux,  son  Traité  du 
droit  de  garde  noble  et  bourgeoise,  donné 
Hur  la  fin  de  Vannée  académique  1759  en 
leçons  publiques  extraordinaires  dans  les 
Grandes  Ecoles  d'Angers  (Angers,  Dubé,  in-12 
de  352  p.)-  Le  privilège  est  daté  de  février  1763 
mais  le  livre  ne  dut  paraître  qu'en  1766.  Au  titre 
l'auteur  est  qualifié  d'ex-recteur.  —  Dès  le  2  mai 
1760  et  avant  même  la  constitution  du  Bureau 
d'Agriculture  et  du  Commerce,  il  y  avait  été  as- 
socié par  les  fondateurs,  et  c'est  par  confusion  que 
son  acte  de  décès  le  dit  pompeusement  «  un  des 
«c  quarante  de  l'Académie  françoise  »  d'Angers. 

—  Il  mourut  le  4  juin  1767,  âgé  de  40  ans.  L'abbé 
Guillot  prononce  son  éloge,  vante  ses  talents  rares 
pour  les  sciences,  sa  facilité  de  travail,  surtout 
sa  mémoire  qui  tenait  du  prodige.  —  Son  nom 
est  de  ceux  qu'a  omis  Quérard. 

Arcb.  de  M.-ei-L.  D  2-3.  —  Arch.  man.  GG  139  et  296. 

—  Mts.  103S  et  1034. 

Mervllle,  vill,,c"e  de  Cuon,  —  Mateville 
(Cass.).  —  Maleville  1620  (Et.-C.).    —  Donne 


son  nom  à  un  miss,  qui  naît  auprès  el  se  jette 
dans  le  ruiss.  de  Brené. 

MésaniUère  (la),  f..  c"«  de  St-ChrUtophe- 
du-B.  —  La  Messandière  (Et. -M.) 

MésAM^eam,  anc.  Ilot,  c"«  de  BlcÛMon,  ea 
Loire,  autrement  dit  le  Tet-aux-MonUmm,  ~ 
Vile  Mesanjonc  (Cad.).  —  Joignant  la  frmiids 
île  de  Blaison. 

Mésaniceaa  (le),  mo»  b..  c"  de  I>rain.  - 
Messenge  1170  (Pr.  de  Lire,  ch.* or.).  —  Medi' 
taria  de  Messengeaus  1180  circa  (Pr.  de 
Cbantoc,  ch.  or.  11).  —  Un  lieu  appelé  le 
Mézangeau  1530  (C  105,  f.  389).  —  Relevait  êé 
la  Bretescho.  —  En  est  sieur  en  1530,  1539,  n.  b. 
Franc.  Chaperon,  mari  de  Marguerite  de  ta 
Bouère,  de  cette  grande  famille  Chaperon  doBt  k 
nom  se  retrouve  dans  tout  le  pays  des  Manges  et 
à  Angers;  —  Franc,  de  la  Chimère,  mari  àt 
Jeanne  Chap.,  1590,  f  le  2  mars  1609  ;  —  Fiaac 
de  la  Ch.,  mari  de  Marguerite  Dumont,  1650.  Ih 
y  font  bénir  le  12  septembre  1650  une  chapeBe 
et  baptiser  leur  fille  Anne,  qui  a  ponr  parrain  Jeaa 
de  la  Bourdonnaie.  C'est  la  première  fois  que  j^ 
rencontie  ce  dernier  nom  dans  le  pays,  où  il  devait 
acquérir  une  .si  grande  influence,  grâce  à  cette 
terre  môme,  que  la  famille  possède  depais  le 
xviii«  8.  De  vastes  douves  entourent  le  chiieaa, 
avec  deux  étangs,  avenue  de  2  hect.  1/2.  f  ataie,cfai- 
taigneraie,  taillis,  ensemble  de  25  hect.  de  bois, 
formant  rideau  contr-)  les  vents  de  l'O.  et  du  S.-0. 

Mésan^r,  f.,  c°«  de  Blou.  —  Mezengiaas 
1089  (Liv.  Bl.,  f.  83  et  37).  -  Mézengé  1251 
(Fontev.,  Til.  anc).  —  Mézanges  (Cass,  et 
Et.-M.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  avec  VB^MMoà 
«  auquel  anciennement  souUoit  avoir  boaUe> 
cr  vard  »  est-il  dit  en   1489,  relevant  de  Trêves. 

—  En  est  sieur  Jean  Creyt  ou  Christ  1421,  14S7. 
Ambroise  Fourille,  veuve  de  Fonlqnes  ^ 
Maulay,  1445,  Louis  de  Maulay  1494,  Pierre  ds 
Laval  1603.  La  terre  faisait  partie  à  cette  époqaî 
de  la  seigneurie  de  Bréhabert  et  fut  vendue  av«e 
elle  par  Guy-André  de  Laval  au  marquis  d'Etias 
le  15  avril  1744.  11  en  dépendait  un  droit  èï 
quintaine  sur  les  nouveaux  mariés  et  une  dise 
des  blés,  vins,  linâ  et  chanvres  dans  la  paroisse  ^ 
Blou.— On  y  a  trouvé  plusieurs  sépultures  en  piètre. 

MésAB^r,  c°«  de  Chênehutte.  —  La  sa- 
gneurie  de  M,  alias  la  Passe  de  Af.,  anc 
fief  sans  manoir,  relevant  de  Trêves  et  dont  rw- 
dent  aveu  Jean  de  St-Amelle  1510,  1560,  Ch.  ée 
la  Rivière  1603,  Jos.  de  la  R.  1637,  Nk.  ds 
Saule,  garde  du  corps,  1680. 

Mésaiisére  (la),  f.,  €»•  de  la  PaitevimÂèrc 

—  Y  natt  un  ruiss.  qui  coule  du  N.  an  S.,  passe 
entre  la  Brunetière  et  l'Ëcueliière  et  se  jette  dae 
le  ruiss.  des  Aunais-Jagut,  en  face  le  mouliB  da 
Gué  ;  —  900  met.  de  cours  ;  —  m«"  b.,  c»*  de 
Vaulandry,  de  construction  toute  récente.  — 
En  est  sieur  Pierre  Leboux  en  1759,  qui  réside  a 
la  Motte  en  Pontigné.  C'est  le  père  du  joarnab^ 
dont  l'article  suit. 

MésMisère  (Pierre-Antoine  Lebwx  de  b\ 
est  né,  —  non  pas  à  la  Flèche  ni  i  Bangé.  rnaaif 
il  est  dit  dans  tous  les  livres,  —  mais  au  chileu 
de  la  Motte  en  Pontigné,  résidence  de  sa  tamàk. 


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MES 


—  667  — 


MES 


et  fut  baptisé  le  24  juin  1761  à  St-Martin-d'Arcé. 
Son  père  est  qualifié  dans  l'acte  <r  licencié  ôs- 
«c  loix  »,  son  parrain,  Jos.  Leboux  du  Morier, 
bailli  da  Lude.  Elevé  à  TOratoire  d'Angers,  Té- 
colier,  au  sortir  de  ses  études,  embrassa  l'état 
ecclésiastique  et  fut  nommé  professeur  de  Philo- 
sophie et  de  Belles-Lettres  au  Collège  de  la 
Flèche,  dont  il  devint  principal  en  1792.  Son 
goût  poor  les  études  de  mœurs  et  les  descriptions 
s'étail  déjà  révélé  par  la  publication  de  son 
Voyageur  à  Paris  ou  Tableau  pittoresque 
et  moral  de  cette  capitale  (Paris,  1789,  in-12, 
réédité  en  1797  en  3  vol.  in-18),  d'une  Géogra- 
phie de  la  France  d* après  la  nouvelle  divi- 
sion en  83  départements  (Paris,  1791,  in -8°), 
et  encore  d'une  Géographie  historique  et 
littéraire  de  la  France  contenant  les  détails 
sur  V origine,  les  productions,  l'industrie,  les 
édifices,  statues,  bas-reliefs  (Paris,  1791,  4  vol. 
in-12,  traduit  en  1785  en  allemand  ;  une  qua- 
trième édition  en  1796,  la  première  que  signe 
l'auteur).  Le  collège  fermé,  il  se  retira  à  Paris 
et,  pour  gagner  sa  vie,  s'y  fit,  dit-on,  portefaix, 
puis  donna,  sans  les  signer,  quelques  livres  d'é- 
ducation^ une  Nouvelle  Bibliothèque  des 
Enfants  (1794,  in-12),  VHistoire  naturelle 
des  Reptiles  (1794,  in-12).  Une  bizarre  inspira- 
tion lui  mit  en  mains  la  fortune  avec  la  direction 
du  Journal  des  Dames  et  des  Modes,  com- 
mencé en  1797  par  Sellèque  et  que  notre  abbé  de- 
vait continuer  jusqu'en  1829  (33  vol.  in-8o),  cou- 
rant lui-même  les  spectacles,  les  boulevards,  les 
réunions  de  tout  genre,  rédigeant  et  surveillanr 
l'œuvre  entière,  qui  devint  comme  le  code  sérieux 
de  la  frivolité.  —  Quand  il  mourut  à  Paris  le 
25  février  1831,  on  raconte  qu'il  laissait  dans  ses 
aratoires  de  collectionneur  1,000  paires  de  bas  de 
soie,  2,000  paires  de  souliers,  6  douzaines  d'habits 
bleus,  200  chapeaux  ronds,  40  parapluies.  Il  est 
certain  surtout  qu'il  possédait  un  très-curieux  ca- 
binet de  tableaux  et  de  miniatures,  des  émaux, 
des  ivoires,  une  très-belle  bibliothèque  avec  ma 
nuscrits  historiés,  le  tout  vendu  aux  enchères,  les 
objets  d'art  le  18  juillet,  avec  catal.  in-8o  de  55  p., 
les  livres  le  14  novembre  1831 ,  avec  catal.  (Debure, 
in-8<*  de  195  p  ). —Outre  les  ouvrages  déjà  cités  et  son 
Journal  auquel  il  sut  conquérir  et  garder  la  vogue, 
La  Mésangère  a  publié  un  Voyage  à  Bordeaux 
(4  vol.  in-18)  ;  —  Vie  de  René-Franç.  Mole, 
comédien  (Paris,  an  XI,  in-12)  ;  —  Costumes 
Parisiens  de  la  fin  du  XVI 11^  s.  et  du  com- 
mencement du  XVI',  recueil  de  2,373  figures 
coloriées  parues  pour  la  plupart  dans  son  Jour- 
nal avant  1825;  —  Costumes  des  femmes  du 
pays  de  Caux  (1827,  in-4<»  de  105  planches 
coloriées,  avec  46  p.  de  texte),  reproduit  sous  ce 
litre  :  Cent-cinq  costumes  des  départements 
de  la  Seine-Inférieure,  etc.  (Paris,  in-4o,  s.  d.)  ; 
—  Costumes  des  femmes  de  Hambourg,  du 
Tyrol,  etc.  (1827,  in-4fi  de  127  pi.  col.,  avec 
41  p.  de  texte);  —  Galerie  française  de  femmes 
célèbres  avec  leurs  portraits  en  pied  (1827, 
gr  in-4<»  de  70  pi.  col.)  ;  —  Observations  sur 
les  modes  et  usages  de  Paris  (in-4o  oblong, 
sans  date,  et  in-fol.,  1822),  texte  explicatif,  publié 


à  part  d'un  recueil  de  caricatures ,  qui  a  pour 
titre  :  Le  Bon  Genre  (in-fol.  obi.  de  115  pi.), 

—  Dictionnaire  des  Proverbes  français  (Pa- 
ris, 1821  et  3«  édit.,  1823).  —  Il  a  laissé  en  ma- 
nuscrit un  Dictionnaire  étymologique,  des- 
criptif et  anecdotique  du  luxe  français  dans 
V habillement  des  femmes  ;  —  et  des  Re- 
cherches sur  les  moeurs,  les  usages,  Vin- 
dustrie  des  Français  depuis  l'origine  de  la 
monarchie  (in-4»  de  245  p.). 

Arch.  comm.  de  St-Martin-cTArcé,  Et.-C.  —  Henrion, 
Ann.  Bioaraphique. ^-Journal  des  Dames,  28  février  1831 . 

—  Quérara,  /ronce  Litt.-  Dosportes,  Bibliogr.  du  Maine. 

—  Jules  Clerc,  Hist.  du  Coll.  de  la  Flèche,  p.  235.  —  An- 
nuaire de  Maine-et^L.,  1831,  p.  173. 

Mésan^rle  (la),  f.,  c°«  de  Blou;  —  cl.,  c»* 
de  Cuon. 

Mesi...  -  V.  Mel...,  Mell... 

Meslel,  m'n,  c»»  de  Cuon.  —  Le  moulin  de 
Meslet,  la  rivière  du  pont  de  M.  1575,  la 
pierre  de  M,  (Titres  de  Parpacé). 

Meslet  (René),  peintre,  Angers,  mari  de 
Renée-Louise  Nicolle,  1754,  prend  durant  de 
longues  années,  notamment  de  1771  à  1780,  l'en- 
treprise de  la  façon  des  torches  du  Sacre,  qui  for- 
maient de  véritables  scènes  d'histoire. 

Mesloa,  f.,  c"«  de  Genneteil.  —  Ane.  mai- 
son noble,  résidence  au  xvii«  s.  de  Pierre  Nau  ou 
de  Nau  1668.  1674. 

Mesnard  ( ),  prieur  d'Aubigné -Brian t, 

est  élu  le  27  mars  1789  député  aux  Etats-Géné- 
raux par  le  Clergé  de  la  Sénéchaussée  de  Saumur. 
Il  prit  séance  mais  n'y  brilla  guère.  Un  pamphlet 
du  temps  le  figure  môme  comme  tout  ébahi  de  sa 
situation  nouvelle.  Le  Moniteur  ne  fait  mention 
de  lui  qu'une  seule  fois,  le  jour  (27  décembre  1790) 
de  la  prestation  du  serment  constitutionnel  par 
l'abbé  Grégoire,  qu'il  fut  des  premiers  à  imiter. 
J'ignore  ensuite  ce  qu'il  devint.  Son  portrait  figure 
dans  la  collection  Déjabin,  inS^. 

Mesnie  (la),  cl.,  c»«  do  Chigné;  —  ham.,  c"« 
de  Coron. 

Mesnler  (Jean),  sieur  de  la  Guérandière, 
ancien  précepteur  des  enfants  de  Brissac,  meurt 
au  château  le  18  mai  1615. 

Messac^rie  (la),  f.,  c°«  de  la  Bohalle;  » 
f . ,  c*»«  de  Genneteil  ;  —  vill. ,  c»«de  Villemoisant. 

Hessemé  «  vill. ,  c"«  de  Vaudelenay-R. , 
autrefois  de  la  paroisse  St-Hilaire-de-RiUé.  — 
Maxeme  1120  circa  (Clyp.  Fontebv.,  t.  II, 
p.  300).  —  Meisameil,  Mesameil  1124-1134 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  277).  -- Messemeum 
1238  (G  Cures).  —  Le  vill.  de  Messemé  1388 
(Chap.  de  Montr.-Bell.).  —  Bâti  tout  en  pierre, 
comme  Ardenay,  Argentay  et  tout  ce  pays.  — 
Yeh  le  Nord,  à  l'entrée,  s'élève  une  chapelle,  long 
rectangle  sans  caractère,  avec  pignon  à  campa- 
nile terminé  par  un  appendice  qui  forme  chœur. 
La  porte,  au  haut  d'un  escalier,  montre  un 
écusson  effacé  et  la  date  1772.  Elle  était  dite 
cr  plébéenne  »  et  munie  encore  d'ornements  du 
culte  en  1790  et  fut  vendue  nat^  le  5  fructidor 
an  IV.  —  La  seigneurie  du  village  appartenait 
au  xvr  s.  à  la  famille  Des  Roches;  —  en  1660  à 
Denis  Gneniveau,  marchand.  —  Son  gendre  Pierre 
de  St-Germain  en  rend  aveu  en  1731  à  Montreuil-B . 


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MET 


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MET 


Mestré»  châl.,  f.  ol  m*°  à  eaa,  c»«  de  Fonte- 
vraud.  —  Collis  de  Maistre  xii«  s.  —  Curia  de 
Mahtreio,  de  Maiatre  1118-1125  (Cart.  de  Fon- 
lev. .  f .  724).  —Fontes  stanni  de  Maître  et  chau- 
cheia  molendini  1207,  ~  Vherbergement  de 
Mestréœi  (Fonlev. ,  Mestré).— Afcttrai/  (Cass.  ). 
—Le  seigneur  de  Montsoreau  y  céda  tous  ses  droits 
à  l^abbesse  de  Fonlevraud  dans  les  premières  an- 
nées du  xii<>  s.  Le  fief  appartenait  à  Jean  de  Pir- 
mil,  chevalier,  en  1267.  à  Huguet  dit  Buef,  valet, 
en  1287,  qui  en  fit  don  à  Tabbaye.  Un  moulin  y 
existait  dès  la  fin  du  xii*  s.  et  fut  reconstruit  en 
1517,  de  nouveau  en  1857.  —  Le  tout,  vendu  nat* 
le  7  mars  1791.  a  été  repris  à  rente  pour  la  Mai- 
son Centrale,  qui  y  avait  établi  une  colonie,  com- 
prenant une  exploitation  de  65  hectares,  récem- 
ment abandonnée.  —  L'habitation  forme  un  joli 
logis  moderne.  —  L'ancienne  chapelle  (xv-ivp  s.) 
sert  d'écurie  et  de  grenier. 

MéUiirie  (la),  f.,  c»«  du  May\  =  f..  c°« 
de  laMeignanne;  —  cl.,  c"*  de  Meigné-le-V.  ; 
=  f.,  c°«  de  Méon  ;  =  f.,  c"«  de  Noyant-sous- 
le-Lude.  —  Une  mestaierie  près  Unon  1366. 

—  La  mestaierie  Jusqueau  1454.  —  La  mai- 
son seigneuriale  de  la  M.  1574  {Prévôté 
d*Anj.).  —  Ane.  ferme,  donnée  par  Jean  de 
Fromenlières,  chevalier,  à  Olivier  Gicquel,  pour 
la  tenir  sous  la  redevance  annuelle  d'une  simple 
pelote  au  seigneur  d'Unon.  La  famille  Gicquel  ou 
de  Gisquel  y  établit  sa  résidence  jusqu'à  Jacq.  de 
G.  qui  la  cède  le  11  janvier  1574  à  René  de  Meaulne, 
en  échange  du  domaine  de  la  Vallée  en  Braye. 
Y  résident  Jean  de  Meaulne  1608.  dont  la  veuve 
Claude  de  Champagne  y  meurt  le  13  juillet  1641  ; 

—  n.  h.  Gabriel  de  M.  163U,  1G43,  qui  épouse  Marie 
de  Lestang  le  30  août  1650  à  Auverse.  Marie  de  M. 
.s'y  marie  le  9  juillet  1650  avec  Charles  de  Mon- 
dion;  «=  cl.,  c"«  de  Parce;  —  f.,  c»«  du  Pin; 
«-  f.,  c"*»  de  la  Pommeraie  ;  «*  f.,  c"»  de  la  Po- 
therie.  —  Ane.  domaine  du  prieuré  de  St-Nic.  de 
Candé,  acquis  en  1781  du  prieur  par  P.-Cl.  Brillet 
deCandé;  =  f.,  c°«  de  St-Quentin-lès-B.\  = 
f.,  €"•  de  St-Sauveur-de-Flée;  =  f.,  c"«  de 
Segré;  —  f.,  c"*  de  la  Séguinière;  ==  ham.,  c"® 
de  Tancoigné;  —  f.,  c»®  de  Trémentines;  = 
h.,  c"«  de  Tre\)es-C.\  =  cl.,  c"«  de  Villévêque. 

Métairie  (la  Grande-),  f.,  c««  à*Etriché\  — 
f.,  c°«  de  Faveraie  ;  =  f.,  c»«  de  Grez-Neu- 
vilU;  —  f.,  c"  de  Huillé\  «  f..  c°«  de  Jui- 
gné'Béné;  -=  f.,  c»»  de  la  Jumellière  ;  =  f. , 
c"«  de  Maulévrier,  autrement  dite  la  Met.  du 
Gresseau  ;  —  f.,  c"«  de  Mêlay.  —  La  Gr.-Mét. 
du  Mélay  (Cass.),  avec  étang  de  24  ares  ;  =  f.,  c"» 
do  Morannes  ;  =  f.,  c"«  de  Mûrs  ;  «=  f.,  c»«  de 
Pontigné\  =  h,  c"«  de  Tiercé;  —  (la  Haute-), 
f.,  c"*  de  la  Jaille-Yvon;  «=  f  ,  c"«  de  Saint- 
Saturnin,  domaine  du  Ronceray,  vendu  nat*  le 
i'r  août  1791  ;  —  f  ,  c"«  de  Sœurdres  ;  =  (la 
Petite-),  f.,  c»«  de  Cuon  ;  ■=»  ham.,  c"«  de  Fon^ 
laine- Guérin.  —  V.  aussi  la  Méturie. 

Mélalrie-an-Priear  (la),  f.,  c»»  de  Chan- 
tocéf  domaine  du  prieure  de  Chanlocé,  vendu 
nat^  le  28  mars  1792. 

Hélairie-d'A-bas  (la),  f.,  c^^  de  Jumelles. 

—  La  met,  d'Abasse  (Et.-M.). 


Hélairie-de-la-CHUotre  (\t\  t,  t^ 
d*Yzernay. 
Métairie«de-la«SéroBMlère  (U).  b.,  c^dt 

la  Chaussaire. 

Métalrie-des-Landes  (la  Grande),  f., c" 
de  St-Germain-lès-Montfaucon. 

Hétalrie-dn-Boiirg  (la),  f.,  €««  de  Grv^ 

MétalHe-Neave  (la),  f.,  c»«  de  Getti,- 
donne  son  nom  à  un  miss,  ^i  coule  du  S  -E.  u 
N.-O.,  se  jette  dans  le  miss,  de  TAnglaicbene;- 
2,200  m.  de  cours;  —  f..  c»«  de  May,  biiié*- 
puis  1834;  «  f..  c°«  de  Pouancé;  -  f.,c»** 
Ste-Christine. 

MéUdries  (les),  f . ,  c»«  de  Daumeray  166* 
(Ei.-C.).  —  Dépendance  de  la  terre  de  iwSi 
vendue  nat'  le  17  floréal  an  VI  ;  «  f..  c»  t 
Jumelles,  —  La  met.  de  VEtang-Guértt,  fi 
sentement  appelé  les  Met.  1758  (Cenâf*' 
Haies);  =  f.,  c°«  de  St  Afartin-de-la-P!  ;  = 
(les  Basses-),  ruiss.  né  sur  la  c»*  de  M(mxrf\^^- 
Bellay,  se  jette  dans  le  miss,  des  Vieilles-Oi*»: 
—  500  met.  de  cours  ;  =  (les  Grandes-),  f ,  ^ 
de  Broc;  -=  ham.,  c»«de  Coron ;  — (les Peiii^- 
ham.,  c"*  de  Coron. 

MetaMMUh  MetaMeu9  pmguê.  -  T  I^ 
Maures. 

Méten  (le),  vill.,  c»«  de  Mazé. 

Métière  (la),  ham.,  c»»  de  Torfbti ;  -  doBP 
son  nom  an  ruiss.  qui  naît  dans  le  pré  de  U  ^ 
taine  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Boo-IVèbi' 
à  son  passage  sous  le  chemin  de  Roussay. 

Métlvlep  (Thomas),  fils  de  Thomas  M  " 
d'Anne-Marie  Dnmesnil-Aulmont,  né  à  Ao?^  ^ 
28  septembre  1772,  partit  tout  jeune  encore  dit 
les  rangs  du  l«r  bataillon  des  Volontairfs  ^ 
Maine-et-Loire;  mais  dès  la  création  des  Ef**- 
Centrales  il  obtint  son  congé  pour  suivre,  à  «i 
d'Angers,  le  cours  de  son  ami,  Jean-Jaff:'' 
Duboys,  V.  ce  nom.  Il  y  remporta  en  Pan  Vif* 
premier  accessit  de  législation,  et  l'annéf  «* 
vante,  la  même  chaire  ayant  vaqué  à  réeol'  * 
Saintes,  il  présenta  «  son  programme  »,  c'est4-dip 
un  exposé  des  doctrines  de  son  euseigneme»' fs 
tur.  et  fut  agréé  par  le  jury  (13  bramaire  m  ^1^ 
L'école  supprimée,  il  revint  à  Angers,  obtin»  b' 
brevet  d'avoué  le  12  bramaire  an  XL  ^^  ^^' 
exigé  pour  être  admis  à  plaider,  et  prôlt  sct* 
le  27  pluviôse  au  tribunal  d'appel.  Sa  répoW^' 
d'orateur  était  déjà  établie  et  les  jonrnaDî  ^ 
temps  vantent  à  celte  occasion  son  élocotioB  b 
cile  et  brillante,  sa  dialectique  vigonreiisp.  » 
science  profonde  du  droit  Dès  que  l'ordrf  àt 
avocats  fut  reconstitué,  il  s'y  fit  inscrire  ;6»f' 
1806)  ;  mais  au  moment  de  l'organisation  desécJ" 
de  droit,  il  obtint,  sur  la  recommandation  p^ 
ticulière  du  sénateur  Lemercier,  la  chaire  de  pi^ 
dure  civile  et  de  législation  criminelle  à  Poiliff^  ^ 
transformation  de  l'école  en  faculté  lui  vaW.  If 
décret  ministériel  du  28  février  1812,  ledipW»?*' 
docteur  en  droit.  Une  ordonnance  royale  du  30^ 
cembre  1814  le  fit  entrer  au  Conseil  municipal <J<^ 
tiers;  un  arrêté  du  commissaire  impérial da 8 iwj 
1815  l'appela  au  Conseil  général  de  la  Vendée;  ^^ 
l'influence  et  la  considération,  dont  ces  boiffl**^ 
témoignent,  le  signalaient  à  plus  d'un  di>f' 


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MET 


—  669  — 


Sollicité  directement  par  les  autorités  militaires 
et  civiles  de  prêter  son  nom  et  son  concours  à 
l'organisation  des  fédérés,  il  s'y  refusa  de  son 
mieux  et  néanmoins,  au  retour  de  la  Restaura- 
tion, fut  suspendu  de  ses  fonctions  par  un  arrêté 
du  23  novembre  1815,  signé  Royer-Collard.  La 
veille  môme  (22  novembre)  il  venait  d'inaugurer 
la  rentrée  des  écoles  par  un  Discours,  reproduit 
dans  les  Affiches  de  Poitiers  du  30,  où  il  exaltait 
le  principe  et  les  droits  de  la  royauté.  Il  se 
détendit  contre  la  dénonciation  qui  le  frappait, 
par  une  lettre  circulaire  où  il  expose  sa  conduite 
(3  pag.  in-8*),  —  et  c'est  sans  doute  tout  ce  qu'il 
fit  jamais  imprimer,  si  l'on  y  ajoute,  quelques 
mois  plus  tôt,  une  sorte  d'adresse  Aux  Fran- 
çais, appel  ému  à  la  concorde  (Poitiers,  Cati- 
neau,  20  juillet  1815).  —  Sa  justiûcation  fut  admise 
et  reconnue  par  un  arrêté  du  27  avril  1816  de  la 
Commission  de  l'Instruction  publique.  Mais  le 
jeune  professeur  était  dès  lors  atteint  du  mal  qui 
devait  l'emporter,  après  une  lente  agonie,  le  31  août 
1820,  âgé  de  48  ans.  —  Il  était  membre  corres- 
pondant de  l'Athénée  de  Paris  depuis  le  27  avril 
1809.  —  On  n'a  conservé  de  lui  que  ses  Prin-- 
cipes  de  législation,  Mss.  produit  pour  le  con- 
cours de  la  chaire  de  Saintes,  et  ses  cahiers  de  cours 
professés  à  Poitiers;  ~  mais  il  laissait  un  fils 

—  qui  n'a  pas  fait  déchoir  son  nom. 
Almanach  de  1800,  p.  64.  —  Blordier-Langlois,  Mé- 
moires, Mss.  1076,  p.  7.  —  Affiches  de  Poitiers  du  30  no- 
vembre 1845  —  et  de  décembre  1820,  où  se  trouve  l'éloge 
prononcé  sor  sa  tombe.  —  Affiches  d'Angers  du  19  février 
1803.  —  Soc,  Acad.  d'Angers,  1864,  p.  155. 

Métlvraie  (la),  f.,  c»®  de  St-Quentin-en-M. 

—  En  rendent  aveu  au  Planty  Jean  de  la  Fré- 
raondière  1407,  J.  de  Giersay  1449,  1495,  Math. 
Rochard,  prêtre  (Ë 1047). 

Métlirrie  (la),  f.,  cn«  de  Pruillé, 

Hétrean,  f.,  c"«  de  Roche fort-sur-L. 

Métrie  (la),  f.,  c°«  de  Clefs  ;  «  ham.,  c»«  du 
Tremblay. 

Meitiuê9  nom  d'un  potier,  dans  les  fouilles 
de  Frémur. 

lllétiirle(la),  f.,  c"«  de  Chazé-sur-A.  —  La 
Méteurie  1649.  —  Relevait  de  Vern.  —  En  est 
sieur  René  Trippier,  écuyer  j  —  f.,  c""  du  Lion- 
el A.  —  Ancienne  dépendance  de  la  cure  de  St- 
Georges-sur-L. ;  —  f.,  c"«  de  Loire;  =  f.,  c»* 
de  la  Potherie.  —  La  Métheurie  (Cass.  et 
Et.-M.).  —  V.  aussi  la  Métairie. 

He«blan«9  f-*  c°«  de  Blou. 

Meule  (la),  ham.,  c"»  de  Daumeray.  —  Le 
Meulle  1639, 1702  (Et.-C).  —  En  est  sieur  Pierre 
Salle  1639;  -  V.  Mule  (la). 

]|leal^Farime*m<»>,  c"«  d'An^fere  N.  —  Vinee 
Amare  Farine  1104-1109  (Cartul.  du  Ronc, 
Rot.  2,  ch.  40).  —  Mera  Farina  1221.  1224 
(H.-D.  B  29.  f.  4  et  24).  —  Quoddam  herber- 
g  amentumquodvulg  aliter  appellaturMeilU' 
farine  1290  (Ib.,  f.  29).  ~  Domus  meditarie 
de  Amara  Farina  alias  de  Challe  1454  (Ibid. 
B  73,  f.  67).  —  Domaine  jusqu'à  la  Révolution 
de  l'abbaye  du  Ronceray. 

MeiiBlére  (la),  h.,  c°*  des  Alleuds.  —  La 
Mosnière  (Cass.).  —  Avec  anc.  logis  à  tourelle. 

■eanières  (les),  h.,  c*"*  du  Guédéniau. 


MÉV 


Ges),  f..  c»«  de  Cheviré-le-R. 

Mévoie  (la),  f.,  c"«  de  la  Jumellière.  —  La 
Mévoire  (Cass  ).  —  En  est  sieur  Julien-Franc,  de 
Crespy  1740. 

Mévolhon  {Jean-Joseph- Marie)  ,  né  en 
juillet  1760  en  Provence,  entra  à  l'Oratoire  d'An- 
gers le  19  octobre  1775  et  y  professait  la  rhéto- 
rique en  1789.  Ami  passionné  de  la  liberté  et 
des  idées  nouvelles,  c'est  pour  leur  conquérir 
toute  une  réserve  de  prosélytes  qu'il  publiait, 
sans  se  nommer,  dès  la  première  heure,  un  opus- 
cule :  De  Vinfluence  des  femmes  dans  Vordre 
civil  et  politique  (1780,  Eleuthéropobs  [An- 
gers, Mame],  in-8o  de  54  p.).  Il  prêta  le  ser- 
ment constitutionnel  le  16  janvier  1791,  échangea 
ses  prénoms  pour  ceux  de  Civique-Penn  et  em- 
brassa la  Révolution  de  toute  l'ardeur  de  son  âme. 
Les  Affiches  d^ Angers  publient  dans  ce  temps 
de  lui  plusieurs  articles,  notamment  deux  lettres 
(1-3  septembre  1791)  do  discussion  littéraire  à 
Milscent,  —  une  allocution  aux  électeurs  des  as- 
semblées primaires  de  1793,  —  une  pétition  à  la 
Convention  |)our  proposer  la  colonisation  de 
l'Australie  (23  août  1793)  :  «  La  civilisation  des 
a  Australiens,  dit-il,  fut  dès  ma  première  jeu- 
«  nesse  l'objet  de  mes  rêveries  les  plus  chères  . . . 
a  et  je  cède  au  besoin  de  croire  que  les  lies  de  la 
«  mer  du  Sud  seront  un  jour  peuplées  d'hommes 
a  libres  qui  devront  aux  Français  d'Europe  leur 
a  bonheur  et  leur  liberté!  »,  —  une  réponse  le 
28  août  aux  critiques  de  son  projet;  —  l'extrait 
d'un  Dialogue  en  vers  entre  la  Peyrouse  et 
le  Génie  de  la  Liberté  (23  et  27  septembre 
1793),  etc.  —  Il  a  donné  à  part  un  Calendrier 
du  peuple  franc,  pour  servir  à  Vinstruction 
publique,  rédigé  par  une  société  de  phylan» 
thropes  pour  Van  II  de  la  République  (An- 
gers, Jahyer  et  Geslin,  1793,  in-12  de  154  p.), 
sorte  d'éphémérides  de  la  Révolution,  en  société 
avec  Hortode  mais  dont  il  rédigea  la  préface  et 
les  principaux  articles;  —  Réflexions  sur  l'édu- 
cation de  la  jeunesse  (Angers,  Marne,  6  pluviôse 
an  II,  in-8<>),  dans  le  temps  même  a  où  retenu 
a  par  une  infirmité  qui  le  rendait  incapable  d'aller 
(c  combattre  »  il  faisait  l'offre  au  Comité  révolu- 
tionnaire d'ouvrir  une  école  républicaine  pour  les 
enfants  de  12  à  16  ans  «  et  d'extirper  de  leur  es- 
«  prit  ou  de  leur  cœur  les  préjugés  qu'y  avait 
«c  fait  naître  une  éducation  pusillanime  ou  mo- 
oc  nastique  »;  —  Honneurs  funèbres  rendus  à 
la  mémoire  du  citoyen  Athanase  Bourgneuf 
homme  de  peine  ,  membre  de  la  Société  des 
Sans-Culottes  de  VOuest  (Angers,  Marne,  an  II, 
in-8«>  de  18  p.).  —  Mais  porté,  malgré  ces  grandes 
phrases,  vers  le  parti  de  la  modération,  il  avait 
été  l'inspirateur  et  le  principal  rédacteur  do  Ta- 
dresse  du  30  mai  1793  (in-4'>  de  6  p.),  accusé  de 
trahison  Girondine  et  réduit  un  moment  à  se 
cacher.  —  Plus  tard  il  quitta  Angers  et  écrivait 
encore  le  5  frimaire  an  IV  à  Talot  pour  lui  de- 
mander une  place  de  secrétaire  de  légation,  n'ayant 
pour  tout  bien  «  qu'une  Cambonique  pension  de 
Œ  500  hvres  en  assignats,  c'est-à-dire  3  livres  en 
<K  numéraire  ».  —  Il  résidait  à  cette  époque  à 
Marseille  et  fut  attaché  comme  professeur  d'his- 


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MIC 


—  670  — 


MIC 


toire  à  TEcole  Centrale  d'Aix,  puis  revint  en  1805 
à  Marseille,  à  titre  de  professeor  de  rhétorique 
du  Lycée.  Le  !•»■  mai  1808  il  y  était  reçu  membre 
de  FAcadémie  des  Sciences  et  Lettres,  dont  les 
Mémoires  (t.  VU)  contiennent  de  lui  un  Pa- 
rallèle des  hommes  illustres  et  son  Discours 
de  réception,  et  les  Archives  onze  Rapports  Mss. 
11  est  sans  doute  mort  à  Toulouse  où  il  professait  en 
1812.  —  La  Biblioth.  d'Angers  possède  de  lui  un 
a  exercice  littéraire  en  forme  d'entretien  »  Mss.  au- 
tographe sous  ce  titre  :  Quelle  doit  être  Vin- 
fluence  de  la  Révolution  sur  notre  langue  et 
notre  littérature  (in-4<»  de  64  p.,  dans  les  Mss. 
Grille).  —  Blordier,  qui  a  été  élève  de  Tauteur, 
parle  plusieurs  fois  de  lui,  en  rappelant  avec  une 
émotion  affectueuse  sa  grosse  tète  aux  cheveux 
désordonnés,  son  visagç  bariolé,  éclairé  par  le 
doux  et  sympathique  regard  de  ses  petits  yeux, 
et  surtout  son  cœur  tout  de  flamme  et  de  générosité. 
Arch.  de  M.-et^L.  Série  L.  —  Annuaire  de  Af.-et-L., 
1836,  p.  49.  —  Blordier,  Le  Départ,  de  Afaine-^t-L.,  I, 
«10  et  Mss.  1076.  -  Mss.  1037.  -  Quérard,  France  lUt., 
XI,  321  ;  Superch.,  III,  668.  —  Mém.  de  VAcad.  de  Mar- 
seUle,  1808,  t.  VII.  —  Note  Mss.  de  M.  Em.  Delibes. 

Mézières*  m'"  à  vent,  c°«  du  Puy-N.-D. 

—  Meszières  (CaOi.)  ;  —  (la  Grande-),  f..  c"«  de 
Grez-Neuville;  —  V.  la  Cramesière. 

Mézières  {Pierre-Gabriel),  né  à  Angers  le 
8  juillet  1802,  était  dès  l'âge  de  18  ans  attaché 
comme  régent  au  collège  de  Mamers  11  vint  en 
1823  à  celui  de  Saumur  suppléer  la  classe  de  qua- 
trième, puis  à  titre  de  régent  de  troisième  le  10  sep- 
tembre 1825.  En  1830  il  professait  la  seconde  au 
collège  de  Mayenne,  dont  après  les  journées  de 
juillet  la  direction  lui  /ut  quelques  mois  confiée. 

—  Le  29  septembre  1831  appelé  au  secrétariat 
de  l'Académie  d'Angers ,  il  s'y  acquit  pendant 
vingt  ans  une  considération  particulière.  Le 
8  septembre  1853  il  devint  proviseur  du  Lycée 
d'Angers  ,  fut  nommé  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  en  1854  et  prit  sa  retraite  en  1856  pour 
rejoindre  à  Paris  une  famille  qui  lui  devait  tout. 
Il  y  mourut  le  30  janvier  1868  et  fut  inhumé  à 
Angers,  où  il  avait  laissé  des  affections  vives  et 
le  souvenir  d'un  dévouement  rare  aux  plus 
humbles  et  aux  plus  pénibles  devoirs.  V.  dans  le 
Maine-et-Loire  des  5  et  8  février  1868  un  ar- 
ticle de  M.  Sorin  et  le  discours  de  M.  de  Lens. 

Mlanciére  (la),  h.,  c""  de  la  Pommeraie. 

Mlcault  (Louis),  docteur  en  médecine,  An- 
gers, 1736,  ainsi  que  son  fils  Charles-René, 
qui  épouse  le  6  juin  1747  Michelle- Anne  Bouneau. 

HIchaadrIe  (la),  f .,  c°«  de  St-Augustin-d.-B. 

Michel»  originaire  do  Saumur,  prieur  de  l'ab- 
baye de  St-Florent,  en  fut  nommé  abbé  en  1203. 
Il  s'est  signalé  par  la  défense  des  intérêts  de  l'ab- 
baye et  surtout  par  son  goût  sans  égal  pour  les 
constructions  et  la  décoration  de  l'église.  H  mourut 
à  Angers,  dans  le  prieuré  de  Ballée,  le  4  juillet 
1220.  —  On  lui  attribue  la  rédaction  de  l'Histoire 
de  St-Florent  pour  la  partie  très-importante  com- 
prise entre  les  années  1070  et  1203.  V.  les  Chro- 
niques des  Eglises  d'Anjou  par  MM.  Marchegay 
pt  Mabille,  Introduct.,  p.  xxiv-xxx  et  p.  302-812. 
L'original  existe  au  Livre  Rouge,  précieux  Car- 
tulaire  grand  in-fol  ,  recouvert  en  basane  rouge. 


que  conservent  les  Archives  de  Maine-et-Loirt 

Michel,  natif  de  Baugé,  fut  nommé  abl^i 
la  mort  de  Jean  Milet,  par  les  moines  de  Saiit- 
Florent  et  consacré  dans  l'église  de  Oiilom 
par  l'évèque  d'Angers,  le  mardi  après  la  St  Isr 
tin  d'hiver  1324.  Mais  le  pape  ne  ratifia  pasofê 
élection  et  nomma  d'autorité  Bertrand  (ooTeek? 
1324),  qui  ne  fut  pas  installé  sans  oppositioD  U 
Livre  des  Abbés  attribue  à  Michel  la  foadauï 
du  prieuré  de  Mayet  et  la  construction  it  li 
chapelle ,  qu'il  ne  put  qu'agrandir  pai3<n'eC-î 
existait  depuis  longtemps. 

D.  Haynes,  Mss.,  p.  231. 

Michel  {Gabriel),  sieur  de  la  Roebemsilkt, 
fils  de  René  M.,  avocat  au  Présidial  d'A]ig<ri,« 
de  Charlotte  Chalumeau,  né  à  Angers  le  19» 
tobre  1562,  fut  mis  à  Paris  à  1 1  ans  chez  les J^s^. 
puis  au  collège  de  Lisienx,  revint  étudier  $% 
droit  à  Angers,  où  il  soutint  avec  éclat  ses  ibè^- 
et  sous  la  direction  du  célèbre  Choppin,  Ym^ 
la  famille,  se  fit  agréer  parmi  les  aTOOts  a 
Parlement  de  Paris,  et  au  Conseil  privé  diw. 
dont  il  fut  plus  tard  le  doyen.  Mais  ao  miliai^' 
ses  plus  grands  succès,  une  extrême  snrdis  s 
força  à  quitter  le  barreau  et  à  se  renfermer  àt- 
son  cabinet  d'étude.  Il  mourut  à  Paris  le  9  w 
1662  et  fut  inhumé  à  St-Séverin.— On  a  del^ 
Vie  de  Charron,  en  tête  de  l'édition  dria 
Sagesse,  qu'il  obtint  de  donner  en  1604  (i^  < 
—  Briefs  éloges  des  hommes  i7/ustres  ^vi 
ont  fleuri  en  France  depuis  Van  iSOij^ 
qu'en  iôOO,  avec  leurs  portraits  (Paris,  Ifrt? 
in-fol.  —  et  Lyon,  1650,  in-4»)  ;  —  Lettre  éc^ 
à  Mir  le  prince  de  Portugal  don  Or-^ 
tophe  . . . ,  contenant  un  brief  discours  à  s 
vie  ...  (Paris,  1623,  in-8«  de  32  p.);  -^^ 
de  Scévole  de  Ste-Marthe  (Paris,  16»,  ifi-l* 
et  dans  le  Recueil  des  Œuvres  de  ScéTok  t- 
d'Abel  de  Sle-Marthe,  1639,  in-4o);  -  TWcn 
géographique  du  royaume  de  France,  c9*- 
tenant  les  cartes  gravées  de  Jean  Leclenf 
les  descriptions  deJ.-M,  de  laRochemci^- 
(Paris,  1632,  in-fol.);  —  Coutumes  du  pays' 
duché  d'Anjou  conférées  avec  celles  ^ 
Maine,  etc.  (Paris,  1633.  in-12).— Parmi  lesn* 
breuses  éditions  ou  compilations  qu'il  a  proctn^ 
citons  encore  les  Coutumes  générales  et  pa^^ 
culières  du  royaume  de  France  et  des  Ga^- 
(Paris,  1604  et  1615,  2  vol.  in-fol.);— le? £^- 
et  ordonnances  de  Fontanon  (Paris,  1611,  ^ 
auxquels  il  ajouta  un  troisième  volume;-^ 
Recueil  des  Arrêts  de  Louet  (Pariî,  i(^- 
in -4»),  qui  devait  être  tant  de  fois  reprodoi'';' 
Le  Code  du  roi  Henri  III  (Paris,  1622,  t- 
fol.);  —  la  Paraphrase  de  Gilles  Bourdint^ 
VOrdonnance  de  1539  (Paris,  1606,  in-S^;;-^ 
Conférence  des  Ordonnances  de  P.  Gflc?* 
(Paris,  1610,  in-fol);  —  les  Basiliques o^ ^^ 
donnances  des  Rois  de  N.  Frérot  (Paris,  1^' 
in-fol.),  etc.  —  Il  avait  eu  de  sa  femme  Dtst* 
Rivière  plusieurs  enfants  entre  autres  w  É*^ 
René,  connu  par  des  poésies  latines. 

Cl.  Ménard,  Mss.  875  et  dans  les  Titrtîs  GriUe,  «  ^^ 
autographe,  imprimé  dans  la  Bibliotk,  de*  CoiÊ»''f 
Berroyer  et  Laurière  (Paris,  1699,  în-4'),  p.  59.  -Iw<r* 
t.  XXXIX,  p.  251  .-lloréri.-Bnm.  de  f!.  Msà.  8W.  Ml" 


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MIC 


—  671  — 


MIC 


■lehel  (Jean)t  né  à  Beau  vais  vers  1387  d'an 
marchand  drapier,  dont  la  descendance,  dit-on, 
n'est  pas  éteinte,  fut  amené  peut-être  pour  le  com- 
merce de  son  père  à  Aix,  où  il  étudia.  Le  comte 
d'Anjou  Louis  XII  se  l'attacha  dès  1416  à  titre  de 
conseiller,  l'emmena  même  en  Italie.  C'est  à  Flo- 
rence qu'il  fut  reçu  sous-diacre.  Secrétaire  plus  lard 
d'Yolande  d'Aragon,  on  le  voit  dès  1418  prendre 
possession  le  4  septembre  d'une  chantrerie  et  d'une 
prébende  en  St-Laud  d'Angers.  Il  échange  en  1420 
une  autre  prébende  de  la  cathédrale  d'Aix  contre 
nn  canonicat  de  St-Maurice  d'Angers  et,  dès  lors 
y  résidant,  refuse  en  1431  la  charge  de  fabriqueur 
et  permute  en  1432  la  cure  de  Gonnord  contre 
une  des  chapellenies  de  Douces.  11  cumulait  en- 
core le  grand  archidiaconé  du  Mans  et  depuisi 
1438  un  canonicat  en  l'église   de  Beauvais  et 
songeait  à  y  retourner  sans  doute,  quand,  à  la 
mort  de  l'évoque  Hardouin  de  Bueil,  le  Chapitre, 
qui  lui  avait  confié  les  sceaux  pendant  la  va- 
cance,  se  réunit  par  une  véritable  inspiration 
pour  l'acclamer  évèque  (2  février  1439  n.  s).  Le 
nouveau  prélat  prêta  serment  au  roi  le  30  mars 
et  fut  confirmé  le  17  mai  par  les  vicaires  géné- 
raux de  Tours;  mai<«  Guillaume  d'Ëstouteville, 
archidiacre  d'Outre-Loire ,  qui  avait  un  instant 
divisé  les  voix,  protesta  dès  le  24  avril  1439  contre 
l'élection  et  produisit  une  bulle  d'Eugène  IV  du 
27  février  précédent  qui  lui  attribuait  l'évèché. 
Le  Chapitre,  le  roi,  la  duchesse  Yolande  surtout,  au- 
près de  qui  J.  Michel  logeait  au  château  et  qui  me- 
naçait de  faire  ce  trancher  la  tête  »  à  tout  opposant, 
maintinrent  leur  premier  choix  et  trois  évêques 
revenant  de  Bâle  consacrèrent  l'élu  le  3  mai.  Son 
compétiteur  néanmoins  prenait  rang  au  Concile 
de  Florence  et,  nommé  le  3  novembre  de  cette 
année  évêque  de  Digne,  le  18  décembre  cardinal, 
ne  cessait  d'entretenir  la  brigue.  Le  pape  même 
excommunia  Jean  Michel  qu'il  qualifiait  «  d'homme 
<r  ignoble  et  idiot  »  ;  mais  le  Concile  de  Bàle  leva 
la  sentence  et  l'évèque,  dès  après   la  mort  du 
pape,  requit  du  nouveau  pontife,  par  conscience, 
une  absolution  nouvelle,  ad  cautelam.  —  Homme 
d'ailleurs  en  réalité  populaire  et  de  caractère 
humble  et  modeste,  il  alliait  à  des  mœurs  aus- 
tères et  à  des  pratiques  Je  piété  rigoureuse  une 
compassion  évangélique  pour  les  pauvres.  11  eut 
l'occasion  suffisante  de  se  prodiguer  pour  eux 
pendant  les  9  années  de  son  épiscopat,  éprouvé  par 
les  pestes  et  des  guerres  continuelles.  -—  Il  mourut 
d'apoplexie  le  12  septembre  1447.  On  le  trouva  vêtu 
d*un  cilice.  Son  corps  fut  déposé  dans  la  chapelle 
du  transept  nord,  et  son  tombeau,  bientôt  entouré 
de  miracles,  dut  être  protégé  par  une  grille  de 
fer  contre  l'empressement  inouï  de  la  vénération 
populaire,  ininterrompu  jusqu'à  la  Révolution.  Un 
dessin  en  existe  aux  Mss.  de  Gaignières  et  la  pierre 
tumulaire  se  voit  encore  presque  vis-à-vis  le  grand 
autel  de  la  Vierge.  Dès  le  mois  de  décembre  sui- 
vant une  enquête  authentique  recueillit  le  récit 
des  prodiges,  qui  fut  solennellement  autorisé  par 
révoque  Olivier  en  1536.  Le  nom  de  Michel  fut 
alors  inscrit  au  martyrologe  et  sa  tombe  exhaussée 
de  terre  ;  mais  ni  les  instances  de  René  d'Anjou 
en  1471,  du  Chapitre  d'Angers,  du  roi  Louis  XII, 


du  pays  d'An|oa  tout  entier  ne  purent  obtenir  la 
canonisation  du  saint  prélat  que  la  cour  de  Rome 
avait  combattu.  —  Sa  chaire  épiscopale  est  con- 
servée aujourd'hui  dans  le  Chapitre  de  l'abbaye 
de  Solesme  et  porte  ses  armes  :  cCor  à  trois 
cloua  de  sahle  et  une  étoile  d*azur  en  cœur. 
Ces  mêmes  armes  décorent  l'une  des  flèches  de 
la  cathédrale,  qu'il  fit  sans  doute  reconstruire, 

—  et  aussi  son  missel,  que  possède  encore  l'Ëvê- 
cbé  d'Angers  et  qui  a  figuré  à  l'exposition  de 
1864.  —  Son  portrait  a  été  gravé  pour  l'ou- 
vrage de  CL  Ménard  d'après  un  tableau  sur  cuivre 
que  possédait  an  xviii*  s.  M.  de  Lorchère,  du 
Mans,  et  tiré  récemment,  sur  le  cuivre  du  Mu- 
sée d'Angers,  pour  le  Répert.  archéologique. 
Deux  autres  existent  au  Musée  de  Beauvais.  Dans 
le  vitrail  (xv«  s.)  de  l'aile  nord  de  Saint-Maurioe, 
au-dessus  d'une  belle  crucifixion,  notre  évêque  se 
voit  agenouillé,  chape,  assisté  de  St  Jean,  son 
patron.  T.  Grille  possédait  un  autre  vitrail  où  il 
figurait  représenté  avec  l'archange  St  Michel  et 
qui  a  été  acquis  (300  fr.)  par  Leclerc-Guillory.— 
Un  prêtre  janséniste,  qu'on  sait  être  Gourmault, 
curé  de  St- Louis  de  Gien,  a  publié  sans  se  nom- 
mer V Abrégé  de  la  vie,  du  culte  et  des  mi- 
racles du  bienheureux  J.  Michel  (s.  L,  1739, 
in -12).  Ce  livre,  devenu  rare,  contient  un  aver- 
tissement de  XII  p.,  le  portrait  du  prélat,  les 
mains  jointes,  en  buste,  non  signé,  sa  vie  (p.  1-60), 
des  prières  en  son  honneur  (73-76),  des  extraits 
du  Livre  de  ses  miracles  (p.  77-119),  des  registres 
capitulaires  et  des  martyrologes  (p.  128-129),  et 
une  Uste  des  auteurs  qui  ont  parlé  de  lai  (p.  129- 
130).  —  La  Biblioth.  d'Angers  possède  le  Mss.  ori- 
ginal de  l'enquête  :  Gesta  et  miracula,  dont  un 
grand  nombre  de  pages  sont  signées  par  l'annaliste 
J.  Bourdignc  (Mss.  631,  in-fol.  pap.,  des  xv-xvi«  s. 
de  123  f.).  ~  Les  Arch.  de  M.-et-L.  conservent  les 
procès-verbaux  Mss.  de  l'élection  et  les  actes 
qui  suivirent  du  5  février  au  23  juin  1439,  sous 
le  titre  de  Liber  Joh,  Michaelis  (G  8). 

Arch.  de  M.-^t^L.  Reg.  Capit.  de  Saini-Laud,  f .  30.  — 
Mss.  577,  p.  SO  et  923-948.  —  D.  Houss.,  XVI,  p.  195-196. 

—  Baronius,  t.  VI,  ann.  1439.  —  Rangeard,  dans  la  Revue 


cf  Anjou,  1854,  t.  I,  p.  44  et  Mss.  577. -D.  Chamard,  Vies 
des  Saints,  t.  Il,  p.3U.— iî^fp«r<.arcA.,1860,p.380;  1887, 
p.  258;  1865,  p.  3(Mi-302;  1863,  p.  276.  -  D.  Piolio,  Hist, 


de  VEgl.  du  Mans,  t.  V,  p.  128.— Bourdigné,  f.  147.— Le- 
horeau,  Mss.,  t.  H,  p.  48-49.— Cl.  Ménard.  Mss.  875,  p.  60. 
—  Roger,  p.  841.  —  Loitel,  Mém,  des  personnes  de  renom 
du  Beauvoisis.  —  Bochel,  Décrets  de  l'Egl.  Gallicane.  — 
Ménage,  Not,  in  Vit.  Math.  Men.,  p.  87. 

Mleliel  (Jean),  né,  croit-on,  à  Angeis,  fut  un 
des  trois  docteurs  régents  en  médecine  de  l'Uni- 
versité d'Angers,  qui  assistèrent  en  1483  à  la  ré- 
daction nouvelle  des  Statuts  de  la  Faculté.  Il  y 
était  en  si  haute  réputation  en  1486  qu'il  fut  dé- 
signé le  premier  par  le  Conseil  de  ville  le  11  sep- 
tembre, comme  un  des  deux  médecins  tenus  à  ré- 
sidence pour  le  service  public.  Le  19  avril  1488.  la 
ville  lui  donna  commission  et  ordre,  avec  le  peintre 
Coppin,  Y.  ce  nom,  «  pour  adviser  et  escripre 
a  les  fainctes  et  esbatements ,  qu'il  conviendra 
a  faire  es  carrefours  et  ailleurs  pour  la  venue  du 
a  Roy  ».  —  Un  acte  privé  du  1*»"  février  1496 
■•  s.,  nous  apprend  qu'il  était  à  cette  époquH 
attaché  à  Charles  YIIl  et  qu'il  se  préparait  à  ro 


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joindre  la  conr.  On  le  retrouve  encore  présent  an 
Conseil  de  Tille  le  14  avril  1501  n.  s.,  mais  il 
était  mort  avant  le  17  janvier  suivant,  comme  l'at- 
teste une  réclamation  de  sa  veuve,  Perrine  Bar- 
raudy  à  qui  la  ville  maintient  les  exemptions  pri- 
vilégiées dont  jouissait  son  mari.  Le  logis  des 
deux  époux  existe  encore  à  l'entrée  de  la  rue 
Basse  Saint-Martin,  la  2«  maison  à  droite,  avec 
too relie  prismatique  du  xvi«  s. 

J'ai  publié  le  premier,  à  la  suite  de  ['Inventaire 
des  Archives  municipales,  ces  curieux  rensei- 
gnements, les  seuls  alors  connus  sur  un  person- 
nage d'importance  et  allié,  comme  on  voit,  avec 
ujie  des  plus  paissantes  familles  d'Anjou.  De  son 
côté,  M.  le  docteur  Chéreau  l'a  rencontré  à  Am- 
boise  dès  1494-1495  au  service  du  petit  Dauphin 
de  France  qui  y  meurt  malgré  ses  soins,  et  il  a  par- 
faitement démontré  qu'on  doit  se  garder  de  le  con- 
fondre, comme  on  l'a  fait  partout,  avec  son  ho- 
monyme, médecin  aussi  du  roi,  Jean  Michel  dit  de 
Pierre- Vive,  décédé  dans  le  temps  môme  le  22  août 
1495  à  Ghiers  en  Italie.  Il  se  pourrait  môme  que 
notre  docteur  d'Angers  fût  un  écolier  de  son  nom 
qu'on  voii  assis  en  1475  sur  les  bancs  de  la  Fa- 
culté de  Paris  à  litre  de  licencié  et  que  les  re- 
gistres qualifient  de  Normand,  c'est-à-dire  sans 
doute,  originaire  de  Bayeux  et  dans  ce  cas  cer- 
tainement de  la  famille  de  l'évoque.  V.  ci-dessus. 

Je  crois  que  nos  documents  angevins  suffisent 
d'autre  part  absolument  à  donner  la  solution  cer- 
taine d'une  autre  équivoque  où  ce  nom  môme  a 
été  môle  et  qui  risquait  d'égarer  l'érudition  con 
temporaine.  On  connaît—  les  détails  en  sont  par- 
tout et  ne  peuvent  trouver  place  ici  —  la  célèbre 
roprésen talion  du  Mystère  de  la  Passion,  donné 
à  Angers  a  moult  triomphamment  et  sunplueuse- 
«c  ment  en  l'an  1486,  en  la  fin  d'août,  avecques  les 
a  addicions  et  corrections  faictes  par  trôs-éloqueut 
a  et  scientiffique  maislre  Jehan  Michel  ».  C'est  bien 
là  notre  docteur,  celui  qu'on  voit  presque  au 
lendemain  de  la  fôte  en  pleine  renommée  popu- 
laire à  Angers  et,  qui  mieux  est,  s'il  est  possible, 
chargé  deux  ans  plus  tard  de  l'organisation 
d'une  représentation  nouvelle.  Mais  par  une  mé- 
prise bizarre  son  renom  se  confondit  presque 
aussitôt  avec  le  souvenir  toujours  plus  vénéré 
d'un  troisième  homonyme  ,  l'humble  évoque 
Jean  Michel,  qui  ne  fut  oncques  scientifiquo  ni 
éloquent,  ni  docteur,  à  peine  bachelier  en  théo- 
logie, mais  dont  les  vertus,  méconnues  ^  par  la 
cour  de  Rome,  se  rappelaient  sans  cesse  à  la  mé- 
moire du  peuple  Angevin.  Des  vers  de  J.  Gervaise 
cités  en  1517  par  Bouchot  et  une  gravure  en  tôte 
d'une  édition  d'un  des  mystères  prouvent  que  le 
préjugé  date  de  loin.  Contesté  déjà  au  dernier 
siècle  par  Pocquet  de  Livonnière ,  Rangeard , 
JNiceron,  les  frères  Parfait,  il  s'était,  par  un  re- 
virement d'opinion,  accrédité  de  nouveau  de  nos 
jours  dans  les  meilleurs  livres,  môme  en  Anjou, 
grâce  iiurtout  au  regain  de  nouveauté  prêté  par 
M .  Louis  Paris  à  une  thèse  qui  ne  se  soutiendrait 
plus.  De  son  côté,  M.  Paulin  Paris,  plaidant  contre 
son  frère,  a  mis  hors  de  doute,  qu'il  ne  s'agit 
pas  ici  d'une  création  originale  mais  comme  l'in- 
dique parfaitement  l'annonce  môme,  d'additions  et 


du  remaniement  d'une  œuvre  ancienne  d^  ^ 
ce  travail  fît  à  peu   près   oublier.    Deux  1& 
(no«  7206  et  7206»  de  la  BibL  Nat.)  nous  onlc* 
serve  ce  Mystère  de  la  Passion  d'Anioul  G«- 
ban,  en  quatre  journées,  dont  chacune  a  étédéccr 
pée  par  les  nouveaux  metteurs  en  scène.  La  9^'psî 
née,  divisée  en  trois,  et  la  3«  forment  avec  fc^:; 
oc  additions  »  surtout  de  gaillardises  et  de  \iim 
lilés,  les  quatre  parties  de  la  JPassion  de  Ma 
Michel,  que  les  acteurs  apiès  lui  ont  adoptée  «i 
que  les  éditions  ont  seule  popularisée.   La  ^' 
ancienne  connue,  et  que  M.  Magnin  croit  impri&^ 
en  province,  a  pour  titre  :   Le  mistère  dt  U 
passion  iesu  crist  jouée  à  Angiers  (in-fol.  gs^ 
s.  1.  n.  d.),  postérieure  tout   au   moins  au  m»: 
d'août  1486  —  puisque  la  représentation  «TÂ^ 
gers^  rappelée  encore  dans  le  sommaire,  «t  ù' 
cette  date,  —  et  antérieure  à  la  représentatica  *- 
Paris  de  1490  qu'elle  ne  mentionne  pas.  —  Cest 
le  mistère  de  la  passion  de  iesucr^t  j<mi  u 
Paris  et  à  Angiers  (in-fol.   golh.  de  3D7  f..  i 
S  col.  de  47  1.,  1490,  par  Ant.  Vérard),  trèi-rs' 
et  plusieurs  fois  reproduite  (935  fr.  Esling  ;  et  l' 
môme  exemplaire  1,000  fr.  Cbédeau;  sur  vck, 
1,030  fr.  Gaignat;  1,301  fr.  Mac-Cathy;  890  j 
Soleinne);  —  Paris,  Nie.  Després,  s.  d.  [1499^ 
petit  in-fol.  goth.,  de  206  fol.,  à  2  col.;  —  Pan?. 
Lepetit  Laurens,  pour  Joseph  Petit,  s.  d.  [1500^ 
in-fol.,  goth.,  à  2  col.,  de  206  f.  (222  fr.  SoIôb^  . 
—  Paris,  Ant.  Vérard,  1499,  in-fol.  goth.  i,l,(60ff 
Pichon)  ;  —  Paris,  Mich.  Lenoir^  1512,  in-4»goik 
de  262  f— Brunet,  que  pour  ce  genre  de  livres  r^^ 
ne  remplace,  cite  avec  tous  les  détails  atil^  a 
moins  encore  7  ou  8  éditions  antérieures  à  iSaé 
On  peut  attribuer  de  plus  à  notre  docteur,  ^ 
témoignage  d'Audouys ,    un  Mystère    de  ^ 
Barbe,  joué  en  1484  à  Angers,  peat-ôtre  a^^ 
celui  de  Ste  Catherine,  représenté  en  1492,  à. 
comme  on   le  fait  d'ordinaire,  la  Résurrecti^ 
de  Nostre-Seigneur,  imprimée  vers  1507  »«■ 
les  mystères  de  la  Conception  et  de  Za  P<xss^ 
(Paris,  Geoffroy  de  Marnef,  in  fol.  goth. .  de  3Sâ  ff 
à  2  col.);   et  plusieurs  fois   à  part  chez  U*. 
Trepperel.    Mais  je   m'inscrirais    volentîerâ  <%• 
faux  contre  la  double  affirmation  de  VJSx^k- 
d'une  autre  Résurrection^  —  composée,  à  la 
croire,  «  par  maistre  Jean  Michel  et  joué  à  Ai^Kf 
a  triomphamment  devant  le  roi  de  Cécile  a  [?Ast 
Ant.  Vérard,  in-fol.  golh.  de  136  AT.,  à  2  ci»l  ^ 
42 1.  —  355  fr.  Soleinne,  525  fr.  d'Essling).  Le  r.- 
René  avait  ses  poètes  parmi  lesquels  le  nora  * 
notre  docteur  n'a  jamais  été  rencontré  et  l'on  c.^ 
naît  les  auteurs  de  la  Résurrection  joaée  devi.- 
lui  en  1456.  V.  Daveluys,  Le  Prieur.  Ce  n  '^ 
pas  ici  l'œuvre  de  Michel—  ou  le  roi  René,  qm  à^ 
1472  d'ailleurs  quitta  l'Anjou,  ne  Ta  pas  va  ttfr 
senter.  —  Il  en  peut  être  de  môme  de  la  Vengeait 
Nostre-Seigneur  (Paris,  J.  Petit,  in-fol.  foth  ,  > 
176  ff.),  que  le  frontispice  gravé,— V.  au  fac^im^i 
dans  Louis  Paris,  —  lui  veut  attribuer  iôen  :ff 
tainement,  en  représentant  l'auteur,  sans  le  ficc 
mer,  avec  la  chape  et  la  mitre  épiscopaks.  Lt 
et  l'autre  éditeur  ont,  je  crois,  fait  bénéfices  '" 
œuvres  anonymes  du  renom  de  notre  dodear.  :^- 
y  confondant  dans  le  second  cas  celai  de  révèi{9' 


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Ajoutons  enfin  à  ses  titres  un  petit  dithy- 
rambe sons  la  forme  de  prophétie,  alors  si  fort 
à  la  mode,  en  Thonneur  de.  son  maître  royal  : 
Visio  revelata  divinitus  q[uod]  mundu8  de- 
beat  de  proximo  reforn^ari  per  Carolum  Oc- 
tavum,  Francorum  regem  christianissimum 
(in-40,  golh..  s.  1.  n.  d.  [1495],  de  4  ff.),  opuscule 
très-rare,  acquis  en  1875  à  la  vente  Taschereau 
par  la  Bibliothèque  Nationale.  Brunet  n'en  cite 
que  la  traduction  :  La  prophecie,  vision  et 
revelacion  divine  Révélée  par  très  humble 
prophète  Jehan  Michel.  De  la  prospérité  et 
victoire  du  très  chrestien  Roy  de  France 
Charles  VII h  De  la  nouvelle  reformacion 
du  siècle^  etc.  (s.  1.  n.  d.  [1495],  'm-49  goth.  de 
6  ff.),  ou  sous  ce  titre  :  La  vision  divine  révélée 
a  Jehan  Michel,  etc.  (s.  1.  n.  d.,  in-4<»  goth.  de 
4  ff.),  très- rares.  Le  Mss.  original  porte  ce  dernier 
litre  et  est  conservé  à  la  Biblioth.  Nat.  8060.  Une 
copie  en  a  été  donnée  par  le  marquis  Fortia  d'Ur- 
ban  à  la  Biblioth.  d'Angers,  Mss.  813,  in-fol.  de  10  p. 

Invent,  analyt.  des  Arch.  anc,  de  la  Mairie  d'Angers. 
p.  348.  —  Biblioth.  de  VEc.  des  Chartes,  t.  ÏII,  p.  453.— 
Bourdigné,  édit.  Qiutrebarbes,  1,  p.  U-LXI.  -  P.  Paris, 
Man.  Franc,^  VI,  ttO-811  et  Jievue  des  Cours  publics, 
34  juin  1855.  —  Van  Praet,  Livres  sur  vélin  ^  IV,  819.  — 
Lotus  Paris,  7  oiles  peintes  de  Reims  y  introd.,  p.  47  et  t.  Il, 

{».  3-7.  —  Ghéreau,  /.  Michel  de  Pierrevive  (Techeoer, 
n-8»de  84  p.,  1864).— Pocq.  de  Uv..  Mss.  1068.— Bnmet. 
Manuel,  lll,  1969-1970;  IV,  1849-1850.  -  Pariait.  Hist. 
du  Théâtre  Fr.,  t.  l-II.  —  Niceron,  t.  XXVII.  —  Ménage, 
VU.  Mat.  Men.,  p.  ^,^Mercure,  p.  8984,  décembre  im, 
art.  de  Tabbé  Lebeuf.  ~  On.  Leroy,  Etudes  sur  les  Mys^ 
/âr<».— Em.  Morice,  Hist.  de  la  mise  en  scène  (1836,  in-18). 

—  Lecoy  de  la  M.,  Le  roi  René,  H,  141-146.  —  L'Alliance 
de  Arts,  1844,  lettres  de  Vallet  de  ViriTille  et  de  Grille.  — 
Debure,  BibUogr.  Instr.,  I,  n*  3187.— Soleinne,  Catalogue. 
1. 90.  -  Malvouine  [Grille],  Uttre  à  M.  Paul  Lacroix.  — 

—  Bullet.  du  Biblioph.,  1878,  p.  365,  art.  de  J.-B.  Denais. 
~  Journal  des  Savants,  janvier  1758: 1846,  p.  1(M5,  art 
de  Magnin.  —  G.  Brunet,  Curies.  BibL,  p.  77.  —  Cotai. 
Taschereau,  n*  455.— /oum.  de  Maine^t-L,.  8-9  octobre 
\9a».  —  Mém.  de  VAcad.  des  Inscript,,  XVI.  840  et  XVII. 
546,  mém.  de  M.  de  Foncemagne.  —  Stê-Beuve,  Nouveaux 
Lundis,  i.  III,  p.  353-380. 

Mlehel  {Jean),  «  maître  architecte»  on  plus 
souvent  «  sculpteur  9,  épouse,  âgé  de  82  ans,  le 
83  février  1677,  à  Angers,  Renée  Sanzay.  11  était 
cousin  de  Léger  Plouvier,  qui  lui  sert  de  témoin. 
Sa  signature  se  trouve  à  l'acte  de  mariage  (GG  825) 
et  encore  au  baptême  de  son  fils  Michel,  le  6  no- 
vembre 1681  (GG807)  et  comme  parrain  le  16  juillet 
1688.  —  On  trouve  un  maître  Michel  attaché  avec 
Boismery  en  1527  à  la  construction  de  la  Mairie 
d'Angers.  —  Un  autre  architecte  de  ce  nom  re- 
construit en  1637  le  grand  autel  de  Chazé-s.-Argos. 

Mlebel  {Jean),  maître  fondeur  de  cloches,  à 
Beaufort,  1762. 

flUclielet  {Jacques),  natil  probablement  de 
Beaufort,  où  on  le  voit  en  1527  parrain  d'une  de 
ses  nièces,  prend  part  la  même  année  comme  procu- 
reur-général de  l'Université  d'Angers  à  l'élection  du 
maire.  Dès  1535  il  est  principal  du  collège  de  la 
Fromagerie  et  encore  en  1541,  quand  il  reçoit  le 
bonnet  de  docteur  en  théologie.  René  Benoist,  son 
ancien  élève,  lui  donne  le  titre  d'inquisiteur  de 
la  Foi,  qui  l'a  fait  prendre  par  les  Dominicains 
Quétif  et  Eckart  pour  un  des  leurs,  erreur  reconnue 
par  eux-mêmes  au  cours  de  l'impression  de  leur 
livre.  H  éuit  mort  dès  avant  1566,  laissant 
11 


<c  nombre  de  doctes  escrips,  qui  demeurent  à  im- 
«  primer  par  faute  de  personnages  qui  veuillent 
a  frayer  pour  l'impression  d'iceux»,  a  dit  Benoist.— 
Le  seul  que  l'auteur  ait  publié  a  pour  titre  :  L'Osan- 
na  de  Michelet  d^ Angers,  calomnié  par  un 
munier  et  son  asnier  (Paris,  Th.  Richard,  in-8®, 
1551).  —  C'est  un  sermon  prêché  par  lui  cette 
année  le  jour  de  Pâques-Fleuries ,  sur  le  Tertre 
St-Laurent  d'Angers,  et  qui  avait  soulevé  les  at- 
taques «  d'asnes  pires  que  Luthériens  ».  11  fut 
réédité  par  René  Benoist  avec  un  de  ses  propres 
opuscules  sous  ce  nouveau  titre  :  Homélie  de 
VEvangile  du  jour  des  Rameaux,  aulteur 
maître  Jacques  Michelet,  docteur  en  théo- 
logie et  inquisiteur  de  la  Foy,  à  Angiers, 
avec  un  Brief  discours  de  la  Confession  au- 
riculaire ou  sacramentelle,  autheur  maistre 
René  Benoist  ....  (Paris,  Guill.  Chaudière, 
1566.  in-80  de  48  ff.). 

Dttverdier,  Biblioth.,  IV,  889.  —  Eckard,  Script,  ord. 
Pred.,  II,  340.  —  Revue  d^ Anjou,  1873,  l,  185-200,  art. 
de  M.  de  Lens.  —  Denais,  N.-lJ.  de  Beaufort,  p.  468-469. 

BUeheleMe  (la),  f.,  c»«  de  Fougère. 

MIehellére  (la),  f.,  c»«  de  Jarzé;  -  f.,  c«« 
de  St-Laurent-des-A.  ;  —  donne  son  nom  au 
miss,  né  près  la  croix  de  la  Michelière,  qui  coule 
du  S.  au  N.  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Foi, 
en  face  le  village  de  ce  nom;  —  900  met.  de  cours. 

Michelim  {Robert-Louis),  né  à  Chantoceaux 
en  1738,  reçu  docteur-médecin  en  1761  à  Mont- 
pellier, t  à  Chantoceaux,  le  12  ventôse  an  XI. 

BUehelUiale  (la),  f.,  c^  de  Nyoiseau;  — 
c»«  de  Se^r^  (Et. -M.). 

MieheUeHe  (la).  h.,c»«de  StLaur.-de-la-P. 

Miehenale  (la),  f.,  c"«  de  Grez-N 

MleheTolière  (\s,),  cl..  c»«  de  Cheviréle-R. 
—  La  Nichefollière  1686,  la  Michefollière 
1699  (Et-C).  —  Appart.  en  1685  à  Louis  Beaus- 
sier  ;  —  avant  lui  aux  Rébillons  ;  —  acquise  de 
Pierre  Baudin  par  Anne  Rabouan,  veuve  René 
Ridier.  qui  y  réside  en  1774;  «  (la  Petite-),  cl., 
c»«  de  Cheviré-le-R. 

HteholsiAre  (la),  f.,  c»*  de  Champigné.  — 
La  Micheloisière  1568(Et.-C.). 

Miehot  (Louis),  maître  brodeur,  Angers,  1706. 

HUehoallères  (les),  f.,  c°«  de  Sermaise. 

Hidlére  (ia.),  f.,  c»«  de  Baracé.  —  En  est 
sieur  Michel  Audouin  1669. 

Hidion,  vill.,  c»«  de  Rochefort.  —  Mediom 
(Cass.).  —  A  l'entrée,  par  Beaulien,  un  haut 
massif  de  maçonnerie,  surmonté  d'une  croix  de 
fer,  porte  l'inscription  :  Ici,  protégée  par  la 
croix,  fai  échappé  à  la  mort.  Jeanne  Mahé, 
reconnaissante.  Décembre  1853.  — 11  y  existait 
antérieurement  une  ctoix  de  bois,  remplacée  à 
cette  date,  en  vertu  du  legs  d'une  vieille  de- 
moiselle, qui  poursuivie  pendant  les  guerres  ven- 
déennes, s'était  cachée  derrière  le  piédesul.  — 
Un  ouragan  a  abattu  la  croix  le  22  janvier  1875. 

Hidonnière  (la),  ham.,  c««  de  St-Lambert- 
du-L.  —  La  Méguyonnière  1474  (Ronceray). 

mdoaln,  f.,  c»«  de  St-Hilaire-St-Flor.  — 
Terra  de  Manso  Doenœ  1102-1125  (Liv.  Bl., 
f.  44).  —  Midoine  (Cass.).  —  Domaine  au  xii«  s. 
de  l'abb.  St-Florent.  —  En  est  sieur  Simon  Sigon- 


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neau  en  15ii.  —  «  Les  mais,  et  met.  du  Haut  et 
cr  6as-M.  »  sont  vendues  le  28  août  1745  par 
Franc.  Lecamas,  président  dn  Grenier  i  sel  de 
Ghâtelleranlt,  à  Loois  Fouqnetean,  marchand,  de 
Saumnr,  mari  de  Louise  Leblanc. 

HIenBale  (la),  f.,  c"«  de  Chazé-sur-A,  ;  « 
ham.,  c"»  de  St-Michel-et-Ch. 

Miemnerle  (la),  t.,  c»»  de  Durtal;  —  cl.» 
c»«  de  Morannes. 

Miesses  (les),  ham.,  c"*  de  Cheviré-le-R. 

—  Miesse  1699  (Et.-C). 

HIet  {François),  architecte  de  Saomnr,  pro- 
pose en  1790  à  la  Tille  d'Angers  le  projet  et  les 
plans  du  quai  Royal,  qa'on  accepte  le  13  mai 
1791  et  qu'on  le  charge  d'exécuter.  Il  réunit 
depuis  le  15  février  1792  les  trois  titres  d'ingé- 
nieur, d'agent- voyer  et  d'architecte  de  la  ville,  — 
mais  on  lui  devait  encore  en  l'an  V  ses*  appointe- 
ments de  l'an  IL  —  Il  était  chargé  spécialement 
de  lever  le  plan  de  la  ville.  —  M.  Joyau  possédait 
de  loi  quelques  beaux  projets  d'architecture. 

Hiettries  (les),  f.,  c"«  de  Parce. 

Miffault  (...),  signe  et  date,  1773.  une  Vue 
de  Saumur  que  le  Musée  de  Sanmur  a  recueillie. 

MIftealt  {Jean)  ou  Meffaut,  peintre  et 
enlumineur  du  roi  René,  fit  en  1467,  pour  la 
reine  Jeanne  de  Laval,  les  miniatures  d'Heures 
qu'elle  offrait  en  cadeau  à  sa  belle- sœur. 

Mignoii  (le),  butte,  à  500  met.  à  l'O.  du  bourg 
des  Gardes t  d'où  l'on  aperçoit  la  tour  St-Âubin 
et  St-Maurice  d'Angers  et  touto  la  plaine  des 
Mauges,  depuis  la  Sévre  jusqu'à  la  Loire,  depuis 
Beaupiéau  et  St-Macaire  jusqu'au  Layon. 

BU^on  (Benoist),  libraire  prolestant,  à 
Saumur,  1607,  mari  de  Marie  Baron,  f  le  2  no- 
vembre 1626. 

Mii^oiuieple  (la),  f.,  c**®  de  la  Jumellière. 

Sligfiioiiiilère  (la),  cl.,  C®  de  Ckamhellay; 

—  f.,  c»«  d'Ecouflant  (Cass.);  —  f.,  c»*  de 
Fontaine  Guérin. 

Mi^not  {Jean),  recteur  de  l'Université  d'An- 
gers, inhumé  dans  les  cloîtres  de  St-Maurice  le 
20  mai  1569. 

IHIi^ii  {François),  fils  de  Jean  M.,  secrétaire 
de  Jeanne  de  Laval  et  son  procureur,  en  1497,  pour 
le  comté  de  Beaufort,  naquit  à  la  Ménitré  vers 
1490  et  était  président  de  la  Sénéchaussée  de 
Beaufort  en- 1527.  C'est  l'année  où  il  rédigeait, 
comme  il  l'indique  lui-môme  (fol.  194),  le  pre- 
mier commentaire  latin  sur  le  texte  français  de 
la  Coutume  d'Anjou,  qu'il  publia  en  1530  : 
Excellentissimi  juris  interpretis  Fr.  Min- 
gon,,,  commentaria  in  consuetudines  duca- 
tus  Andegavensis  (Paris,  Jean  Petit,  1530,  in- 
fol.  goth.),  a  livre  d'une  étude  difficile  »,  —  dit 
M.  Métivier,  —  «  exclusivement  inspiré  du  droit 
«  coutumier,  mais  qui  contient  pourtant  de  cu- 
ff  rieux  détails.  »  —  L'auteur  même  le  présente, 
dans  sa  dédicace  au  chancelier  de  France,  comme 
une  œuvre  de  jeunesse  et  dont  il  ne  surveilla  pas 
lui-môme  l'édition.  Il  y  gagne  d'ôtre  traité  d'«émi- 
oc  nent,  de  trés-docte  jurisconsulte  »;  mais  le  titre 
et  par  suite  depuis  ce  temps  nombre  de  livres  estro- 
pient son  nom  en  l'appelant  Mingon,  On  le  trouve 
en  1534  à  Sanmur  dans  la  charge  de  lieutenant  du 


sénéchal d'Aïqon  et  il  donne  le2  juiHet  l'ordoBBaott 
pour  la  construction  de  la  chapelle  des  ArdiUim. 

Bnm.  de  Tart.,  Mts.  870,  f.  1145.— MéUvier,  DeUCê*- 
twne  d'Anjou  (1847*.  itt-8*).  —  Niceron,  t.  XIV,  p.«3.- 
Brunet,  l.  Il,  col.  349  et  t.  IH,  col.  1712.  —  Pocq.  de  Lh., 
M«8. 1068.  —  Ménage,  Vt^  ^r.,  p.  109. 

Mlfl^n  (Jacques),  sieur  de  Paisensanlt,  peti^ 
fils  du  précédent,  avocat  en  la  Sénécbaiissè> 
d'Angers  en  1540,  échevin  le  10  mars  13S4, 
fut  désigné  pour  organiser  l'année  suivante  k? 
fôtes  du  roi  Charles  IX,  élu  maire  le  1^  aai 
1569  et  continué  en  1570;  —  portait  (f  argent  t 
3  clous  à  Vantique  de  sable, 

Arch.  mun.  BB  80  et  3S  et  CG  14. 

Mlfl^nnlep  (le  Grand-),  terres,  c*«  de  St- 
Melaine,  dépendance  de  la  Gour-des-Bros^ 
On  y  a  trouvé  de  nombreux  vestiges  de  coostre:- 
tions,  que  le  populaire  prétend  être  l'empli^' 
ment  primitif  du  bourg. 

MUlpré,  ham.,  c»«  de  St-Germain-de^-P 
«  (le  Petit-),  cl.,  vendue  nat^  le  17  meisid^ 
an  X  sur  Hunauld  de  La  GhevaUerie. 

Hiherré»  vilL,  c"»  de  Courckamps.  —  M^ 
rus  Hervei  1247  (H  Jacobins,  ch.  or.),  125i  ft 
de  Breuil-Bellay,  ch.  or.),— Murue  Herveri^ 
(Ibid.).  -  Mur  Hervé  1302  (G  835.  f.  18).  - 
L'herbergement  dou  Mur  Hervé  1350  cira  et 
1391,  Méhervé  1428,  Myhervé  1447,  15» 
(E  829).  —  Ancien  fief,  avec  maison  noble,  dûH 
dépendait  un  important  vignoble,  le  tout  rekvaBt 
de  Mon  treuil-Bellay  et  appartenaol  dôs  avant  ïfSs 
à  la  famille  de  Mareil,  —  Jean  de  Ifareil  eoeor: 
en  1428.  Geoffroy  de  la  Grésille  l'attribua  an  t» 
porel  de  sa  chapelle  de  la  Grésille,  réonie  à  sa 
nouveau  Chapitre  lors  de  la  fondation  en  1455.- 
En  est  sieur  pourtant  dés  1469  Thomas  de  Dailk?!. 
en  1540  Ambroise  de  Maillé,  veuve  de  Jacq.  des  Pé- 
riers,  en  1620  Guill.  de  Bautru,  qui  y  avait  rel^ 
sa  femme  Marthe  Bigot  dans  le  manoir  seigneoriil 
C'est  la  Grand-Maison  qu'on  trouve  tout  i 
l'entrée,  vers  Doué.  Le  logis  date  de  la  fi»  «^ 
xvii«  s.  comme  l'indique  à  l'angle  vers  TE.  sur  b 
face  Sud  l'inscription,  en  belles  lettres  oadak^ 
du  cadran  solaire  : 

Fait  par  Garp[antier?]. 
Cours  da  soleil  compassé  106S. 
A  mon  secours.    Je  ne  puis  rien 
ApoUo.  saHs  TOUS. 

Le  populaire,  qui  la  déchiffre  à  peine,  neosk 
que  cette  prière  rappelle  le  cri  de  la  dame,  am 
chée  à  son  lit,  saignée  aux  quatre  membres  ^ 
son  mari  et  à  qui  son  domestique  sauva  la  >i^ 
Elle  avait  en  reconnaissance  fait  édifier  la  diapelk 
dont  le  pignon  s'élève  vers  1*0.  et  où  Ton  voya^ 
en  effet  jusqu'à  la  Bévolution  la  Combe  en  Bartr 
noir,  avec  inscription  latine,  d'une  dame  de  Ser 
rant.  On  déterra,  en  1793,  le  cercueil  de  iphtà 
pour  faire  des  balles,  et  pendant  plus  de  30^' 
la  fosse  resta  ouverte,  avec  les  o^semeDts  i 
l'abandon.  M.  Rhodais,  héritier  de  M***  d'A«bî|S5 
de  Vauléard,  a  fait  vers  1830  transporter  U 
tombe  à  son  château  de  Champagne,  près  le  N?- 
Notre-Dame,  où  elle  doit  être  encore. 

Le  village,  formé  d'un  alignement  de  gtï^st- 
fermes  et  pour  partie  de  caves  habitées,  dép» 
dait  autrefois  de  la  paroisse  de  Gizay  el  a  é%é  réan 


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à  celle  de  Gourchamps  par  ordonnance  épiscopale 
da  20  février  1809.  La  mairie  et  l'école  commu- 
nale y  sont  installés.  —  Un  tir  d'exercice  pour  les 
mobilisés  y  fonctionnait  pendant  la  guerre  de  1870. 
Mihoadyt  vilL,  c^*  d'Aubignéf  avec  petite 
chapelle.  —  Merhoudi  1283  (Arc/i.  d'Anj., 
t.  II,  p.  263).  —  La  terre  et  seigneurie  de 
Mékoudy  1459.  —  La  seigneurie  de  la 
Mehoudry  1460  (Doué,  Anniv.,  t.  I).  —  Le 
Grand,  le  Petit  Méhoudy  1738  (Ib.).  —  Ane. 
ûef  et  seigneurie  appart.  au  xv«  s.  à  la  famille 
Turpin  et  pour  partie,  par  acquêt  de  1560,  à  n.  h. 
Jean  Roirand  (G  410)  ;  —  en  1583  à  Jacq.  de  la 
Grésille;  —  adjugé  judiciairement  sur  Claude  Mal- 
vineau,  mari  de  Françoise  Serreau,  à  n.  h.  Pierre 
Rouiller  en  1686  ;  —  En  est  sieur  n.  h.  Joseph 
Jameron,  procureur  du  roi  à  Beaufort,  1687, 
1705,  Louise  Jameron,  veuve  de  François  de  Brie, 
1738,  Joseph  Antoine  de  Brio  1761.  —  Le  vieux 
manoir  en  existe  encore  et  appart.  à  M"^  Treton. 

—  L'abbaye  de  Bellefontaine  possédait  dans  le 
village  une  closerie,  et  le  seigneur  de  la  Grilloire 
un  vignoble  considérable,  dont  les  divers  fermiers 
dans  les  paroisses  d'Yzernay,  de  la  Grilloire,  de 
St-Hilaire  d'Echaubrogne,  étaient  tenus  d'en  ve- 
nir charroyer  le  vin  au  château. 

lUlandiref  ham.,  c°*  de  Chantocé.  —  Le 
chemin  de  Lancrau  à  M.  1469  (E  705).  —  La 
mit.  de  M.  1511.  —  Relevant  de  Ghantocé  par 
le  moyen  de  Bécon.  —  En  est  sieur  n.  h.  L.  de 
Lancrau  1511. 

Hilaiidrle  (la),  ham.,  c°«  du  Louroux-B. 

Milet  {Jean),  religieux  de  Marmoutier,  ori- 
ginaire du  Poitou,  ff  grand  clerc  et  très-excellent 
«  docteur  en  décrets  »,  fut  élu  abbé  de  St  Florent 
près  Saumur,  le  mardi  après  l'octave  de  Pâques 
1309,  par  une  partie  seulement  des  religieux, 
mais  qui  obtint  l'assentiment  du  pape  Glément  V. 

—  Il  fit  terminer  le  chœur  de  l'église,  bâtir  la 
grande  salle  et  une  terrasse,  et  surtout  procéda 
de  parti  pris  au  remaniement  du  temporel  en 
supprimant,  au  profit  de  ses  meilleurs  prieurés, 
nombre  de  petites  fondations  pourvues  de  façon 
insuffisante.  —  Meurt  le  30  septembre  1324. 

D.  Huynes»  Mss.,  f.  927-231.  —  D.  Martenne.  Sist.  de 
Marmoutier,  II,  356.  —  Roger,  Hist,  éfAt^ou,  p.  85. 

Mil^roUe*  cL,  c°«  d*Auverse.  —  Mirgrolé 
(Cass.). 

Mlllgonrdlère  (la),  ham. ,  c°*  de  Beaupréau. 

MUburdaie  (la),  f.,  c»«  de  Loire. 

MlUardiéra  (la),  f.,  c°«  de  StSiMn.-- En 
est  sieur  Pierre  Doisseau  1544,  René  G6hier  1545. 

MlUasserie  (la),  f.,  c»*  de  Morannes.  — 
Le  lieu,  seigneurie,  fief  et  closerie  de  la  M. 
1540  (G  106,  f.  65),  —  Ane.  maison  noble  rele- 
vant de  Ghandemanche  et  appart.  durant  tout  le 
xv«  et  le  XVI*  s.  à  la  famille  Aubery  ou  Aubry, 
qu'ont  illustrée  les  Aubery  de  Monceaux  et  du 
Morier.  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Aubery,  mari 
de  Marie  de  la  Quille,  1530,  René  Giber,  écuyer, 
1599,  mari  de  Jacquine  Aubry,  1603,  Louis  de 
St-Ouan  1649,  f  le  15  décembre  1653,  Galois  de 
Sr-Ouan  1698,  f  le  20  janvier  1701,  sa  fiUe  Elisa- 
beth, veuve  de  Henri  de  Martigné,  1716.  —  11  y 
existait  encore  en  1850  un  magnifique  et  haut 


portail  avec  armoiries,  qu'on  a  jeté  bas  pour 
bâtir  des  étables. 

MUlé,  chat,  et  f.,  c»«  de  St-Rémy-la-V.,  à 
1  kil.  du  bourg.  —  Miliac  1070-1118  (Liv.  Bl., 
f.  41).  "  Millé'BreteschexYU-xyiii'>s.  (Et.-G.) 
—  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  maison  de  maître, 
bordée  de  fossés,  «  dont  un  portait  cours  d'eau  », 
appart.  aux  xvi-xvii«  s.  à  la  famille  du  Yau.  — 
En  est  sieur  Olivier  du  Vau,  écuyer,  1615, 
inhumé  le  26  novembre  1627  dans  la  chapelle 
de  la  Vierge  de  l'église  paroissiale  ;  —  Madelon 
Duvau  de  Ghavagnes  1666,  —  Perrine  de  Baucber, 
veuve  de  Pierre  Rousseau,  qui  y  meurt  le  23  mars 
1723 ,  —  Marguerite  Lebreton ,  veuve  Mie. 
Richard,  par  acquêt  en  1724.  —  René-Gharles  de 
Garsanlan  de  Juillé,  colonel  d'infanterie,  mari 
de  Renée  Boisard  de  l'Epinière,  1773,  vend  la 
terre  le  16  mars  1776  à  Sébastien  Bauduceau, 
de  Doué,  qui  y  résidait  encore  en  1783.  Sa 
veuve ,  Jeanne-Françoise  Boucard ,  veuve  de 
nouveau  en  secondes  noces  d'Et.-Mic.  Desaunay, 
vendit  à  son  tour  à  Jacq.-René-Marie  de  Buzelet, 
V.  ce  nom,  par  acte  des  20  janvier  et  17  février 
1810,  sous  la  réserve  de  la  jouissance  viagère 
qu'elle  abandonna  le  1*'  avril  1811  ;  —  aiyour- 
d'hui,  par  héritage,  à  M.  de  MieuUe.  —  L'habita- 
tion, actuellement  sans  caractère,  simple  rectangle 
avec  fronton  central,  conserve  seulement  son  an- 
cienne fuie;  —  au-devant  et  à  distance,  les  fonda- 
tions ont  été  rencontrées  de  deux  tours  d'angle. 

IIlllé*les-L.o^8,  viil.,  c"«  de  Chavagnes- 
Its-E.  —  Le  bourg  de  MiUé  des  Loges  1555 
(Gh.  St-Mauriile).  —  Milley  des  Loges,  près 
Thouarcé  1599  (GG  83).  —  Millé-les-Loges 
1632  (St-Fk>rent).  —  A  cause  du  voisinage  du 
vill.  des  Loges.  —  La  seigneurie,  relevant  de 
MiIl]^-le-Meugon ,  appartenait  en  1470  à  James 
Louet,  et  à  partir  au  moins  de  1478  jusqu'au 
XVII"  s.  à  la  famille  de  Jarzé,  alliée  à  celle  de 
Lesperonnière.  En  est  sieur  encore  Math,  de 
Jarzé,  qui  épouse  à  Erigné,  le  4  août  1664,  Ghar- 
lotte  Gencian  ;  —  leur  fils,  en  1716,  Gencian  de 
Jarzé,  chevalier  ;  —  mais  une  partie  du  fief  avait  été 
dès  lors  aliénée  aux  Dnfay.  La  terre  fut  acquise  le 
5  avril  1740  par  d"*  Bory,  fille  du  trésorier  des 
finances  au  Bureau  de  Tours,  et  revendue  en  1756 
à  Jean  Ghôtard,  d'Angers  La  maison  seigneuriale 
appart.  encore  en  1858  à  M.  Adrien  Berger,  l'an- 
cien secrétaire  général  de  la  Préfecture,  et  a  été 
alors  vendue  et  démolie.  —  Une  chapelle  de  Ste- 
Anne  et  de  la  Gonception-Notre-Dame  y  fut  fon- 
dée le  3  septembre  1519,  par  messire  Jean  Malé- 
cot,  dont  la  présentation  revenait  au  seigneur  de 
Luigné.  Elle  est  aujourd'hui  convertie  en  atelier 
de  forgeron  (9  met.  sur  7,  hors  oeufre).  A  la  porte, 
plein  cintre,  en  tuffeau,  du  pignon  S.-O.,  sur  le 
jambage  à  dr.,  est  gravé  en  lettres  majuscules  : 

Fondation  da  c4«nt  |  Fnt  Iticte  pv  W  \  Jehan  Malecot 
et  Cardin  |  Malecot,  son  frère,  poor  la  |  Célébration  d'une 
messe  |  Par  chacune  semène;  |  Autre  par  aogmentation  | 
..et  par  [René]  Malécot  |  ...  en  ..  n. 

Dans  le  cintre,  se  lisent  la  date  iôiO  et  quelques 
lettres  sans  suite.  —  Deux  rencontres  importantes 
ont  eu  lieu  près  du  villaige,  pendant  la  guerre  de 
la  Vendée,  l'une  le  15  juillet  1793,  Y.  ci-dessus. 


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—  676  — 


MIL 


p.  153,  Tantre  le  5  août  1794.  En  cette  dernière, 
4,000  républicains  y  furent  assaillis  par  Stofflet, 
dont  une  charge  de  cavalerie  entraîna  la  déroute. 
Soyer  y  reçut  une  balle  en  pleine  poitrine. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  Insin.  1599;  C 115,  f.  119.  -  Arch. 
oomm.  de  Martigné,  de  GhaTagnet  et  de  Mars.  —  Note  Mss. 
Raimbanlt. 

Millepled*  f.,  c"«  de  Cholet  —  Le  domaine 
et  met.  de  Millepied  1540  (C  106,  f.  390).  — 
Domaine  relevant  de  la  Brissonnière.  —  En  est 
sieur  Franc,  de  Brie,  mari  de  Jeanne  Barateau, 
1530,  n.  h.  Jacq.  Rigauld  1595.  Joseph  Rigauld 
1687,  1704,  Moma,  directeur  des  Cordelières  de 
Gholet,  1767.  —  La  voie  romaine  de  Gholet  y 
passait,  mise  à  jour  sous  les  haies  qu'a  décou- 
pées en  1865  la  tranchée  du  chemin  de  fer. 

Millepied»  vill.,  c««  des  Ponts-de-Cé.  —  Es 
terroer  de  Moillepié  1362  (Sl-Aubin,  Sacristie, 
1. 1,  f.  100).  ^Millepié  iSeé.  —  Muillepié  1366 
(Ib.,  f.  101-102).— 1/6  lieu  etcloserie  de  Milpied 
1604  (Pr.  St-Eloi  d'A.).  —  Appart.  à  Guyonne  de 
Blavon,  qui  Tarrenta  à  n.  h.  François  Bellanger 
de  la  Jarriaie,  le  19  juin  1604.  —  Sa  petite-fille 
Yvonne  Gharette  en  hérita,  mariée  à  Jacq. -Raoul 
de  la  Guibonrgère,  conseiller  d'Etat,  sénéchal  de 
Nantes,  et  Tarrenta  de  nouveau  à  Nie.  Lelièvre 
(5  juin  1630),  garde  et  receveur  au  Grenier  à  sel 
d'Ingrandes.  —  Marie  Leliepvre  en  fit  don  en 
1710  à  sa  fille  Marie-Rose  Charpentier,  femme  de 
Louis-Pierre  Lecomu,  chevalier,  sieur  du  Plessis 
de  Gosme,  qui,  devenu  veuf,  le  vendit  à  dame 
Jeanne-Jacquine  Grosnier,  veuve  de  René  Bou- 
chard, le- 25  novembre  1719.  —  Dès  1746  en  est 
propriétaire  Jean -Louis  de  Domaigné  de  la 
Rochehue.  Il  y  réside  jusqu'à  la  Révolution  dans 
une  jolie  maison  avec  double  pavillon,  bosquets, 
pièces  d'eau  et  petite  chapelle,  placée  tout  au 
bord  de  la  grande  route  de  Saumur.  —  Le 
domaine  comprenait,  outre  le  logis  principal, 
les  closeries  du  Rocher,  autrement  le  Petit- 
Millepied,  et  de  la  Fausse-Monnaie.  —  M.  Res- 
taud  y  avait  établi  plus  tard  une  orangerie  re- 
marquable dont  le  bâtiment  fut  ensuite  habité 
par  M"«  Blouin,  V.  ce  nom,  et  ses  élèves  ;  — 
après  eux  Bizard,  V.  ce  nom,  et  ses  cultures  de 
roses,  —  puis  le  jardinier  Goubault. 

Hllleran  {René),  est  né  vers  1655  à  Saumur, 
comme  il  l'atteste  lui-même  en  lôte  de  ses  livres  et 
comme  il  dit  quelque  part,  dans  «  la  ville  de  France 
«coù  l'on  parle  le  mieux,  môme  mieux  qu'à  la 
«  cour  ».  On  ignore  absolument  sa  vie.  Tout  au  plus 
peut-on  croire  qu'il  habita  Paris,  Lyon,  Marseille, 
Milan,  Amsterdam,  puisqu'il  y  imprima  quelques- 
uns  de  ses  livres,  Rome,  parce  qu'une  note  Mss.  du 
temps  l'indique  sur  un  exemplaire,  l'Angleterre  et 
l'Allemagne,  puisqu'il  enseignait  l'allemand  et 
l'anglais.  L'extrême  rareté  de  ses  ouvrages,  en 
réalité  à  peu  près  introuvables,  fait  leur  principale 
valeur.  L'auteur  est  surtout  connu  par  la  bizar- 
rerie de  son  système  d'orthographe,  qui  n'a  pas 
même,  quoi  qu'en  dise  Nodier,  le  mérite  de  la 
nouveauté  et  ne  peut  ni  de  près  ni  de  loin  avoir 
inspiré  à  Voltaire  ses  idées  de  rénovation  gram- 
maticale. On  connaît  de  Milleran  :  Nouvelle 
grammaire  francoise,  par  René  Milleran, 


professeur  de  langues  francoise,  cdUmoRà 
et  angloise,  et  interprète  du  roi  dans  $ac6v 
du  Parlement  (Marseille,  Brebion,  1692.  Mi 

—  L'abbé  Goajet,  qui  seul  a  vu  le  livre,  endosK 
une  analyse  et  n'y  signale  aucune  innovatide.Ei 
tète  figure  une  épigramme  du  poète  Lioières  : 

Cet  homme  en  sa  Grammaire  étak 

Autant  de  savoir  qae  Varron, 

Et  dans  ses  Lettres  il  égale 

Balsac,  Voiture  et  Gicéroo. 
C'est  seulement  sans  doute  une  seconde  éditia 
du  précédent,  qu'il  donna,  mais  transfomiéeasf 
fois  par  l'exposé  d'un  système  prétentieux,  soest 
titre  :  Les  deux  gramairea  fransaizes,  tori- 
naire  d'aprézant  et  la  plus  nouoelUip^^ 
puise  faire  sans  altérer  ni  changer  les  w* 
par  le  moyen  d^une  nouvelle  orthografet^ 
juste  et  si  facile  qu'on  peut  aprandre  k  ^ 
et  la  pureté  de  la  prononciation  en  mowà 
tans  qu'il  ne  fàt  pour  lire  cet  ouvrage  F 
la  diférance  des  karactères,  qui  sont  as 
bien  dans  le  cors  des  règles  que  dans  It^ 
exanples,  ce  qui  est  d'autant  plus  portio 
lier,  qu'elles  sont  très  faciles  et  inconUi- 
tables,  la  prononciacion  étant  la  partu  ^ 
plus  esancielle  de  toutes  les  langues  (Itf- 
seille,  Brébion,  1694,  2  part,  en  un  ifnlî  ^^ 
le  portrait  de  l'auteur  tiré  à  la  saugmof.  - 
Vendu  40  fr.  Nodier)  ;  —  Les  plus  belles  IM^ 
des  meilleurs  auteurs  francois  par  le  sieir 
Pierre  Richelet ,  aiigmentées  de  tff^  ^' 
titres  dont  on  qualifie  toutes  sortes  de  Ré- 
sonnes, par  le  sieur  de  Milleran  (l(i96,  ly» 

—  L'auteur  avait  publié  précédemment  «t  ^ 
aucun  doute,  avant  sa  Grammaire,  un  Kw»*" 
de  Lettres,  auquel  font  allusion  les  vers  de  l> 
nières  et  dont  la  troisième  édition  parât  en  17® 
sans  qu'aucun  bibliographe  Tait  pu  rencoaini- 
l'ayant  confondu  peut-être  avec  ceux  de  Richelei' 
L'auteur  semble  avoir  voulu  épuiser  ce  soccés  @ 
donnant  encore  de  Nouvelles  lettres  famUiff^ 
de  Messieurs  de  l'Académie  francoise  (A« 
sierdam,  J.  Gallet,  1705,  et  Bruxelles,  J.  Léo»*"' 
1709,  in-12)  ;  —  plus  tard  encore  un  Nofi^ 
Secrétaire  de  la  Cour  (Paris,  Nie.  Legras,l'l*^ 
in-12,  et  1737  —  et  plusieurs  fois  réimp'^ 

—  Le  plus  singulier  peutrêtre  de  tous  s«  b«* 
est  son  Dernier  discours  sur  l'humilité  ^ 
J.-C.  et  de  celU  de  St  Charles  Bùrro^^ 
fait  et  prononcé  à  Milan  le  iO  atrU  if 
vendredi  de  la  Passion,  dans  la  dernie^ 
assemblée  de  la  très  illustre  et  très  céUin 
académie  de  Son  Excellence  Mp  l^  ^^ 
Charles  Borromée  (Milan,  1699,  in-12).  -  ^ 
seconde  édition  est  Augmentée  du  Miroir  sf* 
rituel,  qui  ne  flate  point,  figuré  par  le  ^' 
dain  qui  flate,  comprenant  plus  de  réjUx^^ 
et  de  morales  chrétiennes  qu'il  «'f*  Jv 
dans  les  deux  genres  d'écrire  en  latin  et 
francois  et  même  en  italien  et  en  **PJ^ 
en  quelques  endrois,  pour  ariver  au  cff^ 
de  l'humilité  et  par  conséquent  P^^ ^ 
vivre  et  bien  mourir,  le  tout  apuyé  de  f*^ 
toire  sacrée  et  profane  en  tems  et  to^ 
avec  trois  traités  d'epitafes  assés  porw»* 


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—  677  — 


MIL 


Iters.  Le'  premier  de  quelques  sainU^  le 
^ec€>nd  en  faveur  de  ceux  qui  ont  bien  vécu, 
et  le  troisième  au  mépris  des  autres  ....  etc. 
— Et  un  traité d^énigmes  sur  les  mots  les  plus 
essentiels,  sous  lesquels  il  a  traité  cette  mo- 
rale chrétiène,  avec  leurs  applicadons  qu'on 
poura  trouver  au  bas,  pourvu  qu*on  y  réflé- 
chisse,.. (Milan,  M.-Aot.  Pandolf.  Malatesta, 
1700,  in-i2  de  264  p  ,  plus  un  frontispice  gravé  et 
imprimé  en  vert  et  le  portrait  de  Tau  leur,  alors 
professeur  de  langues  à  l'hospice  des  Pénitenciers)  ; 

—  le  tout  mêlé  de  vers  à  sa  louange,  de  notes, 
de  lazzis,  de  proverbes,  qui  ont  surtout  pour  but 
sans  doute  d'exercer  les  lecteurs  aux  secrets  de 
la  langue  populaire.  —  Brunet  ne  signale,  d'après 
Nodier,  qu'un  seul  de  ces  livres. 

Builet.  du  Biblioph.,  juin  1843,  p.  850,  art.  de  M.  G.  Dvh 
plessis.'  Gb.  Nocfier,  Descript.  d'une  jolie  collect.,  n*  185. 

—  GoHJet,  Biblioth.  Franc.,  I,  58. 

miterons  (les),  f.,  c°«  de  Juigné-Béné.  — 
Terra  de  Milleronis  1060  circa.  —  Terra 
apud  Mimerlum?  1080-1096  (Cart.  St-Nic, 
p.  151).  —  Terra  ad  Mileruns  1104-1120 
(Cart.  do  Ronc,  Rot.  5,  ch.  83)  —  Hugo  de 
Milleronis  1100  (Epil.  St-Nic,  p.  40).  —  Me- 
dietaria  de  Millerousse  1242  (Ronceray).  — 
Domaine  donné  au  xi«  s.  par  Robert  Ragot  à 
Saint-Nicolas  d'Angers  et  vendu  nat^  le  10  fé- 
vrier 1791. 

MlUet  de),  cl.,  c"»  du  Plessis-Grammoire. 

Millet  {Pierre- Aimé),  fils  de  Pierre-Aubin 
Millet  de  la  Rorderie,  procureur  du  roi  à  la  maî- 
trise des  Eaux  et  Forêts  d'Angers,  né  à  Angers 
le  30  avril  1783,  y  suivit  à  l'Ecole  Centrale  le 
cours  de  botanique  de  Merlet  la  Roulaie,  où  se 
développa  son  goût  pour  les  sciences  naturelles. 
Riche  et  maître  de  sa  jeunesse,  il  put  à  l'aise  s'y 
abandonner,  et  après  avoir  exploré  le  départe- 
ment de  Maine-et-Loire  avec  quelques  bons  amis, 
visita  l'Auvergne,  le  Vivarais,  les  Pyrénées, 
partie  de  la  Savoie  et  de  la  Suisse.  Des  premiers 
il  prit  part  à  la  fondation  de  la  Société  d'agricul- 
ture d'Angers,  dont  il  fut  longtemps  le  secrétaire 
général,  comme  le  principal  organisateur  du  Comice 
horticole  et  du  Jardin  fruitier,  —  dont  il  avait  en- 
trepris l'illustration  par  sa  Pomologie,  album 
colorié  des  plus  beaux  fruits,  qui  s'arrêta,  faute 
de  fonds,  après  5  livraisons  (gr.  in-8<»  de  20  pi.  et 
24  p  ).--ll  rendait  compte  régulièrement,  dans  les 
Bulletins  da  Comice,  des  a  gains  »,  fleurs  ou  fruits, 
acquis  pendant  l'année  dans  le  département  et  en 
a  fait  un  Rapport  d'ensemble  (220  p.)  en  tête  des 
Mém.  de  la  Soc.  d^Agric.  de  1835.  On  peut  lui 
attribuer  la  rédaction  principale,  avec  Pavie  et  Au- 
bin deNerbonne,  delà  Statistique  horticole,  pu- 
bliée en  1842  par  la  Société  d'Agriculture.  —  On  a 
encore  de  lui  Mollusques  terrestres  et  fluvia- 
tiles  de  MainC'et-Loire  (Angers,  1813,  in-12  de 
94  p.  ;  2«  édit.,  Bordeaux,  1833,  in-8o  de  30  p. ,  sous 
le  titre  de  Tableaux  méthodiques  des  M.,  et 
3«édit.,  Angers,  1854,  in-8o  de  76  p.)  ;  —  Notice 
sur  le  Coucou  roux,  dans  les  Mém.  de  la  Soc. 
Lin.  de  Paris,  1826)  ;  —  Mém.  sur  la  Defrancia, 
nouveau  genre  de  coquillage  (Ib.)  ;  —  Sur  la 
génération  de  l'Anguille  (Lycée  Armorie,  XII, 


Naotes,  1827);  —  Faune  de  Maine-et-Loire, 
avec  fig.  dessinées  par  l'auteur  (Angers,  1828, 
2  vol.  in-8<»),  œuvre  consciencieuse,  dont  le 
Journal  des  Savants  a  fait  l'éloge  (1829, 
p.  472)  et  qui  a  fondé  la  réputation  de  l'au- 
teur, n  Ta  complétée  par  un  Supplément 
(Angers,  1868,  m-8«  de  24  p.);  —  Mémoire 
sur  l'acclimatation  du  Bégonia  discolor  et 
sur  la  greffe  du  Cactus  speciosus,  dans  les 
Annales  de  la  Soc.  d^Hortic.  de  Paris, 
juin  1830;  —  Projet  de  Statistique...  du 
départ,  de  Maine-et-Loire  (Angers,  1832, 
in-8»  de  114  p.),  —  soumis  à  la  Soc.  d'Agric. 
d'Angers,  qui  préféra  les  Tableaux  présentés 
par  Desvaux;  —  Descriptions  de  plusieurs 
espèces  de  mollusques,  dans  les  Mém,  de  la 
Soc.  d'Agric.  d'Angers  (t.  V,  p.  122)  ;  —  Re- 
cherches sur  les  Odonates  et  les  Libelluli- 
dées  (Ib.,  t.  VI  et  à  part,  Angers,  1847,  in-S»  de 
85  p.)  ;  —  Paléontologie  de  Maine-et-Loire 
(Angers,  1854,  gr.  in-S*»  de  13  ff.);  —  Poly- 
phagie  des  volières,  des  ménageries  et  autres 
asiles  d^animaux  (1855,  Angers,  in-S»  de 
5  f.  1/2)  ;  —  Etat  actuel  de  l'agriculture  dans 
le  départ,  de  M.-et-L.  et  de  quelques  mx>yens 
de  lui  venir  en  aide  (in-8o  de  29  f.  1/2,  1856), 
qui  lui  valut  une  grande  médaille  d'or  de  la  Soc. 
d'Agric.  de  Paris  en  1858;  —  Indicateur  de 
Maine-et-Loire  ou  indication  par  commune 
de  ce  que  chacune  déciles  renferme  sous  les 
rapports  de  la  géographie,  des  productions 
naturelles,  des  monuments  historiques,  de 
l'industrie  et  du  commerce  (2  gros  vol.  grand 
in-8o  avec  atlas  de  97  pi.,  Angers  1864-1865). 
ouvrage  qui  ne  répond  malheureusement  pas  k 
son  titre  et  ne  peut  être  utile  à  consulter  que 
pour  ses  nomenclatures  d'histoire  naturelle  ;  — 
Paléontographie...  de  M.-et-L.  (Angers,  1866, 
in-8o  de  36  p.);  —  Faune  des  invertébrés  de 
Maine-et-Loire  (Angers,  1870-1872, 2  voL  in-S»). 
~  Ces  derniers  ouTrages  sont  signés  :  Millet 
de  la  Turtandière.  —  Récemment  décoré  de  la 
Légion  d'honneur,  et  honoré  du  titre  de  membre 
correspondant  ou  titulaire  de  nombre  de  sociétés 
savantes,  il  travaillait  encore,  cherchant  vaine- 
ment dans  l'étude,  —  comme  le  rappelle  Boreau, 
qui  lui  aussi  eut  à  souffrir  de  ces  vilenies,  — 
l'oubli  de  misérables  persécutions.  —  Il  est  mort, 
âgé  de  plus  de  90  ans,  le  18  juin  1873.  —  Son 
herbier  local  a  été  réuni  à  l'herbier  départemen- 
tal du  Jardin  botanique  et  ses  collections  paléon 
tologiques  au  Musée  d'Angers. 

Mém.  de  la  Soc.  Àead.  d'Angen,  i.  XXX,  p.  4^,  notice 
par  M.  Boretu.— A  fin.  dtf  r/fw<t/tt/ dM  ProQ.,  t.  XIX,  1867. 

■Uletterle  (la),  f.,  c»«  de  Cuon. 

Millier  (le  Grand-),  f.,  c»«  du  May  —  Le 
Grand  Mille  1733,  —  la  terre  du  Millet 
1750  (Et.-C).  —  Ane.  maison  noble,  où  réside 
Geneviève  de  Villeneuve  du  Cazeau,  veuve  de 
P.  Gamier  de  la  Sicardière,  1750;  —  donne  son 
nom  i  un  ruiss.  qui  coule  de  l'E  à  TO.  et  se 
jette  dans  l'Evre  au-dessus  du  moulin  de  la  Yil- 
lette;  •  2.700  met.  de  cours;  —  (le  Petit-),  f., 
c"«  du  May,  —  alias  le  Petit- Boulay.  — 
Sur  la  voie  antique,  à  un  mille  du  May.  —  En 


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MIL 


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M[L 


est  sienr  en  1734  Glande  Eveillard,  par  acquêt  de 
Paineau  de  Pégon. 

MilUers  (les),  m*»»  à  vent,  c»«  de  Lue,  — 
Millera  iUl  (Chaloché.  t.  II.  p.  86).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  réunie  à  la  terre  de  Jarzé  en  1479. 

IKIlMMM  (les).  —  V.  Pré-de-la-Selle. 

miy,  bourg,  c**  de  Gennea.  —  Milleium 
H30  circa  (H  les  Loehereanx,  t.  I,  f.  3)  —  Mil- 
Uacua  1130  (6  Cnnand,  I  et  Liy.  Bl.,  f.  41).  — 
Mileium  1257  (G  Louerre.  f.  97).  —  Mille  de 
Meugon  1449,  1499  (E  214).  —  Mille  de 
Mugon  1497,  1510  (E  3250).  —  La  chasteU 
lenie,  terre,  fief  et  seigneurie  de  Mille  le 
Meugon  1540  (G  106.  f.  19).  —  Milly  le  Meu- 
gon 1788  (G  193).  —  Sur  Tancienne  Yoie  de 
Gennes  à  Doué.  Il  y  existait  dès  le  xii«  s.  une 
église  dédiée  à  St  Pierre,  dépendance  de  Gunaud, 
à  qui  révoque  Ulger  en  confirma  la  propriété 
vers  1130.  La  paroisse  comptait  i30  hab.  en  1726, 
45  feux  en  1788.  Elle  ne  comprenait  alors  que  la 
partie  du  bourg ,  bornée  vers  VO.  par  le  grand 
chemin,  et  la  ferme  de  TEtang. 

Les  registres  des  baptêmes  remontent  à  1543. 

Curés  :  Pierre  Piau,  1584.  —  Jean  Piau, 
1599.  1604.  —  Julien  Ronsin,  1616,  septembre 
1623.  —  Mathurin  Minier,  février  1624.  —  Sil- 
vestre  Berthelot,  1628,  f  le  15  mars  1642.  — 
René  Delavau,  de  Bressuire,  août  1642,  rési- 
gnataire le  28  novembre  1647.  —  Mie.  Bodi- 
neau,  décembre  1647,  août  1679.  —  René  Her- 
sandeau,  11  mai  1680,  installé  le  10  juin,  qui 
se  démet  le  12  août  suivant.  ~  Franc.  Hersan- 
deau,  septembre  1680,  f  1«  3  mai  1705.  —  Pierre 
Haisteau,  11  mai  1705,  précédemment  curé  de 
Brossay,  mai  1710.  —  Pierre  Ménard,  mai 
1710.  t  le  25  novembre  suivant,  âgé  de  38  ans. 

—  Urb.  Vincent,  juillet  1711,  f  le  U  janvier 
1716,  âgé  de  60  ans.  —  Pierre  Chollet,  mars 
1716,  janvier  1721,  f  à  àubigné-Briant  le  l*""  avril 
1722.  —  Louis  Trouvé,  février  1721,  f  le  17  no- 
vembre 1751,  âgé  de  55  ans.  —  Gilles  Brouillet, 
janvier  1752,  f  le  16  mars  1767,  âgé  de  63  ans. 

—  Priou,  septembre  1767,  septembre  1780.  — 
Fnnç.'Lonis  Huet,  septembre  1780,  f  le  6  juillet 
1788,  âgé  de  46  ans.  —  Bellanger,  vicaire  de  St- 
Vétérin  de  Gennes.  décembre  1788,  décembre  1792. 

On  voit  en  novembre  1686  Louis  Benault,  qui 
exerçait  Vécole  k  Gennes,  «e  transporter  à  Milly, 
avec  son  ménage.  «  pour  y  enseigner  les  petits 
«  enfants  ». 

La  paroisse,  transformée  en  commune,  eut  pour 
premier  maire  en  1790,  Gilles-Pierre  Béranger, 
procureur  du  roi  à  la  Grurie  de  Trêves,  puis  en  mai 
1791  Armand-Jacques-Louis  Godin,  sergent  royal. 

—  Elle  fut  réunie ,  par  la  loi  du  5  pluviôse 
an  VI  (24  janvier  1798)  à  la  c"«  de  Gennes,  dont 
elle  dépend  encore,  mais  une  succursale  y  a  été 
rétablie  par  ordonnance  du  31  mars  1844. 

Deux  assemblées  s'y  tiennent,  le  dimanche 
après  la  St-Blaise  (3  février)  et  à  la  St-GiUes 
(l«r  dimanche  de  septembre). 

La  terre  constituait  un  fief  important,  titré  de 
châtellenie,  qui  relevait  de  Trêves.  Elle  appar- 
tient en  1239  et  1257  à  Hugues  de  Ghampche- 
vrier  et  dès  au  moins  la  fin  du  xiv*  s.  à  la 


famille  de  Maillé,  —  «  avec  chaste!  fort,  clos  i 
«  fonssez  et  à  douves  et  pont-levis,  justice  à  3  piliers 
«  au  Vaudavy  »  1533.  Le  manoir  fat  traosfbms 
dès  les  premières  années  du  xvii*  s.  quand  il 
devint  la  résidence  aimée  et  en  dernier  Ken  k 
refuge  du  puissant  maréchal  Urbain  de  MaîBé- 
Brézé,  V.  ci-dessus,  p.  570,  assisté  «Ton  per- 
sonnel d'intendants,  de  secrétaires,  de  chim- 
giens,  d'une  compagnie  de  gardes  et  de  tovt  ib 
service  de  chasse.  —  Le  28  octobre  1619  le  filer 
cardinal,  Armand-Jean  Duplessis  de  Richeliei  t 
avait  tenu  sur  les  fonts  son  neveu,  l'alné  de  U 
maison.  —  En  1661  le  roi  Louis  XIY  y  courb? 
avec  le  prince  de  Gondé,  le  duc  d'Enghien  H 
le  duc  de  Beaufort.  La  terre  était  alors  révm 
au  comté  de  Trêves,  qui,  après  avoir  passé  test 
entier  des  Gondé  à  un  Stapleton  {1747X  ne  fci 
démembré  qu'au  partage  de  sa  succession  le  22  or- 
tobre  1798.  La  terre  de  Milly  échut  alors  à  sqq 
gendre  Jean-Baptiste-Gharles  de  Laurens,  qn 
vendit  la  terre,  le  27  mai  1818,  à  la  fomiBe 
Letheule.  Elle  appartenait  jusqu'à  ces  dereî«TS 
temps  au  banquier  Defos-Letheule  et  a  été  ao 
quise  en  1872  par  M.  le  comte  Des  Mazîs. 

Le  parc,  planté  d'essences  de  chône,  meson 
encore  près  de  80  hectares,  mais  il  ne  reste  do 
manoir  antique  qu'une  butte  informe.  —  Y.  ub 
dessin  par  Hawke  dans  V Anjou  et  ses  monu- 
ments de  M.  Godard-FauUrier,  —  chargée  de 
restes  de  murs  couverts  de  lierres  ;  an  milieu  et 
la  cour  intérieure  s'ouvre  un  puits  creusé  dan^ 
le  calcaire  —  Le  château  même  des  Brézé  a  été 
détruit  depuis  quarante  ans,  sauf  vers  N.  une 
partie  de  l'enceinte,  partout  dérasée,  waoim 
quelques  «créneaux,  avec  des  tours  rondes  aux 
angles  et  un  beau  portail  en  appareil  ▼ermicidt. 
dont  l'entablement,  orné  d'imitations  de  fossiles 
du  pays ,  est  déshonoré  par  un  ridicole  cou- 
ronnement moderne.  Seul  subsiste  complet,  for- 
mant l'alignement  vers  S.,  le  magnifique  bâti- 
ment des  écuries  pour  100  chevaux,  avec  voûte  m 
pierre,  surmontée  d'un  grenier,  et  fenêtres  appa- 
reillées à  bossages. 

L'habitation,  qui  a  remplacé  les  magnificence» 
antiques,  est  une  vulgaire  maison  accostée  ven 
ro.  par  deux  hauts  et  minces  tourillons  ce 
fuseau  du  plus  mauvais  goût,  vers  l'E.  par  noe 
chapelle  insignifiante  avec  portail  prétentieux;  i 
l'intérieur  figure  un  assez  gentil  portrait  de  reiî- 
giense  fontevriste  et  des  vitraux,  signés  :  Billard, 
Paris,  iS4t,  —  Nul  vestige  des  adnùrables 
archives,  encore  presque  complètes  il  y  a  dn- 
quante  ans,  correspondances  inappréciables  de 
rois  et  des  plus  grands  seigneurs,  journaux  de 
cour,  relations  politiques,  comptes  de  tout  genre, 
qui  ont  été  dilapidés  à  tous  les  vents. 

La  chapelle  primitive  servait  et  sert  encore 
d'^^Ztse  paroissiale,  autrefois  enclavée  dans  l'en- 
ceinte. La  nef,  voûtée  en  berceau  et  récemment 
allongée  d'une  travée,  conserve  les  restes  d'une 
fresque  xvi*  s.,  représentant  St  Christophe. 
Dans  le  transept,  à  droite,  s'ouvre  la  chapelle  sei- 
gneuriale avec  plafond  à  caissons  ;  à  gauche,  la 
chapelle  de  la  Vierge,  reconstruite  en  i780-iTB3e, 
bénite  le  2  janvier  1788;  au  pied  de  Faute!  sert 


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MIL 


de  marche  la  dalle  tomnlaire  de  François  Mer- 
ceron»  ancien  syndic  de  la  paroisse;  •  dans 
Tall^  de  la  nef  celle  du  curé  Gilles  BrouiUet.  — 
Le  Ghœnr  se  termine  par  une  abside  ronde,  à 
b&ies  romanes  xii*  s. ,  entre  de  gros  pilastres  flan- 
qués de  demi-colonnettes,  qni  portent  sur  des 
chapiteaux  feuillages  les  nervures  plates  de  la 
voûle.  Prôs  Tangle  de  la  sacristie  un  escalier  de 
dix  marches  descendait  dans  l'enfeu  seigneurial 
construit  en  1552,  large  caveau  de  2  met.  sur 
3  met.  50,  dont  les  oercneils  de  plomb  servirent 
en  1793  à  fondre  des  balles.  Il  est  depuis  20  ans 
ao  moins  emmuré  et  ne  contenait  plus  que  des 
restes  d'ossements  et  des  décombres. 

La  curt  occupe  l'extrémité  d'un  long  bâtiment, 
aux  fenêtres  ornementé3s  dont  une  porte  la  date 
1539,  mais  qui  parait  avoir  été  remaniée.  C'est, 
diuon,  la  salle  des  gardes.  A  l'autre  bout,  vers 
rO.,  dans  une  tourelle  basse  tourne  un  élégant 
escalier  de  pierre.  Entre  deux,  au  centre  du 
logis  découpé  en  trois  ménages,  apparaissent 
encore,  sur  le  mur  de  l'étable,  d'anciennes  es- 
quisses au  trait  d'un  très-beau  style  italien,  pro- 
jets de  fresques  inachevées,  où  l'on  n'entrevoit 
plas  qu'à  peine  un  roi  sur  son  trône  assistant  à 
des  luttes  guerrières.  11  serait  temps  de  les  re- 
produire avant  leur  complète  ruine. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  214  et  3251.  —  Arch.  commun,  de 
Gennes  Et.-G.  —  Notes  Mss:  Raimbault  et  Aug.  Michel.  — 
Maine-€t-Lùire  des  30  raars-6  avril  1813,  articles  de  M.  6o- 
d«rd-Faiiltrier.-~Aemi«  d'Anjou,  1870,  p.  289-300,  art.  de 
II.  Pavie.  •*  GouloD,  Bpoq.  Sawnuroises^  p.  463-474. 

Milotw  ^  y.  Fontaine-Milon, 

Mtlon*  moine  de  St- Aubin  d'Angers,  dont  il 
était  sans  doute  originaire,  fut  député  à  Rome  en 
1093  pour  réclamer  contre  le  comte  Geoffroy  la 
restitution  du  prieuré  de  St-Clément  de  Graon,  et 
plut  si  fort  que  le  pape  le  retint  auprès  de  lui  et 
quelque  temps  après  l'honora  du  titre  de  cardi- 
nal, puis  de  l'évéché  de  Palestrine.  Il  revint  en 
France  comme  légat  en  1096  et  après  le  concile  de 
Clermont,  sut  décider  Urbain  II  à  visiter  Angers 
pour  y  consacrer  l'église  St-Nicolas.  Pascal  II  lui 
continua  la  môme  confiance  et  lui  maintint,  en  i  103, 
ses  pouvoirs  en  France  pour  extirper  et  poursuivre 
la  simonie.  Au  passage  Milon  récondUa  l'évèque 
d'Autun  avec  son  Ghapitre  et  les  moines  de  Gluny. 
Marbode,  son  contemporain,  a  vanté,  dans  Tépi- 
taphe  en  vers  latins  qu'il  lui  consacre,  sa  fermeté 
et  sa  vigilance  à  remplacer  les  prélats  indignes. 
—  Il  mourut  vers  1106-1112.  —  D.  Martenne  a 
publié  d'un  certain  Milon  quelques  vers  qu'on 
peut  attribuer  au  cardinal  angevin. 

Pooq.  de  L.,  Mss.  1068.— Balue,  MisceU.,  U II,  p.  165.— 
Roeer,  p.  2l8.  —  Raogeard,  HUt.  de  VUniv.y  1. 1,  p.  46.— 
D  Martenne.  Voyage  Litt.^  t.  II,  p.  244.  —  Frlxon,  Gall. 
Pwrp.,  p.  116.  —  Mabaion,  Ann.  Bened.,  t.  IV,  p,  574; 
t.  y.  p.  357,  363,  670.  —  Sirmood,  Opéra  G.  Yindoc., 
aot.,  p.  81 .  —  Revue  d'Atdou,  1875.  p.  17-18.  —  Marbode, 
Opéra,  col.  1686.  —  Grandet,  Mss.  618,  t.  III,  p.  194. 

■iloimière  (l&)*  f*  c^*  d'Auuerse  et,  par 
extension,  de  Dénezé. 

Milsandt  famille  de  maîtres  potiers,  1642, 
1708,  à  Fontevraud, 

■andlére  (la),  f.,  C"»  de  la  PotherU. 

(  Claude-Mickel-Louia  ) ,    sur- 
nommé VAméricaint  pour  le  distinguer  de  son 


frère  Antoine,  était  né,  comme  lui,  à  Saint- 
Domingue,  mais  d'une  famille  angevine,  répandue 
au  barreau,  dans  l'écbevinage,  et  aussi  dans  le 
clergé.  —  Amené  jeune  à  Angers,  où  il  se  trou- 
vait en  1776,  il  y  flt  maints  et  longs  séjours, 
alternés  avec  sa  résidence  à  St-Domingue ,  où 
pendant  17  ans  il  commanda  un  corps  de  chas- 
seurs à  la  recherche  des  nègres-marrons.  Son 
zèle  pour  la  défense  des  a  bons  noirs  »  ne  l'en  fit 
pas  moins  accuser  plus  lard  de  soutenir  les  nègres 
lévoltés,  qui  avaient  épargné  ses  propriétés,  comme 
nous  rapprend  sa  Justification  à  V Assemblée 
coloniale  (Angers,  1791,  in-8<»  de  20  p.).  H  s'é- 
tait fait  connaître  autrement  par  plusieurs  drames 
imités  de  l'allemand,  notamment  Albert,  et 
Emilie  et  Agnès  de  Bemau,  d'après  Friedel. 
De  retour  en  Anjou  sur  la  fin  de  1790,  il  se  lança 
à  plein  corps  dans  la  politique  militante.  Tous 
les  journaux  du  temps  contiennent  de  lui  des 
articles,  signés  ou  anonymes  ou  marqués  de  ses 
initiales  M.  D.  M.  (Milsoent  de  Musse).  Il  colla- 
bore surtout  aux  Affiches,  où  il  rend  compte 
régulièrement  des  séances  des  Amis  de  la  Gons- 
titution  (mai-juin  1791).  Le  16  juin  il  y  déclare 
qu'il  supprime  son  nom  de  Musse,  et  ajoutera 
dorénavant  à  sa  signature  le  mot  créole,  —  Le 
28  juin,  après  un  article  sur  la  fuite  du  roi,  il 
annonce  qu'il  se  consacre  désormais  tout  entier 
à  la  rédaction  d'un  journal  qu'il  fonde  :  Le 
Creuset  (Angers,  Marne,  in-S»)  et  qui  dura  jus- 
qu'au 21  septembre  (24  numéros).  Il  en  avait 
présenté  la  première  feuille  le  2  juillet  au  Gonseil 
de  ville,  qui  lui  vota  des  remerciements.  — 
Au  môme  temps  paraissait  de  lui  un  Discoure 
sur  Vabolition  du  duel  (Angers,  Mame,  in-8<> 
de  16  p.),  discuté  pendant  deux  séances  (29  et 
30  juin)  par  les  Amis  de  la  Gonstitution.  Quelques 
mois  plus  tard  l'auteur  quittait  la  ville  et  allait  pu- 
blier à  Paris  une  brochure  Sur  le  Régime  colonial 
(1792,  in-S»  de  39  p.)  et  la  Revue  du  Patriote 
(2  juin  1792,  in-4o),  que  son  succès  lui  fit  compléter 
le  ler  septembre  par  une  feuille  supplémentaire  : 
le  Créole  patriote,  consacrée  à  la  reproduction 
spéciale  des  séances  de  l'Assemblée  (in-4o).  —  Il 
y  périt  guillotiné  le  26  mai  1794,  âgé  de  54  ans. 

mussent  (Stanislas -Antoine),  frère  du  pré- 
cédent, né  à  St-Domingue  le  27  avril  1770,  enrôlé 
volontaire  dans  le  1*'  bataillon  de  Maine-et-Loire, 
en  fut  élu  sergent-major  porte-drapeau  le  15  sep- 
tembre 1791,  capitaine  le  7  septembre  1792,  adju- 
dant le  1«>-  floréal  an  II.  Il  était  en  l'an  VUI  à 
Marseille  attaché  à  Tadjudant-général  LiébauU. 

Hilseent  (Marie-Joseph),  fils  de  Michel- 
Louis  M.,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  né  le 
29. septembre  1752  à  Saulgé-l'Hôpital,  se  fit  rece- 
voir docteur  agrégé  en  la  Faculté  de  droit  d'An- 
gers et  inscrire  avocat  en  1774.  Le  11  avril  1780, 
il  épousait  la  fille  d'un  avocat  en  réputation, 
Raimbauld  de  la  Douve.  Après  quelques  années 
de  plaidoiries  sans  grand  éclat,  il  acquit  en  1788 
d'Olivier  du  Préneuf  la  charge  de  lieutenant  du 
Présidial  qui,  par  suite  de  la  vacance  de  la  charge 
de  lieutenant  général,  lui  valut  l'honneur  de  préà- 
der  Tordre  des  communes  dans  l'assemblée  électo- 
rale des  ctiq  Sénéchaussées  du  ressort,  tenue  le 


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MIM 


—  680  — 


BON 


18  mars  1789  en  l'HAtel-de-Ville  d'Angers.  Son  Dis- 
cours est  imprimé  en  tète  des  Vcntx  et  Demandes 
(Pavie,  in-8»  de  37  p.)  et  témoigne  d'une  indigna- 
tion Tive  contre  les  odieux  abos  qoe  la  RéTolo- 
tion  promettait  alors  de  supprimer.  Milscent  à  la 
presque  unanimité  fut  élu  député  i  l'Assemblée 
Constituante  et  y  siégea  dès  la  séance  d'ouver- 
ture, mais  sa  santé — et  aussi  la  peur,  au  dire  de  La 
Reyellière-Lépeaux,— l'ayant  ramené  en  Anjou  dès 
juillet  1790,  il  donna  sa  démission  pour  se  laisser 
nommer  juge  au  tribunal  du  District  et  là  encore  se 
démit  au  bout  de  quelques  moi«,  n'approuvant 
pas  le  choix  de  ses  collègues.  Elu  maire  d'Angers 
le  10  décembre  1792,  il  refusa  de  même;  mais  il 
en  avait  accepté  les  fonctions  à  Savennières,  dont 
il  se  déchargea  en  brumaire  an  ni,  pour  siéger  au 
Bureau  de  paix  du  District  d'Angers.  —  Un  arrêté 
du  9  floréal  an  VIII  l'appela  à  la  charge  éminente 
de  président  du  tribunal  d'appel  qu'il  quitta  de 
nouveau,  pour  accepter  en  l'an  IX  le  mandat  de 
député  au  Corps  législatif.  Il  fut  heureux  de 
revenir  bientôt  conseiller  i  Angers,  puis,  4  la 
réorganisation  des  Cours  impériales,  d'être  nommé 
président  de  chambre.  Besnard,  son  ami  intime, 
raconte  dans  ses  Mémoires  Mss.  qu'à  la  suite 
d'une  visite  de  l'abbé  Bemier,  dont  il  avait 
dénoncé  les  pratiques  à  Fouché.  la  femme  de  Mil- 
scent, sa  belle-mère,  sa  sœur,  ancienne  visitandine, 
qu'il  avait  recueillie,  animées  d'ardeurs  reli- 
gieuses, refusaient  de  dîner  à  sa  table  et  de  lui 
parler.  A  ces  misères  domestiques  vint  s'ajouter 
une  atteinte  de  paralysie,  et  par  surcroit  un  triste 
procès,  où  son  honneur  même  de  tuteur  et  de 
magistrat  était  contesté  et  qui,  entamé  en  1814 
par  les  héritiers  de  sa  cousine,  V.  Letondal,  se 
continuait  encore  contre  sa  veuve.  Milscent 
mourut  le  16  juillet  18il.  —  Son  portrait  figure 
gravé  de  profil,  à  droite,  dans  la  collection 
Déjabin.  —  Outre  le  discours  cité,  on  a  de 
lui  Discours  prononcé  à  l'assemblée  élec- 
torale du  département  dans  sa  dernière 
séance  (27  germinal  an  V,  in-8<>,  Mame,  7  p.); 

—  Discours  pour  l'installation  du  Tri- 
bunal d^ appel  (9  prairial  an  VIII,  Angers, 
Mame,  in-8*»  de  15  p.).  —  Sa  fille,  Joséphine- 
Marie,  veuve  depuis  1802  d'Eugène  Cesbron,  de 
Qiolet,  est  morte  le  10  mai  1847,  religieuse  de 
chœur  au  Bon-Pasteur  d'Angers. 

Booffler,  dans  la /?tfv.  ^An/.,  1855, t.  Il,  p.  98-100.— Bes- 
nard, ifém,  Mss.,  p.  207-208.— Vial,  Causei  de  la  Guerre, 
p.  165.  —  Proust,  Ârch.  de  C Ouest,  p.  14-16.— Jfoniteur. 

mittère  (la),  f.,  c»»  du  Bourg-d'Iré.—Xnc. 
maison  noble,  appart.  à  la  famille  Verdier,  aux 
xvii«-xviii«  s.  ;  —  donne  son  nom  parfois  au 
ruiss.  des  Vieilles-Villes  ;  —  ham.,  c"«  de  Lire; 

—  f.,  c"«  de  Noyant'SOus-le-L.  *,  —  f.,  c°«  de 
St-Silvin. 

mnHém'Neuve  (la),  f.,  c««  de  Lire. 
Minières  (les),  f.,  c»  de  Longue, 
Mtmerolle  (la),  vill.,  c"«  de  Chinehutte- 
les-T.  —  Villa  Minerola  845  (Cart.  St-Maur. 
ch.  19).  —  Terra  de  Mimerola  1059  (Liv.  N.. 
ch.  223).  —  Décima  de  Mimerolia  1118-1124 
(Liv.  B.,  f.  45).  ^Mimarela,  MimciroZa  1238 
(Pr.  du  Breuil-B.,  ch.  or.).  —  Antique  villa  gallo- 


romaine,  que  traversait  la  roie  de  ChèoeèiHe  i 
Saumnr.  Il  y  existait  dés  le  a*  s.  une  église  i^mi 
Notre-Dame  et  à  St  Martin,  qui  peut  être  celle  (k  b 
paroisse  dite  aujourd'hui  des  Tuffeaux.  Elle  fui  d^ 
tachée,  avec  une  partie  de  U  villa,  et  dooeéepar 
Charies-le -Chauve  à  St-Maar.  La  terre,  phatâ 
de  nombreuses  vignes,  apport,  an  xi*  s.  u  cbf 
valier  Eudes  Baudouin  et  dans  les  premièr^auée^ 
du  xii«  s.  à  Maurice  Renard,  qui  attribua Fiè- 
baye  St-Florent  les  dîmes  des  vignes,  desUéïK 
de  trois  mouKns  en  Loire.  —  Les  seignenrs  por 
tent  le  nom  de  la  terre  au  xin*  s.  —  Enestsir 
Jean  Berruet  1483,  messire  Joseph  Berrai. 
chez  qui  meurt,  de  passage  au  châteas,  l'érift 
d'Angers,  de  Rély,  1498;  —  n.  h.  Franco»  Bs 
met  1576.  dont  la  fille  Anne  épouse  Jeta  à 
Planty,  1582;  -  Jean  du  Planty,  mari  éekm 
Percault.  1591,  Jacq.  du  Planty  1607, 180.  «r 
de  Françoise  de  Murs  ;  —  n.  h.  Jean  Doré,  V 
mari  de  la  Darvois,  1630,  1635,  par  aeqvM,  ^ 
qui  revend  à  son  maître  et  protecteur  UiW^ 
Maillé-Brézé.  La  terre  se  trouve  ainsi  réoneu 
comté  de  Trêves,  qui  la  releyait  de  l'abbaje  S(- 
FlorenU  —  Au  sommet  du  rocher,  qui  borde  ti 
Loire,  dominent  à  40  et  50  met.  de  hatlev  ^ 
restes  du  vieux  logis  avec  sa  fuie,  «foi  Te 
découvre  Saurour  et  la  façade  de  l'é^^ 
Candes.  Sur  le  portail  se  lit  la  date  1713.  U(^ 
pelle  seigneuriale  était  dédiée  i  St  Christopb& 
Deux  ermitages  en  dépendaient ,  dont  eetii  ^ 
Ste-Radégonde  au  patronage  du  srigiMff  ^ 
Trêves.  Sous  le  village  plongent  des  gakrie!^ 
plus  de  2  kilomètres,  où  s'enchevêtrent  d'inoûi- 
brables  sillons  creusés  en  plein  tnffean  gris. 

naage  (is\  cl.,  c"«  d'Angers  S.,  ta  St- 
Laud,  appart.  à  Jul.  Hénin  en  1610,  de  qui  fa:- 
quiert,  le  26  octobre,  messire  Thomas  Vee^. 
chapelain,  pour  la  léguer  le  20  juillet  I6S4  ^ 
l'Hôtel -Dieu  d'Angers. 

■tmurdlére  (la),  m»»  b.,  g««  de  GtMdGi 

Mhuuidaie  (la),  f.,  c>«  du  Bourg-ifirl 

Mlnandlére  (la),  f.,  c"«  de  GenneUU,' 
f.,  c»«  de  Soulaire-et-B.  —  La  landedt  laM 
1666  (Et-C.). 

Mlnaadrle  (la),  ham.,  c"«  de  St-Macairt 
des-Bois. 

lHfai«é,  m«>"  b.,  c»«  de  Vauchrétien,  toit  as 
sortir  du  bourg,  vers  1*0.  —  Ane.  fief  dooi  «' 
sieur  Jean  de  Fontaines  1416,  Geoffroy  At^' 
1440,  Noël  BouUult  1498.  Rob.  Dufresne  i&. 
Et.  Duf.  1632,  Ghariotte  de  Landévy  1691  ^ 
qui  l'acquiert  Guill.  Adam  en  1715;  —  Mkà. 
Adam,  qui  vend  en  1727  à  Jean-Guy  Letourae» 

Mim©é  (le  Bas-),  f.,  c»«  d'Echemiré;^^ 
Haut-),  f.,  c"»  d'Echemiré.  —  Minciac^ 
1060-1080  (Cartul.  St-Aubin,  f.  86).  -  0^[^ 
de  Mince  1154  (Echemiré,  ch.  or.).  —  Auci^ 
et  seigneurie  avec  logis  noble,  à  tourelle  oefi- 
trale,  au  sommet  d'un  coteau  d'où  la  vue  s'éte^ 
jusqu'à  Saumur.  Au  miUeu  de  la  façade  N.  «{^ 
rait  un  blason  et  la  date  1640.  La  chapelle,  co&r 
truite  dans  la  cour,  fut  conservée  même  pewb^ 
la  Révolution  et  a  été  depuis  détruite.  On  s'y  iea»i»^ 
en  procession  pour  garantir  la  paroisse  desclii* 
enragés.  —  Une  famille  porte  encore  te  ««  * 


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—  681  — 


MIN 


la  terre  ao  xvi*  s.  En  est  sienr  Nic.-Urb.  de  M. 
1S46,  1549;  —  Madeleine  Phelippeanx  1600, 
Laurent  Boissard,  lieotenant  général  an  Présidial 
de  Provins,  1636^  1693,  Charles  Joosse  1718, 
mort  cette  année  le  8  juin,  âgé  de  83  ans,  —  Frain 
de  la  "Vrillièrel740;  —  le  marqnis  de  Broc,  par 
acquêt  du  14  mars  1754. 

Note  Ifss.  de  M.  Tabbé  Gotterean.  —  Arcb.  comm.  de  U 
Chapelle  St-Laud  et  d'Bchemiré. 

Mine  (la),  ancienne  mine  de  charbon,  c**« 
de    Beaulieu;  -■  ham.,  c"«  de  Concourson. 

Minée  (la),  f.,  c^"  de  Çholet;  —  f.,  c»«  de 
I^eneu,  complètement  incendiée  le  39  juillet 
1785;   —  f.,  c»«  de  St-Martin-de-la-Pl 

Minées  (les),  f.,  c"«  de  St-Lézin-d'A.  ;  » 
cl.,  c"«  de  Somloire,  —  La  M.  (Cass.). 

Minérale  (la),  f.,  c^*  du  Guédéniau. 

MInerie  (la),  c"«  d'^cAemtV^;  —  cl.,  c°«  de 
Jarzé;  —  f..  c»«  de  St-Pierre-Maul  ;  —  f., 
c«"«  deSt-Rémy-en-M.^  La  Minière  (Et.-M.); 
^M  (la  Haute-),  f.,  c°«  de  Mouliheme, 

Mines  (les),  chat.,  c°«  de  St-Georges-Chât. 

—  La  maison  des  Mines  (Plan  de  1776). 
MInetlére  (la),  f.,  c°«  de  Beauvau;  «^  f., 

c"«  de  Bocé,  vendue  nal^  sur  Lépagneol  de  Rillô 
le  2  thermidor  an  IV. 

Minetterle  (la),  m^^  à  vent,  c"«  de  Mozé 
(Cass.);  *»  f.,  c»o  de  St-Pierre-Maulimart ; 

—  f.,  c^  de  Vauchrétien. 

MinffHére  (la),  f..  c"«  de  Freigné.  —  La 
MéfHère  (Cass.).  ~  Vendue  nat^  sur  Bourmont 
le  «7  ventôse  an  VI. 

Mln^^eale  (la),  cl.,  c"«  de  la  Ferrière. 

Ming€nu  —  V.  Migon, 

Mlnçotiére  (la),  f.,  c»*  de  J allais.  —  Une 
mestairie  appelée  la  Maingotorière  1539 
(C  105,  f.  280);  -  f.,  c"  de  St-Pierre-Maul.  ; 

—  f.,  c"«  de  Vézins.  —  En  est  sieur  François 
Roger  1567. 

■iB^enlére  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"« 
d*  Yremay.  —  An  carrefour,  un  petit  arceau  en 
pierre,  daté  1840,  abrite  derrière  un  grillage  une 
Vierge. 

■Insère  (la),  f..  c"«  de  Bouchemaine.  — 
La  Meinguère  (Cass.).— La  Mindière  (C.  C); 
=-  f.,  c"«  de  Champigné;  =»  ham.,  c"«  de 
Chantoceaux,  —  En  est  sieur  Pierre  Leroyer, 
officier  au  Grenier  à  sel  d'Ingrandes,  1714. 

Mlni^et,   f.,  c"  de  St-Lambert-la-Poth. 

—  En  est  sieur  par  acquêt  M«  Olivier  Fradin 
1544,  n.  h.  Guill.  Desquoy  1666,  1678;  —  (le 
Grand,  le  Petit-),  ff.,  c«^  de  St-Lambert-la-P.; 
=»  usine,  dans  la  ville  de  Segré,  sur  la  rive  g. 
de  rOudon.  ^  Tout  près  une  exploitation  de  mi- 
nerai de  fer  y  a  débuté  en  1873.  V.  Croix-de-M, 

■Infnettlére  (la),  f ,  c"«  de  St-Lambert- 
la-Poih,  —  En  est  sieur  Gilles  Pourmont  1593, 
BoQssac  Je  Beaumont  1750. 

HIniére  (la),  f.,  c»«  de  Coron  ;  =  cl..  c"«  de 
la  Poiherie  ;  —  c»«  de  St-Michel-et-Ch.  —  Le 
27  août  1626  y  est  inhumé  dans  son  jardin  Jean 
Rouillet,  mort  de  peste  ;  —  une  fontaine  y  natt 
et  forme  la  source  du  miss,  dit  de  TArche,  qui 
passe  sous  le  chemin  de  St-Michel  à  Chanveanx 
et  se  jette  dans  Tétangde  Maubuisson;  —  800  m. 


de  cours;  «»  f.,  c"  de  St-Quenhn-en-Afau^es. 
Hlnléres  (les  Hautes-),  vill..  c"«  de  Soulanger. 

—  Mineriœ  1160  circa  (Pr.  des  Lochereaux,  1. 1, 
f.  3).  —  In  parochia  Sancti  Pétri  de  Doadio 
circa  locum  qui  dicitur  Minières  1272 
(Douces,  ch.  or.).  —  Les  terre,  fief  et  seigneurie  des 
Grandes- Minières  en  la  paroisse  de  Doué  furent 
vendus  par  Claude  Laurens,  sieur  de  la  Crilloire 
et  de  Soulanger,  le  28  octobre  1576,  au  Chapitre 
Saint-Maurice  d'Angers,  seigneur  de  Douces.— La 
grande  dtme  de  ce  nom  qui  s'étendait  dans  la 
paroisse  de  Doué  avait  été  acquise  dès  1272  par  le 
Chapitre  ;  «  (les  Basses-).  —  Un  lieu  non  hé- 
bergé appelle  les  B.-M.  1540  (C  106,  f.  86).— 
Domaine  encore  inhabité  au  milieu  du  xvi«  s.  et 
alors  dépendant  de  la  paroisse  St-Pierre  de  Doué. 

—  En  est  sieur  Jean  Chaperon,  chevalier,  1420, 
n.  h.  Jean  Lemeignan  1548,  n.  h.  Charles  Baugé 
1575,  1580.  Abraham  Falloux  1642,  Pierre  F. 
1686,  Joseph-François  Foulon,  écuyer,  commis- 
saire ordonnateur  des  guerres  au  département  de 
Hainault,  1754.  qui  fit  bénir  le  29  mars  de  cette 
année  la  chapelle  du  manoir,  dédiée  à  N.-D.  Il 
n'y  existait  encore  qu'une  très-modeste  maison  de 
campagne  qui  fut  alors  transformée  en  magni- 
fique château,  large  rectangle  allongé,  encadré  de 
deux  corps  carrés  avec  deux  petites  ailes  en 
avancement,  dans  l'enceinte  d'un  vaste  enclos. 
An  sommet  s'élevait  un  hémicycle,  bordé  à  droite 
par  un  labyrinthe  et  que  précédait  une  immense 
et  large  avenue  prolongée  jusqu'à  Rochemé- 
nier,  avec  rond-point  central  d'où  rayonnaient 
huit  chemins  noi^  encore  complètement  tracés 
en  1777.  Les  dépendances  fuient  surtout  plan- 
tées d'ormeaux  et  de  peupliers  d'Italie,  au 
nombre  de  plus  de  500,000. 

Hlnoehéres  (la),  cl.,  c"*  de  Marcé.  —  Y  ré- 
sidait en  1620  André  Peillan,  en  1693  Pierre 
Taveau,  maître  potier. 

Wnot  (Jean),  recteur  de  l'Université,  chape- 
lain de  St-Maurice  d'Angers,  inhumé  le  l«r  mai 
1569  dans  les  cloîtres  de  la  cathédrale. 

Mlnotlére  (la),  f..  c»«  de  Marcé.  —  On  y 
exploite  un  gisement  de  silex-meulier  pour  meules 
et  moulins  portatifs.  V.  la  Ménotière  ;  —  f. ,  c"« 
de  Mazé.  —  L'herber g  entent  de  la  M.  et 
jardins  clos  à  grands  fossés  1491  (E  553)  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  du  Plessis-au-Jau 
où  rend  aveu  Jean  Minot,  écuyer,  en  1491, 
François  de  la  Grandière  en  1565.  —  Y  meurt  le 
10  novembre  1609  Marguerite  de  Sazé,  inhumée 
le  môme  jour  dans  la  chapelle  Ste-Catherine  de 
l'église  paroissiale.  —  Le  bois  voisin  appartenait 
aux  Hospitalières  de  Beaufort. 

Mlnsnndiére  (la),  f..  c^e  do  Ny oiseau.  ^ 
La  Messandière  (Cass.). 

Mlnsonnlére  (la),  cl. ,  c^^  de  Marcé»  donnée 
à  la  fabrique  par  Gilles  Joyau,  prêtre,  en  1523, 
et  vendue  nat«  le  20  mai  1791  ;  —  f.,  c"«  de  Tiercé. 

Mlnsonnlére  (la  Petite-),  cl.,  c"«  de  Marcé. 

■Instln»  ham.,  c»*  de  Combrée.  ~  Le  lieu 
de  Mixtan  1513  (E  540).  —  Vhébregement 
de  Misetain  1520  (E  540).  —  Minsetain  1547 
(E  1133).  —  Le  chemin  de  Villeneuve  à 
Mainstain  1566  (E  542).  —  Le  lieu  de  Mins- 

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MIR 


tain  156S  (E  540).  —  En  est  siear  Franc,  de 
Yillepronvée  1547,  Jean  Poariats  1704. 

Mtoehaie  (la),  f . ,  c"«  de  Segré  ;  —  avant  1857 
dépendait  de  la  Chapelle-sor-Ondon. 

Miochellerle  (la),  f.,  c°«  de  Chàtelaia. 

Mioanlère  (la),  f.,  c"«  de  Marcé. 

Hiotlère  (la),  f.,  c^  de  Beaucouzé.  —  La 
Miolière  (Et.-M  ).  —  Le  23  octobre  1640  y  meurt 
de  peste  Olivier  Hervé;  —  on  Tenterre  dans  le 
jardin,  personne  ne  s'étant  tronvé  pour  le  porter 
au  cimetière;  —  appartenait  en  1746  à  Chesnean, 
tapissier,  en  1760  à  !!■*•  du  Lisieux;  —  f.,  e"* 
de  Beaupréau  ;  —  vill.,  c»«  de  Brain-sur-L.  ; 

—  cl,  c"«  dn  Guédéniau. 

■lottale  (la),  f..  c"«  de  Loire.— La  Aftno- 
taie  (Et.-M.). 

Miotlerie  (la),  ham.,  c"«  de  Chazé-H.;  — 
donne  son  nom  an  miss,  né  sur  la  c»»  et  qui  s'y 
jette  dans  le  rniss.  de  Chazé;  — 1,900  mot  de 
conrs;  »  f.,  €■•  de  Neuvy. 

HIrftndale  G^)»  h-*  c<>«  de  St-Georges-s.-L. 

Mlrande,  b.,  c<>«  de  Briolay.  ~  La  Croix 
de-M.  xvi-xvii«  s.  —  Le  vill.  de  M.  1594. 

Hlrandean»  f.,  c^»  de  St-Laurent-de-la-P. 

—  La  métairie t  fief  et  seigneurie  du  Mi- 
randeuil  1745,  relevait  de  Chalonnes  et  appar- 
tenait à  Cb.-Henri-Fr.  de  Heanssé. 

Mlranderie (la),  f. ,  c°«de  St-Mart-de-la-P. 

Hlnmélére  (la),  h.,  c»«  de  Vemoil-le-Four. 

Hlrmiilt  (Jean-Baptiste-Christophe),  fils 
de  Pierre  M.,  buissier  à  cbeval  du  Gbâtelet  de 
Paris,  né  à  Angers  le  16  septembre  1725,  fnt 
admis  le  29  mai  1745  comme  garçon  chirurgien 
à  rUôtel-Dien  d'Angers,  en  sortit  en  novembre 
1749,  pour  se  rendre  à  Paris,  et  revint  à  Angers 
subir  successivement  tons  ses  examens  de  chi- 
rurgie ,  depuis  son  immatricule  le  11  janvier 
1751,  jusqu'à  sa  maîtrise  le  6  mars  1752.  Dès  le 
9  janvier  1755  il  fut  un  des  trois  chirurgiens 
choisis  pour  le  service  de  l'Hôpital  St-Jean,  et  il 
y  avait  le  titre  de  chirurgien-major,  à  sa  mort 
le  11  mai  1782.— Il  avait  été  en  1777  un  des  fon- 
dateurs du  Jardin  Botanique,  et  donnait  un  cours 
au  Collège  des  chirurgiens  d'Angers.  Sa  réputation 
populaire  était  telle  qu'encore  récemment  j'ai 
entendu  en  St-Laud  des  enfants  chanter  des 
rondes  où  est  rappelé  son  nom.  M»«  Gennevraye, 
sa  petite-fille,  possède  son  portrait  par  Goulet.  » 
(Jean- Baptiste- François),  fils  du  précédent  et 
de  Françoise  Letourneux,  né  à  Angers  le  2  mars 
1754,  y  étudia  à  l'Oratoire,  fut  reçu  maître  ès-arts 
le  22  juillet  1772,  puis  admis  le  18  mars  1774 
interne  à  l'Uôtel-Dieu  et  en  juillet  1777  partit 
pour  Paris,  où  il  suivit  les  cours  de  Baudelocque, 
de  Becquet  et  devint  l'élève  favori  de  Desault, 
qui  l'employa  durant  trois  ans  à  préparer  ses 
démonstrations  anatomiques.  Pendant  le  cours 
même  de  ses  études  il  obtint  à  l'Ecole  pratique 
de  chirurgie  le  prix  proposé  Sur  VAnatomie  et 
la  physiologie  du  grand  sympathique 
(10  mai  1780).  —  Le  1*'  juin  1781  il  fnt  reçu 
docteur  en  médecine  à  Reims,  —  sa  thèse  traitait 
des  différentes  espèces  d'amauroses,  ~  et  revint 
à  Angers  pour  se  présenter  aux  épreuves  de  la 
maîtrise  de  chirurgie.  11  fut  admis  définitivement 


le  18  mai  1782,  huit  jours  après  la  mort  de  sob 
père,  qu'il  remplaça  immédiatement,  tant  daas 
son  enseignement  que  dans  ses  foocdons  de  dâ- 
rurgien  en  chef  de  l'Hôtel-Dieu,  jusqu'au  9  ger- 
minal an  11,  démissionnaire  à  ce  momeiH  mu 
les  étreintes  d'une  fièvre  putride.  —  De  hardief 
et  heureuses  opérations  l'avaient  mis  rapideiKsi 
en  évidence.  En  1786,  la  dissedioD  de  fanèfc 
et  sa  ligature  bien  au-dessus  de  la  tumeur,  dooi 
il  rendit  compte  à  l'Académie  de  Chirurgie  de 
Paris,  lui  valut  la  médaille  d'or  d'émulaiigt 
(10  mai  1788)  et  bientôt,  le  22  juillet  1790,  k 
titre  de  correspondant.  Sous  la  RévolvlioD,  il  fit 
employé  durant  trois  ans  à  l'hôpital  militaire.  Si 
pratique  s'était  dès  lors  spécialisée  en  s'appliquan 
au  traitement  des  maladies  des  yeux .  où  sa 
dextérité  de  main  et  son  sang-froid  le  rendaîaQi 
sans  pareil,  en  même  temps  que  sa  sagacité  lui  f&- 
sait  perfectionner  les  méthodes  et  les  inslnuiMt» 
Une  cure  célèbre  en  1813  le  désigna  pour  le  du? 
d'associé  à  la  Société  de  Médecine  de  Paris 
(13  mai).  —  Il  était  depuis  la  réorganisatîoB  6t 
l'Ecole  d'Angers  (l«r  août  1807),  professeur  àt 
clinique  chirurgicale  et  d'anatomie.  Epuisé  de 
fatigue  et  de  travail^  au  moment  où  les  hôpitaai 
s'encombraient  de  prisonniers,  il  se  prodigaA 
sans  mesurer  la  peine  et  mourut  le  96  août  1814, 
après  une  longue  et  cruelle  mUadie  dont  il  aviti 
pris  le  germe,  croit-on,  au  chevet  des  pestiféré?. 

—  Le  docteur  Ghevreul  raconta  sa  vie  sur  sa 
tombe,  —  et  son  nom,  toujours  honoré,  reste  ea 
core  porté  par  le  doyen  des  chirnrgiens  ai^evifis. 

Ouvrard,  Eloge  de  J.-F,  Mirault.  —  Bodio.  t.  1,  b.  fle. 

—  De  Leos,  La  Chirurgie,  p.  17, 85  et  37.  —  Arch.  bu. 
CG  43;  GG  106,  125,  2^.  —  Annuaire  de  18SI,  p.  n4.  - 
Arch.  de  M.HSt-L.  D  96;  B  4401-4403  et  H.-D.^  9L  143, 
358-378, 387.  —  Maine-€t-Loirt  du  1**  septembre  1814. 

Mlréy  canton  de  Ghâteauneuf  (10  kil.)>  amni 
de  Segré  (33  kil.)  ;  —  à  36  lui.  d'Angers.  - 
Mairiacus  villa  in  pago  Andegavo  in  cen- 
tena  Briosartensi  835  et  846  (Tardif,  &•  1£ 
et  154).  —  Ecclesia  Sancti  Melanii  de  Mi- 
riaco  inter  Sartam  et  Meduanatn  Wï5 
(Uauréau,  col.  645).  —  Miri  1064-1084  ^hu- 
meray,  ch.  or.  14).  —  Mireiacum.  1135  ciio. 
Mire  1125-1135  (Cartul.  de  St-Maur,  ch.  50  « 
52).  —  La  ville  de  Miré  1461  (G  Cure).  - 
Dans  un  viiilon,  au  pied  d'un  haut  coteau,  sv 
l'extrême  confin  Nord  du  département,  —  eutiek 
département  de  la  Mayenne  an  N.,  à  TE.  el  kVO^ 
Sœurdret  (6  kil.)  au  S.-O.,  Gontigné  (3  kil.  lj% 
et  Ghemiré  (4  kil.  1/S)  an  S. 

Au  bourg  s'entrecroisent  les  routes  départman- 
tales  de  Morannes  à  Laval  et  d'Angers  à  M anen. 
qu'y  rejoignent,  en  se  confondant  un  peu  avaii 
l'entrée,  les  chemins  de  grande  cûmmunicaïKW 
de  Segré  et  de  St-Laurent-des-Nortiers. 

Y  passent  les  miss,  de  la  Savonnière,  né  m 
St-Laurent,  qui  longe  le  bourg,  —  et  ses  aflluMts 
de  la  Maladrie,  des  Perrettes,  du  VaufMilaait 
de  la  Brisse. 

En  dépendent  les  ham.  des  Brosses  (5  flttis.. 
11  hab.),  du  Grolay  (5  mais.,  S2  hab.).  lea  cUL 
du  Port,  du  Vau  et  des  Moulins  et  78  lernesea 
écarts,  dont  7  ou  8  de  deux  maisons. 

Superficie  :  1,778  hect.,  doat  135  heet.  • 


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MIR 


—  683  — 


MIR 


vignes,  Î50  hect.  en  prés,  1,244  hect.  en  labours'; 
pas  de  bois. 

Population  :  i80  feux  en  1720.  —  860  hab. 
en  1790.  —  9Ï5  hab  en  1831.  —  95i  hab.  en 
1841.  —  i,03i  hab.en  1851.  -  969  hab  en  1861. 
—  972  hab.  en  1866.  --  944  hab.  en  1872,  dont 
486  an  bonrg  (147  mais.,  174  mén.),  au  centre 
d'an  pays  tout  agricole 
Ni  cLssemblée  ni  foire. 
Bureau  de  Poste  de  Ghftteauneuf.  —  Per- 
ception de  Goniigné. 

Mairie  construite  par  acijadication  du  5  juin 
1859,  avec  Ecole  de  garçons.  —  Ecole  publique 
de  filles  (Sœurs  d'Evron)  construite  par  adjudi- 
cation du  15  mai  1854. 

UEglise,  dédiée  non  à  St  Biaise,  comme  le 
dit  le  Fouillé  de  1783,  mais  de  toute  antiquité  à 
St  Melaine  (succursale,  30  septembre  1807\  vient 
d'être  l'objet  d'une  restauration  complète  dont  les 
travaux  ont  été  adjugés  le  4  avril  1872  (30  m.  50 
sur  7  m.  50  dans  la  nef,  11  met.  sur  4  met.  80 
dans  le  chœur  avec  deux  chapelles  latérales  de 
12  met.  10  sur  4  met.).  —  Elle  n'offre  d'ailleurs 
d'autre  intérêt  que  sa  voûte  de  bois  en  carène  de 
navire,  dont  la  décoration  est  curieuse.  Sa  hau- 
teur se  divise  en  43  panneaux,  dont  chacun  con- 
tient une  figure  et  de  plus,  dans  un  double  com- 
partiment formé  par  un  trait  de  peinture,  des  attri- 
buts ou  des  dessins  de  fantaisie.  On  reconnaît,  à 
gauche,  en  partant  du  chœur,  St  Luc,  St  Ma- 
thieu, la  Salutation  Angélique,  puis  la  série 
des  Apôtres,  le  premier  tenant  inscrite  la  première 
phrase  du  Symbole  de  Nycée  :  Je  croy  à  Dieu 
le  Père  tout  puissant  créatère  du  ciel  et  de 
la  terre,  qui  se  continue  aux  mains  de  chaque 
personnage.  La  travée  se  termine  par  le  spectre 
de  la  Mort,  effacé,  ce  semble,  à  dessein;  —  et  à 
la  suite,  une  inscription  qui  la  fait  parler  : 

Scavoy  fay  à  tous  non.... 

Qu'il  n*e8t  pape  ne  roi  ne  conte 

Ne  duc  ne  bourgeois  ne  marcpiis 

....Sergeant,  pi^rost,  baQlif,  vicomte 

Bt  aussi  gens  de  moindre  estât, 

Les({nelz  de  moy  ne  tiennent  comte, 

Jusque*  à  leur  cueur  je  m'eabatz. 

Dans  la  travée  opposée,  la  Salutation  de  la 
Vierge,  le  Christ  bénissant,  Adam  et  Eve 
recevant  la  pomme,  Anne  apprenant  à  lire 
à  la  Vierge,  puis  les  symboles  des  Evangé- 
listes  et  les  Archanges;  —  le  tout  d'un  style 
remarquable,  nullement  banal  et  d'un  effet  sin 
gulier  (fin  du  xv»  s). 

Le  Presbytère,  vendu  natS  a  été  racheté  par  la 
commune,  autorisée  par  ordonnance  du  4  novembre 
1829,  et  rebâti  par  adjudication  du  18  juin  1833. 

A  700  met.  de  l'église,  à  60  mot.  de  la  route 
départementale  d'Angers,  s'élève,  envahissant  le 
fossé  et  partie  du  chemin  vicinal  des  Brosses,  un 
beau  dolmen  dit  la  Maison-des-Fées,  composé 
de  5  pierres,  dont  une  énorme,  presque  triangu- 
laire, servant  de  toit,  mesure  près  de  3  m.  sur  3^^,50 
de  côté  et  plus  d'un  met.  d'épaisseur  au  centre, 
élevée  d'un  met.  30  an-dessus  du  sol.  —  Le  pays, 
sillonné  par  les  voies  qui  s'y  entrecroisaient  de 
Brissarthe,  deCoatigné,  deSt-Laurent-des-Mortiors, 


de  St-Denis-d'Anjou,  formait  au  ix«  s.  une  mlla 
royale,  dépendant  de  l'Anjou  et  du  canton  de  Bris- 
sarthe  et  érigée  en  bénéfice  pour  Gausbert,  un  des 
fidèles  du  prince.  Elle  fut  donnée  par  Pépin 
d'Aquitaine,  résidant  alors  à  Doué,  le  26  octobre 
835,  à  l'abbaye  de  St-Maur-sur-Loire,  qui  s'en 
fit  confirmer  la  propriété  par  Charles  le  Chauve 
et  Louis  le  Bègue.  On  ne  voit  pas  à  quelle  époque 
elle  sortit  des  mains  des  moines  ;  mais  l'église 
appartenait  en  1075  à  Guy  de  Gré,  qui  en  fit 
don  cette  année  à  l'évêque  d'Angers  et  celui-ci  à 
son  Chapitre.  Le  chanoine  semainier  conserva  le 
droit  d'en  présenter  la  cure. 

Les  registres  de  la  paroisse  ont  été  brûlés  par 
les  chouans,  sauf  à  peine  quelques  lambeaux, 
dont  un  cahier  des  mariages  (1622-1640).  —  J'ai 
recueilli  ailleurs  quelques  noms  de  cur^s  :  Ro- 
bert Le  Maire,  Majoris,  1419.  —  Geoffroy 
Chiron,  chanoine  de  St- Martin  de  Tours,  1483.  ~ 
Gervais  Malabry,  1530.  —  Pierre  Marchais, 
1539,  1579.  Sous  son  règne  un  prêche  huguenot 
fut  autorisé  sur  sa  paroisse  par  une  ordonnance 
de  1571,  révoquée  avant  même  d'avoir  eu  effet.  — 
Jean  Périer,  1579.  —  Franc.  Presteseille,  1585. 
— Guill.  Boureau,  1606.  —  Mathurin  Cocu,  1614, 
1634.  —  Franç.-Eguinaire  Baro ,  1645,  f  en  1670. 
—  René  Baro,  1671,  1691.  —  René  Davy,  ora- 
torien,  1706,  1719.  —  René-Franc. -James  Du 
Tremblier  de  la  Varenne,  1728,  1752.  - 
Marin-Jacq.  Jallet  de  la  Véroulière ,  1764- 
1791.  —  Gueffier,  1791,  qui  est  accueilli  par  les 
huées  des  femmes,  parmi  lesquelles  se  signale  la 
maîtresse  d'école.  Anne  Lebarque. 

n  existait  au  bourg  au  milieu  du  xvii*  s.  une 
école  de  garçons,  qualifiée  «  collège  »  dans  le 
testament  d'André  Dutertre,  chapelain  de  Saint- 
Sébastien,  qui  fonde  à  son  profit  une  rente  de 
13  l.  2  s.  6  d.,  à  la  charge  pour  les  maîtres  de 
dire  tous  les  jeudis  une  messe  à  sa  mémoire 
(22  mars  1651). 

Le  fief  formait  une  seigneurie  appartenant  vers 
1490  à  Jacq.  Duchesne.  En  est  sieur  Gilles  Frézeau 
1502,  mari  de  Renée  Duchesne,  Louis  de  Montbron 
l/(26,  Louis  Bourel,  mari  d'Anne  de  Garguessalle, 
1569,  Ant.  de  Salles,  mari  d'Anne  Bourel,  com- 
mandant en  1589  le  château  de  Sablé  pour  la 
Ligne,  ~  et  la  famille  jusqu'au  milieu  tout  au 
moins  du  xviii^s.,  mais  elle  tenait  résidence  au 
château  de  Beaumont  en  St-Lanrent-des-Mortièrs. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  d'Ecuillé, 
de  l'Archidiaconé  d'Ëntre-Sarthe-et-Maine ,  de 
l'Election  de  Châteaugontier ,  du  District  en  1788 
de  Châteaugontier,  en  1790  de  Châteaunenf.  — 
Elle  se  trouva  placée  au  cœur  de  la  chouannerie 
et  devint  dès  le  premier  jour  un  centre  de  rallie- 
ment des  bandes.  Le  premier  maire,  Marin  Mau^ 
gin,  y  fut  assassiné  le  13  vendémiaire  an  III,  et 
tel  était  l'abandon  du  pays,  que  son  successeur 
Jacq.  Gosse,  en  même  temps  percepteur,  après  avoir 
donné  dix  fois  sa  démission,  déclarait  encore  en 
pluviôse  an  IX  se  refuser  désormais  absolument  à 
tout  service  public.  Le  12  frimaire  précédent  il 
venait  de  recevoir  la  visite  de  4  chouans,  à  qui 
il  avait  dû  remettre  tous  ses  papiers. 

Maires  :  Gosse,  !*■*  fructidor  an  Vlll,  encore 


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MIR 


—  684 


BAR 


en  charge  en  Tan  XIH.— Armand-Jean  Bernard, 
15  thermidor  an  XIII.  —  Paul  Hoquedé,  7  avril 
♦815.  —  A.-J.  Bernard,  12  juillet  1815.  — 
Touss,  Guérin,  2  octobre  1830.  —  René  Her- 
rouet,  1834.  —  Ang.  Briand,  1839.  —  René 
Theulier,  1871.— Gustave  de  Rouffigny,  1874, 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 198;  B39i9;  G  Sei-^idS  et  Cures  ; 
L  Révol.  — Bévue  d'Anjou,  1854, 1, 97  et  303.  -  Hauréau, 
Gall.  Christ.,  col.  645.  —  Tardif,  Dipl.  des  Bois,  n«*  128 
et  154.  —  Pour  les  localités,  voir  le  Port,  les  Bues,  la 
Baudière,  Vaux,  la  Sewje,  Mergot,  Moulins,  etc. 

Miré,  f.,  c"«  de  Daumeray.  —  Ancien  fief 
et  seigneurie  relevant  de  Doussé  et  appartenant 
jusqu'au  xv«  s.  à  la  famille  Duchesne,  dont  Thé- 
ritière  Renée  D.  l'apporta  en  mariage  à  n.  h. 
Gilles  Frézean  1480.  En  est  dame  encore  en 
1513  Geneviève  Duchesne,  femme  sans  doute 
de  Bertrand  Duvan  qui  y  fonde  une  chapelle  le 
9  décembre  1518;  —  vers  1550  René  Grespin,  sieur 
des  Loges,  qui  vend  la  terre  à  Jean  Houssaie, 
sieur  de  la  Giraudière.  Son  arrière  petit-fils 
René  H.,  mari  d'Anne  Tripier,  revend  à  son  tour 
le  26  avril  1636  à  n.  h.  Jacq.  Avril  qui  fit  don 
de  la  terre  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  (23  décenibre 
1639),  avec  les  fiefs  du  Champ-Normand  et  de 
Fosse-Mollain. 

La  ferme  modernisée  conserve  encore  deux 
croisées  à  meneaux  du  xvi*  s.  et,  «  annexée  à 
oc  Fun  des  bouts  »,  comme  il  est  dit  dans  l'aveu 
de  1618,  la  chapelle  seigneuriale,  en  l'honneur  de 
St  François,  petit  édifice  carré,  fraîchement  blan- 
chi, avec  fenêtre  à  trèfle  et  autel  daté  au  fronton  : 
i69î.  —  Dans  un  coin  gtt  «  l'image  et  portrai- 
«c  ture  »  du  patron,  statue  informe.  On  y  voyait 
de  plus,  an  milieu  du  wiii*'  s.,  celles  de  saint 
Michel  et  de  Ste  Marguerite  et  deux  tableaux 
a  Tun  représentant  le  Bon  Dieu,  l'autre  la  sainte 
«  Vierge  ». 

Arch.  de  M.-et-L.  H.-D.  B  18  et  116-119. 

Mlrebean»  chat.,  c°*  de  Rahlay.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  avec  logis  noble  et  chapelle,  re- 
levant de  Luigné.  —  En  est  sieur  Erard  Sala- 
hadin  1414,  Pierre  de  Boispéan  1436,  Jeanne  de 
Plumaugat,  sa  veuve,  1457,  René  de  Boispéan 
1475,  1486,  Perrine  de  B.  qui  fonde  le  18  sep- 
tembre 1510  une  chapellenie  dans  l'église  du 
prieuré  de  Doua,  René  Duvau,  mari  de  Flo- 
rence de  Boispéan,  1561,  1581,  Ennemond  de 
Gourtet,  1597,  mari  de  Mathurine  de  St-Manrice, 
qui  épouse  en  deuxièmes  noces  Guill.  de  Monl- 
méja,  1607.  La  môme  année  la  terre  passe,  par 
ac«|uôt  du  6  mars,  à  Franc.  Davy  d'Argenté, 
doyen  de  l'Université.  Elle  appartient  en  1680  à 
Anne  Dutertre,  sa  fille,  veuve  de  Gab.  Delaunay 
de  la  Mothaye,—  à  Ant.-Jos.  Pannetier  en  1696, 
f  le  26  février  1730,  chanoine  de  St- Pierre  d'An- 
gers; ~  à  Jos.-Louis  Barbot,  lieutenant  hono- 
raire en  l'Election  d'Angers ,  mari  de  Marie- 
Françoise  Pannetier,  1733,  —  à  Charles  Duvau 
de  Chavagnes,  veuf  d'Anne-Charlotte  de  Maillé 
de  la  Tour-Landry,  remarié  le  16  octobre  1759 
dans  la  chapelle  seigneuriale  avec  Marie-Françoise 
Pannetier,  veuve  d'Henri-Alexandre  Duverdier  de 
la  Sorinière.  qui  meurt  le  12  mars  1776,  âgée  de 
81  ans.  ~  Le  domaine  comprenait  à  cette  date, 


outre  les  métairies  y  attenantes,  cinq  fiefs.  Charias 
Duvau,  resté  de  nouveau  veuf,  vendit  le  toot  k 
18  août  1773  i  Mélanie-Françoise  Lonet,  wtmn 
de  Pierre  Duménil  du  Pineau,  remariée  plus  tard 
à  Ant.-Jos.  Leshénault  de  St-Saavenr,  qui  pàit 
guillotiné  à  Angers  le  6  pluviôse  an  II.  —  La  tem 
est  actuellement  réunie  à  la  Ghanvellière  ec  ap- 
partient à  M"«  de  Kersabiec. 

La  maison  fut  totalement  incendiée  pendant  b 
guerre.  —  La  chapelle  en  existe  encore,  portaar 
inscrit  au-dessus  de  la  porte  :  iîOO  A.  I.  P.  P^, 
date  de  la  construction  et  initiales  da  chasoiae 
Pannetier.  —  An-dessus  de  l'autel,  nn  bas-rehef 
en  terre  cuite  représente  V Adoration  da 
Mages,  surmonté  d'un  écnsson  en  retief  au 
chevron  de  . . .  avec  deux  étoiles  de  .»,  e^ 
chef  et  un  paon  en  cœur,  armes  à  demi- 
parlantes  du  même  Pannetier. 

Arch.  de  M.-et-D.  E  799  et  1439.  —  Note  RaimlMiA. 

Mlrebean  (Gaspard  de),  docteur  en  méde- 
cine, à  Angers,  1540.  Il  était  candidat  à  l'écheri- 
nage  en  1543. 

MlreeoBf  f.,  c"«  de  St-Rémy-en-M.  —  3fî- 
recourt  (Et. -M.).  —  V.  Roger. 

Mlreville»  quartier  de  Montfauc€m. 

Mlrleo.  —  V.  la  Chapelle- du-Genêt  et  &- 
Georges-du-Puy-de-  la- G. 

Miroir  (le),  m»"  et  vign.,  c»»  de  Brain-svr^ 
VAut.  —  Vinee  apud  le  Miroior  1241  (Chab- 
ché,  t.  III,  f.  43).  —  En  la  paroisse  de  Breim- 
sur-Authion,  au  Mirouer  1333  (St- Maori», 
Anniv.,  t.  I).  —  Locus  qui  dicitur  au  Mi- 
rouer 1339  (Ibid.,  f.  190)  —  Les  vignes  au 
Mirouer  1347  (H.-D.  E  22).  —  Via  publÎGi 
per  quam  itur  de  Andegavis  ad  locum  vul- 
galiter  nuncupatum  le  Mirouer  1385  (SaiDî- 
Maimbeuf,  t.  VII,  f.  97.  —  Vinee  apud  le  Mi- 
rouez  1430  (Chap.  St-MaimbeuO-  —  La  terre  ap- 
partenait au  docteur  Jacques  Dugué  et  échoit  daB> 
sa  succession  à  son  fils  Richard  en  1605  ;  —  à  n.  fe 
Nie.  Roustion  en  1649.—  Le  clos  presque  tout  eoti«r 
périt  de  sécheresse  ou  de  froid  en  1616>  an  tésoi- 
gnage  de  Louvet.  Il  fut  replanté  et  conserrait  u 
renommée  jusqu'à  nos  jours.  On  en  classe  les  vi» 
au  xviii's  au  second  rang  des  crus  d'Anjon.  L'abbt 
Rangeard  a  chanté  dans  une  Epltre  ce  vin  dont  fi 
admire  lu  cUrté 
A  la  délicatesse  égale, 
La  douce  vapeur  qu*il  eihale, 
U  sdye  et  U  légèreté. 

Miroir  {Sébastien-Michel'César) ,  «  géo- 
oc  mètre  »  ou  «  architecte  »,  selon  qn'on  rap- 
pelle, est  un  original  dont  le  nom  devrait  laxfr 
figure  parmi  ceux  des  réformateurs  extravagaai^ 
et  qui  pourtant  est  resté  absolument  oétiâê 
Le  6  et  le  13  mars  1790,  il  fut  par  deux  f&' 
admis  en  séance  du  Conseil  de  ville  pour  pré- 
senter, avec  le  plan  de  la  ville  transformée,  les 
idées  qu'il  proposait  pour  cette  réfénérali^ 
nouvelle  tant  administrative  que  financière.  U  te 
avait  annoncées  dans  une  Lettre  adressée  i 
MM.  les  Membres  du  départ,  de  Maine-^- 
Loire  et  à  ceux  de  la  municipalité  cTAn^er», 
relativement  à  des  projets  de  santés  et 
lucre  f  de  commerce  et  d*  embellissement,  a^ 


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MIR 


—  685  — 


MIR 


profit  des  pauvres  de  Vhôpital  (Angers,  Blâme, 
in-8o,  1790,  de  14  p.)-  Il  y  proposait  notamment 
la  construction  de  deux  quais  en  retour  à  angles 
droits,  Touverture  d'un  canal  de  la  Maine  à  la 
Loire  par  St-Léonard.  Trélazé  et  Sorges,  —  c'est 
ridée  reprise  par  M.  Uouyau,  V.  ce  nom,— et  s'en 
référait  à  on  précédent  IHscours  sur  les  embel- 
lissements d'Angers  et  à  un  plan  publié,  que 
nous  ne  connaissons  pas.  Il  répond  dans  les 
Affiches  du  11  juillet  «  aux  jugements  ineptes  » 
qu'en  ont  portés  ses  détracteurs.  —  Mais  son  œuvre 
la  plus  singulière  a  pour  titre  :  Idées  patriotiques 
et  philosophiques  relatives  à  cinq  choses 
essentielles  de  la  législation  françoise^  qui 
sont  la  subsistance,  Vémulation  en  général^ 
les  impositions .  V administration  et  les 
peines  criminelles,  adressées  à  MM,  les 
législateurs  françois  en  Assemblée  natio- 
nale, permanente  aux  Tuileries  à  Paris,  et 
à  MM.  les  administrateurs  de  tous  les  dé- 
partements de  France  (in-S»,  de  66  p.,  sans  nom 
d'imprimeur,  datée  d'Angers  le  7  octobre  1790).  — 
C'est  le  véritable  socialiste  de  1848  avec  sa 
société  réglementée  comme  en  Icarie.  Il  est  éton- 
nant même  qu'aucune  discussion  n'ait  pensé  à 
lui.— Chaque  individu,  diaprés  son  système,  doit 
être  tenu,  dès  l'âge  de  six  ans,  de  porter  une  mé- 
daille indiquant  l'état  de  son  père,  son  nom,  sa 
paroisse,  son  district,  son  département,  sous  peine 
d'être  arrêté  par  le  premier  venu,  le  tout  pour 
circuler  seulement  dans  son  département,  avec 
obligation  d'un  passeport  pour  en  sortir.— La  peine 
de  mort  est  supprimée  et  les  voleurs  n'ont  d'autre 
punition  que  de  porter  une  médaille  plus  grande 
avec  une  mention  d'indignité.— Les  ouvriers  sont 
enrégimentés  et  logés  ensemble  dans  chaque  pa- 
roisse. Tout  auprès  sont  installés  des  ateliers  «  de 
«c  travaux  doux  »  pour  les  vieillards  et  les  in- 
firmes ;  liberté  complète  d'ailleurs  d'oisiveté  ; 
mais  force  encouragements  au  travail  et  à  la 
propreté  ;  tous  les  dimanches,  un  discours  «  très- 
«(  énergique  de  philosophie,  de  morale  »,  est  pro- 
noncé par  «  un  honmie  de  mérite  »,  payé  par  la 
nation.— Les  gages  des  domestiques  comprennent 
trois  catégories,  avec  gratification  annuelle,  «  s'ils 
a  ont  pris  les  intérêts  »  des  maîtres.  —  L'Etat  se 
suffit  avec  un  impôt  unique  sur  les  terres,  sup- 
prime les  loteries,  les  octrois,  prohibe  l'entrée 
des  marchandises  étrangères.  Tous  les  grains 
doivent  être  déclarés  ;  chaque  commune  a  son 
inspecteur  des  moissons,  chaque  ville  son  gre- 
nier, chaque  paroisse  son  marché  approvisionné 
d'autorité  et  à  prix  fixé  par  le  Département. 
—  Détail  curieux  et  qui  de  tout  temps  aurait  son 
à-propos  :  les  députés,  payés  au  mois,  recevront 
un  quart  en  sus  de  gratificadon  «  si  leurs  motions 
«  sont  philosophiques  et  patriotiques.  »  —  Que 
sais-je  encore?  Ce  curieux  livret,  écrit  d'un  style 
vulgaire  et  souvent  ridicule,  ne  parait  pas  l'œuvre 
d'un  esprit  bien  assis  ni  sensé,  mais  doit  prendre 
rang  dans  la  série,  très-peu  nombreuse  en  somme, 
avant  notre  époque  surtout,  des  rêveurs  pratiques 
on  des  idéologues.  —  Quérard  attribue  de  plus  à 
notre  auteur,  sans  motijf,  ce  semble,  une  brochure  : 
Préservatif  contre  la  fumée,  etc.  (Paris,  s.  d. 


[1801],  in-8o  de  24  p.),  par  L.  A.  M.  J.,  initiales 
qui  ne  sont  pas  les  siennes.  —  M.  Carriol  possède 
de  lui  le  lavis  à  l'encre  de  chine  de  la  façade  nord 
de  son  hôtel  de  la  Bénardière,  daté  1789  et  signé. 

Hlrolre  (la),  f.,  c^*  de  la  Jumellière. 

Miron  ( ),  ancien  président  de  Grenier  à 

sel,  retiré  à  la  Révolution  à  Angers,  avait  laissé 
des  Mémoires  Mss.  très-importants  sur  l'admi- 
nistration des  finances,  l'impôt,  les  hôpitaux, 
recueillis  par  Grille,  qui  raconte  sa  mort  philoso- 
phique (27  septembre  1792)  et  cite  de  lui  une 
longue  pièce  de  vers  en  quatrains  français. 

Fr.  Grille,  Volontaires  de  Maine-et-L,,  t.  III,  p.  45-47. 

Miron  {Charles),  fils  de  Marc  M.,  premier 
médecin  du  roi  Henri  III  et  de  Marie  deGencian, 
était  depuis  un  an  abbé  de  Cormery  et  déjà  en  ré- 
putation de  grand  orateur,  n'ayant  que  18  ans, 
quand  le  roi  le  nomma  à  l'Ëvêché  d'Angers.  II 
prit  possession  par  procureur  le  11  octobre  1588 
et  personnellement  le  24  avril  1589,  malgré  l'op- 
position du  théologal  Giraud,  V.  ce  nom,  soutei^ue 
par  son  Chapitre  et  par  la  Mairie,  mais  réduite 
d'autorité  par  le  maréchal  d'Aumont,  alors  souve- 
rain mattre  de  la  ville.  Le  prélat  ne  fut  sacré 
que  le  11  avril  1591  à  Tours.  Il  assista  à  St-Denis 
à  l'abjuration  (25  juillet  1593),  puis  à  Chartres 
au  sacre  du  roi  Henri,  dont  il  devait  prononcer 
plus  tard  l'oraison  funèbre  à  St  Denis  (10  juin 
1610).  Mais  son  séjour  seul  à  la  cour  dans  ces 
temps  de  passions  extrêmes  aurait  suffi  à  le  rendre 
odieux  et  il  annonçait  le  23  janvier  1599,  à  la 
grande  joie  de  son  Chapitre,  son  intention  de  se 
démettre  au  profit  de  René  Benoist.  Ce  projet  n'eut 
pas  de  suite  et  Miron  perdit  un  vain  zèle  à  de  mal- 
heureuses procédures.  Un  arrêt  maintint  contre 
lui  l'usage  du  Bréviaire  romain  (27  février  1603), 
deux  autres,  l'exercice  de  la  juridiction,  dite  loi 
diocésaine,  sur  certaines  paroisses,  qu'il  voulait 
enlever  à  son  Chapitre  (1613-1616).  Pour  avoir  in- 
terdit en  1612  aux  religieuses  du  Ronceray  de 
laisser  passage  à  travers  leur  chœur  aux  proces- 
sions du  Sacre,  il  provoqua  une  querelle  intermi- 
nable, des  violences  inouïes.  —  Pourtant  les  statuts 
imposés  par  ses  synodes  annuels,  dont  il  présida 
le  plus  grand  nombre,  témoignent  d'intentions 
droites  et  il  ne  tint  pas  à  lui  qu'il  ne  rétablit  la 
discipline,  en  obligeant  tout  an  moins  dès  le  pre- 
mier jour  les  curés  à  la  résidence.  —  Miron  avait 
assisté  en  1605  à  l'assemblée  générale  du  Clergé  ; 
il  fut  député  en  1614  à  l'Assemblée  des  Etats  — 
et  enfin  s*estima  heureux  en  mai  1616  de  per- 
muter son  évêché  contre  les  abbayes  de  St-Benott- 
sur-Loire,  d'Ainay  près  Lyon  et  de  St-Lomer  de 
Blois,  pour  se  retirer  à  Paris  dans  sa  famille. — Mais 
sur  la  désignation  de  Richelieu ,  qui  craignait . 
dit-on,  de  trop  près  ses  brigues,  il  accepta  encore 
de  revenir  à  Angers:  succéder  à  son  successeur 
Fouquet  de  la  Yarenne.  On  le  voit  dès  le  21  jan- 
vier 1621  avertir  par  lettre  son  Chapitre  de  sa  ve- 
nue pacifique  et  prendre  possession  de  nouveau  de 
l'Ëvêché  le  23  avril  1622.  —  Presque  aussitôt  re- 
naissent plus  ardentes  les  querelles  de  son  premier 
règne.  Dès  1623  le  prélat  se  déclare  résolu  à  déserter 
sa  cathédrale  et  à  transférer  le  service  en  l'église 
St-Pierre.  Il  somme  son  grand-archidiacre,  Ga- 


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MIS 


—  686  — 


MIT 


rande,  de  Vj  suivre  et  snr  son  refus  reicommn 
nie,  mais  il  trouve  réunis  contre  lui  tons  les  ordres 
de  la  ville  et  le  Parlement.  Le  Journal  de  Lonvet 
est  plein  de  ces  débats,  qui  fournissent  matière  aux 
livres  d'Ëveillon,  de  Claude  Ménard,  de  Boutreux 
et  qu'a  racontés  en  détail  Rangeard  dans  son  Hist. 
du  Calvinisme.  «  Heureusement  »,  comme  dit 
Pocquet  de  livonniëre,  la  mort  du  cardinal- 
archevêque  de  Lyon  (16  septembre  1626)  ouvrait 
un  droit  d'héritage  an  plus  ancien  évoque  de 
France,  qui  se  trouva  être  Miron.  Il  fut  appelé  à 
lui  succéder  le  â  décembre  et  fit  prendre  posses- 
sion le  li  février  16i7.  Mais  il  n'était  pas  encore 
parti  d'Angers  quand  une  attaque  d'apoplexie  le 
frappa,  qui  provoqua  du  moins  une  réconciliation 
sincère  avec  son  Chapitre.  A  peine  installé  à  Lyon, 
il  y  mourut  le  6  août  16S8.  Son  testament,  daté 
du  5  juillet  1626,  désignait  comme  exécuteurs 
testamentaires  son  frère  Louis,  maître- d'hôtel  du 
roi,  le  supérieur  de  l'Oratoire  et  Lasnier  de  Ste- 
Gemmes.  —  Ses  armes  portent  écartelé  au  i  et  4 
de  gueules  au  miroir  rond  à  l'antique  d* ar- 
gent, cerclé  et  pommeté  d^or  ;  au  2  et  3,  de 
Gencian.  Son  portrait  en  pied  existe  à  l'arche- 
vêché de  Lyon  ;  —  un  autre,  en  buste,  à  Tévêché 
d'Angers.  —  La  scène  qu'on  lui  prête  avec  une 
démoniaque,  Marth.  Brossier,  lui  est  complète- 
ment étrangère  et  s'est  passée  à  Amiens. 

Pocq.  de  Liv.,  Coutume  dTAnjou»  t.  Il,  1. 1,  ch.  8  et  9  et 
Mss.  m.  —  Arihaud,  Mss.  6S3,  t.  III,  p.  251.  —  Mss.  634. 

—  Répert.  arch.,  1863,  p.  284, 286.  — Rangeard,  Mss.  893. 

—  Louvet,  dans  la  Revue  d'At\jou,  1854,  11,  181  :  1855,  II, 
296;  1856.  1,  322  et  II,  10.  —  Brossier,  Mss.  656,  I,  904. 

—  Dumesnil,  Mss.  658,  p.  328. 

•  Mlrot»  f.,  c"«  de  VemoH-le-Fourier. 
Mlrotlère  (ta),  f.,  c»*  de  Contigné, 
Iflrquand,  f.,  c"«  de  Mouliheme.  —  Mi- 
reau  (Cass.).  —  Mircamp  (Et.-M.). 

MimMgwda  »  vill. ,  c>>«  de  Noyant-la- 
Gravoyère.  —  Locus  qui  dicitur  Mesengri, 
Messangrin  xii«  s.  (D.  Houss.,   1653  et  1977). 

—  Une  m^stairie  appellée  la  Touche  de 
Misangrain  1640  (C  106,  f.  420).  —  Le  vill, 
de  Muisangré  1624  (Et.-C.).  —  Ane.  domaine 
de  l'abbaye  de  Nyoiseau,  qui  le  possédait  dès  les 
premières  années  de  sa  fondation,  comme  Tat- 
testent  les  bulles  de  1141  et  de  1184  —Une  ardoi- 
sière y  a  été  entreprise,  comprenant  d  hectares  de 
terrain  ardoisier,  à  l'extrémité  du  filon  qui  tra- 
verse l'Anjou  du  S.  an  N.  L'exploitation  date  de 
près  de  deux  siècles  mais  à  fleur  de  terre  par  des 
ouvriers  isolés.  En  1833  seulement  une  société  se 
forma  qui  occupa  bientôt  100  perrayeurs.  Mais  à 
bout  do  ressources,  elle  dut  se  dissoudre  en  1860. 
Sans  se  rebuter  ni  par  l'épuisement  des  fonds 
remplis  d'eau  ni  par  les  éboulemeots,  une  Com- 
pagnie anglaise  reprit  en  1865  l'entreprise  et  dé- 
pensa plus  de  300,000  francs  à  la  construction  de 
machines,  de  chemins  de  fer,  de  wagons,  de  deux 
ateliers  de  forge,  d'une  charronnerie,  de  loge- 
menis  de  tout  genre,  et  d'un  aqueduc  dans  le 
ravin  où  passe  le  ruisseau,  pour  rattacher  an 
centre  producteur  la  colline  voisine  où  travaillaient 
les  fendeurs  au  nombre  de  150  en  1870. 
1,500,000  ardoises  de  toute  dimension  étaient 
chaque  mois  livrées  au  commerce,  sur  le  port 


d'embarquement  de  Segré  (9  Idl.)-  ^  m&iMQ»d« 
modèle  identique,  chacune  avec  jardinet  atteBaoï. 
réunies  en  cités  rectangulaires,  servaient  de  \ogt- 
ment  à  autant  de  ménages  d'oavriers,  le  res:i! 
répandu  dans  les  villages  d'alentour.  —  L'expbi 
tation  a  été  mise  en  vente  en  novembre  1871.  — 
Reprise  ^en  1875,  elle  était  en  pleine  activité  a 
mesurait  180  pieds  de  profondeur  sur  150  met  àe 
long  et  50  de  large,  où  travaillaient  180  ouvriers 
en  1875,  quand,  dans  l'ouragan  du  10  etll  Kr 
vembre,  les  deux  ruisseaux  riverains  renvahirest, 
à  travers  les  crevasses  du  rocher  et  coofondireQt  fas 
blocs  de  pierre  et  de  terre  et  les  machines  écrot- 
lées.— Il  est  question  de  rouvrir  an  fond  nonvdia 

—  Le  vill.  donne  son  nom  au  miss,  né  sv  h 
c"«  de  Bourg -VEvêque,  qui  traverse  Gombrèt 
Bouillé-M.,  Noyant-la-Gr.,  Nyoiseau  et  se  jeit* 
dans  rOndon  ;  —  a  pour  affluents  les  ndss.  ^ 
la  Perdrière,  de  la  Coudre  ;  — 11 ,300  met.  de  cocn. 
Son  parcours  dans  la  C*  de  Bourg- rEvèque  preti^ 
le  nom  de  la  Rivière-du-Boi^St-J^uUen. 

Mlsenmé,  f.,  c»*  de  Pruillé. 

MIsollTe  (la),  ham.,  c°«  du  Champ.  —  Cw 
carrière  de  phyllade  pour  bâtir  y  a  été  ouverte 
en  janvier  1866,  près  le  pont. 

Misoudain»  f.,  c°*  de  Baracé. 

MIssMidlère  (la),  f.. c»«  de  Lire (Eu-M); « 
cl.,  c"«  de  Nyoiseau, 

Missardlére  (la;,  ham.,  c^  d'Epied». 

MIssisière  (la),  f.,  c»«  de  St-Cléfn.-de-laPi 

HUssonnlère  (la),  c°«  de  Dénezé-prèt-Doml 

—  Le  fief,  terre  et  seigneurie  (2e  fa  M.  144» 
(G  410),  relevant  d'Aubigné-Briant.  ~  £■  » 
sieur  Amauri  Legros  1425,  Franc.  CoasDOii  iVl, 
Raoulet  Urseau  1559;  —  m»»  h.,  c»*  de  St-Ger- 
main-des-P,  —  La  Minsonnière  xth*-xtiu*  j 
(Et.-C).  —  Ancien  fief  et  seigneurie  dont  le  lofii 
rebâti  en  1751  sur  d'anciennes  substmctkws,  i 
depuis  peu  été  délaissé  à  la  ferme,  dajis  une  ^^ 
mirable  situation,  avec  jardin  entouré  de  àijmu^ 
modernes.  La  chapelle,  prèslamaisoD,  resteias- 
chevée  (arch.  Bonjour).  Auprès,  une  croix,  visîur 
aux  Rogations,  recouvre,  dit-on,  le  corps  «fa 
des  anciens  seigneurs  —  L'étang,  qui  infes&tf 
l'habitation ,  a  été  desséché.  —  En  est  sieur  ■  k 
Pierre  Lemercier,  contrôleur  au  Greoio*  i  ^ 
d'Ingrandes,  Louis  de  Dieusie  1703,  n.  h.  Aeir 
Poitras,  sénéchal  d'Ingrandes,  par  son  nariafe 
19  février  1726,  avec  Marie- Anne  Lefèvre,  petîir- 
fille  de  Jacq.  Ollivier  ;  —  leur  fils  André  Poitr» 
mari  de  Marie  de  Boussac,  1750  ;  —  anjoarJliff 
à  M.  Boussinot  ;  ~  donne  son  nom  au  raiss.  r 
sur  la  c****,  qui  s'y  jette  dans  le  miss,  de  la  LflT 

—  600  met.  de  cours;  —  (la  Petite-),  f..  c"»àî 
St-Germain-des  -Prés, 

Mlstoa41iit  cl.,  dans  le  bourg  de  L^ouxHÛKti 

Mltanean,  bois,  c"*  de  Rahlay.  —  Il  y  evs» 
tait  au  bas  sur  le  Layon  au  xv«  s.  un  mouJifi  ^ 
pendant  de  Mirebeau.  —  Le  Moulin  de  MiAtt- 
neau  1457  (Pr.  de  Doua). 

Hltaliie-liaiide  (la),  h.,  c"«  de  St-Geor^ 
sur-Loire, 

MlUMidlère  (la),  .ham.,  c"«  de  CAemtl^ 
dans  la  paroisse  St  -Pierre.  —  Ane  domaîM  <^ 
la  chapelle  de  la  Déannerie,  desservie  eo  fi^ 


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MOD 


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MOI 


Notre-Dame  ;  «*  f.,  c<^  de  St-Lézin^  acquise  en 
1692  de  Ificb.  Bouid  par  Adrien  GhétonL 
Mitomiale  (la),  c°«  de  Brain-sur-Long , 
SUtomiIère  (la),  f.,  C*  de  Jallais,  dans  la 
paroisse  N.-D.-des-Mauges. 
mitau.  —  y.  J.  Daniel. 
HiCré  (la),  cl..  c"«  du  PlessU-Gr. 
Mitralslère  (la),  fa.,  c°«  de  Drain, 
Mo..,,  Mob..,,  Mœ,,,,  Mon»,,,  etc.  — 
V.  Mau , .  «,  Mauh.  • . ,  Maun. . . ,  ces  noms,  pour 
le  plus  grand  nombre^  étant  formés  par  contrac- 
tion de  mal.,,,  et  non  de  meum  ni  de  mons. 
Mobaealère  (la),  f.,  c°«  du  Bourg -cCIré, 
Moeatrle  (la),  f.,  c°«  de  SUGermain-lès-M, 

—  Une  partie  des  servitudes  et  de  Thabitation 
même  est  sur  la  C^  de  Montfaucon. 

Moeé»  f.,  c°«  et  dans  le  bourg  de  St-Georges- 
du-B.  —  Le  vieil  Moussé  1511,  —  Mopcé 
1542  (Et-C).  "  Ane.  maison  noble  appart.  aux 
xvi-xvu*  s.  à  la  famille  de  Cbampagnô,  de  qui 
iiérite  Marie  de  Champagne,  épouse  en  1660  de 
Gabriel  de  Charnières  ;  «-  f.,  c»«  de  St-Silvin. 
Mosset  (Ët.-M.). 

HoeelUère  (la),  f.,  c««  do  Juigné-Béné. 

Hocrasse  (la)>  cl.,  c^^  de  Breil.  —  La 
Moucrosse  (Cass.).  —  La  Mocrosse  (Et.-M.). 

M^eimt,  cl.,  c°«  d'Andrezé  (Cass.),  emplace- 
ment ancien  d'une  ferme  et  d'une  croix,  près  le 
carrefour  de  la  Cbalouëre.  Le  populaire  y  place 
une  résidence  de  druides;  »  chat.,  c°^  de 
Cholet.  —  La  terre  et  hordage  de  Mau 
couray  1551  (E  801) j  —  cl.,  c°«  de  Villedieu;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.,  qui  nait  sur  la  c°«,  tra- 
verse la  route  départ,  n»  28,  passe  entre  la  Gan- 
dière  et  la  Chétivière  et  se  jette  dans  l'Evre  au- 
dessous  de  la  Maison-Neuve;  —  1,700  met.  de 
cours,  tout  sur  Yilledieu. 

Moerenlére  (la),  c°«  de  Murs  ;  m»»  noble 
(Cass.). 

Meeterle  (la),  c»«  de  Brain-sur-VA,  —  La 
Moleterie  (Cass.);  —  h.,  c"«  de  la  Jumellière. 

Modelale  (la),  cbàt.  et  f.,  c°«  de  Blou,  — 
La  MottaiB  1625.  —  La  Modetaye  1660.  — 
Le  lieu  seigneurial  de  la  M.  1660  (Et.-C.). 

—  L'habitation  comprend  un  triple  corps  de 
bâtiment  des  xvii-xvia^  s.,  modernisé  mais 
qui  conserve  encore  la  chapelle  où  était  des- 
servie au  XVII*  s.  celle  de  Ramefort,  et  une 
énorme  fuie  ronde,  à  l'entrée.  En  dehors  de 
l'enclos,  une  terrasse  ombragée  et  touffue  forme 
bordure  sur  le  chemin,  qui  sépare  les  dépen- 
iUsees  et  la  ferme.  —  La  voie  perrée  de  Longue 
à  Blou  y  était  entrecroisée  dans  la  direction  de 
Mooliherne  à  Vivy,  par  une  voie  transversale  qui 
n'a  été  défoncée  qu'en  février  1870,  et  dont  j'ai  vu 
partie  des  blocs  encore  entassés  dans  le  carrefour. 

—  Dans  l'allée,  à  150  mètres  vers  S.-E.,  il  a  été 
trouvé  des  résidus  de  forges,  et  dans  le  fossé  de 
la  route,  un  puits,  construit  en  pierre. 

La  terre  conserve  le  nom  de  Phil.  Maudet  à  qui 
elle  appartenait  en  15i0.  —  En  est  sieur  Jacq.  du 
Genêt,  écuyer,  1594,  n.  h.  Olivier  de  la  Gauber- 
tière,  écuyer,  cornette  des  chevau-légers  de  la 
reiae-mère,  sergent  de  bataille  des  armées  du  roi 
en  Champagne,  1625,  mari  de  Gabrielle  du  Genest. 


Charles  de  Billon,  chevalier  de  Tordre,  1649, 
mari  de  Marie  Guilloteau,  —  messire  Léonard 
Gousse,  chevalier,  capitaine  dans  le  régiment 
cardinal,  1658,  —  Joachim  de  St-Heslan,  cheva- 
lier, exempt  des  gardes  de  la  reine,  lieutenant 
commandant  au  château  de  Saumur,  1660,  mari 
de  Louise  Petit,  Anne  Boylesve  du  Planty  1723. 
capitaine  de  dragons,  mari  de  Marie-Félicie 
Eveillon;  —  Cécile-Aimée  BoyL  du  P. ,  qui  y  épousa 
le  18  juillet  1785  Pierre- Henri  Menoir  de  Lango- 
tière,  écuyer,  président  â  la  Cour  des  Aides  de 
Clermont-Ferrand  ;  —  Anne-Pierre  Boyl.  du  P., 
anc.  capitaine  de  royal-Auvergne-infanterie,  qui 
épouse  le  24  avril  1686,  en  la  chapelle  de 
Jalesnes,  Félicité- Emilie  de  Maillé  ;  —  en  1826 
Alex.  Boylesve,  colonel,  maire  de  Blou;  ~  en 
vente  en  1832 

Hodetale  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Blou,  vendue 
nat<  sur  Carrefour  de  la  Pelonze  le  27  floréal  au  YI. 

Moée  (la),  f.,  c°e  de  St-Lambert-des-Lev, 

Moellons  (les),  f..  c"«  de  St-Satumin, 

Hoenaert  {Roland),  maître  sculpteur, 
Angers,  1634,  1648,  mari  de  Perrine  Thomas, 
mort  en  1650.  —  Il  signe  deux  actes  le  13  jan- 
vier 1639  (GG  34)  et  le  19  juin  1643  (GG  97).  — 
Son  nom,  que  les  actes  écrivent  Monart,  et  le 
caractère  de  son  écriture  affirment  sans  aucun 
doute  une  origine  allemande. 

Hogerle  (la),  f.,  c"»  de  Durtal. 

Moipière  (la),  f.,  c"»  de  Chaudefonds. 

Moifi^e,  cl.,  c"»  de  Pruillé  (Cass.). 

Moine  (la)  —  Fluviolus  Meduana  nuncu" 
patus  1050  circa  (Cartul.  de  Chemillé,  f.  52).  — 
La  Mayenne  1448,  la  Maynne  1476  (E  802). 
—  Rivière,  née  à  la  ferme  de  la  Tortière  (177  met.) , 
c°«  de  St-Aubin-de-Baubigné  (Deux-  Sèvres),  qui 
pénètre  en  Maine-et-Loire  sur  Maulévrier  à  la 
Roche-Bouju,  se  dirige  de  l'E.  à  l'O.  le  long  de 
mille  petits  replis  saccadés,  puis  vers  la  Gôtière, 
remonte  du  S.  au  N.  jusqu'au  confluent  du  Tré- 
zon,  d'où  son  cours,  largement  accru,  forme 
une  profonde  courbe  vers  S.  pour  remonter  vers 
le  N.-O.  et  passer  au  S.  de  Cholet,  au  bourg  de 
la  Séguinière,  au  N.  de  la  Bomagne  et  de  Rous- 
say,  au  S.  de  la  ville  de  Montfaucon,  du  bourg 
de  St-Crépio,  limite  les  départements  de  Maine-et- 
Loire  et  de  la  Loire- Inférieure  depuis  le  con- 
fluent du  ruiss.  de  l'Antrie  jusqu'à  l'extrémité  0. 
de  St-Crespin,  près  le  vill.  de  Bournigal,  et  pé- 
nètre dans  la  Loire-Inférieure  pour  s'aUer  jeter 
dans  la  Sèvre  à  Clisson,  —  après  un  cours  d'en- 
viron 58  kil.  en  Maine-et-Loire,  où  elle  anime 
21  moulins,  —  roulant  presque  partout  sur  un  lit 
de  granit,  bordé  d'étroites  et  hautes  gorges,  qu'en- 
trouvrent des  perspectives  charmantes.  —  Elle  a 
pour  affluents  les  ruiss.  à  gauche  du  Rocher,  de 
Touvois,  d'Availle,  des  Loges,  du  Puy-Gourmout, 
du  Pont-de-la-Rousse ,  de  la  Bégaudiôre,  des 
Landes,  des  Barbières,  de  l'Ergullière,  de  la 
Boissière.  de  la  Turmellière,  de  Lurette,  de  la 
Frapinière  et  de  l'Antrie,  —  à  droite,  de  la 
Saulaie,  de  la  Charte-Bouchère,  de  la  Rouillère, 
de  la  Guichardière,  du  Trézon,  du  Bois-Reigner, 
du  Bois-GroUeau,  de  Pineau,  de  la  Rivière-Sau- 
vageau,  de  la  Godinière,  de  la  Forêt,  de  la  Mare- 


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MOI  —  6 

Bailloa,  dn  Laça,  de  TOrberie,  de  la  Gensie,  des 
Qaatre-Etalons,  de  Garrot,  du  Pont-à-rAne,  du 
Donet-de-rAune,  de  la  FoUette,  d'Aiguefou,  de  la 
Ghenillôre,  de  Blanchenau  et  de  la  Glamoire. 

Dans  son  parcours  à  travers  les  Marches,  de  la 
Séguiniôre  à  Glisson,  elle  séparait  les  Manges  et  le 
Bas- Anjou,  sur  la  rive  droite,  des  paroisses 
sur  la  rive  gauche,  exemptes  de  la  gabelle. 

Moine  {Michel),  père  et  fils,  maîtres  fon- 
deurs, Saumur,  1723. 

Moinerie  (la),  vig.,  c"«  d*Andard,  anc. 
domaine  de  Tabb.  de  Ghaloché,  vendu  nal^  le 
25  mai  1791  ;  «•  cl,  c"«  de  Beauvau  ;  —  f.,  c"« 
de  Brion,  du  nom  de  la  famille  Le  Moine,  qui  y 
résidait  aux  xvi-xvii«  s.,  —  dépendait  de  Cha- 
vigné;  «•  cl.,  c°"  de  Ckàteauneuf;  «  f.,  c°«  de 
Cheffes.  —  Le  lieu  et  cl.  de  la  M.  1540 
(C  106,  f.  290);  —  f.,  c»»  de  la  Ferrière;  « 
ham.,  cn«  de  Grésillé.  —  Le  fief  et  seigneurie 
de  la  M.  1607  (E  217),  —  dont  est  sieur  René 
Barjoi,  du  Pimpéan  ;  —  cl.,  c»«  de  Juigné-B.  ; 

—  cl.,  c°«  de  Montigné'leS'R.  ;  «  cl.,  c"  de 
Noellet;  —  ham.,  c°*  de  Quincé,  habité  par 
des  jardiniers;  •=»  f.,  c"«  de  Vergonne. 

Il oinerles  Ges),  f.,  c»»  de  Montguillon. 

Molnetteries  (4es),  ham..  c***»  d'Echemiré. 

Holnie  (la).  viU.,cne  de  Cholet.  —  La  Moi- 
nye  Ouvrard  (Cass.);  =»  f.,  c»«  de  Lande- 
mont.  —  Anc.  domaine  du  prieuré  de  Ghanlo- 
ceaux  ;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  au  N.  de 
la  Savatterie,  qui  passe  au  S.  de  la  ferme,  puis  de 
la  Chaperonnière,  de  la  Pouquelière,  du  Quar- 
teron, traversant  du  N.-E.  au  S.-O.  tout  le  centre 
de  la  c°e,  sur  un  parcours  de  4,800  mot.,  et  s*y 
jette  dans  la  Divalte  ;  —  f.,  c»«  de  St- André- 
de-la-M.;  —  h.,  c"»  de  St-Christophe-du-B. 

—  La  Mesnie  (Et.-M.).  —  La  Moesnie  1637 
(Et. -G.).  —  Avec  anc  chapelle  annexe  du  prieuré 
de  St-André-Goule-d'Oie,  paroisse  de  St-Aubin- 
des-Ormeaux,  près  Tiffauges,  en  ruine  au  xvii's., 
quoique  chargée  de  deux  messes  par  semaine,  et 
alors  rebâtie.  On  y  a  trouvé  tout  près  une  tombe 
encalcairo  coquillier;  —  f.,  c"«  d*Yzemay. 

MolBie  (la  Grande-),  f.,  c°«  de  Maulévrier; 
«  f.,  c»«  de  St-Rémy-en-M.  —  Anc.  dépen- 
dance de  l'abbaye  de  Bellefontaine,  par  donation 
de  Jeanne  de  la  JumelUère  en  1397.  L'abbé  ren- 
dait aveu  au  Petit-Montrevanlt  et  devait  chaque 
année  fournir  à  la  seigneurie  le  plus  beau  porc 
du  domaine  ;  =«  (la  Petite-),  m*"  à  vent,  c»«  de 
Maulévrier  ;  «  f.,  c»«  de  St-Rémy-en-M.  — 
La  Petite  Moitié  (Et.-M.).  —  Ancien  domaine 
de  Bellefontaine. 

Ifoliis-qae-iieii,  cl.,  c»*  du  ToureiL  — 
Une  maison  appellée  le  chasteau  de  Moings- 
que-rien  1667  (St-Maur),  —  dans  la  paroisse  de 
Bessé. 

Métré  (le),  chat,  et  f.,  c»*  de  Sceurdres.  — 
La  terre,  fief  et  seigneurie  de  M.  1540 
(G  105,  f.  243).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  compre- 
nant au  x?i*  s.  pour  domaine,  avec  la  maison 
seigneuriale,  deux  métairies  et  deux  closerios  et 
relevant  de  la  Bodinière  en  Gontigné.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Vespasien  de  Vrigné  qui  y  fonde  le 
11  février  1490  au  château,  la  chapelle  sous  Tin- 


B  —  MOI 

vocation  de  la  Trinité;  --  Math,  de  Vrigné  1517, 
Gabrielle  ie  Vrigné,  veuve  en  1600  de  Jean  de 
Champagne,  René  de  Ghampagné  1615,  son  fils, 
dont  la  descendance  possède  la  terre  jusqu'à  U 
Révolution.  ~  Guill. -François  de  Champagne , 
mari  d'Anne-Renée  de  la  Planche,  rend  aven  ea 
1757  pour  son  «  château  composé  d'an  grand 
«  corps  de  bâtiments,  où  est  sa  demeure,  on  jar- 
«  din,  une  tour  au  bout  dn  dit  bâtiment,  une 
«  chapelle,  une  cour,  le  tout  entouré  de  doaves 
Œ  et  fossés  avec  grand  portail  et  ponts-levis  ».  — 
La  famille  n'y  résidait  plus  déjà  depuis  plusieurs 
années  en  1772.  —  Vendu  le  19  nivôse  an  VlU 
par  le  marquis  René-François  de  Champagne  ai 
notaire  Bonneau-Toucheburon,  de  Ghâteaugon- 
tier,  pour  une  rente  viagère  de  4,925  francs,  qai 
se  trouva  amortie  dès  1807,  le  château  a  été 
reconstruit  en  1810  et  n'offre  d'ailleurs  de  remar- 
quable que  ses  charmilles  de  8  à  10  met.  de  haa- 
teur.  sur  double  rang,  citées  parmi  les  {das 
belles  de  France. 

Moiré  (\e  Petit-),  f.,  c»«  de  Sœurdra, 
acquise  le  13  août  1699  de  Nie.  de  Saronnièrei 
par  les  Carmélites  d'Angers,  sur  qui  elle  est  ven- 
due nat*  le  21  avril  1791. 

MoiroB,  ham..  c^*>  de  la  Comuaille^  à  la 
source  du  ruiss.  qui  prend  son  nom  et  se  jetie 
dans  TErdre.  à  7,600  met.  plus  loin,  grossi  dn 
ruiss.  de  la  Giraudaie,  —  V.  Moulins-Moiron; 
—  ham.,  c"»  du  Louroux-B.  —  Dans  la  chw- 
naie  voisine  on  a  enterré  sur  la  fin  du  xvi*  s.  de 
nombreux  morts  de  peste.  —  Le  domaine,  appart 
à  IL  Gérard,  fut  cédé  par  lui  le  11  mars  1780  aa 
Chapitre  de  St  Maurice  d'Angers,  sur  qui  il  fat 
vendu  le  9  février  1791  ;  —  (le  Petit-),  ham.,  f 
de  la  Comuaille, 

Hoirons  (les),  f.,  c»«  de  St-Clément-de- 
la-P.  —  Moiron  1639,  Moeron  1700  (Ei.-C.). 

Moisandière  (la),  f.,  c°«  de  Durtal;  » 
ham.,  c»«  de  JwoardeiL  —  La  maison  et  jar- 
din de  la  M.  1540  (G  106,  f.  463).  —  En  est 
sieur  en  1540  n.  h.  Pierre  Sebille.  gendre  à» 
Guill.  Leloup  ;  —  en  1572  François  Sebille  qui,  par 
testament  du  12  août,  légua  200  liv.  pour  marier 
deux  filles  pauvres  de  la  religion  protestante.  — 
Le  tenancier  relevait  du  seigneur  de  Jnvardeil,  & 
qui  il  devait  2  s.  6  d.  de  service  et  100  poires, 
100  melles  et  100  prunelles  de  haie.  —  Le  retrait 
lignager  en  fut  réclamé  par  Ayrault  dont  la 
famille  possède  la  terre  durant  tout  le  xvii«  s.  ; 
-•  ham.,  c°«  de  St-Georges-sur-L, 

Molslnlére  (la),  f.,  c'**'  d^Auverse,  renom- 
mée jadis  pour  ses  poches  d'écrevisses. 

Mblssardière  (la  Grande,  la  Petite),  ff.,  c" 
deMarigné.  -^  A  dame  Jacquine  Rétif  1594, 
Joachim  Jollivet  1750.  Franc,  de  la  Grandière  1755. 

Moissiomiiére  (la),  f..  c°«  d*Andard. 

MoIssoBnlère  (la),  cl.,  c"«  de  Jallais.  — 
La  Mouessonnière  1459  (E  1047).  —  DomaiBe 
relevant  du  Planty.  —  En  est  sieur  Franc.  Béraut, 
écuyer.  1459.  René  Deshommeaux  1536,  Glande 
de  Gornulier.  président  à  mortier  au  Parlemeol 
de  Bretagne.  1685.  Toussaint  de  Gornulier,  qai 
la  vend  en  1701  à  Louis  Gonrdon  ;  —  ham..  c* 
de  St'Florent-le-V. 


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MON  —  6 

■olMOBS  (les),  cn«  de  Vilîebemier  (Cass.). 

Holaines  (les),  viQ.,  c^*  de  Mazé. 

Molande»  t,  é^«  de  Chantocé, 

Holans  (les),  f.,  c»«  de  la  Possonnière.  — 
Xra  closerie  des  Molléans  1610  (Ghap.  St- 
Martin),  —  Moléans  (Cass.);  —  f.,  c"  de  St- 
Silvin,  avec  «  grand  corps  de  logis,  futaie, 
c  laboars,  landes  »,  dépendant  en  1616  de  la  suc- 
cession de  Tavocat  Donatien  Goiscault  ;  —  donne 
son  nom  à  on  ruiss.  qui  se  jette  dans  le  miss,  du 
Gué-de-Mazé,  après  600  mot.  de  cours.  —  V.  les 
Molons. 

Molay,  vill.,  c»'  de  St-Just-sur-Dive.  — 
Ancien  domaine  de  la  prévôté  d'Antoigné,  dans 
son  fief  de  Monvau.  —  Les  habitants  prétendaient 
avoir  le  droit  d'envoyer  pacager  leurs  bestiaux 
sur  les  communs  d'Antoigné  et  de  Bron,  depuis 
le  mercredi  saint  jusqu'après  les  vêpres  de 
Pâques,  pour  rester  libres  de  suivre  les  offices 
divins.  Une  sentence  du  13  août  1616  les  débouta 
de  ces  prétentions.  —  Le  6  février  1731  un 
incendie ,  qui  prit  naissance  chez  la  veuve 
Dovalle,  y  détruisit  23  maisons.  —  Un  même 
sinistre,  dans  la  nuit  du  9  au  10  janvier  1T78, 
anéantit  totalement  la  moitié  du  village,  54  mai- 
sons ou  granges,  en  endommageant  cruellement 
les  plus  épargnées,  sans  qu'aucun  des  habitants 
pût  presque  rien  préserver.  V.  G  1645  et  les  Af- 
fiches du  30  janvier.  —  Un  pauvre  tisserand  qui 
voulut  sauver  une  pièce  et  son  métier,  y  périt.  — 
11  y  existait  une  chapelle  aujourd'hui  disparue. 

MoienéinuM  CoÈ^tanM,  Y.  Monnais; 
«  Cïetnelll,  V.  le  Jumeau,  c"«  de  Mêlay; 

—  «{f^fmi,  y.  VHirôme. 

Moleray,  m»"  b.,  c"«  d* Angers  N;  -«  (le 
Grand-),  ham.,  c"«  d* Angers  N. 

Moletterie  (la),  f.,  c»«  de  Grésillé  (Gass.); 
-*  c»»  du  PlessiS'Gr,,  m«°  n.  (Gass.),  près  d'Ai- 
grefoin,  à  TE. 

Molière»  ham.,  c'«  de  Clefs;  =■  bam.,  c"  du 
PlessiS'Gr.  —  Un  herhergement  sis  en  la 
paroisse  du  Plesseis  au  Gramaires  appelé 
Molières  1496  (G  Ghap.  St-Maurille). 

Molière  (la),  f..   c"«  de  Brain-sur-Long.  ; 

—  f.,  c«  de  Durtal;  —  f.,  c"«  de  VHôtelle- 
rie-de-Flée;  —  f.,  c"«  de  la  Potherie.  — 
La  Morlière  (Gass.);  —  ham.,  c»«  de  Ste- 
GemmeS'd*A.  —  La  Morlère  (Et.-M.). 

Mollèresy  chat.,  c*>«  de  Beaucouzé.-^ Mole- 
riœ  1040  circa  (Gartul.  de  Sl-Aubin,  f.  34).  — 
Feodum  de  Moleriis  1209  (H  St- Aubin,  Mol., 
I,  18).  —  Moleres  1231  (Ib.,  f.  15).  —Molieres 
1337  (G  341).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  qui  don- 
nait son  nom  an  xi*  s.  à  une  famille  do  che- 
valerie et  relevait  de  Rochefort- sur -Loire.  Il 
fut  acquis  au  xii*  s.  par  l'abbaye  St- Aubin 
d'Angers.  En  1209  le  cardinal  de  Ste-Marie,  de- 
venu abbé ,  en  gratifia  Geoffroy ,  son  prédé- 
cesseur, pour  prix  de  la  démission  faite  en  sa 
faveur.  Mais  le  domaine  fit  après  lui  retour 
à  l'abbaye.  G'était  comme  la  maison  d'été  de 
l'abbé,  qui  plus  tard  même,  quand  il  l'afferma, 
se  réservait  dans  tous  les  baux,  jusqu'en  1698, 
son  logement  au-dessus  du  portail.  —  En  dépen- 
daient deux  métairies  :  l'Ardillère  etlaTribalierie, 
II 


I  —  MON 

des  taillis,  des  futaies  et  la  dlme  des  Grifferais 
en  Savennières.  Le  logis  en  existe  encore,  tel  que 
le  rebâtit  en  1501,  sur  ses  fondations  antiques, 
l'abbé  Jean  de  Tinténiac,  qui  eut  l'honneur  d'y 
recevoir  le  roi  François  !•»•  et  sa  cour  en  juin 
1518.  Il  s'y  relira,  en  se  démettant  de  son  abbaye 
et  y  mourut  le  8  juillet  1525.  —  M.  Guilhem,  à 
qui  appartient  a^jourd'hui  le  domaine,  par  héri- 
tage de  Thibault-Ghambault,  son  beau-père,  y 
réside  avec  son  gendre,  M.  le  général  Lacretelle. 

La  grande  cour  est  précédée  d'un  haut  portail, 
ouvrant  par  une  baie  en  anse  de  panier  et  for- 
mant un  corps  d'habitation ,  flanqué  de  deux 
tourelles  à  toit  pointu  et  lucarnes  couronnées 
d'une  coquille  avec  fleuron  en  amortissement; 
chaque  face  centrale  porte  sculptée  une  salamandre 
dans  le  soubassement  de  la  croisée  inférieure  à 
double  meneau  de  pierre;  aufatte,  une  belle  lucarne 
avec  rampants  à  crochet,  tympan  écussonné,  chou 
frisé  en  panache  et  les  armes  récemment  sculptées 
et  peintes  des  Tinténiac.  Auprès,  à  gauche,  s'ou- 
vrait un  souterrain,  fermé  intérieurement  par  une 
forte  grille  et  depuis  longtemps  condamné  mais  dont 
un  massif  de  figuiers  indiquait  rentrée.  —  Le  châ- 
teau présente  la  forme  d'un  simple  carré  long, 
avec  lucarnes  décoratives,  flanqué  sur  la  face 
antérieure  de  deux  tours,  la  face  opposée  accolée, 
au  centre,  d'une  troisième  tour,  à  pans  coupés 
jusqu'au  premier  étage,  carrée  dans  l'étage  supé- 
rieur. Sur  la  droite  attient  la  chapelle,  adossée 
en  partie  au  pignon,  dont  le  lierre  envahit  l'unique 
croisée  ogivale;  à  l'intérieur  trois  tableaux  à 
l'huile  représentent  le  Couronnement  de  la 
Vierge,  Ste  Catherine  et  une  Sainte  martyre, 
signés  :  Nidelay,  à  Paris,  quai  Malaquais,  7. 

Ge  charmant  manoir,  abrité  par  une  magni- 
fique futaie,  vient  d'être  complètement  restauré 
sous  la  direction  de  M.  Bibard.  Deux  dessins  en 
ont  été  donnés  par  M.  Morel  dans  ses  Prome- 
nades artistiques ,  un  autre  par  M.  Gam. 
Robert,  en  tête  de  sa  Légende  du  château  de 
Molières  (Angers,  Lachèse,  1874,  in-4<»  do  20  p., 
avec  encadrements  de  fleurons  rouges). 

Arch.  de  ll.-et-L.  H  Abbaye  St-Aubin.  Les  titres  de  Mo- 
lières forment  16  toI.  ia-fol.— Roger,  p.  125.  —  Bourdigné, 
t.  II,  p.  324.  —  Affiches  d'Angers  du  14  mai  1822. 

MoUères  (les),  f.,  c°«  de  Beauvau,  ~  Il  y 
existe  tout  auprès  un  petit  dolmen, 

Melnyer  {Gilles),  sieur  de  la  Grange,  doç' 
teur-médecin,  Saumur,  4705, 1729. 

Moiomalère  (la),  ham.,  c^*  d*Angrie. 

Molons  (les),  C*  de  St-Satumin-s,-L»  -^ 
Ane.  fief  et  seigneurie,  relevant  du  Breil  en  Gou- 
ture.  —  En  est  sieur  Jacq.  Rogeron  1472,  — 
Pierre  Desportes,  feudiste,  par  acquêt  en  1769» 
de  messire  Thomas  Nepven  d'Urbé;  ■■  ham.,  c"* 
du  Voide.  —  La  maison  noble  des  Mollanê 
1600  (G  Gnre).  -*  Les  Mollans  (Gass.).  ^ 
GuilL  de  Molon  1050  circa  (Gart.  de  Ghemillé, 
ch.  37).  —  A  d"«  Louise  Deshommes  1574,  — 
n.  b.  Glande  Lemeignan  1647. —V.  Les  Molons. 

Molotrie  (la),  c»«  de  Montilliers.  —  La 
Maloterie  (Gass.). 

Momerale  (la),  f.,  c»*  de  Chemillé.  ' 

Mon,..  —  V.  Man,,,,  Maut... 


44 


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MON 


—  690  — 


MON 


Mon  (la) ,  c»«  d'Angers ,  près  la  Pantière 
(Cass.).  —  C'est  sans  doute  le  vient  Amons, 
que  le  comte  Foulques  donne  en  1118  à  St-Sau- 
veur  de  Langeais  avec  des  prés  et  divers  tenan- 
ciers dans  la  vallée  de  Fosse.  Cette  localité,  que 
son  titre  de  uicus  assure  importante,  a  complète- 
ment disparue  et  n'est  plus  actuellement  men- 
tionnée au  recensement  ni  sur  les  cartes,  —  mais 
il  n'est  pas  rare  de  rencontrer  dans  les  environs, 
sur  les  talus,  dans  les  chemins,  des  briques  à 
rebord  provenant  de  ruines  disparues. 

Honac,  c"«  de  Chigné.  —  Entre  Mon- 
nac  et  le  grand  Cleray  1457,  —  Le  lieu, 
demaine,  estraige  et  herbergement  de  Mon- 
nac  1462.  —  Le  domaine,  fief  et  met  de  M. 
1578  (G  Cure).  —  Dépendait  de  la  terre  du  Bien 
et  relevait  du  Plessis-au-Manceau.  Le  nom  n'en 
était  plus  porté  dès  le  xvu*  s.  que  par  une 
famille,  tandis  que  la  terre  avait  pris  celui  du 
Nac,  qui  reste  encore  à  une  ferme. 

IHonardières  (les),  cl,  c»«  de  Maulévrier. 

Honasserle  (la),  f.,  c»«  de  Noyant  s.-le-L. 

Blonbraii  (Alexandre-Nicolas  de  Buxaolt, 
marquis  de),  né  le  6  septembre  1783  à  Monbrun 
(Deux-Sèvres),  et  élevé  dans  l'émigration,  rentra  en 
France  en  1801,  prit  du  service  en  Westphalie  en 
1809,  où  il  était  inspecteur  aux  revues  en  1812,  fil 
ainsi  les  campagnes  d'Allemagne  et  de  Russie,  et 
par  arrêté  du  15  février  1814  passa  au  service  de  la 
France  comme  adjoint  provisoire  aux  commissaires 
des  guerres.  Il  se  rattache  à  l'Anjou  en  épousant  le 
24  septembre  1816  Henriette-Charlotte  de  Con- 
tades-Gizeux,  et  vient  s'établir  définitivement  à 
Angers  en  1828  avec  le  grade  de  sous-intendant 
de  3«  classe,  passant  le  11  juillet  1835  à  la  2«  et 
4  mois  plus  tard  (25  novembre)  à  la  1^»  classe  de 
son  grade.  11  prit  sa  retraite  le  5  février  1845  et 
y  est  mort  le  9  mars  1863.  Il  était  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  depuis  1820,  officier 
depuis  le  27  avril  1838.  Homme  du  monde  et 
d'esprit  distingué,  il  possédait  comme  composi- 
teur un  véritable  talent,  qu'atteste  une  série 
d'élégantes  publications. 

Il on4^,  f.,  c"«  de  Faveraie  (Cass.),  par  cor- 
ruption du  nom  de  la  famille  de  Meaussé. 

Honcean  (le),  cl.,  c"«  de  Morannes;  «=■  (le 
Bas-),  f.,  c"  de  Morannes;  «  f.,  c"«  de 
SceurdreSj  vendue  nat*  le  17  ventôse  an  VI  sur 
la  Houssaie.  —  V.  le  Mousseau. 

Honeeaux^  vill.,  c»«  d*Andard.  —  Ane.  flef 
et  seigneurie,  relevant  de  la  Roche-de-Monceaux, 
dépendance  de  la  Haie-Joulain,  avec  manoir 
noble,  chapelle,  cour  enclose,  jardin,  taillis,  ave- 
nues de  noyers,  pièces  d'eau,  droit  de  moyenne 
et  basse  justice.  —  En  est  sieur  n.  h.  Martin  de 
Domagné  1612,  Abel  Avril,  qui  fonde  le  9  mars 
1677  la  chapelle  en  l'honneur  de  la  Vierge,  Louis 
Avril,  lieutenant  civil  et  criminel  au  Grenier  à 
sel  d'Angers  1686,  Jacques-Charles  de  la  Bérau- 
dière  1760,  sa  veuve  Marie-Placide-Eugénie  de 
Collasseau  1783,  1795.  —  Ses  enfants  ayant  émi- 
gré, le  mobilier  fut  vendu  nat^  le  29  frimaire 
an  m.  et  la  terre  le  9  messidor  an  IV;  —  ap- 
part.  en  1810  à  M,  Gaignard  ;  «  (le  Bas-),  f..  c°« 
d'Andard. 


Honeeavx,  f.  cb*  de  Daumeray,  —  G.it 
Mucellia  1080  circa  (Pr.  de  Daam.»  eh.  15).  - 
Terra  de  MonceU  1064-1084  (Ib-,  ch.  14).  - 
Terra  de  Monteolia  1114-1134  (2«  CartaL  Si- 
Serge,  p.  165).  —  Moncelli  1150-1168  (Ib.,  p.  165; 

—  Maaura  de  Muncellis  1114-1134  ''Ib. .  p.  160;. 

—  Ancien  domaine  du  prieuré  de  Danmeray  ai 
xin«  s.  —  Celui  de  Juignéla-Prée  y  percevait  U 
dtme.  —  Aliéné  depuis,  il  appartenait  en  1768  i 
Franc.  Gorse;  —  ham.,  c»«  d*Etriché,  —  En  ea 
sieur  Pierre  Aubery  1615, 1651. 

JHoBeeanx  (Maurice)  ,    docteur -médedi. 

1596,  rççu  en  la  Faculté  d'Angers  le  6  février  1588. 

Honcelaie  (\a),  f.,  c°«  de  VHôteUerie-de-F 

—  Moncelois  (Cass.).  —  En  est  sieur  Riesê 
Vignois  1640. 

Honeelet  (le  Grand,  le  Petit-),  f.  et  d.,  e** 
du  PlessiS'Macé.  —  Borderia  de  Moncektt 
1334  (G  440).  —  Le  lieu  de  Monceloir  15» 
(C  106,  f .  363).  —  A  la  première  de  ces  dates  k 
domaine  dépendait  de  la  paroisse  de  la  IfembroSe 
et  était  arrenté  à  Jean  de  Quatrebarbes.  —  Et 
est  sieur  en  1540  Ch.  de  Cleers,  mari  d'Isabea 
Tatin,  qui  le  relevait  de  Juigné. 

Honeellerie  (la),  f.,  g^«  de  Juvardeil,  asc 
domaine  du  prieuré  de  Cellières,  venda  nat*  k 
24  mars  1791  ;  —  f.,  c»«  du  Lion-dTA.  ;  —  L 
c»«  de  Sœurdres. 

Moncelllère  (la),  ham.,  c»*  de  Chaudron 

—  La  Montselière  (Cass.).  —  La  ikfousttK 
Hère  (El.-M.);  =f.,  c»«  de  Daumeray.  —  T 
la  Mancellière  ;  =•  f.,  c»«  de  Feneu  ;  =  f.,  c"« 
de  Nuaillé\  «=  ham.,  c"«  de  St-Ma^airt-en 
Mauges.  —  En  est  sieur  Gilles  de  Peillac,  pir 
Marguerite  Bussonneau,  sa  femme,  1540  ;  —  à 
Françoise  Licquet,  veuve  de  Ch.  Lelièvre,  1638; 
-=  f.,  c"»  de  la  Tour-Landry.  —  La  Mo 
sellière  (Et.-M.);  «  (la  Petite-),  t.,  c*^  é^ 
Tout-le-Monde. 

Honeharderie  (la),  f.,  c»»  d'Angers  (Cass! 

Honehausserie  (la  Grande,  le  Petite-),  £. 
c°e  d*Echemiré. 

Honeonsu  (Pierre),  né  à  Bauné  le  96  ao4t 
1756,  fils  d'un  garde  de  M.  de  Contades  pour  si 
terre  de  l'Epinière,  était  parvenu,  grâce  »aî 
doute  à  cette  protection  puissante,  an  grade  àt 
lieutenant  de  vaisseau  avant  la  Révolution,  fœ 
allait  lui  ouvrir  une  libre  carrière.  Il  était  pas$é 
capitaine  et  commandait  V Indomptable  an  coo- 
bat  d'Algésiras,  quand  il  y  fut  tué  i  son  bord 
(6  juillet  1801). 

îfoMiletNeMa.  —  V.  Vauhoyer, 

Monden  (. . .),  d^  en  médecine,  à  Baugé,  17S3 

Honderie  (la),  c"»  de  la  TessoualU. 

Hondésir,  cl.,  c""  de  Ste-Gemmes-sur-L. 

HondUIé,  f.,  c"»  de  Vem.  —  Ancien  W 
et  seigneurie  relevant  de  la  châtellenie  de  Yen; 
appartenait  à  René  et  Marguerite  de  Dieusie  1657. 
Suzanne  de  Dieusie,  veuve  René  de  Fayan,  1696. 
Armand-Jean  de  Fayau  1778  ;  —  donne  son  ocn 
au  ruiss.  né  sur  la  c"*),  qui  s'y  jette  dans  THiSB- 
mée  ;  —  2,600  met.  de  cours. 

Moiidliiayt  f.,  c^*  de  Bouchemaine.  —  Abc 
domaine  de  l'abbaye  de  la  Roe,  vend  a  nal^  hs 
13  janvier  1791. 


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MON 


691  — 


MON 


Hondomé»  f.,  c^*  d'Etriché.  —  Ane.  maison 
noble,  dont  est  sieur  n.  h.  Charles  Leroy  J619, 
messire  Pierre  Labbé,  chevalier,  1632,  messire 
Prégent  le  Petit  de  la  Besnerie,  -[  le  ^  janvier 
1688,  Pierre  Jallet,  écnyer,  officier  au  régiment 
de  la  Gervaisais,  1720.  —  Auprès  de  la  ferme,  à 
PoDtrée  de  Tancien  chemin  qui  mène  au  Plessis- 
de-Chivré  s'élève  une  croix  de  pierre,  sans  or- 
nement, plantée  sur  une  large  et  épaisse  dalle 
qui  recouvre  une  haute  butte  en  assises  irrégu- 
lières de  pierres  brutes. 

HondoaeleiiXy  ham.,  c"«  de  la  Chapelle- 
St'Laud,  —  Mondoucias  1683,  —  Mondou- 
deux  1739,  —  Montdoulivieux  1747  (Et.-C). 
—  Montdoucieux  1750  (Et.-C.  et  Cass.).  — 
Montaucieux  (Rect.  et  C.  C).  ~  En  est  sieur 
n.  h.  Henri  de  Collas  1680;  —  René  de  Charbon, 
chevalier  1735,  1750,  mari  de  M.  Cb.  de  Mas- 
seilles,  qui  y  résident. 

Mondonet,  f.,  c"«  de  la  Comuaille;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c°®,  qui  s'y 
jette  dans  le  ruiss.  du  Croisel  ;  ~  a  pour  affluent 
le  ruiss.de  la  Hamonaie;  —2,650  met.  de  cours. 

Monet  {Pierre),  maître  fondeur,  mari  de 
Louise  Viable,  Angers,  1716. 

Honfoalenry  f.,  c°«  de  Clefs,  —  Mont  fleur 
1652  (El.-C).  —  Maufouleur  (Cass.);  «  f. ,  c»« 
du  Tremblay .  — Le  fief  et  seigneurie  de  Mon- 
fouleur  1540  (C  105,  f.  358).  —  Maufolleur  xvi- 
XVII»  s.  (Et.-C.).  —  Monfouleur  1599  (Ib.).  — 
Ancienne  maison  noble  relevant  de  Rochediré,  où 
résident  Math.  Uellaud,  écuyer,  1540,  Claude  Le- 
clerc  1599,  qui  épouse  en  1622  d"<'  Elisabeth  Le- 
clerc,  Jacques  de  Ruys,  écuyer,  mari  de  d"«  Jac- 
quine  du  Ferron.  1653,  Charles  Prévost  1682. 

Hon^rrean»  f.,  c°«  de  Noyant-la-Gr.  — 
Nouegarreau  1621  (Et-C).  —  Montgarreau 
(Cass.). 

MoBgazon»  c^°  d'Angers,  près  St-Léonard, 
autrefois  Le  Colombier.  —  Domus  apud  le 
Columbier  in  parochia  Sancti  Leonardi  1308 
(H  St-Aubin).  —  Le  Grand,  le  Petit-C»  xvn«- 
xviii"3.— ies  Colombiers  (Cass.).—  Le  domaine, 
sis  à  Tangle  de  l'ancien  chemin  des  Ponts-de-Cé  aux 
Banchais,  appartenait  à  l'abbaye  St-Aubin  d'An- 
gers qui  l'aliéna  à  emphytéose  en  1308.  —  En  est 
sieur  Jean  Binel,  docteur  ès-lois,  1465,  Jean  Le- 
camus,  juge  de  la  Prévôté,  1513,  Jean  Courtin, 
juge  ordinaire  de  Baugé,  1659,  de  qui  l'acquiert 
cette  année  le  14  mai  Pierre  Lescuyer,  sous- 
chantre  de  St-Julien  d'Angers.  Renée  Suhard 
partage  son  héritage  avec  Pierre  Bouclerc  qui 
réunit  le  tout  par  acquêt  en  1716;  —  Marie- 
Charles  Petit  de  la  Pichonnière  en  1779.  —  Depuis 
au  moins  le  xvifo  s.  et  jusque  vers  1760,  exis- 
tait une  double  perrière  d'ardoise,  joignant  les 
deux  domaines,  Tune  et  l'autre  noyée  en  1780  et 
abandonnée.  Claude  Ferré,  perrayeur,  et  Michel 
Ghâtelais,  fermier,  s'associèrent  en  1784  pour  re- 
prendre Texploitation  sur  le  Petit-Colombier,  où 
le  curé  de  St-Julien,  Huchelou-Desroches,  avait 
une  maison  et*une  ferme,  arrentées  à  vie  à  la 
dame  Bault  ;  mais  leur  entreprise  fut  interdite, 
comme  trop  voisine  de  l'habitation  et  menaçant 
l'existence  de  sources  qui  alimentaient  un  ancien 


vivier  public.  -^  Le  ruisseau  qui  descendait  de  la 
carrière  à  la  Trousselière  formait  la  séparation 
des  paroisses  de  St-Léonard  et  de  St-Aug«stin. 

Le  domaine  a  pris  le  nom  de  l'abbé  Loir- 
Mongazon,  Y.  ci  dessus  ^  p.  536,  qui  en  a  fait 
don  à  l'Evôché  par  acte  du  5  février  1836,  auto- 
risé pour  acceptation  par  une  ordonnance  du 
13  novembre  suivant,  à  la  charge  de  l'affecter  au 
Petit-Séminaire  et  de  servir  uue  rente  de  650  fr. 
au  desservant  de  la  Blouère.  La  valeur  seule  du 
sol  était  estimée  200,000  fr.  ;  d'immenses  bâti- 
ments étaient  dès  lors  en  construction.  —  On  dit 
le  Petit'Mongazon  ou  Saint-Urbain,  pour 
désigner  une  succursale  voisine ,  dont  les  études 
sont  spéciales. 

Arch.  do  M.-et-L.  E  39;  G  St-Eloi,  Censif  ;  H  St-Aubin , 
Molières  et  Lesvière,  Ballée, 

Honfi^azon,  c"»  di'Aubigné.  —  Le  lieu  de 
Montgazon  1615  (G  424);  —  donne  son  nom 
au  ruisseau  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette 
dans  le  Layon.  —  Le  ruisseau  qui  descend 
de  M.  à  la  rivière  du  Layon  1675  (Ibid.); 

—  a   pour   affluent    le    ruisseau    du   Grolay; 

—  1,900  met.  de  cours.  —  Les  plans  de  la  sei- 
gneurie d'Aubignô  (xviit*  s.)  lui  donnent  le  nom 
de  ruiss.  des  Boulelinards  ;  «*  f.,  c°«  de  Che- 
millé.  —  La  met.  de  Maulgazon  1540  (C  105, 
f.  143).  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  de  Mêlay 
1540,  messire  Gilbert  de  la  Haie,  chevalier,  de- 
meurant à  la  Grande-Savaudière,  1668;  —  (le 
Grand-),  cl..  c"«  de  St- Barthélémy,  —  Mau- 
gasum  in  Pignoneria  1120  circa  (Cartul.  de 
Fontev. ,  ch.  515).  —  Malgason  1185-1188 
(H.-D.  B  28).  —  Maugaszon  1229  (St-Aubin, 
Mense  Conv.,  t.  I).  —  Ane.  maison  noble  rele- 
vant d'Echarbot.  ~  En  est  sieur  n.  h.  René  Gai- 
lard  1672,  doyen  de  la  Prévôté  d'Angers,  —  sa 
veuve  Jeanne  Pannetier  1691,  —  Olivier  Gallard, 
chanoine  de  St-Maurille,  1712;  —  (le  Petit-),  f., 
c°«  de  St' Barthélémy.  —  Le  lieu  de  Mauga- 
zon  en  St-Si7wm\4521  (Chap.  St-Pierre).  — 
Appartenait  à  M«  Jean  Ogier,  licencié  ôs-lois,  1521. 

Moii^azoB-da*RiilsseAiif  f.,  C'de  Saint- 
Barthélémy. 
Honfi^eaadiëre  (la),  f.,  c<>*  de  Chambellay, 

—  La  Mangeaudière  (Et.-M.). 
Hong^lllére  (la),  ham  ,  c>"  du  May, 
Monf^ville^  mo°  b.,  c"«  de  Varennes-sous'^ 

Montsoreau.  —  Moncheville  (Cass.).  —  La 
tradition  y  place  une  église  antique,  ou  tout 
au  moins  quelque  prieuré,  monachorum  villa. 
Dans  un  champ  triangulaire  assez  élevé,  vers  N. 
et  aussi  en  abaissant  le  chemin,  se  sont  ren- 
contrés grand  nombre  de  cercueils  en  tuffeau, 
forme  d'auge,  la  plupart  remplis  d'ossements, 
le  tout  employé  dans  le  remblai  neuf.  —  Aucun 
acte  connu  n'en  fait  mention  avant  le  xvi*  s.  Ce 
n'est  plus  dès  lors  qu'une  seigneurie,  dont  le  ma* 
noir  subsiste  encore,  construit  en  partie  en  belles 
briques  rouges  et  en  colombages  de  bois,  avec 
une  jolie  fenêtre  à  meneau  et  moulures  sur  le 
pignon  nord  ;  dans  la  chambre  haute,  une  chemi- 
née remarquable,  le  manteau  décoré  d'une 
guirlande  de  petites  ogives  ;  au  centre,  un  écusson 
et  la  date  1517.  —  En  est  sieur  Moïse  d9  Richau- 


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-  692  — 


MON 


dean,  mari  de  Barbe  de  Monge ville,  1556,  Florent 
de  R.,  écayer,  mari  de  Françoise  de  THopitaii, 
1610,  W27.  Geoffroy  de  R.  1630,  Pierre-Bernard 
de  R.  1785. 

Mongiletf  m»»,  c*"  de  Juigné-sur-L.  —  Le 
village  de  la  Motte-GileUe  1612  (Et.-C.  Erigné). 

Hongloiinlère  (la),  f.,  c»«  de  St-Martîn- 
du- Bois,  — ILa  Montguillonnîère  (Et. -M.). 

Mon^odlB  ( ),  prêtre  du  diocèse  d'An> 

gers  et  qaelqne  temps  professeur  de  rhétorique 
à  Beaupréao,  fut  reçu  chanoine  du  Chapitre  de 
Saint-Pierre  le  26  novembre  1768  et  nommé 
secrétaire  le  2  janvier  1769.  Il  en  était  procureur 
an  moment  de  la  Révolution,  et  se  signala  dès  le 
début  par  son  Avis  au  Tiers^Etat  de  la  pro- 
vince d'Anjou  (in-8o  de  22  p.,  1789,  sans  nom 
d'imprimeur  ni  d'auteur).  C'est  un  libelle  de  style 
vulgaire  et  de  verve  triviale,  où  la  résistance  la 
plus  aveugle  à  toute  idée  nouvelle  a  le  tort  de 
s'affirmer  encore  par  l'invective  et  la  provoca- 
tion. Il  prend  à  partie  a  ces  hommes  qui  ont  couru 
«  le  monde  pour- apprendre  à  mentir  de  ma- 
a  nière  à  se  faire  un  nom  »,  et  Volney  riposta  de 
sa  bonne  encre  par  la  Confession  d^un  pauvre 
roturier  angevin  (in-8<»  de  19  p.).  Notre  cha- 
noine,colosse  de  près  de  6  pieds,  d'esprit  turbulent  et 
jovial,  ne  s'étaitd'ailleurs  jusqu'alors  fait  connaître 
que  par  une  nuée  de  petits  vers  ou  d'épigrammes  à 
l'adresse  des  dames  ou  du  curé  Robin,  qui  circu- 
laient en  toutes  mains.  J'en  ai  vu  un  petit  re- 
cueil manuscrit  qui  débute  par  un  Bouquet  à 
M°^  Vabhesse  du  Ronceray  en  i7Si,  une 
Epître  à  M.  Cotelle,  une  Ode  au  comte  de 
Provence.  On  citait  surtout  dans  le  temps  son 
Ode  à  Voltaire,  qu'il  lui  adressa  pour  le  con- 
vertir; —  et  les  Affiches  du  7  janvier  1785  ont 
publié  des  vers  de  lui  sur  le  mariage  de  M.  le  ba- 
ron du  Landreau  avec  M™*  d'Escoubleau  de 
Sourdis.  Ses  vivacités  de  tout  genre  l'avaient 
exposé  à  son  tour  à  nombre  de  «  mongaudinades  », 
dont  j'ai  eu  en  mains  aussi  toute  une  série, 
et  où  ses  émules  en  poésie  malmènent  rudement 
a  le  gros  homme  à  lourde  babine  »,  avec  notes 
en  prose  pour  que  tous  les  coups  portent  mieux. 
—  On  dit  qu'il  fut  surpris  au  moment  où  il  re- 
joignait l'armée  vendéenne,  après  le  siège,  et  fu- 
sillé à  la  Fontaine-Frottepénil. 

Mon^onty  ham.,  c"«  de  Daumeray, 

Mongrière  (la),  ham.,  c»*  de  Châtelais. 

Mongiison»  c"«  de  la  Potherie,  —  Ancien 
fief  ccnsif  qui  devait  une  dtme  à  la  Fidélité 
d'Angers.  —  En  est  sieur  Louis  Nouet  1662. 

Mongnlgnon*  ham. ,  c°«  de  Luigné,  —  La 
met,  de  Montgueignon  1636  (Et.-C.  Saulgé). 
^Autrefois  avec  petit  moulin,  démoli  vers  1860. 
^  En  est  sieur  Pierre  Chauvet  1478,  1509,  Elle 
Cadu  1548,  Claude  de  la  Jaille  1567,  Jean  Leclerc 
des  Eméraux  1737  ;  il  percevait  une  dtme  dans  un 
canton  de  la  paroisse  de  Brigné.  dont  les  bornes 
furent  plantées  d'un  commun  accord  avec  le  curé 
le  6  février  de  cette  année;  -^  Goullet  de  la 
Ferronais  en  1790,  sur  qui  la  terre  est  vendue 
nal*  le  25  prairial  an  IV. 

MoB-Idéet  cl.,  c»»  de  Contigné;  =a  cl.,  c"* 
de  Feneu  ;  —  cl.,  c»»  4e  Parce. 


■•B4LolBir«  f.,  e>«  de  Corzé. 

Moimmle  fla),  cl.,  c"«  d'Angers  E.  —  Ane 
dépendance  de  HiUepied;  —  cL,  c"«  da  Plestiê- 
Gr.  —  Lamonet  (Cass.)  ;  ■■  cl.,  c»«  des  PonJU- 
de-Cé\  —  (la  Petite-),  cl.,  c»«  du  Plessis-Gr., 

—  alias  le  Petit-Nantilly,  —  dépendait  jus- 
qu'en 1811  de  Brain-sur-l'Authion. 

Moiinatrie  (la),  f.,  c»*  de  Marcé.  —  La 
Monarie  (Et.-M.).  —  Ane.  logis,  autrefois  avec 
chapelle  fondée  par  la  veuve  de  Jr-an  Vaslin  h 
15  août  1517.  —  Dépendance  au  xYm*  s.  d'un 
chapellenie  desservie  en  l'église  paroissiale  dotf 
la  terre  prenait  le  nom  :  Le  lieu  de  la  chapéik 
Saint- Jean  de  la  Monairie  1786  (G  Gore)  ;  — 
vendue  nat^  le  20  mai  1791. 

Monnaiêm  —  V.  Monnet. 

Moiiiialst  forêt  domaniale.  —  Molnesrmn 
1060  circa  (Epit.  St-Nic,  p.  48).  —  In  Molneis 
1060-1067  (Cartul.  du  Ronc,  Rot.  1,  du  28).  - 
Boschus  qui  dicitur  MulniaciLs  1060-1063 
(1«'  Cart.  St-Serge,  p.  302).  —  Monnes  lOTO- 
1096  (Epit.  St-Nic,  p.  16).  —  Exempla  de 
Mulnesio  1106  (Ib.,  p.  63).—  Foresta  Motnt- 
sii  1210  (H.-D.  B  114,  f.  2).  —  Foresta  de  Moo- 
nays  xiii«  s.  (Mss.  637,  f.  12).  —  La.  forest 
Monnoys  vous  nomme  Où  déduit  prennent 
maint  noble  homme  1374  (Trésor  ^E,  et 
Fontaines).  —  Elle  comprend  797  hecL  96  lies 
et  s'étend  sur  les  c^"**  de  Jumelles,  Mouliherne  et 
Vernantes,  traversée  presque  au  centre  par  te 
miss,  du  Racinay.  Ses  principales  esseDces  sont 
le  chêne  sessile,  le  chêne  pédoncule,  le  cbêne 
pubescent,  le  hêtre,  le  charme,  enfio  Votmt 
pédoncule  mais  en  petite  quantité.  —  Elle  ht 
cédée  par  le  roi  à  Pierre  de  Roh&D,  en  mèm 
temps  que  la  forêt  de  Chandelais  et  fit  rettwr 
aussi  en  1516.  —  Le  Domaine  l'a  aménagée  à 
100  ans  par  les  règlements  de  1580,  1667,  1784, 

—  à  150  ans  en  1827  ;  —  de  nouveau  en  1845. 
par  coupes  séculaires  ;  —  en  dernier  lieu,  par 
décret  du  17  mars  1866,  à  120  ans. 

Holiiimis»  chat. ,  m*°  et  f.,  c"*  de  JumeQes 
et  par  extension  de  St-Philbert-du-P,  — 
Locus  de  Mosnes  1159  (Cartul.  de  Grammoat, 
f.  1).  —  Fratres  de  molendino  Constancii  de 
Monnaye  1237  (Ib.,  p.  875).  —  Ane.  prieuré  de 
l'ordre  de  Grammont  dans  la  forêt  de  MoBDais. 
La  charte,  conservée  dans  les  Archives  de  l'a^ 
baye,  en  attribue  la  fondation  au  comte  Heori  II 
à  la  date  de  1159;  mais  elle  est  démontrée 
fausse,  et  il  me  semble  ressortir  d'autres  titres, 
que  les  religieux  furent  appelés  dans  le  pays  psr 
le  seigneur  d'Avoir,  qui  leur  fit  don^  Yers  U  fa 
du  xit*  s.,  d'un  moulin  à  eau  dit  le  numira 
Constant  ou  Constantin,  avec  maison  et  dépee- 
dances  où  ils  s'établirent  en  en  prenant  quelqttf 
temps  le  nom,  Fratres  molendini  ConstantU 
1237,  Fratres  domus  de  MoUcostant  lass. 

—  Le  seigneur  de  Longue  était  tenu ,  en  veita 
d'une  obligation,  dont  il  n'est  pas  fait  mee- 
tion  dans  la  charte  d'Henri  II,  de,  désigner,  daas 
la  classe  moyenne  de  ses  bourgeois,  un  c  boa 
«  homme  »,  qu'il  déchargeait  de  toute  redevaBce, 
en  l'attachant  au  service  des  religieux.  —  L'ha- 
bitation fut  saccagée  et  et  peu  près  détndte  par 


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les  Afiglais  et  les  gens  d'armes  vers  1420-1421,  el 
dorant  20  ans  exposée  à  tons  les  pillages  des 
garnisons  du  Lude,  du  Mans,  de  la  Flèche.  Les 
religieux  se  réfugièrent  à  Ramefort  et  obtinrent 
du  roi  Charles  VII  (2  janvier  1442  n.  9.),  l'auto- 
risation de  fortifier  leur  demeure  avec  murs, 
fossés,  palissades,  ponts-levis  dont  l'enceinte  cou- 
verte par  le  Lathan,  renfermait  dès  1445  ce  qu'on 
appelait  «  la  franchise  de  Monnais  s,  église 
dédiée  à  Si  Etienne,  cloître,  maison  avec  donjon 
crénelé,  cimetière,  cour,  jardin  et  un  double 
moulin  à  blé.  En  dehors  en  dépendaient  des  bois, 
des  taillis,  des  garennes,  3  métairies  et  un  second 
mouUn  dit  Moulin-Neuf,  en  tout  350  à  400  arpents. 

—  Un  bref  du  pape  Jean  XXII  y  avait  annexé 
en  1320  le  prieuré  de  Breuil-Bellay,  V.  ce  mot. 

Prieurs  :  Pierre  Bruacart,  1209.  — •  Benoit, 
1330.  —  Bernard  de  Castres,  1342,  1356.  — 
Jean  Cromières,  1390.  —  Jean  Suhard,  1393. 

—  Jean  Leroyer,  1430.  —  Guill.  Galop,  1443, 
1473.  —  Jean  de  Melito,  1479.  —  Maurice  Vin- 
cent, 1485,  1494.  —  Jacq.  JousseZm,  1589.  — 
Anne  de  Couasnon,  dont  les  désordres  ruinèrent 
la  maisou  et  forcèrent  les  religieux  du  Breuil- 
Bellay  à  réclamer  leur  ancienne  indépendance 
(1615).  Il  fut  convaincu  à  la  fin  de  fausse  mon- 
naie et  décapité.  —  Jacq.  de  Rouaseîé,  1620.  — 
Jean  Chartier,  docteur  régent  en  la  Faculté  de 
médecine  de  Paris,  qui  résigne  au  profit  de  son 
frère  Louis-Théaude  Chartier,  1634.  —  René 
Chartier,  1650,  1655.  —  Isaac  de  Poirel  de 
Grandval,  aumônier  du  roi,  1668.  —  Charles 
Chertemps,  1684.  —  Jean  Malden,  1731.  — 
Ch.-Jean-Marie  de  Chérité,  f  1©  8  février  1771. 

Le  domaine  complet,  avec  les  deux  métairies, 
les  deux  moulins,  terres,  taillis,  acquis  nat^  une 
première  fois  le  17  mars  1791,  par  Charles-Louis- 
Hector  d'Harcourt,  fut  revendu  nationalement, 
après  son  émigration,  le  7  brumaire  an  IV,  à 
Achille-Martin  Déflubé ,  de  Paris,  et  appartient 
auj.  à  M.  Tréton  du  Moussean.  ~  Le  château  ou 
logement  du  prieur  est  abandonné  au  fermier  et 
encore  bordé  par  les  antiques  douves.  La  façade, 
vers  S.,  d'un  seul  étage,  porte  à  l'angle  0.  une 
grosse  et  basse  tour  ronde  engagée,  et  dans  les 
murs,  quatre  pierres  sculptées  dont  trois  d'écns- 
sons  mutilés;  l'un  est  marqué  d'un  chevron, 
l'autre  surmonté  d'une  crosse  d'abbé;  —  à  l'inté- 
rieur tout  délabré,  deux  beaux  portraits  de  femme 
xviii«  s.  et  un  troisième  d'un  M.  Savatier,  qui 
indique  son  nom  en  montrant  une  lettre  à  son 
adresse.  La  porte  d'une  grange  conserve  une 
vieille  poignée  de  fer  sculptée  de  deux  tètes  de  dau- 
phin, mordant  la  môme  pomme.  —  La  chapelle, 
située  dans  le  jardin,  a  complètement  disparu. 

Le  château  et  la  ferme,  entre  lesquels  passe  la 
route  de  Mouliheme,  sont  sur  Jumelles.  —  Le 
moulin  vient  d'être  reconstruit,  sur  St-Philbert. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  1985:  H  Grammont,  comprenant 
5  liasses  et  un  Gartulaire.  —  Topogr.  Grille.  —  Léop.  De- 
lisle,  Examen  de  treize  chartea  de  tordre  de  Grammont 
(Gaen,  hi-4%  1854). 

Monneraie  (la),  f.,  c^*  de  la  Comuaille, 

Monneret»  c°«  de  Jumelles  (Et.-M.). 

Hoiuierie  (la),  cl.^  c^  de  Bécon  ;  —  ham., 


c'«  de  Blou  ;  —  f.,  c»«  de  Chazé-Henri.  —  En 
est  sieur  n.  h.  François  Rallier  1650,  qui  relevait 
de  Bodin;  «  cl.,  c»«  de  Cheviré-le-R.  ;  —  f., 
c»«  du  LourouX'Béc.  ;  —  c"«  de  la  Potherie  ; 

—  ham.,  €»•  de  St-Martin-du-F.;  —  f.,  c»« 
de  Savennières.  —  Ane.  domaine  de  St-Serge, 
vendu  nat*  le  3  février  1791.  —  V.  la  Moinerie, 

Moiiiierle(la  Grande-),  f. ,  c^  de  Beaucouzé. 
--  La  Gr.  Mosnerie  1598  (Et.-C.  St-Lambert- 
la-Poth.);  «  ham.,  c"«  de  Botz;  «  (la  Petite-), 
cl.,  c"  de  Beaucouzé;  -■  f.»  c"«  de  Botz,  bâtie 
depuis  1827. 

Manneries  (les),  c«jie  Pontigné;  —  ham., 
c««  de  St'Martin-d'Arcé, 

Honnetf  châl.,  c»«  de  Beaufort.  —  Villa 
MultonacuB  769  (Cartul.  St-Aubin,  f.  3).  — 
Molendinus  de  Mulnac  1082-1106  (Ib.,  f.  128). 

—  Molendinus  de  Monnat  1178  (Cartul.  de 
Brion,  f.  34-35).  —  Mot  Net  1200  circa  (Cha- 
loché,  II,  19).  —  Moinne  1275  (G  7,  f.  39).  — 
Monnet  xvii«  s.  (Sobs  et  Fontaine-G.  Et.-C).  — 
Ane.  villa  gallo-romaine  établie  au  cœur  de  la 
forêt  de  Beaufort  et  faisant  partie  jusqu'au 
viii«  s.  du  domaine  royal.  Pépin  en  fit  don  à 
l'abbaye  St-Aubin  d'Angers,  à  qui  Charlemagne 
confirme  celle  propriété  en  769.  L'abbaye  n'y 
possédait  plus  qu'un  moulin  aux  xii»  et  xiii«  s., 
qui  a  disparu  même  au  xiv«  s.  et  la  terre,  sans 
doute  aliénée  par  les  moines ,  resta  longtemps 
perdue  au  milieu  des  bois.  —  En  est  sieur  Jean 
Lemaire  en  1445,  n.  h.  Ant.  Lebascle  1576,  mari 
de  Renée  Clément,  n.  h.  Pierre  de  Goubis  1607, 
n.  h.  Pierre  de  la  Croix  1622,  mari  de  Catherine 
Levoyer,  Charles  de  la  Croix,  mari  de  Françoise 
Baro,  1630,  mort  à  Paris  le  20  juillet  1670,  Lau- 
rent Boissard  de  Marelles,  gentilhomme  servant, 
qui  y  meurt  le  18  février  1693,  Laurent-Louis 
Boissard  1707,  qui  y  meurt  le  24  août  1712|,  âgé 
de  31  ans  ;  —  Blichel  Falloux  du  Lys,  anc.  maire 
d'Angers,  1717,  1738,  mari  de  Laurence-Fran- 
coise  Boissard  ;  —  N.  de  la  Berthaudière  qui  y 
meurt  en  1786.  —  Le  domaine,  échu  dans  un 
partage  aux  Legros  de  Prince,  est  advenu  par 
alliance  à  la  famille  d'Andigné.  —  Il  y  existait 
une  chapelle  non  fondée,  —  et  dans  le  château 
même  un  oratoire  desservi  par  on  chapelain  à 
demeure,  le  R.  P.  Martin,  récollet,  qui  y  meurt 
en  1785. 

L'ancien  manoir  seigneurial,  joli  logis  du 
XVI*  s.,  avec  croisées  à  meneaux,  cheminées  et 
lucarnes  armoriées,  occupait  un  dos  côtés  de  la 
cour  actuelle.  U  a  été  reporté  à  distance  et 
reconstruit  avec  la  meilleure  part  des  anciens 
matériaux,  pour  être  utilisé  en  servitudes;  de 
même  la  fuie  carrée,  dont  une  pierre  porte  la  date 
de  1552.  —  Le  château  actnel,  habité  par  M.  le  gé- 
néral d'Andigné,  sénateur,  est  un  simple  corps  de 
logis,  enclavé  de  deux  pavillons  du  iviii*  s.,  qui 
doit  être  réédifié.  De  jolies  porteries  en  chalets 
imbriqués  en  gardent  l'entrée  sur  la  route  de  Beau- 
fort.  Mais  il  faut  surtout  signaler  la  gracieuse 
chapelle,  construite  en  1864-1867,  un  peu  à 
l'écart,  en  style  romano-byzantin,  le  portail  sur- 
monté d'un  petit  campanile  (arch.  Delame). 
L'autel,  sculpté  de  fines  moulures,  couvre  une 


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crypte,  enfen  de  la  famille,  où  plonge  la  double 
courbe  de  Tescalier.  La  coupole  de  l'abside  a  été 
décorée  en  1867  de  fresqpies,  d'après  le  procédé 
antiqfue,  qui  en  assure, la  solidité,  par  Hercole 
Ruspi,  de  Rome,  mort  depuis,  ~  où  figurent  au 
centre  la  Vierge  sur  son  trône,  ayant  à  sa 
droite  St  Fortuné^  patron  de  la  chapelle  et  du 
général  d'Andigné,  e^  dans  les  paruis  voisines,  à 
gauche  St  Paul^  à  droite  St  Léon  et  St 
Am^c^e,  patrons  de  ses  enfants;  —  plus  bas, 
à  hauteur  des  fenêtres,  St  René  et  St  Jean- 
Baptiste^  patrons  des  fils  aînés  du  marquis  et 
du  comte  d'Andigné.  Sur  la  gauche  s'élève  un 
monument  en  marbre  blanc,  tombeau  du  général 
Louis-Marie-Augustin-Fortuné  d'Andigné,  dont 
la  statue,  œuvre  de  Bonnassieux,  portée  sur  un 
socle  de  granit  en  forme  de  cercueil ,  repré- 
sente le  général  vendéen,  accoudé  sur  une  caro- 
nade,  avec  l'épée  dans  la  main  droite,  la  lame 
nue  posée  sur  le  drapeau  fleurdelisé,  dont  un  large 
pli  cache  à  demi  le  soubassement. 

Arch.  de  M.-et-L.  -^  Arch.  comm.  do  Deaofort,  Brion  et 
Jumelles.  —  Deacrizione  dei  restauri  in  pittwra  e  dei  novi 
affretchi  eaeguiti  nei  castelli  di  Condillac  e  di  Monetper 
opéra  dei  cav.  Ercole  liusni,  Romano  (Roma.  1868,  in-8* 
de  19  p.).  —  L'Union  de  Paris,  S7  juillet  1873.  article  de 
M.  Poiiyoulat.  —  Union  de  l'Ouest,  19  octobre  1867,  art.  de 
M.  Jouui.  —  Denals,  Notre-Dame  de  Beau  fort,  p.  249. 

Monnet,  chÂt.,  c°«  du  Guédéniau,  —  sur  le 
faite  du  coteau,  au  milieu  de  plantations  char- 
mantes disposées  pour  la  vae.  —  Ane.  logis  du 
xvi«  s.,  la  face  versN.  éclairée  par  trois  fenêtres 
superposées  à  meneau  de  pierre,  celle  de  l'étage 
supérieur  encadrée  de  deux  médaillons  mo- 
dernes ,  mais  affectant  le  style  Renaissance , 
~  dont  un  seigneur,  à  haut  collet  monté,  tète 
nue,  barbe  à  la  Henri  IV,  —  l'autre^  sa  dame, 
tète  nue,  cheveux  crêpés,  avec  rubans  flottants  ; 
—  au-dessus,  une  jolie  lucarne  à  pilastres;  —  la 
façade  vers  S.  envahie  par  une  tour  d'escalier  trian- 
gulaire et  couronnée  par  une  cheminée  décora- 
tive ;  —  à  droite  et  à  gauche,  des  allongements 
modernes  du  logis  ;  —  à  l'écart,  la  ferme  et  les 
servitudes  neuves,  qui  il  y  a  20  ans  couvraient 
l'habitation  ;  ^  sur  la  droite  vers  l'O.,  le  salon  de 
billard,  en  forme  de  chalet  distinct.— En  est  sieur 
Roland  de  Marcé,  écuyer,  1623,  mari  de  Margue- 
rite Devansay,  qui  y  meurt  le  22  juillet  1659  ;  — 
Et.  de  Marcé,  qui  y  meurt  le  7  novembre  1719, 
âgé  de  60  ans  ;  —  n.  h.  Franc.  Lanier,  conseiller 
au  siège  de  Baugé,  mari  de  Louise  Guillot,  qui  y 
meurt  le  30  septembre  1754,  âgé  de  56  ans,  et  sa 
veuve  le  4  mars  1779,  âgée  de  77  ans;  —  auj. 
à  M.  Gharlery,  par  héritage  de  sa  mère  née  Gué- 
hery,  et  petite-nièce  de  M™«  Lanier  de  la  Tour.  — 
Il  y  a  été  trouvé  dans  le  parc  en  1875  un  groupe 
de  sépultures  formant  cercle,  les  pieds  tournés 
concentriquement ,  sans  trace  de  cercueils  ;  à 
quelques  mètres,  une  vingtaine  de  squelettes  pêle- 
mêle  d'hommes  et  de  chevaux;  plus  bas,  dans  la 
vallée,  une  fosse  et  au  fond  un  bois  de  cerf,  des 
dents  de  sanglier,  une  boucle  de  bronze  ;  à  200  met. 
du  château,  près  du  ruisseau,  une  forge  avec  son 
creuset.  —  Le  domaine  donne  son  nom  au  miss, 
né  sur  la  commune  qui  s'y  jette*  dans  le  Bro- 
card ;  —  250  met.  de  cours. 


Honnet,  f.,  c*»  de  Jarzé.  «  Terra  man- 
BilU  Mulneti  1040  (Cartul.  de  Yendâme.  f.  15T. 
—  Terra  de  Molnato  1047  circa  (Cartul.  N.-D. 
de  Saintes,  ch.  135).  ^  Ancien  domaine,  faisant 
partie  au  xi«  s.  de  la  terre,  curtis,  de  Gberiré- 
le-Rouge.  Il  fut  donné  en  1040  aux  moiues  de 
Vendôme  et  retiré  par  la  comtesse  Agnès  vers  1047 
pour  en  gratifier  les  religieuses  de  Notre-Dame  de 
Saintes.  Aliéné  plus  tard,  il  appartenait  à  la  Ré- 
volution à  la  famille  GoUasseau,  sur  qui  il  fot 
vendu  nat*  le  27  floréal  an  VL 

Honnet  (le  Petit-),  f.,  c"*  de  Beaufort,  renda 
nat^  sur  Du  Breil  du  Bost  le  16  messidor  an  IV. 

Monnetterle  (la),  f.,  c»*  de  St-Rémy-t*- 
Mangea,  ancien  logis  du  xvi*  s. 

Honnler  {Alexandre'/t  né  à  Varades  CLoire- 
Inf.)«  le  10  décembre  1752,  homme  de  loi  et  notaire 
à  lograndes,  fut  désigné  en  1787  comme  correspoD- 
dant  de  la  Gommi&sion  intermédiaire  des  Etats 
de  Bretagne  et  en  1789  élu  commandant  de  h 
garde  nationale  d'ingrandes,  puis  présidant  do 
Comité  provisoire  municipal,  et  accepta  les  fonc- 
tions de  procureur  de  la  commune  et  d'agent 
national.  Il  les  exerça  sans  interruption  jusqu'à 
l'an  III,  on  imagine  mal  à  travers  quelles  menaces 
et  quels  dangers,  sur  le  chemin  de  la  Vendée  en 
armes,  en  butte  aux  assauts  journaliers  des 
Chouans,  presque  seul  debout  dans  son  énergie 
infatigable  au  milieu  de  tant  de  dévouements 
épuisés.  Appelé  à  Angers  comme  procureur  syndic 
du  District  de  l'an  III  à  l'an  IV,  puis  à  titre  de 
commissaire  du  Directoire  près  Tadministratioa 
centrale,  de  l'an  IV  à  l'an  VI,  il  fut  élu  le  27  ger- 
minal an  VI  accusateur  public  près  le  Tribunal 
criminel,  en  Tan  VIII  juge  au  Tribunal  d'appel 
et  lors  de  l'installation  de  la  Cour  impériale 
nommé,  le  3  janvier  1812  président  de  Chambre, 
et  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  le  10  jais 
1815.  Mais  à  la  réorganisation  de  1818  ses  ser- 
vices révolutionnaires  le  firent  reléguer  au  rang 
de  conseiller.  Inflexible  dans  ses  convictions 
libérales,  le  vieux  magistrat  tint  tète  comme 
autrefois  à  l'orage  et,  luttant  de  propagande,  il 
présidait  la  Société  de  l'enseignement  mutuel. 
La  réaction  envahissante  en  fit  fermer  les  écoles, 
mais  sans  pouvoir  obtenir  de  lui  qu'il  livrât  les 
clés  et  rendit  libres  les  classes  pour  l'install&tioo 
des  Frères.— Il  est  mort  à  Angers  le  8  février  1833. 

Honnler  {Louis),  commandant,  sous  Stofflet, 
de  la  division  de  Montfaucon,  accepta  la  pacifi- 
cation de  la  Jaunaie  (février  1795).  —  U  vivait 
encore  à  Montfaucon  en  1830. 

Monnlère  (la),  f.,  c<**  de  la  Meignanne.  — 
Les  lieux  et  closeries  des  Monntères  (Saint- 
Nicolas),  acquis  le  28  avril  1739  de  n.  h.  Jean 
Hubert  par  Pierre  Deschamps,  bourgeois. 

Hon-Oplnlony  m'°,  c**«  de  Feneu. 

9ion*Pnnler,  cl.,  c"«  dei^oussay.  —  Mon- 
ponnier  (Brout.). 

Mon-Pitanlt,  f.,  c»«  de  Nuaillé. 

Hon-PIaisir,  cl.,  c»«  d'Angers.  —  Anciea 
domaine  de  la  cure  de  St-Laud,  vendu  n&t^  le 
V'  juin  1791 .  —  La  maison  bâtie  au  commence- 
ment du  xvi«  s.  n'avait  pas  encore  de  nom  en 
1574;  —  f.,  c"  d!  Angers  f  acquise  en  1858- 


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MON 


—  695 


MON 


1859  par  la  coDgrégation  da  Bon-Pasteur,  avec 
autorisation  du  25  mai  1863,  pour  les  travaux  de 
jeunes  détenues;  —  cl.  c°«  à* Angers  N.-E.  — 
X€  lieu  et  enclos  appelle  M.,  autrefois  la 
Haute-Gaignerie  (Chap.  St-Maurill&).  —  Ap- 
partenait en  1756  à  messire  R.  S.  Grandhomme 
de  Giseux,  maître  des  cérémonies  de  France.  ^ 
Entre  cette  ferme  et  la  route  de  Paris,  dans  la 
tranchée  qu'a  coupée  le  chemin  de  fer,  on  a  trouvé 
un  dép^t  précieux,  partagé  par  les  ouvriers,  et 
qui  comprenait,  outre  de  nombreuses  monnaies 
immédiatement  fondues  ou  dispersées,  une  lampe 
et  deux  médaillons  en  marbre  d'empereurs  ro- 
mains, aujourd'hui  chez  M.  Beloin  ;  «•  ham.,  C^* 
de  Bouchemaine ;  =  f . ,  c»«  de  Chalonnes-s.-L.  ; 

—  f.,  c"»  de  Marcé  ;  «  f.,  c"»  de  Morannes  ; 

—  ham.,  c»«  de  la  Possonnière;  —  cl.,  c"«  de 
Sceaux^  cédée  le  16  septembre  1T77  par  Goddes 
de  Varennes  au  Chapitre  St-Martin  d'Angers. 

Monplan,  f.,  c"«  de  Morannes.  —  Mont- 
plant  xvi«-xviie  s.  (El.-C).  —  Le  domaine, 
ôustel,  etc.,  avecques  les  terres  d'environ  la 
mote,  appelée  la  Motte-de-Montplant  «  et 
a  un  lien  où  souloit  avoir  maison  appellée  la 
a  Galardonière,  garenne  à  toutes  botes  rouges  et 
a  noires,  grousses  et  menues  »,  appartenait  en  1417 
à  Jean  Touzé,  —  à  Jean  Lemasle,  héritier  d'Antoi- 
nette Barrault,  sa  mère,  1490,  —  en  1528  à  Franc. 
Barrault,  chanoine  d'Angers  en  1580,  —  en  1601  à 
Françoise  Dogier,  femme  de  Louis  Lemasle,  héri- 
tière d'Antoinette  Barrault,  veuve  de  Jacques 
Lemasle,  —  en  1623  à  n.  h.  Louis  Lemasle, 
écuyer,  mari  de  Simonne  de  Sorhoetie;  —  réuni 
au  milieu  du  xviii*  s.  à  la  terre  de  Chande- 
.manche,  --  et  vendu  nat^  le  7  thermidor  an  IV 
sur  M"»«  Boylesve  de  Soucelles;  —  aujourd'hui 
domaine  des  Hospices  d'Angers. 

MoB-Polrler«  t.,  c»«  de  Beau  fort;  —  cl., 
€"•  de  Durtal;  —  f.,  c»«  de  Marcé.  —  Nau- 
pourry  1688,  Maupoirier  1695  (Et.-C.).  — 
Habitation  au  xvii*»  s.  d'un  maître  potier,  Ger- 
vais  Changion,  qui  y  meurt  en  1688. 

Honprofit,  famille  de  maîtres  maçons  archi- 
tectes à  Angers  ;  —  (Charles),  mari  de  Made- 
leine Vernier,  1679;  —  (JLouts),mari  deMichelle 
Buron  (8  juillet  1697),  f  le  5  février  1728;  — 
(Pierre),  qui  épouse  Jeanne  Passe  le  4  juillet 
1730)  et  meurt,  âgé  de  25  ans,  le  22  août  1732. 

Blonquerbiit,  f.,  c»«  de  Sceaux,  —  Mon- 
queheuf  (Et.-M.)  ;  —  donne  son  nom  au  miss,  né 
sur  la  c***,  qui  se  jette  dans  la  Suine;  —  2,500  m. 

Mou-Repos,  m»',  c"»  de  Comillé,  acquise 
le  2  novembre  1780  de  M.  Grille  et  de  d^^  Ghes- 
neau  parD.  Saunier  ;  «  m»»  b.  et  cl.,  c'"«  deFeneu. 

Mous,  ham.,  C»  de  Cheviré-le-R,  —  Her- 
bergamentum  de  Montibus  1308  (H  Ghaloché, 
IV,  9).  —  Monds  (Pouillé  de  1685).  —  Les 
Mues  (Gass.).  —  Ane.  domaine  d'une  chapellenie 
du  titre  de  Sainte-Marguerite  dont  le  service  fut 
réuni  en  1746  à  celle  de  Moulines  ;  ^  vendu 
nal*  le  27  mai  1791  ;  —  f.,  c"*  de  Contigné.  — 
Mont  (Et.-M.).  —  vendue  nat*  sur  Dubois  de 
Maquillé  le  13  fructidor  an  IV;  —  c"  de  Cor- 
nillé,  sur  le  chemin  de  Gomé  à  Fromentières.  — 
Ane.  fief  et   seigneurie  relevant  de  Fontaine- 


Milon  et  réuni  au  xvii*  s.  à  la  baronnie  de 
Briançon.  ~  En  est  sieur  Jean  de  Beauvau  1498, 

—  Franc,  de  la  Grandière  1543,  René  de  la  Gr. 
1630,  de  qui  l'acquiert  21  juin  1635,  Françoise 
de  Schomberg,  dame  de  Briançon  (E  59-66,  555, 
1439).  —  G'est  aujourd'hui  le  village  du  Mans; 

—  f.,  c»«  de  Daumeray.  —  Montes,  G.  de 
Montibus  1070  circa  (Daum..  ch.  or.  13).  — 
Ane.  maison  noble  relevant  d'Allencé  et  d'Huillé 
(G  105,  f.  203).  —  En  est  dame  Louise  Bourel 
1539;  —  vill.,  c»«  de  Faye.  —  Hauts,  Bas 
Monts  (Gass.).  —  Afont,  —  Le  Haut-Mont 
(Kaimb.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de 
Thouarcéetpour  partie  de  Gilbourg  (G  105,  f.  29), 
avec  maison  noble,  dont  est  sieur  Guyon  Malineau. 
mari  de  Franc.  Baraton  1444,  1481,  Fortenay  de 
Gaumont,maride  Marie  Malineau,  1512, 1538.  René 
de  Gaumont  1579,  Gab.  Malineau,  mari  de  Renée 
de  Gaumont,  1616,  messire  Pierre  Malineau,  che- 
valier 1679,  qui  y  meurt  le  14  août  1685;  — 
Franc.  Grandet,  par  acquêt  du  26  avril  1692.  Anne 
Grandet,  femme  de  René-Gharles  de  Broc  1740, 
1782.  —  Anne-Renée-FéUx  Hardouin  de  la 
Girouardière.. femme  de  René-François  Charbon- 
nier de  la  Guesnerie,  capitaine  de  dragons,  par 
héritage  d'Anne-Françoise  de  Broc,  morte  le 
7  juillet  1783  (E  1044);  -  f.,  c»«  de  Meigné-le- 
Vicomte  ;  —  f  ,  c"«  de  Vaulandry.  —  Monts 
(Cass.).-^ Grand-Mont  (Et.-M.).— Ane.  fief  rele- 
vant de  Turbilly,  où  il  fut  réuni  en  1583  (E  1367). 

Monsardlère  (la),  f.,  c»*  de  Pruillé, 
Man-Sonel,  cl,  c^«  de  Sceaux,  dans  la  lande 
de  Grissé,  construite  vers  1770. 

Monë  SmtMifmMlM,  villa  dans  le  pays 
d'Anjou,  in  pago  Andecavo,  où  l'abbé  de  St- 
Aubin,  fait  don  en  970  d'une  cave  d'habitation  ou 
de  refuge,  fossam  unam  ad  confugium.  Elle  est 
dite  limitée  par  les  domaines  de  St-Martin,  de 
Notre-Dame,  de  St-Denis  et  l'aleu  de  Rou,  Roho 

—  et  ce  pourrait  être  Montaglan,  sis  dans  un 
pays  de  caves,  entre  les  domaines  de  St-Martin 
[de  Tours],  de  Notre-Dame  [de  Nantilly?],  de 
St-Denis  [de  Doué]  et  sur  les  confins  de  la  pa- 
roisse de  Rou. 

MoBt  (le),  f.,  c"«  de  Chavagnes-B.-le-L.\ 

—  ham.,  c»«  de  Loire;  —  (le  Grand,  le  Petit-), 
ff.,  e"  de  St-Martin-du-F,;  —  (le  Petit-),  f., 
c"«  de  St-Jean-de-Linières. 

MonUieliliioii*  c^  de  Beau  fort,  —  enclos 
de  35  arpents,  en  1687,  dont  moitié  planté  en 
vignes,  l'autre  en  labours  (GG  1). 

Il onta^kui*  c»«  de  Bagneux,  —  Vhostel 
de  Montaglen  1425.  ~  Les  maisons,  courts, 
granges,  mestairie,  vulgairement  appelez  M. 
1592.  —  Le  logis  de  M.  1652  (Et.-G.).  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  avec  grande  maison  bourgeoise 
moderne,  dont  l'entrée  porte  un  écusson,  et  sur 
le  fronton  A.  L  1758  —  plus  bas  :  A.  L  1757, 
dans  un  vaste  enclos  qui  borde  de  ses  hauts 
murs  la  route  de  Bagneux  à  Mnnet,  avec  parc, 
forêt  et  vignoble,  au  milieu  duquel  se  trouvait 
au  xyi«  s.  un  étang  —  En  est  sieur,  par  ac- 
quêt du  25  janvier  1425  sur  Jean  Nicolas,  Jean 
de  Ghourses,— Franc.  Boumeau  1503,  Jacq.  Bour- 
neau  1584,  Eustacbe  Falloux,  mari  d'Anne  Bour- 


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MON  '^  6 

nean,  1659,  Gilles  Blonde,  par  acquêt  du  26  aoAt 
1683,  sur  Bonaventare  Bareaa,  mari  de  Marie 
FalloQx,  Pierre-Louis  Oesmé  1754.  ~  Aujourd'hui 
M.  Gaérin  Gayon.  —  Y.  Monz  Samarenda. 

■oBUi^ne  (la),  f.,  c^*  de  Chemré-le-R.  ;  — 
m'",  €"•  de  Thouarcé. 

■omUM^é  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c"«  de  la 
Po88onnière,  —  Décima  de  Montiniaco  1134- 
1159  (iw  Cartttl.  St-Serge,  p.  MO).  —  Montai- 
gne 1628  (Boacbem.  £t.-G.)  et  xviii*  s.  (Gass.). 
—  Montigné  xv-xviii»  (G  1076.  1083).  —  Le 
domaine,  appart.  à  Olivior  Dafresne,  docteur  en 
droits,  1628,1634,  donnait  son  nom  à  une  dimerie, 
trôs-importante  en  blés  et  en  vins,  que  percevait  le 
Chapitre  St-Martin  d'Angers,  dans  les  paroisses 
de  St-Georges  et  de  Savenniôres. 

■oBtaigv,  vill.,  c°*  de  Chemellier  et  en 
partie  sur  Saint-Georges-deB-Sept-Voies.  — 
Mon8  Accuti  1288  (G  677).  —  En  est  sieur 
Jacques  Martin,  mort  en  1586.  —  En  1822  il  a 
été  trouvé,  en  creusant  une  cave  dans  le  village,  à 
4  pieds  sons  terre,  une  sépulture  franque,  dont 
le  squelette  avait  la  tète  posée  sur  une  épée,  les 
pieds  sur  un  poignard  ;  à  côté,  une  croix  à  branches 
recourbées ,  deux  pots,  Tun  en  grès,  Tautre  en 
terre  cuite,  ce  dernier  renfermant  encore  des 
mailles  de  fer  et  d'acier  entrelacées  (Répert. 
archéoL,  1858,  p.  71).  —  Le  village  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  Coutures,  qui 
traverse  Chemellier  et  se  jette  dans  la  Fontaine- 
du-Pré  :  ^  1 ,800  met.  de  cours  ;  —  et  aussi  à  une 
chapelle,  distante  pourtant  à  peine  de  800  met. 
de  la  Blanchardière  et  perdue  au  fatte  d'une 
haute  butte,  qne  contourne  le  chemin  de  grande 
communication,  au  milieu  des  taillis  de  chênes, 
d'ajoncs,  de  ronces  et  de  bruyères,  longue  de 
37  pieds,  haute  de  14  et  large  de  18  dans  œuvre, 
en  pierre  de  tuf,  sans  plancher  ni  lambris  et 
à  demi  écroulée  dès  la  fin  du  xviii»  s.  quand  elle 
fat  vendue  nat^  le  8  messidor  an  IV.  A  peine  en 
reste-t-il  debout  un  pan  de  mur  avec  une  fenêtre 
ogivale  de  la  fin  du  xvi«  s.  ;  —  f.,  c»«  de  Durtal 
(Et.-M.).  —  Mons  AcutuB  1081-1105  CGartuI. 
St-Aubin,  f.  94  et  98).  —  Mona  Accutua  1291 
(Pr.  de  Gouis). 

Montali^  (le  Grand-),  ch.,  c°«  de  Chalonnes- 
sur-L,  —  Ane.  fief  et  seigneurie  appartenant  an 
xvi«  s.  à  la  famille  Leroux  de  la  Roche-des- 
Aubiers.  —  En  est  dame  en  1608  haute  et  puis- 
sante dame  Claude  Leroux,  en  1690  Gabrielle  de 
Verge,  veuve  de  Joachim  de  Quincé,  comte  du 
Saint-Empire,  François  Poisson  en  1726,  Roger 
de  Campagnolle,  mari  d'une  Poisson  de  Montaigu, 
1780,  et  leurs  héritiers  sur  qui  la  terre  est  vendue 
nat^  le  7  messidor  an  IV  ;  —  aujourd'hui  ch&t. 
bdti  vers  1865  pour  M.  Oudet,  par  M.  Roques, 
d'Angers.  —  Il  y  a  été  trouvé  en  1813  une  mon- 
naie romaine  de  Gassius  ;  «  (le  Petit-),  f.,  c»* 
de  Chalonne8'8.-L.,  vendue  nat*  le  22  brumaire 
an  VI  sur  les  héritiers  Roger  de  Campagnolle. 

MoBtalgn  ( de).  ~  Un  exemplaire,  que 

j'ai  vu,  de  V Essai  sur  Vimpôt  du  sel,  par  un 
gentilhomme  de  la  province  d^ Anjou  (in-8o  de 
18p.,  s.  1.  [Angers],  n.  d.  [1789]),  porte,  à  la  suite 
de  ce  titre,  cette  annotation  du  temps  Mss.  :  «  Qui 


l  —  MON 

«  aime  de  tout  son  cœur  M.  de  Montaiga  *»  imbn 
saos  doute  du  nom  de  l'auteur.  C'est  d'aillem 
une  brochure  sans  intérêt  ni  originalité. 

■•mtelalst  ham. ,  c^  de  JarKé,—Monê  AU- 
vus,  —  Girardus  de  Monte  Alivo  1060-llOS 
(Cart.  St-AubiD.  f.  95).  —  G,  de  MonU  AUn 
1155-1162  (2«  Cartul.  St^rge,  p.  92). 

MoBtalmts  (Mathurin  de),  aumônier  du  rn, 
fat  nommé  en  juin  1575  abbé  de  St-Melaine  de 
Rennes,  et  vers  le  même  temps  aussi  de  l'abbaje 
du  Gaé^e-Launay,  au  Maine,  que  les  hnguenoii 
venaient  de  saccager.  Il  était  de  plus  prieur  df 
St-Ghristophe  près  Tours.  —  f  le  12  janvier  1603. 

Montalant  (Alexandre-Louia),  fils  d'à 
médecin  de  Redon,  où  il  naquit  le  24  juillet 
1766,  prit  le  grade  de  docteur  en  théologie  m 
l'Université  d'Angers  le  27  avril  1787  et,  ordooné 
prêtre  le  17  décembre  1789,  resta  à  Angers  pro- 
fesseur de  philosophie  aa  Petit-Séminaire.  U  refisa 
le  serment  constitutionnel,  fut  incarcéré,  cm- 
dnit  à  Nantes  et  de  là  déporté  sur  les  cé«es  ds 
Galice.  Il  y  trouva  refuge,  comme  ses  coi^- 
gnons  de  misère,  auprès  de  l'évèqae  d'Ore&se, 
qui  le  garda  près  de  six  ans  dans  son  pabû. 
puis  passa  à  Londres  dans  l'intention  de  ^ 
gner  la  mission  de  Chine  ,  mais  le  raissati 
anglais  fat  arrêté  en  mer  et  conduit  an  port  da 
Bordeaux ,  où  le  passager  dut  rester  en  prisot 
mais  avec  une  certaine  liberté.  Délivré  par  le 
Directoire,  il  séjourna  quelque  temps  à  Mar- 
mande,  puis  fut  appelé  à  Saumnr,  d'oà  den 
mois  après  le  nouvel  évêque  l'appela  à  la  cire 
d'AUonnes  (12  niv6se  an  XI) ,  puis  à  Baagé. 
et  en  1809  à  la  cathédrale,  en  qualité  de  Ticaire- 
général.  Lors  du  renvoi  des  Sulpiciens  en  1811. 
il  fut  chargé  de  la  direction  du  Grand- Séannaire 
qu'il  garda  jusqu'à  la  Restauration.  —  U  est  Biott 
le  6  septembre  1842. 

Maiipoint,  Vie  de  l'évéque  MontauU,  p.  385.— Tran», 
t.  II, p.  547.—  Rev,  dAn;.,i854, 1. 1. p.  199;  18a9,p.3l5 

■ontaIon«  f.,  c»*  du  May,  bâtie  depuis  1834 

■ontamler,  ruiss.  né  sur  la  c<>«  de  Afoa- 
treuil-Bellay,  s'y  jette  dans  le  ruisseau  de  Pas* 
reux  ;  —  3,500  m.  de  cours. 

Montan^hert.  —  V.  MotU-en-GiberU 

■ontansals  (les),  f.,  c»«  de  Beau, fort,  - 
La  terre,  fief  et  seigneurie  des  M.  xti-xtiips. 
appartenait  à  la  mense  abbatiale  de  l'abbaye 
Toussaint  d'Angers  avec  les  fiefs  du  Grand  et  di 
Petit-Jusson.  —  Sur  le  coteau  voisin  fui  instaUé 
le  Saniut  de  Beaufort  pendant  la  peste  de  1$S7. 

■oBlaBsaiilt,  f .,  c««  de  Marigné.  —  En  esi 
sieur  Charles  de  Coesmes  1521. 

MoBtareher,  f.,  c°«  d'Angrie.  —  Le  ker- 
brégement,  domaine,  etc.  de  M.  139S.  —  Le$ 
féages,  juridictions  et  seigneuries  appeUés 
Us  fiefs  de  M.  1441  (Arch.  d'Andigné.  p.  il 
et  18)  appartenaient  aux  xiv«  et  zvi*  s.  à  use 
branche  de  la  famille  d'Andigné.  Le  tenancier  de- 
vait, à  mutation  de  seigneur,  une  paire  d'épeross 
dorés  au  château  d'Angrie. 

■ontatals,  m'^t  ^  vent  et  à  eau,  c*^  de  Jai- 
lais.  —  Vineœ  in  Monte  de  Tais,  intucptr 
guanneiria  de  Monte  de  Tais  1157  (CaiW. 
de  Chemillé,  ch.  133).  ->  Terra  de  Mantctiei» 


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MON  —  ( 

1900  eirea  (Ibid.,  ch.  142).  —  LoeuB  qui  dicitur 
le  Pe  de  Montesteis  cum  marasio  eidem 
conjuncto  in  parochia  de  JaZeies  in  ultimis 
finihus  feodi  de  Chemiîliaco  1239  (Ghemillé, 
ch.  or.).  —  Le  moulin  de  Montelais  1551,  — 
Leê  moulins  à  eau  et  à  vent  de  M,  1586.  — 
Le  moulin  à  eau,  chaussée  et  revers  de 
Montelais  avec  la  maison...;  item  le  mou- 
lin à  vent  de  M.  1730  (E  468).  —  Montatais 
(Gass.).  —  Donnent  lenr  nom  à  nn  rniss.  né 
près  du  bois  dn  Fonis,  sur  la  c^^*  de  la  Chapelle- 
Rousselin  où  il  parcourt  3,600  mot.  sons  le  nom 
de  ruiss.  de  la  Haie,  coule  de  l'E.  à  VO.  parallèle- 
ment à  la  roQte  de  Nantes,  passe  an  S.  de  la 
Haie,  pnis  du  bourg,  puis  entre  le  cbâteau  et  le 
bourg  de  Jallais  et  se  jette  dans  TEvre  au- 
dessous  de  la  ferme  d'Entre-Evre  ;  —  12,900  m. 
de  cours  dont  8,600  sur  Jallais  ;  —  reçoit  à  gauche 
les  ruisseaux  de  la  Singère,  de  la  Gosserie,  de 
Baranger,  à  droite  ceux  de  la  Pommeraie  et  de  la 
Pierre. 

■oBlav  (Jean-Amhroise),  fils  de  Léo- 
nard M.  «  marchand  fabricant  »,  et  do  Françoise 
Gaultier,  né  à  Angers  le  1*^  avril  1754,  acheva  ses 
études  à  l'Oratoire  d'Angers  et  se  fit  ensuite  rece- 
voir avocat  au  Parlement  ;  mais  la  faiblesse  de 
sa  voix  le  réduisit  à  se  contenter  de  la  charge  de 
procureur  au  Présidial  d* Angers.  En  1787  l'Aca- 
démie des  Belles-Lettres  ayant  mis  au  concours 
une  question  sur  le  Commerce,  Montau  la  traita 
et  obtint  l'accessit,  où  Yiger,  le  futur  Girondin, 
remportait  le  prix.  Les  deux  mémoires  sont 
imprimés.  Le  sien  a  pour  titre  :  Discours  sur 
Angers  y  relativement' à  l'Industrie  et  au 
Commerce,  ouvrage  qui  a  obtenu  les  suf- 
frages de  MM.  de  V Académie  des  Sciences 
et  Belles-Lettres  (Angers,  Marne,  1787,  in-8o 
de  38  p.,  sans  nom  d'auteur).  Il  y  examine  la 
situation  des  affaires  à  Angers,  à  Gholet,  à  Sau- 
mur  el  recherche  les  moyens  de  les  développer, 
en  signalant,  comme  le  fait  Viger,  la  chute  de 
l'Université,  l'abandon  de  l'Académie,  surtout  les 
abus  nés  de  la  noblesse  donnée  an  corps  de  ville, 
comme  les  causes  immédiates  de  la  ruine  de 
l'esprit  commercial.  A  la  suite  est  imprimée  une 
curieuse  Note  sur  le  classement  des  vins 
é^ Anjou,  qui  valut  à  l'auteur  une  ingénieuse 
Epître  —  anonyme  mais  de  la  façon  de  l'abbé 
Rangeard,  —  dans  les  Affiches.  Elle  a  été  repro- 
duite en  1860  comme  adressée  «  à  un  sieur  Mou- 
«  tardeau,  propriétaire  du  clos  du  Miroir  !  »  — 
La  Révolution  ayant  bouleversé  l'organisation  judi- 
ciaire, Montau  alla  s'établir  à  Nantes  et,  dès  la  for- 
mation du  District,  en  fut  nommé  secrétaire  archi- 
yiste.  Il  a  donné  dans  ce  temps  un  opuscule  :  Des 
fonctions  et  du  régime  intérieur  des  adminis- 
trations (Nantes,  Malassis,  1791 ,  in-8o  de  24  p.).  — 
Puis  fatigué  do  cette  position  subalterne,  il  se 
lança  dans  le  commerce,  avec  des  chances  di- 
verses, et  fut  amené  un  jour  jusqu'à  Copenhague 
pour  le  règlement  d'une  contestation  importante. 
Mais  sa  meilleure  opération  datait  de  1791,  quand 
[  il  avait  soumissionné  l'acquisition  nationale  de 
l'important  domaine  du  prieuré  de  St-Georges  de 
Montaiga  (Vendée).  Il  se  détermina  enfin  à  y 


7  —  MON 

prendre  résidence,  en  fut  nommé  maire  sous  l'Em- 
pire, et  y  mourut  le  17  mai  1828,  âgé  de  75  ans, 
depuis  longtemps  adonné  uniquement  à  la  cul- 
ture des  lettres.  Il  en  a  transmis  le  goût  à  son 
petit-fils  M.  Dugast-Matifeux ,  à  qui  je  dois  le 
meilleur  de  ces  renseignements.  —  Montau  a 
publié  de  plus  un  petit  roman,  dans  le  genre  de 
Ducray-Dumesnil  et  laissé  en  Mss.  de  curieuses 
Impressions  de  voyage  en  Danemarck ,  sous 
forme  de  lettres,  et  un  Traité  des  variétés  de 
Vespèce  humaine,  où  il  combat  l'influence  des 
climats. 

Arch.  mun.  Et.-C.  —  Procès- Verbaux  de  l'Aead.  des 
B.-L.  d'Angers,  Mss.  4032.  —  Mémoire  de  la  Société 
Aead.  de  M.-et-L.,  IX,  28-30.  —  La  Vendée  poétique  et 
pittoresque  de  Massé-Isidore,  t.  II.  —  Note  Mss.  de  11.  Du- 
gast-Matifeux. 

■oBlaaban,  f,,  k"»  de  Montjean;  —  cl., 
c»«  d'Yxemai/  (Gass.). 

■ontanbonnerle  (la),  f.,  c°*  de  Sainte- 
Gemmes-d'A.  —  Une  chapelle  y  fut  construite 
en  1768  sous  l'invocation  de  la  Vierge  et  bénite 
par  le  curé  le  24  avril. 

MoiiUinlt-BesisIes  {Charles),  né  à  Loudun 
le  30  avril  1755.  fit  ses  études  classiques  chez 
les  Oratoriens  de  Saumur  et  son  droit  à  Poitiers 
où  il  prit  sa  licence  le  15  janvier  1776.  La  mort 
inattendue  d'une  jeune  fille,  qui  lui  était  destinée 
transforma  son  avenir.  Le  jeune  homme,  déjà 
reçu  avocat  au  Parlement,  se  présenta  au  sémi- 
naire de  St-Sulpice  (1780)  où  après  une  année 
passée  il  revint  continuer  à  Poitiers  ses  éludes 
théologiques.  Il  y  fut  consacré  le  19  avril  1783  et 
nommé  immédiatement  vicaire  de  Loudun.  La 
Révolution  l'y  trouva  tout  prêt  à  la  servir  d'un 
bon  courage,  et  en  juin  1790  il  entrait  par  l'élec- 
tion populaire  à  l'administration  du  District,  le 
mois  suivant,  au  Directoire  même  du  départe- 
ment  de  la  Vienne  ;  puis  par  un  revirement  nou- 
veau, un  dernier  vote  le  désigna  pour  rempla- 
cer l'évèque  constitutionnel  de  Poitiers  (4  sep- 
tembre). Il  fut  installé  le  3  octobre  sans  pourtant 
quitter  l'Assemblée  départementale  dont  on  lui 
déféra  la  présidence.  Mais  sa  modération,  qui 
était  sincère,  le  désignait  aux  menaces  des  terro- 
ristes. Il  fut  incarcéré  sous  l'accusation  bizarre 
d'accaparement  des  blés  ,  détenu  sept  -  mois , 
envoyé  à  Paris  devant  le  tribunal  révolution- 
naire, où  il  arriva  le  lendemain  du  9  ther- 
midor. Rendu  après  quelques  mois  à  la  liberté, 
il  se  refusa  aux  sollicitations  de  ses  concitoyens 
et  se  retira  dans  une  de  ses  fermes  à  Loudun. 
Dès  la  négociation  du  Goncordat,  l'appel  du  pape 
à  la  démission  volontaire  d'un  pouvoir,  qu'il 
n'exerçait  plus  depuis  six  ans,  le  trouva  des  pre- 
miers et  des  plus  docilement  soumis  à  toute  abné- 
gation de  son  récent  passé  (5  mars  1802).  Désigné 
tout  d'abord  pour  le  siège  de  Glermont,  les  sollici- 
tations de  son  frère,  préfet  de  Maine-et-Loire,  el 
d'amis  puissants  le  firent  appeler  définitivement 
à  celui  d'Angers  (14  avril  1802).  Le  nouveau  prélat 
prit  possession  de  son  évôché  le  6  juin  suivant, 
assisté  pendant  sa  messe  pontificale  par  le  fameux 
Dernier ,  alors  évèque  d'Orléans.  Sa  première 
leure  pastorale  date  de  mai  1803.  La  situation 
était  douloureuse  ;  —  partout  autour  de  lui*  une 


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MON 


exaltation  indisciplinée  et  des  dissentiments  im- 
placables, an  milieu  d'un  clergé  profondément 
bouleversé  par  tant  d'épreuves  si  diversement 
subies,  ~  les  rancunes  des  constitutionnels,  les 
revendications  des  émigrés,  les  calculs  des  poli- 
tiques, —  et  la  pire  ennemie,  l'envie  pieuse,  les 
haines  sacrées,  attestées  chaque  jour  par  les 
lettres  de  ses  prêtres,  anonymes  ou  môme  signées; 

—  par  surcroit.  Tévèché  inhabitable  et  à  demi 
envahi,  qu'il  lui  fallut  reconquérir  pièce  à  pièce, 

—  les  séminaires  détruits  ou  vides,  les  campagnes 
saccagées,  désertes,  les  cures,  les  églises  anéanties. 
Le  prélat  suffit  à  tout  par  son  activité,  sa  présence 
d'esprit,  surtout  sa  réserve  conciliante  et  de  bonnes 
paroles  d'apaisement,  aidé  résolument  d'ailleurs 
par  le  gouvernement  impérial  qu'il  servait  sans 
servilité  mais  avec  un  dévouement  complet.  On 
n'a  pas  oublié  son  mandement  du  5  octobre  1806, 
pour  rassurer  «  la  piété  alarmée  des  fidèles  et  re- 
<t  commander  contre  la  calomnie  et  la  malveiN 
a  lance  »  le  nouveau  catéchisme  officiel,  où  le 
service  militaire  figurait  parmi  les  obligations  du 
quatrième  commandement.  —Mais  les  événements 
lui  préparaient  d'autres  tribulations.  —  Chargé 
en  1814  de  présenter  àBeaupréau  son  clergé  au  duc 
d'Angoulème  :  «  Depuis  quelle  époque  êtes-vous 
«  évoque  ?  »  lui  demanda  le  prince.  —  «  Depuis 
«  1791  ».  —  Sur  ces  mots  le  duc  lui  tourna  le  dos,  à 
la  grande  stupeur  des  Vendéens,  —  «  Messieurs, 
«  c'est  tout,  dit  le  prélat,  retirons-nous  »,  et  il  re- 
vint le  cœur  ulcéré,  la  blessure  à  chaque  pas  ravivée 
par  quelque  mesquine  vengeance,  l'oubli  d'un 
collègue,  une  visite  de  politesse  esquivée,  une 
parole  cruelle  de  quelque  prêtre,  «  qui  ne  lui 
a  avait  pas  encore  pardonné  »,  —  continuant 
d'ailleurs  résolument  son  œuvre  épiscopale  et 
gagnant  peu  à  peu,  mais  do  jour  en  jour,  à  mesure 
que  les  vieilles  rancunes  s'épuisaient,  le  respect 
et  l'affection  des  fidèles  et  même  de  son  clergé. 
Le  Diocèse  lui  doit  toute  sa  réorganisation  pre- 
mière, la  fondation  du  grand  séminaire,  la 
reconstitution  du  collège  de  Beanpréau,  l'aide 
prêtée  à  celui  de  Gombrée,  l'établissement  des 
Frères  de  la  Doctrine  chrétienne,  de  la  maison  de 
la  Retraite  (1826),  du  Bon-Pasteur  (1829),  la 
création  d'une  Caisse  ecclésiastique  (1835).  —  Les 
dernières  années  pourtant  de  sa  vie  furent  encore 
attristées  par  des  accusations  pénibles,  auxquelles 
l'exposaient  les  dettes  inconsidérées  de  son  évêché. 
Il  en  souffrait  aussi  vivement  que  jamais,  quand  il 
mourut  le  29  juillet  1839.  —  Le  prélat  repose  inhu- 
mé, au  milieu  du  mur  oriental  du  caveau  de  sa  ca- 
thédrale où  son  Oraison  funèbre  fut  prononcée  le 
27  août  par  l'abbé  Gourdon  (Angers,  Pigné-Châ- 
teau,  in-8o,  de  51  p.).  '-  Sa  Vie  aussi  a  été 
donnée  par  le  docteur  J.  Dnmont  (Angers,  Cos- 
nier  et  L.,  1842,  in-S»  de  286  p.,  avec  portrait  et 
fac-similé),  —  et  par  l'abbé  Maupoint  (Angers, 
Barassé,  18i4,  in-12,  de  428  p.).  —  Son  portrait 
existe  peint  en  pied  par  Tonnesse,  1818.  Il  a  été 
aussi  lithographie  (Charpentier,  Nantes),  in-fol. 
et  deux  fois  in-4o  dont  un  avec  armoiries  (Angers, 
Lesourd).  Un  autre  au  pastel  est  conservé  dans 
la  Salle  capitulaire  de  l'Hôtel-Dieu  de  Beauforl. 

Outre  les  ouvrages  cités,  voir  le  Journal  9*e  Maine-^trL,, 


5  septembre  4830,  4, 8  et  16  tout  1839,  il  odebn  fStt.- 
Trestaux,  Hi*U  du  Diùcèae  d'Angen,  t.  H, p.  5SS-U9  - 
Répert.  arch.,  1862,  p.  298.-Ber(he,  Mss.  896,  L  U.p  K. 

MonlanroB  (le),  vill ,  c°«  de  Varenntt. 

Montant»  f.,  c°«  de  Chamhellay.  —  3fo]i- 
tond  (Cass.).  —  Le  lieu  et  cîoserie  de  Montai 
1627  (H  Jacobins  d'A.),  acquis  le  22  septenki 
1627  de  d"«  Marie  Quélier  par  Pierre  Lmuxm. 

Montayey  c»»  de  Fontaine-G.  —  Lhibcr- 
gement  de  Montays  1543  (E  553),  à  ReoéBâi- 
guereau,  notaire. 

Montayer,  c"*  de  Quincé.  —  Ancien  Sef  (t 
seigneurie  relevant  de  Brissac,  avec  maison  M 
au  milieu  d'un  bois  de  1,000  à  1,200  quartiers 
en  1525.  —  En  est  sieur  Tristan  de  U  Jaifc, 
mari  de  Lorette  d'Anjou  1410,  1418.  Madeloiiie 
la  Jaille  1514,  1520,  René  de  Cessé  1537,  -  «Ij 
famille  après  lui.  —  Il  n'y  existait  plos  qtfa 
moulin  à  eau,  qui  a  cessé  de  tourner  en  19^^ 
a  été  démoli  depuis,  sur  on  étang  anjonrftffl 
converti  en  culture.  —  Le  nom  en  reste  an  nis 
qui  natt  sur  la  c^  d'AZZençon,  traverse  ^vm 
et  l'emplacement  de  l'étang,  limite  Yaucbréticee; 
se  jette  dans  l'Aubance;  7,100  mot.  de  cows;  -» 
pour  affluents  les  miss,  des  Coortiller»,  deU 
Douve  et  de  la  Gruchère. 

Hontbanlt,  f.,  c»«  de  Nuaillé,  autrefois  d» 
la  paroisse  de  Mazières.  -—  JLcs  terres,  fitfi  £t 
seigneuries  de  Monthault  et  Fief-Pafir. 
1540  (C  106,  f.  67).  —  Monbault'Papinv^ 
xvni«  s.  (E  800-806).  —  Ane.  fief  et  seifo^ 

—  qui  gardait  le  nom  d'une  famille  Papin.  ^• 
gneur  aussi  au  xiii«  s.  du  Coudray-Moottui^ 
en  St-Hilaire,  Papinus  miles,  dominusdeCffi 
dreio  1294  (Pr.  du  Coudr.-Mac).  -  Les  ^^ 
terres  passèrent  à  la  famille  de  la  Haie,  qui  résiiiJ^ 
à  Monthault  au  xvi«  s.  —  Lutèce  de  Mon^nr 
y  mourut  vers  1534  ;  elle  en  avait  fondé  U  ffc»- 
pelle  dédiée  à  N.-D.  —  Le  château  fnl  sa«ar 
par  les  garnisons  ligueuses  du  Pontreaa,  àt  ^ 
Séguinière  et  de  Cholel  en  1589.  La  terre,  né* 
en  1605  sur  Philippe  de  la  Haie,  fut  retenw  K 
sa  femme  Suzanne  du  Puy  du  Fou,  quiobtiDiis' 
sentence  d'opposition.  —  En  est  sieur  tm^ 
Franc,  de  la  Haie  1653,  Abel-Franç.  de  U  B*^ 
1670,  Pierre -Paul  de  la  H.  1716.  mais  ik  ^^ 
sident  au  Coudray  ;  —  Philippe  de  la  Htie  1T3^ 

—  thérèse  de  la  Haie-Monlbault  l'apporte  fs 
mariage  à  Gabriel  Camus  vers  1755  ;  —  I^*" 
Philippe  Camus  1777.  —  U  n'existe  pins  in-*^ 
du  château,  sauf  quelques  murs  de  l'cceiii^ 
et  les  ruines  du  moulin  au  bord  de  l'étang  conwf^ 
en  pré.  —  En  dépendaient  surtout  dis?  b 
paroisse  St-Pierre  de  Cholet  un  fief  dit  Fief-Np" 
qui  fut  réuni  de  bonne  heure  à  la  seifneon' 
deux  moulins  à  eau  et  à  vent,  la  Grande  et  b 
Petite-Simonnière,  la  Grolerie,  la  Crellièit,  !«• 
beloup,  les  étangs  des  Noues  et  des  Brandes-L» 
ferme  donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  nalistf '' 
c°«  de  Chanteloup,  au  vill.  des  Poteries,  p^ 
la  maison  de  Chéblanche,  dont  il  prend  qoeJ?»^ 
temps  le  nom,  traverse  la  c»«  de  Noaillé  ^'^ 
toute  sa  longueur  de  l'E.  à  l'O.,  sépare  Tré»?^- 
tines  de  Cholet  et  du  May  et  se  jette  dans  TE^ 
en  face  la  met.  de  Parchembault  D  in^^ 


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.  autrefois  et  alimentait  Fétang  de  Montbanlt.  an- 
joard'hoi  desséché  ;  —  12,000  met.  de  cours  dont 
7,200  sur  Nuaillé,  4,800  sur  Trémenlines  ;  —  a 
pour  affluents  les  miss,  de  la  Gilbretière  et  de 
TEtang-des-Noues  ;  —  c°«  de  St-Hilaire-du- 
-  Bois.  —  V.  le  Puy-Monh.  et  Nomhault 

MoBtbanme  (le),  quartier  de  Beaufort.  — 
^  Ane.  domaine  de  l'hôpital  dont  la  maison,  incen- 
diée en  1724,  fut  reconstruite  Tannée  suivante. 
Le  nom  n'en  esl  plus  conservé  que  par  une  butte 
où  il  est  question  d'établir  Thospice  des  petits 
ménages. 

Hontbenanlt,  vill.,  c"«  de  Faye.  —  Mons- 
Bonal  1104-1120  (Carlul.  du  Ronç.,  Rot.  3, 
ch.  74).  —  I,e  lieu,  fief,  terre,  domaine  de 
Monhonnault  1540  (C  105,  f .  72).  —  La  cour 
de  MonhenauH  (Cass.).  —  Ane.  fief  et  seigneu- 
rie avec  maison  noble  relevant  de  Brissac  et  ap- 
partenant du  XIV*  s.  au  xvii«  s.  aux  cadets  de  la 
famille  Aménard  qui  portaient  cotissé  d'argent 
et  d^axur  de  8  pièces.  —  Pierre  Aménart, 
écuyer,  rend  aveu  en  1478  pour  «  son  houstel, 
a  terres,  motte,  courlils,  vergicrs,  vivier  à  pôis- 
a  son,  garenne  de  M.  »  (E  206).  —  En  est  sieur 
encore  Jacques  Aménard  en  1600 ,  —  René 
*  Aveline,  trésorier- gêné  rai  à  Tours,  par  acquêt  du 
27  novembre  1604,  —Urb.  Briand,  par  acquêt  du 
4  novembre  1699,  —  André-Guill.  Darius,  écuyer, 
'  fermier  général  par  acquêt  du  23  janvier  1720,  qui 
le  11  juin  1732  est  parrain  d'une  des  trois  cloches 
de  la  paroisse, —Charbonnier  1772, 1783,  —Aug.- 
Zacharie  de  Goddes  do  Varennes  1784,  sur  qui  il 
est  vendu  nat*  le  28  prairial  an  IV  ;  —  dans  ces 
derniers  temps  à  Grégoire  Bordillon,  V.  ce  nom, 
qui  y  est  mort.  —  La  chapelle  était  dès  les  pre- 
mières années  du  xviii*  s.  convertie,  comme 
aujourd'hui,  en  cellier  (11  met.  30  sur  7  mot.  20, 
hors  œuvre).  L'habitation  date  du  xvii*  s. 

Hont-Blanc  (le),  f.,  c"«  de  St-Georges-des- 
Sept'V.  —  Sur  le  penchant  d'une  haute  butte 
(84  met.)  exploitée  pour  le  gravier  et  plantée  en 
vignes.  Au  sommet  avait  été  plantée  vers  1835 
ane  croix  de  bois  dont  il  ne  resie  plus  que  la 
base,  dite  encore  la  Croix  de  la  Boussicault, 
du  nom  de  la  dame  qui  en  avait  fait  les  frais. 
Hontebaad,  f.,  c'*^  d'Ingrandea. 
Mont-ChanTon,  c"«  de  Brigné,  —  Ane.  fief 
dit  aussi  la  Chartehouchère,  parce  qu'il  dépen- 
dait et  faisait  partie  de  la  terre  de  ce  nom,  sise 
en  Yzernay;  il  relevait  de  Maulévrier. 

Monl-Chanvon  »  f . ,  c"«  d*Echemiré.  — 
Ancien  fief  et  seigneurie  avec  logis,  où  quelques 
chambres  gardent  des  traces  d'anciennes  pein- 
cures,  et  sur  la  cheminée  de  la  grande  salle,  deux 
grands  écus  armoriés.  —  En  est  sieur  Thib.  Du 
Plessis  1466,  1471,  René  D.  1536,  dont  la  fille 
Jeanne  épousa  Bernard  de  la  Barre,  sieur  de 
l'Etang;  --  Louis  de  la  Barre  1630,  mari 
de  Jeanne  de  Gbdteaubriant,  inhumé  le  11  dé- 
cembre 1664  dans  l'église  de  Rigné  ;  —  Lancebt 
ae  la  B.  1693.  —  A  défaut  d'héritiers  directs,  la 
terre  passa  dans  les  premières  années  du  xviii's. 
à  Claude  de  Chateaubriand,  femme  d'Urbain 
Oibard,  et  fut  vendue  en  1737,  le  31  mai,  à  Jacq. 
I>upont  d'Aubevoie,  sur  qui  M.  de  Broc  obtint  le 


retrait  féodal  le  31  mai  1740  ;  —  en  dernier  lieu 
vendue  nat*  le  l«r  prairial  an  II  sur  Al. -René- 
Henri  Hardouin  de  la  Girouardière. 

Note  Hss.  de  M.  Tabbé  Cottereau. 

Hontehenln,  ham.,  m'°"  à  vent  et  chat.,  c"« 
de  Nueil,  sur  la  limite  des  Verchers  et  la  rive 
gauche  du  Layon.  —  Mona  Caninus  1040  circa 
(Liv.  N.,  ch.  156).  —  Terra  in  Monte-Canino 
1060-1070  (Ibid.,  ch.  165).  —  Décima  Montis 
Canini  1070-1110  (Liv.  d'A.,  f.  77).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  avec  maison  noble.  —  En  est  sieur 
Aimery  de  Souvigné  1433,  n.  h.  Jean  Bérault, 
1629,  n.  h.  Louis  Le  Meigné  1658,  Henri- Louis 
Le  M.,  chevaUer,  mari  de  Louise  Baudry  d'Asson, 
1678,  1701;  —  appartenait  à  la  famille  Janet 
depuis  environ  1738.  Le  curé  de  Nueil  fut  forcé 
par  jugement  en  1686  de  reconnaître,  comme  dé- 
pendant de  sa  paroisse,  le  château  qu'il  préten- 
dait de  St-Pierre  des  Verchers. 

Monteotier»  vill.,  c"«  des  Rosiers. 

Mont-Goehon,  vill.,  c°«des  Vîmes.  —  Mon^ 
cuchun  1150-1154  (Gartul.  du  Ronceray,  Rot.  2). 
—  Il  existait  des  carrières  de  tuffeau  blanc,  aban- 
données vers  1850,  auprès  des  moulins. 

Hontide-rBUiiiK ,  nom  révolutionnaire  en 
1793  de  Villemoisant. 

Hont-de-VIe,  quartier  de  la  ville  de  Beau- 
préau;  —  ham.,  c»«  de  Trémentines,  annexe 
du  bourg. 

Montdovblean  «  c^*  de  Pellouailles,  — 
Ancien  manoir  avec  chapelle  (Cass.).  -—  Mont- 
dohlet,  Paganus  de  M.  1134-1134  (2«  Gartul. 
Sl-Serge,  p.  56). 

Monte^à^i'AêêauÉ.  ^  Y.  Houpert  et  Olli" 
veau. 

Monteaiix  (les),  ff.,  c°«  de  Longue;  «  vill., 
(.ne  de  Vivy.  —  Ces  localités  tirent  leur  nom  du 
voisinage  d'une  vingtaine  d'énormes  buttes  de  sable 
fin  quaternaire,  de  4  à  8  mètres  de  hauteur,  50  à 
100  met.  de  diamètre  à  la  base,  sur  un  espace 
d'environ  3  ou  4  kil.  de  longueur  et  1  kil.  de 
largeur,  aujourd'hui  du  reste  cultivées  soit  en  fro- 
ment, soit  en  sapinières.  On  y  a  trouvé  plusieurs 
tombeaux  en  briques  et  en  pierre  coquillière,  des 
monnaies  et,  dit-on,  des  haches  en  bronze.  — 
D'autres  monticules  semblables  existent  aux  Peux, 
aux  Montils,  à  la  Fosse,  en  Longue. 

Honteelair,  c"«  d'Angers  N.  —  Montes- 
claire  1206  (H  -D.  B  29,  f.  3).  —  Mons  Es- 
claire  1224  (Ibid.  B  29,  f.  24).  —  L'houstel  de 
Monteclere  près  Recullée  1408  (G  Cure  de  la 
Trinité).  —  Filature  de  laine  et  de  tricots,  cons- 
truite en  1873  par  M.  Renaud-Lihoreau  et  ou- 
verte en  janvier  1874,  vis-à-vis  les  Capucins,  sur 
l'emplacement  de  la  filature  Leroy-Dudouet,  qui 
succédait  au  petit  établissement  antérieur  de 
M.  Cresson.  —  Une  seule  des  salles  du  rez-de- 
chaussée  mesure  1,500  met.  de  superficie.  —  La 
maison  d'habitation  porte  la  date  de  1709  et  passe 
pour  la  demeure  d'un  des  curés  de  la  Trinité.  — 
Un  moulin  à  vent  plus  loin,  entre  les  m****  de  la 
Grée  et  de  la  Blancheraie,  porte  aussi  ce  nom  ;  « 
cl.,  c»«  de  Neuvy;  «  (le  Petit-),  cl.,  c»«  d'An- 
gers N. 

Konteclere  ÇJoseph-François-Gcorges  de) , 


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MON 


—  700  — 


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ûls  da  marquis  de  M.  et  de  Hyacinthe  de  Menon 
de  Tnrbilly,  né  le  4  novembre  1724»  prêtre  du 
diocèse  du  Mans,  doctenr  en  théologie,  abbé  corn- 
mandataire  d'Uzercl^e,  vicaire  général  du  diocèse 
d'Angers ,  grand  archidiacre  de  St-Manrice  le 
18  mars  1750,  doyen  le  10  janvier  1753.  reçu 
membre  de  l'Académie  d'Angers  en  1750  et  le 
premier  inscrit  par  le  roi  en  1761  sar  la  liste  du 
Bureau  d'Agriculture,  meurt  subitement  le  7  juin 
1768,  âgé  de  44  ans  et  est  inhumé  le  9  dans  la 
cathédrale. 

Montée  (la),  cl. ,  c»«  de  Trémentines. 

Montée-à-Georges  (la),  cl.,  C^  de  la  Bois- 
sière-St'Flor.,  —   attenante    au  Bois-Anceau. 

floBtées  (les),  cl.,  c««  du  Pin.  —  La  Croix- 
des-Montées  (Cad.). 

■ontell  (le),  c^*  de  Martigné-B.  —  Le 
Montay  1598.  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec 
maison  noble,  dans  le  vill.  de  Sousigné;  —  acquis 
en  1555  de  P.  de  Mirebeau,  écuyer,  par  n.  h. 
Julien  de  Lingrée,  sur  qui  il  en  fut  fait  réméré 
par  la  famille.  -~  En  est  sieur  Pierre  de  Gau- 
mont,  mari  de  Michelle  de  Mirebeau,  1598,  qui 
rend  aveu  en  1604  aux  Noyers-Aménard  pour  son 
«  oustel  sis  à  Souzigné  appelle  le  Montai],  joi- 
«  gnant  la  Court  de  Sousigné,  d'autre  part  le 
«  chemin  »  ;  —  Raoul  de  C,  mari  d'Etiennette  de 
Jarosseau,  1691.  —  «  La  maison  noble,  terre,  fief 
«  et  seigneurie  du  M.  »  est  saisie  judiciairement 
sur  René  d'Aubigné,  mari  de  Marie  de  Canmont, 
et  adjugée  à  Louis  d'Aubigné  qui  cède  ses  droits 
à  Simon  Belot,  chanoine  de  St-Maurille  d'Angers, 
acquéreur  au  nom  de  son  Chapitre,  le  13  sep- 
tembre 1699  ;  —  vendu  nal'  le  4  messidor  an  IV. 

■oBteUerle  (la),  cl.,  c°«  de  la  Juhaudière 
(Cass.). 

MoBleUière  (la),  f.,  c"«  de  Durtal;  »  f., 
c"«  de  Lézigné,  domaine  de  la  chapelle  Sainte- 
Catherine,  vendu  nat*  le  15  avril  1791. 

Montélnuuu  f.,  c°«  de  Chigné, 

■ontendre^f.,  c»«  de  St-Lézin.  —  W.  de 
Montendre  1215  (G  Chap.  St-Maurice). 

■onténei^é  (François  de) ,  vice-roi  de 
Madagascar,  meurt  le  19  janvier  1672  au  château 
de  Saumur  et  est  inhumé  le  lendemain  en  i'église 
St-Pierre. 

■onterbaiid(le  Grand-),  ham.,c°«  à'Ecuillé. 

—  Âpud  Monterhaut,  Michael  de  M,  1272.  — 
Monterbout  (Cass.).  —Ane.  fief  réuni  auxvii«s. 
à  la  terre  d'Ecuillé.  —  En  est  sieur  n.  h.  Daniel 
Bouju  1586,  1610,  mari  de  Françoise  Lair  ;  » 
(le  Petit-),  ham.,  c»»  d'Ecuillé. 

MoBtergon,  f.,  c°*  d*Angrie. 
Moiitergoii*  chat.,  c°«  de  Brain-s.-Long. 

—  Montargum  1117(Carlul.  St-Aubin.  f.  36  vo). 

—  Montargon  1117  circa  (Cartul.  Sl-Nic,  p.  8). 

—  Le  lieu,  terre,  fief  et  seigneurie  de  M. 
1540  (C  105,  f.  209).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
tenu  partie  en  franc  alleu  du  Lion-d'Angers, 
partie  à  foi  et  .hommage  de  la  Bodinière,  —  et 
appart*  dès  avant  le  xvi^  s.  à  la  famille  de  Mergot, 
qui  vendit  la  terre,  en  quittant  le  pays,  à  l'avocat 
Bûcher  d'Angers,  le  3  avril  1662.  Par  suite  de 
saisie  judiciaire,  elle  fut  adjugée  le  17  juin 
1668  à  Christ.  Dupineau,  mari  de  Marie  Gaillard, 


qui  fit  reconstruire  le  logis,  tel  qa'on  le  Toyait  n- 
comment  encore,  simple  masure  sans  caractèce.-- 
Le  nouveau  propriétaire  y  meurt  le  1**  odotei 
1679,  âgé  de  79  ans.  Il  y  existait  alors  ane  chmpdk. 
bénite  deux  fois,  le  17  septembre  1688  ei  h 
22  janvier  1714.  Les  deux  filles  de  Nie.  Daptaen 
vendirent  le  domaine  le  30  jauTier  1731  i  d^ 
Marie-Jeanne  Mauvif,  qui  mariée  le  3  avril  at- 
vaut  avec  Jean  Durocher  des  Faveries,  mowiit 
dans  l'année  même,  laissant  pour  héritier  Miel 
Mauvif  de  la  Plante,  conseiller  à  TEleelloQ  â^ÀM- 
gers,  et  deux  sœurs,  dont  il  racheta  les  droits  {o: 
acte  du  31  janvier  1732  ;  —  jnsqa'en  ces  denin 
temps  Marie  Mauvif,  maire  de  la  c"«  arant  1831. 
enterré  dans  la  chapelle  du  cimetière  le  33  <^ 
cembre  1861.  âgé  de  61  ans  ;  —  auj.  son  fils.  > 
Sur  une  hauteur,  i  quelque  distance  du  viec 
manoir  abattu,  s'est  élevé  en  1871-1872  on  âé- 
gant  château,  de  style  Renaissance  (arch.  Roqies\ 
an-devant  d'un  pré,  qui  doit  être  transformé  a 
étang.  —  Une  antique  croix  plantée  à  l'entrée  àt 
l'avenue  a  été  renouvelée  et  bénite  le  15  aodt  18S4. 

Arch.  de  M .-et-L.  —  Mss.  du  curé  Gourdon. 

lloBtergoBiierle(la),  f.,  c"«  de  la  Pouèze. 

■ontésy,  c»«  de  Verrie.  —  Ad  MonUlziu 
1090-1100  CPr.  du  Coudray-Mac.,  ch.  or.).  - 
Haute  butte  en  cône  tronqué,  chargée  de  bois  et 
percée  au  sommet  de  plusieurs  cavités  eo  tovm 
de  grottes  ou  de  puits.  On  l'aperçoit  de  tout  k 
pays  entre  Verrie  et  Rou,  près  Monemé,  Y.  ce 
mot.  —  Les  paysans  prétendent  qu'il  y  eiis- 
tait  au  pied  une  construction,  la  sainte  égliic 
comme  ils  rappellent,  dont  l'abbé  Briffanlt,  ssr 
leurs  dires,  croyait  reconnaître  des  fragneafi 
dans  les  murs  des  églises  des  Ulmes,  de  Roo.  de 
Gizay  et  de  Doué  ! 

■oBtévron,  vill.,  c**»  de  Mazé.  —  Afoit 
Evroux  (Cass.).  —  Il  y  existait  au  xt«  s.  $» 
TAuthion  un  pont  de  bois  à  peu  près  imprati- 
cable qui  fut  remplacé  vers  1440  aux  frais  des 
riverains,  par  une  arche  de  pierre  large  de  10  pieds 

Montevy»  c**  de  la  TessoualU,  anc.  lofis 
avec  douves. 

HontfaneoB  (Canton  de),  formant  la  partie 
S.-O.  de  Tarr*  de  Gholet.  borné  par  les  canto» 
au  N.  de  Beaupréau,  à  TE.  de  Beaapréaa  et  d« 
Gholet,  au  S.  par  le  département  de  la  Vendée,  à 
rO.  par  le  département  de  la  Loire- loférieuie.  — 
comprend  22,827  hect.  répartis  en  12  comBiuBes  : 
Montfaucon,  St-6ermain,  St-André,  St-Macaire, 
la  Renaudière,  la  Romagne,  Roussay.  le  Loe< 
geron,  Torfou.  Montigné,  St-Grépin  et  Tilliers  et 
une  population  de  ii,897  hab.  en  1821  ^  — 
i3,5i6  hab.  en  1831,  —  i4,398  hab.  en  1841.  - 
i5,969  hab.  en  1851,  —  i7,09i  hab.  en  1861.  - 
17,088  hab.  en  1866,  —  i6,670  hab.  en  1872.  - 
dont  les  deux  tiers  vivant  de  Tagricnltare  ;  >-  m 
progression  lente  mais  continue. 

La  route  nationale  de  Poitiers  à  Nantes  eovpe 
de  l'E.  à  rO.  l'extrémité  méridionale,  tandis  qB« 
en  plein  centre  passe  du  S.-O.  au  N.-Ë.  la  roeie 
départementale  de  Glisson,  où  se  rallient  de  nos- 
breux  chemins  transversaux  de  grande  comme- 
nication. 

Bordé  au  S.  par  la  vallée  de  la  Sèvre-Nannise, 


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an  N.  par  celle  de  la  Sangnèze,  il  s*oavre  an 
centre  de  TE.  à  VO.,  aux  gracieax  replis  de  la 
Moine,  qui  en  font  an  des  plus  pittoresques  pays 
dei'A.njoa,  découpé  en  deux  plateaux  dont  les 
hauteurs  varient  entre  104  et  125  met. 

L'organisation  de  1790  y  comprenait  seulement 
7  communes  :  Montfaucon,  Geste,  St-Germain^ 
Tilliers,  St-Grépin,  Montigné,  Yilledieu,  portées 
à  12  en  Tan  VIÙ  par  Tadjonction  de  7  communes 
nouvelles  et  la  distraction  de  Geste  et  de  Yilledieu. 

Une  carte  en  a  été  donnée  dès  1850  par  M.  Th. 
Broutelle,  avec  un  plan  en  marge  de  la  ville  de 
Montfaucon. 

HoBtraveoii,  petite  ville,  chef-lieu  de  canton, 
arr«  de  Gholet  (âO  kil.);  —  à  60  kil.  d'Angers. 

—  Chiminus  Monfalconensis  1048  circa 
(Chantoc,  ch.  or.).  —  Curtia  Chasaiaci,  infra 
quant,.,  castrum  castri  M(mti8  Falconis 
1070  circa  (Hauréau,  Pr.,  p.  173).  —  Mont 
Falcon  1134-1150  (2<  Gartul.  St-Serge,  p  56). 
— -  Fevum  de  Montefalcun  1114-1134  (2«  Car- 
tul.  St-Serge.  p.  16).  —  Mona  Falconi  1150 
circa  (Chemillé,  ch.  or.).  —  ^ccZesia  Sti  Jacohi 
de  Monte  Falconia  1179  (Gart.  St-Jouin,  p.  40). 

—  Montfaulcon  xvi-xviii«  s.  (Et.-C.).  — 
itfontfaucon-sur-Motne  1876  (Postes).  —  Sur  un 
mamelon  dominant  la  rive  droite  de  la  Moine,  — 
entre  St-Germain  (2  kil.  1/2)  au  N.,  à  l'Ë.  et  à 
rO.  et  Montigné  (2  kil.)  au  S. 

La  route  départementale  de  Beaupréau  à 
Clisson,  détache,  tout  au  sortir  du  pont  de  la 
Moine,  le  chemin  de  grande  communication  du 
Pallet  et  s'incline  pour  longer  vers  l'E.  la  ville  et 
le  faubourg  de  St-Jean,  empruntée  pendant  son 
parcours  par  le  chemin  de  grande  communication 
du  Fuilet  à  Tiffauges,  qui  forme  angle  à  l'entrée 
vers  N. 

Superficie  :  29  hect.,  presque  entièrement 
occupés  par  la  ville,  —  sauf  3  ou  4  hect.  de  jar- 
dins, et  autant  de  prés  dans  les  vallées  de  la 
Moine  ou  de  son  affluent  le  miss.  d'Aiguefoux. 

Population  :  i05  feux  en  1699.  —  86  feux, 
47î  hab.  en  1720-1726.  —  iiO  feux  en  1789.  — 
63f  hab.  en  1821.  —  653  hab.  en  1831.  —  675  h. 
en  1841.  —  800  hab.  en  1851.  —  723  hab.  en 
1861.  —  731  hab.  en  1866.  —  66Î  hab.  en  1872, 
formant  une  agglomération  unique  (183  mais., 
193  mén.),  dont  l'ensemble,  enveloppé  à  demi  de 
verdure  et  de  hauts  peupliers,  se  découvre  tout 
entier  des  hauteurs  de  la  route  de  Gholet. 

Foires  :  le  !•'  mardi  de  janvier,  le  29  juin 
(Saint-Pierre) ,  le  30  novembre  (Saint-André) 
et  le  22  septembre  (Saint-Maurice).  Gette  der- 
nière considérable  et  renommée,  se  tient  au  vill. 
de  Pont-de-Moine  en  Montigné,  mais  qui  n'est 
séparé  de  la  ville  que  par  la  Moine.  Outre  les 
bestiaux  exposés  en  grand  nombre,  comme  aux 
autres  foires,  elle  attire  une  affluence  rare  de 
marchands  forains  de  tout  genre,  autrefois  sur- 
tout de  chapelets,  de  médailles,  de  reliques,  — 
plus  tard  de  gâteaux,  de  viandes  et  particulière- 
ment de  peaux  de  moutons  avec  leur  laine,  d'où 
son  nom  populaire  de  la  foire  aux  pelisses.  — 
Marchés  tous  les  mardis  de  menues  denrées  et 
tous  les  quinze  jours,  de  bestiaux. 


La  mesure  locale  comptait  16  boisseaux  poni 
12  des  Ponts-de-Gé. 

Recette  de  poste,  —  Chef-lieu  de  percep- 
tion pour  les  c»*'  de  Montfaucon,  Montigné,  la 
Henaudière,  St-Grépin,  St-Germain   et  Tilliers. 

Mairie  avec  J^coZe  publique  laïque  de  gar- 
çonSf  bâtie  en  1864.  —  Ecole  publique  de  filles 
annexée  à  1^6pital  en  1823  (Sœurs  de  St-Gharles). 

L'Eglise^  sous  le  vocable  de  St  Jacques  (Gure, 
19  brumaire  an  XI),  forme  une  croix  latine 
(20  met.  sur  8  met.  30,  —  et  le  chœur,  11  met. 
sur  7),  dont  l'œuvre  entière  a  été  refaite  ou 
modernisée,  sauf  la  travée  qui  porte  le  clocher, 
reconstruit  en  1799  par  l'architecte  Devon,  de  Beau- 
préau, et  son  portail  ogival,  tout  en  granit  à  triple 
voussure,  sur  des  colonnes  à  chapiteaux  (xiii*  s.). 
Un  autel  de  la  nef,  dédié  aux  Agonisants,  est  orné 
d'une  copie  d'un  tableau  de  Greuze,  où  quelque 
badigeonneur  du  pays  s'est  avisé  de  remplacer  à  sa 
façon  la  dame  de  charité  en  visite  par  le  portrait 
d'un  jeune  prêtre  ;  —  à  c6té,  on  lit  :  M.  Macé 
a  fait  rétablir  cette  église  an  iSOO,  Huet 
sculp.  ;  —  plus  près  de  la  porte,  l'épitaphe  en 
vers  du  même,  mort  le  17  janvier  1807.  —  Le 
8  novembre  1837,  pendant  le  sermon  d'une  mis- 
sion, le  jubé  s'écroula  sons  le  poids  de  300  pa- 
roissiens, dont  9  morts  et  3  au  moins  griève- 
ment blessés. 

Une  charte,  qu'on  n'a  pas  encore  signalée,  de 
l'évoque  de  Nantes  Qairiac  (vers  1070)  donne 
l'ancien  nom  absolument  disparu  et  oublié  du 
pays.  On  voit  qu'il  formait  un  vaste  domaine 
appelé  Ghassiac ,  curtis  Chassiaci ,  compre- 
nant l'église  de  St-Germain,  le  château  de  Mont- 
faucon avec  ses  églises  et  plusieurs  autres  en 
dehors,  cum  ecclesiis  in  se  positis  aliasque 
plures  ecclesias,  dont  le  centre  était  la  ville 
même  de  Ghassiac,  sise  sur  la  Moine,  quarum 
vicus  omnium  ecclesiar^m  est  ipse  Chas- 
siacus  super  Meduanam  positus.  G'est  là  l'ag- 
glomération antique  où  aboutissaient  les  voies  de 
Gbantoceaux,  de  Glisson,  de  Tiffauges,  et  qui  fut 
transformée  par  la  construction  au  xi^  s.,  comme 
partout  ailleurs,  du  château-fort.  Les  chroniques 
de  St-Florent  l'attribuent  à  Foulques-Nerra,  qui 
aurait  voulu  placer  là  une  sentinelle  de  garde  au 
sommet  de  ce  mont  ou  nid  de  faucons,  ex  monte 
et  nido  falconum  nomen  inditum,  après  la 
prise  de  Saumur  (1025),  contre  toute  attaque  des 
seigneurs  de  Thouars.  Le  nom  du  château  fit  dis- 
paraître celui  du  pays.  L'œuvre,  construite  sous 
la  direction  des  moines  de  St-Macaire,  s'en  éle* 
vait  vers  N.,  sur  une  motte  factice,  dite  des  fiefs 
anciens,  encore  debout  (12  à  13  met.  sur  220  de 
circonférence),  entre  l'h6pital  et  l'école  des  gar- 
çons, avec  une  enceinte  circulaire  dont  le  tracé 
se  reconnaît,  sans  autre  vestige,  par  la  Bonhom* 
mellerie,  le  Garrefour- Joyeux,  Ste-Gatherine  et 
le  Puits-St-Jacques.  Autour  du  château,  casteU 
lum,  une  seconde  enceinte  enveloppa  la  ville, 
castrum,  avec  de  vastes  douves  vives  du  S.-O. 
au  N.-E.,  par  Bohardy,  où  reste  encore  debout 
un  pont  ogival,  jusque  au-dessus  du  carrefour 
des  Portaux,  alimentées  en  partie  vers  l'O.  par 
le  ruisseau  d'Aiguefoux.   Là,   une   h^ute  ter- 


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rasse»  dite  Motte  rétive,  domine  la  route  jas- 
qa'anx  abords  de  Téglise  Notre-Dame,  couverte 
vers  S.  par  une  seconde  motte,  emplacement 
actuel  d'un  petit  mail.  Dans  le  sol,  à  toute 
fouille»  se  sont  rencontrés  de  nombreux  souter- 
rains, —  comme  aussi  des  monnaies,  parmi  les- 
quelles un  Marc-Aurèle  et  une  pièce  à  la  légende  : 
Doleno  Novo  Vico,  . 

Il  y  existait  au  moins  deux  églises  dès  le  xi*  s. 
et  d'origine  inconnue.  St-Jacques^  dont  l'église 
sert  encore  au  culte,  fut  sans  doute  la  paroisse 
du  donjon,  dont  elle  abordait  l'enceinte.  Elle 
dépendait  de  l'abbaye  St-Jouin-de-Maroes,  ainsi 
que  le  prieuré,  qui  en  portail  le  titre  tombé  en 
conmiande  de  bonne  heure  et  dont  le  siège,  au 
xvHio  s  ,  était  dans  le  clocher.  »  Elle  compte 
120  communiants  en  1683. 

Curés  :  René  Lehourg,  1602,  1623.  —  Julien 
Jamin,  1630,  précédemment  curé  de  Montigné, 
puis  de  St-Jean  de  Montf.  —  Thomas  Pellerin, 
1633.  —  Jacq.  Coullaud,  1639.  —  René  Coul- 
laud,  1641.  —  Jacq.  Coullaud,  1649.  —  Julien 
Coullaud,  1650.  —  René  Coullaud,  1651.  — 
Adam,  1675.  — -  De  Santo-Domingo  1678,  t  le 
20  avril  1690.  —  J.-B.  Macé,  1691,  t  àSt-Ger- 
main-lès-H.  le  10  novembre  1700.  —  Thomas 
Ouvrard,  1703,  f  le  14  décembre  1748,  âgé  de 
79  ans.  —  Pierre  Foullonneau,  1743,  f  le 
31  mai  1758,  âgé  43  ans.  —  Jean  Chauveau, 
1758.  Resté  dans  le  pays,  il  fut  assassiné  la  nuit, 
au  Pont-de-Moine,  en  février  1794,  et  son  corps 
jeté  à  l'eau. 

Prieurs  :  Nolet,  1698,  prieur  aussi  de  St- 
Crépin.  —  Thomas  Ouvrard,  en  môme  temps 
curé,  1703-1748.  —  Maupillier,  1713.  —  Jean- 
Jacques  Ouvrard,  f  le  23  mai  1751,  âgé  de 
45  ans  —  et  après  eux  les  curés  Foullonneau  et 
Chauveau. 

L'église  Notre-Dame,  qui  dut  être  la  paroisse 
de  l'agglomération  primitive,  s'élevait  sur  l'es- 
carpement qui  domine  le  pont  de  la  Moine. 
Incendiée  pendant  la  guerre,  elle  a  été  détruite 
pierre  à  pierre  de  1810  à  1815  par  le  curé  Breton, 
qui,  les  matériaux  vendus,  en  retira,  dit-on,  de 
bénéfice  net  six  francs.  Elle  mesurait  56  met. 
sur  14.  A  l'entrée  du  chœur  s'ouvrait  une  magni- 
fique chapelle  souterraine  de  Ste  Madeleine  ou, 
suivant  d'autres  dires,  de  Ste  Anne  ;  —  50  com- 
muniants en  1683  ;  —  la  cure  à  la  présentation  de 
l'abbé  de  St-Jouin. 

Curés  :  Jean  Macé,  1601,  1638.  —  René 
Macé,  1643.  —  Franc.  Commeau,  1687,  f  le 
10  janvier  1720.  —  Thomas-Franc.  Thibault, 
1720,  t  le  20  octobre  1755.  —  Jos.  Thibault, 
son  frère,  1755,  f  subitement  le  26  juillet  1758, 
âgé  de  73  ans.  —  Julien  Sorin,  1758,  f  le  9  no- 
vembre 1765,  âgé  de  63  ans.  —  Connain,  1765, 
octobre  1791,  ancien  militaire,  qui  bottait  d'une 
blessure  reçue  au  service.  Il  suivit  l'armée  ven- 
déenne et  périt  au  Mans.  —  Le  vicaire  Ferré  se 
signala  tristement  pendant  la  guerre.  C'est  lui 
qui  tenait  le  cheval  de  Renée  Bordereau,  quand 
elle  descendait  pour  combattre  à  pied. 

L'église  St-Jean,  qni  dépendait  également  de 
l'abbaye  de  St-Jouin-de-Mame,  s'élevait  seule 


en  dehors  de  la  seconde  enceinte  à  l'E.  Soa 
chœur  roman  du  xii«  s  ,  entièrement  eo  granit, 
avec  abside  à  cinq  fenêtres  romanes,  a  été  trans- 
formé en  chapelle;  derrière  l'autel  du  xyii*  s., 
apparaissent  des  traces  de  fresques  antiques. 
Sur  une  dalle,  marquée  d'un  double  écusson  cir- 
culaire, avec  un  lion  armé  et  couronné  et  à 
droite  une  croix  de  patriarche,  le  tout  sommé 
d'une  couronne  de  8  fleurons,  se  lit  gravée  es 
relief  l'épitaphe  de  «  dame  A.  M.  Joubert,  vivasie 
«  dame  de  ce  lieu  et  épouse  de  messire  F.  Lirot, 
«  chevalier,  seigneur  de  la  Patouiilère,  décédée 
a  le  25  septembre  1768  ».  —  La  nef,  sans  voûte, 
sert  de  grange  et  a  conservé  son  pignon  vers  VO. 
et  son  portail  ogival  à  triple  voussure,  retombant 
sur  des  colonnes  à  chapiteaux  de  feoillafe 
(xiii«»  s.). 

Curés  :  René  de  Bourges,  1593.  —  J...,  Co- 
tolleau,  1610,  1628.  —  Julien  Jamin,  sep- 
tembre 1628.  —  Julien  Cotolleau,  1635,  1641. 
—  Jacques  Cotolleau,  1647,  1673.  —  Jolies 
Cotolleau,  1679,  1701.  —  René  Guillet,  7  k 

20  septembre  1710.  —  Jos.  Guérin,  1711,  1734. 
t  le  29  novembre  1736.—  Pierre  Lecomte,  1734, 
t  le  10  mars  1783,  âgé  de  83  ans.  —  Grégoire 
Jullien,  de  Pithiviers,  installé  le  27  mars  1783, 
qui  résigne  le  14  novembre  suivant,  f  le  31  juillet 
1807.   —   Yves  Briant,  de  Vertou,  installé  le 

21  janvier  1784,  f  en  Espagne,  croit-on. 

Tout  auprès  s'élevait  la  chapelle  de  St-Mau- 
rice,  fondée  en  1345  pour  le  service  de  la  con- 
frérie des  Sept  Frères  et  qui  était  déjà  détruite 
avant  la  Révolution.  Dans  l'ancien  cimetière,  qni 
avoisine  l'église  vers  S  -E.  et  qui  est  devena 
communal,  on  montre  encore,  formée  de  plusieurs 
dalles,  avec  une  inscription  illisible,  noe  vaite 
tombe  dite  des  Sept  Frères,  sans  doute  des 
fondateurs  de  la  «  frairie  >,  dont  au  N.  de  Téglise 
se  trouve  la  maison  de  réunion,  logis  du  xvi*  s, 
aux  immenses  cheminées,  devant  lesquelles , 
après  les  offices,  se  préparaient  V Aumône  gé- 
nérale du  mardi  de  la  Toussaint  —  et  aussi 
les  autres  fêtes  de  ces  sociétés  demi-religîeuses, 
demi-laïques,  alors  et  partout  si  nombreuses, 
mais  nulle  part  autant  que  dans  les  Mauges. 

Au  N.  de  la  ville  s'élevait  une  maladrerii, 
convertie  en  aumônerie  dans  la  maison  de  U 
Pocheterie,  avec  une  école  de  filles,  qui  se  troufs 
encore  annexée  à  Vhôpital,  héritier  des  précé- 
dentes fondations,  et  légataire  de  Guill.-ReM 
Macé  (18  fructidor  an  XIII)  et  du  curé  Breton 
(30  janvier  1816),  à  la  charge  de  receyoir  les 
malades  du  Pont-de -Moine  en  Montigné,  de  St- 
Gilles  et  Bourg-Hardi  en  Si-Germain. 

Une  école  de  garçons  était,  dès  la  fin  du  zvi*  s., 
tenue  par  le  chapelain  de  Ste-Catherioe  en  U 
paroisse  St- Jacques,  là  même  où  sont  anjocr* 
d'hui  installées  la  mairie  et  l'école. 

La  terre  se  qualifiait  de  baronnie,  malgré  \» 
témoignage  des  aveux,  qui  l'intitulent  simple  cht- 
tellenie.  Elle  faisait  partie  jusqu'au  xviii«  s.  de 
la  baronnie  de  Ghantoceaux  et  en  suivit  la  for- 
tune. Après  la  gaerre  de  la  succession  de  Bre- 
tagne, elle  échut  en  partage  à  Catherine  de  Ven- 
dôme, qui  épousa  le  28  septembre  1364  Jean  de 


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BoarboD.  Olivier  de  Glisson  Taeqnit  d'eux  le 
17  octobre  1380  moyennant  22,000  liv.  d'or,  pour 
on  doter  le  Chapitre  de  Clisson  qu'il  fonda  par 
son  testament  du  15  février  1406.  Un  traité  du 
12  octobre  1437,  entre  les  chanoines  et  René 
d'Anjou,  céda  à  ce  dernier  la  haute  justice,  avec 
les  fois,  hommages,  aveux  et  rachats  dus  par  les 
nobles,  droits  que  des  ventes  nouvelles  et  divers 
arrêts  du  Parlement  firent  successivement  passer 
des  ducs  de  Bretagne,  qui  les  tenaient  de  René, 
aux  comtes  d'Avaugour  et  de  Vertus,  et  à  leur 
descendance  jusqu'à  la  fin  du  xvii«  s.,  —  aux 
seigneurs  de  Cholet  vers  1694,  —  puis  au  roi  ou 
au  duc-apanagiste.  La  moyenne  et  basse  justice 
et  tous  les  droits  utiles  restaient  aux  mains  du 
Chapitre  de  Clisson,  qualifié  de  seigneur  jusqu'en 
1790,  avec  la  juridiction  contentieuse  comprenant, 
outre  les  trois  paroisses  de  la  ville,  la  Renau- 
dière,  Tilliers ,  St-Get'main  et  St-Crépin ,  et  de 
plus,  par  prévention  avec  la  juridiction  de  Tif- 
fauges,  Montigné,  Torfou,  le  Longeron,  la  Ro- 
magne  et  Roussay. 

La  v^Ile  était  pour  le  tiers  en  main-morte.  — 
Résidence  d'un  contrôleur  des  actes  et  d'une  lieu- 
tenance  des  fermes,  elle  dépendait  jusqu'au  ix«  s. 
de  TEvôché  de  Poitiers,  —  plus  tard  de  l'Evôché  de 
Nantes,  —  et  non  de  la  Rochelle,  comme  le  dit 
Miromesnil,  —  du  Doyenné  de  Clisson,  de  l'Elec- 
tion et  de  la  Sénéchaussée  d'Angers,  —  du  Dis- 
trict de  Beaupréau  en  1788,  de  Cholet  en  1790. 

—  Elle  se  trouva  en  pleine  guerre  et  fut  canonnée 
et  saccagée  de  nuit  en  janvier  1794,  par  le  général 
Cordelier.  Le  28  janvier  1800  y  fut  signée  la  paci- 
fication avec  les  chefs  vendéens,  comme  aussi 
le  10  juin  1815  avec  l'état-major  de  d'Autichamp. 

Maires  :  Hervé,  an  VlII-an  X.  —  Pohu , 
an  X,  f  en  1807.  —  Charles  Houdet,  2  janvier 
1808.  —  Pierre- Anne  Thenaisie,  25  septembre 
1815.  —  Loois-Henri  Gautret  de  la  Moricière, 
17  juillet  1817.  —  Houdet  fils,  15  septembre 
1830.  —  Dupont,  11  septembre  1834.  — 
Durand ,  1837.  —  Joseph -Nazaire  Brunet , 
1840.  —  Dupont,  1846.  —  Jules  Pithon,  2  dé- 
cembre 1846.  —  Baptiste  Ragueneau,  24  août 
1848.  —  Louis  Gautret  de  la  Moricière,  1848. 

—  Servière,  1865.  —  Jules  Pithon,  1870.  — 
Fillaudeau,  1870.  —  Servière,  1871,  en  fonc- 
tions, 1876. 

Arch.  de  H.-et-L.  G  491  ;  E  800.  —  Notice  Hss.  de 
11.  Spal.  -  Notes  fttss.  de  MM.  BouUllier  de  Saint-André  et 
liailre,  du  docteur  Ragueneau  et  de  Tabbé  Braud.— Hauréau, 
Gall.  Christ.,  Pr.,  p.  173.  —  Arch.  d'Anjou,  I,  63.  — 
Bev.  de  l'Ouest,  1865,  II,  877.  —  Canuel,  Mémoire,  p.  207. 

—  Mss.  923.  —  Ojée,  Dict,  de  Brei. La  Révemère, 

Notice  sur  les  mon.  eelt.,  p.  15.  —  Chron.  d'Anjou,  II, 
216  et  281.  —  Bordereau,  Mémoires,  p.  11. 

■ont-Fldèle,  nom  en  1793  de  Brissac,  en 
témoignage  de  son  dévouement  à  la  République. 

■oBt-Flef,  c°«  de  Doué.  —  Sous  Mon 
Fiez  1451.  —  A  Monfier  1466,  —  Monfief 
1486,  —  Le  tartre  de  Monfief  1480  (Doué, 
Chapitre).  —  Terrain  sur  un  plateau  élevé, 
désigné  vulgairement  comme  emplacement  d'un 
camp  romain.  H  y  a  été  trouvé,  paralt-il,  des 
haches  de  pierre  et  des  antiquités  mal  définies. 

■ontfleury  {Zacharie  Jacob  dit),  est,  au  | 


dire  commnn,  né  en  Anjou  vers  1610  d'une  famille 
noble,  —  peut-être  la  famille  Jacob  de  Tigné, 
qui  aujourd'hui  encore  habite  le  Saumurois.  — 
Il  était  destiné  aux  armes  et  après  son  Académie 
entra  comme  page  chez  le  duc  de  Guise,  puis 
disparut,  affolé  du  théâtre  et  perdu  sous  un  nom 
de  comédie  dans  quelque  bande  errante.  On  le 
retrouve  seulement  en   1639  à  Paris  dans  la 
fameuse  troupe  de  l'Hôtel  de  Bourgogne  où  il 
crée  celte   année  le  rôle  du    Vieil  Horace, 
quelques-uns  disent  même,  dès  1637,  Le  Cid. 
Entre  deux,  en  1638,  il  avait  épousé  Jeanne  de  la 
Chappe,  veuve  de  Pierre  Rousseau,  écuyer,  et 
comme  lui  comédien  du  roi,  et  ses  noces  s'étaient 
célébrées  au  château  même  du  cardinal  Richelieu, 
à  Rueil.  —  La  dernière  pièce,  où  il  parut,  fut 
Andromaque,  dans  le  r«Me  d'Orcstc.  Il  réussis- 
sait d'ailleurs  également  aux  rôles  de  comédie. 
—  On  sait  qu'il  était  affligé  d'une  telle  corpu- 
lence, que  Cyrano  de  Bergerac  prétendait  qu'on  ne 
pouvait  pas  le  bâtonner  tout  entier  en  un  seul 
jour.  Blolière  aussi  se  raille  dans  VImpromptu 
de  a  sa  vaste  circonférence  ».  Montfleury  poussa 
la  vengeance  jusqu'à  dénoncer  son  rival  au  roi, 
comme  coupable  d'avoir  épousé  sa  propre  fille. 
On  sait  l'histoire.  Il  essayait  d'ailleurs  autrement 
de  lui  faire  pièce  et  s'était  mis,  lui  aussi,  à  com- 
poser pour  le  théâtre.  Il  fit  jouer  en  1647  la 
Mort  d'Asdruhal ,  tragédie  dédiée  au  duc  d'E- 
pernon  (Paris,  Sommaville,  1647,  in-4o)  et  qui 
porte  en  tête  le  portrait  gravé  de  l'auteur.  Un  autre 
portrait  existe,  in-4o,    à  droite,  enveloppé  d'un 
manteau   et   portant  une  collerette  avec   deux 
glands  tombants.   On  lui  attribue  contre   toute 
vraisemblance  deux  ou    trois   pièces   d'auteurs 
connus.  Mais  on  a  de  lui  encore  une  Elégie  de 
la  France  aux  frondeurs  (s.  1.,  1652,  4  p.), 
réimprimée  la  même  année  sans  nom  d'auteur. 
-—  Son  meilleur  titre  d'honneur  en  somme,  c'est  d'a- 
voir été  le  premier  maître  de  Baron.  —  Il  mourut  à 
Paris  le  11  décembre  1667,  laissant  cinq  filles,  dont 
deux  engagées  au  théâtre.  Tune  à  l'hôtel  de  Bour- 
gogne, l'autre  au  Marais,  etjin  fils,  Antoine^  né  le 
S2  septembre  1639 et  dont  les  succès,  surtout  comme 
auteur  dramatique,  ont  dépassé  ceux  de  son  père. 
Le  Maiurier,  t.  ï,  p.  420424.— Parfait,  ffist.  du  Théâtre 
Fr.,  t.  VI.  —  Gaéret,  Parnasse  réformé.  —  St-EYromont, 
Lettre  à  M.  de  Lyonne,  1669.  -  Chappuzeaa,  Théâtre  Fr., 

1. 111.  p.  177-178. Revue  d'Anjou,  1870,  l.  II,  p.  i- 

20.  —  Lorel,  Gaxette.—  Théâtre  de  MonUleury  père  et  HIs, 
avec  la  Vie  en  télé,  source  à  peu  près  unique  (te  renseigne- 
ments.—If  oreau,  Bibl.  des  Maxarinudes,  n*  1201.— Talle* 
numt,  édit.  P.  Paris,  VII,  184.  —  Jal,  Dictionnaire. 

Hontfort,  canton  de  Doué  (6  kil.),  arrond. 
de  Saumur  (13  kil.)  ;  —  à  46  kil.  d'Angers.  — 
Villa  Spinacra  844  (D  Bouq.,  VIII,  437).  — 
Villa  nomine  Spinacium  897  (G  449,  f.  1).  — 
Ecclesia  Spinacii  1001  (G  514).  —Monsfortis 
1162-1177  (G  449,  f.  4).  —  Ecclesia  Beati 
Hilarii  de  Espinaz  1333  (G  338,  f.  57).  — 
Hector  ecclesiœ  parochialis  et  curatœ  de 
Monteforti  1459.  —  Montfort  alias  Epinars 
1783  (Pouillé).  —  Sur  une  butte,  à  l'un  des  points 
les  plus  élevés  du  plateau  de  Doué;  —  entro 
Douces  (5  kil.)  à  l'O..  Forges  (4  kil.)  au  N.. 
Gizay  (2  kil.)  à  l'E.,  Brossay  (3  kil.  1/2)  au  S. 
La  route  nationale  de  Saumur  aux  Sabler  tra- 


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verse  de  l'E.  à  i'O.  à  600  met.  da  bonrg,  qu'y 
relie  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Forges  an 
Condray-H. 

Y  natt  le  raiss.  de  Terres-Noires,  formant 
limite  vers  VO.  avec  Douces. 

En  dépendent  cinq  moulins  à  vent  seulement  et 
une  closerie. 

Superficie  :  430  hect.  dont  70  en  vignes,  5  en 
bois. 

Population  :  30  feux,  137  hab.  en  1720- 
1726.  —  139  hab.  en  1790.  —  15i  hab.  en  1841. 
~  150  hab.  en  1851  et  en  1861.  —  146  hab.  en 
1866.  —  15i  hab.  en  1872,  dont  lî3  au  bourg 
(40  mais.,  43  mén.),  formé  de  vieux  logis  encore 
bourgeois  non  habités,  de  fermes  à  hautes  mu- 
railles et  de  caves,  et  pour  partie  débordant  sur 
la  conmiune  de  Gizay. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Doué. 

Mairie  construite  en  1875  avec  Ecole  mixte 
(Sœurs  de  la  Salle-de-Vihiers). 

La  paroisse,  conservée  à  simple  titre  d'oratoire 
en  1808  avec  desservant  jusqu'en  1889  et  encore 
de  1836  à  1846  est  réunie  aujourd'hui  à  celle  de 
Gizay. 

V Eglise,  ancienne  chapelle  transformée  sans 
doute  lors  de  la  pose  des  fonts  en  1717,  n'offre 
plus  d'antique  que  le  pignon  orientai,  autrefois 
éclairé  de  deux  petites  fenêtres  géminées  ogivales 
XIII»  s.  avec  moulure  ronde  en  fer-à-cheval. 
L'édifice,  qu'entoure  le  cimetière,  forme  un  petit 
carré,  flanqué  aux  angles  de  contreforts  arrondis 
en  manière  de  colonnes.  La  nef,  sans  chapelle 
ni  autels  secondaires,  ne  conserve  absolument 
que  l'autel-rétable  xviii*  s.  plaqué  au  fond  du 
chœur;  dans  les  niches,  figurent  les  grandes  sta- 
tues peintes  de  StRoné  et  de  St  Hilaire,  au-dessus 
dans  des  demi-cintres,  un  beau  portrait  d'une 
Sainte  martyre,  vis-à-vis  celui  d'un  cardinal  ;  — 
sur  les  murs  latéraux,  deux  autres  d'un  abbé  en 
prière  et  d'un  évoque  assisté  de  nombreux  diacres, 
dont  un  à  genoux,  porte  sa  crosse,  l'autre,  sa  mitre  ; 
il  donne  la  communion  à  une  femme  à  genoux,  les 
cheveux  épars,  soutenue  par  son  ange  gardien  ; 
dans  les  cieux  ouverts,  une  nuée  d'anges  ;  œuvre 
du  xvii«  s.  de  dessin  médiocre,  d'un  assez  beau 
coloris,  —  le  tout  provenant  d'Aniôres-Bellay.  — 
Devant  l'autel,  entre  de  nombreuses  tombes  d'ins- 
criptions effacées,  qui  forment  le  carrelage,  se 
reconnaît  celle  d'un  curé  [Séb.  Moreau]  a  décédé 
«c  le  11  juin  1744  9. 

Tout  le  territoire  faisait  partie  d'une  immense 
villa  royale  donnée  par  Charlemagne  au  Chapitre 
de  St-Manrice  d'Angers  et  qui  fut  divisée  en  trois 
paroisses,  Brossay,  Douces,  V.  ce  mot,  et  Mont- 
fort.  C'est  la  villa  Spinacia,  Epinas,  dont  le 
nom  resta  jusqu'au  xv*  s.  à  l'une  d'elles  et  ne 
céda  définitivement  la  place  à  celui  du  hameau 
de  Monlfort,  qu'au xvi«  s.  alors  que  le  service  divin 
y  fut  réfugié  par  suite  des  guerres.  L'église  parois- 
siale s'élevait  à  l'extrémité  S.  du  territoire,  au  car- 
refour des  deux  voies  allant  de  Douces  à  Aniôres 
et  de  Brossay  à  Cizay,  où  elle  existe  encore,  trans- 
formée en  petite  closerie  habitée.  V.  St-JSilaire. 
Le  long  du  chemin  vers  N.  se  trouvait  un  cime- 
tière que  Ton  effondrait  en  mai  1873,  quand  j'y 


MON 


suis  passé,  -r-  Au  xii*  s.  la  butte  à  distance  vers  N. 
fut  fortifié  et  devint  aussi  le  centre  d*un  petit 
groupe  sous  le  nom  qui  est  devenu  celui  de  la 
paroisse  tandis  que  le  château  seigneurial  par  une 
bizarrerie,  conservait  celui  d'Epinats,  Y.  ce  mot. 

L'église,  comme  celle  de  Douces,  V.  ct-deseut, 
p.  52,  fut  restituée  en  1001  par  révoque  Rajnand 
^  et  non  pas  Ulger  —  au  Chapitre  de  St-Maurice, 
dont  le  chanoine  semainier  en  conservait  la  pré- 
sentation. 

Curés  :  Nie.  Augustin,  Augustini,  chanoine 
de  Doué,  1333.  —  Jean  Hune,  1384.  ~  Jeai 
Rouaut,  1389,  1399.  —  Nie.  Ragot,  1419.  - 
Jean  Brune,  1432.  —  Jean  Doniau,  1436.  — 
Jean  Guitier,  1454.  —  Bertrand  Nourry,  1490, 
1495.  —  Jean  Mortier,  1512.  —  Mie.  Dohin, 
1569.  —  GuiU.  Cailleau,  1579.  *—  Mie.  Jouet, 
chan.  de  Doué,  1608, 1635.  —  Louis  Coignault, 
1649.  —  René  Gaulay,  1658,  1690.  —  Jeaa 
Hubert,  1693,  f  le  7  juillet  1694,  âgé  de  45  ans, 

—  Franc.  Droucheau,  1695,  f  le  14  mai  1699. 

—  René  Salmon,  1699,  f  le  12  juin  1718.  âgé 
de  46  ans.  —  F.  Béguyer,  1719,  qui  résigne 
pour  une  pension  de  300  livres  en  mai  1736.  — 
Séb.  Moreau,  1736.  f  le  11  juin  1744.  —  loIicB 
Moreau,  natif  de  la  Flèche,  anc.  principal  du 
collège  de  Doué,  frère  atné  du  précédent,  2  juin 
1744,  t  le  14  avril  1759,  âgé  de  57  ans.  —  Charles 
Hervé,  d'Angers,  18  avril  1759,  installé  le  24. 
f  le  14  août  1782,  âgé  de  63  ans.  —  Pierre-Guy 
Lucas,  septembre  1782-1792.  qui  y  meurt  en 
fonctions,  âgé  du  94  ans  9  mois,  le  28  octobre  1828 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôtré  et  de 
l'Election  de  Saumur,  du  District  en  1788  de 
Doué,  en  1790  de  Saumur. 

Maires  :  Fran(^is -Marie -Joseph  Dupuy- 
Saillant,  V  messidor  an  VIIL  —  Denis-Fortuné 
Delavau,  10  février  1813.  —  J.  Deshayes,  avril 
1815,  installé  le  9  juin.  —  D.-F.  Z>elavau, 
12  juillet  1815.  —  Louis-Aug.  Dupuy,  4  février, 
1826,  installé  le  27,  f  en  1830.  —  Jos.  Deshaye^ 
26  avril  1830.  —  Louis  Hémon,  20  août  1B48.  — 
Robin,  1870,  en  fonctions,  1876. 

Arcb.  do  M.-eUL.  G  449-519,  notamment  511  et  S19m 
se  trouve  un  plan  du  bourg.  —  Arch.  commun.  Et.-C.  «fa 
Ifontfort  et  de  Brossay.— Pour  les  localités,  voir  la  M«mekc, 
Epinats,  St^Bilaire,  etc. 

MoBtfort.  cl.,  c°«  d'Angers,  près  Prémur. 

—  Anc.  dépendance  de  l'abb.  de  St-Jacqoes  pris 
Montfort,  diocèse  de  St-Malo,  qui  rarrenta  ea 
1649  à  l'abb.  de  Toussaint  d'Angers  (H.-D.  B 130}; 

—  vendu  nat*  le  10  août  1791. 
Montrrilonxt  c»«  de   St- Barthélémy.  ^ 

Mons  Frilosus  (D.  Lobin,  II,  188). —  Une  elo- 
serie  nomm,ée  M.  1457.  —  Appartmaail  ai 
XVII*  s.  an  prieuré  de  la  Haie-aux-B.-H  ,  avec  cl» 
de  vignes  alors  renommé. 

Moii^adoB,  f.,  c»«  du  Vieil-Baugi.  — 
Terra  et  vinea  a  Monte  Cadone  1081-1105 
(Cart.  St-Aubin,  f.  871).  —  ColiberHde  M<mXe 
Gadon  1047    (Cartul.    de    N.-D.    de    Saintes:. 

—  En  est  sieur  messire  René-Armand  de  Ridowt 
1780, 1782. 

Monisparean»  f.,  c°«  de  Noyant-la-Gr. 
■ontgavUIoB»  f.,  c"«  de  Meigné-lc-Y. 


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—  705  — 


MON 


M^nigeotttoy,  c»*  de  Mazé.  —  Gaufredus 
de  Monte  1090  circa  (H  Bocé,  ch.  or.  7).  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  relevant  du  Plessis-an-Jau,  réuni 
depuis  à  Fontaine-Gnérin,  dont  le  seigneur  avait  le 
droit  en  temps  de  chasse  de  venir  abreuver  sa  meute 
dans  les  cuisines  du  château.  Il  appartenait  en 
1209  à  Geoffroy  de  Ghâteaubriant  et  depuis  au 
moins  le  milieu  du  xv«s.  à  la  famille  de  la  Gran- 
dière,  qui  avait  son  enfeu  dans  Téglise  de  St- 
Maur-sur-Loire.  Elle  y  réside,  jusqu'à  René  de  la 
Gr.,  chevalier,  mort  le  l«r  mai  1672  et  inhumé 
dans  l'église  paroissiale.  La  terre  appartient  en 
février  1676  à  Erasme  de  Contades,  V.  ce  nom, 
chevalier,  sieur  de  la  Roche-Thibault,  mari  d'Anne 
Hullin,  dont  le  fils  Gharles-Pierre-Erasme  y 
meurt  le  18  avril  1683  et  dont  la  descendance  la 
possède  encore.  Elle  avait  été  en  l'an  XII  affectée 
à  la  Sénatorerie  de  Maine-et-Loire,  et  fut,  par 
lettres  patentes  du  12  juin  1809,  constitué  comme 
le  centre  du  majorât  créé  pour  le  comte  Erasme- 
Gaspard  de  Gontades. 

Le  château  actuel,  édifié  en  1775,  avec  partie 
des  matériaux  de  la  Roche-Thibault  et  où  l'on 
travaillait  encore  en  1790,  occupe  l'emplacement 
d'une  construction  antérieure  du  milieu  du 
XVII*  s.,  dont  un  dessin  est  conservé  dans  un 
des  salons.  Il  forme  un  rectangle  avec  deux 
ailes  en  avant -corps,  précédées  de  deux  bâ- 
timents bas,  que  prolongent,  —  à  droite,  la 
chapelle,  avec  les  servitudes  terminées  par  une 
tour  ronde,  —  à  gauche  les  écuries,  le  fronton 
surmonté  d'une  croupe  de  cheval  en  ronde  bosse, 
avec  une  seconde  tour  correspondante,  reste  du 
précédent  manoir  ;  —  le  tout  enserré  de  douves, 
derrière  une  terrasse  en  demi-lune,  que  précèdent 
une  large  pelouse  en  pente  avec  grille  Louis  XY, 
cantonnée  de  deux  pavillons,  et  une  seconde  en- 
ceinte de  douve:{  en  sauts  de  loup,  abordée  au 
xvin*s.  par  une  allée  d'un  quart  de  lieue  de  long; 

—  au  fond  et  sur  les  flancs,  les  vastes  ombrages 
daparc.  Y.  une  lithographie  dans  Blancheton,  Les 
Châteaux  de  France,  t.  II,  p.  53,  et  un  dessin 
dans  Berthe,  Mss.  896,  p.  20.  —  L'ameublement 
intérieur  conserve  notamment  dans  la  chambre 
dite  du  maréchal  une  grande  tapisserie  véni- 
tienne du  xvi«  s.,  représentant  la  prise  de 
Xunis,  armoriée  d*un  écusson  de  cardinal  :  de 
..,  en  chef  à  i  aigle  à  S  têtes  essorant  au 
vol éployé,  enpointe de  ..,à3 bandes  de  ..,;  — 
un  beau  meuble  en  ébène  du  zvi*  s.  ;  —  dans  la 
salle  à  manger,  deux  très-belles  natures  mortes, 
un  portrait  de  Louis  XV  enfant  et  celui  du 
cardinal  de  Fleury  ;  —  dans  la  salle  de  billard, 
le  portrait  de  M.  Méry  de  Contades,  pair  de 
France,  —  et  un  autre  du  même  en  costume  de  pré- 
fet de  la  Gorrèze,  —  les  portraits  de  X^outs  XIII 
et  de  Louis  XJV,  ce  dernier  attribué  à  Rigault; 

—  dans  le  salon  carré,  tout  un  musée  de  famille, 
où  se  remarquent  M.  et  H™«  de  Gontades  de 
Oiseux,  au  crayon  noir,  en  costume  Louis  XYI; 
r-  enfin,  dans  le  petit  salon,  les  portraits  du 
maréchal  et  de  son  père,  —  et  un  admirable 
portrait  d'enfant,  un  véritable  chef-d'œuvre,  — 
de  Greuze,  dit-on,  —  d'un  grand  maître  assuré - 
meut,  —  le  portrait  qu'à  un  autre  titre,  on  ne 

H 


viendrait  pas  chercher  ici  et  qui  y  reste  oublié, 
du  futur  conventionnel  Hérault  de  Séchelles. 

La  chapelle»  dédiée  à  Ste  Gatherine  et  autre- 
fois desservie  par  un  chapelain  à  demeure,  fut 
construite  par  Guill.  de  la  Grandière,  époux  de 
Marie  de  Soucelles,  et  fondée  le  14  décembre 
1543  de  deux  messes  par  semaine.  G'était  au  dire 
de  Ménage,  Vie  de  Guill.  Mén.,  p.  436  437, 
«  une  des  plus  belles  qui  sont  en  Anjou  en  maison 
«  de  campagne  »,  et  l'on  en  peut  juger  encore. 
Le  portail  ogival,  cantonné  de  deux  montants 
fleuronnés,  se  termine  en  pignon  surmonté  d'un 
clocheton  octogone  à  demi  engagé.  Le  plan  carré 
comprend  deux  travées  avec  tribune  plein  cintre 
et  voûte  Renaissance  découpée  de  liernes,  forme- 
rets,  tiercerons  et  clés  peintes,  le  fond  éclairé 
par  une  fenêtre  flambloyante  à  triple  meneau, 
qui  porte  dans  le  vitrail,  œuvre  remarquable  du 
xvi«  s.,  un  chœur  d'Anges  musiciens;  au-des- 
sous le  Père  Etemel,  entouré  des  quatre  ver- 
tus, la  Justice,  la  Prudence,  la  Force,  la 
Tempérance;  plus  bas,  la  Vierge;  à  droite  et 
à  gauche  les  bergers  ;  dans  le  panneau  inférieur, 
la  Nativité,  avec  un  personnage  à  genoux  à 
droite,  tète  nue,  cotte  bleue  armoriée  de  3  lions 
rampants  d^argent,  armés,  lampassés,  cou- 
ronnés de  même  et  sommés  d^un  croissant  à 
dextre  d*or;  sur  un  phylactère,  à  demi  caché 
par  le  rétable,  on  Ut  :  [Johan]nes  de  Vrigné. 
Devant  l'autel  s'élève  le  sarcophage  du  maréchal, 
contenant  sept  personnes  de  la  famille  ;  —  dans 
la  sacristie  est  conservée  une  série  de  portraits 
de  papes  et  de  cardinaux. 

MoBt^ety  vill.,  c°«  de  Juigné-s,'L. 

Hontffloiine»  nom  primitif  de  la  paroisse  de 
St-Florent'le-V,,  que  la  commune  reprit  pen- 
dant la  période  révolutionnaire. 

Hontipillloii,  canton  et  arrond.  de  Segré 
(14  kil.)  ;  —  à  85  kil.  d'Angers.  ^Mangolonium 
1130  circa  (G  277,  ch.  197  et  217  et  Mss.  624, 
t.  II,  p.  530).— Maugrui7Zon  1326  (G  16).— Mau- 
gueillon  1419  (D  S) .  —  Monguelon  1540  (G  106, 
f.  252)  —  Monguillon  1783  (Fouillé).  —  Sur 
un  haut  plateau  coupé  de  petites  vallées,  —  entre 
le  département  de  la  Mayenne  au  N.,  St-Martin- 
du-Bois  (2  kil)  au  S.,  la  Jaille-Y.  (5  kiDàl'E., 
Aviré (5  kil.) et St-Sauveur-de-Flée  (4 kU)  à l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  d' Aviré  s'y  con- 
fond à  l'entrée  du  bourg  vers  l'O.  avec  celui  de 
St-Sauveur  à  la  Jaille. 

Y  naissent,  un  peu  au-dessus  du  bourg,  qu'il 
longe  vers  l'O.  le  ruisseau  de  la  Motte-Milon  et 
deux  ruisselets  sans  noms^  qui  y  affluent  ;  —  y 
passent  vers  l'extrême  N.  les  miss,  de  l'Etang  et 
vers  l'E.,  de  l'Angevinière. 

En  dépendent  38  fermes  ou  écarts,  sans  vil- 
lages ni  châteaux. 

Superficie  :  1,190  hectares,  60  en  bois,  150  en 
prairies;  —  nulle  vigne. 

Population  :  63  feux,  i85  hab.  en  1720  1726. 
—  318  hab.  en  1831.  -  351  hab.  en  1841.  — 
374  h.  en  1851.  —  378  h.  en  1861.  —  3^  h.  en 
1866.  —  360  hab.  en  1872,  dont  U3  au  bourg 
(17  mais.,  17  mén.),  sis  au  bas  d'un  coteau,  sur 
un  petit  ruisseau  ; — en  progression  régulière  et  con- 

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tione,  comme  le  déyeloppement  de  Pagriciiltiire. 

Ni  marché^  ni  foire. 

Bureau  de  poste  de  Segré.  —  Perception 
d'Aviré. 

Mairie  avec  Ecole  mixte,  an  sortir  du  boarg 
vers  TE.,  achevée  de  construire  en  janvier  1864, 
par  adjudication  du  19  septembre  1862,  sur  ane 
dépendance  de  la  maison  dite  le  Saussiguet. 

La  paroisse,  supprimée  par  ordonnance  épis- 
copale  du  20  février  1809,  n'a  été  reconstituée  en 
succursale  que  par  ordonnance  du  30  janvier 
1839,  mais  elle  avait  un  desservant  dès  1833. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre,  a  été  transformée 
par  de  nombreuses  restaurations  dont  la  dernière 
date  de  1873-1874  (Arch.  Couet.  de  Segré).  —  La 
nef  unique  (14  met.  80  sur  7  met.  50).  lambrissée 
en  1840  en  berceau,  conserve  trois  fenêtres  tri- 
lobées, à  colonnettes  prismatiques  en  bordure 
(XV*  s.),  avec  chacune  un  ange  à  mi-corps  ou  un 
personnage  sculpté  au  sommet  de  Tébrasement 
intérieur.  A  la  seconde,  dans  un  reste  de  vitrail 
en  grisaille  xvii*  s.,  figure  St  Pierre  et  un  saint 
prèlre,  gardant  des  moutons  ;  —  sur  les  parois,  un 
tableau  moderne  et  médiocre,  St  Louis  adorant 
la  croix,  et  une  remarquable  Vierge  avec 
l'Enfant  du  xvii*  s.  —  A  l'entrée,  les  fonts 
baptismaux,  d'un  seul  bloc  rectangulaire  de 
pierre  blanche,  formant  un  cube  terminé  par  un 
cône  tronqué,  que  portent  cinq  colonnes,  à  base 
octogonale  ainsi  que  les  chapiteaux  ;  tout  autour, 
circule  une  série  d'arcades  trilobées,  que  sépare  un 
pilastre  au  centre  de  chaque  face.  Dans  la  partie 
supérieure,  de  deux  côtés  se  lit  grossièrement 
tracé  :  Le  derrenier  iour  de  Vannée  :  mil 
II 11^  LVI  :  Dérobe.  —  La  chaire,  en  bois 
sculpté  (XVIII*  s.),  autrefois  doré,  aujourd'hui 
badigeonné,  a  son  dossier  orné  de  deux  pilastres, 
chargés  de  guirlandes  de  fleurs  et  de  fruits;  au 
milieu  dans  un  panneau,  une  femme  tient  de  la 
droite  une  épée,  de  la  gauche,  des  balances; 
trois  des  panneaux  sont  décorés  chacun  d'une 
figure  semblable,  avec  des  attributs  distincts, 
qui  semblent  indiquer  la  Justice,  la  Vertu,  la 
Force,  la  Tempérance  ;  entre  deux,  grimacent 
de  petits  mascarons  barbus,  à  bonnets  de  sau- 
vage; deux^irlandes  de  feuillages  et  d'amours 
forment  l'amortissement  en  cul-de-lampe.  Ce 
meuble  curieux  provient,  croit-on,  d'une  abba- 
tiale du  Bordelais.  —  Au  fond  du  chœur  carré 
s'applique  l'autel  construit  vers  1715  avec  sta- 
tues modernes  de  St  Pierre  et  de  Ste  Claire.  — 
Le  clocher,  posé  autrefois  sur  d'énormes  piliers 
de  bois  au-dessus  des  petits  autels,  a  été  reporté 
en  1840  au  N.  et  à  l'extérieur  de  l'église,  avec  sa 
cloche,  fondue  en  1774,  d'après  une  inscription. 

Le  Presbytère  a  été  construit  en  1833  avec  le 
produit  de  souscriptions.  Le  nouveau  cimetière 
a  été  bénit  en  mars  1834. 

Le  pays,  couvert  autrefois  de  bois,  conservait 
jusqu'à  ces  derniers  temps  d'assez  nombreux  mo- 
numents celtiques,  un  peulvan  sur  la  met.  du 
Domaine,  à  500  met.  au  N.  de  l'église,  un  autre 
sur  la  côte  de  Pierre-Errue,  un  cromlech  dans 
la  châtaigneraie  des  Forges,  V.  ces  mots,  ce  der- 
nier seul  en  partie  debout.  On  montre  dans  les 


bois  des  Ronvraies  deux  enceintes  eireidaires 
de  terre  (27  met.  de  diamèt.),  avec  fossé  et  talus, 
accostées  chacune  d'un  réduit  triangulaire  (36  m. 
de  long.),  et  couvertes  an  N.  par  un  large  fossé 
commun.  Ces  prétendus  refuges  celtiques  ne  sont 
très-probablement  que  des  campements  volants 
de  ces  forges  si  nombreuses  dans  ce  pays  an 
Moyen  âge  et  à  la  Renaissance.  —  On  y  a  re- 
cueilli  des  scories  de  fer,  —  et  aussi,  il  faut  le 
dire,  aux  alentours  plusieurs  celtœ.  —  Nulle  trace 
romaine  n'est  signalée,  bien  que  probablement 
deux  voies  s'entrecroisassent  sur  le  territoire. 

L'église,  dont  la  fondation  date  probablemeol 
du  XI*  s.,  appartenait  au  xii*  s.  à  un  seigneur 
laïc,  Rabin,  chevalier,  qui  en  fit  don  vers  1130  à 
l'évèque  Ulger,  dont  les  successeurs  en  conser- 
vèrent la  présentation.  Les  registres  ont  élé  en 
partie  brûlés  par  une  vieille  fille,  chargée  de  leur 
garde  pendant  la  Révolution.  — -  Curés  :  Bon- 
sergent,  1552.  —  Séréné  du  Teilleul,  f  ^ 
Angers  le  29  janvier  1564  et  inhumé  aux  Jaco- 
bins. —  Pierre  Hiret,  1600,  1630.  —  Gabr. 
Millois,  1630,  1640.  —  Franc.  Blondeau,  1659. 
1665.  —  Louis  Guilbault,  1674,  qui  résigne  vers 
1695  et  meurt  le  30  mars  1697,  âgé  de  48  ans.  » 
Jean-Rapt.  Guilbault,  son  neveu,  f  le  16  sep- 
tembre 1721,  âgé  de  69  ans.  —  P.  Boulay,  oc- 
tobre 1721.  novembre  1731,  f  lo  7  janvier  1740- 

—  Pierre  Bouleau,  1731,  1740.  —  Jean-lfichel 
Meignan,  1764,  f  le  13  août  1774,  âgé  de  47  ans. 

—  Jean-Franç.  Aubert,  natif  d'Angers,  installé 
le  13  septembre  1774  jusqu'au  30  avril  1791,  — 
et  qu'on  dit  victime  de  la  noyade  de  Montjean 
du  29  novembre  1793.  —  Laroche,  anc.  Ticalra 
de  St-Sauveur-de-Flée,  élu  le  2  mai  1791,  qni 
en  1792  signe  s  officier  public  »  et  renonce  k 
toute  fonction  ecclésiastique  le  11  frimaire  an  II. 

Il  faut  se  garder  de  confondre,  comme  on  Ta 
fait,  notre  Montguillon  d'Anjou  avec  le  prieuré  de 
Montguillon,  en  la  paroisse  de  Placé,  près  Mayenne. 

«  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  M.  »,  qualifiée 
en  1530  châtellenie,  qui  relevait  de  Châteaugon- 
tier,  comprenait  deux  moulins,  deux  métairies, 
l'une  près  de  l'église,  l'autre  nommée  la  Bes- 
neraye,  un  grand  étang  entre  deux,  deux  antres 
petits  étangs  et  des  taillis.  Elle  faisait  partie  de- 
puis le  milieu  du  xvi*  s.  de  la  châtellenie  de  la 
Jaille  et  en  suivit  la  fortune,  ayant  pour  seigneur 
en  1789  le  comte  Rarrin  de  Fromenteau. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'Ontre- 
Maine,  du  Doyenné  de  Graon,  du  ressort  judi- 
ciaire de  Gbâteaugontier,  —  sauf  le  Bois-Segré 
et  la  Horlière,  qui  relevaient  d'Angers,  —  de 
l'Election  d'Angers,  du  Gremer  à  sel  de  Poaancé, 
du  District  en  1788-1790  de  Segré. 

Maires  :  Laroche,  avril  1793,  vendémiaire 
an  III.  —  Jouanneau,  1«*  messidor  an  "VIII,  — 
Guy  Chopin,  26  décembre  1808.  —  Aug.-Jean 
Chopin,  23  janvier  1816.  —  Chéhéré,  18  sep- 
tembre 1830.  —  Seureau,  30  août  1837.  — 
A.  Chopin,  23  mars  1846.  —  Jacq.  LemesU, 
8  novembre  1856.  —  Louis  Pasquier,  4  juillet 
1862.  —  J.  Bouille,  20  décembre  1866.  —Pierre 
.Martin,  mai  1871,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-^i.  G  106  ;  E  3250.  -  Arch.  comm.  Et.-C 


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MON 


—Areh.  de  rSTdehé,  note  Vfs.  da  curé,  1849.— D.  Hoass., 
XVI,  143.  "  Note  Ifss.  Aa  g.  IficheL  —  RéperU  archéoL, 
1860,  p.  100.  —  Pour  les  localités,  Toir,  à  leur  article,  la 
Bowgùnnièret  Bouille- Téval,  la  Motie-Milon,  la  Hor- 
Itère t  l'Angevinière,  etc. 

Mont^nUloiudère  (la),  f.,  c»«  de  St-Mar- 
tin-du-B. 

■ontholoB  (...  de),  a  fait  imprimer  son 
Plaidoyer  pour  frère  Jacques  Gamier  dit 
Chappoin,  gardien  du  couvent  de  la  BaU 
mette  contre  frère  Louis  Bénédicte,  provin- 
cial de  Touraine  (s.  l.  n.  d.  [1699],  petit  in-S» 
de  48  p.;  —  plus  23  p.  comprenant  la  Bulle  de 
réformation,  dont  la  partie  contraire  voulait 
obtenir  le  retrait). 

MoBtibert,  ham.,  c»«  de  Trélazé,  —  Mons 
Teoherti  1100  circa  (Cartul.  du  Ronc,  Rot.  4, 
ch.  60).  —  Mons  ThedberH  1082-1102  (2«  Car- 
tul. St-Serge,  p.  366).  —  Mons  Tiedherti  1102- 
1114  (Ib.,  p.  364).  —  Mons  Toherti  (Cart.  du 
Ronc,  Rot.  4,  ch.  71).  —  Feodum  de  Monte 
Ouhertit  —  Montobert  1238  (Savigny,  ch.  18). 
—  La  terre  formait  an  xiii«  s.  un  fief  important 
avec  manoir  npble^  à  portée  de  la  grande  route 
d'Angers,  dont  est  sieur  en  1240  Jean  dit  Gha- 
maillard.   —  «  JLe  lieu  de   M.  avec   simple 
«  maison  de  maître  »;  appart.  en  1725  à  Hardouin 
Dupin  de  Ribonne,  avocat,  et  fut  acquis  sur  ses 
héritiers  le  21  juillet  1733  par  Jacq.  Bachellier, 
bourgeois   d'Angers.  Sa  veuve  Marie  Hervé  le 
laissa  à  sa  fille  Renée,  femme  de  Franc.  Ghain- 
trier,  dont  le  fils  le  vendit  le  12  janvier  1774  à 
n.  h.  J.-B.  Louis  Durocher  des  Faveries.  —  Une 
ardoisière  y  fut  entreprise  vers  1835,  arrêtée  à 
partir  du  28  juillet  1845  par  la  mort  de  M.  Gapon, 
principal  actionnaire,  et  par  le  défaut  de  fonds, 
reprise  en  1846;  mais  les  déblais  entassés  dès  le 
début,  par  économie,  sur  le  bord  môme  du  fond, 
et  la  pression  de  l'argile  qui  recouvrait  le  roc 
solide,  y  provoquaient  de  nombreux  éboulements. 
Une  chute  considérable  survenue  en  1853,  n'était 
pas  encore  relevée  que  la  partie  supérieure  du 
chef  de  l'O.  se  détacha  le  23  mai  1854  sur  une 
longueur  de  plus  de  30  met.,  entraînant  deux 
échafaudages  ;  150  ouvriers  durent  être  renvoyés 
Un  nouveau  fond  a  été  ouvert  à  côté  de  l'ancien. 
■oBtière,  f.,  c»«  d'Angers  (Gass),  à  l'Ë., 
entre  les  Béjaunières  et  la  route  de  Paris. 
Mm^tignA.  —  V.  Montagne. 
■omU^é«  c<>°  de  Montfaucon  (2  kil.),  arr^ 
de  Gholet  (22  kil.)  ;  —  à  62  kil.  d'Angers.  — 
Montigniacus  (Gr.  Gaultier,  xm*  s.).  —  Mon^ 
tignetum  xvi*  s.  (Fouillé).  —  Montigné-en- 
Marche  1540  (G  105,  f.  24).  —  Parochia  Mon- 
tignensis  1645    (Et. -G.).    —    Montigné-sur- 
Moine   xix«  s.  —  Sur  un   haut  plateau  (95- 
101  met.),  incliné  au  N.  vers  la  Moine  (37  met.) 
et  au  S.-E.  vers  le  ruiss.  de  l'Antrie,  entre  Mont- 
faucon  et  St-Germain  (4  kil.  1/2)  auN.,Roussay 
(7  kil.  1/2)  à  l'E..  Torfou  (6  kil.)  à  l'Ë.  et  au  S., 
la  Loire-Inférieure  au  S.  et  à  l'O. 

La  route  départementale  de  Beaupréau  à  Glis- 
son  pénètre  au  N.  en  traversant  la  Moine,  —  où  la 

rejoint  tout  au  débouché  le  chemin  de  grande 
communication  de  Gholet,  montant  du  S.-E.,  — 

s'incline  vers  S.-O.,  gravit  par  un  double  et  étroit 


lacet  la  côte  du  bourg,  —  où  s'y  confond  le  chemin 
de  grande  communication  du  Fuilet  à  Tiffauges,  — 
et  descend  en  pente  continue  vers  l'O.  jusqu'à  la 
limite  départementale  (4  kil.). 

La  Moine  forme  bordure  tout  du  long  (8,600  m.) 
vers  N.,  où  affluent  les  ruiss.  de  l'Humeau,  de 
Lurette,  de  la  Frapinière,  nés  sur  la  c»»,  et  ceux 
de  la  Boissière  et  de  l'Antrie. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Pont-de- 
Moine,  véritable  faubourg  de  Montfaucon  (38  m., 
127  hab.)  ,  de  la  Raimbaudière  (9  mais., 
54  hab.),  de  la  Rivière  (8  mais.,  48  hab.),  du 
Pas  (7  mais.,  28  hab.),  du  Tail  (6  mais.,  35  h.), 
des  Quéreaux  (6  mais.,  44  hab.),  de  la  Turmel- 
Hère  (6  mais.,  37  hab.),  du  Bois-Buteau  (4  m., 
35  hab.),  de  la  Ménardière  (3  mais..  30  hab.), 
de  la  Gourbelière  (3  mais.,  24  hab.),  de  la  Fra- 
pinière  (3  mais.,  17  hab.),  le  chat,  de  la  Ménar- 
dière et  16  fermes  ou  écarts  dont  la  moitié  de 
deux  maisons. 

Superficie  :  1,648  hect.  dont  2  en  bois,  2  en 
vignes,  le  reste  en  labours,  y  compris  les  40  hect. 
de  landes  encore  signalés. en  1834. 

Population  :  159  feux,  680  hab.  en  1720-1726. 
—  iM9  hab.  en  1821.  —  i.OiO  hab.  en  1831.  — 
1,057  hab.  en  1841.  —  1,135  hab.  en  1851.  — 
1A94  hab.  en  1861.  —  1,187  hab.  en  1866.  — 
1,164  hab.  en  1872,  dont'tôS  au  bourg (136 mais.» 
137  mén.),  bâti  tout  entier  en  granit,  d'aspect 
triste  et  sombre. 

La  célèbre  foire  de  Montfaucon,  dite  de  la  St- 
Maurice  ou  des  pelisses,  qui  dure  trois  jours,  se 
tient  sur  le  territoire  de  Montigné,  dans  le  vill. 
de  Pont-de-Moine. 

Trois  carrières  de  granit  dont  l'exploitation 
date  du  xvii*  s.  ;  —  tissage  de  mouchoirs  et  de 
flanelles  ;  —  usine  de  noir  animal  ;  —  une  tein- 
turerie ;  —  cinq  moulins  à  vent,  un  moulin  à 
eau;  —  commerce  de  bois  de  construction. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Mont- 
faucon. 

Mairie  en  construction,  avec  Ecole  publique 
laïque  de  Garçons,  la  classe  construite  en  1874. 
->  Ecole  libre  de  filles  avec  Salle  d^ asile 
(Sœurs  de  Torfou). 

V Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Verton  (suc- 
cursale 5  nivôse  an  XIII),  date  de  1835  et  forme  un 
édifice  banal,  de  style  néo-grec,  sur  le  plan  d'une 
croix  latine  (40  met.  sur  8  dans  la  nef  et  20  met. 
dans  le  transept).  Le  clocher,  foudroyé  en  1740, 
a  été  reconstruit  en  1870-71  (arch.  Tessier),  tout 
en  granit,  de  style  ogival,  avec  flèche  sculptée  & 
jour. 

Auprès  vers  N.,  le  presbytère,  reconstruit  en 
1861,  —  et  le  cimetière  au  N.-E.,  où  se  trou- 
vent plusieurs  tombes  anciennes,  notamment 
celle  d'un  seigneur  de  Beauchône  en  St-Grépin. 

Nulle  trace  ni  souvenir  dans  le  pays  d'un  pré- 
tendu peulvan  creux,  décrit  comme  existant  sur 
le  chemin  de  Torfou  et  qui  aurait  mesuré  plus  de 
3  met.  en  hauteur,  surmonté  d'un  large  granit 
avec  bassin  à  rigoles;  —  mais  M.  Lebouf  a 
recueilli  deux  celtœ  sur  le  lerritoire.  —  On  a 
constaté  entre  les  Quéreaux  et  la  Rivière  le  pas- 
sage de  la  voie  de  Tiffauges,  sans  parler  des 


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voies  qui  deyaient  également  aboutir  de  Glisson 
et  de  Cholet  à  Montfaacon.  —  On  n'a  aucun  ren- 
seignement sur  la  fondation  de  la  paroisse  ni  de 
Téglise,  qui  resta  sons  le  patronage  du  doyen  de 
St-Laurent-sor-Sèvre. 

Curés  ;  Jalien  Jamin,  1611,  qui  passe  à  la 
cnre  St-Jean  de  Montfancon.  —  Jacq.  Jamin, 
1628,  qui  résigne  en  mars  1676  et  meurt  le  28  août 
1682.  ^  Et.  Jamin,  1676,  f  le  21  décembre 
1697,  âgé  de  68  ans.  —  Placide  Gaîlard,  1698, 
t  le  4  août  1699.  —  André  Coûtant,  1699,  f  le 
3  juin  1710.  —  Louis  Bouchet,  juillet  1710,  qui 
résigne  en  mai  1738.  —  Jos.-Mic.  Bouchet, 
1738,  t  le  15  novembre  1776.  —  Paquier,  1777, 
qui  exerce  encore  en  1802. 

La  terre  formait  une  seigneurie  relevant  de 
Monlfancon  et  dont  le  «  château  »,  sis  au  bourg, 
près  et  au  S.  de  Téglise,  à  l'entrée  du  chemin  de 
Torfou,  appartenait  tout  au  moins  durant  les 
XVII*  et  xviii«  s.  à  la  famille  Joubert  de  la  Jarrie 
et  fat  vendu  nat^  le  17  prairial  an  VI  sur  Témigré 
Lirot  de  la  Jarrie..  Du  logis,  en  partie  récemment 
détruit  pour  la  construction  de  l'école  des  gar- 
çons, subsiste  encore  le  porche  avec  portail  plein 
cintre  et  deux  granits  armoriés  dont  l'un  avec  la 
date  1590. 

La  paroisse,  sur  les  Marches  communes  d'An- 
jou et  de  Poitou,  dépendait  du  diocèse  de  Poi- 
tiers jusqu'en  1317,  de  Maillezais  jusqu'en  1648, 
plus  tard  de  la  Rochelle,  —  de  TAjchidiaconô  de 
Thouars,  du  Doyenné  de  St-Laurent-snr-Sèvre  ; 

—  de  l'Election  de  Mon  treuil- Bellay,  du  Prési- 
dial  d'Angers  depuis  1641,  du  District  en  1788- 
1790  de  Cholet.  —  Le  quart  des  biens  était  en 
mains  ecclésiastiques.  Pauvres  et  mendiants  y 
abondaient. 

Maires  :  Pasquier,  juin  1792.  —  Auhry, 
an  XU.  "  René  Baudry,  2  janvier  1808,  f  en 
1813.  —  René  Choîlet,  10  août  1813.  —  Franc. 
Réthoré,  2  août  1816.  —  Alex.-Eugène  Gui- 
gnard,  25  mai  1821.  —  René  Baudry,  9  mars 
1825,  démissionnaire  en  août  1832.  —  Pierre 
Briîlouet,  8  septembre  1832,  installé  le  18.  — 
Guillocheau,  1840.  —  René  Baudry,  17  juin 
1841,  installé  le  27,   démissionnaire  en  1851. 

—  Jos.  Grégoire,  3  mars  1851.  —  Baudry, 
22  octobre  1865.  —  Grégoire,  1870.  —  Bau- 
dry, 1871.  —  Jacq.  Bretaudeau,  mars  1872, 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et>L.  G  492.  —  Notice  Mis.  de  M.  Spal.  — 
Note  Mm.  de  H.  BoutUUer  de  St-André.  —  Bépert.  arch., 
4860,  p.  15.  —  Pour  les  localités,  voir,  à  leur  article.  Pont- 
de-Moine,  la  Turmellière,  la  Coussaie,  la  Aténardière, 

]|lontl|pné-les-Rairles«  canton  de  Durtal 
(6  kU.),  arrond.  de  Baugé  (12  kil.)  ;  —  à  38  kil. 
d'Angers.  —  Montigné  1317  (E  4011).  —  La 
Ville  de  Montigné  1404  (E  465).  —  Entre  les 
Rairies  (3  kil.)  au  N.  et  à  l'O.,  Gheviréle-R. 
(3  kil.)  au  S..  Fougère  (4  kU.  1/2)  à  l'E.,  Durtal 
à  l'O. 

La  route  départementale  de  Baugé  à  Nort  tra- 
verse du  S.  au  N.  y  reliant  au-dessus  du  bourg 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Fougère  à  Lé- 
zigné,  "  qui  l'emprunte  pendant  800  métrés  et 
s'en  sépare  en  formant  angle  dans  la  direction 
de  l'O. 


Y  passe  le  miss,  de  Pouillé,  et  ses  aifluanU 
de  l'Ermitaie,  de  la  Gohnère  et  du  Tison,  nés  sar 
la  commune. 

En  dépendent  les  vill.  des  Frênes  (16  mais., 
34  hab.),  et  du  Cimetière  (10  mais.,  29  hab.).  et 
les  ham.  de  la  Touche  (4  mais.,  14  hab.),  des 
Loires  (4  mais.,  14  hab.),  des  PoUins  (4  mais., 
12  hab.),  des  Yarennes  (4  mais.,  11  hab.),  de  la 
Baillée  (4  mais.,  12  hab.),  des  Tiers  (4  mais., 
14  hab.),  des  Sablons  (4  mais.,  9  hab.).  de  la 
Braudiôre  (6  mais.,  23  hab.),  de  la  Bartiolière 
(3  mais.,  8  hab.),  des  Bas-Naistrés  (8  mais., 
24  hab.),  de  la  Galliëre  (3  mais.,  13  hab.),  de 
r Ailler ie  (3  mais.,  8  h.),  les  châteaux  de  la  Fon- 
taine et  de  Mené  et  45  fermes  ou  écarts  dont 
11  groupes  de  2  maisons. 

Superficie  :  Primitivement,  1,140  becu,  dont 
plus  de  300  hect.  de  landes,  qui  fournissaient  par 
des  ventes  partielles  à  toutes  les  dépenses  ex- 
traordinaires ;  l'ordonnance  du  8  février  1865, 
qui  a  constitué  la  commune  des  Rairies,  a  ré- 
duit le  territoire  communal  à  880  hectares. 

Population  :  149  feus,  680  hab.  en  1720- 
1726.  —  260  feux,  i,iii  hab.  en  1788-1790. 
—  i,600  hab.  en  1831.  —  i,860  hab.  eo 
1841.  —  i,894  hab.  en  1851.  —  i,882  hab.  ee 
1861.  "  627  hab.  en  1866,  par  suite  de  la  dis- 
traction des  Rairies.  —  607  hab.  en  187S,  dont 
125  au  bourg  (46  mais.,  50  mén.),  formant  à  la 
descente  du  coteau  un  alignement  de  vieux  logis 
à  hauts  pignons  et  croisées  de  pierre,  habité  par 
quelques  propriétaires  et  des  cultivateurs,  et  loul 
entier  épargné  par  la  route  nouvelle,  qui  s'é- 
carte de  quelques  mètres  pour  frayer  une  voie 
aux  constructions  neuves  ;  au-delà,  se  dresse  nu 
calvaire  xviu»  s.,  avec  laide  statue  de  Vierge;  ~ 
et  la  route  monte  en  découvrant  vers  N.,  N.-E.  et 
S.-E.  un  horizon  splendide. 

Toute  la  partie  industrielle  de  la  commune  s'en 
est  détachée  avec  l'ancien  bourg  des  Rairies. 

Perception   et  Bureau  de  poste  de  DuztaL 

Mairie  installée  en  1835  dans  la  maison  de  la 
Braudière  et  reportée  au  bourg  ^n  1844,  dans  le 
logis  délabré  de  l'ancienne  cure,  que  sépare  de 
l'église  à  peine  un  étroit  couloir. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre,  avait  été  saecagée 
par  la  foudre  en  septembre  1741.  Elle  vieat  d'être 
l'objet  d'une  restauration  complète.  Elle  compreod 
une  nef  de  deux  travées,  divisée  en  deux  bas- 
côtés  par  deux  arcs  plein  cintre  portés  sur  une 
grosse  colonne  ronde,  avec  fenêtres  latérales 
larges  et  basses  à  meneau  quadrilobé  ;  aux  autels 
du  fond,  statue  informe  de  St  Sébastien  (xtiii*  s.^ 
et  une  gracieuse  Vierge.  Le  clocher  porte  sur  une 
large  travée  pleine  et  nue,  continuée  par  un  chœur 
de  construction  récente,  qui  s'élargit  de  dr.  et  de  g. 
en  deux  chapelles,  dont  uneà  droite  encore  toat  à  fkit 
seigneuriale,  avec  son  mobilier  de  maître,  possède 
un  beau  St  Laurent,  signé  Mercier  pinjcit  ;  — 
à  gauche,  une  médiocre  Sainte  Famille  xyu*  s„ 
et  vis-à-vis,  un  bienheureux  Diacre,  de  style  loat 
moderne  et  sans  goût  ;  au  vitrail  de  l'abside  le 
Christ;  à  la  fenêtre  centrale  de  la  façade,  dé- 
coupée d'un  double  meneau  avec  enroulemeets 
variés,  l'écusson  parti  des  Horant  :  cfoncr  à 


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3  cygnes  d'argent,  becqués  et  membres  de 
gueules  posés  2  et  i;  ^  dans  la  nef,  une 
Résurrection  xYin*  s.,  —  on  bénitier  en  marbre 
noir  «  donné  par  messire  Charles  Gallois  Labbé 
«  de  Ghampagnelle  et  dame  Renée  Du  Bois,  son 
«  épouse  »  xviii«  s,,  avec  armoiries,  —  et  Tépi- 
taphe,  avec  armoiries  de  Jean  de  Tessé,  f  le 
18  décembre  1554.  —  Un  cadran  solaire  en  ar- 
doise, porte  écrit  :  i637.  Jésus  Maria.  Urbain 
Chaudet;  un  antre  existe  à  la  cure,  avec  inscription 
latine,  qui  en  attribue  la  dépense  au  curé  Leduc 
en  1751. 

Le  Cimetière  conserve  plusieurs  tombes  du 
XVII'  s.,  avec  les  épitaphes  notamment  de  Jean 
Bongne  1623,  de  Jacques  Lailler  162â,  de  Jean 
Laillé  1630. 

Nul  vestige  antique  n'est  signalé  sur  le  territoire, 
quoiqu'il  fut  bien  certainement  traversé  par  deux 
voies  de  Durtal  à  Baugé  et  de  Gré  à  Marcé.  Aucun 
renseignement  non  plus  ne  fournit  quelque  in- 
dice sur  la  fondation  de  Téglise,  tout  au  moins 
pourtant  du  xii«s.  et  dont  la  présentation  appar- 
tenait à  Tévèque. 

Curés  :  Jean  Oudin,  qui  résigne  en  1468*  — 
Jacq.  Bienassis,  précédemment  curé  de  Livré, 
i5  octobre  1468.  —  AUain  Poullain,  1598  jus- 
qu'en avril  1630,  mort  le  23  avril  1634  à  Gheviré. 

—  Daniel  Goulet,  1632,  mai  1655.  —  Louis 
Gaupuceau,  1658,  f  le  29  janvier  1694.  Il  avait 
pour  vicaire  son  frère,  anc.  curé  de  Pontvallain, 
puis  de  Gromières.  —  Daniel  Dubois,  mars 
1694  jusqu'en  novembre  1717,  f  le  23  octobre 
1719,  âgé  de  79  ans.  —  Martin  Bodereau,  avril 
1718,  t  le  25  octobre  1743,  âgé  de  72  ans.  — 
Maurice  Xeduc,  1743,  f  le  16  septembre  1771, 
âgé  de  74  ans.  Le  26  avril  1759,  avait  été  posée 
la  première  pierre  du  grand  autel  par  Pierre* 
Théophile  de  Morant  de  TEspinay  et  dame 
Ifichelle-Renée  Quéru  de  la  Proustiëre.  —  I^eau, 
Vn^,  qui  passe  à  rArchiprêtré  de  Saumur  en 
avril  1774.  —  René  Gillier,  mai  1774,  jusqu'en 
décembre  1792,  qui  abdique  toute  fonction  ec- 
clésiastique le  2  germinal  an  II. 

La  terre  faisait  partie  du  comté  de  Durtal. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  du  Lude, 
de  l'Election  et  du  District  de  Baugé.  —  La  com>^ 
mune,  comprise  primitivement  dans  le  canton  de 
Baugé,  a  été  réunie  à  celui  de  Durtal,  par  décret 
du  6  mai  1836. 

Maires  :  Lethielleux,  1792-1793.  —  René 
Chaudet ,   ancien  agent  municipal ,  an  VIII. 

—  Jos.-Aug.  de  Morant,  10  février  1813.  — 
Urb.  Poulain,  7  avril  1815.  —  De  Morant, 

12  juillet  1815,  démissionnaire  le  18  août  1830. 

—  Victor  Poulain,  30  août  1830.  —  Louis 
Beaussier,  1832.  —  Lemercier,  1840,  +  en 
1845.  —  Toussaint  Fillon,  10  décembre  1846, 
démissionnaire  le  26  juillet  1848.  —  Aug.  Camus, 

13  août  1848,  révoqué  le  28  juillet  1851.  —  Louis 
Perdreau,  3  mai  1852,  démissionnaire  le  12  dé- 
cembre. —  M.  Seguin,  20  décembre  1852.  — 
Théophile  de  Schramm ,  4  janvier  1854.  — 
Esnault,  1870,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 190;  E  518-519.  —  Arcli.  conumin. 
Et.-G.  -  Répert,  arch»,  1803,  p.  60;  1868,  p.  221, 874  et 


981  ;  1860,  p.  15  et  79.  —  Pour  les  localités,  voir,  à  leur 
article.  Mené,  la  Fontaine,  l'Ermitaie,  la  Sionnière,  le 
PlessiS'Bougebec,  la  Pièce-lûon,  Bowmay,  VEpinay,  la 
GalUère,  etc. 

■ontif^y,  cl.,  c»*  de  Pruillé'^  —  donne 
son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  c»«,  qui  se  jette 
dans  la  Mayenne  ;  —  1,400  met.  de  cours. 

Montl^y  {Jean-Charles  Bidault  de),  a  fait 
imprimer  à  Angers  une  plaquette  anonyme,  qui  a 
pour  titre  :  Epître  au  public  par  un  méchant 
poète,  tant  en  son  nom  gu'au  nom  de  ses 
confrères,  qui  sont  en  très-grand  nombre 
(Angers,  veuve  Hubault,  1745,  in-4<»  de  7  p.). 

Monlil  (le),  ham.,  c°*  de  Mazé,  autrefois  de 
St-Pierre-du-Lac.  —  Anc.  domaine  de  Jean 
Bohalle,  V.  ce  nom,  échu  par  alliance  à  la 
famille  Gouscher,  avec  la  présentation  du  legs  de 
St>Jean-Baptiste  en  Téglise  de  Beaufort,  qu'aug- 
menta en  1659  Jacq.  Gouscher,  receveur  général 
du  comté  ;  «  viU..  c»«  de  la  Ménitré. 

HontUlals  (le),  ham.,  c''*  de  Montjean. 

HontUliers»  canton  de  Vihiers  (5  kil.),  arr^ 
de  Saumur  (36  kil.)  ;  —  à  40  kil.  d'Angers.  — 
Monteclesiacus  xi«  s.  (ch.  or.).  —  Sanctus 
Hilarius  de  Monteglisiaco  xi"  s.  (ch.  or.).  — 
Curtis  Monteglegis  1026  (Prieuré  de  Montill., 
I,  f.  2).  —  In  ecclesia  quadam  Montegli- 
siaco vocitata  1020-1035  (L.  N.,  ch.  161).  —  Cur- 
tis que  vocatur  Monteglis  1040-1055  (Lîv.  N. , 
ch.  161).  ^  In  Monteglis  (Ib.).  — CurtiaMon- 
tisglUci  1060-1070  (Ib.  ch.  165).  —  Sanctus 
Hilarius  de  Monteglisis  1125-1140  (Gart.  St- 
Maur,  ch.  60).  —  S.  Hil.  de  Monteglisio  1122 
(Liv  N..  ch.  150).  —  S.  Hil.  de  Monticlesio 
1146  et  1156  (Liv.  d'A..  f.  4  et  7).  —  Montiglez 
iU6;Montylles  1301;  Montillex  1310;  Afon- 
teilliers  1514  (H  Prieuré).  —  Montiglers  1405 
(6  Gures).  ^ Entre  Aubigné  (4  kU.  1/2)  au  N.-E., 
Faveraie  (8  kil.  1/2)  au  N..  Tigné  (6  kil.)  à  l'E., 
Gemusson(lkil.l/2)à  l'E.  et  au  S.,  St-Hilaire-du- 
Bois  (7  kil.)  et  Vihiers  au  S.,  le  Voide  (4  kil.  500) 
au  S.-O.,  Gonnord  (8  kil.)  au  N.-O. 

La  route  nationale  de  Niort  à  Angers  monte  en 
droite  ligne  du  S.  au  N.  jusqu'au  bourg,  où  elle 
croise  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Trémont 
à  Gonnord  et  un  peu  plus  loin  s'incUne  légère- 
ment vers  l'Orient. 

Y  passent  du  S.-O.  au  N.-E.  par  le  centre  du 
territoire  la  rivière  du  Lys,  qui  laisse  le  bourg 
à  1  kil.  vers  l'E.,  et  en  bordure  les  ruiss.  à  l'E. 
de  la  Prée-Valienne,  au  N.-O.,  del'Arcison. 

En  dépendent  les  vill.  du  Grand-Senil  (14 mais., 
52  hab.),  de  la  Taunière  (14  mais.,  36  hab.),  de 
Tirpoil  (21  mais.,  71  hab.),  les  ham.  du  Puits- 
au-Moine (8 mais.,  24  hab), du  Petit-Senil (7 m., 
32  hab.),  de  la  Roche  (5  mais.,  22  hab.).  de  Bou- 
tronne  (5  mais.,  15  hab.),  du  Grand-Breil  (3  m., 
13  hab.),  de  la  Faverie  (3  mais.,  9  hab.),  du 
Vieux-Pré  (3  mais.,  8  hab.),  le  château  de  Tir- 
poil  et  36  fermes  ou  écarts  dont  5  de  2  maisons. 

Superficie  :  2,573  hect.  dont  112  en  vignes, 
69  en  bois,  2,021  en  labours. 

Population  :  180  feux,  8i5  hab.  en  1720- 
1726.  —  i,iO%  hab.  en  1790.  —  89i  hab.  en 
1831.  —  i,00$  hab.  en  1841.  —  i,Oii  hab.  en 


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1851.  —  999  h.  en  1861.  «-  977  hab.  en  1866.  — 
941  hab.  en  1872,  dont  44i  an  bonrg  (98  mais., 
162  mén.),  formant  un  groupe  entrecroisé  par  les 
deux  grands  chemins  et  qui  prolonge  vers  S.  le 
long  de  la  route  nationale  ses  maisons  basses  et 
d'aspect  noirâtre. 
Ni  assemblée,  ni  foire. 
Elève  de  bestiaux ,  surtout  de  bœufs  et  de 
moutons  ;  —  culture  de  froment  et  de  lin. 
Bureau  de  poste  et  Perception  de  Vihiers. 
Mairie  avec  Ecole  laïque  de  garçons  dans 
une  vieille  masure  acquise  de  la  Fabrique  par 
acte    du  4  mai  1850,  autorisé  d*un  décret  du 
4  mars  précédent.  —  ^coZe  de  filles  (Sœurs  de 
St-Gharles  d'Angers)  avec  petit  hôpital  fondé 
par  M"»«  Uvelin  du  Vivier  vers  1809,  dans  les 
bâtiments  mômes  de  l'ancien  prieuré. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Hilaire  (succursale,  26  dé- 
cembre 1804),  s'élève  tout  à  l'écart  vers  l'E.  du 
bourg.  Elle  a  été  restaurée  et  agrandie  par  adju- 
dication du  24  mai  1849.  La  façade  à  pignon,  re- 
faite à  mi-hauteur,  est  soutenue  au  centre  par 
deux  demi-colonnes  engagées  modernes,  enca- 
drant la  porte,  qui  conserve  encore  sa  bordure  de 
billettes  romanes  en  fer-à-cheval  au-dessus  d'une 
triple  moulure  ogivale.  Les  assises  inférieures 
des  murs  montrent  l'appareil  de  moellons  irrégu- 
liers disposés  par  assises  régulières  ;  à  l'intérieur 
une  large  nef,  lambrissée  et  sans  aucune  décora- 
tion, avec  deux  auteb,  au  fond,  parés  des  statues 
peintes  et  dorées  de  St  Vincent  de  Paul  et  de  St 
Joseph,  de  St  Sébastien,  de  St  Hilaire  et  de  la 
Vierge.  Le  chœur,  réduit  de  moitié  dans  sa  lon- 
gueur, comprend  encore  trois  travées.  Une  porte 
à  droite  y  donnait  accès  aux  religieux  du  prieuré, 
qui  y  attient  vers  S.  avec  portail  plein  cintre 
XVII*  s.,  accolé  d'une  porte  basse  ogivale  xiv*  s., 
et  qui  enveloppe  l'église  de  trois  côtés  dans  ses 
dépendances. 

Le  grand  cimetière,  sis  dans  le  milieu  du  bourg, 
n'a  été  abandonné  qu'en  1834  et  vendu  en  1839. 
Aucun  monument  celtique  n'est  signalé  sur  le 
territoire.  Il  était  traversé  du  N.  au  S.  par  une 
double  grande  voie  abordant  Vihiers  pai  les  deux 
rives  du  Lys,  celle  de  la  rive  droite  passant  au 
bourg,  traversées  toutes  deux  au  N.  par  la  voie 
de  Ghemillé  à  Doué  qui  forme  la  limite  actuelle 
des  communes  riveraines. 

Une  église  y  existe  dès  les  premières  années  du 
XI*  s.  et  qui  semble  avoir  donné  son  nom,  Mons 
ecclesiœ,  au  pays  alors  couvert  de  bois.  Une 
charte,  dont  il  ne  reste  qu'une  analyse  dans 
D«  Huynes  prétend  que  l'emplacement  en  aurait 
été  donné  aux  moines  de  St-Florent  par  le  roi 
Robert  au  retour  en  1023  d'un  voyage  en  Bre- 
tagne. Les  chartes  conservées  et  la  tradition  de 
tous  les  titres  en  attribuent  le  don  à  Sigebran 
de  Passavant ,  qui  tenait  ce  fief  du  comte 
Foulques-Nerra  et  qui  en  1026  obtint  du  comte 
l'autorisation  d'installer  les  religieux  près  l'église 
dédiée  à  St  Hilaire  en  les  dotant  de  divers  do- 
maines. Des  bulles  du  xii*  s.  en  confirmèrent  à 
l'abbaye  la  possession,  avec  celle  de  la  chapelle 
de  St-Nicolas  de  Gemusson,  qui,  desservie  depuis 
le  XI*  s.  par  un    prêtre  comme  une  sorte  de 


chapelle  seigneuriale,  resta,  —  j'ai  mal  indiqaé 
ce  point  à  son  article,  — *  une  dépendance  de 
l'église  de  Bfontilliers  et  ne  fut  érigée  en  pa- 
roisse, avec  fonts  baptismaux  et  cimetière,  q» 
vers  la  fin  du  xv*  s. 

Les  religieux  constituèrent  à  Montilliers  un 
important  prieuré,  dont  le  fief  portait  titre  de 
châtellenie,  avec  haute,  moyenne  et  basse  jus- 
tice et  droit  de  chasse  dans  toutes  les  paroissescir- 
convoisines.  —  Le  prieuré  de  Trémont  eo  fomait 
une  annexe.  —  U  y  résidait  trois  ou  qaatre  reli- 
gieux encore  au  xvii*  s.,  dont  le  prieur  commeo- 
dataire,  «  peu  soucieux,  dit  D.  Huynes,  d'y  vivrt 
c  régulièrement»,  affermait  la  nourriture  ec  Taitie- 
tien,  comme  une  charge  de  son  temporel.  U  obtint  ea 
1644  par  un  traité  passé  avec  l'abbé  de  les  faire  rsi- 
trer  à  l'abbaye.  —  Prieurs  :  Aimericus,  xi«i.  — 
Rainaud  du  Pin,  1137.  —  Robert  de  Monteroul, 
1301.  —  Jean  de  la  Haie,  1310.  1317.  —  Tho- 
mas Becault,  1391,  1405.  —  Odo  Girart,  1435. 
— -  Pierre  de  Montplacé,  abbé  de  St-Joiien  de 
Tours,  1443, 1480,  qui  résigne.  —  François  de 
Montplacé,  1480,  1490,  qui  résigne.  —  Louis 
Frôsneau,  licencié  en  décret,  abbé  de  Gbarroux, 
qui  résigne  en  1497.  —  René  Fresneau,  son  ne- 
veu, alors  âgé  de  14  ans,  qui  en  1514  obtint  du 
pape  l'autorisation  de  cumuler  avec  son  prieuré 
l'aumônerie  de  l'abbaye  do  Gharroax.  —  Jiéool, 
1628.  —  Florent  jLecointe,  1650, 1653.  —  F^ul^ 
Loisel,  docteur  en  Sorbonne,  1676.  —  Rioïc 
Loisel,  1691,  conseiller  au  Pariement  de  Paris. 

—  Pierre  Sachet,  conseiller  au  Parlement  de 
Paris.  1725. 

Le  curé  n'était  que  le  vicaire  p^pétael  des 
moines  et  tenu  par  eux  de  très-près  dans  kmr 
dépendance,  affirmée  par  de  nombreux  procès.  — 
Une  visite  de  l'église  en  1491  y  constate  Fexis- 
tence  de  nombreuses  reliques  notamment  dHue 
dent  de  St  Pierre,  d'une  dent  de  St  Christophe, 
de  la  dalmatique  de  St  Rémy,  de  dievenx  de  Sta 
Madeleine.  —  Curés  :  Jean  Raimbault^  1438, 
1453.  —  Paul  Amyl,  1497,  1502.  —  René  Le 
CoustuHer,  1515, 1518.  —  Pierre  Chenu,  15». 
1562.  —  René  Baron,  1590.  —  Jean  Froger, 
1599,  1635.  —  Franc.  Daudet,  bachelier  ai 
droit,  1640, 1657.  —  Pierre  Foumier,  1672.  fie 
3  novembre  1710.  —  Jean-Ant.  Du  Tertre  de 
Savonnières,  décembre  1710,  f  le  18  août  173t, 
âgé  de  58  ans.  —  Laurent  Loriot  de  Laborde, 
docteur  en  théologie  d'Angers,  décembre  1738, 
juillet  1757.  —  Charles  Renault,  docteur  ea 
théologie  d'Angers,  septembre  1757,  f  le  29  juiUfit 
1774,  âgé  de  50  ans.  —  René-Louis  JoMsaeZis, 
octobre  1774,  f  le  8  mai  1790.  âgé  de  48  ans.  — 
Raison,  juin  1790,  octobre  1791.  —  Treton, 
anc.  vicaire,  élu  le  2  octobre  1791,  jus^'^i  dé- 
cembre 1792. 

Le  prieur  était  seigneur  châtelain  de  la  paroissB 

—  Les  honneurs  de  prééminence  dans  l'église,  con- 
testés depuis  longtemps,  furent  par  transaction  de 
9  février  1656  maintenus  au  seigneur  da  MéiBl- 
Aménard  contre  les  seigneurs  de  Tirpoil  et  de  la 
Gaucherie,  à  qui  le  droit  d'enfeu  fut  en  mèmt 
temps  reconnu. 

,      La  paroisse  dépendait  de  i'EYèché  de  Poitiers  jns- 


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—  7H 


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qu'en  1317,  pois  de  Maillezais  jusqu'en  1648,  en  der- 
nier lien  de  la  Rochelle,  du  Doyenné  de  Vihiers,  de 
TEleodon  de  Hontreoil-Bellay,  dn  Grenier  à  sel 
de  Saumur,  de  la  Sénéchaussée  de  Sanmnr,  —  sauf 
la  rive  gauche  du  Lys,  qui  relevait  d'Angers,  *—  du 
District  en  1788  de  Hontreuil-Bellay,  en  1790  de 
Vihiers.  —  Un  grand  tiers  des  habitants  en  1788 
étaient  en  peine  de  vivre  ou  à  la  mendicité. 

Maires  :  Gentil  fils,  25  germinal  an  IX.  — 
Georges  Hector  fils,  2  décembre  1806,  f  ^^  15  dé- 
cembre 1823.  —  Louis  Soyer,  29  décembre  1823, 
installé  le  19  janvier  1824.  —  Tirot,  15  no- 
vembre 1830.  ~  Potin  Humeau,  installé  le 
24  janvier  1835.  —  Comte  Georges  Hector, 
27  août  1848.  —  Jean  G^iibert,  1861.  —  Hu- 
meau, 1866.  —  Comte  G.  Hector,  1870,  en  fonc- 
tions, 1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 193;  H  Abb.  de  Saiat-Florent.  Les 
Arch.  du  Prieuré  comprennent  30  vol.  in-fol.  —  D.  Hoynes, 
f.  60,  310-314.  —  Arch.  comm.  Et.-C.  —  Chron.  éTAnjou, 
t.  II,  p.  294.  —  Bibl.  de  VEc.  des  Ch.,  1875,  p.  345.  — 
Pour  les  localités,  voir,  à  leur  article,  la  Boche,  la  Liar- 
dière,  le  Breil,  TirpoU,  la  Rimonnière,  le  MarchaiS'Rim- 
deau,  le  Ménil^Aménard,  etc. 

Hontllleaiiz  (les),  m'**,  c^^  des  Rosiers,  au 
point  le  pins  élevé  de  la  Vallée,  que  n'a  pas 
atteint  l'inondation  de  1856.  V.  Chamhour. 

HoBlIls»  f.,  c»»  de  Thorigné.  —  Feodum 
de  Montillis  1150-1168  (2«  Cartul.  de  St-Sei^ge, 
p.  210).  —  Monty  (Cass.).  —  Ane.  fief  donné  au 
XII*  s.  au  prieuré  de  Thorigné  par  Geoffroy  Sale. 

■ontUs  (les),  vill.,  c''*  de  Longue.  —  La 
moitié  d'une  métairie  dans  le  fief  des  Montils  fut 
donnée  par  Henri  II  en  1207  aux  religieuses  de 
Fontevrand,  pour  loger  les  lépreuses,  puis  l'empla- 
cement d'un  manoir,  par  Simon  de  Pezay,  de 
Pissiaco,  en  1210,  et  les  eaux  d'un  moulin  par 
Richard  Gœur-de-Lion  en  1211.  Un  accord,  passé 
avec  le  prieur  de  Cunaud,  le  curé  de  Longue  et 
l'abbesse,  permit  à  celle-ci  d'y  étabUr  un  ora- 
toire et  un  cimetière  pour  l'usage  exclusif  des 
soeurs  et  des  frères  convers,  vêtus  de  l'habit,  en 
réservant  le  revenu  des  offrandes  au  prieuré  de 
Cunaud  et  à  l'église  de  Longue  (1227).  —  Les 
terres  et  l'étang  de  la  Mothaie  furent  reconnus 
dépendre  du  domaine  de  Fontevraud  en  1300, 
moyennant  la  redevance  d'une  paire  de  gants  au 
seigneur.  Le  30  juillet  1656  l'abbesse  passa  mar- 
ché avec  le  baron  d'Assy,  pour  dessécher  les 
marais  voisins,  en  ne  s'y  réservant  que  les  droits 
de  pèche  et  de  chasse.  —  La  chapelle  conservait 
encore  en  1792  ses  ornements,  son  mobilier,  sa 
cloche  dans  son  petit  clocher,  le  tout  enlevé  nat^ 
le  4  septembre.  Le  domaine  entier  avait  été 
vendu  dès  le  6  mai  1791  à  H.  de  Maillé,  dont 
l'héritier  l'a  depuis  morcelé.  Deux  mottes  y  exis- 
tent encore  ;  —  l'une  sans  apparence  aucune  de 
construction,  —  l'autre  qui  portait  la  chapelle 
détruite ,  conserve  un  orme  plus  que  sécu- 
laire, près  d'un  portail  monumental  avec  sculp- 
tures vermiculées,  an-devant  d'une  cour  et  d'un 
haut  logis  XV*  s.,  d'un  seul  étage,  avec  fenêtres 
à  meneaux  et  vaste  cheminée  autrefois  armoriée. 
C'est  l'ancien  manoir  seigneurial  dit  Cour-deS' 
Montils,  acquis  récemment  par  le  fermier  ;  — 
on  miss,  dit  des  Montils  ou  de  la  Corée  circule  au 


milieu  des  prairiss  des  Essards,  des  Bnteaux  et 
d'Avoir.  V.  les  Monteaux. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Fontevraud.  —  Gomilleau,  TVot- 
sième  Essai  sur  le  Canton  de  Longue,  p.  88.  —  Denais, 
Notre-Dame  de  Beaufort,  p.  187. 

Hontloa,  f.,  c"«  de  St-Hilaire-du-B.,  qui 
donne  son  nom  à  la  cête,  au  sortir  de  Vihiers, 
vers  Cléré. 

Hontlverty  f.,  c"«  de  Jumelles',  «  m<»»  b., 
c°«  du  Vieil'Baugé.  —  Ane.  logis  noble  avec 
tours  d'angle  en  poivrière,  relevant  de  Fontaine- 
Milon^  —  en  est  sieur  Guill.  Prévost  1410,  Oli- 
vier de  Meaulne  et  Jean  de  St-Jean  1437,  Guill. 
do  la  Haie  1455,  René  Couette  1583,  Jean  de 
Réolaz  1610,  Jacq.  du  Goyet,  écuyer,  mari  de 
Françoise  Richer,  1701,  Scholastique- Marthe - 
Françoise-Henriette  de  Goyet  de  Villeseptier , 
veuve  de  Ch.-Louis-Jos.  de  Fesques,  qui  vend  à 
Ambroise  Ory,  marchand,  le  21  décembre  1750 
(E534,  554). 

Hon^aai^r,  f.,  c»»  de  Comhrée.  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  de  Montjeauger  1540 
(C  106,  f.  375).  —  Ane.  logis  noble,  dont  une 
salle  garde  encore  des  bas-reliefs  représentant 
une  chasse.  Une  inscription  apparaît  aussi  en 
lettres  majuscules  sur  la  bordure  d'un  encadre- 
ment en  pierre  recouvert  de  chaux.  -—  Le  fief  rele- 
vait pour  partie  de  Champiré-Baraton  et  de  Bois- 
Joulain  et  appartenait  depuis  au  moins  le  xv«  s. 
jusqu'au  milieu  du  xviii«  s.  à  la  famille  d'Audigné. 
Le  manoir  en  avait  été  remparé  pendant  les 
troubles  non  tant  pour  tenir  contre  gens  de  guerre 
que  pour  servir  seulement  de  refuge  contre  les 
voleurs  ;  et  les  habitants  y  trouvaient  asile  avec 
leur  bétail  et  leur  mobilier.  Des  lettres  royaux  du 
10  février  1599  permirent  de  conserver  ces  forti- 
fications improvisées.  Le  seigneur  prétendait  droit 
de  sépulture  dans  le  chanzeau  de  l'égUse,  mais  il 
dut  céder  en  1730  devant  l'opposition  de  la  dame 
de  Comhrée^  sa  suzeraine.  —  Le  16  mars  1747  y 
meurt  René  d'Andigné,  âgé  de  30  ans.  —  Dès  1755 
on  voit  installés  dans  le  manoir  messire  Gabriel 
de  la  Pouèze,  chevalier,  capitaine  au  régiment  de 
Yermandois,  avec  sa  femme  Henriette-Louise 
Lecornu^  dont  le  père,  H.-Emmanuel  Lecornu^  y 
meurt  âgé  de  64  ans  le  24  mai  1758.  —  En  est 
sieur  Gabriel-Henri  de  la  Pouèze  en  1782. 

Hoiitjeaii,  con  de  St-Florent-le-Vieil  (13  kil.), 
arr*  de  Cholet  (41  kil.)  j  —  à  37  kU.  d'Angers.  — 
Mons  Johannis  1040  (Cartul.  de  Vendôme, 
f.  50),  1100  (2«  Cartul.  de  St-Serge,  p.  70),  1107 
(Pr.  de  Montj.,  ch  or.  4),  1110  (Cart.  de  Che- 
millé,  ch.  16).  —  Castt^m  quod  vocatur 
Mundus  Johannis  1062  (Pr.  de  Montj.,  ch. 
or.  1).  —  Quoique  cette  forme  ne  soit  ni  la  plus 
antique  ni,  tant  s'en  faut,  la  plus  commune,  elle 
indique  et  justifie  mieux  la  prononciation  cons- 
tante et  encore  usitée  :  Monte^Jean,  —  Mons 
Johahne  1046-1055  (Pr.  de  St-Eloi,  ch.  or.  3). 

—  Monte  Jouhan  1296  (E  1048,  ch.  fr.).  —  La 
ville  de  Montjean  1384  (Tit.  de  la  Bizolière), 
1411  (ch.  or.  23  bis).  —  Ecclesia  de  Monte 
Johannis  alias  de  Monte  Jehan  1555  (G  Cures). 

—  La  paroisse  de  Monte  Jeluxn  1625  (Lonvet). 

—  Mont-Jean  1766  (Alman.  hisl.  d'Anj.).  — 


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Mon^an  1784  (Alra.  de  Mons.).  —  Montjean 
1783  (Poaillé).  —  Celte  dernière  forme  se  ùxb  au 
XIX*  8. ,  mais  saos  dérooter  la  prononciation  antique. 

Sar  la  plage  et  sar  le  coteau  de  la  rive  ganche 
de  la  Loire,  à  Fangle  externe  N.-E.  de  Tarr*,  — 
entre  la  Loire.  Chantocé  (4  kil.  1/2)  et  St-Ger- 
main-des-Prés  (4  kil.)  an  N.,  Cbalonnes  (9  kil.) 
au  N.  et  à  TE.,  la  Pommeraie  (4  kil.)  au  S.,  le 
Ménil  (6  kil.  1/2)  ï  VO. 

La  rente  départementale  n»  14  de  Saomor  à  la 
Varenne,  abonlée  presque  à  l'entrée  par  le  che- 
min de  St-Quentin  à  Chalonnes,  monte  par  le 
S.-E.  en  droite  ligne  jnsqn'à  hauteur  du  bourg 
qu'elle  évite,  à  une  centaine  de  mètres,  par  un 
angle  vers  TO.  et  presque  aussitôt  se  prend  à 
redescendre  en  droite  ligne  par  un  angle  nouveau 
vers  S.-O.  —  Elle  est  rejointe  vis-à-vis  le  bourg 
vers  S.  par  la  route  départementale  de  Gbolet  à 
St-Augustin-des-Bois ,  montant  en  droite  ligne 
depuis  la  Pommeraie,  qui  l'emprunte  un  instant 
dans  son  parcours  vers  TO.  et  repart  de  nouveau 
vers  N.  en  traversant  l'extrémité  du  bourg  pour 
passer  la  Loire  sur  un  pont  suspendu  de  496  mot. 
de  longueur,  livré  À  la  circulation  le  30  juin  1850, 
—  et  gagner  à  3  kil.  la  station  de  Chantocé. 

La  Loire,  presque  dans  tout  son  parcours 
(9  kil.),  dépend,  sur  toute  sa  largeur,  du  territoire, 
y  compris  «  la  queue  »  de  la  grande  lie  de 
Cbalonnes,  les  lies  des  Guesses,  des  Jousselins, 
du  Buisson  et  de  Sol-de-Loire,  cette  dernière  à 
peine  séparée  de  la  rive  droite  par  une  étroite 
boire.  Une  levée,  partant  du  Rivage,  au  débou- 
ché du  pont,  protège  la  vallée  jusqu'à  St-Florent. 
La  construction  en  fut  commencée  en  1784,  sur 
12,859  met.  dont  2,920  met.  seulement  exécutés 
avant  la  Révolution,  l'entrepreneur  Franc.  Moreau 
étant  parti  avec  les  insurgés.  —  Y  naissent  les 
boires  de  la  Tau  et  de  Lannay  ;  y  passent  les 
miss,  de  la  Houssaie,  du  Moulin-Benoit  et  des 
Moulins. 

En  dépendent  les  vill.  de  Gbàteaupanne  (28  m., 
102  hab.),  du  Croissement  (14  mais.,  58  hab.)« 
du  Moulin-à-Eau  (9  mais.,  40  hab.),  du  Fournean- 
du-Lion  (11  mais.,  38  hab,),  de  Malvault  (5  mais., 
21  hab.),  du  Fourneau-Cathelinais  (4  m.,  17  h.), 
de  la  Maison-Blanche  (21  mais.,  75  hab.),  du  Petit- 
Fourneau  (13  mais.,  54  hab.),  du  Bois  (6  mais., 
17  hab.),  du  Carrefour  (5  mais.,  15  hab.)*  de  la 
Beaudonnière  (10  mais.,  31  hab.),  de  la  Galté 
(3  mais.,  12  hab.),  du  Jkloulin-de-Châteaupanne 
(5  mais.,  21  hab.),  du  Gas-Rohin  CI  mais.,  23  h.), 
du  Tertre  (4  mais.,  14  hab.),  de  Montpellier 
(10  mais.,  36  hab.),  de  la  Grande  et  de  la  Petite- 
Orchère  (22  mais.,  118  hab.),  du  Retais  (4  mais., 
8  hab.),  de  l'Ortionnerie  (3  mais.,  11  hab.\  de  la 
Gohardière  (3  mais.,  15  hab.),  de  la  Chauvinière 
(4  mais.,  26  hab.),  des  Guibouiigères  (4  mais., 
12  hab.),  de  l'Aunay  (4  mais.,  19  bah.),  des 
Basses-Brune tières  (6  mais.,  32  bah.),  des  Gai- 
donnières  (5  mais.,  19  hab.),  de  la  Rochetle 
(3  mais.,  14  hab.),  du  Pressoir  (3  mais.,  17  hab.), 
de  Gayenne  (10  mais.,  30  hab.),  de  la  Maison- 
Neuve  (4  mais. ,  20  hab.),  du  Haut-Pirouet  (5  mais. , 
10  hab.),  de  la  Maison-Hulin  (4  mais.,  19  hab.), 
de  la  Haute- Vallée  (4  mais.,  17  hab.),  de  Bel-Air 


(4 mais.,  18  hab.),  des  Huttes  (8  mais.,  90  lab.), 
de  la  Queue-de-l'lle  (12  mais.,  57  hab.),  de  la  Va- 
cherie (3  mais.,  16  hab.),  de  la  Tète-de4'Ik 
(7  mais. ,  27  hab.),  de  Gul-de-Sac  (3  mais.,  13  hab.), 
de  Sol-de-Loire,  avec  TUe-Ménard  et  l'Ile-Neave 
(7  mais.,  52  hab.),  et  78  fermes  ou  écarts,  dont 
une  quarantaine  de  ^  maisons. 

Superficie  :  1,932  hect.  dont  150  eo  TÎgnes, 
13  en  bois,  dernier  vestige  de  la  forôt  aeignen- 
riale  encore  considérable  an  xvii«  s.  ;  2  hect  de 
Ittisettes  ;  450  hect.  de  prés. 

Population  :  936  feux  en  1699.  —  iS4  feux, 
i  ,<55  h.  enl720-1726.-.4«0  feuxen  1789.— «.114h. 
en  1821.  —  9,404  hab.  en  1831.  —  2,9i0  hab.  en 
1841.  —  3496  hab.  en  1851.  —  3^4  hab.  eo 
1861  dont  i,659  au  bourg.  —  3,54i  hab.  en  1866 
dont  1,776  au  bourg.  —  3,345  hab.  en  1872  dont 
1,669  au  bourg  qui  forme  quatre  agglonnératioas 
distinctes  (enseinble  287  mais.,  489  mén.)  :  le 
bourg  proprement  dit,  au  sommet  da  coteau 
(95  mais.,  174  mén.),  avec  le  châteaa  et  l'égliss, 
d'aspect  intérieur  triste  et  vulgaire  ;  —  le  Bourg- 
auX'Moines,  vers  l'O.  (25  mais.,  33  mén.),  avec 
le  prieuré  et  ses  alentours;  —  le  Rivage^  ea 
bas,  vers  N.  (112  mais  ,  187  mén.),  le  long  de  la 
Loire,  de  la  route,  de  la  levée,  groupe  animé  et 
souriant  de  blanches  maisonnettes,  de  logis  nmifs 
et  d'onvroirs  festonnés  de  vignes,  avec  jarâins  ou 
enclos  de  fruits  et  fleurs,  qui  se  prolongent  sor 
la  pente  des  rudes  sentiers  abordant  au  bourg  ; 
—  le  Vallon  (55  mais.,  95  mén.),  qui  rdie 
ensemble  le  jeune  village  et  les  vieux  bourgs,  — 
le  tout  en  progression  rapide  et  constante  et 
presque  doublé  depuis  50  ans. 

Recette  de  poste.  —  Chef-lieu  de  percep- 
tion pour  les  c^^  de  Monceau,  Boorgneof.  le 
Ménil,  la  Pommeraie  et  St-Laurent-de-la-Plaine, 

Foires  le  lendemain  de  la  St-Yves  (19  mai), 
le  lundi  qui  suit  la  St-Symphorien  (22  aoAt),  la 
jour  de  la  Présentation  Notre-Dame  (21  novembre). 

Marché  de  menues  denrées  le  jeudi. 

La  mesure  locale  comptait  13  boisseaux  pour 
12  des  Ponts-de-Cé. 

Commerce  important  de  céréales,  vins  blancs, 
chanvres,  foins,  matériaux  de  construction.  — 
Centre  d'industrie,  le  plus  important  de  l'arron- 
dissement, après  Cholet. 

L'exploitation  telle  quelle  des  mines  de  houille 
date  sans  doute  de  lapins  haute  antiquité  et  a  peut- 
être  contribué  à  donner  son  nom  au  pays  des 
Manges,  Metallica\  mais,  comme  celle  des  ardn- 
sières,  elle  s'est  poursuivie  pendant  des  siècles,  à 
fleur  de  terre  et  sans  ressources  ni  procédés  suffi- 
sants, conune  en  témoignent  les  nombreux  puits 
d'extraction,  dont  le  sol  est  partout  effondré.  C^ 
transaction  du  11  mats  1541  entre  la  veuve  du  aa- 
réchal  de  Montjean  et  ses  fermiers  prouve  qu'il  les 
avait  antérieurement  autorisés  à  «  tirer  du  charbon 
a  de  terre  »  dans  sa  seigneurie.— Chaque  pix»pné- 
taire  plus  tard  exploitait  son  fond.  Un  arrêt  du  Con- 
seil d'Etat  du  8  janvier  1754,  suivi  d'une  ordon- 
nance de  l'Intendant  du  26  février,  concéda  un 
privilège  exclusif  au  nouveau  seigneur,  de  Hailly 
de  Vie  ville,  qui,  par  acte  du  27  juillet  1756,  con- 
céda son  privilège  à  une  compagnie  d'ouvxiefs 


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mineurs  Belges,  moyennant  la  i^enr  en  argent 
du  qnart  des  produits.  Les  trayani  dès  lors  forent 
ponrsoiTis  sur  une  voie  large  et  intelligente  ;  — 
mais  des  lettres  patentes  du  19  octobre  1759 
acêordôrent  les  mêmes  privilèges  à  M*^  Gohin 
et  à  ses  enfants,  propriétaires  d'un  terrain  con- 
tiga  de  plus  de  17  arpents,  oà  une  exploitation 
fut  de  môme  entreprise,  avec  des  ouvriers  étran- 
gers, dans  la  cour  même  de  leur  logis,  à  80  toises 
du  château.  —  Les  procès  entre  les  concurrents 
entravèrent  tout  ouvrage.  Le  baron  de  Hontjean 
parait  en  avoir  triomphé  vers  1770  mais  sans 
grand  profit.  La  tourmente  révolutionnaire  ruina 
les  travaux  et  rendit  aux  habitants  la  liberté, 
qu'ils  utilisèrent,  de  tirer  parti  pour  leur  propre 
compte  des  richesses  de  leurs  domaines.  —  An 
retour  de  la  paix,  M.  de  Mailly,  alors  maire, 
reprit,  avec  MM.  Hiron  et  Lebreton,  son  exploita- 
lion  qui  fut  interdite,  comme  illicite,  à  défaut  de 
réglementation,  par  arrêté  préfectoral  du  4®  jour 
complémentaire  an  XIII,  —  puis  autorisée  par 
décret  du  23  juin  1806  sur  une  concession  déter- 
minée au  profit  de  sa  veuve  et  de  ses  enfants. 
Ceux-ci,  s'y  ruinant,  cédèrent  une  partie  de  leur 
terrain  à  M"^  veuve  Farran  d'Angers.  Son  ingé- 
nieur, M.  Moreau,  reprit  la  piste  des  ouvriers 
belges  et  avait  amené  l'exploitation  en  1823  à  son 
plus  haut  état  de  prospérité.  Le  général  Evain, 
au  nom  d'une  compagnie,  en  fit  l'acquisition 
par  acte  du  11  février  1824.  Mais  en  essayant 
d'errements  différents,  l'insuccès  fut  complet. 
En  moins  de  6  ans  l'actif  s'était  épuisé  en  de 
grands  travaux  stériles.  11  fallut  liquider  on  1830 
et  céder  à  vil  prix,  en  1832,  la  concession  rui- 
neuse à  M.  Alexis  Lambert,  qui  sous  la  direction 
d'un  simple  chef  mineur  de  la  compagnie  Evain, 
Pierre  Lemonnier,  y  organisa  deux  centres  d'ex- 
traction, à  Beau-Soleil,  à  St-Nicolas,  s'y  enrichit 
et  revendit  le  21  avril  1838  à  M.  Jules  Ghagot. 
La  nouvelle  société  civile,  constituée  au  capital  de 
1,150,000  fr.  s'épuisa,  comme  la  compagnie  Evain, 
en  vaines  recherches.  Les  travaux  avaient  cessé 
dès  1843.  Le  10  janvier  1844  un  des  associés  prit 
l'entreprise  à  son  compte  et  la  céda  le  11  octobre 
1853  à  M.  Heusschen,  qui  lui  a  rendu  tme  vie 
nouvelle.  —  La  concession  primitive  qui  mesu- 
rait 14  kil.  carrés,  a  été  modifiée  par  ordonnance 
du  29  juillet  1846  et  compte  encore  1,074  hect.,  tout 
entièreen  terrains  houillers,  dont  lOcouches  exploi- 
ubles  reconnues,  parmi  lesquelles  8  de  charbon 
de  forge.  Deux  puits  creusés  l'un  dit  de  la  Loire 
en  avril  1854-1858,  à  100  met.  de  profondeur, 
l'autre  dit  du  Village,  dans  le  bourg  môme,  à 
110  met.,  traversent  les  meilleures  couches  et 
soDt  en  mesure  de  fournir  200,000  hectolitres  par 
an.  Deux  autres  puits  se  préparent. 

Parallèlement  et  comme  plaqués  à  ces  filons 
s'alignent  de  vastes  bancs  de  calcaire  anthraxi- 
fère  (marbre),  dont  l'exploitation  simultanée  a 
transformé  tout  le  pays  d'alentour.  —  On  trouve 
un  fourneau  en  activité  dès  1411  au  Croissement; 
mais  ce  n'est  qu'au  xviu*  s.  que  cette  indus- 
trie s'y  développe  en  même  temps  que  celle  des 
mines.  Aujourd'hui  13  fours  fonctionnent  sur 
le  territoire,  dont  2  au  Petit-Lapin,  5  réunis  à 


Châteanpanne  en  plein  calcaire,  au  bord  de  la 
Loire. 

La  batellerie^  une  des  plus  importantes  de  la 
haute  Loire,  se  multiplie  au  service  de  l'industrie 
locale  et  envoie  dans  la  Loire-Inférieure,  le  Mor- 
bihan, rille-et-Vilaine,  le  Finistère  un  mouve- 
ment constant  de  plus  de  150  bateaux. 

Mairie  dans  un  humide  et  sombre  logis  peu 
digne.  —  Ecole  laïque  de  garçons ,  bâtie 
en  1868.  —  Ecole  libre  laïque  de  filles,  — 
£^coZc  libre  congréganiste  de  filles  avec  Salle 
d*asile  libre,  fondée  en  1863  (Soeurs  de  St- 
Gharles  d'Angers).  —  Un  collège,  établi  en  1851 
dans  l'anc.  couvent  des  Gordeliers,  sous  la  direc- 
tion de  l'abbé  Soyer,  relevé  en  mai  1853  par 
M.  Bourgeais,  se  ferma  dès  septembre. 

Les  plans  sont  prêts  et  le  terrain  désigné  pour 
la  construction  d'un  hôpital  (arch.  Beignet), 
fondé  par  un  legs  de  M.  D.  Glémanceau,  mort  le 
19  décembre  1874. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Symphorien  (succursale, 
30  septembre  1807)  a  été  reconstruite  en  1858- 
1864  sur  les  ruines  mêmes  de  l'ancien  château 
seigneurial,  dont  on  dut  combler  à  grands  frais 
les  souterrains,  les  caves,  les  citernes,  superposées 
à  plus  de  7  mètres  de  profondeur.  L'emplacement 
en  a  été  acquis  de  la  famille  Hiron  par  la 
fabrique  et  donné  à  la  commune  par  acte  du 
10  octobre  1855.  L'édifice,  de  style  l]ii«  s.  (arch. 
Heulin),  inauguré  en  1864,  comprend  —  un  chœur 
à  trois  pans  coupés,  décoré  dans  les  fenêtres  de 
54  médaillons  quadrilobés  sur  fond  bleu,  repré- 
sentant VHistoire  de  la  Religion,  par  Thierry, 
d'Angers,  —  une  nef  centrale  de  8  travées  portées 
sur  18  colonnes  monolithes  de  syénite  rose  de 
Saint-Macaire,  avec  chaire  à  panneaux  sculptés, 
~  et  deux  bas-côtés  terminés  par  des  absidioles 
dont  les  vitraux  représentent  à  droite  le  don  du 
scapulaire  à  Simon  Stock,  St  Dominique  et 
St  Bernard;  à  gauche  la  Mort  de  St  Joseph, 
le  roi  David  et  Abraham  et  quatre  médaillons 
historiés,  par  Lobin,  de  Tours. 

L'ancienne  église  joignait  à  l'E.  l'extrémité  du 
mur  du  château,  et  conservait  encore  les  pre- 
mières substructions  de  son  chœur  primitif  roman  en 
petit  appareil  xi«  s.,  rebâti  auxiii«  s.,  remanié  au 
XVI"  s.  et  sa  nef  alors  accrue  de  deux  collatéraux, 
le  tout  adjugé  à  démolir  le  16  janvier  1870. 
Aucune  de  ses  nombreuses  dalles  tumulaires  n'a 
été  conservée. 

Nulle  trace  antique,  —  sauf  une  hachette  en 
jaspe  recueillie  au  Musée  d'Angers,  —  n'a  été 
rencontrée  dans  ce  pays,  de  tout  temps  évidemment 
habité,  —La  grande  voie  d'Angers  à  Nantes  parla 
rive  gauche,  montant  de  Châteanpanne,  passait 
entre  TOrchère  et  Putille  et  sert  encore  de  limite 
sur  presque  tout  son  parcours  avec  la  Pomme- 
raie. C'est  «  le  chemin  Ghalonnais  »,  qu'une  autre 
voie,  passant  entre  la  Grande  et  la  Pelite-Orchère, 
coupait  dans  la  direction  de  la  Pommeraie. 

Une  église  paroissiale  y  existait  sans  doute  dès 
avant  la  fondation  du  château  sur  la  fin  du  x*  s. 
Le  seigneur  y  appela  pour  la  desservir  des  moines 
de  Marmoutier,  qui  dès  le  xii«  s.  avaient  reporté 
leur  demeure  en  dehors  de  l'enceinte  vers  1*0., 


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comme  en  témoiginent  les  mors  encore  de  lenr 
chapelle,  transformée  en  servitudes  de  la  mai- 
son Clémancean,  où  des  restes  de  fresques  se 
cachent  sons  le  badigeon.  Tont  à  l'entonr,  grftce 
à  des  privilèges  souvent  contestés,  se  forma, 
comme  partout ,  le  Bourg 'aiLX'Moines.  Le 
prieuré,  de  bonne  heure  en  commande,  était 
abandonné  à  ferme  dès  le  xvii*  s. 

Prieurs  :  Adélard,  1050.  —  Aimery,  avant 
1062.  —  Hildebert,  avant  1062.  —  Robert, 
1100  circa.  —  Jean,  1109.  —  Guill.  de  Cour- 
cillon,  1121-1131.  —  Geoffroi,  1184,  1208.  — 
Urbain,  1212.  —  Jean  de  Mareuil,  1294.  — 
Jean  Treuilli  ou  de  Tr.,  1386,  1898.  —  Pierre 
Veillant  ou  de  Veillant,  1402,  1403.  —  Jean 
Chocquet,  1411.  —  Jean  Buchon,  1420,  1426. 
—  Jacq.  Boullereau,  1469.  —  Franc.  Barre, 
1536.  —  Innocent  Garreau,  docteur  en  théologie, 
grand  prieur  de  Marmoutier,  1549.  —  André 
Leroy,  1569.  —  Charles  du  Vau,  1582.  —  Jean 
Daburon,  1726,  f  *  Angers  le  21  février  1733, 
âgé  de  67  ans  et  inhumé  dans  l'église  St-Serge. 
Il  avait  fait  don  à  Thôpital  St-Jean  d'un  magni- 
fique meuble  ornementé  de  pierreries,  au-dessus 
duquel  une  inscription  rappelait  la  valeur  du 
présent  et  le  nom  du  donateur.  On  la  lit  encore, 
fixée  dans  la  muraille  de  la  grande  saUe,  aujour- 
d'hui transformée  en  Musée  d'antiquités.  Le 
meuble  est  entré  par  acquêt  dans  le  cabinet  Mor- 
dret.  —  De  Rupierre,  1780,  f  en  1789.  —  Sa 
tombe  en  marbre  noir  se  voit  dans  le  cimetière 
avec  l'épitaphe  en  vers  français  à  demi-effacés. 

L*Aumônerie  et  sa  chapelle  dédiée  à  St  Julien, 
près  le  Pont-RoUard,  furent  réunies  par  arrêt  du 
6  juillet  1698  à  l'hôpital  de  St-Pierre-Maulimart. 

La  cure,  à  la  présentation  jusqu'au  xviii«  s., 
de  l'abbé  de  Marmoutier,  était  revenue  en  der- 
nier lieu  au  plein  droit  de  l'évoque.  L'habitation 
en  fut  reconstruite  en  1761,  aux  dépens  du  curé 
Boullay,  incendiée  pendant  la  guerre  et  vendue 
nat^  le  17  messidor  an  lY  à  l'ex-grand  vicaire 
Duboueix,  V.  ce  nom. 

Curés  :  Nie.  Bouvery,  V.  ce  nom,  trésorier 
et  chanoine  de  St-Maurice  d'Angers,  installé  le 
19  avril  1555.  —  Louis  Besnard,  1563.  1567.  — 
Gilles  Bourigault,  1599,  qui  résigne  en  1612  et 
meurt  le  2  mai  1628.  —  Gilles  Mestivier,  son 
neveu,  1612,  f  en  mars  1628.  —  Maurice  Sau- 
vreau,  mars  1628,  f  1®  30  juin  1641.  —  Pierre 
Sauvreau,  juillet  1641,  qui  résigne  en  1672  et 
meurt  le  8  mai  1673,  Âgé  de  61  ans.  —  Franc. 
Duit,  son  neveu,  septembre  1672,  f  le  2  mars 
1680.  -^  Jean  Boisineuat,  juin  1680,  f  le 
24  juillet  suivant,  âgé  de  73  ans.  —  Gilles  Pif- 
fard,  août  1680,  février  1681.  —  T.  Chaspoux, 
septembre  1681,  septembre  1684.  —  Charles 
Bouquet  des  Noyers,  docteur  de  Sorbonne, 
1684,  novembre  1686.  —  Gilles  Piffard,  reins 
tallé,  après  procès  contre  les  deux  précédents, 
septembre  1687,  septembre  1720.  Dans  la  disette 
qui  suivit  l'hiver  de  1709,  «  il  y  eut  une  petite 
«  guerre  dans  sa  paroisse  Les  clochers  servaient 
«  de  citadelle  et  les  cloches  de  tambours.  Enfin 
«  on  fit  la  paix  »,  dit  une  note  d'un  registre  de  la 
paroisse  de  Beaucouzé.— René  Gontard,  décembre 


1720,  juillet  1747.  —  René  BouUay,  Bovet^bn 
1749.  Il  fait  en  1761  reconstruire  de  ses  deoien 
la  cure  telle  qu'elle  existe  encore,  f  le9  DoveaibfB 
1783,  âgé  de  70  ans.  —  Pierre-Denis  Soreau, 
décembre  1783,  1791.  —  M.  Piou,  janTÎer  1792, 
jusqu'en  novembre  qu'il  signe  «  oflicier  public  s. 

Les  Cordeliers,  transférés  en  avril  1493  ée 
Châteaupanne  à  Montjean,  sur  l'emplacement  dn 
château  primitif,  occupaient  au  xvni*  s.  le  bâti- 
ment sur  le  coteau  à  TE.  du  bourg,  qn'on  nomme 
encore  le  Château ,  résidence  aetnelle  de 
M.  Heusschen,  maire  et  directeur  des  mines. 
Comme  la  plupart  des  couvents  de  l'ordre,  ce 
n'était  plus  à  la  Révolution  qu'une  sorte  de  mai- 
son de  force  pour  des  fils  de  famille  et  des 
détenus  sur  lettres  de  cachet,  parmi  lesquels  les 
actes  de  décès  indiquent  un  capitaine  de  Yaisseas 
marchand,  Jos.-Hélène  Lechauff,  et  trois  ecclésias- 
tiques dont  un  chanoine  de  N.-D.  de  Nantes.  Franc. 
Orry.  —  Le  père  gardien  était  un  des  abonnés 
de  VEncyclopédie  Méthodique,  —  Les  bâti- 
ments incendiés,  avec  cloîtres,  jardins,  réservoff, 
charmille  et  bois  taillis  sur  l'escarpement  du 
rocher,  furent  vendus  nat*  le  17  messidor  an  I¥. 

On  trouve  en  1766,  1778,  un  maître  d'éceU 
laïc.  Ant.  Gautrais.  —  Par  acte  du  16  août  1737, 
Marie  Hiron,  d'Angers,  mais  originaire  de  Mont- 
jean, y  fonda  «  une  écolle  de  charité  pour  les 
a  jeunes  filles  pauvres  de  la  paroisse  »,  avec  obli- 
gation pour  la  maîtresse  de  soigner  et  de  panso' 
les  pauvres.  —  Le  28  avril  1785  meurt  Abii« 
Jouanne,  maitresso  d'école,  âgée  de  35  ans, 
fille  d'un  chirurgien  d'Angers. 

Dès  la  fin  tout  au  moins  du  z*  s.  le  fief  est  constilaé 
avec  château  au  faite  d'un  des  trois  mamelons,  qui 
dominent  la  Loire  et  tout  le  pays,  an  pea  en  avant 
du  bourg  actuel,  vers  l'E.  sur  l'emplacement  des 
Cordeliers.  Au  xi«  s.  c'est  une  place  forte,  coc- 
irum  1062,  vêtus  castrum  1295,  avec  < 
qui  enclôt  les  habitations  et  l'église.  Le 
à  plusieurs  reprises  ruiné  et  à  chaque  fois  recons- 
truit, avait  été  dès  le  xiii*  s.  reporté  sur  la  erè^ 
vers  N.-O.  où  deux  et  trois  étages  de  aibs- 
tructions  ont  été  rencontrés.  —  Le  premkr 
seigneur  connu,  Albéric,  s'était  fait  céder  pai 
les  moines  de  Saint-Florent  le  château  voi- 
sin de  Châteaupanne  et,  pour  rester  seul  maître, 
l'avait  sans  doute  rasé.  —  Sa  famille  va  de 
siècle  en  siècle  s'accroissant  par  ses  allianees 
avec  celles  de  Montalais,  de  Sillé,  de  Bneil,  de 
Maillé.  —  Louis  de  Montjean,  en  1465,  maii 
de  Jeanne  du  Châtel,  vicomtesse  de  la  Belliére. 
dame  de  Cambourg,  du  Carrouet,  de  la  Yilkqué- 
neau  et  de  Rénac,  est  seigneur  de  Sillé-le-Giil- 
laume,  de  Cholet,  de  Bécon,  de  Driancon,  ds 
Louronx-Bottereau  —  et  de  Montjean,  qui  dès  le 
milieu  du  xv"  s.  prend  le  titre  de  baronnie.  —  Soa 
quatrième  enfant  René  de  M. ,  à  la  mort  de  soa 
frère  atné  Jacques,  hérite  de  tous  ses  doBaia«. 
D'abord  destiné,  comme  tout  cadet  de  bonne 
maison,  à  l'état  ecclésiastique,  il  avait  été  npa 
chanoine  de  St-Maurice  le  7  février  1502,  et  était 
doyen  ~des  Manges  en  1508,  quoiqu'il  fdt  à  fàmù 
simple  clerc.  Devenu  chef  de  la  famille,  il  renoaca 
à  ses  bénéfices  et  entra  dès  1515  an  métier  des 


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armes  (15S3).  Impatient  de  se  signaler  et  suppor- 
tant mal  Toisiveté,  trop  ami  aussi,  an  rapport  de 
Brantôme»  dn  faste  et  de  l'ostentation,  prodigue 
et  joueur,  au  point  de  livrer  à  nn  coup  de  dé  la 
solde  môme  des  troupes,  il  faillit  compromettre 
en  plus  d'une  rencontre  la  fortune  de  l'armée  et 
ne  8*en  lira  pas  toujours  à  sa  gloire.  Dès  1524 
il  se  fait  prendre  à  Verceil;  il  est  blessé  en 
1525  à  Pavie.  En  1526  il  épouse  Philippe  de 
Montespédon,  qui  lui  apporte  Beaupréau,  la  Ju- 
mellière,  Ghemillé,  Passavant.  Il  est  de  nouveau 
fait  prisonnier  avec  Gouffier,  dans  la  guerre  de 
Provence,  en  1536,  et  malgré  son  incapacité  mili- 
taire, que  mettent  en  lumière  Brantôme  et  du 
Bellay,  nommé  lieutenant  général  en  Piémont 
(1537)  et  maréchal  de  France  en  février  1538.  11 
meurt  en  1539,  ~  et  avec  lui  le  nom  de  la  famille 
qni  portait  :  d*or  fretté  de  gueules.  V  Gode- 
froi,  Maréch,  de  Fr.,  p.  4«;  —  Rihier,  t.  1, 
p.  138;  —  Du  Bellay,  Mém.,  1.  Vlll  ;  —  Ménage, 
Sahléy  p.  289;  —  Brantôme;  —  Fourquevaux, 
Hommes  illustres ^  etc.  —  La  Bihl.  nat.  pos- 
sède de  lui  plusieurs  lettres  originales,  Mss., 
fr.  3049.  Son  portrait  a  été  gravé  pour  l'ouvrage 
de  Cl.  Ménard.  — Sa  soeur  aînée  et  son  héritière, 
Anne,  devenait  veuve  cette  année  même  en  se- 
condes noces  de  Jean  d'Àcigné,  dont  la  fille  Ju- 
dith d'Acigné  épousa  le  6  octobre  1569  Charles  de 
Gossé-Brissac,  V.  ce  nom,  —  La  barounie,  affer- 
mée d'ailleurs  depuis  1618  par  ses  maîtres, 
appartenait  encore  à  leur  descendance  à  la  fin  du 
xvii"  s.  Les  héritiers  de  Francois-Louis  de  Neu- 
ville,  duc  de  Villeroy,  fils  de  Marguerite  de  Cossé, 
soeur  d'Henri  Albert  de  G.,  la  vendirent  vers  1736 
à  Henri-François  de  Mailly  de  Viéville,  capitaine 
réformé  de  cavalerie,  qui  vint  y  prendre  rési- 
dence, avec  sa  femme  Marie-Renée  Lézineau  — 
et  après  eux,  leur  famille  jusqu'à  la  Révolution. 

Le  dernier  château,  reconstruit  au  xvii*  s.,  for- 
mait un  long  rectangle  avec  corps  en  retour  d'é- 
querre,  porté  sur  une  terrasse  en  regard  du  N.  avec 
façiside  vers  TO.  V.  nn  dessin  dans  Berthe,  Mss., 
t.  U,  p.  33  ;  un  autre,  au  Gabinet  des  Estampes  de 
la  Biblioth.  Nat.,  une  aquarelle  dans  les  dessins  de 
Gaignières,  datée  de  1695,  ~  une  lithographie 
dans  la  Ixiire  historique,  t.  VIII,  une  autre 
dans  l'Album  Vendéen  de  M.  Lemarchand. 

La  juridiction,  exercée  par  un  sénéchal,  com- 
prenait les  trois  paroisses  de  la  Pommeraie,  Gh4- 
teaupanne  et  Montjean,  avec  fourches  patibu- 
laires sur  les  hauteurs  de  Pirouet.  —  Une  lieute- 
nance  de  gabelle  résidait  au  bourg  dès  1663,  avec 
lieutenanoe  des  fermes  en  1762. 

On  constate  au  xvii*  s.  l'existence  de  tanneries  à 
Dodineau,  an  Rivage,  au  Groissement;  un  moulin 
à  huile  au  Rivage  ;  —  en  outre  au  xviii*  s.  de 
nombreux  «  marchands  tissiers  en  toile  »,  sergers 
et  fabricants  en  étamine  ;  ^  puis  les  mineurs  et 
les  chaufourniers  dont  l'industrie  n'a  fait  que  s'ac- 
croître. •—  Deux  moulins  à  eau  existaient  sur  une 
même  chaussée,  sous  le  rocher  des  Gordeliers, 
on  peu  en  aval  de  la  Gour-des-Mines,  où  les  habi- 
tants étaient  tenus  de  venir  moudre  leur  blé.  Ils 
ont  subsisté  jusqu'en  1847,  portés  sur  3  arches, 
avec  un  petit  pont  de  bois  qui  les  reliait  à  la 


rive,  tandis  qu'un  large  et  haut  pilier  de  pierre 
créait  pour  eux  dans  le  courant  un  canal  de 
36  pieds.  La  démolition  des  vieilles  maçonneries 
et  enrochements  en  a  été  adjugée  le  31  juillet 
1854.  Il  en  existe  un  joli  dessin  par  Migault  1790, 
dans  un  dossier  sur  la  Loire,  série  S  aux  Arch. 
de  M.-et-L. 

La  paroisse,  qui  réunit  aujourd'hui  celle  de 
Ghàteaupanne,  V.  ce  mot,  relevait  de  l'Evèché, 
du  Présidial  et  de  l'Election  d'Angers,  du 
Doyenné  des  Manges,  du  Grenier  à  sel  d'In- 
grandes,  du  District  en  1788  de  Beaupréau,  en 
1790  de  St-Florent,  du  Ganton  de  la  Pommeraie 
jusqu'à  l'arrêté  du  27  brumaire  an  X. 

Maires  :  Bloujère,  1791.  —  Villain,  1793. 
-  . ...  de  Mailly,  an  VIU,  f  en  l'an  XIU.  — 
Denis-Louis  de  Mailly,  an  XIll.— Jean  Sécher, 
2  août  1816.  —  Denis-Louis  de  Mailly,  18  no- 
vembre 1817.  —Aug. -Michel  Lefèvre,  13  sep- 
tembre 1830.  —  Gharles-Jacq.  Poullain,  1834, 
démissionnaire  le  25  novembre  1851.  —  Emm.- 
Jean-Bapt.  Clémanceau,  23  juillet  1852,  installé 
le  25.  —  Gh.-J.  Poullain,  7  mars  1853,  ins- 
tallé le  13,  t  le  13  septembre  1856.  -  E.-J.-B. 
Clémanceau,  10  déceinbre  1856.  —  Bureau  du 
Colombier,  30  octobre  1867.  —  Philoïs-Gharles 
PouUain,  14  mai  1871.— ffeusschen,  19  février 
1874,  en  fonctions,  1876. 

Le  recrutement  s'y  opéra  sans  résistance  le 
12  mars  1793  ;  môme  la  garde  nationale  se  porte 
le  14  contre  les  rebelles  à  la  Pommeraie  ;  mais 
elle  est  battue  et  le  bourg  envahi.  Les  Vendéens 
évacuent  le  18  septembre  1793.  Les  Républicains 
l'occupent  le  20  sans  résistance  et  incendient  le 
ch&teau.  —  La  municipalité  en  ventôse  an  II 
s'était  réfugiée  dans  la  Queue-de-l'llc.  —  Encore 
en  l'an  IX  plus  d'un  millier  de  réfugiés,  aban- 
donnés de  tout  secours,  vivaient  dans  llle. 

Le  5  juin  1832,  une  bande  Vendéenne  sous  la 
conduite  de  Gamille  Leleu  et  Auguste  de  la  Bé- 
raudière,  vint  attaquer  les  gardes  nationaux 
retranchés  dans  le  château  et  fut  forcée  de  se 
retirer  à  la  nuit  après  quatre  heures  de  fusillade. 

Notice  M58.  de  M.  Spal.  —  Aroh.  de  M.-et-L.  G  ti,  13, 
18.  24, 106.  f.  171  et  l65;  E  8434;  G  Cures:  H  Abb.  de 
Marmout.  Les  titres  du  prieuré  compreonent  60  nièces  dont 
11  antérieures  au  tn*  siècle;  L  Rérolution;  M  Statiat. 
de  1802,  p.  59.  —  Vial,  Cause»  de  la  Guerre,  p.  88.  — 
Areh.  d'Anjou,  î,  63;  II,  75.  —  Annuaire  de  tlnetii.  des 
Provinces,  1871.  —  Roland,  Notice  sur  le  terrain  antkra* 
xifère,  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875.  t.  II,  p.  144.  -  Herré  et 
Caste,  Industries  Angw,,y  148.—  Lederc,  de  Ghalonnes, 


Chroma.,  Mss..  p.  ldM9T.  —  Revue  d'Anjou,  1855,  t.  II, 
p.  236.  —  Bépert.  arch.,  1869,  p.  65.  -  Pour  les  localités. 
Toir,  à  leur  article,  VOrchère,  Ghàteaupanne,  SoUde-Loire, 
Pirouet,  etc. 

lI«BtieaBt  e^**  de  Gennes,  anc.  fief  avec  mai- 
son noble  dans  le  bourg,  appartenait  à  la  famille 
de  Bournan  zv-xvi«  s. 

MoBl-JoU»  nom  en  1793  de  Ste-Gemmes- 
sur -Loire. 

lfoM<-#Mle«.  —  V.  ci-dessus,  t.  1,  p.  806. 

■oBtUmbert,  vill.,  C"*  d'Angrie.  —  Af ont- 
lombert  1512  (Et.-G.  Louroux-B  ).  —  Monlam- 
bert  (Gass.). 

Montimmsi'  (de).  —  V.  Bonnecarrère  de  M. 

Momûitwwemmf  h.,  c<>«  de  la  Chapell€-s,'0. 

■obUo^Is,  f.,  c"«  de  la  Tessoualle. 


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■•Mtmorfai  de  Salttt-Hërem  (Louise- 
Claire  de),  sœur  de  rérôqae  de  Langres,  née  le 
2  octobre  1697,  ùi  profession  en  Tabbaye  de 
GlëYOs  en  1714,  âgée  de  17  ans,  et  fut  succes- 
sivement nommée  abbesse  de  Marcoire  en  1728, 
de  Montreuil  en  1739,  de  Port-Royal  en  1741  et 
enfin  de  Fontevrand  en  4742,  avec  le  titre  de 
gouvernante  des  filles  de  France,  dont  quatre 
étaient  élevées  alors  en  Tabbaye.  Appelée  en  août 
1752  pour  les  affaires  temporelles  à  Paris  et  se 
sentant  épuisée  de  forces,  elle  se  fit  transporter  à 
Jouarre  auprès  de  l'abbesse,  sa  sœur,  et  y  mou* 
rut  le  19  décembre.  Elle  y  fut  inbumée  selon  ses 
vœux.  Cette  sœur  bien-aimée  a  écrit  son  Eloge 
sur  les  registres  de  Tabbaye  de  Jouarre,  que  re- 
produisent ceux  de  la  paroisse  St-Michel  de  Fon- 
tevrand. Son  portrait  existe  chez  un  collection- 
neur d'Angers. 

M^t^Étmouiierè,  —  V.  Maumoutiers. 

■ontortler  (Jacques  de),  sieur  de  la  Rabi- 
nière,  lieutenant  de  la  Sénéchaussée  de  Baugé,  fut 
élu  conseiller-échevin  de  la  mairie  d'Angers  en 
décembre  1484,  puis  maire  le  l'^*  mal  1510;  — 
portait  cPor  au  chevron  d'azur,  accompagné 
en  chef  de  2  roses  de  gueules  et  i  crois- 
sant de  même  en  pointe. 

■•Mtovrs,  f.,  c»«  de  Tout-le-Monde.  — 
Monturs  1110  (Cartul.  de  Chem.,  ch.  16  et  17). 

—  La  terre  et  seigneurie  de  Montours  1540 
(G  106,  f.  22).  —  Autrefois  de  la  paroisse  de  St- 
Hilaire-d'Ecbaubrognes,  dépendant  de  la  sei- 
gneurie de  la  Grilloire. 

■oBtoasIére  (la  Grande,  la  Petite-),  m»»  b. 
et  f . ,  c°*  de  Louvaines.  ■—  La  Mantousière 
1622, 1655  (Et.-G.).  —  La  Montousière  (Gass  ). 

—  La  Moutousière  (Et.-M.).  —  Appart.  à  la 
famille  Lemaçon. 

■oBtpélerlB,  ham.,  C*"  de  Turquant  — 
Le  vill  de  VHumeau  Pèlerin  1698  (Et.-G.). 

—  Le  canton  de  Monpélerin  1790  (Ib.).  — 
Monpélerin  (Raimb.). 

■ontpellter,  vill.,  c»"  de  Montjean. 

■oBtpéronx,  t.,  c°"  de  St-Augustin-des- 
Bois.  —  Le  Montpérou  (Gass.).  —  Maupay- 
roux  1590,  —  Montpoiroux  1600  (£t.-G.  Ghan- 
tocé).  —  En  est  sieur  Pierre  Ghesneau,  contrôleur 
général  des  Traites  en  Bretagne. 

■oBtpertn,  f.,  c''*  de  Marigné, 

■oBtpiroB,  f.,  c°«  de  Bécon.  —  Mons  de 
Piron  1050  circa  (Gartul.  de  St-Serge,  p.  61).  — 
Montpiron  (Gass.).  —  Maupiron  (Rec*). 

■oBtplaeé,  c°«  de  Brion,  ancien  logis,  au 
bas  de  la  butte. 

■oBtplaeé»  f.,  c"«  de  Jarzé.  —  In  pago 
Andecavo  ex  potestate  Jarziaco,  villa  que 
vocatur  Mons  Placiacus  958-987  (Gartul.  St- 
Aubin,  fol.  87).  —  Mons  Placitus  1257  (Gha- 
loché.  II,  99}.  —  Ane.  villa  gallo-romaine,  qui 
parait  avoir  perdu  de  bonne  heure  tonte  impor- 
tance, tt  Le  fief  et  seigneurie  »  dont  une  famille 
portait  le  nom  jusqu'au  xviii*  s.  n'était  dès  le 
XVI*  que  «  de  petite  estandue  et  valleur  »  sans 
c  aucun  dommaine ,  maison  ni  appartenance  » 
(G  106,  f .  81)  et  formait  une  annexe  de  la  terie 
de  la  Fresnaie.  U  y  existait,  avec  une  madone, 


un  petit  arceau  de  pierre,  qui  servait  d'abri  aux 
moutons.  Une  bergère  y  ayant  eu  quelque  vision, 
le  bruit  s'en  répandit  et  tout  d'un  conp,  vers 
1640-1642,  la  foule  se  prit  à  y  affluer  de  tout  l'An- 
jou,  attirée  par  les  miracles.  Il  fallut  édifier,  pour 
recevoir  les  pèlerins,  chapelle  et  logis.  Les  quêtes 
y  avaient  suffi  ;  mais  l'œuvre  dut  s'arrêter  aux  fon- 
dements par  la  banqueroute  des  premiers  entre- 
preneurs, et  Tarcbitecte,  qui  leur  succéda,  s'enfuit 
encore  avec  le  produit  des  secondes  quêtes,  laissant 
les  murs  à  hauteur  des  voûtes.  La  chapelle  adte- 
vée  était  restée  40  ans  à  bâtir  et  coûtait  plus  de 
60,000 1.  V.  Grandet,  N.-D.  Angevine,  Ms*.  620, 
f.  213.  —  L'entretien  au  xviii*  s.  en  était  i  U 
charge  du  seigneur  de  Jarzé.  Elle  fut  vendue  naT 
le  22  juin  1792,  pour  la  somme  de  895  livres,  ai 
seigneur  même  de  Jarzé,  Franç.-Jos.  de  Foucault, 
—  et,  bien  que  restaurée  depuis,  reste  à  peu  ^^ 
délaissée  au  profit  de  St-Joseph-du-Chêne. 

On  y  parvient  par  un  étroit  sentier,  au  travers 
d'un^ vieux  petit  village,  où  se  reconnaît  l'ancienoe 
maison  du  desservant.  —  A  quelques  pas  de  là, 
la  chapelle,  enclavée  dans  la  ferme  du  Petit- 
Montplacé,  forme  un  rectangle  long,  de  trois  tra- 
vées, fianqué  de  contreforts  jusqu'à  la  hauteur 
du  toit  en  dos-d'âne.  Une  espèce  d'auvent  en  bois, 
couvert  d'ardoise,  a  remplacé  le  porche  antique, 
porté  sur  deux  colonnes  rondes.  Une  baie  penta- 
gonale  s'ouvre  dans  le  portail,  que  surmonte  Fé- 
cusson  des  Duplessis,  porté  par  deux  amours, 
enguirlandés  de  roses.  Au-dessus,  dans  une  niche, 
trône  une  Vierge  vulgaire  xvii*  s.,  encadrée  d'an- 
gelots et  de  cornes  d'abondance,  qui  versent  des 
fleurs.  —  Sur  un  pilastre  de  la  porte,  on  Ut  : 
R,  M.  i^72.  —  L'intérieur  a  été  récemment  trans- 
formé, à  la  date  inscrite  sur  un  cartouche  de  b 
première  travée  :  M.  J.  1836.  —  L'aspect  d'ail- 
leurs en  est  vide  et  nu  et  délabré.  Dès  l'entrée, 
s'ouvre,  sous  une  large  dalle,  dans  la  nef,  un  ca- 
veau funéraire  ;  à  côté  le  tombeau  d'Anne -Lolse 
Dulac,  t  lo  20  mai  1824,  au  château  de  Jané. 
Deux  autels  latéraux,  avec  colonnades  et  énormes 
touffes  de  roses,  dans  le  goût  de  la  façade,  jMment 
l'un  St  Joseph,  l'autre,  une  grossière  tète  de 
Vierge t  sur  un  corps  en  lingerie;  —  c'est  la  Vierge 
miraculeuse  ; — au-dessus,  pend  un  œuf  d'antru^e. 
Au  fond  s'applique  l'autel  principal,  couronné  par 
une  Vierge  debout,  avec  l'Enfant  sur  le  bras  gauche, 
œuvre  charmante  et  distinguée,  qui  pourrait  bien 
être  de  Biardeau  et  tout  à  fait  dans  le  style  de 
sa  Vierge  de  Nozé.  Le  centre  du  mur  est  rempli 
par  un  Ensevelissement  du  Christ,  signé  à 
dr.,  en  bas,  sur  une  banderolle  :  Emou  inv,  et 
pinxit  ;  les  personnages  grands  comme  nature  ; 
les  têtes  de  la  Vierge,  de  la  Madeleine  et,  derri^ 
elles,  d'une  femme  âgée  qui  prie  à  genoux,  sont 
remarquables  d'expression  simple  et  vraie.  Dans 
la  nef  à  l'abandon  sur  les  murs,  pourrissent  ciaq 
ou  six  autres  tableaux  informes,  sauf  dans  oa 
petit  cadre  une  très-remarquable  toile,  avec  Fins- 
cription  :  Ex  voto  1780,  qui  représente  ui» 
femme  malade  guérie  par  l'intervention  de  U 
Vierge,  —  œuvre  de  quelque  maître  et  qui  méri- 
terait d'être  recueillie.  Les  vitraux  des  fenêtres 
ont  disparu. 


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MoBtplaeé,  vill.,  c<^«  de  la  Ménitré,  — 
V.  VHommeaU'Creux. 

MontpoUIii»  canton  et  arrond.  de  Bangé 
(4  kiL)  ;  —  à  45  kil.  d'Angers.  —  Terra  de 
Montepolino  in  pago  Andegavenai  1047 
(Carlul.  deN.-D.  de  Saintes,  p.  4).  —  Terra  de 
Mompolim  iœ5  et  1109  (Ib  ,  p.  10).  —  Villa 
que  didtur  Monpolins  1146  (Ib.,  p.  15).  — 
Villa  que  dicitur  Monpolimps  1153  (Ib., 
p.  18).  —  Villa  que  dicitur  Monpolin  1167 
(Ibid.,  p.  20).  —  Consuetudines  de  Montpoli 
1167  (Ibid.,  p.  102).  —  Cura  de  Montepolim 
1467  (G  10).  —JînPoZZin,  àPoZ2inl559  (Et. -C). 
—  Pollin  autrement  Montpollin  1685  (Pouillé 
Mss.).  —  Pollin  1720-1726  (Dictionnaires).  — 
Monpaulin  1783  (Ponilié).  —  La  commune  de 
Polin  1792.  —  Ce  dernier  nom  très-fréqnent 
dans  les  actes  da  xvn-xvni«  s.  est  encore  popu- 
lairement usité  dans  le  pays.  ■—  Sur  de  hauts  co- 
teaux boisés,  entre  St-Martin-d'Arcé  (4  kil.)  à  l'Ë. 
et  Cheviré-le-Rouge  (6  kil.)  au  N.,  à  FE.  et  à  rO. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Baugé  à  Ba- 
zouges  traverse  du  S.  an  N.  la  partie  occiden- 
tale du  territoire,  laissant  à  un  kil.  le  bourg  qu'y 
relie  un  chemin  vicinal,  en  communication  avec 
la  route  nationale  de  Bordeaux,  mais  par  des  dé- 
tours qui  évitent  les  dépendances  de  Sancé. 

Y  passe,  formant  bordure  vers  l'E.,  le  ruiss.  du 
Verdun  ;  y  naissent  les  ruiss.  du  Moulin,  de  la 
Pessardière  et  de  la  Fontaine-des-Aunais. 

En  dépendent  le  vill.  des  Petites  -  Heuries 
(11  mais.,  25  hab.),  et  les  ham.  des  Grandes- 
Heuries  (6  mais.,  19  hab.),  desRaberies  (6  mais., 
15  hab.),  des  Robinières  (3  mais.,  9  hab.),  des 
Foucaudières  (4  mais.,  10  hab.).  des  Bichotiôres 
(4  mais.,  9  hab.),  du  Pertu-Moron  (4  mais., 
15  hab.),  —  un  four  à  chaux  et  à  briques,  —  et 
13  closeries  ou  écarts  dont  4  de  2  maisons. 

Superficie  :  264  hectares  dont  47  en  bois. 

Population  :  50  feux,  226  hab.  en  1720-1726. 

—  45  feux,  204  hab.  en  1788-1790.  —  264  hab. 
en  1831.  —  235  hab.  en  1841.  —  24i  hab.  en 
1851.  —  ^44  hab.  en  1861.  —  230  hab.  en  1866. 

—  Si5  hab.  en  1872,  dont  23  seulement  au  bourg 
(7  mais.,  6mén.),  composé  de  Téglise,  de  la  cure, 
de  Técole  et  d'une  ou  deux  closeries  et  englobé 
dans  le  domaine  du  château  de  Sancé,  qui  en 
occupe  les  approches  directes  vers  TE. ,  entre  le 
ruiss.  du  Verdun  et  la  route  nationale. 

Bureau  de  poste  de  Baugé.  —  Perception 
de  Clefs. 

Mairie  avec  Ecole  mixte  laïque. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Eutrope  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  présente  une  nef  unique 
(16  met.  50  sur  6),  dont  les  murs  portent  de 
nombreuses  croix  de  consécration,  les  fenêtres 
romanes  évasées,  le  plafond  de  bois  moderne 
soutenu  sur  deux  poutres  antiques,  celle  de 
droite,  accolée  de  l'antique  coffre  aux  offrandes 
a.vec  sa  triple  serrure  xv«  s.  ;  à  gauche,  restes 
d'an  pilier  à  chapiteau  roman  ;  —  au  fond,  d'un 
côté,  l'autel  de  St  Eutrope.  de  l'autre,  l'autel  de 
la  Vierge,  au-dessus  duquel  se  trouvait  autrefois 
un  joli  groupe  peint,  en  pierre,  aujourd'hui  recueilli 
dans  la  sacristie,  Ste  Anne  et  la  Vierge^  cette 


dernière  de  la  taille  d'an  enfant,  quoique  portant 
sur  les  bras  l'enfant  Jésus,  xvi*  s.  Le  chœur,  qui 
fait  suite  (4  met.  50  de  long),  bien  plus  bas  que 
la  nef,  formait  une  église  distincte,  remaniée  au 
xiii«  s.,  où  une  fenêtre  primitive,  étroite  et  basse, 
s'enfonce  dans  l'évasement  de  l'épaisse  muraille 
(xi«  s.).  Dès  l'entrée,  à  gauche,  s'ouvre  la  cha- 
pelle seigneuriale,  avec  arceau  en  anse  de  panier 
armorié  de  l'écusson  peint  des  Ridouet  ;  à  droite 
une  hante  et  large  baie  plein  cintre  à  claveaux 
réguliers,  portée  sur  d'énormes  chapiteaux  du  ro- 
man le  plus  primitif  et  à  peine  décorés .  l'un 
d'une  espèce  d'ovale  avec  rebords  intérieurs  per- 
lés, l'autre,  de  deux  petites  feuilles  ;  —  au  fond, 
une  abside  circulaire,  décorée  de  fausses  baies, 
portant  sur  de  grossiers  chapiteaux  à  entrelacs 
bizarres,  celui  seul  de  gauche,  sculpté  de  deux 
personnages  agenouillés  mais  de  style  informe. 

La  cure  a  été  donnée  par  les  héritiers  Ridouet 
de  Sancé  à  la  commune,  autorisée,  pour  accepta- 
tkau  par  un  décret  du  11  avril  1810. 

Dans  le  cimetière,  une  curieuse  crota;  de  pierre 
représente  sculpté  d'un  câté  un  petit  Christ  en  croix, 
de  l'autre  un  personnage  drapé  tenant  une  couronne 
de  la  main  gauche,  le  bras  droit  replié  sur  la 
poitrine  ;  le  f  At  en  deux  morceaux  ;  sur  la  base, 
en  caractères  du  xv*  s.  :  Jehan  Emonneau 
m*a  fait,  et  peut-être  la  date  [1401  f|. 

Aucun  vestige  antique  n'a  été  signalé  sur  le  ter- 
ritoire, que  traversait  sans  doute  quelqu'une  des 
voies  descendant,  de  Fougère  par  exemple,  vers 
Baugé.  La  villa  formait  un  domaine  des  comtes 
et  fut  donnée  par  Geoffroy  Martel  et  la  comtesse 
Agnès  en  1047  à  l'abbaye  Notre-Dame  de  Saintes. 
L'église,  qui  existait  déjà,  est  dite  alors  dédiée  à 
St  Germain.  Les  religieuses  la  transformèrent 
en  y  installant  le  service  de  leur  prieuré  de  Notre- 
Dame,  qui  lui  donnait  son  titre  encore  au  xvn«  s. 
Le  domaine  constituait  «  une  terre  et  seigneurie  » 
dont  l'abbesse  était  dame  et  qu'elle  arrentait  aux 
seigneurs  de  Sancé,  autorisés  par  suite  à  jouir  de 
tous  les  droits  seigneuriaux,  sons  l'obligation  de 
payer  an  curé  sa  portion  congrue,  ùiLée  à  300  1. 
aux  xvii-xviii*  s.,  et  de  faire  pourvoir  an  ser- 
vice dû  dans  l'église  par  le  prieuré  aux  quatre 
fêtes  annuelles  et  à  la  fête  patronale. 

Curés  :  Olivier  Lebrun,  1467.  —  Jean  Davy, 
1623,  t  le  20  mai  1646  et  inhumé  au  pied  de  la 
croix  du  cimetière.  —  De  VEspvnay,  1646, 
1655.  —  René  Chevalier,  1655,  1668.  —  Noël 
I^ecamus,  1690,  f  le  18  novembre  1706.  —  A. 
Lecamus,  1707.  —  J.  Harcher,  1708, 1709.  — 
Jean  Delahaie,  janvier  1710,  f  le  7  juillet  1710. 
—  René  Moreau,  1710,  1732.  —  F.-J.  Jan- 
neaux,  1733,  1740.  —  Pierre  Martin,  mars 
1740,  t  le  4  novembre  17.55.  âgé  de  62  ans.  — 
H.  Perrineau,  1766,  1760.  —  Gaultier,  1760, 
1774.  —  Desbouliez,  1774,  1791.  —  M.  Auger, 
1791,  mai  1792.  —  Changion,  10  juin  1792. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôtré  du 
Lude,  de  l'Election  et  du  District  de  Rangé. 

Maires  :  Raveneau,  1792.  —  Pironneau, 
1er  messidor  an  YIII.— René  Rabouin,  2  janvier 
1808,  t  en  avril  1808.—  (Jrb.  Cullerier,  25  avril 
1808.  —  Nic.-Ambr.  Rioto,  7  décembre  1815, 


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MON 


t  en  1839.  —  Eafène  Terrien,  S  jaiUdt  1839.  — 
Tb.  Odiau,  12  janvier  185t.  —  MonteuiU  18T0» 
en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  190.  —  Arch.  Gommnn.  Et.-G.  ^ 
Répert,  arch,,  1869,  p.  8S8.  —  Pour  les  localités,  Toir  la 
Piochère,  le  Pertu-Moron,  la  Pessardière,  etc. 

■oBtre  (la),  f.,  c^e  de  Jumelles. 

9ioii(re|eaii«  m»»  b.,  c»*  d'Angers  E.  — 
Monterjeau  (Cass.);  —  (le  Petit-),  f.,  c»«  d'An- 
gers  E. 

Montw'euU  (de).  —  V.  Gohin  de  M. 

■ontrenn-Belfroy,  c»»  N.-O.  et  arr*  d'An- 
gers (8  kil.).  —  Ecclesia  de  Mosteriolo  Ber- 
fredi  1177  (G  378,  f.  3(»).  —  Molendina,  cal- 
data,  exclusa,  prata,  nemora  et  terra  de 
Monsterolio  1196  (G  870).  —  Mosterol  1Î2« 
(G  871,  f.  37).  —  Mosterol  Beffrei  1»3  (Ib., 
f.  39).  —  MoTMterol  Belfray  1469  (Ib.)  —  Sur 
la  crête  de  la  rite  droite  et  dans  on  conde  de  la 
Maine,  entre  Juigné-Bénô  (1  Idl.  1/2)  an  N.  et 
à  rO.,  qui  Tétreint  jusqu'à  Tintérienr  du  bourg, 
Avrillé  (3  kil.)  à  l'O.  et  au  S.,  Cantenay-Epinard 
(3  kil.  1/2)  à  l'E. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Mamers  se 
dôtacbe  de  la  roule  nationale  d'Angers  à  Graon, 
pour  pénétrer  sur  la  commune  qu'elle  borde  vers 
rO.  en  longeant  le  bourg,  à  partir  duquel  elle 
se  prend  à  descendre  dans  une  perspectiTe  su- 
perbe, que  chaque  détour  varie,  jusqu'aux  abords 
de  la  rivière. 

Nul  cours  d'eau  que  la  Maine  dont  le  cours 
n'appartient  au  territoire  qu'aux  approches  du 
moulin. 

En  dépendent  les  vill.  et  bam.  du  Vigneau 
(10  mais.,  32  hab),  de  Belair  (6  mais.,  20  hab), 
des  Vignes  (6  mais.,  19  hab.)  et  7  écarts  ou 
fermes  plus  l'usine,  construite  vers  1848.  incen- 
diée en  1855,  reconstruite ,  et  qu'un  solide  bar- 
rage relie  à  la  rive  gauche.  Les  eaux  y  font 
tourner  deux  fortes  roues,  qu'une  machine  à  va- 
peur dessert  au  temps  des  fortes  crues.  Au  milieu 
de  l'eau  s'aperçoit  encore  l'étroit  pertuis  de 
l'ancienne  porte  marinière. 

Superficie  :  241  hect.  dont  38  en  vignes  et 
10  en  bois. 

Population  :  34  feux,  i55  hab.  en  1720-1726. 
B5  feux,  soi  hab.  en  1789.  —  iOO  hab.  en  1804. 
—  265  hab.  en  1826.  —  S79  hab.  en  1831.  — 
965  hab.  en  1841.  —  285  hab.  en  1851.  — 
294  hab.  en  i^i.- 258  hab.  en  1866.-^50  hab. 
en  1872,  dont  i4i  an  bourg  (33  mais.,  43  hab.), 
établi  sur  le  faite,  en  pleine  vue  de  l'horizon. 

Assemblée  le  l*'  dimanche  d'août,  —  autre* 
fois  le  26  décembre  (St- Etienne). 

Bureau  de  poste  d'Angers.  —  Perception 
d'Avrillé. 

Ecole  mixte  construite  en  1852  (Sœurs  de  la 
Salle-de-Vihiers),  sur  laquelle  est  réservée,  avec 
entrée  particulière,  une  chambre  pour  la  Mairie. 

V Eglise,  sous  le  vocable  de  St  Etienne  (succur- 
sale, 5  nivôse  an  Xill),  joignait  la  cure  et 
vient  d'ôtre  reconstruite  un  peu  à  distance  (arch. 
Bibard),  par  adjudication  du  23  septembre  1860, 
d'une  seule  nef  avec  transept,  et  clocher  sur  la 
façade.  Aux  vitraux  figurent  St  Jacques  et  St 


Joseph,  la  Vierge  et  le  Christ,  St  Jean  et  St 
Etienne.  —  Les  deux  statues  andemies  de  St 
Etienne  et  de  St  Sébastien,  œuvres  de  Phil.  Plov- 
vier,  1733,  ont  été  enfouies  dans  le  cimetière. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée.  La  gnaàe 
voie  d'Angers  traversait  le  territoire,  reliée  sans 
doute,  comme  anyourd'hui,  à  l'important  passage 
de  Juigné-Béné.  Nul  indice  sva  la  fondatioa  de 
réglise,  dont  la  cure  apparaît  toujours  au  pkia 
droit  de  l'évoque. 

Curés  :  Robert  Lorin,  1419.  —  Séb.  Fon- 
taine, 1606.  —  Gilles  Lelong,  1624,  1634.  - 
Louis  Aubin,  1648.  —  Charles  Housseoa. 
1663.  —  Franc  Bédame,  1680,  1688.  —  Jes, 
Liniers,  1693,  f  le  31  janvier  17«6,  âgé  de 
66  ans.  —  J.  Pocquereau,  1726. 1740.  —  Frai^. 
Chapron,  1740,  f  le  25  février  1753,  —  Beoé 
Bourgeois,  mars  1753,  f  le  14  août  17S9.  — 
Nie. -Charles  Chesneau,  octobre  1759,  6  avril 
1791.  ~  P. -A.  Guillier ,  chanoine  régnlier , 
prieur  de  la  Ghapelle-Glain,  élu  curé  le  22  mus 
1791,  installé  le  4  mai.  —  Son  prédécesseur,  resté 
dans  le  pays,  fut  surpris  à  la  Roterie,  €"«  di 
LourouX;  après  le  siège  d'Angers,  et  gufllotiné  k 
11  nivôse  an  II  (31  décembre  1793). 

Le  prieuré  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes,  près 
Angers,  y  possédait  un  important  domaÎBe, 
notamment  la  Déablère  ou  la  Diablerie.  V.  et 
mot,  des  prés,  des  bois,  surtout  des  moulin?, 
donnés  aux  moines  avec  l'écluse  et  la  diaassée 
par  Richard  Cœur-de-Lion,  le  15  décembre  1195. 
Le  moulin  à  draps,  détruit  dès  1429,  recoiotiuit 
vers  1468,  n'existait  plus  avant  1638  ;  —  mais  seu- 
lement à  cette  date  deux  moulins  à  froment,  dont 
un  supprimé  en  1637,  et  un  moulin  à  tan.  —  Le$ 
moulins  à  eau  tels  quels  avec  300  toises  ée 
chaussée,  4  portineaux  et  une  porte-naariBi^ 
mesurant  toujours  aux  eaux  basses  de  &  à 
30  pieds  de  profondeur  d'eau,  furent  Tendus  naP 
94,000  liv.,  le  23  mars  1791,  et  de  nouveau  sor 
folle  enchère  45,100  liv.,  le  25  avril. 

Sur  la  chaussée  en  1717  avait  été  bâti  uo 
corps  de  garde  de  gabelle.  —  Le  23  février  16SS, 
23  personnes  s*y  noient  en  passant  le  bac 

La  paroisse  faisait  partie  de  la  baronnie  da 
Plossis-Macé,  —  et  dépendait  du  I^oyeoné  de 
Candé,  de  l'Election  d'Angers,  du  District  m 
1788  de  St-Georges-sur-Loire,  en  1790  d'Angrrs. 

—  La  commune  en  1792  réunit  celles  d' A  vrillé  et 
de  Juigné,  et  par  la  loi  du  21  messidor  an  TU 
devint  le  chef-lieu  d'un  canton,  presque  aa^i>M 
supprimé. 

Maires  :  Franc. -René  Coué ,  1791 ,  f  ^ 
1«'  mars  1792.  —  Georges  Bonjean,  10  mesddc^ 
an  VIII.  —  Christ.  A  lusse,  27  fructidor  an  XIII- 

—  Aimé  d^Andigné,  5  juin  1816.  —  J.  Bw- 
Jean,  13  mai  1818-1828,  f  le  15  septembre  1872, 
âgé  de  86  ans.  —  Jacq.-Franç.  Raffrcty,  28  fé- 
vrier 1828,  t  le  29  avril  1857.  — Jacq.  Haffray. 
fils,  23  mai  1857.  —  Chéreau,  1870,  en  fou- 
tions, 1876. 

Arch.  de  U.-et-L.  G  193;  G  378  et  870-898.  —  Aità. 
comm.  Et.-G.  ^  Re9%te  d'Anjou,  1855,  t.  II,  p.  «n  ;  «68. 
p.  401.  —  Hervé  et  Gasté,  Les  Grandes  Industrie»,  p.  &• 
46.  ^  M80. 642,  p.  14.  —  Pour  les  localités,  Toir  U  Die- 
blerie,  les  Poiriers,  Plateau,  les  Vaux,  la  Séskerit,  «fe. 


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■dMtrevU^Belkiy  (Canton  de)»  à  l'angle 
extrôme  S.-E.  du  département,  bordé  par  les 
cantons  —  de  Saumur-Snd  au  N.-E.,  —  de  Doné 
au  N.  et  à  PO.,  —  de  Vihiers  au  S.-O.  —  et  le  dé- 
partement de  la  Vienne  au  S.  et  au  S.-E.,  —  com- 
prend sur  22,858  hect.  14  communes  :  Antoigné, 
Brézé,  Brossay,  Cizay,  le  Coudray-Mac..  Cour- 
champs,  St-Cyr-en-Bourg,  Sl-Jusl-sur-Dive,  Sl- 
Macaire-du-Bois,  Méron,  Monlreuil-B.,  le  Pay- 
N.-D.  et  le  Yaudelenay-Rillé,  —  et  une  population 
de  il  Mi  hab.  en  1831,  —  ii,569  bab.  en  1841, 

—  ii,884  hab.  en  1851.  —  ii,654  hab.  en  1861, 

—  ii,635  bab.  en  1866.  —  ii,i39  hab  en  1872. 
Traversé  au  centre,  du  S.-E.  au  N.-E.,  par  la 

rivière  du  Thouet  et  dans  sa  portion  orientale 
par  le  canal  de  la  Dive,  ~  du  S.  au  N.  et  de  TE.  à 
rO.  par  la  route  nationale  de  Bordeaux,  par  la 
route  départementale  des  Ponts-de-Gé  et  par  sept 
chemins  d'intérêt  commun  ou  de  grande  commu- 
nication, dont  cinq  se  concentrent  au  chef-lien, 
tandis  que  deux  autres  circulent  du  S.  au  N.  à 
travers  4es  parties  extrêmes,  il  est  dès  maintenant 
desservi  dans  sa  région  orientale  par  le  chemin 
de  fer  départemental  de  Poitiers  à  Saumur,  qui 
forme  une  large  courbe  entre  les  deux  cours 
d'eau,  —  et  va  Têtre  bientôt  transversalement 
par  le  chemin  de  fer  en  construction  de  Mon- 
treuil*BelIay  à  Angers,  débouché  attendu  pour  la 
récolte  de  ses  vins  et  les  produits  de  ses  fours  à 
chaux  et  de  ses  briqueteries. 

■ontreall-Bellay .  chef-lieu  de  canton  de 
l'arr*  de  Saumur  (16  kil.)  j  —  à  52  kil.  d'Angers. 

—  Castrum  Monasteriolum  1048-1060  (H  Pr. 
de  Mont.-B.,  t.  I,  f.  1).  1055-1070  (Liv.  N., 
ch.  106),  1060-1080  (Cart.  St-Anbin,  f.  21).  — 
JlfosteroZenses  [incolœ']  1060-1080  (Cart.  Sl-Au- 
bin.  f.72).  —  MosterîoZum  1060-1080  (Ib.,  f.  75), 
1124  (C/iron.  d'Anj.,  II,  32).  —  MonasUru- 
lum  1086-1089  (Cart.  St-Maur,ch.  32).  —  Moste- 
riolum  castrum  Berlaii  1090-1100  (Pr.  du 
Coudr.-M.,  ch.  or.).  —  Berlaiua  de  Castro  quod 
dicitur  Musteriolum  1109-1120  (Epit.  St-Nic, 
p.  68).  —  Castrum  Mosteroli  1070-1118  (Liv.  N., 
f.  152).  —  Monsterelium  1130  (Prév.  d'Ant., 
ch.  9).  —  Mosterellum  1136  (Fontev.,  ch. 
anc.  66).  —  Monsteriolum  1141-1145  (Cart. 
St-Maur,  ch.  59),  1151  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  2. 
ch.  34).  —  BerZaiu8  3fu6t6reZen8t8ll66(G  835, 
f,  5).  -^  Mustriolum,  Musteriolum,  Mustero- 
lum  xii«-xiii«  s.  {Chron,d'Anj.,i.  I,  p.  282, 283, 
377).  —  Monasterium  Berlai,  Monasteriolum 
Berlai  xii«-xiii«  s.  (Ib.,  t.  II,  p.  146,  147).  — 
Mostereo  Bellay  1270  (H  Pr.  de  M.-B..  ch.  fr.). 

—  Moutereou  Berleay  1273  (E  853).  —  Oppi- 
dum  de  Monsterolio  Bellayo  1573  (G  Chap. 
Montreil-B.).  —  Monstrum  Belleium  1112 
(Et.-C).  —  Castellum  urbis  de  Monstruelio 
Hellayo  1614  (Ib.).  —  Montreuil  nommé  ordi- 
rvairementMontreuil'Bellay  1699  (Miromesnil). 

—  MontreuilAe-Thouet  1793.  —  Entre  Antoigné 
<8  kil.)  au  S.-E.,  le  départ,  des  Deux-Sèvres 
ao  S.,  Méron  (4  kilO  à  l'E.,  St-Just  (7  kil.)  au 
N.-E.,  le  Coudray-M.  (8  kil.),  Cizay  (7  kil.)  et 
Brossay  (7  kil.)  au  N.,  le  Yaudelenay  (4  kil.) 
et  l6  Pny-N.-D.  (4  kU.)  à  TO. 


La  route  nationale  de  Bordeaux  à  Rouen  monté 
directement  du  S.,  aborde  la  ville  vers  Tangle 
S.-E.,  la  traverse  par  une  légère  courbe  en  reliant 
les  chemins  d'intérêt  commun  de  Fontevraud  et 
de  Douvy,  franchit  le  Thouet  —  snr  un  pont  de 
3  arches  (ensemble  de  63  met.  33  de  longueur), 
en  calcaire  jurassique  du  Yaudelenay,  dont  la 
première  pierre  fat  posée  le  10  octobre  1811,  — 
rencontre  au  sortir  à  gauche  le  chemin  de  grande 
communicat.  d'Argenton,  et  se  brise  à  angle  droit 
vers  N.-E. ,  greffée  presque  au  départ  du  chemin  d'in- 
térêt commun  de  Mihervé.  Au  point  môme  où  elle  s'é- 
carte dans  la  direction  du  Thouet,  la  route  départe- 
mentale des  Ponts-de-Cé,  descendant  du  N.  dans  son 
axe  même,  s'y  engage  et  l'emprunte  durant  tout  son 
parcours  urbain,  pour  s'en  détacher,  au  sortir  de 
la  ville,  à  angle  droit  jusqu'à  la  Dive.  Elle  est 
longée  de  très  près  depuis  la  Dive  et  par  deux 
fois  coupée  dans  la  Champagne  par  la  ligne  du 
chemin  de  fer  départemental  de  Poitiers  à  Sau- 
mur, qui  établit  sa  station  à  1,200  met.  des  mai- 
sons et,  montant  ensuite  par  une  large  courbe  sous 
les  murs,  repart  directement  vers  l'E.  —  S'en  dé- 
tache vers  S.  et  sous  Lenay  un  embranchement  qui 
traverse  le  Thouet  et  forme  une  autre  ligne  dé- 
partementale, de  Montreuil-Bellay  à  Angers,  en 
construction. 

Y  passe  la  charmante  rivière  du  Thouet,  qui 
enveloppe  sous  la  ville  même  plusieurs  lies  et  y 
devient  navigable  ;  —  son  affluent,  la  Losse,  limite 
en  partie  les  Deux-Sèvres  vers  S.  ;  —  y  naissent 
les  ruiss.  de  Panreux,  des  Yieilles-Oies,  des 
Basses- Métairies,  de  l'Aubande,  du  Montamier. 

En  dépendent  les  ham.  de  Ghandeliveau  (7  m., 
25  hab.),  et  de  Lenay  (3  mais.,  15  hab.),  les 
chat,  de  la  Salle,  de  la  TreUle,  de  Goux  et 
8  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,278  hectares,  dont  410  en  vignes 
et  30  en  bois,  le  reste  en  prés  (211  hect.)  ou  en 
labours  (1,147  hect.),  y  compris  la  Champagne, 
comme  on  appelle  encore  tout  le  versant  de  l'E. 
et  du  S.,  il  y  a  quarante  ans  en  landes,  aujour- 
d'hui en  pleine  culture. 

Population  :  3i0  feux  dans  la  ville  en  1699. 

—  3i6  feux,  i,66Q  hab.  en  1720-1726.  — 
i,8î8  hab.  en  1790.  —  i,489  hab.  en  1831.  — 
%M3  hab.  en  1841^  avec  l'adjonction  de  St- 
Hilaire-le*Doyen.  —  i,P7i  hab.  en  1851.  ^ 
2,017  hab.  en  1861.  —  2,055  hab.  en  1866.  — 
1,889  hab.  en  1872,  dont  1,788  hab.  de  popula- 
tion agglomérée  (585  mais..  653  mén.),  en  y  com- 
prenant le  faubourg  de  la  rive  gauche  du  Thouet. 
La  petite  ville  se  présente,  à  l'aborder  de  ce  côté, 
pittoresquement  campée  sur  l'autre  rive,  à  demi 
couverte  vers  le  S.-O.  par  le  groupe,  d'aspect 
saisissant  et  que  chaque  mouvement  varie,  de  son 
château  féodal  tout  hérissé  de  tours  et  de  tou- 
relles, d'où  émerge  la  flèche  paroissiale,  et  tout  au 
pied  le  moulin  murmurant,  les  Ilots,  la  verdure, 
dans  un  des  sites  les  plus  charmants  de  l'Anjou. 

—  Les  rues  intérieures  font  contraste  par  leur 
apparence  vulgaire,  la  plupart  bordées  de  cons- 
tructions neuves  mais  sans  caractère  ;  et  il  faut 
s'écarter  dans  le  quartier  dit  de  l'Opéra  ou  dans 
les  faubourgs  pour   retrouver   quelques   vieux 


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logis  oa  les  hôtels  des  xti«  et  xvn*  s.  Tom  an- 
tour,  du  N.  an  S.,  vers  VE.,  rancienne  enceinte 
de  ville  est  debout,  en  certains  points  entière,  en 
petit  appareil  régulier  xiii«  s.,  ailleurs  refaite  de 
petits  moellons  informes,  autrefois  couronnée  de 
créneaux  et  de  mâchicoulis,  avec  de  grosses  demi- 
tours  rondes  engagées  de  di tance  en  distance.  — 
Au  N.  et  au  S.,  les  deux  portes  de  ville,  à  baies 
ogivales,  avec  les  rainures  des  herses  et  des  ponts- 
levis,  flanquées  de  deux  demi-tours  rondes,  celles 
de  la  porte  vers  S.  ou  de  Thouars,  appareillées 
de  16  rangs  de  tuffeaux  saillants  en  bossage  xv«  s. 

Foire  le  21  déceoibre.  —  Marchés  les  mar- 
dis. —  L'ancienne  mesure  locale  comptait 
16  boisseaux  pour  12  des  Ponts-de-Cé. 

Recette  de  Poste  et  Chef-lieu  de  percep- 
tion comprenant  Montreuil-B.,  Antoigné,  Bros- 
say,  Gizay,  le  Coudray,  Gourchamps  et  Méron. 

Mairie,  avec  halle  aux  blés  et  justice  de  paix, 
construite  par  adjudication  du  24  janvier  1857. 

Ecole  communale  laïque  de  garçons  installée 
dans  une  maison  acquise  en  1837,  appropriée  par 
adjudication  du  5  juin,  •—  et  récemment  transférée 
dans  un  local  nouveau  acquis  le  30  décembre  1861. 

—  Ecole  laïque  communale  de  filles,  installée 
dans  Tanc.  local  de  l'école  de  garçons.— ^coZe  libre 
cungréganiste  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Anne). 

V Eglise,  sous  le  vocable  de  Notre-Dame 
(cure,  10  novembre  1802)  est  l'ancienne  collégiale 
du  château,  dont  la  propriété  a  été  attribuée  à  la 
fabrique  en  vertu  des  décrets  du  9  messidor 
an  XIII  et  du  30  mai  1806,  —  et  le  libre  accès 
assuré  aux  habitants  par  une  reconnaissance  de 
H°>«  de  la  Trémouille,  en  date  du  25  juillet 
1808  ;  une  transaction  du  19  septembre  1862  a 
consenti,  à  l'avantage  des  deux  parties,  le  dépla- 
cement du  passage  public.  Le  culte  paroissial 
a  été  transféré  de  St-Pierre,  par  arrêté  du  23  mai 
1810,  à  Notre-Dame,  dont  la  paroisse  unique  com- 
prend le  ressort  des  anciennes  paroisses  de 
Lenay,  de  St-Hllaire-le-Doyen  et  de  St-Pierre. 

L'édifice,  classé  conune  monument  historique 

(44  met.  90  sur  12  met.  36),  a  été  restauré  en 

1863-1865  sous  la  direction  de  M.  Joly-Leterme, 

à  qui  Ton  doit  la  restauration  des  principaux 

,  monuments  de  l'Anjou,  notamment  de  Gunaud, 

—  j'aurais  dû  le  dire,  —  du  Puy-Notre-Dame  et 
de  la  chapelle  du  Frêne,  et  tant  d'antres  travaux 
de  science  sûre  non  moins  que  prudente. 

L'église  forme  un  rectangle  allongé,  cantonné  de 
quatre  petits  clochetons,  à  mince  et  haute  flèche 
en  ardoise.  —  En  face  de  la  porte,  deux  tours 
carrées  contiennent,  l'une  à  gauche  deux  chambres 
voûtées,  l'autre  à  droite  l'escalier  de  88  marches 
qui  mène  à  la  voûte  et  au  clocher;  entre  deux,  le 
portail,  divisé  par  un  pilier  et  encadré  de  pilastres 
qui  s'allongent  en  fines  aiguilles;  au-dessus,  un 
fronton  pyramidal,  formé  d'une  accolade,  enguir- 
landé de  feuillage  et  d'enroulements  de  choux 
frisés  avec  fleuron  épanoui  en  couronne;  trois 
statues  sur  des  consoles  avec  dais  sculpté  occu- 
paient le  tympan.  L'intérieur  représente  un  vais- 
seau unique  (44  met.  sur  12  met.  36,  et  18  met. 
de  hauteur),  divisé  en  cinq  travées  avec  abside 
pentagonale,  dont  la  voûte  repose  ses  faisceaux 


de  fines  moulures  sur  14  colonnes  prismatiques 
parées  chacune  d'une  élégante  niche  avec  dais 
taillé  à  jour,  —  le  tout  éclairé  de  15  larges  H 
hantes  fenêtres,  en  partie  emmurées  à  mi-hiB- 
teur  et  dont  plusieurs  conservent  encore  eus 
quelques  replis  de  leurs  quatrefeuilies  des  dé- 
bris de  vieux  vitraux,  ici,  de  petits  Anges; 
ailleurs,  Dieu  le  Père,  couronné  de  la  tiare;  k 
vitrail  moderne  de  l'abside  figure  an  Caloaire; 
—  au-dessous,  tout  autour  de  l'édifice,  ûttak 
une  large  bande  chargée  des  armoiries  pdaies 
des  seigneurs  et  badigeonnée  de  noir  en  1830  pov 
préserver  l'église  d'insulte.  De  chaque  c6tê  se 
cachent  quatre  chapelles  basses  en  forme  d'ai^M- 
tis,  utilisées  en  sacristies  ou  décharges,  à  gaackf 
la  chapelle  de  la  Vierge,  avec  porte  en  anse  de 
panier,  accostée,  à  niveau,  de  deux  regards  iné- 
gaux, ouvrant  sur  l'église.  Vis-à-vis,  dans  ik 
sacristie,  sont  recueillis  divers  tableaux,  w- 
lamment  une  Mise  au  Tombeau  xvti«  s.  dosi 
le  fond  semble  représenter  le  château  de  Mot- 
treuil -Bellay;  —  dans  la  nef,  une  jolie  Yurpe 
dans  un  admirable  cadre  d'ébène  noir;  —  sow 
le  sanctuaire  un  caveau  sépulcral,  ouvrant  du 
côté  de  l'épi tre,  près  le  mur  ^  et  un  soutemia, 
dont  l'entrée  est  extérieure,  près  la  tour  carrée 
de  gauche  ;  —  sur  les  jambages  de  la  ports  et 
sur  les  dalles  de  l'église,  les  épitaphes  des  cha- 
noines Saucier  1704.  Dumesnil  1760,  PoossiBeas 
1761,  Gilloire  1767. 

Le  Presbytère,  installé  dans  la  maison  àitt 
de  VErmitage,  acquise  par  la  c*»«  en  1824. 
revendue  en  juin  1861,  a  été  transféré  dam 
une  maison  acquise  le  6  mai  1861  par  autorisa- 
tion du  20  mars  précédent;  —  le  cimetière, 
dans  un  terrain  du  canton  de  la  Herse,  acquis  k 
31  mars  1852. 

VHôpital  St'Jean,  qui  vient  d'être  en  partie 
reconstruit,  occupait  l'ancienne  maison  cloîtrée 
des  Augustines,  vêtues  de  blanc.  La  salle  dei 
femmes  est  installée  dans  leur  chapelle.  Os  y 
voit  encore  les  pierres  tumulaires  de  trois 
prieures,  sœur  Françoise,  f  en  1691,  sasnr  Pb^\ 
de  Vivonne,  morte  vers  1710,  et  soeur  Gabrielk. 
t  en  1738.  —  Les  Sœurs  de  la  Providence  è* 
Saumur  y  ont  pris  le  service  dès  avant  la  Révoli 
tion.  On  y  comptait  10  lits  avant  1803,  aujour- 
d'hui 13  lits  de  malades,  10  de  vieillards,  avec 
une  Salle  d^ asile  depuis  1847.  —  Un  Orphelinat 
a  été  fondé  (28  janvier  1858)  par  M">«  veurf 
Estienvrin,  née  Marie  Joullain,  qui  a  donné  à  ce 
dessein  une  maison  et  la  somme  de  100,000  fr.. 
sans  compter  un  legs  important  à  Thospioe. 

On  ne  sait  rien  avant  l'époque  féodale  sur  a 
curieux  pays  qui  mériterait  d'être  étudié  à  kmd 
et  d'un  peu  plus  près.  Un  peulvan  existe  nr 
l'ancienne  route  de  Loudun,  à  2,400  met.  de  Koa- 
treuil-B.,  à  600  met.  de  l'Accommodement,  hatf 
de  2™, 70,  large  de  1"*,70  sur  0",80.  —  Cassini  ia- 
dique  une  autre  pierre  ou  grexil  entre  la  ville  ei  Le- 
nay.  Vers  Méron,  en  pleine  Champagne,  se  dresseoi 
deux  hautes  buttes  arrondies  dont  le  roc  forae  ii 
base  mais  dont  le  mamelon  supérieur,  conpoi^t: 
d'argile  blanche,  rappelle  la  forme  des  tombeUes 
celtiques.  Nul  autre  indice.  —  Nulle  trace  bob 


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pins  même  des  voies  romaines,  qnî  à  coup  sûr 
sillonnaient  le  territoire,  de  Doué  à  Loudan,  —  de 
Saumiir  à  Thouars  et  à  Argenton,  par  les  deux 
rives  du  Thouet,  —  sans  parler  des  voies  inter- 
médiaires snr  Vihiers  et  Maulévrier  par  le  Puy, 

—  sur  Héron,  —  sur  Gennes  par  Meigné  ou  les 
Ulmes,  la  via  Romesia  des  chartes  du  xi«  s.  — 
Bodin  et  Lapie  ont  môme  placé  ici  la  station 
Segora,  V.  ce  mot,  et  cette  opinion  délaissée  a 
semblé  un  instant  reprendre  quelque  faveur,  mais 
sans  aucune  vraisemblance. 

On  ignore  même  le  nom  ancien  du  pays,  dont 
le  centre  primitif  devait  être  à  Saint-Hilaire-le- 
Doyen,  V.  ce  nom^  puis  se  déplaça  sans  doute 
lors  de  la  construction  du  petit  monastère,  mo- 
nasteriolum,  que  le  nom  actuel  rappelle  en 
ralliant  à  celui  des  Berlay.  Dès  le  xi«  s.  l'église, 
dédiée  à  St  Pierre,  centre  déjà  antique  de  la 
paroisse,  y  était  établie  tout  au  bord  de  Teau. 
c'est-à-dire,  au  carrefour  des  voies  riveraines,  en 
communication  par  un  pont.  —  Sur  la  crête  du 
promontoire,  dont  la  ligne  de  faîte  vers  S.,  au 
regard  de  Thouars  et  de  Loudun,  s'incline  du 
Thouet  à  la  Dive,  le  comte  foulques,  croit-on, 
construisit  après  la  prise  de  Saumur  (1025) 
un  château  ou  plutôt  fortiGa  la  place,  cas- 
trum,  qu'il  donna  en  fief  à  Berlay,  le  beau-frère 
de  son  ennemi  vaincu ,  Gelduin  et  dont  la 
veuve  Grécie,  V.  ce  nom,  devait  épouser  bien- 
tôt le  comte  Geoffroy  Martel.  Dès  les  premières 
années  du  xii^  s.  la  race  du  vassal  enorgueilli  se 
crut  de  taille  à  tenir  tête  au  suzerain.  —  Une 
première  fois  le  château  dut  être  repris  de  force, 
après  neuf  semaines  de  siège,  en  1124,  par  le 
comte  Foulques  V.  —  Giraud  II  Berlay,  s'assu- 
rant  de  l'amitié  particulière  du  roi,  à  qui  son 
suzerain  l'avait  présenté,  s'attaque  de  nouveau 
au\  clients  du  comte,  menace  le  Loudunois,  le 
Saumarois,  l'Anjou  même,  et  organise  une  coali- 
tion des  principaux  barons.  Averti  à  temps , 
Geoffroy  Plantagenet  ruine  en  passant  Doué  et 
dès  le  premier  joar,  occupe  la  ville  de  Montreuil  et 
les  faubourgs,  qu'il  incendie.  Mais  le  château  res- 
tait avec  sa  double  enceinte ,  dominée  par  un 
donjon  superbe,  protégée  par  un  avant-corps,  et 
au-devant  par  un  vallon  abrnpte.  Geoffroy  comble 
le  vallon,  et,  inspiré  par  la  lecture  assidue  de  son 
Végèce,renouvelleles  secrets  de  la  science  antique, 
multiplie  les  machines,  construit  des  tours  en  bois, 
qui,  approchées  sur  des  rouleaux,  dominent  les 
rues  et  répandent  le  feu  grégeois.  L'assaut  est 
donné,  la  première  enceinte  prise  ;  le  donjon  ré- 
siste encore,  comptant  sur  le  secours  du  roi  et 
d'une  armée  étrangère;  —  enfin  à  bout  do  forces 
Giraud  Berlay  se  rend  et  est  enfermé  au  château 
d'Angers.  L'intervention  du  roi  et  du  pape 
n'obtint  qu'avec  peine  la  liberté  du  prisonnier. 

—  Le  siège  avait  duré  plus  d'une  année  (1150- 
1151),  pendant  laquelle  le  comte  avait  pris  soin 
dès  lors  d'assurer  l'avenir  en  élevant  à  rencontre 
une  ceinture  de  châteaux  forts.  —  En  1224  le  roi 
Louis  s'an'êta  au  château  reconstruit  de  Mon- 
treuil et  y  signa  une  trêve  d'un  an  avec  le 
vicomte  de  Thouars.  ~  La  terre  venait  de  chan- 
ger de  mains  par  le  mariage  en  1217  de  Guil- 

II 


laome  II  de  Melun  avec  Agnès,  la  dernière  héri- 
tière de  Giraud  III  Berlay,  qui,  veuve  et  remariée 
deux  fois  encore  en  1222  à  Galeran  d'Ivry,  en 
1235  à  Etienne  de  Sancerre,  n'eut  d'enfants  que  du 
premier  lit.  Guillaume  lY,  vicomte  de  Melun,  comte 
de  Tancarville,  fit  reconstruire  partie  de  l'enceinte 
en  1412-1413  —  et  laissa  pour  héritier  en  1415 
son  gendre,  Jacques  II  d'Harcourt^  comte  de  Mont- 
gommery.  En  1488  Jeanne  d'Harcourt,  épouse  ré- 
pudiée de  René  II  de  Lorraine,  légua  la  seigneurie 
à  Franc.  d'Orléans,  duc  de  Longueville,  son  cou- 
sin-germain, dont  la  descendance  posséda  la  terre 
pendant  près  de  deux  siècles.  Elle  fut  acquise  le 
12  mars  1662  d'Henri  d'Orléans»  duc  de  Longue- 
ville,  pour  la  somme  de  626,000  livres,  par  Charles 
de  la  Porte,  duc  de  la  Meilleraie.  —  Sa  veuve, 
Marie  de  Cessé,  en  hérite.  —  En  est  dame  en  1740 
Catherine-Marie  Legendre,  veuve  de  Claude  Pécoil; 

—  Catherine-Madeleine  Pécoil,  veuve  de  Charles- 
Timoléon  de  Cossé-Brissac,  1751.  —  Un  nouveau 
contrat  la  fait  passer  le  22  juin  1756  par  acquêt 
sur  le  duc  d'Ayen,  mari  de  Catherine-Françoise- 
Charlotte  de  Cossé-Brissac ,  à  Jean-Bretagne- 
Charles-Godefroy  de  la  Trémouille. 

Charles  VU  s'était  arrêté  au  château  en  1437, 

—  Charles  YIII  en  1488  et  1490.  Louis  XI  y  fait 
plusieurs  séjours  et  y  date  nombre  de  ses  lettres. 
En  1569  <c  le  camp  et  armée  s  des  huguenots  s'y 
installe  et  ruine  de  là  tout  Le  pays  pendant  trois 
semaines.  La  place  restait  forte  encore  pourtant  et 
fournit  en  1615  des  armes  à  suffisance  pour  équiper 
trois  régiments  royaux.  —  Louis  XIII  y  couche  le 
17  août  1620.  -  En  octobre  1653  la  duchesse  de 
Longueville  y  vient  en  exil  avec  le  duc  de  Riche- 
lieu, M™e  de  Vertus  et  le  galant  abbé  Testu. 

La  terre,  à  cette  date,  était  encore  affermée 
19,000  livres,  a  ce  qui  semblera  prodigieux  »  dit 
une  note  Mss.  du  moine  Roger,  en  songeant  que  les 
abbayes  de  Ferrières,  de  Brignon,  d'Asnières,  de 
Fonte vraud,  devaient  aux  seigneurs  leur  fonda- 
tion et  plus  de  30,000  liv.  de  rentes.  Il  en  relevait 
129  hommages,  dont  78  liges,  et  la  seigneurie,  in- 
divise avec  le  vicomte  de  Thouars,  des  8  ou  10 
paroisses  qui  composaient  les  marches  communes 
du  Poitou.  Ce  n'était  pourtant  qu'une  simple  châ- 
tellenie  jusqu'à  la  fin  du  xv«  s.  Elle  passe  plus 
tard  sans  contredit  pour  la  seconde  haronnie 
d'Anjou  ;  mais  ce  titre  même  ne  lui  est  attribué 
par  aucun  document  ayant  autorité  avant  le  pro- 
cès-verbal de  rédaction  de  la  Coutume  en  1508. 

La  chapelle  du  château,  dédiée  à  Notre-Dame, 
était  devenue  de  fait  et  de  droit  paroissiale  pour 
les  habitants  compris  dans  l'enceinte,  en  y  ratta- 
chant même  jusqu'au  xvi«  s.  les  maisons  des 
haute  et  basse  rues,  faisant  face  aux  douves,  qui 
par  une  transaction  furent  alors  rendues  à  la  pa- 
roisse Saint-Pierre.  Les  14  chapelains  de  Notre- 
Dame  —  a  ces  clercs  de  Montreuil-Bellay  qui 
«  boivent  mieux  qu'ils  n'écrivent  >,  à  en  croire  le 
dicton  angevin,  —  furent  constitués  en  Chapitre 
par  Guill.  de  Tancarville  (7  août  1475).  —  La 
cure  appartenait  au  corps  des  chanoines.  La  pré- 
bende du  Doyenné,  constituée  en  1500,  reçut,  par 
sentence  de  1670,  pleine  attribution  des  fonctions  du 
curé.— La  communauté  portait  pour  armoiries  d'à- 


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—  722  — 


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zur  à  une  Notre-Dame  d^or  posée  sur  la  porte 
d*une  ville  au  naturel,  maçonnée  de  sablé. 
Par  bulle  da  9  avril  1472  le  pape  alloua  au 
Chapitre  1,266  livres,  les  dent  tiers  des  oflfrandes 
provenant  de  trois  pardons  accordés  pour  la  re- 
construction de  Téglise,  qui  avait  été  entreprise 
dès  l'ouverture  du  second  pardon.  La  recette  suffit 
à  monter  Tœuvre  jusqu'à  8  pieds  hors  terre.  Le 
seigneur  suppléa  pour  le  reste.  Les  orgues  purent 
être  posées  dès  1477,  les  cloches  en  1482;  le  chœur, 
sous  lequel  l'ancienne  église  a  été  conservée,  fut 
couvert  en  1481,— en  môme  temps  que  s'achevaient 
les  oratoires  du  seigneur  et  de  sa  dame,  le  Cha- 
pitre, le  chapier  et  le  trésor  qui  l'entourent,  — -  le 
tout  béni  solennellement  le  30  janvier  1484  avec 
les  4  autels  de  Notre-Dame,  de  Sle-Catherine,  de 
Ste-Agathe  et  do  St-Barthélemy ,  puis  le  lundi 
7  mars,  celui  de  St- Adrien.  Jeanne  d'Harcourt, 
qui  y  fut  inhumée  avec  son  père  et  sa  mère,  dans 
un  caveau,  entre  le  grand  autel  et  le  chœur,  pres- 
crivit à  sa  mort  (1488)  de  prendre  800  liv.  chaque 
année  sur  les  recettes  de  la  ville  jusqu'à  la  fin 
des  travaux  et  pourvut  ainsi  à  l'achèvement  de 
la  nef,  de  la  chapelle  du  sépulcre  et  de  la  librairie. 

—  Une  haute  balustrade,  laissant  la  circulation 
libre  autour  d'elle,  fermait  le  chœur  des  cha- 
noines, avec  l'autel  au  fond,  accosté  de  deux 
portes  magnifiquement  sculptées,  ouvrant  sur  les 
deux  couloirs,  entre  la  balustrade  et  le  mur;  der- 
rière, dans  le  rond-point,  le  chœur  de  la  paroisse, 
avec  autel  de  Notre-Dame.  —  On  citait  surtout  un 
lutrin  monumental,  le  plus  beau,  disait-on,  du 
royaume,  sur  un  plateau  carré,  porté  par  quatre 
anges  de  grandeur  naturelle,  avec  un  grand  aigle 
éployé  pour  couronnement,  le  tout  en  cuivre. 

La  paroisse  principale  et  l'église-mère  resta  tou- 
jours celle  de  St-Pierre.  par  droit  antique,  totius 
castri  antiquitus  parochia,  est-il  dit  dès  le  xi*  s. 
Grécie,  dame  de  Montreuil,  veuve  de  Berlay  et 
alors  femme  de  Geoffroy  Martel,  y  appela  pour 
la  desservir  deux  religieux  do  St-Nicolas  d'Angers 
C1056-1060).  Berlay,  petit-fils  de  la  bienfaitrice, 
augmenta  considérablement  la  fondation  (1098) 
mais  en  y  exigeant  la  résidence  de  douze  moines, 

—  réduits  bientôt  à  huit,  et  dès  le  xvii«  s.  à 
quatre  seulement.  Le  prieur,  commandataire 
dès  le  xv«  s.,  avait  la  présentation  des  cures  de 
Lenay,  de  St-Hilaire-le-Doyen,  de  St-Hilaire  de 
Rillé,  de  St-Just  et  de  la  chapelle  de  St-Thomas. 
avec  le  droit  d'officier  aux  quatre  grandes  fôtes 
dans  l'église  du  château.  Son  four  était  banal 
pour  les  habitants  d'entre  les  ponts  et  il  percevait 
à  Saumur,  à  la  foire  de  la  mi-août,  la  moitié  du 
droit  d'étalage,  qui  ce  jour-là  était  doublé.  — 
£n  tout  les  revenus  du  prieuré  se  montaient  à 
5,000  livres,  dont  8,000  pour  la  part  du  prieur. 

Dans  leurs  débats  fréquents  d'intérêt  ou  de 
vanité  avec  les  barons,  il  arriva  un  jour  que  les 
religieux  se  permirent  de  rompre  les  chaussées 
d'un  des  moulins  seigneuriaux.  Le  seigneur,  un 
Tancarville  sans  doute,  s'en  vengea  en  obligeant 
le  prieur  à  désigner  chaque  année  le  jour  de  la 
Pentecôte  un  vigneron,  que  des  sergents  prome- 
naient en  chemise,  assis  à  rebours  sur  un  âne, 
précédé  du  tambour  et  du  crieur  de  ville  et  qu'on 


jetait  ensuite  du  haut  de  la  chaussée  dans  Tdau, 
en  le  régalant  au  retour,  lui  et  ses  suivants,  d'une 
pipe  du  meilleur  vin  blanc  des  moines.  Cette 
cérémonie  populaire  de  VAbbé-dans-Veau  parait 
avoir  été  fêtée  du  xv«  au  xvin»  s.  —  et  fut  sup- 
primée par  transaction  expresse  du  3  novembre 
1767,  consentie  entre  les  seigneurs  et  les  moines. 
Prieurs  :  Raginaudus,  1168.  —  Ricardus, 
1172.  —  Hamelin,  1326.  —  Et.  Des  Plantes, 
1403,  1410.  —  Jean  de  Lesfreière,  1446.  — 
André  Saulus  ou  Sauné,  1454.  —  Robert, 
....,  1492.  —  Clément  Renoul,  1494.  —  GuilL 
Lemaçon,  1528.  —  PhiL  Hurault ,  abbé  de 
Saint-Nicolas,  1529, 1539.  —  Nie.  Bouvery,  1548. 

—  Mathurin  Augeil,  1573.  —  Simon  de  Maillé, 
archevêque  de  Tours,  1586.  —  Jacq.  de  Maillé, 
1599.  —Charles  Tarteron,  conseiller  et  aumônier 
du  roi,  septembre  1625,  qui  célèbre  sa  première 
messe  en  l'église  de  Brossay  le  18  décembre  1630. 

—  Claude  Tarteron,  religieux  de  St4)eni3, 1639, 
1649.  —  Franc.  Mariât,  1677.  —  Barthélaaj 
Lesénéchal,  1679,  qui  résigne  en  1681.  —  GoilL 
Hinault,  juin  1681,  1683.  —Jean  Bellan,  1689. 

—  Julien  Doite,  ft94,  1706.  —  Nie  -Marin  Pa- 
trin  ou  Perrin,  1728,  1743  —  Jean-Samsoa 
Poter,  1743.  —  D.  Brunet,  f  le  7  mai  1780, 

—  . . . .  Roux,  1781.  —  Pierre-Lonis  Ferrand, 
de  Montrichard,  âgé  de  50  ans  en  1790.  —  11 
déclare  désirer  rester  au  prieuré.  Les  denx  seuls 
religieux,  qui  composent  avec  loi  la  commonanié. 
veulent  attendre  que  l'Assemblée  NationiAe  leur 
ait  désigné  une  demeure.  Les  écrits  de  D.  Des- 
champs, V.  ce  nom,  nous  indiquent  assez  d'aU- 
leurs  l'esprit  qui  animait  la  maison. 

L'église  paroissiale  de  Sl-Pierre  attenait  dans 
sa  longueur  à  l'église  des  religieux  Bénédictins, 
qui  primitivement  la  desservaient.  Son  ressort 
comprenait  toutes  les  habitations  hors  de  Fen- 
ceinte  du  château  et  dans  la  campagne,  beaaeoup 
plus  nombreuses  autrefois  que  celles   de  la  viUe. 

—  mais  réduites  au  xviii"  s.  à  une  centaine  de 
ménages.  Un  des  moines  prenait  titre  et  faisait 
l'office  de  curé,  l'autre  de  vicaire. 

Curés':  Louis  Bontemps,  étudiant  en  rCoi- 
versité  de  Poitiers,  1493,  1531.  —  Martin  Jlfes- 
nard,  1543.  —  Et.  Piau,  docteur  en  théoi<^e, 
1599  et  1607.  —  Pierre  Bernard,  1604. 1610, 161 1. 

—  Louis  Bontemps,  1613,  1619.  —  Pierre  J3<m- 
temps,  novembre  1621.  —  Jean  Bellan,  1641.  — 
Abel  Chevalier,  1653, 1655.  —  Louis  Rangeard, 
1656.  —  Claude  Aucent,  avril  1657.  1662.  — 
Louis  Rangeard,  1662.  —  Vacance  de  1671  à 
1677.  —  René  Baillergeon,  docteur  en  droit 
civil  et  canon,  1665, 1666.  —  S.  Prudkotnnuau. 
avril  1677.  —  Vacance  de  1677  à  1679.  —  R.  Bé- 
rard,  juillet  1679.  —  Guill.  Dupré,  avril  1681. 

—  Jean  Bellan,  décembre  1687,  janvier  1708.  — 
Pierre  Croneau,  1709,  octobre  1721.  —  Malbnrin 
Thibault  'Chambault,  février  1722,  f  le  51  aoât 
1725,  âgé  de  32  ans.  —  Franc.  Havard,  24  aoét 
1725.  —  Franc.  Roullet,  février  1733,  qui  j^sse 
à  la  cure  de  Lenay.  —  Jacq. -Félix  Gendrot 
23  mars  1733,  f  le  5  août  1751,  âgé  de  44  aas, 
curé  en  même  temps  de  Lenay  depuis  près  d'un 
an.  —  J.-F.  Thomasson,  août  1751,  21  juillet 


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1781.  —  Charles-Pierre  Lefehvre,  23  juillet  1781, 
qui  renonce  à  toate  fonction  ecciôsiastiqae  le 
12  ventôse  an  II. 

L'église,  en  partie  reconstruite,  ie  St-Pierre,  fut 
consacrée  le  31  janvier  1484  par  l'évoque  de  Poi- 
tiers avec  ses  trois  autels,  celui  de  St-Pierre  pour 
les  religieux,  —  de  St-Paul  pour  la  paroisse,  — 
de  la  Ronde  en  Thonneur  de  la  Vierge.  —  Y 
attenait  la  maison  conventuelle  avec  cloître,  dor- 
toir, jardins,  dits  le  Grand  et  le  Petit  Nohis.  — 
Le  culte,  qui  y  avait  été  rétabli  dès  1799  par 
l'ancien  curé  Lefebvre,  fut  transféré  en  1810  à 
Notre-Dame,  avec  les  ornements  des  autels.  La 
charpente  môme  de  l'œuvre  fut  utilisée  et  les 
pierres  des  murs  abattus  à  la  mine.  L'emplace- 
ment en  a  été  aliéné,  le  19  novembre  1850,  par 
la  ville  autorisée  d'une  ordonnance  du  19  no- 
vembre 1846.  La  ruine,  encore  très-pittoresque 
sous  sa  décoration  de  lierre,  laisse  reconnaître 
deux  nefs  égales,  avec  clocher  carré  en  pierre 
blanche,  le  chœur  des  moines  et  l'abside  orientée 
à  étroites  fenêtres  plein  cintre,  garnies  à  l'inté- 
rieur de  colonnettes  à  chapiteaux  romans  (xi*  s.), 
la  chapelle  de  la  Vierge  convertie  en  cellier,  et 
des  traces  de  fresques.  Un  cloître  du  xvii«  s.  y 
attient  vers  S.,  dont  une  dalle  porte  l'épitaphe 
du  prieur  D.  Brunet,  —  reliant  le  bâtiment  encore 
intact  du  •prieuré,  converti  en  une  habitation 
charmante.  Un  ilôt  en  dépend,  rattaché  à  la  rive 
par  une  arche  de  pierre,  sur  laquelle  on  lit,  vers  S., 
en  larges  lettres  onciales  :  Le  2  octobre  i784  la 
première  pierre  de  ce  pont  a  été  posée  par 
£>om  RouXj  prieur f  et  par  D.  Leloup,  celle- 
rier;  —  et  le  long  de  la  maison,  à  travers  l'herbe 
et  la  mousse,  sous  le  flanc  à  pic  du  coteau,  s'é- 
chelonnent dans  le  roc,  entaillé  par  un  triple  pa< 
lier  de  30  marches,  des  galeries  d'ormeaux  char- 
gés de  vieux  lierres,  qu'abordent,  en  tournoyant, 
des  sentiers  de  verdure  confuse. 

Au  faubourg,  entre  les  ponts,  &  la  rencontre  de 
la  route  de  Doué  et  de  Saumur,  s'élevait  la  cha- 
pelle de  Ste-Catherine,  où  jusqu'à  la  fin  du 
xvii«  s.  on  célébrait  des  mariages  et  des  sépul- 
tures. II  n'en  reste  plus  trace  ;  —  une  autre  de 
St'Christophe,  dans  la  rue  de  l'Àrdiller;  — 
dans  la  grande  rue,  près  Thôpital,  le  couvent  des 
Petits- AugustinSf  avec  église,  édifice  à  double 
pignon  du  xvii*  s.,  converti  en  hangar. 

J.  d'Harcourt  est  sans  doute  sinon  le  fondateur, 
an  moins  le  principal  bienfaiteur  de  l'hôpital  St- 
Jean  dont  l'église,  avec  trois  autels,  fut  dédiée 
et  consacrée  le  6  mars  1484.  —  Ses  biens  en 
avaient  été  usurpés  au  xvi*  s.  par  les  chevaliers 
de  St-Lazare,  qui  y  avaient  supprimé  <r  tout  ser- 
a  vice  et  toute  hospitalité  »,  même  fait  murer 
oc  les  deux  seules  chambres  avec  cheminées,  où 
a  les  pauvres  avaient  coutume  de  venir  se  chauffer 
a  l'hiver.  »  Les  Augustines  cloîtrées  y  furent  éta- 
blies en  1690  et  mises  à  leur  tour  en  demeure  en 
1693,  par  sommation  du  lieutenant  civil,  d'y  rece- 
voir les  pauvres  à  proportion  du  revenu.  On  s'oc- 
cupait seulement  d'approprier  les  salles  en  1699. 
Plus  tard  la  direction  fut  confiée  aux  mains  des 
Sœurs  de  la  Providence,  sous  le  conseil  de  trois 
administrateurs,  assistés  d'un  receveur.  En  mai 


1699,  la  prieure  y  faisait  annoncer  l'ouverture  de 
a  petites  écoles  dans  la  salle  du  parloir  bas  » 
pour  l'enseignement  du  catéchisme. 

On  trouve  comme  gouverneurs  du  château  : 
Louis  de  Beauvollier,  1586.  —  Christ,  de  la 
Coste,  1588.  —  Math,  de  Riziou,  1615.  ~  Guill. 
Beloteau,  1620,  f  lo  8  janvier  1641.  —  Laurent 
Chardon,  1067,  1675.  —  Claude  de  Riveraie, 
1683.  —  Louis-Pierre  de  Frémard,  1691,  1695. 

—  Nie.  Griot,  1714.  —  Jacq.  Girardin,  1720. 

—  Bertr.  Daguerre,  1723,  —  ces  deux  derniers 
gouverneurs  en  même  temps  de  Brissac. 

Deux  juridictions  embrassaient  le  territoire, 

—  celle  de  la  baronnie,  avec  maître  des  Eaux  et 
Forêts,  sénéchal  tenant  les  assises  quatre  fois  l'an, 
lieutenant  pour  les  plaids  tous  les  8  jours,  sergent 
spécial  dit  de  la  Petite-Marche,  avocat,  gref- 
fiers et  notaires,  sur  un  ressort  de  32  paroisses 
dont  la  ville  du  Puy,  —  et  celle  de  l'Election,  dé- 
membrée du  ressort  de  Loudun,  avec  président, 
lieutenant,  deux  élus,  un  procureur  du  roi,  et 
pouvoir  sur  57  paroisses  et  9,125  feux.  —  Le 
prévôt  de  Loudun  prenait  qualité  de  prévôt  du 
Loudunois,  de  Montreuil-Beilay,  du  Mirebalais 
et  des  Hauges. 

L'Intendant  de  Tours  était  directement  repré- 
senté en  ville  par  un  subdélégué  :  Nie.  Mau- 
geis,  1704.  —  Raymond  Sestier  de  Bricourt, 
1710.  —  Ant.  Sestier,  1737.  —  Jos.  Treton  du 
Mousseau,  f  âgé  de  48  ans,  le  1«'  novembre  1780. 

Un  hôlel-de-ville  fut  créé  par  le  roi  Louis  XIII 
en  1622.  —  Pétrineau  des  Noulis  le  fait  remonter 
môme  à  Charles  VIL  —  Le  seigneur  en  nommait 
les  deux  échevins  sur  une  liste  de  six  personnages 
présentée  par  les  habitants,  avec  un  syndic-re- 
ceveur. Le  premier  échevin  devait  prendre  le  titre 
de  maire,  qualité  que  s'attribuait  d'ordinaire  le  sé- 
néchal et  dont  en  1685  un  arrêt  du  25  avril  l'obligea 
à  se  désister  et  la  fonction  redevint  en  apparence 
élective.  Ant.  Hardouin,  sieur  de  Chandeliveaux, 
en  1702, 1712,  est  dit  <c  élu  en  l'Election  de  Mont.-6. 
a  et  commis  par  M>°«  la  duchesse  de  Brissac  à  la 
ce  fonction  de  maire.  »  —  A  partir  de  1755  le  roi 
nomme  huit  habitants  aux  fonctions  municipales 
pour  un  temps  indéterminé,  savoir,  un  maire, 
deux  échevins,  deux  conseillers,  un  procureur  du 
roi,  un  secrétaire,  un  receveur.  —  Le  budget  com- 
prenait en  recettes  8  livres  de  rentes  patrimoniales, 
plus  les  revenus  du  droit,  dit  chiquet,  sur  le  vin 
vendu  en  détail,  accordé  par  lettres  patentes  de 
1588,  prorogé  en  1600  et  1637  et  qui  était  affermé 
en  1784  pour  six  ans,  à  raison  de  480  livres,  et  le 
sol  pour  livre  en  sus,  soit  504  livres  par  an.  Les 
charges  ordinaires  montaient  à  258  livres;  les 
charges  extraordinaires  à  274  livres  ;  il  fallait  éco- 
nomiser le  déficit  sur  les  feux  de  joie  et  les  pré- 
sents. —  L'ancien  hôlel-de-ville  avait  été  converti 
en  corps  de  garde,  sur  lequel  un  arrêt  du  Conseil 
d'Etat  du  26  juin  1781  autorisa  la  construction 
d'une  salle  pour  les  réunions  des  habitants. 

J'ai  constaté  en  1610  l'existence  d'à  un  collège  » 
dont  est  «  précepteur  »  M*  David  Leroy,  mari 
d'Anne  Martinet,  qualifié  en  1614  de  professeur 
de  belles-lettres,  «  magister  et  docens  litteras 
a  humanas  »;  —  en  1642,  honorable  homme. 


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François  Huchot,  «  mestre  des  enfants  de  Mon- 
«c  treuil-B.  ».  Ils  n'avaient  plus  de  snccosseurs  au 
xviii"  s.  Un  arrêt  du  Conseil  d'Etat  dn  8  juillet 
1709  permit  d'inscrire  au  compte  de  la  ville  la 
somme  de  100  livres,  pour  l'entretien  d'un  maître 
d'école,  avec  20  l.  d'indemnité  de  logement  et  le 
droit  de  percevoir  4 1. 10  s.  par  an  de  ses  écoliers 
ordinaires  et  6 1.  de  ceux  qui  apprendraient  le  latin. 
Hais  ce  traitement  insuffisant  ne  fixa  personne  et 
l'article  inscrit  chaque  année  aux  comptes,  réduit 
depuis  1746  à  60  liv.,  resta,  sauf  de  rares  séries 
d'années,  sans  attribution  jusqu'en  1775. 

Eq  1789  nulle  manufacture  en  ville  ni  indus- 
trie; les  tanneries,  autrefois  nombreuses,  s'y 
étaient  fermées  vers  1750,  et  la  cherté  du  bois, 
si  commun  pendant  des  siècles ,  s'opposait  à 
l'établissement  de  fours  à  chaux.  —  La  place 
était  désertée  au  profit  de  Saumur  depuis  en- 
viron 1710,  par  suite  du  délabrement  des  trois 
bassins  du  Thouet,  à  Bron,  la  Salle  et  Rimo- 
dan,  après  avoir  concentré  jusqu'aux  premières 
années  du  xviii»  s.,  tout  le  commerce  des  vins 
et  des  eaux-de-vie  du  Poitou.  En  1784  le  ba- 
ron offrit  de  restaurer  ces  trois  ports,  moyen- 
nant un  droit  de  3  s.  par  barrique  de  vin,  de  6  s. 
par  barrique  d'eau-de  vie,  de  40  s.  par  fourni- 
ture de  grains  ou  d'ardoises^  qu'un  arrêt  du  Con- 
seil du  3  février  1785  lui  concéda.  Les  travaux 
s'achevaient  en  1788;  mais  trop  tard.  —  En 
somme  partout  une  misère  extrême  ;  si  les  pay- 
sans ne  mangeaient  plus  les  racines  des  champs, 
comme  nous  les  peint  Louvet  au  xvii«  s.,  il  n'était 
pas  rare  de  voir  sortir  de  la  ville  des  bandes  de 
30  à  40  mendiants  qui  couraient  les  villages  et 
les  métairies  et  y  faisaient  rage. 

Dans  la  nuit  du  8  juin  1793  le  général  Salomon 
y  fut  assailli  par  les  Vendéens  et  réduit  à  battre 
en  retraite.  —  Au  mois  de  décembre  suivant, 
7  ou  800  femmes  furent  amenées  d'Angers  au 
château,  où  un  grand  nombre  moururent.  L'his- 
toire de  cette  captivité  a  été  racontée  sous  ce 
titre  :  Les  Nobles  prisonnières^  par  A.  B[ni- 
neau]  (Saumur,  Godet,  1865,  in-8o,  de  92  p.). 

Le  château  fut  vendu  nat^  le  6  thermidor  an  lY 
pour  la  somme  de  74,699  1.  à  Augustin  Glaçon, 
négociant,  qui  en  fut  déclaré  déchu  le  25  bru- 
maire an  V,  —  et  dès  le  V^  frimaire  an  XI  un 
arrêté  remit  en  possession  la  famille  de  la  Tré- 
moullle,  qui  l'a  aliéné  le  15  avril  1822  au  profit 
de  M.  Nivelleau;  —aujourd'hui  à  sa  fille,  M™«  la 
baronne  Millin  de  Grand-Maison,  qui  l'a  fait  com- 
plètement restaurer  sous  la  direction  de  M.  Joly, 
de  Saumur. 

D'immenses  fossés,  taillés  en  plein  roc,  le  sé- 
parent de  la  ville  et  sont  franchis  sur  un  double 
pont  oblique,  coupé  par  une  barbacane  ronde  et 
abordant  l'ancienne  capitainerie,  logis  à  pignon 
avec  fenêtres  à  meneaux,  encadré  de  deux  tou- 
rillons à  lucarnes  ornementées.  —  Le  couloir  et 
la  porte  à  double  herse  dépassés,  apparaît  sur 
la  terrasse  l'habitation  transformée.  Aucun  ves- 
tige n'y  subsiste  plus  du  donjon  antique,  que 
nombre  de  livres  y  déciivent  encore  et  dont  les 
derniers  déblais  ont  fait  disparaître  la  base  en 
blocage  brut  noyée  dans  le  mortier.  H  s'élevait 


tout  près  et  dès  l'entrée  à  gauche.  Le  pniu  seul, 
maçonné  avec  soin,  a  pu  être  utilisé  comme  égoât 
de  la  cuisine.  —Vis-à-vis,  vers  S.,  s'allonge  eo 
équerre  le  bâtiment  dit  le  vieux  châUau,  cons- 
truction de  la  fin  du  xv«  s.,  due  à  Guill.  d'Har 
court,  utilisé  en  servitudes  Le  château  neuf,  de 
quelques  années  plus  moderne  ^ivi*  s.),  lui  fait 
face  vers  l'O.,  la  face  intérieure,  accola  an 
centre  d'une  haute  tour,  qu'éclairent  six  fenêtres 
à  meneaux,  avec  impostes  ornementés  et  hautes 
lucarnes  fleuronnées,  donnant  jour  sur  on  larfe 
escalier  de  pierre  en  parasol,  armorié  à  tooles 
ses  branches.  On  y  peut  monter  aisément  à  che- 
val jusqu'au  premier  étage.  —  L'entrée  principale 
a  été  reportée  dans  le  chevet  à  pignon  vers  N., 
faisant  face  à  la  ville,  que  devaient  prolonger  de 
vastes  salles  laissées  inachevées,  avec  lenrs  che- 
minées appendues  à  la  muraille.  Les  arrachements 
des  murs  en  saillie  ont  été  transformés  en  con- 
treforts, les  cheminées  installées  à  rintérieur 
en  remplacement  d'odieuses  constructions  mo- 
dernes ,  et  une  porte ,  décorée  de  tontes  les 
splendeurs  de  l'art  du  xvi«  s.,  ouverte  pour  fc 
service  du  grand  salon.  Le  manoir  restauré  a  re- 
trouvé en  partie  sa  splendeur  antique,  ses  vieux 
meubles,  quelques  tableaux,  dont  six  provenant, 
dit-on,  du  château  de  Richelieu  et  représentant 
les  Femmes  fortes,  Judith,  Hérodiade,  Cleo- 
pâtre,  etc.- Dansun  petit  corps,  en  retour  vers  l'E., 
s'ouvre  Voratoire,  de  deux  étroites  travées,  cou- 
pées par  un  plancher  dans  leur  hauteur,  et  les  pa- 
rois peintes  de  fines  et  délicates  peintures,  où  se  re- 
connaissent à  droite  la  Cène,  St  Christophe  cl  St 
Sébastien  et  deux  Saintes  martyres  ;  à  ga«cfae, 
Ste  Catherine  et  une  autre  sainte,  les  mains 
jointes  ;  au  fond,  autrefois  ui\e  Crucifixion^  dé- 
truite par  l'établissement  d'une  cheminée,  qn'ane 
fenêtre  a  remplacée.  —  Une  galerie  supprimée  re- 
liait la  cuisine,  actuellement  transformée  en 
petit  appartement.  Deux  cheminées  s'y  font  face, 
chacune  avec  tuyau  particulier;  mais  la  voâte  cen- 
trale, de  quatre  pans  d'arêtes  saillantes,  forme 
elle-même  un  large  tuyau  carré  porté  sur  quatre 
grosses  colonnes.  V.  le  plan  et  trois  coupes  dans 
Viollet-Leduc.  Dict.,  lll,  477-480.  —  La  face  ex- 
térieure vers  l'O.  se  retire  entre  deux  grosse 
tours  rondes  sans  créneaux  ni  mâchicoulis,  k 
toit  porté  sur  un  énorme  parapet  couvert  en  »ii- 
corbellement.  Une  cinquième  tour  flanque  l'angfe 
S.-E.  de  l'étroir  pignon  méridional. —  On  descen- 
dait aux  jardins,  qu'une  rampe  rend  aujourd'hui 
directement  accessibles,  par  un  escalier  voûté 
jusque  sous  la  terrasse,  d'où  un  second  escalier  i 
ciel  ouvert  conduisait  à  une  seconde  terrasse  àe 
marronniers  et  un  troisième  escalier  jusque  sur 
la  rive  du  Thouet,  qu'abordait,  en  envahissant 
tous  les  passages,  une  large  et  haute  mnrailk 
avec  créneaux,  porte  à  herse  et  mâchicoulis, 
et  au  bout  une  forte  tour  avancée  jusqu'au  dé- 
bouché de  l'ancien  pont,  dont  on  voit  encore 
les  piles.  En  amont,  un  autre  mur  reliait  à  feo- 
ceinle  le  moulin  dn  château,  en  couvrant  !•»  ma- 
gasins inférieurs.  Des  tours,  distantes  chatcone  de 
30  toises,  bordaient  l'enceinte,  haute  de  20  pieds, 
avec  un  chemin  de  ronde  intérieur  en  bordure, 


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abrité  presque  à  chaque  pas,  aux  approches  de 
l'entrée,  par  des  gaites  ou  des  refuges.  —  Y.  des 
dessins  du  château,  avant  sa  restauration,  dans 
Gaignières,  deux  aquarelles  1699,  —  dans  Berthe, 
Mss.  896,  t.  II,  f .  1 9, — une  gravure  par  Hawke  dans 
l'Anjou  et  ses  Monuments,  des  lithographies  par 
Drake,  1865,  dans  YAlhum  Vendéen,  par  Fran- 
çois, dans  VAnjou,  de  M.  de  Wismes,  —  depuis 
sa  restauration,  dans  la  Géographie  Joanne,  etc. 
Maires  :  Dovaîle,  novembre  1791.  —  JVfo- 
reau,  1792.  —  Jean-Pierre  Gain,  janvier  1793, 
mort  dans  les  caves  de  Doué.  —  TousseneZ. 
i»'  messidor  an  VIII,  rappelé  aux  fonctions  de 
commissaire  des  guerres  à  l'armée  d'Allemagne 
le  28  octobre  1806.  —  Jules-Maximilien  Gain, 
5  novembre  1806.  —  René*  Charles  Chesneau, 
avril  1815.  —  J.-M.  Gain,  12  juillet  1815,  nommé 
percepteur  du  Yaudelenay.  —  Henri  Joîy- 
Canuel,  27  juillet  1818.  —  Franc.  Hamelin, 
2  février  1831.  —  Gustave  Borien,  27  janvier 
1844,  à  titre  provisoire,  démissionnaire  le  25  août. 

—  Franc.  Aubelle,  24  septembre  1844,  installé 
le  29,  démissionnaire  en  août  1846.  —  René 
Ganne,  3  septembre  1846.  —  Franc.  Aubelle, 
26  août  1848.  —  Théod.  de  Crozé,  8  juillet  1852, 
démissionnaire  en  septembre.  —  Pierre-Brulus 
Lajouse,  1852,  lieutenant-colonel  de  cavalerie  en 
retraite,  démissionnaire  en  1853,  f  ^  Saumur  le 
12  février  1855.— René  Ganne,  installé  le  4  mars 
1853.  ~  Poynot,  1861.  —  Charrier,  1865.  — 
Aubelle,  1870.  —  Ch.-Louis  de  Caqueray, 
mars  1871,  en  fonctions,  mai  1876. 

Arcb.  de  M.-et-L.  G  54,  55  et  191  ;  E  811-910,  Arch.  de 
la  Baronnie,  et  4348,  Arcb.  de  la  ViUe;  G  1350146e.  Arch. 
du  Chapitre;  H  Arcb.  du  Prieuré.  —  Arch.  commun.  Et.-G. 

—  Note  lls8.  du  curé  aux  Arch.  de  l'Evéché.  —  Chroniq, 
d'Anjou,  t.  I,  p.  28Î,  283,  284,  377;  t.  II.  p.  33,  33,  36, 
146,  147.  —  Ménage,  Hist.  de  Sablé,  p.  50-54.  —  Arch. 
d'Anjou,  t.  I,  p.  31.  — Salmon,  Chroniq.  de  Tottraine, 
p.  132,  138, 135,  157,  191.  -  Bévue  d'Anjou,  1853,  t.  II, 
p.  262-266: 1854,  t.  II,  p.  81;  1855,  t.  I,p.3l7;  1856,  t.  II, 
p.  289;  1868,  p.  399.  —  Ilépert.  arch.,  1869,  p.  26,  27  et 
36.  —  De  Wismes,  L'Anjou,  —  Cl.  Ménard.  Mas.  875,  t.  II, 
p.  135.— Roger,  Bist.  d'Anjou,  p.  435.— Genoude,  Voyage 
en  Vendée,  p.  8.  —  Sarary,  Guerres  des  Vend.,  I,  266.  — 
Congrès  arehéol.,  1862,  p.  266.  —  Pour  le«  localité»,  voir 
Coux,  Lenay,  la  Dreilû,  St-Hilatre-le-Doyen,  etc. 

Montreall-sar-LoIr  9  canton  de  Tiercé 
(5  kil.),  arrond.  d'Angers  (25  kil.).  —  Monste- 
rolium  Chuchu  1255  (H  Juigné-la-Prée,  ch. 
or.  35).  —  Monsteroïum-C/iuc/ittl295(HRonc., 
^pinard,  ch.  or).  —  Monstereu-sur-le- 
I^yr  1312  (Til.  du  Verger,  t.  I,  f.  1).  —  Le 
bourc  de  Monstereul  1450,  Monstereul-sur- 
le-Loir  1492  (E  918).  —  La  terre  et  seigneurie 
lie  MonstereuUsur-Loir  1540  (C  105,  i.  371). 

—  Monstreuil'îe-Noble  dit  sur  le  Loyr  1534, 
1623  (E  919,  920,  922).  —  La  terre  et  seigneu- 
rie de  Montreuil-le-Noble-sur-le-Loir  1603 
(E  2653).  —  Montreuil- Chuchu,  qui  semble 
signifier  «  Montreuil  qui  veille,  Montreuil, 
ce  qui  garde  »  1779  (Mém.  judic,  p.  62),  — ou  sui- 
vant une  autre  interprétation,  «  qui  est  gardé  », 
qui  est  réduit  au  silence  «  sous  la  couleuvrine  de 
m  Matefelon  ».  —  Le  long  et  sur  la  crête  de  la  rive 
droite  du  Loir  ;  —  entre  Seiches  vers  TE.  sur  la 
rive  gauche,  Tiercé  au  N.  et  à  l'O.,  Soucelles 
(5  kil.)  au  S.  et  à  l'O. 


Le  chemin  de  grande  communication  de  Saint- 
Laurent-des-Mortiers  au  Loir  descend  du  N. , 
empruntant  presque  aussitôt  dans  le  reste  de  son 
parcours  le  chemin  de  grande  communication  de 
Seiches  à  Thorigné,  passe  au  bourg,  détache  au 
^sortir  le  chemin  d'iutérôt  commun  de  Soucelles 
et  se  continue  droit  jusqu'au  pont  do  Seiches. 

Le  Loir,  qui  borde  vers  l'E.  et  vers  S.,  dépend 
dans  tout  son  parcours  du  territoire.  Vers  TO.  le 
ruiss.  de  la  Filière,  né  sur  Textrôme  confin  de 
Tiercé,  forme  limite  tout  du  long  avec  Soucelles. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Mortiélay 
(10  mais.,  27  hab.),  de  la  Suardiôre  (4  mais., 
16  hab.),  de  Héry  (3  mais.,  15  hab.),  les  châteaux 
de  Montreuil  et  de  Vaux  et  22  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,199  hect.,  dont  37  en  bois. 

Population  :  36  feux,  390  hab.  en  1720- 
1726  —  447  hab.  en  1790.  -  446  hab.  en  1831. 
—  437  hab.  en  1841.  —  4îi  hab.  en  1851.  — 
403  hab.  en  1861.  —  399  hab.  en  1866.  —  386  11. 
en  1872,  dont  173  hab.  au  bourg  (55  mais., 
61  mén.),  en  décroissance  lente  mais  continue. 

A  rentrée  du  bourg,  où  conduit  de  Tiercé 
comme  une  avenue  ininterrompue  de  beaux  peu- 
pliers, se  rencontre,  abritant  une  croix,  un  ma- 
gnifique ormeau  planté,  dit-on,  par  un  seigneur 
pour  obtenir  la  naissance,  d'un  fils. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Tiercé. 

Mairie  et  Ecole  mixte  laïque  dans  une  mai- 
son acquise  en  vertu  d'une  ordonnance  du  25  jan- 
vier 1847. 

VEglise,  sous  le  vocable  de  St  Aubin  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XUI),  a  été  presque  entière- 
ment reconstruite  do  1849  à  1851.  La  foudre  en 
avait  détruit  le  clocher  en  mai  .1848.  Le  chœur 
seul  conservé  forme  deux  travées  (10  met.  30 
sur  5),  dont  lé  fond  décoré  d'anciens  vitraux 
(xiv®  s.),  restaurés  par  Thierry,  d'Angers;  à 
droite  et  à  gauche  des  statues  d'anges  agenouillés, 
provenant  du  château  de  Pocé  près  Saumur; 
dans  la  voûte,  à  mi-hauteur,  se  remarquent  des 
cavités  disposés  pour  la  résonnanc-).  La  cloche 
porte  une  inscription  et  la  date  1781 . 

La  construction  de  la  cure  a  été  adjugée  le 
21  février  1867  (archit.  Hodô). 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  terri- 
toire. —  a  Le  grand  chemin  de  la  Roche-Foulques 
a  à  Baracé  »  le  limite  vers  N.-O. ,  tandis  qu'à  l'ex- 
trême Sud,  au  débouché  du  pont  de  Mathefelon, 
se  bifurquaient  trois  chemins  dont  un  trans- 
versal, les  deux  autres  longeant  le  Loir.  L'agglo- 
mération ne  paraît  pas  de  date  antique.  L'église 
a  dû  s'établir  tardivement  à  titre  de  chapelle 
auprès  du  château  dans  le  ressort  conservé  de  la 
paroisse  de  Seiches ,  dont  elle  resta  simple 
fillette,  desservie  le  dimanche  irrégulièrement  et 
à  la  volonté  d'un  prêtre  étranger,  jusque  vers  les 
dernières  années  du  xvi«  s.  Une  procédure  obtint 
l'abandon  par  le  curé  de  Seiches  de  tous  ses 
droits  et  revenus  locaux,  sauf  sa  suprématie,  au 
profit  d'un  desservant  à  demeure,  nommé  et  en- 
tretenu par  l'abbesse  du  Ronceray,  logé  et  meu- 
blé par  les  paroissiens.  Les  titulaires  prennent 
souvent  néanmoins  le  titre  de  curés  mais  sans 
droit,  —  jusqu'à  Julien  Testard,  desservant  de- 


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pnis  1775,  qai  signe  caré  de  1790  à  1792.  11 
abdique  la  prêtrise  le  20  ventôse  an  II. . 

Le  petit  fief  relevait  pour  le  domaine  de  la  mou- 
vance directe  de  Jarzé  et  pour  la  justice  à  foi 
simple  et  hommage  du  seigneur  de  Mathefelon,  à 
qui  chaque  année  il  devait  fournir  pendant  deux 
jours  oc  deux  chiens  à  connins  coupplez  ensemble 
«  avecques  douze  raizeux.  »  Acquis  en  1369  par 
Pierre  Coutard,  écuyer,  il  appartenait  depuis  les 
premières  années  du  xv«  s.  à  la  famille  de  Grand- 
pré  qui  en  fit  cession  le  17  janvier  1511  au  ma- 
réchal de  Gié  ;  mais  le  retrait  lignager  en  fut 
opéré  par  François  de  la  Planche,  mari  de 
Jeanne  de  Grandpré,  et  un  contrat  nouveau  l'at- 
tribua à  René  Belot,  dont  la  fille  Marie  Belot 
rapporta  vers  1530  à  Jean  Gohin,  licencié  ès-lois, 
écbevin  d'Angers,  >-  et  jusqu'à  la  Révolution  à  sa 
descendance,  qui  portait  d'azur  à  la  croix  d'or, 
le8  pointes  ornées  de  fleurs  de  lys  de  même. 

Le  manoir  seigneurial,  dont  dépendaient  en 
1577  trois  moulins  à  eau,  fut  agrandi  vers  la  fin 
du  XVI*  s.  d'une  haute  et  grosse  tour,  une  des 
plus  belles,  est-il  dit,  de  la  province,  —  et  d'une 
fuie  qui  subsiste  encore.  Il  a  été  complètement 
rebâti  vers  1850  par  Tarcbitecte  Hodé,  d'Angers, 
en  style  xv«  s.  et  fait  face  d'en  haut  à  la  vallée  du 
Loir,  sur  laquelle  sa  terrasse  surplombe  à  pic.  On  y 
conserve  dans  le  salon  divers  panneaux  apportés 
du  château  de  Pocé  et  le  portrait  du  capitaine 
Gohin  de  Mon  treuil^  qtti  fit  la  campagne  du  Ga« 
nada  avec  Hontcalm,  daté  1767  et  signé  d'un  nom 
allemand  ;  vis-à-vis,  celui  de  sa  femme.  —  Sur  la 
gauche  l'écurie  est  l'ancienne  énorme  fuie  ronde, 
restaurée  à  neuf  et  crénelée  :  tout  à  l'entour,  de 
splendides  futaies,  de  hautes  avenues,  et  des 
taillis  malheureusement  peuplés  de  vipères  ;  au 
bas,  le  moulin  à  eau,  en  reconslmclion,  1875, 
d'après  les  systèmes  les  plus  perfectionnés  et 
qui  anime  une  pompe  pour  monter  l'eau  jusque 
sur  le  faite  au  service  du  château ,  appartenant 
à  M.  de  Belle  vue. 

Le  territoire  dépendait  de  l'Election  d'Angers, 
du  District  en  1788-1790  de  Ghâteauneuf. 

Maires  :  Thouinault  ,  1793.  —  Guill. 
Daillière,  septembre  1798,  f  le  1*  mars  1844.  — 
Guill.  Daillière  fils,  i"  juin  1844.  —  Lange- 
vin,  1867,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  U.-et-L.  G  105,  f.  371  ;  199;  E  911-928,  2653- 
2655,  2834:  H  Ronceray,  Inventaire^  p.  51.— Arch.  comm. 
Et.-C.  —  Aépert.  arch.,  1869,  p.  65.  —  Pour  les  localités, 
voir,  Montiélay,  la  Suardière,  Vaux,  Setagnes,  etc. 

Hontrenll-siir-llalne  9  canton  du  Lion- 
d'Angers  (3kil.),  arrond.  de  Sogré  (17  kil.);  — 
à  25  kil.  d'Angers.  —  Terra,  décima  Muste- 
roli  1080-1096  (Cartul.  du  Ronc.,Rot.  I,  ch.  55). 
Clusa  in  Meduana  apud  Monasteriolum 
1106-1116  (Ibid..  ch.  59).  --  Mosteriolum  1110 
circa  (Cartul.  St-Aubin,  f.  53  et  57).  —  Mons- 
teriolum  super  Meduanam  1303;  —  La  ville 
de  Monstereul  sur  Méanne  1405  (H  St-Aubin, 
Pr.  de  M.).  —  Sur  les  hauts  coteaux  qui  bordent  la 
rive  droite  de  la  Mayenne,  avec  emprunt  d'une 
large  bande  de  la  rive  gauche,  vis-à-vis  et 
en  amont  du  bourg.  —  Entre  Ghanteussé  (4  kil.) 
et  Thorigné  (2  kil.)  à  l'E.,  Ghambellay  (5  kil.) 


au  N.-E.,  St-Martin-du-B.  (7  kil.  1/2)  au  N..  le 
Lion-d'Angers  au  S.  et  à  l'O.) 

La  route  nationale  d'Angers  à  Caen  monle  en 
ligne  droite  du  S.  au  N.,  par  le  centre  du  terri- 
toire, à  1  kil.  à  l'O.  du  bourg,  qu'y  relient  les 
chemins  d'intérêt  commun  du  Lion-d'Augers  et 
de  Villepot. 

La  Mayenne  passe  sous  le  bourg  même,  y  uû- 
mant  en  amont  deux  moulins  ;  —  l'Oudon  forme 
bordure  extérieurement  vers  S.-O. 

En  dépendent  le  vill.  des  GiraudièresCiSmais,, 
53  hab.),  les  ham.  du  Ménil  (6  mais.,  19  hah.), 
de  Puvignon  (5  mais.,  20  hab.),  de  la  Ghieotïére 
(9  mais.,  31  hab.),  du  Boismarin  (5  mais.,  18  h.), 
de  la  Roussière  (6  mais.,  25  hab.),  de  la  Benè- 
tière  (5  mais.,  12  hab.),  des  Noyers  (6  mais.. 
16  h.),  les  chat,  du  Poirier,  de  la Ghouaimi^e.  de 
la  Touche  et  une  quarantaine  de  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,111  hect..  dont  50  en  vignes  et 
9  en  bois. 

Population  :  iôS  feux,  745  hab.  en  ni&- 
1726.  -  180  feux,  880  hab.  en  1789.  —  933  hab- 
en  1831.  —  856  hab.  en  1841.  —  ^4  hab.  en 
1851.  —  896  hab.  en  1861.  —  913  hab.  en  186& 

—  888  hab.  en  1872,  dont40JSau  bourg  (135  mais.. 
135  mén.),  groupe  antique  de  vieux  logis  recré- 
pis, traversés  par  une  rue  neuve,  que  borde  b 
haie  vive  en  haut  buis  du  cimetière.  Une  vie 
charmante  plonge  sur  le  cours  sinueux  de  la 
Mayenne  et  vers  N.  sur  les  hauts  coteaux  boisés 
qui  l'étreignent. 

Blés,  lins,  chanvres;  —  cidre,  noix,  châ- 
taignes ;  —  élève  de  bestiaux  ;  —  batellerie  ;  — 
importante  écluse  réunissant  quatre  moulins  sur 
une  shute  d'un  mètre  50  cent.,  dont  l'existence 
est  constatée  dès  la  fin  du  xi*  s. 

Assemblée  le  15  août. 

Mairie  neuve  avec  Ecole  laïque  de  garçons. 

—  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Marie). 
VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  est  un  édifice  de  construction  ré- 
cente, d'une  haute  et  large  nef  avec  transept 
décoré  de  vitraux  aux  armoiries  des  donateun  et 
«  qui  n'offre  d'intéressant  sous  le  rapport  de 
<c  l'art  »,  comme  l'écrit  le  curé  Gaultier  (1S45^, 

—  <c  qu'autant  que  c'est  le  curé,  qui  Ta  restaurée 
a  proprtts  manibus  ».  En  effet  du  haut  en  bas 
nef  et  chœur,  toute  la  boiserie  est  de  sa  façon.  Les 
cariatides  do  la  tribune  sont  même  restées  ina- 
chevées et  leur  pied,  seule  partie  terminée,  porte 
un  moule  informe,  qui  dessine  le  mouTeBenc 
de  l'œuvre  future. 

La  cure  s'élève  un  peu  à  l'écart  vers  S.-O-, 
reconstruite  en  1836  sur  son  ancien  emplaceoieaL 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  tei- 
ritoire  que  traversait  la  grande  voie  du  Lion» 
d'Angers  à  Graon.  Le  seigneur  de  Ghàteaufontier 
y  possédait  un  domaine ,  acquis  au  xi*  s.  par 
l'abbaye  du  Ronceray  d'Angers  et  cédé  plus  tard 
pour  des  dîmes.  L'église  appartenait  au  seigneur 
de  Ghambellay,  Ingelger.  Il  en  fit  don  dans  Ifs 
premières  années  du  xii«  s.  à  l'abbaye  St-Anbân, 
à  qui  l'évèque  Ulger  la  confirma.  Les  nioines  \ 
constituèrent  tout  auprès  un  prieuré,  dont  les 
bâtiments  ont  été  récemment  reconstruits.    Il 


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formait  un  fief  important,  tombé  de  bonne  heure 
en  commande  et  dont  le  prieur,  seigneur  de  la 
paroisse,  prenait  titre  au  xvi«  s.  de  baron. 

Prieurs  :  Guihenocus,  1110  circa.  —  Guy, 
fils  de  Tabbé  de  St-Nicolas,  Lambert,  qui  se  dé- 
mit de  son  abbaye,  pour  venir  vivre  auprès  de 
lui,  1118.  —  Jean  Morice,  1410,  1428.  —  Pierre 
Dufay,  1521.  —  Pierre  de  Bièvres,  1541,  1559. 

—  Claude  de  Bièvres,  son  neveu,  1560.  —  Guy 
de  Lesrat,  1567.  —  Jean  Saymond,  1569.  De 
son  temps  les  compagnies  dos  capitaines  Trélan 
et  Leufant  qui  saccageaient  le  pays ,  pour- 
chassées par  les  bourgeois  d'Angers,  le  maire  en 
tête,  se  réfugièrent  au  prieuré,  y  furent  assié- 
gées, réduites  à  se  rendre  (5  décembre  1574)  et  ses 
deux  chefs  décapités  à  Angers.  —  Denis  Leblanc, 
chanoine  de  N.-D.  de  Paris,  1608,  1621.  Son  por- 
trait s'y  voyait  jusqu'à  la  Révolution  dans  le  vi- 
trail, au  fond  de  l'église.  —  Claude  de  Tudem, 
chanoine  de  N.-D.  de  Paris,  1660,  résignataire  en 
1678  et  qui  meurt  pourtant  au  prieuré,  âgé  de 
77  ans,  le  23  septembre  1684.  —Pierre  Laillaultt 
1678,  1708.  —  René  Hunault  de  la  Peltrie, 
curé  de  Chigné,  1728.  —  Jean-Joseph  Sauduhoia 
de  la  Chalinière,  pénitencier  d'Angers,  1734, 
1756,  qui  fit  restaurer  l'église,  f  à  Angers  le 
6  janvier  1765.  —  Alex.-Franç.  de  Thémines 
de  lAïuzières,  1765,  évoque  de31ois  en  1776. 

La  cure  était  à  la  présentation ,  comme  le 
prieuré,  de  l'abbé  de  Sl-Aubin. 

Curés  :  Robert  Gaudin,  1380.  —  Jean  Bou- 
lays,  1419.  —  Amaury  de  la  Luzemet  qui 
permute  le  13  janvier  1481  pour  la  cure  de  Saint- 
Lambert-des-Levées.  —  Yves  Lemaçon,  1481. 

—  Jean  Lemoine,  1580.  —  El.  JRemois,  1630. 

—  Olivier  Bellanger,  1632,  f  le  13  avril  1656. 

—  Ripoche,  1657.  —  Pierre  Dugénetay,  1660, 
1662.  —  Jean  Bellière,  1666,  1680.  —  René 
Challes,  septembre  1680.  —  René  Le  faux,  juin 
1685,  1706.  —  Moron,  1708,  prieur  en  1716  des 
AugQStins  d'Angers.  —  Vinc.  Quénion,  février 
1716,  t  le  17  septembre  1739,  âgé  de  67  ans.  — 
Paulet,  1739, 1781.  —  Blouin,  1781,  22  août 
1791.  —  Auhry,  14  décembre  1791,  qui  renonce 
à  la  prêtrise  le  20  frimaire  an  II. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Arcbidiaconé  d'Outre- 
Maine,  du  Doyenné  de  Craon,  de  l'Election  et  des 
Aides  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Châteaugon- 
tier,  du  District  de  Segré. 

Maires  :  Jaunay — Matburin  Guilleux, 

13  thermidor  an  XIII,  démissionnaire  en  1813.  — 
Casimir  Moreau,  30  juillet  1813.  —  Maurice  Thi- 
bault, 23  août  1815.  —  Gawmier,  1826.  —Fran- 
çois, 2  octobre  1830.  —  Moreau,  1844.  —  Barat, 
1849,  démissionnaire.— Casim.  Moreau,  10  juillet 
1857,  —  Brouard,  1865,  en  fonctions,  1876. 

Arcb.  de  M.-et-L.  G  194  et  H  Abb.  St-Aubin.  —  Arch. 
comm.  Et.-C.  —  Mss.  648.  —  Hirel,  p.  173.  —  Arch.  mun. 
d'Angers  GG  105.  —  Gasté  et  Hervé,  Les  Grandes  Indus^ 
tries,  p.  48.  —  Pour  les  localités,  voir,  à  leur  article,  la 
Touche,  la  Saulaie,  Villedavy,  Saut^ise,  la  Juquelère, 
le  Poirier,  etc. 

Hontrealière  (la),  c°«  de  Fougère. 

MontreTanlt  {Canton  de),  borné  par  les 
cantons  —  au  N.,  de  Chantoceaux  et  de  St-Flo- 
renl-le-Vieil,  —  à  TE.,  de  Chemiilé  et  de  Beau- 


préau,— au  S.,  de  Beaupréau,  — àl'O.,  deChan- 
toceaux  et  par  le  département  de  la  Loire-Infé- 
rieure, —  forme  un  allongement  inégal  de  l'Ë.  ià 
i'O.,  découpé  à  1*0.  par  la  vallée  sinueuse  de 
l'Ëvre,  et  de  droite  et  de  gauche  par  nombre  de 
vallées  secondaires,  borné  à  i'O.  par  la  Divatte, 
avec  un  haut  plateau  entre  la  Divatte  et  TEvre, 
autrefois  couvert  de  bois,  dont  il  reste  la  fo- 
rêt de  Leppo.  —  Il  présente  des  hauteurs  cons 
tantes  de  103  à  109  met.,  et  vers  TE.,  en  Chau- 
dron, St-Quentin,  la  Salle-Aubry,  au  point  de 
partage  des  eaux  du  Pont-Notre-Dame  et  du 
Jeu,  de  115  à  129  met.,  —  animé  par  suite,  plus 
qu'aucune  autre  région  angevine,  de  sites  pitto- 
resques et  imprévus  et  de  perspectives  variées  ; 

—  sur  une  superficie  de  19,994  hectares,  compre- 
nant 11  communes,  Montrevanlt,  St-Pierre-Mau- 
limart.  Chaudron,  la  Salle-Aubry,  St-Quentin, 
le  Fief-Sauvin,  St-Rémy,  le  Puiset-Doré,  la 
Cbaussaire,  le  Fuilet,  la  Boissière-St-Florent,  — 
14  paroisses,  en  y  ajoutant  Villeneuve,  le  Doré  et  la 
Cbapelle-Aubry,  —  et  une  population  de  ii,880  h. 
en  1821,  —  i3,f79  hab.  en  1831.  —  i3,S37  hab. 
en  1841,  —  14,566  hab.  en  1851,  -  14,977  hab. 
en  1861,  —  15,167  hab.  en  1866,  -  14,99%  hab. 
en  1872,  —  en  progression  lente  mais  continue 
depuis  40  ans. 

HontreTaolty  chef-lieu  de  cantoû,  arr.  de 
Cholet  (28  kil.  1/2)  ;  -  à  35  kil.  d'Angers.  — 
Castellum  quod  Montem  Rehellem  nomina- 
vit  [Fulco'i  1047  (St-Serge,  2' CartuL,  p.  314). 

—  Castrum  quod  vocatur  Mons  Rehellis 
1082-1094  (Ibid.,  p.  315).  —  Vicecomes  de 
Monte  Rebelli  1052-1082  (Ibid.,  p.  340).  — 
Territorium  Montis  Rebelli  1052-1082  (Ib.. 
p.  354).  —  Dominus  Montis  Ravelli  1090 
circa  (Cart.  St-Maur,  ch.  7).  —  Miles  de  Monte 
Revello  1036-1056  (Liv.  N..ch.  258),  1104  (Car- 
tul.  St- Aubin,  f.  82).  —  Ecclesia  de  Monte 
Rubelli  1100-1140  (2*  Cartul.  St-Serge,  p.  334). 

—  Domina  Montis  Rivelli  1238  (Fontev.,  ch. 
anc.  1-25).  —  Monrevelli  1250  circa  (Pr.  de 
Courchamps ,  ch.  or.).  —  Monreveau  1685 
(Pouillé,  Mss.).  —  Morveau  xvii-xviii»  s.  (EI.-C. 
et  alias).  —  Cette  dernière  forme  représente  la 
prononciation  encore  aujourd'hui  populaire.  — 
Dans  la  vallée  et  sur  les  coteaux  de  l'Evre  (50  mot. 
vers  N.,  75  met.  vers  S.  rive  gauche)  ;  —  entre 
St-Rémy-en-M.  (3  kil.  1/2)  au  N.,  à  I'O.  et  au  S.. 
St-Pierre-Maulimart  (2  kil.)  au  N.  et  à  l'E.,  le 
Fief-Sauvin  (5  kil.)  au  S. 

La  route  départementale  de  Chantoceaux  à  St- 
Lambert-du-Latay,  traverse  une  pointe  du  terri- 
toire vers  N.,  puis  l'Evre,  côtoie  la  petite  ville  et 
s'enfuit,  sans  l'aborder.  Dans  la  ville  vers  S.  se 
réunissent  les  chemins  de  grande  communication 
de  Vallel  et  d'intérêt  commun  de  Clisson. 

L'Evre,  descendant  du  Fief-Sauvin,  pénètre  au 
moulin  de  Point,  forme  la  limite  orientale  jus- 
qu'à la  ville,  qu'elle  évite  par  un  brusque  repli 
vers  S.,  enserrant  la  presqu'île  de  St-Nicolas, 
revient  jusque  sous  la  ville  qu'elle  longe  vers 
rO.,  et  s'éloigne  versN.  en  formant  de  nouveau 
la  limite  orientale,  après  avoir  animé  sur  son 
parcours  sinueux  de  5  kil.  les  moulins  de  Rahier 


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et  de  Bohardy  ;  —  y  affluent  les  rnisselets  de  la 
Rouillère,  de  la  Gagnerie  et  de  la  Groultière. 

En  dépendent  le  vill.  de  Bohardy  (34  mais., 
112  bab.)*  les  ham.  de  la  Giraudrie  (4  mais., 
21  bab.),  de  la  Bretëcbe  (4  mais.,  20  bab.),  de  la 
Rocbe-Gautron  (3  mais.,  12  bab.)  et  7  fermes 
d'une  ou  deux  maisons. 

Superficie  :  266  becl.  dont  1  bect.  50  en 
vignes,  16  bect.  en  bois,  50  en  prairies. 

Population  :  60  feux  en  1699.  —  i06  feux. 
480  bab.  en  1720-1726.  —  100  feux,  677  bab.  en 
1789-1792.  —  579  bab.  en  1831.  —  780  bab.  en 
1841.  —  73i  bab.  en  1851.  --  967  h.  on  1861. 

—  906  bab.  en  1866.  —  873  bab.  en  1872,  dont 
637  dans  la  ville  (143  mais.,  191  mén.),  —  en 
décroissance  lente  mais  continue. 

Recette  de  Poste.  —  Chef -lieu  de  percep- 
tion pour  les  c"««  de  Montre vault.  Chaudron,  le 
Fief-Sauvin,  St-Pierre  Haulimart,  St-Quenlin-en- 
Mauges  et  la  Salle-Àubry. 

Six  foires  :  —  le  3«  mercredi  de  janvier,  dite 
de  St-Vincent,  le  mercredi  après  la  mi-carème,  le 
2«  mercredi  de  mai,  dite  de  la  St-Nicolas,  le 
3«  mercredi  de  juillet,  le  dernier  mercredi  d'oc- 
tobre et  le  2«  mercredi  de  décembre.  —  Marché 
tous  les  mercredis. 

Commerce  considérable  de  bestiaux  gras  et 
maigres,  veaux,  moulons,  porcs,  froment,  farines; 

—  importantes  pépinières  débordant  sur  les  com- 
munes circonvoisines  ;  —  tissage  pour  Gbolet  ;  — 
une  tannerie  ;  —  2  m*°"  à  eau. 

La  mesure  locale,  comptant  16  boisseaux  au 
setier,  en  égalait  d'abord  13,  puis,  par  un  accrois- 
sement insensible  jusqu'au  xviii*  s.,  15  des 
Ponts-de-Cé,  —  et  fut  ramenée  par  arrêt  du 
grand  Conseil,  du  14  mars  1788,  à  sa  dimension 
première. 

Mairie  avec  Ecole  publique  laïque  de  gar- 
çonSt  acquise  en  1838  et  rebâtie  en  iSAS.— Ecole 
publique  de  filles  (Sœurs  de  St-Gildas),  acquise 
et  bâtie  en  1857. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (cure,  19  bru- 
maire an  XI),  vient  d'être  reconstruite  (.1858,  arch. 
DellestreetCoutailloux)  sur  l'emplacement  du  pré- 
cédent édifice,  dont  le  chœur  seul  remontait  au 
XVI*  s.  Elle  présente  3  nefs  ogivales,  terminées 
par  une  abside  entre  deux  absidioles,  sans  autre 
intérêt  d'krt.  Dans  la  fouille  du  chœur,  a  été 
retrouvé  Tenfeu  seigneurial,  contenant  3  sque- 
lettes, dont  les  cercueils  en  plomb  servirent  à 
confectionner  des  balles.  A  l'entrée  du  caveau 
était  scellée  une  dalle  de  marbre ,  qui  s'est 
rencontrée  dans  un  atelier  de  peintre  et  qui  porte 
témoignage  de  l'inhumation  de  Jean-François 
Bonnin-Messignac,  chevalier,  et  de  son  épouse, 
Marie- Urbaine  de  Maillé-Brézé. 

Aucune  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  ter- 
ritoire, centre  habité  pourtant  dès  les  premiers 
âges  et  que  traversaient  les  voies  de  Chalonnes 
et  de  Tiffauges.  Son  nom  primitif  môme  s'est 
oublié  pour  celui  que  lui  imposa  la  fantaisie 
de  Foulques -Nerra.  Tout  ce  pays  faisait  partie 
du  patrimoine  de  Rainaud  Torench,  mari  de 
Richilde,  dont  un  des  fils,  Rainaud,  devint  évêquo 
d'Angers  en  973.  Son  frère,  Etienne,  mari  d*Ade- 


berge,  eut  le  Grand-Hontrevault  en  partage,  qoe 
sa  fille  Emma  ou  Emmeline,  morte  en  sepleedire 
1058,  apporta  à  Raoul  de  Beaumont,  Tieomle  da 
Maine,  amené  peut-être  par  le  comte  Foalqaes- 
Nerra,  quand  il  prit  possession  à  main  armée  de 
ce  canton  des  Manges  (vers  1020).  Raoul  lai 
resta  tout  au  moins  fidèle  dans  son  château -fort 
alors  reconstruit  —  et,  après  lui,  son  fils  Raoul  II 
qui  tint  même  en  bride  la  turbulence  du  nouveau 
vassal  voisin,  transformé  bientôt  en  ennemL 
V.  ci-après ,  p.  730.  Roscelin ,  petit-fils  de 
Raoul  II,  avait  pour  femme  en  1150  Pétronille, 
fille  d'Orricus  de  Beaupréau.  En  1200  la  terre  est 
advenue  à  Gorinde  de  Montre  vault,  et  apr^  elle 
passe  à  Guy  de  Châteaubriant,  son  gendre,  mari 
de  Béatrice,  1238  ;  —  à  Jean  de  l'Isle-Bonchard, 
vers  1270  par  son  mariage  avec  rhéritière  d'Ai- 
meri  de  Gonnord.  —  En  est  seigneur  Louis  de 
risle  1432,  Pierre  du  Plantis,  par  son  mariage  avec 
Jeanne  de  l'Isle,  dame  de  Gallerande,  1440, 1449. 
C'est  cette  dame  aussi,  héritière  de  la  famille 
Aménart,  qui  apporta  et  fit  consolider  an  domaine 
de  la  vicomte  l'antique  baronnie  de  Bohardy, 
Burcus  Hardy  1178  (1*^  Cart.  St- Serge,  p.  278), 
Bour  Hardy  1416  (E  934),  dont  le  châtean-forl 
tenu  au  regard  de  Montre  vault  à  sept  semaines 
de  garde,  donnait  la  seigneurie  des  paroisses  du 
Fief-Sauvin,  de  la  Gbaussaire  et  de  St-Quentin  et 
rayonnait  sur  de  nombreux  fiefs.  II  dominait, 
vis-à-vis  le  château  de  la  vicomte,  la  riye  gauche 
de  l'Ëvre,  que  relia  à  cette  époque  un  pont  de 
sept  arches  ogivales,  encore  debout.  Le  seigneur 
Maurice  Leborne  y  avait  fondé  en  1178  une 
chapelle  de  St-Jean,  que  le  curé  de  St-Rémy  était 
tenu  à  desservir  de  trois  messes  par  semaine.  Un 
petit  arceau,  abritant  une  statuette  du  patron. 

—  avec  la  date  au  fronton  :  i8î3.  C.  P.,  dans  un 
cœur,  —  en  rappelle  seule  le  souvenir  à  quelques 
pèlerins  du  pays  ;  mais  jusqu'en  1865,  le  village, 
véritable  faubourg  de  Montrevault,  dépendait  en- 
core au  spirituel  de  Sl-Rémy.  —  Une  maison, 
datée  sur  la  façade  :  M  1739  C  avec  une  inscrip- 
tion dans  un  cœur,  se  nomme  encore  la  Bartm- 
nie;  mais  il  ne  restait  du  château  an  xvn*  s.  et 
depuis  longtemps,  qu'une  cave. 

La   terre  agrandie  de  Montrevault   démettre 
quelque  temps  indivise  entre  les  familles  alliées, 

—  Antoine  Glérembault,  chevalier,  man  de  Ca- 
therine du  Plantis,  et  Louis  de  Clermont,  chacun 
pour  moitié  et  par  indivis,  1458  ;  —  Louis  de 
Clermont  1480,  —  Jeanne  Chappcron,  Teuve  de 
Gilles  Glérembault,  bail  de  René  de  Clermont. 
1511,  —  Georges  de  Clermont  1581,  —  Jac- 
quine  Glérembault,  veuve  de  Pierre  de  Laval, 
1583.  —  En  mars  1593  le  château  est  occupé  par 
une  bande  de  ligueurs,  aux  ordres  du  capitaine 
de  Puygreffier.  —  Il  était  absolument  ruiné  et  dé- 
mantelé, quand  il  fut  adjugé  par  décret  le  19  dé> 
cembre  1609  sur  Georges  de  Clermont  à  Franc  Thé* 
vin,  sieur  de  la  Durbellière.— La  chapelle  seigQoi* 
riale,  dédiée  à  Ste  Catherine,  s'élevait  dans  la  basse- 
cour.  Du  domaine  dépendaient,  outre  la  moitié 
des  bois  taillis  et  futaies  de  Leppo,  dés  lors  bien 
réduits^  le  quart  des  landes  de  Ghéne-Courbet, 
et  des  bois  et  landes  de  la  Garenne,  les  moulins 


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MON  —  729  — 

de  Point  en  St-Pierre-Manlimart,  la  moitié  des 
moulins  do  Pont  en  Montrevaalt,  la  Roossière- 
Gonnort,  Pont-Roasset  pour  moitié,  et  la  juridic- 
tion sur  16  paroisses,  le  Grand-Hontrevault,  St- 
Pierre-Maulimart,  Chaudron,  St-Qaentin,  le  Pin, 
le  Puiset,  le  Doré.le  Petit-Hontrevault,  St-Rémy, 
la  Chapelle- Aubry,  le  Fief-Sauvin,  Villeneuve,  la 
Ghaussaire,  la  Blouère,  la  Salle  et  plus  de  la 
moitié  de  Geste,  sans  compter  les  appels  des 
hautes  justices  de  Chanzeaux  et  de  Joué. 

Jean-François  Bonnin  de  Messeignac,  marquis 
de  Chalusset,  commandant  da  château  de  Nantes, 
acquit,  par  acte  du  12  mars  1653,  le  Grand-Mon- 
trevault  et  Bohardy  des  créanciers  de  François 
Thévin,  de  dame  Thévin  et  de  son  neveu , 
Alphonse-Henri  de  Honlluc  de  Ballagny,  —  et  de 
nouveau,  le  29  avril  1669,  sur  Charles  Turpin  ce 
qui  lui  restait  du  comté  du  Pelit-Montrevault.  Sa 
veuve  et  légataire,  Marie-Urbaine  de  Maillé-Brézé 
obtint,  par  lettres  patentes  de  juillet  1671,  Tunion, 
sous  un  seul  hommage  au  château  d'Angers,  des 
comté  et  vicomte  du  Grand  et  du  Petit-Montre- 
vault,  de  la  baronnie  de  Bohardy  et  des  fiefs  de 
la  Hénantière,  —  et  céda  tous  ses  droits  le  3  juin 
1677  à  son  fils  Charles- Marie  B.  de  M.,  mari  de 
Marthe-Isabelle  Renonard.  A  cette  époque  le  châ- 
teau est  restauré  et  forme  une  grande  et  belle 
habitation  «  à  Tantique,  flanquée  d'une  grosse 
«c  tour  »,  avec  cours,  jardins,  bosquets  plantés 
d'ormeaux.  —L'alliance  d'Anne-Louise  Bonnin, 
héritière  de  son  frère  Armand-Louis,  évoque  de 
Toulon  (16S4-1712),  l'apporta  à  Nicolas  de  Lamoi- 
gnon  de  Basville,  intendant  du  Languedoc^  mort 
en  1724.  Leur  petit-fils  Urbain-Guill.  de  L.,  con- 
seiller d'Etat,  n'ayant  pas  laissé  de  postérité,  la 
terre  fut  de  nouveau  divisée  et  le  vicomte  du 
Grand-Mon trevault ,  avec  Bohardy  seulement , 
vendu  par  les  héritiers  le  2  mars  1776,  à  Georges- 
Gaspard-François-Auguste,  marquis  de  Gontades, 
y.  ce  nom,  t.  I,  p.  737,  qui  le  possédait  encore 
à  la  Révolution  ;  —  aujourd'hui  à  M.  de  Danne. 

De  la  route  de  Saint-Rémy,  la  ruine  du  châ- 
teau, —  V.  une  gravure  par  Uawke  dans  V Anjou 
et  ses  monuments,  un  autre  dans  le  Touriste, 
de  Nantes,—  présente,  encore  sur  le  mamelon 
dominant  la  nve  dr.  de  l'Evre,  en  face  de  Bohardy, 
la  masse  imposante  d'un  étroit  quadrilatère,  dont 
les  substructions  semblent  des  plus  antiques, 
flanqué  vers  l'angle  N.-O.  de  deux  grosses  tours 
rondes  à  mâchicoulis  et  ouvertures  plein  cintre 
démantelées  (xV  s.).  La  façade  sur  le  champ-de- 
foire  porte  aux  angles  deux  tourelles  en  encor- 
bellement, et  an  centre  en  saillie,  une  haute  tour 
hexagonale,  avec  escalier,  qui  s'est  écroulée  en 
1872.  Les  défenses  s'étendaient  vers  N.-E.  jusqu'au 
quartier  de  la  Musse,  dépendant  encore  aujour- 
d'hui de  St-Pierre  Maulimart,  et  couvraient  ainsi 
vers  N.  la  ville  proprement  dite,  comprise  entre 
la  rue  actuelle  du  Presbytère  et  les  deux  rives 
de  l'Ëvre,  sans  autre  enceinte  fortifiée. 

Je  ne  trouve  rien  sur  la  fondation  de  l'église 
paroissiale  de  Notre-Daiiie,  sans  doute  antérieure 
à  la  construction  du  château  et  laissée,  dès  les 
premiers  temps,  en  dehors  des  murs.  La  présen- 
tation en  appartenait  au  seigneur  comme  celle 


MON 


de  quatre  des  prébendes  du  Chapitre  de  St-Pierre- 
Maulimart,  bien  que  les  Pouillés  l'attribuent  au 
chanoine  semainier  de  St-Maurice. 

Curés  :  Jean  Souhé ,  1593.  —  Thomas 
Auhron,  chanoine  de  St-Pierre-Maulimart,  1601, 
t  le  7  mars  1610.  —  Jean  Cosme,  1617.  —  René 
Cerclais,  1627.  1651.  —  Pierre  Dupont,  1667. 
1689.  —  Mich.  Lefehvre,  1692,  qui  est  interdit 
vers  la  fin  de  1698,  sans  être  remplacé,  et  meurt  le 
10  juin  1706,  âgé  de  46  ans.  —  Nie.  Commeau, 
août  1706,  1712.  —  René  Gaume,  1714,  f  1© 
18  juin  1733,  âgé  de  62  ans.  —  Christ,  de  la 
Morlaye,  vicaire  depuis  1730.  installé  le  13  août 
1733,  t  le  7  juillet  1780.  âgé  de  76  ans.  — 
Gabriel-Aubin-Bernard-Elisabeth-Toussaint  Bou- 
guier,  nommé  le  15  juillet  1780.  —  Bernard 
Bédouet,  13  juin  1781.  —  Franc.  Godillon,  qui 
se  démet  en  avril  1785.  —  Pierre  Lehreton, 
précédemment  vicaire  de  Mazé,  18  mai  1785;  — 
mais  il  ne  parait  pas,  non  plus  que  le  précédent, 
avoir  même  pris  possession.  —  Cirice  Leva- 
cher,  15  juillet  1785,  1791.  —  Monrohin , 
vicaire  de  Longue,  élu  le  22  mai  1791.  —  Jean 
Bouillault,  élu  le  2  octobre  1791.  —  Mais  ni  l'un 
ni  l'autre  n'ont  pris  possession. 

A  l'extrémité  S.-O.,  sur  le  chemin  de  Vallel, 
en  face  du  presbytère,  une  croix  de  fer,  encas- 
trée dans  le  mur,  à  l'angle  N.-E.  d'une  maison 
neuve,  signale  à  dessein  l'emplacement  d'une 
église  de  St- Nicolas,  dont  tout  ce  canton  con- 
serve le  nom.  En  1096  l'évèque  Rainaud  de 
Martigné,  y  fonda  sous  ce  vocable  un  chapitre  de 
six  prébendes,  mais  dont  aucun  titre  ne  parle 
plus.  Il  est  à  croire  qu'il  périt  de  lui-même,  faute 
de  revenus  suffisants  ;  et  on  ne  trouve  plus  même 
aucune  trace  de  l'existence  de  cette  église,  à  partir 
du  xvfi*  s.  où  elle  est  indiquée  comme  simple  an- 
nexe de  Notre-Dame.  —  Aucun  des  Pouillés  n'en 
fait  môme  mention.  —  La  foire  du  9  mai  se 
tenait  aux  alentours  ;  —  aujourd'hui  le  cimetière. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Ëvêché  d'Angers  et 
du  Doyenné  des  Manges,  de  l'Election,  du  Prési- 
dial  et  de  la  Sénéchaussée  d'Angers,  du  District 
en  1788  de  Beaupréau,  en  1790  de  St-Florent,  ne 
comprenant  d'ailleurs,  hors  la  ville,  que  deux 
closeries  et  quelques  bois.  Il  y  résidait  au  xvii*  s. 
un  receveur  des  Fermes  et  un  contrôleur  des 
Traites,  —  une  brigade  de  gabelles,  une  brigade 
de  maréchaussée.  Par  un  privilège  bien  rare, 
ni  pauvres  ni  mendian  s  en  ville ,  sauf  des 
étrangers,  grâce  à  1  activité  entretenue  par 
les  foires  et  les  marché*,  qu'abritaient  trois 
halles  distinctes,  encoie  debout,  sur  la  place 
centrale,  et  où  les  acheteurs  affluaient  du  Poitou 
et  d'outre-Loire,  malgré  la  destruction  des  che- 
mins, inaccessibles  «  an  cavalier  le  plus  intré- 
<t  pide  »,  la  route  de  Nantes  exceptée.  C'est  l'amé- 
lioration la  plus  urgente  que  réclame  la  municipa- 
lité de  1788,  comme  aussi  la  mise  en  état  de 
l'Evre,  dès  lors  navigable  jusqu'au  moulin  de 
Gévrise,  à  la  dislance  d'une  lieue,  —  et  la  fonda- 
tion d'un  hôpital  avec  le  produit  des  biens  mona- 
caux. —  Jusqu'aux  jours  où  la  ville  se  trouva 
entourée  par  l'insurrection,  elle  était  restée 
dévouée  aux  idées  nouvelles,  et  ternaire  J. -Franc. 


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MON 


—  730  — 


MON 


Hardii  demandait  en  1792,  25  fusils  pour  cons- 
tituer une  force  suffisante  «  dans  un  pays  gan- 
«  grené  d*aristocratie  ».  —  Le  mercredi,  21  fri- 
maire an  II,  à  rentrée  des  a  brigands  »,  la 
municipalité  évacua.  Le  lendemain,  y  pénétraient 
les  colonnes  des  généraux  Moulin,  Dalmas  et 
Grignon,  qui,  bien  reçus,  y  passèrent  la  nuit,  et 
au  réveil  se  mirent  à  massacrer.  —  En  pluviôse 
an  III.  c'est  le  tour  de  Cordelier,  —  et  en  Tan  VU. 
des  Chouans  de  Gueslin,  qui  s'y  installe  depuis 
le  10  messidor,  pendant  près  de  trois  mois,  et 
dans  la  nuit  du  30  fructidor,  saisi  en  plein 
vacarme  par  quelques  hommes  vigoureux,  est 
fusillé  sur  place. 
Maires  :  Jean-François  Martin,  1791-1792. 

—  Tristan  Martin,  1««"  messidor  an  VIII,  démis- 
sionnaire le  2  germinal  an  XIII.  —  Simon-Pierre 
Martin,  A  floréal  an  XUI,  démissionnaire  le 
5  décembre  1814.  —  Michel  Reyneau,  19  dé- 
cembre 1814,  nommé  juge  de  paix  en  1817,  f  le 
11  mai  1853,  âgé  de  85  ans.  —  Jean-Franç.  Daudé, 
17  juillet  1817,  nommé  percepteur  en  1820.  — 
Ed. -Mie.  Poirier  du  Lavouer,  14  septembre 
1822.  —  Pierre  Tardiveau,  12  octobre  1832.  — 
Benj.-Jos.  Drouet,  4  octobre  1843,  f  en  1866. 

—  Constant  Godefroy,  1866,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  C 186  el  191  ;  E  929-941,  2037-2038, 
3250,  4023.  —  Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —  Noies  Mss.  de 
MM.  BoutUlier  de  Saint-André  et  Tristan  Martin.  .•  Cl.  Mé- 
nard,  Mss.  875,  t.  Il,  p.  170.  —  Ckronigues  d'Anjou,  II, 
299-300.  —  2«  Cartul.  de  St-Sergo,  p.  340-341.  —  Fonlev., 
ch. anc.  —  Ilevue  d'Ai\jou,  1858,  t.  II,  p.  126.  —Arc*. 
d  Anjou,  1. 1,  p.  64. 

Hontrevanlt  (le  Petit-),  vill..  c<>«  de  St- 
Pierre-Maulimart.  —  Sur  une  haute  butte 
(96  met.),  d'où  la  vue  embrasse  de  St-Quentin  à 
St-Rémy,  du  Fief-Sauvin  à  Botz  et  la  vallée  de 
TEvre.  Rainaud,  évoque  d'Angers,  qui  avait  hé- 
rité ce  pays  dans  la  succession  paternelle,  y  dota 
richement  son  Chapitre  de  St-Maurice  et  les 
moines  de  St-Serge.  Mais,  aux  premiers  pas  que 
fit  le  comte  Foulques-Nerra  dans  les  Mauges, 
tous  ces  biens  d'église  furent  distribués  à  ses 
fidèles ,  universa  militihus  in  beneficium 
trihuit,  comme  le  rappellent  les  chartes  de  St- 
Serge  ;  ~  et  il  bâtit  là,  à  l'O.  et  comme  à  portée 
de  réglise  paroissiale,  sur  la  grande  voie  d'An- 
gers, un  château  fort,  castellum,  qu'il  appela, 
comme  le  château  voisin,  d'un  nom  do  menace  et 
de  guerre,  le  mont  rebelle  ou  revôche,  quod 
vocavit  Montent  Rehellem.  Le  premier  sei- 
gneur qu'on  y  trouve  installé  en  son  nom  est 
Hilbert,  et  déjà,  à  moins  de  50  ans  de  là,  un  de 
ses  premiers  successeurs  Foulques  Normand,  petit- 
fils  de  Roger-le-Vieux,  était  assez  puissant  pour 
épouser  la  veuve  d'Hoël,  comte  de  Nantes,  et  se 
crut  assez  fort  pour  pouvoir  fôter  ses  noces 
en  attaquant  les  protégés  du  comte,  les  habi- 
tants de  Montjean ,  vers  1065.  Mais  au  retour 
de  l'expédition  sa  bande  fut  surprise  et  mise  en 
déroute  à  Cbônambault,  V.  ce  mot,  par  la 
troupe  de  Raoul,  seigneur  du  Grand-Montrevault. 

Quoique  Normand  laissât  deux  fils,  c'est  un 
de  ses  frères,  Payen,  qui  parait  lui  avoir  suc- 
cédé, seigneur  en  même  temps  de  Chantoceaux. 
La  terre,  advenue  dès  le  milieu  du  xiii*  s.  à  la 


famille  de  Rochefort,  fut  apportée  en  1360  par 
Marie  de  Rochefort  à  Guy  Turpin,  dont  ia  des- 
cendance en  reste  propriétaire  pendant  trois 
siècles.  Leur  fils  Lancelot  épousa  en  1396  Demse 
de  Montmorency  et  mourut  vers  1418,  chambeUaa 
du  roi  Charles  VI.  Le  domaine,  qualifié  jusqu'au 
xvi«  s.  de  châtellenie,  prend  titre  de  baronnîe  dès 
1523  et  est  érigé  en  comté  par  lettres  cFaoAl 
1577  au  profit  de  Charles  Turpin,  cheTalier  â& 
roi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  mari 
en  1573  d'Eléonore  de  Crevant.  Un  tiers  en  fat 
vers  cette  époque  démembré  au  profit  de  Diane 
Turpin,  puis  de  son  autre  sœur  Glande,  daiie 
douairière  de  Paulmy.  Vendu  par  cette  dernière 
le  11  juin  1607  à  Marie  de  Rieux.  veave  de  Guy 
de  Scépeaux,  il  demeure  depuis  cette  époqoe  rén 
au  duché  de  Beaupréau.  Le  reste  da  comté,  avec 
tous  les  droits  honorifiques,  fut  acquis  le  29  avnl 
1669  d'Henri-Charles  Turpin,  conseiller  secrélaire 
du  roi  et  des  finances,  mari  de  Madeleine  Lau- 
rent, par  Jean-Franç.  Bonnin  de  Chalasset,  vi- 
comte du  Grand-Montrevault.  Les  deax  l^res 
furent  désunies  par  les  héritiers  d'Urbain-Goifi. 
de  Lamoignon,  et. le  Petit-Montrevanlt  Tendu  le 
2  mars  1776  à  Jacq.-Bertrand  de  Scépeaux. 
marquis  de  Beaupréau,  qui  en  possédait  déjà  k 
premier  tiers.  Son  héritière,  la  maréchale  d'Âu- 
beterre  l'a  transmis  à  sa  nièce,  marquise  de  Dur- 
fort  de  Civrac. 

Le  château  était  encore  en  partie  habité  en 
1726,  quoiqu'il  n'y  restât  plus  dès  le  xtii*  s.  que 
«  des  masures  et  une  petite  maison  de  elosier  >; 
—  le  puits  et  les  caves  s'en  voyaient  encore  ea 
1820.  L'enceinte  en  était  détruite  dès  le  xvii*  s. 
et  la  motte,  de  20  met.  de  hauteur,  —  qoe  La 
Révellière  prend  pour  un  monument  celtique,  — 
transformée  en  culture,  les  douves  en  jardins. 

Dès  la  première  heure,  une  église  s'y  voit  consti- 
tuée sous  le  vocable  de  Notre-Dame,  que  l'évèque 
d'Angers,  Geoffroy,  à  la  prière  du  seigneur  Nor- 
mand, donna  à  l'abbaye  St-Florent  (vers  1090\ 
Le  seigneur  gratifia  de  plus  les  moines  d'immwù- 
tés  et  de  revenus  considérables  dans  le  cbàteaa 
môme,  d'un  droit  de  marché,  de  tout  usage  dans 
ses  bois,  —  et  leur  donna  encore  du  terrain  i 
suffisance  pour  bâtir  hors  l'enceinte  un  bourg  et 
une  nouvelle  église,  s'il  leur  plaisait,  —  comme 
ils  firent,  —  en  restant  propriétaires  de  l'anciense. 
En  1109  les  chanoines  de  St-Maurice  d'Angers 
réclamèrent  contre  cette  fondation  nouvelle , 
comme  seigneurs  de  la  paroisse  de  St-Piecre- 
MauUmart,  dont  dépendait  le  domaine,  et  ob- 
tinrent une  décision  qui  maintint  Notre-Dame 
au  titre  de  simple  chapelle.  Mais  dès  la  fin  en 
XI i«  s.,  l'église,  reconstruite  à  portée  du  boarf 
nouveau,  avait  repris  ses  privilèges  de  paroisse 
sous  le  titre  de  prieuré-cure,  desservie  |>ar  le 
prieur  jusqu'au  xvi®  s.  el  depuis  lors  par  un  vi- 
caire perpétuel.  —  En  partie  incendiée  et  vendne 
nal^  le  27  prairial  an  VI,  elle  a  été  trans/onnée 
en  habitation  particulière. 

Prieurs-Curés  :  Lambert,  avant  1200. — Ma^h. 
Brusle,  1225.  —  Jean  de  la  Réauté,  1435,  qai 
permute.  -—  Mie.  du  Bois  Bérangtr,  1437.  — 
Coquessart,  1506.   —  Jean  Sigonneau,  i53î. 


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qui  résigne.  —  Louis  de  Cadenac,  1532, 1539. 
— f  Franc.  Challot,  1554.  —  Mahant  de  Coques' 
sart,  1560.  —  Pierre  Cerisay,  chan.  de  St- 
Jean-Bapt.  d'Angers,  1568.  —  Jean  de  la  Courte 
1572.  —  Franc.  Viguiers,  1589.  --  Pierre  Mes- 
nord,  1612.  —  Jean  Delaunay,  1622,  1633.  — 
Marc  Grummel,  1669, 1686.  —  Thomas  Deniau, 
décembre  1686,  1693.  —  Gilbert  Cuissart  de 
Mareil,  1695,  1718.  —  Franc.  Gallard,  1721, 
1738.  —  Delavigne,  1738,  1748.  —  Louis- 
Joachim  Sourice,  1750,  1776.  —  J.-A.  Sourice^ 
aodr  1781,  1786. 

Près  les  murs  du  château,  dans  la  ville,  exis- 
tait eui'ore  au  xvii*  s.  une  Commanderie  de 
Ste-Gatherine,  de  Tordre  de  St-Lazare,  avec  cha- 
pelle, logis,  jardins,  hôpital  de  deui  lits.  £n  dé- 
pendaient les  métairies  de  la  Commanderie  en 
Chaudron  et  de  la  Barre,  V.  ce  mot,  en  Saint- 
Pierre-Uaulimart.  —  Commandeurs  :  Pierre 
Biron,  1457.  —  Jean  des  Loyaux ^  1499.  — 
Jean  Chesneau,  1530,  1538.  —  Eloy,  1543.  — 
Jean  Deniau,  1551.  —  Jean  de  Buchepot, 
1561.  —  Hector  Odie,  1585.  —  Claude  Séguin, 
1658.  —  Jean  Duverdier  de  Genouillac,  1702. 
—  Ch.-El.  de  Clermont  d*Amboise,  1714.  — 
Franc.  Pidon^  1717. 

Enfin,  à  l'extrémité  vers  N.,  à  500  met.  à  peine 
de  réglise-mère  de  St-Pierre-Maulimart,  s'élevait 
dés  les  premières  années  du  xi«  s.  une  église  de 
St-Jean,  desservie  par  un  prêtre  et  dont  les  re- 
venus étaient  en  diverses  mains  laïques.  Elle  fut 
rachetée  vers  1070  par  Bernon  et  donnée  à  Tab- 
baye  St-Serge  d'Angers,  à  qui  Rainaud  Bargevin 
concéda  de  plus  un  libre  terrain  pour  établir  un 
bourg.  Les  moines  y  constituèrent  un  prieuré 
en  y  plaçant  trois  religieux,  dont  les  revenus 
étaient  assurés  par  les  mômes  bienfaiteurs.  Des 
bulles  de  1159  et  1162  confirmèrent  cette  fonda- 
tion, qui  amoindrit  la  paroisse,  sans  pouvoir  s'y 
développer.  —  Les  dernières  assises  de  l'édifice 
se  montrent  encore  reconnaissables  sur  le  sol, 
notamment  celles  de  l'abside  circulaire,  en  appa- 
reil du  XI*  s.,  —  et  aux  alentours,  de  nombreuses 
lombes  en  pierre  coquillière.  —  Prieurs  :  Jean 
Bouhier,  1418.  —  Jean  Maurice,  1521.  —  Gas- 
ton de  Fagots,  1530.  —  Gaudifer  de  Fagots, 
1543.  —  Nie.  Hardy,  1550.  —  Cathaud  Tirard, 
1552.  —  Martin  Allaire,  1604.  f  le  2  juillet 
1634.  —  Jacq.  Lehel,  1662.  —  Claude  de  Pons, 
1702.  —  Pierre-Franc.  Taffu,  1728.  —  Louis- 
Pierre  Barat,  V.  ce  nom,  1790. 

Le  bourg  du  Petit-Montrevault,  situé  au  S.  du 
ch&teau,  est  souvent  qualifié  ville,  quoique  sans 
autre  enceinte  qu'un  «  fossé  et  douve  servant  de 
«c  cloison  ».  La  paroisse  Notre-Dame,  maintenue 
jusqu'au  Concordat,  ne  dépassait  pas  à  TE.  le 
ruiss.  de  Jousselin,  au  N.  le  château,  au  S.  la 
Grange,  à  l'O.  le  Verger. 

La  mesure  locale  comptait  14  boisseaux  pour 
12  dos  Ponts-de-Cé. 

Arch.  dell.-et-L.  6  Saint-Florent.  ~  D.  Huynes,  Mis., 
fol.  137.  —  1-  Cartul.  St-Serge,  p.  16,  «71 ,  «74.  —  2*  Ctr- 
tfU.  Saint-Serge,  p.  i03. 118.^14.  315.  317,  319. 334.  340, 
341,  347,  351.  354,  357,  358,  359.  -  Liv.  N.,  ch.  258.  — 
Lit.  BI.,  f.  2.  —  Llv.  d'A.,  f.  6.  —  Cartul.  de  Saint-Aubin, 
f .  3t  Y*.  ~  Gartol.  da  Rodc.,  Rot.  3,  oh.  60.  -  D.  Mtrteoiie, 


Aju€d.,  1, 184-186.  -Notice  Mts.  de  M.  Spal.  —Moto  Mm. 
TriiUn  Martin.  —  Cl.  Ilënard,  Mss.  875,  t.  H,  p.  170.  — 
La  Revellière,  Not,  sur  les  Mon,  celt.,  p.  11. 

HontriTet,  f.,  c°«  do  Denée.  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  Montrivet  1540  (C  106, 
f.  441).  —Fief,  terre,  etc.,  deMonrivet  1482. 
—  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  Montrivet 
1767  (Mss.  Raimbault).  —  Montrivet  (Cass.).  — 
Morivet  (Et. -M.).  —  Ane.  fief  relevant  de 
Brissac  et  appartenant  jusqu'au  milieu  du  xvi*  s. 
à  la  famille  Leroux  de  la  Tour  de  Ménives  ;  — 
vendu  le  24  septembre  1555  par  n.  h.  Jean 
Leroux  à  Marin  Cerizay,  marchand,  à  Angers.  — 
En  est  sieur  Guy  Morineau  1715,  les  d"«»  Bour- 
ceau  1767,  iiui  vendent  le  9  novembre  à  Jeanno 
Gentilhomme,  veuve  Brouillet. 

Jlontrioa,  chat.,  c»*'  de  Feneu.  —  Mons 
Riol  1052-1082  (2«  Cartul.  St-Serge.  p.  124).  — 
Mons  Riulfi  1082-1094 (Ibid.,  p.  115).  —Mons 
Rionis  1082-1094  (Ib.,  p.  132).  —  Morioux 
(Et.-M.).  —  Ane.  fief  et  seigneurie,  relevant  de  la 
Roche-Joulaiu,  dont  est  sieur  Jamet  de  Beauvau 
1405,  —  Jean  Rabault,  chevalier,  mari  de  Charlotte 
de  Beauvau,  1484,  qui  le  21  septembre  y  fondent 
au  manoir  la  chapelle,  alors  récemment  cons- 
truite, ce  en  l'honneur  de  Dieu,  de  la  benoiste 
«  Vierge  Marie  et  des  Saints  et  Saintes  du  Para- 
<  dis,  en  espécial  des  sainctes  amyes  de  Dieu. 
a  les  troys  Maries  »  (G  442);  —  Mathurin  de  Pincé 
1540,  Jean  de  Brie,  mari  d'Etiennette  de  Pincé, 
1552  ;  —  Emmanuel  Brahier  1595,  qui  vend  le 
27  février  à  IVobert  Constantin,  —  Gabriel  Cons- 
tantin de  Varennes  en  1663,  qui  vend  à  Hercules 
de  Launay,  mari  de  Suzanne  Leroux.  Acquise 
peu  après  par  d"*  Renée  Thyreau,  la  terre  passe, 
par  accord  conclu  le  15  juillet  1692  enti'e  ses  nom- 
breux héritiers,  à  d""  Jeanne  Levenier.  qui  fut  in- 
terdite le  20  mars  1693,  puis  à  Pierre-Gab.  Guérin, 
mari  de  Françoise  Levenier.  Pierre  Guérin,  bour- 
geois d'Angers,  et  son  fils  Charles  la  revendirent 
le  14  mars  1749,  sous  réserve  d'usufruit,  à  leur 
héritier  présomptif,  Michel  Mauvif  de  la  Plante, 
mari  de  Renée  Maugars.  En  dépendaient  à  cette 
date,  outre  l'enclos  du  domaine,  les  métairies  de 
Montriou,  Beau  vais,  Salvert,  la  doser  ie  du  Grand- 
Monterbault,  de  la  Censie,  du  Grand-Badouelle, 
des  vignes,  des  taillis.  —  Le  tout  appartient  en 
1770  à  Pierrc-René-Hilaire  Toublanc,  écuyer, 
conseiller  en  la  Chambre  des  Comptes  de  Nantes, 
mari  de  Claude-Renée  Mauvif,  dont  la  fille  Renée 
épousa  à  Angers,  le  24  septembre  1781 ,  René-Pierre 
Cassin,  écuyer,  trésorier  des  finances  à  Tours; 
—  et  leur  héritier  y  réside  encore. 

Le  manoir  du  xvi«  s.  s'élève  tout  fraîchement 
restauré,  sur  le  bord  de  la  Suine,  au  milieu  de 
beaux  ombrages,  précédé  autrefois  d'un  haut 
portail  avec  douves  et  double  tourelle,  qui  a 
été  abattu  il  y  a  une  trentaine  d'années.  —  La 
place  était  assez  forte  pour  qu'en  1589  les 
ligueurs  y  vinssent  prendre  demeure  et  y  ins- 
taller des  défenses  que  les  habitants  se  hâtèrent 
de  détruire  à  leur  sortie.  Une  garnison  y  revint 
pourtant  en  1592.— Aujourd'hui  le  logis  a  perdu  ses 
douves,  son  portail,  sa  cour  d'enceinte  et,  en  se 
dégageant,  s'est  transformé  par  des  additions 


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noavelles,  dans  le  style  de  la  constraction  primi* 
tive  (archit.  HeuliD) ,  sauf  les  baies  qai  ont 
gardé  l'aspect  moderne,  Tinté  rieur  peuplé  de 
curieuses  toiles,  pastels,  paysages,  portraits  de 
famille.  —  La  chapelle,  longtemps  délaissée  en 
grange,  attenait  à  l'habitation,  reliée  en  équerre 
par  un  petit  corps  de  logis,  qui  est  supprimé. 
Au-dessus  de  la  porte  domine  une  belle  croix  de 
pierre  découpée  en  feuillage  frisé.  L'autel  a  été 
déplacé  et  le  fond  de  l'œuvre  découpé  en  une 
large  fenêtre  flamboyante  à  triple  meneaux  tri- 
lobés, avec  vitraux  où  ont  été  réunis  les  débris 
de  la  verrière  antique,  aux  armoiries  notamment 
de  Meaulne  et  de  Maillé.  Mais  les  fresques  où 
figuraient  un  remarquable  portement  de  croix  avec 
de  longues  légendes  en  vers,  ont  disparu.  —  Un 
des  trois  jours  des  Rogations,  le  prêtre  devait  y 
conduire  la  procession  de  Feneu,  faire  avec  elle 
trois  fois  le  tour  du  puits  et  dire  la  messe  dans 
la  chapelle.  Le  seigneur  à  son  tour,  après  la 
messe,  était  tenu  de  faire  servir  à  boire,  en  même 
temps  que  l'assistance  s'écriait  par  trois  fois  Beau- 
vau,  Beauvau,  Beauvau,  en  souvenir  de  la  dame 
fondatrice  du  repas  qui  se  prenait  sur  l'herbe  «  et 
(T  tant  comme  ils  seront,  trois pucelles  de  la  compai- 
«  gnée  danceront  et  diront  trois  chançons  ».  — 
a  Le  2  juillet  1781,  écrit  dans  son  registre  le  curé 
<r  Peton,  ..  il  y  a  eu  plus  de  pain  et  de  vin  qu'on 
oc  en  a  pu  manger  et  boire  ;  mais  il  faut  se  sou- 
«  venir,  qu'il  est  dû  7  boisseaux  de  blé,  réduits 
«  en  pain,  et  40  pintes  de  vin  pour  les  paroissiens 
«  et  3  pour  le  clergé.  »  —  Berthe  a  conservé  un 
dessin  du  château  et  de  la  chapelle  avant  leur 
restauration,  Mss.  896,  t.  II,  f.  55.  Une  lilhogra- 
phie  en  a  aussi  été  donnée  (Angers,  1864,  in-S», 
Barassé). 

Hontrond,  vilL,  c»»  de  Chartrené.  —  Mons 
Rotundus  1070-1080  (Cart.  St-Aubin,  f.  81).  — 
Beringerius  de  Monte  Rotundo,  Aufredus  de 
eodem  monte  (Ib.,  f.  82). 

Hontrotlère  (la  Basse,  la  Haute-),  cl.  et  f  , 
c"«  de  St-Laurent-du-Motay, 

Hontroublères  (les),  ham.,  c^^*  de  St-Silvin 
(Et. -M.).  —  En  est  sieur  Joseph  Daudin,  archi- 
tecte d'Angers,  1721. 

HonCronx,  f.,  c°«  de  Chantocé, 

Hontmchoiit  mo°  b.,  c"«  de  Mouliheme. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Charles  de  Billon  1744  et  sa 
descendance  jusqu'à  la  fin  du  xviii's.;  —  sur 
qui  elle  est  vendue  nat^  le  28  vendémiaire  an  IV. 

]IIoiitmde«  nom  de  la  c^*  de  St-Satumin 
en  1793. 
Monts  (les),  vill.,  c»«  de  St-Martîn-de-la-P. 

—  Terra  de  Montihus  1055-1070  (Liv.  N., 
ch.  231).  —  Domaine  acquis  par  échange  au  xi*  s. 
par  l'abb.  Sl-Florent;  ■-  Y.  Mons^  Mont. 

Hontsaberl  »  vill. ,  c°*  de  Coutures.  ~ 
Mons  Seibertus,  —  Petrus  de  Monte  Set- 
berto,  1070-1118  (Liv.  Bl.,  f.  16),  1114-1131 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  224).  —  Mons  Seiberti 
1125,  Mons  Sigiberti  1124  (Cartul.  St-Maur, 
ch.  22  et  52),  1200  circa  (Fontev.,  ch.  anc.  15).  — 
Mons  Scberfi  1200 circa  (Pr.desLocher.,  ch.  1). 

—  Montsabel  xvn«  s.  —  C'est  la  prononciation 
ordinaire  au  xvii»  s.  et  l'orthographe  fréquente 


même  dans  les  actes  publics,  et  celle  qne  signe 
la  famille  Lemaistre. 

Le  fief  parait  avoir  été  détaché  primiti- 
vement de  la  terre  de  Trêves,  qui  1a  gardait 
dans  sa  mouvance.  Il  donne  son  nom  jusqu'au 
XIV*  s.  à  une  famille  de  chevalerie.  —  En  est 
sieur  en  1332  Guy  de  Pommérieux.  —  La  terre 
était  déchue  et  le  manoir  réduit  à  un  simple  her- 
bergement,  quand  il  advint  dans  les  dernières 
années  du  xiv^'  s.  à  la  famille  de  Laval.  Un  acie 
de  1440  en  attribue  la  reconstruction  en  forte- 
resse au  connétable  Bertrand  Duguesclin,  mari  de 
Jeanne  de  Laval,  «  laquelle  chose  poor  Tbos- 
a  neur  de  lui  fut  tollérée  et  soufferte  >  ;  —  Gilles 
de  Laval  vendit  le  domaine  le  7  février  1547  aux 
religieux  de  Marmoutier  ;  mais  il  en  avait  élé 
fait  retrait  dès  1569  et  Jean  de  Laval  le  transféra 
le  24  novembre  à  sa  sœur  Gabrielle,  femme  de 
François  Aux-Epaules,  gentilhomme  ordinaire  de 
la  Chambre,  qui  en  fit  cession  le  29  novembre 
1575  à  François  d'Aubigné.  C'est  de  Sazaue 
Clausse,  veuve  de  Jean  d'Aubigné,  que  l'acquiert, 
le  30  avril  1630>  Pierre  Lemaistre,  cbeyalier  da 
l'ordre  du  roi,  gentilhomme  de  la  Chambre,  mort 
le  22  février  1639;  —  son  fils  Claude,  conseiller 
en  la  grande  Chambre  du  Parlement,  est  inhumé 
le  12  octobre  1685,  dans  le  chœur  du  Toureil.  — 
Anne-Charles  Goislard,  conseiller  d'Etat,  en  rend 
aveu  dès  le  27  février  1683  et  e^t  inhumé  le 
22  octobre  1733  dans  le  chœur  de  Coutures.  — 
La  terre  comprenait,  unis  et  consolidés  au  do- 
maine, les  fiefs  et  seigneuries  de  Baillé,  Château- 
gaillard  alias  l'Etang-de-Gennes,  la  Buordière, 
la  Réonellière  et  autres  dans  les  paroisses  de 
Coutures,  Blaison,  St-Rémy,  St-Georges,  Grésillé. 
St-Pierre-en-Vaux.  Elle  fut  comprise  en  mai  1736 
dans  l'érection  de  Richebourg-le-Toareil  en 
comté,  obtenue  par  Anne-Louis  Goislard,  V.  ce 
nom,  conseiller  au  Parlement  de  Paris. 

Le  château,  œuvre  des  xv-xvi«  s.,  restauré 
récemment  par  l'architecte  Uodée,  domine  une 
haute  butte  isolée.  Il  présente  en  façade  vers  S. 
un  corps  étroit  de  logis  à  mâchicoulis  entre  deux 
tours  rondes  surmontées  de  guaites,  la  face  orien- 
tale plus  longue  et  terminée  par  une  tour  carrée. 

Deux  vues  en  existent  dans  les  Mss.  da  Berthe. 
896 ,  t.  Il ,  f .  55  ,  —  une  lithographie  par 
Hawke  dans  V Anjou  de  M.  Godard,  —  une  gra- 
vure dans  VAlbum  de  M.  Tancrède  Abraham. 
^  A  l'intérieur,  outre  de  nombreux  portraits  de 
famille,  sont  conservées  de  belles  tapisseries, 
dont  une  de  Beauvais,  xviii*  s.,  signée  Letfniers, 
une  autre  des  Gobelins,  de  Cozette  177 î^  et  une 
Chasse  au  cerf,  dessin  à  la  plume  signé  .-  (rois- 
lard  de  Montsabert  1697. 

La  chapelle,  construite  au  xv*  s.  dans  la  basse- 
cour  du  château,  fut  réédifiée  et  bénite  le  22  dé* 
cembre  1707  en  présence  de  Marc-An  t.  Goislani 
et  de  sa  femme  Anne  Lemaistre.  Le  chapeUiB, 
qui  demeurait  au  pied  de  l'avenue,  était  tenu  à 
quatre  messes  par  semaine,  dont  une  le  dimanche, 
—  et  b  seigneur  «  chargé  d'une  charité  et  aul- 
<t  mosne  ordinaire  de  fondacion,  par  chacun  an,  eo 
ff  la  vigile  et  feste  de  la  Conception  de  Notre-Aanie, 
ff  à  tous  pouvres  et  à  tous  venans  à  chascun  un 


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«c  liard  et  à  tons  prestres,  qui  chanteront  messe, 
<K  à  chascQD  2  s.  6  deniers.  » 

Aatour  s'alignent  les  mes  inégales  d'an  impor- 
tant village  presqfue  tont  entier  en  caves  et  d'un 
aspect  étrange.  —  Non  loin  un  dolmen,  V.  t.  L 
p.  787. 

Arch.  de  M.-et-L.  C  106,  f.  457;  E  1327,  1328,  2663.  — 
Arcb.  comm.  Bt.-G.  de  Goutores,  Blaison,  St-Rémy. 

Hoiitsieard»  vill.,  c"«  des  Cerqueux-s-P., 
dépendait  jnsqa'en  1861  de  Nneil.  —  Monsicard 
en  Nueil  1599.  Maussicard  1704  (Et.-C.  des 
Oerqneux).  —  En  est  sieur  Et.  Bossoreille  1640. 

Hoiitsoreaa»  canton  Sud  et  arrond.  de  Sau- 
mur  (3  kil)  ;  —  à  58  kil.  d'Angers.  —  Cas- 
trum  de  Monte  Sorello  1089  (Liv.  Bl.,  f.  33). 

—  Castellum  Monsorelli  1093  (Ibid..  f.  35).— 
3fon8  Sorelli  1107  circa  (D.  Houss.,  1153),  1184 
(Arch.  d'Anj.,  II,  p.  78).  —  Afons  Sorel  1102- 
1107  (D.  Houss.  1219).  —  Sur  la  rivo  gauche  de 
la  Loire  ;  —  entre  la  Loire  et  Yarennes  (2  kil.) 
au  N.,  Turquant  (2  kil.)  à  l'O.,  Fontevraud  (4  kil.) 
an  S.,  et  Gandes  à  l'E.,  en  Indre-et-Loire. 

La  route  nationale  de  Limoges,  formant  levée 
du  N.-O.  an  S.-E.,  au  ras  du  coteau,  se  brise 
à  angle  droit  vers  S.,  à  l'entrée  do  la  ville,  au 
moment  môme  où  elle  est  rejointe  de  VE.  par  la 
route  de  Chinon. 

La  Loire,  qu'y  dessert  un  bac,  forme  en  partie 
limite  vers  N.  et  y  reçoit  le  miss,  de  Fontevraud. 

En  dépendent,  outre  le  canton  des  Coteaux 
(44  mais.,  104  hab.),  et  le  bourg  de  Retz  (14  m., 
53  hab.),  les  vill.  et  ham.  de  Richebonrg  (5  m., 
11  hab.)»  de  la  Croix  (15  mais.,  48  hab.),  de  la 
Maladrie  (8  mais.,  20  hab.),  de  la  Mauméniëre 
(41  mais.,  115  bah.),  deux  moulins  à  eau,  cinq 
moulins  à  vent,  et  par  extension,  sur  la  rive  dr. 
de  la  Loire,  TIle-au-Tan  (29  mais.,  68  hab.). 

Superficie  :  519  hect.,  dont  230  en  vignes. 

Population  :  150  feux  en  1699.  —  ii5  feux, 
550  hab.  en  1720-1726.  —  iAOO  hab.  en  1790. 

—  987  hab.  en  1831.  —  ifii9  hab.  en  1841.  — 
i,097  hab.  en  1851.  —  dît  hab.  en  1861.  — 
851  hab.  en  1866  —  790  hab.  en  1872,  en  dé- 
croissance rapide  et  constante  depuis  25  ans.  La 
ville  (71  mais.,  209  hab.»  et  avec  les  agglomé- 
rations de  Rest,  des  Coteaux,  de  la  Fontaine  et 
autres  qui  s'y  rattachent,  179  mais.,  534  hab.), 
forme  un  premier  groupe,  à  l'entrée  de  la  vallée 
de  Fontevraud ,  et  de  là  remonte  le  long  de 
la  Loire  pour  concentrer  autour  du  château 
ses  rues  escarpées  sur  quatre  ou  cinq  étages 
d'alignements  à  étroites  chaussées  bordées  de 
rampes  de  tuffeau,  d'où  la  vue  plonge  dans  les 
maisons  et  dans  les  cours  et  qui  ne  communiquent 
que  par  de  longs  et  rudes  échelons  de  pierre;  >- 
au-dessus  le  coteau  nu;  —  tout  près,  vers  l'E.,  l'é- 
glise de  Candes,  qui  de  loin  semble  barrer  la  Loire 
et  fermer  en  travers  tout  l'horizon.  —  Si  voisines 
sont  les  deux  petites  villes,  qu'au  dire  angevin 

Entre  Candes  et  If  onlsoreau 
Il  n'y  pait  ni  vache  ni  reau 

mais  la  malice  populaire  ajoute  : 

Mais  dedans  Hontsoreau  et  Gandes 
Il  en  pait  plus  de  cent  cinquante. 

Commerce  de  vins,  grains  et  fruits,  —  et  de 


pierres  à  bâtir;  —  carrières  dans  le  coteau  en- 
tièrement formé  de  tuffeau  blanc  jusque  par  delà 
Fontevraud. 

Avant  la  Révolution  3  foires  s'y  réunissaient 
le  mercredi  après  Pâques,  le  22  juillet,  le  30  no- 
vembre, —  et  3  assemblées  le  6  janvier,  le 
29  juin  et  le  22  septembre.  —Le  tout  réduit  aujour- 
d'hui à  2  petites  assemblées  les  dimanches  qui 
suivent  la  St-Pierre  et  la  St-Maurice. 

Bureau  de  poste.  —  Chef-lieu  de  Percep- 
tion pour  les  communes  de  Hontsoreau,  Tur- 
quant ,  Parnay  ,  Fontevraud ,  Dampierre  et 
Souzay. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de  gar- 
çons, acquise  le  14  mai  1843,  qui  a  pour  préau 
de  récréation  l'aire  des  halles  démolies  en  1866. 
— J^coZe  de  filles  (Sœurs  de  Ste-Anne  de  Saumur). 

VEglise,  dédiée  à  saint  Pierre  (succursale, 
26  décembre  1804)  se  trouve  tout  à  l'écart  en 
dehors,  vers  l'O.,  dans  le  centre  primitif  de 
l'ancienne  villa  de  Rest.  Elle  présente  en  plan 
une  croix  latine,  dont  le  sommet  formait  la  cha- 
pelle antique  du  prieuré^  sorte  de  nef  de  deux 
travées,  à  voûte. d'arrêté  avec  petits  tores  arron- 
dis. —  A  droite,  dès  l'entrée,  s'y  ouvrait  la  chapelle 
de  la  Vierge,  aujourd'hui  â  demi  enterrée  et  trans- 
formée en  sacristie  ;  l'autel  de  pierre  sculptée  avec 
piliers  et  couronnement  renaissance,  en  est  con- 
verti en  armoire.  Extérieurement  le  mur  vers  S. 
montre  la  trace  de  trois  baies  condamnées,  avec  la 
date  1601  et,  an-dessus,  le  grand  collier  de  l'ordre 
de  .*.  sculpté  et  mutilé.  —  Vis-à-vis,  à  gauche,  le 
clocher,  à  base  carrée,  éclairée  d'une  double 
fenêtre  ogivale  et  surmontée  d'une  pyramide  en 
charpente. ^Le  chœur  à  trois  pans  coupés,  voûté  à 
cinq  pans  d'ogive,  conserve  de  jolies  fenêtres  à 
lancettes  du  xiii«  s.  ;  —  à  droite  et  à  gauche 
des  stalles  du  xvii«  s.  dont  les  miséricordes  sont 
sculptées  de  feuillage,  sauf  une  qui  porte  trois 
figures.  Une  curieuse  petite  toile  du  xvii«  s  , 
d'une  touche  fine  et  délicate,  représente  la 
scène  du  Calvaire;  la  Vierge  étreint  le  pied 
de  la  croix  divine  ;  à  droite  et  à  gauche,  saint 
Jean  et  Madeleine;  sur  le  premier  plan,  une 
abbesse  de  Fontevraud  agenouillée,  tenant  sa 
crosse  ;  devant  elle  ,  un  apdtre  qui  écrit  ^  à 
côté,  St  Pierre  et  St  Paul  ;  à  droite,  à  l'opposé, 
des  Juifs  dont  un  injurie  le  Christ  ;  —  en  avant 
du  chœur,  une  admirable  Vierge  avec  VEn- 
fant  et  St  Jean-Baptiste  ;  —  dans  la  chapelle 
St- Joseph,  une  toile,  St  Pierre  et  St  Paul, 
signée  Bérot,  1787.  —  A  cette  partie  antique  a 
été  surajoutée  vers  la  fin  du  dernier  siècle  et  res- 
taurée en  1862  une  longue  nef  (22  met.  sur 
6  met.  70),  couverte  d'un  plafond  de  bois  emplâ- 
tre ;  —  à  gauche,  en  entrant,  apparaît  un  reste 
d'ancien  mur;  —  à  droite,  une  cuve  de  pierre 
hexagonale  ;  —  sur  le  mur,  le  Mariage  de  Ste 
Catherine,  tableau  de  M"«  Virginie  Fayard, 
donné  par  l'Etat  en  décembre  1850. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  la  commune 
en  1826.  —  Dans  le  Cimetière,  qui  avoisine 
l'église,  on  pouvait  voir  jusqu'à  ces  derniers 
temps  une  de  ces  curieuses  lanternes  ou  fa- 
naux des  Morts,  à  peu  près  unique  dès  lors  en 


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Anjon  et  qu'on  8*6st  pla  à  abattre,  sans  le  pré- 
texte même  d'en  utiliser  les  pierres  (1865). 

Une  des  deux  grandes  voies  d'Angers  à  Tours  lon- 
geait le  rebord  supérieur  du  coteau  ;  mais  la  proxi- 
mité de  Gandes,  et  l'antiquité  immémoriale  d'un 
passage  de  Loire  à  Rest  assurent  que  d'autres  voies 
y  devaient  aborder  de  l'O.  et  du  S.  —  Au  dé- 
bouché de  la  vallée  et  de  la  forêt  de  Bort  existait 
dès  les  premiers  âges  la  villa  de  Rest,  locus 
qui  Rtntis  nuncupatur  vi*  s.  (Boll.,  Janv.,  t.  II, 
p.  328),  —  villa  Reste  850  (Hauréau,  Pr.  38). 

—  En  l'an  543,  les  religieux,  venus  du  Mont- 
Cassin,  s'y  arrêtèrent  el  quelque  temps  après, 
Maur,  l'un  d'eux,  allait  fonder  à  Glanfeuil  une 
abbaye  plus  tard  célèbre  sous  son  nom.  Le  do- 
maine de  Rest  appartenait  au  vi*  s.  à  Harderard, 
vidame  do  Téglise  du  Mans.  Il  s'y  établit  sans 
doute  dès  ce  temps  une  église  dont  Geoffroy  Ful- 
crade  fit  don  avec  ce  qu'il  possédait  dans  le  bourg, 
en  1089,  à  l'abbaye  de  St-Florent,  ecclesiam  de 
Reste  et  quicquid  in  hurgo  de  Rest  hahuit 
(Liv.  Bl.,  f.  33).  Concédée  en  1106  par  les  moines 
à  l'abbaye  de  Bourgueil,  elle  fit  retour  presque 
aussitôt  à  St-Florent  à  qui  les  papes  la  confirment 
en  1146  et  1156.  L'abbé  y  établit  près  l'église  un 
prieuré  dont  il  conserva  la  présentation  ainsi 
que  celle  de  la  cure  paroissiale. 

Prieurs  :  Thomas  de  Courson,  1401, 1405. 

—  Jean  Lahhé,  1412.  —  Jean  Pellault,  1429. 

—  Guill.  de  Lodières,  1447.  —  Guill.  Gilet, 
1463-1467.  —  Guérin  Rahail,  1491.  —  Guy 
Buget,  1512.  --  Robert  Cotelle,  1599.  —  Pierre 
Cerveau,  1604.  —  Thomas  Lelarge,  161.,  — 
Jean  Moyre,  1617,  1625.  —  Math.  (Guerrier, 
f  à  Angers,  le  24  janvier  1687,  âgé  de  66  ans.  — 
Paul-Augustin  Dufresne,  1699.  —  Jacq.  Delà- 
vau,  chanoine  de  St-Denis  de  Doué,  1742.  ~ 
Nie.  iPoussicaud,  1754,  1777. 

Curés  :  Thib.  Turpin,  résignataire  en  1483. 

—  Jean  Martin,  chapelain  de  St-Maurice  d'An- 
gers, 1483.  —  René  Le  Cousturier,  1510.  — 
Jacq.  de  la  Vignolle,  «  noble  personne^  licencié 
«  en  droit,  fort  savant  et  lectré,  riche  et  puis- 
se sant  en  biens  temporels  a>,  1520.  —  Ant.  de 
Comil,  protonotaire  du  Sl-Siége,  1531, 1536.  — 
Michel  Martin,  1583.  1599.  —  Mich.  Lemac- 
son,  1610,  qui  permute  en  juillet  1620  contre  la 
cure  de  Lévière.  —  Jean  Lecourt,  1621.  — 
C.  Pappot,  1630.  —  Urb.  Chantreau,  1644, 
1672.  —  Franc.  Henry,  1676.  —  J.  Henry, 
1680.  —  René  Ratouis,  1683,  f  le  18  mai  1738, 
âgé  de  80  ans  2  mois.  —  Charles  Chapillais, 
juin  1738,  janvier  1753.  —  Urb.  Lecompte, 
janvier  1753,  f  le  27  mai  1782,  âgé  de  59  ans. 

—  Cosme-Gasimir  Boulnois,  juin  1782,  5  no- 
vembre 1792. 

Le  château  primitif,  installé  sans  doute  sur 
la  crête  orientale  du  coteau,  prit  ses  aises  en  des- 
cendant, dès  qu'il  put  se  rapprocher  de  la  Loire, 
sur  le  roc  en  avancement,  qui  en  commande  le 
cours  et  jusqu'au  débouché  même  de  la  Vienne. 
Une  enceinte  puissante  engloba  les  habitations  et 
coupa  les  routes,  désormais  à  la  merci  du  don- 
jon. La  famille,  maîtresse  du  fief,  figure  dès  les 
premiers   temps,  parmi  les  plus  considérables 


de  l'Anjou.  Les  chartriers  des  grandes  abbayes 
Angevines,  Tourangelles  et  Poitevines  sont  pleins 
de  leurs  donations  ou  de  leurs  querelles.  —  Sur 
la  fin  d'août  1152  le  duc  de  Normandie  Henri  H 
mit  le  siège  devant  le  château,  le  prit  et  avec  Im 
le  seigneur,  Guillaume,  qui  soutenait  le  parti  de 
son  frère.  —  La  terre  passe  en  1213,  par  le  ma- 
riage de  la  dernière  héritière,  à  la  famille  Savary 
de  Montbazon,  et  de  même  à  celles  de  Craon  en  13T4 
et  de  Chabot  vers  1400.  Louis  Chabot  la  vend  le 
9  février  à  son  beau-frère  Jean  de  Ghambes,  ma- 
rié le  17  mars  1445  avec  Jeanne  Chabot.  Chambo, 
premier  maître- d'hôtel  de  Charles  YII,  ca^H- 
taine  de  la  Rochelle,  de  Niort  et  de  Talmond  sir 
Gironde,  chargé  en  1459  d'une  ambassade  à 
Venise,  dont  il  a  laissé  la  relation,  meurt  ven 
1476.  Il  avait  reçu  au  château  la  visite  du  due 
de  Bretagne  en  1457  et  celle  du  roi  Louis  XI  » 
1471  et  à  quelques  mois  de  là  mariait  ^sa  fille 
Hélène  le  27  janvier  1472  avec  l'historien  Philippe 
de  Commines.  Le  vendredi  19  fév.  1545  m.  s.  le  r» 
avec  la  reine  de  Navarre  s'installèrent  pour  toute 
une  semaine  au  château.  —  La  terre,  érigée  eo 
baronnie  par  lettres  royaux  de  1560^  fat  élevée  au 
titre  de  comté  en  mars  1573  en  faveur  de  Jean  d? 
Ghambes,  Y.  ce  nom,  le  sinistre  exécatenr  de  h 
St-Barthélemy  angevine.  C'est  son  frère  Charles, 
dont  la  dame  est  l'héroïne  des  amours  trop 
célèbres  de  Bussy-d'Amboise,  Y.  ce  nom  ;  mais 
le  drame  qui  les  termine,  se  passe  non  à  Moai- 
soreau,  mais  à  la  Coutandère,  résidence  ordi- 
naire depuis  le  xv*  s.  des  seigneurs.  —  La  plaoe 
est  occupée  du  13  au  26*  septembre  1587  parte 
huguenots  qui  de  là  rayonnent  sur  tout  le  pays. 

Le  temps  des  magnificences  semble  d'ailleun 
passé  et  la  ruine  est  lamentable.  René  de  Chambes, 
marquis  d'Avoir,  marié  en  août  1617,  malgré  sa 
mère,  avec  la  fille  du  président  de  Fortias,  était  i 
peine  installé  en  août  1618  à  Montsoreaa  qull  se 
voit  «  trompette  dans  la  ville  et  les  faabonrgs  de 
«  Saumur  en  vertu  d'un  décret  de  prise  de  corps  > 
pour  trafic  de  faux  sel,  que  lui  notifie  le  prévit 
de  Tours,  assisté  d'archers,  s  M.  le  comte,  lui  et 
ce  ses  amis,  en  était  en  grande  peine  »,  écrit  le 
curé  de  Yarennes.  En  juillet  1634  il  est  en  fuite, 
et  cette  fois  c'est  à  la  Coutancière  que  le  prêv6i 
d'Anjou  saisit  tout  l'attirail  d'un  atelier  eo  plein 
travail  de  fausse  monnaie.  —  Sur  la  fin  du  xtii^  s. 
le  comté  était  advenu  par  le  mariage  de  Genevière 
de  Ghambes  à  Louis-François  Du  Bouchei  de 
Sourches,  1664;  —  après  lui  à  son  fils  Lonis  DuB., 
marquis  de  Tourzel,  dont  les  livres  se  rencootreot 
armoriés  d* argent  à  î  faces  de  sable  qui  est 
Du  Bouchel,  écartelé  aux  2  et  3  d^azur  semé 
de  France,  au  lion  de  gueules  armé  et  lan- 
passé  de  même  brochant  sur  le  tout,  qui 
est  de  Ghambes.  —  Sa  descendance  possède  la 
terre  jusqu'en  1804,  représentée  par  les  dame? 
de  Tourzel,  qui  cette  année  aliénèrent  ce  qui 
restait  du  domaine. 

La  constitution  du  fief  avait  déplacé  le  centre 
de  la  paroisse.  La  chapelle,  dédiée  à  Notre- 
Dame,  érigée  dans  l'enceinte  du  premier  manoir, 
restait  desservie  encore  au  xii«  s.  par  le  prieur  de 
Rest;  —  mais  les  nécessités  des  temps  y  fireat 


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attiibaer  bientôt  aux  chapelains  da  seigneur  tontes 
les  fonctions  paroissiales  d'abord  ponr  la  famille 
et  les  officiers  des  seigneurs,  puis  ponr  tous  les 
habitants  de  l'enceinte.  —  C'est  Végîise,  plus  tard 
désignée  sous  le  vocable  de  St-MicheUdu-Boile, 
avec  clocher  de  pierre,  tout  auprès  du  portail 
d'entrée  vers  S.  du  château. 

Le  bruit  du  marché  voisin ,  des  charrois 
sous  la  porte,  des  joueurs  de  paume  dans  les 
halles,  la  fit  abandonner  au  xvi<>  s.  pour  VégUse 
Sainte-Croix,  bâtie  dans  la  partie  orientale  de 
la  ville  et  qui  reçut  une  consécration  nonvelle  le 
5  octobre  1509.  —  En  même  temps  l'enfeu  sei- 
gneurial y  fut  transféré  avec  les  tombes  des 
Chabot.  Des  Frères-Mineurs,  appelés  par  Jean  de 
Chambes  pour  la  desservir,  se  retirèrent  au  bout 
de  deux  ou  trois  ans,  >-  comme  aussi  les  religieux 
réformés  de  Saint-Augustin  qui  les  vinrent  rem- 
placer. Marie  de  Ghâteaubriant,  veuve  du  fonda- 
teur, y  créa  alors  six  prébendes,  astreintes  à  ré- 
sidence (31  mars  1520  n.  s.),  que  l'évoque 
d'Angers  érigea  le  11  avril  suivant  en  Chapitre. 
Le  curé  de  Rest  renonça  par  suite  formellement 
à  tous  ses  droits  dans  l'enceinte  du  château, 
'  sous  l'obligation  d'une  redevance  annuelle  de 
âO  s.  La  relique  insigne  de  la  Vraie-Croix,  qui 
s'y  conservait,  en  fut  dérobée  dans  la  nuit  du 
24  février  1557,  par  un  nommé  René  Bruneau, 
qui  fut  pendu  le  28  mai,  —  et  l'église  fut  sac- 
cagée en  1607,  au  témoignage  des  Archives  du 
Chapitre,  par  un  parti  de  huguenots  et  rui- 
née, —  si  ce  n'est  dès  la  fin  du  xvi*  s.  On 
en  voit  encore  le  portail  formé  d'un  double 
arceau  ogival,  dont  les  claveaux  nus  se  conti- 
nuent jusqu'au  sol,  avec  encadrement  de  deux 
baies  plein  cintre  de  grandeur  inégale.  L'intérieur, 
divisé  sans  doute  autrefois  en  trois  nefs,  forme  une 
vaste  cour,  dont  le  mur  vers  N.-E.  montre  deux 
fenêtres  identiques  et  où  s'est  installée  une  mai- 
son avec  ses  servitudes  Le  style  de  l'édifice  atteste 
qu'il  remonte  au  moins  au  xii*  s  ,  quoi  qu'aucun 
document  ne  le  mentionne  avant  la  transformation 
du  xvi^  s.  ;  et  peut-être  y  faut-il  voir  la  chapelle 
primitive  d'une  commanderie,  qui  parait  avoir 
existé  à  Montsoreau. 

Dans  cette  ruine  irréparable  le  Chapitre  de 
Ste- Croix,  dut  revenir  prendre  possession  de 
Véglise  St-Michel  et  l'occupa  depuis  1608  jusqu'à 
la  Révolution.  Il  ne  comprenait  plus  en  1790 
qu'un  chefcier,  Claude-Martin  Millocheau,  et  deux 
chanoines.  La  communauté  portait  d'azur  semé 
de  fleurs  de  lys  d^argent  à  i  lion  de  gueules 
brochant  sur  le  tout.  —  L'église  (48  pieds  sur 
23  et  36  pieds),  joignant  au  N.  et  à  l'O.  la  pre- 
mière cour  du  château,  à  l'E.  et  au  S.  la  place 
et  la  halle,  fut  vendue  nat*  le  l^^  messidor  an  IV 
pour  la  somme  de  720  1.  —  et  transformée  en 
habitation.  Le  fond  d'une  chapelle  ou  du  chœur 
ressort  encore  au  N. ,  éclairé  sous  le  pignon  d'une 
large  baie  ogivale,  le  fianc  vers  l'O.  avec  moindre 
fenêtre  et  pignon  flanqué  aux  angles  de  deux 
jolis  montants  fleuronnés.  La  salle  intérieure, 
coupée  dans  sa  hauteur,  montre  en  bas,  à  gauche, 
une  piscine  et  la  naissance  des  faisceaux  de  co- 
lonnettes,  qui  se  prolongent  à  travers  le  plancher 


pour  former  la  voûte.  —  La  cure,  entre  le  cime- 
tière à  rO.  et  la  route  de  Chinon,  fut  vendue  de 
même  nal^  le  3  thermidor  an  IV. 

Le  château,  autrefois  «  avec  fossez,  murailles, 
<c  tours,  èsquelles  sont  les  prisons,  f eusses  à 
a  mettre  les  prisonniers,  portail,  portes,  poternes, 
c  arbalestrières  et  chaînes,  barrières  et  ponts- 
<t  levis  et  autres  delTenses  appartenans  à  forte- 
oc  resse,  maisons,  court,  carries,  puits,  etc„  basse 
<c  court  dans  la  closture  et  pourpris  ».  conserve 
encore  une  double  façade,  —  l'une  sur  la  Loire,  qui 
en  baignait  autrefois  le  pied  mais  que  la  traverse 
de  la  route  de  Chinon  en  a  écartée  vers  1820>  le 
flanc  percé  d'étroites  fenêtres,  encadré  de  deux 
tours  rectangulaires,  avec  couronnement  de  mâ- 
chicoulis, —  l'autre,  vers  la  ville,  entre  deux  corps 
en  avancement,  reliés  par  deux  tourelles,  celle  de 
droite,  à  pans  coupés,  taillée  d'exquises  mou- 
lures et  d'arabesques,  avec  escalier  en  éventail 
terminé  par  une  galerie  de  marbre  à  comparti- 
ments ciselés.  Les  appartements  du  premier 
étage  sont  plafonnés  de  caissons  avec  arêtes  cen- 
trales en  forte  saillie  taillée  en  bizeau.  Les  gre- 
niers au-dessus  formaient  la  saUe  des  gardes. 
Sous  la  galerie,  apparaît  un  grand  cerf  couché 
entre  des  trophées  ;  au-dessus  un  singe,  sculpté 
dans  la  pierre^  remonte  à  l'aide  d'une  chaîne  et 
d'une  poulie  un  petit  tonneau,  que  fouette  un 
autre  singe  ;  une  banderolle  porte  pour  devise  : 
Feram  feram.  L'habitation  est  aujourd'hui  di- 
visée entre  divers  ménages  d'artisans.  -—  V.  une 
aquarelle  de  1699  dans  les  portefeuilles  de  Gai- 
gnières,  —  un  dessin  à  l'encre,  signé  Drapeau, 
17Si,  aux  Arch.  de  Maine-et-L.,  —  des  lithogra- 
phies dans  V Anjou  de  M.  de  Wismes,  La  Loire 
historique,  le  Congrès  archéologique  de  1862, 
p.  218  et  301,  la  Géographie  Joanne,  etc. 

La  ville  était  une  des  32  villes  murées  d'An- 
jou et  avait  pour  armoiries  d'or  à  la  croix  de 
gueules  au  chef  chargé  de  3  fleurs  de  lys 
d'argent.  —  La  prévôté  et  le  péage  tant  par 
eau  que  par  terre  formaient  un  important  revenu 
du  comté,  qui  fut  réglé  par  arrêt  du  Parlement  du 
23  août  1493,  rendu  sur  la  requête  des  marchands 
de  Loire.  —  Le  port  de  Rest  servait  de  tout 
temps  de  principal  passage  pour  la  communi- 
cation directe  avec  le  Poitou.  La  propriété  en  fut 
donnée  à  l'abbesse  de  Fontevraud  par  Geoffroy 
Fulcrade,  le  jour  même  des  funérailles  de  Robert 
d'Arbrissel.  Le  donateur  en  fit  l'investiture  en 
mettant  un  cierge  dans  la  main  glacée  du  saint 
personnage,  couché  dans  ses  vêtements  de  prêtre, 
au  bord  de  son  tombeau.  Le  bac,  le  seul  qui  pût 
exister  de  Chouzé  à  Villebernier,  était  établi, 
comme  aujourd'hui,  un  peu  au-dessous  du  châ- 
teau. L'abbesse  possédait  de  plus,  vis-à-vis,  à 
l'entrée  de  la  ville  vers  l'O.,  un  logis  avec  large 
grange  dimeresse,  portant  sur  l'entrée  sa  crosse 
armoriée. 

Le  marché  était  devenu  l'entrcpét  central  des 
blés  du  Loudunois  et  6  foires  ou  assemblées  an- 
nuelles se  tenaient  dans  la  halle  (25  met.  sur  14), 
occupée  les  jours  ordinaires  par  des  étaux  de 
draperie. 

Je  n'ai  noté  d'antres  maîtres  d'école  que  Bar- 


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MON 


—  736  — 


MOQ 


nabé  Nau  1684,  Nicole  Meusnier  1716»  Franc. 
Legendre,  «  précepteur  de  jeunesse  »,  1734. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprètré,  de 
TËlection  et  du  District  de  Saumnr. 

Maires  :  Gasnault,  1*«"  messidor  an  VIII.  — 
Lamiche,  21  octobre  1806,  démissionnaire.  — 
Louis  Moricet,  2  janvier  1808.  —  Louis  Nau, 
17  novembre  1815.  f  en  1818.  --  Louis  Moricet, 
8  mai  1819.  —  Maurice  Gueapin,  installé  le 
22  novembre  1835.  —  Franc.  Moreau,  installé 
le  29  septembre  1837.  —  Casimir  Bruneau, 

21  août  1848.  —  Emile  Cosnard,  27  juiUet  1852, 
installé  le  1er  août.  -  Lefié,  1866.  —J.-P.  Ré- 
tiveau- Picard,  1875,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  189  et  194;  E  19S1  ;  G 1465-1487; 
H  St-Florent  et  Fonteyraud  ;  Q.  Vent.  Nat.  —  Arch.  com. 
El.-G.  de  Montsoreau,  de  Varennes  et  de  Dampierre.  —  D. 
Rousseau,  XIV,  p.  266.  —  De  Wismes,  L'Anjou,  art.  de 
M.  E.  Berger.  —  Note  Mss.  Raimbault.  —  Manlelier,  Hist. 
des  marchands  de  Loire,  III,  Î42.  —  Biblioth.  de  l'Ec. 
des  Ch.,  {'*  série,  III,  183.  —  Rob.  de  Torigny,  II,  269.  — 
Arch.  d'Anjou,  I,  64-65. —  -A/^.  de  la  Soc,  d'Agric. 
d'Angers,  1858.  p.  11-14.  —  Répert,  arch,,  1865,  p.  304- 
310.  —  Gosnier,  Exord,  Fontis  E.,  p.  238-241.  — Cor^ii/. 
de  Fontev.,  ch.  132.  —  Trinouant,  Mss.  989,  f.  40.  —  Gai- 
gnard.  Armoriai  du  Biblioph,,  t.  II,  p.  33. 

Hontsoreaii  {Jean  de),  doyen  de  St-Hau- 
rice  de  Tours,  en  fut  élu  archevêque  le  16  jan- 
vier 1271  n.  s.  On  compte  sous  son  épiscopat 
cinq  conciles  de  la  province,  tenus  à  Rennes  le 

22  mai  1273,  à  Saumur  le  31  août  1276,  à  Lan- 
geais en  1278,  à  Angers  le  22  octobre  1279,  à 
Tours  en  1282.  Animé  d'un  zèle  ardent  pour  la 
réforme  de  son  clergé  et  la  disciplinej^'de  son 
église,  il  défendit  avec  la  même  fermeté  ses  pri- 
vilèges ecclésiastiques  même  contre  le  roi,  qui 
l'expulsa  quelque  temps  de  son  siège.  La  paix  était 
rétaîblie,  lorsqu'il  mourut  le  26  janvier  1285  n.  s. 
~  Un  Yidimus  de  l'officialité  de  Paris  de  1336 
atteste  la  fondation  par  le  prélat  de  12  bourses 
d'écoliers  <c  en  la  rue  de  la  Serpente  »,  dont  la 
ccllation  devait  appartenir  par  moitié  aux  arche- 
vêques de  Tours  et  aux  évoques  d'Angers. 

Hoiitvaii,  f.,  c"«  de  St-Just-s.-JD.  —  La 
maison  seigneuriale  de  Mauxtau  xvi«  s. 
(G  Cures).  —  Le  lieu,  fief,  terre  et  seigneurie 
de  Mauvau  1636  (Mss.  Raimb.).  —  Le  grand  et 
le  petit  Monvau,  château  et  dépendances,  enca- 
draient l'église  de  St-Hippolyte-sur-Dive,  et  ont  été 
détruits  avec  elle.  Le  seigneur  en  était  fondateur, 
ainsi  que  de  la  paroisse  d'Artannes.  Le  prieur  lui 
devait  à  lui  et  à  un  compagnon,  avec  deux  che- 
vaux et  un  homme  de  pied,  «c  un  dîner  de  rôti, 
ce  bouilli,  vin  blanc  et  clairet,  chouasnes  et 
a  fouasses.  »  —  La  terre  appartenait  à  Huet  de  Gur- 
say,  après  lui  à  n.  h.  Thib.  Rouillon  1421,  —  à  la 
fin  du  xv!**  s.  à  n.  h.  Charles  Buget,  —  en  1603  à 
Olivier  Dagouet,  sieur  de  Glerville,  —  en  1630  à 
Louis-Gervais  de  Gatines,  qui  vend  le  11  juin  1636 
à  René  Quétineau  ;  -^  en  1678  à  Mie.  Delavan, 
écuyor,  mari  de  Marie  Hardouin.  Par  acte  du 
31  décembre  1684,  il  vend  les  fiefs  et  droits  sei- 
gneuriaux au  seigneur  de  Brézé,  en  se  réservant 
le  domaine  et  la  maison,  où  résidait  en  1750, 
Augustin  Delavau,  écuyer,  qui  épouse  à  St-Gyr 
Marie  Deslandes,  le  30  avril. 

Montai,  faubourg  de  Beaupréau. 


■Olllier  (Pierre),  maître  chirorgien,  à  C^- 
lonnes-sui -Loire,  veuf  de  Marguerite  Piffard,  j 
décéda  Je  4  janvier  1735,  âgé  de  56  ans  ;  « 
(RaphaeD,  fils  du  précédent,  né  à  Chaknmes  k 
10  mars  1735.  —  On  a  de  lui  en  1738  un  Mé- 
moire sur  le  principe  de  la  vie  et  9ur  Us 
causes  qui  la  perpétuent.  —  En  1743  il  con- 
courut pour  le  prix  de  l'Académie  Royale  de  Chi- 
rurgie, qui  fit  imprimer  le  mémoice  dans  soi 
Recueil.  C'est  la  Dissertation  contre  Vusage  des 
sétons,  des  cautères  et  des  vésicatoires.. ,  etc., 
publiée  aussi  à  part  (Paris,  1744,  Ghaobeit, 
in-12).  —  Il  s'était  particulièrement  lié  av« 
le  fameux  lithotomiste,  frère  Jean  de  Cosme,  qm 
lui  adresse  une  lettre  dans  le  Recueil  de  pièca 
importantes  sur  Vopération  de  la  taiîU 
(Paris,  1751,  t.  I,  p.  69).  —  Le  Musée  d'anliquiicâ 
d'Angers  possède  le  portrait  de  Raphaël  M..  daU 
d'août  1742,  par  l'abbé  Louet;  —  {Jean-Bap- 
tiste-Antoine),  frère  du  précédent,  né  en  1712, 
comme  lui  maître  chirurgien  juré  de  Paris,  pois 
chirurgien  major  de  la  Compagnie  des  Indes, 
était  fixé  depuis  1737,  comme  lui,  en  Anjou.  H 
y  épousa  le  30  septembre  1748,  à  Eoouflaat. 
Renée  Gordon  de  Longnehaie.  —  Le  Mercure 
de  décembre  1749  (p.  43)  a  publié  de  loi  une 
Lettre  à  MM.  de  la  Compagnie  des  Indes, 
sur  le  Scorbut.  —  Le  docteur  Hamy,  profes- 
seur suppléant  au  Muséum,  vient  de  rencootrfr 
(1873)  à  Paris  chez  un  revendeur  et  d'acquérir 
un  curieux  Mss.  de  notre  Angevin,  qui,  on&c 
divers  recueils  de  notes  et  de  spécifiques,  contient 
un  Mémoire  dun  enfant  remarquable  de 
figure  monstrueuse,  né  à  Pondichéry  dans 
les  Indes  Orientales, . .  en  1733  (Mss.  de  14  p.). 
destiné  à  l'Académie  Royale  de  Chirurgie.  Par  us 
hasard  singulier,  le  même  savant  a  pu  retrouver 
le  modèle  en  bois  du  monstre  lui-même,  oublié 
sans  nom  dans  les  collections  du  musée  Dupij- 
tren,  depuis  l'envoi  fait  par  Mopillier  en  1749. 

Arcb.  mun.  de  Chalonnes,  d'Angers  et  d*Ec<raaHit,  El-C 

—  Portai,!.  V,  p.  331.— /oiim.defSao..  »oût  1744.— Jb«rs. 
de  l'Anatomie,  mai  1874,  art.  do  D'  Hamy,  «Tec  plttlie». 

Moquerie  (la),  f. ,  c°«  de  Chazé-H.  —  Ane, 
logis  noble  appart.  en  1667, 1669  à  Pierre  d'Ao- 
digné  de  la  Fauvellière,  qui  y  réside  ;  —  avec 
étang  aujourd'hui  desséché;  —  devx  fours  ï 
chaux  y  ont  été  établis  en  1825  et  18S7;  - 
donne  son  nom  an  miss,  né  sur  la  c*>*,  qui  « 
jette  dans  TAraize  ;  —  700  met.  de  cours. 

Hoqueser^e,  usine,  c°«  de  Mouliheme,  ha 
la  Riverolle.  —  Afoc  Serge  (Et.-M.).  —  Mo- 
xarge  (Rect.). 

■oquesonris,  ham.,  c»«  de  Breil\  —  f., 
c»«  de  Chantoceaux  ;  —  f.,  c»«  de  Jou^ftiai; 

—  cl.,  c"  de  Marcé;  —  cl.,  c"  de  RaUay 

—  Ancien  moulin  à  eau ,  converti  dès  k 
XVIII"  s.  en  grange  et  la  chaussée  en  pâtis; - 
vendu  nat^  sur  Dumesnil  du  Pineau  le  27  pb* 
viôse  an  VU  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Christophe- 
la-C.  ',  =  ham.,  c»»  de  Savennières, 

Hoquet  (le),  ham.,  c"«  de  Vem. 
Moqaetlère,  f.,  c»«  de  Chalonnes-s.'k-L 

—  En  est  sieur  Franc.  Fontaine  1729  ;  -•  rill . 
c»«  de  Dénezé-s.'le-L. 


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MOR 


—  737 — 


MOR 


■oqnetterie  (la),  f.,  c««  de  Brain-sur-VA. 

—  La  Mattrie  (G.  G.)  ;  —  f.,  c»«  de  la  Jumel- 
îière. 

Moraliie  ( )»  d'Angers,  est  Tantenr  de 

poésies  fugitives  et  d'une  comédie  en  on  acte,  en 
prose,  Le  Mariage  par  crainte^  représentée 
au  théâtre  Italien  le  28  join  1730,  mais  non  sans 
doute  imprimée.  G'est  lai,  je  crois,  qui  rimait  les 
vers  des  estampes  et  portraits  gravés  par  Lar- 
messin.  Aveline,  Lebas.  U  vivait  encore  en  1753. 

Horains,  cbât.,  c>>«  de  Dampierre.  —  Ane. 
manoir  noble  dans  la  mouvance  de  Pocé  au  xv«  s., 
de  Foumeux  au  xvi«  s.,  et  de  qui  jusqu'au  xvii«  s. 
dépendait  la  seigneurie  de  la  paioisse.  —  En  est 
sieur  .....  de  Vaussillon  par  acquêt  en  1459,  ^ 
Antoine  de  la  Vignolle  par  arrentement  de  Pierre 
Beauflb,  le  24  août  1462.  —  G^st  là  sans  doute 
que  François  de  la  Vignolle  eut  l'honneur  de  don- 
ner asile  à  la  glorieuse  fille  de  son  ancien  maître, 
Marguerite  d'Anjou,  V.  ce  nom,  reine  déchue  d'An- 
gleterre, qui  y  meurt.  —  Suzanne  de  la  Vignolle, 
veuve  de  Louis  Berruyer,  vendit  la  terre  le  25  mai 
1605  à  Glande  Lamoureux,  à  qui  pourtant  un  nou- 
veau décret  judiciaire  l'adjugea  le  11  avril  1615,  en 
société  avec  Pierre  Dezé,  lieutenant  de  la  Prévôté 
de  Saumur,  qui  y  meurt  le  27  octobre  1627,  âgé 
de 38  ans;  —  Pierre  Dezé,  maître  d'hôtel  du  roi, 
1655.  —  Une  nouvelle  vente  judiciaire  l'attribue 
le  22  août  1671  à  Joseph  Renauld,  qui  figure 
vers  1680  parmi  les  nouveaux  convertis  ;  — •  Gilles 
Ernoul,  notaire  royal,  mari  de  Marie-Jeanne- 
Baptiste  Renauld  ou  Hénault,  1699,  1713;  — 
GiUes  Ernoul,  mari  d'Anne  Gueniveau  de  la 
Raie,  juge  en  la  Sénéchaussée  de  Saumur,  1732; 

—  René  Leroux  de  la  Perrière,  licencié  ès-lois, 
par  mariage  le  25  août  1761  avec  Marie  Ernoul  ; 

—  Franç.-Joseph  Lebreton  de  Vonne,  écuyer, 
sous-lieutenant  au  régiment  des  Gévennes,  par 
mariage  le  l«r  avril  1788  avec  Marie-Anne 
Leroux  de  Nesde  ;  —  aujourd'hui  à  M.  de  Fonle- 
nailles,  leur  arrière  petit-fils,  qui  en  a  fait  le 
centre  d'une  exploitation  vinicole  considérable. 
L'habitation  n'a  conservé  rien  d'antique  que  le 
bâtiment,  près  l'entrée,  à  droite,  avec  escalier 
tournant  en  pierre  et  petit  cul-de-lampe.  Le  mur 
à  faux  mâchicoulis,  l'écurie  armoriée,  la  tour 
carrée  à  créneaux,  la  niche  de  Vierge  datent  de 
l'appropriation  récente  du  logis  (1863).  Une 
fabrique  de  vins  blancs  mousseux  y  est  installée, 
disposant  d'immenses  caves  en  plein  roc  et  sans 
limites,  à  portée  de  fins  vignobles  rouges  et 
blancs,  dépendance  du  domaine,  dont  la  récolte 
est  soumise  aux  procédés  perfectionnés  de  ven- 
dange, de  tirages,  de  mise  en  liqueur  et  en  bou- 
teilles, empruntés  à  la  Ghampagne. 

Areh.  commun,  de  Dampierre  et  do  Villebemier.  —  Note 
Mss.  Raimbault.  —  J.  Goyot,  Sttr  la  VUic,  du  N,^0,  de 
la  France,  1867,  ia.4*,  p.  67,  74, 90-01. 

Horaire  (la),  f.,  c»«  de  St-André-de-la-M, 
Momnejf  famille  d'architectes  d'Angers.  — 
(Jacques),  mari  de  Jeanne  Sauvé,  1626,  1646, 
remarié  le  17  juin  1664  à  Louise  FouilloUe, 
d'Avrillé,  où  on  le  voit  dès  lors  établi  et  où  il 
est  inhumé  le  9  juin  1^  ;  -»  (Maurice),  mari 
de  Marie  Aubry,  1668, 1678,  inhumé  dans  l'église 
II 


d'Avrillé  le  2  juin  1709;  i-  {Jacques  II),  le 
jeune,  mari  de  Renée  Audouin,1668,et  en  secondes 
noces  (17  juillet  1672)  d'Angélique  Maillet,  mort 
vers  1688;  -»  (Jacques  III),  mari  de  Françoise 
LailUer,  1693,  1714. 

■orandière  (la),  f.,  c»«  de  St-Pierre-Maul. 
—  La  Marandière  (Gass.).  —  La  Mouran- 
dière  (Et.-M.).  —  Vendue  nat^  sur  de  Rougé  le 
7  floréal  an  VI. 

Horaniére  (la),  f.,  c»'  de  Grez-Neuville, 
domaine  de  la  chapelle  de  Ste-Gatherine  desservie 
dans  l'église  paroissiale. 

HoraïuieSf  canton  de  Durtal  (17  kil.),  arrond. 
de  Baugé  (37  kil.)  ;  —  à  36  kil.  d'Angers.  — 
Villa  Moredena  844  (D.  Bouq.,  VIII.  437).  — 
CurtisMorenna  1010-1031  (l«'Gartul.  St-Serge. 
p.  11).  —  Morenna  sedes  episcopalis,  1028 
(Ronc,  Rot.  1,  ch.  1).  —  Morenna,  sedis  episco- 
palis villa,  1050  circa(Ib. .  ch .  27).  —Mauredina 
1047  circa  (Daumeray,  ch.  or.).  —  Villa  que 
dicitur  Morenna  1037-1047  (G  785,  ch.  2).  — 
Potestas  Morenne  1047-1081  (2*  Gart.  Saint- 
Serge,  p.  299).  —  Morennensis  pagus  scilicet 
Andecavensis  1060  circa  (Pr.  de  Daumeray, 
ch.  or.  5).  —  Vicus  Morenne  1102-1114  (2«  Gart. 
St-Serge,  p.  184).  —  In  Morenneio  1102-1124 
(Ronc,  Rot.  2,  ch.  98).  —  Morennœ  1134-1150 
(Ibid.,  p.  87  et  195).  —  Villa,  leprosaria  de 
Morenna  1265  (Juigné-la-P. ,  ch.  or.).  —  Mo- 
renne 1540-1560  (Et.-G.).  —  Entre  le  déparle- 
ment de  la  Sarthe,  à  l'E.,  Daumeray  (7  kil.),  au 
S.-E.  et  au  S.,  le  département  de  la  Mayenne  au 
N.,  et  les  communes  de  Ghemiré  (2  kil.),  Gon- 
tigné  (10  kil.),  Brissarthe  (5  kil.),  sur  la  rive 
droite  de  la  Sarthe. 

Le  chemin  de  grande  communication  d'Angers 
à  Sablé  traverse  le  territoire  dans  toute  sa  lon- 
gueur et  le  bourg,  rejoint  à  100  met.  du  bourg 
vers  S.  par  le  chemin  de  grande  communication 
de  Durtal.  —  Du  bourg  même,  vers  l'O.,  part  la 
route  départ,  de  Morannes  à  Laval,  qui  y  traverse 
la  Sarthe,  depuis  1840,  sur  un  pont  suspendu. 

La  ligne  de  fer  monte  directement  du  S.  au  N. 
entre  la  Sarthe,  dont  elle  domine  les  prairies,  et 
le  chemin  de  grande  communication  qu'elle  coupe 
une  première  fois,  à  l'extrémité  du  bourg  vers  S., 
en  y  installant  une  station  (1865),  et  de  nouveau 
vers  N.-E.  tout  auprès  de  Pendu,  au  moment  de 
pénétrer  dans  le  département  de  la  Sarthe. 

La  Sarthe  descend  du  N.-E.,  reçoit  à  l'entrée 
même,  à  droite,  le  ruiss.  de  la  Rétaudière,  coupe 
un  angle  du  territoire,  anime  sur  les  deux  rives 
les  moulins,  à  droite,  des  Golombeaux,  à  gauche, 
de  Pendu,  et  se  dégageant  par  une  large  courbe 
pour  former  la  limite  intérieure  vers  l'O.,  prend 
sa  direction  vers  S.,  passe  jusque  sous  le  bourg, 
où  elle  reçoit  k  gauche  le  ruiss.  des  Roches,  plus 
bas  les  boires  des  Goutances  et  des  Rivières,  et 
s'échappe  derrière  un  groupe  d'Iles.  —  Les  ruiss. 
d'Ecorce  et  de  Laigné,  qui  ont  traversé  la  com- 
mune, y  affluent  un  peu  en  dehors  sur  Daumeray. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Pendu 
(12  mais..  61  hab,),  de  la  Jaltière  (23  mais., 
67  hab.),  de  Jnigné  (28  mais.,  78  bab.),  de  la 
Rotière  (5  mais.,  22  bab.)*  de  Lantivelle  (8 mais., 

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MOR 


—  738  — 


MOR 


21  hab.)»  de  la  None  (11  mais.,  50  hab.)>  le  châ- 
teau des  Roches,  et  près  de  200  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  4,072  hect.,  dont  90  en  lignes, 
265  en  bois. 

Population  :  480  feux,  i,i75  hab.  en  1720- 
1726.  -  550  feux,  2,467  hab.  en  1789.  -  f,600  h. 
en  1800.  —  fMi  hab.  en  1831.  --  i,8i6hfkh.  en 
1841.  —  i,803  hab.  en  1851.  —  2,564  hab.  en 
1861.  —  S,560  hab.  en  1866.  —  î,40i  hab.  en 
1872,  —  dont  1,033  au  bourg  (326 mais.,  404  mén.), 
étalé  tout  le  long  d'une  courbe  de  la  Sarthe,  au 
débouché  d'une  petite  vallée  bordée  par  deux 
hautes  buttes.  Il  a  conservé  encore,  surtout  dans 
la  rue  centrale  et  par  derrière,  sur  la  rue  exté- 
rieure vers  TE.,  son  aspect  antique,  ses  vieilles 
auberges,  'deux  ou  trois  hôtels  aux  larges  cours, 
aux  portails  armoriés,  V.  Grignon  et  to  Panne. 

Deux  foires,  le  3  mai  et  le  6  septenibre,  furent 
autorisées  en  1702;  mais  elles  étaient  à  peu  près 
<r  tombées  à  rien  »  dès  avant  1789,  ainsi  que  les 
marchés  du  jeudi  ;  — '  aujourd'hui  quatre  foires 
le  l«r  jeudi  de  mars,  de  mai,  de  septembre,  de 
décembre,  cette  dernière  créée  par  arrêté  du 
15  septembre  1863.  —  Marché  les  autres  jeudis. 

—  Une  assemblée  y  réunit,  le  2*  dimanche  d'août, 
en  un  banquet,  les  mariniers  de  la  Sarthe. 

La  mesure  locale  comptait  12  boisseaux  pour 
20  1/2  des  Ponts-de-Gé. 

jRccettc  de  poste  —  et  télégraphe.  —  Chef- 
lieu  de  Perception  pour  Morannes,  Daumeray, 
Etriché. 

Mairie,  formantun  rez-de-chaussée  avec  perron. 

—  Ecole  communale  de  garçons  (Frères  du 
Mans).  —  J^cole  publique  de  filles  (Sœurs  de 
Ste-Marie  d'Angers).  —  Salle  d^ asile  dans  l'an- 
cien local  de  l'école  des  garçons. 

VEglise,  dédiée  à  saint  Aubin  (succursale, 
30  septembre  1807),  a  subi  diverses  restaurations, 
qui  l'ont  successivement  déformée.  La  façade  à  pi- 
gnon, soutenue  de  quatre  hauts  contreforts,  s'ouvre 
par  un  portail  ogival,  de  trois  arceaux  en  retrait, 
dont  deux  décorés  de  zigzags;  au-dessus,  une 
grande  fenêtre  à  meneau  tréflé.  La  nef,  en  petit 
appareil  irrégulier,  avec  porte  romane  latérale 
vers  sud,  comprend  trois  travées  dont  l'ancien 
lambris  en  berceau  a  été  remplacé  par  une 
voûte  ogivale  en  briques.  Il  était  autrefois  peint, 
comme  les  murs  latéraux,  où  apparaît  encore  la 
représentation  d'Adam  et  Eve.  Quatre  énormes 
piliers  encadrent  le  transept,  dont  le  bras  droit  com- 
munique de  la  nef  au  chœur  par  un  étroit  arceau.  — 
Le  chœur  carré,  en  style  Plantagenet  xii*  s.,  avec 
grand  autel  provenant  de  l'église  St-Serge  d'An- 
gers, s'ouvre  à  droite  et  à  gauche  sur  des  cha- 
pelles latérales,  ajoutées  au  xv«  s.  en  prolonge- 
ment des  bras  du  transept;  —  sur  le  côté  droit,  une 
double  fenêtre  à  meneaux  et  quatrefeuilles,  l'au- 
tel décoré  d'une  statue  de  St  Aubin  et  d'une  Pieta  ; 

—  à  gauche,  un  grand  et  bel  autel  de  marbre,  pla- 
qué au  mur,  en  forme  de  triptyque,  avec  fronton, 
couronnement,  larges  guirlandes  de  fleurs  sculptées 
enlaçant  dans  trois  niches  les  statues,  moins 
anciennes,  de  St  Louis,  de  la  Vierge  et  de  saint 
Jean.  C'est  l'ancien  grand  autel,  consacré  le  16  sep> 
tembre  1663  par  l'évêque  Henri  Arnauld,  dont  il 


conserve  les  annes,  et  reporté  là  dm  fond  di 
chœur  par  les  derniers  travaux  de  restanratkn. 
A  côté,  un  petit  monument  rappelle  la  méoioire 
du  curé  Pierre  Abélard,  mort  le  22  avril  18S3, 
âgé  de  86  ans.  —  A  l'entrée,  un  antique  bénilfter 
de  pierre  à  pied  réticulé  ;  un  autre  en  marbre  afiec 
l'inscription  :  M:MrV!68.  —  Dans  la  traTée  an- 
térieure, vers  S.  une  belle  fenêtre  romane  a  con- 
servé sa  large  bordure  en  zigzag,  conronnée  d'à 
fer  à  cheval,  avec  un  chapiteau  formé  d'entrelacs  et 
de  serpents  (xii«  s.).  —  Dans  la  nef,  une  cope  de 
JDescente  de  Croix  de  Jouvenet  par  M.  Moraîa.  — 
L'abside,  à  fond  plat,  est  décorée  de  vitraux  àt 
Thierry,  d'Angers,  1862,  représentant  diverses 
scènes  de  la  vie  de  la  Vierge  et  du  Clxrist.  —  Au- 
dessus  du  transept,  s'élève  la  masse  du  docbe. 
à  base  carrée  avec  une  double  fenêtre  géûiée 
du  xii«  s.  sur  chaque  face.  —  A  l'angle  S.  exti^ieiir 
de  la  nef,  on  montre  un  puits  avec  chape  ogivik 
de  bois,  dit  la  Fontaine-des-J^ohe»,  seul  90«- 
venir  qui  reste  d'un  surnom  autrefois  voIooiieTS 
donné  aux  habitants. 

Le  Presbytère  a  été  reconstntil  en  1854 
(arch.  Duvêtre). 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  sur  le  tori- 
toire  ;  —  mais  dès  les  temps  gallo-romains,  c'est  ■& 
des  principaux  passages  de  la  Sarthe,  où  se  réoms- 
sent  les  voies  de  Laval  par  St4)enis  d'Anjou,  de  Chi- 
teaugontier  par  BAiré,  de  Baugé  par  Dortal,  dn  lÊus 
par  Sablé  et  plusieurs  autres  secondaires.  Cesteeae 
dernière  que  suivent  les  Normands  en  866  se  res- 
dant  à  Brissarthe  et  dont  j'ai  cru  reconnaître  f«el- 
ques  vestiges,  aux  abords  de  Renzérieox  ec  vis-à- 
vis  la  Bouvardière.  —  En  1849  il  a  été  déooi- 
vert  aux  Roches,  à  plus  d'un  kil.  de  l'égiisé 
vers  N.,  un  cimetière,  dont  une  tombe  en  forme 
d'auge  renfermait  une  fibule  et  une  aiguillette  et 
bronze,  une  agrafe  d'argent,  une  monnaie  freste 
de  Dioctétien  et  a  pu  être  prise  pour  celle  d'u 
guerrier  Franc  (v  -vi»  s.). 

La  villa  fut  comprise  dans  la  première  dou- 
tion  par  les  rois  de  l'Evêché  d'Angers  et  lai  fat 
confirmée  en  864  par  l'empereur  Charles  k 
Chauve.  C'est  le  centre  principal  du  pays,  jusqu'à 
la  fondation  par  le  comte  du  château  die  Gh&ieaa- 
neuf  qui  le  domine  et  rallie  les  forces  vives.  La 
ville,  vtcus,  reste  encore  an  xi*  s.  le  centre  d'aa 
canton  important,  potestas,  et  toujours  Ton  d« 
principaux  domaines  de  l'évêque,  une  de  ses  rési- 
dences aimées,  sedes  episcopalis,  qu'on  voit  dès 
le  XI n«  s.  qualifiée  de  châtellenie  et  qui  s'aocrolt 
en  1432  par  l'acquêt  de  la  baronnie  de  Grattecaisse. 

La  paroisse  est  évidemment  des  plus  ant^us. 
Le  curé  était  de  droit  aumônier  de  l'évêque.  As 
ziv*  s.  la  cure,  ce  semble,  était  dédoublée  av6c 
deux  titulaires,  comme  en  plusieurs  autres  parois- 
ses du  diocèse.  Fougère,  Mouliherne,  Gonnord.  D 
n'en  est  plus  trace  au  xv«  s.,  l'évêque  du  reste 
conservant  le  gouvernement  direct  et  persoeed 
de  la  paroisse. 

Curés  :  Nie.  Pinpenelle,  1309,  rector  pr» 
parte.  —  Raoul  Servain,  1378.  —  Marie  fier- 
thelot,  1455.  —  Pbil.  de  Luxembourg,  udàr 
diacre  en  l'église  du  Mans,  1471.  ~  Jean  VnM»t. 
1543.  —  Samson  Leduc,  1570.  —  El  Gilbert, 


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MOR 


—  739  — 


MOR 


1593.  —  Christ.  Mouteul,  précédemment  caré 
de  Brissarthe,  installé  le  18  jain  1595,  f  le  19  fé- 
vrier 1624.  —  Piene  Mouteul,  son  nevea,  qui 
signe  curé  dès  le  24  janvier  1624  jasi^i'en  1642, 
mort  le  12  mai  1643.  —  Julien  Moussaint^  ins- 
taUé  le  26  janvier  1643,  f  le  7  jaillet  1653.  Il  re- 
çoit en  1645  une  parcelle  des  reliques  de  saint  Aubin, 
dont  les  religieux  de  St-Aubin  d'Angers  avaient  le 
9  août  gratifié  leur  barbier  et  chirurgien,  M''  René 
Godin,  originaire  de  Morannes.  —  Nie.  Corhin, 
1654,  t  le  1*'  septemb .  1662.  —Christ.  Lemercitr, 
bachelier  en  droit  canon  de  la  Faculté  de  Paris, 
avril  1663.  Dans  l'année  môme  est  bénite  et  consa- 
crée l'église  restaurée.  —  Jean-Bapt.  Nivard, 
1674^  qui  résigne  au  profit  de  son  neveu  en  1706 
et  meurt  le  6  octobre  1707  au  Petit-Houssay,  âgé 
de  87  ans.  —  René  Portais^  sacriste  et  auménier 
de  Morannes,  installé  le  26  septembre  1706,  f  le 

11  octobre  1709,  Agé  de  70  ans.  11  avait  fait  à  ses 
frais  et  bénit  le  28  juillet  précédent  les  statues 
de  St  Jean,  de  St  Pierre  et  de  St  Paul  et  deux 
images  d'anges  en  adoration.  —  Jacques  Leroy er, 
14  mars  1710,  1741.  —  J.-B.  Viel,  1743,  f  1« 
7  février  1754,  âgé  de  51  ans.  —  Mie.  Mâchefer, 
installé  le  14  février  1754,  qui  résigne  en  septembre 
1783  au  profit  du  vicaire  et  meurt  le  24  décembre 
suivant,  âgé  de  68  ans.  —  Jacq. -Franc.  Brisson, 

12  septembre  1783,  qui  prête  le  serment  consti- 
tutionnel. —  Le  vicaire  Urbain-Yves  Desplaces, 
aumônier  de  la  garde  nationale  de  Morannes, 
fut  tué  dans  un  duel  au  fusil,  le  11  décembre 
1791,  par  Fillon  du  Poteau,  qu'à  sept  ou  huit  ans 
de  là  les  Chouans  massacrèrent,  avec  son  beau- 
père  Coustard,  sur  la  route  de  Sablé. 

<  De  tout  temps  et  ancienneté  »  est-il  dit  en  1587, 
une  école  paroissiale  se  tenait  dans  une  chambre 
joignant  la  chapelle  St-Nicolas  et  dont  les  répa- 
rations d'entretien  étaient  payées  sur  les  revenus 
de  la  confrérie  de  la  Conception  de  Notre-Dame. 
—  Le  l*r  juin  i664  l'abbé  Franc.  Marsolleau 
légua  une  soumie  de  900  livres  pour  fonder  une 
rente  «  pour  le  soustien  du  maistre  d'écoUe.  > 

A  l'entrée  du  bourg,  au  carrefour  de  deux  che- 
mins, s'élevait,  au  centre  d'un  cimetière,  une  an- 
tique chapelle  de  la  MadeleinCt  «  oratoire  assez 
considérable  »,  en  totale  ruine  et  depuis  longtemps 
abandonnée,  quand  l'évèque,  par  ordonnance  du 
24  octobre  1769,  en  autorisa  la  démolition,  à 
charge  d'y  planter  une  croix  stationale.  Recons- 
truite depuis  la  Révolution,  elle  a  été  de  nouveau 
supprimée,  —  avec  les  tombes  qui  l'entouraient, 
parmi  lesquelles  celles  de  Guill.  Le  Maire,  V.  ce 
nom,  —  pour  ouvrir  le  débouché  de  la  gare. 

Il  est  fait  mention  d*une  léproserie  dès  le 
xiii«  s.,  —  d'une  aumônerîc  auxv^s.,  avec  cha- 
pelle et  «  bous  tel  »  et  jardins  entre  la  rivière,  le 
cimetière  et  le  chemin  de  l'église.  L'ordre  de  St- 
Lazare  s'était,  comme  partout,  emparé  des  reve- 
nus, 200  livres  de  rente,  et  avait  délaissé  la  fon- 
dation. L'hôpital  actuel  l'a  remplacée  au  xvir  s. 
La  chapelle  en  est  réconciliée  le  20  juillet  1720 
et  le  cimetière  bénit  le  9  mai  1747.  Dans  la  cha- 
pelle s'y  lit  encore  l'épitaphe  de  Renée-Barbe 
Dupont,  principale  bienfaitrice  de  la  maison, 
morte  le  22  août  1767,  au  service  des  pauvres. 


—  Les  deux  tableaux,  St  Vincent  de  Paul,  et 
la  Présentation  au  Temple,  ont  été  donnés 
par  elle.  —  On  y  recevait  comme  à  Angers,  tous 
les  pauvres  malades,  sans  destination  de  pays  ni 
de  religion,  autant  que  la  place  y  pouvait  suffire. 

—  Il  vient  d'être  reconstruit  (arch.  Dnvêtre),  avec 
la  chapelle  au  centre,  entre  les  deux  ailes. 

Le  château  seigneurial  s'élevait  à  300  met.  du 
bourg  actuel  vers  l'E. ,  sur  la  droite  du  chemin  de 
Daumeray,  conservant  encore  au  xvi«  s.  son  vaste 
portail,  haut  de  40  pieds,  long  de  42,  large  de  30, 
avec  arche  voûtée  et  herse,  le  reste  ruiné  peu  à 
peu,  faute  d'entretien,  le  tout  bientôt  après  si  bien 
disparu,  qu'il  n'en  restait  plus  vestige  au  zviii*  s. 
ni  mémoire.  L'évèque  descendait  alors  à  Grignon, 
chez  son  secrétaire  Mnsard  et  ne  manquait  pas  d'y 
venir  chaque  année  pisser  deux  ou  trois  se- 
maines. —  Il  en  était  advenu  de  môme  des  bois, 
principale  richesse  du  domaine,  pillés  de  toute 
main  et  peu  à  peu  anéantis.  —  Le  four  à  ban 
s'élevait  près  l'église,  reconstruit  par  l'évoque 
H.  de  Bueil,  ainsi  que  la  halle  ou  cohue  voisine 
pour  la  boucherie  et  le  marché.  —  Deux  moulins 
avec  une  grande  chaussée  pavée  entravaient  la 
rivière,  au-dessous  d'un  pont  de  7  arches  en 
pierre  et  d'un  pont  de  bois  de  60  à  80  pieds 
de  long.  Un  troisième  moulin  à  draps  fut  ajouté 
en  1453  près  le  moulin  à  tan,  le  tout  trans- 
formé en  véritable  fort  pendant  les  guerres.  Des 
lettres  royaux  de  mars  1588  autorisèrent  les  habi- 
tants à  enclore  le  bourg  de  fossés  et  de  murailles, 
qui  n'étaient  pas  achevées  sans  doute,  quand  un 
parti  ligueur  s'y  installa.  Le  20  novembre  1589, 
Puicharic  surprit  le  bourg  et  le  mit  au  pillage, 
mais  il  fut  réduit  à  repartir  en  laissant  l'ennemi 
campé  dans  les  moulins  et  dans  un  fort  de  l'Ile 
des  Vigneux.  Le  31  août  1592  seulement,  le  prince 
de  Conti  et  le  maréchal  d'Aumont,  avec  deux 
pièces  de  canon,  s'en  rendirent  maîtres  en  sac- 
cageant de  nouveau  tout  le  pays.  La  garnison 
des  capitaines  Loiselier  et  la  Tour,  qui  y  demeura 
six  mois,  mit,  en  partant,  le  feu  aux  moulins. 
Ib  étaient  reconstruits  dès  1600. 

Le  bourg  en  somme,  jusqu'à  cette  époque,  un 
c  des  plus  gros  lieux  de  la  province  après  les 
oc  villes  murées  »,  et  seul  passage  des  marchands 
du  Maine  à  Angers,  de  Tours  et  d'Anjou  vers  la 
Flèche  et  Châteaugontier,  fut  ruiné  par  l'ouver- 
ture de  1750  à  1789  de  grandes  voies  nouvelles 
qui  le  laissaient  à  l'écart  et  par  la  concurrence 
des  foires  de  Châteauneuf ,  Sablé,  Durtal  et  Saint- 
Denis- d'Anjou. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôtré  et  de 
l'Election  de  la  Flèche,  du  District  en  1788  de 
Sablé,  en  1790  de  Châteauneuf. 

Elle  devient  un  des  plus  ardents  foyers  de  la 
Chouannerie,  —  puis  un  cantonnement  républi- 
cain, abrité  vers  N.,  vers  l'E.  et  vers  S.  par  de 
forts  retranchements  avec  cinq  portes  et  défendu 
par  une  garde  nationale  active  et  des  compagnies 
de  l'armée  régulière.  Le  26  floréal  an  VII  (15  mai 
1799)  le  commissaire  de  l'administration  canto- 
nale, Millière,  y  fat  pourtant  assassiné  dans  sa 
maison  en  plein  jour,  d'un  coup  de  poignard  à 
la  gorge,  par  le  chouan  Guittet,  dit  St- Martin, 


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MOR 


—  740  — 


HOR 


déguisé  en  sergent  de  ligne,  qui  s'éch^pa,  avec 
ses  quatre  compagnons. 

Maires  :  Jacq.  Brouard,  septenibre  1789.  — 
Négrier,  1792,  —  Fillon-Dupin,  V  messidor 
an  VIll.  démissionnaire  le  15  mars  1814.  — 
Négrier-Fillon,  5  avril  1814,  démissionnaire 
en  août.  —  Gbarles-Loois-Armand,  comte  de 
Terves,  13  août  1814>  installé  le  25  septembre. 

—  BordereaU'Bardoul,  7  avril  1815.  —  Ch.-H. 
de  Terves,  13  jnillet  1815.  —  Jacq.  Gaultier, 
9A  novembre  1818.  —  Hyacinthe  de  Quatre 
barbes,  4  mars  1823.  —  Franc. -Marie  Grille, 
notaire,  29  mars  1823,  démissionnaire  en  joiilet 
1829.  —  Prosper  Fillon,  14  septembre  1830, 
nommé  percepteur  Tannée  suivante.  —  Rémy 
Négrier,  2  décembre  1831.  —  René  Bertrand, 
11  août  1836.  —  René  Négrier  fils,  20  novembre 
1837.  —  Pierre  Bodereau,  20  août  1848.  — 
J.-Bapt.  Drouet,  Y.  ce  nom,  anc.  pharmacien  à 
Angers,  et  professeur  de  chimie  à  FEcole  de  mé- 
decine et  à  TEcole  supérieure.  Marié  en  1843  à 
Morannes,  il  s'y  retire  et  est  nommé  maire  en 
juillet  1852,  f  le  5  mai  1864.  —  Charron,  1864. 

—  Prosper  Fillon,  anc.  maire,  1870,  f  le  14  avril 
1874.  >-  Charron,  en  fonctions,  mai  1876. 

Arcb.  de M.-et-L.  B  Cahiers;  G  189;  G ii7-49i  ;  L  Ré- 
volution.  ~  Arch.  commun.  Et.-G.  —  Mes.  709  et  956.  — 
Grille,  Bouquet  de  Violettes,  p.  187-188.  —  Alman.  hùt, 
del875,  p.  iJ^-^Bépert.areh.,  1861,  p.  130;  1868,  p.  475; 
1869,  p.  34.  —  Louvet,  dans  U  Bévue  d'Anjou,  1854,  t.  II, 
p.  166  et  273.  —  Pour  les  localités,  voir,  à  leur  article.  Gri- 
gnon,  Chartres,  Juiané-la-Prée,  les  Boches,  l'Anerie, 
Boistesson,  Mont-^lant,  Chandemanehet  le  Buron,  le 
Germetay,  Cutaùon,  Pendu,  etc. 

Horant  (Nicolas),  docteur-médecin,  reçu  en 
la  Faculté  d'Angers  le  15  mars  1554  et  appelé 
dès  la  môme  année  au  service  de  THôtel-Dieu, 
avait  épousé  la  fille  du  docteur  Dubreil,  qu'on  voit 
veuve  dès  1569  ;  -»  (Nicolas),  fils  du  précédent, 
et  comme  lui  docteur  en  médecine,  reçu  en  la 
Faculté  d'Angers  le  9  novembre  1589,  épouse  le 
13  février  1594  Marie  Lizière,  de  Saumur,  et  est 
employé  au  service  de  l'Hôtel-Dieu  en  1599,  au 
moins  jusqu'en  1629.  Pendant  la  contagion  de 
1626,  il  avait  déserté  ses  fonctions  et  rentra  tout 
simplement  les  reprendre,  le  péril  et  l'honneur 
passés.  Il  fut  inhumé  le  17  mai  1631,  au  cime- 
tière de  la  Trinité,  où  une  lame  ardoisine  indi- 
quait la  tombe  du  «  sage  et  vertueux  »  ilocteur. 

Horat  (Jean-Auguste),  fils  d'un  laboureur, 
né,  —  non  à  Bouchemaine,  ~  comme  le  dit 
Grille,  —  mais  à  Beaucouzé,  le  16  février  1809, 
d'abord  maître  d'études,  puis  employé  dans  les 
bureaux  de  l'Académie,  meurt  le  28  septembre 
1840,  à  Angers,  des  suites  d'une  opération  chi- 
rurgicale. Le  Maine-et-Loire  du  27  novembre 
1838  a  publié  de  lui  des  Vers  en  l'honneur  de 
David  d'Angers;  et  ses  Poésies  diverses,  da- 
tées de  1835  à  1838,  remplissent  un  petit  cahier 
in-4o  Mss.  de  72  fol.,  que  Grille,  —  ainsi  qu'il  le 
raconte  dans  son  Bric-à-Brac,  t.  I,  p.  271,  — 
acheta  à  sa  mère  pour  une  rente  viagère  de  30  fr., 
et  que  conserve  la  Bibliothèque  d'Angers,  avec 
plusieurs  cahiers  de  Notes  sur  la  Philosophie, 
la  Physique,  la  Rhétorique,  VHistoire,  — 
sans  autre  intérêt. 

Horatlère    (la),    c"®    à* Angers,    dans   la 


paroisse  de  S(-Léonard.  —  Ane.  ardoisière  qa'on 
voit  en  plein  travail  dans  les  premières  aiuiées 
du  XVI*  s.  Une  société  de  quatre  perrayears, 
J.  Marie,  P.  Guyet,  L.  Pichatet  J.  Hussod,  Pavait 
prise  à  bail  du  propriétaire,  G.  Drézean.  Le  droit 
seul  de  forestage  en  fut  cédé  en  1507  pour  le 
prix  de  500  écus  d'or  et  la  redevance  d'an  mH- 
lier  d'ardoise  fine.  —  Je  n'en  trouve  plus  trace. 

Honivdiéres  (les),  ham.,  c"«  de  St-R£my- 
en-M.  ~  Les  Mouraudières  (Cass.). 

Horoelllère  (la),  f.,  c*«  de  Montigné-U^-R. 

Hordpiav,  m<>",  c"*  de  P<mancé. 

Hordret  (Pierre- André),  fils  d'on  négociant 
d'Angers,  y  est  né  le  24  octobre  1784  et  mortk 
25  août  1872,  âgé  de  88  ans.  —  Sans  abandonner 
la  suite  des  affaires  paternelles,  il  avait  témoigaé 
de  quelque  initiative  littéraire  et  de  sa  passioa 
contenue  de  curieux,  en  publiant  dans  les  Af- 
fiches, notamment  en  1823,  sous  le  pseudonyme 
Le  Promeneur,  divers  articles,  les  Ephérné- 
rides  angevines,  la  Fontaine  Godeline,  elc.  Il 
donna  plus  tard,  sans  se  nommer  davantage,  on 
petit  roman,  Valentine  (Paris,  Rosier  et  Manie, 
1829,  in-12  de  68  p.),  dans  le  style  sentimental 
à  la  mode,  et  Le  Hibou  de  St-Laurent{Angen, 
Em.  Lesourd,  1832,  in-8«  de  viii  et  31  p.,  avec 
couverture  représentant  un  hibou,  fac-sindle  de 
Hawke;  —  au  profit  du  Dépôt  ie  mendicité). 
Cette  dernière  pnbUcation  s'annonçait  pour  être 
périodique  <r  à  des  époques  indéterminées  »  — 
c  Des  hiboux,  des  cbats-huans,  des  orfraies  de 
c  ma  connaissance,  —  disait  l'auteor,  —  m'ont 
«  promis  des  articles  ;  un  petit  nombre  de 
«  bètes  plus  sociables  m'ont  donné  leur  pa- 
«  rôle  ».  —  Ce  numéro,  qui  est  resté  unique, 
contient  deux  petites  nouvelles  romantiques  et 
comme  une  chronique  locale,  intitulée  :  Boule- 
vards, le  tout  gentiment  tourné  et  qui  laisse 
à  regretter  la  suite  promise.  Vers  le  même  tee^is 
l'auteur  adressait  d'Angers  à  un  journal  de  Nantes, 
des  comptes -rendus  littéraires  et  de  théâtie. 
—  Mais  bientôt  on  le  trouve  en  Vendée,  à  b 
tète  d'une  compagnie  de  garde  nationale  mobile. 
courant  les  cantons  de  Ghemillé  et  de  St-Lambert- 
du-Latay  (juin  1832),  —  puis  au  retour,  attaché 
pour  le  reste  de  sa  vie  à  des  œuvres  sileneieuseï 
d'utilité  pratique,  membre  et  sécrétait  e  du  DépM 
de  Mendicité  depuis  la  fondation  (1832),  admiais- 
trateur  depuis  1833  et  vice-président  depuis  1859 
du  Mont-de-Piété ,  administrateur  de  la  Caisse 
d'Epargne  depuis  1858.  ^  Ce  qui  met  son  bob 
hors  de  pair  et  le  recommande  an  soaTmir. 
c'est  son  ardeur  de  jeunesse  et  qui  ranima 
jusqu'au  dernier  jour  pour  les  vieilleries  ange- 
vines, pour  ce  bric-à-brac  dédaigné  des  sots, 
pour  tous  ces  menus  trésors  de  l'art  ou  de  U 
curiosité,  dont  pièce  à  pièce  et  de  toute  maia, 
pendant  près  de  80  ans,  —car  il  s'y  donnait  toot 
enfant,  —  il  a  réuni  une  collection  inoomparafale. 
Tout  son  vaste  hôtel  de  la  me  St-Georges  forme 
un  musée  à  peu  près  inconnu  même  des  Ange- 
vins :  meubles  antiques  de  tout  âge,  chairei 
d'église,  bahuts,  cabinets,  tables,  dressoirs,  d'ad- 
mirables triptyques,  des  tableaux  sans  nonibre  dt 
dévotion,  des  Vierges,  des  Piéta,  des  ex>?oto, — doai 


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—  741  — 


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une  Notre-Dame  de  Cambron,  1620,  entourée  de 
scènes  singulières,  —  deax  torches  da  Sacre,  des 
portraits  de  tonte  date,  dont  plusieurs  da  xv*  s., 
denx  masqaes  funéraires,  en  cuivre  repoussé, 
d*an  abbé  et  d'une  abbesse,  une  Sie  Catherine 
da  XIII*  s.  en  os  découpé,  d'une  finesse  ex- 
quise, des  faïences  uniques  de  Nevers,  dont  un 
plat  signé  d'Agostino  Conrad,  des  grisailles  fla- 
mandes, des  vitraux  des  xrv«  et  xv*  s.,  dont  3 
provenant  du  château  du  Verger  et  l'Histoire  de 
la  Vierge  en  6  panneaux,  des  bas-reliefs,  des 
groupes,  des  statues  de  bois,  de  pierre,  un  Cal- 
vaire provenant  de  St-Maimbeuf  d'Angers,  une 
Vie  de  St  Hubert,  en  quatre  scènes,  provenant 
de  St-Maurille,  la  Mort  de  la  Vierge,  bas- 
relief  en  marbre  du  xiii*  s.,  le  sceau-matrice  de 
Guillaume  Desroches,  des  missels  et  livres 
d'heures  chargés  de  délicates  miniatures,  de 
charmants  ivoires  sculptés,  dont  un  coffret  décoré 
de  saiots  personnages  et  de  sujets  mythologiques, 
des  armes,  des  bijoux,  des  débris  de  tout  dge, 
de  tout  genre,  —  que  j'indique  au  hasard  des 
souvenirs  d'une  dernière  et  longue  visite  (21  avril 
1876);  —  sans  avoir  rien  dit  encore  des  5  ou 
600  émaux  réunis  dans  un  cabinet,  encombré  de 
ces  richesses,  dont  un  grand  nombre  signés, 
datés,  des  Court,  des  Raymond,  des  Laudin, 
V Enfance  d'Hercules,  d'un  effet  lumineux 
superbe,  la  Passion  en  12  scènes,  1541,  la 
Mort  de  la  Vierge,  les  Doute  Césars,  l'His- 
toire d! Action  en  3  cadres,  un  plat  représentant 
Laocoon  et  au  revers  Mercure,  une  char- 
mante aiguière,  où  figurent  sur  fond  de  pur 
outremer  Moïse  frappant  le  rocher  et  {'His- 
toire de  Josias;  an- dessous,  des  tritons,  des 
amours,  œuvre  inappréciable,  —  une  collection 
de  montres,  dont  une  encastrée  au  cœur  d'une 
croix  d'abbesse  ;  ~  que  sais-je  encore  I  tout  une 
série  de  musées,  dont  un  seul  groupe  ferait  l'hon- 
neur de  quelque  collection  parisienne  et  dont  l'en- 
semble, recueilli  dans  l'Anjou,  a  quelque  chance, 
—  c'est  notre  vœu,  notre  espérance,  —  de  ne 
pas  quitter  Angers,  —  tant  que  le  logis  Pincé 
restera  vide. 

■ore  (Christophe),  «  mattre  vitrier  »  à  Mon- 
treuil-Bellay,  passe  marché  le  2  mars  1511  avec 
le  Chapitre  pour  réparer  les  cinq  grands  vitraux 
de  la  collégiale  et  y  représenter  les  images  de 
c  Ste  Anne,  les  Trois  Maries,  et  leurs  enfants.  » 

■oreau*  ham.,  c^*  d'Yzemay, 

■oreau»  maîtres  fondeurs,  Angers,  Pierre, 
1679,  Mesme,  1746. 

■oreaa  ( ),  natif  d'Angers  ou  des  envi- 
rons, mais  depuis  longtemps  établi  à  Port-au- 
Prince,  y  prit  part  à  la  lutte  contre  les  noirs  et  y 
fut  blessé.  Il  était  récemment  de  retour  en  Anjou 
quand  il  y  fut  nommé  commissaire  du  pouvoir 
exécutif  auprès  de  l'administration  centrale  de 
Maine-et-Loire  en  l'an  III,  représentant  le  parti 
républicain  qui  survivait  à  la  réaction  thermido- 
rienne. On  a  de  lui  vers  cette  époque  une 
Adresse  datée  du  20  fructidor  an  III  (6  sep- 
t  embre  1783)  ;  —  Mon  opinion  sur  les  pro- 
grès effrayants  des  Chouans  et  les  moyens 
de  les  arrêter  (in-8«  de  14  p.,  Angers,  Marne, 


sans  date).  Il  s'y  déclare  pour  la  tolérance  et  la 
liberté  dans  la  république  ;  —  Réflexions  pré- 
sentées à  la  méditation  de  tous  les  bons 
Français  (in-S®  de  16  p.,  an  III,  s.  l),  invec- 
tive dans  le  style  du  temps  contre  les  manœuvres 
des  royalistes  et  des  terroristes.   Il  y  propose 
d'acquérir  des  terres  en  Amérique  pour  les  dis- 
tribuer, la  paix  venue,  aux  émigrés  ^  —  Extrait 
d^un  discours  prononcé  dans  la  séance  de  la 
Société  populaire  du  5  floréal  (in-4o  de  6  p.). 
Mame  s'était  refusé  à  l'imprimer.  L'auteur  y  ré- 
clame le  rappel  de  Bézard,  qu'il  accuse  de  soutenir 
en  place  les  agents  de  la  Terreur.  —  Nommé  le 
11  août  1807  délégué  à  Morlaix  du  commissaire 
général  de  police,  destitué  par  la  Restauration, 
envoyé  commissaire  à  Nantes  pendant  les  Cent- 
Jours,  Moreau  s'expatria  au  retour  des  Bourbons, 
passa  aux  Etats-Unis,  —  puis  à  St-Iago  de  Cuba  où 
il  acquit  un  domaine  et  s'établit  pour  le  faire  valoir. 
Moreau  (Jacques),  «  ymaigier  »,  terminait 
en  juillet  1459  «  les  chevaliers  et  dammes  »  de 
la   sépulture   de    René  d'Anjou  à  St-Maurice, 
c  très  belle  et  riche  besogne  »  et  telle  qu'en  ce 
royaume,  dit  le  mattre  des  œuvres,  «  n'a  ouvrier 
«  qui  scenst  approucher  en  ce  cas  dud.  maistre 
«  Jacques.  Il  est  seul  et  besongne  tout  de  luy  ». 
Il  y  mourut  dans  le  mois  même,  laissant  la  tâche 
inachevée— et  des  dettes.  V.  Lecoy  de  laM.,  j^xtr. 
des  Comptes  de  René,  p.  169,  172,  274,  485. 
Moreau  (Jean),  mattre  macon-tailleur  de 
pierre,  1617,  compagnon  d'œuvre  de  Mie.  Huttin 
en  1620,  de  qui  il  tient  en  1624  une  fille  au  baptême, 
meurt  à  Angers  le  6  février  1642,  âgé  de  60  ans;  i- 
(Pierre),  «  maître  architecte  »  et  ailleurs  «  mattre 
a  sculpteur  et  maçon  »,  mari  de  Nicole  Lemère, 
1646,  1660,  Angers  ;  i-  (Jean),  peintre,  Angers, 
1775.  Il  signe  un  acte  le  30  novembre  (GG  130). 
Moreau  (Jean-Baptiste),  est  né  h  Angers, 
dit-on,  en  1656.  Je  l'y  ai  vainement  cherché,  s'il 
n'y  a  erreur  sur  le  prénom  et  si  ce  n'est  Jacques- 
Louis  M.,  baptisé  le  24  mars  1657  et  qui  a  pour 
panain  un  mattre  d'hôlel  ordinaire  du  roi.  — 
Elevé  à  la  Psallette  de  St-Maurice,  il  obtint  tout 
jeune  encore  une  maîtrise  de  chapelle  à  Langres, 
puis  à  Dijon,  et  s'en  vint  de  là  chercher  for- 
tune à  Paris.  Tout  le  monde  a  raconté  com- 
ment, introduit  à  la  toilette  de  la  Dauphine,  Vic- 
toire de  Bavière,  il  eut  la  hardiesse  de  la  tirer 
par  sa  manche  et  de  lui  demander  la  permission 
de  lui  chanter  un  air  de  sa  composition.  La  prin- 
cesse rit,  la  chanson  plut  et  si  bien  que  le  musicien 
vivement  recommandé  fut  attaché  à  la  maison  du 
roi  et  eut  l'honneur  bientôt  d'être  chargé  de  la  com- 
position d'un  divertissement  :  Les  Bergers  de 
Marly.  Peu  de  temps  après  la  fondation  de  St- 
Cyr  (1686),  M"^  de  Maintenon  l'y  appela  comme 
mattre  de  musique  ;  et  une  chance  heureuse  vint  le 
mettre  en  pleine  lumière.  Racine  lui  confia  la  mu- 
sique des  chœurs  d'I^st^er  en  août  1688,  et  le  roi 
fut  si  enchanté  du  musicien  qu'il  lui  accorda,  outre 
un  don  de  200  pistoles,  une  pension  de  200  écus. 
Racine  qui  attribue  «  un  des  plus  grands  agréments 
a  de  la  pièce  à  ses  airs  si  touchants  et  si  convenables 
«  aux  paroles  »,  l'employa  de  nouveau  en  1691 
pour  les  chœurs  d'Athalie.  La  musique  iVEs- 


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ther,  publiée  en  1689  (Paris,  D.  Thierry,  in-4o)  et 
1696  (Paris,  Ch.  Ballard),  et  celle  d'Aihalie,  restée 
inédite,  mais  dont  il  existe  à  la  Biblioth.  de  Ver- 
saiUes  des  exemplaires  corrigés  par  Tantenr  même, 
ont  été  données  à  la  suite  des  Œuvre$  com- 
plètes de  Racine  (Paris,  Lefévre,  1844)  et  dans 
la  collection  Hachette  des  Grands  Ecrivains, 
ainsi  que  quatre  cantiques  de  Morean,  que  l'on 
chantait  devant  le  roi.  Dangeaa  mentionne  aussi 
de  loi  en  1694  la  musique  de  paraphrases  des 
éptlres  de  St  Paul  par  Racine,  et  l'on  cite  encore 
de  sa  façon,  outre  les  chœurs  du  Jonathas  de 
Duché  (1700),  plusieurs  chansons  et  cantates  de 
Lainez.  Il  a  laissé  de  plus  en  Mss.  un  psaume, 
une  messe  et  un  traité  de  L'Art  mélodique.  — 
Titon  du  Tillet  donne  à  Moreau  le  titre  d'intendant 
de  la  Musique  des  Etats  du  Languedoc.  —  L'ar- 
tiste mourut  à  Paris  le  24  août  1733.  &gé  de 
77  ans.  —  On  trouve  en  Ai\{ou  vers  le  même 
temps,  plusieurs  artistes  de  son  nom,  Emma- 
nuel (1676, 1680)  et  François  M.  (1684)  à  An- 
gers, joueurs  de  violon.  René  M.,  organiste  de  la 
collégiale  de  Montreuil-Bellay.  1750. 

Fetis,  Biogr.  Univ,  des  Musiciens.  —  Bxogr.  Génér.  — 
Titon  du  Tillet.  Parnasse  Franc,',  supplément.  —  Dangean, 
Jovmal,  t.  II,  p.  160,  3»3:  t.  V,  p.  ^.—Afém,  de  la  Soc. 
d'Agr.  d'Âng.,  1864,  p.  87.-Racine«  t.  III,  p.  406  et  458; 
VII,  p.  123.  —  Livillée,  Hist.  de  la  Maison  de  St-Cyr. 

Morean  (René) ,  né  à  Montreuil-Bellay  le  6  août 
1587,  était  fils  de  Mathieu  Moreau,  premier  mé- 
decin du  duc  d'Alençon,  plus  tard  duc  d'Anjou. 
La  plupart  de  ses  biographes  le  nomment  M.  du 
Moulin.  Molinœus,  et  lui-môme  prend  ce  titre  dans 
son  premier  ouvrage.  Nous  ne  savons  rien  de  sa 
jeunesse.  Haller  est  le  seul  qui  parle  d'un  long 
voyage  dans  le  Nord  qu'on  ne  pourrait  placer  qu'à 
cette  période,  qui  longo  itinere  septentrionem 
adiit.  Ses  relations  avec  Gitois,  de  Poitiers, 
Pomain,  d'Angers,  la  famille  Lemasle.  permettent 
de  croire  qu'il  a  passé  quelque  temps  en  Anjou, 
où  son  père  s'était  retiré  après  la  mort  du  duc, 
mais  dès  sa  27*  année  il  était  à  Paris  où  il  pu- 
bliait son  pamphlet  hygiénique  contre  l'usage  de 
la  calotte,  1614,  et  il  habitait  la  maison  de  Simon 
Piètre,  praticien  docte  et  renommé,  qui  lui  fit 
plus  tard  épouser  sa  nièce,  Marie  Dépens.  Préparé 
par  des  études  étendues  et  variées,  que  dénotent 
ses  traductions  de  l'italien  et  de  l'espagnol,  ses 
vers  grecs  et  latins,  il  commence  non  ses  études, 
mais  ses  actes  de  médecine  en  1616  et  prononce 
en  peu  de  temps  deux  grands  discours,  dits  Para- 
nymphes,  l'un  dans  la  Faculté  de  théologie,  l'autre 
dans  la  Faculté  de  médecine.  En  1617  il  soutient 
une  première  thèse  ;  deux  autres  lui  font  accor- 
der la  licence  en  1618  et  en  1619  le  bonnet  de 
Docteur.  Elu  doyen  de  la  Faculté  de  Paris  en 
1630  et  1631,  quelques  actes  de  son  déeanat  inté- 
ressent la  Faculté  d'Angers  ;  il  y  est  nommé  noble 
homm£,  mais,  ce  qui  vaut  mieux,  il  se  signale 
par  la  protection  accordée  aux  études  pratiques 
d'anatomie  et  l'organisation  des  leçons  à  donner 
aux  apothicaires.  Le  succès  de  son  enseignement 
à  la  Faculté  non  moins  que  ses  nombreuses  publi- 
cations le  désignent  au  choix  du  grand  aumônier 
de  France,  Alfonse  de  Richelieu,  qui  le  fait  nom- 
mer àParis  professeur  royal  au  collège  de  Gambray, 


pour  succéder  à  Denys  Bazin  (163SD*  Morean  y  pro- 
nonce  son  discours  inaugural  le  jeudi  21  avril 
1633.  Médecin  assidu  de  l'Hèpital  Général,  pra- 
ticien recherché  de  tout  Paris  et  plus  encore  con- 
sultant plein  d'autorité,  il  est  appelé  par  tons  ses 
confrères  qui  rendent  hommage  à  son  taleot  non 
moins  qu'à  son  caractère.  Guy  Patin,  ce  porcua 
laudator,  comme  il  le  dit  lui-même,  en  pajle  à 
chaque  page  et  presque  toujours  pour  le  Ioiim. 
Moreau,  travailleur  infatigable,  ne  cesse  d'en- 
tretenir une  active  correspondance  avec  la  plu- 
part des  savants  de  l'Europe.  Plus  de  100  ans 
après  sa  mort,  le  journal  de  Van  der  Munde  signale, 
comme  une  précieuse  découverte,  47  lettres  de 
Moreau  à  Gh.  Spon.  Sa  plume  alerte  et  savante 
était  toujours  prête  à  l'attaque  ou  à  la  réplique 
pour  l'avancement  de  la  science  ou  la  défense  de  la 
Faculté.  Le  gazetier  Renaudot  s'en  prend  ao  docte 
corps  ;  c'est  Moreau  qui  le  venge  dans  on  écrit 
que  les  docteurs  régents  font  imprimer  à  leurs 
frais.  Montpellier,  par  l'organe  de  Gourtaiid«  se 
vante  d'une  antiquité  fabuleuse  ;  Moreau  réduit  à 
leur  valeur  et  leur  date  réelles  ses  titres  et  chartes 
falsifiées.  Michel  Lemasle  donne  30,000  fr.  pour 
reconstruire  les  Ecoles  de  médecine;  Moreau 
seul  peut  publier  les  remerciements  que  mérita 
une  pareille  munificence.  Le  cardinal  dùJLjon, 
Alfonse  de  Richelieu,  prend  goût  au  chocolat  ;  laats 
un  maladroit  ami  lui  inspire  quelque  défiance  amm 
le  mets  nouveau  ;  aussitôt  Moreau  s'^^liqne  à 
traduire  les  auteurs  espagnols,  choisit,  discmte, 
publie  les  meilleures  recettes,  et  voilà  toute  la 
société  française  en  possession  tranquille  de  cet 
excellent  aliment.  Gependant  les  éditions  desplas 
illustres  maîtres  français  Haillon,  Sylvios,  s«e- 
cédent  à  celles  des  anciens  ;  de  judicieuses  biogra- 
phies, de  doctes  commentaires  les  complètent; 
mais  deux  œuvres  bien  différentes  rendront  sur- 
tout durable  le  nom  de  Moreau  parmi  les  savants 
et  les  médecins.  L'une  traite  de  la  saignée  dans 
la  pleurésie  ;  l'auteur  y  réunit  et  classe  un 
tel  nombre  d'autorités  depuis  les  temps  les  plus 
reculés,  qu'il  écrit  sous  celte  forme  modeste  un 
véritable  Synopsis  de  l'histoire  de  la  médecine 
et  de  ses  principales  doctrines.  L'ouvrage,  rééditt 
en  France  et  en  Allemagne,  est  encore  consulté 
avec  fruit  de  nos  jours.  U  semble  vieillir  l'auteur 
d'une  génération  et  le  classer  avec  honneur  pamû 
les  plus  érudits  du  siècle  précédent.  Par  sa  lettre 
à  Bartholin  sur  la  laryngotomie,  notre  savant 
se  montre  franchement  original  et  novateur  ;  il 
préconise  une  opération  nouvelle  et  hardie,  Fj^- 
pnie  de  deux  succès  personnels,  en  discute  les 
indications,  en  pose  les  règles  avec  luie  sAreté 
que  n'auront  qu'à  suivre  et  admirer  les  illustres 
chirurgiens  du  xviii*  s.  V.  le  t.  XII  des  Mé- 
moires de  V Académie  de  Chirurgie, 

Moreau  mourut  le  17  octobre  1656  à  Pans,  âgé 
de  69  ans.  regretté  des  pauvres  et  des  graods  et 
fut  enterré  à  St-Jean-en-Grève  près  de  son  maître 
et  ami  Simon  Piètre.  U  laissait  une  bibliothèque 
choisie  et  immense,  qu'ont  vantée  le  P.  Jacob  et 
G.  Naudé.  Elle  fut  vendue,  somme  inouïe  pour 
le  temps,  22,000  livres  au  libraire.  Fouqiet  eu 
racheta  pour  10,000  lirres  le  priacipul  fonds 


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de  médecine  qui  passa  plus  tard  dans  la  biblio- 
thôgae  Mazarine.— Son  fils  JearirBaptiate  M.  fut 
an  digne  héritier  de  sa  science,  mais  son  nom 
n'appartient  pins  à  la  biographie  angevine. 

Les  (BQvres  connues  de  René  Morean  ont  poor 
titre  :  AntirCalottat  ad  J  Morellum,  schoîœ 
Remensia  gymnaaiarchum  poetamque  lau- 
reatum  (Paris,  J.  Libert,  1614,  in-4o  de  16  p.)>  sui- 
vie de  vers  de  P.  Gitois,  de  Poitiers,  et  de  Fr.  Po- 
main,  d'Angers;  —  An  Phyaioîogia  medica 
8oliu8  corporis  (1617,  in-4o);  —JE.  Pestt  re* 
média  a8topt<rra  (in-4o,  1618);  —  £.  Zrpoçotç 
refrigeratio  (in-4o,  1618);  —  Pétri  Briasoti 
apologetica  diaceptatio..»,  ediiio  nova  a 
Renato  Moreau  illuatrata  qui  dtalexim  de 
miasione  aanguinia  in  PleuriHde  auhjunxit; 
adjunda  eat  Pétri  Briaaoti  vita  (Paris,  in-8o, 
1622etl630;Hales.l742);  — Sc/io2aSa2emitaTia, 
hoc  eat,  etc.,opua  infinitia  veraibua  auctum.,, 
Adjectœ  aunt  animadveraionea  novœ  et  co- 
ptosœ  Renati  Moreau  (Paris,  Th.  Biaise,  1625, 
in-8o  de  779  p.,  non  compris  les  tables  et  la  dédi- 
cace au  cardinal  de  Richelien)  ;  —  E,  Licet  me- 
dico  novare  morhoa  et  mutare  (Paris,  1626. 
in-4o)  ;  —  Ex  Phyaiognomia  corporia  conati- 
tutio  (Paris,  in-4o,  1626)  ;  —  An  febrihua  pur- 
puratia  malleorum  sx^opa^ç  (Paris,  1630,  in-4o)  ; 

—  Jacohi  Sylvii  Ambiani  Opéra,  etc.;  lad- 
junda  eat  ejuadem  vita,  opéra  et  atudio 
Renati  Morei  (Genève,  1630,  in-folio)  ;  —  De 
Manu  regia  Oratio  panegyrica  et  inaugura- 
lia  (Paris,  J.  Libert,  1633,  in-4o  de  22  p.);  — 
Guillelmi  Balîonii  vita,  en  léte  des  Conailia 
Medicinalia  de  G.  de  Baillou  (Paris,  1635.  in-4o)  ; 

—  Preîectionea  in  librum  Hippocratia  Coi 

de  Morbia  intemia ,  auctore  Johanne 

Martine,  editore  Renato  Moreîlo  (J.  Libert, 
1637,  in-4o)  ;  —  Epiatola  exegetica  ad  clar. 
vir.  Baldum,.,,  de  affecto  loco  in Pleuritide 
(Paris,  1641,  in-4o  et  Rome,  1643,  avec  Tonvrage 
de  Baldi)  ;  —  Défenae  de  la  Faculté  de  Mé- 
decine de  Paria  contre  aon  calomniateur 
(Paris,  1641,  in-4<»  de  59  p.),  sous  forme  de  lettre 
au  cardinal  de  Richelieu,  signée  :  Lea  Doyen 
et  Docteura  régenta  de  la  Faculté;  —  Exa- 
men de  la  Requête  préaentée  à  la  Reine  par 
le  gazetier  (1643,  in-4<>  de  40  p.,  sans  nom  d'au- 
teur); —  Remercîmenta  à  Michel  Lemaale, 
aeigneur  dea  Rochea,  etc.,  pour  la  reataura- 
tion  dea  écolea  de  médecine  (Paris,  1643,  in-4o, 
en  latin);  — Du  Chocolaté,  diacoura  curieux, 
par  Ant.  Colmero  de  Ledeama...,  traduit 
d*eapagnol  en  françoia,..  et  eaclaircy  de 
quelquea  annotationa  par  R.  Moreau  (Paris, 
Séb.  Gramoisy,  1643,  in-4«  de  59  p.);  —  Cento- 
nia  Kotxo^^tac  difjfibulatio,  in  qua  pleraque 
diplomata  academiœ  Monapelienaia  falai 
convincuntur  (Paris,  1646,  in-4»);  —  PreZec- 
tionea  in  librum  Hippocratia  Coi  de  aère, 
aquia  et  Zocis.  Auctore  J.  Martine,  editore 
R,  Moreau  (Paris,  Math,  et  Pet.  Guillemot,  1646, 
in-40)  ;  —  Thomœ  Bartholini  de  Angina  pue- 
rorum, . .  Accedit  de  Laryngotomia  Renati 
Moreau  Epiatola  (Paris,  de  Varennes,  1646, 

n-8<>)  ;  --  Tabulœ  curationia  Morborum  (Pa- 


ris, 1647,  in-folio  et  în-4<»)  ;  —  Nên  omnea  febrea, 
quœ  intermittunt,  periculo  expertea  (Paris, 
1650,  in-40);  —  Gabrielia  Naudei  Pariaini 
Muaagetœ  Epitaphium,  dans  le  Tumulua 
Naudei  (Paris,  1650,  in  -40)  ;  —  De  Longorum 
morborum  apoaitio  ciborum  varietaa  (Paris, 
1654,  in-40).  —  On  conserve  enfin  de  lui  à  la  Bi- 
blioth.  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris  un  ou- 
vrage Mss.  :  De  Illuatribua  medicia  Pariaien- 
aibua  Vitœ.  Quelques  extraits  en  ont  été  publiés, 
notamment  la  vie  de  B.  Pardouls  (Perdulcia). 

Le  portrait  de  Moreau  a  été  gravé.      D'  Farge. 

Arch.  Gomm.  de  Montreuil-BeUay,  Et-G.  —  HaUer,  iK- 
blioth.,  h  438:  II,  504-505.  —  Niceroa,  XXXTV.  296.  — 


Ocmeil^iém.  hist.  surle  Coll.  de  Fr.,  UUl,  p.  196.— Guy 
•"lUn,/^" '-        ™       •*•  ^    ...»»^    .-    -*.--' 

III. 

raUé 
à  l'hiit.  de  'Louis  XI,  p.  91. 


Patin,  Lettres,  passim.  —  Eloy,  Dict,  hist.  'de  la  Méd', 
U  III.  —  Doval,  Hist.  du  Coll.  de  Fr.,  p.  94.  —  Jacob, 
TraUé  des  plus  belles  Bibl,,  p.  546.  —  6,  Nand6,  Add, 


Moreau  (Sébaatien-Françoia),  né  à  Quincé 
le  12  octobre  1768,  procureur  du  District  de 
Vihiers  en  1789,  fit  partie  de  la  fédération 
de  1790  et  s'engagea  en  1792  au  3«  bataillon 
des  Volontaires,  dont  il  fat  élu  capitaine  sous  le 
commandement  de  Duboys.  Dirigé  d'abord  sur  la 
Bretagne,  il  fit  ensuite  les  campagnes  de  Rhin  et 
Moselle  et  d'Italie,  comme  capitaine,  après  la  dis- 
solution du  corps,  aux  grenadiers  du  68*.  Blessé 
et  prisonnier  à  Turin,  il  fut  délivré  sur  parole  et 
revint  à  Brissac,  où  il  obtint  du  gouvernement  une 
charge  de  notaire,  qu'il  exerça  durant  38  ans.  U 
était  le  doyen  de  ses  confrères  du  département  ' 
quand  il  mourut  à  sa  campagne  de  Beaumont  en 
mars  1857.  —  Il  a  signé  et  rédigé  en  1848  une 
Adreaae  au  citoyen  commiaaaire  de  Maine- 
et-Loire  ((^ornilleau,  Angers,  in-80  de  4  p.), 
pour  revendiquer  au  profit  de  Brissac  le  titre  et 
les  avantages  de  cheMien  de  canton.  Il  y  rappelle 
avec  fierté  ses  anciens  services  républicains. 

Morée»  C**  à'Ecouflant.  —  Ane.  habitation 
disparue  dont  le  nom  corrompu  reste  au  lieu  dit 
le  Gué-de-Maré  en  Saint-SUvin.  —  Locua  qui 
dicitur  Morree  in  parochia  d^Eacouflant 
1294,  le  lieu,  la  plaine  de  Morée  1528  (H  le 
Perray). 

Morel  ou  Moreau  (Jean),  Johannea 
Morelli,  associé  avec  Jean  de  la  Tour,  est  l'in- 
troducteur de  l'imprimerie  à  Angers,  qui  prend 
rang  après  Paris  et  Lyon.  Le  premier  livre  connu 
avec  date,  qui  sorte  de  ses  presses,  est  la  Rhé- 
torique de Cicéron  :  Incipit  Rhetorica  nova..., 
terminée  d'imprimer  le  5  février  1477  u.  s.  ^ 
La  même  année,  en  septembre,  les  deux  maîtres, 
induatrioai  impreaaorie  artia  magiatri,  don- 
nent le  Manuel  des  curés,  Manipulua  curato- 
rum,  de  Guy  de  Montrocher  (petit  in-4«).  On 
croit  que  la  précieuse  Coutume  du  paya  d'An- 
jou et  du  Maine  (petit  in-80  de  155  ff.),  sans 
lieu  ni  date,  mais  sorti  des  mômes  presses,  est 
même  antérieur  à  1476.  C'est  en  tout  cas  le  plus 
ancien  Goutumier  imprimé  connu.  V.  firunet, 
Man.  du  Lib.,  t.  U,  coL  31  et  347,  et  t.  UI, 
col.  1856. 

Morelle  (la),  vill.,  c"«  de  Varennea-a.-M., 
où  est  établie  U  gare  du  chemin  de  fer  d'Or- 
léans. —  Les  maiaonê  et  mit  du  lieu  de 


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MOR 


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MOR 


la  M.,  appart.  en  1650  à  Pierre  de  Lopitaa,  élu 
de  Sanmar. 

MorelleHe  (la),  c^*d* Angerê  S.;  »  liam., 
c»«  de  Charcé;  «  f.,  c»«  de  Chaude  fonda, 
dans  le  vill.  d'Ardenay,  vendue  naU  le  22  fri- 
maire an  VI  snr  Charles  et  Jacq.  Leblois;  » 
bam.,  c***  de  Fougère;  »  m»",  dans  le  boarg 
de  Gohier,  formait  le  temporel  de  la  chapelle  de 
son  nom,  desservie  dans  l'église  paroissiale  ;  ^^ 
f.,  c»»  de  Mont  Jean;  —  f.,  c»»  de  St-Barthé- 
lemy;  —  f.,  c»«  de  St-Clément-de-la-Pl 
MoreMieë  (de).  —  V.  Aubin  de  M, 
Morelllère  (la),  ham..  c*""  de  Corzé.  -^  En 
est  sieur  Charles  de  Rohan  1500,  René  de  Char- 
bon, écayer,  1631,  qui  épouse  le  28  au  château 
d'Ardanne  Charlotte  de  Gherbaie  ;  —  Franc,  de 
Cherbon,  lieutenant  de  la  louveterie  du  roi,  1720. 

—  V.  Za  Morlière. 

Morerale  (la),  f.,  c»«  de  C/iaumont.— Dépen- 
dance de  la  Rochebouet,  qui  la  relevait  de  Vaux. 

Morette  (la),  vill.,  c»«  d*Ecuillé. 

Morfondlères  (les),  f.,  c^^deCkeviré-le-R, 

Morlale  (la),  ham.,  c»«  de  la  Ferrière. 

Mori«e  {Mathurin)t  médecin,  à  Saumur,  est 
signalé  dans  Tenquôte  de  1562  parmi  les  Hugue- 
nots qui  dépecèrent  la  châsse  de  St-Florent  chez 
le  lieutenant  Bourneau. 

MoH«e  (Pierre),  docteur  de  la  Faculté  de 
théologie  d'Angers,  chanoine  honoraire  de  la 
cathédrale,  curé  de  Mamers,  fut  nommé  en  1824, 
par  la  protection  de  M.  de  Maquillé,  son  ancien 
élève,  recteur  de  l'Académie  d'AÎigers,  et  donna  sa 
démission  à  Tavénement  du  ministère  Martignac. 
Il  mourut  la  môme  année,  le  24  septembre  1828. 

Morieellerie  Ga),  f . ,  c^^de  Chavagnea-leB-E, 

Morielère  (la),  ham.,  c»«  de  Corné;  « 
f.,  c»«  de  Gée;  —  f.,  c»«  de  la  Poitevi- 
nière  ;  «■  ham.,  c"«  de  la  Pommeraie.  —  Le 
hordage  appelé  communément  la  M.  1441 
(Tit.  de  la  Bizolière);  —  f.,  c»«  de  la  Renau- 
dière;  =»  (la  Grande,  la  Petite-),  ham.,  c°«  de 
Champigné.  —  Relevait  du  prieuré  de  Cham- 
pigné  et  de  la  seigneurie  de  Prince  (C 105,  f.322). 

—  En  est  sieur  Guill.  Mainguet  1526,  Mie.  Baron 
1540,  Nie.  Mainguet  1542, 1572,  et  ses  sœurs,  •— 
01.  Crasnier  1650,  Brichet  1753. 

Jior<ef  (le).  —  V.  le  Mûrier. 

Morier  (Jean),  maître  maçon-architecte,  mari 
de  Louise  Artus,  1688,  f  vers  1705. 

Morière  (la),  vill.,  c»«  de  Longue;  —  ham., 
c»«  d*Yzemay.  —  La  Mouriére  (Cass.  et  Cad.). 

—  La  Maurière  xvi«  s.  (E  1302).  —  Ane. 
maison  noble,  relevant  de  la  Séverie.  —  En  est 
sieur  Guill.  Leblanc,  par  sa  femme  Pernelle 
Mahne,  Louis  Fumé  1475,  Jean  Richandeau  1503, 
la  famille  Sapinaud,  depuis  le  milieu  du  xvi«  s. 

Morière  (les  Petites-),  cl.,  c»«  de  Chaumont 

Morllllère  (la),  mo""  b.,  c»*  de  Chanto- 
ceaux,  à  la  famille  Dugué  au  xviu"  s.  ;  —  y  natt 
dans  un  petit  vivier  un  ruisselet  qui  se  perd  dans 
les  prés  de  la  Loire,  à  350  met.  —  V.  la  Mor- 
lière-, —  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  CharUoceaux, 

Morillon,  landes,  c^*  de  Freigné. 

MorUloBnIère  (la),  m»"  b.,  c"«  de  Brain- 
Bur-AlLt  entre  deux  corps  de  fermes  avec  vaste 


enclos  de  jardins,  ouvrant  sur  une  prairie  par 
une  belle  grille.  —  C'était  la  résidence  do  Desmè- 
Dubuisson,  sénéchal  de  Saumur.  —  Y.  la  Gon- 
cheterie, 

MorlB«  f.,  c^*  de  Bouchemaine.  —  Feodum 
de  Morin  1205  (H.-D.  B  30,  f.  2  et  216).  - 
Moirin  1791  (Vent.  Nat.).  —  Moiron  (Rec*).  — 
Ane.  fief  et  domaine  de  raôlel-Dieu  d'Angen. 
cédé  vers  le  xvii*  s.  à  l'abbaye  de  Fontaine- 
Daniel,  sur  qui  il  est  vendu  nat*  le  16  février  1790. 

Morim  (Jean\  libraire,  Angers,  me  de  TAi- 
guillerie,  mari  d'Anne  de  Linières,  1530,  1544. 

Morim  (Jean),  peintre,  employé  par  la  viOe 
d'Angers  aux  fêtes  de  1565. 

Morim  {René),  sieur  de  la  Gendrie,  marchaad 
drapier  à  la  porte  Angevine,  consul  dos  oiar- 
chands  en  1570,  fut  le  premier  maire  nommé 
après  la  réduction  de  la  mairie,  le  !•'  mai  1584, 
et  le  premier  marchand  qui  occupa  la  charge  jas- 
qu'alors  envahie  par  les  officiers  de  justico.  —  Il 
fit  reconstruire  en  pierre,  dès  le  mois  de  juillet, 
et  exhausser  l'arche  du  pont  de  la  Tanae- 
rie,  et  le  28  avril  1585  tint  sur  les  fonts,  an 
nom  de  la  ville,  une  fille  du  comte  de  Brissac, 
gouverneur  de  la  ville  et  du  château.  Qoelquas 
mois  après,  en  septembre,  ce  fut  à  son  éoeigie 
qu'on  dut  la  reprise  du  château,  occupé  par  INi 
Hallot,  V.  ce  nom.  Ses  deux  années  de  mairat  foreat 
d'ailleurs  éprouvées  par  les  misères  do  la  guerre  et 
de  la  peste,  auxqueUes  il  fit  face,  «  vieil  el  chaifé 
«  d'ans  >,  sans  souci  de  sa  vie  ni  de  sa  fortue. 
•—Il  mourut  presque  au  sortir  de  charge  le  18  dé- 
cembre 1587 ,  el  fut  inhumé  dans  l'église  Si- 
Pierre.  —  Son  épitaphe  en  vers  français  a  été 
recueillie  par  Brun,  de  Tartif.,  Mss.  871,  p.  S74. 
V.  aussi  Louvel,  dans  la  Rev.  d'Aiyou,  1856, 
t.  II,  p.  53.  —  Il  portait  d^argent  à  3  têtes  de 
Maures  de  aahle,  bandées  et  tortiUées  dor, 

Morlmalo  (la),  f.,  c"«  du  Bourg-cPIré. 

MorUielles  (les),  f  ,  c"«  de  Beaupréau  ;  ^ 
(les  Petites-),  f.,  c»«  de  Beaupréau. 

Morlmorle  (la),  f.,  c°«  de  StSauveur-de- 
Fiée  ;  —  f.,  c»«  de  Vemantes. 

Morliilère  (la),  f.,  c»»  d*Allonnes  ;  —  ham., 
cn«  d'Andrézé,  à  600  met.  du  bourg.  —  Abc 
maison  noble,  appart.  en  1414  à  la  famille  Faai- 
mier,  puis  à  la  famille  Lecomte,  —  en  149S  à  Reaé 
de  Pouillé,  mari  de  Jeanne  Lecomte,  et  dopais 
les  premières  années  au  moins  du  xvn*  s.  i  U 
famille  Frain  jusqu'à  la  Révolution.  Gonveitio  ea 
ferme,  elle  gardait  jusqu'à  ces  derniers  tem^ 
des  restes  de  tours,  qui  ont  disparu  dans  la 
reconstruction.  —  La  terre  arrentée  de  M.  ëe 
Dieusie  en  1813  par  M.  RétaiUeau.  est  adveMM 
par  alliance  à  M.  Ch.  Bourcier  en  1848,  qfiti  y  a 
fait  bâtir  sur  le  coteau  un  élégant  château  décoré 
aux  angles  de  quatre  sveltes  tourelles;  «»  f.,  c"* 
de  Botz;  ■«  f .,  c»^  de  Brainsur'Long ,  ;  — 
cl.,  c»«  de  Cantenay-Ep.  ;  —  m»»,  c»«  des 
Cerqueux-BouS'Paas.,  détachée  en  1854  de  Sl- 
Hilaire-du-Bois  ;  ««  f.,  c<*«  de  Chanzeaux  ;  — 
donne  son  nom  à  un  ruisselet.  300  met.  de  cous, 
affluent  de  l'Hirôme;  —  (.,  e**  dû  la  CAopeUe- 
Hullin;  —  f.,  c"  de  Cherré  —  En  est  sieur 
Jean  Chauvin  1540,  qui  relevait  la  terre  de  la 


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MOR 


745  — 


MOR 


Ragodôre  et  de  Marthoa  (G  105,  f.  268).  André 
Chevalier  1666,  Laurent  Gilbert  1674;  —  f.,  c»« 
de  Cheviré'U'R.  ;  —  f.,  c»«  de  GeBté;  «  cl.. 
c««  de  Grez-Neuv.  —  £n  est  sieur  n.  h.  René 
Daboys  1603,  f  en  1606,  —  n.  h.  Fr.  Daudier,  capi- 
taine eiempt  des  gardes  du  corps,  mari  de  d"« 
Renée  Chabot.  1669;  —  f.,  c"«  de  la  Mei- 
gnanne;  —  f.,  c"«  de  MeignéAt-V.  —  En  est 
dame  Marguerite  de  Meaulne  1623  ;  >-  f.,  c°«  de 
MontreuiJrSUT-M,  —  La  Montreuil-Mori' 
nière  (Cad.)-  —  Ane.  logis  appart.  en  1787  à 
messire  Exupère-Pierre-Auguste  de  Bourdon  de 
Granimont ,  capitaine  de  vaisseau ,  mari  de 
d"«  Anne  Prégent  des  Marchais;  —  f.,  c"*  de 
Morannes.  —  Ane.  maison  noble  avec  cour 
enclose»  où  se  trouvait  une  chapelle.  —  En  est 
sienr  François  de  la  Morinière,  chevalier  ;  —  sa 
veuve  Catherine  de  la  Croix  1503  ;  —  Jean  de  la 
Morinière.  chanoine  d'Angers,  leur  fils.  1505»  — - 
Lancelot  de  Rosny,  chevalier,  gentilhomme  ordi; 
naire  de  la  Chambre,  1583,  Tabbé  Ménage,  par  ac- 
quêt en  1686,  J.-B.  Ménage,  chevalier,  1717  (G  147); 

—  formait  à  la  fin  du  siècle  le  temporel  de  la  cha- 
pelle de  la  Conception  desservie  dans  l'église 
paroissiale  et  fut  vendue  nal'  le  10  février  1791  ; 
=-•  f.,  c"«  de  la  Poitevinière;  —  ham.,  c"«  de 
la  Pommeraie;  =-  ham.,  c"«  de  St-Germain- 
des-P.  ;  s=  c"*  de  St-Jean-des-Mauvrets.  — 
Herhergamentum  apttd  locum  qui  vulga- 
riier  nuncupatur  la  M.  1331  (H  Toussaint);  — 
cl..  c»«  de  la  Séguinière;  =»  f..  c»«  de  Ser- 
matse;  »  f.,  c<**  de  Soulainea,  — Ancienne 
maison  noble,  avec  chapelle,  avenue,  charmille, 
droit  de  banc  et  oratoire  dans  l'église  paroissiale. 

—  En  dépendaient  les  met.  de  la  Morinière  et  de 
la  Ferranderie,  les  fiefs  des  Brosses  en  Yauchré- 
tien  et  du  Fougeray  en  Soulaines  et  St-Melaine. 

—  En  est  sieur  Gilles  Cupif,  président  en  l'Elec- 
tion d'Angers,  qui  y  meurt  le  19  août  1628.  — 
Le  château  fut  acquis  en  1775  des  héritiers  de 
Joachim-Louis-Hubert  de  Lasse,  par  Marie-René 
Lebault.  qui  y  prit  résidence  avec  sa  femme 
Marie  Pissonnet  de  Lancrau.  Cette  dernière  y 
reçut,  le  8  novembre  1791 ,  la  visite  de  la  garde 
nationale  d'Angers,  qui  saccagea  la  chapelle,  — 
et  le  château  à  son  tour  fut  incendié  en  partie, 
le  22  juillet  1793.  La  chapelle  seule  et  la  fuie,  au- 
trefois entourée  d'eaa.  subsistent  épargnées  avec  un 
bâtiment  d'angle  vers  S. -0.  et  la  ferme,  à  côté  des 
ruines  qu'envahit  le  lierre  ;  «  f.,  c»»  de  Vézins. 

■orinlère  (la  Basse,  la  Haute-),  ff.,  c*'*  de 
St-Crépin;  —  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"«  de 
Cholei  ;  —  ff.,  c»»  de  Somloire.  —  Les  dîmes 
en  appartenaient  à  la  cure  par  donation  du  sei* 
gneur  de  Somloire  1420;  —  (la  Petite-),  cl..  c»« 
de  St'Germain-deS'Prés. 

Morlmlères  (les),  ham..  c°«  de  Jarzé;  — 
ham.,  C^^  du  Louroux-B,  —  Relevait  du  fief 
des  Charnières  et  appart.  à  Jeanne  Bécantin. 
veuve  Hallopé,  1563  (Ë  109). 

■orins  (les  Petits-),  cl.,  c"«  de  Brézé,  à 
Julien  Guérin. 

MorUson,  m*»"  b.,  c»«  de  St-Léger^es-B. 

—  JLe  fief  et  seigneurie  de  M.  1627  (E  1275), 
dépendant  de  l'ancien  hôpital  d'Angers. 


Morlale  (la),  f.  c»»  du  Bourg-d'Iré,  —  En 
est  sieur  messire  Jean  Péhu  1610;  »  cl.,  c"«  de 
Pouancé;  «»  f.,  c»«  de  la  Prévière;  «  f.,  c»« 
de  Vem. 

Morlale  (Augustin-Françoiê  de  la),  mé- 
decin, à  Mèlay.  1772. 

Morlale  (Prosper-Paul  de  la),  natif  de 
Geste,  était  curé  de  St-(jeorges-du-Puy-de-la- 
Garde  dès  avant  1779  et  jusqu'en  1791.  Il  refusa 
le  serment  et,  réfugié  à  Nantes,  fut  déporté  en 
Espagne  en  septembre  1792.  Son  vicaire  Barbo- 
tin,  V.  ce  nom,  nous  a  conservé  dans  ses  papiers 
un  poème  de  style  burlesque,  où  l'exilé  raconte 
ses  misères,  communes  à  tant  d'autres,  sous  ce 
titre  :  Aventures  comico-tragiques  du  curé  de 
St 'Georges,  François  de  nation.  Espagnol 
de  force  :  Débarqué  à  la  Corogne,  dit-il. 

Aux  trois  quarts  demi-mort 

J'y  reçus  les  secours  d'une  vieille  sorcière. 

Couverte  de  haillons,  de  crasse  et  de  ponsdère. 

Ses  cheveux  sur  son  dos  allaient  au  gré  du  vent  ; 

Dans  son  pain,  sur  ses  mets,  j'en  rencontrais  souvent. 

Un  asile  est  trouvé  pourtant  dans  un  noble  mo- 
nastère; mais 

L'on  comptait  les  morceaux  destinés  pour  mon  ventre  ; 
et  il  devient  d'ailleurs  impossible  d'y  tenir, 
Parce  que  ces  Messieurs  n'observaient  pas  les  rits 
Q,u*on  pratique  en  Ai^ou,  que  l'on  suit  à  Paris, 
Parce  qu'ils  se  faisaient  mule  et  mille  grimaces 
Pour  rendre  à  l'Etemel  leurs  actions  de  grftces. 

Un  ordre  du  roi,  qui  assure  un  nouveau  re- 
fuge, arrive  à  peine  à  temps.  Poursuivi  par  l'in- 
vasion des  armées  républicaines. 

Pour  trois  fois  trois  deniers  j'aurais  donné  ma  vie.... 

[liais]  j'avais  autrefois  vendu  quelques  mouchoirs. 

Je  m'en  fais  donc  marchand  ainsi  que  de  rasoirs. 

non  sans  regret  de  n'avoir  pas  mieux  appris  le 
latin.  Au  bout  de  six  mois  la  ruine  était  com- 
plète. Quelques  biens  fonds  restaient  en  Anjou. 
Un  banquier  avança  10,000  livres,  épuisées  en 
moins  de  quatre  mois. 

Ne  vous  étonnez  pas  ;  je  savais  peu  compter. 
Je  ne  savais  pas  vendre  et  bien  moins  acheter. 
Il  ne  restait  plus  qu'à  mendier;  la  lassitude 
en  vint  bientôt.  —  Malgré  les  conseils  de  l'évèque 
de  la  Rochelle,  notre  curé  prend  la  route  de 
France,  arrive  à  Bordeaux  où  il  est  arrêté,  prête 
serment  de  fidélité  aux  lois  et  aux  consuls,  et 
après  un  double  passeport  envoyé  de  Maine-et- 
Loire,  force  démarches  et  l'intervention  de  l'abbé 
Bemier,  laissé  libre  enfin  de  rentrer  au  gtte,  et 
avec  quelle  joiel  II  parti  la  voiture  verse  en 
route  I  Quand  il  arrive  de  pied,  ses  paroissiens 
ne  l'attendaient  plus.  —  Il  essaya  de  reprendre 
sa  cure,  de  prêcher  à  ses  ouailles  et  à  ses  con- 
frères la  soumission  aux  lois  et  le  reste,— et  bien- 
tôt dut  prendre  le  parti  de  se  retirer  en  sa  maison 
natale,  à  Geste.  11  nous  en  donne  les  raisons  : 
C'est  que  ses  chers  enfants  ont  formé  le  projet 
De  ne  point  accorder  à  leur  revenant  père 
Ses  dîmes  et  ses  droits!  Grand  Dieu  I  quelle  misère  ! 
....  On  l'évite  I  on  le  craint  I  on  le  croit  un  trompeur , 
Surtout  quand  il  s'agit  de  lui  payer  k  dîme! 

Il  est  mort  à  Geste,  le  27  juillet  1832,  lais- 
sant par  testament  du  26  mars  1831,  de  nom- 


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MOR 


—  746  — 


MOR 


breax  legs  aux  fabriques  de  Geslé,  de  la  Ghaas- 
saire,  du  Poiset-Dorô  et  de  St-Georges-da-Puy- 
de-la-Oarde. 

MorUère  (la),  vill..  c»«  d'Andard;  —  f.,  c»« 
d'Auvcrse;  —  f.,  c»«  de  Bocé.  —  L'houstel, 
domaine,  etc.,  de  la  Moreîière  1409,  la  terre 
et  seigneurie  de  la  MorUère  1727  (Gbart.  de 
Parpacé).  —  Les  Marillières  (C.  C).  —  Ane. 
fief  avec  maooir  noble,  relevant  de  Parpacé,  dont 
est  sienr  Jean  Bigot  1550,  N.  de  Valeltes  1575, 
Pierre  Falloax,  lieutenant  des  Eaux-et-Forôts, 
1649,  1701,  Pierre  Leheu,  docteur  médecin,  mari 
d'Anne-Françoise  Falloux,  1796,  Jean-Fréd.-Aug. 
Tbomin  de  Heymann,  lieutenantrcolonel  de  la 
légion  de  Gonflans,  mari  d'Anne-Marie-Scbolas- 
tique  Louet,  1770;  —  ham.,  c"«  de  Brissarthe; 

—  cl.,  c"«  de  Feneu;  —  m»»  b.,  c"»  de  Durtal, 
paroisse  de  Gouis,  et  par  extension,  de  la  c"« 
de  la  Chapelle-d'Aligné.  —  En  est  sieur  et  y 
meurt  le  12  août  1677  messire  Florimond  Leroyer 
de  Chaniepie;  —  f.,  c""  de  la  Romagne,  —  En 
est  sieur  n.  h.  Charles  Pillot  1706;  —  mo»  b., 
c»«  de  St- Barthélémy.  —  La  Morellière 
xvii«  s.  —  La  MorUère  (Gass.  et  Affiches, 
1779).  —  La  MorilUère  (C.  G.  et  Rec»),  avec 
cour  enclose,  pièce  d'eau,  ^itaie  au  xviii*  s.  ~ 
En  est  sieur  en  1717  Bernard-Avril  de  Pigne- 
roUes  ;  —  en  vente  en  1779  ;  «  f.,  C»  de  St- 
Crépin.  —  La  Morillère  (Gass.);  —  bam., 
c»«  de  Ste-Gemmes-d^And.  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie relevant  de  la  Daviaie.  —  En  est  sieur 
Simon  Moreau,  prôtre,  1445,  dont  la  terre  garde 
le  nom,  Pierre  Mauclerc  1471,  Michel  Thudeau, 
petit-fils  de  Perrine  Mauclerc,  1555.  Pierre  Yer- 
dier,  par  acquêt  en  1662.  Ge  n'était  plus  alors 
qu'une  simple  closerie ;  =  ham.,  c»«  de  Torfou ; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  y  naît  et  se 
jette  dans  le  ruiss.  du  Bignon;  — 1,350  mot.  de 
cours.  —  \.  la  Morellière, 

MorUère  (la  Grande-),  cl.,  c^*  de  Louvaines. 

—  Domaine  de  l'abb.  de  la  Roe,  qui  le  relevait 
de  la  Roche-d'Iré  xvii*  s.;  »  (la  Petite-),  cl., 
cne  de  Feneu\  —  cl.,  C»  de  Louvaines. 

Mormont  ( ),  demeurant  à  Angers,  rue 

Centrale,  est  l'auteur  d'un  Discours,  en  vers 
hexamètres,  pour  la  Fête  de  la  Reconnais- 
sance, dédié  aux  autorités  constituées  d'An- 
g  ers  (Angers,  Jahyer,  sans  date,  in-8o  de  3  p.). 

MonuUe  (la),  vill,  c"«  du  Louroux-B., 
avec  mo»  b.  à  M.  le  docteur  Bouvier. 

Moron  (René- Jean),  né  à  Rochefort-sur- 
Loire  le  30  juillet  1742,  notaire  à  Angers  en 
1773,  fut  élu  membre  du  Conseil  général  en  no- 
vembre 1792  et  attaché  avec  le  titre  de  commis- 
saire civil  près  l'armée  d'opération  contre  la 
Vendée.  Du  17  mars  au  18  avril  1793,  il  eut  pour 
mission  de  mettre  les  Ponts-de-Gé  en  état  de 
défense.  En  septembre,  lors  de  la  levée  en  masse, 
il  accompagnait  la  colonne  du  général  Duhoux, 
chargé  de  pourvoir  à  son  approvisionnement, 
puis  à  partir  du  22  octobre,  d'enlever  les  armes 
et  les  grains  du  district  de  Montglonne,  et  le 
26  novembre  reçut  môme  emploi  dans  le  district 
de  Segré;  ^  (René),  fils  du  précédent,  né  à 
Angers  le  25  novembre  1775,  s'engagea  dès  l'âge 


de  18  ans  dans  l'artillerie  de  la  garde  natioiialB 
d'Angers  et,  comme  son  père,  assistait  au  désastre 
du  Pont-Barré  (28  septembre  1793).  Reçu  ensuite 
à  l'Ecole  militaire  de  Châlons,  il  en  sortit  lieute- 
nant d'artiHerie  et  prit  sa  part  des  guerres  dm 
Consulat  et  de  l'Empire,  prineipalement  ei 
Espagne  et  en  Allemagne  jusqu'en  1814.  Au  siège 
de  Sarragosse  (1808),  il  commandait  le  pare  an 
maréchal  Soûl  t.  A  Leipsick,  sa  division  fut  la 
seule  qui  conserva  son  artillerie,  et  rempezeur 
lui-même  en  félicita  le  commandant  poar  son 
intelligente  énergie.  Nommé  colonel  sons  la  Res- 
tauration et  directeur  à  la  Rochelle,  puis  à 
Rennes,  il  prit  sa  retraite  en  1836,  avec  les  titres 
d'officier  de  ht  Légion  d'honneur  et  de  cheyalier 
de  Sl-Louis,  et  vint  résider  à  Rochefort-sor-Loire 
en  son  joli  domaine  de  Piégu,  où  il  est  mort  le 
8  août  1859,  âgé  de  84  ans. 

Moroiuie»  m*<*,  c°«  de  Denée. 

Moronslère  (la),  chat.,  t^  de  Neuxïy.  — 
La  terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Morom- 
sière  1540  (G  106,  f.  271).  -  VAmorosière 
(Postes).  —  Ane.  terre  seigneuriale  relevant  de  la 
Ghaperonnière,  avec  manoir  du  xti*  s.  dont  les 
derniers  vestiges  ont  fait  place  à  un  él^ant  châ- 
teau, avec  chapelle  (1869).  —  En  est  sieur  d.  h. 
Jean  Augier  1430  et  dès  1500  Jean  de  Ste-llaiire, 
veuf  de  Marie  Augier,  Franc,  de  Ste-Manre.  son 
fils,  1525.  qui  vend  la  terre  le  22  août  1551  à 
n.  h.  Jean-Franç.  de  Casse  ou,  comme  il  signe, 
Giovanne-Francisco  Cassa ,  maître  d'hôtel  de 
Charles  de  Bourbon,  mari  de  Marie  Masson.  En 
1574  n.  h.  René  Masson  vend  la  terre  à  Franc. 
Boylesve,  lieutenant  en  la  Sénéchaussée  d'Angers. 
—  En  est  sieur  Maurice  Boylesve,  son  Bis,  1612, 
Arthur  de  St-Jouin  1639,  mari  de  Franc.  Padio- 
leau,  1668,  Claude  de  St-J.  1675,  messire  Qaade 
Raoul,  chevalier,  1740,  inhumé  le  17  avril  1745 
près  la  croix  stationale,  —  sa  veuve  Fraocoise- 
Guy  Bernard  de  la  Barre  1752,  leur  61s  Philippe 
Raoul,  officier  au  régiment  de  Bourbon.  1766. 
Louis-Ambroise-Isaac  de  Violaine,  capitaine  de 
carabiniers,  1784,  1786;  —  Stoffiet  y  avait  établi 
sa  résidence  en  1795.  —  Y  est  mort  en  1854  h 
général  d'Armaillé,  qui  y  avait  pris  sa  retraite  en 
1813.— Y  nattdans  l'étang  un  ruiss.  qui  en  presd 
le  nom,  coule  du  S.  au  N.  et  se  jette  dans  le  hm 
au-dessous  du  moulin  du  Grand-Grouteau  ;  — 
2,300  met.  de  cours;  —  sert  de  moteur  au  mou- 
lin du  Petit-Grouleau  placé  sur  sa  rive  droite. 

Morquelay  (le),  ham.,  c»«  de  MontremU- 
sur-L.  —  Le  Mortielay  (Et.-M.). 

Morren  (François- Auguste),  né  le  3  Bat 
1804  à  Bordeaux  ,  nommé  élève  boorsîs-  le 
V  jnin  1815  au  Lycée  d'Angers,  y  revint  en  sef- 
tembre  1830,  au  sortir  de  l'Ecole  Normale,  eowams 
professeur  de  physique,  et  après  huit  années  de 
professorat,  y  fut  appelé  aux  fonctions  de  provi- 
seur, qu'il  occupa  seulement  trois  ans  (avril 
1838-septembre  1841).  ~  Reçu  docteur  ès-scienoes 
il  fut  immédiatement  élevé  à  la  Faculté  de 
Rennes.  —  Il  est  mort  le  25  octobre  1870  à  Mar- 
seille, doyen  de  la  Faculté  des  sciences  de  cette 
ville.  On  lui  doit  pendant  son  long  séjour  i  An- 
gers divers  mémoires  <—  dans  les  Mémoire»  de 


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MOR 


—  m  — 


MOR 


la  Soc.  d'Âgr.  Se.  et  Aria,  an  Examen  com- 
paratif des  eaux  de  la  Maine  et  de  la 
Loire  {\^  série,  t.  II,  p.  125-139),  —  Pro- 
cédé pour  percer  parfaitement  le  oerre  (Ib., 
p.  141-liS),  —  Sur  un  morceau  de  fer  météO" 
rique  (Ib.,  p.  344);  ^  dans  le  Bulletin  de  la 
Soc.  Induat  un  Rapport  sur  cette  question  :  Si 
les  eaux  pluviales  qui  coulent  sur  les  toi- 
tures en  zinc  peuvent  être  employées  comme 
boisson?  (t.  VIU,  p.  173-175);  —  Sur  un  mé- 
téore lumineux  (t.  XII,  p.  345)  ;  —  et  dans  les 
Comptes-rendus  de  V Académie  des  Sciences 
(t.  lU-IY),  deux  autres  observations  de  phéno- 
mènes célestes.  —  Y.  pour  ses  autres  travaux  la 
Notice  que  lui  a  consacrée  M.  de  Lens  (Angers, 
1871,  Lachëse,  in-8o  de  19  p.). 

Morrès  (Nicolas  de),  gentilhomme  irlandais, 
an  service  de  France  depuis  1736,  lieutenant 
pendant  10  ans  au  régiment  de  Dillon,  et  depuis 
1746  au  régiment  de  Lally,  retiré  au  château 
d'Angers  en  1761  avec  titre  de  capitaine  de  grena- 
diers et  pension  du  roi,  épouse  à  Bessé  le  29  mai 
1764,  alors  âgé  de  45  ans  et  chevalier  de  St- 
Louis,  la  veuve  de  François  Gaultier  de  Brulon, 
et  est  inhumé  dans  réalise  de  St-Georges-des- 
Sepl-Voies  le  12  janvier  1779. 

Mortalgnère  (la),  h.,  c»*  de  la  Tessoualle. 

Mort-aux-OIseaux  (la),  carrefour,  c"*  de 
Varrains. 

Morte,  f.,  e^*  de  Faveraie.  —  La  met. 
de  M.  1681  (Et.-C.). 

Mortefont,  f.,  c"«  de  Distré. 

Morleméy  anc.  étang  desséché,  c»»  de  Verrie. 

—  Bans  la  lande  riveraine  un  monceau  de  terre, 
entouré  d'une  douzaine  de  pierres  fichées,  a  été 
fouillé  vers  1834.  Il  contenait  au  fond  un  large 
plat  renversé,  sur  lequel  était  posée  une  vaste 
amphore,  remplie  de  cendres  où  se  sont  trouvés 
mêlés  des  débris  de  verroterie  et  un  bouton  d'or; 
par  dessus,  pôle-mèle.  un  amas  d'urnes  intactes 
on  brisées,  recouvert  d'un  certain  nombre  d'urnes 
debout.  —  Dans  l'étang  môme,  ont  été  rencontrés 
des  restes  de  constructions. 

■orteseanxy.c^  des  Aottere.  —  Prata  ex 
Mortuis  Aquis  1036  (Gartul.  St-Maur,  ch.  61). 

—  La  terre  et  seigneurie  de  M.  1605  (D.  Bét.). 

—  En  est  sieur  Jean  Lejeune  de  Bonnevau. 
Mortier  (le),    cl.,    c°«  d'Auuerse;    -»    f., 

c»«  de  Beaufort;  =  f.,  c»«  de  Contigné;  —  f., 
c««  de  Fontaine-G.  —  En  est  sieur  René  Pion 
1690;  —  f.,  c°«  de  Marcé.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Jacq.  Lemal  1614,  f  en  1629.  son  fils  Jacq.  L. 
1632, 1638,  Franc.  Lemal,  chevalier,  1735, 1785; 

—  cl.,  c»«  de  Montigné-les-K.  ;  —  vill.,  c*  de 
Parce.  —  Lt  Mortier-Grand  1702  (Et.-C.);  « 
ham.,  c"«  de  St^Augustinrdes-B.  ;  —  f.,  c»«  de 
St^Lamhert'des-L.;  -»  f  ,  c»«  de  Seiches.  — 
En  est  sieur  Henri  Maugin  1631,  —  Louis  Maugin 
1665;  —  f.,  c»«  de  Soulaire-et-B.  ;  =  cl.,  c»» 
de  Thorigné  ;  —  t.,  c»«  de  Varennes-s.-M.  ; 
==  f.,c"de  Vem. 

Mortier  Gd  Petit-),  f.,  c»«  de  Soucelles;  — 
cl.,  c^*  de  Vem,  dépendance  de  la  chapelle  du 
cbât.  de  la  Perrière. 

MorHer-Aalirj  (le),  cl.,  c»*  d'Auuerae. 


Mortier»avx-Lièvre«   (le),  ham.,  c^*   de 

Vemantes.      ^ 

Mortier^mx-Iioups  (le),  f.,  c<**de  Noyant- 
s.-le-L. 

Mortier-Brarnebe  (le),  ham-,  c^*  de  Vau- 
landry. 

MortleF-Crou,  f. ,  c<**  de  Bécon. 

Mortiére  (la),  f.^  c**^  de  Champigné;  -«  f., 
c"«  de  Juvardeil.  —  Appartenant  à  dame  Jac- 
quine  Yvain  1564,  à  Hardouin  Pasqueraie  1587  ; 

—  h.,  c"«  de  Marigné. 
Mortler^CSuérlm,  cl.,  c"«  de  Broc,  dépen- 
dant du  temporel  de  la  chapelle  de  Meaulne,jven- 
due  nat^  le  20  mai  1791;  «  ham.,  c"*  de  St- 
Quentin-lès-B . 

Mortler-GalUoIseau  (le),  ham.,  c"«  de 
Jumelles. 

Mortler-jrumeaa  (le),  f.,  c"«  de  Jumelles. 

Mortler-Lambert  (le),  cl.,  c^^  d'Auverse. 

Mortler-Lizard  (le),  ham.,  c°«  à*Andard. 

Mortler-Loiiis  (le),  f.,  c^*  de  la  Posson- 
nière. 

Mortier*I«oIr  (le),  f.,  c»»  de  Broc. 

MorUer*Plat  (le),  cl.,  c""*  de  Clefs. 

Mortiers  (les),  ruiss.  né  sur  la  c<*«  de  Ver- 
gonnest  au  pont  de  TAntaizaie,  traverse  Noellet, 
se  jette  dans  la  Verzée,  a  pour  affluent  le  ruiss. 
de  Grabotat  ;  —  2,100  met.  de  cours  ;  »  t ,  c"« 
d'Angers  S.,  V.  le  Pin;  ^  t.,  C^  d'Angers  E., 
dans  l'anc.  paroisse  St-Samson,  sur  la  route  de 
Paris.  —  Montière  (Gass.).  —  Ancien  domaine 
avec  maison  de  maître,  chapelle,  terrasse,  jardins, 
entre  deux  marais  en  partie  desséchés  et  trans- 
formés en  pièces  d'eau  ;  —  acquis  le  15  mai  1761 
de  Pierre -Franc.  Héard  de  Boissimon,  chanoine 
de  St-Maurice  d'Angers,  par  Louis-Jean  Guillier 
de  la  Touche,  professeur  en  la  Faculté  des  droits 
d'Angers.  —  G'est  à  ce  point,  sur  la  route,  que 
fut  creusée  la  tranchée  le  2  décembre  1793  pour 
arrêter  la  marche  des  Vendéens  sur  Angers  ;  — 
aujourd'hui  château  moderne  en  forme  de  rec- 
tangle orienté,  la  face  principale  tournée  vers 
S.-O.  et  plaquée  an  centre  d'une  grosse  et  haute 
tour  à  trois  étages  avec  couronnement  en  belvé- 
dère, entre  deux  hauts  tourillons  tronqués;  les 
angles  N.  et  E.  flanqués  de  grosses  et  basses  tou- 
relles rondes  ;  -»  f.,  c"«  de  Daumeray  ;  —  f., 
c"«  de  Gêné;  —  f.,  c"  de  Genneteil  — Anc. 
logis  avec  tourelle,  ~  dont  est  sieur  n.  h.  Jacq. 
Duménil  1622,  1633,  mari  de  Jeanne  Méseau  ;  -^ 
f.,  c»«  de  Léxigné  ;  —  ham., a»«  du  Lion-dPA.  ; 

—  f.,  cn«  de  la  Memhrolle.  —  Le  lieu,  do- 
matne,  métairie  des  Grands-M.  1566  (Pr.  de 
Ballée)  ;  —  vill.,  c»«  de  Mazé.  —  JLe  lieu 
appelle  les  M.  près  le  vill.  de  Vau  1618 
(E  503);  —  f.,  c»«  de  Parce.  —  Anc.  logis  noble, 
autrefois  entouré  de  douves,  avec  chapelle;  —  en 
est  sieur  n.  h.  Louis  de  Rusé  1601,  Gasp.  Vanel 
1607,  Pierre  Jousseaume  1667;  —  f.,  c»«  du  Ples- 
sis-Macé;  —  f.,  c»«  de  Pouancé.  —  La  mai- 
son, terre,  fief  et  seigneurie  des  M.  1540 
(G  105,  f.  178).  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Noue 
1540,  n.  h.  Nie.  Legoux,  f  le  22  mai  1621,  Jean  L. 
1657,  Catherine  L.  1679;  —  y  meurt  n.  h.  René 
de  Villemoreau  le  16  décembre  1706  ;  '^  h.,  c"« 


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MOR 


-748  — 


MOT 


des  Rairie»;  «  f.,  c"«  de  St-Aubin^de-L.;  — 
f..  c»«  de  St'Martin-dU'B.  ;  —  f.,  c»«  de  St- 
Saturnin,  domaine  da  Ronceray,  venda  nat^  le 
!•'  août  1791  ;  —  cl,  c"«  de  Sceurdres. 

Mortiers  (les  Bas-) ,  c"«  de  SUSilvin  ;  — 
(les  Grands-),  f.,  c»«  de  Bécon  ;  —  (les  Petits-), 
f.,  c»«  de  Bécon  ;  —  f.,  c"«  de  la  Meignanne. 

Mortier-See  (le),  cl.,  c««  de  SUCUment' 
dt'laPl. 

MorClem-Chiérlm  (Les),  f.,  c»«  de  Broc. 

MortIers-RagoUi  (les),  f.,  c«*  de  Bécon  ~ 
En  est  dame  1760  Marie  Leboavier,  veave  Math. 
Davy  de  la  Roche. 

MortoB,  f.,  c"«  de  Longue.  —  Une  maison, 
court,  portai,  appelée  Morton  15Î5  (E  4126). 

—  La  maison  de  M.  1675  (Et.-C.).  —  Ane.  logis 
noble  avec  droit  de  dîmes,  tant  de  vins  que  de 
blés,  lins  et  chanvres,  sur  un  canton  de  la  pa- 
roisse. —  En  est  sienr  Jacques  Fresneaa,  1526, 
qui  le  vend  le  12  mars  à  n.  h.  Pierre  Vergnaalt, 
«  écnyer  de  cuisine  de  bouche  de  la  mère  du  roi  »; 

—  Marie  de  Noyelle,  y  réside  et  y  meurt  le  28  mai 
1675,  Louis  d'Héliant  1754,  —  l  -B.  Lebascle  1755  ; 

—  est  vendu  nal*  sur  les  héritiers  d'Anne  Boy- 
lesve  du  Plantis  le  7  fructidor  an  IV. 

MortoB  (le),  vill.  à  TO.  et  tout  près  du  bourg 
de  St'Jean-deS'Mauvrets  (Cass.). 

MortoBHière  (la),  f.,  c^'  de  Miré.  —  La 
Morlonnière  (Cass.)  ;  -  f.,  c»«  de  la  Tes- 
soualle.  —  La  Morteignère  (Et.-M.). 

Mortrage»  f.,  c»«  de  CourUon,  détachée  en 
1836  de  VemoiHe-Fourier. 

Mortraie  (la),  vill.,  c»«  de  la  Comuaille ;  — 
ham.,  c"«  de  Freigné. 

Mav^iti^  (la),  ^y.  la  Moquetterie. 

Mortron  (le),  ruiss.,  né  près  une  ferme  de  ce 
nom,  en  Saint-Laurent-des-Mortiers  (Mayenne), 
coule  du  N.-O.  au  S.-E.,  pénètre  sur  Miré,  longe 
la  route  de  Laval,  sous  laquelle  il  passe  près  les 
Perrettes,  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Saven- 
nière,  à  son  passage  sous  la  route  de  Mamers  ; 

—  1,000  met.  de  cours,  en  hiver  seulement. 
Moro»  ham.,   c<*«  A* Angers  S.   —  Morus 

(Cass.).  —  Moruth  1081-1105  (Cartul.  Sl-Aubin. 
f.  98).  —  Apud  Moruz  1224  (H.-D.  B  120, 
f.  304).  —  Morue  1268  (Ibid.  A  1,  f.  27).  — 
Vineœ  in  clauso  de  Moruz  1314  (St-Maurice 
Anniv.,  t.  I,  f.  114).  --  Une  clouserievulgam- 
ment  appelée  la  cl.  de  Moruz  1353  (H.-D.  B 
120,  f.  331).  —  Le  lieu  appelée  Moruz  en  St- 
Aoustin  1520  (G  St-Aubin  des  Ponts-de-Cé).  — 
JLe  fief  et  maison  de  Moruz  1540  (C  106, 
f.  425).  —  Ane.  vignoble  avec  maison  et  pres- 
soir, formant  une  closerie  du  domaine  dès  le 
le  XIII*  s.  de  l'Hôtel- Dieu  d'Angers,  qui  l'arrenla 
le  24  mars  1383.  —  La  maison  en  était  ruinée 
en  1445  et  dut  être  rebâtie  par  le'  tenancier.  Et. 
Buinard.  —  En  est  sieur  Simon  de  Noyers  en 
1404,  qui  en  rend  aveu  au  château  d'Angers  ;  — 
Gilles  Lenfant,  mari  d'Anne  do  la  Barrière,  qui 
vend  à  Guill.  Lecomte  le  5  janvier  1504  ;  —  Guill. 
Renouf,  docteur-médecin  1540.  Ses  héritiers  di- 
visent la  terre  ;  le  manoir  et  le  principal  domaine 
est  acquis  le  15  septembre  1614  de  Pierre  Renouf, 
grenetier  au  Grenier  à  sel  de  Mayenne-la-Juhée, 


par  Pierre  Eteillard  —  et  le  22  aTril  f658 
d'Anne  Eveillant,  veuve  de  n.  h.  Laurent  Eœ- 
seau,  grand  maître  des  Eaai  et  Forêts  «TAnjoa, 
mort  le  l*'  mai  1657,  par  Jean  Mingon,  msrduuid 
de  drap  de  soie.  Franc.  Rousseau  en  réclasie  le 
retrait  lignager  le  21  juin  1659,  en  cédant  Uam 
ses  droits  à  Franc.  Gohin  des  Aunais,  et  par  doa 
nouveau,  sans  doute,  i'Hôtel-Dieu  en  redevint  pro- 
priétaire depuis  au  moins  1719  (H.-D.  B  ISO-iST, 
—  sur  qui  il  est  vendu  natale  13  thetmidor  an  IIL 

Il  eustait  tout  près  sur  le  grand  chamin.  use 
chapelle  dont  la  ville  en  1781  se  refusait  à  desaa- 
der  la  suppression  et  qui  a  depuis  disparu. 

Mora,  cl.,  c»«  de  Longue.  —  Le»  Moruz 
1372  (Cartul.  de  Monnais,  p.  362).  •—  Eneststev 
Jacq.  Joubert,  gendarme  de  la  compagnie  dv  ni, 
1645,  Nie.  Poupard  en  1701, 1753,  mari  do  Rose 
Guinoisean. 

Moroère  (la),  f.,  t^  de  Clefs. 

Homes  (les  Grandes-),  h.,  c^  de  Parce. 

Mosandlère  (la),  c**«  de  JumelUs. 

Moseket  (  Geoffroy  ) ,  vulgairement  la 
Mouche,  en  latin,  Musca,  originaire  de  Séez, 
était  clerc  du  comte  Henri  II,  roi  d'Angleterre,  et 
doyen  de  St-Maurice  d'Angers,  comme  Taffiiae 
Robert  de  Torigny,  quand  il  succéda  vers  af r3 
ou  mai  1162,  à  l'évoque  d'Angers,  Hathiea,  et 
fut  consacré  dans  l'année  même.  Il  siégeait  Tan- 
née suivante  au  concile  de  Tours,  dédia  en  1167, 
le  18  août,  l'église  de  Cheffes,  Y.  t.  I,  p.  665. 
en  1169  celle  de  Cunaud,  et  fit  don  en  11T7  à  sosï 
Chapitre  de  St-Maurice  des  églises  de  St-  Denis- 
d'Anjou  et  d'Andard  et  delà  collation  de  non 
b  reuses  cures  qu'il  avait  acquises  avec  de  graadëi 
peines  et  de  grands  frais,  lahorihus  muUi*  et 
impensis.  Il  mourut  le  18  janvier  1178  m.  b. 
dans  sa  seizième  année  d'épiscopat. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  333  et  370.  —  Robert  de  Tenfar, 

^340.  —  Hauréau.  —  Répert.  arehéol.,  1868.  —  Ms.  OP- 
B  —  D.  Hottswau,  XVI,  f.  169-170.  —  Bevme  d^Ajôem^ 
1876,  p.  150-157. 

Momté^  Mb— et.  —  V.  Mocé. 

Mossetière  (la),  usine,  c"*  du  Puiaet-X>eré. 

MosaioB  {Andr€),  né  à  Loudun  le  14  avrâ 
1800,  vicaire  de  la  cathédrale  d'Angers  le  It  jaiB 
1824  et  chanoine  le  14  octobre  1830,  mort  à  As- 
gers  le  15  décembre  1859,  a  publié  Lettrem  sar 
la  vérité  du  martyre  de  St  Maurice  etdtm 
légion  écrites  des  lieux  mêmes,  témoins  de 
ce  mxirtyre  (Angers,  Launay-Gagnot,  1839,  ishS' 
do  312  p.),  dédiées  à  l'évoque,  avec  une  jwtét 
Vérollay. 

MoCaje  (Mathurin),  angevin,  éuJ>li  à  b 
Rochelle,  sur  la  fin  du  xvi*  s.,  est  dit  c  gnad 
«  chercheur  d'herbes  et  fort  savant  apothicaire  «. 
Il  avait  parcouru  l'Espagne  et  tout  le  midi  de  U 
France.  V.  Revue  d'Anjou,  1852.  p.  70. 

Mothmie  (la).  —  Y.  to  Mottaie  et  L^xunm^- 
de-la-M. 

Mothe  (ClaiLde  de  la),  maître  aretûtecls.  i 
Fontevrand,  1682;  —  (Charles  de  la),  maître 
sculpteur,  mari  d'Anne  Basile,  à  HoolrMâ- 
Bellay,  1685,  1705. 

MotU  (le),  f.,  c»«  de  Brion  (Et.-M.).  —  Le 
Moty  (Cass.). 


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MOT 


—  749  — 


MOT 


M^treav  (le  Grand,  le  Petit-),  f.,  c"«  de 
C?ialonne8'8.'L.  —  En  est  siear  M«  Jean  Ay- 
rault  1708. 

M^trien  (les),  f.,  c»«  de  Durtal.  —  Mau- 
trieuœ  (Gass.)*  —  Le  grand  Montrieux 
(El. -M.). 

Mottaie  (la),  cbât.,  o"«  de  Brion.  —  Medie- 
taria^  horti  et  nemtts  de  Motota  1189  (Ménage, 
Sablé,  p.  356).  —  Ane.  domaine  donné  en  1189 
par  Pierre  de  Brion  à  l'abbaye  du  Perray-Neaf 
et  qui,  aliéné  sans  doute  de  bonne  heure,  était 
advenu  aux  mains  de  la  famille  de  Montalais. 
Mathnrin  de  Montalais  le  vend  en  1540  à  n.  h. 
Jeao  Foncber,  licencié  ès-lois.  —  En  est  sieur  en 
1557  René  Maudet,  ~  et  dès  avant  1580  n.  h. 
Jean  de  Launay,  fils  de  Jean  de  L.  du  Longmor- 
tier.  ~  Son  fils  Gabriel  de  L.,  mari  de  Louise 
de  la  Grandière,  y  meurt  le  16  juin  1650,  Agé  de 
71  ans.  —  La  terre  appartenait  en  1789  à  Louis- 
Pierre-Gabriel  de  Launay  et  fut  vendue  nat^  le 
24  thermidor  an  IV  à  sa  veuve,  Flavie  de  Ménar- 
deau,  qui  la  conserve  ainsi  à  la  famille.  Paul- 
Marie  de  L.  de  la  M. ,  époux  de  Marie  Yolande-Mar- 
gaerite  Bernard  de  la  Fosse,  est  mort  le  24  août 
1873,  laissant  pour  héritier  du  nom  un  fils  alors 
âgé  de  2  ans. 

Le  domaine  forme  un  ensemble  de  200  hec- 
tares, taUlis,  futaies,  prairies,  avec  magnifiques 
bordures  de  peupliers.  Une  construction  sans 
caractère  a  remplacé  en  1830  l'ancien  manoir  du 
XV*  s.,  déformé  par  un  assemblage  de  bâti- 
ments confus.  Jusqu'à  ces  derniers  temps  res- 
taient debout  encore  la  fuie  carrée  et  un  pan  de 
mur,  chargé  de  lierre,  avec  une  douve,  dite  du 
I^ort'VEvêquet  le  tout  disparu.  —  Seule  a  été 
conservée  la  chapelle,  à  l'écart  sous  un  groupe  de 
vieux  arbres,  construite  en  1720  par  Gabr.  de 
L»aanay,  chanoine  de  St-Maurice,  et  qui  renferme 
deux  belles  toiles ,  représentant  St  François 
cTAanse  et  St  Louis.  Le  bois  en  dépendant,  dit 
les  Bois'Migons,  couvre  un  mamelon  de  sable 
exploité  en  carrières^  —  la  Carrière^ux-liards, 
comme  l'appelaient  les  ouvriers,  —  où  se  sont 
rencontrées  à  plusieurs  reprises  des  monnaies 
romaines. 

Mottale  (la),  ham.,  c»«  de  la  Lande-Ckasle; 

—  f.,  c»e  de  Pouancé;  «  vill.,  c»«  de  Ville- 
bemier.  -^  La  M.  près  Vhôtel  de  Vahhé  de 
St-JFlorent  1435  (Chap.  Sl-Maimbeuf).  —  La 
J%Ioutaie  (fi.  G.).  —  L'hôtel  existe  encore,  au 
centre  d'une  ferme  aujourd'hui  divisée  en  deux. 

■ottais  (les),  miss,  né  sur  la  c°*  du  Louroux, 
afflue  dans  le  miss  de  la  Giraudaie  ;  ^  2,500  met. 
de  cours;  —  h.,  c"«  à*Echemiré;  —  f.,  c»«  de 
la  Plaine;  —  vill.,  c"  de  St-Georges-du-B. 
^  La  Motthaie  (Gass.).  —  Les  caves  des 
AfotAaw  1763, 1775.  —  Le  vill.  de  la  Mothaye 
1-774.  —  La  Mottaye,  la  PeUU-M.  1770 
(Et.-C.).  —  Une  maison  appellée  la  Petite-M., 
ctnciennement  VOuche-Esnault  1752  (Terrier). 

—  A  la  famille  Denais  au  xviii*  s.,  dont  Jean  D., 
conseiller  au  siège  de  Beaufort,  qui  épouse  le 
19  décembre  1713  Jacquine  Falloux. 

■ottay  (le),  f.,  c»«  du  Bourg-d'Iré;  —  cl., 
c««  de  Brain-sur-Long.;    -•  ham.,   c"«  de 


VHôtelUrie'de-F.  ;  —  vill.,  c"  des  Rosiers  ; 
-»  ham.,  c"«  de  St-Laurent-du-M.  —  Le  lieu, 
terre,  fiefs  et  seigneurie  du  Mothay  1540 
(G  105,  f.  23).  —  JLe  domaine,  hostelethéber- 
gement  du  Mothay  1637  (St-Flor.,  G 1).  —  -La 
paroisse  du  Motay  1670  (Ibid.,  G  2).  —  Terre 
principale  de  la  paroisse,  qui  relevait  de  l'abbé 
de  St-Florent  à  3  jours  de  garde  et  foi  lige  et  dont 
est  sieur  Jean  Fleurie  1530,  mari  de  Jeanne  Ga- 
bory,  n.  h.  Mathurin  Rousseau^  mari  de  d"«  Anne 
Florye,  1545,  René  Rousseau,  écuytr,  1637,  mes- 
sire  Paul  de  la  Bmnetiôre  1670.  -^  C'est  le  centre 
de  la  paroisse  St-Laurent-du-M.,  V.  ce  mot;  » 
f.,  c"»  de  Vemantes.  —  La  Mottaye  (Gass.). 

—  Ane.  maison  noble  appartenant  à  Charles- 
Antoine  de  Mouilbert,  qui  y  réside,  1696,  avec  sa 
femme  Jeanne  de  l'Etoile.  Dans  la  chapelle  sei- 
gneuriale, dédiée  à  St  Jean,  s'y  marient  le  13  oc- 
tobre 1692  Pierre  Cuissard  de  Beauvais  et 
d^^  Math.  Deschamps  de  la  Boullerie. 

Mottay-de-PIédonaiild  (le),  f.,  c»«  de  Jal- 
lais.  —  iM  Motte-de-P.  (Et. -M.). 

Mottay-Plnard  (le),  f.,  c»*  de  Jallais;  — 
y  natt  un  miss,  qui  en  prend  le  nom,  coule  du 
S.-E.  au  N.-O.  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  l'Au- 
nay-Jagut  au-dessous  de  la  Barre-Burgevinière  ; 

—  1,200  met.  de  cours. 
Motte  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»*  de  Durtal,  s'y 

dans  FArgance  ;  —  200  mot.  de  cours  ;  — 
chat.,  c»«  à*Allonnes  et  m'"  à  eau  sur  le  miss, 
du  Bellay;  -»  f.,  c»«  d* Angers  N.-E.,  dans  l'an- 
cienne paroisse  Saint-Samson.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Péan  Turpin,  écuyer,  1620;  —  vill.,  c»« 
&*Artannes.  —  Ane.  terre  noble  avec  château, 
qui  recevait  souvent  au  xvu*  s.  la  visite  des 
abbesses  de  Fontevraud.  —  La  rivière  de  la 
Motte  1394  (Pr.  du  Coudr.-M.)  ;  -  f..  c« 
ù*Avrillé;  —  ch. ,  c»«  de  Baracé.  —  V.  la  Motte- 
Baracé;  —  ham.,  c"  de  Beaulieu;  —  f.,  c"*  de 
Bocé.—La  Motte-Mesnil  1735  (Et.-C.).— En  est 
sieur  Math,  de  Rideau  ;  «•  f.,  c"*  de  JBouzillé. 
Motte  (la) ,  €■•  de  C^Zonnee-sur-jLotre, 
dans  l'Ile.  —  Le  lieu  de  la  M.  Luisant 
1628;  —  f.,  c»«  de  ChaUmnes-sur-IéOire.  — 
La  Motte»Guyon  xvii*  s.  •—  Ane.  bois  près  le 
rivage  de  Ttle  où  il  existait  encore  au  xvi*  s. 
une  motte  féodale,  avec  un  manoir;  —  ham.,  c"* 
de  Chamhellay  ;  ^  m*",  c""  de  Chantocé  ;  «> 
f.,  c»«  de  Charcé.  —  La  Motte-au-Girard  ou 
en-Girard  xv-xviii«  s.  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
relevant  de  la  Hucaudière  avec  manoir  noble, 
étang,  chapelle  fondée  et  dotée  tfu  xv*  s.  sous 
le  titre  de  St-Mathurin,  mais  qui  était  desservie 
dès  le  xvi«  s.  dans  l'église  des  AUeuds.  —  En  est 
sieur  FrauQ.  d'Aubigné  1413,  n.  h.  Jean  Baraton, 
mari  de  Marg.  d'Aubigné,  1430,  Jacques  Des- 
hommes, écuyer,  mari  de  Jeanne  Baraton,  1498. 
La  terre  fut  réunie  au  xvi*  s.  au  domaine  de 
Brissac  et  y  resta  jusqu'à  la  Révolution,  quoique 
elle  eût  été  vendue  le  20  mai  1675  par  Albert  de 
Cessé  à  THôtel-Dieu  d'Angers.  —  Tout  auprès, 
dans  le  champ  dit  de  la  Senlerie,  il  a  été  trouvé 
vers  1820  des  meules  et  vases  antiques.  —  Les 
meules  sont  encore  conservées  chez  le  maire 
en  1869.  ^  La  fouille  n'a  pas  été  suivie;  —  cl. 


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MOT 


—  750  — 


MOT 


C"  de  Chaumont;  —  vill.,  c^*  àe  Chemeîlier  ; 
«  f.,  c"«  do  Çheviré-îe-R.  *  En  est  dame  Per- 
rine  de  Rossigneul  1564,  n.  h.  Jean  Lebigot, 
1593;  «  ham.,  c»«  de  Contigné  ;  —  c"«  de  Corzé. 
V.  /ee  Moulins-de-Corzé;  —  f.,  c»«  de  Daumc- 
rai/.  —  £^  Motte-Mégherry ,  to  M.-Mé- 
querry  1705  (Et.-C).  ;  —  c»«  de  Denéè.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  appartenant  à  Nie.  Lenfant  1540 
(C  106,  f.  413).  à  Franc,  de  St-Offange  en  1552 
(H.-D.  B  130);  -  cl.,  c»«  d^Etriché  ;  -  f.,  c»«  de 
Feneu  ;  «  ham..  c»«  de  VHôtellerie-d€'Flée  ; 

—  ham..  c"*  de  la  JailU-Yvon. 

Motte  (La,),  c^»  de  Lézigné.  —  V.  la  Motte- 
Crouillon;  —  t^  du  Lionrd'A.  V.  la  Afoite- 
Ferchaud  et  Motte- Cfcamocé;  —  h.,  c»«  de 
Lire;  —  h.,  €»•  de  Loire.  —  La  Afottc-Afottc- 
reul  1553.  Mothereux  1560  (Et.-C).  —  Ane. 
maison  noble  relevant  de  la  Rivière-d'Orvaux  et 
appartenant  en  1550-1560  à  n.  h.  Pierre  Haton, 
sieur  de  Viviers,  en  1660  à  Guy  Du  Bellay,  par 
succession  d'Anne  Dupré ;  —  f.,  c"*  de  Loire.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Hilaire  Serein  qui  épouse  le 
14  décembre  1665  Marie  de  Scépeaux;  «  f..  (*'>" 
de  Longue;  «  f..  c"«  de  Louvaines.  —  En 
est  sieur  Louis  Coursier  1715. 

Motte  (la),  c»*  de  Martigné'Br.-^La  Motte 
Pontlevoy  xvi«  s.  —  JLa  Motte- de-Mart.'B. 
xvii«  s.  —  Ancien  hôtel  seigneurial  dans  la  ville 
môme»  joignant  les  murs  et  la  rue  des  Halles. 

—  En  est  sieur  Louis  de  Pontlevoy.  1587.  1595, 
Et.  Ferragu  1617,  Tabbé  René  Richard  1688,  Pb. 
Coquin  1703,  Franc.  CoUineau  1711  ;  -  f..  c»«  de 
Meigné-8ou8'Doué.  -^  Vhostel  et  maison 
noble  de  la  M,  avec  les  roches,  caves ,  etc. 
1560.  —  En  est  dame  Philippe  Pierres .  veuve 
de  Louis  de  la  Grésille,  1579,  Christ,  de  Doré 
1668.  Urb.  de  Doré  1688  ;   »  f.,  c»«  au  Ménil. 

—  LfL  Motte-Moreau,  en  laquelle  Jean  Mo- 
reau  dit  avoir  édifié  une  petite  maison  1554 
(St-Flor  ,  f.  9)  ;  —  dans  la  ville  de  Montjean, 
quartier  du  Rivage.  •—  Ane.  maison  noble  appart. 
au  XVI*  s.  à  la  famille  Besnard,  an  xvii*  s.,  par 
alliance,  à  la  famille  Simon;  «  ff.,  c^«  de  Mo- 
rannes;  —  m*"  à  eau,  c»»  de  Noellet,  sur  la 
Verzée.  —  JLa  Motte- Niaurais  (Cass.).  —  Ane. 
maison  noble  dont  est  sieur  Thib.  Conseil,  mari 
de  Jeanne  Alasneau,  1620  ;  «=  cl.,  c»«  de  Pas- 
savant; —  f.,  c»«  du  Pin. 

Motte*  ch.,  c"«  de  Pontigné.  —  La  terre, 
fief  et  seigneurie  de  la  M.  1660  (Et.-C).  — 
La  Motte  autrefois  appelée  la  Noiraie  xvii*  s. 
(D.  Réf.)  ~  En  est  sieur  n.  h.  Jean  de  la  Barre 
1536,  René  Robert  de  Frizon,  capitaine  de  cara- 
biniers, mari  de  Renée  de  la  Tour  de  Patras, 
1666,  Louis  de  Frizon  en  1720,  qui  vend  la  terre 
le  7  août  à  J.-B.  Colbert,  marquis  de  Torcy,  et 
celui-ci  le  5  avril  1732  à  Jean  Deschamps,  sieur 
du  Serrain.  mari  de  Louise  Bavard  de  la  Trem- 
blaie.  Pioger  de  Pantigné  l'acquit  le  4  août  1758 
de  Marie  Louibe-Thérése  Deschamps,  leur  fille, 
veuve  de  Jean  d'Estaigne  du  Val  de  Bault.  Une 
dernière  vente  Ta  fait  passer  vers  1775  des  mains 
de  Jean-Alexandre  Lenoir,  receveur  des  Tailles  de 
TEleciion  de  Baugé,  mari  de  Thérèse-Françoise 
Pioger  de  P.,  à  Georges-Louis  MabiUe,  brigadier 


des  gendarmes  de  la  reine,  mari  de 
Jacquine  de  Sigonneau.  —  aujourd'hui  à  M»  des 
Poissonnais,  née  Mabille-Duchesne.  —  Cest  om 
construction  restaurée  du  conamenoeineiit  ùm 
xvii«  s.  oà  se  conservent  quelques  portraitsde U 
famille  royale,  donnés,  dit-on,  par  Louis  XTL  — 
Entre  la  ferme  et  le  bourg  de  St-MartiD-if  Arcé 
ont  été  trouvés  deux  grands  bronzes  romaini, 
une  Colonie  de  Nîmes  et  un  Antonin  le  Pîbqi. 
possédés  par  M.  Lebeuf  ;  «  f.,  c"*  de  la  Pothe- 
rie.  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean  AlLaneau*  màii 
de  d^*«  Thibault  Conseil  1612,  messire  Keh^ 
Leloup.  chevalier,  1664;  —  cl.,  c»«  de  Powtncé: 
=  f.,  c»«  du  Puiset-D.  ;  —  f .,  c»«  de  Saxat- 
Georges-du-B. 

Motte  (la),  chât.^  c"*  de  St-Lambert-des^  L 
—  La  Motte-de-Boumaie  1421  (G  Cm»).  - 
La  M.-St-Bonnet  1618  (Et.-C.).  —  La  M.-^- 
Bonnet  alias  le  Boumoys  1633  (Et-C.)-  —  ^ 
M.-de-Boumoîs  1776  (Ibid.).  —  Ancien  Sef  ei 
seigneurie  dont  est  dame  Béatrix  de  Boanois 
vers  1400.  A  sa  mort,  son  père  François  d'Arort 
garde  dans  sa  succession  «  le  chastel  on  raoOe  i 
et  laisse  la  terre  et  ses  dépendances  à  lËc  et  à 
Guill.  Paviot  (1421).  —  En  est  sieur  hant  ec  paiS' 
sant  ...  Gastineau.  chevalier  de  l'ordre,  ISTB, 
Pierre  de  Pléneau.  écuyer.  1618,  mari  de  René  4» 
Boisfermé,  f  à  Parthenay  le  4  décembre  16^,  aa 
retour  du  siège  de  la  Rochelle. — Franc.  Lefdrm, 
écuyer,  sieur  de  la  Ferronnière,  mari  de  Mam 
Lejeune .  1633 ,  sa  veuve  1655,  René  Leidme. 
conseiller  au  Parlement  de  Bretagne,  qui  y  meert 
le  5  octobre  1684  ;  -~  sa  fille  Anne-Marie,  y  arati 
épousé  le  3  janvier  1683  dans  la  chapelle  Fraaç  - 
Martin  de  Savonnières,  capitaine  lienteoant  des 
gardes  du  corps  ;  —  Jean-Franç.  Raimbanh  de  b 
Foucherie,  1756,  — Jean-Marin  Descajeols,  ca|»- 
taine  des  dragons  de  la  reine,  par  son  maria^ 
le  8  juin  1750  avec  Jeanne-Jacquine-Ylcloire- 
Sopbie  Raimbault,  qui  le  6  mai  1767  ac^pneit  di 
roi  la  seigneurie  de  la  paroisse  et  les  droits  et 
chasse  ;  —  Alexandre,  comte  de  la  Motie-Bar»^, 
V.  ce  nom,  mari  en  1772  de  Marie-Mélame  Des- 
cajeuls  ;  —  et  encore  aujourd'hui  la  famille  de  la 
Motte-Baracé.  —  Le  château  comprend  no  pv 
pavillon  à  toit  aigu  avec  machicoidis  de  la  ta  ds 
xvii«  s.,  le  corps  vers  S.-E.  pins  moderne  aiasi 
que  le  petit  pavillon  vers  TE.,  et  nne  petite  dta- 
pelle,  la  porte  encadrée  d'écussons  efEacés.  T.  U 
Motte-d'Auhigné, 

Motte  (la).  c»«  de  St  Laurent- du-M.;  » 
f.,  c»«  de  St-Michel-et-Ch.  ;  —  cl.,  c»*  deSt- 
Philbert-en-M,  ;  —  f.,  c»«  de  St-Sauveio^di' 
Fiée.  —  Feodum  Guidonis  de  A€ota  IIU- 
1168  (Gartul.  de  la  Roë,  ch.  43).  —  La  Jtfett^ 
St'Sauveur  et  d'Orvault  1629  (Et.-C.).  -  \ 
réside  François  Surreau  à  cette  date;  »  d, 
c»»  de  StSilvin. 

Motte  Ga).  c»e  de  Saulgé-TH.  —  L'hostd 
et  motte  de  Chaugé  1416.  —  Les  maisomi, 
courts,  etc.  . . .  appelé  la  MoUe-de-Ckem§i 
avec  les  douves  anciennes  à  Ventour  14SS.  - 
Vhostel  de  la  M.  de  Ch.  1540.  —  La  MotU 
alias  la  Cour  1772.  —  C'était  le  chiteau  pn 
mitif  et  seigneurial  de  Saulgé,  qui  rendait  am 


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à  Brissac.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Hone  1416, 
Gaillemette  de  la  Hune  1440,  Jean  Prévost  1464, 
Jacq.  Prévost  1615,  —  Guill.  Das(|uoy  1655,  par 
acquêt  le  15  noyetàbre,  sur  Marg.  Proust,  femme 
de  n.  h.  Guy  GUlet,  —  Jacq.  Bory  1705,  Jean 
Ghotard  1756,  1773,  Jean  Merlet  1772.  —  Au 
xviii«  s.  les  dîmes  de  la  paroisse  y  étaient  ras- 
semblées, battues  sur  Taire  et  partagées  entre  le 
prieur  de  Gunaud,  le  seigneur  de  Moiré  et  le  curé. 
Le  tenancier  de  la  ferme  gardait  pour  lui  «  les 
«  courtes  et  menues  pailles  ».  11  jouissait  de  plus 
d'an  canton  de  terre  exempt  de  dlme  pour  le  prix 
de  cette  corvée. 

Motte  (la),  c»«  de  Sœurdrea.  —  Le  lieu, 
maison,  fief  et  seigneurie  de  la  Motte' 
Moèré  1540  (G  105.  f.  232).  —  La  Motte  de 
Moiré  xvi«- XVIII»  s.  —  JLe  lieu  et  maison 
noble  de  la  M.  1575.  —  Le  lieu  seigneurial 
de  la  M.  1619.  —  Ane.  terre  noble,  comprenant 
aa  xvi«  s.  les  métairies  de  la  Touche- des-Pieds, 
des  Landes,  de  rArdilIière,  des  Prés  et  de  la 
Gour-de-la-Motte.  Elle  fut  acquise  le  28  juin  1542 
de  Hardy  de  la  Roche  et  de  Jeanne  de  Daillon  par 
Franc.  Dodinet,  ancien  maire  d'Angers;  mais 
il  y  eut  retrait.  —  En  est  sieur  Jean  Rigault, 
mari  de  Glande  de  la  Roche,  1575,  qui  deve- 
nue veuve  vers  1599,  la  vendit  le  7  juin  1603  à 
Jean  Bodin  de  Brizé  ;  —  Franc.  Gaillard  1619. 

—  L'hôtel,  reconstruit  vers  1540  avec  douves  et 
jardins,  fut  rasé  par  M.  de  Champagne,  seigneur 

de  Moiré,  dernier  acquéreur,  de  1708  à  1710, 
pour  se  débarrasser  du  voisinage  ;  ■»  m»",  c^«  de 
Souzay,  dans  le  bourg,  au  S.  de  l'église,  avec 
tourelle  d'escalier,  fenêtres  à  meneau  de  pierre, 
et  sur  un  tuffeau,  3  croissants  sculptés  entre- 
croisés et  la  date  1548.  —  La  Motte-  Talouard 
(Et. -G.).  —  En  est  sieur  «  notable  homme  »  Jean 
de  Launay  1583;  «-  ham.,  c^^  de  Tancoigné; 

—  ham.,  c"«  de  Tiercé.  —  Les  Mottes  (Rect.). 

—  La  M.  de  Tiercé  xvi-xvii«  s.  —  I*e  vicomte 
et  châteUenie  de  la  M,  de  T.  1774  (Montguillon. 
Et.-G.).— Ano.  terre  seigneuriale  avec  titre  de  châ- 
teUenie appartenant  au  xvi«  s.  au  baron  de  Briolay, 
échue  plus  tard  dans  la  succession  de  Philippon  de 
la  Lande  de  Gimbré  à  son  gendre,  le  marquis  de 
Brémont  1776.  Le  seigneur  avait  son  banc  dans 
régUse  paroissiale  et  tous  les  droits  honorifiques 
de  fondateur  patron  et  haut  justicier,  four  à  ban 
dans  le  bourg  et  droit  de  banvin,  c'est-à-dire  de 
faire  vendre  son  vin  au  détail,  à  l'exclusion  de  tout 
autre,  pendant  40  jours  et  40  nuits;  «  vill.,  c"« 
de  Varennes-sous-M.  —  Avec  m^^  b.,  dont  est 
sieur  n.  h.  Anceau  de  la  Bouteille  1551,  Jacq. 
de  l'Hospitau,  avocat  à  Saumur,  1647,  Jean  Gos- 
Ket,  notaire  du  comté  de  Montsoreau,  1727,  dont 
la  veuve,  Marie  Lévôque,  se  remarie  le  21  avril 
1739  avec  Jean-François  Saillant,  greffier  des  ar- 
bitrages; —  Et.  Pelé,  prêtre,  1739;  —  à  M.  Gour- 
tiller,  qui  y  réside. 

Motte  (la  Grande-),  ham.,  c<*«  de  Durtal, 
avec  château  et  vestiges  d'énormes  douves.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jean  Olivier  en  1588;  ««m<>**  b.,  c"« 
d'Ecouflant.  —  Appartenait  à  la  famille  Pisson- 
net  de  Bellefonds  au  xviii*  s.  ;  ^  f.,  c°*  de 
ZéOiré  ;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la 


cB«,  qui  s'y  jette  dans  celui  de  la  Masse;  — 
1,200  met.  de  cours  ;  -^  c»*  de  St-Michel-et- 
Ch.  (Gass.). 

Motte  (la  Grande-),  cl.,  c»«  de  St-Hilaire- 
du-B.  —  à  1  kil.  vers  S.-O.  de  Vihier».  —  Il  y 
existe  sur  le  coteau  bordé  par  le  Lys,  une  butte, 
mélange  de  terre  et  de  rocher,  d'environ  25  met. 
de  hauteur  vers  l'E.,  et  dont  le  pied  se  prolonge 
vers  l'O.  jusqu'au  bord  de  l'eau.  La  circonférence 
mesure  au  sommet  28  met  et  216  à  la  base. 
On  l'appelle  dans  le  pays  la  Motte-aux-Fées, 
la  Motte-de-la-Madeleine,  la  Grosse-Motte, 
et  l'on  en  raconte  des  légendes  de  tout  genre, 
avec  dépôts  de  trésors  dans  des  souterrains 
impénétrables. 

Motte  (la  Petite-),  cl.,  c»«  de  Beaulieu, 
vendue  nat*  sur  Boucault-Méliant  en  l'an  VI  ;  — 
f.,  c»«  de  Bocé;  —  f.,  c»«  de i>ur taZ.— Appartient 
à  Math.  Lemonnier  en  1629  ;  —  était  échue  par 
succession  du  sieur  de  la  Hamardiëre,  curé  de 
St-Glément-de4a-Place,  à  M">«  Leclerc  des  Eme 
raux  qui  la  vendit  le  4  mai  1763  à  messire  Pierre 
de  Bordeaux,  écuyer(E519)  ;  —  c»«  ô*Ecouftant  ; 
—  c»«  de  Pontigné;  —  viU..  c^*  de  St-Lam- 
bert-'deS'L  ;  -■  f.,  c»«  de  Vihiers, 

Motto-AB^bert  (la),  f.,  c»«  ô'Allençon.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  portant  titre  de  châteUe- 
nie, avec  les  droits  seigneuriaux  de  la  paroisse. 
Le  manoir  relevait  de  Gilbourg.  La  chapelle  en 
était  dédiée  à  St  Pierre.  —  En  est  sieur  en  1380 
André  Malard,  mari  de  Marie  de  Mathefelon,  qui 
obtint  l'autorisation  cette  année  de  fortifier  le 
manoir;  —  Jean  Turpin,  mari  de  Marie  Malard 
1433,  Franc.  Turpin,  chevalier,  1450,  —  Pierre 
Quatrebarbes  1473,  —  Gharles  de  Rohan,  par  ac- 
quêt en  1511,  Franc  de  la  Tour-Landry,  mari  de 
Diane  de  Rohan,  1570;  —  réuni  à  la  terre  de 
Brissac,  par  acquêt  du  26  août  1608,  et  revendu 
par  le  duc  de  Brissac  le  18  novembre  1822  à 
Gharles-René  Paulmier,  dont  la  fille,  veuve  de 
Glaude-Eléonore  de  Gouespel,  entrée  au  Bon- 
Pasteur  d'Angers,  vendit  le  domaine  en  1842  à 
M.  Aug.  Hébert,  notaire,  et  celui-ci  en  1844  à 
M.  Ph.-Jos.  Leclerc,  baron  de  Vérins.  ^  Le  châ- 
teau a  été  démoli  vers  la  fin  du  dernier  siècle,  la 
chapelle  vers  1833.  La  base  d'épaisses  murailles 
flanque  encore  l'angle  N.  de  l'enceiote,  entourée 
de  douves,  en  partie  seulement  comblées,  avec  ter- 
rasse à  l'entour.  —  Dépendaient  du  domaine  les 
métairies  de  la  Goucbetièr  9  et  de  Touchenoire. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 106,  f.  iSS.;  B  908, 1047.  -  Note 
Mss.  Raimbtult. 

Motteau  (le),  f.,  c"*  de  la  Memhrolle, 

MoÉÉemmw-4HtmM»é*  —  V.  la  Motte,  c»*  de 
Charcé, 

Motte-Mix-An^Ials  (la),  c^*  à'Angrie, 
haute  butte  sur  la  droite  et  à  l'entrée  de  la  route 
de  Gandé  à  Angrie.  —  An  centre,  existe  une 
excavation,  qui  peu  à  peu  se  comble  ;  en  bas,  à 
quelque  distance,  une  trôs-large  pierre,  que  les 
Anglais,  dit  le  populaire,  soulevaient  en  temps 
de  pluie  pour  s'abriter. 

Motte-Maraoé  (la),  chat,  e"«  de  Baracé.  — 
Moto,— Aaynaldus  <ieMotal082-1102(l*rGarr. 
St-Serge,  p.  113).  —Ane.  fief  et  seigneurie,  avec 


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manoir,  cour,  jardins,  étangs,  foie,  qui  donne  son 
nom  à  une  famille  de  cheYalerie.  —  En  est  sienr 
Jean  Marquis  de  la  Motte,  écnyer,  chevalier  de 
l'ordre  da  roi,  mari  de  Péronnelle  Lecomn,  1610, 
1626»  dont  le  fils  Antoine  y  a  pour  marraine,  le 
5  octobre  1614,  Antoinette  de  Bretagne,  dame  de 
Gnéméné  ;  —  Pierre  de  la  M.,  marié  le  S3  février 
1645  avec  Adrienne  de  Salles  et  qni  réside  à 
Senonnes  ;  —  Jean  Marquis  de  la  M.,  chevalier, 
seigneur  de  Senonnes,  qui  réside  à  la  Motte  1698, 
avec  sa  femme  Marguerite  de  Racappé;  —  Pierre- 
Louis  de  la  M.,  chevalier,  marquis  de  Senonnes, 
qui  vend  la  terre  le  31  octobre  1757  à  Pierre 
Benoist,  V.  ce  nanit  avocat,  mari  de  Denise 
Darius  de  Monteclerc.  —  Leur  fille  Marguerite- 
Céleste  s'y  marie  le  15  février  1779  avec  Louis- 
Frédéric  Herbin,  écuyer,  lieutenant-colonel.  Le 
château,  que  de  grands  travaux  ont  transformé 
en  1870,  en  comblant  les  douves ,  appartient 
encore  à  la  famille.  On  y  conserve  notamment 
un  portrait  du  comte  Benoist  et  ^e  sa  femme, 
et  de  plus  un  crayon  d'Emilie  de  la  Ville-Leroux 
par  Gérard. 

Mott«»llarA«é  {Alexandre,  comte  de  la), 
mari  de  Marie-Mélanie  Descajeuls,  1773,  ancien 
colonel  d'infanterie,  chevalier  de  Saint-Louis, 
député  en  mars  1789,  comme  seigneur  de  la 
Motte  en  St-Lambert-des-Levées,  à  l'Assemblée 
de  l'ordre  de  la  Noblesse,  de  la  Sénéchaussée 
do  Saumur,  a  publié  une  AdreBse  aux  trois 
Ordres  (Saumur,  in-S»  de  10  p.),  appel  au 
calme  et  à  l'union  pour  rédiger  en  commun  les 
cahiers,  élire  les  députés,  voler  par  ordre  et  non 
par  tête,  en  demandant  que  le  vote  d'un  ordre 
tienne  en  échec  celui  des  deux  autres. 

Motte-Bourbon  (la),  ham.,  c"<  deMéron.  — 
Du  nom  d'une  haute  motte,  prétendue  celtique  qui 
s'élevait  sur  la  rive  gauche  de  la  Dive,  au  passage 
de  la  route  de  Montreuil-B.  à  Loudnn.  Elle  me- 
surait 15  à  16  met.  de  hauteur  sur  55  m.  de  dia- 
mètre à  la  base  et  8  au  sommet.  La  destruction 
complète  en  a  été  opérée  en  1852,  sans  y  découvrir 
aucun  vestige  quelconque  qui  autorise  d'en  affir- 
mer l'origine.  On  peut  au  moins  absolument 
contredire  l'opinion  qui  attribue  son  surnom  à  un 
prétendu  séjour  de  l'armée  de  Montpensier  dans 
ces  parages  pendant  la  Ligue.  La  mention  s'en 
trouve  dès  le  xvi«  s.,  «  la  Motte-de- Bourbon 
«  et  Zc  chemin  qui  y  mène  de  St-Hilaire-le" 
«  Doyen  »  1447  (St-Nic.  Pr.  de  Montr.-B.,  t.  V, 
f.  24),  et  une  ferme  voisine  sur  la  c»»  de  Pouan- 
cay  (Vienne)  porte  encore  le  nom  de  Bourbon. 
Quand  le  comte  Geoffroy  en  1150  tint  pendant  un 
an  assiégé  Montreuil -Bellay,  il  entoura  la  place 
de  quatre  ou  cinq  forts  à  distance,  destinés  à  la 
tenir  en  bride.  L'un  d'eux  est  nommé  par  les 
chroniqueurs  {Chron.  d*Anj.,  l,  283)  Buthanum 
ou  Burhanum  —  et  pourrait  bien  être  notre 
Motte-Bourbon.  —  Un  pont  de  trois  arches  en 
pierres  de  taille  a  été  établi  en  1852  sur  ce  passage 
de  la  Dive  fréquenté  dès  les  temps  antiques.  Un 
village  s'y  est  construit  depuis,  sur  les  deux  rives 

Motte-BrIUet  (la),  f.^  c°«  de  Segré.  —  La 
Af .  BHlleite  (Cass.).  ^LaM.  Brejeu  (Et.-M.). 
—  La  M.  Bregé  (G.  G.). 


Motte-GmUeu  (la),  f.,  de  Segré.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jean  Fayau  1597,  Louis  Fayaa  1630. 

Motte-CJesbron  (la),  f.,  c^  de  Loire,  •—  La 
maison,  logis  et  herhergement  de  la  M.  C, 
court,  vergiers,  jardins  à  douve  et  foeêé» 
anciens  1540  (G  106,  f.  239).  —  Ane.  maiscffi 
noble,  entrée  par  le  mariage  de  Marguerite  du 
Bois-Montboucher  en  1434,  dans  la  famille  de  b 
Grandière,  qui  la  possédait  encore  au  xvii*  s.  — 
Le  fief  enveloppait  à  l'E.,  au  S.  et  à  l'O.  oeloi  de 
la  Roche-d'Iré,  jusqu'au  chemin  du  Bourg-d'lii. 
traversant  la  lande  de  DreuiUé.  Le  prieor  de  b 
Roche  y  percevait  toutes  les  dîmes. 

Motte-Chamaeé  (la),  haute  butte,  à  TE.  de 
l'église  et  du  bourg  du  Lion-d^ Angers,  ce  m 
célébraient  les  réjouissances  publiques.  Cetf 
l'emplacement  du  port  actuel.  On  y  a  trouvé  es 
la  détruisant,  on  trouve  encore  aux  alentours  des 
cercueils. 

Motte-ClopUi  (la),  f.,  c»«  d'AUençon,  avec 
étang.  —  En  est  sieur  Jean  Jarzé  1423,  OL  de 
Pontlevoy,  1405,  Jacq.  de  P.,  prêtre,  1540»  Heari 
de  la  Gressonnière,  mari  de  Louise  de  P«  1604, 
René  Ghenu,  mari  de  Marguerite  de  la  Gr.  1645, 
Louis  Bodin  par  acquêt  en  1683,  Claude  Amioi 
par  acquêt  en  1693— et  ses  héritiers  Jusqu'en  1781 
que  le  domaine  fut  arrenté  à  Gféorgee-Jaoq.- 
Gamille  de  Maillé. 

Motte-Cormier  (la),  f.,  c"«  de  Loire, 

Motte-Croainon  (}a),  chat»  c"«  de  Lérignl, 
au  débouché  du  chemin  du  bourg,  sur  la  route 
nationale  d'Angers  à  Dnrtal.  —  Ane.  fief  et  eâ- 
gneurie  avec  château-fort,  entouré  de  douves, 
construit  sans  doute  par  la  famille  Grouilloa,  qui 
le  possédait  au  xvi*  s.  et  dont  il  garde  le  mom 
(G  106,  f.  171).  —  Jean  de  GrouiUon,  sieur  de  la 
Motte,  fut  inhumé  en  octobre  1622  dans  Végàse 
de  St-Loup,  pays  du  Maine  ;  sa»  veuve  Marie  de 
Moulins  ou  de  Moulines,  dans  l'enfeu  ordinaire 
des  seigneurs,  sous  leur  banc  de  l'église  de 
Lézigné,  en  1624.  Gharles  de  G.  vend  la  terre  en 
1628  au  comte  de  Durtal.  ^  Ge  n'était  plus  aa 
xviii«  s.  qu'une  ruine  informe,  encore  pourtant 
enceinte  de  fossés  et  de  taillis,  dont  le  seâgueur 
de  Durtal  donna  l'emplacement  à  cens  i  Jeaa 
Pion,  marchand,  en  1770.  Aujourd'hui  elle  afaîi 
place  à  un  beau  château  style  Renaissance  de 
fantaisie,  construit  par  l'arcÛtecte  FouyoUe,  de 
Ghâteaugoniier,  pour  M.  Roujon,  qui  y  réside,  fi 
comprend  un  corps  central  avec  haute  porte  ogi- 
vale, surmontée  d'une  fenêtre  double  et  d'osé 
lucarne  ornementée,  entre  deux  corps  à  piguens 
fleuronnés  percés  du  haut  en  bas  de  trois  fenêtr» 
superposées,  avec  balcon  de  pierre  au  preoiier 
étage;  au-devant,  vastes  pelouses,  allées  tour- 
nantes, massifs  d'arbres  verts. 

Motte-d'Aubi^iié  (la),  m»",  c»*  de  Saint- 
Lamhert-deS'L.  —  La  Moite^Aubigné  1334 
(le  P.  Anselme,  1. 11,  p.  447),  1537-1579  (Et--C:. 
—  Ane.  terre  seigneuriale  appartenant  au  sjv«  s 
à  la  famille  d'Aubigné.  Guill.  d'Aohigné,  s^r 
des  Marchais-Renault,  la  vendit  à  sou  neveu  (Mi- 
vier  le  24  janvier  1334.  Elle  passe  par  alUa«e 
au  XVI*  s.  à  la  famille  de  la  Bouteille.  —  En  esi 
sieur  n.  h.  Artus  de  la  Bouteille  1537  ;  —  Uiljaia 


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Mot 


—  753  — 


MOU 


de  la  B.  1568,  dont  la  veuve  Marie  de  la  Motte 
était  remariée  en  1573  avec  n.  h.  Jean  Dugoé, 
écoyer,  archer  de  la  garde  du  corps  du  roi.  Jean 
Dugaé  et  René  Gaissart,  mari  d'Anne  de  la  B., 
vendirent  la  terre  à  n.  h.  Georges  Morin,  dont  la 
fille  épousa  en  premières  noces  Jean  Duvau  de 
Marsilly,  et  en  deuxièmes  noces  Charles  de  Maillé, 
gentilhomme  ordinaire  de  Monsieur,  1624. 

HoUBm^emMaw^gné.  —  V.  Rougehec. 

Motte-d'Enfer  (la),  f.,  c»«  de  MO^rs, 

Iffoae-de-PeMclM.  —  Y.  Pendu,  Seillona, 

IHotteHl'Orvaiix  (la),  f.,  c»«  de  St-Afar- 
tin-du-B.  —  Le  domaine  et  hébergement  de 
la  M.  d^O.  1540  (G  105,  f.  207).  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  la  Rivière-d*Orvaux,  avec 
logis  seigneurial,  résidence  au  xvi*  s.  de  la 
famille  d'Orvaux  de  Ghampiré.  —  René  et  Thi- 
bault d'Orvaux  y  fondèrent  le  3  juillet  1512  uqe 
chapelle  sous  l'invocation  de  St  René  ;  ce  qui 
h'empôcha  Thibault  d'être  condamné  par  contu- 
mace en  avril  1527  à  être  bouilli  vif  à  Angers, 
comme  faux  monnayenr  (BB  18,  f.  95).  —  Peut- 
être  la  terre  fut-elle  saisie  à  cette  occasion. ~E lie 
appartenait  en  1540  aux  enfants  de  Jean  Haton 
et  était  passée  dès  tes  premières  années  du 
xviii*  s:  à  la  famille  Loue^  dont  une  branche  y 
prit  résidence.  En  est  sieur  Charles  Louet,  écuyer, 
1645,  Guill.  Louet  1710,— Guy-Glaire  Lebol  de  la 
Jaillère  1725,  -~  et  ses  héritiers,  sur  qui  elle  est 
vendue  nat*  le  7  vendémiaire  an  V. 

Motte-da-Foiir  (la),  f.,  c"«  de  Chazé'S.-A. 

Motte-Fauvean  (la),  ham.,  c^*  de  Mazé. 

Motte-Ferchaud ,  m»",  c"«  d'Antoigné, 
avec  anc.  fuie,  dans  le  vill.  de  Coulons,  appart. 
en  1746  à  Jos.  Brion  de  la  Boiselotière. 

Motte-Ferchaud  (la),  m<»°  b.,^cn«  du  Lion- 
d'Ang.  -~  Anc.  terre  noble  avec  important 
château  seigneurial,  enveloppé  d'une  enceinte 
pentagonale  de  larges  et  profondes  douves.  —  La 
chapelle  en  fut  fondée  sous  le  vocable  de  Ste  Barbe 
le  5  mai  1493  par  Thib.  de  Champagne.  Il  ap- 
partenait depuis  au  moins  le  xiV  s.  jusqu'au 
xviiio  s.  à  cette  famille,  V.  1. 1,  p.  587,  qui  avait 
son  enfeu  dans  l'église  du  Lion- d'Angers  et  droit 
de  litre  armoriée  dans  la  chapelle  N.-D.  de  l'é- 
glise de  Gêné.  ~  L'abbé  Louis  de  Champagne 
meurt  au  château  et  y  est  inhumé  dans  la  cha- 
pelle même  le  20  janvier  1679;  —  en  1740  y  réside 
Pierre  de  lo  Barre,  chevalier,—  Pierre-GBneviève- 
René  de  la  Barre  en  1772;  —  M.  Lancrau  deBréon 
1785. — Le  manoir  devint  en  l'an  IV  un  des  refuges 
ordinaires  de  Houpert,  dit  Monte-à-V Assaut, 
chef  de  Chouans,  né  sur  le  domaine,  dont  il  était 
régisseur.  -^  Il  n'en  reste  plus  qu'un  pavillon, 
auquel  attenait  la  chapelle  disparue,  et  qui  porte 
à  ses  lucarnes  les  armes  des  Champagne  et  des 
Lancrau.  C'est  de  sa  mère,  née  Lancrau,  qu'a- 
vait hérité  M.  de  Tilly,  qui  a  vendu  le  domaine 
vers  1860  à  M.  Meignan.  Du  château  même,  de 
ses  douves,  des  dépendances  antiques  et  de  l'a- 
venue seigneuriale,  nul  autre  vestige. 

MoUe^t^MîeÉie  (la).  -  Y.  Mongilet» 

■otte-Greiiler  (la),  c°*  de  Durtal,  dans  la 
paroisse  de  Gouis.  —  Anc.  m»"  noble,  appart.  en 
15i4  à  n.  b.  Christ,  de  Champagne.  —  Y  meurt 
n 


Charles  le  Bigot,  chevalier,  le  9  janvier  1662.  *- 
En  est  sieur  n.  h.  Pierre  de  Bordeau,  assesseur 
criminel  au  Présidial  de  la  Flèche,  1680,  —  son 
fils  en  1763. 

Motte-Ignorals  (la),  f.,  c"«  de  Noellet.  — 
La  M.  Niaurais  (Gass.). 

Mottelle  (la),  ham.,  c*>*  des  Vîmes. 

Mottellerie  (la),  f.,  c»«  de  St-Christophe- 
du-B.,  construite  vers  1850;  -•  h.,  c»«  de  Tiercé. 

Motte-MalUet  (la),  f.,  c""*  des  Rosiers.  ^ 
Anc,  domaine  vendu  judiciairement  sur  Claude 
de  Bérard  à  Ph.  Legaigneur  le  11  septembre 
1697.  —  Une  partie  dépendait  du  temporel  de  la 
chs^lle  Ste-Catherine  de  Hannelou,  desservie  en 
l'église  St-Martin  d'Angers. 

Motte-nargot  (la),  prés  et  bois  en  Dmée, 
1715  (Censif  de  Souvigné). 

Motte-Maslin,  ham.,  c"«  de  Loire. 

Motte-Ménll  (U),  c»*  du  Vieil-Baugé,  anc. 
fief  dépendant  de  Parpacé. 

Motte-Ménuau  (la),  f.,  c»«  du  Ménil 

Motte-Mulon  (la),  f.,  c"«  de  Montguillon. 
—  Le  domaine  et  seigneurie  de  la  M.  Millon 
(G  106,  f.  75).  —  JLe  lieu  seigneurial  de  la  M. 
Mullotz  1598.  ~  Ancienne  terre  noble,  avec 
château  autrefois  entouré  de  douves,  aujourdliul 
transformé  en  ferme.  De  grosses  guirlandes  de 
fleurs  entourent  encore  la  cheminée  de  pierre  et 
pendent  en  festons,  soutenus  par  deux  chérubins 
nus,  un  pied  levé,  l'autre  appuyé  sur  une  fleur  de 
lys;  quatre*autres  enfants,  sur  le  manteau,  portent 
deux  feuilles  d'acanthe  ;  au  centre  figurait  un  écu 
armorié.  Deux  statues,  la  Vierge  et  l'archange 
Gabriel,  cette  dernière  datée  de  1701,  ensemble 
représentant  V Annonciation,  en  ont  été  enlevées 
et  placées  à  une  autre  maison  dans  le  bourg.  — 
Tout  près  du  logis  vers  l'E.  s'élève  l'ancienne  motte 
féodale.  Le  fief  relevait  de  la  Perrière  et  avait 
pour  seigneur  Ant.  de  la  Saugère  en  1539,  et 
depuis  le  milieu  du  xvii«  s.  jusqu'à  la  Révolu- 
tion la  famille  Aroys  du  Ponceau. 

Motte-PauTert  (la),  f.,  c*"*  du  Ménil, 

Motte-Poiroux  (la),  f.,  c"«  de  Loire, 
domaine  de  l'hôpital  de  Candé. 

Motte-Rétive  (la),  quartier  de  Montfaucon. 

Mptte-lUehard  (la),  c"«  des  Rosiers,  —  La 
levée  y  rompit  le  15  mars  1615. 

Motteron*  c«*  de  Thorigné,  Ilot  de  la 
Mayenne  réuni  récemment  à  la  terre  ferme. 

Mottes  (les),  f.,  c^"*  de  la  Posse^e-Tigné  ; 
«  vill.,  c»«  de  la  Ménitré;  —  (les  Petites-),  f., 
en*  du  Guédéniau, 

Mottes-MottAls  (les),  f.,  €»•  de  Cftam^ 
hellay  1649  (Et.-C). 

Moubardrie  (la),  c"*  de  Botz,  ferme  dé- 
truite depuis  1832. 

Monekalngre  (Jean-Baptiste  de),  —  comme 
l'écrit  sa  signature  et  non  Monchaingre  ou 
Monc^tn^e,  au  dire  des  auteurs,  ^  est  un  nom 
inconnu  à  TAnjou  et  à  peine  rencontré  au  loin 
par  quelques  historiens  du  Théâtre,  qui  n'en  ont 
su  que  dire,  il  appartient  à  un  gentilhomme  qui 
s'est  fait  surtout  connaître  sous  le  surnom 
de  Filandre,  comme  directeur  d'une  des  prin- 
cipales troupes  de  comédiens  de  campagne.  Dès 


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MOU 


-lU  - 


MOC 


1638  il  jouait  à  Saurour,  associé  par  occasion  avec 
Floridor.  Tallemanl  des  Réaiix,  vers  1657,  oppose 
à  sa  troupe  celle  de  Béjart  :  «  Un  nommé  Filandre 
«  a  aussy  de  la  réputation,  dit-il,  mais  il  ne  me 
a  semble  pas  naturel.  »  Dans  Tintervalle  il  avait 
sans  doute  surtout  couru  la  Hollande  et  les 
Flandres.  Il  séjourne  quelque  temps  à  Lyon  en  1661 , 
1663  et  vient  à  Brissac,  —  où  je  prends  sa  trace. 
C*est  la  jeune  Marguerite  de  Cossé ,  mariée  le  28  mars 
1662  au  maréchal  de  Villeroy ,  gouverneur  de  Lyon, 
qui  probablement  l'avait  amené  en  Anjou.  Fi- 
landre s'y  trouvait  le  7  mai  1664  et  y  perdit  un 
fils,  Louis,  qui  fut  inhumé  dans  Téglise.  —  L*acte 
le  qualifie  d'«écuyer  »,  et  sa  femme  est  une 
ce  demoiselle  »,  Angélique  Meanier,  qui  prend  au 
théâtre  le  nom  de  Desmarets.  On  les  retrouve  à 
Lyon  en  1665,  1666;  mais  dès  les  premiers  jours 
de  Tannée  suivante,  Angélique  d'abord  (tl  février), 
puis  Filandre  (16  mars)  se  déclarent  trop  vieux 
désormais  pour  la  scène  et  prennent  congé  de  leur 
troupe,  attachés  dès  lors  sans  doute  tous  deux  au 
service  personnel  des  Cossé.  Leur  retour  se  constate 
en  Anjou  aux  premiers  jours  de  Î670,  et  cette 
année  on  voit  les  deu\  époux  vendre  leurs  habits 
de  théâtre  au  jeune  Baron.  Leur  retraite  devenait 
ainsi  définitive.  Ils  achètent  en  1671  la  terre  de 
la  Brosse  et  «  s'habituent  »  dans  le  pays,  Tun  et 
l'autre  âgés  d'environ  55  ans.  Leur  résidence  est 
au  château  même  de  Brissac  depuis  au  moins  1675 
Jusqu'en  1680,  le  mari  qualifié,  en  ges  dernières 
années,  du  titre  non  vulgaire  de  «  concierge  »,  et 
tous  deux  figurent  et  signent  à  nombre  d'actes  de 
la  paroisse.  Pourtant,  ils  étaient  passés  dès  avant 
1683  dans  la  maison  du  prince  de  Condé,  et  l'on 
voit  celte  année  Mouchaingre  assister,  comme  «  of- 
«  ficier  de  M.  le  prince  »,  au  mariage  d'une  fille 
du  comédien  Beauval,  sans  qu'il  faille  croire 
qu'il  remplit  encore,  comme  le  dit  Jal,  son  ser- 
vijce  dans  la  troupe,  mais  seulement  quelque 
fonction  de  grande  domesticité  C'est  aXi  château 
de  Trêves,  domaine  des  Condé,  qu'il  résidait  et 
qu'il  meurt  le  25  avril  1691,  âgé  de  75  ans,  et 
l'acle  de  sépulture,  qui  lui  donne  les  prénoms  de 
Hilaire- Baptiste,  est  le  seul  aussi  qui  ait  rap- 
pelé son  surnom  de  Filandre.  —  Sa  veuve  revint 
sans  doute  à  sa  terre  de  la  Brosse  et  est  inhumée 
dans  l'église  de  Brissac  le  31  août  1695,  âgée  de 
78  ans.  —  M.  Chardon,  du  Mans,  à  qui  j'ai  com- 
muniqué à  temps  mes  notes  et  qui  me  renvoie  en 
épreuves  tout  un  travail  préparé  pour  le  Bullet. 
de  la  Soc.  d*Agr.,  Se.  et  Arts  de  la  Sarthe^ 
croit  pouvoir  identifier  notre  Angevin  avec  le 
Léandre  du  Roman  Comique,  l'évadé  du  collège 
de  la  Flèche,  transformé  à  Durtal  en  valet  de 
comédie  pour  les  beaux  yeux  de  son  Angélique. 
Arch.  comm.  de  Brissac.  de  Quincé  cl  de  Trêves  Et.>C. 
— Tallem.  des  R.,  édit.  P.  Paris,  VII,  177.  -  Ed.  Foumier, 
Boman  de  Molière,  p.  101.  —  Chappuzeau.  Théàt.  Fr., 
p.  88.  —  Fo88é  d'Arco«8t?8,  Mél.  cur.  d'autog.,  p  396.  — 
Oampardon .  Nouv. pièces  sur  MoHh-e,'D.  4 68.  —  Jat ,  DicHon- 
nuire,  p.  133,  411,  575,  877.  —  Note  Mss.  de  M.  Chardon. 

Mouche  (la).  —  V.  Moschet  et  la  Manche. 
Houcherle  Ga),  f.,  c"»  de  Soulaire-eUB. 
Bloueliet»  ham..  c"«  de  Vcmoil,  '^  Mou* 
cheite  (Casa.),  avec  m'»  h  eau. 
pioaehel  (.,...)i  ft  faii  imprimer  VEÎog^ 


funèbre  du  T.  R.  F.  AbeUAnt.  Goirand, 
S.'.  P.  .  R.'.  t  •••  Ex  vie.  de  la  R.  -  dt 
VEtroite  Union  de  VOrient  de  Thomn, 
archiprêtre  du  diocèse  de  Poitiers  et  cuti 
de  la  paroisse  de  St-Médard  (Sanmar,  De- 
gouy.  1809,  in-8«  de  16  p.) . 

MovelieCiére  (la),  f.,  c««  de  GrezS., 
domaine  de  l'ancien  collège  de  Grez. 

Monet  de  Bovrc^on  {Jacques),  fils  de 
Jacq.  M.,  originaire  de  Beauce,  et  de  Catherine 
Gaudin,  d'Anjou,  est  né,  croit-on,  à  Baillé  pre; 
Durtal.  Secrétaire  en  1706-1708  de  l'ambisside 
de  France  et  d'Espagne  auprès  de  la  RépobliqB? 
des  Ligues-Grises,  il  devint  en  1715  cnré  deCh^ 
miré-sur-Sarthe,  o\\  il  est  mort  le  10  avril  17», 
âgé  de  54  ans  1/2  On  a  de  lui  une  Géografhk 
historique  ou  Description  de  V  Univers  fiii\ 
1705,  in-8o  de  678  p.),  qui  ne  comprend  qs; 
l'Europe.  Il  est  de  plus  l'éditeur  d'une  Reîatioft 
ou  Lettre  du  Christianisme  d'Orient  ;.\ngeis. 
in-12).  —  Touss.  Grille  possédait  de  sa  façon  n 
Mémoire  historique,  géographique  et  pli- 
tique  sur  les  Grisons  (Mss..  in-fol.  de64p.^ 
composé  pendant  ses  annjies  d'ambassade. 

MoMeUe»  (les).  —  V.*  les  Nouettes. 

Moufflére  (la;,  f.,  c"»  de  Vern. 

Moufflart  {Jacques),  est,  avec  La^om  et 
Yandelant,  un  de  ces  «  plas  excellents  paioctreii 
que  la  ville  d'Angers  fait  venir  de  Brissac  fwr 
travailler  aux  fêtes  de  1619. 

Moiiillet  {Bénigne),  maître arcbitecte-taineor 
de  pierres,  Angers,  1672,  1674. 

Monis  Oes),  f.,  c"«  de  St-Macaire-duB^i^ 

Houl  (le),  f.,  c"*  des  Rosiers.  —  Alodts 
loco  nuncupante  Maiminias  in  coiufiM-J/a- 
ciacinse  in,  Valegia  839  ^Gartol.  SlMior, 
ch.  34).  —  Tetra  que  vocatur  Molium  105) 
(Ib.,  ch.  61).  -  Cultura  de  Ulmo  in  Valida 
1098  (St-Nicolas,  ch.  or.).  —  Terra  de  MdlU 
1150-1155  (Liv.  d'A  ,  f.  52  et  Très,  des  CM. 
t.  1,  p.  73).  —  Locus  qui  dicitur  le  Mom  U»- 
1189  (G  870,  f.  2).  —  Domus  de  Mou  i& 
(G  872,  ch.  or.).  —  Domus  que  v>ocatur dom^s 
de  Mou  in  parochia  Sancti  Mauri  155 
(Ibid.).  —  Sainct  Marc  (Ca>s.).  —  Le  Prieul^ 
(Rec*  et  C.  C).  —  Cette  localité,  qui  a  perdo*" 
nos  jours  môme  son  nom,  parait  avoir  él^  b» 
centre  de  quelque  importance  aux  temps anti^» 
Il  est  bien  à  croire  qu'il  faut  l'identifier  arec  w 
aleu  considérable,  alodus  Maiminias,  sis<U»* 
la  vallée  de  la  Loire  et  dans  le  canton,  conditi' 
de  Mazé,  que  le  comte  Rorgon  donna  en  mir> 
839  à  l'abbaye  de  St-Maur.  Il  en  dépendainiB< 
villa  avec  église,  cimetière,  droit  de  dîmes,  »« 
véritable  paroisse.  Hais  le  domaine  fut  repn» 
plus  tard  violemment  par  les  comtes  et  dinse 
C'est  la  même  église,  je  n'en  fais  pas  donie,  ^ 
donne  ou  que  restitue  aux  moines  en  1036  ^ 
comte  Geoffroy  et  qui  dès  lors  leur  reste,  œaJ^ 
amoindrie,  comme  ses  dépendances,  et  rédoitti 
un  simple  prieuré  régulier,  du  titre  de  St-I^ 
au  lieu  du  vocable  de  Notre-Dame,  que  portaitUp^' 
roisse  supprimée.  —  On  trouve  comme  prievn' 
Hugo,  1300.  —  Geoffroy  Dauxi,  1316.  -^ 
Papin^  \m,  -  Pierre  d$  la  Barre,  I4W  - 1^ 


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MOU 


—  753  — 


Mou 


Goupilleau,  commaudataire,  1564.  —  Jean  Guo- 
mer,  1569.  —  Louis  Garnier,  1573,  1588.  — 
Pierre  Lejeune,  écuyer,  sieorde  la  Furgeonnière, 
1627.  —  Nie.  Leprestre  de  Menencourt,  con- 
seiller du  Parlement  de  Paris,  1634,  f  G"  octobre 
1651.  —  Claude  de  Saint-Of fange,  1652.  1670. 

—  Urb.  Foumier,  prieur  claustral  de  Tabbaye, 
1680, 1698.  —  René  Chevalier,  ancien  sacriste, 
1699.  —  Edme  Liger,  1704.  —  Louis  Marti- 
neau,  1713,  f  en  1720.  —  Hyacinthe  de  Botloy, 
prieur  claustral,  puis  abbé  d'Asnières-Bellay, 
1720,  1729.  —  Gabr.  Chol  de  Torpanne,  1731, 
qui  résigne  en  1737.  —  René  de  Spinoze,  1737, 
•f  en  1757—  Jean  Archambault,  anc.  prieur 
de  St-Germain  d'Auxerre,  1757.  qui  résigne  en 
1781.  —  Nool-Paul  Motet,  1781.  —  Le  service 
et  partie  des  revenus  étaient  réunis  depuis  1725 
à  la  cure  de  Coutures.  —  La  maison,  dite  popu- 
lairement le  Prieulé,  est  un  logis  de  la  fin  du 
xviii«  s  .  d'un  seul  étage.  Une  écurie  occupe  l'em- 
placement de  la  chapelle.  Dos  ossements  ont  été 
trouvés  dans  le  sol  de  la  cour,  que  l'inondation 
de  1856  a  envahie  à  plus  d'un  mètre  de  hauteur. 

Le  surplus  du  domaine  antique,  resté  aux  mains 
du  comte,  fut  donné  partie  à  l'abbaye  St-Florent 
par  Foulques-le-Jeune  en  1098.  par  Geoffroy-le- 
Bel,  par  Henri  II  en  1150-1155,  partie  par  ce 
dernier  au  prieuré  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes, 
vers  1178-1185.  Le  prieuré  y  reçut  notamment 
de  lui  une  maison  avec  ses  dépendances,  que 
les  religieux  arrentaient  à  un  tenancier,  avec 
tous  les  privilèges  et  immunités  attribués  aux 
«c  bons-hommes  »  de  Grammont,  à  charge  par 
lai  de  suivre  et  gérer  les  affaires  des  moines  et 
de  les  héberger  dans  leurs  voyages.  — ^  L'Hôtel- 
Dieu  de  Beaufort  possédait  aussi  dans  le  canton 
une  gaignerie,  donnée  autrefois  par  le  comte 
Guill.  Roger  à  Marguerite  de  Martignac  et  par 
Jean  Duvau.  le  l»'  mars  1415,  aux  pauvres.  — 
Enfin  un  fief  et  seigneurie  du  Moul-en- Vallée 
relevait  du  Plessis-au-Jau  et  avait  pour  seigneur 
Et.  fionrcier  en  1460.  Franc.  Parent  1529,  Julien 
Buignet,  mari  de  Jeanne  Lecorole,  1549,  Jean 
Jouennaux  1563,  Jean  Fergeon  1567. 

Moal  (le  Bas),  ham.,  c»«  des  Rosiers.  — 
Bas  Mozé  (Cass.).  —  Bas  Mont  cEt.-M.\ 

Monliére  (la),  f.,  c»«  de  Gêné. 

Moiillliemeff  canton  de  Longue,  arrond.  de 
Baugé  (13  kil.)j  —  à  53  kil.  d'Angers.  —  Afo- 
linherma  1070-1080  (Carlul.  St-Aubin.  t.  81). 

—  Castrum  quod  Molendinum  Herle  voca- 
batur,  in  pago  Andegavensi,  1040  circa 
(D.  Bouq.,  XI,  p,  77  et  178).  —  Moliemum 
1106  (Cartul.  de  Bourgueil).  —  Molihema  1190- 
1195  (H.-D.  E  1,  f.  Si).— De  Molihema  .•.  u«- 
que  ad  Vêtus  Molihemam  1210  (H.-D.  B  114. 
f,  2).  —  Molendini  Veteris  Molihemœ  1215 
(Fontev.,  ch.  anc.  17).  —  Moliherne  1205  (De* 
lisle.  Philippe- Aug.,  912),  1225  (Cartul.  de  Mon- 
nais,  p»  265),  1268  H.-D.  A  1,  f.  27).  —  Moli" 
hemœ  1220  circa  (D.  Bouq.,  XVII,  246).  — 
Villa  de  Molihema  1253  (H.-D.  B  114,  f.  3). 

—  Partie  sur  an  haut  plateau,  partie  en  vallée  ;  » 
entre  la  c"«  d'Auvorse  (7  kil  )  au  N.»  de  Unières 
(5  kil.  1/2)  à  TE.,  de  Vernantes  (9  kil)  aa  S., 


du  Guédéniau  (6  kil.)  au  N  ,  de  Jumelles  (12  kil  ) 
àl'O. 

Au  bourg  s'entrecroisent  les  chemins  de  grande 
communication  de  Baugé  à  Bourgueil,  des  Rosiers 
au  Lude,  de  Brion  à  Rillé,  rayonnant  sur  tout  le 
territoire,  autrefois  envahi  par  les  eaux  ou  coupé 
de  ravines  inabordables  et  qu'ils  ont  transformé. 

Par  le  centre,  du  N.-E.  au  S.-O.,  circule  le 
ruiss.  de  la  Riverelle,  y  animant  dès  l'entrée  le 
moulin  de  Charnier,  —  sous  le  bourg,  qu'il  longe 
vers  l'E..  le  moulin  du  Val,  —  plus  bas.  trois  autres 
moulins,  jusqu'au  Latban,  qui  forme  la  limite 
extérieure  vers  S.;  —  y  naissent,  sur  les  confins, 
vers  N.-O..  le  ruiss.  du  Racinay,  vers  l'E.  le 
ruiss.  de  Vaux. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  Haute- 
Minerie  (6  mais.,  18  hab.),  de  la  Faucherie  (4  m., 
5hab.),  de  la  Grande-Roue  (5  mais.,  23hab.)* 
de  la  Houssière  (3  mais.,  10  hab.),  de  Bessé 
(4  mais.,  8  hab.),  des  Chauvinières  (7  mais., 
27  hab.),  du  Coin-des-Haies  (6  mais.,  12  hab.), 
du  Petit-Taillis  (3  mais.,  6  hab.),  dos  Pâtis 
(3  mais.,  7  hab.).  des  Derouinières  (3  m..  11  h.), 
de  la  Sanglancerie  (4  mais.,  15  hab),  de  l'Oiselle- 
rie (6  mais.,  33  hab.).  de  St-Barnabé  (5  mais., 
25  hab.),  des  Marionnettes  (3  mais..  9  hab.).  des 
Coulées  (3  mais.,  11  hab.).  de  Verdelay  (5  m.. 
17  hab.).  des  Fourneaux  (4  mais.,  27  hab.),  du 
Portail  (6  mais.,  16  hab.).  de  la  Pelouse  (14  m.. 
46  hab.).  des  Timbreaux  (3  mais.,  11  hab.)*  des 
Basses- Vignes  (3  mais.,  13  hab.).  des  Jamerons 
(4  mais..  13  hab.),  des  Bouziais  (6  mais.,  26  h), 
des  Vallées  (5  mais.,  24  hab.),  du  Pont-des- 
Champs  (3  mais..  15  hab.),  des  Boriens  (3  mais., 
6  hab.).  des  Boulissières  (3  mais..  13  hab.).  de 
la  Marière  (3  mais.,  10  hab.},  de  la  Levretterie 
(3  mais.,  8  hab.).  du  Buisson  (4  mais.,  10  hab.), 
de  Landogie  (3  mais..  11  hab.),  des  Bretonneaux 
(5  mais..  23  h.),  de  Frébot  (4  mais.,  17  hab  ), 
de  Frambouille  (5  mais.,  15  hab.),  de  la  Cabane 
(4  mais..  10  hab.),  de  la  Touche  (3  mais.,  14  h.), 
de  Bazouinières  ;3  mais.,  10  hab.),  de  la  Croix- 
de-Baugé  (8  mais  ,  30  hab.).  5  moulins  à  eau,  le 
château  des  Auberts  et  130  fermes  ou  écarts  dont 
une  trentaine  de  2  maisons. 

Superficie  :  4,078  hect.,  40  en  vignes,  702  en 
bois,  dont  303  dépendant  de  la  forêt  de  Monnais. 

Population  :  981  feux,  i,i70  hab.  en  1720- 
1726.  —  320  feux  en  1789.  —  9,087  hab.  en 
1831.  —  9,153  hab.  en  1841.  —  9,063  hab.  en 
1851.  —  1,986  hab.  en  1861.  --1,934  hab.  en 
1866.  —  1,849  hab.  en  1872,  dont  498  hab. 
(133  mais.,  173  mén.)  au  bourg,  caché  an  fond 
d'un  vallon  dominé  par  deux  hauts  coteaux,  dont 
l'un  porte  l'église,  —  avec  une  place  centrale  d'où 
rayonnent  trois  ou  quatre  longues  mes  populeoses.  . 

Champ-de-foire  pour  les  bestiaux  sur  la 
route  de  Beaufort,  -*  pour  les  chevaux,  près 
l'église. 

Cinq  foires,  dont  une  senle  importante  et  qui 
dure  deux  jours,  celle  de  la  St-Mathias  (23  et 
24  février),  où  se  vendent  aux  herbagers  de 
Normandie  et  du  Bordelais  4  à  5,000  bœnff 
de  travail,  vaches,  chevaux  et  porcs  ;  —  mar* 
çh4$  les  samedii }  -->  aBumblét  le  dernier  di* 


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Mou 


—  756  — 


MOU 


manche  de  mai  pour  la  location  des  domestiques. 

Quatre  fours  à  chaux  ou  à  hriques  et  tuiles 
dont  deux  remontent  à  1770  et  1775,  y  trouvent 
sur  place  les  beis,  les  calcaires,  les  argiles  ;  — 
carrières  de  grès  pour  pavés;  —  fabrique  de 
charbon  de  bois  dans  la  forêt,  ~  de  sabots  dans 
le  Val. 

Recette  de  poste, -^Perception  de  Vemantes. 

Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons,  construite  par  adjudication  da  28  juillet 
1861  (arch.  Bibard);  —  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  la  Pommeraie),  avec  bel  enclos  près  Téglise. 

VEglise,  dédiée,  à  St  Germain  (succursale  5  ni- 
vôse an  XIII),  domine  le  bourg  et  la  vallée  sur 
une  crête  escarpée,  qu'abordent  à  grand'peine  trois 
chemins,  dont  un  au  moins  presque  à  pic.  C'est 
un  des  édifices  les  plus  remarquables  du  pays  et 
qui  rappelle  Téglise  de  Brion.  Le  plan  en  croix 
latine  mesure  48™,53  sur  11™,33  et  13%78  de 
hauteur.  L'antique  portail  roman  a  été  brisé  en 
trois  endroits  et  longtemps  masqué  par  une  in- 
digne galerie  ;  —  au-dessus  le  pignon  échelonné 
en  redents.  La  nef  de  trois  travées,  dont  les  deux 
premières  autrefois  en  voûte  plantagenot  du  xii«  s. 
la  troisième  du  xvi«  s.,  se  termine  par  un  transept 
superbe,  portant  au  centre  un  clocher  à  base  cu- 
bique qu'éclaire  une  haute  et  étroite  fenêtre  gémi- 
née de  4  voussures  rondes  concentriques  xiii*  s., 
les  bras  terminés  extérieurement  en  pignon  sur 
couronnement  de  modillons  grotesques  et  grima- 
çants; au-dessous  deux  baies  plein  cintre,  séparées 
par  un  haut  contrefort  et  couronnées  par  un  cor- 
don de  dents  de  scie  en  fer  à  cheval  (fin  du  xi«  s.^ 
Suit  le  chœur  de  trois  travées,  la  voûte  en  ber- 
ceau, avec  abside  en  cùl-de-four  et  absidioles  la- 
térales dont  l'appareil  décoratif  rappelle  celui  du 
portail  du  Lion-d'Angers,  avec  nombre  de  cu- 
rieux chapiteaux  historiés  (xi®  s.).  —  Une  restau- 
ration récente  et  très-habile  a  assuré  la  conser- 
vation de  cette  remarquable  église.  Des  vitraux 
modernes,  la  Vierge,  St  Germain^  etc.,  la 
complètent.  On  y  voyait  il  y  a  une  vingtaine 
d'années  sept  immenses  toiles,  Les  Sept  Sacre- 
ments, par  le  peintre  Nugues,  V.  ce  nom,  qu'on 
dit  recueillies  'lans  une  maison  voisine. 

A  droite  s'élève  lo  presbytère,  acquis  par  la 
commune  le  25  décembre  1825,  restauré  en  1850  ; 
—  et  sur  la  pente  du  coteau,  le  cimetière,  où 
s'ouvre  au  sommet,  vers  S.-E.,  un  antique  os- 
suaire, —  le  seul  que  je  connaisse  en  Maine-et- 
Loire,  —  voûté  en  moellon,  à  nervures  romanes 
xii«  siècle,  oik  se  déversent  tous  les  dix  ans  les 
os  des  morts.  Un  autel  le  recouvre,  avec  une  croix 
de  pierre.  Au-dessus,  vers  l'E.,  s'élevait  encore 
an  milieu  du  xviii'^  s.  un  fanal  rond,  en  tuffeau, 
haut  de  15  pieds,  de  2  pieds  de  diamètre  à  l'in- 
térieur, voûté  en  cul-de-four,  le  pied  cantonné 
de  six  colonnettes  avec  six  petites  fenêtres  su- 
périeures, le  tout  surmonté  d'une  croix.  Il  n'en 
reste  plus  vestige. 

On  ne  signale  aucune  trace  celtique,  sauf  une 
ou  deux  de  ces  haches  de  pierre  si  communes  en 
Anjou.  Le  bourg  actuel  est  installé  au  carrefour 
de  la  voie  de  Linières  et  la  Lande-Ghasle,  dite 
oncore  au  xv*  s,  «  le  grand  chemin  d'Angers  ^ 


Mouliheme  »,  et  de  la  voie  du  Mans  à  Sannv, 
le  long  de  la  RiveroUe,  par  le  Moolin-Gvyet, 
Blou  et  Neuillé,  encore  constatée  par  une  en- 
quête de  1824. 

Le  centre  primitif,  le  vieux  Moulibeme,  Vetut 
Molihema,  ainsi  désigné  dès  la  fin  da  xri«  s.,~ 
le  Vieux  Château,  comme  on  dit  anjonrdliai,— 
se  trouve,  paratt-il,  à  distance,  au  S.,  sur  la  rive  g 
du  ruisseau,  où  se  rencontrent  fréquemment  dans 
les  champs,  m'assure-t-on,  des  restes  de  fondatksâ 
ou  de  carrelages.  La  terre,  inféodée  à  GniUaiiM 
Desroches  et  à  son  gendre  Amaury  de  Craon,  fut 
transmise  en  février  1205  n,  s.  par  Philippe- Ai- 
guste  à  Gervais  de  Pruillé,  de  Prulaio,  dont  le  6b 
Gervais  y  réside  encore  en  1290.  Elle  appartoiait 
au  xv«  s.  à  la  famille  de  Maillé  et  fut  acquise  ea  1474 
par  le  roi  René,  qui  en  fit  don  à  son  chambeikuu 
Saladin  d'Anglures.  Louis  XI  la  reprit  et  dès  le 
22  juillet  1480  la  cédait  par  échange  au  maré^ai 
de  Gyé.  C'est  a  la  maison  forte  »  dont  rend  avev 
en  1502  Simon  Brehier  au  château  de  Baogé.  Le 
fief  faisait  partie  du  domaine  engagé,  d'où  res- 
sortissait  la  seigneurie  de  paroisse  ;  et  jusqu'à  U 
fin  du  xviii«  s.  le  manoir  existait  debout  dans  sa 
double  enceinte  d'antiques  et  larges  douves.  La 
chapelle,  dès  lors  convertie  en  grange,  s'éieraii 
en  dehors,  séparée  par  le  chemin.  Le  tout  a  été 
vendu  nat^  sur  la  famille  Billon,  le  16  thermidor 
an  IV,  et  depuis  absolument  rasé  pour  faire  ptaoe 
à  une  ferme  neuve,  que  précède  seulement  m 
reste  de  douve. 

Nais  à  3  kil.  vers  N.  sur  le  faite  escazpé,  do- 
minant le  passage  du  ruisseau  et  de  deux  gran^ 
voies  s'était  installée  dès  le  xi«  s.  l'^se  i  oôi^ 
d'un  puissant  château,  dont  on  Toyait  il  y  a 
quelque  vin^t  ans,  vers  N.,  la  base  en  terre-, 
formant  mamelon  de  300  pieds  de  circonférence 
sur  une  hauteur  de  30  pieds,  avec  un  talis  de 
défense  vers  l'O.,  haut  de  15  à  16  pieds  et  bord< 
vers  N.  d'un  large  et  profond  fossé.  La  citerne  eo 
subsiste  encore  dans  une  châtaigneraie,  sur  b 
versant  S.-O.,  carrée,  bâtie  en  pierre,  et  com- 
muniquant, à  12  ou  13  met.  de  profondeur  avec 
une  galerie  horizontale  dans  la  direction  â« 
bourg.  Est-ce  ce  donjon,  qu'on  voit  vers  1040  as- 
siégé et  pris  par  le  roi  Henri  I"  avec  l'aide  de 
Guillaume  de  Normandie?  ou  bien  faut-il  croire 
que  le'vieux  Mouliherne  détruit  fut  reporté  là  i 
la  suite  de  cette  guerre?  Ces  origines  restent  lùea 
obscures  et  difficiles  à  interpréter. —  La  place,  so- 
lidement fortifiée  et  presque  inabordable,  Hi 
occupée  par  les  Anglais  et  sans  doute  ruinée  v«r» 
1420  en  même  temps  qu'une  partie  de  l'église.  — 
V.  la  Touche. 

Le  vallon,  sous  le  coteau  même,  —  le  Val,  coBse 
on  dit  encore,  terra  de  Valle,  et  non  de  Vadù, 
comme  le  dit  Ménard,  —  appartenait  au  domai&e 
de  l'évêque.  Et  ce  fait  explique  peut-être  Vibut- 
don  du  centre  antique,  le  rapprochement  de  Të- 
glise,  la  création  du  bourg  nouveau,  et  la  tna- 
saction  intervenue  entre  le  roi  ou  le  comte  et  ré- 
voque pour  la  constitution  de  la  paroisse.  Par 
une  singularité,  d'ailleurs  assez  fréquente  en  Ab- 
jou,  deux  offices  de  curés  y  fooctionnaicAt  m 
litre  d^ns  la  même  église,  Tun  au  plein  droit  d« 


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MOU 


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MOU 


.'évéque,  Tautre  à  la  présentation  da  roi,  chaque 
ilalaire  desservant  à  tour  de  rôle  la  paroisse 
lendant  sa  semaine,  —  jusqu'à  la  Révolution,  ~ 
)t  possédant  sa  cure  distincte,  —  dont  Tune  est 
ransformée  aujourd'hui  en  habitation  partica- 
ière,  l'autre,  reconstruite  en  1781-1782,  sert 
mcore  à  la  commune. 

Curés  royaux  :  Nie.  de  Launay,  de  Al- 
leto,  1463.  —  Martin  Belliard,  receveur  du 
Louroux,  1589.  —  Simon  Petiteau,  1613.  — 
Tean  Leclerc,  1659,  1670.  —  Claude  Mansarif 
1682,  avril  1709.  —  F.  Lemercier,  juin  1709.  — 
Bacquet,  1721,  f  le  1^  avril  1748,  âgé  de 
fâ  ans.  -  Jean-B.  I^ainé,  août  1748,  1758,  f  le 
l»"-  juillet  1780,  âgé  de  61  ans.  —  Marin  Dor- 
saux, 1758,  t  le  12  novembre  1760.  Il  ne 
)rend  que  le  titre  de  desservant,  ainsi  que  ses 
tuccesseurs,  jusqu'à  Pierre  Moreau,  janvier 
1780,  juillet  1791,  qui  renoue  la  tradition. 

Curés  épiscopaux  :  Philippe  Petit-Jean, 
Parvi  Johannis,  1463.— Franc.  Broyard,  1666, 
[•  le  5  avril  1700.  —  P.  Leroy,  décembre  1700, 
1748,  t  lo  iO  mars  1754,  âgé  de  96  ans.  — 
[Charles-Franc.  Fontaine,  novembre  1748,  f  le 
li  janvier  1779,  âgé.  de  57  ans.  Il  prenait  seul, 
lepuis  la  mort  de  Laine,  le  titre  de  curé  et  était 
3rieur  en  même  temps  de  Parnay.  —  Jean-B. 
Jamin,  précédemment  curé  de  Noyant-sous- 
}oué,  9  février  1779,  jusqu'en  1792. 

Le  manoir  épiscopal  du  Val,  —  aut(yr  duquel 
('est  rassemblé  tout  un  groupe  de  vie  distincte  et 
ongtemps  comme  étrangère  au  bourg,  —  s'élevait 
(ur  la  rive  droite  du  ruisseau,  au  débouché  d'un 
3etit  pont  vers  lequel  se  précipite  l'étroit  sentier 
lu  coteau  qui  porte  l'église.  C'est  un  logis  rec- 
angulaire,  terminé  par  un  double  pignon,  — 
/ers  N.  avec  une  longue  fenêtre  encadrée  d'un 
er- à-cheval,  —  vers  S.,  avec  un  double  et  large 
irceau  plein  cintre  enveloppant  chacun  une 
louble  petite  baie  plein  cintre  à  claveaux  régu- 
iers  ;  —  à  côté  deux  hautes  et  étroites  baies 
XI*  s.)  ;  —  à  l'extrémité  vers  1*0.,  apparaissent  un 
>el  arceau  roman,  terminé  en  fer- à-cheval  avec 
noulare,  et  une  porte  enmurée.  L'entrée  actuelle 
late  du  xvi«  s.,  comme  la  magnifique  cheminée 
)n  accolade,  qui  décore  la  principale  salle,  la 
iharpente  du  grenier  et  tout  un  allongement  du 
)âtiment  avec  croisées  à  meneaux  de  pierre.  — 
Tout  près  s'ouvrait,  par  une  bouche  de  four,  une 
^ve,  aujourd'hui  et  depuis  longtemps  condam- 
lée,  où  se  rencontrent  à  300  pas  de  l'entrée  une 
'otonde  avec  des  sièges  entaillés  dans  la  pierre  et 
rois  autres  caveaux  voûtés  sur  une  longueur  de 
rois  kilomètres.  —  «  La  terre,  Ûef  et  seigneurie 
t  du  Val  » ,  dont  dépendaient  deux  moulins 
canaux  à  froment,  l'un  dans  le  manoir,  l'autre 
i  Guéhalé,  fut  donnée  par  l'évèque  H.  de  Bueil 
e  2  décembre  1435  et  confirmé^  par  le  roi  le 
Il  janvier  1491  au  Chapitre  de  St-Maurice  d'An- 
gers. Elle  relevait  du  château  de  Baugé  «  au 
K  devoir  d'un  arc  à  jallets,  garni  d'or  aux  deux 
s  bouts  jusqu'au  poids  de  trois  gros  d'or  à 
K  18  carats,  avec  6  jallets  de  terre  »,  à  mutation 
le  seigneur.  Le  Chapitre  l'échangea,  par  contrat 
du  12  avril  1782,  contre  trois  métairies  du  Lou- 


roux-Béconnais,  avec  Jacq. -Michel  Gérard  de  la 
Calvinière,  qui  peu  après  acquit  par  engagement 
du  Domaine  les  droits  honorifiques  de  la  paroisse. 
Ou  peut  citer,  comme  un  des  premiers  exemples 
du  drainage,  tout  au  moins  en  Anjou,  le  dessè- 
chement de  prairies  marécageuses  qu'il  fit  couper 
de  canaux  remplis  d'aulnes  et  recouverts  de 
terre,  «  ce  qui  a  fort  bien  réussi  »  (1788).  Une 
vingtaine  d'années  auparavant  doux  associés 
Rouennais  s'étaient  ruinés  au  défrichement 
des  landes  voisines. 

Le  bourg  n'était  resté  au  xvi«  s.  ja*  «  un  beau 
a  village  »,  où  le  commerce  trouvait  pourtant 
de  vastes  halles,  restaurées  en  1479  par  le  roi 
René,  reconstruites  en  1770  aux  frais  de  M.  d'Es- 
tissac,  engagiste  du  Domaine. 

Quelques  fourneaux  à  tuiles  et  à  briques  trans- 
portaient à  cette  date  leurs  produits  à  Beaufort  et 
à  Longue  ;  ~  le  charbon,  principal  commerce  du 
pays,  ^s'embarquait  à  Saumur,  pour  descendre 
la  Loire;  —  6  moulins  à  farine,  dont  un  autre- 
fois outillé  pour  scier  le  bois,  plus  un  petit 
moulin  à  huile,  suffisaient  à  l'industrie  locale; 
et  la  main-d'œuvre  se  donnait  à  si  bas  prix  que 
tous  les  mois  la  manufacture  Joubert-Bonnaire 
envoyait  d'Angers  des  lots  de  chanvre  à  filer. 

Les  biens  de  main-morte  comprenaient  6  bé- 
néfices ecclésiastiques,  un  petit  fief  de  la  com- 
manderie  de  Thorée  et  dix  fermes  ou  closeries 
de  l'abbaye  du  Louroux. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  de  Bour- 
gueil,  de  TElection  de  Baugé,  du  District  en  1788 
de  Château- la-Valliôre,  en  1790  de  Baugé. 

Maires  :  Goffault,  1790.  —  Pierre-François 
Texier,  1792.  —  René  Chasle  avant  l'an  VllI. 
Louis  Faucillon,  1»'  messidor  an  VIH,  f  en 
1810.  —  Franc.  Lemercier,  23  janvier  1812.  — 
Jean  Fourier,  7  décembre  1815,  installé  le  27.  — 
Jean-Pierre  de  Villers,  23  janvier  1826,  installé 
le  6  août,   démissionnaire  le  25  janvier  1840. 

—  Jean  Meunier,  1840.  —  Michel  Chaillou, 
15  juillet  1852,  installé  le  25,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  25, 192;  G  350  et  612;  H.-D. 
B  114.— Arch.  Nat.,  Chambre  des  Comptes,  P  842,  f.  107; 
P  347»,  n- 1298;  P  1338,  p.  651  et  1404;  P  1339,  p.  103, 
d'après  une  note  Mss.  de  M.  Booassieux.— D.  Houss.^  n*  463. 

—  Arch.  comm.  Et.-C.  —  Areh.  d'Anjou,  U  II.  p.  367.  — 
Ordéric  Vital,  dans  D.  3ouq.,  XI,  77  —  et  178.  —  Nouv. 
archéoU,  n'*  21  et  37.  —  Roàer,  Bist.  d'A  njou,  p.  188  et 
429.  —  D.  Bétancourt.  —  Léop.  Delisle,  Pniiippe^Aug., 
p.  200.  —  Cornilleau,  Troisième  Essai  sur  le  Canton  de 
Longue,  p.  34.  "  Pour  les  localité»,  Toir,  à  leur  article, 
Vaux,  St'Barnabé,  St-Guiltaume,  Ste-Anne,  St-Jean, 
Matas,  la  Touche,  Hautebelle,  etc. 

MLoallherne»  f.,  c°«  de  Chalonnts-s.-L.  — 
Il  y  existait  dès  1669  un  grand  et  'un  petit  four 
à  chaux,  avec  perrière  en  dépendant. 

MLoulln  (le),  f.,  c"»  ù'Antoigné*,  —  cl.,  c«« 
^*Auhigné\  —  ham.,  c»«  de  Bouillé-Mén.  ;  — 
vill..  c"«  de  Chantoceaux\  =  f.,  c"«  de  Châ- 
telais-,  —  f.,  c"«  de  Daumeray  \  —  f.,  c"«  de 
Grugé-VH.\  ■-  f  ,  c"«  de  Juvardeil',  —  cl., 
c°«  de  Marcé\  —  f..  c"»  de  Ny oiseau \  — 
cl.,  c»»»  du  Pin\  —  f.,  c"«  de  St-Paul-du-B. 

Moulin  (le  Grand-),  faubourg  de  la  ville  de 
Beaufort  \  —  ham.,  c»«  de  Brain-sur-Long.  ; 

—  f.,  c"«  de  Mûrs  ;  —  c»«  de  Noellet,  anc. 
maison  noble,  dont  une  famille  portait  le  nom 


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—  758  — 


MOU 


auK  XVI*  ei  XVII»  s.;  ■-  f.,  c"«  de  Nueîl\  — 
ham.,  €»•  de  la  Pommeraie;  —  haro.,  c"*  de 
St-Clément'de-la'Pl.  ;  —  cl..  c»«  de  St-Lé- 
ger-deS'B.  ;  ^  ham. ,  c"«  de  St-Satumin , 
avec  an  moulin  à  vent. 

Monllii  (le  Pelit-),  faubourg  de  Beau  fort;  ■= 
cl.,  c»«  de  Botz\  —  f  ,  c°e  de  Brigué;  —  f.. 
c"  de  Chantocé\  —  f.,  c"«  de  la  Chapelle- 
dU'G,;  —  f.,  c"  de  Chemillé;  —  f..  c*»*  de 
Geaté  ;  —  donne  son  nom  an  ruiss.  né  sur  la 
c"*,  qui  se  jelle  dans  la  Sanguèze  ;  —  900  met. 
de  cours;  ■-  ham.,  c"*  de  Louerre;  «  f.,  c"« 
de  Mouliheme',  —  f.,  c"«  de  Noellet;  -=  cl., 
c"«  de  Nueil;  •—  cl.,  de  la  Pommeraie;  ^  f., 
c»*  de  St-Rémy-en-Mauges. 

Moalin*Aeré  (le),  usine,  c"«  de  Noellet, 
sur  la  Verzée,  dès  avant  1603  (Et.-G  ). 

Monlln-à-Cuivre  (le),  usine  sur  le  ruiss. 
des  Marais-de-Presle,  C*»  de  Distré,  établi  vers 
la  fin  du  XVIII*  s,  pour  la  fonderie  et  le  travail 
du  cuivre  par  Tabbé  de  Sl-Florent  et  vendu  par 
lui  en  1787  à  Lehoux,  de  Saumur.  qui  en  1805, 
à  la  suite  de  difficultés  avec  ses  ouvriers,  l'aban- 
donna ;  —  depuis  transformé  en  usine  à  farine. 

—  V.  aussi  ci-dcssus,  p.  604. 
Moiiliii-à*Draps (le),  ham.,  c»* de  Vauchré- 

tien,  et  usine  sur  TAubance.  —  Le  moulin  à 
draps  1448,  1484.  —  Les  moulins  à  blés  qui 
furent  autrefois  à  draps  1550.  —  Une  appar- 
tenance appelée  les  Moulins  à  draps,  com- 
posée d'une  Tnaison  ancienne,  d'une  m,aison 
neuve,  deux  moulins  à  eau  ...  1567.  —  Une 
place  de  m,oulins  anciennement  appelés  les 
Moulins  à  draps  1628.  —  Un  moulin  à  vent 
près  les  moulins  à  draps  1602.  —  Les  mou- 
lins à  eau  et  à  vent  appelés  les  moulins  à 
draps  1693.  —  Le  moulin  de  Rats  (Rect.),  de 
Ras  (G.  C).  —  Autrefois  de  la  paroisse  Saint- 
Blelaine  et  St-Jean-des-Mauvrets. 

Ghart.  de  Brissac  d'après  les  notes  Raimbault. 

Moalln-àpEaii  (le),  ham.,  c"*  de  Montjean, 
vis-à-vis  l'anc.  m*"  banal,  Y.  ci  dessus,  p.  715. 

Moallnale  (la),  f.,  c"«  de  St-Clément-de- 
la  Place. 

HonlIn-à-la-Reine  (le),  m'"»  c"*  de  Mon- 
tigné-leS'R.  ;  =  m'°»  à  eau  et  à  vent.  c*»«  de 
Montilliers,  1690  (Et.-G.  Faveraie).  —  Le  mou- 
lin à  eau  et  à  vent  appelle  la  Reine  1727 
(G  Gure).  —  Les  moulins  à  la  Reine  1730  (Ib.). 

—  Le  moulin  de  la  R,  (G.  G). 
Moullnard  (le),  ham.,  c»«  du  Fief-Sauvin, 

avec  usine;  =  usine,  c"*  de  Fougère,  sur  le 
Verdun.  —  Molinas  (Gass  ).  —  Le  Moulin 
Ars  1626  (Et.-G.),  —  c'est-à-dire  le  Moulin- 
Brulé  ;  =  f.,  c»«  de  Linières-B.  —  Ane.  moulin 
sur  le  Lalhan,  dépendant  de  l'abbaye  du  Lou- 
roux,  vendu  nat*  le  27  fôvier  1791  ;  «  m*",  c"* 
de  la  Séguinière.  —  Moulinars  (Gass.). 

IIIoaliii-A.rrolé  (le),  usine»  c***  de  Bauné, 
du  nom  de  la  famille  Haloret,  qui  possédait  la 
terre  voisine  de  St- Victor. 

HoulliKau-Gras  (le),  f..  c"«  de  St-Ger- 
main-des-P.,  vendu  nat*  le  18  messidor  an  IV  sur 
Hunault  de  la  Ghevalerie.  —  V.  Moulin^Gabory , 

Moulin-au-Jau  (le),  m'«,  c°«  de  Breil. 


Monllii-Aiuray  (le),  m»",  c»«  de  Drain 
MoBUn«aB*Boi  (le),  m^°,  C*  de  BectulicM 

—  Il  y  a  été  ouvert  au-dessous  en  1866  un  poit 
d'épuisement  des  eaux  de  la  mine,  et  élabÈ  m 
mai  1869  une  machine  à  vapeur. 

Honllii-à-Vent  (le),  ham.,  c***  d'Auverse 

—  Le  moulin  à  vent  du  Désert  (C.  C]  ;  » 
vill.,  c»**  de  Beaufort;  «=  vill.,  c»*  de  Bi- 
grolles;  =-  cl.,  c°«  de  Blou;  =»  f.,  c»*  d? 
Chameaux  ;  =  cl.,  c"«  de  la  Chapelle-du-G  , 
=  f.,  c°«  de  Clefs;  =  vill.,  c"*   de   Contignl 

—  Le  fièf  du  M.  à  V.  1540  CC  105,  f.  191  - 
Ane.  fief  dont  est  seigneur  en  1424-1457  Jea&  ér 
la  Saussaie,  en  1487  Jean  Robelot,  prêtre,  qui  e: 
dota  la  chapellenie  de  St-Fiacre  desservie  tu 
l'église  paroissiale;  —  cl.,  c"*  de  Corzé;  = 
ham.,  c"«  de  Daumeray  ;  —  cl..  C"  d'Ec^- 
miré;  -•  f..  c"*  de  Gennes;  ■=  f..  c°«  de  Gev 
neteil;  =  ham..  c°«  de  la  Jubaudière;  =  hâa  . 
c"«  du  Lion-d'A.  ;  •«  cl.,  c^^  du  Longeron;  =^ 
f . ,  c"«  du  May  ;  =  ham. ,  c°e  de  Mélay  ;  -»  f . 
c°«  du  Ménil  ;  =-  cl. ,  c»*  de  Montigné-le^R 

—  Le  lieu  appelé  le  Moulin  de  Vent  1^ 
(E  465)  ;  —  cl.,  c»*  de  Montreuil-sur-M,  ;  = 
cl..  c°«  de  la  Pommeraie;  =  c»«  des  Ponts 
de-Cé,  sur  la  paroisse  de  Sorges  (Cass.\  aïK 
ardoisière  dans  l'emplacement  d*un  moulin  » 
vent,  exploitée  en  1559  et  encore  en  1678;  «=  cl. 
c"*  de  St-Lézin;  =  f.,  c°«  de  St-Martinde 
la-Pl.  -'•La  met.  du  M.  à  V.  oit  il  y  a  u- 
m,oulin  à  vent  au  milieu,  1575.  dépendance  d: 
Boumois;  —  c«*  de  St-Silvin.  V.  Tessé;  =  f . 
c°«  de  Trémentines  ;  «=  f. ,  c"«  de  Vemoil- 
le-Fourier. 

Hoalln-Babelul  (le),  m'",  c^  de  5^ 
Saturnin,  sur  les  confins  de  Brissac. 

Bioulln*Baran(|^r  (lo),  usine,  c°«  de  Trt 
mont. 

Houlin-Barreau  (le),  usine,  c"*^  de  Si-Quen- 
tin-en-M.  1525  (G  Aveu);  =  ham.,  c"  de  Tri 
mentines. 

Houlin-Beau  (le),  usine,  c»*  de  la  Por^ 
m,eraie,  sur  le  ruiss.  do  la  Brissonnière.  —  i*' 
dit  au  xviii*  s.  le  Moulin-Guilbault, 

Houlln-Bédler  (le),  m'»,  c"*"  de  Beaulieu 

HouUn-Benoil  (le),  usine,  c^^  de  la  Pmn 
meraie.  —  Le  moulin  de  Bené  (El. -IL;.  —  l 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  naît  au  N  ^ 
près  le  Gormier,  sur  la  c"*,  coule  du  S.  a«  5 
reçoit  à  gauche  les  ruiss.  de  la  Forêt  et  ds  li 
Guiraudière  et  iorme  limite  avec  le  Méoil.  to«t  di 
long  jusqu'à  la  rencontre  de  la  route  n^  14.  s^? 
laquelle  il  passe  pour  se  jeter  à  60O  met.  <ias^ 
la  boire  de  la  Tau. 

HouUn-Béleau  (le),  c***^  de  Beauîieu  - 
Ane.  m'"  détruit. 

Houlin-Blane  (le),  m'"  el  cl.,  c»*  d'.As- 
grie;  =  cl,  c°«  de  Bécon;  «  ham  ,  e*  i' 
Brigné;  =  m'°,  c»«  de  Chantocé;  =  cl..  <** 
de  Gennes,  —  En  est  dame  Elisabeth  de  Ui- 
rens  1783  ;  —  m'",  c»«  de  la  Possonnière  ;  " 
m*°,  c"e  de  la  Potherie,  à  110  met.  de  haat  - 
Un  moulin  à  masse  et  à  vent  appelU  ^^ 
M.  B.  dans  la  Ihnde  du  M.  B.  avec  f^' 
enclos  et  circuit  1638.  —  Acquis  le  4  Bii  '^ 


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MOU 


759  — 


MOU 


sieur  de  Gûallain  par  n.  h.  Ph.  Reverdy;  »- 
m'°,  c"«  de  Pouancé. 

Houlln-Blanchard  (le),  m'°,  ^«de  Ckan- 
zeaux. 

Houlln-Blin  (le),  cl.,  c°«  de  Chanteloup. 

Moallo-Boireau  (le),  h.,  c°«  de  Landemont. 

Moulln-Bossard  (le),  m*"  à  vent,  c°*  de 
Drain  et  usine  sur  le  ruiss.  des  Robinets,  auquel 
il  prôte  son  nom  dans  le  parcours  le  long  de 
la  c"«  de  Lire;  «=  cl.,  c°«  de  St-Macaircren-M. , 
autrefois  avec  usine  et  m'"  à  vent. 

Moniln-Boncher  (le),  m'",  c"«  de  Coron.  — 
Le  Moulin  à  Boucher  1659.  —  Le  Moulin 
B.  1722  (Et. -C). 

Moulin-Brégeon  (le),  usine,  c°«  de  Li- 
nièreS'B.,  sur  une  boire  du  Lathan. 

Moulin-Brevet  (le),  m'°  à  vent,  c°e  de  Drain. 

Hoalln-Brulé  (le),  m'°,  c»»  des  Alleuds.  — 
Le  M,  B.  de  Pied-Sec  (Rairob.);  =  m»".  C»» 
de  Freigné,  sur  une  butte  dite  de  St-Jean- 
MontfrilouXf  dans  des  landes  partagées  entre 
la  c"«  et  M.  de  Bourmont  par  transaction  du 
30  décembre  1850;  —  m'»,  C»  du  Ménil\  — 
m'°,  c"«  de  la  Pommeraie. 

IHoulIn-Buleau  (le),  m'»,  c^^  de  St-Cyr- 
en-B.,  qu'on  prétend  installé  sur  un  galgal  an- 
tique. 

Houlin-Borot  (le),  bam.,  c°*  de  Drain. 

Honlin-Cailleau  (le),  m'",  c°«  de  St- 
GeorgeS'Châtelaison. 

Moulin-Carré  (le),  vill. ,  c"»  de  Ste-Gemmes- 
sur-L.  —  Iter  du  Moulin  Quarre  per  quod 
itur  ad  Ligerim  1415  (G  404).  —  Le  lieu, 
domaine,  closerie,  etc.  du  M.  C.  fut  acquis 
le  25  avril  1609  de  Catien  et  Pierre  Guichet  par 
n.  h.  Adrien  de  Montgodin,  qui  le  revendit  le 
11  décembre  1638  à  Julien  Gardeau,  contrat  an- 
nullô  sans  doute,  car  le  domaine  écbut  dans  Thé- 
ritage  de  sa  môre  et  de  son  frère  à  Catherine,  de 
Montgodin,  femme  de  Joseph  Duchesne,  qui  le 
vendit  le  24  mars  1698  à  Tabbé  Louis  Du- 
chesne.  Il  y  existait  à  cette  date  une  chapelle 
non  bénite.  —  Un  autre  domaine,  y  attenant,  fut 
vendu  le  2  août  1690  par  Pierre  Fourché  de 
Québellac  à  J.-B.  Delmur;  —  le  tout  était  ad- 
venu aux  Visitandines  dès  1750  et  fat  vendu 
liât*  les  25  janvier  et  11  février  1791 

Monlln-Cassé  (le),  c^'d* Angers  N.,  détruit, 
dit-on,  par  le  tonnerre  vers  la  fin  du  dernier  siècle  ; 

—  cl  .  c"®  des  Cerqueux-8.-P.,  détachée  en  1854 
de  St-Hilaire-du-Bois;  —  m'»,  c"«  de  St-Crépin; 

—  c"«  de  St-Lamhert-du-Lat.,  anc.  moulin 
brisé  par  le  vent  au  premier  tour,  dit-on,  de  ses 
ailes.  On  n'osa  le  rétajt)lir;  «  cl.,  c»«  de  St- 
Paul'du-B.  ;  =  ham.,  c"»  des  Ulmes\  avec 
auberge,  sur  la  route  do  Doué,  sans  trace  aucune 
du  moulin. 

Moulin-Chaslol  (le),  usine,  c*^*  de  St-Quen- 
tin-lèS'B. 

Moalin-Chauveau  (le),  m'",  c°*  de  Mont- 
Jean. 

Moalln-Chessé  (le),  m'",  c"«  de  Montil- 
tiers. 

Moulin-Clievreau  i^le),  usine,  c^^  de  Beau- 
préau,  sur  l'Evre. 


Moulin-Coehln  (le)^  usine,  c°«  do  Noyant- 
s.-lC'L.,  sur  le  Lathan. 

Moulln-Coeu  (le),  ham.,  c°«  du  Ménil. 

Monlln-Colln  (le),  usine,  c"«  du  Trem- 
blay, sur  la  Verzée.  —  Le  moulin  à  battre  et 
fouler  draps  appelle  le  Moulin-Collin 
1572  (E  740). 

JfoMlItt-CotMlati^.  --  V.  Monnais. 

Moulln-Corbin  (le),  usine,  c»»  de  la  Pèle- 
rine, sur  le  Lathan. 

Monlin-Davau  (le) ,  c"«  de  Vemantes , 
vendu  nal*  le  25  germinal  an  III  sui  Cuissart  do 
Mareil. 

Moalln-Déan  (le),  cl.,  c°«  de  St-Ellier. 

Monlin-de-Bangé  ''le),  usine,  c"«  de  Ver- 
noi7,  sur  la  ruiss.  de  la  Ville-au-Fourier. 

Monlln-de-Bolsson  (le),  h.,  c**«  de  Chau- 
dron. 

MoalIn-de-Bureau  (le),  cl.,  c"«  de  Saint- 
Pierre-Maulimart. 

Monlln-de-Ciiftleanpanne .  ham.,  c^^  de 
Montjean,  avec  usine  sur  le  ruisseau  des  Mou- 
lins. 

Monlin-de-Crapand  (le),  c"*  de  Maulé- 
vrier  (Cass.).  —  N'existe  plus. 

Moulin-de-Dreux  (le),  usine,  c<^«  de  la 
Poitevinière. 

Moulin-dc-la-Chanssée  (le),  m'»,  c^*  de 
Nueil. 

MouUn-de-la-Conbaudiére  (le),  cl.,  c"' 
de  Cholet. 

MoulIn-de-la-CrolaL  (le),  m'^  c^«  de  Rous- 
say;  =  m'»,  c°«  de  St-Clément-de-la  PI  ;  — 
ham.,  c"«  de  St-Laurent-des-Autels, 

MoulIn-de-la-CrokL-CouTerte  (le),  cl.,  c°« 
du  Tremblay.  —  Nulle  trace  de  moulin.  —  Une 
haute  croix  neuve  en  bois  s'y  élève,  au  carrefour 
de  l'ancienne  voie,  qui  limite  les  cantons  de 
Candé  et  de  Pouancé. 

Moulln-de-la-Hale9  cl. ,  c***  du  Fief-Sauvin . 

MonlIn-de-rHorizon,  m*°,  c*>«  du  Puy- 
N.'D.,  construit  vers  1850,  au  faite  de  la  côie 
de  Sanziers  (103  met.),  an  niveau  des  toits  de 
l'église  du  Puy-N.-D.,  et  d'où  l'on  domine  un 
large  horizon. 

Monlln-de-rinc^nleur  (le),  m'»,  c<^«  de  la 
Pommeraie. 

Monlln-de-Xolne  Ge),  usine,  c<>*  de  Beau- 
préau,  sur  la  Moine. 

lfoMllti*<fe-Ra«.— V.  Moulin-à-Draps  (le). 

Moulin-de-Boblin  (le)»  ham.,  C*  de  la 
Poitevinière. 

Monlln-des-Ardoises,  cl.,  c*^  de  Saint- 
Barthélémy  ;  —  (le  Ptîtit-).  cl.,  €"•  de  Saint- 
Barthélémy. 

MoulIn-des-Bnttes  (le),  f.,  c»«  du  MéniH 

Moniln-desi*Landes  (le),  m^,  c°«  d'Am- 
billou  ;  —  cl.,  c°»  de  Beaupréau  ;  —  ham  ,  €"• 
de  Bégrolles  ;  —  f.,  c*»«  de  la  Chapelle-Saint- 
Fl.\  «=  f.,  c"»  de  Courléon,  détachée  en  1836  de 
Vernoil-le-F.  —  Le  M.  des  Landreaux  (C.  C.). 
—  Au  pied  de  la  tour  du  moulin  détruit,  sur  un 
haut  faite,  au  bord  de  landes,  plantées  en  partie 
en  vignes  et  que  traversait  l'ancien  chemin  de 
Giseux. 


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Qoo^ç: 


MOU 


—  7f»0  — 


MOU 


lfoolln*des«lIoines  (le),  m'»;  c**  de  Bé- 
grollea,  dépendance  de  Tabbaye  de  Bellefontaine. 

Moulln-des-Prés »  usine,  c»*  da  Vieil- 
Baugé,  sur  le  Couesnon  (Gass.)., 

Monlia-des-Soarls  (}é),  m'°,  c**  du  May. 

Moalln-des- Vignes,  m'",  c°*  de  Lire. 

1lloiillii.Dro«et(le),m*°,c"«duFief-Saui5m. 

MoalIn-du-Bois  (}e),  usine,  c"«  de  Ser- 
maiêe,  sur  le  ruiss.  descendant  de  Teiry. 

Moollii-do-Chesne  (le).  m>°,  C"*  de  Ville- 
moisant 

Moiilln-da*Gué  (le),  m'**,  c°<>  de  Vern. 

Moulin-dv-Billlea  (le),  ham.,  c°«  de  Chau- 
dron. 

MonlIn-do-Pont  (le),  c"«  de  la  Chapelle 
du-G.  —  Ane.  moulin  en  ruine,  vis-à-vis  une 
croix  antique  sur  un  haut  fût  de  pierre,  dite 
Croix-du-PâUs  ;  —  usine,  c°«  de  Chemillé,  sur 
THirôme  (Cass.);  —  usine,  c"*  du  May  ;  —  vill, 
c"*  de  Thouarcé.  —  Les  moulins  à  vent  et  à 
eau  de  Th.  1456.  —  Les  moullins  à  eau  du 
bout  du  pont  de  Th.  1483.  —  Les  moullins 
toumans  par  eaue,  sis  au  bout  du  pont  de 
Th.  et  un  moulin  tournant  par  vent  appelle 
Beaureqard  1541.  —  Le  moulin  du  Pont 
1695  (H  Prieuré  de  Th.).  —  -Les  moulins  à  eau 
et  à  vent  appelés  les  moulins  du  Pont  1754 
(Chartr.  de  Brissac  d'après  les  notes  Raimbanlt)  ; 
«■  ham.»  c»«  de  Trémentines,  autrefois  avec 
moulin  à  eau  sur  TEvre. 

Monllneaa  (le),  ham.,  c°«  de  Juvardeil; 

—  donne  parfois  son  nom  au  ruiss.  de  Baillé  ;  -» 
ham.,  c»«  de  Tiercé. 

Monllnerle  (la),  f.,  c»»  de  Chantocé;  —  f., 
c»«  de  Soucelles. 

Moallnes,  vill..  c««  de  Beaufort.  —  L*her- 
bergement  de  Moulines  1330  (H  Chaloché).  — 
Un  herbergement  au  lieu  appelé  Molines 
1408  (Ibid.).  —  Le  lieu  et  métairie  vulgaire- 
ment appelé  Moullinetz  en  la  paroisse  St- 
Pierre-ku'Lac  1581  (E  1078).  —  Ane.  domaine 
de  Tabbaye  de  Chaloché  qui  Tarrenta  au  xiv«  s. 

—  Il  fut  acquis  en  1581  de  Benoist  Texier  et  re- 
vendu en  1586  par  Honorât  de  Bueil  II  apparte- 
nait an  XVII*  s.  à  la  famille  Tarin  et  échut  dans  le 
partage  du  11  août  1648  à  Jean  Tarin,  Y.  ce  nom. 

Moulines, chat,  et  f.,  c°«  de  Cheviré-le-R.— 
Ane.  fief  etseigneurie  tenu  à  hommage  lige  de  Durtal 
et  à  six  fois  simples  de  Jarzé  ou  des  ûefs  annexes. 
La  famille  du  nom  s'éteint  avec  Fouquet  de  Mou- 
lines, dont  la  veuve,  Jacquine  de  Gurzain,  rema- 
riée k  Simon  Pecqnaine.  passe  accord  avec  Thé- 
ritier  direct,  Huet  de  Croullon.  en  13^0.  —  Jean 
de  Croullon  vend  la  terre  en  1408  à  Geoffroy  de 
Chemens.  de  qui  hérite  Geoffroy  de  Chemens. 
mari  de  Marthe  de  Baïf,  qui  fonde  le  7  août  1513 
la  chapelle  seigneuriale  en  l'honneur  de  N.-D.  et 
de  St  Jean  rÉvangéliste.  La  maison,  dans  ces 
temps,  n'est  encore  qu'un  simple  manoir  avec  cour, 
grange  et  colombier,  vignes,  prés,  moulins  à  blé, 
mais  sans  défenses  de  guerre.  Elle  passe  dans  la 
succession  des  Chemens  à  la  famille  de  Dureil  ; 

—  Jean  de  Dureil,  1540.  mari  de  Françoise  de 
Thouars,  —  Geoffroy  de  Dureil  1602  ;  —  Gédéon 
de  Thianges  1610.  —  Philippe  4e  Thianges  1670, 


sur  les  héritiers  de  qui  la  terre  est  saisÎB  jodi- 
ciairement  en  1671.  — Dès  1667  Françoise  de  Mo- 
gas,  femme,  non  commune  en  biens,  d'Armand  de 
Broc,  est  qualifiée  dame  de  Moulines,  où  elk 
meurt  le  10  novembre  1721,  âgée  de  90  a» 
passés;  —  après  elle  et  jusqu'à  nos  jours,  la 
famille  de  Broc.  Le  25  avril  1739,  l'abbé  Ambroise 
de  Broc  y  marie  dans  la  chapelle  Anne-SuzanBe- 
Henriette-Victoire  de  Broc  avec  René-Chartes- 
Hyacinthe  de  Hardouin,  chevalier,  seigneur  de  U 
Girouardière,  —  et  le  domaine,  propriété  des  d« 
Broc,  appartient  encore  en  usufruit  à  M"^  de  Ii 
Girouardière.  —  Il  donne  son  nom  au  miss,  qui 
natt  près  les  Miesses,  traverse  la  c*'"  d'Echeniré 
et  s'y  jette  dans  le  miss,  de  Jarzé  ou  de  la  RocheUe 

Le  château,  inhabité  depuis  80  ans,  sauf  à  de 
rares  intervalles,  présente  un  assemblage  de  bâti- 
ments du  XVI*  s.,  transformés  dans  les  premières 
années  du  xvii*,  mais  sans  caractère  et  les  mon 
à  peine* égayés  de  quelques  moulures.  Quelque^ 
restes  d'une  enceinte  s'y  remarquent  encore  ar^ 
partie  des  anciennes  douves,  avivées  par  un  ruis- 
seau. Le  bâtiment  principal  se  prolonge  en  retour 
d'équerre  vers  N.  par  un  haut  corps  de  lofi-. 
plongeant  dans  la  douve  et  que  termine  à  l'ex- 
trémité une  puissante  tour  ronde  à  meiirtrièr«> 
xri«  s.,  couvrant,  avec  une  seconde  tour  corre* 
pondante,  la  cour  intermédiaire,  où  donne  entrée 
vers  rO.  un  porche.  —  A  l'intérieur,  un  saloa 
immense,  remplissant  tout  le  rez-de-chaussée, 
garde  quatre  ou  cinq  portraits  de  famille,  daits 
un  abandon  irréparable  ;  —  dans  la  safle  à 
manger,  une  Vierge,  une  Ste  Anne,  une  Mode 
leine  ;  —  dans  la  cuisine,  une  cheminée  grandiose, 
le  manteau  porté  sur  deux  fortes  colonnes  d« 
pierre  dure,  à  base  carrée.  Une  tour  triangulaire 
engagée,  avec  petit  tourillon  tronqué,  lelie  le» 
deux  bâtiments.  —  Y  attient  le  logis  du  .garde,  ot 
figurent  deux  curieux  médaillons  de  pierre  sculp- 
tés et  peints,  xvi«  s.  :  César  dict  Père  —  AU- 
xander  M.\  —  puis  la  chapelle,  datant  de  sa 
fondation  même,  la  voûte  à  nervures  saillaolM 
peintes  en  rouge,  avec  clés  rondes,  dont  aoe  ar- 
moriée; au  fond,  l'autel,  encore  presque  intur:, 
du  xvii*  s.;  au-dessus,  deux  écussons,  dont  ni 
avec  chevron.  Une  petite  sacristie  fait  suite,  le  pi- 
gnon bordé  de  choux  rampants  avec  fleuron.  — 
En  dehors,  à  l'opposé  de  la  cour,  règne  une  laip 
terrasse,  flanquée  à  un  bout  d'un  petit  logis  i 
tourelle,  et  à  l'autre  bout,  d'une  Taste  ei  baut^ 
fuie  ;  au-dessous,  une  cave  servait  de  prison. 

La  chapelle  réunissait,  à  la  fin  du  xviii*  s,^  les 
services  des  chapelles  des  Rochettes,  de  Mont  et 
de  Controlles.  Elle  menaçait  ruine,  et  en  attca- 
dant  qu'elle  fût  reconstruite,  avec  le  château,  ssi- 
vant  les  projets  conçus,  M<^  de  la  Girouardière 
obtint  une  ordonnance  épiscopale  du  \**  avri 
1781  pour  la  transférer  dans  un  petit  oratoire, 
attenant  au  grand  salon.  Il  s'y  trouve  encore  la 
autel,  ainsi  que  dans  la  chambre  de  Pétaife  supé- 
rieur.—Une  ordonnance  antérieure  du  2S  juin  1779. 
rendue  sur  la  demande  de  la  même  dame  apr^ 
enquête  et  homologuée  par  arrêt  du  Pnrieaeai 
du  28  novembre  1778,  avait  distrait  le  château  ec 
ses  appartenances  de  la  paroisse  de  CboTiré-le 


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MOU 


—  761  — 


MOU 


Bonge,  —  saaf  indenoDité  préalable  au  curé,  —  et 
l'avait  attribué  à  celle  de  Rigné. 

Arch.  de  M.-<>t-L.  C  106,  f.  174;  E  945  956,  1971,  2376, 
A0%4.  —  Arcb.  comm.  d'Echemiré  et  de  Cheviré,  Et.-C. 

Moulinet  (le),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Saint- 
J^ean-de-Linières,  traverse  la  c"«  de  Bouche- 
maine,  se  jette  dans  le  Boulet;  —  1,800  met.  de 
cours;  ■-  f.,  c"»  d* Angers  E  —  Le  litu  et 
closerie  du  M.  alias  la  Teste-Noire  1643 
(Pr.  de  Ballée).  —  Acquise  en  1540  de  d"«  Jeanne 
Lemasle,  veuve  de  n.  h.  Guill.  Bonnoau,  par  M*  An- 
dré Delhommeau,  appartenait  en  1643  à  Jacques 
Callot,  qui  Tarrenta  en  1661  à  Simon  Provost,  sur 
qui  il  en  fut  fait  retrait  iignager  par  Fr.  Hunaull 
en  1663  ;  —  appartenait  en  1726,  1782  à  Franc. 
Cbotard  ;  •-  usine,  c°«  de  Jarzé,  sur  le  ruiss. 
de  Jarzé,  à  qui  il  donne  parfois  son  nom  ;  «  f., 
€«>•  de  Louerre  ;  =  ham.,  c"«  de  St-Léger-des- 
Bois  ;  -■  (le  Bas-),  f-.  c°«  du  Plessis-Gram.,  à 
la  famille  Coustard  encore  en  1681  ;  -*  (le  Haut-), 
t.,  c"*  du  Plessis-Gr.  ;  —  dépendait  jusqu'en 
1811  de  Brain-sur-rAulh.  —  Le  fief  du  Moul- 
linet  et  autrefois  le  Fief  Guineau,  qui  para- 
fant fut  Briant  Viau  et  par  a\)ant  à  Nie. 
Saiche  Espee  1505.  —  Appartenait  à  cette  date 
à  Jean  Lepaige,  qui  en  rend  aveu  à  Brain-sur-PAu- 
thion,  sous  le  devoir  d'un  hommage  simple  et  d'un 
chien  courant  de  service,  à  muance  de  seigneur, 
oa  de  tenancier.  —  Il  fut  fait  partage  en  1577  de 
la  terre  entre  Abraham  et  François  Coustard.  — 
Eo  est  sieur  n.  h.  M*  René  Bariller  1647,  Jacq.- 
Franç.  Audouin,  écnyer,  mari  de  Marguerite 
Ragot,  1738,  qui  rend  aveu  à  la  seigneurie  de 
Longchamps,  n.  h.  Jean-Francois  Nepveu  du 
Mottay  1765.  —  Les  titres  y  mentionnent  dès  lo 
xvi«  s.  «  une  galerie  en  forme  de  chapelle  »  ou 
«  une  chambre  en  forme  de  galerie  servant  de 
«  chapelle  ». 

HoalIneU  (les),  c»«  de  la  Potherie.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  «  avec  manoir,  court,  circuit, 
a  maisons,  chapelle,  jardins,  vergers,  chesnaies, 
«  bois  taillis,  landes  »,  entre  Harcé  et  la  Séme- 
rie,  dont  est  sieur  n.  h.  Adrien  de  Chazé  15i4, 
Georges  de  Ch.  1570,  Ph.  Reverdy  1633,  f  lô 
23 septembre  1722,  J.-Gh.-Marie  deCumont,  1755. 

Hoollnetterle  (la),  cl.,  c»«  de  St-Pierre-M. 

■oaliB-Foulon  (le),  f.,  c"«  de  Vemantes. 

MoaliB-Fradln  (le),  cl. .  c°«  de  Cholet  (Cass.). 
—  Le  Bordage  Fradin  (Cad.). 

■oulin-Famé  (le),  f.,  c»«  de  Miré. 

■oBllB-Gabory  (le),  f.,  c»*  de  St-Laurent- 
du'M.  ;  «  (le  Petit-),  usine,  c»«  de  St-Laurent* 
dU'M,  —  Le  mollin  appelé  le  Mollin  au 
Gras  1-447.  —  Il  fut  pris  à  rente  de  la  Prévôté  de 
St-Laurent  par  les  frères  Gabory  vers  1615.  — 
Le  moulin  au  Gras  alias  Gabory  1667. 

■onUn-Galet  (le),  m'",  c°«  de  Cholet;  « 
m'»,  c°«  de  Vézins, 

MoMlIft-CkiffatHi.  —  V.  Gallard. 

■onlIn-CIareeaa  (le),  ham.,  c°«  de  Saint- 
Macaire.  —  LeM.  Garciault  (Cass.). 

Mooilii-Garreao  (le),  m^^,  c***  de  Gennes. 

■oalla^asBler  (le),  m'»,  c»*  d'Echemiré. 

WoBlin-CSatiiieaB  (le  Peritr),  m'",  c"«  de 
St-Rétny-en  -Mauges . 


Mo«UB*Gaueher  (1e),cl. ,  c"«de  Maulévrier. 

Moalin-Ganller  (le),  usine,  c"*  de  J allais, 
sur  le  ruiss.  du  Gué-Aussant. 

Moulin-Gautier  (le),  m<«,  c°«  de  Lire. 

UawHm-Guutw^.  —  V.  Gautré. 

liotcllifGIt^otciNe.  ~  V.  Hirôme  (l'). 

Houlln-Glron  (le),  ham. ,  c°«  de  Lire. 

Blonlln-Gladin  (le\  f.,  c°«  de  Luigné.  — 
Les  moulins  Claudins  1750  (Et.-C). 

JfotcllM-Goft^otHl.  —  y.  Gontard. 

Moulin*Gonalel  (le),  usine,  c°*  de  Mouli- 
^eme,  sur  la  Riverolle.  —  Le  Guéhalay  xv«- 
x?i«  s.  (Aveux).  —  Le  moulin  Gourdet  (Vent. 
Nat.).  —  Vendu  nat^  sur  Claude-René  Billon  le 
17  germinal  an  III. 

Houlin-Gouby  (le),  f.,  c°«  de  Vemantes. 
—  Ane.  domaine  de  l'abbaye  du  Louroux,  vendu 
nat^  le  5  mai  1791. 

Houlln-Gonrdon  (le),  m'",  cl.,  c»*  éeCléré, 
mentionné  sous  ce  nom  dès  1489  dans  les  titres 
des  Landes-Buget. 

Monlln-Grangeard  (le),  usine,  c°*de  Cho- 
let, sur  la  Moine. 

Moniln-Griniault  (le),  usine,  c°«  de  St- 
Macaire-en-Mauges,  sur  la  Moine. 

Honlln-Gnérln  (le),  m^",  c°«  de  St-Auhin- 
de-Luigné. 

Houlln-Gnlllon  (le),  c°e  de  Tilliers,  m*"» 
à  vent  et  à  eau  sur  le  ruiss.  des  Marais. 

Monlln*Gayel  (le),  ham.,  c°^  de  Jumelles, 
avec  usine  sur  le  Lathan.  —  Le  moulin  à 
eau  appelle  le  Moulin-Guy  et  1424  (Cartul.  de 
Monnais,  p.  227)  est  donné  dans  les  premières 
années  du  xv«  s.  au  prieuré  de  Monnais  par 
Guill.  Guyet  et  Jamet  Thibault.  —  Il  était  arrenté 
en  1588  à  Piètre  Le  Pelé. 

Moulin  Hardonln,  c^*  de  Brain-sur-VA,, 
m*»  détruit. 

Monlln-Hilalre,  m<°,  c"«  de  Gennes,  sur  la 
route  départementale  n»  14.  Vis-à-vis,  de  l'autre 
bord,  se  dresse  dans  le  champ  un  peulvan  de 
forme  pyramidale,  d'environ  2  met.  de  hauteur 
sur  1  met.  50  de  largeur. 

Moullnier,  m»",  c"«  de  St-Lamhertdes- 
Levées.— Meulinier  (Cass.).  — Vendue  nat*  sur 
le  capitaine  Pillerault  le  6  messidor  an  IV. 

Moullnlère  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"*  de  St- 
Sigismond,  traverse  la  c°*  de  Chautocé,  se  jette 
dans  la  Loire  ;  —  6,000  met.  de  cours  ;  —  f.,  c"« 
de  la  Jaille-Yvon  ;  «  f.,  c"«  de  Montreuil- 
Bellay.  —  En  est  .sieur  Cl.  Bluineau  1641,  Guill. 
B.  1690,  qui  y  réside  avec  sa  femme  Yvonne 
Bonnet. 

Monlln-Jaanereau  (le),  m'", c"*  du  Ménil. 

MonCia-Jeannot  (le),  f.,  c"*  de  Vemantes. 

Moulln-Juaieau.  —  Molendinus  Gemelli 
1030  circa  (Cartul.  de  Chemillé,  ch.  34).  —  V  le 
Jumeau,  c°*  de  Mêlay. 

Moulla-Launay  (le),  f.,  c»«.  de  Vemantes. 

Moulln-MaHia  (le),  cl.,  c««  du  Ménil 

Moulln-Méan  (le),  usine,  c°«  de  Doué.  — 
Le  moulin  Moyean  1391  (G  1546).  —  Entre 
le  moulin  Chappel  et  le  moulin  Méan  1446 
(G  1560).  —  Le  moulin  banlier  de  Chapitre 
appelé  le  M.  M.  1624.   —  Les  moulins  à 


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MOU 


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MOU 


vent  et  à  eau  appelés  Méan  1692  (G  156S). 

—  Méant  xvii«  s.,  sur  le  ruiss.  de  la  Fon- 
taine (G  1566). 

Houlin-Méraiid  (le),  c"*'  de  Lire. 
Moulin-IHolne  (le),  f.,  c"«  de  Jallais. 
Honlin-Moreau  (le),  usine,  c"*  de  Botz,  sur 
le  ruiss.  de  la  Touchette  ;  *-  ham.,  c"«  de  Drain. 

—  Au  faite  du  coteau,  en  face,  se  trouvait  le 
grand  cimetière  créé  pendant  la  peste  de  1563  et 
que   rappelle  seulement   une    grande  et   vieille 
croix  d'ardoise  plantée  dans  le  champ  même, 
Tangle  du  chemin.  i 

Monlln-TVeuf  (le),  m'",  c«»«  d'Andigné;  -» 
ham.,  c"»»  iï*Angrie;  —  m'",  c"«de  Beaupréau; 
•»  m'°,  c"«  deBécon;  —  m'°,  c"«  de  Botz;  = 
f.,  c"«  de  Botz,  dite  le  M.  N.  de  la  Fellière 
en  1637  ;  --  m'",  c"*  de  Brain-sur-Aîl.  ;  -=  usine, 
c"»»  de  Brion.  —  Un  Guill.  de  Molendino 
Novo  figure  en  1282  dans  une  charte  sur  Cuon 
(G  336,  f.  248).  —  Le  ruisseau  neuf  descen- 
dant du  Moulin-Neuf  1750  (G  Cures)  ;  ^ 
usine,  c"«  de  Chambellay,  sur  la  Mayenne;  = 
m'",  c"«  de  Chaudron;  —  usine,  c"*  de  Che- 
mille,  sur  le  ruiss.  de  l'Hirôme;  ■=  vill.,  c»® 
de  Chigné.  —  Il  y  existe  dans  le  voisinage  un 
dolmen  et  un  peulvan.  —  Le  M.  N,  près  l'es- 
tang  de  Bruneau  1459.  —  La  ripvière  de 
M.  N.  1497.  —  Le  M.  N.  ...  partie  en  la 
paroisse  de  Chigné,  partie  en  celle  de  Disse 
1518.  —  Les  maisons,  jardins  et  issues  au 
lieu  du  Moulin  Neuf  en  Chigné  1587  (Chart. 
de  Lorière).  —  Le  lieu  de  Moulin  Neuf 
1570  (G  Cures);  —  m'°,  c»»  de  Louresse- 
Rocheménier.  —  Un  moulin  tournant  par 
eau  vulgairement  appelle  Moulin-Neuf , 
dans  la  paroisse  de  Varennes  1519.  —  Un 
moulin  tournant  par  eau  appelle  Moulin 
Neuf,  lequel  meust  de  la  ripvière  d*Esco- 
tiers  1524  (G  1584).  —  Les  moullins  à  vent 
et  à  eau  vulgairement  appeliez  Moullins 
Neufs,  prés,  pastis,  pastureaux,  etc.  1590 
(G  1564  et  E  520);  =«  f.,  c°«  du  Louroux-Béc; 
«  f.,  c»«  du  Ménil,  1484  ;  =■  f. ,  c"«  de  Ny oiseau  ; 

—  f.,  c»«  de  la  Poitevinière  ;  =»  m'°.  c»®  do  la 
f  Pommeraie;  =  m'°,  c*»»  de  Roussay  ;  «=  m'", 

c°«  dQ  St-Germain-lès-M.;  —  ham,  c°*  de 
St-Jean-des-M.\  —  m*»,  c°«  de  St-Laurent- 
du-Mot.\  =  usine,  c"«  de  St-Philhert-du-P., 
sur  le  Lathan  ;  —  anc.  domaine  du  prieuré  de  Mon- 
nais  en  Jumelles,  vendu  nat^  le  7  brumaire  an  IV; 
=  usine,  c»«  de  St-Quentin-lès-B.,  1623  (Ei.-C. 
Clefs),  sur  le  Verdon  ;  =  usine,  c"®  de  St-Rémy- 
en-M,  sur  la  Trézeune.  —  Le  vill.  du  M.  N. 
1648  (Et.-C.)  ;  —  ham.,  c»«  de  St-Rémy-la-Var.; 

—  usine,  c»*  de  Segré,  sur  TOudon  ;  =  f.,  c"« 
de  Vemantes'f  —  ham.,  c"»»  de  Vern,  avec  m'" 
à  vent  ;  =  mo°,  c"®  de  Villévêque. 

Moulin-^euf  (le  Petit),  cl.,  c°e  de  la  Pom- 
meraie. 

MonlIn-IVougrelley  c°®  de  Blaison,  m*"  en 
ruine. 

Moulin-Oiseau  (le),  h.,  C»®  d'Yzernay.  — 
Anc.  logis  noble  (Cass.). 

Houlln-Paquereau  (le),  m'*^,  c°®  du  Pui- 
fiet-Doré. 


■oulin-Polipne  (le),  m'»,  c»«  de  Drain. 

noalin-Pétalz  (le),  c"«  de  Chalonnes-sur- 
Loire.  —  Une  saulaie  appelée  le  Moulin 
Petatz,  ahoutant  d*un  bout  au  chemin  allant 
de  la  Richeraie  à  Chalonnes  1541  (E  613). 

Monlin-Piau  (le),  ham..  c»«  de  Chantocé. 
avec  m'n  ;  —  m'»,  c°«  de  Chemellier. 

Moulin*Pfchon  (le),  usine,  c»*  de  St-Rémy- 
en-M.y  sur  la  Trézenne;  —  m*",  c»«  de  Tilliers. 

noulfn-Piochard  (le),  m'°,  c»«  de  Vau- 
chrétien. 

noalIn-Planly  (le),  cl.,  c"«  d^Andrézé. 

Moulin-Poirier  (le),  m'",  c"«  de   Freigné, 

Houlin-Prleur  (le),  usine,  c»«  d*Andrézé. 

—  Le  moulin  du  Prieur  (Cad  ).  —  Anc. 
dépendance  du  prieuré,  vendue  au  sieur  de  U 
Morinière.  Un  pont  sur  le  Beuvron  y  a  été  cons- 
truit en  1843  ;  «  usine,  c°«  de  Thouarcé,  sur  le 
Layon,  —  Les  moulins  à  eau  nommés  les 
Moulins  aux  Moines  1495.  —  Les  moulins  à 
eau  et  à  vent  du  Prieur  1667,  1730  {Chartr. 
de  Brissac,  d'après  les  notes  Mss.  RaimbauU). 

Moulin-Rabion  (le),  usine,  sur  le  Latban. 
c°«  de  Noyant-s.-le-L.,  avec  jolie  habilatioo 
moderne  décorée  do  filets  de  briques  ronges. 

Monlin-Rahier  (le),  usine,  c'^^'  de  Monire- 
vault,  sur  l'Evre. 

Moulln-Rliodals  (le),  m*»,  c°«  dTngrrandes 

Moulin-Ribonx  (le),  f. ,  C^  de  la  TessouaUe. 

Monlin-Rimbour^  (le),  ham.  et  m^,  c" 
de  la  Ménitré.  —  Le  M.  Rambourg  (El-M). 

Houlin-Robal  (le),  usine.  c°«  de  Montigné- 
sur-Moine;  =»  m'",  C»  de  St-Germain-lès-M. 

—  Le  M.  de  R.  (Cass.). 
Hoillln-Robel,  usine,   c"»®  de  Maulévricr, 
Moulin-Rotaoul  (le),  usine,  c°«  de  St-Lau- 

rent-du-Mot.;  —  donne  son  nom  au  nùss.  n^ 
sur  la  c°<^,  qui  se  jette  dans  la  boire  de  la  Tbio. 
après  avoir  traversé  St-Florenl  ;  —  a  pour  affluent 
le  ruiss.  de  la  Houssaie;  —  3,700  met.  de  cours. 

Moulin-Roael  (le),  usine,  c°«  de  Torfou, 
sur  la  Sèvre. 

Monlin-Rou|^  ''le),  c»e  de  la  Boissière-St- 
FL;  =  m*°,  c"^  de  i3ouri7Zé;  =»m'n.c«>«  de  Geste. 

Moulin-Roux,  (le),  usine,  c°«  de  Brissac, 
sur  l'Aubance.  —  Les  moulins  Aou  1451 ,  —  Le^ 
moulins  Raoul  1454, 1591  (Chartr.  de  Bnssac). 

Houlin-Ruanlt  (le),  m'",  c»«  de  St-Martin- 
du-Fouilloux. 

Moulinsy  chat.,  c°e  de  Miré. 

Moulins  (les),  ruiss.,  né  sur  la  c"«  de  la 
Pommeraie,  qu'il  sépare  de  Montjean  depuis  la 
Roche-Evière  jusqu'à  son  confluent  dans  le  ruiss. 
de  SlDenis-du-Teil;  »  ruiss.,  dit  aussi  de  Cuoe, 
simple  boire  du  ruLss.  de  Brené  en  Brion,  qui  s'en 
détache  à  300  met.  du  moulin  de  la  Rivière,  ali- 
mente les  Moulin-Nttuf  et  de  l'Ailleraie  el  rejoioi. 
,  en  pénétrant  sur  la  C*»  de  Beaufort,  le  ruiss.  de 
Brené  ;  —  2,500  met.  de  parcours. 

Moulins  (les),  vill.,  c"®  de  Brigné.  —  Les 
M.  des  Trois  Chopines  (Et. -M.).  —  Groupe 
nombreux  de  moulins  à  vent;  =-  f.,  c"«  de  Cer- 
nusson;  «=  f.,  c°«  de  Cléré.  —  La  closeri< 
des  M.  alias  la  Thibauldière  16i5  (Landea- 
Buget)  ;  =  ham.,  c*»*  do  Corné;  =  ham.,  Cet 


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MOU 


—  763 


MOU 


la  Daguenière;  «  vill.,  c»«  de  Douces,'  — 
m*"',  c"  de  Louresse  ;  —cl.,  c"«  de  la  Pom- 
meraie; =»  ham..  c»«  de  St-Léger-du-M.;  — 
c"«  de  Saumur,  haate  butte  le  long  de  la  Loire, 
chargée  de  moulins  à  vent,  et  qui  a  fourni  au 
Musée  local  un  magnifique  trésor  de  monnaies 
romaines  du  Haut-Empire  ;  »»  f  ,  c"«  de  Saven- 
nières\  —  vill.,  c""  de  Soulanger,\  ■=  m'"»',  c"« 
des  Ulmes;  ■=  f.,  c"«  de  Vemantes,  domaine 
de  Tabb.  du  Louroux,  vendu  nal*  le  !"•  avril 
1791;  »  (les  Grands-),  ham.,  c»«  de  Denée. 

Hoalin-Siilvert  (le),  m*",  c"«  de  Montjean; 
=  m'",  c"«  de  St-Philbert-en-M.  —  Le  moulin 
Sanevdre  (Cass.);  «  usine,  c"«  do  Villedieu. 

IHoalfii-Saulo  (le),  c*»«  de  Doué.  —  A  moul- 
lin  Saulle  1368  (G  1560).  —  Ancien  moulin 
oc  où  est  actuellement,  —  dit-on  en  1762,  —  une 
«c  machine  tournante  par  eau,  pour  blanchir  les 
«  toiles  sur  le  ruiss.  do  la  Fontaine  ».  C'est  au- 
jourd'hui la  Blanchisserie,  V.  ce  mot. 

Houlins-à-Venl  (les),  ham.,  c"«  de  Parce. 

Moulins-Bralés  (les),  m'°',  c««  de  Beau- 
lieu  1637  (Et...C.). 

llloallns-de*Corzé  (les),  c"«  de  Corzé.  — 
La  terre  et  seigneurie  de  la  Motte  des  Mou- 
lins de  Corzé  1480  (D.  Bel.).  —  La  seigneurie 
des  Moulins  de  Corzé  xvi-xviii«  s.  (El.-C.).— 
La  terre  de  la  Motte  plus  connue  sous  le 
nom  des  Moulins  de  Corzé  1786  (Affiches).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie,  avec  manoir  noble,  appart. 
à  dame  Jeanne  Auvréo  1418,  à  Pierre  Bodiau 
1439,  dès  au  moins  le  xv*'  s.  à  la  famille  llamelin 
jusqu'à  la  fin  du  xvii»  s.  En  est  sieur  en  1739 
Cl.-Guill.  Teslu  de  Balincourt  qui  la  vendit  le 
29  juillet  à  n.  h.  Urbain  Leloix-Mouret  des  Iles; 

—  en  1754  Olivier  Macé,  conseiller  de  Thôtel-de- 
ville  d'Angers.  —  Les  moulins  à  eau  de  la  baillée 
de  Coné  et  le  fief  de  la  Ténebrière  faisaient 
partie  du  domaine.  Il  en  dépendait  encore,  au 
xviu*  s.,  outre  une  grande  maison  de  maître 
avec  serre  et  jardins,  un  droit  de  port  et  de 
pèche  exclusive  sur  plus  d'une  lieue  dans  le  Loir, 
et  encore  en  l'an  Xll,  «  trois  petites  Iles  en  prés 
«  le  long  de  la  chaussée  des  moulins,  et  une 
«  grande  Ile  en  Loir  ». 

MoalIns-des-CroIx  (les),  m'°",  c°<'  de  St- 
Georges-àu-Puy- de-la-  Garde. 

Monlins-du-Caqaln,  m'"',  c°*  de  Luigné, 
dont  un  ancien,  l'autre  construit  en  1824  avec 
la  maison  voisine.  —  De  la  butte  on  aperçoit 
22  clochers. 

Moulins-dn-Pont,  m'»',  c°®  du  May. 

Houlins-d'Yvré  (les),  vill.,  c»«  d'Etriché. 

—  Lqcus  qui  appellatur  Ivriacus  1036-1056 
(St-Serge,  Sceaux,  ch.  or.).  —  Le  bourg  des 
Moullins  d^Yvrét  —  Le  pavé  tendant  des 
M.  d'y.  à  Angers  1539  (E  330).  —  Ane.  agglo- 
mération formée  sur  la  grande  voie  d'Angers  au 
Mans,  aux  abords  d'un  groupe  de  moulins,  appart. 
au  XI"  s.  au  seigneur  de  Juvardeil,  plus  tard  au 
seigneur  du  Plessis-Chivré.  On  en  comptait  trois 
au  xvi«  s.,  banaux,  comme  le  pressoir  et  le  four 
du  village,  pour  les  tenanciers  de  ce  dernier  fief, 
avec  maison  et  chaussée,  dont  l'écluse  devait 
rester  ouverte  pour  le  pasàage  des  chalands.  — 


Les  maisons,  entremêlées  do  logis  antiques,  à  im- 
menses toits  d'ardoise  ou  petits  tourillons  poin- 
tus, forment  l'alignement  d'une  longue  rue  en 
demi'Cercle,  sous  une  haute  tranchée  du  che 
min  de  fer,  au-devant  de  la  Sarthe,  qu'y  parsèment 
7  ou  8  Ilots.  —  Un  port  y  a  été  construit 
en  1854.  —  A  l'entrée,  vers  S.,  se  présente  une 
chapelle  avec  porte  en  anse  de  panier  restaurée, 
XVI*  s.,  et  pignon  à  campanile,  où  pend  la  clo- 
chette. Elle  a  été  fondée  sous  le  vocable  de  St 
Jean-Baptiste  par  Jean  Lemaçon,  le  6  août  1515, 
et  servait  à  des  mariages  jusqu'au  milieu  du 
xviii»  s.  Cl.  Robin  môme  à  cette  époque,  dani 
son  Ami  des  Peuples,  p.  21,  en  demandait  l'érec- 
tion en  paroisse.  Audouys  raconte  que  le  fils  d'un 
aubergiste'  du  village,  Maussion,  est  devenu  rece- 
veur général  des  finances.— Un  autre  renom  s'at- 
tache inexpiable  à  l'auberge  de  la  Boule-d*Or, 
fermée  depuis  60  ans.  Le  dimanche  4  mai  1817. 
l'éclusier  de  Porte-Bise  retirait  de  la  Sarthe  le 
cadavre  d'un  sieur  Xavier  Delœuvre,  artiste  dra- 
matique, qui  par  deux  fois  avait  pris  gtte  pour 
la  nuit  aux  Moulins- d'Yvré.  Divers  indices  signa- 
lèrent à  la  justice  l'aubergiste  Pierre  Chalumeau, 
dit  Pierrit,  et  «a  femme,  avec  leur  fille  et  leur 
gendre,  Louis  Ménard,  qui  furent  arrêtés;  mais 
deux  ordonnances,  rendues  les  16  et  18  juillet  par 
le  tribunal  de  Baugé,  firent  mettre  en  liberté  les 
prévenus,  qu'on  vit  alors  revenir  au  village  dans 
un  cabriolet,  paré  de  fleurs  et  de  feuillages,  avec 
cette  inscription  en  gros  caractères  :  Laissez 
passer  les  innocents,  —  Quelques  propos  indis- 
crets, un  mémoire  justificatif.  Précis  en  faveur 
de  Louis  Ménard,  etc.,  par  l'avocat  Lelong 
(Angers,  L.  Pavie,  iu-4»  de  24  p.),  des  indica- 
tions tardives  provoquèrent  une  enquête  nou- 
velle, et  le  28  novembre  les  quatre  accusés  com- 
paraissaient devant  la  Cour  royale  d'Angers, 
accablés  par  des  témoignages  nombreux,  par 
l'expertise  médicale  qui  démontrait  l'assassinat 
du  voyageur,  surtout  par  les  révélations,  long- 
temps hésitantes,  de  la  servante.  Le  procès 
occupa  la  Cour  pendant  onze  séances  et  se  ter- 
mina par  une  quadruple  condamnation  à  mort 
Pierrit,  sa  femme  et  son  gendre  furent  exécutés 
sur  le  Champ-de-Mars,  à  Angers,  le  mardi-gras, 
3  février  1818.  La  fille  Chalumeau  s'était  empoi- 
sonnée dès  le  9  janvier  dans  la  prison.  Des  com- 
plaintes, des  récits  imprimés  ont  popularisé  cette 
histoire,  dont  le  souvenir  est  resté  vivant  dans 
toute  mémoire  angevine. 

HoalIns-lHarsille  (les),  ham.,  c°'  des 
Ponts-de-Cé. 

Hoallns-llllon  (les),  ham.,  avec  2  m'^'  à 
vent,  c°«  de  Chavagnes-les-E.,  du  nom  do 
Pierre  Milon,  mort  avant  1530.  La  butte  d'un 
troisième  moulin  existe  à  l'O.  du  premier,  près 
l'ancien  chemin  d'Alençon. 

Hoalins-Holron    (les),  c°«    de    la    Cor- 
nuaille,  ensemble  de  trois  moulins  à  vent  aveC/ 
UD   moulin   à   eau,   aidé  d'une   installation  de 
vapeur,  an  confluent  du  miss,  du  Moiron  dans 
l'Erdre. 

Moulfiis-^'eufs  (les),  ham.,  c"«  de  Iluillé'y 
—  m'"  à  eau,  c"^  de  Lézigné,  sur  le  Loir,  — 


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MOU 


764  — 


MOU 


Ane.  domaine  du  prieuré  de  Huillé,  Rur  le  Loir, 
et  à  distance,  anc.  hôtel  et  maison  noble  recons- 
truite par  M.  Rocquain  de  Conrtemblay;  «-auj.  à 
M.  de  Villoutreys.  —  Le  lieu  et  hostel  sei- 
gneurial des  M.  N.  1505  (G  562).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Guyon  Foucquet  1494,  1505,  Ma- 
tburin  F.  1541,  n.  h.  François  Leblanc  1545, 
n.  b.  Charles  du  Vacher  1614;  —  usine,  c°*  de 
Sarrigné. 

Houllns-Pinsards  (les),  m'",  c»*  de  Mon- 
tigné-s.' Moine. 

Hoollns-Roblneaa  (les),  m'"*,  c°«  de  Ver- 
noil"le-Fourier. 

Monllns-Salés  (les),  ham.,  c°«  du  Lou' 
roux -Déconnais. 

Moalln-Terrier  (le),  usine,  c"*  à^Eche- 
mirét  sur  le  miss,  de  Moulines. 

Moallii-Tessler  (le),  m'**,  c"*  de  la  Chaus- 
saire. 

Moulln-Tétard  (le),  usine,  c"*  d*Allonne8, 
sur  le  ruiss.  du  Bellay. 

Monlin-Tiereeaa  (le),  usine,  c"*  de  Ver- 
fiantes,  sur  la  Douére. 

Moalln-Toameao  (le),  ham.,  c"«  de  la 
Ckaussaire,  avec  un  moulin. 

Monliii-Tnidet  (le),  usine,  c<^«  de  Beau- 
préau. 

Moolln-Tiirplii,  usine,  c^*  de  Ste-Chris^ 
Une.  —  Un  molin  à  eau  appelle  le  Molin^ 
Turpin  1489  (E  1048),  acquis  le  14  mai  de  Macé 
Vaugiraud  par  Jean  du  Plantis.  —  Le  molin 
Tourpin  1525  (Aveu  de  Ste-Christine). 

Moulin- Vemeao  (le),  usine,  c"«  de  Parce, 
sur  le  ruiss.  du  Pont-Renaud,  1597  (Et.-C). 

Moulin- Viau  (le),  vill.,  c»«  de  Dlaison.  — 
Un  moullin  à  vent  et  cave  appelle  le  Mou- 
lin Viau  1561  (E  432).  —  Le  lieu  appelé  les 
Moulins  Viau  1654.  1755  (E  432).  —  Le  vil- 
lage du  Moulin  Viau  1659.  —  Le  moulin 
revercier  sis  au  Moulin  Viau  1689  (E  436). 

Houlin-VIel  (le),  c°«  du  May  (Gass.)  ; 
n'existe  plus. 

Moulin- Vieux  (le),  f.,  c*"»  de  la  Pom- 
meraie. 

Monlln-Vlolette  (le),  m<",  c»*  de  Bécon 
(Cass.).  —  Le  moulin  de  la  V.  (C.  G.). 

Houlin-VItré  (le),  c»«  de  Brigné.  —  Le 
petit  moulin  près  les  Varannes  appelle  le 
Moulin  Vitré  1617  (Ghap.  St-Maurille). 

Houlivet,  cl.,  c"«  de  Cantenay-Ep. 

Monnet  (le),  ham.,  c»«  des  Cerqueux-s.-P. 

Mourière  (la),  f.,  c»«  de  la  Poitevinière . 

—  En  est  sieur  n.  h.  Nie.  Boulet,  receveur  des 
Tailles  à  S.-Florent;  =  f.,  c"«  d'Yzemay,  — 
souvent  la  Nourière, 

Monrinlère  (la),  f.,  c»«  de  la  Chapelle-H. 

Moury*  cl.,  c"«  de  Chazé-s.-Argos. 

Mouselllère  (la),  f.,  c°*  de  Marans»  —  La 
Maselière  (Et.-M.). 

Hovssanderie  (la),  f„  c"«  de  St-Georges- 
le-  ToureiL 

Monssardléres  (les),  ham.,  c"«  de  Durtal. 

Moussardrie  (la),  ham..  c»«  de  St-Silvin. 

—  Domaine  de  l'abb.  du  Perray,  vendu  nal*  le 
2  vendémiaire  an  III. 


Moussaye  (J oseph- Marie- Benoit ,  comte 
de  La),  né  àTilques  (Pas-de-Galais)  le  21  mai  1786, 
colonel  du  18*  léger,  aujourd'hui  93*  de  ligne, 
mort  à  Angers  le  6  janvier  1829.  âgé  de  42  ans. 
fut  inhumé  au  cimetière  du  Glon,  où  son  régi- 
ment lui  fit  élever  un  monument  sur  un  terrain 
donné  par  la  ville.  Sur  une  des  faces  on  Ut  : 
Ulm,  Friedland,  Wagram,  Witepsk,  Lo- 
loenberg  furent  témoins  de  sa  valeur.  Le 
tombeau  a  été  transféré  en  1847  dans  le  grand 
cimetière. 

Mousaean  (le),  vill.,  c"*  de  Dénezé,  prè» 
Doué.  —  Le  Mousseau  de  Denezay  1602 
(G  1552).  —  Le  Monceau  (Gass.).  —  Monceau 
(Et. -M.  et  Rec*).  —  G'est  le  centre  réel  de  la  c««. 
traversé  par  la  route  de  Gennes  à  Doué  et  qui 
réunit  la  mairie,  Técole,  le  presbytère  avec  une 
chapelle  où  se  font  les  services  religieux  pen- 
dant la  semaine. 

Moussean  (le),  cl.,  c"«  du  Vieil-Baugé. — En 
1647  Mie.  Gohory,  avocat,  vend  an.  h.  Philippe 
d'Issaudeau,  le  lieu  et  closerie  du  Mouceau 
consistant  en  un  petit  corps  de  logis  cabré  et  tout 
en  ruines,  terres,  vignes,  taillis  (E  536)  ;  —  yilL. 
c"«  des  Ulmes.  —  Le  Monceau  (Gass.).  —  Avec 
anc.  fief  et  maison  seigneuriale  appart.  durant 
tout  le  xviii«  s.  à  la  famille  Tréton,  qui  occupait 
des  charges  de  finances  et  de  magistrature.  Uriel 
Tréton  y  meurt  le  18  août  1719.  âgé  de  50  ans  ; 
Gatherine  Tr.  y  épouse  le  9  mars  1731  Jean 
Dassy  de  Jaucourt,  commandant  du  château  de 
Saumur.  —  En  est  sieur  en  1774  Amb.-Jos 
Tréton,  lieutenant  du  délégué  de  TEiection  de 
Montreuil-B.,  —  en  1792  Pierre  Tr..  ingénieur 
des  Ponts-et-Ghaussées,  qui  épouse  à  Saumur  le 
12  mars  Franc. -Eulalie  Blanche.  —  L'habitation, 
que  précèdent  une  épaisse  et  sombre  allée  de  ver- 
dure et  une  cour,  est  un  logis  du  xvii«  s.  restaure 
au  xixo,  dont  une  salle  et  un  vestibule  sont  ten- 
dus de  remarquables  tapisseries  du  xvii«  s.  —  Y 
attient  la  ferme,  —  et  un  champ  où  s'élève  un 
dolmen  dit  la  Pierre-Couverte  ;  «  (le  Grand-), 
cl.,  c»»  du  Vieil-Baugé. 

Mousseaux,  c°*  de  Broc,  à  quelques  met  de 
la  Godefrairie.  —  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant 
du  Lude  et  dont  dépendaient  Parce,  la  Grande- 
Maison,  les  Hardouinières  ;  —  avec  m^soo  noble 
dont  subsiste  encore  une  tour  carrée,  munie  d'une 
herse  et  de  meurtrières  ;  au-dessous,  des  caves 
creusées  dans  le  tuf.  qui  servent  de  cellier.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Maugaret  de  Fougeraie,  7  le 
2  novembre  1584,  —  dont  le  fils  Jean  épouse  vers 
1646  Michelle  de  la  Barre. 

Mousseaux  (les),  usine,  c°*  de  Breil,  sur  le 
Lathan  ;  -•  vill.,  c"«  de  St-Macaire-du-B.  — 
Le  vill.  de  Monceaux  1660  (Et. -G.).  ;  -»  vill., 
cne  (ju  Vaudelenay-R.  —  En  est  sieur  Jacq 
Valloys  1719;  —  vill  ,  c"«  des  VcrcAcra. —  Terra 
de  Motoellis  1135  (Gartul.  St-Maur,  ch.  50).  — 
Les  Massaux  1476  (G  463).  — JLes  MoncecnLX 
1612  (Et. -G.).  —  La  maison  noble  de  la  terre 
et  seigneurie  des  Mousseau^  1610.  —  Les 
Mousseaux  1702  (Et.-G.).  —  En  est  siear  Jacob 
Delavau  1552,  Paul  Genest,  mari  de  Marie  Dela- 
vau,  1610,  Jean  Drnet,  professeur  de  philosophie. 


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MOY 


—  768  — 


MOZ 


mari  de  Marie  Gonest,  1638,  Aune  Heudelin, 
veuve  Dniet,  1600,  messire  Marc-ÀDt.  de  Genues, 
chevalier,  mari  de  Renée  de  Lesloile,  1710, 
1734. 

■oussellerie  (la),  ham.,  C»  de  Vauchré- 
tien.  —  En  est  siear  Pierre  de  Mariant,  prieur  • 
curé  de  Ghanveaux  1617,  1735. 

■oussenaudière  (la),  f.,  c°«  de  Cheviré- 
le-R.  —  En  est  sieur  Jean  d'Andigné  1553,  René 
Pinçon  1617.  —  Y  meurt  le  16  mars  1659  Mar- 
guerite Dugué,  veuve  de  Gbarles  du  Pont  d*Au* 
bevoie . 

■oasseplnterie  (la),  bois,  c°*  de  Beau- 
couzé,  entre  la  Petite  et  la  Grande-Pierre,  appart. 
à  Tabb.  St-Nicolas  et  vendu  nal*  le  22  pluviôse 
an  II. 

nousserale  (la),  c*«  de  Jumelles,  closerie 
à  la  tète  de  Pîètang  des  Haies,  formée  de  partie 
des  landes  de  Salverle,  pour  constituer  le  domaine 
du  fief  de  la  Touche,  et  réunie  depuis  à  la  terre 
de  Brion  (Terrier  des  Haies,  1753). 

Mousserie  (la),  f.,  c"«  d*Yzemay,  — 
Vhostel,  villaige,  tienement,  appartenances 
de  la  M.  1540  (G  106,  f.  292). 

Moasserie-IVeuve  (la),  f  ,  c°«  des  Cer- 
queux 'SOus'Mauléorier. 

Mottsserie-Viellle  (la),  f.,  c°«  des  Cer- 
queuX'Soua-Maulévrier. 

Housseti^re  (la),  ham.,  c°'  de  Chaudron; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  natt  au  N.  de 
la  route  départ,  n»  il,  coule  du  N.-E.  au  S.-O.  et 
tombe  dans  le  ruiss.  de  la  Ravaillère  près  la 
Moussetière  ;  —  1,200  met. 

MouNselterie  (la),  f.,  c»«  de  Cuon. 
Moussonnlére  (la),  ham.,  c"®  de  Grésillé. 

—  La  Massonnière  (Cass.);  «  ham.,  c"«  de 
Roche  fort.  —  La  Alossonnière  (Cass.). 

Moutand,  f.,  c»«  de  Chamhellay.  —  Le 
lieu  et  domaine  de  Moutan  1540  (G  105. 
f.  316).  —  Monland  (Cass  ).  —  Moutaud 
(G.  G.).  —  A  M»  Nie.  Baron,  avocat,  en  1540 

MoBtlnerie  (la),  f.,  c»»  de  Vézins. 

Houlonneau  (la),  f.,  c»«  do  la  Membrolle. 

Monlonnerie  (la),  f.,  c^'^  de  Brain-sur-A. ; 

—  f.,  c"«  de  Fontaine-G.  —  La  maison  •.. 
proche  les  arches  de  F. -G.  appellée  la  M. 
anciennement  la  Vincellotterie  et  la  Maillée 
1752  (Terrier)  ;  =  f.,  c°e  de  Longue.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jacq.  Bigot  1637;  =  f.,.c'»«  de  Neuvy, 
attenant  an  bourg;  —  f.,  c"»  de  Thorigné;  =»=■ 
f.,  c"  de  Trémentines,  acquise  par  André  Gon- 
tard,  avocat,  le  20  mars  1654  (E  2668). 

Montonniére  (la),  f.,  c°*  de  Jumelles. 

Mouzaie  (la),  ham.,  c»*  de  Freigné,  —  Le 
vill.  de  la  M.  1673  (Et.-G.). 

Mottziére,  f.,  c"«  d'Andrézé,  nouvellement 
bâtie  sur  le  bois  défriché  des  Landes-Fleuries. 

Mo^et.  —  V.  Mayet. 

Hoynard  (•••••).  maître  sculpteur,  Angers, 
travaille  en  1642  avec  Plouvier,  V.  ce  nom,  à  la 
décoration  de  Notre-Dame-de-sous-Terre. 

Hoysant  {F.-J.),  était  prieur  eo  1687  du 
bataillon  que  commandait  Gab.  Dubois  de  la  Ferté 
et  fit  aveo  lui  la  campagne  de  Dalmatie,  comme 
il  Qoas  rapprend  dans  une  lettre  adressée  & 


Grandet  et  imprimée  dans  la  Vie  de  Duboié, 
p  130,  en  1712.  A  cette  dernière  date  il  résidait 
à  Paris  avec  le  titre  de  chanoine  de  St-Jean- 
de-Latran. 

Hozé»  canton  des  Ponts-de-Cé  (9  kil.),  ar- 
rond.  d'Angers  (15  kil.).  —  Ecclesia  cujusdam 
parochiœ  Transligerensis,  quœ  nominatur 
Moziacus  1047-1056  (1*^  Cart.  St-Serge,  p.  233). 

—  Fredaldus  de  Mozii  1055-1070  (Liv.  Bl., 
fol.  19).  —  Mozeium  1073-1080  (Ib.,  f.  21).  — 
Muzeiacus  1090  (Carlul.  St  Maur,  ch.  40).  — 
Moze  1125  (Ib.,  ch.  53).  —  Parochia  Mozeii 
1200  circa  (2*  Carlul.  St-Serge,  p.  223).  —  Aput 
Moze  1224  (H  Mélinais).  —  Sur  un  haut  plateau 
(80-93  met.),  entrecoupé  de  nombreux  petits  val- 
lons en  pente  vers  la  Loire.  —  Entre  les  c°"  de 
Beaulieu  (6  kil.)  et  de  Faye  (9  kil.).  au  S. ,  Sou- 
laines  (2  kil.  800)  au  S.-E.,  Mdrs  (5 kil.)  à  l'E.  et 
N.-E.,  St-Jean-de-la-Croix  (7  kil.)  au  N.,  Denée 
(5  kil.)  au  N.  et  au  N.-O.,  Rochefort  (10  kU.)  au 
S.-O. 

De  TE.  à  ro.  y  passe  vers  Textrémité  S.  du 
territoire  le  ruiss.  de  la  Planche-de-Mozé  ;  —  y 
naissent  les  ruiss.  de  Ghauvigné,  des  Joncherais, 
de  la  Fontaine-du-Pré,  et  les  ruisselets  de  la 
Grange  et  de  la  Boderie. 

La  route  nationale  d'Angers  aux  Sables  tra- 
verse dans  toute  la  longueur  (7  kil.)  et  par  le 
centre,  du  N.-E.  au  S.-E.,  croisée  par  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Denée  à  Brissac,  qui  la  relie 
au  bourg,  distant  de  1,200  mètres. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Cahier 
(7  mais.,  24  hab.),  de  la  Frênaie  (6  mais.,  12  h.), 
des  Aireaux  (3  mais.,  13  hab.),  de  Ghauvigné 
(16  mais.,  60  hab.),  de  Solbray  (23  mais.,  50 h.), 
d6s  Roches  (18  maïs ,  50  hab.),  du  Grand- Vau 
(19  mais.,  53  hab.),  de  la  Roche-des-Sarrasins 
(6  mais..  29  hab  ).  de  Fontonay  (10  mais.,  35  h.), 
du  Her.-fy  (3  mais.,  7  hab.),  de  Gaigné  (10  mais., 
25  hab.),  du  Temple  (6  mais..  20  hab  ),  duGlon- 
neau  (23  mais.,  75  hab.),  des  Perrais-Chauds 
(4  mais.,  13  hab.),  de  Villeneuve  (5  mais.,  12 h.), 
des  Mortiers  (8  mais.,  18  hab.),  de  la  Ranfrairie 
(7  mais.,  20  hab.),  de  la  Boucherie  (7  mais., 

19  hab.),  de  la  Fouquetière  (7  mais.,  17  hab.), 
du  Bois-Garreau  (4  mais.,  10  h.),  de  la  Tabour- 
drie  (3  mais.,   10  hab),  du  Plessis  (6   mais., 

20  hab),  du  Pé  (8  mais..  26  hab.),  des  Landes 
(14  mais.,  39  hab  ),  de  la  Croix- Blanche  (5  mais., 
15  hab.),  de  la  Naissance  (5  mais.,  18  hab.),  de 
la  Bigotière  (17  mais.,  42  hab.),  du  Pin  (7  mais., 
28  hab.),  des  Baunais  (4  mais.,  20  hab.),  des 
Benneries  (5  mais.,  20  hab.),  de  la  Planche 
(6  mais.,  23  hab.),  de  la  Routière  (5  m.,  24  h.), 
de  la  Roirie  (6  mais.,  24  hab.),  de  l'Oisellerie 
(9  mais.,  24  hab.),  du  Garroil  (3  mais.,  8  hab.), 
de  la  Touche  (3  mais.,  13  hab.),  les  châteaux  de 
la  Bergerie,  de  Ghauvigné,  du  Temple,  de  la 
Cressonnière,  3  moulins,  49  fermes  ou  écarta 
dont  une  dizaine  de  2  maisons. 

Superficie  :  2,552  hect.  dont  18  eo  bois,  280  en 
vignes,  1,597  hect.  eo  labour. 

Population  :  310  feux,  i,400  hab.  en  1720* 
1726.  -  4i6  feux  en  1789.  -  i,6iO  hab.  en  1793. 

-  i,7V  hab.  en  1831.  -  ijii  hab.  en  1841,  -^ 


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MOZ 


—  7G6  — 


MOZ 


i,ô44hab.  enl851.  —  i,6W  hab.  en  1861.  — 
i..505  hab.  en  1866.  —iMi  hab.  en  1872,  dont 
187  au  bourg  (57  mais.,  63  hab.),  —  en  décrois- 
sance rapide  et  constante  depuis  40  ans. 

Culture  de  lins,  chanvres,  froments  ;  —  vignes 
blanches. 

Bureau  de  poste  des  Ponts-de-Cé.  —  Per- 
ception de  Juigné-sur- Loire. 

Mairie^  avec  maison  à'Ecole  de  garçons 
construite  par  adjudication  du  29  décembre  1861. 

—  Ecole  laïque  de  filles  et  Ecole  libre  de 
filles  (Sœurs  de  Ste-Marie  d'Angers). 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Samson  (succursale, 
(.1  nivôse  an  XUi),  a  été  incendiée  pendant  la 
guerre  de  Vendée  et  relevée  sur  ses  anciens  murs. 
C'est  un  simple  carré  long  mesurant  33  met.  50 
de  longueur  sur  9  met.  à  l'entrée  et  13  met.  80 
dans  l'ancien  transept.  —  Près  de  l'autel,  un  petit 
monument  est  consacré  «  à  la  mémoire  de  Jean 
<r  Dibourne,  curé,  mort  en  1852,  âgé  de  59  ans  ». 
L'aile  droite  vers  S.  formait  la  chapelle  Sainte- 
Apolline,  à  laquelle  attenait  extérieurement  l? 
cellier  du  Prieuré;  —  l'aile  gauche  vers  N.,  la 
chapelle  seigneuriale,  dédiée  à  St  Martin  et  que 
précède  le  clocher.  --  Sur  le  plat  du  chœur,  un 
bas  relief,  encadré  de  hauts  pilastres,  représente 
Jésus  au  jardin  des  Olivier»  (xviii«  s.)  ;  à 
droite  et  à  gauche,  statues  de  St  Samson  et  do 
Ste  Apolline  ;  —  au-dessous,  sept  belles  stalles 
en  bois ,  à  miséricordes  sculptées  de  feuilles 
d'acanthe  ,  avec  chaire  centrale  réservée  au 
prieur. 

La  grande  voie  d'Angers  à  Chemillé  traversait 
le  territoire,  longeant  parallèlement  et  de  très- 
près  vers  rO.  la  route  départementale,  —  sans 
autre  trace  antique  signalée.  —  La  paroisse  est 
de  fondation  antérieure  au  xi«  s.  —  et  l'église  en 
appartenait  à  l'Evôché  d'Angers.  Eusèbe  Brunon 
on  fil  don  vers  1050  à  l'abbaye  de  St-Serge,  à  qui  le 
seigneur  de  Vihiers,  dont  le  domaine  dépendait, 
céda  vers  le  môme  temps  le  bourg  avec  les  droits  et 
revenus  qu'il  y  possédait  Les  moines  y  établirent 
un  prieuré  simple  régulier  dont  l'enclos  attenait 
à  l'angle  vers  0.  du  pignon  antérieur  de  l'église. 
Un  vicaire  à  titre  perpétuel  desservait  la  cure,  — 
église  et  prieuré  sous  le  vocable  de  St  Samson  — 
et  non  de  St  Symphorien,  comme  l'indique  le 
Pouillé  de  1783. 

Prieurs  :  Aushertus^  1160,  abbé  en  1168.  — 
Bern.  Bajuli,  1364-1372.  —  Guill.  de  la  Cha- 
bocelaie,  1479,  1487. —Jean  de  Villiers,  1492, 
1510.  —  Hardouin  de  Soucelles,  1521.  —  Jacques 
de  Gray,  1549,  qui  donne  à  la  paroisse  le  ter- 
rain pour  bâtir  la  chapelle  Stc-Apolline  de 
l'église.  —  René  Guillard,  1579.  —  Franc. 
Jousseaume^  moine  de  St-Nicolas.  1600,  1605. 

—  Jacq.  Jarry,  1609.  —  Franc.  Jousseaume, 
1621.  —  César  Guillaume,  1635.  —  René  Cou- 
rauli  de  Pressiac,  abbé  d*Asnières-B..  1695, 
1697.  ^  Augustin  Fortier,  1764,  qui  fait  don  à 
la  paroisse  d'un  terrain  pour  bâtir  la  sacristie. 

Le  prieuré,  avec  grange,  boulangerie,  pressoir, 
Jardin,  10  quartiers  de  vigne,  une  boisselée  1/2 
de  taillis,  140  quartiers  en  labours,  fut  vendu 
nai^  le  18  mai  1791  &  Gaérin  l'alQô,   pour 


19.600  livres.  —  L'enclosest  aujourd'hui  en  partie 
bâti,  en  partie  acquis  et  réservé  par  la  fabrique 
pour  y  reconstruire  l'église. 
Curés  :  Pierre  Gaullier^  qui  résigne  en  1469. 

—  Jean  Vigier,  27  mars  1469  n.  «.,  qui  résigne, 

—  Bernard  de  Messac,  21  mai  1469.  1492.  — 
Pierre  Bureau,  1590.  —  Mie.  Avril,  1646.  — 
Jos.  Deleloy,  1668,  f  le  18  mai  1673.  âgé  de 
32  ans  et  inhumé  devant  l'autel  Notre-Dame.  — 
Fabien  Bonvallet,  1674.  f  le  3  décembre  1706. 

—  Lusson,  18  janvier  1707,  décembre  1710.  — 
Leduc,  mars-octobre  1711.  —  J.  Huvé,  dé- 
cembre 1711,  décembre  1719.  —  Louis  Coi- 
gnard,  précédemment  vicaire,  juin  1720.  f  ^ 
21  février  1744,  âgé  de  58  ans.  et  inbumé  sons 
les  galeries  de  l'église.  —  Franc.  Dufay^  avril 
1746,  t  le  **  J"»"  *'7'*9,  âjré  de  45  ans.  - 
Thugal-François  de  la  Maillardière,  juillet 
1749,  qui  signe  le  6  août  1766  chanoine  de  St- 
Maurice  d'Angers.  —  Boulnoy  d'Haleine,  aoât 
1766-juillel  1768.  —  Jorion,  octobre  1768,  mai 
1770.  —  Nie. -Marie  Grandvalet ,  originaire 
d'Auray,  octobre  1770,  f  le  19  avril  1783.  âgé  de 
57  ans.  —  M.-A.  Martin,  juin  1783.  avril  1784. 

—  Touzé,  septembre  1784.  —  R.-J.  Coudref. 
élu  le  22  mars  1791.  Il  dénonçait  dès  cette  année 
en  mai  les  menées  des  «  aristocracbes  aristo- 
<r  crates  »  de  sa  paroisse,  et.  chassé  par  l'ap- 
proche des  Vendéens,  s'engagea  au  5*  baUilloo 
des  Volontaires  de  la  Sarthe. 

Un  usage  s'y  était  continué  jusqu'au  -vviir  f. 
de  distribuer  du  vin  aux  paroissiens  sons  U 
galerie  de  l'église  après  la  communion  pascale.  II 
fut  interdit  lo  l«r  avril  1700. 

Le  fief  formait  une  «  terre  et  seigneurie  >  sans 
manoir  dès  le  xv«  s.,  et  appart.  à  la  famille  Amè- 
nard,  encore  en  1529,  —  à  Jacq.  Legay  en  1540. 
qui  le  relève  de  Vezins.  Il  est  réuni  dès  le  milieti 
du  XV i<^  s.  à  la  terre  de  la  Crossonnière,  avec  les 
droits  seigneuriaux. 

La  paroisse  dépendait  de  TArchidiaconé  d*Oi- 
tre-Loire,  du  Doyenné  de  Chemillé,  de  FÉlectioa. 
,des  Aides,  du  Grenier  à  sel  d'Angers,  du  District 
de  Brissac  en  1788,  d'Angers  en  1790.  —  Pendant 
la  guerre,  elle  resta  occupée,  comme  le  consuts 
un  procès-verbal ,  «  pendant  plus  de  trois  mois 
<E  par  les  brigands  s,  qui  brûlèrent  tous  les  re- 
gistres. 

Maires  :  Pierre  Bâtard,  1792.  —  Tbomas- 
Jean  Hacault,  géomètre  de  l»*  classe  du  cadastre 
et  fabricant  d'étoffes,  2  janvier  1808.  —  Pa9- 
queraye,  23  août  1815.  —  Th. -David  Joyau, 
25  mai  1821.  —  De  Caqueray,  14  janvier  1836, 
démissionnaire  le  12  septembre  1830.  —  Hays- 
Fontaine,  adjoint  faisant  fonctions  de  maire, 
16  octobre  1830.  —  Jean  Leduc,  au  même  titre. 
1er  juillet  1831.  —  Pierre  Péhu,  à  titre  provi- 
soire, 1832.  —  Laurent  Poisson,  de  m^a», 
20  septembre  1834,  démissionnaire  le  13  jnillei 
1846.  —  Tristan-Achille  Cesbron  de  Nerbonne, 
30  décembre  1846,  f  le  17  mai  185^   à  Ang«fs. 

—  Charles  Pas^uet,  8  juillet  1852,  installé  1«25. 

—  Esnault,  1860>  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de H.-eUL.  G 106,  f.  286;  101}  G 10:  R  St-Aite, 
In/irmtrief  ot  5t«Ser|«,  In  titroi  do  pri«ire  o 


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MUE 


161  — 


MUL 


5  volumes  ou  liasses,  dont  une  charto  du  XI*  s.  —  Arch. 
commun.  Et.-G.  —  Pouillé,  Mss.  648.  —  Pour  les  localités, 
voir  le  Temple,  Solbré,  Chauvigné,  Fontenay,  Gaigné,  la 
Crossonniêre,  Hauie-Berge,  la  Bombonnière,  la  Coudre. 
Hozé,  châl.,  c"«  de  Champigné.  —  Hugo 
de  Moyaeo  1082-1094  f2«  Cari.  St-Serge,  p.  198). 

—  Hugo  de  Mozerio  112i-1135  (Cartal.  du 
Ronc,  Rot.  3,  ch.  95).  —  Terra  de  Moziaco, 
de  Mozi  1120  circa  (Cartul.  St-Aubin,  f.  25, 
26,  27).  —  Feodum  Joh.  de  Moze  1266  (Pr. 
de  Champ.,  ch.  or.).  —  Le  fief  de  Moze  1540 
(G  105,  f.  388).  — Ane.  fief  et  seigneurie  avec  mai- 
son noble,  dont  est  sieur  Thomas  de  Vivone,  che- 
valier, 1457,  Jacq.  RouauU  de  Riou  1520,  Jean 
Chadaigne,  licencié  ès-lois,  par  acquêt  des  hé- 
ritiers, 1522,  Marguerite  Ogier,  sa  veuve,  1554, 
n.  h.  Franc.  Evcillard  1623,  qui  y  meurt  le 
21  juillet  1631  de  la  peste,  apportée  par  lui  d'An- 
gers et  dont  meurent  le  métayer  et  son  enfant. 
N.  h.  Jean -Jacques  Giraud,  mari  de  Perrine  Bas- 
cher,  possède  quelque  temps  après  la  terre  et  y 
fait  bâtir  et  consacrer  une  chapelle  le  26  octobre 
1666  sous  l'invocation  de  N.-D. -de-Toutes-Aides; 

—  Christophe  Giraud,  conseiller  au  Présidial, 
1691,  t  le  28  octobre  1727,  ^gé  de  68  ans;  — 
Marie-Jeanne  Giraud,  veuve  de  messire  Mic.-René 
Falloux  du  Lys,  f  le  8  février  1781,  âgée  de 
66  ans.  —  Elle  en  avait  reconstruit  la  chapelle, 
qui  fut  consacrée  le  24  novembre  1778;  — 
Françoise  Falloux,  veuve  Marcombe,  1789;  —  au- 
jourd'hui à  M™«  Paulze  d'Ivoy,  née  Marcombe.— 
Le  château  a  été  rebâti  vers  1820.  —  En  dépendent 
un  beau  parc,  3  futaies,  prairies,  11  fermes, 
t2  closeries,  380  hectares. 

Mozé,  f.,  c"«  de  St-Clémeni-des-Levées.  -- 
JJherbergement  de  M.  o  les  maisons,  uer- 
giers,  vignes,  appartenait  en  1366  à  Jamet  de 
Wozé,  qui  le  vendit  au  prieu.-é  de  Trêves.  Arrenté 
sans  doute  par  les  moines,  le  domaine  formait  au 
XVII®  s.  «  une  terre  et  seigneurie  »,  vendue  par 
François  Foullon,  lieutenant  général  criminel  de 
Saumur,  à  Louis  Sanglier  et  Renée  Foullon,  sa 
femme,  1666  ;  —  en  est  sieur  René  de  Montaigu 
1781  ;  =-  C»  de  St-Georges-s.-L.  —  V.  Mazé. 

Mozé  (Jean  de),  abbé  de  St-Aubin,  1300- 
•1317.  —  Son  sceau  bien  conservé,  ovale,  moyen, 
de  cire  brune,  le  représente  crosse,  mltré.  avec  la 
légende  :  [S.  Jo/ianjnis  [ahbatis  S.  Al]bini 
Andegavensis,  à  une  charte  de  1316  (G  772). 

Mucière  (la),  f.,  c°«  de  Drion, 

Mné»  vill.,  c»*  <\*Antoigné.  —  Muez  1249 
(E  821).  —  La  voie,  1387,  la  grant  voie,  la 
grant  rue  de  Muez  à  Antoigné  1454  (E  489). 
—  L*ébergement  de  M,,  en  venant  vers  la 
porte,  que  anciennement  on  appeloit  ville 
lie  Mué  1649  (G  1627).  —  Appart.  à  d"«  Espé- 
rance Berthelot,  veuve  de  n.  h.  Math,  de  Guyot, 
1582,  aux  héritiers  de  Cath.  Beloteau,  veuve  de 
Georges  de  Pelvé,  1669,  qui  vendent  le  15  juillet 
à  Nie.  Aucent,  avocat,  sur  qui  est  fait  retrait  li- 
gnager  par  Et.  Romain  et  Ant.  Beloteau  le  18  jan- 
vier 1670,  pour  revendre  le  l*r  mars  1678  à 
Marth.  de  Gatheu* 

Bines  (les),  V.  Us  Meux,  Us  Monts;  «  f., 
c»«  do  St'EUieri  •  f ,  c»«  de  la  Poitevinièrû 
(Cas8.)j  —  n*e\isio  plus. 


MmeUe  (la).  —  V.  la  Mutte. 

Mulre  (David),  docteur-médecin,  protestant, 
originaire  d'Ecosse,  f  à  Saumur  le  26  octobro 
1661. 

Mule  (la  Grande-),  f.,  c°«  de  St-Silvin.  ^ 
La  Gr.  MeuU  (Cass.).  —  Ane.  domaine  de  la 
fondation  primitive  du  Ghap.  St-Jean-Bapt.  d'An- 
gers qui  l'aliéna  le  21  avril  1673  au  chanoine  de 
St-Maurice,  Jacq.  Gornuau  de  la  Grandière  ;  — 
(la  Petite-),  cl.,  c»«  de  St-Silvin. 

Mule  (Haute-),  m»»  b.  et  f..  c"»  de  Ste- 
Gemmes-s.-L.,  anc.  domaine  du  Chapitre  St- 
Pierre  d'Angers,  sur  qui  il  est  vendu  nat^  le 
11  mai  1791  ;  «-  ham..  c»«  de  Trélazé. 

Molière  (la),  f.,  c"«  de  la  Pouèze,  —  réunie 
au  xvii«  s.  au  Qef  d'Armaillé  (E  1429).  —  En  est 
sieur  en  1459  h.  h.  Jean  Liboreau  ;  —  tout  près, 
vers  N.,  y  naît  la  source  du  ruiss.  de  Brionnean. 

Muller  (Jean-Baptiste-Désiré),  fils  de  Michel- 
Joseph  M.,  marchand  et  de  Marie-Catherino  Baré, 
né  à  Angers  le  15  vendémiaire  an  V  (6  octobre 
1796).  fut  reçu  officier  de  santé,  à  Angers,  en 
1816  et  s'établit  à  Denée  où  pendant  39  ans  il  se  pro- 
digua avec  un  dévouement  de  toutes  les  heures  et 
un  désintéressement  qu'attestait  à  sa  mort  (20  fé- 
vrier 1857)  la  médiocrité  de  son  héritage.  Les 
habitants,  touchés  de  vénération  pour  sa  mé- 
moire, ont  témoigné  de  leur  reconnaissance,  en 
lui  élevant  par  souscription  un  buste  en  bronze, 
sur  la  fontaine  publique,  inaugurée  le  8  août 
1858.  V«le  Maine-et-Loire  des  3  mars  1857  et 
11  août  1858. 

MimineBÎutHf  JfftffftaeMtf.  —  V.  Monnet, 
Monnais. 

MulonnaIe(la),f.,c»«  d*Aviré,  1623(Et.-C.); 
=  f.,  c°«  de  Noyant'la-Gr. 

Mnlonnerle  (la),  f.,  c"«  du  Fief':Sauvin. 

Mnlonnlére  (la),  f.,  c"«  de  Chanteussé;  = 
f.  c"«  de  V Hôtelier ie-de- FI.',  =  c""  de 
Meigné'U-  V.  —  Anc.  fief  relevant  de  la  Touche 
de  Fresnay.  —  En  est  sieur  Jacq.  Legay,  écuyer, 
1540  (C  106.  f.  226).  Y  décède  d"«  Renée  de  Lan- 
depouslre  en  1636;  ■-  (la  Basse-),  f..  c»«  de 
Beaulieu;  —  (la  Haute-),  ham.,  c»«  de  Beau- 
lieu.  ■—  Milloneria  1227  (Ronceray,  la  Pépinière, 
t.  I).  —  La  Moullonnière  (Cass.).  —  La  Mi-  ' 
lanière  (El,-M.).  —  Les  vins  de  ce  clos  étaient 
classés  de  5«  classe  en  1787.  —  Avec  petit  châ- 
teau construit  en  1864  pour  M.  Messe. 

Mnlonnlères  (les),  vill.,  c"*  de  St-Clément' 
de-la-Pl.  —  Le  lieu  et  closerie  de  la  Haute 
M.  appart.  en  1740  à  Urb.  du  Chalelet. 

Mulot  ( ),  négociant  en  épiceries,  à  Sau« 

mur,  chargé  en  1813  d'une  mission  pour  l'inspec- 
tion des  raffineries  de  sucre  indigène,  a  publié 
un  Mémoire  sur  la  fabrication  du  sucre  des 
betteraves  (Paris,  impr.  royale,  in-4o  de  24  p.). 

Muletière  (la) ,  c"«  d'Angers  E.  —  Le 
moulin  à  vent  à  chandelier  appelé  le  Moulin 
de  la  Muletière  avec  maison  1629  (H  Pr.  de 
Ballée)  ;  =  f.,  c«»«  de  Chazé-H.  —  En  est  sieur 
Franc.  Peltier,  chirurgien,  1641  ;  —  h.,  c»«  de 
Cheviré'U'R,  et  en  partie  de  Fougère,  — 
Ancien  flef  et  maison  noble,  relevant  de  Oaon,-« 
aveo  chapelle  do  N.*Di  (ond^  fin  1349  par  Sih 


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MUN 


—  768  — 


um 


lomon  Molot,  chevalier,  et  Jeanne  Duvau,  sa 
femme,  et  qui  est  actuellement  convertie  en 
grange.  —  En  est  sieur  en  1448,  1501  Jean  Clé- 
reau,  en  1545  Laucelot  d'Andigné,  en  1618  Ber- 
trand d'Andigné,  en  1621  René  Gauldry.  de  qui 
hérite  vers  1635  Jean  Sourdeau,  avocat,  en  1720 
le  seigneur  de  la  Jaille-Gastines  ;  =  f.,  c"«  de 
Combrée;  «=  f.,  c»«  de  Corzé,  domaine  acquis 
en  1634  de  Gedéon  de  Gherbaie  par  Louis  Allain, 
notaire  royal  à  Angers;  —  appart.  en  1760  à  la 
communauté  des  Dames  de  la  Croix  d'Angers  et 
fut  vendu  nat^  le  19  prairial  an  IV  à  Jos.-Franç. 
Joubert-Bonnaire  ;  —  f.,  c"«  de  Montigné-Us-R, 

—  La  Petite-M.  xv«  s.  (D.  Bét.)-  —  Ane.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  Baugé.  Le  curé  devait  tous 
les  ans  au  seigneur  «  ung  disner  pour  Iny,  sa 
a  femme,  son  gentilhomme  et  une  demoiselle, 
a  fourni  de  roust  et  de  bouest,  et  du  pain  aux 
a  chiens,  et  à  Toiseau  une  poulie  vive  ».  —  En 
est  sieur  Jean  de  Mêlay  1434,  par  sa  femme 
Guillemette  de  la  Rivière,  Jeanne  Dauvelte  1440, 
Charles  de  Tessé  1508,  Charles  Labbé  1538,  mari 
de  Claude  de  Tessé,  Madeleine  Lecornu  1606, 
veuve  de  Claude  Labbé,  Pierre  Labbé  1615, 1640, 
mari  de  Pétronille  de  Chabanay,  Renée  Dubois 
des  Bordeaux,  par  adjudication  judiciaire  de  1648, 
femme  en  1668  de  Charles  Gallois  Labbé,  cheva- 
lier; —  Pierre -Théophile  Morant  de  Lespinay 
1759.  —  Vendu  nal*  sur  sa  veuve  le  22  pluviôse 
an  II,  et  de  nouveau,  par  déchéance,  le  12  mes- 
sidor an  IV;  «  f.,  c"«  de  Seiches.  —Romaine 
acquis  en  1403  par  le  seigneur  du  Verger. 

Ifttl^oftacM*.  —  V.  Monnet. 

Hiinet,  vill.,  c"«  de  Distré.  —  Meunet  1457. 

—  La  Cour  de  Munet  1635.  —  La  Vau- 
Munet  xvii-xviii*  s.  —  Meanet  (Raimb.).  — 
Sur  une  côte  escarpée  dominant  la  vallée  et  le 
confluent  du  Douet  dans  le  Tbouet.  C'est  Jci,  — 
et  non  à  Saumur,  —  qu'abordait  la  grande  voie 
de  la  rive  gauche  de  la  Loire,  coupant  à  100  met. 
vers  ro.  la  route  de  Saumur  à  Doué,  et  se  pro- 
longeant, le  long  de  la  rive  gauche  du  Thouet, 
peut-être  avec  un  double  passage  vis-à-vis  Chacé 
et  Lézon.  La  carte  d'Arthaud  et  les  plans  du 
x\n^  s.  fournissent  quelques  indications  intéres- 
santes. —  Au  même  point  se  concentraient  les 
chemins  de  Mon  treuil-Bellay  à  Saumur  par  le 
Coudray-M.,  de  Dénezé  et  Rou  par  Distré,  passant 
sur  le  petit  pont  dit  encore  du  Perray.  A  chaque 
pas  les  titres  mentionnent  a  la  chaussée,  le  per- 
a  ray,  la  voie  torte,  la  pierre  fiche  »  de  Munet 
et  nombre  de  lieux  dits  qui  auraient  dû,  depuis 
longtemps,  appeler  Tattention  des  travailleurs 
sur  ce  canton  resté  inconnu.  Le  haut  coteau  à 
pic,  qui  forme  avancement  sur  l'eau,  doit  con- 
server trace  des  temps  gaulois  et  toute  la  vallée 
à  l'entour  est  romaine  et  gallo-romaine.  ^  Le  fief 
au  moyen  &ge  relevait  partie  du  château  de  Sau- 
mur, partie  de  St-Mars-la-Pile,  avec  «  hoslel  » 
dont  rend  aveu  Olivier  d'Aubigné  en  1457.  Ant. 
Gaultier,  élu  des  Aides,  en  fit  réédifier  la  cha- 
pelle en  1496,  qui  fut  consacrée  le  30  septembre 
par  l'évêque  de  Toulon  et  restait  à  la  collation  de 
l'abbé  de  St-Fiorent.  —  En  est  dame  Françoise 
Gaultier,  veuve  de  Jean  Ronsart,  licencié  ès-lois, 


1539,  —  Loys  Guischard,  écuyer,  1544,  —  Charles 
de  Souvigné,  mari  de  Marie  Fonrateau,  1570. 
René  de  Souvigné  1602.  —  Lo  dooiaine  compre- 
nant maison  en  deux  corps  de  logis,  puits,  taillis, 
haute  futaie,  garennes,  caves,  vignes  dans  les 
paroisses  de  Distré,  Artannes.  les  Ulmes,  Ché- 
tigné,  Rou,  St-Hilaire-St-Florent,  fat  saisi  sv 
Charles  de  Souvigné,  chevalier,  le  39  novembre 
1635.  —  En  avant  du  village  vers  N.,  sur  lae 
partie  des  dépendances,  dans  la  mouTance  direâe 
du  fief,  avait  été  construit,  vers  le  xv^  s.  sa» 
doute,  un  second  manoir  noble  dit  de  la  Vas 
Munet  ou  de  la  Vau,  et  dont  est  sieur  dès  avasl 
1500  Florent  Jaunay,  —  Olivier  Dagonlt.  sob 
gendre,  1522,  président  de  l'Election  de  Sauflnir, 
Flor.  Jaunay,  grenetier  au  Grenier  à  sel  de  Saa- 
mur,  1559.  Il  était  passé  plus  Urd  à  Ch-Fr. 
d'Andigné  de  Vézins,  qui  vendit  à  l'HôCel-Diea 
d'Angers,  le  21  janvier  1687,  «  la  maison  seîgnee- 
oc  rrale  de  la  Vau  de  Meusnet  avec  grand  dos 
«  fermé  de  murailles,  fuye,  etc.  »  —  Lflôtel- 
Dieu  céda  l'année  suivante  son  acquisition  k  Jot. 
Réveillé,  sieur  de  la  Fosse,  et  le  4  mars  1771,  i 
son  tour,  Marie  Reveillé  de  Taunay,  veuve  de 
Pierre  Gondouin,  avocat,  revendit  à  Kené-Fnapm 
du  Tertre  Des  Roches,  lieutenant  particulier  de  U 
Sénéchaussée  de  Saumur.  Le  logis,  dont  le  parc 
borde  la  route,  à  la  descente  vers  S.,  avec  graiMle 
porte  à  cintre  couronné  de  faux  créneaux,  a 
appartenu  durant  quelques  années,  vers  1850,  â 
je  ne  me  trompe,  au  Collège  de  Saumur. 

Mnnel  (le  Petit-),  c**«  de  Distré,  domaine  de 
la  famille  Bizard  au  xviii*  s. 

Mur  (le),  ham..  c»«  de  Y  Hôtellerie- de -FI: 
=  f.,  c"»»  de  Lire,  —  autrement  le  Haut-Mur. 

Muraille  (la),  c'^^  de  Denée,  emplaceia^at 
sur  le  bord  du  Louet,  prés  le  Port-qui-Trembie 

—  On  y  trouve  dans  l'eau  d'anciens  murs,  restes 
d'un  moulin  ;  —  f.,  c"*  de  la  J aille- Yx>on 

Muraille  (le),  h.,  c"*  de  St-Lambert-des-L 
Murailles  (les),   pâtis,  c***   des    IPonts-^- 
Ce.  —  C'est  la  pointe  de  l'Ile  des  Aireaux ,  V.  ce 
mot,  vis-à-vis  les  débris  de  la  chaussée  romaine. 
Murauderle  (la),  c°«  de  Cholet. 
Muraudiëre  (la),  f.,  c°«  de  Lire, 
Mur-Blane  ;.le),  m»*"  b.,  c*>«de  Ste-Gemme$- 
sur-L.   —    Un  petit   lieu  appelle   le  Mur- 
Blanc  1653  (G  965).  —  Echu  dans  la  succes- 
sion de  d"«  Catherine  Cherhls  le  29  mars  1659  à 
M®  Jacq.  Brossard,  prieur  de  la  Ferrière,  et  î  a 
sœur,  veuve  du  chirurgien  Y.  Pelletier,   qû  k 
vendirent  le  19  mai  1662  à  n.  b.   Balthasard 
Masard,  secrétaire  de  l'évoque  Henri  Aruanld  ;  — 
appartenait  en  1773  à  Jacq.  Maugin,  marchand  ; 

—  aujourd'hui  à  MM.  Martin. 

Mureao  (le),  f.,  c"«  de  Cléré,  à  3  kil.  4« 
bourg,  sur  le  faite  abrupte  d'un  mamelon  d«  la 
rive  gauche  du  Layon.  Elle  appartenait  au  xvn*  s. 
à  la  famille  Amoureuse.  —  Au  bas  s^n fonce  sa 
vallon  aride,  encaissé  en  amphithéâtre,  traversi 
par  deux  ponts  de  bois  branlants.  Dans  ce  siie  K»t 
pittoresque  et  sauvage,  on  dit  reconnaître  sm 
la  rive  droite>  au  pied  d'un  yieux  chêne,  les  de- 
niers débris  du  château  de  St  Francaire,  et  ce  ^sn 
m'a  montré  n'était  qu'tu  reste  de  simples  crépà 


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MUR 


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MUR 


de  pierre  brute,  comme  les  murs  des  cabanes 
voisines,  sans  apparence  aucune  de  fondations.— 
pn  versant  vis-à-vis.  tout  en  broussailles  et  en  ro- 
cliers,  sourd  à  mi-côte  une  fontaine  intarissable, 
où  Ton  vient  de  7  ou  8  paroisses  d'alentour  pour 
obtenir  de  la  pluie.  Le  bassin  en  est  creusé  dans 
le  roc.  A  quelques  mètres  plus  haut  s'étend 
le  plateau,  où  fut  rencontrée,  dit-on,  la  tombe 
qu'on  a  prétendue  de  St  Francaire,  V.  ce  nom, 
et  dont  une  haute  croix  de  bois,  sur  nn  piédestal 
de  pierre,  indique  l'emplacement.  Y.  Répert. 
archéoL,  1863,  p.  457-460;  —  D.  Chamard, 
Vies  des  Saints,  t.  I.  p.  13.  —  De  ce  point 
apparaît,  émergeant  an-dessus  du  champ,  la  crête 
de  roc,  découpée  en  éventail,  sous  lequel  s'ouvre 
la  cave  des  Landes,  V  ce  mot. 

Miirii^llé  (Jean),  ainsi  qu'il  signe,  -—et  non 
Margalet,  ni  Mirgalet,  comme  des  actes  le 
nomment,  —  peintre  à  Angers  en  1647,  est  souvent 
employé  de  1656  à  1660  pour  le  service  de  THôlel- 
de-Ville,  en  1662  pour  l'église  StMaurille,  dont 
il  restaure  le  crucifix  et  les  images  du  vestibule.  — 
il  meurt  le  12  juillet  1665  et  est  inhumé  aux  Cor- 
deliers.  ~  Sa  signature  figure  à  un  acte  du  8  fé 
vrier  1665  (GG  116).  —  Il  était  veuf  depuis  plus 
de  dix  ans  d'Olive  Gormenier.  Leur  fils  Claude 
avait  eu  pour  parrain  le  24  avril  1647  l'évoque 
en  personne,  Claude  de  Rueil.  —  Il  resterait  à 
établir  ses  rapports  de  parenté  probables  avec  le 
Murgalet  de  Troyes,  qui  «  peignait  ses  melons  s, 
au  dire  de  Marolles. 

Arch.  de  M.-eUL.  BB  86-89;  GG  116  et  118.  --  Reg.  Ca- 
pit.  de  St-Maurille.  —  Marolles,  Livr.  des  Peintres,  p.  53. 

Hur^Iiis  (les),  canton,  c"«  de  St-Satumin. 

Marhoreau  (le),  c°«  des  Rosiers  (Raimb.). 

Marier  (le),  f.,  c"«  ù'Allonnes.  —  En  est 
sieur  sire  Louis  Pinson,  marchand,  1578  ;  —  f., 
c"«  de  Bauné;  «=  f.,  c"«  de  Chemellier.  — 
Ane.  maison  noble,  appartenant  depuis  au  moins 
le  XVI*  s.  à  la  famille  de  la  Hune,  alliée  aux 
Mabille,  aux  Laurent,  aux  Delaroche;  —  n.  h. 
René  de  la  Hune  1565;  —  Madelon  de  la  Hune 
1615,  1639,  dont  la  fille  Marie  épousa  le  25lep- 
tembre  1629  Charles  Duvau  de  Millé-Bretôcbe  ; 
—  R.-F.  Duvau  de  la  Barbinière  1781  ;  —  f., 
c"*  de  Grésillé;  «  ham.,  c"«  de  Mûrs.  —  Le 
vill  du  Morier  1644.  —  Le  vilL  du  Maurier 
en  Vallée  1672  (Et.-C.);  —  ham..  c"  de 
Thouarcé, 

Mûrs,  co»  des  Ponts-de-Cé  (5  kil),  arr*  d'An- 
gers (H  kil.).  —  Murs  1082-1094  (2«  Cartul.  St- 
Serge,  p.  216).  —  Mûri,  Fulco  de  Mûris, 
1094-1101  (l«f  Cartul.  St-Serge,  p.  229  et  2«  Cart., 
p.  220».  —  Meur-sur-Loyre  1524  (Tapisserie 
de  5t-Flor.).  —  Meurs  xvi«-xvir  s.  —  Sur  les 
coteaux  et  dans  la  vallée  de  la  rive  gauche 
de  la  Loire;  —  entre  les  Ponts-de-Cé  au  N.-E., 
Ste-Gemmes  (3  kil.)  et  la  Loire  au  N.,  St-Jean- 
de-Ia-Croix  (3  kil.  1/2)  au  N.-O..  Mozô  (3  kil.)  à 
rO.  et  au  S.,  Soulaines  (4  kil.  1/2)  au  S.-E.,  St- 
Melaine  (6  kil.)  à  l'E. 

La  route  nationale  d'Angers  aux  Sables  s'inflé- 
chit, dès  son  entrée  sur  le  territoire,  du  N.-E.  an 
S.-O.  et  de  nouveau  légèremeot  vers  S.  à  partir 
da  pont  de  TAubance.  —  De  l'O.  &  TE.  longeant  les 
II 


sinuosités  du  coteau,  riverain  delà  grande  vallée, 
la  route  départ,  n»  14  dessert  le  bourg,  passe  à 
quelques  mètres  sons  l'église  d'Erigné,  emprunte 
un  instant  la  route  nationale  et  poursuit  de  nou- 
veau vers  l'E..  abordée  vers  S.  par  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Vihiers. 

La  Loire  forme  bordure  vers  N.  sur  une  lon- 
gueur de  2  kil.  ;  —  s'en  détachent,  sous  le  coteau, 
le  Louet  et  ses  nombreuses  boires,  où  d'autre 
part,  descendent  en  replis  sinueux  l'Aubance  et 
son  affluent  le  ruiss.  des  Joncherais. 

En  d^endent,  outre  le  bourg  d'Erigné  (14  m., 
36  hab.),  les  vill.  et  ham.  de  Chaillou  (6  mais.. 

17  hab.).  le  Coteau  (9  mais.,  30  hab.).  Pnzeau 
(12  mais.,  40  hab.),  Mazières  (16  mais..  46  hab.). 
le  Buisson  (9  mais.,  22  hab  ).  le  Ruau  (19  mais.. 
54  hab.),  Rabault  (27  mais..  71  hab.).  Grand- 
Claye  (24  mais..  66  hab.),  Raffray  (4  mais., 
11  hab.).  Prince  (4  mais.,  12  hab.),  Petit-Claye 
(10  mais.,  29  hab.),  Gaigné  (19  mais.,  55  hab.), 
la  Gilardière  (9  mais..  18  hab.),  la  Bourlière 
(18  mais.,  66  hab.),  les  Brosses  (14  mais.,  44  h.), 
le  Châtellier  (4  mais.,  13  hab.).  la  Jubaudière 
(11  mais..  29  hab.),  laGazellerie  (3  mais..  14  h.), 
le  Haut  et  le  Bas-Louet  (11  mais..  38  hab.),  Bois- 
Rond  (4  mais.,  14  hab),  le  Haut-d'Erigné  (10  m., 

28  hab.),  le  Pâtis-d'Erigné  (8  mais.,  23  hab.),  la 
Croix- Martin  (6  mais.,  13  hab.).  la  Tremblaie 
(47  mais.,  117  hab.),  la  Roche-d'Erignô  (19  m., 
68  hab.),  la  Fontenelle  (19  mais.,  48  hab.).  le 
Plessis-Mazeau  (3  mais.,  10  hab.),  Boisbourreau 
(3  mais.,  14  hab.),  le  Mûrier  (7  mais..  17  hab.), 
la  Boire-Croissante  (14  mais.,  47  hab.),  le  Grand- 
Port  (7  mais.,  12  hab.),  les  Saulaies  (11  mais., 

29  hab.),  le  Vieux- Port- Thibault  (3  mais.,  9  h.), 
le  Port-Gaurion  (10  mais.,  19  hab.)  et  26  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  1,590  hect..  dont  280  hecl.  en 
vignes,  404  en  prés,  3  en  taillis. 

Population  :  i2i  feux  en  1720.  non  compris 
Erigné.  —  ^0  feux.  i,390  hab.  en  1789.  -^ 
i,33d  h.  en  1804.  -  i,704  h.  en  1831.  —  i,6i0  h. 
en  1841.  —  i,6Ô9  hab.  en  1851.  —  i,58i  hab.  en 
1861.  —1,514  hab.  en  1866.  —  iMi  hab.  en 
1872,  dont  i04  au  principal  bourg  (27  mais., 
34  mén.),  assis  le  long  de  la  route  w*  14,  an  point 
culminant  d'où  elle  se  précipite  on  tournoyant 
dans  la  vallée.  Au  milieu  des  constructions 
neuves  ou  rajeunies  s'y  remarque  nn  logis  avec 
portail  daté  :  iÔSi. 

Assemblée  le  1«>  septembre. 

Perception  et  Bureau  de  poste  des  Ponts* 
de-Cé. 

Mairie,  avec  Ecole  communale  et  laïque  dt 
garçons,  en  retrait,  sur  la  route,  au  sortir  du 
bourg,  vers  l'O.,  ^  dont  les  travaux  ont  été 
reçus  le  2  janvier  1856  (arch.  Dellôtre).  —  EcoU 
publique  de  filles  (Sœurs  de  St-Charles). 

V Eglise  principale,  dédiée  à  St  Venant  (snc« 
cursale,  30  septembre  1807),  est  un  édifice  tout 
moderne,  en  style  xiii*  s.,  dont  les  travaux 
adjugés  le  6  décembre  1860  pour  la  somme  de 
56,957  fr,    ont    été    reçus    définitivement   le 

18  décembre  1863  (arch.  Dellôtre' et  de  Coutail* 
lous).  —  L'œuvre  a  remplacé  on  assemblage 


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Mcn 


-*770- 


MÛR 


confas  do  conslniçlions  des  xvi«  et  xvii«  s.^ 
qui  ne  conservait  à  peu  près  d'antique  que  la 
base  de  son  clocher  (xii*  s.).  On  y  remarqnàit 
une  belle  Pieta  du  xvi«  s.,  une  statuette  d'un 
seigneur  agenouillé  et  une  belle  croix  procession- 
nelle qui  a  été  vendue.  Le  cadran  solaire  du 
pignon  portait" la  date  iôW,  avec  une  inscription 
et  le  nom  de  Moreau.  Y.  une  lithographie  dans 
les  Mém.  delà  Soc.  Linn,  d^Ang.,  1. 1,  p.  125. 

L'église  d'Erigné,  V.  ce  mot,  distante  à  peine 
de  1,500  met.  est  érigée  en  succursale  depuis 
182G. 

On  trouve  ici,  comme  à  peu  près  partout  en 
Anjou,  des  celtœ  en  pierre;  —  mais  les  traces 
romaines  y  sont  surtout  abondantes.  Il  n'est  pas 
sans  quelque  vraisemblance  que  le  nom  môme  de 
Il  localité  soit  dû  aux  restes  de  murailles  antiques, 
dont  l'existence  est  constatée  jusqu'à  ces  dernières 
années  ^vers  le  bourg  et  surtout  aux  Châtellers, 
V.  ce  mot.  Au  village  de  Mazières  ont  été  ren- 
contrés en  1846  d'autres  ve  tiges  importants,  des 
bains  sans  doute,  —  presque  aussitôt  détruits. 
La  grande  voie  d'ailleurs  d'Angers  à  Nantes  par 
la  rive  gauche  traversait  de  l'E.  à  1*0.  tout  le 
coteau,  où  se  groupaient  de  nombreuses  habita- 
lions.  —  J'ai  protesté  déjà  ailleurs  contre  la  fan- 
taisie banale  qui  place  ici  sans  aucune  raison  la 
défaite  de  Dumnacus,  V.  ce  nom. 

Le  centre  le  plus  antique  me  parait  être 
Erigné.  —  On  n'a  aucune  donnée  sur  la  fonda- 
tion de  la  paroisse  de  Mûrs  que  l'œuvre  do  la 
première  église  démolie  attestait  au  moins  du 
XII*  s.  La  cure  en  était  à  la  présentation  de 
l'abbaye  de  la  Couture  du  Mans,  qui  possédait 
aussi  tout  auprès  un  petit  prieuré,  dédié,  comme 
l'église ,  à  St  Venant  et  dont  dépendait , 
comme  annexe,  le  prieuré  de  Corzô.  Ni  l'un  ni 
l'autre  n'ont  d'hi:itoire.  Le  domaine  en  avait 
été  réuni  dès  1460  au  domaine  seigneurial,  et 
c'est  à  peine  si  l'on  trouve  deux  ou  trois  noms 
de  prieurs  :  Guill.  de  Malestroit,  1460.  —  Jean 
Avril,  1569, 1602  —  Guill.  Bochard  de  Cham- 
pigny,  1699.—  Les  bâtiments,  dont  dépendaient 
une  petite  closerie  et  9  quartiers  de  prés,  furent 
vendus  nal«  le  16  mars  1791. 

Curés  :  Et.  de  Fouillé,  1419.  —  Et.  Gédouin, 
de  Gonnord,  1467.  —  René  Gaultier,  1553.  ~ 
Phil.  Bodin,  1569.  —  Ant.  Bodineau,  1597,  qui 
résigne  le  19  mars  1598  et  meurt  le  25  août  sui- 
vant. —  Jean  Navoire,  en  faveur  de  qui  avait 
eu  lieu  la  résignation  et  qui  est  maintenu  en 
fonctipns,  par  sentence  du  17  février  1599,  contre 
Pierre  Jonanne,  nommé  le  25  août  précédent  par 
l'évèque.  Il  meurt  le  28  septembre  1614.  —  Jean 
GauZard,l»r  octobre  1614,  qui  résigne  en  1 61 9,^u 
profit  de  son  vicaire. — Franc.  Vaudolon ,  du  Lude. 
18  septembre  1629,  qui  résigne  en  1658.  —  Telle 
était  la  misère  de  ces  temps  qu'en  1635  une  partie 
de  la  paroisse  fut  désertée  par  les  habitants  à  cause 
des  taxes.  —  Jean  Vaudolon,  juin  1658.  f  le 
9  février  1690.  Dans  la  nuit  du  3  au  4  février 
1666,  an  coup  de  foudre  met  le  feu  «  à  la  flèche 
«  du  clocher,  qui  était  haut  de  116  pieds  sans  la 
«  tour  de  muraille  et  qui  brûla  comme  une  chan* 
s  délie  jusqu'au  pisd  »,   fend    deux  cloches , 


détruit  la  nef.  et  s'en  va  de  là  se  prendre  au  clo- 
cher d'Erigné.  —  Pierre  Suhard ,  décembre 
1690,  t  le  23  février  1709,  Agé  de  50  ans.  —  Nie. 
Diamy,  juin  1709,  qui  devient  curé  de  Lévières. 
—  Franc.  Terrier,  18  janvier  1710.  f  le  29  mai 
1729,  âgé  de  52  ans.  —  Julien  Triquet,  1*»  juin 
1729.  —  Jos.  Cousin,  du  Mans,  8  juillet  1730, 
octobre  1746.  —  Louis  Bodin,  14  octobie  1746. 
jusqu'au  4  juillet  1764,  f  le  8  mars  1771,  direc- 
teur du  Séminaire  d'Angers,  âgé  de  62  ans.  — 
Louis -Jo.seph  Bodin,  son  neveu  et  vicaire,  qii 
fit  en  1771  reconstruire  le  presbytère  et  lam- 
brisser l'église  U  signe  jusqu'au  1-4  janvier  1793, 
abdique  le  19  germinal  an  II  toute  prêtrise,  se 
fait  avocat  et  se  marie. 

On  trouve  dès  1584  un  «  précepteur  des 
«c  enfants  »  Pierre  Justeau,  «hapelain  de  la  cha- 
pelle Notre-Dame  de  Mûrs,  qui  avait  cette  charge 
dans  les' obligations  de  son  bénéfice. 

La  seigneurie  formait  un  petit  fief,  sans  moi- 
vance  hors  de  la  paroisse,  et  dont  relevaient  seu- 
lement 9  hommages.  Il  rendait  aveu  au  P1essi<- 
Macé.  —  Elle  appartient  au  xv<  s.  à  la  famille 
de  Quatrobarbes,  puis  par  acquêt  en  1540  i  It 
famille  de  Quélen.  —  En  est  sieur  encore  en  1667 
Maurille  de  Bréhant,  chevalier,  mari  de  Looise' 
de  Quélen.  —  La  terre  est  comprise  tu  1685  dass 
le  marquisat  d'Erigné,  érigé  au  profit  de  Joacbia 
de  Gencian.  Jean  de  Raphaelis,  baron  de  Cli^e. 
en  acquit  en  1707  les  droits  honorifiques  et  ta 
prééminence  dans  l'église,  qui  avaient  passé,  avec 
le  petit  domaine,  dès  1766  à  Gervais- Nicolas  Baa- 
dard  de  Vaudésir,  baron  de  Ste-Gemmes-sor- 
Loire.  La  maison  seigneuriale,  avec  tour  centrak 
d'escalier,  enveloppait  dans  sa  grande  cour  U 
grande  porte  de  la  nef  de  l'église.  Le  seigneur 
avait  une  entrée  spéciale  par  le  chœur.  —  U  pe-- 
ccvait  un  denier  par  pipe  de  vin  vendue eodé^l 
et  avait  droit  de  pèche  et  de  visite  sot  la  rirkiï 
du  Louet,  —  droit  aussi  de  quintaioe  sur  hs 
nouveaux  mariés^  pêcheurs,  marchands  ea  vmls- 
riers.  «  Et  s'il  y  a  aucun  des  nouveaux-  mariés 
a  qui  soit  homme  d'honorable  métier,  coa»s 
a  charpentier,  tessier  et  autres,  il  est  tenn  de 
oc  fournir  aud.  seigneur  une  peloUe  oesve. 
a  laquelle  il  baille  pour  ébattre  i  qui  boa  )m 
«  semble.  » 

La  mesure  locale  était  celle  du  Plessis-Va^é. 

La  paroisse,  comprise  dans  le  pays  des  Sait^ 
Manges,  dépendait  de  l'Arctidiaconé  d'OBtrt- 
Loire,  du  Doyenné  de  Jallais,  de  l'EleetioD  eldes 
Aides  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  d'Ingrandes,  da 
District  en  1788  de  Brissac,  en  1790  d'Angers. 

Le  29  août  1790,  en  présence  du  maire  AUajKM. 
le  curé  bénit  les  deux  drapeaux  de  la  gar^ 
nationale,  l'un  aux  trois,  couleurs  de  la  Natioa, 
l'autre,  sur  fond  blanc  «  ayant  ^  une  gloin  ea 
«  peinture  et  a\idessus  :  A  Dieu;  p\a»  bas,  ta' 
«  faisceau  d'armes,  et  les  paroles  :  Pomr  U 
«  Nation,  la  Loi  et  le  Roi.  »  —  La  guerre  civfli 
bientôt  y  vint  faire  rage.  —  Du  pont  du  Loait 
en  regardant  vers  l'O.  on  voit  se  dresser  à  fie. 
surplombant  le  flot,  une  immense  roche,  ^  U 
Roche  de  Mûrst  portant  un  large  plateau  tp^ 
cupait  eu  juillet  179319  capitaine  Bourfeob  vm 


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MUS 


—  771  — 


MUS 


600  hommes  des  6*  et  8«  bataillons  de  Paris.  Il  y 
fut  assailli  et  bloqué  le  26  par  10  ou  12,000  Ven- 
déens de  la  division  de  Bonchamps,  comnlandés  par 
d'Âutichamp.  Les  républicains  tombent  bientôt 
sous  le  feu  ou  sont  poussés  à  la  baïonnette  jusqu'au 
rebord  du  rocher.  La  jeune  femme  du  capitaine 
se  jette  avec  son  enfant  dans  la  Loire.  Bourgeois, 
seul,  blessé,  parvient  avec  doux  de  ses  compa- 
gnons d'armes  à  gagner  à  la  nage  Ttlo  St-Mau- 
rille,  —  et  dès  le  surlendemain,  à  la  tôte  du 
bataillon  de  Jèmmapes,  il  rentrait  en  guerre  dans 
le  pays.  V.  un  dessin  de  la  Roche  dans  les  Vues 
pittoresques  de  Méliand,  —  et  dans  V Album  de 
M.  T.  Abraham  (1876). 

Maires  :  Ant.  Allaneau,  1790.  —  Pierre- 
Nic.  Simonnet,  anc.  premier  commis  de  la  mai- 
son du  roi,  10  messidor  an  VIIL  —  Louis-Goorges- 
Joseph  Vaullée,  5  février  1810.  —  Frison  de 
la  Motte,  15  mars  1826.  —  Pierre-René 
Vétault,  1838,  t  le  7  décembre  1845.  —  Ad.- 
Félix  Lauriou,  2  janvier  1816.  —  Pierre-Georges - 
Ferdinand  Richou,  31  décembre  1851,  installé 
le  5  janvier  1852.  —  Charles  Chauvin,  28  juillet 
1858,  installé  le  8  août,  en  fonctions,  1876. 

Arch.  de  M.-ei-L.  C 19Î  et  197  ;  D  8  ;  B  957-970  ;  G  Cures. 
— Arch.  comiiK  Et.-C. — Mss.  Valuche.— Af^.  de  la  Soe, 
Lùm.  d'Angers,  1, 185.  —  Bépert.  areh.,  1868,  p.  2T5. 


iMém.  de  l'Acad,  det  Inscript,  et  B.-L.,  1823,  VI,  p.  373; 

Toné.  —  Lemar 
'Anji 
—  Pour  les  localités,  voir  Claye,  Erigné,  etc 


art.  de  Walckenaer,  mais  conaplétemenl  erroné. 

chand,  Album  Vendéen,  — -  Éevue  d'Anjou,  1875,  p.  73. 


Murs  (les),  f.,  c»«  de  Cheviré-le-R,  —  Les 
Murs  1548  (E(.-C.  Cheviré).  —  Les  Murs 
cTOrwil  1644  (Et.-C.  Denée).  —  Les  murs 
d'Erval  1650  (Et.-C.  Cheviré).  —  Les  Murs 
1733  (Et.-C  Thonarcé).  —  Anc.  logis  du  xv«  s. 
avec  hauts  pignons  et  vaste  toiture  en  dos  d'âne. 
—  En  est  sieur  Gabr.  des  Murs  1523.  Jacq.  de 
Domaigné,  mari  de  Gnillemine  Riehomme,  1540, 
n.  h.  Jacq.  d'Averton,  mari  d'Anne  de  Girard, 
4581,  veuve  en  1604,  Hardouin  de  Champche- 
vrier,  mari  d'Urbaine  d'Averton,  1606;  —  Pierre 
de  Cb.  1625  ;  Hardouin  de  Cb.,  mari  de  Mar- 
guerite Galichon,  1650.  —  La  maison  passe  en- 
suite aifx  familles  Busson  et  Lemerle  et  appar- 
tient aujourd'hui  aux  Dnchène. 

Mars-Adolos  (les),  ham.,  c"«  deBrain-sur- 
Allonnes. 

Mmw^9,  IfNfM*  ^tu*<l-Flo**efl%H{,  Y. 
Saumur  ;  —  MÊurum  Mew^vei,  V.  Mihervé. 

Hasard  (Balthasar),  fils  de  Jean  M. ,  bour- 
geois de  Paris,  était  secrétaire  d'Henri  Arnaud 
depuis  son  ambassade  à  Rome  et  fut  amené  par 
lui  à  Angers  où  il  épousa  le  4  février  1655  Renée 
Lemasson,  fille  du  maître  des  maîtres-bouchers. 
Il  prend  dans  l'acte  les  titres  de  «  secrétaire 
oc  ordinaire  de  l'évoque  et  de  l'évèché,  notaire 
cr  apostolique,  banquier,  expéditionnaire  en  cour 
or  de  Rome  ».  Il  resta  Thomme  de  confiance,  le 
confident  d'Arnaud,  vieux  et  aveuglp,  qui  avait 
pris  chaque  année  l'habitude  d'aller  loger  chez 
lui  quelques  semaines  en  son  admirable  logis  de 
Grignon,  à  Morannes.  L'excellent  Pouillé  qu'il  y 
ivail  rédigé,  resté  Mss.,  ne  s'est  pas  retrouvé.  — 
Son  fils  atné  Henri,  né  à  Angers  le  17  janvier 
1656,    était  en  1688,  1708,  capitaine  et  grand 


exempt  des  gardes  de  Monsieur,  frère  unique  du 
roi. 

MÊHêe  (la).  —  V.  les  Sorihihres. 

IHusenié»  c"*  de  Gonnord,  —  Muzemay 
(Cass.). 

Musnier  (Antoine),  «  sculpteur  »,  ou  plus 
souvent  «  maître  architecte  »,  Angers»  1658,  mari 
de  Simonne  Tessier,  y  meurt  le  10  octobre  1683, 
âgé  de  50  ans.  Les  actes  l'appellent  Monnier, 
Meusnier  et  Lemeusnier.  Il  signe  de  son  vrai 
nom  au  registre  GG  175  (4  novembre  1674)  et  à 
Andart  en  1677. 

Miijisaudrie  (la),  f.,  c"«  de  St-Lamberi- 
des-L.  —  A  Jean  Mesnard,  prêtre,  en  1640;  — 
acquise  de  L.-P.  Duverdier  de  la  Sorinière  par 
tf  ic  Rodiau  le  29  janvier  1810. 

massé»  viil.,  c»«  d*Andard.  —  Les  herber- 
gement,  vignes  de  Mucé  1497,  apparte- 
naient à  Olivier  Tillon.  —  Ce  pourrait  être  l'aZo- 
dium  de  Musciaco  qu'acquit  par  échange  l'é- 
vèque  d'Angers  Rainon  (Livre  Noir  de  St-Mau- 
rice,  n<»  17),  —  et  le  centrt  de  la  condita  Mu- 
ciacensis,  citée  par  Guérard:  —  V.  More, 

Masse  (la),  Mucia,  la  cache,  ou  cachette  ;  « 
f.,  c"«  d* Angers  N.-O.,  près  la  roule  de  Nantes, 
anc.  domaine  de  l'Infirmerie  de  l'abbaye  Saint- 
Nicolas  ;  «  ham.,  c»«  de  Blou;  —  cl.,  c»«  de 
Chantocé ;  ^=  cl.,  c"«  de  Pouancé;  ■■  ham., 
c"*  de  St'Lambert'deS'L.  ;  =  f.,  c"  de  St- 
Macaire;  —  vill.,  c"«  de  St-Pierre-Maul.  ; 
—  f.,  c"«  de  Tilliers.  —  La  maison  noble, 
terre,  fief  et  seigneurie  de  la  M.,  avec  bois  et 
haute  futaie  à  la  porte  de  la  maison  seigneuriale, 
relevait  pour  moitié  de  la  seigneurie  du  Sap  en 
Montfaucon  et  de  la  Chinardière  en  Geste.  —  En 
est  sieur  Antoine  Bonfils  1462,  1470,  Jean  B. 
1494, 1514,  Mathurin  de  Soucelles  1540,  Léonard 
Vinet  1554,  René  Legascoing,  chevalier,  1622.  Il  y 
fonda  le  27  août  1657  la  chapelle  dédiée  au  saint 
Ange  Gardien ,  et  qui  existait  déjà  de  tonte 
antiquité  mais  sans  dotation.  Mais  n'ayant  pu 
servir  une  rente  hypothécaire,  créée  en  1658  an 
profit  du  Chapitre  de  St-Jean-Baptiste  d'Angers, 
la  terre  fut  saisie  judiciairement  le  27  juin  1661 
et  adjugée  par  décret  du  7  août  1670  à  son  créan- 
cier pour  la  somme  de  30,000  fr.  En  dépendaient 
les  métairies  de  la  Touchebonet  et  de  Franche  t, 
qui  en  furent  détachées  et  cédées  aux  religieuses 
de  la  Regrippière.  —  La  domaine  fut  réuni  au 
Séminaire  d'Angers,  lors  de  la  suppression  du 
Chapitre  de  St-Jean-Baptiste.  —  Il  donne  son 
nom  à  un  rniss.  qui  naît  dans  la  lande  du  pâtis 
de  l'Echasserie,  passe  sous  la  Planche-du-Gué, 
sous  celle  de  l'Augivière  et  se  jette  dans  la*  San- 
guèse  à  la  Planchedu-Pas-Bernier ;  —  il  sert  de 
liipite  entre  Tilliers  et  Geste  snr  un  parcours  de 
4,300  met.  ;  —  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la 
Tranchée;  —  en  tout  4,800  met.  de  cours;  —  f., 
c»«  de  Vemoil. 

Musse  (la  Grande),  f.,  c"«  d'Angers  S -O., 
près  la  Maine,  domaine  donné  le  5  janvier  1481 
par  Pierre  Jallot  au  Chapitre  do  St- Pierre  d'An- 
gers, sur  qui  il  fut  vendu  nal^  le  19  avril  1791  ; 
—  (la  Grande,  la  Petite-),  f.,  c»*  de  Trémen- 
tines,  données  eu  1281  au  prieuré  de  Trémen- 


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MDS 


—  772  — 


MYI 


tiaes  par  le  comte  de  Manlévrier.  ^  Le  îeu 
vulgaument  appelé  la  Petite  Muce  1281.  — 
Une  terre  vulgairement  appelée  la  P.  M, 
1390.  —  La  terre  de  la  Grande  Muce  1390 
(H  Pr.  de  Trém.).  —  Les  fermiers  devaient  dis- 
tribuer aux  pauvres  4  boisseaux  de  seigle  bou- 
langé, l'un  le  jour  de  la  Toussaint,  l'autre  le  jour 
de  Noël.  —  Un  plan  des  lieux  existe  an  registre 
rentier  du  prieuré  de  1717  (Arch.  de  M.-et-L.); 
^  (la  Petite-),  f.,  c"«  d* Angers  S.-O.  —  Ancien 
domaine  du  Chapitre  de  St-Maurice  d'Angers, 
vendu  nat*  le  SU  février  1791. 

Mnssoiutiére  (la),  f.,  c^'de  Car 6ai/,* cons- 
truite en  1856. 

Mustlère  (la),  f.,  c"«  d'Auuerse;  —  f.,  c"« 
de  Coron.  —  An.  h.  Jean  de  Pasnautais  1540, 
les  héritiers  de  n.  h.  Jean  Richard  1680;  =>  t., 
c"«  de  St'Pierre-M.  —  La  Mussetière  (Cass.)- 
—  La  Mouhaetière  (Et.-M.  et  Cad.).  =  ham., 
c°«  de  Soulaire-et-Bourg , 

Musy  {Pierre),  «  vitrier  et  peintre  »,  dont  la 
famille  habitait  les  environs  de  Longue  au  milieu 
du  xvn*  s.,  demeurait  vers  le  môme  temps  à 
Saumur.  Il  est  maintes  fois  et  pendant  plus  de 
quarante  ans  (1619-1661)  employé  au  service  de 
l'église  de  Saint-Pierre,  concurremment,  à  partir 
de  1637,  avec  deux  autres  maîtres  de  son  nom, 
Yveê  et  Claude^  ses  fils  peut-être,  qu'il  est  dif- 
ficile de  distinguer.  Yves  reste  à  Saumur  et  y 
continue  la  pratique  artistique  de  son  père.  «» 
(^Claude),  né  à  Saumur,  ainsi  que  sa  femme  Jac- 
quine  Hervé,  réside  à  Angers,  peut-être  dès  1661 .  On 
le  voit  à  partir  de  1666  et  pendant  15  ans  ré- 
galièrement  chargé  par  la  ville  des  fournitures  du 
Sacre.  En  1668  il  restaure  le  portrait  du  comte 
d'Harcourt,  peint  par  Rod.  Score.  A  partir  de 
1695.  les  titres  l'appellent  presque  exclusivement 
Du  Mont,  du  nom  d'un  petit  fief  qu'il  possédait 
en  Vallée,  je  crois.  L'église  de  Varennes -sous- 
Montsoreau  possède  encore  de  lui  un  tableau, 
qui  provient  de  Fontevraud,  signé  Claude 
Musy,  pinxit,  invenit,  œuvre  véritablement 
remarquable,  où  figurent  à  genoux,  à  gauche  le  roi, 
tôle  nue,  la  couronne  à  terre,  les  épaules  couvertes 
du  manteau  fleurdelysé,  portant  cuirasse  et  cuis- 
sard; près  de  lui,  la  reine  Marie-Thérèse,  œil 
charmant,  doux  sourire,  blonde  en  robe  blanche 
avec  manteau  fleurdelysé  ;  derrière  à  genoux,  un 
petit  prince,  à  moustache  naissante,  avec  rabat 
de  dentelle,  habit  rouge  ;  à  côté  deux  petites  prin- 
cesses; —  au  dessus,  trône  dans  une  gloire  sainte 
Thérèse  ;  —  au  centre,  un  cordelier  prêchant,  le 
scapulaire  à  la  main  ;  —  à  droite,  les  âmes  dans 
les  feux  du  Purgatoire  ;  au-dessus  la  Vierge  et 
son  fils  dans  une  nuée  ;  mais  tout  ce  côté  a  été 
refait  par  une  main  bien  malhabile.  —  L'artiste 
survécut  à  ses  deux  fils  Pierre,  dont  l'article  suit, 
et  Claude,  mort  dans  sa  23«  année,  le  10  août 
1674  et  fut  inhumé  le  23  janvier  1681.  L'acte 
l'appelle  «  Cl.  de  Musil  ».  Sa  signature  figure  au 
mariage  de  son  fils  Pierre  (GG 116)  et  à  la  sépul- 
ture de  son  fils  Claude  (GG  175).  Sa  veuve  mou- 


rut le  7  mai  1690.  «  (Pierre),  fils  de  Qaade.  se 
maria  le  7  février  1657  à  Angers  avec  Anne  Des- 
mares et  y  attira  sans  doute  son  père.  Le  père  et 
le  fils,  «  BIM .  les  Musis  »,  achèvent  en  1661  les 
décorations  des  grandes  châsses  du  Chapitre  de 
St-Maurille.  Il  meurt  le  30  mai  1662.  Sa  signa- 
ture se  trouve  à  des  actes  des  21  juin  1661  H 
20  février  1662,  sur  les  registres  d'A vrillé. 

Mutte  (la),  f.,  co»  du  Fuilet.  —  La  MuetU 
(Répert.  Arch.,  1860).  —  La  Mulle  (C.  C).  - 
Construite  sur  les  restes  d'une  petite  motte,  pro- 
bablement féodale,  suivant  quelques-uns  cel- 
tique, autrefois  entourée  de  larges  fossés,  V.  ci- 
dessus,  p.  216. 

Ilastrle  (la),  f.,  c°«  de  Longue. 

Ilutreaa  (le),  f..  c°«  de  Vézins,  —  Le  Mes- 
treau  (Cass.).  —  Le  Montreau  (Et. -M.). 

Mutf'St'Fiow^nt  (le).  —  V.  les  Ulmes. 

Iluzelére  (la),  cl.,  c°«  de  Durtal. 

MyloBiiet  (Augustin),  fils  d'Etienne-Vî- 
chel  M.,  né  à  Angers  le  22  décembre  1806, 
était  associé  à  l'importante  maison  de  commerce 
tenue  par  son  frère  aine  et  se  signala  surtout  ea 
1832  parmi  les  partisans  de  la  nouTelle  Vea- 
dée  par  de  larges  contributions  pécuniaires  H 
une  part  active  à  diverses  missions  périlieuses. 
Arrêté  à  Strasbourg  et  ramené  de  brigade  en  bri- 
gade avec  Quatrebarbes,  Maquillé  et  deux  antr» 
Angevins  délégués  pour  saluer  à  Prague  la  majo- 
rité du  petit  fils  de  Charles  X,  il  fut  acquitté  poir 
la  troisième  fois  en  dernier  ressort,  après  deux 
appels  du  ministère  public,  sur  la  plaidoier» 
d'Eug.  Janvier.  Après  avoir  liquidé  sa  mai- 
son de  commerce,  il  accepta  les  offres  d*afi« 
compagnie  américaine,  partit  pour  Neir>Yo^  ei 
déçu  en  partie  dans  ses  espérances,  se  prit  a 
étudier  l'exécution  du  grand  projet,  signalé  par 
Al.  de  Humbold  et  qui  devra  quelque  joar 
rejoindre  par  un  canal  de  jonction  les  deai 
océans  à  travers  l'isthme  de  Panama.  U  mit  deai 
ans  à  lever  le  nivellement  du  pays,  à  dresser 
une  carte  du  tracé,  à  préparer  les  roies  à  uiw 
Compagnie  française  par  l'assurance  d'immefi&ei 
concessions  de  terres,  au  centre  du  transit,  et  (fat' 
bande  riveraine  de  deux  lieues  do  largeur,  le 
Mémoire,  imprimé  au  retour,  rendit  compte  di 
ses  travaux  et  des  garanties  acquises,  sans  que  se^ 
appels  pressants  ni  ses  démarches  eu  France,  en 
Angleterre,  non  plus  môme  qu'en  Amérique,  par> 
vinssent  à  constituer  l'œuvre  en  pleine  vie.  D  t^i 
mort  subitement,  dans  une  promenade,  1^ 
13  février  1870,  directeur  depuis  1858  de  h 
Compagnie  Générale  d'Assurances,  à  Angers.  - 
Outre  le  Mémoire  cité,  on  a  aussi  de  lui  ik 
brochure  de  polémique  religieuse  :  L^eux  p<t- 
roissiens  de  la  Trinité  à  un  paroissien  dm> 
nyme  (Angers,  1844,  in  8»  de  16  p.,  —  à^- 
avec  Jul.  Bahuaud),  et  un  Mémoire  sur  îs  ^' 
sition  critique  des  Ardoisières  d* Angers  ... 
(Angers.  Pignet,  1849,  in-4<»  de  15  p.,  signé  i  U 
fin).  V.  dans  V  Union  de  VOuest  du  3  mars  IST-' 
son  éloge  par  le  comte  de  Quatrebarbes. 


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COREECTIONS  ET  ADDITIONS 


PBEKIEB    VOLUME 


P.  7,  col.  1,  I.  10,  ajouter  :  AlONC  (1*),  ham.,  c**  do 
Gonnord. 

P.  H ,  col.  2,  qjouter  à  la  liste  des  curés  :  Phil.  Présent, 
Presentis,  U19.  —  Jean  Dahart.  1430.  —  Léiin  Desaires, 
1657. 

P.  16,  col.  2,  ajouter  à  la  liste  des  curés  :  Etienne  Lait- 
iault,  1455.  —  Pierre  Girard,  maître  és-arts,  chanoine  de 
la  Grésille,  1470.  —  Jean  de  la  'louche,  1517.  —  Claude 
Bouchard,  ibkî,  —  Jacq.  Ollivier,  1551.  —  Jean  Chau- 
veau,  1573,  inhumé  dans  le  cloître  de  St-Laud,  à  Angon,  le 
18  janvier  1594.  —  Math.  Gouayset,  1601 ,  1651.  —  Trem- 
blier,  1654,  qui  résigroe  le  8  février  1660  au  profit  de  Franc. 
Crosnier. 

P.  18,  col.  1, 1.  43,  <njouter  :  Amons  vicus.  V.  Mon  (la). 

P.  24,  col.  2,  avant-dernière  ligne,  ajouter  :  Jean  ÙoiS' 
seau,  1543.  —  Jeao-Bapliste-Auguste  de  Sainton,  1748. 

P.  31,  col.  1,  1.  46,  ajouter  :  Andrieux  (Jean),  archi- 
tecte, mari  de  Renée  Saully,  à  Brain-sur-Allonnes,  1712. 

P.  32,  col. 2, 1. 50,  ajouter  :  —  Lettre  circulaire  au  clergé 
du  Diocèse  sur  la  lot  de  l'Enseignement  du  15  mars  1850 
(Angers,  1861,  in-8*  de  40  p.). 

P.  64,  col.  2,  1.  36.  au  lieu  de  Gautier  1036-1049.  — 
Thierry  1055,  —  lire  :  Gautier  1036,  t  le  29  décembre 
1055.  —  Thierry,  le  14  janvier  1056. 

P.  66,  col.  1,  ligne  dernière,  ajouter,  la  cure  do  St- 
Martin-de-Lenay. 

P.  115.  col.  1. 1.  31,  ajouter  :  Le  Mss.  890  do  la  Bibl.  de 
Tours  contient  une  pièce  de  distiques  latins  sur  Geoflroy>lc- 
Bel  par  un  Mathieu,  qui  pourrait  être  notre  Angevin. 

P.  130,  col.  1,  1.  12  :  Arcbao  (r),  m-  b.  et  f.,  c-  d'An- 
gers, où  est  réuni  le  domaine  du  Petit- Arceau,  dont  Tarliclo 
suit.  —  L'habitation  reconstruite  a  romplacé  un  ancien 
manoir,  avec  chapelle  et  orangerie,  qui  relevait  de  la  Corn- 
maoderie  d'Angers  et  du  fief  do  Pigeon,  et  appart.  à  n.  h. 
Jacq.  Joubert,  sieur  de  la  Jarrie,  de  qui  il  passa  successive- 
ment par  acquêt,  le  5  juin  1663,  à  Jacq.  Roche,  maître  pâtis- 
sier, —  le  9  février  1678  à  Franc.  Garciau,  greffier  des 
appellations,  —  le  3  juillet  1703  à  n.  h.  Franc.  Chaillou, 
ancien  consul,  —  le  20  août  1733  à  Nie.  de  Contancin,  —  le 
16  mars  1756  à  Jean  Murault,  notaire,  —  le  24  décembre 
1783  à  René  Courballay  de  la  Roche.  Guill.-Florent  Cour- 
ballay  vendit  le  Grand  et  le  Petit-Arceau  le  1**  septembre 
1811  à  Jean-Franç.  Bore,  V.  ce  nom^  mari  de  Louise  Merlet  ; 
—  auj.  à  M.  Gab.  Rogeron. 

P.  145,  col.  1, 1.  31,  (^jouter  :  Le  propriétaire  actuel  a 
fait  construire  dans  la  cour,  vers  S.,  attenant  aux  cloîtres,  un 
petit  château  de  style  Xiv*  s.,  où  sont  entrés  partie  des  murs 
et  des  voûtes  des  cloîtres  (arch.  Piet,  de  Saumur). 

P.  150,  col.  2,  ajouter  :  AUBIONÉ  {Claude^àfaur) ,  fils 
d*Urbain  d*A.  et  de  Marie  Gabriau,  né  à  Tigné  le  7  juin 
1668,  résidait  à  St-Sulpice  de  Paris,  quand  Tév^iue  de 
Chartres  l'en  lira  pour  le  présenter  à  M**  de  Maintenon.  sous 
prétexte  d'une  parenté  à  laquelle  le  nom  se  prétait.  St-Simon 
nous  a  laissé  un  amusant  portrait  de  ce  •  gros  ^  grand  pied 
«  plat,  lourd,  béte,  ignorant,  esprit  de  travers,  mais  très 
«  nomme  de  bien,  saint  prêtre  pour  desservir  non  pas  une 
<  cure  mais  une  chapelle  «,  et  qui,  qucRlue  temps  grand- 
vicaire  de  Chartres,  fut  presque  aussitôt  nommé  évéquo  de 
Noyoo  (24  juillet  1701),  pub  appelé  à  l'archevêché  de  Rouen 


f24  décembre  1707),  avec  un  brevet  qui  lui  conservait  les 
honneurs  de  comte  et  pair  de  France.  Il  y  prit  une  trè»-vive 
part  surtout  aux  querelles  de  la  Constitution.  On  préleud 
qu'il  fut  si  saisi  de  la  mort  de  sa  bienfaitrice,  qu'il  s'alita  et 
en  mourut  (17  avril  1719).  Ses  chanoines  înburocrent  son 
corps  sans  pompe  aucune,  et  il  fallut  un  arrêt  du  Parlement 
pour  faire  rendre  les  honneurs  solennels  au  cœur  du  prélat, 
qui  fut  transféré  en  Anjou.  Il  reposait  dans  une  capse  de 
plomb,  enveloppée  de  deux  tufleaux,  près  du  grand  autel 
de  Tigné,  où  une  plaque  de  mart)re  indiquait  sa  sépul- 
ture. Ces  restes  ont  été  transférés  dans  la  chapelle  de  Ste- 
Anne  de  l'église  nouvelle  le  15  novembre  1867.  V.  Bépert. 
arch.,  1867,  p.  344,  346^—  SUSimon,  édil.  Chéruel,  t.  II, 
p.  161  ;  XI,  p.  117.  —  DdDge«u,  XII.  p.  36. 

P.  157,  col.  2, 1. 56,  au  mû  de  distinguées,  lire  désignées. 

P.  162,  col.  1.  1.  28  :  —  L'Aunay-Gontard  s'appelait 
au  moins  jusqu'à  la  fin  du  XVI*  s.  l'Aunay-de^l hunes,  du 
nom  de  la  famille  de  Thunes,  dont  un  des  membres  fut  con- 
damné par  contumace,  le  27  avril  1527,  à  être  brûlé  vif  à 
Angers,  conuno  faux  monnayeur  (BB  18,  f.  95). 

P.  165,  col.  1,  1.  dernière,  ajouter  :  Ses  Mss.  sont 
recueillis  à  la  bibliothèque  du  PÎrytanée  de  la  Flèche. 

P.  184,  col.  1,  1.  1,  ajouter  :  Un  troisième  exemplaire 
existe  dans  la  bibliothèque  de  M.  l'abbé  Loboucher,  curé  de 
Beaufort. 

P.  189,  col.  2. 1.  51,  ajouter  :  Il  était  encore  en  fonctions 
on  1782.  11  se  retira  cette  année  le  26  avril  à  Ghartrea,  sa 
patrie,  en  conservant  ses  gag^os  de  500  livres,  jusqu'à  sa 
mort,  qui  fut  notifiée  au  Chapitre  le  15  novembre  17w. 

P.  232.  col.  1,  L2-3.  V.  pour  l'mterprétation  de  ce  mot 
la  conjecture  proposée,  t.  II,  p.  424. 

P.  235,  col.  1.  Il  y  a  confusion.  C'est  Guillaume  II  —  et 
non  son  père,  que  désigne  VHejrameron  —  et  c'est  son  frère 
Nicolas  —  et  non  Guillaume  II  —  qui  fut  capitaine  des 
gardes,  mari  à  la  date  indiquée  de  Marie  Collon  et  père 
d'Armand. 

P.  267,  cor.  2, 1. 18,  au  lieu  de  quarante  ans,  lire  vingt- 
cinq. 

P.  285,  col.  2, 1. 8,  ajouter  :  BÉOAUDRIB  (la).  V.  to  Ter- 
reraie. 

P.  296.  col.  1, 1. 10,  qjouter  :  Dans  une  dernière  visite  du 
25  janvier  1876,  j'ai  trouvé  l'église  en  pleine  démolition,  la 
nef  abattue  dégà  et  fouillée  ;  on  y  a  rencontré  une  dalle  sculptée 
d'uno  épée  et  divers  tombeaux  ;  dans  le  chœur,  un  caveau 
rempli  d'ossements  et  de  débris  de  statue*,  dont  une  grande 
Vierge  en  pierre  dure,  qui  doit  être  restaurée,  et  quatre 
statuettes  de  moines  Dans  les  absides,  sous  le  nlâtre,  appa- 
raissent le  long  des  fenêtres  des  groupes  de  coionnee  nues, 
sans  chapiteaux  ;  dans  l'abside  de  gauche,  la  date  1693  et 
les  lettres  F.  T.  avec  une  coquille  entre  deux  goupillons.  Le 
tout  a  dû  être  jeté  bas  depuis  et  rebâti,  comme  l'était  déjà 
la  maison  des  hôtes,  vers  l'E.  de  l'église  dont  il  faut  regretter 
tout  au  moius  le  chevet  à  triple  abside. 

P.  298,  col.  1, 1.  12,  ajouter  :  —  Vie  de  Af  "•  Bell^  du 
Tronchay  avec  ses  lettres,  Mss.  1337  de  la  Bibl.  de  Tours. 

P.  319,  col.  1,  i^outer:  BlRGER  {Guillaume),  docteur- 
médecin,  à  Saumur,  miri  de  Nicole  Gougeon,  1538. 

P.  330,  col.  2, 1. 17,  au  lieu  de  Adèle  de  Bretagne,  lire 
Alice  de  Blob. 


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—  774  — 


P.  334,  col.  1, 1.  41,  remplacer  V article  par  celui-ci  : 
BbrtràIB  (la).  chAt.  et  f.,  c"*  de  Clefs.  ^  En  est  sieur 
Jacq.  MarsolUer,  écuyer,  procureur  du  rd  en  la  Séné- 
chaussée  de  la  Flèche,  i6(B8.  —  Le  25  janTÎer  1871,  à  onze 
heures  du  matin,  au  moment  où  la  compagnie  de  mobiles  du 
Gers,  établie  en  prand*garde  à  Prise-Bonne  (Sarlhe),  à  6  kil. 
de  Clefs,  était  relovée  par  une  compagnie  aes  mobilisés  de 
Maine-et-Loire  (2*  ban,  1"  légion),  les  Prussiens,  venus 
sous  bois,  entourèrent  la  ferme,  tuèrent  les  hommes  qu'Us 
surprirent  sans  défense,  et  culbutant  les  petits  postes  espacés 
pour  relier  la  garde  au  bourg,  poussèrent  iusou'à  Clofs  sans 
y  pénétrer.  Le  jeune  sous-préfet  de  Baugé,  M.  Benoit,  au- 
lourd'hui  député  do  Maine-et-Loire,  rencontra  les  mo- 
biles en  retraite  à  la  Butte-Noire  et  les  ramena,  en  leur 
annonçant  l'arrivée  d'une  colonne  de  secours  partie  de  Baugé 
et  qui  presque  en  même  temps  qu'eux,  vers  la  tombée  de  la 
nuit,  entrait  à  Clofs,  commandée  par  le  lieutenant-colonel 
Tessié  de  la  Motte.  La  petite  troupe,  ainsi  réunie,  compre- 
nait dès  lors  onze  compagnies  ae  mobilisés  de  Maine-et- 
Loire,  deux  de  mobiles  du  Gers,  un  escadron  de  hussards, 
deux  pièces  d'artillerie  de  montagne ,  en  tout  envii*on 
1.200  combattants.  Le  lendemain  26,  entre  10  et  il  heures 
du  matin,  elle  sortit  en  reconnaissance  dans  la  direction  de 
la  Flèche.  Sur  l'avis  reçu  de  la  présence  des  Prussiens  au 
château  de  la  Bertraie,  le  commandant  de  Maillé,  à  la  tôle 
du  3*  bataillon  de  mobilisés  et  dirigé  tiar  un  garde-chasse, 
gagna  par  des  sentiers  détournés  le  château  signalé,  où  seu- 
lement cinq  hulans  avaient  paru,  occupa  les  communs,  le 
parc,  les  doiu  cétés  de  la  grande  route  et  jeta  ses  tirailleurs 
dans  les  bois  au-delà  du  miss,  de  Mélinais.  L'artillerie  de 
son  cété  s'installait  dans  l'avenue,  domhiant  la  route  jusqu'à 
1 ,200  mètres  de  poriée,  pendant  que  les  cavaliers  du  com- 
mandant Schommel.  envoyés  à  la  découverte,  mettaient  pied 
à  terre  à  hauteur  de  la  butte  de  Prise-Bonne,  pour  faire  le 
coup  de  feu  avec  les  premières  sentinelles  ennemies,  qui  se 
replièrent  jusqu'aux  faubourgs  de  la  Flèche.  A  ce  moment 
deux  canons  en  surtirent,  soutenus  par  une  colonne  d'iufon- 
terie  avec  quelques  cavaliers  et  vinrent  prendre  ponition  à 
Prise-Bonne,  sans  essayer  même  d'approcher  sous  le  fm  de 
nos  tirailleurs.  La  canonnade,  ainsi  inutile  et  lointaine,  s'étei- 
gnit bientét  d'elle-même,  sur  l'ordre  donné  à  nos  troupes, 
malgré  leur  vive  ardeur,  de  rentrer  au  bourg,  où  venait  tout 
au  même  instant  les  rejoindre  de  la  Rairie  une  réserve  com- 
mandée par  M.  de  la  Frégeolière.  Un  hussard  avait  été  tué, 
deux  mwilisés  attemts  légèrement.  Do  la  veille  30  honmies 
tués,  blessés,  prisonniers,  manquaient  à  l'appel,  dont  deux 
ofiBciers. 

P.  342,  col.  1,  f.  63,  ajouter  :  Bidisgiacus  V.  Bes8é. 

P.  351,  col.  9, 1.  60,  ajouter  :  11  tenta  vainement  à  cette 
époque  de  rentrer  dans  ses  fonctions  d'architecte  do  la  ville, 
et  a  publié  une  Lettre  à  mes  concitoyens  (Nantes,  Mangin, 
30  octobre  1832,  in-4*  de  3  p.),  où  il  explique  ses  démarches 
et  s»  espérances  vaines. 

P.  364,  col.  2, 1.  12,  cnouter  :  Blois  (Alice  de),  V.  1. 1, 
p.  487. 

P.  304,  col.  1 , 1.  20,  ajouter  :  Terra  de  nemore  de  Laile, 
quœ  erat  hospicio  et  agricola  pronrio  denudata  1200  circa 
(Chemillé,  ch.  or.  671.  —  1.  48,  au  lieu  de  c*«  de  Chénehutte- 
let-Tu£reaux,  lirCt  dans  l'ancien  enclave  des  Tuffeaux,  auj. 
c**  de  St-Martin-de-la-Place, 

P.  404.  col.  2,  1.  2,  au  lieu  de  fit  don,  lire  fit,  non  pas 
don  mais  vente,  moyennant  533 1. 1. 

P.  434,  col.  1 , 1. 16.  -  Le  prénom  de  Bougitfer  est  Gilles. 


Une  pièce  de  vers  lui  est  adressée  par  Gervais  Sépin,  dans 
VHortus  amorum,  t.  III,  f.  85. 

P.  440,  col.  2, 1. 8.  —Un  article  aussi,  dans  le  Maine-et- 
Loire  du  4  janvier  1837,  sur  le  poète  populaire  Blanchard 
porte  ses  initiales. 

P.  467,  col.  2, 1. 26,  supprimer  Tariicle  BotrriER.  Il  s'agit 
d'un  livre  de  l'oratorien  Moireau.  V.  Barbier,  IHct,  de*  An. 

P.  490,  col.  2. 1.  5-8.  supprimer  l'art.  Brbtz. 

P.  499,  col.  1, 1.  59,  ajouter  :  et  publie,  sans  signer,  des 
Observations  sur  la  parole  univrrselle  ou  Jéhova  ou  je 
suis  celui  gui  suis  (Paris,  veuve  Nyon.  1804,  in-4*  de  22  p.) 

P.  508,  col.  2, 1.  1,  ajouter  :  Brion  (Renê)^  chirurgien  e* 
médecin  do  l'abbesse  de  Fontevraud,  J.-B.  de  Bourbon, 
inhumé  le  4  janvier  1667  auprès  du  grand  autel. 

P.  524,  col.  1,  i:  27,  ajouter  ;  Brossiee  {Siichel),  doc- 
teur en  médecine,  à  Chemillé,  1661. 

P.  546,  col.  1, 1.  2,  ajouter:  M.  Kerviler.  dans  son  Etude 
critique  de  la  géographie  armoriaiine,  et  M.  L.  ^ochaa 
de  Kersabiec  {Soc.  arch.  de  Nantes,  1869)  placent  à  Candé 
le  centre  primitif  des  Nannèl^. 

P.  564,  col.  2, 1.  56-59,  corriger  :  La  i-hapellc  St-Nicoks 
formaK  la  chapelle  seigneuriale  du  château  et  dépendait  jus- 
qu'au XV*  s.  de  la  paroisse  de  Monlillicrs.  Elle  ne  fut  éngée 
en  paroisse  distincte  que  vers  1460.  V.  t.  II,  p.  7i0  et  D. 
Hugues,  Bist.  de  6t-Flor.,  f.  311-312. 

P.  586,  col.  2,  sttpprimcr  fartt  Champagki  {A  Uee  de)  a 
se  référer  à  la  p.  48/,  col.  1. 

P.  604,  col.  1 ,  dem.  1. —  Les  chroniqueurs  ont  raison.  Chao- 
tocé  fut  un  des  repaires  abominables  de  Gilles  de  Retz.  Les  actes 
do  son  procès,  qui  me  sont  revenus  en  mains,  en  racontent 
des  horreurs,  notamment  l'exhumation  des  cadaTres  d*en- 
fants,  avant  la  remise  du  manoûr  au  nouveau  projMÎéfairc. 

P.  661,  col.  2, 1.  37,  ajouter  :  Chaseium  Henriei  1419 
(D8). 

P.  677,  col.  2, 1.  56,  ajouter  :  Ane.  logis  noble,  composé 
de  deux  corps  distincts  parallèles,  l'un  du  XMT  s.,  l'autre,  ct 
avant  vers  S.,  daté  1587  sur  le  linteau  d'une  lucarne  de  la 
façade  et  au  piédroit  d'une  fenêtre  sur  le  cbtanin. 

P.  690,  col.  2, 1. 37,  au  lieu  de  Duvigneau,  lire  Drouj- 
neau. 

P.  705.  coL  2,  dem.  1.,  <youf«  :  ...,  né  à  Chitelais  le 
4  mars  1789. 

P.  733,  col.  2, 1. 19,  au  lieu  de  la  Moine,  lire  la  Sèvr»- 
Nantaise. 

P.  751,  col.  2,  1.  10,  ajoutez  :  Lemasle  devmtéréque 
constitutionnel  de  Vannes.  M.  DugastMatifeux  lui  a  consacré 
une  Notice. 

P.  753,  col.  2,  1.  51,  au  lieu  de  12  kU.,  lire  2  kfl. 

P.  759,  col.  2. 1.  34,  au  lieu  de  1761,  lire  1661. 

P.  764,  col.  2,  l.  27,  au  lieu  de  ruif^.,  lire  ham-,^*d'/«- 
grandes  ;  —  donne  son  nom  au  miss. 

P.  765,  col.  2. 1. 24.  —  Le  Haut-C.  est  auj.  un  châteaa, 
avec  magnifique  dépendances  de  verdure,  à  M.  Rîcbou. 

P.  770,  col.  1. 1. 12,  ajouter  :  ==  m-  b.,  c-  de  Segré, 

P.  779.  col.  1, 1. 22,  qjouter  :  Molendinus  in  Curtijunce 
1010-1033  (Garl.  de  St>Aubtn,  p.  52). 

P.  794,  col.  2,  1.  21,  ajouter  :  CROiX-DB-GRIPrBAll  fta). 
c**  de  Blou,  croix  da  pierre,  autrefois  de  bois,  au  carrefour 
des  chemins  de  Neuillé  et  de  Vivy,  au  pied  de  laquelle  wA 
été  trouvés  trois  cadavres. 


DEUXIÈME    VOLUME 


p.  5,  col.  1, 1.  33,  ajouter  :  ...,  maire  de  Tiercé  depuis  le 
18  août  1848  jusqu'en  1865. 

P.  16,  col.  i,  1.  48,  ajouter  :  Actuellement  à  M.  Lebou- 
cher,  curé  de  Beaufort,  par  donation  de  M.  Poupart. 

P.  17,  col.  1 , 1. 12.  —  Cesl  bien  Antoine  et  non  François 
qu'a  nom  Davy.  —  Supprimer  les  lignes  14-11  qui  con- 
cernent son  fils  —  et  les  reporter  à  l  article  qui  suit,  ainsi 
l.  27  :  Né  à  Doué,  professa  le  droit  à  Angers,  fait  unique, 
pendant  plus  de  60  ans.  II  était  doyen  des  docteurs  dès  1604 
et  eut  alors  à  maintenir  éncrgiqucmenl  ses  droits  do  pré- 
séance contre  Barclay.  Il  mourut... 

P.  23,  col.  1, 1.  40,  au  lieu  de  1818,  lire  par  ordonnance 
du  26  mars  1817. 


P.  24,  col.  1 , 1.  34  :  Il  existe  une  3*  partie  très-rare,  dont 
un  exemplaire  m'est  communiqué  par  un  jeune  écolier  àt 
troisième,  M.  Samuel  Besnard,  un  fnretrac.  à  qui  i'»  dû 
déjà  plus  d'une  bonne  indication.  Elle  a  pour  titre  :  La  Jm- 
risprudejice  françoise,  livre  troisiesme.  De  la  qualité  et 
différence  des  biens  rneubles  et  immeubles  (La  Flèche,  Jacq. 
Rezé,  1607, 1  vol.  in-4*  de  161  p.,  plus  la  table). 

P.  30,  col.  2, 1. 5,  ajouter  :  Deniserk  (la)— et  y  rapporter 
ce  qui  est  dit  à  la  Deoinerie,  en  Chalonnes.  Elle  avait  éké 
acquise  le  4  fé%Tier  1754  par  le  père  de  Leclcrc.  V.  ce  nom, 
qui  dans  ses  Ms^  la  dit  autrefois  flanquée  de  trob  tours  et 
donne  les  Préfaces  de  l'histoire  ancienne  et  moderne,  qull 
se  proposait  d'écrire,  do  cette  maison. 


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-  775  - 


p.  40,  col.  i,  \.U,ajotUcr:  Dcux-SœuRS  (!«•)•  V.  Vioy. 

P.  58,  col.  1, 1.  25,  au  lieu  de  Ulger,  lire  Rainaud. 

P.  57,  col.  4. 1.  i4,  au  lieu  de  1733,  lire  vers  1763-1765. 

P.  76,  col.  1, 1.  28,  aiouter  :  Dumas  {Léon- Fulcr and), 
né  à  Paris  le  9  mai  1802,  sort  de  TEcolo  de  St-Cyr  en  1821, 
fait  la  campafpie  d*Bspa^e  d'où  il  revient  che>'alier  de  la 
Léfion  d'honneur  h.  21  ans,  quitte  le  senice  en  1837  et  est 
nommé  receveur  particulier  des  finances  à  Saumur  en  1841 , 
où  il  est  mort  retraité  le  18  juillet  1869.  Elu  en  1847  lieute- 
nant-colonel de  la  carde  nationale  saumuroise,  il  en  avait 
conduit  m  juin  1848  les  volontaires  à  Paris  et  reçut  de  sa 
légion  au  retour  une  épée  d'honneur. 

P,  78,  col.  2,  dem.  l.,  ajouter  :  On  trouve  de  lui  deux 
lettres  dont  une  du  13  février  1648,  le  lendemain  de  sa  bles- 
sure, dans  les  Négociations  d'Amauld,  t  V,  p.  382  et  392. 
V.  auisi  Loiseleur,  XBxpéd,  Hu  duc  de  Guise,  t.  XIII, 
p.  250  des  Mém.  de  la  Soc.  areh.  d'Orléans. 

P.  86,  col.  2, 1.  25,  au  lieu  de  ferme,  lire  chat,  moderne 
avec  joli  enclos  de  verdure. 

P.  106,  col.  2, 1.  50,  aiouter  :  la  Sorinière]  qui  en  avait 
déjà  publié  Y  Eloge  dans  le  Mercure  (octobre  1770). 

P.  122,  col.  1, 1.  9,  ajouter  :  —  Opuscules  théologiques 
de  M.Jfan  de  VEspine  (Jac.  Staeer,  1598,  2  vol.  in-18,  le 
1"  de  1044  p.  plus  La  table,  le  2*  de  504  p.,  plus  la  table  et 
la  dédicace  au  roi  Henri  IV,  avec  portrait  du  roi). 

P.  131,  col.  2.  1.  29  et  60,  au  lieu  de  Montalais,  lire 
Montatais. 

P.  132,  col.  2, 1.  32,  ajouter  :  Le  fermier  du  Grand-Fai- 
teau,  André  Pasquier,  y  fut  assassiné  par  une  bande  de 
Chouans,  dans  la  nuit  du  16  thermidor  an  II  (3  août  1794). 

P.  142,  col  2,  l.  63,  aiouter  :  Notary,]  fusillé  par  les 
Chouans  le  7  fructidor  an  11. 

P.  154,  col.  2, 1. 13,  ajouter  :  Il  en  a  été  fait  une  tragédie, 
l'Enlèvement  de  la  châsse  de  St- Florent,  patron  de  la 
ville  de  Boye,  par  ordre  du  roy  Louis  XI  en  1475,  réim- 
primée daas  le  Conservateur  (1757.  collect,  de  6  vol.  in-12 
par  Brueys,  etc.). 

P.  159,  col.  2,  l.  59-60,  au  heu  de  traverse  St-Georges, 
lire  limite  Ambillou  et  Lourcsse,  traverse  Brigné. 

P.  162,  col.  1. 1.  48,  au  lieu  de  Girart,  lire  Giroust. 

P.  164.  col.  2, 1.  56.  —  C'est  à  la  FonUine-Rouillée  que 
se  trouve  l'inscription  du  curé  Péton,  mal  indiquée  ci- dessus, 
p.  157,  col.  2. 

P.  176,  col.  2,  dern.  1.,  a;ou/«r  :  FoRGB  [Louis  do  La), 
docteur  en  médecine,  était  originaire  sans  doute,  comme  l'in- 
dique Roger,  p.  527,  de  la  Flèche,  où  je  le  trouve  résidant, 
avec  Urbaine  Virdoux,  sa  femme,  en  1637,  mais  il  s'établit 
plus  lard  à  Saumur,  où  l'attirait  son  litre  de  protestant,  et  où 
il  fut  un  des  premiers  à  importer  les  doctrines  do  la  philoso- 
phie cartésienne.  Dès  100  Ml  avait  fait  imprimer  le  texie 
inédit  de  deux  opuscules  du  maître,  L'Homme  de  René  Des- 
cartes  avec  les  remarques  de  Louis  de  la  Force,  et  un 
JVaité  de  la  formation  du  fœtus  par  le  même  hescartes 
(  Paris,  in-4*),  dont,  en  même  temps  qu'une  réimpression  fran- 
çaise (Paris,  1677,  in-4'),  une  traduction  fut  donnée  sous  ce 
titre  :  Ùescartis  Iractatus  de  homine  et  de  formatione 
fœtus,  quorum  prior  notis  perpetuis  Lud.  de  la  Forge 
xltustratur  {AmsteL,  Dan,  Elsevier,  4677,  in-4*).— C'est 
en  son  propre  nom  qu'il  publia,  deux  ans  après  son  début,  un 
Traité  de  l'esprit  de  l'hom'ne,  Ue  ses  facultés  et  fonctions 
et  de  son  union  avec  le  corps,  suivant  les  principes  de 
René  Descartes  (Paris,  Tbéod.  Girard,  16A6.  in  4*  do  453  p. 
avec  portrait  de  1  auteur),  réimprimé  sans  date,  Amsterdam, 
Abr.  Vollgang,  petit  in-l-i,  et  Cîenève.  1723,  io-8";— et  tra- 
duit en  latin  :  Imctatus  de  mente  humana,  ejus  faculta-- 
tibus,  etc.  (Amsterdam,  Dan.  Elzevier,  1669,  in-4').  —  On  y 
romarque  surtout,  dit  M.  de  Lcns,  Revue  d'Anjou,  1873, 
p.  360,  le  développement  de  cette  thèse  cartésienne  :  «  Qw 
«  l'esprit  est  plus  aisé  à  connaître  que  le  corps  »  (I.  Il)  ;  — 
et  aussi  (chap.  xvi)  «  Texplicalion  de  l'action  mutuelle  du 
«  corps  et  de  l'àme  par  la  théorie  des  cnuses  occasionnelles  ». 
—  Il  y  a  quelque  raison  de  croire  que  Jean  do  la  Forge,  l'au- 
teur de  deux  comédies  rares,  notamment  du  Cercle  des 
Femmes  savantes,  qnï  met  en  scène  plusieurs  Angevines,  est 
do  la  famille  de  notre  docteur. 

P.  186,  col.  1,  l.  46,  ou  lieu  de  FonUioe-Suxon,  lire 
Fonlaine-Sozan  —  et  voir  la  rectification  à  l'ariicle  Neuillé, 

P.  187,  col.  1, 1.  49-50,  ajouter  :  Avec  château  moderne, 
formé  d'un  petit  corps  rectangulaire  d'un  seul  étage,  en- 
cadré de  deux  larges  et  hauts  pavillons  de  deux  étases,  à 
lucarne  et  toits  en  cdne  tronqué,  qui  se  détachent  sur  chaque 
tacêf  iè  tout  décoré  de  cordoot  «Is  briques,  au  regard  d'iA- 
pteaiM  prairiei  tniT«rsé«t  par  )e  ruist.  da  Uviw. 


P.  193.  col.  2, 1.  46,  au  lieu  de  1190.  lire  1090. 

P.  201,  col.  1,  l.  7,  au  lieu  de  de  la  Doctrine  chrétienne, 
lire  des  Ecoles  chrétiennes. 

P.  207,  dem,  L,  ajouter  :  =  ham.,  c"  de  Marans. 

P.  216,  col.  2.  l.  20,  ajouter  :  Quatre  foires  y  ont  été  éta- 
blies par  arrêté  du  1**  mai  1875,  le  3*  samedi  de  mars,  avril 
et  mai  et  le  1"  samodi  de  septembre. 

P.  217,  col.  2, 1.  55,  an  lieu  de  Lechevalier,  lire  Lejeune, 
chevalier.  La  terre  est  restée  dans  la  famille  Lejeune  ou  à 
ses  héritiers  jusque  vers  1850. 

P.  223,  col.  2, 1. 1 ,  (nouter  :  D'après  les  notes  de  Salnoo. 
1. 1,  Mélanges  (Mss.  de  la  B'ibl.  de  Tours),  il  aurait  aussi 
mis  en  ordre  et  terminé  avec  Mie.  Vincent  V Histoire  de  la 
collégiale  de  St-Martin  par  Monsnier  et  corrigé  les  épreuves 
de  la  Vie  de  St  Martin,  éditée  en  1699  par  Gervaise. 

P.  227.  col.  2.  l.  55-49.  —  U  légende  se  trompe  sur  la 
date  ou  sur  le  prénom  en  attribuant  la  fondation  à  un  Antoine 
de  Lesperonnière  ;  mais,  si  la  famille  ne  possédait  pas  le 
Pineau  avant  1523,  la  Roche-Bardoul  lui  appartenait  âèn  lo 
milieu  du  xiv*  s. 

P.  229,  col  1 , 1.29,  ajouter  :  Garin  {Sébastien- Philippe- 
Joseph),  né  à  Maubeuge  (Nord),  le  20  janvier  1784,  sortit 
de  l'Ecole  polytechnique  le  10  octobre  1806  sous-lieutenant 
au  1"  régiment  de  ligne,  avec  lequel  il  fit  les  campagnes  de 
Naples  (1807-1808).  d'IUlie  et  d'Allemagne  (1809).  ou  U  fut 
blcsBsé  à  Wagram  de  deux  coups  de  feu  i  la  jambe  droite, 
de  Calabre  (1810),  d'Espagne  (1811)  et  de  France  (1814- 
1815).  Il  était  chef  de  bataillon  depuis  le  19  décembre  1814. 
et.  après  le  licenciement,  passa  avec  lo  même  grade  (0  mars 
1816)  ù  la  légion  départementale  de  Vaucluse,  devenue  en 
1820  le  18*  léger,  et  avec  le  grade  de  lieutenant-colonel,  le 
1"  octobre  1830,  au  2*  régiment  d'infanterie  lé^re.  Officier 
de  la  Légion  d'honneur  du  5  mai  1833,  il  pnt  sa  retraite 
l'année  suivante  et  vint  se  fixer  à  Angers,  où  il  retrou- 
vait d'anciens  camarades  de  guerre  et  d'école.  Aidé  dHine 
femme  de  vertu,  qu'il  devait  perdre  bientôt  (novembre  1845), 
il  y  eut  vite  acquis  droit  do  cité  et  s'y  fit  une  place  pré- 
cieuse dans  tous  les  respects  et  toutes  lea  afKsctions,  par  sa 
bonhomie  loyalement  empressée  à  tous  Iw  services,  une  cha- 
rité touchante,  un  dévouem<»t  de  toutes  les  heures  aux 
misères  du  pauvre  quartier,  où  il  avait  réAigié  sa  vie.  Elu 
le  1*  août  1848  membre  du  Conseil  municipal  d'Angers,  il 
s'en  retira  en  1852  par  refus  de  serment  et  est  mort,  entouré 
de  la  vénération  publique,  le  13  avril  1806,  à  l'&ge  de  82  ans. 

P.  236,  col.  2,  l.  44,  ajouter  :  —  Il  s'empara  le  23  mai 
1815  du  bourg  de  Prérigné  et  reçut  du  roi  l'ordre  de  St- 
Louis,  une  pension  de  900 1.  et  en  1817  des  lettres  de  nobieese. 
Il  mourut  dans  l'année  même  le  7  avril  à  la  Bouère,  où  une 
chapelle  funéraù*e  lui  a  élé  élevée  par  sa  bru.  M"*  de 
Chammes,  avec  des  inscriptions  qui  rappellent  ses  combats. 
V.  Paulouin,  la  Chouann.  dans  le  Maine,  t.  Itl,  p.  1-7. 

P.  239.  col.  1, 1.  31,  au  lieu  de  1792,  lire  1791. 

P.  243,  col.  1,  1.  3.  ajouter  :  Gekce  (Gabriel),  peintre, 
h  Saumur,  1709,  d'après  un  portrait  qui  porte  oette  signature 
et  cette  date. 

P.  251,  col.  2,  l.  25,  ajouter  :  Gbnvhie  (la),  ham.,  e-*  de 
la  Cornuaiile. 

P.  256,  col.  1, 1. 12,  ajouter  :  Il  a  été  donné  «n  Ea^ait 
des  vie  et  moeurs  de  Oeo/frou,  comte  d* Anjou,  comnosé 

en  latin  par  frère  Jean (Paris,  Heureux-Blancvillain, 

1623),  opuscule  in-8'  de  27  p.,  très-rare. 

P.  25d.  col.  3,  ({jouter  :  GianOTBlUES  (les),  ham.»  c**  de 
Gonnord. 

P.  258,  col.  2.  1.  49-52.  -  Il  s'agit  de  U  comtesM»  de 
Drue,  qui  fut  tuée  non  h  Geste,  comme  le  dit  Turreau,  ni  à  la 
Chaussaire.  comme  l'écrit  M.  Stofllct,  mais  à  la  Séguiniére 
le  9  février  1794. 

P.  259,  col.  2, 1.  2,  ajouter  :  Il  s'était  engagé  en  juillet 
1793  dans  le  bataillon  d^Angers  dit  des  Pères  de  famille,  et 
c'est  de  Saumur  qu'il  renvoya  le  23  ventêse  an  II  ses  lettres 
de  prêtrise. 

P.  263 ,  col.  I ,  L  9,  (jouter  .*  Il  en  a  été  donné  une  réim- 
pression (Angers,  veuve  Pavie,  1800,  in-12  de  204  p.). 

P.  267,  col.  1 ,  l.  48,  au  lieu  de  le  19  juillet  et  non  le  29. 
lire  ....  le  19  octobre,  V.  Inscrijtt,  de  la  France,  par  (ruil  • 
hermy,  1. 1,  p.  521,  et  non  le  29  juillet. 

P.  271,  col.  2, 1.  9,  qjouter  :  —  et  cbet  Farré,  Cbolel. 
mars  1873,  l/n  conservateur  à  ses  coréligionnairet  poti^ 
tiques  (in-S*  de  7  p.,  à  50  exempi  ). 

P.  280,  col.  2,  au  lieu  de  vers  1840,  lire  vers  1864-186S. 

P.  284,  col.  i,  1.  30.  (jouter  :  s  ham.,  c**  de  Pouaneé, 

P.  205,  col.  i,  1.  40,  AfOttter  ;  Un  joU  cbâlaau  timt  d'y 
être  élevé  pour  M.  de  Maillé,  maii^  de  Loogué.  -  Col.  t^ 

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—  776  -- 


\.i1,au  lieu  de  à  11.  Ganreau  de  la  Barre,  lire  à  ¥.  Ale- 
xandre Carreau. 

P.  S03,  col.  1,  1.  51.  au  lieu  de  la  Mayenne,  lire  la 
Marconne. 

P.  324,  col.  t,  1.  59,  (^euter  :  Il  l'aYait  fait  précéder 
d*im  poème  latin,  dont  Ménage  dte  sept  ters  en  tête  de  sa 
Vie  de  F.  Ayrault,  p.  xxni. 

P.  332,  col.  1, 1. 2-5,  à  supprimer. 

P.  339.  col.  4, 1.  3i.  ~  Il  signe  Guiet  ses  ex  libris  mais 
Guyet  ses  lettres.  M.Tamisoy  de  Larroqae  vient  d'en  trouver 
trois  dans  la  Collect.  Dupuy,  Mss.  712. 

P.  341,  col.  1,  1.  46.  Cette  tombe  remarquable  provient 
du  prieuré  de  la  Papillaie,  près  Anf^ers.  On  la  trouve  décrite 
sur  sa  place  par  Pean  de  la  Tuilerie,  Descript.  d'Angers, 
nouv.  edit.,p.  452. 

P.  356,  col.  1, 1. 44,  ajouter  :  =  f.,  c-  de  Ste-Gemmes- 
d'A  ndigné. 

P.  359,  col.  l,1.26,flyott^«-.-  l\?xnj»{ Alfred-Edouard), 
né  à  Chanloceaux  le  12  septembre  1817,  étudie  cher  les 
architectes  Libcrge,  de  Nantes,  et  Blouet,  de  Paris,  et  vient 
en  1842  s'établir  à  Angers.  Il  fit  en  1852-1853  un  vovage 
d'étude  en  Italie. -et  est  mort  le  28  avril  1865  à  Molancé,  c** 
de  St-6rice  (Mayenne),  déjà  connu  uar  de  remarquables  tra- 
vaux, tels  que  les  églises  de  Freigné  (1849-1855)  et  de  Mont- 
jean  (18G0-18B4)  et  la  chapelle  des  Sœurs  de  la  Miséricorde, 
à  Angers (1858-1860). 

P.  360,  col.  1 , 1. 19.  —  Le  titre  est  gravé  par  J.  La  Roche 
et  porte  dans  un  cartouche  au  bas,  à  droite  les  armes  de  Tau- 
teur,  3  bcsufs  passants  2  et  1.  —  J'ai  pu  vérifier  qu'on  a 
simplement  modifié  sur  le  cuivre  la  date  1605  en  changeant 
le  5  en  9  pour  faire  1609,  et  coUu  ce  nouveau  titre  sur  onglet 
aux  exemplaires  restants  de  la  première  édition,  imique  avant 
celle  de  1618. 

P.  360,  col.  2,  1.  49,  ajouter  :  Hodé  {Bene),  —  et  non 
Hodet,  —  fils  du  précédent,  né  à  Marans  le  24  mai  18H, 
après  avoir  passé  trois  ans  à  l'Ecole  des  AAs  et  Métiers 
d  Angers,  entra  comme  élève  architecte  dans  le  cabinet  de 
M.  Villers  et  bientôt,  installé  en  son  propre  nom,  se  créa  une 
clientèle  qu'attestent  assec  les  nombreux  travaux,  la  plupart 
remarquables,  dont  il  a  semé  l'Anjou  et  les  départements 
d'alentour.  On  peut  citer  notamment  les  châteaux  construits 
ou  restaurés  du  Pineau,  d'Angrie,  de  la  Rivière-d'Orvaux,  de 
Chanzeaux,  de  la  Potherie,  entre  tous  le  plus  considérable, 
de  la  Fautrière,  de  la  Guénaudière  (VavenneK  de  la  Girar- 
dière  en  St-Lambert-du-LaUy,deMarthou,deCoué,deMon- 
treuil-sur-Loh*,dc  Juigné-8ur-Maine,de  Châtelain  ^Mayenne), 
de  la  Beuverie,  de  la  Baronnière,  de  la  Trembla  ie  près 
Cholet,  de  Bréxé,  de  Bourbon-Busset  (Allier),  de  Vemée, 
des  Rues,  de  la  Roche-d'Ecuillé,  de  la  Boissièrc  en  Avrillé, 
de  la  Motte-aux-Gentilshoromcs  près  Parthenay,  de  l'Echo 
près  Chemillé,  de  la  Maboulière  au  Bourg-d'lré.  —  Il  est 
mort  à  Angers  le  18  octobre  1874. 

P.  380.  col.  1, 1.  4,  au  lieu  de  1629,  lire  1619. 

P.  384,  col.  I.  1.  27,  ajouter  :  iLE-TROTTOinN  (1'),  f., 
c"*  de  Souxay,  à  la  queue  de  l'île. 

P.  389,  col.  1,  1.  52,  ajouter  : ...  deux  filles,]  dont  une 
épousa  en  1799  le  conventionnel  Dandenac. 

P.  399,  col.  2, 1.  62,  ajouter  :  =  cl.,  C*  de  Marigné. 

P.  408,  col.  2, 1.  26,  ajouter  :  JocublièRE  (la),  ham.,  c" 
du  Afarillais. 

P.  409,  col.  i,  1.  10,  q/ou/cr  ;  JOKCHERON,  vill.,  c"  de 
Mozé. 

P.  410,  col.  2,  dernière  1.,  ajouter  :  Lettre  sur  les  eaux 
minérales  de  Jouannette,  par  M.  Duvergé  [Natur.  consid., 
1771,  t.  VII,  p.  235  et  DicL  min.  et  hydr.,  t.  II,  p.  250). 

P.  424,  col.  2,  1.  6-10,  ajouter  :  Hugues  Odard,  1296, 
1297.  —  Jean  Bohalle,  1442,  —  Louis  Guibert,  1659. 
V.  ces  nomté 


P.  430,  col.  2, 1. 12,  effacer  :  1839,  —  et  L  15,  ajouter  : 
Il  y  Oit  mort  le  23  juillet  1869. 

P.  433,  col.  2. 1.  37,  au  lieu  de  1552,  ;trel512. 

P.  436,  col.  1, 1.  i$,  au  lieu  de  oratoriea,  abbé  de  Fotx, 
lire  abbé  de  Foix  et  du  Louroux. 

P.  466,  col.  1, 1.  37,  au  lUu  de  '^tntilly.  lire  Sl-Pierre. 

P.  487,  col.  2, 1.  61,  ajouter  :  Iaoek  (Denis),  docteor  de 
Sorbonnejrrand-archidiacre  de  St-M«oriced'Angert  du  lO  dé- 
cembre 1694  au  mois  de  mai  T  »,  aJ>bé  de  Bellosane  1« 
18  août  1701 .  fut  élu  recteur,  au  .r,  de  la  Facnlté  de  théo- 
logie d'Angers,  en  1699,  -  etobt  *  pendant  son  règne  Vsh»- 
lition  des  repas  de  corps  qui  se  célébraient  aux  solennités  de< 
nations.  Il  avait  été  désigné  cette  année  par  l'évAqne  poor 
donner  pendant  le  Carême,  dans  l'église  St-Pîerre,  l^  c«ii^ 
rences  do  controverse  à  l'intcnlion  des  nouveaux  convertis.  U 
était  depuis  1693  membre  de  l'Académie  d'Angers  et  y  ftgvt 

Ssqu'à  sa  mort,  survenue  le  24  mai  1729.  V.  Pocq.  de  Liv., 
ss.  1027.  p.  383;  Bévue  d'Anjou,  1875,  p.  335;  Arch.  es 
M.-et-L  G  1167;  Gall.  Christ.,  XI,  336. 

P.  570,  col.  2, 1.  8,  au  lieu  de  Simonne,  lire  Clémence. 
—  1.  53,  ajouter  :  On  a  aussi  un  petit  recueil  Bxcellentis- 
simo  heroi  Urbano,  marchioni  de  Brese^ ...  earmen  pane- 
gyricum  offerebat  cotlegium  Andinum  PP,  Congr.  Ora- 
tor.  (Andeg  ,  R.  Hemault,  1642,  in-4*  de  19  p  ). 

P.  571,  col.  1,  1.  56,  ajouter  :  L'abbé  d^Aubignac  qui, 
après  avoir  été  depuis  1631  son  précepteur,  resta  llnlendaDt 
de  ses  biens  et  hérita  de  lui  4,000  1.  de  rente  viagère,  k 
célèbre  dignement  en  tète  de  son  Macarise,  p.  180. 

P.  572,  col.  1, 1.  6-7,  à  supprimer. 

P.  577,  col.  2,  L  2,  «lu /tm  de  nui  1859,  fireseptembre  1848. 

P.  590,  col.  1 , 1.  26,  ail  lieu  de  Sermon,  lire  Ccrvon. 

P.  610.  col.  1,  f.  21,  ajouter  :  ...  et  aof^i  le  Diseotirs, 
qu'il  devait  prononcer  le  9  août  1827  à  l'inauguratiaQ  de 
monument  de  Cathelineau  dans  le  Bécit  de  finauguratitm 
(Angers,  Marne,  1827). 

P.  613,  col.  2,  1.  39-41,  à  remplacer  ainsi  :  Jean-Jac^. 
Guilbault,  fils  de  Claude  G.,  avocat,  et  de  Jacquîne  Tonaelier 
ou  Letonnelier,  et  mari  do  Marie  de  Cantiucau...  —  1.  44, 
ajouter  :  leur  fille  Jeanne  épouse  René-Romain  Charlery, 
grand-père  du  maire  actuel  au  Guédéniau. 

P.  650,  col.  2, 1.  2.  —  Ce  sont  les  dates  de  son  acte  d.' 
décès,  —  mais  son  acte  de  naissance  le  (fit  oé  à  An-vault 
(Deux -Sèvres)  le  31  décembre  1808. 

P  654,  col.  2.  1.  18-30.  ret-Hfier  ainsi  :  fils  de  J«^  - 
Guill.  M.  et  de  Martbe-Mathurine  Ontin,  oé  à  Angers.  le 
28  prairial  an  VII  (16  juin  1790). 

P.  677,  col.  1.  L  10,  ajouter  :  Outre  le  portrait  iaSt^sé. 
û  en  existe  un  autre  de  Millsran.  c  interprette  dn  nx  on  ta 
<  cour  du  Parlement  de  Paris  »,  signé  Ant.  Massom,  ad  ri- 
vumpinxit  et  sculps.  Parisiis,  1688. — An-dessoos  œ  lit  : 
Vcos  lias  obligé,  l«eUar 
ua  r«Ddrt  hom'naf  4  à  cat  tntaar. 
Sa  framaitira  eoMlfnvà  blaa  dira 
Et  Ms  lettres  i  bleo  éerira. 


Ce  qui  donne  une  date  de  quatre  ans  au 
à  la  première  édition  connue  de  ses  livres. 


I  premièi 

P.  686,  col.  1 , 1.  26,  ajouter  :  —  un  autre,  an  crayen,  aa 
cabinet  des  Estampes  de  la  Bibl.  nationale. 

P.  743,  col.  3. 1.  12.  —.Le  portrait  de  R.  Moreau  a  r«^ 
gravé,  sans  date  ni  nom  d'auteur,  avec  ees  dmx  v^ers  latks 
Exprinut  an,  MoreUe,  tuam  sub  imagine  frantem  ; 
Exhibet  ingenium  tdbtiothfca  tvmn, 

Oaj  PaUo,  docu-néd.  Paris. 

Par  tme  erreur,  due  ii  cette  dédicace,  on  bien  olatM  par 
une  spéculation  de  vente,  la  planche  de  cuivre  a  été  plus  ts^d 
en  partie  replanée,  et  le  porirait  tiré  sous  le  wm  de  Ga; 
Patm  :  M**  Guido  Patin,  doctor  medieus...  M.  Lavn 
delin.  et  sculpsit.  Le  cabinet  des  Estampes 
exemplaire  dos  deux  tirages. 


riN  DU  TOME  DEUXIÈME. 


Angers,  Imprimerie  P.  Lacbèse,  Belleuvre  et  Dolbeau,  Chaussée  Saint-Pierrei  13, 

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THE   UNIVERSITY   OF  MICHIGAN 


\r^ 


DO  NOT  REMOVE 

OR 
MUTILATE  GARD 


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