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GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
]Dfi HAINfi-ET-IiOIRE
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ANGERS, IMPRIMERIE P. LACHÈSE, BELLEUVRE ET DOLBEAD, CHAU8SËE SAINT- PIERRE, 13.
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eMMPHIQUE ET BIOGEAPHIQUE
DE MAINË-ET-LOIRE
Par m, Célestin PORT
OHEYALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR,
CORRESPONDAlfT DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBUQUE ET DE LA COMMISSION DE TOPOGRAPHIE DES GAULES,
ASSOCIÉ-CORRESPONDANT DES ANTIQUAIRES DR FRANCE,
LICENCIÉ ES -LETTRES, OFFICIER D'ACADÉMIE, LAURÉAT DE L'INSTITUT,
ARCHIVISTE DU DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE
TOME DEUXIÈME
PARIS
J.-B. DDIODIIN, Libraire
i3, Quai des Augiulint.
ANGERS
P. UGDÈSE, MLLBDVRI k DOLBUU
13, Chaust^c Sainl-PieiTe.
1876
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DICTIONNAIRE HISTORIQUE
GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DB MAINE-ET-LOIRE
^4r
DAB
D — Je crois pouvoir indiquer ici Les
aacrex parfums de saincte Marie Madeleine
8ur la France, par le Pèlerin de la Saincte-
Baume, Angevin (Angers, P. Avril, 1645,
in-8<>). — La dédicace à la Madeleine est signée
A. D. P. , initiales sans doute du prénom, du
nom et de la qualité [prêtre] de Tauteur, que
l'Approbation qualifie « un certain personnage ».
B — Réconciliation d^un fils avec son
pire, comédie en % actes en vers, par M. D ..
(s. d. [1762].Saumur,deGouy).
Dabmrd {Jean), parait être l'auteur d'un
traité intercalé entre deux ouvrages étrangers au
Mss. 405 et qui a pour titre : Questionts de
sancti Thome de Aquino disputate Pari'
sius de anima, in-4o, papier, de 3 fol.; le reste
du livre est enlevé. — Au bas du premier fol.
est écrit : Iste questiones sunt magistri
Johannis Dahardi; et sunt super librumde
anima, -- On ne sait rien de Tauteur qui pos-
sédait une nombreuse et alors bien rare biblio-
thèque de philosophie scolastique, à en juger par
les huit Mss. de la Bibliothèque d'Angers qui
portent sa signature autographe. Ib appartenaient
en dernier lieu au couvent de la Baumette et à
Vabbaye Si-Serge d'Angers. Une note sur Tun
d'eux Mss. 313 signé d^Affichard (2S octobre
1459) nous apprend seulement qu'il était doyen
de la Faculté des Arts en l'Université d'Angers
(1454) et curé de Notre-Dame d'Allençon.
Dabardiére (la), cl, c»« de Cholet. — La
Daubardière (Et. -M.).
DabertiiSy prieur claustral de St-Serge d'An-
gers, en fut élu abbé en 1055. Son gouvernement
fut des plus heureux pour le monastère et lui
valut par don ou par argent nombre de dîmes et
de privilèges, de domaines, d'églises, entre autres
celles de St-Martin de Beaupréaul062, de St-Sym-
phorien de Rocheforlet de Gombrée 1072, d'Huillé
1074, de Miré 1075 et de Rablay. L'obituaire
assigne sa mort au 11 avril 1082.
Hanréni. » D. Fomnerem, dant U Bev, det Soc, tav.f
1870, p. 88S. - Mm. 753, f. 66 v*.
DabnroB (D ), prieur^suré de la Pèle-
rine a exposé ses idées politiques dans un
Cahier qu*a Vfumneur de présenter à Vas*
semblée générale de la Province cf Anjou
II
DAB
D. Daburon, le iO mars 1790 (in-8» de 12 p.).
DabaroB {Pierre), docteur-médecin, reçu à
Angers le 21 mars 1566, mari de Claude Bignon,
1574, faisait le service de l'Hètel-Dieu d'Angers
de 1572 à 1579; — est dit défunt en 1585.
Dabnroit {Pierre), fils d'un serrurier, né à
Angers le 31 mars 1758, fut élevé an collège de
Beaupréau, entra ensuite à Paris chez les Orato-
riens, reçut la prêtrise et fut nommé professeur
au collège de Toumon à Lyon, où il enseignait
alors la théologie. Pendant la Révolution il se ré-
fugia en Italie, d'abord précepteur à Gènes, puis
à Rome où le Pape lui assigna une résidence
dans un couvent de Pérouse. Il revint dès le
Consulat au collège de Lyon où il eut l'hon-
neur d'être un des premiers maîtres d'Ampère.
U y occupait une chaire de mathématiques et
administrait la bibliothèque. Il entra dans
l'Université, dès sa formation, avec les fonctions
d'inspecteur général des études, que la Restau-
ration lui maintint. La Révolution de 1830 le mit
à la retraite en lui conservant le titre d'inspec-
teur honoraire. U est mort à Paris, où il vivait
dans la solitude, le 20 avril 1838, léguant di-
verses fondations pieuses à l'Hospice , à la
fabrique de St-Maurice et au Séminaire d'An-
gers, aux pauvres de St-Sulpice et aux Frères des
Ecoles chrétiennes de Paris, — et sa bibliothèque
au collège Stanislas.
Derthe, Mss. 1009, f. 15. — Notes GriUe.
Daburon (Aen^e-Françotse), fille de l'avo-
cat François D., née à Angers, meurt Agée de
54 ans, le 14 avril 1785, gouvernante du Bon-
Pasteur.
Daburon de Mantelon {Louis- Auguste),
né le 29 juin 1777, à Angers, nommé conseiller
municipal le 2 avril 1811, adjoint au maire en
1813, mourut en fonctions le 4 avril 1814, atteint
du typhus dans les hôpitaux encombrés de Saint-
Nicolas, qu'il se dévouait à organiser. Grille qui
lui a adressé une Epttre, publiée seulement en
1853, parle de ses gaies chansons, de sa vive
Jeunesse et a recueilli une partie de ses poésies
(Mss. 522), la phipart inédites, quelques-unes
seulement parues dans les journaux du temps,
d'autres à part comme ses Couplets à Voccasion
de la fête donnée par la viUe d^ Assers au
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DAG —
êénateur Lemercier le $ ptairial ah XIIT
(in-40) et une Epître (in-12) où il se défend de
publier ses vers el de rêver la gloire :
L'amour svlBft à mon printemps
Et je sanral me passer d'elle.
— Son éloge est aux Affiches d^ Angers du
11 juin 1814.
DabaroB de Hantelon (Pierre-Jean-'
François), né à Angers le 27 jain 1749, d'abord
oratorien, puis chanoine de St Pierre d'Angers et
installé & titre de doyen le l«r juillet 1780, Tut
déporté en Espagne en septembre 1792, et au
retour attaché à la cathédrale de Saint-Maurice
d'Angers. Il était chanoine honoraire quand il
mourut le 19 juin 1830. 11 léguait au Mont-de-
Piété 150,000 fr., bienfait dont la ville a consacré
le souvenir en donnant en 1869 le nom de Man-
telon, — c'est Daburon qu'il fallait dire, — à la
rue qui mène du faubourg Saint-Lazare à Téglise
Sainte-Thérèse.
Daeier {Anne Lbfebvre, M""), est inscrite
par tous les livres angevins ou autres parmi les
illustres de l'Ai^ou. La ville de Saumur a môme
donné son nom à la rue, où s'élève une maison
qui fut au moins l'habitation de son père, en dé-
corant cette modeste demeure, sur les indications
mêmes de Bodin, d'une inscription commémo-
rative , qui assigne sa naissance à Tannée
1651. Plus tard, Bodin lui-même, après nombre
de recherches inutiles, produisit un acte informe
de baptême à la date du 8 mars 1654, et quoique la
pièce dût s'attribuer à un fils de Lefebvre— et non
à une fille — et ne donnât pas même les prénoms
de Tenfant, il n'hésita pas à l'appliquer à l'illustre
savante. Tous les auteurs depuis, — ceux du
moins qui ont connu son livre, — ont accepté
cette opinion. L'erreur est de toute évidence. La
fille de Lefebvre n'est pas née à Saumur; car son
père n'est venu s'y établir qu'en 1651. Or dès
avant 1664 elle y avait épousé l'imprimeur Jean
Lesnier, V. ce nom. — Anne figure cette année
comme marraine dans un acte du 28 avril qui lui
donne son nom de femme et qu'elle signe de son
nom de fille. — Elle aurait eu moins de 13 ans !
— En réalité Anne, au lieu d'être le dernier des
enfants de Tanneguy Lefebvre, en était l'atnée,
comme certains détails de sa vie et les anecdotes
qu'on en raconte auraient déjà dû le faire soup-
çonner.—C'est une gloire, croyons-nous, à reven-
diquer par la Touraine, sinon par la Normandie*
Dagot, — V. Belle-Ile,
Dan^iére (la), ham., c"* de Fontévraud.
— Deagrières (Él-M.). — La Dégrière (Postes).
Dai^enlére (la), canton des Ponts-de-dé
(8 kil.), arrond. d'Angers (12 kil.). — Bera
quœ dicitur la Daguenere 1295 (H Chaloché,
t. I, f. 31). — Locus de la Daguenière 1538
(H Toussaint). — Sur la rive droite de la Loire,
dont le bourg oouvre la levée, entre la Bohalle
(3 kil ) à l'E., Brain (4 kil. 1/2) au N., Trélazé
(6 kil. 1/4) et les Ponts-de-Cé à l'O. , la Loire au S.
Une seconde levée insubmersible, construite
sous la direction d'un syndicat k>cal protège vers
N. le territoire contre l'Autbion sur toute la larr
— DAG
geur comprise entre la roule nationale, qui suit
la levée de la Loire, et le talus du chenûn de
fer d'Orléans, qui rase l'angle N.-E. de la com-
mune sans y pénétrer. — Sur l'esplanade qui
termine cette levée spéciale, auprès du pont, a été
inaugurée le 15 octobre 1854 une petite chapelle
à Notre-Dame-des-Eaux en partie détruite
par Pinondation de 1856 et depuis réédifiée.
Nul autre cours d'eau que la Loire, desservie
par un bac en amont du bourg.
En dépendent les vill. ou ham. de Villeneuve
(40 mdis., 118 hab.). du Clos (35 mais., 120 h.),
du Gloteau (28 mais., 108 hab.), de la Vieille-
Levée (20 mais., 77 hab.), du Carrefour (21 mais.,
69 hab.), des Baillies (10 mais., 44 hab.)» de la
Dtme (8 mais., 35 hab.), de Channay (4 mais.,
17 hab.;, des Moulins (4 mais., 13 hab.), et
8 fermes ou écarts, ensemble de 14 maisons.
Superficie : 1,123 hect., dont 24 1/2 de com-
munaux; ni vignes, ni boû sur un pays autre-
fois tout en forêt.
Population : 540 hab. en 1726. — 840 hab.
en 1793. — 750 hab. en l'an XIII. - i,i50 hab.
en 1831. — i483 hab. en 1841. — i,iOO hab.
en 1846. — i,i06 hab. en 1851. — i^U hab.
en 1861. — iyiOô hab. en 1866. — i,050 hab.
en 1872, dont 4i2 hab. (127 mais., 151 mén.) au
bourg, en décroissance rapide depuis l'établis-
sement du chemin de fer.
Culture maraîchère; pépinières; lins et
chanvres renommés ; élève de chevaux.
Assemblée le dimanche qui précède l'Ange-
vine (8 septembre). — Jusqu'en 1813 elle se te-
nait le jour même.
Bureau de poste et Perception de St-Matburin .
Mairie avec Ecole de garçons, acquise en
1828, incendiée avec les archives le 8 août 1858,
reconstruite de 1860 à 1862 (archit. Ghesneau).
— Une construction nouvelle d'Ecole de garçons
a été mise en adjudication le 20 juillet 1874. —
Ecole de filles (Sœurs de St-Charles), construite
en 1851. — Salle d'asile.
VEglise, dédiée à St Biaise (succursale 5 ni-
vése an Xlll) , remplaçant l'ancienne chapelle
vendue nat' lo 22 germinal an V, a été terminée
en 1829. C'est un des spécimens les plus com-
plets de ces édifices en style néo-grec qui carac-
térise de façon si déplaisante les églises de la
Vallée (Archit. Louis François, père). — Elle a
été restaurée en 1847 par l'architecte Lenoir.
Elle fut découverte sur une longueur de 35 met.
par l'ouragan du 11 janvier 1866. Une translation
solennelle y a eu lieu le 6 février 1859 des re-
liques de St Biaise qu'on y vient invoquer contre
les maux de gorge. — Une statue de Vierge y
porte la date de 1676 et le nom du donateur Jean
Cochet, prêtre.
Le Presbytère a été agrandi et restauré en
1855; — le Cimetière transféré en 1809-1811.
Le territoire tout entier était durant tout le
nàoyen-âge couvert .par la forêt de BeUepoole,
qui s'y réunissait aux bois du comté de Beau-
fort. Le nom, conservé par la commune, est
celui de l'antique boire, fossatum antique
bere, qui séparait la terre lersie dfmi^ile appar-
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DAG
— 3 —
DAI
tanuit mi ziu* ^ à Tabbaye Toussaint d'Angers.
L'abbaye de Gbaloebé avait, comme sur ia rive
ganebe, un domaine, le tout dans le fief da
seigneur puissant de Blaison qni enricbissait
mais soavent aussi molestait les moines. L'tle
rattacbée peu à peu au rivage formait an
zv* s. une péninsule bflintée, relevant de la
vicomte de Sorges et séparant le domaine royal
du comté de ^ufort, avec chaussée de mou-
lins se dirigeant vers 111e Ponceau et qu'on
trouve encore aux basses eaux. Elle comprenait
plus de 25 arpents dont chaque crue emportait
un quartier. En 1582 l%ferme fut démolie pour
être rebâtie en situation plus sûre. Vers 1650 la
Loire emporta tout ce qui restait. « Au-dessus,
vers TE. et vers N. s'étendait le bois dit de
Beaufàrt, séparé senlement par une haie morte
de la forêt de Belleponle, et défriché en partie
au Tvi* s. Il commençait alors seulement à être
c habité et avait été par décision judiciaire de
1686 attribué à la paroisse de Saint-Jean-des-
ManvretSy c'est-à-dire, actuellement de la Dague-
nière, contre les prétentions du curé et des pa-
roissiens de Sorges ; — vers TE. un vaste com-
mun dont 70 arpents furent attribués par le
roi en 1720 aux services de l'Académie d'équita-
tion d'Angers; — à l'autre extrémité, 2e Hardas
accroissement de Loire, arrenté par l'abbaye
de Ghaloché à l'abbaye de Toussaint et qui fut
mis en culture dès le xviii* s.
La paroisse actuelle, à peu près inhabitée
avant le xiii* s., dépendait jusqu'au xvii* s. de
l'église de St4ean-des-M auvrets , située sur la
rive opposée. Pocquet de Livonnière consacre
ei^ tète de son Pouillé Mss. une dissertation spé-
ciale à démontrer que les deux rives y commu-
niquaient par un pont; mais il se trompe abso*
lument, prenant pour des piles les restes de
chaussées, comme il a été fait par d'autres pour
Bottchemaine. Aucun pont n'existait durant tout
le moyen âge entre Jies Ponts-de-Cé et Saumur.
— Par actes des 18 avril et 7 octobre 1518 Nie.
Houssemaine, docteur régent en la Faculté de
Médecine d'Angers, et Raoulette Lelièvre fon-
dèrent sur la levée pour la commodité des habi-
tants, qm commençaient sans doute â former un
groupe de quelque importance, une chapelle
dédiée à St Biaise et k St Nicolas. La nécessité
en fit bientèt une succursale où le curé de Saint-
Jean-des-IIau\rets dut établir un vicaire, entre-
tenu à frais communs avec les habitants. Les
premiers fonts y furent bénis le 10 mai 1659,
mais i^>rès l'ordonnance de 1686, qui réglait les
portions congrues des desservants, les habitants
obtinrent une sentence du 22 mars 1688 qui fixa
le traitement du vicaire à 150 livres et une or-
donnance de l'évèque (12 mai 1689) confirmée
par le Pariement (26 juillet 1691), qui l'établit
i titre perpétuel avec droit d'exercer toutes fonc^
tiens curiÂles. H était recommandé aux parois-
siens d'assister les jours de Pâques et de St-Jean
& la messe de l'église de St-Jean-des-Mauvrets,
seule paroisse en titre jusqu'à la Révolution.
Le dernier desservant Hilarion Billard, origi-
naire de GhemelUer, fut déporté en E^agne en
1792 et était en l'an YUI réclamé par ses parois-
siens pour curé.
L'histoire du pays serait oeUe de la Loire et
des inondations. Une pierre d'ardoise, aujour-
d'hui au Musée diocésain, indiquait dans l'église
la hauteur des eaux en 1711. — En 1733 eUe y
monta jusqu'à 5 pieds de haut. — Par contre,
le 8 août 1858 un incendie a détruit 40 maisons,
la mairie comprise.
Maires : Jacques Geffroy, 1790. — Des-
noyers, 1790. — Morin, 5 germinal an IX. —
Pierre-Michel Commeau, 2 janvier 1808. —
Boutton-Levêqtte, 20 janvier 1825. — Pierre
Luzureau, 24 décembre 1830. — Charles
Berger-Foucher, 23 juin 1831.— P. Luzureau,
1832-1833. — Gautier, 1834, démissionnaire en
juin 1841. — Etienne Gaignard, 1841. —
Berger-Foucher, 15 août 1848-1870. — Mar-
tin, 1860, 1874.
Areh. de M..eUL. G 85, 96, 143, 197, 200 ; 6 19S ; U Abb.
àb Tonssaint. — Arch. comm. BU-C.— /oHnuU. «te Sottie*
et'Loire dn 18 octobre 1854 et dn 9 août 1858. — Bm>uê
âTAt^ou, 1854, 1 1. p. i96.'-RéperL areh., 1869, p. 480.
— Pocq. de Uton., Mm. 648 et Coutumes d'Anjou, t. tl,
p. 986-987. - /oiima/ rAm^ <ftt i»«içp{0 du 6 février 1859;
— feAo 5aumtirotf du 17 juin 1856, 10 et 12 aoOt 1868.—
Dag^eiie (la), c^* de Daumeray; «»- cl.,
c»e de Lésigné, 1676 (Et.-C.). — La Noguerie
(Et. -M.).
Ba^nerre {Bertrand), chevalier de Saint-
Louis, lieutenant de cavalerie du régiment de
Brissac, gouverneur du château de Brissao et ca-
pitaine to chasses, réside au château avec sa
femme Jeanne Héruet, originaire de Quincé, dont
son frère ou son oncle est curé» 1720, — et y
meurt le 10 avril 1742.
Bs^t«es(]leHe (la), f., cB^deChaua^nes. —
La Daguionnerie (Gass.).
HHigwdn (Nicolas), m* brodeur, Angers, 1698.
DmllloBy chat, et f., c"« des Cerqueux-de-
Maulévrier. — L'Herhergetnent de Dation
1308, de Dallum 1313 (E 1304). — La terre,
fief et seigneuHe de D. 1540 (G 105, f. 230).
— Le grand Daillon (Postes). — Ane. châ-
tellenie, dont a illustré le nom une famille de-
venue puissante au xvi^ s., en allant s'établir
dcns le Haut-Anjou. Il en dépendait deux petits
fiefs dit fief de Briançon dans la ville de Maulé-
vrier, et le flef Ghastain et le bordage Girar-
deau. Gette tenure relevait de la Séverie, ainsi
qu'une partie du logis seigneurial et le pour-
pris ; le reste rendait hommage à Maulévrier et
comprenait les métairies ou bordages de l'An-
douisière-Mérard, du Pinier, de la Jodouinière.
de la Grande-Brosse, de la.Roulaie, des Poisats,
du Plessis, du Pny-Auboin, de la Hayère, de
Louvarderie, de la Foucherie, de la Grande-
Troche, du Breil, de l'Oselière, du Bord&ge-Gi-
rardeau, du Bordage-Bonamy, de la Bretesche,
de la Gabinière, de la Joumarière, un grand
étang dit l'Etang-du-Moulin, un plus petit dit
le Pas-à-la-Dame. Le château dès le xvii* s. était
dans un délabrement complet, quoiqu'une re-
construction en eût été commencée et à peu
près abandonnée. Il y restait encore deux tours
debout, mais les deux tours qni flUmquaient la
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DAI
— 4 —
DAL
basse-cour étaient tombées en raine comme la
foie (£ 2109). — Pierre de la Jomarière, che-
valier, en est seignenr, en 1308, mari d'Estaoe
Grifère, 1313, Jean de la J. en 1390. — Le ûef
donne son nom à ses tenanciers josqa'au xvi* s.
Joachim de Daillon en est encore seignenr en
1540, mais la terre appartient dès 1525 à la fa-
mille de la Roche de Coron, dont le poiné y de-
meurait, et fot adjngée judiciairement en 1606
pour 51,000 liv. sur Jacq. de la Roche et sa
femme Jeanne Froger au maréchal de Gossé-
Brissac. De nouveau saisie sur Charles de Cossé,
marquis d'Acigné, elle fut vendue par décret à
Henri de la Porte de Yézins, mari d'Anne-
Ursnle de Cossé, le 9 février 1662. Cette dame
y mourut le 21 octobre 1687 et donna la terre,
pour s'acquitter d'une dette de tutelle, à son fils
Charles de la Porte, dont la veuve Louise de
Gergant l'avait vendue avant 1710 à Paul-Ca-
miUo-Constantin de la Lorie. Sa descendance en
hérita jusqu'à la Révolution, mais depuis le
zvii« s. la terre n'était plus habitée noblement.
— Elle appartient à M. Paul Mayaud (1874). —
Le château couvrait une surface de 45 ares,
entourée de douves encore bien reconnaissables,
entre le grand étang du Moulin vers N. et les
étangs du Pas-de-la-Dame (1843-1847), et de
Daillon vers S., avec de grands bois vers S.
l'E. et ro. Des bases de tours rondes à trois des
angles du quadrilatère, une porte plein cintre, avec
les rainures de la herse, vis-à-vis fe pont-levis,
vers S., — vers N. un autre portail plein cintre
avec une croisée à meneaux de granit, et
une façade bien conservée vers TE., subsistent
encore des constructions du xvi* s., sans trace
aucune des plus antiques. — La terre donne son
nom au ruiss. né sur la commune, qui s'y jette
dans le ruiss. de l'Ai^gent; 2,490 met. de cours.
DalUoB vie Petit-), f. et m*"* à vent et à eau,
c»» de Somloire,
Daillon (René de), fils de Jean et d'Anne
Baternay, docteur en décrets, possédait les
abbayes de Chàtelliers, au diocèse de Mailiezais,
de la BOissière 1569 et deChaloché , en Anjou, 1580.
De cette dernière il touchait le temporel depuis an
moins 1571 sous le titre d'économe, ou plutôt
sous le prôte-nom de l'abbé Fr. Clouseau. Nommé
chevalier du St-Esprit en 157811 fut de plus gratifié
de Tévôché de Luçon vers 1587 et de celui de
Baycux en 1591. Il mourut le 10 mai 1600
n. s., au château de Briançon en Bauné, où il
résidait d'ordinaire et fut inhumé au Lude.
Dailly {Jean-Marie), sieur de Douglas, doc-
teur-médecin, à Cholet, 1702.
Dalnerle (la), cl., c»* de St-Jean-de-L,
Dalnville (François- Louis François dit),
né à Paris, où son père était architecte , le
23 mars 1788, débuta chez un procureur à l'âge
de 13 ans, puis s^engagea le 11 mars 1807 an
3* dragons qui bientôt après fut dirigé sur l'Es-
pagne. Fait prisonnier sur le champ de bataille
de la Péniche (22 août 1908), le jeune soldat
était entraîné par les Espagnols , quand il aper-
çoit au loin dans la plaine un de ses officiers,
gisant tout sanglant, la cuisse brisée, entouré et
se défendant oonlre on groupe de pillards. Dain-
viUe se récrie, supplie ses gardes et si bien qu'on
lui rend son sabre. Il se précipite, arrive
à temps pour dégager son malheureux compa-
gnon d'armes et le rapporte au camp sur ses
épaules. Le général anglais, témoin de ce dévoue-
ment, promet au prisonnier sa liberté, puis
l'oublie Mais un jour, dans une revue, au grand
émoi de la discipline anglaise, Dainville sort des
rangs et rappelle la parole donnée qui lui est
immédiatement tenue. Il est ramené à Lisbonne.
Quand il sortit de l'armée en 1816, il avait le
grade de lieutenant et depuis 1814 était porté
pour la croix d'honneur. Admis en 1817 dans
l'administration des Hospices d'Angers, il en fut
nommé en 1820 secrétaire en chef, d'où en 1830
il fut appelé au même titre à diriger les services
de la Mairie d'Angers. Qui ne se rappelle encore
dans son modeste cabinet de travail ce digne et
vaillant homme, de si franche nature, de si bon
visage, dont les yeux souriaient, comme le cœur,
à tout devoir, à tout seivice, cette sérénité, cette
constance à la tâche régulière, cette douceur sur-
tout d'accueil, qui s'attendrissait encore pour
donner la bienvenue aux pauvres gens. Pendant
trente années il fut le conseiller précieux, l'ami
sûr, toujours consulté, et quand il quitta à re-
gret des fonctions dont il avait fait sa vie, le
Conseil unanime fit plus que doubler sa pension
de retraite en y ajoutant une allocation annuelle
de 3,000 fr. (1861). En môme temps ses concitoyens
l'acclamaient aux premières élections qui sui-
virent, membre du Conseil municipal où il appor-
tait des traditions et un exemple. Vais quelques
mois a^rès, le 30 mai 1863, — comme si le repos
l'eût tué, — il mourait, encore ce semble, plein de
jours promis en vain à sa vaillante vieillesse.
Baire (la Basse-), f., c"« de Grez- Neuville,
— La Bassedéere 1600 (Et.-C). -^ La Bas-
sedère (Cass.).
Balzerle (la), cl., dans le bourg de Jallais.
Dalalne {Julien-Renéf , né à St-Florent-
le-Vieil en 1755, mort en 1839, capitaine dans
les armées vendéennes, a son portrait parmi les
types recueillis par David.
Dallehon:x (Dominique-Balthasar) , cha-
noine, grand archidiacre de St-Maurice d'An-
gers (21 avril 1767), fut député en 1787 à l'As-
semblée provinciale d'Anjou et délégué par elle
à la Commission Intermédiaire qui tint même
ses premières séances en son hôtel de la Cité.
Il était en 1790 vicaire -général du diocèse.
Dallbert (Jean), « joueur d'instruments, »
mari de Phalline Morel, demeurait en 1562, An-
gers, rue Godéline (GG 171.) — (Daniel),
« joueur d'instruments de musique, » fils sans
doute du précédent, mari de Françoise Hiret,
1587, Angers. L'acte le qualifie de Sire (GG 172).
Leur nom s'écrie aussi Dhalihert et DalliherU
Ballc^ny (Maurice- Parfait) ^ né à Tours
le 26 novembre 1776, fils d'un chirurgien, étudia
d'abord la médecine à Paris, puis se fit légiste
sans maître. Appelé par des intérêts de famille
à St-Domingue, il s'en échappa à grand'peine
et chercha refuge aux Etats-Unis où un français
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DâM
— 5 —
DAM
naturalisé 9 P. -St. Daponeeaa, Tinitia aa droit
anglais. De retour en 1805, il fat gratifié d'an di-
plôme d'ayocat. se maria à Saomar en 1808 et
vint s'établir à Angers, où il fat nommé en 1819
substitut, passa en 18^ président de Chambre à la
Coar royale d'Ajaccio, en 1828 conseiller à Gre-
noble, enfin revint an môme titre en 1839 à An-
gers et j est mort le 15 décembre 1851. Il
a publié : Règles du droit anglais ou Analyse
raisonnée des Commentaires de Blackstone
en ce qui touche les lois purement civiles
de VAngUterre (Paris, Mame, 1813, in-8»). —
Essai sur les principes de législation pé-
nale en matière de tçntative de crime et de
délit (Paus, Warée, 1826, in-8ode30 p.), dédié
au comte Portalis. — Du Progrès (Paris, Ha-
chette, 1841, in-8o de 120 p.)> dédié à la mé-
moire de Y.-D. de Musset. — Simple exposition
de quelques sentiments sur divers sujets de
philosophie, de politique et de morale (1842,
in.8«. . . ,).— Supplément statistique aux Al-
manachs (1842. ...)• — Opinion sur quelques
questions qui se trouvent à Vordre du jour
(Angers, Cosnier et Lachèse, 1847, in-8o de 2 flf.).
— Esquisse d'une situation qui doit ga-
gner à être définie (Angers. 1851 , Cosnier et
Lacbèse, in-8« d'une f.)- — La collection Mss.
524 contient de lui une lettre autobiographique
adressée à Fr. Grille.
lHUi|^7 (Maurice- Victor), fils du précé-
dent, né à Saumur le 17 décembre 1808, sous-
préfet de Segré (1843-1846), puis de Baugé,
20 mars 1846-févTier 1848, mort à Angers le
30 janvier 1869, âgé de 60 ans. Il s'occupait dans
ses dernières années d'agriculture et prenait une
part active aux travaux de la Société Indus-
trielle, dont le Bulletin contient de lui plusieurs
travaux, notamment Une visite au rucher de
M, Deheauvoys, 1855, p. 299 ; — V. aussi 1859,
p. 169, — et un Compte-rendu de la confé-
rence viticole de Brissac, 1866.
Daller* famille de maîtres orfèvres d'An-
gers : — (Mathieu /«r), Angers, mari de Cathe-
rine Pecqueur, 1686, remarié en septembre 1693
avec Suzanne Lebec, meurt, Agé de 59 ans, le
25 avril 1701. — {Mathieu IJ^, fils du précé-
dent, demeurant rue Bourgeoise, y épouse, le
l«r décembre 1701, âgé de 25 ans, Madeleine
Galpin. — {Philippin), frère de Mathieu I, de-
meurant rue Baudrière, mort vers 1720, mari de
Françoise Renou. — (Daniel), 1706. — (Lau-
rent), 1707, rue Baudrière, mort, âgé de 47 ans,
le 17 février 1728.
DalUnerie (la), cl., c»' de St-Martin-du-F.
Dalller (Charles), maître horloger, à Sau-
mur à la fin du xvii« s. Touss. Grille possédait
de lui une pendule signée et datée. Il figure sur
la taille de 1686 à titre de nouveau converti. —
Un ouvrier horloger du même nom, natif égale-
ment de Saumur, parti misérable pour Paris et
de là pour Londres vers 1780, est mort major-
général aux Grandes-Indes vers 1814, sans que
j'aie pu recueillir sur lui d'autres renseignements.
Damaneonrt (Jean), émailleur, demeurait
au faubourg de Fenet à Saumur, en 1639.
Bamlette» f., c»« d'An^fers, — autrefois de
la paroisse de St-Augustin. — Damiata 1262
(St-Aubin, Off. cl., f. 284). — Ane. logis avec
cour close; au milieu un colombier sur quatre
piliers; près la porte, une chapelle; autour, murs
et douves, petit bois et futaie. L'abbaye St-Aubin
qui le possédait primitivement l'avait arrenté. En
estsieurenl562Julien Goupilleau, maire d'Angers,
en 1665-1687, n. h. Michel Dupont dont les héri-
tiers vendirent la terre au seigneur de Ste-Gemmes-
sur-L. ; mais Tabbàye en opéra le retrait féo-
dalement. Il y était dû une rente annuelle de
75 s. au Chapitre St-Martin d'Angers, qui les
donnait aux Jacobins pour leur assistance à la
procession du Sacre, par fondation du 10 juin
1648; « (le Petit-), cL, c»» d'Angers, comme
le précédent, anc. domaine de St-Aubin, et
vendu nat^ le même jour, 12 avril 1791.
Damoreaii (Louis), « physicien, » établi à
Angers en août 1774, obtint de la ville l'exemp
tion des charges publiques en mars 1776 et en
1778 un brevet de « démonstrateur de physique
« ordinaire de Monsieur, » en considération des
services rendus par lui « à l'éducation publique.»
pour les cours de physique expérimentale qu'il
avait professés à Angers et dans les principales
villes de l'apanage (AA BB 121. f 134; 122,
f.79; 123, f. 31).
Bamom» (François), mattre brodeur, An-
gers. 1645. — (Pierre), mattre tapissier, 1671.
Damplerre* canton Sud et arr. de Saumur
(5 Idl.) ; — à 53 kil. d'Angers. — Domnus
Petrus 1108 (Liv. N. de St-Maurice) , 1222
(Fontev.). — Dunnus Petrus de Saltihus
1150-1170 (Uv. Bl., f. 46). - Feodum de Dam-
pere 1217 (Fontev.). — Danpeirre 1239 (H.-D.,
B 29, f. 25). — Dampetra 1249 (Ibid., B 156,
f . 5). -^Dampierre dou chemin 1274 (Fontev.,
la Mastinière). — Dampetra de Chemino 1277
(Fontev.). — Dampna petra 1294 (H.-D. B
156, f. 16). — Dampierre du Chemin xiv-
ivfii* s. *- Ce dernier nom lui est donné d'ordi-
naire à cause du chemin qui conduisait en été de
Saumur à Montsoreau le long de la Loire, c^emi-
nu^ per quem itur in œstate per ripariam
de Salmuro ad Montera Sorelli 1294 (H.-D.
B 156, f. 16). — Sur la rive gauche de la
Loire, partie sur la crête du coteau, le bourg et
réglise sur la levée, — entre Saumur, Varrains
(4 kil.) et Chacé (5 kU.) à l'O., Souiay (2 kil.),
à l'E. et au S., la Loire au N. — Vis-à-vis le
bourg une grande île dite de Souzay dépend
pour moitié de Souzay et de Dampierre.
La route nationale de Limoges forme levée en
contre-bas du céteau qui surplombe à pic,
sillonné jusqu'au faite par d'étroits sentiers tour-
nants et intérieurement fouillé d'immenses caves
exploitées de toute antiquité. — Deux chemins
vicinaux établissent, l'un à Bourgnenf , l'autre au-
dessus du bourg, les communications régulières.
Superficie : 825 faect., dont 280 bect. en
vignes, 75 hect. en bois.
En dépendent les vill. de Chaintre (33 mais.,
93 hab.), Beaulieu (29 mais., 73 hab.), Bour-
gneuf (19 mais., 47 b.), les ham. d'Aunis (3 m.,
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DÂM
— 6 —
DAM
6 hab.)» du Foar-à-€baax (3 mais., 8 h.), Tanc.
prieuré de St-Vineent et les aoo. châteaux de
Fonraeiu et de Morains.
Populatixm : 369 h. en 1726. — 9Î feax,
eoa hab. en 1790. — 590 hab. en 1831 et
en 1841. — SS5 hab. en 1851. — 594 h&b.
en 1861. - 529 hab. en 1866. - 477 hab.
en 18T2, dont 229 an bonrg (80 mais., 80 mén.)»
qni borde la levée.
Vignobles blancs et ronges estimés snr le eà-
tean; — fabrique de vins champanisés à Morains.
— Tout le travail des femmes consiste à la rude
tâche d'arracher Fherbe des vignes, dont le par-
cours est laissé libre; — fonr à chaux hydrau-
lique et ordinaire ; — exploitation de carrières
de tuffeau et de calcaire d'eau douce.
Assemblée le 2* dimanche de mai.
• Bureau de poste et Perception de Saumur.
Mairie au sortir du bourg, avec Ecole de
garçons.-^Ecole de filles (Sœurs de St^harles)
La paroisse comprend une partie de la com-
mune rurale de Saumur. — L'J^^Zîse' dédiée à
St Pierre (succursale, 26 décembre 1804), s'élève
un peu à l'écart de la levée, en contre-bas vers S.
du chemin descendant des hauteurs, qui la con-
tourne en l'abordant à deux reprises par quatre
et six degrés de pierre. Le plan en forme de
croix latine se termine par deux pignons, celui
vers ro. en façade, percé au sommet par une
étroite petite fenêtre, au centre par un osil-de-
foœuf polylobé, le portail en style Renaissance,
encadré de pilastres avec triangles, rondelles et
chevrons ornementés; — sur le cété S. une
fenêtre à meneau tréflé (xv« s.) ; à côté un con-
trefort avec niche Renaissance, ainsi que la porte
latérale qui s*encadre dans la courbe ogivale
d'une plus grande porte enmurée; la porte du
transept en anse de panier, abritée par un an-
vent en bois porté par deux piliers xvi* s. Le
clocher, carré, d'un seul étage, est éclairé de fe-
nêtres ogivales avec fer-à-cheval en saillie. —
A l'intérieur (30 met. sur 7 mot. 70), la nef
unique de deux travées, longue et étroite, porte
une voûte de 8 arêtes prismatiques ; à gauche, un
arceau ogival embrasse l'autel de St-Sébastien,
avec ridionle statue du patron xvii« s. et un
beau tableau de Sainte xvii« s. ; un autre tableau
représente St Thomas touchant les plaies du
Christ ; dans le mur, l'épitaphe encastrée d'Anne
Froger, femme de René Joullain, voiturier par
eau, 9 mai 1649; dans l'arceau voisin, un bien
remarquable et curieux tableau du milieu du
xvii< s. représentant la mort d'un personnage,
dont j'ai en vain recherché le nom, Herbereau
peut-être ou Baguenard, fondateurs de chapelle-
nies. C'est un prêtre, soutenu par son ange gar-
dien qui lui montre le ciel ; le curé lui présente
le crucifix, un acolyte lit les prières; au-devant,
la table avec les saintes huiles et les cierges ; au
pied, à genoux, la famille du moribond, minces
bourgeois tout au plus, dont un enfant déjà voué
aux ordres ; au-dessus planent Dieu le Père et
Jésus, une nuée d'anges et de chérubins et
la Vierge qui recommande le mourant. — Une tra-
vée plus étroite et aveugle, doublée de deux arcs
ogivaux, porte le clocher et se continue par la
travée du transept formé de deux chapelles — à g.
de la Vierge, construite en 1858, avec toiles de
l'Assomption, de Jésus à Bethléem et une
Ste Madeleine, — à droite de Ste VaUrieJ
avec statue portant sa tête dans ses mains
XVII* s. — Le fond plat du chœur est percé de
deux fenêtres modernes avec vitraux armorié de
LoLin, de Tours, 1860, Jésus présenté au
Temple, Jésus dans la barque, encadrant
un bel autel xvii* s. à colonnes corinthiennes
avec statues de St Pierre et de St Paul. — Deux
mauvaises toiles xviii* s., la Résurrection et
la Flagellation, cschenKle mur.
L'ancienne Cure attenant vers N. à l'église a
été aliénée nat^ le l*' thermidor an IV et
transformée récemment en une élégante habitation
moderne. — Le Presbytère est transféré dans
une maison an S. à l'entrée du chemin haut.
Aucun monument antique n'est signalé sur le
territoire. La voie romaine de Saumur à Gandes
me parait avoir passé sans aucun doute sur le
plateau, conmie l'indique ici le nom primitif,
Dampierre-des-Bois, de Saltibus, transformé en
Dampierre du Chemin, quand la création d'un
chemin au xiip s. le long du coteau permit an
moins en été une communication directe avec la
Touraine. L'édifice de l'église ne semble guère
antérieur au xiv*' s., époque sans doute où les
constructions formèrent quelque centre suffisant
le long de la levée neuve. — La paroisse exis-
tait pourtant au moins dès le xi* s. et l'église en
fut donné en 1108 par l'évêque Rainaud de Mar-
tigné à l'abbaye d'Airvaux près Thonars, en re-
connaissance de l'envoi d'une colonie de chanoines
réguliers à l'abbaye Toussaint d'Angers.
Prieurs-Curés : Pierre Beloteau, 1485. —
Jean Gondouin, 1586-1609, f le 20 août 1612.
— Franc. Baguenard, installé le 21 février
1609, t le 30 janvier 1635. âgé de 68 ans. —
Mathieu Rouer, 1635. f le 2 février 1658. —
Bonaventure Vaillant, 1659-1704. Il signe plus
tard : ancien prieur. — Adrien Lejouteux,
1705, t le 16 juin 1752, âgé de 84 ans. — Jacq.
Reneaume, 1753, jusqu'à fin janvier 1793. On
le dit fusillé en frimaire an II aux portes de
Blois.
Un autre prieuré, du titre de St- Vincent,
V. ce nom, actuellement compris dans la paroisse,
dépendait autrefois de celle de Nantilly et relevait
de l'abbaye St-Florent.— L'abbaye de Fontevraud
possédait aussi en Dampierre, par donation d'Hi-
laire de Boucé en 1217, un fief et seigneurie de
revenu important qu'elle relevait directement du
roi. La recette et les assises s'en tenaient à la
Mastinière en Turquant.
Le château seigneurial par&tt être jusqu'au
xvii<^ s. Morains, plus tard Fourneux et sur la
fin duxviii« s. Tigné, dit encore populairement le
Château et qu'enveloppent de magnifiques om-
brages.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré, de
l'Election, du District de Saumur, quelque temps
en 1790 du canton de Ghacé.
Maires : René Guiocheau, 1793. — Ri-
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DAN
DAN
chard, démissionnaire en frimaire an DC. —
«fouIZatn, 22 plnviôse an IX. — Guérifii^ jan-
vier 1808, qni se démet. — JoutUtin, 16 mai
1808, nommé snbstitat dn procnrear impérial à
Saumnr en 1814. — Jean Jacoh de Tigné, che-
valier de Malte et anc. officier de marine, 13 avril
1812. — Jean Seigneur, mai 1815. — J. Jacob
de Tignét 12 juillet 1815, démissionnaire en
septembre 1830. — Jean Girard, 10 décenibre
1830, t en décembre 1855. — SebiUe-Auger,
31 août 1837, installé le !•' octobre. — Jean
Girard, 25 août 1840, installé le 6 septembre.—
Léon/, de Tigni, 6 décembre 1855, installé le 9.
Arcb. de M.-eUL.G 493,489; H FoutevrandetSt-Floroat.
— Arch. comm. Et.-G. — Note RaimbaoU. -*- Pour les lo-
calités, Toir Chûintre, Aforairu, IHgné, Foumeux, le Pa-
toij, Bourgneuft etc.
Dandenae {MO''rie'Françoii), fils et petit-
fils d'avocats da roi de Sanmnr, né à Saumnr
le 11 janvier 1750, marié le 18 septembre 1775
à d"« Marie-Urbaine-Jeanne Gneniveau de la
Raie, exerçait en 1789 les fonctions d'avocat en
la Sénéchaussée et s'y plaça dès les premiers
jonrs de la Révolution à la tète des défenseurs
de la cause populaire. Elu membre, puis vice-
président dn District (yoSxi 1790) , il refusa un
siège à la Législative (10 septembre 1790) et
l'accepta à la Convention, où il se rangea sans
hésiter sur les bancs de la Montagne. Pourtant
dans le procès de Louis XVI, il se récusa comme
juge, déclara n'intervenir que comme législateur
et vota le bannissement. La réélection des deux-
tiers le fit entrer (13 octobre 1795) au Conseil
des Anciens d'où il sortit le 20 mars 1797. Il revint
alors en Anjou où il fut nommé administrateur
dji département (14 avril 1798), puis, par l'amitié
du ministre Abrial> commissaire du gouverne-
ment près la cour d'appel d'Angers (29 avril
1800-9 floréal an VIII), fut maintenu après le
18 brumaire, nommé procureur général le
2 avril 1811, confirmé encore en 1814, mais ré-
voqué en 1818, ayant jusqu'alors, comme durant
la Révolution, vécu d'oubli et de prudence
— Il tomba frappé à Angers d'apoplexie fou-
droyante le 18 août 1830, Âgé de 80 ans.
Dandenae (Jacgues), frère du précédent,
né à Sanmur le 12 avril 1752, fut nommé
le 17 août 1774 enseigne dans le régiment pro-
vincial de Touraine, en mai 1778 porte-dra-
peau et lieutenant le 20 juin suivant. Il fut élu
en 1791 maire de Rou-Marson, puis en 1792 dé-
puté à la Convention, comme son frère, mais
dans des dispositions moins révolutionnaires. Il
se prononça, lors du procès de Louis XVI pour
la déportation. Attaché pendant quelque temps
(10 mai 1793) à la commission près Farmée des
côtes de la Rochelle, puis chargé de l'inspection
de l'arsenal de Tours, il entra le 21 vendémiaire
an IV (13 octobre 1795) an Conseil des Anciens,
revint bientôt prendre ses fonctions de maire,
présida en l'an VU l'Assemblée électorale de
Maine-et-Loire, et nommé en l'an VIII du Con-
seil d'arrondissement, vécut sans autre fonction
publique à sa campagne de Rou, où il est mort
le 23 mai 1825. Il avait épousé en 1787,
M"« Manson de Lorièro et en secondes noces
(179^ Mademoiselle Bmnean de la Mérozièie.
Daagé » m*" sur la Sarthe, c"« de Dan-
mer ay , autrefois de la paroisse d'Etriché. —
Dangeium 1098 (Cart. St-Nic. , p. 86). —
Dongi xii« s. (Pr. de Dsnmeray, ch. 1). —
Dangeiacus 1104 (Ib., ch. 33). — L'écluse i^»-
partenait au xii" s. à Jocelin de Doussé, ainsi
que deux des mouhns. 11 en donna la moitié
d'un aux moines de Daumeray à charge par eux
d'en bâtir un troisième qui leur serait commun.
— Tout le pays de Morannes à Briolay était
dans la féodalité de l'évèehé. Pendant un voyage
que révoque Ulger fit à Rome en 1142, Jocelin.
se hAta de bâtir un château-fort à Dangé ; mais
cité devant son suzerain et excommunié par lui,
il dut se résigner à tout détruire. — Le do-
maine relevait en partie de Saint-Germain et de
Chartres. Il appartenait en 1540 pour un tiers à
Hardonin Colin, avocat, pour le reste à Vincent
Dubreil, greffier de la mairie d'Angers. ~ Les mou-
lins fortifiés formaient en 1592 un poste en travers
de la Sarthe que Puicharic fut chargé de réduire
par le canon. La ville d'Angers y contribua pour
600 écus. — A la fin du xvii* s. il dépendait
encore de la terre de Dangé deux fiefs, deux mé-
tairies et deux closeries mais un seul moulin à
eau, composé de trois roues, dont une, celle du
milieu, appartenant aux moines, les deux autres
au seigneur, — le tout en vente en 1739. — En
est dame Lucrèce-Louise-Françoise Moreau, veuve
de Jacques-Marie-Félix Violas en 1789. Sa fille
avait épousé Brevet de B., V. ce nom, qui aimait
particulièrement cette résidence.
Danf^, chat., c»« de Pouancé, acquis suc-
cessivement et deux fois restauré par M. Marin
de Livonnière et M. de Villoutreys. Dans l'ancien
édifice circulaient des cloîtres intérieurs, avec
terrasse au-dessus des toits, une cour (fibse au-
devant, jardins, charmille et deux étangs. En
dépendaient les métairies du Châtelet, de la
Haie, de Boisnoir, de la Gommerie, de la Lan-
defrière, de la Deniliére, du Bourg, de la Malin-
gère, 100 journaux de landes et presque autant
de bois taillis. La seigneurie de la jMiroisse St-
Aubin appartenait au château, qui avait un four
banal pour ses tenanciers. — En est sieur
Michel de la Mothe, écuyer, 1504, René de la
Mothe 1540, René Delaunay, écuyer, qui y
meurt le 29 janvier 1649, M. de Crécy 1661,
François-Pierre de la Forêt d'Armaillé 1740. La
terre, avec ses fiefs et privilèges, fut acquise en
1754 de la succession d'Anne-Renée de la Forêt
d'Armaillé, veuve de Lantivy, par Jacques de
Lancrau de Piard, qui s'y établit et y réside
avec sa femme Angélique-Louise de la Fonte -
nelle. — Elle est vendue nat^ le 24 fructidor
an IV. — A l'entrée du chemin, qui y conduit en
se détachant à gauche de la route de Pouancé à
Renazé, une butte de terre et de pierre porte une
croio; de bois dont le pied entaillé est creusé
d'une niche vide avec une croix formée de trois
lobes arrondis, et sculptée au-dessus d'un calice
Dangé» f., c"« de Vemoil, — Le cP Angers
(Cass.).
DaBgé {Ernest), signe dans les Affiches
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DAN
— 8 —
DAN
ôèmVtok XII deux poésies et dans les Affiches de
r&n Xm, 96 frimaire (17 décembre 1804) une
longue Epitre au général BerthitTy ministre
de la guerre, pour lui demander un billet
d^enirée au bal qu'il donna pour la paix,
-« Ce nom n'est, je crois, que le psennonyme
d'un Ernest,,. éC Angers, emprunté souvent
et dès cette date par François Grille.
Bmag^j (Pierre), m* scalpteur, Angers, mari
de Calb. Lemennier, signe au baptême de lenr
fils Pierre-Antoine, lel'r juillet 1697 (GG 177).
Daniel iJean), dit maître Mitou, ainsi
que lai-méme s'intitule et que les documents
l'appellent, — Mitou vulgariter appellatus,
nuncupatus, — est signalé par Lacroix du
Maine comme l'auteur de VOrdre funèbre
triomphant et Pompe pitoyable tenue à Ten-
terrement de feu M. le comte de Laval et
admirai de Bretaigne et lieutenant du Roy
(Angers, J. Baudouin, 1531, in-8» goth.). Cette
plaquette rarissime en vers de dix syllabes a
été récemment et à deux fois, en 1859 et 1860,
réimprimée par De la Bauluère, notamment
dans la Revue d'Anjou, mais en l'attribuant,
malgré toute réflexion, à Guill. Ledoyen, auteur
d'une compilation où lui-môme indiquait pour-
tant le véritable nom du poète. On le retrouve
en tète de la Légende de Pierre Faifeu
(15S6), signant de sa devise, de ses initiales et
de son titre d'organiste,— Jo. Da. org.— Grâces
et amour, — une curieuse Epître écrite, à son
dire, des Champs Elysées, et où l'auteur fait
montre de ses connaissances littéraires et poé-
tiques. — Des opuscules autrement ignorés et à
peine indiqués même pour la première fois par
La Monnoie dans ses notes sur Lacroix du Maine,
recommandent son nom aux amateurs de la lit-
tératurei^opulaire et aux bibliophiles. La seule
série connue, inscrite au catalogue La Vallière,
dans le Recueil n» 3081, est advenue des mains
de Méon, Chardin, de Soleinnes dans le cabinet
Pichon et passée à sa vente dans la collection
inappréciable de M. de LigneroUes. Elle se com •
pose de quatre plaquettes qui ont pour titres :
-^•S'ensuyvent plusieurs Noels nouveaulx,
« titulus : chansons nouvelles de Nouel,
« composées tout de nouvel, esquelles verrez
« les praticques de confondre les héré-
« ticques » (s. 1. n. d. [verslSdO]. petit in-8o de
8 ff. goth.). comprenant 6 Noels (vendu 280 fr.) ;
— « Noels joyeux pleins de plaisir à chanter
« sans nul déplaisir » (s. 1. n. d. petit in-8o
goth. de 12 if.), comprenant 11 Noels (vendu
250 fr.) ; — « Chansons saintes pour vous
« esbattre éUgantement composées par ung
« prisonnier » ^1524, petit in-8« goth. 28 ff.),
comprenant 8 Noels (vendu 280 fr.) ; — « Chan-
« sons joyeuses de Noël très-doulces et ré-
tt créatives , singulières, supellatives; et
« sont faictes df assez nouvel » (petit in-8o de
8 if.), comprenant 10 Noels. Ces quatre recueils
sont signés du nom de l'auteur, ainsi qu'une
édition bien certainement postérieure et sans
doute du Mans (in-8« goth. de 36 if.), signalée
pour la première fois par M. Chardon et où
l'auteur prend de plus sur le titre son surnom
populaire de maitre Mitou. Le succès de ces
œuvres naïves est attesté par leur reproduction
intégrale dans les Grands Noels et les Grands
Noels nouveaux de Jean Bonfons. On en re-
trouve aussi quelques-uns dans les Bibles de
Noels angevins du xviii* s. , comme aussi
quelques chansons d'un autre style, amou-
reuses et légères, dans le Recueil des Chan-
sons en 4, S et 0 parties (Paris, A. Le Roy et
Rob. Ballard. 1567-1583, in-8<> oblong). —
De l'auteur même on sait bien peu de chose.
Peut-être était-il originaire du pays des Manges,
où il aurait connu Antoinette de Daillon, femme
de Guy XVI de Laval, son protecteur. Il lui dut,
comme il s'en honore lui-même, l'aide de ses
premiers ans, et plus tard, reçu prêtre, devint
son directeur et son confident, je le trouve fixé,
dès 1521, à Angers. Il est psalleur et organiste
du Chapitre St-Pierre et touche pour son service
un habit honnête, 100 s., avec le droit de célé-
brer deux messes. En 1523, on lui accorde un
congé de deux mois, en lui nommant un sup-
pléant, mais dès le 12 février 1524 il est rem-
placé même comme psalteur. C'est qu'il était
passé à la cathédrale, pour y prendre la direc-
tion de l'orgue, qu'il déclare, en 1433, toucher
alors depuis huit ans. Il le tient encore en 1540.
En 1544, sa maison de la rue St-Nicolas est ha-
bitée par un étranger. Il vivait encore, mais on
ne saurait dire s'il avait quitté la ville. —
M. Chardon vient de réimprimer les œuvres
rarissimes de notre angevin, qu'il a fait précéder
d'une notice riche en indications bibliographiques .
Arch. de H.-et^L. G Ghap. Saint-Pierre et Un. 067. —
Ghirdon, Les I^oeU de Jean Daniel (Le Mans, Moimoyef,
1874,iii-«'de65pig.).
Danière (la), h., c"« de Chef f es.
Danjeul {Louise), mérite un souvenir d'hon-
neur parmi les héroïnes du siège d'Angers en
1793, qui fit éclater si haut le courage et le pa-
triotisme des Angevines. Blessée à la joue gauche
d'un coup de feu, elle resta encore deux heures
sur les remparts de la Porte-Neuve à distribuer
des cartouches et n'en descendit que pour porter
secours à un des citoyens frappé d'une balle et
qui mourut presque entre ses bras. {Rapport
officiel, p. 9).
Danne, chit. et f., c"« de St-Martin du-B .
La maison seigneurial avec le fief de D.
1540 (C 105, f., 307). — Ane. seigneurie avec
droit de moyenne justice, relevant partie de
Chambellay, partie de la Chouanière. — Le châ-
teau actuel en forme de rectangle avec fronton
central, précédé d'une large avenue, date de
1826. Il succédait à un édifice du xvii* s. com-
posé de trois corps de logis, cour, double jardin
et chapelle, compris dans un même enclos. L'an-
cien manoir du xvi* s. formé de deux bâtiments,
s'élevait sur une motte près la fuie extérieure
auprès du petit étang. Un plus ancien encore
sans doute l'avait précédé sur la motte qui do-
minait le haut du grand étang. — Autour en dé-
pendaient des futaies et taillis, et les métairies de
banne, des Friches, de laBoisselière ainsi qu'una
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Qoo^ç:
DAN
— 9 —
DAD
pedte maison dans le bourg. — La terre appar-
tient en 1501 à François d'Onranx, qvi y fonde
le 12 avril, avec sa femme Radegonde de Gha-
hannay, la chapelle seigneoriale dédiée à N.-D.
et à Ste Glande avec une rente affectée sur lenr
domaine du Rossignol en Louvaines. — En est
sieur Yves d'Orvaux 1540, Nicolas Nepven en
1579, Lonis de Ghevenie. avocat, mari de Renée
Ogier, en 1583, 1625. » Vers 1626 elle passe par
acquêt à Jacques Andonin, avocat an Présidial
d'Angers, mort le 19 août 1640, pois à la famiUe
Bernard, qui la possède encore, par le mariage
(3 mai 1728) de îacq.<Philippe Bernard, sieur de
la Barre, avec Francoise-Marie-Madeleine An-
donin, héritière le 7 janvier 1736 de Gilles Au-
donin, sieur de Danne. — Jacqnes-Pbilippe-Jean-
François de Bernard, écuyer, y résidait en 1789.
Aux alentoors du château un dépôt de porphyre,
d'un aspect granitoïde, fonmit de belles pierres
utilisées pour les constructions. — La terre donne
son nom à un miss, né sur la commune, qui se
jette dans TOadon, après on cours d'un peu plus
de 2 kil.
Arcb. de M.-et-L. B 5i9 et 1512. — Arch. comm. de
St-MarUn-dn-B. et de Loorainee.
DauiepotiMf . , c"* de Za Potherie.'-DedanS'
Uê-Pots (C G.)— En est sieur René Veillon 1653.
Danqnetil (Françoi^Charleè-Marie), né
à Meigoé-le-Vic. le 10 décembre 1757, fils de
Jacq. D., lieutenant-général de police de la
Sénéchaussée de Beaufort, licencié en droit en
1787, conseiller général en 1790, démissionnaire
le 13 novembre 1791, de nouveau conseiller en
l'an XI et XII, maire de Beaufort le 19 messidor
an VIII, démissionnaire en 1830, chevalier de la
Légion d'honneur le 11 octobre 1832, mort à
Beaufort le 11 décembre 1832. Son bétel rue de
la MaUdrerie possède un salon décoré de sculp-
tures de Pierre-Louis David. Son portrait est
conservé an chAteau de Jarsé. — Il avait épousé
en premières noces Marguerite Berthelot de la
Durandière morte en 1787 et se remaria avec
Marie-Jeanne Valet qui lui survécut.
Ikuitom {François), né à Angers en 1721,
obtint le 31 mars 1752, avec son frère aîné
Thomas-René, un privilège du Gonseil pour la
façon de toiles de lin ou de chanvre, peintes ou
imprimées et bientôt après, l'autorisation d'im-
primer sur soie, Ûl ou coton, à l'imitation des
perses et indiennes. L'entreprise fut installée par
les deux frères en 1757 dans les bâtiments de
Toumemine et amena à Angers au service de
cette industrie nouvelle toute une colonie de gra-
veurs sur bois. Elle fut cédée en 1764 à Boreau
de la B., Lesourd Delisle et Gaultier qui la trans-
portèrent à Belair. — Thomas-René mourut le
23 mars 1767 — et François le 3 octobre 1771,
l'un et l'autre âgés de 50 ans. François faisait
partie du Bureau d'agriculture d'Angers. Son
portrait au pastel est conservé au Musée d'ar-
chéologie.
Arch. manie. GG 47. — Péan de la ToUerie, nout. édit.t
p. 448-4U. * Bo<«a, Biogr,, p. 511. - Bi^t. arch,,
1809, . 33. ^Almanach de 17OT.
BiuiCaére (la), cl., c^» de Moranrus; «*
f., c"« de Jaîlais, — Im Dompiuaire (Gass.).
— La Damptuère (Et.-M.).
DaralB (Jean), libraire, Angers, mari de
Jeanne Millouet, 1594.
Darandlère (la), c"« de Monijean, — Le
lieu et herbergement appelé la Darodière
1468 (Titres de la Bizolière).
ih$weiew»m (la). — V. i>reâetèr6 (la).
Dardenale (l&), f., c"* de NoyanUla-Gr.
Dargenlrle (la), f.. &^ de Maxières.
Dariban (François - Jacques - Bernard»
Marie), né à Lectoure (Gers) le 9 mars 1785,
s'engage dans les véliles de la garde, passe sous-
lieutenant au 24* de ligne à la fin de 1806, fait
les campagnes de 1807 et de 1808 en Pologne, se
signale à Essling, est nommé le 80 août 1809,
à peine âgé de 22 ans, capitaine, et trois mois
après, au lendemain de Wagram, décoré à
Schœnbrunn. Envoyé en Espagne et à plusieurs
reprises blessé , atteint de nouveau d'un coup
de feu dans la campagne de 1813 à Bautzen, il
reçoit alors l'épaulette de chef de bataillon,
grade qu'il occupait encore en 1830. NoDuné le
1*r octobre lieutenant-colonel au 33*, il prit sa
retraite en 1833 et revint s'établir à Angers où
le 29 janvier 1821 il s'était allié à la famille
Goullion. Elu lieutenant-colonel de la garde na-
tionale dès 1833, puis colonel en 1847, il sut en
1848, par son exemple de dévouement patriotique
et la fermeté connue de ses convictions, imposer
à tons le respect de son commandement et acqué-
rir une influence utile à la cause de l'ordre et de
la liberté. Il mourut le 23 juin 1862 à Angers et
fut inhumé le 24 dans le cimetière de Ste-Gemmes-
sur-Loire où le commandant Martin prononça les
derniers adieux.
Darondéaii (•••.), natif de la Flèche, où il
fit ses études au collège des Jésuites, prêtre et
prédicateur distingué, devint en 1755 le prin-
cipal du collège de Beaupréau, qu'il fit recons-
truire en 1779. Ayant refusé le serment, il vint
chercher asile à Angers dans la maison Gnépin,
suivit les Vendéens & leur passage â Angers et
dans toutes les péripéties de la guerre d'Outre -
Loire, portant, dit-on, dans sa valise des valeurs
considérables destinées à l'achèvement des cons-
tructions de Beaupréau, et périt le 12 décembre
1793 dans la déroute du Mans.
Hev, itA^jou, 1853, t. II, p. 147.
Baronniére (la), f., c*« de Charcé.
Barrely (Claude), docteur médecin, Angers,
est dit défunt en 1533 (H.-ll. E 67).
DarUUe (la), f., c»« de Loire.
Dmw^vuë. — V. Doré (M««).
Danbaa (Jean- Louis-Charles), né à Paris
le 24 juin 1790, orphelin â dix ans et élevé par
l'Etat au Prytanée militaire de Gompiègne, puis
à l'Ecole des Arts et Métiers de Chalons-sur-
Mame, y fut retenu à 16 ans comme maître,
puis vint ea 1811 prendre part à l'organisation
de l'école de Beaupréau. Gapitaine pendant les
Gent-Jours d'une compagnie franche en campagne
active contre les Chouans de la nouvelle Vendée
et compromis pat son ardent patriotisme, il dut
à la rentrée des Bourbons quitter l'Anjou et
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DAU
-10 —
DAU
trouva en 1817 un refuge aa coUége Henri IV dans
les modestes fonctions de maître d'ôtades. Dès 1819
il en était nommé soas-directenr Cest là qu'il
eut l'occasion de se faire connaître de la fa-
mille d'Orléans, qui ne le perdit plus de sou-
venir. Le 28 janvier 1891 il fat appelé à la direction
de l'Ecole des Arts d'Angers.— La snccession, qo'il
acceptait, était des plas dangereuses. La vue de
l'Ecole, sans installation, sans ateliers, sans per-
sonnel, sans traditions, sans avenir , eut décou-
ragé de moins valeureux. Il prit l'œuvre en
main et transforma tout, maîtres, élèves, tradi-
tions, avenir. A Angers, comme au collège Henri IV,
ainsi que le lui rappelait en 1839 à Angers même,
la duchesse de Nemours, il avait réussi à domp-
ter la jeunesse et à l'entraîner par le seul amour
du travail et de la victoire et aussi par ce pres-
tige, qui s'impose, de l'homme né pour la lutte
et pour le commandement. Une de ses premières
améliorations fut la suppression des travaux de
serrurerie et d'ébénisterie, concurrence sans but
à l'indastrie locale, dont l'abandon lui permit
de développer d'autant les ateliers de menuiserie
et d'ajustage. Il cherchait, en dépit des règle-
ments peut-être, et favorisait les spécialités,
s'identifiant surtout aux plus vives natures qu'il
arrivait bientôt à dominer. Lui absent, un jour,
la sédition gagne ; on se barricade, on pille, on
brise. Il rentre, se présente aux ateliers; les
portes s'ouvrent et sur son seul ordre, dix des
mutins se rendent en prison. — Il avait été dé-
coré le 5 août 1849 et prit sa retraite cette année
à Angers. En 1858 les anciens élèves d'Angers,
de Ghalons, d'Aix le convièrent à Paris pour
présiderleur première fête confraternelle. Quelques
jours après il était accueilli au Greusot par une
réception triomphale. Aucun maître n'avait ins-
piré de plus affectueux, de plus dévoués attache-
ments. — Il est mort à Angers le 11 mai 1868. —
Sa première femme, Amélie Ghataigner, était
fille d'un graveur habile et artiste elle-même,
connue par plusieurs dessins et gravures de
mérite.
MaiM^t-Loire du 9 avril 1845, du 14 mti, qui con-
tient las discours do MM. Favier et Dulos — et du 4 juin,
avec notice signée B. M., initiales du nom d*Eraest Mourin.
Banblnlére (la), f., c°« de Corzé; » f.»
c"* de Soulaire-et'Bourg,
Dandaie (la), h., c»« du Bourg-dHIré, —
Helevait de la Roche-d'Iré et de la Bigeotière. —
En est sieur Pierre Loriot, mari de Jeanne de
Blavon, 1530, n. h. Toussaint Milscent 1666,
1685. Jacques Poilièvre 1728; = cL, c»* de
NoelUt; — donne quelquefois son nom au miss,
de la Rivaudière; =■ h., c°« du Tremblay.
Dandals (les), f., c°* de la Séguinière.
naiidellère (la), f., c°« de Freigné, vendue
nat^ sur de Bourmont le 27 ventôse an VI.
Bandla (Joseph) , maître architecte , An-
gers, mari de Jacquine Tréfoil, 1681-1715. — Sa
signature est à l'acte de baptême de son fils Jo-
seph (GO 12Î). — (Joseph II), né le 4 octobre
1682. maître architecte comme son père, mari de
Perrine Besnier, 1713, 1721.
DaiidiBaie (la), f. , c»* de Pouancé. —
Gulll. Camus et Julienne Balue, sa femme , qui y
demeuraient, furent les dernières victimes de la
contagion de 1637. Ils moururent abandonnés de
tous et pendant trois jours sans sépulture. Leurs
restes, à demi dévorés par les porcs ou par les
chiens, furent inhumés dans le fossé du jardin,
près la maison.
Dandlnlére (la), f., c"« de Châtelais; — v.,
c"« de Corné; — f., c»« de St-Martin-du-B,
Dandraifl (les), h., e"< de Cherré — La
Dodray (Cass.).
Daodrie (la), f., c»« du Puiset-Doré.
Daiidries (les), h., c°« d'Angrie. — La
met. de la Dauderie 1540 (G 106, f. 207) -•
Appart^ en 1457 à Jean Daudier, qui lui laissa
son nom; — réunie depuis le xvi* s. au domaine
d'Angrie.
Davlian (Louis), « m'avoit affaire, » dit
une inscription sur la façade Angers, d'une des
pittoresques maisons de la Place Neuve, qui
conserve ainsi le nom d'un maître architecte ou
peut-être d'un sculpteur inconnu du xvi* s..
Danmeray, canton de Durtal (10 kil.), arr.
de Baugé (23 kil.); — à 54 kil. d'Angers. —
DaZmartacus 1040-1047 (Marmoul., ch. or.). —
Daumerium, Daumereium,, Daumerezensis
terra 1032-1052 (2« Gartul. St-Serge. p. 276).
— Dalmariacensis pagus 1105 (Narm. ch. 29).
— Dalmariacense territorium 1107 (ch. 35).
— Dalmerium 1082-1114 (2« Gartul. St-Serge.
p. 185 et 302; V^ Gartul., p. 160). — Dalme
riacus 1102-1134 (2« Gartul. St-Serge, p. 57 et
184 et Marm., ch. 31), 1147 (Gouis, ch. or., t. 1.
f. iS).-- Pagus Dàlmaricus 1155-1161 (Marm.,
ch. 43). — jDoîmare, 1155-1161 (lbid.,ch. 43 el
44). — Daumare 1185 (G St-Maimbeuf. f. 3). —
Parochia de Daumere 1234, la ville de Dan-
mère 1406 (Tit. orig. du Prieuré). — Daumeray-
souhZ'les-Noyers 1598 (Et.-G.). — Sur un pla-
teau incliné vers S., entre le département de la
Sarthe auN., Durtal à l'E.. Tiercé (14 kil.) et
Baracé (7 kil.) au S., Morannes (7 kil.) et
Etriché (10 kil.) à l'O.
Y naissent les ruiss. de Suil, de la Grande-
Uuinière et de Piffaudon ; — y passent les ruiss.
du Grip et du Rodiveau.
La route nationale de la Flèche à Rennes forme
au bourg même le sommet d'un angle, où se
greffe le chemin de Morannes. — Le chemin de
grande communication d'Angers et la voie ferrée
du Mans coupent par le travers une étroite
bande du territoire qui se prolonge entre Etriché
et Morannes jusqu'à la Sarthe.
En dépendent le bourg de St-Germain (41 mais. ,
124 hab), les vill. du Porage (34 mais., 114 hab.),
de Doussé (19 mais., 49 hab.), les ham. de Mou-
gout (7 mais., 20 hab.), de la Roche -Péan
(6 mais., 16 hab ), de St-Quentin c7 mais.,
21 hab.) et 153 fermes ou écarts (237 mais.).
Superficie : 4,053 hect., dont 150 hect. en
vignes, 290 hect. en bois, 3 hect. 22 do conunu-
naux on landes.
Population : 264 feux. 1,189 hab. en 1720-
1726. — 2,259 hab. en 1790, dont 471 hab. en
St-Germain. — 1,855 hab. eu 1831. — i,75i hab.
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DAU
— H —
DAU
en 1841. — f ,W hab. en 18M. - i,735 hab.
en 1861. — 1,697 hab. en 1866. — i,548 hab.
en 1872. dont 277 hab. (8i mais., 98 mén.) an
bourg, en décroissance rapide et constante.
Marché tous les vendredis, établi par arrêté
du 22 juin.1868. — V Assemblée se tient à St-
Germain le jour de la fôte patronale.
Mairie avec Ecole de garçons. — Ecole de
filles (Sœurs de Ruillé-sur-Loire) avec petit hos-
pice j attenant.
La commune comprend deux paroisses avec
deux églises dont une à St-Germain. V. ce mot
V Eglise du bourg, dédiée à saint Eloi et
saint Martin (succursale, 30 septembre 1807),
n'offre d'intérêt que par son antiquité (xi* s.).
Aux murs latéraux de la nef unique (30 m. 50
sur 10 m. 10) s'appliquent de chaque côté cinq
épais arceaux dont la pointe s'aiguise à peine,
retombant sur de larges piliers plats sans antres
moulures qu'un étroit larmier ornementé de dés,
dents de scie et billettes romanes. Le transept
carré, vodté en coupole comme dans un moule
de blocage informe de pierres non écarries et de
mortier, s'ouvre sur chaque face par un double
arceau roman qui se continue jusqu'à terre, sans
chapiteau, en angle aigu. — Adroite et à gauche^
une chapelle absolument nue ouvrait dans une
petite absidiole avec fenêtre. Celle de gauche
existe seule encore quoique obstruée. La cha-
pelle de droite à laquelle adhère la sacristie, est
éclairée par une fenêtre gothique à menean qua-
drilobé. — Le chœur et l'abside ronde ont été en
partie transformées par des travaux modernes.
—Trois vieilles statues de bois y sont recueillies :
St Eloi le marteau & la main , St Martin,
Ste Anne. Un étroit escalier tournant monte
au clocher, placé sur le transept. La base carrée
en est [antique et percée sur chaque face d*un
double arceau qui vers Sud enserre une double
petite baie romane. — Le portail est absolu-
ment moderne mais les murs latéraux de la nef
subsistent tout entiers en petit appareil irrégu-
lier dans lequel apparaissent, bouchées par des
remaniements postérieurs, de chaque côté 6 baies
romanes. A l'aile gauche du transept attient et
communiquait autrefois le bâtiment du prieuré
dont l'entrée s'ouvre dans une tourelle triangulaire
à petites fenêtres accoladées. La porte avec accolade
et fleuron est inscrite dans une accolade supérieure
à choux fleuri dont la tige s'allonge entre trois écus-
sons, le principal couronné d'une couronne de
comte, celui à droite surmonté d'une crosse d'abbé ;
par dessus le tout, une moulureen forme de lambel.
Vers N. , en dehors des bâtiments de la ferme, s'élève
la fuie seigneuriale, qui depuis a servi plusieurs
fois de corps de garde, notamment en 1815 aux
Prussiens et en 1832 aux gardes nationaux.
Le Presbytère, acquis par la commune en
1823, a été reconstruit en 1827.
Aucune trace celtique n'est mentionnée sur le
territoire. Il était traversé par la voie de Morannes
à Durtal dans la direction de Juigné, St-Germain,
le Grip, et tout au moins à l'angle extrême
vers 0., par la voie transversale d'Angers. — Au
xi« s. c'était encore le centre d'un District ou pa-
gus. L'église, dès lors construite, appartenait aa sei-
gneur du pays, qui, pour racheter ses péchés, en
fit don vers 1040-1047 à l'abbé de Marmoutiers,
Albert. Elle resta dès lors dans la dépendance
du prieuré que l'abbé s'empressa d'y attacher.
Cette donation fut confirmée par le suzerain,
Landry de Beaugency, par Geoffroy, comte
d'Anjou et par le roi Henri. Elle comprenait de
plus le bourg qui s'y construisait à l'entour,
divers droits pécuniaires, les prés attenant au
cimetière et la forêt de Châtillon, que les moines
restaient libres de défricher. Hugues de Ma-
thefelon, longtemps leur ennemi, se réconcilia
avec eux vers la fin du xi« s. et devint leur bien-
faiteur.—Entre autres droits le prieur avait une
mesure particulière qui comptait 12 boisseaux
pour 16 1/2 des Ponts-de-Cé. H nommait au
XVI* s. le sacristain et le maître d'école et autori-
sait seul les inhumations dans l'église. Il n'était
obligé d'ailleurs qu'à entretenir un religieux à
résidence.
Prieurs : Fulcodius , 1060 circa. — Gisle-
bertus, 1060 circa. — Hemaudus, 1070-1080.
— Robert, 1094. — Amaldus, Ernaldus,
1075, 1107. — Rodulfus, 1114. — Gislebertus,
1125. — Gosbertus, avant 1130. — Rainaud,
1148. — AlbericuSt 1160 circa. — Elie de
Morel, 1462. — Dimanche Dupont, abbé de
St-Sever de Rnstang, aumônier du roi, 1465. —
Etienne Masthac, 1493, 1536. — Glaudo de
Maudoucet, 1569. — Jaoq. Deniau, 1578. —
René Pothery, 1596, 1629. — René Lanier,
trésorier de l'église d'Angers, 1631, 1653.
Curés : Jean Gauthier, 1455. — Jean Vigier,
qui résigne en 1469. — Guy de Semur, 21 mai
1469. — Etienne Dentissac, 1519, 1530. —
Franc. Hardy , 1580. — Olivier Houssaye,
1594. t le 7 juin 1615, âgé de 60 ans. — Jean
Houssaye, 1617, 1623. — Jean Bouchard,
t le 30 octobre 1626. — Etienne Focoyn, et plus
tard de Focoyn, V. ce nom, docteur de Sor-
bonne, 5 novembre 1626 jusqu'en 1664. Il conti-
nue à figurer dans divers actes et est inhumé le
11 août 1677, âgé de 83 ans. — Adrien de Fo-
coyn, et plus tard Focoyn tout court, avril 1664
jusqu'en mars 1670, f le 14 juin 1673. — Jean
Focoyn, 3 mars 1670, jusqu'au 21 septembre
1694, t lo 19 novembre 1708, âgé de 69 ans. —
Jean-Baptiste Focoyn, 29 septembre 1694, f le
11 septembre 1716, âgé de 63 ans. — Pierre
Hamoche, novembre 1716, f le 10 septembre
1744, âgé de 55 ans. — Michel Gault de la
Grange, novembre 1744. 29 avril 1790. —
Dreux, mai 1790, 24 janvier 1792. — Lesourd,
février 1792. — De Terves, juillet et octobre
1792 II était en l'an III « municipal et officier
public ». — Le curé Gault périt, croit on, dans
une noyade & Montjean ou à Nantes en 1793.
Le curé Houssaye avait fondé le 29 octobre
1611 « une prestimonie préceptoriale pour l'ins-
c truction de la jeunesse ». On la voit jusqu'à la
fin du XVIII* s. desservie par des prêtres habitués
qui prenaient le titre do «maîtres d'écoles »,— ou
« principaux du collège », tels que Franc. Legrand,
1648, — Franc. \Bessirard, f le 5 mai 1686, —
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DAV
Franc. Gaultier, 1690, f le 29 jain 1718» âgé de
72 ans, — J.-G. Poullet, 17Î0, — Julien Delà-
haie, \\ef6 novembre 1779, âgé de 60 ans.
Le fief faisait partie de la baronnie de Saint-
Gennain, dont le bonrg de Damneray, domaine
privilégié des moines, n'était qu'une dépendance
secondaire, une partie même relevant du comté
de Dnrtal et par suite de la Sénéchaussée de
Baugé, le reste de la Sénéchaussée d'Angers.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré de la
Flèche, de l'Election de la Flèche, du District en
1788 de Sablé, en 1790, de Châteanneuf.
Le bonrg, patriote entre tons, formait durant
toute la chouannerie, comme une place forte
vaillamment défendue. En janvier 1795 les
Chouans de Monsieur Jacques, alliés à ceux de
JoUcœur, en voulant avoir raison, assaillirent les
habitants qui se réfugièrent dans l'église, s'y main-
tinrent et blessèrent les deux chefs, le premier
mortellement.
Maires : U. Tonnelier, 1792. — Brouard,
!•' messidor an VIIl. — Lejeune, 10 février
1814. — Eugène de Beaumont, 13 mars 1813. —
Gaudin, 7 avril 1815. — Eugène de Beau-
mont, 12 juillet 1815. — Guill. Lemotheux,
12 juin 1818-1834. — Pierre Briant, 10 janvier
1835. — Urbain Renoult, 15 août 1848. — Louis
de Beaumont, 16 juillet 1852, installé le 25. —
Pion, 1860-1874.
Arch. de M.-et-L. G St-EloI, 1. 1, f. 30; H HarmouUen.
— Le carton du prieuré comprend 404 pièces, dont 83 du
XI* s., 45 du xn*, 7 du xuT. — Arch. comm. Bt.-C.— Cou-
tume d'Anjou, 1725, t. I, col. 4699. — Deacépeaux, t. II.
— Pour les localités, voir à leur article, Saint- Germain,
Dangé, Doussé, Fatse-MoUain, Mont, Igné, Miré.Jumllé,
le Porage, etc.
Dauphin, h., c»« de la Potherie; «-> (le
Grand-), h. et f., c»« de St-Georges-sur-L.
Daophliié (le), f.,c>*«de Fontaine-Guérin,
he lieu du D. anciennement appelé les BU-
liers (Terrier de Font. -G.). — En est sieur en
1676, J. Curieux , greffier du Grenier & sel de
Beanfort, Jean-Bapt. Gérondelle, écuyer, 1684;
— en est dame Charlotte-Thérèse Rolland 1760.
Dauphlnerie (la), f., c"« de Vihiers,
BaapMniére (la), cl. , C** de Candi; »
f , c"« de Trhties^unaud, donné au prieuré de
Cunaud le 9 octobre 1597 par Gillette Maton.
DaTallleries (les), f., c"« de Corzé. — Lt
village des Davaleries 1762 (Et.-C.).
BaTav {Romain), professeur de langues, né
à Angers le V décembre 1805, mort le 13 mai
1867, a publié : Observations critiques sur
les ouvrages de Napoléon Landais, sur la
Grammaire de Noël et Chapsal et sur la
Grammaire selon l'Académie de MM. Bon-
neau et Lacan (Angers, in-12, 184^). M. Dail-
lière a donné un Rapport sur cet ouvrage dans le
Bullet. de la Soc. Indust. de 1841, p. 150— Ta-
bleaux séculaires pour Vhistoire universelle
et la chronologie de la France et des autres
Etats {AilM de 23 feuilles. Angers, Laine, 1848).
— Les Classifications analogiques et philo-
logiques de la langue française (in-8o. Ha-
rassé. 1864, de 450 p.), première partie seule-
ment d'un ouvrage interrompu, — et une Gram^
maire française en collaboration avec M. Alix.
Davlan (Jean-Baptiste), mattre fondeur,
d'Angers, fond du 96 mars an 6 novembre 1778,
à la Pouèze les deux cloches de l'église parois-
siale, celle des Ursnlines d'Angers et celle de
l'église de la MembroUe, — le 26 lévrier 1791,
une des cloches de Murs. » La grosse horloge
du Ronceray, montée par Lebiez, actuellement
conservée an Musée d'Angers, porte : Daviau
fecit à Angers 1788 et le petit timbre : Daviau
fusit, — Il avait épousé le 22 juillet 1772 à
Montfort, Jeanne-Jacquine Hervé, d'Angers.
Davelnys (maistre Jehan), figure en 1456
sur les comptes (GG 4, f. 165) « pour avoir faict
« doubler et mettre au net le pappier de la
« Résurrection et y avoir faict les adicions. »
Davenaerie (la), cl., c"»* de St-Jean-de-la-
Croix, du nom de la famille Davoines, au xvi« s.,
— et non la Duvonnerie, comme l'écrit Gassini.
Da^iale (la), f., c"»« de Carhay; = f., c»« de
Combrée, appart* en 1790 à la Chevière-St-
Moron; « f.. c»* de Durtal. — En est sieur
n. h. Charles MouUier 1592 ; — f., c"« de Gêné;
— f , c»« de Noellet ; -^ t., c»« de la Potherie;
« f., c«^« du Tremblay.
DavlaiB (les), h., c"« de St-Gemmes d^A. —
La Daviaie 1440-1790 (E 1269-1273).— Ane. fief
et seigneurie relevant de la Touche-Bureau. —
En est sieur Jean d*\ Limesle 1445, Lucas de
Servon 1528, Marguerite de Servon 1555, Jean
de Cordon 1576. h. h. Yves Brundeau, 1615.
mattre Jacques Lovoyer , mari de Jeanne Brun-
deau, 1633. 1648. Jacq. Levoyer, mattre des
eaux et forôts, 1661, 1723, Marie-Anne -Louise
de Varice, veuve de Balthazar de Meaulne, 1784.
David (Claude /«r), mattre horloger, Angers.
1681, 1694, mari deLouiseHerrier.— (Claude //),
fils du précédent, « horloger en petit volume, >
épouse, le 10 janvier 1709, âgé de 28 ans, Louise
Tadoumean, meurt le 10 novembre 1721. —
(Louis), maître horloger, fils de Claude I, meurt
âgé de 36 ans, le 12 août 1718. — (Pierre),
peintre. V. Olivier.
David (Pierre- Louis), né à Margency près
Paris en 1760, fut pris d'abord en apprentissage
par on pauvre sculpteur d'ornements, puis entra à
15 ans dans l'atelier en vogue de Paris , d'où il
sortit sûr déjà de lui-même pour courir la France.
L'amour le fixa à Angers où il épousa le 7 fé-
vrier 1780 la fille d'un riche menuisier, Mathurin
Lemasson, et se fit bientôt une réputation d'ha-
bileté « comme sculpteur en bois, marbre, pierre et
« plâtre. » —On se souvient de ses travaux à l'hétel
Lantivy, an château de Fontaine-Milon, à la ca-
thédrale St-Maurice surtout. Il y décora en 1785
les deux trophées, cassolettes, crédences du grand
autel et les tabourets du trône épiscopal. La Révo-
lution fit de l'artiste un soldat. Il était des pri-
sonniers de St-Florent qui durent la vie à Bon-
champs, et blessé à Torfon, obtint une place
importante dans la direction dei charrois mili-
taires, mais les appointements étaient rares et la
famille vivait de misère et d'espérances patrio-
tiques dans une des plus humbles maisons de la
rue St-Aubin. La Vendée vaincue, l'artiste re-
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vint à son atelier et fat chargé de sculpter TMtel
de la Patrie^ qui sert aujourd'hui de piédestal
an buste de son fils. C'est vers cette époque que
SiBlasse a représenté ce glorieux foyer, le père
le marteaa en main, la mère, les filles travaillant
à la lampe, le fils admirant, dans on dessin bien
précieux que possède le Musée et qui aurait
dû être reproduit.— David était veuf déjà depuis
plusieurs années et avait perdu deux de ses filles,
quand atteint depuis longtemps il mourut le
16 janvier 1821, à l'heure où son fils grandissant
lui apportait à son retour d'Italie l'aisance et le
triomphe inespéré. Ce fils même a raconté en
quelques pages émues {Bulletin de la Soc. Ind.
d'Angers, 1839, 10* année) la vie de ce premier
et cher maître à qui son cœur resta toujours
attaché d'un si vif sentiment de respect et de
reconnaissance.
DaTid (Pierre-Jean), illustre sous le nom de
David d'Angers, fils du précédent, est né à
Angers le 12 mars 1788 dans une étroite et
pauvre maison de l'ancienne rue de l'Uépit^
qui aujourd'hui porte son nom. Il venait le der-
nier, le plus chétif de quatre enfants, et à peine
avait-il dnq ans, que son père, répondant à
l'appel de la patrie, lo prit sur son sac de volon-
taire et l'emporta dans les camps, à travers la
Vendée en feu. Le futur créateur de héros entre-
vit là toute une épopée dont s'illumina pour la vie
sa jeune âme. La misère allait l'éclairer mieux
encore. U la retrouva au foyer auprès de sa
vaillante mère et de ses sœurs épuisées, dans
l'atelier de son père qui par dégoût d'un art
impuissant à le faire vivre lui arrachait des
mains l'ébauchoir. Mais l'enfant pourtant s'enlè-
tait à son travail gbrieux et obtint par grâce de
suivre les cours de l'Ecole Centrale, U devint là
l'élève, l'ami bientôt de Marchand, puis de
Delusse qui lui aussi l'encourageait; encore,
l'Ecole supprimée, fallut-il une lutte nouvelle.
Un jour le jeune rôffâctaire aux répugnances
paternelles, riche de 15 francs, s'évade pour
Paris; on le rattrape; il s'empoisonne déses-
péré. Le père cède enfin, et le vieux maître
Delusse grossit de ses modestes épargnes la
maigre bourse du voyageur.— Voici David à Paris
(1807) avec ses 19 ans et son bon courage, logé
dans un grenier du passage du Caire, en peine
même du pain du jour. U se l'assure comme il
peut, rationnant sa faim, réglant sa vie, donnant
toutes les heures libres de jour et de nuit à l'étude
acharnée ou aux leçons des maîtres. Ses vingt
sous gagnés comme ouvrier aux travaux du
Carrousel, plus tard du Louvre, il courait aux
ateliers du peintre David et du sculpteur Roland,
à Tamphithéâtre de son compatriote Béclard, puis
rentrait en sa chambre nue réaliser ses rêves et
passer de longues heures à modeler en bas-relief
les gravures du Poussin. — Admis dès la seconde
année à concourir, il obtient une médaille d'encou-
ragement, et ce qui valait pour lui mieux encore,
sur la demande des artistes Pajou et Ménageot,
apostilléepar la 4* classe de l'Institut, l'allocation
par le Conseil municipal d'Ancers d'un secours
annuel de 600 livres, une fortune I Dès lors
l'artiste n'a plus «n siiocèf, plus ooe pensée qu'il
n'y associe, comme au souvenir de sa mère, celui
de la ville qui lui a escompté l'avenir I En 1810,
sa tête de la Douleur lui vaut le prix d'expres-
sion et son Othryades le second grand prix; en
1811, à 22 ans enfin, il remporte le premier
grand prix avec son Epaminondas mourant
La vie va s'ouvrir devant lui. U patt pour
Rome et pendant un séjour de cinq années eu
Italie, visite Florence, Veniee, Bologne, Naples,
Pompél , Herculanum. — Déjà prêt à témoigner
de ses convictions libérales, il s'en faut de peu
qu'il ne les paie de sa vie. Arrêté avec un parti
de patriotes qui marchait au secours de Murât,
il est sauvé par un jeune officier hongrois qui
comprend le signal de détresse du jeune franc-
macon(1815). — Au retour, trouvant la France en
proie à l'étranger et aux violences de la réaction,
il part pour l'Angleterre, où Flaxman refuse toute
aide au seul nom de David qui lui rappelle le con-
ventionnel. Abandonné de tous, l'artiste a la joie
au moins de répudier l'offre udigne qui lui est
faite de concourir au monument de Waterloo. U
revient au bout de 18 jours et rentre à l'atelier.
La mort de son vieux maître Roland, dans Tanné»
même, lui laisse pour sa part d'héritage la com-
mande inachevée de la suuue de Condé. L'couvre
apparaît (1820) terminée par le jeune élève, dont
le nom tout d'un coup éclate dans ce succès triom-
phant. L'atelier du débutant devient dès lors le ren-
dex-vous populaire de toutes les gloires et se mul-
tiplie, sans s'épuiser, en chefs-d'œuvre. La seule
année 1825 voit créer les monuments de Bon«>
champs, du général Foy, du roi René, de Fénelon,
et l'artiste, d'emblée passé maître, décoré cette
année même, entre à l'Académie le 5 août 1826 et
est nommé professeur à l'Ecole des Beaux-Arts le
6 décembre suivant. — Un soir qu'il se rendait
chez le peintre Gérard (février 1828), un coup
violent, porté par derrière, lui fend la tête. David
connaissait, dit-on, l'assassin et refusa toqjours
de laisser soupçonner son nom. Après un second
voyage à Londres en 1829 et une première visite
à Goethe. — son ami Victor Pavie, qui était du
voyage, vient de le raconter avec son entrain de^
bons jours,— il se retrouvait à Paris en juillet 1830
et y prit part, le fusil à la main, à la victoire
des trois journées. En 1831 il épouse la petite-
fiUe de Laréveillère-Lépeaux et exécute le fron-
ton du Panthéon. En 1833 il retourne en
Allemagne, fait un second s^our chez Goethe,
et revient à Paris, qu'il ne quitte plus. Cœur
généreux, épris de toutes les nobles espérances
de la société moderne, s'il a fait de son grand
art eouune un enseignement, il aspire dès lors
aussi à prendre une part plus active à la propa •
gande de la liberté. On le voit en 1834, de nou-
veau en 1837, solliciter de ses concitoyens an-
gevins le mandat de député, sous les auspices
qu'il invoque d'Arago, de Sahrerte, de Laitte et
de Dupont de l'Eure, « appartenant d'esprit et de
« cœur à la Révolution de Juillet, écrit-il, et
« l'acceptant sans restriction. • — Plus tard
Taffadissement du sentinient public ne fit qu'ac-
centuer mieux l'énergique constance de ses cou-
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vietionfi. La révolndon de 1848 comblait tons ses
vœux. U refusa de Lamartine la direction géné-
rale des Musées, en acceptant la mairie gratuite
da XI^ arrondissement. Ses concitoyens d'Anjoa
d'ailleurs Favaient dès la première heure envoyé
à la Constituante mais ils le laissèrent plus tard en
dehors de la Législative, frustrant ainsi le Bureau
de bienfaisance d'Angers du revenu de ses 25 fr.
par jour de représentant. Expulsé comme tant
d'autres, en décembre 1851, le cœur désespéré^ il
visita la Belgique, puis la Grèce, ot il trouva
une de ses œuvres les pins aimées mutilée, dans
l'abandon. Ouand il revint à Nice, il se sentait
épuisé, brisé. L'intervention de Béranger lui obtint
la liberté du retour et il put aller passer quelques
semaines aux Pyrénées; mais sa santé perdue ne
permettait aucune illusion. Il revit l'Anjou, la
vieille ville et les vieux amis et repartit. Quelques
jours après, le 6 janvier 1856, il mourait à Paris
dans son atelier.
Son œuvre vit, incomparable par le nombre
des monuments qui en rayonnent, égale aux
plus grandes par l'originalité de la conception,
surtout par le sentiment profond de cette vie
idéale et souveraine dont l'énergie créatrice du
maître l'a animée. David sortait de la foule en
pleine lumière, à l'heure même où triomphait la
révolution romantique. Il en a l'indépendance,
l'expression vive, l'entrain, toutes les audaces
intuitives ou réfléchies, mais il garde, dans l'ar-
deur même de sa conception passionnée, sa gra-
vité sereine, un amour impérieux de ta vérité et
le respect de la dignité humaine. C'est un sai-
sissement étrange que d'embrasser d'un coup
d'œil ce monde inouï de formes entrevues, réali-
sées par le génie, et c'est un enseignement de
l'art le plus élevé et de la suprême science, —
il faut dire aussi, comme l'a voulu l'artiste, de
patriotisme et de nobles convictions,— que d'y
pénétrer et d'en étudier, l'un après l'autre, ces
types glorieux, saisis, achevés d'un trait si précis
tout à la fois et si idéal de grâce enfantine ou
de virile énergie. On le peut à l'aise à Angers,
où grâce à la libéralité même de David, la ville
est parvenue à réunir dans la salle de cette Ecole
Centrale, où « il commença à former, comme il
l'écrivait, ses premiers traits do crayon, » la plus
grande part de ces créations de marbre ou de
bronze, semées sur tous les points du monde,
quelques-unes ici en exemplaires uniques, un grand
nombre en maquettes originales, œuvres de la
main môme de l'artiste, les autres en moulages.
Cet admirable Musée a été inauguré le 17 no-
vembre 1839 et le buste de David installé solen-
nellement au centre de l'œuvre le 12 mars 1863,
V. ci-dessus, t. I, p. 87. Il resterait bien peu à
recueillir pour que cette assemblée si étonnante
de chefs-d'œuvre remplit ses vides. Pour y aider
peut-être, nous donnons par ordre chronologique,
d'après le livret et un travail particulier de
M. Jouin dans la Revue d'Anjou, la liste com-
plète des statues, bustes, bas-reliefs que possède
le Musée d'Angers, en signalant par une " les
œuvres qui n'y sont pas représentées.
1810, Othryadet mourant, 2* grand prix. —
1811 f La Douleur, prix d'expfession. — Mort
d^EpaminondaB, premier grand prix, bas-relief.
— 1814, Ulysêe, buste mariire. — 1815, Le
jeune Berger, statue marbre. — Néréide, bas-
relief plâtre, envoi de Rome, comsie les deux
œuvres qui précèdent — Statdbs : 1820, Le grand
Condé. — 1821, Calvaire, à Angers. — 1825,
* Bonchampa, — Général Foy, — ilôt René,
— Fénelon. — 1832, Gouvion-Saint-Cyr, —
* Radne. — 1833, ' Jefferson. — 1834, * Cor-
neille, -- * La Résignation, * la Prudence,
* la Force, * le Dévouement, de l'Arc de
triomphe de Marseille. — 1835, * Cuvier, —
La jeune Grecque, — Talma. — 1837, L'En-
fant à la grappe, — Philopcemen. — 1838,
Cuvier, — 183P, Arm. Carrel, — * Riquet,
— Ambroise Paré. — 1840, Guttemherg, —
* Belmas. — 1843, Barra, — £ichat. —
1844. Jean Bart. — 1845, Cardinal de Ché-
verus. — 1846. Larrey, — 1847, Général
Gohert, — * David Pury, — ♦ Math, de
Dombasle. — 1851, Bernardin de Saint-
Pierre, — * Gerhert. — 1852, * Casimir
Delavigne. — 1855, Bichat, — * Drouot, —
* Arago. — Bas-reliefs : 1820, * Tombeau
de la duchesse de Brissac. — 1822, * Génies
militaires, — * Marche de soldats. — 1823,
* Victoire, — * La comtesse de Bourck, —
* Clotilde présentant à Clovis le plan de
Véglise Ste-Geneviève. — 1824, La Justice
protégeant l'Innocence. — 1825, La Reli-
gion, — Monument du général Foy, — Le
Génie de la guerre, — Monument de Féne-
lon, — * La France, la Religion, tombeau
de Bonchamps. — 1826, * Monument du
maréchal Lefèvre, — Retour du duc d'An-
gouUme. — 1829, Tombeau du comte Frotté.
— 1834, Le Départ des Volontaires, —
Renommées et trophées, de l'Arc de triomphe
de Marseille, — Bataille de Fleuras, —
Bataille d'Héliopolis. ^ 1835, Les Quatre
âges de V enfance. — 1837, Im France et
V Allemagne unies par la liberté, monument
de Lud. Boerne, — Le Commerce, — La Na-
vigation, — Fronton du Panthéon, — 1840,
Bienfaits de Vimprimerie, monument de Gut-
temherg. — 1841, Distribution de prix, mo-
nument de Mongazon. — 1844, Œdipe roi, le
Cid, les Nuées, Tartuffe, du théâtre de
Béziers. — 1845, Monument de Cheverus.
— 1846, les Pyramides, Austerlitx, Sommo-
Sierra, la Bérésina, du monument de Larrey,
— Monument du général Gobert, — 1851,
Monument de Gerbert — 1855, Monument
de Drouot. — Bcstbs : 1817, Aug. Lethière,
— 1821, François I*'. — 1822, * Tête de
jeune homme. — 1823, Cam. Jordan, —
Louis XVI, — * Af««» Houdebourt-Lescot.
— 1824, J.-Fr, Bodin, — M^ Urb. Char-
tier, — Desgenettes, — Jeune fille, — Lacé-
pède, — Laréveilltre-Lepeaux, — Colonel
Moncey, — E. Visconti, — * M"« Mollard.
— 1825, Af'»« Mars, — Roi René, — Volney,
— * Colonel B. Lemereier. — 1826, Béclard,
— * Henri II, — 1827, Cas, Delavigne, —
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-«-
DAV
Fênêlon^ ^ RcunU-Rochettêt — Suchet, -*
* hfonUêquieu, — * Louis Pavte. — W^ Ju-
bm. — 1818, Jér. Bentham, — L*abhé Gré-
goire, — Lafayette, — Amhr. Paré, —
Wos^imgeon, — ' J. Aouvet. — 1829, J -E,
Caumartin, — Béranger, — J3o<iiiiier. —
1830, C^teaubnand, — Dumont de Genève,
— Lamartine, — X<ady Morgan, — F.
Cooper, — ilosnnt, — Sieyès, — 1831, La-
reveilUre-Lépeaux, — X». Prouat, — * Art h,
Condorcet (yConnor. ^ 1832, Annihal en-
fant, — Aaa'titf, — Boulay de la Meurthe,
— Maréchal Lefehvre, — * Bellard. — 1833,
Billard, — Cuwier, — GœtA«, — Bellard^ —
Ch. Nodier, — Pagantm, — * Général Con-
dorcet, — O'Connor, — * Jefferson. — 1834,
P. ComeiUe, — Goumon-Samt-Ci/r, —
Merlin de Douai ,— Porent-A^al, — JRauc/i,
— Tieck. — 1835, Gén^roZ HuZin, — Mic-
kiewitx, — Pcrcy. — 1836, Ad, BillauU, —
C,-G. Caru8, — L'ahhé Horeau, — JoMioet,
— Am. Opte. — 1837, Berzélius, — JDcsturt
de Tracy, — Gérard, — jDocteur Hahne-
mann, — V. Hu^o, — Jussieu. — 1838,
Fr, Arago, — fi -H. jLan^Zoû, — Portai,
— Hîquet. — Arm. Carrel, — Lamennata,
— A. Chénier, — 1839, 1.a/canaZ, — Leche-
oallier, — JSoncenne. — 1840, Daunotc, •—
GroMcAy, — Travot, — Turpin, — * Bar-
rère, — * Bosc. — 18il, iud. Boeme, —
* A66^ Jtfonflfcwon. — 1842, V, Hugo, —
Vanière. — 1843, Humhold, — * Alex, de
Lahorde. — 1844, M.-Jos, Chénier, — Balzac^
' — 1845, Coiit^Mm, — Freanel, — Cténéral
d^Andigné, — CA. Nodier. — 1546, Docteur
Gamier, — Olh'vîer, — * de Bricqueville, —
1848, " Samt-Just. — 1852, * Kanaris, —
Eatre autres Statuettes : La Liberté (1839)
et les 12 du Montmnent du Roi René à An-
gers (1846). — Grands Médaillons : 1815,
Cecilia O. — 1821, L. Crignier. — 1825,
Kératry, — Casimir Périer, — Manuel, —
1826, Maréchal Lefèvre. — 1827, Rouget de
Vlsle, — 1828, Gohier, — AZex. Lameth. —
1830, Daunou, — Monge. — 1831, * Capitaine
Miel — 1833, Le peintre Augustin, — 1834.
Condorcet, — Ao6. David d'Angers, son fils
enfant. — 1836, Camot, -— PougueriZZc. —
1837, Voltaire, — Bonaparte. — 1838, Hélène
Daoid, sa fille enfant. — 1840, Espercieux, —
1843, Yves Besnard. — 1844, A Za mémoire
des frères Bandièra, — X#es Quatre ser-
ments de la Rochelle, — 1845, Et. Geffroy-
Saint-Hilaire, — 1846, Les Massacres de
Gallicie. — 1850, Wilhem, — La collection
célèbre des médaillons, comprend an Musée
d'Angers, où l'on a relevé seulement une qua-
rantaine d'absents, 473 types dans 32 cadres.
Cinq autres cadrés renferment une série de
curienx portraits au crayon des survivants de
rarmée vendéenne et les deux projets primitiU
du monument de Bonchamps.
Le portrait de David tout enfant figure dans
le précieux dessin de Delusse, dont nous par-
lons dans la notice sur ton père. Ingres l'a re-
présenté plus tard, d'un crayon exquis, la Idvra
fine et souriante et avec son regard à la fois si
ouvert et si pénétrant, tel qu'il le vit et l'aima
en leurs belles années de l'Ecole de Rome. L'ar-
tiste lui-môme s'est placé parmi les porteurs du
cercueil du général Foy. Crignier, Lehmann,
Hébert l'ont peint à leur beure en pleine ardeur
ou, ce qui lui allait mieux, tout & l'abandon de
la rêverie et de la contemplation. Citons encore
le médaillon par son fiû, la litbograpbie par
Mercier. De tous le moins réussi sans aucun
doute est ce buste énorme par Toussaint, au
modelé charnu et boursouflé, qui prétend repré-
senter cette nature d'artiste si délicate et si sen-
sible au centre du musée dédié à sa gloire.
On trouverait surtout de l'artiste une image
vivante et fidèle dans sa correspondance, que
se proposait de rassembler et de publier
M. Henri Jouin. Il y faudrait réunir les
quelques pages déjà imprimées, sa Lettre sur
P,-L. David, son père, dans le Bulletin de la
Soc, Ind, d Angers 1839, p. 292, ses Notes
écrites sur les bords du Rhin (Ib., 1846,
p. 291), sa notice sur le sculpteur Roland
et ses ouvrages (Paris, 1847, in-8»), surtout
ces carnets de notes inédites jetées au jour le
jour, où la pensée se moule en jaillissant, comme
autrefois sous sa main l'image. C'est là qu'on
reconnaît le grand uutttre angevin tel qu'il fut
et que ses amis le revoient encore, non pas dans
ces grands airs olympiens, qu'on imsgine, mais
bon et simple et affectueux, enjoué et songeur,
avant tout d'une modestie d'enfant, âme d'élite,
trempée de douceur et d'énef^e et qu'aucune dé-
ception n'aurait su désintéresser ou seulement
distraire des deux passions de sa vie : l'art et la
liberté I
David d'Angeri, œuvres conu^dies llthogrmUées par
Eugàie Marc, son étèro (Paris, 1856, 6 vol. io-fol., chacun
de 26 planches, la plupart doubles — et sextuples pour les
odédaillons. La première reproduit le portrait par Ingres, la
dernière le dessin du tombeau, œuvre d'Ed. Isabelle). ~
Les médaillons de David d'Angers, réunis et publiés par
son fils (Paris, Lahure, grand In-4*, 1807, de 53 planches
photographiques, comprenant 477 types. — En tête le
beau portrait d*Hébert et une notice par Ed. Aboul). —
Collection de portraits des contemporains d'âpre les
médaillons de P.-/. David d'Angers, sous la direction de
P.-J. David, p. Delaroche et Hennquel Dupont, par le pro-
cédé Collas (Paris, in-4% 1838). — L'exemplaire de la
Biblioth. d'Angers compte 72 planches mais est incomplet.
— Jouin, Catalogue au Musée d^ Angers, p. 410-120 eC
dans les Menu delaSoe. d'Agr, d'Ing., 1872, p. 288.
~ Haléry, Notice sur Damd, dans le Moniteur de 1857,
p. 1088 et tirage à part. ~ Gust. Planche, Portraits d'ar^
listes, t. II, p. 64 et dans la Revue des Deux^Mondes,
15 août «t 15 octobre 1837 et 1" octobre 1850.- Cabinet de
l'Amateur et de l'Antiquaire, i, III, p. 198. — La Libre
Jiecherche, mars 1856, art de Canu Bemi. — iules Saint-
Amour, Un mot sur la vie et les œuvres de David d'A ngers
(Dunkerqoe, 1865, \a^)^Remw d'Anj., 1856, t. II, p. 96,
art. de M. Hip. Duraad et 1860-1872, art. de M. Jotun. ~
Revue française, 1856, art. de Paul liants. — Europa,
journal allemand, n** 41 et 45. — Adr. Maillard, Stude sur
la vie et les ouvragés de D&oid d'Angers (Angers, Pavie,
8, in-S* de 30p.). — Magasin Pittoresque, -^"^
1838,in-«*de9Up.) , .
eipassim, de nombreuses reproductions de médaillons.— So*
ipauu
ciété Indust, d'Angers, t. iX , 1838 , p. 401 ; t. XII , 1841 ,
p. 316, art. de M. Maillard. — Journal de Maine-ei-Loire,
sw le fronton du Paalbéon, 11 mars 1638£Sttr Barra, 4 août
1839; sur le père de David, 30 octobre 1739; sur l'iiDaufu-
ratlon de la ffalerie David, 20-21 novembre t839; sur le
voyage de David à MbàoM, 27 juillet IKS, 19 déoearim
1854; sa mort, 9-12 janvier 1856; poésie de i.-A. Morat,
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DAV
— 16-
DAV
87 not«&br« 1838; ode de GoBitaiit Dnboe. S8 novembre
4838. — V. Pavie, Go^he et David, Souvenirs tPun
voyage à Weymar (Ancera, 4874, iii-8* de 89 p.). —
Préeurteur de tOueet, Si noTembre 4844. — Inaugura-^
tion de la Galerie David, avec un portrait de TartiHe par
Mercier (Angert, 1839, in-8* de 88 p.). - Inauguration du
buste de David d: Angers le 12 mars 186S (Angers, Gob-
nier et Lachèee, 4863, in-8* de 74 p.). — DaiUère. A P.-J.
David, vers couronnés par la Soc. arch. de Béziers, 4838
(Saint-Denis. Prévôt, in-8" d'une f.); David d'Angers,
Doème couronné aux jeux floraux de 4864 (Angers, in-^ de
20 p.).— Victor Hugo, A Monsieur David dans les Feuilles
d^ Automne et A u statuaire David dans les Rayons et les
Ombres, — Sainte-Beuve, A David, statuaire, dans les
Poésies de Jos. Dehrme et dans ses Peneées d'août.
DaTids (les), cl., c»« de Bocé; — cl., c«« de
Vemantts,
DaTiére (la), cl., c»« d'Andard, avec maison
de maître bâtie vers 1789, appartenait aux Petits
Pères Misssionnaires d'Angers, sur qui elle fut ven-
dne nat» le 4 nivôse an II ; « f . .c»« de Bouillé-M. ;
— f., c»« de Bourgneuf, reconstruite en 1785;
=« f.. c"»« de Chalonnes ' B0U8 ' le ' Lude ,
dépendance dn temporel de la chapelle sei-
gneuriale de Meanlne, vendue nat* le 2 sep-
tembre 1791; =» ham., c»« de Corzé; « f.,
c»« de Daumeray; - f., c»« à'Echemiré; -
cl, c»« de Fontaine-Milon. — Le lieu de
la D, situé partie en la paroisse de Fon-
taine-Milon, partie en celU de Mazé 1633
(E 567), acquis le 31 mai de d"« Renée Bidet,
veuve Goyer, par n. h. Marin Corbeau, mari de
Françoise Champagne, dont la fille épouse Ga-
briel de Charnières (E 570, f. 109); « f., c»« de
Morannes. — La terre, fief et seigneurie de
la D, 1540 (C 106, f. 85). En est sieur Robert
de Chazé qui relevait de Chemiré; « h., c°« du
Puiset'Doré. — En est sieur Louis-Julien de
la Dive, mari de Louise Ménard de la Natliére
1723; - f., c"* de St'Germain-lèS'Montfau-
con , autrefois avec maison noble incendiée pen-
dant la guerre ; — appartenait en 1687 à Louis
Jousbert, en 1790 à Lirot de la Jarrie de Mon-
tigDé. — On y signale trois peulvans, dont deux
dans un champ, tombés depuis ving tans, l'autre
dans un chemin — et un rouler, mentionné dès
1806 par la Réveillëre. Philippe Béclard en a
fait le sujet d'une étude spéciale mais peu exacte
(Soc. d'Agr., Vl« vol., II» part., p. 128) et il est
dessiné dans le Répert. arch, de 1862, p. 193.
Au sommet d'un monticule, parsemé sans ordre
de pierres plates, au S., au N. et à l'E., s'allonge
une énorme pierre en forme de fuseau effilé,
longue de 5 met. sur 2 met. 40 de hauteur. C'est
le rouler, qu'un brusque efifort fait, mais non
sans peine, osciller. Un autre bloc en forme de
parallélipède se met de même en mouvement,
comme aussi un troisième, en losange, couché à
plat; mais nous ne croyons pas qu'on puisse nulle
part reconnaître trace d'un bassin entaillé avec
rigole d'écoulement, comme il en existe à une des
pierres du moulin Normandeau, V. ce mot. Il
n'est pas démontré qu'il faille voir ici autre chose
qu'un de ces phénomènes d'érosion, plusieurs
fois déjà constatés ailleurs scientifiquement; »
h., c"f de St'PauUdU'B.
DaTièreB (les), (., c"« de Brain-sur-AlL;
»^ ham. en partie sur Chamhellay et sur
St^Martin-dU'B. — En est sieur Pierre de
Tinténiac, qui relevait de la Jaille-Yvon, 1503.
BaTiers (Eugène- Joseph), né à Jallais le
13 septembre 1815, fut reçu, après de bril-
lantes études, interne à l'Hôtel-Dieu d'Angers et
docteur-médecin à Paris le 16 août 1839. Il
avait eu l'honneur d'être remarqué par Denon-
villiers qui se l'attacha comme préparateur.
Presque dès son retour à Angers, il y fut nommé
chef des travaux anatomiques à l'Ecole de
Médecine (29 novembre 1839), autorisé l'année
suivante (23 mars 1840) à former une division du
cours d'anatomie, puis successivement chargé des
cours d'anatomie externe, de chimie et de clinique
chirurgicale, et enfin eu 1855 nommé chirurgien
en chef de l'Hôtel-Dieu. Sa parole facile et en
même temps mordante donnait à ses leçons un
intérêt qu'affirmaient mieux encore la sûreté de
son diagnostic et une rare habileté de main. Son
caractère ferme et indépendant de toutes les
coteries de province l'avait désigné tout d'abord
comme le principal auxiliaire toujours appelé au
service des instructions judiciaires. Aucim honneur
d'ailleurs ne lui manquait de ceux qu'attribue l'es-
time publique. Président de l'Association médicale
de Maine-et-Loire, dont il a résumé les travaux de
dix années dans un Compte-Rendu (oct. 1846,
in-8<»), mend)re dn Conseil d'hygiène dont les
archives conservent ses nombreux rapports ,
il fut nommé directeur de l'Ecole de médecine
le 15 septembre 1865, conseiller municipal la
même année et chevalier de la Légion d'hon-
neur le 14 août 1868. Désintéressé sans faste,
avant tout ami de la libre science, ennemi de
toute servilité vaine, il imposait à tous le res-
pect de ses convictions stoïques qu'il professa
malgré toute obsession jusqu^à la dernière heure.
Il mourut le 23 février 1871 d'un cancer à l'es-
tomac, dont il constatait chaque jour par écrit
les progrès. Ses funérailles, sans prêtres, eurent
pour cortège la ville entière, riches et pauvres,
petit et grand monde, toutes les opinions con-
fondues et apaisées dans un même sentiment
d'affection et de reconnaissance.
DaTloimière (la), f., c»» de Freigné.
Davoyne ( ), chanoine d'Angers, a laissé
diverses œuvres Mss. qui appartiennent à
M. Poupard, de Beaufort : Panégyriques de
divers Saints (in-8<» de 160 p.) ; — Sur les
Vertus (in-S» de 162 fol.) ; — Sermons pour le
Carême (in-8<> de 174 fol. 1) ; — Sermons
pour le Jubilé (2 vol. in-8«> de 190 et 165 fol. ) ;
— Sur la Constitution, dédié à M. de la
Lande, curé de St-Sulpice au Maine (in-8« de
160 p., & la date du 20 novembre 1731).
Dairy ( ), peintre, fournit en 1751 à la
salle d'honneur de la mairie d'Angers le portrait
de l'échevin Esnault, qui lui est payé 30 liv.
Davy ( ), curé de St-Philbert-en-Mauges,
a publié des Remontrances au P. Oursel,
prieur de Vàbhaye de Bellefontaine (in-S*»
de 80 p., s. 1.), datées du 23 septembre 1789. U
y prend la défense d'une Apologie par l'abbé
Duboys, V. ce nom, que le P. Oursel lui attri-
buait. On y apprend de lui même qu'il était fils
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DAV
— 17 —
DEP
de paysan et qu'il av^it professé la rétboriqne.—
11 prôla serment» remplit les fonctions d'officier
public et finalement avait repris ses fonctions de
coré en 1802 à Saint-Philbert où il est mort le
S9 mai 1816.
Dairy (Clément), maître vitrier, Angers,
1692, 1710. — (Sire Filix), maître orfèvre, 1557,
sieur du Perrineau, 1581. — {François), maître
vitrier, 1631.— (Jacgues), maître maçon, 1579.^
{Jean), maître architecte, 1696.— (PAiZippc), m«
orfèvre, 1574. — {Phorien), maître vitrier, 1614.
Bai^ {François, — et non Antoine), —
sieur d'Argenté, célèbre avocat au Présidial d'An-
gers, mort doyen des docteurs en droit de l'Uni-
versité d'Angers le 31 décembre 1604, avait cette
année même maintenu énergiquement ses droits
de préséance contre Barclay. Il a laissé un Com-
mentaire Mss. 8ur la Coutume d'Anjou, en
4 vol. in-fol., que possédait Pocquet de L. et des
Mémoires, rédigés en 1575, des choses adve-
nues au pals d^ Anjou depuis ±559, « docte et
« curieux labeur», dit Bruneau (Mss. 870, f. 446),
que « l'envie, la jalousie, la médisence et Tin-
« gratitude » ont empêché de publier et qui
paraît perdu, comme le précédent.
Dai^r {François), sieur d'Argenté, Ûls du
précédent, né à Doué et, comme son père, pro-
fesseur de droit à Angers pendant plus de 60 ans
et mort doyen des docteurs le 16 mars 1643, a
donné un recueil, Notarum, juris selectarum
lAher (Angers, Ant. Hemault, 1615, in-4o), dédié
an chancelier Brulard et suivi d'une harangue du
recteur Nie. Legros en 1614. — Il avait acquis le
3 juillet 1621 la maison dite du Roi de Sicile
en Reculée.
Uer9UdiiMaiae,t.I, p. 35. — Bnm. de T., Mss. 870,
f. 1146. - Pocq. de L., Mm. 1097.
Dai^ {Laurent), sieur de la Fautrière mar-
chand, Angers, fut élu maire le 1*^ mai 1606,
année de pestilence, et autorisé le 21 avril 1607
par lettres royaux à se démettre pour cause de
santé. U mourait en effet le 4 mai suivant, alors
qu'il venait d'être réélu, contre son aveu, « au
< grand contentement du peuple », Y. Louvet
dans la Rev. d'Anj., 1855, t. I, p. 10. — Il por-
tait d^azur au chevron d*or, accompagné en
chef de deux étoiles de même et en pointe
d^un épi de hlé au roseau d^or posé en pal.
Ces armoiries figurent sur le jeton qu'il fit frap-
per avec la légende : Qui seminant in lacrimis,
in exultatione metent, qui se retrouve au fron-
ton de son logis de Béligan. Au revers, le même
écusson sur un semis de fleurs de lys.
BaTy {Marin), « peintre, demeurant à Beau-
« fort^en-VaUée, » signe, le 4 septembre 1632,
comme parrain, à Lui|^né, où < il estoit pré-
« sent à faire les ymages de sainct Sauveur et de
« de jsainct Sébastien et de sainct Avertin. » 11
avait épousé Vincente Yiger et eut d'elle un fib,
Louis, le 28 août 1636.
Davy {Robert), docteur en théologie de la
Faculté de Poitiers et agrégé en celle d'Angers,
custode et définiteur et à plusieurs reprises gar-
dien des Cordsliers d'Angers, y meurt en leur
couvent le 15 mars 1706.
n
DaTy (le Hant-), f., c«« de Gtnne». — Le
Veau Davy (Cass.).
Dairy de la Roehe {Emmanuel-Pierre-
Marie- Anne), né à Saint-Florent-le-Vieil le
13 octobre 1773, mort à sa maison de la Pin-
sonnerie en Faye le 12 mars 1814. est l'éditeur
des Herborisations de Merlet la Boulaio, V. ce
nom, qu'il a fait précéder d'une Notice, et
augmentées de notes sur le site, la nature du ter^
rain et les antiquités du pays. Il avait légué tout
son herbier et son cabinet à M. Eugène Ghevreul,
de l'Institut.
DébassieHe (la), f., c"* de la Comuailîe.
— Vaustel et domisille de la D, 1404. —
Le lieu et appartenances de la Basserit
1473 (H Pontron, n^ 10). — Acquise le 15 mai
1585 par l'abbaye de Pontron; >- f., c"* du
Lourou^- Reconnais,
Beboires (les), vill. et ham., c^de St-Phit-
bert-du-P,
Debolserie (la), f., c^ de Jumelles, —Elle
fut accrue vers 1750 des terres de la Bignonerie,
dont la maison venait d'être détruite. -
Déboisiére (la), f., c"« de Cheviré-le-R.
Debrais {Etienne), ministre et professeur de
théologie à Saumur, y fut élu le 3 novembre 1674
recteur de l'Académie. On a de lui : Analysis
paraphrastica epistolœ S. Pauli ad Roma-
nos cum notis. Adjecta est ejusdem disser-
tatio de Sabbato deutero-proto, Luc VI, i,
et de Baptismo pro mortuis, I Cor, XV, tO
(Saumur. 1670, in-4«» et Francfort, 1707, in-4»);—
Exercitationes inaugurales très : i« de ne-
cessitate baptismi; 2^ de auxiliis ; 3^ de pctna
peccati (Saumur, 1678, in-S»).— Le tome XIY
de la collection Conrard contient une Exposi-
tion du Ps, 49 que la table lui attribue. — Son
frère Samuel était ministre d'Alençon en 1683,
Haag, France protestante, t. n, p. 490.
Debry {François), graveur, Angers, mari de
Thérèse Hoquet, 1766.
Débnserie (la), f., c»« de Mouliheme.
Déehaislère (la), h., c"« de Geste.
Béelsasserle (la), c"« de Jumelles,
Déeosserie (la), f., C* de Parce,
Déduit (le), h., c"« du Puiset-Doré, —
donne son nom à un ruiss., né sur la commune
et qui s'y jette dans la Divatte; 1,000 m. de cours.
Deffensory nom donné par tous les catalogues
antiques au premier évêque d'Angers, n'est sans
doute en réalité pas même un nom propre mais
un titre commun aux évêques et aux gouver-
neurs. On a, sans autre preuve, assimilé notre
prélat au magistrat ainsi désigné, que St Julien
convertit au Mans. U y a quelque vraisemblance
de plus à le croire contemporain de St Martin,
qui, au témoignage de Sulpice-Sévère et de For-
tunat, eut à lutter pour son installation contre un
évêque de ce nom. Cette opinion des frères
Sainte-Marthe est celle de Grandet qui se réfère,
après discussion, à la chronologie publiée en
1680 par Henri Arnauld à la suite de ses Statuts.
Defensor, consacré vers 350 , aurait assisté à
l'élection de St Martin en 370 et serait mort vers
372. C'est selon toute apparence le même per-
2
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DE6
— 48 —
DEL
sonnage qn'Aiixiliiis, Y. ee nom, d ce dernier,
qu'on loi donne poar sncceMenr, a jamais existé.
Defensor flt sans doute bâtir la petite égUso dédiée
à la Vierge, qui est devenue St-Maurice, et fut
inliumé dans le cimetière, hors de la cité, où Ton
croyait encore au xtii* s. reconnaître sa tombe,
marquée de l'A et de Fû, dans une voûte pro-
fonde sous le grand autel de St-Mauriile. Il faut
remarquer qu'il ne figure nulle part au rang
des Saints quoi qu'en dise Ghoppin (De Sac
Polit, 1. 1), et qoe son épiscopat n'est précédé
en Anjou d'aucune légende de martyr ou de con-
fesseur, anomalie qui suffirait à lui assigner une
date relativement récente.
BBri. (TAiif., Mas. 634-629.— ilM. de rXnj,, 4854, 1. 1,
p.3. — D.HouM., t. XVI, f.i. — Grég.deToun, 1. X,
ch. M. — Tresvaux, Bitt. du dioe, d'Ang.t U l, p. 401.—
TUlemoDt, t. III, verbo Defensor.— A Zmon. it Anjou, 1765,
p. 145. — Soc d'Agric, dTAnç., Sh série, t. HI, p. 111.-
M^fenMuiÊ%» — V. Ze Parc.
DeffalB (le), c"« de Chaudefond9. — Le
Val Guillaume vulgairement appelé le Def-
fais 1373 (E 053). — L'hosUl du Def/uia
1496 (IbO> — La maison seigneurial du D.
1634 (Et-C). — La terre, fief et seigneurie
du D, 1741 (E 649), relevait de la Basse-Guerche,
par l'intermédiaire de la Houdrière. Jean Aubin
acquit la terre en 1372, par échange, de la veuve
de Gnili. Lebaillif autrement dit Palmier. Sa
fille Jeanne l'apporta en dot à Y von Simon, écuyer,
sieur de la Bouère en Jallais ; — Renault de la
Bouôre 1505, Jacq. de Im B. 1603, Jacq. de Gor-
don 1611, Charlotte Amoureuse, veuve de Jacq.
de Cordon, 1741; ^ M»« de la Carte 1740, qui
y demeure; — en 1790, Macé Macé, juge au
tribunal du District, qui vint faire hommage à
la nation des titres de son fief. Ils furent brilles
sur l'autel de la Patrie le 10 aofit 1798; « h.,
c»« d*Etriché; •- f., c"« de Gonnord; —
f., c»* de Miré; — f., c»* de St-Aubin-de-
Luigné; — domaine échu dans la succession
de Jeanne Lechat à Guillaume et Jean de la
Grossonnière 1437 (E 517); — en 1539 à Jean de
Rivière, écuyer, pour un tiers, le reste étant
tenu pour la dot de ses deux sœurs. Il relevait
de Mirebeau et devait une paire de gants blancs
à mutation de seigneur (C 106, f. 88). — Est
vendu nat* sur Leroy de Mancy le 13 fructidor
an IV; — h., c^ de la Salle^e-Vihiers ; —
forêt, c<>* de St-Lambert-la-Potherie, d'une
contenance de 164 hectares 91 ares.
Deffaifl (les), h., c" de St-Philhert-du-P.
— I.0C1I8 qui dicitur vulgaliter le Défais de
Aveir 1270 (G 53, f . 1). — Haute et Basse Fais
(Gass.). — L'évoque et le seigneur de Blou se
disputaient en 1270 les novales de ces terres ré-
cemment défrichées.
Defolsean (le), f., c»* de la Salle-de-V.
Béffourerle (la), t., c** de Bocé, anc. do-
maine de la chapelle N.-D. , vendu nat* le
!•' avril 1791.
Défiroa (le), f.. c»« de St-Satumin; — f.,
«■• de St'Sulpice-^ur-Loire,
lléftp«ii«deB*Lsuade8 (le), f ., c"« de Marcé,
Deg^sy* famille, récemment éteinte, d'impri-
menrs-fibndres de Sanmur» erigfayôre de Gouys
près Dartal, dont elle avait pris le iiom.«— (Fran-
çois), 1686, 1750, publiait au moins depuis oette der-
nière année un Almanach de Saumur (in^^.—
{FrançoiS'Pascal'Jean-Marié), né le 6 avril
1738, aprèsavoirfaitses humanités an Collège, rem-
plaça sa mère, devenue veuve, par arrêt du Conseil
d'Etat du 9 décembre 1766, en la seule charge
d'imprimeur octroyée à Saumur. Il était mort
avant 1789. Sa veuve a nom Jeanne Agron. —
(Dominique'Michet), leur fils, publie en 1788»
petit in-12, la Bible des Noels. Lors du
passage des Vendéens il dut prêter ses presses
et signer imprimeur du roi. Un ordre du
2 juillet 1793 lui enjoignit de se rendre en pri«
son. Il protesta de son civisme, fut mis bientôt
en liberté et mourut en 1796. Sa femme a
nom Julie PouUe. — {Dominique-François^^
Jean)i fils du précédent, né le 22 janvier 1774,
gère U maison depuis juin 1793 et la prend à son
compte en février 1797 en vertu des conventions
consenties par sa mère lors de son mariage avec
Jeanne Huard. Il était plus tard juge au Tribunal
de commerce et se démit en avrâ 1824 de son
brevet d*imprimeur en faveur de son fils, Adolphe,
et de son brevet de libraire en faveur de son
gendre Névo, pour se retirer à Beaufort oA il
était adjoint au maire en mai 1826. D y est mort
le 3 août 1848.— (Françots-Aené)» frère du pré-
cédent, né le 27 octobre 1779, fut breveté libraire
le 26 mai 1820 ', f dans les environs de Saumur vers
1800.— (Adolphe), fils de Dominique-Fr.-Jean,né
le 6 floréal an VI, succéda au brevet d'imprimeur de
son père le 25 mai 1824. Il avait épousé sa cou*
sine germaine, fille de François-René D., li-
braire en titre, quoique associé de Dominique,
et se trouva, malgré la cession faite & Névo, im-
primeur-libraire aussi en titre. Il avait déjà donné
de sa façon un Discxiurs en vers sur la bten-
f aisance, prononcé dans la loge de V Union
fraternelle de Saumur (1822, in-8« d'une
1/2 f.); — un discours en vers Sur l'Amitié (1822,
in-8<», 1/2 f.); — une Elégie sur la mort du
fr, Duckesne, officier de Vétat-^najor de
VEcole de cavalerie (1822, in-8«, 1/4 de f.). —
U publia dès 1825 une feuille hebdomadaire sous
le simple titre de Feuille d'annonces, qui fut
supprimée, l'innocente 1 —par arrêté du 28 juillet
1830, pour avoir inséré le discours libéral du
Président du Tribunal de Commerce. A partir de
mars 1836 elle paraissait le jeudi et le dimanche
et s'intitulait Affiches, cmnonces judiciaires,
légales et avis divers, puis Le Moniteur Sau-
murois et s'interrompit à partir du 1*' mars 1839.
— n mourut à Beaufort le 27 janvier 1858.
Déhsdserie (la), f., e"« d'Echemiré; «cl.,
dans le bourg de Jallais, ancienne dépendance
de la Bourse-des-Trépassés; — f., c»« de Mont-
pollin; « h., c»« de St-Martin-d^A,; «- f.,
c" de Pontigné.
Béluuinaie (la), f. , c<^« de Marans.
Delaace (Henri-Pierre), né à Anfsrsle
23 janvier 1766, d'une famille de noblesse, fut
attaché après ses études à la régie des Economats
du diocèse, puis quatre ans surnuméraire dans
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iM hoÊùMbm. WmoÊé sergeat et bi6Dtdt oiftcier
an eanoanieiB voldalairw d'Angers en l?d9, il
partit ioiu-ii0Qtenant de grenadiers an premier
bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire, passa
adjndant*major le 31 janvier 1793, pril part à
Pataire de 6randpr6 le li septembre, puis an
siège de Verdnn. Ce fnt hii qui releva le cadavre
de Beanrepaire et qni, commandant l'arrière-
garde, conduisit à Ste-Ménehould la glorieuse dé-
pouille.^ Il rejoignit l'armée en Belgique, assista
à Jemmapes, à Nerwinde, puis i la retraite. Au
camp de Manlde, lors de la défection de Du-
ttouries, il commandait le bataillon à titre pro-
visoire et tint tète aux excitations du traître, en
faisant croiser la baïonnette sur les hussards, au
en, répondu par tonte Farmée, de : Vive la
Liberté I — U avait repris son grade de capitaine le
5 avril 1783 et fut fait prisonnier avec la garnison
de Valencienues, mais aussitôt échangé. Envoyé à
l'armée des Alpes (27 septembre 1793). il assista
an siège de Lyon, où il fut nommé provisoire-
ment adjudant général chef de brigade le 8 fri-
maire an U, conArmé le 25 prairial an UI et
dirigé dans l'Ouest pour prendre le commande-
ment de l'artillerie de la division Beaupuy, sous
les ordres deKléber.^ADol, il défend jusqu'au
beat l'entrée du pont et sauve l'armée ; puis en
IS heures, avec l'avant-garde, arrive de Ghftteau-
briant à Angers, qu'assiégeaient les Vendéens mais
qu'il trouve déjà dégagé, poursuit sa route sur le
Mans, où il prend 90 canons et sauve l'honneur
et la vie à la jeune fille du comte de Ménars. Il
retourne ensuite dans le Bocage à la poursuite
des troupes de Stofflet, qu'il défait à Ghemillé,
puis sur les instances de Kléber, qui lui écrivait
« mon cher, mon excellent Delaage », — on a
conservé d'admirables lettres des deux amis, —
il s'en va guerroyer contre Gharette, saisit ses ma-
gasins près Saint-Vincent-sur-Laye, et le défait
complètement au Bourg-Saint-Gyr, en délivrant
900 républicains assiégés dans l'élise (3 vendé-
miaire an IV); mais bientét blessé, malade, il
est réduit à donner sa démission le 3 thermidor
an PT. Il reprend du senrice à la nouvelle de la
seconde insurrection vendéenne, qu'il poursuit
à la tète des gardes nationales actives et d'un
détachement <to la S8« demi-brigade de ligne
(an VU), payant audadeusement de sa personne
dans le combat comme en toute aventure. La
Vendée pacifiée, H reçoit le 8 germinal an VIII
l'ordre de joindre à Dijon le V corps d'armée et
arrive à propos en Italie pour combattre à Mon-
Ubéûo, puis à Marengo, où, le sabre an poing,
au moment décisif, il emporte une batterie
ennemie. Une blessure grave lui vaut le titre
d'adjudant commandant et ^vès la paix de
Lunéviile, il est admis au traitement de réforme.
Chevalier de la Légion d'honneur le 15 pluvièse
an XII, officier le 25 prairial, il fait avec la
grande armée les campagnes d'Autriche, de
Prusse, de Pologne (an XIV-1807), est créé baron
de l'Empire en 1806 sons le titre de St-Gyr, en
souvenir de son ancien exploit contre Gharette,
et reçoit en oetohre le commandement de la «a^
vaierie du S* corps de Tamée dtspagne. Mis
le SI mai IMl en disponibifité pour canee de
santé, il part, à peine rétabli, pour Mayeaoe
(li janvier 181!^, comme chef d'état^najor de la
lr« division du 8* corps, avec lequel il fait la
campagne de Russie sous les ordres de Hij,
dirige l'attaque de Krasnoe le 8 août, enlève le
17 les ouvrages de ^moleosk et est mis hors de
combat à la Moskowa par une balle qui lui fra-
casse le bras gauche. Un décret de Moscou du
18 octobre 1819 le nomme général de brigade* Il
avait en 1813 le commandement du Calvados où
il reçut le duc de Berry et y fût maintenu jus-
qu'en 1815. Mis en non activité le 1*' février,
nommé le 14 commandeur de la Légion d'hon-
neur, il reprit pendant les Cent-Jours le com-
mandement des Deux-Sèvres, chassa de Thouars
le 90 juin les royalistes, qui rendirent hommage
à sa modération et à sa générosité, et remit
après Waterloo ses pouvoirs à d'Autichamp.
Compris comme disponible dans le cadre de
l'ètat-major général le 30 décembre 1818, mis
à la retraite le 30 août 1826, il fut rap-
pelé encore au service le 19 août 1830 pour
commander le Maine-et-Loire et définitivement
retraité par ordonnance du 5 avril 1832. Il
mourut le 22 décembre 1840 à Angers et fut
inhumé à sa campagne de Vangoyan en St-
Barthélemy. Véritable héros d'avant -garde ,
tète chaude et main vive, Delaage, humain,
généreux même dans les emportements des
guerres civiles, était resté de cœur simple et
bon. Sa passion dernière était pour les fleurs,
les roses surtout, dont il avait réuni une collec-
tion renommée, accrue par des gains remar-
quables de ses propres semis. — Oarid d'Angers
a modelé en 1840 son médaillon et Hawke avait
dessiné son portrait pour une biographie annon-
cée par Grille et qui n'a pas paru.
Maine^'Lo(re en iS ïdn, irt. de Fr. GriUd tt 25 <tf-
eembre 4840, arlfda tiné F(rMlQid.— Foftet de la Légion
^honneur, t. V, p. Kw. — Gannel, Mém. mw Ul Vmdéê,
p. 256-201. — Grille, Siège étJLngert, p. 96 et 426; BrC6-
à'Brae,Uh9,%iki Piéott inédites sur lat
^Bitt, duhct.des Volontaitet, 1. 1,
t. IV, p. 310. - SteUitHgue '
teinilê
tiret, 1. 1, p. 205: t. Il, p. 195;
M horticole, 184l« p. UCVL -^
— i>oe. <f A jr., Se, et Àrtt
s. '4068 et 4031, p. 48. — boe. «TAyr.,
(TAngere, U Vf, p. Itt. — GtooOïfjjMémo^u, *•!:■"
Monûtur, an IV: p. 19 et 18; an VU, p. 294. -*Blar-
dier-L., t. n, p. 204. — Biogr, des CotUmporains,
{Frédéric), né à Angers le 8 oe-
tobre 1785, fils du précédent, payeur général des
armées de rOuest, mort à Eylau le 8 février 1807.
Delabarbe (/gan-Pierrt), né le 16 aofit
ITM à Ste-Marie (Manche), entra dans Fadmi-
nistration du Contrôle et des Domaines et après
avoir passé par les divers grades, se trouvait
directeur à Tours depuis quatre ans quand la
place fut supprimée en 1791. Chargé alors de
l'organisation des Recettes à Tours, puis à Sau-
mur, il fnt successivemeiit nommé maître parti-
culier des eaux et lorèu à Baugé le 14 vende,
miaire an VI, puis secrétaire général de l'Orne,
et enfin sur sa demande, le 12 prairial an VIII,
sous-préfet de Saumuroù il est mort en fonctions
le 24 octobre 1811.
Bekitevre (Adam) , prêtre , licencié en
droit, conseiller et anménier du roi, nommé
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DËL
grand arcludiaere de S(-M anrice le 90 mars 1574,
grand doyen le 14 février 1585 et officiai d'An-
gers, n était proche parent des Goiffier d'Efflat
d'AuTergoe; — (Claude), aumônier du roi, abbé
colnmandataire de Pontron, 1603, 1023.
Delabarre {RerU), docteur et célèbre pro-
fesseur en droit et chanoine de St-Maurice à
Angers, abbé commandataire de Mélinais dès an
moins 14T7, f le l«r septembre 1502 et enterré
au milieu de la chapelle des Chevaliers. Bruneau
de Tartifume, Mss. 871, Angers, p. 71, a mal lu
son épitaphe mutilée en indiquant son décès au
29 septembre 1500. Y. Lehoreau, Mss., t. II, p. 147.
^ (Jean), succède au précédent par élection en
Tabbaye de Mélinais dès 1502, f lo 22 mars 1518.
IMIoetHilaB. ~ V. Croix (Fr. de la).
Delafarf^e (Jean-André)^ né à Angers en
1731, fut admis en 1754 au serment d'avocat
au Parlement de Bordeaux. Il s'attacha au
barreau de Paris en 1755, puis vint «^établir à
Saumur en 1758 où il fut nommé conseil des
Bénédictins de St-Maur, juge et officier munici-
pal, chargé en 1764 du ministère public près le
Tribunal souverain de Saumur. Il y prit rang
bientôt comme juge, réunissant depuis 1771 à
ces diverses fonctions celle d'avocat du roi à
Saumur, office auquel était joint celui de substi-
tut du Procureur du roi à la Police et à l'Hôtel-
de-Ville, sans quitter ses consultations d'avocat
et sans refuser maintes députations à Paris pour
le compte des compagnies qu'il représentait. U
était de plus avocat de Monsieur, commissaire et
correspondant de son Conseil pour le pays Sau-
murois, membre du Bureau d'Agriculture d'Angers,
correspondant de l'Assemblée provinciale pour le
bailliage de Saumur, Dès le début de la Révolution
nommé officier municipal, capitaine d'une compa-
gnie de cavalerie nationale, délégué près l'Assem-
blée Constituante pour la formation du Dépar-
tement et à Angers, dans les discussions de
l'Assemblée électorale, un des plus énergiques
défenseurs de l'alternat au profit de Saumur,
il fut . attaché en 1790 comme commissaire
au tribunal de Parthenay et porté successive-
ment à toutes les charges électives dans les Deux-
Sèvres. Quelques voix seulement lui manquèrent
dans ce département et en Maine-et-Loire pour
la présidence des tribunaux criminels. Sous pré-
texta de royalisme, il fut pourtant arrêté le
15 mais 1793, traîné pendant 3 mois de prison
en prison, puis tiansféré à Angoulème où le re*
présentant Harmand le mit en liberté provisoire
et l'attacha au commissariat des guerres, puis en
messidor an II à l'administration du District.
Rendu, en vendémiaire an Y, à la liberté défini-
tive, il reçut du Directoire exécutif la charge d'orga-
niser les archives ; mais des intérêts impérieux le
rappelaient à Saumur où il reprit son cabinet
d'avocat. Dès la création dn Conseil général, il
en fut nonmié membre et présidait la session de
1809 comme doyen d'âge, conseiller de Préfec-
ture depuis 1801, président du Collège électoral
et l'un des deux candidats élus pour la députa-
tion, mort vers 1811,
PeUffttTe (Gilles), m« vitrier, 1573, Angers.
Délagvefre (Henri). ^ J'ai sons les yeux
un Mss. (in-19 de 263 fol.), acquis chez un
libraire de Paris, qui a pour titre : V Apothi-
caire du village, sa lettre au Procureur de la
communauté des apotiquaires d^ Angers, au
9ujet du procès df entre eux et le corps des
marchands pour leur rang à la procession
du Sacre en i6G7, avec un discours philoso-
phique sur cette lettre, ouvrage scavant et
curieux, copié sur un Mss. par Henri De-
laguerre, 1738. — Rapsodie insipide.
Delahaye (Pierre de), « grand matiiémati*
cien », comme il s'annonce, n'est sans doute
qu'un nom d'emprunt mis par l'imprimeur sur
Le véritable Almanach angevin pour Van
de grâce 1690, où Von voit le calendrier, le
lever et coucher du soleil, le cours des pla-
nettes,,,, la liste des noms et demeures de
MM. les juges et officiers du Présidial
d'Angers, Vordre des messagers et la route
des courriers (Angers, P. Y vain, plaquette
d'une feuille in-32, sans pagination).
.Delalande (René), architecte , originaire de
Yernoil-le-Fourrier , épouse, à St-Eusèbe de
Gennes, le 15 octobre 1737, Renée Hersan^ fille d'un
maitre salpètner, à qui il avait succédé dès 1740.
Delaiayne (P<ucaï), maitre architecte, An-
gers 1673, 1703. Devenu veuf de Perrine Leconte,
il épouse le 19 octobre 1684 Marie Chauvelieri
de Baugé.
BelamoUe (Claude), le jeune , architecte,
mari d'Anne Nau, à Fontevraud, 1659, 1683. Un
acte de cette dernière année le qualifie de sculp-
teur.— (Charles), maître sculpteur, neveu du pré-
cédent, fils de Claude D., argentier de l'abbesse de
Fontevraud, résidait à Saumur. Il épousa à Mon-
treuil-Bellay, le 17 février 1683, la fille d'un
avocat, Anne Basille. C'est lui, sans doute, qui
le 17 mai 1702 passe marché avec le prieur de
Beaufort pour la façon de deux figures, dont un
Ange gardien, qui furent placées le 12 juillet sur
le grand autel. — (Nicolas), architecte, entre-
preneur des ouvrages du roi, 1695, 1700, à Fon-
tevraud, où il meurt le 4 octobre 1704, âgé de
34 ans. — (François-Louis-Epiphane), ingé-
nieur, Angers, 1711.
DeUimotle (Michel), maître maçon^ cons-
truit, en 1514, le clocher de St-LanoLbert-des-
Levées ; mais la fabrique dut l'indemniser des
pertes qu'il éprouva dans cette entreprise.
Belanone ( ), maître architecte de Sau-
mur, auteur en 1749 des deux nouveaux autels
de l'église St-Pierre.
Dela^rte ( ), docteur-médecin, natif
d'Anjou, fut rencontré en ses voyages par Legouz
de la Boulaie qui débarqua avec lui à Mételin.
Je n'ai pas trouvé ailleurs son nom.
Delaporte (Jean), maitre tailleur de pierre
aux Ponts-de-Cé, 1629, y est inhumé le 28 jan-
vier 1632 avec « service solennel. » — (Tous-
saint), maître maçon, Angers, mari de Jeanne
Noël, 1573, mort le 17 octobre 1583.
DÔlaroehe ( ), < opérateur chimiste »,
mort à Angers, le 21 décembre 1651.
Delaroehe9 nom d'une famille de maîtres
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orfèvres, qu'on voit an premier rang, Angers,
pendant plus de denx siècles. — (Jean)^ fils de
René B., employé plusieurs fois dans les CSomptes
de la ville, 1594, 162a, fonrnit en 1626 an Cha-
pitre SuPierre le chef d'argent où fnrent dépo-
sées les reliques de St Gohard. Son arrière petit-
fils, Olivier-Georges D. avait épousé la veuve de
l'orfèvre Guill. Hardy (4 juin 1737) et meurt âgé
de 72 ans le 26 mars 1772.
Delarae (Gilles), mattre maçon , à Nënillé,
1602. — {René), maître organiste du Chapitre
St-Martin d'Angers, mari de Marie Delanoue,
1660, 1684. Sa signature est au registre GG 154.
DelasalèreCla), h.,c"«deSt-PWZ6ert-dtt-P.
Delastre (Jean), « maistre painctre, » ter-
mina en 1544 les cartons de la tapisserie de
Saint-Pierre de Sanmur , laissés inachevés par
Robert Delisle, Y. ce nom. U eut à traiter, pour
sa part. « cinq histoires à raison de 37 s. 6 d. t.
« par aulne de toile ayant cinq quartiers de
« large. » MaroUes indique (p. 32) un peintre de
ce nom parmi les artistes qui ont fleuri après 1600.
Jean da TAstre peut-Q mériter quelque place
Où nous voulons marquer François Spierre et Valet.
HelsUoatf (Jean). — Y. J, MorellL
DelaiuMiy» maîtres architectes, Angers. —
(Mathurin), 1711. 1719. - (René), 1747. f le
6 décembre 1769, âgé de 61 ans, mari de Ma-
rianne Legrois et ancien procureur bâtonnier de
la confrérie de St-Séb&stien. — (René-Fran-
çoi$), architecte expert ordinaire de la ville
d'Angers 1792. — Y. Launay,
BelMUiay ( Fran^ie ) , né à Angers le
12 août 1612, fit ses études de droit à Angers et
fut ensuite appelé à Pariis par l'avocat Chuppé, son
parent. « La connoissance, dit Pocq. de Liv.,
« qu'il avoit de la jurisprudence françoise, an-
« clenne et moderne lui procura l'honneur d'être
« choisi le premier par le roi pour l'enseigner >.
Son DiècoiuTs d'ouverture présente une très- vive
critique du Droit romain.— Il avait écrit aussi des
Remarquée sur l'institution du Droit romain et
du Droit français de Bocage, avec trois disserta-
tions. — sur l'excellence de la langue française,
— contre les Calvinistes. — sur le Scopalisme ;
—et un commentaire sur les Inetitntes de Loisel.
Mm. 1068, p. lSM9i.
Delamuij (François-Jean), reçu le 7 mars
1754 docteur régent en la Faculté de médecine
d'Angers, veuf en premières noces de Marie-
Françoise-Aimée Simiers. avait épousé en se«
coudes noces, le 18 septembre 1780, à Bourg près
Sonlaire. Rose -Marguerite Gtlly. qui meurt le
19 juillet 1786. — Arrêté le 17 mars 1793, pour
quelques paroles suspectes, il fut relâché sur la
réclamation de son fils François-René, gendre de
Gouraudin, et mourut en 1811 ou 1812.
Delamiay (Jean), « célèbre et plus ancien
avocat au siège de Saumur », est inhumé âgé de
plus de 80 ans, le 3 novembre 1661. à Souzay.
DelsMUMiy (Joeeph), fils aîné d'un procureur
an Présidial d'Angers, originaire de la Tour-
landry, naquit à Angers le 24 décembre 1752.
Après de brillantes études à l'Oratoire, il 9'ins-
crivit en 1774 au barreau d'Angers et s'y était
créé en quelques années une situation sans égaliè»
Dès le 22 juin 1781 l'Académie d'Angers l'appela
à remplacer l'évêque de Troyes, Poncet. Son
discours de réception qu'il y prononça le 14 no-
vembre , a pour sujet : De V Utilité des BélXee'
Lettres pour ceux qui s'occupent de l'eœer^
dce du Barreau. — A six ans de là. on lui
voit lire en séance publique des Recherchés
historiques sur VEtat ancien de la province ^
d'Anjou jusqu*au temps de Foulques le
Bon, qu'U a en partie utilisées et reproduites
dans ses notes à la suite de ses Mémoires pour
le marquis de Beauvau. Y. 1. 1, p. 277. C'est dan»
ces factums judiciaires que se développaient à
l'aise l'énergie agressive de son caractère, sou-
tenue par un ton d'emphase dès lors de mode et
bientôt dépassé. Sa polémique avec M. de Ser-
rant, à propos des élections à la Constituante,
ne le signalait pas moins aux électeurs, mais il
faut se garder de lui attribuer, comme le fait
par deux fois M. Beugler, une pièce mytholo-
gique, de pure fiction, l'Adresse des Dames an^
gevines, que cet auteur et d'autres, sans l'avoir
lue, citent avec insistance et force détails et
jugent en la prenant au sérieux. Elu député sup •
pléant à la Constituante, Delaunay déclina cet hon-
neur, entra comme capitaine-commandant au ba-
taillon dés volontaires de la garde nationale, puis
délégué au Congrès de Pontivy, fut élu vice-prési-
dent (25 février 1790) et y appuya de son ar-
dente parole la revendication des réformes et
la suppression de la gabelle. Nommé au re
tour par le roi un des commissaires pour la for-
mation du département de Maine-et-Loire, il
faisait partie de la députation angevine à la
grande fédération de 1790, et trois jours après,
le 17 juillet, fut reçu par le roi et par la leine
qu'il harangua. Ses discours sont imprimés. En
novembre de la même année, il acceptait la fonc-
tion de commissaire du roi près le Tribunal du
District. Ses opinions pourtant n'avaient fait que
s'accentuer, et quand ses concitoyens l'envoyèrent
siéger à la Législative, il y prit place sur les
rangs de la Montagne, entre Chabot et Couthon
et se fit recevoir aux Jacobins. Il venait de pu-
blier une vive brochure, ignorée de ses bio-
graphes, et qui a pour titre : Réfhitation mo-
rale et dogmatique de tous les écrits et
manifestes qui ont paru jusqu'à ce jour
contre le serment civique exigé des prêtres
fonctionnaires publics, etc., par un patriote,
homme de loi, ancien capitaine commandant
dans la garde nationale d'Angers, député
à la Fédération (Angers, Mame, 1791. in-8«).
Son début, le 19 octobre 1791 , fut précisément pour
réclamer le mariage des prêtres. Le 5 décembre
il fit une sortie contre l'agiotage, le 13 dénonça
les rassemblements menaçants de Worms et de
CoblenU, le 4 juin 1792 soutint la mise en accu-
sation du ministre Duport, déposa le 30 un
projet de loi qui jusqu'au triomphe de la Révo-
lution admettait pour règle supérieure < la loi
« impérieuse et suprême du salut public », requit
le 20 juillet l'accusation de Lafayette, fit adopter
le 19 août un projet d'adresse sur la suspension
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— M —
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du roi, à raiion « des tralùsoiis à loi impatées »
et décerner les hooDean du Panthéon h Beaore-
paire. Son mandat fut renouvelé pour la Gon-
ventian où il ne joaa d'ailleors qn'nn rôle secon-
daire. Il y vota sans restriction la mort de
Lonis XVI et prit parti résolument contre les
Girondins, dont il vota le 2 juin l^restation.
pilais lors on le voit tout préoccupé de ques»
tk>n8 financières. Le 26 juillet il fait apposer les
scellés sur les magasins de la Compagnie des
Indes, supprimée le 16 octobre sur sa proposition.
Bientôt sur les révélations de Chabot et de Basire
se trahit toute une association frauduleuse de
friponsj comme les appela Desmoulins , orga-
nisée pour Texploitation des fonds publics.
La lumière ne parait pas faite encore sur cette
intrigue, où les habiles surent à temps s'esquiver
et où Ton prit occasion de compromettre Fabre
d'Eglantine et surtout les dénonciateurs. Delaunay,
le plus violemment accusé, fut arrêté le 17 no-
vembre 1793, sur le rapport d'Amar, tenu au
secret pendant quatre mois, traduit au Tribunal
révolutionnaire le 16 mars 1794, condamné à
mort et exécuté le 5 avril, avec Danton, Fabre et
Camille Desmoulins. — n était âgé de 42 ans
et non 32, comme le dit le Moniteur.
Boiigl«r, MowemmtvroviHcial, 1. 1, p. 404. — Moni^
itur. * Z>oeidM. irouoét ehex Robe$pierre, aiUre Gluil>ot.
— Proeèi^erbal <U VAtsetnblée éUct. de 4790, p. 88.
DelaoBay {Pierre-Marie), né à Angers le
14 août 1755. frère du précédent et avocat, conmie
lui, de 1783 à 1789. fut nommé en 1790 procu-
reur syndic du département de Maine-et-Loire,
et les Affichée du 4 décembre donnent le Dia-
cours qu'il prononça i la réception d'une des
pierres de la Bastille. En 1791 il présidait le
Tribunal criminel et fut député en 1792 à la
Convention. D'esprit plus rude et plus brusque
mais aussi plus rassis, il laissa son frère à la
Montagne et se rangea parmi les prudents de la
Plaine. Il vota pour la détention de Louis XVI
et son bannissement à la paix. En mars 1793 il
fut nommé commissaire pour sunrôller les opé-
rations du Tribunal criminel extraordinaire, et
le 13 avril lut un rapport à l'appui de la propo-
sition de Boileau de l'Yonne, qui fit décréter
Marat d'accusation; Dans le même mois il entra
au Comité de législation et fut chargé d'une mis-
sion dans les provinces de l'Ouest, dénonça le
28 septembre l'ineptie de Rossignol et fut envoyé
en décembre 1794 dans la Vendée avec cinq
autres représentants pour négocier les premières
trêves et préparer la pacification avec Charette,
annoncée par lui à la Convention le 14 mars
1795, et dont sa lettre du 27 avril affirmait enfin
l'acceptation par Stofflet. Bientôt après il fut
accrédité à Angers, sur la demande du départe-
ment, avec pleins pouvoirs pour la réorganisa-
tion du pays, et il en usa, comme le reconnaissent
ses pan^fyristes, tout au profit des Vendéens et
des Royalistes, tenant un train de grand sei-
gneur, table ouverte et aussi petite maison plus
discrète. Les pamphlets de Vial, qu'il avait fait
arrêter au moment où celui-ci se mettait en route
pour le dénoncer, sont remplis d'invectives et de
renseignements sur les procédés de cette réac-
tion extrême. En juillet 1795 Delaonay fut r^
pelé à Paris par sa nomination an Comité de
sûreté générale, et initié alors de plus près aux in-
trigues et aux violences des partis BMdérés, il se
prit de coeur à les combattre. Ce fut lui qui» aux
approches du 13 vendémiaire, présenta les rap-
ports sur la situation de Paris et les mouve-
ments des sections royalistes et qui fit adopter
la plupart des mesures qui préparèrent et sui-
virent la victoire de la Convention, notamment
la nominatiou de tribunaux militaires pour le ju-
gement des insurgés. Devenu membre du Conseil
des Cinq-Cents, il provoqua la création (80 dé-
cembre) du ministère de la police et une loi
contre la licence de la presse. En 1797 il fut élu
juge au Tribunal de cassation et en 1799 nommé
pour la seconde fois président du Tribunal cri-
minel et en même temps du Tribunal spécial de
Maine-et-Loire établi pour la répressbn des
crimes politiques. Il y 4^>porta une rigueur im-
pitoyabte, dont le souvenir est resté attaché sur-
tout au jugement de l'affaire ClémeDt de Rie. n
figurait sur la première liste des membres de la
Légion d'honneur et en 1811 passa président de
chambre àla Cour d'appel.— C'eot dans ces fonctions
qu'il est mort le 10 octobre 1814 sans avoir obtenu
la présidence suprême, qu'un moment il crut
atteindre, qu'un décret mtaie, dit-on, égaré dans
la déroute de Leipsick, lui avait attribuée. — Il
était conseiller générai du département depuis
le 28 août 1808.
Bongler, t. Il, p. 3S. — Biogr, det Contmaporûbu» —
Bioar, dât ComMntùnmeU. — Mùniieur, — Jùumal d*
Mmne^-Loire, 13 jpbi 1814.
Delaaiuiy (Félix-Henri), frère des précé-
dents, seciétaire du District d'Angers en 1792,
destitué par les représentants en 1793, défenseur
officieux en l'an IV, était déféré à la justice de
paix en Tan V par la municipalité à raison
d'articles inquiétants pour la paix publique pu-
bliés par lui dans Y Ami des Principes, n» 46.
DeUnnay (Victor), né à Angers le 7 sep-
tembre 1811, après avoir débuté à Angers simple
garçon de bureau à la Direction des Postes, est
mort à Paris le 21 avril 1870, directeur des Con-
tributions directes du département de la Seine
et chevalier de la Légion d'honneur,
Detesnay-Maosslos ( ), né à Angers
le 2 août 1756, architecte, fut un des huit ci-
toyens qui défendirent en septembre 1790 la
porte St-Michel contre les perrayeurs. Capitaine
de grenadiers en 1792, U partit en mars 1793 à
la tète du bataillon des 500 angevins envoyés à
Nantes pour rouvrir les communications, mais
malade en route, il dut remettre le commande-
ment à Béraud. — U fut élu conseiller municipal
le 10 novembre 1807 et était juge supjdéant au
Tribunal de commerce en 1815.
Delavan (Guy), né le 1»' juillet 1787 k Doué,
avocat à Angers, puis conseiller auditeur à la
Cour d'appel en 1812, juge en 1815 et prési-
dent le 25 avril 1830 du Tribunal civil de Sau-
mur, depuis 1S17 membre de la Commission
hospitalière et depuis le 17 juin 1818 conseiller
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DBL
— 83 —
DEL
moiMpal, fit él« meabre da Conseil d'arron-
dîMtiiM&t en 18Si et da Conseil général le
tl janner 1844, cheralier de la Légion dlionnear
depuis 1851. Mis à la retraite en 1857» il est
mort à Saumur le 17 juin 1860.
DelsiTllIe (David), maître libraire, protes-
tant, à Saomnr, mort le Si août 1653.
DelsiTille (Reni), maitreebimrgien ordinaire
de l'abbaye et de l'abbesse de Fonterrand, 1664,
1666. U résidait néanmoins à Sanmor. —(Pterre),
secrétaire de l'abbesse de Fontevrand, 1667.
DelMtre {Sébastien-Michét), né à Angers
le 3 septembre 1802, élève de l'Ecole des Arts
d'Angers, d'abord instituteur, puis conducteur des
Ponte-et-Cbaussées à Segré. ensuite à Angers, quitta
en 1889 les fonctions publiques pour ouvrir un
cabinet d'architecte, qui devint bien vite fréquenté.
n a construit dans le département une cinquan-
taine d'églises, notamment celle de Longue et
nombre de châteaux, entre autres celui de la
Bellière. M. Isabelle, architecte du gouvernement,
l'avait délégué au titre d'architecte-inspecteur de
l'Ecole des Arts d'Angers. — Juge au Tribunal
de commerce en 185&4862, il était depuis 1860
membre du Conseil municipal jusqu'à sa mort
eorvenue le 5 mars 1864.
Delet» c»» d* Angers. — V. Sancé,
M^Mft. — V. Coppin.
Delenrle (FrançoiB'LouU), né le7 novembre
1772 à Paris, d'abord professeur d'humanités au
coUége de la Ifarcbe, de législation à Quimper et
à Rennes, d'histoire à l'Ecole militaire de Lian-
court, vint s'établir à Angers en l'an XII, où il fut
admis le 2 ventôse à prêter le serment d'avoué. Il
ouvrit dès l'année même un cours de droit, commun
aux élèves de l'Ecole Centrale, et quelque temps
après un autre cours de mathématiques, de litté-
rature ancienne et de langues étrangères. — Son
nom de famille, le seul qu'il portait alors, était
Braillard. U fut autorisé en 1818 à prendre le nom
de Deleurie. C'est sous son premier nom qu'il a pu-
blié la Table analytique des matières des trois
livrée du Code civil des Français (Angers,
Marne, 1805, in-8o), formant le VI* volume de
Code, du même éditeur. — Le Code Napoléon
expliqué par lui-mime (Angers, Pavie, 1807,
5 vol. in^*). — Mes consolations, poésies fu-
gitives (Angers, Pavie, 1810, in-12), opuscule
non mis dans le commerce et distribué seulement
à des amis. Une poésie anonyme, Adieux au
Collège (Angers, in-8o, 18. .) lui est aussi attri-
buée par Barbier.— On a encore de lui un Corps
universel de droit civil français (Angers,
Launay-Gagnot, Lagier, Voisin et Pavie, 12 vol.,
1890-1832), dont Freslon a rendu compte au
courant de la publication dans le Maine-et-
Loire du 22 janvier 1831 ; — et Du Commerce
dans son éclat, ses difficultés et ses revers,
considérés par rapport à Véiude du Droit,
discours prononcé le 6 décembre 1881 en présence
des administrateurs et professeurs de l'Académie
d'Angers (Lesourd, in-S» de 20 p.) . — Hais il faut
eiter surtout dans un autre genre, une série de très-
curieux et très-agréables articles, qui à partir du
l*' janvier 1820 ont paru presque à jour régulier
dans les Affiches d^ Angers sous le pseudonyme
de PoiUaché. Deleurie y raconte les usages et les
moeurs du temps, quelques courses pittoresques à
travers champs ou aans les établissements publics
d'Angers, à Jeannette, à l'Epervière, etc., le tout
entremêlé de vers faciles dans le goût du temps
passé et qui parait avoir obtenu un véritable succès
par la finesse et la bonbomie du style, l'entrain
vrai et la franche galté du conteur. Membre du
Comité conauUatif des hospices et du Bureau
central de bienfaisance, élu onze fois bâtonnier
de l'ordre des avocats, Deleurie fut nommé en
1848 conseiller à la Cour . d'appel d'Angers. Il y
est mort le 8 juillet 1852, laissant pUisieurs ou-
vrages Mss., dont un antérieur de date k 1830,
a pour titre : L'Anjou au XIX* s.
Affiches dr Angers, 43 Juin 1830. — Annuaire de 1881 ,
p. 171. ^ M€dne-^t''Loire, 11 norembre 1852.
DeUhommeaa (..••), docteur médecin à
Saumur, 1690, mari de Marie Esmery.
Délie (la), étang, c»« de Beauvau, dans la
forêt de Chambiers. — Entre l'estang de la
Deslie et la met. de Grez 1706 (Et.-C.).
Oellée (la), miss., c"« de ^-Macaire-^nrM ,
dérivé du miss, de la Bénardière pour faire mou-
voir un mouUn.
DeUère Ga). m^»" à eau et à vent, c>« de
St-Laurent-de-la-Pl., cités dès 1675.
DeUa (la), f., c»« de Chanzeaux. — Me-
diatoria de Deliveem (?) 1167 (Cart. du Ron-
ceray. Rot. 3, ch. 99). — Terre près Deslih^
près le molin du Maucongne 1466 (6 541,
f. 302). — JLe c^temtndc Deslinà Ste-Ambrois
1475 (f. 405).
Dellnsde (la), f., c»« de la ChapelU-
Hullin; — f., c»« de Vergonnei — (la Basse-),
f., t^ de Vergonne.
Dellale (Jean), « maître joueur de instm-
c ment de la chambre du Roy, » mari de Renée
de Varange, signe au baptême de son fils, le
23 février 1603, en l'église Ste-Croix d'Angers.
Delisle {Nicolas), « architecte et ingénieur
« du Roi, » signe un acte de baptême à In-
grandes, le 18 octobre 1638. — (Olivier), maître
maçon, à St-Lambert-des-Levées, 1628. Sa veuve,
Françoise Touzeau, y est inhumée le 9 juillet 1647.
Dellsle (Robert), artiste peintre, en grande
réputation au xvi* s., habitait Angers et fnt ap-
pelé, en 1544, par le Chs^itre de St-Pierre de
Saumur, pour dessiner les cartons de la grande
tapisserie qui devait représenter l'histoire de
l'apôtre et qu'il laissa inachevée. V. Delastre.
On le voit à la même époque retenu par des tra-
vaux importants au château de Serrant et en
1551 chargé par la ville des principales décora-
tions pour l'entrée du roi Honri II. — Un peintre
des mêmes nom et prénom et également d'An-
gers, figure sur les comptes du roi Charles TU
pour la façon de bannières et d'un étendard.
— Un autre Jean D., peintre, se rencontre à
Angers en 1552.
Ardi. da M.-«t-L. G Cliap. St-PIarre. — Arch. mua. GG
18, f. 86.-Areh. nat. KK 53, f . 85.-Jal, DM. crit., p. 48i.
Delommean {Conrard),--^!! latin de Ulmo
on UZmoeue,— né à Saumur, sieur de Pompierre,
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DEL
— Î4 —
DEM
mari d'Hélèae Mé, se donne le titre en 1545,
étant parrain à Brion (Et-G. , 17 février), de
« ftenéchan de Saomnr, » sans donte pour le
compte de l'abbesse de Fonteyrand. Il était pro-
cnreur général de l'ordre, seul nom qu'il prenne
en titre des EpitreSt Elégieê, Epigrammea
(1535), composées avec J. Bonchet. sur la mort
de Renée de Bourbon, Y. t. I, p. 443. — On a de
lui encore un Livre des FontaineSt que je ne
vois nulle part autrement signalé ni décrit; ^ De
Advocati studio (Paris, J. Lodoicus, 1537, in-S»),
et peut-être divers autres opuscules latins et
français restés inconnus.
Belommean (Pierre), sieur du Verger,
figure en 1582 dans le Recueil de Pasquier,
parmi les chantres de la célèbre puce de M"« Des.
roches. Il était devenu plus grave et conseiller en
la Sénéchaussée de Saumur, quand il fit impri-
mer J)e%ix livres de jurisprudence française
avec belles remarques et décisions notables
tries (sic) des loix françoises et romaines,
en ce qu^elles sont conformes au droict
françois, et enrichies des plus célèbres arrêts
du Parlement de Paris et autres courts
souveraines de France, le tout rapporté
pour chascun article de la Coustume et An-
jou (Saumur, Th. Portau, 1605, — deux tomes
en un vol grand in-8» de 409 p.). — Le I«r livre
est dédié à Duplessis-Momay, le II* à Colin de
la Noue. — Cet ouvrage, « trop peu connu, em-
« preint, dit M. Métivier, d'une âpre indignation
« contre les abus de la pratique, méritait & son
« auteur une autre destinée que le dédaigneux
c oubli. 9 — On a encore de lui les Maximes
générales du droict français, où est ample-
ment traité de» droicts qui appartiennent
respectivement au roy, aux seigneurs et aux
particuliers (Lyon, Simon Rigaud, 1620, in-S»),
depuis plusieurs fois réimprimées notamment
Paîris, in-4o, 1661, 'chez Henri Legros et 1665,
chez Th. Girard, avec les notes et observations
de Paul GbalUne, avocat au Parlement de Paris.
L'ouvrage est dédié au Dauphin.
Ménage. Preuves eurlavie de P, Ayrault, p. 904. —
IféUvier, De la Coutume éPAr^'ou (1847, in-8*).
Delorme {Jean-Baptiste- Michel) , né le
5 août 1744 à Martigné ? occupait à la Révolu-
tion le poste de receveur des gabelles à Yihiers,
et y resta receveur pour le District. Il en pré-
sidait TAssemblée électorale en 1790, fut nommé
maire et le 22 germinal an Y élu le premier
par 229 voix au Gonseil des Cinq-Cents. On
l'y voit en l'an VI faire adopter sur son rapport
(6 nivôse) le dégrèvement des rentes foncières
pour les propriétés incendiées de la Vendée. —
Il devint conseiller de préfecture en l'an VIII et
de l'an IX à 1816 conservateur des forêts à Angers.
Delomae (Jean-Guy) , fils du vice-maire
Jean D., docteur agrégé en la Faculté des Droits
d'Angers, conseiller à l'hôtel- de-ville, mari de Ma-
rie-Anne Desmarières (20 janvier 1721), meurtàRo-
chefort-sur-L. , âgé de 86 ans» le l«r décembre 1783.
Délo^rte (la), h., c»« de Courléon.
Délasse (Jean-Jacques), né à Paris en 1757,
fils de l'auteur de la musique de la Bergère
des Alpeêt étudia la peinture dans Falaliar de
l^en. On le voit dès 1776 k Angers, < protégé »,
comme il s'annonce, « des Académies royales de
c Paris et curieux de faire voir ses talents aux
< yeux des amateurs. » Il y fit cette année pour la
mairie les portraits des échevins Bayon et Plan-
chenault. On le retrouve à la Rochelle où il pro-
fessait depuis sept ans à l'Ecole Centrale, quand
il sollicita de la ville d'Angers la place de conser-
vateur du Musée, vacante par le décès de Marchand.
La mairie.l'accepta par délibération du 26 messidor
an XII, en lui imposant l'obligation de faire un
cours public gratuit de dessin. Il publia l'année
même de son installation un second catalogue
du Musée et de l'Ecole Centrale qui a servi jus-
qu'en 1842. Le cabinet Grille possédait de lui
14 vues d'Angers ou des environs, au lavis, et
78 vues d'Anjou. Un des plus précieux dessins
du Musée, daté de 1806, et que nous avons dé-
crit ci-dessus, p. 13, est celui où l'artiste a
représenté Vlntérieur de la famille David
d'Angers. L'Anjou lui doit surtout d'avoir été
le premier jnattre, l'aide constant, l'ami dévoué
du grand statuaire. Delusse se retira en 1829, et
est mort à Saintes.
Arch. de li.-et-L. — Areh. manie. ^ Affiches, 7 jnfai
4775. 5 novembre i90k.^Maine-^t'L. du 9 décembre 1854.
— Berthe, Mss. 1031. p. 62. — Blordier-L., t. II, p. 155.
Dèly (Michel-Pierre), né à la Perrière (Indre-
et-Loire) le 10 mars 1807, d'abord notaire à Beau-
fort, puis à Angers le 19 janvier 1838, démission-
naire le 13 février 1865 et nommé notaire hono-
raire le 9 novembre suivant. Il consacrait depuis
lors ses loisirs au développement d'œuvres utiles.
Trésorier de la Société Maternellô, vice-président
de la Caisse d'Epargne, trésorier des Fourneaux
Economiques, il était depuis 1870 président de la
Société Industrielle et Agricole d'Angers, à qui il
avait donné une nouvelle activité, lorsqu'à est
mort en sa maison de la flaranchère, près Pru-
niers, le 16 juin 1873.
Demsloeiie (la), f., c"* de Daumeray. —
Le lieu de la Demennerie 1678 (Et.-C).
DemsIsoBnerie (la), m»» h., e°« de St-
Georges-dU'Bois. — La Demessonnerie 1731
(Et.-C). — Deux corps de logis, Vun pour
le maître, Vautre pour le colon, le tout en-
touré de murs, appelle laD. 1752 (Chart. des
Haies). — En est sieur Alexandre Danquetil de
Ruval 1680. Y décède dame Anne-Hélène Des-
champs, veuve de n. h. Jean-Michel Maillard,
lieutenant particulier de la Sénéchaussée de
Baugé, le 31 août 1758. — Y naît le 15 mai sui-
vant la fille de n. h. Jean -Michel- Adam Maillard
et de dame Françoise-Clémence-Jeanne-Sophie
Nau de Cordais, qui le 8 novembre 1773 épousa
Cliarles Leseiller de la Moisinière, vice-maire de
Beaufort. — L'habitation de construction mo-
derne, sur la pente orientale du coteau, bordé
par le Gouesnon, est entouré de jardins et de
bois; y attient le vieux logis de la Roche-Abilen,
V. ce nom. En 1870 des scènes s'y passèrent de
terreur et de sauvagerie rurale qui amenèrent le
maire de U commune en Cour d'assises et de là
en prison pour deux ans.
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DBN
— 25 —
DEN
Matalatacvle (la), f., c»* da VUiUBaugi.
DemMioeHe (la), h., c»« d'-EtricM. — La
Dtmecerie (Cass.).
Bemmwimnt, — V. Mariant.
Démlos (François), architecte, Allonnes,
1750.
DemolselleHe (la), m*» b., c"« d* Angers,
logis restauré des xvi*-zyii« s. près la Ghaussée-
Borean. — La Grande JD. aliaa la Fuye
1T70 (St-Serge. Terrier). En est sieur Jean Ca-
lisson 1536. 1559. — Marin Corbeau l'acquiert
le 16 mars 1582 de Renée Calisson, veuve de
Jean Besnard ; — en 1725 Jacq. Thibault; —
Claude-Nic. Riolto en 1737-1780 ; «.f.,c"de
Soulaire; — (la Petite-), f., c»« d'Angers.
Demotselles (les Crandes, les Petites-), ff.,
€■• de St'Lamhert'des'L,
DemoC (Lambert), m« fondeur, Angers, 1505.
Denals (Guy-Reni), né à Baracé le 18 sep-
tembre 1756, prêtre, préfet des études au collège
de Beaupréau en 1789, se retira avec passeport en
Angleterre, où il se livra à renseignement et fut
nommé au retour curé de Doué, puis chanoine
de St-Maurice et secrétaire de Tévèque Montault
dont il resta Fami et le confident particulier.
— n mourut à TEvèché même, où il avait son
logement, le 16 août 1839. — Il a publié un
Livre pour le Jubilé de Vannée sainte (An-
gers, Mame, 1828, in-18 de 72 p.). M. Fourreau,
ancien instituteur à Saint-Glément-de-la-Place>
son neveu, possède de lui deux portraits ainsi
qu'un des trois volumes d'un recueil in-4(», relié
en maroquin rouge, tranches dorées, de 484 p.,
plus un supplément de 185 p. daté d'Angers le
18 octobre 1815. Ce n'est comme l'indique son
titre : Farrago, qu'un assemblage confus de
copies de pièces, poésie, histoire, dont aucune
ne parait l'œuvre du transcripteur. Un troisième
et très-remarquable portrait de lui appartient à
M. Bénard, menuisier à Thouarcé. C'est une très-
fine et excellente miniature sur ivoire, peinte en
1802 à Bath en Angleterre par Boze, de Paris,
alors proscrit, comme l'indique au dos une note*
Bw, defAni., 4853, t. H, p. Si et 146; 1850, p. 314.—
NotM Mm. de MU. Deoaii, Ssavage et Spal.
Denals {Louis), docteur en médecine, An-
gers, y épouse le 23 septembre 1610 Francise
Lerat, fille du greffier de la Prévôté. Il était lui-
même fils de liÉlu de Baugé. — Devenu veuf, il
entra dans les ordres et est qualifié de « prêtre,
< docteur en médecine > dans l'acte de mariage
de sa fille avec Cb. Rousseau, exempt des gardes
du corps, Angers (3 février 1641). — Il vivait en-
core en 1644.
Denalaerle (la), f., e»« de StSilmn. — Un
hébergement avec les appartenances vul-
gairement appelle laD, 1407. — Ane. domaine
de l'abb. du Perray, qui l'arrenta au commen-
cement du xv« s. ; -■ t., c*« de Mébn,
DeBèeh«re (la), vilL , c»« de la Tour-
Landry. — - La Delechtre (Cass.).
Denée, c«" de Chalonnes-sur-Loire (13 kil.),
arrond. d'Angers (14 kil.). — Danea 1066 circa
(Gartul. de St-Maur, f. 17). — Denet 1145-1150
(CartoL du Roue., Rot. 3, ch. 38). — Daneia 1225
(Ronc, eh. or.). — Denaia 1278 (H.-D. B46s
f. 4). — Dans la vallée et sur le haut de la cMe
(7S^ met.) qui borde la rive gauche du Louet
et de l'Aubance, entre Mozé (5 Idl.) à l'E.» Saint-
Jean-de-la-Croix (4 kil.) au N.-E., Rochefort
(4 kil.) à l'O. et au S., U Loire an N.
La route départementale n» 14 de Saumnr à la
Varenne traverse le bourg et le territoire par le
centre, reliée par un chemin d'intérêt commun à
la route d'Angers aux Sables et à Mozé.
Y passent sous le bourg la rivière d'Aubanoe
et un peu plus loin le Louet; — y naissent les
ruiss. de la Sorcière, de la Quarantaine et des
Joncs. — Un Bac sur le Louet au Port-qui-
Tremble, communique avec Saint-Jean-de-la-
Croix ; — un autre à Mantelon avec un troisième
au Port-Godard, sur la Loire, qui conduit en
Béhuard (4 Idl.) ; — un quatrième sur la Loire,
à la Hairière, qui conduit à la Pointe en Bou-
chemaine.
En dépendent les vill. ou ham. des Jubeaux
(44 mais., 156 hab.), des Crands-Aireaux (16 m.,
43 hab.), de Mantelon (29 mais., 107 hab.), des
Lambardières (11 mais., 39 hab.), de la Jarretière
(20 mais., 81 hab.). du Plessis (11 mais., 29 hab.),
du Port-Thibault (6 mais., 23 hab.), des Crands-
Moulins (5 mais., 9 hab ), du Port-Codard (5 m.,
24 hab.), du Petit-Aireau (5 mais., 22 hab.), du
Vivier (3 mais., 12 hab.)f des Hauteurs (3 mais ,
9 hab.), de la Jouberderie (3 mais.. 11 hab.), de
l'Arzillé (3 mais., 11 hab.), les cbât. de Souvigné
et de Mantelon et 42 fermes ou écarts.
Superficie : 1,560 hect. dont 150 en vignes,
au lieu des 230 comptés au moment du Cadastre,
12 hect. en bois.
PopulaHon : 300 feux, i,B5i hab. en 1720-
1726. — i,iS7 hab. en 1793. — i,i80 hab. en
l'an Xni. — i,S74 hab. en 1831. — i,S36 hab.
en 1841. — iMH hab. en 1851. ^ i,S9i hab. en
1861.— i,a97 hab. en 1866.-1,320 hab. en 1872.
dont 5fO au bourg (143 mais., 185 mén.), en dé-
croissance constante et inexpliquée depuis 40 ans.
Assemblée autrefois le 15 août, transférée au
2* dimanche d'août par arrêté du 21 août 1868.
— Marché hebdomadaire depuis 1873.
Culture, sur les coteaux, de blé, fom, céréales,
vin blanc estimé,— dans la vallée, de chanvre, blé,
lin. foin; — carrière de marbre violet à Vérinelle.
Bureau de poste des Ponts-de-Cé. — Per-
ception de Rochefort-sur-Loire.
La Mairie s'élève sur le rebord de la route
no 14, au sortir du bourg vers S., avec Ecoles
communales de garçons et de filles (Sœurs de
Torfou). — L'adjudication des travaux date du
26 janvier 1868 (archit. Bibard).
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807), n'est qu'un édifice informe
sans façade, engagé vers S. dans des constructions
et ouvrant dans le mur latéral vers l'O. par une
double porte du xviii* s. La nef nue et vide, di-
visée en long par une suite d'arcades modernes.
se termine par deux autels, l'un à droite avec
petite Piéta de style vulgaire, l'autre avec ta-
bleau et statue du Sacré-Cœur; au fond dans le
chœur un groupe de V Assomption. — Des ins-
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DBN
— 96 —
DBN
dr^tions sur cniTro o« flor pierre, relaient, saut
autre intérêt, diverses fondations par Mathnrin
Dnvean 1587. Jean Leai 1640, Jeanne Joyau 1641,
Zacharie Besnard 1646. Sur le mur S. un eadran
d'ardoise porte écrit ; A. Martin, i7(ïï, La
cloche a été fondae en 1785 et nommé par le doc
de Brissae, comme Pindique ^inscription repro-
duite, ainsi qne les précédentes, dans le Appert.
archéologique.
La Curt, vendue nat^ le 12 messidor an lY, a
été rachetée en dernier lieu par la commune en
lSt6: — le Cimetibrt acquis et transféré en 18S8
sur la route, à rentrée du bourg vers l'E.
Au centre du bourg une jolie fonxaint, élerée
en 1857 par souscription, porte le busto du mé-
decin J.-B. MuUer, V. ce nom.
La Toie riveraine de la Loire traversait de part
en part le territoire et l'on a retrouvé récemment
à Mantelon, V. ce nom, de nombreux débris d'un
établissement romain, comme aussi diverses traces
antiques aux Jubeaux. — La paroisse existait dès
le XI* s. et l'église en appartenait à des latcs, qui
la faisaient desservir à leur profit. Simon le
Français, Francigtna, céda en 1066 sa part des
revenus à l'abbaye de St-Maur. Ce ne fut que vers
le milieu du xii* s. que la propriété même de
l'église en fut acquise par deux donations succes-
sives aux moines, avec une maison et les terres
jusqu'au Louet. A cette époque Denée était un
bourg, hurgu9t une vUla enclose, anie porUtm
villœ. L'abbé y constitua un prieuré, qui s'y
maintint en titre jusqu'au xviii* s., mais dont les
bAtiments furent de bonne heure ruinés. Le do-
maine, formé surtout de prés et de dîmes, rele-
vait de Mantelon. — Prieuré : Eustacbe de Ste~
Colombe, 1460. 1469. — GuiU. Briêson, 1548.
- Phil. Richoudeau, 1564. — Gilles Gaultier,
1604, 1616. — Jean Gaultier, 1639. — Pierre
de Phit, qui permute en 1655. — Balthazar
Paonion, 1655, V. ce nom. — Pierre Valtère,
1674. — Guill. Dahuron, 1688. — Franc. -Jean
Dahuron, 1707, 171S. en même temps prieur-
curé de Cheffès.— Thomas-Louis Verrier, 1755.
— Jean-David Gilly, 1787.
La cure devint au xv* s. la plus riche et la plus
enviée de l'Anjou. Dès 1434 le curé Alexandre
Foumier y avait réuni, par acquêt de Jean de
Montfaucoo, la terre et la seigneurie de Denée.
Le roi Louis XI les racheta de son successeur
pour en doter le Chapitre de Béhuard, Y. ce mot,
dont il fe nommait doyen (1482-1483) ; mais à la
mort du roi, sa fondation ayant péri, la cure de
Denée rentra dans ses biens et hérita de ceux du
Chapitre, dont elle devait devenir une modeste dé-
pendance, et ce (tit, tout au contraire, la paroisse
de Béhuard qui devint son annexe pour n'en être
détachée qu'en 1757, en restant à la présentation
du caré de D')née. Eocore dix ans plus tard son
revenu était évalué à plus de 10,000 livres.
Curéi : Jean Godard, 1378. — Alexandre
Foumier, 1430, 1434. — Marc Foumier, doc-
teur ès-droits, recteur de TUniversité d* Angers,
1481. — GuiU. Foumier, 1483. — Alexandre
Foumier, 1490, 1506. — Hardouin Foumier,
1507, 1921. - Pierre Morict. 1527. - Ghritt.
dt la Bartê, IIBO, 1567. - Mtifavia G^deU
Uer, 1560. — Philippe BôéUn, 1576. - Roland
Bodin, 1580. — Claude de la Barre, 1601.
— Simon, 1607. — Jean de la Bairre, 1613-
1654. — Georges de la Barre de Feroê ou de
Fraux, installé le 10 juillet 1655. C'est le pre-
mier qui paraisse fèirt quelque résidence. -*
Jaeq. Courault, sieur de Pressiat, 1677, f le
23 mai 1681, Agé de 44 ans.— Balthazar Fouier,
prieur de PonU)riant, chanoine de Nantes, dé-
cembre 1681. Il avait été marié et avait son flls
avec lui; — f le 8 mai 1701, Agé de 66 ans.— L.
Gaulay (1701-1705) et C. Bluet (17054706), des-
servent la vacance de la cure. — Louis Ayra%Ut,
août 1707, t le 26 mai 1726, Agé de 68 ans. -
Louis-Paul Delaporte, fils d'un conseiller au
Présidial, 1726, f le 15 juin 1743, Agé de 43 ans.
— François JRoueseau de$ Ruaux, cousin-ger-
main du précédent, juillet 1743. — Coq%iet de
Genneville, septeinbre 1778, janvier 1791, plus
tard émigré. — Gaultier, vicaire de Savennières,
élu le 22 mars 1791, jusqu'en 1792.
On constate l'existence d'une école de fiUes en
1700, tenue par Madeleine Lévesque.
Le fief avait perdu toute importance dès le
XIV* s. H ne restait plus du domaine primitif au
XVII* s. que de vieilles masures et les prisons. On
trouve pour seigneurs Guill. Odard, chevalier,
1225, Jean Gueffler, chevalier, 1369, Jean de
Montfaucon 1406, 1434. La seigneurie est alors
par acquêt réunie à la cure, mais en 1515 le sei-
gneur de Brissae en prétendit le retrait féodal. Une
transaction de 1522, lui réservant toute la juri-
diction et les droits honorifiques, abandonna au
curé le domaine et les droits utiles. Le fief, ainsi
réduit, fut érigé, avec Claie, en baronnie, quand
Brissae reçut le titre de comté (décembre 1560).—
Dans la démolition d'une maison de M. Desma-
zières, il a été trouvé vers 1840 24 pièces d'or
du temps de la Ligue.
La paroisse, A la présentation de l'abbé de
St-Maur, dépendait des Hautes Manges, de l'Ar-
chidiaconé d'Outre-Loire, du Doyenné de Jallais,
de l'Election d'Angers, du Grenier A sel d'In-
grandes, du District de Brissae en 1788, d'Angers
en 1790. — Elle comptait en 1789 une soixan-
taine de ménages pauvres.
Maires : Ledoyen, an Yl-an XI. — Mathu-
rin Ledoyen, installé le 20 thermidor an VIII
démissionnaire le 4 germinal an X. — Goume-
nault, notaire, germinal an X, démissionnaire
le 27 brumaire an XII. — Jean-François- Auguste
Dahuron de Mantelon, ancien cooseiller-mattre
en la Chambre des Comptes de Bretagne, 22 ni-
vôse an XII, installé le 11 pluviôse, nommé con-
seiller A la Cour d'appel en 1811. — Augustin-
Louis Dahuron de M. fils. Y. ce nom, 4 mai
1811, nommé adjoint d'Angers en avril 1813. —
Delaunay ae la Brideraie, 7 mai 1813, ins.
tallé le 18 mai. — Charies-Jean-Prosper-Just de
Tervee, 14 juin 1816, démissionnaire. — Pierre
Appert, 25 mai 1821, installé le 9 juin, prési-
dent du Tribunal de commerce et administrateur
de l'Hospiee d'Angers, décoré en juin 1835, in-
humé A Angers le 13 janvier 1887. — Deema*
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DÉN
— 87 —
DÉN
gièirt», itarr, dteMonnaire en IM. ^ Beaja*
Ain Fùwré, nonmé le 98 jair?ier 1M7, refÉse.
-lbahiirinXed6i/en.S}iiiUell847. installé Idîe,
démifsioniiaÊhB le 4 novembre 1849. — Joseph
Mercier, 4 août 1850, démissionnaire le 18 jnin
18S7.<— Franc. Luea9-I)aviau, 15 novembre 1858,
démissionnaire le M jnillet 1860.— (ruilZemcou,
186S. — Jean B&mard, 1882. — Guinoyseau,
1870» en fonctions, 1874.
Areh. de 11 .-et-L. G 56. 487, IM, 497, 104 : B 206, 945;
H SUMaur. — Arch. oonun. de Denée et de Béhuard Et.-G.
— Répert. areh.. 4868, p 290. 289, 290, 295, 315: 4868.
Î. 64. ^ Note Raimbault. — Maine-^t~Loire du 44 janvier
837. — Ponr ke localités, voir à leur article, Mantelon,
Scwigné, le PUtdt, U Jarretière, le* Bauteurst etc.
IléBeMé* canton de Doné (6 kil.), arr. de San-
mnr (17 kil.) ; - à 88 kU. d'Angers. — Fccle-
sia de Daneusiaco 996-988 (Liv. d'Arg.,f. 68
etch. or.). 1099 (Ibid., f . 63). — Daneziacw
1018-1090 (Ibid., f. 68, 69), 1058-1070 (Ut. BL,
I. 98). 1146 et 1156 (Lit. d'A., f. 4 et 6). —
Danaxeium 1059-1089 (St-Serge, 9« Gartolaire,
p. 59). — jDanexeium 10704118 (Liv. d'A..
f. 7). — Danezei 1089 (Ibid., f. 64 et 65 et ch.
or.). — Molendîn%i8 de Danezi 1080 circa
(eh. or.). — In JDanert 10761118 (Liv. d'A.,
f. 76). — Danezii 10704118 (Ibid., f. 67 et 76).
^Daniziacus 1080 circa (cb. or.).— Denirtacue
1080 circa (Ibid.). — Dénexé 1995 (G Chap. de
Doné). — Dennezé-êouB'ChemiUéTfir.* s. (Al-
man, dfAnjou), — D^ejré-soics-JDou^ 1783
(Ponillô). — Dans nne plaine, entre Forges (5 kil.)
et Doué an S., Meigné (5 kil.) et Verne (8 k. 1/9)
à rS., Gennes (11 k.) au N., Lonresse (4 k.) à rO.
Le chemin de grande communication de Gennes
k Argenton traverse le village da Monsseau» centre
principal de la comnrane, abordé à 900 met. vers
Sud par le chemin de Lotiresse à Sanmor.
T naissent les miss, de la Fontaine-Noire et de
Varennes ou de Sangré; — y passe le miss, de
la Fontaine-Désignée.
En dépendent les vill. de Sangré (35 mais.,
97hab.), deVillenenve (99 mais., 91 hab.), de
Ohavais (18 mais., 47 h^.), de laRne (15 mais.,
59 hab.), de la Carte (13 mais., 36 hab.), de la
RimancUère (11 mais., 99 hab.), de kt Fosse
(9 mais., 91 hab.) et 95 fermes on écarts d'âne on
denx maisons.
Superficie : 9,376 hect. dont 59 hect. 88 en
vignes en 1895 lors de la confection dn Cadastre,
anjonrd'hni de 900 hect. — et 500 hect. en bois.
PopuUctiùn : iô4 feux, 741 hab. en 1790-
1796. — iSO feux en 1790. — 645 hab. en 1839.
— «94 h. en 1841. — 658 hab. en 1851. —
660 hab. en 1861. — 950 hab. en 1879, dont
i3f hab. an Monssean (48 mais., 50 mén.).
Bureau de poste de Doné. — Perceptiwi
de Louresse.
La Mairie avec J^coZe de garçùne a été instal-
lée en 1859 dans nne maison acquise le 9 décembre
1846, par acte autorisé le 4 décembre 1848.
Le bonrg de Dénezé n'existe plus. Le peu de
vie communale se concentre au vill. du Mousseau.
Là est la mairie, l'école, la cure à laquelle attient
une chapelle, où le curé céMre la messe tous les
jours, baptise, nutrie et Mi le catéchisme.
VEgliu, dédiée à St Jéan-Bapliitê (m
sale, 96 décembre 1804). reste isolée, à 800 net.
de là dans les terres, sans autre voisinage que
le moulin, sur le raisseau de Yarennes. et ne
s'ouvre que le dimanche pour l'office. Cest un
curieux édifice (xi* s.), d'une simple nef (88 m.
sur 8) en rectangle allongé, temûnée par une
abside ronde. A la façade en pignon s'applique
un portail carré avec coraiehe supportée par six
modillons , dont trois tètes d'hommes. Au-des-
sous nne large porte romane de cinq arceaux
concentriques, le plus petit nu, à claveaux
réguliers et chapiteau sur une courte colonne, le
second très-étroit avec rang d'étoiles ou de dia-
mants, le troisième très-kurge, à claveaux régu-
liers, dont la clé porte la croix de consécration ;
une bande de pommes de pin le sépare du qua-
trième, sculpté alternativement sur chaque cla-
veau d'une tète d'homme ou d'écaillés de pois-
son; — le dernier enfin décoré d'une moulure en
échiquier. Le transept est formé par deux arcs
doubleaux énormes, qui se continuent jusqu'à
terre sans autre moulure qu'un étroit larmier en
saillie; — au-dessus repose la tour carrée du
clocher, percée sur chaque face de deux baies
plein cintre avec colonnettes et surmontée d'une
flèche octogonale en charpente, construite en
1713-1714, avec cloche datée de 1778. — La tra-
vée du chœur est voûtée en arc en tiers-point
dont les filets en saillie retombent sur des larniiers
portés par des tètes et des bras sans corps. — Le
fond est rempli par un autel en rétable (xvin* s.) ;
au centre, une Vierge remarquable mais délabrée ;
dans les niches, statues informes de St Jean-
Baptiete et de St Pierre. Les dalles qui pré-
cèdent l'autel sont d'anciennes pierres tumutaires
dont une datée de 1766. — A l'extérieur les murs
de la nef en petit ^ipareil noyé dans un épais
ciment montrent vers N. trois étroites et petites
fenêtres à claveaux réguliers, sans saillie, et çà
et là. surtout vers S., de nombreuses briques à
rebord intercalées sans régularité. — Devant
l'entrée, une sépulture a été rencontrée en 1847,
qui contenait deux pots à brûler l'encens, re-
cueillis au Musée d'Angers.
Au village du Mousseau existent des caves cu-
rieuses mais que malheureusement des murs inter-
ceptent par suite du morcellement des propriétés.
Py ai vu, dans la partie quidépend de la cure, toute
une imagerie découpée en plein tufléau, notam-
ment une femme colossale assise, et à côté, mais
d'une main différente, deux autres personnages
et une croix, le tout, ce me semble, bien moderne,
tout au plus du XVII* s.
Sur la route de ht Carte à Sangré, à gauche en
venant de Chavais, une touffe de 5 pieds d'or-
meaux dans un champ abrite U fontaine de
St Martin, dont on vient de loin chercher l'eau.
n existe encore sur le territoire trois dolmens :
1» le dolmen dit de Saugré, au N. du viU. de
ce nom, dans le vaste enclos de vignes du Verger,
sur le rebord d'un bois. Il comprend 4 pierres
énormes (5 m. 90 sur 3 m. 70, et en hauteur
9 m. à l'intérieur) et était précédé d'un vestibule
dont deux pierres gisent encore. Un destin en a
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DÉN — 1
été donné par M. de Stabenrath ; — S» laPierre-
. Couverte, vis à-vis, sar le faite d'an coteau,
vers S.-E., comprenant encore trois pierres, le
xôté Snd debout (1 m. 80 sor 1 m. 60), le toit
(4 m. 30 sur 2 m. 70 -^ et 0 m. 60 d'épaissenr),
affaissé snr un des côtés qui est abattu. Il était
formé de deux chambres, dont la principale est
détruite. La pierre qui lui servait de toit fut
transportée vers 1830, avec un attelage de 36 bœufs^
pour former le pont de Varennes, où elle servit
pendant vingt ans au padsage des charrettes ; —
la Pierre-Péteuse^ dolmen nulle part signalé*
au lieu dit la Garenne, en contre-bas du sol, qui
s'incline en pente. 11 était précédé d'un vestibule,
dont les débris gisent à terre et comprend deux
chambres, la première de 4 pierres dont le toit
(3 m. sur 3) à demi affaissé intercepte le passage ;
la droite formée de deux blocs dont un est com-
mun à la seconde chambre ; le second tott me-
surant 3 m. 45 sur 8 met., et 0 m. 70 d'épaisseur,
le fond, 8 m. 10 sur 1 m. — Par une particu-
larité rare, derrière, à un met. à peine do dis-
tance, natt dans un petit réservoir rond une
source vive. — On montre comme peulvan un
bloc debout dit la Pierre-qui-Vire, haut de
3 m. 80 à 3 met., qui parait provenir de la
carrière môme où on l'a délaissé, dans les bois,
au S.-E. de Yirolais.
La voie de Doué à Gennes y était entrecroisée
par une voie transversale de Saumur à Gha-
lonnes par Thouarcé, qui passait, encore fréquen-
tée au XVIII* s., tout auprès, vers S., de régUse.
Le domaine de Dénezé faisait primitivemeut
partie de la villa de Ghavais, Y. ce nom, mais
possédait l'église, centre principal d'influence et de
revenus, le tout appartenant à l'abbaye Saint-
Florent, en contestation continue avec les sei-
gneurs d'alentour. L'église fondée au moins dès le
x« s. avait été attribuée en bénéfice par les moines à
un prêtre. Mais l'abbé Gérard, nommé en 1013,
sous l'influence corruptrice de Gilduin de Sau-
mur, en fit don à son protecteur, qui la céda à
Geoffroy Florentin, un de ses chevaliers, partie en
fief, partie en domaine. Malgré des sentences
d'excommunication et plusieurs restitutions par-
tielles, restées sans effet, elle ne revint aux
moines qu'en 1093 avec Ghavais et Saugré. Ils y
entretenaient une sorte de haras ou tout au
moins une écurie où ils faisaient des élèves. Un
important moulin à eau, qui fonctionne encore,
donnait surtout au domaine une valeur particu-
lière. Tout auprès, ainsi que l'église, s'élevait le
prieuré.
Prieurs : Samuel, 1087. — Etienne, 1140
circa. — Hélie, 1180 circa. — El. Corhineau,
1465. — Louis Martineau, 1540. — Hardouin
de Martineau, 1561, 1569. — Jacq. Belriant,
17 janvier 1683, f le 13 avril 1707, âgé de 66 ans.
— René Nouet, 15 juillet 1707, 1738. — Glaude-
Gbarles Zingle, 20 juillet 1739, installé le 29 dé-
cembre. — François-René Desmarais, 21 dé-
cembre 1741, 1754 —Pierre-Franc. Cotelle, 1770.
Curés : Mich. Prévost, 1469. — Guy Boy-
leau, 1491. — Thib. de Ckampeaux, 11 février
1492 n. 8. — Nie. de la Planche, clerc du dio-
— DÉN
cèse de Paris, avocat en Pariement, 5 août 1530*
1543. — N. h. Antoine de Gausseront, 1617.
f le 17 février 1658, « âgé de 84 ans ou davan-
tage ». — Ghrist. Lointier, 1653-1689. —
Alexandre Joulain, 1690, passe en 1704 à la
cure de Forges. — Pierre-Marie I^emoine, 1705,
1736, t le 10 novembre 1738, âgé de 68 ans. —
Mathieu Chastelain, 1737, f le 6 avril 1774,
âgé de 66 ans. — Sébastien -René Benoist,
avril 1774, nommé le l*' décembre 1792 officier
public et qui, le 14 pluviôse an II, déclare abdi-
quer toute fonction religieuse.
La paroisse relevait féodalement du comté de
Trêves et dépendait du Doyenné de Chemillé, de
l'Election de Saumur, du District en 1788 de Doué,
en 1790 de Saumur. Elle forma un chef-lieu 4o
canton en 1790 comprenant Dénezé, Ambillou,
Louresse, Rocheménier, MiUy, Forges et Meigné.
Maires : Jean Mignot, 1790. — Philippon,
l*r messidor an VIII. — René Bionneau, 2 jan-
vier 1808. — André Brossais, 30 mai 1815, ins-
tallé le 4 juin. — Bionneau, 12 juillet 1815. —
Jean-Jacq. Hétreau, 23 janvier 1816. — René
Bionneau, fils, 4 février 1826, insUllé le 21,
démissionnaire en 1832. — Franc. Pinson, 3 mai
1833. — René Bionneau, installé le 25 janvier
1835. — Victor-Jean Mignot, 1843, démission-
naire le 21 mars 1853. — Jacq.-Henri Rullier,
5 janvier 1854. — René Bionneau, 1860. — J.
Mignot, 1865. — Leheau, 1867. — Métivier,
1871, en fonctions, 1874.
Arch. da U.-et-L. G 193. 193, 498. 201 ; H Abb. Saint-
Florent.— D. Huynes, Hùt. Mss. de St-Florent, f. 132 t*.
— Arch. comm. BU-G. — Notes Mas. de liU. RafanbanU,
Allard et Pigis. — Pour les localités» voir à leur article,
Saugré, Cnavûiê, Vtrotoû, etc.
Dénezé-8oas-le-L.iide,co<* de Noyant (6 k.),
arr. de Baugé (17 kil.); — à 38kil. d'Angers. —
Ecclesia de Daneze 1225 (Mss. 624, t. Il, f. 640).
— Denezie 1313 (G 660, f. 42). — Denezeium
1326 (G 16). 1501 (G 17). — Denezé-Lholeau
1726 (Saugrain). — • Dénezé-sous-U-Lude 1685
(PouiUé). — Dénezé-sur-le-Lude 1783 (Fouillé).
— Entre Noyant au S., Meigné (6 kil.) et Gha-
lonnes (5 kil.) à l'E., Ghigné (7 kil) au N., Au-
verse (7 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Meigné à la
Flèche relie le bourg à la route départementale
de Saumur au Lude , qui traverse le territoire
du S. au N. et à celle d'Angers à Tours qui le
longe extérieurement vers S.
Y passent du S. au N. et dans toute la lon-
gueur de la commune la Marconne, qu'un pont
d'une arche, avec longue chaussée, franchit sous
l'église, — et les miss. d'Hunon et de Beaulieu.
En dépendent de 75 à 80 fermes formant divers
groupes avec les vill. ou ham. de Launay-de-
Gennes (14 mais., -74 hab.), de la Guenillère
(17 mais., 77 hab.), de la Boissière avec château
(17 mais., 72 hab.), de la Moquetière (17 mais.,
45 hab.), de Martelet (15 mais., 55 hab.), de la
Violière (13 mais. , 41 hab.) . de la Pinardière
(12 mais., 40 hab.).
Superficie : 1,501 hect. dont 25 hect en
vignes et 103 hect. 58 en bois.
Population : iiO feux, S4i hab. en 1720-
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DÉN —
17S6. - Ua feux en 1789. - VÎT hab. en iSai.
~ ^9ahab. en 1841. — 669 hab. en 18M. —
^9 hab. en 1861. — 60i hab. en 1866. —
574 hab. en 1872, dont f 70 hab. (47 m., 62 mén.),
dans le bonrg, ensemble de vieilles bitisses que
chaque jonr transfonne ou remplace.
Fotre le 34 join. — Commerce de bœnfs, bois,
montons ; deox foors à chaox ; trois usines sur
les ruisseaux.
Bureau de poste de Noyant — Perception
de Ghigné.
Mairie, à l'extrémité du bourg, de plus d'ap-
parence que de confortable, avec i^cole de
garçons, sans cours closes.
L'Eglise, dédiée à St Jean-Baptiste (succur-
sale, 5 nivôse an XIII), forme une nef (15 met.
sur 7) avec deux ailes et chœur (7 met. sur
4 m. 62), terminée par une abside ronde, qu'un
cordon en dents de scie couronne, porté par des
modillons de tètes grimaçantes ou bari)ues, les
murs latéraux de la nef en petit appareil régu-
lier, les fenêtres refaites dans le style duxiv* s.,
la façade à pignon percé d'une petite fenêtre à
meneau chargé d'un quatrefeuille; pour clocher,
une simple flèche reposant sur une étroite base
carrée. Des travaux de restauration en août 1859
ont fait découvrir dans l'abside une triple couche
de peintures des xii«, xiii» et xiv« s.,— comme l'édi-
fice, — représentant les quatre Évangélistes et
leurs animaux symboliques, Zes Apôtres, et di-
verses scènes avec légendes, entre autres, Caîn
offrant une gerbe. Vers le même temps on a
retrouvé dans le sanctuaire, sous une dalle mo-
bile, rentrée d'un caveau vo^té. Un escalier de
quelques marches y descend au bassin d'une
fontaine dédiée à Saint Jean - Baptiste ,
qui alimente sous l'église le lavoir public.
Le Presbytère est un vieil édifice à l'angle
des chemins de Chalonnes et de Meigné.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire que devaient traverser pourtant, comme
aujourd'hui, la route de Noyant au Lude et divers
autres chemins, dont des tronçons apparaissaient
récemment au N.-E. du bourg, le long de fossés,
dans la direction de Chalonnes et de Chavagnes.
Nul renseignement n'existe même sur l'église
que son œuvre seule atteste au moins du xii* s.
et dont la cure fut annexée en 1224 à l'arehi-
prétré du Lude — Les registres n'en remontent
qu'à 1609. — Curés : Pierre de Gennes, 1609.
— Noël Estoumeau, 1612. — Franc. Michel,
frère du curé de Jarzé, f le 3 juin 1643. —
Franc. ^Auber. 1644. Il est le premier qui rem-
plisse personnellement les fonctions de sa charge.
— Pierre Ménard, 1655-1673 , f le 20 janvier
1678. âgé de 80 ans. — Urbain de Boissard de
la Rigaudrie, 1678, prieur en même temps de
Longue, septembre 1696. ~ Jean LAerbette,
jnUlet 1697, f le 2 décembre 1729, Agé de 77 ans.
— Halbert, janvier-mai 1730. — Pegé , juillet
1730. t le 29 décembre 1777, Agé de 81 ans.
— Maugin, avril 1778, 4 août 1790. Depuis
loDftenq» paralytique il s'était fait construire
pour son usage au presbytère une chapelle
bénite le 25 septembre 1785. U refusa de prêter
)— DÉN
le serment et même de rendre les ol^ts du
culte. — Lemaistre, élu en juin 1791, octobre
1792, — Le vicaire Come-Damien Rapicaud,
natif de Saumur, nommé curé constitutionnel à
Mézeray, puis à Malicorne, se réconcilia avec
l'Eglise le l«r février 1800.
L'abbaye de la Boissière, Y. ce nom, fondée
vers 1131 sur la paroisse, supprimée en 1790,
possédait une Vraie-Croix, dont la translation
aux Incurables de Baugé procura la fondation de
deux lits au profit des pauvres de Dénezé.
La terre seigneuriale était Launay-de-Gennes,
V. ce nom, mais les seigneurs avaient dans le
bourg une résidence, nommée le Pavillon, petit
logis tout près l'église, reconstruit vers 1855
et transformé en auberge. C'est dans la cour que
s'installèrent les trois frères Aubry, pour y fondre
le 9 mars 1718 non-seulement les deux cloches
de la paroisse, mais du même coup cinq autres
pour Noyant, Chalonnes et Chigné.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré du Lude,
de la Sénéchaussée et de l'Election de Baugé, de
la Direction du Mans, du Grenier à sel du Lude,
du District en 1788 de ChAteau-la-Vallière, en
1790 de Baugé.
Elle appartenait au moins pour les deux tiers
aux seigneurs de Launay ou à l'abbé de la
Boissière. Les pauvres y abondaient. La Révo-
lution y fut accueillie avec enthousiasme. Les
jeunes filles de la commune voulurent avoir leur
fédération et prêter serment « à la Nation, à la
Loi, au Roi. » La fêle fut célébrée le 15 aofit 1790.
La garde nationale et le Conseil municipal, con-
duisirent à la messe, dite par le P. Bruneteau,
bernardin de la Boissière, les jeunes citoyennes
vêtues de blanc avec l'écharpe aux trois couleurs.
Le vicaire Rapicaud mit le feu à un mai et en-
tonna le Te Deum et la fille du maire Montault
prononça un discours qui fut suivi d'un banquet.
Maires : Montault, 1790. — Dupont, an II.
— Pierre Poulain, V* messidor an VIII, installé
le 20 thermidor. — René ChasU, i*' avril 1806,
installé le 14 mai, f en 1812. — Auguste-René
Dutertre des Roches, 17 avril 1813, nommé la
même année adjoint au maire de Saumur. —
René Bordeaux, 30 juillet 1813. — Boudoin,
30 janvier 1816, installé le 25 février. — Pierre
I^espagneul, 23 janvier 1826, installé le 14 fé-
vrier. — Proust, 1849. — René Nau, 30 sep-
tembre 1852, installé le 8 octobre, f le 5 octobre
1853. — René Poulain, nommé le 21, installé le
30octobrel853.— Proust, 1867, eu fonctions, 1874.
Arch. de M.-eUL. G i92.->Ardi. comm. Bt.-C. - Répert,
arck,, 1868^ p. 127, 133, iT9.- AJfichM dTAng.,! lepteoibrt
iT90.—Rev. d'Anjou, 1856, 1. 1, p. 359. -D. Piolln, Bist.
de la Bév, data U Maine, 1. 1, p. 240.— Pour les lodOilét,
voir la Boiuière, Xoiim^-iIe-crauiM, la Soriniére, etc.
Déidaiif m^^ à eau, c»* d*Epieds, — Le Mo-
lin de Deniau 1292 (Chart. de Brézé). — Le
moulin Déniau xvi« s. (Fontev.). — Les mou^
lins de Déniau 1772 (Et.-C.) — L'écluse de
Deniau (Et. -M ). — Il fut acquis le 11 décembre
1364 par le prieur de St-Ladre de Fontevraud. U
existe encore en 1412; il est détruit en 1415 et
l'emplacement arrenté par l'abbaye à charge de
reconstruction. Ce sont en 1584 des moulins à blé
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DEN
-80 —
DÉP
et à drap, qui iraiiaiant à eehd do Lilan et
dont pour cette nison Fabbesse eonsent la Tente
an marquis de Brézé le 21 novembre 1727. Il y
fat fidt en 1775 nn canal latéral à la Dire poir
recneillir l'ean qoi se perdait dans les marais.
Arch. da Fontetnad. — Notes Mm. RidinlMnilt.
DéBUin (Guillaume) t reçn docteur médecin,
Angers, le 5 mai 1556, 1575. — (FraTiçoU),
doctear en médecine de la Facnlté de Mont-
pellier, fils Tl'an marchand de Beanpréan, marié
en 1736 à la fille da fermier général des Haies-
Gasselin, meurt à Gholet le 11 mars 1761. —
{Mathieu-Olivier), doctear médecin, à Svimar,
frère du curé d'Epiré, épouse à Brain-sur-All.
Marguerite Fougeau le 16 février 1740. Il avait
alors 28 ans. -- Il est dit défunt en 1767.
Dénlan (Joseph), natif deBeaupréau, ancien
vicaire de la Jumellière et chapelain de Belair,
fut le premier directeur et sans doute un des
fondateurs en 1710 du collège de Beaupréau;
— murt le 13 février 1723.
DéBlan (Pierre), dit le jeune, peintre, à
Angers, mari de Louise Moreau, de qui il eut
de nombreux enfants, notamment Louise (23 jan-
vier 1679), Georges (26 décembre 1681), Louis-
René (l*' novembre 1684). U signe ces trois actes
de baptême.
DéBlan (René), mattre architecte, mort aux
Gerqueux-sous-Passavant , dont son fils était
curé, le 22 novembre 1746, âgé de 69 ans.
Deaiére (la), f., c*>« d'Andrezé, — La 2>e-
nillère (Cass.). — La DenelUère (Et.-M.). — A
Gh. Du Plessis en 1516, à la famille Fraie en 1746.
DenUale (la), f., c»« de la Chapelle-H,
Deidliére (la), f., c»« de Bouillé-M.; —
f., c»« de Cheffes; — f., c"« de Marans; —
f., c»« de Pouancé. — Le lieu, domaine, etc.
delaD. 1540 (G 106, f. 84). — En est sieur
Robert de Ghazé ; — donne son nom au miss, n é
sur la commune, qui s'y jette dans la Verzée ; —
800 m. de cours.
Dénlolale (la), f., c»« de Loire ; — h . c»«
du Tremblay. — En est sieur René YeiUon,
mari d'Anne Goiscault, 1695, René-Louis-Julien
Veillon, chevalier, 1789.
nénlolale^ides-Bols (la), f., c«« de Loire.
Denis (Gilles), docteur en médecine à Mo-
rannes, mari de Marie Martin, fille d'un apothi-
caire du pays, 1645, 1648.
Denis (I.out8), imprimeur-libraire privilégié
à Gholet, avant la Révolution, fut maintena en
1791 par le District, incarcéré en 1792 et con-
damné à Angers à deux ans de prison pour vente
de catéchismes. Délivré au bout de six mois en
vertu d'une loi nouvelle, il fut nommé par d'Elbée,
président du Gomité insurrectionnel de Gholet,
titre que lui contuuèrent Dernier et Stoffiet en
1794. lise retira plus tard au Gouboureau, comme
régisseur et était maire de Torfou dès l'an XI. En
1816 il c^tint pour son neveu Laine la restitution
de ses anciens brevets d'imprimeur et de libraire.
— G'est son père sans doute, libraire à Gholet
en 1753, qui a édité une belle édition in-8<> de
l'Imitation de Jésus^hrist
(la), f., c»« de St'Martin-d^Ar,
— f., 0** de Pa»eraie. — Le domaine, fief
et seigneurie delaD. 1590 (G 105, f. 98), le-
levait de la Grise et appartenait à Pierre da
Bouscher, écuyer.
Denisiére (la), ham., c»« de Chaudron, —
donne son nom à on nûss. qui coule du S. au N.
et se jette dans le ruiss. du Pont-Notre-Dame,
en face du moulin de Pinteau ; — 1,600 met. de
cours; — f., c" de Cholet; « f., c« de la Salk-
et'Chapelle-Aubry.
Denfsières (les), ham., c<*« de Chigné. —
L'entre, domaine, etc. appelé l'estre de la
Denillihre 1472. — L'estre appelé la D.
alias la Denixière 1570. — Le lieu, do-
maine, etc. de la Denissière 1646 (Ghartrier
de Laurière); -■ f.. c*« de St-Martin-du-F. ;
— h., c»« de Trémont
Donnerons (les), m^^ à vent, c"* de Saint-
Saturnin, près le m^*^ des Quatre-Groix.
Denorderie (la), f., c^^ des Alleuds.
Denon (François-René), né à Angers le 9 fé-
vrier 1769. simple couvreur, comme son père,,
s'engage et est nommé sergent au premier ba-
taillon des Volontaires le 15 septembre 1791. ser-
gent-major le 8 octobre 1792, so&»4ieutenant le
15 février 1793, lieutenant le 22 pluviôse an II,
capitaine le 11 ventôse. De 1792 à l'an III, il sert
à l'armée du Nord, assiste aux sièges de Maes-
tricht, de Yalenciennes, de Lyon, au bombarde-
ment de Verdun, — de Fan lYàFan IX sert dans
les armées d'Italie, des Alpes, d'Orient, a l'épaule
gauche fracassée à Rivoli, la jambe droite brisée
devant St-Jean-d*Acre, revient en Fan X à Far-
mée des côtes de FOcéan, est décoré le 25 prai-
rial an XII , blessé i léna et de nouveau à
Wagram, passe le 20 juillet 1811 chef de ba-
taillon au V régiment d'infanterie légère, est
blessé encore à Smolensk le 17 août 1813 et cette
fois mis hors de service. U suit pourtant l'ar-
mée, reçoit le 11 octobre la croix d'officier de la
Légion d*honneur et prend sa retraite le 5 juin
1813 à Angers, où il est mort le 9 avril 1852.
DenenanlC (....), mattre chirurgien, Angers,
< a couppé les jambes aux pauvres de FHostel-
« Dieu, lorsqu'il en a esté nécessité et n'en a rien
« vouUu prendre, » disent les Gomptes de l'Hôtel-
Dieu de 1573-1574; — mort vers 1580.
Dentellera (les), m^, c«« du Plessis-Gr.
Denuale (la), t., (^ de SUMichel-et-
Chanvaux. — La Demiets (Et. -M.).
Dépeigne (Marie-Samuel-Auguete)^ né à
St-Glément-des-Levées le 3 octobre 1765, fils d'an
notaire royal et orphelin à 5 ans, fut ^vé à la
PsaUette d'Angers, puis s'établit à Saumnr dans
le commerce et quelque temps à Nantes. Engagé
au l«r bataillon des Volontaires de Maine-et.
Loire, puis au 5«, commandé par Gourbalay, il
fut fait prisonnier en Vendée en octobre 1793 et
sauvé à St-Florent par Bonchamps, avec qui
Grille lui prête une étonnante conversation. Une
autre légende raconte que, cherchant à se dis-
traire de l'idée de la mort prochaine, il chantait
à ses compagnons des airs de sa compositioB,
quand sa voix fut reconnue par un de ses andans
maîtres de S^Maarice d'Angers, qoi lui saava
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DER
— SI —
U fie. n s'engAgea a« retour dans rarmée do
ligne, où il devint promptement chef de masîqno,
mais leprenant bientôt sa liberté ponr revenir à
Angers, il s'y nuuria en l'an IX avec nne jenne
¥siive. Dds lors sa vie fut vonée tout entière à ren-
seignement de la musique» où il excellait et dont
il resta pendant 40 ans le mattre recherché et
particulidrement aimé. — Il n'a d'ailleurs rien
publié de ses nombreuses compositions, conservées
encore manuscrites. Son portrait aux crayons de
couleur existe chez sa fille et rappelle bien cette
bonne et vive physionomie d'artiste, toute sou-
riante à l'affsction publique. — Mort à Angers
le 14 juin 1838.
Jfaùîé-^'Loire da U mal ig40. — B«o. é^AnjoUt 1857,
1. 1, p. 907. — Grilla, Yotontmre», X, IV, p. iUL
DépeigBère (la), f., c^ de Denée,
Depemne {Itan-BaptiBU) , a publié des
Stancti à JLouta David, i«' peintre de sa
majesté V Empereur (Angers, Mame, 1811,
in-4o de 8 p.).
DepUuielae {Jean\ sieur du Ghatelier et de
la Batonnerie, né à Nnaillé près Cholet, prieur
de Comble et sous-chantre de Ste-Radegonde de
Poitiers, où il mourut vers 1630, a laissé des poé-
sies que son neveu Joach. Bernier de la Brousse,
fit imprimer sous le titre d'CEuvree poétiques.
Poèmes et mélangea de divereee poéaiee, le
Miêogène, stances contre les dames et
œuvres chrestiennes et pieuses (Poitiers, Jul.
thoreau, 1611, petit in-12).
DeprasC (Jacob), « nostre orfèvre, » dit la
reine Jeanne de Laval, figure pour la façon de
divers objets d'art dans le Cîompte de 1458
(Mss. 913, foL 155). — Au même titre et sur le
même Compte, comme aussi en 1456, est porté
Jehannin Desperit, qui logeait en 1458 sur
le portai Toussaint et s'établit, à la demande de
la ville, dans la maison de Haute-Mule.
Oefl>.... —V. JDor....,Dr....
BerbimUer {Atigustin), docteur médecin, à
Baugé, 1711.
DerHôpe(le), viU., c»« da Puiset-Doré; —
V. la Roche-D., ^ le Puy-D.
Derain (le), f., c«« des Rosiers,
Derrlfl (le)* e\., c"« de Tierce.
DemlBean {ffacques-Maurice), né à Tours
le 98 novembre 1797, simple ouvrier peintre en
bâtiments, vint après son tour de France s'éta-
blir à An^rs, où il passa bientôt maitre et par son
inteUigence et sa probité s'acquit rapidement une
des plus honorables positions industrielles. Pen
dant dix années même il remplit les fonctions de
maire de la commune de St-Jean-de-Linières
(aoàtl860-avril 1871). •» « Né peuple, » comme il
le rappelait sans fierté vaine, il avait ponr préoc-
cupation constante la recherche des améliorations
et le souci de transformer par l'exemple, par
Pinstmetîon, par le bien-être, par une sécurité ^
meilleure, par le progrès réfléchi, la situation si ^
longtemps délaissée des classes laborieuses, en
les faisant profiter de sa dure expérience de
parv«iu du travail. U a raconté, dans ses Sou-
venirs d^vn ouvrier (Angers, Gosnier et Lachèse,
in-»», i8M,4e 68 p.), ms déibuU de oompagnon
du Devoir, ses Jeimes courses à traveis le monde,
les épreuves et leurs premiers enseignements,
d'un ton simple et aimable par sa sincérité
naïve. Les mêmes sentiments ont inspiré les di-
verses propositions soumises par lui k la Société
Industrielle d'AJagers et résumées dans des opus-
cules insérées aux Bulletins, avec tirages à
part : Observations sur la qualité des pein-
tures faites en hiver et sur Vamélioratùm
du sort des ouvriers peintres (1838, in-9>
de 4 p.). — Observations sur le compagnon-
nage (1838, in^o de 19 p.). — Observations
sur les encouragements â donner aux ou-
vriers qui se sont distingués par leur travail
ou leur dévouement (184^. — Proposition
pour le patronage des jeunes apprentis in-
dustriels (1844, in-8» de 15 p.). — Observa-
tions pratiques sur la peinture au blanc de
zinc (1854). — Note sur la nécessité de
substituer le blanc de zinc à la céruse (1855).
— J'ai lu aussi de lui des Stances pour des
banquets de campagnons (s. 1. n. d. [Angers,
1867], in-8« de 4 p.), qui témoignent surtout de
son peu d'instruction première, et un touchant
rédt, resté manuscrit, sous le titre de Sceur
Hélène , souvenir de jeunesse (petit in-4» de
36 p.), où se retrouvent, avec un abandon vrai,
cette douceur affectueuse et ce sentiment profond
d'honnêteté dont s'inspirait partout ce brave
homme. — Il est mort à Angers le 11 février 1873.
DésarmeHe (la), f., c«« de DurtaL
M^em Aubimws» — Y. JLerou:v.
Besbordes (Henri), imprimeur-libraire à
Saumur, 1626. — (/eoac), imprimeur-libraire,
typographus et bibliopola, à Saumur, protes-
tant, 1696, 1674, mari de Marie Roquette, 1639,
1639, etd'Ësther Bichon, 1651. Leur fille Esther,
âgée de 33 ans, abjure l'hérésie à Brézé le 17 no-
vembre 1680. — Ses livres portent pour marque
un cavalier qui enlève un jeune tigre et que
poursuit une tigresse, criblée de flèches, avec la
devise Dilectio fortis, ut mors. — {Jean),
frère cadet du précédent, marchand libraire, pro-
testant, & Saumur, 1657, mari de Marie Ghé-
relle, 1657, 1686. — {Henri), imprimeur, 1678.
Besbojs {Jean), « enlumineur, » Angers, 1433.
Ileee«ee«w« Ô). — Y. 1. 1, p. 100.
Desehaaipv (JDom Léger-Marie), né i
Rennes le 10 janvier 1716, avait fait profession
à St-Melaine le 8 septembre 1733 et était dès
1765 au moins procureur du prieuré bénédictin
de Montreuil-Bellay où il mourut le 19 avril
1774. ^ Son nom, resté inconnu, a été remis en
lumière par un travail récent de M. Beaussire,
de la Faculté de Poitiers, lu à la Société des
Antiquaires de VOuest, puis au Congrès offi-
ciel des Sociétés savantes à la Sorbonne et de«
puis transformé en livre, où il le signale comme
le précurseur français de la philosophie hégé-
lienne. L'œuvre de Deschamps comprend deux
opuscules imprimés : 1» jLettree sur l'Esprit
du siècle (Londres [Paris], 1769, sans nom d'au-
teur), vive critique de la philosophie régnante au
profit de lareligion chrétienne, entremêlée àdessein
« d'hypothèses qui pour Us voyants contenaient
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DES
— 3Î
« toat Fessendel de ses principes. » -^ %/> La
Voix de la raison contre la raison du temps
et particulièrement contre celle de l'auteur
du Système de la Nature par demandes et
par réponses (Bruxelles, 1770) : — « C'est de
« la fine métaphysique , écrit-il ; la surfine
c viendra après. > Son bat réel, qu'il explique
ailleurs, est de ruiner Tune par l'autre la reli-
gion et la philosophie. Voltaire parle de cette
brochure dans une de ses lettres à Gondorcet
(11 octobre 1770).— Les idées vraies de l'auteur se
trouvent exposées tout au long dans son grand
ouvrage, recueilli manuscrit à la Bibliothèque de
Poitiers. Il s'y était préparé par une Réfutation
courte et simple du système de Spinosa, restée
de même manuscrite, et adressée à son protec-
teur, à son ami, à son disciple, le marquis Voyer
d'ArgensoD, le seigneur du château des Ormes, dont
les archives ont conservé sa correspondance. C'est
dans son œuvre, La Vérité ou le Vrai système,
qu'il se découvre, comme il dit, le visage. Après une
courte épttre en vers où il promet le mot de l'é-
nigme qui doit dégager les mœurs a du joug des
« prêtres et des rois, » suit une préface où nous
rencontrons, dit M. Beaussire, « des expressions
« et des formules qui devaient faire reculer
< d'horreur l'école de Voltaire et de Condillac. »
— Quant au système, l'abolition radicale de la pro-
priété et de la famille, voilà pour la pratique ; la
suppression d'un Dieu personnel, intelligent et
moral et, à la place, les deux pôles de l'existence,
l'être pur, identique au néant, et l'être développé,
l'être parfait, l'esprit universel, voilà pour la théo-
rie, l'âme personnelle disparaissant d'ailleurs
avec le Dieu personnel —C'est le résumé que donne
de ces doctrines dès le début M. Beaussire. Elles
avaient pour foyer le prieuré de Honlreuil-Bellay,
dont à peu près tous les moines en avaient accepté
l'évidence, et le château des Ormes, résidence de
d'Argenson. L'auteur, familier ou correspondantde
Diderot, qui parle de lui « avec édification » dans
ses lettres à IPie Voland (11 septembre 1769), de
Rousseau, de Voltaire, de l'abbé Yvon et de nombre
d'autres, ardent à la propagande, « savait penser
« avec les sages et agir comme il convient avec
« ceux qui ne le sont pas, en faisant abstraction
« de ses spéculations philosophiques pour rem-
« plir les devoirs graves d'un ministère public et
« sacré, » ainsi qu'il l'écrivait à son évêque. —
n mourut dans ces principes, évitant tout scan-
dale et muni de tous les Sacrements de l'EgUse.
Beiussire, AntéeédenU de l'Hégéliattisme : Dom Dei-
éhampi, «on fi/ttéme et son école (Paris. in-iS, 1865).—
Vinoeozo di Giovanni, D. JOâschamps è Vincenxo Aficeli,
precursori del modemo Panteismo alemanno (in-8*, 1^).
— Mémoires lus à la Sorbonne (Section d'Hiftoire), 1864,
•[verUssemMit, p. xn-xv.
Desehamps {Guillaume), sieur de la
Bouitlerie, fils d'un marchand fermier du Vieil-
Baugé, célèbre avocat au Présidial d'Angers, en
1550, échevin le 4 avril 1568, fut élu maire le
l«r mai 1571, continué par les habitants en 1572 et
1573, de nouveau en 1576 et 1577, sans qu'il y pré-
tendit, mais pour rompre les brigues de Bitaultet de
Toussaint Banlt; — « homme de bien, dit Louvet,
« et de beaucoup d'autorité, » à qui il faut faire
DÉS
nionneur peut-être d'avoir arrêté, aussitôt qu'il
le put, à Angers, par sa modération et sa pru-
dence les horreurs du massacre de la St-Barthé-
lemy. U fut nommé conseiller au Présidial le
96 mai 1577 et installé en l'office de conservateur
des privilèges royaux de l'Université le 14 mars 1578;
— mort le 18 septembre 1579; — portait d argent
à trois chênes de sinople rangés, plantés sur
une terrasse de même, le tronc au naturel.
Mm. 919, f. «46 et 245.— Loavet, dans la i}«o. de FAt^,,
1854, t. U, p. 85, 3a, 39, 48.
Des«kamps {Jean), mattre tailleur de pierres
1647 et architecte, Angers, mort le 26 mai 1681,
âgé de 60 ans.
Des«oarCtts {Colin), peintre, Angers, 1481.
— {Pantaléon), peintre, Angers, en 1522.
Désert (le), f., c»« de Bocé. — Vinea apud
Buceias , que vocatur t>thea de Deserto
1084-1099 (Pr. de Bocé, ch. or. 8).
Désert (le), f., c<** de Chalonnes-sur-Loire.
— Boscus Déserte sub Rupeforti 1181-1183
(H.-D., B96, f. 6). — Une certaine isle appe-
lée Visle de Déserte, sise sur la rivière de
Loire entre Rochefort et Montejefian et en
icelle forests et grans bois où il habite
bestessauvaiges rouges et noires 1411 (Ibid.).
— Déserte xiv«-xviii« s. (Ibid., B 96) et en-
core aujourd'hui, dans le langage, traduction
directe du latin. — Ancienne lie de Loire, dé-
pendance jusqu'au xii* s. du domaine d'Anjou.
Le comte Henri II, dans une cour plenière tenue
au Mans vers 1181-1183, eu dota l'hôpital St-Jean-
Bap liste d'Angers, nouvellement fondé. Ce n'était
alors qu'un bois, à peine entamé au xvi* s., où
l'évêque d'Angers, propriétaire du château de
Chalonnes, prétendait comme suzerain avoir seul
droit de « chacer, tesurer et prendre bestes
c rouges, rousses et noires ». Un arrêt du Parle-
ment du 13 juin 1411 débouta le prélat de ses
prétentions, et en 1451 un abornement des bois
et des eaux limita le domaine épiscopal au bois
de la Motte-Guyon et à l'Ile de Gandais, V. ces
m^ts, — En 1540 le prieur de l'Hôtel-Dieu y fit
bâtir pour ses religieux convalescents « un logis
« secret destiné à s'y retirer sans estre subgectz
c aux allans et venans des forestiers ». — Le
premier bail général de Tile est de 1548 et com-
prend « les maisons, jardins, terres labourables,
« prés, pastures, herbages, ruches et moutardes»,
ainsi que les droits de chasse et de pêche. Sa
durée est de 7 ans et les bois sont partagés en
sept coupes, chacune exploitable alternativement
par année. Le fermier payait 448 1. 1. plus trois
milliers de triquots et autant de fagots rendus à
Angers, — en 1653, 1,500 1.; — en 1745, 1.800 1.
Hais les inondations y apportaient la ruine et celle
de 1660 gâta l'Ile. L'Hôtel-Dieu y fit exécuter en
1690 des travaux considérables de turdes et le-
vées pour la protéger. C'est encore aujourd'hui
un de ses plus opulents domaines. Quoique
entamé et en partie exproprié pour l'assiette et
le passage du pont de la ligne ferrée d'Angers à
Niort, il conserve actuellement 101 hect. 22 ares
15 cent, des plus plantureuses terres de la vallée.
Arch. de M.-«t^L. H Qhartrtor de l'Hdtd-Diea B 98.
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— 33 —
DES
BéseH (le Petit-), t., t^ de Beaucowsé. —
IM««fi-à-l*-FtMellé Oe).— Y. Ile Gemme.
Déserllère (la), f., c"« de la PoUevinière.
Déserts (les)» f.. c"« du May.
Jl^es]M»li*. *- y. de Pleurs,
Deshales KMorgfuertte), dite sœur TA^-
rèse, d'abord servante (1641) en la maison des
Pénitentes, à Angers, snc6éda à la première sa-
périenre et y moamt en cette charge le S8 août
1674. — Sa Vie a été publiée (Angers, 1675,
in-S» de 102 p.), avec une dédicace À Guy Las-
nier, père spirituel de la maison. L'auteur, qui
ne se nomme pas, est Jacq. Gourreau. Cet opus-
cule est rare.
Beshaies (Mathurin), maître horloger en
gros volume 1665, mort à Angers le 30 octobre
1700, âgé de 71 ans.
Desludes {Pierre-Jean), entrepreneur de
la manufacture de toiles à voiles et mouchoirs
transférée vers 1770 de Saumur à Angers, membre
en 1771, puis directeur de la Société royale
d'Agriculture, mort à Angers le 3 février 1780.
Deslisriilers (Aubin-Augustin), chevalier,
nuurquis de l'Etanduère, baron d'Ardelais, Mon-
tacier, Yernon, capitaine des vaisseaux du roi,
chevalier de Saint-Louis en 1742, devenu veuf le
5 novembre 1760 de Marie-Suzanne Prévost de
Létborière, meurt l'année suivante le 17 avril à
Angers et est inhumé le 19 en l'église de Lévière.
Besberblers {Henri - François) , fils de
messire Henri D., chevalier, seigneur de Lestan-
duère, capitaine des vaisseaux du roi, et de Marie-
Françoise de Lesporonnière, qu'il avait épousée
le 10 mai 1678, est né à Angers le 6 juin 1682 en
l^hétel de son père, près l'Académie, et fut bap-
tisé le 15 à Lévière. Il débuta comme mousse à
10 ans sur le Tamaris, devint garde marine
en 1697, aide d'artillerie en 1701, enseigne de
vaisseau en 1703 à bord du Téméraire, que
commandait son oncle Antoine, et fut nommé lieu-
tenant de vsisseau en 1705. L'année précédente»
il avait été blessé au siège de Malaga d'un éclat
de bombe qui lui fracassa la mâchoire. Montant
VEtoile dans l'expédition contre Gibraltar, il se
trouva engagé dans une reconnaissance entre la
flotte anglaise et la terre, fit débarquer son équi-
page et brdla son vaisseau. Après le siège de
Gibraltar, il fut pris sur l'Arrogant, commandé
P&r son oncle, et conduit par les Anglais à Lis-
bonne (1705). — En 1706 il servait comme se-
cond mi V Achille et prit part au combat du
13 avril ; .1. en 1709 sur V Achille encore, il figura
dans l'escadre de Duguay-Trouin. — En 1718-1721
il leva la carte de l'embouchure du Gange ; — fut
promu en 1727 au grade de capitaine ; — remonta
en 1730 le St-Laurent et en releva' le cours. —
Choisi en 1735 pour capitaine de pavillon parDu-
guay.Trouin, il reçut en 1736 le poste de com-
missaire général de l'artillerie à Rochefort, com-
>û&nda en 1740 le Mercure aux Antilles, dans
l'escadre du marquis d'Antin, prit part le 19 jau-
ger 1741 à un combat contre une division an-
^se . revint en 1742 à titre de directeur de
VaniUerie à Dunkerque et commandait les bat-
teries de la marine au siège de Fumes. —
n
En 1745 il fiit élevé an grade de chef d'escadre
et s'empara, en vue de Brest, de six frégates
anglaises.— En octobre 1747 l'ordre lui fût donné
d'appareiller avec huit vaisseaux et une frégate,
pour escorter 252 navires marchands à destina-
tion des colonies d'Amérique. La flotte, partie
de l'ile d'Aix le 17, rencontra le 25, entre les
caps Ortegal et Finistère, la croisière anglaise,
forte de 23 vaisseaux. Quatre des huit vaisseaux
français, écrasés par le nombre, coulèrent bientôt
à fond. Le Tonnant que montait notre Angevin
resta seul à faire tète contre divers groupes enne-
mis qui à plusieurs fois se renouvelèrent. Il luttait
invaincu mais près de succomber, quand l'Intré •
pide, commandépar Vaudreuil, parvintàle rallier.
Bientôt cinq'vaisseaux anglais flottent désemparés ;
d'autres reviennent à l'attaque avec fureur; mais
la nuit tombe et l'Intrépide, qui a conservé ses
œuvres vives, suffit k remorquer jusqu'à Brest
le Tonnant criblé de 163 boulets. Pendant ce
temps lé convoi s'était dégagé de toute poursuite.
Vaudreuil fut nommé chef d'escadre et Desher-
biers, assure-t-on, commandeur de St-Louis. Il
ne figure pourtant pas à ce titre aux registres de
l'Ordre. Un tableau du Musée de Versailles re-
présente cette glorieuse lutte dt^s deux vaisseaux
contre une flotte. Encore, l'inscription qui le dé-
signe ne mentioLue-t-elle que Vlntrépide, et se
trompe, comme Voltaire d'ailleurs et les autres
historiens, sur la date vraie de cet épisode d«
nos gueires maritimes. •— Desherbiers mourut
en 1750 & Rochefort, où il exerçait depuis 1748
les fonctions de commandant de la marine. Par
iine exception unique dans l'Ordre de St-Louis,
il cumulait deux pensions, dont une de 2,000 liv.
— Son portrait a été gravé in-8o d'après Grain-
court, par Hubert. 1781. Il en a été fait une
lithographie (Angers, P. Lachèse, Belleuvre et
Dolbeau, 1869).
Voltaire, Préeù du règne de Louis UV, ch. XXVm «t
Correspondance.— Hennequin, Biogr. de marins eéîibres.
^Mosaïque de r Ouest, 15 aTril 1845. art da PhU. Bédard.
— Jal, Inct, erit,, p. 779. — Journal de Maine-et-Loire^
1" octobre 1844 et 16 janvier 1854.— Areh. mun. GO 8, oà
te trouve l'acte debaptéme*— Arch. oomm. de Freignâ Bt-C.
— Théod. Anne, Hist, de Fordire de St-Louis, 1. 1, p. 398*
400: t. Il, p. 117. — Quincy, ffist, miUt. de Louis XIV,
U ÏW, p. 144. — Notée Mu. de Phfl. Béclard, commimiqOlM
par M. Lemarchand.
Détllale (la), ham., c*'* du Tremblay.
Désir (le Grand-), f., c"« de Changeaux; '»
cl., c"« de Feneu ; ■» f., c"* de Juigné-B.
Désiré (le), four à chaux, c^ de la Mei-
gnanne.
DéHw^ée aa). - Y. VAdésihre.
Désirée (la), f., c"« de StCrespin.
DesJardlBs {Jacques Jardin dit), né à An-
gers le 18 février 1759, fils d'un pauvre voi-
turier, s'était engagé volontaire le 8 décembre
1776 dans le régiment de Yivarais. Nommé ser-
gent le 17 juin 1788 après douxe années de se;*-
vice, il réclama son congé que la vivacité de ses
opinions fit accompagner d'une « cartouche jaune»
(5 février 1790). De retour à Angers ii donna
quelques mois des leçons d'armes jusqu'à Torga-
nisadon de la garde nationale où il fut nomfùé
adjudant général (5 août 1791) et dès la levée des
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DES — 34 —
volontaires, lieatenant-eolonel du deiutièmd ba-
taûlon (17 août 1792). 8a hante taille, son air mar-
tial, sa décision d'allnres et de caractère étaient
faits ponr entraîner à son commandement cette
élite de braves gens II assista à Jemmapes, fit
tonte la campagne de 1792 et lors de la retraite
de Domonriez, sanva son bataillon délaissé sans
ordres, en traversant la ligne ennemie et en re-
joignant à marches forcées pendant on jour et
deux nnits l'arrière garde. Après Nerwinde, il
fut chargé de la défense de Landrecies et dut
alors se séparer de ses Angevins. Nommé général
de brigade le 3 septembre 1793, général de divi-
sion le 29 ventôse an II, il prit part aux opéra-
tions autour du Quesnoy bloqué , refusa le
12 prairial le commandement en chef des armées
des Ardennes et du Nord, acceptant le 20 celui
de l'armée des Ardennes qui investit Luxem-
bourg, servit à l'armée du Nord jusqu'en l'an Y
et passa en l'an VI à Farmée de Batavie. Mis en
disponibilité le l«r vendémiaire an X, il fut
nommé le 19 frimaire an XII, au camp sous Brest,
membre de la Légion d'honneur et dès le 25 prai-
rial commandeur de l'Ordre, au moment où il par-
tait à la tête d'une division pour rejoindre la grande
armée. Après Austerlitz, il commanda même par
intérim le 7« corps jusqu'à la campagne de Prusse.
Placé alors à la tète de la première division, il
fut mêlé avec elle à tous les combats jusqu'à
Eylau. Lancé sur le centre des Russes, au milieu
d'un ouragan de neige et de mitraille, il tombe
sous son cheval éventré, se relève sans blessure,
mais, en ralliant ses troupes, tombe de nouveau,
frappé à la tète d'un éclat d'obus. Trois jours
après (11 février 1807;, il expirait, sans avoir
repris connaissance, à Lansberg, où l'avait fait
transporter son compatriote et aide de camp, Gaul-
tier, et où il repose dans le cimetière. Son.nom est
inscrit sur l'Arc-de-l'Etoile et a été donné en 1842
à one des rués neuves d'Angers. Son bus te par Dan-
tàn aîné figure au Mttsée de Versailles et une
copie, donnée par la famille, au Musée d'Angers.
Maine^'Loire do 15 ôctdbre 1850. -Berthe, Mm. 1059.
— Grffle, Volontairei, t. ïll, p. 413.— Bodin, t. H, p. 438;
•oa trticto lotognphe est aa Un, 1059 — GhoiuBea, note
Mis. — Fastes de la Légion d'honneur^ 1 111, p. 863.
Deslaodes {Maurille)^ sieur des Roùhes et
de Beaulieu, échevin le l«r mai 1564, conseiller
au Présidial en 1568, est élu maire le l*r mai 1574,
lourde charge et dans laquelle il eut à faire tète aux
troubles soulevés par la mort du roi, aux violences
des gouverneurs, aux surprises des rebelles, aux
exigences croissantes du fisc royal, aux levées
d'emprunts forcés sur les habitants riches pour le
compte de Montpensier ou du roi, à l'organisation
enfin de la milice bourgeoise. Cest au milieu de
ces misères publiques pourtant que la ville offrait
à Gujas une régence en l'Université d'Angers
et que fut fait aux frais des marchands le quai
de la Poissonnerie. Suspendu de son office du
Présidial à la suite des troubles. Deslandes y
fut rétabli par lettres royaux du 23 mars 1593.
n portait d'azur à trois chevrons â!or posés
l'un at^dessus de Vautre, — {Maurille), fils
du précédent, élève de Jean Sursin, Y. ce nom,
a publié une triple table de la Grammaire grecqae
DES
de son maître, dédiée à son père : Tabulœ
très, una verborum grœcorum, altéra lati-
norum, tertia sententiarum gucB in J, Sur-
sini grammaticcs grœcœ opère continentur
(Angers, Ant. Hernault, 1598).
Areh. de M.-et-L. B tmimut da PrédStl. - Mis. 919.
f. 247 et 277.
Dcsioges (J. . .)» signe un tableau de la cha-
pelle de Montplacé, xvii* s.
DeënsmsimU (le capitaine). — V. St-Aignan,
Desmarals (Jean), « ymagier » ou maître
sculpteur d'Angers, employé par la mairie, en
1531, à la confection de deux grands écussons
de l'Hôtel-de- Ville, fournit en 1536 à l'église de
l'Hôlel-Dieu « l'imaige d'un crucifix, » qui lui
fut payée 15 livres. L'année suivante, le Chapitre
de la cathédrale l'associa à Jean Giffart, V. ce
nom, dans la commande des statues de St Mau-
rice et de ses compagnons qui décorent aujour-
d'hui le fronton de St-Maurice d'Angers. On ne
sait rien de plus de sa vie ni de ses œuvres,
sinon qn'il vivait encore en 1549.
Arch. mon. GC il, loi. 227.— Areh. de M.-et-L. G Safait-
Mtar, Pelil-Oouveikt; H U.-D. S 60.— Mm. 870, p, 140.
Hesnias {Louis), natif de Chazé-sur-Argos,
conscrit réfractaire de 1807, tint la campagne
pendant cinq ans, parcourant à la tète des bandes
armées les arrondissements de Segré et de Ghâ-
teanbriant. Arrêté seulement en novembre 1812
à St-Jnlien-de-Vouvantes, il fut amené au château
d'Angers , d'où voulant s'évader , il tomba du
haut d'une tour et se tua raide le 20 mai 1813.
Desmaziéres (Louis), docteur médecin, fut
reçu en l'Université d'Angers le 14 mars 1777
avec cette thèse toute angevine : An vinum al-
bum rubro salubrius f — Il est inhumé, âgé
de 24 ans, à Faveraie, le 9 septembre 1779.
Desmazléres (Thomas-Gabriet) , fils et
petit-fils d'anciens juges sénéchaux du comté de
Vihiers, naquit le 5 novembre 1743 à Beaulieu, où
son hôtel patrimonial existe encore, V. 1. 1, p. 249.
Reçu docteur en droit en l'Université d'Angers,
il y acquit en 1761 un office de conseiller an
Présidial et était recteur en charge de l'Univer-
sité quand il épousa le 25 août 1772 la fille de
Louis Ayrault, doyen du corps où il venait d'en-
trer. En 1779 il remplaça à l'Académie d'Angers
l'abbé Cotelle et prit pour sujet de son discours
de réception Des Avantages qu'un magistrat
peut retirer pour son état de Vétude de la
Philosophie et des Belles- Lettres, U y lat
encore le 25 avril 1781 une Dissertation sur
les avantages que l'on peut retirer de
quelques ouvrages des nouveaux philosophes
et les dangers qu'on peut courir en en lisant
plusieurs. Elu successivement chancelier de l'Aca-
démie, administrateur de l'Hôpital général, vice-
maire, membre, puis procureur général syndic à
l'Assemblée provinciale d'Anjou au nom du Tiers-
Etat, il fut délégué au même titre dans la €om«
mission Intermédiaire. Il réunissait à ces fonc-
tions celle de capitaine des chasses de FEvôchô
d'Angers pour la baronnie de Ghalonnes. D'ail-
leurs ses opinions se prononçaient, comme celles
de son ami Diensie, énergiqnement pour la
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DES
Aévoliidoii et il rat faire à propos, dés les pre-
miers jours, le sacrifice de ses principavx ^tres
aax exigences des devoirs nouveaux. Nommé
député à l'Assemblée Constituante le 20 mars
1789, il était de retour en 1701, entra au Conseil
général du département, fut élu le 7 septembre
1792 juré prés la haute Cour nationale^ envoyé
comme commissaire dés les premiers troubles
dans le District de Cholet (13 mars 1793), puis
lors de la formation des tribunaux, appdé k la
présidence de celui de Vihiers (18 septembre 1793),
où il retrouvait les traditions séculaires de sa
famille. Elu de nouveau haut-juré le 22 vendé-
miaire an IV, il s'excusa sur sa santé et était
en Tan y président de l'Administration munici-
pale du canton à Chauzeaux, quand 223 voix,
presque l'unanimité des électeurs, l'envoyèrent
an Conseil des Anciens. On l'y voit combattre en
Tan ¥(!«>' jour supplémentaire), un rapport de
Portails contraire au divorce et faire adopter une
pr(^»ositioii qui se contentait d'en étendre à six
mois les délais légaux. En l'an VI (11 floréal),
c'est sur son rapport qu'est votée sans discus-
sion une pension à la nourrice de Louis XYI. Il
y siégea jusqu'au 18 brumaire an VIII et entra
ensuite au Corps législatif jusqu'au 1*' pluviôse
an XI. Il revint alors à Angers avec le titre de
juge an Tribunal d'appel où il obtint une prési-
dence lors de l'organisation de 1811. Depuis plu-
sieurs années il en était le véritable chef, quand il
mourut le 83 juillet 1818 et en tète de la foule nom-
breuse qui se pressait à ses obsèques, marchaient
les enfants des écoles mutuelles dont il avait été
un des pins ardents protecteurs. — Le titre de
chevalier avec armoiries lui avait été accordé
par décret daté de Schœnbrun le 5 août 1809.
Areh. de M.-et-L. — Moniteur, ^ MahM-^t'-Loire du
1* août 1818. — R€9U€ d^Anjùu, 1854, t. H, p. 189-248.
— Vlal, Cousu de la guerre, p. 54.
( TAomos-JLouts) , fils du
précédent, né à Angers le 16 février 1775, fut
élevé au collège de Vendôme et attaché comme
secrétaire pour ses débuts, grâce à la protection
de Talleyrand, ami de son père, à la légation près
la République Batave (8 fructidor an VI-25 août
1798). Il y resta jusqu'au 22 septembre 1805. Il
avait alors atteint l'âge qui lui ouvrait l'en-
trée de sa véritable carrière, la magistrature. Il
fut Dommé juge le 13 mars 1806 au Tribunal
civil d'Angers et bienlôt, quoique le plus jeune
de 866 collègues, élevé à la présidence (3 janvier
1S12). — Le 30 décembre 1814 ses concitoyens
le portaient au Conseil municipal. Il faisait par-
tie dès lors — et comme un des chefs désignés — de
ce groupe (Tbommes loyaux qui, saluant au sor-
tir des excès du despotisme, l'avènement d'une
Constitution libre, allaient essayer de la défendre
contre la réaction des passions et des intérêts
également aveuglés. Deux fois inscrit au premier
rang par les collèges d'arrondissement en 1815 et
1816, une troisième fois aux élections de juillet
1830, il livrait ainsi son nom à la lutte électorale,
sans escompter le triomphe, mais à chaque pas se
rapproofiant de la victoire. Il s'en montra digne à
nieuTO suprême, dans les premiers jours mêmes
du combat de juillet, par une ordonnance en-
registrée qui, couvrant la loi violée, autori-
sait l'imprimeur du Maine-et-Loire à résister
aux ordonnances royales. Sur la requête sponta-
née de la Cour et l'acclamation publique, un dé-
cret du 10 septembre 1830 éleva le courageux
président de Chambre à la présidencis supérieure,
laissée vacante par la démission de d'Andigné.
Desmazières en accepta avec résolution tous les
devoirs dans ces temps troublés d'un gouverne-
lAent nouveau où tout citoyen était tenu à payer
d'exemple, où la modération et le respect de la
légalité devaient s'imposer aux violences des partis
et même à l'opinion publique. Elu député en oc-
tobre 1830, il parut à peine à la Chambre et se
démit au bout de quelques mois (15 janvier 1831) .
11 représentait aussi depuis 1830 le canton de
Thouarcé an Conseil général, où il siégea jusqu'à
sa mort et qu'il présida souvent , notamment en
1832 et 1849. Mais en 1842 il ne fat pas réélu du
Conseil municipal, on il avait pris parti pour le
maire Giraud. Chevalier de la Légion d'hpn-
neur du 3 septembre 1831, officier du 9 janvier
1841, commandeur le 4 mai 1845, il eut même
cette année à refuser la Pairie, que. lui offrit
M. Guizot. L'avènement de la République le trou-
bla et le fit désespérer de la liberté au point
d'accueillir sans répugnance, ~ avec joie peut-
être, — le coup d'Etat du Deux -Décembre.
Quelques mois après (23 octobre 1852) un dé-
cret du pouvoir nouveau l'arrachait à sa vé-
ritable vie, en le mettant à la retraite tout
en le maintenant à la présidence honoraire.
Un autre décret du l*" janvier 1853 l'éleva à la
dignité de Sénateur. — Il moun^t à Paris le
16 mars 1855. Ses obsèques eurent lieu à Angers,
où des voix autorisées rappelèrent sur sh tombe
c l'esprit vif et pénétrant, le jugement droit, la
« science éprouvée, le caractère à la fois éner-
« gique et bienveillant > du magistrat. — On a de
lui Mémoire sur les chemins de fer, lu au
Conseil général le t septembre iB45 (in-8*<ie
12 p.). — Discuwion du projet concernant le
Notariat Opinion de M. le premier Prési-
dent (1852, Cosoier et L., in-S» de 2/3 de f.).
Arch. de U.-el-L- — AlUn-Târté, Noticeem' M, Bet-
jfwmértt (Angen, Gonier et L., 1856, in-iS 4e 68 p.). -^
Métivier, DUcoun de rentrée du S novenUfre 185S {Aaitn,
Laine, iii-8* de 85 p.) loum. de M.-^^L., 81 marsT855,
Desmé {Paul-Claude-François) , sieur de
Puy-Girault, docteur en droit, avocat, puis con-
seiller du roi en la Sénéchaussée de Saumur,
conseiller au Conseil de Monsieur et assesseur au
Conseil supérieur, 1710, était lieutenant du maire
et lieutenant-général de police en 1778. VOrdon-
nance de police sur la ville et les faubourgs de
Saumur qu'il pubUa le l*' juillet 1784 (Saumnr,
Degouy, 1785), comprend 16 titres et 164 p. in^.
Il se démit de cette charge et de toute fonction
active, en gardant seulement le titre de lieutenant
honoraire, le l7 avril 1788, ayant été élu Tannée
précédente député du Tiers-Etat à l'Assemblée
provinciale. Les Archives de M.-et-L. possèdent
(G 171) le Mss. de l'important Mémoire qu'il
avait adressé dès 1787 à la Commission inter-
médiaire Sur les chemins de traverse, imi^rimé ^
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DES
en 1790 (Angers, Marne, in-S» de M p.) avec un
Avis au lecteur qni fut distribué aux membres
da Conseil départemental. L'antear fat on des
trois commissaires nommés par le roi ponr la
formation dn Département en 1790. — Il moamt à
Bagneux le 4 décembre 1799.
Desmé de I^tsle {Pierre), fils du précédent,
né i Saomnr le 31 août 1778, membre du Con-
seil d'arrondissement de Saumnr, conseiller de
Préfecture à Angers (3 janvier 1828), fit fonction
de préfet pendant deux années et reçnt la da-
cbesse de Berry à son passage à Angers; —
mort i Bagneax le 23 avril 1833. — (Casimir),
fils du précédent, né à Bagneax. le 4 février
1817, élève à St-Cyr en 1834, officier d'ordon-
nance da maréchal St- Arnaud, chef de bataillon
au 2* grenadiers de la garde, fut tué au début de
la bataille de Magenta, dans Tattaque de Bufia-
rota, le 4 juin 1859.
ËBemtmomJoU — V. Tur^ain,
', Desmonlliiis (^tcoZos), brodeur et peintre,
d^ Saamur, fournit i l'église St-Pierre de cette
ville œuvre de ses deux métiers,— en 1625 « un
c tableau de la Cène de Notre-Seigneur par luy
« €aict et marchandé », — en 1630 des étoles ,
aubes et fanons, -* en 1635 la broderie d'or, d'ar-
gent et de soie d'un voile de satin blanc, et la
.même année peignit et dora les marches de l'autel
Ste-Anne. Deux tableaux signés Desmouline
pinxit Salmurii 1671 représentant ^o^ sortant
de Varche et JLot^ quittant Sodome, déco-
raient l'hôtel de la Frégeolière à Yarrains et sont
conservés aujourd'hui au château de Lorière
(Sarthe). — Notre artiste devait être, à cette
dernière date, bien ftgé, si elle est exacte ou si
ce n'est pas l'œuvre de queliju'ttn des siens.
Desneaz* curé de St-Michel-du-Tertre d'An-
gers, a publié le Livre de la Confrérie de la
Ste-Trinité et Rédemption des Captifs (petit
in-12, Angers, 1736), dont il était directeur. C'est
un recueil de règlements, d'exhortations, de prières
propre i exciter la commisération des hdèles.
DesBoyers ( ), « noble homme, maistre
« faiseur de verre », mari de Jeanne de Gollier,
résidait sur la paroisse du Guédénian en 1630.
DesBoyers (Joseph), maître architecte ,
Angers, 1758, 1790, mari de Jeanne Ferrand. —
(René), maître architecte, fils du précédent, né
en 1758.
Désoixeaa (le) , f. , c»" de la Salle-de-
Vihiers (Cass.).
BeepetHe. — V. Deprast.
Despleds, famille de chirurgiens qu'on ren-
contre au XVII* s. à St-Martin-de-la-Place, aux
Tutfèanx, à Chemellier, et dont deux, Artus et
François sont au nombre des chirurgiens ordi-
naires de l'abbesse et de la communauté de
Fontevraud ; — le dernier y meurt le 22 juillet
1704, âgé de 44 ans.
Despleds (Alexandre), peintre, de la famille
des précédents, habitait Fontevraud à cette
époque du xvii« s., où les grandes abbesses de
la maison de France y tenaient leur cour et pa-
raient leurs églises et leur abbaye. Peut-être
.est-il l'auteur ou l'un des auteurs des fvesques
curieuses qui décorent là salle capHulaire. H
figure dans les registres de la paroisse comme
f8j)ricien ou comme parrain depuis au moins
1656, et mourut è sa maison de l'Asnerie, le
18 septembre 1694, âgé de 63 ans. U ayait en un
fils nommé Pierre, le 4 avril 1670. ^ C'est son
père peut-être, nommé comme lui Alexandre,
et désigné du titre d'architecte, qui signe un
acte de baptême, en 1653.
Despréaux ( ), gouverneur des pages,
fut élu de l'Académie d'Angers le 20 janvier
1734. Il y lit aux séances suivantes diverses tra-
ductions d'Horace, une cantate, une Epître sur
les plaisirs de la vie champêtre, et autres
productions restées inédites. Il a publié seule,
ment La Boucle de cheveux enlevée, poème
héroîcomique de Pope , traduit en vers
françois par M. D**x et Balsore, ou la suU
tane posthume par le même auteur (Paris,
Thiboust, 1743, in-12 de 109 p.).
Ms8. 1038. — BibUoth. raùonnée, U XXX, p. 487. -
Barbier, Diet, des Anomymet,
Desprès (les), t., c"« de St-Quentin-lès-B,
Després (Françoise), née en décembre 1746
à Montreuil-Bellay, fut élevée par son oncle curé
de Bessé, qui lui fit faire ses humanités complètes
et obtint son admission à Saint-Cyr !en qualité
de dépensière (1775). £lle revint en 1792 à Bessé;
mais, restée seule de la famille, elle mit au ser-
vice des chefs vendéens, Piron,Charetle,Laroche-
jaquelein, toute son ardeur royaliste et reli-
gieuse, courant le pays, tantôt à pied, tantôt i
cheval, le plus souvent déguisée en mendiante,
« une quenouille à son côté, une béquille à la
« main, sur le dos une mauvaise besace », por-
tant les dépêches, distribuant les proclamations,
semant les terreurs et les fausses nouvelles'»
épiant la marche et les propos des bleus, facile
pourtant à reconnaître et partout signalée ; car
elle était borgne de l'œil gauche. Dans les inter-
valles de ces courses, elle occupait un comman-
dement dans la division de Piron, puis dans l'ar*
mée de d'Elbée, « le général de la Providence »,
qu'elle suivit à Fontenay, à Coron, i Saumur, à
Nantes, servant d'aide de camp ou, après la ba-
taille, pansant les blessés. Chargée de faite une
levée vers Brissac, elle fut reconnue, arrêtée et
conduite dans les prisons du château, puis à An-
gers « comme lapins fameuse royaliste de France »
et enfermée au Calvaire. Après cinq semaines de
détention, on la dirigea avec ses compagnons de
misère sur les Ponts-de-Cé. Elle y resta enfermée
trois jours dans l'église, et au moment du départ
s'évada, c Une femme charitable qui m'avait re-
« connue, dit-elle, m'apportait un pot ifea, pour
« réchauffer mes mains engourdies. A l'instaDt
« où je tends le bras, . . les deux Bleus qui se
« trouvaient entre elle et moi se séparèrent pour
« nous laisser embrasser. Tout à coup ma bien-
« faitrice m'attire à elle; je fais en tremblant on
« pas; je me sens entraînée; les Bleus sa re-
c joignent sans s'occuper de moi. . . et je suis mi-
« raculeusement* sauvée ». ^ Le lendemain elle
était i Angers en quête de renseignements et le
surlendemain â l'avant-j^rde de l'armée ¥en-
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DES
— 37 —
DES
déooJie (!•' décembre 1793). Elle la suit à la
déroute du Mans, pais à Laval» essaye en vain
de repasser la Loire» revient à Savenay, se cache
qraarante heures, après le désastre, dans une
barrique défoncée, est recueillie mourante par
des paysans, pais an châteaa da Dréneaf dans la
paroisse de Feigréac, et à peine debout, court de
nouveau les bois et les champs avec les débris
de la Vendée (1793-94). Pour plus de sûreté elle ac-
cepta l'amnistie et put faire ainsi pour le compte de
Cbarette de nombreux voyages à Nantes où enfin
elle fut arrêtée jusqu'à la pacification. Après la
mort de Chai^tte elle se fit institutrice à Amaillou
près Parthenay, puis à Epargnes près Saintes,
sans cesser moins que jamais ses menées sourdes.
Dès 1808, aux premières ombres de la guerre d'Es-
pagne, elle avait repris son service régulier dans
les trames royalistes et son costume de mendiante.
Elle alla ainsi s'établir dans le Midi, le long des
frontières, semant partout les bruits et les ins-
tructions qui venaient de l'étranger et de Bor-
deaux, Jusqu'à l'entrée à Toulouse de Welling-
ton, qui lui témoigna sa bienveillance. Comme
Renée Bordereau, V. ce nom, elle a raconté elle-
même cette vie d'aventurière dans un récit écrit
d'un style moins sauvage mais aussi moins naïf
et dont la prétention sentimentale doit souvent
laisser suspecter la sincérité. Il a pour titre :
Détails historiques sur les services de Fran-
çoise Després, employée dans les armées
royales de la Vendée depuis i793 jusqu*en
i8i5f sur ses missions secrètes, etc., etc.,
dédiés à S. A, R. Madame, duchesse d'An-
gouléme (Paris, Michaud, 1817, in-8o de 68 p.).
Desreehes (Guillaume), était, d'après la
Chronique inédite de Parce (Mss. Baluze 380),
fils de Bcaadouin des Roches en Poitou et d'Alice
de Chitellerault, quoique son patrimoine connu
qoit situé dans le Maine. Il ne figure dans les titres
que dans les dernières années du xii« s. Une dona-
tion de prés en l'tle de Blaison ou Longue-Dé,
faite ^ lui à l'abbaye de la Boissière, le montre
déjà marié. Vers 1190 pourtant il est veuf et
se remarie à Marguerite de Sablé, dont l'al-
liance allait tranàormer sa fortune. En 1193,
le roi Richard d'Angleterre le charge avec deux
antres personnages, de traiter en son nom avec
le roi de France. Guilhuime, alors complète
ment attaché aux intérêts de la dynastie ange-
vine, s'empressa de reconnaître le jeune Arthur,
qui, en mai 1199, le nomma son sénéchal pour
l'Anjou et pour le Maine, titre qu'au même temps
Philippe-Auguste lui confirma. — Avec le roi et le
jeune comte dont il commandait les troupes, il
occupe le Maine et le Mans, faisant tête à l'inva-
sion de Jean-sans-Terre (octobre 1199). — On le
voit bientôt, sans raison bien connue, servir
alternativement les deux causes pour se rattacher
définitivement, après la prison d'Arthur, au roi de
France. Il s'empare d'Angers en 1202, de Beau-
fort en 1S03 et de GhÀteauneuf , qu'il démantèle,
et reçoit du roi en li04 avec le domaine des
villes de Ghâteaonenf et de Ghàteau-du-Loir,
Loudun, Brissac, Beanfort, Baugé, et le gouver-
nement de la Touraine qu'il réunit à eeluildn
Maine et de l'Anjou ; il ne lui miinquait que le
nom de comte , mais ses pouvoirs iurem de
beaucoup réduits en 1S07. En 1313, la j^erre
ayant repris entre les deux rois, le obàtdfku de la
Roche-aux-Moines, que Guillaume avait élevé
pour maintenir Rochefort, fut assiégé par les
Anglais, mais bien armé, se défendit jusqu'au
secours amené par Louis, fils de France. Le
siège levé le 17 juillet, Guillaume se jeta sur
Rochefort, qu'il prit et rasa. A la suite de ces
combat», Angers fut occupé définitivement par
les troupes de France. — En 1218, GuilUume
prit la croix contre les Albigeois, et avant le dé-
part il partagea ses biens, du consentement
d'Amanri de Graon, marié au moins depuis 1214
à sa fille atnée, Jeanne, entre ses deux autres
filles, dont une, Clémence, avait épousé vers
1220 en secondes noces , Geoffroi de Ghâteaudun,
l'autre Elisabeth ou IssJ>elle Geoffroy de Cham-
pagne. — Guillaume mourut dans les premiers
mois de 1222 et fut inhumé dans l'abbaye de
Bonlieu qu'il avait fondée en 1219 et où sa sta-
tue couchée se voyait avec celles de ses filles au
moins jusqu'au xviii« s. Sa femme, qui vivait
encore en 1234, fut inhumée au Perray-Neuf.
Leur fils aîné Robert était mort de bonne heure
sans enfants, ainsi qu'une autre fille, Marguerite.
— Guillaume se servait en 1209 pour sceller
les actes d'une pierre antique portant un. buste
d'empereur. Une très-belle matrice de son sceau
qui le représente sur son palefroi avec tout
l'équipement guerrier, figure dans la collection
Mordret, d'Angers. H y porte sur l'écu les armes
reprises plus tard par J. Bourré : àla bande
fuxelée, Vorle semé de six hfisans. Sa ban-
nière de guerre était de couleur rouge avec uœ
croix d'argent. — Dans les titres de la ^aie-
anx-Bonshommes (G 871, t. Il, fol. 30), se trouve
une charte de donation par Guillaume à l'abbaye
du Perray-Neuf, datée du 4 octobre 1209 qui
est fausse, comme il apparaît aux synchronismes
de la date, et surtout aux caractères de l'écriture
(fin du xiv« ou xv« s.). .
Roger, p. 261-266. — De Wbmes, 1$ Maine, art. SûbU,
-MéDage. Sablé, 1. Vn. - Pooq. de Ut., Mm. — Bibl.
de rSeole des Chartes. 1869, p7377 ; 1871, p. 88 : 187$.
L 502, art. de M. G. Dubois. — R^j;ord. — Goill. Lebre-
i. — Léop. DeUsle, Actes de PhU.^kuguste. — GàUl
Christ,, IV, p. 85. - D. Hoosseni. XXI s, p. 927.238.
Dessus -Lamare {François -Edme de),
maître sculpteur, fils de J.-B. Dessus-L., sculpteur
de Paris, y était né le 25 janvier 1750. On le voit
établi à Angers dès 1778 et marié avec une an-
gevine, Jeanne Taillié, qui le laisse veuf le 25 fé-
vrier 1785. Il se remarie le 27 février 1786 avec
Françoise Huchet, originaire de GhÀteau-du-Loir.
Plusieurs enfants lui naissent de ces deux ma-
riages. — Il signe d'ordinaire, surtout dans les
derniers temps, Lamare. Il avait travaillé en
1781 avec Gaultier au nouveau chœur de Saint-
Maurice et pratiquait encore à Angers en l'an V.
Destriehé {Ren€), prêtre, d'abord jésuite,
dit-on, puis gratifié d'un canonioat en l'église
de Saint-Laud d'Angers par lettre du 26 oc-
tobre 1723 et installé le 10 décembre, jouis-
sait à cette époque d'ime véritable réputation
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DBS
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DES
d'éloqaïBee. La tille loi dépota deux échetins
le S Juillet 1718 ponr le prier de se ebarger
de Torai^on funèbre da duc d'Armagnae, qu'il
prononça le 17 août. Il n'avait pas encore
30 ans. L'œuvre ne paraît pas avoir été impri-
mée ; mais on a de lui le Discours prononcé à
V Académie royale le fi février i7$0 (Angers,
01. Avril, 1730. in-40 de 10 p.), lorsqu'il 7 fut
reçu à la place de l'abbé Martineau, — un Pané-
gyrique de Louis XV (GbAteaugontier, Jos.
Gentil, 1728, in-4» de 20 p.). — VOraison fu-
nèbre de meésire Michel Poncet de la Ri-
vière , évêque êr Angers , prononcée dans
Véglise du Chapitre de St-Laud le 7 sep-
tembre 1730 (Angers, Pierre Foureau, 1730,
in -40 de 34 p.), — et parmi les Mss. de la Biblio-
thèque d'Angers, un recueil autographe de ses
poésies (n* 518, — 2 vol.), quelques-unes impri-
mées dans les Journaux du temps, la plupart
inédites, lues aux séances de l'Académie, para-
phrases de psaumes, odes , — dont une sur la
mort de Poq. de Livonnière, — surtout force
chansons, petits vers galants et fadaises. En tête
il a pris le soin de transcrire une épttre pom-
peuse i lui adressée par le chevalier de la
Morousiète. — Il mourut le 22 février 1740, en
la maison du grand bedeau de St-Laud, et fut
inhumé dans une des ailes de l'église. Agé de
50 ans.
Destrfekë de la Bainre (Pierre-Louis-Re-
ni), a fait imprimer. Agé alors de près de 70 ans,
des Principes élérnentaires de législation
uniterselle exposés avec méthode et impar-
tialité, dédiés à Messieurs les éUcteurs,
avec la devise : Multa paucis (Angers, Mame,
1819, in-8<» de 248 p., moins la dédicace, la
préface et l'introduction, ensemble de 16 p.)* — *
L'ouvrage, inspiré d'un esprit libéral, fut sup-
primé autant que possible par l'auteur, aux
instances de ses amis. Un certain nombre d'exem-
plaires a été retrouvé en feuilles, où manquent
le titre et la page 15 de l'Introduction
DeMMitH*Ma«e«. — V. Lévesque.
Best^ux {Auguste Nicaise), né A Poitiers
le 28 août 1781, fut nommé le 6 mai 1816 direc-
teur-adjoint, puis, le 20 décembre 1817» direc-
teur en titre du Jardin botanique de Poitiers, et
en même temps de là pépinière départementale.
Dans cette position tonte précaire et insuffisante,
réduite encore bientét par la suppression de la
pépinière et la réunion du jardin A l'Ecole de
médecine , il venait dès 1817 chaque année
suppléer de Tussac dans son cours de botanique
A Angers, oA il se fixa en 1821. —Mais il ne fut
pourvu régulièrement qu'en 1826 du titre de di-
recteur, fonctions qu'il conserva jusqu'au 1*' no-
vembre 1838. Après un séjour de quelques années
A Nantes il revint A Angers et acquit sur la route
de Sablé la petite maison de Bellevue, oA il est
mort le 12 juillet 1886. La ville lui doit l'installa-
tion et le développement de la galerie omitholo-
gique du Muséum, surtout de la série minéralo-
gique où il avait composé une collection départe-
mentale de plus de 1,200 échantillons. A sapenHiou
de retraite de 600 f r. une rente égale fut ajoutée
(tr mai 1830) pour Pindemniser de sa ootléctidtt
de graines et fmiu exotiques et des minéraux,
fossiles et insectes de son cabinet qu'il laissait
classés et intercalés dans le Cabinet publie. Son
herbier fut adjugé en 1857 pour 3,120 fr. A M. La-
vallée de Paris et sa bibliothèque aussi A cette
époque mise en vente. Le cataiogue en est im-
primé (Gosnier et L., in-8<»de236p.), et le Bulle-
tin du Bouquiniste (t. 11, 1858, p. 410) prend
même la peine d'y relever ime curieuse bourde
du rédacteur.
Les ouvrages qu'a publiés Desvaux sont nom-
breux et de valeur inégale, la plupart hdtifs,
les meilleurs marqués d'un esprit de système
et entachés de trop d'inexactitudes. Nous en
résumons l'indication sur la liste autographe
qu'il en a lui-même laissée et qu'il serait diffi-
cile peut-être autrement de reconstituer : Essai
sur la Minéralogie du département de la
Vienne (Poitiers, in-8», 1804, extrait du Re-
cueil de la Soc, d'Emulation), — Tableau
synoptique des minéraux (Poitiers, 1805, in-4*
de 234 p.), reproduit A peu près par Lucas en
1806, in-8<». — Description d'une nouvelle
espèce de Chlora et six autres mémoires dans
le I«' vol, de la Soc. des Amateurs des Se.
physiques (1807). — Considérations sur la
force vitale et trois autres mémoires, dans le
Il« vol. de la même Société (1808). réunie en
1809 A l'Athénée de Paris. — Phyllographie
ou histoire naturelle des feuilles (Paris, grand
in -8», 1809) en 5 livraisons, dont 2 seules ont
paru, les peintre.^ Bonnet, auteur des planches,
s'étant ruinés. — Cératologie ou histoire na-
turelle... des parties insensibles du corps de
l'homme et des animaux (Angers, 1809, in-8»
avec pi. dont la première feuille seule a été im-
primée, par suite de la déconfiture de l'éditeur).
Le Mss. appartient A la Bibliothèque d'Angers.
— Journal de Botanique (Paris, Dnfour, 1809,
in-8<>, 2 vol. avec 25 pi.). — Mémoire sur les
Fougères dans le Magasin des Naturq/istes
de Berlin (1811). — Journal de Botanique
appliquée.,. (Paris, 1813-1814, 4 vol. in-8» avec
pi.). L'édition fut détruite en 1814 par les Prus-
siens dans la maison de l'auteur, A Montreuil-
aux-Pêches. Le dernier volume s'arrête A la
240* page, incomplet du 4« numéro non distribué,
l'exemplaire de l'auteur excepté. » Monogra-
phie des Lycopodes dans le III« vol. in-4o du
suppl. de VEncyclopédie Botanique. — Dic-
tionnaire raisonné de Botanique (Paris, Mi-
gneret, in-8<», 1817). L'ouvrage parut sous le nom
de Séb. Gérardin, qui travaillait sur les notes de
Desvaux et qui mourut avant l'impression de la
4« feuille. Desvaux reprit ses notes et continua
le travail dont il donna en 1823 une seconde
édition. — Programme d^un cours de Bota-
nique professé au Jardin des Plantes
d^ Angers en 1817 (in-8» de 28 p.). — Obeeroo-
tions sur les places des environs éP Angers
(Angers, Mame. 1818, in-12), un de ses meilleurs
ouvrages, enrichi d'espèces intéressantes et nou-
velles. — Flore de V Anjou ou Exposition
méthodique dês plantes au département de
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DES
39 —
DEU
A(Mi€-ei-Xolre et de ï^anden A^jou, . • (An-
ge», Foirier-Hame» |fi27, iii-8o), livre que des
juges autorisés qualifient d' « excentrique » et
qui fot très-amèrement Critiqué à son apparition
dans le BuU. des Se. Nat. (mars 1828) par un
article signé R[aspail]. -- Recherches sur les
appareils sicrétoires du Tiectar ou du nec'
taire dans les fleurs (Paris, in-S» de 80 p..
1828), honoré d'une médaille en 1825 au concours
de la Soc. Linnéenne de Paris ; — Opuscules
sur les sciences physiques et naturelles
(Pavie, Angers, 1831, 328 p., in-8°). — Pro-
gramme d^un cours de Botanique.,» suivi
de la Nomologie botanique (Angers, in-8* de
34 p., 1832). — De V Amélioration du sort de
la classe pauvre, ou la Charité considérée
dans son principe, etc. (Angers, in-8<>, 1832).
Il en est rendu compte par Blordier-L. dans les
Affiches du 19 février. — Précis d'un Cours
éP agriculture (Paris, in-18, 1833, 2* édit.), dans
la BibUot/ièqtte Populaire. — Statistique
naturelle du département de Maine-et»
Loire (in-8<» avec atlas iQ-4«, Angers, Pavie,
1834), aux frais du Département, — travail qui
n'ajoute rien aux connaissances acquises. — Mi-
néralogie du département de Maine-et-L.
(Angers, Pavie, 1837, in-8»). — Qpuscuïes sur
les Sciences physiques et naturelles (Angers,
Pavie, 1837, in-8o, avec 7 pi.). — Traité géné-
ral de Botanique, etc. (Paris, 1838, 2 vol. in-8o),
devenu rare, l'édition ayant été détruite. — Mi-
néralogie méthodique du département de
la Loire-Inférieure (Nantes, Mélinet, 1843,
in-8o de 111 p.). — De la Marne et de sa vé-
ritable nature, etc. (Paris, 1847, in-8*»). —
Apiculture simplifiée, etc. (Angers, Gosnier,
1849. in-12), ^ et de nombreux mémoires dans
les Mémoires de la Soc, Linnéenne de Paris,
t. IV-VI, 1825-1827, — de la Soc. d'Agr. d'An-
gers, 1834 ; ~ dans les Annales des Sciences
naturelles (1835, t. III, p. 100; 1842, t. XYII,
p. 143, ^. XVIII, p. 308) ; — dans les Congrès
scientifiques de France de 1835 et de 1845;
— dans les Mémoires de la Soc. Académique
de Nantes, 1842, 1843, 1846, — dans le BulleUn
delà Soc. CentraU de Paris, 1845, p. 354;
1847, p. 723; — dans la Revue horticole, 1848,
p. 253; ^ dans le Comice horticole de Maine-
et-Loire, 1839, 1848 et 1849. — C'est à Desvaux
aussi qu'est due la traduction du texte latin des
/cônes Pictœ de Persoon (Paris, in-4o, 1805).
Il avait fourni au même auteur en 1806 la Dia-
delphia pour son Synopsis plantarum comme
en 1825 à W. Hamilton tous les matériaux de
son Prodromus plantarum Indiœ oeciden-
talis (Londres, 1825, in-8»), et de nombreux
articles an Cours complet d^Agriculture des
frères Pourret — Desvaux a laissé de plus un
grand nombre de travaux manuscrits, dont une
partie est advenue à la Bibliothèque d'Angers :
Une Cosmogonie, in-4<> ; — un Vocabulaire uni-
versel de botanique ^-fbl.); — Album Mû
grum, 4 vol. in-8»; ^ Manuel populaire de
santé, in-8» ; — Pensées et réflexions, itt-12;
Deux Décades de Nouvelles, in-8* ; -* Manuel
de Philoscphiepratique, in-8« ; — Histoire de
V Horticulture, in-foL ; — la Musiade, in-4<>i
Pièces de théâtre, in-4o,etc. — et autres élncn-
brations de tout genre, en vers, en prose, sur
toute question de science ou de philosophie anti-
religieuse, sans grande valeur même de curiosité,
sauf les lettres de ses correspondanls, qui forment
deux gros vol. in-4o. — 25 lettres de loi se
trouvent dans les Mss. 572 et 1128.
Bulletin de la Soc. indutt, d'Angers, ft aanée, tii. de
M. Boreau sur le Jardin botanique. — Soe, aead., U VI,
p. 17. — Blordier-L., U II, p. 917. — Joiarn. de M.^t-L,
du 20 janvier 1831 et 82 norembn 1856. ~ Bibl. d*ABg««,
Mss. 427.
Détonrbe fla), f , c" de Durtal.
Détoame (la), f., t^ de Vauhmdry,
Denletfère (la), f., c»« du Lion-SA.
Bearbroaeq (Piter-Jean), né le 11 mai
1756, associé de la maison de commerce dé Do-
minique Deurbroucq et fils, à Nantes en 1789,
major d'un corps de volontaires en 1789-1790,
commandant général de la garde nationale de
Nantes eh 1791-93, nommé adjudant général sur
le champ de bataille de Machecoul en 1794, con-
firmé chef de brigade et premier aide-de-camp de
l'armée de l'Ouest en 1795, réformé d'après le
travail d'Aubry en 1796, élu secrétaire de
l'Assemblée électorale de la Loire-Inférieure en
1797, se retira vers cette époque en Maine-et-
Loire où il avait acquis en 1792 et fait restaurer
le ch&teau de Jarzé. Nommé en 1798 président
de l'Assemblée primaire du canton de Jarzé et
membre de l Assemblée électorale du Départe-
ment, il siégea de 1800 à 1807 au Conseil géné-
ral, qu'il présidait en 1806. — f au château de
Jarzé le 20 juin 1831. Il avait été nommé baron de
l'Empire dès la création de la noblesse impériale.
Deax-Chènes (les). c»« de Temoil-le-F. ;
— f., c»« de St-LaurenUdu-M,', « f., e»« de
St'Martin-du-Fouilloux.
Deax*Crolx (les), f., c»* ^* Angers, entre
les routes de Paris et de Saint-BarUiélemj. —
La closerie des Homimeaux dite les D, C.
1686. — Le lieu et cl. appelé les D, C, dit
les Hommeaux 1781 (H.-D., B 86, f. 2). —
Ancien et curieux logis, que personne encore n'a
signalé. Sur la façade vers l'E., au-dessus de la
porte est inscrite û date : i€d4 et sur le linteau
du fronton : Ex jactura lucrum XY. — Le
Pescheur aux filés. — Le Laboureur à la
terre. — V Hiver, le Printemps, VEté,
V Automne. — Sur la façade Sud, au pignon :
Domini domtts; entre les deux mots an orne-
ment effacé. -* Le Pasteur aux brebis. —
Le Marchand au commerce. — Le Pilote
au veaseau. Dans une fenêtre aveugle : Domus
Domini. — Il appartenait en 1546 à René
Mareil, en 1686 aux héritiers de Zacharie Halo,
maître chirurgien, en 1696 à M* Franc. Ragot.
Desx-Crots (les), f., c*** de ChaUmnes-sur-
Loire, près d'un carrefour où subsiste encore la
pierre qui servaitde piédestal à d^eux croix juxta^
posées. ^ Dans sa propriété, l'ancien curé de
Ghabnnes, Goubard, a fait élever en 1860 une
petite chapelle ; <» carrefour, c*^ de Martigné-
Briant, à la rencontre des chemins de Brissac
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DEY
— 40 —
DEY
•t de Sonngné; <» viU., c** du Pîe99i9-Gr. ;
— ham., o»« de la Poiteoinière; — el., c»« de
St-Lézin.
Devx-EtaBgs (les), f.. €"• de Cfcemaié.
Deux-MaHs (les), f., €"• de la Plaine i
^ b., c«« de Somloîre.
Heox-Ormeaiix (les), t, c»* d' Angers,
dans le canton de Sc-Land, anc. dépendance de
la chai>eUe de Saint-Thibault, vendue nat^ le
1S octobre i79l.
Jleux-Slelles (les), m<»" de garde, c^' de
Boc^,. bAtie en 1856, avec petit beffiroi, dans
un carrefour de la forêt de Gbandelais.
Dévalerie fla), f.. «"• de Parce.
Devmndlëre (la), f., c»« de Coron; -• f.,
c— de Nyoiaeau,
Devansale (la Grande-)» chat, et f., c»« de
Marans. — Le lieu^ domaine^ etc. de la
Devansaye 1540 (G 106, f. 47), du nom d'une
famille Desvents, qu'on y voit résider encore en
1S3S. N. b. Robert Desvents, mari de Bertranne
de Manmusson, mort vers 1530, en était sei-
gneur. La terre appartint pourtant au moins
depuis 1400 à la famille Rousseau, jusqu'à la fin
du XVI* s. qu'elle passe à la famille de Vigré, —
Georges de Vigré, écuyer, 1597, y demeure en
1624 avec sa femme Glaude de Touvois; — Jean
de Vigré, un des cent gentilshommes des gardes
du corps de la reine-mère, 1631, 1674, —Franc,
de Vigré, chevalier, licencié-ès-lois, sénéchal de
la seigneurie de la Forêt, 1675 ; — Joseph de
Longueil, chevalier, 1684, 1710, qui avait épousé
le 4 juin 1686 Marguerite Gupif , — Henri-Etienne
de Longueil, chevalier, leur fils, marié le 2 mars
1723 à Anne-Jacquine de Garrière, f le 24 mars
1747 ; — aujourd'hui à la famille de la Perrau-
dière. — La chapelle seigneuriale était dédiée à
St René ; elle vient d'être reconstruite; mais il
existait auprès du château une autre chapelle
bâtie et fondée en 1637 par Reùé Tesnier, cha-
pelain de Marans, et qui fut consacrée le 14 mars
1638 par le curé. Elle était consacrée à St Mar-
coni et s'élevait sur l'emplacement où avait cou-
tume de se réunir le jour de la fête du patron
une assemblée populaire.
Arch. de M.-et-L. E 1139, 2266. 3209. — BUt-Ghril
d'Angen, d'Angrie, d'ArmaiUé, de Mutnt.— Mm. Valuohe,
à la cure de Gandé.
Deinansale (la Petite-.), f., c«* de Marans,
autrefois entourée, sauf un passage vers N., de
larges douves vives.
DeT«Bsale {AlphonBe-René Esif ault de la),
né le 28 octobre 1811, fut élu en 1848 membre du
0)nseil général pour le canton de Noyant, et en
1849 représentant à l'Assemblée législative par
50,358 suffirages au dernier rang de la liste
dont le général Oudinot occupait le premier.
Son nom n'apparatt que dans les discussions
d'intérêt local ou de réglementation, et pour
une interruption réitérée, dont il rédama 'lui-
même l'insertio.n au Moniteur (p. 2051), dans le
discours de Victor Hugo sur la révision delaGons-
titution (17 juillet 1851). — Il venait de donner
sa démission de la mairie i'Auverse qu'il admi-
nistrait depuis le 25 octobre 1843, quand une
maladie imprévue l'emporta après qtnlms
jours à peine de soulfranc#e (5 juillet 1^1^. Son
corps fut rapporté de Paris i Anverse. Le Jour-
nal de» DéhaU et M- d» Riancey, dans des
articles reproduits par le Maine - et - I^nre
(14-15 juillet) rendant hommage à sa foi fer-
vente, « à la sûreté de son commerce, à la fer-
« meté et à la modération de ses opinions, à la
« sincérité de son dévouement pour la chose
« publique. »
BevandHe (la), f., c*« de Trimont, — in-
cendiée pendant la guerre et vendue nal^ en
l'an X sur l'émigré Hurault de Vibraye.
Devert (Antoine), ancien maître d'armes de
l'Académie d'équitation d'Angers, plus qu'octogé-
naire en 1789, faisait néanmoins son service dans
la garde nationale et fut un des 7 ou 8 citoyens
dévoués qui tinrent tête aux perrayeurs. Il tomba
assommé et laissé pour mort sur la place, quoique
seulement étourdi. Il figurait le 10 fructidor an IV
dans la fête de la vieillesse et mourut à l'Hôtel-
Dieu le 11 germinal an XIII, âgé de 92 ans.
Bévlére (la), f., c"« de Bécon.
BeTllle (. . .), « angevin, vivait à Paris, en 1840
« après avoir voyagé en Angleterre, en Amérique-
« Il avait été secrétaire du général Amstrong.
« envoyé des Etats-Unis près la République
« française. Il fut dans les derniers temps rédac-
c teur au ministère de la guerre ». Sa biblio-
thèque citée par le bibliographe Barbier, son
ancien condisciple, qui avait trouvé à s'y ins-
truire, abondait surtout en livres rares et curieux
sur les questions de théologie, de controverse et
de philosophie, qu'il avait enrichis pour la plu-
part, sur des feuilles détachées, de notes pré-
cieuses. La vente en a été faite avec celle de la
Bibliothèque Dufour et sur un catalogue commun
(in-8o, Bohaire, de 350 p.), le 8 février 1841 .
Grille, Lettres à Walckenaer, p. 76. — Baibier, Diet,
detAfum., p. xxxvni.
Devllle (Pierre- François- Albéric) , né à
Angers le 15 avril 1773 d'une famille de mar-
chands fortunés, fnt, après ses études terminées
à l'Oratoire, éloigné du pays pour éviter son en-
rôlement forcé dans les colonnes mobiles de la
Vendée. Une de ses tantes habitait Sens. Il s'é-
tablit auprès d'elle, suivit les cours de bota-
nique, d'histoire naturelle, même de médecine
sous la direction du chirurgien en chef de l'hô-
pital, Alex. Soûlas, qui, pour le soustraire i son
tour i la réquisition lui donna sa fille unique et
l'attacha au service de l'hôpital. Nommé en
l'an II (1795), par le District de Sens, élève à
la grande Ecole Normale, il obtint au concours en
l'an VI (1798) la chaire d'histoire naturelle à
l'Ecole Gentrale de l'Yonne, qu'il occupa jusqu'à
la création de l'Université. La mort de son père
ramena à Angers le jeune professeur, qui crut bien
faire en prenant la suite du commerce hérédi-
taire et s'installa résolument dans son comptoir de
tapissier. Gonnu surtout par de gaies chansons,
des petits vers, des boutades, il se délassait le
soir dans les salons et à de joyeux dtners de sa
journée mercantile. Somme toute, sa fortune y
lesta et il dut abandonner la maison. U partit
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DEV
pour Pftris et s'y remit à Pexeroice de la méde-
cine, spécialement à la pratique des accouche-
ments, n retrouva là bientôt un monde nouTean qui
le recherchait et faisait fête aux élégances et aux
gentillesses de son ?if esprit. Ce qui Thonore
adeux encore, c'est que cet amour du bien être
et du bien dii^ ne Tempôcha pas de se sacrifier
à une plus généreuse ûdeur, et un soir, durant
l'épidémie de 183S, il rentra si épuisé qu'il en
mourut (18 avril). Homme de plaisir et mieux en-
core de galté, il se reposait de l'étude sérieuse à
des amusettes de belle humeur ou de galanterie
dont témoigne la liste de ses productions. On a de
lui, — outre des Notices dans Xdi Biographie Uni'
verselle et quelques dissertations dans les Mé-
moires du Lycée d^Auxerre et dans ceux
de la Société Linnéenne de Paris, dans le
Journal des Daines et ailleurs encore, —
une Chanson pour la fête de la Jeunesse
(Auxerre, Baillif, an Vn, in-S<>); — Rapport
des travaux de V Ecole centrale de P Yonne
pendant l'an VII (Auxerre, an VII, in-S»).
— Discours pour la fête de l'Agriculture
(Ibid. , an VIII, in-8<»). — Biévriana ou
Esprit du marquis de Bih>re (Paris, an YIII,
in-18, 3 éditions); — Dissertation sur des
os fossiles trouvés à Pontigny (Auxerre,
anDC, in-8<») ; — Mémoire sur un Aloès Agave
americana, qui a fleuri dans le département
de V Yonne (Auxerre, an X, in-S») ; — sur la
manufacture de cristaux de Mont-Cenis
(Ibid., an X, in-8<») ; — sur les insectes qui dé-
vorent la vigne (Ib., an X, in-8») ; — Voyage
aux grottes d'Arcy, suivi de Poésies fugi-
tives (Paris, an XI, in-12 de 160 p.)» dédié à
M"»« Bourienne, V. les Affiches d'Angers du
S brumaire an XI; — Révolutionana, ouvrage
critique et moral sur la Révolution fran-
çaise (Paris, an XI, in-18, sous le pseudonyme
de Philana); — L'Heureuse supercherie,
comédie-vaudeville, en un acte, représentée à
Auxerre en l'an XI pour Finaugnration du théâtre
(non imprim.) ; — La Mnémonique en voyage,
comédie-vaudeville, en un acte, représentée en
1808 à Angers, à Tours, à Nantes, à Saumur
(non imprimée) ; » Amoldiana ou Sophie
Amould et ses contemporains (Paris, 1813,
in-ia de 380 p. avec portrait) ; •— Petit Almxtr
nach royal pour l'année i8i4 (Paris, Doublet,
in-32) ; — La Corbeille de Roses contenant
diverses pièces de vers sur la rose (Paris,
1816, in-18); ^ Les Métamorphoses de
VAmour, poésies (Paris, 1818, in-8<»); — La
Botanique de J.-J, Rousseau (Paris, 1823,
in-12, 2* édit. avec pi.). ^ Le Bouquet de
Flore, ou Poésies lyriques sur les fleurs
(Paris, 18S3, inrl8); — DéUissements poé-
tiques (Paris, 18i4, in-18) ; — La Guirlande
des Dames , recueil périodique de poésies ,
composées par des femmes (Paris, 13 vol. in-18,
1816-1827) ; — Fables anthologiques ou les
Fleurs mises en action (Paris, là8, in-12 de
116 p.)* Elles avaient paru pour la plupart dans
le feuilleton des Affiches d'Angers de 1826.
* DeviUe a semé dans les journaux du ten^».
41 —
DHE
et dans les reeueils nombre de poésies volantes
et de chansons, et il n'est pas rare d'en rencon-
trer Mss. J'ai vu de lui aussi une sorte de Biblio-
graphie sous le titre de Nomenclature des fa-
bulistes (cah. autogr. de 54 p.).
Msf. 5S4, note Uoffnphiqœ aatograplid. — Affiché»
d^Angert S4 Juin 1839. — Borean, Flore du Centre, 1 1,
p. 15. — BulUt, de la Soe, des Se, de rTtmne, 1861. —
Maine-et-Loire du 22 novembre 1838.
BeTlUe (Pierre-Roch) , avocat au Parle-
ment, conseiller du roi, notaire et échevin à
Angers, mari d'Anne Beugler, 1762, fut le fon-
dateur et le premier rédacteur des Affiches
d'Angers, dont le f numéro parut le 3 juillet 1773
et qu'il délaissa à d'autres mains en 1774. — Il
a publié Observations sur les avantages de
la loi du 17 ntndse an II, concernant les
représentations à l'infini en ligne collatérale
(Paris, Drost, an IX, 1800), brochure in-8» de
36 p., qui n'est que l'abrégé d'un Traité, resté
inédit, de la Représentation, Mss. in-fol. de
282 feuilles qu'à possédé Touss. Grille et dont
j'ignore la destinée, comme celle de son Projet... à
Veffet de simplifier les impôts, augmenter
les revenus du Roy et en rendre la régie
plus facile et moins dispendieuse (Hss. auto-
graphe). Ce qu'il faut regretter surtout, c'est la
perte d'une collection très-précieuse de notes
généalogiques et historiques sur les familles
d'Anjoa, qui, transportée à Paris, fut vendue
aux épiciers vers 1820. Deville est mort au
chAteau de Durtal le 7 février 1817.
Bevliiate (la), f., c«* de la Potherie,
Bevlne» f., c"* de Chaudefonds,
Bevliierie (la), f., c"« de Beaucouxé. — Le
moulin de la Devinière 1662 (Et.-C.) ; — cl.,
c"« de Brion, appartenant en 1679 à Briant
Havart, puis i René Couet, son gendre, après
lui à M« René Raciquot; » m»" b., c»« de Cha-
lonnes sur-L. — Ancien domaine et demeure
du constituant Leclerc, actuellement de M. Che-
vallier, conseiller général, héritier de ses livres
et de ses manuscrits.
Devise (la), ham., c"« de Denée, habité par
des pécheurs. — Le gué de la Devise, joi-
gnant d'une part la rivière du Louet, étun
bout les défrous communs, 1326 (E 483).
Beirlsoii (la Grande-), f., c"* de Coron. —
La métairie, terres, etc. de la Divison 1407.
La métairie, fief et seigneurie de la Grande-
Devison 1732, appartenait dès le xv« s. au
prieuré du Gondray-Montbault. — Ces terres
sans nom en 1346 avaient gardé celui d'Olivier de
la Devison qui les avait arrentées à cette époque
de Guill. de la Devison, son frère; » f, c"«
d'Yzemay. — Un fief appelé le fief de la
Devison 1540 (G 105, f. 368), dont est sieur n. h.
François de Touvois, — en 1567 les héritiers de
Mathnrin Boisdron; « (la Petite-), f., c"« de
Coron. — Le lieu et bordage de la Petite D,
1574 (Pr. du Coudray-M.) ; — f., c"« d'Yzemay,
Devlsserle (la), ruiss., c"« de St-Mathurin.
DlMiiry (Jean), docteur en médecine, con-
seiller et médecin ordinaire du roi, sieur de
Ste Fleur, habitait Ancenis en 1648 et vint se
marier à Angers le 3 août avec Anne Belotteau
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DID
— 43 —
DIE
et ptr snita sans dont» s'établir en àiijoa. Oa le '
retronre ea 1065 fixé à Hoatreatt-Bellay.
INAbenière (la), f.. c>« de Fontaine-
Milan. - La Dolbellièrt 1442 (E Font.-M.).
Biablerle (la), cl., c** d'Angers, dans le
canton de St-Land. ^ LaD. aliaa le Cormier
alioê la Barre 1686 (G St-Hanrice), donnée an
Chapitre St-Haorice d'Angers le 13 novembre
177S par Pierre Lego, prêtre, chapelain des
Jonchères; — elle fat reconstruite en 1781, et
vendue nai» le S4 février 1791. — V. les Jon-
chères, l'Enfer; — m*» b., c»« de Montreuil-
Belfroy. — La Déablère Itaa-xviii» s. (G 870-
906), logis dn xvi« s., récemment restauré , au
milieu d'un massif de platanes, de pins et de
peupliers, anc. domaine du prieuré de la Haie-
aux-Bons-H., qui le relevait du Plessis-Macé.
DlalSf f., c"« du Tremblay.
Dtardière (la), ham., c^ de Daumeray\ ^
f., c*'* de SainULaurent'dU'Motay, — La
Dillardière (Cass.).
Dlardy d'AIlleirlIle (Edmé), moine en
Tabbaye de Montiramé, fut nommé abbé de Gha-
locbé en janvier 1653, et le 29 novembre 1673,
y installa, en vertu d'un concordat passé le
15 juillet précédent avec le visiteur général, les
religieux de l'étroite observance de Giteaux, en
laissant la direction au prieur D. Escbaicbt. Il
n'en avait pas moins conservé la juridiction, « à
« cause qu'il n'y a que ses seules infirmités et
« caducitez d'âge qui l'empôcbent d*en embrasser
« les austérités et les pratiques ». — H mourut
en effet l'année suivante.
No(e]CM.Deoais.
IMaime* f., c«» de Morannes. — Yaune
(Cass.).
Dlbanoiére (la), f., c"* de Chigné.
Dldermle (la), h., c»" d*Andrezé. — Le
viU, de la Guideraye 1502. — La met
appelée la Didray 1539 (C 105, f. 308), ap-
partenant à Louis de Montbron ; — en 1629 à
n. h. Pierre Licquet« de qui l'acquiert le sieur
de l'Epinay-Grefûer.
lUdoB, abbé de Saiot-Florent-le-Yieil, était
proche parent du roi Charles le Chauve, qui le
gratifia, le 13 juin 843, de la terre de Pocé.
L'année suivante, le monastère fut incendié par
Noménoé. Charles le Chauve indemnisa Tabbé et
les moines en leur donnant la villa de St-Jean
sur la Loire (8 juin 848) et de nombreux pri«
vilégesdans les pays de Manges et de Tiffauges.
Le roi Pépin d'Aquitaine lui avait confirmé de
môme toutes les donations et privilèges antérieurs
par acte du 25 mai 847. Didon mourut en son
nouveau domaine de Saint-Jean en mai 849 et
fut transporté inhumer à St-Florent.
Arefa. d« M.-ei-L. — D. Himieft, Mm., f. 12-i5. — Urre
Ronge, f. 20. 21 et 57.— Liy. (TA., f . 23-26.— D. Cbamard,
Vies det Saints, 1. 1, p. 71-74. — Hauréaa, col. 623.
Dldonnlère (la), f., c"* de Montilliers,
vendue par Jean de Fleury à Jean Brissonnet,
président de la Chambre des Comptes de Paris,
sous réserve d'un droit de rachat qui fût exercé
en 1519 par Ymbert Leclerc de Mauny ; — en est
sieur en 1667 Charles de l'Hopitau.
llle«aie« chat., e*« de RochefarP^ur-L. —
Diexaide 1250 (Ménage, Sablé, p. 167 et 239).
— Diex-aye 1409 (Lecoy de la M., Extr. des
Comptes, p. 1). — Gueugy 1502 (Mém. de Du-
plessis-Momay, t. I, p. 24). — Ajic. forterssae
bâtie vers la fin du xii* s. sur un massif énorme
de roc qui se dresse à pic dans un Ilot de Loire,
formant un groupe, d'histoire oommune, avec les
châteaux et les rochers de St-Symphorien et de
Rochefort, V. ces noms. — Acquis pour 13,5001.
par le roi en 1274 et reconstruit sans doute vers
cette époque, il fut ruiné vers 1430 pendant les
guerres anglaises et ne se releva plus, tandis que
ses voisins faisaient parler d*eux surtout an
XVI* s. Montpensier en juillet 1563 fit porter du
canon sur la crête de Dieusie pour les démonter,
mais sans grand résultat. Des lettres royaux du
16 septembre 1615 autorisèrent la démolition des
dernières défenses. — Sur la roche, absolument
inabordable vers N. et N.-O., on suit encore l'en-
ceinte, flanquée de 12 tours , qui bordait les
replis du roc vers l'E., le S. et le S.-O. Une
poterne entre deux tours donnait accès sur le
plateau supérieur où apparaissent sur l'extré-
mité vers l'E. les fondations du donjon, remplacé
par un pavillon neuf avec behréder. Une seconde
enceinte avec six tours rondes l'enfermait, ou-
vrant vers l'E. par un couloir en rigzag dé-
fendu par un corps de garde carré. Un esca-
lier de pierre plongeait en tournant jusqu'à une
citerne. — Tout le plateau est actuellement trans-
formé en jardin, disposé à plaisir pour admirer
de toutes parts l'horizon incomparable surtout
aux beaux jours, quand la Loire à perte de
vue étale ses groupes d'Iles verdoyantes et son
opulente vallée, où surgissent si brusquement ces
trois rocs gigantesques, le pied noyé dans la
verdure. On va bien loin chercher des panora-
mas réputés qui n'égalent pas par l'étrangeté du
site, l'intérêt et l'imprévu de la ruine, la splen-
deur de la nature environnante, ce coin de terre
si voisin de Béhuard et pourtant à peu près ignoré
môme des Angevins. — Au pied des décombres,
sur le bord de l'eau ji'est élevé un château mo-
derne, partie en briques, oouroniié en fonte ou-
vragée et entouré de beaux jardins qui garnissent
les pentes. On l'aperçoit en pleio, du pont de
Rochefort, au fond de la vallée et comme barrant
le bras de la Loire. — Il appartient à M. Teissier.
Dlevsleych., c"« de Ste-Gemmes-d'And. —
Dieux8aye 1536. — Guyeuseie 1597, Diemsie
xvii« s. (Et.-C.). — Ane. terre noble avec châ-
teau fort servant de refuge aux paroisses d'alen-
tour pendant les guerres du xvi« s. et qui appar-
tient encore à la famille dont elle porte le nom.
— En est sieur Jean de D. 1536, mari d'Yolande
de Boislanfray, — René de D. en 1658 y fonde
le 8 février, avec sa femme Marguerite Bernard,
la chapelle seigneuriale dédiée à St Joseph. —
S'y marient le 16 mai 1724 Servant-Etienne-
OUvier de D. avec Louise-Ambroise de D., ~
le 27 novembre 1675 Lanoelot-Urbain Turpin de
Crissé avec Jeanne-Elisabeth de D. —Le comte
de Dieusie, V. ce nom, mort sur l'échafaud
réfolutionnaire, aimait cette résidence qu^il avait
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DIE
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DIN
tntisfomée ainsi que le domaine. L'habitation
recoostroite dans le goût moderne s'encadre
aoi restes des eonstmctlons anciennes couvertes
de lierre» dans une enceinte rectangulaire de
larges et profondes donves vives que flanquent
aux. angles deux tours rondes à toit pointu en
ardoise; vers 8., devant Teâtrée principale, où
conduit une avenue transversale, s'étendent
deux vastes pièces d'eau; i l'opposé, vers N.,
une longue pelouse bordée de peupliers; tout au-
tour, les futaies, les charmilles, les prairies; —
à M«« veuve de la SalmonnlAre, née Dieusie.
Dleusle (I^oute, comte de), né en 1749 à
M ézanger (Loire-Inférieure), résidait aux approches
de la Révolutioa en son château de Dieusie près
Segré, tout occupé d'essais d'agriculture, de
plantations de pépinières, de l'élève de troupeaux
mérinos, de la fondation d'une fabrique de
tuiles et de poteries, surtout de la construction
de son château de Noyant qu'il devait laisser
inachevé. Elu à l'Assemblée Provinciale d'Anjou
en 1787 comme procureur général syndic du
Clergé et de la Noblesse et délégué à la Commission
Intermédiaire, il publia en 1788, sans signature,
des Réflexions %ut la prochaine tenue des
Etats-généraux, où il saluait avec enthousiasme
la révolution prochaine qui devait réformer, sui-
vant ses vœux, l'ordre politique et social. Une
seconde brochure, parue en février 1789, sans
nom d'auteur, sous le titre de Courtes Ré-
flexions par le comte de ***, réclame dès lors
la réunion en commun des trois ordres dans un
grand Conseil National. On a fait observer déjà
comment, entre ces hardiesses généreuses qui si-
gnalent avec tant d'énergie les vices de l'arbitraire
et de l'aristocratie, ce gentilhomme s'oubliait à cette
bizarrerie de réclamer le maintien de la Noblesse.
Il fut le principal rédacteur du Cahier, lors de la
réunion de l'Assemblée bailliagère, et son député
à l'Assemblée Constituante. Des premiers il se
réunit avec la minorité à l'Assemblée nationale
et prit rang dans la gauche, à c6té des Dupont,
des Lameth et des fiamave, sans d'ailleurs
avoir une grande influence politique à l'Assemblée
mais dirigeant de loin l'esprit public en Anjou
par une correspondance active dont une partie
est imprimée et dont il reste nombre de pièces
aux archives. Rentré i Angers, il fut élu prési-
dent du Directoire du Département et eut à orga-
niser tontes les pratiques de l'administration nou-
velle, notamment les ventes nationales, et il s'y
porta avec une résolution et un zèle, dont il
aurait dA être mieux payé. — Le 21 août 1793 un
arrêté de Richard et Choudieu « instruit que le
« citoyen Dieusie a son fils parmi les rebelles et
« que ce citoyen, ci-devant noble, est suspect à
« tous les patriotes par les principes de roya-
« iisme qu'il a toujours professés, » le suspend
de ses fonctions. — Le même jour un arrêté du
Comité révolutionnaire fait saisir ses papiers. Le
15 septembre un arrêté nouveau le décrète d*ar
restation. Dieusie» avec quatie de ses collègues^
est conduit à pied à Amboise, d'où il est ramené
à Angers après la levée du siège. H réclama alors,
comme ses compagnons, le drùit que donnait la
loi à tous les suspects de fédéralisme, d'être jugé
k Paris et y comparut le 15 avril 1794 devant le
Tribunal révolutionnaire qui l'envoya à fêoha-
faud. Pendant de longues années le souvenir est
resté populaire à Angers de ce gentilhomme
dévoué si loyalement à l'œuvre de la régénéra-
.tion nouvelle.
Arch. de M.-el-L. — Rev. d*Af\^,, 1855, 1. 1. p. ISÔ.
Bleasle (Chantcel- Louis de), fils du précé-
dent, page du roi, échappé au massacre du
10 août, prit les armes dès les premiers jours de
la Vendée sous Bonchamps, puis après Savenay,
organisa une bande de Chouans avec laquelle en
l'an III il s'empara de Segré. — U périt dans
une rencontre l'année suivante.
Big^eoBiilère (la), ham., c"« de Mazé.
Biipie (la), ruiss., né sur la c"« du LongeTon,
dans l'étang des Rousselières. forme la limite
entre Longeron et Torfou et se Jette dans la
Sèvre, grossi du ruiss. des Vionnières.
Dl^e-des-Bossellères (la), ruisseau né
au N. du Petit-Bois-Bruneau, sur la c"« de Saint-
Crépin, qu'il limite en partie avec Tilliers,
se jette, au lieu dit le Gué, dans la Sanguêse,
sur la limite des communes de Tilliers, Vsdlet et
Mouzillon (Loire-Inf.) ; — 7 Idl 800 de cours, en
formant limite de la Loire-Inféneure sur une
longueur de 3,650 met. — Il reçoit i gauche le
miss, de la Caillotière, au-dessous de la Sebi>
nière, — à droite le ruiss. de la Giganne.
mig^adlére (la), f.,c»«de St- Barthélémy,
Dlmanehe (le), cl., c*^* d'Angers, vers N.-O.
Dlnuuiehère G&)> bam., C^ de Brain-sur-
Longuenée.
DImbellère (la), f., c*"* de Contigné.
BIme (la), t^ de Bauné, champ, où sub-
sistent les fondations et des restes de vieux murs
d'un petit manoir, avec chapelle, qui, dit-on,
appartenait au xv^ s. à l'Evêché d'Angers.
BInae (la), ham., c"« de Morannes. — La
Grande-D. (Cass).
BIme (la Grande-), vill., c" de Varennes.
La ferme qui lui a donné son nom, servait à la
t recette de la grande dîme de Fontevraud. EHe
conserve encore sa girouette antique en forme de
crosse abbatiale.
Bimerle (la), f., c»« de St-Sauveur-de-L.
Blmetlères (les), h., c*^« du Plessis-Gr.
Bhidoiiiilère (la), cl., c"* de la Chapelle-
St'Laud; — ham., c"« de Vem.
DU%eehien. ^ Y. Guinechien.
BiBeehteB» vign., c"* de Grez-NeuviUe.
— Vinea ad Dignechien 1220 (Pr. de Grez-N.) ;
— «"• de Bécon. — Le chemin et bois de JD.
au pont Bernard 1522; •= anc. vign., près
l'église de Chaudefonds, — Le cousteau de
Disgnechien 1456 (E658); — vign., c«« de
Denée* — Dignechien, le souzerain Digne-
chien 1470 (Titres de Souvigné) ; — f , c»« de
St-Aubin-de-Luigné. — Guinechien (Cass.);
-» f . , c"« de St'Jean-des-Mauorets ; — m*» à
vent, c"« de Vaudelenay-Rillé; — f., c" de
Vemoil'le-F , t anc. dépendance du prieuré-
eure, vendue nat^ le 24 février 1791.
BiBgeaie (la), f., c"« de Noyant-la-Gr.
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DIS
— 44 —
DIS
.Btauiis. e>^ de StyJeafi^deê'Mautrett, —
En DisnoU xvi-xvii* s. (St-Alman, Déclar.,
t. I-VII), canton et ancien fief et seigneurie rele-
vant des Granges. — En est sieur René Fresnean,
pr6tre, 1639, Joachim de Chénedé 1696, Jacq.
Taolpin de la Gantrie, avocat, 1758.
Dlnslnlère (la), f., c»« de Querré.-^La JDîn-
chenièreiAêi .— Enestsienr JeanCoyrand, ôcnyer.
DIolet, f.,^** de CkavagneB.
Dlonnale (la), f., c»« de la Prévière. —
La Guillonnais (Et-M.). — Ane. ^ipartenance
dn priearé de la Primandiôre, dont dépendaient
les commons des Fosses et des Mortiers; ■■
(la Hante, la Basse-)» ff-» c^* de Noyani-la-Gr,,
vendues nat^ snr l'émigré Veillon le 17 prairial
an VI ; — donnent lenr nom an miss, né sor la
commune, qui traverse Gombrée et s'y jette dans
la Verzée ; — 2 kil. de cours.
DIoBnlère (la), ham.. c"« de ViUévêque,
— La Guionnière (Cass.). — Y est établie la
station dite de firiolay-St-Sylvin.
DIot (Pierre), maître fondeur, Angers, f le
SO décembre 1754, âgé de 66 ans.
DIotlére (la), d., c»« de Daumeray ; ■- cl.»
c»« de St'Germain-deS'P.
INssmadeaa (François), docteur-médecin
protestant, à Saumur, 1602, mari de Catherine
Panchèvre, — est dit médecin du roi en 1620 et
qualifié de noble homme.— Il meurt le 30 mai 1624,
sa veuve Cath. Panchèvre, le 8 décembre 1632.
Dlssmiidiéres (les) , h. , c»« de Chantoceaux.
IMstré* c«n et arr. de Saumur (5 kil.) ; — à
54 kil. d'Angers. — In pago Andegavensi
villa quœ dicitur Distriacus 987-996 (Liv. N.,
f. 43) — Villa quœ dicitur Diatriacua cum
eecleêia sancti Juliani 987-996 (Ib., f. 36,
Liv. d'A.. f. 1), 1122 (Uv. N., f. 150, Liv. d'A..
f. 2). 1156 (Liv. d'A., f. 4). — Molendinus de
Distri 105M070 (Liv N., f. 217). — Villa
quœ dicitur Dietre 1094-1101 (Cart. duRonc,
Rot. 2, ch. 6.). — EccUsia de Distreio 1130-
1143 (Uv. d'A., f. 75). — Distreum 1160
(G 835 f. 1), — Très la vilU 1462, derrière
la ville 1547 de Distré (Prieuré de Distré,.
t. I, f. 122). — St Jullien d^Istré 1685. 1783
(Pouillés). — Dans un vallon borné vers N. par
le prolongement des hauts câteaux (65-79 met.)
qui bordent la Loire et la Thouet et dont le bourg
et Munet occupent les deux pentes extrêmes.
Entre Rou-Marson (4 kil. 1/2) et les Ulmes
(5 kil.) à rO., Artannes (3 kil.) et Gourchamps
(3 kil. 1/2) au S., Saumur au N., Bagneux
(3 k. 1/4), Varrains (4 kU. 1/2) et Ghacé (3 k. 1/2)
àl'E.
Les routes nationales des Sables à Saumur, de
Bordeaux à Rouen, pénétrant l'une de l'O. i
l'E., l'autre du S. an N.-E., traversent de part
en part, en formant un angle dont le sommet est
en dehors, à Bouman. Un chemin d'intérêt com-
mun les relie au centre avec Munet, Distré, Ghé-
tigné, où s'entrecroise le chemin de Marson.
Y naissent le rniss. des Marais de Presle et
une fontaine dite de St^Martin dans le bourg;
y passent les miss, du Donet, des Marais-de-
Rou et de Follet.
En dépendent les viU. de Munet (68 maii.»
203 hab.), de Pocé (30 mais., 103 hab.), de Ché-
tigné (21 mais.» 83 hab.), de la Touche (14 m..
36 hab.), quatre moulins à eau, quatre moulins
à vent et trois ou quatre autres écarts.
Superficie : 1,572 hect. dont 170 hect. en
vignes et 67 hect. en bois ; 52 hect. de commu-
naux, 15 de landes. — L'ancienne paroisse de
Ghétigné, Y. ce mot, a été réunie à la com-
mune par ordonnance du 13 novembre 1818.
Population : 135 feux, 609 hab. en 1720-
1726 — ±30 feux en 1790. — 9fi hab. en 1821.
740 hab. en 1831. — 754 hab. en 1841. —
780 hab. en 1851. — 785 hab en 1861. —
766 hab. en 1866. — 73t hab. en 1872, dont
30i hab. (87 mais., 94 mén.) au bourg, traversé
par la route de Bordeaux.
Garrières de tuffèau à Munet, à Pocé, à Distré
même ; — de grés dans les landes des Mouches-
Blanches ; — quatre usines ; — fabrique d*ean-
de-vie et de vins mousseux.
Chef-lieu de perception comprenant Distré.
Rou, Yerrie, Artannes, Ghacé et Yarrains. —
Bureau de poste de Saumur.
Mairie installée dans un petit réduit au fond
d'une cour. — Ecole mixte (Sœurs de Torfou)
bâtie en 1844, sur un terrain acquis en 1840.
V Eglise, dédiée à St Julien (succursale,
26 décembre 1804), est enclavée dans les dépen-
dances de l'ancien prieuré aliéné, dont la maison
(xvii* s.), transformée en habitation s'accole an
portail ; un clos de vigne, séparé à peine par un
étroit fossé d'assèchement, l'enserre vers N., et on
n'aborde plus que vers S., à travers une cour
bordée de bâtiments anciens, dont celui de gauche
conserve au portail les traces d'un écusson ar-
morié. L'édifice tout entier est construit en petits
moellons irréguliers alignés symétriquement dans
une épaisse couche de ciment , et s'éclaire de
chaque côté par quatre petites fenêtres plein
cintre à meneaux réguliers. La porte latérale
vers S., la seule accessible, est formée d'un cintre
sans moulure, mais dont la décoration est des-
sinée par le ciment des joints des pierres comme
au Lion-d'Angers (xi« s.). Un dessin en a été
donné dans V Abécédaire de M. de Gaumont,
p. 93. — La nef unique, sans chapelle (15 mot. sur
9 met. 52), forme en avant dn chœur un carré,
voûté en coupole sur quatre formerets, dont trois
plein cintre, de doiû)les gros tores ronds, re*
liés à la base par un tore circulaire, le quatrième
vers le chœur , en tiers point , sans saillie.
Au-dessus porte le clocher, carré, à deux étages,
percés sur chaque face de deux fenêtres à double
arc concentrique plein cintre sans moulure, réu-
nies par un épais pilier, sur lequel est plaqué
une fausse colonne avec chapiteau à crochets
naissants que porte l'arc extérieur (xi-xii« s.).
D'épais contreforts l'enveloppent presque entière-
ment jusqu'au premier étage. — Au-dessus s'é-
lève une pyramide octogone en charpente. — Des
deux cloches, la plus petite vient de Ghétigné ;
la plus grosse porte une inscription, reproduite
dans le Répert. archéol, 1868, p. 282. — Une
étroite et basse travée pour le chœur, avec abside
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DIS
— 45 —
DIV
arrondie en eol de four, termine l'œuvre. Tout
autour régnait extérieorement un souterrain
Toùtô en eiment, sorte d'aqneduc, remplacé
par on fossé d'assèchement. — Il a été trouvé
dans les décombres, outre des briques à rebord,
les restes d'une statue de chevalier.
Le Cimetière a été transféré et béni le
S5 mars 1787 au canton des Ghaufaux. — L'an-
cien, situé devant l'église, fut déblayé en 1856.
— On y trouva plusieurs cercueils en pierre et
un petit caveau avec un vase plein de charbon.
Le pays est un des centres de la contrée
la plus anciennement habitée de l'Anjou. — J'ai
décrit la Butte à Matto, 1. 1, p. 538, assemblage
informe aujourd'hui de monuments mégalithiques.
Un dolmen existe encore, dans une prairie ma-
récageuse, à 100 met. S.-O. du moulin de la
Vacherie, couvert d'un seul bloc incliné vers S.,
la face supérieure élevée d'environ 1 met. 70 au-
dessus du sol. On n'y peut pénétrer que par des
brèches. — Sur la fin de l'été de 1818 on trouva
dans un champ en friche un pot de terre renfer-
mant 28 haches celtiques en bronze, dont trois
munies d'un anneau. Une partie en a été donnée
an Musée d'Angers par MM. de Beauregard et
Bodin. — De grandes voies s'entrecroisaient de
toutes parts sur le territoire, — celle de Saumur
à Doué, encore reconnaissable par tronçons sur
le terrain à ses gros blocs de grès cubiques, —
celle de Saumur à Montreuil-Bellay, — et par
le travers, la voie de la rive gauche de la Loire
par Gennes et Chénehutte aboutissant au gué
de Ghacé sous Munet, Y. ce mot et se conti-
nuant le long du Thouet et de la Dive.
La villa gsdlo-romaine parait avoir eu une im-
portance considérable. Elle comprenait encore
an x« s. Meigné et son église et Rou aussi sans
doute, qui lui est intermédiaire. La paroisse
date probablement des premiers âges. L'église
appartenait sur la fin du x* s. i l'abbaye St-
Florent, qui y constitua un prieuré, supprimé
seulement par décret épiscopal du 22 janvier
1751. Les bâtiments en furent reconstruits par
Tabbé en 1768. — Le prieur était tenu anté-!'
rieurement de défrayer l'abbé à sa visite an-
nuelle avec ses 'gens, treize chevaux et six la-
quais ; il devait aussi nourrir les moissonneurs.
En revanche les blés devaient être battus dans
la cour du prieuré, et le prieur prélevait
2i boisseaux de froment et tout le grain ou paille
qui tombait des gerbes, « lesquelles devaient
« être jetées à la hauteur de bras, l'épi le pre-
« mier, sut des pierres, à l'entrée de la grange. »
n avait de plus le droit de faire nourrir, à même
les blés, pendant la moisson, quatre pourceaux,
ou cinq dans les années impaires. Ces conditions
furent modifiées par transaction de 1567 et 1698.
— Prieurs : Jean Dubellay, 1420. — René de
la Bouère, 1479. — Gaude dAUncé, 1567.
t en 1590. — René Forcter, 1685, 1698. —
Pierre de Beaujeu, 1730. — Isaac-Pierre Beau-
jard, 1738. ^ René Lécureuil, 1753.
Curée : Franc. Bidet, 1583. — Jean Morin,
1609, t en septembre 1625. — Laurent E$nault,
S. — Louis Marteau, 1628. — De nouveau
Laurent Bsnault, 1631, novembre 16B6. —
Etienne Bauldry, installé le 9 avril 1657. —
Chapelle, 1658 — N. Janvier, juillet 1658. ^
Louis Touzé, septembre 1658. — Nie. Portier,
1661. — Franc. Réthùré, 1664, f le 29 jmllet
1693, inhumé à St-Pierre de Doué dans la fosse
du curé Boutin, son oncle. — Jean Ponceau,
natif de Murs, prieur de St-Brice en Bretagne,
août 1693, t le 4 août 1716, âgé de 64 ans. —
Franc. Brùuillet, janvier 1718, juillet 1732. —
René Thibault-Chambault, juillet 1732, f le
12 décembre 1740, âgé de 58 ans. — Jean
Richou, desservant de la Boutouchère, nommé
le 31 janvier 1741, f le 6 mars 1757, âgé de
60 ans. — Pierre Gàbault, mars 1757, f le
29 juin 1773, âgé de 52 ans. — Louis-Antoine
Auger, installé le 21 juillet 1773, f en mai 1784,
âgé de 50 ans. — Oger, juin 1784, 20 mars
1791, transporté en Espagne en septembre 1792.
— Rousseau, élu en avril 1791, novembre 1792.
La paroisse, au patronage de l'abbé de Saint-
Florent, dépendait de l'Archidiaconé d'Outre-
Loire, de TElection et du District de Saumur,
et devint le chef-lieu en 1790 d'un canton, com-
prenant St-Hilaire, Yerrie, Rou-Marson, Bagneux,
les Ulmes, Artannes et Chétigné.
Maires : René-Gilles Dandenac, 7 février
1790 — Girault, 1«' messidor an VIU. —
Alexandre Foumier, 2 janvier 1808, démis-
sionnaire en 1820. — Jacq. Bury, 26 octobre
1820. — Jean Barier, 1840. — Alexandre
Foumier, 20 août 1848, 1851. — Lescèvre,
16 décembre 1851. — Edouard de Wall» 8 juillet
1852, 1859. — René Patry, 1859. — Perreau,
1865, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-eUL. G 80, 85, 189, IM, 199, KM; 6 450,
f. 495 ; H Abb. St-Floreot. -^ Arch. comm. EL-C, — Notoa,
Mtt. RaimbaoU «t AUard. - Bépirt, areh., 1868, p. 888;
1869, p. 50. — D. Ghamard, Vie deê SaUtU, 1. 1, p. tt8.^
Bev. ^Anjou, 1854, 1. 1, p. 485. -. Pour 1m localUés. voir
à leur article, Chétigné, Poeé, Munet^ la Vaehêrii, 1$
MauUn-à-Cuimre^ firuU, etc.
Dltlére (la), f., c«« d*Yxemay.
Bltlères (les), f., c^ de Parce.
DIvate (la), rivière. — Dioetol048 (Ghantoc.,
ch. or. 47). — La Guivate 1652 (Carte de Le-
loyer). — Née sous les noms des ruisseaux de
la Macraisière et des Recoins , à l'extrémité N.
de la conmiune du Puiset-Doré, elle la longe
dans toute sa longueur en la séparant vers
S.*0. de la commune de Saint-Christophe-la-
Gouperie, puis du département de la Loire-Infé-
rieure, où elle pénètre par la Boissière et qu'elle
borde en remontant du S. au N. jusqu'à la Loire ,
le long des communes de Landemont, Saint-
Sauveur, Ghantoceaux et la Varenne. — Y affluent
du Maine-et-Loire les miss, de la Javetière, de
la tremblaie, de la Fontaine, de la Boucherie,
de la Moinie, de laChauffetière, du Pin, du Lae-
Roger, de la Lisière, du Déduit, de laBoulaire, de
la Foucaudière, — sur 20,800 m. de cours, tantôt
intérieurement, le plus souvent extérieurement
au département de Maine^t-Loire. Son embou-
chure appartient à la Loire-Inférieure et prend
les noms de Recourant et de la Boire-d'Anjou.
IMyo (la), rivière. — Fluviolus Diw9 967
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DIV
— 46 —
DOD
(Ut. Il, ch. le). - FluviuB Dive 966 (St-Aobin,
MenM con?., f. 75), lOBCKlOgO (Gart. St-Aobio,
f. 7S). — Née près Kontgangier (Vienne), elle
entre en Maine-et-Loire à Antoigné, serpente an
travers des commnnes d'Epieds, Méron, Brézé,
St-Jost et se jette près da nll. de St-Hippolyte
dans le Tbooet, après avoir reon en Maine-eMi. les
roiss. à gauche de Gharnacé,— etde la Petite-Maine
et de la Fontaine à droite. — Les marais, qoi
la bordent, d'une superficie de 1,684 bect., ont
été assécbôs par un canal collecteur où elle s'en-
gage à Pas-de-Jeu.
La canalisation de la Dive, dont la possibilité
fut constatée dès 1754, depuis Moncontour jus-
qu'à son confluent avec le Tbouet et celle du
Thouet par suite, jusqu'à son embouchure en
Loire, fut concédée k Auguste de la Paye, ingé-
nieur géographe, auteur des études préliminaires
par un arrêté du Conseil d'Etat du 5 novembre
1776. — Un arrêt du 12 juin 1761, sur requête
du concessionnaire, réduisit la longueur du canal
i l'espace compris entre Pas-de-Jeu et la Loire.
La Révolution fit laisser à l'abandon tous les
travaux en partie déjà terminés. Sur la demande
des ayauts droit du sieur de la Paye, une or-
donnance du 9 octobre 1825 accorda un délai de
six ans pour l'achèvement des ouvrages et porta
la concession de 60 à 90 ans. Une concession
nouvelle (22 mars 1834), prolongea le délai jus-
qu'au 13 juillet 1834. ~ Enfin un arrêté préfectoral
du 12 décembre de cette année prononça la ré-
ception des travaux et autorisa les concession-
naires à la perception des droits de navigation
à partir du 1«' janvier 1835, — leur droit expi-
rant au profit de l'Etat, le l*' janvier 1925.
En 1826 l'entreprise obérée avait emprunté à
U caisse hypothécaire 500,000 francs. En 1853
la situation était telle que la concession dut être
Biise en vente et fut adjugée, moyennant la
somme de 1,600,000 fr. avec les frais, à la caisse
hypothécaire, qui, mise elle-même en liquida-
tion, fut conduite de 1856 à 1858 à offrir à
l'Etat de lui céder ses droits, moyennant une
somme de 900,000 fr., espérant pour le reste
s'indemniser sur le bénéfice du dessèchement
des marais. Une décision ministérielle du 14 dé-
cembre 1858 rejeta l'offre. La concession, mise
alors en adjudication, est devenue par acte du
17 décembre 1861 la propriété de M. Lucas,
entrepreneur de transports à Angers, qui l'ex-
ploite aujourd'hui. La navigation y est malheu-
reusement devenue presque impraticable une
grande partie de l'année par le développement
dans la Vienne et les Deux- Sèvres d'une indus-
trie, — rélevage des sangsues, — qui, à l'aide de
barrages et de prises d'eau dans les miss, qui
alimentent la Dive, tarit le canal. Le Conseil
général s'est préoccupé en 1872 de cette situation.
Le canal a une longueur de 39,781 met. dont
11,840 met sur le Thouet, et 27,941 m. sur la ,
Dive jusqu'au pont de Pas-de-Jeu, sur la route
de Thonars à Loudun. La section normale,
comme celle du Canal du Berry, est de 5 m. an
plafond avec 1 m. 60 de tirant, racheté par onze
écluses dont deux sur le Thouet, mesurant
30 m. de longueur de sas sur 5 m. 20 de lar-
geur, sans compter quelques ponts de service,
aqueducs et prises d'eau de moulins.
Le tonnage des marchandises à la remonte
entre pour 7 pour cent à peine dans le total des
transports (céréales, engrais, vins, surtout pierres
de construction).
Le prolongement du canal jusqu'à Moncontour,
concédé par deux fois depuis l'arrêt de 1781, a
été délaissé avant même l'existence des chemins
de fer, qui lui ont enlevé toute chance nouvelle.
Dive (la), f., c" de Méron; — cl., c»« de
St-George9'le-T,, autrefois avec moulin à vent.
Doblgeonnerle (la), quartier de la ville de
Montfaucon,
Doe (le), m»» b. et ham., c»» de Rocheprt.
DoeeUerie (la), f., c»« de Cherré, — La
Docelière (Cass.).
Dodetyf., c"« de Monijean, en vigne an xv* s.
Dodiiieaa, ham., e»« du Ménil. — La
vallée de D. 1414 (St-Plorent). — Ancienne
maison noble, dont les constructions ruinées
datent du xviii* s. Il reste encore un pan de
murs, couvert de lierre, de la chapelle dédiée à
Ste-Anne; — donne son nom au miss, né sur la
Pommeraie, qui traverse Montjean, le Ménil, s'y
jette dans la Thau; — 5,050 m. de cours; a
pour affluents les raisseaux de la Giraudière et
de la Glaudière.
Bodlnel {FTançoiB)^ garde de la Monnaie
d'Angers et receveur de la viUe, 1536. — On a de
lui un jeton : François Dodinet, garde de la
Monnaie; dans le champ, son éeusson : de,,,
à un cygne sur une terrasse accompagnée
de 9 étoiles t eti — Au revers, les armes de
la ville, la clef pénétrant le chef; légende : <f An-
^ters, antique clef de France,
Dodon» chancelier, croit-on, de Pépin d'Aqui-
taine vers 830, évêque d'Angers en 836, d'après
une conjecture de Lecointe, était au moins nom-
mé, sinon encore consacré, au mois de mars 888
n. s., quand Pépin, roi d'Aquitaine, Ini confirma
le don de la moitié des impôts perçus à Angers.
' En 843, le roi Charles le Chauve confirma à sa
considération tous les domaines de St -Maurice,
sa cathédrale, en y ajoutant de nombreux privilèges,
témoignage d'une faveur égale auprès des cours
de Prance et d'Aquitaine. Dodon reçut en 853
une mission royale avec le comte Oshert et Robert
le Port dans les pays d'Angers, du Mans, de Tours
et de Séez. Il put assister néanmoins cette année
même au Synode de Soissons, en 860 au Concile
de Tonsy, en 862 au Concile de Piste , en 863 à
l'assemblée de Verberie, où choisi par l'évêque
du Mans pour arbitre dans une discussion avec
les moines de St-Calais, il décida en faveur des
moines. Il avait cédé en 850 au comte Eudes
l'emplacement du château d'Angers en échange
de l'emplacement de l'évêché actuel , qui le
rapprochait de sa cathédrale. On ne voit pas
qu'il fait acte même de présence dans les divers
sièges pour défendre la Cité contre les Normands.
11 résidait sans doute le plus souvent auprès du
roi et mourut le 9 novembre 880.
Mm. 084-6i9. ^ Hasréttt, Pr., p. 146. — Tresvnix, t. î,
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DOI
— 47 —
DOM
p. 158. -D. hSim., XVI. TO-SS.-D. Bouq./t. Vn,
p. 297, 31»; t. Vni. p. 436-488.
Dogonnlére (la), f., c>^ de Bécon,
Do^nerie (la), ham., c*** de la PrMère ;
« f., €»• de St-Mtc/iel-et-C/i. — La Daw
guérie (Cas».)*
DohlUère (la), f., c<» de Cheffes. — En est
siear n. h. Nie. Toaplin, ancien lieutenant de la
cavalerie^ 1738, mari de Louise- Claude Lecorna
deCosme.
Dohinlére (la), cl., c^^ de Morannes.
Dohlniéres (les), f., c'^* de Beauvau.
B9i^t»,.f D9it.,,f D^U... — V. Douet,
Doua,,,, Doué..,
Dolnean (Jean), né en Maine-et-Loire, sol-
dat de la 44* demi-brigade en Tan X, fat gra-
tifié pour fait d'armes le 27 vendémiaire d'un
fusil d'honneur. Il vivait retiré du service en
1005 aux environs de Segré.
Dolnelllères (les), ham., c*>« de Chevirê^
le-Rouge. — Le lieu, domaine, etc. de la
Doesnelière 1520 (H.-D., B 71). — La Dôme-
Hère (Et.-H.). — Appartenait en 1494 à Perrine,
veuve de Martin Leseiller, qui rend aveu k Aupi-
gnelle ; -- en 1520 à PerrineÎLeseiller, veuve Jean
Bouil ; —à Jean Bouil et son gendre Gouzé 1576 ;
à Jean Bommard, avocat, 1590; —vendu en 1619
par n. h. René Bommard. président en l'Election
de Baugé, à Bernard Gorgias, sieur de Beaure-
gard, avocat; ^ aux Bénédictines de Baugé dés
1693, sur qui le domaine est vendu nat^ le
28 décembre 1792 ; — f., c»« de Freigné.
Dolsellerle (la), f., c''* de la CkapelU-s -O.
Doltée (la), f., c»« de St-Jean-de-Linières»
— La Douetée (Cass.). — La Dottée. (Et. -M.).
— En est sieur M« Jacques Lecourt 1692; « f.,
c»« de Soulaire-et-Bourg, dans la paroisse de
Bourg. — Nemu9 de la Dutée 1353 (Chap. St-
Martin). — Le lieu et terre de la Douettée
1603 (Ib.). — La Dotée 1625 (Et.-C.). — La
Dottée (Cass.). — Le domaine, créé sur un an-
cien bois défriché, comprenait au xvi« s. logis de
maîtres avec jardins, vergers, deux métairies,
Angenais et la Baronniére, une grande prairie et
25 arpents de vigne. Il appartenait à René Vi-
gnois et échut dans sa succession à sa fille
Thierrine, femme de measire Lazare Désélus,
garde des sceaux de Madame, sceur unique du
roi, qui le vendit le 20 novembre 1603 à sire
Jean Poussier, marchand. Son fils Pierre était
receveur des décimes en 1674. De 1687 à 1693 y
habite David Gilly, Y. ce nom, et sa femme
Catherine de Champeanx, dont tous les enfants y
naissent; — en est sieur Jean Gilly, substitut du
procureur du roi, anc. syndic des avocats, f le
10 avril 1780. Ses héritiers mirent» la terre en
vente. — Elle donne son nom à un ruiss. né sur
Soulaire et qui s'y jette dans la Sarthe, 3,800 m.
de cours, autrefois dit le ruiss. de Bien : JRica-
Bêlluê 9ive vadum de Bye^n 1438 (Chap. Si-
Martin).
BoIbU, f., c^àela Renaudière, — Douezi
(Cass.). — Abc. dépendance de la terre de la
Perrioddre, vendue Qat* le 17 prairial an VI.
Dol (Guillaume de), fils de Rivallon, sei-
gneur de Dol et de Combour, prit jeune encore
l'habit religieux à St^Florent de Saumur, à qui il
apporta pour don de bienvenue l'église de Pleine-
Fougères et plusieurs autres domaines de Bre-
tagne. A la mort de l'abbé Sigon, il fut élu pour
lui succéder le 28 juin 1070 et bientôt sa réputa-
tion de sainteté et de science fit de St-Florent le
centre d'une dévotion et de nombreuses largesses
qui l'aidèrent à fonder plus de 25 prieurés cu-
riaux. Le 24 juin 1094 c'est à St Florent que se
réunit sous la présidence de l'archevêque de
Lyon, légat du St-Siége, l'assemblée qui juge
Foulques Réchin excommunié. Notre abbé assiste
l'année suivante au fameux Concile de Clermont,
à ceux de Troyes en 1104, de Laon en 1109 et
avait été du nombre des prélats, qui, avec Geof-
froy de Vendôme, protestèrent le plus énergique -
ment et jusqu'au bout contre l'élection simoniaque
de l'évèque d'Angers, Rainaud de Martigné. •-
Guillaume mourut le 30 mai 1118, après 48 ans
de règne et fut inhumé dans la tombe de son
prédécesseur. Son nom termine la liste des grands
abbés de St-Florent, que le souvenir populaire
honorait au rang des Saints.
Arcfa. d« M.-eUL.— D. Himies, Mm., f. 88-139, qai rta-
voie pour tous les «êtes aux lol. des divers Gartulairei.— D.
Ghamard, Vtet des Saints, t. I, p. 120-135. — Haoréta,
p.6S9-âl.-Roger,p.82.
DoIalM Ges). '.. c»« de St-Clément-de-la-P.
— Les Dolois (Cass.).
Doletlerie (la), h., c"« de la Pommeraie.
BoUbeaoyCl., c^*d* Avrillé (Cass.).
HoUère (la), m«», c"« de St-Laurent-de-la^P.
Bollnière (la), ham., c»« d'Auverse; —
el., c»« de Jarzé, — Le lieu, maison, jar^
drin$, estraige, terres et bois taillahles de la
Daullinière 1531 (E 593), dépendait de la sei-
gneurie de la Fresnaie; >■ f., c"« de Noyant-
sous-U'Lude. — La Doninière. la Dominière
(Cass.). — En est sieur n. h. Jean Cormier, 1640,
1648, Ant. Cormier, contrôleur général au mesu-
rage des sels de la Pointe, 1711, 1747.
D^llnlères (les), f., c^^de Guédéniau.
BolloB (le Bas, le Haut-), ff., c»« de Feneu.
— Dolum 1100 circa (Cart. St-Nic. p. 319). —
Dolon 1241, 1248, m^dietaria de Dolum
1247 (G 440). — Domaine acquis en 1241 par la
comtesse de la Flèche et donnée par elle avec le
Coudray, V. ce mot, à St-Maurice d'Angers, qui
sans doute Farrenta. Il appartenait en 1562 A
Simon Honoré, sieur des Landes, par sa femme
Béatrix Loriot, qui le vendit à Julien Céreol,
échevin d'Angers.
Dolofpe* f., c^ de Bouchemaine.
D«lsegara]r {Jean-Baptiste), ancien pro-
fesseur k TEcole centrale de la Mayenne, con-
seiller à la Cour impériale d'Angers, réputé dans
son temps par de jolis couplets, mort à Angers
le 9 août 1824.
Boltlère (la), f. ,c»« de Gest^.— Les religieuses
de la Regrippière y levaient la dtme; <» (la Pe-
tite), r, t^ de Geste,
l^oaurfipiié {Emmanuel de), reUgiei» de
Fontevrand et professeur de théologie, a fa}t im-
primer un petit livret (Saumur, s. d. [1670], in^2
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DOM — 48 —
de 8 pages) : Encomium Joanne Bapiûte de
Borhonio.
Domalgiié ( de ) ^ ancien officier de
carabiniers, résidait à sa terre de la Galonnière
en Joné, quand les paysans vinrent le requé-
rir, comme d'Ëlbée, ponr la gnerre. Il rejoignit le
rassemblement à Cholet où il fat chargé d'orga-
niser la cavalerie, ayant sous ses ordres Fores-
tier. A la prise de Saumar il fat tué d*an coup de
sabre par le chef d'escadron Chailloux, de la
légion germanique, et tomba presque aux pieds
de Ghondieu, dont la famille était alliée à la sienne.
Mém. Ms8. de Ghoiufiea.— De Romain, Bécii de quelque»
feàu, p. 30 et 47.
Domaine (le), vill., c»« du Bourg-cPIré;
^ f., c»« de Chenillé-Changi, dépendance du
chAteau des Rues ; -» f., c»* de Daumeray ; —
f., c»« du Lion-cPA,; ■■ f., c»« de la J aille-
Yvon; ■■ vill., c»« de Louresse; — f., c»« de
MontguilUm. Il y existait un peulvan aujour-
d'hui détruit; — f., c" du Pin-en-Mauges ,
ancienne dépendance de la Jousselinière.
Domalle (Beanard), « maître pintre », est
baptisé à Fontevraudle 15 juillet 1586. L'abbesse
lui sert de marraine. Aucun autre document ne
parle de cet artiste, protestant converti, dont le
nom pourrait aussi se lire Dovalle.
Domanehère (la), f., c<>* de Vaulandry,
appartenance de l'abbaye de Mélinais, qui la
relevait de la Barbée.
Domergue {Etienne) , « marchand lapi-
daire » ou « orfèvre metteur en œuvre », natif
de Cahors, mort à Angers le 8 mars 1753, Agé de
52 ans.
Domlnale (la), f . , c»« de St'Clément'de'la'P.
Dominlelerie (la), f., c»« de Cheviré-le-R,
— La Domiclerie (Cass.). — La met de la
Deminiquerie située dans la fresche de la
Mamulotière 1707 (H.-D. B 75).
DonliiOy h., co« de St-Hilaire-du-Bois. —
Le fief de Domino 1540 (G 106, f 121). — Le
Domineau (Gass.). — Ane. fief et seigneurie
relevant de Passavant et appartenant à Jacques
Hamelin, écuyer, 1540, à Georges Giffard qui
le vend en 1561 à Jeanne Bertin ; — à Michelle
de l'Hospitau, femme en secondes noces de n. h.
Chartes Nicolas, 1632, à Marie Goustys, veuve de
Pierre Ghauvin, 1669, à Ant. de la Haie, chevalier
de Saint-Lazare, 1684, mari de Marie Goustis, à
J.-B. de la Haie-Montbault, 1738.
INMnItleB» évoque d'Angers, inscrit par les
catalogues des ix« et xn« s. après saint Aubin,
ou, selon d'autres, successeur d'fiutrope, assista
en 557 au troisième Goncile de Paris, en no-
vembre 567 au second Goncile de Tours et
l'année suivante à la consécration de l'église de
Nantes. Il est souvent nommé dans les poésies
de Fortunat, son ami, qui avait écrit à sa prière
la vie de St Aubin et la lui a dédiée. ^ Mort,
croi^on, vers 569. — Il ne faut pas le confondre
avec un évèque de GhAlons-sur-Marne du même
nom, comme l'ont fait Baronius et quelques autres.
Haméaa. Mm. 684 et 629. — TresTaoz, 1. 1. p. 47-51. -
Q. Méoird, Mm. 875, p. 36. — Bist, Uttér, de la Franee^
t m, p. 880.— D. HouMMU, XVI, p. 37.— Labbe. CùndUt
t. V. pi 861. - Ucoiiite, Ann. Frmc,, U II ad ann, : 566.
DON
ÙmnkpÉmkr^ (la). -^'V.la Dantuèrè.
Don (le), riv., née sur la c"* de la PotAerte,
forme la limite du département de la Loire-In-
férieure et s'y jette dans la Villaine ; — 3,600 m.
de cours en Maine-et-L. où elle a pour affluent
le ruiss. de la Forêt.
Donadlea (Pierre de), sieur de Puycharic,
ou comme on l'appelle souvent, Pichery, gen-
tilhomme Narbonnais, énergique et résolu, brave
soldat, nommé le 24 octobre 1585 capitaine du chA-
teau d'Angers, s'y maintint en février 1589, lors de
la défection de la ville, et refusa, malgré l'offre de
100,000 écus et \fis promesses les plus brillantes, de
prendre le parti ligueur. Quelques jours après,
avec les secours du maréchal d'Aumont, il rétablit
l'autorité du roi qui le gratifia en juillet du comté
de Beaufort. Isolé pendant les tourmentes, au
cœur de la ligue Angevine, le vaillant capitaine
ne se contentait pas de garder la place, mais cou-
rait sus à tous les ennemis des champs, un jour
au Lion-d'Angers, l'autre à Brissac, A Rochefort,
à Beaupréau, à Ghemillé, bataillant pendant près
de 10 ans A toute aventure de guerre, battu,
battant, tenant le pays en somme et préparant la
place au roi. Ghevalier de Tordre, conseiller
d'Etat, lieutenant du roi le 14 août 1593, il joi-
gnit A son commandement, par brevet du 19 juin
1596. la charge de sénéchal d'Anjou. La ville'
d'Angers lui doit aussi de la reconnaissance pour la
peine qu'il prit A organiser le Saoitat. Parti aux
bains de Pougues pour s'y rétablir de 11 bles-
sures qu'il avait reçues en plein corps, il y mou-
rut vers le 25 mars 1605. Son corps fut inhumé
solennellement A Angers le 31 dans la chapelle
des Jacobins qu'il avait fait bâtir et où ses deux
frères, évèques de St-Papoul et d'Auxerre, lui
élevèrent un mausolée de pierre blanche in-
crusté de compartiments de marbre noir et
rouge. Sa statue de marbre blanr, y figurait en
vêtement de guerre, tète nue, A genoux, les
mains jointes. Elle a été recueillie au Musée
d'Angers, et le dessin original du monument, que
possède M. Joyau, architecte, atteste qu'elle est
l'œuvre d'un sculpteur nommé Sararin. — Le
monument entier se retrouve dessiné dans Ballain
Mss. 867. — On connaît 3 jetons A son nom : P. de
Donadieu, lieutenant du roi en Anjou, dont
un porte au revers : De Donadieu, évique
d'Auxerre, un autre : Tkemis cum pace re-
surgit Ses armes parlantes portaient un coeur
donné à Dieu et deux étoiles en chef,
Arch. de M.-eUL. Insinuât, du Pr^dial, 4594. 1597. -
Mourin, La Ligue en Anjou. — Lettrée d^Éenri IV,
l" fétrier 4601, etc. — Note Mm. de M. Aug. Michel. -
Reg. capit. de St-Pierre. — Bev. d'Anj., 4654, t. II,
p. 265; 4856. t. I, n. 349: 4874, p. m. - Brun, de
Ttrtif., Mm. 871. f. 1^. — Péan de U TuUerie, non?, éd.
— De Nervèx^aMoû poétiques.
Douas {Rock- Jean Baptiste), né A Angers
le 18 septembre 1762, artiste peintre, sculpteur
et graveur, a laissé de sa façon de nombreuses,
productions, surtout des dessins et des gravures,
mais sans grand art. Après un long séjour à
Paris, il revînt se fixer A Angers, où en 1842 il
exposa Le tombeau du roi René, dessiné de
souvenir, et Le roi René faisant le portrait
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— 49 —
de Jeanne de Laval. '^ M. de Lens posiBède de
loi un Intérieur de l'ancienne église Tous-
saint, d'après Gaultier. — Il est mort à Angers
le 13 mars 1849, légnant à Quélin, V. ce nom,
tons ses Unes, ses dessins, ses gravures et son
atelier. Il avait donné antérieurement son por-
trait en miniature à M. Girault.
Donaserle (la), f., c»« de Chigné.
DoneUléres (les), bam., C*» de la Lande-
Chasle; — f., c"« de St-Augustin-des-B.,
vendue nat^ sur Hunaud de la Chevalerie le
11 thermidor an IV.
DoBovan (Philippe) , écuyer, docteur en
médecine, de Gorck en Irlande, résidait à Murs
en 1736. Il s'y maria môme le 8 juillet 1737
dans la chapelle de Claie avec Hyac.-Franç.
Legros de Prince.
D^nuiCée (\a), cl., c"« de Chàtelais. » En
est dame Renée Joanneau, 1641.
DorbelUére (la), f., c»« de rHôtelleHe-
de-Flée. — En est sieur h. h. Julien Binet 1733,
1769 j — c»« de Fontaine-Milon, — Le lieu,
domaine, terre et appartenances de la DoU
helière, 1442, 1470 (E 559). — acquis de n. h.
Jean de Masseilies par Macé Boireau le 5 février
1442; ^ n'existe plus.
Doré (le), petit bourg, c«« du Puiset-Doré.
— Doratum 1032-1082 (2« Cartul. St-Serge,
p. 351). •— Ecclesia quœ appelatur Deau-
rata 1052-1082 ^Ib., p. 41). — Doratus 1614
(Arch. du doyenné de Jallais). — La chapelle
du Doré, feuillette du Puiset (Et.-C.). — Sur
les confins du département de la Loire-Iiiérieure,
dont la Divatte seule le sépare, dans Tangle du
confluent de la Lisière, à 6 kil. du chef-lieu de
la commune, à 3 kil. 600 m. de St-Ghristophe-
la-Conperie, à 13 kil. de Montrevault.
C'était dès le xu« s., comme aujourd'hui, le
centre d'une paroisse dont l'église fut donnée
pour moitié par Gautier de France, de Francia,
à rabbaye St-Serge d'Angers, propriétaire déjà
de terres dans le pays. Elle a été de nouveau
éngée en succursale le 9 mars 1826 sous le vo*
cable de St-Martin de Tours. L'édifice, qui avait
été reconstruit en 1784 par les seigneurs, a été
réédifié en 1830 de style néo-grec (30 met. de lon-
gueur sur 8 de largeur) sans présenter aucun intérêt
d*art. Une ancienne croix processionnelle est
conservée à la sacristie. — Le Presbytère a été
donné à la fabrique par acte du 9 août 1825.
^ Le Cimetière attient à l'église vers N. sans
autre clôture qu'un fossé. On y remarque une
croix en granit avec Christ entaillé du xvii« s. et
la tombe de « Jacq.-René Barbier du Doré, che-
« valier de St-Louis, chef de division dans les
« armées royales de la Vendée, né au château
« du Doré en Anjou le 6 mars 1776, décédé an
« même lieu le 21 septembre 1856. »
- Le Château n'offre de remarquable que ses
vastes dépendances et des avenues magnifiques,
dont une surtout, celle des Pins, aboutit à la
porte même de l'église. — En est sieur en 1497
Pierre de la Bouteille, en 1596-1611 Jacques du
Breil, en 1633 n. h. Pierre Aubron, avocat au
Parlement de Bretagne, f lo ^ J^ 1660, — en
n
DOR
n. h. Et. Aubron; — aujourd'hui M. Bar-
hier du Doré.
La petite agglomération réunit tout au plus
avec le château, la Loge, la Grivellière, la Herse,
qui lui sont contigus, iO maisons, iO ménages,
50 habitants. La paroisse comprend la moitié du
territoire communal vers l'Ouest, c'est-à-dire les
vill. de la Gatine (168 hab), du Butté (53 hab.),
de la Drouinière (43 hab.), de la Derrière
(37 hab.), de Haute-Folie (34 hab.), de la Péti-
nière (28 hab.), de la Bouinière (27 hab.), et
toute l'industrie de la brique et de la poterie.
Le curé fait bâtir en cette année même (juillet
1874), une Ecole de filles. — Depuis cette année
aussi, un chemin, qui s'embranche au moulin
Paquereau sur le chemin du Fuilet, relie enfin
les deux bourgs du Puiset et du Doré. Le che-
min de grande communication de St-Laurent-
des-Autels traverse le N. et l'E. de la paroisse*
Il en faudrait un pour la transformer, qui la re-
lierait à St-Ghristophe et par la suite à la Loirel
Doré {Jean), écuyer, seigneur d'Arvas ou
d'Ervois et de la MimeroUe, maréchal des logis
des gardes du corps de la reine mère, comme
l'appellent les actes authentiques en 1627, n'était
qu'un médiocre personnage, mais non pas évi-
demment, comme le prétend Tallemant des Beaux,
le laquais, puis le valet de chambre du maré-
chal de Brézé. U aurait, à en croire le même
anecdotier, débauché et amené à Paris c une
c jeune fille qui travailloit pour les tailleurs sur
« leur boutique » en la rue St-Laud, Angers, et
il l'aurait épousée pour la tenir plus près du
maréchal. « Elle avoit du sens et de l'esprit;
« elle l'empauma, » ajoute Tallemant, affronta
la maréchale, et, celle-ci morte, eut l'ambition
d'épouser le vieillard et fit tuer son mari à l'affût.
La vraisemblance n'y est pas tout à fait. Le certain
est que la dame ou demoiselle, comme elle est
dite, avait nom Renée Pommier et parait, au
ton et à récriture même de ses lettres, avoir
reçu une éducation non ordinaire même à une
bourgeoise. On la voit installée à Milly dès au
moins 1627 et elle y a cinq ou six enfants que
tiennent sur les fonts le maréchal (15 août
1628, 27 septembre 1630, 17 septembre 1633)
ou son fils (19 septembre 1631) ou François
Bitault (7 janvier 1634) ou quelque personnage
de marque. — Elle même est marraine d'enfants
des serviteurs, des officiers de la maison et plu-
sieurs fois (3 juin 1643, 9 septembre 1646) avec le
maréchal pour compère. C'est en 1642 que cette
« vertueuse damoiselle, » comme l'appelle le curé,
est dite veuve, c'est-à-dire au moins quinze ans
après son entrée au château et dans un âge où
sa beauté devait quelque peu décliner. Mais,
« levée dès quatre heures, à la fois servante et
c maîtresse, faisant ses affaires et celles du ma-
« réchal, plus habile que tout son conseil, » elle
savait servir surtout sans doute les instincts des-
potiques et féodaux de son vieux maître et paraît
avoir « disposé réellement, » comme l'assure
aussi Lenet, « de toute la fortune du maréchal
« jusqu'au dernier soupir de sa vie, » ^ et même
plus tard, puisqu'on la voit installée encore à
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DOT
— 50 —
DOU
Milly en juillet 1651.— Les archivea de Maine-et-
Loire possèdent d'elle denx lettres antographes.
Ardu de M.-e(rL. E S402.— Arch. coinm. d« Gcnnes Et^.
— Bev. de rAiy., 1870. p. 310. — Lenet, Mémoires, t. Il,
p. 574. - Tallemuit, 3« édit., t. in» p. SOO; t. H, p. 195.
Horenge {Guillaume) , maître maçon, 1346,
Angers.
Borgerle (la), f., c»« de la JailU-Yvon,
— La Droguerie (Et.-M.). — La Dragerie
(Rect.). — Vendue nat^ sur Qaatrebarbes le
2 bromaire an V.
Borloiuiale (la)» f., c«* de Ste-Gemmes-
dA, — En est sieur Glande de Gheveme, 1613,
1630» mari d'Yol. de Sigonnean, Phil. de Gh.
1660, 1682.
Boris (le), f., c»« de Landemont,
Dorise (la), f., c»* de Chemri'le-Rùuge,
normauBS {Milon de), fils de Gnill. de D.,
chancelier de France, fat d'abord archidiacre de
Meanx, pnis chanoine de St-Quentin (1369), pois
prévôt de l'église de Rennes, enfin gratifié de
l'évèché d'Angers en 1371. Le 23 janvier 1372
n. ■• il en confia l'administration anx vicaires
généraux, et dès le 7 août il passait à l'évèché
de Bayeux. — Mort à Paris le 17 août 1387.
Un. 629. — Ménage, Sablé, t. I. p. 276. — Haoréau,
col. 579. - Rangeard, HisU de VUnl^ert,, 1. 1, p. 278. —
D. HouM., XVI, p. 192, 964.— /}^«r«. arch., 18^, p. 274.
— Dellàlre, Biogr, de Milon des D,
Dormans (les), vill., c''* à'Epieds, autrefois
avec château seigneurial appartenant jusqu'en
1724 à la famille Leriche. Gharles Leriche, che-
valier, fils de Gharles L. et de Marie Nicolas,
avait épousé le 21 février 1667 à Blou Gilberde
Lejumeau des Perrières. — Des ruines informes
indiquent à peine l'emplacement d'une construc-
tion, peut-être de la chapelle seigneuriale où
Marie Gilberde Leriche épousa le 21 août 1703
Nicolas de Farouil.
Bormiislère (la), f., c"« de Chaudron.
Donuds {François), docteur médecin, mari
de Renée d'Audigné, figure dans des actes à Ma-
rigné 1647 et à Angers 1651.
Dosale (T&tbaut de), peintre, Angers, 1305.
Bos-d'Aney C** d'Angers, dépendait en 1787
de la succession de W^* Hunaultde la Ghevallerie,
aujourd'hui établissement horticole de M. Guinoi-
seau-Flon ; — h., c»« de Chanteussi.
Bot aime, f., c"« du Louroux-Béc.
Botale Ga), h., c-^ de St-Clément-de-la-P.
t^iée (la), — V. la DoiUe.
Doleferrière (la), f., c»« de Fougère. —
LaDoudeferHère 1562, La Doeferrière, 1578,
— La DouieferHbre 1582. — La Dosde-
fernère 1642 (Et,-G.). — La Dotferrière
(Et.-M.). — Ane. fief et seigneurie qui con-
serve le nom des Dosdefer, ses premiers maîtres
(xv« s.), dont le dernier de la branche aUiée,
Julien D., fut fait chevalier de Saint-Michel en
1623 dans l'église des Jacobins d'Angers. En
est sieur n. h. René MailUrd dès 1562, 1568,
n. h. Michel Déloge, mari de d"« Andrée d'Ar-
gentré, 1582, h. h. Hilaire Ghevais, 1605, Guill.
Doublard, mari de Gharlotte Ghevais, héritière
en 1614 de Maurice Ghevais. — Le logis actuel
est le manoir du xvi* s. avec porte basse en anse
de panier, croisées à meneaux de pierres brisés
et une large cheminée armoriée. Un assemblage
de servitudes sans caractère forme la cour. —
n appartient à M. de Gontades — Tout auprès
s'élève une haute butte, qui portait sans doute
le donjon primitif.
Botlerle (la), vill., cb« de Gêné.
Doaa, vill., c*^«* de Chanzeaux (18 mais.,
40 hab.) et de Rahlay (9 mais., 35 hab.). —
Doiacus, Dueium 1110-1120 (Gart. de Ghem.,
ch. 54). — Douay 1540 (G 105, f. 353). —
JDouai/eum 1446, ^ Douay 1504, —Doua 1716
(Tit. du prieuré). — Le village doit son origine
à une chapelle régulière dédiée à St Jean, de
fondation inconnue, auprès de laquelle l'abbaye
de Mélinais avait établi un prieuré. Le domaine
comprenait un vaste enclos, avec double maison,
pressoir, fuye; — à cété de la chapelle, un
grand jardin, qui en conserve encore les der-
nières ruines et quelques pierres de l'autel; un
autre jardin auprès de la métairie, et deux étangs
dont un mis en pré dès le xvi« s. ; au-dessus, la
futaie, bientôt réduite, comme la garenne, en
labour et où se tenait une assemblée et une
foire la veille de Saint-Jean-Baptiste jusqu'au
milieu du xvri« s. que le prieur fit enclore la
pièce. Le fief s'étendait sur divers domaines
dans les paroisses de Paye, de Rablay, de Ghan-
zeaux et de Saint-Georges-du-Puy-de-la-6arde.
— La chapelle a été abattue en 1832 pour
construire une grange ; les bâtiments insignifiants
du prieuré existent encore. Ghapelle et prieuré
dépendaient de la paroisse de Ghanzeaux. —
Prieurs : Geoffroy de Villiers, 1382. — Pierre
VauHn, 1452. — Jean Louet, docteur ès-
droits, doyen d'Angers, 1505. — Urbain Leju-
meau, 1545. — N. h. Martin Hériau, 1568.
— Isaac de Lesperonnière, 1611, 1620. —
François de St-Offange, 1647. — Glaude de
Saint'Offange , sieur de Hurtauld, 1665. —
Glaude Molle, 1676. — François Benoist 1696.
— Pierre Ragot, 1714. — Jacques de Villiers,
1728. — N. BouteilUr de Chateaufort, 1735.
— Jean-Bapt. Cliquot, 1748, 1766. —Ant. -Pierre
Chollet, 1785. Ils y entretenaient un desservant.
Un peu au-dessus des deux étangs s'éle-
vait le château des seigneurs laïcs qui sans
doute avaient appelé les moines. L'hètel avait
nom le Haut Doua ou le Grand Doua, et
formait le centre d'une terre, fief et seigneurie
relevant de Thouarcé et où étaient annexés les^
fiefs de la Rabatière et de la Noue-Ronde. Pétro-
nille de Boispéan, dame de Mirebeau, y fonda
par actes des 25 mars et 10 avril 1510 une cha-
pelle de St-Jean alias de Mirebeau. — En est
seigneur Jacques Jonquelin, mari de Jeanne de
Monteurs, 1540, Glaude de Montours en 1614,
1638, René de Grasmesnil. 1652. Antoine de Brie-
Serrant, marié le 26 novembre 1709 à Perrine
Lemercier de Ghantepie et inhumé le 28 mai
1729 dans le chœur de Rablay, Joseph^Etienne
de Brie-S., ancien capitaine an régiment de la
Couronne, 1786, mari de Marie-Jeanne-Victoire
Bourgeois. Son fils Joseph-Glaude-Gharles, che-
valier, marquis de Brie-S., avait épousé le 22 oc-
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DOU
— 51 —
DOU
tobre 1782 dans la ehapelle dn Bois-GroUeaa, So.
phje Joasbert de Rochetemer et tnonnit à Doua
Je t mars 1785, le surlendemain da jonr, où sa
sœor Marie-Madeleine ayait épousé dans la chapelle
dn prieuré Lonis-Pierre Dnyerdier de la Soriniôre.
— Un miss., né sur la c^ de Rablay, en prend le
nom et se jette dans le Layon ; il a pour affinent
le miss, des Landes; ^ 1,900 mot. de cours.
Douaberie (la), f., c»« de la Aîeignanne.'-
Lalhue$herie xvi« s., appart' en 1568 à Renée
Lebreton, qui la chargea par testament d'une rente
de 40 livres « pour entretenir deux enfants à Té-
c tude > et de la fourniture de deux torches par
an à l'égUse Saint-Denis d'Angers, — en 1883 à
Jean Galiczon, acquéreur de Glande de la Jaille.
Donaere, h., c«« de Clefs.
Douaire ae),f.,c"d'£:cAemîr^, dépendance
de Moulines^ vendue nat' le 4 frimaire an V.
Donanerie (la), f., c»« de Vauchrétien. —
La Douesnerie 1859 (Et.-C.), dont est sieur
Charles Apvril.
Doaaaetlére fla), f., c»« de Thorigné. —
L^s Douasnetières 1676 (Et.-C), anc. domaine
de la cure.
Boaarderie (la>, h., c"« de St-Laurent-
de-la-Pl. — Un bourdaige vulgairement
appelé la B. 1418 (E 682).
Douanx (les), f., c«« à^Andrezé; — à la fa-
mille Drouet 1863, & Pierre de Varice 1761; —
habitée jusqu'en 1868 par la veuve Esseul, une
des filles dn général Gathelineau.
BoBblaFd \J oteph'François) , avocat du
roi au Présidial d'Angers, reçu en l'Académie
d'Angers en 1726, y lut VEloge du Roi et
nn Discours sur la Poésie. La Bibliothèque
d'Angers, Mss. 499, possède ces deux plates pro-
ductions avec un discours de rentrée du Prtsi-
dial, VEloge du serment public,
Doablardiére (U), f., c»« d*Etriché.
INiaMerie (la), f., c»« de Châtelais.
Doablet (JLouia), docteur en médecine, à
Beaufort, 1717, mari de Marie Rameau^ mort le
^ janvier 1739.
BoBblonnlére (la), f., c»« de Savennières,
anc. dépendance de la seigneurie de la Guerche.
Le tenancier était obligé à fournir et entretenir
on logis ou prison pour enfermer les bestiaux
yi*on trouvait paître induement dans les bois
du Fonilloux ; moyennant quoi il avait droit d'y
«Pvojer les siens (E 2136); - (la Petite-), f.,
<ï"* de Savennières.
I^oaçAne, f., c»« de Lire.
Dimeeiin (Saint), est le patron des paroisses
d'AUonnes et de Yarrains, comme il l'était de la
chapelle du château de Saumur, sans qu'on sache
^>solument rien de sa vie. Ge fut sans doute un
des premiers desservants de l'église ou du prieuré
d'Allonnes. On raconte que son corps, transporté
en l'abbaye Saint-Florent du château de Saumur,
aurait été caché par les moines lors de l'incendie
de 1025 dans la paroisse de Brain et retrouvé au
^^* s. On le montrait au xvji< s. dans l'église
de Varrains. Sa fôte se célèbre le 8 juillet.
Gfindet Notice Mm. - BoUand., S jul. - D. Chamvd,
Bouées, c^^ de Doué (2 kil.), arr. de Saumur
(17 Idl.); — à 42 Idl. d'Angers. — EccUsia de
Daulcis 1001 (Mss. 637, f. 349 et G 814). —
— Majoria Dolciorum 1070 circa (Gartul. Noir
de St-Maurice). — G. de Dauldis 1140 (Gart.
duRonc, Rot. 2, ch. 36), 1171 (H St-Aulôn,
Luigné, t. I, f. 2). — Daociœ 1177 (Inv. dn
Très, des Gh., t I, p. 116). — Daulciœ 1207
(G 452. f. 6). - Dulciœ 1371 (G 817). — Dulces
1371 (G 817). — Entre Forges (8 kil.) au N.,
Montfort (8 kil.) et Brossay (4 kil. 1/2) àl'E.,
Vaudelenay (7^kil. 1/2) et les Verchers (8 kil.) au
S., Doué à l'O.
La route nationale des Sables à Saumur
traverse de l'O. au N.-E. le N. du territoire
(8 kil. 200 m.), bordant sur sa droite un groupe
pressé de hauts moulins qui dominent tout le
pays; — du N. au S.-E., passe la route dépar-
tementale des Ponts-de-Gé (3 kil. 400 m.), lon-
geant tout du long sur sa droite le bourg qui
n'est en réalité qu'une continuation non inter-
rompue de la ville de Doué. Au sortir, se détache
vers S. le chemin de grande communication sur
Thouars. Tout le reste de la commune n'est qu'un
plateau à peu près inhabité.
En dépendent le quartier riverain de Doué dit
de StrFrancois (18 mais., 44 hab.), deux agglo-
mérations industrielles, les Moulins (38 mais.,
dont 11 moulins, 123 hab.), les Fourneaux
(4 mais., 11 hab.), le Petit-Saumur (21 mais.,
86 hab.)» la Saulaie (14 mais., dont 2 moulins,
41 hab.) et l'écart de la Terre-Noire.
Superficie : 1,228 hect. dont 81 hect. 86 en
vignes.
Population : ±64 feux, ftSi hab. en 1720-
1726. ^ 600 communiants, tiO feux, la plupart
de pauvres, en 1768. — 176 feux en 1788. —
776 hab. en 1831. — S70 hab. en 1841. —
i,009 hab. en 1851. — i,071 hab. en 1861. —
i,iftO hab. en 1866, -r iAiS hab. en 1872 dont
i40 hab. (94 mais., 94 mén.) au bourg. D est
tout entier bâti sur un terrain d'anciennes caves
à tuffeaux, pour la plupart encore habitées. Le
centre en forme la cour, où descend d'ordinaire
un sentier tournant praticable aux bestiaux. A
hauteur du sol pointe et fume la cheminée, au
milieu du jardin verdoyant.
Gulture et grand commerce de céréales ; vastes
pépinières; — fours à chaux hydraulique excel-
lente; — profondes carrières à ciel ouvert da
grès coquillier et de calcaire ; — en hiver, com-
merce considérable d'alouettes, qu'on pèche,
comme on dit, au collet, dans les immenses
plaines de Brossay, jusqu'au Puy-Notre-Dame.
Bureau de poste et perceptitm de Doué.
Assemblées les dimanches qui suivent la
Quasimodo, la St-Pierre et la St-Maurice. ^ Un
marché qui s'y tenait jusqu'au xvi« s. fut trans-
féré à Doué, moyennant une rente de 18 livres
payée par le seigneur au chapitre St-Maurice.
Mairie, sur la grande rue, acquise par acte
autorisé le 4 juin 1845, avec EcoU de gar-
çons agrandie en 1861. — EcoU laïque com-
munale d€ filles,
VEglise. dédiée à Sc Maurice (sueeut^e,
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— 82 —
DOU
f6 décembre 1804)» est nn joli édifice en style
XIII* s., construit en 1863-1864 (archit. Bibard),
d'one nef unique, formée de six étroites travées,
avec chapelles de la Vierge et de St- Joseph,
chœur à fond plat, le portail malheureusement
déparé par deux vilaines statues peintes.
Le Cimetière^ autrefois autour de l'église, a
été transféré à la Groix-Mordet, sur un terrain
acquis le 7 septembre 1858.
Le Presbytère aliéné a été racheté par la com-
mune en vertu d'ordonnance du 20 novembre 1816.
Le territoire primitif, qu'aucun nom spécial ne
désigne jusqu'au xi* s., était traversé tout au moins
par la grande voie de Doué à Montreuil-Bellay, et
n'a pas conservé d'autres traces antiques. 11 dé-
pendait non de Doué , mais d'un immense do-
maine, possédé jusqu'au ix« s. par les rois de
France et donné par Gharlemagne au Chapitre
St-Maurice d'Angers. C'était la villa Spinacia,
Epinats, aujourd'hui Montfort, subdivisée depuis
en trois paroisses, Montfort, Brossay et Douces.
Quand le partage se fit au ix* s. des biens possédés
en commun par le Chapitre et par l'évoque, la terre
échut au Chapitre et lui revint encore quand
Ulger lui rendit en 1001 les biens usurpés, en se
réservant diverses dtmes qu'Hubert, son succes-
seur, abandonna en 1030. De môme le comte
Geoffroy Martel fit don en 1049 de divers droits
abusifs, notamment de *15 jours de corvée, que
lui devaient les habitants. Ils étaient d'ailleurs,
par un privilège du Chapitre que le comte Charles
confirma en avril 1258, exempts du service mili-
taire. La seigneurie relevait directement du roi.
— Malgré les aliénations en fief ou en roture,
le Chapitre St-Maurice possédait encore dans sa
main directe au xiv* s. onze gagneries qu'il
donna vers cette époque au tiers des revenus, ne
se réservant en domaine que la maison seigneu-
riale appelée la Cour de Douces , grand
logis sb dans le bourg sur le chemin de Mon-
treuil, avec prison, cour, puits, et derrière, une
chapelle disparue dès le xvp s., un four à
ban et quelques prés. — Tous les tenanciers de-
vaient, outre le fermage, la dime des agneaux et
desgorins et de 11 gerbes deux, de 11 sommes de
vendange deux, le septième des fruits, des blés,
pois et fèves, avec défense de rien recueillir, que
le compte n'eût été vérifié. Le Chapitre possédait
haute, moyenne et basse justice, criminelle et
civile, droit de chasse exclusif, sauf le droit des
tenanciers nobles, droit exclusif de vendre au
détail son vin seigneurial, du 2 juillet au 15 août,
en tout autre saison les détaillants lui payant
d'ailleurs dix pintes de vin par pipe, droit de four
banal, où les habitants fournissaient le bois et
laissaient la dix-huitième partie du pain cuit. —
Une sentence de la Sénéchaussée d'Angers du
17 juin 1606 constate que la mesure locale comp-
tait 9 boisseaux 1/2 pour 10 des Ponts-de-Cé.
Il est curieux de remarquer qu'au xv« s. le
Chapitre cultivait du safran dans les dépendances
de sa miison seigneuriale et qu'on y trouve
mentionné dès 1657, des prairies de sainfoin,
culture dont on a prétendu attribuer l'importa-
UoQ & Foollon.
L'église de Douces, antérieure à celle de
Brossay, était détenue au xi* s. par l'évoque qui
en fit restitution en 1001 au Chapitre de Saint-
Maurice. Elle resta jusqu'à la Révolution à la
présentation de la prébende de Ste-Marthe.
Curés : GeoCfroy de Poncin, 1276. — Guill.
Laporte, 1371. — Macé Villain, 1389. —
André Gâtehlé, 1416, 1436. — Jacq. Godeau,
1447, 1456. — Charles Bouhalle, licencié en
droit, 1541. — Nie. Huhault» 1582, qui permute
en octobre contre la cure de Forges. — Jean
Rou, 1608. — Franc. Menoust, 1645. — Franc.
Savary, 1651, f le 6 octobre 1705, âgé de 77 ans.
^Jouhert, décembre 1705, décembre 1726.— Ju-
teau, décembre 1626.— Thomas Juteau, 1731, f le
26 mars 1741, âgé de 48 ans. — R. Guillon,
avril 1741, f le 3 mars 1746, âgé de 49 ans. —
Jean-Baptiste Tacheront natif d'Angers, mai
1746, t d'hydropisie le 6 février 1755. âgé de
41 ans. — Franc. Bérault, d'Angers, mars 1755,
t le 16 août 1766, âgé de 57 ans. — Mathurin-
Guy-Jacques Bineau, anc. vicaire de Bourgueil,
26 août 1766, qui signe à partir du 17 décembre
1792, officier public.
Une lettre du 24 novembre 1701 écrite à Gran-
det par le curé de Doué, Chevalier, signale l'exis-
tence sur la paroisse de Douces d'une église sou-
terraine dans une belle cave en forme de croix
de Lorraine, à 50 pieds de la principale rue,
avec des voûtes bâties pour remplacer le roc
écroulé (36 pieds de long sur 8 de large). Au fond
s'élevait l'autel. On y voyait encore à son dire, des
images peintes, à droite celles de la Vierge avec
l'Enfant, haute de 5 pieds, et de St Jean-Baptiste ;
à gauche celle de St Martin à cheval. Deux cha-
pdles formaient la croisée, chacune large de 7 pas,
longue de 10, et près la porte d'entrée vers N.,
deux autres chapelles, dont une longeant la nef,
l'autre s'étendant sous terre de 16 pas. C'était la
Cave de la Frairie, nom qui désigne ici, comme
à Doué, un ensemble de caves, où se réunissait
pour certains services une frairie ou association
de piété et de plaisir. Il n'existe plus trace au-
cune de ces peintures.
Dans le territoire aussi du Chapitre, dans la
paroisse et sur la commune de Douces, se trouve
l'enceinte désignée —doublement à tort — du nom
d* Amphithéâtre de Doué, C'est un polygone
irréguiier creusé dans le banc de pierre coquil-
lière (36 met de diamètre à la base, 45 met. 60
au sommet). Sur les parois ont été pratiqués des
gradins de 0™,30 de largeur sur 0™,30 de hau-
teur, dont 16 dans la partie la plus complète
existent encore. Au-dessous, d'immenses caves,
percées grossièrement en contre-bas du sol sur
une largeur de 4 met. 50 à 3 met. 50 et une
hauteur de 7 à 8 met., suivent tous les contours
du plan extérieur, éclairées d'espace en espace
par des puits d'extraction creusés dans les gradins
mêmes. C'est Juste Lipse le premier qui, sur la
foi d'un dessin ridicule, signala à l'admiration
cette ruine qu'il reconnaissait de loin comme ro-
maine ; et la description qu'il en donne témoigne
assez de ses illusions. Mais dès la première heure
tous les Angevins, — TooraiUe, Bruneau, Roger,
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DOU
— 53 —
DOU
a. Mesnard sortont, — protestèrent directement et
en affirmant avec détails la tradition locale et
les souvenirs d'anciens témoins contre ce pa-
radoxe en l'honneur d'un prétendu monument
dont ils savaient de près l'histoire et que renient
de même après eux Adrien Valois, Mabillon,
Laborde, tous les savants sérieux. Aujourd'hui
leur opinion est devenue le paradoxe et j'étais
seul il a y quinze ans en Anjou à soutenir,
comme aujourd'hui, qu'il ne faut voir là qu'une
carrière qui n'a rien à faire avec l'art de Rome
ni même des rois Francs. Au xv« s. tout au
pins tôt, dans la première époque de la renais-
sance théâtrale, jusqu'au milieu du xviP s., l'em-
placement fut utilisé pour ces représentations et
l'on transforma « ces caries et caves, » comme
l'appelle le premier texte qui en parle (1575)
« en parc des jeux, > qui devint « le théâtre et
< parc de Doué, 1578, le parc et amphithéâtre
c des jeux, » 1639. La scène se tenait au centre
— non sur une construction factice, comme le
décrit Juste Lipse, — mais sur le roc même,
conservé en façon de hutte ronde, haute de
7 pieds sur 30 de diamètre, aplanie au sommet
et depuis complètement rasée. — En 1539, dit-on,
la représentation dura 30 jours. C'est « la diable-
rie » dont parle Rabelais, où l'on vint de Loudun,
de Thouars, même de Poitiers. — L'établissement
des Pères Récollets à Doué amortit ces fêtes,
mais on voit encore en 1634 des bourgeois s'as-
socier « pour la représentation d'histoires tra-
ie gicques, » qui avaient remplacé les mystères.
Dans un coin de l'arène les chanoines de St-Mau-
rice avaient leur stalle réservée. Mais dès la fin
du XVII* s ce n'est plus que le rendez-vous des
assises seigneuriales et au xviii« s., comme au-
jourd'hui, la dépendance d'une auberge. Au coin
à YE, sur la me s'élevait une petite chapelle et
la mette vers l'angle opposé délimitait les fiefs
des cbâtellenies de Douces et de Milly-le-Meugon.
— Les deux vues données par Juste Lipse sont
signées Laevinua f. an. i5âi ; deux autres vues
pins exactes figurent dans Méliand, Vues piU
toresquespour VhUtoire de la Vendée (in-foL);
— et Caylus, Rec. d*Aniiq., pi. 116 et 117; —
uie autre dans les Monuments de Laborde.
La paroisse dépendait du Diocèse d'Angers, de
l'Election de Saumur, du District en 1788 de
Doué, en 1790 de Saumur.
Mairee : Gasté, 1«' messidor an VIII.— Franc
Grignon père, 2 janvier 1808, f le 17 octobre
1808.— Franc. Joullain, notaire, 21 octobre 1808.
— René Parent dit Doyen, 15 mai 1815. — F.
Joullain , 12 juillet 1815 , démissionnaire le
17 août 1830. — Narcisse Grignon, 13 septembre
1830, démissionnaire en septembre 1840.— Louis
Rickardin, 30 septembre 1840, installé le 18 oc-
tobre, f le 24 novembre 1854. —Alexandre Gri-
gnon, 20 décembre 1854, installé le 31 — Parant,
1865. — Rickardin, 1872, en fonctions, 1874.
Anh. de M.-et-L. C 193, 198, 901, 204; 6 449-520. La
chartrier de la châtellcoiie est complet et comprend de nom*
Wettx titres antérieurs an xvi* s. — Arch. comm. Et -G. —
Mém. de la Soe, d'Agr. d'Angert, f* série, VI' volume.—
Areh, d'Anjou, t. II, p. l69.~ M. Roach 5mith, secrétaire
de la Soc. Arôh. d*Angleterre, a publié un mémoire au soutien
de Tantiquité de rampbitbéàtre, que Je n*ai pu me procurer.
Bouées (les), h., c«»« de DurtaL — Douce
1591, la Douce 1630, 1689, les Dousses 1687
(Et.-C). — En est sieur n. h. François Jousson
1591 ; - aes Petites-), f.. c»« de Huillé, — Le
féage de la Doulce 1406 (G Cure Huillé). —
Le fief et seigneurie de la Douce formait le
temporel de la chapelle Ste-Gatherine, desservie
en l'église paroissiale.
Boneetlerie (la), f.. c»« de Trélazé (Cass.).
Booelne (la), m<»" b. et f., c»« d* Angers.
— La closerie de Doussines 1555 (St-Aubin,
AfoKèrce, t. V). — X»c lieu de Dousine 1677
(St- Aubin, DécL, t. XIX}, — relevait du prieuré
de Ghampigné-sur-Sarthe et appart^ en 1596 à
Jean Grimaudet. G'était alors le centre d'un im-
portant vignoble. — En est sieur Pierre Boureau
en 1655, dont l'héritier, Louis B., prêtre, le vendit
à Séhastienne Guillot , veuve Hector Boguais, le
13 avril 1673; — Françoise Houdemon, veuve
Nie. Guillot. 1684 ; — Marguerite Boisard, veuve
Franc. Guillot, 1699 ; — son gendre François
Gouérauld, 1721 ; — Pierre GhevaUer, anc. curé
de Soulaines, par acquêt le 29 mai 1750 d'Ahel-
Elie Gouérauld ; — René Martineau, maître de
grammaire, 1778. — La maison actuelle porta
aux pignons des lucarnes la date 1777 et la
plaque de la cheminée principale est armoriée
d'un écu chargé de fleurs de lis. Y résidait de
1864 à 1872 l'aumônier des Yisitandines dont le
couvent y attient vers S. , — aujourd'hui la pro-
priétaire, M"^ Ghovelon , femme d'un ancien re-
présentant du peuple. — < J'ai commencé dans ce
logis la rédaction de ce Dictionnaire.
Boaeinlére (la), f., c»* de Chantoceaux.
— Autrefois le Vieil-Bréhéry , appartenance
du prieuré de Ghantoceaux ; — f., c^* de la Ro-
magne — En est sieur Mathurin de la Mothe,
écuyer, 1539; — f., c»« de la Renaudière. —
En est sieur Jean de Piédouault, 1447.
Boudard (le), f., c°« de Quincé. -^ Le De-
hodart 1715, — le Dehoudart 1509, — le JDou-
dard 1630 (Pr. de St-Blaise et Ghart. de Brissac).
— Le Dodard (Gass.).
Doué {canton de), borné par les cantons —
au N., de Gennes, — à l'E., de Saumur Sud et
de M ontreuil-Bellay, — au S., de Montreuil-B. et
deVihiers,- àl'O. , de Vihiers et de Thouarcé, com-
prend sur 22,558 hect. , 14communes, Doué, Brigué»
Goncourson, Dénezé, Douces, Forges, Louresse,
les Yerchers, les Ulmes, Martigné-Briant, Meigné,
Montfort, St-Georges-Ghàtelaison, Soulanger,— et
une population de i3,ii3 hab. en 1831 , de
i3,380 hab. en 1841, de i3,40i hab. en 1851. de
i3,397 hab. en 1861. de ii,68f hab. en 1872.
Traversé à son extrémité S.-O., du S.-E au
N.-O.. par la rivière du Layon, en plein cœur
par la route nationale des Sables à Saumur et par
la route départementale des Ponts-de-Gé à Lou-
dun, qui s'y entrecroisent à Doué même, bientôt
par un chemin de fer départemental, dans sa
plus grande largeur, de Montreuil-B. àThouarcé,
il présente une véritable importance agricole et
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— 54 —
DOD
industrielle p&r le commerce et par la produc-
tion vers FE. des céréales, vers S. et vers VO. de
vins blancs renommés, la culture des pépinières»
l'exploitation de la houille, de la molasse co-
quillière, de chaux ordinaire et hydraulique, et
de terres à brique.
— Doué» petite ville, chef-lieu de canton, arr.
de Saumur (17 kil.); ^ à 40 kil. d'Angers. —
Castrum Doe in confinio Pictavenai , in
diocesi Andegavensi 631 ? (Dipl. chart., t. II,
p. 9). — Doe 1060 (Liv. B, f. 3), 1150 circa, f. 49.
1182 (G Ghap. de Doué, t. I. f. 8), 1S07 (G 452,
f. 7). — Thedoadua 814 (h. Bouq.. t. VI, p. 174).
— Thedwat 814 (Ib., p. 27). — Teutvadua 814
(Ib., p. 99). — Theotwadum palatium 814
(Ib., p. 81).). — Locus cujuB est vocahulum
Theotvadua 814 et 835 (Ib.. p. 90 et 673). —
Theotvadum palatium 835 (Tardif. DipL,
n»128).--i>oadu8847 (G826).— /npogfoPictatJO
villa Doadua 980 (Liv. N., ch. 15). — Caatrum
Doadua 1035-1055 (Ib., p. 53). 1055-1070 (Ib.,
p. 49), 1090 (Gart St-Maur, ch. 31).— i>Gadenses
eccUêiœ 1063 (G Chapitre, t. L, f. l).^Canonici
de Doado 1082 (Dénezé, ch. or.). — Caatrum
Doadi 1147 (Chron. d'A., t. II, p. 190). —
Doedua 1055-1070 (Uv. N.. ch. 63). — Doetua
1080-1090 (Gart. Sl-Aubin, f. 75). 1120 (Gartul.
Chemillé, ch. 7), 1138 (Liv. d'A., f. 33). — Ter-
ritorium Doeti 1160-1174 (Liv. BL, f. 47). —
Vetua Doadum 1105 (Gart. St-Maur, ch. 25).
— Doatum Caatrum 1109, 1123 (Ghron. d'A.,
t. n, p. 31, 32), 1125-1130 (Pr. des Lochereaux,
1. 1. f. 3). — Doadium 1125-1129 (Gart. Saint-
Maur, ch. 66), 1220 (Fontev.. ch. anc. 37), 1243
(6 337, t. 279). — Duatum caatrum 1147
(Ghron. d'A., t. II, p. 36). — Doeium 1160
(Pr. des Locher.. t. I, f. 41), 1177 (G 452, f. 1).
— Via Doenaia 1216 (6 St-Aubin, Oflf. cL.
t. II, f. 4). — Via puhlica de Doadio apud
SalmuHum 1270 (G 452, f. 16). — Douetum
1392 (G Ghap. de Doué. t. I, f. 10). — Doué-
la-Fontaine 1874 (Postes). — Sur un pla-
teau élevé et tout entier en tuf de gravier et
de débris de coquilles agglutinés, entre Douces
au S. et à TE., qu'en sépare à peine la largeur
de la route des Sables, les Yerchers (4 kil.)
au S., Forges (4 kil.) an N.-E.. Dénezé (6 kil.) et
Louresse (6 kil.) au N. et N.-O. , Soulanger
(2 kil.) et Goncourson (6 kil.) à TO.
Les routes nationale des Sables à Saumur et
départementale des Ponts-de-Gé à Loudun s'en-
trecroisent dans la ville et l'encadrent en y ral-
liant les chemins de grande communication de
Gennes. de Martigné-Briant et de Ghemillé.
Nul autre ruisseau que celui du Douet ou de la
Fontaine-de-Doué, qui y nait sous l'aneten châ-
teau, à l'entrée de la ville, vers N.-O.
En dépendent 7 fermes, quatre m*^* sur le miss. ,
dont trois à farine et un à tan, et un m^ à vent.
Superficie : 1,387 hect., dont 146 hect. en
vignes, 50 hect. en bois. Le territoire de la Gha-
pelle-sons-Doué, Y. ce mot, y a été réuni par
la loi du 13 juin 1841.
Population : 364 feux en 1699, — 360 feux
en 1720. — 4,000 hab. en 1734. — 403 feux en
1790, dans la paroisse St-Pierre. — f ,^ hab. en
1831.— 3,i93 hab. en 1841. — a,i94 hab. en 1851.
— 3,336 hab. en 1861. — 346$ hab. en 1872.
dont 34i6 hab. de population agglomérée en un
seul groupe, comprenant la ville et la Ghapelle,
sans compter Douces, qui s'y rattache.
La ville est tout entière construite sur un
sol sillonné de carrières profondes, autrefois
uniques demeures des habitants. Encore aujour-
d'hui, si peu qu'on s'écarte du centre le plus
fréquenté, de longs murs bas bordent la voie ;
par derrière, le sol manque et quelque étroit
sentier tournant ou abrupte conduit à de vastes
chambres découpées bizarrement dans le roc
friable, refuge des colons, que recouvre le jardin
fleuri ou une petite culture. Au cœur même de la
ville, maison Lyonnet, sur la place des Halles,
on visite une de ces caves enchevêtrée de cham-
bres multiples, qui semblent rayonner d'une
chambre principale dont le fond est découpé de
six fausses baies en deux rangs superposés. Des
tombeaux y ont été rencontrés, dont quelques-
uns encore en place dans les replis emmurés.
G'est l'ancienne appartenance, croyons-nous, nom.
mée au xv« s. « Voatel de la frairie St-Pierre, »
et plus tard jusqu'à la fin du xviu« s., les Cavea
de la Frairie, auxquelles attenait la Cave de
la CuiainCt noms absolument oubliés aujourd'hui,
et qui indiquent, ici comme à Douces, qu*elles
servirent durant le moyen âge aux réunions d'une
confrérie de bourgeois associés dans des senti-
ments de piété et de réjouissance.
Foirea : Au xii* s. il s'en tenait cinq, les jours
de la St-Jean, de la St-Pierre-ès-Liens, de la St-De-
nis, de l'octave de Pâques et de la Purification de la
Vierge; — en 1749, trois, à la St-Jean, St-Pierre
et St-Denis ; — en 1775, quatre, les lundis de la
Mi-Garôme, de la Semaine- Sainte, des Rogations,
et le 9 novembre (Saint-Denis) ; — à la fin du
xviii^ s., onze, et l'on en demandait une dou-
zième pour le premier lundi de septembre en
1804; — aujourd'hui six, les lundis après la
Mi-Garôme, des Rameaux, de la Quasimodo, des
Rogations, après la St-Denis, après la St-André.
— Marchéa importants tous les lundis.
L'ancienne meaure comptait 12 boisseaux
pour 8 des Ponts-de-Gé.
Le Champ de foire a été acquis par la ville
autorisée d'une ordonnance du 5 avril 1832. — La
ville a pris à rente de l'hospice la halle au blé
par acte du 15 octobre 1835, et avait acquis dès
le 23 mars 1808, autorisée par la loi du 10 sep-
tembre 1807, la halle marchande, vendue en
1804 par les héritiers de l'ancien seigneur à un
particulier, qui y percevait jusqu'alors les droits.
Culture de céréales, — de pépinières de
peupliers et d'arbres fruitiers, surtout d'arbres
à noyau; — vignes; — prairies artificielles;
commerce considérable de grains et de bes-
tiaux, de toiles, de fers; — deux fabriques
d'étoffes de laine ; une corroierie, une tannerie.
— La chaux, dite de Doué, se produit dans
les communes voisines.
Chef -lieu de perception comprenant Doué
Douces, Soulanger, Montfort et les Yerchers. '
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Bureau de poste — et tilégraphe o«?6rt
le 13 novembre 1866.
La Mairie est un logis à tourelle, placé au
centre de la ville, acquis par acte du 24 juillet
1821. autorisé par ordonnance du 11 avril.
La célèbre fontaine dont le nom s'ajoute sou-
vent à celui de la ville, en forme l'entrée vers
N.-O. et comprend, outre la source protégée de
mors et couverte d'une voûte, deux vastes bassins
creusés à grands frais, Tun dans le roc, l'autre
dans la vase, et mesurant chacun. 44 met. de
longueur sur une largeur de 26 met. L'un sert
d*abreuvoir où Ton accède par deux rampes
douces, larges de 14 mètres, l'antre, de lavoir
public avec banquette et trottoir circulaire, les
murs de soutènement, rampes, escaUers, ban-
quettes, aqueducs pavés en pierre dure ; entre deux,
passe la route de Saumur aux Sables d'Olonne,
formant un alignement. Les travaux, entrepris en
1767, furent terminés en 1768 sur les plans de
Lecreulx, approuvés par arrêt du Conseil d'Etat
du 21 novembre 1766, sous la direction de l'ingé-
nieur de Voglie, et coûtèrent environ 60,000 livres.
Foullon, à qui la routine en attribue tout l'hon-
neur, n'intervint que pour presser l'allocation par
l'Etat des fonds nécessaires à l'entreprise. Un
arrêté de police en réglementa le service dès 1769.
— Les déblais de l'œuvre ont servi à former une
terrasse qui sert de promenade.
Collège. — On trouve dès le début du xiv« s.
1307, un maître des écoles, magi$ter scolarum,
fondées sans doute par le Chapitre St-Denis, qui
en conserva jusqu'au xvii* s. la présentation.
Mathurin Ozillon en 1597 est dit « principal du
collège, » mais ce n'est qu'au xviii« s. que l'abbé
GhoUet, Y. ce nom, entreprit un établissement
d'enseignement un peu élevé, comprenant « même
« la langue latine et pour mettre en état de par-
« venir à l'ordre de prêtrise ceux qui en avaient
« la vocation. » — Le projet soumis à la ville
date du 9 mars 1728 ; elle en acquiert la maison
en 1723. Le principal, Moreau, curé de Forges,
toujours absent, lamine. Elle se maintient pour-
tant et comptait en 1775 cinq régents ; mais le prin-
cipal Marquet l'abandonne endettée. L'établisse-
ment fut repris en 1805 par une association de
prêtres sous la direction de l'abbé Chalopin, d'An-
gers, avec 110 élèves, dont 30 internes; et la ville
en acquit en 1818 le matériel. L'œuvre s'accrut
soudainement, confiée au zèle de l'abbé Bemier,
V. ce nom, qui dès 1822 l'avait organisée jusqu'à
la rhétorique, etcomptaiten 1830près de200élève8,
120 à 150 internes.— Elle végète aujourd'hui dans
les souvenirs d'une prospérité depuis longtemps
passée et vient (août 1874) d'être remise aux
mains de l'Evêque. — Une École primaire com-
munale y est réunie avec Aeile. — Ecole libre
de garçons (Frères de la Doctrine). — Ecole dt
IWLes (Sœurs de l'Hôpital). — Peneionnat de
demoiselles (Sœurs de Ste-Anne). — Dans l'an-
cien et magnifique enclos des Récollets, des reli-
gieuses d'un ordre fondé k Doué même par l'abbé
Gnépin, Y. ce nom^ tiennent internat, école libre,
asile, hospice pour des pensionnaires payants.
Le Presbytèxe a été acquis de !!>»• Daligny
par la ville, par actes du 19 novembre 1825 et
27 novembre 1826. — Le Cimetiire fut trans-
féré le 20 décembre 1768 sur un terrain donné
par Foullon.
La commune comprend deux paroisses, Saint'
Pierre pour la ville, et Notre-Dame de la
Chapelle-sous-Doué , Y. ce nom, rétablie par
ordonnance du 29 juin 1843, deux ans après la
suppression de cette commune.
L'église de la ville, dédiée à St Pierre (cure,
10 novembre 1802), est un édifico fxv« s.) d'ex-
térieur déplaisant par son portail difforme et
son clocher vulgaire, mais dont la triple nef
sombre et basse est d'un bel effet religieux. Ses
cinq travées, dont les arceaux formés de simples
filets vont se perdre en biseau dans le flanc du
pilier, s'accroissent aux abords du chœur d'une
double travée latérale qui forme transept, l'aile vers
l'E. de construction d'ailleurs toute récente. Une
fenêtre à triple meneau éclaire le chœur. A l'en-
trée, k droite, un assemblage de débris de vitraux
du xvii« s. réunit les figures de St André, de
St Jean-Baptiste et de St Jean l'Evangéliste et de
la Yierge. — Le reste est moderne et de la façon
de Lobin, de Tours, 1866.
V Hôpital fut bâti en 1229 par Eustachie,
dame de Doué, et son fils André, et la chapelle,
consacrée cette année même en l'honneur de la
Yierge et de St Nicolas. La fondatrice en remit
l'administration entre les mains d'un procureur,
élu par le seigneur avec l'assistance de 4 che-
valiers et de six bourgeois. Quatre bourgeois élus
formaient un conseil d'administration et ren-
daient les comptes, avec le procureur, à quatre
autres bourgeois élus. — La maison éuit desservie
en 1673 sous la direction de M^ de TouUon, en
1697 par les sœurs de la Trinité dites Filles de
la Foi, en 1710 par des séculières de la ville,
qui, placées un instant en 1713 sous la directioit
des Angustines de Saumur, furent en 1714 éri-
gées en communauté par l'évêque sous le nom
de Sœurs hospitalières de Doué, Leurs statuts,
encore en vigueur, ont été approuvés par décret
du 8 novembre 1810. L'habillement est noir,
coiffe plate, mouchoir blanc ; an côté gauche, un
chapelet noir avec crucifix; au cou, un cœur
d'argent avec croix ; en ville, un grand capot
noir. — La maison comptait en 1735 20 lits,
28 en 1790, dont 14 de femmes ; — aigourd'hui
50 lits, dont 34 pour les malades valides, 2 pour
les soldats, 2 pour les enfants et 12 pour les
vieillards et infirmes. Les c^* d'Ambillou, de Dé«
nezé, des Yerchers, de Meigné, y ont des fondations.
Par une donation du 21 avril 1743, Françoise
Rolland, veuve de Nicolas, Simon Jarry et Jeanne
Hervé, fondèrent une rente de 1,000 livres pour
la création d'une école gratuite de filles et d'un
hôpital d'/ncurabZee. L'hôpital a été supprimé en
1793, mais la maison de la Goberderie a été donnée
à la viUe par l'Etat, à charge d'entretenir l'école.
Le pays est des plus anciennement peuplés de
l'Anjou, mais sans doute et pendant de longs
siècles resta à peu près exclusivement habité en
caves, et le sol recouvert d'immenses bois. On y
a recueilli quelques haches de pierre, une pique
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en bronze gauloise, des monnaies; mais les ves-
tiges romains même — il ne pent ôtre question
da prétendu amphithéâtre qui d'ailleurs est sur
Douces, V. cî-dcssus. p. 52-53, — y sont rares,
quoique La Sauvagère et après lui de Gan-
mont placent ici la station Segora. Dos les pre-
miers temps historiques un centre important y
existe, attesté par la direction des grandes voies
d'Angers, de Gennes, de Saumur, de Hontreuil-
Bellay, de Thonars, de Vihiers, de Chemillé,
de Ghalonnes. Leur point de rencontre aboutit à
la Cbapelle-sous-Doué, Y. ce nom. C'est là le
vieux Doué, Vêtus Doadum, comme l'appelle
dès le XI* s. une charte de Saint-Maur, et non
pas la ville actuelle, où pourtant se sont trouvés
des vases de terre rouge en 1784 dans un
tombeau double creusé dans le roc du verger
des Récollets et en 1832 sur la place de la mairie,
des pendants d'oreille en or dans un cercueil.
Partout d'ailleurs, où porte la pioche, elle ren-
contre en nombre des tombeaux, sortes d'auges
de pierre, découpées dans le sol même et dont
jusqu'au xii* s. ces carrières approvisionnaient
tout l'Anjou.
L'absence de renseignements autorise mal
des conjectures sur l'occupation Yisigothe ou
Franque. Le premier texte écrit, qui men-
tionne Doué, est le fameux diplôme de Dago-
bert, invention intéressée de moines absolument
convaincue de faux. Mais dès la fin du viii« s.
les faits trahissent et constatent l'importance
réelle conservée par ce centre antique. Dès le
début de la campagne de 760 contre l'Aquitaine,
Pépin y campe et il y reçoit l'ambassade de
Waïfre et les otages. En 796 Louis- le-Pieux,
alors roi de cette Aquitaine, désigne Doué comme
une des quatre villas d'hiver, où il viendrait
tous les quatre ans résider avec sa cour. Il s'y
trouvait en janvier 814 et y avait convoqué pour
le 2 février une assemblée générale de Francs,
quand la nouvelle lui fut apportée de la mort de
Gharlemagne son père. Il y reçut encore en 832
la soumission de son fils Pépin. — Puis un si-
lence absolu se fait de nouveau sur le pays et
l'on en est à chercher vainement aujourd'hui
quelque vestige apparent de la villa impériale.
Elle était sans doute bordée,— vers S. et à 800 met.
de la Chapelle, à 1,000 m. de Douces et du Doué ac-
tuel, — par ces « foussez anciens appelez levées, »
comme les désigne l'aveu de 1440, la levée des
Seigneurs, d'après nombre de documents anté-
rieurs, ancienne voie, jusqu'en ces derniers temps
encore pavée, en partie envahie par les arbres et
de chaque côté flanquée de très-larges fossés mais
qu'on peut suivre encore depuis Montreuil-Bellay
jusqu'à St-Georges-Cbàtelaison, d'où elle gagne
Chalonnes le long du Layon.
Les Normands dans leurs fréquentes courses
sur Poitiers saccagèrent le pays, qui servait de
refuge dans ses caves impénétrables aux popu-
lations des alentours depuis la Loire. Mais c'est
probablement à des guerres locales qu'est due la
ruine de l'ancienne ville et du premier château
dont la motte se dresse encore à la Chapelle. On
le voit reconstruit dès le z« s. et transféré sur on
emplacement nouveau, à l'entrée vers N.-O. de
la ville actuelle. Pour si peu qu'il se soit déplacé,
entre deux dès lors passe la frontière. Ce n'est
plus comme auparavant, sous la main du vicomte
de Thouars, une menace du Poitou; c'est aux
ordres du comte un poste qui couvre l'extrême
confin de l'Anjou. Une cité nouvelle dès lors s'y
concentre sous sa protection et sans doute à l'abri
d'une enceinte. Le pays faisait partie du Sau-
murois qui appartenait jusqu'en 1025 au comte de
Blois. La villa avait fait partie en 847 de la do-
tation de Gunaud au profit de l'abbaye de Tour-
dus qui la céda vers 988. à titre temporaire,
devenu sans doute facilement définitif, au comte
d'Anjou. Il est certain que dès avant la prise
de Saumur, Foulques Nerra possédait le châ-
teau de Doué et il y enferma après la no-
toire une partie des prisonniers. Par deux fois,
en 1109 et en 1123, Foulques Réchin fut ré-
duit à le reconquérir sur le vassal rebelle et de
nouveau en 1147 Geoffroy Plantagenet, qui après
deux jours de siège, jeta bas la forteresse et incen-
dia les alentours. Toutes ces ruines se réparaient
vite et n'avaient pas interrompu le développe-
ment de la ville. La preuve en est dans ces cinq
foires qu'on y voit fréquentées au xii* s., sur-
tout dans l'importance de la bourgeoisie qu'y a
élevée de bonne heure le commerce et l'industrie.
Les bourgeois de Doué, qu'on rencontre dans les
chartes au xi* s. , figurent dès les premières
années du xiii* s. dans l'acte de fondation de
l'hôpital, en nombre égal aux chevaliers et sont
seuls chargés de l'administration et des comptes.
La halle occupait une partie du cimetière, dans
lequel se tenait le marché. Sur le ruisseau
et au-dessous de la fontaine, sa pressaient les
moulins et les tanneries. Les corroyeurs, les dra-
piers et tous les métiers qui vivent du commerce
des bestiaux et des grains, les merciers, les
marchands de laines et de toiles se trouvent
mentionnés en nombre dans les titres jusqu'au
xviP s., un coutelier en 1593, un verrier en 1596,
un armurier en 1626, — grand nombre de pauvres
aussi, accru encore par les guerres civiles de
la fin du XVI* s. En 1567 tout le pays fut saccagé,
la ville exceptée, où commandait le jeune comte
de Cessé; mais le 4 avril 1568 malgré l'édit de
paix, récemment conclu, les Huguenots la mirent
au pillage. Défendue en septembre par les catho-
liques, elle fut occupée de nouveau le 18 juillet
1569 par l'ennemi. Des lettres patentes de février
1570, confirmées seulement le 12 décembre 1621 ,
l'autorisèrent à rétablir ses murs et, pour y aider,
à lever un droit d'octroi. Construite seulement
vers 1640, l'enceinte avec revêtement en pierre
de taille, s'étendait jusqu'à Ghapet où s'éle-
vaient trois canonnières, et était défendue de
distance en distance par des tours dont deux au
carrefour de Taunay, une autre à la Porte-Neuve,
de 50 pieds de circonférence, sur 25 de hauteur.
Ce qui en restait fut abattu en 1752 et le tout alors
reconstruit était debout encore en 1790 avec ses
cinq portes dites du Château, de Saint-François,
de Douces, Bonin et David, chacune défendue par
deux employés d'octroi. Il n'en reste plus vestiges.
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Une double porte, séparée par on boulevard
donnait accès an château, dont l'édifice s'était
snecessivement transformé sur l'emplacement du
plu antique. On voit encore à l'extrémité de l'en-
clos seigneurial la puissante motte qui portait la
première forteresse féodale laissée par le comte à la
descendance de Gildouin de Saumur, sur qui il
l'avait conquis. La famille se fond au xiii* s. par le
mariage d'Eustacbie Gildouin dans celle de l'Ile-
Bouchard sous qui le fief prend le titre de ba-
ronnie. Catherine de l'Ile-Bonchard porte vers 1425
à Louis-Georges de la Trémouille la terre qui a
passé aux Gouffier dès la fin du xvi* s. et qui
fut acquise en 1733 par FouUon. C'est lui qui fit
rebâtir l'habitation telle qu'on la voit encore, au-
dessus de la route nouvelle, vers la ville, simple
logis rectangulaire avec tour pentagonale d'esca-
lier ; à l'intérieur, dans un salon, deux dessus de
porte représentent des dames en traîneau ; et les
pUques de cheminées conservent les initiales du
maître et la couronne de baron; tout autour se
dressent de beaux ombrages, à peine entamés de
nos jours par des constructions nouvelles, — et
▼ers l'entrée, les anciennes prisons plongeant
dans des caves sombres.
La chapelle seigneuriale, encore desservie au
xviii* s. en était dédiée primitivement à saint
Eustache, où s'ajouta par une fondation nouvelle
le vocable de Ste-Catherine. — Au pied du châ-
teau s'élevait l'antique égliae de St-Léger dont
le souvenir même est perdu et dont encore au
XVI !• s. les textes décrivent les ruines entre le
ruisseau, la muraille et le chemin menant du
pontceau de la fontaine à la poite du château.
Il y existait une source, qui s'épanche actuelle-
ment dans l'enceinte du lavoir public, où l'on
venait tremper des chemises pour guérir les fié-
vreux et encore réputée pour les maux d'yeux.
Cette église est mentionnée dans le prétendu
diplôme de Dagobert (631) avec une église
de Saint-Jean-Baptiate , qui est sans doute
l'ancienne chapelle baptismale. — Cet acte, évi-
demment faux mais de rédaction relativement
antique, ne fait mention aucune de V église St-
Pierre. — Véglise St-Denia, qu'il prétend de
fondation royale, fut dédiée en 1040 seulement
par l'évèque Hubert. Trois seigneurs du pays
se partageaient les revenus des deux églises avec
les prêtres et c'est en 1063 seulement que le
principal d'entre eux, Gontier, du consentement
des deux autres, établit un Chapitre de 4 cha-
noines, — plus tard de 6 chanoines, — pour les
desservir. En 1096, l'abbé de Tournus, sur la pro-
duction du diplôme royal, s'en fit adjuger par le
pape Urbain II la suzeraineté, et de nouveau par
l'évèque Ulger en 1125. Les chanoines restèrent
à la nomination du seigneur mais à la présen-
tation du prieur de Cunaud où deux chanoines
devaient assister aux fêtes de Notre-Dame. La
fortune du Chapitre et l'église même furent en
grande partie ruinées pendant les guerres du
Ziv* s., son chartrier mis au pillage pendant
celles du xvi« s. Un privilège du roi Henri IV
(SO décembre 1605) lui accorda pendant 14 ans
un droit sur la vente au détail du vin. Dès la fin
du xTiii« s. la toiture qui avait remplacé la voûte
écroulée ne tenait plus. Un décret du 12 juillet
1791 y créa une cure en y réunissant les paroisses
de la Chapelle et de Soulanger, mais le jour
même de l'installation du curé Grignon (18 no-
vembre\ Soulanger, Douces et même Doué pro-
testèrent contre cette création inutile qui ne tint
pas. Un décret du 30 mai 1806 attribua la
propriété de l'église supprimée à la fabrique de
St-Pierre qui fut autorisée le 18 août 1811 à
l'aliéner. Elle a passé de mains en mains, pro-
mise sans cesse à des destinées nouvelles. C'est
aujourd'hui une ruine irréparable, le chœur à
pans coupés (xiii* s.), autrefois historié du haut
en bas de fresques à personnages, le transept
surmonté d'un clocher carré, aujourd'hui éven-
tré et découronné mais dominant encore au loin
l'horizon, les ailes et la haute et vaste nef nues,
vides, les colonnes éclatées, la voûte (xn« s.)
pourrie par les pluies, menaçante, l'œuvre en-
tière superbe encore mais qui n'attend plus que
la mine et la pioche. Dans un coin gisent deux
débris de statues dont un reste de tombe de cha-
noine. Une vue en est donnée dans de Wismes.
Il résulte d*une enquête de la fin du xvi* s.
que de tout temps la cure principale était à St-
Denis. Tout au moins les fiançailles et les ma-
riages se célébraient à St-Denis. Le cimetière de
St-Pierre attenait à l'église de St-Donis, dont les
chanoines y prêchaient la Passion le Vendredi-
Saint; aux Pâques le curé de St-Pierre y venait
faire bénir le pain, dire sa première messe et
communier ses paroissiens. — Les baptêmes se
célébraient dans la chapelle St-Jean attenant
à St-Denis et qui fut ruinée par les guerres civiles
vers 1574. Tous les trois ans le Chapitre affer-
mait les revenus paroissiaux & un de ses cha-
noines à charge de desservir la cure de St-Pierre
comme vicaire perpétuel. Une bulle du 15 oc-
tobre 1500 en prononça même l'union au Chapitre
mais elle fut cassée par arrêt du Parlement. C'est
seulement par transaction du 5 janvier 1576 que
les chanoines, en se réservant leurs droits suze-
rains, autorisèrent à St-Pierre l'installation des
fonts et la célébration des mariages, sous l'obli-
gation défaire les Pâques à St-Denis.
Curés : Yves Lemoine, 1456. — Ant. Gué^
rineau, 1500. — Pierre Lamoureux... — Jean
Leclerc, 1530. — Jean Bodet, — Ant.
Hervé... — Pierre Lesueur, licencié en droit,
pourvu dès 1574, mais en concurrence avec Denis
Degaigné, Jean Lancelot et Médard de Canaple,
et, sur leur désistement , présenté de nouveau
par le Chapitre le 12 décembre 1575 et nommé
par l'évèque le 28 janvier 1576. ^ Mathurin
Callouin, 1587, qui résigne en 1592. ^ Pierre
Radel, du diocèse de Carcassonne, docteur ès-
droits, aumônier du roi, chanoine de St-Denis,
présenté le 30 avril 1592. ^ Christophe Michel,
docteur ès-droits, conseiller et aumônier du roi,
fils de René-Michel de la RochemaiUet, nommé le
20 avril 1602. installé le 21 juillet. Il parait ré-
sider, et le l«r avril 1625 est inhumé au bas des
degrés de l'autel de N.-D.-de-Pitié, auprès de son
père. — Bladot, insullé le 12 avril 1625. —
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DOD
Marin Pichon, avril 1696. f le 99 juin 1639.
— Jean Souriceau, qui résigne en septembre
1639. — Jean LeceBvre, septembre 1639, installé
en avril 1640. — Lonis Dufreane, 1642. —
Boufin, 1647. — René Pineau, 1664. — Aucnn
de ces prêtres ne réside. -^ Jean Savary, 1669,
inhumé le 20 septembre 1696 dans le chœnr. *
Guihert, novembre 1696. octobre 1699. — Des-
triché, octobre 1699, janvier 1701. — D. Che-
valier, janvier 1701, juin 1703. — Michel Tko-
rode, juin 1703, f le 21 juillet 1720, &gé de 48 ans.
— Lettrie^ 23 juillet 1720. septembre 1722. —
Pierre-René Guibert, 16 septembre 1722, f l®
25 août 1743, Agé de M ans. — Michel Lemarié,
docteur en théologie, septembre 1743. f le 28 oc-
tobre 1782, Agé de 71 ans. — René-Florent
Bellamy, janvier, mars 1783. Il desservit plus
tard jusqu'en 1820 St-Paul-du-Bois. — Peltier,
le jeune, avril 1783, devient chanoine. — Denis-
Foy Peltier, licencié en droit, avocat au Parle-
ment, août 1783, avril 1791. Il avait demandé
8 jours de réflexion avant de prêter serment,
prit jour pour le prêter, puis présenta une for-
mule de sa façon qui ne fut pas acceptée. —
Franc. -Alexis Moreau, vicaire de St-Pierre de
Saumur, élu le 10 avril 1791.
Le premier établissement des Récollets date
de 1582. Les habitants, qui les avaient appelés,
firent à leurs frais, avec autorisation royale du
6 septembre 1602, bAtir un couvent et approprier
une chapelle spéciale à la gauche de l'église pa-
roissiale en 1606. La maison fut incendiée, avec
ses archives, en 1713. Elle n'en comptait pas
moins 18 religieux en 1744 mais 8 seulement en
1790 dont 6 réclamèrent leur liberté. La Biblio-
thèque possédait à cette date 1510 volumes de
théologie et un seul manuscrit de Matthiolus ; la
chapelle, 4 tableaux,une Ste Catherine, une Vierge,
une Nativité, deux reliquaires, un Christ, le tout
donné le 5 février 1792 A l'église de St-Denis.
La ville ne fut pourtant constituée en munici-
palité que par lettres patentes de novembre 1694.
D'autres lettres du 22 août 1698 lui concèdent
des armoiries : de gueules au D d'argent à
la fleur de lys de même en abîme. La
création d'un bureau de poste communiquant
deux fois par semaine avec Saumur date du
3t mars 1730. ^ Nul revenu patrimonial ; pour
toute ressource la moitié des octrois sur le vin,
affermés bon an mal an 800 1. au commencement
du zviii* s. ; puis une taxe sur les diverses en-
trées qui d'abord affermée plus de 13.000 1. ne
trouvait plus preneur A bail en 1782. An moment
de la Révolution la misère du pays entier était
extrême. Au lieu des douze tanneries autrefois
A l'aise, une seule y vivait de gêne. — La milice
bourgeoise se réorganisa d'elle-même dès 1789
ainsi qu'une cohorte de volontaires, dont le dra-
peau, porté par Cousineau, fut béni le 30 août.
Il fut déposé le 18 juillet 1791 dans l'église St-
Pierre par le lieutenant-colonel Louvel et le
corps des officiers. — Le 20 mai 1792 eut Ueu la
plantation par le maire Guibert de l'arbre de la
liberté autour duquel dansèrent « les dames pa-
triotes ». — Placée dès le début au centre de la
— 58 — DOU
guerre de Vendée, la ville fut occupée d'abord par
l'état-major du général Leygonier (avril-mai 1793).
puis envahie le 7 juin par les Vendéens qui
y séjournèrent un jour, de nouveau le 3 août*
reprise le 5 par les Républicains, fortifiée par
l'adjudant Berthelot depuis les Quatre -Vents
jusqu'AlaCroix-St-Mars eténergiquement défendue
le 14 septembre contre une furieuse attaque,
qu'appuyaient 6 pièces de canon. Les assaillants
sont forcés A la retraite après deux heures de
combat et dès lors la guerre s'éloigne.
L'antique Doué. c'est-A-dire la Chapelle, s'éle-
vait et resta jusqu'A la Révolution dans le dio-
cèse de Poitiers ; le Doué neuf ou Doué actuel, en
se transférant A quelques centaines de mètres,
entra dans le diocèse d'Angers. — La ville relevait
de l'Election, de la Subdélégation et du District en
1790 de Saumur. Elle fut quelque temps en 1788
le chef-lieu d'un district, comprenant vers N jus-
qu'A la Loire, Trêves, Gennes et même les Rosiers.
Maires : Noble h. Barthélémy Chrétien,
maire perpétuel, par brevet royal du 4 novembre
1694, se retire dès les premiers jours de 1718 A
Brossay et y meurt syndic de la paroisse le
13 août 1737, âgé de 88 ans passés. — Pierre
Bineau, A titre alternatif, 15 décembre 1720
jusqu'en 1732, f le 28 mars 1754, Agé de 77 ans.
— Athanase Bineau, l'aîné, 16 janvier 1723. —
Un édit supprime la charge en novembre 1733.
— Un autre la rétablit le 26 septembre 1736,
A titre alternatif mi-triennal, au profit du même
titulaire qui n'en jouit que deux ans, étant mort
le 10 octobre 1738. '- Il fut remplacé par Michel-
François Martin Du Chesnay^ iO janvier 1740-
1745, en partage avec Denis-Martin-Elie Jamet,
nommé avec Bineau le 26 septembre 1736, et
qui fut continué le f' janvier 1746 avec Jean-
Baptiste Jolivet de la Véronnière. — Ce der-
nier est institué maire unique par brevet du
l»r janvier 1753. — François Frémy , 12 sep-
tembre 1765, décembre 1782. — Guy Delà-
vau, 6 janvier 1783, 20 juin 1790. — Jacques
Bineau-des-TerreS'Noires , élu le 22 juin
1790, 3 novembre 1791. — Alexandre Guibert,
14 novembre 1791, 18 messidor an VIIL — Nie-
Julien Fillon, 30 messidor an VIII, 20 juin 1804.
^ Alexandre Caffln, V. ce nom, par arrêté du
23 juin 1804, 7 août 1815. — Juan-Louis Bailler-
geau, V. ce nom, 15 août 1815, 15 juin 1821. —
Athanase-Pierre-Désiré Bineau , 16 septembre
1821, 9 septembre 1830. — Pierre-Denis-Guy
Vaslin, V. ce nom, 14 septembre 1830, 25 fé-
vrier 1848. — Camille Guionis, élu le 10 sep-
tembre 1848, en fonctions encore en 1874.
Arch. de M.-et-L. G 27, 93. 95, 99. 188, 193. 105, 198;
D 36 ; B 520 ; G 449419 et Ghap. de Doué. — Li^. Bl., f. 7.
— Arch. coaun. — Pardessus, ÎHplom, chari., t. II, p. 9.
tplc
II, p. ».—
1854. t. I,
Roger, p. 135. — Louvet. dans la Rev. d'An]., 1854. t. I,
p. 290 et 298.— Besnard. Mémoires, Mss. — Chron. d'An-
-" -,82,36,490,191.— C
JRev. <PAnj., 1860.
jou, 1. 1. p. 283; t. II, p. 31, 82, 36. 190, 191.— Gl. Ménard,
Mss. 875, t. II, p. 1*1. — Bev. «TAiy., 1860. p. 429. —
Hiret, p. 5hi.—Répert arch,. 1863, p. 410; 1865, p. 937;
iou8, p. 292 ; 1869, p. 272.— De Wismes. l'A n/ou. — Trin-
cant, Mss. 989, f. 41 et 133. — Sa^ary, Guerres de l'Ouest,
1. 1. — Brun, de Tart., Mss. 870, f. 468. — MabUlon, De Re
Diplomat, p. 330 ; Arm.Bened., t. II, p. 410.— Afi^. des
Antiq. de VOuest, 1838, p. 300. — Adr. Valois, NoHL
Gall, p. 554. — GboppiD, Dt Sacra Polit,, l U| tit. 6,
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DOU
— 59 —
DOU
n. 924. — La Swvaffère, Bte. de Diaert,^ p. 118. — De
CaumoDt, Cours d^Aniiq,, t. U. ^ Ghifilet, Hist, de Vabh,
de 7bttmi»,p. CXLIX et p. 28.— Couf.<rAnJ.,t.n,p. 1079.
Doué {Jean), né le 10 septembre 1747, entré
à rOratoire d'Angers le 16 mai 1766, professait
la rhétorique an Collège d'Anjou. Le Mss. 1115
comprend le cours de Tannée 1783 et a pour
titre : La Rhétorique ou VArt de bien parler,
contenant, outre les règles communes, plu-
sieurs observations nouvelles et une infinité
de citations propres à former un bon ora-
teur. — Il n'est pas autographe, mais il porte la
signature de l'auteur.
Doué {Nomnand de), chanoine de St-Mau-
rice d'Angers dès 1116, plus tard archidiacre
d'Outre-Loire et doyen , devait être fort âgé
qaand il succéda à Tévôque Ulger et fut consacré
le 6 mars 1150, n. s. Il avait déjà doté d'orne-
ments précieux, d'une piscine entre autres, d'un
travail admirable, l'église cathédrale. H en fit
alors remplacer la couverture en bois, ruineuse
et pourrie, par une voûte de pierre. Au Chapitre
il donna l'église de Vilaines, acquise de ses de-
niers, du temps de son archidiaconé, — à l'abbaye
de Toussaint, l'église St-Pierre-du-Lac, 1152, — la
môme année encore, à Marmoutiers, l'église de
Vem. L'acte original de cette dernière donation
est conservé aux archives de Maine-et-Loire et
porte la croix autographe du prélat, qui y figure
assisté de l'archidiacre et du maltre-école, ses
neveux. — Il mourut en 1153, le 27 avril,
d'après la chronique de St-Aubin, le 6 mai, sui-
vant les nécrologes de Sl-Serge et du Ronceray,
le 4, au dire du calendrier de St-Maurice. —
On lui donne pour armes de gueules à deux
léopards d'argent. — Après lui l'épiscopat
resta deux ans vacant.
Arch. de ll.-et-L. G 788, f. 66; — Mss. 624-629.—
Chroniq. «TAm., t. II. — Lehoreau, Mss., t. I, p. 570.
-^BérUrt. archéol., 1863, p. 269. - D. Hooae., XVI,
p. 160/
Donère (la), ruiss, né sur la c"» de Ver-
nantes, s'y jette dans le Lathan ; — 5,040 mot.
de cours; « d., c»« de Cuon; « la (Basse, la
Haute ), ff., c»« à*Aviré, — relevaient de la
Clergerie et pour partie, des Jonchères (E 513).
— En est sieur Phil. Cibel, 1642.
Douet» Ductus aque, Ductus, Duiptus,
nom commun à nombre de ruisselets innommés.
Douet (le), ruiss. né sur la c»« de Forges,
traverse celles de Meigné, les Ulmes, Rou, Distré
et se jette dans le Thouet ; — a pour affluents
les ruiss. de Folette, des Marais-de-Rou , de
Verne et de la Fontaine-des-Uhnes ; — 11,000 m.
de cours; »» f., c»« de Champigné. — Duetum
1082-1094 (2« Cartul. St-Serge , p. 141) ; —
ruiss., né sur la c" de Martigné-B., s'y jette
dans le Layon; — 1,800 met. de cours « f.,
c«« deNoellet. — La Douète (Cass.); « f.,
c»« de St-Aubin-de-L; « (le Grand-), f.. c" de
TilUers. — Ane. bois taillis comprenant encore
22 arpents à la fin du xviii« s., il appartenait au
Chapitre de Clisson, sur qui il fut vendu nat^ le
quatrième jour complémentaire de l'an IV; —
(le Petit-), f., cn« de Tilliers; — h., c»« de
Vcmoil'le'Fouricr.
Donet-Aiibert (le), miss, né «nt U c"« de
Torfou, entre sur celle de Ronssay, près les
Houlières, et s'y jette dans le miss, de PErgu-
lière, en face le moulin à vent de Ciopin; —
2,500 m. de cours.
Douet-GalUeau (\é), f., «»• do Vemantes.
Douet-de^'Aune (le), f., c»« de St-Ger-
main-lès-M. — Le Doit de L. (Cass.). — Le
Droit de L. (Et. -M. et Vent. nat.. an VI). —
Ancienne dépendance de la Perrinière.
Doiiet-de-Loup (le), f., c»« de Drain. —
AfedictanadeDuctoXwpî 1180 circa (Chantoc..
ch. or. 18). — Medietaria de Lupo 1186 (Ib.).
— Le Doigt de L. (Rect ) ; « donne son nom
parfois au ruiss. des Robinets.
Doiiet-GileC (le), ruiss. né sur la c"« de
St-Macaire-en-M., s'y jette dans la Vrenne; —
1,550 m. de cours.
Douet-I^ardé (\s), t., c«« d'AWonncs. —
Le Doilardé (Cad.).
Douet-Neuf (le),cl., c»« de la Pommeraie.
Douets (les), f., c"« de Brion. — La met.
des Douets 1632. — La maison et héberge-
ment des DoiU 1679. — Les Doyes (Cass.).
— Domaine dont la maison et le principal enclos
étaient entourés de douves. — Appartenait au
commencement du xvii« s. à Olivier, puis à Jacq.
Bouguier, en 1632-1679 à René de Monceaux. Sa
veuve Elisabeth Vaslin d'Esliant vendit en 1679
la terre k d"« d'Andigné. veuve de n. h. Michel
Bertrand de la Saulaie. Elle appartient en 1701.
par acquêt de d»« Judith Leroyer, à Pierre
Daudin, chapelier à Baugé.
Arcb. du ehâteaa de Ghetigné.
Dotf«<*(les). — V. la Fontaine-de-Linitre.
Doufpeau, f., c"« de Daumeray.
Do«sellerie (la), c»« de Chaudefonds. ^
Laireau, maisons, carrois de la fontaine
delaD. 1456 (E 658).
DouiUetterie G*), cl-. c«« de Somloire,
dépendance de la chapelle des Douillets en l'église
de Soulaine, vendue nat' le 10 février 1791.
Doninlére (la), f., c»» de la Henaudière;
— donne son nom à un ruiss. né sur la com-
mune, qui s'y jette dans le Garrot ; — 1,600 met.
de cours; — f., c»« de St-George^sur-Loire.
Doninlére-IVeiive (la), f., c»« de la Re-
naudière.
Doolirlibre G*)» '•. c»« de Geste. — La
Douevière (Cass.).
Doulalserié (la), f.. c»« de Pouancé.
DouU {Guillaume), professeur d'éloquence en
T'Académie protestante, à Saumur, 1670. — Son
fils Guillaume y était docteur en médecine, 1673.
Doussale (la)t f., c»«de Feneu% - f.. c»«
de Thorigné.
Doussé» vill., c»« de Chazé-sur-Argos. —
La Bellangeraie autrement le Haut-D.
(E 1401, 1396). — Donçay (Cass.).
Doussé 9 vill., c»« de Daumeray, dans la
paroisse de St-Germain. — Doxiacus 1082-
1094 (2« Cartul. St-Serge, p. 302). — Doxeiacus
1104 (Daumeray, ch. or. 33). — Doxeium 1114-
1150 {V^ Cartul. St-Serge, p. 110, 160 ; 2« Cartul.
p. 195, 290, 292). — Dosse 1208 (St-Serge, Pr.
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DOU
— 60 —
DOU
de Sceaux). — L'ahhaye de JDou8$é 1705» 1709
(Et. -G.). — Avec antiqne chapelle dédiée à saint
Etienne. Sa statue en bois (xvi« s.) gtt délais-
sée par terre au coin de Tautel qne parent les sta-
tues neuves en plâtre de la Vierge et de St Joseph ;
dans la fenêtre du fond, une vieille et curieuse
statue de Vierge noire. — L'édifice placé au milieu
du village, forme un rectangle, construit en petit
appareil irrégulier, à pignon tronqué avec cam-
panile à deux baies dont une bouchée. Le mur
latéral sud est percé d'une haute et étroite fenêtre
romane évasée. Une porte plein cintre à claveaux
réguliers, semblable à celle de la façade, s'y
ouvrait, couverte en partie par un des contreforts
qui flanquent le centre et les angles. — On y voit
dès la fin du xi« s. un prieur établi» Hugo, sans
qu'aucun document renseigne sur la fondation
du prieuré , qui fut presque aussitôt sans doute
uni à la mense abbatiale, domua ahhatialis de
DoBBey^ dit une charte de 1513. Frère Olivier
Boucher est dit en 1460 gouverneur et adminis-
trateur pour les moines de Marmoutiers de la
chapelle de Doussé. Elle resta desservie jus-
qu'à la fin du xviii* s. par un chapelain et
s'ouvre aujourd'hui encore aux Rogations, et
en temps de Pâques, pour le service des in-
firmes et des vieillards.
La terre donnait son nom au xii-xiv* s. à une
famille riche et puissante, qui possédait jus-
qu'aux moulins de Dangé. Huet de la Ghesnaie,
V. ce nom, mari d'Anne d'Aussigné, en était
seigneur en 1486. — Le château seigneurial,
« maison assez forte », dit Louvet, était occupé
par un parti de ligueurs en octobre 1589. Le
21 mars, M. de la Rochepot y amena d'Angers
du canon. La place se défendit mais le lende-
main dut se rendre à composition, la garnison
sortant avec l'arquebuse, l'épée et tout ce qu'elle
put emporter. Un capitaine y resta avec quelques
soldats pour empocher tout retour. — Le château
appartenait sans doute dès lors à François de
Sousson, qui y demeurait en 1595 et y épousa cette
année Anne de Domaigné. Leur fils y natt le
30 juin 1597. —En est sieur Hector de Ghivré, 1618,
1635; — Simon Pilloys, prieur du Saullay, curé de
Notre-Dame-du-Pé, qui y réside, 1651. — Jacq.
de Vacher, écuyer, fils de Gh. de V. et de Fran-
çoise de la Roussière, qui épouse le 29 mai 1675
Radégonde de la Ghapelle dans la chapelle d'Aï-
lencé; — Louis-Gharles Le Vacher, 1683, leur
fils ; — Jacques iLe Vacher, écuyer, 1707, qui
épouse le 27 octobre d^^» Marie-Louise d'Andigné
de la Ragoti^; — Gh.-Louis-Joseph-Alexandre
de Ganonville de Raffetot, 1754.
Arch. de M.-et>L. E 3979 et Arch. munie, de Danmeray.
Doussé (le), ham. , c"« de SouXaire-eUB,
— Iter per quod itur de DaouBsay ad ripa-
riam de Sarta 1438 (Ghap. St-Martin). —
Douce (Gass.).
Dontre (la), quartier à* Angers, comprenant
toute la partie située, par rapport à la Gité, outre
Maine, de ultra Meduanam,
Doutre (la), f.. c»» de St-Michel-et-Ch,
Douire (la), miss, né sur la c"« A'Allençon,
s'y jette dans le Montayer; — 500 m. de cours ; »
chat., c»« du Bourg-d^Iré. — Ane. fief relevant
de la Roche-d'Iré. — En est sieur n. h. Glande
Gormier, 1637, 1670, de qui hérite Françoise
Cormier, veuve de Jacques Grandet, lieutenant
de la Maréchaussée d'Anjou dès 1672; — en 1784
à Etiennette-Gatherine-Françoise Gourreau, veuve
de Marin-Louis-Gourreau de la Blanchard ière,
qui y meurt le 5 janvier ; — aujourd'hui au
comte Henri d'Armaillé, par sa grand'mère née
Gourreau de la Bl. 11 vient d'y faire reconstruire,
auprès de l'ancienne gentilhommière qui porte
encore les armoiries des Gourreau et la date 1694,
un élégant château (arch. Bibard), mi-partie
brique, le corps principal à large toit rectangu-
laire, d'où émerge le toit en cône tronqué d'un
pavillon central en saillie, précédé d'un escalier
à l'Italienne, entre deux pavillons à toits pointus.
On y conserve le premier drapeau pris par les
Français en Algérie, offert par le 14^ de ligne à
son colonel, plus tard général René d'Armaillé, et
un sabre, portant les prénoms Charles^Ferdi-
nand, du duc de Berry, que le prince avait
échangé par affection avec son compagnon d'armes ;
— donne son nom à un miss, né sur la com-
mune et qui s'y jette dans la Verzée ; — 800 m.
de cours; — f., c"« de Faveraie. — La Doue
1682. 1737, 1700. — La Douve 1705. 1777
(Et. -G.). — La Doue (Raimb.). — En est dame
en 1540 Renée Lebreton. veuve Gadu, qui relève
de Tigné (G 105, f. 314) ; - f., c»« de Faye ; -
f., c"« de la Poitevinière ; ^ m»», c°« de Ra-
blay ; « f., c"« de St-Sauveur-de-Flée.
Douves, ham., c^^ de St-Hilaire-du-Boia.
— Ane. fief relevant de Vihiers avec logis noble,
garennes et jardins, dont est sieur en 1434 Jean
Fouquet, mari de Jeanne de Saint-Macaire, en
1530 René Groussin, sieur de Bouillé-Saint-Paul,
Joachim Barlot 1564, Gharles du Laurent 1633,
Guy Poulain 1740.
Douves (les), f.. c"« des Verchera. — Les
fiefs, terre et seigneurie des Douves 1579
(E 1187), relevaient de Vihiers, Passavant et la
Roche-Bousseau et furent vendus le 28 novembre
1579 par Joachim Barlot, écuyer, sieur des Noues,
mari de d"« Gillon Fouquet, à Girard Sorin,
marchand du Puy-Notre-Dame, sous faculté de
rachat. — La terre appartenait en 1604 à dame
Olympe Martin, veuve de n. h. Séb. Réorteau,
en 1666 à JuUen Doyneau, chevalier, mari
d'Anne Lucas, ^ en 1699 à h. h. m* Pierre
Gourion, bourgeois, qui y résidait avec sa femme
Valentine Ghauvel,— en 1780 à Denis Guéniveau,
qui i cette époque relevait de Bucy-Fontaines. —
Une partie seulement fut vendue nat^ sur Denis
Dnsoul, avec la met. de Marsoles, qui en dépen-
dait, le 19 messidor an IV.
Arch. de M.-et-L. E 581 et 1187. ^ Arch. comm. Et-G.
Douves (les), f., c»« de Villebemier.
Douves-des-Haies (les), miss., naît en lac"«
de Brion, dans les aunais de la Pichonnière, passe
au Gué Punay sous la route départementale de
Baugé, coule du N. au S., passe au village des
Baudrairies, au Grand-Perray, dans les douves
du château des Haies, reçoit le ruiss. de la Fon-
taine près le Passoir et se perd dans le ruisseau
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DOU
- 61 —
DOV
des Haies prés les Autais; — 4 kil. de cours.
Bouvet, cordelier/ peintre. J'ai va de loi une
tète de St Pierre, signée et datée 1735, d'ailleurs
sans aucun mérite.
Douvres (Henri-François de) , docteur en
médecine de la Faculté d'Angers, né à Riaillé,
diocèse de Nantes, en 1761, épouse à Angers le
19 juillet 1776 Ambroise Proust, veuve Gordier,
qui meurt le 25 septembre.
Douvy, viU., c<*« d*Epied8, sauf le moulin à
eau qui est de la c^^ de Méron. — Ane. fief
appartenant aux xvii«-xviii« s. à la famille de
Bussy, seigneur d'Epieds. Il y existait à 700 m.
vers N. une chapelle de St-André, où Ton ma-
riait encore au xvii* s. — En janvier et février
1632 plusieurs inhumations ont lieu « près la
croix de Douvy » à cause de la contagion.
Doux, ham., c°' de Baracé.
DonsLsunl (Jean), maître maçon, Angers,
figure fréquemment, mais sans détails importants,
dans les Comptes de l'HOtel-Dieu de 1400-1420.
Douze-Sons (les), f., c<^* de St-Quentin'
lèS'B.
Donzillë, f., c^^ à* Angers. ^ Doziliacua
1171 (St-Aubin, Luigné, t. I, f. 2). — Dozille,
domua et herhergamentum et vinee apud
Dozilleum 1234 (Ibid., Sacristie, t. I, f. 1).
— Douzillé-enSaint-Laud 1590 (Et.-C.). —
Le Grand' Douaillet (Gass.). — Ancien logis
situé sur le chemin de Ste-Gemmes-sur-Loire, au
carrefour des paroisses de St-Aubin des Ponts-
de-Gé, Ste-Gemmes et St-Augustin ; — appar-
tenait en 1698 à René Avril, prêtre, en 1720 à
Thomas Gautier, en 1742 à Thomas Gouabet, en
1778 à Math, et Arnaud Gautreau, chanoines
de St-Martin et de St-Laud. — 11 parait avoir
eu antérieurement des maîtres de haut parage,
qu'aucun document ne me révèle. Sur le portail à
balustrade est inscrite au tuffean central la date
1680 ; sur la façade N. une des deux grandes
tucames à fronton armorié porte la date 1429,
qu'il faut lire 1629; au rez-de-chaussée, une che-
minée avec plaque aux armoiries de la Trémouille ;
une Vierge en marbre blanc, provenant de l'é-
glise St-Laud, glt par terre en deux morceaux;
dans une salle, une cheminée du xvi« s. avec
plaque au lion rampant, qui porte en chef un
lambel à trois pendants et une couronne de mar-
quis; au premier, une cheminée à manteau
droit avec fresques du xvi« s., représentant des
amours, un paysage et sur le tuffeau central une
femme armée ; un écu mutilé, portant un semis
de fleurs de lys, au chef d* or, au lion passant
de sable, timbré d'un heaume de fasce; pour
support, deux amours ; sur les murs s'étalent de
belles tapisseries du xvi* s.; sur la cheminée de
la chambre voisine, une Adoration des Mages
(xviii* s.).
DonzUlé (le Petit-), cl., c»« de Ste-Gemmes-
sur 'Loire. — Le Petit-Dousillet (Gass.). —
Appartenait du xvi* au*xviii« s. à l'abbaye de
Toussaint qui la relevait du fief de Fontaine-
Milon; — dans les dernières années du xviii« s. à
la confrérie des bourgeois d'Angers sur qui elle
lot vendue nat^ le 19 février 1793.
DouxUlean, f., c"« de St-Hilaire-du-Bois.
— Appartenait en 1772 à M"* de Grignon, et
relevait du Goudray^Moutbault.
Dovalle (Charles), est né à Montreuil-Bellay
le 23 juin 1807, dans une vieille maison à tourelles
de la rue des Bancs. Son grand père était sénéchal
de la baronnie. Son père, procureur du roi dans
la ville et soldat de la République , revenait de
l'expédition d'Egypte. L'enfant fut élevé au Col-
lège de Saumur où son jeune talent se révéla si
bien, qu'il fallut fonder pour lui un prix de
poésie française. Reçu bachelier en droit à Poi*
tiers en 1824, licencié en 1827, il adressait cette
année même au Mercure de France sous la
signature de Pauline A., plusieurs pièces de
vers qui eurent un réel succès. En janvier 1828
il vint à Paris et entra dans une étude d'avoué»
où la muse le suivit, lui dictant entre deux dos-
siers des poésies qu'il glissait au Figaro, ^
Son Curé de Meudon courut la ville; et ce
succès le loucha moins peut-être qu'une jolie
lettre de Béranger, reçue en réponse à quelques
jolis vers. Bientôt il s'attacha au Journal des
Salons qu'il fut forcé, pour frauder la loi, de
publier souà trois noms : Le Sylphe, Le Lutin,
Trilby. Mais un article : Spectacle, écrit d'irri-
tation dans Le Lutin, à propos d'un coupon de
loge non disponible, ayant offensé par un calemr
bourg la vanité d^un directeur de théâtre, Mira-
Brimet, « qui ne serait jamais Mira-beau, > le
jeune poète, qui n'avait jamais touché un pistolet,
refusa toute excuse, accepta le duel et tomba
au second coup de feu (30 novembre 1829). Re-
cueilli chez un bûcheron, il survécut à peine deux
ou trois heures; mais l'émotion de cette mort tra-
gique fut saisissante et mit sa réputation en plein
éclat. Une souscription fournit le monument de la
tombe surmontée d'une colonne de marbre blanc,
qui lui fut élevée au cimetière Montmartre, et
Gartiller, Vaillant, Desnoyers s'empressèrent de
publier le recueil de poésies que tenait déjà tout
prêt leur ami. Ce volume, intitulé Le Sylphe,
parut, Tavant-veille de la représentation d'JËTer-
nani, précédé d'une lettre de Victor Hugo et
d'une notice émue de M. Lonvet, l'ami de jeu-
nesse et de travail de Dovalle (Paris, in-8<», 1830).
Il était devenu, avec sa couverture noire imprimée
en argent, une des raretés romantiques et se ven-
dait en ces derniers temps jusqu'à 70 fr. — Une
seconde édition, augmentée de quelques morceaux
inédits (Pans, 1868, Charpentier, in-32), a récem-
ment renouvelé le souvenir, si cher à ses contem*
porains, de ce doux et gracieux poète « mort,
« comme l'écrit Janin, sous le coup d'un imbécile
« qui depuis ce jour funeste est tombé dans tous
« les abîmes. » ~ Le portrait de Dovalle, dessiné
par lui'méme, appartient à son ami M. Louvet,
qui en a demandé dans le temps une reproduction
à un maître renommé. Deux dessins en ont été
pris pour ses deux sœurs, un troisième pour
M. Emile Grimaud, de Nantes. Le portefeuille, que
portait le poète et qu'a traversé la balle fatale,
est conservé à la Bibliothèque de Saumur, avec
plusieurs dessins charmants. M. Louvet possède de
plus, outra des chansons politiques, nombre de Mss.
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DRA
— 62 —
DRA
inachevéft, notamment nn scénario de taudetille '
intitulé jLes Mémoires de la comtesse de ***.
Emile Grimand, Ptotiee, dans la Beo. de Bret. et Vendée,
tirée à part (in-8*, Nantes, 1857, de 21 n.).— Bodln, Biogr.
Saumvr. — Maxne-et-L, du 2 mars l830, arUcle signé Gt
— J. (Uaretie, Eliaa Mercœur^ G. Farcy, Ch. Dovalle,
JLlp, Rabbe (Paris, in-lS de 117 p., 1864). — Gouloc,
Epoq, Saumur. — Afém. de la Soe. d'kgr. , Se. et
Arts d'Angers, 1869, p. 193, art. de Vict. Parie. — Revue
d^AnJou, 1868, p. 187.— Ach. Rousseau, France nouvelle.
— Gn. Asselineau, Biblioqr, Momant. -^ V. Hugo, Littér.
et Philosophie. — J. Janm, Bisi. de la littér.^ t. T, p. 74
et lettre Mss. — Notes particulières.
Doyau, f , c"« du Lion-^* Angers.
Doyenné (le), f., c''' à'Ecuilîé (Gass.); -•
f., c»« de St'Macaire-dU'Bois.
Drain» c«" de Ghantoceanx (6 kil.), arr. de
Cholet (47 kU.); — à 60 kil. d'Angers. — Dru-
nium 1060-1063 (Oiantoc., ch. or. 6). — Dran-
num 1100-1104 rib., n<» 1). — Droinum 1123
(Lobinean, Pr., p. 279). — Druginum 1151
{Arch. d*Anj., l. II, p. 86). — Ecclesia de
Drano 1556 (Et. -G.). — Dans la vallée et snr le
plateau gui borde la rive gaache de la Loire,
entre Ghantoceanx à TO , St-Sauvear-de-Lande-
mont (8 kil. 700 met.) et St-Lanrent-des-Autels
(7 kil. 200 mot.) an S., Lire (3 kU. 1/2) à l'Ë.
La route départementale n^ 1<4 de Montsoreau
à la Varenne borde an N. le coteau sur une lon-
gueur de 4 kil. Le bourg s'y relie à quelques
mètres par le chemin d'intérêt commun de Saint-
Laurent-des-Autels, qui le traverse de part en
part ainsi que le centre du territoire^ pour re-
joindre à l'extrémité vers S. la route départe-
mentale de Ghantoceaux à St-Lambert-du-Latay
par St-Laurent, qui passe du N.-O. au S.-E. sur
une longueur de 3 kil. 1/2.
La Loire limite le territoire tout du long
(4 kil.) vers Nord, en y formant les boires des
Grelliers, de la Rompure et de la Basse-Pierre ;
— y passe le ruiss. de Pont-Renault ; — y naissent
le ruiss. de la Ghampenière et ses affluents de la
Bossardière, du Grand-Pàtis, des Grétinières.
En dépendent les vill. ou ham. des Brevets
(13 mais., 53 hab.), de la Pierre dans une lie de
Loire (13 mais., 51 hab.), des Grelliers (12 mais ,
40 hab.), de Bréhéry (11 mais , 42 h.), du Bourg.
Gautron (10 mais., 26 hab.), des Grandes-Rai-
iiôres (9 mais, 28 hab.), de la Maison-Neuve
(8 mais., 23 hab.), de la Basse-Poiriôre (7 mais ,
37 hab.), de laForôt a mais., 42 hab.), du Bas-
Pé (6 mais., 25 hab.), des Haut et Bas-Frênes
(6 mais., 30 hab.), de la Rue (6 mais., 26 hab.),
deBégrolles (5 mais., 16 h.), du Moulin-Moreau
(5 mais., 17 hab.), de la Bouinière (5 mais,,
17 h.), de la Haute-Poirière (5 mais., 13 hab.),
des Petites-Mares (5 mais, 15 hab.), de l'Orion-
nière (5 mais., 31 hab.), des Grétinières (4 mais.,
21 hab.), des Gollineaux (4 mais., 23 hab.), des
Petites-RalUères (4 mais., 16 hab.), d'Aigrefeuille
(4 mais., 18 hab.), du Garroueil (4 mais., 12 h.),
8 petites agglomérations de 3 maisons et 45 fermes
ou écarts.
Superficie .«1,905 hect. 33 ares, dont 260 hect.
en vignes, 316 en prés, 1,130 en labours. Il sub-
siste à peine des 300 hect. de bois d'il y a 40 ans,
80 bect., dont to principal massif entoure le
chat, de Mésangean^ la forêt du Parc étant
presque entièrement défrichée, quoiqu'en mar-
quent encore les Gartes cantonales. — L'Ile de la
Pierre en Loire et partie de l'Ile-Goton (7 hect.
14 arcs), dépendent du territoire.
Population : 400 communiants en 1683. —
îli feux, 949 hab. en 1720-1726. — Î37 feux
en 1790. — i,3S7 hab. en 1821. — i,SOi hab-
en 1831. — 1,371 hab. en 1841. — 1,39È hab.
en 1851. — l,40i hab. en 1861. — 1,4^1 hab.
en 1872, dont 236 hab. (80 mais., 81 mén.) au
bourg, d'aspect assez triste, sur le flanc méri-
dional du coteau, mais en vue d'un riche hori-
zon, tout le long de la Loire, à travers les peu- .
pliers, les trembles et les saules de la vallée.
Bureau de poste d'Ancenis (Loire-Inf.) —
Perception de Lire.
Ni foire ni marché. — Gommerce des vins et
des foins; — pêche et marine; — 10 tonneliers.
Mairie avec Ecole communale de garçons
à l'extrémité S.-O. du bourg. — Ecole commu-
nale de filles (sœurs St-Gharles) dans le local
emprunté de la Rivellerie, à 1 kil. vers S.-O.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (cure, 19 bru-
maire an XI) , n'a d'ancien que le chœur ,
avec voûte à huit nervures prismatiques dont la
clé porte un écusson paiti, caché sous le badi-
geon ; au fond, à l'extérieur, un autre apparaît
au lion léopardé en chef. Nulle œuvre à remar-
quer qu'une grande statue de Sto Apolline, en
terre cuite, réputée pour le mal de dents, et
une vaste toile moderne réprésentant l'épisode
de la Véronique.
Une église neuve en style du xiv* s. (archlt.
Tessier, de Beaupréau), s'achève à 100 met. de
l'ancienne, sur la gauche du chemin de St-Lau-
rent, à l'ombre d'un beau massif de marronniers.
Le Presbytère est un bâtiment moderne. —
Le Cimetière^ au N. de l'église actuelle, renferme
la tombe avec bas-relief du secrétaire de l'Aca-
démie de Nantes, Biton, qui s'y noya vers 1853.
Le nom seul de Drain indique une localité
antique ; mais aucune trace même n'est signalée
de la voie qui remontait de Ghantoceaux le long
de la rive gauche, franchissant le ruiss. sur un
pont de pierre, mentionné encore au xi« s., et
qui a laissé son nom à la ferme de l'Arche.
L'origine de l'église est restée aussi inconnue.
Tout le pays dépendait jusqu'au xi« s. et plus
tard encore de la Bretagne et l'église appartenait
à la cathédrale de Nantes, à qui le roi Louis YI
en confirma la possession (1123). Le seigneur de
rOrionnière présentait la cure et jouissait jus-
qu'à la Révolution des droits et privilèges de
fondateur. — Curés : Jean Guilloteau, anc.
vicaire de Ghantoceaux, installé le 7 juillet 1560,
t le 11 décembre 1583, dans l'hétellerie des
Trois -Trompettes, à Nantes, où il était réfugié
pendant les troubles, inhumé à Drain le 13. ^
Jacq. Bille, 1594, 1604. — Guill. Coicauld,
2 février 1604, f le 4 février 1625. — Louis de
Savennières, licencié ès-droits , sieur d'Auverse
et de la Boulinière, novembre 1625, f le 15 oc-
tobre 1652. — Maurice Vincent, août 1653, f le
31 décembre 1684. — Basile Belat, février 1^85,
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DRA
— 63 —
DRE
f le 21 octobre 1708, âgé de 48 ans. » Louis
Toullelan, 11 novembre 1708, f le 2 avril 1727.
— Oaude Tranchant du Tret, septembre
1727, 1757. — Les registres manquent jasqn'en
1764- — Dugruy Poullain des Landeîlea,
1764, mars 1782. La tradition lui attribue des
peintures qui se voient encore dans Tancienne
cure, aujourd'hui convertie en auberge. Une
cheminée du premier étage y conserve un tru-
meau en pierre sur lequel est représentée la
Chute d'Adam et d^Ève, avec guirlandes de
fleurs et décoration de motifs divers non sans
élégance. ^ P. René de la Brosse, avril 1782,
juillet 1789. — Guéhéry des Landelles, ancien
vicaire, novembre 17&à, jusqu'au 17 octobre
1792. Il prêta serment, quoique la paroisse fût
supprimée.
Le pays faisait partie de la baronnie de Ghan-
toceaux. Longtemps couvert de landes immenses
et de bois peuplés de loups, il devient comme
un repaire de haines et de crimes pendant les
guerres religieuses de la fin du xvi« s. Ses re-
gistres paroissiaux offrent pour cette époque un
intérêt rare par les mentions réitérées de morts
violentes et de faits de guerre. De 1575 à 1588 les
Huguenots à maintes reprises occupent le village et
la dernière fois en septembre 1588 saccagent Té-
glise. Le passage fréquent des troupes royales au
xvii« s. y amène d'autres misères. Les épidémies
aussi y apparaissent nombreuses, celle de 1563
terrible entre toutes, qui emporta dans les six der-
niers mois seulement 133 habitants, sans compter
comme le mentionne le 3uré, « grand nombre de
« pauvres inhumez sans m'en avoir parlé ni à
< mes prestres » dans un cimetière improvisé en
dehors du bourg sur le faite des coteaux, vis-à-
vis le moulin Moreau ; — en octobre et novembre
1639, 105 décès, — 120 en 1781. — La misère
d'ailleurs avant la Révolution était complète. On
y comptait cent familles de pauvres.
La paroisse avait pour annexe jusqu'en 1770
la fillette de Saint-Laurent-des-Autels. Elle dé-
pendait de l'Evêché de Nantes et du Doyenné de
Glisson, mais de l'Election et de la Sénéchaussée
d'Angers, du Grenier à sel et du District en 1790
de St-Florent, Elle fut supprimée en 1791 et
réunie à celle de Lire, en conservant seulement
un oratoire, tandis que sous l'action d'une in-
fluence puissante et au détriment de Ghanto-
ceaux, elle était de nouveau érigée en cure le
19 brumaire an XI, avec La Bourdonnaie, ancien
vicaire général de Nantes, pour titulaire. Elle a
conservé ce titre même après la réparation ré*
cemment accordée à Ghantoceaux.
Maires : Mathurin Cosnuel, vendémiaire
an IX. — Jacques-Marie Michelin, installé le
15 germinal an X, démissionnaire en 1810. —
René Landrin, notaire, 30 juillet 1810, démis-
sionnaire en 1824. — Auguste-Marie-Fidèle-Félix-
Achille Lemarié, chirurgien, 11 septembre 1824,
installé le* 26, suspendu par arrêté du 24 août
1830, rétabli le 25 septembre.— Pierre Coudrais,
28 août 1833. — Julien Sécher, 1835. — René-
Esprit Richard^Duvemaii, 1840. ^ A. Lema-
rié, 5 octobre 1846, installé le 11, nommé per-
cepteur. — Pierre Cartier, 13 janvier 1848, ins*
tallé le 6 avril. ^ Vicomte de la Bourdonnaie,
1868, en fonctions. 1874.
Ardu de M.-et-L. G 191, 200; E 236: H Pr. de Ghtoto-
eeanx. — Arch. comm. Et.-G.— Notice Un. de M. Spal.^
Pour les localités, voir à leur article, la GaUoire, VOrton»
niire, Mésangeau, la Champeniète, la Vieille-Oour, etc.
Drapeau (François-Michel), fils de Jean
D., maître entrepreneur, et de Perrine Pâté,
architecte, demeurait k Saumur, au faubourg de
Fenet et possédait une campagne à Yarrains. Il
prenait le titre en 1734 « d'entrepreneur des
« ouvrages du Roi et du pont de la Dagnenière
« près Serges. » G*est lui qui fut Tarchitecte de
la Maison Blancler, sur la place de la Bilange
à Sapmur, citée longtemps pour la plus jolie
construction de la ville. Il était associé an Bu-
reau d'Agriculture d'Angers et lui adressa en
1765 des Observations pratiques sur la cul-
ture de la vigne et la fabrication du vin
dans le coteau de Saumur (Mss. de 32 p.
in-fol.) que possédait Grille et qu'analyse M. Gnil-
lory dans son Calendrier du Vigneron, p. 77
et 86. Les archives de Maine et-Loire ont acquis
récenmient un dessin, à l'encre, de sa main, à la
date de 1782, représentant une Vue du château
et bourg de Montsoreau jusqu'à Véglise de
Retz (0™,26 sur 0™,75). — Il avait épousé
Marie- Geneviève Bineau, de qui il eut deux en-
fants, et mourut, le 4 décembre 1786, à Yar-
rains. Ses biens, ses meubles, sa bibliothèque
contenant de précieux ouvrages, furent vendus,
le 21 mai 1787, aux enchères publiques.
Draperie (la), ham., c»* de Lire,
Drapra,min, c'^^ de Chemillé, sur THyrôme.
— Le moulin Drapras (Gass.).
Dréi^eonnerie (la), ham., c^ de Mélay.
Dressiére (la), c<>* de Chalonnt^-siur'L,,
près Ardenay. ^ Aguttus qui est super fos-
sam Darseriam xi^ s. (1*' Gartul. St-Serge,
p. 180). — La Pierre de la Darcière en la
vallée de Rochefort 1480 (E 624). ^ La
Pierre de la Darsière en la vallée de Cha-
lone 1628 (E 625). — Garrière de pierre dure
où se rencontrent de nombreuses empreintes et
des troncs entiers de palmiers, placés oblique-
ment aux couches de la pierre. M. Rolland en
donne plusieurs dessins dans son Mém, sur le
terrain anthraxifh-e des bords de la Loire.
Dreolllét f., c°< du Bourg-d*Iré; — ham.,
c»« du Champ. — Un petit fief au lieu de
DrulU 1540 (G 105, f. 354). — DruilU (Gass.).
— En est sieur Et. Dumesnil du Pineau, 1779,
qui relevait de la Trotière ; — donne son nom à
un ruiss., né sur la c»« de Joué, qui traverse celle
du Ghamp et s'y jette dans le ruiss. de la Per-
rière; — 7,400 m. de cours.
Dreulllé, ham., c»« de Loire. ^ Le
Drueillay,Druillé 1663 (El.-G.). — « Le mardi
« 3 septembre 1641 dans la lande de Druglay
c tout proche le moulin, sur les trois heures
« après midi, — (finit à soleil couché), — il fut
« veu une bataillée de gens de cheval et de pied,
c et n'y avoit que ceulx de pied à se battre et à
c s'entretuer, le tout en forme de bouée. Gela
• dora bien une heure. Geux qui virent cela
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DRO
-6i-
DftO
« croyoient troQrer bien des soldats mortz et Une
« s'y trouva rien » (Mss. Valnche, f. 43).
Dreux» en latin Drogo, troisième fils de
FonIques-le-Bon. Les Geata des comtes d'Anjou
le font évoque du Puy, par une erreur qu'a dé-
montrée M. Mabille, Introd. aux Chron., p. 66.
Dreux {Jean)^ maître vitrier, Angers, 1655,
mari de Jeanne Lemesle, meurt âgé de 72 ans,
le 12 février 1692. ^ (Joseph), son fils, maître
vitrier, 1692. meurt, &gé de 50 ans, le 2 juin 1717.
Dreux (Jean-Baptiste), né à Beauconvilliers
(Oise) le 18 septembre 1771 , vint en Vendée à la
suite des troupes républicaines et, peu porté à la
guerre, s'établit dans le pays à la première occa-
sion sous le nom de maître Johannes, qui est
resté populaire à Villedieu. Aussitôt que les temps
le permirent, il y ouvrit une école, sans aide aucune,
sans local, et dès 1817 son œuvre aurait pu être
enviée des grandes villes. Elle réunit plus tard au-
tour de lui jusqu'à 140 élèves de 6 à 8 lieues d'a-
lentour et reçut de l'Université la plus haute de
ses récompenses, une médaille d'argent. D'ailleurs
son influence croissait avec les ressources de son
xèle. Il s'employait à tout, aidant à la reconstitu-
tion de la commune , de l'industrie locale, de
l'église, des écoles nouvelles. Il mourut le 11 no-
vembre 1845, et c'est à peine si un petit tertre
indique dans le cimetière la tombe de ce mo-
deste bienfaiteur.
Dromiére (la), f., c»« du Longeron. — Ho-
tnier (Cass.).
Dronnlére (la), f., c"« de la Chapelte-sur'
Oudon; « vill., c"« de Louerre.
Dronard (Jean-Baptiste-François) , né à
Craon, cordelier et docteur de Sorbonne, ancien
custode de province, ancien commissaire de la
province Pictavienne, gardien de la maison d'An-
gers, y meurt le 11 novembre 1760, âgé de 54 ans
(6G 34), en grande réputation d'éloquence.
Dronard (Pierre Henri), fils de Nie. D.,
né à Paris le 23 janvier 1742, était établi peintre
et professeur de dessin, à Angers, et s'y maria
le 20 mail777 avec Sainte-Olympe Despujols, fille
d'un perruquier, sœur d'un maître d'armes. Ses
témoins sont l'architecte Bordillon et l'ingénieur
F.-L.-E. Delamotto. Dans un acte de 1780, il est
dit lui-même « ingénieur-architecte. » On l'en-
terre le 29 janvier 1781, dans l'église St-Maurille.
Droaard (Pierre-François), fils du précé-
dent, né à Angers en septembre 1778, engagé volon-
taire en 1798 soub le colonel Beaumanoir, puis capi-
taine dans les colonnes mobiles en course dans la
Vendée, puis successivement employé dans les bu-
reaux de l'ingénieur, percepteur en 1802 de Parce,
désigné en l'an XIII comme membre de la députa-
tion qui assista au couronnement de l'empereur,
de nouveau et jusqu'en 1836 attaché comme
conducteur principal à l'administration des Ponts
et Chaussées, prit sa retraite après 34 ans de
service. Appelé la même année au Conseil mu-
nicipal où six élections le continuèrent pendant
près de 25 ans, adjoint au maire depuis 1848,
un des fondateurs des écoles d'enseignement mu-
tuel et de la Caisse d'Epargne, membre du bureau
lUe bienfaisance , il est mort le 12 mars 1861 , léguant
aux Hospices d'Angers toute sa modeste fortune
que son désintéressement en deux circonstances
publiques lui avait interdit d'agrandir. V. Maine-
et-Loire du 15 mars 1861. — On a de lui un
Rapport et compte-rendu à la Société Ma-
ternelle d'Angers (Angers, Pavie, 1840, in-4»
de 19 p.).
Droiiarderle (la), f., c"« de Durtal; « f.,
c»« de St-Laurent-de-la-Pl.
Droiiards (les), f . , c»* de St-Lamhert-des-L.
Drouauderie (la), f., c<*« de J\([orannes. —
La Dérouauderie (Cass.); — appartenait à
l'abbé René Brouard 1735.
Dronaadlére (la), cl., C^'du Vieil-Baugé.
Droaellale (la), f., c"« de Freigné,
Drouére (la), ham. et m*" à vent, c^^ de
Vem, avec four À chaux et briquetterie en 1676
et encore en 1803.
Droaet, m« arohitecte-expert, Angers, en 1629.
Droaet (Charles- Marie), négociant à An-
gers, avant la Révolution, y fut en 1791 l'orga-
nisateur et le directeur de l'arsenal, où il resta
presque seul, lors de l'approche des Vendéens,
pour en faire évacuer les munitions. Après le
siège il établit dans les bâtiments incendiés de
Sainte- Catherine, près les Lices, une fabrique
d'acier (frimaire an II) et projetait en l'an III
une fabrique de limes pour employer les en-
fants, une autre de tôle et fer-blanc dont l'en-
treprise n'eut pas de suite. Il vivait retiré dès
Fan VIII sur ses propriétés à Notre-Dame-d'Al-
lençon dont il était maire.
DroaeC (François), né le 6 janvier 1775 au
moulin du Pont, commune de la Chapelle-du-
Geoèt, fut à l'âge de 10 ans tonsuré et après avoir
signé le formulaire qui reniait les cinq fameuses
propositions de Jansénius, mis en possession
d'une chapellenie de la paroisse, qu'avait fondée
sa famille. La Révolution interrompit ses éludes
au Collège de Beaupréau, et la guerre de Vendée
ruina et saccagea le moulin et la maison paternelle,
qu'il rétablit bientôt de ses propres mains, trans-
formé en maçon et en charpentier, à la tête d'un
atelier. En 1795 il prit part à la levée d'armes, et en
1802 revint enfin aux études théologiques. U reçut
la prêtrise en 1805 à Angers, sous la condition
de consacrer sa vie à l'enseignement. Professeur
et économe à Beaupréau de 1805 à 1811, il fut
appelé en 1811 à desservir Combrée, pays alors
perdu et plus que sauvage. Il y eut bientôt créé
un petit pensionnat avec un noyau de quatre
élèves amenés par lui et installés à la cure qu'il
lui fallut transformer. — 150 y logeaient en 1817,
lorsque i'évèque lui rendit visite et se prit dès
lors à l'encourager. C'est à la fin de 1819 que com-
mença la construction d'un véritable collège, l'abbé
Drouet seul architecte et dirigeant l'œuvre. ^
300 pensionnaires y furent installés. — Il y voulut
ajouter une église en 1829 mais ne put la voir ache-
vée. — Frappé en 1835 d'une attaque d'apoplexie,
il remit dès lors l'administration de l'œuvre, tout
en conservant du directeur le titre et l'autorité, et
mourut le 8 mars 1837. Il fut inhumé dans le
cimetière; mais son corps a été exhumé en 1848
et reporté dans la chapelle nouvelle, où on voit
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DRO
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le fondateur représenté dans nne verrière, offirant
sa maison à la Vierge. Son buste aussi par Suc,
de Nantes, a été transféré de Tancienne cour dans
le vestibule du nouveau Collège.
Maupoint, Vie de Févéque Montault^ p. 408.^ Dnmont,
Vie de tétéeue Montault, p. 497.— Gastonnei, Notice bio-
graphique (1837, PaTie, in-12 de 24 £.)•— Hortault, Blogê
funèbre de M, Drouet (Angers, 1^, Laonay-G., in-^
de 84 p.). — Bernier. Hist du coll, de Beaupréau, dans la
Ret. de VAnj., 1853. t II, p. 388.->Levoyer, Parole» pro'
noneéea le 14 avril 1858 à la translatton des restée de
M, rabbé Drouet (Angers, Laine, in-S* de 15 p.).
Dronet (Jean-Baptiste), né à la Chapelle-
dn-Genôt le 25 mars 1809, suivit à Gombrée
son oncle qui venait d'y fonder le Collège, et
y resta, ses études terminées, à enseigner pen-
dant 15 ans les mathématiques et les sciences
naturelles. Plus tard précepteur, puis pharma-
cien, il se retira à Morannes où il s'était marié
en 1843 et dont il devint maire. U y est mort le
5 mai 1864, laissant inachevé un grand travail
entomologique. La Flore de Maine-et-Loire lui est
redevable de plusieurs découvertes et Schultz
lui a dédié une renoncule.
Drouet (Jules) , élève du collège Mongazon,
puis de TEcole secondaire de médecine d'Angers,
où il remporta divers prix, reçu docteur-méde-
cin à Paris, fut attaché à titre d'abord de médecin
adjoint, puis de médecin principal à l'important
asile de la Ville-Evrard, près Paris. Il avait réuni
les matériaux d'un ouvrage spécial sur les ma-
ladies mentales, déjà presque achevé quand il y
est mort en mai 1874, Agé de 30 ans. Son corps
a été rapporté le 27 mai au cimetière de Saint-
Georges-sur-Loire.
Drouet (Noet), natif d'Angers, prêtre, doc-
t«u en théologie, élevé au Séminaire Saint-
Sulpice de Paris, y fut distingué par Louis
Lascaris d'Urfè, évèque de Limoges , qui se
l'attacha comme secrétaire et le nomma succes-
sivement son promoteur, son officiai et son grand
vicaire, puis chanoine théologal et enfin grand
archidiacre. Etant venu voir ses parents à Angers
en 1703, il y mourut d'hydropisie le 10 août, Agé
de 54 ans (GG 208).
Drouettale (la), chat et f., c»« de VHôteU
lerU-de-F*. — La Drouelais (Cass). — La
Deronetaie (Postes). — En est sieur Franc. Treuil*
lault, 1626, GniU. Hullin, 1684; - h., c»« de la
Pouèze.^Anc. maison noble, composée de quatre
grands corps de logis , partie en ruine dès le
XVI u* s., appart' au xvii« s. à Denis Nivard, de qui
l'acquit M. de la Porte, élu à Angers. Elle passa
successivement par alliance à M. de la Gravelle,
président de Ghàteaugontier, son gendre, à Gho-
tarâ, conseiller au Présidial d'Angers, et aux
Pissonnet de Bellefonds de Lancrau.
Droaetterie (la), t., c^* de Bécon. — En
est sieur h. h. Pierre Gamier 1655; « f., c*^ de
St-Germain-des-Préa.
Droaetttère (la), f., c°« de Chazé-^ur-A.;
-» f., c»« de St'George8'dU'Puy*de'la'G. —
jLa Déroutière (Et. -M.).
DronlUé (le), cl., c"* de Chaudron, — Le
Drolier (Et.-M.).
DroslB iRené)t siaitre maçon, demeurant à
la Besoardièrei paroisse de St-Georges-sur^Loire,
U
associé avec Pierre Leroy, demeurant à Tilliers,
traita le 2 septembre 1624 avec le sieur el la
dame des Aubiers pour la reconstruction du
chœur de l'église de Tilliers.
Arch. départ. B Insinuât, du Présidial <{n 8 fétrier 1615.
Droninean (Pierre-Fortuni), administra-
teur du District, puis accusateur public & Sau-
mur, arrêté pour avoir reçu des brigands à leur
passage, est exécuté à Angers le 16 floréal an U.
Droninlére (la), f., c»* de Loire; «- f.,
c"« de Meigné-80uS'D. ; anc. logis avec cour
close, vendue nat^ sur Perrauld de la Bertau-
dière le 25 prairial an lY; « h., c"« du Puiset-
Doré. — La Derroninnière (Postes) ; — h., c"«
de Ste-GemmeS'd^A.; «» f., c»« du Tremblay.
Dronlnléres (les), h., c'« de Mouliheme.
DronlUn {Gilbert) , docteur régent en la
Faculté de médecine d'Angers et curé de Ghan-
tocè en 1499.
Drovolale (la), f., c"« de Freigné.
Dm (le), f., c^ de Pouancé. — Le Drul
1647, U Druil 1731, 1764, le Dreuil 1791
(Et. -G.). — Le Bru (Gass.). — En est sieur
Jacques Hiret 1647, qui y meurt en 1658 et est
transportéjinhumer à Senonnes, —Etienne Bernard
en 1731, mari de Perrine Lemonnier, — Joseph
Be8nardl764.
Dmées (les), ham.,c"« de la Pommeraie.'^
La terre des Dreux 1436 (Tit. de la Bizolière).
— Xes Drue$ (Gass.). — Xee Druires (Et.-M.).
Droère (U), f., c^ de Cholet, dont le tenan-
cier avait droit de chasse dans les forêts de la
seigneurie de Gholet. — En est sieur en 1480
Thibauld deTorchard.
Dmet (Jean Baptiste), professeur de théo-
logie 1634, puis de philosophie, 1639, 1650 , dans
l'Académie protestante de Saumur. Son corps fut
exhumé le 29 août 1686 du cimetière St-Pierre et
transféré dans celui de Saint-Nicolas, « comme
ayant abjuré l'hérésie. > » Sa femme avait nom
Ifaurie Genest.
Drai^eardlère (la), f., c"« de Xiinièrea-B.
Drageon» f., c"< de Morannes.
Mk9miité, — V. Dreuillé,
Dnilllet (le), f., c"« de la ComuailUt anc.
logis avec pavillon, vendu nat^ sur l'émigré
Gantineau le 7 thermidor an lY.
DrnlBale (le), f., c°« de Carbay. — En est
sieur Jean Dncloux 1600.
Drntléres (les), f., c»« de Baraeé.
DabmU (Jean), né à Doué, partit en 1625,
après d'excellentes et prolondes études littéraires,
pour l'Italie et s'arrêta à Ghambéry où il se
maria. Il avait alors 26 ans. Il devint régent au
collège de Moutiers, y acquit de la réputation, et
lors de l'entrée du roi Louis XllI en 1630 fut
chargé de le haranguer. Il y mourait la même
année, de la peste, au retour d'un voyage en
Anjou. Sa succession donna lieu à un procès re-
cueilli parmi les Arrêts célèbres de Pocquet de L.,
Coutumes, t. Il, col. 1292.
DnlMiat (Guillaume-GabrieUMarie) , né
à Tours le 10 avril 1758, receveur particulier à
Tours en 1789, maire de Serrain (Indre-et-Loire),
en septembre 1792, était adjoint en l'an IV,
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et maire en thermidor an VIII da Gondray-
Macouard. Il a fait imprimer on Rapport, pré-
senté par lai le 30 pluviése an IX au Conseil
municipal du Goudray-M., au nom dPune com-
mission chargée de proposer les moyens
pour Vexécution du Cadastre dans la com-
mune (Saumur, Degouy, in-4o de 10 p.)* C'est
la première idée produite et le premier exemple
donné en Maine-et-Loire pour Texécption de
cette grande mesure nationale. — Il mourut le
4 décembre 1819.
Dnbay (Urbain), né à Angers, le 22 no-
vembre 1693, prêtre en 1717, curé de Lesvière
en 1722, se démit, après soixante ans de cure, en
mai 1782, et mourut le 13 août 1784, doyen de
la Faculté des Arts d'Angers, doyen des curés de
l'Anjou (GG 11).
Dnbe (la), cl., c»« de Beaupréau; ■= f., c»*
^e Châteauneuf; « cl., c»« de Cholet; « f.,
c"* de Drain ; « Cf., c"* de Juvardeil, dont
une dans l'ancienne paroisse de Cellières, appar-
tenait à Duverdier de Grenouillac, et fut vendue
nat» le 17 messidor- an IV; — (la Grande-), f.,
c»« de Ste-Christine. — En rend aveu en 1435
à la Jumellière Jean Turpin, chevalier. «- Macé
Vaugiraud de Ghizé la vend le 14 mai 1489 à
Jean du Plantis. — Elle appartenait en 1678 à
Louis du Boberil de MoUand, de qui l'acquit
Math. Gautreau, avocat à Angers (E 1047-1048);
— Ga Petite-), ham., c»* de Ste-Christine.
Dnbé (Pierre-Louis), imprimeur-libraire de
l'Université, de l'évèque et du clergé d'Angers,
habitait rue Chaussée- St-Pierre dans la maison
de la Bibliothèque, 1736,1765. Il était fils d'un
maître enjoliveur et avait épousé le 2 mai 1735,
âgé de 23 ans, Marie-Claude Avril, V. ce nom,
qui lui survécut. Elle fut inhumée le 8 oc-
tobre 1777, quelque temps après avoir cédé son
brevet à Mame.
Dnbellay, famille angevine, que des histo-
riographes de métier et d'autres ont inutilement
rattachée aux Bellay de Montreuil, même à la
maison do France. V. Trincant, Mss. 989 et
Revue d^ Anjou, 1856, t. ït, p. 73. Son origine,
comme son nom, vient du petit fief du Bellay
dans la c^« d'Allonnes et sa notoriété ne date
que du xii* s. Elle se signale au xv« s. au milieu
des guerres anglaises et s'illustre au xvt« s. dans
la politique, les lettres et l'église, mais en rési-
dant dès lors moins en Anjou que dans la Tou-
raine, à Giseux, où était l'enfeu domestique, ou
dans le Maine, à Glatigny, où reste le principal ber-
ceau des atnés. Il nous faut choisir, même en ne
retenant que les noms mêlés à l'histoire ange-
vine. Son écu portait d^argent à la bande fu-
selée de gueules, accompagné de six fleurs
de lys dateur rangées en orU, trois en chef
et trois en pointe,
DnbeUay (Hugues), compagnon fidèle de
toutes les expéditions de Louis !•' d'Anjou, est
tué avec son fils Bertrand à Azinconrt (1415).
Il avait épousé en 1400 Isabeau de Montigny,
dame de Langey. — De ses quatre fils, Jean,
chambellan de Charles VII , périt k la bataille
de Crevant, Pierre à celle de Vemeuil; un autre
Jean, pris aux côtés de son père, à Aânconrt, et
retenu deux ans en Angleterre , revint continuer
dans le Maine et l'Anjou ses prouesses contre
les Anglais. — (Jean IV), familier et conseiller
du roi René, nommé par lui chevalier du Crois-
sant, et par Louis XI le 25 octobre 1561, son con-
seiller et chambellan, meurt en 1481. — Sa tombe
et celle de Jeanne de Logé, sa femme, s'élevait
dans l'église abbatiale du Louroux. Un dessin en
existe dans les cartons de l'ordre du St-Esprit à
la Bibliothèque Nationale. — (Jacques), fils de
René D. et de Marguerite de Laval, seigneur de
Chanzé, Sauge, la Palue, le Plessis-Macé, et par
cession de l'archevêque de Paris, EustacheD.,
son atné, du Bellay et du comté de Tonnerre,
panetier des rois François I«r et Henri II, fut
envoyé à Angers vers l'autonme de 1573 pour
recueillir les plaintes et les doléances des habi-
tants. Il rendit compte dans une lettre aux échevins
le 16 janvier 1574 du rapport qu'il en avait fait
au roi et à la reine. Nommé le 14 mars 1575
gouverneur d'Anjou, il fit son entrée solennelle
à Angers le 10 avril. — On le voit en mai 1576
protester contre l'envoi en Anjou de garnisons
inutiles. Il se démit cette année même le 18 mai
et fut « grandement regretté, dit Louvet, pour
« s'estre bien porté en sa charge et pour n*avoir
« levé, exigé ni prins aulcun argent sur les dictz
« habitants ny aultres; et avoit esté en la ville,
« durant son dict gouvernement, à ses propres
<c coustz et despens, mesme pour le louaige de
« sa maison ».
Dnbellay (Claude), 4« fils de René D.
prince d'Yvetot, et de Marie Dubellay, né au
Plessis-Macé le 9 mai 1573, était prieur de Cu-
naud dès 1581. — à l'âge de 8 ans, — et abbé de
Savigny en 1588, plus tard prieur d'Allonnes et
conseiller du roi en ses Conseils d'État et privé, ~
t le 20 décembre 1609. ~ Il se proposait de tra-
duire toutes les œuvres de St Bernard qu'il affec-
tionnait particulièrement; mais il n'en a donné
qu'un opuscule ou Livre de la manière de
bien vivre, contenant le sommaire de toutes
vertus nécessaires à la religion chrétienne,
écrit par St Bernard, abbé de Clervaux, à
sa sœur avec le Formulaire de la vie
honeste et le mirouer des religieux de saint
Bernard (Paris, M. Mauperiier, 1621, inf8«»). et
publi4, je crois, par Louis Texier, au profit de
qui il s'était démis de son prieuré d*Allonnes. —
En tête se trouve un curieux portrait du traduc-
teur, et à la fin, p. 667 et suiv., un Discours
sommaire de la vie et trespaa de messire
Cl. Dubellay , par l'éditeur Texier. Son ôpi-
laphe est dans le Gallia Christ., t. IV. p. 817.
Dubellay (Jean), dit le Vieux, élevé tout
enfant à St-Florent de Saumur, y prit l'habit et
exerçait les fonctions de cellérier, quand il fut
nommé abbé par bulle du 24 novembre 1404 et
insUllé le 16 février suivant. Il fit reconstruire
l'abbatiale et les églises du monastère et de St-
Barthélemy et entourer la maison de fossés. Les
moines lui durent aussi plusieurs règlements pour
la vie intérieure. Il résigna en 1431 et mourut
en 1434. — (Jean), neveu du précédent, fils
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aîné de Hagnes D. et d'Isabean de Montigny,
religieux prof es de S(-Florent en 1417, d'abord
cellérier de Tabbaye^ pnis prieur de Distré et en
1425 prévôt de St Lanrent-du-Motay, remplaça
son oncle par balles du 90 avril 1431 et prit
possession le 10 juillet. Nommé le âO avril 1455
évoque de Fréjus, puis le 5 avril 1462, de Poi-
tiers, il conserva néanmoins jusqu'en 1474 son
abbaye dont il continua les travaux de son oncle
en agrandissant et décorant Téglise. Il y mourut
le 3 septembre 1479 et y fut inhumé suivant son
désir, dans le chœur. Son tombeau, dont un
dessin est conservé dans les Mss. de la Biblioth.
Nationale, carton de Tordre du St-£sprit, était
an véritaj)le monument où se voyaient figurés
l'ËDfer et le Paradis et de nombreuses scènes en
relief. Il n'a été détruit qu'en 1806, avec l'abbaye.
L'épitaphe que donne Texier, V. ce nom, est
de pore invention. — {Louis), neveu du précé-
dent, nommé abbé de St-Florent en novembre
1474, prit possession le 24 mars 1475. Il avait
obtenu du souverain Pontife la réunion à la
mense abbatiale de plusieurs des prieurés, afin
de suffire à payer la pension que s'était réservée
son oncle. Après la prise de St-Georges-de-Roye
en Vermandois, le roi Louii XI fit restituer à
notre abbé les reliques de St-Florent qui s'y
troavaient déposées par fait de guerre depuis
Crois siècles. Elles furent reçues avec solen-
nité le 25 juin 1480 et déposées dans une châsse
splendide, que décrit longuement Dom Hnynes. —
Mais en 1495 il fallut rendre le corps du Saint
aux chanoines de Roye et le chef seul resta aux
moines. — Louis mourut le 7 septembre 1504.
Arch. de M.-et-L. D. Huyiies, Mss., HUL de St-FliH
rent. — Hauréau, GaUia C/trist, — Ret>w d'Anjou, 1856,
L I, p. 201-309.
l>«lK»llay (Joachim), 2« fils légitime de
lean D., sieur de Gonnord, et de Renée Chabot,
?3t né à Lire vers 1523. Resté orphelin dès son
eune âge, il eut pour tuteur trop indifférent
M>n frère afné René, qui bientôt mourut à son
oar; e< l'enfant ne sortit de sa tutelle que pour
e chmrger de celle de son neveu Claude, baron de
ronnord, et de la direction d'une maison, embar-
assée de procès. Sa fortune et sa santé s'y rui-
ér en t. Alité pendant deux ans, il trouva son remède
l'étade et se prit à lire les poètes latins et grecs
i à rimer. Lui-même a raconté tous ses soucis
e jeunesse dans son Epltre dédiée à Jean Morel.
peine debout, il alla « sur les conseils de ses
mis 9, die son oncle surtout sans doute, se pré-
arer à Poitiers par l'étude du droit au manie-
\0Dt des affaires publiques et privées (vers 1547)
'ost là qn'il fit connaissance de Ronsard, et par lui
9 Baîf . de Belleau, de la pléiade ; mais Ronsard
irfoaC rinspira — et de trop près même, dit-on.
es octobre 1549 Dubellay publiait son premier
{ec%Aeil <^ Poésie, présenté à très-illustre
rincess^ Marguerite, sœur unique du roy,
mis er% lumière par le commandement de
idite dLctme. Ronsard se prétendit pillé et
tenta, «'** f**** ^^ croire les historiettes, une
tion en justice, sans qu'on voie pourtant qu'il en
it resté f Achô. L'œuvre en somme est médiocre et
sent l'huile. Elle fut suivie presque immédiatement
(février 1550 b. h») de son chef-d'œuvre, qui est
en prose, dédié à son oncle le cardinal. La Dé^
fense et illustration de la langue françoise,
quoique souvent te rre-à- terre et préoccupée
d'hundiles conseils de rhétorique vulgaire, a de
l'essor aussi et s'échauffe à défendre contre les in-
justes défiances des latinistes cette langue que l'au-
teur sent déjà en saison de fleurir.—- Quelques mois
après il donnait son Olive, recueil de 50, puis de
115 sonnets à la gloire d'une maîtresse poétique,
Viole, une Parisienne, qu'il chante d'une assez
froide muse. Mais la Préface, en est surtout
curieuse. Il y cause à cœur ouvert. N'ayant d'autre
pass^-temps, ni de plus grand plaisir, que la poésie,
il avoue qu'il s'y adonne volontiers, en voyage ou
à défaut d'autre occupation plus joyeuse ; mais
a elle est serve tant seulement de son plaisir » et
pour le reste « il ne se travaille » que « de ne res-
« sembler autre que soi môme ». — Sur ces entre-
faites, un de ses oncles, celui à qui il avait dédié
son Illustration, le cardinal Jean, qui vivait à
Rome, l'emmena avec lui au retour d'un voyage
en France, pour tenir sa maison (vers 1552).
Voici notre poète, « né pour la muse », devenu
c mesnager », affairé do courses, de visites, de
conférences avec d'âpres créanciers.
Malheureux Tan, le mois, le jour, l'heure et le point
Quand pour venir icy j'abandonnai la Franee I
La France et mon Anjou I
Il a jeté et recueilli lui-môme tous les cris de
sa détresse dans ses Regrets, oA les plus purs, —
deux ou trois sonnets impérissables, — lui sont ins-
pirés par cet amour de son village, de sa pauvre
maison, « qui m'est une province, dit-il, et bean-
« coup davantage » et par le souvenir de son petit
Lire et des horizons de la patrie angevine. Les gran-
deurs de la Ville Etemelle, ses ruines, ses tristesses
l'en peuvent distraire à peine mais non pas le con-
soler. Sur la fin pourtant une véritable passion
le mordit au cœur et la Fausdno, qu'il se prend
cette fois à chanter dans ses poésies latines, ne
parait plus une maîtresse de vaine fadaise. An
bout de quatre ans Dubellay était rendu non
à sa liberté mais à la France où son retour fut
fêté par toute la pléiade poétique. U avait bien
d'autres pensées en tète et il parait aussi par ses
lettres retrouvées récemment, qu'il ne répugnait
pas aux affaires autant qu'il le laisse à dire, et qu'il
les acceptait môme volontiers sérieuses et embrouil-
lées, pour se pousser plus avant dans le monde et
dans l'église. Car si peu que ce fût, et quoiqu'il
eût porté l'épée, il était clerc et aurait fait de ce
cèté son chemin, s'il ne l'avait trouvé embarrassé
par les membres de sa famille. Pourtant en 1555 son
cousin, l'évoque de Paris le gratifia enfin d'un cano-
nicat dans son église. Notre poète prit possession le
19 juin, mais pour s'en démettre l'année suivante
le 12 juin, et ce semble, revenir alors librement à
la Muse. Il se met en effet vers ce temps à pu-
blier coup sur coup ses principales œuvres de
poésie. Mais c'est pur rôve que de lui prêter,
comme on le fait, la succession anticipée du car-
dinal Jean, son oncle, à l'archevêché de Bor-
deaux. Il vivait accablé d'ennuis, la plupart de
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famille, quand le l«r janvier 1560 n* u., il tomba
frappé d'apoplexie. U était âgé de 35 ans, suivant
Sainte-Marthe, ou pins probablement de 37 ans,
comme le dit de Tbon. Il fat inhumé, croit-on, à
Notre-Dame de Paris, aux côtés de Tarchidiacre
Louis Dubellay, et son Tombeau, dont lui-même
avait fait Tépitaphe, fut célébré par Ronsard, par
Rémi Belleau , par tous ceux qui l'avaient ap-
plaudi triomphant, — « prompt et aigu en inven-
« tiens, discret et modeste en paroles, subtil en ses
c discours, prévoyant en choses soubçonneuses »,
dit son ami et son éditeur Aubert, — pour nous,
l'homme heureux en'somme entre tant d'oubliés,
qui pour quelques rares œuvres d'un souffle
vainqueur a mérité de se survivre. Quand il s'é-
crie, certes il a la verve et l'abondance, le mouve-
ment entraînant et l'accent véritable d'une inspi-
ration souveraine; mais la voix le trahit trop
souvent et trop vite et sa pensée haute et claire
va se traînant dans des verbiages de mode et les
fadeurs italiennes — Voici les titres de ses
œuvres, dont le choix môme ne se lit plus guères
et dont la plus belle collection connue appartient
4 un Angevin, de godt et de délicate science,
M. Ernest de Yilioutreys : Recueil de poésies,
préaentéà Madame Marguerite, sœur unique
du Roy (Paris, Cavelat, 1549 et 1553, in-8»; F.
Morel, 1558 et 1568, in-8o, et 1561, in-4o). — La
Deffencé et Illustration de la Langue Fran-
çoise (Paris, pour Am. l'Angelier, 1549, petit in-8®
de 48 ff, non chiff. , le dernier blanc) et avec VOlive
et autres opuscules (Paris, chez Arn. l'Angelier,
1557, petit in-8o; Fed. Morel. 1561 et 1578, in-4o;
Crozet, 1839, in-8o) ou sous le titre Apologue
pour la Langue Françoise, etc. (Paris, Luc
Breyer, 1580, in-8«). — Ch. Fontaine en a publié
une vive critique : Le Quintil Horatian.,., etc.
(Lyon, 1551 , m-%^),^L*Oli%>e et quelques autres
œuiares poétiques. Le Contenu de ce livre.
Cinquante sonnetz à la louange de VOlive.
L'Antérotique de la vieille et de la jeune
amye. Vers lyriqiies (Paris, pour Arn. l'An-
gelier, 1549, petit in-8o de 40 ff. non chiff.; pour
G. Gorrozet. 1550, petit in-8o, avec la Musa-
gnœomachie; —pour G. Gorrozet et A. l'Angelier,
par Marin MasseUn, 1554, petit in ë»; Gh. l'An-
gelier, 1561, in-4« de 57 fol., plus 1 non chiff.; Fed.
Morel, 1568, petit in-8o). — Le nombre des son-
nets est porté dans ces éditions de 50 à 115. Un ju-
risconsulte Lyonnais, André de Rossant, en avait
fait un commentaire qui est perdu. — Xi€ / V* Livre
de l'Enéide de Virgile traduict en vers Fran-
çois; la Complaincte de Didon à Enée, prinse
d*Ovide, et autres œuvres de Vinvention du
Translateur (Paris, pour V. Gertenas, 1552, in-8o
de 199 p. et 1561, in-4<», avec le VI^ Livre de
V Enéide -y Federic Morel, 1568, in-8« les deux
livres). — Poem^atum, librilV, quihusconti-
nentur Elegiœ. Amores Variaepigr. Amores,
Tumuli (Paris, F. Morel, 1558. petit in-4o), re-
cueil nulle part réimprimé. — La Courtisanne
romaine, par J.D.B.A., et la Pornégraphie
Térentiane et la complaincte de la belle
Heaunière, en élégantes entremises déjeune
beauté et en vieille laideur, jadis composée
par Fr, Villon et de nouvel revue et inter-
prétée (Lyon, Edoard, 1558, in-B**, réimprimé
dans les Jeux rustiques et dans les Œuvres —
et aussi à la suite de la Célestine de N. Bonfons,
1578, in-16, volume vendu 56 fr. Yéméniz). — Le
/•r Livre des Antiquités de Rome, contenant
une générale description de sa grandeur et
comme une déploration de sa ruine,,., etc.
(Paris, F. Morel, 1558, in-4o de 13 ff. ch., plus 1 f .
non chiff., et 1562, in-4o ; — - a été traduit en vers
anglais par R. Spencer, 1611, in-4o). — Les Re-
grets et autres œuvres poétiques (Paris, F.
Morel, 1558, 1559, 1561 et 1565. in-4û; 1568. in-S»
de 64 ff. chiff., italiques). — JïpitAaZame sur le
mariage de très-illustre prince Philibert-
Emanuel .... et très-illustre princesse Mar-
guerite de France .... (Paris, F. Morel, 1559
et 1561, in-4*», 1568, in-8o). — Hymne au Roy
sur la prinse de Calais (Lyon, 1558, J. Byoart,
in-8o de 8 ff.; Paris, F. Morel, in 4°, 1559, de 6 fit.
non chiff.). — Divers jciwc rustiques et autres
œuvres poétiques (Paris, F. Morel, 1558, 1560
et 1561. in-4o; 1568. inS'»). ^ La Nouvelle ma-
nière de faire son profit des lettres, traduitte
en françois par Quintil de Tronssay ; en-
semble le poète courtisan (Poitiers, 1559, in-8*>),
traduction d'une épttre de Tumèbe, par un in-
connu, dont M. Ed. Foumier, dans ses Var. hist.
et litt, t. X, p. 131, a révélé le pseudonyme.
V. Quérard, Superch,, t. III, p. 283. — Entre-
prinse du roi Dauphin pour le Tournoi (Paris.
Fed. Morel, 1558 et 1559, in-4o). — Discours
au Roy sur la trefve de Van MDLV (Paris,
F. Morel, 1559, in-4o de 6 ff. non chiff. et 1561 ,
in- 40 de 16 ff. non chiff.). — La Monomachic
de David et Goliath, ensemble plusieurs
autres ceuvres poétiques (Paris, F. Morel, 1560,
in-40 de 50 ff . chiff. . plus 2 fol. non chiff.; et 1561 , —
Louange de la France et du Roy.., ensemble
un Discours sur la Poésie. Au Roy (Paris,
Fed. Morel. 1560. in- 4» de 8 ff. non chiff: ;, —
Ode sur la naissance du petit duc de Bea-u,-
mont, fils de Monseigneur de Vendôme . . . ,
ensemble certains sonnets à la Royne c24
Navarre, ausquels ladite dame fait elle-
mesme respOTiae (Paris, F. Morel. 1561 et 1563,
in-40. vendu 400 fr., E. Gauthier, 1872, avec re-
liure de Gapé). — Discours au roy François XI
contenant une brefve instruction pour bi^r
régner, traduit des vers latins de Mie. d*
Lhospital (Paris, F. Morel. 1566, in-4«, ©l Lyon
Benoist Rigaud, 1568, petit in-S» de 11 fol. soxt
le titre de Salutaire Instruction » . .)*—Dive-n
Poèmes, partie Inventions, partie Tradi^c
tions et la plus part non encore impritr^c,
(Paris, Fed. Morel. 1568, in-80 de 60 ff. chiflTo
— Docte et singulier discours sur les quat:'r^
estats du Royaume de France, déplorati:^>
et calamité du temps présent (Lyon, Benoi
Rlgault, 1567 et 1568, petit in-80 de 29 p.), Ték
primé sous le titre d'Ample discours au I^
sur le faict des quatre estats du Roy au
de France à l'imitation des vers lat^^,
deMich. de Lhospital (Paris, Fed. Morel, 1^^
et 1572, petit in-8«). — Tumulus Henrici II ^
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Idem gaîUce totidem versihuè . • . • accessit et
elegia ad ..,• Carolum card. Lotharingum
(Paris, F. Morel. 1559, in-i» de 14 ff. et 1561,
iQ-4«). — (Euvres de Joachim Du Bellay,
Angevin, fidelemeni reveues et corrigées,
oultre les précédentes impressions, c'est à
sçavoir la Deffense, etc.. . (Paris, Ch. TAnge-
lier, 1561, in-i»), i^ édition sous le titre collectif
d'Œuvres et d'one extrême rareté. Elle n'est
mentionnée par aucon bibliographe ni par ancun
Catalogne; mais M. de Villoutreys en possède un
exemplaire. Elle comprend IV parties distinctes»
avec titres spéciaux, sauf la III* partie, et folio-
tage particulier. — Autre édition, avec môme
litre. Tannée suivante, 1562, cotée lîO fr. Tross
(1867) et nombre d'autres ensuite sous le titre
à' Œuvres françoises , notamment Paris, Fed.
Morel, 1569, en italiques, in-8<». L'épître dé-
dicatoire au Boi est de Guill. Aubert, 20 no-
vembre 1568. — Chaque œuvre a sa pagination
spéciale et son titre sous la date 1568. Les poésies
sur la mort de l'auteur terminent le volume. Un
exemplaire, relié par Cape, a été vendu 380 fr.,
Crapelet; — Paris, Morel, 1573 et 1574, in-8o; —
Lyon, 1575, Ant. de Harsy, in-S», vendu 285 fr.
Yéméniz, exemplaire de Nodier; — Paris, Mo-
rel et Langelier, 1584, in-12', Rouen, G. Loyselet,
1592, in-12, et 1597 Raph. de Petival, in 12,
italique. — Xenia seu illustrium quorum-
dam nominum allusiones (Paris, F. Morel»
1569, in 4» de 22 ff. chiff.), recueil de distiques,
rédigés en manière d'étrennes pour chacun de
ses amis dont le nom lui fournit le motif d'un
petit poème. Il a été reproduit dans le Deliciœ
de Gruter, à l'exception, sans raison connue, d'une
Elégie adressée à Jean de Morel, où le poète
raconte sa jeunesse. —A la suite du Sympose de
Platon, traduit par L. Leroy, se trouvent des
traductions de poètes latins et grecs par J. Du-
bellay (Paris, 1559, V. Sertenas, in-4«, et 1581,
Langelier) et dans le, Tombeau de Marguerite
de Valois, . . (Paris, Mich. Fezandat et R. Gran-
jon, 1551, petit in-8*' de 104 ff.), recueil très-rare,
104 quatrains traduits par lui de 104 distiques
composés par les trois sœurs Seymour. — Œuvres
choisies, précédées d'une notice par Sainte-Beuve
(Angers, Pavle, 1841, gr. in-8» de xlviii et 256 p.
avec portrait). Le prospectus in-8<» de 7 pages
est signé Victor Pavie. Cette publication tout an-
gevine fut honorée de trente souscripteurs an-
gevins 1 -^ Huit sonnets de Joach, Duhellay,
publiés pour la première fois [dans le journal
V Amateur de Livres"] d'après un Mss. de la
Bibliothèque Nationale, par An. de Montaiglon
(Paris, Guiraudet et Jouault, 1849, in-B», tiré à
50 exemplaires). Leur énergie satyrique contre la
cour romaine le^ a fait supprimer des éditions
antérieures. — (Euvres françaises, avec une
Notice biographique et des Notes par Gh. Marty-
Laveaux (Paris, Lemierre, 1866, in-12, 3 vol.
sur papier vergé, fort, 30 fr.).
In Joaehimum, Bellaium doetorum viritrum (xmnina et
tumuU (Pari», F. Morel. 1560, in-4*, 6 n.y—Elégie sur le
TVenai de feu J, Du Bellay, Ang., par G. Aubert (Paris,
P. Morel, 1560, in-4«, 5 tC^.^Chant pastoral sur la mort
deJ, Dh Bellay, par Rémy Belletu (Paris, Rob. Estienne,
1560, ta-**, 8 m). ~ Nioeron. — Âfénagiana, t. lU, p. 8S.
— Moréri. - Goi^et, 1. 1, p. 38; t. m, p. 96; t. V, p. 73,
498 et 292; t. VII, p. i41; t. XI, p. 490 et 456; t. XII, p. 184
et 432.— Pasquier, Becherches. 1. VII, ch. vi.— Q. Menard,
Mss. 875.— Sainte-Marthe, Blog,, 1. Il, p. 87.— De Thon,
1. VI et XXVI, aono 4560. — Beeueil, Mss. 976. — Notices
de Sainte- BeuTe et de MarW-Layeaux. — Journal des Sa-
vants, aTril, Jnin, août 4867. art. de Sainte-Beuve. — Bévue
des Deux-Mondes, juin 4835, art. d'Ampère, et 45 octobre
1840, art. de Sainte-Beuve — Bullet, du Bibliqph., 4864,
p. 4425-4459. — Bev. des Soc. sav., 4867, p. 75. — Dreux
Du Radier, 1. 1, p. 25. — Mélanges d'une grande Biblioth,,
t. VII, p. 463. — Laiargue, Joach. Duhellay, discours des
prix du Lycée d'Angers, 4864 (in-8* de 45 p., Angers,
Cosnîer et Lachèse). — P. Paris, Cotai, des mss. franc.,
t. VIII. — Bev. de VAnj., 4856, 1. 1, p. 73 et 88.— Roger,
p. 460. — Magasin Encyclop., 2* année, t. V, p. 446. —
yaUsiana,^. 27. — Seaïigerana, p. 429. — BaiUet, Juge-
ments, t. Iv, p. 83.-Dayid Clément, Bibl, curieuse, t. III«
Î). 63. — Lenieot, Hist. de la Satire. — Bibliogr. des
ivres dTamour, t. V, p.342.— VioUet-Lednc, Catal.,ip. 228.
Dabellay (Madeleine), fille de René D.,
sœur de Tévêque de Paris, Eustache D., fut
élevée au Perray-aux-Nonains près Angers, y fit
profession, puis en sortit en 1534, et quittant
rhabit de Cistercienne, prit celui de Bénédictine
en Tabbaye d'Estival où sa sœur était abbesse.
Elle-même fut gratifiée de Pabbaye de Nyoiseau
par bre\et du 23 juillet 1546, mais elle y résida
rarement, à cause de ses maladies et quoique son
frère s'y fut fait bâtir un logis pour habiter près
d'elle. Elle mourut d'un cancer le 28 décembre 1586
et fut inhumée dans l'église abbatiale ayant
résigné dès novembre 1580 son titre en faveur
de sa nièce — {Anne), fille de René D., sieur
de la Lande et de Gizeux, professe à Nyoiseau
le 20 mars 1580, y succède la môme année, par
la démission de sa tante, au titre d'abbesse et
prend possession le 24 août 1581. Elle avait
alors seize ans. — Envoyée en 1607 aux eaux de
Bourbon, elle mourut au retour le 17 septembre
au château du Bellay et fut inhumée le 20 dans
son église abbatiale sous une tombe de marbre
érigée par son frère Claude. Un dessin en existe
aux Mss. de la Bibliothèque Nationale, bottes
de Tordre du St-Esprit. L'abbaye conservait
aussi son portrait. — (Guyonne), fille de Guy
Duhellay de la Courbe et de Barbe d'Aunières^
professe du Ronceray, fut nommée abbesse de
Nyoiseau par bulles du 29 décembre 1607,
ayant alors 20 ans. Elle s'en démit bientôt sous
la réserve d'une pension de 8,000 livres et mou-
rut à Nogent, près Chartres, en 1643. ~ (Louise),
fille de Jacques D., sieur de la Pallu, et de Rade-
gonde de Marvilleau, dame des Bnars, née le
80 septembre 1602, élevée à Nyoiseau sous
Tabbesse Guyenne, sa cousine!, fit profession à
l'âge de 13 ans, fut nommée coadjutrice de
Tabbesse Fr. Roy à moins de 16 ans (6 avril
1618), et abbesse en 1543, — fleli août 1644,
et non le 22, comme le dit Hauréau, ni le
22 avril comme l'imprime la Revue d'Anjou,
1853, t. II, p. 88. — Son Oraison funèbre par
le P. Irénée de Sainte-Catherine, carme réformé
(Angers, P. Avril, 1645, in-4o), est dédiée à Char-
lotte Duhellay, prieure claustrale de Tabbaye.
Dabellay f Martin) , fils de René du B. de
la Lande et de Marie D., d'abord page d'Henri III,
puis maréchal des camps et armées du roi en
1614, fut nommé lieutenant général au gouver-
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nement d'ÀDjoa en 1621 et exerçait enoore ces
foDCtions qnaod il décéda dans les premiers
mois de 1637 à Gizeax. C'est en sa fkveur qae
la baronnie de Thonarcé fat érigée en marquisat.
Dubellay {Philippe), fille d'Hngnes D. et
d'Isabelle de Montigny» religieuse de Tabbaye
N.-D.-d'Anges et prieare de St-Ghristopbe-de-
Mareil en 1441, se retrouve religieuse au Ronce-
ray d* Angers, dont elle est élue abbesse en 1450,
pour y mourir en 1455, probablement le l«r juillet.
Dnberie (la), bam., c°« de St-Sigiamond,
Dubignon. — V. Collet et Guillotin,
DnblUant {Pierre\ maître brodeur de Jeanne
de Laval, 1456 (Mss. 913, f. 19-20).
Dnbioaie (la), f., c»* de VHôtellerie-de-F.
Dnblléres (les), vill , c»» de Sarrigné et de
Corné. — Le vill. de la Duhelière 1635(Et.-C.).
MHthoim. ^ V. Duhoys.
Dubois (Antoine), maître fondeur, Angers,
1684, 1694. — (Jean), est dit en 1689 « jardi-
nier », et en 1697 a dessignateur de M°^ de
Montespan » à Fontevraud. — Nous dirions au-
jourd'hui dessinateur-paysagiste. — (Claude),
fils sans doute du précédent, « maître fleuriste
« des jardins de M™« Tabbesse, » 1708. — (Jacq.-
Françoiê), maître sculpteur à Angers , 1706,
mari de Marie Bâtard. Pierre Baraudrie, Y. ce
nom, est parrain de deux de leurs enfants. —
II travaillait en 1717 aux deux petits autels du
transept de Saint-Lambert-la-Potherie, en 1722,
au chœur de Saint Laud d'Angers, en 1724 à la
chapelle des Agonisants de Paye. Il est dit mort
ainsi que sa femme en. 1742, lors du mariage de
leur fille Anne avec le fils de l'architecte J. Le-
comte. •— (Jacques), « maître forgeur de gardes
d'épée », Angers, 1601. — (Pierre), s'intitule
« médecin d'eaux douces », medicus aquarum
dulcium, dans un acte du Lion- d'Angers, le
17 février 1553, et dans un autre (3 juin 1555)
tout simplement a médecin ».
Dubois (Jean), originaire du Maine, comme
l'indique son épitaphe, et non d'Anjou, comme
le dit Cl. Ménard et autres plus modernes, était
docteur in utroque et professeur en l'Université
d'Angers, quand il fut pourvu en 1291 de la
dignité de maître- école. — U fut élu en 1311
évèque de Dol ; mais il était déjà épuisé de
maux, aveugle et retenu par ses infirmités à
Angers où il fonda en 1312 l'Auménerie de St-
Michel-du-Tertre pour 13 pauvres dont 3 aveugles,
comme lui. Il prit possession pourtant et s'en alla
mourir à Dol le 25 janvier 1323.
Rangeard, Mu. 1022, t. Il, f. 274.
Dubois (Jean- Baptiste) , géomètre -arpen-
teur, « sorti de parents qui tous ont travaillé
« dans l'Anjou depuis plusieurs siècles», écrivait-
il en 1790, était établi alors depuis au moins 15
ou 20 ans à Angers, où il s'était marié à Louise
Bodin. Il s'est fait connaître par un petit plan
d'Angers dressé par lui en 1775, sans doute pour
accompagner l'insignifiante Notice de Moithey,
et qu'il présenta le 23 mai au Conseil de ville.
Mais la Mairie, quoiqu'il prétendit avoir tra-
vaillé par ordre du maire Allard, lui refusa
toute indemnité qu'aucune délibération n'auto-
risait. L'artiste, après noufelle réclamation en
1779, dut en 1784 envoyer une assignation et
obtint enfin en 1785 une sentence du Présidial
qui lui octroyait 500 1. U avait alors l'office
d'expert et arpenteur juré à la Sénéchaussée et au
siège des Eaux et Forêts et se prétendait maître
d'une « méthode nouvelle pour lever toutes sortes
« de plans par le plus petit détail possible » —
Il reproduisit celui d'Angers, légèrement réduit, en
1790 pour accompagner VAlmanach de 1793, où
se trouve les chiffres de référence et le nom des rues.
J'ignorais, comme tout le monde, ce détail, quand
je l'ai reproduit en tète de mon édition de Péan
de la Tuilerie avec un répertoire nouveau.
Arch. munie. BB 127, f. 29 et 56; 129, f. 4; 131, f. Il et
20: 133, f. 8; FF 2. — Almanachs de 1784, p. 173 et do
1793, p. 117.
Dubois (Napoléon- Alhéric), né à Angers le
16 août 1840 d'une humble famille, fut désigné
par ses succès de l'Ecole mutuelle à l'éducation du
Lycée, puis à l'Ecole polytechnique et il y ter-
minait à peine sa première année, lorsque sur
l'appel pressant du ministre de la guerre, il
accepta du service dans l'artillerie de marine et
partit pour la Gochinchine avec le grade de lieu-
tenant. De retour en France, il quitta le service
et entra dans l'industrie. Il dirigea notamment
une des principales ardoisières d'Angers, puis
obtint le titre d'ingénieur dans une Compagnie
de chemin de fer. La guerre de 1870 lui fit re-
prendre son épée à la tète de ses marins qu'il
retrouvait chargés de la défense des forts de Paris.
Nommé bientôt lieutenant dans l'artillerie de
marche, il assista aux affaires de Villiers, du
Bourget, de Montretout, et avait le grade de capi-
taine à l'heure de la capitulation. Le 9 février
1871, sur l'ordre de conduire aux Prussiens les
fusils de l'infanterie désarmée, il refusa net,
rentra dans sa casemate et se fit sauter la cer-
velle. Une rue d'Angers a pris le nom et conserve
le souvenir de ce brave jeune homme.
DnlMkis (Renée), reUgieuse du Tiers-Ordre
« et la plus ancienne professe d'iceluy », a pu-
blié un Petit Recueil de Vancienne maison
de St- Julien des Religieuses du Tiers-
Ordre de St-François de Châteaugonthier
et de sa fondation faite par M°»« Margue-
rite, duchesse d*Alençon, sa ruine par les
guerres et son restahlissement dans le mo-
nastère du Buron. Extrait des archives de
cette maison, (Angers, P. Avril, 1653, in-12).
Jacquine Ayrault, religieuse du même ordre»
a eu part aussi à cet ouvrage.
Dubois de la Ferté (Gabriel), fils d'An-
toine D., sieur des Forges et de la Bizoliôre, et
de Marie Guaisdon, né à Angers le 10 août 1644,
fut par suite d'une difficulté de parole, qui
l'éloignait du monde, destiné à l'ordre de Malte.
Il y fut reçu le 26 octobre 1660, n'ayant pas
môme les 16 ans exigés pour l'inscription, revint
le mois suivant en France et y fil trois cam-
pagnes à titre de gendarme de la maison da roi
retourna à Malte seulement en 1669 d'où le grand
maître l'envoya an siège de Candie, revint on
France en 1674 où U assiste à la bataille de
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Sénef, retourna; faire ses vœni en 1678 et suivit
dès lors la yie régolière de Tordre, tenant la mer
le plus souvent contre les infidèles. En 1685 il fat
nommé provéditenr, puis capitaine de vaisseau jas-
qu'en 1696 qu'il vint prendre du repos en la com-
manderie de Théval, près Laval. U mourut le 28 déc.
1703 dans un séjour de passage au Breil-au-Franc,
annexe de sa commanderie, où Ton a retrouvé
sa tombe. — Sa VU (Paris, 1712, petit in-S^ de
177 p.), a été écrite par Grandet, avec son por-
trait en tète par Ghéreau. — Sa sœur atnée,
Claude, née à Angers en 1634, y était morte le
25 mars 1695 après une vie de charité et de dé-
vouement aux pauvres.
D. Chamard, Yie des Saints d'Ani., U III, p. 360. —
Let&et BtUJUmtes, 1819, 1. 1. — U Ëaolaère, NoL sur la
commtme d^Entrammes, p. 27-29.
Dnbolserie (la), f., c"« à*Allonnes\ « cl,
c"« de Jarzé. — La Desboiserie 1704. — En
est sieur honorable et noble homme Pierre Fleu-
riot. bourgeois d'Angers 1694, 1704; « f., c"« de
Marcé. — Y demeurait en 1697 Pierre Cons-
table, « marchand tourneur de bois » ; « ff., c°«
de Vemantes (2 du nom).
Dnboveiz (Guy -Joseph- Michel) , né le
12 juin 1749 à Glisson, fils d'un notaire du lieu
— et frère d'un médecin dont M. Dugast-Malifeux
a raconté l'histoire,— entra dans les ordres, des-
servit d*abord comme vicaire une des paroisses
de Thouars, puis fut nommé, à titre de chanoine
régulier de St-Augustin, prieur-curé de Roussay,
alors du diocèse de la Rochelle, bénéfice présenté
par l'abbé de St-Laon de Thouars. L'indépendance
de ses idées éclate dans l'opuscule qu'il publia dès
les premiers jours de la Révolution, sous ce titre :
Demandes, plaintes et doléances de M. D. H.,
chanoine régulier de Tordre de Si- Augustin,
prieur-curé de JR..., présentées à V assem-
blée du Clergé de la Sénéchaussée d'Anjou
(1789, in-Bf» de 20 p., s. 1.). Il y réclame la réparti-
tion égale des impôts entre le clergé du premier
ordre et les curés, l'attribution exclusive des
dîmes aux curés, le refus de tout impOt à la cour
de Rome, la réforme du clergé régulier et sécu-
lier, la suppression absolue des vœux perpétuels
et jusqu'au nom de moines : < A force de vouloir
« être sages et saints, nous sommes devenus
c fous >, dit-il. Dès le mois d'avril 1791 les fonc-
tions de vicaire auprès je l'évèque lui furent
proposées par llelaunay. Il excusa son refus sur
sa santé. Hais, dans sa paroisse, dénoncé à la
haine publique comme jureur et intrus par son
vicaire Gautret, il ne trouvait à son service ni
chantres, ni sacristains, ni clercs, et « pour tout
« dire en un mot, écrit-il lui-même (10 juin 1791),
« ni paroissiens ». — Il ajoute : « ni journaliers,
K ni domestiques ». — On le poursuit à coups de
pierre: on le baloue à l'autel (lettre du 29 juin).
— Par surcroît, dans une séance du Directoire
du District de Gholet, à qui il avait dénoncé ces
misères, s'emportant,il était allé jusqu'à l'injure
publique, et se voyait poursuivi par l'Admims-
tration d'un cèté, excommunié de l'autre. U s'en
tira, paratt-il, en acceptant le poste qu'il avait
d'abord récusé. U était premier vicaire général
du Département dès la fin de l'année « et connu
« par différents ouvrages peu volumineux mais
« très-intéressants », dit l'annonce de son nou-
veau livre, en 1791 , quand il publia son Essai sur
les Vœux, ouvrage dans lequel on fait par
occasion quelques réflexions sur la constitu-
tion civile du Clergé de France (Angers,
1791, in-8o, de 156 p.) , composé depuis plus
d'un an et dédié au député Goustard. -- Le
30 brumaire an II, il renonça par une déclara-
tion publique à l'état de prêtrise. A défaut de sa
pension, que la Nation cessa bientôt de lui payer,
il dut monter durant quelque temps un petit
commerce, obligé en l'an IV de vendre jusqu'à
ses meubles pour vivre et dénoncé à la po-
lice « comme patriote exalté, en correspondance
« avec les anarchistes , membre de la Société
<K Gillot proscrite ». Il présida quelque temps en
l'an y un club anti-thermidorien qui se réunissait
dans l'église St-Michel-la-Palud, mais qui ne dura
pas. Dès l'an III il avait fondé et rédigeait seul
VAmi des Principes ou l'Impartial, ce dernier
titre plus tard supprimé, journal politique, de con-
victions ardentes mais d'une valeur réelle accrue
encore par son extrême rareté. Un arrêté du
Directoire, en date du 3 germinal, — et non,
comme le dit Blordier, du 4 thermidor an VI, le
supprima, et nous n'en connaissons aucune col-
lection, mais seulement quelques numéros sans
suite, chacun de 8 p. in-8» (Angers, Jahier, rue
Mil ton). Un arrêté du 4 frimaire an VII, attendu
« que le citoyen D. a toujours été et est encore
« plus que jamais un des plus ardents fauteurs
« de l'anarchie, qu'il en provoque publiquement
« les fureurs, etc. » le condamna à la déporta-
tion ; mais la liberté provisoire lui fut rendue
dès le 26 de ce mois. «Patriotisme, lumières,
« désintéressement, probité, infortune, misère, rien
<K ne peut trouver grâce pour lui », écrivait J.-B.
Piquelin, son ami comme Savary, Talot, Duboys.
— - En l'an VIII il était pour se marier, mais
on prétendit qu'il avait perdu sa quaUté de
citoyen. U sollicitait la place en l'an VIII de
commissaire de Trélazé. G'est vers ce temps
qu'il publia une pièce de vers : Aux malveil-
lants qui disent qtte Bonaparte est trop
grand pour une république (in-8», 4 p.). —
Fait bizarre et qui montre bien le désarroi de
cette curieuse époque. Duboueix, après tant d'é-
preuves, c en l'an IX, le 13 fructidor, 1801
« de l'Ere chrétienne », reprend son titre de
oc vicaire-général, le siège vacant », et adresse,
avec sa bénédiction, une Lettre pastorale au
Clergé et aux Fidèles (in-8o de 16 p.). G'est
une réponse en somme à la Lettre pastorale
de l'Evique et autres publications contre les
assermentés. U y recommande la tolérance et dé-
clare que c'est le dernier acte de ses fonctions sa-
cerdotales, dont il se démet aux mains de son
métropolitain Lecoz. — U obtint enfin l'emploi de
conservateur des hypothèques, puis le 28 floréal
an XI celle de percepteur à Lire, dont il donna sa
démission la même année en fructidor. — Il
mourait à un an d<) là, le 24 fructidor an XII
(11 septembre 1804) à Vieille- Vigne (Loire-Infér.),
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et sa bibliothèqae se dispersait quelques joars
après aux enchères publiques.
Arch. da M.-ei-L.— Note Mm. de M. Dngast-Matifeaz.^
61ordier-L., t. II, p. 58, lOS, 390. — CÊhînéi Mordret, Mss.
Ttlot. - Soc. Acad, de Nantes, 1868, p. 95.
Dnboiirir^t (Charles), seigneur de Tilly»
nommé par le roi lieutenant du gouverneur d'An-
jou en avril 1576, meurt au château le 4 décembre
1581 et est inhumé le même jour dans la chapelle
des Chevaliers en Téglise cathédrale. — V. sa si-
gnature autogr. au Reg. GG 108 (l«r octobre 1576).
Dnboys (Jacques), avocat au Parlement de
Bretagne, où son père était procureur, conquit en
1741, après 11 mois d'épreuves (7 mars 1740-
février 1741), contre 6 concurrents, la chaire de
droit, vacante en TUniversité d'Angers par le dé-
cès de Janneaux, et était recteur en 1745, quoique
âgé seulement de 28 ans. Veuf en 1747 de Fran-
çoise Alleaume, il épousa le 13 février 1748, à
Erigné, Geneviève Gandin Du Plessis. — C'est à
lui qu'on doit la fondation de la Société d'agri-
culture et de commerce, dont il fut nommé secré-
taire perpétuel dès la première élection le 25 mai
1760. Il y avait accepté pour sa part de tra-
vail la rédaction de l'histoire naturelle de
l'Alton pour la région comprise entre la Mayenne
et rOudon jusqu'au Maine. — Il mourut en sa mai-
son du Plessis de Juigné près Saint-Melaine, le
13 novembre 1764, âgé de 47 ans et doyen de la
Faculté des droits. — On a de lui une compila-
lation intitulée : Code noir ou Recueil d'édits,
déclarations et arrêts, concernant les es-
claves nègres de V Amérique (Paris, in-16,
1743, chez les libraires associés). — Recueil
des Règlements concernant le commerce des
îles et colonies françaises de V Amérique
(in-16, Paris, 1744), et encore Examen novum
super institutionihus Jvstiniani (Aureliaa,
Fr. Rouzeau, 1751, in-12).
Daboys (Jean- Jacques), né le 17 octobre
1768 à Richelieu, où son père était notaire, fut
élevé au collège de Poitiers, sous l'œil de son oncle
qui y professait la rhétorique. Sa licence en droit
passée à Poitiers (24 novembre 1788), il vint,
après quelques mois d'hésitation, se faire inscrire
avocat au Présidial d'Angers (16 mars 1790).— Son
esprit, acquis tout entier à la Révolution, n'était
pas de ceux que les événements imprévus troublent
ou effraient. Nommé officier dès les premiers
jours dans la garde nationale d'Angers, le jeune
avocat donne sa démission pour s'enrôler simple
soldat dans le 3« bataillon des Volontaires (9 sep-
tembre 1792). Dix jours après il en est élu capi-
taine et le lendemain lieutenant-colonel en second,
à la veille même de la proclamation de la Répu-
blique. Dirigé avec son bataillon sur Brest, il
couvre Vannes contre les paysans insurgés (13-
14 mars 1793), reprend Rochefort et était à Nantes
pendant l'assaut des Vendéens, où périt Gatheli-
neau, puis aux camps de Mauve et de Thouaré
et chaque jour en combats. Rappelé à Vannes, il
en est nommé commandant de place, puis, à la
demande des autorités civiles (19 décembre 1793),
commandant du Département, alors centre indiqué
des opérations vendéennes. L'ordre rétabli dans
le pays, il fut envoyé tenir garnison à Belle-Ile.
Suspect déjà et dénoncé par deux officiers de son
bataillon, il se défendit lui-même au club popu-
laire et fut acclamé mais néanmoins arrêté, tra-
duit devant le tribunal révolutionnaire de l'Ile, où
même triomphe le délivra. Il assistait aux dé*
gastres de Dol et d'Antrain et y fut atteint de
deux blessures à la figure et à la jambe. Quelque
temps après, il reçut des représentants le titre de
chef de brigade (30 mars 1795), pour diriger
dans l'armée de Beaupny une colonne contre
Stofflet, puis envoyé à la poursuite de Charette,
sous les ordres de Grouchy jusqu'au 29 septembre
1795, puis remplaça le général Mermet au com-
mandement du camp de Soulans, avec charge de
repousser le débarquement des émigrés de l'Ile-
Dieu. A cette heure même, où il était en vue et
signalé à l'estime de chefs militaires tels que
Hoche, il reçut d'Angers, au nom du jury d'ins-
truction de la commune, sa nomination à la
chaire de législation de l'Ecole centrale qui allait
s'ouvrir le 21 mars 1796. Il ne put alors ac-
cepter; mais la transformation de l'armée et la
non-organisation de la 19* brigade, qu'il devait
commander à l'armée du Rhin, le laissant à la
suite et surnuméraire, Duboys réclama sa chaire
(25 novembre 1796) et se trouva prêt à recom>
mencer une carrière nouvelle. — Après avoir
suivi quelques mois à Paris le cours de Lenoir-
Laroche, il inaugura le sien à Angers le 20 avril
1797 et le professa jusqu'à la suppression de
l'Ecole en 1804, que son discours de la rentrée
de Tan XII hâta peut-être par une vive attaque
contre la création des Lycées II continua du
reste son enseignement dans des leçons pri-
vées qui réunissaient plus de 50 élèves. En
même temps il avait repris sa place au bar-
reau et ouvert un cabinet d'avoué, ainsi que
l'y autorisaient la loi et l'usage. Sa défense
des époux Lacroix est restée célèbre dans
l'affaire Clément-de-Ris. — L'organisation des
tribunaux d'appel en 1810 le comprit comme
substitut du procureur général près la Cour
d'Angers. Il débuta à ce titre le 20 avril 1811.
— Le 26 mai 1815 , élu député par l'arron-
dissement de Segré, il fut arrêté en route par
les Chouans. Il parvint à Paris pourtant et ce
fut lui qui lut de sa « voix forte et animée »,
comme dit le Moniteur, le discours solennel
à la cérémonie du Champ-de-Mai (l<r juin). Au
retour, il fut de nouveau emprisonné au Mans
par le général d'Ambrugeac et délivré seulement
sur un ordre de Fouché. Une révocation brutale
le frappa en pleine audience, dans les premiers
éclats de la réaction royaliste (1816). Duboys
revint alors au barreau, où sa raison lucide,
la décision de son caractère, l'entrain de sa
parole, servie par un organe puissant et une
attitude imposante, le mirent tout d'abord hors
de pair. Il devint bientôt l'âme active de l'oppo-
sition libérale, président de toutes les manifes-
tations et de tous les banquets, et l'un des orga-
nisateurs de cette réception des 221 dont s'émut
toute la France. Pourtant il échoua aux élec-
tions de juillet 1830 dans l'arrondissement de
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— 73 —
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Beaapréan. Mais dès le 10 aoAt, une ordonnance
le nommait procorenr général de la Cour royale,
oA toat d'abord il eut à s'éprouver contre la ter-
rible affaire des incendiaires. Bientôt les élec-
teurs de Beaapréan ayant réparé leur tort en le
nommant député (31 octobre 1830), il opta pour
ces fonctions nouyelles, se démit le 6 mai 1831
de sa charge de magistrature militante et en
1831 accepta un siège de conseiller à la Cour
royale de Paris. Ses concitoyens ne lui conti-
nuèrent pas moins son mandat aux élections du
8 juillet 1834, et encore le 24 juillet 1834 et le
5 novembre 1837,— mais en 1838 Duboys échoua
de trois voix, et Tannée suivante (décembre 1839)
il fut laissé en dehors môme du Conseil général par
le canton de Montrevauit qui Ty avait fait entrer
depuis 1830. La vie politique se retirait de lui.
L'âge et les fatigues robligèrent à se démettre
même de sa charge active de conseiller (29 dé-
cembre 1844). Il vint s'établir à sa terre de
la Bizolière en Savennières, et y mourut le
18 juillet 1845.
Arch. de M.-et-L. Série L. - Am. de Gésent, Notice
biogr. de J.~J. Duboyt (Ancera, Gosnier et L., 1846, in-8*
de 76 p.) - Bibl. d'Angers, Collection d'autogr., Mss. 573.
— Correspond, de Napoléon J", t. DC, in-a", p. 139.
Dab«78 {L ), a* publié une Grammaire
portugaise ou méthode abrégée pour faci-
liter l'étude de cette langue (Angers, Mame,
1806, in-12).
Duboys (Sébastien-Geneviève) t né à An-
gers, le l*»" août 1750, était curé de la Pomme-
raie en 1789 et se déclara sans hésitation le
partisan des idées nouvelles dont il fut en Anjou
un des représentants les plus sincères et les
plus éclairés. Il avait rédigé et publié une
Adresse des fiabitants de la Pommeraie sur
V impôt de la gabelle et les moyens de la
remplacer (13 septembre 1789, Angers. Pavie,
in-8<» de 21 p.), qui lui valut d'être député le mois
suivant à l'Assemblée générale d'Angers pour avi-
ser à la suppression de cet impèt. Il en signe le
procès-verbal de son double titre de « citoyen et
curé 9 (6 octobre). Vers le même temps, à la
suite des élections du clergé d'Angers, paraissait
une Apologie de MM. les Curés, ou Réponse
à la Lettre écrite par D. Oursel, prieur
feuillant de Bellefontaine, à M. de Boume.
(in-8<» de 11 p , s. 1. n. d. [Angers, 1789]), vive
et spirituelle réplique que le prieur Oursel, dans
une lettre nouvelle attribuait au curé Davy, de
St-Philbert. Elu procureur syndic de St-Florent,
Duboys dut se démettre presque aussitôt d'une
charge incompatible avec les obligations de sa
paroisse et < pour être plus libre d'enseigner le
< respect de la loi à ses paroissiens >. C'est ainsi
du moins qu'il s'en explique dans sa Lettre à
MM. les Electeurs du District de Saint-
Florent assemblés pour Vélection des juges
(Angers, Mame, 1790). Une publication plus im-
portante est son Code françois ou Collection
complette des Loix ou Décrets de l'Assem-
blée nationale sanctionnés par le roi
(Angers, Mame, 1790. in-8«>), dont le 1«' volume
fut présenté en août à l'Assemblée nationale. Le
second, paru en novembre, contenait une nou-
velle géographie de la France avec le commen-
taire des décrets d'organisation; le troisième
enfin les décrets relatifs à l'ordre judiciaire.
— Tous ces écrits, d'un style net et ferme, sont
inspirés de sentiments vivement libéraux mais
sans exaltation. L'auteur recula même devant le
serment constitutionnel et dut céder la place au
curé Lebreton, son ami, à qui dans une Lettre
rendue publique (Graport, 1792, in-S» de 24 p.),
il rappelait en vain plus tard ses sentiments des
premiers jours. — Il se réfugia durant la Terreur
en Portugal, fut gratifié dès son retour à Angers
du titre de chanoine honoraire de la cathédrale
et y est mort le 3 septembre 1821. —Aucun livre
n'a encore mentionné son nom.
Dnbrell (André), docteur régent en la Fa-
culté de médecine de Paris en 1580, a publié
La Police de Vart et science de Médecine,
contenant la réfutation des erreurs et in-
signes abus, qui s*y commettent pour le
jourd'hui, où sont vivement confutés tous
sectaires, sorciers, enchanteurs, magiciens,
devins, etc., etc. (Paris, L. Gavellat, petit in-8«»
— et non in-4o comme l'indique Duverdier •— de
148 p., sans la table et les deux Epttres limi-
naires). — L'auteur ajoute à son nom son titre
d'angevin que confirme le témoignage de Bruneau
de Tartifume (Mss. 870, f. 1143). — On trouve vers
le même temps à Angers Gervais D., reçu doc-
teur-médecin, le 5 mai 1565, mari de Claude Jolet,
qui avait succédé à Nie. Morand dans le service
de l'Hôtel-Dieu de 1568 à 1572 — et Vincent D..
docteur-médecin, en 1569.
Dnbreiill da Bost de €iar|^esse (Fré*
derique- Olympe- Charlotte) , fille de Louis-
Charles Du B, capitaine de cavalerie, née à Beau-
fort en 1741, entra dans la communauté des re-
ligieuses hospitalières de St-Joseph de Beaufort à
13 ans, y prit l'habit à 15, y prononça ses vœux
à 17, et par la suite en fut nommée assistante et
deux fois supérieure. — Arrêtée le 13 avril 1794
et transférée d'Angers à Lorient, elle a laissé un
récit de ce voyage qu'a publié D. Piolin. La
communauté garde aussi d'elle en Mss. les
Eloges des mères Lecomu et Gilbert (1787)
et un Livre des faits particuliers concer-
nant l'Hôtel-Dieu de Beaufort (1788), ou-
vrage en 2 vol. in-8o, rédigé sur les archives.
La copie conservée est de la main de J.-B Bé-
raud, prieur de Jumelles.— Elle est morte en son
Hôtel-Dieu, le 30 janvier 1832, âgée de 91 ans.
D. Piolin, Souv. de la RévoL dan» VOueat, p. SS.^De-
nais, Bist. de l'Bâtel^Dteu de Beaufort et note Mss.
Dnbrie (la), c»« de la Poitevinière. — Le
lieu non hébergé, boys, garennes, fief et sei-
gneurie nommé la Dubrie 1540 (C 10 5,f. 148).
relevait de Gholet et formait une exploitation
affermée aux métayers de la Bouère en Jallais.
DabalssoB ( ). a laissé divers Mss. sur
l'Anjou, dont Grille possédait un fragment de
20 p. dans sa Topographie. — Un catalogue d'une
librairie parisienne offrait aussi en 1870, pour
50 fr. un Mémoire sur le pals d^ Anjou et
duché de Beaufort, par DuLuisson-Aubenay,
qui doit être le même inconnu.
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DUC
- 74 —
DUF
Dnlbut (Guillaume), maître vitrier-peintre,
Saamur, 1428.
Dn^amboiit de Coislln (Anne-Louxit-
Gilherte), recaeillie toat enfant dans Tabbaye de
Si-Georges de Rennes, y prit Thabit, et fut appe-
lée à diriger celle de Nyoisean après la mort de
M™* de Rasilly. Nommée le l*r noyembre 1719,
elle prit possession le 8 février 1720 et gouverna
la maison durant 40 ans. Elle en fit remanier l'é-
glise et tous les bâtiments, rehausser les cloîtres,
construire des canaux, approprier les cellules,
rebâtir les infirmeries, décorer les jardins avec
une promenade le long de la Verzée. Elle moumt
le S8 août 1760 âgée de plus de 70 ans. -- Le
docteur Laurent prononça son Oraison funèbre^
imprimée à Angers, Dubé, 1760^ in-12 de 37 p.
Dnelialoiiice {Nicolas), sculptenr, Angers,
mari de Marie Cardinal, 1714 (GG 179).
Dnehastoaa (Guillaume) ^ « pbisicien de
« Vabbaesse de Fontevraut, » 1301.
Dneliafttel (Louis-Claude), né le 12 mars
1772 à Saumur, grenadier au 1"' bataillon des
Volontaires le 15 septembre 1790, sergent le
10 janvier 1793, entre le !•' avril à la com-
pagnie des hussards de Saumur avec le grade de
maréchal des logis, capitaine le 5 mai, est blessé
le 15 à Tattaqne de Fontenay et de nouveau le
8 messidor an IV, chef d'escadron le 20 messidor
dans les chasseurs de la Vendée, puis capitaine à
la suite du 12" chasseurs (12 germinal an V). —
Blessé au front le 2 prairial à Hontebello, de nou-
veau à la tète à Marengo.il est nommé chef d'esca-
dron à l'armée d'observation du Midi (6 vendé-
miaire an X), et en l'an X envoyé à Naples avec
le 12" dragons ; — chevalier de la Légion d'hon-
neur le 25 prairial an XII. Après les campagnes
d'Autriche, de Prusse, de Pologne, d'Ulm, d'Aus-
terlitz, d'Iéna, il est nommé le 20 octobre 1806
major au 19" dragons, passe en 1809 à l'armée
du Nord, en Espagne en 1810, en Allemagne
en 1811, colonel en second le 14 octobre 1811
et titulaire le 30 janvier 1812, retourne en
Espagne avec le 21« chasseurs et y est grave-
ment blessé. Le 22 juin 1812 il prend le com
mandement des chasseurs à cheval d'Angoulôme,
jusqu'au 23 septembre 1814. — Chevalier de
St-Louis le 11 octobre, officier de la Légion
d'honneur le 9 mars 1815, quoique oublié pendant
les Gent-Jours dans le Midi, il est mis en non
activité le 1«»" janvier 1816 et envoyé en surveil-
lance à Saumur, où il prend sa retraite le 15 sep-
tembre 1821 Dès le 12 août 1830 il est rappelé
au commandement du 11" chasseurs, maréchal
de camp le 2 avril 1831 , grand officier de la
Légion d'honneur le 14 septembre suivant, et com-
mande successivement les départements de la
Somme (17 aodt 1831), de la Haute-Saône (24 dé-
cembre), de l'Oise (29 octobre 1832) et une divi-
sion de cavalerie de réserve à l'armée du Nord
(3 juillet 1833). ^ Il prit sa retraite définitive le
l«r avril 1834 et résidait à Paris en 1844.
Dnehènerie (la), f., c»* de Corzé. — Le
lieu, dom£Line, etc. de la D. (G Cure), est
vendu par le prieur i. Avril à P. AUard, clerc du
greffe d'Angers, le 11 juin 1594.
IHi^er (Jean), en latin Duéherus, docteur
en théologie de l'église protestante de France,
pasteur à Amsterdam, y meurt le 10 aodt 1629,
âgé de 56 ans. Il était angevin, comme l'indique son
portrait in-4«, gravé par W. Delff, en costume de
docteur, robe fourrée, calotte et longue barbe;
au bas, se lisent des vers latins d'André Rivet.
IHieherle (la), f., c«" de la Chapelle-sur-
Oudon ; « f , c»« de St- André-de-la- Marche»
bâtie depuis 1834; « ham., c"« de Sœurdrés;
-• (la Basse, la Haute-), ff.. c"" du Tremblay,
à la famille Goiscault au xvii* s.
DneliesBe (....)• docteur médecin, à Doué,
gendre du docteur Biarrot, 1665.
Daehesoe de DenanC (Jacques- Joseph-
Florent), né le 10 septembre 1777, fit à 16 ans la
guerre de la Vendée, comme premier aide de camp
de Talmont. A la bataille de Dol, avec d'Autichamp
et Pérault. il rallie les fuyards ; à la déroute du
Mans, avec Dupérat et Forestier, il protège la re-
traite ; après Saveoay, réfugié dans une ferme,
il prend la feuille de route d'un conscrit breton et
sous ce nom nouveau, fait la campagne du Rhin
à l'armée de Sambre-et-Meuse. — Il se rendit au
rendez-vous de la Vendée en 1815 à Cessé avec
d'Andigné, à Thouars avec La Rochejacquelein, et
fut chargé avec Dupérat de traiter la suspension
des hostilités après le combat de Thouars. — Il
est mort, avec le grade de lieutenant-colonel, à la
Pichonnière en Charcé, près Brissac en janvier
1868, âgé de plus de 90 ans.
Union de F Ouest du 28 jtnTier 4868. — Ganuel, p. 280.
Duchesse (la), f., c»« de Durtal.
Dnforest ( ), habile maître menuisier
d'Angers, concourait vers la fin du dernier siècle
avec Louis David à tous les travaux d'art qui
s'exécutaient en ville. Le chœur, encore en place*
de St-Maurice (1785), celui, aujourd'hui détruit,
de Saint-Laud, les portes et les boiseries de la
ffrande salle de la mairie (1786-1790), celles de
la chambre du Conseil en 1804, étaient de la
façon de ce mattre-ouvrier, à vrai dire artiste.
Arch. munie. BB 135, f. 122: GG 43; et à la suite de
V Inventaire, Documents, p. 500-501 — Arch. départ. G
St^Laud. — Affiches, 10 prairial an XIII.
Dnfort {François), rngevin, avocat au Par-
lement de Provence, a traduit, du latin de Fran-
çois Clapier, La Généalogie des comtes de
Provence (Aix, Pillehotte, 1598, in-8»), impri-
mée aussi avec les Statuts de la Provence
(Aix, 1598, in-4o). — L'ouvrage original a pour
titre : ProoinctCB Phocensis brevis historia
(Aix, 1584, in-8o). — On a encore de lui un
Plaidoyer fait pour Robert de Quiqueran,
sieur de Beaujeu et autres gentilshommes
d* Arles contre P. Biord, lieutenant géné-
ral, du 5 décembre 1591, avec V arrêt du
14 décembre suivant ; — et Jephté, tragédie,
imitée du latin de Buchanan, avec une
Epitre dédicatoire, « adressée au meilleur de
« ses amis. » Aix, le 1*^ aodt 1585 (Mss. in-fol.
de 36 fol.). — C'est une traduction libre en vers
français restée inédite.
Dafonr {Claude-Louis), curé constitutionnel
de BeauUeu, forcé de quitter sa cure, vivait rô-
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DDF
— 75 —
DUL
fogié à Ahi^ers, où if avait repris dès le Concor-
dat, l'exerciee du coite, comme vicaire de S(-Sam-
son, sons le curé Ferré, Y. ce nom Convoqué par
l'évoque avec tous les prêtres assermentés, il signa
avec eux une formule de soumission au Concordat,
d'obéissance et de respect à l'évoque et au pape,
mais il refusa énergiquement, en leur nom comme
au sien, de rétracter son serment et en référa au
ministre des cultes qui confirma le droit des curés.
L'évèque dut convertir ses exigences en une récon-
ciliation ecclésiastique, contre laquelle môme Du-
four protesta, en racontant ces faits, dans un
Précis servant de défense pour le clergé
assermenté d'Angers dit constitutionnel (Au-
gers, Jahyer, in-S» de 24 p.)«
Dafresne (Claude-Jean), sculpteur, Angers,
1785, mari de Céline Flotier (G6 150).
Dafresne (Elie\ sieur de Mince, natif du
diocèse d'Angers, docteur de Sorbonne en 1617,
curé de St -Pierre de Gonesse le 31 janvier 1631,
meurt doyen de la Faculté et sénieur de Sor-
bonne en 1654, l'année même où il venait d'ac-
quérir un hôtel en la rue de l'Hôpital, à Angers.
Dafresne (François), avocat, 1510, Angers,
mari de Jacquette Lecamns, et en secondes noces
d'Olive de Fleurville, a publié : Forme et style
de praticque usitée au pays d'Anjou.
Dafhresne (Olivier), en religion frère A lexis,
né à Angers le 19 avril 1685. fils d'Olivier D. et
de Perrine Héard de Boissimon, après une jeu-
nesse orageuse, touché de la gr&ce dans une
mission à Brissac, puis relaps, se bat en duel
contre un officier qu'il tue. puis au sortir d'une
nuit de jeu, ruiné, se réfugie à la Trappe et se
fait admettre parmi les frères du chœur le 12 avril
1712. Il y prononce ses vœux le 3 mai 1713 et y
meurt le 8 décembre suivant, épuisé d'austérités.
— Sonfrère, qui voulut l'y aller remplacer fui refusé
par Tabbéi sur l'avis de ses opinions jansénistes.
Pocq. de Ut., Mss. 4067, p. 119.
Dafresne de la Cliaavinière (I.....)*
né à Saumur, membre de la Société industrielle
d'Angers depuis 1839, résidait à Paris, où il
meurt en 1861. U dirigeait depuis 1829 la pu-
blication du Cultivateur, journal du progrès
agricole et a publié une Notice historique sur
l'Agriculture de la France (Paris, 1841) ; —
Compte-rendu du Congrès scientifique de
France, — hommage à Math, de Dom-
baÀle (Paris, 1850) ; — Quelques mots sur la
nécessité d^une organisation pour l'Agricul-
ture (Paris, 1842, in-8'> de 64 p.). — Note sur
les auxiliaires de Varmée, — Sur la popu-
lation parisienne. — Projet d* ordonnance
sur la réorganisation de la garde nationale
de Paris (Paris, Lefèvre, 1820, in-8«»); —
Courte notice sur Mathieu de Dombasle
dans le journal la Patrie du 8 septembre 1851.
Cet article et le mémoire qui précède, sont dits
rédigés, pour toute désignation d'auteur « par un
officier supérieur ».
Dafroa (Mathurin), natif de Nantes, novice
à l'Oratoire de Paris, fat envoyé en 1733 occuper
la chaire de rhétorique au Collège d'Anjou où il
professa dorant trente ans. Lui-même a^ expliqué
dans un discours public, reproduit dans le
Recueil de littérature de Lecorvaisier, l'attrait
qu'il éprouvait à vieillir dans cet enseignement :
Quibus de causis in docenda rhetoriea An--
degavi insenescat; et d'autres témoignages
attestent la reconnaissance et l'admiration de ses
nombreux disciples. L'abbé Guillot se souvient
de lui dans son Eloge de Berthelot-Dupasty
Mss., et aussi dans une allégorie assez plate.
Métamorphose de Polymnie en Oratorien,
Mss. où il décrit
Cet œil spiritod, ce ton ftit pour instraire,
Cet air dbcret et ce grave maiatiea
d'un maître qui savait surtout l'art d'intéresser.
La Bibliothèque d'Angers conserve des dictées de
son cours, recueillies par René-Ludovic Dago-
neau en 1744 : Institutiones oratoriœ (Mss.
485. in-4o pap.). — Il mourut le 30 octobre 1764
et fut inhumé dans l'église de l'Oratoire.
Da^aé (Jacques), reçu le 8 juillet 1561,
docteur médecin, Angers, mari de Renée Bouju,
1568, est dit défunt en 1595.
Dagnel (Nicolas), peintre à Angers, figure
parmi les artistes employés en 1565 aux prépa-
ratifs de l'entrée du roi Charles IX, « lui et ses
« deux garsona à 56 s. par jour. »
Dohallot (Jean) , écuyer ordinaire de la
grande écurie du roi, avait repris à Angers l'aca-
démie de noblesse fondée sur les fossés de la
ville par Morin des Loges. La ville lai accorda
en 1648 une subvention de 300 1. pour la cons-
truction d'un manège, avec des privilèges accrus
et confirmés de nouveau en 1657. Il fit présent
au comte d'Çarcourt, lors de son entrée à Angers
comme gouverneur (28 novembre 1655), d'an
cheval que deux Maures nus menaient par .la
bride, et lui-même suivait immédiatement la
compagnie des gardes « avec ses écoliers acadé-
<K mistes au plus joli équipage du monde. » —
n avait acquis en 1652 la seigneurie de Sorges.
Arch. mun. BB 81, f. 350; 85, f. 818. — Roger, p. 523.
Dutkmiiot (Michel). -~ Y. Ballot (de).
Dahaut, cl., c«« de Tilliers.
Daii^né, h., c°« de Mazé. — Ane. fief avec
maison noble relevant du Plessis-au-Jau, à qui
rend aveu Jean Minot, écuyer, en 1474 (E 553).
Dalae (Joseph), né à Nantes le 27 avril 1795.
fut élevé auprès de son oncle, Deurbrouck, au
château de Jarzé. Il entra en avril 1813 au ser-
vice dans le corps des gardes d'honneur, fit
comme sous-lieutenant d'infanterie les campagnes
de 1814 et 1815, puis comme lieutenant celle de
1823. Nommé capitaine le 28 janvier 1827,
licencié en 1830, il rentra le 16 décembre de la
même année au 55* de ligne comme adjudant
major, passa on Afrique où il fut décoré le
9 août 1832. et de retour après quelques années
en France, parvenait le 26 octobre 1845 au grade
de colonel, puis à la suite des journées de juin
1848 où il fut blessé, à celai de général de bri-
gade, avec le commandement de la place de Paris.
Nommé général de division le 28 décembre 1851,
inspecteur général le 28 mai 1852, il com-
manda en 1854 et 1855 une division de l'armée
d'Orient d'où il revint grand officier de la Légion
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DDM
— 76
DDM
d'honneur (22 septembre 18S5) et commandenr
de rOrdre da Bain (26 avril 1856). — Membre
da comité d'infanterie (23 juin 1856), il occupa
ces dernières fonctions jusqu'au 27 avril 1860,
qu'il passa dans le cadre de réserve et vint se
fixer à la Roche-Piau en Jarzé où il s'était marié
et où il est mort le 7 juillet 1870.
Maine-et'L, du k décembre i855. — Notes perticoUdres.
Dulne {Guillaume), limousin, nommé abbé
de St-Florent de Saumur en juin 1368, fit re-
construire les cloîtres détruits par les guerres et
diverses dépendances. — Le 27 mai 1390 il fut
appelé à l'abbaye de Grasse, où il mourut.
D. Hoyiies, Mss., f. 263-964.
DMllaeettH* ^lUu domaine royal dans le
diocèse d'Angers, cité dans la vie de St Aubin
par Fortunat, vi« s., — peut être Dreuillé, c»« du
Champ, domaine voisin de la terre de Joué, que
le Chapitre de St-Manrice tint plus tard du roi.
Dumas, peintre et sculpteur, fut chargé^ en
1673 et 1674, de la restauration du grand autel
de l'église St-Maimbœuf d'Angers, dont il fournit
la statue. Quelques années plus tard (1681), on
le retrouve occupé par la fabrique de St -Pierre
de Saumur, à restaurer le grand saint Chris-
tophe et partie des figures de la chapelle de la
Résurrection.
Damas (Jean), fils de Jean D., sieur de
Mathefolon et de Durtal, et de Marguerite de la
Jaille, aumônier ordinaire du roi , doyen de
St-Naurice d*Angers le 17 mars 1536, prévôt de
l'église de Nantes 1541, 1543, abbé de Saint-
Thierry-lès-Reims, nommé évoque de Dol, prend
possession le 25 septembre 1557 et meurt le
12 octobre suivant avant d'ôtre consacré.— Il avait
fait élever son tombeau dans la chapelle des Che-
valiers, à St-Maurice, près de l'autel qui joint la
sacristie, avec de pompeuses inscriptions qui
n'indiquaient pas même son nom; mais au-
dessus figuraient ses armoiries : d'argent frété
de gueulles au chef échiqueté d^or et de
gueulles, et son buste, en marbre blanc, tète
nue, la mitre à côté, pour indiquer qu'il n'était
pas consacré. — Un dessin s'en trouve dans
Brun, de Tartif., Mss. 871, p. 64 et Gaignières
ilcc. d'Oxford, t. VII, f. 201.
Arch. de M.-et-L. B 2345; G 978.— Lehorean, Mss., t. Il,
p. 160; t. m, p. 1. — Dumesnfl, Mss. 658, p. 156. —
Godard, Nouoelles archéol, vT 40 bis.
Dumesie (Jean), prieur de Lasse, « avait
fait les orgues de céans, » dit le compte de
l'Hôtel-Dieu d'Angers, en 1545.
DnmesBil (Etienne), sieur de la Rinière, doc-
teur ès-droits et avocat au Présidial d'Angers en
1570, fut élu échevin le l»"" mai 1607, maire le
l**' mai 1609 et 1610 et dès les premiers jours
de la seconde élection député en cour « pour
« porter certains indices et conjectures » sur
l'assassinat d'Henri IV, et réclamer la décharge
des subsides. Nommé conseiller échevin perpé-
tuel le 15 novembre 1616, il mourut le 6 août
1627 — et sa veuve, Marie Trugueneau le 7 dé-
cembre suivant. — Il portait d*azur à trois
coquilles d'or.
Arch. mun. BB 57-58; 66 138. — Mss. 919, f. 950.
•Louret, dans la Hev, d'Anj,, 1856, 1. 1, p. 315, 320, 327.
(Martin), sieur de Parigné, cha-
noine de Saint-Maurice d'Angers, reçu en la pré-
bende de St-Louis le 4 avril 1663, s'en démit en
faveur de son neveu Etienne D. le 28 décembre
1695, en gardant le titre d'honoraire et mourut le
22 février 1696. Il avait débuté au barreau, et
pris d'envie de s'instruire et de voir du pays,
s'était imaginé de faire la campagne de Cata-
logne sous le titre de volontaire, à la suite du
régiment de marine commandé par deux ange ■
vins, de là en Italie, observant les mœurs et
recueillant les souvenirs. Il s'est plu, pour l'ins-
truction de son neveu en train, comme lui, de
courir le monde , à raconter ses Voyages en
Catalogne, en Italie, en Languedoc et en
Provence pendant Vannée 1647. On y trouve-
rait à glaner de nombreux détails intéressants.
Le Mss. autographe in-fol. pap., précédé d'une
table des matières, est accompagné d'eaux fortes
de François Perrier, représentant des antiques.
— Mais notre chanoine est surtout connu par
un curieux recueil des Statuts et conclusions
tirées des registres du Chapitre de V Eglise
d'Angers, qui contient les plus précieux détails
sur les cérémonies, les reliques, les ornements,
les autels, les orgues de son église ; — travail
d'ailleurs fait en commun par le Chapitre et que
Dumesnil seulement coordonna. V. Lehoreau,
Mss. t. I, p. 8. La copie en est transcrite par
le petit bedeau Davyau. — L'un et l'autre ou-
vrage sont conservés à la Bibliothèque d'Angers,
Mss. 590 et 658.
Dametterie (la), ham., c"« de la Potherie,
Danuia«as» chef des Andes ou Angevins,
n'est absolument connu que par quelques mots
de l'historien de la guerre des Gaules. Sans
perdre espoir ni courage, même après le désastre
d'Alésia, il assiégeait le traître Duracius dans la
ville de Poitiers. A cette nouvelle, Caninius
d'une part, Fabius de l'autre se dirigèrent pour
l'envelopper. Dumnacus leva le siège et s'efforça
avec ses Angevins de repasser la Loire ; mais
Fabius, le gagnant de vitesse, atteignit son armée
en marche. Après deux jours de combat, elle fut
réduite à se disperser, laissant, au dire du vain-
queur, 12,000 morts sur place. — Le lieu même
de cette héroïque lutte, où périt la nationalité
angevine, est inconnu. Il est assurément partout
ailleurs, quoi qu'on en dise, qu'aux Ponts-de-
Cé ou même à Saumur. Dunmacus, partant de
Poitiers, dut remonter vers Angers la route de
Doué dont les vastes plaines ou peut-être les
environs de Montreuil-Bellay ont pu se prêter
à ce carnage. — 11 trouva refuge d'abord chez
les Carnutes, qui bientôt après se soumirent,
puis poursuivi de retraite en retraite, parait
avoir cherché un asile pour mourir chez les
peuplades inviolables de l'extrême Gaule. Sa
statue est une des douze qui décorent le socle
du roi René (1846) et le rêve suprême de David
était d'en pouvoir élever un modèle colossal»
digne du premier héros de la patrie angevine.
César. Guerres des Gaules, 1. VIII, 3 — Mém. de la
Soc. d'Agric., Se. et Arts d'Angers, 1863, p. 230, tri. de
M. P. Uchèse, tiré à ptrt, in-8- de S7 p., im*.-- Mosaîmte
de VOuesi, 1. 1, p. 27Ô. — Godard-F., l'Anjou, U I, p. 38.
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DUM
77 —
DUN
(Joseph), né à Angers le 9 août
1797, après de brillantes études an Lycée et
quelques années passées dans renseignement»
prit ses inscriptions de médecine à l'Ecole d'An-
gers et fat reçu docteur à Paris le 4 août 1838.
U revint aussitdt dans la ville où il était né et où
l'attendait une clientèle affectueuse et empressée*
Attaché à l'Ecole des Arts (1839) et aux prisons,
professeur de médecine à l'Ecole secondaire
depuis 1856 et dans les dernières années admi-
nistrateur du Bureau de bienfaisance, il s'était
peu à P0U dégagé de tout service étranger à ses
goûts et en se réservant seulement les fonctions
qui le gardaient en relations constantes avec la
jeunesse intelligente et avec les pauvres, il s'en-
tourait de loisirs studieux, où maître de lui-même,
il revenait en liberté aux jouissances philoso-
phiques, aux révélations de l'histoire, surtout au
charme des lettres antiques. U avait de très-près
abordé l'élude de l'hébreu et excellait véritable •
ment dans la connaissance de la langue et de la
poésie grecques. Il se plut môme un jour à intri-
guer dans une correspondance en style antique
ViUemain, qui se piquait d'y être passé mattre.
Les divers travaux qu'il a laissés ne laissent
qu'entrevoir par échappées la variété rare de sa
science sérieuse. — Ils ont pour titres : Vie de
Ms«" Montault'Dessilles , évêque d* Angers
(in-8o. 1842) ; — Somnambulisme spontané et
diurne dans le Bull, de la Soc de méd.
d'Angers, 1841; — Considérations physio-
logiques et morales sur la peine de mort
(1856, in-8«> de 2 f.) ; — Discours prononcés à
la rentrée de VEcole de médecine (1857 et
1861, in-8®); — Réflexions physiologiques
sur les attentats au^ mœurs portés devant
les tribunaux (1858, in-8<>) — et dans les
Mémoires de la Soc. Académ, qui par deux
fois l'avait élevé à la présidence et où il trouvait
mieux qu'ailleurs la liberté pour l'expression
de ses opinions indépendantes : Gilles Ménage,
considéré comme poète (1857, t. I) ; — Des
bizarreries, singularités et manières de
V esprit humain au point de vue de la mé-
decine légale (1858, t. III); — Analyse aun
ouvrage de Th. Brovme : Religio medici
1859, t. V); — Aperçu sommaire de la Phy-
siologie médicO'Ugale (1860, t. VU); — De
Vinfluence de Vhérédité sur les affections
mentales (1861. t. IX); — Histoire de V Aca-
démie protestante de Saumur (1862, t. XI,
112 p.); — Jean Olivier, évéque d'Angers
(1863. t. XUl); — VOratoire et le CarUsia-
nisme en Anjou (1864, t. XV, 206 p.); —
Etude du grec en France pendant les
XVI-XYIII* s. (1869, t. XXIII). Tous ces
mémoires forment des tirages à part. ^ Le doc-
teur Dumont mourut à Angers le 28 décembre
1867. Deux discours furent prononcés sur sa
tombe par M. Daviers, directeur de l'Ecole de mé-
decine et par M. de Lens, inspecteur d'Académie.
Journal de Maine-et^L., 1* janvier 1858. — Dnion de
l'Ouest, 1 jantier 1858. — Mém. de la Soc. Aead,, 1868,
t. XXII, p. 274. — Bev. de l'Atyou, 1868. p. 160.
DiuiiOBt(J.«.), est l'auteur d'un tableau de |
la Crucifixion, actuellement dans l'église de
Brissac et signé : J. Du Mont Le Rom., i738.
V. Musy.
Dnmont (Nicolas), « de Saumur, correcteur
« de livres en l'Université de Paris, a fait plu-
« sieurs traités rapportés par le sieur Lacroix du
« Maine, > dit Brunean de T. U était surtout
employé par l'imprimerie de Denis Dupré, où
parurent la plupart de ses opuscules comme
Advertissement du sacre, couronnement et
mariage de Henri (Paris, 1575); — Les hon-
neurs et triomphes faits au roi de Pologne. ...
à sa réception (Paris, 1574, in-8o de 62 p.) et
une dizaine d'autres plaquettes sans importance
sur les événements des années 1573-1575. Peut-
être même n'en est-il que l'éditeur, comme il
parait démontré pour plusieurs de ceux que
lui attribue Lacroix du Maine, quoique Dumont
ait lui-môme corrigé les épreuves de la première
édition de sa Bibliothèque. On lui attribue avec
plus de certitude un Abrégé des vies et moeurs
des empereurs romains recueillies des livre»
tant de Sextus Aurelius Victor que de plu-
sieurs autres (Paris, Cl. Micard, 1577), réim-
primé en 1578 à la suite d'une traduction de
Justin, sans compter des épttres, préfaces, indices
et tables d'éditions de Cicéron, Virgile et Salluste.
Lacaille, Bist, de l'impr., p. 156. — Lacroix du Maine,
art. Nie. Dumont et Jacq. Brocbier. — Mss. 870, f. 1152.^
Barbier, Dict. des Anon., 1. 1, col. 1031.
Damoallii (...«), l'atoé, ministre du Saint-
Evangile en l'église d'Orléans, est inhumé le
17 août 1618 à Saumur, âgé de plus de 80 ans.
Dmnoiiliii (. . • •), docteur médecin en répu-
tation, à Montreuil-liellay, 1584.
DaneaB (Marc), gentilhomme écossais pro-
testant et docteur en médecine, vint s'établir en
France en 1606, appelé par l'Académie de Sau-
mur, où on le voit employé à enseigner la
langue grecque, la métaphysique et le cours or-
dinaire de philosophie. 11 y publie en 1610 son
premier livre qui a pour titre Thèses ex logicia
et ethicis selectœ (Salm. . 1610, in-4«) et s'y marie
en janvier 1611 avec Suzanne Gonin.— Le 10 mai
1616 il accepta du Conseil extraordinaire de
l'Académie, mais en posant des conditions qui
furent admises, la charge de principal du Collège,
avec l'obligation de professer quatre cours par se-
maine, dont deux de philosophie et deux d'his-
toire et d'éloquence, plus aux heures libres
l'arithmétique et les éléments d'Euclide. Il fut
installé le 22 octobre et bientôt eut contre lui les
régents qui se plaignaient de sa sévérité. Le
5 mai 1618 il fut député au grand synode pro-
vincial du Mans, se démit en 1619 de son ensei-
gnement d'éloquence et accepta en 1619 la sup-
pléance de la philosophie, sans abandonner
jamais néanmoins la pratique ordinaire de la
médecine ni sa clientèle. La charge de principal
ayant été supprimée par le synode de Charenton
(septembre 1623), il se démit de ces fonctions le
22 mai 1624, au grand regret de l'Académie qui
le lui témoigna; et de fait le titre fut pour lui
maintenu jusqu'à sa mort. Il fut autorisé môme
le 7 janvier 1626 à se décharger de la philosophie
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DUN
— 78 —
DUN
« qm lui demandait plas de loisir qu'il ne saurait
« et ne désire y employer , » sinon au détriment
de sa santé et de l'exercice de la médecine. — Le
18 juillet 1629 il perdit sa femme ; il se remaria
dès le 15 décembre 1630. Quelque scandale s'en
suivit et des « insolences » d'écoliers, qui
furent rudement châtiées. Une autre misère pa-
rait avoir malheureusement rempli sa vie, une
rivalité haineuse — et ce semble, de clientèle,
avec le docteur Benoist, Y. ce nom, médecin
comme lui et, comme lui^ chargé de divers en-
seignements qu'ils se contestaient. Le synode de
Gbarenton de septembre 1631 les fit se réconcilier
publiquement, ce que n'avait pu obtenir l'Acadé-
mie. Il n'est plus question de Duncan jusqu'à sa
mort survenue le 22 mars 1640. On dit que le
roi Jacques l'i* l'avait sollicité de quitter la
France et qu'il refusa sur les répugnances de sa
femme. — Le livre qui a conservé surtout à son
nom une notoriété est son Discours sur la pos-
session des religieuses Ursulines de Loudun
(Paris, 1634, in-S»), où avec autant de bon sens
que de courage et une science alors peu com-
mune, il attribue « à la mélancolie, » on dirait
aujourd'hui à l'hystérie, les extravagances de ces
possédées. On prétend qu'il ne dut qu'à la pro-
tection de M™« de Brézé de n'être pas mis à mal
par Laubardemont, qui tou( au moins trouva sous
la main le docteur de la Mesnardière pour réfuter
le livre. — L'Académie avait décidé de publier
son compendium de Physique pour servir aux
leçons des professeurs. Ce projet fut abandonné
par décision du 16 septembre 1644. Sa Logique
avait paru dès 1643 (Saumur, in-S»), et peut être
déjà dans une édition antérieure.
Duncan laissait trois fils, Marc dont l'article
suit, •— François, sieur de Sainte-Hélène, qui
épousa à Saumur le 27 juin 1641 d*^« Claude Gi-
rault, en l'église St-Pierre. Il venait, comme l'at-
teste l'acte, d'abjurer l'hérésie, pendant la mission
du capucin Paul de Montaigu , mais sans grande
conviction ; car dès le 22 mars 1643 on le voit
présenter sa fille Claude au Temple et après elle
tous ses enfants. — Il est dit en 1653 écuyer et
capitaine des gardes de H. de Comminges. Sa
femme, qui était catholique, mourut à Epieds le
4 novembre 1686. Il se réfugia à Londres, lors de
la persécution et y mourut le 20 janvier 1697. —
Jean, sieur de Montfort, né le 18 février 1624 à
Saumur, mort à Stockolm le 19 janvier 1646 et
inhumé solennellement avec l'assistance de toute
la cour.
Arch. de THAtel-Dieu de Saumur ; Beg. M»», de VAead,
protestante, — Moréri. — Bodin, Saumur, p. 388. — Haag,
France protestante, — Burigny, Vie de Grotius, t. lï,
p. 85.— Haller, Bibl. méd. prat., t. Il, p. 614 ; l. III, p. 431.
— Guy Patin, Lettre à Spon, 16 novembre 1643. — Eloy,
Diet, de la Méd„ t. IL— Uwnont, Acad.de Saumur, p.H,
— Le véritable père Josef, p. 397. — Arch. de Saumur
GG 14, f. 140. — Greflè de Saumur Et.-C. — Coulon,
Epoques Saumuroises.
Duoean (Marc //), sieur de Cérisantes, fils
atné du précédent, naquil à Saumur vers 1612.
« Bien fait de sa personne, savant dans les
« belles-lettres, extrêmement brave, de grande
« capacité pour la guerre, » inais « grand fou, dit
« un autre, avec un esprit de roman, » il se sen-
tait piqué d'une ambition qu'il eut peine à réa-
liser. Choisi par le marquis du Yigeau pour pré-
cepteur de son fib, il fut fait par son élève
lieutenant d'une compagnie du régiment de Na-
varre qu'il commandait, assista à la bataille de
Thionville en 1639, et après la mort de son pro-
tecteur au siège d'Arras, vendit en 1640 sa Ûeu-
tenance et fut envoyé en 1641 par Richelieu à
Constantinople, puis au retour, recommandé par
Hugo Grotius à la cour de Suède. Il en revint
en juin 1644 avec le titre de conseiller d'Etat et
accrédité en France comme résident de Suède.
Le monde des ruelles admira le luxe a de son
« carosse doré et escussonné, de son pomt de
<K Gennes, de ses livrées chamarrées », tandis que
les beaux esprits s'extasiaient à ses vers de cava-
lier amoureux. Son crédit même tint tète et porta
ombrage à celui de son ambassadeur, qui se fit
rappeler par sa cour ; mais un défi porté par Duncan
au duc de Caudale pour la défense d'une dame l'ex-
posa à force ennuis. Bientôt criblé de dettes, averti
que sa position était de loin menacée, il partit sans
ordre en 1647, tut accueilli avec bienveillance
par la reine de Suède, mais demanda son congé,
refusant même l'offre d'un régiment ou d'une
forte pension. Il méditait, sans doute pour tenter
une autre destinée, de quitter, comme il fit bien-
tôt, la religion protestante et ainsi, muni d'une
recommandation nouvelle, alla tenter fortune
en Pologne, à Moscou même, à Vienne, puis enfin
à Rome où il abjura. La révolte de Naples venait
d'éclater l'année même et le duc de Guise, qui
en avait tiré parti, n'était rien moins que dévoué
à la cour de France. Cérisantes lui fut adressé par
l'ambassadeur de Louis XIV, comme agent par-
ticulier du roi, avec des pouvoirs considérables
et la charge spéciale de tenir l'ambassade au
courant de l'aventure et des projets. Cette mission,
en partie seulement secrète, n'était pas pour le
recommander de très-près au duc de Guise. Plu-
sieurs fois menacé, arrêté même, sa bonne grâce,
son entrain, son ardent courage surtout s'étaient
imposés contre toute brigue. Il se préparait pour-
tant à repartir pour Rome où le pape Innocent X
le réclamait pour camérier; mais cédant aux
instances dernières, il resta pour prendre part,
avec un corps de 4,000 Calabrais dont il avait
pris le commandement, à la grande attaque des
Espagnols. Il y fut blessé au talon d'un coup de
mousquet le 12 février 1648 et mourut le 28 ou
le 29. Son testament est du 27 et ne contenait
aucune des sottises, que lui prête dans ses Mé-
moires le duc de Guise. C'est en parrie à ce
livre dont la vogue fut grande, qu'est due la ré-
putation extravagante de Cérisantes consacrée
par les recueils d'Ana. — Il avait acquis un autre
renom meilleur et presque sans égal par quelques
poésies latines. A peine pourtant a-t-il été
conservé de lui deux odes, reproduites dans le
Ménagiana de 1715, dont une à Voiture, l'autre
à Balzac. Sa Relation du com,hat de Thion-
ville et du siège d'Arras parait perdue et l'on
ne trouve cicé nulle part son poème de UEspée,
imprimé à Stockolm en 1644 , au témoignage
certain de Balzac. — Son frère, Sainte-Hélène, a
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DUP
— 79 —
DUP
défenda à propos sa mémoire dans xme Apologie
restée manascrite mais commaniqnée à Bayle qai
en a publié d'importants extraits.
Bayle, édit. de 1708. t* Céritmntes. - Moréri, édit. de
175f. — Ménagiana, 1715, p. 401-401. — Mém. du duc
de Guise contenant xon entreprise^ etc. (Paris, 1668, in-4»
et Collect. Petitol, t. LV). — Comte de Modène, Hist. des
révolutions duroyaume de TVapf^x (Paris, 166M667, in-lS).
— Bailleul^ Jugements des Savants, t. VIll, p. 228.— Au-
béi^ Dumanrier, Mém. pour servir à Vhist, de Hollande,
p. 425.— Rapin, Réflex, sur la politique, part. II, p. 30.—
Tallemant des Réaox, t. V, p. 434-445. — Mém, <i« l'abbé
Arnaud, collect. Petitot, t. XXXIV, p. 258. — Balzac,
Œuvres complètes^ t. Il, part. II, p. 99, et sortoot Lettres
inédites publiées par Tamiser de la Rooue (1873 , in-4*,
p. 41, 149. 160, m, 207, 2i2, 425). — L'Intermédiaire,
n« 123, p. 199. - Titon do TUlet. Parnasse, édH. 1732,
p. 230. — Haag, France protestante,
Bupart (Antoine). « angevin, a écrit plu-
sieurs poèmes en latin en 1577, » dit Branean
de Tartif. Mss. 870, f. 1139. — Dnverdier lui
attribue a quelques poésies, » et notamment une
Déploration de la France sur le treapaa de
très-chreatien roy Charlea IX (Lyon, Michel
Jove, 1574). Une note de Tabbé Mercier indique
une édition de Paris de la môme année. in-4°
chez Mich. Buffet, d'après l'exemplaire de la
Biblioth. du roi.
Baperray {Françoia- Victor), né à Mouli-
beme. a gravé et publié au Mans une Carte
routière de la commune du Mana d'aprèa le
cadaatre (1822, in-4o) et une Carte dea troia
cantona du Mana (1837, in-fol.).
Du Petit- Thonars ÇLouia-Henri-Georgea
AuBERT), né en 1724, était fils et petit-fils de lieute-
nants du roi au château de Saumur. La famille pos-
sédait par acquêt depuis 1636 la petite seigneu-
rie, dont leur descendance devait illustrer le nom.
en la paroisse de Saint-Germain près Fontevraud.
En 1754 son père se démit à son profit de sa
Uentenance, mais en s'en réservant les revenus.
La charge, à vrai dire, était moins importante
par ses gages que comme poste de confiance
« pour les vues des familles les plus distinguées
« du royaume dont les enfants sont détenus dans
« le château. > C'est le titre qu'il fait valoir lui-
même pour obtenir l'admission de sa fille atnée,
Marie-Glaudine-Henriette, à l'Eeole de St-Gyr. Il
avait épousé en 1753 Marie-Anne-Jeanne Desmé
du Buisson, morte âgée de 29 ans le 3 août 1768,
dont toute la fortune résidait à St-Domingue. ~
et avait eu d'elle au moins quatre fils et une fille,
cette dernière. Louise-Sophie, tenue sur les fonts
le 23 avril 1765, par le dauphin et par la prin-
cesse Sophie-Justine de France. — Arrêté révolu •
tionnai rement, il mourut à Tours dans la prison,
la veille du jour où il devait passer en jugement.
Arcb. de M.-et^L. G 98. — Arch. comm. de Varrains
EU-C. — Notices biographiques sur plusieurs membres de
la famille Aubertdu P.- 7., destinées à leurs parents et
à letwe amis (Paris, Fournier, in-8* de 3 f. 3/4). — Gaulay,
Souvenirs sur baumur, p. 267.
Dv PetH-Thoaars ( Yvea-Suzanne-Georgea
AoBBRT), né au château de Saumur le 24 février
1757, nommé sous-lieutenant au régiment du roi-
infanterie le 14 novembre 1771, capitaine en
second en 1785, lieutenant des maréchaux de
France en 1786, suppléé par son père, quand son
service le retenait an régiment, capitaine com-
mandant en 1789, chevalier de St-Louis en 1191,
membre du conseil de l'arrondissement de Ghinon
en 1807, du Gonseil général d'Indre-et-Loire le
20 septembre 1812 jusqu'en 1830. U résidait au
Petit-Thouars en St-Germain-sur-Vienne et avait
épousé à Paris le 2 juillet 1783 Anne-Barthélemy
de Lange et mourut à Paris en mai 1835. — On
a de lui Plan d*une égale répartition de
l'impôt foncier entre lea départementa, lea
arrondisaementa, lea communea et lea contri-
buablea, et moyen de reconnaître le retenu
territorial de la France et la quotité de
Vimpôt relativement à ce revenu (1802, in-8o).
— La Vérité aur le Cadaatre françaia etpro-
poaition d'un moyen de le remplacer (Paris,
1817, in-8o). Cette brochure souleva une polé-
mique qui motiva plusieurs répliques de l'auteur :
Réponae aux obaervationa de M. le cheva-
lier Hennet, commiaaaire royal du Cadaatre
(Tours, 1818, in-8«>). — Encore quelquea ré-
flexiona aur le Cadaatre français (Paris, 1821,
in-8o). — Toujoura la guerre au Cadaatre
françaia (Paris, in-8«, 1822, avec tableaux et
plan). — Mémoire aur la route de Chinon à
Saumur, ou atatiatique de cette contrée de
la France, aituée entre Saumur, Montaor eau,
Candea, Chinon, V Ile-Bouchard, St-Maur,
la Haye, Châtellerault, Richelieu, Loudun
et Fontevrault, avec une «carte lithographiée
réduite d'après celle de Gassini (Saumur, 1820,
in-4û. de 36 p.). — L' Homme-Machine, ou
l'Enseignement mutuel (Paris, 1821, in-8o de
32 p.). — Noticea aur lea vignoblea de la
Touraine et de l'Anjou, ou hiatoire d'une
barrique de vin depuia le moment où la vé-
gétation ae met en mouvement pour la pro-
duire, juaqu'à celui oit elle va être débitée
dana un cabaret de Paria (Paris, 1829, in-8o
de 2 feuilles, 2» édition).
Arch. d'Indro-et-L. Série M. — D'Horier, Armor, Gén.,
«868. t. VII, p. 42 —Th. Amie, Hist, de tordre de Saint-
Louis, t. II. p. 474. — Loudon, Hist. de rAgricuU,, 1848,
p. 291. — Quérard. — Bourquelot, Litt. Franc,
Du Petlt-Tlioaars ^Aubert-Louia-Marie
Adbert), cousin du précédent et Z^ fils de Gilles-
Louis Antoine Aubertdu P. -T., sieur du Boumoist
capitaine au régiment de Rouergue, et de Marie Go-
hin, naquit au Boumois, en St-Martin-de- la- Place,
le 5 novembre 1758. Il fit ses études tant bien que
mal au collège de la Flèche avec son frère Aris-
tide, tous deux assez revèches non à la science
mais à la discipline et contenus à peine par les
conseils affectueux du célèbre naturaliste Dolo-
mieu, alors officier au corps des carabiniers et
ami particulier de la famille. A 16 ans Aubert
entra comme sous- lieutenant dans le régiment de
la Couronne, et libre alors d'étudier, se reprit aux
mathématiques et surtout à la botanique, dont
l'étude remplit les loisirs de ses garnisons et de
ses congés. Dans ses nombreux séjours au Petit-
Thouars, gtte aimé de la famille, il eut bientôt
exploré tous les alentours, Gandes, Ghinon, Sau-
mur, Thouars, préparant ainsi un herbier ange-
vin et des notes dont hérita Merlet-Laboulaye.
V. ce nom, son correspondant régulier. G'est â
Lille , en garnison , que s'étant fait recevoir
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DDP
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DUP
de la Société d'Histoire oatarelie , il publia
sa première brochure : Sur Venchaînement
des êtres, discours de réception improvisé au
corps-de-garde. Le 5 mars 1789, il fat admis
dans la Société des Botanophiies d'Angers. Il était
alors capitaine et déjà en relations suivies avec
de Jossien et Lamarck. — Sur ces entrefaites, il
apprend qu'Aristide, son frère, prépare une expé-
dition de découvertes. Il donne sa démission,
engage son patrimoine et gagne Paris. Il a raconté
lui-môme en tète d'un de ses plus beaux ouvrages
{Plantes de l'Afrique australe, 1804) les désap-
pointements qui l'attendaient. Parti en poste avec
son frère, il le quitte à Nantes pour herboriser;
il ne le devait plus revoir. Arrivé à pied à Quim-
perlé, au lieu de prendre au plus court par les
terres, il passe par Goncameau pour explorer les
bords de la mer. Son bagage singulier, ses courses
inexplicables, à travers rocs et champs, sont
remarqués; le soir, à l'auberge, on lui réclame
son passeport, qui est trouvé insuffisant; on l'ar-
rête, pour le relâcher pourtant le surlendemain.
< Comme c'était, écrit-il à Merlet-Labonlaye dans
« une lettre inédite du 12 août 1792, à la Société
« des Amis de la Constitution que je devais ma
« détention, je m'avisai de leur faire une lettre de
« remerciements que je mis à la poste à Quimper;
« je ne pensais plus à cette maudite lettre ; cepen-
« dant elle attirait fur ma tète un violent orage».
A son arrivée à Brest, il est arrêté, et, après six
semaines de détention « avec des soldats et des
« matelots pour son crime delèze-club », renvoyé
devant le jury de Quimper qui, en dépit de cause,
le déclare absous. Un trait de ce caractère ori-
ginal, c'est que la prison même n'avait pas été
perdue pour la botanique, et que transféré par le
jugement de Brest à Quimper, il avait fait sur sa
route herboriser « l'huissier » qui le conduisait
et « rempli une botte de choses communes ; mais
« c'est égal; c'était toujours de quoi ruminer
« quelques jours ». — Aristide, menacé de son c6té,
avait dû partir, prenant cette fois rendez-vous à
rUe-de-France. Aubert s'embarqua, lui dixième,
le 28 octobre 1792, pour le rejoindre ; mais son
frêle bâtiment, forcé do relâcher pendant cinq
jours à rile déserte de Tristan-d'Acngna, qu'il explo-
ra, dut séjourner deux semaines au cap de Bonne-
Espérance, et quand notre angevin après six mois
de traversée arriva à l'Ile-de-France , il apprit
par les papiers publics la détention de son frère
au Brésil et se vit réduit à attendre quelque oc-
casion — avec une seule piastre pour toute for-
tune. La passion de la botanique le mit heureuse-
ment tout d'abord en relations intimes et fami-
lières avec plusieurs riches plantears, notamment
avec un médecin français nommé Barraud, qui
s'était teii le compagnon des ambassadeurs de
Tippo Saïb et après une suite de misères était venu
s'établir dans l'île. Aubert trouva chez lui non-
seulement un gtte mais tous les secours de l'ami-
tié et des trésors de livres mis à sa disposition
avec l'abandon le plus généreux, et il put ainsi
pendant deux ans parcourir en tous sens cette co-
lonie inexplorée, errant souvent au jour le jour,
tout à la science aimée qui le faisait bien venir par-
tout. L'eiitremise de l'intendant Itd obtient enfin
on emploi aux traites à Madagascar ; il y passe
six mois d'étude libre et fructueuse, au milieu
« de la plus riche moisson qui ait jamais toipbé
« entre les mains d'aucun botaniste », soucieux de
ne laisser nulle part, comme il disait « un seul
« brin d'herbe à qui il n'eut donné un nom »•
Mais il en rapporta à l'Ile-de-France une fièvre
quarte dont il souffrit pendant neuf mois. — Déjà
son passage était retenu pour rentrer en EuropOt
quand une occasion l'appelle à Bourbon et il y
reste trois ans et demi à parcourir les montagnes.
Enfin, de retour dans llle-de- France pour réunir
et mettre en ordre ses collections, il essaie vaine-
ment « de secouer sa misère en fondant un jour-
« nal sur un plan neuf, capable de faire naître
< le goût des connaissances utiles », et reste « avec
< son plan dans sa poche et son habit percé au
« coude ». (lettre du 22 avril 1802), gai toujours
et sans autre souci que ses fleurs. Le capitaine
Baudin, qui [lui apportait une lettre de Jussieu,
faillit l'emmener avec lui dans son expédition. Au.
bert refuse pourtant se croyant plus utile en France
et se décide enfin à profiter du passage obtenu
malgré lui aux sollicitations de sa famille. « Gueux
« je suis parti, gueux je suis resté à l'Ile-de-
« France, archiguenx j'arrive », écrivait-il à ses
frères. < Le bonhomme », comme ils l'appolaient,
prit passage sur la Thémis et débarqua à Roche-
fort le 2 septembre 1802. Il rapportait un herbier de
2,000 plantes et 600 dessins. Mais son patrimoine
avait péri dans la ruine de l'expédition frater-
nelle, et il lui fallait trouver à vivre autrement
à Paris qu'à Madagascar. Au premier bruit de
son retour, l'assemblée des professeurs du Mu-
séum écrivit pour le recommander au Ministre
de l'Instruction publique. Aubert n'entendait
accepter de place qu'après avoir obtenu du Por-
tugal un règlement définitif qui intéressait tous
les siens. Il espérait trouver des libraires pour
imprimer ses manuscrits. Mais l'insouciance et
la froideur remplaçaient peu à peu l'accueil em-
pressé des premiers jours. Jussieu encore et Des-
fontaines mettaient à son service leurs livres et
leurs conseils, sans plus de zèle. La maladie vint
s'ajouter aux déceptions. Seul entre tous un étran-
ger, un savant portugais, Corréa, dévoué tout
entier de cceur et de main à notre botaniste, ne
cessa de plaider, tant dans sa patrie qu'en France,
la cause d' Aubert auprès de puissants amis. Un
premier secours de Ghaptal lui aida à publier les
Végétaux de Madagascar. Mais ce ne fut
qu'en 1807 qu'il obtint de la bienveillante amitié
de M. de Champagny, son ancien camarade de
collège, la direction de la pépinière impériale du
Roule. Elle lui donnait enfin, comme il le dit, le
vivre et le couvert et à ses collections un abri.
Dès lors en état d'expérimenter avec suite et Liberté
ses théories et ses systèmes, il y ouvrit en 1809
un cours public, comme aussi à l'Athénée, mais
ce dernier sans succès. Admis successivement
dans les Sociétés ^Histoire naturelle de Paris
-Philomatique,^^ Horticulture, —Centrale
d* Agriculture, puis nommé de l'Académie des
Sciences en remplacement de Palissot de Beau-
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DUP
— 81 —
DUP
vois le 10 ayril IdSO, il y exposa saccessivement le
résultat de ses obserTations, insérant dans les Hé«
moires de ces différentes Sociétés nombre de ses
travaux tov^ours ingénieux mais la plupart malheu-
reusement inachevés, par une inconstance de génie
qui fait leur faiblesse, mais aussi, il faut le dire,
par suite de l'indifférence systématique des corps
constitués et des savants en possession des charges
publiques, de qui Aubert ne cesse de se plaindre
dans tous ses écrits. Aujourd'hui l'esprit nouveau,
la vraie méthode , les vues justes, les éclaircies
subites et lointaines et de brillantes conceptions,
que d'autres ont pu reprendre et démontrer mieux,
assurent à leur auteur un rang éminent parmi les
créateurs de la science botanique. — Quand les
pépinières royales furent supprimées en 1827,
Aubert protesta, réclama en vain auprès du roi,
auprès des Chambres. On dit qu'il mourut de
chagrin le 12 mai 1831. Le baron Sylvestre pro-
nonça sur sa tombe un discours inséré dans les
Annales de la Société Centrale d* Agriculture
(1832). M. Flourens lut son Eloge à l'Académie
des Sciences. Enfin un genre de graminées de
Madagascar, déterminé par Pierson, porte le nom
de Thouarea; un arbre de Bourbon, de la fa-
mille des xanthoxylées, celui Û!Auhertiay donné
par Bory-Saint-Yincent. — On a gardé souvenir
des distractions incroyables et aussi de la bonhomie
et de la candeur du savant qui s'en allait souvent par
la ville les poches pleines de petits morceaux de
bois pour démontrer à tout assaillant ses théories.
Voici la liste à peu près complète de ses
ouvrages : Dissertation sur V enchaînement
des êtres (Lille, 1788, in-8o), tirée à petit nombre
mais reproduite dans ses Mélanges; — Histoire
des végétaux recueillis dans les îles de France,
de Bourbon et de Madagascar (Paris, 1804 ,
4 cah. in-4® avec 30 pi.); — Recherches sur le
Cachou et comparaison spécifique du Passi'
flora Mauritiana avec le Passiflora alata
et quadrangularis (dans les Annales du
Mus., 1805);— Essai sur l'organisation des
plantes considérée comme résultat du cours
annuel de la végétation (Paris, 1806, in-8«) ;
— Essai sur la végétation, considérée dans
le développement des bourgeons (Paris, 1809,
in-S», avec 2 fig.). Il contient 12 Mémoires lus à
l'Institut, dont les deux premiers déjà imprimés
sont la reproduction de l'ouvrage précédent. L'au-
teur expose une seconde fois plus à l'aise ses vues
nouvelles et alors vivement contestées, qui consi-
dèrent les fibres ligneuses de chaque couche
annuelle de l'arbre non comme la transformation
en bois des couches intérieures de l'écorce, mais
comme le développement do la plante par les
générations successives et renouvelées des bour-
geons. C'est dans ce livre qu'il a rassemblé les
principales idées de toutes ses brochures et de
tous ses Hémoires. « Il y en a certainement assez,
« dit M. Flourens, pour défrayer 20 ouvrages
« ordinaires de botanique » ; — Mélanges de
Botanique et de Voyages ^1809, in-8« avec
une carte et 18 pi.). Ils contiennent, outre plu-
sieurs ouvrages déjà imprimés, les Gênera nova
Afodagoecartca , adressés à de Jussieu en
U
1795, les Observations sur Us îles australes
de l'Afrique, adressées à Lamarck en 1801, un
Cours de Botanique appliqué aux produc-
tions végétales de V Ile-de-France et VEs-
quisse de la Flore de Tristan d^Acugna ; —
Rapport fait à la Société d^agriculture de
Paris le i«' mai iSli^ sur la manière de di-
riger les arbres en espalier, imaginée et
pratiquée par Sieule, jardinier à Vaux-
Praslin (1813, in-8«>) ; — Prémices de l'horti-
culture française ou Recueil chronologique
des écrits français d^horticulture qui sont
vraiment originaux, dest-à-dire dont les
auteurs ont tiré le fond de leur propre expé-
rience, reproduits textuellement et enrichis
de notes explicatives (Paris, in-8o de 30 p ).
C'est le Catalogue de la bibliothèque qu'il avait
fondée à la pépinière. Il est réimprimé à la suite
du Recueil des Rapports (1815) ; — Biographie
horticulturale (Paris, in-S» de 8 p.) ; — Histoire
d'un morceau de bois, précédée d*un Essai
sur la sève considérée comme le résultat
de la végétation.... (Paris, 1815, in-8«); —
Recueil de Rapports et de Mémoires sur la
culture des arbres fruitiers (Paris, 1815,
grand in-8o avec 7 pi.), reçus si froidement par
la Société d'agriculture à laquelle il les adressait
qu'aucun n'avait été admis dans ses Mémoires.
— Le Verger français, ou Traité général
de la culture des arbres fruitiers qui
croissent en pleine terre dans les environs
de Paris (1817, in-8*»), simple prospectus d'un
ouvrage dans lequel il comptait réunir tout ce qui
concernait la théorie, la pratique et l'histoire de
la culture des arbres fruitiers. U est précédé d'une
très-vive critique, sous le titre d'Observations
préliminaires, de la Pomone française du
comte Lelieur. « U est certain, dit ailleurs l'au teuri
« que je n'ai eu ni approbateur ni critique; tout le
« monde s'est tu ». — CoursdePhythologieou
de Botanique générale , I'« partie : Aito-
logie (Paris , 1819 , in-S») ; !!• partie : Phy-
togfnomic (Paris, 1820, in-8o). résumé des leçons
professées à la Pépinière. La 3^ livraison devait
comprendre, sous le nom de Phytauxie, la contre-
partie de la seconde, c'est-à-dire l'étude de l'in
teneur de la plante et amener de conséquence en
conséquence à l'établissement du système qu'il
proclamait depuis 20 ans. Les autres livraisons n'en
auraient formé que le corollaire c et rien n'en
retarderait la publication pour peu qu'elle fût
demandée », écrivait-il (p. 29 de sa iVote sur la
Pépinière). Elles n'ont pas paru. — Revue
générale des matériaux de Botanique et
autres (Paris, 1819, in-8«» de 12 p.), liste des ou-
vrages parus ou alors encore inédits de l'auteur ;
— La I^hysiologie végétale devrait-elle être
exclue du concours pour le prix fondé par
M. Monthyon ? question proposée par
Aubert Du Petit-Thouars à ses collègues
de V Académie royale des Sciences, pour ser-
vir de préambide au Mémoire qu'il a lu
dans la séance du 3 juin dernier (Paris, 1822,
in-8») ; - - Flore des îles qustrcàes de VA-
frique; histoire particulière des plantes
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DUP — i
orchidées, recueillUB sur les trois terres
australes d Afrique, de France, de Bourbon
et de Madagascar (Paris, 18â2, in-S» avec
110 planches), « ouvrage inachevé, dit M. Flon-
oc rens, mais la mémoire de Tantenr y perdra pen,
« car cet ouvrage est resté modèle » ; — Sur la
formation des arbres, naturelle ou artifi-
cielle, lecture faite à la Société d'agriculture
(Paris, 1823, in-8® de 16 pages) ; — Notice his-
torique sur la pépinière du roi au Roule,
faisant suite à un discours sur renseigne-
ment de la Botanique, prononcé dans cet
établissement le U mai 18Î4 (Paris, 1825,
in-8o) , véritable cri de douleur poussé par le sa-
vant contre ^indifférence plibUque qui délaisse
ses travaux et le chasse de son asile; ~ Conclu-
sions de deu^ discours qui ont servi d^ou-
verture au cours de phytologie, professé à
la pépinière du Roi (Paris, 1826, in-8o), faisant
suite à la précédente brochure ; — Eclaircisse-
ments sur un Rapport fait à V Académie des
Sciences (Paris, 1826, in-80) ; — Complément
de la Notice sur la Pépinière (Paris, 1827,
in-8» de 40 p.); — enfin de nombreux Mémoires
qu'analysent les Comptes^endus des Travaux
de V Académie des Sciences à partir de 1814.
Du Petit-Thouais a de plus fourni des travaux
au Bulletin de la Société Philomathique, —
au Dictionnaire des Sciences naturelles ,
l'article Botanique « où il avait concentré non-
« seulement ce qu'il avait acquis depuis 20 ans
a sur cette science, mais de plus ce qu'il entre-
« voyait, dit-il, pour sa perfection », — à la
Biographie Universelle, entre autres articles
ceux de Dodonée, Reneaulme, la Quintinie,
qui devaient faire partie de sa Biographie cul-
turale, et la notice restée célèbre sur Clotilde
de Surville,
Eloges, par Floureos et SUrestre. -^ Société industrielle
d'Angers, i, XVI, p. 55, Notice par M. Boreau, directeur
du Jairdin botanique d* Angers, reproduite dans la Mosaïque
de P Ouest. — Quérard, La France littéraire, — Moniteur,
17 brumaire an XII et 6 septembre 1808. — Affiches d*Ang,
du 2 fructidor an X. — Mas. Grille, où se trouve une liasse
de lettres autographes.
Da Petit-ThoiiArs (Aristide Aubert), frère
du précédent, et quatrième fils de Gilles-Louis-
Antoine Aubert Du Petit-T., né au Boumois, le
31 août 1760, faisait ses études à la Flèche, quand
une lecture de Robinson l'exalte. Il s'évade pour
gagner la mer, mais bientôt repris, il est ramené
à la prison et ne doit qu'à la protection de Dolo-
mieu, alors en garnison à la Flèche, de n'avoir
pas autrement à se repentir de cette équipée.
Admis en 1775 à l'Ecole militaire de Paris, il en
sort dans le régiment de Poitou, s'offre pour ac-
comparer dans son troisième voyage le capitaine
Gook, dont il ne prononçait le nom, dû-il lui-
même, qu'avec vénération, demandant la dernière
place de ses mousses, et enfin obtient par une
requête adressée directement au ministre de
Sartine, de passer à Rochefort des examens où il
est reçu avec éclat garde-marine. « Je me crus
« alors maréchal de France. La double perspective
« de la guerre et de la navigation s'ouvrait à mes re*
« gards ambitieux Je me plaignais seulement de ce
— DUP
« que dans mes vieux jours on ne me laisserait rien
<r à fai^e ». — Il s'embarqua enfin à Brest en mars
1778, assista sur le Fendant, commandé par
M. de Yaudreuil, au combat d'Ouessant, puis à
l'occupation du Sénégal, passa sur la Couronne
et obtint à la paix le commandement du Tarie-
ton, sur lequel il visita les côtes d'Angleterre,
Ghypre, Alexandrie, la Grèce, l'Archipel. La nou-
velle de la perte de Lapeyrouse, abandonné peut-
être sur quelque lie inconnue, réveilla tous ses
instincts de découvertes et d'aventures. Aussitôt
que les apparences de guerre eurent disparu, il
s'offrit au ministère pour l'organisation d'une
expédition en quête de la Boussole et de VAs^
trolabe. Après le désarmement de l'escadre, il
vint recueillir en Angleterre les éléments de son
projet, puis impatient de tout retard, prit à sa
charge l'entreprise, obtint un congé spécial, et
lança le prospectus (in-8» de 15 p. avec supplé-
ment de 8 pages) d'une souscription pour Tarme*
ment d'un ou de deux bâtiments, qui devaient
au retour payer les matelots etindenmiser les ac-
tionnaires par la traite des pelleteries sur la côte
nord-ouest de l'Amérique septentrionale. C'est un
charme de voir avec quelle candeur et quel feu
de jeunesse il avoue au public, pour le tenter et
gagner sa confiance, sa passion pour la naviga-
tion et pour la gloire, et les émotions entraînantes
de ses premières courses à la mer. Delaborde,
fermier général, qui préparait une Histoire de
la mer du Sud, aidait le jeune officier de toute
son influence, en échange d'une collaboration pro-
mise à son ouvrage ; Puységur prêtait sa montre-
marine et son cercle ; d'Ëntrecasteaux, de Yau-
dreuil, de Locmaria mettaient à son service et
leurs conseils et leurs recommandations. — Son
frère Louis avait quitté tout pour le suivre ; mais
leur fortune commune suffit à peine à combler le
vide des souscriptions insuffisantes. Aristide
pourtant a acheté deux bâtiments, et sur le Di-
ligent, le seul qui fût disponible, va attendre à
Brest, son frère, qu'une imprudence fait empri-
sonner au moment du départ. Lui-même, suspect
et menacé, est forcé sans autre retard de mettre
à la voile le 2 septembre 1792, prenant . rendez-
vous à l'Ile-de-France. Son bâtiment de cent ton-
neaux, d'abord armé en chasse-marée, puis maté
en brick, relâche à Madère, puis à l'Ile de Sel,
une des lies du cap Vert. Il y prend à son bord
40 Portugais abandonnés et mourants de faim
qu'il transporte à l'île St-Nicolas. Là encore
Aristide trouve une affreuse disette et abandonne
tout ce qu'il peut céder de vivres aux habitants,
qui le reconduisent, l'évêque en tête, jusqu'à son
vaisseau. Forcé de relâcher à San-Yago, pour
renouveler ses provisions, l'épidémie se met dans
l'équipage. Il se rembarque en toute hâte, perd
en mer le tiers de ses hommes et se réfugie à
l'île la plus voisine. Fernando de Noron^a, où,
contre les traités, le droit des gens, la parole
donnée, il est saisi, dépouillé, envoyé à Femam-
bouc et quelque temps après à Lisbonne. Ce n'est
qu'en août 1793 qu'il obtient sa libeité, les dé-
bris de son équipement et une indemnité déri-
soire de 3,000 francs, qu'il abandonne à ses
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DUP
— 83 —
DUP
compagnons dans la misère depuis hait mois. Un
instant il a le projet de se fixer en Amérique. Il y
passe trois années, sans fortone et sans aacnn
besoin, défrichant 2 à 300 acres de terre qui lui
avaient été donnés, gai, heureux de ses courses,
de ses études , de ses projets , puis revient
dans sa famille pour y rétablir sa santé, et
bientôt à Paris, sollicitant une réparation des vio-
lences de la cour de Lisbonne, et tout à Tattente
de la paix qui lui permettrait de reprendre son
tatpédition et l'emploi de son ardeur maritime.
En dApit de cause il allait essayer du métier de
corsaire et avait accepté le commandement d'une
division de Arégates armées en course sous la
direction du génénd Latouche et deTex-dipbmate
Tilly. Arrivé à Toulon* il y trouve la première
expédition d'Egypte prête à prendre la mer et y
échange son nouveau titre contre le commande-
ment du Tonnant t vieux vaisseau de 80 canons,
sur lequel il reoon natt Dolomieu, le protecteor de son
enfance. Quelques semaines après, il combattait
à Aboukir, On connaît assez les détails de ce grand
désastre qu'Aristide, pour sa part, prévit et con-
jura de son mieux! Après s'être emparé du
BelUrophon et avoir fait lâcher prise an
Majeatic, assailli à la fois par quatre vaisseaux,
affreusement mutilé par un boulet et se sentant
mourir, il se fait mettre, pour étancher son sang,
dans un tonneau de son, et d'une voix défaillante
crie encore à l'équipage : « N'amène pas ton
« pavillon I > (3 août 1798). — Cette scène a été
représentée maintes fois et en dernier lieu par
Biard, dont le tableau figurait au salon de 1869.
Aristide Anbert Du Petit-Thouars a laissé des
manuscrits dont sa soeur Félicité avait annoncé
en 1821 la publication en trois volumes. Le pre-
mier seul a paru sous le titre de : Mémoires et
voyages du chevalier Aristide Aubert Du
Petit'Thouars, ou Recueil des écrits qu*il
a laissés, composant l'histoire de sa vie,
jusqu'au moment où il s'est enseveli sous Us
débris du vaisseau le Tonnant, qu'il corn-'
mandait au combat df Aboukir; précédés
d'un précis de la guerre que la France a
soutenue contre V Angleterre de 1778 à 1783 \
appuyés de notes biographiques sur les prin-
cipales personnages cités et géographiques
sur les lieux les plus remarquables, atuc-
quels sont joints des fac-similé, des plans et
des gravures (Paris, 1822, in-8«).
Bodin, Recherches sur le Baut-Anjùu, — Hist. de la
Marine. — Julien de la Gravière, Guerres maritimes de la
Hépidtliquê et de V Empire, — Biogt. des Contempor, —
Précurseur de VOuest du 9 mars 18U. — Théod. Anne,
Bist, de r ordre de St^Louis^ t. Il, p. 5oO. — Mss. Grille.
B« PetH-Tkoiuuns {Abel-Ferdinand Au-
bert), fils d'Antoine- Augustin-Marie Aub. Du P.
et de Marie-Louise de St-Martio, naquit le 9 no-
vembre 1769, au chAteau de Saumur et entra dans
le régiment de la Couronne en 1784, à l'exemple
de ses huit cousins germains alors au service du
roi tant sur mer que sur terre II était officier
au 45* régiment d'infanterie au début de la Révo-
lution. Appelé à St-Domingue pour faire tète à ses
nègres révoltés, il vit massacrer son père et revint
miné. U venait de se marier presque à son retour
à Saumur avec demoiselle Marie Besnard, quand,
emprisonné comme suspect, il fut transféré de
Saumur (2 frimaire an II) à Amboise, àpied, avec
un convoi de 600 prisonniers, dont une partie
périt en route. Délivré par le 9 thermidor et suc-
cessivement employé dans les fonctions civiles
ou militaires, membre du Conseil général de
Maine-et-Loire du 16 frimaire an XI au 2 floréal
an XIII, nommé enfin par le premier consul à la
sous-préfecture de Ghinon, les électeurs le dési-
gnèrent au choix du sénat, qui l'appela à la dé-
putation d'Indre-et-Loire (18 février 1807). Pendant
la campagne de Russie, il fut attaché comme aide
de camp au général Valence, mais pour y perdre
à peu près la vue. — Il remplit pourtant encore
les fonctions de sons-préfet de St-Malo, puis de
secrétaire général du département de l'Hérault et
mourut à Montpellier le 28 novembre 1829.
Aich. de M.-et-L. Série M. — iTottifeto* de l'an Xn et do
91 décembre 1829.
Du Petit-Tlioa«rs {Abel Aubsrt), fils atné
du précédent, naquit à la Fessardière, c"« de
Turquant, le S août 1793. U obtint de monter
comme mousse le 21 mai 1804 sur le paquebot la
Flèche qui faisait partie de la flottille réunie à
Boulogne, et rentra, l'expédition ajournée, au lycée
d'Orléans, pour reprendre définitivement la mer,
conmie aspirant, en 1808. U y devait sans in-
terruption passer plus de 40 ans sous voiles ou
embarqué. Promu aspirant de première classe
le 19 décembre 1811, enseigne le 8 juillet 1814,
lieutenant de vaisseau le l«r septembre 1819,
envoyé en 1821 en mission à Haïti, il comman-
dait en 1822 la station qui protégeait à Bone la
pèche du corail. Capitaine de frégate le 4 août
1824, il fit partie en 1830 de l'expédition d'Alger
dont il avait tracé et fait adopter les plans de
débarquement et d'attaque, et fut élevé au grade
de capitaine de vaisseau le 6 janvier 1834. Le
13 avril la Chambre de commerce de Bordeaux
lui offrait une épée d'honneur au retour d'une
longue station sur les cotes du Pérou et du Chili
où, en présence de forces supérieures, il s'était
fait restituer le brick de commerce la Petite-
Louise, indûment saisi par le gouvernement
Péruvien. — Il est appelé la même année (25 sep-
tembre) au commandement de la Créole et
accrédité pour la seconde fois comme commis-
saire du gouvernement à Saint-Domingue, pour
réclamer l'avance de cinq millions faite par la
France à la République. —De 1836 à 1839 il fait
le tour du monde sur la Vénus, mission de
politique ut de commerce, qu'il utilise pour la
science, et est presque au retour élevé au grade
de contre-amiral (12 juillet 1841). Envoyé l'année
suivante aux lies Marquises pour y rétablir l'in-
fluence compromise de la France, il tente un
coup d'audace en face des Intrigues anglaises,
expulse le missionnaire Pritchard et prend pos-
session de Taïd. On se souvient de l'émotion
produite en France par le désaveu que lui infligea
le ministère Guizot. Une souscription ouverte
par l'opposition dans les bureaux du National
réunit près de 30,000 francs, pour offrir une
épée d'honneur à Du Petit-Thouars, qui refusa
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DUP
— 84
DUP
do l'accepter, « pour ne pas manquer à la dis-
« cipline militaire, c'est-à-dire, à Thonneur. » —
Il fat nommé préfet du troisième arrondissement
maritime le 20 septembre 1845, et vice-amiral
le 6 septembre 1846. Après la révolution de
février, on le retrouve roèlé aux^rangs de la garde
nationale pendant l'insurrection de juin et élu
le 9 juillet 4 l'Assemblée législative par 51,646
électeurs du département de Maine-et-Loire. Il y
siège an milieu de la majorité et y prend no-
tamment une part active au vote de la déporta-
tion à Non-lLabiva. — Vice-président du conseil
d'amirauté en ld53, membre libre de l'Acadé-
mie des sciences en septembre 1855 et grand-
croix de la Légion d'bonneur le 12 août 1857, il
mourut à Paris le 18. mars 1864, où M. Louvet,
député de Saumur, prononça un discours sur sa
tombe. — On a d'Abel Aubert Du Petit-Thouars :
1» Voyage autour du monde sur la frégate la
Vénu8, exécuté 'pendant les années 1837,
1838, 1839, 10 vol. in-8o, avec atlas de 180 pi.
in-folio et 20 cartes ; — Stf* Note adressée à
MM. les Pairs et MM. les Députés, rela-
tivement à Voccupation de l'île d*Hotakiti
(Paris, 1843, in-8<»); — 3«> Rapport sur Taîti
(Paris, 1844, in-4o). — Son frère, Armand-
Georges, lieutenant de vaisseau sur le brick le
Liamore, s'était noyé le 15 novembre 1828 dans
la rade de Cadix. — A défaut d'héritiers, le
nom a été repris par le fils du beau- frère de
l'amiral, Abel-Nicolas-Georges-Henri Ber-
gasse Du Petit-Thouars.
Moniteur. — Afaine-et-L. du 43 avril 1849 et 39 mars
1864. — Dict, des Contemp, — Dict. de la ConvenaL —
Tbéod. Anne, Bist. de Fordre de St-Louis, t. III, p. 244.
Dapineaa (Claude), dit La Musse, cha-
noine de St-Maurice d'Angers, fut privé le 10 fé-
vrier 1560 par le Chapitre de tous les gaignages
et distributions, à raison de ses mauvaises
mœurs. Emprisonné le 17 pour ses insolences,
puis relâché , il cacha la nuit une bande de
huguenots dans sa maison de la Cité et par
suite leur fournit l'entrée facile dans l'église
St-Maurice qu'ils saccagèrent (4 avril 1562). —
L'ordre rétabli, il fut pendu en effigie, au carroi
de la porte angevine, le 24 juillet suivant, s'enfuit
et se maria en 1566 qu Poitou avec Guillemine
Barbot de qui il eut deux enfants. Il vivait
d'ailleurs en laïc et portait l'épée. Sa famille en
1578 réclama vainement son interdiction et Hiret
dit qu'il vécut jusqu'au temps de Henri lY,
pauvre et fou, ^ Louvet ajoute « mendiant sa
« vie et d'esprit insensé et, comme tel, portait
« par les rues ung baston et une bouteille. »
Hiret, p. 281. — Louvet, Bev. d^Anj., 1854, 1. 1, p. 259
et 278.— Monrin, Ligue, p. 83.— Arch. de M.-et-L. E. 2359.
Dapineaa {Gabriel), né à Angers en X^IZ
de Claude Dupineau, avocat fameux, origi-
naire, dit-on, de Saint-Florent -le- Vieil, et de
Renée Nivard, proche parente des Bautru, suivit
pendant quatre ans le barreau à Angers, puis
partit pour Paris, et déjà précédé d'une véritable
réputation, y plaida au grand Conseil et au
Parlement. Le 24 février 1600 des lettres royaux
le nommèrent en la charge de conseiller au Pré-
sidial d'Angers, vacante par la résignation à son
profit d'Amanry Lavocat, dont il venait d'épouser
la fille. Il pr&ta serment à Paris au Parlement
le 29 mai et l'cktrait des registres, qui l'atteste,
le déclare « suffisant et capable dudit office,
c voire même d'un aultre plus grand, s'il en estoit
<r pourveu. » Son logis de larueBasse-du-Figuier,
à Angers, devint en effet bientôt le foyer de la
jurisprudence angevine, et le rendez- vous des
grands personnages en quête d'avis souverains et
de consultations décisives. Il y tenait du reste
comme une sorte d'académie dans sa riche
bibliothèque et réunissait dans des conférences
régulières les avocats et les lettrés qui y venaient
discuter en liberté et recueillir des enseigne-
ments. Marie de Médicis, durant son refuge à
Angers (octobre 1619-aoùt 1620), le créa maître
des requêtes de son hôtel et l'on attribue aux
sages conseils et à l'intervention directe du ma-
gistrat le traité d'accord signé à Brissac entre la
reine mère et le roi de France. Nommé échevin
le l«r mai 1622, il se démit de son office de
conseiller en 1623 et fut gratifié du titre de
conseiller honoraire par lettres du 31 juin sui-
vant, « pour lui laisser, dit le roi, le reste de
« ses jours les marques d'honneur que la fidé-
a lité de ses services et bonnes qualités et parties
a qui sont en sa personne lui ont acquis. » Par
surcroît le roi le choisit le 2 juin 1632 sur la
liste des trois candidats présentés pour la charge
de maire d'Angers, mais Dupineau obtint des
lettres de petit cachet qui le déchargèrent de la
seconde année de son mairat. — Il mourut le
5 octobre 1644 — au Pin en St-Laud, dit-on, — -
et fut inhumé en l'église St-Maurille, — comme
plus tard sa veuve, le 23 avril 1649. — Il portait
d*azur au chevron d'argent, hccompagné de
trois pommes de pin pendantes d'or, 2 en
chef, 1 en pointe.
On a de lui Observations, "gestions et ré-
ponses sur quelques articles de la Cous-
tume d'Anjou (Angers, P. Avril, 1646, in-fol.).
— Commentaire sur la Coustum^e d'Anjou
(Angers, 1698, in-fol.), écrit en latin par Dupi -
neau et dont il n'a été imprimé que cette tra-
duction française qui est de Gourreau, Delaunay
et Nivard. — « L'auteur, dit un bon juge, égale-
« ment habile dans le droit romain , le droit
c canonique et les matières féodales, a usé timi-
« dément de toutes les ressources et a prétendu
« surtout vulgariser la science. Il se montre plus
« original dans les Consultations qui suivent
oc le commentaire et c'est là qu'apparaissent les
a qualités qui justifient sa réputation, s — Il a
de plus accompagné de Notes critiques le com-
mentaire de Dumoulin sur le Corpus juris ca-
nonici (édit. de 1681). — Ses Œuvres com-
plètes ont été réunies et publiées par Pocquet de
Livonnière, Paris, 1725, 2 vol. in-fol., moins pour-
tant un ouvrage inédit dont la Biblioth. d'Angers
(n« 335) possède le Mss. original (in-fol. de 264 f.},
tout entier de la main de l'auteur, ayant pour
titre : Consuetudines Andegavenses ex ort-
ginali manuscripto restitutœ, notis viri cla-
rissimi Caroli Molinœi et aliorum Galliœ
jurisconsultorum , prcecipuc Andinorum ,
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DUP
êententiis illustratœ, cura et studio nohilis
viri magistri Gabr, Dupineau,.. ejusque
annotationihus explicatœ. — Son portrait qui
figore en tète de sa Biographie par Niceron et
tiré à part (Paris 1731), porte quatre vers fran-
çais avec cette inscription : J, G. Du Pineau,
benedictinus, pronepos. Il n'avait laissé qu'un
fils , écnyer , sieur de Montergon , dont des
stances en français et une épigramme latine
figurent en tôte de la Coutume de Pocquet de
Livonnière.
Arch. de M.-et-L. B Insliraat. do Préddial. >- Arch. mun.
66 418. — Niceron, t. XIV, p. 35-81. — MéUvier. Discours
de rentrée, novembre 1847.— Biblioth. d'Angers, Mss. 919,
f. S52 et 875. fol. 191.— Taisand, VîedesJuriscons,,^, 717.
— Journal des Savants, août 1725. — Pocq. de L., Cou-
tume, préfaces de 1696 et 1725. — Ménage, VU, JErod,,
p. 65. — Eloges de Dupineau par Poisson, Rogeron, Audio,
Bricel, etc. — Bévue d* Anjou, 1874, t. ÏI, p. 88.
Daplessis {Pierre- Philippe), docteur mé-
decin de la faculté de Montpellier, mari de
Marthe Rooilly, était en 1693, 1733 « médecin
« du roy et ordinaire de M™* Tabhesse de Fon-
« tevraud et de son abbaye. »
Dopoix (Barthélémy), « gascon auxitain, »
a donné à Angers chez René Piquenot, 1569,
les Sentences de Ben Syra nepveu de Jéré-
mie le prophète, nouvellement traduictes de
Caldée en françois et commentées (petit in-8«>
de 129 fol. , non compris l'indice de 9 fol. non
chiffrés). — En tôle est une dédicace à Antoinette
de la Tour, dame de Noirmoustier, dont il avait
charge d'élever le fils unique, François de laTré-
mouille, ce qui explique son séjour en Anjou ;
— 2° Apodixie pour la messe (Ibid., 1569,
in-8o). — On le fait mourir vers 1570.
Golondèe, Gall. orient. — Lacroix du M., Bibl. franc.
DopoBt • d'Aobevoie {Louis - François -
Bertrand), comte de TAuberdière, baron de Tem-
pire, né à TAuberdière enBocé le 27 octobre 1759,
entra en 1773 à TEcole militaire, obtint à 17 ans
en 1T76 un brevet d'officier et fut nommé en
1780 aide-de-camp du général Rochambeau, qu'il
suivit en Amérique. Au retour en 1786 il reçut
le titre d'aide major général des logis des armées,
puis fut attaché avec celui d'adjudant général à
Tannée du Nord. Envoyé en Irlande, il y fut
détenu prisonnier de 1793 à 1800, revint en
l'an X à l'état-major de l'armée d'Italie, en
l'an XI à celui de l'armée d'Allemagne, assista
aux combats d'Elchingen , d'Ulm, d'Iéna, fit la
campagne de Pologne et, blessé à Deppen à la
tète de la cavalerie légère d'avant garde, fut
nommé sur le champ de bataille général de bri-
gade par l'empereur. Il fut dirigé en 1808 sur
l'Espagne et y avait le commandement de Madrid
lors de l'installation du roi Joseph et de la sup-
pression de l'Inquisition. •— Il passa en 1810 au
gouvernement de Léon où le 20 juin il battit sous
les murs d'Astorga le général Menescès et le
l*r juillet 1811 obtint le commandement de
la province de Zamora et de Toro sur les fron-
tières du Portugal. En 1812 il fut employé en
Westphalie, puis au commandement de Ham-
bourg en 1813 et en août à la défense de la ligne
du Weser. Le 21 octobre il enlevait Brème aux
Russes et après s'y être maintenu six jours, eut
85 — DUP
& opérer sa retraite avec le reste de l'arma, sous
la poursuite de l'ennemi, qu'il contint par de
vigoureux retours. Il s'enferma dans Wesel
et, malgré la réduction de tout le pays d'a-
lentour, ne livra la place qu'après le traité
de Paris, en ramenant sa division à LiUe. Il fut
nommé commandeur de la Légion d'honneur le
8 juillet. Laissé sans emploi pendant la pre-
mière Restauration, il reprit le 17 avril 1815 le
commandement de la 14* division militaire et fut
élu par le Maine-et-Loire député au Corps légis-
latif. La seconde Restauration le mit à la retraite
(l*' janvier 1816). — Il mourut le 8 février 1837
en son château de l'Auberdière dont la chapelle
renferme sa tombe et celle de son épouse, Caro-
line Macmara-Roche-Hussez.
Afaine-et'L. du 14 février 18^7. — J. Cidre, Sist. du
collège de la Flèche, p. 208. — Biogr. des Contemp,
Dapoaet {Simon-Ren^), sieur des Rabot-
tières, docteur médecin, né le 27 octobre 1725 à
Ronssay, f le 8 mai 1783 à Montfaucon. —
{Charles-François), sieur de l'Ergulière, reçu
docteur médecin à Angers le 18 août 1785, rési-
dait à Montfaucon en 1790, à Beaupréau en 1819.
Dnpré {François), mattre chirurgien, An-
gers, fut pendant la peste de 1626 attaché au
Sanitatet y servit les pauvres contagiés du 24 avril
au 6 novembre, jusqu'à ce qu'il y tomba malade
à son tour. La ville, en l'autorisant à se retirer,
l'indemnisa en attestant « la fidélité et la soi-
gneuse assistance » qu'il y avait rendue. Il
mourut âgé seulement de 50 ans le 20 juin 1649.
— Un acte de 1637 (GG 87) l'appeUe noble
homme. — Sa femme a nom Anne Giraudière.
Dupais {Charles-Daniel), né le 21 janvier
1777, négociant à Saumur, dont il commanda
pendant plusieurs années la garde nationale, est
nommé conseiller général en 1830-1833, réélu
le l«r décembre 1839, et donna sa démission en
1843.
Dopny {Antoinette), d'une hante famille du
Loudunois, d'abord coadjutrice d'Yvonne de
Maillé (14 juillet 1649) , lui succède comme
abbesse du Ronceray en 1651 et meurt le
24 juillet 1682. Elle avait, pendant son gouverne-
ment de 32 ans, fait reconstruire la plupart des
bâtiments de raJ)baye ruinée et décoré son église
avec grand zèle. On trouve dans Dom Rousseau
des vers acrostiches, à elle adressés, avec un dessin
du Ronceray et son écusson armorié.
Nécrologe, Ms8. 709, p. lll.-D.Hoossean,t.XVI, f. 506.
Dapoy {Pierre), limousin, abbé de Meymac,
est nommé abbé de St-Florent de Saumur le
13 septembre 1344. U y fit élever dans la nef de
l'église deux autels nouveaux, en l'honneur l'un
de St Léger, l'autre de St Martial, avec son por-
trait peint sur ce dernier, la mitre en tète et
accosté de ses armes. Par bulle du 23 avril 1351
il avait obtenu pour lui et ses successeurs le
privilège d'user de la mitre, de l'anneau, des
sandales et autres ornements pontificaux. U passa
en 1353 à Marmoutier où il mourut en 1363.
D. Hoynes, Mat., fol. 253-955.
Dapny de BrUieé {César-Concorde), né à
Saumur en 1762, officier d'infanterie avant 1789,
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DUR
— 86 —
DUR
commissaire plus tard à Tarmée des cdtes de
Cherbourg, conseiller monicipal de Saumar le
22 ventre an Xlil, conseiller général de Tan JX
à 1806.
Doraneerle (la), t, c»« de St-Clément' de-
là PI. — En est sieur n. h. Melchior de Hellanlt
1597, Pierre Blancvillain, notaire de la Régale
d'Anjou, 1712.
Doraneiére (la), f., c»* de Juigné-Béné, —
En est sieur en 1530 Hardouin de Lussigny, qui
relevait du Plessis-Macé, — en 1603 Franc, de la
Tour Landry qui la vendit à Anne de Guillon,
femme de n. h. Franc, de la Forge, le 22 avril.
Durand (François), architecte, Angers, in-
humé le 3 janvier 1746, &gé de 72 ans.
Durand (Françoise), fille d'un notaire
royal, née à Doué le 16 mai 1649, y ouvrit par
dévouement vers 1680 la première école de filles
qu'elle continua jusqu'aux approches de sa mort,
survenue le 21 janvier 1696. Sa dévotion était
extrême, comme sa charité envers les pauvres et
les malades, sans autre récompense que d'être
taxée « par presque tout le monde » d'orgueil,
d'hypocrisie, de singularité et d'affectation, môme
d'hérésie, car elle passait pour janséniste. Sa
Vie par Gousiniers, — nom qui m'est inconnu,—
et un recueil de ses Ouvrages, pièces ou règle-
ments de piété, avaient été léunis en 2 vol. ui-4fi
Mss. dont il a été extrait un Abrégé de la vie
de Fr, Durand, maîtresse d^école à Doué en
Anjou, morte en odeur de sainteté (in-8<» de
166 ff. avec un avant-propos de vu ff., sans lieu
ni date d Impression). Le seul exemplaire connu,
je crois, de ce livre absolument ignoré, m'est si-
gnalé par M. Denaiset existe à la Bibliothèque du
Puy-en-Velay. Il est en épreuves, censurées sur les
marges par un théologien rigide qui relève maints
déUts de jansénisme. Cet accueil explique peut-
ôtre la suppression anticipée de l'ouvrage.
Durand (Gilbert), peintre, fils de Julien D.
et de Perrine Riday, exerçait son art à Angers
dès au moins 1677, rue des Péronnelles. Il signe,
aux Ponts-de-Gé, en 1686, comme parrain, l'acte
de baptême de la fille du chirurgien Gérard
Meyrac. Il avait épousé, le 7 juin 1676, Jeanne
Vauvert, de qui il eut plusieurs filles et deux
fils, Louis et Gilbert, morts tout enfants. L'alné
de ses enfants, Perrine, eut pour parrain le
sculpteur Jean-Baptiste Plouvier (8 juin 1678). Le
père signe l'acte et un autre encore le 3 juin 1684—
et aussi le 15 janvier 1686 aux Ponts-de-Gé. Il
n'est taxé qu'à une livre sur le rôle de l'usten-
cille de 1695. On connaît de lui une copie de la
Peste de Milan^ d'après Mignard, dans l'église
Notre-Dame d'Angers, signée G, Durand,
p, 1698, et une Assomption sur bois, dans la
chapelle du prieuré de Yillemoisant : G. Durand,
P. Angers, 1699.
Durand (Jean-Baptiste), prêtre, chanoine
de St-Mariin d'Angers, licencié ès-droits, recteur
de l'Université d'Angers et principal du Gollége
de Bueil, a publié une Nouvelle méthode
d'apprendre la langue latine, la rhétorique
et la poésie (Angers, 1705, J. Hubaull, in-8«).
Il existe peut-être une édition antérieure de ce
livre qui fut encore réimprimé en 1710. L'au-
teur, suivant D. Liron, son contemporain, était
originaire du Maine. Il fut inhumé le 20 juin
1746 dans l'église de THôpital Général d'Angers,
âgé de 75 ans.
Arch. mun. GG if7. — Domortes, BibUogr, du Maine,
p. 892. — Hauréau, Hist, litt&,, U II, p. 240.
Durand (Nicolas) , peintre , demeurant à
Doué, se chargea en 1655 des travaux de restau-
ration de l'église St-Pierre de celte ville en
société avec le sculpteur Gallais et le vitrier
Gourtillault. Il dut pour sa part dorer les deux
autels, « faire en chascun un tableau conve-
(t nable » et sans doute aussi fournir les dessins
des vitraux qui représentaient la Création du
monde et les Articles de la foi. Les travaux
étaient terminés et re^s le 6 février 1656.
Duranderie (la), cl., c"« de Bocé; => f.,
c^* de Brion, dépendance de la terre de Ghavi-
gné, qui la relevait en partie de Brion et de
Grézigné 1789; = f., c"« de la Chaussaire;
= cl., c°«de Huillé.
Duranderles (les), vill., c"« de Tigné.
Durandiére (la), f., c^^ de Brissarthe; »
f., c"« du X^ongfcron; « f., c"« de MontreuiU
Bellay; — anc. fief et seigneurie appartenant en
1680 à Gath. de Rision, veuve de Gh. -Honoré Mer-
min, en 1686 à Françoise Bineau, veuve de Jacq.-
Pierre Sestier deGhamprobert; «= h.,c»« de St-
Laurent'des-Autels ; -■ f.,cn« de St-Pierre-
Maulimart\ « f., c°« de Vaulandry,
Durbellerle (la), m*»", c»« de VilUbemier,
du nom d'une famille Dorbeau ou Dolbeau qui
la possédait au xvi« s. En 1790 deux marins,
conduits par des gendarmes, se jetèrent dans la
Loire pour s'échapper et s'y noyèrent. On re-
cueillit leurs corps dans cette maison qu'on ap-
pelle encore le plus fréquemment dans le pays
la Maison des Marins.
DurbelUére (la), f.,c"« de Tout-le- Monde.
— En est sieur Nie-Avril, vice-maire d'Angers.
Durdandére (la), f., c»*» de VHôtellerie-de-
Flée.
Dureau* f., c»* de Chavagnes-s.-le-Lude-
Dureaudiére (la), f., c«« de Doué. — La
Dinaudière (Gass.). — Anc. logis appartenant
à la famille de Garbonnier xvii-xviii* s.
Durelleries (les), h., c**« de Bouchemaine»
Duret (Pierre), né à Montreuil-Bellay, le
15 novembre 1745, est mort chirurgien en chef
de la marine à Brest le 27 juillet 1825. On ne
connaît de lui qu'un petit nombre d'observations,
entre autres le fait singulier et alors unique (1793)
d'un individu affecté d'une occlusion congénitale
du rectum et qui vivait encore en 1826. Le doc-
teur Miriel a publié une Notice nécrologique
sur Duret (Brest, Lefoumier, 1826, in-4o, 24 p.).
DureUerle (la), ham., c°« de Vézins.
Durf^ale (la), f., c"« de Durtal\ « f., c»«
à^Echemiré.
Dur^onnerle (la), f., c"« de Mélay , an-
cienne maison noble (Gass.).
Duiilère (la), f., c»« de Daumeray,
Duroeher (Augustin) , graveur , Angers
1746 (GG 180).
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DUR
— 87 —
DUR
Dnreelier {Pierre), peintre, et ailleurs
« maistre de peinotare », Angers, 1642, mari de
Loaise Harel, restaura en 16^ le cmciflx et le
reliquaire de St-Laud d'Angers et fournit en
1653 à la mairie les armoiries du roi, de la ville,
du maire, pour placer sur la maison du maire.
Louis Boylesve, lieutenant-général, est parrain
d'un de ses enfants le 2 juin 1645. — Il mourut
le 6 avril 1658. Son acte de décès l'appelle
« sculpteur et peintre ». — Par une singularité,
l'acte de baptême de son fils Pierre (20 juin 1656)
et un autre du 5 juin 1655 déclaient qu'il ne sait
pas signer.
Aroh. départ. Rég. cap. de St-Laud, f.il45.— Arch. mon*
BB 85, f. 20 ; GG 170, 173, 174.
Daroeker de Fongerals {Ren^, angevio,
maître chirurgien de robe longue de la Faculté
de Paris, f le 20 octobre 1729, âgé de 57 ans.
Durson {Balthazar), sieur d'Aubigné, con-
seiller et avocat du roi en l'Election de Sanmnr,
1671, a laissé un travail intitulé : Les Cous-
tûmes du pays et duché d'Anjou conférées
avec les Coustumes voisines, œuvre obscure et
confuse, publiée par le président Chevraye de
Marthebize (Ghâteaugontier, 1733, in-12). Une édi-
tion nouvelle en a été donnée à Angers (L.-Gh.
Barrière, 1751, in-12), augmentée notamment de
la Coutume locale du Mirehalais.
Bvuiml {Canton de), borné par les dépar|^-
ments de la Mayenne et de la Sarthe au N. et à
l'Ë., et par les cantons, au S.-E. de Baugé, —
au S., de Seiches et de Briolay, — à l'O., par
l'arr. de Segré dont la Sarthe le sépare, dans
toute sa longueur, du N. au S., sauf un point
vers N., — comprend sur 20.484 hect., huit com-
munes, Durtal, Baracé, Daumeray, Etriché,
Hnillé, Montigné, Morannes et les Rairies, et une
population de 10,905 hab. en 1831, de iiM6 h.
en 1841, de i2J65 hab. en 1851, de ii,3U hab.
en i§ùi, de ii,6i9 hab. en 1872. en décroissance
lente mais constante depuis 20 ans.
La partie orientale est surtout industrielle et
comprend des fours à chaux, des carrières con-
sidérables, des briqueteries et une papeterie.
Le Loir en dessert la région inférieure vers S.
et S.-E. et la Sarthe le borde vers l'O. longée
intérieurement par la voie ferrée du Mans à
Angers qui y fait double station à Morannes et à
Etriché. — Les routes nationales de Paris à
Nantes, de la Flèche à Rennes, se rencontrent au
principal centre avec la route départementale de
Baugé à Niort, reliant plusieurs chemins de
grande communication.
Attaché par erreur dans l'organisation pre-
mière à l'arrondissement de Segré, il fut rendu
à celui de Baugé par la loi du 3 frimaire an YI.
DoFtal* petite ville, chef-lieu de canton, arr. de
Baugé (18 Idl.) ; — à 34 kil. d'Angers. — Castel-
lum Duristalli 1055-1060 (Cartul. St-Aubin,
fol. 92 V»). — Castellum quod vocatur Duris-
tallus 1070-1080 (Ib., foL 96 v»). — CasteU
lum quod vulgariter Durum Stallum dicitur
1096-1098 (l«"f Cartul. St-Serge, p. 210). —
Duristalli pagus 1147 (St-Aubin, Gouis, t. I,
f. 15). — DurestaUus 1214 ab., f. 24). —
Dure&tau 1326 (B Insin. du Pr.), 1358 (Ghalo-
ché, t. II, p. 135). — Durestal 1439 (Aveu). —
Duretail 1579 (Carte). — Sur les deux rives
du Loir, entre le département de la Sarthe au N.,
Daumeray (10 kil.) et Baracé (9 Idl.) à l'O.,
Huillé (5 kil.) et Lézigné (5 kU.) an S., les
Rairies (3 kil.) à l'E.
Le Loir, descendant du département de la
Sarthe, traverse la ville et en sort sous un pont,
dont la construction primitive date au moins du
Xi« s. En bois jusque vers 1550, il fut alors
reconstruit en pierre, détruit en 1748 et rétabli
en 1750, comme on le voit encore, de cinq arches
de pierre, à 70 ou 80 met. en aval de sa position
première. — Se jettent dans le Loir, sur la
dr., vers N., à l'entrée du territoire, le ruiss. du
Boulay, et tout à l'entrée de la ville, le fort
ruisseau d'Argance, qu'y traverse la route de Par
ris sur plusieurs petits ponts de pierre, dont un
de deux hautes arches gothiques (xiv« s.), les
piles et les voûtes couvertes de lierre ; — vers S.»
sur la gauche, à la sortie du territoire, le ruiss.
de Pouillé. — Des sources ferrugineuses sont
signalées à Bouillant et à Boisgour ; — à Gouis,
un puits aux eaux chargées d'acide carbonique.
Les routes départementale de Baugé à Segré,
nationale de Paris à Nantes, se croisent dans la>
ville et s'y confondent à la sortie vers S. peu*
dant un kil.
En dépendent, outre le bourg de Gouis, les
vill. et ham. du Grip (14 mais., 52 hab.), des
Tuileries (19 mais., 46 hab.), de l'Aubrière
(6 mais., 26 hab.), des Guinaudières (8 mais.,
20 hab.), de Chalou (4 mais., 25 hab.), de l'Oli-
verie (5 mais., 19 hab), des Enauderies (6 mais.,
23 hab.), du Ronceray (5 mais., 15 hab.), des
Eveillardières (6 mais., 10 hab.), de St-Gilles
(4 mais., 13 hab.), des Hêtres (6 mais., 15 hab.),
des Douces (8 mais., 23 hab.), de l'Ecusseau
(4 mais., 13 hab.), de la Bellonnière (4 mais.,
17 hab.), les chat, du Grip, de la Grande-Motte,
de la Touchardière, de Ghambiers et 230 grosses
fermes ou écarts.
Superficie: 6,058 hect. dont 244 hect. en
vignes, 434 hect. en prés et 1,248 hect. en bois,
partie dépendant de la forêt de Chambiers qui
couvre le S.-E. de la commune.
Population : i9i feux sur Notre Dame et sur
St-Pierre en 1699. — i,i^ hab. en 1726. —
674 feux, 3,Î70 hab. en 1790. — 3,830 hab. en
1826. — 3,467 hab. en 1831. — 3,45S hab. en
1841. — 3,553 h. en 1851. — 3,5Î8 h. en 1861.
— 3,51S hab. en 1866. — 3,284 hab. en 1872,
dont i,440 de population agglomérée dans la
ville et ses faubourgs (441 mais., 470 mén.) qui
serpentent en deux ou trois longues rues peuplées
encore de logis des xvi« et xvii* s , sur la pente
du coteau ou le long des rives du Loir.
Foires : au xvi« s., le 22 janvier, le 1«' mai,
qui se tenait à la chapelle de Chalou , le
22 juillet et le 25 novembre, mais ruinées par la
concurrence des marchés francs établis à l'en-
tour. Des lettres royaux de juillet 1622 les
confirmèrent en en créant une nouvelle le 29 sep-
tembre et des marchés francs tous les mardis ;
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DUR
— 88 —
DUR
— anjoard'hni, les U^ mardi après PAqnes,
3« mardi de juillet, 4« mardi de mai et de no-
vembre; ^ marchés tons les mardis.
La mesure ancienne comptait 12 boisseaux
pour 18 des Ponts- de-Gô.
Commerce de toiles, de bestiaax, de grains;
— vins blancs snr les coteaux du Ralet, vins
rouges à Ghamblancé, Montaigu, etc ; — carrières
de pierre calcaire, riches en fossiles ; à Durlal
môme, plusieurs anciennes coutelleries ; deux mi-
noteries, un moulin à tan, un & trèfle; trois mou-
lins à farine à Ghalou; trois grands établissements
de fours à chaux, comptant six fours en activité,
vers TE. sur le chemin de Gouis et en St-Léonard,
vers VO. à l'entrée de la ville et sur la terre du
Grip ; importante exploitation de terre à briques
créée en 1867 ; deux fabriques de carreaux et de
poterie ; belles papeteries à Gouis.
Chef-lieu de perception comprenant les
communes de Durtal, Baracé, Huillé, Lézigné,
Jfonligné et les Rairies. — Recette de poste et
Bureau télégraphique ouvert le 20 juillet 1867.
La Mairie, avec jitsticc de paix et halles,
s'élève sur la grande me, au bas du château,
construite en vertu d'ordonnance du 2 juillet 1851
(arch. Dain ville). Les travaux adjugés le 30 no-
vembre 1851, ont été reçus le 21 novembre 1853
et définitivement le 30 septembre 1855.
École communale laïque créée en concur-
rence des Frères en 1836. Elle ouvrit avec trois
élèves dans l'ancien presbytère de St-Léonard et
dès 1837 il fallut agrandir le local devenu insuf-
fisant. — Ecole de filles (Sœurs de l'Hôpital),
avec Salle d'asile construite en 1868. ^ Ecole
libre laïque de filles. — Ecole mixte à Gouis.
Dominant la mairie, le pont, la rivière, la
ville, se dresse sur de hauts soubassements le
puissant château des Yieilleville et des Schom-
berg. De ses trois faces, celle vers N.-E., la plus
antique (xvi* s.) est flanquée aux angles de deux
grosses tours rondes à créneaux et mâchicoulis,
la tour vers N. énorme et couronnée d'un joli
toit pointu avec lucarne ornementée ; entre deux la
courtine a été éventrée par un commencement de
destruction dont se dégoûta bientôt un des der-
niers propriétaires. Les faces vers S. et vers
N.-E., qui datent de 1618, reposent sur de pro-
fondes caves voûtées , avec cachot souterrain
vers Tangle près la tour. Un double rang de six
fenêtres ouvrait dans la profondeur des murs au
rez-de-chaussée sur une vaste salle et quatre
chambres, au premier étage sur une vaste galerie,
qui dans le corps N.-E. est divisée en quatre
salles, la principale immense et communiquant
à la chap^e, superposée à la prison, dans un
corps en avancement sur la façade intérieure,
V. des dessins dans V Anjou de .H. de Wismes
et Les Châteaux de France de Blancheton,
t. II, p. 56. — En décembre 1868, l'hospice
desservi par les sœurs de Sainte-Marie, a acquis,
pour s'y installer, la partie ancienne du châ-
teau, en échange du domaine de la Touchar-
dière, — et la ville une partie du reste par
contrat du 21 février 1856, sur les héritiers de
l'abbé Thonin, pour 8,000 francs , ato d'y éta-
blir le presbytère, l'ancienne cure ayant été
vendue nat^ le 19 prairial an lY. Dans la res-
tauration qu'ont subie les bâtiments, on a mis à
découvert en juillet 1867 des fresques, d'ailleurs
bien médiocres, représentant un combat naval
(XVII* s.), sur tous les murs du premier étage. —
Une partie de l'ancienne enceinte de la ville ap-
paraît encore sur le Marché-aux-Ghevaux et dans
les Bas-Ghemins, comme aussi plusieurs portes
dont la Porte Véron, flanquée de deux tourelles
et armoriée de l'écusson des Du Mas : d^argent
fretté de 6 pièces de gueules au chef échi-
quêté d*or et de gueules, de 3 traits.
La commune comprend deux paroisses, Notre-
Dame pour la ville, et la succursale de Gouis
pour la campagne dont le territoire s'allonge en-
clavé en partie dans le département de la Sarthe.
Le Cimetière , commun aux deux paroisses,
est placé entre deux à mi-chemin.
L'église Notre-Dame (cure, avec deux vi-
caires, 19 brumaire an XI). où l'on monte de la
ville par une vieille échelle de 70 marches de pierre,
est un édifice moderne, commencé par l'architecte
Heulin d'Angers, terminé sous la direction de l'ar-
chitecte Geslin. Les travaux, reçus provisoirement
par procès- verbal du 4 mai 1865, le furent de fa-
çon définitive le 11 mai 1866 et montèrent à la
somme de 55,111 fr. Le chœur n'a pas encore été
reconstruit. Le clocher seul et la travée qui le
porte, dont la voûte accuse le style roman se-
condaire (XII* s), sont conservés de l'église pré-
cédente, qui passait pour présenter un caractère
particulier d'étrangeté. La voûte en bois de la
nef était de chaque côté divisée en huit pan-
neaux où se voyaient peints des anges ailés
tenant les divers instruments de la Passion. Un
tableau du xviii* s. représente le don du Rosaire
par la Vierge. — On a déposé dans les combles
ou enfoui dans le jardin du curé, quantité do
vieilles statues provenant des diverses églises,
sauf une médiocre Vierge en bois du xv^ s.
Jusqu'en ces derniers temps, aujourd'hui môme
encore peut-être s'est conservée en ville, dans le
quartier surtout de la Baronnerie, la secte des
Groyants fidèles dits de la Petite Eglise, qui
répudient le concordat de 1802 et n'acceptent
que les règles de la discipline antérieure.
G'est à Durtal même que paraissent aboutir
les nombreuses voies antiques qui se dirigent de
Baugé, de Jarzé, de Morannes et le long des
deux rives du Loir. A plusieurs reprises il y a
été rencontré des débris d'armes gauloises et
particulièrement en 1866, dans les fondations
mêmes du château actuel, un entassement (près
d'un mètre cube) de haches entières ou brisées,
de fragments d'épées, des couteaux, des mar-
teaux, le tout en bronze et vendu au poids à
Angers où quelques débris seulement ont été re-
cueillis.—G'est seulement vers 1050 que sur cette
c<^te escarpée, durum stallum, au confluent de
l'Argance et du Loir fut établi le premier donjon
féodal. La fondation en est due non à Foulques-
Nerra, comme le prétend le fragment de chro-
nique attribué à Foulques-Réchin, mais à Geoffroy
Martel, comme l'affirme expressément ime charte
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DUR — 89
contemporaine (Cartul. St- Aubin, t. 96 v»). I
Geoffroy donna le fief, alors dans la mouvance 1
de Graon, à Hubert de Champagne dit Rasoir,
qni possédait déjà la terre de Goois. Sa veave
Agnès, dame de Glairvaux et en partie de Hatbe-
félon, avait épousé dès avant 1060 Renaud de
Haolévrier, à qui Foulques-Réchin enleva la
terre pour la rendre à Robert Bourguignon bt à
Macouard de Daumeray, tuteurs sans doute du
fils d'Hubert de Champagne. Sa descendance,
relevant le nom de Mathefelon, se maintient jus-
qu'an XIV* s. et va s'éteindre en 1393 en Hongrie.
Jeanne de Mathefelon, en épousant en 1349
Guill. Larchevêque, de la grande famille des
Parthenay, lui apporta avec Mathefelon la terre
de Durial. L'alliance de Marie de Parthenay
la fit passer vers 1420 à Louis de Chalons,
comte d'Auxerre, et celle de Marguerite de
Chalons à Olivier de Husson, chambellan de
Charles VU, dont la fille épousa en 1435 Hector
de la Jaille. En est seigneur en 1480 René Du Mas,
chevalier du Croissant, mari de Marguerite de la
Jaille, dont le fils aîné René mourut sans enfants,
laissant l'héritage à son frère Jean Du Mas, grand
doyen d'Angers, élu en 1557, l'année môme de sa
mort, évèque de Dol. Ce fut lui qui fit reconstruire en
pierre le pont jusqu'alors en bois et trop souvent
détruit. Après lui la terre revint à son frère utôrii^
François de Scépeaux, Y. ce nom, fils de Guy de
Scépeaux, second mari de Marguerite de la Jaille,
qui déjà résidait au château. C'est le fameux
maréchal de Vieilleville, pour qui la châtellenie
fut érigée en comté (octobre 1564). Les officiers
royaux de Baugé, pour ne pas perdre leur juridic-
tion sur la terre, s'opposèrent à la vérification
des lettres d'érection, qu'un arrêt du Parlement du
S6 novembre 1566 fit enregistrer, mais en mainte-
nant la mouvance antique. Du comté dépendaient
outre les quatre paroisses de la ville, Seiches, Ma-
thefeloDi Marcé, la Chapelle-d'Aligné, Lézigné, par
tie de Huillé, de Baracé, de Daumeray, du Pé,
de Bailieul et de Bazouges et la juridiction sur
18 paroisses, dont le Lude, jusqu'au xvii* s. —
C'est sous Vieilleville aussi que le donjon du xv«s.
« avecques la grant mote, entourée de douves et
« redouves », que précédait un étang, fit place à
l'édifice « autant seigneurial que tout autre en
< France pour n'estre point de partaige de
c prince, » qui subsiste encore, en partie seule-
ment transformé. î\ devint avec un tel maître
le rendez-vous de toutes les magnificences. Hen-
ri II s'y arrêta quatre jours en juin 1550 et Carloix,
V. ce nom, raconte la chère qui y fut faite. On
y employa, comme il dit, « le vert et le sec > et
toutes les caves y fournirent. A leur tour
Charles IX et Catherine de Médicis, les ducs
d'Anjou, presque tous les princes à la fois et la
cour à leur suite y séjournèrent plus d'un mois
(novembre 1571), retenus surtout pour la chasse
dans la forêt, « une des plus vives pour le fauve ; »
mais avant leur départ, le maréchal y mourait,
empoisonné, dit- on, par quelque puissant ennemi.
Sa flUe aînée, Marguerite de Scépeaux. qui mou-
rut le 18 mars 1603 à Rennes, avait épousé vers
1569, Jean, marquis d'Espinay, dont devint gendre
— DUR
en 1598 le maréchal Henri de Schomberg. Quoique
d'ordinaire à la guerre ou à la cour, il reprit les
constructions et fit terminer l'œuvre dans un style
nouveau, avec les jardins et des terrasses célèbres,
peuplées « des raretés d'Italie et de forêts
« d'orangers et de citronniers incessamment en
c coupe » , d'où le roi approvisionnait « en
« triomphe ses jardins propres ». — Louis XIII s'y
arrêta le 6 août 1620. Il y fut reçu par Jeanne
de Schomberg, femme de Roger Du Plessis de la
Rocheguyon, héritière de son frère atné Charles.
Jeanne - Charlotte du Plessis - Liancourt , fille
d'Henri du Plessis-L., apporta la terre à Fran-
çois de la Rochefoucauld , grand veneur de
France, fils du célèbre auteur des Maximes
dont la famille posséda la terre jusqu'en 1808. Des
lettres royaux de février 1740 l'avaient rattachée,
par distraction de Baugé, au ressort immédiat du
roi et du Parlement de Paris, en incorporant les
fiefs et seigneuries du Grez, du Plessis-Rougebeci
d'Auvers, de Vieilleville et de Chemans, au do*
maine qui comprenait depuis longtemps Cham-
biers. Prince, la Motte-Crouillon et la Lizardière.
L'emplacement, où s'était édifié au xi« s. le
donjon seigneurial, dépendait de la paroisse de
Gouis, dont l'égUse-mère vit bientôt son patri-
moine démembré.
Tout d'abord, et dans l'enceinte même du châ-
teau, s'éleva l'église JYotre-Dame, constituée pour
le service du seigneur seulement et de ses gens
d'armes, et dont le ressort ne s'étendit jamais
guère. Simple chapelle desservie primitivement
par des chanoines, elle en fut délivrée, comme
disent les chartes, par Agnès de Mathefelon et
donnée à l'abbaye de St-Aubin d'Angers, qui
même après son érection en titre paroissial, en
conserva jusqu'au xviii« s. la présentation.
Curés : Jean Darien, 1517. — Louis de
Hâtes, 1523, qui permute avec le curé de
Foudon en 1524. — Etienne Bonvaîoy, 1589,
1598. — René Bordeau, 1618. — Louis Gaudin,
1622. — Thomas Papillon, 1625, mort de peste
le 6 septembre 1637. — Michel Belot, aumônier
de Tévêque d'Angers, 1640, 1685. — Jean Belot,
1688 jusqu'en mai 1707, f le 14 avril 1713. —
Joseph Raveneau, installé le 13 décembre 1707,
t le 25 novembre 1735, âgé de 69 ans, — Le-
monnier, mai 1736, décembre 1740. — Louis
Gahillard, janvier 1741, f le 25 février 1744,
âgé de 56 ans. ^ N. Gaultier, mars 1764,
inhumé le 28 avril suivant, âgé de 56 ans. —
Constantin-Alexis-Françols Leleu, ^ du lieute.
nant des chasses du comté, octobre 1764, f le
28 octobre 1787, âgé de 55 ans. — Guillaume-
Augustin Chesneau, août 1788. Il prêta serment,
et « après les secousses révolutionnaires et la
« restauration du culte, termina sa carrière en
a qualité de desservant dans l'Ue de Béhuard ».
Il y fut inhumé, âgé de 76 ans, le 20 mars 1825,
dans le cimetière, où sa tombe se voit encore avec
une épitaphe assez inexacte.
J'ai constaté l'existence d'une Ecole laïque de
garçons sur la paroisse en 1629 et en 1646.
A cette date le maître, qualifié honorable homme,
a nom Martin Gargonnet.
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DUR
— 90 —
DUR
On nd voit pas dans les titres Toiigine de l'église
de St'Pierret ffû pourrait bien avoir été la
paroisse primitire da pays circonvoisin. La core
s'en maintint à la présentation dn grand archi-
diacre de St-Manrice, à la collation de révêqne.
Son ressort, qni commençait devant ChAtean-
Bosset, se terminait au pnits des halles, embras-
sant le bas da châtean seigneurial et même les
écuries. L'église, récemment détruite, sans bas-
cérés, ni transept ni chapelle, remontait par sa
nef an xi« s. ; le portail avait été éclairé au xiv« s.
d'une belle fenêtre flamboyante; le chœur trans-
formé au XVIII* s. La voûte en bois, de forme
ogivale, se subdivisait en douze caissons où étaient
représentés, comme à Notre-Dame, mais d'un autre
style, des anges ailés portant les instruments de
la Passion, entre deux panneaux aux armes de
France. Délaissé par suite de la suppression de
la paroisse en 1791 et transformé en temple de la
Raison, l'édifice s'écroula en partie le 14 décembre
1856 et dut être abattu. L'emplacement en a été
aliéné le 8 novembre 1857. On en a recueilli
dans l'ancienne cure, occupée par l'Ecole de
garçons, deux statues en terre cuite (xvii* s.)t
St Pierre et St René, et une petite cloche datée
de 1547 avec des armoiries écartelées qui pa-
raissent être d'un Maynard. •— Curés : Guill.
Poisson, 1437, 1441. — Barth. Chahrignac,
1528. — Yves Arrondeau, précédemment curé
de Cornillé. 1598, f le 14 août 1616. — Franc.
Dubreil, 1618. 1619. — Franc. Boutelou,
1620, avril 1622. — Pierre Guillot, juin 1622.
11 meurt le 13 septembre 1626, victime d'une peste
terrible, gui avait décimé et fait déserter le pays.
96 décès dans la paroisse sont inscrits pour
les quatre derniers mois, dont 34 en septembre et
l'enregistrement en reste interrompu jusqu'en 1630.
— Creorges Coiscault, docteur en droit canon de
l'Université de Paris, 1634, mars 1643. — René
Taudon, mars 1643, juin 1664, nommé curé à
Huillé. — Et. Janvier, juin 1664, f le 19 sep-
tembre 1699, âgé de 83 ans. » Toussaint Gui-
teau, novembre 1699, f ^^ 3 septembre 1702,
âgé de 37 ans. — Ch.-Nic. Olivier, octobre 1702,
t le 14 avril 1724, âgé de 55 ans. —Pierre Che-
vallier, avril 1724, f le 19 juillet 1736, âgé de
39 ans. — Jean-Baptiste Viel, qui prend pos-
session le 26 octobre 1736, mais envoyé par l'é-
véque desservir St-Rémy de Ghâteaugontier, il ne
revient résider que le 2 octobre 1739 et est nommé
le 17 novembre 1742 à la cure de Morannes. -*
René Goyet, septembre 1743, f le 22 mai 1747,
âgé de 45 ans. — Jérôme Pasqueraie, maître
ès-arts d'Angers, août 1747, f le 27 février 1765,
âgé de 59 ans. — Raymond-Denis Leheurier,
avril 1765, avril 1791. Il refusa le serment, fut
enfermé comme sexagénaire , puis envoyé à
Nantes où il périt dans la noyade dn 9 dé-
cembre 1793.
Une Ecole y existait au moins dès les pre-
mières années du xviu* s., tenue par le vicaire en
1725 dans sa maison paternelle, puis dans la
Cure et où étaient réunis les enfants de N.-D. et
de St-Léonard. Outre un revenu fondé de 54 1.
de rente, le maître percevait des enfants 5 sols
par mois pour la lecture et 10 sols pour Téeii-
ture et le latin. — Le vicaire Ghaudet (1739-
1764), passant de StPierre à N.-D., la transféra
sur la nouvelle paroisse.
Le prieuré-cure de St-Léonard constituai ^
une troisième paroisse d'où ressortissait tout le
faubourg oriental à l'opposé de St-Pierre. Elle fut
constituée sur les instances du seigneur, Hubert
de Champagne (1096-1098), par l'abbé de St-Serge
d'Angers devant le pont du château, sur la rive
gauche du Loir. Pour attirer à l'entour les habi-
tants, Hubert, outre de nombreux privilèges, con-
céda à tous les colons le droit de chasser et de
détruire les lièvres, qui dévastaient le pays.
L'église, supprimée dès 1790, fut aliénée nat^
le 12 messidor an lY avec le cimetière, et n'a pas
laissé trace non plus qu'une vieille c?iapeUe de
Ste-Marie-Madeleine (31 pieds de longueur
sur 24), qui l'avoisinait, construite sur pierre
brute, avec deux pignons. — Prieurs-Curés :
Math. Badier, 1467, qui permute cette année
pour le prieuré de Sainte-Colombe. — Et. de la
Croix, 1467. qui résigne. — Robert Escor-
chart, 27 août 1469. — Ludovic Léblay, 1510,
qui l'échange contre l'office de la Sacristie de
St-Serge. — Ant. Errault, 1538. — Ant. Bazot,
1617. — Isaac d^Hostel, 1636. — Jean Lé-
^vesque, f le 5 janvier à Paris, inhumé le 18 août
1697, en son église, âgé de 85 ans. — François
Chaudet, 1698, f le 10 mars 1735, âgé de 82 ans.
— G. Androuin, novembre 1730. — Jean-Franç.
Camot, ancien prieur de Ghaloché, 1770.
Une partie du cimetière s'appelait le Cimetière
des Normands, et l'on y avait mis à jour vers
1740 de nombreux tombeaux de pierre, contenant
des vases, des charbons et diverses moimaies.
Le prieuré de Saint-Biaise comprenait une
grande chapelle, actuellement convertie en cellier,
et dont le style fait remonter la fondation au
XI* s. Il dépendait de Mélinais et possédait pour
temporel les closeries de St-Blaise en St-Pierre de
Durtal et du Petit-Bossé en la Chapelle-d' Aligné,
rapportant, toutes charges payées, 116 1. Les seuls
noms de prieurs que j'ai rencontrés sont ceux de
Thib. Bernard, 1496. Guill. Lelièvre, 1611,
t de contagion le 3 septembre 1626, Clair Fon-
taine, 1642.
V Hôpital fut fondé par testament de René
Hus, lieutenant civil et assesseur criuiinel du
comté, en date du l«r mai 1672, approuvé par
l'évèque le 29 avril 1677, et de nouveau après
une opposition momentanée le 17 mars 1678<
Catherine de FeuqueroUe, V. ce nom, en fonda
le 18 décembre 1698, la chapelle où furent trans-
férés en 1752 les ornements et le service de celle
de Mathefelon. L'établissement, actuellement dans
le château, était placé sur la paroisse de Gouis
et confié par contrat du 19 août 1690 aux Filles
de la Croix, d'Angers. Il comptait, en 1790, 9 lits
dont 4 de femmes. L'aumônier Lebeurier fut dé-
porté en Espagne en septembre 1792.
La ville dépendait de l'Election de la Flèche t
du District de Baugé en 1788, de Châteanneuf en
1790, y compris St-Léonard, qui, antérieurement à
la Révolution, relevait des divers ressorts de Baugé.
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DUT
— 91 —
DDV
Maires : Kidiel Brouard, 1791. — Lebrecq^
an YIII. — Urbain Briand, 11 brnmaire an XII,
démissionnaire en 1813. — - Henri Pion, 8 juin
1813, démissionnaire le 28 septembre 1815. —
René-Jacg.-Marie Hardiau de la Patribre,
17 noTembre 1815. — Jnles Ckarlery, 26 no-
vembre 1816, démissionnaire le 5 août 1830. —
H. Pion, 18 août 1830, nommé juge de paix le
2 novembre —Jean Pion, 1831, démissionnaire en
novembre 1854. — Alexandre CAoîsnet, 20 jan-
vier 1855, installé le 4 février, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-oi.L. G 19, 35, 179, 188, 196; E 515^84,
2345, 2413-2415, 3939^943; G 195 et Gures; H Pr. de
Gouis. — Arch. commun. Et.-G. — Arch. de THÔpltal. —
TilresGrille. — /ÎAwfr/. arcA.,1868,p.495; 1869, p. 43,
74-75.-^. Mémird, Mss. 875, t. H, p. 158.— D. Ghamtrd,
t. UI, D. 301.— Du Chaalclet, V Odyssée, 1665. in-4-, p.99.-
M88. 956.— il /mon. d'An/., 1775, p. 99.— De Wismes, VAn-
i'ou,^ Btbl. de VEc, des Chartes, A* série, t. IV, p. 83. —
larchegay. Mélanges, 1. 1 ; Arch. d'Anjou, 1. 1, p. 56. —
Soc. d'Âgr., Se. et Arts d'Angers, t série, t. Vil.— Pour
kl
archegay. Mélanges, 1. 1 ; Arch, d'Anjou, 1. 1, p. 56. —
oc. d'Agr., Se. et Arts d'Angers, t série, t. VIL— Pow
les localités, voir, à leur article, Govxs, la Galaisière, Even-
tard, Chalou, la Frémondière. Anvers, Boismoreau, Châ-
teau'Bosset, le Grip, la Motte, Bouillant, Boisgour, Po^
rame, l'At^ardière, la Touchardière, le Serrin,'jBic, etc.
DurralléFe (la), ham., c"« de la Varenne,
avec anc. maison seigneuriale, dont les restes,
à ro. dans le bourg, près l'Ecole des filles, datent
du xvu« 8. — En est sieur en 1618 Glande d'An-
bigné, mari de Jeanne Tiraqueau.
Dostrie (la), cl., c°« de la Breille (Gass.).
Mhitw^mnhimg. •— V. Frain du T.
Da Tronehay (JLouts-Josep^-Dents), sé-
néchal et lieutenant général de la Sénéchaussée de
Saumur , avait écrit un travail historique sur le
roi René, Marguerite d'Anjou et leur château de
Reculée, dont eut communication Tabbé Prévost
pour son Histoire de Marguerite d'Anjou^
comme il l'indique (t. II, p. 196-197).
Dn Troneluiy {Georges), sieur de Ballade,
fils de H« Baptiste Tronchay ou Du Tronchay,
conseiller du Présidial du Mans , et de Jeanne Lance*
lot, est né le 20 avril 1540 à Morannes. « Grand poète
« et orateur », dit Bruneau de Tartifume, « il a es-
« crit, au témoignage de La Groix du Maine, son
a plus intime ami, plusieurs poèmes françois et
« plusieurs livres en prose, desquels c'est grand
« dommage qu'il ne les a fait imprimer; car
c c'estoit l'homme des mieux couchant par escrit,
c qui f ust en France » . Il cite pour exemple La
Remontrance des plainctes du Tiers-Eatat
du pays et comté du Maine pour les Estats
de Blois, sa Grammaire françoise, ses Ety-
mologies et Proverbes. L'auteur de son côté
nous fait part de ses nombreux projets de poète,
dans son Elégie, adressée à Pascal Robin dn
Faux (1578) :
Tantôt je veux ourdir on Qotaire françois.
Tantôt je veux chanter les beautés de Glymèoe,
Tantôt de yert plaintifs ftdre gémir la scène....
Et tantôt les portraits des médailles antiques.
Ge dernier vers rappelle qu'il possédait un
cabinet d'une richesse c presque incroyable » de
médailles et pierres gravées et qu'il passait pour
« le plus entendu et le mieux versé en cette
c cognoissance que pas un de son siècle ». Il
Ues avait dessinées de sa main et en préparait
'explication. Aucun de ses travaux n'a été re-
cueilli. — II mourat AU Mai» le 20 août 158t.
Lacroix dit Maine — Ménage, SaMé, II* jMrtie, p. 77. —
Menagiana, t. H, p. 303.— Mes. 870,f.tia».— /l^J». oreh,,
1861, p. 133. — Lepaige, Dkt. du Maine, t. II, p. 847.
Duiral ( ), a publié les Conseils du cuL
tivateur Thomas, habitant de la Vendée, à
son toisin Julien, sur les affaires du gou •
vemement (Angers, Lesourd,in-8o d'une feuille,
décembrel830).— C'est sansdoute un pseudonyme-
Duval {Nicolas), né à Angers le 11 juin
1739, prêtre, ancien professeur au (iollége de
Beaupréau, puis chanoine de la Trinité d'Angers,
émigra avec la famille de Gibot et rentra avec
elle en France. Il est mort au château de la Mau-
voisinière en Bouzillé le 28 mai 1815. — On a
de lui Les hymnes de VOffice de l'Eglise de
France, traduites en vers français (Angers,
Pavie, 1806, in-12 de 503 pages) et dès 1782,
avec l'abbé Leroy, plusieurs mémoires judiciaires
pour l'abbesse du Ronceray.
Dnvallerie (la), cl., c°« de St-Léger-des-
Bois, dans le village des Essars.
Dairan {Bertrand), sieur des Loges, élu en
l'Election d'Angers, fut nommé maire pour un an
le l«r mai 1489, à l'unanimité moins trois voix et
pendant qu'il était à Ghemillé. G'était au plein
feu de la guerre de Bretagne et d'Angleterre.
Tonte l'année se passe en veilles, en gardes, en
travaux de fortifications et le mairat débute par
l'expulsion de teus les Bretons domiciliés en ville
^ septembre). On refuse rentrée même aux
gens du roi (5 octobre) et une garde est donnée
au maire pour sa sûreté (6 novembre). — • Il avait
pour femme Renée Bernard et portait pour armes
d'azur à deux aigles éployées d'or posées
en chef et une harpie de même en pointe,
Arch. mun. BB 7. — Mss. 919.
Duvaa {Gabriel-Joseph), de Grérillé, était
un des membres fondateurs et des plus actifs des
Thesmophories de Blaison, Y. 1. 1, p. 258. Les
Archives possèdent de lui deux Mémoires Mss. , dont
un sur cette question : Les propriétaires ont-ils
plus de profit à affermer qu'à cultiver, 1776-
Plus tard il avait établi et dirigeait à Grézillé une
Société de huit à dix membres. MM. Priou, ses
neveux, en conservent le règlement Mss. — Il était
officier public de la commune en 1792 et y est
mort vers 1808, âgé de près de 80 ans.
Doxrerdler {Claude-François), sieur de la
Sorinière et des Petites-Tailles , né à la Sori-
nière en Ghemillé vers 1701, mourut à Angers
le 28 janvier 1784 et fut inhumé \^ 30 dans le
cimetière de la Trinité, âgé de 84 ans, veuf
d'Aimée de Terves. Ancien officier d'infanterie,
on raconte que dans un accès de colère il démit un
jour le bras à sa jeune femme, et que pour domp-
ter son caractère, il se livra à l'étude des lettres,
qui en effet paraît l'avoir apaisé, — à en juger par
ses productions sans éclats ni emportements. Ge
sont de petits vers, épttres, énigmes, logogriphes,
dont chaque mois « il tapissait », comme l'écrit
Dupont du Tertre àRangeard, «l'incomparable
« Mercure de France », les Affiches d* An-
gers, le Journal de Verdun, les Almanachs,
les Accueils de poésie. Citons seulement dans le
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DUV
— 92 —
DUV
Mercure, en janvier 1744, p. 64-67, nne Lettre
sur la ville d^ Angers , en juin 1746 un Com-
pliment à Desforges Maillard, qui loi répondit
dans ses Poésies diverses, p. 127 (Paris, 1750,
in-12), par nne épttre :
Oni, le talent des vers est betn, cher Sorinlère;
dans le Journal de Verdun en 1763 la Des-
cription de sa campagne , en 1765 nne Epi-
graphe pour le nouveau Doyenné de St-Laud;
— à part, an Essai sur le progrès des Sciences
et des Beaux-Arts sous le règne de Louis le
Bien-Aimé, dédié à MM. de rAcadémie de Mon-
tanban (Angers, Barrière, in -4» de 9 pages). Il
avait paru d'abord dans le Merctcre de septembre
1749 et en était à sa 4* édition. L'autenr y chante
« les beaux-arts, la gloire et les progrès » et après
rinvocation au roi, célèbre les merveilles du
siècle, le pastel fixé sur le papier, les estampes
en couleur, les décorations, la musique, les ma-
chines de Topera, la poésie qui a sa Henriade, le
microscope de Réaumur, les progrès de Tanato-
mie, etc., en style boursouflé d'une chaleur fac-
tice; la 3«!édition (1750) est précédée d'une
Préface de deux pages où il se plaint vivement
du « Peuple-Auteur , vermine du Parnasse » ;
pour lui, il ne recherche les suffrages « que de
a ceux qui ont fait quelque étude des sçavantes
« réflexions de M. l'abbé Dubos ». — Discours
sur le Roit prononcé dans une Société de
gens de Lettres (La Haye, Ganeau, 1752, in-4o
de 23 p.), en prose. U proteste en tète contre ces
génies méthodiques qui crient sans cesse à
l'ordre. U ne connaît de guides que la nature et
la vérité, — Lettre apologétique à M. Vahhé
SArtigny sur ce qu'il venait de publier des
prétendus amours de Bayle et de M"»« Jtt-
rieu, etc. (La Sorinlère, 1750, in-8<> de 10 p.).
— Ces futilités l'avaient suffisamment désigné au
choix, alors recherché, des Académies d'Angers,
de la Rochelle et de Montauban et non moins
justement au souvenir de Voltaire qui dans son
Epître à Boileau accole d'une même flétrissure
GuyoD, Fréron, Nonotte et Sorinidre.
Il prit part à la fondation en avril 1760 du
Bureau d'agriculture d'Angers, dont il fut élu
{)résident le 25 mars, comme il l'était déjà de
'Académie, et y lut le 7 juin 1761 un Mémoire
sur la conservation des fossés. Il s'était chargé
de l'histoire naturelle de la province pour la
partie comprise entre Ghalonnes, Thouarcé, St-
Grépin et St-Laurent-du-Motay, — sans d'ailleurs
délaisser la Muse ; car, « le jeune poète de 81 ans »,
comme il s'intitule, présentait encore le 20 no-
vembre 1781 un conte anacréontique à son Aca-
démie. On lui attribue aussi un Traité du Ta-
bac, in-12, suivi d'un Poème, que je n'ai pas vu.
Biblioth. d'Angers, Mss. 1039 et 1034. — Arch. mon.
GG 303. — Affiches, 30 joillet 1784.
Dairerdler de Genoalllae (J eanrMarie),
né à Angers vers 1718, capitaine d'infanterie en
1747 au régiment d'Aquitaine et désigné pour
monter le premier à l'assaut de Berg-op-Zoom
avec sa compagnie, fit vœu, s'il en revenait, de
se faire chartreux, et, la paix conclue en 1749,
acquitta sa dette en prenant l'habit. Il se retira
en 1790 À Angers auprès de son frère, refusa de
l'accompagner dans l'émigration et se réfugia
dans une ferme de Vendée, d'où il suivit l'armée
vendéenne outre Loire et jusqu'à Granville. Pris
près d'Antrain et conduit à St-Malo, il fut con-
damné le 10 janvier 1794 par la Gommission
militaire et fusillé le lendemain sur la grève.
Tresyauz. Bist. du dioc, d'Angers, t. n, p. 466.
Dnirei^er, — ou Guillon-D. , — maître
chirurgien, à Saumnr, obtint en 1740 un arrêt du
Gonseil (8 avril) qui l'autorisait à fonder un ser-
vice de lithotomie en rH<)tel-Dieu d'Angers, mal-
gré l'opposition de la ville, contrainte pourtant à
y contribuer pour une somme de 1,200 1. — Un
arrêt nouveau du 19 août 1741 supprima le pré-
cédent en accordant une indemnité de 1,500 1. au
chirurgien, qui revint à Saumur (BB 112).
DBTerger (Jacques), s'appelait de son vrai
nom Leroy, qu'il quitta dans la ferveur de ses
convictions républicaines pour prendre celui du
domaine acquis par lui le 22 décembre 1791
dans la commune de Seiches. Ancien officier, il
avait été élu en 1790 procureur de cette commune
et fut nommé membre du Directoire du Dépar-
tement par arrêté des représentants du 6 oc-
tobre 1793. Peu après il reçut mission avec Béna-
ben de suivre les opérations contre les brigands
et d'en rendre compte à ses collègues. Parti dès
le 19 octobre d'Angers, il fut surpris le lendemain
dans une reconnaissance à Ingrandes, et massa-
cré, V. Bénaben, Rapport, p. 11. — Sa veuve
Louise-Françoise Farcy restait chargée de cinq
enfants, dont les deux aînés. Francisque et
Jean- Baptiste, furent blessés dans la cam-
pagne de Russie, un autre, Jacques, meurt
vers 1825 à Naples, un quatrième, Auguste vers
1837 à la cour de Louis-Philippe, — enfin le
général dont l'article suit.
Dnverger ( Philippe-Alexandre-Marie-
Antoine Lerot, baron), troisième fils du précé-
dent, né à la Flèche (Sarthe), le 26 septembre
1784, s'engagea comme ses deux frères atnés, fut
blessé comme eux au passage de la Bérésina, et
à peine rétabli fit la campagne de France, dans
laquelle un de ses frères, déjà adjudant-général,
tomba blessé à mort sur le champ de bataille de
Brienne. Il était capitaine en 1815 et entra, après
concours, en 1818, dans l'état-major. Golonel peu
de mois après 1830, il fut désigné pour remplir
à l'armée d'Afrique les fonctions de sous-chef
d'état-major général, prit part à nombre d'expé-
ditions et passa enfin au grade de général le
24 août 1838. Rentré en France, il reçut le com-
mandement du département du Var, puis en
1845 celui de la Sarthe, pour passer en 1846 à la
réserve et se retirer dans son château du Verger,
à Seiches, où il est mort le 11 janvier 1874, en-
touré d'affection et de respect. — U avait épousé
en 1828 M"« Virginie Morel, dont l'union devait
remplir d'un charme souverain sa vie active et sa
retraite. Née en 1799 à Metz, et tout enfant
amenée à Paris aux cours du Gonservatoire, elle
donnait des leçons de piano à 12 ans, et à 13 ans
et demi remportait un des prix. Glémenti, Hum-
mel, Noukomm, Hérold, furent ses maîtres, et elle
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EGA
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ECH
comptait parmi ses élôves la dachesse de Berry.
C'est dans ce salon royal, où elle tenait le piano,
que le général la connut et s'éprit d'elle, ralliant
ainsi autour de lui un groupe d'élite, et, partout
où son service l'appela, créant un centre ouvert
aux inspirations des beaux-arts et aux requêtes de
la charité. W^* Duverger est morte à Seiches,
le 17 décembre 1869. Sans parler de nombreux
morceaux inédits, elle a composé Huit Etudes
mélodiques pour piano ^ dédiées à M»* Far-
renc (Paris, 1857). — Le Musée d'Angers a hérité
d'elle son portrait par Bodinier.
Afaine-et-L.. 29 décembre 1857. — Mèm, de la Soc,
dTAgr,, Se. et Arts éC Angers, 1870, p. 37. — Note Hss. du
général de Margadel.
Dnrivler (François), peintre, fournit en
janvier 1Ç57 à l'église SaintrLaud d'Angers < un
« tableau d'un Crucifiement de N.-S.... et deux
« petits tableaux en feillage pour accompaigner
« le crucifiement des deux costez, avec deux plan-
« chettes aussy peintes pour mettre sur l'autel de
« St-Nicolas de cette église, s ~ Sa fille Jeanne
avait épousé le peintre angevin François de Brie,
sa fille Marie, le chirurgien R. Marquet (9 juillet
1671). — Sa femme avait nom Julienne Péan.
DMviviet* • — V. Huvelin et Servant-D,
Dnzan (Pierre), originaire des environs de
Toulouse, maître brodeur, Angers, 1683, f l©
18 janvier 1703, Âgé de 54 ans.
Ebanpla (1'), f., c»< d'AHençon; «> c°«
d'Angers. — Trois f. on cl. y portent ce nom,
dont une près Pouillé, anc. paroisse St-Augustin,
appartenait à l'abb. St-Aubin, acquise par le
sacriste en 1258 de Marguerite, veuve de Mau-
rice des Bordeaux, et vendue nat^ le 10 février
1791, — une autre également dans l'ancienne pa-
roisse de St-Augustin, à Jul. Richomme en 1682,
avait été acquise en 1772 par le notaire Deville,
des héritiers de Charles de Munein ; -a- d., c°e de
Cantenay-Ep, ; — cl.. c»« de Lire ; =» f., c»«
du Longeron. — L'Auhépin (Cass.) ; » ham.,
c»« des Pontsrde-Cé, — En est sieur h. h. Marc
Saillant, 1594; - f.. c" de Vem.
Ebanplnaie (l*). ^, c»» de la Potkerie. —
En est sieur n. h. Isidore Brouillard, 1673; •»
V. le Petit-Port.
Ebaupliials (les Grands, les Petits-), ham.,
c»« de la Jumellière. — VEbaupinay (Cass.).
— En est sieur François Bariller en 1521.
EbaiipliiIéFe (1'), f., c»« de Bouillé-M., anc.
domaine du prieuré de St-BIaise en Noyant* la- Gr.;
— f., c°« de St'Gemmes-d^A. — L'Ebaupinaie
1756. — En est sieur mattre Franc. Boury, 1641.
— Elle dépendait de la Toucheburean et relevait
de Bouillé-Ménard ; — donne son nom au ruiss. né
sur la commune de Segré qui traverse la com-
mune de Ste-Gemmes-d'A. et s'y jette dans la
Verzée ; — 4,600 m. de cours.
Ebéplne (1'), f., c»« de la Boissitre-St-Fl.
JEhwHo fl^vwlMtf, nom donné au ruiss. de
Brionneau, Y. ce mot, dans une charte du Ron-
ceray, 1040-1050 (Cartol., Rot 3, ch. 32).
Eeafard, h.^ c^de Bouc/iemaine 1629 (Et. -
G.). — En est dame Virginie Du Tremblier 1767.
jEMlIfère a*). - V. VEculière.
Eearadnére (la Petite-), f., c»« àe Roche fort.
Eearadaères (les), ff., c^e 4e Denée. — Le
lieu des E,, paroisses de Denée et de Ro-
chefort 1573. — Un lieu appelle Gaignerie
aultrem^nt les Quaraduères 1636, les Esca-
raduères 1669 (G cure Si-Foy).
Ecart (1'), cl., c"« de Vivy, — Une petite
maison etc. appellée VEscard, anciennement
les Champs-Landais 1660 (G cure de St-Lam-
beri-des^Levées).
Eeee-Homo (1'), cl., c»« d'Angers. — Un
hostel appelle le Minage 1600 (H.-D.). —
L'Ecce homo alias le Minage 1630. — Le
lieu et closerie de VEcce-Homo (an III). —-Dans
le canton de St-Laud, joignant l'enclos des Belles -
Poitrines et appartenant en 1421 à Philippe Cochon,
qui relevait de Saint-Martin d'Angers, à Thomas
Venelle en 1618, à l'Hôtel-Dieu d'Angers en 1736
sur qui elle fut vendue nal^ le 27 pluviôse an III.
C'est aujourd'hui en partie la manufacture Joubert.
— On y a trouvé dans diverses fouilles une sta-
tuette androgyne en pierre calcaire, un goulet
d'argile, un fragment de tube en or percé de trous
comme une flûte, deux petites monnaies ro-
maines en argent, le tout recueilli au Musée.
Eeee-0oitto« — V. Bourg -Joli.
EehaleHe (l'), cl, c°<> de Chaumont; «
m*», c"« de la Pèlerine^ sur le Lathan, un peu
en amont du pont qui mène au bourg. —
Challerie (Cass.); — f,, c»« du Vieil-Baugé.
EchaUer (l'), f., c»« de Ckeffes ; — cl., c"«
do Dénezé'SOus-le-L.^ construite en 1870; »
f., c»»» de laMénitré.
Eehaller- de -Pierre (1*), ham., c"* de
Blaison.
Eehallart (Olivier), docteur en théologie,
prieur claustral de St-Martin de Vertou, mort prieur-
curé de Beausse le 14 mai 1699, âgé de 77 ans, a
publié à Angers Le saint Evangile expliqué
ou Explication des difficultés qui se trouvent
dans Us quatre Evangiles... avec le sens
moral conforme au sacré texte .(Oliv. Avril,
1693, in-8o de 560 p.), avec l'appiybation des
docteurs de la Faculté d'Angers.
Eeharboty chat , c^« de St-Silvin. — Iscar-
bot 1095-1101 (Cart. Sl-Aubin, f. 66 vo). —
Escarbot 1095 (1«' Cart. St^rge, p. 309). —
Escarbotum 1118 (Fontev., ch.anc. 40]u 1185-
1188 (H.-D. B 28). - Escharbot iù96 (Ib., p. 89
et 229), 1102-1114(2» Cartul. St-Serge, p. 364),
1227 (Sl-Aubin, Mense conv., t. I). — Eschar-
botum 1104-1114 (2« Cart. S(-Serge, p. 274). —
Escharbothum 1192 (Fontevr., ch. anc. 25).
— Scarboium 1114-1130 (1«' Cart. St-Serge,
p. 160). — AecAarbot 1115 (Cart. Font., f. 818).
— Locua qui vtUgo Escharbot appellatur
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1115 circa (Ib., f . 840).— PZe««€iacu« E9eharhot
1362 (H.-D.,B35f. 29).— Locu8 qui dicitur Eb-
charhot 1292 (St-Aubin, Hôtellerie, t. I). —
Echerhot 1150 (!•' Carl. St-Serge, p. 156). —
Manerium dCEscharhot 1280 circa (G Gares) . —
Echarho Ninhart 1374 (Ghap. Sl-Pierre). —
Echarhot Gatevin 1405 (0. Bét.). — Echar-
bot NiardUil (D. Bel.), 1540 (G 105, f. 71). —
EcharbotGaêtevin9\iBa la J aille 1605 (D Bel.).
— Echarhot Gastevin alias Ste - Anne 1645
(D. Bel.). — Ancien fief el seignearie relOTant da
château d'Angers et qui devait « la bonche et les
« mains pour toutes charges. » — V. Froide-
fontaine, — Jusqu'au xiii« s., elle donnait son
nom à une famille de chevalerie, et avait passé
avant 1320 à la famille Gastevin, qui lui a laissé
son surnom le plus populaire, quoiqu'elle l'ait
possédée peu d'années. En est sieur n. h. Robert
d'Anjou, chevalier, en 1390, 1405, Jean Levou-
rier. 1411, Thibault d'Etriché, 1434, Jean d'E.,
1470, Thib. Lemaozon, procureur d'Anjou, 1528,
le maire Pierre Poyet, par acquêt de 1541, Ro-
bert Thévin, 1605, n. h. Nicolas Gomuau de la
Grandière, 1624, Jacques Gomuau de la Gr., cha-
noine de St-Maurice, 1668, 1671, Glaude Blanchard,
receveur des tailles, 1717, son fils Jean-Gl.-Nic. Bl.,
écuyer, conseiller secrétaire du roi, 1771 , natif d'An-
gers, marié le 29 avril 1737 à Henriette Payneau,
mort le 25 mars 1777, âgé de 86 ans. — Sa fille
essaya en 1780 d'y acclimater un troupeau de
mérinos amené à grands frais mais qui périt en
peu de temps de maladie. — Un fief dit d'Echar<
bot-Gatevin ou de la Jaille ou de Ste-Anne, Y. ce
motion avait été détaché et réuni à la Romanerie.
La chapelle, dédiée à St Nicolas, Corme encore
un joli édifice, avec promenoir couvert et toiture
singulière en ardoise octogone. Elle s'élève à l'en-
trée d'un parc charmant, semé de fabriques de la
findnxviu* s., où se rencontrent des chalets ts4>is-
sés de mousse ou de rocaille et un théâtre champêtre
avec coulisses en charmilles et gtadins de verdure.
Le château est aujourd'hui une belle habitation
transformée par l'adjonction de pavillons à double
étage, avec lucarnes, le toit en cône tronqué, le centre
du principal corps surmonté d'un petit beffroi, le
tout couronné de fonte ouvragée; au-devant une
très-large et longue esplanade, bordée de hauts
peupliers, aboutit vers N. à une magnifique
avenue transversale de vieux chênes. — Sous le
château plusieurs étangs et le miss, à qui il
donne son nom, né aux Masures sur la c"*» du
Piessis-Graymoire, quic^ule de l'E. à l'O., coupe
l'angle extrême N.-E. de St-Barthélemy, pénètre
en St-Silvin, traverse Echarhot, puis sons la route
nationale de Paris, passe à la Planche, entre en
Ecouflant qu'il limite un instant et se jette dans
la Haine au Pont-aux-Filles, souvent à sec et
quelquefois débordé; — on l'appelle aussi ruiss.
de VEpervière; — 8 kil. de cours.
mehaw-h.,. (l»), — Y. le.., les Charh,..
Eeiuirderie (!'), f., c«*« de Rochefort, près
le village de Ghaume. Barrin de la Galissonniêre
y avait un logis, qui fut à peu près détruit par
le bataillon parisien lors du combat du pont
Barré. Il fat vendu tel quel nat^ le 7 floréal an YL
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(f), cbât, c»« à'AUençon; —
anc. fief et seigneurie a^MC manoir, relevant de
la Motte-Angibert. Il appartenak en 1505 à GuiU.
Jarzé, en 1538 à François Damours, ao 1612 à
Jeanne Damours, en 1662 à Judith de la Bœfae,
veuve de Madelon de la Hune, sieur du Morîer*
en 1637 à Anne de la Roche, femme de Jacques
de Yaugirault, dont les héritiers le vendirent en
1717 à Gharles Gradé, écuyer. Sa fille unique
Gharl^te épousa Marc-Urbain -Gharles de Maillé,
dont un des descendants a vendu la terre en 1843
à M. Gonstant Dubois de Maquillé. Le château,
incendié le 8 septembre 1793 par la garde natio-
nale de Thouarcé et des Alleuds, a été recons-
tmit en 1844-1845 dans le style modeme, en
conservant le pavillon S.-O. , plus élevé e
moins ancien que le logis primitif.
Arch. de M.-^t-L. — Note de M. Rihnbanlt;
Eeliasserle (1*), cl., c^^ d* Angers, dans le
canton de St-Laud. — Elle appartenait en 1630 à
n. h. Jacques de Pêne, qui le 21 mars la vendit
à Jean Ghéreau, propriétaire d'Eplnchard; » f.
c"« de Chaudron,— En est s'n. h. Franc. Trouillet,
mort le 14 août 1680, n. h. J.-L.-A. Tr. , 1748, 1770.
Eekasserie (1'), h., c*^ de Chemillé. —
Terra que est Escatherie xi« s. (GhemiUé,
ch. or. 52). — Eschacaria xii« s. (Ghemillé,
ch. or. n» 42). — Vinee de Escacheria 1115-
1120 (Ib., ch. 73). — Tenementum de l'Es-
chacerie 1220 (Ibid., Gart. pap., ch. 30). — Le
lieu, maison, fief et seigneurie de VEchas-
série 1540 (G 105, f. 144). — Appartenait au
xvi« s. à la famille Savary et relevait de Ghanzé.
Eehiisserie (1'), f., c»« de Cholet, dépen-
dance du Fief-Papin, annexe de Montbault, rele-
vait de la seigneurie de Gholet, et appartenait
en 1415 à Jean de Gierzay. En 1406 le seigneur
de Montbault l'arrenta à Lucas Moreau. En est
sieur René Dardel, apothicaire chirurgien à Tif-
tauges 1742, Pierre-Louis Dardel 1767 ; » ham.,
c»« du Fief-Sauvin. M. Lebeuf prétend y avoir
rencontré en 1870 des substractions gauloises et
une pièce celtique en électmm au type du cheval
perié ; — y naît un ruiss. qui en prend le nom,
coule du S. au N. et se jette dans le ruiss. de la
PaiUerie; — 750 m. de cours; — f., C»* de
St-Léger-dU'May ; — h., c»« de Tilliers; —
ham., cn« du Voide.
Eehasseries (les), t., c°« de Segré.
Eeluuasiére (1'), f., c»« de Pruillé,
Echats (les), f.. c»« de St-Lambert-la-P ,
— Saltus Captiœ 1033 circa (Epit. St-Nic.
p. 8). — ForestaCaptia 1050-1060 (Ib., p. 47).
— Foresta Catia 1096 (Ib., p. 30). — Silva
Catiœ 1098 (Ib., p. 91). — Forestœ CotÛB 1123
(Ib., p. 53). — Nemus de Cathiis xii« s.
(St-Aubin, ch. or.). — Silva que dicitur Catias
1109-1120 (Ep. St-Nic, p. 68). — Foresta que
Catia dicitur 1136 (Ib.. p. 34). — Le nom de
cette ferme et quelques bois, épars sur trois on
quatre communes, sont les seules traces qui restent
d'une vaste et très-antique forêt, perantiqua,
peuplée au xi« s. de hauts et vieux arbres et dans
laquelle se sont établies successivement les pa-
roisses de St-Jean-de-Linières» de St-Laffibert>
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la-Potherie, de StrClément-de-la-Place, de Saint-
Léger-<les-Bois et de Beaucouzé. L'abbaye Saint-
Nicolas acquit à grand prix du seigneAr du
Plessis-Macé la partie voisine de la terre de
Vilnières et reçut des comteit d'Anjon par plu-
sieurs donations tout ce qu'ils y possédaient, an
delà de Brionneau. Les moines se mirent immé-
diatement à défricher et à transformer en labours
le terrain nu. Ainsi firent à leur exemple ceux
de St-Aubin et les chanoines de St-Maurille, pro-
priétaires, comme eux, dans le pays. Dès le
XII' s. la plus grande partie en était défrichée.
On y travaillait encore an xtiii* s. Le taillis
conservé comprenait pourtant à la Révolution
plus de 117 arpents, entre la lande de Saint-
Léger, les bois du Saulou et de la Haie-Madame,
et fut vendu nal' le 7 prairial an VL
Eehaubrognes (les) , miss, né sur la c"*
des Echaubrognes (Deux-Sèvres), pénètre sur la
Tessoualle et s'y jette dans la Moine ; — 1,350 m.
EehmudéOT). - V. la Jaille-Yvon.
BeK^imwHim — Y. la Lande- Judaa.
Eehélarderie (1'), ham., c"« de Cheffea. —
Lichilarderie 1640 (Et.-C.) — VEchalar-
derie (Cass.). — L'Echilarderie (Rect.). —
Vieille agglomération traversée par l'ancien che-
min de Gheffes à Juvardeil. Le principal logis,
avec closerie. appartenait en 1607 à Guill. Ruel-
lan, docteur médecin, qui le vendit le 22 jan-
vier à n. h. Nie. Jouet.
Echeit^ (1'). — V. PleasiS'Rainaud (le).
Eehellerie (V), L. c°« de Marigné.
Eehemiré, c»' et arr. de Baugé (5 kil.) ; -- à
34 kil. d'Angers. — Scameratumff ix« s. (Mab.,
Acta SS., S IV, t. II, p. 180). — Curtis AackU
miriaci 1060-1080 (Cart. St-Aubin, fol. 87). —
Schimiriacus i095-110i (Ib., fol. 66 vo). —
Eachimiriacua 1077 (Ib., f. 80 vo) et 1088
(ch. or.). — Eschemiriacus 1088 et 1154 (ch.
or.). — Chimiriacus 1154 (ch. or.). — Parochia
deChemire 1225 (ch. or.). — Echemiré-Rigné
(Rect. et Ann.). — En partie sur un haut plateau
(89 met.), bordé vers l'O. par la vallée du ruiss.
de Moulines et couvert à l'E. par les débris
de la forôt de Baugé, — entre Baugé, Yieil-Baugé
(5 kil.) et MontpoUin (6 kil.) à l'E., Cheviré-le-R.
(5 kil) au N., Jarzé (4 kil. 1/4) à l'O., Sermaise
(4 kil. 3/4) au S.
La routa départementale d'Angers à Tours tra-
verse, an centre, de TO. à l'E., évitant de quelques
mètres l'ancien bourg, où aboutit sous l'église le
chemin d'intérêt commun de Longue à Gheviré/
Y passent les ruiss. de Jarzé^ de Moulines et
de Léchigné ; — y naissent les ruiss. de la Gou-
pillère, de la Gorbinière, de la Gagnerie, de la
Fontaine-d'Echemiré.
En dépendent le village de Rigné (13 mais.,
61 hab.), et de nombreuses fermes formant les
groupes ou quartiers de la Grifferaie et des
Moinetteries (20 mais., 100 hab.), de la Lande-
d'Evière (12 mais., 45 hab.), des Boivinières
(20 mais., 72 hab.), des Hautes-Brosses (7 mais.,
43 hab.), de Mince (9 mais., 42 hab.), de la
Bouquetière (20 mais., 78 hab.), de Sainte-Ga-
therine (19 mais., 35 hab.) et de la Massonnière
(10 mais., 44 hab.), les châteaux de la Grifferaie
et de la Ronssière.
Superficie : 1 ,698 hect. , dont 277 hect. en bois,
150 hect. de vignes, — au lieu de 5 hect. en
1830, — et l'on continue à en planter.— Le terri-
toire de la c^* de Rigné, qui comprenait 180 h.
y a été réuni par ordonnance du 14 mai 1837.
Population : 400 communiants vers 1690. —
i41 feux en 1720.— iSOfeux en 1788, plus 15à Rigné.
— 740 hab. en 1830. — 854 hab. en 1841. —
790 hab. en 1851. — 77i hab. en 1861. —
827 hab. en 1866. — 80i hab. en 1872, dont
23i hab. (74 mais., 100 mén.) an bourg, aligné
sur la pente du coteau qui s'incline vers l'O.
Culture du seigle ; peu de froment; vin rouge
estimé qu'on y voit dès le xiu« s. fourni par du
plant bordelais ; la principale richesse est dans
l'élève des cochons; — commerce de pommes
cuites pour poiré et boisson ; — trois fours à
chaux avec fourneaux à brique ; — deux huile-
ries ; — grande fabrique de sabots, livrés non
dégrossis à l'industrie d'Angers.
Assemblée le dimanche qui suit la St-Augus-
tin (28 août).
Perception et Bureau de poste de Baugé.
La Mairie avec Ecole de garçons a été ins-
tallée tant bien que mal en 1845 dans une anc. au-
berge acquise en vertu d'un arrêté du 19 août 1844.
UEglise, dédiée à St Martin, à qui l'on a
associé St Bibien, patron ancien du prieuré (suc-
cursale, 5 nivôse an XII), se présentait jusqu'à
ces derniers temps, comme un des monuments
les plus intéressants de l'Anjou. — L'édifice
entièrement construit en petit appareil irrégulier
de pierres cubiques à échantillon de 5 à 6 pouces,
sans briques, avec base en grand appareil de
tuffeau, formait une croix latine , le chœur
voûté en cul de four, cantonné de trois absides
disposées en trident, l'intertransept couvert
d'une coupole hémisphérique reposant sur de
larges et épais piliers, ouvrant vers la nef par une
arcade qui se rétrécissait en montant, les fe-
nêtres simples ou géminées, longues et étroites,
nues ou ornementées de damiers et d'acanthes,
celles du pignon de la façade avec joints déciment
rouge, le tout comme il apparaît bien par ces
caractères, non du iz* mais au moins du xi" s.
— La nef portait une voûte en planches légère-
ment ogivées, le sommet formé par une large
bande plate de sept compartiments peints en bleu
avec inscriptions dont une : F, P. René Lan-
glois 1705; en dehors sur le pignon, le blason
des de Broc et la date 1684; sur le mur méridional,
la même date avec la mention M. /. B. C.
[maître Jacques Bitaubé, curé] m'a posée , sou-
venirs des travaux repris en 1727 dans le chœur ;
— le tout disparu dans une restauration récente
(1864, arch. Heulin) — La nef entière a été re-
bâtie et allongée (33 met. 25 sur 7), les voûtes des
absidioles remaniées, celles de l'intertransept dans
le style Plantagenet, l'absidiole de gauche seule
conservée avec son petit appareil et peut-être aussi
quelques-uns des modillons variés qai forment
le couronnement extérieur, avec la litre armoriée.
^ Sur le iransept s'élève le clocher, carré, nu,
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jusqu'à mi-hauteur, avec deux doubles fenêtres
romaDes an second ordre, reliées par un pilier à
chapiteau feuillage et chaque couple enveloppée
dans un bel arceau roman.
Le Presbytère aliéné nat* le 13 thermidor an IV
a été racheté par la coumiune le 23 janvier 1821,
en vertu d'une ordonnance du 16 décembre 1819.
Tout au sortir du bourg par l'ancienne roule
de Baugé, à l'angle du chemin de la Gagnerie,
e rencontre une petite chapelle de Notre-
Dame, à dos d'âne, récrépie en 1867, avec statue
de Vierge du xvii* s. A droite de la porte, sur
une pierre est gravé : J"acg. Gautier, nlotaire"]
roi/aZ— lésus— m'a faîct bdtîr— Marie— en Van
1685, Priez.., ; et dans le pignon, sur un autre
tuffeau : Michel Millet m*a fait rebâtir Van
1721. Priez Dieu pour lui. — A l'autre extré-
mité du bourg, sur la route môme, la Maison
Tranquille rappelle le surnom du chouan Ghâ-
telin, y. ce nom, dont la tombe se rencontre
dans le cimetière.
Le plateau boisé, qui domine un pays jadis
fréquemment inondé par de nombreux étangs et
parles divers affluents du Gouesnon, fut habité dès
les temps les plus antiques ; de nombreux témoins
l'attestent, comme le peulvan de la Pierre-du-
Coq près Bonnevau, V. ce mot, et la rencontre
aux Rougeaux, à la Pancelière, à la Grifferaic,
de haches de pierre polie, aux Savignés, de mon-
naies gauloises. —La forêt était bordée par quatre
voies et traversée au milieu par la voie dite
encore au xii* s. la voie du Comte, que le sei-
gneur vers ce temps-là fit intercepter. — Trois
centres importants y apparaissent dès lors à
Rigné, à Ste-Gatherine-de-Rogé et le plus ancien
sans doute au bourg sur la grande route de
Seiches à Baugé. Une église y aurait existé dès le
IX* s.^ si, comme on le dit, c'est Echemiré, la villa
Scameratum, où firent leur première étape les
moines de St Haur en fuite avec le corps de leur
saint patron (863). On peut affirmer du moins
qu'avant le ii« s. il y existe une agglomération
paroissiale, autour d'un château fortifié. L'église
appartenait au seigneur qui la faisait desservir
par deux chanoines. Rainaud de Vo, fils de Gédéon
d'Ëchemiré, la donna à St-Julien de Tours, en
y prenant l'habit religieux vers 1081-1090, dona-
tion confirmée le 6 juillet 1115 par l'évèque. —
Les moines y installèrent tout à côté un prieuré
avec chapelle dédiée à St Bibien, dont rele-
vaient Ste-Gatherine de Rogé et le prieuré de
St-Quentin près la Flèche. St Augustin y était
l'objet d'un culte spécial. — Prieuré et cha-
pelle existent encore, séparées à peine de l'église
par la route et une rue, le lout partagé entre
cinq propriétaires, — le prieuré éclairé par des
fenêtres à meneau du xvi« s., avec deux tuffeaux
sculptés sur la face S. dont un d'un écu lozangé
porté par deux ours ? assis ; — la chapelle, qui y
attient, construite en assises de petit appareil
irréguUer et couverte en dos d'âne, la nef com-
muniquant avec un petit chœur, de voûte abaissée,
par un arceau roman à claveaux réguliers, qu'au-
jourd'hui remplit une cheminée, le tout éclairé par
d'antiques petites fenêtres romanes à claveaux
réguliers. — Dans le champ en dépendant on a
rencomué nombre de grandes briques à rebords.
Prieurs : Bertrand, 1153. — Geoffroy,
1154. — Kich. Dubois, 1305. — Guill. Guyard,
1446. — 01. Beausse, 1474. — Jean Beausse,
1486. — Jean de Lépinay, 1525. — Gharles
Biel, 1580. — Jacq. Brethe, 1586. — Math.
Simon, 1590. — Gh. de Coumex, 1591. —
Gh. Desormes, 1632. — Franc. Lebeau, 1633.
— Guill. Dubois, 1635-1651. — Pierre Gêne-
tay, 1651. — Ambr. Froger, 1678-1682. —
Gab. Frouin, 1683. — J.-B. Hardouineau,
1685-1699. — Léonard Geffrard, 1723, 1767.
— Jean-Fr. de Simard, grand chantre de Saint-
Emilion, 1790.
Un prêtre séculier, au service du prieur et de
ses religieux, desservait pour leur compte la pa-
roisse. Quand la cure fut érigée à peu près indé-
pendante, une transaction régla la portion con-
grue du curé, à qui notamment le prieur devait
un muids 1/2 de bon vin, pur Bordeaux.
Les registres paroissiaux remontent à 1517. —
Curés : Jean Dupré, 1459 — Jacques Jarous-
say, 1525. — Pierre Crespin, 1582. — Thomas
Chauvelier, 1589. — Daniel Genteau, 1602,
1626, vit et signe encore en 1630. — Mich. Rou-
veau, célèbre sa première messe, comme curé le
19 avril 1626. f le 21 août 1646. — Jean Gail-
lard, septembre 1646, juin 1652. — Jacq. Bou-
chard, mai 1653. — Jacq. Gaillard, 1655,
t le 7 octobre 1676. — Jacq. Biteau, novembre
1676, t le 12 février 1690, âgé de 64 ans. —
F. Pelletier, janvier 1691, juin 1718. — Hilaire
Catherine, juin 1718, mars 1727, interdit par
l'évèque à la suite de démêlés avec ses parois-
siens. — Jean Bore, septembre 1728, f le 13 avril
1746. âgé de 56 ans. — Gabriel-Louis de Gauf-
frédeau, mai 1746, f le 6 février 1761, âgé de
57 ans. — Maussion, anc. vicaire, avril 1761,
février 1777. — Pierre Bessonneau, janvier
1778, devient fou en 1780. — Brunsard, oc-
tobre 1782, signe jusqu'en avril 1791. — Odillard
de la Pommeraie, élu en juin 1791, n'exerce
pas. — Chicoine, desservant, puis curé, 25 oc-
tobre 1791. — Le curé Brunsard fut transporté
en Espagne en septembre 1792. et son vicaire Pierre
Gaudin à Sinnamari en 1797, où il mourut le
1er février 1799.
Le château féodal dominait primitivement
et enveloppait en partie Téglise. Détruit de
bonne heure, il ne fut remplacé que sur la fin
du xvi* s. G'est le logis, qui s'élève tout à côté
de l'église vers S, avec tour hexagonale conte-
nant vers ro. un escalier tournant. Une porte,
style Louis XIII. à pilastres ornementés, donne
entrée vers l'E. dans un autre large escalier de
pierre, à angles droits; à l'intérieur, quatre
grandes chambres à cheminées avec piliers à cha-
piteaux carrés, dont une à double manteau porté
par des colonnes détachées, qui forment un vesti-
bule couvert au-devant du foyer. La terre relevait
à 40 jours de garde de Baugé et de Gourcelles et
donnait son nom à une famille remplacée auxiv* s.
par la famille Sarrasin, à laquelle succède vers
la fin du zv« s. la famille Gléreau. En est siear
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dès 1478 Jean Glérean, écnyer. Charles Glérean^
mort en 1556, avait épousé Renée de Broc, de
qui il ent deux fils. René, Talné, hérita vers
1575, après lui Olivier Cléreau, 1603, 1611, et
de nouveau François de Broc, par succession
sans doute de sa tante, mariée à Charles Cléreau.
Il avait épousé Françoise de Montmorency et fut
iahnmé avec elle dans TégUse de Broc, leur cœur
restant à Echemiré. Leurs descendants à partir
du xvin* s. résident d'ailleurs au château de
Moulines. — La terre fut saisie nat^ sur le comte
Alexandre-René-Henri Hardouin de la Girouar-
dière et vendue le 9 thermidor an II. Elle compre-
nait encore en 1811 onze fermes.
La paroisse dépendait de TArchiprôtré du
Lude, de l'Election et du District de Baugé. —
n y existait en 1788 un four à chaux, un four à
hriques.
Maires : Trihondeau, 1790. — Jean BoU
eard, 1«' messidor an VIII, démissionnaire en
septembre 1816. — Trihondeau, 9 octobre 1815.
— Louis Pillet, 15 juillet 1816. — Thuau-
Fontaine, 15 novembre 1830. — El. Legris,
1837, démissionnaire en 1855. — Ludovic '
Legris, 24 novembre 1855. — Jean Dubois,
1861, en fonctions, 1874.
Arch. deM.-et.L. G 105. f. 346 V; 190; E 535; H Abb.
St-Julien de Tours. — Arch. conun. Et.-G. — Notice Mss.
par M. l'abbé Gotterean. — MabUlon, Act. 55., sac. IV,
t. II, p. 180.— Mabille dans iMiBiblioth. del'Ecoledet Ch,
^5, p. 176. — RéperL arcA., 1860, p. 19; 1864, p. 31 ;
"^ p. S18; 1869, p. «30. — Tresvaox, HisU du Vioc.\
la Rouuière, la Coir~du~Afoulin, Mineé, Montchauvon,
la foêse, le» Saoignéa, Ste-Catherme, BocAettes, Glmé,
Eehenemn (10. h., c»« de Blow^ «o boire de
l'Authion, c»« de Brain-sur-All., qui prend le
nom de boire des Roux, au-dessous du confluent
du ruiss. de fionnevau ; ■• h., c»« de Varennes.
Eelieiillly9chât.,cB« des Verchers, dans un
tlot du Layon, lormé par les douves. ^Eschuillé
1623, Eschuilly 1714 (Et.-C). — Ane. terre
seigneuriale, dont dépendaient, outre deux mou-
lins à vent, un moulin à eau, les fiefs et domaines
de Lavau, de Ligné-Godard, de la Blotiére,
de Clermont, de Berry , des Simonnières , des
Touches, de Baugé-Menuau, de Vendôme et de la
Felonnière. Par acquêt du 16 mai 1636 y fut
réuni le fief de Vercher ou de la Varenne, auquel
était attribuée la seigneurie de la paroisse de
St-Just, avec haute justice. — En est sieur en 1477
GuiU. Frétard, en 1536 n. h. François Frétard, en
1623, 1638, Louis Du Pont, conseiller d'État
et privé et avocat général en la Chambre des
Comptas de Bretagne, au profit de qui la terre
fut érigée en châtellenie par lettres royaux du
20 août 1626 données à Nantes ; — son fils Guy Du
Pont» conseiller au Parlement de Bretagne, mari
de Françoise Becdehôvre, 1644; — Louis de
Fay, écuyer, 1663. — J.-B. Becdelièvre et sa
femme. Renée de Sesmaisons, vendirent en 1714
le château, terre, fief et seigneurie à Pierre-
François Gourreau de la Blanchardière. — Le
tout avait passé dès 1725 à Jean Senant, mari
de Françoise-Ursule de Morenne, et 20 ans plus
n
tard à la famille de la Selle qui le possède en-
core. — On trouve en 1747 Joseph de la Selle^
« illustre seigneur d'Echeuilly, » âgé de six ans ;
— Jean de la Selle, ancien trésorier de France à
Tours, en 1770, dont la femme Marie-Anne Jacob
meurt au château en septembre 1772 ; — messire
Jean-Joseph de la Selle, chevalier, conseiller du
roi en ses conseils, président de la Cour des
aides à Paris, mari d'Angélique-Bonne Choart,
fille du receveur général des finances de la Géné-
ralité de Bordeaux, 1774, 1790. — La chapelle
seigneuriale avait été consacrée le 15 décembre
1758 par le curé des Verchers.
Arch. de M.Hst-L. B 3957. — Arch. comm. des Verchers
et de Doué Et.^.
EeUelaetlére a*)', f • . c»« de Grez-N.
-- VEschiquetikre 1630. — L'Eschistière
(Et.-C.). 1631. — UEfihicheHhre 1639 (Et.-C.).
Eehiipiié (1'), chat., c"«- de Linières-B.,
avec moulin sur le Lathan. Cassini indique à côté
une ferme du Léchigné. Il fut vendu nat^ sur
Héard de Boissimon le 12 thermidor an IV ; -»
(le Petit-), cl., c»« d' Echemiré; — cL, c»« du
VieiUBaugé. — Une maison, jardin, etc.,
appelle le Petit E. 1646 (E 536).
Eehlcné (10, f. et m*», c»« du Vieil-Baugé,
— Lischiniacus 1080 circa (Cart. St-Aubin
f. 85). — Eschine 1142-1145 (Cart. du Ronc.
Rot. 2, ch. 6). — Leschinei 1150 circa (Hau
réau, Pr., p. 157). — Ane. château, qui préten
dait aux honneurs de la seigneurie de la paroisse.
Une transaction passée avec Honorât de Bueil,
seigneur du Vieil-Baugé, reconnut au seigneur de
TEchigné, comme fondateur d'une chapelle de la
Madeleine en TégUse paroissiale, un droit de
second patronage et d'enfeu avec banc à la
gauche dans le chœur (1639). — La chapelle
du château était dédiée à Notre-Dame et avait été
fondée le 13 juillet 1497 par Catherine Tillon.
La terre depuis au moins le zv« s. appartenait
à la famille de la Chapelle et s'y maintint par
les femmes jusqu'au milieu du xvii« s. — En est
sieur en 1545 Julien de la Chapelle, sur qui
n. h. Christophe de Launay, fit saisir le domaine
en 1559 ; — Renée de Launay, veuve de Fran-
çois de la Chapelle, 1610, 1616; — Claude
Briant, sieur de Brez, 1624 ; — René de Brez-
Briant, 1631 ; ^ Christophlette de la Chapelle,
veuve messire Claude de Brez-Briant, 1639 ; —
Françoise Espron, veuve Charles de Brez-Briant,
1672 ; — Louis de Masseille , 1722. — Armand-
René de Crochard, mari de Marie-Anne de Mas-
seiUe. 1756 (E 533-537).
Elle donne son nom à un ruiss. né sur la com-
mune , qui traverse Echemiré et s'y jette dans le
ruiss. de la Rochette. U a pour affluents ceux
de la Grande-Fontaine, de TAuberdière, de la
Gagnerie et de la Grange ; ^ 7,250 m. de cours.
Eelftlnard (Guillaume), abbé de Toussaint
d'Angers, reçu en sa prébende de St-Maurice le
l«r décembre 1415, mort en 1436. — Il avait
obtenu par bulle du 28 août 1420 le privilège de
porter la mitre et Tanneau. — {Jean), élu le
l*r février 1437, admis à St-Maurice le 27 mars,
mort le 5 septembre 1457. U succédait à Pierre
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ECO —
Marteau, éln en décendbre 1436 et mort presque
immédiatement. — {Simon), éla le 18 septembre
1463 pour succéder à Jean Louet, admis le
30 septembre à St-Manrice, pois dépouillé de
son abbaye par le pape ao profit de G. Brient,
succéda de nonveaa à Racinean en avril 1468. —
Mort en octobre 1473. — Le nom de ces trois
abbés est dit souvent Essirart ou Easirat. —
V. aussi Eaquenard.
Eeho (1), c»« de Chemîîlé, joli petit logis en
briques, construit en 1867-1868 , à gauche et
presque sur la voie de fer, en approchant de
Chemillé, vers N. Il porte son nom inscrit sur la
façade vers 0., et sur l'autre, au levant : Ore-
mus; — sur les portes : Alléluia; — appar»
tient à la famille Gourdon.
Eehupdmie (1'), cl., c»« de la Prévihre. —
VEècallardayt 1686 (E 1133), dont est dame
Jeanne de ta Faucille.
Eelaré (F), f., c»« de Corzé.
Eelariére GO. U c"» de Bouillé-M, —
Eclardière (L'), 1657 (Et.-C.), dont est sienr
Pierre Papin. — Non loin une croix désigne
remplacement où fut assassinée en 1851 une
jeune fille nommée Touvain par Valataire, exé-
cuté depuis à Laval.
EeUteries Oes), cl., c" à* Angers, — Des
ouvriers y avaient entrepris en 1740 une carrière
d'ardoise qui n'eut pas de durée.
Eelèehe (l*), f., c»« de Daumeray, — Lé-
clesche, Léclèche xvii« s.-^La terre de L. 17Î7
(Et.-G.). — Ane. dépendance du château de la
Rochejacquelein, avec logis habité notamment par
François Lemaire, écuyer, en 1618. — par René
de Meaulne , écuyer , sieur de Pontvalain, et sa
femme Marie Lemaire, en 1684, qui y accoucha de
son fils René le 25 avril, — par maître Gaspard
Bommier. sieur de la Gonillère, en 1727,— en 1760
par le garde chasse.
EeloM (les), cl., c»« de SULéger-des-B. —
Le lieu des EscUms 1540 (C 106, f. 242). —
Les Elons (Cass.). — Appartenait au xvi« s. à
Péan de Brie et relevait de Linières.
. Eelnse (10. cl., c»« de Châteauneuf; —
cl., c" de Za Chapelle- sur-Oudon ; — f., c»«
de la Jaille-Yvont auprès d'une écluse sur la
Mayenne; - cl., c»« de Juigné-Béné; - cL,
cn« de MontreuiUBelfroy.
Eelusean (V), t, c^ de la Renaudière.
Eeobns (1'), f., c- de Trélazé.
Eeooluurdiére (1*), viU., c»« de Noellet; —
donne son nom à un ruiss. né sur la commune
et qui s'y jette dans la Yerzée ; 800 m. de cours.
EeogBée (!'), cl., c«« de Breil. — U y exis-
tait en 1781 un moulin à tan vendu par le
vicomte de Foucault an sieur de Lathan.
Eeole G*), cl.. c»« de Jarzé, anc. dépendance
du temporel de l'Ecole de la paroisse, vendue
nal* le l»' thermidor an IV ; » h., c»« de Saint-
Georges-du-Puy-de-la-G. L'école des filles y
était établie jusqu'en 1860, et aujourd'hui encore
celle des garçons.
Eeoleries Ges), f., c«« de Geste.
Eeoree GO. h., c»« de Morannes. — Terra
que dicitur Cortices 1102-1114 (2* Gart. Saint-
\— EGO
Senge, p. 184, 187 et 803). — Seorticœ 1102
1114 (Ib., p. 186). — Escorciœ 1154-1184 (Ib.,
p. 195). — Scorcœ 1155-1162 (fh., p. »7). —
J?8Corces 1276 (Pr. de Gouis, t. I). — Anc. fief
avec logis noble, dont est sieur en 1613 Péan
Turpin ; — Louis Lemesle, écuyer, 1618, dont la
veuve Elisabeth de Sorhoette s'y remarie dans la
chapelle seigneuriale le 28 mai 1639 à Arnault
de Saint-Badel, capitaine appointé dans la cita*
délie du Havre ; — Jean Lemesle, qui épouse à
Durtal le 23 janvier 1642 Catherine Froger ; —
Claude d*EcuiUé 1643, Pierre d'Ecuilié, un des
cent chevau-légers de la garde, 1652, mort le
16 décembre 1669 à Brissac ; — René d'Ecuillô,
qui épouse à Linières-B. Marie de Gennes le
31 mai 1676. — Il donne son nom à un miss, qui
natt dans le département de la Sarthe, traverse
les c'«' de Daumeray et de Morannes et s'y jette
dans la Sarthe n a pour affluents les ruiss. de
Lantivelle et de Leigné ; ~ 7.850 m. de cours.
Eeorehe-âJiesae» cl., c*^* de Savennières,
— La met. du Pin autrement de la Haute-
Ecùrchanesse 1629 — La closerie d'Escar-
chasnais 1692 (E 1301). — Le village d^Ecor-
chanesse 1605 (Saint- Aubin, les Grifferais). »
Le fief censif et la seigneurie appartenaient en
1606 à Jean Eslys, avocat, en 1695 à la com-
tesse de Blansac, qui les vendit le 10 février 1699
à Franc. Rousselet, sieur de la Gravelle, et
celui-ci à n. h. Daniel Picbot de Monthrun.
Eeorekebeeaf . h., c>*« de la Jumellih'e ; =»
h., c»« de St-Laurent-de-la-Plaine. — La
gaingnerie de Esc. 1525 (G 55). — Les hoi9
d'E. 1530 (E 667). — Sirocneheuf (C 105.
f. 133), et moulin (Cass.) sur le Jeu.
Eeoreheloire» h., c»« de Geste.
Eeoreherie GO, cl., c»« de Beaucouxé. —
Appartenait en 1612 à François Tripier, — eo
1700 à Viot, maître écrivain; — en 1729 à h. h.
René d'Aigremont, de Vriz, son gendre.
Eeorelére Ga Basse-), f., c»« de Botz, —
Scorceria 1088 G^iv. Bl., fol. 32); « G«^ Grande-),
h., c»« de Botz, — En est sieur René Bault de
Vilnières 1716. J. Guérin de la Piverdière 1760.
— V. to Nouvelle Ecorcière.
Eootale (la Basse, la Haute-), cl., c»* do
Châteauneuf.
Eeotals GO. f.. c»« de Brain-sur-Long. ; —
f., c"« de Cherré; — cl, c»« de Contigné; —
f., c»« de Durtal ; — f., c»« de Feneu ; —
bois, c»« de Jarzé. — Terre et nemora gue
vocanturd^EscoUiz 1291 (Chaloché, 1. 1), autre-
fois dépendant du fief de la Fenoilière; « vill.,
c»« de la Potherie ; - f., c»« de St-Clément-
deAa-P. — Le Cottay (Cass. et Et.-M.).
BeotaUÇies). —V. la Gac^ietière.
Eeoteries Gos), f., c»« d* Angers, S.-O; ««
ham., c^* de Fontevraud.
Eeotlére GO, cl., c»« de Cheffes. — En est
sieur h. h. André Davy 1583; — vllL, c" de
Soulaines. — En est sieur Julien Vallée, f le
1»' janvier 1708.
Eeotléres Ges), f., c»« de Boc^.
Eeotlera, c«« de Louresse. — Riperia
d*Es€Otier 1313 (Chap. St-Maimbeuf). — Ado.
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— 99 —
ECO
fief et Mîgnearie relevant à denx fois et hom-
magM de la baronnie de Doué, où le tenancier
avait pour le service de ses devoirs féodaux deux
hôtels, Tim dit de la Donve, près le chAteaa de
Doué, l'autre, Bourdigale, dans son fief. — En
est sieur Guillaume de Philippes, mari d'Am-
broise de Commences 1443, Gilles Turpin 1530,
dont la veuve Louise Aménard restait douairière
et usufruitière en 1540, la nue-propriété du fief
appartenant à Pierre Desnoues, — Jacques de CSour-
talvert, chevalier, gentilhomme ordinaire de la
Chambre, 1572, René de Gourtalvert 1618, Marie-
Charlotte de Gourtalvert de Pezé, veuve de Pierre
de Faudoas, 1705. — Le seigneur présentait à
une chapelle du nom de la terre, desservie en
l'église de Rochemenier. Il avait droit de faire
arrêter tous délinquants en dehors des murs de
Doué, de les faire juger par ses officiers et de les
attacher à son poteau, planté au-dessous du mou.
|in de Gbapet, où les officiers de la baronnie
avertis devaient les venir prendre. « J'ai aussi
« droit de toute ancienneté, — dit le seigneur dans
« son aveu de 1705, — que tous les nouveaux ma-
« fiés en la paroisse de Varenne, autrement de
« Rochemenier, sont tenus, le jour de la Trinité
« ou autre que je leur ferai assigner, à se trouver
« sur le ruisseau du pont appelle le Saut-aux-
« Maris, et là doivent sauter ledit ruisseau en
• travers ; et où ils défaudront à iceluy sauter et
« qu'ils tombassent dans l'eau ou qu'ils fissent dé-
« fault de se trouver audit lieu, en ce cas lue doi-
« vent chacun 15 boisseaux d'avoine d'amende ».
L'habitation actuelle, bâtie il y a environ
trente ans, sur la lisière d'un bois, au bout d'une
belle avenue, appartient à M. Lehoux, de Doué.
Ardi. de M.Hsi-L. G 105^ (.141; B&SO; G Doué, 1. 1.—
Bodio, Saumw, p. 175.
Econbéres (les), cl., c»* deSt-Barthélemy.
EeoaboUles (les), vill., c»* de St-Paul-du-
Boia. — LevilL des CoxishoulUz 1319. — Le
lieu et ténement d^Escouhougles 1480 (Landes
Buget, Aven). — Les Coubolles (Gass.).
]E«««lbAt* canton N.-E. et arrond. d'Angers
(8kiL). — Vaia ConfUntis «96-1010 (l«'Gart.
St-Serge, p. 13). — Terra ad Conflens 1036-
1056 (St- Aubin, Meuse couvent., t. 1, f. 75) —
Apud Conflentum 1053-1082 (%•' Gartul. St-
Serge, p. 154). — ConfUntz 1150 oirca (Ibid.
p. 186). ' Coflenz 1150 circa (Ibid., p. 148 et
Briolay, ch. or.). — CofUnt 1127-1150 (Gartul.
Si-Aubin, f. 36). — Capellania d^Escoflain 1190
(Hauréau, Preuv.). ^ ViZZa de .Escou/la/it 1200
(Abb. du Perray). — Ecofflens 1579 (Carte). —
Beoflens 1607 (Carte Mercator). ^ Dans le large
circuit formé par le confluent du Loir dans la
Sarthe et de la Sarthe dans la Maine, — entre
Briolay (4 kil.) et Soulaire (7 idl.) auN. , Gantenay
^ kU.) à rO., Angers à TO. et au S., St-SUvin
(4 kil. 1/2) au S.-E. et Yillévèque (9 kil.) à l'E.
Le bourg s'étale sur la rive gauche, et, comme
l'iodique son nom, au confluent même de la
Sarthe et de la Maine, dont une vaste couri>e,
vifl-à-vis même, étreint la grande tle Saint- Aubin,
dépendance d'Angers ; deux bacs y communiquent
Voa aa*deffus du bourg, l'autre à la Balourde.
Deux autres petites tles se forment en face
l'église, dont une appelée dès le xiv« s. la
Ta8se<LuX'Filles, — Au-dessus, les prairies de
la rive droite de la Sarthe, dites Longues-Ues,
dépendent de la commune.
Le chemin de grande communication d'Angers
à Morannes traverse la partie Sud de la com-
mune, en longeant tout le côté oriental du S. au
N.- E. — Tout auprès, et le coupant par trois fois,
circule le chemin de fer du Mans qui presque à
son entrée fait station à 1,200 mètres du bourg,
Y passent, outre les trois rivières, les ruiss.
de l'Ëpervière, du Perray et du Gué-de-Moré.
En dépendent les vill., cantons ou hameaux de
la Charpenterie (14 mais., 42 hab,), des Aubes
(27 mais., 73 hab.), de la Chevère (10 mais.,
83 hab.), du Chêne (27 mais., 60 hab.), de la
Guichonnière (17 mais., 37 hab.), du Perray
(5 mais.. 20 hab.), de la Bourserie (7 mais.,
17 hab.N d'Eventard (17 mais., 46 h.), de Beuxon
(14 mais., 43 hab.)> les ohàt. de Beuon, d'Even-
tard, du Verger, et nombre de maisons de plai-
sance et d'écarts avec logis bourgeois et maisons
de fermes; — et aussi Vhippodr<yme de la So-
ciété des Courses d'Angers, installé en 1836 dans
les prairies de la rive droite de la Sarthe et
transféré depuis 1863 sur un terrain acquis par
les sociétaires, à l'E. du chat. d'Eventard, avee
accès par la route de Paris.
Superficie : 1,702 hect. dont 7 heet. en vignes
et 54 hect. en bois.
Population : iiS feux en 1720. — ifO feux en
1790. — 700 hab. en 1793. — 947 h. en 1831. —
96t h. en 1841. — i,0t4 h. en 1841. — i,040 h.
en 1851. — 99i hab. en 1861. — ifitf hab. en
1866. — 94i hab. en 1872, dont 300 hab. au
bourg (93 mais., 98 mén.).
Assemblée le 24 juin.
Culture du chanvre ; jardinage et primeurs ; —
pèche ; ~ carrière de pierre à bâtir ; — chasse
en hiver des oiseaux de passage, échassiers et
palétuviers, sur les prairies converties en un lao
immense depuis Angers jusqu'à Soulaire et Briolay.
Bureau de poste d'Angers et Perception
de Pellouailles.
Mairie avec Ecole de garçons, construite en
1847, la réception des travaux datant du 30 juin
1848 (arch. Duvètre). — Ecole publique de filles
(Sœurs de St- Charles).
VEgUse, dédiée à St Jean-Baptiste (succur-
sale, 5 nivése an XIII), est située au milieu du
bourg. C'est un édifice informe sans intérêt, dont
la nef, large de 7 met 40, mesure à peine
20 centimèt. de plus en hauteur, jusqu'à sa voûte
en bois. U a été restauré et presque entièrement
reconstruit sous la direction des architectes
Binet (1814), puis François (1815-1817), le
ohoBur démoli, le tout transformé. Au fond
s'applique Fautel en retable, eonlenant au centre
un piètre tableau : Un ange montre à St Joseph
endormi la Vierge, agenouillée devant l'Enfant;
— dans des niches, & droite, St Sébastien; à
gauche St Jean-Baptiste. L'aile gauche du
transept en style ogival flamboyant est due à
Jean Fouchier, sr de Préaux , comme l'atteste
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100 —
ECR
son épitaphe datée de 15S6. Une inscription
près la chaire rappelle une fondation de Marquis
Ghesneau 1499. Denx antres restent cachées sous
le ciment. Une croix adossée extérieurement an
mur de Téglise porte la date de 1760. — Le
principal vitrail fut vendu 13 livres en Tan II.
— Le clocher, avec flèche, date de 1720.
Le Presbytère, aliéné nat4e 7 brumaire an III,
a été racheté par la commune, autorisée par une
ordonnance du 2 juillet 1812 ; — le Cimetière,
acquis par une ordonnance du 29 septembre 1809.
Le 21 avril 1872 a été adjugée la construction
d'un hôpital dédié à St Augustin (architecte
Bonnet), fondé par une donation particulière et
qui a été inauguré le 16 novembre 1878, sur la
place, entre Téglise et la mairie. — Presque vis-
à-vis s'élèvent de vieux logis à pignons et croisées
du XVI* s., notamment vers S.-E. Belîebranche,
anc. dépendance du collège de la Flèche, vendue
nat* le 5 novembre 1793.
A 3 kil. en aval du bourg actuel, vers Angers,
au lieu dit la Salle, nom caractéristique, dans
le flanc de la berge légèrement exhaussée, à
quelque distance du lit de la Maine, chaque crue
d'hiver achève d'emporter des tronçons d'un mur en
blocage imbriqué et qui soutenait ou reliait les
diverses parties d'un édifice disparu. Sous le sol
cultivé se reconnaît, pendant plus de 50 mètres, la
ligne blanche et noire du parquet en ciment, re-
couvert d'une couche de 3 ou 4 centimètres de
cendre, de laquelle on dégage en grattant des dé-
bris d'antiques poteries. Rien n'indique même le
nom de cette ruine, tout au moins gallo-romaine.
La villa même d'Ecouflant succédait sans
doute à une agglomération plus antique, établie,
conmie partout, au confluent des rivières, et que
desservait la voie d'Angers à Brissarthe par
Briolay. — Le domaine appartenait au x* s. à
l'évèque d'Angers Rainaud, qui de l'aveu du roi
Robert en donna la moitié à l'abbaye de St-Serge
d'Angers (996-1010), avec la moitié des revenus
du port et les pêcheries des prés de la Sarthe. Les
moines acquirent, vers la fin du siècle suivant
U052-1080), l'écluse placée sur la Sarthe et qui
relevait en partie de Briolay et de Blaison. Vers
le même temps l'abbaye de St- Aubin devint pro-
priétaire dans les environs; — mais on n'y voit
pourtant établir ni prieuré ni paroisse. A la fin
du xii« s. encore il n'y existe qu'une chapelle,
non plus qu'en 1200, quand Marguerite de Sablé
donna à l'abbaye du Perray, V. ce nom, nou-
vellement fondée sur le territoire, une partie du
village avec le four à ban et des bois. Tout le
pays, à vrai dire, de Briolay à Angers et de la
Sarthe à la Loire, n'était qu'un bois, découpé de
quelques cultures encloses, et relié sous différents
noms,— bois de Semé, de l'Olivraie, du Breuil—
à la forêt de Yemères, où les évêques installèrent
au XIII* s. leur maison de plaisance, Eventard.
Le Chapitre St- Julien d'Angers, jusqu'à sa réu-
nion au Séminaire, présentait la cure, soit en
vertu de quelque donation des seigneurs de Blai-
son ou de Briolay, soit plutét parce que la pa-
roisse aura été détachée de celle de Gantenay, qui
faisait partie de la fondation antique du Chapitre.
Curés : Pierre Bourreau, 1543. — Louis le
Picart, t en juillet 1552. — René de Boisjour-
dan, 1552, démissionnaire. — Jacq. Lemaçon,
mars 1555, n* a», qui résigne quelques jours
après. — Gaspard Belin, avril 1555, permute
l'année suivante. ^ Guill. Geneat, octobre 1556.
— Ysaac Lemaçon, f en 1583. — René Jame-
ron, janvier 1584, b. s. — René Heurdehonde,
1609. — René BrusU, 1630. — Joachim Cke-
verue, 1660. — Michel Lecomte, f le 27 jan-
vier 1696, âgé de 69 ans. — Poitevin, 1760. —
Gausvuron, 1767. — Leroy, 1789, transporté
en Espagne en 1792.
La paroisse faisait partie de la baronnie de
Briolay, sans autre fief privilégié que celui du
Verger et de l'abbaye du Perray. — Elle relevait
de l'Archidiaconé d'Angers, de l'Archiprêtré delà
Flèche, de l'Election, des Aides, du Grenier à sel
d'Angers, de la Prévêté d'Angers, — sauf la partie
tenue en régale comme dépendance d'Eventard,
— du District en 1788 de Châteauneuf, en 1790
d'Angers.
Maires : Mathurin Marchand, 10 messidor
an YIII. — Charles de Beaumont d'Autichamp,
Y. ce nom, 8 thermidor an XIII. — Jean-Marie
Muguet, mai 1815, installé le 16 juin, démis-
sionnaire le 18 juin 1816. — Franc. Poulain,
juillet 1816. — Pierre-Jean Esnault, 25 mai
1821. — Mich. Jubeau, 4 mars 1826, installé
le 19, démissionnaire le 13 octobre 1830. — P.-J.
Esnai^t, 1830, démissionnaire le 22 novembre
1834. — Lecoq, 1834. — André Richou, 1835.
— Yictor Avenant, 1843, dénûssionnaire le
31 août 1851. — Charies Lehis, 1852, démission-
naire le l*r décembre 1855. — Franc, Nail-
Desmelettes, 27 décembre 1855, installé le
6 janvier 1852, démissionnaire le 19 novembre
1859. — Louis Lecoq, 4 novembre 1859, installé
le 18. — Ravalet, 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de H.-et-L. G 192: H Abb. St-Seree. — Arch.
eomm. Et-G. — Bépert, areh,, 1861, p. 95: 1863, p. 49:
4868, p. 206. — MaiM^'L, dn 19 août 1830, article tigoé
E. M. — Rev. de VAnj, 1854, 1. 1. p. 197. - Pour les
lociJit^, voir à leur article, la Courotâssotmière, le Ver^
ger, le Perray, Bventard, la Bowterie, la Hahvrde^
B«tûon, etc.
BeouUies (les). — Y. Boire-des-E.
Econte-slI-PIeatt étang, c*>« de Concour-
son, avec chaussée, d'où sort un petit ruisseau
qui aboutit au Layon. — Le ruisseau de Vé-
tang de Court-s'il- Pleut 1740 (E 520).
Eeonte-s'Il-PIeatt terres, c*^« de Montigné-
leS'R, — Noa d^EscoU-si-Pluit 1206 (Cha-
loché, t. II, p. 54), ~ Noa de E scoute -si-iU
Ploet versus forestam de Chamhiers 1244
(Id., t. n, f. 60).
Eerennes (les), f., c^ de Chazé-Henri. —
Terra que vocatur de Escreneriis 11494168
(Cart. de la Roë, ch. 118 et 124). — Les Es-
crennes 1657 (Et. -G.). — La terre appartenait
an milieu du xii* s. à Jourdain d'Eancé qui la
donna aux chanoines de la Roë. — L'abbaye y
entretenait des forges au milieu des bois, plus
tard défrichés et convertis en prés on en landes
qui en 1790 contenaient 90 hectares. Une petite
chapelle y existe encore, délabrée et convertie en
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grange. Elle était dédiée à St Barthélémy, et le
joar do patron servait de rendez-voas à une
foire importante, qui a été transférée aa boorg
et par soite rainée. — La propriété, rendae nat^
le 21 avril 1791 à Jean-René Martin de la Blan-
cfaardière, appartenait en 1816 à son gendre,
H. Corneille Lamandé, ingénieur en chef dn dé-
partement de la Seine. ~ Elle donne son nom au
miss., dit aussi de la Roche, qui natt dans le
département de la Mayenne près la Roche-Gher-
bonnean, coule du N.-O. ao S.-E., passe soas
la route nationale de Laval, forme quelque temp^
limite, coupe la pointe extrême de Ghazé-Henri,
entre la Galissonnière et le Plessis-Galeron, et
pénètre sur la Chapelle-Hullin, où il se jette
dans TAraise, entre la Rivière et le Haut-Livet.
Ecrevlsses Gos), /., c»« de Pouancé; —
emprunte le nom d'un ruiss. né sur la commune,
qui coule du N. au S., s'y jette dans la Yerzée;
» a pour affluent la BoUangeraie ; — 2,600 m.
Eeritnre (!'). cl., c»« d'Angers. — La mai-
ton du Puid-à-la^Tripière, vulgairement
appelée VEcriture près les Banchais 1722
(6 Evôché). — VEcriture alias le Breil en
St'Samson (St-Serge, Terrier).
Eeaelle (la Grande-)» f* et moulin, c»« de
Coutures,
Ecaillé* canton de Briolay (9 kil.), arrond.
d'Angers (90 kil.). — Villa Scuhiliacus 844
(D. Bouq., t. VIII, p. 437). — Esculliacus
105M082 (2« Cartul. St-Serge, p. 121). — Es^
quilli 1134-1150 (Ibid., p. 264). — Esculei
1160-1188 (Gart. dn Ronc. Rot. 4, ch. 8). —
Ecclesia xte EscuUio 1177 (G 334. f. 11). —
Esculle 1212 (St-Serge, ch. or.). — Escuille
1224 (Mss 624, t. II, f. 640). — La ville d^Es-
cuylU 1391 (G 448). — Entre Ghampigné (4 kil.)
au N., Gheffes (4 kU.) à l'E., Soulaire (4 kU.) et
Feneu (6 kil. 1/2) an S., Sceaux (3 kil. 1/2) à VO.
Le bourg situé dans un vallon, est traversé de
l'E. à rO. par le chemin de grande communica-
tion de Ghefles à Thorigné, duquel se détache dans
le bourg même le chemin d'intérêt commun d'An-
gers. Sur les confins, vers VO., monte transver-
salement (3 kil.) dn S. au N., à 2 kil. du bourg,
la route départementale d'Angers à Mamers.
Y passent les ruiss. de Saint-Gervais et de
Launay.
En dépendent les ham. des Etres (7 mais.,
24 hab), de la Roche, avec moulin et château
(4 mais., 24 hab.), des Thibergères (6 mais.,
16 hab.), des Menassières (5 mais., 15 hab.), du
Petit-Monterbault (5 mais., 13 hab.), du Petit-
Bignon (4 mais., 14 hab), des Raimbaudières
(4 mais., 10 hab.), de ]a Morette (8 mais., 31 h.),
de la Garenne (8 mais.. 11 hab.), le château du
Plessis-Bourré [et une quarantaine de petits
groupes on d'écarts.
Superficie : 1,255 hect., dont 72 hect. en
vignes et 106 hect. en bois.
Population : U6 feux en 1720. — 585 hab. en
1831. — 55i hab. en 1841 et en 1851.— 590 hab.
en 1861.— ^i2 hab. en 1866. — 583 hab. en 1872»
dont 155 au bourg (46 mais., 68 mén.).
Assemblée le 24 juin.
Culture de froment, céréales, lin, chanvre ; —
vignes blanches, quelques vignes rouges ; — pom-
miers, poiriers, châtaigniers en nombre.
Perception et Bureau de poste de Feneu.
Mairie neuve avec Ecole mixte (Sœurs de
St-Charles d'Angers), construite par adjudication
du 6 mai 1858, les travaux reçus définitivement
le 2 janvier 1860.
VEglise, dédiée à St Martin abbé (succur-
sale, 5 nivése an XIII), est située an milieu du
bourg. Elle présente l'aspect étrange d'un paral-
lélogramme allongé (20 met. 37 sur 5 met. 59),
comme divisé en deux édifices. En avant, la nef
primitive, avec portail plein cintre à triple archi-
volte en retrait, à claveaux réguliers, sans autre
moulure qu'un cordon en dents de scie; vers S.,
une porte latérale romane, jadis avec couronne-
ment en fer à cheval. Suivent le clocher carré,
soutenant à sa base les autels de la Vierge et de
St Jean, construits par le curé en 1744 et 1745,—
puis comme une seconde nef formant chœur, le toit
de beaucoup surexhaussé, les murs soutenus par
trois énormes contreforts, le fond autrefois éclairé
par une fenêtre à double meneau (xv« s.), mais plus
qu'à demi bouchée par l'autel, que décore an
centre une belle Pieta moderne, don de M. de Vil-
loutreys; — l'œuvre entière de pauvre apparence
et délabrée.
Le Presbytère a été bâti à quelques pas vers
l'Est sur un terrain acquis le 17 février 1842 par
la conunune autorisée le 16 janvier précédent.
Les travaux, adjugés le 7 avril 1842, ont été
reçus le 15 avril 1844.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, — que traversait tout au moins la voie
de Feneu à Ghampigné, parallèle à la route dé-
partementale, et sans doute une autre voie mon-
tant de Soulaire an bourg actuel. G'était alors la
villa Scuhiliacus, que le roi Gharles le Chauve
donna le 8 février 844 avec Joué et Morannes au
Chapitre St-Maurice d'Angers — L'église, plus
tard aliénée, figure entre celles que l'évêque
Geoffroy la Mouche acquit à grands frais et
dont il octroya la collation à son Chapitre de
St- Maurice en 1177. Guill. de Beaumont en 1224
l'annexa au Doyenné d'Entre-Sarthe-et*Maine, dont
dépendaient au xviii* s. 34 eures et 9 prieurés*
On voit -par ces faits combien est erronée l'allé-
gation de divers Mémoires judiciaires du xvui« s.
qui ne font dater l'érection de la paroisse et la
construction même de l'église que de l'année
1295. — Elle avait pour fillette la petite paroisse
de Changé, annexe atgourd'hui de CheniUé.
Curés-Doyens : Jean Fruchault, docteur
en théologie, 1539, f le !•' octobre 1540. Bruneaa
de Tartifume donne son épitaphe, Mss. 871,
p. 118. -^ Aubin Noguette. 1554. — André
Desprez, 1570, 1577. — Jacques de Vaulx,
précédemment curé de Bourg, 1580, f le 25 sep-
tembre 1612. — Ambrois Forveille, 1613. —
Mich. Peccan, 1616. 1626. — Et. Granger^
1628, 1633. — Pierre SyetU, 1643. — Jean-Luc
Du Rivault protonotaire du Saint-Siège, au-
mênier dn roi, 1656, 1672. — Jean-Baptiste Bar-
hott docteur en théologie, 1676, f âgé de 67 ans*
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BLB
k S3 j^vier 1706. — René Rahineau, août
1707, t le 4 janvier 1720, âgé de 70 ans. — Luc
Loiaeau, docteur en théologie, janvier 1724»
t le 10 mars 1735, âgé de 45 ans. -^ De la
Roche f or dière, novembre 1735. — Franc. Raf-
lai/, janvier 1737, f le 20 mars 1760, âgé de
62 ans. — R.-L. Maugin, avril 1760, f lo
11 octobre 1772, âgé de 50 ans. — Charles-Franc.
Guitet, 1773, qoi signe à partir de novembre
1792 « citoyen curé ».
Le Doyenné , aliéné nat^ le 9 fmctidor
an IV, forme encore, à l'entrée da bourg vers
Cbeffes, un élégant logis modernisé, avec tourelle
du xvp s., pièc^ d'eau et double haie vive.
Le Chapitre de St-Manrice restait seigneur avec
tout droit de juridiction sur une partie du bourg
comprenant l'église et la cure et qui relevait
de son fief de Feneu; mais le reste de la pa-
roisse était revendiqué^ avec droit de four à
ban, par les seigneurs du Plessis-Bourré, qui en
rendaient aveu, sous le titre de châtellenie sans
domaine, à Châteangontier. — L'eiiguité des cul-
tures et des fermes y empochait au xviii* s-
môme l'élève des moutons.
La paroisse dépendait de l'Election d'Angers et
du District de Châteauneuf.
Maires : Pointeau, 1«' messidor an VIIL —
Ayrault de la Roche, 2 janvier 1808, démis-
sionnaire en 1813. — Brignac de Villoutreyst
8 octobre 1813. — Ayrault de la Roche,
25 septembre 1815. — B. de Villoutreys fils,
16 octobre 1815, démissionnaire le 7 mai 1818.
— Louis Bergeras, 26 mai 1818. — Demizé,
13 novembre 1831. encore en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G 106, 1 268 V; 193; G 334, 348. —
Arch. comm. Et.-C. — Mss. 624, t. II, f. 640. — Pour les
locaUtét, ^KÂr à leur article, la Roche, MonterbauU, U
PlêSiis^Bourré, le Bignon, le Bois, le Verger, etc.
Eoulard, ham., c"« de St-Georgea-sur-L.,
avec usine à blé, servie par la vapeur en temps
de sécheresse. — Au centre du groupe s*élève
une grosse et lourde gentilhommière du iviit" s.,
restaurée récemment, les portes ornées de pilastres
et frontons ronds, autrefois avec cour, terrasse,
chapelle transformée auj. en servitude, et dans
le jardin la tour ronde d'une ancienne fuie décon-
ronnée. La futaie d'alentour a été abattue vers
1860. — Une tradition indique là l'emplacement
primitif de l'église paroissiale, abandonnée, dit*
on, au profit de l'église abbatiale. A plusieurs
reprises et encore en 1872 on y a rencontré des
cercueils en pierre entre la maison et le moulin
Bachelot. — La terre appartenait au xvi« s. à la
famille Jamelot, dont l'héritière Marguerite épousa
le 2 février 1589 n. h. Guillon de la Yieuville.
Celui-ci en vendit an moins une partie à René
Yerdier le 6 avril 1600. — En est sieur n. h.
Franc. Deniau 1675. — Pierre Deniau, prêtre,
oncle de Grandet, conseiller au Présidial d'Angers,
y mourut le 22 octobre 1723 et Jean-Pierre-Franç.
du Tremblay, fils du lieutenant particulier, le
10 novembre 1761. —En est seigneur Charles-
François Pantin de Landemont en 1780, 1789,
sur qui la terre fut vendue nat* le 18 messidor
aa IV. — Elle ^>partenait dans ces derniers
temps au docteur Daviers, Y. ce nom.
E«vllère (!'), f., c"« de Cholet. — VEcuil
Uère (Cass.). - VEcaillère (Et.-M.). -' JL'^
cuyère (Rect.) ; -■ f., c*« de la Poitevinièrt^
Eenrie Q*), ham., c"« de la Varenne.
Eonssean (!'), cl., c*^« de Corzé,
EevssoB (le Petit-), cl., c"« de Neuillé —
UEacuaaon 1709 (Et.-C.), ancienne dépendance
du domaine de Blou, où le seigneur faisait plan,
ter son écusson armorié et mandait ses tenan-
ciers pour tirer la quintaine.
Eeatlère ÇjT), f., c»» de Dénexé'a.'U'L. —
L'Egutière (Cass.); — f., c»« de Meigni-le-V.
Edals(r), ham., c*^« de Chazé-aur-A.
Edelinalsi (les), h., c"« de Bécon.
Ed^^ardlére (1'), f , c>« de St-Crépin, bâtie
vers 1856.
Effrière (1*), h. , c"« de Morannea. — En
est sieur h. h. René Martin 1623, mari de Franc.
Juffé, -- René Martin le jeune 1643, 1663, séné-
chal de Précigné; — f., c»« de Thorigné.
Egasseau (1'), f., c»» de Chalonnes-aur-L.
— Les Gataeaux (Rect.).
Entons (les), ham , c"« de St-Macaire-du-
Bois, — Lea Ajoncs (Cass.). — Les Egrons
(El.-M.) ; — Y. lea Joncs.
Effloals (les), h.. c»« de Freigné.—Le nill,
des E. 1672 (El. -C.).— Les Hautes-E. (an YI).
Egotière (1*) , f. , c»« du Fief-Sauvin. —
Ligolière (Cass.). — L'Egolière (Et.-M.).
Effont (1'). — Lagouet 1693 (G 613, f. 69). —
vaste étang, pour partie sur les c^*" de Chaumont
et de Beauvau, au milieu des bois de Chaloché.
Ei^ntas (les), ham., c"" de Candé, détaché
en 1837 d'Angrie.
Etpreplnals (X), c^* de Yillemoisant (Et.-M.).
Efpretterie (F), f., c»* de Lui, — Les
Grelleriea (EI.-M.). — VEgreterie (Cass.). —
La métairie de VEgreterie 1540 (C 105) rele-
vait de la cure de Gornillé. — En est sieur mes-
sire René Rigaultl694.
Efi^rossler (V), cl.. c»« de Cheviré-le-R.
KJauwue^ (!'). — Y. Jaunais (les).
Elardlère (1'), cl., c»« de Chàtelais.
Elari^rie (1'), m»» b. et f., c»« du Louroux,
Elbée {Maurice-Joseph'Louis Gigost d').
fils de Maurice Gigost d*E., conseiller privé des
guerres et général major de l'mfanterie du roi de
Pologne, naquit à Dresde, croit-on, d'une mère
saxonne, et était dès 1762, très-jeune encore,
lieutenant des grenadiers des gardes du roi de
Pologne. Il passa plus tard au service de la
France, à titie de lieutenant dans le régiment
Dauphin-cavalerie, qu'il quitta vers 1783 par
dégoût de ne pouvoir obtenir une compagnie.
U se maria alors avec la fille du gouverneur
de Noirmoutiers, Marguerite^ Chariotte Duhoa\
d'Hauterive, et se retira dans le petit domaine de la
Loge-Yaugirault, où son père était mort en 1783.
Il y vivait de ses 3 ou 4,000 livres de revenu, res-
pecté des paysans pour ses pratiques de dévotion et
de charité, et d'ailleurs nullement hostile, non plus
que Bonchamps, aux idées nouvelles. Au momentde
la convocation des Etats-Généraux, il réclama en
vain son inscription sur les listes de l'ordre de la
noblesse et dut se contenter de prendre rang
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dans h Tien-Etat de sa paroisse de St-Martin de
Beaapréan qni le députa à rassemblée générale
des élections da Tiers. On le voit signer avec la
nranieipalité de Beaupréan le 96 juillet 1789
l'adresse à la municipalité d'Angers, dans laquelle
tons les habitants en état de porter les armes,
offrent, sur la nouvelle des événements de Paris,
de partir au premier signal pour porter secours
« de fortune et de bras jusqu'au dernier soupir
« à leurs illustres et immortels représentants. »
Mais, quoique son nom figure an bas du procès-
verbal imprimé de l'élection de l'évoque consti-
tutionnel d'Angers, il n'y vota pas, ne signa psts
l'acte et protesta par écrit (7 mars 1791) auprès du
procureur général syndic contre l'abus qui l'y fai-
sait figurer. Ses sentiments religieux semblent donc
avoir surtout éprouvé les premières répugnances.
Pourtant, quand les paysans vinrent le trouver,
comme Bonchamps, et le requérir de les conduire
au combat (13 mars 1793), d'Elbée, qui le jour
môme devenait père pour la seconde fois, s'y
refusa tout d'abord , cherchant à les apaiser, et
s'il céda le lendemain, sur une sommation nou-
velle des gars de St-Hartin , ce fut tout à contre-cœur,
sans aucune foi dans une cause qu'il jugeait
vaincue à l'avance et de laquelle encore il déses-
pérait même après la victoire de Saumur. —Réuni
le 15 mars à Gaihelineau et à Stofflet, il prit
part à leurs premiers succès, mais le 11 avril,
après une résistance opiniâtre, il fut chassé de
Ghemillé par l'armée de Berruyer, se retira le
12 à Cholet et en partit le 13 pour Tiflauges, à
peu près découragé. Dès le 16 pourtant il était de
retour en force avec Gathelineau. Il reprit Yihiers
sur Leigonier, fut tenu en échec pendant deux
jours par les 167 grenadiers du Boisgrolleau, et
le SS avril, avec Bonchamps, détruisit à la Gha-
pelle-du-Genèt sous Beaupréau l'armée de Gau-
villiers. Il prit part à l'expédition de Thouars dont
le plan lui était dû; mais il fut blessé griève-
ment à la cuisse dans l'attaque désastreuse de
Fontenay (16 mai). Recueilli au château deLan-
dèbaudière, il rejoignit l'armée à la nouvelle de
la prise de Saumur et appuya de son influence la
nomination de Gathelineau. A l'attaque de Nantes,
il s'empara, malgré une résistance héroïque, du
faubourg de Nort (27 juin) et dirigeait avec
Gathelineau le principal assaut par les routes de
Rennes et de Vannes ; mais la mort de son com-
pagnon d'armes brisa tout élan et d'Elbée
dut pourvoir à la retraite qu'il dirigea sur Mor-
tagne. A quelques jours de là (19 juillet) les suf-
frages des paysans et des officiers subalternes,
en l'absence de Bonchamps, de Gharette, de
Lescure, de la Rochejacquelein , l'élisaient à
Ghâtillon généralissime, non sans soupçon de
brigue ni sans quelque amère parole. — Il ne pa-
rait pas d'ailleurs qu'il fût né pour commander.
Maigre et petit de taille, le teint brun et jauni,
Fœil enfoncé mais vif, il avait le parler lent,
difficile et rude, quelque chose d'excessif et de
charlatan dans ses manières de politesse et même
dans son costume, sans coup d'œil ni décision, mais
d'un sang-froid imperturbable et d'une bravoure
tout d'un coup entraînante. Ses prières un peu
longues, sa confiance trop souvent affirmée en
la Provi«lence, en lui prêtant quelque ridicule aux
yeux de certains chefs, lui avaient acquis la con-
fiance aveugle des paysans « qui le regardaient
« comme la bannière », — au deflieurant « un
« homme de paille », au dire de M^^ de Laroche-
jacquelein. Son autorité fut reconnue néanmoins
de tous et obéie, laissant d'ailleurs par l'indé-
cision même du commandement l'œuvre facile
à la soumission. — D'Elbée l'inaugura pour-
tant par une proclamation énergique (23 juillet),
où il annonçait la résolution d'user de repré-
sailles sur les biens et sur les personnes des
Bleus, et aussi par un double échec le 30 juillet et
le 4 août sous les murs de Lnçon ; mais réuni le
18 septembre à Bonchamps et i Lescure, il
rallia le 19 Gharette à Torfou et ainsi soutenu on
dirigé par des lieutenants dont l'initiative dé-
passait la sienne, payant d'ailleurs à tout danger
de sa personne, il y écrasa les Mayençais, com-
mandés par Kléher. •— Les républicains, sous cette
main ferme et puissante, eurent bientôt repris
l'offensive et les derniers combats de la grande
guerre s'approchaient D'Elbée, avec Lescure et
Bonchamps, ralliant tous les contingents épars, les
rassemble en avant de Gholet, devenu le centre
de l'insurrection. Le 15 octobre Marceau s'y
heurte sous le château de la Tremblaie à la di-
vision de Lescure, qui tombe blessé à mort et
ce premier désastre entraîne une première re-
traite. L'armée vendéenne s'achemine pendant \a
nuit sur Beaupréau, d'où d'Elbée, d'accord avec
Bonchamps, prépare une fortune nouvelle en
envoyant un détachement à Varades s'emparer
du passage de la Loire. Mais une chance en-
core parait rester pour la lutte suprême, et sans
attendre l'arrivée de Gharette, tonte l'armée
vendéenne assaillit le 17 octobre les Républicains
qui s'apprêtaient i l'aller chercher à Beaupréan.
Vain effort 1 — Sur le soir, à l'heure décisive,
un groupe résolu des principaux chefs, i la tête
d'un escadron de deux ou trois cents braves à
cheval, tente une charge héroïque, mais est dé-
cimé. D'Elbée tombe criblé de 14 blessures, à
cêté de Bonchamps. Il est recueilli par la colonne
de Piron, arrivée trop tard dans le combat. Trans-
porté en croupe derrière un cavalier jusqu'à Beau-
préau, puis quelques jours après à l'armée de Gha-
rette, il trouve refuge dans l'tle de Noirmoutiers.
Ix>rs de la prise de l'Ile par Turreau (3 janvfor
1794), il y était encore retenu au lit, l'âme et le
corps désespérés. Turreau, — qui fait de lui un
éloge peutrêtre excessif, — raconte, avec quelque
apparence de vérité, les regrets échappés au cœur
du Vendéen vaincu sur \a conduite de \a guerre
et la mésintelligence des chefs. Livré au tribunal
militaire, d'Elbée fut condamné à mort et porté
dans un fauteuil au pied de l'artire de la liberté ;
avec lui Boissy , d'Hauterive et le commandant répu-
blicain Wieland, accusé d'avoir livré l'tle à Gha-
rette. D'Elbée, sans aucune des bravades que lui
prêtent Beauchamps et d'autres, attestait par un
dernier cri d'honneur l'innocence de son compa-
gnon inconnu, quand la fusillade les frappa tout
quatre lans merci. Le lendemain périt sa femme*
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— 104
EMP
qui, ayant pu s'échapper, était restée pour le soi-
gner et mourir avec loi. — Une souscription fût
ourerte en 1827 pour Térection d'un monument à
la mémoire du général vendéen ; et la duchesse de
Berry en posa la première pierre le 6 juillet 1828
à Beaupréau ; mais la Révolution de 1830 n*eut pas
à le détruire, comme on le raconte, car il ne fut
pas mis à exécution. Le projet, approuvé seule-
ment en mars 1830, figurait une colonne cannelée,
surmontée d'une fleur de lys, avec piédestal où un
bas-relief représentait la mort du général. Les
dessins, avec devis, par Dominique Molnecht, en
existent aux Archives de Maine-et-Loire — D'Elbée
avait eu deux fils, dont un seul Louis-Joseph-
Maurice, né en sa maison de la Loge le 13 mars
1793, lui survécut. Confié aux soins dévoués
d'une pauvre femme de StRémy-en-Mauges,
nommée Onillon, il fut élevé au collège de
Beaupréau, puis à 20 ans enrôlé dans les gardes
d'honneur. Très-gros et se tenant avec peine
à cheval, il tomba dans une charge sur le champ
de bataille de Leipsig et mourut, croit-on, pri-
sonnier à l'hôpital de Postdam.
Moniteur. — Arch. de M.-et-L. Série L. — Bournlxean*
Eist. de la guerre, 1. 1, p. 355, 390. — Revue de l'Anjou,
1855, 1. 1, p. 197. — De Beaochamps, Bist, de la guerre de
Vendée, 8* édit., 1. 1, p. 368, et 413; t. II. p. 183 et 449. —
Grétioeau-Joly, BUt. de la Vendée milit. et RUt. des géné-
raux Vendéens, p. 181. — U"* de Sapinaod, Âtém., p. 113
et 191.— Tnrreau. Mémoires,^. 63. 143 et 184.— Aubertin,
Mémoires, p. 93 et 94. — Walsh, Relation de voyage,
p. 338-330.— Lebonvier des Mortiers. Réfutât, des calom-
nies, p. 35, 46, 49, 850. - De Romain, Rédt de quelques
faiU. p. 13, 13, 38.— Boutillier de Saint-André, Mém. Mss.,
p. 149. — M"* de Laroch^acquelein, Mémoires Msi. antogr.
— GhauTeau, Hiet, de Bonchamps, p. 76.
Elle {Jean), religieux et archiviste de l'abb.
de Ghaloché, est l'auteur d'une histoire sommaire
de eon abbaye dont le Mss. autographe (petit in-
fol. pp. de 11 p.) a été donné aux Archives de
Maine-et-Loire en 1845 par M. Gaignard-Ia-
Renloue. Il a pour titre : Précis historique sur
Vdbhaye de Chaloché et sur les ahbés qui
en ont été pourvus. Le travail s'arrête à l'année
1727 et a été continué par deux mains diffé-
rentes jusqu'en 1787.
BHgné. — V. Felligné,
Ellnlére (1'). f., c»* de ChoUt, vendue nal^
le l«r jour complémentaire de l'an IV sur l'émigré
Croy d'Avré ; — f ., c»« du Longeron. — Les
JLumère8(Gass.).— La Linière (Et. -M. et Cad.).
EUniére (la Petite-), f., c«» de Cholet.
Elis (Jean), libraire, Angers, 1522, 1541, en
la rue de l'Âiguillerie^ c'est-à-dire près les an-
ciennes écoles. — Sa femme Jacquette Lebreton
est veuve dès 1548. — (Jean), leur fils, né le
22 septembre 1525, succède à son père, 1554,
1565. U est dit « libraire juré de l'Université, »
1562. Sa veuve a nom Jeanne Voisin, 1566. —
(Pierre), fils sans doute du précédent, et comme
lui, libraire en 1566. Un acte de juin 1585, qu'il
signe, lui donne les titres, comme à un person-
nage ecclésiastique, de « vénérable et discret »
(GG 151). — « Défunt Pierre Elis, de bonne mé-
« moire, » est inhumé le 18 mars 1595 dans
l'église Ste-Groix (GG 198).
EUsabetht fille de Bouchard de Vendôme, dit
le Vénérable, épousa vers 988 Foulques-Nerra
d'Anjou, i qui elle apportait le Vendomois. Une
charte de 990 montre les deux époux, enrichis-
sant l'abbaye de Marmoutier dans l'espérance
d'obtenir un fils. —Mais convaincue d'adultère, la
princesse fut précipitée, par ordre du comte, du
haut du château, et comme elle n'était pas tuée,
il la fit brûler vive, ou suivant une chronique,
la poignarda de sa main. Cette exécution ter-
rible avait lieu quelques jours à peine avant l'in-
cendie de la Gité en décembre 999. La chronique
de St-Aubin indique à tort la date 992. — La
comtesse laissait une fille nommée Adèle.
Chroniq. d'Anjou, t. II, p. 33, 187, 360, 373.
Ellenay, f., c«« d^Epieds.
JElMe^na villa. — V. Naunet.
JEloi (le Grand-). ^V.la Grange-Elot
EiosM (les). — V. les Eclons,
Elotleries (les), cl., c»« de St-Clément-de-
la-Pl. — Les Aloteries (Et. -M.).
Embronehard (le Grand-), ^, c^« de Ju-
melles.^Le gué dEmhrechard 1576 (Censil).
Embûche (0, f., c«« de Jumelles,
Eméranderie (1'), anc. lie de Loire, réunie
au XVII* s. à rtle de Taneray , vis-à-vis Rochefort.
EmerlUals (les), m»" b. et f., c>>« de Beau-
coûté. — Les Grands-E. (Cass.). — Les
Emeritais (Gad.) ; — anc. gentilhommière, autre-
fois avec cour enclose et chapelle, dans le fief de
l'Hôtel-Dieu d'Angers ; — appartenait en 1550 à
Jean Faucheux, qui la vendit à Guill. Pechard^
veuve de Jean Perrier. Y résidait et y meurt lé
30 août 1702 Antoine Gasté, écuyer, inhumé aux
Augustines d'Angers. Claude Grudé l'acquit de
ses héritiers pour la revendre, en 1711, avec \a
Haranchère, à n. h. Claude Davy d'Amigné, qui
y fit sa demeure. Après lui elle passe à Jacques
Joubert, voyer des Eaux et Forêts d'Anjou, et est
acquise de sa succession en 1763 par René Meslet,
maître de grammaire; -» vill., c" deSt-MarUn-
du-FouiUoux. — ÙOmérillaie (El.-M.).
Emonlère (1'), f., c"« de Cholet, au xvii« s.
de la paroisse de St-Christophe-du-Bois.
Empiré» vill., c«« de Ste-Gemmes-8ur'L,
— Pireium 1187 (H.-D. B 31, f, i03), — 1215
(Ibid., f. 8). — Pt/remm 1208 (Ibid., A l,f.26).
— Pire 1185-1188 (Ibid., J3 30, f. 205). —
Apud Pyre 1214 (Chaloché, t. III, f. 33). —
En Pire 1302 (G 340, f. 98). — Le Peyré, vul-
gairement Empyré 1780 (GG 181). — C'est à
proprement parler, dans les temps antiques, le nom
du canton sis à la pointe extrême de l'angle for-
mé par le confluent de la Maine et de la Loire,
où sJ[)Outissait d'Angers un perray ou voie ro-
maine longtemps reconnaissable. M. Matty de la
Tour y place, sans vraisemblance aucune, l'Angers
romain, s'appuyant particulièrement sur une er-
reur matérieUe, admise même par ses contradic-
teurs, l'établissement d'un pont sur la Loire qui
n'y a jamais existé. — Par une particularité
inexpliquée, malgré l'écart extrême et l'exis-
tence de plusieurs paroisses intermédiaires, le
pays formait une enclave, dépendant jusqu'à la
Révolution de la paroisse St-Pierre d'Angers. C'est
probablement la raison qui excluait les habi-
tants de l'usage aux communs de Frémur et du
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ENG
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ENV
Port-Thibuilt. Le cnré de St-Pierre, le fameux
Robin, y. ce nom, y fit bâtir dans les derniers
mois de 1769, sur le grand chemin tendant au
commun da Petit-Saint-Jean, une chapelle qu'il
Consacra le 2 mai « pour Tusage et adminis-
« tration des malades du canton et pour acquitter
« les legs des Godins et du Puy-Dressé », en pré-
sence d'André- Sulpice Darius de Montecler, sei-
gneur d'Empiré. U avait placé dans un tuffeau un
exemplaire de son livre sur Le Camp de César.
^ L'édifice, mesurant 22 pieds de long sur 12 de
large, fut vendu nat^ le 22 brumaire an lit, et
de nouveau le 12 vendémiaire an IV, avec un
petit cimetière y attenant, consacré le 7 mars
1773. ~ Le village est entouré d'un vignoble
blanc, particulièrement estimé, dont les tenanciers
forent condamnés en 1214 par des commissaires
dn pape à payer par arpent au Chapitre de Saint*
Pierre d'Angers une somme ou charge de vin,
an lieu d'un simple cotteret qu'ils offraient.
Ardi. de H.-el^L. G Chap. Saint-Pierre. — Arch. mun.
6G 481-189.
EBipnuiterie (r)t cl., c"» de Tiercé. —
Un corps de logis nommé la Preunterie
1727 (E 360) ; — (la Petite-), cl., c»« de Tiercé.
Eaaadale (1'), ham., c** du Louroux-B. —
L*erbergement de VE, 1448, ancien domaine
donné à l'abbaye de Pontron par Etienne Tou-
chais le 22 mai 1608 et vendu nat^ le 5 brumaire
an V; — f., c»« de St-Mickel-et-Ch. — Les
Naudais (Gass.).
EuMiderie (X), f., c»« d'Andigné; — £.,
c»« de BouilU'M. ; — f., c»« d*Ecuillé. —
Ane. fief et seigneurie, dont le tenancier présen-
tait à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'église
paroissiale. — En est sieur Nicolas Dudouet
1584, Louis Gauldry 1586; — f., c»« de Saint-
Sauveur-de-Flée ; ■=> ham., c»« de Soulaire.
EB«ad«ries (les), cl., c»« de B^con; « f.,
c«« de Daumeray; -■ f., c»« de Durtal,
Eaaiidlére (l'), f., c"« de Brion, domaine
an XVI II* s. des Hospitalières de Beaufort, vendu
nal* le 26 avril 1793; — f., c~ de Dénezé-sous-
It'Lude, vendue nat^ le 14 thermidor an IV sur
Charles-René- Isaac de Boissard; « f., c^« de
Gonnord, vendue nat^ le 17 messidor an VI sur
Cessé de Gonnord ; — f., c''* du Guédéniau ; ^
ham., c»« de Vem. En est sieur en 1445, 1456
Geoffk'oy Hernault, qui lui laisse son nom sans
donte, en 1480 Jean Lepage ; » Y. la Hénaudière.
Eiiaadlères (les), ham., c«« d'Eiriché.
^ Ane. domaine relevant du Port-l'Abbé, vendu
an XVI* s. et depuis lors dépendant de la Ghapi-
aère (E 203).
Eaeensiére (!'). f.,c»«de la Tour-Landry,
— anc. domaine du prieuré de Saint-Pierre de
Ghemillé, vendu nat^ le 24 fhictidor an IV.
EAeluasiéreKl'), f.,cB«deZaC;iapene-A.; —
donne son nom au miss., dit aussi de Lantrais, né
sur la commune, qui traverse celle de Jallais et
s'y jette dans le ruiss. de la Boissardière; a pour
affluent le ruiss. de la Jactrie ; — 4,200 m. de cours.
Enclave (lOi c"« de St-Martin-de-la-Place,
canton dépendant avant la Révolution de la pa-
roisse de Trêves et qui s'allongeait jusqu'à TAu-
thion. — Gassini y indique une maison noble, an
delà de la levée, près la Loire, ^ Dans les déblais
pour la construction de la gare il y a été trouvé,
au N. de la levée, à quelques mètres du talus,
les fondations bien reconnaissables, ainsi que le
foyer, d'une habitation rectangulaire de 8 mètres
de largeur sur 6, avec appendices à droite et
à gauche, quantité de tuiles à rebords et des dé-
bris de vases romains en terre rouge vernissée.
JEneïmûe ée «OMMOtnl (l'), — dm JLom-
get/*otu — V. ces mots.
Enclose (1*). cl.,c»«d'AurtZW; — ham.,c«« de
MéZay; — f , c»« de Vézins; V. FoZie (Haute-).
Enelones (les) , f . , c»* de 2a Juhau-
dière; — f.. c»« de Pouanc^. — Les Enclos
(Gass.). ^ Les Enclotises (Et.-M.).
Endroit (le Petit-), cl., e" de la Pommeraie.
Enfer (l'), ruiss. né dans l'angle extrême
S.-E. de la commune de Gennes, près la ferme
de l'Etang, coule du S.-O. au N.-E., sert de
limite aux communes de Verne et de Chènehutte*
pénètre sur celle de Chènehutte et y forme jus-
qu'à la Loire une vallée profonde, encaissée
sous l'escarpement du coteau habité aux temps
antiques; ^10 kil. de cours. — Son nom lui
vient, comme celui de la Porte de Fer, à Angers,
de sa situation, porta, rivus inferior.
Enfer (1'), f., c»« d'Angers S.-O. — V. Jon-
chères; -■ cave, c»« de Comillé; « cl., c»«de
Montreuil'Bellay (Gass.) ; » f., c"« de la
Pommeraie; -■ f., c"« de Thouarcé, sur la
rive gauche du Layon, dans le même alignement
de rO. à TE. que le Purgatoire et le Paradis
(Gass.); — vill.. c»« de Trélazé.
EngeihamdeMa. — V. Za Juhaudih'e.
Eninrdiére (T), f., c" de Montguillon. —
La Leulardière (Gass.).— jL'JKntardîèrc (G. G.).
Ennins, évèque de Vannes, est à tort com-
pris par Roger au rang des évèques d'Angers.
Il n'était qu'en exil dans cette ville, (578), in-
terné par ordre du roi Ghilpéric et entretenu des
deniers publics, comme le dit expressément Gré-
goire de Tours, le seul auteur qui en ait parlé.
Ni Sainte-Marthe ni Arthaud ne s'y sont trompés.
Grég. de Tours, 1. V, ch. V7 et 41. » Roger, p. 56.
Enonlllères (les), f., c''* de Bécon.
EmHiiause (1') — V. Boire de VE.
Entre-denz»Bol8» c*« d'Auhigné, anc. fief
avec maison noble, appartenant du xvi« s. à hi
fin du XVIII* s. à la famille de Savonnières.
Entrée-des-Bols GO* b., c"« de Sceaux. ^
c L'Entrée, maison et terre dans la lande
m de la Boirie, » dit le Censif de 1760.
Entre-Eirre (les), f., €»• de Jallais. — Les
Entrèves (Gass.). — Dans l'angle formé par un
affinent de l'Evre, au-dessous de la ferme, sur le
chemin de Jallais à Andrezé. Un pont y traverse
l'Evre, de deux arches, dont une ogivale, que re-
couvre le lierre, l'autre eu plein cintre ; à côté un
autre arceau, plus étroit, avec ban ou routoir sur
les deuxcôtés,~plus loin, à 100 mètres, un second
pont de trois arches en plein cintre, mais relati-
vement moderne. — Entre deux, une levée.
Enverries (les Grandes, les Petites-), ff.,
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t— de St-Lamhert'dea'LetiéeB. ^ Ltt Aoe-
tiw (Casa.). — Ane. logis du zvi* s.
Epftroiuiay» f. , e"« de Çhirté, — Bparoné
(Cass.). — Ordinairement Zee Eparonnéa. —
Cette ferme est célèbre dans le monde horticole
pour atoir donné l'arbre-mère de l'excellente
poire i>uc?ie88e on Duchesse éPAngouléme,
ainsi nommé par Andnsson, qui en avait reçu
des greffés da propriétaire, M. d'Armaillé. —
L'arbre, d'une taille et d'une grosseur, qui le
faisaient ressembler à un petit chône, est mort
en 1863. — Y. Millet, Indie, de M.-et-L,, t. U.
p. 445 et Dtct. dt Pomologie, t. II, p. 100, qui
se trompent en mettant cette ferme sur Querré.
Epeilpie. c»« de Grézillé, fief oensif sans
domaine, relevant de la Bruyère et dépendant du
Pimpéan (E 213).
Bpeigntrim (P). — V. Peignerie (la)
Eper«Miierle (V), f., c°* de Chalonnes-s.-L.
Eperonnlére (1*), chat., c»« de Rochefort-
sur-Loire i — Le lien, maison, métairie et
seigneurie de VEsp. 1540 (G 105, t 152). —
Ane. fief et seigneurie relevant pour partie de
St-Aubin-de-Luigné et de Roehefort. Sa mou-
vance s'étendait jusque dans ee dernier bourg. ~
En est seigneur François de Saint-Offange en
1502, 1540, René de Saint-Offange en 1599, 1616.
Dès la fin du zvii« s. la terre appartient à la
famille Collas de la Mare. Jeanne-Marguerite
Collas s'y marie le 29 août 1701. dans la cha-
pelle seigneuriale avec François Jourdan de
Fleins. — Charles-François GoUas ou de Collas
y résidait de 1750 à 1760 avec sa femme Louise-
Claude Hemault.
Eperonnlére (V), m»» b. et m*" à vent, c»« de
Vésnns.—Les Prunières (Cass.). ^Ancien fief,
avec manoir, berceau de la famille de l'Esperon-
nière. V. ce nom, qui porte d'hermines frétées
de gueules. Il appartenait en 1618 à Guy de
Brioul, sieur du Quarteron, et François d'Aubi-
gné, son gendre, qui le vendirent le 28 décembre
à Gabriel Carion , sieur du Plessis , dont la
famille alliée aux Villeneuve du Gazeau et aux
de Meaulne, y résida pendant plus de 150 ans.
Gilbert de Carion, écuyer, veuf et Agé de plus de
60 ans, se vit condamner le 17 août 1725 en la
Sénéchaussée d'Angers à 2,000 livres de dom-
mages et intérêts envers Thérèse -Julie de Gri-
maudet, pour avoir manqué à sa promesse de
mariage. ~ Gabriel-François de Rougé vendit
la terre le 5 février 1779, pour la somme de
100,020 l. à Charles-Louis de Grignon, mari de
Suzanne Pissonnet de Bellefonds, qui, devenue
veuve, y habitait encore en 1789 avec ses en-
fants. La chapelle était desservie par un chape-
lain à résidence, Jean-François Murpby, en 1783,
James Siaidy en 1784. — Le château fut com-
plètement incendié pendant la guerre. Il n'en res-
tait plus que « de faibles débris » après la Révo-
lution, sauf la chapelle, qui a été restaurée.
L'&abitation, reconstruite depuis, au milieu des
bois, sur un haut coteau (159 mètres), domme tout
le pays. Il y a été recueilli d'anciennes archives,
concernant le Goudray-Montbault, Yézins, la Tour-
landry, dont une charte entre autres du xiii« s.
Eper«BMlére (la Basse-), f., e*« de Mo-
rannes, anc. domaine des Ursulines d'Angers.
En 1786 les terres de la met. de la Charbonnière
y furent réunies, sauf la maison, qui resta au
métayer de Gripoil; — f., c»« de Vézins.
Eperonnlére (la Haute, la Basse-X h., c**
de Miré. — L'Eprunière (Et.-M.). — Le fief
et seigneurie de VEsperonnière 1540 (G 105,
f. 352), comprenait une métairie, une closerie et
un fief cenâif et appartenait à René de Baïf,
' écuyer, qui relevait des fiefs de la Gaulerie, de
Mergot, de Miré et du Port. — La Basse E,,
dépendant du temporel de la chapellenie de
St-Melaine, fut vendue nat^ le 10 février 1791.
Eperrlére (!'). cl., c"« de StSilvin, appar-
tenait au xvi« s. à la famille Haran et fut adjugée
judiciairement le 21 janvier 1626 à n. h Jean-
Jacques Lanier de l'Effretière. Tout auprès, au
bas du vallon, sur le grand chemin même d'An-
gers à Paris, ancienne voie romaine, on venait
précisément de découvrir — ou plutôt sans doute
de retrouver — les sources d'une fontaine « mé-
dicinale 9, où les malades s'empressaient déjà
pour la guérison de la gravelle. Le 8 août 1624
une commission de médecins, avec un maître apo-
thicaire, s'y transporta et, après expérience, fit
imprimer son avis, tout favorable à l'opinion. Le
4 août 1625 ils y revinrent, assistés des principaux
personnages de la ville et de grand nombre d'ha.
bitants, pour faire curer la source et disposer un
bassin, aux frais d'une souscription publique. —
A un siècle de là, le docteur Naudin père remit la
fontaine en vogue et à son tour Berthelot Dupasty
lut à l'Académie des Belles- Lettres d'Angers le
11 juin 1748 une Dissertation sur la nature
et les vertus des eaux de VEpervière, dont il
venait de découvrir une nouveUe source. — En
1777 le fermier du propriétaire, Marquis-Desplaces,
sans doute pour en tirer profit, fit exhausser l'en-
ceinte, bâtie seulement à hauteur d'appui, et mettre
toit et porte pour en interdire l'accès. Mais le maire
d'Angers averti s'y transporta par ordre du Conseil
le 23 juin, et « comme cette fontaine est dans le
« chemin public, qu'elle a toujours été publique
« et, coDune telle, entretenue par cet bétel », il fi
raser la constraction et prit toutes mesures pour
« veiller à ce que personne ne s'empare de lad.
« fontaine et manifester la propriété par tous actes
« qu'il appartiendra », Le 14 novembre suivant
Duverdierde la Sorinière célébrait poétiquement
ses bienfaits au sein de l'Académie et en 1778 la
ville en fit de nouveau curer et restaurer le bas-
sin. — LesAffiàhes du 25 août 1780 publient une
analyse des eaux par Goupil fils, apothicaire,
qui leur reconnaît une saveur fade, avec arrière-
goût de vitriol, et les déclare apéritives, diuré-
tiques et légèrement purgatives. Le 26 prairiai
an II le Conseil de santé, composé de Choudleu,
Berger, Pantin, Esnault, fit interdire l'ouverture
voisine d'une carrière par le sculpteur Leysner,
qui menaçait l'existence même des sources.—
Après la Révolution il semble qu'une vogue s'y
attache. La proximité de la ville, le charme des
beaux ombrages, la difficulté descourses lointaines,
ou tout simplement la mode en firent durant
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EPI
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EW
qnelqnes ftilnées un rendec-vous aimé. — Pont
kè paresseux, des fermiers tenaient on dépôt en
▼ille à 3 sons la bonleine. Un arrêté préfectoral
réglementait annuellement le service, en laissant
d'ailleurs sur place l'usage libre et gratuit à tout
Tenant. Des travaux d'appropriation et d'agrément
y furent exécutés en 1811 par la reprise, même sans
indemnité, comme terrain public, des alentours
nécessaires aux plantations décoratives ; ~ et en
réponse à la circulaire ministérielle sur « les monu-
c ments remarquables, > le préfet (l*r janvier 1818)
signale la fontaine minérale de l'E. « Elle a été
« close. On 7 a construit une rotonde couverte.
« Son péristyle a six belles colonnes. L'établisse-
m ment n'est pas acbevé. Il y manque une maison
« pour le gardien ». L'eau était aménagée
dans une cour, ombragée d'arbres, avec prome-
nade en terrasse à double escalier de verdure.
— Cette splendeur se maintient pendant les pre-
mières années de la Restauration. Le grand
monde s'y rendait le matin par troupes joyeuses;
on y riait, on y sautait sur l'herbe, on y buvait
quelques gouttes d'eau et force verres de Cham-
pagne. Puis la politique divisa les bandes et fit
trouver long le chemin. Toute animation s'y était
éteinte aux alentours de 1830, et pendant dix ou
douze ans, le matin en été, il fallut qae l'eau vint
en Tille, dans un tonneau, chercher ses quelques
fidèles réunis à l'attendre sur la place du Rallie-
ment. Puis le tonneau même resta en route.
Quelques beaux jours revinrent encore pour la
fontaine avec une ferveur de mode et un regain
de gaieté, que desservaient des omnibus et un
essai de restaurant; mais tout tomba vite et
diTerses tentatiTes nouTelles s'y sont épui-
sées. La commune de St-SilTin a été autorisée
â aliéner ce petit domaine par ordonnance du
21 juin 1837. — La rotonde a été transformée
en habitation.
Arch. de M -«t-L. B 51 et 0. — Lomrel, dans la Jtnue
d'Ami., 4856. 1. 1, p. 175. ~ Réf. de l'Académia d'Angers,
Mss. lOÀ. — Ardu mun. BB 139, f. 131 ; 123, ff^. —
Affichée du 25 août 1780 et du l*' août 1820. — Maine^t-
£o«reda24ao«tl838.
Eplardlére 0!), cl., c"* de Miré.
Epieerie (1'), cl., e<^ d'Angers, autrefois de
la paroisse de Beaucouzé. — Vineœ apud
VEspiceHe 1294 (St-Nicolas. hétell., f. 7); — a
appartenu aux familles Maugars, 1750, puis
Brouard, par retrait lignager, Poulain du Mas et
de Saintré.
Epleds» canton de Montreuil-Bellay (11 kil),
arrondissement de Saumur (16 kil.) ; ~ à 64 kil.
d'Angers. — Sanct%i9 Petrus d'Espieris 1210
(FonteTraud, ch. or.). — Espien 1281 (G Ghap.
Saint-Pierre de Poitiers) et Epiera xit«-xviii« s.
dans tous les titres angeTins jusque vers 1820,
où la forme actuelle, jusqu'alors très-rare, s'im-
pose par son inscription dans FAnnuaire et
la correspondance officielle. — A l'extrême con-
fin S.-E. du département, entre Brézé (4 kil.
et demi) au N., la forêt de Fontevraud et le
département de la Vienne à l'E. et au S., Méron
(5 kU.) et MontreuU-B. à l'O.
La Dive canalisée, qui forme en partie limita
au S.-O.y tiftTerse Textrémilé ven l'O. du terri^
toire, entrant sous l'écluse de DoUTy, pour sortir
à 500 met. de l'écluse de Déniau, longée à droite
depuis le pont de Villerert par le miss, du Rasby
ou de la Petite-Maine.
A 400 ou 500 met. de distance, et presque
parallèle au canal passe le chemin de grande
communication de Saumur à la Motte-Bourbon,
d'où se détache sous Douvy, aTee un pont sur la
DiTe, le chemin de Montreuil-Bellay.
En dépendent les groupées des Dormant (28
mais., 73 hab.), de Douvy (35 mais., 111 hab.),
de Bizay et delà Rigaudrie (86 mais., 200 hab.),
de la Ghauvière (25 mais., 78 hab.), de TilTeTt
(6 mais , 20 h.), de la Touche (5 mais., 24 h.),
l'ancien château de Bizay et 9 fermes ou écarts.
Superficie : 2,699 hect. dont 260 heet. en
Tignes et environ autant en bois. — Une loi du
25 juillet 1839 en a distrait diverses parcelles au
profit de Morton, en fixant la délimitation des
deux communes, réclamée depuis Fan Y, de
nouveau en l'an VIII, suspendue en Fan X par
un projet de suppression d'Epieds, dont la
réunion à Brézé était déclarée « indispensable ».
Les habitants protestèrent, préférant au pb aller
être annexés à Saix. — 319 hect. 31 ares restent
communaux, dont 93 en marais et 226 en landes,
pour la plus grande part de libre parcours.
Population : 444 hab. en 1726. — 600 com-
muniants en 1782. — 696 hab. en 1831. —
677 hab. en 1841. — 734 hab. en 1851. — 746 h.
en 1861. — 76 f hab. en 1866. — 687 hab. en
1872, dont 47 seulement au bourg (13 mais.,
14 mén.), isolé sur le chemin au bord de la Dive.
Assemblée le dimanche de Quasimodo, sur la
Palaine de Bonne-Nouvelle.
Culture : sur le coteau de Bizay et de la Ghau-
vière, vignes blanches et rouges ; sur le plateau,
bois et landes; dans la plaine, céréales et prai-
ries où s'élèvent quelques chevaux.
Perception et Bureau de poste de Brézé.
Mairie , avec J^coZe mixte , dont Fadju-
dication des travaux est du 25 mai 1850, la ré-
ception du 2 octobre 1851.
VEglise, dédiée à St Pierre-ès-Liens (succur-
sale, 26 décembre 1804). n'off^ qu'une nef unique
(19 met. sur 5 met. 32), nue et sans caractère
quoique antique (xn* s.). Une travée Toùtée en
ogive forme le chœur, où s'ouvre à droite l'an-
cienne chapelle seigneuriale mais de recons-
truction moderne ; — sur l'autel, un tableau de
style archaïque et singulier (xvi« s.), représente
la Résurrection de Lazare et provient sans
doute de Fontevraud. A l'extérieur, l'édifice est
plaqué de contreforts, dont deux soutiennent
jusqu'au faite le clocher carré déeouronné; à son
sommet, s'ouvre une fenêtre plein cintre, au-
dessous une fausse baie ogivale du xiii* s., plus
bas encore, une étroite et longue baie sans doute
du xii* s. — Sur les murs un cadran solaire avec
la devise Ultima multia.
L'ancien Presbytère, construit en 1786, a été
racheté par la commune en vertu d'une ordon-
nance du 7 mai 1817.
La localité est des plus antiques et le Musée de
Saumur y a recueilli^ dans les marais de la Dive.
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qnelqaes-nns des plas beam couteaux en silex
taillés, qui existent dans ancone collection, et
plusienrs fibules de bronze. Plusieurs voies ro-
maines desservaient le pays, Tune le long de la
Dive, l'autre à travers la forêt de Fontevraud, dans
la direction de Gandes et dont une partie encore
pavée jusqu'à la Palaine longe le viU. de Grand -
fond. C'est sans doute « le grand chemin royal
c appelle le chemin chartier », encore mentionné
au XVI* s., qui communiquait avec le port d'As-
nières, et fut coupé seulement, en 1508, de fossés
par le seigneur de Villevert.— D'autre part vers N.
la route royale de Loudun passait jusqu'à la Ré-
volution au S. du château, au N. du vill^ de
Bizay et de la Ghauviôre.
Le domaine et la seigneurie appartenaient à la
Prévété de l'église cathédrale St-FÎerre de Poitiers,
qui les relevait du roi en pure auméne, levait la
dlme et présentait à la cure, annexée depuis le
XVII* s. à la mense capitulaire.
Curé8 : Jean Rousseau, 1394. — André de
la Chaussée, 1444. — Jean Herhault, 1631,
juin 1652. — Jacques Nouard, du Mans, 1652,
1669. — Jean Bousseau, 1671, janvier 1690. —
Jean-Bapt. Fricault, anc. vicaire, février 1691,
août 1707. »- André-Porchaire Savini, de Brézé,
novembre 1707, f le 15 janvier 1738. — Pierre
Mùreau, avril 1738, f après 8 ans de maladie,
le 9 juin 1757, âgé de 59 ans. — Jean Prodeau,
de Poitiers, août 1757.
Entre plusieurs épidémies, attestées par les
registres, la plus forte est celle de 1603 qui compte
dans l'année 137 décès inscrits. — Le grand
cimetière se trouvait près le pont du Gué, sans
doute à la butte de la Bâte, où Ton retrouve des
tombeaux de pierre qui paraissent présenter tous
les caractères des sépultures du x* s., — le petit
cimetière, autour de l'église, sur une partie du
bourg actuel, vers S. Une tradition curieuse, que
me signale M. Gouscher, affirme que les habi-
tants de Pamay y venaient enterrer leurs morts
en passant par la cour de l'anc. château de Bizay.
Le Ghapitre de Poitiers avait aliéné dès au
moins le xvi« s. son fief d'Epieds aux seigneurs
de Bizay, qui en rendaient hommage an prévét,
dans l'église, devant le mattre-autel.
La paroisse dépendait du Diocèse de Poitiers,
de l'Intendance de Tours, de l'Archiprètré et de
l'Election de Loudun.
Maires : Jourdain, V' messidor an VIII,
démissionnaire. — Jacques Druet, 6 février
1806. — Pierre-François Péron, 2 janvier 1808.
— Mich. Tachereau, mai 1815. — P.-F. Pé-
ron, 12 juillet 1815. — Franc. Ogeron-Deligron,
28 février 1828, installé le 20 mars. — Pierre
Auhineau, 10 décembre 1830. — Louis Clave-
reau, 15 janvier 1835, installé le 22. — Auguste
Dilîay, installé le 9 septembre 1858. ^ Vol-
land, 1870, en fonctions, 1874
Arch. de la Vienne G Ghap. de SUPierre.— Notes Mu. de
MM. Richard de Poitiers et Gouscher. — Arch.comm.Et.-G.
— Pour les localités, voir à leur article, Doitvy, les Dor^
nums, la Mmotiére, Bisay, etc.
Eplnaiserle (1'), f. , c»« de Chantoceaux,
Epinardy bourg, c»* de Cantenay-Epinard.
^ Spinatium 1028 (Gartul. du Ronc. Rot. 1,
ch. 1 et 49). — Spiniacus 1030-1050 (Ibid.,
eh. 49 et 50). — Spinat 1060 circa (Ib.. Rot. St
ch. 29). — Hespinat 1110 circa (Ibid., Rot. 2,
ch. 43). — Spinasceium 1124-1135 (Ibid.,
Rot. 2, ch. 54). — Espinat 1183 (Ibid., Rot. 2,
ch. 37). — Pons de Espinaz 1207 (Ronc, ch-
er.), 1244 (G 871, f. 46). — Espinat in paro-
chia de Contene 1246 (H.-D. B 32, f. 6). —
Espinax 1252 (Ibid.. f. 17). — Burgus de
Spineto 1305 (G 872). — Villa de Espinaz
1324 (Ronc, ch. or.). — La paroisse dfEspi-
nard 1540 (G 105). — G'ôtait jusqu'au xviii« s.
un des passages les plus fréquentés de l'Anjou et
le point où, pour franchir la Maine, les chemins
du Maine et de la Normandie venaient aboutir
à l'antique voie d*Angers, qui s'y rendait en
droite ligne par Tartifume et la Lande, le long de
la rive droite de la rivière. Les Anglais s'y
dirigeaient on 1431, conduits par le comte d'Aron-
del, quand ils furent atteints et arrêtés à temps
par Hardouin de la Porte et Guill. Tinténiac,
V. la Grillonnih'e, — Le pont, qu'on y voit
mentionné dès- le xiip s. et dont la construction
première était sans doute bien plus antique,
subissait tous les hasards des inondations et sur-
tout des guerres. Il venait à peine d'être recons-
truit à grands frais, quand il fut coupé en 1457,
de nouveau en 1589 par le maréchal d'Aumont»
en 1591 par le comte de Rochepot, en 1615 par
le maréchal Boisdauphin, en 1620 par la reine
Marie de Médicis, et sans cesse reconstruit sur la
protestation incessante des marchands de Nor-
mandie et du Maine^ avec les contributions des
villes d'Angers, de Laval et de Ghâteaugontier,
l'abbesse du Ronceray ayant à sa charge l'en-
tretien. L'œuvre comprenait deux ponts — en bois
jusqu'au xv*s., —en pierre, au moins les piles et
les arches principales, à partir du xvi* s.— et divi-
sés par une sorte d'tlot ou masse de pierre d'une
longueur de 42 toises. Le pont vers Epinard mesu-
rait 132 pieds, accru au xvii« s. de 3 arches, —
celui vers Angers, 105 pieds, le tout encadré dans
des murailles, servant de garde-fous, et de chaus-
sées pour les abords, et précédé vers N. 0. d'une
arche de pierre dite de Mondrouze, avec croix.
La reconstruction de 1609, faite par la ville
d'Angers, moyennant un règlement entre les par-
ties contribuables, laissa en ruine les portes ma-
rinières et les chaussées dont la brèche avait
formé au xviii* s. une nouvelle branche de ri*
vière dite le Hay-Guillonnier et la Roche.
L'abbaye du Ronceray étendait au xi« s. son
droit de paroisse jusqu'à Epinard et l'accrut en*
core en recevant du comte Foulques et de la com-
tesse Hildegarde (1030-1035) le don de la terre.
L'abbesse s'empressa d'y établir une écluse et des
moulins, source de revenus enviés. Le fief, titré
de châtellenie, s'étendait dans les paroisses de
Gantenay et de Montreuil-Belfroy avec droit de
haute, moyenne et basse justica De vastes com-
muns en dépendaient sur les deux rives de la
Maine, dont la propriété usurpée par Eudes de
Blaison lut reconnue en 1103 à l'abbesse. L'herbe
n'en était d'ailleurs jamais fauchée et tous les
sujeu y avaient droit d'usage sans autre charge
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om devoir que l'obligation pour les nouveaux ma-
riés d'y courir la pelote» comme à Gantenay,
V. 1. 1, p. 548.
Il 7 eidstait de temps antigue une petite cha-
pelle de St' Sébastien en grande vénération
naais où ne se célébrait aucun service. L'abbesse
obtint» par requête du 9 mai 1444, Tautorisation
de la faire reconstruire agrandie, pour que le curé
da C&ntenay y célébrât la messe une fois chaque
semaine, sans qu'il l'y pût dire jamais le di-
manche, excepté pour Tabbesse en personne ou
ses représentants, ou quand l'église paroissiale
serait inondée. L'évoque la bénit en mars 1445.
— EUle existait encore en 1804, dans le jardin du
presbytère actuel^ transformée en grange et ne fut
détraite qu'en 1807 lors de la construction d'une
église qui devint alors paroissiale (5 nivése
an XIII) , en remplaçant celle de Gantenay ,
dont elle prit le vocable, St Hilaire. — Elle a
été transformée et le clocher reconstruit en
1861-1863 (architecte de Goutailloux) et reste
dénuée de tout intérêt. La Fabrique possé-
dait nne belle croix processionnelle, en bois
appliqué d'argent, portant inscrit: Heliaa Lehec
dédit i548 ; — et l'a vendue au Musée d'archéo-
logie d'Angers pour la sonmie de 150 fr. — Sur
les confins N.-E. de la commune, vers Soulaire>
on se rendait aux Rogations à une petite c/ta-
pelle dite des Vignes, aujourd'hui tout envelop-
pée de lierre et complètement abandonnée en dé-
gât, d'ailleurs sans caractère d'art. Deux saints
pendent an mur que borde un banc de pierre;
à gauche de la porte, une inscription du xvii* s.
indique la place d'un tronc : pour la répara-
tion de la chapelle.
Le bourg forme une longue rue, au centre de
laquelle s'élève encore l'ancienne auberge du
Croissant, avec façade partie pierre et colombage ;
sur la porte, dans un tableau carré, accosté de
deux consoles renversées, un écu à une fasce
chargée de tr^^is étoiles accompagnées d^un
croissant en pointe; — sur le linteau, l'ins-
cription en lettres cursives : Porta patens esto ;
nulli claudatur honesto\ — du même cété,
divers logis en partie des zv« et xvi« s.; de
l'autre, l'ancien Grand-Louis avec une porte du
xv« s. ; — tout à l'entour les maisons neuves. C'est
le centre actuel et unique à peu près de la com-
mune, où sont installées la Mairie, VEcole com-
munale de garçons et VEcole publique de filles
(Sœurs de Sainte-Anne).
Le pont de cinq arches en pierre a été recons-
truit en 1855, comme l'indique, avec les noms du
préfet, du maire, des conseillers municipaux, une
inscription. Il a coûté 160,000 fr., dont 30.000 à
l'Etat et s'élève de 100 pas en aval de l'ancien
dont la ruine sert de rendez-vous aux pêcheurs.
Un péage y est établi pour 75 ans à partir de
1858 par ordonnance du 28 septembre 1853.
Areh. dell.-«UL. H Ronoeny. — Gartul. da Ronceray-^
Arch. nraii. BB 55, f. 6, etc. — Hiret, p. 489. — Ménage,
Sablé, p. 192. — Note Un. de Tabbé Allard et de M. Aug.
Mlchd.— /oum. de M.-et-L,, 17 septembre 1868. — Bour-
digoé. t. n, p. 160. — Répert, orcA., 1868, p. 219 et 474.
— Roger, p. 334.
JB|i<iMirii.-V. UBoiêd^Sp., laChap. Ep.
Eplnardlère (1')» el., e»* de Daumeray. —
anc. dépendance de la terre do Juillé. — En est s*
h. h. sire René Germain, 1596, Doublard du
Vigneau, sur qui elle est vendue nat^ le 27 ger-
minal an VI ; -• f., c"« de Miré,^Leê Pinar-
dières (Cass.).
Eplnasserie (1'), h., c^^ du Voide.
Epinats, chat., c»« de Cizay. — Villa
Spinacra 844 (Mss. 687). — Villa Spina-
cium 897 (G 449, f. 1). — Spinacium 1001
(Mss. 637). — Espinatz xvi-xviii« s. (Et.-C.).
Lépinay, les Pinats (Cass.). — Anc. terre
considérable, dont le domaine primitif a formé les
Paroisses de Douces, Montfort et Brossay et qui a
donné son nom Jusqu'aux xiii* et xiv* s. à la
paroisse de Montfort (V. ce mot). — La seigneu-
rie relevait de Montreuil-Bellay, avec le petit
manoir dont un parc formait la principale dépen-
dance. — En est sieur Urbain de la Godière,
1439, Charles de la Godière 1458, Renée Meslet
1542, René Choaisnon, mari d'YsaJ[>eau de Resay,
1550. Claude Clérembault, écuyer, son gendre,
Jean de Clérembault 1580, de qui l'acquiert René
de Malivemé, Pierre de M. 1615, Urbain de Mali-
yerné 1647, 1661, qui y demeurait, avec sa
femme Marie de Juigné de Villemorge, sur qui
elle est adjugée judiciairement à Boylesve vers
1665, Etienne-Jacq. Saillant, écuyer, contrôleur
ordinaire des guerres^ 1760, -flefn octobre 1782
et doot la tombe se voit encore dans le cimetière
de Montfort. Il est qualifié de seigneur de la pa-
roisse et de l'église de Cizay. — La maison, qui
est moderne, n'est séparée, avec son parc, du
bourg et de l'église de Montfort que par le chemin.
Elle appartient à M. Delavau.
Eplnats, c»« du Puy-N.-D — Le fief,
terre et seigneurie d^E. 1526. — Anc. fief, sans
justice, sis dans la paroisse du Puy-N.-D. et
appartenant au Chapitre, qui le relevait de la
seigneurie de la Haie.
Epinay (l'), bois, c«« à*Allonnes; — f., c««
à*Amré; — riU , c»« de Beaufort. — En 1697
ce n'était qu'un vignoble de 120 quartiers, qui fU|
totalement gelé (Beaufort CG 1) ; « m**^ à eau, t^%
de Beausse, près duquel se réunissent les ruiss.
de la Cocuère, de la Fosse-Ambrenière et de Tranc.
— Il existait dès au moins le xvi« s. et dépendait du
fief du même nom (C 106 f. 459); — f., c»« de
Beausse ; — anc. fief et seigneurie qui devait
15 jours de garde à l'abbaye de St-Plorent. —
En est sieur Guill. de Tilliers en 1399, Jean
Maillard 1430, Julien Simon 1541, Jacques Bizot
1639, Jean Cbérouvrier, inspecteur général de la
marine de Bretagne, 1713; — vill., cn« de la
Bohalle\ — f., c»« de Brain-siur-VA,, qui
donne son nom à l'arche de pierre voisine sur le
ruisseau des Grands-Fossés; « h., c"« de Cha-
lonneS'SouS'le'Lude ; — h. , c»« de Chan-
zeaux; — h., c«« de la Chapelle-St-FL; —
f., c«« de la Chapelle-du'Genêt , acquise le
13 novembre 1576 par Fiacre Gourreau et vendue
nat^ sur sa descendance le 22 pluriése an VI ; ■■
cl. et m»», c»« de Charcé; — h., c»« de Che-
mille, en la paroisse N.-D., avec moulin à eau
incendié pendant la guerre, rebAti dès l'an VI et
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vtnda nat^ sur Lebasele d'Argenteuil; -« f ,
c— de Chemillé, en la j>arois8e St-Pierre ; -•
h., e»« da Chigné, domaine de la famille de
Beauvao, arrraté en 1451.
Eplaay (!*)• f.. c»« de Comhrée. — Ane.
terre seigneuriale avee manoir noble encore de-
bout il y a quelques années. M. de Falloux, pro-
priétaire actuel, en a employé les pierres à rebâ-
tir la ferme de TEpinay et celle de la Grande-
Métairie , et la charpente à son château de la
Mabouliôre. La chapelle, encore debout, sert de
grange. — La terre reletait partie de Ghampiré-
Baraton, partie, avec son moulin, de la Haie-
Joulain et appartenait en 1450, 1461, à Jean
Pelault, écuyer, seigneur aussi d'Erigné, René
Pelault 1498, 1513, Guyonne de la Barre 1544,
veuve d'Adrien Pelault, Antoine Lailler 1578,
qui part en mars 1585 et ne revient qu'en 1589
a d'Italie, Pologne, Allemagne, Turquie et autres
« nations estranges », pour mourir en octobre 1590
(E 4S64;; — sa veuve Catherine de Mondo-
mer, qui vend la terre en 1597 à Yves Toublanc,
écuyer, avocat général au Parlement de Bretagne;
— sa veuve Prudence de Gompluto 1618, 1634; —
Gabriel Morel, écuyer, 1655, 1658 ; — sa veuve
Marie de Loberan 1666 ; — François Morel, che-
valier, 1687, 1691 ; — sa veuve Marguerite de Farcy
1693, 1696 ; — Jean-Baptiste Duboul , mari de
Claude-Marguerite Duboul, 1720; — sa veuve
1728; — Franc.- Aug.-Annibal Morel, chevalier,
mari d'Anne- Eslher Martin de la Bahière 1737 ;
-^ Charles- Jean-Baptiste Morel 1788.
Arth. de M.-^t-L. G 106, f. 363; E 530-537, 54S.543-
4259. ~ Arch. mua. de Combrée.
Eplnaj (l*), f., cn« de Contigné; — f., c"
de Drain ; — donne son nom parfois au ruiss.
de la Bossardière; — cl., c"« de Durtal; —
h., C» du Fief'Sauvin. — En est sieur Jacq.
Herbert, notaire de Beaupréau, 1732. Il y a été
trouvé une pièce d'argent de l'an 41 avant J.-C,
portant d'uu côté la tète de Marc-Antoine, de
l'autre celle d'Octave; -■ f., c"»» de Fougère.
— Ane. fief appartenant du xvi* au zviii* s. à
la famille de Morant. Nicolas Morant, V. ce nom,
et son fils, tous deux docteurs régents de mé-
decine en la Faculté d'Angers, la possédaient de
1560 à 1630 ; -^ Jean-Pierre de Morant, chevalier,
ancien capitaine dans le régiment de la Roche-
Tulon , mari de Renée-Madeleine Gaultier de
Brulon, mort âgé de 78 ans, à Angers, le 20 juillet
1763. — Le Grand, le Petit E. sont vendus
nat^ sur la veuve de Morant les 24 messidor
an II et 7 ventôse an III ; «* f., c''* de Frei-
gné; — h., c»» du Fuilet; — f., c»« de
Gonnord\ -■ h., c»« de J allais. — L'Epinay
Bourigault 1777 (E 1003), acquis de François
Davy de Chavigné, maître ordinaire de la Chambre
des Comptes, par René-Henri de la TuUaie ; —
f., c''* de Lire ; — donne son nom au ruiss. né
sur la commune, qui s'y jette dans celui de la
Jalousière; -^ 1,600 m. de cours; « f., c"« du
LourouX'Béc. — Medietaria de Spineto 1261.
— L'Epinay-Millonderie 1721, 1744 (G 782).
— Ancien domaine de l'abbaye St-Aubin d'Angers,
arranté an iiii« s. à la famille Milande; — f.,
en* de la MemhrolU; -» ham., c» de Mon--
tigné'Bur-Moine ; — f., c»« de Mura. — Le
fief de VE. 1540 (C 105, f. 138), relevait à hom-
mage simple de Brissac et apparC à Pierre Boscher,
sieur de Flines ; — cl.. c"« de Neuvy ; — f., c"«
de la Potkerie ; — f. , c»« de St-Cyr-en-B.,
ancien domaine des Oratoriens de Saumur; «■
f., c^* de St-Auguêtin-dea-Boia , appart^ en
1563 au peintre Roland Lagoui, V. ce nom.
Epliiay (1*), chat, et f., c»« de St-Georgee-
BWT'Loire. — Feodum de Lespinei 1208. —
Ane fief et seigneurie, dont dépendaientau xviii* s.
les Grandes-Touches, la Basoterie, la Grande-
Maison, 3 closeries à la Basse- Yarenne, les boires
Gastineau, ViUette et Girouard et plusieurs grands
massifs de bois. Il appartenait au xiii* s. à une
famille de chevalerie du nom de Gastinel, plus
tard aux Montalais de Vernée. Mathnrin de Mon-
talais vendit la terre le 4 mars 1539 à Pierre
Poyet, sieur des Granges* En est dame au 1577
Catherine de Laval, veuve de Louis de Doually,
de qui Ant. de Brio l'acquiert pour 28,500 liv. ;
— Bertrande de Thierry, veuve d'Ant. de Brie,
1581^ — Charles d'Andigné, mari de Philippe de
Brie, 1597, vendit la terre le 12 avril 1601 à
n. h. Jean Piau, sieur de l'Hommeau ; mais l'acte
fut annulé, par retrait sans doute; — Christophe
d'Andigné 1639, 1686; — Henri-Alexandre de
Cumont du Pny, mari de Jeanne Reverdy, 1730 .
— Louis-Hyacinthe-Franc, de Cumont du Puy,
teuf le 27 février 1786 de Marie-Fiançoise-
Sophie Duboul. Il y avait réuni au château le
cabinet généalogique de M. Gallichon de Cour-
champs, renonuné dans la noblesse angevine ; —
aujourd'hui M. Arthur de Cumont, actuellement mi-
nistre de l'Instruction publique (novembre 1874).
Une cour, avec portail duxvii* s., surmonté
d'un pavillon carré, au point de rencontre d'un
chemin de ronde, précède le château, dont l'an-
cien corps, en partie du xv* s., reste encastré
dans des bâtiments plusieurs ^is remaniés et
qu'une nouvelle restauration est en train de trans-
former. A l'angle, s'engage une vieiUe tour, qui ser-
vait de fuie. — Dans la salle à manger, une che-
minée du XV" s., transportée du prieuré, montre
sur son manteau l'écu aux trois croix pattées,
qui est de Cumont, avec 2 anges pour supports,
une couronne de marquis, et pour cimier une
colombe essorant ; — dans le salon, portraits de
M de Camérini, de M»« de Maillé et d'Anne
de Cumont de Meré, religieuse du Ronceray , en
1754; — sept sanguines dans un même cadroi
signées Laplace, représentant Henri Y et la famille
de Louis XYI.
Dans la cour de la ferme, auprès d'un vieux
portail crénelé, bordé encore de douves il y a 50 ans,
s'élève la chapelle d'un ancien prieuré fondé par
le seigneur en 1208, avec l'autorisation de l'abbé
de St-Georges, qui, en l'obligeant à y établir deux
prêtres pour la desservance de deux messes par
semaine, s'engageait à les entretenir de vivres et
de vêtements et leur abandonna toutes les dîmes
du fief. Le service fut réduit au xvi* s. à une
seule messe du dimanche ; et une ordonnance du
13 novembre 1752, supprimant le prieuré tombé
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en commande depuis le xvii* $., llncoipora à
la mense abbatiale, soas la charge de le desser-
vir. — Une particolarité coriense se rattache à
son histoire. En 1661 c'est l'abbé Ant. Scooin^
oncle de Racine, qui en est prieur, en concar-
rence avec Yaléran-Franc- Leferron , qoi lai
conteste ce bénéfice. Sconin l'avait résigné dés
1666 à son neven, qni en prend le titre dans le
privilège é*Andromaque (1667) et dans les
actes du temps; mais le procès durait toujours
et lui inspira, dit-on, les Plaideurs, Qui pis
est, il fut gagné par Leferron, qu'on retrouve
encore prieur en 1686. ^ En 1691 c*est l'abbé
Goquilleau.
La chapelle, avec ferme et closerie, jardins,
vignes, fut vendue nat^ les 19 avril et 11 mai 1791
et rachetée le 12 mai 1824. — Elle était consa-
crée à Ste Pétronille, qu'on y vient invoquer
contre la fièvre. Une partie du bâtiment, sur plan
rectangulaire, est convertie en étable et en gre-
nier. La salle conservée s'éclaire vers S. et vers
Nord de deux fenêtres ogivales, dont une à me-
neau surmonté d'une rosace remplie d'anges
tonnant de la trompette ; à la clé de vodte, un
écu d'argent à la fasce de gueules ; devant
l'autel, un prie Dieu avec l'inscription : M. D.
Cumont i768; un tableau représentant un
Calvaire avec quatre vers latins ; aux deux cétés
du Christ , la Justice et la Vérité , et deux
écus armoriés. ~ Dans la ferme existe encore
une cheminée à manteau droit du xv* s.
Chartrier de rBpinty. — Areh. de M.-eUL. G 105. f. 50:
B 2179; H Abb. de St-Georeee.-Note Mss. de M. Ang. Mi-
chel. — Bépert, areh.. 1858, p. 49. — Œuorei (U Baeine,
éé&L Hachette, 1. 1, p. 48-50.
Eplnay (X), f., c»* de St-Hilaire-du-Bois.
— La maison noble de VE. 1540 (G 105, f. 189)
relevait du Goudray-Montbault et de Yézins et
appart^ à Ant. de Lesperonnière ; *« h., c>* de
St-Laurent-de-la-Plaine. — Le lieu et fief
de VE. 1540*(G 105, f. 133) relevait partie du Yau
et partie du Lavouer, et apparl^ à Jean Avrillon
en 1445, à Jean de Gabory, 1526, 1540, à la fa-
mille de Monteur 1635, à Samson de l'Orchère,
1696; — f., c"« de St-Martin-du-F, — L'E,
que Von appeUoit anciennement la Haulte^
Fromalière 1600.— I#es Hautes-Fremalières
alias VEspinay 1670. — En est sieur en 1600
Georges Garnier,en 1670, n. h. J. Leau, son gendre;
»h. , C* de St-Melatne.— Le 3 juin 1622 Françoise
Dary, femme de Jean Tesnier, y mit au jour « un en-
« faut, lequel avoit 2 testes, 4pieds, 4 mains etn'avoit
« qu'un ventre et un nombril; et ne congnoissoit-
« on au vray si c'étoit mAle ou femelle » mais on
« jugeoit facillement qu'il y avoit deux âmes, à
m cause qu'il y avoit deux estomacs, deux testes
« et deux cols. » U ne vécut que deux jours. —
La principale métairie appartenait à la mense
conventueUe de l'abbaye St-Nicolas d'Angers et
mrenait parfois le titre de prieuré; « f., c»« de St-
Pierre-M.; — m*", c"« de Thouarcé. — Spi-
netum 1096 (Uv. B., f. 25); - h.. c»« de Tré-
mont; — f., c»« de Vergonnes. — LEpinais
Fauchair (Gass.); — f., c»« de Vemantes\ —
f., c»« de Vemoil; — f., c«« de Villévêguei
•• (., €■• à'Txemay.
EplMiy (le Petit-), f., c»« de Béeon; »• f.,
c»* de la ChapelU-du-Genêt, Il y existait en
1672 une tannerie ; « f., c°« de Murs; — ancien
fief et seigneurie relevant de Gl&ie, où la terre fut
réuniA par acquêt en 1736. — Appart^ à Renète
de Soussay 1453-1469, Louis Leroux 1493, Gilles
Boscher, sieur de Flioes, 1500, Pierre Boscher 1552,
Diane de Soussay, veuve d'Ant Boscher, 1600,
Raoul de la Barre, mari de Jeanne Boscher, 1631,
Gl.-Fr. des Romans, sieur de Flines, 1736, qui le
vend ctftte année à Phil.-Jos. Lemarié de la Gros-
sonnière (E 489).
Eplaay-dMilae (1'), f., c"« de Bécon.
Eplnay^reffler (1*), f., c^ade la Chapelle
du-Genét, à 1,800 m. à l'E. du bourg. —
Spinetum 1052-1082 (2« Gart. St-Serge, p. 67). —
LEpinay Griffier 1540 (G 105, f. 308). —
L'E, Greffier 1585 (E 3988). — LE. Griffeau
1635 (E.-G.). ~ Ane. fief et seigneurie impor*
tante relevant de Beaupréau et dont dépendaient
le moulin d'Arondeau, les deux moulins Gheneau
sur l'Evre, les met. de l'Epinay, de la Didraie, de
la Riffaudière, de la Bretesche, du Pont, du
Goin -des- Pierres-Blanches et en St-Philbert jus-
qu'au bas de la cour de la cure, prenant par le
milieu de l'étang de la Gour-de-St-Philbert, les
met de la Gagnerie, du Noyer et les prés des
Basses-Gimbronnières. — En est sieur Antoine
Pelaud 1489, 1509, qui portait d^ argent à
Vaigle éployée de sable. Sa fille Madeleine,
morte en 1516, avait épousé Louis de Montbron,
qui hérita d'elle. — Hector de Montbron, cheva-
lier, vendit la terre le 20 octobre 1563 à Gharlet
de Bourbon, dont la veuve Philippe de Montespé-
don réunit le temporel d'une chapelle de Sainte-
Catherine, fondée par les seigneurs de l'Epinay
en l'église paroissiale, à son nouveau Ghapitre de
Beaupréau. Les seigneurs devaient 8 seliers de
seigle à distribuer en pain aux prêtres qui assis-
taient en l'église à l'office de la fête de Ste-Gathe-
rine. — Hector de Montbron poursuivit en 1585 la
nullité de la vente contre les héritiers de Montes-
pédon et céda tous ses droits le 29 mar^ à Yalé-
rien Symbault, argentier de l'abbesse de Fonte-
vraud. ~ La terre, avec sa maison seigneuriale,
appartenait sur la fin du xvi« s. à la famille
d'Escoublant et était passée dans les premières
années du xvii* s. à Glande Hamelin, sieur des
Moulins-de-Goné, de qui l'acquit en 1630 Jacques
Bizot, lieutenant au Grenier à sel de St-Floreatt
mari de Julienne Bardin, mort en 1640. Son troi-
sième fils Henri Bizot en hérite et meurt le l*' dé-
cembre 1675. Jacques Gourrean avait acquis le
domaine et y résidait dès avant 1687. Sa famiUo
s'y succède jusqu'à la Révolution.— D ne reste rien
du logis seigneurial, que de curieuses caves voû-
tées en ogive, un puits du xvii« s. et les pierres
des constructions employées à celle de la ferme.
Au carrefour voisin une croix d'un seul bloc de
granit (3 m. de hauteur) porte, au bas, vers S.,
la date 1690 et au-dessus les initiales E B.
Arch. de M.-el-L. G 105. t 806; B 9988.— Note M«. de
M. Spal. - Arch. de l*Bvêché. — Arch. coam. de k Cha«
pdleeldeSiini-PhUbefi.
Eplaay-JeaB (1')^ f . , c"« deSte^xemmes^A.
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EPI
— «2 —
EPI
EpInay-HalUard (l*), f., c«« du Champ,
autrefois de la paroisse de Thouarcé. — Sptne-
tum 1096 (Liv. Bl, f. «5). — Ane. fief et sei-
gneurie relevant de Ghanzé et du Pineau-Gilbourg.
fi appartenait au xiv« s. à la famille Tnrpin et
passa par le mariage de Claude Turpin à Pierre
Desnoues, écuyer» sieur de la Touche-Grignon,
1534. Marie Dubouschet. veuve René de Thory
donna la terre en échange le 11 mai 1576 an. h.
Jean Gourreau. ~ En est sieur René d'Escou-
blanc, mari de Renée Garnier, 1624, 1632, Louis
de TEstoile en 1635, mari d'Ambroise de la
Grandière, dont la petite-fille Louise de l'Estoile
l'apporta en dot à François Malineau 1698 1
écuyer, inhumé le 15 mai 1703 dans TégUse de
Thouarcé. Charles-François Malineau, mari de
Madeleine de Bellére, 1705, fit décorer et fonda
la chapelle seigneuriale qui fut bénie le 18 sep ■
tembre 1741 par Pierre Malineau, son fils, prêtre,
en présence des curés de Cléré, de Thouarcé et
de Faveraie. Y résidait en 1775 Jean-Pierre
Roy de Mayé, chevalier, mari de Marie-Char
lotte Malineau; — en 1786 Charles-François-
Malineau, chevalier. Jean-Pierre Roy de Maillé»
résidant à Mâcon, en avait hérité en 1789 de sa
mère, Marie-Chariotte Martineau, après la mort
de son père, usufruitier. ~ Le prieur de Thouarcé
devait présenter au seigneur chaque année, à la
St-Jean, une fouasse et une pinte de vin. — Le
moulin à vent a été détruit vers 1862. — U y
existait dès 1533 deux moulins à eau. — La terre
a été acquise de M. Du Grozé par M. Delaunay
vers 1860. — L'ancien logis construit en 1585 et
de nouveau en 1770, comme l'indiquaient les dates
inscrites, avec l'écusson des Gomreau, sur un tuf-
feau aujourd'hui transporté au Pineau, a été in-
cendié en 1793 et depuis transformé en grange.
Areh. de M.-eUL. B 538 et 589, 206. — Greffe d'Angers.
— Notes Raimbanlt.
Eplaay-MoBClere» f., c!^ de Ste-Gemmea-
d'Andigné,
Eplae (!'), cl., en* d'Avrillé. — Le lieu,
fief et seigneurie de VE, 1540 (C 105, f. 365),
appart^ à n. h. René Leroy, prêtre; « f., c^» de
la Chapello-R,; — f., c"« de la Chapelle-
Saint-Florent; — cl., €"• de ComilU; -=
f., c"« de la Ferrière^ avec ancien logis appelé
encore le Château. ~ Le$ maisons, estraige,
chesnaie, taillis, futaies, garennes du lieu
et seigneurie de VEspine 1540 (C 105, f. 202).
appart* durant an moins tout le xvi« s. à la
famille de Rabeil. — £n est sieur Marguerite
Frétart 1597, Jean Trochon, mari de Marguerite
Gollin, 1671, — en 1790 Hernault de Montiron;
« chat, moderne etf., c«« de Juigné-Béné, à
M. Ayrault de Saint -Hénis, — La terre de
VEpine avec maison de maître, colombier, pres-
soir, jardins, haute futaie garnie de terriers à
connins, fat vendue le 22 avril 1603 par François
de la Tour-Landry, sieur de Bourmont, à d^^
Anne de Guillon, femme de Franc, de la Forge,
écuyer, et le 13 mars 1638 par Françoise d'Ussé,
vicomtesse des Planches, à Françoise Chapelet,
veuve de Jacq. Noulleau, échevin d'Angers, de
4ui l'acquit le l" février 1664 n. h. Jean Robert
delaHnssaudaie; '^ c"* de MontreuiUBelfroy,
anc. maison seigneuriale dans le bourg, compre-
nant un grand corps de bâtiment, dont une tran-
saction du 17 février 1545 attribua la partie vers
la Maine, avec les jardins du côté des moulins,
aux religieux de la Haie-aux-Bons-Hommes d'An-
gers, tandis que le principal logis, avec le cellier i
la boulangerie et la grande cour d'honneur, res-
tait du domaine du Ronceray; — cl., c»* de
Nuaillé; — usine, c"« de Ste-Christine, pour
l'effilochage des vieilles laines et aciérie, créée
vers 1860 par un ouvrier de St-Etienue; «b
h., c"« de St-Laurent-de-la-Plaine,
Epine (!'), pseudonyme de Franc. Grille dans
les Affiches de 1839.
Eplne-Pvliieé (l*), cl., c»* des Haines.
Epinerie (1*) , cl. , c"« de la Chapelle-
Rousselin ; — f., c"« do Jarzé. — En est sieur
Rob. Lemesle, prôtre, 1520, Pierre Ragaigne 1615;
« cl., c"« du Vieil-Baugé.
Eplnelte (1*), c" de la Renaudière\ =■ h.,
c*>« de la Séguinière; — donne son nom au
ruiss. né sur la commune à l'Etang-Neuf près la
forêt, qui coule du S.-O. au N.-E., passe à
l'Epinette, coupe la route départementale n» 10,
pénètre sar Bégrolles et s'y jette dans le Beu-
vron, à gauche , à la Planche-de-l' Armée ; —
5,400 met. de cours, qni forme la limite des com-
munes de St-Léger et de Bégrolles.
Epinettes (les), h., c°* de Varennes-8,-M,
— En est sieur Nicolas Allain 1645.
Epliil«re (F), chat., c»" de Bauné, anc. fief
et seigneurie dont les seigneurs avaient leur
enfeu dans la chapelle Notre-Dame de l'église
paroissiale. — Il relevait de la Grande-Epinière
en Corzé, avec son annexe, le fief du Ferron. En
dépendaient les fiefs de la Godière, de Chérisson,
de la Havardière, de la Haie de Clefs, de Mené et
de Brozay. — En est sieur René de la Roe,
écuyer, mort le 5 août 1625; — en 1634 Etienne
Boisard, élu en l'Election de Baugé, — n. h.
René Boisard en 1655, 1674, — son gendre
Gabriel Fleuriot 1689. — Le manoir venait d'être
reconstruit quand Louis Boisard vendit la terre
le 6 décembre 1749 à Georges-Gaspard-Franç.-
Aug.-J.*B. de Gontades, colonel du régiment
d'infanterie de Berry. Il fut racheté de la nation
le !•' messidor an IV par Marie-Victoire de Con-
tades, femme de M. d'Andigné. — Pendant l'hiver
de 1868-1869 des travaux de terrassement ont
mis à jour dans le parc un vieux mur formé d'un
blocage de ciment, de débris divers et de briques
à rebord, restes d'un établissement gallo-romain.
Epinlére (0. h., c"* de Corzé. — Un corps
de maison nommé la Salle de VEpinière
1462. — La Grande Espinière 1634. — Anc.
fief et seigneurie relevant du château de Baugé.
— En est sieur n. h. Jean Pointeau 1403, Hugues
de Montalais 1441, 1462, Jean d'Assigné, comme
mari d'Anne de Bueil, qui vend la terre en 1587
à René de Dailion, abbé de N.-D. des Châteliers;
— François de Dailion 1608 ; — donne son nom
au ruiss., dit aussi de VEcluse, né sur la c»* du
Plessis-Gr., qui traverse celles de Corzé, Villé-
vèque, et se jette dans le Loir; a pour affluents
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BPI
— «3 —
EPI
les miss, de la Maladrie, de Pressiat, de la Tar-
diviére ; — déborde pendant quatre mois par les
pluies d'hiver; — 8,048 mot. de cours j -« f.. c°«
de St-Christophe-du-Bois.
Eplpltanesy évoque de Nantes en 511, passe
pour ÂJigeviu d'origine, mais on ne sait rien de
loi, quoiqu'on ail beaucoup raconté. — U est dit
éia en 502 et mort en 527.
Eplré9 f., c" d'Angers N,-E., vis-à-vis la
Tour-Bouton ; » m^S dans le bourg de St-Pierre
de Chemillé, curieux logis du xvi* s., avec
inscriptions; — appart^ au xvn« s. à H. h. Louis
Lemaire dont le fils meurt en lt>79 curé de Saint-
Georges-du-Puy-de-la-Garde.
Epiré, petit bourg, c°« de Savennières. —
Locu& qui dicitur Pireus zi* s. (Gartul. du
Roneer., Kot. 1, th. 22). — Expiriacus 1060
circa (Ib., Rot. 5, ch. 27). — Spiriaaia xi* s.
(Cart. St-Nic, f. 15) et 1110 circa (Ib., p. 208).
— Espireium 1105-1110 (Cart. du Ronc,
Rot. 2, ch. 9). -^ Hespireium 1125-1133 (Ib.,
ch. 19, Rot. -*). — Pereium 1205 (H.-D. B 30,
1. %, — St'Aubin-d'Espiré 1354 (G Chap.
St-Land d'A.). — Ancienne agglomération sur la
voie d'Angers à Ghalonnes par la nve droite de
la Loire, à distance égaie entre Savenniôres et
Bouchemaine (3 Jdi.)> sur le faite d'un haut co-
teau (71 mèt.)> au centre de vignobles renommés.
One paroisse y existe constituée dès au moins
le xi« s., comme l'atteste l'œuvre de l'éghse. Con-
servée en oratoire par un décret du 9 avril 1791
elle a été érigée eu succursale le 23 juin 1842.'
Outre la Roche-aux-Moines (lk.400 m.) enSaven.
nières, elle comprend en Bouchemaine le quartier
de Chautourteau (1 k. 200), c'est-à-dire jusqu'aux
abords mômes de la Pointe. — UEglise, dédiée à
Si Aubin, a été modernisée en 1843 et depuis de
nouveau restaurée. A la façade sans caractère s'ac
cole vers l'O. le clocher à demi couvert de lierre.
Signalons dans la nef unique, à voûte lambrissée
(21 met. de longueur sur 1 met. 75, et dans la par-
tie inférieure, 6 met. 45 c. de largeur), quelques
tableaux dont un Jésus-Enfant agenouillé sur
la croix ; près la grande porte, un bénitier en
marbre blanc, forme de cuve, orné de trois calices
en bosse ; près la porte latérale, un second béni-
tier, composé d'un grand chapiteau de marbre
blanc, décoré d'oves et de deux rangs de feuilles
d'acanthe, sur lequel est posée une cuve cylin-
drique à rebord, couverte de trois rangs de
feuilles imbriquées, débris, ce semble, d'une an-
cienne base de colonne d'un édifice peut-être
romain. A hauteur du transept apparaît à gauche
l'arcade emmurée d'une chapelle supprimée. Celle
de droite seule subsiste, construite sur plan
carré, la voûte doublée d'une croisée d'ogives à
nervures prismatiques, dont l'intersection porte
un écu, décoré d'une joUe cordelière avec les lettres
P. C. en entrelacs; — à la fenêtre, des vitraux du
XVI* s., décor jaune sur fond blanc : en haut et
en bas, deux médiocres, Ste Barbe et la Vierge i
au milieu, deux très-jolis panneaux carrés :
St Jean avec Vagneau^ et un Ensevelissement
du Christ; — sur l'autel deux tableaux en cuivre
doré, xvii« s., de facture iialiennei le cadre en
II
écaille rouge, avec ornements, aux angles, de cuivre
doré, rehaussés de têtes d'anges en argent; dans
l'un, la Ctrconciston ou la Présentation au
Temple; dans l'autre, œuvre vraiment remar-
quable, Jésus au milieu des docteurs; à terre,
deux débris de statues peintes (xvi* s.), Sainte
Emérance et St Etienne; une autre, dans la
sacristie, d'un vieillard, à barbe blanche et bonnet
pointu, portant le glaive à la ceinture; — sur un
contrefort extérieur, un cadran solaire, avec
plaque carrée d'ardoise, où se lit : Croiez tous
ceci, Crétiens passant. Qu'il faut mourir;
L'heure j'atans. ~ Le chœur, avec sanctuaire,
terminé en cul de four (10 met. sur 5 met. 66), a
été remanié, plafonné et orné de pilastres. I)er-
rière l'autel, un grand tableau représente saint
Maurille ressuscitant St René; il est signé
De Cherche, i742, Cenomanni, A cété deux
autres toiles, St Nicolas et Ste (reneviève, et
deux statues, St Pierre et St René,
La cure et l'église appartenaient au xi* s. aux
moines de Saint-Nicolas, puis jusqu'à la fin du
xu* s. à l'évêque d'Angers. Raoul de Beaumont en
céda la collation au chapitre de St-Maurille en
échange du même droit sur une prébende de ce
Chapitre. — Curés : Robert, 1130 circa. —
Jean de Boaifarouge, 1410. — Jacq. Touyn,
par permutation de sa cure de Moulins au dio-
cèse de Rennes, en avril 1410. — Nie. de Bel-
lesme, docteur régent en la Faculté de théologie
d'Angers, 1436, 1442. — Mich. Delaroche, mort
avant 1460. ~ Franc. Maillet, jusqu'en 1554.
— Jacq. Pelé, mai 1554, qui résigne. — Gilles
Leblanc, 1568, qui résigne. — Jean Chevalier,
chanoine de Saint-Pierre, 9 février 1571. — René
Guilloiseau, jusqu'en 1591. — Maurille Daul-
phin, avril 1592, f le 20 septembre 1607, à An.
gers. — Gilles-Pierre Faifeu, chaa. de StrMan.
rille, protonotaire apostolique et secrétaire de
l'Evôçhé, 1609, f le 19 avril 1618. — Louis Gui-
bert, 1625, qui permute. — Franc. Lebreton,
mai 1634. — René Ledoux, 1650, 1655. — Louis
Jouet, 1673, t le 15 janvier 1695. — Pierre
Béguier, docteur en théologie, 16 janvier 1695.
— Guy Théard, 1713, 1725. — Urbain Déniau,
nommé curé de St-Michel-du-Tertre d'Angers en
1743. — Ant. Viel de la Martinière, anc. curé
de St-Maurille d'Angers, f le 4 mai 1761, Agé de
58 ans.— Nie. -Franc. Goumenault, mai 1761.—
Barat, 1764.— GuiZZiercic la Touche, 176&-1792.
La paroisse relevait du Doyenné de Candé et
comprenait en 1726, 426 hab., en 1790, iOOfeiu,
en 1793, 439 hab. ; aujourd'hui 393 hab.
Sur le plateau, au N. du bourg, domine, au
milieu de la verdure, le beau château moderne,
partie en brique rouge, de M"^ Elisabeth-Marie
Poudret de Sevrel, veuve du sénateur comte Em-
manuel-Pons-Dieudonné de Las Cases. Par acte
du 28 janvier 1870, auloiisé par ordonnance du
5 mai 1871, elle a fait don à la communauté des
Sœurs de St-Charles d'Angers d'une maison, dé-
pendant du bourg, — mais sur la c°" de Bouche-
maine, — et d'une somme de 125,000 francs, à la
charge d'instruire les enfants pauvres des deux
I communes, de visiter les indigents, eo leur four-
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ERA
— 114 —
ERE
nissant des remôdes gratuits et de recueillir trois
oa quatre yieiilards de la paroisse.
Arch; de M.-«t-L. G Ghap. St-IUurUle. — Gart. du Ron-
ceray, o. 194. — Soe, d'Agr,, Se, et ArU dTAng., t. VI,
p. 177. — JRépert, archéol., 1869, p. 6. — Note Mss. de
M. Ang. Michel.
Epis (les), f., c»« de Somloire.
Bpivant* — Y. la Lampe, Ruisseau doré^
SUMacaire-en-Mauges,
Eplnehard, m«", f. et cl., c»« d'An^fers, dans
le canton de St-Land, entre les routes de Frémur et
de Ste-Gemmes.— PeZucrat 996 (Gart. St-Aubin).
— Alodium Pelucardi 1009 (G 943). — Pelw
chardi vinee 1160-1154 (Ronc, GartuL, Rot. 2»
ch.71).— PeZtic/iard in feodo heati Maurilii
1191 oirca (H.-D. B 31, f. 3). — Locus vulga-
riter nuncupatvs Espelluchart, juœta viam
per quam itur apud St-Germanum 1325
(Ibid., f. 25). —X.0CU8 vulgariter Espuluchari
1346 (Ibid., f. 286). — Ou clous de Espulus-
chart 1332 (Chap. Saint-Martin). — Ce nom
désignait au x^ s. tonl on canton du quartier de
St-Laud, formant au xi« s. un alleud, subdivisé
par des donations successives en tanures diverses
au profit des Chapitres de St-Laud, de St-Mau-
rille, de St-Pierre, de Lévière, de THôlel-Dieu,
qui les arrentèrent.— Zr£ Grand-E. ou le Viel-E.
k Mû seul* comprenait 4 maisons* réduites à 2
vers le milieu du xv* s. et est encore en 1739
qualifié de « fief, terre et seigneurie ». — En
est sieur Jamin Jolis, archer, en 1418, Mîch.
Posson 1458, Raoul Fauveau 1594, Louis Ghéreau
1604, Jean Ghéreau 1630, qui y réunit FEchas-
serie, P. Homard 1634, Franc. Renoul de la Ri-
peraie, par acquêt en 1637 de la veuve Bernard,
René Louet, son gendre, 1670. Son fils René le
vendit au seigneur du Pin, Y. ce mott en 1697,—
qui y avait réuni dès 1637 la closerie toute voi-
sine et presque attenante à son logis, « du Petit-
Epluchard alias le Pin », comme on rappelle
souvent à cause de la proximité môme. Les
deux terres firent partie du domaine jusqu'à la
Révolution et n'en furent détachées qu'en 1802.
— Il ne faut pas les confondre avec une autre
a maison et appartenance appelUe le Petit-
Epi. », près le Ghène-Percé, sur le chemin de
THommeau-Greux , et qui dépendait d'une cha-
pellenie de St>Nicolas desservie en l'église Saint-
Laud d'Angers, ni avec un autre logis noble
dit aussi du Grand- Epluchard , voisin de ce
dernier, et qui appartenait en 1574 à Jacques
Letoumeux, en 1646 à Pierre Let., mari de
Charlotte d'Âubigné, f le 21 septembre 1687 à
Montrelais, — et vendu le 16 septembre 1658 par
Glaude Boylesve des Aulnais, son gendre, à
Pierre Eveillon; — ni surtout avec VEplu-
chard du roi René, qui n'a plus aujourd'hui
d'autre nom que celui de Haute-Polie, Y. ce mot,
Eponaox (les), cl., c°« de Chaumont, anc.
domaine du prieuré de Ghaumont, vendu nat< le
29 janvier 1791 ; — donne son nom au ruiss. né
sur la c°« de Chaumont et s'y jette dans le
ruiss. de Lue ; — 400 m. de cours. — On l'appelle
aussi le ruiss. des Fontaines,
Erablale (1'), f., c»« de Vem, — En est sieur
Pierre Mirleau 1666.
Erable GO. b., c»« de Bauné; — f., c»« de
Daumeray, — Lt Rahle (Gass.); — f.. c"« de
Morannes. — Le Rahle (Gass.); « f., c»« de
la Renaudikre\ «-> f., c»« de St-LamberU
deS'Levées.
Erables (les), f., c" de St-CUment-de^a'
Place, apparl^ à René Thouin en 1688.
Erabloa (1'), f.. c»« d'Auuerse. — LEra-
hleau (Gass. et Yent. N.).— Dépendance de la cha-
pelle St-Glaude, avec maison de maître où habi-
tait le chapelain du Fresne et qu'on appelait pour
celte raison populairement le Prieuré. — Yendu
nat« le 20 avril 1792.
Eranderie (1'), f., c"« de Chemillé.
Erandlère (l'), f., c"« d^Andrezé. — LEra-
dière (Gad.). — VErudière (Et. -M.). — En est
sieur Jacques Duplessis 1446,-^ au siècle suivant
la famille Gourreau, par acquêt, — en 1499 Gh.
de Fontenelle, — en 1745, par acquêt, Jean-René-
Aug. Frain du Tremblay ; « ff ., c"« du Longeron ;
— f., c»« de Noyants Ae-L. ; «cl, c"« de
St-Germain-lèS'Montf. ; — Y. la Héraudière.
Erdre (1'). — Aqua que vocatur Erdade
1048 (Gart du Ronc, Rot 5 et 78). — Flumen
Herde 1124-1135 (Ib.. Rot. 3, ch. 57). — Le
russeau appelé Erdre 1502 (Ghap. St-Pierre
d'A.). — Rivière, née sur la c"« de la Pouèze, au
moulin à vent de Yiltadour, à 1 kil. du bourg. Elle
traverse, au milieu d'une vallée riante et souvent ac
cidentée, les c"^ du Louroux, Angrie, Yem, la Gor-
nuaille, Gandé, Freigné et pénètre dans le dépar-
tement de la Loire- Inférieure, après avoir reçu
les ruiss. de Ghâteaufort, de Garboisseau, de la
Bourgeonnaie, du Moiron et des Mandis et par-
couru en Maine-et-Loire 27,200 mètres. — Il étai*
question en 1802 de la relier par un canal au
ruiss. de Brionneau, qui se jette dans la Maine,
au-dessous d'Angers.
Erdres (les), f., c»» à* Angrie. — Trois mé-
tairies appelles Heurdre 1540 (G ^06, t. 207),
Erembnr^^ première abbesse de l'abbaye
de Nyoiseau, vers 1110, parait avoir été précé-
demment religieuse au Ronceray d'Angers, où
elle descendait plus tard dans ses voyages. Elle
est morte le 18 octobre vers 1135. Y. Rev.
d^Anj., 1852, t. II, p. 87; 1853, t. I, p. 33.
Erembnrg^, fille d'Hélie de la Flèche, comte
du Maine, et de Mathilde, née au Mans vers
1190, épousa Foulques le Jeune, comte d'Anjou
vers 1107 et eut de lui quatre enfants, Mathilde'
Geolfroy, Hélie et Sybille qui épousèrent tous
des enfants de rois.— Elle assiste et contribue à la«
fondation en 1117 du prieuré de la Fontaine-St-
Martin, en 1120 à la dédicace de la cathédrale du
Mans, en 1121 à la fondation de l'abbaye du Lo-
roux, vers le même temps à la donation au profit
de Fontevraud de la partie des Ponts-de-Gé, qui
dépendait de son douaire ; et ses derniers vœux en
mourant prescrivaient des libéralités religieuses
dont Foulques s'acquitta pieusement. Sa croix
autographe existe sur une charte du prieuré de
Thorigné. On voit figurer dans un acte de
1128 n. s. sa maîtresse d'écriture, magistra, —
La comtesse était morte dès 1126, au témoignage
des Ghroniques de St-Aubin et de St-Florent, el
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ÉRI
— 115 —
ÉRI
non 1136, comme Tindiqne le nécrologe de Bonr-
gaeil qui précise la date au 15 février.
A». «fAfv.. 1855, 1. 1, p. 369. — Cfirùn, d'An/., p. 33
«1190.— D. Boaquec I. XII, à te Table. — lUiDfme,
Cfyp> Fonteb,, t. II, p. 60 et S15.
Bnetmm (F). — V. les JRîtus.
Ergo (Jacques), fils de Pierre-Jacq. E., pro-
fesseur de géométrie à Paris, est dit «c ingéniear, s
lors de son mariage à Angers, le 25 octobre 1740,
avec Marie Milon, et «c conseiller du roi, géomètre
« el arpenteur général des £anx et Forôts au
c département de Touraine » en 1745, de plus
arpenteur juré de la maîtrise d'ÂDgers en 1762.-*
Meurt à Angers le 16 février 1776, âgé de 69 ans.
Eri^iFe (10, f. et m*«, c»» de Chazé-sur-
Argoê, — Les métairie, closerie et moulin
de L'Ergouère 1650 (E 1378;; — relevaient de
Bugnons et appart^ à Pierre Dubellay.
Eripiliére (l'), h., c°« de Roussay. —
L'Argullière 1783 (Et.-C. — et Cass.). —
L'ErguUière 1742, 1778 (Et.-C.), appartient
en 1540 à Franc. Augier, baron de Grapado, en
1587 à René de Montboucher, et durant tout le
XVIII* s. à la famille Dupouet, dont un juge-consui
d'Angers, ~ son portrait est chez M. Ménard, il
Beaupréau, — et un médecin, Ch. -Franc. D.,
d'une certaine notoriété, vivant encore en 1792; —
donne son nom au ruiss. né sur la e^^ de Tor-
fou, à 106 m. de hauteur, qui coule du N. au S.,
entre sur la c*>e de Roussay an pont Uerbaux et
s'y jette grossi à gauche par le ruiss. du Douet-
Aubert dans la Moine, au-dessus du moulin de
Clopin ; ^ 3,600 m. de cours.
EriWire (l')i ^> O* de St-Léger^u-May,
— La Lirehoire (Cass.).
Êrii^é, petit bourg, c»« de Mûrs. — Sanc-
tus Petrus de Adrinniaco .1090 circa (Gartul.
Saint-Aubin, f. 44 v»). — Arigniacus 1082-
1094 (2« Cartul. St-Serge, p. 16 et 216). — Ari-
gnerius 1140 (Cartul. 8t-Maur, ch. 57). — Are-
gneium 1212 (H.-D. B 46, f. 2). — Arigne
1240 (G 340, f. 8). — Ecclesia divi PetH
Errigneiensis 1627 (Et.-C). — Centre antique,
sur la route d'Angers à Gbalonnes et à Chemillé
par la rive gauche de la Loire, et que son nom
d'origine celtique indique même antérieur aux
établissements gallo-romains d'alentour. — H y
existait une paroisse constituée dés au moins le
xt* s., comprise dans les Hautes-Mauges et de la
dépendance du Doyenné de Jallais, avec église
dédiée à St-Pierre et donnée par le seigneur en
1126 à l'abbaye St-Serge d'Angers, qui en con-
serva toujours la présentation. Vendue nal^ le
17 pluviése an Vil, « avec les lambris, charpente
« et matériaux, tout ce qui reste, » à Abel
Scoty pour la somme de 3,300 fr., elle fut de
nouveau érigée en succursale le 19 juillet 1826.
Son ressort comprend les villages de Fonte-
nelle (à 750 met.), de la Tremblaie (1 kil.),
de Rabault (500 met.) et de Boisdavau (1 kil.). —
L'édifice dont le mur nord surplombait depuis le
tremblement de terre du 25 mars 1588, a été res-
tauré en 1852 et de nouveau en 1861. Il présente
le plan en croix latine (20 ' m. 33 sur 9 m. 52).
Le portail avec rosace a été refait, et l'abside en
dernier lieu ajoutée à Tancien mur plat, avec fe-
nêtres ogivales tréflées et voûtes à nervures por-
tées par des chapiteaux à crochet ; à droite, cha-
pelle de St-Joseph, la voûte nue; à gauche,
chapelle de la Vierge, avec voûte à nervures, dont
la clé porte un écnau l*' et 4«fascé de six pièces
et au 2» et 3« écartelé d'Avoir-Montberon. Une
très-jolie charpente apparente, avec poinçons et
entraits apparents, porte le lambris peint en moyen
appareil, chaque poutre entaillée, aux extrémités
et au centre, de têtes de monstres, entre lesquels
s'intercalent sur chaque face les écussons d'an-
ciens seigneurs, tels que de Pincé et d'Espinay, les
filières moulurées et ornées, par places et à la tête
de chaque entrait, de grotesques et de têtes mons-
trueuses en bois rapporté, toute l'ornementation
peinte ; sur la 5« poutre, qui s'appuie an pignon
voisin de la cure, figure un écu rond, le Globe du
Monde, surmonté d'une croix dans une couronne.
La décoration des deux autels latéraux, formée
de trophées, date du xviii* s. ; celle du grand
autel est moderne. — Sur le mur latéral, un ca-
dran d'ardoise date de 1649.
La Cure attient à l'église vers l'O. et porte la
date 1743. Deux consoles mutilées soutiennent le
fronton, où se distinguent des écussons dont un
chargé de deux croissants en chef. — Vendoe par
deux fois nat^ le 5 juillet 1791 au seigneur, Luc-
René Gibot, et le 6 bmmaire an iV à Louis-
Victor Pavie, elle a été rachetée des héritiers par
la commune les 2 et 7 décembre 1848, en vertu
d'une ordonnance du 21 juillet précédent.
Curés : Piètre Chenuau, 1419. — Jean Bour-
guignon, f le 13 septemb. 1572, à Angers.-^uill
TrouiUet, anc. vicaire, 1612.— André BonvalleV
février 1622, f le 25 décembre 1630. —01. Gouin*
1647, 1665, t en octobre 1708, &gé de 87 ou 88 ans'
— Martin Prieur, dès 1668. — Nie. Parroisse,
1670. — Urbain Richaudeau, 1675, janvier
1704, signe jusqu'en 1707 ancien curé^ et meurt
à Angers en Lévière, le 11 février 1718, âgé de
88 ans. — R. Jacquard, février 1704, devient en
novembre curé de St-Melaine. — René Mau.
touchet, janvier 1705. —Jean Vétault, 20 mars
1705, par permutation, f le 23 novembre 1742
âgé de 78 ans. il avait fait en 1723 achever à ses
tnis le grand autel, et les stalles en 1724. —
René-Claude Maslin, originaire de Lérigné, des-
servant de Béhuard depuis 1733, installé curé le
11 janvier 1743. — Dès le 9 juillet il fait démo,
lir la cure, dont le bâtiment nouveau est com-
mencé le 22 sur les anciens fondements et béni
fiar l'évêque le 6 juillet 1744; — en 1745, planter
es vergers et la noiraie devant l'église, — en 1747
enclore la pâture, jusqu'alors commune, cons-
truire le perron, la terrasse, « toute la maison
c finie en 1751 », coûtant 13,000 livres comme l'in-
dique encore une inscription. — Dès auparavant il
s'était mis à transformer l'église. En 1769 sont
posés le tabernacle et l'autel de la Vierge, orné en
1753 d'une statue, l'autel de St-Sébastien et le
jubé en 1755, le grand aotel, les fonts baptismaux
en 1758, le lambris en partie en 1762 et de nom-
breux tableaux commandés en 1760-1765 à
Gaultier, d'Angers, dont un au moins s'y con-
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Ém
— U6 —
ËRM
servait encore il y a cinq ans. — U signe jos-
qn*au 18 mai 1768, âgé alors de 65 ans. — Ant.
Boulnoy-d Haleine , septembre 1768, juillet
1784. — N. Trottier, mars 1786, 1792.
Le curé tenait en 1590 une Ecole. Vy ai
compté 14 élèves, peut-être pensionnaires, qui
figuraient aux enterrements et touchaient un petit
pécule des parents du mort.
Jusqu'en 1778, deux Cimetières attenaientFun
au presbytère, Tautre au parc seigneurial. Une
ordonnance épiscopale du 4 juin 1777 ordonna
leur réunion dans un terrain nouveau donné par
le seigneur et béni le 8 novembre. Ce fut une ré-
volution, il fallut une escorte de maréchaussée pour
la translation seulement de la croLx et les soldats
durent tomber à coups de plat de sabre sur les
femmes ameutées. Les ossements ne furent dépla-
cés qu'en juillet 1785.
Le fief donnait son nom jusqu'au xiv' s. à une
famille de chevalerie, il qui a succédé dés avant
le XV' la famille Pelaud. — Jean Pelaud est sei-
gneur en 141â et relevait pour partie de Brissac et
de St-Jean-des-Mauvrets. René Pelault, le der-
nier du nom, fit rebâtir en partie l'église en 1516,
où son portrait et celui de sa femme figuraient
encore au xviii* s. dans les vitraux. Sa fille
unique, Lucrèce, porta la^ terre à Guichard de
Monlbron, dont le fils Jacques en fit cession par
actes des 4 et 5 février 1535 à Jean de Pincé,
mari de Renée Fournier. — En est seigneur dès
1539 , 1560, François Thierry , gouverneur de
Rennes, mari de Françoise du Puy du Fou, qui
est veuve et rend aveu pour son fils en 1573 ; —
Julien Foucault, mari de Jeanne Dubouchet, 1577,
— Elle Dufaï 1580, dont la fille Jacquine, veuve
de Jacq. Glausse , gouverneur des Ponts-de-Gé ,
épouse en 1591 Gharles Gencian et est inhumée le
13 décembre 1626 dans l'enfeu de la famille, au
cimetière de la Trinité d'Angers. Gharles Gencian,
inhumé le S2 mars 1628 devant le grand autel
d'Erigné, portait d* argent à trois forces vivrées
de gueules et une bande d'azur semée de fleurs
de lys d*or brochant sur le tout. Il devait, au*
dire de d'Hozier, celte dernière pièce de l'ôcu au
dévouement de son aïeul Jacques, qui s'était fait
tuer à Hons-en-Puelle en 1304 en endossant la
cotte d'armes du roi. Son fils Gharles avait
épousé Gabrielle de Pincé en 1615. G'est en
faveur de Joachim de Gencian, mari de Gathe-
rine Arlhault, mort le 29 octobre 1703, que des
lettres royaux de juillet 1685 érigèrent la seigneu-
rie, unie à celles du Jau et de Mûrs, en marqui-
sat « sous le nom de Gencian d'Erigné ». — Les
biens de la famille furent vendus par les créanciers
de son fils, et la terre d'Erigné adjugée le 23 mars
1719 à Philippe de Gazeau, acquéreur pour Ant.
de Brie, sieur de Fourneux. — Glément-Alex. de
Brie-Serrant y résidait en 1774 et vendit le
31 octobre à Luc-René Gibot de St-Mesmin le
marquisat, « sans aucune garantie pour ce titre,
« si ce n'est les lettres d'érection ». — Depuis
longtemps le principal manoir était au Jau. Jus-
qu'à la fin du XVII* s. subsistait pourtant encore,
près TégUse, la motte du château féodal, enclose de
fossés, avec des restes du pout-levis. —A la porte
du cimetière seigneurial se tenait une foire le
jour de la StrPierre et St-Paul (29 juin). — Le
seigneur avait droit de faire frapper la quintaine
par les nouveaux mariés exerçant « de gros mé-
tiers ». Ils devaient se présenter le dimanche de
la Trinité, sur un cheval bien ferré, sans qu'il y
manquât « à aucun des quatre fers la teste d'un
« clou », et demander le signal du départ, le
front couronné d'un chapelet de fleurs, qu'au
retour le seigneur posait sur la tète de la femme;
« et, ce faisant, est tenu la baiser. »
La commune qui succéda un instant à la pa-
roisse, avait pour maire en 1790 Pierre Senin,
mais elle fut supprimée dès 1793 et dépecée au
profit de St-Jean-des-Mauvrets, des Ponts-de-Gé
et surtout de Mûrs. Les habitants réclamaient sa
reconstitution en Tan IX et encore en 1836, mais
sans succès auprès du Gonseil général.
La JRoc^ie dite d'Erigné forme, au débouché
môme du dernier pont des Ponts-de-Gé, un mas-
sif énorme qu'évitaient jusqu'au xvi« s. toutes
les routes du Poitou et des Manges. Timoléon de
Gossé le fit éventrer en 1569 pour frayer un che-
min direct sur Brissac. U fut prolongé par cor-
vées jusqu'à Haute-Perche en 1763, jusqu'à la
Lande en 1764 et continué en 1767. Un des-
sin du rocher, célèbre dans les guerres de la
Vendée, aujourd'hui chargé d'inoffensifs moulins,
est donné dans les Vues pittoresques de Méliand
(Paris, in-fol. oblong, 1822).
Arch. de M.-«t-L. C 106. f. 319; B 4030; G 200.— Arch.
mun. d'Angers GG 30, 71, i60.— Appert, arch,, 1869, p. 15.
—Arch. comm. de Mûrs ^t.-C.— Note Mss. de M. A. Michel.
Ermeniparde * fille de Foulques-Réchin et
d'Hildegarde, née au château d'Angers vers 1067,
fut mariée tout enfant à Guillaume VII, comte de
Poitiers, qui bientôt la répudia, soit par incons-
tance, soit par raison justifiée de parenté. Elle en
était, comme dit le Garlulaire du Ronceray,
« déjà veuve, » en 1092, quand elle épousa Alain
Forgent, duc de Bretagne, « alliance contre l'hon-
« neuretla loi, » dit le mômeGartulaire.etqui lui
aliéna à jamais le cœur de son frère Geoffroy. La
princesse sut persuader bientôt (1095) son nouvel
époux de se croiser pour la Terre^ainte où il resta
six ans, lui laissant la charge du gouverne-
ment et la tutelle de ses trois enfants. Bientôt après
le retour du comte, Ërmengarde, prise d'un accès
assez mal expliqué de dévotion, se retira à Fon-
tevraud (vers 1106), réclamant à son tour la dis-
solution de son mariage pour cause de consan-
guinéité, prétexte ordinaire du divorce dans les
familles seigneuriales et dont les lois de l'Eglise,
admettant alors l'interdiction jusqu'au 6« ou
7« degré, souffraient facilement l'application. Il
parait que sa demande fut rejetée et qu'il lui
fallut quitter le cloître (vers 11 07). —Mais en 1112
son mari ayant pris à son tour le parti de chercher
refuge dans l'abbaye de Redon, elle put retour-
ner et faire des vœux à Fontevraud, où l'attirait
l'affection particulière de Robert d'Arbrissel-
Gelui-ci mort, elle quitta encore l'habit cl 118), non
sans scandale, pour reprendre le train du monde
et le premier rôle dans le gouvernement de son
fik, avec sa fiU^ Hedvige, qu'elle venait la môme
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ERM
— 117 —
ERM
annéd de faire séparer de son mari, Baudouin de
Flandres. La mort d'Alain, pins fidèle qn'eHe à
son cloitre (13 octobre 1119), loi rendit sa complote
liberté. On ne sait qnelle occasion loi Tint de con-
naître St Bernard, qui parait, comme Robert d*Ar-
brissel, avoir dominé le eœnr ardent de cette prin-
cesse si passionnée, en en snbissant loi-même la sé-
duction, comme en témoignent les lettres qu'il lui
écrit. Elle le suivit à Dijon et reçut de ses mains
le voile dans le prieuré de Larrey vers 1130. —
Mais bientôt, sur la nouvelle que son frère le
comte Foulques était installé roi & Jérusalem,
elle ralla rejoindre, s'établit à Naplouse, et après
deux ans passés en Palestine, en revint dans les
premiers mois de 1135 pour régner en sa cour de
Bretagne. — Elle y mourut le 1« juin 1147, lais-
sante son siècle un renom de beauté, de science et
de grâce souveraines, mais aussi d'inconstante lé-
gèreté. Dans l'abbaye St- Sauveur de Redon où
elle fut inbumée, se conservait jusqu'à la Révo-
lution un portrait, relativement moderne, qu'ont
reproduit D. Morice et D. Lobineau. Cl. Ménard
l'avait fait graver. V. aussi dans la Galerie des
femmes célébrée (1828) une grav. de Gatine.
Les bagiographes de Bretagne et d'Anjou se sont
épuisés à interpréter les mobiles de cette vie si
peu édifiante, dont un travail de M. de Pétigny
a récemment coord9nné les éléments confus.
Bibl. de rSe, de» Chartes, 3« série, t. 5, p. 209.— Bev, d«
r Anjou, 1853. p. 115, art. de Grandet— D. Bouquet, t. XIli
p. 550. — Lobineao. VtM des Saints de Bret,, t. Il, p. 375.
— Alb. Legrand, Vies des Saints de Bret., p. 348. - Dom
Cbamard, Yies des Saints d'Anjou, t. n,jp. 204.— D. Mo-
rfce. Hist. de Bref,, 1. 1, p. 98 et 987, et Prêtâtes, 1. 1. —
Marbode, Opera—l}, Lobuieaa, ffist. de Bret. Pr., p. 293.
— Lettres de Geoffi*. de Venddme, 1. V, 23, 24, dTves de
Charto-es. 21 et de St Bernard, ilOet 117. — Cartul. du
Ronceray, Mm. 760, rot. 3, ch. 33.- CL Ménard^ Mss. 875,
1. 1, p. 44. — Pocq. de Uv., Les lUustres, Mss. 1068. —
Arch. de M.-et-L. Nécrol. Mss. de Fontev. - Mainferme,
- Pocq. de Uv., Les lUusttes, Mss. 1068.
ct-L. Nécrol. Mss. de Fontev. — Mainfen
Clyp. Font., t. II, p. 239. — D. Jausions, Hist. de la ville
et fU rabb. de Redon, p. 58-d4.— Rép. areh., 1864, p. 89.
EntteBgarde* comtesse d'Anjou. — V. Hil-
degarde.
Ennlére (1*) , f . , <?» de Chaudron. —
La Rinière (Cad.). — L'Eumière (C. C).
Erml««i^ (!•), cl., c"« d'Angers N.-E., près
la Tour-Boulon; — cl., c"« d'AnflfersE., près les
Justices. — JLc lieu et closerie vulgairement
appelle VErmitage, en la paroisse de St-
Léonard près Millepieds et les Rochiers 1533
(H.-D. B 149). — I7ne petite maison appellée
VH., joignant le grand chemin d^ Angers à
Beaiifort 1558, à l'angle autrefois des grands
chemins d'Angers à Trélazé et des Ponts- de-Gé
aux Banchets. Elle appart^ à Simon Bréhierl488,
à Pbilbert Richot, chapelain de St- Maurice d'An-
gers, 1513, par acquêt d'Ysabeau Bréhier, veuve
Dosdefer. Il l'arrenta en 1533 à Thomas Per-
driau, marchand. Pierre Perdriau, prêtre, son
fils, y habitait en 1558,' René Lefuselier en 1601.
Mathieu Huet, sieur de la Rivière, mari de Marie
de Vimères, 1678, vendit l'enclos aux Oratoriens
d'Angers le 31 juillet 1685. — On voit par un
plan de 1758 que le jardin en était borné vers
S.-O. par le ruisseau descendant des carrières du
Colombier, qui limitait en même temps les pa-
roisses de S(-AugU8tin et de St-Léonard; «i cl.,
c"« d^Angers N.-O. — L'hermitage alias St-
Gilles, dans les Fouassières. — Ane. dépendance
de la chapelle St-Gilles, desservie en l'église de
la Trinité ; — f ., c»« de Brigné. — fl y existait
un ermitage, près le château de Maurepart, avec
chapelle, dite N.-D. -de-Consolation, fondée le
15 décembre 1492 par Nicolas Orioust. H était
habité en 1663 par René Pigneul, prêtre. Franc-
Simon Leplée y meurt en 1679 et est remplacé
par Louis Molinier, religieux de la congrégation
de St-Jéréme, — sur la désignation du seigneur de
Maurepart. — La chapelle est auj. détruite, sauf le
clocher, en forme de petit déme de pierre, qui
surmonte encore un des pignons. — Près de là^ à
gauche de la route de Doué, subsistent quelques
pierres d'un second ermitage ruiné, avec un
puits de mine, ouvert en 1843, de nouveau en
1857, abandonné en 1869; — cl., c"« de Brion^
en partie sur Jumelles et Beaufort, dépendance
de la terre de Chavigné; « f., c»« de Cha-
lonnes-sou^-le-Lude, dans la forêt de Bareil.
Il y fut dédié et bénit, attenant à l'habitation»
une chapelle le 6 mars 1617 par le curé de De-
nezé ; c et estoit pour lors hermite frère Jean Gas*
« teau, autrement Pierre Modeste », qui mourut
et y fut inhumé le 21 décembre 1618. Le tout,
appartenant au comte du Lude, devint depuis
le logement du garde de la forêt; — f., c»« de
Chantoceaux, sur le ruisseau de la Bonde ; «
f., c»« de Cholet; — m«" b., c»« de Fon-
tevraud, à l'entrée du bourg, à l'O., et au
sommet de la rampe de la route de Loudun.
Autour du cintre de la porte d'entrée on lit
encore : L^ jour de la St Bernard i687.
Madame de Montespan étant ici a fait
commencer ce bâtiment Le même jour de
St-Bemard 1689, étant revenue encore, elle
a fait présent de cet hermitage à la commu-
nauté et Va accompagné d'une loterie ; «
cl., c»o de VHôtellerie-de-Flée', — c»« de
Gennes, près le théâtre romain; — chambre rec-
^tangulaire allongée, dont l'appareil parait du
XIII ou XIV* s. et qui fut sans doute la résidence
d'un ermite. — On trouve vers 1632 Louis Miron,
chevalier, maître d'hôtel chez le roi, seigneur
de l'ermitage de Gennes; c» f., c°« du Lou-
rou^-B.; «= cl., c»« de Marcé, à droite et tout
près de la route de Suette à Baugé, non loin
d'Hélouine; -* c"« de Neuillé; «c»» de Nueil
sous- Passavant; «- f., c"« de Quincé « est une
c maison, sur la droite de la Poterie allant aux
a bois, — est-il dit en 1740, — laquelle a été
a autrefois construite pour chapelle par certains
c henni tes, qui s'y étoient réfugiés. Elle est bâtie
c sur partie des murs de l'ancien parc de Brissac
a et autour sont encore quelques vestiges de leurs
« grottes. On leur avoit autrefois toléré la jouis-
a sauce de quelques pièces de terre d'un côté et
« d'autre ; a été abandonnée par les hermites
c et augmentée de quelques terres » (E 206) ;
— f., c*« de St-André-de-la- Marche; — .
-» f., c»« de St-Christophe-du-Bois\ — f.,
c"« de St-Clément-de-la-Pl. — 11 y existait dès
le XIII* s. dans la forêt de Longuenée, in Lon*
ganaia, un refuge habité par un chevalier, re-
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ERN
— 118 —
ERN
tiré du monde, da nom de Leferle, à qni GuiU. des
Roches, sénéchal, accorda le droit d'ouvrir des
marchés, nundinœ (D. Houss. 10704) et autres
privilèges. Le dernier ermite, frère Jean Ches-
non. religieux franciscain, mourut à Beaucouzé
le 14 février 1655, âgé de 56 ans. C'était en 1681
l'habitation de Guill. Gontable, marchand fermier,
commissionné pour l'exploitation du bois de la fo-
rêt; « cl. , c»« de Ste-Gemme8'8,'L.; «= cl., c"« de
Segrét autrefois de la Ghapelle^ur-0. ; « c°* de
Trélazét emplacement peut-être de l'ancien re-
fuge de la recluse Ozenne, V. ce nom. — Sur une
pièce de terre, attenant aux Petits-Garreaux et
cédée par la famille Jamin, une ardoisière y
fut entreprise à ciel ouvert par déclaration du
31 décembre 1852, sous la direction d'une So-
ciété, comprenant MM. Montrieux, Répussard,
Grille, Bordeaux, etc. Dès les premiers coups de
pics et presque sans déboursés, la bonne veine
se rencontra, qui dure encore inépuisée, après
avoir fourni des trésors. — Par une seconde dé-
claration du 23 octobre 1861 a commencé l'ex-
ploitation d'une carrière souterraine; » c»« de
Trêves, V, la Rondière ; « ham., c"« de Vem,
Ermltale (1'). cl., c»« d'Aviré; - f., €«»•
de Montigné-leS'R. — Le guet ïc pré de
VHermitaie 1724 (E 466). — G'est la terre dont
Jean de Graon fit présent à l'abbaye de Ghaloché,
herernuB, que sita estjuxta nemus de Chanv-
bers, cum nemusculo quod eamdem heremum
ex omni parte concludit, 1200 circa (Ghaloché»
t. II, p. 54J. — Hermitagium sancti Nicolai
de Ckamhiers 1206 (Ib.). — Sur la demande
du donateur, l'abbé y établit un prêtre à demeure
et y fit construire une petite chapelle dédiée
à St Nicolas. — Elle était délaissée dès le
XVI' s. et ruinée sans doute ; et la terre fut ven-
due par les moines une première fois en 1563 à
François de Scépeaux, rachetée en 1565, de nou-
veau vendue en 1629 à GuilL Marsollier, de
nouveau rachetée en mai 1656, vendue enfin
nat* le 4 janvier 1791. — Un petit ruisseau en
prend le nom, qui se jette dans le ruiss. de*
Pouillé« après 750 mètres de cours.
EnniUére {V), m»» b. , c°« de Louerre^
avec serre, cour, avenue, jardins anglais, vigneSf
taillis, futaies.
Ennitlers (les) , f . , c»* de Sceaux. -*
L'Hermitière xiii* s., xviii«s. — Ane. prieuré
de Toussaint d'Angers, mentionné en 1262, dé-
pendant de la Ghanterie et réuni à la mense ab-
batiale (D. Houss. 10706).
Emaolt (Jacques), sieur de la Daumerie,
conseiller et doyen du Présidial, où sa mémoire,
au dire de Ménage, resta longtemps en vénéra-
tion, fut élu échevin le 13 avril 1589 et maire le
l«r mai 1600, de nouveau le 13 mai 1607. — Il
portait écartelé de 3 quartiers, le l*' d*or à
V aigle éployée de gueules ; le 5«, d^ argent à
la tète de loup de sable, et le 3^ d'argent au
lion rampant de gueules. — Pendant la Ligue,
son frère, emprisonné avec un certain nombre
d'habitants royalistes au château de Ghàteaugon-
tier, tua le capitaine et s'empara du donjon (11 sep-
tenibre 1589); mais la garnison, un moment sur-
prise, y mit le feu et passa au fil de l'épée tous les
révoltés (E 2402 et JRev. d'An/., 1854, t. II, p. 162).
ErnestlAre (1'), f., c"* de Pouancé.
Emon, non commun à plusieurs peintres
d'un talent remarquable, qu'il est difficile de dis-
tinguer mais qu'il faut pourtant éviter de con-
fondre. — {François) est l'auteur du portrait
d'Ant. Arnauld, conservé au château de Sablé et
signé F. Emou fec. 1663. — Un beau Christ
en croix du Tribunal de commerce d'Angers
porte ausi : jP. Emou pinxit Andegavis. —
(Jean), fournit en 1673 à la mairie d'Angers le
portrait de Gupif de Teildras payé, avec le cadre,
30 liv. L'église St-Florent près Saumur garde
encore un St Michel, au bas duquel on Ut :
G. R. faict par Emou peintre, 1679, M. Bar-
bier-Montault a signalé aussi deux autres toiles
que je rapporte à cet artiste : un portrait d'Henri
Arnauld en pied : J. Emou pinx. Andegave
et une N.-D. de Pitié dans la chapelle de Mont-
placé, près Jarzé : Emou inv. et pinxit, qui,
suivant Toussaint Grille, aurait été gravée. L'acte
de décès de son fils Pierre l'appelle par excep-
tion c noble homme. » — Sa femme, Marguerite
DesmouUns, fut inhumée le 14 octobre 1683. —
L'artiste mourut le 23 avril 1692, à Angers. Sa
signature, tracée à grands traits reposés, avec
belle majuscule initiale double, est fréquente et
figure notamment à des actes du 23 mars 1665
(GG 116), du 5 avril 1669 (GG 119) et du l"*" mai
1678, (GG 41). Il demeurait sur les grands ponts.
— (Jean), fils du précédent, est dit chirurgien
en 1688 (GG 140) et encore le 9 mai 1690 dans
son acte de mariage avec Marie-Rose Lejau»
mais les actes de baptême de ses trois enâints
Marie-Rose (6 mars 1695), Pierre (2 mars 1697),
Jean (26 juin 1699) le qualifient peintre, comme
son propre acte de décès. U est inhumé le 19 mai
1701, âgé de 37 ans. Sa signature figure à l'acte
du 6 mars 1695. — (Le chevalier), originaire,
croit-on, de Saumur, et sans doute parent des
précédents, jouit dans son temps d'unû véritable
réputation, qui lui a fait attribuer plus tard toutes
les œuvres signées de leur commun nom. Il était
chevalier de l'ordre du Ghrist et en prenait le titre
sur ses ouvrages. Il fournit à la mairie d'Angers
en 1734 le portrait de Trochon, en 1739 ceux de
Grosnier et de Brouard. Un Christ de sa façon
décorait la sacristie de la Trinité ; une Naissance
du Christ est encore conservée à Glos-l'Oreille,
Y. ce mot, M. de Lozé possède un beau portrait
d'homme, avec cuirasse et perruque, signé et daté
1720. Trois portraits, dont un de femme, ont
figuré à l'Exposition d'Angers de 1838. — Tonss.
Grille lui attribue les anciens portraits de la salle
synodale de l'évêché. — Enfin un cinquième
peintre du nom, dont le prénom nous reste in-
connu et que certains textes appellent Amoul, four-
nit en 1719 à la mairie neuf portraits d'échevins.
Ernov (François), imprimeur libraire ordi-
naire du roi et des prêtres de l'Oratoire, près la
maison de ville, à Saumur, 1664, 1695. Sa
marque porte un aigle planant au-dessus d'une
ville et tenant dans son bec une banderoUe avec
la légende : movendo. — (François-Gahriet),
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ESL
— H9 —
ESN
800 fllfl, mari en 17M de Marie Moriceau, im-
primeurlibraiie, à Saumur. Lear fille Catherine»
sapérienre da Bon-Pastenr d'Angers, est inhu-
mée le 7 mars 1780 à Neoillé, âgée de 70 ans. —
Il s'était remarié vers 1720 à Françoise Herbault,
qu'il laissa veuve. Elle assiste avec son fils René
le 27 avril 1745 à Gonaud au mariage de leur fille
Louise-Françoise avec Michel Prieur-Duperray.
Eraonl (Jean), libraire, Angers, 1509, en la
me Bourgeoise, près le logis des Tourelles. Il est
dit mort, ainsi que sa femme, en 1553.
Erondelle {Joseph), né à Ancenis vers 1760-
1762, cadet de famille et comme tel destiné aux
ordres, prit part des premiers au soulèvement
vendéen, en s'attachant il Stofflet, qu'il servit
jusqu'au dernier jour, comme aide de camp. Ar-
rêté avec loi, il fut avec lui fusillé à Angers le
24 février 1796. Il était souvent désigné du nom
du petit domaine patrimonial des Varennes et
par suite une confusion s'est établie qui a fait
de lai, notamment dans Grétineau-Joly, chap. x,
deos personnages différents.
Erplofère (Daniel de T), imprimeur, à
Saumur, 1630.
EmMilt (François), né à Durtal d'Antoine E.,
sieur de Ghemans et de Roberte de Bouille, figure
en 1522 sur la liste des avocats au Parlement de
Paris. Il entra comme conseiller au môme Parle-
ment, puis avec titre de mattre des requêtes et de
premier président au Parlement de Turin, lors de
son érection en 1539. — Après la disgrâce du chan-
celier Poyet, le roi lui donna en 1543 les sceaux,
qu'il tenait encore quand il mourut le 3 septembre
1554 à Ghâlons-sur-Mame, occupé à traiter de la
paix avec l'empereur Gharles-Quint. Il y fut in-
humé dans le chœur de St-Etienne. — Ménard
ne lui donne qu'une fille; mais il avait eu de sa
femme Marie de Luynes^ au moins deux fils, dont
un Jean, abbé de St-Loup de Troyes, mourut âgé
de 89 ans en 1614 ; l'autre périt dans la journée
de Gérisoles. Les auteurs angevins affirment
l'identité de cette fsÉnille avec celle des Ayrault.
Pocq. de liT., Mes. 1067. — Ménage, VU. JSrod,.n. Il5
ei 118. — Cl. Ménard, Mss. 875, t. Il, p. 173. — Fr. Sagon,
Complainte de troiê gentilsh. franco^», occiz et morts au
voyage de Carignan , bataille et journée de Cerisolles
(1544, iii-8* de 44 fol., Paris, D. Janot).— Godefroy, Catal,
des Connétablea, pari. IV, p. 20. — Msa. 1009 y* Ayrault.
Er^avx (les), d., c°« de Jarzé, — Ancien
manoir noble, où résident en 1430 Thomas Le-
cousturier, en 1447, 1539, Jean L. et son fils, dont
la veuve N. de Mergot, âgée de 84 ans est inhumée
en 1659 sous le banc des seigneurs, dans la cha-
pelle de Sobs, — en 1621, 1640, le président René
Bommard, en 1683 Galliot Louet; — appartenait
en 1790 à la veuve Morant de TEpinay, sur qui
elle fut vendue nat^ le 18 prairial an II.
B»ciw^m4w*UiM (locus qui dicitur), localité
importante, restée inconnue, que mentionne une
charte de 997. lâv. N., ch. 37; Liv. d*A., f. 67.
JEtfeoatlIott. — V. Pont-aux-Filles,
Eslys (Adam), sieur de la Renardière, fils
de Jean I, né à Angers le 25 mai 1585, marié le
15 octobre 1611 à Marguerite Ledevin, avocat
au présidial d'Angers, fut nommé échevin le
V Biai 1632 et maire les i«r mai 1633 et
1634, aimées de pestitence. — U moarut le 22 dé-
cembre 1640 et fut inhumé « sous la tombe de
« ses ancêtres, dans le cloître et à l'entrée de la
c chapelle de la Madeleine ; » — Ses armes por-
taient d'argent à la croix pattée et alaisée
de gueules, cantonnée de 4 roses de même.
Eslys (Jean), neveu du précédent, sieur do
Riou et des Roches, fils de Gilles E., avocat
conseiller à la Prévôté d'A., conseiller échevin
perpétuelle l«r mai 1661, fut nommé par lettres de
cachet du mois de mars 1659 maire pour deux
ans à partir du l*r mai. — Il vivait encore en
1727, âgé de plus de 80 ans. — Sur son jeton, au
revers, figurent les deux parties de la ville d'An-
gers reliées par les ponts, conmie sur le jeton de
Gohin de Montreuil dont il avait terminé les tra-
vaux. Il fit aussi restaurer la fontaine Godeline.
Esma, ancienne villa, qui est devenue la pa-
roisse St-Maurille des P(mt»-dt'Cé,^\ , ce mot.
Esnanlt (Pierre-Jean) , né à Angers le
13 octobre 1763, étudia d'abord à Angers, puis à
Paris et fut reçu docteur en la Faculté de méde-
cine de Montpellier le 4 juillet 1788. Il était en
train de reprendre sa licence & Angers quand
les cours furent supprimés en 1790. Nommé le
4 août 1793 médecin suppléant à l'hôpital civil,
le 2 nivôse an II médecin en chef de l'hospice
militaire, il rentra lors da licenciement le
l«r vendémiaire an Y à l'hôpital civil, dont i|
devint médecin en chef le 28 fructidor an VU,
fonctions qu'il conserva pendant 30 ans. U avait
succédé ao docteur Delaunay dans la chaire de
pathologie à l'Ecole de médecine (9 avril 1812)
et était membre du Gonseil municipal d'Angers
depuis le 23 décembre 1792. — Il y est mort le
31 décembre 1831. — Il s'intitule Een. duFresne
dans son acte de mariage avec sa coosine Emilie-
Françoise E. le 5 janvier 1790.
Esnanlt (Pierre-René-Jean-Baptiste)» né
le 24 juin 1747 à Angers, s'établit en 1775 à
Saumur, pour y exercer la profession d'avocat.
Il fit en juillet 1789 le voyage de Paris, d'où il
adressa une correspondance suivie avec ses con-
citoyens qui la firent imprimer. En août et sep-
tembre il présida le comité Saamurois et fut
nommé commandant des volontaires. En février
1791 il s'installa à Gholet, comme avoué, pour être
surtout plus & portée de régler les affaires de la
maison de Maulévrier, dont il était le régisseur de-
puis septembre 1789. Il y fonda avec Savary la So-
ciété Populaire, dont il fut élu trois fois président, et
aux premiers troubles de 1793, lors de l'envoi de
troupes dans le pays, fut nommé commandant en
second pour tout le District. Fait prisonnier le
15 mars, on le voit, après huit jours de détention,
nommé par les révoltés membre de leur comité
dont il sortit le 15 avril, mais sans cesser de
tirer parti de son influence nouvelle, ao profit
des blessés et des prisonniers patriotes, comme
il est avéré par le témoignage entre autres de
Boisard, d'une partie des grenadiers du Bois-
grolleau, qui lui durent la liberté, et de Savary. U
avait recours surtout à l'intermédiaire de Bon-
ehamps qui avait pris logement chez lui. Obligé
de se cacher pendant la Terreur, il fat éla prési-
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— lao —
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dent de la municipalité de Gholet le 15 thennidor
an lY, puis juge de paix le l«r vendémiaire
an y jusqu'au 18 thermidor» qui le destitue et
l'incarcère. De retour à Saumur en l'an YI ,
il fut nommé commissaire près le tribunal
civil de Baugé le 9 floréal an VIII, puis pré-
sident du Tribunal civil de Saumur le 16 bru.
maire an IX, fonctions qu'il occupa jusqu'à sa
mort, survenue à Saumur le 10 septembre 1814.
~~ Il avait présidé en l'an XII l'assemblée élec-
torale de l'arrondissement, qui le désigna, en
même temps que l'assemblée du Département,
comme candidat au Corps législatif.
Espaf^ole (l'), f., c»* de St-Mariinrd* A,
— L'Espagol (Et. -M.).
Esparbez de I^nssan Bonehard d*Aii-
beterre {Léontine d*), dernière abbesse du Ron-
ceray d'Angers, où elle avait succédé en 1762 à
Garoline-Ânt. de Raffetot, déclara en 1790 vou-
loir c persévérer jusqu'à son dernier soupir »
dans l'état qu'elle avait choisi. Elle suivit l'ar-
mée vendéenne au sortir d'Angers et était reve-
nue avec elle au siège. Prise dans la déroute,
elle fut traduite au Tribunal, et exécutée « à
« 80 ans qu'elle avait, aveugle, bonne et chari-
c table, dit Grille, mais en ce jour-là on ne con-
« naissait pas le mot de grâce. » — D'autres la
font mourir quelques jours plus tard au Mans. —
HM. Hichel et Menuau, à Angers, possèdent
diverses pièces d'un beau service de faTence de
Rouen, portant Vécu en losange, avec couronne
ducale et crosse, écartelé au l^^" et 4" d'Esparbez,
au 2« de Bouchard, et au 3*> d'Aubeterre. Dans la
maison, place de la Laiterie, n» 10, une pierre,
au coin de la cheminée, porte la date 1782 et le
nom de cette abbesse, qui Ta posée.
EspauCl'), c°«deSté-(remmc8-s.-I«. — Terra
de Espalto 1040 circa (Gart. du Ronc , Rot. 4,
ch. 99). — Le chemin comme Von vient de la
rivière de la Maienne au hoia de VEapau
1461 (Mss. 916, t. I, f. 45). — Domaine du Ron-
ceray d'Angers, dont le nom même a disparu.
Espéraaee (l»), cl., c»« d' Anflf ers N.-O ; «
cl., c»« de Bégrolles; «■ f., c»« de Chante-
loup ; «a cl., c^* de Chanzeaux, au village de
la Trappe; — f., c^^ de la Chapelle- Rousaelin,
bâtie depuis 1848; *-> ham., c°" de Comhrée-,
« f., c" de Juigné'Bené; «— f., c"« de Ijan-
demont\ — cl., c^* de Maulévrier; — f., c»«
du Mai/, bâtie depuis 1834; ^ f., c»« de la
Pommeraie ; — ardoisière, c»« de la Pouèze,
avoisinée de 5 ares de vignes, les seules qui
existent sur la commune; ^^ f., c°« de Segré\
■« ham., c»« de la Séguinière, avec briqueterie
et tuilerie; — ardoisière « c"» de Trélazé ,
ouverte le 9 février 1838 par P.-O. Hayer et
Jacq. Boullay, qui l'agrandirent d'un second
fonds en novembre. Dès le 10 juillet 1839 ,
l'exploitation, dont la paroi s'enfonçait presque
verticalement, approchait à la limite extrême,
10 mètres, de la route de Beaufort. Un éboulement,
le i*' octobre de la même année, décida l'aban-
don des travaux ; ■- auberge, c"« de Villedieu^
dans le hameau de la Vinaigrette , qui souvent
en emprunte le nom; «» cl., c"^* d*Yzemay,
Esperonnlère (Anne-Sophie de V), fille
de Françoise de TE. et de Gatherine Gonstantin,
née vers 1691 sans doute au château de la Sau-
laie, prit l'habit à la YisiUtion d'Angers le
7 août 1707. En octobre 1730 elle fut envoyée au
monastère d'Annecy en Savoie, où d'abord assis-
tante, puis sacriste, elle reçut en 1748 la visite
de Ferdinand VI, roi d'Espagne. Elle obtint de lui
la création d'une maison de l'ordre à Madrid,
qu'elle y alla fonder, avec titre de supérieure, le
18 août 1748. Elle se démit de ces fonctions en
1755, restant seulement directrice du noviciat,
et y mourut le 15 octobre 1759.
Année Sainte de la Viritation (Lyon, 1870), I. X.
Esperonnlére {Gahrielle de 1'), en religion
Gabrielle de Saint-Benoit, fille de Claude de l'E.,
née en 1572 au château de l'Eperonnière , fit
profession eu 1591 à Fontevraud, qu'elle quitta
en 1604 non sans une énergique résistance de
l'abbesse, même à la suite de diverses procédures,
pour fonder avec la princesse d'Orléans , d'abord
dans le prieuré de l'Enclottre, puis à Poitiers
(6 avril 1617) la congrégation du Galvaire. Elle
en devint supérieure le 25 avril 1618. Dès le
27 avril 1619 partait pour Angers une colonie de
l'ordre, dont elle devint supérieure générale en
1622. — Elle mourut à Poitiers le 21 juillet 1641,
en odeur de sainteté, comme la précédente.
D. Ghamard, Vies de» Saints, t. Il, p. 495.
EspeÉvant — V. St-Macaire-en-Mauges,
Espine {Françoise de 1'), élue abbesse de
Nyoiseau le 20 mars 1502, succédait à Marg.
Ghaperon. Elle fut installée le 28. — On lui dut
les stalles du chœur et la construction du logis
abbatial. — Morte le 25 mars 1522. — Portait
d'... à 6 hilleHes de... 5, 2 et i.
Espine {Guillaume de 1'), écuyer, sieur de
Beauchesne, nommé échevin d'Angers lors de la
création de la mairie, en 1474, en fat le premier
maire élu le 4 mai 1484 du choix libre de ses
concitoyens, par le fait d'une véritable révolution
et en vertu du droit acquis d'une nouvelle charte
communale, débattue à l'avance et mise à exécu-
tion avant même la ratification royale, V. t. I,
p. 39. — Les séances du Conseil de ville furent
installées par lui en la maison Godeline. — Il
portait d*azuT à S aigles éployées d^argent
posées en chef et un cigne de même en pointe.
Espine {Jean de 1'), est en Anjou le
maître le plus glorieux de l'art de la Renais-
sance, un des prédécesseurs et non pas l'élève,
comme ne cessent de le répéter les livres ange-
vins, de Philibert Delorme. Il naquit à Angers
dans un logis de la rue des Filles-Dieu, en 1505,
douze ans avant son prétendu maître, qui ne
devait revenir d'Italie qu'en 1536, alors que notre
Angevin semait l'Anjou de ses chefs-d'œuvre. Sa
réputation était faite déjà en 1533*, quand le
Chapitre de St-Maurice d'Angers l'appela pour
constater les dégâts causés par l'incendie aux
clochers de la cathédrale et bientôt lui en confier la
reconstruction. Le 19 juin 1535 le Conseil de
ville, sur la présentation de Jean Marian, « com-
« missaire des œuvres et réparations d'Angers, »
qui le garantissait « légal, bien sçavant et expert
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ESP
— 124 —
ESP
• en teh affaires, » admit de TEspine à Ini snc-
céder en cette charge, l'autorisant môme, « qnand
« il n'y ponrra vaqner », à s'y faire suppléer»
C'était en effet l'heure des grands travaux et où
son talent dorait se répandre en plein éclat.
L'artiste achevait .vers cette date cet hôtel Pincé
encore debout au cœur d'Angers, dont la tradi-
tion à défaut de documents certains, lui a tou-
jours attribué l'honneur et qui rappelle de si
près par tous les détails de sa décoration l'hôtel
Bonnivet de Poitiers. Il conduisait au môme
temps les travaux de la reconstruction des clo-
chers de St'Maurice
Et la brate Uostarne an pignon de l'église,
— en 1536 des cloîtres et du chartrier de l'Hôtel-
Dieu, —en 1543 du portail de l'hôtel-de-ville,— en
1558 de l'auditoire et de la grande salle du Prési-
dial; et pendant trente ans sa main est môlée aux
principales œuvres de l'Anjou. La ville en 1551
lui confia l'organisation des fôtes pour la récep-
tion Ju roi Henri II, de môme en 1565 pour
l'entrée du roi Charles IX, et il dut aller recruter
des peintres à Gonnord, Beaupréau, Montaigu,
Puy-du-Fou, Durtal, « par toutes les maisons où
« ils besougnoient. » En 1556 il dirigeait la cons-
truction du port Ayrault, en 1562 les fortifica-
tions de la Porte Toussaint et de la Tour Guillou-
— Il fut relevé par délibération du 9 septembre
1567 et définitivement le 18 octobre 1571 de sa
charge de maître des œuvres et réparations de la
ville. Il avait alors 66 ans et mourut en 1576
dans le logis où il était né. Il fut enterré dans
l'église voisine des Carmes où se lisait sur une
lame de cuivre son épitaphe en vers, qu'a con-
servée Bruneau de Tartifnme. — Outre les tra-
vaux déjà cités on attribue avec quelque vraisem-
blance à Jean de Lespine la tour de la Trinité
d'Angers, les clochers des Rosiers et de Beaufort,
mais à peu près sans raison celui de Tiercé,
récemment détruit, l'ancien château du Verger, le
portail de celui d'Ardanne. — Sa signature
figure à de nombreuses quittances des années
1566 et 1557 dans les archives de la mairie
d'Angers. — La rue, qui borde l'hôtel Pincé, à
Ajigers, a récemment reçu son nom, ignoré de
toutes les Biographies.
Areh. de M.-ot-L. H.-D. (7 8: ^ 69, 107. — Arch. mon.
BB SO, f. 84 : 93, f. 88 ; 33, f. 40 ; — GG 13, U, et Suppl. GG.
— Bévue d^ Anjou, 1861. t H, p. «7. — Bran, de Tartif.,
IfM. 871. — Péan de la TuQerie, now. édit., p. 53, etc. —
itè^Mr#. oreA., 186&, p. 69 et 113.
Esplae {Jean de 1'), en latin SpinaeuB ou de
Spina^ né à Daon (Mayenne) vers 1505, était en
155S prieur des Augustins d'Angers. Désigné par
son éloquence pour prêcher les missions, il se
trouvait à Châteaugontier quand Jean Rabec
y fut arrêté, comme protestant. De TEspine
essaya de le convertir en sa prison et tout au
contraire en revint gagné aux doctrines nouvelles.
Cest seulement pourtant pendant le colloque
de Poissy qu'il fit profession ouverte. Une lettre
de Bèze à Calvin, du 12 septembre 1561, annonce
que ce jour môme le néophyte venait de signer
leur confession de foi, et notre angevin Bruneau
de Tartifnme raconte que le 21 novembre sui-
vant l'ancien religieux Augustin tint le prêche
public aux halles d'Angers. A la clôture du sy-
node, il fut nommé pasteur de Fontenay-le-Comte,
puis bientôt de la Rochelle, et en 1564 vint ins-
taller le culte nouveau à Provins. On le rencontre
en 1566 à Paris, portant parole avec Du Rosier
contre les docteurs catholiques Vigor et de Sainctes,
dans des conférences dont il a lui-môme rendu
compte. Il s'y trouvait encore à laSt-Barthélemy
et parvint à s'échapper sous la livrée d'un Uquais.
put ainsi gagner Montargis etenfin chercher refuge à
Genève après la mort de Renée de France, sa
protectrice. Il revint en juillet 1576, appelé
comme pasteur à Saumur, et en 1578 à Angers
qu'il desservit jusqu'au traité de Nemours (7 juillet
1585). Réfugié alors à St-Jean-d'Angély, il adressa
le 25 février 1566 & son troupeau une lettre que
publient les Mémoires de la Ligue. U fut ré-
tabli en 1589 à Saumur, où des documents le
mentionnent en 1591, en 1594, en 1597. Il y
mourut celte année, depuis longtemps déjà épuisé
mais s'étant refusé de prendre sa retraite, et sans
apparence aucune de reniement ou de regret,
comme l'affirme Ménard. Son portrait a été gravé
par René Boivin , tourné à droite, à mi-corps.
Anno œtatis 48. ~ En haut la devise .- Mori
et vivere Domino. — L'Espine, avant sa con-
version publique, avait publié, suivant Duverdier,
un Traité pour ôter la crainte de mort et la
faire désirer à Vhomme fidèle (Lyon , 1558,
in-8o) Il a donné depuis : Discours du vray sa-
crifice et du vray sacrificateur; ceuvre
monstrant par tesm,oignages de la saincte
Escripture les abus et rêveries de la messe
et Vignorance^ superstition et imposture des
prehstres (Lyon, J. Saugrain, 1563, in-S» de
24 p., — et 1564, petit in-S», s. 1.). René Benoit
y répondit par une Brève et facile réfutation
(Paris, 1565, in-S» de 36 fol.), à quoi L'Espine ré-
pliqua par sa Défense et confirmation du
Traicté du vray sacrifice et sacrificateur, . .
(Genève, 1567, in-8»). — Traicté consolatoire
et fort utile contre toutes afflictions.,.
(Lyon, J. Saugrain , 1565, petit in-S»). —
Traicté des tentations et moien d*i/ résister
(Lyon, 1566 et 1568, in-8<»). ^ Actes de la dis-
pute et conférence tenue à Paris en 1566
entre deux docteurs de Sorhonne et deux
ministres de l'église réformée (Strasbourg,
1566 et 1568, in-8o). Les deux docteurs Vigor et
Sainctes firent une réponse que suivit une réplique
inédite des deux ministres, conservée, avec tout
le détail de ces disputes, dans les Mss. de la Bi-
bliothèque Nationale, fonds français 3261, anc.
fonds Béthune n» 8770. — L'Excellence de la
justice chrétienne pour Vinstruction et con^
solution des enfants de Dieu (Genève, 1577,
iii-8<»). — Traicté de TApostoeie (1583, in-12).
-- Dialogue de la Cène, plus un Traicté
du vray sacrifice (1583, in-12). — Traicté
excellent et vrayement chrestien de la re-
connaissance et confession des péchez à Dieu
(1587, in- 16).— ^xccZZens discours touchant le
repos et contentement de Vesprit (La Rochelle,
1588, in-8o; 1591, in-16 de plus de 1,160 p.; 1594,
in-12; Bàle, 1588, in-S»; Genève, 1591, in-16,
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ESS
— in —
ESS
de 890 p., plus les préliminaires et l'Indice,
rEpttre à M. de la Noae et 7 stances de l'antenr;
1599, in-16 ; 1613, in-12; trad. en lat.. 1591. in-8»;
en anglais, 1592, in-4o ; en allenoand, 1610). —
Traicté de la JProvidence de Dieu pour le
repos et contentement des consciences fi-
dèles (Genève, 1591, in-S»; La Rochelle, 1594,
in*12; en latin, Genève, 1591, in-S^ ; en allemand,
Hanan, 1603, in-4»). — MM. Haag signalent en-
core de TEspine deux lettres conservées dans les
Mss. Fontanien316 et 322; une antre a été publiée
dans le Bull, du Protest, t. I, par M. Read.
Hoag, Dranee Protest. — Brun, de T., Mss. 870, f. 46 et
1134. — Louvet, dans U Rev. d'Anj., 1854, 1. 1, p. 358. —
Cl. Hénard. Mss. 875, t. n, f. 75. — Hauréau, Bist. liltér.,
t. III, p. 56. — Bayle. — De Thou. — Jourttal de Lestoile.
-Pocq. de L., Mss. 1067 et I068.-Lacroix du U.,Biblioth.
Esqnenard (Jean), noble et éminent maître,
docteur-médecin du roi, conseiller, physicien du
roi de Sicile et de Jérusalem, Nobilis et egre-
gius magister, medicus doctorregius et régi-
nalié Jérusalem et Siciliœ consiliarius et
phisicus, 1474, était originaire Ju Mans et marié
depuis 1457 avec la fille de n. h. Olivier Travers,
de Tours. Il résidait à Angers dans un bétel
attenant à la maison des Arts (G 655), dans la
rue Basse-St-Martin.
Bëquew^me (10 . — \. la Lampe.
Essardières (les), f., c°« de Freigné, avec
croix sur le chemin de la Gomuaille.
Essart (V), cl., c"" de Blou; — anc. maison
noble entre cour et jardins. — Un canal en forme
d'équerre dit les Eaux de TEssart, recueillait de
nombreuses sources et en versait les eaux^ par
une série de cascades,, dans un bassin en forme de
carré long, que bordait une turcie ombragée d'un
double rang d'ormeaux et d'aunes. — Apparte-
nait en 1789 à Joseph Carrefour de la Pelouse,
sur qui elle fut vendue nat^ le 21 floréal an III;
=■ cl., c"« de Brain-sur-A. ; — f., c»« de Cham-
pigné. — Terra de Essarto 1190 circa (Cart.
St-Aubin, f. 27), anc. domaine du prieuré de
Si- Aubin d'Angers; «= cl., c»« de Cholet —
L'Essard'Papin (Et. -M.); — f., c»« de Dur-
tal, appartenait à François de Feuquerolles en
1642; -= cl. et m*», c»« du Fuilet, anc. dépen-
dance de la Mauvoisinière en Bouzillé; — donne
soft nom au ruiss. né sur la commune, qui s'y
jette dans la Trézenne ; — 950 met. de cours ; «
c"« de Mozé. — Campus de Essarto 1100 circa
(Cartul. St Aubin, f. 25); «■ ham., c»« de Saint-
Lamhert-des-L. — L'Essart-Fleuret (Cass.);
-« f., c"« de St-Sauveur-de-L., anc. domaine
des Oratoriens de Nantes, vendu nat^ le 25 ven-
démiaire an IV; «= f., c»« de Torfou; « bois
taillis, c" do Trèves-Cunaud, près Clames ;
= cl., c"« du Viel-Baugé, relevait de Yilguier
et appartenait en 1542 à la famille Gaudais.
Esswrt-de-Cléne (l*), cl., c»" de Cholet. ->
Dans la lande, il a été trouvé en 1861 une très-
belle médaille d'or de Flavia Domitilla.
Essapts (les), ham., c"« d*Angrie. — Anc.
fief et seigneurie avec maison noble, enclose de
jardins, bois, prés, garenne, étangs, qui relevait
de la seigneurie d'Angrie et lui devait, pour son
fief de Montarcher, à mutation de seigneur, une |
paire d^éperons dorés. Le seigneur avait droit d®
chasse à toutes bêtes sur ses domaines, à l'exclu-
sion de tout autre que son suzerain d'Angrie, et
droit de suivre ailleurs la bête levée, de plus
banc et enfeu dans l'église paroissiale. ~ En est
seigneur Tristan d'Andigné en 1495, qui obtint
ces privilèges du seigneur d'Angrie « pour l'hon-
« neur qu'il esloit issu de sa maison et en por-
« toit les armes»; — René d'Andigné 1525; —
Louis Cuissard, comme mari de Philippe de Brie,
veuve de Charles d'Andigné, et tuteur de ses en-
fants, 1606. — Suzanne d'Andigné y fonda le
l3 juillet 1633 la chapelle seigneuriale sous l'in-
vocation de N.-D.-de-Pitié et de St-Charies, qui
ne fut bâtie et consacrée qu'en 1655. Elle était
alors mariée à François Rousseau, sieur du Perrin.
veuf déjà deux fois et âgé de 72 ans, qui eut
d'elle au moins cinq enfants. — Charles Rous-
seau, sieur des Essarst, fut tué en duel près
Combrée le 5 août 1658 par Charles de Scé-
peaax, sieur de Noyant; — Marin-Prosper de
Collasseau, 1681, comme mari de Jeanne Rous-
seau, et en 1708 comme son héritier ; — Augustin-
René-Nicolas Gohin de Montreuil, 1755, comme
mari de Modeste-Cécile de Cheverue de Chôment,
qui lui survit au moins jusqu'en 1775. — « La
« baye » ou bois, a en dévalant l'eau », sous le*
moulin des Essarts, formait « la départie » des
paroisses de Loire et d'Angrie.
Arch. de M.-et-L. B 541, 548.— Arch. de la famille d'An-
digné. —Mss. Valttche, f. 78 et 86, à la cure de Gandé.
Essarts G^s), vill., c«« de Chaude fonds»
avec petit château moderne (1860), appartenant
à M. Mamert-Coullion; — anc. fief et seigneurie
relevant du Lavouer et dont est sieur Christophe
Barraultenl590, Jean- André Cesbron de la Roge-
rie en 1765. — Le seigneur exerçait le jour de la
Trinité le droit de quintaine sur les nouveaux
mariés, qui devaient apporter une pelote et une
gaule, et les mariées donner un baiser (E 716).
Essarts (les), f., c"« de Cheviré-le-Rouge,
— Le lieu, fief, domaine des E. 1539 (G 106.
f. 340). — La prie des E., le chemin des E,
en la forêt de Chamhiers 1669 (E 467). — En
est sieur h. h. René Ménard 1631; — relevait de
Druère; — ham., c»« de Coron; — f., c»« de
Grez-Neuville ; — ancien logis noble apparte-
nant à la famille d'Orvault, avec chapelle de
St Julien martyr, fondée le 2 août 1504, dont le
service fut transporté à la chapelle de la Beu-
vrière; — cl., c»« de Jarzé. — La terre des
Essars de auprès de la Roussière 1400 circa
(l«r Cart. St-Serge, p. 220), avait été donnée par
GuiU. des Roches au prieuré de Jarzé ; » f., c^*
du May ; =» ham., c"« de Nueil.
Essarts (les), ham., c"« de St-Au&in-de-
Luigné. — L'exploitation du charbon de terre
y existait, déjà ancienne, au .xvii« s. En vendant
des vignes dans le clos du moulin Poirault ou
des Yarannes, Jacques Ribault, sieur de l'Isle,
ancien consul d'Angers, s'y réserve le droit
pendant 14 ans (1697) d'y faire creuser par des
charbonniers à son profit, sans autre indem-
nité que le huitième du terrage (E 631). L'ex-
ploitation régulière, ouverte en 1788, fut ruinée
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BTA
— 123 —
BTA
psr U gaenre de Vendée, et reprise dès Fan X.
Arcb. de M.-«t-L. E 631. — Affiek9$ d'Angers. — Rd-
liod, Mém. sw le terrain hotdîur de la Loire,
Essarts (les), vill , €"• de St-Léger-des-B,
— Parochia Exartorum 1130 circa (Sl-Maur.,
Gart. N.). — Ane. bourg, centre d'une paroisse,
constituée sur le territoire primitif de Bécon et qui
parait être au zi" s. du domaine de Tévèché.
L'église, dédiée à St Aubin, était devenue avant le
XIV" s. un prieuré-cure de l'abbcye de St-Georges-
sur-Loire, transformé en bénéfice séculier, par
accommodement entre Tabbé et son Chapitre.
Elle fut restaurée en 1774 et possédait jusqu'en
1792 des reliques, avec authentiques, de St Etienne
et de la Vraie Croix. — La présentation en appar-
tenait au sieur de Serrant qui relevait de Bécon
la seigneurie du fief.
La paroisse comptait 52 feux en 1789, fOO hab.
en 1793, et fut réunie dès lors à St-Léger,
dont le curé même avait acquis nat^ la cure, le
17 mai 1791.
Prieurs-Curés : Michel Belhomme, 1481.
— Guy Dorange, 1513. — Jean Gamier, 1641.
— Franc. Grandier, 1641. — Lambert, 1660,
vicaire à Cheffes. — Barthélémy Roger, V. ce
mm, 1661-1678. — Franc. JRousson, 1678, 1684.
— Thomas Jouffroy, 1696-1713. — Mich. Ces-
bron, 1734, 1755. — Janvier, V. ce nom, 1760,
1765. — Gabriel Guibert, 1774, 1784.
La chapelle, dont les fenêtres et la porte in-
diquaient une construction du xv* s., a été rasée
en 1864 par le passage du chemin de St-Léger.
On a conservé la tombe, avec statue, de Pierre
Levoyer, sieur de la Haute-Bergère, qui y repo-
sait à la gauche de l'autel.
Arcb. de M.-«t.L. G 106, f. 241.— D. Honss., XUl, 1526*
Essarts <les),f., c°*de Seiches. — Ane. logis,
dont est sieur en 1680 Urbain Davy, inhumé à
l'âge de 80 ans. le 13 septembre 1733, dans la cha-
pelle de Bourgneuf ; — f., C"* de la Tessoualle ;
•= f., c«»« de Vemoil-îe-Fourier.
Es9itHi9*4. — V. Echinard,
Estovle¥lUe (^Guillaume d'), originaire
d'une des plus illustres familles de Normandiot
chanoine de St-Maurice d'Angers, archidiacre
d'outre-Loire le 29 août 1435, obtint, à la mort
d'Hardouin de Bueil, des bulles du pape du
30 mars 1439, qui le gratifiaient de l'évèché d'An-
gers; mais il ne put s'y faire reconnaître du Cha-
pitre, qui avait élu et qui maintint Jean Michel. Il
dut quitter Angers et fut comblé d'honneur par
le pape Eugène IV. — Son portrait, copié d'un
original conservé dans la sacristie de Ste-Marie-
MiM'eure, et see annoiries ont pris rang dans la
salle synodale de l'évèché d'Angers. — On peut
consulter sur ce personnage étranger à l'Anjou
un travail de M. Barbier-Montault dans le jR^p.
Arcfc.,1859,p.253;-etl863,p 275; 1865, p. 290-
EsÉMeké (d'). — V. Destriché.
Elablère (l'), cl., c«« de Juigné-Bené ; «
ham., c^^ de la Séguinière. — Les Tablères
(Gass). » Il y existe des fours à briques.
EtMielié* ham., c<^« de Corzé. — La mai-
son noble d^Estanché 1539 (G 106, f. 372) —
Les E. (€as8.)« — Adc fief et seigneurie, rele-
vant en partie du château de Baugé à franc de-
voir, et du seigneur de Corzé à foi et hommage
lige. — Appartenait à la famille des Touches jus-
qu'au xvi« s. — En est sieur Jean de Crouillon
1485, mari de Jeanne des Touches; — René
de Crouillon vers 1500, Louis de G. en 1539-
— Jean de Crouillon vendit la terre en 1598 à
Pierre de la Guette, sieur de la Germonnerie,
président au Parlement de Bretagne ; — François
de Chérité, sieur de Voisin, 1653, 1670.
EtaBehé (l'), f., c^« à*Auverse. — Les
Tanchers (Gass.) ; — f., c»« de Chanteloup.
— L'Etanchette (Gass.). — U y existait auprès
une ancienne petite chapelle dite de N.-D. -de-
Tout-Secours, sur la place où s'était rencontrée une
statuette de Vierge en grand renom pour la gué-
rison du bétail. Elle a été remplacée à l'angle op-
posé du carrefour par un petit arceau, élevé en 1865
au-dessus d'une Vierge neuve, entourée de verdure.
— lgtotMlari>t>e f de n. — Y, BftftftgT^'r"
iLUWlt (ITTraiss. né sur la c^ de coron, s'y
jette dans le ruiss. de la Baronnie, — 1,400 m.
de cours ; — ruiss. , né sur la c"« du Louroux-
Béconnais, s'y jette dans le ruiss. de la Girau-
daie ; — 1,800 m. de cours ; — cl. . c»« d'AvHllé;
« ham., c»« de Beaupréau; « cL, c"« de
Cantenay-Ép. ; — cl., c»^ de la ChapeUe-
St-Laud; « cl., c" de Chartrené; — donne
son nom à un ruiss. né sur la commune, qui
traverse celle de Fonlaine-Guérin et s'y jette
dans le Brocard; — 4,150 m. de cours; — cl.,
c»« de Chaumont; — cl., c"« de Cheffes \ «
f., c*»» de Chemilléi — m*» et cl., c"« de Che-
milU, sur l'Hyrome; - f.. c"« de ChoUt; =
— cl., e"* de Clefs; « f., c«»« d'Etriché. —
Ancien fief et seigneurie relevant à hommage
lige de Juvardeil, avec privilège exclusif pour
le seigneur d'être enterré dans l'égUse du
prieuré de Ferriôres. — En est sieur Jean
Nihard 1396, Simon Nihard, qui prend aussi le
nom de Simon de l'Etang, 1448, Guill. Lenfant
1451, Hector de Chivré 1539, 1547, Marguerite
de Chivré, femme du duc de Grammont, 1664,
— et les seigneurs du Plessis de Chivré; —
vendu nat^ le 13 messidor an IV sur Dubois de
Maquillé; « ham.. c"^ de Faye; — sur l'em-
placement d'un ancien étang, où existait aux xv*-
XVII* s. un moulin dépendant de Chanzé. — La
Chaussée s'en voit encore, percée d'une brèche,
par laquelle s'écoule un petit ruiss. Dans le pré
voisin naît une fontaine; — f., c»* de Fontaine-
Guérin; « f., c"« de Jàliais; — ham., c»«
de la Jumellière ; — f., c»« de Juvardeil. —
En est dame Anne Basourdy 1588; — cl., c"* de
Linih'es-B. — L*Et. de la Folie (Gass.); —
ham , c"« de Martigné-B, — Ane. terre avec
manoir, appartenant en 1734 à Alex. Gouraudin,
en 1782 à Jacq. René Turpin du Genièvre, avo-
cat, qui y demeurait ; — f., C» de Melay. —
Ane. fief et seigneurie, relevant avec ses dépen-
dances, le Bois-Girault et le Brossay, de la baron-
nie de Chemillé; —appartenait à la famille noble
Deshommeaux au xvi* s. Le seigneur présentait à
la chapelle de St-Hervé en l'église paroissiale de
Gbemilié (G 105, f. 87) ; - f.. o"« de la Mem
X
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ETA
— 424 —
ETA
hrolU; — cl., c~ de NoèUet; — c»« de
Noyant'îa^Gravùyère, ardoisière oayerte en
1870; — cl.. c"»« de Nueil-BOUB-PciBB.; — cl. et
m*", c»« de Za Pommeraie, sur le ruiss. de la
Brissonniôre; * f., c"« de Qutnc^, formée de
qnatre vastes corps de bâtiment, avec maisoa de
maître, le tout coDstroit sur le terrain à peine
desséché de l'étang de Brissac et ombragé d'an
bean massif d'arbres, formant oasis dans la vaste
plaine; — f., c»« de St-Christophe-du-Bois,
près Pellonailles. — On y trouva noyée le «5 fé-
vrier 1695 Marie Grandet, femme de messire
Robin de la Tremblaie, chevalier, colonel d'an
régiment de cavalerie; -» cl., c»« de St- Chris-
tophe-du-B., près de la Haie; — cl. et m»»
à eaa, c»« de St-Laurent-du-M. ; ■« cl., c»*
de St'Martin-dU'Bois; — f., c»« de Sarri-
gné; — cl., c»« de SouceIZes; — ham., c»« de
Tancoigné. — L'Etang de la Biou (Cass.) ;
— cl., c»« de Tigné-, — f., c»« de la Tour-
Landry. — VEtang du Parc (Cass.). —
Ane. domaine des Ursalines d'Angers, qai l'avaient
acqais le li novembre 1701 d'Alexis de Lan-
craa ; = f., c»« de Tout-U-Monde; — (le Haat-),
cl., c«« da Vieil-Baugé ; — (le Petit-), f., c»«
de JV^uei7.
EtMig^ax-HolBes (l*), m^ k eaa, c*« des
Alleuds; — jadis aa\ moines de Sr-Aobin.
EtaBf^Bérard (10, miss, né dans la forêt
d'Ombrée, sur la c»« de Vergonnes, à l'extrémité
S.-O. de Gnigé, coale de l'E. à l'O. en limitant
Yergonnes et la Ghapelle-Hallin, pénètre sar
Chazé-Henri et remonte vers N.-E. poar passer
soas le boarg et se jeter aanlessoas de Bédin,
dans l'Araise, grossi da miss, de la Bretonnaie ;
— 7 kil. de cours; — on l'appelle aussi ruisa.
de Ckaxé,
Ktmm^-de^MÎWMéhememm 0')f miss., né k
l'étang de ce nom (î hect 88 ares), c»« de Saint-
Crépin, coule du S. au N. , se jette dans la Moine
au-dessous du moulin de Frémont, grossi à gauche
du ruiss. de l'Etang-de la Noue; — 2,880 m. de
cours ; — on l'appelle aussi le ruias. des Marais.
EtABC^ide-BrlsBOB (1'), ruiss. né sur la c*^
de St'Macaire, traverse celle du Puy-N.-D.,
qu'il limite dans toute sa longueur au S. jusqu'à
son confluent dans l'Argenton ; — a pour affluents,
au point même où l'Argenton pénètre en Maine-
et-Loire, les miss, du Petit-Bray, des Marais-de-
Chavannes, de Solbreux, de la Baflerie; —
11,530 m. de cours.
Etmacée-Cwuiad (}*) , miss, né sur Cu-
naud. traverse la commune de Gennes et s'y jette
dans la Loire; ~ S,200 m. de cours.
Etiny-de-Geanes (H, anc. fief et seigneurie
sis dans la ville de Gennes et dont le domaine
ne se composait déjà au xvi« s. que « de vieilles
< murailles où anciennement eut maisons, caves,
« jardins, court, issues, taillis ». Il relevait du
château de Saumur et des seigneuries d'Argen-
ton-de-Gennes, de Montsabert, de Milly et de
Bessé. Sa mesure particulière, qui se maintint
jusqu'à la Révolution, comptait 13 boisseaux pour
11 des Ponts-de-Gé. Le seigneur présentait à une
chapelle du nom, fondée et desservie ;eu l'église
de Blaison, en réservant k chaque présentation
l'obligation pour le chapelain de la desservir à
Gennes « quand il y auroit chapelle ». — Le fief
donnait son nom auxiii* s. encore à une famille
de chevalerie, •» Matkeus de VEstanc 1237, de
Stagno 1239, qui avait pour aïeul Mathieu de
Gennes, — "WïiïeZmus de Stagno, miles, 1273. U
appartenait en 1387 à Jean de Gnàteaubriant. en
1417 à Jean Augier, dont la veuve en 1436 avait
épousé Rolland, vicomte 'de Goetmen et de Ton-
quedec. chevalier. — En est sieur en 1458 Gh. de
Monteclerc, en 1463 Louis Desbarres, en 1509
P. de Bouraan, en 1514 n. h. Jean de Dureil, par
sa femme Françoise de Thouars. GeoflVoy de
Dureil, sieur de la Barbée, et François Tianges,
sieur de St-Georges, vendirent le fief à h. h.
Jacques Martin de Montaign (3 juillet 1567), qui
vers 1580 le revendit à sa fille Michelle, épouse
de Louis de Gheveme, veuve en 1622. — En est
sieur h. h. Claude-Mabille de la Paumelière 1567,
Louis-Glaude-Pierre-Mabille de la Paumelière,
mari de Marie-Rosalie-Yictoire de Brissac, 1760,
Jean-Baptiste de la Fontaine, baron de Fontenay,
i752, 1788, par sa femme Anne de Gheveme.
Areh.deM.-ei-L.Gi06, f.l75;BTrèTe8et947; 6 78S
et 848; H St-Maur et Cartnl. de MonndB. p. 186. — Arch.
nran. (TAiifera, de Goatores, de Broc, de Blaisoo, Et-C. —
Dom Bétanconrt.— Mss. 917, f. 659.— Chartrier dn domaine,
comprenant 19 vol. in-fol., conservé au LaToner en Nemry.
EtaBc*^^*C^>^o'^ G')* miss, né sur la
c"« de Gonnord, s'y jette dans le miss, de la
Frapinière ; — 6,000 m. de cours.
Etan^de-la-Comtée (l*) , miss. , nommé
aussi de VAntrie ou de la Lantrie, naît sur la
c°* de Torfou, non loin de la Gherpraie, sépare
Torfou et Montigné, traverse l'étang de la Gomtée
ou de la Badrillière, sépare ensuite Montigné
du département de la Loire-Inférieure et se jette
dans la Moine au-dessous du moulin de Bodin ;
—7,800 m. des confins de Torfou i son confluent.
Etanc*^ '-la-Gaadinlère (Y), miss, né sur
la c^ de Ckolet dans Tétang de son nom, tra-
verse celui de la Draère, la route de Gholet à la
Séguinière et se dirige droit à la Moine ; —
1,600 m. de cours.
EtaBCHle*la«None GO . miss. , naît dans
l'étang de ce nom, c»« de St-Cripin, et se jette
dans le ruiss. de Blanchenoue, près la Haute-
Voirie; — 1,200 m. de cours.
EtMc-de-l'Eco«t Ci*), ruiss., né sur la c»«
de Chaumont, s'y jette dans le miss, des Aul-
nais; — 1,800 m. de cours.
EUui«^e.]Iill7 aO. f., c" de Gennes.
Etaas^e-MoaliMes (Y), miss, né sur la c»«
de Cheviré-le-R., s'y jette dans le miss, de
Moulines ; — 270 m. de cours.
EtaMHi«-i^^tea« Ci*), ruiss,. né sur la c^
de Vaulandry, s'y jette dans le ruiss. des
Cartes; — 855 m. de cours.
EUiHVHlei^alBt-eennahi aO. ruiss. né sur
la c»« de St'Germain-lès-Montf., traverse les
communes de St-Germain et de Montfaucon et s'y
jette dans la Moine; — a pour affluent le ruiss.
de Livois ; — 8.750 m. de cours.
Etang^es-LMides (l») . ruiss. né dans
l'étang (61 ares), dont il garde le nom, sur la c»«
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ETE
— 126 —
ET!
dd la Romagne, entre le bourg et la Goiiron-
nière, se jette dans la Moine ; — 2 kil. de cours.
Etasç-ides-rVoves (f), roiss., dit aussi delà
Savardière^ né sur la €"• de Cholet, entre la
Greolière et rEcaiUôre, coule du S. au N., et se
jette à gauche dans le ruiss. de MontbauU, en
face le Grand-Noyer; — 3,700 m. de cours.
EtaBS*de-ValUé (l*). f., c»« de Nueil.
Etaan-de-VaUeBne (!'), ruiss., dit aussi de
la Préerde-Riou^ né sur la c»» de Cemuàaon,
traverse la commune de Tigné, s'y jette dans le
Layon ; — a pour affluent le ruiss. de la Carrée ;
— 10,700 m. de cours.
BtmtÊp^m^BmmmBieësU (1'). — V. Saint-
Germain (ruiss. de).
BUtng^m^Biffnon (1*). — Y. 2e Bignon,
Etaay-dB-Bouehet (l'), ruiss., né sur la c"*
deX«asee, traverse celles du Guédéniau et de
Pontigné et se jette dans le Gouesnon; — 1,600
met de cours.
JB^attfMlM-FfeMte (1'). — V. la Fontaine.
Eiaii^B-Pa«-la»D«flgie (U). c»« des Cer-
qtie%ix*de'M.t ancien étang, aujourd'hui dessé-
ché, comprenant plus de 6 hectares, domaine de
la cure, aliéné au zvii* s. contre une rente.
Eteni^apjnler (!'), c°« de la Prévière.
BtaHg^Gmmw^t (!'). — V. les Métairies.
Etans-Nenf (10, c»« du Louroux-Béc,^
ancien moulin à foulon, appartenant à Tabbaye
du Pontron ; » f.. c"« de la Séguinière.
Etei^^PeUlnd (H, f., c»« de Geaté, ~ Le
Templeau (Cad.). — Avec un bel étang.
Etaa^PeMé (1*), f., c"« de Tiercé, sur
l'emplacement d'un vaste étang formé par un
ancien marais ; — donne son nom au ruias. dit
aussi de la Filière, qui, né sur la c"« de
Tiercé, traverse celles de Hontreuil-sur-Loir
et de Soucelles, et s'y jette dans le Loir, au-des-
sus de la Roche-Foulque; —8,900 met. de cours.
Etan^ (les), ruiss., né dians les étangs de
Chandelais, à l'extrême S.*£. des c°" de Pon-
ttgné et de Lasse, forme en partie limite de
Pontigné, pénètre sur Lasse^ rentre sur Pontigné
qu'il limite de nouveau vers S. jusqu'à son con-
fluent dans le Gouesnon.
EteBIpB (les Bas-), f., c»« du VUil-Baugé,
EUMNUére (l'), f., c°« de Tilliers; — dé-
pendance de la Musse, domaine du Ghapitre
de St-Julien d'Angers.
Elavdlère (0, h., c"« de Magièreu. — Les
Taudières (Et.-M. et Gass.).
Eté a'), f-. c»« des Verchers.
Eterpés (les), e^ de Brain-suvAlLt arche
de pierre sur la route de Yarennes à Allonnes,
qui s'élève en chaussée entre deux larges fossés,
bordés de haies et de hauts arbres, restes d'an-
ciens bois défrichés, eœtirpata, le long desquels
s'écoulent de véritables cours d'eau.— Refait après
l'inondation de 1856, ce pont présentait aupara-
vant une butte en dos-d'àne où se produisaient
chaque jour des accidents, qui lui ont laissé le
nom plus populaire de Pont-de-Malheur,
Eterpvis (les), f., c"« de St-Christophe-du-
Bois. — Les Estrepays 1633 (Et.-G.). -- Les
Etrepouax (Gass.).
EtorreMi (1'), ham., t^ de Chàteauneuf.
— Létéreau (Gass.). — Le Terreau (Et.-M.).
Etlan»vill., c"« de Coutures, à 3,400 m. vers
Nord. — Ancien fief et seigneurie, avec manoir
noble, jardins, vignes, moulin à eau, relevant du
château de Trêves à la charge d'une paire d'épe-
rons dorés, à mutation de seigneur, et de 15 jours
de garde. — Appartient à la famille d'Espinay
depuis au moins les premières années du xv« s.
jusqu'aux dernières du xvi* s. Marguerite de Scé-
peaux, veuve d'Espinay, comtesse de Durtal, ven-
dit la terre le 3 mai 1597 à Julien de Pêne, sieur
de Brun, commandant des Ponts-de-Gé, et à Ma-
thurin Drapeau, receveur des Tailles d'Angers. Ge
dernier y réside et y meurt le 30 octobre 1611. 11
est inhumé dans l'église de Gohier. — En est sieur
en 1620 n. h. Jacques Boutreux, Y. ce nom^
mort en 1639, et après lui ses deux enfants, Jacq.,
mort vers 1655, Joseph, héritier de son frère, 1656,
1676. — Dès 1681 la terre est passée à dame
Renée Gaultier, veuve de Pierre Chariot, écuyer ;
— en 1696, 1710, à Renée Gharlot, veuve de
Jean Leclerc des Emôraux ; — à Aune-Uermine
Gonstantin, 1746, 1757.
Etlaa* petit bourg, c"« de Joué-Etiau, —
Estivale 1130 ciica (G 53% fol. 1). — EsUal
1242 (Ib., f. 2). ~- Ane. domaine du Ghapitre de
St-Maurice, compris sans doute dans la donation
de la villa impériale de Joué. Le Ghapitre y
constitua tout au môme temps une paroisse avec
un château fort qui fut démoli le 16 janvier
1431. Le domaine, qu'il y avait conservé, fut
acquis nat* par Beaurepaire, Y. ce nom, le 17 jan-
vier 1792. Des pans de mur en subsistaient encore
en 1872, avec de larges doubles douves en partie
pleines d'eau, qui entouraient l'emplacement vide.
Yers S. l'église s'y enclavait, formant une nef
unique, presque carrée, avec petit autel de la
Yierge, qu'un large arceau ogival sépare du
chœur et de l'abside. Ges deux dernières travées
sont percées de fenêtres romanes, à étroites petites
baies, avec large évasement dans la masse de la
muraille, la vodie remplacée au xvi« s. par un
curieux lambris à poinçons et entraits apparents
sculptés. Un mur à mi-hauteur coupe le choeur
et transforme l'abside en sacristie. Extérieure-
ment apparaît un grossier œil de boouf creusé en
trompe dans le tuffeau central. L'autel en rétable
du xviii* s. porte au contre un St Laurent
sur le gril, représenté de môme sur une ancienne
bannière; à droite St Sébastien, à gaucho
St Jean; dans la niche supérieure, un St Lau*
rent évoque; dans la nef, une vieille statue de
Ste Anne et 8 ou 10 pierres de tombes effacées,
dont 2 avec croix sculptées, et d'anciens fonds en
brique rouge formés de deux piscines accolées,
dont une pentagonale, décorée de trèfles et de
quatrefeuilles, xiii* s., avec couvercle en bois
et ferrures. Le bassin, ainsi qu'une petite
soucoupe, en plomb, perte gravé : Saint-Lau^
rent d'Etiau ±735. Une immense huche en
bois, sans sculptures, renferme deux belles chapes
de curés ; sur l'une figure au centre la Vierge
avec l'Enfant, avec encadrement de fleurs, et sur
les bandes, St Pierre et Stt 4nne ; sar l'aotrei
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BTI
— 426 —
ETR
d'exéeation plus grosdôro, Y Adoration des
Mages,— eidenx remarquables chapes de chantre»
portant tontes deux, an centre, nn écn d^azur à
iroia coquilles d'or i et i; dans les bandes,
divers saints, dont Si Pierre, St Paul, Si Lau-
rent, et un pr6tre nimbé, à figure noire.
— La façade, à pignon surmonté d'une petite
crdx, xYi« s., conserve une porte romane de deux
archivoltes nus en retrait, sans autre moulure
qu'un étroit larmier en dents de scie à la retom-
bée des cintres. Entre la nef et le chorar s'élève
un petit campanile à deux baies, avec cloche men-
tionnant le nom de ses donateurs. — A distance
vers N.-E. remplacement du cimetière, absolu-
ment vide, ne garde plus qu'une tombe plate,
dont la pierre montre sculptée une croix. Au
devant subsiste un ancien piédestal de croix
avec autel. — A l'autre bout du bourg, vers l'O.»
une petite croix de pierre est datée de 1775, le
fût de 1615, U base de 1863.
La cure se trouvait et existe encore dans le
bourg de Joué, les deux curés faisant leurs fonc-
tions communes aux deux églises; mais il vient
d'en être construit une nouvelle sur les débris
de l'ancien château, aux frais des habitants, qui
réclament avec une ardeur extrême le rétablisse-
ment de leur paroisse. Un projet de restauration
de l'église a été préparé par M. Bibard.
Le bourg, tout de neuf bâti, a pris déjà un
aspect de vétusté qu'il doit au schiste gris noir
et aux briques d'un rouge sombre des cons-
tructions. Une assemblée s'y tient encore le
dimanche qui suit la Saint-Laurent (10 août),
patron de l'ancienne paroisse.
Etiav» chat., c^^ de Jumelles et par ses dé-
pendances en partie de St-Philhert-du-P. —
Prœdium Estiavum xvii* s. (Ménage, Vit. de
P. Ayr., p. 9). — Ethiau 1719 (Affiches)- —
Ane. fief, dont le centre primitif, dit encore au
XVIII* s. le Vieil'Estiau, se trouvait à plus d'un
kii. vers N. sur le grand chemin de Longue à
Mouliheme. ^ L^ terre relevait du château de
Baugé à foi et hommage lige et appart* en 1485, par
acquêt récent sans doute, à Jean Bernard, maire
d'Angers, dont le fils commença la grandeur du
domaine, en se faisant adjuger par sentence du
8 mars 1530 la châtellenie de Longue. Son fils
Hélie fonda en l'honneur de St Yves la chapelle
du manoir seigneurial (1575). A sa mort la sei-
gneurie passa à la famille d'Estampes. Jean
d'Estampes, gentilhomme ordinaire de la Chambre,
capitaine de 50 hommes d'armes, en est sieur en
1582, 1596. Son héritière l'arrenta le 1*' juillet
1650 à René Liquet, qui maria sa fille Ga-
brielle à Henri de Ruzé, baron de Yivy et
de Ghampeaux. La terre fut saisie judiciairement
et vendue par leurs créanciers le 14 août 1669,
non, comme il a été dit ailleurs, à Charles Groizet,
contrôleur ou secrétaire général de la grande
chancellerie, mais à Marie Damond, sa veuve,
qui dès lors prend le titre de marquise. Son fils
Louis -Alexandre Groizet n'obtint pourtaot ce
titre qu'en 1702 pour cette châtellenie, accrue
depuis 1686 du marquisat d'Avoir. Un acquêt
nouveau de 1744 y réunit Brébabert et en fit une
des plus opulentes terres de l'Anjou. Le châ-
teau s'élevait dans une enceinte de douves à
pont-levis, avec chapelle dans la cour et triples
jardins entourés des eaux vives du Lathan. Le
seigneur jouissait des honneurs privilégiés dans
la paroisse de St-Philbert dont le 6« des dîmes
lui appartenait. — Le démembrement de la terre,
qui devait précipiter la ruine des Groizet, s'an-
nonça le 2 juillet 1767 par la vente d'Etiau au
chevalier Jacques Shéridan. Sa fille Jeanne, enle-
vée par Louis-Marie-René Delangle, baron de
Beaumanoir, officier des gardes françaises, Té-
pousa à Nantes le 9 février 1778 dans la chapelle
du Bois-^de-la-Toucbe et revint habiter avec lui
le château, où devenue presque aussitôt veuve
elle se remaria, sept mois après la norC de son
père, le 5 décembre 1780, avec Charles-Henri-
François, comte de Maillé de la Tour-Landry,
capitaine de dragons, fils du marquis de Jalesnes.
Leur fille aînée, Jeanne-Cécile de Maillé, mariée
à M. de Lnbersac, eut pour héritière sa sœur
Adèle, marquise d'Hautefort, qui partagea à Blaie
la captivité de la duchesse do Berry et qui est
morte octogénaire à Paris en 1873. C'est à elle
qu'est due la reconstruction du château, élégant
édifice rectangulaire, percé de deux rangs de
fenêtres , avec un couronnement de lucarnes,
et précédé vers S. d'un péristyle à colonnade.
Au-devant s'ouvre une immense prairie et tout à
l'en tour de superbes dépendances de verdure, que
sillonnent des allées tortueuses et le courant du
Lathan, animé par la chute d'eau d'un beau
moulin, tout récemment reconstruit. — La terre
appartient aujourd'hui à M. de Maillé.
Ghartrier d'Etiau et d'Avoir, dans l'étude de M* Sénil, à
Longue. — Arch. de M.-et-L. E 181-183. — Arch. comm.
de âônt-Philbert-du-Peuple et de Longue. — Cornilleau,
Essai star le canton de Longue, p. 157-167.
Etlan, m'» à eau, c«^« St-Rémy-la-V,
Etoile (1'), c"« de Beauvau, — En est sieur
n. h. Jacques Robiii 1653.
EtoUe (V), mo" b., c»« de Brézé, dans un
carrefour, près le vill. de Grand-Fond. Il y exis-
tait sur le bord de l'ancien chemin de Loudun
une petite chapelle de Notre-Dame, fondée en
1454 par Maurice Audrain, prêtre, chantre de
Sentis, à la présentation depuis 1515 du seigneur
de Brézé. Devant la porte armoriée aux armes de
France, s'arrêta un jour Louis XIY pour prendre
« un rafraîchissement », qui lui avait été préparé
par un vieillard du pays, le bonhomme Vailland.
C'était en août 1661 lors du fameux voyage do
Nantes, où fut arrêté Fouquet.
Étoile (1'), cl., c»« de Corzé; «» ham., c"« do
Vem; « V. Louettières (miss. des).
Etoiles (les), cl., c»« de Jarzé. — Le clous
des Estollez 1596 (Chapitre de Jarzé).
JEtfo«H»Jb^t^. — V. Etriché.
Etoapeai, f . , c»« de Brain-sur-VA, —
Etoupeu (Cass.). — Dépendance de Narcé.
Etranglard (1'), cl.. c»« de Chanteloup;
— cl., c-« de Cossé. — VEtranliard (Cass) *
— donne son nom à une des trois sources du
ruiss. des Louettières, où elle se confond à
250 met. de sa naissance.
ECre-dVommée (1'), h., c»« de la Chapelle-
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BTR
— 127 —
ETR
Mr-Ottdon. — L*E$tre de VHùmmaU (Gass.).
Etrepière (X), t., c»» de la Pouèxe, —
liEstrt'Pitrre 1703 (E 1545).
Etr«8 (les), f., c"* de Champigné^ <=■ h.,
c" de I>xirtal\ « vilL. c»« A'Ecuillé ; — f.,
€■• de Juvardeil; — • cl., c*« de Sceurdrce. —
< Les Aitres, autrefois village, actuellement
« en jardins » 1772 (Ghap. St-Julieo); —
apparl' à M. de Champagne.
EMehé, c»» de Durtal (19 kil.), arr. de Bangé
(32 kil.); • à 24 kil. d'Angers. — Locus qui
appellatur Estrichiacus 1036-1056 (St-Serge,
ch. or.). — Estrichaius 1036-1056 (1«' Carlul.
St-Serge, p. 200). — Ecclesia de Estricheio
1115-1124 (Cart. de lal^oë, ch. 33el34). — Eccle-
sia de Striche (Liv. N. de St-Manrice, ch. 178).—
Striche 1114-1134 (2« Cart. Sl-Serge, p. 57). —
Villa que dicitur Estrechium 1134-1150 (Ib.,
p.292).— JBstncel207 (Ronc, ch. ot.).— La ville
d^Etriché 1426 (Arch. de la Mayenne, H 175,
f. 7). — Sur la rive ganche de la SarChe, entre
Danmecay (7 kil.) an N., Brissarthe (7 kil.), Ghâ-
teaaneaf (5 kil.) et Javardeil (4 kil.) à rO., Tiercé
(4 kiL 1/2) au S. et Baracé v6 kil. 1/2) à l'Est.
Les chemins de grande communication d'An-
gers à Horannes et de St-Laurent-des-Mortiers
par Ghâteauneuf an Loir se bifurquent à l'entrée
et à la sortie du bourg, qu'ils traversent con-
fondus, l'un et l'autre reUés de nouveau vers N.
par la route nationale de la Flèche à Rennes, qui
dessert du N.-E. au S.-O. l'extrémité du terri-
toire (4 kil.), — route et chemins coupés trans-
versalement par la ligne ferrée d'Angers au Mans»
qui passe sur toute la longueur du S. au N., en
stationnant sur la commune, à 2 kil. du bourg.
La Sarthe limite vers N.-O. et vers S.-O.; — y
affluent le ruiss. du Plessis, — et la Boire-d'Aneu,
qui, née sur la commune, coule du S. au N.,
passe sons le chemin de grande communication en
pénétrant sur Ghâteauneuf, qu'elle limite, passe
sons la route de la Flèche et se jette dans la
Sarthe, à 1 kil. en amont de Ghâteauneuf.
En dépendent les vill. et ham. du Moulin-
d'Yvray (47- mais. , 127 hab.) , du Pont-des-
Boires (18 mais., 51 hab.), Je Pouveul et de la
Ghesnetière (10 mais., 28 hab.), de la Haute-Gre-
nière (9 mais., 20 hab.) , de la Pavardière (13 mais. ,
37 hab.), de Ferrières (7 mais., 36 hab.), de la
Demancerie (6 mais., 15 hab.), de la Gare (6 mais.,
23 hab.), partie du Porage (16 mais., 55 hab.),
le .château du Plessis et 94 fermes ou écarts.
Superficie : 1,960 hect. dont 47 hect. en
vignes, 136 hect. en bois.
Population : 953 feux en 1726. — l,i68 hab.
en 1790. — 1498 hab. en 1831. — Î,f08 hab. en
1841. — i,ffi hab. en 1851. — ijm h. en 1861.
-^ i,f50 hab. en 1866. — i,^9 hab. en 1872,
dont 4tr au bourg (151 mais., 155 mén.).
Assemblée très-forte le dimanche qui suit la
St-Pierre, le dernier de juin ou le premier de juil-
let Elle se tenait il y a 60 ans à Ferrières. --Marché
les dimanches, créé par arrêté de décembre 1887.
Vins* blancs estimés, cidre, céréales, houblon,
noix, châtaignes, pommes; une huilerie; trois
carrières de sable ronge au Pont-des-Boires.
Perceptiùn de Horannes. — Bureau de poste
de Ghâteauneuf.
Mairie neuve à l'entrée du bourg, avec Ecole
de garçons, — Ecole libre de filles (Sœur» de
la Pommeraie).
VEglise, dédiée à St Hilaire de Poitiers (suc-
cursale, 30 septembre 1807), est un édifice in-
forme, sans intérêt, le pignon de la façade éclairé
d'une croisée à meneau tréflé (xtr" s.), la nef
unique (19 met. 33 sur 9), où apparaît dans le
mur le cintre avec accolade d*une porte condam-
née; à gauche une très-belle chaire en bois
sculpté (xviie s.), dont les panneaux représentent
les quatre Evaogélistes et qui provient de l'an-
cienne église de Juvardeil. Le chœur (12 met. sur
5 m. 33) s'ouvre par un arceau dont les pieds
droits portent les autels à droite de St-Sébastien,
à gauche, de la Vierge. — Sur la gauche aussi se
cache un enclos, avec fenêtre à meneau trilobé, la
voûte brisée, mais où apparaissent encore les arcs
ogivaux du xiv« s.; dans un retrait, une Pieta du
xvii« s. dont le Ghrist est difforme, mais la
Vierge d'un art meilleur, — un St Pierre, et
une Résurrection où le Christ tient à la main
une bannière sur laquelle est écrit : Dieu fort.
Une vénération particulière et très*vive s'y rat-
tache sous le titre de St Fort — et autrefois de
St Guinefort, Ges trois statues proviennent du
prieuré de Ferrières. Sur les parois, des panneaux
de fausses colonnades cannelées à chapiteaux en-
cadrent sans goût des faisceaux d'attributs divers
et d'instruments de musique. — Un couloir com-
munique à l'ancienne chapelle seigneuriale, ou-
vrant latéralement sur le chœur et où a été ins-
tallée en 1871 une tribune pour les enfants. — A
l'extérieur s'appuie le clocher, masse carrée,
contrebuttée de hauts contreforts, dont la base
laisse entrevoir vers S. une élégante fenêtre tréflée.
La cure avoisine vers N.-E. l'église. L'ancienne
cure, à quelques pas, au sortir du bourg, vers S.»
porte l'inscription : Jehan Chauvelier, prêtre,
prieur-curé d'Estriché, m'a faict faire en Van
1653. — Il en dépendait un vivier appelé au
XVII* s. le vivier de Bologne. — A l'écart et à l'E.
du bourg, une longue avenue mène au cimetière,
bel et vaste enclos, au fond duquel une petite cha-
pelle moderne porte inscrit sur le pignon : Ici re-
posent nos curés. Heuretuc ceux qui meurent
dans le Seigneur. — A l'entrée du bourg, vors
Tiercé, se rencontre une croix de pierre, dont le
piédestal rappelle qu'il a été « le i3 mai i8f3
« pozé par François Goguet *
Aucune trace celtique n'est signalée dans le
pays, mais il était traversé tout au moins par la
voie latérale à la Sarthe, montant de Tiercé au
Moulin-d'Yvfay, de là aux Granges et au Porage.
L'église, dont le vocable, St Hilaire, fait présu-
mer la fondation antique, fut donnée dans les pre-
mières années du xii« s. par l'évoque Rainaud de
Martigné aux chanoines de Notre-Dame-du-Bois,
c'est-à-dire à l'abbaye de la Roë, qui y constitua
un prieuré-cure (1115-1124). Le patronage en
appartenait à Geoffroy d'Aussigné et à Hugues de
Baracé, de qui le reçut l'évê.que Ulger pour le
reporter aux chanoines.
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ETR
— lîM —
EVA
Prieur^uréa : Péan de Brie, 1479. —
Louis de Villehlanche , 1521. — Simon de
Chivré, 1542. — Jean Surreau, 1576. — Vin-
cent Bealière, 1601, 1606. — Mich. Charpen-
tier, 1609. -— Franc. Reverdy, 1624. — Jean
Chauvellier, 1642» f le 24 mai 1662. — Charles
Gravé, juin 1662. — Auhert, juin 1663. —
François Théard de la Guimerais, octobre
1663. En décembre 1665 il fit refaire le grand
autel avec les libéralités de la dame du Plessis-
de-Ghivré. La non résidence de ses prédécesseurs
et la négligence des vicaires avaient laissé les
registres à l'abandon, si bien qu'il lui fallu^
leconrir an registre personnel du chirurgien
Jacques Dubois, pour y constater les décès
et les faire certifier par le procureur fiscal
du Plessis-de-Ghivré. Il est inhumé dans le
chœur le 13 février 1673. — Richard, février
1673. — Louis Thibault, 1680, f le 26 dé-
cembre 1705, Agé de 66 ans. Le 4 avril 1688, au
moment où il descendait de la chaire après avoir
fulminé un monitoire pour délits de chasse, la
foudre tomba sur Téglise et blessa grièvement
5 paroissiens. — Thomas Nepveu de la Ha-
mardière^ mars 1706, f le 22 mai 1741, âgé de
64 ans. — Pierre- SU vain de la Boullaye,
juillet 1741, t le 7 mai 1749, âgé de 36 ans. —
Pierre-René Louvel de Monceaux, prieur de
St-Martin-de-Poilly, installé le 7 juin 1749, rési-
gnataire en septembre 1754. Il signe pour la
dernière fois le 16 février 1755 : prieur de la
Rouelle et curé de Guéhéberl. — Franc. -Girard
Desrochea, prieur-curé de Sainte-Croix de St-Lô,
installé le 16 février 1755, janvier 1769. —
Gehère-Lepin, desservant le 16 février .1769,
prieur-curé le 22 août, jusqu'au 2 juin 1791. —
J. Si^oi^ne, 9 juillet 1791.
L'abbaye de la Roë possédait sur la paroisse
un autre prieuré St-Pierre de Ferrières, V. ce nom.
Le 21 septembre 1641 Pierre Dufay, prêtre et
sacriste de l'église, y fit une fondation qui obli-
geait un des prêtres « à instruire à son possible
« les enfants mâles de la paroisse » et à leur
faire la leçon deux fois par jour, « apprenant
« aux uns les patenostres jusqu'à la fin des dix
% commandements, aux autres leurs Heures, aux
% autres du rudiment ou du Despautère, selon
« leur volonté ou leur capacité. » En 1764 il y
existait un maître d'école laïc et marié, Julien
Vital, par suite du délaissement de la fondation
précédente; ^ et dès la fin du xvii* s., une école de
filles, tenue par Perrine Haignan, « économe de la
« Charité de la paroisse, à l'édification des
« pauvres, » morte le 5 mai 1704, âgée de 40 ans.
La paroisse avait pour seigneur-fondateur le
châtelain du Plessis, V. ce mot, EUi dépendait
de l'Archiprôlrô et de l'Election de la Flèche, du
District en 1788 de la Flèche, en 1790 de Châ-
teauneuf.
Maires : Barbé, an VIII. — Maillard,
9 ventôse an XI, non acceptant.— Pierre Leblanc,
13 thermidor an XIII. — Charles-Louis Chas-
série, 26 avril 1816, installé le 5 mai. — Jean-
Baptiste Touchet, 15 novembre 1831. — Pierre
Eon, 21 octobre 1853, installé le 5 novembre. —
Baudrier, 1860. — Adrien Berger, ancien
secrétaire général de la Préfecture, 1866. —
Baudrier, 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et^L. H Abb. de la Roé. ~ Arch. commim.
Et.-G. —Arch. de la Mayenne H 164. la Roé. — D. Hott8s.f
XVI, p. 145. — Répart, arehéol., 1868, p. 303. — Pour les
localités, voir Ferrières, le PUtsis, Port-VAhbé, le Fo-
rage, Monteeaux, la Haute~Grenière, l'Etang, etc.
Etriehé, vill., c»« de Corné. — Le lieu c*
métairie d*E. acquis en 1512 d'Abel Cailleteau,
Ucencié en droit, par Henri de Kerverrec, cha-
noine de St-Pierre d'Angers, fut donné par lui
le 11 janvier 1530, pour la fondation de la cha-
pelle de Toussaint, desservie en l'église Saint-
Maimbeuf d'Angers ; — vendu nat^ le 21 juillet
1791 ; — f., c°« de Segré. — Etorchère (Cass.).
Etrie (1'), f. , c»« de St-Florent-le- V.—Lettrie
(Cass.); — (laRasse-), f., c»« de St-Florent-le-V.
EtrUloire {V), t, c°« &'Allonnes.
Etromière (lÔ, c°« de Marcé. — Quedam
terre in parochia de Marce site, que vocan»
tur Lestormiere 1245 (Chaloché, Réct, 1. 1).
Etrominée (1'), f., c»« de Morannes.
Etroiuuisard (l'), f., c"« du Lion-d^ An-
gers. — L^Estroinsard 1686 (Et.-C).
Etramlére (1'), cl., c"« de Morannes. —
Les choses qui furent Estourmy, appellées
VEstourmiere 1518 (G 118). — Ane. manoir,
apparl^ en 1735 à Hacé firouard, prêtre, et vendu
nai^ sur Macé de Gatines le 14 messidor an IV.
Etablére (l'), f., c»« de Miré,
Emnerias» évêque d'Angers, inscrit le 7* ou
le 8^ sur les anciens catalogues, sans qu'ils s'ac-
cordent môme sur son nom, vivait vers 480. Qnel-
ques-uos l'appellent Fumerius ou Thumerius.
Euèèbe. — V. Brunon (Eusèbe).
Ensébe» évoque de Nantes vers le milieu du
vu*' s., est dit Angevin par les anciens catalogues.
Il assista au premier concile de Tours en 661 et,
croit-on, au concile de Vannes en 653. Cl. Hénard
Mss. 875, t. I, p. 33. le fait siéger dès 647 et
mourir en 665.
Easteehius» évêque d*Angers, inscrit sur les
catalogues après Eumerius, assista en 511 aa
concile d'Orléans dont il contresigna les actes,
et aurait siégé jusqu'en 529. — On lui donne
pourtant pour successeur Adelphe, V. ce nom.
Eatrope, inscrit le 11« ou le 12« sur les cata-
logues des évêques d'Angers, omis sur le cata-
logue du ix« s., indiqué après Audouin sur une
Usie du XIII* s., succéda en réalité à St Aubin,
et fit transporter en 556 ses reliques dans la
basilique, dédiée à saint Germain, qui depuis
lors eut St Aubiif pour patron. — En 551 il avait
consacré les quatre églises et l'abbaye de Saint.
Haur, s'il en faut croire le récit de Faustus, qui
prête fort d'ailleurs à la critique. Il était rem-
placé dès 557 par Domitien.
Hanréau. - Roger, p. 53. — Mabillon, Acta SS.» soec. It
p. 881. - D. Houss., XVI, f. 85. - Mas. e21-6«5.
Eva, originaire de la Grande-Bretagne, vint
rejoindre à Angers son compatriote Hervé, V. ce
nom, et s'attacha à lui comme servante, vivant
avec lui en recluse, auprès de la chapeHe St-
Eulrope, dans une cellule commune, où elle mou-
rut vers 1118. Son éloge a été écrit en quatrains
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ETA
— 129 —
ETE
limés par on poète anglais du nom d'Hilaire,
dont le Mss. (in-8», zii* s.) cité par MabiUon et
Q. Ménard, existe à la Bibl. Nat. M. J.-J. Gham-
poUion-Figeac Fa publié, avee divers opuscules du
même auteur (Paris, Techener, 1838) sous le titre:
Hilarii versus et ludi, et D. Ghamard le repro-
duit en appendice au t. II de ses Ttes des Saints.
Evaln {Louis-Auguste-Frédéric), né à An-
gers le 15 août 1775, aîné de six enfants» fils
d'un horloger, originaire de Redon, dut son ins-
truction à quelques moines de Tabbaye St-Aubin,
d'où il fut envoyé à l'Ecole de Beaumont-en-
Auge (Galvados). Reçu le l*' septembre 1792 à
Paris élève d'artillerie, il fit en qualité de lieute-
nant au 6« d'artillerie (2 janvier 1794) les cam-
pagnes de l'armée du Nord, et fut chargé en 1795,
avec le grade de capitaine (9 avril) de la défense
des côtes, de St-Malo à Ronfleur, jusqu'à la fin de
1799. De nouveau en 1800 et 1801 il sert à l'armée
du Nord, d'où il est détaché le 9 mai 1801, comme
professeur d'artillerie, à l'Ecole d'appUcation, et
bientôt employé, comme aide-de-camp du premier
inspecteur général Eblé (1802-1803), aux armées
de Batavie et de Hanovre. Ghef de bataillon
le 29 octobre 1803, avec titre de chef d'état-
major du génie au camp d'Utrecht (8 décembre),
il est adjoint en 1804 au général Gassendi»
chef de la 6« division au ministère de la. guerre,
à qui il succède en 1809 avec grade de colonel
(16 février), travaillant dès lors directement avec
l'empereur. D'une ardeur extrême, d'une acti.
vite infatigable, d'une mémoire vive et impertur-
bable, il s'installait au ministère, durant les grands
eflbns de 1812 et 1813, de 8 heures du matin
à 11 heures du soir et passait une nuit sur deux.
Le grade de général, avec titre de baron d'empire^
récompensa ce dévouement et l'expérience con-
sommée qui lui avait fait créer des ressources
inouïes pour réorganiser le matériel anéanti. Il
sortit 4e Paris avec la régente le 30 mars 1814. Le
10 avril il était confirmé par Louis XVIII en ses
fonctions du ministère, comme aussi maintenu au re-
tour par Napoléon. Démissionnaire après les Gent-
lours, il se laissa retenir par Gouvion-St-Gyr, qui
lui confia le 26 septembre 1815 le commande-
ment de l'Ecole de Douai. Le 1*' mai 1817 il fut
rappelé à Paris et la même année chargé d'une
des quatre directions du ministère. Nommé, lors de
la suppression de sa direction, lieutenant général
(4 janvier 1822) , puis inspecteur général et
membre du comité général de l'artillerie (1"^ fé-
vrier), il se démit sops le coup de violentes attaques
et prit sa retraite le 7 avril 1823. Il revint alors en
Anjou et s'employa de son mieux à rétablir la
prospérité des mines de Montjean. Réadmis en
1830 dans les cadres de réserve, il en fut détaché
en août 1831 au service de l'armée Belge, qu'il
aida à organiser, et que bientôt il commanda
comme ministre de la guerre (1832-19 août
1836). G'est sous son ministère que fut fondée
en 1834 l'Ecole militaire. 11 sortit des affaires
publiques avec le litre de ministre d'Etat. Une
loi du 13 mai 1832 lui avait accordé des lettres de
grande naturalisation* — Evain était aussi depuis
1832 grand-officier de la légion d'honneur, de-
U
puis 1848 grand officier de l'ordre de Léopold^
Il est mort à Bruxelles le 25 mai 1852, dans des
sentiments de piété très-vive, et absolument sans
fortune. Une de ses sœurs avait la direction des
grandes œuvres de charité de la Belgique. Son frère
Auguste, marié à Douai, y prit sa retraite de colo-
nel d'artillerie, en fut maire pendant 10 ans et y
est mort quelque temps avant son atné.
Le général a publié une CoUectUm des lois,
arrêts et règlements actuellement en vigueur
sur Us différents services de Vartillerie (Pa-
ris, Magimel, 1808, in-12), — que ftuérard porte
au nom d'Hévin, — et il avait préparé un Cours
théoriqiLe d^artillerie (Angers, 1804, in-8«> de
32 pages), pour l'Ecole de Ghftlons, mais dont il
n'a donné que l'Introduction et ce programme,
devenus très-rares.
Maine^t'L. du 4 juta IBM. — Le général Bwnn^pmé-
railles, biographie (Paris. Redqoet, 1862, iii-8* df 46 p^.
wM86. 1031, p. 55.— /Vutot de la Lég. d'Aomi., t. Y, p. »8.
Et»I8 (les), cl., c" de St-Marcé-d^Arcé. —
Les HéoaU (Et.-ll).
ETandIère (1'), cl., c"« de Cheviri-U-R,
Erèelié (IJ, cl., c«« de Beaupréau, dépen-
dait jusqu'en 1834 d'Andrezé ; — cl., c»« de Coron^
Evelllard (François), sieur de Pignerolles et
de Sellions, fils d'André E.» lieutenant, puis con-
seiller-président de la Prévôté d'Angers, fut
nommé conseiller échevin perpétuel le 8 mai
1626, puis maire d'Angers le 1«' mai pour les
deux années 1641 et 1642. On lui doit le rem-
blaiement du quartier de Boisnet et la restaura-
tion des Ponts-de-Gé. Il mourut le 5 avril 1663.
— Il portait d^agur à une étoile d^or en
ahîme, accompagnée de 3 trèfles de même
posés 2 en chef eti enpointe, — Il est l'auteur
d'un commentaire inédit sur la Gontume d'An-
jou, advenu de mains en mains au président
Delaunay et acquis en décembre 1814 par
T. Grille, dont le cabinet a passé à la Biblioth.
de la ville. L'ouvrage, en français, Mss. 338, a
pour titre : Erotèmes sur la Coutume d^ Anjou
ou demandes et réponses pour l'intelligence
d'tcelle, avec deux tables (in-fol. pap., de
1218 p.). J'ai aussi eu en mains un placard, im-
primé d'un seul côté, et contenant 3 strophes
latines, adressées au roi Louis XIII avec la signa*
lure : Tucb majestati devotissimus servus ac
suhditus F. Eveillardt Andegavis. —
{Pierre), frère atné du précédent, prêtre et con-
seiller au Présidial d'Angers, s'en retira après
50 ans de service, avec des lettres d'honoraire du
18 avril 1642. C'est à lui, et non à Pierre Ay-
rault, comme je l'ai dit 1. 1, p. 182, sur la foi du
Mss. même et du catalogue, qu'une lettre auto-
graphe de Blouin des Piquetières (Mss. Grille),
attribue l'ouvrage, Ressort et étendue de la ju-
ridiction ordinaire de la Sénéchaussée
d^ Anjou, dont il existe trois copies à la Biblioth.
d'Angers, Mss. 923-925.
ETelUard de Uirols {Pierre-Louis), fils
de François Ev. de L., mort à Angers le 2 dé-
cembre 1790 en son hôtel de la rue St-Michel,
plus tard hôtel Blancler , y avait formé une
précieuse collection d'objets d'art, surtout de
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EVE
Ubleaax, dont U catalogue a été publié par
Sentoat (Angers, in-S», 1791, de 108 p.)- L'en-
semble comprenait 397 toiles. Trois marchands
de Paris avaient offert tont d'abord 70,000 livres,
mais la collection fat évaluée, après le décès du
propriétaire, à 37,112 liv. et en 1799 à 31,553 fr.
seulement. Le tout fut alors divisé en deux lots,
dont un (300 tableaux) échut aux héritiers de la
ligne paternelle, l'autre (197 tableaux), vacant
par rémigration des ayant-droit, resta déposé
sous séquestre « au Musée National du Dépar-
« tement » (5 thermidor an VII, 23 juillet 1799).
Ils en forment encore le premier et principal fonds.
50 tableaux représentant une somme, d'après l'acte
de 1799, de 5,258 fr., ont été restitués en 1808
à M. d'Autichamp, aux droits de sa femme. Deux
transactions en 1881 et 1835 ont désintéressé pour
h res^ les derniers héritiers.
Evelllardléres <les), h., c»* de Durtal.
Evelllon {Jacques) , fils de Jacques E. , m« bou-
langer et écbevin, et de Claudine Thiboust, né & An-
gers en 1572, comme l'écrit Grandet, et non en 1582,
comme le dit Nioeron, fut très-jeune choisi pour ré-
genter la rhétorique à Nantes, revint vers 1604 curé
de Soulaire où il resta 9 on 10 ans, puis passa &
l'une des cures de la Trinité avec titre de correc-
teur, 1618. Peu de temps après, l'évoque Fouquet
le gratifia d'un canonicat de la cathédrale dont
il prit possession le 24 décembre 1620, avec la
charge de vicaire général qu'il devait conserver
sous trois évoques. Presque immédiatement,
Eveillon eut à diriger la réforme et l'édition du
MîBBel et du jRttttel d'Anjou qui passa de-
puis pour un des plus beaux de France. Dans
les démêlés de Charies Miron avec son Cha-
pitre, Eveillon prit parti pour ses confrères et
rédigea, en réponse à l'évèque et à ses défen-
seurs, deux opuscules, dont le principal a pour
titre : Défense du Chapitre de V église éPAn-
gers contre les calomnies publiées par di-
vers libelles et faux bruits sur le suject de
la procession du Sacre (1624, s. 1. ni nom d'im-
primeur ni d'auteur, in-12 de 148 p. non com-
pris l'avertissement). La môme année, le livre,
accusé de propositions hérétiques, fut réimprimé
par le Chapitre, précédé d'une approbation des
docteurs de Sorbonne (Paris, 1624, in-12 de 188 p.).
L'évèque Claude de Rueil donna plus tard à l'au-
teur la direction de tous les monastères de filles. —
En 1645 Eveillon fit avec le P. Phil. Gallet le voyage
de Rome d'où il rapporta pour son église une
Sainte Face. Le 7 décembre 1652 il se démit de
sa prébende dont l'évèque gratifia son petit-neveu
et le Chapitre lui maintint la séance au chœur et
l'usage de son logis canonial. Il avait alors 79 ans.
C'est l'âge où le représente son portrait gravé. Il
mourut le 4 juillet 1653 — et non 1651 — léguant
tons ses ornements d'église à son ancienne pa-
roisse de Soulaire, et sa riche bibliothèque aux
jésuites de la Flèche, où les livres en provenant
portent son ex dono imprimé et sa signature au-
tographe. — Costar lui a adressé plusieurs lettres.
Les autres ouvrages d'Eveillon ont pour titre :
Apologia Capituli Andegavensis pro sancto
Renato^ episcopo suot adversus disputatio^
430 —
EVE
nem duplicem Joafutis Launoii (Andeg., P.
Avril, 1650, in-8<»). La Préface annonce une édition
en français, et Ménage assure que c'était la ré-
daction première. Elle n'a pas paru.— Hesponee
du Chapitre,., au livre de la Plainte apolo-
gétique (Paris, 1626, in-8»). — De Processioni-
bus ecclesiasticis liber, in quo earum insti-
tutio, significatio, ordo et ritus ex sacris
scripturis, conciliis et variorum auctorum
scriptis explicantur (Paris, Math. Guillemot,
1641, in-8<>). Le nom de l'auteur se trouve seule-
ment dans l'approbation des docteurs et aussi
dans le privilège qui indique, comme le mande-
ment en tète du livre, qu'il avait été composé par
ordre de l'évèque. — De Recta psallendi ra-
tione (Flexi», Gerv. Laboe, 1646, petit in-4<» de
320 p.). En tète une dédicace à Henri Amauld,
dont personne n'a parlé et qui mériterait une dis-
cussion particulière. Elle me paraît contenir des in-
dications biographiques absolument inconciliable^
avec les données connues et certaines. — Traité
des excommunications et monitoires, avec la
manière de publier, exécuter et fulminer
toutes sortes de monitoires et excommunica-
tions (Angers, 1651, in-4o. et Paris, 1672, in-4» de
546 p., non compris la dédicace & Henri Amauld),
avec le portrait de l'auteur par P. Landry. Getie
dernière est la plus estimée. Elle fut donnée par
son neveu J. Lefèvre et comprend deux ou trois
AMTviiuiarv, «u Huuuîgiuge d'une note autographe que j*à
vue. — Ménage, Vie del*, Ayr., p. 2S6.— Arthaud, Jour-
nal Mss. - Mém. de la Soc. d'Âgr., U V, p. 290. — Lettre
de Grandet dans la coiTen>ondanM da (aident Bouhier,
BQ). nat., Mss. Fr. 34411, t. IIL— Goatar, Lettres.— Arch.
de M.-«t^L. E S492. ~ Arch. comm. de Soulaire Bt.-C.
BvenièÈ»e (1'). — V. Livonnière.
ETennerie (l'), cl., c»« de Daumeray. —
En est sieur et y réside maître René Houssaie
1595, 1601 ; « d., c»« de Miré.
Eventail (X), c»» de Montjean; •» (le
Petit-), cl., c»« d* Angers N.-E.; « f., c"« de
Cantenay-E. — Eventard (Cass.).
ETeatard* f., c»« de Durtal. — Eventai
1675 (Et.-C.). — Ane. flef et seigneurie avec ma-
noir noble et chapelle seigneuriale dans la pa-
roisse St-Pierre, détaché du domaine de Durtal,
avec la met. de Chevigné, par René Du Mas et
donné le 11 juin 1544 à sa sœur maternelle,
Françoise de Scépeaux, femme de Jean de Thé-
valle. Claude Ballne et Jean de Thévalle, mari
de Radegonde Fresnoau, le vendirent le 30 oc-
tobre 1586 à René Lonet, lieutenant particulier
du sénéchal d'Anjou; mais cet acte fut annulé
par retrait lignager. En vertu d'un nouveau contrat
du 23 novembre 1598 la cession en eut lieu par
Charles de Maillé et Jacqueline de Thévalle à
Macé Aubin, qui en rendit aveu à Durtal le 18 jan-
vier 1608, et de qui avait hérité en 1673 n. h.
René Hnslin, sieur des Noues, mari de Marie
Aubin. Le 28 juillet 1742 René-Louis-Aubin de
la Bouchetière, qui tenait la terre de son père, la
vendit à Marie-Catherine-Anne Druillon.
Eventard, chat., c"« d'Ecoutant. — Afanc*
riumseu herbergamentumdomini episcopi de
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EVE
— 131 —
EVR
Eventard 1281 (H-D. B 351» f . 36}* -^ Even-
tard 1337 (Ib.). — Manerium ^i$copi quod
vocatur Eventart 1314 (G 7, f. 1Î5). — Robert
de Chaofoar fit don de la terre à Tévêché d'Angers
et Tévêque Nicolas Gellant y constraisit en 1280
un manoir qui devint et resta jusqu'au x\m^ s.
la maison de plaisance de ses successeurs et la pre-
mière étape où ils se préparaient à leur installation,
—par chacun d'eux embelli, mais surtout augmenté
par Michel Lepelletier, en dernier Ueu par Michel
Poncet de la Rivière. En septembre 1626 il servit
de refuge pendant la contagion aux Ursulines
d'Angers, V.Louvet dans la Rev, d^Anj,, 1856,
t. I, p. 299. — Le naïf Bruneau de Tarti-
fnme, Mss. 871» t. II, p. 120-137, nous a
laissé un dessin et une description de ce qu'il y
a vu de son temps : sur le portail un écusson
écartelé des armes du Chapitre de St-Mskoriee et
de la famille de Mathefelon; au-dessus de la plus
haute croisée , dans une niche , la statue de
St Maurice ; à l'entrée, sur la gauche, une galerie
« en laquelle sont arrangées les représentations
c de 8 cerfs en relief », portant au cou des
écnssons d'évôques; sur la porte de la cha-
pelle, les armes de Guill. Ruzé; au sortir, un
bois de haute futaie, percé de longues et belles
allées avec berceaux et cabinets de verdure, et au
bout de Fallée centrale, un jeu de mail ; dans le
bois, un petit oratoire, enceint d'une petite
douve, et qu'oo racontait avoir servi aux médi-
tations des premiers évoques Apothème, René,
Aubin, Maurille. — Ge qui esl plus certain, c'est
que la duchesse d'Anjou, quand elle se trouvait
dans la province, réunit sou^vent les conseillers
de sa Chambre des Comptes au château d'Even-
tard, Mss. 867. — La terre relevait de Ben-
son. — Outre le dessin de Bmnean de Tarti-
fume (XVII* 8.)« on en a une vue du xviu* s. par
Ballain (Mss. 867. p. 520), — un très-beau plan
du château et du parc donné par M. Guillory au
Musée d'antiquités, — et un autre dessin, dans son
état d'il y a quarante ans, par Berthe, Mss. 896,
f. 44. — L'acquéreur par vente nationale fit abattre
les grands bâtiments, les bois taillis, les char-
milles. II reste encore pourtant, sur une des faces
de l'ancien château, le pavillon de l'ancienne por-
terie, entre deux tourelles élancées avec lucarnes
du XVI* s. et cadran en ardoise, aux armes et à
la devise de l'évèque J. de Vaugirault et la date
1753,— une chambre avec l'inscription : Charles
Miron, évéque d Angers ^ m* a fait faire
i609, et ses armoiries, — deux portes à fronton
circulaire, accostées de balustrades, quelques ser-
vitudes, et sur la face opposée une magnifique
terrasse à balustrade, xvii* s. M. Morel a donné
deux vues de ce logis dans ses Promenades
artistiques, Angers, 1872.
Eventard* cl., c"« de Huillé; «> f., c"« de
St'Germain-lèS'Montf. ^ Va peu au-dessus,
dans un carrefour, existe une chapelle délabrée ;
• m*» et f., c"« de Segré, logis du xvi« s. avec
tourelle principale à tuit pointu engagée dans la
façade, en reconstruction (1872) ; — (le Petit-), c"«
de Cantenay, vendu nat* le 28 septembre 1791.
Eirèqaerie (1'), f., c"» de JuvardeiL ^
Une maison appelée la Vesquerie danê la
paroisse dé Cetlières 1774 (E 280), acquise le
3 février de Franc. Poussier par nessire Qenri-
Augustin Duverdier de Genouillac.
£Tre (1'). -^ Eivra 1052-1082 (2« Cartul.
St-Serge, p. 35). — Fluvius Eboris xi« s.
(St-Florent, ch. or.). — Hiberis fluvius xui* s.
(Chron. d'Anj., t. II, p. 287) -^Evra 1080 circa
(Ib., p. 67). — La rivière d'Ayvre 1643 (St-
Florent).— Rivière, qui sillonne en de pittoresques
détours et le long de rives encaissées et charmantes
une grande partie le l'arrondissement de Cholet
du S.-E. au N.-O. Née sur la c»« de Vézins, en
deux ruisseaux, l'un sorti des douves du château
de Vézins, l'autre entre le Breuil et la Huitière,
au Pré-Creux, elle les réunit tous deux au N. du
bourg, sous la Perchauderie, le premier à 600 m.,
le second à 2,760 m. de son origiae, arroet vers
Nord le territoire de la commune, encame la
Tour-Landry, traverse par le milieu, de l'E. à
l'O., la c"» de Trémentines, coule de l'E. à l'O.
jusqu'au Perchambault, où elle remonte brus-
quement vers le N., traverse par le N.-E. la
e"« du May, par l'E. celle de la Jubaudière^
qu'elle limite vers N.-E. et où commencent ces
mille sinuosités capricieuses qui donnent^ tant
d'imprévu et d'originalité au reste de son cours,
entre sur Jallais, où, à partir du ruiss. de Mon-
talais, elle s'infléchit vers l'O. jusqu'à sa sortie
du territoire de Beaupréan, qu'elle traverse tout
du long, tourmentée par de multiples ressauts,
se retourne brusquement vers N. au fond de
ravines escarpées sous le plateau du Fief-Sauvin
qu'elle sépare de Beaupréau, borde St-Pierre-
Maulimart et Montrevault, où par une sinuosité
prononcée vers le S. -0. elle forme la presqu'île
de St-Nicolas, descend d'un cours plus calme par
S(-Rémyet St-Pierre-M., revient un moment vers
rO. à travers la Chapelle-St-Florent et gagne
enfin la Loire en droite ligne, vers N., en séparant
les coounuQes de Botz et de St-Florent à droile,
de la Chapelle et du MariUais â gauche, véritable
rivière depuis la Chapelle jusqu'à son embouchure
au Yieux-Marillais, et dont les rives alors planes,
ombragées, verdoyantes, donneraient inal l'idée de
son voyage turbulent à travers les coteaux des
Mauges. — Deux barrages la rendent navigable
jusqu'à 5 kil. seulement au-dessus de son eqàbou-
chure. — Elle a traversé, sur son parcours de
91,860 mètres, 51 villages, fait mouvoir 24 mou-
lins et reçu pour affluents les ruiss. — à gauche,
de la Maillardière. de Montbault, du Cazeau, du
Pied-Tribert, de l'Oisellerie, de la Blanchardière,
du Bouchot, du Beuveron, de la Vrenne, de la
PaiUerie, de la Grande-Forèt, de la Roullière, de
la Croultière, de St-Rémy, de la Trézenne, du
Beugnon; — à droite, du Pont-aux-Jards, de la
Genillère, des Ogeries, du Grand-B^iilet, de la
Chapelle-St-thibert, de la Lande-Dunand, de
Montalais, des Aunais-Jaguz, des Petits-Arcis, de
la Juinlère, de la Billonnière, de Jousselin.
Evre-do-Poiit-IXotre-Bame (1'), ruiss. né
sur la c»« de Si-Qucntîn-en-Af., traverse les
c"«* de la Salle-Aubry et de St-Pierre-Maulimart
et se jette dans le ruiss. du Pont-Laurent; — a
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FAI
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PAL
pour affluents les miss, du Vivier, de la BoHehôre
et de la Jonsselinière ; — 14,900 m. de cours.
EirroiiBlère (l')> f., c^ de Cholet.
EirroreUl«» m*^ à eau, c*^* de Aoutsay, sur
la Moine. — EynoreiUe (Gass.). — IwroreUU
(Brontelle).
Exemples (les), c** de Langui. ^ Terra
deu8 ExempîaiB 1216. — Exempla Davareis
1217 (Gartttl. de Monnais, p. 121 et 165).— Ane. bois
défrichés, dépendant de la terre d'Avoir; -» cl., c»«
de Montigné'leS''R. ^ Acquise en 1724 de maître
Jean-Gh. Belhomme par Etienne Bourdons (E 466).
BxMWtoe (10. cl., c"« d'Angers.
BoDpoewUi «illo. — Y. Point
IRyénmrdf baronnet , conseiller da roi
Charles YIII, est Tantenr d'un Mss. in-fol. vélin,
conservé à la Biblioth. de Genève, et qni a pour
titre : Cy est le cas contenant la généalogie
et Ua moyens ci-après déclarés, par les
quels appert du bon droit que très-chrestien
roy de France Charles VIII* de ce nom a
au royaume de Sicile. — Le livre est daté da
27 janvier, au chastel et portai d^Angiers.
Beihrmmaiê villa. — V. Faroetaie,
JPmhiHee* — V. Forges.
Fabriees (les), d., c»« d'Aubigné.
Faeé» cl., c»« de Sceaux. — Fascic^cM
1052-1082 (2* Gartnl. St-Serge, p. 120 et 121).
~ Terra de Fasce 1212 (St-Serge, Sceaux,
ch. or.). — Locus qui vulgariter appellatur
Face 1289 (Ibid.). — Un pressoer séant à
Face 1299 (Ibid.). — Face (Gass.). — En est
sieur en 1623 h. h. Jean Charpentier.
Faelère (la), cl., c»* de Juvardeil; « cl.,
en* de Montigné'les-R. — La Fassière 1536
(E 465). -* Les maisons, jardrins et yssues
du lieu et mestairye de la Facière dicte la
mestairye de Champ-Lézin 1543 (E 465). —
Acquises de Jacques Esnault par n. h. Hacé
Sigoigneau.
Faetlére (la), f-, c°« de Beaupréau, — Le
hordage de la Factière 1635 (Et-C). — JLes
Fadières (Gass.). — La Bactière (Rect.).
FmgeÉÉmêf Fmimemêp FmikÉ, FmU, Foi»
ëmms, Fmit. — V. le Fuilet, Faye, le Fouil,
Fay, Fief'Sauvin.
Failes* vill., c~ de St'Saturnin. — Faellœ
1307 (Chap. St-Julien). — Faciles 1432,
Failles 1477, le villaige de Failles 1547
Fatale 1703 (E 550-555). - Faille (Gass.). —
Fesle (Rect. et G. G.). —Ane. fief relevant, avec les
fiefs du Lys et de Gaudebert, ses annexes de St-
iean des-Mauvrets. — En est sieur Jean Bois-
travers 1442, 1447, n. h. Pierre Deshommes 1477^
n. h. Jacques Deshommes 1486, h. h. M« Vincent
Grespin 1499, Pierre Grespin, chanoine de Notre-
Dame de Paris, 1532, René de Gossé-Brissac
1540. En 1602 Jacques Rogeron, marchand,
afferme le fief, et son fils Charles Tacquiert le
14 juin 1612 du maréchal de Brissac. — Jacques
Rogeron le vend le 25 septembre 1641 à Jean de
Loubes, sieur de Lambroise^ dont tous les biens
sont adjugés judiciairement le 3 août 1702 à
M* Jean Chérouvier des Grassières. — En est
sieur en 1735 Mandat, maître des requêtes.
Falles, chat., c»« de T/iouarcé.— Ad Fao-
las, in clausulo Faolis 1055-1070 (Liv. B.,
f. 19).— Faioïc 1070-1080 (Ibid., f. 20) -^Faciles
1488 (Ch. de Brisssac). — File (Et..M. et G. G.).
— Ane. fief avec manoir et chapelle consacrée le
28 septembre 1717 par Simon Belot» docteur en
théologie, chanoine théologal d'Angers. La terre
appartient aux zv-xvi« s. à la famille Tillon, en
1650 à René Loiseau, en 1686 à n. h. Franc.
Guinoiseau, en 1708 au docteur Pierre Bu-
rolleau, en 1750 à Franc. -Claude Du Verdier de
la Sorinière, — jusqu'en ces derniers temps à
Urne ig^ baronne de Yézins, qui l'a vendue en
1870 à M. Boivin, marchand de vins à Angers.
Le château, gros logis en fer-à-cheval, situé sur
une haute colline, a été agrandi en 1844 de deux
ailes à trois étages et de vastes servitudes
vers N., et l'ancienne maison rasée. Dans le jar-
din, un cadran solaire, gravé sur ardoise avec
la date 1701, est installé sur un tronçon de co-
lonne, sculpté de pommes de pin.
Fmâssê.-^ V. Vilette.
FmU (les). — V. les Deffais.
Faiteaa (le Grand, le Petit-), ff., c»« de St-
Georges-sur L. — Festeau (Gass.). — Ane.
domaines de l'abbaye de St-Georges, vendus nat*
le 11 février 1791.
Falais Ge)»f.> c»« de la Salle-Aubry.
Falalsière (la), cl., c»* de Daumeray.
WwJÈ^mn, nom porté pendant trois siècles par
de nombreux maîtres chirurgiens angevins, qui
paraissent de la même famille. — (André) 1593,
à Doué. — (François) 1647, au Puy-Notre-
Dame, y meurt âgé de 76 ans le 21 janvier 1695.
— (François), 1747, à Chanzeaux. — (Adrten-
Martin), mari de Renée Blordier, reçu le
16 juin 1755 à Angers où il reste établi. —
(Nicolas^oseph), de Doué, marié à Angers avec
sa cousine Louise-Perrine Faligan le 26 mai 1744
et alors âgé de 25 ans. — (^tcoZoe-J'osep/i-
Adrien), fils du précédent, né à Doué le 29 mars
1745, se fit recevoir docteur en médecine à Mont-
pellier vers 1772 et revint ensuite pratiquer à
Doué où il obtint une véritable vogue. J'ai sous
les yeux sa thèse pour son premier grade de ba-
chelier, étant déjà maitre ès-arts <Hontpellier,
in-40 de 40 p., Jean Martel, 1773). Elle a
pour titre : Tentamen medicum de Arthri-
tide, et est dédiée à Foullon, son protecteur sans
doute, qu'il traite de jpatronus munificentis-
simus, et qu'il appelle le père plutôt qui le
seigneur de Doué. Tous les auteurs anciens
et modernes y donnent leur opinion sur la goutte,
qu'il signale comme une maladie presque en-
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FAR
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FAR
démiqfid dn Anjou et dont il accuse surtout le
▼in blanc. — Sa femme avait nom Pélagie Her-
bert des RailUères.
Fallet (Jean), marchand, prévôt à la Mon-
naie d'Angers, nommé échevin dès la création de
la mairie en 1474, était fermier de la Cloison
d'Angers en 1484-1485. Il fonda en 1490, an car-
refour de la Chevrie, avec le concours d'habi-
tants voisins de la Poissonnerie, une chapelle
qui prit son nom et le donna à la rue de la
Clocha. Nommé maire le i*' mai 1491, il mourut
le 17 septembre 1496. Sa veuve fat exemptée par
une délibération du 29 novembre suivant, de
tout droit de Cloison, < pour considéracion des
« grans services que le dit feu son mary a faiz
« à la ville. » — Il portait d'argent à 3 croix
pattées de gueule, deux et une, chcLCune
cantonnée de 4 cloua de la Passion de sable,
les pointes tendantes au centre, le tout
entouré éPune couronne d'épine de sinople,
Fanonx (Michel), lieutenant au siège de
l'Election d'Angers, sieur du Lys, (Is d'An-
toine P., marchand fermier, en la paroisse de la
Lande des Verchers, fut nommé maire le 1^' mai
1711-1712 et continué en 1713-1714. Il eut sur-
tout à faire face à la disette par des emprunts et des
achats de blés, importés de Rotterdam, et à la
misère des campagnes que ravageaient des bandes
de loups. — On lui doit la modeste place qui
porte son nom, au bout de la rue Cordelle. — Il
mourut &gé do 86 ans le 16 mai 1740 et sa veuve
Laurence-Françoise Boisard de Marelles, âgée de
70 ans, le 3 février 1754. 11 portait d'or au che-
vron de gueules, accompagné en chef de
3 étoiles d'azur rangées et d^une rose de
gueule en pointe. Ces armes figurent sur son
jeton, chargé, au revers, d'une ruche, autour de
laquelle voltigent 14 abeilles; au sommet, se tient
\»ét reine ; en légende : Non sihi sed populo.
Anno pacis. G. 1714. — Son fils Michel-René,
conseiller du roi, lieutenant général en la Séné-
chaussée d'Anjou, marié le 9 décembre 1737 à
Marie Jeanne -Girault de Mozé, mourut le 30 août
1753, à Angers, âgé de 49 ans.
Falosière (la), f., c»* de la Potherie. —
En est sieur Jean Desmas, sergent royal, 1579.
FaiMrles (les), cl, c»« de Mouliheme,
FciMoetMy Fmnwm^ — Y. Feneu, Fenet,
FaradoB (le), h., c"« de St-Laurent-de^-A,
Fanuiderie (la), h., cn« de la Meignanne,
et par extension, de Etaucouzé, — avec m**> à
eau sur la Meignanne et m'" à vent sur Beau-
couzé. — Le moulin de la F, en St-Lambert-
la-P. 1581 (Et.'C). — En est sieur n. h. Elle
de Paye , 1598. — Donne son nom au miss, né
dans l'étang, sur la Meignanne, qui se jette
dans le Brionneau, en formant limite avec Beau-
eonzé ; — 580 m. de cours, — (la Petite-), f .,
o»« de Beaucouzé.
Faravdière (la), f., c*« de St-Clément-de-
la-Place.
Pftrboa«lère (la), f., c»» de la Séguinière.
Fardeau (Louis), né à Gonnord en 1570,
élevé à Joué, puis réfugié durant les troubles
civils dans les Pays-Bas, fut attaché comme au-
mônier au marquis Ambroise de Spinola, avec
qui pendant 40 ans il parcourut l'Europe, le servant
activement dans ses nombreuses campagnes de
guerre ou de diplomatie. U était sur la fin de sa vie
chanoine, et avait été plusieurs fois présenté pour
être évoque, titre qu'il eût obtenu, « si ce nom
« de Français n'avait pas été si odieux aux
« Espagnols. » Il fat inhumé le S6 septembre
1656, âgé de 86 ans, dans l'abbaye de Villers en
Brabant. Il se souvint dans son testament de
l'église de Joué, à laquelle il légua SOO florins,
diverses reliques, un grand tableau d'un disciple
de Rubens, une lettre autogr. de St Charles Bor-
romée et son propre portrait.
Topogr. Grille t* Jotié.
Fardeav (Urbain-Jean), né à Varennes-
s.-M. le 28 janvier 1766, fit ses études au
collège de Saumur, pois au Séminaire d'Angers ,
obtint au concours la chaire de rhétorique du
collège de Saumur, où il professa 18 mois, puis
revint au Séminaire prendre enfin les ordres.
M. de St-Germain lui confia alors la direction de
son fils dans un voyage d'Italie où il resta deux
ans. — A son retour, la Révolution était mat-
tresse. Le jeune abbé prêta serment, puis se
démit de la prêtrise, n'ayant encore comme il
l'atteste, prêché que trois fois « la sublime morale
« du charpentier Jésus, qui n'aimait pas les
« riches. » — Il s'établit à Yarennes où il fut
élu capitaine de la gendarmerie nationale (l*** avril
1792) et en cette qualité courut sus aux Vendéens.
Dénoncé pourtant comme prêtre, il pouvaitse croire
menacé quand par un heureux hasard 11 eut le bon-
heur de sauver la vie au président du Tribunal
révolutionnaire, qui se noyait sans lui dans la
Loire et qui lui délivra aisément un certificat de
civisme. Il se livra alors à la chirurgie dans l'hô-
pital de Saumur, simple « ouvrier de santé », puis
partit pour Paris avec 25 louis seulement en poche,
mais il avait 27 ans. Assidu aux leçons de Desault,
il fut remarqué de Giraud, chirurgien en second
de l'Hêtel-Dieu, qui le prit en amitié. Le succes-
seur de Desault, Pelletan à son tour se l'attacha
pour secrétaire. Bientôt Pardeau était mis à la
tête des salles de dissection, où il put se former
la main à l'aise. — Reçu chirurgien de troisième
classe, il alla servir à l'armée de FGuest
d'abord, puis à ceUe de Sambre et Meuse, puis
revint à Paris ouvrir me de la Huchette un cours
public d'anatomie ; mais à peine avait-il passé
son examen de deuxième classe qu'il se laissa
emmener par le général Lemoine en Italie, à titre
d'interprète et d'aide de camp, avec les insignes de
capitaine de hussards. Il prit part ainsi à toute
la campagne et s'y distingua par plusieurs traits
d'une audacieuse énergie, notamment à Lodi où
seul il fit mettre bas les armes à une colonne de
600 hommes. Chargé en Fan IX, quoique simple
aide-major, du service de l'hôpital de Yoghera, il
prit dans ses relations avec l'illustre Scarpa un
goût particulier pour l'étude des maladies des
yeux, où il devait exceller plus tard. Réformé
par mesure générale le 18 thermidor an IX, il
fut remis en activité le 17 vendémiaire an Xil,
avec une commission de chinugien-major, qui
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FAR
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FAR
lui attribuait les amlîQlancês de St-Omer, ô^ot il
passa le 7 pluviôse avec le 64" au camp de Bou^
logne. Soalt, instruit de ses succès de science et
de parole, lui fit construire un amphithéâtre avec
invitation à tous les chirurgiens du camp d'en
suivre la clinique. Nommé le 25 prairial an XII
chevalier de la Légion d^honneur, Fardeau fut'mis à
quelques jours de là (â8 thermidor) à l'ordre de
l'armée pour son dévouement dans une tempête
où il aida à sauver deux équipages. Les cam-
pagnes d'Allemagne, de Prusse, de Pologne Té-
puisèrent enfin et il fut réduit à demander sa
retraite le S4 avril 1808. Il reprit alors à Paris
pendant 18 mois ses cours et la pratique de la
chirurgie, refusa toute position officine au Val-
de-Grâce et revint S'établir définitivement en 1813
à Saumur dans la famille de sa sœur, mariée au
docteur Barthélémy. Il s'était fait une spécialité
de l'ophtalmologie, créant ses instruments et ses
procédés et pendant 35 ans mettant au service des
pauvres, surtout des anciens militaires, son expé-
rience aidée d'un jugement sûr, d'un sang -froid
imperturbable, d'une décision d'esprit et de
main, que les riches aussi savaient apprécier. —
Il y mourut d'une hypertrophie de cœur. le 22 fé-
vrier 1844.
Le Grelot d'Angers, article de Maige da i5 février 1844.
— Bodin, Biogr. Saumur, — Fastes de la Légion d'hon-
neur, t. V, p. 747. — Tresvaux, t. II, p. 412. — Notice
biogr, du docteur fardeau (Paris, !ii-8* de 47 p., 1846), par
son neveu le docteur Bartbélemy, publié d'abord dans les
Mém, de médecine et de chirurgie militaires,
Fardellerie (la), f., c»« de Mazièrea, —
La Ferdeîlière (Cass.). — Donne son nom à un
miss, né sur la c°« de NuailU, au S. de la
Monsellière, coule du N.-E. au S.-O. et se jette
dans ie Trézon, au.dessus de la Basse-Papinière»
en formant la limite entre les communes de Ma-
zières et de Tout-le-Monde, sur la plus grande
partie de son cours de 5,S00 m. ; « ham., c^« de
la Tourlandi^.
FardelUère (la), f., c»« de Gonnord; —
anc. maison noble, où réside en 1618, 1630,
René-Nicolas, écuyer, capitaine du château de
Gonnord, 1610. Il y fonda le 25 janvier et fit
bâtir dans le verger une chapelle sous l'invoca-
tion de St René; — Joseph Nicolas, écuyer,
1652, 1683» inhumé & 81 ans le 9 mai 1699; —
Henri- Augustin Duverdier de Genouillac, 1746,
1790, sur qui la terre est vendue nat* en l'an VI.
Rien n'y subsiste d'antique. Au bas seulement
du verger, se voit la chaussée de l'étang desséché^
une fontaine et un lavoir sur le ruiss. ; « ham.,
co« de Tiercé. — En est sieur Math. Herbereau,
écuyer, 1726, Noël Herbereau, 1741, de qui l'ac-
quiert Louis Dumesnil d'Aussigné.
Fardlère (la), h., c^« de Champigné.
Fardoll (Jacques), maître brodeur, à An-
gers, 1750, y meurt le 19 février 1756, âgé de
43 ans. Il était fils de Jacq. F., maître horloger.
L'égUse de Baugé possède un voile représen*
tant la Cône, qui provient de l'abbaye du Ron-
ceray, « faict par Fardoil, brodeur, à An-
« 9 ers, i753 ; » — le collège de Mongazon, un
ornement complet de sa façon , provenant de
Peaupréau.
FardoUère (la), f.. o>« de ChemilU,
FardoMdève (la), f., c»« de la JumelUère.
Farfoyer» h., c°* de Brion, — Anc. logis
noble (Cass.).
Farlbanlt (François), dit Valère, né à
Champigné vers 1795, étudia au Lycée d'An-
gers, puis entra dans une étude d'avocat, où.
bientèt sa belle voix de basse chantante le signala
au conseiller Michel de Puisard, qui le produisit à
la Société du Concert d'étude d'Angers. Cédant aux
sollicitations du monde angevin et du succès, le
jeune artiste bien recommandé était parvenu dès
1815 au premier rang sous le nom de Valère et
brillait à ^Odéon dans le Sacrifice interrompu,
la Pie voleuse, le Barbier — - et aussi dans
Robin des Bois, dont il devait épouser l'Annette,
M**« de Flavigny. Devenu veuf en 1825, il passa
à Feydeau et y créa notamsient Gaveston dans la
Dame blanche et des rôles importants dans
Fiorella, Mazaniello, le Colporteur. Ce fut
presque une retraite pour lui, que d'entrer à l'Opéra
avec rin(atigable Levasseur pour chef d'em-
ploi. Il eut peine à se produire, mais dans un
congé, à Bruxelles, chantant le duo de la Muette
avec Lafeuillade, il provoqua un tel enthou-
siasme, qu'à quelques jours de là, la Révolution
en armes le nommait général des volontaires. Il
ne tarda pas à quitter le théâtre et se retira à Pau
auprès de son camarade Dabadie. La considéra-
tion qui l'entourait, l'avait fait élire dans ses
dernières années membre du Conseil général des
Basses-Pyrénées. — Il y est mort dans le cou-
rant de juillet 1869.
i^j^oro du 20 juiUet 1860.— iZ^;. de VAnj., 1869, p. 872,
art. de Victor Pavie.
Farlneauy moulin à vent, c«* de Coron,
Farineanx (les), h., C*» de Lasse,
FarinelUère (la), cl.^ c»» de Marcé, léguée
vers 1430 par Jean Loyseauà l'abb. deChaloché.
Farinlère (la), f., c°« ^'Andrezé, appar-
tenait en 1555 à Guill. de Pouillé; » ham.,
c" du Champ-, =x f., c"« de la Chapelle-St-
Laud; « ham., c»«de Chaudron \^ f., c"«de
Landemont ; — c«*« de St-Léger-du-May. —
Le bordage de la F, joignant Vhôtel noble
de St-Léger 1539 (G 106). — Appartenant à
Hubert Trochart, écuyer, et aujourd'hui disparu.
Faronnlère (la), h., c^* des Rairies. —
La maison de la F. 1504 (E 467).
Faronellerle (la), f., c"« de Brain-sur-A.
Farouère (la), h., c"« de Lire; — f., o»» du
Marillais. — La Farouère 1604. — Le
grand Faroire 1614 (St-Flor. B 3).
Farran (Jean), originaire de Mon^yroux
en Languedoc, établi négociant à Angers et élu
juge consulaire, fut nommé par les représentants
en mai 1795 maire d'Angers en remplacement de
Ch.-Jacq. Berger. Mais presque aussitôt la cons-
titution de l'an III qui transformait les munici-
palités, lui enleva ces fonctions U y rentra
en 1797, élu par les assemblées primaires con-
seiller municipal, en remplacement de M. Jou-
bert, et par le conseil, président de l'Adminis-
tration communale, mais pour quelques mois
seulement. Enfin le 19 juin 1800 et en vertu de
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PAU
la Gonstimtioii de Pan VIII» il fiit installé de
noaTean maire par le préfet Desilles et présida
le 8 août la dernière fête décadaire. Le 19 jain
1801 il mourait à Paris des suites d'une opéra-
tion chirurgicale et fut inhumé solennellement à
Angers le 18 août suivant. Ses obsèques furent
célébrées dans la grande salle de Thôtel-de-ville,
avec des discours, prononcés à la mode antique,
devant Tautel de la Patrie couvert de crêpes et
de cyprès, par M. Giraud et Touss. Grille, pro-
fesseur d^éloquence à TEcoIe Centrale.
Famui (Antoine), neveu du précédent, fils
d'Ant. Farran et de Rose Thirault, né à Angers
le 23 septembre 1791, entra dès 1825 au Tri-
bunal de commerce d'Angers et en 1829 à la
Chambre des arts et manufactures où il sié-
gea jusqu'en 1832. Il ie trouvait, après la vic-
toire de juillet, tout désigné au choix de ses con-
citoyens par la franchise et l'énergie de ses dé-
monstrations libérales. Elu dès 1830 tout à la
fois conseiller municipal et membre du Conseil
d'arrondissement, qu'il présida régulièrement
chaque année, il fut nommé adjoint au maire d'An-
gers en 1832 et accepta le 9 octobre 1837 les
fonctions de maire, renonçant avec un dévoue-
ment courageux à l'existence modeste et paisible,
dont il avait jusqu'alors vécu, et à ses habitudes
d'étude et de retraite. A quelques jours de là, le
3 novembre, ses concitoyens renvoyaient à la
Chambre des députés où il devait siéger par
quatre réélections successives jusqu'en 1851. Il
prit place au centre gauche, fidèle an cabinet du
l*r mars, ennemi décidé du ministère Guizot,
vota les fortifications de Paris , le réseau des
chemins de fer, qu'il eût voulu seulement voir
construire par l'Etat, la conversion des rentes,
l'incompatibilité des fonctionnaires, avant tout
étranger à « ce tripotage honteux, » qui avait
envahi les hautes assemblées. Il s'en fait hon-
neur hautement dans son compte-rendu aux
électeurs (Angers , Cornilleau-Maige , in-S* de
15 p., s. d.), où il résume, comme dans son dis-
cours d'installation à la mairie, sa doctrine poli-
tique en deux mots : « Progrès sans secousse, hon-
« neur national sans tache ». Comme maire, il avait
témoigné assez vivement de ses goûts en se por-
tant, avec son adjoint M. Guillory, à l'organisa-
tion presque annuelle de ces expositions d'in-
dustrie, de peinture, de fleurs et de jardi-
nage, alors si fêtées et qui jetaient en ville une
animation si riante. On lui doit mieux encore,
la fondation du Musée David (1839) et du Musée
d'Archéologie (24 avril 1841). Le coup d'autorité,
qui enleva l'administration de la ville aux libé-
raux (21 juillet 1843), le rejeta comme simple
conseiller municipal dans les luttes ardentes
d'une opposition dont retentit toute la France,
V. t. I, p. 45. U venait d'entrer d'ailleurs le
2 mars 1842, comme représentant du canton
S.-E. au Conseil général, où son expérience
des affaires publiques prêtait à sa parole une
active autorité. En 1848 il présida le comité
central des élections républicaines de Haine-et-L.,
siégea sans bruit et sans éclat à la Constituante
et à la Législative jusqu'en |3M, et se retira
en 1851 tout A la fois du Conseil municipal et du
Conseil général, dès lors plus que sexagénaire.— Il
mourut à Angers le 11 août 1872, Agé de 81 ans.
Jusqu'aux derniers jours il se plaisait à parcourir
ses vieux livres, surtout sa collection, presque
unique, du Journal de Maine-et-Loire, qui lui
rappelait tant de souvenirs. Il en a laissé comme
une table sommaire, sous ce titre : Notes sur
les événements d^ Angers depuis la Révolu-
tion de ±79% (Mss. in-4« de 503 p.)» ^ et aussi
de véritables Mémoires personnels, librement
écrits sur les hommes et sur les choses de la vie
angevine, dont j*ai vainement espéré longtemps la
communication promise.
FamiTres {François), curé de fluillé de-
puis le mois de mars 1775, a publié une bro-
chure sous ce titre : Instructions des curés du
diocèse d^ Angers à leurs députés aux Etats-
Généraux, rédigées par un curé du diocèse
dP Angers 1789(in-8« sans lieu, ni autre signature
que les initiales F. F, curé d'H.). C'est l'exposé
d'idées politiques, que recommande seulement
leur ton de modération. L'auteur propose une
subvention territoriale du cinquième du revenu
— et réclame pour les curés « au moins deux
oc domestiques et un cheval. » — Il quitta ses
fonctions en 1791 par refus de serment ^t fut
transporté en Espagne. Une pétition signée de
42 de ses paroissiens le réclamait en l'an VIII.
Paieries (les), f., c« du Vieil-Baugé. —
Fatry (Cass.).
Foiseftto. — V. Vaucalé,
Faueherfe (la), f.,c"« d'Auuerse; — ham.,
c»« de Bouchemaine\ — f., c*» de BouUlé-
Ménard; — ham., c»» de Chantocé. — En est
sieur Gilles, écuyer, mort le 16 avril 1684,
— Pierre-Siméon Potier 1710 ; -■ f., c»« de Fe-
neu\ =s cl., c"« de Lasse, domaine de raôtol-
Dieu de Baugé; •» ham., c"* de Mouliheme.
Faaehetlère (la), ham., C"* de Grugé-VH.
Fanehlnlére (la), ham., c^ de Combrée.
Fauellle (la), c"« de Fat/c. — Le fie f ap-
pelle la F., appartenait à François Gallon 1540
(C 105, f. 95).
FanelUe (la), ham., c»« de VHôtellerie-de-
Flée. — Ane. fief et seigneurie avec cas tel, vaste
parc et pont sur l'Oudon, précédé jusqu'à la
grande route d'une longue avenue (Cass.). —
C'est le manoir patrimonial de la grande famille
dont le nom se rencontre si souvent dans ces
pays au courant des guerres du xvi" s. Ses plus
anciens titres originaux, produits pour une montre
de noblesse, remontent à une alliance avec les Ven-
dôme en 1418. Le 18 décembre 1531, René de la
Faucille y fonda une chapelle, en constituant
15 1. de rente pour le chapelain sur sa terre du
Bois-Savary. Ses descendants figurent Jusqu'au
milieu du xvu« s. au premier rang du parti
huguenot. Le 19 janvier 1686 Pierre de la Fau-
cille et dame Louise de Madaillan, avec Judith
de Madaillan et plusieurs personnes de leur mai-
son, firent abjuration danslachapelle seigneuriale,
pour éviter la confiscation de leurs biens, qui fut
exercée le 15 mars suivant contre René, le putné
de la maiflooi fidèle à sa foi et réfugié à l'étran-
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FAU
— 136 —
FAV
ger. — En est sieur en 1713 Pierre Greney,
écnyer; — Joles-Nic. de Creney, f en 1776. —
Pierre Jos. Consta de Sonvré en 1789. — Le châ-
teau, vaste rectangle du xvii* s., de trois étages
avec mansardes, est entonré presque entièrement
par rOadon, an fond d'un vallon entre deux
hauts coteaux^ avec un parc d'environ 12 hec-
tares. Il appartient à M»« Hortense O'Madden,
née Cousin de la Brideraie.
Arch. de la fiuniUe d*Andlgné. — Arch. comm. Bt.-C. —
Titres oriiiiiaux communlqoés par M. Bonneserre.
FauelUe Ga Haute-), h., c»* de VHàtelUrie'
de-FUe. — Le lieu de la Haute-F, 1540
(G 106, f. 361). — En est sieur Jean Gouet 1540,
h. h. Jacq. TrouiUard 16Î1. — On y a découvert
vers 1860 un trésor de monnaies gauloises au
type Nannôte. Le Musée de Vendôme en possède
12 de cette provenance, 8 en bas argent, dont 4
de grand module (22 millimètres sur 23), dits
statèresde billon. 4 plus petites. — V. Mém. de
la Soc. Arch. du Vendamoie, 1869, p. 228 ;
Hucher, Art Gaulois, 4* livraison, pi. 3.;CataZ.
Rollin, no 264.
Fauetlloimaie (la), f.^ c»* d*Angrie.
Fauellloniilère (la), f., c^ de Beaupriau,
à la famille BoutiUier en 1658 (E 1545).
Faaeoimerle (la), h.. c°* de Mélay.
Fasconiieries (les), ham. en partie sur la
c»« d*Anflf«r8(2 m.) et des PonU-de-Cé (4 m.).
•— Autrefois de la paroisse de St-Augustin. — Le
principal logis, dit les Grandes-F. dépendait en
1616 de la succession de Marie ^aran, veuve
n. h. Jean GoUasseau, et fut vendue le 7 oc-
tobre 1757 par Marie Bourreau, femme d'Urb.
Brisson de la Guerche à Laurent-Gharles de
Bfunein de St-Glady, mari de Jeanne Mingon, et
par leur héritière Jeanne-Renée Mingon , veuve
Defays, à Renée Robert, veuve d'Augustin
Eveillon, le 10 avril 1772. V. le plan 50 du Gensif
de Ballée, aux Arch. de M.-et-L.
FaneoiiMlére (la Grande, la Petite-)t ham-,
c" d'Angers N.
Faudoire (la), h., c>« de St-Léger-des-B,
Favdnelière (la), cl., c»« de Huillé,
Fanquellerie (la), f, c»» de Seiches. — En
est sieur M* Noël Ghenet 1613.
Fausse-Moiuiale (la), anc. ardoisière, men-
tionnée en 1651 sur la paroisse de St-Augustin
près Angers.
FuHsmem (les). — V. les Fosses.
Fautralse (\9,), cl., c«« de Querré, ànc.
maison noble avec chapelle fondée le 12 mars
1559 par Et. Regnard ; — • n'était plus dès le
xviii* s. qu'une closerie dépendant de la chapelle
de St Gilles et vendue nat* le 24 février 1791.
Fautras (Cyprien), sieur des Bouchaux,
docteur en médecine au Vaudelenay, 1644.
Fantrière (la), ch&t., c"« de la Jumellière,
à 2 kil. du bourg, sur un des points culminants
de la commune ; — édifice moderne, avec serre de
Heurs et de plantes exotiques, construit par l'ar-
chitecte Hodé d'Angers. Une haute tour, riche-
ment ornementée, découvre de son sommet un
vaste horizon sur tout le pays. La terre apparte*
nait au xvi« s. à la famille Legay. *- En est sieur
Amaury Legay 1530, François Legay 1560, q«i
fut fait prisonnier à Goutras 1587, mari de Mar-
quise Dttboys; — Jean Lemaistre, sieur d'Ar-
monville, chevalier, 1676 ; — Laurent Davy, élu
maire d'Angers en 1706 ; — durant toute la se-
conde moitié du xviiP s. la famille Poisson ; —
aujourd'hui le comte de la Grandiëre ; — donne
son nom au ruiss. né sur la c"«, qui s'y jette
dans le ruiss. de la Gontrie ; —1,200 m. de cours.
Fauve» h., c^* de Longue.
FauTeam (Jean), curé de Sl-Michel-du-Bois,
a publié des Cantiques catholiques à l'hon-
neur et louanges de la Nativité de N.-S.
J.'C, en vers (Angers, Hernault, in-8«, s. d.),
et Hymnes catholiques à V honneur die N.-S.
J.-C. (Ib., 1606, in-8o).
Catal. la Vallière-Nyon, n* 13870.
FauTelale (la), cl., C* d'Aviré. — En est
sieur Franc. Suhard,1649, Nie. Bourg 1712, 1725.
Fauvellerie (la), cl., c^ de ^oc^.
FauTeUière (la), f., c»» de la Chapelle-
Hullin, — Relevait du Bois -Pépin, et appart^
à la famille Gharbonnier xv«-xvii« s. ; -- à Pierre
d'Andigné 1655, 1682, mari d'Elisabeth de Rus-
son, qui l'échange en 1667 contre la métairie des
Mates en Ghazé, appartenant^ Pierre Longimet ;
« cl., c" de Marcé; =■ vill., c»« de Maxé\ ■*
f., c»« de Morannes ; « h., c"«de St-Philhert"
du-Peuple. — JLcs Faveltières (Et. -M.).
Faavler» f., c»* de Loire.
Favvrale (la), f., c"« de Champigné.
Ftnsvnie. — V. Périers.
Faux (le), f., c"« de Bouchemaine; *» f.,
c<** de Chanteussé. — En est sieur n. h. Franc.
Fouquet, président en l'Election de Ghâteangon-
tier, 1594 ; « ham., c»» de St-lAimhert-la-P. ;
« f., c"« de Ste-Gemmes-d'A.; «=» ham.. c»« de
Villévêque. — Les Faux (Rect.). — Petit fief
appartenant dès 1500 à la famille Robin, — en
1580 à Pascal Robin. V. ce nom.
Faux (le Grand-), c»« de Jumelles. — En
est sieur Jean de Ghevenier 1611.
Faux- Amas (le), f., c<*« de Mouliheme
Faux-Briehet (le), f., c°« de Marcé.
FaTeraie* canton de Thouarcé (2 kil.), ar-
rondissement d'Angers (32 kil.). '- Villa Fa-
hrensis vi« s. (BoUand, Janvier, t. II, p. 331). —
In territorio Vierensi villa Fahrensis 1105
(Gartul. de St-Maur, ch. 25). — Faverays 1471
(G Gomptes de St-Pierre). — Sur un plateau
(60 met.) divisé au centre et brusquement res-
serré par les cours d'eau. — Entre Thouarcé
au N. et à l'O., Martigné-B. (7 kil.) etGhavagnes
(4 kil.) à l'E., Gonnord (9 kil.), Montilliers (8 kil.)
et Aubigné (6 kil.) au S.
Le Layon entoure et borde entièrement le terri-
toire à l'E et au N., tandis que son affinent,
l'Arcison, qui forme en partie limite versleS.-O.,
y pénètre et traverse la vallée, que domine sur
la rive gauche l'ancien bourg; -^ y naissent les
ruiss. de i'Arbalètier et de la Gaucherie.
La route départementale de Gonnord à Allençon
traverse du S.-O. au N.-E. l'extrême confin du
territoire vers l'O. Le chemin d'intérêt commun
de la Butte-d'Erigné à Yihi^rs la croise dès son
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FAV
— 187 —
FAV
eotrée sv la commone, dessert le bourg de Fa-
▼eraie, trayerse l'Arcison, est entrecroisée de TO.
à TE. par le chemin dlntérôt commun de Narti-
gné. traverse le bourg de Nachelles et descend
droit yers S. jusqu'à sa rencontre avec le chemin
de grande communication de Ghemillé à Doué,
qui forme vers S. la limite intérieure.
En dépendent le bourg de Machelles (121 mais.,
139 mén.,403 hab.), les vill. des Loges (13 mais.,
44hab.), de Machelette (17 mais., 46 hab.), delà
Gnimardière (6 mais., 24 hab.), les chat, de Ghan-
doiseau (& 1,700 met. de Machelles), des Mar-
chais (i 3 kil. 100 mot.) , de la Gaucherie
(à 1,750 mot.); du Marais (à 950 met.), duGrand-
Assay (à 1,700 met.) et 27 fermes ou écarts, en-
semble de 45 maisons.
Superficie : 1,859 hect., dont 144 hect. en
vignes blanches renommées, et 70 h. 66 en bois.
Perceptionei Bureau de poste de Thooarcé.
Population : 694 hab. en 1726. — 880 hab.
en 1790. — 9i9 hab. en 1831 et en 1841. —
975 hab. en 1851. — 931 hab. en 1861. —
900 hab. en 1872, dont iii hab. seulement
(38 mais., 39 mén.) à Tancien bourg.
Une révolution depuis une trentaine d'années a
transformé la commune. Le bourg de Faveraie,
perdu à l'écart, loin de tout cours d'eau, sans in-
dustrie, sans autre édifice public que l'église, d'ail-
leurs insuffisante, s'est rapidement vu délaissé au
profit du village de Machelles» sis à 1,680 m. de là,
au bord du Layon, animé par d'importants mou-
lins, trois fours à chaux, des carrièrns d'une
pierre qui s'exporte, et par une certaine activité
de commerce et d'industrie. Prenant résolument
l'initiative, le 21 mai 1849, les habitants y
jetaient les fondements d'une jolie église en style
xin« s., à peu près achevée dès 1850, bénite
le 13 mars 1851. Le service y fut établi officiel-
lement le 13 novembre suivant, mais la translation
du mobilier religieux ne s'y fit pas sans une vé-
ritable émeute, et le lendemain, pour la célébra-
tion de la première inhumation, la gendarmerie
même dut intervenir contre les femmes exaspérées
de Faveraie En avril 1852, une tentative fut
faite vainement par une partie des habitants du
bourg dépossédé pour se rattacher à la commune
de Thouarcé. — Peu à peu les dépits s'apaisent
et les intérêts se réorganisent.
VEcole de garçons, qui existait depuis au
moins l'année 1840 à Machelles, y a été recons-
truite en 1873 avec une Mairie, jusqu'alors absente.
— La maison de VEcole des filles a été donnée
à la commune par une des sœurs de Saint-Gharles
qui la dirigent. — La construction d'un Près-
hy tère, y était terminée dès le mois d'août 1854,
l'ancienne cure de Faveraie ayant été aliénée le
16 août 1852 pour y aider. — On a cru pouvoir
conserver, par mesure de conciliation et pour
quelques années encore, les deux Cimetières
auprès de la nouvelle et de l'ancienne église.
Cette dernière sous le vocable de St Pierre-ès-
Liens (succursale du 5 nivôse an XIII), est un des
édifices les plus anciens du pays d'alentour
CI3mèt. de long, sur 11 m. 80), dont la conserva-
tion est heureusement assurée coutre toute me-
nace, grâce & l'affection qu'y attache la'piété filiale
des hi)J)itants. Le plan primitif a été déformé au
XV* s. par la transformation du chœur et l'ad-
jonction d'un bas-côté vers N., avec deux fe-
nêtres, à Incarnes bordées de choux rampants,
dont une plus grande porte au centre du pignon
un écusson vide. L'ancien mur intérieur, qui
montre encore la trace de ses antiques baies ro-
manes, a été mis en communication par une triple
arcade, reposant sur une colonne à curieuse base
hexagonale et sur un pilier évidé de 5 cannelures.
La façade primitive, avec porte et baie romanes,
a été enmurée ; et l'entrée reportée sur la face S.,
éclairée de trois ou quatre petites baies romanes
dont deux refaites. La porte actuelle, encadrée
de pilastres avec tympan, ne parait pas anté-
rieure au xvin« s. — Du môme côté, une cha-
pelle, avec porte en anse de panier, chargée d'un
écusson vide et d'une moulure à lambel, est for-
mée par la base du clocher, grosse tour carrée,
dont le pied porte les traces d'une fenêtre en-
murée et qui à hauteur du toit de la nef s'éclaire
d'nne double baie romane accouplée. Une tou-
relle carrée s'y accolo pour abriter l'escalier. —
A l'intérieur, le lambris de la nef, en berceau,
porte l'inscription : Af. P. Guérin P. C. d. F.
1736. Le fond du chœur est percé d'une fenêtre
à double meneau quadrilobé (xv« s.) ; à droite et
à gauche, les statues modernes de St Pierre et
de St Paul, et des stalles vulgaires, dues à un
curé qui y a mis son nom : 18. M. Daviau.
C. 09 [1809]. — Rien autrement à signaler qu'une
vieille statuette d'éyêque sous le clocher, un béni-
tier en marbre noir veiné de blanc, et les traces
sur les anciens murs de la nef de peintures, re-
couvertes de plusieurs couches de chaux. Le sol
est pavé de pierres tombales nues, sanf une qui
porte un écusson vide, une autre 5 croisilles. -^
Dans le cimetière, une curieuse tombe en pierre
(zvio s.) a son toit en dos- d'âne entaillé d'one
croix avec moulure tréflée, dont le bras gauche
protège une quenouille et un fuseau sculptés.
Le pays parait avoir été le centre d'une agglo-
mération antique.' On y a découvert, en 1847, dans
le bois de l'Assay, des bracelets celtiques en bronze,
avec un coin de même métal ; — au coteau Gaudy,
entre les moulins à eau du Pont-Bourceau et de
Noizé, sur la droite du chemin du pont de Faveraie
à Machelles, dans une vigne, de nombreux débris
de tuiles à rebords, de ^briques à crochets, de
poteries rouges ; — entre Ghandoiseau et l'Arba-
lôtier, sur le plateau, des cercueils en pierre
coquillière. — La limite tout entière vers S. de
la commune est formée par la voie de Ghemillé
à Doué par Gonnord, qui franchit le Lys au pont
Lyonnais, et que croise à la Tabourderie l'ancien
grand chemin d'Angers par Machelles, le bourg et
Thouarcé
La t>i7Ia antique, comprise jusqu'au xi« s dans
le territoire de Vihiers, est au vi« un des domaines
du roi d'Austrasie, Théodebald, qni le léguaà l'abb.
de St-Maur, fondée par son père. L'existence de
l'église y est constatée dès au moins le milieu
du XI* s., et l'évêque de Poitiers en confirme la
propriété & l'abbaye en 1105. Elle contenait au
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PAV
— !S8 —
PAT
xvi« s. les tombes des familles de Vert, de
Meaassé, de la Tigeoire el d'Aobigné. Les
droits de fondateur y appartenaient an baron
da Coral, qni les céda le 18 décembre 1628 au
seigneur de la Touche. A la fin du xviii* s. ils
restaient contestés entre le comte de Gossé et le
seigneur des Marchais.
Curés : Jean Hector, 1438. — Michel Dou-
hleau, f en 1491. — Thomas Orgiers, 1516,
1518. — René Lefourmy, 1525. — René de St-
Germain, 1537. — Jean Chainirou, 1545. —
Mich. Tullard, 1565, 1578. — Jacq. Chaillou,
1602 , 1610. — René Roullier , 1615 , f 1^
13 août 1659. — Pierre Houdry, 1662. 1672. —
Jean Mussault, 1679, f le 23 février 1683, âgé
de 51 ans. — Urbain Bourdin, mars 1683. —
Jacqnes Boisgontier , 1685 , 1709. — Hilaire
Mesnard, 1709, nommé curé de St-Maur-sur-
Loire. — Pierre Guérin, janvier 1725, f 1®
10 janvier 1759, âgé de 59 ans. Il avait fait faire
en 1736 le lambris de Téglise et transformé le
chœur et Tautel à la Romaine. — G. Péhu, mars
1759, qui résigne au profit de son neveu. —
Péhu, mai 1787.
La paroisse, à la présentation de Tabbé de St-
Maur, dépendait du diocèse dé Poitiers jusqu'en
1317, de Maillezais jusqu'en 1648, puis de la
Rochelle jusqu'à la Révolution, — du Doyenné et
du Grenier à [sel de Vihiers, de l'Election et du
District de Montreuil-Bellay en 1788, du District
de Vihiers en 1790.
Elle comptait en 1788 quarante ménages
pauvres, plus des mendiants. Il y était perçu
6,000 livres de rentes ecclésiastiques. Elle était
devenue dès 1791 le rendez-vous des prêtres
réfractaires d'alentour, qui y menaient leurs pro-
cessions à l'église. — Le passage de la guerre
mit le feu à tour de rôle dans le pays.
Maires : Grolîeau, 21 nivôse an XII. —
Bourgeois père, 2 janvier 1808. — Rerâé Bour-
geois, avril 1815. — Bourgeois père, 12 juillet
1815. — Luc Coquard, 23 janvier 1816, qui re-
fuse. — J.-B. René Trou, gendre de Bourgeois,
16 juin 1816, jusqu'en 1855. — André Bazan-
tay, l«r août 1855, installé le 19, f\ei juin
1857. — Jules Ceshron-Lavau, 20 juillet 1857,
installé le 8 novembre, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G Cures. — Arch. commun. Et.-G. —
Journal de Mame-et^L. des 1* 'décembre 1849,8 décembre
1850, 19 mars 1851. - R^t, arch., 1883, p. 51. — Notes
et dessins de M. Soal fils. — Pour les localiles, voir à leur
article, les Marchais, Machelles, Chandoiseau, Noixé,
la Gaucherie, l'Assay, les Marais, Us Loges, la Jume^
raie, la Touche, etc.
Favereaa {François-Joseph), docteur en
théologie de Paris, ancien gardien et professeur,
affilié et proies des CordeUers d'Angers, y est
inhumé dans le dottre le 18 juin 1790, âgé de
64 ans (GG 311).
Favereaa (Pierre), docteur en' théologie,
curé de Jallais, doyen des Mauges, a donné
VOraison funèbre de M°»« Ch, Ant. de
Canonville de Raffetot, abbesse du Ron-
ceray, 1762, et VOraison funèbre de AfS' le
Dauphin, père de Louis XVI, prononcée
dans Véglise collégiale de Beaupréau (Paris,
in-4« de 43 p., s. d.). Le Journal EccUêias-
tique d'août 1766 a fait l'éloge de ce der-
nier discours. — L'auteur était maire de sa com-
mune en 1792.
Faverie (la), ham., c"* du Lourou^-B. ; «
f., c»« de la Meignanne; — f., c^ de Mon-
tilliers. — Faverte (Et.-M.); — ham., c»« de
la Potherie; — h , c»« de St-Christophe-du-
Bois; — f., c»« de St-Quentin-en-M. ; «
ham., c»« de la Varenne.
Faveries (les), f., c»« de la Chapelle-s^-O. ;
c» h., cn« de Gonnord^ Les Petites-F. — xvi-
zvii* s. — Appartenait à Jacques du Plantis
1551, à Franc Bitault de Ghizé en 1663, de qui
l'acquiert René Blouin de la Varenne ; «*
ham., c"« de Joué-Etiau, — Faveriez lOTO-
1118 (Liv. BL, f. 16 et 25). — FaveHUœ 1114
(Cart. de Ghemillé, ch. 19). — Favril 1134-
1150 (2« Gart. St-Serge, p. 341). — Les Fabve-
riz 1637 (Et.-C.); — chat., c»« du jLf on-cf A.—
La maison, hébergement, douves des Fa-
veris (Mss. 917, f. 367). — Ane. fief et seigneu-
rie, dépendant de la terre des Vents et apparte-
nait à Math, de la Faucille 1399, à Allain de la
Faucille 1452, àYsabeaudel'Epinay, remariée en
1499 avec Jean Aubert; — à René Aubert en 1539,
1563, — & René d'Andigné 1578, à Louis d'A.
1608, — à Pierre Ayrault, lieutenant criminel,
1769. — II en dépend un bel étang avec flot.
Faverit {Claude), peintre, à Angers. — Il
signe le 10 mai 1642 au baptême d'un fils de
René Faverit, son frère peut-être, mattre horioger.
Favre (la), f., c"« de Freigné. — Le viU.
de la F. 1673 (Et.-G.). — Vendue nat* sur Bour-
mont le 7 germinal an VI.
Favre {Pierre), avocat en Pariement, a laissé
un Abrégé des commentaires de René
Choppin sur la coutume de Paris (Mss. 332),
in-4o de 198 fol. autographe, avec table en tète,
àe la fin du xvii* s.
Favreaux (les), vill., c»« de Trélazé, habité
par des perrayeurs.
FaTTll (le), c»« de Sceaux. — Terra que-
dam apud Celsum, que dicitur U Faverie
1203-1212 (2« Gartul. St-Serge, p. 177).
Favril (le Grand, le Petit-), ff., c»* de Che-
viré'le-R. *— Locus qui vulgariter dicitur
le Faveril 1308 (Chaloché, t. I, f. 9).
Fay, moulin, c»« de Vaulandry. — Fa-
gettus colonia 862 (D. Bouq.. t. VIII, p. 572).
— La terre, moullin, estang et autres ap-
partenances de la terre de F. 1451 (Aveu de
Fontaine-Guérin). — Ane. domaine, qui paraît
avoir appartenu au x« s. au Ghapitre St-Martin
de Tours, à qui un diplôme royal de 862 en
confirme la propriété. Il dépendait au xv* s. du
temporel de la chapelle de Glefs, qui devait pour
cette terre à la baronnie de Fontaine-Guérin « on
« arc d'if et douze flèches empannées et ferrées >,
à chaque changement de chapelain.
Fay (le), ham.. c"« de Contigné. — I.ocu8
gui dicitur FaîjT 1035-1060 (Gartul. du Ronc,
Rot. 1, ch. 11). — Terra de Fait 1073-1103
(Ib , ch. 90). — Terra ad Fae Çûi., Rot. 2,
ch. 56). - Terra de Foi 1160-1188 (Ib.. Rot. 5.
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eh. 35). — Feille (Gass.)- -^ Ane. domaine
donné an xi* s. par U comte d'Anjou à l'abbaye
dn Roneeray qui Tarrenta yen la fin dn xii* s.
Vkj fle), ham., c»« du Ménil, — Le Féz
(Cass.) ; => ae Bas-), f-, c»« dn Ménil
Faye« canton de Thonarcé (4 kit), arrond.
d'Angers (88 ki!.). —Fagia 10ÎM5-1070 (liv. B!..
f. 19. yo), 1073-1080 (Ebid., f. 17). — Faia 105^-
1070 (Ibid., f. 18. 18 yo. M), 1093 (ChemiUé,
ch. or.). — Faye ^m Thouarcé 1483 (E 1937).
— Faye aous Thouarcé xy-xviii« s. (H. Mau-
léon el Et.-G.). — Sur le haatplateaa (75-89 m.),
anx contreforts accidentés yers S., qui borde la
riye droite du Layon, — entre le Champ (5 kil.)
et Thouarcé au S.. Allençon (6 kil.) à VE,, Yau-
ehrétien (6 kil.). Hosé (9 kil.) au N.. Beaulieu
(6 kil.) et Rablay (4 kil. 1/4) à VO.
Le chemin de grande communication de Beau-
lieu à Hazé forme un angle aigu dans le bourg,
dn sommet duquel se détache yers Sud le chemin
dlntérôt commun de Vihiers.
Le Layon borde le territoire yers S. ; — y
naissent les ndss. du Jumeau, de St-Martin et
du RoUet-de-la-Planche-de-Mozé.
En dépendent les yill. et ham. de Mons
(188 hab., 38 mais.), de la Touche (33 mais.,
116 hab ), de Montbenault (88 mais.. 87 hab.). de
Valette (19 mais.. 68 hab), de Belligné (14m..
49 hab.), de la Haie (11 mais., 68 hab.). des
Trois-Chôoes (11 mais., 65 h.), de TOurcellière
(8 mais., 87 hab.). de la Roche (7 m.. 19 hab.),
de Belleyue (7 mais., 89 hab.), de la Touchain
(7 mais., 14 hab.). des Fosses (4 mais., 13 hab.),
de la Guépière (4 mais., 18 hab.), de la Forge
(6 mais., 17 hab ), de la Rebilière (5 m., 19 h.),
de TEtang (5 mais., 16 hab.). du Plessis (5 mais.,
14 hab.), de la Binaudrie (4 mais. . 18 hab.), de
la Brunetière (4 mais., 18 h.), de Forgelte (4 m.,
11 hab.), 2 moulins sur le Layon, 8 ou 10 mou-
lins à yent et 50 fermes ou écarts.
Superficie : 3,040 hect., dont 515 hect. en
vignes et 887 hect. en bois.
Population : 260 feux en 1780. — i,i74 hab.
en 1790. — l,t97 hab. en 1831. — i,fi9 h. en
1841. — Î,S75 hab. en 1851. — 1,520 hab. en
1861. — i,S76 hab. en 1878, dont i57 au bourg
(78mai8., 88mèn.).
Aasenihlée le lundi de la Pentecôte, créée par
arrêté du 16 avril 1845. — Elève de bœufs et de
porcs ; yignobles blancs renommés le long du Layon.
Mairie avec Ecole de garçons, construite
par adjudication du 19 février 1865 (archit.
Dainviile), les travaux reçus le 5 septembre 1866 ;
— Ecole laïque communale de filles.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807) ne conserve d'antique que la
tour carrée de son clocher, dont la base sert de
sacristie, voûtée en croisé<i d'ogive avec forme -
rets du uii« s., la clé centrale sculptée d'une
grossière figure qui tire la langue. — La nef
unique (6 met. 90) a été élargie au xvii« s. d'un
bas-c^té, sur la gauche, dont une voûte porte la
date 1686, en avant de l'autel de la Vierge, cons-
truit l'année suivante par Baraudrie, V. ce nom.
Le bu-cûté de droite y tut «\ioaté vers le milieu
du XTii« s. Plus réeemmeut encore, on a proeuré
sans peine un allongement nécessaire, en établis-
sant une communication entre le portail et une
maison contiguë, qui est d'ailleurs restée debout.
Un escalier latéral avec plate-forme donne accès
à l'édifice (38 met. sur 10 met. 80), où rien autre-
ment n'est à signaler qu'au-devant des autels,
formant marches, à droite, la pierre tumulaire
de Bonaventure de Roye, f le 7 octobre 1785 ; —
à gauche, celles de Pierre Gouzil, prêtre, f le
88 octobre 1707 et de Pascal Rocher, prêtre, f le
3 décembre 1738.
Sar la place s'élevait un des ormeaux dits de
Sully ou du roi Henri, abattu seulement il y a
une trentaine d'années par un ouragan.
Une chapelle de la Salette a été bénite le 7 juillet
1859.
La Cure, vendue nat< le 6 fructidor an IV, a été
rachetée en vertu d'ordonnance du 11 )uilletl881.
Toute la région était habitée dès les temps an-
tiques , mais il n'en reste guères ici de traces,
que quelques débris de tuiles à la Pinsounerie.
Le chemin Chalonnais, la voie romaine de
Ghalonnes à Doué et à Saumur, traversait le ter-
ritoire le long du Layon, s'y rattachant à la voie
transversale, qui monte d'Etiau et de Gonnord.
L'église, apparaît dès le xi« s. dans la dépen-
dance de l'abbaye de Mauléon, qui y constitua
un prieuré- cure. — Un instant réuni par décret
épiscopal à la mense abbatiale, il fut rétabli en
titre régulier par un arrêt de 1674.
Vrieurs-Curés : GiUes Dutour, 1474-1488.
— Renaud de Maillé, 1483, 1496. — Aimery
Gaindr^n, f avant 1586. — Jean Poulain^
1588. — Sylvestre Frétard, 1534, assassiné à
Angers le 16 août 1543, V. t. I, p. 4. — Jacques
de Ponilevoy, 1545, 1549. — René de Jarzé,
1578. — François GilUt, 1601. — Ant. Delà-
roche, 1616. — Jean Gourdon, 1681, 1686.
— Pierre Gouzil, 1634, 1650. — Jacq. Gouzil,
1654, 1671. Il résigne. Les premiers registres de
la paroisse datent seulement de 1668. — Jean
Hotman de Rougemont, 1671, f le 18 no-
vembre 1687, âgé de 47 ans. — Jean-Pierre
Frédy de Coubertin, juin 1688, 1693. — René
Hodemon, 1695, 'f le ^ décembre 1697. —
Franc Gaultier de Chanzé, 1699, f le 5 dé-
cembre 1705, âgé de 38 ans. Il avait célébré le
V octobre 1708 la translation des reUques de
St Placide et de St Boniface et du crâne de Ste
Goncorde, apportés de Rome parle P. Boileau,
minime. » Olivier Boisard, mars 1706, janvier
1713. — Simon Bogiuiis de la Boessitre, fé-
vrier 1713. U est retenu par ses infirmités lors de
la pose de la première pierre de l'autel des Ago-
nisants (89 janvier 1783). résigne sur la fin de
1784 et meurt le 38 avril 1738 . âgé de
74 ans. — Joseph-Pierre Corhin, simple diacre,
prend possession en commande du prieuré-cure
le 6 mai 1785, célèbre sa première messe le 30 dé-
cembre suivant, bénit le 11 juin 1731 les trois
cloches neuves et le 30 juillet pose la pre-
mière pierre des constructions ajoutées à l'é-
glise. Le nouveau chœur, l'enclos de l'autel,
faits à 666 frais, sont consacrés eoîdécembre, U
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FEL
exerçait encore en joillet 1747. — Jacques-
Amant Provot de Mùntamhert, janvier 1748.
— t lo 8 septembre 1759. — Urbain Dùuvry,
décembre 1758, juin 1770. — La Cochetière,
décembre 1770, S3 décembre 1790. — Hervé,
juin 1791.
L'abbaye de Manléon possédait encore snr
la paroisse, — outre un prieuré dit de Saint-
Sauveur , V. ce nom, — la chapelle on
prieuré de la Madeleine, « chapelle moi-
« nale » , comme dit l'aven de 1611 , desser-
vie dans le cimetière et dont l'édifice a été
démoli en 1810. Le prienr ou chapelain avait
dans le boarg son logis, dit autrefois Vahhaye
de Paye, actuellement hangar d'une auberge,
dont la charpente conserve les tirants et les
fermes à moulures et ses chevrons en ogive. —
Prieurs : Jean Girard, 1445.— Jacques Beau-
mont, 1466. — GuiU. Lavolle, 1467. 1483. —
René Thorode, 1530, 1553. — Franc. Tho-
rode, t en mars 1589 — Ant. Thorode, 1595.
1636. — Pierre d^Escouhleau, archevêque de
Bordeaux. 1633. — Louis Breton, 1653. —
Henri de Béthune^ archevêque de Bordeaux,
1665. — J.-B. de Montenay, 1692. — Ponce
Aubert, 1715. — Mich. Bertran, 1724. — Pierre
Thuilier, 1754. — Claude Du Fay, 1788.
Un quatrième prieuré, St-Jacquee-du-Latay,
V. ce nom, dépendait de St-Sulpice de Rennes.
La paroisse, qui avait pour seigneur temporel
le duc de Brissac. relevait de l'Evêcbé d'Angers,
du Doyenné de Chemillé, de l'Election d'Angerii,
du District en 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers.
Sans industrie, sans autre travail que la vigne,
elle comptait en 1788 30 familles indigentes et
30 autres « dans une misère absolue ».
Maires : Guyonneau, 1«' messidor an VIIL
— Cl.-J.-Gab. Blouin^Dubouchet, 10 février
1813. — Trillot, 7 avril 1815. — Blouin-D.,
12 juillet 1815. démissionnaire le 7 août 1830. —
Rohineau , lieutenant - colonel en retraite ,
13 août 1830. — Nouteau, 1835. — Frédéric
Ponceau, 1837, démissionnaire le 22 décembre
1846. — René Baranger, 30 juillet 1847. dé-
missionnaire le 8 août. — Franc. Coquereau,
15 septembre 1847, à titre provisoire. ~ Frédéric
Ponceau, élu le 8 août 1848. — J- Blouin-
Dubouchet, 7 juillet 1849. mort en avril 1855.
— Doguereau, 1860. — Davy, 1865, en fonc-
tions. 1874.
Arch. de M.-ei-L. G 192; H abb. de Mauléon. — Arch.
Gomm. Et.-G. — Répert, arch,, 1863, p. M. — Note Ifss.
Raimbault. — Note et dessin de M. Spal fils. — Coût,
d'Anj., 1725. t. H, col. 1080 — Poiir les localités, voira
leur article, Gilbourg, Charmé, les Marchais Bavard ,
MontbenauU, BelUgné, le Fresne, la Pinsonnerie, etc.
F«ye,h., c»« de Cherré. — La Paye (Cass.).
Payer, vill.. c"« de Mazé. — Paganus
de Foer 1070 circa (Gartul. de St-Maur, ch. 46).
— Foyer xvi-xviiie s. (Et.-C. et Cass.). — Faye
1692 (Et«-C.). — La closerie principale apparte-
nait en 1760 à Geneviève-Mélanie Le Clerc,
veuve de Pierre du Laurens, de Gennes.
Paye!, vill. et m'», c"« de Villévêque.
Paye! (Antoine- I7r6atn), médaillé de Sainte-
Hélène, né le 3 novembre 1788 à Angers, a pu-
blié jLettre et ode à S. M. Napoléon III
(Angers, Gosnier. 1858, in-4» d'une f.). — A sa
majesté Napoléon III (Ib., 1859, in -4* de
1/4 f.). - PéUUon à S. A. /. Eugène-
Louis-Jean- Joseph-Napoléon, prince impé-
rial (Ib., 1859, in-40 de 1/4 de f.).
Féaaté (la), f., c»« de Clefs; « f., c»« des
Rosiers.
Fédé (René), docteur en médecine de la Fa-
culté d'Angers, résidant à Saumur. zélé calvi-
niste et non moins ardent cartésien, assista en
1667 au banquet donné pour les funérailles de
Descartes et en 1673 publia une nouvelle édition
des Méditations métaphysiques, divisée par
articles avec sommaires (Paris, Bobin, in-12),
que Baillet signale comme « la plus parfaite et la
« plus utile de toutes » et qui a été plusieurs
fois réimprimée, notamment en 1724. Lié plus tard
avec Malebranche, il donna sous le même titre
de Méditations métaphysiques sur V origine
de Vâme, sa nature, son devoir, son dé-
sordre, son rétablissement et sa conservation
(Paris. 1683, in-12 en franc, et 1693 latin et fran-
çais), un résumé de ses propres sentiments sur les
grandes questions philosophiques, où sa pensée
semble se rapprocher du spinozisme. V. Bouil-
lier. His. de la Phil. càrt., t. I. ch. xviii.— De
Lens. dans la Rev. d^Anj., 1873, t. II. p. 360.
Pell (le), chat., c»« de Brain-sur-Long . — -
Ferla f 1194 (Bilard. n» 556). — Le Fay 1539
(C 105. f.l71). — JLelî'cui7(Recl'). — Souvent la
Feille. » Ane. fief faisant partie de la Beu-
vrière, dont il fut démembré en 1509 par Christ,
de Poncé au profit du sieur de la Perrière de
Jonchères. — Appartenait en 1625 à Pierre Gaa-
tier. sieur de la Chrétiennaie, qui le vendit le
20 avril à la veuve de Guy Baudrayer. sieur de
la Bécantinière. Celui-ci le céda à son gendre
Franc. Simon de la Bénardais, qui y résidait
ainsi que ses enfants. A la mort de son fils Guy
Simon, la terre passa à sa petite fille, mariée à
J.-B. Diel de Montavel, mort le 11 janvier 1760,
et plus tard par acquêt à Georges HuUin de la
Selle, et par alliance à la famille de Terves, qui
la possède encore, — Le 26 floréal an VU. une
compagnie de 30 républicains, commandée par
le citoyen Bonhomme, y fut assaillie par une
bande de 80 chouans ; mais les bleus tinrent tète
dans la maison, assez longtemps, pour que des
secours pussent arriver de Candé et de la Pothe-
rie. Dix chouans, dont cinq morts, restèrent sur
le terrain.
Arch. de M.-«t^L — Note Mss. du curé Gourdon.
PéUcIté (la), f., c»« de Geaté.
FeKtte*. — V. Flines,
Péilxiére (la), f., c»« de St-Macaire, bâtie
vers 1845.
Pellerle (la), f., c''* de la Meignanne. —
Ane. fief et seigneurie relevant de Fontaine, avec
son manoir sur Avrillé, ses dépendances sur U
Meipanne. — Appartenait en 1597 à Jéréroie
Caille, dont les héritiers vendirent la terre à
Pierre Hiret et celui-ci à Mathurin Thomas de
Jonchères en 1666; ■» cl., c"« de Jarzé; «
(la Petite-), f., c*« d* Avrillé; — anc. fief relevant
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PEN
de la seigoearie de FAdésière; — fat acquis
de la veuve ThibaoTt Lambert en 1462 par Tho-
mas Daverger, siear de la Plesse-Piédoaaat ; —
appartenait en 1597, ainsi que la grande Felle-
rie, à Jérémie Caille, pois à Pierre Moncean do
Pa^» échevin, qni le vendit le l«r juillet 1609
an docteur Nicolas Morant de TEpinay. Il reste
dans la famille jusque vers 1730 qu'il passe à
François Berger, et à sa veuve Marthe Goullion,
en 1786.
Felliére (la), chat., c°* de Beaupréau, sur
la pente N.-E. du coteau de la Roche-Baraton,
entouré de prairies et de hauts arbres ; — anc.
construction remaniée, dont il ne reste qu'une
tour d'escalier pentagonale, au milieu de la fa-
çade ouest, la partie supérieure rasée, avec fe-
nêtres grillées à montants en granit; sur la façade
Est, deux anciennes fenêtres avec pied droit en
granit; — vers l'Est, un pourpris, débouchant par
une avéhue d'ormeaux sur le chemin de Beau-
préau, prôs le moulin de Bossoreille-; — vers S. ,
s'étendait un étang aujourd'hui desséché.
L'ancienne chapelle, dont la pierre d'autel gtt
sur le sol, a été remplacée en 1868 par nn édifice de
style ogival (arch. fessier), le chœur tourné vers S. ,
à 5 pans coupés. Dans chaque angle extérieur
une colonne, terminée par un chapiteau à feuillage,
monte jusqu'à la hauteur des arcs des fenêties.
La porte vers N. s'encadre de deux contreforts
à pinacles et est surmontée d'une fenêtre tré-
flée. La flèche à fleuron porte une croix de fer.
La terre appartenait en 1560, 1568 à n. h.
Jean Murzeau, — à son fils Jean M. en 1618. Son
gendre Pierre Brécheu, avocat à Angers 1618, la
vend vers 1650 à René Bérault de la Chaus-
saire, dont la fille l'apporte en mariage à Franc.
Lemarié, mort en 1695. — En 1747 en est sieur
François Bérault; — en 1750 Yves-François
Terrien de l'Aubiniére, avocat au Parlement,
sénéchal de Beaupréau, qui y meurt le 29 avril
1773 ; — en 1782, Louis-Pierre Bory, sénéchal de
Ghemillé, qui y résidait encore quand il fut élu
maire et juge de paix de Beaupréau en 1790.
Note Mts.de M. Sptl.
Feindre (la), m«", c°« de Loire, dans le vill.
de la Roche-d'Iré; » f., c** de îaJumellière;
« f., c»« de Juvardeil. — Anc. seigneurie
avec manoir noble relevant de Juvardeil. — En
est sieur Robert de Brie, 1540, par sa femme
Marie Leroyer; — n. h. Antoine Fouscher 1587,
Hardouin Fouscher 1590. Le 2 septembre 1592,
une bande de ligueurs, qui campait dans le châ-
teau, y mit le feu en le quittant; — Franc.
Fouscher 1659, 1669, mari sans doute de Mar-
guerite de Domaigné qui en est dotée en 1642 ,
1693 ; — Louis de Ghevrue, 1698, mari de Perrine
Sibille. ~ La terre appartenait à M™* Dubois de
Maquillé quand elle fut vendue nat^ le 18 mes-
sidor an lY; a f., c»« de Ste-Gemmes-^'A, ; —
(la Grande, la Petite-), ff., c»» de Grez-Neuv,
Felll|pié,f ., c»* de NueiU — Eligné(fii.'U.),
FeloHsIère (la), c>>« de LouerrCt beau do-
maine attenant au bourg; — appartenait en
1664 à Hercules de Moreau, valet ordinaire de la
chambre du roi, eni693à Jacq. Foullon, capitaine
des chasses de Fontevraud, en 1700, 1712 à
André Guéniveau, commissaire d'artillerie, en
1755, 1778 à Joseph Guéniveau, gentilhomme ser-
vant du duc d'Orléans, mari de Marguerite Gi-
gault de Targé; — aujourd'hui à M. Eugène
Bonnemère, leur héritier par alliance, auteur de
V Histoire des Paysans, qui y réside.
Felot {Jean)t sieur du Pouceau, fils de Jean
Felot, monnayeur en la Monnaie d'Angers, reçu
docteur en la Faculté de Médecine d'Angers, le
20 mai 1550, alla pratiquer son art au Mans, où
il se qualifiait médecin ordinaire de la reine
de Navarre, môre du roi. Il y florissait encore en
1584, professant librement les idées nouvelles des
huguenots. Son testament, du 9 mars 1595, fut
attaqué par ses héritiers comme écrit sous l'in-
fluence « de la vieillesse et oblitéracion d'esprit».
On soupçonne qu'il s'était converti. — Divers ou-
vrages sur la médecine, qu'il laissait, sont restés
manuscrits.
Arch. de M.-ei-L. D 26; E 2438. — Ucroix du Mtine.—
Haag, France Protest. — Br. de Tartif ., Mss. 870, f. HU.
JPtfUlèt^ - V. Za Foltière.
Femme-Morte (chemin de la), partie du che-
min de Forges, aboutissant à la route de Saumur.
Feaderie (la), f., c"* de la Prévière,
Fenellerie 0a), quartier du bourg de Mont'
faucon, — du nom d'une closerie appartenant
en 1790 à Varice de Marsillé.
Fenellière (la), f., c"» de Sermaise. — Anc.
fief et seigneurie, dont est sieur en 1601 Adrien
de Hodon, écuyer, mari de Catherine de Gras-
ménil, à h. h. René BouUay en 1696, 1714, mari
d'Anne Le Maréchal, en 1782 à Louis- Auguste-Jean
de Ridouet de Sancé. — Y. les Fenollières
Fenei* faubourg de Saumur. — C'est, je crois,
la villa jPanum,— qui n'est pas ici bien certaine-
ment Feneu, — dont il est question dans un di-
plôme de 845 donnée au profit de l'abbaye de
Sl-Maur-sur-Loire (Carlul., ch. 19). — On trouve
dès le XI* s. Goscelmus de Fenet 1041-1055
(Liv. N., ch. 216). — Hugolinus de Fenet
1070-1118(Liv. Bl, f. 31).
Fenêtre (la), ham., c^* de la Possonnière ;
s m'", c»« de St'Martin-dU'Fouilloux 1650
(H St-Aubin); «= f., c»« de SaintSauveur-de"
Landemont; « f.,cB« de Trémentines,
Fenêtres (les), f., c"* de Chanteloup. — En
est sieur h. h. Thomas Nicolas 1687; ■- h., c*^
de Jarzé,
Fenen» canton de Briolay (8 kil.)» arrond.
d'Angers (13 kil.). — Fanum 1030-1050 (Cart.
du Ronc, Rot. 1. ch, 32 et 49; l«r Cartul. St-
Serge, p. 123), 1097 (Eptt. St-Nic, p. 26 et 319),
1124-1134 (2« Cart. St-Serge, p. 103, 283). —
Capella de Fano 1150 (Eplt. St-Nic, p. 76). —
Phanum 1032-1052 (St-Serge, 1«' Cart., p. 247),
1124 (Ib . p. Sni). — Fanocus 1030-1050 (Cart.
du Ronc, Rot. 1, ch. 49et Cart. St-Nic, p. 116).
— Fanou 1082-1094 (2* Cart. St-Serge, p. 296).
— Phanou 1134-1150 (ibid , p. 173). — Fa-
num novum 1050-1060 (Eptt. St Nie, p. 47). —
Fanu 1114-1132 (2* Cartul. St-Serge, p. 57). —
Ecclesia de Fenia 1067-1070 (Eplt. St-Nic,
p. 21). — Fenou 1201 (St-Aobin. ch. or.), 1240
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(CSialoché, t. II, p. 78). ^ 1m paroisse de
Feno 1S84 (Sl-Serge, Sceaux, t. II, p. 1). —
Founou 13Î6 (G 16). — Fenou, Fenu 1595
(Et.-G.). — Sar les coteaux, coupés de nom-
breuses vallées, qui s'inclinent vers la rive gauche
de la Maine, entre Sceaux (5 kil. 1/2) au N.,
EcuUlé (6 kU. 1/2) et Soulaire (4 kil.) à FE.,
Gantenay (5 kil.) et Juigné (10 kil.) au S., la
MembroUe (5 kil.) et Grez-Nenville (8 kil.) à YO.
La route départementale d'Angers à Mamert
traverse, par le centre, du S. au N., le territoire
et le bourg, où s'en détachent le chemin d'intérêt
commun de Briolay et plusieurs chemins vicinaux.
Y passe, outre la Maine, qui forme bordure
intérieure vers S.-O., le ruiss. de la Suine; —
y naissent les ruiss. de la Tannerie et de la Fon-
taine-Rouillée.
En dépendent les viU. et ham. des Bigotières
(17 mais., 51 hab.), des Beurlières (10 mais.,
28 hab.), des Angenais (6 mais., 21 hab.), des
Riotièree (6 mais., 18 hab.), des Gomuetteries
(5 mais., 16 hab.), de la Mare (5 mais., 19 h.),
du Pin (5 mais., 13 hab.), des Martinières (4 m.,
16 hab.), des Bellangeries (4 mais., 13 hab.), de
la Fouardière (4 mais., 15 hab.), des Ribau-
dières (4 mais. , 16 hab.) , de la Fontaine-
RouiUée (4 mais., 11 hab.), de la Grange (4 m.,
8 hab.), une dizaine de petits groupes de 2 ou 3
maisons, les chat, de Montrion et de Sautré et
114 fermes ou écarts.
Superficie : 2,551 hect., dont 54 hect. en
vignes, 169 hect. en bois, 1,890 en labours, il y
a 100 ans pour la plus grande partie en landes.
Population : iiO feux en 1720. — 948 hab.
en 1790. — iMi bab. en 1831. — i,U7 hab.
en 1841. — i,376 hab. en 1851. — i,4i0hab.
en 1861. - ±,357 hab. en 1872, dont 536 hab.
au bourg (148 mais., 195 mén.).
Foires les 13 avril, 29 juin et 11 novembre.
— Avant la Révolution , Marché tous les
15 jours, dans des halles, maintenant tous les
mardis. — Elôve de chevaux et de bestiaux.
Bureau de distribution de poste. — Chef-
lieu de Perception pour les communes de
Feneu, Gantenay, Gheffes, Ecuillé et Soulaire.
Mairie avec Ecole de garçons , établie en
1834 dans des dépendances du presbytère (ordon-
nance du 28 décembre 1833), reconstruite en
1867 (Arch. Geslin^. — Ecole de filles (sœurs
d'Evron), dans une maison donnée par M™« Hou-
dbine, dont partie en 1869 a été transformée
en Hôpital,
VEglise, dédiée à St Martin (succursale 5 ni-
vôse an XiÛ) est un édifice en forme de croix
latine (76 met. sur 8), reconstruit en partie au
zviii* s., et de nos jours transformé par une élé-
gante, restauration. De beaux vitraux la dé-
corent, donnés, ceux du chœur, dont un repré-
sente St Martin, « par le curé de Feneux,
c Clouard, » ceux de la nef par M™* Houdbine,
« en mémoire de son mari et de sa fille, »
par M"^ Lemasson et par W*^^ Richou, Désiré « en
■mémoire de son mari, adjoint d'Angers. »
, Sur le côté, vers TO., le Presbytère est logé
dans Tancieime cure restaurée en 1869.
Nulle trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire. La grande voie d'Angers traversait la
lande de la Goulevrière, presque parallèle au
nouveau chemin construit en 1788. Le nom du
bourg semble indiquer l'existence d'un petit
temple ou de quelque chapelle antique, fanum,
que remplaça sans doute l'église. Elle appar-
tenait au 11® s. à Hugues de Ghantocé, qui, ayant
avec l'aide de St Nicolas, vaincu ses ennemis,
en fit don à l'abbaye de St-Nicolas d'Angers
vers 1064-1070. Le bourg existait déjà, et les
moines vinrent aussitôt s'y établir sous la di-
rection de Rainaud de Ghemillé ; mais gratifiés peu
de temps après (1111) d'une nouvelle fondation
près Sautré> ils s'y transférèrent pour y constituer
plus à Taise un prieuré, Y. le Bignon.
Curés : Jean Deschamps, f en 1469. — Jean
Du Bouchet, 10 avril 1469. — René Pinaud,
1588, 1595. — A cette dernière date commence
la série des registres paroissiaux. — Christophe
Ogier, août 1598. — Jean de Vaulx, 1603, f le
!•»• juillet 1612. — Jacques Dufay, 1618. —
René Bodrais, nommé le 17 décembre 1620, f le
18 avril 1649. U avait fait bâtir, aidé d'un don
de 80 livres et de corvées gratuites, la chapelle
N.-D.-de-Pitié, bénite le 14 juin 1648, et qui s'é-
lève encore dans le carrefour, à l'entrée, vers
N.-O., du bourg. — Urbain Potier, avril 1650,
1655. -- René Rivière, avril 1656, f le 24 août
1669. — Julien Leroyer, Y. ce nom, janvier
1670, t le 19 mai 1680. — Jean Largent, prôtre
du diocèse de Paris, installé le 27 mai 1680, f le
26 février 1709, âgé de 70 ans. — Franc. JLe-
moyne, mai 1709, f le 23 août 1724, âgé de
49 ans. — J.-B. -Philippe Delespy, vicaire, fait
fonctions de curé pendant trois ans. — Franc.
Lemoine-Desormeatix, septembre 1727. f le
30 juillet 1746, âgé de 63 ans. — Louis-Florent
Péton, novembre 1746, gai compère , qui sème de
notes plaisantes les marges des registres de ses
prédécesseurs, et qui tenait à ce que la postérité
sût « qu'il vivait bien », Y. Lande-Fleurie. —
Le 20 mai 1770 il bénit la première pierre de la
nef nouvelle, reconstruite aux frais des habitants
qui en restaient fondateurs, à l'exclusion de tout
seigneur. Une chapelle, collatérale au chœur, fut
en même temps édifiée et par-dessus un nouveau
clocher^ d'après les devis et sous la direction de
Pierre Launay, le jeune, et de Jean Maussion.
Les travaux furent reçus le 11 avril 1771. -*
F. Péton est curé encore en janvier 1793, assisté
de son frère François-Louis, ex-prieur du Bignon
et ancien curé de St-Maurille de Ghalonnea, qui
en ces temps lui sert de vicaire.
La paroisse avait pour seigneur temporel le
baron de Sautré. Elle dépendait de l'Archidia-
coné d'Oulremaine, du Doyenné d'EcuilIé, de
l'Election et du Grenier à sel d'Angers,— avec ré-
sidence d'une brigade de gabelle, — du District
de Ghâteauneuf . ^ On y comptait en 1788, 30 fa-
milles, soit 120 personnes à la mendicité, et pour
toute ressource, 35 livres de rente.
Maires : Pierre Noury. 1793. — Ménard^
27 prairial an YII, démissionnaire le 7 fructidor
an VIII. — A* -F. Goddes de Varennes, 2 jan-
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FÉO
— 443 —
FER
vier 1808, f le 5 août 1811. — Pienre-Vincent-
Gatien de La Mothe-Baracé , marquis de
Seiionnes, son gendre, anc. capitaine des armées
royales, 28 août 1811. — Lemasson, 7 avril 1815.
— Mordret fils, 17 avril 1815. — Marquis de
Senonnes, 12 juillet 1815. — Louis-Jacques
Dupré, 13 août 1830, installé le 15. — Léon
Saulnier, 8 juillet 1852, installé le 5 mars 1853,
f en 1856. •— Athanase Toutain^ 13 janvier
1857, instaUé le 25.
Arch. de M.-et>L. G 192; 6 Cures; 'H Abb. St-Nieolas.
— Arch. eomm. Et-C. — Pour les localités, voir à leur ar-
ticle, le Bignm^ Sauiré, DoUon, Coincé, la Roche^ou"
laÎMt la Touche, MontrUm, la Fontenelle, etc.
Feail (le), cl., c°* de Beaupréau, vendue nat^
le 7 germinal an YI sur BoucauU de Méliant.
FenoUét^ (la), f., c"« de Cheoiré-le-B^ —
Relevait d'Aupiguelle et appartenait jusqu'au
xvii« s. à la famille Huguet, aux xvii« et xviii* s.
i la famille de Crochard (H.-D. B 71 et 94).
FenoUères (les), f., c»« de Jarzé, — Fa-
nolleHœ 1060-1082 (i^^ Cartul. Sl-Serge, p. 193
elChantoc, ch. or. 3).— FanuîWcnœ 1058-1082
(2« Cartul. St-Serge, p. 372). — Fanoilleriœ
1089 (Echemiré, ch. or.). — Feodum de Fe-
nolleriis in parochia de Jarzeio 1271
(Ghaloché, 1. 1). — Le lieu, domaine, seigneu-
rie des Fenoillières 1540 (G 106, f. 80). — Les
Effenouillères an II (Vent. N.). — Anc. fief et
seigneurie appartenant en 1455 à Bertrand Fres-
Deau, en 1540 à Renée Fresneau, femme de
Claude de Grevant, et dépendant de la seigneurie
de la Fresnaie. Le prieur de Beauvau y levait
les dîmes des blés et des vins et était tenu pour
cette raison de faire présenter au seigneur de la
Fresnaie chaque année, à Noël et à Pâques,
4 pintes de vin blanc pur, net et nouveau, et
4 fouUées à façon d'échaudés, chacune du prix de
2 deniers tournois , par un messager spécial ,
chaussé de souliers neuts à simple semelle, vêtu
de robe neuve non doublée et sans ceinture
(E 593). — La terre fut vendue nat* le l*' prai-
rial an II sur Adam Marquis de Murault; » (les
Petites-), cl., c»« de Jarzé.
FeBonllIéres (les), h , c°* de Gêné. ~~ La
Grande-F,, dépendait du domaine de la sei-
gneurie de Gêné, qui appartenait à St-Pierre
d'Angers, et fut incendié le 15 mars 1616 par les
soldats du marquis de Guéméné.
Féele» f., c»« de Somloire. — Le Fiole
(Et.-M., et G. G.). ^ Anc. terre, titrée de chàtel-
lenie, relevant avec son annexe, la Guyonniére,
de Vihiers. — Appartenait en 1540 à François de
Montbron, chanoine de St-Pierre de Saintes.
C'était alors un château fort, dont il ne reste
plus que les anciens fossés, entourant la ferme
récemment construite, au faite d'un pic escarpé
j qai domine la rive gauche de l'Oaère. Au-dessus,
on pont y existait de temps antique et encore au
xnii*s., dont il n'apparaît plus traces.-— De l'autre
bord, dans Tangle formé par le confluent du
, roiss. delà Pommeraie, s'élevait une petite église
I dédiée & N.-D. et célèbre par son pèlerinage du
15 août. C'était la chapelle d'un prieuré y atte-
' nant, dépendant de l'abbaye bénédictine de St-
Vichel-en-rHerm , dont était prieur en 1772
Pierre Soulard, diacre de St-Germain-FAuxei*
rois de Paris. Elle a disparu, remplacée par un
simple arceau de pierre tout moderne, où l'on
amène encore de très-loin les enfants, pour im-
plorer une grossière statue, nommée pour ses
vertus spéciales, Ste Pissouse.
Ferbetterle (la), f., c»« de Botz, — Medie-
taria de Frobertaria in parochia S^-Ger-
mani 1246 (St-Florent). — On y a trouvé aux
environs plusieurs haches celtiques. —Elle appar-
tenait auxiii* s. au camérier de Chantoceaux qui
la vendit au cellérier de St-Florent.
Ferehaaderie (la), f., c»« du Voide, — dé-
pendait jusqu'en 1813 de la dotation de û Séna-
torerie d'Orléans.
Ferehaodlére (la), f., c""* de Cholet,
FevdeMMenU (la) --y. la Fardellière.
Fea^lstatul-Flétoa*. — V. Lacadorais.
Ferdlnlére (la), f., c"« de Landemont\ «
ham., c°* de St-Laurent-des- Autels.
Fet*9eoMttlène (la). — V. Za Furg,,,,
Férionnale (la), f., c»« de Gêné; «=» ham.,
c»« de la Poukze.
Ferlnehe (la), f., c»« de Pouancé. •— La
Freluche 1639 (Et. -G.).
Ferme (la), t, c»« de Chanteussé; — f., c»«
de Verrie.
Ferme^e-la-Fontalne (la), ruiss., né sur
la c"« d'Angers, s'y jette dans la Maine près les
fours à chaux ; — 2,040 m. de cours.
Ferme-IVenTe (la), f., c»« de Neuillé,
Fermerie (la), f., c»» de VHàUUerie'de-F. ;
«= ham., c"« du Louroux-B. ; «cl., c"* de St-
Martin'd*Arcéi — h., c"« de Vemoil-le-F,
Fermes (les), f., c»« de Chigné; — f., c»«de
Vem,
Fermine (Philippe), peintre, à Angers, 1643,
mari de Marguerite Lefeuvre (GG87). — Leur fils
Jean y est baptisé le 15 noveinbre.
Fermoir (le),vill., c«»« de Chalonnes-sur-L,
Fernandlère (la), cl., c"« de Nuaillé.
Férollére (la), f., c<*« de la Tessoualle,
anc. dépendance du prieuré de la Haie en St-
Ghristophe-du-Bois.
FerralUe (la), f., c»« de Chaudefonds.
Ferrand, fomille de docteurs-médecins, d'An-
gers. — {Jean-Baptiste), reçu docteur en mé-
decine de l'Université de Montpellier dès 1597,
puis de nouveau docteur en l'Université d'Angers
le 19 janvier 1598, marié cette année sans doute
à Marguerite Gochelin , pratiquait à Angers en 1628,
se qualifiant d'« ancien docteur régent »,et y meurt
te 25 oct. 1632, âgé de 66 ans. C'est lui qui fut
appelé pour soigner M™* Duplessis-Mornay dans
sa dernière maladie. V. Mém., t. I, p. 494. —
De ses sept fils, deux au moins suivirent la car-
rière de leur père ; un autre, Jac^uee, était re-
ligieux profès et sacriste de St-Maur. — {Jean^
Baptiste), fils atné du précédent, né à Angers
le 26 octobre 1605, est dit bachelier en 1627,
puis docteur de la Faculté de Médecine de Paris
et y résidait. — Sa thèse, publiée, avec Jouveau,
avait pour titre : In acutis aconitus letalis f,
Son ami Naudé a inséré son éloge dans ses Ora-
tiones encomiasticœ. U était mort dès 1639. Sa
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PER
— 144 —
FER
veuve a nom Isabelle Dumas. — (Baptiste-
Guillaume), frère du précédent, né à Angers le
3 janvier 1610, y prend son grade de docteur en
la Faculté de Médecine le 15 décembre 1639 et
se marie le 3 juillet 1642 avec Renée Chotard.
Sa scBur Marie avait épousé Franc, de Scépeaux,
qui en 1648 est parrain d*un de ses enfants. Il
mourut le 10 février 1688, âgé de 79 ans. —
{Jean-Baptiste II\ fils de Jean-Baptiste F., né à
Paris, y est dit docteur régent en la Faculté de Mé-
decine en 1666-1684. — Une faut confondre aucun
de ces docteurs avec les Ferrand, jeune et vieux,
qu'Haller dit Poitevins, et de qui il indique trois
ouvrages (1601-1612); mais leur origine peut
être commune.
Fenranderie (la), h., c<>* diAmbillou ; — f.,
c»« de Soulaines» — La met. de Charruau
alias la F. 1540 (G 106, f. 59).
Ferranderle (de la), chanoine de St-Mau-
rille d'Angers, est indiqué comme l'auteur d'un
traité Mss. des Cas de conscience dont la
Biblioth. de Saint-Pétersbourg possède le second
volume in-folio de 147 f., daté de 1677, V. Rev.
des Soc. Sav. 1873, p. 454. Il reste à connaître
quel personnage désigne ce nom qui ne figure
pas sur les listes du Chapitre.
Ferrans {Urbain), ancien moine non réformé
de l'abbaye St-Aubin d'Angers, f à Sl-Aubin, le
19 octobre 1710, est l'auteur du Processionnel
de cette abbaye imprimé en 1708. — Y. Leho-
reau, Mss., t. II, p. 229.
Ferrant (le), f., c»« du Longeron, — Le
Féron (Et.-M. et Cad.).
FentHtud, — y, le Terreau,
Ferranlt (Jean), garde de la Monnaie d'Angers,
nommé écbevin dès la création de la mairie, fut élu
maire le !«' mai 1500, et continué en 1501 .—Il por
tait d'argent à une tête de buffle de sable, accor-
née, bouclée d^or, allumée d'argent, ^ (Jean),
fils du précédent, licencié inutroque, étaitdôs 1508
procureur du roi an Mans, et à ce titre participa à la
correction et à la promulgation des Coutumes du
Maine, Il a donné un traité De Junbus etpri-
mlegiis liliorum et regni Franciœ (Paris,
J. Petit, in-8o gothique, 1520), réimprimé sous ce
titre : Tractatus jura seu privilégia aliqua
regni Franciœ continens (Paris, 1545, in- 8»),
compris dans les Œuvres de Ch. Dumoulin
(t. II, édit. de 1681, p. 539), et dans le Jus
Gregorianum de Ziletti, t. XYI, p. 174.
Ménage, Hùt, de Sablé, U II, p. 116 et NoL in vU, G,
Men., p. 320. — Pocquet de Liy., Ifss. 1068. — D. Liron,
SingtUar,, t. III, p. 8»».— Haurétu, Hùt. litt,, t. II, p. 384.
Ferré (le), miss, né sur la c*** des Alleuds,
s'y jette dans le Montayer; — 3,600 m. de cours.
Ferré (François-Louis), curé de Saint-
Samson d'Angers depuis le mois d'août 1758,
prêta le serment constitutionnel et resta à Angers,
vivant de sa pension et de quelques rentes. Dès
les premiers jours de la liberté rendue, il fit sa
déclaration à la municipalité et exerça son culte
« au temple Maurice ». D'ailleurs « de mœurs
« tranquilles et môme républicaines » et nulle-
ment disposé à subir une rétractation, il occupa,
dès qu'il put, sa cure primitive, transférée bientôt
à St-Serge, et prit part à la résistance énergique
des prêtres constitutionnels contre toute mani-
festation de blâme ou regret. Il signa, avec
Caillaud, Bestier et Dufour, les divers appels à
l'opinion publique , notamment les brochures
ayant pour titre : Le Presbytère d! Angers,
le siège épiscopal abandonné, au clergé et
aux fidèles, amis de l'ordre et du gouverne-
ment (Angers. Jahyer , 1801, 14 p. in-8«),
et V Avertissement des prêtres, composant le
presbytère du diocèse d! Angers, le siège
vacant (1802, in-8<' de 16 p.). L'évèqne
MontauU, pour faire cesser la guerre allumée
dans sa paroisse, l'avait nommé en 1803 chanoine
de la cathédrale. Il mourut vers 1804, âgé de 84
ou 85 ans.
Arch. de M.-ei-L. Série L. — Arch. manie. G6 195. —
Treeranx, t.U, p. &i4,5â9.
Ferré (Pierre-Baptiste), sculpteur, mari de
Perrine Leclair. — Leur fille est baptisée à Etri-
ché le 21 janvier 1774.
Ferrerle (la), ham., c»* de Tiercé. — En
est sieur Germain Martinean de la Fosse 1715.
Perrière (la), canton et arrondissement de
Segré (6 kil.); — à 42 kil. d'Angers. — Ca-
pella, vicus de Ferraria 1138 (Mss. 636,
f. 130). — La Perrière en Craonnois xviii» s.
— Sur un haut plateau (88 met.), — entre
St-Sauveur-de-Flée (4 kil.) et Aviré (4 kil.) à
l'E., Segré au S., Nyoiseau (5 kU. 1/2) à TO. et
l'HôteUerie-de-Flée (3 kil. 1/2) au N.
La route nationale d'AUençon à Nantes traverse
de part en part, du N.-E. au S.-O., le centre du
territoire et le bourg, où s'y relie le chemin d'in-
térêt commun de Villepot k Montreuil.
Nul cours d'eau que la source, à 1,200 met.
vers N.-O. du bourg, du ruiss. de la Grée, qui
s'échappe presque aussitôt, k travers un étang,
sur le territoire de l'Hôtellerie.
En dépendent cinq ou six petits groupes de 3
ou 4 maisons, le chat, de l'flpine et une cinquan-
taine de fetmes ou écarts.
Superficie : 1,312 hect,, dont 124 hecU en
bois, restes de l'antique forêt de Fiée, qui cou-
vrait tout le pays.
Population : iOî feux, 4S8 hab. en 1720-1726.
— 454 hab. en 1790. — 494 hab. en 1831. —
515 hab. en 1841. ^ 5i0 hab. en 1851. — 540 hab.
en 1861. — 501 hab. en 1872, dont 179 hab.
au bourg (44 mais., 46 mén.).
Ni Asssemblée, ni Foire, La contrée, tout
entière autrefois en landes et en taillis, a été
transformée par les défrichements et produit le
plus beau froment d'alentour. — Nombreux châ-
taigniers et pommiers à cidre, — quelques rares
vignes, — un peu de lin. — Vers l'O. du bourg,
au carrefour de l'ancien et du nouveau chemin,
se rencontrent les restes d'un four à chaux, cons-
truit il y a quelques quarante ans par l'ancien
maire, M. Bourbon, et qu'on chauffait avec les
broussaillej. La pierre calcaire, inconnue dans le
pays, était apportée à grands frais jusqu'à Segré
sur les rivières et de là par des charretiers.
Perception de Segré et Bureau de poste
d'Avirô.
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FER
— 145 —
FER
Mairie arec Ecole mixte (Sœurs de Saint-
Charles), acquise en 1846, reconstruite en 1867.
L* Eglise, dédiée à la Madeleine (succursale ,
5 nivôse an Xlil), a été transforméo en 1840, par
l'adjonction & la nef unique (22 met. sur 6}
d'une chapelle de la Madeleine vers S. , en cor-
respondance avec l'ancienne et unique chapelle
de la Brisatière vers N., et d'une sacristie, — en
1866, d'un transept, d'un chœur de deux travées
et d'une abside à pans coupés, avec vitraux ar-
moriés représentant la Madeleine aux pieds du
Christ, St Joseph, la Vierge, Ste Annet
St Pierre, Si Isidore, Ste Germaine (par
Cbarleoiagne, à Toulouse, 1867). — La chapelle
de droite, abandonnée, sert de dépôt; celle de
ganche a recueilli un anc. autel du xvii* s. avec
statues modernes de la Vierge et de Si Joseph.
En démolissant, en 1866^ le mattre-autel, on en
a retrouvé la première pierre, posée en 1691 par
i.-B. Guill. Leclerc, seigneur de la paroisse, et
une autre pierre, portant ses armes tracées au
crayon et encore bien conservées; sur le pavé du
sanctuaire, une petite tombe sans inscriptions. —
La cloche, jusqu'en 1864, portait la date de 1533.
L'ancienne Cure, acquise par la commune en
vertu d'un décret de novembre 1809, a été échan-
gée contre une nudson nouvelle, joignant l'église,
par autorisation du 4 janvier 1849.
Dans le Cimetière, à l'E. du bourg, se voit
une de ces croix de pierre, à long fût de scbiste,
o& est entaillé un petit cruciûx.
Tout le pays n'était primitivement qu'un im-
mense bois, habité pourtant par des peuplades
antiques, comme l'attestent encore deux dol-
mens, l'un dit Pierre Couverte, dans le taillis
voisin du bourg, presque enfoncé en terre et
formé d'un toit de 2 mot. 80 sur un met. 40, que
portent quatre pierres ; l'autre près la Putifaie,
V. ce mot, — La voie romaine du Lion-d'Angers
à Châtelais, encore naguères parfaitement appa-
rente, forme la limite du territoire dans toute sa
loDgueur vers l'O., traversée près les Mau vierges
par l'ancien grand chemin de Segré à Chàteaugon-
tier, qui se dirige droit sur St-Sauveur. — Le bourg
actuel doit *sa formation primitive et son nom à
^exploitation des minerais de fer du pays, qu'on
se met à cette heure môme (1874) à y rechercher
de nouveau et dont les scories y forment à l'entrée
vers rO. de hautes buttes sous les broussailles.
L'agglomération était assez importante au xii* s.
pour former un gros village, vicus, mais perdu à
l'écart et desservi par une simple chapelle, dont
les abb. de la Roe et de Vendôme se disputaient
les revenus. Elle resta jusqu'au xvii« s., en titre
de fillette ou de succursale, dans la dépendance
du prieuré-cure et de la paroisse d'Aviré, rele-
vant de l'abbaye de la Roe et desservie, avec in*
termittences fréquentes, par des vicaires ou des
prêtres, qui s'attribuaient parfois abusivement le
titre de prieurs. C'est seulement par ordonnance
épiscopale du l^^* mars 1713 que la Perrière fut
érigée en titre de prieuré-cure et d'église pa-
roissiale, à la présentation de l'abbé de la Roe,
ayant dans son ressort 14 métairies, 55 close-
ries, 31 maisons habitées, sur un circuit d'envi-
II
ron trois lienes« — Le prieur d'Aviré conserva le
droit d'y officier le jour de la fête patronale et
d'y dtner à la cure.
Prieurs- Curés : Pierre Berthelot, 2 mars
1713.— Louis-Clément lA>uveZ, 1721, décembre
1723, devient prieur-curé de Chanveaux. —
Charles Louvel, 15 décembre 1723, f le 20 mai
1785. — Noël Jarry, juillet 1735, résigne le
25 avril 1737. — Jean Muloise, avril 1737, f lo
25 novembre 1759, ftgé de 55 ans. — Hayer,
mal 1760, 1792.
Le fief formait une seigneurie importante, rele-
vant, à 40 jours et 40 nuits de garde, avec armes
et chevaux, de Châteaugontier. Le tenancier de-
vait, quand il chassait en personne dans la forôt
de Fiée, envoyer à son suzerain les 4 pieds et la
tète de la première bète noire abattue par loi,
et quand son suzerain chassait , lui mettre en
état la chasse, loger un jour et une nuit ses
compagnons, soigner les chiens blessés.
L'ancien château s'élève encore à l'entrée vers
N.-O. du bourg, formé d'un bâtiment à double
rang de trois croisées à meneaux de pierre, avec
une ligne de lucarnes, armoriées au centre et
bordées de choux rampants. Le rez-de-chaussée
est modernisé. Ce logis, construit au xvi* s., s'en-
cadre entre deux oorps carrés, restes de l'ancieii
édifice des xiv* s. ou xv* s., — le principal, à
gauche, haute et puissante construction, où, vers
rO., apparaît à la base une porte ogivale enmu-
rée, — l'autre à dioite, de dimensions réduites,
dont le pied s'ouvre par un profond couloir à
double arceau ogival, formant l'entrée de l'en-
ceinte intérieure que précédait le pont-levis;
tout autour, autrefois un doubla circuit de
douves vives. — 11 en dépendait encore en 1780
deux grands étangs, 4 eloseries, 8 métairies et
192 arpents de bois.
£n est seigneur dans Its premières année» du
XV* s. Guill. de Courcérieux, mari de Jeanne
d'Avaugour, de qui avait hérité dès avant 1451
Gesbronde Villeprouvée, et dès le commencement
du XVII* s. jusqu'à la fin du ZViiï*,' la famille
Leclerc, alliée aux Veillon, aux d'Orvaux, aux
Rodais, — puis la marquise de Vézins, qui possé-
dait la terre en 1789, après elle M™* Aymer de
Glervaux, aujourd'hui M"^ de Villebois.
La paroisse relevait du Doyenné de Craon, de
l'Election d'Angers, du District de Segré.
Maires : Pierre Hamon fils, 1*' messidor
an VIXI. — Germain Hodmon, 15 janvier 1815.
— Elie Bourbon, 23 janvier 1826. — G. Hode-
mon, 18 mars 1826, démissionnaire le 8 sep-
tembre 1830. — E. Bourbon, 13 septembre
1830, démissionnaire le 4 novembre 1851. —
Louis Legendre, 23 novembre 1851, installé le
14 décembre. — Hamon, 1867. — Godivier,
1870, en fonctions, 1874.
Arch. de U Mayenne H 164 et 478. — Areh. comm.
Bt.-G. — Mm. 624. t. U, f. 46&-466 et 917, t. 96 V. ~i}^
pert, areh., 1860, p. 103. — Pourlee locaUtés, voir à leor
article, V Epine, la Putifaie, la Grée, etc.
Perrière (la), c»* de Cheviré-le-R. — Le
fief et seigneurie de la F, 1540 (C 106, f. 81),
appartenait à Renée Fresneau, femme de Claude
de Grevant; — ham., c*** de Jumeffes ; — m*"
10
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PBR
— 146 —
FER
aoUe (Gass.). — lies matsotM, jardins, ai-
reaux, métairie de la F. 1576 (Gensif de
Brion), appartenait à n. h. Jean Basourdy, notaire
royal; — h. et f.. c»» da Pin, V. la Roche-
FerHère; ■■ f., o*« de Saint'Laurentdea-
AuteU ; -t f.. c^ de St-MicheUet-Ch. ; -t (U
Hante, la Basse-), ff., o»* de la PéUrine.
Feirière ÇJean-Michel) , né à Bangé le
4 mai 1754, fut reçu en 1776 avocat an Parlement
de Paris et revint s'inscrire à Bangé en qualité
d'avocat-procnreur anprés des diverses juridictions
du ressort. Déjà conseÛier de ville, il fut nonmié en
1790 électeur, puis le 25 mai membre du Conseil
général du Département, fonctions qu'il refusa
pour accepter celles de juge au tribunal de Baugé.
Une Société populaire des Amis de la Consti-
tution s'y forma sous sa présidence, à la nou-
velle de la fuite du roi et de son arrestation à
Yarennes. Il l'inaugura en protestant contre le
roi « parjure à ses serments », et en témoignant
de « son civisme sans bornes pour propager les
«principes d'égalité et de liberté, droits sacrés de
«l'homme, et surveiller les malvMilants». Pourtant,
élu député à la Législative, il y prit rang sur les
bancs du centre^ combattit la motion de Thuriot,
qui réglementait la proscr^tion des prêtres non
assermentés (25 mai 1792), celle de Guérin de
la Sartbe, et la pétition des fédérés qui deman-
daient la suspension du pouvoir exécutif
(23 juillet). De retour à Baugé, après le 10 août,
il remplit les charges d'agent national de sa com-
mune, de procureur-syndic du District, puis de
juge de paix, et fut nommé par arrêté du 9 floréal
an VUI (29 avril 1800), juge au tribunal d'appel
d'Angers, composé alors de magistrats qui pour
le plus grand nombre avieiient figuré dans les
assemblées politiques. Il mourut à Angers le
19 janvier 1807, à peine Agé de 52 ans. — Son
fils, substitut au tribunal de Saumur en 1812,
est mort en décembre 1830, conseiller à la cour
royale de Paris.
Areh. de M.-et-L. Série L. — Moniteur de 1799.— i2eo.
cf AiyoM, 1859, U II, p. 135.
FerrlAres, t., c°« de Contigné. — Locus
quem vocant Ferrarias 1039-1060 (Gart. du
Ronceray, Rot. 1, ch. 10 et ch. 39). — Man-
sura de Ferrariis 1035-1060 (Ib., ch. 11). —
Terra de Ferreriis 1104-1120 (Ibid., Rot. 5,
ch. 91). — Ane. mine de fer avec forges, apparte-
nant au comte d'Anjou au xi* s.; — dépendait au
xviii* s. du bénéfice de Ferrières et fut vendue
nat^ le 7 avril 1791.
Ferrières, h., c»« ô*E^iché, formé autour
d'une chapelle régulière, dédiée à St Pierre, et
qui dépendait de l'abbaye de la Roe. Le cha-
pelain prend souvent dans les actes le titre de
pneur : — Jean Brockereul , 1425. — Guill.
Trouesnaut en 1469, Jean Lebigre, 18 août
1483, Jérôme Quétier. 1569, Jean Nicolas,
1580, 1609, fiic Genceau^ 1649, Fr. Martineau,
1713. — Les revenus, toutes charges déduites,
n'en montaient pas à 110 1. au xviu* s. L'édifice
détruit en 1860, ne conservait plus que ses murs
à la hauteur d'appui et le pignon de façade avec
pn campanile. Une croix de pierre, élevée en 1867,
en indique remplacement. La ferme voisine,
logement du chapelain, s'appelle encore l'Ab-
haye. Elle appartient à M^ la baronne Dnpin,
veuve du sénateur.
Ferrières (les Grandes, les Petites-), ham.,
c»e de St-Léger-des-Bois.
FerreiiMays {Gabriel- Amédée Ferbon de
la), fils du marquis Jacques Pierre-Auguste F.
de la F., maréchal des camps et armées du roi,
à qui Détriché adresse une de ses Epltres
(Mss. 518, p. 215), et de Françoise-Renée Leclerc
des Emeraux, né à Angers le 15 juin 1730, cor-
nette en 1748, capitaine en 1749, blessé griève-
ment dans la guerre de 1756. prend sa retraite
en 1770, est nommé en même temps chevalier
de St-Louis, en 1771 gratifié du brevet de lieu-
tenant-colonel et d'une pension de 1,000 livres,
et meurt à Angers le 30 avril 1785.
Ferronnerie (la),cL, c°« de Coron (Gass.).
Ferronnière (la), f., c»« de Briolay. —
Ane. fief et seigneurie avec château et chapelle
seigneuriale de St-Jean-l'Evangéliste, fondée le
16 avril 1568 par René Havres. — La terre a
gardé le nom d'Etienne Ferron, à qui elle appar-
tenait au commencement du xv^ s., et de qui hé-
rite vers 1425 Jean Du Port; — en est sieur Jean
de la Saussaie 1454, Gervais Havres 1540, Mar-
guerite Mauviel 1591, François Lefebvre, écuyer,
1620, 1630 , René Lefebvre, chevalier, conseiller
au Parlement de Bretagne, 1672 , René Poisson
de Gastines 1755, sa veuve, Marguerite Volaige
deVaugiraultl764,ienr fils René PoissondeG.1769.
— Dans une pièce de terre voisine dite la Sicar-
dière ou FourcoulUon existait une maison
dite VAumônerie, ruinée depuis longtemps déjà
au xviu* s.; -> f., c^* de Cholet , appar-
tenant à l'abbaye de la Réal en 1470, 1551 ;
une partie du domaine faisait partie du Fief-
Papin. — En est sieur Paul de la Brunetière
1612, Paul Gamus, 1775; * ham., c»« de Saint-
Quentin-les-Beaurepaires.
Ferry de SnInt-ConstanC {Jean- Louis),
docteur ès-lettres, né en 1755 à Fano (Etats ro-
mains), et mort dans la môme ville le 16 juillet
1830. U fut à la fois le premier recteur de l'Aca-
démie d'Angers et le premier proviseur de son
Lycée, fonctions qu'il réunit du 15 thermidor
an XII (3 août 1804) aux premiers mois de 1810.
Il a publié pendant son séjour en Anjou : J^ia-
cours sur les principes de VEducation L,y^
cienne, prononcé à l'inauguration du Lycée
d^ Angers d'après le vœu du bureau de l'Ad-
ministration (Angers, Mame, 1806, in-8<> de
48 p.), dédié au ministre Maret; — Discours
sur V Emulation (Mame, 1807, in-S^), — et une
seconde édition de ses Rudiments de la tra-
duction (1811, 2 vol. in-12).— • Voir pour ses autres
ouvrages Quérard et la Biogr, générale, et sur
le personnage, les Souvenirs du Lycée d'An-
gers dans le Précurseur de l'Ouest du 21 sep-
tembre 1844 et Hist, du Lycée d'Ang . , par Sorin.
Fers (les), closerie, c»« de Fontaine-Milon,
acquise d'Anne de Beauverger, veuve de Pierre
Bertin par René de Girard , vers 1637 (E 587).
Fertè (la), f., c»* de ChaU-WLr-Argos. —
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FES
— 147 —
PEU
La Fretaie (EU-M.); « h., c»« àeChemilîé, —
Firmitas 1069 (Ghemillé, ch. or. 68 et Cartnl.,
ch. 65). — Molendinua de FirmitaU 1131
(U>., ch. 98). — Molendinus de la FerU (ib.).
— Molendinus apud la Feirte 1231 (Ibid.,
ch. 90). — La terre, fief et seigneurie de la
Ferté'Cléreau (G 106, f. 287). — Ane. logis
incendié pendant la guerre et encore entouré
d'une enceinte carrée de larges douves que fran-
chissait on pont-levis, avec portail daté de 155..
— En dehors se trouvait la chapelle absolument
détruite, dont il a été recueilli seulement des
débns d'une Vierge en terre cuite. On y a trouvé,
dans une petite logette enmurée, une tète de
mort. La terre appartenait aux xvMvni* s. à la
famille Dubois, qui avait sa résidence dans le
bourg St-Pierre de Chemiilé, ^ enl787 à Mich. La-
boureau de la Garenne, écnyer. — Le 28 octobre
1596, Jean de Vaugirault, sieur du Breii, y fonda
une chapellenie de trois messes par semaine le
20 octobre 1596. — Le fief relevait do Chemillé
à bommage lige, et devait au suzerain « un mes-
« sager ordinaire pour ses messaiges, au rang de
c quatre messaigiers ». ; — ham., c°« de Loire,
avec château tout entier rebâti à neuf, et entouré
de jardins anglais et de taillis. — £n est sieur
René Brillet, écuyer, 1689 , Clovis Geoffroy B.
1710; — appartient aujourd'hui encore à
M«~ Brillet de Candé ; — cU, c»« du Tremblay ,
dépendait en 1611 de la succession de Donatien
Ooiscault; — en 1689 à René C, mari d'Anne
Rogeron.
BfeHé (••• de la), peintre, 1697. ^ Sa signa-
tare et cette date figurent au bas du portrait de
dame Marie Lemesle, conservé à la Poiteviniére
en Gheviré-l^Rouge.
Fertra* ham., c>*« de Jumelles, — Fer-
freux (fiL-M.). — FreterauU 1790. — Ane.
domaine de l'abbaye du Louroux, vendu nat* le
31 avril 1791.
Férasslére Ga), f., c»» de Bégrolles. ---La
Fercière (Cass.). ^ En est sieur Jacques
Urouet, sénéchal de Montfaucon, 1691, n. h. Jos.
Orouet, 1730, 1740, officier de la maison du roi.
JFefT^AseHe (la), cL, c*** de la PommercUe*
FMle. — V. Failee.
FesMwdière (la), c»« de Cherré. — Ane. fief et
seigneurie dans la mouvance de Chàteauneuf et
dont le manoir atienait au grand cimetière. — En
est sieur Pierre de Goisnou, 1518, chevalier, —
René Vallin, docteur ès-droits, régent en l'Uni-
versité d'Angers et grand archidiacre^ 1540, 1555;
— Renée Mireleau, son héritière, qui épouse
René de Charnières, 1560, mort prévôt des maré-
chaux d'Anjou ; son testament est daté de Paris
le 30 janvier 1573; — Jean de Charnières
1585, François Bitault 1620; — Jacques Belot,
sieur de Marihou, colonel d'infanterie, héritier de
son père qui l'avait acquis de M. Legras.
Fessardlére (la), f., c«« de St-Lambert-
la P., acquise de Nicolas Richer, élu d'Angers,
en 1543 par Olivier Fradin. — L'ancien logis noble,
bâti sur une cime de roc, an carrefour de 4 chemins,
vis-à-vis Pavenne de la Golletterie, conserve ses
baies à meneaux de pierre et accolades, dans
lesquels s'enchâssent la porte et les fenèdes
modernes ; — chat. , c°« de Turquant, anc. terre
noble avec logis où est née la mère d'Abel
Aubert Du Petit-Thouars, V. ce nxnn, — y dé-
cède le 11 avrU 1693 Flenry-Charles de Tor-
panne, agent principal de l'abbaye .de Fonte-
vrand où il fut reporté en pompe soliîuàelle ; —
acquis en 1809 par M. Guillemard, receveur
des douanes à Nantes, mort en 1825.
FessIneSf f., c°« de la Meignanne. —
Fascinœ 1100 circa, — Terra Fascinarum
1110-1130 (Cart. St-Nic, p. 86, 113, 269). —
Appartenait par acquêt dès le xi« s. à l'abbaye
St-Nicolas d'Angers, sur qui elle fut vendue nat^
le 10 février 1791. — U y existait un dolmen de
très-grande dimension qui est détruit
Fetlères (les), f., c*"* de la Membrolle,
vendue nat< sur Varice de Marsiilé le 22 bru-
maire an V.
FéCa (René), né à Angers vers 1773, reçu
enfant de chœur à St-Martin d'Angers dès le 7 dé-
cembre 1780. puis élève à la psallette sons la di-
rection de Woillemont, fut pris par l'armée, an
moment où il débutait dans l'enseignement de la
musique. En 1798 il était devenu chef de musique
du 64* avec lequel il fit la campagne d'Italie
sous les ordres de Championnet. De retour à
Angers, et marié en l'an XI, sa gatté, sa verve,
son entrain dans les réunions d'étude on d'amuse-
ment l'avaient fait le chef des sociétés musicales,
en désignant sa maison aox rendea-vous des
amateurs et des maîtres, où sa clarinette et son
basson faisaient merveille; — f le 3 mai 1840.
MainÊ^-^Loire, 14 nd 1840. -/ira. d'Ay,, 1859, t.1,
p. 909.
Fen-des-Piiis (le), cl., c°« de Daum^ray,
Feadonnet (le Bas-), L, c"« de Grez-N. —
Les métairies et borderie du PetiUFeudon-
net 1540 (G 106, f. 428 v«). — Le fief et sei-
gneurie de F. (Ib.). — Fourdonnet 1573
(Et.-C.). — Anc maison noble, entourée de larges
douves d'eau vive, et chapelle fondée le 23 juillet
1525 par Jean Juffé, dont le service fut reporté
au xviii* s. dans la chapelle de la Violette; -*
(le Grand-), f., c"« de Grez-N, — En est sieur
n. h. Pierre Juffé 1575, Jean Yaltèro, 1659, 1686.
FevUUuNle (U), f.,c»«deât-5aiit}eur-de-I..
Fe«âlUurdl6re (la Grande, la Petite-), chAt.
et f., c»« de Vaulandry, — Les Faluar-
dières (Cass.).
Fe«Ille-d*Or9 m»**, c"* de Chalonnes-eur'^
Loire, — Vignoble au xvii* s. (G 68), dépendant
du bénéfice de ce nom et vendu nat^ le 4 fév. 1791 .
FenUIée (la), f., c"« de St-HUaire-durB.
FenlUerlt, t., e^ de Cherré.
Fe«q«er«Ues {Jean de), écuyer, sienr de
Prince et de la Formondière, capitaine du ohA-
teau de Durtal, depuis 1620 au moins jusqu'à sa
mort le 20 mars 1660. — (Jean-François de),
fils du précédent et d'Anne Trioche, avocat, sé-
néchal et juge ordinaire des eaux et forêts du
comté de Durtal, sieur de la Cour et de Prince,
épouse à la Pouèze le 25 juin 1664 û^ Marie
Dumont. U avait composé et présenta le 21 juillet
1695 au duc de la Roche-Guyoo, La Généalogie
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FIE
des seigneurs de Durestal en Anjou, Mss. de
17 foL vélin, avec blasons en coolenr, qui de la
Bibliothèque do Lianconrt était advena en celle
de M. Gbédeaa, de Sanmor et a figuré dans sa
vente de 1865. — {Catherine de), sœur du pré-
cédent, née le 21 mars 1624, morte le 18 novembre
1706, se diitingua par son zèle religieux et a con-
tribué activement à l'organisation de l'hépital de
Durtal dont elle fonda la chapelle en 1698, V. ci-
dessus, p. 90.
F0uquièw>eë (de). — V. de Pas.
Feutelale (la), f., c»« de l'Hôtellerie-de-F.
Feavrale (la), h., c°« de Freigné; — cl.,
c»« de Noellet,
Flehardiére (la), f., c»» de St-Martin-du-B.
Fief (le Petit-j, f., c»« de Drain,
Fief'Aptus ^e), anc. fief censif dans la mou-
vance du château de Villévôque, appart^ en 1458
à Jaeq. de Maçon.
Flef-aas-Boux (le), alias Fief-Dahert,
anc. fief censif dans la paroisse de la Pomme-
raie, relevait de Montjean et apparl^ en 1788 aux
demoiselles de Juigné du Pavoil.
Fief-Brlant (le), f. et m'°, c^*à*Angrie; —
donne son nom au ruiss. né sur la commune et
qui s'y jette dans le Grand-Gué; — 10,400 m.
de cours; — y afflue le ruiss. de la Rivière.
JPI«/iC*fiiMffief (le).— V. Chandeliveaux.
Flef-de-Porte (le), f.. c"« de Coron 1685
(Et. -G. et Gass.).
Flef-DohiB (le), c*"* de Brion, anc. dépen-
dance de Ghavigné.
Flef-Douoet (le), c»« de St-Martin-de-la-
Place, — La met. et fief appelle le Fief D.
1575 (Aveu de Boumois). — Le fief d!Oussept
1615. — Le Scept xviii» s. (Et.-G.). — Dépen-
dait de la terre du Boumois.
WUf'Vw'êi (le). — V. A\)essé.
Flef-Ctentll (le), dimerie perçue dans les
paroisses de Gantenay et de Soulaire par le cha-
pitre de St- Jean -Baptiste d'Angers, plus tard
par le Séminaire, qui possédait à Gantenay une
grange pour en recueillir les revenus.
Flef-Glahet (le), c»« de ChalonneB-s.'L.,
alias Gouzillon, dans la mouvance de l'Ëvôché.
-^ Le tenanci^ avait le droit de faire tirer la
quintaine au Pont Ghaillou le jour de la Trinité,
par tout propriétaire d'un bateau dans les eaux
de Ghalonnes.
Flef-Goril (le). c»« de Blou, 1276 (Gartul.
de Monnais, p, 184).
Flef-Gnifiaii (le), dépendance de la terre de
Ghavigoô en Brion.
Flef-HaUln (le), f., c»« de Landemont. —
Le Fiuhulin (Gass.).
Flef-Harteaa (le), censif dépendant de la
terre des Fontaines dans les paroisses deSt-Denis
de Doué, de la Ghapelle et des Yerchers (E 581).
Flef-Nean (le), c"« de Vaudelenay, dans
la mouvance de Montreuil-Bellay. — En est sieur
en 1486 Ambroise de Pontlevain.
Fief-Paplii (le), c"« de Cholet, dépendance
de la seigneurie de Montbault-Papin. Le tenan-
cier avait droit de chasse quatre fois l'an, le
mardi gras et la veille de Pâques, Toussaint, et
148 —
PIE
Noël, dans les garennes seigneuriales de Gholet.
Ghaque nouveau marié lui devait une langue de
pourceau (E 801).
Fie/^PMIIpjie.— V. Fontaine-dU'Chesne.
Flef«IKo|;er (le), cl., c^« de Beaupréau,
Flef-Sacristeaa (le), t^^ de Montjean,
appart^ en 1752 à Gohin de la Gointerie. 11 y
existait en exploitation une mine de charbon
que le baron de Montjean prétendait interdire.
Flef-SauTln (le), canton de Montrevault
(5 kil. 1/2), arrondissement de Gholet (23 k. 1/2),
— à 40 kil. d'Angers. — Terra et prata de
Failliaco 1102-1114 (2* Gartul. St-Serge, p. 45).
— Failum 1120 circa (Ibid., p. 3 et 4). —Fail
Sou})ain 1326 (G 16). — Faillium Silvani 1449
(G 9). — Le Fail Souvaing 1468 (E 929). —
Le Fail Sauvain 1411 (Gure de Ghaudron). —
Le Fueil Sauvaingn 1517 (G Ghap. St-Pierre
d'Angers). — Le Feil Souvayn 1539 (G 106,
f. 122 vo). — Folium Silvanum 1540 (G 9),
1614 (Gure de Jallais). — Le Fief Sauvain
xvii-xviii» s. (El. -G.). — Le nom ne dérive pas
— comme on s'est habitué à le dire — du latin
feodum, — mais bien, ainsi que celui de la com-
mune voisine du Fuilet, — du mot fa^us,/a^i^
lum, faiellum, hèire, bois de hêtres, avec l'ad-
dition du nom d'une famille Silvin, et par
corruption Souvain ou Sauvain, qu'on trouve
encore dans le pays au xvii* s. — Sur un haut
plateau (101-107 met.), coupé de deux gros
ruisseaux, qui le reUent vers l'E. à la vallée de
l'Evre (80 met.). — Entre Montrevault (5 k. 1/2)
et St-Rémy-en-M. (7 kil. l/SO au N., le Puiset-
Doré (8 kil.) et Geste (8 kil.) à l'O., Villedieu
(10 kil.) au S., la Ghapelle-du-GenÔt (6 kil.),
St-Pierre-M. (7 kil.) et Beaupréau (5 kil.) à l'E.
La commune, bordée au S. et entamée à peine,
quoiqu'à trois reprises, par la route départemen-
tale de Saumur à Nantes, est traversée au centre,
de l'E. à l'O. par les courbes sinueuses du che-
min de grande communication de Beaupréau à
St~Laurent-des- Autels. Il s'y entrecroise en plein
bourg, vers l'E., au chemin delà Ghapelle-du-
Genét à Montrevault, qui monte transversalement
(8 kil. 1/2) du S. au N., et plus loin, vers N.-O.,
au chemin de GUsson â Montrevault (7 kil.).
L'Evre forme la limite orientale, enveloppant
de ses multiples replis, depuis le confluent de la
Vrenne jusqu'au moulin de Point, une vallée char-
mante, en certains points hérissée de roches
abruptes aux flancs tourmentés, la crête en sur-
plomb, ailleurs calme et aplanie sous la moisson
ondoyante d'épais herbages. — Y affluent la
Vrenne, qui forme limite avec la Ghapelle-du-
(xenèt, et les ruiss. de la Paillerie et des Ajoux,
grossis de leurs affluents de la Grande-Forôt, du
Verger, de l'Echasserie, du Petit-Nombault, de
la Porchetière, de la Petite-Forèt et de Leppo.
En dépendent le bourg de Villeneuve (25 mais.,
98 hab.), les vill. du Terreau (32 mais., 118 hab.),
les ham. des Ajoux (6 mais., 47 hab.), la Grande
et la Petite-Forêt (5 mais., 38 hab.), du 6rand-
Nombault (4 mais., 28 hab.), de la Gaillardière
(4 mais., 19 hab.), du Bouchaud (5 mais., 38 h.),
de laTournerie (5 mais., 25 hab.), de la Boudi-
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FIE
449 —
PIE
Dière (4 mais. , 25 hab.) , de la Porchedôre
(4 mais., 33 hab.), du Pedt-Verger (4 mais.,
18 hab.), de rEohasserie (4 mais., 17 hab.), de
la Paillerie (4 mais., 20 hab.) , du Moalinart
(3 mais., 14 hab.), de la Gandinière (3 mais.,
6 hab.), da Bordage (5 mais., 30 hab.), de
VEgotière (3 mais., 15 hab.), da Pont-Ronsset
(3 mais., 18 hab.), de la Trainardière (4 mais.,
22 hab.), de la Goarassière (3 mais. , 24 hab.),
de TEpinay (5 mais., 24 hab.) et 58 grosses
fennes ou écarts.
Superficie : 3,028 hect. 32 ares, dont 20 h. en
vignes, 400 hect. en prés, 306 hect. en bois, for-
mant nn massif an N. de la Rablaie (37 hect.), et
ponr le reste (269 hect.) dépendant, vers N.-O., de
la forêt de Leppo. — Les landes, qui couvraient
encore 105 hect. il y a 40 ans, sont défrichées.
Population : i40 feux, 635 hab, en 1720-
1726 — 30S feux en 1789. — i.SOO hab. en
1792. — i,640 hab. en 1821. — iJ69 hab. en
1831. — iJfO hab. en 1841. - iJ73 hab. en
1851. — i,577 hab. en 1861. — i,907 hab. en
1866. — 1,935 hab. en 1872, dont 673 hab. au
bourg (175 mais., 192 mén.). Depuis Pincen-
die de 1794, les maisons se sont reconstruites,
sombres et basses, couvertes en tuiles rouges,
quelques-unes pourtant plus jeunes et plus
riantes avec terrasses et préau de fleurs.
Ni Foire, ni Assemblée; un marché de
menues denrées le vendredi. ~ L'industrie de
Gholet occupe la moitié des habitants du bourg,
dont 12 maUres ; — exploitation de bois ; —
8 moulins à eau; — et jusqu'en 1835, deux tan<
neries aujourd'hui détruites.
Bureau de poste de Beanpréan et Percep-
tion de Montrevault.
Mairie avec Ecole de garçons (Frères de
St- Gabriel) ; — Ecole libre de filles (Sœurs de
St-Gildas), construite en 1871 sur un terrain de la
Fabrique, à côté d'une chapelle gothique moderne.
La commune comprend depuis 1826 deux pa-
roisses dont une relève du bourg de Villeneuve,
V. ce mot. — Celle, qui a pour centre le bourg
communal, comprend 46 fermes, et avec les
hameaux, 113 maisons , 708 hab., •— avec le
bourg, 1,371 habitants.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an XIII), est en complète reconstruction
(archit. Tessier) dans le style ogival. L'ancien
édifice, qui vient de disparaître (1874), remontait
i peine au xV s. et n'offrait à signaler que la
charpente datée de 1571, avec les noms des cons-
tructeurs sans doute, Subileau, Sourice, Hervé, —
et trois pierres tombales, dont deux avec croix
gravée au trait, la troisième avec une inscription
effacée. Sur la place, devant l'église, git l'ancien
bénitier hexagonal, avec tore et tailloir en granit.
Le nom de la commune est célèbre parmi les
archéologues pour les antiquités depuis longtemps
signalées sur le territoire, mais inexactement
décrites et encore imparfaitement constatées. —
Dans un pré, au bord de l'Evre, s'élève un
peulvan, dépendant de la ferme de Brault, V. ce
nom. Une lithographie en existe dans l'Atlas de
Desvaux. ~ Les m^aiUes gauloises abondent dans.
partout le pays, et ce fait s'explique par l'impor-
tance de l'oppidum celtique, désigné ici comme
partout sous le nom de Camp-de-César, ou plus
populairement le Château, — et qui vient à
peine d'être reconnu. Il occupe entre le moulin
de M arcillé et la Ségourie, dans un angle aigu de
l'Evre, un plateau en surplomb de 40 à 45 met.
de hauteur, incliné vers S. jusqu'au ruiss. de la
Paillerie, limité autrefois vers l'O. par un chemin
raviné, qui, avant sa transformation récente ,
abordait en tournant la rivière, l'ensemble mesu-
rant à peine 225 met. de l'E. à l'O. sur 250 du N.
au S. En travers vers Nord, de l'E. à l'O., sur
une longueur de 135 met., s'étend un mur en
pierres sèches de 2 à 3 met. encore de hauteur,
et d'une épaisseur moyenne de 12 à 15 met. à la
base, que M. Lebeuf, sdors commissaire de police
à Beaupréau, a fouillé en 1871 et dont il a le
premier signalé l'origine gauloise. Dans les in-
terstices, envahis par la terre et autrefois remplis
par des poutres de bois à peine équarries, se sont
rencontrées, — conformément à la description que
donne César des constructions identiques d'Ava-
ricum (liv. VII, 23), 112 des grandes fiches de
fer, qui les reliaient perpendiculairement, à^la dis-
tance chacune d'environ 80 centimètres, et mesu-
rant une longueur de 25 à 32 centimètres. Partie
en est déposée au Musée archéologique de Nantes.
Une hache en silex pyromaque, des médailles
gauloises frustes, d'autres d'Antonin, des briques,
des fragments de poteries, ici comme à Chêne-
hutte, d'industrie diverse, élégante ou grossière,
gauloise ou romaine, une meule à bras et nombre
de débris innommés offrent par leur abondance
un intérêt suffisant pour y provoquer des fouilles,
que depuis bien longtemps déjà je rêve d'y pou-
voir entreprendre.
A 7 ou 800 met. vers l'O., dans le Champ dit
des Chirons, entre le Grand et le Petit-Nombault,
s'est établi le centre de la villa romaine. Là se
sont rencontrées les constructions cimentées, les
briques, les poteries d'un rouge vif et de pâte fine,
les tuiles à rebords, — et dans les débris, des
médailles, des fibules, des anneaux de bronze, des
fragments d'épées, de couteaux, de lances, œuvres
d'art gauloises, des médailles d'Hadrien, d'An-
tonin, de Trajan, de Marc-Aurèle, et même une
très-belle en argent portant au droit, la tête de
Marc-Antoine, au revers celle d'Octave (an 41
avant J.-C.), une fosse pleine d'écaillés d'huîtres,
une enceinte entourée de colonnes formée de
briques épaisses en quart de cercle, trois sta-
tuettes, dont une de femme, en terre cuite, en-
trée dans le cabinet Grille, une autre en pierre,
bloquée dans les murs de l'église alors en cons-
truction. M. Tristan Martin s'était formé toute
une collection de ces débris, notamment d'admi-
rables intailles représentant un lion ou des
amours, etc. ; M. Lebeuf y • a puisé à pleines
mains pour renouveler la sienne; et le sol en livre
à qui veut en prendre. V. sur ces découvertes
Léon Faye, Examen des recherches sur la
mansion Segora (Angers, 1853, in-8o de 54 p.
avec plan), Tristan Martin, Notice sur la
Statio Segora (Beaupréau , 1854, in-d» de
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FIE
— «0 —
no
13 p.)» F. Parentean, Segora statio dans le
BulleU de la Soc arch. de Nantes, et drage
à part (in-^, 1872, de 13 p ). avec 4 planches où
sont figvés ûs principaux objets des derniôres
fouilles. — Pour la description des médailles,
Répert arch., 1865. p. 1-38.
A ee cent» romain, plein de vie du H' an iv« s.
peat-ètre, venaient aboutir la grande voie de
Nantes à Poitiers, — qui, pénétrant sur le terri-
toire près le pont de la Pourretière. longe à
droite l'Andraudière, à gauche l'Echasserie, la
Planchallerie , la Pétraudière^ s'infléchit au
Petit-Nombault versTO., passe dans la cour de la
ferme de St-Viacent et sort au S. de la Gaillar-
dière,— etlavoie deTiffauges, qui, remontant du
Terger, laisse à gauche la Rablaie, rAndormière
et rejoint la précédente au Petit-Nombault, pour
se continuer jusqu'à Chantoceaux par un em-
branchement partant de St-Vincent et gagnant le
Puiset par la Gourassière. Il ne fait pas doute
qu'une voie ne franchit l'Evre pour gagner Angers
tout à la fois par Chemillé et par Chalonnes.
L'ensemble de ces faits constants, le rapport
de certaines données de la carte de Pentinger,
que nous discuterons ailleurs, et si Ton veut aussi,
le nom de la ferme voisine de la Ségourie donnent
une vraisemblance suffisante, à défaut de preu-
ves contraires, i l'opinion qui assigne ici l'em-
placement, si longtemps cherché, de la station
Segora, V. ce mot.
De quelle époque date la ruine? qui le peut
dire? La fondation même de la paroisse est
ignorée. Dès le zi* s., les moines de St-Serge
d'Angers sont établis dans le pays aux Ajonx, à
Villeneuve. Mais c'est l'abbaye St-Jouin de Marne,
qui possédait l'église et le prieuré, autour
desquels s'organise le principal bourg. — Le
prieuré était régulier, et depuis la fin du zvii* s.
à la nomination du roi. 11 en dépendait 3 mé-
tairies. L'habitation, qui existe encore près te
presbytère, est sans intérêt. A peine trouve- t-on
quelques noms de prieurs dans les archives
angevines : Anne de la Court, sieur de la Grise,
1612. qui quitta son bénéfice pour se marier et
mourut le 15 nov. 1619, âgé de 80 and. — Jean de
Vaugirault, f le 7 décembre 1626, âgé de
33 ans. ^ Gabriel de V., son frère, f le
28 juiUet 1678. — Jacques de V., leur neveu,
curé de St-Martin de Beaupréau, 1678, devenu
en 1705 doyen de St-Maurice d'Angers. ^ Ant.
Perrinélle, 1760.
La Cure» indépendante du prieuré, était au
moins dès le zvii* s. à la présentation et à la
collation de l'évoque.— Curés : Ant Terrien, 1527.
— Jean Lederc, 1623, 1631. — Math. Sicault^
1641. — Housset, 1661. — Jean Courtin, 1675. —
Denis Dutour, 1690, f le 16 août 1730. Sa tombe
existe encore dans la cimetière avec une longue
épitaphe latine. — J. Mondain, septembre 1731.
— Louis Mondain, neveu du curé de St-Georgea-
du-Puy-de-U-Garde, 1741, f en 1755. — Charles
Vignon, juin 1755, f le 13 janvier 1771. —
Laurent-GÛude Gruget, installé le 30 janvier
1771, frère des eur^s de St-Fiorent et de la Tri-
nité d'Angers, 'fUS octobre 1811, âgé de 77 ans
et 8 mois. U était resté dans le pays pendant la
guerre et a recueilli le nom des victimes qui y
périrent Sa tombe est au dmetière avec une
longue épitaphe en français.
La paroisse dépendait de la Sénéchaussée et
de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de Saint-
Florent, de l'Evèché d'Angers, de FArchidiaconé
d'outre-Loire, du Doyenné des Manges, du Dis-
trict en 1788 de Beaupréau, en 1790 de Saint-
Florent. — Au temporel elle relevait de Bohardy
et avait pour seigneur en 1399 Jean Aménart,
mari de Jeanne Sauvain, en 1789 M. de Gontades.
— Il y existait un fourneau à tuile et brique, et
quelques tisserands pour Beaupréau; environ
50 ménages de pauvres, aidés par la charité. —
Elle fat saccagée par les colonnes républicaines
sur la fin de février 1794, et le bourg incendié.
— Le 4 juin 1832, une fusillade de quelques
minutes y eut lieu entre la ligne et une colonne
vendéenne, commandée par les frères du Doré et
Landrin, de GhemiUé.
Maires : Jacques Grasset, an YIII, démis-
sionnaire en 1820. — Jean Gallard, 25 mai
1821. — Prosper Gachet, 30 octobre 1830. —
Godefroy, 16 novembre 1830. — Jean Volleau,
23 juillet 1835. — Jean Simon fils, 16 octobre
1843, installé le 27, démissionnaire en juin 1869.
— Louis Appert, 1869. — Amirault, 1870, en
fonctions, 1874.
Notice Mss. de M. Spal. — Arch. de M.-et-L. H Sl-Serge;
6 Gnret. - Répert. archéol., 1863, p. 903 et 308; 4865,
p. {.30. — Bev. de rOuett, t IV, p. 888. — Notes Mss.
de M. Lebeof.— Powles toealités. Toir à leur article, la Se-
qouriê, NombauU, Villeneuve, St- Vincent, tAndraudiére,
les AJoux, la Gabardiére, le Plestis^Sauvin, la Forêt, la
Pitraudière, la Rablaie, le Boucheau, la Courassiire,
Leppo, etc.
Flef-Si^noré (le), cl., c"« de Beaulieu. —
Entre le moulin et le grand four à chaux, sur la
gauche du chemin allant vers Rochefort, on y a
signalé des traces de constructions romaines.
Ftof-Vlean (le), cl., c»« de St-Crépin (Gass.).
FleviKili, c"« de NoyanUsous-Doué. — jLe
fief de F. relevait de Linières et appart^ à
Pierre Savary 1539 (G 105, f. 145).
Fierl^ls» h., c«»« du Vaudelenay. — Tout
auprès, vers N. subsiste formant limite avec la
c°« de Douces, une partie de l'ancienne voie ro-
maine, joignant vers S.-E. le lieu dit de la Levée,
et qui se perd côtoyant les bois de Fosse-Sèche vers
la Madeleine et St-Hilaire-le-Doyen. — Pour les
fours à chaux, Y. Baugé-Menuau, — Le mou-
lin à vent, d'où l'on domine les deux vallées vers
Doué et vers le Puy, existait dès au moins le
milieu du xv* s. — Il fut acquis en 1473 par le
Ghapitre de Montreuil-Bellay, qui l'arrenta.
FlèFe(la), f., c^ de la siéguinière, anc. do-
maine des Bénédictins de Montjean, acquis nat^
pour moitié par le marquis de Beauvau.
Fi^iiler (le), c^ d'Angers E., manufac-
ture d'allumettes chimiques créée en 1845 par
M. Riotteau, incendiée le l*r juin 1870, aussitôt
rétablie; — actuellement à M. Laumonier-Gar-
riol; — f., c»« d* Angers N.; — f., c»« d'An-
flfers N.-E.; — flf., c»« à* Angers N.-O., dont
une près la Papillaie, anc. logis apparl^ en 1465
à Jeao Dachaceau, en 1471 à Pierre GaiUean,
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FIL
— 151 —
FIR
en 1650 à Uib. Leclerc, en 1639 à Jean Calisson,
en 1756 à Joseph Proqaiaa,.de qui Facquiert en
1774 R. Rocherean; « f., c^* de Ste^emmea-
sur-L. ; — c»» de Seiches, m«» noble (Cass.).
FlUère (la), cl„ c»* de Grugé.
VUlère-de-l'EtaBi^ Ga). ndss. né snr la
c"« de Tiercé, traverse la c°« de Soucelles et
s'y jette dans le Loir ; — 8,000 m. de cours.
FUlmstre (Guillaume), né en 1344, suivant
d, Ménard, à HniUé, dont sa famille possédait
la terre seigneuriale, fut d'abord chanoine de St-
Maurice d'Angers, où ses armes figuraient encore
au XTii* s. dans un des vitraux de l'église. Il s'y fit
bientôt un renom dans la jurisprudence, et aussi,
mérite alors plus rare, dans les mathématiques
et la science des lettres grecques. — Nonmié
doy«n de l'église de Reims, il y enseigna le droit
et les mathématiques et y érigea des écoles de
théologie, qu'il dota d'une riche bibliothèque.
En 1406, dans l'assemblée du Clergé de France,
ce fut lui qui défendit l'élection de' Benoit XIII,
et qui osa plaider, en présence du roi, la sou-
mission au St-Siége. On prétend qu'il fut par suite
contraint de quitter la France. Jean XXIÙ le créa
cardinal du titre de Ste-Marie le 6 juin 1411 et abbé
de Hantvilliers en 1413. Alors seulement il se
démit de son Doyenné. Il avait déjà accompagné
en 1409 son évoque au concile de Pise. Il assista
au concile de Constance, et n'y obtint la parole
qu'après une rétractation publique de ses opinions
antérieures. Il fut député en France, après la
session, par le pape Martin V, pour achever d'ac-
corder l'union de l'Eglise. — Nommé en 1421
administrateur perpétuel de l'archevêché d'Aix,
évoque de St-Pons en 1423, il mourut i Rome le
6 novembre 1428, et y fut inhumé dans l'église
St-Chrysogone. — Il avait traduit plusieurs livres
de Platon, et laissé des notes sur Ptolémée et
Pomponius Mêla, dont Cl. Ménard possédait un
exemplaire Mss. à ses armes. — Son frère Etienne,
juge du Maine et d'Anjou de 1399 i 1428, épousa
la sœur du chancelier Robert Lemaçon, et fut
inhumé avec sa femme aux Augustins d'Angers.
Rangeard, Hùt de rUniv, ^A„ 1. 1. p. 381. - Bullet,
de la Soe. d^Agr. de la Sarthe, 1867-4868. — Roger,
p. 383. — CL M&ûd. Mm. 875, p. 55 V et 63 bfe.
Filletterie (la), f., c" de St-Germain-deè-P.
FiUlard {Marie-Lucrkce db la Tenu, M»«),
née en 1640 d'une famille noble de Saluées, fdt
élevée par sa mère, devenue veuve, aux Visitan-
dines de Pignerolles, puis à 12 ans attachée à la
duehesse d'Aiguillon, et bientôt après mariée,
presque enfant, à un vieillard François Filliard,
lyonnais, fils de Jean F. . sieur des Ormes, et de
Marguerite-Octavie d'Oppes, gouverneur du HAvre,
veuf déjà de Madeleine Hunaud, qui lui avait laissé
en mourant des biens importants en Anjou. Il
amena sa jeune épouse, alors à peine Agée de
16 ans, à Angers, où sa maison devint, grAce à
elle, le centre des élégances et des dissipations.
La mort du vieux soldat, inhumé le 7 décembre
1674 aux Augustins d'Angers , transforma tout.
Sa veuve, déjA touchée de dévotion, s'y abandon»
nant dès lors tout entière, rechercha les œuvres
de charité, la visite des pauvres et des malades.
Elle accepta même un instant la charge de supé-
rieure de THdpital général; mais, ses affaires du
monde réglées non sans de longs procès, elle entra
aux Carmélites en mars 1680 et y prononça ses
vœux l'année suivante. Elle en foX élue supé-
rieure en 1687, de nouveau en 1690, et y mourut
le 13 avril 1694.
Pocq. de Uv.. Mts. 1067 et 1066. — Ardu nm. GG 274.
FlUoii-llelleiioe ( ), d'Angers, inspec-
teur des Monuments. — La Bibliothèque d'An-
gers a recueilli de lui dans le cabinet Grille «n
intéressant Mss. (n* 1041) qui a pour titre : Etat
des tableaux et monuments de quelque im-
portance existans dans les églises des
i2 arrondissemens de Paris 1820 (in-fol. de
26 pO- — L'auteur y indique la place et le sujet
de l'œuvre, le nom de l'artiste, l'origine de pro-
priété, renseignements qui pourraient se prêter
de nos Jours à un prédeux contrôle.
rniMuude aa), vill., c"* de Chantoeé, »
(la), f.. c«»« de Châtelais.
FlUoniilère (la), h., c»« de la Varenne.
FCIfoiM Ges). — V. Boire des F.
Flloehe (la), t* e** de Bouchemaine.
Fllo«herie (la), f., c"« de B^con.
PUotlére (la), m»», c»« û'Bchemiré, dé-
pendance d'une chapellenie de son nom, vendue
nat^ le 23 avril 1791 ; — h., c^ de Morannes.
— Terra que vocatur Folateria 1114-1134
(2» Carf. St-Serge, p. 168 et 195); — f., c~ de
JLtr^; — h., c»« de Sceaux. -- La terre, féage
et stignorie de la F. 1406 (6 cure de Sceaux).
— En est sieur Hugues de Montalais 1431, Bache-
lier de Bercy 1790, sur qui la terre est vendue
nat^ le 19 messidor an lY. — Cette localité est
signalée aux géologues par une bande de mol-
lasse, où se rencontre un dépét abondant de fos-
siles d'une conservation parfaite. Millet, JnéUc.
de M.'L., t. II, p, 447'448.
FUotIères (les), f., c^ de Bouzillé; — (la
Basse-), f., c^ de la Meignanne ; — appart^ à
Vincent de l'Hommeau 1883, mari d'Ella Gofain,
qui relevait la terre de la cellererie de Saint-
Nicolas d'Angers; — (la Haute-), f., c"^ de la
Meignanne. — Ane. domaine de St-'Nicolas
d'Angers, vendu nat^ le 25 octobre 1701.
PUouslére (la) , f . , c»« du Toureil, —
dans l'ancienne paroisse de Saint-Maur, maison
noble, avec ferme et cour enfermée de murs,
acquise en 1667 de n. h. Jean Gaillard, sieur de
Launay, par Jean de Tessé, en 1780 de Claude
Duvau de Chavagnes par Chariotte Paulmier.
Flls-de-Prétre, cl., c°* d'Angers, dite aussi
St' Jacques de la Forêt, sur le chemin de
Brionnean A Pruniers, appart^ A I'H6teM)ieu
d'Angers et dépendant de la chapelle de Fils-de-
Prôtre, V. 1. 1, p. 96.
Fiaelère (la), f., c»* du Louroux-B.
Flodière (la), f.. o"« de Cherré. — La
Féodière (Cass.).
Plogée (la) , v. , c»* de Za Pouèxe, auprès d'une
exploitation d'ardoise, la plus ancienne du pays.
Fiole (la). - V. Féolle.
Flrmlii (le Père), religieux capucin de GhA-
teaugontior, après avoir prêché les sermons du
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PLÉ
— 152 —
FLE
Garôme et de Pâqaes en 1616, quitta Thabit le
8 avril et se fit protestant à Sanmor, en y pu-
bliant le 27 mai une Déclaration des motifs de
sa conduite, à laquelle il fut répondu. V. Louvet,
dans la Rev. â^ Anjou, 1855, t I, p. 173.
Flsemu (fiahritl), fils de notaire et petit-fils
de maître chirurgien, né au May le 27 janvier
1776. étudia au collège de Beaupréau, et arrêté
pendant la guerre, s*échappa, dit-on, des pri-
sons de Nantes. Admis interne aux hôpitaux de
la Charité et des Enfants à Paris, il remporta en
Fan XI le premier prix de TEcole pratique et
fut reçu docteur le 30 mai 1803. — De 1802 à
1806. il prend part à la rédaction du Journal de
médecine avec Gorvisart et Boyer, et travaille
avec Buisson 4 ta rédaction du 4« volume de
VAnatomie descriptive de Bichat. et aux divers
ouvrages de Boyer. De 1804 à 1816, il professait
un cours de pathologie interne, et fut appelé à
titre officiel dans la môme chaire de la Faculté de
médecine par la fameuse ordonnance do 1823, et
en môme temps nommé médecin des Quinze-
Vingts par la Grande- Aumônerie. Ges fonctions,
que lui avaient values ses opinions politiques et
religieoses, lui furent retirées après 1830. ^ Il
est mort à Paris en novembre 1864. — On a de
lui des Recherches et observations pour ser-
vir à Vhistoire des fièvres intermittentes
(Paris, an X!, in-8«), deux mémoires Sur les
fièvres simples ou pernicieuses et diverses
observations dans le Bulletin de l'Ecole de
médecine et dans le Journal de médecine^
i. VU. p. 335; t. IX, p. 17; t. X. p. 386 ; t. XU,
p. 170, etc. -— Un de ses nombreux enfants a
épousé UP* de Jussieu.
Flaeé» h., c»« d« Varennes-sous-M.
Fte^UIère (la), t., c"« de Lire.
Flaceolette (la), cl., c"« de St-Martin-
du-jP., avec étang, sur la lisière d'un bois, où
l'on élève des sangsues, « l'étang de FlageoUet,
« dit le seigneur de Serrant, fait par mes prédé-
« eesseurs ès-lieux et places vides et dénués de
« bois au-dedans de mes forôts du Fouilloux,
« près le grand chemin tendant de St- Georges k
« Angers » (Aveu de 1742).
Flageoliére (la), l, c"« de St-Laurent-
des- Autels , anc. dépendance du Ponceau, ven-
due nat^ sur Binel-Jasson le 7 prairial an VI ; —
n'existe plus.
Flaget (...)t prêtre, économe du Petit-Sémi-
naire d'Angers en 1790, refusa le serment et
passa en Amérique. Il était en 1844 évoque de
Louisville.
FUuMUit (. • .), docteur en médecine de la
Faculté d'Angers, a publié La véritable méde-
cine ou le moyen de conserver la santé,
contenant plusieurs pratiques de médecine,
pharmacie et chirurgie, avec plusieurs re-
mèdes simples, expérimentez et approuvez,
ouvrage très-utile au public (Paris, Est
MichaUet, 1699, in-12 de 379 p.).
Flandlére (la), f., c»« d* Ingrandes.
Flarderle (le), b., c»« du Vieil-Baugé:
Fléehay (le), ch., c^* d*Avrillé, avec douves
pleines d'eau. — En est sieur Et. Guiton 1574,
Macé Gadots 1605, Jean Alusse 1612, Gilles Geli-
neau 1619, Marie Goustard 1686, Guill. GouUion
1756, Math. Goullion, veuve Berger 1786. Leur
fille épousa J.-B. L. La Réveillère, président da
Tribunal criminel d'Angers. La terre appartenait
jusqu'à ces derniers temps à M. Victorin La
Réveillère, leur fils, V. ce nom. On y conserve
un cadran solaire sur ardoise, don des perrayeurs
à J.-B. L. La Réveillère ; — aujourd'hui à M. Hé-
bert de la Rousselière.
Fléehay (le Grand-), cl., c»« de la Pom-
meraie, — Une métaerie o toutes les appar-
tenances que Von appelle le Fléchay 1283.
Une gaignerie qui est apelée le Flachei
1299 (E 1048) ; — formait un fief relevant de
Mon tj eau et appart* aux seigneurs du Plantis ; -«
Ge Haut-), f., c" de la Pommeraie ; =■ (le
Petit), f , c"« de la Pommeraie. — Le d/}-
maine, terres du Petit F. 1432 (E 1048).
Flèche (la), cl., c»« de Cossé\ = c" de
Daumeray,^ f., c"» de St-Christophe-du-
Bois, où existaient plusieurs peulvans détruits ;
-a (la Petite-), f., c"« deDaumeray.
Fléeheray (le), cl.. c"« de Jarzé.
Fléeherle (la Petite-) , m»" b., c»* d'An-
gers N, avec pièce d'eau, serre, orangerie. — En
est sieur François -Roger Delaage, anc. receveur
des domaines, décédé en 1776.
Fléehier (Le), h., c»* de Mazé. — Le
Flécher (Et. -M.).
FIé«,f.,c»« deVRôtellerie-de-Flée. —Le
nom de cette ferme, qui se joint à celui des com-
munes de St- Sauveur et de l'Hôtellerie, désignait
une partie considérable du Graonnais, que recou-
vrait presque tout entière une profonde forêt
s'étendant de l'Oudon aux confins de l'Anjou et
aujourd'hui dépecée en rares tronçons. — In
Flaio 1149 (G 352). — Foresta de Flae 1244
(Arch. de la Mayenne, H 153, f. 51).
Flémiiit {Nicolas), maître sculpteur, origi-
naire de Paris, comme sa femme Jeanne Lou-
vaint, habitait Angers en 1757, où naît son fils
Simon-René le 30 septembre (GG 181).
Fleueas (\e), f., c"* de Ste-Gemmes-é^A.
Fleoraie (la), h., c"« de Vergonnes.
Flcnr-de-lls (la), auberge, o^ de St-Martin-
du-Bois.
Fleuré, cl., c»« de Durtal. — Fleuret
(Et.-M.). — Frureium 1155-1162 (Gart. St-Serge,
p. 93). — jPZcur^l685 (Et.-G.).— Dans la paroisse
de Gouy et dans le fief d'Anvers. — En est siear
n. h. Jean-Guy Basourdy 1577 , n. h René
Leroyer de Ghantepie, conseiller au Présidial
d'Angers, 1755 , André Lebrecq , tanneur, 1759
(E 520). — Une autre closerie du même nom
existe sur la commune, près Eventard, appart^
en 1580 à n. h. Jean Sigogneau, mari de Cathe-
rine Lelou.
Fleoréy h., c^* de St-Lambert-des-Levées.
— Le Fleuret (Et.-M.). — Anc. logis avec
tourelle hexagonale à toit pointu, accolé à la
face Sud, et vastes bâtiments de ferme formant
cour enclose; — vendu par n. h. Pierre Rive-
rain le 17 mars 1646 à Gharles de Neubourg,
apparia en 1757, 1775 à la famille de Guissard,
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FLE
— 153 —
FLO
sur qui il fnX venda nat^ le 27 pluTiôse an III.
FIearé-des»Bois (le), cl., c"« de Durtal.
Flevrentines (les), m<», c"« de St-Rémy-
te-V. — V. les Granges-FL
Fleariale (la), f., c»« d'ADÎr^. — Le bois
de la F. autrefois en vignes 1740 (E 543). —
La Fluriès 1630 (Et.-C). — Ane. fief et sei-
gneurie relevant de Lon vaines ; — en est sienr
Jacques Richard, marchand, 1540, Pierre Foyer,
avocat aa Présidial d'Angers 1633, François
Bréchal671.
Flevrlale (la), h., c>« de Vergonnes.
Flenriére (la), cl., c" d'Auuerec; « f.,
c"* de Champigné. — La Fleuriîlère (Gass.).
La Fleurisikre 1602 (Et-C); — f., c»« de
Juigné-Bené. — La Fleurdière (El. M.). —
LaFleurière 1703 (Et.-C.) ; — f., c»« de Saint-
Quentin-en-M. ; — donne son nom à un miss,
né sur la commune, qui se jette dans le Pont-
Laurent; — 1,600 mot. de cours; » cl., c^« de
Sermaise. — En est sieur René Godelier 1637.
Fleorlers (les), f., t^ de Feneu.
Flenriot (Mathieu), peintre, Angers, 1689.
Sa signature figure à un acte du 12 février
(GG 176).
Flearioterle (la), f., c^* de Coron. ^ La
Frioterie (Gass.).
Flemisiére (la), c»« de Pontigné; — f..
cne ^0 Vauîandry, anc. domaine de l'abb. de
Mélinais, vendu nat^ le 13 janvier 1791 ; — donne
son nom à un ruiss. voisin, qui s'y jette dans le
miss, de la Valette, à 600 met de sa source.
Flemvy {Gabriel), docteur en médecine, à
Geste, 1744.
Fléary {Jean), angevin, figure sur la liste
des étudiants en théologie de Genève en 1580. Il
y soutint ses deux thèses JDe scientia Dei et
De animœ humanœ facultatibua, qui sont
imprimées, et revint en Anjou où il fut nommé
ministre à Rangé, et en cette qualité, député à
rassemblée politique de la Rochelle en 1588, au
synode national de Gap en 1603, et à l'assemblée
de Ghàtellerault en 1605. En 1609 Téglise de Loudun
le demanda et l'obtint comme pasteur. En 1611
il fut député à l'assemblée politique de Saumur.
En 1614 le synode national de Tonneins lui
donna mandat avec Duplessis-Mornay de réta-
blir la paix entre Dumoulin et Tilénus. Le reste
de sa vie est ignoré ainsi que la date de sa mort.
On ne signale non plus aucun ouvrage de lui,
quoiqu'il en ait dû publier, ne fût-ce que dans sa
controverse, à l'occasion de la conversion de
M»e de Gérisay, qui no nous est connue que par
la relation du P. Jovie (Saumur, ln-8o, 1611). —
11 avait épousé une fille du pasteur Louveau.
Haig, France proiettanie, — Livre du recteur, p. 26.
Fleary {Pierre- Honoré), né à Ghalonnes-
sur-Loire, le 17 août 1784, notaire pendant
24 ans, puis notaire honoraire, et président pen-
dant trois ans de la Ghambre de discipline de
l'arrondissement, maire, comme son père, de Gha-
lonnes à diverses époques, notamment depuis
1833, destitué le 18 janvier 1847, réintégré le
28 février 1848, conseiller général élu le 24 no-
vembre 1833, meait à Ghalonnes le 2 décembre
1858. V. le Maine-et-L. du 6 décembre 1858.
Fliae* h., c»« de Martigné-B, — Flinne
(Gass.), Félines 1395 et xvii*-xvni« s. (Et.-G.). —
Anc. seigneurie relevant de Martigné-Rriant i
40 jours de garde. Le château, reconstruit en
1789, était encore inachevé, quand il fut par
deux fois incendié en 1792 et 1793. Il a été
rebâti depuis sur l'emplacement des anciennes
douves, qui forment le soubassement. Une porte
vers la face N. des servitudes est datée de 1744
ou 1745. — Une chapelle gothique y a été cons-
truite en 1846. — En est sieur Jean de Soussay,
valet, 1395, 1429, Renée de S. 1469, Louis de
Villeneuve 1489, Gilles Roscher 1493, mari de
Jeanne Eguillon, 1500. — Diane de Soussay,
veuve d'Antoine Roscher, 1599, en resta douai-
rière et se remaria en 1603 avec Ralthazar Len-
fant ; — Raoul de la Rarre 1629, mari de Jeanne
Roscher; — Michel de Romans 1645, mari de
Diane de la Barre; — Franc, de Romans, mari de
Mad. de Ghavigné, 1703; — Gharies-Franc. de R;
1736, mari d'Angélique de Sainte-Gécile et re-
marié le 9 septembre 1738 4 Anne-Perrine du
Tertre, qui y meurt veuve, âgée de 82 ans, le 6 juin
1774; — encore aujourd'hui la famille du nom.
— La bataille de Martigné (15 juillet 1793)
entre Rleus et Vendéens, se livra vers Millé-les-
Loges, en vue du château, d'où le général répu-
blicain La Rarolière date son rapport. Surpris au
moment où l'avant-garde exécutait un mouve*
ment sur Vihiers, le quartier général était un
moment tombé aux mains de l'ennemi, mais un
retour, énergique des hussards et la résistance
des bataillons de Paris, commandés par Santerre,
rétablit l'affaire. Les vaincus, que commandaient
Ronchamps,Lescure et LaRochejacquelein, furent
mis en une déroute complète, que déplore, comme
une trahison, le Bulletin dits Amis de la Reli-
gion, imprimé à Ghâtillon.
Savâiy, Guerre» des Vendéens, 1. 1, p. 378-380.— Arch.
de If .-ei-L.— Areh. comm. Bt.-O.— Note Ifss. Raimbtult.
^ Lemarchand, Album Yendéenf-^Mém, de la Soc, Linn,
d'Ang,, t n, p. 188.
Fllne, viU., c»« de St-Hilaire-St-Fl. — In
Flinia alodo prata, aqua, vineœ, terra ara-
bilia 1058 (Liv. N., ch. 203). — In locis Feli-
nia et Aneto nuncupatis, in pago Andegavo,
in caatellaria Salmurienai 1059 (Ib., ch. 206).
— Anc. fief et seigneurie, réuni par acquêt vers
1500 à la Tour de Ménives , et qui rendait aveu
à Pocé (G 106, f. 440). — Gharles-François de
Salles, écuyer, vendit la terre le 27 octobre 1687
à l'abbaye St-Florent qui possédait aux alen-
tours de nombreux domaines. — Elle a été acquise
le 12 novembre 1859 de M°^« Gaultier, née Ber-
thelot, par H. Delbut. — Une dîme importante
de ce nom était levée dans la paroisse de Ghêne-
hutte, et fut acquise par le roi Louis XI qui
l'échangea en 1482 avec les religieux de St-Nicolas
contre l'emplacement de l'église de Réhuard.
Flltoame, f., C* de la Meignanne, à Nou-
chet, notaire apostolique, en 1750.
Floeardléres (les), c°* de Chavagnea-s.-
le-Lude. — En est sieur Franc. Gourtin 1653.
Flo«elllére (la), f., c"* de Fougère; — anc.
logis noble, avec chapelle de St-Jean et St-Ghris-
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PLO
- 154 —
FOI
tophe, taillis et petit fief, le tout renda nat* le
«7 janvier 1791.
Flodegalre, évèqae d'Angers, figure dans
on diplôme de 828 on 829. Sa mort est indiquée
au 12 juin.
Flondière Oa), h.. c«« dn Ménil, — JLes
préaux de la FelondUre 1494 (St-Florent).
FloBiilère (la), f.. c»* de Vaulandry, anc.
domaine de Tabb. de Mélinais, vendu nat^ le
24 mars 1791.
Florenelère (la), f., c»« de Trémentines,
— avec étang de 3 hect. 84 ares, donves et fntaie.
— An fond de la vaste cour, bordée de construc-
tions modernes, se reconnaît l'emplacement en
forme de quadrilatère, flanqué de quatre tours
aux angles, du château seigneurial. Il relevait de
Maulévrier. — En est sieur en 1515 François de
Môlay; — Pierre de Mèlay en 1570, sur qui une
garnison de ligueurs occupa le château en 1589.
Sa fille Renée épouse Jean de Guibonrg, mort en
1616 et lui survit jusqu'en 1620 ; — en 1665 Arthur
de Boissy, qui vend la terre en 1675 à Binet de
Montifroy ; — en 1726 Beaumont d' Antichamp ;
— en 1754 Pierre Ghenuau de Bellecour, capi-
taine de cavalerie à St-Domingue, et Jacq. -Franc.
Boulay du Martray, qui en reste seul propriétaire
en 1757 et 1758; — Pierre Boulay, conseiller
dn roi, 1760. — Gourrean de TEpinay 1789, sur
qui la terre est confisquée nat*. Elle est revenue
à sa (kmille, représentée par M"^ de Quatrebarbes.
— Chaque personne, qui se mariait dans le fief,
devait « ung moys de cher du plus honneste de
« la feste, ung quartault de vin, six pains de
« froment, le tout rendu le jour des nopces â
« rhostel seigneurial , avant que se asseoir au
c disner; item et davantaige, le sergent du lieu
« de la Florencière se doibt asseoir et prendre
« place and. disner devant chacune dee ma-
« nées. » (G 105. f. 100.)
JFIorettdèreCla).— V. Pet.-Raimhaudière.
FMikwendée. — V. Vlle-Ponneau.
Florent (Saint), originaire de la Norique,
ancien soldat, arrêté, comme chrétien, avec son
frère Florian, s'évada seul et parvint à gagner la
Gaule, puis Tours, où St Martin dès sa venue lui
conféra le sacerdoce et l'envoya évangéliser les
Mauges. Florent sur son ordre s'établit au Mont-
glonne. Là, d'étroites cellules, creusées dans le
flanc de la montagne, abritèrent bientôt autour de
lui une colonie de disciples, auprès d'un oratoire
consacré à St Pierre. Ghaque année il venait à
Tours rendre compte de ses œuvres à St Martin.
Il mourut au Montglonne, qui bientôt allait
prendre son nom, âgé de 123 ans, dit la légende,
le 22 septembre 360, suivant D. Huynes, 390 sui-
vant Baronius, 440 suivant D. Ghamard, — sans
qu'aucune de ces dates puisse parvenir à faire
concorder les détails d'un récit où les BoUan-
distes nient toute apparence de certitude. Le
P. Gonon, Pierre de Natalles et autres le font
mourir à Lyon mais sans vraisemblance aucune.
Son corps, déposé dans la petite église, devint
bientôt le rendez- vous d'un ardent pèlerinage.
Emporté une première fois par les moines en 853
lors du passage des Normands, de nouveau en
866 à Saint-Gondon en Berry, puis vers 875 à
Toumns, dont les religieux refusèrent ensuite
d'en restituer le dépôt, il fut dérobé par le moine
Absalon, V. ce nom, qui le rapporta à Saumur
où le comte de Blois, Thibaut, éleva en 950 un
monastère nouveau en son honneur. Déposé
après l'incendie du château, en 1025, dans les
grottes de Saint-Hilaire , il fut transféré enfin
en 1030, le 2 mai. dans le monastère réédifié,
mais enlevé en 1077, sauf quelques débris, par
le comte de Vermandois, Hugues le Grand, et don-
né à l'église collégiale de Roye,— reconquis et res-
titué par Louis XI,— rendu par deux arrêts succes-
sifs du Parlement aux chanoines picards— et enfin,
en vertu d'un arrêt dernier, partagé entre le cha-
pitre picard et l'abbaye angevine (23 juillet 1496).
En 1561 les Huguenots brisèrent les châsses, mais
partie des reliques fut recueillie par le sacriste
Lebreton. Des reconnaissances en ont eu lieu de-
puis, par quatre fois au xvii« s. , et de nouveau encore
en 1828 et 1858. D. Huynes donne les principaux
procès- verbaux de 1665, 1692, 1693, et le Répert.
arck, de 1864 les derniers, avec l'historique du
culte et la description des châsses et des objets
qu'y a constatés l'abbé Barbier-Montault. —
L'église St-Pierre de Saumur conserve une tapis-
serie de 6 pièces, datée de 1524, avec le nom et
les armes de l'abbé Jacq. Leroy, où se voient
représentées en 19 tableaux toutes les princi-
pales scènes de la légende.
BoUand., 2S septembre. — Répert. areh.» 1864, p. 134-
238. - Barbier-Montoult, Abrégé de la vie de St Florent
(Angers, 1858, !n-82). - De U Vacquerie, ViedeSt Flo-
rent, 1637. — Bridoid, Vie de St Florent (Liège, 1653). —
D. Huynes, Bist, de St Florent, Mss.. ch, l-n. ^Bibl,
de VÉc. dee Chariee, 4869, p. 154-155, 17(M71. 176. —
D. Oiamard, Vies des Saints. 1. 1.— Q. Robin, Le Momt-
Glonne (Paris, 1774. in-12).
i Florissoniilëre (la), f., c»* de la Tes-
soualle.
Flotlére (la), f., c»« de Jallais,
Flové, c»« de Chemiré (Cass.). — Le her-
hergement de Floué 1358 (G . . . .). — Flécut
(Et.-M.). — Fléoué (Rect.). — Poué (G. G.).
Flouterle (la), f., c»« de la Pommeraie.
Foeoyn (Etienne), docteur en théologie de
la Faculté de Paris, conseiller et aumônier du
roi, fut pourvu do la cure de Daumeray le 5 no-
vembre 1626, dont il se démit en 1663 au profit
de son neveu Adrien, sans cesser de résider et
d'officier, comme l'atteste sur les registres sa
signature où il s'intitule dans les dernières
années : de Focoyn. Il y mourut le 11 août 1677,
âgé de 83 ans et fut inhumé devant le crucifix,
dans l'église. — On a de lui deux livres mys-
tiques : La Céleste conversation de St Paul
(Paris, Denis Thierry, 1654, in-12), dédié à
Henri Arnauld. — Le Saint Exercice de V hon-
neur chrétien (1655), dédié à Abel Servien.
Foi (la), f., c»« de la Chaussaire ; f^ c»« de
Gohier, bois taillis dépendant du temporel de la
chapelle de Montsabert, vendu nat^ le 22 floréal
an II; = f,, c»« de Landemont; — f., c"« de
Noellet-f — y natt à 200 met vers S. un ruiss. qui
coule du S.-E. au N.-E. et se jette à 2 kil. de sa
source dans la Venée; — c»» de Nueil. — V. la
T(yuch€'de'F.i — f.. c" de St-Laurent-des-A.;
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POL
— IB5 —
POL
— donne son nom an miss., né de qnatre soorees
sor la e^; qni déerit nn arc de VO, an N.-E. et
se jette dans le miss, des Robinets;— 5,950 mot.
de cours ; — m*», t^ de St-Germawrlès-Montf,
~ Le lieu de la Faye 1540 (C 105, f. 74). —
La maison seigneuriale de la Faye avec les
pourpris, issues, vergers, fossés, fiUaies, ga-
rennes et trois étangs 1704, dont un seul sub-
ôste, de 2 bect. 89 a. — Naguère encore charmant
château entouré de fossés et tout déchiqueté de
fines sculptures, mais découTert et démoli Yors
1855 par le meunier pour bâtir des toits à bes-
tiaux; — relevait de Beauchesne et du Plessis
de Geste, et apparC' à la famille Dolbeau jusqu'au
commencement du xvii* s. ; —à Pierre Lebel de la
laillëre 1630, à Joseph Verdon 1689, à Louis
Bérault, chevalier, 1704.
Ff»! (Haute-), chapelle, c*« de St-Paulrdu-B.,
à 1 kil. du bourg, édifice moderne, sans carac-
tère, avec vieille statue de Vierge en vénération.
FoMriére (la), f., c«« de St-Quentin-en-M,
Fol-Morean (la), h., c^* de la Renaudière.
Fminmjtd, f., c»" de Chanzeaux,
Foire-dii-Ooiib««rea« (la), f., c"« de Tor-
fou; — anc. manoir avec chapelle (Cass.), au
carrefour des anciennes toutes de Glisson à Mor-
tagne et de TifiFauges à la Romagne.
Folle (la), cl., c»« de Feneu; « f., c^ de
Gonnord-, « m»» b., c"« de Grez^Neuville ;
= m«» b., C^ de Martigné-B., bâtie vers 1860
et inhabitée, sur Fextrème confin de la c^^ de
Brigné, vis-à vis le chemin qui conduit au bourg.
— On trouve une autre localité de ce nom,
sur la môme commune, dont est sieur en 1600
Claude Moisy, qui fut « ocds près le Boissouleil »
le 4 janvier 1614; «• f., c»* de Montreuil
Bellay ; — f., c"» de Noyant-près-Doué ; —
f., cn«de Noyant-s.'U'L.; s- f., c»« de Pon-
tigné, domaine de THétel-Dieu de Baugé; » f.,
c" de Pruillé] — cl., c^ de St-Martin-
d^Arcé; -» ch., c»« de Somloire; ■• h., c»« de
VarennessouS'Montsoreau.
Folle (Basse-), cl., c»« de Marigné.
Folle (Haute-) , cl. , c°* d'Angers , dans
Sangle formé par les routes de Ste-6emmes et
des Ponts-de^Ié. — Peluehart 1230 (H.-D.
B 31, f. 11). — Un herhergement vulgaire-
ment appelle Espeluchard 144â (H St-Aubin,
Luigné, 1. 1, f. 87). — La maison, treilles, et
mgnes de la closerie d^Epluchard 1476
(Arch. nat.). — Le lieu d^Espeluchart 1529
(Bourdigné, f. 194). — Entre le lieu de Haute
Folie alias Ephickard et le lieu du Pin
1541 (H.-D.B36). — JLâcZoeerteeteHauteFoh'e
ioigrumt d^un côté le chemin de Saint-
James, dtun bout le chemin des Ponts-de-
Ci 1612 (G 406-407). — Epluchard autrement
haute FoUe 1632 (G chap. St-Martin). — Une
maison,., sur le grand chemin des Ponts-
de-Cé, nommée Espluchard alias HaulteFo-
liexsii* s. (HcD. (fAnj., 1865, t. Il, p. 194).— Ce
dernier nom, le seul resté en usage, a fait ou-
blier du populaire et méconnaître par tous les
auteurs angevins, — même de notre temps par
tes plus habiles, — im glorieux logis, aujour-
d'hui bien déchu, mais dont les souvenirs
vivent sans qu'on lui en reporte l'honneur. —
L'emplacement était situé, — ce qu'on aurait
du remarquer, — non en Saint-Laud, mais sur
la paroisse St-Hichel-la-Palud, quoique compris
dans la désignation antique du canton d'Epluchard,
V. ce mot. Il appartenait à la sacristie de l'ab-
baye St-Aubin, qui y fit construire un « herher-
gement » et l'arrenta dès 1376 à Guill. de Meaux,
et en 1442 à Hugues Buisnard, clerc de la chambre
des Comptes. Saisi sur Guill. Grignon, receveur
des aides et adjugé à Jacquet de Rézeau, le petit
domaine fut cédé en 1465 au roi René, qui en
1476 fit reconstruire la maison dans la vigne et
en 1478 refaire 140 toises de mur le long du
chemin des Ponts-de-Cé. Son « amé et féal con-
« seiller et maistre Jean Muret » reçut la charge
du oc gouvernement et administration » de cette
maison de plaisance, où l'on peut croire que le roi,
si ami des fleurs, transporta ses œillets de Pro-
vence, ses roses de Provins, ses muscadets et aussi
d'autres élégances plus dispendieuses. Il y fit des
ft^s et le populaire le prit au mot, en attachant
le nom an manoir, qui le conserva. — Sa veuve
Jeanne de Laval y résidait en 1484 et y reçut
l'évèqne Jean Balue à son entrée, où vinrent le
féliciter tous les corps de la ville. Le 6 juin 1518
le roi François I«r, sa mère Louise de Savoie et
sa sœur la belle Marguerite de Valois y soupèrent
en y attendant le maire, les échevins, les conseillers
de ville et tout leur cortège. — Enfin à un siècle de
là, le 16 octobre 1618, la veuve d'Henri IV, Marie
de Médicis, mère de Louif XIII, venant prendre
possession de son gouvernement d'Anjou, y
trouva réunie dans Fenclos toute la jeunesse an-
gevine, en cinq bataillons, comprenant 600 mous-
quetaires, qu'elle passa en revue, portée dans sa
litière au bruit des cris de joie et des déto-
nations. — Le logis, rendez-vous de tant de
fêtes, appartenait alors depuis quelques années
déjà à Claude de Salles de l'Escoublère, qui y
résidait dès 1612, l'ayant acquis des héritiers de
Michel Lemaçon, procureur du roi ; — après lui
à Claude de Lancrau, son gendre, — puis à René
RigauU de la Tremblaie, mari d'Agnès de Salles,
veuve en 1670 et remariée à René Dutertre. ^
C'est encore à cette date « la grande maison
« d'Epluchard autrement Haute-Folie, » avec
cour, jardins, vivier, réservoir et enclos de mu-
railles et fossés. ~ Y réside plus tard un Mergot
de Briacé, puis Mathieu Talourd 1701 — et de
1726 à 1779 Aubin Durou, dont la descendance la
possède encore, >- mais sans soupçon aucun de
tels ancêtres 1 — Le manoir, réduit aujourd'hui en
modeste logis de closier et tout déformé, était bâti
dans l'angle intérieur des routes des Ponts-de-Cé
et de Ste-Gemmes, en façade parallèle à la route
des Ponts* de-Cé. Au centre s'accole une élégante
tourelle d'escalier dont l'entrée, sous un bel ar-
ceau gothique, conserve encore sa porte en bois,
qu'ouvrit tant de fois le roi René, parée de son
battant et de ses ferrures antiques, qui roulent
sur deux énormes tenons en forme de fleurs de
lys. A la façade supérieure une niche abritait
une Vierge, dont le corps sans tète et sans bras
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FOL
— 156 —
PON
est réfugié dans une fenôtre voisine. Le moave-
nient de la draperie, qn'nn gland rattache à
hauteur da genou, indique une œu?re posté-
rieure au xyi* s. Sur les deux étages rogne un
grenier double avec charpente antique ; au bas,
une belle cheminée, avec montants à chapiteaux
de moulures rectangulaires superposées, portait
jadis un large manteau abattu. Vers TE. s'appli-
quait à la façade un avant-corps en manière de
galerie, dont la trace seule se reconnaît aux
moulures des portes et des fenêtres mutilées, et
qu'a fait jeter bas sans doute la construction d'un
bâtiment transversal de f^ervitudes. — Mais s!
déchu qu'il soit, comprend-on que ce logis, tou-
jours et encore tant de fois cité par nos chroni-
queurs, à portée de tous, à 500 met. de la ville,
sur la route la plus fréquentée de l'Anjou, soit
à ce point oublié — ou confondu dans les sou-
venirs — qu'il m'a fallu hésiter môme devant l'é-
vidence plus de sept fois, avant de crier, comme
je le fais, cet appel à la reconnaissance !
Arch. de M.-eUL. E 3943 ; G 403-407 ; H St^Aubin Lui*
goé, t. I, f. 87 et Déclar., t. XI et XIV. - Bourdigné,
m» part., ch. XXVI. — Bev. de rAnj,, 1855, l H, p. 103-
106. — Roger, Hist. a*Anjou, p. 478. ~ Lecoy de k M.,
Extraits des Comptes^ n** 320-329.
Folle (Haute-), cl., c»« d'Angers E. —
L'Enclose alias Haute Folie 1769 (Ghap.
St-Laud), apparl^ à Davy de la Roche; » f.,
eue ^* Angers N.-O.; « f., c»« de Beaucouzé;
« m*" à vent, c»« de Bécon, — Le moulin de
Panduet alias de H. F. 1724 (Cure de Bécon).
— La maison^ le moulin, la hutte de H. F.
1663 (Ib.); — f.. c»« de la Chapelle-du-G., au-
jourd'hui en ruine ; — f ., c»* de Cheffes, anc. do-
maine de l'abb. St-Nicolas d'Angers ; -* f., c^^ de
Drain ; «= f . , c»« du Fief-Sauvin ; — f . , c»* d:' In-
grandes ; -» f., c»* du Lion-d'A.; « f., c»« de
Maulévrier ; ■■ f., c"« de Morannes; « f.,
c»« du Puiset'Doré; — h.. c»« de St-Augus-
tin-deS'Bois ; -=« f., c"^ de St-Lambert-du-L ;
«« cl , c»* de Somloire; =» cl., c»* de Sou^
Zatre-et-B., dépendance du temporel de la cha-
pelle du Quincampoix, vendu nat^ le 3 mars
1791 ; — cl., cn« de Trémentines, sur le che-
min de Vérins, dite nouvellement bâtie en 1718,
aujourd'hui disparue; — f., c"« de Villemoisant.
Folle-l*Evéqae (la), c°« de Chalonnes-s.-
Loire. — Folia Episcopi 1245 (2« Cart. Saint-
Serge), closerie dont le tenancier devait un sau-
mon le jour de Pâques-Fleuries au prieur de
Beaupréau.
Folle-Maneean (la), h., c<^« de St-Chris-
tophe-^U'Bois, — Le lieu de chez les Guittets
alias la F, M, 1571.
FoUe-IVeave (la), f., c"« de Somloire.
FoUes (les Hautes-), f., c^^ de St-Georges-
sur-L.
Follette (la), cl, c^'* de Cnanteloup. — Le
hordage nommé Foliette 1693 (Et.-C); »
f., c°« de la Chapelle-du-Genêt. — Molen-
dinus de Folieta 1143-1153 (Ghemillé, ch. or.
et Cart. pap., ch. 851).~Appartenait pour moitié
au XII* s. au prieuré St-Pierre de Chemillé. Le
moulin n'existait plus au xvii* s. et le domaine
appartenait à Vincent Madian^ dont la ÛUe mou-
rut le 14 mars 1704, veuve de n. h. Franc, de
Rivecourt; — cl., c»« de Geste. — M. Lebeuf y
a recueilli trois celtœ de pierre.
Follqaett ham., c»« de Sermaise. •— Appart*
au XVII* s. à la famille Gaultier, à maître Franc.
Monlrieul en 1786. '^*'
Follet, c~ des Alleuds ; — cl., c»« de Chau-
defonds.— Le chemin de Follet 1479 (E 624).
— Les communes de F. 1615 (E 625). — Un
hordage appelle F. alias les Basses Malta*
cAères 1628 (E 626); » minoterie, c<>* de
CourchampSt avec deux paires de meules, mon-
tées à l'anglaise, sur le ruiss. de Follet, autre-
ment dit de la Fontaine-Blanche, qui né sur les
confins des communes de Courchamps et des
Ulmes, traverse celle de Distré, et s'y jette dans
le Douet; •— a pour affluent une dérivation du
ruiss. des Marais-de-Rou ; — 5,450 met. de cours ;
— f., c"« de Fougère; — donne son nom à un
ruiss. né sur la commune, qui se jette dans la
Fontaine-des-Grés; — 1,660 met. de cours; »
f., c»« de Saulgé'VH.
Follet (J.'B.) a publié une traduction en
vers latins du poème de Fontenoy par Voltaire
sous ce titre : Certamen Fontenoium,, editum,
XI maii anno i745, carmen heroicum gaU
lice scriptum, latine redditum (Angers, Jacq.
Bossard, 1746, in-4o de 24 p.), dédiée à l'évoque
de Vaugirauld. A la suite sont ajoutés un qua-
train français adressé à Voltaire, un sonnet sur
le départ de Louis XV, une harangue du cardinal
le Bossu, une épigramme latine adressée au comte
de Saxe avec la traduction française, signée
M. et P. M. le j., et une énigme latine avec une
traduction signée P. M G. prêtre.
FolleiiUe, f., c^ de Saeurdres-; — anc.
manoir avec avenues, vergers, appart^ en 1619
aux héritiers de n. h. René de Charoacé, en 1751
à René de Champagne, en 1785 à René-Franç.-
Joseph de Champagne, doyen de Graon.
Folllére (la), f., c>« de la Juhaudière. ~
La Foltière (Gass.). — Saccagée le 4 juin 1794
par les Bleus.
Folllot de Salat-¥mls (Luc-Augustin),
autrement de Saint-Waast, docteur en médecine
de la Faculté de Paris, mari de Marguerite de la
Fuye de la Jaillerie, habitait Angers dès 1733 et
y meurt, âgé de 33 ans, le 5 mai 1740.
Foltière (la), f., c»« de la Jumellière. —
En est sieur Joachim de la Jumellière 1385
(E1048); « f., c»« de St-Georges-Châtelai-
son; — f., c»« de Ste*Gemmes-d^A. — La
Foultière 1579 (Et.-C.). — La Feuiltière
(Gass.). — Anc. maison noble, relevant de Bu-
gnons, réduite en ferme vers la fin du xviii* s.
— En est sieur n. h. Ch. Gastinel 1555, Louis de
Gastinel, 1615, mari de Guyenne Foucher. A leur
mort, elle passe par acquêt du 11 mai 1773 à
Pierre Moreau qui y résidait en 1787.
FoBdatloB (la), f., cB*de Bouillé-Ménard.
FoBdls (le) , cl., c^^ de Cuon.
FoBdreaa (le), f., c"* de Faye,
FoBdreaux (les), h., c°* de Briolay.
Fonds (les Petits), ham., c^'* du Gttédéniau,
habité par des scieurs de long; — anc. domaine
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PON
— 157 —
PON
de la Fabrique, vendu nat^ le 5 yeudémiaire an Y.
FoBfoa (le Petit, le Grand-), f., c"» de la
Poitevinière. — Le Petitt le Grand Font-
jon (Cass.). — Le Fondjou (Et.-M.). — Trois
celtœ en pierre y ont été recueillies par M. Lebeof.
Fontaine (la), c"" d'Allonnes, source dont
les eaux se réunissent à 100 mot. de là au ruiss.
de TËtang-du-Bellay ; «^ ruiss. né sur la c*'*
d'Auverse, dans l'étang de la Boudardiére, tra-
verse la conunune de Noyant et de Liniéres, et s'y
jette dans le Latban ; — 4,300 m. de cours, —
est appelé aussi V Etang -du^Freane ; — ruiss.
né sur la c^* et à TO. du bourg de Carbay,
coule de TO. à TE., passe au S. et tout près du
bourg et se jette à 1 kil. dans le ruiss. de Carbay,
— 3 kil. de cours. — C'est sans doute le ruiss.
qu'une charte de 1050 appelle VerranuafluvioluB,
Fontaine (la), f., c°« d*Allonne8 ; — f., c°«
d'Angers N.; ■■ f., c^* d'Angers N.-E.. au haut
du faubourg St-Michel. -^ Le lieu et cloaerie
de la F. de Pigeon xviii« s. — Appartenait à
la famille Saget, de qui hérita Pierre-Armand
Tripier de iLozé, écuyer» conseiller, secrétaire-
auditeur de la Chambre des Comptes de Bre-
tagne. 11 vendit la maison le 29 août 1751 à Sartre,
ancien consul. Elle appartenait eu 1757 à Varice
de Juigné; — cl., c"« d'Angers N.-E., ancienne
dépendance du prieuré -cure de St- Augustin-lès-
Angers, vendue nat^ le 17 août 1791. C'est là que
se passa le miracle légendaire, V. St-Au-
gustin; — m»" b. C»» d'Angers N.-O., près
la Papillaie, appartenait à Pierre AUard 1536,
à René Lepoisson 1561, à Ch. Bault, abbé
de la Clarté et n. h. Fr. Bault de Beaumont,
héritiers de leur aïeule Jacquine Allard, de qui
acquiert le 23 juillet 1633 René Boileau, sergent
royal, — à Luc Gardeau en 1737, à René-Pascal
Caboreau en 1786; — m»" b., c»« d'Angers S.
au sortir de la ville, sur la route des Ponts-de-Cé,
avec jardins renommés par leur beauté, qu'anime
l'ancienne fontaine Fottepenil, tcansformée en
vaste et charmante pièce d'eau, V. ci-desatia,
1. 1, p. 108, et Millet, t. l, p. 76. — Fons, rua-
aellus de Frotepenil (G 4M, f. 46 et 49). —
HerbergamentumaputFrotepenili^n (H St-
Aubin, Sacr., t. II. f. 16). — Fons de F. 1303
(ib. Off. Cl., f. 247). Il y existait en 1652 une
Uvanderie de toiles, alors récemment établie ; "»
f., c»« d'AvrilU ; — c"» de Bauné ; — prend son
nom d'un ruiss. qui se jette dans celui des Aul-
nais, — 2,100 m. de cours; — cl., c»« de Beau-
couzé, appartenait à Catherine Roger en 1541,
Jean Salais 1606, Olivier Eveillon 1643, Berthelot
du Pasty 1646, Myonnet 1678, son gendre Gas-
nier 1686.
Fontaine (la), f., c»* de Beaufort, près la
ville, appartenait en 1685 à Marie Godiu, veuve
de René Martigné, grenetier au Grenier à sel de
Beaufort, -^ en 1690 à demoiselle Denise Godin,
leur fille; — en 1705-1778 aux Hospitalières de
Beaufort. Les fermiers leur payaient deux cha-
pons et une fouasse de la fleur d'un boisseau de
froment embeurrée de 3 livres de beurre frais,
chaque année, à la Toussaint.
Kotd Mm, de M. Daaais, d'aprèi lei Archives de l'hospioe.
Fontaine (la), vill., c»« de Brain-sur-VA.
— En est sieur n. h. René Verge 1624; — y naît
une source ferrugineuse ; » c°« de Brigné , à la
source du ruisseau de Renauleau; — vill., c°«
de Brion, à 300 met. du bourg, où a été utilisée
en 1839 une source abondante pour lavoir public
couvert, abreuvoir et citerne. Le ruiss. qu'elle
forme, coule du S. au N. en longeant la route
de Cheviré-le-R. , la franchit en se détournant
vers l'E., retourne vers S., passe à la Maltiére,
au Passoir, et se jette dans le ruiss. des Douves,
après un parcours de 3 kil. ; » f., c°* de Chan-
teloup; = m'" à eau, c"» de Chantoceaux;
— f., c"« de la Chapelle'Saint'Laud\ —
f., c°« 4e Châteauneuf. — En est sieur n.
h. Guill. Ory en 1656, dont la fille la vend le
17 avril 1675 à Franc. Jalet de la Vérouliére ; «^
cl., c°* de Chemellier, — Un petit fie f nommé
la F., relevant de Biaisou, appartenait en 1540 à
Yvonne du Pré, veuve Saulet (C 105 f. 318); —
prend son nom d'une source qui nait à l'O. du
bourg et se jette dans l'Aubance; »■ cl., c°* de
Cheviré'le-R., près la Saulaie. — Appart^ à h. h.
Pierre Aubry, sergent royal, 1557, Louis Berruyer
1610 ; — sa veuve, Perrine Tauldon, 1617 ; — Isa-
belle Havard qui y meurt en 1662; — eu dernier
lieu aux Hospitalières de Baugé, sur qui elle fut
vendue nat' le 7 mars 1793; = f., c"« de Corzé ;
— appartenait en 1622 à Pierre Aubry, marchand,
par acquêt de Blichel Gault, licencié ès-lois, en
1654 à Math. Gatesel par acquêt de Pierre Ou-
vrard, marchand; «■ f., c"« de Daumeray, —
Dans une charte de 1104 sur Daumeray figure
un Rainaldua de Fontana. — Eu est dame
Cath. de Villeblanche 1543; * logis dans le
bourg de Dénezé-aoua-le-L: — En est dame
Marie de Guyot 1668; «- cl., c°« de Durtal. —
La Fontaine-Iaembard 1572 (Pr. de Gouis),
dans la paroisse de Gouis, appart^ à n. h. Franc,
de Durdl; = f., c»« d*Etriché, anc. m»» noble,
dépendant au xviii« s. du Plessis de Chivré. — fin
1564, le ministre Trioche, de Châteauneuf, et le
Père Porthais s'y étaient donné rendez-vous,
pour y tenir colloque en présence des gentils-
hommes protestants des environs ; mais le mi-
nistre ne vint pas, et le prédicateur catholique
fut réduit à faire imprimer la thèse qu'il y devait
soutenir, Y. Porthais, — En était sieur Pierre do
Guimier en 1617; « anc. maison noble, à l'entrée
du bourg de Feneu, avec cour, doubles jardins^
parterres, allées de charmilles et pièce d'eau
alimentée par une fontaine réputée pour sa com-
position ferrugineuse. Au-dessus de la source se
lit sans doute encore une inscription en vers latins
de la façon du joyeux curé Péton. '^ Le domaine
appartint durant tout le xvii« s. à la famille Pou-
lain. N. h. Antoine Poulain, grenetier du Grenier
à sel de Pouancé, fut rapporté inhumer dans
l'église de Feneu le 14 mai 1642: — Il fut acquis
de la famille en 1763 par Blordier et revendu par
ses lUs en 1785 à Lemasson ; « f., c^* de Gen-
neteil; «■ vill., c"« de Grézillé, — En est sieur
Jean de Ballue 1619, 1625, beau-frère de René
de Scépeanx, Jean Collin, garde du corps du roi,
1655, Joseph Commeaa 1618; -« vill., c''* dQ
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— 188 —
FON
Grugi; «- bam., c"« da Guédêniau; ■» cl.,
c°* de Jarzé. — En est sieur M* Jean Belhomme
1681; — d"« Claude Moinard en 1684, qui en
fait don le 24 juillet à THôtel-Dieu d'Angers; —
ham., t^ de la Jubaudière; — dépendait de
la Giraadière et appartenait en 1539 à Etienne
de Torchart ; — y naît auprès un ruiss. qui coule
du N.-E. au S.-O. et se jette à dr. dans le miss,
du Pied-Tribert, au Tiliage de la Baubière ; —
l,âOO mot.; — cl., c»* de Lasse, anc. dépendance
du temporel de la prestimonie dite de Guillemine
Desbois, vendu nat* le 29 janvier 1791 ; « f., c»*
de Marigné; — f., c"« de Meigné-le-V,; —
f., c»« de Méon\ — f., c°« de Miré. — La
terre de F. 1540 {fi 105); — anc. fief et sei-
gneurie, appartenant au moins depuis le mi-
lieu du zv* s. à la famille Percault. — René P.,
sieur de la Fontaine, mourut en 1573 au siège
de la Rochelle. La terre fut acquise en 1625 par
Guill. Meslet, sieur de Selaine. — En est dame en
1660 Marie de Rohan, duchesse de Ghevreuse ;
=» cl. et m*", c°« de Miré; ■■ chat., dans le
bourg et derrière l'église de Montigné-lea-R.,
appartenant au moins depuis le xvii* s. à la
famille Morant de l'Epinay, sur qui il fut vendu
nat^ le 17 messidor an iV, et qui le possède en-
core. — L'édifice actuel est un hôtel du xviii* s.,
vaste rectangle, sans ornementation décorative
qu'un étroit fronton où figure un écussou mutilé.
Ù y a été ajouté à une époque récente deux petits
pavillons d'un style bizarre; ^ f., c^^ de Mo-
ran/ies;— ham., c°« de Mouliheme; « f.;
c"« de Nueil-Boua-Ptiasavant ; « f., c"" de
Noyant'8,'le'L. ; «— f., C»» de Parce; — h.,
c"* de Parnay ; = f ., c»« de la Plaine ; — cl., c"*
des Ponts-de-Cé ; — c*»* des Rosiers, — V. Fon-
taines \ — f., c^" de St- Aubin-de-L, — Ancien
logis noble, relevant de la Motte-des-Marchais;
en est sieur en 1540 n. h. Jacques de la Touche;
— f., c°« de Saint-Barthélémy ; — f., c»» de
Ste-Gemmes-s.'L. ; «= vill., c°« de St-Rémy-
la-Varenne; « f., c"« de St-Sauveur-de-
Fiée; «— ham., c°« de SaintSauveur-de-L,; —
ancien logis noble à Pierre Richerot, avocat au
Présidial de Nantes, 1600, à la famille Prézeau
en 1730, vendu récemment par M. de Gharetle;
prend son nom d'un ruiss. né dans le carrefour des
chemins de la Yarenne et de Bréhery, qui passe
au hameau, y traverse un étang, et forme quelque
temps la limite de Ghautoceaux avant de s'y jeter
dans la Divate ; — 1,850 m. de cours; — cl., c»«
de St-Silvin. — Les Fontaines-Brullon 1606
(G Cure, Villévôque). — La Fontaine- Brulon
xv!!!** s. (Plan du Perray). — Anc. domaine de la
chapelle de Joueuse, desservie en l'église de Saint-
Pierre d'Angers. — Il y existe deux sources ; «■
vill., c"« de Thouarcé. — Fontanœ 1070-1118
(Liv.Bl., f. 21). — Anc. seigneurie avec château,
incendié en 1793, transformé depuis en ferme, puis
vendu vers 1852, et peu à peu abattu par le vent
ou démoli, il en reste un pan de mur couvert
de lierre et partie des douves. Vers N., sur le
bord du chemin, s'élevaient les ruines de la cha-
pelle; on y a trouvé dans les fondements une
pierre portant le nom et les titres de François de
Gossé 1644. — La maison n'était pas anoblie aa
XVI* s., et ne s'était fortifiée qu'à û faveur et par
les nécessités des guerres. Une ordonnance de
justice en fit combler les fossés et enmurer les
canonnières. — La terre fut acquise d'Alexandre
de Gossé en 1663 par Etienne de la Clef, sieur
de Roquemont. qui y résidait avec sa femme
Marie de Brissac, 1678, et y mourut, âgé de
50 ans, le 1*' juin 1685. Leur fille Marie, âgée de
17 ans, y épousa le 28 avril 1700, dans la cha-
pelle seigneuriale, Gharles de Ghampagné, che-
valier, sieur de Besseaux, — et en secondes noces
messire François Gilles, écuyer, 1705. Y résidait
en 1790 Barthélémy de Gambourg, héritier de
Rosalie de Ghampagné, sur qui le domaine fut
vendu nat* le 7 fructidor an IV et racheté par M>*^* de
Gambourg, née de Jousbert; «> vilL, C^* de Tigné;
— vill., c"« de Torfou; — f., c»« de Vaulan-
dry. — Y naît un ruiss. qui se jette dans celui de
la Valette, à 225 met. de sa source ; « f., c***
de Villé^êque. — L'herbergement, féage et
domaine de la F. 1437. — Anc. m«»° noble
relevant de ViUévèque, et appartenant aux xv-
xvi« s. à la famille de Gouasnon; — en 1633 à
Olivier Treton, écuyer; — en 1711, à Jauneaux,
avocat du roi; — en 1725 à Jacques Gourreau du
Pasty ; ~ en 1840 à M™* de la Rochequairie, qui y
avait établi une admirable magnanerie (40 met.
de long sur 8 de large), entourée de 12 hectares
de mûriers; — le tout vendu en 1845 et dépecé.
FoBUUne (la Grande-), f., c* du ^ietZ-
Baugé, — Le lieu de Grand-Fontaine 1652
(E 536). — Le lieu et closerie de Grand-
Fontaine 1711 (Ibid.), — En est sieur Hector
d'Andigné 1614, Armand d'Andigné 1695; —
prend son nom d'un ruiss. qui y naît et se jette
dans le ruiss. de TEchigné, à 70 met. de sa
source. — Le ruisseau fluant des Grandes-
Fontaines au moulin de VEchigné 1653
(Ë 5361) ; — m»" à eau, c»« de Brézé, — Le
moulin de la Grande-F, 1682 (Et.-G.) ; — du
nom d'un ruiss., né sur la commune, et qui s'y
jette dans la Dive ; 1,550 met. de cours ; « vill.»
c"« de Chanteussé. — Le quartier de la
Grande-F, 1709 (Et.-G.) ; — f., c"* de Ckaxé-
Henri; « ham., c»« de Cheviré-le-R,\ — h.,
c»« du May; — • bam., c»« de Thouarcé,
Fontaine (la Petite-), cL, c"« d'An^ers^
anc. domaine du Ghapitre St-Maurice d'Angers,
vendu nat* le 13 septembre 1791 ; » f., o^* de
Chantoceaux; «- f., c»« de Cheviré-le-R. ; -«
f., c"* de Marcé.
Fontaine {Jean de la), carme sous le nom
d'Anaclet de Saint-Jean, né à Angers en 1613,
mort à Tours le 7 juin 1685, a publié un Traité
de l'orthographe française (Angers, 1637, in-8»).
Spes Carmelitat n* 3863.~Bt6a'otA. Carm,, 1. 1, col. 64.
Fontaine-à^I'Ane (la), c°« de Chalonnes-
sur-Loire, 1609, près le vill. du Roc (G 17),
Fontalne-aux-Anes (la), c* de Cha-
lonnes-sous-le-L., près Bonnet, au bout du pré
de Grépinay, source abondante et d'une eau ré-
putée supérieure à celle des autres sources, «par
« cela très-fréquentée et non à cause de son
« nom 9, dit en 1766 une note du curé qui la
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PON
— «Ô —
FON
signale panni les cinq, que la sécheresse de 1764
et 1765 n'a pas taries.
FentaiMe-aax-Bfleafs (la), bam. c>>* de
Cuon; prend son nom du miss, voisin qui s'y
jette dans le roiss. de Bray; — 670 mot. de cours.
FoiitaiM»«iix«Fées (la), vign. et taillis >
e»« d'Ingrandes 1579, 1757 (Ayeax du prieuré).
FentalMe-Bignon (la), ruiss. né sur la C*
de Ction ; — s'y jette dans le ruiss. de Bray ;
— a pour affluent la Fontaine-Roncée; —
1,300 met. de cours.
F«iitaine-Bi|^t (la), c«« de Brion,
Fontaine-Blanche (la), ruiss. né sur la
c>* du Puy-N.'D. dont il alimente les fontaines
et le lavoir, traverse Vaudelenay, s'y jette au
Vieux-Moulin dans le Tbouet; — a pour af-
floeot le ruiss. des Basses-Prôtres ; — 2,130 mot.
de cours. — On l'appelle parfois la Fontaine de
Margerie. — V. aussi Follet (ruiss. de).
Fontalne-BonUlanie (la), ruiss. né sur la
c* de Cunaud, s'y jette dans la Loire; —
1,900 met. de cours.
Fontaine-Bresson(la). f. etm^», c"« de Ver-
nantes, sur le ruiss. de la Fontaine-Fièvre. —
Fontane Borelli 1190-1195 (H.-D. BE l.f.2).
- ViUa de Fontibus Borrel 1203 (Ib. B 97,
f.5).— Villa que dicitur Fontana Borel 1208
(Ib. A 1 , f. 26).-- Fontane, tenementum de Fon-
tania 12101-215 (ib. B 97, f. 1). — Fontes Borrel
1215 (ibid. B 29, f. 472). — Fontes 1258 (ibid.
A 1, f. 27;. — Fons Berceonis, Berconis
1281 (Ibid. B 97, f. 136). — Fontaines Brezon
1517 (ibid.). — Un des plus anciens domaines
qu'ait acquis l'Uôtel-Dieu d'Angers. Son fonda-
lear, le sénéchal Etienne de Maschac, en possédait
ute partie dont il dota sa nouvelle œuvre ; mais
la viUa entière ne fut donnée aux pauvres que
vers 1204. — file avait appartenu successivement,
comme le rappelle un titre de 1210-1215, à une
dame Florence, femme de Payen Borrel, à leur
fils Jean, à GuiU. de Bouteville, à Ogis Savari,
à Hugo de Maillé, et c'est Marie de Maillé qui en
gratilia rflétel-Oieu. il y fut inunédiatement
élevé des constructions et établi un prévôt, Phi-
hppe Berson, dont le nom s'attache au nom de la
lerre à la place de celui de ses anciens maîtres,
les Borrel. — Elle relevait du château de Baugé
et formait un riche domaine, avec maison sei-
gneuriale, grande cour, pavillon carré vers Sud
servant de fuie, chapelle vers M. couverte de
toile ; tout auprès vers l'O., un moulin à eau. —
Le domaine, avec les bois taillis et les landes qui
en dépendaient, fut vendu nai* sur l'Uétel-Oieu
d'Angers le 27 ventôse an il.
Fontaine- Bressonnais (la), ruiss. né sur
la c»« de Vemantes, s'y jette dans le ruiss. de
la Footaine-Masseron ; — 675 met. de cours.
Pontaine-Chande (la), c°« d'Allençon. —
Ia F.'Ch. sur le chemin du Sahlon au
Moulin-aU'Moine 1620 (Pr. des Alleuds H,
fol. 83). — Lm Font.-Ch. autrement la ri-
vière d^Alençon 1738 (ibid.) ; — c»« de Cha-
lonnes'S.'le-L., source, une des cinq, que la sé-
cheresse de 1764 et 1765 ne put tarir.
Fanlalne-Conlean (la), ruiss. né sur la c»"
de Linières, s'y jette dans le Lathan ; —.950 m.
de coure. *
Fontalne-CroiiBiUeafle (la\ c''* de Saint-
CUment-de-la-PZ., source réputée des géologues
angevins pour l'abondance de petites coquilles
fossiles, qu'elle rejette, surtout au printemps.
— Les Herborisations de Merlet Laboulaie,
p. 87, et M. Millet dans sa Paléontologie et son
Indicateur de Maine-et-Loire (l. i, p. 77 et
425), donnent la liste des espèces reconnues.
Son bassin, entouré de blocs de granit, mesure
environ 1 mètre de diamètre sur 60 centimètres
de profondeur. L'eau naît du milieu des faluns
du terrain tertiaire marin.
FonCaine^'Abas (la), f., c°« de Beaufort,
— La Fontaine (Gass.).
FoM<aiMa-4'iiryaM< (la). — V. le Rex-
Profond.
Fontaine «le (la). — Voir le nom de
lieu, qui suit ce mot, pour toutes les localités,
fontaines ou ruiss. non indiqués ici.
FonCaine-de-Bonchiilon (la), ruiss. né sur
la c°* de Clefs, s'y jette dans le ruiss. du Gué-
de-la Pagerie; — 750 met. de cours.
Fontaine-de-Cliasies (la), village, c^* de
Thouarcé.
FonCaineHle-Ciz (la), ruiss. né sur la c"« du
Puy-N.-D., s'y jette dans le ruiss. de l'Ëtang-
de-Brion ; 560 m. de cours.
Fontaine-de-Colneé (la), f., c»« de Fentu.
— 1613 (Et.-C.). — La Fontaine (Gass.).
Fentaine-de-Courehamps (la), miss, né
sur la c"« de Courchamps, traverse le Coudray-
Macouard et s'y jette dans le ruiss. de la Babon-
nière ; — 600 met. de cours.
Fontaine-de-Cnen (la), ruiss. né sur la c>>« de
Cuon, traverse Brion et s'y jette dans le Brené ;
— a pour affluent la Fontaine-de-Marigné ; —
3,745 m. de cours.
Fontaine-de-Doné (la), ruisseau né dans la
ville de Doué, traverse Louresse, St-Georges-Ghâ-
telaison, et se jette dans le Layon ; — a pour af-
fluents les ruiss. delaFontaine-de-la-Bournée, de
Ghétigné, de la Varenne et des Terres-Noires ; ^
9,644 met. de cours.— On l'appelle aussi le Douet.
Fontainei^ie-Jalesne (la), ruiss., né sur la
cne de Vemantes, s'accroît presque à sa source
de deux petits cours d'eau, coule du S. au N.,
passe sous le chemin de Longue à RiUé, anime
le moulin du Pin et se jette dans le Liathaa ; —
2,750 m.
Fentaine-de4a-BaadoiiinIére (la), ruiss.
né sur la c^"* de Lire, dans le bois de la Fon-
taine, près la Baudouinière, coule du S. au N.,
puis du S.-E. au M.-E. et se jette dans le ruiss.
de Lire, an-dessous de l'Epinay ; — 3 kil. decours.
FonUUne^e-la-Bonrnée (la). — Fons
Bumei 1160 circa (Pr. de Lochereau, 1. 1, f. 5).
— Ruiss. né sur la C» é^Ambillou, traverse St-
Georges-Ghàtelaison, et s'y jette dans le miss,
de la Fontaine-de-Doué ; — 9,940 met. de cours.
FonCaine-de-la-Bntle (la), ruiss. né sur la
c^ de Cheviré-le-R., s'y jette dans le ruiss. de
Moulines; — 260 met. de cours.
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- 160 —
PON
FonUUne-de-la-Daeliesse (la), cl., c«* do
Parce.
FoBCaine-de-Ui'-Gaiierie (la), miss, sur la
c"« de Vaulandryt s'y jette dans le ruiss. des
Cartes; — 1,639 m. de cours.
Fontaine-de«la-Jametière (la), miss, né
snr la c"* de Bourgneuf, s'y réunit après
300 m. à celai de la Brissonniôre.
Fontalne-de-I'HoBime (la), f. , c»* de Grez-
Neuville, — Ancien logis noble qui porte en-
core sur le cintre de la porte, protégée autrefois
par un ballet, la date i668. — Y attenait vers N.
une chapelle, communiquant par une tribune
aux appartements, et qui a été détruite pour
former le passage actuel. A distance, s'élève
l'ancien chenil. '- En est sieur en 1624 Charles
de Brie, écuyer, mari de Louise Leroy, morte le
8 juin 1648 ; — aujourd'hui à M. du Joncheray.
~ Elle prend son nom du ruiâs. qui coule de l'Ë.
au S. en séparant les communes de Grez-N. et
de Pruillé, et se jette, à 500 met. de la ferme,
dans la Mayenne.
Foataine-de-UBlères (la), c^ de Brigné,
petit ruiss. né au vill. de Linières, qui se perd à
1 kil. dans le ruiss. du Renauleau. On l'appelle
aussi les Douets,
Fontaine-de-Luisiié (la), ruiss. né sur la
c°« de Luignét traverse Saulgé, et s'y jette dans
l'Aubance; — 5,830 m. de cours.
FoBtaiBe-de-Mari|pié (la), ruiss. né sur la
c»« de Fontaine-Guérin, qui coule de l'O. &
l'E., puis du N. au S., entre sur Brion et se jette
dans le ruiss. de Brené ; — 1,580 met. de cours ;
— m*", c"» de Fontaine-Gtiérin.
Fontalne-de-Moaltnes (la), ruiss. né sur
la c^* de Cheviré-le-R.t s'y jette dans le miss,
de Moulines; — 397 m. de cours.
Fontalne-de-Nadomt (la), ruiss. né sur la
c*" daPuy-N.'D., s'y jette dans le ruiss. des
Marais-de-Chavanne ; — 797 m. de cours.
FonUUne-de-Poeé {\9)f fontaine, c^'* de
Diatré'j -■ c^^ de Z>ouces, fontaine ainsi dé*
nommée dès le xiv* s. sur la droite du grand che-
min de Douces au Puy-Notre-Dame.
Fontalne^e-Poll^ny (la), ham., c^* de
VemotUle-F. ; — prend son nom du miss., né
tout auprès, qui y dessert uu lavoir couvert, sur le
bord de la route, et se jette dans le ruiss. de la
Ville-au-Fourier ; — 800 m. de cours.
FontalBe-de-Prlneé (la), f., c»* deMarcé.
1694 (Ët.-C); — prend son nom d'une source ou
fontaine, « de laquelle procèdent les sources de la
< fontaine estans au dedans du chasteau du Ver-
« ger ». M"^* de Rohan, dame du Verger, obtint,
par acte du 19 juillet 1563, de Jacques Meslet,
sieur de Prince, k qui appartenaient la ferme et la
source, l'autorisation d'enclore celle-ci « de mas-
c sonnerie ou aultrement, de telle hauteur et lar-
« geur que mestier sera », sauf à lui en donner
une clé. C'est de cette époque sans doute que date
l'établissement d'une conduite souterraine en bois
de chône, formée de tronçons de 2 à 3 met. de
longueur sur 16 à 18 cent, de diamètre, reliés en
biseau par un collier de fer forgé, et qui, après un
parcours de 2 kil. aboutissait à un aqueduc en
avant de Bourgneof. Les tuyaux, retrouvés ré-
cemment de çà de là sous terre, ont pu en partie
être employés dans des constructions neuves.
Arcb. da Verger. — Bull, de la Soc. imd,, 1855, p. 993.
Fontaine-^es- Aimais (la), ruiss. né sur la
c°" de Montpollin, s'y jette dans le Verdun; —
920 m. de cours.
FonUUne-des-Cmlaiis (la), dans la ville de
Cholet, quartier de St-Pierre.
Fontalne-^es-Coqnlns (la), cl., c^^ de
Jarzé.
FonCaine-des-Eaax (la), c»» de la Cha»
pellC'du'Genêtt source ferrugineuse à mi-route,
a droite, de Beaupréau i la Chapelle. Une pe-
tite construction y a été disposée vers 1859 par
M™* Avenant, pour conduire l'eau, qui y attire
dans la belle saison les habitants d'alentour.
FonCaine-des-EnniCes (la), fontaine, c^^*
du Coudray-M.t près la ferme des Marais et
l'ermitage des Gardelles, qui lui donne au
XVII* s. son nouveau nom; — auparavant la
Fontaine-Seiche 1473 (G Pr. d'Antoigoé). —
Elle fut vendue le 25 décembre 1655, « avec le
< lieu et place où eUe est située et six pieds de
< contour, » en même temps que la terre des Ma-
rais, au seigneur de la Salle; «- cl., c*>* de Jarzé.
FonCaine-des-Halbrans (la), fontaine, c»*
du Coudray-M., née au pied d'un vieux chône,
dans un bassin de 2 met. de diamètre, d'où elle
sort avec un jaillissement de 5 à 6 cent, de hauteur,
pour se jeter à 200 met. vers l'E. dans la Fontalne-
des-Ermites On l'appelle aussi F, de Galbrun.
Foalaine-Dési^née (la). — La Fontaine-
d^Esigny 1692 (G 835-836). — Ruiss. né sur la
c»* de Forges, coule de l'E. à l'O. , traverse Dénezé
et s'y jette dans la Fontaine- Noire ; — 5,050 met.
de cours. — Elle prend son nom d'un terroir
souvent mentionné encore au xvu* s., en Esi-
gné, eur Esigné. qui conserve sans doute le
nom primitif des paroisses voisines du Coudray
et de Courchamps, de Segniaco, V. t. 1, p. 766.
Fontalae-des-Ulmes (la), ruiis. né sur la
c^o des Ulmea, traverse Rou et se jette dans le
Douet; •— 3,500 m. de cours.
Fontalne-Doalet (la), ruiss. né sur la c***
du Vieil'Baugé, se jette dans le ruiss. de la
Gouberie; — 470 m. de cours.
FantalBe-da-Bleift (la), ruiss. né snr la c^^*
de Chigné, s'y jette dans l'Aunay-Lubin ; ^
725 m. de cours.
Fontalne^a-Chène (la), c^* de Coutures,
— anc. fief dont est sieur Jean de Ballue 1621
(E 1335), qui épouse le 8 février 1655 à Gennes
Marthe Billonnet.
FontaiaeMla-Cîrès (la), ruiss. né sur la c***
de Cheviré, traverse Fougère et s'y jette dans le
Verdun ; — a poui affluents les ruiss. de Follet
et d'Aupignelle ; — 8,131 m. de cours.
Fontaiae^a-Mont (la), f., c^« de Mur$,
— Le chemin de Denée à la Font aine- du-
Mon8 1436 (E 472). — Le doux des Eshau-
pins aultrement la F. du M. 1608 (E 503). ■-
Une pièce labourable, au-dessus de la F. du
M., où il y avoit ci devant un logis 1657
(£ 504). — Petit domaine appartenant en 1681 à
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— 161 —
PON
h. h. Jean DnmoQt, qui y décède le 9 septembre,
— saisi jadiciairement sur Lesourd de TOnglene,
contrôleur, — et a4jiigé à Grille, marchand, An-
gers, 1762 (E 505).
FotUa<Me-«lM-JPr^ (la). -^W.les Jortohe-
raiS'd€' la-Fontaine et le Pré.
FonUUne-da-Solell-LeTaunt (la), c''* de la
Breille, riiiss. né 4 Textrôme confln oriental, qni
pénétre immédiatement dans llndre-et-Loire.
Fontaine-Fièvre (la), ham., c"» de Ver-
nantea. — La Fière (Cass.). — Faisait partie
da fief de Fontaine-Bresson, ^partenant à rH6-
tel-Dieu d'Angers. La propriété de la source lui
en fut contestée et reconnue par l'abbaye du Lou-
roux en 1450 (H.-D. B 97) ; — donne son nom à
un miss, qui se jette dans le Lathan après
5,700 met. de cours et en animant 3 moulins; —
a pour affluents lesiniss. delaFontaine-Masseron
et de la Fontaine-Bressonnais. On l'appelle aussi
ruiss. de Mareil ou des Fontaines,
FonUUne-Foomier (la), c°« de Nueil,
source intarissable, sur le chemin et tout à l'en-
trée du bourg de Passavant. Une petite grotte
l'encadre, recouverte d'un gros bloc de pierre,
coBime un toit de dolmen.
Fontaine-Gaultier (la), f., c»« de Candi,
par distraction en 1837 d'Angrie.
Fontaine-Giranit (la), f., c°* de Tiercé.
Fontaine-Gnérin, c»» de fieaufort (7 kil.),
arrond. de Baugé (12 kil.); — à 30 kil. d'Angers.
— Fontane 1063 (Arc/i. d'An;., l, II, p. 30),
1090 (Bocé, ch. or. 7). — Fon» Garini 1238
(Top. Grille, ch. or.). — Fontaine Guérin
xvi"-zYiii« s (E 553 £t.-G.). — Communément
Fontaines XV* 8. (E 553), x?i«-x?iii« s. (Et.-C.).
— Le nom qui s'y ajoute est celui de son plus
ancien seigneur connu. — Dans la vallée du
Gouesnoo, hérissée, au centre, de plusieurs crêtes
élevées (90 mot.), entre Saint-Georges-du-Bois
(3 kil.) et Gée (5 kU.) à !'£., le Yieii-Baugé (7 kil.)
au M., Chartrené (6 kU.) et Guon (6 k. 1/2) à l'E.»
Erion (5 kil. 1/2) et Beaufort au S.
Les chemins d'intérêt commun de Longue et de
Beaufort s'entrecroisent dans le bourg, qu'ils
relient à Longue, Sermaise et Beaufort, — le che-
min de grande communication de Beaufort au
Lude traversant les bois à l'E. du territoire.
Le Gonesnon descend du N.-E., et traverse
tout du long vers l'O. la commune, dont il
inonde trop souvent les parties intérieures et ma-
récageuses ; y passent les ruiss. de Rochette,
formant limite vers N.-O., du Brocard, lioiite en
partie vers S., et de l'Etang ; y naît le ruiss. de
la Fontaine-de-Marigné.
En dépendent 84 fermes ou exploitations for-
mant par petits groupes les quartiers ou villages
de Marigné (40 mais., 143 hab.), du Bois-de-Brou
(33 mais., 114 hab.), de l'Etang (17 mais, 77 h.),
de Guinebault (17 mais., 59 hab.), du Bois-Dion
(16 mais, 53 hab.), de la Roulardrie (12 mais.,
54 hab.), de Ghappe (13 mais., 61 hab), du Pin
(12 mais., 69 hab.), de la Tremblaie (9 mais.,
33 hab.), de ViUiers (7 mais., 24 hab.), deGhan-
jaiUe (6 mais., 29 hab.), du Gommmuneau
(5 mab., 20 hab.), de la Poulotrie (3 m., 8 h.),
Il
le chat, de la Toor-du-Pin et cinq moulins à eaUt
Superficie : 2,263 hect. dont 120 hect. en
vignes et 302 hect. en bois.
Population : Si6 feux en 1699. — 199 feux
en 1720. — i05 feux en 1788. — 1,006 hab. en
1790. — 140i hab. en 1830. — 1,138 hab. en
1841. - 1,163 h. en 1851. — i,133 h. en 1861.
— 1,118 hab. en 1872 dont 316 hab. au bourg
(116 mais., 123 mén.).
Ginq usines sur les ruisseaux ; sapinières.
Bureau de poste et perception de Beaufort.
Mairie et Ecole de garçons installées en
1847-1848 dans une maison acquise le 2 septembre
1842 ; — Ecole de filles (Sœurs de la Visitation).
• Au devant de l'église, une fontaine avec la
date de 1870 et les noms du maire, des conseil-
lers municipaux et de l'architecte Ghaillou.
L'Eglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XII) forme une croix latine
orientée, de 31 met. de longueur sur 13 de lar-
geur dans le transept. La façade, à pignon refait
en 1691, s'ouvre par une porte romane à double
cintre en retrait avec cordon extérieur de grosses
perles, le plein du timpan en appareil réticulé ;
au-dessus, une fenêtre du xv* s. à triple meneau
trilobé; à gauche, un oculus, entouré d'un cordon
perlé; au pignon, dans une fenêtre ancienne, un
groupe sculpté de VAnnonciation (xvii* s.), —
La nef unique, large de 9 métrés, est éclairée de
deux fenêtres ogivales à double meneau trilobé,
XV" s., avec restes de vitraux du xvi* s. et traces
de quatre petites baies primitives d'un métré
à peine de hauteur, larges de 33 centimètres
(XI* s.) ; sur le mur de gauche apparaissent des
peintures, détruites en 1848 avec les autels de
Notre-Dame de Pitié et de Ste-Gatherine. On en-
trevoit encore un personnage portant ouvert un
livre. — La voûte est formée d'un haut lambris
ogival, retenu par quatre tirants et dont les en-
cadrements comprennent 126 petits tableaux
peints de figures grotesques, de chimères, de
gueules vomissant des flammes, de serpents à
plusieurs têtes et d'une quantité d'arbustes, dont
les branches portent des écussons armoriés, xv* s.
— Le jubé date de 1739, la chaire de 1769, l'au-
tel de la Vierge de 1775, celui de St-Jacques,
aujourd'hui St-Joseph, de 1779, le confessionnal,
le grand bénitier, les fonts en marbre de 1763.
Un étroit arceau ogival, porté par une grosse co-
lonne engagée, ouvre sur un transept, dont les bras
sur plan carré se terminent extérieurement par un
pignon (xii* s.). Les chapiteaux sont décorés de
leuillages rudimentaires, sauf un seul, à gauche,
qui porte une tête de monstre; au-dessus plane
le lourd clocher, à base carrée percée sur chaque
face de deux fenêtres plein cintre sans mou-
lure, portant une charpente en pyramide octo-
gone revêtue d'ardoise. D'étroits couloirs commu-
niquent de droite et de gauche avec Ia nef et
avec des chapelles latérales au chœur en forme
d'absidioles, récemment restaurées. L'abside en
hémyciclo s'éclaire de trois fenêtres romanes, dont
la base contient trois cadres de pierre, décorés cha-
cun d'un bas- relief sculpté et peint (xvi* s.) : au
centre, le Crucifiement, remarquable par l'ani-
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PON
mation des divers groupes qui composent la foule
confaséroent pressée an pied de la croix ; dans
an coin les saintes Femmes et St Jean auprès de
la Vier^ge évanouie ; à gauche V Arrestation de
Jésus dans le Jardin des Oliviers, où dans
un angle St Pierre abat Toreille de Malchus ; à
droite la Résurrection; — chaque cadre, en-
touré en 1749 de pilastres et d'un couronne-
ment de fleurs, arabesques; fruits et guirlandes
soutenues par des aigles; au sommet plane le
Père Etemel bénissant et coiffé de la tiare.
L'ancien presbytère a été racheté par la
commune le 5 avril 1825, en vertu d'une ordon-
nance du S2 décembre précédent.
Il existe encore deux dolmens, à la Tour-du-
Pin et à la Rangeardière, Y. ces mots. Celui
de Ch^pe est détruit. La grande voie romaine
d'Angers à Baugé traversait en l^^e droite tout le
territoire vers l'E., encore si distincte en 1788,
de distance en distance, aux nombreux tronçons
de Tancien pavé, que le canton n'indiquait pas
d'autre tracé pour le chemin qu'il sollicitait
comme seul moyen de sortir de sa misAre.
La paroisse était constituée dès au moins le
XI* s., comme l'atteste l'œuvre de l'église, mais
aucun document connu ne nous renseigne.
Curés : Robert Lemasson, 1519, 1522. —
Pierre .BoMjuau, 1586, mai 1625. — Georges
Louet, octobre 1625. — La contagion règne
d'octobre 1631 jusqu'en mars et reparaît en 1687.
— Pierre Rétif, 1639. f le 18 juiUet 1662, âgé
de 47 ans. En 1652 les soldats royaux, revenant
du siège d'Angers, pillent l'église et rançonnent le
curé. — Sébastien . FaZ/ouo: , novembre 1662,
t le 24 février 1695, âgé de 62 ans. — Charles
Danquetil, nommé en 1695, à peine engagé dans
les ordres, ne prend possession que le f jan-
vier 1697, t le 22 mars 1714. — René Boiste,
mai 1714, f le 21 mars 1738, âgé de 72 ans. La
paroisse avait été plus que décimée en 1719 par l'é-
pidémie et perd 92 habitants,— 66 encore en 1720.
— Jean-René Lemotheu^, mai 1738, t le 2 mars
1754, âgé de 42 ans. C'est à lui qu'est dû le pre-
mier rajeunissement de l'église, la transformation
à ses frais du chœur à la romaine en 1749, la
suppression du banc seigneurial qui l'envahissait
à moitié et le rétablissement du triptique sculpté
(1749-1750). — René (rzrart, juin 1754, qui
continue la décoration. Il signe jusqu'au l^^ jQit.
let 1791 et emporte, en se retirant à la Poulo-
terie, avec partie des ornements du culte, les
pierres des deux autels qu'il avait fait consacrer.
Arrêté et conduit au Petit-Séminaire d'Angers, il
périt, croit- on, dans la noyade du 29 novembre
1793 en vue de Uontjean. — Jacques Gauné,
installé le 3 juillet 1791, signe à partir du 20 dé-
cembre 1792 « curé et officier public, » remet le
3 germinal an II ses lettres de prêtrise et sa re-
nonciation, se marie et se retire à Blou.
L'abbaye de Beaulieu-lès-Loches y possédait
de fondation inconnue un prieuré de Saint-
Martin -de- Vertou , mais sans chapelle parti-
culière, et qui consistait en un grand corps
de logis joignant vers N. l'église et le jardin
de la cure, à la désignation du seigneur sur tirois
religieux que lui présenuit l'abbé. Le bénéfice
valait environ 430 livres. — Prieurs : Etienne
Sinory, 1471. — Phil. Martineau, installé le
28 février 1517. — Augustin Couette, 1705. —
Nie. Lodin, installé le 3 mai 1705. — Jacques-
Eusèbe Adriansin de Cazan, 1789.
La chapelle St -Julien était située dans le
bourg, vis-â-vis lo château, sur une butte. Une
espèce de cave ou salle basse la précédait,
formant porche, où l'on attachait à un pilier,
en vue de l'autel, les fous amenés là de loin.
Vendu nat' le 17 thermidor an YI, l'édifice de
8 à 10 met. sur5 à6 de largeur, autrefois voûté en
pierre et terminé par un hémicycle cantonné de deux
tourelles, a été transformé en habitation par-
ticulière, il en reste encore des pans de mur en
moyen appareif, entremêlé d'épais ciment, la
grande porte plein cintre, tournée vers l'O., les
claveaux séparés par des briques. Au-dessus,
dans une sorte de grenier, se tenait la juridiction
du sénéchal.
La seigneurie, de tout temps très-importante,
relevait de Beaufort et prend titre de baronnie
vers la fin du xvi* s. Le château, ruiné dès le
xiii« s. n'était plus au zv« « qu'un hébergement
« avec une motte. » Il fut reconstruit au xvi« s.
en double corps de logis, avec chapelle dédiée à
St Eustache, l'entrée flanquée de deux tourelles,
dont une servant de colombier, l'ancienne fuie
délaissée dans les terres. En dépendaient les^
châtellenies de Gée, du Yieil-Baugé, de la Roche-
Abilen, du Plessis-au-Jau; de Brien, les fiefs et
seigneuries de Bessé en St-Pierre^u-Lac , de
Ghappe et de Couturelles, avec droits de pèche
et moulins banaux dans le Couesnon. Le seigneur
entre autres charges devait une rente de 8 sep-
tiers de blé, distribués en petits pains le 15 août
et le Jeudi-Saint devant l'église à tout venant,
et plus tard, réservés aux pauvres honteux.
A la famille Guérin qui donne son surnom à la terre
et qui apparaît du xi* s. au xiii« s. succède une fa-
mille de chevalerie qui porte le nom primitif du fief,
Y. ci-après Fontaines (H. de), et dont la dernière
héritière Renée de Fontaines était femme dès avant
1454 de Jean de Bâillon. — Leur fille atnée Renée,
mariée vers 1480 à Alain de la Motte, vice-amiral
de Bretagne, épouse en secondes noces Antoine
Loubbes. panetier du roi, 1498, 1508. La terre
passe à Jacques de Bueil. marié en 1458 à Louise
de Daillon, sœur de Renée, et à leur illustre des-
cendance, alliée aux de Broc, aux Montalais, aux
Bellegarde, aux d'Acigné ; mais dès les premières
années du xvii* s. les seigneurs ne résidaient
plus et affermaient le domaine. Le tout fut vendu
judiciairement sur les béritiers d'Honoral de
Baeil, sieur de Racan, et adjugé vers 1690 à
Louis Rouillé, chevalier, intendant général des
postes de France, dont le fils Antoine-Louis
Rouillé, mari de Catherine Pallu, ministre secré-
taire d'Etat an département des affaires étran-
gères et de la marine en 1742-1754, prend le
titre dès 1717 de comte de Fontaine- Guérin. —
Après lui Anne-Françoise de Harconrl 1771,
Ch.-LouisHector, marquis de Harcourt, maréchal
de camp, 1774, 1788; — mais le château restait
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inhal>ité. Une gratnre a été donnéd en i845 par
Saradia du logis ruiné, avec porte basse snr^
montée de deux croisées et d'une Incarne à pignon
bordé de choux frisés; — une vue aussi de Té-
glise. La terre n'a été morcelée qu'après 1830, an
grand bien du pays, transformé aussitôt par
nombre de constructions nouvelles.
La paroisse dépendait de rArchiprètré de
Bourgueuii, de l'Election et du District de Bangé.
McUre8 : Gabriel-André Havard, mai 1791.
— Taillecourtt janvier 1792. — Meurier,
an VIII, démissionnaire le 7 février 1806. —
Jean Léonard, i*' avril A806, démissionnaire
le i'r janvier 1822. — Louis Cochais, 3 janvier
1823, démissionnaire. — Ferdinand Bréchet^
24 décembre 1829, installé le 9 janvier 1830. —
L. Cochais, 1830. — Franc. Rottier-Desforges,
1831, t en 1846. — Charles Bruneau, 7 avril
1846. — Jean Bahoneau, 16 juiUet 1852, installé
le 29, démissionnaire en avril 1857. — Léon-
Stanislas Ménard, 29 avril 1857. — Pillet,
1865, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-«UL. G 190 ; E 553. 32l8 ; H InvenUira du
RoDceray, p. 182. — Areh. comm. EU-G. — Gbartrier
du chftteau des Haies. — D. Bétancourt. — Notice Mss. à la
cwe, par le curé Garreaa. — ArtA, (TA^jov, t. I, p. dS;
t. Il, p. 30. — Soordeval, Le château de la Roehe-Aoean,
dans les Mim, de la Soc, d'Agr. d'Indre-et-L., 1865. —
Nobilleau, Hùt. de Vabb, de Beaulieu, p. 98. — Pour les
locatitës, voir à leur artiete, Boit^Buisson, Chappe, la
Jowr^u^Pùif la Rangeardiêre, etc.
FonteUie^eiisset (la), ruiss. né sur la c*^
de la Préoière, forme quelque temps limite de
la Loire-Inférieure et se jette dans le ruiss. du
Plessid-Mesle ; — 1,200 m. de cours.
FontaiAe4loreaa (la), f., c°« de Botz, dé-
truite vers 1840.
Fontalne-Masseron (la), ruiss., né sur la
cn« de St-Melaine, s'y jette dans l'Aubance ; —
600 m. de cours ; — ruiss. né sur la c»» de Ver-
nantes, se jette dans le ruiss. de la Fontaine-
Fièvre ; — a pour affluent le ruiss. de la Fon-
taine-Bressonnais ; — 1,080 met. de cours.
Foatelne-MUon, co° de Seiches (17 kil.),
arr. de Bangé (12 kil.) ; — à 28 kil. d'Angers. —
Entre Cormllé (3kil. 1/2) à l'O. , Mazé (8 kil.) au S. ,
Lue (3 k. 1/2) au N. , Sermaise (4 k.) et St-Georges-
du-Bois (1 kiL 1/2) à 1*E. — Castetlum quod
dUniur Forts MiUmis 1180 drca (Chron d'Anj.,
t. I, p. 237). — Fons Milonis in parochia
St Georgii 1180 circa. (U Toussaint), 1122
(Chaloché, 1. 1, f. 4). — Feodum de Milon in
parochia de Fonte Milonis 1310 (Ib., t. il,
f. 2). — Milon (Gass. et Et. G. le plus souvent
de 1671 à 1791). Cette dernière d<^nomination, d'u-
sage encore populaire dans le pays, est le nom
antique de la localité et devint le seul officiel
depuis la Révolution jusqu'en 1829. Un arrêté
du 14 décembre 1828, sur la demande du maire,
— en vue de reprendre la préséance alphabétique
dans rappel du tirage, •— rendit à la commune
le nom officiel de Fontaine-Milon, qu'elle doit
a la source d'un ruisseau, voisin du bourg.
Le chemin de grande communication d'An-
gers à Baugé, gravissant la céte, relie, à un kil.
de son entrée sur le territoire , le chemin
d'intérêt commun de Bauné par Gornillé et,
an bourg mèiiie qu'il traverse « celui de Lue.
Y natt sous le bourg vers Sud le ruiss. qui lui
donne son nom et va se jeter dans le ruiss. de Téry .
En dépendent le chat, du ChAtelet et 43 fermes
ou écarts.
Superficie : 846 hect. dont 62 heet. en vignes
et 187 en bois.
Population : 85 feux, 885 hab. en 1720-1726.—
iOO feux, 430 hab. en 1789. — 455 hab. en 1831.
^ 471 hab. en 1841. — 4âf hab. en 1851. —
5Î8 hab. en 1861. — 509 hab. en 1872, dont
903 hab. (65 mais., 73 mén.) au bourg, sis à
mi-côte, sur le versant d'une crête (65 met.),
dominée encore vers N. par une haute cime
(84 met.) chargée de bois.
Carrières de craie tuffeau.
Bureau de poste de Beaufort et perception
de Jarzé.
Mairie avec Ecole de garçons. — Ecole de
fiXUs (sœurs de St-Charles).
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), comprend une nef unique et nue
(27 m. sur 7), qui n'offre à signaler qu'une petite
piscine (xvi* s.) dans le mur, vis-à^vis la porte, et une
Vierge de Barème 1847. A l'entrée du chœur
une grosse demi-colonne avec chapiteau à feuil-
lage roman, accostée de deux colonnettes, porte
de chaque côté un second ordre d'architecture
identique, sur lequel devait reposer la voûte.
L'abside pentagonale est remplie par un autel à
rétable (xviii* s.) ; de droite et de gauche, dans
chaque niche, une statue d'évèque; au centre,
une Assomption, signée Jacquelin Nugues,
1839. — Le portail est formé par la base du
clocher, en tête et sur la droite de la nef, et dé-
coré dans toute sa hauteur, porte, fenêtre et
couronnement, de gracieuses moulures et d'élé-
gants méditions variés par Fart de la Renais-
sance. — Au dehors, le long des murs en moyen
appareil régulier, apparaissent les antiques fe-
nêtres plein cintre, bordées d'une moulure en
fer à cheval (x!i« s.) et les traces de la litre
seigneuriale.
Le Cimetière n'en est séparé vers Sud que par
un chemin.
Aucune trace celtique n'est signalée sur le ter-
ritoire. -- c Le grand chemin angevin, » mon-
tant de Corné vers le Yieil-Baugé, traversait le
bourg et s'appelle encore à distance le Pax>é,
nom resté à une ferme.
• Le pays dépendait primitivement de la paroisse
de StA*eorge8-des-B. — Sur la voie même, dans
ce site escarpé et facile à la défense s'éleva de bonne
heure un puissant château, qui appartenait dans les
dernières années du xii« s. au sénéchal d'Anjou,
Joscelin de Tours.— Il y fonda vers 1190 tout auprès
une chapelle à son usage, dont il confia le service à
un religieux de Toussaint d'Angers. En 1207 un
accord .atteste et confirme l'indépendance de la
nouvelle église, déjà en jouissance des droits
paroissiaux. Le chapelain devait seulement une
rente de 30 s. au curé de St-Georges, avec obli-
gation de conduire trois fois par an la procession
à l'église-mère, dont le curé devait aussi venir
tcois fois processionnellçnent célébrer l'office dans
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— 464 —
PON
PégUse de Milon et TentreteDir des huiles do
St Chrême. Dès 1222 on trouve le chapelain qua-
lifié de prieur et dôs le Zf?« s. de prieur-curé. —
Un pardon spécial, obtenu par le seigneur, s'y
tenait le Vendredi- Saint et les offrandes en étaient
attribuées, depuis 1500, moitié au prieur, moitié
à l'entretien de Téglise. — Les autres biens du
prieuré se composaient d'une maison, d'un jar-
din, de 60 boisselées de bois taillis, de la met.
de la Grange, de quelques prés. — A partir du
xyiii« s. une petite aumônerie y est réunie,
attenant au cimetière et au grand chemin, qui
ajoute aux revenus du prieur quelques journaux
de terre, des vignes et une pâture en bois.
Prieurs-Curés, chanoines réguliers de Tous-
saint : Symon, 1222. — Richard Haze, 1369,
1374. — Maurice Bertaut, 1423. — Gervaise
Quignon, 1428. — Robert Mauny, 1438, 1445.
— Guill. Morigné, 1454, 1478. — Guill. Fallet,
1484, t le. 20 décembre 1506. — Guy d'Aul-
nièrea, 1547, 1580. — Il ne résidait pas, mais
son vicaire ne s'en plaint guères : « Fontaine-
ce Millon, bonne ville de renom, » écrit-il au re-
gistre de 1571, « où il croist bon vin I » -^ René
Boisard, 1593. — Nicolas Boisard, 1593, mort
d'apoplexie le 10 novembre 1623. — Louis Pié-
fourché, 1624, f le 15 juin 1645. C'est le pre-
mier qui tienne résidence. U avait été éprouvé
en 1626 par une terrible contagion, qui emporta
des familles entières, inscrites par groupes, « le
« père, la mère et 5 ou 6 de leurs enfants ; » de
nouveau en 1638. — Choisnet, mars 1647, jan-
vier 1656, — Olivier Eschallard, 1657, no-
vembre 1662. Il était en guerre violente avec la
famille du château, dont il avait récusé la fille
pour marraine en 1660. -- Jean Legros, 1665,
t le 12 janvier 1684, âgé de 72 ans. — Claude
Deschamps, mai 1684, f le 14 mars 1710. —
Par son testament du 9 mars il fonda un lit dans
l'hôpital de Baugé pour un pauvre de sa paroisse.
— Nie. -Alex. Troc/ion, avril 1710, f le 31 jan-
vier 1744, âgé de 73 ans. — J. Rénier, février
1745, novembre 1747. — Pierre Audio, 1748,
qui se démet. — Louis Barbier, curé de Saint-
Rémy, près Montmorilion, avril 1750, f le 11 juin
1763, âgé de 57 ans. — Courhalay, octobre
1763, janvier 1764. — Bernard Leroyer de
Chantepie, septembre 1764, 9 juillet 1791, dé-
porté en Espagne en septembre 1792. — Troues,
sard, 7 août 1791, curé encore et « membre du
a Conseil général de la conmiune » en 1793, mas-
sacré par les Vendéens, lors de leur passage
après le siège d'Angers.
Le château féodal enveloppait sans doute
l'église. Les Chroniques d'Anjou y racontent
une curieuse réception, qu'y fit Joscelin de
Tours à son suzerain, le comte Geoffroy d'An-
jou, pour la délivrance de quatre chevaliers
poitevins captifs. Encore debout au xiv® s. il fut
reconstruit au xvi« s., attenant vers N. à l'église.
Une partie sert de bâtiment de ferme ; le reste est
détruit, sans autre vestige que des caves et dans le
champ voisin, à l'E.. de l'église, la grosse tour carrée
de la/ute découronnée, de 10 à 12 m. de hauteur
sur 7 à 8 de face, en moyen appareil régulier.
L'habitation seigneuriale dès le xviii* s. était
transférée au Châtelet, V. ce nom, — La terre
qui relevait de Beaupréau, titrée au xv« s. de châ-
tellenie, appartenait en 1304 à Jean de Soaday,
chevalier, et dès 1325 à la puissante famille de
Craon, seigneur aussi de Chantocé et de la Suxe,
de qui elle passa à celle de Laval. Le fameux
Gilles de Retz, par acte du 8 avril 1432, confirmé
le 23 décembre suivant, en fit cession à Jean de
Masseilles, dont la famille l'a possédée jusqu'à la
Révolution. Une licitation l'attribue en 1762, du
consentement de Renée de Masseilles, dernière
héritière, à son neveu Armand-René de Grochard,
V. ce nom, mari de Marie de Masseilles, gouver-
neur du château de Baugé.
La paroisse dépendait de rArchiprètré de Bour-
gueil, de l'Election et du District de Baugé.
Le bourg, qui avait quelque importance an
XVII* s., avec deux hôtelleries, la Croix-Blanche,
la Come-de^Cerf, et plusieurs drapiers drapants
au XVI* s., était en 1789 complètement dichu.
A l'entrée vers TO. se dresse encore un orme
magnifique, entouré d'un cercle de pierres debout,
et le feuillage découpé en une double couronne,
au-dessus de laquelle la cime s'épaaouiten gerbe de
verdure. Planté en souvenir d'une exemption de
redevance, il fut respecté par les Vendéens à
leur passage et fêté encore en 1848 comme
arbre antique de liberté.
Maires : Pirard, 1*«" messidor an VIII. —
Laurent Ferrière, 4 novembre 1806. -— Jean-
Louis de MargueriCt 4 décembre 1815, ins-
tallé le 3 janvier 1816. — Armand-Michel de
Crochard^ 14 janvier 1819, démissionnaire. —
Louis Groshois, 13 septembre 1830. — Pierre
Macé, 1835, démissionnaire le 2 décembre 1842.
— Pierre-Louis Poisson, 26 décembre 1842,
installé le 5 janvier 1843. — Mathieu Baim-
hault, 1846, démissionnaire le 2 juillet 1850. —
Armand-René-Louis de Crochard, 16 juillet
1852, instaUé.le 25. — Math. Raimbauli, 1865,
en fonctions, 1875.
Arch. de M.-et-L. G 190; B 552; H Abbaye de Toassaint.
— Topogr. Grille. — Arch. comm. Et.-C. — Arch. du cbât.
du Châtelet. — Chron. d'Anj,, 1. 1, p. 853-257. — Bullet.
de la Soc, ind, d^Ang,, t. XIII, p. 1^7.— Pour les locaUtéff,
voir à leur article, le GhàUlet, Sahert, fougère, les Fers,
FonCaine-M^iitaabaa (la), ruiss. né sur la
c»* de la Juhaudière, traverse le May, s'y jette
dans l'Evre ; — 1.850 m. de cours.
FonUUne-Nolre (la), ruiss. né sur la c"* de
Dénezé'près-Doué, s'y jette dans le ruiss. de
Varenne; — a pour affluent la Fontaine-Dési-
gnée ; — 3,180 m. de cours.
Fontalne-Pineaa (la),f., c"* de Marcé.
Fontalne-Honeé (la), ruiss. né sur la c»«
de Cuon, s'y jette dans le ruiss. de la Fontaine-
Bignon; — 5,660 m. de cours.
Fontaine-RoulUée (la), ruiss. né sur la
c»« de Feneu, s'y jette dans la Snine à 100 m.
du château de Sautré ; — 3,400 m. de cours; —
f., c»* de Bauné, — Il n'y existe source au-
cune ni fontaine; - f.. c»* de Chaumont, près
d'une source légèrement ferrugineuse, sortant
d'un terrain crétacé et tertiaire, où avant U
Révolution se réunissaient nombre de malades.
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465 —
FON
Fontaines (Hardouin de), chevalier^ siear
de FoDtaine-Gaérin, Gée, llle-da-Loir, Cour-
teilles, fait prisonnier par la vieomtesM de Tu-
renne, alors en guerre avec la reine Marie et son
Als Louis II d'Anjou, fut détenu au château de
Mériargoes près d'Aix, et y composait en décembre
1^4 le Trésor de Vénerie, poème français sur
la chasse. Bientôt après il recouvre la liberté.
Il avait épousé à l'âge de 11 ans Marie de Bueil,
qu'il laissa veuve en 1399 et qui se remaria
en 1403. Son Trésor, dont le Mss. est conservé
à la Bibliothèque Nat., a été publié presque en
même temps — avec une notice, notes et gravures
par le baron Pichon (Paris, Techener, 1855, in-8o)
— et avec ûg, sur bois par H. Michelant (Metz,
1856. in-8o). — Son fils Jean, que les chroniques
appellent Guérin, lui donnant le nom du fief,
mineur encore en 1406, écuyer en 1412, est le
héros de la victoire de Baugé (22 mars 1421). —
Il commandait la place du Mans, à titre de capi-
taine, en mai de la même année, et reçut en
don le s6 férrier suivant la terre de St-Lau-
rent-des-Mortiers. — Il mourut vers 1428, sa
veuve Jeanne Aménart, étant remariée dès avant
1431 à Olivier de la Porte.
Srinte-Paliye. Mém, sur la Cheoai,, U m, p. 353. —
Notice du baron Pichon.
Fontaine» (les), miss, né sur la c^ de
Grvagé, s'y jette dans l'Araise; -^ 650 met.
de cours, V. aussi la Fontaine-Fièvre; —
f., c*« d'A {tonnes; « h., o»« de Beauvau; —
f., o»« de Brain^sur-All, — En est sieur
Jean Hersand 1705; — f., c»* de Château-
neuf; « f., c»« de Chinehutte-lea-T. — Ma
maison seigneuriale des F., mon moulin
de Grissay 1573. — La maison et sei-
gneurie de Grissay, vulgairement et de pré-
sent appellée les Fontaines de Gr. 1620.
— La Fontaine alias Grissay 1780 (6 Cure
des Tuffeaux). -^ Ane. gentilhommière, qui con-
serve son portail fortifié et armorié, daté, sous
l'encadrement : Anno domùii 1625, — et
ses larges croisées à meneaux de pierre, avec
chapelle transformée en grange , taillis, moulin à
eau, moulin cavier, châtaigneraie s'étendant sur
la paroisse de Verrie. — Le fief relevait de Blou.
— En est sieur Jean de St-Amellé 1580, 1573,
Charies de la Rivière 1596, 1624, Joseph de la
Roe 1636, Nie. Dusoul 1680, Thoreau de la Mar-
tinière 1780, Denis Dusoul 1790, sur qui il fut
vendu nat^ le 2 thermidor an IV. La maison du
closier dans la cour dépendait de la paroisse de
Ghènehutte, le reste de celle des Tuffeaux ; — f.,
c"« de Cuon, — En est sieur n. h. Charles
Cronyn , trésorier du roi de Navarre, 1575 ,
Cb. Grouyn, lieutenant général criminel au Pré-
eidial de U Flèche. 1602; - f., c»« de Fonte-
vraud; « h., c»« du Guédéniau ; — f., c»« de
Jumelles; *- f., c"« de Longue; — f., c»« des
iiosiers et près du bourg. ^Lhostel, terre, etc.,
de la Fontaine des Rosiers 1444. -> La terre,
fief et seigneurie de F., avec anc. maison noble,
détruite dès le xv« s. (G 106, f. 64), appartenait
en 1444 i Franc, de Montbron, qui relevait de
Sottfl-le-Puy en Gennes, en 1499 à Jean Ragot,
bourgeois d'Angers, mari de Jacquette Gham-
bard. — En est sieur René Gaulteroa 1549,
Pierre Bourgeon 1571. n. h. Pierre Grimau-
det, docteur- médecin, 1691.
Fontaines (les), vill., c"* des Verchers,
— C'est sans doute la villa, Fontanas villam,
que Charles le Chauve donna, avec les Verchers
et Doué, à l'abbé de Tournus. Il est dit dans l'acte
qu'elle était alors aux mains d'un évèque du [nom
de Fréculfe. '— Elle forme le centre au moyen âge
d'une importante seigneurie, avec château entouré
de douves vives, dont dépendaient les fiefs de Sa-
vonnières, Beauvais, le Tronchay , le Petit-Taunay,
le Fief-Marteau et la Cochonnerie.— Elle appartient
au XVI* s. à la famille de Buasy ou Bue y, dont elle
prend longtemps le nom. Les actes disent le châ-
teau de Bucy ; — ou Fontaines- Bucy, — ou
Bucy -Fontaines jusqu'au xviii* s. — En est
sieur Jacq. Turgis en 1447, Jean Turgis, écuyer.
vers 1520 ; — Claude de Bussy, son gendre, mari
de Cécile de Turgis, 1540; — son fils Claude de
Bussy, mari en 1559 d'Anne de Boutigné. Il était
protestant, et l'un des fidèles du roi de Navarre
Henri, qui lui accorda, par lettre de Niort du
28 janvier 1589, sauvegarde et franchise de gens
de guerre pour sa maison et ses biens. Il fut
inhumé à Saumur au quartier de la Bilange le
14 février 1613 « avec bien belle compagnée », dit
le registre du Greffe. — Son fils, sans doute
Claude de Bussy 1622, marié en 1641 à Françoise
de FenouiUet, et dès 1648 de nouveau à Monique
Rigault, fut inhumé le 20 septembre 1650 dans
l'église de St-Macaire. Il avait obtenu en 1645
de son suzerain, Turpin do Crissé, comte de
Vibiers, tous les droits d'honneur et prééminences
dans l'église de St-Just des Verchers. par une
considération particulière « pour sa qualité et
c naissance, d'ancien establissement dans la pa-
« roisse et qui y a des fiefs et une maison très-
«c considérable » ; mais ces droits lui furent con-
testés par le sieur d'Echeuilly. Sa fille GUberde
apporta la seigneurie dans une famille nouvelle
en épousant (1671) Pierre de Cuissard de Mareil,
et y mourut en couches de son second fils Louis,
le 22 janvier 1675 ; — Marin de Cuissard 1680.
mari de Julienne Poitras, fille de Pierre Poitras.
sieur de Savonnières, receveur des deniers des
saisies réelles de la Sénéchaussée de Saumur.
qui y meurt au château le 30 juin 1699. Leur
fille Marie, épousa dans la chapelle seigneuriale,
le 16 avril 1709, René-Léon Doyneau de Tour-
nemy ; -- Louis-Claude Cuissard, mari d'Anne
Sicauld de la Noue, 1708, 1720, qui maria sa
sœur dans la chapelle, le 19 octobre 1723, avec
messire Claude de Rangot, chevalier, sieur de
Clisson. — Louis-Claude-Rosalie de Cuissard,
ancien chevau* léger delà garde, mari de Céleste
Normand. 1780, 1789, sur qui la terre fut vendue
nat* le 27 floréal an VI. — Elle appartient au-
jourd'hui à M"« de Buor, 1875. — Il ne reste de
l'ancien château qu'une remarquable chapelle
du XVI» s. et une tour, à laquelle s'accole Thabi-
tation moderne, au bout d'une avenue.
Arch. de M.-et-L. E 829 et 581; G cure de Saiot-Jiut. —
Arch. des Verchers Bt.-C.
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— 166 —
FON
FoBtelne-fiMnl^iLraiel (la), source, c"« de
Soucelles.
FoBtalBe-Saint-Cyr (la) , c>^ de Cha-
vagne8'80U8-îe-L., une des 5 soarces, qui ne
tarirent pas dans la sécheresse de 1764-1765.
FonÉoÎHe'SmimÉmSefmaim. — Y. CîaU,
FoBtaine-Saint-Jalieit (la), source, c^' de
Cizay,
FonCaiiie-Saliit-Léser(la), à Doué, Y. ci-
dessus, p. 57.
Fontalne-Salnt-Malmbeaf (la), bam., c"«
de Fontevraudt Y. ci-après, p. 167.
FoBCaine-Salnt-Martiii (la), cl., c"« de
Marcé. — 1689 (El.-C), — près la source de
ce nom qui forme le principal aliment du ruiss.
du moulin d'Hay; « c»» de Martigné-B., sur
la pente S. du coteau des Noyers, source ex-
trêmement abondante, recueillie dans un bassin
de pierre, aux eaux froides, limpides i et qui pas-
saient en grande réputation jadis pour guérir de
la fièvre, môme de la suette. A celé s'élève une
petite chapelle dédiée au saint dont elle porte le
nom et transformée en 1832; une pierre armoriée,
provenant de l'anc. porte, est encastrée dans un mur
voisin ; »• source dans le bourg de Sceaux.— Fons
Sancti Martini 1176 (Pr. de Sceaux, ch. or.).
Fontalne-Saint-Martlii-de-Tertoa (la),
o>» de Thorigné, source réputée jadis pour ses
vertus miraculeuses. —Elle forme près du bourg
un lavoir, plus loin deux abreuvoirs, et se perd
dans la Mayenne, entre VAubinière et Ghauvon.
FomÉtHwke'Saîmi'Mamv^Me. — Y. t. I,
p. 472 et 577).
Wontain^SaintmRew^. —y. la RouiUe,
FonUUnes-de-Vilaliies (les), ruiss. né sur
la cn« de Chavagnea-leS'E., traverse Martigné
et s'y jette dans le Layon ; — a pour affluent le
ruiss. du Lavoir^ — 5,600 m. de cours.
Fontaine-Seipré (la), c»« de Marcé; —
maison noble (Gass.).
Fomiaine'Seiehe, — Y. F .-deB-Ermitea,
FonUUnes-IJYet (les), ruiss. né dans le dé-
partement de la Mayenne, traverse la commune
de la Ghapelle-Hullin, et s'y jette dans TAraise ;
— 1,750 m. de cours.
Fontaine-SiUEoii (la). — La Fontaine-
Suzan XIV» s. (Pr. d'AUonnes, t. I. f. 211). —
La Fontaine de Sousan 1630 (Aveu de la
Roche^ux-Moines). — Ruiss. né sur la c°* de
Longue, qui traverse les c»«* de Yivy, Blou,
Neuilié et se jette dans le Lathan ; -- 11 ,280 met.
de cours ; -■ m'», c»« de Neuilié.
FoMUUne-Tnrbllly (la), ruiss., né sur la c"«
de Vaulandry^ s'y jette dans le ruiss. des
Cartes ; — 690 m. de cours.
Fontalne-Turgls (la), fief censif dans la
paroisse de Rocheménier , appartenait en 1464
à n. h. Guill. Turgis, mari d'Ysabeau Eveille-
chien.
Fontaiidlère (la), f., C»» de Chazé- Henri.
FoMtboulllerie (la), f., c>« de Mouliheme.
Fontenale (la), f., c»« de Noellet; » t. c°«
de Sceurdres.
WonÈtmmff i-t ^^* de Comhrée, — Le che-
min de F. à la Patia^aie 1496 (E 542). — Le
lieu, maiêons et court de F. 1539 (G 105, f. 33),
entouré de douves anciennes avec yergers, jar-
dins, chênaies, futaies, taillis, relevait de Bois-
joulain. — En est sieur Pierre Guyercbais,
écuyer, 1540; — Julien de Guerohais, mari de
d"* Anne de Limesle, 1620, inhumé le 12 mai
1641, dans l'église, près l'autel de St-Etienne; —
François Michel, 17.. ; ■- vill., c"» de Mure,
et par extension de Mozé. — Ung hérau et
courtils appelé Fontenay 1437 (E 473). — 4e
villaige de F. 1542 (Ibid.). — Le Petit, le
Grand'F. (Gass.). — Le Haut et le Baa-F,
(XV* s.), dépendaient de la baronnie de Glaie, et
y furent unis et consolidés le 25 mai 1472. Les
propriétaires, possédant tenures dans le fief, de-
vaient au baron une corvée pour faner et em-
barger les foins de la prée de l'Echalier, et ven-
danger les vignes, et en récompense, avaient libre
pâture pour leurs bestiaux dans les communs de
Glaie et droit d'y bêcher de la pierre et d'y
prendre de la terre, mais pour leurs bâtisses
seulement. Les jours de fenaison et de vendange,
le seigneur était tenu de leur faire servir à cha-
cun une pièce de pain, une gousse d'ail et une
buie d'eau de la fontaine d'Erigné. Les jours que
les foins étaient mis en barge, les travailleurs
étaient nourris par le prieur de St-Melaine, qui
devait fournir un mouton noir, « lequel sera
a couru par trois fois autour de la barge par les
« biéneurs, et sera tenu par la queue par le sergent
« de la cour de Glaye, qui sera prié d'en manger
< sa part, si la queue dudit mouton est arrachée
a et lui reste i la main ». » L'abbaye de Fonte-
vraud possédait une métairie dans le village;
qui fut vendue nat^ le 16 mars 1791. — La mai-
son principale porte encore sur deux fenêtres la
date 1717; « f.. c»» d'Yzemay.
Fontenay {Gilles), mattre brodeur, origi-
naire de Bretagne, résidait à Angers, 1706, où il
avait épousé la veuve de Duzan.
FoBienelle (la), ruiss. né sur la c^^* du
Puy-N.'D., s'y jette dans le Thouet; — a pour
affluent le Grand-Bray ; — 2,330 m. de cours ; «=
c"* àe Baugé, anc. logis, dont était sieur en 1670
Jacq. Denais, conseiller du roi; » f., c^^ de
Brain-8.-AH.,1727 (Et..G.); — f., c»*de Chan-
zeaux\ — f., c»« de Cheviré-le-R. ; — f., c»«
de Doué; * o<^ de Gennee, anc. logis noble,
appartenant à la famille de Yert au xvi-xvii« s. ;
-•vill., c»« de Murs; « ham., c»® de Parce; =
f,, c^ de la Plaine; =■ f., c"« de St-Georges-
du-Bois. — En est sieur Gh. Danquetil 1686,
1698, grenetier au Grenier de Baugé; a f., c«"
de St'Satumin; -» f., c»» de Soulaines.
FonteneUes (les), ruiss. né sur la c°« de
St-Jean-de8'M., traverse Quincé et s'y jette
dansl'Aubance ; •— 1,250 m. de cours ; <» f., c°*
du Bourg-d^Iré, — à la famille Gormier durant
les xvi-xvii« s. ; « f. et m*", c»» .de Ckampi-
gné; ■=» bois, c»« de Chanteloup, comprenant
10 hectares de la forêt dite de Yézins; — f., c***
de Daumeray. — Vineœ ad Fontenellaa
1160 circa (Gartnl. du Ronc., Rot. 4, ch. 40); —
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PON
— 167 —
PON
f., c^^d*Etricki; — f., «»• de Feneu. — The-
baldus de FontenellU 1134-1150 (St-Serge,
«• GartQl., f. 171); =» t, c" de JumeUeB. —
Le herbergement de la F. 1294 (Gart. de
Monnais, p. 294); «= ham., c°« 4e Lire; » f.,
c»« de 3fauiA)ri€r; — ham., c"« de Querr^ ;
— f., c»« de St-Pierre-M. (Cass.); « f.. c"«
de la Salle-de-V. (Cass.);« f.. c»« de Seiches.
— X.a métairie, domaine, etc. des F. prèe
le parc du Verger 1615 (Avea du Verger) ; ~
appartenait aa sieur de la Roussiôre; » cl., c"*
de Sermaiêe; « f., c»« de Tiercé. — Fonte-
neUa, apud la Fontenele 1268 (H.-D. B 92).
FoBlenil (le), ham.^ c°« de Quînc^ ; -» viU.,
c"» de St-Quenttn-en-Af. ; -■ bam., c»* de
Vauchrétien.
Fontealls (les), c^* de la Comuaille; »
hain.,«^ de la Plaine.
FoMlevimad* c»'^ Sud et arr. de Saumur
(16 kil.) ; — à 63 kil. d'Angers. — Locus qui
dicitur Fons Ebraudi (BuUe de 1106). —
Locus qui Fon$ Ebraudi vulgari nomine
appellatur 1108 circa (Cartul., ch. 839). —
Locus qui Fons Ebraldi vocatur 1106, 1108,
etc. (Carlul.). — Fons Ebraudus 1129 (B).,
ch. 609. etc.). — Fontevau^ Frontevau xii« s.
(Cart. de Libaud, ch. 27, 28. etc.). — Fron-
teval 1189 (Gh. de Savigny). — Frontevaux
zvii* s. — Cest la forme qu'emploie toujours
Ménage. V. Vie de Math, Ménage, p. 53 et 63.
u C'est ainsi qu'il faut parler, dit-il, nonobstant
« l'origine... et il y a déji longtemps que cette
« prononciation est en usage. » (^Hist. de Sablé,
Ire part., p. 82). — Fontevrault (Ann. et
Postes). Cette orthographe, usitée dès le zvi« s., est
devenue d'usage officiel, sans aucune raison. La
seule forme, que l'étymologie justifie, est celle que
nous adoptons. — Sur le faite des hauts coteaux
(100-113 met.) riverains de la Loire, à la nais-
sance d'un joli vallon, qui se prolonge jusqu'à
Mon^reau en contours profonds et sinueux,
entre Montsoreau (4 kiL) au N., les départements
d'Indre-et-Loire à l'Ë. et de la Vienne au S.,
Epieds (8 kil. 1/2) et Turquant (6 kil.) à l'O.
La route nationale de Limoges monte directe-
ment de la Loire, à travers le bourg, oà elle se
détourne à angle droit vers l'O.. relie le chemin
d'intérêt commun deMontreuil-B., et à sa ren-
contre, s'incline vers S -0. puis en droite ligne
vers S. jusqu'au sortir du territoire.
Un peu au-dessus du bourg naît le ruiss. dit des
Moulins ou du Douet, et à sa source , laLFontaine-
St'Robert , — La Font. Maître Robert 1471,
— La Font. St-Robert 1462, 1637, — mère-
créatrice de toutes les prospérités du pays. Un
canal souterrain l'abrite, large de 2 pieds et voûté
à hauteur d'hooune, avec trottoirs latéraux, qui
se divise en deux branches pour relier les deux
bassins, qui l'alimentent. L'autre source, dite Foii-
taine-St-Maimbeuf on de V Abreuvoir, née à
300 met. vers N., coule du N.-E. au S.-O., tra-
verse la route de Montsoreau. entre le vill. des
Roches et le bourg, alimente deux lavoirs et se
réunit, après 150 met. de cours, au premier ruis-
seau, qui peut fournir ainsi, sans s'épuiser, à tous
les besoins de la Maison Centrale, du bourg, des
colonies de Mestré et même de St-Hilaire. d'une
forge à vapeur et dans la vallée, de 5 moulins
dont 3 sur la commune ; — 4,500 met. do cours.
— Naissent sur la c<>« plusieurs ruisselets dont un,
dit de la Luzerne, forme la limite entre Roiffé.
En dépendent les vill. ou ham. des Roches
(126 mais., 391 hab.). du Coteau (50 mais.,
126 hab.), de la Haute-Rue (25 mais., 72 hab.),
des Granges- Anières (16 mais., 37 hab.), de la
Dagrière (11 mais., 29 hab.), du Peuil (6 mais.,
16 hab.), de Lançon (4 mais., 16 hab ), de Lizan-
dière (13 mais., 31 hab.), de Hireau (5 mais.,
14 hab.), de Beaurepaire (3 mais., 9 hab.), le
chat, de Mestré, et 8 ou 10 fermes ou écarts.
Superficie : 1,552 hect.. dont 109 bect. en
vignes et 163 hect en bois, centre d'une vaste
forêt (1,199 hect.), formée de taillis de chênes es-
pacés de nombreuses clairières, dont la flore et la
faune réunissent en abondance des espèces rares
et chères aux naturalistes Elle se répartit sur
les communes de Fontevraud. de Turquant et
dans les départements de la Vienne et d'Indre-
et-Loire. L'Etat, en exécution de U loi du 25 mars
1831. l'a aliénée par acte du 5 septembre 1832.
en 14 lots, acquis pour la somme de 701.000 fr.
par cinq associés, MM. Sulpice Caillault, Brichet,
Pachaud, Deschères et Orfray. Deux des loU
furent cédés dès le lendemain à M. Du Petit-
Thouars pour 110,000 fr., — le reste, subdivisé
tant bien que mal pour la revente, et en On de
compte organisé en 4 ou 5 corps de fermes, d'une
contenance de 402 hectares, rachetés, après la
dissolution judiciaire (28 août 1849^15 juillet
1851) de la société, par actes des 15 et 18 avril
et 10 mai 1856, par l'Etat, pour le développement
de la colonie pénitentiaire de Fontevraud.
Population. ^ 5 k 600 feux en dehors de la
clôture de l'abbaye, en 1513, d'après un mémoire.
— 43i feux, i ,945 hab. en 1720-1726. *- i,448 hab.
en 1791. — i,ô69 hab. en 1831. — i,82i hab.
en 1841. — i,776 hab. en 1851. — i,764 hab.
en 1861. — 1,648 hab. en 1872, dont 858 hab.
agglomérés (203 mais., 305 mén.), non compris
les condamnés de la prison centrale.
La Maison Centrale de détention a été ins-
tallée dans les bâtiments transformés de l'an-
cienne abbaye. La première municipalité y de-
mandait l'établissement d'une grande fabrique
de toiles à voiles et d'un hospice central; mais
l'autre projet, né à la même heure, rentrait mieux
dans les besoins administratifs. Le préfet Mon-
tault en pressa vainement la réalisation que son
successeur Naidon obtint du ministre Ghaptal. Un
décret du 26 vendémiaire an Xlll (18 octobre
1804), organisa l'établissement, en l'assignant
comme centre de réclusion pour 9 départe-
ments, que l'ordonnance du 2 avril 1817 a
portés à 19. Les travaux d'appropriation, dont
la dépense se régla à près de 2 millions, furent
conduits sans grande expérience par l'architecte
GaiUeau sur les plans de l'ingénieur Normand
(1804-1820). — Un vaste parallélogramme (190 m.
sur 150), flanqué aux angles d'un corps de garde
en pavillon avec chemins de ronde, enclave la
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FON
maison de détention proprement dite^ laissant à
une seconde enceinte les dépendances des services
administratifs, la caserne, Thôpital, les buanderies
et la filature, la manutention, les magasins. — Le
personnel comprend 1 directeur des prisons dépar-
tementales, 1 inspecteur, i comptable, 4 commis,
I architecte, 1 instituteur, 2 aumôniers, 1 méde-
cin, 1 pharmacien, 1 gardien-chef, 4 brigadiers et
40 gardiens. L'étid)lissement organisé pour conte-
nir 1,571 prisonniers, voit sa population varier de
II à 1,300 individus, occupés sous la loi absolue
du silence, introduite en 1837 par M. Hello. —
Outre les métiers utiles à la maison, on y travaille
à la façon de boutons de nacre, de chaussons, de
souliers cloués ou cousus, de ressorts de voi-
ture, de sabots, de sangles, de semelles, de souf-
flets, de sacs, de paillassons pour bouteilles. Les
femmes détenues , qui y occupaient un quartier
spécial , ont été transférées en juin 1850 à la
prison de Rennes.
Foires. — En janvier 1549 n. s., le roi y créa
un marché hebdomadaire du lundi et la même
année en juin 2 foires à la St-Michel v29 sep-
tembre) et à la StnJean-Porte-Latine (....). Le
nombre en fut porté à quatre par lettres de mars
1577, aux jours de St-Hilaire (13 janvier), de
Sl-Jean-1'Evangéliste (6 mai), de St-Jacques et
St-€hristophe (25 juillet) et de St-Michel (29 sep-
tembre). U s'en tenait une cinquième, le lundi de
Pâques au xviii* s. — En 1805, le conseil mu-
nicipal réclama que le jour en fût changé, pour
éviter leur rencontre avec les foires voisines. —
Elles se tiennent aujourd'hui les lundis de Pâques
et premiers lundis de février, mai, octobre
et décembre, — tous les autres lundis, marckés.
Exploitation de tuffeau ; fabrique de creusets
et de briques réfractaires pour fours à chaux. —
La fabrication de la poterie fine et faïence for-
mait une industrie locale, très-importante aux
XVI*- XVII* s., qui est allée depuis en décadence,
aujourd'hui à pou près disparue. Y. Boissimneau.
La Mairie et l'Ecole de garçons ont été ins-
tallés en 1847 dans le bâtiment de l'ancien pres-
bytère. — Ecoles de filles (sœurs de Tours).
L'Eglise, dédiée à Si Michel (succursale, 26 dé-
cembre 1804), témoigne de deux époques de
construction distincte. Le portail principal pré-
sente une courbe surbaissée, avec fronton formant
un arc infléchi garni de crochets ; au-dessus, une
fenêtre à double meneau chargé de trilobés et de
cœurs contournés, œuvre du xv* s., comme la
première travée de la nef. Les deux autres tra-
vées sont du XIII* s„ ainsi que le chœur avec sa
voûte de style Plantagenet dont les nervures
rondes retombent sur des chapiteaux historiés,
les angles rachetés per deux niches en plein
cintre garnies de nervures. Le grand autel fut
exécuté en 1621 par le célèbre architecte manceau,
Gervais Delabarre, et béni le 28 octobre 1613. 11
avait coûté 10,000 livres. Il provient de l'abbaye,
comme les nombreux tableaux qui se pressent
dans la nef, un Christ xvii* s.; — une Passion
en style archaïque du xvi* s. ; au milieu de la
foule, se pâme la Vierge, couronnée et drapée de
fleurs de lys; — une autre et très-belle Passion
du xvii* s., un Baptême du Christ, une cu-
rieuse Flagellation (xvii* s.), une très-remar-
quable Réeurrection de Lazare, œuvra d'un
maître du xvii* s.; •— dans Pangle au fond de la
nef, une Vierge du Rosaire donnant la croix à
un religieux et à une religieuse de Fontevraud
(XVII i* s.). — A l'opposé, à gauche, la chapelle
de St- Joseph, bénie le 7 octobre 1742, forme
un petit édifice distinct (8 met. sur 7), voûté
en bois, avec autel en rétable, encadré de
colonnes cannelées , le fronton brisé portant
au centre un faisceau de feuillage et un écus-
son eifacé; à droite et à gaudie, des niches
en coquille avec les statues de la Vierge et de
St Joseph; au centre, St Joseph avec Ven-
faut Jésus dans ses bras. Au bas est écrit :
Ce tableau a été donné par mesdames de
France eslevé en l'abbaye de ce lieux, i7S5.
Sur les murs latéraux, d'autres tableaux, non sans
valeur, représentent la Fuite en Egypte, la
Cène, une charmante Vierge xvii* s., Jésus
chassant les marchands du Temple, toile
malheureusement bien fatiguée , et un gentil
St Jean, qui pourrait bien être le portrait d'une
fille de France. — La cloche de l'église, aux
armes de France, avec la Vierge gravée, a été
donnée, comme l'indique une inscription, le 25 mai
1748 par M*^ Victoire. Les timbres de l'horloge
portent la figure de St Michel et les armes d'Eléo-
nore de Bourbon.
Le Presbytère, installé d'abord dans l'ancien
bétel de la Boule-d'Or, acquis par la ville le
10 septembre 1822, a été reporté en 1847 dans
une maison près l'église^ par acquêt qu'autorisait
une ordonnance du 12 août 1847. — Le Cime-
tière a été transféré sur des terrains acquis par
décret du 22 mars 1814. L'ancien, qui entourait
St-Michel, avait été planté dès 1813 en promenade.
Sur le côté vers N., — autrefois au milieu
du cimetière, •— s'encadre entre deux maisons, la
chapelle funéraire de Ste-Catherine, dont la
crypte, voûtée en tuffeau blanc, sur plan carré, reste
en partie remblayée. Au-dessus une belle salle
carrée, dont chaque angle est enveloppé extérieure-
rement d'un contrefort saillant, devient octogone
à la naissance de son élégante voûte en dôme»
soutenue de 16 nervures cylindriques et coupée
dans la hauteur par un plancher. Une colonne
creuse, de 4 à 5 met. de hauteur, la domine,
terminée par un élégant lantemon carré, garni
aux angles de colonnettes, chaque contrefort exté-
rieur surmonté d'une petite pyramide quadrangn-
laire. Bâtie vers 1225 par Ala, duchesse de Bour-
boD, V. Gall Christ., X. II, p. 363, elle servit dès
la Révolution de mairie, puis fut vendue par la com-
mune le 17 août 1823, en vertu d'une ordonnance
du 28 juin précédent, pour la somme de 1,540 fr.
C'est aujourd'hui une habitation particulière.
Une petite chapelle N.-D. -de-Pitié, construite
an sortir du bourg, vers S -E., en 1579 par les
officiers de l'abbaye, a été restaurée et aggrandie
en juillet 1872.
Tout le pays antique n'était qu'un bois dit le
bois de Bort, V. ce mot, à peu près inhabité et
seulement traversé par les voies se dirigeant de
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PON
rÂDJoa et d« PoitOQ sur Gandes. Aacim vestige
n'y est signalé antérieur k la constniction de
Fabbaye lamente, chef-lieu d'un ordre unique,
dont le déTeloppement transforma le pays et
résume tonte son histoire.
J'ai raconté ses origines avec la vie de son fon-
dateur, Robert d'Ârbrissel, V. 1. 1, p. 127. L'œuvre
était constituée dés 1101 et comprenait près de
3,000 fidèles. On sait assez comment dans une
pensée i la fois mystique et pratique elle réunis-
sait les hommes et les femmes sous le gouverne-
ment unique et absolu d'une abbesse, chaque
sexe sous une règle distincte, celle des religieuses
inspirée directement des principes bénédictins et
dominée par la loi du silence, celle des frères les
consacrant surtout à la desservanoe à proprement
parler des maisons de l'ordre et à l'administration
temporelle des divers domaines.
En 1106 Pierre U, évèque de Poitiers, accorda
à l'oBuvre sa confirmation canonique. En 1119 le
pape Galixte II approuva à son tour la constitu-
tion nouvelle, en venant consacrer la grande
église, au milieu d'un concours immense. Déjà à
Hersende, simple prieure^ avait succédé Pétro-
niUe de Ghemillé, la première abbesse en titre, et
de toutes parts affluaient les munificences et les
bienfaits. Avec la richesse de la maison vont
se multipliant sans nombre les colonies qui s'es-
sèment sur le pays. Le GrandrMoutier s'ouvre
comme un refuge où viennent chercher un abri,
pour y vivre ou pour y mourir dans le repos des
saints, toutes les grandes existences en détresse,
apportant les unes les restes de leur opulence, les
autres leur ardeur de jeunesse, toutes des tradi-
tions ou des éléments de splendeur qui y créent
bientôt un centre incomparable. Suger y compte
de son tempe 5,000 religieuses.
Mais les dissipations ne tardent guères. Les dé-
sordres publics s'ajoutent et prêtent secours aux
désordres intérieurs. Là comme partout, les brigues
et les violences dans les élections, l'indiscipline et
ses suites, la révolte des religieux et aussi des reli-
gieuses témoignent, même dès le xii*s. , d'un trouble
bientôt profond et général, dont on n'a guères
l'idée, accru encore sans cesse par la ruine des re-
venus délaissés et par la misère, après tant de
ressources épuisées. Toutes les maisons étaient à
peu près dépeuplées, quand l'abbesse Marie de
Bretagne provoqua une réforme complète.
Une première règle, dressée en 1459 par les délé-
gués du pape, fut mise, par les plus grands ména-
gements, à portée des plus opiniâtres caractères.
Une règle plus inflexible, autorisée en 1471 par
les commissaires apostoliques, fut appliquée par
la réformatrice dès 1475 à la Madeleine d'Orléans,
bientôt après à la Chaise-Dieu et à Fontaine en
France, puis rendue en 1479 obligatoire pour tout
l'ordre. Mais ce ne fut, on peut dire, que par l'auto-
rité des gens de guerre et de justice qu'elle obtint de
simposer à la maison-mère ; et quand il s'agit d'é-
tablir de fait la clôture, la grille du Grand-Mou-
tier, placée par ordre de l'abbesse Renée de
Bourbon, en vertu d'un arrêt du Parlement de
150S, fut presque aussitôt arrachée et ne put
être rétablie qu'après l'expulsion des religieuses
rebelles (1503-1504). La réforme des religieux de
THabit ou Grand-St-Jean suivit non sans moindre
peine (Noël 1506) et le 13 juin 1507, 82 religieux
et 10 novices acceptaient solennellement les pra-
tiques nouvelles. Avant 1540 la réforme avait
gagné 34 des maisons de Fordre et FHabit comp-
tait 150 moines soumis. — La prédication protes-
tante soumit à de rudes épreuves cette transforma-
tion en apportant de nouveaux troubles et en expo-
sant l'abbaye même à tous les hasards des guerres,
qui pourtant l'entourèrent sans y pénétrer. Mais
l'esprit de relâchement se trahit encore par une
tentative nouvelle de rébellion des religieux qui,
s'antorisant de bulles de 16S1 et d'un bref de
1636, prétendaient transformer les statuts et gar-
der la libre disposition d'au moins trois prieurés.
Un arrêt du Conseil d'Etat, après 90 ans de pro-
cédures, affirma définitivement la prééminenoe
antique de l'abbesse et l'autorité absolue de la
réforme de Sixte IV (8 octobre 1641).
Jeanne-Baptiste de Bourbon put prendre dès
lors à bon droit le titre de « chef et générale » de
Fordre. Par une réunion unique de privilèges,
l'abbesse était exempte de toute dime envers le
roi ou les curés, de toute juridiction autre que
celle du grand Conseil, de la visite et de l'excom-
munication des évêques, de tout impôt enfin ou
péage ; — et chaque année un bateau, portant au
mât son pavillon, timbré à ses armes et à celles
de l'abbaye : d'azur à un calvaire de cama-
ttoYi, avec la Vierge et St Jean, allait en franchise
à Nantes chercher le sel et les denrée coloniales.
— Elle présentait à une quarantaine de cures ou
de chapelles, créait et destituait les vicaires, ins-
tituait ses prieurs et attribuait directement à ses
religieux le pouvoir de confesser et d'absoudre
même des cas réservés aux évêques.
Quoique déjà bien réduit par des suppressions
et des réunions, l'ordre, qui avait possédé des mai-
sons et des revenus par toute la France, même en
Espagne et en Angleterre, comptait encore au
XVII* s. et jusqu'à la Révolution, dans 34évêché8
de France, plus de 50 prieurés, assistés chacun d'un
ou plusieurs religieux, •« et à l'abbaye-mère en
1650, 230 religieuses et 50 religieux, un intendant,
un agent général, un contrôleur, un solliciteur ré-
sidant à Fontevraud, un autre à Paris et de nom-
breux officiers, serviteurs et journaliers; —enl790,
70 dames professes, 39 converses, S données, qui
toutes déclarèrent persister dans leurs voeux, sauf
une, qui presque aussitôt réclama sa liberté. •*
Par contre, les 20 religieux de l'Habit deman-
dèrent tous à sortir. — Des abus invétérés avaient
organisé partout un gaspillage immense et l'abbesse
signale elle-même la nécessité de supprimer les
offices et les tables particulières établies à Saint-
Lazare, aux Greniers, aux Fours. On dépensait
plus de 3,700 voies de gros bois et 1 million de
fagots. Après la prise de possession par l'Etat, la
vente à vil prix du mobilier (16 août 1791-15 oc-
tobre 1792) devint encore le prétexte d'un véritable
pillage. Toute la population se rua de nuit et de
jour sur la maison, n'y laissant portes ni fenêtres,
fer, pierre ou bois qui put s'emporter, bes
5,500 volumes des deux bibliolhèquee, 3,000 seu-
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lemeet avaieit éié résenrés (13 novembre 1793);
le reste fat laissé à l'abaiMioD. Les religieuses
eUes-mèmes, avant de se disperser, donnèrent
à tonte main amie. Pendant 50 ans tout le pays,
à 10 lieoes à la ronde, s'est trouvé peuplé de
tableaux, de huches imagées, d'émaux, de vais-
selle armoriée, de livres ou d'orfèvrerie, prove-
nant de ce trésor, où les meilleures collections
de notre temps ont puisé; — et Ton trouve encore 1
Le chartrier au moins de Tabbaye, heureuse-
ment recueilli, a reçu asile, après force mi-
sères, aux archives de Maine-et-Loire et y occupe
une salle spéciale, qu'il remplit. Un inventaire,
dressé en 1646-1658 par le P. Lardier, comprend à
lui seul 8 gros vol. in-fol. et n'est pas, tant s'en
faut, complet. 11 y aurait là matière pour un
jeune et vif esprit à tenter quelque belle histoire,
que je sonfifire ici à tronquer, m'étant parfois
promis de l'écrire.
Ajoutons ici la liste des abbesses. Chacune,
autant qu'il a paru utile, a son article dans ce
livre. Quatorze princesses, dont cinq de sang royal,
y figurent, formant autour d'elles comme un ceutre
de grâce ou d'élégance et une véritable acadé-
mie de la grande noblesse française. En 1738
Louis XY consacra cette renommée de Fontevraud
eu lui confiant quatre de ses filles, Victoire, Sophie,
Thérèse-Félicité et Louise. Elles y furent reçues
le 28 juin 1738; l'une d'elles, Thérèse, y mourut
le 28 septembre 1744; i'ainée. Victoire, en fût
rappelée le 14 mars 1748 et ses deux sœurs le
14 octobre 1750. V. Rev. cP Anjou, 1868, p. 67.
Abbesaea : PétroniUe de Ckemillét 28 octobre
1114, t le 25 avril I149.—Mathilde d'Anjou, f le
31 mai 1155. — Audeburge de Hautehruyère,
t le 3 juillet 1180. — Gillette, f «« **90. —
Mathilde de Flandres, f le 23 mars 1194 ■• h^
au plus tard. — Mathilde ...., f ®û 1207. —
Marie de Bourgogne, 1207. — Adèle ou Alice
de Bretagne, 1207, f le 29 octobre 1216. —
Berthe, 1217, f le 25 décembre 1227. — Alice
de Bloie ou de Champagne, 1228-1244, Voir
1. 1, p. 487, col. 1, son article omis à sa place
et supprimer celui de la page 586. — Mathilde
de la Ferté, f le 21 octobre 1265. — Jeanne de
Dreux ou de Brenne, f le 2 mai vers 1276. —
Isabeau d^ Avoir, f le 2 juin 1284. — Marguerite
de Pocé, t le i*^ octobre 1304. — Aliénor de
Bretagne, f le 13 mai 1342 on 1343. — Isabeau
de Valois, f le 11 novembre 1349. — Tiphaine
de Chamhon, f le 13 août 1353 ou 1355. —
Jeanne de Afaugey, f le 2 mai 1372. — Alice
de Ventadour, f le il octobre 1372. — Aliénor
de Parthenay, 12 janvier 1390 ou 1391. —
Blanche d^Harcourt, f le 13 octobre 1431.
— Marie d^Harcourt , 14 décembre 1451. —
Marguerite de Montmorency, f le 13 avril
1452. — Marie de Montmorency, f le 12 février
1457. ~ Marie de Bretagne, f le 19 octobre
1477. — Anne d'Orléans, f le 9 septembre 1491.
— Renée de Bourbon, f l© 8 novembre 1534. —
Louise de Bourbon, f le 21 septembre 1575. —
Eléonore de Bourbon, f le 27 mars 1611. —
Louise de Bourbon-lMvedan, f le 11 janvier
1637. — Jeanne-Baptiste de Bourbon, f le
16 janvier 1670. — Marie-Madeleine-Gabritlle-
AdélaMe de Rochechouart'MfMrtemart de
Vivosne, f le 15 août 1704. — Louise-Fran-
çoise de Rochechotiart'Mortemart, f le 16 fé-
vrier 1742. — Louise-jClaire de Montmorin de
Saint'Hérem, f le 19 décembre 1753. — Marie-
Louise de Thimbrune de Valence, f le 7 mai
1765.— Julio-Sophie-Gillette de Gondrin de Par-
daillan d^Antin, f à Paris le 20 décembre 1797.
La République, en faisant place nette dans la
maison-mère, se la réserva, sans la vendre, pour
une destination alors fort incertaine mais dont la
réalisation a entraîné bien des ruines. U est dif-
ficile aujourd'hui de se rendre compte de ce vaste
ensemble d'une institution si grandiose, qui embras-
sait cinq églises, autant de chapelles et des ser-
vices sans nombre, divisés et réunis sans confu-
sion. La grande porte franchie, — qu'on nommait
Athanasis, l'Immortalité, — ce rencontrait, dans
l'enceinte du Grand -Moutier, la prmcipale église,
admirable édifice encore debout, commencé en
1102, consacré en 1119. La façade présente un pi-
gnon sans décoration, cantonné de deux tourillons
pointus à 8 pans, la porte à demi enterrée, for-
mée d'une archivolte ziii* s., accostée de deux
niches renaissance. Une haute et vaste nef, di-
visée aujourd'hui par des couloirs, découpée par
quatre planchers, portait sur ses quatre travées,
parées de tout le luxe de l'ornementation byzan-
tine,—avec enroulements de feuillages, entrelacs,
personnages et animaux fantastiques, — quatre
magnifiques coupoles peintes, à pendentifs dis-
tincts, sur plan carré, le tout jeté bas et décou-
ronné. Une cinquième seulement reste intacte sur
le chcdur. Sur le transept s'élève le clocher carré,
éclairé de 8 grandes fenêtres romanes et couronné
d'un pignon à 8 pans. Un rang de petites colon-
nades à chapiteaux de simple feuillage lancéolé,
de style bien distinct de celui de la nef, règne au-
tour de l'abside, ouvrant sur des bas-c6tés d'où
rayonnent trois chapelles, la principale, au centre,
dédiée à St Jean. Abside, chœur et transept, ac-
tuellement détachés de l'œuvre, sont transformés
en chapelle pour le service de la prison. V. un
plan de l'église et une coupe de la nef dans
VioUet-Leduc, Dict,, 1. 1, p. 170-171, une coupe
du transept et d'une travée par M. Dainville,
dans le Rép. arch,, 1862.
Le Cimetière des rois désignait dans la nef,
à gauche, c'est-à-dire vers N., près le gros pilier
d'angle du transept, les sépultures des six Plan-
tagenets qui, de 1189 à 1254, y furent inhumés
suivant leur vœu. Une statue couchée désignait
chaque tombeau, et l'on y voit encore aujour-
d'hui, dans une chapelle obscure du transept, —
sans parler de Jeanne d^ Angleterre et de
Raymond VII, dont tout vestige est perdu, —
Henri II, couronné, sans barbe, vêtu de la robe
longue, avec cotte, surcot et manteau, la main
droite tenant le sceptre sur sa poitrine, l'épée
déposée à ses cétés, œuvre de la fin du xii* s.
(2" ,17); — Richard Cœur-de-Lion, la barbe
courte, vêtu d'une chape, relevée par le bras
gauche, avec cotte et surcot serré à la taille
(2",09); — Eléonore d'Aquitaine, U tôle cou •
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^ 171 —
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ronnée sons ta guimpe des veuves, avec cotte et
sorcot à peine échancré, qui retonibe en plis on-
dnleax jnsqne sur les pieds, le manteau retenu
snr ses épanles par une cordelière (1"»,B4); —
IsabeUe ou Elisabeth d^Angoulême, la tête
conronnée et enveloppée d'nne guimpe, avec
cotte, sorcot et mantean, comme la précédente,
mais à plis plos réguliers et d'un art inférieur et
plus systématique (1»,80). Cette dernière est en
bois, les trois précédentes en tuffeaux blancs,
toutes quatre très-remarquables comme œuvres
presque contemporaines des personnages qu'elles
figurent, celle d'Eléonore surtout vraiment belle
par une expression de grâce exquise et un véri-
table ressentiment de l'art antique. Ces œuvres,
primitivement peintes, l'ont été depuis à plusieurs
reprises tant bien que mal, en évitant pourtant
« la belle couleur de bronze » que Bodin propo-
sait de « passe/ sur le tout ». Déplacées une pre-
. mière fois en 1504, reportées encore, non sans
mutilation, en 1638, sous une arcade resplendis-
sante d'or et de tout le faux luxe du xvii« s.,
elles furent jetées au rebut par la Révolution,
puis recueillies dans la tourd'Evraud, réclamées
avec instances en 1818 et en 1819 par le gouver-
nement anglais, réfugiées dès lors dans un coin
perdu de l'église, puis en 1846 enlevées pendant
la nuit pour Paris ou pour Versailles, d'où elles
revinrent repeintes à neuf en septembre 1849,
grâce i M. de Falloux, alors ministre. En 1867, un
acte de gracieuseté impériale en avait fait don
à la reine Victoria. Mais, par un malentendu
inexpliqué, l'agent des Domaines, chargé de la
remise irrévocable, ne trouva personne au rendez-
vous pour prendre livraison au nom du ministère
d'Etat; et le jour même un des correspondants du
ministère de l'Instruction publique, présent à la
scène, adtessait une protestation énergique que
le Comité historique renvoya, en l'appuyant, au
Ministre, et que des sollicitudes, immédiatement
soulevées dans tout le pays, réitérèrent, avec toute
la force d'une véritable indignation du sentiment
publie. Le danger est sans doute pour toujours
évité; mais cette émotion même faillit produire un
bienfait inattendu, et le retard seul dans la livrai-
son de plans demandés avec instances, — je le
tiens de science certaine, — a empêché alors l'en-
treprise des travaux, dont les fonds étaient prêts,
pour la restauration complète de l'église entière.
On trouve ces monuments royaux reproduits
dès 1677 dans Sandfort, Geneaîog. hist. of ihe
Kings, p. 65; ^Montfaucon, Mon. de la Mon.,
t, II, p. 113, pi. XV; — Sépulcral Mon. in Great
Britain, 1. 1, p. 30, London, 1784; — Gaignières,
Mss., dessins, t XU, f. 14, 15, 18, 90; — Stothard,
Monum. Efflg. of Great Brit,, 1816; — Le-
noir, Mon. des Arts Zib., 1828; —Ann. archéol. ,
t. V, p. 336 et 280; — et séparément, — les statues
de Richard, dans Deville, Tombeaux de la cath.
de Rouen, 1839, pi. CLVIII, et Bordier et Char-
ton, Hist. de France, p. 290, — d'Henri II,
dans Collect, de Costumes, par Viel-Castel,
pi. CLXX, — d'Eléonore, dans Bordier, Hist. de
Fr., p. 330, et Mém. de» Antiq. de VOuest,
1845. — Us ont été surtout décrits et étudiés avec
un art minutieux par Louis Courajod, dans la Ga-
zette des Beaux- Arts, article tiré à part sous
ce titre : Les Sépultures des Plantagenets à
FontevrauU (gr. in-8» de 22 p. 1867). — V. aussi
Grille, Fontev. et les Tombeaux des rois, à
la suite du Siège d^ Angers, p. 191.
Au centre du choeur, — fermé par une grille qui
décore aujourd'hui à Angers l'entrée de la Pré-
fecture,— s'ouvrait, par un escalier de 16 marches
en pierre, la Crypte des Abbesses, où chacunn
d'elles reposait enterrée dans un cercueil en plomb
sous une simple dalle ; mais leur mausolée s'élevait
dans le chœur même, en avant des stalles, —et à
droite du mattre-autel, le tombeau de l'évêque
Pierre, de Poitiers, dont VioUet-Leduc donne un
dessin, t. IX, p. 37, d'après Gaignières.
A la nef et à l'aile droite de l'église, attient le
grand Cloître encore complet sur ses quatre
faces, la voûte ogivale surbaissée, les nervures
réunies sur un fleuron central modernisé, et ou-
vrant sur la cour par de larges cintres, dont la
retombée est plaquée extérieurement d'une couple
de colonnes à piédestal (xvii* s.), avec sculptures
des attributs de la Passion et des deux poissons
symboliques.— Une photographie en est donnée par
M. Malifaud. — Vers l'E. y ouvre, sous un portail
chargé de moulures, mutilées en 1859, mais dont
la frise conserve encore l'écu fleurdelisé et la sa-
lamandre de François I«r, la Salle Capitulaire
(20 met. sur 11), aujourd'hui convertie en prétoire,
où se rend la justice quotidienne pour les me-
nus délits de discipline intérieure. La décoration,
sinon la voûte découpée de 6 carrés d'ogive, en est
due à Louise de Bourbon, comme l'indiquent les
dates 1541 et 1543 sur les pilastres ; mais les fe-
nêtres ont été déformées au xviii« s. et le reste
bien plus récemment encore. Un intérêt particu-
lier s'attache aux peintures, avec légendes, qui
couvrent les murs. Elles sont attribuées à Thomas
Pot, — sauf les divers portraits d'abbesses, ajou-
tés à des époques différentes (1563-1704) — et
représentent : la Cène, avec Isabelle et Marie-
Gabrielle-Eléonore de Bourbon, — la Trahison
de Judas, avec Renée de Bourbon, abbesse de
Chelles, et Louise-Françoise de Rochechouard, —
la Flagellation, avec Catherine et Renée de
Bourbon, — la Crucifixion, avec Renée et
Louise de Bourbon, les deux réfoimatrices, — la
Descente de Croix, avec Jeanne-Baptiste et
Eléonore de Bourbon, — la Mise au Tombeau,
avec Louise de Bourbon-Lavédan, — la Résur-
rection, — Z* Ascension, — la Pentecôte, avec
Isabelle et Renée de Lorraine, — la Mort et
V Assomption de la Vierge, avec Gabnelle de
Rochechouart, M"« de Blois et deux religieux. —
Deux de ces dessins ont été lithographies (An-
gers, Barassé, 1861).
A ce côté même, qui portait les Dortoirs et
que prolongeait le Noviciat des religieuses, for-
mé de 3 chambres, chacune de 5 lits, s'attache
extérieurement la petite église de St- Benoit,
édifice encore du xii* s., adapté au xvii* s. au
logement des grandes-prieures et formant, avec
les grandes infirmeries, un second cloître. Tout le
mur extérieur vers N. est tapissé d'étroites pierres
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tamolaires avec les noms de religieuses, inhamées
là (XTii-xviii" s.) ; — plas loin, vers TE., les Gre-
nierst -~ plas bas encore, séparée par les jardins
da Liban, vers rextrémilé S.-E., la oommimaiité
de St' Lazare, bordée vers TE. d'an immense
enclos en quinconce avec allées de 30 pieds de
largear. Convertie an xvii* s. en maison de con-
valescence pour les religieoses^ l'église du xii* s.
à voûte ogivale, portée sar des colonnes engagées,
est coupée en deux par an plancher; au dessous,
une crypte comblée; tout autour, les préaux, les
jardins, le cloître.
La face S. du grand cloître, parallèle à la
grande église, comprend une longue et belle salle
du xv« s., bien conservée, quoique coupée par
un étage, et qui depuis le xvi« s- au moins ser-
vait de réfectoire. Au bout, vers l'O., s'y enclave
la fameuse tour d'Evraud (27 met. de hauteur
sur 11 met. de diamètre), l'édifice le plus curieux
de tout cet ensemble par sa forme singulière, au-
tant que par l'inconnu de sa destination primi-
tive. Le rez-de-chaussée se dessine en 8 petits
hémicycles, ouvrant par un arc ogival entre deux
colonnes engagées, de grosseur et de décorations
identiques, mais dont 4 seulement plus hautes
portent quatre grands arcs ogivaux, qui forment
le carré d'un second plan, où de petits arceaux,
tenant lieu de trompes, subdivisent de nouveau
en octogone un troisième plan snpérieur, le tout
flanqué extérieurement de contreforts portés sur
des colonnes à chapiteaux du roman le plus pri-
mitif. A la naissance du premier et du second
ordre s'étageait un doable rang de petites pyra-
mides. Leurs ouvertures circulaires trouaient
encore en 1809 la doable déclivité du toit, qui va
s'évasant en flèche conique, tailladée de facettes
en lozanges, et se termine par un élégant lanter-
non de 8 colonnettes ajouiî§es. La porte s'ouvre
vers S., et chaque pan parait avoir été éclairé
d'un arceau, aujourd'hui enmuré, et de deux ou
trois petites fenêtres romanes. V. dans Bodin,
Semmur, les plans, coupes et élévation, — dans
Viollet- Leduc, deux coupes et une restitution,
t. rV, p. 466-470, —une photographie de l'extérieur
dans M. Malifaud. — Ce monument, dans un état
de complète dégradation, allait être rasé en 1809
par l'architecte Normand, quand Bodin en obtint
de son ami la restauration et par un rapport au
ministre provoqua la première circulaire jur la
conservation des monuments historiques (juin
1810). Le populaire en fait le repaire d'un
brigand du nom d'Evraud, hôte prétendu de
ces parages ; les savanU, il y a 25 ans, étaient
unanimes pour y reconnaître un fanal des
morts ou une chapelle funéraire, comme Sainte-
Catherine , V. ci-dessus , p. 168. Un archéo-
logue anglais, M. Parker, et M. Yiollet-Leduc,
après lui, par la comparaison avec des construc-
tions identiques debout encore dans les châteaux
et dans les monastères, surtout d'Angleterre, pa-
raissent avoir démontré et ont certainement con-
vaincu à peu près tout le monde, qu'il ne fallait
voir là que la cuisine primitive du monastère.
Une visite récente m'a ramené des doutes. L'état
de conservation des pierres, que ni le feu ni la
fumée n'ont pénétrées, la constatation certaine
d'ouvertures visibles dans tous les hémicycles et
que les plans de M. Yiollet-Leduc suppriment,
la disposition des voûtes qu'ils modifient, la res-
semblance frappante de l'édifice avec la chapelle
du cimetière voisin me laissent croire, — sous
toute réserve jusqu'à la preuve facile à fournir par
des fouilles, — plutôt à la destination . qu'elle
conserve encore, d'une chapelle funéraire.
Y attenait le bâtiment, aujourd'hui rasé, de
V Abbatiale, entourée de cours et de jardins. Le
côté N. de sa grande cour, avec escalier d'hon-
neur vers l'O., se prolongeait sur la rue publique
par une voûte, reUant l'enclos de Bourbon, loge-
ment au xviii* s. des filles de France, desservi par
deux chapelles particulières, l'une entre deux pe-
tites cours, l'autre plus grande, à l'extrémité de l'o-
rangerie, ouvrant sur une longue terrasse plantée
de tilleuls et de maronniers avec bosquet de char-
milles, le tout vendu nat^ le 11 messidor an lY.
— Une communication directe y existait avec l'é-
glise Si-Michel et une sortie sur le grand cim^ère.
Un passage séparait l'aile N.-E. et le chevet de
la grande église d'un cimetière intérieur, que bor-
dait vers N.-E. les bâtiments, le cloître, les jar-
dins et l'église de la Madeleine, — vers N.-O.
la Secretainerie, de vastes jardins, des vignes,
— vers l'Ë., séparés par un vaste «nclos et des
jardins, la communauté des religieux bénédic-
tins, dite VHabit, maison professe et noviciat des
religieux, la seule à proprement parler de tout
l'ordre, qui put passer pour un monastère
d'hommes, avec église au S., accessible par une
belle et large avenue d'ormeaux, et une sacristie
établie en 1630 snr une partie de l'emplacement
de la chapelle St Pierre, réputée pour la guéri-
son de la rage, le tout rasé, ainsi que la Made-
leine et une autre chapelle voisine de Ste-Anne,
Des vues d'ensemble de l'abbaye dans son as-
pect ancien (1699), existent dans les portefeuilles
de Gaignières, dont une lithographiée dans ces
derniers temps par deux fois, en tète d'une bro-
chure sur Marie de Bretagne (Angers, 1872) et
de VHist. de Fontev, , par l'abbé Edouard (1874) ,
une autre dans Sandford , Geneal. hist., 1677 ;
•— et dans son aspect actuel, par M. de Wismes.
Le territoire dépendait de la paroisse poitevine
de Roiffé dont l'église fut donnée à Robert d'Ar-
brissel par l'évoque de Poitiers, Pierre, son ami.
L'affluence du peuple aux alentours du Grand-
Moutier obligea bientôt d'en rapprocher le service
religieux. Il fut établi dans la chapelle St-Michel,
sise alors dans le grand cimetière et qui dès
1177 dut être érigée en titre de paroisse nou-
velle. L'abbesse, qui présentait la cure à un
religieux de sa maison, resta chargée d'une rente
de reconnaissance de 36 den. envers l'église-
mère de Roiffé et de l'obligation d'y faire prendre
les Saintes Huiles.
Curés .* Denis Audoques, 1260. — Denis de
Verron, 1297. — Pierre Du Château, de
Castro, 1300 — RoL d*Epemon —
Geoffroy Mosnier, 1436. — Jean Perdriau,
1457. — Jean Moreau, prieur de Boisgoyer,
1472. — Mathurin Berthomieu, viûteur de
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FOR
France, 1488. — Gibr. Dreux, 1504. — Fon-
oaolK Mo9nier, 1529. — René Borate, 1550. —
René Guerrier, 1554. — Louis Gatitehlé, 1559.
en procès avec l'abbesse et conduit en 1564 dans
les prisons de Poitiers. » Ant. Corhineau, 1565.
~ Jacq. Aubry, 1580. — Ant. Cherhonneau,
1581. 1590. — Louis Cherhcmnean, 1593. 1595.
— Gilles de VaugirauU, 1596. — Jean DemaU
sandieu, 1597. — Claude Meschinaud, 1606-
1636. — J. Fléchigné, octobre 1637. — Hic.
Coenier, V. ce nom, 1638, f l^ 17 décembre
1644. — Je ne tron^e pendant trente ans en
fonctions actives que des vicaires. — Gilles
Çhéreau, septembre 1674, « premier caré depuis
« la réforme, » f le S6 décembre 1680. âgé de
60 ans. — Yves Vacher, 1682. — François
Joubert, 1714. mai 1720. — Nie. Cannée, anc.
professeur de théologie et grand prieur de
Saint-Jean^le-rHabit dont il reconstruit les
dortoirs en 1722, curé en juin 1723. mort le
21 juillet 1739, âgé dti 57 ans. « Il avait sur-
« tout un zèle peu commun pour Tinstruction
c publique et le confessionnal. » — Bertrand
Durand, originaire de Ohâtelleraud, curé d'Or-
sao en 1730 et de St-Hichel le 6 décembre 1739.
Ëltt visiteur d'Auvergne en 1762, il mourut âgé
de 57 ans à Joursay, près Lyon, dans une visite,
le 27 septembre 1763. Son église lui devait les
stalles du chœur, Tantel de St-Joseph, le jubé,
et ses plus précieux vases ou ornements d'autel.
— Glaude-Uenri David, 1764-1782. — Alexandre
Guerrier, originaire de Vic-sur-Allier . 1785,
qui prête serment le 30 janvier 1791 et obtient à
son église la translation du mobilier de St-Jean-
d*4'Habit. Il signe à partir de décembre 1792
« curé et officier public » — et le 7 frimaire an II
« abdique solennellement toutes fonctions de
« ministre, conformément an dégoût que j'en
« ressentois, dit-il, depuis plusieurs années, »
voulant 86 vouer entièrement à l'agriculture et
« à disséminer le républicanisme dont il se sent
« embrasé, » tout pressé de trouver une com-
pagne pour « filer le charme de ses vieux jours. »
— Son vicaire André^loseph Rangeard suivit le
lendemain son exemple et déposa le 8 frimaire
an H ses lettres de prêtrise pour épouser bientôt
« une républicaine laborieuse, douce et vertueuse ».
— Après la prise de Saumur par les Vendéens.
Guerrier, qui crut la nouvelle cause meilleure, se
prit à organiser un comité royaliste à Pontevraud.
Arrêté le 20 prairial an II (8 juin 1794), il fut con-
damné â mort par le tribunal révolutionnaire de
Paris le 17 vendémiaire an III (8 octobre) et exé-
cuté le lendemain, âgé de 47 ans, au dire du
Martyrologe du Clergé. Un autre document
le fait guillotiner à Saumur le 2 décembre 1793.
La paroisse, sur les frontières du Poitou, de
l'Anjou et de la Touraine. relevait de l'Evêché
de Poitiers, de la Généralité de Tours, de la
Sénéchaussée de Saumur. de la province et de la
Coutume d'Anjou, de l'Election et du District de
Saumur. La majeure partie consistait en biens
ecclésiastiques. — On y comptait beaucoup de
pauvres mais pas de mendiants.
Maires : Jean Guerrier, en même temps
curé. 31 janvier 1790. démissionnaire le 18 avril
et de nouveau le 7 novembre. — Anselme-
Franç.-Xavier Serin, 14 novembre 1790, démis-
sionnaire le 15 mai 1791. ~ Pierre Moreau,
12 mai 1791. — Pierre Piedoys, an IV. —
Pierre PouilU, 15 fructidor an IX. — Cou-
telle, 9 nivêse an XIV. ~ Martin Babin,
2janvier 1808, démissionnaire en 1812.— Franc.-
Charles Drouin, 24 juin 1812, démissionnaire.
— HudauU, 2 février 1815. — Joseph Hubert,
avril 1815. — Hudault, 12 juiUet 1815. —
Touché, 17 novembre 1815. — Julien Rio,
30 janvier 1816, installé le 13 février. — Eugène
Hudault, 1846. — P.-Ph.-Pr. Besnard, 1863.
— Fouquet, 1865. — Vacher, 1867, en fonc-
tions, 1875.
Outre le Chartrier de Tabbaye aux Arch. de M.-et-L. et
kM litres citéa dans eel article et à la toite dea biofraphSesde
chaque abbesae et des penounagea oui te rattachent à cette
histoire, spécialement de Rob^ dArbrissel, de Cosnier*
Magi8tr(. Pavillon, Nicquet, Mainferme, etc.. etc.. V. Bodin,
heehercheê hittor» êur quelque* monum, aneieiu de l'abà,
de Fontet., avec plans et coupes (Sa«nur, Degouy, 1810,
in-S" de xvi-78 p.) et Hecherche» mut aaumur. - L'abbé
Edouard [pseudot^e d* Armand Biron], Fontevraud et ses
monumenu (Pàvié, in-â*. 8 vol. de 614 et 303 p.), compila-
tion informe.— Planchenault, Lettres sur Fomtevrault, dans
la Revue de CAidou, 1868-1860. — Hépertoire archéolo-
gique, 1861 . p. 2U8 ; 181», p. 87 ; 1868, p. 22 ; 1869, p. 12.
— CoHifrés archéologique, U XXVI. p. 17S et i»S; 1868,
p. 189. — Malilaud, L'Abb. de Fontev. (Angers. Lachése.
18e6, fa-»* de 88 p.). — Grandet. Notre-Dame Angevine,
Mas., p. 56. — Yves Besnard, Mémoires, Mss., p. 99. —
De Vemeil, Archit. Byzantine, — Bulletin nwnumental,
t. XII, p. 458; t. XIII. p. 480; t. XVI, n* 15. - Moniteur,
27 juillel 1847, p. 8844. — De Caumont, Cours d'AnHq,
monum.^ t. VI. — Bourassé. Dict a' Archit,, t II, p. 605.
—Arch. Nat. 01 1903-1906 Bâthnents.— LL 1657 Catalogue
des religieux et relwieuse* réformés.— Areh» coma. Bt.-G.
— Dulaure, dans la Aev. de VAnj., 1854, 1. 1. p. 133-136.—
D. Chamard, t. Il, p. 1-90. — De Wismes. L'Anjou. —
D. Martenne, Voyage lÀttér,, XI* part., p. 3-4. — Heg^da
Fontis Bbraldi (Paris. 1643 et 1786). — Ueliot, But. des
Ordres monast,, t. VI, p. 93. — liabillon. A un. Bened.,
1. XIX, 139. — Mss. 798. —Sur le régime de U prison,
Affiches du 10 novembre 1880 ; Annuatre, 1833. p. 858;
1834, p. 59 ; Maine-et-Loire du 8 août 1841.
FoBtmorfB» f., c"« de Brigné, — Fontee
MoHni 1139-1150 (Pr. des Lochereaux, I. i*
f. 3). — I*€ lieu, villaige, terres, tenemens,
appartenances de Fons Morin 15M (G Aubi-
giiè). — Faulxmorin 1603 (Ghapelle-s.-Doué
Ët.-C.). — En est sieur n. h. Jean Barbot 1581,
1568. René Richaudeau, son gendre, 1571, n. h.
René Bachelari, écuyer, 1603, 1625, François
Rigauld 1639, Pierre Foumier de BoisayrauU,
par acquêt le 28 juiUet 1699 de Jos. Rigault. —
11 y existe une source.
Forest {Jean-René), né le 7 avril 1758 à
Ghanzeaux, fit ses premières études au presby-
tère de la Jnmeliière, puis à l'Oratoire d'Angers^
d'où il entra au grand Séminaire et dès sa se-
conde année y passa mattre de conférences.
Gonsacré prôtre le 5 avril 1783, il fut nommé
vicaire de la Salle-de-Vihiers et sur la fin de
l'année 1784 revint vicaire de St-Michel-du-Tèrtre
à Angers. 11 en profita pour prendre ses grades à
la Faculté de théologie où il était reçu docteur
le 18 décembre 1788 et docteur régent le 19 fé-
vrier suivant. Sur la fin de 1790 il fut nommé à
la cure du Lourout dont il se démit au profit de
Noël Pinot. — 11 refusa le serment et fut trans-
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FOR
— 474 —
FOR
porté eo Esptgne (^ septembre 1793) sur la
Didon. RecaeiUi d'abord an palais épiscopal
d'Orense, il entra bientôt comme précepteur dans
une famille noble de St-Jacqnes de Compoatelle ;
— mais dès la fin de septembre 1800, il rega-
gnait la France et fat aussitôt désigné par Tabbé
Meilloo pour la cure de St-Pierre de Saumur,
dont il prit possession le 21 décembre. Il obtint
dès 1803 la restitution du presbytère» occupé par
la sous-préfecture, et y fonda bientôt une école,
qui après maintes et longues discussions entamées
sous r£mpire, poursuivies sous la Restauration,
ne fut fermée que par arrêt de la Cour royale d'An-
gers du 21 mars 1831, après avoir compté pendant
27 à 28 ans de 20 à 50 élèves, instruits par ses
soins jusqu'en seconde. Sous son influence s'éta-
blirent aussi les Frères de la Doctrine en 1822 et
les Sœurs de St-André en 1826. Souffrant depuis
longtemps, il fut réduit à s'aliter dès novembre
1830 et mourut sans s'être relevé le 30 mars 1831.
Sa Vit a été donnée (Angers, Barassé, 1864, in-
12 de 491 p.)» pa« son ami l'évèqueMaupoint, avec
nombre de ses lettres et de ses sermons.
Forent (Aeitë), frère du précédent, emmené
dans l'émigration par les Gourreau, seigneurs
de Ghanzeaux, suivit avec eux l'expédition Prus-
sienne en Champagne et après la honteuse re-
traite, était revenu au pays. Son expérience des
premiers combats, sa bonne mine, sa décision lui
donnait une autorité réelle sur les jeunes gars,
dont il profita. A la veille du tirage il les avait
réunis dans sa maison, pour organiser la résis-
tance et quelque coup d'audace, quand l'arrivée
de la gendarmerie met tout en émoi. A la tète de
trois ou quatre amis décidés, il court désarmer les
républicains du voisinage et tout aussitôt attaquer
le groupe des gendarmes. Le médecin Godelier, qui
les guide, tombe tué d'un coup de feu et Forest ne
songe plus qu'à gagner le rendez-vous des réfrac-
tairesdans les landes, il ne commandait d'abord que
700 hommes mais choisis et déterminés. Des pre-
miers on le retrouve à l'assaut de Thouars, comme
à Fonlenay (24 mai), où monté sur un cheval de
gendanne, il parvient à reconquérir la fameuse
Marie-Jeanne. Au combat de Yihiers (18 juillet),
de peu s'en fallut qu'il ne mit la main sur San-
lerre, qui n'eut qu'à sauter, avec son cheval, un
mur de 6 pieds. — Lors de l'émigration au delà
de la Loire, le jeune cavalier commandait l'es «
corte qui portait Lescure mourant. — Mais dans
la prise de Pontorson, il tomba frappé de deux
balles en pleine poitrine. Recueilli dans la voiture
de M"* Gourreau, il mourut en arrivant à la
Flèche, aux bras de son vieux père qui quelques
jours après allait tomber à Savenay.
De Quatrebarbes, Hist, d^une commune Vendéenne*
Forestier {Henri) , né à la Pommeraie
— et non à Chaudron — le 5 février 1775,
fils d'un cordonnier, se préparait à l'état ecclé-
Hiastique, quand éclata l'insurrection vendéenne.
Il suivit dès la première heure Stofflet et quoique
âgé à peine de 18 ans, fut chargé d'organiser
la cavalerie avec laquelle il prit part à tous les
combats. Il en refusa pourtant par modestie le
commandement en chef que lui conférait l'élec-
tion, après la mort de Domaigné , à Saumnr ,
n'en acceptant que les fonctions, pour en remettre
le titre, à Angers, an prince de Talmont. Après
le désastre, il resta sur la rive droite de la Loire
aux ordres de Puysaie et commandait en 1794
l'aile gauche de ses chouans dans l'inutile attaque
de Rennes; puis il vint rejoindre Gadoudal dans
le Morbihan jusqu'au jour où les progrès des ré-
publicains le réduisirent à passer en Angleterre.
11 avait regagné la Vendée et repris en 1799 le com-
mandement d'une division, mais blessé au pied
dès la seconde affaire, à la Cerisaie, il vécut
quelque temps caché au bord d'un étang, dans
une cabane, où les vivres lui étaient envoyés par
Michel Cesbron, de Chemillé. Il trouva plus tard
refuge dans sa maison même, au même temps où
le général Delaage y venait demander gîte, comme
allié de la famille, et les deux chefs ennemis y
furent présentés l'un à l'autre. L'amnistie de 1801
permit à Forestier de reparaître. U vint à Paris,
puis se sentant suspect, gagna Bordeaux, puis
l'Espagne , puis Londres , d'où il reçut , avec
son ami Céris, la mission secrète d'agiter la
Guyenne. De retour à Dordeaux, il se trouva
bientôt compromis dans les intrigues royalistes
dont l'arrestation de Cadoudal livra le secret.
Condamné à mort par la Commission militaire
(1805) de Nantes, il put à temps gagner l'Es-
pagne et mourut presque dés son arrivée à
Londres le 14 septembro 1306.
Bioçr, de» Contemp.^ Leipsick, 1806. ~ Mém, de La-
roehejacgueieinf p. i&8 et 178. — Bournizeaux, Hist. de
Yenaée, t. I, p. 374. — BoutiUier de Snnt-Audré, âiém.
Ms8,, t. H, p. ï95. — De Uuatrebarbes, BisU d'une corn'
mune. p. 33, 59, 65.
Forêt (la), ruiss. né à l'angle externe S. -p.
de la c°« de St'Michel-et'Ckanv.^ coule du S.
au N. en longeant la forêt de Chanveaux et for-
mant limite de la Loire-Irférieure et se jette
dans l'étang de Maubusson; — 3,600 m. de
cours ; » ruiss. né sur la c*'* de la Séguinière
dans les bois dépendant de l'anc. forêt de Mor-
tagne, près la ferme de la Rambouillère, limite
sur une partie de son cours Cholet et la Ségui-
nière et se jette dans la Moine au-dessous de la
Mônardière ; -- 3,400 m. de cours.
Forêt (la), f., c"» d'Armaillé. — Ane. sei-
gneurie titrée de ch&tellenie, dont le fief s'éten-
dait sur les paroisses de la Prévière et de
Pouancé, avec droit de présentation à la chapelle
de PruiUé. Elle appartient en 1456 au duc
d'Alençon, à qui Jean Forest rend aveu « ];K>ur
s sa maison neuve appelée la grange de la F.
a sise dans la cour » ; — et fut acquise du duc
de Brissac en 1670 par Franc, de la Forêt d'Ar-
maillé. — Dans la métairie en dépendant meurt le
20 août 1707 André Jallot, vieillard âgé de 107 ans,
Arch. d«M.-ei-L. E 1132,1138, 1143.— Arch. comm. BU-C.
Forêt (la), f., c»« de Beaucouzéy avec pavillon
bâti à neuf en 1752 et avenue d'ormeaux plantée en
1745; --appart«enl575 à Robert Armange, en 1612
à Jacq. Gohori, en 1681 à Jean Naudin, en 1720 à
Marc Naudin , président au Grenier à sel de Beaufort,
qui y meurt en 1740; — sa veuve Jeanne Baillif
la vendit en 1744 à Clément Peltier; -* f., c^' de
Beaufort. En est sieur Et. Leseiller 1672; —
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FOR
— 47S
FOR
Mmrie-ABiMi LesdUer, TeaYd de René Beuseher,
qai se remarie le il octobre 1725 areo Ant. Har-
dooin;-- b., c"« de la Chapelle-St-Fl. ; —
€■• de Cambrée, domaine, comprenant deux
carriôree d'ardoise, dont une exploitée en gale-
ries; en vente (1874); — h., c»« de Drain ; —
▼111.. e^^ de Genne$. — Le lieu et domaine
delà F. en la paroisse St-Eusèbe, écbat en
1543 à Anne de Bonman dans la succession de son
père; ~ après loi, en 1552 à sa sœur Ambroise,
mariée à Pierre des Dnrands; — en est sieur
en 1605 Jean JoUivet, mari de Perrine Gailleau.
F«r6t (la), cbàl., c" de Geste, — La Forêt
Cléremhault xvii«-xviii« s. (Et.-G.), ^ 3,500 met.
du bourg. — Ancien fief et seigneurie avec impor-
tant manw dont il ne reste plus traces. —En est
sieur René Gaborin, cbevalier, 1684, 1702, Paul-
Hjacintbe d'Ëscoubleau de Sonrdis, mort en 1752.
A 3 ou 400 mètres de rhabitation moderne,
M. René de Terres a fait reconstruire (1868-1874)
nn très-élégant cbAteau, de style xv« s., formé de
lieux corps en potence, avec tourelle engagée dans
Fangle à Vlè., péristyle à balcon sur double ar-
cade cgivale vers FO. et grosse tour à corniche,
modillons et toit conique, à l'extrémité vers S.-E.
La vue principale plonge vers Geste et sur le
bassin de la Sanguèze; à TO. s'ouvre un beau
vallon sur l'emplacement d'un ancien étang; vers
N. et vers S. un bois de 135 hectares, reste de
la forêt antique.
P«rét(la), f.,c"«de Ja^Zais;»c»•de^aMl^i•
tré/— h., €"• de Parc^;-»m*»» à eau, c*« de la
Pommeraie.— Vineejuxta Forestem 1062 (Pr.
de Montjean, ch. or.). — La Forêt Sauxxige xv«-
XVIII* s. (St-Florent).— Le bois de la Forêt, indiqué
par Cassini, existe encore et renferme les ruines de
l'ancien manoir seigneurial d'une terre, dont dé-
pendaient les métairies de la Gonrdièrc, de la
Forte-Maison et de Guillaume, un éuing, un
moulin, un taillis, les fiefs de la Forte-Maison,
de Dodineau et du Brossay, dans les paroisses de
la Pommeraie, du Ménil, de Beausse et de St-Lau-
rent, et dans la mouvance de Monijean, l'Orcbère,
St-Fiorent et la Brissonnière. — Appart^ à Jean
Josseaume 1423, Jeanne Sauvage 1446, dont le
nom resta pendant trois siècles attaché à la terre,
Ant. Glérembault, sbn fils et son héritier, 1460,
Jacq. Glérembault 1541. — Jacques d'Aubigné,
mari de Louise Glérembaut, 1622, vendit le 20
juillet 1624 la seigneurie à René Pasquier ; —
René Gohin, lieutenant particulier en la Séné-
chaussée d'Angers, mari de Marie-Madeleine Pas-
quier, 1711 ; — Hardy de Glérembaut 1752. —
Le seigneur avait droit d'usage dans les bois de
Culdebœuf, c'est-à dire d'y couper tout le bois
nécessaire pour les réparations de son hôtel et de
son moulin et pour la construction de maisons
neuves; « f., c°« de St-Hilaire-du-B. •— La
Grande Forêt 1770, appart^ par indivis à Bou-
teiller des Marchais, Jean-Pascal Papin^ Pascal
Humeau et Louis-Hector de Tirepoil; — d., c*>*de
St^Léger-des-B. ; — f . , c"» de St-Sanoeur-de-L.
F«rét (la), f., c"* de la Séguinière. — La
terre, fief et seigneurie de la Forêt de
Mortagne de St-Lêg^r 1707, avec maison
noble et chfttAi, relevait de MoHagne et ei dé-
pendait jusqu'en 1682 qu'elle fut acquise par le
seigneur de St Léger, alUxs le Landreau. £lle
fut vendue avec cette dernière seigneurie le
28 août 1755 par Ch^les-Franç. Villeneuve du
Gazeau à Pierre-René Gibot de la Perrinière. Le
château se trouvait au milieu d'une forêt, large
d'environ trois lieues de tour, et dont il fut fait
division d'avec ceUe du marquisat de Gbolet par
ordre du nouvel acquéreur; «-• f., c"« de la Tes-
soualle ; « m»» b. et f., c»« de Tiercé; — f.,
cB« de la Tour-Landry. — £n est sieur GniU.
de Môky 1540 (G 105, f. 298)j - f,. c»« de Tré-
mentines. — La gaigntrie, le lieu et métairie
de la Forêt-Bonami xv«-xviii* s. (G 109,
E 468 et Gassini), relevait de Piédouanlt par
CUerzay, à qui cette mouvance contestée par le
sieur de Mauiévrier fut confirmée judiciairement
le 6 février 1700. — En est sieur René Blandin
1539, René Griffon 1690, J.*B.-R.-Fr. Duvau de
Ghavagnes 1748, 1780; — h., c»« de la Varenne.
Forêt (la Basse-), f., c>« de Chaulais,
Forêt (la Grande-), f., c»« d'Andard. —
Foresta Sancti Albini 1239 (StrAubin), — La
terre, fief et seigneurie de la Forest Saint-
Aubin 1698 (G 613). 1764 (H Saint-Aubin) ; —
anc. domaine de l'abb. St-Aubin d'Angers, avec
fief à haute, moyenne et basse justice ; — vendu
nal* le 7 janvier 1791; — f., c»« de la Fer-
riere ; — f., c»« du Fief-Sauvin. — La mes-
tayerie de la Grant Forest en la paroisse
de Villeneuve en la chastellenie du Petit
Montreveau 1330 (H.-D. B 96). — Une gai-
gnerie Qpelée la Forest 1299 (H.-B. ib.). —
Métairie appart^ à maître Rivelon de Saint-Aubin
et après lui à la dame de Montrevault et à Jean
de GÔnoord. En 1240 ils en firent don à l'Hôtel-
Dieu d'Angers qui l'arrenta. Elle appartenait en
1771 au seigneur de la Bellière qui servait la
rente. Tout auprès en 1458 existaient des forges ou
a ferrières. > — Elle donne son nom au ruiss. qui
naît à i'E. et près la Gaillardière, coule du S.-O.
à I'E. et se jette dans le miss, des Ajoux (2 kil.).
Forêt (la Haute-), f., c>*« de Chaulais.
Forêt (U Petite-), f., c^ d'Andard; - f.,
c»e de la Ferrière; — h., c»« du Fief-Sau-
vin. — La PetiU Forest 1330 (H.-B. B 96),
donne son nom au cours supérieur du ruiss. des
Ajoux, dont la source est toute voisine vers N.-O.
Forêt d'AwwkmUié {Etienne-Ambroise de
la), né le 11 avril 1773 à Angers, émigré en sep-
tembre 1791 à l'armée de Goodé, puis au régi-
ment d'Autichamp 1794, est appelé par le comte
d'Artois à l'Ue -Dieu, puis passe dans le Por-
tugal au régiment Mortemart, rentre en France
en 1801, est nommé maire de Neuvy le 15 juillet
1806, puis du Bourg-d'lré le 23 janvier 1826-
1830, membre du Gonseil général le 30 septembre
1814, jusqu'en 1830. 11 résidait depuis les der-
nières années de la Restauration au château de
la Douve, où il est mort le 24 juin 1844.
Forêt d'AmMdllé {Joseph de la), né le
17 septembre 1822, à la Ménantière en St-Pierre
Maulimart, y est mort le 30 juin 1872, membre
du Conseil général de Maine-et-Loire depuis 1866.
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FOR
— 476 —
FOR
Forêt d'iinMiUé (René de la), né à An-
gers le 30 mai 1T73, émigra en décembre 1791,
servit dans la compagnie angevine de l'armée de
Bourbon, pois dans le corps anglais, puis dans
la cavalerie noble de Gondé, et rentra en 1801 en
France, où en 1804 il épousa Louise de Fontenay.
La Restauration le nomma sous-lieutenant des
mousquetaires gris de la garde (16 juillet 1814),
avec rang de major, puis colonel le 19 mars 1815
et sous ce titre, chargé du commandement de la
Légion de l'Eure (IS octobre 1815), qui devint
en 1820 le 14* régiment de ligne. A sa tête il fit
les campagnes d'Espagne en 1823 et d'Afrique en
1830. Dans une charge, sous le coup d'une chute ter-
rible au fond d'un ravin, il resta sur la place. Au
réveil ses soldats lui offrirent en présent le premier
drapeau conquis. Le 13 décembre 1830, il fut
élevé au grade de maréchal de camp et bientôt
après demanda sa mise en disponibilité pour
revenir vivre en Anjou, dans son château de la
Morousière en N<»uvy. il y est mort le 14 avril
1854. Il était depuis 1846 membre du Conseil
d'arrondissement pour le canton de Chemillé et
depuis longtemps commandeur de Légion d'hon-
neur, chevalier de St-Louis, de la Croix-d'Or, de
St-Ferdinand et de St-Wiadimir de Russie. —
On conserve à la Douve, V. ce mot, divers sou-
venirs de sa vie militaire.
Joum, de Maine-et-L,, St2 et 27 avril 1854.
Forét-de-Belle-Poule (la^, f., c°« A* Avivé.
FoFét-da-Gnmd-Bols (la), h., c"« de la
Menitré,
Forét-fiironx (la), f., c«* de St-Quentin-
en-M., sans trace aucune d'anciens bois.
ForéUére, f., c»« de Chigné, — La For-
tière (Et.-M.); — f., c»« de Nueil-a.-P, —
Ane. fief, relevant de Vihiers et qui conserve le
nom de la famille Fourateau, qui le possédait
aux xiv«-xvi«s. — Y réside en 1653 Charles
Desguez, chevalier, baron de Pnymorin. — Le
chat, avec sa cour, dépendait de Nueil, tandis
que la métairie, séparée par des fossés, relevait
de la paroisse de Passavant.
Forét-Priear (la), f., c»« de St-Quentin-
en-Af., anc. domaine du prieuré de St-Quenlin,
avec petit bois replanté en châtaigniers.
Forétrie (la), m»*>, dans le bourg de Cha-
vagnes-lea-Eaux ; — anc. logis noble, avec cour
enclose — Ënest sieur n. h. Franc. -René Guérin,
qui épouse le 1*' juin 1744 Anne-Marie de Bons-
sac,— en 1783 M™« Pantin, née Guérin.— Une vue
cavalière en existe dans les titres du prieuré de
Chavagnes; « chat., c»" du Lion-d* Angers.
£n est sieur René Lemaçon, mari de Renée Le-
cerf, 1589 ; — Franc. Poulain, anobli en septembre
1697; — Ant. PoiSlain, écuyer, qui épouse le
5 février 1720 Jeanne Testard de l'Auberdière; —
n. h. François P. 1734. — Guy Poulain, cheva-
lier, mari de Bladeleine-Pauline de Farcy, 1775;
— f., c»* do St'Barthélemyt à Marie- Anne
Blanvillain, veuve Crestault de la Mothe 1729 ; —
f., c»* de St'Georgea-aur-L. — Y demeurait
Pierre Albert, maître maçon, 1686; — chat.,
c»« de Savennières. — Anc. seigneurie avec
château à tour et tourelles, chapelle seigneuriale
de St-Jean-^aptiste fondée le 24 mars 1523 et
droit de banc dans l'église. — En dépendaient le
fief de Lavau et les met. des Moulins, de la Gil-
tiére et de la Maison-Neuve; — appari^ à la veuve
de Jean Cadu 1563 et fut vendue en 1592 par
Madelon de la JaiUe à François Bitault de la
Raimberdière. — En est sieur n. h Pierre Bodin,
secrétaire du roi, 1637, qui y réside avec sa
femme Renée Doiseau et y meurt le 4 octobre
1662. Il y avait fondé par son testament du 9 sep-
tembre une messe du dimanche dans la chapelle,
« pour le soulagement de ses voisins. » — Sa
sœur et unique héritière Bernardine B. était
veuve d'Ant. Poulain dès 1664; — Jacq.-François
Poulain 1740; —François-Charles Coquereau de
Bois-Bemier 1754, 1789, qui y réside; — sa
veuve Marie-Anne-Perrine-Françoise Coquereau
de Bois-Bemier 1793; — ff., c"« de la Ségui-
nière; — h., c"« de Trémentines. — Anc.
châtellenie, avec très-fort château depuis long-
temps ruiné, mais dont il était naguères encore
facile de reconnaître les cinq rangs de fortifica-
tions, qui le protégeaient du côté où sa situation
seule ne le rendait pas inabordable. Les dernières
ruines ont disparu en 1869. — U apparl^ depuis
au moins le xv" s. jusqu'à la Révolution aux
seigneurs de Maulévrier; ^ aujourd'hui à M. Na-
quart. En dépendait un moulin à eau qui fut
vendu nal^ en l'an IV, avec plusieurs moulins à
vent, en partie incendiés pendant la guerre. —
La mesure particulière de la seigneurie comptait
16 boisseaux au setier. 18 boisseaux 3/4 en va-
laient 16 de Mortagne.
Forétries (les), f., c»« du Louroux-B.; —
(les Grandes-), f., c^ de Bécon. — Pratum et
terra de Foreateria illa que est inter duos
vias 1202 (Chap. St-Pierre). — Foreataria 1269
(Ib.).— Domaine donné en 1202 à l'abbaye dePon
troa par Rainaud Forestier, dont elle conserve le
nom, et dépendant du temporel de la chapelle de
ce nom desservie dans l'église paroissiale au
xviii* s. (G 616, f. 237 et E 109); — vendu
nat^ le 19 avril 1791 et de nouveau le 24 fructidor
an lY; — (les Petites-), m®" b. et f., c»« de
Bécon. — Anc. fief et seigneurie relevant de
de Bécon et appart^ au xvii« s. à la famille
Varice. Elle fut vers cette époque en partie dé-
membrée et la principale terre vendue par Louis
Varice, sieur d'Aubigné, mari de Françoise
Bodereau, le 23 janvier 1694, à Phil. Sureau,
mari d'Etiennette Dolbeau. Elle est passée succes-
sivement par les femmes à Joseph-Pierre Ravain,
maître en chirurgie, à n. h. Jacq.-Jean-de-Dieu
Richard-Duvernay, procureur au Grenier à sel
d'ingrandes, à J.-B. Hervé, de Cholet, et actuelle-
ment à M. Cassin, maire de Trémentines. Joseph
Ravain y fut assassiné dans la nuit du 3 floréal
an U par les chouans, avec Philippeaux, le do-
mestique de la Confordière, qu'ils venaient de
piller, V. Sauvage, Un Canton de V Anjou,
p. 143. — Le logis actuel conserve inscrite sur la
porte la date de sa reconstruction : i777.
Foréta (les), f., c"« de Daumeray.
Forge (la), m*", c"« de Chaudron; — ham.,
c»« de Contigné; — cl., c"« de Denée; — h.,
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FOR
— 177 —
FOR
€»• de Faye. -^ Lamaiion, courtUtprés, etc.,
appeliez Baudouynière 1451, Baudouynière
1584, Le vilL de Beaudonnière 1635 (Gensifs
de Vaachrétien et des Marchais). — Le nom
actuel paraît s'ôtre établi à la fin du xviii* s. ; '—
h.. c»« de GrézilU, — La terre, fief et seî-
gneurie de la F, était unie an Pimpéan qui le
relevait de Trêves ; « f., c»« de Rochefort-sur-
Loire; — h., c~ de St-Ellier.
Forgermie (la), cl. . c»« à*Anger8 N.-O..
anc. domaine de Tabb. St-Nicolas.
F«rgerle (la), f., c"« de Jallais ; » f., c"«
du Longeron; -* cl., c"« de Montguillon.
Forges» co" de Doué (4 kil.), arr. de San-
mur (16 kil.); — à 44 kil. d'Angers. — Vir-
tiniacua 848 (G 850, f. 6). — Parochia
SH Laurentii de Forgis 1070-1118 (Liv. Bl.,
f. 42). — Ecclesia Sti Laurentii de FahriciiB
1130, de Fabricia 1155 et 1166 (G 835, f. 1-10).
— Capellanua de Forgiia, eccleaia de Fabri-
cia 1166 (Ib., f. 5). — Sur un plateau (79 met.),
qui s'étage vers TE. d'une hante crête (82-109 mét.)>
entre Dénezé (4 kil.) au N., Doué au S.-O. , Douces
(6 kil.) et Cizay (5 kil. 1/2) au S ., M ontfort (4 kil.),
les Uimes (5 kil.) et Meigné (3 kil.) à l'E.
Le chemin d'intérêt commun des Tuflfeaux
longe l'église, sous laquelle s'y rattache le chemin
d'intérêt commun du Condray-Macouard.
Y naissent les miss, de la Fontaine-Désignée
et de Verdois; y passe, formant limite vers S.-O.,
le ruiss. de Terre-Noire.
En dépendent le viU. de Lande-Levée (19 mais.,
51 hab.), les ham. de la Marsonniêre (7 mais.,
22 hab.), de la Ghênevotiêre (9 mais., 21 hab.),
du Puits-Sainton (6 mais., 13 hab.), de la Jami-
Derie (3 mais., 6 hab.), de la Cour- de-Forges
(6 mais., 13 hab.), de la Tesniêre (4 mais.,
10 hab.) et 3 grosses fermes.
Superficie : 901 hect. dont 150 h. de vignes,
le double d'il y a quarante ans, 54 hect. de bois,
15 hect.de pépinières.
Population : iîi hab. en 1726. — 46 feux
en 1789. — 184 hab. en 1790. — ÎU hab. en
1831. — ÎOO hab. en 1841. — 197 hab. en 1851.
— 177 hab. en 1861. — 180 hab. en 1872, dont
8 seulement an bourg qui ne comprend que
l'église, la mairie, la cure et l'école. Le centre
principal est à Lande-Levée.
Ni riches ni pauvres ; l'aisance partout avec le
travail.
Ni aaaemblée ni foire.
Perception de Lonresse et Bureau de poate
de Doué.
Une petite chambre en rez-de-chaussée humide
sert de mairie, faisant face au portail de l'église,
auquel attient la cure, inhabitée jusqu'en 1832.
— Une partie de l'enclos a été attribué en 1843 à
VEcole mixte, tenue par une institutrice laïque.
VEgliae, dédiée à St Laurent (succursale,
30 septembre 1807), forme un petit édifice à une
seule nef (24 met. sur 7 mot. 33 de largeur), avec
chœur d'une travée et abside en hémicycle
(4 met. 66 de largeur). A la base apparaît en-
core Tappareil moyen régulier, ainsi qu'aux an-
tiques petites fenêtres romanes de la construc-
n
tion primitive (xii* s.). La porte cintrée, en ap-
pareil régulier avec simple bordure en saillie,
ouvrait dans le mur latéral Sud et, transformée
au zvi« s., a été condamnée en 1856, quand on
perpa l'entrée dans le pignon vers l'O. — A l'in-
térieur, autel de la Sallette ; vis-à-vis, les fonts,
avec un tableau du Baptême de St Jean; plus
loin, autbls de la Vierge et de St- Joseph, cons-
truits en 1775 et bénits le 7 novembre 1776 par
l'évêque de Nantes, avec des reliques; au fond,
les statues peintes de St Laurent et de St Nar-
ciaae, œuvre de Leysner, V. ce nom, mais dé-
formées en 1856, la première par l'addition d'un
gril ridicule. A l'entrée du chœur, vers S., s'ouvre
la base d'un clocher, où l'on a recueilli deux an-
ciennes statues, dont une très-remarquable de
femme, vêtue d'une robe traînante qu'elle re-
lève (xvi« s.) ; — au-dessus, la tour carrée, per-
cée de fenêtres plein cintre (xvi*-xvii* s.) et ter-
minée par une flèche en charpente.
Aucune trace celtique n'est signalée dans le
pays couvert jusqu'à la Révolution de landes et de
bois, il était traversé vers S.-E. par l'antique voie
romaine de Saumur à Doué, passant à la Garde,
Y. ce mot, — et du S. au N. par la route dite en-
core aujourd'hui le grand chemin de Cunaud,
qui menait à Gunaud, avec une bifurcation sur
Gennes, le chemin même que prirent les moines
de Tournus fuyant en 862 l'invasion Normande.
Le domaine antique portait le nom de Virti-
niacua, que parait rappeler encore le hameau
de Verdoia. Il faisait partie du bénéfice d'un
seigneur Aimery qui le tenait en fief du roi.
Charles le Chauve le lui reprit pour l'ajouter à
la dotation du prieuré de Cunaud (848). II n'y
existait pas alors d'église. L'établissement sans
doute de forges au milieu des bois y constitua
une agglomération, et tout au moins dès le xi«s.,
une paroisse. L'église appartenait au xii« s. à un
seigneur, Hugues Bourreau, qui en fit don à
Cunaud; mais la propriété en resta longtemps
contestée, jusqu'à la tradition définitive qui en fut
faite par l'évêque d'Angers en 1155 sur l'autel
du prieuré.
La cure était à la présentation du prieuré de
Cunaud, réuni en 1741 au Séminaire St-Charles
d'Angers. C'était au milieu du xviii s. la seule
du diocèse peut-être, qui ne fût pas assistée
d'une fabrique.
Curéa : Guillaume, 1225. ^ Barth. Gar-
nier, 1419. — Franc. Moreau, 1528. — Ma-
thurin Leroy er, qui permute avec le curé de
Douces en octobre 1682. — Jean Fouyer ,
1597. — René Boivin, 1608. — René Cornu,
1625, t le 29 décembre 1657 à Doué. — Nie.
Nézan, 1662. — Nie. Boureau, f en octobre
1688. — Pierre Marquis, maître ès-arts, oc-
tobre 1688, t lo 29 janvier 1704. — Alexandre
Joullain, précédemment curé de Dénezé, 1704,
f le 29 juin 1726. — Louis -Franc. Deamé, de
Brain-sur-All., fils de Claude D., procureur du
loi au bureau des eaux et forêts de Montsoreau,
1726, f le 11 août 1757, infirme depuis 20 ans.
— Franc. Bellamy, natif de Saumur, professeur
de philosophie au Séminaire d*Angers, puis
13
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POR
— 178-
POR
vicaire de Gizay, puis de Nantilly, cnré en sep-
tembre 1757. — Il fit venir et établit à ses frais
une maîtresse d'école et renouvela son église, qai
loi dat son grand autel en 1770 par Landais, ses
peintures par Lamare, de Saumur, ses statues
par Leysner, les deux autels de la nef en 1776,
la chaire en 1778 par Létourneau, de Saumur, et
la boiserie du chœur par Leroux, de Doué, et
chaque année quelque œuvre nouvelle. Il s'était
démis dès 1784 et périt, croit-on, dans la noyade
de Montjean du 29 novembre 179^. — René Mar-
quet, juin 1784, mars 1791, déporté en Espagne
en septembre 1792. — F. Gautier, juin 1791.
Le Séminaire St- Charles d'Angers vendit le
21 juillet 1757 à J.-J. Sanglier, sieur de la Trem-
blaie, le fief et seigneurie de Forges qu'acquit
de lui dès avant 1767 Foullon, baron de Doué.
La terre passe en 1791 à A.ndré-Pierre Guéni-
veau qui la céda le 15 février à Franc. Grignon.
— La maison seigneuriale s'élevait à la Gour-de-
Forges, où môme au xviii" s. encore une an-
cienne motte féodale faisait dévier le chemin de
la Garde. Le cimetière s'y trouvait dans l'angle N.
formé par le chemin de Lande-Levée. — Un
autre lien plus antique, avec nombre de cer-
cueils en pierre, s'est rencontré plus près et à l'O.
de l'égUse.
La paroisse dépendait de TArchiprêtré et do
l'Election de Saumur, du District de Doué en 1788»
de Saumur en 1790.
Maires : Denis Baron, 1791. — Jousset,
an VIII. — Barra, 24 nivése an IX. — François-
Louis Grignon, 2 janvier 1808, f le 19 décembre
1817. — Louis Pattée, 20 janvier 1818. — Jean
Jouaset, 2 novembre 1830. — Louis Pattée, fé-
vrier 1835, démissionnaire le 11 août 1844. ^
François Lionet, 26 septembre 1844. — Louis-
Denis Touchais, 27 juillet 1852, installé le
V août. — François Lionet, 1861. — Péan,
1870, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-eUL G 193; G 635-841. — Arcb. comm. de
Forffes et de Brossay. — Biblioth. de VEc, de* Chartes,
2* série, t. V, p. 155.— Pour les localités, voir à leur tTtide,
Bcii-Barré, Verdoit, Lande-Levée, la Garde, Albeuf,
la Atarsonnière, etc.
Fori^s» vill., C' de Coutures. — En est
sieur n. h. Pierre Boulé, 1730. — Donne son nom
à un ruiss. qui se jette dans le miss, de Pa-
touillet ; 2,200 met. de cours.
Forges (les), nom du ruiss. de Chizé. Y. ce
nom ; «» c"« d'Angers, près le Tertre-au-Jau, anc.
domaine des Cal vairiennes d'Angers, avec petit châ-
teau moderne en forme de chalet, qui domine an faite
du coteau toute la vallée de la Maine ; ■» f. et h., c"«
de Chartrené ; « f., c»»« de Fontaine-G. ; — f . , c»«
de V Hôtellerie-de-F .\^ h.. c"« de Linikres-B.'^
■« f., c"« du Louroux-B.\ — vill., c»« de
Mêlay. — Les Forges Brioul 1713 (E 193). —
Lm Forge Brioult 1806 (Stat.).— Anc. résidence
d'André Moreau, chanoine do Ghemillé;-»f., c"«
de Montguillon ; — apparl^ en l'an YI à Les-
hénault de Bouille. Dans la prairie, sur la route
de Saint-Sauveur, subsistent trois pierres d'un
cromlech, la plus grande d'environ deux mètres,
creusée d'une niche de Yierge. On en voyait 9 il
y a 15 ans ; on en a connu 14. Dans le champ voi-
sin, ont été trouvés 2 celtœ et une monnaie gau-
loise, acquises en 1867 par M. Aug. Michel.— Aux
environs, traces de grandes forges; » f. et m'", c<*«
de la Pommeraie. — L'herhergement appelle
les F. 1384. — Vherbergement, houstel, etc.
des F. 1439. — Anc. et importante seigneurie,
relevant de Montjean, avec château, « grand
« corps de logis composé d'une belle grande
«salle basse, ample, spatieuse et peinte, en
« laquelle y sont de chacun costé, — dit-on, vers
« 1600, — six grands cerfs, attachés à la muraille,
« portant les écussons des alliances de la maison
« des Forges, un colombier haut enlevé sur 4 pi-
« liers, bien peuplé de pigeons en tout temps, le
« tout entouré de murailles avec un beau grand
< portail sous lequel il y a un autre beau grand
« pigeonnier, une très-belle chapelle toute peinte,
« jardin fort plaisant avec parterre et allées fort
« récréables ; aux deux coins du jardin deux
« petits cabinets fort délicieux ; à l'entrée duquel
« jardin y a une galerie toute peinte ; outre les
« murailles, y a un fort beau jardin avec force
« belles allées, berceaux, tourelles ; à cété, beau
« bois de haute futaie avec allées dont une de
« 400 pas et au bout un très-beau réservoir,
« quatre beaux étangs qu'on pèche de 5 en 6 ans ;
« 8 métairies, 5 bordages et un moulin à eau. »
La terre appartenait aux xiv«-tvi' s. à la famille
Gaidon, passa vers 1550 à la famille Du Yau de
Ghavagnes et fut acquise du baron de Montjean
le 22 mars 1644 par les seigneurs de la Bizolière.
— La ferme actuelle occupe remplacement du
château, dont les matériaux sont entrés en partie
dans sa reconstruction. — Une chapelle du nom,
attenant à l'église de la Pommeraie, conservait
les cercueils des seigneurs dont le plomb fut con-
verti en balles par les Yendéens ; » vill., c"« de
Pouancé; « f , c"« de St-Laurent-des-A.
Forges (les), vill., c»« de Savennières.^For-
giœ 1028 (Cari, du Ronc, Rot 1, ch. 1). — In loco
qui dicitur Forgias 1028 (Ib., ch. 5). — Vinee
adForgias 1104-1120 (Ib.,Rot. 1, ch. 82; Rot. 4,
ch. 63). — Le lieu et closerie des F., prés et
joignant le lieu de la Roche aux Moines en
Epiré 1648 (St-Nicolas). — Appart* en 1659 à
Bardin du Parc, en 1779 à Du Yau de Ghavagnes.
— Une forge y existait encore à la fin du xviii* s.
à l'angle S.-E du parc de Yarennes, au débouché
même de la station actuelle du chemin de fer,
une des plus charmantes du parcours, qui com-
munique avec Rochefort, par deux bacs de Loire,
en traversant Tile Béhuard ; « ham. , C* de
Vauchrétien.
Forget {Jean^ Anselme-Marie), né à Candé
le 21 novembre 1725, prêtre, docteur de Sorbonne
de la maison et société de Navarre, professeur
émérite de philosophie au collège des Grassins.
chanoine, grand archidiacre, vicaire général et
officiai de l'évèque de Langres, puis vicaire gé-
néral et officiai de l'évèque de Meaux, aumônier
du Conseil et du grand chancelier, en l'hôtel duquel
il résidait en 1770, censeur royal, aumônier de
Candé, y décède le 5 octobre 1788 et y est
inhumé dans la chapelle St-Jean, d'où son épi-
taphe a été recueillie dans l'hôpital nouveau.
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FOR
- m —
fos
Elle le signale comme « anteor de plusieurs
« ouvrages. » Ce sont la plupart des opuscules
d'éducation : Abrégé de géographie, — Abrégé
de logique, — Abrégé Gastronomie, — impri-
més en 1776 et 1777, — à Vusage du pensionnat
des dames Ursulines de Châtillon-sur-Seine,
Son seul livre de quelque valeur, a pour titre :
Traité des grands vicaires et des officiaux
(5 vol. in-12). — L'auteur est un des rares noms
qu'ignore Quérard.
Arch. comm. (TAiiffrie Ei.-C.^Mém. de la Soc, d'Agr»,
Se. et Arts d'Ang., V série, 1. 1, p. 249. — Répert, arch.,
1869, p. 68. — Bev. de fArt chrétien, 4865, p. 498.
Forgette* f., c»« de Brain-sur-VA., vendue
nat* le It pluviôse an VIII ; = h., c»« de Faye.
Fomudllères (les), h., c»« de St- Martin-
du^F. — Le lieu et closerie de la Forma-
Hère. -^ Acquis le 20 décembre 1640 de n. h.
Jean Pelletier, sieur de Grignon, par François
Filloche ; — appart* en 1650 à René Moron, mar-
chand ; — avec bois de dix arpents, appart^ à l'abb.
St- Aubin d'Angers et vendu nat' le 3 mars 1791.
Forpillére (la), f., c"« de Grugé. — La
Forpilière (Gass.). — En est sieur Clément
Fauveau 1639, Pierre F. 1695.
•FoFtale^(la), h., c"« de Combrée. — Le pré
Fortaye joignant le chemin de la Fortaye
à la Jametaye 1694 (E 545). — En est sieur
Abel Moreau 1593.
Fortassant, f., m*" à eau, c"« de Chaudron;
«= m*" à vent et m®", c"« de la Poitevinière.
Fort-ds-Bone (le), f., c"* de Jumelles. "-
Le F. du Boux (Cass.).
Forte-HalBOB (la), f., c»* de JVeuvy. — Au-
trefois la Grande et la Petite-Forte- M. qui
formaient sans doute, avec la Motte-Bordereau,
un ensemble défehsif ; — f., c"« de la Pomme-
raie. — V. la Forêt,
ForfendMils (les), ham., c"« de Cheviré-
le-R. —La Fortentraie (El.-M.).
row»É0nihw»e (la). — V. la Frenière.
FoHerle (la), f., c"« d'Andrezé; — au Ca-
dastre et dans les actes antérieurs, la Fille-
bertière; — f. , c"« d*Aviré. — Le lieu et
met. de la F. 1540 (C 106. f. 40) ; — relevait
de la Clergerie (E 513). — Le métayer, André
Pineau, avait une véritable réputation en 1789
comme rebouteur de membres. En est sieur en
1540 Robert des Retours; — f.. c»» de Chazé-
Henri, — En est sieur Pierre Planchenault
1640, 1658; ■- t., c"« de Daumeray, — Xnc.
gentilhommière où résidaient et meurent Michel
de Bonestat, sieur du Plessis, en février 1660,
Urbain de Ghampchevrier, sieur des Loges, le
6 septembre 1673. — En est sieur Louis-Jean de
Ghampchevrier, qui épouse à la Renaudiôre, le
24 septembre 1696, Marie -Lucrèce de Collasseau.
il y habite avec sa femme. Leur fille Marguerite-
Louise de Cbampchevrier y épouse le 25 février
1732 Antoine Vaillant, sieur d'Oche ; «= f.. c»« de
St-Philbert-du-P. — En est sieur Claude Barbe,
écuyer, trésorier de France à Tours, 1635, Urbain
de Cullé 1747; « t., c»*» de St-Quentin-lès-Û.
Forterie (la Grande-), f. , c»« de Linières-B.—
La mxiison seigneuriale, court, fief, seigneu-
rie, domaine de la F, 1540 (C 105, f. 205). —
Appart* à la famille de Gennes, xvi«-xvii« s., —
relève du château de Baugé ; ■» (la Petite-), f.,
c»« de Linière%-B, — La Ferterie (Cass.).
Fortiére (la), f., c"« de Chaumont; » f..
cne d*Yzemay; — fla Grande, la Petite-), fif.,
c" de Bocé.
Fortin (Philippe), docteur médecin, Angers,
reçu le 15 janvier 1628.
Forttnerie (\a), f., c»« de Mouliheme. i
Fortineries (les), vill., c»« de St-Martin-
de-la P. — Le 6 janvier 1727 le curé y bénit
une petite chapelle, bAtie par Urbain Martineau,
des Rosiers, sur un terrain et avec l'argent donnés
par un marchand, Claude Allain.
FortiBiére (la), h. et m''» à foulon, c"« de
BouilU-M. ; — h., c"« de Cheviré-le-R. — En
est sieur Pierre Laneelot, prêtre, 1562, 1581.
Fwtuude (la), cl., C"" de la Membrolle.
— Deux maisons, Vune couverte éPardoise
et Vautre de chaux, appellées la Fortinaye
1483 (G Cure du Plessis-Macé). — La terre est
donnée cette année par le seigneur du Plessis-
Macé à son curé, dont il reste le domaine jus-
qu'à la Révolution.
Fortane (la Petite-), cl., c"« de Cantenay-E.
Fortiuerie (la), f., c"« d'Allonnes, — En
est sieur Guill. Vaslin, chan. de la GréâUe, 1721.
Fertaneltey f., c°« de la Renaudière,
Fortimière (la), c»* de Bouillé-M., m*" à
foulon, 1626 (Et.-C).
FosMUe (la), vill., c»* de Combrée; » h., c*«
de Pouancé; — (la Basse-), f., c»« de Pouancé.
Fossardière (la), c*^« du VieiUBaugé, mai-
son noble (Cass.).
FossaHy nom ancien du moulin de Char-
trené, que l'abbaye St-Aubin acquit vers la fin
du XI* s- du sieur de Parpacé. — MoUndinus,
— molinus de F. apud Cartiniacum 1077
(Gart. St-Aubin, f. 80, 81, 82).
FoBse, vill., cB« de Cizay, — Fossœ 1133
(Hauréan, Pr., p. 154). — Stagnum juxta
Fossas 1150 circa (Mss. 775). — Domusde Fosse
1207 (Mss. 775). — Fosse-Bellay xiv-xviii« s.
(E 819, G 449 et Et.-C). — Fosse (Rect.). —
Ane. domaine des Berlay de Montreuil, comme
son nom populaire le rappelait, et communiquant
par une route antique avec le château snserain.
Un « chastel et f>>rt » s'y élevait auxni* s., miné
dès le XV', avec « fosses, mors, murailles, cloi-
« sons, tours, créneaux, arbalestiers », précédé
d'un étang, portant moulin à eau. Les ruines,
encore debout à la Révolution, forment dans la
prairie une butte de 30 à 40 mètres de diamètre,
entourée des anciennes douves à peine appa-
rentes. — Giraud Berlay obtint en 1207 du Cha-
pitre de St-Maurice d*Angers, seigneur de Douces,
l'autorisation d'y élever dans son manoir une
chapelle et d'y établir quelques moines d'Asnières-
Bellay, sous défense d'y avoir des cloches ni d'y
célébrer aucun office, si ce n'est pour le seigneur
et sa famille. Cette fondation fut érigée par l'ab-
baye en titre de prieuré sous le vocable de
St Martin, dont sont titulaires ; Mich. Pichart,
1483. — Charles Raynaud, 1525. — Yves
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t^os
— 160 —
FOS
Hamelin, 1549. -^ Louis Hamelin, 1596. ~
GuilL Baudry, 1612, 1634. — Ch. Leheuf,
1640, 1654. — Henri Leheuf, 1693. — Ch. H^ard
de Chambon, 1697, 1699. — Jean-Antoine
Pellegaud de Louvrinière, 1701, 1736. — Guy
d^Aligre, écayer, 1739, 1755.
Le domaine fat vendu nat< le 15 thermidor an IV.
— La maison dite la Seigneurie, construite au
x?ii« s. pour remplacer auprès du prieuré, le
château ruiné, a été en partie conservée au
centre d'une reconstruction nouvelle en 1859,
entre deux pavillons plus hauts et plus larges,
en saillie sur ses deux faces. Elle appartient
à M. Guionis fils. — Une petite chapelle, dans le
village, au N. d'un carrefour, forme l'habita-
tion d'un forgeron.
Arch. de M.-et-L: B 819; 6 U3; H Fontevraud.— Arch.
coinm. Bi.-G. — Mm. 775. — Noiet Mst. Riimbault.
Poëëc (Vallée de). — Y. les Jubeaux.
F«SM (la), miss, né sur la c"* de C^ntoc^,
traverse Yillemoisant et s'y jette dans l'Auxance ;
— 1,?00 met. de cours.
F«sM (la), vill., c»« de Beaufort. — I*et
Fosses (Et.-M.); — cl., c»« de Cheviré-le-R.,
anc. dépendance du prieuré , vendue nat* le
18 février 1791 avec moulin à eau.
Fosse (la), f. c»« de Contigné. — La terre,
fief et seigneurie de la F. avec manoir, jardin,
verger, futaie, taillis, relevait de Baïf et compre-
nait au xviii« s. les met de la Bonguerie, du Ro-
cher, les closeries des Ghesnaies, de la Barbotière,
rile-de-l'Arche, l'Ile- Notre-Dame, les Morinières,
le Gravier, les Ménantières, etc. En est sieur Jean
Denouault, prôtre, écuyer, 1540, Charles Besnard
1650. ~ Y résidait en 1712, 1717, Alexandre
Marguerit, écuyer, sieur de Saint-Mars, mari de
Madeleine Bernard. Par deux actes des 23 avril
et 5 juillet 1739, Mathurin Bernard, écuyer, sieur
de la Lardière, acquit la terre de Marie-Gene-
viève Bernard, veuve de n. h. Claude Lusson de
la Yilette. — Un dolmen y existait, composé
de quatre énormes pierres fichées en terre, une
cinquième formant le toit. Il est détruit; » f.,
c»» de Corzi; » h., c"* de Dénezé, — Alodus
de FoBsa Rascheri 1087 (Liv. d'A., f . 76 et ch.
or.). — Anc. domaine appart^ à Guisiard, chape-
lain du Crucifix, qui en fit don à St-Florent, non
sans protestation du seigneur de Doué ; « f., c"«
(ïEchemiré, acquise en 1508 de Jean de Belle-
noue par Geolfroy de Chômant, sur qui il en fut
fait retrait liguager en 1509. — revendue en 1660
par Guill. Langlois à Louis Rousseau, sieur de
Champblanc; « f., c»« de Fantaine-Guérin
Fosse (la), vill., c»« de GrézilU, — Fossa
Florentini, — Fossa 1099-1120 (H. Pr. des
Lochereaux, t. I, f. 3). — La ville de la
Fosse 1387 (E 214). — La Fosse de Grézillé
xiv«-xviii« s. (Ib.). — Anc. fief et seigneurie rele-
vant de Milly-le-lfeugon. —Le manoir principal
s'élevait sur le versant d'une haute côte ou puy
dit UPéde Gréxillé (182 met.), où subsistent en-
core des masures. — En est sieur au xi« s. Raoul
Florentin, puis la famille d'Avort aux xiii«-xv«s.;
*- Jean du Rouil, par sa femme Anne d'Avort,
1475, veuve en 1499; — n. h. René de Thory,
1512, 1525; — René de Cossé-Brissac 1532. —
Dans la liquidation de ses héritiers, la terre
fut acquise par n. h. René-François Béritaull
le 15 juillet 1689. Y. la Bruyère et Arch. de
M et-L. E 214-228. — Le village fait à peu près
le tour du coteau, dont le faite porte un moulin
et deux ou trois maisons. Les pentes sont plan-
tées de vignes blanches, produisant un vin supé-
rieur à tous les crus d'alentour. La butte en tuf-
feau est creusée de caves habitées ; » f. , c^' de
Jarzé. — En est sieur n. h. Julien Pierres 1601,
1611 ; — f., c»« de Juvardeil; « cl., c»« de
I.aste ; — f., c»« de Longue, — La Fosse
Chaillou i4M-i6Sl (Titres deMilly); - ham.,
c"« de Meigné-s.'D. — Anc. fief rélevant de
Trêves ; — en est sieur Jean Escherpy 1489, Jean
Donlain 1561-1606, René Doussin 1632, Renée
Genovaise, veuve en premières noces de Jacq.
Abraham, en secondes noces de Jean Sauvageau
1767. — - On trouve mentionné aux environs le
bois de la Fosse-Chasle, entre les bois de la
Tremblaie et du Yau; — ff., c»« de Meigni-
le-V. ; ■= f., c»« de la Minitri (Cass.); - f.,
c»« de i^oyant-ia-Gravoi/ère.; — donne son
nom à un ruiss. né sur la commune, qui tra-
verse le Bouig-d'Iré et s'y jeue dans la Yerzée;
— 2,500 met. de cours. — Le sol sur plus de
30 hectares y est formé de calcaire dont l'exploi-
tation avait déjà pénétré en 1868 à plus de
5 mètres de profondeur. Il s'y présente partout
dans la molasse coquillière de nombreux fossiles,
carcasses presque entières d'énormes requins,
dents de mastodontes, os de baleines, cônes,
peignes, madrépores, Y. Millet, Indicateur de
M.-et'L., t. II. p. 558-561. — Trois fours à
chaux, allumés du 15 mars au 15 novembre, y
occupent chacun de 25 à 30 ouvriers, le premier
construit en 1825 par M. Jallot, médecin à
Pouancé, le second plus grand, en 1858, par
M. Yital-Poché, le troisième plus grand encore
en 1864, par M. Hubert; — h , c»» du Puiset-D.
Fosse (la), h., c»* de St-Crépm; — f., c»« de
St'Satumin. — La sente tendant à la Fousse
1487. — La sente comme l'on vait de la
Fousse à Montagu 1480 (E 456). — La Fosse-
à'Brenière 1542. — La F, -à- Bruyère autre-
ment la F.'Apvril 1584. — La Fosse-à-
Bemier 1665. — La F.-à-Bernière 1727
(Notes Raimbault). — Anc. fief avec manoir
noble et chapelle, construite au xv« s., qui actuel-
lement sert de grange. — En était dame en
1480 Marie Pernette , veuve de Jean Binel, —
en 1540, Renée Lebreton, veuve Cadu, — en 1561
Jeanne Du Plessis, veuve de Jean Apvril, — Pierre
Foyer, par acquêt du 3 juillet 1665 sur les héri-
tiers du chanoine René Avril; — en 1727 Pierre
Pasqueraie du Rouzay ; =» f., c"« de Soucelles.
— En est sieur n. h. Franc, de la Renaudière
1578; — f., c" de Vauchrétien, -^ Les terres
appellées la Fosse, oii autrefois il y avoit
dis maisons basties qui s'appelloient le vil-
lage de la Fosse, lesquelles sont à présent
ruinées 1689 (E 206); — cl., c"» de VernoiL
— Ancien logis féodal en ruines , où apparaît
encore Técnsson des de Broc et qui appartenait
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FOS
181 —
FOS
au xTii« s. aux BeaomoBt» d'A.aver8e» — en 1734» à
René Prévost de Bonneseaax. Vers 1810, en
abattant ane chênaie de 150 ans, on mit à jour
on puits, qui à une profondeur de 10 mot. con-
tenait TouYertore d'nn souterrain yoAté.
Fos8« (la Basse-), cl., c»« de BeaufoTtt ven-
due nat^ en Tan lY sur du Breuil du Bost; »
(la Grande-), f., c"« de la Comuailîe; — f.,
c" du Ménil; =« (la Petite-), cl., c"« de Coniigné,
Fossé (le), f., c»« de Freigné. — En est
sieur René -André Voisin, procureur fiscal des châ-
tellenies de Bourmont et de la Cornuaille, 1752.
Fosse-à-l'Ane (la), vill., c"* du Fuilet,
centre de fabrication de poteries. >- Y naît vers N.
un miss, qui en prend le nom, passe à la Gàtine,
à rO. du bourg du Fuilet, d'où il coule vers l'E.
jusqu'à la Trézenne, pour s'y jeter en face du
Moulin-Neuf; — reçoit à droite le ruiss. de la
Yieille-Gure; — 2,890 met. de cours, formant
sur 850 met. la limite de StRémy. — Il est à
tort appelé par le Cadastre et par la Carte Cant.
ruiss. de la Trézenne ou de ColU ou du Fui-
let', — (la Petite-), h., c"« du Fuilet.
Fosse- Ajubrenlère (la), ruiss. né sur la
c"« de Beausse, au-dessus de la ferme de la
Reculée, coule du S. au N. et se jette dans le
ruiss. de la Cocuère, au moulin de TEpinay; —
2.100 met. de cours; «-» f., c»« de St-Laurent-
du-M. — Y. aussi la Fosse, c»« de St-Satnmin.
Fosse- an -Fronui^ (la), carrefour, en
partie des c»" de Fontevraud et de Roiffé.
Fosse-anx-Doaves (la), h., c»" de Cuon,
FoMe-mioe-^illete (la). — Y. Boisfou,
Fosse-anx-Lonps (La), c<*« de Trélazé,
carrière d'ardoise en activité en 1640. Le 24 no-
vembre 1642 une chute y tua 9 ouvriers et ruina
l'exploitation. Le fonds appartenait en 1717 aux
propriétaires de la Noue, qu'il joignait vers l'E.
Fosse-anx-Pota (la), bois et landes en
partie des c"«* de Fontevraud et de Couziers
Fosse-Banlt (la), h, c"« de Mozé, — En est
sieur Louis Dessein, sergent royal, 1695, et par
acquêt en 1699 Michel Vérot.
Fosse-Bellay. — Y. Fosse, c»« de Cizay,
Fosse-BoB|^er (la), cl.. c"« de St-SUvin.
Posse-Brleliet (la), f ., c»« de Marcé, 1694.
Fosse-de-Larrée (la), canton de la forêt de
Fontevraud.
Fosse-de-L«ee (la), cl.. c"« de Juvardeil,
1698 (Et.-C.).
Fosse-de-SanInay (la), vill., c"« d'Am-
billou. — La Fosse-Berthe xv«-xvii« s. (Tilr.
des Noyers- Ourceau).
Fosse -de -Serges (la), étang, c*^« des
PontS'de-Cé. — V. Sorges.
Fosse-de-Thet (la), canton de la forêt de
Fontevraud,
Fossede-Tigné (la), c<» de Yihiers (10 kil ).
arr. de Saumur (32 kil.); — à 40 kil. d'Angers.
^Ecclesia de Fossis, que inPictavo est, 1064
(Liv.N .ch.210).-JE:ccZe8iadeFo8«all22. 1146,
1156 (Liv. d'A., f. 2-6). — La Fousse de Tigné
1624. — La Fosse de T. xviii» s. (G Cures). —
Dans une plaine fertile, au milieu de laquelle
surgit un pic de rocher, qui porte le bourg. —
Entre Tancoigné (2 kil. 1/2) et St-Georges-Châte-
iaison (5 kil. 1/2) A l'E., Tigné (2 kil.) au N. et
à i'O., Trémont (3 kil.) au S.
Le chemin d'intérêt commun de Châtillon à
Martigné traverse le bourg, où un chemin vicinal
le relie à Tancoigné.
Y naît le ruiss. de Gratefort ; y passe le ruiss.
du Livier, formant tout du long la limite orientale.
En dépendent les vill. des Roches (25 mais.,
69hab.) et de Marmande (13 mais., 35 h.), le ham.
des Sablons (3 mais., 16 hab.) et 8 on 9 écarts.
Superficie : 653 hect. dont 85 h. en vignes et
16 en bois.
Population : 340 hab. en 1726. — 9Î feux en
1789. — 339 hab. en 1831. — 33i hab. en 1841.
3i9 hab. en 1851. — 34i hab. en 1861. ^3i6 h.
en 1872, dont i44 h. (52mais., 52mén.) au bourg,
longtemps inabordable absolument à tout chemin.
Céréales, légumes, fruits; vins estimés; car-
rières de tuffeau.
Mairie avec Ecole, installée en 1852 dans la
maison dite de la Faucille, acquise le 28 avril
1848, par acte autorisé le 5 mai.
L'Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale,
23 juin 1842), est un édifice du xi* s , mais tout
déformé (21 met. sur 7). Un auvent déplaisant
couvre la porte romane qu'aucune moulure même
ne décore. A l'entrée un curieux bénitier, rond,
en calcaire du pays, forme une cuve ondulée
de 16 cêtes, dont 4 sont sculptées en saillie de
têtes bizarres, deux d'hommes, une de femme,
une autre de moine avec son capuchon. La nef,
lambrissée et pUtrée se termine, par un arceau
de trois bandeaux plats plein cintre, dont la
retombée s'éteint dans le mur, sans aucune
moulure, ouvrant sur un chœur de deux étroites
travées, avec abside en cul de four, éclairée au-
trefois d'étroites baies romanes.
On ne signale aucune antiquité dans ce pays
d'habitation si antique, traversé par un chemin
descendant de Tigné à Trémont 11 dépendait du
Poitou et fut réimi, en même temps que Yihiers,
au domaine des comtes d'Anjou. L'église au xi* s.
en appartenait au seigneur de Montreuil-Bellay,
qui la donna en 1064 à l'abbaye St-Florent. Un
prieuré simple y fut constitué, qualifié plus
tard quelquefois de baronnie et auquel était attri-
buée la seigneurie de la paroisse. La maison en
attenait vers N. à l'église et n'a été démolie que
vers 1850. Elle était d'ailleurs en ruine dès avant
1780 et à chaige au titulaire. Un arrêt du 20 dé-
cembre approuva la suppression du titre. Le prieur
était curé primitif mais instituait un curé ou
vicaire perpétuel.
Prieurs : Simon Léger, 1503. — René Du-
tour, 1578. — Denis Lebrun, 1650. — Ant.
Rigoulet, docteur ës-droits, àumânier du roi,
chanoine de Chartres, 1567. — Dusoul, 1764. —
Louis- Hewri Dutertre , docteur en théologie,
chanoine de St-Maurice d'Angers, 1781, 1790.
Curés : Guill. Gaschet, .,.., qui résigne au
profit de Jean Bégeon, 1433. — Jacq. Defay,
1514. — Jean Derrée, 1537. — Jean Ragot,
1561. — René de Souvigné, 1571. — Jean Re-
nauldet, 1578, août 1604. —Jean Malécot, 1608.
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FOS — 182 —
— Math. Girard, 1612. — Jean Emery, 1628,
t en septembre 1640. — René Quentin, 1640. —
René S^net, 1641. mai 1642. — Fr. Guinoyseau,
1642, 1656. — Franc. Nicolas, 1666, f le 30 avril
iOdé. ~ Franc. Hodée, septembre 16d4, dé-
cembre 1696. — Jean Michelet, janvier 1697,
f le 7 septembre 1703, âgé de 54 ans. — Phi-
lippe Gaschet, octobre 1703, curé de Noireterre
en 1728. — Louis Chassaigne, juillet 1728,
f le 30 janvier 1763, âgé de 68 ans. — Rey-
neau, mars 1763, 1791. Il refusa le serment,
et auprès de lui se réfugiaient les curés réfrac-
taires de Tigné, de St-Georges, de Tancoigné,
animant tout le pays à la résistance.
La paroisse dépendait du diocèse de Poitiers
jusqu'en 1317, puis de Maillezais jusqu'en 1648.
puis de la Rochelle, — du Doyenné de Yihiers, de
l'Election de Mon treuil-Bellay, du District en 1788
de Montreuil-B., en 1790 de Vihiers.
Elle avait pour seigneur temporel le prieur.
A son rapport môme, en 1788, la moitié du peuple
était à la mendicité ; et sur le reste, les dix-neuf
vingtièmes endettés sans espoir. — Son cahier
de 1789 demande l'établissement d'un maître et
d'une maîtresse d'école. — Elle fut supprimée
dès l'organisation nouvelle et réunie en novembre
1791 pour partie à Tancoigné et à Tigné. Le 3 dé-
cembre 1791, un des administrateurs de Yihiers,
Chauvin, assisté du curé intrus de Tigné, de trois
gendarmes et de 15 gardes nationaux, vinrent
enlever les vases sacrés, mais sous les huées
des femmes et bientôt d'une grêle de pierres, qui
blessa une partie de l'escorte. — Rétablie de fait,
un décret impérial du 28 août 1806, une ordon-
nance épiscopale du 20 février 1809 la réunirent
de nouveau à Tancoigné. Elle n'a été érigée en
succursale qu'en 1842.
Maires : René-Joseph Pelé, 30 fructidor
an VIIL f en 1828. — Pierre Brouard, 29 oc-
tobre 1828, installé le 16 novembre. — Henn-
Gatien Gendron, installé le 22 octobre 1837. —
Carré' Gendr on , 1846. — Etienne Doussin,
1849, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-6t-L. C 193; H St-Florent. — Arch. comm.
Et.-G. — D. Huynes, MsB., fol. 300 v*.~Poar les localités,
voir Marmande, le* Boches, la Petite- Ville, la Plante, etc.
F«Bse-Enea (la), f., c°« de Grez-Neuville.
Posse-Godinean (la), h., c«« d.*Allonnes.
FoBse-GoapU (la), f., c°« de Neuillé.
FoBse-Hoadon (la), cl., c^*" de Cuon ,
acquise en 1782 de J.-P.-Fr. Odiau, avocat an
Parlement, par J.-P. Douesneau.
FoBse-Hnbert (la), f., c"« de Morannes.
— Avec carrière de grès.
Fosse-LoBIpie (la), c»* de St-Mathurin.
— En est sieur n. h. Charles de la Croix,
écuyer, 1588, 1596.
Fosse-Mézan^r (la), c*** de Chênehutte.
— En est sieur Claude Dusoul de Grinf , 1788.
FoBse-Mollaln (la), c"* de Daumeray. —
En est sieur René Houssaie 1609, par succession
de son père qui l'avait acquis de René Crespin,
y. lesCensifsH.-D. ii 116-118.
Fosse-Morte (la), h., c«« de St-Clément-
deS'L. — Fouêemort (Cass.).
FOU
Fossé-IVevff (le), vill., c«» de Bouzillé. —
A l'entrée une croLx y a été bénite le 26 août 1780.
Fosse-IVenTO (la), f., c^^ de Contigni,
Fosse-Noire (bi), cl., c»»« de Bauné. —
Une maison, jardin, avec dix quartiers de
bois taillis, au lieu appelle la Pousse Noire
1567. — Attribuée par Urbain Tillon à sa cha-
pelle de la Bertière et vendue nat^ le 21 juillet
1791 ; B> ham. dépendant du bourg d^Epiré, où
se trouve le chat, de M"^ de Las Cases.
Fosse-Poitrine (la), c»« de Huillé,
Fosse-Profonde (la), cl, c*>« de Baugé,
Fosse-Roage (la), c°« du Vieil-Baugé —
En est sieur René Louet 1621.
Fosse-Ronlllmrd (la), c"« de Brain-s.-VA.
(Cass.).
Fosses (les), f., c»« de Baracé; — f-, c»« de
la Chapelle-St-FL; « ham., c"» de Corné,
1631 (Et. C); - h., c" de Faye. — Les
Fossés (Cass.); = cl, c»« de Huillé; -=
h., c"* de Mazé\ =^ f.. c"« de Pontigné\ =
f., c»» de Tout'le-Monde.
Fossés (les), vill., c*»« de Marcé. — Les
Fossés ou les Tranchées des Romains, dit-on
souvent, pour désigner de larges et profondes
tranchées qui s'étendaient de Chaloché à Prince,
encore parfaitement apparentes en nombre d'en-
droits et presque entières, la terre rejetée sur
le rebord, de Chaloché à la route de Baugé, au
Cul-de-Four, à la ferme des Blés, V. ces noms.
— En est sieur François Guillotteau; <= f., c°< du
May. — Ancienne maison noble^ avec douves
récemment comblées, où réside en 1675 Joseph
Robin, fermier et notaire du marquisat de Cho-
let. — Y passait la voie romaine de Poitiers à
Nantes, croisée à ce point, paratt-il, par une
voie de Tiffauges à la Loire.
Fossés (les Grands-), ruiss. né en St-Ma-
thurin, à la Machelouse, coule de l'E. à l'O.,
traverse les c»«» de St-Mathurin , de Brain, qu'il
sépare de la Bohalle, et de la Daguenière où il se
jette tout aussitôt dans l'Authion ; — 8 kil. de cours.
Fosse-Selehe (la), f., c»« de Vaudelenay.
— Quedftm domus que dicitur Fossa Sicca
1238 (G Cure de Rillé). — Ane. dépendance du
prieuré de Montreuil-Bellay, dans l'ancienne pa-
roisse de St-Hilaire-de-Rillé et où demeurait
en 1639 le prieur Ch. Tarteron.
Fosses-CJndean (les), c"« de Beaulieu, à
800 met. du bourg, anc. exploitation d'argile
pour une tuilerie, dont les excavations servirent
à l'inhumation de 1,300 ou 1,400 républicains
tombés au combat du Pont-Barré le 18 septembre
1793. Pendant longtemps les paysans Yendéens
y venaient prier sur la tombe et implorer là,
comme ailleurs, des guérisons miraculeuses.
Fosses-Joneliéres (les), f., c"* d* Angers
N.-O.
Fosses-Poirées (les), h., c"« de Clefs. —
La Fosse Porée (El. -M.).
Fosses- Ver^r (les), h., c°« de Cossé.
FotrnI {Laurent\ maître architecte, Angers ,
1705, 1707, mari de Jeanne Camus.
Fonaeler (Louis), fondeur, à Saumur, 1785.
Fonardlére (la), h., c»«deFen€u; =» f..
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POU
— 183 —
FOU
CB« de Ste'Gemme9-dPA, — En est sieur n. h.
Ch. Basoordy 1649.
Fonassiére (la), f., de Chemiré. — La
met., lieu et appart. de la Fouacière 1370
(G St-Denis-d'A.., t. I). — Acquis le 26 août 1684
de René de Saimper par le Chapitre St Maurice.
Poaasslères (les), cabaret, c»« d'Andard; —
f., c»« d* Angers N.-O.— Tinec de Foaceria 1274
(H.-D. B 33). — Locus qui dicitur la Fouacière
1278 (Ib. B 45). — Vinea apud la FoacièreidSH
(Ib.).— Locti« dictua la Rivière alias la Fouas-
sière prope Andegavis 1346 (Ib. B 46). — I/e
doux nommé les Fouassières, aultrement le
doux du Colombier 1562 (E 4007).— 1> lieu des
anciennes F. alias la Butte 1747 (E 615). — Ce
nom désigne depuis des siècles un canton ou ter-
roir qui s'étend depuis le faubourg St-Jacques
d'Angers, au sortir par la porte St-Nicolas, le long
des coteaui de la rive droite de la Maine, jus-
qu'aux alentours de Pruniers. C'était jusqu'au
commencement du xiv* s. un terrain en partie
inculte et arrenté pour une redevance de blé par
l'abbaye St-Nicolas. Il fut alors mis en valeur et
planté complètement en vignes.
Fonbrard (le), f., e"« de la Salle Auhry.
Foaeaine^ vill., c"« de Chantocé. — Fou-
caigne (Cass.). — Foucanne (C. C).
Foneandlére (la), ham., c"« de Contigné.
— Ane. dépendance de la chapelle du Margat,
vendue nat* le 7 avril 1791 ; — cl., c»« de Dau'
meray. - En est sieur h. h. Jean Sigoigne,
mari de Madeleine Lhnillier 1614, 1621; ^ cl.,
c"« de Durtal; — cl., c»« d*Ecouflant, ano.
domaine du Ronceray d'Angers, qui devait une
dime de vendange au trésorier de Saint-Mau-
rice; — vendu nal» le 5 juillet 1791; «- f., c»«
de Grex-N.; — f., c"» de Morannes; — m»»
de garde et rendes-vous de chasse, c*« de St-JLau-
rent'deS'A., sur le chemin de la Boissière, à
l'entrée d'une forêt, qui comprend 450 hect., par-
tie sur St-Laurent et sur St-Ghristophe-la-G. Elle
appartient au baron Bertraud-Geslin. — Un ruiss.,
qui en prend le nom, natt sur St-Christophe-la-C.
et«'y jette dans la Divatte ; — 1 ,000 met. de cours ;
«* f. , c*** de Trélazé. — En est sieur Nicolas du
Ghastel 1705, qui y réside.
Foweaadières (les), h., c"*de Montpollin.
Foncanlt* h., c»« de Mazé. — Le Grand
Foureau (Et. -M.). — Appart* en 1649 au curé
de Corné; = h., c™« de St-Laurent-du-M.;
— (le Petit-), cl., c»* de St-Georges-des-Bois.
Fonemnlt (François) , a publié une Réponse
aux lettrée de Vial, maire de Chalonnes,
au Comité de sûreté générale et à tous ses
concitoyens (Angers, an II, in-8«).
Foneanll (Jacques), fondeur, Saumur, 1684.
-^ (P#..)» docteur en médecine, Angers. —
Trois pièces lui sont adressées par Jean Lemasle
dans ses Nouvelles Récréations poétiques,
Foveanlt (Charles de), né le 18 octobre
1778 au château de Jarzé. suivit à 12 ans dans
l'émigration son père, qui, peu de mois après
rentrant en France, le laissa à l'étranger, confié
aux soins d'un précepteur et ne l'en rappela qu'au
bout de deux ans. Marié en 1800 à M"« de Sou-
dcilles, il dut à l'influence de son beau-frère, le
comte de la Bouillerie, un emploi de payeur des
armées, avec lesquelles il fit les campagnes de
1806 et de 1809 et devint après Wagram inspec-
teur des finances. Aux Cent-Jours il suivit le roi
à Gand, fut nommé en 1815 sous-préfet d'Ancenis,
destitué en 1819 par le duc Decazes, mais nommé
député en 1820 par son ancien arrondissement
et de nouveau en 1826 jusqu'en 1829. Il vivait
retiré depuis cette époque dans son domaine près
la Flèche, où il est mort le 19 juin 1873 dans sa
95« année, ayant à ses cètés ses deux filles,
M"»* de Broc et M»" de Morogues.
Union de l'Ouest dn 40 joillet 1873.
Foncanlts (1^^. c°« de St-Cyr-en-B. —
Auc. fief et seigneurie relevant de la Crilloire 1550.
Foneanx (Edouard), publie dans les
Affiches du 28 frimaire an XIII une Réponse
aux vers [de Grille] qui blâmaient les ins-
criptions placées sur la colonne du Jardin
des Plantes. — (Philippe-René), négociant,
Angers, originaire de Bourg, signe un madrigal
dans les Affiches du 2 frimaire an XIY. — Il
s'était autrement fait connaître pendant le siège
de 1793 et est mentionné dans le Rapport offi-
ciel, p. 11, conune le canonnier pointeur de la
pièce de 36, qui de la Haute-Chatne empêcha
constamment par la précision et l'intelligence du
tir l'approche de la porte Cupif. Son nom est
porté actuellement par un professeur de Thtbé
tain au Collège de France.
Foaeliardlére(la), m»», c"« d'Angers N.-E. ;
« cl., c»« de Fougère, domaine du prieuré du
Verger, vendu nat* le 29 janvier 1791 ; — f., c"«
de la Salle-Aubry, anc. domaine des de Rougé;
— aa Basse, la Haute-), fT., c»« du Ménil.
Fonehardrle (la), cl., c<>« de Faye ; » h.,
c«« de Mozé.
Foaelié, m»» b., c»« d* Angers N.-E., autre-
fois à l'angle -— ou fourche — de deux chemins
dont un disparu.
Foneber ( Louis- J ean-Nicolas-Charles ) ,
né le 25 avril 1769, procureur général à Laval le
20 septembre 1809, substitut du procureur général
à Angers le 2 avril 1811, maire du Coudray-Ma-
couard de 1832 à décembre 1833, élu conseiller
général de Maine-et-Loire le 28 novembre 1833,
se démit le 16 avril 1838 et mourut le 25 octobre
suivant au Coudray-Macouard.
Foneliep (René), né à Grézillé le 24 février
1775, fit toutes les campagnes de la Révolution jus-
qu'à la fin de Tan YI avec le grade de sergent-
major porte-drapeau, puis attaché comme secré-
taire à un officier général, revint à Angers où il fut
employé dans les bureaux des Contributions di-
rectes, n entra en l'an XI à titre de sous-chef à la
Préfecture, où il était chef de division en 1815
quand il signa l'appel aux fédérés. Mis à l'écart
par la Restauration, il ne fut rappelé aux affaires
qu'après la Révolution de Juillet. Son ardeur pa-
triotique et sa vieille expérience lui valurent en
1831 le titre de conseiller de Préfecture faisant de-
puis 1832 fonctions de secrétaire général, décoré
de la Légion d'honneur en 1835. » Il mourut en
activité le 24 avril 1839.
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— 484 —
FOU
Foneherale (la), f., c"« d'A lionnes; «r f.,
c"* de Braii\,'8ur'L. — En est sieur maître
Jacq. Leroyer 1635. — La croix, qui Tavoisine,
a été renouvelée et bénite le 15 mai 1860; — <
cl., c"« de Châtelais; « f., c" de Loire, —
La Fougeraie (Et. -M. et Rect.). — Ancien
manoir appart' à Hector Baudin 1570. — Char-
lotte de Cheverue, veuye de Jean de Scépeaut,
y meurt le 16 juin 1642. — Hilaire Serin, écuyer,
en est sieur par acquêt du 27 août 1671.
Foneheraies (les), vill., c<*" de Lue.
Foaelierle (la), f., c»« de Beaupréau. —
Ane. maison noble, appart^ dès au moins 1606 à
la famille RaimbauU, qui a donné un maire à la
ville d'Angers ; « f . , c»« de Brain-sur-L. —
La Faucherie (C. C); =» cl., c" de Chigné;
«= f., c"« du Ij)urouX'B.
Foneherle (la), f. , c»« de Afaul^urfcr.— Ane.
fief et seigneurie autrefois de la paroisse St-Pierre
des Echaubrognes, avec château fort dont il ne reste
plus trace qu'un rez-de-chaussée sur une cave pro-
fonde et voûtée. — Le seigneur avait le droit,
qu'il exerça jusqu'à la Révolution, d'entrer, un
dimanche, chaque année, dans l'église de Maulé-
vrier, à cheval, armé de pied en cap, jusque
dans le sanctuaire. 11 y recevait, ainsi monté, la
communion et s'en allait, avant de sortir, couper
avec son épée la corde des cloches. — En est
sieur Jean Rousseau, écuyer, mari de Madeleine
do Gumont, 1680, Esprit Grimault, écuyer, 1699,
1715. — Sa sœur Marthe, dernière héritière de
cette famille, morte le 10 janvier 1766, y vivait
de fruits et de légumes, seule, à peine vêtue,
presque à l'état sauvage, sans domestique ni fer-
miers, dans le manoir délabré, refusant toute
assistance Son inventaire après décès (11 mars
1766) estimait le mobilier complet 24 livres; —
Pierre Bremaud, sergent royal à Maulévrier en
est propriétaire en 1788. — La terre fut vendue
nat^ à M. Quentin-Vinet, depuis juge de paix à
Gholet, dont les héritiers la possèdent encore.
Revue de V Anjou, 1854, t. I, p. 837. — Notes Mss. de
M. BoutiUier de Saint-André et de Toussaint Grille.
Foneherles (les), h., c»* des Cergueiia;-
80US-M. —A la f. de laPetite-F. existe un peulvan
en granit dit la Pierre-Levée, formée de deux
pierres superposées, et mesurant 3 met. 10 de
hauteur sur 6 m. 50 de circonférence.
Fonerière (la), f., c"« de Juvardeil, anc.
dépendance de la Fellière. — En est dame Per-
rine de St-Aubin, morte en 1620,— M°^« Dubois de
Maquillé, en 1790, sur qui elle est vendue nat^
le 18 messidor an IV.
Foneronnières (les Grandes-)» ham., c*** de
Soucelles ; — (les Petites-), f , c"« de Soucelles.
Fondolre (la), f., c»« de St-Léger-des-B.
Fondoii, bourg, c"« du Plessis-Grammoire,
à 2 kil. 1/2 d'Angers. — Foudon 1190-1195
(H.-D. B 53, f. 3). — Foldon 1200 circa
(Savigny, ch. or. 4), 1207 (H.-D. B 18, f. 7).
— Fodon 1207 (Ibid. B 52, f. 6), 1218 (Ibid.
B 53, f. 3). — Feudum de Fodonio 1208
(Ibid. A 1, f. 6). — Parochia de Foudonio
1262 (Ibid. B 53, f. 29). — Feodum de Fou-
don 1269 (Ibid. B 21, f. 30). — Anc. fief titré
de châtellenie, relevant de Rochefort-sur-Loire,
et dont la maison seigneuriale, dans le bourg
même, avait nom le Cloa-Doreau. En est sei-
gneur sur la fin du xii« s. Guy de Sénecé et sa
veuve Mathilde en 1207, dont la fille Ada épousa
vers 1211 Baudouin de la Roche, et en secondes
noces vers 1218 Geoffroy de la Ferté ; — en 1264
Geoffroi de l'Ue-Bouchard, — Olivier de l'Ile-B. en
1296, — Hues de Karolay 1367, Jean de K, doc-
teur régent en théologie à Angers, 1396, Yvon de
Karolay 1400, — Jean de Nevet 1477, — Phi-
lippe de Trépigné, veuve en secondes noces de
Rob. Jarry 1512, dont la fille Marie apporta la
terre à la famille de Balarin, de Lyon; — Jean
de Lancrau 1622, f le 20 février 1647, — Fran-
çois Tarteret, maitre-d'hôtel du roi, 1653, sur qui
une vente judiciaire l'attribue en 1680 à Germain
Martmeau, écuyer; — Guill. Martineau de Saint-
Aignan, f à Paris le 23 août 1766 et inhumé à
St-Eustache ; — Louis-Henri de Meaussé 1763,
mari de Pulchérie Martineau; — J.-Aug. Trouillet
de Bleré 1789.
Une église y existe dès le xiii^s.avec paroisse
constituée, sous le patronage du Chapitre de Sainl-
Laud d'Angers, mais dont la fondation est igno-
rée. Les Chapitres de St-Laud et de St-Maurice,
comme gros décimateurs, étaient chargés de l'en-
tretien du clocher, qu'ils furent condamnés à re-
construire le 28 juillet 1691, et de nouveau en
1752. —Les registres paroissiaux datent de 1621.
Curée : Pierre Bodier, 1433. — Guill. Belin,
f en mai 1471. — Jean de la Rosière, mai
1471. — Roland Ledomec, septembre 1477. —
Franc. Chasteigner, jusqu'en 1524. — Louis de
Hâtes, janvier 1524 b. s«, précédemment curé
de Notre-Dame de Durtal. — Son neveu, sans
doute, Gilles de Haies, pourvu après lui de la
cure, en est déclaré incapable et déchu le l«r août
1550, comme non promu aux ordres dans le délai
prescrit. — Louis Forestier, 1550. f en 1552. —
Urb. Auhry, résignataire en août 1552. — Franc.
Chabot, août 1552. — Jean Collas, résignataire
en mai 1554. — Emery Desnec^i^au 1554. —
Helie JRtc^ard, 1578, 1612. — René Ratti^r,
1629. — Louis Douhlard, f en 1682. — Pierre
Lesné, 4 septembre 1682. -* Ant. Godier, 1686.
Il transforme Téglise par de nombreux travaux
de 1698 à 1726 et fait en 1725 reconstruire le
presbytère. — Urb.-Renô Vandelan, f le 7 avril
1760, âgé de 70 ans. — La cure est rebâtie de
nouveau en 1767 et le 25 juillet 1772 une récep-
tion solennelle a lieu des reliques de St Félicis-
sime et de Ste Prudence apportées de Rome par
Duret, de Foudon. Le 14 septembre 1783 la Vraie-
Croix de la Bouteillerie fut transférée à l'église.
— Il existait au bourg une Aumônerie réunie
en octobre 1696 à l'Uôtel-Dieu d'Angers.
La paroisse, au patronage du Chapitre de
St-Laud, dépendait de la quinte de Brain, de
l'Archidiaconé , de l'Archiprêtré, de l'Election,
des Aides, du Grenier à sel et du District d'An-
gers. La municipalité avait pour maire en 1790
Jacq. Decorce ; mais commune et paroisse furent
réunies en 1791 au Plessis-Grammoire. On y comp-
tait alors i33 feux, 70 pauvres, et 630 hab. en
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FOU
17S6. Eglise, sacristie et cimetière forent vendas
nat^ le 7 septembre 1791.
Dès la Restauration des sollicitations réclamèrent
le rétablissement de la cure. Le duc d'Angonlème
en 1818 fit accorder une desservance^ que constitua
une ordonnance épiscopale du 19 juillet 1826.
Mais les démarches, tentées en 1848-1849 pour
l'érection nouvelle de la commune, ont échoué.
VEglisCt dédiée à St Jacques, est un édifice
tout moderne (1865), avec clocher, formant porche,
dans le style néo-grec. Seule a été conservée l'ab-
side ancienne, voûtée en cul-de-four avec petits
chapiteaux de feuillage roman, et trois fenêtres
éclairées de vitraux modernes. St AugiLstin,
St Joseph et St Louis, par Thierry , d'Angers.
La Cure, acquise le 31 juin 1823 par acte au-
torisé le 19 janvier 1824. a été restaurée en 1854.
On y voit deux petites toiles, dont un St Pierre
provenant de Pontevraud. une Nativité, pro-
venantfde Téglise et une jolie Vierge de Raphaël,
copie signée de Delusse.
Une Assemblée se tient au bourg le dimanche
qui suit la St- Jacques (25 juillet).
Arch. de 11 .-et-L. G 490; G Ghu>. de St-Uud; H Hétel-
Dlea d*Aiifers.— Arch. comm. du Plessb-Gnmm. Et.-G.—
Ménage, Vie de P. AyrauU, p. 133-138.— Mm. 9l7. f. i«3.
— Bev, d'Aiyou, 1854, 1. 1. p. 201. — D. Hooss., n* 3172.
Fongean, nom d'une famille de maîtres
d'osuvres et d'architectes Saumurois. — (Dents).
maître charpentier, à Saumur. obtint un brevet
du roi Henri IV (4 décembre 1599). pour le pri-
vilège d'un engin de son invention « propre à
« lever et à tirer de caves et lieux profonds plu-
« sieurs fardeaux, » avec 4 fois plus de force et
10 fois moins de frais que les engins connus. J'ai
publié l'acte dans le Bull, de la Soc. Ind.,
1857. t. XXVIII, p. 330. — (Amhroise), domi-
cilié dans le faubourg de Fenèt. avait sa rési-
dence ordinaire à Souzay et était aux ordres de
l'abbesse de Pontevraud. — (Pierre), l'alné . rési-
dait A Pontevraud même. 1650. — (Michel),
« marchand et architecte. » à Saumur. 1678. —
(Pierre), sieur de la Perrière, maître architecte
et plus souvent dit « sculpteur, » à Saumur. —
Sa femme a nom Marguerite Bruneau. Leurs
enfants sont baptisés à Bagneux. où le père est
inhumé le 23 décembre 1712. âgé de 50 ans.
FosgeMi de Moralee (,..), chevalier de
St-Louis. commissaire d'artillerie et mathémati-
cien distingué, né à Saumur le 13 novembre
1661, a laissé un recueil in-fol.. Mss. autographe,
contenant de nombreux documents et le récit de
faits relatifs à l'agriculture et aux sciences phy-
siques. Ce travail se trouvait en 1838 (Bulletin
du Comice hortic, t. I, p. 174) aux mains
d'Audio, maire de PellouaiUes, qui le tenait de
M. Roberdeau-Duverger, son grand père, petit-
neveu de Moralec.
F«iigermie (la), f., c»« de St-Michel-et-C; —
f.. c«« de St'Satumin — La Fougrais (Cad ).
FovMcrals (les), cl., c^ de Morannes. -*
En est sieur Chartes de Bédé, capitaine aux
Gardes françaises le 5 janvier 1730.
F««cenMslére8 (les), f., e^ de Jallais,
anc. dépendance de la Brinière (C 105, f. 280).
FoMMoray (le), f., c»« d'An^rte; — f., c»«
de Chantocé ; -• f., c»« de Grez-NeuMle. —
Juxta le Fougeray 1268 (St-Serge) ; = ham.,
c" de Juigné'B, — JLe Fougeray 1366 (G 871) ;
— f., c»« de Villemoisant. — L'anc. fief de ce
nom dépendait du prieuré-cure et comprenait l'é-
glise et le cimetière, plus le tiers de l'ancien do-
maine de la terre de Villemoisant, c'est-à-dire les
trois métairies du Fougeray. du Grépinet et d'In-
femet, et la closerie de la Pévioière. — De la met.
du Fougeray dépendaient une maison avec cha-
pelle où logeait le prieur-curé et l'habitation d'un
closier. vendue nat^ le 23 août 1791.
FooMeray (le Grand-), f.» c"* de Bécon; -■
f. , c"« du Lion-d'Angers, — J^iZ^ertacut
1030-1640 (Cartul. du Ronc. Rot. 1. ch. 46). —
Fulgeriacus, Fulgere 1150 circa (Ib., Rot. 1,
ch. 62); — (le Petit-), f.. c»»« de B^con.
FooKeré» canton et arrond. de Rangé (19 k.);
— à 41 kil. d'Angers. — Fulgeriacus 1081-
1105 (Cart. St-Aubin. f. 98). 1104-1114 (2« Gart.
St-Serge. p. 274). — Fulgere 1185-1195 (H.-D.
B 32. f. 15). — Fougère 1180 circa (Arch. de
la Sarthe n» 547). 1248 (G 440). ~ I^ paroisse
de Fougère 1261 (Font. Pr. des Loges). — Dans
un vallon (36 met.), bordé de hautes cétes, qui
vont s'accroissant vers S. et S.-E. (66-94 met.). —
Entre le département de la Sarthe au N., Saint-
Quentin (3 kil.) et Clefs (6 kil.) à !'£.. Montigné
(4 kU. 1/2) à l'O. et Gheviré (5 k.) au S.
Le chemin de grande communication de Corné
à la Flèche traverse par le centre, du S.-O. au
N.-E.. le territoire et le bourg, ralliant tout avant
l'entrée, sur la gauche, vers S., le chemin d'intérêt
commun de Lézigné, — au centre môme, sur la
droite du bourg, vers S.-E , le chemin d'intérêt
commun de Baugé, — et tout au sortir, croisé parle
chemin d'intérêt commun de Meaulne à Durtal.
Y passent les miss, du Verdun, qui forme en
partie limite vers N.-E., et de la Fontaine-du-
Grez; — y naissent les miss, de Follet, de
l'Etang, qui forme en partie limite vers l'E., et
de Venelles.
En dépendent les vill. et ham. de la Croultière
(11 mais., 27 hab.), des Herrières (10 mais.,
30 hab.), du Petit-Chanleloup (7 mais., 12 hab.),
des Trappes (7 mais., 18 hab.), des Souchetières
(7 mais., 18 hab.). des Plantes (5 mais.. 13 h ),
des Vieillières (5 mais.. 15 h.), des Giraudières
(5 mais.. 15 hab). des Verglacières (5 mais.,
15 hab.), de la Morellerie (3 mais., 12 hab.). de
la Lande- Dalibon (6 mais.. 17 hab.). de Barrier
(5 mais.. 17 hab.). dos Barillerais (8 mais..
20 hab.). du Sauloup (5 mais., 12 hab.). de la
Bouffetière (5 mais., 13 hab.), de la Bénardièro'
(4 mais., 9 hab.), de la Peurière (5 mais., 17 h.),
des Renaudinières (5 mais., 22 hab.), le cbât. de
Gatines et 43 fermes ou écarts.
Superficie : 2.418 hect.. dont 213 hect. en
vignes et 196 hect. en bois.
Population : Î34 feux, i,055 hab. en 1720-1726.
— i,540 hab. en 1790. — 1,593 hab. en 1831. —
i,569 bah. en 1841. — i,5i3 hab. en 1851. —
i,43i hab. en 1861. — 1,433 hab. en 1866. —
i,387 hab. en 1871, dont 550 au bourg (99 mais.,
129 mén.). — en décroissance rapide et cons-
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tante depuis 40 ans, malgré la profonde transfor-
mation du pays.
Bureau de poste et Perception de Clefs.
Assembles le 1*^ jnin et le 2 août, cette der-
nière tenue jusque vers 1865 aux Quatre-Che-
mins, dans les landes, vers Bazouges et les
Rairies et depuis lors transférée au bourg.
Mairie avec Ecole de garçons, construite en
1836-1837, par adjudication du l*' mai 1836. ^
Ecole de filles (Sœurs de S^Gharles). installée
dans une maison acquise le 24 août 1862
VEglise, dédiée à St Etienne (succursale,
30 septembre 1807), est un vaste et intéressant
monument en pleine transformation. Le portail
a été avancé d'une travée avec tribune intérieure,
et reconstruit en style xiii* s., le pignon percé
d'une rose (1869). Sur remplacement a été ren-
contré une sépulture contenant une lame d*épée
en trois tronçons (0™,35) de cuivre et que l'on
croit gauloise. La nef (15™,60 sur 10"»,35). en
appareil régulier de moyens tuffeaux, comprend
cinq travées encadrées de contreforts plats, avec
baies romanes à claveaux réguliers, sans mou-
lures ni supports (xii« s.), qu'on transforme en
larges fenêtres ogivales. Deux belles portes ro-
manes apparaissent enmurées à la cinquième tra-
vée versN., et à la deuxième vers S. A l'intérieur
la voûte, lambrissée en carène de navire (xv* s.),
se divise de chaque côté en 40 compartiments,
qui se confondent deux par deux à leur retombée
pour lormer un cadre, où est peinte, avec des
anges ailés portant des instruments de la Passion,
la représentation d'un Saint, dans le môme style
qu'à Miré et à Fontaine-Guérin (xvi« s.), notam-
ment St Louis, Ste Catherine, St Christophe,
les EvangéUstes, St Nicolas, Ste Marguerite,
St Martin, St Denis, St Hubert, St André,
St Pierre, St Paul, Ste Anne, St Etienne.
St François, etc. L'artiste, chargé en ce moment
de la restauration, M. Grandin, de Tours, sous la
direction de l'architecte l'abbé Brisacier, y a re-
présenté l'évoque d'Angers et l'archevêque de Cam-
brai sous les traits de leurs patrons. Le môme artiste
signe, avec la date 1871, la Passion, peinte sur le
plein supérieur de l'arc ogival à double archivolte
en retrait, qui ouvre sur le chœur. Aux deux mon-
tants s'appuient les autels, à gauche, de la Vierge,
à droite, de St Sébastien; tout près, au fond,
un ancien bénitier de pierre est encadré dans le
mur sur une grosse colonne ronde. — Le chœur
(11™,60 sur 6), sans transept, est voûté en pierre,
comprend quatre travées (xui* s.), plus basses
que celles de la nef, dont les trois premières
portent à la clé V Agneau Pascal, le Christ
bénissant. Dieu le père, les arcs retombant
sur des colonnes tronquées avec tètes sculptées
en oul-de-lampe mais de façon moderne (1857) ;
le fond plat, surmonté d'un pignon, dont les
assises montent en échelon, et percé de deux
hautes baies ogivales, avec vitraux de Fialeix
(1857) , représentant St Pierre et St Paul. —
L'autel a été transféré dès 1837 sous la première
travée, laissant son ancienne décoration en trip-
tyque, avec colonnes et corbeille de pommes au
couronnement, accolée à un mur transversal qui
transforme la quatrième travée en sacristie. Au
fond, peint sur toile, figure un indigne Martyre
de St Etienne ; — à dr., une remarquable Ma-
deleine au désert (xvii» s.), les cheveux épars,
les mains croisées, radieuse de santé, œuvre d'un
mattre ; — à gauche , une jolie Annonciation
(xvii« s.) ; — dans un recoin, le portrait de M'^ de
Chantai. ~ A la quatrième travée de la nef
vers S., attient le clocher carré, flanqué aux
angles de hauts contreforts et percé au second
ordre, sur chaque face, d'une double fenêtre ogi-
vale sans moulure. Au pied s'appuyait un tom-
beau d'autel , sous un ballet ou long porche,
moitié bois et pierre, qui se prolongeait jusqu'au
portail et dont il ne reste plus qu'un débris.
Aucune trace antique n'est signalée sur le terri-
toire, bien qu'il fût traversé sans aucun doute
tout au moins par la voie montant de Broc à
Durtal. La fondation même de la paroisse est
ignorée, quoique la construction de l'église en
affirme et l'antiquité (xii« s.) et l'importance.
L'édifice actuel fut consacré, après restauration
nouvelle, le 21 octobre 1564, date qui donne sans
doute celte des peintures. C'est par confusion
que certains livres en font, d'après Pocquet de
Livonnière Mss. 648, un prieuré-cure de Tous-
saint d'Angers. L'église, jusqu'à lafinduxvi*s.,
formait deux bénéfices distincts, possédés par
deux curés, à la présentation tous deux du sei-
gneur laïc, à la collation de l'évoque.
Curés : Jean Binel, à qui succède Jean de
Coesmes en 1497. — Robert Bayn, 1498. —
Adam Braham, 1499. — Jacques Delaborde,
1500. —Jean Lemaçon, 1525, « rector alteriua
« porcionis ecclesie parochialis », qui permute
en 1527 contre la cure de Gêné. — Pierre Mote-
reul, 1527. — Jean Sigonneau, 1552. — Jacq.
Lahureau, qui se marie en 1554. — Marin Fres-
nay, 1555. — René Breslay, 1587. — Chcrles
Crespin, 1588, — et tout en même temps Callais
Béllespaules, 1573-1590. Ce fut lui, sans doute,
qui réunit les deux cures , car il n'en est pas fait
mention distincte aux registres qui partent de son
règne. — Crespin, 1593, « l'année où les loups
c dévoroient les enfants ». — Mich. Huchet^
1598. La peste ravage la paroisse en 1604, et de
la Pentecôte au 11 août emporte 20 personnes.
— Mie. Briant, 1650. — Olivier Estoumeau^
1652, février 1656. — Mich. Briant, qui revient
en charge le 24 mars 1656 jusqu'au 20 août 1662.
— Jean Haricot, aumônier du comte de Soissons,
qui prit possession « des cures » le l*' mars
1663, fie 15 octobre 1716. — Claude-Dominique
Bineteau, mars 1717, mars 1719. — Séb.-René
Cureau, mars 1719, f le 18 mai 1757, âgé de
75 ans. Il avait fait poser à ses frais, en 1738,
les fonts en marbre. — Urb. Tandon , juillet
1757, qui signe à partir de mai 1786, ancien
curé. — Louis Vaidis, mai 1786, jusqu'en 1793,
et comme officier public en 1794.
La terre, qu'on voit au xvii« s. titrée de baron-
nie, donnait jusqu'au xiii« s. son nom à ses sei-
gneurs. Elle appartient en 1385 à Pierre, comte
d'Alençon et du Perche, et à partir du xv« s.
à la famille de Coesmes. — En est sieur Franc.
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— 187 —
POU
de BonrboD, mari de Jeanne de Goesmes en 1588;
— Jean-Franç. d 'Avoine j, gendlhomfne ordi-
naire de la chambre 1687, veuf le 14 juillet 1662
de Françoise Gourreau, et aprôs lui les seigneurs de
Gatines ; — en 1789 le marquis de Maillé la Tour-
landry. résidant d'ordinaire à Jatesnes.
La paroisse dépendait de rArchiprétré du Lude,
de TElection et du District de Baugé.
Maires : René CoureaiL, an III. — Urbain-
Laurent Desvignes, agent municipal. — Franç.-
Louis Lesayeux, 1*' messidor an VIII, installé
le 20 thermidor. — Ch.-Ed. -Jean-Marie Kirch-
mann fils, 15 juillet 1816, démissionnaire le
3 décembre 1822. — Jos. Besnard, 23 avril
1823, installé le 16 mai. — Ronce, 2 septembre
1830. — Pierre Griffaton, janvier 1835. —
Mich. Blot, installé le 6 septembre 1840. —
Pierre Martin, installé le 1« avril 1851. —
Lemoine, 1855. — P. Martin, 1865. — Bou-
vier, 1870, en fonctions, 1875.
Arch. de U.-eUL. G 490; B 2124. — Arch. comm. Et.-G.
^Mém, de la Soe. d'Agr., Se. et Arts d'A., 1856, t.VH,
p. 121-188. — Réperi. arch,, 1869, p. 230. — Pour les lo-
calités, Toir à leur article, les A ubiières, Gatines, la Dote-
ferrière, là Flocelltère, la Perdrillire, la Vivaneiire, etc.
Fourré, f., c«»« de Fontaine-Milon, —
Ane. fief et seigneurie, avec double « hôtel »
noble ou château du Grand et du Petit Fougère,
relevant tous deux de Fontaine-Milon. — En rend
aveu en 1435 Emery de Souvigné, en 1443 Geof-
froy de Souvigné. Dès avant 1510 la terre appar-
tenait aux de Masseilles, seigneurs de Milon II
échut en 1624, dans la succession, de Jean de
Masseilles et de Renée Jarry, aux puînés ; —
en 1722, dans le partage de la succession de René
et Pierre de M., à René de Masseille. — En rend
aveu en 1783 Elisabeth Boucault, veuve dignace
Trovit de la Gannèrie, écuyer paumier du roi. —
Jusqu'en ces derniers temps ont subsisté la motte
féodale du château primitif, que M. d*Anthenaise
a fait enlever, et plus bas, dans la vallée, les fon-
dations du château du xiv«-xvi<> s., dont les
pierres ont en partie servi à des constructions
dans le bourg (E 559, 574, 578, avec plans) ; i-
f., c"« de Genneteil ; « m*», c»» de Ponti-
gné, dépendant au xvi« s. de la terre de Bordes,
aujourd'hui de THôtel-Dieu de Baugé.
Fougère (la), h., c" de Vem.
FoageroUe» h., c»« de St-Georges-Chât.^
En est sieur Jean Gnyonnet, prêtre, 1611, René
Outertre des Roches, par acquêt du 28 septembre
1686 sut Paul Lenoir de Pasdeioup, puis la famille
Bascher,-qui y réside et dont une fille Marie-
Julie Charlotte épouse le 11 novembre 1788 mes-
sire Jean-Angélique Ghéreau, écuyer; — vill., c^
de Verrie et par extenrioir de Meigné-soua-D.
— On y voit un four à chaux en activité en 1528.
Fougeronx* cl., c"« de Beauvau.
Fongetterie (la), f., c"* de Châtelais.
FonUlée Ga), f , c»« de St-Michel-et-Ch. ;
-s f. et m*", c»« de la Pouèze, — La Fuiîlée
1620. (Et.-C.). — Le moulin de la Fœuillée
1671 (Ib). — La Fouillée 1673.
FoulUére (la), f., c»* de St-André-de-lorM,
FovUletae), f., c"« de la Cornuaille; -
f.» c** de Ny oiseau. — Le Fouillais (Gass.).
Fonlllettorie (la), f., c"* de Noellet,
FonlUoux, f., c»« d*Allençon. — Le lieu,
domaine et met, de Foilloux 1608. — En est
sieur René Loiseau 1651, 1691. — Elle n'existe
plus depuis longtemps; i» f. , c°« de Durtal,
— V. aussi Sanziers,
Foullloax (le), nom en 1793 de la commune
de St'Martin-dU'Fouilloux, — Il désignait
primitivement uu vaste bois qui couvrait jusqu'au
XIV* s. les paroisses de Beaucouzé, Saint-Martin-
du-Fouilloux , Bouchemaine et Savenniéres et
dont partie subsiste encore auprès des ham. de
ce nom en Savenniéres et St- Martin. — Boschus
qui Communalis seu Folliosus nuncupatur
1098 (Epit. St-Nic, p. 38). — Les hoeis dou
Fouylloux 1311 (G Chap. St-Laud). — Les
chanoines de St-Laud et les moines de St-Nicolas
s'y disputaient les droits d'usage; » (le Grand-),
h., c"« de Savenniéres; — (le Petit-), h., c»« de
St-Martin-du-Fouilloux,
Foolnetlère (\a.), t, c"« de Geste.
Foaleray, m*°, c"« de Clefs.
FoolliUère (la), f., c»« de Pontigné; —
f., c"« de Vaulandry.
Foulitoome» f., c»« de St-Germain-des-P,
Toulitourne (Et. -M.).
Foulon, cl., c»« de BouilU-M.
Foulon (le), m'», c"*de Torfou, sur la Sèvre.
Foollon {François), sieur de la Croix, lieute-
nant criminel à Saumur en 1640, et maître des
requêtes en 1661 d'Anne d'Autriche, descendait
d'une vieille famille Saumuroise employée d'ordi-
naire aux offices municipaux ou de judicaturé. Le
pont Foullon, détruit en 1496, gardait le nom d'un
de ses ancêtres. U avait épousé en 1635 Madeleine
Giroust et entretenait de hautes et puissantes re-
lations dont témoigne sa correspondance conser-
vée en partie aux Archives de Maine-et-Loire. —
(Joseph), fils du précédent, baptisé le 8 mars
1645 à AUonnes, mari de Marie-Renée de Collas,
meurt le l«r octobre 1707, à Saumur, lieute-
nant général criminel, comme son père. — Son
fils aîné, Jean- François, reçu licencié in utro-
que à Angers, le 30 juin 1693, lui succède et
meurt en sa charge le 11 mai 1732. — Elle passe
le 28 juillet 1733 à son autre fils. Joseph-
Honoré, alors et depuis le 20 mai 1711, « con-
« seiller président et prévôt, juge ordinaire civil
« et criminel, commissaire enquesteur et exami-
« nateur en la prévôté royale », et nommé con-
seiller honoraire le 5 juillet 1734. — Des lettres
patentes du 30 novembre 1726 avaient reconnu
aux deux frères le titre noble d'écuyer.
Fonlloii (Joseph-François) , fils de Jo-
seph-Henri F. et d'Anne Fouyer, né à Saumur,
le 25 juin 1715, s'attacha au comte d'Argenson, .
ministre de la guerre, et obtint par lui une charge
de commissaire des guerres pendant la campagne
de Flandres de 1744, tant au siège de Tonrnay
qu'à' la bataille de Fontenay, puis la charge d'in-
tendant aux sièges d*Ostende et de NieuporU II
fut élevé, après celui de Berg-op-Zoom en 1747, au
rang de commissaire ordonnateur. C'e.st vers cette
époque qu'il épousa la petite nièce du grand pen-
sionnaire de Hollande, Isabelle-Eogénie-Josèphe
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FOU
- 188 —
FOU
Van-Oer-Dossen» alliance qui hâta le développe-
ment de son étonnante fortune, dont il devait
les premières ressources, dit-on, à des avances
faites par M de Gizeux. Pendant la guerre de
1755. il prépara l'approvisionnement de Tarmée du
Rhin, puis fut envoyé en Allemagne avec le titre
d'intendant des armées du roi et une mission par-
ticulière auprès de la cour de Vienne, qui lui
valut des marques de bienveillance de Marie-
Thérèse; mais ses réquisitions impitoyables lui
acquirent une réputation de dureté, qu'il devait
plus tard payer. — De retour à Versailles, il fut
nommé en 1759 intendant de la guerre et bientôt
intendant de la marine, double fonction qu'il
rempUt sous les ministères du maréchal de Belle-
Isle et des ducs de Ghoiseul et de Praslin, devint
en 1767 secrétaire greffier de l'ordre de St-Louis,
charge dont il se démit en 1769 en s'en réservant les
privilèges honorifiques, et enfin en 1771 intendant
des finances, avec rang et séance au Conseil et
titre bientôt de conseiller d'Etat. — * Il avait acquis
dès 1765 — et non 1733, comme il a été imprimé
ci-dessus, p. 57, — la baronnie de Doué. II en fit
d'abord refaire Thablution, puis transporta, pour
être plus à l'aise, toutes ses magnificences sur la
modeste terre patrimoniale des Basses-Minières,
V. ce nom, en Soulanger, qu'il agrandit à tout prix,
autour d'un château nouveau, construitsur les plans
du célèbre Antoine. Sous son influence tout le pays
se transforma, — la ville dotée d'un champ de foire,
traversée par une vaste rue, décorée d'une fontaine
monumentale, — la campagne repeuplée d'arbres
champêtres et d'agrément, surtout de peupliers d'I-
talie, alors presque encore inconnus en Anjou. —
Mais son luxe môme si vile accru, sa rigueur extrême
dans le maintien de ses droits de chasse, ailleurs sa
hauteur envers des traitants, qui se croyaient ses
égaux, et les financiers dont il traversait les
plans, lui avaient créé des haines implacables.
Désigné tôt ou tard pour le ministère des finances,
il avait annoncé tout haut qu'il n'y entrerait que
pour proclamer la banqueroute. Quand on apprit
qu'au renvoi de Necker, l'ancien intendant des fi-
nances était appelé auprès du roi, une clameur s'é-
leva, qui fit de lui l'homme néfaste du moment, prêt
à approuver, à provoquer toutes les violences d'une
politique aux abois. « On devrait faucher Paris
« comme on fauche un pré » ; — « le peuple n'est
« bon qu'à manger du foin ». Ces mots et d'autres,
vrais ou faux, qu'on répandit d*en haut dans les
foules, le désignaient à tous les coups. Il refusa
pourtant, sur son grand âge, les fonctions offertes,
et se contenta de soumettre au roi deux plans de
conduite pour diriger la Révolution ou pour la dé-
capiter en enlevant le duc d'Orléans et les dé-
putés patriotes; puis voulant se faire oublier,
il profita des funérailles, qu'il fit célébrer en
grande pompe, d'un de ses domestiques, pour
répandre le bruit de sa propre mort, et se retira
à Viry, domaine do M. de Sartines. Mais- les
paysans d'une terre voisine, qu'il possédait, le
reconnurent et envoyèrent à Paris requérir main-
forte, pour l'arrêter sans autre procès. Le 2i juillet
1789, à 4 heures du matin, on le trouvait se pro-
menant tout agité dans les jardins. Il y fut ap*
prébende avec force outrages et mené par les
chemins, un collier d'orties au cou, un bouquet
de chardons à la boutonnière, une botte de foin
sur le dos. — Il arriva à 2 heures de l'après-midi
devant le Comité de l'Hôtel- de- Ville de Paris,
qui ordonna son renvoi à l'Abbaye, mais sans
oser l'y faire conduire en plein jour. En un ins-
tant la place se rempUt dépeuple demandant jus-
tice — et justice immédiate. Sur la protestation
des électeurs, un tribunal est élu par le cri po-
pulaire; deux curés nommés se récusent; c'est un
répit de quelques minutes, qu'on prolonge. Entre
temps il fallut montrer le prisonnier à la foule,
puis l'amener au milieu d'elle. — L'arrivée de
Lafayette sauvait tout. Il rappela de nouveau au
respect des lois et donna Tordre de conduire
Foullon à l'abbaye pour y être jugé suivant ses
mérites. Le peuple battit des mains ; mais par
malheur, le vieillard, qui se sentait sauvé, applau-
dit aussi! Et tout fut perdu I — On croit dès lors à
une entente ! Lafayette même est menacé ! Foullon
en un clin d'œil, enlevé par cent bras, est traîné
sur la Grève par la populace, que des meneurs
irritent, et bientôt suspendu à la lanterne. Deux
fois la corde se rompt sans que tant de misère ni les
suppUcatiops de la victime puissent l'arracher au
supplice. Sa tête portée au bout d'une pique devait
le soir même donner la bienvenue à son gendre Ber-
thier.— Les journaux, les pamphlets, les caricatures
ont dans le temps, à leur façon, décrit ces scènes et
sans pitié, mais nulle part sans doute d'une main
plus froide et plus implacable que la Correspond
dance de MM, les Députés de la Province
d'Anjou (p. 376, n^lS). « L'Aonn^te M. Foullon,—
c dit^lle, — a été tellement frappé de notre arrêté,
a portant la responsabilité des ministres , qu'il
« tut, à l'instant de la nouvelle, frappé d'apo-
c plexie et de paralysie et est mort hier. » Et
qui parle ainsi? Pilastre et Leclerc, — au nom de
leurs collègues Angeyins de la Constituante , qui
n'étaient pas non plus pourtant des buveurs de
sang ! — Un portrait de Foullon, donné par la fa-
mille, figure dans la salle de l'Hôtel-de-Ville de
Doué. Un autre, contemporain du personnage, a
été adjugé 20 francs à la vente^de l'abbé Briffault.
Convoi, terviee et enterrement de très hauts, trèspuis^
sants seigneurs Foullon, président, et Berthier de Sau'
viany, . . . morts subitement en place de Grève et enterrés
à leur paroisse (1788, in-8*). — Testament de Judas-Ra^
vaillae-Cartouche de Foulon (in-8«). — La vie, la mort
et les miracles de Foulon, du 22 juillet 1789 (ln-8*). —
Lettres sur l'arrivée de Foulon et de Berthier au pays
des Ombres (în 8*). ~- Epitaphes des mêmes, affichées
et publiées au Palais^Royat (in-8*). — L'Audience des
Enfers, etc. fin-S'). — Les Tyrans anéantis ou Foulon et
l'Intendant de Paris prisonniers (in-8* de 8 p.).^ Adresse
de remerciment de Jf " Belzébuth, • . au peuple Parisien
sur Venvoi des cinq traîtres exterminés les 14 et 82 juillet
(ln-8* de 4p.).^La Botte de foin ou la Mort de M. Foulon
(!n-8* de 4 p.),— Les Papiers déchirés, pourquoi çà? (iii-8*
de 29 p,)'~Anecdotes sur la Vie et la Mort de M. Foulon
aa-9l*).-'Dialogue entre MM. Delaunay, Flesselles, Fou--
Ion et Berthier an-9'}. — Arch. de M.-ot-L. E 2479-3000.
— Arch. mon. GG 68, f. 172 v*. — Bodin, Sawnur, p. 491.
— Th. Anne, Hist, de l'Ordre de St-Louis, 1. 1. p. 038. —
Louis Blanc, Michelet, Bist, de la Révol, — Mémoires de
Ferrières, de M** de Gampan, de Bailly. — Beri. de Uolle-
Tille, Bist, de la Révol,, t. II, p. 84. — Boches, Hist. de
l'Assemb. Constit., 1 1, p. 484. — Prndhoimiie, RévoL de
Paris, n* «, p. 23. — MosOçue de l'ouest, U I, p. 145. —
Mémoires Mu. dTvef Besnard.
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POU
Fovlomierie (la), m*" et f., c"* de Ville-
moUant
Fonlonnière (la), h., c"* de la Chapelle-
dU'G. — Le lieu et mestairie de la Phelon-
nière en la paraisse de St-Philbert 1540
(G 105, f. 158), appart* à n. h. René Thonaisnon.
Foviqvesy Fulco pidor, engagé au service
de Tabbaye St-Aobin, était occupé de son talent
de peintre et de vitrier, vers l'époque même que
Ton peut assigner à la décoration, telle qu'elle
existe encore, du clottre de l'abbaye (1082-1107).
BulUt. de la Soe. indust, 4846, p. S19.
Fovlqoes I^', dit le Roux , est le véritable
cbef de la maison héréditaire d'Anjou. Les
chroniques du xii" s. et tous les historiens qui
les ont suivies, le font, du vivant même du comte
Ingelger, gouverner le prétendu comté d'outre-
Maine, qu'il aurait réuni au comté de deçà Maine
en succédant à son père vers 889. Il n'en va pas
tout à fait ainsi d'après les titres authentiques.
La critique nouvelle rejette même absolument
toutes ces données et fait de Foulques un étranger,
amené en Anjou par le comte Eudes, et qu'il suit
partout avec ses fidèles. — Son nom apparaît pour la
première fois, mais sans qualification, qui le dis-
tingue, dans un acte de ce prince passé à Tours en
886. On le retrouve en 899 avec titre de vicomte
d'Angers, qu'il prend encore en 924 et auquel il joint
pendant quelques années seulement (905-908),
celui de vicomte de Tours. Mais dès 909, un acte
le qualifie de comte d'Anjou, titre qu'il s'attribue
dans la seule charte qu'on possède de lui (929).
On y apprend qu'il était réellement fils d'Ingelger
et qu'il avait pour femme Roscille, fille de Gar-
nier, seigneur, d'après les chroniques, de Loches
et de la Haie en Touraine. Il avait eu d'elle
trois fils. Foulques qui devait lui succéder, Guy,
plus tard évoque de Soissons, et Ingelger, l'aîné,
mort dès cette date, quoique les chroniqueurs le
fassent périr en 933 seulement dans un combat
contre les Normands. Foulques le Roux, vaillant,
hardi, non moins dur à la fatigue que rusé,
passe en effet pour avoir tenu tète à ces en-
vahisseurs ainsi qu'aux Bretons. — Il possédait
en propre les abbayes de St-Aubin et de St-Lézin
d'Angers, à qui il fit don de l'importante villa Chi-
riacus, et joignait à son titre sa qualité d'abbé,
— ou plutôt d*archi'abhé, comme dit la charte, où
se trouvent nommés les deux abbés, l'un moine,
l'autre laïque, qu'il avait en sous-ordre.— Il mou-
rut très- vieux, presque aveugle, dans les premiers
mois de 942, et fut inhumé à St-Martin de Tours,
qu'il honorait d'une piété particulière. Berry
dans ses Etudes et Rech. sur les Monnaies
1852, pi. XXII, no 12, donne une monnaie de
Foulques, et M. Godard-F. lui attribue un grand
denier d'argent, rencontré en 1862 dans un tom-
beau, rue Gordelle, à Angers, et recueilli au Musée
archéologique. Il porte au droit son monogramme
et la légende gratta Dei cornes; au revers une
croix grecque et la légende : Audecaus ca.
Choniques d'A imou, dans la Collect, de la Soc, de VHist.
de f}ranee,^UtbïUe. Introd. aua Chroniquee, p. UX-LXm.
~ Salmon, Chron, de Touraine, p. 105-106, 160, 183. —
Cart. St-Aubin, f. 58 v*.— Atoum. d'Anjou, 1758, p. 60.—
Roger, JSTùf.ffAn/.^p. 107-109.— A^. orcA., 1863, p. 435.
Fovlqves II* dit le Bon, ou le Pieux, suc-
céda en 942 à son père Foulques le Roux, n pre-
nait dès 944 le titre d'abbé de Gorméry, qui après
lui passa à son fils Guy. Elevé dans la culture des
belles-lettres, de la grammaire, de la philosophie,
beau, gai, généreux et brave, les chroniques nous
le représentent chantant au chœur de St-Martin de
Tours, en costume de clerc, au rang des cha-
noines. Lui-même avait fait des airs d'église
dont on vantait l'harmonie et une suite de ré-
pons, où il célébrait l'histoire du Saint. C'était
d'ailleurs alors pour l'Anjou comme pour le reste
de la France un temps de paix et de repos. Les
Normands, loin de nuire, tenaient en bride les
Bretons et avaient mis fin ainsi à des ravages
incessants. Foulques, ami de tout ce qui était
bon et beau, totius bonitatis amator, en profi-
tait pour protéger l'industrie, l'agriculture, le
commerce. L'Anjou, ravagé par tant de guerres,
se refit sous son gouvernement ; les villes se rou-
vrirent, les champs se repeuplèrent, l'abondance
succéda aux famines périodiques. On y accourait
des provinces voisines pour défricher la terre de-
puis si longtemps stérile. — Un jour de la Saint-
Martin d'hiver. Foulques, au sortir de la table de
communion, se trouva mal et expira entre les
mains des clercs. 11 fut enterré à Tours dans l'église
même aux côtés de son père, après 14 ans, sui-
vant un Catalogue, ou bien plutôt selon la grande
chronique de Tours, après 18 ans de règne (960).
Des monnaies à son type sont figurées dans
Berry, Etude et Rech., pi. XXII, n» 13; Poey
d'Avant, pi. VI, n» 10; Cartier, Rev, Num.,
1841, pi. XIII, u^ 9. — On a sous son nom une
lettre adressée à St Odon de Gluny, qu'il traite
de frère de lait et qui parait en effet avoir été
élevé - avec lui. Mais ce document, imprimé en
tète du traité sur le retour de saint Martin, De
Reversions beati Martini, est considéré de-
puis longtemps comme apocryphe. — Foulques
avait pour femme Gerberge, dont on ignore l'ori-
gine et qui lui donna trois fils, Geoffroy, son
successeur, Guy et Dreux, et une fille, nommée
dans les titres Blanche, Arsinde ou Adèle, qui
épousa Etienne, comte de Gévaudan. Des actes
faux, malheureusement acceptés par les auteurs
de l'Art de vérifier les dates et par les généalo-
gistes du XVII* s., lui attribuent deux autres fils
Bouchard de Vendôme et Humbert le Veneur.
Cfiron. d'Anjou, p. 68-74, 391-323, 326.-UabiUe, /n-
trod. aux Chron., p. LXlil. — Salmon, Chron. de Touraine
et SuppUm., p. XIX et 14-15. - Alnum, d'Anj,, 1758,
p. 61.— 0. Chamard, Vie des Saints, 1. 1, p. 398.— Roger,
Jlist. d'Anjou, p. 109-112. ~ UabiUon, Acta SS., t. VII,
p. 154. — Hist. ««., t. Vl, p. 8651-365. - Jiépert, arch.,
1863. — D. Bowiiiet, t. XI, pi^ace, n^ 68 et 95.
Foulques III, dit Nerra, fils de Geoffroy
Grisegonelie et d'Adèle de Vermandois, peut
être considéré comme le principal fondateur de
la maison d'Anjou, qui allait bientôt égaler les
maisons royales. Ses actions aventureuses, sou
caractère sauvage, cette nature si élégante, ele*
gantissimus juvenis, et si brutale, immanitas
ferociœ, comme disent les chartes de St- Aubin
(Cartul., f. 8) et de Saint-Florent (Uv. N., 261),
ce mélange étrange de piété spumise et d'arro-
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pon
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FOU
gance indomptée, donnent à sa vie une cer-
taine grandeur qui frappe tout d'abord et en
fait un des personnages les plus remarquables
du moyen âge. — Il devait être âgé de plus de
quinze ans, quand il succéda à son père en 987 ;
car on le voit dès 989 marié, nouvellement sans
doute, et faire un don à Marmoutier pour obte-
nir de sa femme Elisabeth des héritiers. La
chronique de St-Florent, p. 260, le fait même
déjà veuf d'une première femme. •— L'Anjou,
tel qu'il le recevait, morcelé et en grande partie
enclavé dans les comtés de Blois et de Tou-
raine, de Poitiers, de Rennes, de Nantes, était
un patrimoine de conquête nouvelle. Il eut
bientôt à le défendre. Dès 990 Foulques est aux
prises avec le comte de Blois, Eudes, son plus
dangereux ennemi. Il le bat sous Ghâteaudun
et au retour dégage la forteresse, alors Angevine,
d'Amboise, des menaces d'un voisin félon, Landry,
dont il rase le manoir rebelle. Bientôt convoqué à
Orléans pour une assemblée royale, il y était
rendu des premiers et s'y trouvait, ne pensant à
mal, dans une chambre secrète, quand, à travers
une simple cloison, il entend son beau-frère,
le comte de Bretagne, Conan, dire à ses fidèles :
« Dans quatre jours, Angers est à nous ; l'ordre
a est donné ; nos fils sont partis ». Foulques,
sans perdre de temps, prétexte un voyage à
Ghâteau-Landon et arrive à toute bride, suivi de
bonne escorte, à Angers. Au jour dit les Bretons
sont aux portes, mais les Angevins s'y trouvent
pour les recevoir. Deux des quatre fils de Conan
restent parmi les morts, laissant à une tour de
Tenceinte et à la rue voisine le nom d'Ecache-
Breton.— Conan apprit le désastre en voyant les
dépouilles de ses enfants aux mains des cheva-
liers Angevins , tout aussitôt de retour. Les
évoques, le roi, les grands s'interposèrent; et
Foulques, débarrassé de cotte diversion prémédi-
tée par son ennemi, n'en fut quç plus libre pour
poursuivre les préoccupations incessantes qui le
ramenaient sur les frontières de la Touraine. La
même année (990), un heureux coup de maih
livre à son allié Adelbert de Périgord la ville
môme de Tours, qu'il s'empresse de remettre à
Foulques-Nerra. Mais ses emportements lui ont
bientôt aliéné la population ; et une violation des
immunités de St-Martin soulève contre lui les
moines. Les croix sont descendues, les châsses
voilées, les reliques déposées dans les épines,
les portes closes des lieux saints. Foulques dut
faire amende honorable au tombeau de St Martin,
pieds nus, escorté de ses chevaliers, en costume
de pénitent; et presque aussitôt une insurrection
populaire rendit la ville à son ancien maître.
Foulques se reprit alors à assurer mieux sa mar-
che envahissante. Il possédait déjà Semblançay,
Loches, Buzançais, Ghâtillon, la haute vallée de
l'Indre; on le voit, par les ruines qui subsistent
encore de ses constructions militaires, prendre
pied au Sud de la Loire, à Montbazoo, S^Maure,
Montrésor, ^ sur la Vienne, à Loudun et à Mire-
beau. Entre temps, il court en Bretagne. Conan,
se prétendant l'héritier direct de Salomon,
assiégeait Nantes, aidé des Normands et avait
occupé la citadelle pendant que la ville se dé-
fendait, appelant les Angevins à l'aide. Foulques
rencontra son ennemi qui était venu l'attendre,
dans les landes de Conquereux, et malgré une
première surprise par ruse, qui avait jeté le trouble
dans ses troupes, mit en déroute les Bretons qui
laissèrent Conan mort sur le champ de bataille
(991, d'après Richer, 992, d'après la Chron.
Bretonne). La citadelle se rendit immédiatement
au vainqueur, qui, possession prise du comté de
Nantes au nom de Judicael, en donna le gou-
vernement à son fidèle Aimerl de Thouars. Mais
presque en même temps de l'autre côté sa for-
tune se troublait. Eudes, à la tète de ses princi-
paux vassaux de Château-Renault, de Châ-
lons, de Saint-Aignan, de Montfort, de Saumur,
avait repris l'offensive, emporté Montbazon, as-
siégé Langeais (février 995). Foulques aux abois
fut heureusement secouru à temps par une ar-
mée du roi de France, — et mieux encore, avant
la fin de l'année, par la mort d'Eudes; — et
bientU, sans qu'aucun document permette de se
diriger dans toute cette confusion de rapines et
de violences, on le voit presque à la fois maître
de nouveau de Tours et de nouveau expulsé.
Au milieu de ces désordres, l'échéance terrible
de l'an 1000 approchait. Le palais de Foulques
venait d'être souillé par l'adultère d'Elisabeth,
y. ce mot, et la vengeance terrible qu'il en avait
prise, n'était pas pour apaiser la crainte de la
géhenne étemelle, si effroyable en ces temps aux
gens de guerre, ni le souvenir surtout toujours pré-
sent, comme il le rappelle dans une de ses char-
tes, du carnage de Conquereux, où étaient tombés
tant de chrétiens, memoria Christianorum
apud Conquareth occisorum (Cart. Noir, charte
de 1002). Foulques, au printemps de 1005, laissant,
ce semble d'après une charte de St- Aubin (Cart.,
f. 43), le gouvernement à son frère Maurice, partit
pour le pèlerinage de Jérusalem, avec Tévèque
Rainaud, qui meurt en chemin. Le comte passa
par Rome, s'y fit absoudre de ses péchés passés
et eut l'occasion de défendre le pape contre ses
ennemis. De retour après plus d'un an d'absence,
il fonda l'abbaye de Beaulieu, près Loches (1007),
refuge des saintes reliques qu'il rapportait, et sans
doute pour éviter les exigences de l'archevêque de
Tours, fit don de sa fondation au pape, qui l'accepta.
Mais un crime nouveau, le meurtre par ses ordres,
sous les yeux mêmes du roi, d'Hugues de Beau-
vais, le favori, exposait de nouveau Foulques le
Noir aux reproches de sa conscience et des évoques.
V. une lettre de Fulbert de Chartres, D. Bouq.,
t. X, p. 476. Il les apaisa par un second pè-
lerinage (1010). Assailli pendant la traversée
par la tempête. Foulques trouva Jérusalem aux
mains des infidèles et n'obtint de visiter les lieux
Saints qu'au prix d'humiliations et de largesses.
On comprend mal le gouvernement de l'Anjou
pendant ces absences, seule trêve, ce semble, aux
combats à peine interrompus. Dès le retour Foul-
ques acheva la construction de Beaulieu et obtint
du pape, malgré toutes protestations de l'arche-
vêque de Tours, l'envoi d'un cardinal-légat, évègue
de Viterbe, pour en consacrer l'église (14 avril
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— m -
POU
1012).— La querelle alors se transforma en guerre
armée avec l'archevêque. Foulques, assisté de
révoque d'Angers, Hubert de Vendôme, et sans
souci des excommunications, vint mettre le siège
devant Tours, que le comte Eudes accourut proté-
ger. Bientôt assisté du comte du Mans, dont il
s'était fait de gré ou de force un allié. Foulques
rencontra le 8 juillet 1016 l'ennemi sur le plateau
de Pontlevoy, et après une mêlée terrible où il
faillit perdre la vie, remporta une victoire com-
plète qui semble avoir apaisé la guerre active
pendant quelques années, dès lors restées sans his-
toire.—Lalutte reprend sansautre raison connue en
1025. Le comte de Blois venait d'hériter de laCham-
pagne et il parait avoir de plus pour appui le roi
de France. Néanmoins dès le début des hostili-
tés» Foulques s'empare de Saumur, en expulse
les moines, logés dans le château, et pendant que
le feu mis par ses mains dévorait le monastère,
il protestait par les âmes Dieu, son serment
ordinaire, de ses intentions pieuses pour détour-
ner la colère du Saint. Il maintint cette conquête
si décisive et depuis si longtemps enviée contre
deux retours successifs d'Eudes et de son tenan-
cier, Gildouin, qui durent à la paLx la reconnaître
acquise à l'Anjou, moyennant la destruction par le
comte de la forteresse de Montboyau. L'année sui-
vante (1026) Foulques, violentant la fortune, attirait
traîtreusement à Saintes le comte du Mans, Herbert.
11 l'y garda prisonnier deux ans pendant lesquels
ses brigues s'eiforçèrent sans succès de s'établir
dans le Maine ; et la rançon même, qu'il se fit don-
ner, il dut la rendre sous la menace d'une armée
de Bretons, qui déjà assiégeait le Lude (1028)
Vers cette époque Foulques semble surtout recon-
naître un maître, herua Tneus, comme il l'écrit (D.
Bouq. , t. X, p . 800), le duc d'Aquitaine, comte de Poi-
tiers. Allié fidèle et soumis, il tenait de lui depuis
an moins 10 ou 15 ans, en bénéfice, le Louduoois
et la Saintonge, et c'est pour défendre son suze-
rain qu'une première fois, en 1033, il marcha en
armes contre son fils Geoffroy Martel, dont le
mariage lui semblait une donble insulte. La paix
tant bien que mal rétablie. Foulques, dont l'ardeur
n'est pas éteinte, et qui après tant d'entreprises
se qualifie encore de désœuvré, desidiosus
(ch. de 1033), s'achemine une troisième fois en
1035 rers la Ville Sainte, où la légende le suit
encore. En passant par Rome, il y rencontre le
duc de Normandie Robert le IHahle, qui se dis-
posait au même voyage. Tons deux s'embarquent
pour Gonstantinople, où l'empereur Michel les
reçoit et les fait escorter jusqu'à Antioche. Là les
deux pèlerins, liés par des vœux différents, se sépa-
rèrent. On vit bientôt le comte Foulques au cœur
superbe, traîné sur une claie dans les rues de
Jérusalem , nu , la corde au cou , fouetté par
deux de ses valets e( criant à chaque pas : « Sei-
« gneur, prenez pitié du traître et du paijure »,
De retour dans Tannée même en Anjou, il y
trouva son fils Geoffroy établi dans une partie
de son domaine; et jusqu'au dernier jour ce fut
un ennemi acharné qu'il lui fallut contenir et
dompter. Tout au môme temps pourtant, profitant
de la mort du comte de Blois, il assiège et prend
Langeais, occupe Chinon, surprend Montbazon et
St-Aignan (1038-1039). Las enfin et pressentant
d'ailleurs sa mort prochaine et la veng«)ance du
ciel irrité, il reprend une quatrième fois la
route du pèlerin. Il revenait par la voie de terre,
quand il mourut à Metz le 21 juin 1040. Ses
entrailles furent déposées dans un des cimetières
de la ville ; son corps, rapporté, suivant ses der-
nières volontés, à Loches, y fut inhumé dans l'é-
glise de son abbaye de Beaulieu. — Le 17 fé-
vrier 1870 des fouilles y ont fait retrouver dans le
cercueil de pierre, déjà violé, quelques ossements
et le crâne aux contours carrés, en saillie, au
iront rond et bas, aux yeux profondément en-
foncés. Deux dessins du tombeau existent dans
les portefeuilles de Gaignières, à Oxford, t. VII,
f . 171 et 172. Des photographies du crâne et des ob-
jets trouvés dans c«fs fouilles ont été données dans
le livre de M. de Salies. Des monnaies au type de
Foulques y sont aussi reproduites, ainsi que dans
Poey d'Avant, pi. VI et XI, et dans les Mém. de la
Soc. des Ant. de Normandie, 2« série, I*' vol.,
p. 279, Tobiesen-Duby, t. II. pi. XV et LXXII, etc.
Le nom de Foulques Nerra est resté populaire
en Anjou. Quelque chose de chevaleresque s'at-
tache à sa légende qui en perpétue la mémoire,
c Cet autre César », comme l'appellent les chro-
niques, a laissé d'ailleurs d'autres traces dans
les campagnes que celles de son cheval cte guerre.
C'est « le grand édificateur », dont il n'est ville
d'Anjou ou des Marches du Poitou, de Touraine,
de Bretagne, qui ne garde son souvenir. Amboise,
Montbazon, Langeais, Mirebeau, Passavant, Mon-
treuil-Bellay, Vihiers, Doué, Montfaucon, St-Flo-
rent, Montrichard, Ghaumont, St-Maure, Saumur,
Trêves, Monlrésor, Faye,Montcontour, Maulévrier,
Baugé, Châteaugontier, le Lude, lui ont dû on leur
château ou leur muraille ou leur église. On a peine
à croire à une telle activité, en présence môme des
témoignages contemporains, au milieu de la
confusion du siècle. Comme on l'imagine, le clergé
n'est pas oublié dans ses largesses. Outre son ab-
baye de Loches, Foulques a fondé à Angers, l'ab-
baye de Si-Nicolas (1020), pour accomplir un vœu
fait pendant son second voyage, reconstruit l'église
du Ronceray (1028), et l'égUse de St-Martin (1020),
qui tombaient en ruines, enrichi de ses dons la ca-
thédrale, les abbayes St-Serge, St- Aubin, St-Flo-
rent, et par tout l'Anjou élevé de blanches églises
dont partie subsistent encore.
Foulques, de son premier mariage avec Elisa-
beth de Vendôme n'avait eu qu'une fille, Adèle,
mariée à Landry de Nevers. Il épousa en secondes
noces, au retour de son premier pèlerinage, vers
1006, Hildegarde, V. ce nom, de qui il eut un
fils, Geoffroy Martel et trois filles, Adèle, firmen-
garde, mariée à Geoffroy de Ghâteau-Landon et
mère de la seconde maison d'Anjou, et Blanche,
qu'une charte du Ronceray de 1028 accuse le vi-
comte de Thouars d'avoir voulu séduire.
La statue de Foulques Nerra est une des doute,
qui entourent le piédestal du monument élevé par
David au roi René sur la place du château d'Angers.
Chrom. d^Anf., éâU. de la Soe. de PBist. de Fermée,—
Habille, Introd, aum Ckron,, p. 78-79. — Salaon, Cknm,
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de Towraine, — Al. (te Salies, HisU de Foulquet^Nerra
(Angen, 4874, in-12). - Rangnrd, Jlist. de* Comtei d'A n-
*ou, llH.89i ; Hitt. civ.eteeel., Miu. 887. — KaUndarwmt
Mm. 274. — a. Uénard, Pandectesjâu. 875. - Pétigny,
sut, du VendâmoU, — Chalmel, ÉRst. de Touraine. -^
• Richer. t. II, p. 961-279 et 309.
iq., t. A-Aii.— (/onoréf scient^
Î. 134; XXVI* session, p. 1(mM04. — Revue Critique, ivâa
874.— if^. de la Soc. d^Affr^ Se. et Arts dTAng., 1871,
Roger. Hist. d^ Anjou,
-D. Bouq., t. X-XII.-Conoréf scient
p. 134; XXVI'
. êB.Sullet. de la Soe,Arch. de Touraine, 1. 1, p. 247-
!SS2. — Bev. de l'Anjou, 1853^ p. 508, 515; août 1872 et
mai 1874, p. 277.— Valeaiana, p. 143.— Marchegay, Arch.
d'Anj., t. II, p. 279. — Brevieulum fund, S.-Mcol., p. 5.
— EpUome, p. 1, 2, 7. — Hauréau. Gall. Christ., col. 56-
57. — Uv. N., cb. 230. — Biblioth. de VEc, des Chartes,
9* série, t. II, p. 29, art. de M. L. Lalanne, qui ne compte que
3 pèlerinages de Foulques, supprimant celui de 1005. Habille
non plus n'en admettait que 3, supprimant celui de 1035.
Foulques IV, dit le Réchin ou le Har-
gneux, né à Ghâteaa-Landon le 14 avril 1043,
était fils de Geoffroy, comte du Gatiuais, et
d'Hermengarde, fille de Foulques Nerra. A la
Pentecôte de 1060, Geoffroy Martel, son oncle
maternel, Tarma chevalier et lui confia, quoiqu'il
n'eût que 17 ans, la défense de la Saintonge.
Dans l'héritage de ce prince (14 novembre 1060),
Foulques dut d'ailleurs se contenter d'abord de
cette province , augmentée du Gatinais et de
quelques fiefs en Poitou, notamment de la châ-
tellenie de Vihiers, mais sous la suzeraineté de
son frère atné Geoffroy le Barbu, Y. son article,
qui recevait l'Anjou et la Touraine. Dès les pre-
miers mois il eut môme à défendre sa part de
patrimoine contre le comte du Poitou, qui essayait
de reconquérir la Saintonge. La victoire de Ghef-
Boutonne (20 mars 1061) assura le pouvoir des
deux frères, bientôt après désunis. Après 8 ou 9 ans
de querelles et de trêves sans bonne foi et sur-
tout de ruines pour l'Ai^'on et pour la Touraine,
Foulques, qui s'était attaché à gagner le clergé et
les principaux seigneurs, se rendit maître enfin,
par une série de trahisons, d'Angers, où il s'im-
posa, et de son frère, qu'il tint 30 ans en
prison. G'est en 1069 seulement, — quoique
plusieurs actes se hâtent d'inaugurer son règne
un ou deux ans plus tôt, — que, toutes les ré-
sistances vaincues, — comme il le dit lui-môme
dans une charte, donnée le jour môme et au re-
tour de la ruine du château de Trêves (Gartul. de
St-Jouin), — il put, sans démenti, parler de ses
droits héréditaires, d'une donation prétendue
de son oncle, et prendre possession, du gré
plus ou moins forcé des Angevins, d'un comté,
presque anéanti par tant de misères, avec
les quatre forteresses d'Angers, de Loches, de
Tours, de Loudun, ces quatre joyaux de la cou-
ronne des comtes ; mais il avait laissé perdre la
Saintonge et avait dd, pour rompre la ligue
ennemie , faire hommage pour le comté de
Tours au comte de Blois et céder le Gatinais
au roi de France. — Libre au moins de ce côté
il se trouva assez fort pour tenir tôte par deux
fois au duc de Normandie, Guillaume, qui venait
de conquérir l'Angleterre et qu'il obligea à lui
rendre la Flèche dont il avait surpris le château
(1077-1081). G'est dans une de ces guerres, à la
prise du Lnde, qu'ayant voulu baiaer avec trop
d'empressement, comme il le raconte dans une de
ses chartes, les reliques conquises de St Julien,
sa bouche se tourna et laissa à son visage cet air
rechigné, dont lui vint sans doute son surnom.
Actif dans sa jeunesse. Foulques s'abandonna
bientôt aux débauches de la table, à la paresse,
à l'amour des femmes : « Aussi, dit le moine de
«Marmoutier, ni lui ni personne en son nom
c ne s'occupait plus de la justice ; tout au con-
te traire en Anjou comme en Touraine, nombre
c de larrons s'élevèrent pour troubler par des
c rapines les voyages des marchands » — et
« l'on faisait ce que l'on voulait, » ajoute le
Gartulaire de Saint-Aubin (f. 123) , sous ce
« consul très- victorieux , » comme l'appelle le
Gartul. de Bourgueil (ch. 3).
Foulques avait épousé en premières noces £r-
mengarde, fille de Lancelin de Beaugency, de qui
il eut Ermengarde, mariée à Alain Fergent, comte
de Bretagne. Il la répudia pour épouser en 1070
Ermengarde de Bourbon, sa parente au quatrième
degré, avec laquelle il divorçait bientôt sous le
môme prétexte et épousa le 21 janvier 1076 n. s. à
Saumur — et non à Angers, comme il est dit ailleurs,
— Aurengarde, V. ce nom, fille d'Isembert de
Ghâtelaillon, qui en 1080 prit le voile de reli-
gieuse (Liv. Bl., f. 3). L'évoque d'Angers, Eusèbe,
témoin de ces scandales , le pape môme dénon-
çaient en vain le luxurieux excommunié au mé-
pris de son peuple. Foulques, sans en être ému
outre mesure, bientôt môme soutenu par le suc-
cesseur d'Eusèbe, se remaria quelques mois après
avec la fille de Gautier, premier du nom, sieur
de Brienne, sa parente encore au sixième degré.
Il s'empressa de la délaisser, quand il eut vu
la fille de Simon de Montfort et d'Agnès d'Evreux,
Bertrade, la plus belle fille de France, et, grâce à
l'entremise de Robert de Normandie, se ^t agréer
comme époux. Cette union durait à peine depuis
quatre ans, qu'elle se rompit brusquement (1092).
Bertrade quitta, pour l'amour adultère du roi de
France, le comte d'Anjou, qui venait d'être ex-
communié pour elle et qui n'en fut relevé qu'en
1094. Elle lui laissait un fils, sur qui Foulques
reporta tout l'amour qu'il conservait encore pour
la fugitive. Mais le premier fils qu'il avait eu
d'Ermengarde de Bourbon, Geoffroy dit Martel le
jeune, vaillant, généreux, aimé de tous , était
prêt à tout combat. Il avait d'ailleurs recueilli
dans la prison de son vieil oncle Geoffroy le Barbu
tous les droits héréditaires dont celui-ci, dans son
impuissance, s'était dépouillé pour lui, en haine
de son père. Menacé d'ôire déshérité, il les rappela
et prétendit les faire valoir, et, pour s'assurer
mieux, s'associa en 1103 le comte Hélie, dti
Mans, occupa -Angers, prit d'assaut Briolay et
força Foulques, qui avait en vain appelé à l'aide
les Poitevins, à faire sa paix avec lui, en
l'associant en titre, comme on le voit par les
chartes, à son pouvoir. Pendant trois ans, par
le droit de sa jeunesse et de la faveur populaire,
qui l'exalte comme un héros, Geoffroy relègue
en réalité son vieux père au second rang. En
1104 il réduit le comte de Thouars, célèbre ses
fiançailles avec la fille unique du comte du Maine
et fait avec lui et le roi d'Angleterre la guerre de
Normandie; mais il tombe en 1106, tout jeune en-
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core, frappé à mort par trahison sous les murs
de Gandé, en combattant c ponr la paix, dit la
« Chronique, et pour la justice. »— Cette mort, dont
on accusa Bertrade et qui dégageait Foulques, fut
peut-être l'occasion qui ramena cette année
même en Anjou la belle comtesse, devenue reine
de France. Elle y revint avec Philippe !*■', son nou-
vel époux, et y fut traitée en véritable souveraine.
Foulques se tenait assis à ses pieds, sur un esca-
beau, avec tout le respect, dit Suger, d'un mor-
tel pour une déesse. — Il mourut peu de temps
après, regretté, an dire des moines, pour sa douceur
et sa piété. Après ses funérailles célébrées à St-
Maurice (14 avril 1109), il fut inhumé dans l'égUse
de Lévière qu'un incendie détruisit en 113S;
mais au xviii* s. le tombeau du comte fut
retrouvé dans la nef, c avec une croLx de plomb,
c dit P. Rangeard, où on lit encore aisément le
« nom de Foulques et la date de son décès. »
Son règne fut témoin d'événements qui marquent
dans l'histoire. Bérenger proteste sur le Tertre
d'Angers au nom de la raison humaine contre
les mystères de la fol. — Urbain 11 prêche la
croisade à Angers même, où il consacre l'église
de St-Nicolas (1096). Foulques l'accompagne à
Tours et reçoit de ses mains la rose d'or, hon-
neur réservé aux souverains — Enfin Robert
d'Arbrissel, Y. ce nom, peuple de tribus pieuses
i les landes et les forêts d'Anjou.
Foulques, qui a droit à une place dans l'his-
toire politise, en tient une aussi dans l'histoire
littéraire. C'est une fantaisie peu commune à un
prince du xi* s. que d'écrire et surtout d'écrire
l'histoire. Foulques aurait entrepris de raconter
celle des comtes d'Anjou et sa propre vie. Mal-
heureusement cette dernière partie, qui devait
être la plus précieuse, est perdue. Le fragment
qui reste n'est à proprement dire qu'un préam-
bule. Foulques, y parle en son nom, en indiquant
dès le début qu'il le commença vingt-huit ans
après son avènement, c'est-à-dire, au compte de
ses propres chartes, en 1098 ou 1099. Il laisse de
côté l'histoire des quatre premiers comtes, dont
il ne connaît les noms que par les récits de son
oncle Geoffroy Martel et dont le souvenir, dit-il,
est déjà tellement dans le lointain que le lieu
même de leur sépulture lui reste ignoré, con
sacre quelques lignes erronées à Geoffroy Grise-
gonelle, résume rapidement l'histoire de Foulques
Nerra et de Geoffroy Martel et, au moment d'a-
border sa propre vie, s'interrompt sur le récit de la
croisade et ne reprend pas l'histoire. Ce fragment,
publié pour la première fois par d'Achéry dans
son Spicilége, en dernier lieu dans la Collection
de la Société de l'Histoire de France, avait été
toujours tenu, même par les derniers éditeurs,
comme authentique. Mais M. Mabille, l'auteur de
V Introduction, postérieure de 15 ans à cette
édition, et qui a renouvelé avec tant de sagacité
les origines angevines, s'est attaché à en démon-
trer l'absolue fausseté. Il ne me parait pas à vrai
dire qu'aucun de ses arguments soit irréfu-
table et que les erreurs mêmes de l'auteur ne s'ex-
pliquent par son propre aveu d'ignorance, si peu na-
turel aux faussaires, qui d'ordinaire n'ignorent rien .
n
Le livre a surtout contre lui son invraisemblance
et cette présomption qu'autorise la connaissance
avérée de documents faux du même temps, mais
il se recommande par une originalité réelle et d'imi-
tation difficile, par un grand air de vérité, par un
style simple et net, en dehors de la manière des
compilateurs, par certains détails précis, nou-
veaux et qui ne prêtent pas à contestation.
Une charte originale des Archives de Loir-et-
Cher, donnée par Foulques sous les murailles de
Maillé, apud ohaidionem Maillacit conserve
par une rareté insigne son sceau plaqué, où il
est représenté à cheval, portant son pennon, — tel
qu'il figurait aussi à une charte angevine de 1000
dont le rédacteur du Cartulaire original de
St-Maur (xii* s.) a donné un dessin, reproduit en
fac-similé, dans les Arch. d^ Anjou, 1 1. — Une
charte originale des Archives de Maine-et-Loire,
attribuée à tort dans l'Inventaire & Foulques
Nerra, porte la croix autographe du Réchin —
et la date de 1044 de l'an de la Passion, qui lui a
servi plus d'une fois encore dans ses actes (G 643).
— Les moines de St-Nicolas avaient fait peindre
l'effigie de Foulques dans leur clottre. Cette image
de la fin du xvi« s. a été reproduite en tête du Bre-
viculum de Lepeletier et récemment, d'i^rès
les cuivres originaux, dans le Répert. arch. de
1869. — M. Joyau possède aussi un dessin de
grossières statues du même prince et de Bertrade,
qui auraient été autrefois conservées à Fontevraud.
Il a été lithographie (Angers, Barassé, 1868).
Chron. d'An;.— Mibille, ^nirod, ûux CAron., p. vU et47.
— Salmon et GruidniaiMa, lÀorê des Serfs, p. 18.— Arch.
de U.-et-L. Ut. El., f. 3 ; G Gartol. du Gbap. de llontrenO-
Bellay; Gartnl. de Ghemillé, ch. 16 et Si ; Saint-Flor., Pr.
de la Chaiae, ch. or. ; ~ Rangeard, Msa. 966. — D. Huynef,
Mas. f. 139 et ch. or. — CartuL de St-Jouin, p. 21.- Cart,
de Bourgueil, ch. 111. — Cart, St- Aubin, f. 61 et 183.—
Hauréau, Preuv., p. 544. — Labbe, ConeU., t. X, p. 403 et
BibL Nova, U l, p. 876. — Bilard, ArtJC de la Sarthe,
ch. 884.— J7û^ littér,, t. DL p. 305.— D. Marleooe, A«p2.
ColL, U V, p. 1004. — Â^t. areh,, 1859, p. 858. —
D. Bouq., t. XIV, p. 654 et 673. — Revue de t Anjou,
1853, p. 508, 515.
Foelqi«es V, dit le Jeune, fils de Foulques
Réchin et de Bertrade, était né en 1190 et avait
épousé, à peine Agé de 16 ou 17 ans, la fille
d'Hélie, comte du Mans, Eremhurge, qui avait
été fiancée à son frère aine Geoffroy, récemment
tué à Gandé. Il succéda à son père en avril 1109,
sans que l'histoire même mentionne un autre
frère, probablement adultérin, nommé Philippe,
que les chartes de Fontevraud nous montrent
élevé auprès de lui et sans doute mort jeune.
En allant, du vivant de son père, recevoir l'inves-
titure à la cour de Fiance, Foulques fut retenu
en route par le comte de Poitiers, auprès duquel
il remplissait alors la charge de grand bouteiller.
Il lui fallut, même après l'intervention du roi,
céder quelques places qu'enviait le comte depuis
longtemps; mais à peine installé, l'héritage du
comte Hélie vint ajouter à son patrimoine de
Touraine et d'Ai^ou le puissant comté du Maine
(1110). Foulques dut pourtant dès cette année
même mettre & la raison les vassaux de l'Ile-
Bouchard et de Doué ; on le voit batailler encore
en 1112 ou 1113 contre celui de Brissac et, ce qui
paraît plus grave peut-être, quoiqu'aucuM indi-
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cation D*existe dans les documents contemporains
sur ces querelles, en vive contestation, gravis
dissensio, avec les bourgeois de la ville d'An-
gers (1114 on 1116). — - En 1117 il prête secours
au roi de France pour enlever la Normandie au
roi d'Angleterre et c'est à cette entreprise que le
livre d'Hugues de Glers rattache sa carieuse
négociation. Foulques, à l'en croire, aurait mis
des conditions à son service et demandé que la
charge de grand sénéchal, concédée, suivant lui,
à Geoffroy Grisegonelle et délaissée par ses suc-
cesseurs, lui lût solennellement confirmée. Le
roi y aurait consenti à Marchenoir, trop heureux
' d'avoir satisfait un tel vassal. Foulques, ras-
semblant ses troupes, prit sans coup férir Alen-
con, et quelque temps après revenant sur ses pas,
battit sous les murs de la môme ville l'armée
anglaise et celle du comte de Blois. Le roi d'An-
gleterre, jaloux de son alliance, lui envoya des
ambassadeurs et brigua même une union plus
intime. Guillaume Athelin, héritier du trAue
d'Angleterre, épousait l'année suivante (1119)
Mathilde, fille du, comte d'Anjou. Elle devait
revenir bientôt cacher son veuvage à Fontevraud;
mais 9 ans plus tard, Geoffroy Plantagenet, son
frère, en épousant à son tour Mathilde, fille du môme
roi Henri, allait réunir les deux couronnes et prépa*
rer à la maison d'Anjou des grandeurs inespérées.
En 1119 le pape Galixte II s'arrôte à Angers, y
absout solennellement la mémoire du comte
Foulques Réchin, autrefois excommunié, et y
donne la confirmation à son petit-fils. En 1120
Foulques partit pour la Terre-Sainte. Il y passa un
an à guerroyer avec une troupe de cent cheva-
liers, qu'il entretenait à ses frais, dans la compa-
gnie des Templiers, à qui, au départ, il assigna sur
ses Etats une rente annuelle de 30 livres pesant
d'argent. De retour en Anjou il y trouva quelque
désordre vers le Poitou et dat en 1123 assiéger
de nouveau le château de Doué et en 1124 celui
de Montreuii-Bellay qui résista neuf longues se-
maines. — En 1126 mourait Eremburge, Y. ce
nom, son épouse bien-aimée, dilectissima,
comme il l'appelle, de qui il avait eu deux fils
et deux filles, Geoffroy et Hélie, Mathilde et
Sibille. A peine était-il remis de la douleur de
cette perte, que deux chevaliers français vinrent
lui offrir de la part de Baudouin, roi de Jérusa-
lem, sa fille Mélisende, avec la promesse d'un
trône en héritage. Foulques, qui venait de célé-
brer au Mans les noces de son fils Geoffroy, lui
remit son triple comté et repartit pour Jérusalem.
« Vers le milieu du printemps de 1129 , dit
« Guillaume de Tyr, on vit débarquer au port
c d'Accon un homme illustre, le seigneur Foul-
er ques, comte d'Anjou , suivi d'une brillante
« escorte de noblesse et dans un appareil qui
« surpassait la magnificence des rois. » Quelques
jours à peine après son arrivée» Foulques reçut
de Baudouin Mélisende, et à titre de dot, les deux
villes maritimes de Tyr et de Plolémaïs, qu'il
posséda trois ans, sans changer son titre de
comte. Baudouin étant mort le 21 août 1131,
Foulques fut couronné solennellement le 14 sep-
tembre dans féglise du Sépulcre par le patriarche
de Jérusalem. Il eut tout d'abord à maintenir
contre les Chrétiens et contre les Turcs les droits
de la fille de Bohémond à la principauté d'An-
lioche, puis à rétablir l'ordre dans son nouveau
royaume et jusque dans sa propre maison, ou-
verte à l'adultère. Le comte de Jaffa, accusé, se
souleva, mais cédant aux prières du patriarche,
consentit à s'exiler pour trois ans. Enfin en re-
connaissance d'un secours prôté aux musulmans
de Damas, Foulques obtint leur aide pour re-
conquérir la ville de Gésarée-de-Philippe, qui fut
réunie au royaume de Jérusalem. — Dans une
chasse, au milieu de la plaine de Ptolémaïs, il
tomba de cheval et mourut de sa chute le 13 no-
vembre 1142, ne laissant pour lui succéder en
Palestine que deux enfants en bas âge.
oc Foulques était d'une taille moyenne, roux,
« comme David, rempli d'ailleurs de fidélité, de
c douceur, affable, bon, miséricordieux, contre
c le caractère des hommes qui ont ce teint, géné-
c reux à l'excès pour toutes les œuvres de piété
« et de charité. » — Un bas- relief de Ste-Croix de
Loudun le représente faisant son entrée dans la
ville, avec la Vraie Croix qu'il rapportait de Jéru-
salem. — Sa statue par David d'Angers fait partie
du monument du roi René.
Ckron d'A»vou.— GuiU. de Tyr, l. XIV-XV.— Micbaud
ffist. des Croisades, t. IL p. 90.—Jiobert de Torigny, 1. 1.
— Hev. rf'An/., 1874, p. i»9. — Mainferme, Clyp. Fonteb.,
t.U, p.204,Sl05,238 et 253.— Car/ui. de Bourgueil, p. 179.
— D. Lobineau, Preuves, p. 281.— G SUAiibin, Vîllechien,
1. 1, f. 81. — Chauvin, GA>yr. du Maine, p. Lxxvi. — On
trouve là une charte d'environ 1098, antérieure bien certai-
nement à 1125, où fig^ure Hugues de Glers. Ce fait contredit
directement une assertion, que j'avais acceptée, de M. Ma-
bille, et la principale, contre la possibilité & wxi ambassade.
— Pour les monnaies de Foulées, Rev. Numism., 1841,
pi. XIII, p. 375 ; Hucher. Essat sur Us monnaies du Maine,
tl. m, p. 36; Tobiesen-Duby, Monnaies des Barons, pi.
XXII ; Bépert. arch., 1863, p. 450.
Fonltlère (la), cl.. c»« de Cheviré-le-R.; «
f., c»® de Pouancé; — donne son nom à un miss,
qui se jette dans le ruiss. de la fiobarie ; — 800 met.
de cours; «= f., c"» de Vaulandry.
Fooltières (les), f., c"« de Gée,
Foapeé, f , c"* du Louroux-B. — Gran^
gia de Force 1248 (H Pontron). — Foupcé
(CassO. — Poupée (Et.-M.). — Foupie (C. C).
Foaqaé {Michel), mattre menuisier, Angers,
1749, était chargé en 1782 de la confection du
nouveau chœar de St-Maurice. Il mourut le
23 septembre 1782, pendant les travaux que sa
veuve fit achever.
Fouqnellére (Ja), f., c"* de Marigné. —
Les Fouquelières (Cass.). — La Fongu-
Hère (Et.-M.). — La Fougueyère (Rect.).
Fouquellléres (les) , f., c»« de Ckemillé
(Cass.).
Fouquenfllère (la), bois, C" à'Epieds, sur
l'emplacement d'anc. habitations. On en retrouve
les murs, môme une levée d'étang, dont la bonde
portait une crosse gravée, au dire de témoins
oculaires.
Fouquerle (la) f., c"« d'Ecuillé; — f., c"»*
de Villemoiaant,
Foaqvet, artiste enlumineur, à Angers, 1250
(Mss. 637, f. 12).
Fovquet {Samuel), sieur de Beaurepaire,
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« gentilbomme an^vin. écnyer de la grande
« écurie da roi, » a pablié Le Modèle du ca-
valier François (Paris, A. Chouqueux, 1665,
in 4«). — Traitté des Emboucheures , qui
descouvre au public la plus certaine et facile
méthode pour réussir en l'art de bien brider
et emboucher les chevaux,.,. (Paris, Jacq.
Legras, 1663, in-4<» de 135 p., non compris la Dé
dicace au duc de Guise, la Préface, TAvant-pro-
pos et la Table). V. Bulletin du Bibliophile,
mars 1863. — Remèdes pour la guérison des
chevaux (Paris. J.-B. Loyson, 1670, in-12 de
106 p.), faisant suite au Noble Art de monter
à cheval de Delcampe. — Son nom môme est
inconnu de Quérard.
Fouqaet de la Varenne (Guillaume),
était le fils atué de Guillaume F. de la Y., géné<
rai des postes de France, nommé, le 28 août 1604
par le roi, capitaine et gouverneur de la ville et
château d'Angers. Il avait dès sa première jeu-
nesse cédé, bon gré mal gré, le pas à son frère, le
marquis de Sain te- Suzanne, en embrassant la
carrière ecclésiastique, et réunissait de nombreux
bénéGces, entre autres les abbayes de St-Nicola»
d'Angers où il entreprit vainement en 1610 d'intro-
duire la réforme de 8t-Maur, de St-Lomer de Blois
1606-1616, du Moutier-St-Jean de Langres 1607,
d'Aynay de Lyon 1610, 1611, de Fleury-sur-Loire
1616, de St-Maiient. etc. Il semble pourtant avoir
la tête affairée surtout de soucis mondains. Con-
seiller au Parlement dès 1605, maître des requêtes
de Thôtel en 1609, il occupait en 1616 la charge de
sous-intendant de la justice au Présidial d'Aogers
et faillit être brûlé vif, le 10 janvier, par la popu-
lace, dans le logis d'fléard, près le pilory , pour payer
l'impopularité de son père. Le 12 il prêtait ser-
ment en conseil de ville comme chef et capitaine
du clergé et le 17 il prit la garde des portes, ban-
nières flottantes, à la tête des moines et chanoines
en armes, au grand scandale des habitants. —La
même année il permuta avec Tévèque Miron tous
ses bénéfices en commande contre Tévêché d'An-
gers dont il prit possession par procureur le 16 oc-
tobre 1616 et en personne le 16 novembre. 11
assista en 1617 à l'assemblée générale du clergé
de France et se prit à visiter ses paroisses et à
témoigner d'un zèle et d'une piété qui lui rame-
nèrent bientôt tous les cœurs. Le diocèse lui dut,
outre des règlements utiles et la première re-
fonte du Rituel et du Bréviaire suivant l'usage
de Rome (Paris, Mie. Sonnius, Colin Thierry et
Eust. Foucault , 1620) l'établissement des Blinimes
1617, et des Ursulines en 1617 à Angers, à Saumur
en 1618, des Carmes 1618, desOratoriensauxArdi-
liers et des Bénédictines à Baugé 1619 et il pré-
parait l'introduction des Jésuites, quand à peine
âgé de 35 ou de 37 ans, il mourut le 9 janvier
1621, léguant toute sa fortune à sa cathédrale.
11 fut inhumé le 14, suivant son vœu, sous le
crucifix de l'église St-Maurice. Ses funérailles
furent célébrées le 19, « où l'on porta la figure
« des évesques en mesme façon et cérémonie que
« s'il eust esté en son propre corps. » — Le
curé Croux, de St-Michel-du-Tertre, qui prononça
l'oraison funèbre, a consacré dans les registres de
sa paroisse quelques lignes à « ce prélat de
c grand mérite, de grande vertu et de grande
< perfection, grand aulmosnier, fort religieux,
a inflexible en ce que convient sa charge. » —
Deux lettres autogr. de Fouquet se trouvent aux
cartons de Lencloistre, prieuré de Fonte vraud. —
Il portait d'azur à une levrette passante
d^argent accolé de France.
Arch. munie. BB 62. f 97 ; 65, f. 223; GC 138, f. 58. -
Bev. (TAnj., l855, 1. 1, p. 161 et 182: 1856, 1. 1, p. 7-8.-
Mss. 624 et 639. — Cl. Ménard, Mss. 875, p. 67 et 190. —
Ballaio, Mss. 867, p. 481. -Brun, de TarU, Ifss. 871, p. 154.
— Mém. de la Soc. d'Agr. d'Angers, t. V,p. 144.— Gall.
Christ, t. VII, p. 1363.— i?^. arch.j 1863.— Tresvaux, t. II,
p. 20-27.— Pocq. de Liv., Mss. 1068.— Roger, p. 477-490.
Fonqaetlére (la), f., c"« de Chigné. — La
Fouquelière (Cass.) ; -= f., c"« de Clefs,
appartenait en 1675 à Marie Denais, veuve An-
toine Bavard, plus tard à l'Hôtel-Dieu de Baugé ;
«» f., c"« de Huillé. — En est sieur René
Houssaie 1600; — f., c"« de la Meignanne; «
vill., c»« de Mozé. — La Fourtière (Et.-M.).
Fouquetières (les), f., c»« de Corzé.
Fouqnette (la), f., c"* de la Salle-de-
Vihiers. — La Fauquette (Et.-M.).
Foaqoetterle (la), f., c°« de Blou; « f.,
c»« de Neuillé, vendue nat* le 7 messidor an VI
sur rémigré Bauné; = cl., c"« de St-Laurent-
des-A.; «= cl., c"* de Soulaire-et-B,
Fouqnelterles (les), ham., c°« de Saint-
Léger-des-B.
Fonr (le Petit-), cl., c»« d'Andard; « cl.,
c»« d'AnfliersN.-E.
Fonr-ft-Ban (le), cl., c°« de Chigné, vendue
nat* sur Pays de Bouille le 23 fructidor an IV.
Fonr-à-BrIqnes (le), f., c°« de Pouancé.
Foar-à-Carreaux (le), f., c»« de la Cha-
pelle-Hullin. — Les landes du Four-à-
Carreau, 1691, dépendaient de la seigneurie de
Bedain; =- cl., c"» de Châtelais 1776 (Et.-M.).
Fonr-à-Chaux (le), c"« de St-Hilaire-du-B.
Fouraire (la), f., c"« de la Séguinière.
FoMf otf — V. Forât, ...
Fonr-ft-Tniles (le), tuilerie, c»« deBeauh'eu.
Fonr-Aogeavy ham., c"* de la Pouèze.
Four-Banal (le), h., C** de St-Georges-s.-L.
Foarblsserle (la), ham., c»» de Soulaire-
et-B. — La Tourbisserie (Et.-M.).
Foareas (^François Fringue, dit), né àEspoey
(B. -Pyrénées), le 23 mai 1762, professeur de
troisième à la Flèche le 1*' décembre 1800, puis
de seconde, puis en 1804-1806 de mathématiques,
est nommé le 7 mars 1806 professeur de troi-
sième el de quatrième au Lycée d'Angers et le
15 décembre 1809 inspecteur de l'Académie d'An-
gers. Ses opinions libérales le firent mettre à la
retraite en 1824. Il reçut le titre d'inspecteur ho-
noraire le 17 août 1831 et mourut à Angers le
10 juin 1840.
Foarcelle Ga), f., c»« de Beaufort. — On y
a trouvé une hache celtique en pierre.
Fourcelles, vill., c»« de Corné, — Le vilL,
le moulin de Fourcelles 1649 (Et.-C). •«
Fourchelles (Cass.). — En est sieur Pierre
Cupif 1590, Anne Cupif, son héritière, 1604,
n. h. Jacques Cupif 1688.
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Foorekalot (le), ham., c"* de Soulaire-et-
Bùurg. — Le Four-Château (Cass.).
^ Fourehes (les), ham., c"« de St-Laurent-
des- Autels. — Une métairie appelle le Gué-
Autier, autrement les F. 1539 (C 105, f. 303),
appart* à Perrine de Ghevenie , veuve Le Prestre.
Fourehettes» c°« de Doué. — A For-
chettes 1348. — A Fourchettes 1579. — La
rue de F. 1618. — Herbergement avec cour,
verger, roches sur le chemin de Saumor, abou-
tant à la garenne seigneuriale et qui donnait
son nom à un faubourg de la ville, 1780 (E 581).
Fourehonnlère (la), f., c^^ de Chaumont.
FoMi^CoMlllon. — V. la Ferronnière.
Fonré (Stanislas) ^ né à Beaupréan, fut
nommé, bientôt après sa réception aux ordres,
vicaire à Saint-Maurice, puis chanoine honoraire
d'Angers, où il s'était acquis dès ses débuts
une réputation d'éloquence. Il alla vers 1855 se
fixer à Paris, s'adonnant, avec le seul titre de mis-
sionnaire apostolique, à la prédication, sans s'at-
tacher à aucune paroisse. Il y est mort en juin
1862. Son corps fut transféré le 5 juillet suivant
à Beaupréau. — On a de lui Quelques mots d'é-
loges et de regrets, prononcés dans l'église
N.'D. de Beaupréau, peu die jours après la
mort de V abbé Gourdon {kngers, GosnieretL.,
1846, in-8<^ de 18 p.), avec une suite de lettres adres-
sées par lui à V Union de V Ouest et à V Univers.
— Panégyrique de saint Ignace, prononcé le
3Î juillet i849 dans la chapelle des JR.-P.
Jésuites d^ Angers (Angers, Gosnier et Lachèse,
1849, in-8» de 20 p.). — Panégyrique de
St François de Sales, prononcé le 29 jan-
vier 1850 à la Visitation du Mans (Le Mans,
J. Lasnier et G««, in-8*> de 20 p., 1850). -- A la
mémoire de mon oncle Benjamin Fouré,
ancien colonel de la garde nationale de
Nantes, poésie (Angers, Gosnier et L., sans
date, in 8° de 20 p.).
Fonreau, f , c*»« de Jumelles.
Fonreaa {Pierre), maître libraire, Angers,
1705, mari de Renée Ghemin, avait cédé son
commerce dès 1745 à ses deux fils et était en
1753 doyen de la Faculté des Arts en l'Univer-
sité d'Angers. Son portrait en costume univer-
sitaire est possédé par M. Ghesneau de la Hau-
grenière. — (Pierre), fils cadet, né le 4 mai
1709, t le 3 mars 1752 (GG 100). - (Pierre),
frère aîné du précédent, né le 27 mars 1705,
mari de René Joubert. — Son fils Pierre était
mort en 1764 et la veuve, Marie Lecoq, vendit la
maison de libraire rue Ghaussée Saint- Pierre le
6 mars à P. Parizot.
Foorerie (la), f., c*»* de Chavagnes-sous-
IC'Lude; — vill., c«»« de la Cornuaille-, -=■ f.,
c«« de Jarzé-, ■« f., c»« de Loire; «> f., C*» de
Sceurdres; — f., c°e de Vaulandry ; -• cl.,
c"« de Villévêque. — Ane. fief et seigneurie re-
levant de la Haie-Joulain, avec manoir noble,
étang, garennes, le tout entouré de fossés de
10 pieds de large, est-il dit en 1680. — En est
sieur Nie. Guyot 1519, René Guyotl539, 1562, un
des chefs du parti protestant d'Angers, seigneur en
môme temps de Gantenay; — avait passé au
xvn« s. à la famille Gauches. — N. h. Pierre G'
y fit consacrer le 31 juillet 1674 une chapelle.
Foorerie (la Grande, la Petite-), ff., c°« de
la Pouèze.
Fonrerie-Boileaa (la), f., c°* de Brain-
sur-Longuenée.
Foorerie- Tesnler (la), f., c»« de Brain-
sur-Longuenée ; — anc. fief et seigneurie
appartenant au commencement du xvu* s. à
Americ de Jousselin, qui y meurt le 9 octobre
1621 et est amené processionnellement en l'église
paroissiale par les curés de Brain, du Lion-
d'Angers, de Neuville et de la Pouèze ; — à Fran-
çois de Jousselin 1622, sur qui la terre est sai-
sie en décembre 1627 à la requête de la d"« Bi-
tault; — à Marie -Marguerite Bléchin, femme
de Glaude Oger, sieur de Gharain, morte le
10 août 1657, puis à ses héritiers; — à messire
Pierre Leclerc, sieur d'Auverse, mort en 1737;
— après lui à Georges HulUn de la Selle, et suc-
cessivement par alliance aux familles de Terves,
de Richeteau (1827) et de Lozé (1860).
Foorgeais» f.,c"«de Mouliherne.
Foare^on» cl., c"« de Corzé.
Fourgons (les), h., c°« de Broc. — Les
Fergons (Gass.). — Les Fergeons (Et. -M.).
Fonrier (Louis- Olivier) , né à Nantes le
11 février 1775, petit-fils d'un riche manufactu-
rier de Ghandernagor, ruiné par la Révolution,
et fils de Louis F. , imprimeur d'indiennes, donne
sa démission de sous-lieutenant au commencement
de la Révolution et s'établit libraire à Angers en
épousant la fille de Marne, V. ce nom. — Mort le
18 août 1843, à sa campagne de Bouchemaine.
Foorier {Adolphe), fils du précédent, né à
Angers le 22 octobre 1798, y mourut le 25 oc-
tobre 1854. — Ancien élève de l'Ecole poly-
technique, puis successivement aspirant ou in-
génieur à Bayonne, à Saint-Jean- de-Luz, à Gher-
bourg, à Parthenay, à Laval, il fut en 1832
nommé ingénieur ordinaire à Angers, puis en
1837 ingéuieur en chef dans la Gorse, où il eut
à crééer l'ensemble du réseau stratégique, puis
revint ingénieur en chef du département de Maine-
et-Loire en 1841. Officier de la Légion d'honneur,
capitaine commandant de la compagnie des Sa-
peurs-Pompiers d'Angers, il était membre du Con-
seil municipal depuis 1848 et y exerçait par ses
connaissances spéciales une grande autorité ,
homme d'ailleurs de salon, d'un esprit étincelant
et dont les vives saillies animaient toute réunion.
Il était l'alné de deux frères, officiers de marine,
morts tous deux à la mer, avant lui. — On lui
doit un Mémoire sur la puissance mécanique
de la vapeur d'eau (Angers, Mame, in-8<», 1827,
tiré à 100 exempt.). — Essai sur la résis-
tance des bois de construction, avec un
appendice sur la résistance du fer et autres
matériaux, résumé de Vouvrage anglais de
P. Barlow (Angers, Lesourd, in-S», 1828). -^
Tables des surfaces de déblai et de remblai,
avec profils en travers des routes strate*
giques de l'Ouest (Angers, 1832, in-4o), ouvrage
dont la méthode diminuait des neuf dixièmes la
rédaction de tous les projets — > et à l'occasion
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duquel il fut décoré le 15 janvier 1834. ^Projet
d'établissement de fontaines. Rapport à la
Commission municipale (Angers , Lesourd ,
1836, iD-4o).
Fonrlers (les), ham., c«« de Fontaine-
Milon. — Le lieu des Fouriers en cette pa^
roisse de St-Georges-du-Bois, près Milon,
dit un registre de St-Georges-du-B. en 1770.
Fonrllère (la), f..^j»« de Geste. — La Fou-
rilière (Cass.). ~ La Fourtière (Cad.); —
donne son nom an miss., né dans un étang
voisin, qui conle du S.-O. au N.-E,, passe entre
cette ferme et la Bourie, contourne le château
du Plessis, au N. duquel il se jette dans la San-
gnèze; — 1,400 mot. de cours.
Fourmlère (la), f., c»* de Si- Barthélémy.
— Le leu que Ven dit la Formiere en St-
Berthelemer des Landes 1269 (G St-Maurice) .
La Fourmière (Cass.) ; — du nom de Martin
Formi, qui vendit ce domaine en 1269 à Bernard
de Monselve. Il appartenait en 1280 au chanoine
Martin Chevalier, qui en fit don en 1293 au Ghap.
St-Maurice d'Angers, Manerium suum seu her-
bergamentum quod vocaUir la Fourmière.
Fourmllloiiiilère (la), f , c°« d'Ecouflant.
— En dépendait le cabaret de la Mare et Tlle
vis-à-vis dite Ile-d'Amour. — Sur le bord du
chemin apparaissent à niveau du sol, des restes de
murailles imbriquées portant des traces d'incendie.
Fonriny (Jean'Baptiste), né à St-Léger-
des-Bois, le 15 février 1795, de simples fermiers,
fit ses études au collège de Beaupréau, les ter-
mina à celui d'Angers, entra an Séminaire en
novembre 1814, fut chargé en 1817 de professer
la troisième et la quatnème au collège de Doué,
puis appelé, quoiqu'encore simple diacre, à tenir
la cure vacante de Fontaine-Guérin, où il s'ins-
talla eu titre quelques jours après son ordination
(6 mars 1819). — Il y fonda de ses deniers
l'école de filles qu'il confia aux Sœurs de la
Salle, — et au bout de quelques années s'y était fait
une réputation par l'ardeur de son zèle et la viva-
cité de ses convictions, sous l'influence alors si
puissante dans le jeune clergé des doctrines de
Lamennais. Pour son compte il prit directement
à parti le préfet de Maine-et-Loire dans sa
Héjfionse à une circulaire au sujet du Clergé
(Angers, Château, septembre 1830, in-8<»), où il
relevait avec énergie certaines insinuations de
l'administration nouvelle. C'est de sa façon aussi
— et non de l'abbé Baugé — qu'est la Lettre à
un curé d^ Anjou (Angers, Pigné-Châleau, 1839,
in-8o de 17 p.). où sa verve caustique malmène
durement le libéralisme de son ancien voisin, le
curé Aubry, V. ce nom. A cette époque Fourmy
avait quitté Fontaine-G, et depuis le 16 avril 1837
était installé dans l'importante cure de St-Pierre
de SaumuT qu'il occupa 32 ans. — La ville lui dut
la restauration de son église et de celle de St-Jean, la
fondation ou le développement prospère de nom-
breuses associations de charité ou d'instruction.
Frappé dans les premiers mois de 1866 d'une
attaque d'apoplexie, il se retira en 1868 chez
les Sœurs de St-Martin de Beaupréau, où il est
mort le 10 décembre 1873. A la demande de ses
anciens paroissiens, qui gardent vivant le sou-
venir de sa délicate charité et de sa bonne hu-
meur, le corps a été rapporté à Saumur et inhumé
le 13 décembre 1873 dans le cimetière, où l'ancien
maire, M. Louvet, exprima en quelques paroles
émues leurs sentiments de reconnaissance affec-
tueuse. Le 3 février suivant, M. l'abbé Peltier, vi-
caire de Saint-Maurice d'Angers, a prononcé en
l'église St-Pierre son Oraison funèbre (Angers,
Laine, 1874, in>8o de 42 p.).
Fourmy (Mathurin), né, assure- t-on, â In-
grandes-sur-Loire en 1726, — quoique j'y aie vaine-
ment cherché son nom,— épousa à Nevers le 1^ fé-
vrier 1752 Marie Hnllin et alla s'établir à Nantes
en juin 1763. Il y acquit en 1771, avec un associé,
Perret, une fayencerie, fondée en 1751 et alors
en décadence après quelques années de pros-
périté. Il la rétablit si bien qu'elle obtint par arrêt
du Conseil du 26 juillet 1774 le titre de manu-
facture royale. Resté seul propriétaire, puis forcé
en 1778 par expropriation de transplanter près
l'Hôtel-Dieu son étaiblissement, il laissa les affaires
à son fils et s'adonna aux sciences, particulière-
ment à l'étude des aérostats, essaya d'un certain
rôle pendant la Révolution et rêvait sous le Con-
sulat et l'Empire des projets pour l'embellissement
de la ville de Nantes, qu'il a exposés de 1802 à
1810 dans cinq brochures : Projets anciens et
nouveaux d^utilité et d^ embellissement pour
la ville de Nantes et ses faubourgs (Nantes,
1808, Forest, in-4o de 28 p.). — Projet de ni-
vellement pour accorder et adoucir les
pentes des rues Contrescarpe et de la Bou-
cherie.., et pour mettre au-dessus des inon
dations plusieurs quartiers (1809, in-4«» de
3 p.). — Projet d'un citoyen tendant à éta-
blir un nouveau quartier, tant dans l'en-
ceinte de Nantes que sur le plan de ses
murs et fortifications détruites et dans les
douves environnantes (sans date, in-4o de 8 p.).
— Il est mort à Nantes, âgé de 86 ans, le
29 mai 1812.
B. PiUon, rArt de terre, p. 167-170 et 174. — Note Uu.
de M. Maître.
Foumean (le), f. é'Aubigné; « f., c"* de
Bouzillé ; il y existe un fourà chaux ; — chat.,
c»« de Chalonnes-s.-L. — Les maisons et
terres appelées le F. au bout du pont de Cha-
lonne 1602 (St-Serge). — Logis de la fin du
XVIII' s., avec anc. chapelle fondée en l'honneur
de St-Hubert par Mathurine Lebigot, veuve Fradin,
le 28 février 1521, aujourd'hui transformée en
cellier, avec fenêtre ogivale au chevet (xv« s.),
lambris ogivaux et les deux marches, indiquant
remplacement de l'autel, qui était desservi encore
au XVIII* s. par un chapelain en titre. — Devant
la maison, en dépendait au xvii« s. un petit îlot
en bois et pâtures, formé récemment par le dé-
bouché que le Louet se créa au xvi<> s. en em-
portant la levée de Jnigné. Il était infesté de
loups. — Le domaine appartenait au sieur Du-
pont, avocat général à la Chambre des Comptes
de Bretagne, de qui l'acquit le 22 août 1617
Franc. Davy d'Argentré. La petite fille de ce
dernier, femme du sieur de Carbonnier, le ven-
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FOU
— 498 —
FOU
dit le 97 janvier 168S à Edenne Uenriet ; — en i
1783 y demeurent messire Marie Didier Henriet
de Lannay, écojer, anc. officier da corps rojal
d'artillerie, et sa femme Lonise-Enlalie-Jalie
Charpentier de St-Simon ; — aujourd'hui à
M"^ Gavinet par acquêt de M. Bellanger; -» cl.,
c"« de la Chapelle-SULaud ; » ham., c"» de
Cléré; « four à chaux, c"« de Durtal; = cl.,
c^ de Jarzé; — cl., c°« de Lasse, ancien do-
maine de la cure de Baugé, moitié par don en
1722 et par acquôt en 1726; «* four à chaux,
c"» de Lézigné; — vill., c»* de Lire, près le
pont d'Ancenis, avec deux fours à chaux, au
centre du massif calcaire; — f., c"« de Marcé;
— C, c"« de Mouliherne; — c"« de Nueil-
80U8-Pa$$avant\ — ham., €■• de la Prévière,
anc. fonderie au bord d'un très-vaste étang, que
traverse le ruisseau du Plessis-Mesle, dit du Four-
neau, jusqu'à son entrée dans l'étang de la Fonderie ;
— h., c" de Se^ré, anc. four à chaux, dépendant
avant 1867 de lac"«delaGhapelIe-s.-0.;» h.,c"«de
Trèoes-C; —(le Grand-), h., c°* de Chalonnes-
Bur-Loire; — (le Petit-), vill., c»» de Montjean.
Fourneau-de-BelleTne (le), ham., c"« de
Montjean.
Fonrneau-dea-BmloMs (le), fours à chaux,
c°« d'Aubigné.
. Fonmean-des-Semenelères Ge), h., c°*
des Cerqueux-s.'P., — et avant 1861 de Nueil.
Fourneau-da-LloDy h., c*>* de Montjean.
Fonmeaax (les), fours à chaux, c^« de
Douces; « ham., c*>* de Lasse. — Ancienne
closerie, dépendant de la Fabrique de Baugé ; '^
c»« de Montigné'les-R. — Terra des For-
neaus 1206 (Chaloché, t. Il, p. 57). — C'est
sans doute. la tuilerie mentionnée en 1244 .* fo-
vea in qua terra trahitur ad tegulas fa-
ciendas (Ib.,f. 60). — Ce nom a disparu ; ■« c"«
de Montjean; •« h., c" de Mouliherne; «=»
h., c»« de St'GeorgeS'Ch. — Fumelli 1070-
1118 (Liv. d'A., f. 76); •« fours à chaux, c»« des
Verchers; — f., c"* de Villévêque.
Fonmemle (la) , ham. , c^* de Sainte-
GemmeS'd'Andigné.
Foumerle (la), f., c*»« de Fougère; «
f., c"» de St-Clément-de-la-Pl.
Fourneux, vill., c°« de Dampierre. —
Fowmeura 1539 (G 106, f. 133). — Anc. seigneu-
rie avec chftteau, dont relevait au xviii« s. la
suzeraineté de la paroisse; — - appartenait à
GeofiTroy de Grenonillon en 1514, à Jean-Armand
de Gr., 1643, à César de Lux, abbé de Gunaud,
1675, à François- Antoine de Brie 1705, qui y est
inhumé dans la chapelle près la grande porte, le
l«ï septembre 1733, — à sa veuve Louise Jameron
1738. Leur fille y épouse dans la chapelle le
10 décembre 1742 Jos. Gigault de Marconnay ;
— à Joseph -Franc. -Ant. de Brie-Serrant 1778,
V. ce nom ; — à M. de St-Môme, gendre de
M. Mongin, 1855, et vendu en 1857 ; — Auprès et
vers N.-E., existe un four i chaux. — L'habi-
tation actuelle, toute modernisée, est un hôtel du
xviii* s., sans intérêt. Au S., vers l'entrée i dr.,
s'élève la magnifique et vaste fuie seigneuriale
on petit appareil régulier, couverte d'une superbe
charpente ; à gauche, une petite chapelle intacte
avec son autel à double colonne corinthienne, qui
sert de décharge. La date de ces constructions,
1725, est inscrite sur une porte condamnée du
mur de l'enclos vers N.
Fonnder (Françoise), née au Lude en 1592,
entra en 1625 au couvent des Ursulines d'Angers,
dont elle fut élue supérieure en 1661. Elle y est
morte en odeur de sainteté le 29 novembre 1675.
Sa Vie a été imprimée (Paris, Jean Coutcret,
1685), sans le nom de l'auteur qui pourrait être
un chanoine de l'abb. de Toussaint d'Angers.
Son portrait est conservé aux Ursulines d'An-
gers, oà se voit encore le long du mur de la
sacristie la pierre de sa tombe, avec une inscrip-
tion. — Son frère Nicolas, né au Lude en 1591,
mort à Paris le 20 octobre 1647, est le réforma-
teur avec le P. Gallet, V. ce nom, de l'abbaye
Toussaint d'Angers.
D. Ghamird, t. III, p. m.^Itépert. orcA., 1868, p. 928.
Fonmier {Guillaume), docteur ès-droits,
chanoine et pénitencier de St-Maurice d'Angers
le 19 décembre 1477 , trésorier le 21 novembre
1485, fit faire au-devant de l'église un parvis
entouré de sièges de pierre et une petite cha-
pelle avec une chaire à prêcher au-devant du
portique. C'est là qu'il fut enterré le 29 octobre
1490. Ses ossements, recueillis lors de la démo-
lition du petit édicule en 1682, furent déposés
dans une châsse, sous l'escalier de l'aile méridio-
nale, où elle a été retrouvée le 29 octobre 1846.
Lehoreau, Mss., t. II, p. 256. — Oudin, dans la Rev. de
l'Anjou, 1858, p. 74. — Bépert. arch., 1865, p. 297.
Founder {Martin), docteur médecin, à San-
mur, 1654, est dit médecin de l'Hôtel-Dieu en
1686, et conseiller médecin du roi, vérificateur
des rapports en la Sénéchaussée, en 1698,
Fonrnler {Jean) , fut nommé par Yolande d'An-
jou juge ordinaire des pays d'Anjou et du Maine,
le 29 décembre 1427. Il se démit en mars 1434
pour remplir mieux son office de chancelier au-
près du roi René, qui, au dite de Roger, p. 382,
l'avait amené de Lorraine; — meurt en 1436.
Fonrnler {Pierre), sieur de Lancerre, fils
du précédent, licencié ès-lois, avocat et conseiller
en la Sénéchaussée d'Angers, est élu échevin le
14 novembre 1494 et maire le l«r mai 1503, f le
15 novembre 1535.— Sa femme a nom Jeanne Fer-
Ant du Coudray. — Il portait d!azur à la bande
danchée d'or accostée de deux étoiles de 6 rais
d^or, posées Vune en chef, Vautre en pointe.
Fonrnler de la Ponunerale (....)> né à
Fougères (Ille-et- Vilaine) le 24 mai 1781, con-
seiller auditeur à la Cour royale d'Angers le 7 fé-
vrier 1812, conseiller le 16 août 1814, démission-
naire le 10 août 1830, a publié des Souvenirs
poétiques et satyriques (Paris, 1821, in-18 et
2« édit., 1825). La première édition était ano-
nyme et aussi plus ample. La traduction de la
lY* églogue de Virgile avait paru dans le
Maine-et-Loire du 20 et dans les Affiches
d^ Angers du 22 août 1820.
Fonrnlère (la), f., c"« û* Ingrandes. — La
Fourmière (Cass.); => cl.. c»« de Tiercé.
Fonrnlers (les), ham., c"« de Vemantes.
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FOU
— 499 —
FRA
FoaraUae), f., c»« de MonHgné-Us-R. ;
f., c"« de St' Barthélémy ; « c"« de Vergonnea.
Foura-à^haux (les), Till., c"« d'Angers
N.-E., aux alentonrs d'an banc de calcaire qui
borde et sait vers N. le schiste ardoisier. L'ex-
ploitation, sans doute plus ancienne, est constatée
dès la fin da xvi« s. Le Conseil de ville d'Angers
7 OQTrit pour son compte en 1592 un four à
chaux pour fournir à ses nombreux travaux. Vers
le milieu du xviii" "b. Tentreprise fut déve-
loppée par René Clemenceau de la Lande qui y
employait la houille de Montjean. Il y entrete-
nait en 1774 trois fourneaux, éteints en 1775 par
suite des exigences privilégiées du seigneur de
Montjean qui avaient porté le prix du charbon
de 120 livres le^ 126 pipes à 130 L les 22 pipes,
et par suite fait monter à 4 livres la pipe de
chaux de mauvaise qualité, en pondre, au lieu de
4 s. qu'elle se vendait de bonne qualité. La ville
intervint, sur la requête de l'entrepreneur, pour
lui obtenir une concession de houille à Montjean
(11 décembre 1775). L'année suivante (juin 1776),
il fit construire devant ses fourneaux un canal,
qui exista encore, à travers les communs, pour
joindre et aborder la Maine. Néanmoins, pour
des causes inconnues, l'exploitation était arrêtée
en 1778 et quelques années après elle avait
passé en d'autres mains. La ville, qui avait
fait des démarches' actives pour la reprise des
travaux, fournit même en 1790 (21 avril) , une
avance de 1,500 1. au nouvel acquéreur pour
l'aider à s'acquitter. — Vendu par J. Repussard
et A. Ghiron le 16 décembre 1871 k M. Onésime
Lorin pour la somme de 342,000 fr., l'établisse-
ment comprend des dépendances de plus de
12 hectares, avec les maisons de la Grande-
Chaussée, de la Chaussée on de la Lande, une
mare, une ancienne carrière et de vastes dépôts.
Fourslns (les), usines, c"'' de la Ménitré.
Fonssarderle (la), cl., c"« d*Andard.
Foussardlère (la), cl., c»« du Vieil-Baugê.
Fonsserie (la), h., c°« de Sœurdrea.
Foutemnx Ge8)i ham., c°« d'Echemiré ; —
f., c»* de St'Augustin-des-B.
Fontelaio (la), châl. et f., c"« de Clefs, anc.
domaine de l'abbaye de Mélinais, vendu nat* le
21 janvier 1791; -« f., c"« de Pontigné; — f.,
c"« de Stc-C/iristine. — Vne gaignerye qui
est appellée la Fautelaie 1307 (E 1048). —
— Acquise à celte date par Pierre du Piantis,
appartenait en 1641 au comte de Sanzay et rele-
vait des Briffières ; » (la Grande, la Petite-),
ham. et fif., c"« du Pin.
Fontonale (la), ham., c^'de Vergonne.
Foncière (la), f., c»« de Querré.
Fony (le), ham.. c"« de St-Georges-du-
Puydt'la-G, — Fadillus 1069-1082 (2« Cari.
Si- Serge, p. 79 et 83). — Failum 1120 circa
(Ib. f. 3 et 4 et 25). — Le F ail 1246 (Cart. de
Chemillé, f. 88). — La métairie du Feil 1481.
— Le lieu, la gaignerie du Fay 1494. — La
métairie du Foeil 1525, du Fail 1541. — La
gaignerie, domaine et seigneurie vulgaire-
ment appelé le Fail 15i5. — La terre du
Foil 1545, 1627. — Le lieu du Fouil 1677, —
du Foueil 1699 — Le lieu du Fouy ou
Foueil 1748, — La met., domaine et sei-
gneurie vulgairement apelé le Fouil aUas
Foil ou Fail 1748. ~ La métairie du Fouy
alias le Fail et Galmouchère 1780 (E 469). —
Relevait deCierzay; — y était annexé le bordage
de Bournigal qui relevait de Chanzé. — V^e partie
des landes, aliénées vers 1775 à charge d'y bâtir,
forma la closerie du Petit-Fouy ou des Patoils. —
En est sieur Georges de la Trémouille 1481 ; —
Louis de la Tr. 1541; — Antoine-Guillaume et
Jean de Lévis 1605, qui vendent le 6 octobre
à h. h. Claude Guérin, sieur de Beaumarchais ;
— Louis d'Arlorgne 1628; — Franc. Saudelet de
Bellecroix, 1677, qui vend le 4 septembre à Fr.
de la Forêt d'Armaillé; — Félix-Constantin de
laLorie 1748: — Ch.-Fr. -Camille- Cons ton tin de
la L., qui vend le 3 avril 1759 à Henri-François Du
Verdier de la Sorinière. — V. le Gros-Fouil.-^
Le manoir a fait place à une ferme ; mais l'étong
(4 hect. 59 a.) existe encore, ainsi que les bois
sur la limite de la Chapelle-Rousselin.
Fonyer (Jean), l'alné, peintre, à Doué,
en 1594, 1599. Le sieur des Landes-Buget, qui
l'emploie, le traite, en lui écrivant, des titres de
oc seigneur » et d'ami.
Fonyn (Jacques), aumônier et conseiller du
duc d'Anjou, seigneur d'Argenteuil, succède en
l'abbaye de St-Serge d'Angers, par la résignation
de l'abbé Pierre Marian en 1577, résigne à son
tour au profit de son neveu en 1583, et meurt le
8 juin 1602. — (René), curé de Morannes et
chanoine de Si-Maurice d'Angers, ne prit pas
même possession de l'abbaye, au dire do
D. Fournereau, mais il maintint néanmoins les
droits, qui lui étaient contestés, en laissant l'ad-
ministration entière à son oncle jusque vers 1590.
' Foy, vill., c"» de Nueil.
Foyer, f., c»* de Corzé. — Fayer (Cass.).
Fogé (C. C), — domaine acquis par Thibault
Odard de Chôment en 1416.
Foyer-Roa^e (le), c»« de Cheviré-le-R.
Fractière (la), f , o»* de Bourg-d^Iré.
FwmeiHs n%nwuë. — V. Frémur,
Fradlère (la Grande-), f., c"« de Chavagnes ;
— anc. domaine avec maison noble au xvii<^ s.
relevant de Luigné, et dont est sieur Georges
Aubineau 1603, Maurice Tremblier par acquêt
du 3 mars 1634, René Lecesvre, mari d'AÎme
Tremblier 1680, Alex. Taupin, mari de Marie
Lecesvre 1703, Aubin de la Bouchetière 1786,
héritier de Charlotte Taupin; » (la Petite-), f.,
c"« de Chavagnes.
Fradonnlére (la), f., c<^ de Maulévrier.
Fraîche de Brenest (Guillaume), origi-
naire de Tarbes, est dit « marchand artiste > le
26 mars 1783 et « peintre, » comme il signe, le
12 septembre 1784, au baptême de ses enfants, à
Angers (GG 130}.~Sa femme a nom Marie Gimblet.
Fwaiehe» (les). -. V. les Frêches.
FralmboalUe» ham , c»« de Champigné.
Framhuia, — Fraimhuia^ — Fraimhuias,
— Frambuie, — Frambue 1036-1050 (Cart.
St- Aubin, fol 25-27). — La seigneurie de
FraimburU9i, —FraîmbouiZic 1690 (Et.- C).
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FRA
— 200 -
FRA
— Frimbu (Cass. el El.-M.). — Frainbut
(Cad.). — V. FramhouUle
Fralii dv Tremblay (Jean), fils de Jean F.,
échevin et de Marie Gaadicher, né à Angers le
5 mars 1641, acquit une charge de conseiller aa
Présidial le 19 juillet 1666 ; mais à la suite d'une
démarche jugée irrégnlière, un ordre du roi
l'obligea à s'en démettre (1672). La compagnie
protesta, comme elle put, contre la disgrâce de
son confrère, en lui maintenant les droits hono
riflques de la charge qu'il ne possédait plus.
Rendu à la vie privée, le magistrat se prit de
dévotion, entra dans un Séminaire à Paris, re-
vint à Angers avec l'habit ecclésiastique, puis le
quitta pour se marier en 1683 avec Françoise
Ménage. Triste et chagrin, d'esprit maussade,
aigri encore par des infirmités précoces, il vivait
de solitude et d'étude et de la seule fréquentation
de l'Académie dont il fut un des premiers
membres, jusqu'à sa mort survenue à Tâge de
85 ans, le 23 août 1724. Il a fait imprimer un
Traité de la vocation chrétienne des en-
fants (Paris, Pralard, 1685, in-12), qui, res-
tant invendu, fut mis par un autre éditeur,
avec un titre réimprimé, sous le nom de feu
M. Varchevêque de Cambrai (Paris, Barbou,
1754, in-12) ; — Conversations morales sur
les jeux et les divertissements (Paris, 1685,
Pralard, in-12 de 432 p., dédié à H. Arnaud, —
et Paris, Delaulne, 1701, in-12). — Nouveaux
essais de morale sur le luxe et les modes, etc.
(Paris, D. Hortemels, 1691, in-12). — Essai
sur Vidée du parfait magistrat (Paris, 1701,
in-12). par le sieur F. D. F. D. L. R. D., initiales
d'après Barbier, d'un autre Frain du Tr. ; mais
Pocq. de Liv. qui Ta bien connu, et Trévoux rap-
portent le livre à notre auteur. — Traité des
Langues (Paris, 1703 et Amsterdam, 1709, in-12).
Il s'agit de l'usage qu'on en peut faire pour
les inscriptions. — Discours sur V origine
de la Poésie, sur son usage et le bon
goût (1713, in-12). — Critique de l'histoire
du Concile de Trente- par Fra Paolo et
des lettres et mémoires de Vargas (Rouen,
4719, in-4»). — Lettre sur la Phantas-
matologie (1713). — Traité de la Cons-
cience (1724, in-12), ouvrage dont certains scru-
pules lui firent suspendre l'impression, reprise
seulement après sa mort. — On trouve aussi
plusieurs lettres de lui dans le Journal de
Trévoux, — et la Bibliothèque d'Angers pos-
sède trois opuscules (Mss. 1139) de discussions
théologiques et une seconde Lettre phantasma-
tologique (mars 1714, autogr. avec le permis
d'imprimer du 22 mai 1719).
Pocq, de Ut., Um. iOen,^JIiém,jaour VHist. ecclés. du
XVItr »., t. rv, p. 110. — Joum. de Trévoux, septembre
17(H, p. 144; «vrill702, p.ll7; octobre 1711 p. 1840:
jmUet 1713, p. 1199 : iTril 1720, p. 767 : janyier 1731, p. 46.
—Qaénrd, Pranee litt, -Godaré-F., NomeU, areh., n* 40.
Fratrie (la), cl., c°« de Genneteil; — ham.,
c»« de St-Pierre-M. ; = chàl., c»» de Som-
loire; «» cl., c"« de la Tessoualle; — ham ,
c»« d'Yzcrnai/.
Fndse (la), ham., c"« de Villemxiisant, —
La Frasse (Gass. et EI.-M.).
Fraimrie (la), f., c** de Bouchemaine. —
La Frasserie (Gass.).
Frais-Foyer* cl., c"« d'Angers, dans le
canton de St-Laud, anc. domaine de Saint-
Maurice d'Angers, vendu nat^ le 7 septembre
1791 ; — c»« de ChalonneS'S.'le-L,
FrambontUe (la), h., c"« de Mouliheme,-^
Les landes et bruyères près la Framboylle
1461. — La fontaine de la Faubouylle 1461.
— La font, de la Frambouïlle 1746 (H.-D. B
98 el 102). — V. la Fraimbouille.
FramboulUerie (la), h. , c^ de Mouliheme,
Francalre (Saint), Francarius, riche sei-
gneur gallo-romain, résidait vers le milieu du
iv« s., dit- on, au domaine nommé aujourd'hui
du Bas-Mureau près Cléré. Il y serait mort après
s'être converti au chrbtianisme — ainsi que son
son fils, illustre sous le nom de St Hilaire. Une
sépulture fut retrouvée en 1470 dans une caverne
voisine, où son corps aurait été reconnu authen-
tiquement par l'évéque de Poitiers et transféré
par son ordre dans l'église paroissiale, hss bulles
de 1628 et de 1642 y encouragèrent la dévotion
des pèlerins. Une translation nouvelle dans un
beau reliquaire a été solennisée le 21 septembre
1862. Sa fête se célèbre le 28 avril, jour attribué à
sa mort. — Malheureusement les seuls renseigne-
ments précis de cette légende sont empruntés à
une inscription fausse, de l'invention de l'abbé
Texier, V. ce nom. d'après son propre aveu, et
le témoignage de D. Huynes.
D. Ghimard, Tte des Saints, 1. 1, p. 8-14.'-Texier« Dise,
en l'honneur de St Francavre (1648, in-8»).— Branchereau,
St Francavre , patron de Curé (AngOTS, Laine, in-18 de
47 p., 1863). ~ Grandet, dans Tresrauz, Hist. du dioc.
d'Angers, i. I, p. 410-415. — n^t. areh., 1863, p. 155,
art. de l'abbé Barbier-UontaulU—I). Hoynes, Mss. f. 323 v*.
Francalserie (la), f., c°* de St-Silvin. —
La Francoiserie 1697 (Ins. Eccl.). — Anc. dé-
pendance du Perray, vendue nat* le 7 avril 1791.
Fraaee {Charles de), docteur en médecine à
Angers, mari de Barbetorte, est dit défunt en
1584. — (-Richard de), fils du précédent, et
comme lui, docteur médecin, reçu à Angers le
26 mars 1551, mari de Gatienne Guischet, 1579,
et en secondes noces de Marie Pauvert, 1585.
Franeesiehl {Jean-Paul), né dans la prin-
cipauté de Lucques, avait été gagé tout enfant
par son père à un mendiant aveugle. Devenu
grand il se fit mouleur, pratiqua en Italie, en
Espagne, en Allemagne, puis à Paris, où il resta
attaché deux ans aux ateliers de la princesse
Elisa et sous la direction de Myonnet reproduisit
plus de 150,000 médailles. Il vint s'établir vers
1815 à Angers, puis à Nantes, puis de nouveau en
1830 à Angers où il est mort, âgé d'environ 66 ans,
le 19 février 1846, passionné pour l'art qu'il s'ho-
norait de servir même dans ses œuvres infimes.
Maine-et-L. du 24 février 1846. — Grille, Brie^Brac,
1. 1, p. 359.
Fraaeliale (la), ham., c"« de la Posson-
nière. — Le lieu de la Fr. au vill. de ce
nom 1770. -- La Francrace (Gass.). — En est
sieur Franc. Millet, châtelain de Serrant, 1567 ; *
en est dame M™« Davy des Yarannes 1773.
Franehe-anx-Epliies (le), canton de la
forêt de Fontevraud.
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FRA
— ÎOi
FRA
Franehety h., c"« de Geèté; — anc. dépen-
dance do la terre de la Musse, acquise par les
religieuses de la Regripière en 1670 ; — donne
son nom à an miss, voisin qui se jette dans le
niiss. de la Masse ; — 850 m. de cours.
FBHiflifoi*. — V. Datnt>t7Ze et Villers.
Francis (Frère), de la Doctrine chré-
tienne, est l'architecte de la chapelle de la Rossi-
gnolerie, bénite le 28 novembre 1782 pour le ser-
vice de sa congrégation et qui sert encore au
Lycée d'Angers. On le retrouve mentionné dans
le devis de menuiserie du chœur de St-Maurice,
dont le plafond, entre les quatre grandes colonnes
et les gaudrons. au-dessus des deux châsses, de-
vaient être conformes « au dessin et au plan fait
c par le frère François s 1781.
Arch. mun. GG 60.
François (le Père), d'Angers, capucin, dont
la famille reste inconnue, est cité avec éloge par
les historiens de son ordre. On a de lui une
Relation de la mission des Capucins de la
province de Touraine, envoyée dans l'empire
de Maroc par le P. Joseph Leclerc du Tremblay
(Niort, 1644, in-8<»). — La Vie du P, Joseph
Leclerc (1645, in-4®) et quelques autres ouvrages.
Bibl, êcript. Capuc., p. H2. — Wading, Script, ord.
Mm,, p. lli. — Lâong, n* 6003.
Fnui^is {Claude), maître architecte, à Sau-
mnr et à St-Lamberl-des-Levées, 1650. 1699. 11
était désigné souvent du surnom de Belhumeur.
Fran^iserie (la), h., c"« du Louroux-B.
— En est sieur Jean Leprestre 1553.
Franjon {Jacques^, maîtres brodeurs à An-
gers au xvii« s. Le père a pour femme Jeanne
Desdézers. Sa signature est au bas d'un acte de
1644 (GG 173) Il est inhumé le 31 septembre
1670. — Son fils, né le 14 juillet 1645. vivait
encore en 1689. Il travaille cette année pour
l'église de la Rlouère. Y. t. I, p. 370.
FrapiUère (la), f., t^^ de Gennetetl. — En
est sieur Jean d'Andigné 1566.
FrapUlonnière (la Grande, la Petite-), f.,
c"« du Champ.
FraplB (. . . .)• « un vieux oncle, seigneur de
« St-Georges, qui a faict et composé les beanlx
« et joyeulx Noelz en langaige Poictevin, a vivait
en 1476 à Angers, sur le tertre St-Laurent, au
témoignage de Rabelais (Anc.-Prologue du IV« li^.).
Fraptnlère (la), chat., c°« de Cossé, au-
dessus de deux étangs, sur un ruisseau, au bord
d'un bois. — Un houstel appelle la Fr. 1386
— Anc. fief et seigneurie, relevant de Ghemillé
par l'intermédiaire de la Gonrdouère. Olive
Lechat en hérite en 1437 dans la succession de
son père et l'apporte \ la famille de Saint-Offange
en épousant Jean de St-Off. avant 1436 — Franc,
de Saint-Offange 1553 rend aveu le 16 mai pour
« ses droitz de forteresse et fayre fayre tours,
«r bateries et macheeoulyes, fuyes, pontz-levis à
« chaines, dehors et dedans, en sa maison de la
« Fr. >, qui lui avaient été accordés par son
suzerain le 29 avril 1552. — On voit qu'à cette
date, n'y existait pas encore le château fort,
qui ne tarda pas à y être construit. Le seigneur
avait droit aussi de faire édifier une chapelle au
chœur et chanzeau de l'église paroissiale, avec
sépulture, banc, oratoire à ses armes et un écus-
son dans le vitrail de la nef. L'enfeu ancien était
situé <c devant la Passion de N.-S. Jésus-Gh. et
« ymaige de N.-D. » — Le 6 octobre 1589 René
de St-Offange, Anne de Monteurs, sa femme, et
leur fils atné Arthus, fondèrent au château la
chapelle seigneuriale sous l'invocation de N -D-,
chargée de 3 messes basses par semaine, les
dimanche, mercredi et vendredi, à la collation
des seigneurs, à la présentation de l'évoque de
Maillezais. René de St-Offange acquit et y réunit
en 1621 les terres du Plessis-Thierry et de la
Béraudière, en 1622 celle de la Gourdière en
Mélay et obtint en 1624 l'érection de son ûef
en châtellenie. — En est sieur en 1675 Charles-
Henri Turpin, comte de Vihiers ~ La terre, dé-
laissée aux créanciers de René de St-Offange par
ses enfants et ses petits enfants, fut acquise le
24 mai 1700 par Claude Gaultier de Chanzé. —
En dépendaient à cette époque les métairies de
la Lande en Gonnord, de la Gâtée, de la Gour-
doire, de la Roche-Mahou en Mélay, de la Petite-
Frapinière en Gonnord, de la Grande-Bérau-
dière en la Salle-de-Vibiers, de la Bilange, de la
Garnerie, des Fossés, de la Boisdomerie, de la
Goisnarderie en Cessé, et une maison dans le
bourg. — Il en fut fait retrait lignager par René
Madelon de Saint-Offange, abbé de St-Maur,
le 17 décembre 1700, qui y mourut le 7 avril
1707. — Claude-François de Saint-Offange réu-
nit encore au domaine, par acquêt du curé de
Cessé, 17 octobre 1712, les fiefs de la Thomasse-
rie et des Grandes et Petites-Louettières, puis
vendit le tout, « châteaux, maisons, châtellenie,
« fiefs, terres et seigneurie, avec les droits honori-
c fiques dans les paroisses de Cessé, Gonnord, la
« Salle, Mélay, » à Georges Hullin de la Selle,
chevalier, mari de Françoise Grandet, le 14 avril
1713. Le 12 mai suivant, Charlotte de St-Offange,
femme de Joseph Coustard, sieur de Boyère, ré-
clama le retrait lignager, puis abandonna son droit.
L'acquéreur nouveau réside dès lors au château,
ainsi que son fils, époux d'Anne Madelon d'Or-
vaux. Leur fils y naît le 23 janvier 1723. Leur
fille Eulalie- Victoire s'y marie le 11 juin 1765 avec
Pierre- Charles de Terves, dont les descendants
possèdent encore la terre. — Le château actuel
est un édifice moderne, avec double enceinte de
douves et quatre tours rondes aux angles, re-
construit en 1832 sur les plans du propriétaire ;
mais on a conservé à la seconde enceinte des
douves son admirable et gracieux portail d'en-
trée, œuvre exquise de la Renaissance, que pré-
cédait un pont-levis.
La terre donne son nom au ruiss. né sur la c"«
de Cossé, dans l'étang et le bois de la Frapinière,
qui passe au château, dont il alimente les douves,
traverse la c°* de Joué et s'y jette dans le ruiss.
du Margas; il a pour affluent le ruiss. de l'Etang-
de-Gonnord ; — 5,750 met. de cours.
Arah. de U Frapinière. — Arch. de M.-et-L. G 105. f. 153.
Frapinière (la Petite-), c»« de Gonnord. —
Terra que dicitur Frapinnula 1100-1120
(Liv. B., f. 23). — Un petit lieu nommé la
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PRÉ
— 202 —
PRE
Fr, 1540 (C 106, f. 207). — La Haute-Fr.
1558. — La Petite-Fr. (xviii« s.). — Ane. ûef
relevant de ChaYagnes-Pelanlt, ayec « maison
a seigneuriale entourée de douves et fossez
<t presque de tous cotés, » 1558, chapelle seigneu-
riale et parc enclos. — En était seigneur Ànt.
Dubois d'Argonne 1558, puis les seigneurs de la
Frapinière en Cossé, qui la délaissèrent pour cette
dernière. — La maison, abandonnée dès le xvii" s.
était ruinée au xviii^ s. On désigne dès lors a Tcm-
« placement en forme de carrefour où étaient les
«c rues et issues de la métairie de la Petite-
« Frapinière » 1765; — ham., c*»* deMontigné-
aur-Moine. — Le lieu, village^ terre, tene-
ment de la Fr. 1579 <G Cure de St-Germain).
— Domaine de la chapelle de la Barboire, desser-
vie en réglise de St-Germain; — donne son
nom au ruiss. né sur la commune, près la Ratel-
lerie, passe au S. du bourg, coulant du S -E. au
N.-O. et s'y jette dans la Moine au-dessus de
la Gussaie; — 1,900 met. de cours.
Frand, m'° à eau, c"« de la Chapelle-du-G.,
dès au moins 1629, sur la Yrenne, et m'° à vent.
Frandale (la), f., c<>« de Ny oiseau, unie au
domaine de l'abbaye en 1381.
Frandlére (la), f., c"» de Mozé; *« f., c«»«
de Ste-GemmeS'd'A. ; — ham., c°« de Saint-
Paul-dU'Bois; •■ c°« de Sceaux. — V. le
Grand-Cimetière.
Frébanderle (la), f., c"« de Vemantes. —
La Fribaudière (Vent. Nat.). — Ane. domaine
de l'abb. du Louroux, vendu nat' le l»»^ avril 1791.
Frébault, ham., c»« de Mouliherne; = f.,
c"* de St^Philhert-en-M. — Donne quelquefois
son nom au ruiss. de l'Avensière.
Frèehe (\a), f., c"« de Chemillé; « c»« de
la Pommeraie \ ■» f., c°« de la Tessoualle;
« (la Petite-), f., c»» de Jallaia.
Fréehean (le), cl., c«»« de Cheviré-le-R. —
Fraichot 1695 (Et.-C.).
Frë«lie-Blane (le), cl., c»« de Corzé.
Fréelies (les), f., c»» de Blou; — f., c»« de
la Boissière-St-FL i « f., c°« de Cossé. —
Le curé de la Salle-de-V. y levait la dtme ; •«
c"« de Gée; — f., c°* de Mêlay ; = f., c»« de
la Ménitré; « f., c»« de la Poitevinière. —
VEsfrêche (Cîisa.); — f., c"» de la Pomme-
raie ; «f., c"*de St'Lézin.—\. aussi les Frichos\
« (les Grandes), c"® de Chalonnes-sur-L.
Frédelin, ham., c°«de Blaison, avec mou-
lin à vent sur Coutures.
FrédèrlOy né à Tours d'une famille de coUi-
berts, reçu moine à Marmoutier, en fut nommé
abbé le 26 août 1021 et consacré le V' septembre.
H succédait au règne déplorable de l'abbé Giraudet
dut dès son installation faire acte d'énergique auto-
rité. Les moines d'humeur rebelle furent déportés
à Tours et les prieurs révoqués, celui entre autres
do St-Florent-le-Vieil , qui avait essayé de lui
résister. Quatre ans après (1025), l'abbaye fut
incendiée avec le château de Saumur. Les moines
durent se réfugier avec les reliques de St Flo-
rent et vivre plusieurs années dans des caves et
des cabanes, près l'église St-Hilaire-des-Grottes.
. L'abbé se retira au Montglonne qu'il fit réé-
difler, tout en pressant les travaux d'une église
et d'une abbaye nouvelles dans le pays qui allait
prendre le nom de St-Florent-le-Jeune. Presque
achevée dès 1030, la basilique fut consacrée le
15 octobre 1041. Il y mourut le 28 septembre
1055. après 34 ans et un mois de règne.
D. Huynes, fol. 52-67. — Chron. d'Ârdou, t. Il, p. 270-
271, 295. - D. Ghamard. Vie des Sainte, t. I, p. 93. —
Hauréau. — Rangeard, HisL de VUniv., 1. 1, p. 31.
Frédonnlére (la), cl., c*^« de Chigné; «
ham.. c"« de la Plaine.
Frég^eolière (la), ham., c"» de Trémen-
Unes. — Les Frégeolières 1654 (E 2668). —
La Fréjolière 1752 (Et.-C.). —Métairie acquise
de n. h. Pierre Chenu, chevalier, le 20 mars
1654 par n. h. André Gontard, avocat, à Angers.
En est sieur René-Jean-Philippe Bernard, écuyer,
garde du corps, 1752, 1758.
Fréfl^Bonse (la Grande, la Petite-), ham., c°«
de Bégrolles. — La Grande, la Petite-Frei-
gnaye (Cass.).
Fréfl^onnière (la), f., c»« de Parce,
Frelgné, c<»"» de Candé (7 kil.), arr. de Segré
(27 kil.); — à 47 kil. d'Angers. — Frugniacv^
1050(Arc?i. d'Anj,, t. II, p. 3). — Frugiacus
1123 (Lobineau, p. 278; D. Morice, p. 547, t. I).
— Frigné 1660-1680 (Et.-C). — Sur les co-
teaux traversés par les vallées de l'Erdre et du
Croissel et formant une enclave dans le dépar-
tement de la Loire-Inférieure qui l'enveloppe de
trois côtés vers N., vers l'O. et vers S., — à TE.
Candé et la Cornuaille (14 kil.).
Par le centre, directement de l'E. à l'O., tra-
verse (10 kil.) la route départementale de Baugé
à Nort, qui au bourg môme forme un angle et
s'incline au S.-O. vers St-Mars-la-Jaille — Tout
à l'entrée du territoire par l'E., s'y greffe la route
nationale de Nantes, qui du S. à l'E dessert toute
la partie orientale.
L'Erdre vers N., le Croissel. son affluent vers S.,
forment de l'E. à l'O. des vallées profondes et si-
nueuses, où se rallient les ruiss. du Carbois9eau.
de la Bourgeonnaie, de la Bouillonnaie, du Ve-
noux et de la Blandinière dit aussi de Bobisse.
En dépendent les ham. de l'Anerie (4 mais.,
27 hab.)^ de la Grée-St-Jacques (4 mais., 20 h.),
de Bennefraie (5 mais., 38 hab.), de la Grée-
St-Jean (3 mais. , 15 hab.) , des Touassières
(3 mais., 24 hab.). des Fromentinières (3 mais.,
25 hab.), de l'Aubriaie (3 mais., 19 hab.). de la
Feuvraie (3 mais.. 18 hab.), des Essardières
(8 mais., 24 hab.), de la Pugle (12 mais, 60 h.),
delà Hinaie (8 mais., 38 hab.). de la Bouillon-
naie (4 mais., 27 hab.), des Bédoutières (4 mais..
34 hab.), de la Mortraie (4 mais., 22 hab.), de
la Pironnière (3 mais., 23 bab.), de la Gique-
lière (5 mais., 33 hab.). de la Chènelière (5 m.,
25 hab.), des Tesnières (3 mais . 22 hab.). des
Loges (4 mais.. 16 hab.). de Châteaufort (7 m.,
39 hab.). de la Basse Bernardière (4 mais., 19 h.),
de la Perrouinière (3 mais.. 33 hab.)i de Dojan
(3 mais.. 11 hab.), de la Cherfissaie (4 mais.,
20 hab.). de la Clairée (8 mais., 35 hab), les
châteaux du Breil, de la Saulaie, de Bourmont
et 93 grosses fermes ou écarts.
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PRB
— M)3 —
PRE
Superficie : 6,659 hecl. dont 247 hecl. en
bois. — ¥J hect. ont été réunis à Gandé par
ordonnance da 3 juin 1837. — Le partage des
landes entre les usagers, qai a transformé la
commune, fut confié à des experts, nommés par
le Tribunal de Segré le 16 avril 1839, et, com-
mencé le 6 août suivant, s'est terminé le 12 mai
1842. Les landes, restées communales, ont été
aliénées, en vertu d*une ordonnance du 23 dé-
cembre 1846, le 28 septembre 1817. Le produit a
servi à la construction des édifices communaux.
Population : ^00 communiants en 1686. — 985
feux, i,284 hab. en 1720-1726. - 550 feux, iJOO h.
en 1790.— i ,554 hab. en 1831 .—i ,606 hab. en 1836.
— i,573 hab. en 1841. - i,60i hab. en 1846. —
î,747 hab. en 1851. — i,870 hab. en 1856. —
i,965 hab. en 1861. — S,045 hab. en 1866. —
i,990 hab. en 1872 dont 393 hab. au bourg
(60 mais., 113 mén.), animé par un moulin à fou-
lon sur l'Erdre et nombre de jolies maisons neuves.
11 existait jusqu'à la Révolution une foire
antique le jour de la St-Pierre, où Ton estimait
qu'il se vendait 400 couples de bœufs, 400 vaches,
200 chevaux. Vassemblée môme, qui l'avait rem-
placée, est tombée depuis une dizaine d'annéos.
Perception et Bureau de poste de Candé.
Mairie avec Ecole de garçons construite sur
un terrain acquis par échange, en vertu d'auto-
risation du 8 avril 1854. — Ecole communale
laïque de filles.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII) est un des plus jolis édifices neufs
du pays. Elle a été construite en 1848-1849 sous
la direction de Tarchitecte Heulin, d'Angers. —
Le clocher carré, avec couronnement à jour et
flèche hexagonale cantonnée de clochetons, repose
sur le portail et forme porche intérieur, précédant
une nef unique de trois travées, avec transept,
chœur à double absidiole et abside à pans cou-
pés, le tout de pur style xiii* s. à voûtes d'arête
et arcs doubleaux portés sur des faisceaux de
colonnettes engagées. De beaux et harmonieux
vitraux, aux armes des donateurs, figurent— dans
les roses du transept, à droite, les saints Anges,
à gauche, la Vierge et la Vie du Christ en
16 panneaux ; — aux fenêtres, Ste Anne et Ste
Madeleine, St Ernest etSt Bertrand; — dans
le chœur, St Adolphe et St Augustin, St Jean-
Baptiste, St Henri, St Pierre et St Paul,
St Amédée, St Charles, St Louis et St Jo-
seph, — L'autel, tout enluminé d'or et d'azur,
porte représentés au centre les 12 apôtres et au
pied les quatre prophètes. Les autels des absi-
dioles sont décorés de même de jolies sta-
tues peintes, dont une charmante Vierge, et le
plat des murs de remarquables peintures par
M. Robert. d'Angers, 1862, figurant Varchange
Gabriel triomphant du démon et ime As-
somption. On n'a conservé de l'ancienne église
que la chaire en bois — et une côte de baleine.
Sur la gauche vers N. se trouve la Cure,
acquise le 20 avril 1849, par acte autorisé le
19 mars précédent. C'est l'ancien manoir de
la famille de Ghaisne. Au linteau de la fenêtre
centrale, se lit ; i565. Turris fortitudinis.
Le Cimetière a été transféré en 1847.
A l'entrée du bourg se rencontre une chapelle in-
signifiante du Rosaire, de même date que l'église.
Vers N.-E., sur la rive droite de l'Erdre, s'é-
lèvent deux peulvans bien conservés. — Du
même côté de la rivière on reconnaît encore vi-
sible par tronçons une voie antique, sur le bord
de laquelle ont été trouvées une centaine de mon-
naies romaines. — Une autre voie, dominant la rive
gauche, passait au bourg et aux châteaux ; et tout
du long versN. et vers S., le territoire, sillonné de
1*E. à ro. par de profondes vallées, est bordé par
deux grandes voies pénétrant de l'Anjou dans la
Bretagne. — Hais l'histoire de tout ce pays reste
inconnue, perdu qu'il était au milieu des lande»,
sur les confins extrêmes de deux provinces sans
cesse en guerre. Il faisait sans aucun doute
partie primitivement du pagus et du comté
Nantais. — L'église, dont la fondation est ignorée,
dépendait du domaine de Tévêché de Nantes, à
qui Louis le Gros en confirma la propriété
en 1123. — Il y existait de plus une chapelle
publique de St-Martin dans le cimetière et deux
prieurés, St-Germain et Beaulieu, V. ces noms.
La cure elle-même n'était qu'une vicairie per-
pétuelle, dépendant d'un prieuré de St-Pierre et
de St-Paul, d'origine inconnue. Il dépendait de
l'abbaye de St-Gildas, et, tenu en commande de«
puis longtemps, fut réuni à la cure par décret
épiscopal du 8 avril 1785.
Curés : F. Meignan, 1601-1621. — Jean
Taillandier, 1622, mai 1659. — Charles Gué-
rin, juillet 1659, f le 28 juillet 1682. — G. Be-
roust, octobre 1682. — L. Guihard-Desjau-
nais, juin 1686, qui s'en va curé à Blain en
avril 1687. — J. Michel, octobre 1687, décembre
1688. — Jean Chevallier, août 1689, mort le
l*"" septembre 1696. — Phil. Martineau, jan-
vier 1698, t le 4 janvier 1702, âgé de 33 ans, à
Candé où il était né. — Et. Mangin de Vil^
liers, 1702, janvier 1708. — Aignan Coustard,
janvier 1708, décembre 1718. U était en môme
temps chapelain du Champ. — Franc. Luard,
décembre 1718, septembre 1735. — J.-B. Des-
rues, natif de Champagne près Domfront, sep-
tembre 1735, résigne en 1753, f l^ 28 octobre
1759, âgé de 65 ans. — Jacques-Henri Torca-
pcZ, janvier 1758, t le 19 février 1771, âgé de
52 ans. — Ant.-Luc Morin, 13 mars 1771, no-
vembre 1791. Il gratifie son église en 1784 d'une
belle horloge d'Elie Hamon, horloger, au Mouli-
net près Yritz, et en 1786 de l'aigle doré et des
deux pupitres et obtient cette année à grand frais
la réunion à sa cure du prieuré commandataire.
La paroisse, une des plus étendues de l'Anjou,
8 lieues de circonférence, 3 de diamètre, et des plus
pauvres, dépendait de l'Election d'Angers et du Dis-
trict de Segré. Elle reconnaissait pour seigneur le
châtelain deBourmont, saufla fillette de Beaulieu,
qui relevait de la Saulaie. — En 1637 une con-
tagion fit fermer les églises pendant 4 mois. ~ Par-
tout d'ailleurs des landes incultes, des bois, des
rocs; à peine quelques semis de seigle et d'avoine,
les bêtes fauves, cerfs et biches, sortant des parcs
seigneuriaux par troupeaux et saccageant tout,
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FRÉ
— 204 —
FRÉ
Une brigade de gabelle résidait an bonrg. Une
compagnie de 100 choaans, commandée en
l'an rv par Gardais, de Gandé, s'y recruta.
McUres : Juin, père, 1*' messidor an VIII,
t en janvier 1806. — Juin fils, 17 janvier 1806.
— Mich.-Louis Elanchet fils, 10 septembre 1807.
— De L'Eaperonnière de Vritz, 12 octobre
1815, démissionnaire le 16 août 1830. — Alex.
Gandin, 26 août 1830. — Julien Pelé, 29 juin
1836. — Pierre-Jos. -Franc. Béziau, 18 juillet
1837. installé le 30, démissionnaire. — Jul.-
Franc. Chevallier, 8 novembre 1841. — HcuZin,
1865, en fonctions. 1875.
Arch. de M.-«t-L. G 194; E 1024. — Arch. comm. Bt.-G.
— Ilss. Valuche, à la cure de Gandë. — Pour les localités,
voir à leur article, le Breil, la Saulaie, Bourmont, la Cm"
9erie, Bennefray, etc.
Frélon^yf., c"« de Chambellay.
FréBuOlère G&)t c°« de St-Martin-du-F.
— Femaleria xi* s. — Tenementum qtiod
dicitur la Femelère xii* s. — Le Fief-Ma-
lier au Frémalière xvii» s. (St-Aubin, Sacr.,
t. I. f. 141). V. VEpinay, ci-dessus, p. 111.
Frémas* f . ,c»« de Ste^emmes-s -L. — Terra
de Femart 1040 (Cart. du Ronc, Rot. 4, ch. 98-
99). — Maresia de Femart 1189 (H.-D. B 31,
f . 403). — FermaduB, riveria Femardi 1195
(Ib. f. 2). — Femart 1230 (St-Nic, Brionnean,
f. 111). — Les marais de Fémar 1353 (G Sl-
Laud). — En tôle de la prairie que termine l'Ile
Gbevrière, et dont un arrêt du 28 avril 1768 ex-
cluait les habitants d'Empiré. Il y existe un mur
gallo-romain qui en part jusqu'à la levée du che-
min de fer. — Le domaine appartenait dès le
XI* s. à l'abbaye du Ronceray, sur qui il fut
vendu nat^ le 12 avril 1791.
FrémeUlére (la Basse-), f., c»« de St-Quen-
tin-en-M.
FremelUère-Nevve W, f., c"« St-Quen-
tin-cn-Af.
Frémery, f., c*»« de la Salle-Aubry, avec
m'° à eau , vendu nat^ le 27 ventése an YI sur
Boucault de Héliant.
Frémery, nom d'une famille de maîtres
orfèvres de Saumur, pendant les xvii«-xviii« s.
— (Marin), qu'on voit établi en 1614, à Sau-
mur, résidait en 1612 aux Ponts-de-Gé. —
(Jacques), est 3it horloger on 1723. — (»/...),
arpenteur géomètre expert, à Angers, 1793 avait
servi dans la guerre d'Amérique en qualité d'in-
génienr-géographe.
Fw^emimw^e. — V. la Touche, c"* de Faye.
FrémUionnière (la), c^^ d* Angers, autre-
fois de la paroisse St-Samson, ancien logis, avec
ferme dépendant du temporel d'une chapelle de
son nom et vendu nat^ le 10 février 1791.
Frémlnière (la), cl., c°« de Beauvau.
Frémlon (le), l . c»« de St-Clément-de-la-
Place, — Fremyoulx 1595. — Frémyous
1515. — Fremiaulx 1642. — Fourmion 1676
(Et. -G.). — Ane. logis appart^ aux xvi-xvii» s. à
la famille de Domaigné. Martin de D. en 1599,
1640, Jacq. de D. avec sa femme Renée de la
Courant, 1643. Louis de D. 1665, 1676, y résident.
Frémon, nom d'une famille d'horlogers pro-
testants, originaires de Bruxelles et établis & Sau-
mur durant tout le zvii* s. — Simon F. habite
Saumur dès avant 1600 et y est inhumé le
16 août 1624. — Jacques F., maître fondeur,
1685, est sans doute de cette famille.
Fpèiiiond(Jcan-Pî«rTC-Pa8caï-François),
né le 7 juillet 1764 à Graon, licencié en théolo-
gie, nommé après son ordination, grand vicaire
de l'évèque d'Angers, quitta ce poste pour celui
d'aumônier des Incurables. Il était particulière-
ment lié avec l'abbé de l'Epée, suivit ses leçons
à Paris et en rapporta le premier enseignement
aux d"«» Blouin. V. ce nom. Chanoine, puis
doyen (20 décembre 1777) de Si-Martin d'Angers,
il fut déporté en Espagne en septembre 1792. Au
retour, il établit avec l'abbé Meilloc, dans un
appartement de l'Evèché, un Séminaire, dont il
était à la fois professeur et économe et dont il
devint supérieur en 1818. 11 y mourut le 18 avril
1831. âgé de 88 ans.
Frémoiidale Ga), f., c»* de laFerrihre,
Frémonderie (la), h., c»* de St-Jean-de-L.
— V. aussi la Fromenderie.
Frémondlère (la), f., c»« de Durtal —
Medietiaria de Fremondière 1346 (H. D.
B 46). — En est sieur Jean de Feuquerolles
1650. — Dans un champ en dépendant, dit de
la Goupillère , an S sur le bord du Loir,
certains vestiges ont fait croire à l'existence d'an-
ciens bains romains ; « f., c»« de Freigné; =
f., c"" de la Jumellière, anc. dépendance de
la terre de la Brinière dont elle fut démembrée
auxvi^s. et constituant plus tard une tenure noble
dépendant de la Fautrière; « h., c^* de Lan-
demont, avec anc. château non loin du bonrg,
dont il ne reste plus que quelques murailles de
clôture; « f. et m*" à eau, c"* de Neuvy; —
anc. chat, sur un haut mamelon, au bord d'un
ruiss., dominant tous les alentours. Il ne reste
plus du manoir rectangulaire, ~ debout encore au
milieu du xviii* s. avec pont-levis et flanqué de
quatre tours rondes, — qu'une cave voûtée, avec
entrée ogivale, une masnre du xviii* s. qu'on
prétend être la chapelle, et quelques arbres de
l'avenue. En dépendaient au xv« s., outre le mou-
lin, l'Epinay, le Plessis-Sorin, le Grand et le
Peti^Noyer de la Hervourie. La terre relevait du
Lavoner. — En est sieur Jean de la Fremondière,
1405; — Jean de Cierzay, 1466. 1486, Olivier
de G., son fils, mari d'Antoinette de Meaulne,
sur qui elle est saisie et adjugée en 1504 à René
de la Jumellière ; — n. h. Raoul Surguin 1558;
— Jacq. de Villamont, Y. ce nom, mari de sa
petite-fille, Jacqueline Bayn; — Henri-Philippe de
Villamont, qui vend la terre en 1655 à Artus Cha-
bot, mari de Cath. Legras; — André Ch., avocat
en Parlement, mari d'Anne de Charnières, de qui
l'acquiert le 5 décembre 1713 Georges Gourreau.
chan. honoraire de St-Pierre d'Angers. — Après
lui en 1757 Charles Poisson de la Fautrière. —
Un miss, en prend le nom, qui, né près la Poi-
tralière, sépare la c»« de celle de Saint-Quentin,
coule du S. au N. et s'y jette dans le Jeu sons le
monlin ; — 2,800 met. de cours ; = h , c"« de
St'Hilaire-dU'B. — La Frémoncière (Cass.).
FrémoBBlére (la), cl., c»« de ChaUmnes-
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PRÉ
— 205
PRÉ
s,-îe'Lude; — f., c«« de ChoUt. — En est
sieor Franc. -Gab. de Le&pinasse, mari de Elise
de Lescluse, 1766; -» f., c»« de Méon; ■* vilL,
cne de Vauckrétien,
Frémont, m*», c»« de la Pommeraie. — Un
moulin sis sur la rivière de Bresollaiê ap-
pelé le molin Fremon 1437 (Ghart. de la Bizo-
lière); « f., c"» de St-Crépin et m'"», dont 4 à
vent sur la hauteur et 1 à eau sur la Moine
FrémoBt {Pierre), maître architecte, An-
gers. 1634, t le 9 août 1660.
Frémonlln» f., c*" de Villevéque. — Ane.
maison noble avec chapelle consacrée le 31 août
1767 ; — apparl' au xviu* s. à la famille Poisson
de Montaigu ; « (le Petit), f., c«« de Villéx>êque,
— Maisons, jardins, vignes, pâtures appelle
le Petit Fr. anciennement VAireau 1511
(£ 113) ; — appart< à Math. Charles, qui le rele-
vait de Bleré.
Frémnr, ham., c*'* de Sie-Gemmes-sur-L,
à 3 kil. au S., d'Angers. — Vinee juxta Fre-
mur 1200 circa (G 725). — Vinte de Fremur
1200-1210 (H.-D. B 21, f. 1). — Crwcee de
Fracto Muro 1221 (H Ghaloché , t. III ,
p. 11, 14, 19). — Apud Fractum Murum
1240 (G 340, f. 8). — JLocus dictus Fremur
1346 (H.-D. B 46, f. 4). — Es terroers de
Fretmur 1862 (H St-Aubin, Sacristie, t. I,
f. 100). — Les vignes, 1377, le chemin 1406
de Froitmur (G 356, et Mss. 916, 1. 1, f. 43). —
Magnum iter per quod graditur de villa
Andeg. apud Frigidum Murum seu loco
vocato galice Fremur 1413 (Ib.. f. 45). —
La Fousse de Fremur (Ib., f. 45). — Ma-
gnum iter de Fremur 1415 (G 404). — Je
crois, — au contraire de Topinion conmiune, ac-
créditée môme par des maîtres, — que la déno-
mination actuelle, loin d'être un dérivé du latin,
est la forme primitive du nom celtique, dont le
sens reste à déterminer, et que les formes latines
de ce nom n'en sont que des interprétations arbi-
traires par consonnance. Elle s'applique encore
de nos jours, comme durant tout le moyen âge,
à un canton qu'on appelle aux xi«-xiii* s., — par
une tradnctiou directe peut-être du nom antique,
— VOnglée, — Angulata 1040 (Cartul. de Ven-
dôme, f. 48), 1050 circa (Gart. du Ronc, Rot. 3,
ch. 40; Rot. 5, ch. 68), xii* s. {Chr<m. d^Anj.,
t. I, p. 377). — Angleia 1190 (H.-D. B 46,
f. 1). — Angleta 1207 (Ib. B 48) — et com-
prend tout le terroir qui va s'inclinant dou-
cement vers Sud, jusqu'au confluent de la Maine
à ro. et de la Loire au S., angulus ille, quem
circum^ingit confluentia Ligeris et Meduane
1028, comme dit le Gartulaire du Ronceray
(Rot. 1, ch. 5). — Vers N.-Ë., au point culminant,
où le sol s'affleure d'une crôte de rocher, le
triangle est formé par une levée transversale,
moitié naturelle on de main d'homme, qui part
du roc de Ghanzé, passe devant le Tremblay,
traverse le ham. de Fremur, le Hntreau, gagne
Pierre-Martine et se prolonge directement jus-
qu'à l'Authion, qu'elle aborde un peu au-dessus
du débouché du canal actuel, en mesurant en-
core sur quelques points de 5 à 6 métrés d'été*
vation. An Frémureau» un mouvement de ter-
rain forme en avant une sorte de plate-forme
de niveau inférieur, entourée comme d'une seconde
enceinte. Gette vaste enclose, d'environ 12 kil. de
pourtour, est le fameux Camp de César, qu'a le
premier décrft le curé Robin, V. ce nom, et qu'é-
tudie La Sauvagère, Rech. crit, et hist., p. 58 et
après eux nombre d'autres. Au xviii« s. les jeunes
gentilshommes anglais, élèves de l'Académie d'An-
gers, y venaient fouiller à plaisir et recruter pour
leurs collections. Depuis, bien dessillons ont remué
le sol inépuisable, qu'a éventré à 'fond la tran-
chée de la voie ferrée; et le Musée d'Angers y a
fait aussi sa moisson tardive; -— mais la science
s'est renouvelée à maintes reprises, sans pouvoir
encore affirmer le secret de ce coin de terre si pro-
fondément angevin.
Laissant sur la droite vers VO. le village d'Em-
piré, l'œil est brusquement attiré, presque an
centre de ce canton, par la ferme des Ghâteliers,
V. ce nom, et par sa chapelle, plantée sur la croupe
orientale d'une colline factice, d'environ 35 ares
de superficie, sur 4 à 5 met. de hauteur, et de
forme demi-circulaire, sensiblement concave et
inclinée vers Sud. En face, à distance environ
de 50 met., trois tronçons ont été rencontrés de
fortes assises, en gros blocs de pierre calcaire,
alignés de l'E. à l'O. sur an front de 50 met., qui
formait façade on clôture, et aux alentours, une
tète de Jupiter et diverses moulures ou rin-
ceaux ; plus bas et en franchissant le petit cours
d'eau du Ruisseau-Doré, dans le champ dit de
St'Pierre, nombre de médailles du i*' an iv* s.
et un tombeau; — à 150 met. vers l'O., aux
alentours de Glosloreiile et au Frêne, de longs et
larges murs en amplecton, dont un, paré d'un
cordon de briques, ainsi que 6 anciens puits
longtemps visibles dans une tranchée.
Aux deux extrémités de l'hémicycle, dans les
vignes et à la circonférence, apparaissent des
fragments de petit appareil, avec ou sans briques,
et sous la chapelle, vers S.-E-, à l'angle du mon-
ticule, des murs en forme de demi-tours, la con-
vexité tournée vers les terres, comme des con-
treforts de cette butte mystérieuse que les re-
cherches devraient avant tout éventrer, si la
curiosité même de la science n'avait autrement
à compter qu'avec ses plus légitimes désirs.
A moins de 50 met. vers S.-E. on voyait il y
a 4 ans encore, isolés, debout dans un champ, deux
énormes piliers carrés (Robin en signalait quatre)
en petit appareil, chaînés de larges briques à re-
bords, et qui se présentaient à toute conjecture.
Ici le problème au moins a pu être abordé de front.
M. Godard fils a acquis le champ (29 novembre
1871) et M. Godard père, à qui l'archéologie doit
déjà beaucoup en Anjou, a fait son œuvre d'en avoir
raison, à l'aide de crédits annuels fournis par la
Société d'Agr., Sciences et Arts d'Angers. — Dès
les premiers coups de pioche, les quatre piliers
ont été retrouvés, espacés du N. au S. à 2 met. .
par trois petits cabinets carrés, au fond des-
quels 3 petits bassins (6 m. 79 sur 2 m. de long.)
communiquent par de très-étroits canaux à tra-
vers le pied de 3 des piliers, le dernier seul restant
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PRÉ
clos. Un tnyan en plomb (6 mot.) a été trouvé à
ro., hors place, le long des deux derniers piliers ,
~ et au fond des cabinets, des fragments de
staçs motdorés et peints, d'épais éclats de verre
et des tessons de fine poterie rouge, dont un, re-
présentant une chasse, avec le nom du potier :
Luxiacus, — Vers S., en aval des piliers, se
continue un mur épais, ouvrant vers TE., par une
bouche de fourneau, dans une chambre rectan-
gulaire (7 m. 40 sur 5 m. 50), où se reconnaissent
en place les tuyaux transversaux, des foyers
pleins de ceudres, et vis-à-vis, dans la paroi
du Nord, les conduits en forme de demi-tubes
hexagonaux évidés dans le mur en retrait et
débouchant à travers l'entablement supérieur,
qui formait le sol d'un hypocauste. Un canal
extérieur (0™,60 de largeur), carrelé de briques,
descend en bordure vers l'O. du N. au S ,
en suivant les angles et les replis d'un vaste bassin
rectangulaire cimenté (1 met. 70 de profondeur;
qui avait son écoulement par son angle S.-O. La pa-
roi orientale, étagée de 4 gradins, s'appuie à un
second bassin, moins profond mais plus vaste
(11 met. 50 sur 7 m. 60), et de niveau supérieur
d'un mètre. Au-dessous et à l'extrémité S.-O. du
mur s'ouvre, par un cintre imbriqué, en commu-
nication avec un petit conduit en briques, une
petite salle, de 6 met. de diamètre, formée de
4 segments de cercle, leliés par 4 lobes demi-cir-
culaires. Une série de petits piliers très-rap-
prochés indique qu'elle formait le sous -sol
d'un appartt'ment supérieur, que précédait un
vestibule, dont diverses moulures en marbre
blanc indiquent l'emplacement. — En amont,
vers N., le canal, à 5 met. en ligne directe
du premier pilier, se brise à angle droit vers
l'Est, pour se rattacher à un second et plus
large canal, de niveau surélevé, qui relie la face
orientale. Quatre piles s'y retrouvent en corres-
pondance, mais sans bassins qui les baignent ; —
plus bas vers S.-E. une bouche de fourneau
(1 met. 20 sur 80 cent.), communiquait à un
sous-sol formé de petits piliers en brique et
attenant à un bassin, pavé de pierres calcaires,
où ont été recueillis des fragments de verre, des
lamelles de plomb, une inscription sur brique ; —
attient vers S. une salle où descendent quatre larges
degrés de pierre. ~ A distance et dans un aligne-
ment extérieur et parallèle, se retrouvent le canal
d'écoulement, avec angle en retour vers TO., et une
seconde salle polylobée, parallèle et identique à la
salle similaire de l'Ouest. » Tout cet ensemble est
enveloppé dans une enceinte, épaisse de 90 centi-
mètres, en petit appareil sans briques, formant
un rectangle long de 100 m. sur 60 m. de larg.,
dont le centre reste encore en partie à déblayer. —
En dehors, à la hauteur à peu près des deux salles
poly lobées, se rattache un très-fort massif
(30 m. carrés), assis sur un second canal latéral à
l'onceinte, et les décombres ont fourni là un cha-
piteau d'ordre composite, des tambours de co-
lonnes, unepatère inachevée en marbre blanc, des
tessons samiens avec les noms des potiers Met-
tiu8 et Maturus. Voir la description et le détail
de ces fouilles, avec plans, vues perspectives des
PRÉ
travaux et dessins |des objets trouvés, dans le Mé-
moire lu à la Sorbonne le 16 avril 1873 par
M. Godard, imprimé dans les Mém. de la Soc.
d*Agr.,i. XVl. 1873, et à part (Angers. Lachèse,
in-8o de 19 p. et âS planches), — et une gra-
vure dans V Album d^ Angers de H. T. Abraluim.
Telle quelle, cette ruine reste en son genre la
plus considérable et la plus intéressante qu'on
puisse voir en Anjou et de bien loin sans doute
à la ronde. La découverte en est dès maintenant
surûsante pour permettre d*affirmer l'existence
certaine d'un établissement de baina romains.
C'est jusqu'à présent sur Frémur le seul fait
acquis et on le doit à M. Godard. — Tout au plus
diverses analogies de . formes ou de dispositions
autorisent-elles à entrevoir encore, par simple
conjecture, un Théâtre peut-être, caché dans le
monticule voisin. — Le problème se conserve
entier et de solution encore plus compliquée.
Bien, sur dans les premiers âges cette région
si riante, alors tout entière boisée, au cœur des
deux plus grands cours d'eau du pays, ne resta pas
inhabitée, quoiqu'aucune trace à vrai dire n'y
ait été rencontrée. Cl. Robin seulement signale de
son temps un petit dolmen, dont l'emplacement
même est inconnu. C'est à Empiré, que je place-
rais l'agglomération primitive, là même où elle a
persisté en tout temps, isolée au milieu de
toutes les ruines, et par suite, dès la fondation
des paroisses jusqu'à la Révolution même, rat-
tachée à la première paroisse rurale d'Angers,
St-Pierre. — Toujours est-il qu'il me parait jus-
qu'à présent insoutenable de placer — à tout le
moins dès nos temps historiques — le centre de
Vojtpidum des Andes ailleurs qu'à Angers même,
sur le roc de son château et dans ses alentours
les plus proches, là seulement où abondent les
rencontres de vestiges Gaulois et de constructions
gallo-romaines. — Une billevesée bien plus dé-
sastreuse par tous les systèmes qu'elle a enfantés
et par la routine qui l'impose, — je m'y suis
même oublié, t. 1, p. 36, — est d'y prétendre
voir un Camp de César ou tout simplement un
Camp romain, de quelque âge qu'on l'invente.
Les fouilles récentes ont à tout jamais ruiné
cette légende et avec elle^ j'imagine, toutes ces
descriptions de prétoires ou de ponts plus ou
moins stratégiques, jetés sur la Maine et sur la
Loire à l'aide d'inductions hasardeuses et de
faits absolument faux. La science épigraphique a
d'ailleurs établi historiquement dans ces dernières
années qu*il n'existait de camps à demeure. Cas-
tra stativa, tout au moins avant Auréiien, nulle
autre part que le long de la frontière du Rhin.
Il csi seulement permis d'indiquer, — mais par
pure conjoncture et d'après un texte qui s'applique
à tout le parcours de la Loire angevine, que
Crassus en l'an 56 a pu hiverner ici deux ou trois
mois, sans qu'aucune trace ait dû rester de ces
baraquements militaires. — Mais il est curieux
d'ajouter que le fragment de chronique attribué
au Récbin, y fait camper, pendant la prise même
de Saumurpar Foulques en 1025, l'armée d'Eudes
de Blois. Ce détail, qui paraît pourtant erroné,
prouve au moins que la légende est de vieille
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PRÉ
— 2(W —
FRÉ
date et peut avoir son origine dans quelque rôa ^
lité tardive, qui rattache aussi an canton le sou-
venir de Gharlemagne. Le moyen âge a vu sou-
vent ici, comme à Ghènehulte et ailleurs, un de
ces châteaux du grand empereur, Castrum
Karoli, dont une ferme sur la levée même
conserve le nom, V. Champ-Charles. — Au
xvii« s. une tradition, recueillie par les chanoines
de St-Maurice et répétée par Cl. Ménard, y pré-
tendait voir un ancien parc de bêles fauves, la
grande garenne des comtes.
^u demeurant, — pour chercher à induire d'a-
près les seules constatations certaines quelques
données vraisemblables, — il apparaît bien, ce me
semble, par retendue et la nature des décombres
reconnus, qu'il ne s'agit pas ici d'une simple
villa, mais d'un véritable centre important de
population. D'autre part le style des divers dé-
bris indique un art de décadence, sans pourtant
qu'il soit possible d'attribuer — à la construction
des bains par exemple — une date postérieure
au IV® s. On ne construisait déjà plus ni bains ni
théâtres à cette date, et la série des médailles,
recueillies dans le pays, remontant au i^' siècle,
ne dépasse pas le iv* s. Nous nous trouvons donc
dans cet intervalle, à quelque terme qu'on s'y
place, en présence d'une agglomération contem-
poraine, quoi qu'on puisse dire, de la ville d'An-
gers; et ce qui en démontre l'importance, deux
routes au moins communiquent entre les deux
centres pour les rapprocher et les desservir,
la principale le long de la Maine, aboutissant
sous Gillettes et Beauregard, où au xvi<> s. ce
c chemin du roi » mesure encore , malgré les
empiétements, une largeur de cent pieds. Très-
probablement une troisième, abordait par le
centre au plein cœur de la place.
Ce faubourg, — les Ponts-de-Cé, qui lui suc-
cédèrent au Moyen Age, n'eurent pas d'autre
titre et formaient une simple dépendance d'An-
gers, régie par une loi commune et par un même
conseil de ville, ~ fut transformé, à quelque
époque en asile fortifié, pendant cette période
sans doute de désastres confus qui se termine
par l'établissement des barbares. A une heure
où les événements ne permettaient pas de re-
lever les murailles détruites de la Cité ange-
vine, les ingénieurs du Bas-Empire dressèrent
cette jetée transversale, qui, en couvrant d'abord
ce refuge, y attira plus tard l'invasion. La ruine
est complète et l'oubli même y a passé, dès
qu'une trace y ramène l'histoire.
C'est, je crois, tout ce qu*on en peut dire, un
peu plus peut-être que je n'aurai dû en dire sans
conjecture. Si quelque donnée nouvelle contredit
ou complète, je l'indiquerai & l'article Sainte-
Gemmes'Bur 'Loire.
FrémnreanCle), f.,cn«de Ste-Gemme^-a.'L.;
mm (le Grand-)* c"« d'Angers S.-O.— Ane. domaine
du Chapitre St-Laud, vendu nal^ le 5 janvier 1791.
Frênaie (la), c»« &*Angrie, anc. four à chaux
abandonné, le premier construit dans le pays.
On y a trouvé, nous assure-t-on, diverses anti-
quités gallo-romaines, une moitié de Vénus,
quelques poteries grises et, en bas- relief, un
sanglier poursuivi par deux chiens, anssitdt brisée
— f., c»« de Bécon; — f., c»» de Chanteloup.
— En est sieur n. h. Mathurin Regnard par sa
femme Geneviève Froger, héritière de sa mère
Marie Héreau 1660 ; — de qui l'acquit en 1667
n. h François Collas; « f., c°« de Chazé-
Henri,'"^ f., c»« de Chazé-aur-A.; — ham.,
c°« de Feneu ; « h., c"« de Geste,
Frênaie (la), f., c"« de Jarzé, à 3 kil. sur
la droite du chemin de Cheviré-le-R. — Aput
la Fresnaie 1260 (Chaloc., t. I, f. 15). — Anc.
et importante seigneurie, qui commandait tout le
pays et jusqu'au xvii« s. tenait tête aux puis-
sants seigneurs de Jarzé. Y étaient annexés dès
le zvi» s. les fiefs des Fenoillières, de Rougé,
Montplacé, Fenière, Glené, la Haie-de-Clefs, le
Plessis-Hamelot, la Yerglassière et la forêt des
Petits-Bois, de deux lieues de tour. — En est
sieur Hugues Fresneau, chanoine de St-Maurice,
1471, Jacq. Fresneau 1529, Claude de Crevant
1535, sa veuve Renée Fresneau, morte en no-
vembre 1569, Léonor de Crevant 1573, Urb.
Turpin, chevalier de l'ordre, 1608, en guerre
mortelle avec les Du Plessis de Jarzé dont deux
restèrent sur le terrain, V. Boismortier ei Beau-
lieu; — Louis Tarpin 1654, comte de Yihiers,
Urb.-René Du Plessis 1720, Louis-Michel-René
de Pérusse, marquis des Cars de Saint- Ybars,
1776, 1790. — La ferme en fut rebâtie en 1659.
— On ignore l'époque de la destruction du châ-
teau dont la ruine domine au faite du coteau
une profonde vallée. A peine si à la trace des fon-
dations se peut reconnaître le pian de l'édifice
(xv« s.) qui semble avoir été carré. Yers Sud
seulement, à l'angle, une tour ronde, décapitée à
hauteur des mâchicoulis, conserve au premier
étage le manteau d'une cheminée portée sur des
colonnes à chapiteaux. Partout ailleurs le mur
dépasse à peine d'un mètre ou deux le sol. —
Mais à l'entrée dans la cour s'élève encore en-
tière la chapelle, carrée , avec toit en dos d'âne, au
dessus duquel les fenêtres ogivales se prolongent
de chaque câté en lucarnes à quatrefeuilles por-
tées sur un double meneau (zv* s.). La porte ac*
coladée s'ouvre vers l'O. extérieurement au châ-
teau ; y altient, reliée par un petit mur, une grosse
fuie carrée; — le tout enveloppé d'immenses
douves, coniblées seulement du côté du chemin.
Frênaie (la), f., c»« de Juigné-B.; — f.,
c"* de Mazé. — En est sieur n. h. Nicolas
Fleuriot, mari de Jeanne Fournier 1557, 1579;
— t., c°« de Miré; — f., c»^ de Morannes. —
En est sieur Pierre de la Planche 1628; -» ham.i
c"* de Mozé. — La Fr.-Mécrin xvii«#
XVIII» s. (Et. -G.) — Ancien fief et seigneurie,
avec manoir noble; — f., c"« de Noyant-la-
Gr. ~ Ancien fief et seigneurie avec manoir
noble et chapelle de Ste-Catherine desservie an
XVIII* s. dans l'église paroissiale. En est sieur
Jean Lailler 1603, 1622, le comte de Dieusie
1789; — f., c»« de St- Augustin des-B., vendue
nat' sur M. de Meaulne le 6 messidor an lY ;
— f , c»« de St-Hilaire-du-Bois; — f., c°«
de St-Mathurin.
Frênaie (la Basse-), h., C" de Morannes;
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FRÉ
— âÔ8 —
PRÊ
— (la Grande-), chat, et asine, e»« de Si- Aubin-
de-Luigné. — Ajic. fief et seigneurie relevant
de Forges en la Pommeraie, avec manoir dont
certaines parties remontent au xvt* s., comme
riudiqae la date inscrite sur une pierre : 1594.
— Il appartenait à la famille Legras aux xv«-
XVI* s., en 1648 à Louis Fouyer, un des 900 che-
vau-légers de la garde ; — Ant. de Fouyer ou de
Foyer, capitaine de dragons, mari de Marthe
Gruter, 17S6, dont les deux filles épousent, dans
la chapelle du château. Tatnée, Charles de la Dive,
chevalier, le 13 février 1730, et sa sœur, André
de la Voirie, le 29 août suivant. La terre passa plus
tard à Leroy de Neuville, qui le vendit à M. Jarret
de la Mairie et celui-ci à des fabricants de chaux.
C'est encore aujourd'hui un des établissements
les plus réputés pour sa chaux grasse. Il appar-
tient à MM. Goislard et Bascher ; — f., c»« de la
Salle-de- Vihiers, anc. dépendance de la cha-
pelle N.-D. des Serpillons, desservie en Téglise
de St-Christophe-du-6ois; — f., c"« du Plessis-
Macét vendue nat^ sur Thomas de Jonchères le
7 messidor an lY; » (la Haute-), h., c"« de
Marana. — Le 27 août 1831 on y arrêta caché
sous du. foin Gharbonneau, le chef et Torganisa-
teur des chouans du pays ; — (la Moyenne-), h.,
c»« de Marans ; « (la Petite-), f., c"« de Jarzé ;
— donne son nom à un ruiss. qui se jette dans
le ruiss. de Téry; — 1,525 met. de cours; « f.,
cn« du Plessis-M,', — f., c»«» de St- Aubin-
de-L. , vendue nat^ sur Leroy de Mancy le
17 thermidor an IV; « f., c"«de la Salle-de-V.
Frènaie-des-Erdres (la), f., c"« d*Angrie.
Frènais (les), m»» b., c»« de Chalonnea-
8.- Loire, appartenait à Vial, V. ce nom, qui
l'avait acquise 40,000 1. avec le domaine, avant
la Révolution, pour y faire construire une filature.
Les Vendéens y mirent le feu en 1793; «» f.,
c"« de Freigné; — f., c"« de Longue ; = f., c»«
du Marillais ; — f.. c"« des Ponts-de-Cé. — Le
lieu et met. des F. en la paroisse de Sorges
appartenait en 1655 à Gh. Rousseau du Goudray
qui le vendit à Jacq. Ghauveau ; mais l'acquéreur
étant insolvable, Guy de Bailleul, mari de Made-
leine Rousseau, rentra en 1675 dans la propriété
qui fut aliénée de nouveau en 1705 par leurs
filles, Anne, novice à Ste-Gatherine d'Angers, et
Madeleine, femme de Pierre de Lestoile, au profit
de René Gohin, écuyer. Elle avait passé avant
1721 à l'Hôtel Dieu d'Angers et le fonds en était
exploité en carrières, vers la fin du xviii* s. Ant.
et Gervais Desportes, perrayeurs, le prennent à
bail en 1785 pour 80 1. par an. — Vendu nat^
sur l'Hôtel-Dleu d'Angers le 23 thermidor an III ;
— f., c°«de la Potherie.
Prenais (les), ham., c*>« de St-Barthélemy .
» Important domaine, formant primitivement,
avec la closerie de l'Armoirie, le temporel de
l'office de l'Armoirier de St-Aubin d'A II n'en
restait plus dès 1771, que quelques pièces de
terre et de vignes ; le reste, y compris l'emplace-
ment habité et bâti, avait été successivement
converti en carrière. — Déj& depuis longtemps au
xvi« s. y existait délaissée une grande perrière,
alors noyée et inutile, dont un pauvre ouvrier,
'Guill. Aathiers, emprunta le fonds en 1553 à
Sl-Aubin, pour y vider les décombres d'une nou-
velle exploitation, entreprise par lui sur le ter-
rain voisin, moyennant le don d'un terrain en
échange, une rente de 30 1. t. et 2 milliers
d'ardoises par an ; — mais le peu de moyens du
preneur fit annuler le marché; l'abbaye reprit
son terrain et racheta môme en 1577 la partie
anciennement aliénée, au milieu de laquelle
avait été commencée une perrière dite la Per-
rière-Ronde. — En 1598 c'est une grande ardoi*
sière, encore en pleine valeur en 1642 et plus
tard ruinée. Une société d'ouvriers, Ghapillon,
BaziUe, Rohard, Lemotheux, Guerrier, Poisson,
Thonalier et d'autres faiseurs d'ardoise re-
prirent à bail en 1699 la perrière noyée des
Fresnais « qui joint les anciennes perrières dudit
« lieu, a\ec faculté de s'étendre sur 4 à 5 bois-
« sellées de terre, moyennant le 15* de forestage,
« tant et si longtemps qu'ils y trouveront leur
« profit faire. » Les sources venant d'une exploi-
tation voisine les forcèrent bientôt à abandonner
l'ouvrage, qui ne fut repris qu'en 1704, moyen-
nant le 14* millier, et de nouveau délaissé long-
temps avant 1740 et jusqu'à la fin du xviii« s.
C'est seulement le 6 floréal an X qu'une société
composée de Chudeau, Tijou, Sigogne, Sorin,
Souply, Lemort, Pageot, Legagneux , Tusson,
Laurent, s'organisa pour une découverte nou-
velle. — En 1810 y fut établie la première pompe
à refoulement, pour tirer les eaux qui gênaient
l'exploitation et épargner ainsi le ti avait continu
de 4 chevaux. — En 1812 la carrière occupait
150 ouvriers, — en 1817, 90 ouvriers seulement et
elle ne payait pas ses frais ; en août 1812 on creusait
la 34* foncée (soit 556 pieds). Dans cet état elle
présentait l'aspect d'un cône renversé, ayant an
centre dans la profondeur 38 met. de long sur
21 de large et d'ouverture à la superficie environ
200 met du S. au N. et 120 met. de l'E. à l'O.
Des engins spéciaux dégageaient les faces Nord
et Sud à Paide d^enrôlement8t à la hauteur de
la 14* foncée, de manière à former comme deux
degrés de profondeur. Mais elle semblait parvenue
à son extrême limite et les actionnaires parmi
lesquels figuraient alors Joubert-Bonnaire, René
Montrieux, Guignard, Monsallier, la veuve Far-
ran et un certain nombre d'ouvriers et qui avaient
acquis le fonds en propriété par acte du 16 mes-
sidor an XI, préparaient un nouveau fonds. -^
En 1825 la source, qui avait détruit la Ghanterie,
menaçait le Grand-Bouc et les Frônais— 169 ou-
vriers figuraient sur les chantiers en 1826,
sans compter les journaliers et les enfants, —
400 en 1827. C'était alors la plus belle exploita-
tion du rayon et dont l'ardoise particulièrement
estimée et la plus abondante (12 millions par an)
se vendait 2 francs par millier plus cher que
celle des autres. Mais on craignait qu'elle ne
fournit plus de travail que pour 18 mois, •—
pour 2 ans encore, disait-on en 1829. La recherche,
sans se ralentir, prenait toutes les mesures de
prudence. On abandonnait le nouveau fonds pour
s'attaquer aux parties latérales. — Elle n'occu-
pait plus que 226 perrayeurs en 1830 et les pro-
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Go.ogle
PRÉ
doits devenaient k peu prôs nuls. — Une nouvelle
exploitation (^.ébnta sur un nouveau fonds en
juin 1832 et atteignait plus de 100 met. de pro-
fondeur, quand un. éboulement l'interrompit
en 1840. On se remit à déblayer dès Vannée sui-
vante Tancien fonds, et en 1844 on y appliquait
définitivement le système perfectionné de chemi-
nement souterrain, essayé timidement en 1838 aux
Grands Carreaux. Le nouveau fonds, très-étroit et
ruineux, parvenu à 92 met. de profondeur, parut
si menaçant, qu'il fallut d urgence laisser Je tra-
vail le 17 octobie 1850. Sans désemparer, on
s'attaqua au massif de séparation entre les deux
fonds ; mais de nouveaux éboulements survinrent
en mai 1854; et le 7 juin, le rocher, se détachant
de la voûte d'une hauteur considérable, sur une lar-
geur de 15 met. et une profondeur de 3 à 4 met.,
ébranla dans sa chute la partie supérieure de la
paroi orientale, placée sous l'ancien fonds et qui
céda sur une largeur de 5 met. ; les déblais envahi-
rent ainsi la moitié de la carrière, encombrant dès
lors tout travail. — En réalité aujourd'hui le fonds
distinct des Frènais n'existe plus et la société
dite Les Frênais-Angers-l^rélazé réunit un
ensemble d'anciens fonds dont elle poursuit ra-
tionnellement l'exploitation transformée.
Frènais (les), cl., c°e de Trélazé.
Frêne (le), ruiss. né sur la c»« de Saven-
nières, s'y jette dans la Loire ; — 700 met. de
cours; « f., c°« d'An^ere E.
Frêne (le), chat., c»^« d'Auvcrse. — Ancien
fief, dit au xii« s. U fief de la Jugesse et qui
formait partie du Racinay, V. ce mot^ domaine
de rUôtel-Dieu d'Angers. Il en fut détaché lors
de la convention de 1210 et attribué pour sa
part au seigneur d'Auverse. De cette époque
date son nom actuel, que la famille seigneu-
riale lui emprunte jusqu'au xvi« s. Marie du Fresne
apporta la terre en mariage a Pierre d'Anthenaise
en 1416. — En est dame Ambroise de Glermont,
par héritage de sa mère Jeanne de Péners, en 1595.
— N. h. Jacques du Fresne, chevalier de Tordre
da roi, mari de Foy de Launay, prend le titre
en 1629 de baron de Vaux et du Fresne. Leur
fille Jacqueline y épouse le 6 août 1639 Philippe
de Girard, fils d'Anselme de G. et de Glaude de
Charnacè, dont le fils Jacques-Philippe de Girard
y naît le 22 juin 1640. Deux* pauvres mendiants,
pris à la porte du château, le tiennent le même
jour sur les fonts. G'est le Gharnacé, lieutenant
de la première et plus ancienne compagnie fran-
çaise des gardes du corps, dont Dangeau et Sainte
Simon racontent les fredaines. Parmi les plus
in offensives on connaît l'histoire de la maison du
tailleur, qui gênant la vue du château, fut trans-
portée, pierre à pierre, à distance meilleure, pen-
dant que notre homme était occupé d'arrache-
pied durant le jour et la nuit à son ouvrage.
Mais il reste douteux que la scène se soit passée
au Frêne. Gharnacé, envoyé par lettre de cachet
en Bôarn sous le coup « d'assez méchantes
« affaires, » mourut à Lauserte en 1720. La terre
fut vendue le 31 mai 1724 par Pierre-£t. de
Ségny de Péngal et Renée de Girard de Gharnacé,
sa femme, à Pierre Leclerc, conseiller au Parle-
il
PRÉ
ment do Paris ; et le château venait d'être recons-
truit en 1770, quand un acte, consenti par Glaude-
Guill. Lambert, maître des requêtes, en transféra
la propriété le 15 janvier 1778, pour le prix de
330,000 fr. au marquis René-Franç. de Gham-
pagné, major au corps royal d'artillerie, mari de
Françoise de Tahnreau. Le marquis de Ghampagné
le revendit le 25 pluviôse an XI à Josepb-Ber-
nard Bonneau-Toucheburon, notaire à Ghâteau-
gontier. — La terre est échue dans la succession
maternelle à M. Esnault de la Devansaie , et au-
jourd'hui à son fils.
Le château de 1770 est celui qui existe encore,
présentant une longue façade régulière, sans orne-
mentation, et autrefois précédé d'une grande cour
d'honneur avec haute grille demi-circulaire, dont il
ne reste plus que les huit supports. A gauche dans
la cour, un porche ouvrait sur une deuxième cour/
contenant des écuries pour 30 ou 40 chevaux,
une grande boulangerie, un puits, deux grands
viviers pavés, servant d'abreuvoir et contenant
du poisson; à la suite, une troisième grande
cour, avec autre grand vivier, fuie et logement
du métayer ; — dans la première cour à droite
la chapelle, fondée sous l'invocation de St Glaude
le 28 octobre 1572 par Bertrand Morean, et entre
ses doubles murs, la prison seigneuriale; puis de
grands potagers, des espaliers, des vignes, un beau
mail, des futaies; derrière le château, les fossés
et des prairies. Une grande avenue de 1/2 lieue
de longueur, qui conduit encore en plein bourg,
servait aux foires. Du domaine dépendaient, avec
la seigneurie des paroisses d'Auverse et du Gué-
déniau, la Talluèie. la Dolinaie, la Sauleraie,
Gonvert, la Maitinière, les Périers, la Moisinière,
la Roche-Bâtron, la Blanchardière, la Planche,
le Gormier, la Morellière, le Houx, la Girerie, la
Ribotelière, Brérobert, la Béduère, le moulin
Gochin, les Grandes-Maisons et les Jaucrous, dans
les paroisses d'Auverse, Noyant et Mouliherne.
La merveille du domaine est sa chapelle seigneu-
riale, charmant édifice des xv«-zvi« s. , conservé in-
tact et tout récemment rendu à sa splendeur pre-
mière par une restauration intelligente, il présente
un rectangle allongé, de deux travées, éclairées,
chacune, à droite seulement, par une fenêtre, le
mur plein à gauche s'évidant au centre en niche
profonde réservée aux dévotions du seigneur. —
Le fond, presque tout entier, ^est découpé par
une fenêtre à double meneau, que remplit du
haut en bas un triple vitrail, représentant en
12 compartiments la Vit du Christ, avec
la Cène, au centre; dans les enroulements du
cintre, Dieu le Père et des groupes d'anges;
dans la première fenêtre latérale, Ht Christophe;
dans la deuxième, une Annonciation (xvii* s.;,
dont l'ange porte une longue robe avec des ailes
vertes, du plus mauvais goût. Les trois pan-
neaux seulement du bas sont modernes; les
autres datent du xv« s.; — L'autel moderne, avec
retable ancien, provient de chez M. de Livon-
nière. — Les murs sont décorés sur stuc à la
colle, — la voûte parée d'un semis d'étoiles. — Le
clocher est refait à neuf, mais sur les dessins et
I dans les proportions exactes de l'ancien, — tout
14
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FRÊ
- 210 —
PRÉ
le toit couronné d'une plomberie travaillés à jour
an repotissé par des ouvriers Sanmarois. A Pangle
extérieur vers Sud attient une tour ronde, carrée
à domi-hautenr, reste des anciens logis détruits.
Dans Tenclos voisin s'abritent, œuvre d'un art
tout moderne, d'immenses serres, chanfifées h Peau
cbaude, avec leurs collections sans prix de
plantes exotiques, de fleurs, de fraisiers, joie et
orgueil du mattre; et à distance, porcherie, va-
cherie, écurie, laiterie modèles, sur les dépen-
dances de la ferme du Grand-Parc, reconstruite
en 1870 (arch. Bibard).
Arch. de M .-el-L. B 596; G 209 et PrétAté d*Aiii.; H.-D.
B 8ti. — Arch. eonumin. BC-C. — Mss. 644. — Dtnfeao.
Mémoires, t. U, p. 404 ; t. VI, p. 373. — Saint-Simon, Mé^
moires, t. Il, p. 169-171. — Mépert. arck.f 1868, p. 14.
Frêne (le), chat., c"« de Bouchematne ; —
anc. c herbergement » entouré au ivi** s. de
<K vieilles douves ou foussez, » avec pressoirs,
relevant du Plessis-lfacé. II appartient en 1499 à
Jean Kuffier, en 1573 à Philippe de Saint-Âma-
tour, femme de Jean de Rieulx, sire d'Asserac,
chevalier de l'ordre, — dans les premières an-
nées duxvii^ s. à la famille Gochelin. François
de Plwnchesne, chevalier, conseiller maître d'hô-
tel ordinaire du roi, mari d'Anne Gochelin, vendit
le domaine, avec fief et seigneurie, taillis, vignes
et droits d'usage aux communs de Bouchemaine
et de Ruzebonc, le 5 octobre 1650, & Guili. Fer-
rand, docteur régent en la Faculté de médecine
d'Angers. Il passa, par acquêt de Marie Ferrand,
veuve Pillegauld , le 10 mars 1705 à Germain
Harlineau, sieur de la Fosse, mari de Cathe-
rine Chérot, veuve en premières.noces d'un Avril,
dont la fille Catherine-Marguerite Avril rapporta
vers 1714 à Pierre Pottier, écuyer. — Cette dame,
remariée en 1721 à Alex. Béritault du Goudray
et de nouveau veuve en 1735, revendit « la
« terre, fief et seigneurie, » le 3 décembre 1746, à
Charles-Jacques Menon , docteur en théologie ,
chan. honoraire do St-Maurille, principal à An-
gers du Collège de Bueil, qui presque aussitôt
(27 mars 1748). les céda à Jean-Baptiste Mézeray,
notaire apostolique, mari de Michelle Baudriller,
et échevin d'Angers en 1788. Nie. Besnier, légataire
de sa femme Marie-Michelle Mézeray, vendit le
domaine le 29 mars 1821, àTouss.-CharlesBéraud,
V. ce nom — et les deux gendres de ce dernier,
MM. Gheux et Bailly, par acte de décembre 1863
à M. Eugène Barassé, libraire éditeur, & Angers,
chez qui ont paru les deux premières livraisons
de ce Dictionnaire. L'habitation, transformée
en 1865-1866 (archit. Tendron), forme aujour-
d'hui un élégant château, dont la longue façade
blanche éclate en pleine vue tout au bord de
la Maine, qu'en séparent à peine le chemin et une
étroite prairie.
Frêne (le), m»» b. et f., c»« de Bouzillé\ « h.,
c"* de Briolay, —Domaine appart* au xviii«s. à
la famille Mongodin ; — f., c»« de Chalonnes-s.-
Loire. — Fraxinus 1090-1100 (Pr. de Chai.,
ch. 13). — Appart* en 1750 à Onésime Tarin,
directeur des Aides (E 664); = h., c»« de Chau-
dron; =* f., c"" de Cherré, relevant autre-
fois de Tessecourt (G 105, f. 245). En est dame
Claude de Ccllières 1520, qui la donne à viago h l
n. h. Reué Erreau, son mari; » f., c^« de
Durtal. — En est sieur Math. Pion, 1595, 1634.
Frêne (le), f., c»« de Faye. — Anc. terre
noble dite aussi le Pin du Fresne (xvii*-xix« s.),
avec château fort rd[)âti à la moderne an xviir s.
et qui conservait ses douves vives et un pont de
pierre à la place de l'anc. pont-levis, jusqu'à la Ré-
volution. Derrière la maison s'élevait la petite cha-
pelle, démolie vers 1840. Une statue de St Jean en
a é]é transportée chez les Sœurs de l'école; une
Vierge reste dans les greniers. Sur un tuffeau du
pilier du portail est gravée la 'date 1719. — En
est sieur Jean Lebrun 1436, 1492, sous qui fut
fortifié le château , Jean de la Rivière , mari
de Jeanne Lebrun 1522, Franc, de la Rivière
1578, Franc. Lebascle 1603, mari de Fleurance
de la Rivière, Ant. Pelletier par acquêt du 2 dé-
cembre 1653. Pierre Guibert 1687, Jean-Anne
Pinot du Petit-Bois, ancien capitaine de dragons,
1775, 1786, Franç.-Agalhon Pinot du Petit-Bois,
qui vend la terre le 9 pluviôse an XI à André
Priou et Pierre Nouteau.
Notes Mss. de M. Raimbaalt.
Frêne (le), vill., c"« de Gohier, — Une
gangnerie appellée le Fresne 1483 (Ghap. de
Blaison); = h., c"« de Z»an<fcmont; = vill.,
c»« de Longue, V. Gué de F. = h., c"» de
Montigné'lea-R. — Le chemin de Monti-
gné au Fresne 1536 (E 465). — En est dame
Jacquine Lofficial 1560; — f., c"« de Nuaillé;
— f., c"« do la Pommeraie. — En est sienr
Maurice Lehoreau 1680; « f., C"«de Pouancé;
=» h., c"« Ste-GemmeS'Sur-L, —Frenna 1171
(St- Aubin, Luigné, t. I, f. 2). — Le F. alias
Château-Gaillard 1770. — Domaine appart^ en
1518 à Guill. Prévost, en 1620 à René Lévèque,
acquis en 1639 de Claude Duvau par René Leveau,
dont la veuve Judith de Chartres en fait don le
11 août 1670 à n. h. Claude Boucault, — vendu
par ses héritiers à Abel Rouan le 14 juillet 1710, —
appartenait en 1752 à P. Glavereau, de qui l'ac-
quit le 11 mai 1759 Gab.-Urb. Goupil; — h., c"« de
St-Georg es-sur- Loire ; = h., c"» de St-Afar-
tin-dU'F; = f., c"« de St-Rémy-en-M. — La
terre, fief et seigneurie du F. 1539 (G 106.
f. 317), du Grand F. 1647. — Le Fr.
Bellière 1665. — Anc. fief relevant de St-Plerre-
Maulimart. — En est sieur Jean Terrien 1540,
dont la fille Louise épouse Louis de la Cour ; —
Christophe de la Cour 1629, mari de Charlotte de
Vauldrey; — Pierre Ghalopm, mari d'Honorée
Bossoreille, 1647, sur qui il est fait retrait ligna-
ger le 12 novembre par René Legay, mari d'Anne
de la Cour. H revend la terre en 1665 à Olivier
Subleau, trésorier général de la marine; » f.,
c»« de Vtllemoisant. — Anc. domaine acquis
le 9 juillet 1574 par Pierre Duvau. sieur des
Touches. — En est sieur en 1680 Henri de Sam-
son, en 1753 Ant. Dupont de la Péroussaie; -«
f., c"« du Voide.
Frêne (\e Haut, le Bas-), hh., c»« de Ihrain.
Frénellerle (la), h., c»« de Chavagnes,
près Thouarcé; « f., c™« de Méon.
Frénemond, évoque apocryphe d'Angers,
mentionné dans un faux diplôme do l'abbaye
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PRE
— 2H —
PRI
de Saint-Denis, 644 (Dipl. chat*,, t. II, p. 80).
Fréne-llatean (le), bordage dans le bourg
du PuUet'Doré, 1725.
Frênes (les), f., c»« de Bécon; — (le« Bas-)>
h., c»« de Montigné'Us'R.
FrèBiére (la), f., c"« de Chalonnê8'8.'le'
Lude. — En est sieur n. h. Joseph Giroust 1673;
« f., c»« de Cholet. — La Forienière (Cass.).
Frères (les), carrefour, c"* de la Renaudière.
FresloB {Alexandre-Pierre), né à la Flèche
le 11 mai 1808, prit ses grades en la Faculté de
droit do Paris et rerint en 1889 sinscrire an bar-
reau d'Angers. Il ne tarda pas à se signaler au
premier rang dans l'opposition libérale et figurait
en tête de la grande manifestation du 6 juin 1830.
Au premier avis de la lutte armée, il partit d'An-
gers, avec Alexandre Joubert et de Rumigoy,
pour aller aux nouvelles, et arriva à Paris, quand
on se battait encore sur la route de Versailles.
Nommé le 14 septembre 1830 substitut du pro-
cureur du roi à Angers, il rédigeait alors avec
Bordillon le Journal de Maine-et-Loire, « pour
« aider la Révolution qu'il aimait, » écrit-il plus
tard, sans aucun aveu de repentir. Il se retira
volontairement et du parquet en avril 1832 et de
la presse, sous le sentinoent de la réaction prochaine
et pour reprendre sa robe d'avocat. La fondation
du Précurseur de V Ouest , qui dans sa pensée,
comme il l'écrit à Grille, entendait renouer la
tradition de 1830 et satisfaire pacifiquement le
présent en préparant l'avenir, le ramena dans la
lutte active. Nommé membre du Conseil mu-
nicipal le 27 juin 1837, membre du Conseil
d'arrondissement en 1842, il se montra des
plus déterminés à rh6tel-de-ville contre le maire,
Augustin Giraud« et par la modération môme de
son caractère et la courtoisie pénétrante de sa pa-
role, devint un de ses plus dangereux adversaires.
Ayant dénoncé en 1846 un fait qui s'était passé
dans le Conseil municipal, il fut poursuivi e^ con-
damné à 100 fr. d'amende, mais non sans avoir
épuisé tous les degrés de juridiction. La Révolution
de 1848 le trouva prêt à accepter les fonctions de
procureur général près la Cour d'appel d'Angers.
Son nom n'y apportait aucun effroi, et il sut faire
respecter son autorité nouvelle sans provoquer au-
cune destitution. Ses concitoyens l'envoyèrent à la
Constituante par 71,046 voix, le 9« sur la liste des
députés républicains. Lorsque le loyal i^vaignac
eut à constituer un de ses premiers ministères,
c'est à Freslon, sur la désignation de Montalembert
et de M. de Falloux (13 octobre 1848), qu'U confia
l'Instruction publique et les Cultes : « Je savais
«( bien, » écrivait Freslon au chanoine Bernier,
« que je serais ministre de l'Instruction publique,
« mais je no pensais pas que cela dut être si t6t. >
Bon citoyen, point sant-cnlolte
Bi point utopiste bâtard, ... .
EiprH délié nudt sincère,
Facile à tous, poar lui sérdre.
Lent au blAme, pronqrt au devoir,
^ comme le dépeint Grille dans une de ses
Epitres, — il inclinait à cette époque vers les
accommodements de la droite, et quoique rem-
placé dés le 80 décembre an ministère par M. de
Falloux, il soutint de ses votes la politique inté-
rieure et extérieure du nouveau président. Non
réélu à la Législative, il accepta le poste d'avocat
général à la Cour de Cassation; mais dès le len-
demain du coup d'état de décembre 1851. il don-
nait sa démission, pour s'inscrire au barreau de
Paris, n y est mort le 96 janvier 1867, entouré
de nombreux amis, entre lesquels MM. Dufaure
et Allou, qui rappelèrent sur sa tombe son inal-
térable dévouement à la liberté, son honnêteté
indépendante et sans faste — et ces grâces d'un
esprit méditatif et songeur, qui s'épanchait en si
vives et si attachantes causeries. L'accent s'en con-
serve encore dans ses discours et dans quelques-
unes des belles lettres, la plupart défensives, qu'il
lançait au courant de la polémique quotidienne.—
Son buste par Arnaud, 1861 , figure au Musée d'Ang.
Journal de M.-et-L, du 2i janvier 1831, 4 avrfl 1839, 7
et 0 iuiUet 1844, 19 et 30 janvier 1867. — Précurseur du
2 juUlet 1844, 1** avril 1848. — Galerie nat. des notabU.
contemp., t. II!, — Biogr. contemp. — Moniteur de 1848,
— Grille, J^f^ à M. li-eslon,
FresloB (Joseph), maître architecte de Sau-
mur, 1628, 1664. 11 y construisit une partie du
couvent des Capucins. — {Jean), maître architecte
de la Flèche, en grande réputation au milieu du
xviii« s., restaure l'église de Baugé en 1741-1742
et construit en 1749 la cure de Seiches, où il
meurt et est inhumé le 13 février 1750.
Frétaie (la), h., c"« de Brain-sur-Long . —
Le Fief de la Grande Fr. 1540 (C 106,
f. 366), apparl* à Pierre Gébeu, qui le relevait de
la Plesse^^lérembault;-— f., c»® de Brain-s\ir-
Long. — La croix de bois voisine a été renou-
velée et bénite le 8 mai 1861; — h. et m*" à
vent, c»« de la Chapelle -Hullin.
FréleUlére ria), f., c»« de Trémentines, —
Ane. fief et maison noble appart^ au xvi* s. aux
Chenu du Bas-Plessis, qui avaient aussi à peu
près dans leur nain le prieuré de Trémentines ;
— à la fin du xvii« s. à la famille Gouyon. —
Pierre G., écuyer, y meurt âgé de 42 ans, le
6 février 1679, sa veuve est remariée dès le
12 septembre avec Christophe de Boisy. ~ En est
sieur en 16961e sénéchal de Beaupréau, Poutière.
Frétineaii* f., c"e de Lire,
Fréttnléres (les), m'", c»« de Cantenay-E.
Frétla (le), f., c»« de Méon.
Frétls (le«), vill., c"« du FuHet. — Vhostel
et herbergement de Frétiz 1454 (E 236), rele-
vait de Chantoceaux et appart^ à Jacques du
Plessis, chevalier, 1446. à Olivier Vincent, 1454.
ffVetMc (le). — V. les Tuffades.
Frémelley f., c»« de Greg-Neuville,
Frlaa4lére (la), h., c°« de Juvardeil —
En est sieur Pierre Chevalier, mari de Luce
Souvestre, 1560.
Fribaadiére (la), f., c"« de Beaupréau.
— Onze personnes y moururent en juillet 1632
de la contagion qui gagna de là la paroisse; *=
h., c°« du Longeron, avec- les ruines d'un an-
tique château, dont le fief relevait de St-Pierre-
Maulimart. — T demeurait en 1687 Jean Bour-
daiseau, sieur du Chiron. — Il appartenait dès
la fin du xvii« s. et durant tout le xviii* ^ la
famille de Bougé. — Le comte de Bougé, marquis
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PRI
— 243 —
PRO
de Cholet, y entretenait on haras de 38 che*
▼anx des races allemande, anglaise et espa-
gnole, dont les produits, après la vente dans le
pays, étaient chaque année envoyés à Paris; —
donne son nom à an miss, né snr la commune
et qui s'y jette dans la Sèvre; — 2,050 met.
de cours ; =- h., c"« de la Pommeraie. —
Le lieu et maison seigneurial de la F. 1625
(Ghart. de la Bizolière). — Ane. fief, relevant
des Briffières et de la Petite-Orchère. — En est
sieur Jean de l'Esperonnière, 1501, mari de Gath.
de Piédouault, Simon du Pineau 1524, mari de
Barbe de l'Esperonnière, Guy de Gonquessac,
mari de Madeleine Piédouault, 1542, Philippe
Gourreau de la Pronstière 1568, Roland Guai-
don, écuyer, 1625, 1638, Aug de Meaulne 1688,
Glaude-Aimé Du Van de Chavagnes 1760, mari
d'Anne-Gharlotte- Suzanne deLestoile.
Friearderie (la), f., c"« de Lasse; = f.,
c»« de Pontigné; = f., c"* de Vem.
Frleandlére (la), cl.. c»« de Prui7l^, vendue
nat' le 15 thermidor an IV sur Pissonnet de
Bellefonds. ••
Frlcandlère (la), f., c»« de Vem.
Frtehe (la), cl., c"« d*Auverse; — f., c*«
deJuigné'B.; « vill., c»» de Parce; « f.,
c"*» de La Pommeraie. — V. la Frêche.
Friehe (le Grand-). f.,c"« de Noyant-la-G.
1624 (Et.-M.).
Frleherie (la), c»« du Lion-d* Angers. —
En est sieur Hector Boguais de la Boissière 1786.
Friehes (les), miss, né sur la C"« de Rous-
^^y> s'y jelte dans le miss, de la Baconnière; —
1,100 met. de cours; = f., c"« de la ChapelU-
Hullin; «= f., c"« de la Chapelles. -O.; «
f.. c°e de PHôtellerie-de-Fl. ; — h., c"« de
Noyant-la-Gr.; = f., c»« de Nyoiseau; «
f., c»« de Querré; — . f., c»*» de St-Martin-du-
Bois, anc. dépendance de la Blinière, qui la rele-
vait de Danne (H 1512); — cl., c»« de Thorigné.
FrlooCrie (la), f., c»« de Coron. — La
Friotterie (Cass.).
Frl^alie (la), cl., c»« de SUMartin-du-F. —
Anc. domaine de la cure du Petit-Paris.
FwHgidmm mttttM. — V. Frémur.
Fritfoiles, f., c»«de Clefs; — anc. domaine
de l'abb. de Mélinais, vendu nal» le 28 janvier 1791 .
FrUiére (la), ci., c»« de St-Hilaire-du-
Bois (Gass.).
FrUonx (le), viU., c»» de Ste-Gemmes-d'A.
— A rentrée du sentier qui y conduit, s'élève
une de ces croix de bois, de type si commun
dans le pays, ici complet et bien conservé, — d'ail-
leurs très-moderae, quoi qu'il semble, — le pied
creusé d'une niche de Vierge, inscrite dans un
chapelet; au-dessus, un crucifix, de façon gros-
sière, les pieds superposés, une couronne d'épines,
un calice, un cœur percé de flèches, deux grands
chandeliers, un ciboire, on ostensoir; sur les
bras, des cœurs et divers dessins.
Frlmardière Ga). f., c»*» du Pin,
Frinsaie (la), f., c^' de St-Michel-et-Ck.
Fw'ionnai^ (la). — V. la Férionnaie.
FHotftfeWe (la). —T. la Fleuriotterie.
Fripandlère (la), f.. c"*» de la Chapelle-
sur-Oudon. — Autrefois la Philipaudière
Fripavdrie (ta), ci. , c"« de Somloire (Gass.).
Frlpellerte (la), f., c»« de St-Georges-du-
Bois, avec m*^ à vent.
Friperie (la), f., c»« du Louroux-B. — La
Philipperie x?iii« s — ia Pheliperie 1791.
— Domaine acquis le 11 février 1744 de M. de
Scépeanx par le Ghapitre de St-Pierre d'Angers
et vendu nat* le 29 mars 1791 à Henri Deiaunay,
secrétaire du District d'Angers; — f.^ c»* de
Villemoisant, anc. dépendance du prieuré de
Bonconseil en St*Augustin-des«Bois.
Fripière (la), h., c»« de Breil; — f.. c»« de
Chigné, — La terre Pierre Philippe 1465.
— L'Estre et appartenances de la Pheli-
pière (Tit. de Lorière); — h., c»« de St-Laurent-
de-la-P.-^La Philipière-Jurei (xvii-xviii« s.).
FrcNte^arins* est mentionné commme évèque
d'Angers dans un diplôme des empereurs Louis
et Lothaire de 829 (D. Bouq., t. VI, p. 560).
Fradoa passe pour avoir avec Marbodo
inauguré à Angers des écoles publiques. D'après
son contemporain Baudry, il y enseignait les
lettres latines, Gicéron, Stace, Virgile, le trivium
elle quadrivium. Il fut enlevé à Angers sans doute
par l'offre d'une régence et mourut en Angleterre.
Ménage, Vie de Math. Mén. - Roger, p. 917. — Da-
boulay, HisU de tUniv., 1. 1, p. 562.
Frofl^er, dit Petit, né à St-Louans, prieur d'a-
bord de la Rochefoucauld, fut élu abbé de St-Flo-
rent le 2 juin 1160. G'était un homme, d'après la
chronique, savant et lettré. Il obtint notamment
en 1162 du roi Henri II la concession d'un péage
sur le pont neuf de Saumur, à charge de l'entre-
tenir, en 1164 du pape Alexandre lil la confir-
mation des domaines de St-Florent, et en 1169
contre i'évèque de Saintes la restitution de l'église
et de la prévôté de St-Vivien-de-Pone. — Il fut
inhumé en 1174, après 14 ans de règne, dans son
abbaye, dont il avait fait reconstruire le cloître .
D. Huyne8.~C/b*oii. d'An;., t. II, p. 199, 310.— Hanréan.
Frôler {Georges), natif du diocèse d'Angers,
et peut-être d'Angers même, docteur de Sor-
bonne en 1604, curé de St-Nicolas-du-Chardonnet
à Paris en 1603, chanoine de la Ste-Ghapelle
en 1612, syndic de la Faculté de Théologie du
l*"" octobre 1625 au 30 septembre 1631 et da
l«r octobre 1639 au 30 septembre 1641, meurt
à Paris le 2 septembre 1646. — Le Mss. 2448
(Fonds François) de la Biblioth. Nat. contient de
lui une fondation pieuse. — Grille possédait un
exemplaire de l'ouvrage sur Bérenger (1658) par
De Roye, chargé de notes marginales d*un autre
abbé Froger, chanoine de St-Maurice d'Angers et
aussi docteur de Sorbonne, le même sans doute
que visita le célèbre Locke à son passage à Angers
en 1678 et dont il parle avec éloge dans ses lettres.
Note Mss. du P. Lelasseux. — Vie d^ Adrien Bourdoise.
— Arch. du Poitou, t. I, p. 180.
Froger {Louis), docteur en médecine, 1551 ,
à Baugé. — {Denis), licencié en médecine et
déjà recteur de l'Université d'Angers en 1558, y
fut reçu docteur le 11 août 1569. — Il avait
épousé Renée Dubreil, fille sans doute du doc
leur de ce nom. Son hôtel attenait à celui de
Guémené, rue de la Tannerie, 1579. — Mort le
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FRO
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FRO
12 juillet 1613. — Sa tombe se voyait dans le
cimetière de la Trinité, couverte d'une « lame
« ardoisine » sur laquelle était « gravé un cru-
a cifîement en un relief et autour d'icelle Tépi-
« taphe. » ^ (Marin), reçu docteur en méde-
cine, Angers, le 7 janvier 1580, mari de Françoise
Beaussier (30 octobre 1580), résidait à Beaufort
en 1584. — 11 était de retour à Angers dès 1586
et y fut nommé le 15 février 1587 médecin de
l'Hétel-Dieu, en s'engageant à y faire ses visites
trois fois par semaine, au lieu d'une fois seule-
ment, comme il était d'usage jusqu'alors. Il rem-
plit ce service jusqu'à sa mort, survenue en
octobre ou novembre 1599. Il toucbait par an
90 1. et depuis un an 100 livres. — (Maurice),
docteur en médecine de la Faculté de Montpel-
lier et admis par arrêt du Parlement de Paris en
la Faculté d'Angers en 1621, « s'y fit admirer,
« dit Bruneau, par toutes sortes de sciences, »
1644. — Il était doyen de la Faculté et âgé de
72 ans, quand il décéda « en l'assistance et visite
« despauvres à l'hôpital St-Jean. . . , homme éminent
« en sçavoir et piété; » dit son acte de sépulture.
Arch. de M.-et-L. B 2530 et H.-D. — Arch. mun. d'An-
j^era et de Beaiifort Et.-G. — Uss. 871, fol. 55 et Hss. 870,
f. 1144.
Frogerale (la), m»» b., c"* de Champigné,
— La Frogereie 1238 (Pr. de Champ, ch. or.),
sur un coteau qui domine de larges prairies, k
1 kil. du bourg; ~ anc. domaine du prieuré,
vendu nat* le 21 avril 1791 ; — aujourd'hui à
M. de Bonrepos.
Frofl^rle (la), f. . c"» de Chigné ; « h ,
c"* de Maulévrier; — avec ancien manoir du
XV* s , jolie porte en accolade, tours à toit pointu,
aux quatre angles, et chapelle. La terre portait
titre de baronnie et appart^ aux xvii-xviii* s. aux
seigneurs de Maulévrier; =- f., c°« de la Plaine ;
— f., c"* de Za Poitevinière; •« f., c°« de
Stt'GemmeS'dPÀ,; = f., c»« de St-Florent-
U'V., appart^ à René Ghoudieu, prêtre, en 1710 ;
=■ f., c"« de Torfou; «» vill., c"» de Vern.
Frogerles (les), f., c"« de Chanteussé.
Frogerou» f., C^' de Chanzeaux.
Frolde-Fontaino, cL . c"« à'Avrillé. —
Frigidua Fona 1028 (Cart. du Ronc, ch. 1,
Rot. I), 1109-1120 (Ib., Rot. 2, ch. 28). — Le
Petit Frète Fonteine 1656, le Grand Fré-
fontaine 1658, le Petit Froutfointenne 1667,
le lieu de Grande Froide Fontaine 1673
(Et.-C). — La closerie d*Ardanne autrement
Froide Fontaine 1729 (St-Nicolas). — Elle for-
mait la limite vers N. de la paroisse primitive de
Notre-Dame de la Trinité d'Angers La forêt
d'alentour fut donnée an Ronceray en 1230 par le
seigneur de ^t-Lambert-la-Potherie. — Le fief
censif de Froide-Fontaine autrement dit de la
Jaille, appartenait au zv* s. au seigneur de la
Jaille et de la Roche-Talbot, qui le vendit à René
Furet, marchand. — Il dépendait au xvii« s. de
la Perrière et relevait d'Echarbot-Gatevin. —
En est sieur Urb. de Monteclerc, qui vend en
1645 à Ch. de Goddes (Mss. 917), puis René
Gohin qui le vend le 13 juin 1729 & d^ Perinne
Bédanne avec la terre d'Ardanne.
Fromagére (la), vill., c"« de Gonnord. —
L'oatel, herherg entent... etc. de la Fromai-
gère 1438 (Ch. de la Frapinière). — Le fief de
la Fourmagère 1540 (C 105, f . 153). — Le fief
et seigneurie de la Fr. composé de i4 ou
iS maisons 1558. — Colin Fromaigeau en rend
aveu le 9 février 1438 à la châtellenie de Yézins,
à raison du fief de Blavereul. — Lancelot d'Andi-
gné, sieur d'Angrie. vend la terre le 5 septembre
1528 à Guillemine de la Porte, veuve Pierre Marti-
neau, sur qui François de Saint-Offangeenfit retrait
lignager le 26 juin 1529. — Elle relevait à cette
époque d'Aubigné-Briant. ~ Il y a été construit
en 1854-1855 une chapelle dans le style du xvi« s.,
avec haut clocher en charpente sur le pignon.
Fromenderle (la), ham., c»« deFreigné. —
La Frémondrie (Cass.) ; = f., c»» de V Hôtel-
lerie-de-Flée.
Fromenteau (le), f., c>>« de la Chaussaire,
dite aussi le Plessis-Neuf. Elle a été cons-
truite en 1833, par distraction du Plessis-Bou-
teille; » mo°, dans le bourg de Neuvy.
Fromenterie (la), f., c*^" de Montreuil-
sur-M.; — , c»« de Ste-Gemmes-d^Andigné.
Fromeiitler (le), m*«», c»« de St-Laurent-
du^Motay,
Fromentières» f., c»" de Bauné. — Feo-
dum de Fromentières 1247 (Chaloch., t. III,
f. 118). — Terra de Frumentariia 1036-1056
(Cart. St-Aubin, f. 90 v») — In terra nomine
Frumentariia 1113 (Sl-Aubin, Villechien, t. I,
f. 81). — La terre avait été donnée au xi« s.
par le seigneur de Corné à l'aumônerie de
St-Aubin. Elle était revenue depuis longtemps
en mains laïques au xvi*' s. et donnait son
nom à une famille, seigneur en même temps
de Beaumont en 1544. — En 1550 René de
Thory, sieur de Boumois, qui la tenait du chef
de sa femme, Anne Asse, la vendit à Jean Gous-
sault, licencié ës-Iois, dont la famille la pos-
séda jusqu'au milieu du xvu* s. Antoine Gous-
sault, maître ordinaire çn la Chambre des Comptes
de Paris , la vendit & son tour à Françoise de Schom-
berg, dame de Briançon, avec les closeries de
la Guivrie et de la Garoterie, le tout relevant de
Baugé (11 janvier 1647). Elle se trouva ainsi
faire partie du marquisat de Laubrière. — Elle
était tenue en franc alleu du château de Baugé.
— A 100 met. de la ferme s'élève, couverte de
vignes, une ancienne motte, qui peut avoir porté
le premier manoir; — c°* de Morannes, fief
censif relevant de Gratecuisse. — En est sieur
Guido de Fromentereis 1160 circa (Cartul. du
Ronc, Rot. 3, ch. 97). — G. de Frumenteriia
1107 circa (Cart. St-Aubin, p. 164). — Appart^ par
acquêt de Jean de Chamacé à René Guyet, ser-
gent royal, 1540 (C 105, f. 183).
Fromentières (les), h., c"* de Freigné.
FromenttH (Pierre), peintre, à Angers, 1484.
Fromenttnlére (la), f., c^* de BouzilU; »
f., c"« de Chazé-Henri. — Le lieu, domaine,
met. de la F. 1524 (E 4011), est acquis cette
année le 4 mars de Jeanne Champaigne, veuve
Charles de Tessé, par n. h. Robert de Chazé.
FromenllBléres (les), f . , c»« de Maulévrier.
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— 214 —
FRO
FromeriiD (la), cl., C de Brûin-wur-L. —
La Formerie 1560 (Et-C.).
Première (la)> '•> c''* de Gêné.
Fren^iére (la), ham., e"* du Longeron.
Frontean (Jean), né à Angers, fils de
Jacques F., notaire, étudia d'abord chez le curé
d'Epiré, puis trois ans à TOraloire d'Angers, puis
acheva ses humanités au collège de la Flèche. U
prit en 1630 l'habit de chanoine régulier en
l'abbaye de Toussaint d'Angers et y fit profession
en 1631. Appelé à Paris en 1636 il fut désigné
en 1637 pour régenter la philosophie dans Fabbaye
Ste-Geneviève, puis en 1639 la théologie. On lui
doit dès lors une nouvelle édition du P. Cosme
Alamanni, Summa totiua philosophiœ e D,
Thoma Aquinatis doctrina (Paris, 1640, in-
fol.). — S^n mémoire Thomas aKempU vindi-
catus (Paris, 1641, in-S»), alluma entre les di-
vers ordres, plus ou moins intéressés à s'attribuer
l'auteur inconnu de l'Imitation, une guerre
terrible à laquelle il se mêla par de vives ré-
pliques. En 1647 l'édition, quil donna, des œuvres
d'Yves de Chartres (Paris, in-fol.), le fit accu-
ser de plagiat. Il s'en défendit par une lettre
adressée à l'évéque du Puy. C'est vers cette
époque qu'il fut choisi par son général pour l'of-
fice de chancelier de rOniversité de Paris. Pen-
dant les quinze ans qu'il présida les actes, ses
discours et ses panégyriques eurent une réputa-
tion particulière. Il quitta la régence en 1654 et
fut gratifié du très-modeste prieuré le Bené près
Juigné-sur-Maine, sans interrompre ses fonctions
régulières de chancelier ni le cours de ses prédi-
cations. S'étant rendu pourtant en 1661 à son
prieuré angevin, il reçut l'ordre d'y rester jus-
qu'à son rappel. Ses opinions jansénistes et l'ap-
probation donnée à une traduction française du
Missel avaient motivé cette mesure qui fut révo-
quée, aussitôt qu'il consentit à signer le formu-
laire et à condamner la traduction. Dès son
retour à Parts en 1662, l'archevêque de Sens lui
fit don du riche prieuré de la Madeleine de Mon-
targis dont il prit possession le 7 avril, Jeudi-Saint.
Le jour de Pâques il s'alitait et mourait le 10 avril,
&gé seulement de 48 ans. — C'est à lui qu'est
due la formation première de la bibliothèque
Sle^ieneviève. — Son portrait a été plusieurs fois
gravé, notamment par Nanteuil d'après Cabouret
(1663, in-8o). — Outre les ouvrages déjà indiqués, le
P. Fronteau a publié : Refïitatio eorum quœ
contra vindicias Kempeneea scripsêreD. Qua-
tremairee et D. Launoy (Paris, 1651, in-S»).
— Argumenta duo nova.... quibun demona-
tratur... Thomam Kempensen verum esse
autorem,,. etc. (Paris, 1651. in-8«). — Diêserta-
tio philoîogica de virginitate honorata,
erudita, adomata, fecunda (Paris, 1651, in-4o
de 45 p.). — Antithèses Augustini et Cal-
vini (Paris, 1651, in<12), ouvrage supprimé par
son général mais réimprimé par un ami de l'au-
teur. — Kalendarium romanum nongentis
annis antiquius, ex Mss. monasterii sanctœ
Genovefœ Parisiensis in Monte, aureis cha-
racterihus exarato... (Paris, 165Î, in-S»), dédié
à l'évoque d'Angers. — Oratio in obitum
Mathœi Mole (Paris, «656, in-4o). ^ Bpiêtola
consolatoria ad Bignonios fratres de morte
patrie (Paris, 1656. in-4»>. — Lettre d^un
théologien à une personne de condition ^ où
il déclare les raisons, qui l'obligent à ne pas
sou&crire à l'ordonnance de Msr* les Evêques
assemblés au Louvre Van i6S4, etc. (Paris,
in-4<», 1656). — Epistola... de jure eptscdpo-
rum in ecclesias suarum urbium (Paris,
1659, in-4o de 15 p.). — Dissertatio acade-
mica de nomine Petn, ecclesiœ capiti tmpo-
sito (Paris, 1659, in-4o de 16 p.). — Episiola
ad utriusque ordinis ecclesiœ GalUcanœ
patres..., in qua fit disetissio privilegii ilUus,
quo quibusdam monasteriis facultas per
quemcvmgue voluerint episcopum ordines
sacros recipiendi concessa est (Paris, 1660,
in-4» de 18 p ). — OiXo7e9{ac veterum epistola,
in qua rttus antiqui sese in compoUUio^
nibus salutandi tractantur et ad Ulustran-
dam divinœ Eucharistiœ institutionem multa
asseruntur (Paris, 1660, in-4o de 90 p.). —
Episiola de origine parochiarum.... (Paris.
1660, in-4o de 14 p). Ces deux opuscules, — avec
cinq autres semblables, publiés successivement
de môme format in-4o, — de Moribus et vita
ChiHstianorum, — de Canonicis Cardinali-
bus, — de Signa crucis, etc., — ont été réunis
sous le titre : Epistolœ selectœ {Leodi Eburo-
num, 1674, in-16 de 266 p.). — On a aussi
donné L'Idée de VEglise naissante et des
mœurs des premiers chrétiens, avec Vorigine
des paroisses et de l'obligation de s'y rendre
assidus, tirées (sic) des lettres du R.-P.
Fronteau (La Flèche, G. Laboe, 1662, petit
in-12 de 138 p.), traduction de deux de ces opus-
cules, dédiée à la Vierge Marie, avec approba-
tion des docteurs d'Angers du 2 août 1666.
Joann. Frontonis memoria, dUertii per anâcos virosque
elarissimot enconUit celebrata (Paris, 1663, iii-4*), recueil
qui comprond une Vie de Fronteau par le P. Lallemant. —
Dumoullnet, Vie des ffommet illustres de tordre deschan.
réguliers, p. 645, Mss. à la Bibl. Ste-Genovièv. — Niceroa.
t. XXI. — Dupin, Aut. eccl., xviu* s., t. II, p. 3d4-489. -^
Grandet, Mss. 886. — Hélyot, Hist. des ordres mon., U XI,
p. 388. — Piganiol, Descr. de Paris, t. VI, p. 93.
Frosler (le), cl. c°« de Cholet,
Frossanger, m')* à eau, c^" de St-Laurenl-
de-la-Plaine.
Frolberlus» « homme vénérable, » avait été
envoyé « avec ses moines » en Italie et en fut
rappelé par Louis le Débonnaire, qui l'installa à
titre d'abbé dans le monastère de St-Florent-Ie-
Vieil. Le diplôme qui indique ce détail, est daté
de la veille des kalendes de juillet (30 juin) do
la 11* année du règne (824), où Mabillon et
D. Huynes proposent de lire la 2i« (834), correc-
tion non acceptée après eux.
Liv. Rouge, f, 19. — Liv, Bl., f. 23. - D. Bouq., l. VI.
— D. Huynes, Mss., f. il V.*- Mabillon, Ann.*ord, St^B.,
t. H, p. 739.
Frote (sire François), 1525, 1546. — {Oli'^
vier), 1531, — (.Jean), 1555, tous trois maîtres
fondeurs, Angers.
Fi*oterieaa), f., c»« de St-Clément-de^-P,
Wt/^iiepénil. — V. ci-dessus, p. 157.
Frosardlére (la), c«« do Trémentines.
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PRU
— 215 —
FUI
Fram (le)t l.« •»• de Méon^ ^ bam.» 6"« de
la PoB9onmière; - Ge Fetil-)» viU.» e»« de 2a
ilfénttr^.
Fmvx (ie»>, f., c»» de Vem, — Xee Fnia;
(Cass.). — JLee Frwtz (Recl.)i - h.. c»« de
ViUtmoisant,
Frabeit (CZ<miie), sieur de La Source, ils
de Lettis Fmbert, doetear régent en la Facatlô
de médecine, aTooat« puis 8ou»-ferinier général
du doBMine d'Anjou, greffier en chef du prési-
dial, fut successivement élu capitaine de parc^sae,
échenn le 18 avril 15S9, puis maire le l«r mai 1594
et ooBtinué en 1995, à Theure où la ville sentait
surtout le besoin d'un homme de main et d'action.
Le 13 janvier 1596 il fut député à Ancenis par
la province d'Anjou pour « moyenner de la trôve
c avec le duc de Mercure. » Sorti de charge, il
n'en resta pas moins capitaine de la paroisse
St-Micbel et à ce titre alla avec sa compagnie le
3 juillet 1598 prendre possession du château de
Rochefort, racheté desSaim -Offange. — Il meurt le
17 janvier 1602, âgé^de 49 ans. — Il portait â^azwr
au w>l cPar, surmonté en cttur d'une fleur
de hfs de même ou éPaxur à la fleur de 2ys
d*or, soutenue d'un vol de mime. — Bruneau
de Taittfume donne l'épitaphe de son tombeau,
que surmontaient son portrait et celai de sa veuve.
Renée Froger.
Atdooys, Mm. 919, f. 849.— Br. de T.» Mm. 871. p. 467.
— Louvet, dans laBev, d'Ai^'., 1854, t. U, p. 300, 313. 318.
Fmbert (Jacques), angevin,, sieur de la
Haie, a traduit en Italien, an dire d'une note de
Touss. Grille, le Traité de la puissance pater-
nelle de Pierre Ayranld, son contemporain.
Frnbert {Louis), d' médecin, à Baugé, 1551.
FmeluMd {Félix-Pierre), né le 30 juillet
1811 à Trémentines, après avoir terminé sa j^iilo-
Sophie en 1831 au Collège de Beaupréau, entra au
Séminaire d'Angers, fat nommé vicaire à Segré,
puis à St-Haurice d'Angers en 1837, curé de
St-Nicolas de Saumur en 1841 et suivit en 1842
à Angoaiôme le nouvel évoque, Angevin comme
lui, qui lui donna, avec le titre de vicaire géné-
ral, une part de l'administration diocésaine. Un
décret du 30 juillet 1859 l'éleva à son tour à l'é-
vèché de Limoges. Préconisé le 26 septembre,
sacré le 30 novembre à Angoulôme par l'arche-
vêque de Cambrai, il fit son entrée solennelle le
6 décembre. Il s'attacha d'un zèle particulier au
rétablissement de ses petits séminaires et mit à
cette œuvre, comme l'a dit son successeur, « tout
c ce qu'il possédait de sagesse, de savoir faire et
c de dévouement. » Nommé archevêque de Tours
le 30 septembre 1871, préconisé le 27 octobre,
installé le 6 décembre, il y préparait de grandes
fôtes en l'honneur de St Martin, quand il fut
frappé de congestion célébrale et mourut le 9 no-
vembre 1874. On a de lui, outre une Allocution
prononcée dans Véglise de Beaupréau à Voc-
casUm des restes de M, Urb.-Loir Mon^azon
(Angers, Baraasé, 1866, in-8p de 28 p.)> 75 man-
dements, comme évéque de Limoges, et 16 ou 17
lettres pastorales, comme archevêque de Tours.
Chevalier de la Légion d'honneur du 29 août 1858,
prélat de la maison du pape et comte Romain, assis-
tant as trône pontifical (Juillet 1864), chanoine ho-
noraire d'Angers, de Cambrai, d'Angonlême et de
Limoges, il avait, sans grand éclat, le sens droit
et pratique, et son administration, féconde sans
bruit, se manifestait surtout par une bienveil-
lance affectueuse pour son clergé. 11 avait pris
pour devise : Simpliciter et confidenter. —
Son Oraison funèbre (Barassé, Angers, in-S»
de 24 p.) a été prononcée le 10 décembre 1874
en la cathédrale de Tours par l'évoque d'Angers.
FttfclUnHlf^ (la). — \. le Pin,
Fra«luiiill* f., c»« de Chanxtaux, — Frus-
chaut 1120 circa (ChemiUé, ch. or. 65).
Fraehére (la Grande, la Petite-), ff., C* de
la Pxmèze.
Ff*tsyt»l<ictse, — V. Freigné,
Fraltières (les), vill., c>« de Tiercé.
Fruits (les), f., o»« de St-Clément-de-la-P.
— Les Fruts (Eu-M.).
Fmlts-SiMFés* nom donné en 1793 à la pa-
nasse de St-Léonard, près Angers.
Faberdière Ga), d., c"« de Cheffes,
F«le (la), cl., c"* à*Andard. -^ Le flef et
domaine de la F. 1540 (C 106, f. ^1), relevait
de Launay et appart' à Barthélémy de Pincé; —
ff., C»» d'Angers; — dont une dans l'anc.
paroisse de St^Samson, appart^ en 1540 à Jeanne
de la Rouaudière (C 105, f. 216), l'autre sur
le chemin de St-Léonard, V. les plans du Censif
du fief de Ballée » f., C** de Bouzillé.
— Le lieu de la F. alias appeUé Ville-
neufve, maisons^ issues, garennes, bois
taillis^prée, joignant le viUage du Fossé-
Neuf, 1649 (St-Florent), dépendait de la Bour-
gonnière; « vill., c^ de Cemusson. — La
Fuie de Cerné 1690 (El.-C); - oL, c^
de Durtal; — f., c»« d*Eiriché; =» m»" b.,
cBo de Gêné, dans le bourg, à 50 met. de l'église;
anc. logis modernisé avec immenses toits d'ar-
doise, à M. Hilaire, ancien maire, qui a réuni au
domaine les fermes détruites de la Ville, des
Marais et de la Tucaudaie, en tout 75 hectares.
— En est sieur en 1608 n. h. Luc de Mergot ; «
d., C de J allais. ^ La met. de la F. autre-
fois nommée la Mar cille 1780 (Ë Cierxay), ~
anc. dépendance du domaine de Cienay ; » f.,
c"* de Parce; — f., c»« de la Pommeraie; «
d., c"« des Rairies; — f., c»« de Ste-Gemmes-
sur-L. — La Fuie-Vemusson 1595. — En
est sieur n. h. Jean Amoureuse; » cl., c"« de
St-Rémy-la-V. (Cass.); = cl., c»» de Sau-
murt près le jardin des Plantes. — On y a dé-
couvert vers 1860, plongeant dans le coteau, un
conduit souterrain vodté et construit en pierres
sèches, qui aboutissait sons un mamelon, dont le
sommet semble affaissé; — cL, c"« de Tiercé;
«- cl., c»« de Tigné (Cass.) ; -• f., c»" de Vau-
landrt^, dépendance de la terre de Turbilly
(E 1367); — h., c»« de Vemantes; «= f., c»*
du Vieil Baugé, — La Faye (€ass.).
Fales (les), ham., o»« de St-Lambertdes-L.
FHilet (le), c»" de MontrevauU (7 kil.), arr.
de Cholet (35 kil.); — à 55 kU. d'Angers. —
Ecclesia dé FcUaco 1060-1065 (Chantoc. ch.
or, 12). — Ecclesia de Faiht 1151 (Cart. de
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— 216 —
FUI
Lire, fol, îOeiArch. d^Anj., t. II, p. 85). —
Terra do Fail, avant 1186 (Chantoc., ch.
or. 11). — La parrousse du Fait 1Î9« (E 1047,
f. 2). — Parrochia dou Fail 1305 (G 340, f. 98).
— Lt Failîet 1367, 1438 (Chantoc.. ch. or.). —
Le FayUt 1460 (Ib.). - Le Fillet 1511 et 17i6
(Saugrain).— J> FuiUt, le Fuillet xvu-zviii* s.
(Et.-C). — L'étymologie est la môme, — ce qai
parait d'abord extraordinaire, — que celle da Fief-
Sauvin et a pour racine un diminutif du mot
Faia, identique à FaguSt pour dire un petit
hêtre, un petit bois de hêtres, — Sur un ver-
sant incliné vers N.-E. (107 mot. -80 met.), le
long du ruiss. de la Trézenne, entre Bouzillô
(7 kil.) au N., la Boissiôre-St-Fl. (4 kil.) etSaint-
Rémy-en-M. (4 kil.) à TE., St-Rémy-en-M. et le
Puiset-D. (6 kil, 1/2) au S., Lire (9 kil.) et
St-Christophe-la-G. (6 kil. 1/9) à TE.
Le territoire est traversé au centre, dans sa
largeur (3 kil. 1/2), par la route départementale
de Ghantoceaux à Saint-Lambert-du-Latay qui
passe au bourg. Elle croise presque à l'entrée
vers ro. le chemin de grande communication du
Puiset-Doré à Ancenis, qui dessert sur une lon-
gueur de 4 kil. 1/2 le S.-O. de la commune, for-
mant en partie limite vers TO.
Y passe la rivière de la Trézenne, formant la
limite orientale depuis son entrée au-dessus de
la Garenne jusque sous le moulin de Launay-
ValencoD (3 kil.) et de nouveau depuis le Moulin-
Neuf jusqu'au confluent du Petit-Breuil (î,200 m.),
— en recevant sur son parcours les divers ruiss.,
nés sur la commune, du Ghône-Hubert, du Grand-
Gat, du Petit-Breuil on de la Salmonnière, des
Touches et de la Fosse-à-rAne, avec son affluent de
la Vieille-Cure. * Vers N. le ruiss. de la Jalou-
siëre, grossi du ruiss. des Loges, forme limite
avec Bouzillé, s'inclinant vers la Divatte qui,
sous le nom du ruiss. des Recoins, borde sur
1,500 met. l'extrémité S.-O.
En dépendent de très-nombreuses et impor-
tantes agglomérations , entre autres , les Re-
coins (68 mais., 268 hab., à 3 kil.), la Groix-
de-Victoire (19 mais., 72 hab., à 1200 met), la
Rôbionnière (15 mais., 54 hab., à 2 kil. 500), la
Barrière (13 mais., 53 hab. à 3 kil.), la Fosse-
à-l'Ane (22 mais., 76 hab., à 1,700 met.), la
Petite-Fosse-à-l'Ane (6 mais., 23 hab.), Bellevue
(7 mais., 27 hab.), les Ghalonges (7 mais., 23 h.),
la Chênaie (9 mais., 30 hab., à 2 kil,), Tarti-
fnme (5 mais., 24 hab.), le Buisson (4 mais.,
14 hab.), le Chène-Hubert (12 mais., 52 hab.. à
3 kil.), la Claraie (5 mais., 19 hab.), la Rimon-
nerie (24 mais.. 78 hab. , à 1,500 met)., les
Taillis (3 mais., 16 hab). la Guillerie (4 mais.,
16 hab.), la Picaudière (4 mais., 21 hab.), les
Touches (4 mais , 25 hab.), les Grands-Gats
(5 mais., 18 hab.). Launay-Valencon (5 mais.,
29 hab.), la Garillère (7 mais., 28 hab.), les
Poteries-Rouges (6 mais., 27 hab., |à 3 kil.), les
Loges (5 mais.. 22 hab.). les Frétis (11 mais.,
51 hab., à 2 kil.), la Pétinière (7 mais.. 29 hab.),
le Breuil (16 mais., 73 hab.), le Pré-Cheneau
(15 mais., 66 hab., à 3 kil.), Hachepie (4 mais.,
15 hab.), la Gâtine (5 mais , 20 hab.), l'Epi-
nay (4 mais.. 19 hab.) et 50 fermes ou écarts'
Superficie : 1,543 hect. 86. dont 18 en vignes,
174 hect. en prés, 65 hect. en bois, dont 5 en
châtaigneraies. Les 155 hect. de landes, encore en
friche il y a 40 ans, sont actuellement en culture.
Population : 600 communiants en 1683. —
185 feux, 835 hab. en 1720-1726. — f60 feux en
1789— i ,498 hab. en 1821 .— 1 ,^0 hab. en 1831 .—
iJ48h9b. enl841.— 2.0i0h. enl851.— i,9tftf hab.
en 1861. — tOftô hab. en 1866. — i,994 hab.
en 1872, dont 87i hab. (100 mais., 109 mén ) au
bourg. Assis entre les deux côtes extrêmes et au-
trefois autour de l'église, il s'est depuis peu rap-
proché de la route et y aligne ses humbles toits
de tuiles d*un rouge sombre.
Chef-lieu de perception comprenant les com-
munes du Fuilet, du Puiset-D., de la Boissière-
StrFl., de St-Rémy-en-M. et de la Chaossaire. —
Bureau de poste de Montrevault.
Ni foire, ni marché, ni assemblée. — In-
dustrie considérable de poteries communes, ver-
nies ou non , de menu et de grand calibre, de cu-
viers, de pots à fleurs, concentrée principalement
aux Recoins et à la Fosse-à -l'Ane et dont les
produits se dirigent par Ch&teaubriant dans la
Bretagne ou par Nantes le long de toutes les
côtes. — Tuileries, briqueries ; 3 moulins à eau,
9 moulins à vent
Mairie avec Ecole de garçons, bâtie en 1856.
Ecole communale de filles (Sœurs de Saint-
Charles), agrandie en 1874.
VEglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), reconstruite en partie
une première fois, clocher et chœur par adjudi-
cation du 3 février 1839, n'était qu'une bâtisse
informa, qui a fait place à un édifice nouveau
(arch. Tessier), à triple nef en style du xiii* s.
avec façade surmontée au centre d'un clocher,
qui s'achevait en novembre 1874.
Le Cimetière a été transféré en 1814 sur la
route de Bouzillé.
Aucune trace celtique n'est signalée, si ce n'est
une pièce en electrum, recueillie, suivant M. Tris-
tan Martin, à la Motte, ancienne motte ou butte,
sise à 1,500 met. vers N. du bourg, environnée
d'une large fossé et qui a été rasée. On y trouva
au centre un amas de terre noire et des osse-
ments. — Nulle trace romaine.
La paroisse existait dès le xi« s. — L'église en
appartenait à Geoffroy de Jarzé, seigneur de
Chantoceaus, qui en fit don vers 1035-1050 aux
moines de Marmoutier établis dans son château.
Un de ses successeurs, Geoffroy Grespin, y ajouta
ses droits de prévôté. Le prieur de Ghantoceaux
présentait à la cure et percevait dans la paroisse la
plus grande part des dîmes.
Curés : Jean Bouet, 1608, résigne en 1622,
t le 23 septembre 1624. — Pierre Taillandier,
1622, 1667. Les registres manquent jusqu'en 1679.
— Rodolphe Chartier, 1679, f ie té janvier
1689. — Franc. Thomas, avril 1689. f le
26 novembre 1703. — Séb. Grimault, décembre
1703. t le 14 mai 1704. âgé de 27 ans. — René
Haultebert, juin 1704. f le 30 décembre 1724.
— René de Kersaliou^ avril 1725, nommé le
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FUL
— 217 —
FUT
l*' décembre 1735 à la cure de Ghantoceaûx. —
Franc. Delaunay, mars 1736, résigne en 1740,
f le 15 février 1741, âgé de 60 ans. — Lonis
Paviot, de la Ghaussaire, mars 1740, f le
90 mars 1765, âgé de 50 ans. — Jos. Rompion,
17 avril 1765, résigne le 10 janvier 1786, et meurt
le l«r décembre, âgé de 65 ans. — Rahy^ jan-
vier 1786, prête, rétracte et de nouveau prête
serment en aoAt 1791 II signe « officier public »
à partir du 28 décembre 1792.
La paroisse dépendait de TEvêché de Nantes,
du Doyenné de Glisson, de l'Election et do la
Sénéchaussée d'Angers, du Grenier à sel de
St-Florent, — avec exemption du huitième, comme
faisant partie de la terre de Ghantoceaux, — du
District en 1788 de Beaupréau, en 1790 de Saint-
Florent.
La moitié des habitants en 1789 était à la
mendicité, sans aucun secours des religieux bé-
nédictins, comme s'en plaint énergiquement le
cahier de la paroisse, toute la contrée restant
d'ailleurs en landes. -^ Pendant la guerre, la
population, des plus patriotes de l'Anjou, fut
réduite en partie à quitter le pays.
Maires : Martin, f' messidor an VIII. —
Boursier, 20 fructidor an XII. — Chevallier,
6 germinal an YIII, est nommé percepteur
en 1811. — Jean Bodineau, 13 novembre 1811.
— Jean Guyet, 2 août 1816. — Pierre Girault,
23 septembre 1830. — Pierre Bousetcot, mai
1848. — Boilève, 1865.— Botissico^ fils, 1870.
— S^cAer. 1871. en fonctions, 1875.
Notice Mm. de M. Spel. — Anh. de M.-et-L. B Cahiers
de 1789; G 109; H Pr. de Chantoceaux. — Mbs. 923. —
Répert. arch,, 1860, p. 47.— Pour les localités, voir à leur
article, lei Recoin», GAiines^ le Chéne-Éubert , les
ToMches, la Bouinière, Launajf- Valençon, etc.
Fal^B«e (Alexandre Goilhaume, en reli-
gion Père), né le 9 novembre 1785 à Glénac
(Morbihan) d'honnêtes fermiers, entra en 1803
au Séminaire de Vannes et, reçu prêtre le 11 dé-
cembre 1811 , y revint en 1814, après deux années de
vicariat à Lorient, occuper la chaire de théologie.
Il dut l'abandonner bientôt sous l'accusation de
jansénisme, refusa une cure et entra dans l'Uni-
versité. Uyfiit nommé au collège royal de Nantes
censeur (28 septembre 1816) et en 1819 profes-
seur de philosophie, puis en août 1823 se retira à
la Trappe de Bellefontaine près Bégrolles où il reçut
l'habit des mains du P. Marie-Michel, son élève de
Vannes. Prieur dès 1828, il lui succédait, sur sa dé-
signation même, au titre d'abbé le 16 juillet 1830 —
et se trouva tout d'un coup placé au milieu des
agitations de la nouvelle Vendée. Béni le 25 février
1832, il se voyait le 12 juin, sous le coup d'un man-
dat pour connivence avec les Ghouans, amené à la
prison de Gholet, puis transféré à celle de la
Flèche et retenu durant tout un mois, pendant
lequel l'abbaye à trois reprises fut occupée par
la garde nationale. Des bruits ridicules, répan-
dus parmi les paysans, cherchaient à le faire
passer pour Louis XVII, sur la foi d'une cer-
taine ressemblance avec le type bourbonien. Sur
ces entrefaites, l'érection même de Tabbaye était
contestée auprès de la cour de Rome et il dut
s'y rendre (19 mai 1834) pour en rapporter les
buUes. Il retourna à Rome en 1845 avec le titre
de procureur de l'ordre, honoré durant tout son
séjour par le pape Pie IX d'une intimité des
plus complètes. Mais son successeur à Bellefon-
taine, le P. D. Augustin de la Forêt d'Yvonne,
ayant donné sa démission, le P. Fulgence dut
en 1850 venir reprendre les fonctions d'abbé
qu'il conserva jusqu'au 29 octobre 1866, forcé
alors par son grand âge à les déposer de nou-
veau aux mains du P. D. Jean-Marie. Il mourut
à Bellefontaine le 28 février 1869. — D'un abord
un peu froid, il se prêtait vite à la sympathie et
son éloquence, nourrie par une science appro-
fondie de l'Ecriture Sainte, exerçait une grande
influence dans le pays. Il a fait imprimer une
Nouvelle Explication de V Apocalypse ou
Histoire générale de la guerre entre le Bien
et le Mal, par un abbé de la Trappe (Gholet,
Laine, 1844, in-S» de xxxviii et 486 p.), que
Quérard et les nouveaux éditeurs de Barbier at-
tribuent à un P. Marie-Joseph Heuclin. Il n'en a
a été publié qu'un volume.
FolMère (la), ham., c*^ de Marigné, •
La Fisière Gass.). ~ Dans le bois une anc.
exploitation de mine forme une enceinte rondo
de 135 pas de tour, bordée d'un fossé large do
4 met. et d'un talus haut de 2 met.
Famerean (le), f., c"* de Drain.
PuwÊ^&rinë» « V. Eumerius.
FameroUe, f., c»« de la Tour-Landry.
Le lieu et hordage du Vurier alias la Fu-
merolle, près le bourg (E 603), avec maisons,
vivier, jardins, est acquis d'h. h. Pierre Guinoi-
seau, sieur de la Boulaie, le 31 août 1639, par n. h.
Jacq. Guinoiseau, sieur de la Giraudière.
Fomolre (la), f., c»« de St-Laurent-de-la-
PL, appart^ à Mathurine Bordereau, et après elle
en 1629 à Marie Benureau, dame du Plessis.
Fanaalt, h., c"* de Pellouailles, — Fu-
neaux (Gass.).
Fargeonnlère (l), f., c»« d*Etriché; «= f.,
c"* de la Ménitré. -- Une mestaierie appelée
Charhonnyer alias la Ferjonnière 1453. —
Elle avait pris son nouveau nom do Jean JPerjon,
secrétaire du roi René et d'Isabelle de Lorraine,
qui lui avaient fait don de 8 arpents de bois et
broussailles à défricher, avec tous droits d'usage
dans les prairies et forêts voisines, sous la rede-
vance «c d'une quenouillée de lin en une quenouille
« de corne et un fuseau pour la filer. » L'héri-
tière de Jean Ferjon épousa en 1589 Jean Le-
jeune, dit le capitaine de Bonnevau, gentilhomme
ordinaire de la Chambre . En est sieur encore en 171 7
François Lejeune, mari de Jeanne-Marie Lebascle,
en 1752 François Lechevalier; « (le Petit-), h.,
c«»« de la Ménitré.
Porterie (la), f.. c»« de Charcé.
Fnsellerie (la), f., c»« de la Membrolle. —
En est sieur n. h. Jacques Mauvillain 1738; —
f.,c»« de St'Christophe-dU'Bois. — La F.
alias la Folie i790.
Fatale (la), h., c»« de St-Germain-lès-
Montf. hàti depuis 1815 ; « f., c»« de Vem,
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6ÂB
- 218 —
GAC
€i..». (P...)* — G6S initiâtes sont celles de
Tautenr d'une Description de la ville et de
l'Election de Saumur, dont le Mss. est con-
serve à la BiblioUièqse de Tours (Mss. 1136) et
daté de 1722, avec une Carte de la môme Elec-
tion. Un second exemplaire en existe à la Biblio-
tbè<|ae Nat. (Oraloire n» 3).
fialbard (François), né à Madères en 1754,
syndic de la paroisse en 1788, membre du Direc-
toire du District de Gholet en 1790, juge de paix
du canton de Maulévrier en l'an V, maire de
Gholet du S nov. 1808 an 14 avril 1815, élu con-
seiller général le 30 sept. 1814, donne sa démis-
sion en 1822 — et meurt à Gholet le 8 oct. 1824.
Gabttrdlére (la), f., c°« de la Chapelle-
du-Genét; — f., c»« de Ckemillé; « f., c*« du
Fief 'Sauvin. -^ knc. flef, dont est sieur Jean de
Daillon 1411 . Hardi de la Roche 1547, messire Julien
Gharette 1632, Thoinnet de la Turmelière 1785.
Le tenancier avait l'obligation de recevoir les
crinûnels arrêtés par les officiers du comman-
deur de Villedieu, et, après les avoir gardés au
plus un jour et une nuit, de les faire conduire
en la ville du Petit-Montrevault jusqu'à l'église
Ste^atberine. — 11 devait de plus à Noël une
paire de gants blancs au seigneur de Ghemillé.
-~ M. Lebeuf y signale des restes de substruc-
lions gauloises.
Gabelinlére (la), f., C"* de la Comuaille.
— La Gerhelinière (Et. -M.).
Gabelle (la), h., c°« de Pamay, avec au-
berge, complètement incendiée le 6 janvier 1872.
Gabet, moulin au bourg de Cheffes, sur la ri-
vière de la Sarthe. Il appartenait au seigneur de
Gheffes, mais le seigneur de Viviers avait le droitd'y
prendre le 1/4 de la mouture de tous les blés avec
toutes les folles farines éparses autour des meules,
et aussi tous les vieux matériaux qu'on en relevait
lors des travaux de restauration, il y prenait de plus
tout le poisson blanc péché aux portes de la chaus-
sée, qui ne valait pas 4 deniers tournois la pièce, et
celui-là même, en le payant un denier, — toutes
les anguilles aussi, excepté le franc pimpenean.
Avant de tirer l'engin hors de l'eau, on le devait
secouer par trois fois, et les poissons, restés entre
les verges du bouton et la toile de l'engin, appar-
tenaient au môme seigneur.
GablUard, f., c»« du Louroux-B.
Gablllards (les), f., c"« de Longue.
Gablaiére (la), I., c»« de Somloire. — Le
ruiss. qui vient des prés de la G. 1415 (G Gure).
~ Domaine an xviii» s. des Ursulines d'Angers.
Gabolssiéres (les), h., c»« d'Ecuillé. — La
Gahossière (Et.-M.).
Gabolt, f., c" de Chigné; = Oe Petit-), f.,
€"• de Chigné.
<(a6orea«t. — V. le Port-Gaboreau.
Gabortale (la), f., c»« du May. — Gabor-
tet (Gass.).
Gaborj (le), m'» à eau, c"» de St-Laurent-
dU'Motay, — Le moulin de G. 1697.
Gabery (.••). prêtre, Angers, s'occupait de
mécanique et s'y était fait une réputation de
« grand artiste. » Il a inventé en 1768 « un
< moulin d'une nouvelle construction, qui peut
« tourner et moudre sans eau ni vent avec le
« secours d'un cheval. » Il le soumit a|i Gonseil
de ville, qui sur le rapport d'une commission
lui accorda un terrain pour en faire l'expérience.
Elle ne parait pas avoir abouti (BB 122).
— On lui doit un Manuel utile et curieux
sur la mesure du temps, contenant des mé-
thodes très-faciles pour pouvoir par soi-
même t i® régler parfaitement les mon-
trest etc. ; i® trouver avee précision Vheure
du soleil sur un cadran ordinaire, au clair
de lune, etc. (Angers, Parisot, 1770, in-12).
Gaberj (Jean), tisserand» né au Pin-en-M.,
prend les armes le 13 mars 1793 avec Cathelineaa,
qu'il sert à la fois comme secrétaire et comme aide-
de-camp, est blessé à la Châtaigneraie, prend part
au combat de Martigné-B., est blessé au combat de
Gholet, tout près de d'Elbée, qui le choisit avec
le frère de Gatbelineau, pour l'accompagner et
commander les soldats de la grande armée réunis
à celle de Gbarette. Ses blessures l'obligèrent à
rentrer dans soi pays, dont il fut nommé maire
le 23 septembre 1814. En 1815 il était des pre-
miers rendus au rassemblement de Jallais. —
Démissionnaire en 1830, mort le 28 janvier 1841.
Gttbrie (la), f., e» de Chigné. — Le lieu
de la G. aultrement Clos-le-Compte 1617
(G Gure). — La Cabrie (G. G.). — Vendue
nat' sur Pays de Bouille le 2 thermidor an IV.
Gabriellerie (la), cl., c«« d'Andard ;^f., c««
de Carbay ; «=» terres, c"« de St-yTean-derla-C.
Ciaborean, c^* de Seiches. — On y exploi-
tait en 1649 une perrière dont la pierre fut em-
ployée pour le pont de Durtal.
GAeherie (la), b., c°* de Vemantes,
CMkehet, m'» à eau, c»« de Chemillé, dès
1540 (G 105, f. 165VO).
CMkeketlére (la), c»* d'Andard. — Terra
de la Gasehetière 1280 (Gbap. St-MaimbeuO-
GAeketlére (\a), h., c"* d*Angrie. — La
Gaziottière xvii* s. (îlss. Valucbe). — La
Gagiotière 1673 (Et. -G.). — Tout près, à tra-
vers les champs cultivés et le long de deux baies
parallèles, apparaissent, bien visibles encore sur
le parcours d'une centaine de mètres environ,
les restes de l'ancieMie voie romaine d'Angers à
Rennes. Les sillons des chars y sont profondé-
ment indiqués dans le roc, longeant la rive droite
de l'Erdre, que le chemin franchissait au Gué
d'Availle, V. ce nom, sur un petit pont re-
construit au Moyen Age et détruit vers 1850. Il
en reste quelques ruines. — En 1632 François
Aubert, tanneur, habitant du hameau^ y fonda
par testament une chapelle, dont la premiôre
pierre fut posée le 11 mai par Gharles d'Andi-
gné, sieur d'Angrie. Jean Hoquehan, de la Valu-
chère, y fit ajouter un porche Aabroise Pinmrt,
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6AD
— 219 —
GAG
veinre da fondateur, et ses deux plas jeunes enfants
renouvelôrent le SO octobre 1643 la fondation
qni avait été annniée par ses trois autres fils. La
chapelle appartenait en 1673 à Marin Périeur, sieur
de ta Croix, qui s'y maria et y fit placer une
inscription sur un arbre en l'honneur de la Vierge
immaculée. Elle mesurait , hors œuvre , 18
pieds de large sur 50, et fut vendue nat^ le 28
fructidor an IV. — Le domaine du nom com-
prend maison de maitre, chapelle, jardins,
taillis, 9 métairies, plus de 293 hect. traversés
par TErdre; — en vente. 1874.
Arch. do la cure do Gandé, Mss. Valucho. — Grandet,
Notre-Dame Angevine, f. 285. -^ Arch. comm. Et.- G.
CSAohetIère (la), f., c°« de Coron, anc. logis
noble dont est sieur Geoffroy de Tuneau 1439,
Marie de Tuneau 1530, René Royrand 1539,
Franc. Malineau 1677; — h., c»« de Quincé. —
Le fief de la G. dit les Eacotais, apparl* à
MathurineTurpin, veuve Louet, 1510, à Hardouin
Colin 1544, par acquêt de sa cousine Jacquine
Loaet, à Joachim Volaige, marchand d'Angers,
par acquêt du 5 juillet 1596, et durant les xvii«-
xviir s. à la famille Volaige de Vaugirault; ->•
h., c"* de Ste-Gemmes-d^A. ; — h., c»* de
St-Lézin-dPA. ; — anc. domaine de la chapelle
St-Jean, dépendance de l'Université d'Angers,
vendu nat* le 27 brumaire an V; =» h., c"« de
St-Melaine; « f, c»« de Trémentines.
Oachets (les), vill., c^* de la Salle-de-V.
CSaehoterie (la), h., c°* de Louvaines.
Oaekotlëre (la), f. , c»« du Bourg-d'Iré.
Gadalé,f., c°« de St-Rémy-en-M. — Le
Gast (Cass.). — jLe Gaet d' Allée (Et.-M.). —
Sans doute Le Gast dallé, sur une voie de
Monlrevault au Puiset.
Gadeilerie (la), f., c°« de Trémentines.
Gadirals (le), cl., c"« de Villévêque.
GadUIerie (la), f., c»« d'An^fers N.-O.
GadoB, m'° à eau, c"* de Sermatae, vendu
nat< sur Jos.-Bénig. Lamotte d'Aubigné le 17 ger-
minal an 111.
€tedoM,chàt. et f., c"« du VieiUBaugé, —
Es croix des hiez de Gadon 1455 (E 534). —
Es houmais de G. (Ib.). — - Es varennes
de G. (Ib.). — Inter terrant et vineam a
monte Gadone 1081-1105 (Gartul. SC-Aubin,
f. 87 yo). — Gadons (Coss ). — Les Gadons
1827 (Affiches). — Le nom de Montgadon reste
à une locahté voisine. — Daniel de Guadom se
rencontre en 1077 (Gart. S(-Aubin, fol. 81 et 82). —
C'est le même personnage que les mêmes documents
appellent ailleurs D. de Gado (fol. 82), de
Guado (fol. 82 v«) ou de Vado — et qui donne
son nom au Guédéniau. — En est sieur n. h.
Robert de la Haie 1499, Jacq. Richomme par
acquêt vers 1500, Franc. Bemardl616 Le miss,
de Moulines lui emprunte parfois son nom ; — (le
Grand-), f.. c»« du VieiUBaugé,
Cladoaard, f., c^ de la Romagne. — La
Fontaine Gadouard (Cass.).
Cladoabert, m»*^ b., au sortir du bourg de
Morannes vers N., avec terrasse, jardin et do-
maine, anc. dépendaioce du bénéfice de ce nom,
desservi dans l'église paroissiale, qui fut vendue
nat* le 13 janvier 1791.
Gadraies (les) , ham. . c"* de Cuon. —
Gadré (Cass.), anc. terre noble, reliée par une
grande avenue à la terre de la Gauveliére. '
€kugné. — V. Gaigné.
Gagne-Petit, f., c"« de Jumelles.
€tugi%e9He (la). — V. la Ganerie.
Gaf^nerle (la), f.. c"« d'An^fers N.-E.; =?
f.. cn« de Beaupréau (Cass.); — h., c»« do
Beausse. — La tradition y place un ancien
château dont il ne reste plus vestige, sauf peut-
être un beau genévrier et un magnifique laurier ;
« f., c»« de Bégrolles ; =- f., c" de la Breille ;
— h., c»« de to Boissière-St'Fl,: — donne son
nom à un ruiss. né sur la c"' , qui s'y jette dans
le ruisseau de laTrézenue; — 1,200 mètres de
cours; » f , c"« des Cerqueux-de-M.; =»
f., c'« de Chantoceaux; «— h., c»« de la
Chapelle-dU'G. ; — f., c»« de Chaudefonds ;
= f., c*** de Chaudron^ ancienne dépendance
de la Boulaie en Coron ; « f., c"« de Za Chaus-
saire ; =« f., c»« de Comillét ancien domaine
de l'abbaye du Perray-Neuf, vendu nal* le 2 sep-
tembre 1791; *= f., c»« de Cossé^ avec douves.
La tradition y place un ancien château ; •— f., c"»
d'Echemirét vendue nat^ le 25 germinal an U
sur Hardouin de la Girouardiëre ; — donne son
nom à un ruisseau, né sur la c^, qui s'y jette
dans le ruiss. de Léchigné; — 190 mot. de cours;
« f., c°« de Geste; « f., c*« de Jallais\ =• f.,
c"« (le la Juhaudière; = h., c»« de Lire; =»
f., c"« de Loire; « f., c"« du May, avec un
étang comblé vers 1853; » f., c"« de Mêlay;
=» f., c»« de Montrevault; — f., c'»^ de la
Pommeraie; ■» m*" à vent, c" du Puy-
N.'D. — En est sieur René Blactot 1687; »
f., c»« de St-Crépin; — f, c»« de St-Laurent-
des- A; anc. dépendance du Ponceau, vendue nat^
le 17 prairial an VI; -■ f., c"* de St-Macaire-
en-M. ; — La G.-Baumard (Cad.) ; — h., c^
de St-Philhert-en-M. ; — f . , c"» de la Salle- Au-
hry ; « f., c"« de Sarrigné, avec anc. chapelle.
— En est sieur n. h. Tristan d'Artois 1624, 1661, la
Motte-Baracé 1790, sur qui elle est vendue nat^
le 22 nivôse an VI; « h., c»« de Za Tour-
Landry ; — domaine, c»« de Vaulandry,
dont dépendent, outre trois fermes, les landes du
Mortier (11 hect. 59 a.) et celles de Vaulandry
(42 hect. 11 a.); — en vente. 1872; « f., c»« de
Vézins; — cl., c»« du VieiUBaugé; — f.,
c»« de VilUdieu. — Le cimetière s'y trouvait
étabU en 1808.
Gai^nerie (la Haute-), f., c»* d'EcoufUmt.
— En est sieur n. h. Alexandre de la Loctière
1609. — V. Monplaisir; — (la Petite-^, cl. ,
c»« de Louvaines. — La Petite Guén^rie
(Cass.); — cl., c"« de St-Quentin-en- Af.
Ga||fnerle-d<>-$iil4«6re (la), vill., c»« de
Corné. — La Gaignerie (Cass.).
Ga^nerle-da-Soneherean (la), f., c°« de
Jallais.
Gaipnerles (les), h , c°« de Longue; «-- f.,
c«« de St'Lamhert'des'L.
Gagaebert, f., c»* de Juigné-s.-L. — Le
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GAI
— 220 —
GAL
fief appelle Gainguyhert de Juygné 1555
(E 556). -- Le fief Gaudehert xvii«-xvni« s.
(Ib.). — Annexe de la seigneurie de Failes.
Gahardy f., c°* de la Meignanne ; — donne
son nom à un ruiss. né sur la commune, qui s*y
jette dans le Brionneau; — 600 m. de cours.
«ald... — V. Guéd,,.
Galdalfe» de Ravenne, fut investi par Pépin
le Bref vers 755 du comté d'Anjou, et gratifié
par lui de l'abbaye de St-Maur, qu'il bouleversa.
Il en expulsa les anciens moines, détruisit une
partie des bâtiments et transporta les archives
dans l'abbaye Sl-Aubin d'Angers. Un jour qu'il
dînait avec ses amis, l'ombre de Si Maur, sui-
vant la légende, — on quelque main vengeresse,
— pénétra jusqu'à lui et le frappa à mort. Cette
histoire rapportée par le moine Eudes {Hist.
tranalat. S. Mauri dans les Acta SS. O. Be-
nedtt sœc. IV, p. 2) est singulièrement transfor-
mée par Bourdigné (2* part. , ch. 8) . dont
M. d'Espinay a relevé les bourdes dans la Rev.
d'Anj,, 1872. p. 193.
GaIe«Vallée, nom en 1793 de la paroisse
St-Samson d'Angers.
Galgnardale (la), f. , c"« de la Potherie,
Gwdignard de la Ranlone {Olivier-
Jean), né le 27 octobre 1797, juge de paix,
« électeur et membre du Conseil d'arrondissement
« de Baugé, » a fait imprimer Revue sur deux
candidats à la députation de Varrondisse-
ment de Baugé aux électeurs, du 4 novembre
1837, par un électeur (in-8o de 14 p.), qui pro-
voqua une riposte de M. Dutier. 11 y répliqua
par sa Réponse à un pamphlet de M. Dutier,
candidat à la députation de Baugé, par un
électeur de rarrondiascment (Angers, Lesourd,
• in-8o de 11 p.) ; — mort à Angers le 23 mars 1853.
«al^ttatHlière (la). — V. la Cure des
Landes.
Gadipnardlère (la), vill., c«« de Chemellier\
— anc. fief et seigneurie dépendant du prieuré
de St-Jean-sur-Loire ; « (la Basse-) , h., c^« de
St'Satumin. — Anc. domaine de l'abb. du
Ronceray, vendu nat^ le 9 août 1791 ; == (la
Haute-), vill., c»« de St'Satumin. — En est
sieur Pierre Rogeron 1718.
6ad|piiards (les), h., c"« de St-Mathurin.
Galffnat (C...-F...), né et élevé à An-
gers à l'Oratoire sous les PP. Renaudin et
Dufrou, s'établit à Nantes, où après 22 ans de
négoce, il publia l'Arithmétique démontrée,
opérée et expliquée (Paris, Despilly, 1770, gr.
in-8<»), réimprimé en 1792 (Berlin, in-8«) comme
un ouvrage de Léon Euler. — Le Guide du
commerce (Paris, petit in-fol., 177..). — La
date 1791 donnée par Quérard se réfère sans
doute à. une seconde édition. En citant lui-
môme ces livres, l'auteur déclare avoir par de-
vers lui « neuf autres ouvrages qui seront pos-
« thumes. » En 1788 il vivait retiré à Sceaux
près Paris, d'oft il écrivait à son condisciple
Rangeard de le venir voir et surtout de le faire
recevoir de l'Académie d'Angers. 11 fut plus tard je
crois, professeur de la grande école de Commerce
de Paris et donna une Mappemonde pour trou-
ver la correspondance des poids, etc. (iii-8»).
6al|paé, c*>« de Beaufort, — Alnetum de
Guenni, — de Gueigne 1150 circa (Cbaloché,
t. I, f. 29). — Anc. terre noble, dont est sieur
Urb. Lebouvier, avocat, 1635; » vill., pour
partie sur les c»«* de Mozé et de Murs, —
Molendinus de Genneio 1164 (Gart. du Ronc.
Rot. 3, ch. 87). — Le villaige de Gueigné 1437
(E 472). — Le chemin voisinai à aller dudit
villaige de Gueigné aux commungs et
marais dud. lieu 1543 (E 473). — Le lieu et
closerie de Gaigné aud. villaige, composé de
vieilles m.aisons tant habitables que ruinées
1593 (E 474); » h., c«e de St-Georges-des-
Sept'Voies; « f., c"« de St- Lambert-la- P.
— Guénier (Cass.). — Appart' à M»* Boy les ve
de Soucelles 1750; — cl., c»* de Sermaise; -»
h., c"« de la Varenne.
Galgaoanlère (la), f., c^* de Seiches, —
Le bois et pasture de la Guengnonnière
1447 (Aveu du Verge). — En est sieur n. h. Jean
Bureau, capitaine de cavalerie, 1646. 1657 ; —
Franç.-Claude Bureau, écuyer, 1744.
Gaillard {François) , avocat, Angers. — On
trouve de lui une épigramme latine en tète du
Clades Belfortiana de Berge, une autre dans le
poème sur la prise de la Rochelle, p. 27, une autre
encore en tète de la Coutume de Pocq. de Livonn.
Gaillard (le), f., c»» de Torfou,
Gaillarderie (la), h., c^ de Cemusson ; »
h., c°« de Joué-Etiau.
Gaillardière (la), cl., c*>* d'Angers, près
St- Augustin, anc. domaine de St-Aubin d'An-
gers; «- f., c"« de Chanzeaux ; = h., c"« du
Fief Sauvin ; «=» f., c»« de Landemont, autre-
fois à la famille Prézeau ; » f., c>*« de Sainte-
Gemmes-s.-L. — La Gaillarde (Cass.). —
Bomaine d'une chapelle desservie en l'église pa-
roissiale, vendu nat^ le 25 janvier 1792. En était
titulaire depuis 1761 le chanoine Vaillant, qui
fit en 1785 restaurer la maison et en 1788 cons-
truire un oratoire;» f., c°« de Tilliers.
Gaindellerle (la), cl., c**« de Louvaines.
GaindonMerle (la), f., c"* de St-Auguitin-
des- Bois.
Gaindonaière (la), c«« de la Chapelle-
St-Laud. — La Guindouanière 1621 (Et.-C).
— Appart* au curé de Lézigné, Hercules Gruau,
qui la chargea de 15 livres de rente pour le ser-
vice de messes à son intention (2 septemb. 1755).
Gainerie (la), h., c°« de St-Laurent-de la-
Plaine, — La Greneraie (Cass.).
Gairardas» comte d'Anjou, figure dans un
diplôme de 847-870 (1*' Cartul. S^Serge, p. 7 ;
D. Bouq , t. VllI, p. 486), où il est dit en même
temps abbé de St-Serge. — B. Foumereau le
dit mort en 875.
Gaisière (la), cl., c°« de Champigné.
Gaité (la), c»» de Comillé; =» f., c"»« de
Corzé ; « cl. , c"« de Montjean.
Galaelières (les), h., c»« de ChemiUé. —
En est sr n. h. Et. Blouin, sénéchal de Vézins, 1657.
Galainières (les) , h. , c^"» de Genneteil. — Les
Glemières (Cas.). —-Les Glainières (El. -M ).
Galaiserie (la), h., c"* de Chazé-s.-Argos ;
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GAL — S
— f., c»« de Mùuliheme; — f., c«* de Saint-
Philbert-du-Peuple.
fiaUdsIére (la), f., c"« de Durtal — La
Galoisière 1638 (Et.-C). — Ane. fief relevant
de Dartal. — En est sieur Etienne Damoars,
conseiller au Parlement de Paris. 1578, P. Bas-
son, a?ocat, 1638, Michel Boyles^e 1654, 1661.
— On y signale on retranchement de terre qu'on
donne pour camp romain et, dans les marais, des
rangs de poutres enfoncées profondément, qni for-
ment une anc. enceinte ; •» c»* de Jarzé, ch&t.
moderne, formé d'une façade régulière en retrait
entre deux pavillons carrés, couronnés de hauts
pignons avec girandoles en fonte, et à demi mas-
qué sur la route par un rideau de sapins, —
apparl* à M. du Bouchet. — Y est mort en 1837
M. de Virmont; = f., c»« de Lui. — La Ga-
louessière 1650 (Et.-G.). — Anc. fief et seigneurie
avec château et résidence de la famille Testu de
Pierre Basse depuis le milieu du xvii* s. — En
est sieur Marc de Dovalle en 1602, comme mari
de Charlotte de Rochefort; — Jean-Guill. de
Testu, chevalier, mort le 38 mai 1633, veuf de
Renée de Glérembaut, inhumée le 17 février pré-
cédent devant le grand autel de l'église parois-
siale ; — Henri T. de Pierre-Basse, mari de Bonne-
Marie Richardeau 1684, dont le fils Henri, bap-
tisé le 3 janvier 1690 à Angers, a pour parrain
l'évoque Henri Arnaud ; — Charles Erasme T. de
Pierre-Basse, qui épouse en 17i3, à Fontaine-'
Milon, la veuve de Pierre de Masseilles, Antoi-
nette Erreau. — Le 10 janvier 1786 le tonnerre
y tombe, brise les croisées, les portes vers S. et
le petit déme qui couvrait l'escalier, sans autre
mal. — L'anc. manoir a été affermé depuis 1860
à plusieurs familles' de cultivateurs et tout mu-
tilé, les anc. fenêtres bouchées, d'autres ouvertes
en plein mur, les façades transposées, des chemi-
nées en briques b&ties sur les divers pignons,
que bord^ûent autrefois des cordons de chous ram-
pants avec couronnement d'élégantes moulures.
Une partie de l'arrière-corps avait été antérieure-
ment convertie en habitation bourgeoise. Tout à
l'entour les dépendances formentcomme un hameau
de vieilles fermes. — L'enceinte en pierre existe
presque entière encore; la porte en est abattue.
Galard, vill., autour d'une filature de laine éta-
blie sur la Se vre-Nan taise, c*» du Longeron. —
L'eBtang^lcB moulins et messons de G. 1694. —
Ils ont été acquis le 12 novembre 1821 de M. Bou-
tillier de la Chèze par M. Mathurin-Joseph Bon-
net-Allion, négociant à Cholet, qui fut autorisé
par ordonnance du l**" septembre 1824 à les trans-
former en filature hydraulique de lin et coton.
ISalarderie (la), f., c"« de Chanzeaux,
CiaUurdIère (la), vill., c>*« de Landemont,
Galardléres (les), h., c* de la Pommeraie.
GaUurdln, f., c"« de Louerre ; — donne son
nom é un miss, qui se jette dans l'Aubance ; —
3,000 met. de cours.
Galatrle ÇGeorgea de la), maître brodeur,
Angers, 1674, f le 1*' février 1719, à Cornillé,
âgé de 75 ans. ~ Sa signature est au bas d'un
acte de 1674 (GG 175).
CialboaeMre (la), f.» c°« à*Echemiré.
I — GAL
0ia9htmn. — V. Fontaine-de-^.
Galbnmière (la) , vill.. c»« de Vemantea.
GmMhuehére (la), f., c»« de Miré, anc. do-
maine du Chapitre St-Maurice d'Angers, vendu
nat' le 31 mars 1791.
Galèekére (la), f., c»« de Chigné; - f.. c»«
de Marcé. — La Galichère (Et. -M.). — La
Galouchière 1389 (H Chaloché, XV. 138). —
Appart^ en 1704 à P. Denion, curé de Ste-Rade-
gonde de Tours.
Galèeherie fla), f., c»« de Mozé. ~ La
Galucherie (Gass.). — Domaine de la chapelle de
la Madeleine, vendu nat* le 18 mai 1791 ; « f.,
c»« de St'Philhert'du-P. — La Galaichère
(Et. -M.). — Anc. fief et seigneurie appart^ aux
héritiers de Charles Milleran en 1786.
Galeffe* c»« de Chalonneè-sur-L, — Le
fief et seigneurie de Galaffre 1539 (C 106,
f. 39). — Les terres, fief et seigneurie du G.
1715 (G Evôché).— En est s' Franc, de Brie 1525,
Fr. Delorme, conseiller au Présidial d'A. 1715.
Galeiuie« cl., c»» du Voide (Cass.).
Galerie (la), f., c»« de MaulévHer; —
donne son nom au ruiss. né sur la c°«, qui
s'y jette dans le ruiss. des Chèvres; — 500 met.
de cours; — f., c»« de Fougère; «« c»« de
J allais, — V. la Grellerie ; — cl., c»»
deJar2é, anc. domaine du prieuré de St-Martin,
vendu nat^ le 24 février 1790 et le !•' brumaire
an V; - f . , c»«de Léxigné.-^ La Goilerie (Et.-M.);
— f., c"« de St-Georges-s.-L.'y — f., c»« deSt-
Laurent'des-A. — La GrilerU 1757 (Et.-C.).
Galeme» m«", c»« à* Angers, en St- Léonard ;
— • f., c»« de Nueil, vendue en 1694 avec la terre
des Roches, V. ce mot,
Galélrle (la), f., c«« de Montjean.
Galets (les), cl., c»« de St-Siloin (Cass.).
Gallekerale (la), f., c»« de Bécon, — La
première et principale maison et court de
la G. 1539 (C 105, f. 115). — Anc. fief et sei-
gneurie avec manoir, appart* à dame Jeanne de
St-Aignan, 1429. — En est sieur n. h. Chris-
tophe Ménard 1543, Georges M. 1561, qui par
son testament du 20 mai désigne sa sépulture
aux Jacobins d'Angers, Claude d'Aubigny 1688,
René Berthelot de Boisrobert 1707, à qui la terre
avait été donnée en avancement d'hoirie le
26 avril par son contrat de mariage avec Cathe-
rine Esnault (E 1655). — En l'an 111 le cheva-
lier de Meaulne y avait établi sous son com-
mandement un camp de chouans. V. Sauvage, Un
canton de VAnj., p. 107; — f., c"« de Botz,
avec m*» à papier au xvii« s. ; — f.. c»« de St-
Pierre-M,; — (la Haute, la Petite-), f. et cL,
c»« de St'Pierre-Maulimart.
Galimardiére (la), domaine, c"* de Pon-
tigné.
GaUadrie (la), f., c»« de la Tour-Landry;
« f., c"« de Vaulandry.
Galialére (la), f., c"« de Coron. — Le lieu,
fief et seigneurie de la Gaultinière 1540
(C 105. f. 189) ; - f.. c»« de Fougère. — Y dé-
cède le 30 mars 1656 ô}^ Renée de la Cigogne,
femme de messire François Achard. La terre app^
au XVI II*' s. aux Fontevristes de la Flèche, sur
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GAL
qui elle fat Tendue nat' le $B janvier 1791 ; -«
h., c»« de St-Hilaire-du-BoU.
GuiUen». - Y. Jallais.
Gallais (Jacques-Gabriel), né le 17 avril
1754 à Longaé, entra à 16 ans au Séminaire
d'Angers, puis enseigna la théologie au Sémi-
naire d'Avignon, et i^pelé à Paris, y était de-
venu successivement économe et supérieur de la
communauté des Robertins. — Il périt massacré
le 2 septembre 1792.
Gsillalfl (Jean-Pierre), né à Doué le 18 jan-
vier 1756, prononça ses vœux en 1777 et fut
ordonné prêtre par Tévèque du Mans le 11 mars
1780. 11 était déjà depuis deux ans pére-mattre
ou professeur des étudiants en Tabbaye St-Yin-
cent du Mans. Son début public dans la littéra-
ture politique fut une brochure satirique, où sous
le titre d'jH^istoire* Persane, extraite d^un
Msa. arabe trouvé dans les ruinée de Pal-
myre (Paris, 1789, in-8<» de 62 p.), il mettait en
scène et, au témoignage d'Yves Beenard, sans
travestissement exagéré, les discours imperti-
nents de ses confrères à la réunion électorale du
Clergé. Son principal personnage était le prieur-
curé de Domfront, qu'il appelle Simon-Tambour.
La môme année il réclamait dans un méHioire la
conservation des ordres religieux, spécialement
de l'ordre de St-Benoit. Dès qu'il fut libre, il
s'établit à Paris et se lança dans la mêlée. Son
Extrait d*un Dictionnaire inutile, composé
par une société en commandite et rédigé
par un homme seul, àâOOlietiea de V Assem-
blée nationale (1790, in-6<»), son Démocrite
voyageur (signé Pilpay, Paris, 1791, in-^o), le
signalèrent aux royalistes. U rédigea jusqu'en
août 1792 le Journal Général fondé par l'abbé
de Fontenay et trois jours avant l'exéention de
Louis XYi laqça un Appel à la Postérité
(18 janvier 1793 in-8(>), qui eut l'honneur, immé-
diat de trois éditions, la première saule anonyme,
e t encore d'une quatrième en 1814 chez Dentn. Dési-
gné dès lors aux poursuites, il fut arrêté le 17 sep-
tembre 1793 et détenu à la Forcejusqu'en avril 1794.
Après le 9 thermidor, il fournit quelques articles
aux Nouvelles, plus tard au Publiciste de Suard,
puis avec son ami Langlois, cnez qui il demeu-
rait, fonda à son tour le Censeur des Jour-
naux (11 fructidor an LU), « une des feuilles
« les plus courues et les plus curieuses de l'é-
« poque, » dit M. Uatin, et qui s'attaquait à tous
les excès'. Frappé par la loi du 18 fructidor
an Y, il vit ses presses brisées, sa maison sac-
cagée. Obligé de nouveau de fuir, Gallais raconta
Le Dix-huit fructidor , ses causes et ses
effets (sans nom de lieu, Hambourg, 1799,
2 vol. in-8*»), ouvrage sans autorité historique mais
intéressant. Sous le coup encore du décret qui
le transportait à Gayenne, l'auteur osait y ré-
clamer déjà la monarchie pour la France, les
fiourbons pour la monarchie. Il reprit, dès qu'il
put, la lutte quotidienne, lançant sous divers
noms ses feuilles dès lors sans grande impor-
tance et qui ne surent plus retrouver le succès perdu.
Le Nécessaire (du 18 fructidor an 2 brumaire
an YIl), L'Indispensable (18 fructidor an Yll-
GAL
2 brumaire an YIII), Le Publiciste (1*' friicti-
dor an Ylli-an IX). jusqu'à ce qu'il fût chargé,—
sous le régime encore républicain et qu'il accep-
tait alors, puis sous l'Empire \i*' fructidor
an IX-juin 1811) — de la rédaction du Journal
de Paris, 11 s'était marié et avait été nommé
en 1800 professeur d'éloquence ou de philosophie
à l'Académie de législation. Tout aussitôt après
la chute de l'Empire, il publia son Histoire du
18 brumaire et de Buonaparte (Paris, Michaud,
1814-1815), comprenant quatre parties in-B» dont
la première eut trois éditions; la qnatrième,
au dire de Quérard, est d'une autre main. — et
une Histoire de la Révolution du Su mars,
ou cinquième et dernière partie de l'histoire
du 18 brumaire et de Buonaparte (Paris,
Chanson, 1815, in-S® de xiv-422 p.), oeuvres de
combat, à qui les partis firent un succès de colère
ou de prévention. La première valut à l'auteur,
sur la dénonciation d'un intéressé, une condam-
nation par défaut à un mois de prison et 50 fr.
d'amende. La quatrième n'était pas encore parue
et il la préparait lors de la rentrée de llle
d'Elbe, il se crut menacé et quitta Paris deux
heures après le roi, se tenant caché à portée des
nouvelles et rédigeant au courant du jour l'his-
toire contemporaine. Gallais obtint en 1815 d'être
le correspondant littéraire de l'empereur de
Russie. Ù fut chargé à la même époque par
Wellington de l'éducation du comte Lenox, son
neveu, disait-on, ou son fils naturel. 11 mourut à
Paris le 26 octobre 1820. — Outre les ouvrages
déjà cités, on a de lui : Catastrophe tiu club
infernal et sa dénonciation par l'universel
Audouin (1795, in-8o). — Dialogues des
Morts de la RévolutiotC (Paris, brumaire
an lil, in-8«), — ces deux ouvrages signés
Pilpay. — Mceurs et caractères du XI X^ s.
(Paris, 1817, 2 vol. in-8o). — Tableau histo-
rique et chronologique de l'histoire du
Monde (Paris, 1820, placard de 10 mètres). —
Histoire de France depuis la mort de
Louis XVI jusqu'au traité de paix du
i9 novembre 1815, pour servir de suite à celle
d'Anquetil (Paris, 1820, 2 vol. in-8<'; 1821,
3 vol. in-12). —Il a en outre rédigé la Table
méthodique du Tite*Live de Dureau de la Malle
(1812), donné trois éditions du Cours de Litté-
rature de Levisac et revu les Essais de Litté-
rature de Grawijirt, 1815. 11 préparait une
deuxième édition de son Dix-huit fructidor et
a laissé en Hss. dos Considérations sur les
choses et sur les hommes de la Révolution.
Y. Besiurd, Mémoires Mm., p. 109. 132. 168. — D. Pio-
lia, Uist. de la Révol. dans le Maine, 1. 1, p. 14. — Des-
portes, Bibliogr, du Maine, p. 805.— Quérard — Biog. des
Contemporains. — Mahnl, Anniiaire nécrol. — B. Hatin,
Bibliogr. de la Presse, p. 250.
Galle* m'n à eau, c»* de Chartrené. —
Gales (Cass.).
Gaiie, GetUeUt, «aflUi, ^kmlHeu. -^
Y. la J aille- Yvon.
Cîallet (Philippe), né à Jallais le 6 décembre
1576 et élevé tout enfant à l'abbaye do Tous-
saint d'Angers, y prononça ses vœux à 16 ans et
y fut nommé mattro des novices, riche sinécure
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GAL
— «3 —
GAL
qui lai permit d'aohorer ms études k Angers,
pois d'aUer prendre en Sori)onne le bonnet de
doctear. £n aoAt 1690» aprôs nne longue série
de procès, il obtint le titre de prieur olanstral de
l'abbaye, qu'il s'occupa dès lors de réformer, en
associant à ses luttes le P. Foumier, V. ce
nom. Ce ne fut qu'en 1627 et grâce à des inter-
ventions puissantes et réitérées qu'il put obtenir
raison des désordres et de résistances misé-
rables et poser la première pierre de l'abbaye
transformée. 11 y mourut le 31 juillet 1654.
D. Gbamard, t. III, p. 1-49. — Pooquet de Lh., Hitt. de
r Univers., MA. i0i7, p. 483. ~ LouTet, dans la Revue de
TAnJoti, 4856» t. Il, p. 294.
GalUezoB^ou GaZZisson,— famille d'orfèvres
en réputation, Angers, au xvii« s. ^ (Jean) avait
épousé le 14 février 1667 Charlotte Bachelot. On le
voit souvent employé par les fabriques et les Cha-
pitres. La statue en argent de St-Vinciïnt, dont les
reliques y étaient enchâssées, fut fournie de sa
façon en 1691 au Chapitre de St-Maurille. — Il
meurt le 20 septembre 1695. — Son fils René"
Charles, qui lui succède, meurt le 14octobre 1724
âgé de 54 ans. Un acte de 1710 le qualifie de
noble homme (G 124). Sa femme a nom Mar-
guerite FoUenfant. — Leur fils François , maître
orfèvre, comme ses ancêtres, était mort, âgé de
32 ans, dès le 11 février 1715.
GallIesoB (^François), peintre, Angers, 1566.
— (René), docteur en médecine^ « médecin or-
dinaire 9 de l'évèque Bouvery qui se souvient de
lui dans son testament (8 février 1572).
GmllicsMi (Gaiien)t né k Angers le 27 oc-
tobre 1658, était fiU de Gatien G. écuyer, sieur
du Jary, qui maître des requêtes en 1663, avait
été gratifié, par brevet royal du 26 avril 1645, de
l'abbaye de Kermoléon, au diocèse de Cornouaille.
— Le jeune homme, docteur en droit civil et canon
de l'Université d'Angers à 20 ans (22 juin 1678),
prit les ordres seulement en 1685, et admis en Sor-
bonne le 14 octobre suivant, y fut reçu docteur
en théologie de la Faculté de Paris en 1688 et la
même année gratifié d'une prébende et de la
chantrerie en l'église St-Martin de Tours. En 1690
il vint à Angers prendre possession (21 novembre)
de la cure de St-Michel-du-Tertre ; mais il s'en
démit au bout de quelques mois, malade et tout
enfiévré. Guéri par la vertu alors réputée de « la
« terre de St-Paul » et croyant devoir la vie à un
miracle, il se retira à Paris aux Hissions étran-
gères. L'évèque de Condom le décida à venir
prêcher dans son diocèse. Il s'y trouvait en 1694
et y publia un opuscule : De Ligia residentia
epistolœ Innocenta papœ III aliaque monu-
mentaf quibuseapitulum ex parte XI II Ext.
de clericisnonresidentibus exponitur{Cofidom
1694, in-8o), et la même année à Tours : Quœ-
dam epistolœ summorum pontificum Léo-
nis VII, Alexandri III et Innocenta III
aliaque monumenta (Tours, 1694, Gh. Flosceau
in-12). Cet opuscule contient 5 lettres et divers
fragments (903-1205). ^ L'auteur avait tiré, comme
il l'indique, ces documents des archives dit Cha-
pitre St-Hartin de Tours, où il revint bientôt
résider et dont il fut institué officiai le 11 juin
1699. En 1707 le roi le nomma évêque d'Aga-
thocle in partihuB wrec le titre de coa^juteur
et la succession future de l'évèque de Babylone,
alors en résidence à Hamadan. Il fut consacré
sur la fin de 1708 et n'était pas encore parti an
milieu de juin 1710. Il mourut à Ispahan presque
à son arrivée le 22 septembre 1712. Les Jacobins
d'Angers conservaient le portrait de Galliczon
dans leur Bibliothèque. Touss. Grille possédait de
lui, à la suite d'un Voyage en Perse de M. Vacher,
missionnaire, un mémoire Mss. (in-4« de 38 p.)
pour servir à Thisloire des évêqnes de Babylone,
— J. Richard, du Mans, lui a dédié sa thèse latine
sur la Confirmation (16 novembre 1707).
Mw. Grille.— Pocq. de Uv. . Illustres, llst.— Leboreaa,
Mss.. t. III, p. 82. — Joum. des Savants, 4095, p. 963. —
Moréri. ^Mém. sur l'hist. Ecd. du XVIli' siècle, t, IV,
p. 54. — Arch. miio. GG 440.
GaUlère (la), f., c°« de Baracé. — La Gar-
likre (Cass.). — La Garelière xvii«-xviii« s.
(Et.-C.). — La Gaslière (Et.-M.). — Ane. fief
et maison noble dont est sieur Ysaac Lenfant,
écuyer, 1639, Henri L. 1655, 1673, Mathurin
Herbereau, mari de Louise HuUin, qui y meurt,
âgé de 60 ans, le 7 juillet 1745. Leur fille Cathe-
rine épouse dans la chapelle de la Bernerie le
7 octobre 1754, Jean-François Cfaaulvas de la
Baudusseraie ; — f., c»« de Chàtelais; => f.,
c»« de Clefs (Cass.); = f., c»« de Montigné-
les-R. — V. la Croix-de-la-G.; — f., c°« de
la Romagne. — La Galère (Cad.); « f., c»« de
Savennières. — La Garelière xvii« s. (H Jaco-
bins) ; — vendue avec la closerie du Grand-Mau-
risson, qui en devint l'annexe, par Gilles de la Grue,
mari de Marie Chotard, héritière de Catherine Co-
chelin, à Pierre de Russon, 1659, et par ses héri-
tiers Pierre et Joseph d*Andigné aux Jacobins
d'Angers, le 6 février 1683, V. la Chauvinaie.
CialUsseniilére (la), ham., c"*» de Chazé-
Henri ; — du nom d'une famille de Calisson
ou Galiczon qu'on trouve répandue dans la paroisse
aux xvi«-xvii« s.
««IM««OMM^t^ (la). — V. Barrin de la G.
Galtlot {Jacques), chevalier, capitaine du
château d'Angers, tué à la bataille de St- Aubin -
du-Cormier (28 juillet 1488). il avait par deux
fois relevé le pennon de sa compagnie et décida
par son courage du gain de la journée. Le roi fit
transporter son corps à Angers, dans la chapelle
N.-D. de Pitié dos Cordeliers.
Oiidin, dans la Bev, de V Anjou, 4858, p. 70-71. — Péan
de la Tuilerie, p. 479. '
Gallolre (la), f., c"« de Drain. — La court,
manoir et hébergement de la Galouère 1438,
avec chapelle de Ste-Marguerite, xvii» s. ; — anc.
fief et seigneurie relevant de Chantoceaux et dont
dépendaient les gaigneries de la Poitevinière, de
la Hardelière, de Launay, de la Couperive, de
la Méguière, du Trembhfcy, les bordages de la
Piqueflère et de Logière dans les paroisses de
St-Laureut-des- Autels, Drain et Chantoceaux. —
En est sieur Louis de la Tour de Bourmont 1438,
René Du Bellay 1539, n. h. Franc, de Maillé
1541, Pierre de Bougé 1670, puis le seigneur de
Chantoceaux, sur qui elle est vendue nal* le
l«r vendémiaire an V.
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GAL
— 224 —
GAM
Clallopez (Jean), est indiqué par Bmnet
(t. II, col. 1823), aprôs Gouget et Delandine,
comme le tradacteur en prose da Pèlerin de
vie humaine (Lyon, Mathis Hosz 1485, in-io,
goth. , de 146 ff.) de GuilIeviUe. L'auteur, qui fit
ce travail en février 1461 ■• St à la prière de
Jeanne de Laval, se donne pour « son très-
« humble clerc, serviteur et subject, demeurant
« à Angiers » et ne se nomme pas d'ailleurs,
« pour évader vaine gloyre. » Plusieurs manus-
crits en sont connus, deux très-beaux entre
autres, décrits dans la Notice des Mss., livres
rares, etc,, du Cabinet du prince deGalitzin
(Moscou, 1816, in-8o) et dans le Catalogue de
la Bihlioth. Perkins (Londres, 1873). Ils sont
dits porter la signature de Jean Gallopez. Mais ce
nom, déjà donné par de Visch, est celui de Tau-
leur d'une traduction antérieure, dont le Mss.
est conservé à la Bibl. Nationale et décrit par
M. Paulin Paris. Il était chapelain vers 1430 du
duc de Bedfort, et il est plus qu'invraisemblable
de le retrouver 30 ans plus tard occupé à la môme
œuvre pour le service de Jeanne de LavaL
GougeL Bibl. Fr„ t. IX, f. 91. ~- Delaudine, Catal, des
JUss. de Lyon, 1. 1, j). 449. — Do Visch, Bibl. de tordre
de CUeaux. — Fr. GriUe, Lettre à Qust. Brunet.—^voM
Paris, Le$ Manu*, franc,, t. V, p. 136. — Debnre, Catal.
La VaUière,
Galmer, c**« de Noyant-s^-le-L. — Ane.
château fort du xvi* s. autrefois entouré de
douves, au sommet de la côte, dont le versant
s'incline vers Breil ; — transformé en habitation
bourgeoise'; — appart* à M. Morel-Duperray,
rédacteur en chef du Corps Législatif.
Galmet (P.*..)* religieux minime, prononça
le 25 novembre 1715 en l'église St Maurice d'An-
gers l'Oraison funèbre de Louis XIV. « Il
a fat au moins deux heures en chaire, dit Leho-
c reaU (Mss. t. 111, p. 171-172), tant qu'il impa-
« tienta son auditoire qui murmurait pendant
a qu'il s'applaudissait luy-mesme. » La pièce est
imprimée (Angers, J. Hubault, 1715, in-4o). —
Le Chapitre le choisit de nouveau pour prêcher
l'octave du Sacre de 1717, où il réussit mieux,
paratt-il.
Galolslére (la), c^' de Pontigné. — Ane.
fief et seigneurie acquis le 6 septembre 1536,
avec les fiefs des Pins et du Teil, de Hené de la
Bouère, mari d'Anne Mériand, par n. h. Jean
Delabarre. — En est sieur Tanneguy Guérin,
sieur de Tourville, 1634, Claude-Guérin d'Ar-
cambourg, chevalier, 1662 (E 186); » Y. 2a
Galaisière.
Galonnlère (la), c*** de Beaufort, acquise
le 15 juillet 1647 de Maurice Huberdeau par
l'abbé L. Dohin; « c»« de Doué, V. Petit-
Riou; « c»« de Paye; « h., c»« de Joué-
Etiau. — Ane. fief et seigneurie avec château
fort, comprenant un corps de logis^ flanqué de
tours^ guérites et fossés, cour avec pavillons
aux angles, fuies couvertes, jardins enclos de
fossés doubles, futaie, garenne, le tout encore
intact au milieu du iviii* s. Le Chapitre Saint-
Maurice d'Angers, seigneur de Joué, de qui la
terre relevait, l'avait anoblie, par acte du
21 juillet 1593, au profit et sur la requête de
dame Anne Le Boucher. — Elle appartenait de-
puis le XV* s, jusqu^à la Révolution à la famille
de Hartineau, alliée aux familles Nicolas, de
Montalais, Breteau et Carion — César de Harti-
neau fut autorisé en 1628 à établir un pont-levis
avec chaînes et brancards, moyennant la redevance
d'une paire de gants blancs à mutation de sei-
gneur. — La terre appartenait en 1766 à J.-B-
Louis de Domaigné, mari de Mad. -Aimée Marti-
neau> qui résidait à Millepieds près Angers, et a été
acquise de la famille vers 1825 par M. de Terves.
— Le château est rasé, sauf quelques murs et un
pan de logis transformé en habitation qui con-
serve une belle cheminée à manteau dans deux
chambres du premier et du deuxième étage et le
carrelage du xvi« s. à petits carreaux échan-
tillonnés de lozanges carrés à figures variées.
Au sommet du pignon a été rapporté un tuffeau
avec l'écu écartelé. — Tout autour subsistent les
douves; sous le sol une belle cave voûtée en
pierre; dans la cour, un puits, avec chape du xvu* s.
Sur les douves un pont-levis conununiquait aux
servitudes, transformées en forme, l'entrée vers
N.-O. Au-dessus d'une porte, chargée d'un écus-
son brisé, une grande pierre forme couronne-
ment, montrant au centre l'écusson des Martineau,
et au-dessous, leur devise : Vincere aut mori.
— au bout, vers N., la chapelle forme une
chambre habitée, avec pilastres, chapiteaux,
fronton sculpté, du xvii* s.; « ham., c°* de
Ste-GemmeS'8.'L. ; =» f., c»« de St-Georges-
du'P.-de-la-G.; ^ {., c°««de Vaulandry, La
légende du pays raconte que St Aubin s'y serait
retiré loin du monde avec un de ses clercs et
qa'une vache noire, insaisissable, les venait nourrir
de son lait. V. St -Aubin (Chapelle).
Gaioplnlére (la), f., c°« à'Ambillou. —
Les maisons, hostels seigneuriaux de la G.
1623 (E 1436). — Ane. fief et seigneurie rele-
vant de Montreuil-Bellay. Le seigneur partageait
avec celui de Sourches le droit d'étalage aux
foires et la présentation de l'aumdnerie d'Am-
billou. U devait fournir une oie cuite aux ven-
dangeurs de la Grésille, le jour de la cueillette. —
En est sieur Jean Fleury 1474, 1503, mari de
Françoise du Puy de Fou, — Imbert Lederc, par
acquêt, 1524, 1548 (C 105, f. 344); » f., c»« de
Sauné.
Galorie (la), f., c^ de Villemoisant.
Galotiére (la), f., c"* de la Pommeraie*
GaloUniére (U), f.. c»« de Lire.
tialpéziére (la), m»»., c"** do Dénezé-sous-
Doué. — Lostel de Ut Greslepezière, her-
bergement, caves, bois, 1541 (E 4091). — En
est s<- Renée de Vallée 1541, Jean Gueniveau 1648.
Galplan (la), ff., c°« de Segré. — En est
sieur René Gallerneau 1629; — donnent leur
nom à un ruiss. né sur la commune, qui s'y
jette dans l'Oudon ; — 500 m. de cours.
Galtiére (la), h., c"* do Ny oiseau; « f.,
c"« de St-Quentin-en-M.
Gaïaères (les), h., c"« de Lire.
Gaimekmw^ (la). — V. Bonnepeine.
Gmmàmehe, c"* du Puy-N.-D., anc. logis
qui a donné son nom à tout un canton de caves.
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GÀN
Î225 —
GAli
voisin da YîUa^ de Gix (Ë 581, plan). — En est
siear en 1723 Ant. Blonde de Messemé
Gambennlére (la), f., c»« de St-Lambert-
deS'Levéeê.
Gaaibron» abbaye imaginaire, indiquée par
le P. LelOQg, Bibliotk., n« 11/J81, qui se réfère
inutilement àMabillon, Acta SS. Ord, S. Ben.,
l. IV, p. 526 (S»c. m, pan. 11).
GaiÉaotiére (la), f.. c°« de Vent.
Gamory (Jean), dit VAngoumoiSt serra-
lier à Saumur, avait inventé une machine à
scier les pieux à niveau égal dans l'eau vive,
qu'il présenta en 1758 à l'ingénieur de Voglie.
Celui-ci se l'appropria et en a donné la descrip-
tion dans V Encyclopédie, au mot Pont. 11 en
tira parti pour la construction du grand pont de
Saumur. L'inventeur réclama en vain. 11 fit
mieux encore ; il la perfectionna à deux reprises
et lors de la loi sur les brevets, en présenta un
modèle complet au District de Saumur, un autre
à l'Assemblée Constituante avec un mémoire dé-
taillé sous ce titre : Etat des mouvements et
des bons effets d'une troisième machine
faite par le sieur Gamory... inventeur des
deux premières avec un discours raisonné
des avantages, etc. (1791, in-4o); mais ac-
cablé d'années, d'inûrmités, de misère, il atten-
dait encore un secours en l'an 111. Son modèle,
déposé alors dans les Archives départementales,
avait été en partie brisé par les Vendéens à leur
passage. Il fut plus tard transporté au Musée
d'histoire naturelle. •
Arch. de M.-et-L., Série L. — Annuaire de 1804.
Ganandlére (la), h., c»« de MeignéAe- V.; —
h, en partie sur les c<**> de Méon (4 mais.) et de
Linièrei (3 mais ), — La Gomandière (Et.-M.).
Gamandléres (les), vill. c" de St-Ma-
thurin, — La G., maison noble (Cass.).
Gaaehe» ruiss. né sur la c^* de Doué, tra-
verse la c"* de Concourson, s'y jette dans le
Layon j — 7,8i0 m. de cours.
CUindoimerle (la), f., c»« de Baugé. — La
Gardonnerie (Cass.); — • f., c»« de Montigné-
sur-M, — La Gandouinière (Cass.).
fiânerale (la), h., c«« de Chazé-Henri; —
f. c* de la Perrière ; — f , c" de Ny oiseau,
Gànerfe (la), f., c»« d'Angers N.-O. ; —
f, c"« d'Armaii^; — f., c"« des Cerqueux-
s.'P,; «- c"« de Doué, anc. fief et seigneurie
avec hôtel et maison noble attenant aux murs
de la ville, mais déjà détruit au xviii« s. Il
relevait de Forges et appartenait en 1651 à
André Gueniveau, prêtre, en 1730 à M. de
l'Hôpitau; — f., c»« de Durtal; — f., c»«
é'Echemiré. 11 y existe un curieux cadran
soiaiie avec écussons et blasons emblématiques ;
— f., c»« de Feneu; ■■ f., c"« de Jarzé, anc.
dépendance de la Hoche-Thibault Elle était
exploitée comme métairie en 16ii par un ancien
notaire du Maine, François Lamé, qui y mourut
le 5 avril; — f., c"« de la Jumellière, — Le
lieu et seigneurie de la G. 1540, appart' à n. h.
Jean Legay (G 106, f. 14«); — f., c»« de Juvar-
deil; mm f., c"« de MontiUiers. — En est sieur
11
Franc. Leroy, mort en 1728; — f., c"« de Mo-
rannes; — f ., c"« de St-Léger-desB. , — La Gas-
nerie en la paroisse des Essars, 1660, apparl*
aux familles Eveillard 1547-1660, et Chalopin
1678, 1774 (E 1274); - f, c"» de St-Martin-
dU'B.; — mo» b., c»« de Vaulandry; — f.,
Qoe jje Vern,
Gânerle (la Basse-), h., c°« du Louroux^B. ;
— (la Haute-), f., c»« de Bécon,
CUmiehe, f., cn«de Pouancé, 1646 (Et-C).
Gaimereaa (le), f., c»* de St-MicheUet-
Chanvaux.
CUmnes {René), maître peintre, Angers, 1684,
y épouse le 2 octobre 1687 Jeanne Chérouvrier,
de Chemillé. • Un Jean G., dit St-Louis, sol-
dat au régiment Lyonnais-infanierie, prend le
titre d'architecte et restaure en 1739 les cloîtres
et l'abbaye de Bellefontaine. — Rappelons qu'une
maison, n» 21, rue Pierre-Lise, à Angers, porte
inscrit sur la façade : M. André Gane, 1764.
Ciantfére (la), c»« de Dénezé-s^-le-L.
(iiapi6re (la), f., c" de la Pouèze. — La
Gastière 1625 (Et.-C.). — La Gabtière (Cass.).
Ciaraflii (le), f., c"« de Torfou. — Le
Car afin (Brout.).
Garande (Pierre), docteur en théologie,
après avoir enseigné de 1589 environ à 1594 la
philosophie, puis la théologie en l'Université
d'Angers, fut en 1594 nommé principal du Col-
lège d'Anjou ou Collège Neuf, qu'il dirigea pen-
dant 10 ans à la satisfaction de la ville, ayant
par deux fois en temps de peste emmené ses ré-
gents et ses écoliers « aux champs, » sans inter-
rompre « l'exercice des lettres. » Sollicité « de
« prendre parti aultre part, » il avait refusé, sur
les instances du corps de ville qui lui en délivra
témoignage (27 avril 1604). — 11 fut nommé
vers 1606 archiprètre et curé d'Andard, grand
archidiacre de St-Maurice le 5 septembre 1616,
chanoine théologal en 1621 et prit parti en 1623
pour son Chapitre contre l'évèque, qui l'interdit
(13 avril) sur son refus de le suivre en l'église
St- Pierre transformée en cathédrale. Un arrêt du
Parlement déclara l'excommunication abusive;
un second arrêt du 30 juin fit saisir tout le tem-
porel de l'évoque, qui répondit en redoublant par
deux fois l'excommunication dans ses synodes
de septembre et d'octobre et qui en fin de compte
fut réduit par ordre du roi à l'ab^'oudre (22 fé-
vrier 1624); mais la guerre ne fut pas ralentie et
dès lé 20 juin suivant la situation se retrouvait
la même et ne se termina que par le départ de
l'évèque, V. les articles Miron, Boutreux,
Ménard, Eveiilon. — (Alexandre), neveu du
précédent, conseiller à la cour des Aides, nommé
chanoine théologal et grand archidiacre, par la
démission de son oncle, le 28 octobre 1649,
n'était pas prêtre encore en 1651 et fut même
condamne à recommencer son stage de résidence
rigoureuse pour l'avoir interrompue au hout de
quatre mois. — Le 19 février 1652 M. de Rohan
l'envoya à Saumur pour traiter des conditions
de la paix avec le ministre Letellier, son parent
Une lettre de cachet du 29 août suivant lai en«
joignit de quitter la ville, sur la dénonciation,
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(JAR
226 -
6ÀR
dit'il en plein Chapitre, de l'évéqoe. Il revint
en décembre, en prêtant serment de fidélité an roi.
— En février 1665 il fut député à l'Assenriblée
provinciale de Tours et eut l'occasion le 8 février
1666 de défendre son évoque contre les attaques
de l'avocat du roi de la Flèche, par un discours
inséré au procès-verbal de TAssemblée.
Areh. mua. BB 47, f. 61; 51, f. SU. — Arthand, Journal
Un.^-Joumal de Louret, dans la Rev, d'à nj. , 4855 el 1856.
Garanaoniilère (la), h., c"« de Louresae.
— Dans le bois voisin se rencontre encore un
dolmen à demi détruit, avec deu\ pierres seule-
ment debout, portant le toit, et deux ou trois
autres à terre renversées.
GardamoBty vill., c**« de Mazé.
Garde (la), vill. et m'» à vent, c»* à'Avrillé. —
Garda in parochiade Aprilleyo \v»s. (Mss. 767) .
— La maiBon de la G. 1738 (GG 250). — Avec
château moderne, appart^ à M. Sorin, comman-
dant du génie, sur un des points les plus élevés
de la commune (52 met.)» d'oà l'on domine partie
des vallées de la Maine, de la Sarthe et du Loir.
— La borderie primitive appart< par acquêt de
Perrot Labbé en 1432 à Jean Lemoine, en 1652
à Jean Goustard, commis au greffe du Présidial
d'Angers, qui la vendit le 19 octobre à François
Delabaie, notaire. — Il y existait dès le xvii* s.
une chapelle, desservie en 1691 par Pierre Delà-
haie, parent sans doute du propriétaire du do-
maine. Le 15 juillet 1738 Guill. Jarry, maître
apothicaire d'Angers s'y marie avec Louise
Bérault du Lys; «• f., c"« de Beaufort; «=
f., c"« de Ùriesarthe. — Herhergamentum
vêtus de la Garde 1392 (ch. or ). — La met.
et domaine de la G. 1510; = f., c»« de
Cholet. — Près du logis, sous un vieux cormier,
sur le bord du chemin de Ghâtillon, à 3 kil. 1/2
de Cholet, se dresse un peulvan bien conservé,
de forme allongée, triangulaire (3 met. de haut,
sur 6 met. 50 de circonférence), sorte de pyra-
mide, dont les faces présentent 90 centimè-
tres et 1 mètre 20 de largeur. Le vulgaire pré-
tend qu'il tourne sur lui-même à certaines heures
indéterminées. Une petite niche au sommet con-
tient une statuette de la Vierge. M. Millet en donne
un dessin, PI. 67 de son Indicat. de M.-et-L.,
A 1 met. 20 s'élève une autre pierre, haute d'un
mètre, à surface plane; — f.. c"« de Coron; -«
vill., c"« de Coutures. — L'hostel, herber-
gement de la G, 1390 (G Ghap. de Blaison). —
Ane. fief et seigneurie dont est sieur Simon Bar-
doulin vers 1350, Guill. des Granges 1381, qui
par testament du 15 novembre y avait fondé
une importante aumône à distribuer aux pau-
vres de Blaison le 2 mai à la porte de l'église.
-^ Le domaine fut donné en dot à Jeanne Amé-
nard par son contrat de mariage a^ec n. h. Jean
de la Faucille le 28 mai 1476. — Il appartV
dès avant 1539, à la famille Deshommeaux, jus-
qu'aux premières années du xvii^ s., et plus tard
à la famille Boscher, le fief ayant été détaché du
domaine eensif aliéné en 1620 aux Landevy.—
En 1769 en est sieur Louis-Alexandre de Fon-
tenay. En dépendait en Blaison un bois taillis
des JonchèrcB on des Pocquetières, enclos de
haies et fossés en forme de triangle. — tt reste
encore nne vieille tour effondrée, avec ceintore
de faux mâchicoulis, attenant à un logis du
XVII* s. en ruines ; tout auprès, la chapelle ; le
tout couvert de lierre et de plantes envahissantes ;
«= f., c»« des Gardes; — c"» de For g es , anc.
moulin ruiné dont le pied subsiste en forme de
tour éventrée. C'était originairement un des do-
maines de la fondation du Chapitre de St-Denis
de Doué, terra de Guarda 1063 (Doué, t. I).
Tout près vers TO. des levées de terre, hautes
d'environ 2 mètres, formaient deux enceintes rec-
tangulaires où abondaient des débris de briques
romaines, l'une à 130 met. au S.-E., l'antre i
300 met. vers N. du moulin. Les travaux du
chemin d'intérêt commun des Tuffeaux à Doué ont
fait presque entièrement disparaître les traces de
ces refuges, qu'on avait pris l'habitude de dési-
gner comme des camps romains ; — h., c*^* de
Roche fort'Sur-L. ; ■- c°« de SeicAea , anc.
chapelle, fondée entre le Verger et Boudré, par
Hugues Lejau, où se disaient au xiv« s. trois
messes par semaine ; « c**« de la Tesaoualle;
— anc fief relevant pour partie de la Séverift ei
de Cholet ; — en est sieur Maurice de Pay du
Fou 1485, René de P. du F. 1496 ; — Jacques
Blanchard 1611 , par acquêt d'Henri de Hillerin ;
— René Beritault 1683.
Garde (la Basse-), f , c"« de ChàtélaUj «-
(la Petite-), f., c»« d'AunHé; — (la Haute-),
f., c»« de ChàtelaÎB.
Gardean (Juh'en^ , fils de Jacques G. ,
marchand, né à Angers en 1633, entra très-
jeune dans la congrégation de Ste-Geneviève,
si chère, comme le remarque Pocqnet, aux Ange-
vins, et fut gratifié de la cure de St Etienne-da-
Mont de Paris, où sa réputation d'éloquence atti-
rait la foule à ses prônes. Il prit grande part an
différend des curés dé Paris avec le chantre de
Notre-Dame et fut un de leurs quatre commis-
saires (1678), même l'auteur, croit-on, d'un des
factums imprimés. Il mourut âgé de 61 ans le
12 septembre 1694 et sa succession fut disputée
pendant 5 ans en justice entre les marguilliers
et les chanoines, avec force libelles et procé-
dures. — Son frère était curé de Coutures et « ne
« lui ressemblait en rien, » dit Pocquet.
Mss. 1067-1068. ^ Moréri, t* Oerbai». — Sauvai, Hùt.
de Pari», 1. 111, p. 4tf5.
Gardelles (les), c»« du Coudray-M. —
Es Gardelles 1472 (Pr. du Coudray-M.). —
Canton de bois, dépendant de l'abbaye d'As-
nières-Bellay, célèbre par l'ermitage qu'y établit
en 1676 le Père Jean- Baptiste, V. ce nom, non
loin de la source et sur les bords do la Fontaine-
Seiche. Il y construisit une petite chapelle, qaa
l'évèque bénit le 8 juin 1680, et des logements ponr
cinq ou six compagnons, que les charités des
grands et des paroisses voisines se plurent, snr
son renom de grande origine et de grande rertn,
à entretenir. Les solitaires portaient l'habit blanc,
sans linge, les pieds nus dans des soques et s'oc-
cupaient à l'élève des abeilles et à la façon de
paniers d'osier, qu'ils donnaient anx visiteurs.
Durant 15 ans ce fut le rendex-vons à la mod^
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dAR
227 -i
CAR
de tOQt le pays. Dès après la mort du fondateur
(1691) raffluence cessa et la discorde, déjà née/
ruina l'œuvre. Son successeur immédiat, frère
Dorothée, mourut le 11 janvier 1693, — après lui
frère Joseph, le 13 septembre 1700 et qui n'était
ftgé que de 23 ans. Les hagiographes en ont fait
un vieux soldat. Il fut inhumé dans la chapelle,
— comme après lui frère Guillaume, « supérieur
« de Termitage, » âgé de 60 ans, le 7 mars 1709,
en présence du frère Jérôme, ermite. On voit
aussi mentionnés le nom d'un frère Arsène, — en
tout six ermites, après le fondateur. Dès 1728
l'habitation avait été volontairement abandonnée,
par suite sans doute de l'indifférence des habi-
tants, et la chapelle livrée aux usages profanes.
Dix ans plus tard, le 22 septembre 1738, le curé
du Coudray-M., assisté des curés da Chétigné,
St-Just, les Ulmes et Cizay, s'y transporta, avec
l'autorisation épiscopale, et procéda à l'exhuma-
tion des sépultures, qu'il transféra dans son
église.— Tout ce qu'on en a autrement raconté est
de pure fable. — Il ne reste plus trace aujourd'hui
des constructions dans la vaste clairière, que borde
de près la grande route de Saumur à Montreuil.
Gardére (la), c»« de St-Hilaire-du-B.
— Les terres de la G. 1391 (Coudray-Montb.).
Gardes (les), canton de Chemillé (8 kil),
arr. de Cholet (17 kil.); — à 45 kil. d'Angers.
— Mons de la Guarde 1231 (Chemillé, ch. or.).
— La Gaignerie des Gratis Gardes 1476
circa (Chemillé, Cartul. nap., B 78 et 79). —
Notre-Dame des G(wies xvi-xvii« s. (Rev.
d'Anj. — Et.-C). — Les Gardes xviii«-xix« s.
(Ët.-C. et Uect.). — Au faite d'un haut coteau,
point culminant du département (210 met.), d'où
la vue embrasse tout le paisible pays des Mauges,
St-Macaire et Montrevault, les coteaux de la
Loire, St-Quentin, Sl-Lambert-du-Latay, les co-
teaux du Layon, Chanzeaux, la Tour-Landry,
Coron, Vézins, Cbanteloup, la vallée de la Moine,
sur 40 kil. du S. au N., 30 kil. de TE. à l'O. Du
moolin on entrevoit les flèches d'Angers.
Entre Mèlay (5 kil 1/2) au N. et à l'K., Saiot-
Georges-du-Puy-de-la-Garde (2 kil. 1/2) au N. et
à l'O., la Tour-Landry (4 kil.) à l'E. et au S.
Un chemin vicinal traverse, par le bourg, du
S.-O. à l'E., reliant transversalement la route na-
tionale d'Angers et le chemin de grandç commu-
nication de Chemillé à Maulévrier. Un chemin
communal intermédiaire mène directement du
bourg à Chemillé.
Y passent les ruiss. de la Rocbe-Mallard et du
Pont-aax-Jars.
En dépendent le viU. de la Grande-Bordellière
(18 mais., 69 hab., à 850 met.), la Petite-Bor-
dellière (4 mais., 17 hab., à 800 met.}, la Garde
(3 mais., 20 hab.), la Haute-Sauvagère (3 mais.,
88 hab., à 1 kil. 800 met.), la Basse-Sauvagère
(3 mais., 18 hab , à 900 met.), le Puy-de-la-
Garde pour partie seulement (5 mais., 11 hab.,
à 1 kil. 800 met.) — et 5 fermes ou écarts.
Superficie : 417 hect.» dont 8 en taillis, 87 en
prés; point de vignes.
Population : iOî feux en 1807 au bourg. —
m hab. eo 1851. - 980 hab. en 1861. - 9i5 h.
en 1866. — 810 hab. en 1872, dont 596 hab.
(153 mais., 178 mén.) au bourg, qui comprend
le Bas-Beurg, dépendant jusqu'en 1853 de la
Tour-Landry, et le Haut- Bourg, principal centre,
sur la crête, en plein horizon. Les deux tiers de
la population depuis le milieu du xviii* s. y
vivent de l'industrie de Cholet.
La constitution de la commune est toute ré-
cente. Une loi du V juin 1853 l'a formée de
partie des territoires de St-Georges-du-Puy-de-
la-Garde (182 hect., 95 ares, 30 c.), et de la Tour-
Landry (233 hect., 29 a , 90 cent.).
Bureau de poste de Chemillé. — Perception
de la Jnmellière.
Marché créé par arrêté du 16 septembre 1864.
Mairie et Ecole communale laïque dans
une maison à loyer. — Ecole communale de
filles dans un local prêté par les Trappistines
qui la dirigent.
V Eglise, dédiée à St Joseph, a été érigée en
succursale par ordonnance royale du 3 mai 1846
et par décret épiscopal du 31 juillet suivant.
La première pierre en avait été posée le 4 dé-
cembre 1844, et l'édifice s'était achevé en quelques
mois, complété bientôt d'un presbytère, le tout
aux frais et de l'œuvre même des habitants. Elle
s'élève au bas du bourg, vers N.-E., en forme de
croix latine , assez disproportionnée et d'ailleurs
sans caractère ; — le Cimetière, au bas du co-
teau, vers Nord.
Sous le coteau, vers Sud, à travers 1« fias-
Bourg même et coupant en deux le vill. du Puy-
de-la-Garde, dont une section fait partie de la
commune, passait la grande voie de la Salle-de-
Yihiers au Hay, seule trace antique signalée
encore sur le territoire inculte et en partie inha-
bité jusqu'au xvi* s. Il dépendait de la paroisse
de St-Georges-du-Puy-de-la-Garde, V. ce mot, où
se trouve mentionnée dès le xi« s. et encore au
XIV» une chapelle de Notre-Dame-du-Genét,
Capella de Mirica, dont l'existence n'a été
nulle part encore signalée et dont l'emplacement
me reste inconnu. Faut-il voir ici cet ancien sanc-
tuaire dont les souvenirs ont péri ou que la dévo-
tion popuUire aura seulement transformé en le
rattachant à quelque autre tradition? On raconte
qu'en 1480 Antoine de Lesperonnière, sieur du
Pinoan et de la Rochebardoul, arrêté sur mer
par les pirates, fit vœu, s'il était délivré, de fon-
der sur le faite le plus élevé de ses domaines une
chapelle à la Vierge, et que de retour en Anjou il
s'acquitta de cette dette en consacrant dès Fanuée
1481 sur le pic des Gardes, alors désert, mais
peut-être déjà consacté pour le populaire, une
petite chapelle en façon d'arceau. Cette légende
se prête à une facile contestation et tout au moins,
pour être seulement discutable, elle devrait se
rajeuoir d'un siècle; car il n'y a rien de commun
en 1480 avec les seigneurs du Pineau ou de la
Rochebardoul et les Lesperonnière, qui ne pos-
sèdent pas ces seigneuries avant la fin du xvi' s*
Dès avant le xvii« s. pourtant l'affluence des pè«
lerins avait obligé par quatre fois d'agrandir U
chapelle et d'y bâtir enfin une véritable église où
fut traoïportée sur Tautel l» statue de N.-D., oluet
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GAR
— 228 —
OAR
d'an culte fervent. Auprès se forma un ermitage,
successivement occupé par quelque pieux person-
nage. Les héritiers du fondateur, pour mieu\ en
assurer le service, offrirent la chapelle aux RécoUels
de la Baumelte et sur leur refus y appelèrent les
Augustins de Poitiers qui prirent possession le
20 mars 1606, hébergés, en attendant la cons-
truction d'un couvent, dans le château voisin de
Bouzillé. Dés 1617 ils réédiiiérent la chapelle et
bientôt après des bâtiments. Nombreuse durant
tout le XVI i« s. et enrichie par d'abondantes
offrandes, la maison ne comptait déjà plus que
4 ou 5 religieux en 1774 et deux seulement
en 1790, dont le prieur, Réveillon, et qui récla-
mèrent leur liberté. — Chapelle et couvent furent
incendiés de fond en comble pendant la guerre,
et la paroisse, érigée en 1791, desservie jusqu'en
1793, avait perdu au Concordat son autonomie
ao profit du Puy-de-la-Garde. Néanmoins le ser-
vice religieux y reprit dès 1795 dans une des
granges du monastère. Dès 1817 des quêtes et
des corvées volontaires avaient rebâti une cha-
pelle que Tévèque cette année môme consacra.
Sur les instances des habitants, les Trappistes de
Bellefontaine acquirent par acte du 7 mars 1818
chapelle et monastère et y installèrent une ving-
taine de religieuses et bientôt môme la maison-
mère des Trappistines des Forges on Normandie,
formant une colonie de plus de 100 sœurs avec
deux aumôniers, que la duchesse de Bcrry visita
le 7 juillet 1828. — Le couvent a été en partie re-
construit en 1864. — Tout à côté s'élève encore le
portail, avec sa date 1617, ancienneentréedel'église
et des cloîtres disparus des Augustins, avec la
tour octogonale du clocher, en appareil de granit,
que l'œil suit de loin de toutes les routes d'alen-
tour. — Au devant, sur la place, un orme magni-
fique, contemporain de Sully, s'étale en rameaux
envahissants, qui ont dû être émondés pour pro-
téger les maisons voisines.
Maires : Franc. Pineau, fils du principal
créateur de la commune, 4 novembre 1853, ins-
tallé le 20, démissionnaire en 1871. — Bodet,
1871, en fonctions 1875.
Notice Mss. de M. Spal. — Le Sanctuaire de iV.-D. de$
Gardet au diocèse d'Anger» (Ctiolet, Farré. 1804, ln«32 de
83 p.). — L'origine et naissance de la fréquente dévotion
qui se voit dans l'église de N,-D. des Gardes,,,,, Mss.,
pap.. in-12, xvu* t., publié dans la Reo. d'Arn., 1853, t. II,
p. 302.~Arch. de rEvéché, note Mss. du curé Ch. de Mer-
fot - Grandet, Notre-Dame Angevine, Mss. 620. f. 109.
— Hamon, Notre-Dame de france, l. IV, p. 244. —
Walsh, Belat. du Voyaae, p. Zvi, — Pour les localités,
voir le Puy-de-la- Garde, la Sauvagère, etc.
Gardi«^re (la), f., c»« (ïHuillé.
Gardleo (la), cl., c»« du Plessis Gr, —
Autrefois, la Garde-Dieu.
Caa^oMMerie (la). — V. Za Gandonnière
Garean, h., c°« de hécon; — m'°» à vent,
c»« de Louresse ; « cl., c" du Louroux-B.;
» f., c»« de St-Macaire-en-M.
Garel {Helye), « Angevin, » a donné La
Sophonishe, tragédie (Bordeaux, Arn. Du
Brel, 1607, in-16 de 186 p. et un fol. d'errata).
En tête une dédicace en prose de 28 p. au pré-
sident de Lalane ; puis diverses pièces de poésies
^ l'éloge de l'auteur, et un avant-propos en vers; i
au-devant de chaque acte, un long prologue ^
et Le Triomphe d'Astrée (in-16 de 83 p., sans
date), — Tune et l'autre pièce, très-rare.
Bullet. du Bibliophile, 1841. — Brunet, t. II, col. 1485.
Garelle (la), cl., c»»« d'Angers N.-E., anc.
domaine du Chapitre de St-Maurille.
Garenne (la), f., c"* d* Angers N. 0., au-
tiefois et souvent encore la Garenne-St-Nico-
last ancienne garenne primitivement des comtes
d'Anjou, plus tard de l'abbaye St-Nicolas et qui
borde en ses capricieux détours, formant plateau
avec pentes ravinées, l'étang de Brionneau ou de
St-Nicolas, si pittoresque et si solitaire Une litho-
graphie d'un de ces paysages est donnée par Tanc.
Abraham dans son Album d'Angers. — L'enclos
proprement dit comprend une partie plantée
d'arbres verts avec onfeu moderne de la famille
Thouin, d'anciennes dépendances (xviii* s.) de
l'abbaye, appropriées en ferme, et une fuie vide,
— d'autre part, le coteau, laissé en hallier. Dam
le versant, au couchant et au sud, des stalles, dont
une éminenle pour l'abbé, ont été creusées dans
le schiste, en vue des plus lointains horizons.
Garenne (la), f., c°« de Cantenay-Ep.; « cl.,
c"«deX)aumerai/; «h. etf., e^^iïE triché; «f.,
c"« du Fuilet; « f., c°« de Genneteil ; «=» f., c"*
do Geste. — Anc. maison noble relevant de la
Gabardière.—Ën est sieur Franc, de la Brunetière
1540; ~ Benjamin de la B. 1603, 1631; — la fa-
mille Laboureau, sur la fin du xvii* s., Julien
Brunet 1770; -» f., c«»« de Grez-N., formant le
principal temporel du Collège de Grez-N., V. ce
mot; — vendue nat^ le 11 messidor an IV sur
M. de la Grandière ; — h., c"« de Lire. — La G.
de Vallée (Cass. et Et. -M.); — f., €»• de Mont-
Jean; «■ h., c"« de Murs, — Anc. fief et sei-
gneurie appart^ à Renée Fournier, veuve de Jean
de Pincé, qui y fonda en 1539 auprès de son
château la chapelle dédiée à Notre Dame et à
St-Avoio.— En est sieur Christ, de Pincé en 1584.
il se noie le 25 mars 1628 en passant le pont du
Louet, qui s'effondre sous son cheval ; — n. h.
Ch. Gencian, mari de Gabrielle de Pincé, 1623. —
Y meurt le 11 octobre 1652 Joachim Martin, sieur
des Loges; «= ham., €■• de la Possonnière; •=
f., c"« de la Pouèze; -» f., c"»» de Querré
Garenne (la), chdt., c°« de Seiches, tout
au sortir xlu bourg de Suette, sur la route de
Jarzé ; — bâti par M. Ouvrard près de sa ferme
de la Vionnièia et nommé par lui le Bois-Ou-
vrard, « pour donner son nom à son château,
c quand tant d'autres l'y empruntent; » — dé-
baptisé par le nouvel acquéreur sous une dcnc
mination nouvelle qui rappelle les nombreux
lapins qu'on y voit le soir, au clair de la lune,
gambader dans les clairières. — Le nom vulgaire
dans le pays est la Grotte, en souvenir d'une pe-
tite bâtisse qu'il a remplacée. — L'édifice forme un
quadrilatère allongé, dont la face vers la rdute de
Durtui est fianquce de deux petites touieiles
rondes à toits pointus. Vers l'E. ressort au centre
un petit pavillon en saillie, couronné d'un beffroi
en fonte; — appart» aujourd'hui à M. Segris,
ancien ministre; — m»" b. et f., c"« de Tré-
lazé. — Anc. fief et seigneurie appart^ à Jean
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GAR
— 229 —
GAR
Doriet 1491, à n. h. Jacques Dolbeau 1585, à
Hanault de la Chevalerie 1700, dont les héritiers
la vendirent à Pierre Benoit, écuyer, avocat au
PrôMdiiil d'Angers, 1717; — app* à M. Bertrand de
Narcé en 1808 qui y essayait, comme à Narcé, l'ac-
climutation d'un troupeau de mérinos. — La terre
relevait de la Guérinièro et lui devait à roulalioa
de seigneur u deux sonnettes à épervier » (E571).
L'habitation est moderne; tout auprès, l'ancien
portail xvii® s. a été transformé en petit pavillon
carré; — f., c"* de Vergonnes, — En est sieur
Charles Piher 1633; « f., c"« de Vézins; —
h., c"* de Villemoisant. — Ane. domaine
appart* au comte de Serrant. Oo y découvrit
en 1807 on gisement de houille , qu'on se pro-
posait alors d'exploiter.
Garenne (la Grande, la Petite-), ff., c"» de
St'Michel-et-Ch.
Garennenle-Beanrepaire (la), cl., c^^* de
Fontevraud.
Garennes (les), cl., c°« de Chantoceaux i
— f., c»« de St'Lamhert'den'Lev.; — f., c"« du
Vieil'Baugé.
Gariaiins — ou Gariacius, — évoque d'An-
gers (fin du vii« s.)- Les anciens catalogues l'ins-
crivent entre St Godebert ou St Agilbert ou Boson
et ne s'accordent pas môme sur son nom.
Garillére (la), h., c»* du Fuilet; — ham.,
c«« de St-Chriatophe-la-C.
Gariolale Ga), f., c»» de la Séguinière.
Garivals (les), f., c»« de St-Georgea-sur-L.
Garlale (la), f., c°« de Vem.
Garlandière (la Grande-), f., c»* de Clefs,
— La Grclandière (Et.-M.). — En est sieur
Enguerrand de Petit-Jean, mari d'Anne Dosdefer,
1575, n. h. Valentin de la Courbe 1579, n. h.
Pompée Jusson 1585, h. h. Gnill. Beautemps,
mari d'Anne Thiélin, 1597.
GarUère (la), f.. c»« de Cholet — La Ca-
relière 1498 (E 803). — En est sieur n. h. Victor
Barroueil , sénéchal du marquisat de Cholet,
1679, d'Andigné de Haineuf 1790, sur qui elle
est vendue nat' le 17 floréal an VI; — f., c"« de
Freigné'y — f., c°« de Loire; — I., c" de
Mozé. — Matheua de la Garrelière 1290
(«• Cart de Sl-Serge. p. 173). — La Garellière
(Cass.); — V. la Gallière,
Garllére (la Basse, la Haute-), ff., c*"* de
Cholet.
Garlières (les), f.. c"« de Segré, -- La G.
xvu« s. (Et.-C.) — Les Gallières (Et.-M.). —
En est sieur Franc. PillegauU 1612, 1652, Pierre
Pillegault 1681; -» (les Grandes, les Petites-),
ff., c"« du Longeron,
Gamier» f., c°« de Chaudron.
Gamier {François-Claude) , naquit le
2 janvier 1759 à Angers, de Clément Gamier et de
Louise-Charlotte Galpin. Son père, chirurgien en
chef à l'hôpital St-Jean, avait de plus le litre do
lieutenant du premier chirurgien du roi, qui le
constituait chef de sa corporation, et inaugura
à Angers les cours publics de démonstration
auatomique. Après les premières études médi-
cales de son fils achevées, il l'envoya à Paris
suivre les cours du célèbre Desault et de Baude-
loque. Le jeune homme ne revint à Angers qu'en
état de prendre ses grades et fut reçu maître en
chirurgie le 28 avril 1788. U fut presque aussitôt
désigné pour professer à St-Cosme le cours d'ana-
tomie. L'année suivante la' mort de son frère atnô
Clément (1789). qui avait remplacé leur père à
l'hôtel-Dieu, lui laissait libre une succession de dé«
vouement, qu'il accepta pendant plus de 50 ans.
En 1807, lors de l'organisation de l'Ecole secon-
daire, il s'y trouva naturellement appelé à re-
prendre son cours d'anatomie à peine interrompu.
Esprit modeste et réservé, professeur de parole
claire et précise, praticien de main timide et cir-
conspecte mais sûre et ferme, surtout d'une acti-
vité infatigable et d'une abnégation que ne fati-
tigua jamais la clientèle impitoyable des pauvres,
il a laissé véritablement, surtout dans les quar-
tiers déshérités, une mémoire encore vivante et
vénérée. Nommé professeur de clinique interne
le 30 avril 1827, professeur honoraire le 29 nov.
1836, la même année décoré de la croix d'honneur,
et d'une médaille de vertu en 1838, il mouml
à la peine le 23 janvier 1844 et fut inhumé au
milieu d'un deuil public. Le maire Girand au
nom de la ville, les docteurs Laroche, Dumont ,
Ouvrard , au nom de l'École et de la science,
H. Maige, au nom des francs-maçons, lui donnè-
rent les derniers adieux. Le jour même une
souscription publique s'ouvrit pour lui élever un
modeste buste que modela David. Une délibéra-
tion du conseil municipal du 20 février 1846, ra-
tifiée par ordonnance royale du 31 mars suivant,
en décida l'érection sur la fontaine de la place de
la Laiterie. Elle y a été placée seulement en 1872
et son nom donné à une rue du quartier.
Garnler {Jacques), dit Chapouin, était né
vers 1550, suivant quelques-uns, à Angers, et
plus probablement au village de Ghapouin, dont
il garde le surnom. Sous le froc de cordelier, il
se fit par ses prédications une réputation popu-
laire qu'il accrut encore en pratiquant la réforme
de l'ordre et en l'introduisant à titre de gardien
(avril 1597) au couvent de la Baumetle près
Angers, alors livré complètement à une vie de
désordre. Mais pendant un voyage qu'il faisait
en Italie, la plupart de ses religieux, rebelles à
la règle nouvelle, désertèrent. Il y ramena une
colonie de novices et quand Henri IV passa à
Angers, il osa se présenter à lui et se recom-
mander à sa protection: «Que veut ce Père? dit le
roi. » — a Sire, pauvreté et réforme, répondit le
cordelier. » — « Voilà, dît le roi, ce que personne
encore ne m'a demandé; »— et des lettres du 4 avril
1598 le confirmèrent dans son dessein, avec au-
torisation de tenter même entreprise à Beaufort.
Deux ans plus tard il lui fallut soutenir un siège à
main armée et riposter à la bataille, en attendant
les secours envoyés par la mairie, contre une
bande de cordeliers, dirigée par le provincial,
qui venait de tenir le Chapitre d'Ancenis et qui pré -
tendait réoccuper d'autorité la Baumette. Heureu-
sement divers arrêts confirmèrent le droit du réfor-
mateur que le roi revint visiter en 1601. Le Père
Garnier y décéda seulement le 3 novembre 1621.
TouraUle, Mit., p. 479 v*.^LouTet, dans .U Htv* d'Ânf,,
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GAR
— 230 —
GAS
I8M. t. ÎI, y. 303. - Mis. 1067, p. 152; 1068. p. IM. -
Berttie, Mu: 1009, p. 40. — Bruneau, Mss. 870, p. 33.
Cternier (Julien), frère du précédent, était
docteur en théologie, chanoine de Condom et
prédicateur ordinaire de la reine-mère On le
trouve à Angers le 20 décembre 1619 où il signe
un acte : de Gamîer. — Il meurt Tannée sui-
vante le 7 octobre 1620, âgé de 50 ans. à Saven-
nières et est inhumé le lendemain dans l'église
de Béhuard. Il laissait des Mss. et des discours
qu'il légua à son frère et ses livres à deux amis
de Condom.
Arch. de M.-et-L. G Cure de Bouchemaine.— Arch. mun.
d'AJigers GG 49 et de Béhuard Et.-G.
Garnier (Louis-Etienne), maître chirurgien
ordinaire de M™*» de France, depuis leur entrée
à Fontevraud, y meurt âgé de 46 ans le 26 sep-
tembre 1749. Il était originaire d'EUmpes.
Garnler (Pierre), peintre, Angers, fournit
au Chapitre de St-Pierre, le dessin ou patron sur
toile d'une tapisserie représentant la légende de
la vie de St Pierre et Si Paul (mai-avril 1499),—
et eu 1527 au Chapitre de St- Julien le parement ou
couverture des orgues, peint à la manière de la
tapisserie du chœur. — (Reni), maître archi-
tecte, Angers, 1649. f le 28 novembre 1657. —
{Mathurin), maître architecte, Angers, 1692.
Garnlère (la), h. et m^"^ à vent, c^* de
8t-Crépin\^ fif., c»« de St-Paul-du-Boia.
GmrnÏHonB (les) . f. , c" d'Angers . au sortir de
la ville, sur rancienne route des Ponts-de-Cé,
acquise en 1854 pour le Dépôt de remonte,
V. t. I, p. 91; — cl., c»« de Chalonnes-sur-
Loire.
Garondlère (la), f., c" de la Pommeraie,
autrefois avec bois , étang et vivier dit des
Ruaux. — En est sieiULn. h. Gilles Du Vau 1540
(C 105, f. 278).
Garot (Alexandre^François), né à Mamers
(Sarthe), le 19 avril 1821, ingénieur- directeur
des travaux à l'Ecole d'arts et métiers d'An-
gers, y est mort le 11 janvier 1859. Il a publié
une Instruction pour se servir de la règle
à calcul, à l'usage des élèves des Ecoles im-
périales d'Arts et métiers (Angers, Cosnier et L.,
1855, in-32, d'une f.), et dans le Bulletin de la Soc.
Ind. d'A., dont il avait été reçu membrele 3 jan-
vier 1848, de nombreux Rapports notamment sur
le passage du soleil à l'équateur à Véquinoxe
du printemps (1850, p. 181), sur les tuyaux
revêtus en coltar (1852, p. 230), sur un modèle
d'échelle à incendie (1854, p. 225), sur une
machine d'épuisement (1857, p. 87), sur une
machine planétaire (1858 , p. 35) , et des
Comptes-rendus des Expositions ou de publica-
tions diverses.
GaroUoIëre (la), h.. c»« de St-Georges-
du-Puy-de-la-G. — La Garolinière (Cass.).
— En dépendait le moulin Blouin en 1540» le
tout appart* à Jean de Vaugirault (C 105. f. 289).
Garonfllère (la), h., c»» de Courléon, déta-
ché en 1836 de Vernoil.
Giiroalale(la), f . C«« de Ste-Gemmes-d'A.,
appart^ dès avant le milieu du xvi* s. à la fa-
mille Yèlllon*, - n. h. Kené Veillou 1540, 1532,
Jean Veillon « capitaine de la bastille du chi.
« teau de Saumur » dès 1648.
Garonllëre (la), f.. c«« do Bouillé-M. — En
est sieur n. h. Charles Prévost 1682.
Garrot-de-la-Varenae (le), ruiss. né sur la
c"» de St-Macaire-en-M., au S. du bourg,
entre la Bruyère et la Croix, traverse les c°«* de
StrMacaire et de la Renaudière dont il forme la
limite à partir du pont de la Varenne et se jette
dans la Moine ; — y afflue le ruiss. de Gaigné ;
— 6,700 met. de cours.
Garrotière (la), c°« d'Angrie. — Il est
question de « perrières » d^ ce nom dans l'aveu
du Gué-d'Availlé en 1406.
Garrotlii, cl., c»" de Trémentines, 1567,
auj. détruite.
Gar« (les). — V. les Gais.
Garsalaic (la), f., c°« de Chazé-sur-A. —
Gatçalaie (Cass.).
GarsIIlére (la), h., c°« de la Chapelle-St-
Florent.
Garson (Pierre), « opérateur en médecine, a
1584, à Yillebernier.
GcMMet^ie (la). — V. la Gâneraie.
Gasnot ( Sébastien ), religieux fonte vriste .
a publié La Vie du Bienheureux Robert
d'Arbrissel, fondateur de l'ordre de Fonte-
vrauld (La Flèche, Georges Griveau, 1648. petit
in-8<> de 383 p.). suivie des Maximes de la vie
spirituelle, tirées de la vie de Robert d^Ar-
brissel (19 pages, de paginât, spéciale). — La
Gloire du Bienheureux Robert dArbrissel
(Ib., 1648, pet. in-8«»). — Ces deux livres, à vrai
dire, comme l'auteur l'indique lui-même dans la
préface du premier, ne forment qu'un même
travail « divisé en deux volumes, » dont le pre-
mier comprend la vie de Robert par Baudry, le
supplément du P. André, texte et traduction, et
les Maximes; — et le second les Eloges de Ro-
bert, a l'abrégé de sa vie et ses éminentes
« vertus. » — C'est le père sans doute de notre
auteur, François G., qu'on trouve en 1654 à
Fontevraud, « conseiller et maître d'hôtel ordi-
« naire du roi, gentilhomme servant du roi et
c maître d'hôtel de M°^« Jeanne-Baptiste de
« Bourbon. »
Gaspardlèro (la), m»" b., c"« de la Mei^
gnanne.
Gasselloy cl. et m*" à eau, c*»« à'Andrézé,
sur le Beuveron ; -— dépendaient du château de la
Moriniôre. Il y existait aussi un moulin à vent,
brûlé en 1794; — h., c°« de la Varenne.
Gasselin (Pierre), peintre, originaire du
Mans, est dit en 1623 demeurer à Brissac, occupé
avec plusieurs de ses compatriotes aux décora-
tions du château. Un acte l'appelle en titre
s peintre de Msr le duc de Brissac » (27 janvier
1626), comme Gillion et Pothier. Il vint plus tard
s'établir à Angers et exécuta en 1652 pour l'Hôtel-
Dieu les deux tableaux d'autel de la grande salle
des pauvres. Il demeurait avant 1647 dans le
faubourg St-Michel-du-Tertre et celte aniée
s'installa ruo St-Laud, dans une maison qu'il y
acquit le 25 novembre avec Perrine Barbelevée,
sa femme. Leur fils Pierre y meurt le 24 dé-
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OAT
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GAT
eeabre 1649. L'acte de sépultore appelle le père
m maître ès-peioture. »
Areh. de If.-eUL. G Chapit. Saint -Pierre; H.-B. E if24.
f 09. ~ Arch. commun. cTAn^rs CC 29; GG 170 ; - et de
Briseae Et.-G.
SffMolf (le). — V. le Cassoir.
Gmstlneaa {Jacques-NicoîaS'René) , flls de
Jacq. Gastineau. d'abord avocat, comme son père,
auPrésidial d'Angers en 1759, docteur agrégé en
la Faculté de droit, professeur en droit civil et
canoD, avocat aux sièges royaux, procureur du
roi en la maîtrise des Eaux et Forêts d'Angers
en 1763, fut élu le 13 avril 1763 membre de
l'Académie d'Angers et en devint chancelier le
17 novembre 1773. Il y lut le 13 avril 1774 des
vers sur les Avantages et les désavantages
de VAmour et de V Indifférence, et le 10 juin
suivant et le 15 novembre 1775, on Discours
sur l'homme en société, enfin le 14 juin 1776
deux Epitres à 3f°*« de *** et Sur le Bonheur
des passions tranquilles. — Le 29 avril 1778
il en devint directeur et en cette qualité pro-
nonça l'Eloge du roi aux séances de rentrée de
1778 et 1779 et plusieurs discours de ciconstance.
Il portait la parole an nom du Tiers-Etat dans la
séance de l'ordre de la Noblesse du 19 mars 1789.
Incarcéré dans les premiers mois de 1793, il fut
transféré an Mans lors de l'évacuation d'Angers,
puis ramené et exécuté le 14 ventôse an II (4 mars
1794) pour avoir donné refuge et assistance à des
prêtres réfraclaires. — Il avait épousé Françoise-
Renée Sizé.
Mis. 919 et 1039. ^ Affiches, 10 mars 1794.
ChMtoM. — V. Bassompierre.
€M (le), f., c»« de Champigné, — Vis-à-vis,
dans l'angle de deux chemins, est plantée une
croix de bois, où dans le fût, bizarrement
entaillé, sont découpés une niche de Vierge,
une croix, des cœurs enflammés et divers atiri-
bnts déformés. Plusieurs autres semblables
existent dans le pays; * f., c"* de Lande-
mont; — cl., c°« de Montreuil'Belfroy , —
Le Gast 1243, appartenance de la Haie-aux-
B.-H. (t. II. p. 47); — m»» b.. c°« de St-Clé-
ment'de-la-P. — Le Gaz (Et-C. la Pouèze).
Les Gas (Et.-M.). — Ane. fief avec maison
noble relevant du Plessis-Macé ; — apparl^ à la
famille Crespin xv*-xvi« s. En est sieur Charles
Du Chatelet de la Péselière, chevalier. 1675. mari
de Françoise Du Gué; — et leurs héritiers du
nom, jusqu'à la Révolution. — Apparl^ en 1830 à
M. Aubin de Nerbonne. V. ce nom, 1. 1. p. 152. qui
y obtint de semis une variété naine de poirier,
dite Nain vert, dont les rameaux fastigiés
offrent naturellement le modèle de la forme
adoptée par les nouvelles méthodes de taille pour
obtenir les plus beaux produits des autres varié-
tés; — f., c»« de St'Clément'deS'L. — Une
belle maison dite le Gaz (Et.-G. de St-Martin-
de-la-Pl.). — Ane. maison noble, domaine et
résidence en 1728 de maître Antoine Dupont,
licencié ès-lois, — de Michel-Pierre-Jean Du-
pont, écayer, rapporteur du Point d'honneur, en
1737, 1769. — La levée tut pavée vers 1725 à
partir delà jusqu'à l'église; — h., c"« do St-
Crépin ; — donne son nom au ruiss. né sur la
commune, qui s'y jette dans la Moine ; 2.100 m.
de cours; as f., c"» de Sainte-Gemmes sur^
Loire, — Le lieu et cl, appelé le Gats
autrement la Dixjnairie (Ins. Eccl , t. IV,
f. 190), dépendance du Ghapitro St-Pierre d'An**
gers; = f., c"« de St- Laurent- de -la-Pl. —
Les maisons et erreau du Gast, joignant
aux terres de VAumônerie 1492 (E 613^ ; —
h., c°« de St-Laurent-deS' Autels.
GAt (le Grand-), f.. c»« du Fuilet; — donne
son nom à un ruiss. dont la source est voisine,
qui coule de l'O. à l'E. et se jette dans la Tré-
zenne, au-dessus du moulin de Launay, en for-
mant en partie limite de St-Rémy; — 700 met.
de cours; * (le tirand, le Petit-), t, c"* de
St-Rémy-en-Mauges.
GAtaie (la), f., c«« de Loire.
CrAt-Charron (le), c\., c»« de Bouzillé.
GAt-CIzay (le), f., c»« de Montilliers. —
La Gas Chisé (Gass.).
GAt-CoUn (la), f., c»* de la Pouèze. — La
closerie de Gascolin 1680 (Et.-G.).
G*C-de-la-¥i|(ae (le), t , c^ de la Renaur
dière (Gass.).
CrAle (la), h., c»« de Broc. — En est sieur
Gh.-Julien Hirly, avocat, 1738, Gharles-Glaudo
Hirly 1745. 1778; - h., c»« de GréziiU. —
Gastay (Gass.). — Donne son nom à un ruiss.
qui s'y jette dans l'Aubance ; — 960 m. de cours.
GAte-Ari^ent» vill. et m''>, c»* d'Angers. —
La maison, terres, etc. appellée les Gas
Darrien, près les moulins de Pierre-Lise,
1441, appartenant à l'évèque de Ghartres, Tb.
Lemoyne, qui les légua à sa sœur, femme Bonnet,
marchande à Angers. V. les plans annexés au
Gensif, H Lévière 50; — f., c«« de Baracé.
GAtean» » f., c»* de Vemantes; — usine,
c"« de St' Aubin- de- Luigné. — Moulin Gas-
teau (Gass.). — Vendu nat* le 1*^ thermidor
an IV sur Barrin de la Galissonnière ; — donne
son nom à un ruiss. voisin, qui se jette dans
le ruiss. du Pont-N.-D. ; ^ 750 met. de cours ;
— c»« de St-Quentin-en-M., anc. hameau, dont
la dernière maison a été détruite vers 1850, et
le tout réduit en culture.
CrAteboarse» quartier de la ville de Cholet ;
-f., c»« du Puiset-Doré. — Gatebois (Et.-M.);
— f., c»« du Toureil.
GAtée (la), ruiss. né sur la c°« de St-Lam-
bert-dU'Latay, s'y jette dans le Layon ; — n*a
d'eau qu'en hiver; — 1,500 met. de cours; *
ca« de Freigné, carrière de schiste, qui s'y
présente en longues esquilles de 3 à 4 met. de
longueur et plus; — f., e°' de Mélay.
GAIel (le), m'» à vent, c»« de Freigné. —
Le moulin de Gastel 1672 (Et.-G.). —Anc. dé-
pendance du Breil, autrefois avec m\^ à eau sur
le ruiss. de la Bourgeonnaie, à qui il donne sou*
vent son nom.
GAtelUère aa), cl, c"« d'Angers. — La
Gastelière alias Cythère en Reculée 1775,
appart^ à René-Jean Leroux, docteur en droit,
avocat au Présidial, qui la vend cette année à
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GAT
— 232 —
GAt
Toussaint Poilièvre, tanneur ;«■£.. c"« de
Breil\ — f.. c»« de Cantenay-Ep. ; — vill..
c»« de Noyant'la-Gr — Il y existait une cha-
pelle de St-Averlin, détruite à la Révolution. La
pierre de l'autel e^^t déposée devant la porte de
réalise paroissiale et la petite cloche, pesant
30 kil., dans le clocher.
GAtcrle(la). f., c«« de St-Jean-dcB M; —
f.. c»« de Vézins.
GAtés (\es), cl, c»« de St-Sllvin, — Le lieu
et domaine des Gastés 1478. — La met. dea
Gastez 1505. — Le lieu, seigneurie, domaine
dea Gastez 1578. — La terre, fief et aeigneurie
dea G. 1701 (Chap. St-Laud). — Les Gâta (Cass.).
— Ane. domaine avec herbe^ment et maison
noble relevant de la seigneurie de la Noue;
— appart» en 1478 à Jacq. d'Espinay, évoque
de Rennes, héritier de Richard d'Espinay, sieur
d'Etiau. Il le vendit à Amaury Doré de la Robe-
tière. — Sa fille Henriette était femme en 1509
de n. h. Jean-Rémy de la Poullenaie, de qui
l'acquiert Jean Boucher, marchand à Ecouflant.
— L'héritière de Jean Barillier, son petit-fils,
1539, épousa Pierre de Glermont, marchand,
qui vendit la terre à André Delhommeau, le
21 août 1553, et Jean Delhommeau, mattre
des requêtes ordinaires du duc d'Anjou, à h. h.
Gabriel Chariot le 23 avril 1578. et les héritiers
de ce dernier à Samson Legauffre de la Mon-
taigne le 21 juin 1593. — En est sieur en 1623 h. h.
Pierre Leclerc, par succession de sa mère Made-
leine Legauffre, qui vend le 15 novembre à n. h.
Guy Lasnier de la Brosse; — Franc. Ghauveau,
mattre apothicaire, Angers, 1701 , — François Ghau-
veau de Ronsson, un des quatre francs bourgeois
d'Angers. 1780 (G 1007-1008).
G»tesallère (la), f.. c" de Chaudron,
GAtesaa» c»* de Gennea, en la paroisse
St-Véterin, logis mal famé à la fin du ivi« s., où
des filles tenaient batellerie.
GAteirlu^ne, m*° à vent, C^ de Nueil-a.^P.
^ Acquis en 1783 par le comte de Passavant,
ruiné à la Révolution, reconstruit depuis.
GAteTlntéres (les), h.. c°« de Pontigné. —
La Gavinière (Et. M ). — Lea Godvinièrea
(Rect.). — Un peu au dessus, vers N. E., à la
crôte du promontoire en roche calcaire, formé sur
la rive g. du Gouesnon par l'angle de rencontre
d'une petite vallée secondaire, presque vis-à-vis le
moulin de la Roche, M. Gouscher me signale deux
grottes à ossements , dont une, comprenant au
moins deux chambres, mesure plus de 30 met. de
profondeur, et où la sonde pénètre dans le sol de
toute sa longueur.
GAt-Gaiton (le), vill , c" de Cléré, —
dès 1480 (Aveu des Landes-B.). — Le fief, terre
et aeigneurie de G. G, 1561 (G Aubigné. t. 1} ;
— Le moulin de G. G. 1756. — relevant de
Yihiers et apparl* à René Royrand.
GaUi^nole* f., c°« d' Ecouflant. — Apparte-
nait en 1792 à Jean Poussier, chanoine de Saint-
Pierre, qui s'y réfugia el y put célébrer secrète-
ment les offices.
Gàtihale (la), c»» de St-Philbert-du-P.,
1395 (Gartul. de Monnais, p. 297).
GAtliuiy (le), f., c" de Vem.
GAtlne (la), f., c»* de Beaupréau; -^ a servi
de refuge pendant la guerre de Vecdée à Tabbô
Loir-Mongazon ; — f., c"« de Chemiré; — bam.,
c°« du Fuilet, — Le lieu noble de la G. 1655
(GG 170). — En e^t sieur Floresian de Salroon
1653, dont la fille Gabnelle de S. épou<:e en 1655
n. h René Gourtarvel. ^ V. Bois aux Moines
(le); -= f., c"« du May ; — f.. €»• de la Poite-
vinière; «- bam., c»« de la Pommeraie; -»
vill.. c»» du Puiaet'Doré; — f.. c»« de laRe-
naudière ; ■* f., c°« de St-André-de-la-M. ;
— f . , c"« de Trémentinea. — En est dame Marie-
Louise Dauclerc 1677.
GAUnean» m'<^ à eau, c^ de Dénezé-s.-
Doué. — Il devait une rente de 13 setiers de
blé au chapelain de St-Julien de Beaufort, charge
qiii l'avait fait abandonner et ruiner. Une sen-
tence de la Sénéchaussée de Beaufort du 19 juin
1688 la réduisit à 5 setiers, mesure de Douces.
GAtineaa (le), f.. c"« de la Salle- Aubry;^
f.. c»" de St-Remy-en-M.
Gàttnelale (la), f., c"« du Tremblay.
GAtineltère (la), f., c»« du Bourg-d^Jré. —
La Gâtinelaie (Gass.)-
CrAttnerie (la), c**« de Cemuaaon, « bordage
« près la Groix » 1701 (Et.-G.).
G*Uiiière(ta), f., c»« de Fontaine-G. —
En est sieur Jean Lemesle 1504, Alnette Renon,
sa veuve. 1529, ^ le chirurgien Verrye, de
Mazé. qui la vend à M"^* de Pierre Basse vers
1695; — f.. c«»«de Gée.
GACtnes» h., c"« de Contigné. — Ane. fief
el seigneurie situé partie dans la cbâlellenie de
Ghâteauneuf au ressort d'Angers, partie en la
châtellenie de Briolay en régale. — En est siear
en 1596 Jacq. de Gharnacé, en 1617 Jean de
Gharnacé, eu 1628 Fouquet Sébille, en ces der-
niers temps la famille Glaveau d'Angers. Dans
la métairie principale s'ouvre une cave, bdtie en
tuffeau et longue de près d'un kilomètre ; plusieurs
chambres y rayonnent, dont une paraît avoir
servi de forge, une autre de chapelle, où restent
des bancs, un autel, une chaire à prêcher, des
débns de statues, le tout en terre.
GAtlnes, vilL, c»« de Paye. — Ane. fief et
seigneurie, relevant de Martigné-Briant. avec châ-
teau, appartenant à la famille Thorodel430, 1630.
passé, par le mariage d'Antoinette Th., à Pierre
Petit. 1628, par acquêt en 1670 à René- Etienne
Fromageau, dont la fille Madeleine y épousa le
27 avril 1700 dans la chapelle seigneuriale Pierre-
Aimé de Martinean. La maison seigneuriale,
brdlée en 1793, a été rebâtie vers 1810 par
M. Blouin-Dubouchet avec partie des matériaux
de la Rochemaillet. En 1843 le pont-levis en bois,
jeté sur les douves conservées, a été remplacé
par un pont de fer. la ferme rebâtie à distance,
et les servitudes, la cour et tous les chemins
qui l'abordent, transformés (Note Mss Raimbauit).
GAtines, chat, et f., o»* de Fougère. •— Ane.
terre seigneuriale avec vaste château rebâti an
xviii* s., en forme de carré parfait avec tours
aux angles , double enceinte de douves vives
et pont-levis. — La terre appartenait en 1367 à
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CAT
- 233 —
GAIT
Jaan de Cheroans, mari de Jeanne de Ser-
maise, morte en 1412. Dès 1413 la terre est
passée à la famille Gléreao, d'Echemiré, qui la
pos<%ède, jusqu'aux dernières années du xvi« s.
^ Elle est acquise en 1623 par Jacq. d'Avoines,
chevalier de l'ordre du Roi, sieur de la Jaille, in-
tendant du maréchal de Schomberg, à Durtal,
qui épouse le 25 mai 1632 d"« Marie Labbé de
Champagnette. Il y fonda la chapelle seigneuriale
le 14 octobre 1640; —Jean-François d'A., dont
la femme. Suzanne de Maillé de la Tour-Landry,
y meurt le 12 juillet 1686 et est inhumée dans
le chœur de l'église paroissiale; — Jos. -Franc.
d*A. 1714; — Ch.-Henri de Maillé de la T.-L.
y épouse dans la chapelle le 3 mai 1728 Marie-
Madeleine d'Avoine ; — Gh-Fr. de Maillé 1780;
— Isabelle de Maillé, marquise de Contades-
Giseux 1845 ; — le comte de Gontades-Giseux 1B56.
-- Il ne restait plus du château que d'immenses
servitudes, d'un caractère grandiose, en forme de
triple pavillon carré, rasées en 1870, précédées
d'un porche, et autrefois de la poterne, d'où Ton
s'embarquait sur les douves et qui existe encore.
Au coin de ces bâtiments, M. Arnold de Gontades
a fait bâtir une charmante gentilhommière, mi-
partie de briques rouges, style Louis XIII. flan-
quée de tours, et bâtie, comme l'ancien château,
sur pilotis, à plus de 6 met. de profondeur, sans
trouver le fonds solide.
«àttnes, f.. c"« de Lire; — f., c»« de
St-J ust'Sur-pive. — Decimœ de Gastinia 1105
{Epit. St'Nic, p. 41). — RadulfuB de Gaatina
dominus 1215 (chart. de Brézé).— Ane. m** noble,
appart^ aux xvit«-xviii« s. à4a famille Lebigot, —
après 1730, aux seigneurs de la Salle. — G'est l'an-
cien emplacement de la villa de Lézon, V.ce mot;
mm m»», dans le bourg de Tigné, — • Ane. fleftavec
hôtel et grange dimeresse, relevant deGernusson.—
En est sieur maître Jean Barbin, avocat du roi au
Parlement, par donation d'Yzabeau de Vivonne
du 9 juin 1436. — Il revendit la terre pour
3.000 écus d'or, avec le flef et seigneurie de
Prans, au Ghapitre de St-Maurice d'Angers. Les
deux fiefs réunis formaient une châtellenie au
XVII* s. L'hôtel seigneurial se trouvait dans le
bourg et servait dès le xviii* s. de presbytère.
V. les titres du fief G 520-531 ; ->• h., c»* du
Voide, — Ane. fief et seigneurie dont est sieur
Franc, de Saint-Offange 1534, René de Saint-
Oifanffe 1652 et les seigneurs de la Frapinière.
Le fief, comprenant un groupe de sept maisons,
dont une écroulée vers 1705, avec la met. de
Heurtauld, relevait de Vézins sous le service
d'un chapeau de roses, dû chaque année le lende-
main de la Pentecôte (G 105, f. 152).
^ÛÉineM, — Y. la Gatine,
GAt-Robia (le), c»* de Montjean (Gass.).
€MUa(le8). h., c»« d'Anflfers E. ; — h.. c»«
àe Bocé\ ^ f., c**« des Cerqueux-a.-MauL;
— f., c»* de CkâUlaia; — f., c" de Cha-
vagne8'8.'le-L,\ -■ f., c" de Combrée; — f.,
c»« de Coron \ — f., c»« du Longeron; —
donne son nom au miss, né tout auprès, qui se
jette dans l'étang de la Fribaudière ; — f., c^* de
Aiaulévrier; -• f., c*« de la Meignanne. —
En est dame et y réside Philippine de Limesle
1584, Marguerite de L. qui y meurt le 6 décembre
1593; — f., cn« de Parce; — ham.. c" du
Ples8i8 - Macé ; — c»« de la Romagne , V.
St'Laurent^deS'Gats; — f., c"«de St- Aubin-
de-L.; — f., c°« de St-FlorenUle-V.; — f.,
cn« de St-Georges-aur- Loire; — f , c»« de
St-Germain-dea-P.; « f., c"« do St-Jean^de^
Linièrea ; — f. . c°« de St-Lambert-du-L. —
En est sieur Franc. Ogeron 1583; — f., c"* de St-
Léger-dU'May ; •» h., c°« de Si-Pierre-Maul. ;
— f., c°« de Tancoigné ; ■- cl. , c»« du Voide,
GAts-deii-Blarals (le), h., c»« de St-Clé-
ment-de-la-Place.
GAts-Rabots (les), f , c»« de Montt72îer8.
— Le Gaa Rabeau (Gass.).
Galtevlii {Guillaume) t ministre protestant
du diocèse d'Angers, est porté sur la liste des con-
vertis pour une pension de 400 1. au rôle de 1675.
Gaabauyf., c»* de St-Georgea-ChàteUiiaon.
Gambeliére (la), f., c°« de la Chauaaaire.
Ganberderle (la), dans la ville de Doué ^
Le lieu appelé le Porteau aliaa la G. 1549 (G
Ghap. de Doué). —Hôtel occupé actuellement par la
gendarmerie, — en 1653 à Franc, de Marsolle, ca-
pitaine exempt des gardes du corps. Le populaire,
— voire des gens sérieux 1 — attribuent encore
son nom au roi Dagobert qui y aurait résidé f
— Dans la cour seulement, un pan de mur en
moyen appareil xii* s. et une archivolte de fenêtre
taillée en lozange.
Ganberdlère (la)» h., c°« de Corzé. — En
est sieur n. h. Jacques Hunaull 1668^ « f., c»"
de Neuvy ; — appart^ à M. de Romain en 1832.
Elle fut fouillée par les gardes nationaux, qui y
saisirent 9 caisses d'équipements pour les chouans.
Gaaberl, f., c»« de Grugé-VH. — Le pre-
mier Gartulaire de St-Serge (f. 242), mentionne
un Raynaud de Gaubert vers 1214, ReginaU
dua de Gaubert. — Le m.oulin de G. 1674
(Et.-G.). — En est dame Renée Jarret 1653.
Gaaberte« c"* de Beaupréau, anc. étang,
à l'Ouest et en avant des murs de la ville, dans
une dépression de terrain, formant un vaste
fossé en communication avec l'Evre. 11 alimen-
tait au xviii« s. encore de nombreuses tanneries
et a été depuis desséché.
Gaabertière (la), anc. logis noble dans le
bourg de Martigné-B,, appart^ au xvii* s. a la
famille de Gourtalvert. en 1828 à la comtesse de
la Galissonnière, converti aujourd'hui en mairie ;
« vill., c°« de St'Paul-dU'B. — Anc. fief et
seigneurie, avec maison noble, bois, garenne,
étang, relevant de Goron. En est sieur n. h. René
Thoanon 1540, — Jean de Messac, qui y réside,
1669, avec sa femme Gatherine Boixon. — plus
tard à la famille Hector. 11 ne reste absolument
rien du manoir qu'une petite douve. — Il donne
son nom au miss, qui traverse les c"** des Gt-
queux et de Gléré et s'y jette dans le Layon ; ~
8.980 met. de cours.
Gaablére (la), f., c^ d'Auoerse. — La
Goubière (Et -M.).
Ganboard* m'», c"« de St-MelcUne.
Gaaebats (Jean), né à Dampierre le 22 juin
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— 234 —
GAU
I766i prit rang en 1790 parmi les volontaires, et
fat éln capitaine dans le 3^ bataillon de Maine-et-
Loire. Aprôs les campagnes de la République, il fit
avec le 6S« régiment de ligne tontes les guerres de
l'empire. Atteint à Essiing d'nne balle dans la
caisse et gaéri d'une blessure qu'on croyait
mortelle, il put rejoindre son régiment à Marseille
et servit Jusqu'en 1814. Lors du licenciement, il
revint à Saumur avec le grade de chef de bataillon
et le titre de commandant de la légion d'honneur.
Proma pendant les Cent-Jours au grade de lieu-
tenant-colonel, il se trouva mêlé aux principales
conspirations qui minaient sourdement le gouverne-
ment de la seconde Restauration. C'est lui qui con-
duisit le général Berton à Thouars, qui loi ap-
porta son uniforme pour le coup de main et qui
le guida au jour décisif jiïsqu'à Saumur. Il par-
vint pourtant à fuir, se réfugia en Angleterre et
fut condamné à mort par contumace (13 sept.
1822) ; mais bientôt on le retrouve dans les rangs
des libéraux espagnols, faisant le coup de feu
contre l'armée d'invasion. Forcé à chercher asile
en Portugal, il fat livré après la capitulation
et conduit dans la prison de Toulouse, où le
procureur général Mangin lui Ût couper ses mous-
taches. — Les Moustaches du colonel Gau-
chais firent le sujet d'une chanson en 5 couplets,
gravée avec lo portrait de la victime, qui eut la
vogue en l'année 18M. Jugé et acquitté après
13 mois de prévention, une ordonnance du 19 jan-
vier 1825 commua sa première peine capitale en
20 années de détention, que la révolution de 1830
vint vite abroger. Lui-môme a raconté à quel dé-
vouement il dut de conserver l'espérance, dans la
Vie d'Anne Gauchais, femme Tisseau, de Sau-
mur, écrite par son frère, colonel d'infante-
rie, etc. (Paris, 1831, 62 p. avec son portrait en
tète). Il a donné aussi V Histoire de la conspira-
tion de Saumur, mort du général Berton et
de ses coaccusés, précis historique dédié aux
patriotes de tous les pays (Paris, Mie, 1832, in-8o
de 81 p.). — Il est mort à Saumur le 11 nov. 1845.
^aueheUetHe (la). — V. la Gouchetterie.
Gaaeherle (la), h., c°« de Chaudron,
Gmaeherle-«iix*D«mes (la), chat., c"*
du Voide, avec servitudes et ferme sur la c**« de
Montilliers, — Vhostel, court et jardin de
la Grant Gaucherie 1483.-1^ Gaucherie
aux Dames 1539 (C 105). — La G. aux D,
alias le Lys 1648 (G Cure). Autrefois tout au
contraire, le château se trouvait sur Montilliers ;
néanmoins les seigneurs avaient leur sépulture
dans l'église du Yoide. La séparation des pa-
roisses était indiquée par une fontaine, près les
étabbs. — Ane. fief et seigneurie relevant du
Goudray-aux-Roux, pour la 'partie sise en la pa-
roisse du Yoide, et du fief de Riou, pour le principal
domaine sur Montilliers. — Le prieur de Mon-
tilliers devait au seigneur, les jours de Pâques
et de Noël, six pintes de bon vin pur et net et
deux gâteaux de fleur de froment d'un boisseau.
— La chapelle était dédiée à Ste Emérance, et le
titulaire, — en 1772 René de Bellère du Tron-
cbay, curé de Vernantes, — levait le tiers des
dîmes dans le fief, sur Montilliers et sur F&veraie.
— Appait» en 1412 à Philippe de MonUoreau et
durant tous les xv«-xvi« s. à la famille Des*
hommes. — En est sieur Nie. de Sainte-Cécile
en 1602, Louis de Sainte-Gécile, écuyer, en 1652,
qui y réside avec sa femme Nicole de Flandrin.
Leur fils Louis épousa à Milly-le-Meugon Jeanne-
Baptiste de Grenoillon le 4 février 1692; — Louis-
Pierre de Sainte-Gécile 1731, mort le 29 décembre
1744 ; — Louis-Jacques de Jousselin, capitaine,
1772, puis colonel, 1782, mari de Louise-Mélanie
de Laurens de Gennes, 1772, 1789, qui y réside.
— Le château actuel, bâti en 1854 sur la crête du
coteau, à 200 met. à l'O. des ruines de l'ancien,
comprend un triple corps de logis, avec toit cen-
tral en cône tronqué, entre deux corps transver-
saux en avancement, avec double toit détaché
en ardoise noire surmonté d'un lanternon en brique
rouge. Les deux piliers de l'anc. portail s'élèvent
en avant de l'anc. château, converti en ferme,
qu'entourent partie de l'enceinte et des restes de
douves. — Au bas vers S.-E. on passe le miss,
du Lys sur une arche de pierre. — Le tout a
été acquis de M. Deschamps, négociant à Gholet,
par M. Hector.
Arch. de M.-et-L. G 106. f. 431 ▼••, B 515, 509, 698,
1559; G cure de Montilliert. — Arcb. do Gennes. de Mou-
tUlien et de Martigné-B. Et. G. — Noies Raimbaolt.
€r«iicherle*Bttaalt (la), chat, et f., c°« de
Faveraie. — Ane. fief et seigneurie relevant do la
châtellenie des Noyers et pour partie des Marchais-
Renault et de la Grue (G 105, f. 154). Son surnom
lui vient de la famille Bilault qui la possédait
jusqu'au xvii* s. Vendue par décret à Jacques
Poitou en 1583, elle fut reprise par retrait
Ugnager sur Mario Poitou par Louis Bitault
en 1584. — En est dame Françoise de Brénezay,
veuve de Philippe Bitault, 1648; — René Bitault
1653. La terre fut acquise par n. h. Pierre
Rouillé, bourgeois d'Angers, le 7 avril 1672. En
est sieur en 1729 Charles Baudry , lieutenant
général, Angers. Sa veuve Marguerite Rouillé
céda la propriété à René-Glaude Robert, sieur
des Marchais, en 1750. — Le domaine, acquis
vers 1869 des héritiers Abraham par M. Gui-
choux, a été revendu en 1870 à M. Fleuriot. — Une
lucarne porte à son fronton la date 1613 ou 1618.
— La chapelle est détruite. ~ Une nouvelle ferme
a été construite 4 distance en 1871 . — Y naît tout
auprès un ruiss. qui en prend le nom et coule du
S. au N. vers le Layon où il se jette au-dessous
du Pont-Bourseau; — 1 kil. 100 met. de cours.
e««ehetterle (la), f., c°« de J allais. — La
Gougetière (Gass.); — f., c»« de Sf-CZément-de-
la-P. — En est dame Françoise Bouchard, veuve
de n. h. Philippe Lemarié, 1775; «> f., c"* du
Tremblay.
Gaaeron (le Bas-), m<*** â eau et à vent,
c"« de Villemoisant. — Le moulin et étang
de Gaulqueron 1563 (E 109). — Les landes de
ce nom, qu'emprunte parfois aussi U ruiss. de
Pré-Marais, dépendaient du domaine de la baron-
nie de Bécon et s'étendaient des terres de la
Molletière au chemin du moulin du Temple, du
ruisseau de Pont-Guyet aux terres de la Molle-
tière, et des Romagnes aux froas de Villeaioi*
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GAU
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GAU
saot; » (le Haut-), f., o>*« de Bécon, anc. do«
maine de la cure, venda nat* le 19 avril 1791.
Gand... —V. God.,.
Cvandaie (la), vill.. c»« d'Armaillé. — En
estflieur h. h. François Letort, 1611.
Gandatserie (la), h., €"• de Daumeray. —
Les G. 1691 (Et.-C).
Ciandechalaie (la), f., c"« de Vergonne. —
En est sieçr h. h. René Gaull 1625, 1649, maître
René Planté, avocat à Pouancé, 1656.
Bauéteft^iche. — V. Gottefraiche.
Gandetterie (la), f ., c»« de St-MaHin-du-F .
Gaw4<aetf«. — V. Joué.
Gandleher (Charles), sieur de la Groussi-
niAre, des Roches et de Prince, conseiller d'hon-
neur au Présidial d'A. (1740), fut nommé maire
le 1«' mai 1759-1760 cl continué en 1761-1762.
C'est sous son administration qu'a été reconstruite
l'Académie d'équitation. — Mort le 16 novembre
1773, âgé de 59 ans, mari de Michelle Olivier.
— Il portait d'azur au chevron â^or, accom-
pagné en pointe d^un lion rampant de même,
au chef cousu aussi d'azur, chargé de trois
étoiles d^or rangées, armes gravées sur son jeton,
1763, qui porte de l'autre côté celles de la ville.
Gaadichére (la), f., c°« de Beauvau, dé-
pendance du domaine seigneurial, 1600 (E 107) ;
— f., c"« d'Yzemay,
Gandiehère (la), h., c^^ de Vézins.
Gandichdres Çies), cl., c»« de St-Silmn. —
En est dame Esther Davy, femme de maître
Noël Herbereau^ conseiller à la Prévôté d'Angers,
1688. — Perrine Pelletier, héritière de sa sœur,
femme de Denis Quatrembat, la vendit en 1778
au feudiste Auguste Labry.
Gandlcherles (les), c°« de Fontame-G., anc.
domaine de la cure, vendu nat^ le 15 messidor
an IV; «= f., c" de Fougère; -=» f., c°" de
St-Clément-de-la-Pl; = cl.. c"« de Tiercé.
Gaadlére (la Grande, la Petite-), ff., c°« de
Cholet; - aa Petite-), f., c»« de Villedieu,
appart^ en 1540 à n. h. Fr. Legaj (G 105, f . 260),
— au xvii* s. au Chapitre de Beaupréau.
Gandlères (les Grandes, les Petites-), ff.,
c"« du Vieil-Baugé.
Ga«dta» h., c°« do Montpollin ; « m'» à
eau, c"« de Pontigné. — Le moulin de G.
1556 (G Cure d'Echemiré). — Vendu nat« sur
Bfarie Legoux de Bordes le i*^ thermidor an IV.
Gaadin {René), sculpteur, Angers. 1601. —
Le peintre J. Lagouz fut parrain de sa flUe
(GG 172). — La ville lui commanda en 1614 une
statue équestre du roi, qui ne put être achevée à
temps pour les fêtes.
Gandinale (la), f., c»« de Grez-N. — Le lieu,
met. ou bourderie de la G. 1502 (Pr. de Grez).
Gandin dn Plessts (Jean- Baptiste), doc-
teur médecin, reçu le 7 mai 1742, épouse le 6 no-
vembre 1747 à Murs Marie Pasqueraie de Nouzil.
Gandine (la), m'-* à vent, c»« de Freigné,
anc. dépendance du Breil.
GaM4lMeaw. — V. ^e Bordage G.
Gandlnerle(la),f., c«»«de St-Gcrmain-des-P.
Gandonnerte (la), f., c"« de Pontigné.
Gaudoiuilère (la), f., c"« de Juvardtil —
App* à dame Perrine Virdoax, veuve Moateol ,
1618. à n. h. Ch. Babin 1652.
Gandonine* h., c<^ de Mazé.
Gandré, f., c»« de Meigné'le-y.\ — f., c"
de St'GeorgeS'desSept'V., réunie par acquêt
récent au domaine du Prieuré, V. ce mot. Tout
près, à la rencontre de deux sentiers, s'élève un
énorme chêne dit le Chêne de G., qui dénomme
tout un canton. — En est sieur Pierre de Cheverue
1667, dont la femme Renée Crespin, marraine le
10 novembre 1669 de la petite cloche de Chemel-
lier, est inhumée le 6 juillet 1676. — La Gau-
drie (Cass.).
Gandréa (les), c°« de Savennibres. — Le
fief et seigneurie des Gaudrées 1539 (C 106.
f. 214). -^ En est sieur n. h. Pierre Haton, qui
le relève de la Possonnière.
Gandrie (la), h.. c°* de Bouchemaine ; —
h.. c»« de Chazé'Henry ; — f.. cn« de VHàtel-
lerie-de-F.ç'm. f. . c^* du Ldon-d^ Angers, à Marie
de Chahannay, qui relève de la Roche- d'Iré 1540
(C 105, f. 159) ; * h, et f., c^ du Louroux-B. ;
«f., cn« de St-Afartin-du-Bois, à Jean d'Audi-
gué. 1540 (C 105, f. 159), qui relève de Danne.
Gandriére (la), f., c»» de Somloire, app* à
n. h. Jean Chenu 1540 (C 105, f. 54).
Gandn, m^°S dont un à eau sur la Moine» c"*
de St-Crépin.
Gandnehean» f., c^* de Maulévrier.
Gandnssière (la), cl., c»« de Trélazé ; —
(la Petite-), f., c»« de Trélazé.
Ganfonlllonx, f., c"« de la Potherie. —
Domaine de la famille de la Hune aux xv-xvi« s.
En est sieur Ambroise Conseil , mari de Marie
Béchénet 1590. n. h. Charles de la Marche 1651.
Louis de Villiers 1653, mari de Charlotte de la
Marche, qui devenue veuve épouse le 17 janvier
1677 Damien de la Grue, — Henriette de Villiers
de rile-Adam, leur fille, mariée le 7 aodt 1679 à
n. h. Cyprien Martin ; ~ sa sœur Charlotte le
14 février 1688 à Bernardin d'Espinay ; — n. b.
Bernardin d'Espinay 1733, qui avait épousé à
Martigné-B le 11 février 1721 Marguerite de Jarcé.
Ganflralre (la), h., c»* de la Tessoualle.
Ganfrie (la\ f., c«« de Durtal. — La Gau-
frerie (Cass.).
Gange (le), f. c»« de St-Quentin-en-M., dé-
pend au spirituel de la paroisse de Ste-Christine.
Gangrière (la), f., c"* de Blou. — En est
sieur Phil. de Tanton, écnyer, 1646, 1660, qui
avait épousé le 13 septembre 1655 Marie de la
GroLx, à Sobs. — puis les Boy lèves du Plantis.
sur qui elle est vendue nat^ lel*** frimaire an 111.
Gangnerlère (la), f., c*** de Seiches.
Gangnier» m^*^ à vent, c»* de Meigné-le-V.
Gangy (...0, peintre, fournit au Conseil de
ville d'Angers, les portraits des écbevins Mar>
chand et AUard (1760).
Ganlardiére (la). c"« de St-Barthélemy ,
ardoisière entreprise vers 1746 par 4 ouvriers en
société avec un sieur Langlois, qui peu après furent
réduits à vendre leurs parts à deux négociants do
la Rochelle, Denis et Chabot. Elle ne donnait en-
core en 1750 ni résultat ni grande espérance.
Ga«Uy {Denis), docteur m6deciar>aax Ro* j
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GAU
— 236 —
GAU
siers, 1668. — (Léonard), da diocèse de Bourges
est reçu docteur médecin, à Angers, le 17 dé-
cembre 1778. — {Urbain), originaire de Doué,
est reçu maître chirurgien par la communauté
do Saamor le 31 janvier 1781. — {Urbain), fils
du précédent, né à Saumur le 11 s'^ptembre 178i,
élève en 1799 à l'HôtelDieu de Saumur, puis à
rhâpital d'Angers, fut reçu docteur médecin en
la Faculté de Paris le 29 juillet 1808 et revint
pratiquera Saumur où il était attaché dès 1812
au service de Thospice. Désigné par ses opinions
libérales comme adjoint au maire en 1843, il
dut bientôt après se démettre pour raison de
santé. Ami de Bodin qu'il avait plus d'une fois
aidé d'indications utiles, il occupait se» loisirs
forcés de lectures et de recherches littéraires et
le Courrier de Saumur a publié de lui durant
plusieurs années, à intervalles irréguliers, divers
articles et des récils rétrospectifs, que l'auteur
réunit en partie sous le titre de Souvenirs anec-
dotiques sur Saumur, 1478-1640 (Saumur,
Godet, 1843, in-8<» de 277 p. avec 3 pi.), recueil
d'ailleurs, sans valeur aucune, de pures fadaises.
— n avait donné dès ses débuts une Descrip-
tion topographtque de la Providence de
Saumur (Saumur, s. d. [1809] Degouy, atné,
in-8<» de 25 p.), contenant de très-curieuses
descrfpt ons des caves et des souterrains, qu'on
ne trouverait nulle part ailleurs. L'auteur y
annonce une Topographie de la ville de
Saumur, qu'il n'a pas imprimée. — Il était dès
lors membre correspondant de la Société anato-
miqne, de la Soc. médicale d'Emulation de
Paris, et autres, et avait lu en 1807 des Obser-
vations sur l'emploi du nitrate d^argent
dans l'Epilepsie à la Soc. des Amateurs des
sciences physiques et naturelles, qui les avait
insérées dans la Notice des travaux de Van-
née. — On y trouve aussi mentionné de lui,
comme imprimé, un Mémoire sur la gangrène
du cœur, — Il est mort à Saumur le 10 oc-
tobre 1863.
Cranlerate (la), f., c"« de Fougère. — La
Gaulerrie 1261 (Fontev., Les Loges). — Ane.
fief et seigneurie avec manoir autrefois entouré
de douves et chapelle, relevant de Baugé et app^
en 1365 à Jean de Sermaise, et dès 1390 à la fa-
mille Dosdefer — En est sieur n. h Simon D.
1592, 1610 ; — Nicolas Chapelain , écuyer, 1635.
— La terre est réunie en 1636 par acquêt à la
seigneurie de Gàtines. Dans la chapelle seigneu-
riale, fondée vers 1550. était desservie au xvii*s'
celle du château de la Ville ; — f., c"« du Voide,
résidence en 1831 du maire Jacq. Bompas, qui
reçut du ministre de l'intérieur une médaille d'or
f>our son énergie contre les Chouans du canton.
Ganlerie (la), f., c»» d'Aviré. — La Golle-
rie 1651 (Et.-C). — En est sieur n. h. René Le-
tessier 1651> 1661, capitaine de carabiniers ; »
h., c»* de Chazé-s.-A, — En est sieur Yves Bnin-
deau 1604, Math. Gasnier, prêtre, 1640, Nic.-Elio
Brundeau , conseiller, secrétaire du roi aux
comptes de Bretagne, 1767 ; — donne son nom
à un miss, qui y naît et s'y jette dans l'Argos ;
400 m. de cours ; — f ., c»« de Ckàtelais.
Gmalerte(la), f.. c"« de Chemiré, ane. ma-
noir noble dépendant an xvi< s. de l'abb. de
Bellefontaine et réuni au collège de Id Flèche, sur
qui il fut vendu nai^ le 16 me<tsidor an IV. Il a
conservé sa physionomie antique du xv« s., son
pignon ai^u, flanqué à sa g. d'une tourelle octo-
goiiale d*e<ica1ier, et ses grande et petite porte d'f*o-
tréf*, autrefois armoriées à leur clé. Les servitudes
forment les trois autres côtés de la cour parmi
lesquelles la chapelle dédiée à St Loufs, aujour-
d'hui utilisée en boulangerie, dont la porte basse, *
encadrée d'une ogive en accolade, conserve intact
un bel écusson parti de.,,, et surmonté d'une
crosse abbatiale Un autre écusson s'entrevoit,
caché par le plâtras, sur le manteau d'une belle
cheminée à moulures prismatiques (xv« s.) dans
la salle basse du manoir. ~ Il appartenait en ces
derniers temps au peintre Appert.
Ganlerie (la), f., c»« de Pouaneé ; — f., c"»«
de Sceaux (Cass.) ; — c"« de St-Lézin, V. la
Gaultrie ; — f., c*»« de Vem.
Gantier, m*° à eau, c"« de J allais, dépen-
dant encore et dès avant le xvi« s. (G 105, f. 145)
de la terre delaBouère; — donne son nom au Cal-
vaire construit en 1869, tout près du pont, soos
le Gué-Aussant.
Gaoller {Pierre-Marin), né en 1766 à Mo-
rannes, où son père était notaire, servit d'abord
comme grenadier au W bataillon des volontaires
de 1793; puis, son père, arrêté comme royaliste,
étant mort en prison, il alla rejoindre sous le
nom de Grand-Pierre les chouans de Mort-
sieur Jacques, V. ce nom, qui l'adressa à
Goquereau. — Celui-ci en fit son second et le
nouveau venu lui succéda quelques mois après.
Grâce à sa fortune personnelle qu'il y employait,
la bande fut bientôt la mieux approvisionnée
et par suite la plus nombreuse des cantons d'entre
Sarthe et Maine. Il procédait d'ailleurs, au con-
traire de son prédécesseur, avec une froide rai-
son mêlée d'une certaine douceur et d'une mo-
dération relative. Il répondit au nouvel appel de
Bourmont et se signala à la prise du Mans (15 oc-
tobre 1799) et reparut en armes aux Cent-Jours.
Detcépeaax^ t. II, p. 323-325.
Gauliors (les), carrefour, c"« de Cernusson-^
« h., c"« de Thouarcé, et par extension, de
Chavagnes (1 mais.). — Trois moulins à vent
y e\istaient, qui sont détruits.
Ganllé (Denis), docteur médecin à Beaufort,
1650, y meurt le l'r juillet 1673. Une épigramme
latine de sa façon figure en tète du livre de
Berge, Clades Delfortiana.
Ganlller (Adrien de), fils d'un ancien avocat
général à la cour d'Angers (1823-1830), né à
Saumur le 12 décembre 1821, sortit de l'Ecole de
St-Cyr en 1843, servit en Afrique jusqu'en 1854,
où il fut décoré en 1847 et mis à l'ordre pour un
fait d'armes. Compris dans la formation de la
garde impériale à titre de capitaine adjudant
major, il fut envoyé en Crimée et y périt à l'as-
saut du Redan du Carénage le 8 septembre 1855.
Ganlt (le), logis, c°« de Baugé, autrefois
du Vieil-Daugé — La terre seigneuriale
du G. 1739. ^ En est sieur Guill Richomme
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GAti
-. 237 —
GAÙ
1450 (£ 1130). Y demearaiten 1580 n. h. Ancaaa
Girard, archer du prévôt des maréchaux de France.
— René Guiteau, notaire, vend la terre le 19 no-
▼embrfrl651 à Jean Hue, curé de Chartrené. Y
réside Jacq. Chalopin 1724, officier des Eaux et
forêts do Baugé, 1739. —La maison avait été donnée
en 1716 par le sieur Cailler aux Hospitalières de
Baugé, sur qui elle fut vendue nat^ le 17 brumaire
an 111 ; » f., c»« de St-Martin-d'A. — L'Aos-
tel et herhergement du G. 1442 (E555). — Le
Gant (Et. M.). — Ane. maison noble relevant de
Fontaine-Mi Ion et appartenant du xv-xvu* s. k la
famille de Bidouet.
Gaultier {Frédéric), né à St-Martin-des-L.
le 27 oct. 1783, négociant, puis agronome, reçu le
S nov. 1835 membre de la Soc. industrielle d'An-
gers, y a imprimé dans ses Bulletins de nom-
breux et importants Rapports sur la ferme mo-
dèle de la Porte (1836, p. 178), sur un projet
de banque agricole (1838, p. 92), sur la cul-
ture du lin et du chanvre (1840, p. 321), sur
l^état de l'agriculture en Maine-et-Loire
(p. 334), sur la plantation des vignes en ter-
rosse* sur VExposition de 1843 (p. 313). A
Bruxelles où il avait dû quelque temps chercher
un refuge, il a publié un Journal d'agricul-
ture et dts manufactures des Pays-Bas, qui
comprend 12 vol. in-8« (1825-1830).— Mort à An-
gers le 28 juin 1858.
«anttier {Gilbert). — V. Pierre Bêche-
relie (la).
Gaultier {Jacques), sieur de la Blanchar-
diére, conseiller du roi et contrôleur général des
traites foraines, 1594, receveur des décimes et con-
signations, fut élu maire d'Angers le l*** mai 1601 et
96 démit dans Tannée pour cause de maladie. 11
y meurt le 28 novembre 1614. — 11 portait d'arur
à la fasce d'or, accompagné en chef d'un
lambel de trois pendans d'argent alaise et
en pointe d'une croix pâtée d'argent aussi
alaisée,
Gaultier (Augustin), peintre, à Angers,
place St-Martin, livre de 1756 à 1765 toute une
série de tableaux à l'église d'Erigné, qui n'en a
conservé qu'un seul, une Mater Dolorosa
signée et datée A. G, i760. — {Germain),
sculpteur, Angers, mari de Mane Mansart 1605.
11 signe un acte le 20 novembre (GG 172). —
{Guillaume), maître architecte, Angers, 1690,
mort le 5 novembre 1707 aux Jacobins, âgé
de 52 ans. — {Pierre), peintre, Angers, 1565.
Gaultier {Jacques - Charles) , sculpteur ,
originaire de Mayenne , établi à Angers dés
avant 1757, fournit celte année au Chapitre de
St- Maurice des dessins pour la décoration du
chœur de la cathéJnUe. Dans l'église du Puy-
N.-D., l'ancien grand autel en bois avec taber-
nacle, aujourd'hui abandonné au rebut , porte
inscrit : Fait par moy J. Gauthier ce
il mars 1770, — « Son activité, son assiduité,
c sa probité » le firent choisir pour l'entreprise
de la sculpture du nouveau chœur de St-Maurice
dont il passa marché le 16 juillet 1781. Par
nu second du 17 mars 1783 il eut & exécuter
les quatre figures en terre coite représeotant
la Religion , VEspéranct , la Justice ei
la Prudence, qui devaient foroaer les cou*
ronnements et qui parurent à peine dignes d*ôtre
acceptées (1784). Dès l'année suivante les deux
dernières furent déplacées. Néantmoins en 1787
\(^ Chapitre lui délivra le certificat qu'il avait
achevé la sculpture d'ornement du nouveau
chœur « à la satisfaction du public et de nous. »
M. Legros, maître menuisier, à Angers, possède
encore un grand dessin original (2 met. 50). à
l'encre de Chine, par Gaultier, son parent, repré-
sentant le détail des stalles et du chœur de Saint-
Maurice. — Un Intérieur de Véglise Toussaint
par Donas est dit peint d'après un dessin de
Gaultier qui sans doute y avait travaillé de son
art. — En 1787 il prit l'adjudication des fameuses
torches du Sacre, — en 1788 il fournit la chaire
de Candé, qui a mérité d'être conservée dans
l'église nouvelle, — en 1789 une statue de Vierge
à l'église de Brion. Son atelier de la place du
Pilory était d'ailleurs vraiment, comme il le fai-
sait annoncer lui-même, « une manufacture d'ou-
« vrages en terre cuite .. tant d'église que de jar-
« dins, vases, animaux. . , de poêles pour chauffer. . ,
« des poêles physiques, hydrauliques, de santé»
« approuvés par l'Ecole royale de médecine, etc. »
— 11 vivait encore en l'an V.
Arch. do M.-et-L. G 272-273. - Mu. 673. — Affiekêê
d'Angers, 1790.
Gaultier {René), né vers 1560, non certaine-
ment au Boumois, comme il est dit partout,
mais peut-être à Angers, était avocat au Grand
Conseil en 1600 et désigné par le.^ pratiques
d'une piété fervente au choix d'Henri IV pour
accompagner en 1604 Pierre de Bérulte en
Espagne et ramener en France une première
colonie de Carmélites C'est à ses démarches
actives que ces religieuses durent leur installation
à Angers. Cl. Ménard raconte qu'il leur fit pré-
sent d'un tableau .peint par Jésus-Christ et en-
voyé par le Sauveur a Abagare, roi d'Edesse et qu'on
voyait exposé aux grandes fêtes sur l'autel. A
son retour d'Espagne, l'abbesse de Fontevraud
retint Gaultier auprès d'elle pour gérer les
affaires de l'ordre. 11 y passa cinq ou six ans,
employant le temps, que ses fonctions lui lais-
saient libre , & traduire de l'espagnol des ou-
vrages d'ascétisme ou de dévotion (1608-1612). —
Eu 1612 il fit construire à ses frais une chapelle
au couvent des Capucins de Saumur sous- l'invo-
cation de St-Charles. L'année suivante (13 sep-
tembre 1613) il acquit la terre du Boumois et s'y
retira dans une solitude exaltée par la prière et
l'étude des légendes , en proie aux rêveries
d'une piété maladive. Dénoncé on ne sait pour-
quoi, il fut jeté en prison et y serait resté sans
doute, si des amis ne s'étaient employés pour
lui. il mourut dans les derniers mois de 1638, et
sa veuve, Peronne de Laurent, c le vrai miroir
c de perfection, » comme l'appelle une inscrip-
tion lisible encore au Boumois, le 31 janvier
1656. U avait eu d'elle au moins cinq enfantt
dont deux fils. — Un acte posthume le qualifie
de conseiller d'Etat et privé, on autre d'intea-
dant de la justice à Nancy. <— On connaît de li4
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GAt/
-â3g-
GAÛ
une trentaine d'opascnles, la plupart traduits de
l'espagnol ou du latin, sans intérêt que de dévo-
tion pure. Citons seulement La Fleur des
Saints de Ribadeneira (1606, in-fol., Rouen, et
1612, in-fol.) ; — Les Œuvres de piété de Jean
de la Croix, premier Carme déchaussé,
d'Ant. Holina (Paris, 1621, in-8<») ; — Les Exer-
cices spirituels de Vexcellence, profit et né-
cessité de V oraison mentale, du même Molina
(1618-1621, dédié à l'archevêque de Reims, Ho-
noré d'Estampes) ; — Histoire de la vie, vertus
et miracles de la vénérable mère Anne de
Jésus, d'Ange Manrique (Paris, 1^3 et 1636,
in.8»); — L* Echelle de St Jean Chimacus
(Paris, 1603, in-12); — L'Imitation de Jésus-
Christ (Paris, 1604, in-8«>) et les Œuvres de
Thomas à Kempis (Paris, 1623), etc , etc. —
Il a mis de nonîbrenses pièces de vers latins
ou français, signées d'ordinaire de ses seules
initiales R. G. en tète de livres de son temps.
Sa signature et son cachet figurent sur un acte
de 1630 aux Arch. de M.-et-L. E.
Cl. Ménard. Mas. 875. — Pocq. de Liv., Vas. — Habert.
Vîtf du cardinal de BérulU, p. 239, 262-271. — Arch.
conuii. de Salnt^Martin-de-li-Place. — Quérard, Superch.
{<//., t. III, p. 405.
««Mlfltff • — V. Gautier.
Ganltier de Brnltoa (Jean), né à RruUon,
près la Flèche, a fait imprimer des Considéra-
tions sur la merveilleuse apparition de
N.-S. J.-C. arrivée aux Ulmes et pour en
montrer la vérité à ceux qui la contestent
(Angers, 1668, J. Le Boulenger). Il était cousin de
Ifénage avec qui il entretenait une correspondance
GanlUer de Bmllon {René), né le 17 mars
1745, élève de l'Ecole royale militaire, chevalier
de St-Lazare en 1754, entre au service dans le
régiment de Poitou, en qualité d'enseigne ou
porte-drapeau le 21 mars 1761, sous-lieutenant
en 1763, lieutenant en 1768, passe en 1775 aux
gendarmes de la garde, est élu en 1790 comman-
dant de la garde nationale du canton de Baugé,
électeur, membre du Conseil général du dépar-
ment de Maine-et-Loire, capitaine de gendar-
merie et chevalier de St-Louis en 1791, lieu-
tenant colonel en 1792, colonel en 1793 , membre
de la Légion d'honneur le 10 février 1804 et offi-
cier le 14 juin de la même année, membre du
collège électoral de Mayenne le 10 août 1806, et
faisait fonctions de général pour la circonscrip-
tion du département de Maine-et-Loire depuis
le 15 juin 1811. ^ Il se retira à Brain-sur-
l'Auihion et en était maire de 1812 à 1815.
Gavnerle (la), f , c"» de Chazé*Henri.
Gaoplère (U)> L» e"* de Chaudron,
GanpUlére (la), h., c"« de Pouancé.
Gaiire» vill., c"« de Varennes-s,-M. — Un
étang s'y est formé dans un gouffre profond creusé
par un envahissement de la Loire, d'où sort un
petit ruisseau dit de l'Etang-de-Gaure.
«•arloaiierle (la), c°« de Vauchrétien
(Cass.).
G«as«ea (Etienne), né à Nîmes, fit ses
études à Saumur où il obtint après des concours
publics danf l'Académie prolestante en 1651 la
pbairt de philocophie et en 1655 celle de théo-
logie, que laissait vacante la mort de Josué de la
Place. Il fut honoré du rectorat pendant les
années 1667 et 1670 et mourut le 9 mars 1675,
n'ayant imprimé que des thèses, mais particu-
lièrement estimées dans les écoles de Hollande
et d'Allemagne. Elles ont pour titre ? Thèses
inaugurales de Verbo Dei (1655, Saumur,
in-40). — De consensu gratiœ cum natura
(Ib , 1659, in-4«). — Quatuor Dissertationes
theologicœ : de ratione studii theologici; de
natura theologiœ; de ratione concionandi;
de utilitate Philosophiœ ad Theologîam
(Saumur, 1670, in-4o, réimprimées plusieurs fois
et encore à Halle en 1727, in-4o, et quelques-unes
de ces dissertations, à part). — Thèses theolo-
gicœ, altéra de natura Theologiœ, altéra
de divinitate Scrîpturœ sacrœ (Saumur,
1676, in-4«), publication posthume dont une
partie seulement était inédite. — Son acte
de décès au Greffe de Saumur lui donne l'âge de
37 ans, au lieu sans doute de 57 ans. — L'article
de la France protestante contient aussi nombre
d'erreurs rectifiées dans la Diogr. Générale.
Gantellerie (la), h. , c»® de Chantoceaux ; -■
h., c»e de Grcr-iV".— Petit logis en 1644, où meurt
le 4 octobre l'abbé Pierre de Valeaux, inhumé
aux Augustins d'Angers; « f., c"« des Rairies.
Gantier» abbé de St-Aubin d'Angers, mort le
29 décembre 1055 — et non 1049, comme il a
été dit. Son successeur, Thierry, est élu le 14 jan-
vier 1056 n. s.
GantleF (Jacques), sieur des Places et des
Granges, conseiller au Présidial, nommé maire
d'Angers le 1»' mai 1635 ; — portait d'or à la
fasce de gueules, accompagnée en chef de
trois merlettes de même rangées et d'une
étoile aussi de gueules en pointe. — Son fils,
Claude, meurt <t capitaine en chef du régiment
ce de Poitou » le 23 mai 1663.
GaMflef . — V. Gaultier.
Gantières (les), f., c* de Juvardeil.
Gantraie (la), f., c»« de Bécon. — Appart*
en 1760 à D^'* Claude-Math. Godellier , veuve
Crasnier ; — f., c»« de Brain-s.-Long. — En
est sieur René Levoyer, curé de THôtellerie-de-
Fiée, 1633, 1639, n. h. Constantin Levoyer 1658,
1683, mari de Jeanne Juffé ; « f., c°« de Chazé-
s.- A. ; « t., c"" de la Ferrière ; -» f., c"« de
Jumelles ; — f., c"« de Loire ; « f. et m'", c"*
de Longue, sur le miss, de la Curée. —- Ane.
maison noble dont est sieur Pierre de Launay
1625, Gabriel de L. qui épouse le 16 janvier 1669,
à Longue, Madeleine Bobèche ; leur fille Fran-
çoise y épousa le 22 février 1707 Franc. Lebloy,
sieur des Granges ; — Gabriel de L. 1728 ; — f..
cn« de Marcé, — Ane. logis noble apparl* à la
lamille de Masseilles depuis le xvi« s. et habité en
1684 par les trois frères, Noël, Julien et Gaspard
de Masseilles. Julien y restait seul en 1689 et
épousa à Tiercé le 18 janvier D"« Françoise Au-
douin de la Germanerie. En est dame Marie Char-
lotte de Masseilles, femme en 1710 de Joseph
Duchesne, qui mourut et fut inhumé le 23 février
1734, danf l'église, à Chanxeaax^ ■■ f., o"« da
Noyant^êM'L, i m h., o"' de la Pékrinef
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GAÙ
— 23« —
Ûkt
ABe< domaine de la curd« vendu aat* le IS .août
1791 ; •■ h., c"« de la Pommeraie ; •• f., c"«
de la Po88onnièret logis du xvi« s. avec fenêtre
à créneaux, pigoon, deux pilastres et fronton ; «•
f., €"• de la Pouèze; -» f., c" de Vergonnes.
Gaatraie-dn-Xoaliii (la), f.,c°« de Bécon,
Gantrals» cl., C** de Fougère, avec anc.
m^^ dont la butte existe encore. Il y fut décou-
vert en 1763 une mine d'argent. M. de Maillé,
sieur de Gâtines, dont dépendait le terrain, en
préparait Texploitation (G 29).
y Gaatrais (le), ruiss. né sur la c^^ de Marans ,
s'y jette dans le ruiss. deTHommée ; — 1,200 m.
de cours ; «> m*", c"* de la Pouèze ; =* (le
Grand-), viil. et ham., c°« de Marana. — Les
Gautraies (Cass.).
Gaatrais (les), f., c»« de Pouancé. — La
maison de Vancien moulin de la G. 169S
CEI.-C.) ; - f., c»e de Vieil'Daugé.
Craatréelie (la), chat., c<*« de la Jubau-
dière, construit en 1856 par M. Fourchy, avec
avenues et belles plantations; » (La Grande-),
f., c»« de Tout-le-Monde.
Gaatréches (les), vill., c»« de Tout-le-M.
Gantret (Jacques)^ né le 10 novembre 1752
à Montfaucon et procureur au Présidial d'Angers
en 1789, puis licencié en droit et avocat au Par-
lement jle Paris, — juge an Tribunal du District
de Châteauneuf en 1790, commissaire du gouver-
nement près le Tribunal du District de Beau-
préau en 1791, fut élu le 12 septembre 1792 ac-
cusateur public lors de la création des tribunaux
criminels à Angers, puis membre du Conseil gôn^
rai, et à ce titre délégué avec Tessier-Ducloseau
à Caen pour demander secours contre les Ven-
déens. Destitué par Francastel de ses fonctions
d'accusateur public le 17 nivôse an II, un dé-
cret de la Convention du 29 brumaire an III
l'y réintégra; et le 17 floréal suivant sa démission,
motivée sur sa santé, fut refusée par les repré-
sentants en considération des services, qu'on
pouvait attendre de ses lumières, de sa probité
et de l'estime dont l'entouraient ses concitoyens.
Le 24 vendémiaire an IV il fut nommé président
du Tribunal criminel, le 23 germinal an VI élu
membre du Conseil des Anciens jusqu'à la Cons-
titution de l'an VIII et revint en vendémiaire
an IX juge à la Cour d'appel. Il fut de nou-
veau élu en mai 1815 membre de la Chambre
des députés et encore en novembre 1820, où il
prit rang dans le parti libéral. — Mort à Angers,
conseiller honoraire, le 5 juin 1832. Il était de-
puis l'an XIII administrateur des hospices, et de-
puis le 21 juin 1810, conseiller municipal d'Angers.
Gantret (Alexandre - Sébastien , comte
Bernard de), né le 14 décembre 1786, élu
membre du Conseil général de Maine-et-Loire
pour le canton de Seiches le 1«' août 1853 et de
nouveau en 1855, échoue en 1864 contre M. Ber-
ger flls. — Mort au ch&teau de la Tuffiére en
Lue le 18 janvier 1865.
Gantrle (la), h., c»« des Alleuds; -* f., c"«
de Carbay ; — f„ c" de Charcé ; — f., c»« de
Chenille \ — donne son nom au miss, né sur la
绫, qii irav. les prêt de CbambeUay et s'y jette
dam la Mayenne ; — 2,500 m. decoors. — On (e
nomme aussi raies, des Landes ; «^ f., c"* de
Daumeray ; — La Gauterie du Pin 1690
(Et.-C), — anciennement appelée la Cadocerie,
Relevait de Vaux. — Eu est sieur Guill. Ches-
neau en 1642 ; — f., c°* de Louvaines, à la famille
Lecercler en 1620 ; — f., c"« de Marcé ; — t,
c»« de iV^oelZet ; — f., c"« de la Pommeraie ; —
h., c»« de la Prévière ; — h., c»« de St-Lam-
bert-du-L, — La haute, la basset. (Cass.). —
Anc. maison noble apparl* au xvii« s. aux Mé-
nards, notaire, avocat, conseiller à la Prévôté,
— à n. h. Louis Vaulain, capitaine des chasses du
duché de Beaupréau, par son mariage le 27 avril
1695 avec Marie Mesnard, ~ à Palamède Bu-
bon, par son mariage le 13 novembre 1717 avec
Renée Mesnard ; — à Jacq. Delaunay 1726, 1755.
Lui succèdent ses quatre enfants, puis leur neveu
Gautier, qui fut tué dans une escarmouche en 1794.
Acquise le 22 floréal an X de Lézin Esnault par
le notaire Brioux, de Chan^eaux, et depuis plu-
sieurs fois revendue, la maison, qu'une douve
sépare encore du chemin, a été reconstruite dans
des formes élégantes vers 1850 (Mss. Conin) ; -»
h , c"» de St'Lézin. — La Gaulerie (Cass.). ;
— h., c»« de Vemoil -, -« (La petite-), f., cl, c^
de Daumeray.
Gaotron, vill., c°« de Beausse.
Gaatroa {Madeleine), née à Marsillé près le
Lude, le 11 novembre 1610, prit l'habit le 14 mars
1630 au monastère de la Fidélité de Saumur et
en fut élue supérieure en 1634. Elle y mourut le
29 janvier 1676 après y avoir établi la réforme.
Sa Vie a été donnée par un oratorien anonyme
qu'on croit être J. de Passavant en 1689 (Sau-
mur, in-12, Ernou), avec son portrait gravé en
tète. V. aussi D. Gharoard, t. lil, p. 176.
Gantronneaa (Joseph), docteur en méde-
cine de la Faculté de Montpellier, originaire de
St-Melaine de Châtillon et établi à Doué, épouse
en 1753 aux Cerqueux de Maulévriei d^^ Hen-
riette-Renée Lesac de La Fontaine, veuve d'un
avocat, vient résider à Cholet en 1762 et est in-
humé à Vérins le 22 avril 1784. Son acte de
mariage l'appelle Etienne.
Gaatronniére (la), f., c«« de St-Chris-
tophe-dU'Bois, 1619, aujourd'hui détruite ; —
h., c°«de Torfou.
Gantronnlères (les), c^^ d^Auverse. — La
Gaudronnière (Et. -M.).
Gaavénière (la), f., c»« de Querré. — Les
Gauvinières (Cass.) ; — h., c" de St-Georges*
des-Sept-V. — Ancien domaine de Goislard de
Monsabert, dont dépendaient 6 closeries, — vendu
nalMe 6 messidor an IV. Cass. semble y indiquer
une chapelle; -» f., c"* de St-Michel-et^h,
— La Gaubinière (Rect.).
GaaTlnlére (la), f., c»* de Faye.
Ganvrlére (la), f., c»« de St-Christophe-
des'Bois. ^ Anc. maison noble avec chapelle
dédiée à St Gilles. — En est sieur Isaac de Tervet
1595, Claude de Naigé, mari de Philippe de Ro-
magny, 1621, dont leur fille Marguerite de Roma-
gny est héritière , 1648 ; — appart^ en 1675 à £f pis^
Bâttdry d'Auon, qui jr inoonu le 16 août iê9$f^
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Gki:
^ 240 —
GÉB
f^a veaVô en 1683. -^ La ferme donne son nom i
une partie da miss, du Pont>de-la-Bongaudiôre ;
=• ch. eif., €"• de St-Germain-lès-M. — Ane.
maison noble, dominant la rive g. de la Moine,
d*un double rang de terrasses, avec chapelle an-
liqae dédiée à St Jean -Baptiste. — En est sieur
n. h. Jean Bussoiineao 1458. Lonis Bérault,
chevalier, 1689, gentilh. de la manche du roi,
mort le 21 mai 1718 et dont la pierre tumnlaire
sert de seuil à Técole des filles; après lui, par
licitation, Franc, de Meanssé et sa femme Elis.
Bérault; — en 1778 Jeanne-Elisabeth Vilaine de
Courtoux. — Le seigneur devait à la paroisse une
rente de SO s. t. pour le pain bénit de Pâques.
Gairalale (la), f., c»« de la Potherie. — En
est sieur Nie. Thomas 1649.
GavatNfolItttM. — Y. Juvardeil.
Gavotale (la), f., c" de VilUmoisant. —
La Gavaterie (Et.-M.)
«CLT (le). — y. le Gai.
Gamale (la), h. avec four à chaux, c»« de Vau-
delenay. — Le grand hostel auquel souloit
demeurez feu M* Thihauld de Grazay 1478.
— Agrezay 1515. — La cloaerie d^Aigrezay
1610. — Agazay xvii-xviu* s. (Chap. St-Mau
rice. Douces.) — La Gazé 1740 (Et.-C. Sl-Just-
des-Verchers). — La Gazette (Et.-M.). — Une
rue de Douces s'appelle encore la me de la
Gazaie. -^ Ane. fief, avec hôtel noble, qui garde
travesti le nom de son ancien propriétaire Thi-
hauld de Grazay. — En est sieur Franc. Beuve-
reau, écuyer, 1515. Gaspard Bascher 1633, Yves
Lernaisl6a5, 1653, Pierre Sailland 1740, 1763; —
donne son nom à un miss, né près de Chante-
loup» qui coule de 1*0. à VE. , passe sous le che-
min de grande communication de Yihiers. à sa
reocontre avec celui d'Argenton, et se jette dans le
Thouet ; — 2.500 met. de cours.
Gaseav de la Boaère {Armand-Modeêtet
comte), ancien page du duc d'Orléans, puis offi-
cier de cavalerie, vivait retiré au château de la
Bouère en Jallais, quand l'insurrection vint lui
offrir le commandement de la paroisse. 11 se
rallia à la grande armée, qu'il fut chargé d'appro-
visionner et après s'être opposé, autant qu'il
put, dans le Conseil, au passage de la Loire,
resta dans le pays. En 1794 il servait sous La
Bochejacquelein, puis sous Stofflet et eut l'oreille
fendue d'un coup de sabre à la bataille de Geste.
Il reçut une autre blessure à la Châtaigneraie.
Quelque temps après la pacification de 1795 il
accepta du Conseil supérieur une mission pour
Yérone et fit le voyage k pied. A la rentrée
des Bourbons il fut nommé receveur général
d'£ure*et-Loir. — M*^ de la Bouère suivait son
mari dans les marches de guerre et accoucha
dans un champ de genêts. Surprise un jour par
une escouade de gendarmes, elle allait être con-
duite à Angers, quand survint Beuée Bordereau,
Y. ce nom, qui la délivra de vive force. Elle a
laissé sinon des Mémoires, au moins d'intéres-
santes notes, restées, dit-on, aux mains de M. De
Cazes, son petit-fils. Une de ses filles avait
épousé en 1816 M. de Beaoregard, avocat gé-
néral à U Cour d'Angers* Y. dans la Revue
d*Anj., 1874, p. 321. un article de M. Eus. Pavie.
Gazellerle (la), f., c^a de Murs ; « f , c«*
de St-MarUn-d: Arcé ; — f., c«»« de Trémen-
Unes. — Le lieu et fief de Cudenfer et de
la G, 1540 (C. 105, f. 353). — à n. h Jacq. de
Montours; — cabaret, c"»« de St-Georges-dur
Puy-de-la-Garde.
Gazelllére (la), h., c»« de Cheviré-le-R. ;
= f., c»« de Fougère; — f., c»« de Seiches ;
Gazllliére (la), h., c"« de la Chaussaire.
Géant (le), m'", c»« de Roche fort-a.-L.
Géensslére (la), c"^ de Jallais. — JLa
Jaquetière 1.536. ^ Le lieu de la Jacquetière
17il. — La met. de la Jaquetrie 1748 (E 469).
— Le prieur de Trémentines y prélevait le 1/4
des dîmes.
Geddé (Guillaume) t professeur de philoso-
phie en l'Académie protestante de Saumnr en
1618, d'éloquence en 1621 avec titre de premier
régent, y est inhumé le 29 août 1623. Il était ori-
ginaire d'Ecosse et marié à Catherine Maillard.
Gée» canton de Beaufort (3 kil.), arr. de
Baugé (16 kil.); — à 30 kil. d'Angers. -^Geium
1224 (Chaloché, t. U, p, 54). — Jeium 1255
(Ib.. t. II, p. 95). — Geyum 1282 (Carlul. de
Toussaint, f. 20). — Entre Beaufort. dont le fau-
bourg en est distant seulement de 2 kil., au S.,
Mazé (4 kil.) à l'O., St-Georges-du-Bois {!\ k. 1/2)
au N.. Fontaine-Guérin (4 kil. 1/2), à l'E.
Le Couesnon, descendant du N.-E., borde tout
du long vers l'E. et vers S. le territoire, franchi
dès l'entrée par un double pont, le premier établi
dans la vase sur une boire, le second, au N. de la
mairie, sur le ruiss. même ; y- afflue vers l'ex-
trême limite S.-O. le miss, du Terry qui traverse
l'angle N.-O. ; y naissent ses affluents, les ruiss.
du Petit-Lavau et de Jusson.
Le chemin de grande communication des Ro-
siers à Sablé traverse le bourg et du S. au N.
toute la commune.
En dépendent le vill. du Puy-Avard (19 mais. .
56 hab.) et les bam. du Tiemblay (7 mais.,
18 hab.), de Champoroux (6 mais., 24 hab.), du
Petit-Boisfou (5 mais., 18 hab.), du Marais
(4 mafs., 13 hab.), du Radouet (4 mais., 10 h.),
du Petit-Lavau (3 mais , 9 hab.), du Mazereau
(3 mais., 10 hab.). du Grand et du Petit-Jusson
(6 mais., 16 hab.) et 27 fermes ou écarts.
Superficie : 636 hect., dont 25 en vignes et
75 hect. en bois.
Population : 470 hab. en 1790. — 45i hab.
en 1831. — 446 hab. on 1841. — 4M hab.
en 1851. — 4t7 hab. en 1856. — 397 hab.
en 1861. — 390 h. en 1866. — 373 hab. en 1872
dont 48 (18 mais., 18 mén.) au bourg, placé
à l'entrée du territoire vers S.-E. au passage
du Couesnon.
Assemblée le dimanche qui suit le 25 août.
Chanvre et culture maraîchère. — En 1800,
VAlmanach de Maine-et-Loire, p. 105, atteste
que la commune était réputée, même à Paris, pour
ses envois considérables de pommes de reinette.
Mairie neuve, construite avec les ressources
d'un emprunt autorisé par ordonnance du 21 no*
vembre 1860 ; les travaux en ont été reçus d^fi-
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GÉË
- â4l —
GEL
mtiyement le 30 novembre 1862; vis-à-yi3, une
jolie maison d* Ecole mixtes qui porte au fronton
sa date : 1869, — construites Tune et Tautre par
M. fiibard, originaire de Beaufort.
Entre deux, VEgliae, dédiée à St Aubin (suc-
cursale, 30 septembre 1807), présente sa façade à
pignon évasé, soutenue jusqu'à mi-hauteur par
deux contreforts. S'y encadre la porte romane, for-
mée de deux arceaux plein cintre à claveaux
réguliers, sans autre moulure qu'un cordon exté-
rieur en petits cubes striés, le tout se continuant
jusqu'à terre sans chapiteau ni colonnes. Au-
dessus de la porte l'appareil du mur montre un
certain nombre d'assises disposées en losanges
(xii« s.). — A droite vers S. s'élève le clocher,
la base percée d'une fenêtre légèrement ogivale,
l'étage supérieur en plein cintre, sans moulure
aucune, le rebord du toit soutenu d'un cordon de
méditions à têtes variées, la plupart frustes. A l'en-
trée de la nef unique, un étroit arceau moderne
abrite d'anciens fonts baptismaux. Deux chapelles
modernes de la Vierge etdeSt-BlaiaeaLyecsiAine
duzviii« s., forment transept. Un arceau roman,
bandé de deux doubleaux plats, ouvrait sur la travée
du chœur, aujourd'hui aveugle, autrefois éclairé
d'étroites et minuscules baies romanes; àj'en-
trée, sur le mur, statues de St Aubin et de
Ste Barbe xvm« s. Une étroite abside en cul de
four, travestie à l'intérieur par des peintures de
piliers noirs , entremêlés de vases de fleurs et
d'entrelacs variés^ ressort sous le pignon oriental
et montre extérieurement ses fenêtres romanes
encadrées de contreforts. Tout l'édifice (25 met.
sur 7), voûté en dos d'âne et qui parait remonter
au moins au xti« s., est construit en moyen
appareil régulier, dont les assises autour des
diverses baies s'étagent dans un épais ciment.
La Cure y attieat par son jardin vers Sud,
baignée vers N. et vers l'O. par le Gouesnon.
C'est l'ancien logis des prieurs, hôtel du xviii* s.
avec lucarnes en œil de bœuf ornementées. Aliéné
nal^ le 16 messidor an IV, il a été racheté par la ^
commune le 24 mars 1821, en vertu d'ordonnance
du 10 janvier précédent.
Aucun vestige antique n'est signalé sur le ter-
ritoire, longtemps tout en bois et en marais. Il
D'est pas question de la paroisse avant le xiu* s.
et un acte môme semble indiquer qu'en 1224 en-
core ce pays dépendait de celle de St-Pierre-du-
Lac (Ghaloché, t. II, p. 54). L'église, à coup sûr
pourtant de construction antérieure, servait sans
doute de chapelle au château, dont le seigneur
venait d'en obtenir l'érection en cure, quand il
s'engagea en 1282 vis-à-vis l'évoque à ne lui
présenter jamais pour curé qu'un chanoine de
l'abbaye Toussaint d'Angers. Il en fqt ainsi jus-
qu'à la Révolution.
On y conservait au xvti* s. une relique de
St Biaise dans un reliquaire en forme de bras
d'argent doré.
Prieur9'Curé6 : René Legendre, 1521, 1532.
*- Rob. Riohé, 1600. — Nie. Boisard, qui ré-
signe en 1604. — Jacq. Chauveau^ 1604. — Jean
Lemerciert 1616, f 1« 3 octobre 1629. — La
peste, apportée de Maso, avait ravagé la paroisse
U
en 1626. — Pierre Leroy, 1630, f lo 20 no-
vembre 1650, âgé de plus de 50 ans. — Malhurin
Pilletf novembre 1650. — Pierre Quennetier,
1673. — C. Deschamps, 1678. — J. Besongne,
1683. — Jacq. Baudouin, 1687, f le 4 juillet
1707, âgé de 60 ans. — Jean-Jacq. Cordelet,
décembre 1707, avril 1713. — P. de Beaumont,
mai 1713, décembre 1720. — Joseph-Mathurin
Herhereau de la Chaise, prieur en même
temps de la Madeleine de Nantes, mars 1721,
t le 28 mai 1732. — Charles Garreau, juillet
1732, t le II mars 1740. — Pierre Audio, avril
1740, t le 25 mars 1770, âgé de 61 ans. —
Jacq.-Jérôme Charton , septembre 1770 , no-
vembre 1782. — Huault'Dupuy , juillet 1783,
avril 1792, transporté en Espagne en septembre.
•^ Marc Lavort, 1792, qui rétracta son serment
et suivit l'armée Vendéenne à son passage. U fut
arrêté, sous un costume de paysan, en frimaire
an II, par des volontaires.
Le château féodal, très-important au xiii* s.,
commandait le cours et le passage du Couesnon.
Sesruines, converties en jardin, s'étendaient encore
au xviii« s. depuis les prés des moulins jusqu'au
jardin du presbytère. Le domaine formait une châ-
tellenie, dont dépendaient la met. de la Cor-
melière, les moulins banaux de Gée, l'un à fro-
ment, l'autre à mouture, et la terre, depuis long-
temps annexée, de Boisclair, avec tous les droits
de pêche dans le Couesnon et les boires.
Aimery Sarrasin en était seigneur en 1282 et
c'est son neveu, Gnérin de Fontaines, chevalier,
qui hérita de lui vers 1312 et réunit le fief à sa
baronnie de Fontaine-Guérin pour relever de
Baugé sous même foi et hommage, ^ et désor-
mais mêmes seigneurs.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de Bour*
gueil, de l'Ëlection d'Angers, du District en 1788
d'Angers, en 1790 de Baugé. Un septième du ter-
ritoire était de propriété ecclésiastique. — Long-
temps animée par le voisinage des seigneurs de La-
vau, elle est désertée à partir de 1650 même des pe-
tits bourgeois — et restait chargée de pauvres.
Maires : Callet, 1792. — ^ouis Le Roux,
an VIII. — Ant. Rottier, 3 février 1816, démis-
sionnaire le 4 mai 1831. — Cordier, juin 1831.
— Vigneau, 1835. — Breton, 1844. — Blot,
1846, démissionnaire en juillet 1857. — Jacq.
Dumain, 28 juillet 1857. — Leproust, 186»,
en fonctions, 1875.
Arch. de M.-€l-L. C 190; E 553; H Toussaint. — Arch.
conirn. Et.-C. — Chartrier du château des Haies en Brion.
— Pour les localités, voir le Orand^Jvason, la Tremblaie,
la Licoiêerie, Villeneuve, etc.
Beffinm* — V. Gennes,
Geldoin* le Jeune, fils de Gelduin le Vieux,
d'une noble race normande ou saxonne, ex gt'
nere Danorum, avait succédé à son père dans la
garde du château de Saumur et tenait ce fiel
d'Eudes de Champagne , comte de Blois , de
Chartres et de Tours, qu'il servait dans toutes
ses entreprises. De nature indomptée, aussi beau
que brave et fort, il ralliait à lui nombre de
fidèles dévoués, et le comte d'Anjou ne passait
guère dans son voisinage sans craindre de le voir
apparaître et saus recommander de prendre gardt
16
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QËt
^â42^
ÙëH
À « ce diable de Saanraroifi. » Fonlqnes-Nerra
parvint poartant à sarprendre le chACeaa, pen-
dant l'absence de la principale garnison (1025) et
à s'y mnintenir. Gelduin dut se contenter, pour
compensation, d'accepter de son suzerain la sei-
gneurie de Pontlevoy, à quoi, sur son refus de
nches domaines en Brie et en Champagne, fut jointe
la terre de Ghaumont, qui lai laissait à proximité
des chances de vengeance. Après la conquête de
la Touraine, le comte Geoffrui Martel lui main-
tint ainsi qu'à son fils tous ses fiefs d'outre-
Yienne, et reçut d'eux la cession . définitive de
Ghaumont. Gelduin, devenu vieux, parait s'être
retiré dans l'abbaye qu'il avait fondée à Pontle-
voy et y fut inhumé avec sa femme Aliéner.
Chroniq, d'Anjou, 1. 1, p. 461. 465-167; t. H, p. 124 et
975. — De Salies, foulques Nerra, p. 153-155, !r33 et 394.
Gelée, f.. c»« de St-FlorenUe-V. — Le
Jayjollay 1554 (St-Flor., f. 10).
Gellnlères (les), f., c»« de St-Aubin-de-L.
Crelinotterle (la), c°* do Sceaux, maison et
terre dans la lande de Crissé en 1770.
Gétloterte (la), h.. c"« de Vernoil.
Gellent (Nicolas), fils de Robert G., prévôt
d'Angers, y naquit vers 1211. et dès avant 1240
était chapelain de l'évèque Guillaume de Beau-
mont. Il n'est pas dit qu'il ait rempli le môme
office auprès de l'évèque Michel Loisean, à qui
il succéda. Il fut élu vers le 18 février 1260 par le
Chapitre de St-Maurico, autorisé à l'élection par
lettre du roi. Son épiscopat paraît surtout s'être
attaché au rétablissement de l'ordre et de la di-
gnité des mœu^s ecclésiastiques. C'est la princi-
pale préoccupation des Conciles de Chateaugon-
tier en 1268 (8 canons), d'Angers on 1269 (2 ca-
nons), de Saumnr en 1276, d'Angers encore en
1279, et des 17 synodes dont les règlements,
recueillis par son successeur, témoignent de l'é-
trange dérèglement, où était tombé le clergé sécu-
lier. Mais Pocquet de Livonnière fait surtout
honneur à notre prélat d'avoir obtenu du comte
Charles l'ordonnance de 1289 qui expulsait
d'Anjou les juifs et les banquiers étrangers , en
annulant tous leurs contrats. — On lui doit l'ac-
quisition et la reconstruction du château d'Éven-
lard, V. ce mot, où il mourut le 29 janvier 1291
11.8., âgé de 80 ans, après 30 ans moins 20 jours
de règne. H fut inhumé le !•»■ février, dans le
chœur de St-Maurice, aux pieds de son bien>
faiteur, Guill. de Beaumont. Une curieuse mi-
niature contemporaine, en tête du Livre de Guill.
Lemaire (G 7), le représente, à sa sépulture,
porté par 4 chapelains. Elle est reproduite dans
l'édition, actuellement sous presse, qui fait partie
de la collection des Documents inédits, Mélanges,
t. II. — Son tombeau, dont un dessin existe dans
le Recueil de Gaignières d'Oxford, t. VÎI, f. 60, fut
ouvert le 12 janvier 1699. On y trouva des débris
d'ossements et d'habits pontificaux, une partie de
sa crosse épiscopale, un calice d'étain, une lampe
de verre et 12 petits pots de terre ronge.
L'éloge du prélat, inséré dans le Martyrologe
du Chapitre, est reproduit par le Hss. 936, ainsi
que son testament du jeudi veille de Ste-Cathe*
rine W$ et son épitaphe, imprimée d^illeon en
tête de ses Statuts. Il portait écartelé au i«' de
Turpin, au i' de Chemillé, au 3* de gueules
fretté d*argent, qui est de Gellent, au 4« (for
à la croix ancrée de gueules, qui est de....
Arch. de M.-et-L. G 6 et 1218. — D'Acbéry, t. XI,
p. 232. — Lehoreau.t. Ill, p. 11. — Bibl. d'Ang., Ilss. 629,
f.S39-230. — Ranfeard, Hùt, de l'Univ,, 1. 1, p. 180.
— Bisi. litt., t. XX, p. 41. — Bépert. arch., 1863,
p. 271. — Roger, p. 277. — Bec. des btatuts du Dioc,,
p. 41. — D. Houssean, XVI, p. 175.
Crélonsl^re (la), h., c»* de Charcé\ * f.,
c"« de Louvaines.
^lelvuUièw^ (la). — V. Gerversière (la).
Gémtnerie (la), f., c»« de St-Michel-et-Ch.
Gemmerale (la), h.. c"« de la Chapelle-
s.-Oudon, — La Gesmerie 1445 (Andigné). —
La Jumeraie (Et.-M.). — - Avec beau château
moderne, bâti tout récemment par M. de Saint-
Génis sur l'emplacement d'une ferme, au milieu
d'admirables ombrages ; *- apparl* en 1694, 1701,
à messire Paul Durateau; — donne parfois son
nom au miss, de Bauné.
Gemmerie (la), f., c"« du Bourg-d^Ité', «
f.. c»« de Chazé-8.-A. ; — f., c"« do Vern. —
La Gommerie (Cass ). — Ancien fief relevant
de la terre de Vern. — En est dame Marie
d' Andigné, veuve de Macé de la Faucille 1463.
dont la fille épouse René de Jonchères 1473.
Pierre de Jonchères 1509. Jean de Monteclerc,
1530, mari de Béatrix de Jonchères; — vendu
nat^ sur l'abbé An dré-Maxi milieu -Augustin Des-
mazis le 23 germinal an V.
Gemmetiéres (les), f., c"« de la Salle- A.
Gemmetterie (la), f., c"« de St- Barthélémy,
Gcnaiserle (la), h., c"« de St-A\ihin-de-L.
Le doux du port aux gênais, joignant le
chemin par lequel l'on va de St-Auhin à la
Genaiserie 1450. — Le Pouez de la G. 1488.
les Croix de la G. 14ff7 (E 624-625). — Avec
maison bourgeoise, jardins, eaux vives, bosquets,
vignes. — En est s' n. h. René Mussault en 1673.
Genaist (...), ancien sénéchal de Cholet, se
dévoua, avec la Rénolliëre, Morisset, Duchesne,
pour sauver la vie des prisonniers républicains,
menacés, après la victoire du 14 mars 1793, par
les bandes vendéennes. Il n'obtint leur grâce,
que sous la condition d'aller à Saumur avec
Duchesne et Morisset pour sommer la ville de se
rendre. Arrêtés dès leur arrivée à Vihiers et con-
duits comme des prisonniers, que la populace
prit pour des soldats d» l'armée catholique, les
trois délégués furent à leur entrée à Saumur as-
saillis d'outrages et de coups. Morisset tomba dès
les premiers pas frappé à mort. Genaist, fort et
vaillant, protestait en vain, haranguant, repous-
sant les assaillants, et luttant jusqu'au bout,
épuisé enfin de blessures. H n'avait que 42 aos.
Gélusseau, Hist de Cholet, t. II, p. 215.
Genandiére (la), vill., c°« de St'George9*
des-Sept'Voies.
Genandtères (les), h., c"« de Soulaines.
Gemvdrle (la), cl., c^ de Denée; — donne
son nom 'à un ruiss. qui se jette dans TAubance;
^ 2,'450 met. de cours.
itonaj {Charles- Julien-Étienhe)t né à Ba^
zonges (Sarthe), étudiant en médecine & Angers,
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fiEN
-24â-^
GËl!^
â publié dans le Conseiller de VOuest (5-26 sepl.
1854), des articles d'hygiône sous ce titre : La
Mode. — Y meurt la même année, le 13 novembre.
GendelAle (la), f.. c»« de Durtal.
Gendellerie (la), b., c"« de St-Ellier, dn
nom de la famille Geindreau, qui y demeurait au
XVII» s.
Gendrale (la), f., c«" de Gêné.
GeHdrfe (la), h., c«« de la Comuaille,
vendu nal^ sur Provost de la Palaire le 8 fruc-
tidor an rV; « vill., c"« de Corzé. — En est
sieur Denis Malville, sergent royal, 1669. — Les
dames de la Croix d'Angers y possédaient une
closerie, vendue nat* le 19 prairial an IV.
Oendronnlére (la), f., c°« du Bourg-
dire ; = h., c"» du Ménil^ du nom de son pro-
priétaire. Michel Gendron, 1477 (St-Fior., F 10).
GeHdrot {Jean)t estxréé m« des œuvres du
pays d'Anjou par lettres du roi Uené du 24 avril
1463, à la place de Guill. Robin décédé.
Gendry, famille de mettres chirurgiens ange-
vins. — {Pierre), est de service en titre auprès
de Tabbesse de Fontevraud en 1593. — {Julien),
attaché au soin des pauvres du Sanitat d'Angers
en 1583, mari de Marguerite Tardif 1594, est
inhumé le 16 février 1613. Selon Bruneau de Tart.,
il aurait fait imprimer un Traicté des Ar-
quebuzades, — ou comme il dit, des Arque-
buses — que je ne trouva nulle autre part
ailleurs mentionné. — {René), fils du précé-
dent, né le l<r mai 1599, à Angers, marié en
1624 à Agathe Saumureau, est inhumé le 20 avril
1662. Il avait le titre de commis du premier chirur-
gien du roi pour les rapports de justice. On a de lui
un Traicté de la Peste et des moyens de s'en
préserver, ensemble de la curation dHcelle et
des accidents qui la suivent (Angers, René Her-
nault, 1631, petit in-8o de 59 p.), dédié àLanier,
conseiller au Grand Conseil et grand rapporteur
de France. L'auteur indique qu'il a composé son
livre à l'occasion de la peste de 1626 — Les
Moyens de bien rapporter en justice les
indispositions et changemens qui arrivent
à la santé des homm,es ; ensemble un traité
des mammelles et de leurs maladies ; plus
un traité de la strangulation de V intestin
et de Vopératioji pour le réduire, avec
un formulaire de la méthode de consul-
ter en chirurgie (Angers , Pierre Avril, 1650,
petit in-8« de 316 p., non compris la table ni
la dédicace), dédié à Nie. Martineau, prévôt
juge civil et criminel à Angers. Ce dernier tra-
vail abonde en observations intéressantes et a
servi depuis à Desvaux. Gendry y décrit les es-
pèces de blessures, entre dans des détails nom-
breux sur les maladies contagieuses, l'impuis-
sance, la stérilité, le viol, qu'il nie pouvoir être
constaté avec certitude sur des adultes; mais il
s'oublie à prescrire ies diverses formules d'exor-
cisme, selon la présence d'un ou plusieurs dé-
mons. — Portai lui reproche d'avoir exagéré le
système des topiques, surtout des emplâtres. —
Quérard a omis son nom. — Y. Hailer, Bib.
mcd., t. n.p. 595 f U 111, p« 5^. - Devergie,
Médec. lég„ t. J, p. 18. - Portai» BiaU de la
Chir,, t. II, p. 667. — De Lens, Mém, sur*
V exercice et Venseign. de la Chir., p. 7. —
En tète du second ouvrage de Gendry figurent
trois distiques grecs de son fils Charles , né à
Angers le 17 octobre 1627, f licencié en médecine
le 30 mai 1653; — son autre fils, René, né le
5 novembre 1628, était en 1686, docteur de Sor-
bonne, curé de Saint -Macaire.
Gendry (M...)* d'Angers, « vient de refaire
« la fable de Tircis et d'Amaranthe, qui en
« avoit certes grand besoin^ » dit plaisamment
VAlmanach de nos grands /lommes pour 1788,
(p. 83), et il renvoie à VAlmanach des Grâces.
Genéy c^^ du Lion-d'Angers (8 kil.), arr. de
Segré (10 kil.), à 29 kil. d'Angers. — Dans une
plaine, entre le Lion d'Angers au N. et à TE.,
Yern (4 kil.) au S., Marans (5 kil.) à l'O., U
Chapelle-sur-0. (6 kil.) au N.-O.
Ni cours d'eau — ni grande route^ sauf les che-
mins d'intérêt commun de Yern au Lion et de
Marans à Andigné qui se croisent au bourg.
En dépendent les ham. de l'Ousserie (7 mais.,
32 hab.) et de la Doltrie (5 mais., 27 h.), les chat,
de Ribou et de Yaleucourt et 30 fermes ou écarts.
Superficie : 924 hectares.
Population : 473 hab. en 1726. — 485 hab.
en 1790. — 526 hab. en 1831. — 472 h. en 1841.
497 hab, en 1851. — 503 hab. en 1861. —
542 hab. en 1866. — 530 hab. en 1872 dont
238 hab. au bourg, composé presque entièrement
de vieux petits logis (69 mais., 120 mén.) en
partie du xvi« s. L'un d'eux, auprès et à l'E. de
l'église, attenant à l'auberge, qui conserve le
vocable de l'anc. chapelle de St-Nicolas, garde
une cheminée en pierre de rairie sculptée de deux
lions rampants et, au centre, d'une scène de chasse.
L'antique foire de la veille de St-Pierr<) est
réduite à une simple assemblée qui se tient le
jour même.
Toute la culture est en froment et en prairies
pour l'élève des bestiaux ; — nulle vigne ; nom*
breux pommiers à cidre.
La Mairie avec Ecole mixte (Sœurs de Ste-
Marie de Torfou) occupe à titre provisoire une
salle en rez-de-chaussée, d'ailleurs convenable-
ment installée.
Vis-à-vis, VEglise, dédiée à St Pierre et
St Paul (succursale, 5 nivôse an XIII), forme une
nef unique, dont les murs latérau^t montrent le
petit appareil en moellon irrégulier; quelques
pierres, posées de champ, y rappellent la disposition
en arêtes de poisson. Sous le toit, s'ouvrent quatre
très -étroites et basses fenêtres romanes avec cintre
à claveaux réguliers, sans autre moulure latéralt
(xii^^ s.). A l'intérieur rien n'est à signaler ~ que le
chœur antique, déformé d'aspect par des peintures.
Au fond, figure une Assomption, œuvre et don de
M™« de Bossoreille ; k droite et à gauche, des
statues de St Pierre et de St Paul xviu« s., sans
doute de la façon des frères St- Simon; une autre
de St René, dans une chapelle formant transept*
Le clocher, ajouté en avant de la nef, a été au
moins en partie refait en 1826 et terminé en 1892«
La Cure comprsad deux bâHmeats acc«iés, -«
Tan vers H., dont une fenêtre porte au linteau Tini «
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GËI«
-244-
ùeh
cription gravée en belles lettres onciales : P. Mo-
quehan eu [rf) fecit 1636, — Taatre, vers S. , daté
de 1786, sur une fenêtre dont les montants sont en-
guirlandés de fruits et de feuillages. ^ A rentrée,
sur le portail, une petite niche de Vierge sur-
monte une inscription du xvii* s., en français,
qui demande au passant un Ave, — L'habita-
tion, vendue nal* le 7 thermidor an IV, a été
léguée à la commune et l'acceptation autorisée
par ordonnance du 12 mars 1823.
Le Cimetière se rencontre à l'entrée, vers TE. ,
avec petite chapelle de la Sallette, vis-à-vis le
chemin d'Andigné.
Aucune trace anUqne n'est signalée sur le ter-
ritoire, quoiqu'une voie semble l'avoir traversé
de l'fi. à rO. dans la direction de Marans et de
Roche-d'Iré.
Aucun document ne mentionne la fondation de
Féglise, que l'œuvre atteste antérieure au xii« s.
Le Chapitre de St-Pierre d'Angers en avait la pré-
sentation et tous les droits seigneuriaux.
Curés : Jean Drealay, 1497, f en 1507. —
Jean Tréhendeau, A mai 1507, f le 29 mars
1511 n. 8. — Jean Davy, 1511, 1514. — Jean
Bertin, janvier 1515, résigne. — Jean I^grain^
Grani, février 1515 m. s* — René de Pinvré,
1522. — Pierre Motereul, qui permute en fé-
vrier 1527 B. 8* pour la cure de Fougère. —
Jacq. Lemaçon, 1527, qui permute le 16 dé-
cembre 1531 pour la cure de Souzay. — Gui-
chard Bascher , décembre 1531. — Claude
Vitel, qui permute le 30 juillet 1542 pour la
cure de Fréteval au diocèse de Chartres. —
Franc. Hubert, religieux Bénédictin, juillet
1542. — Pierre de la Pannouze alias Valle-
cave, 1555, qui permute le 9 novembre 1556
pour la cure de Renaxé. — Et. Herhereau,
novembre 1556. — Jacq. Rousseau, 1565, 1573.
— Jean Bellanger, 1596, qui résigne en 1598.
~ Mieb. Chevalier, docteur en théologie, cha-
noine de St-Pierre d'Angers, 1598, f ^® ^ Jan-
vier 1601. — Pierre Deneschau, maître ès-arU,
1601. — Pierre Moquehan, 1607, f le 25 mai
1647. — Pierre Moquehan, son neveu, mai 1647
Jusqu'en novembre 1677. il soutint de longs
procès contre le Chapitre de St-Pierre, à qui il
dut reconnaître la qualité de curé primitif
(28 janvier 1670). — 11 continue de signer
« prêtre indigne » et meurt le 22 juillet 1681. ~
André Melois, novembre 1677, jusqu'en no-
vembre 1713, t le 26 décembre 1713, âgé de
63 ans. — Math. Goupil, !«' décembre 1713,
t le 18 juillet 1723, âgé de 51 ans. — Ant.-
Simon du Feuil^ docteur en théologie, août
1723. t le 28 juin 1733. — Julien Desneux,
août 1733, t le 24 juin 1756, âgé de 57 ans. —
Jean Jary, juillet 1756, f le 10 décembre 1764,
4gé de 50 ans. — Franc. Gaultier^- 10 janvier
1765, t le 18 mai 1777. -^ Jacq. Godineau,
9((mai 1777. — Legendre, mai 1791. il signe
« curé et ofiicier public » jusqu'en septembre 1793.
« La terre, chAtetlenie, domaine, fief et sei-
« gneurie » de Gêné, dont un plan existe de 1782,
appartenait au Chapitre de St-Pierre d'Angers,
qui avait pour manoir seigneurial le logis de
St-Pierre, encore existant mais sans caractère,
et pour domaine, les fermes de la Ville, la Grande-
Fenollière et Beauvais. Il percevait les dîmes vertes
et menues et possédait pressoir et four banaux.
Le dernier marié de l'année était tenu, le lende-
main do Noël, de loi présenter a une grosse souUe »
ou pelote de bois, que couraient tous les tenanciers
du fief, à qui les autres nouveaux mariés devaient
chacun un jallais de vin. A la demande du curé
et des habitants, ces devoirs furent convertis en une
redevance au profit de la cure (3 décembre 1608).
La paroisse dépendait du Doyenné et du Gre-
nier à sel de Candé, de l'Election d'Angers, du
District de Segré. ~ En 1644 on y comptait
124 pauvres à l'aumône!
Placée en plein feu de la chouannerie, elle de-
vint le théâtre de nombreux combats. Le 8 ther-
midor an II les Républicains, commandés par le
brave Decaen, y furent mis en déroute. Ils prirent
leur revanche le 3 vendémiaire an 111 entre le
bourg et Ribou. — Le bourg, toujours remuant,
fut occupé par un campement en prairial an IV.
Vers 1820, dans un jardin appartenant à
M. Guillot, il a été trouvé un trésor de pièces
d'or de la Ligue et deux gobelets d'argent ciselé.
Maires : Pierre Fouillet, an Ylli. — Bosao-
reille de Ribou, 1815^ démissionnaire en 1823.
20 septembre. — Dominique de Rochebouet,
8 octobro 1823, démissionnaire en mai 1830. —
Jean Guillot, 31 août 1830. — René Huau,
1831, démissionnaire le 10 janvier 1832. ^
Hilaire, père, 15 février 1832. — Charles
Fleury, installé le 22 octobre 1837. — Esprit-
Vicior Guillot, 1843, démissionnaire le 5 février
1850. — J.-J.-Hippolyle Hilaire, 19 mars 1850.
démissionnaire en 1873. — De Bossoreille, en
fonctions, 1875.
Arcb. de M .-ei-L. G 194 ; B 602; 6 614, f. IIS et Cbap.
de St-Pierre. — Arch. commun. EU-C. — Gazette l^at.,
99 jprairial an IV. — Affiches, 7 vendémiaire an lU.^Ban-
celin, Compte public, etc., p. 43. ~ Mss. Valuche, f. 63, k
la cure de Candé.— Pour les localités, \olr Hibou, la Fuie,
la FenouUlére, Bois-Billé, Valencowrt,laTucaudaie,eAc.
Gène (la), cl , c"' de Montjean.— La Gemme
(Rect.). — La Glène, village (C. C).
Génebray (le), cl., c"« de Jarzé.
GeMe/b>^afl«M.~V. GenneteiL
Genellerie (la), f., c»« de la Meignannt,
La Genêtrie (Et. -M ; ; -» f , c°« de Parce.
Génery (le Haut, le Bas-), forêt, c»* de la
Pèlerine, divisée en 18' coupes.
«eMe««b ^\. la Chapelle-du-Genêt.
Genest (Marc), né à Cunaud le 10 janvier
1617, fit profession en 1633 au couvent des
Carmes de Rennes, sous le nom de Marc de la
Nativité de la Vierge, et occupa successivement
les premières places de l'ordre. — f à Tours le
23 février 1696. — On a de lui quatre traités sous
le titre de Direction des novices (Paris, 1650,
in-12) ; — Justification des privilèges des ré-
guliers de la Flèche (1758, in-4o) ; — Le Di-
recteun des petits offices de la religion à
l'usage des couvents réformés de l'ordre
de N.'D. du Mont-Carm^l, en 4 parties
(Angers et la Flèche, 1677 et 1679, in-12), ré-
duit en Abrégé (1679, Angers, in»18 de 20 p,;
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GEN
— 245 —
GEN
— Manuel du Tiers-Ordre (Angers, 168i.
in -12) ; — La Manière de bien vivre et de bien
mourir (Angers. 1689, in-12), troisième partie
de l'ouvrage précédent ; — Traité de la Com-
ponction (Tours, 1696). ouvrage posthume avec
la vie de Fauteur ; —i'Ofifîce de la Ste-Vierge
selon l'ancien usage des Carmes (Paris»
1696, in-12).
Bibl. Carmél., t. H. col. 312.
GenesCean (...)> nattre architecte et sculp-
teur, décore en 1678 la façade St-Pierre de Sau-
mnr. Les festons sous l'entablement, les culs-de-
lampe des statues, les armes du cardinal Gri-
maldi étaient de sa façon et jugées de main de
mattre. On les y peut voir encore.
Senei (le). — Y. Comuaille (la).
«enèt (le), f.. c»« de rHôteilerie-de-Flée; «
f., c"« de Àfontguillon, C'est sur celte ferme, aux
confins d'Aviré et de St-Sauveur. qu'existe le
dolmen, mentionné d'ordinaire sur la commune
d'Aviré; — f.. c"« de St-Sauveur-de-Flée.
CleBètals (les), h.. c»« de Parce.
denétay (le), h., c»« d'Auverse. — Genne-
teil (Et.-M.); — h.. c»« de ConHgné; — f.. c»«
de Durtal-, — f., c»« de Lue; « chat, et f..
c»* de Morannes. — La terre et seigneurie du
Genestay 1530 (C 106. f. 149). — Les Genetais
(Et.-M.). — Ane. terre noble, acquise vers 13S0
de Jean Levoyer par Jean Clérembault et réunie
à la Hotte- de-Pendu. V. ce mot, dont elle devint
et resta un des principaux domaines, jusqu'à la
Révolution. — L'habitation, édifice rectangulaire,
était comme entourée d'une suite de servitudes
formant enceinte . avec portail bâti et pont sur
douves viyes. — Y résidaient en 1772 les de-
moiselles Thibault-Ghambault.—Yers l'E. attenait
la chapelle seigneuriale, bâtie en 1498 et fondée
le 4 juin 1499 par noble et puissant homme
Jean Auvé et sa femme Jacqueline de la Jaille,
sous l'invocation de la Yierge et de sainte Barbe,
dont les statues primitives peintes et azurées,
figuraient sur l'autel encore au xvii* s. Des pein-
tures avec inscriptions en couvraient les murs.
Trois, puis deux messes chaque semaine y étaient
célébrées par le chapelain de Morannes. Le
30 août 1634 Pierre Leclerc du Plessis-Roland y
épousa Elise de la Jaille. Les seigneurs possé-
daient de plus une chapelle à leur nom dans
l'église paroissiale, où est inhumé le 17 mai 1707
Urbain Leclerc. chevalier. — Les AoDh. de H.-et-L.
possèdent un joli plan à vol d'oiseau du do-
maine (xviii« s).
CtoBétéres (les), h., c«« de Chaudron.
«enétière (la), cl.. c°« du Guédéniau; —
cl.. c"« de SermMise, — En est sieur René Ha-
melin. avocat à Baugé. 1621. René Goyet 1627.
héritier de sa mère Claude Hamelin.
CtonèHères (les), f., c"« de Chemillé; —
f., c" de Vemantes.
denétoB, ham. c"* du Voide ; — anc. met.
avec douves et bois taillis, qui dépendaient du
château du Ck>udray-Montbanlt.
Cleaétrle (la), f., c"« de Bocé, — La Gane-
terU (C. C).
SeAélrles (lei),h.,c'^deCor;Fé.— JLaGanc(-
trie (C. C). — Les trois closeries appellées ta
Genetterity CoconnerieetleBouchet, apparl^au
xvii* s. à la famille Arlhaud et acquises de l'ar-
chidiacre le 29 octobre 1655 par Gab. Poirier, re-
ceveur des traites à Segré (G Cure de Yillévèque).
Qenéts (les), f.. c"< de Corné. — En est sieur
mattre Jacques Legendre 1727; « f.. c"* de
St-Georges-le-Th.; — f.. C" de Segré.
«énlère (la), f.. c°« de St-Hilaire-du-B; *
(la Grande-), f., c»« de St-Hilaire-du-Bois.
«éniéres (les), h.. c°« de Châtelais, — En
est sieur René du Râteau, écuyer. 1647.
dénié vre (ta), h., c^ de Chaumont ; =
h., c»» de Clefs; — f.. c»« d'JSTcAemiré; —
cl., c"»* de Jarzé. — Le lieu de la Gennevrie
1531 (E 593). dépendait de la Frênaie.
Clenlllére (la), f.. c" de Trémentines. —
La Gélinière (Et.-M. et Rect). — Donne son
nom au miss, né sur la c% qui coule du N. au
S., en formant la limite de Trémentines et de la
Tour-Landry, et se jette dans l'Evre. à 1,450 m.
de sa source; — f., c"« de Corzé.
«enivlère (la), f., c»» du Pin-en-Af.
Gennes {Canton de), borné au N. dans toute
sa longueur (16 kil.) par la Loire et par les can-
tons & TE. de Saumur. au S. de Doué, à l'O. de
Thouarcé et des Ponts- de-Gé. comprend, sur une
superficie de 16,328 hect.. 11 communes. Ambil-
lou. Ghemellier. Ghènehutte. Couture. Gennes.
StrGeorges-des-Sept-Yoies , Grésillé . Louerre .
Noyant, le Toureil et Trèves-Cunaud. — plus la
paroisse de Milly.—soitune population de 9,540 h.
en 1831. — 9,4U h. en 1841. — 9,Î44 h. en
1851. — 9496 h. en 1861, — 8Ji9 h. en 1866,
— 7.925 h. en 1872. en décroissance continue et
qui s'accélère depuis vingt ans.
Il est desservi au N., dans toute sa traversée
de l'E à l'O., par la route départ. n« 14, de Mont-
soreau à la Yarenne. — au S. du N.-O. au S.-E.
parla route départ, des Ponts-de-Cé à Loudnn. ~
auxquelles aboutissent et se rallient plusieurs
chemins transversaux de grande communication.
Un double pont au centre le rattache à la rive
droite de la Loire et à la station des Rosiers, et des
bacs, aux stations de la Ménitré, de St-Clément-
de-la-Place et de Si-Martin.
Nul autre grand cours d'eau que le ruisseau
d'Avort.
L'exploitation du tuffeau y occupe une indus-
trie active et la planution de la vigue. surexcitée
par les achats deschampaniseurs, est en train de
transformer le haut pays.
Gennes. ehef-lieu de canton de l'arrond^ de
Saumur (16 loi.); — à 33 kU. d'Angers, — Gti-
nenais viens in territorio Andegavensis urbiê
VI* s. (Grég. de T., Mir. Mart., lY. 14). ^ViciLS
Gegina vi« s. {Vit. Albini, ap. BolL, !•» mars),
xu« s. (Liv. R., f. 54). 1080 circa (Cartul. St-Nic,
p. 159). — In pago Andegavensi Gêna 845
(Cari. Sl-Maur., ch. 29), 1070-1118 (Liv. d'A..
f. 64), 1120 (Cartul. de Chemillé. ch. 69), 1135
(Cart. de Fontev.. 572). — Genium 1030 circa
(Cart. St-Maur., ch. 8). — Geina 1088 (Liv. BL.
f. 32). — Geniœ 1090-1120 (Pr. des Lochereaox.
t. h t' 3). - Gcnes 1160 (Pr. do Sl-MeJutne. ch.- j
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6EN
or.), 1239 (G 842. f. 279). - Genœ 1230 (Til.
Dupay-Gbarlem.) , 1239 (G 848. f. 55). 1270
(G 842, f. 282). ^ Sur les hauts coteaux boisés
(72-81 mot.) qui forment la rive gauche de la
Loire, creusés au centre par une riche vallée, dont
la principale agglomération remplit le débouché
vers N.— C'est le pays d*Anjou tout à la fois le plus
pittoresque et le plus intéressant tant par la splen-
deur et la variété du panorama sur la campagne
on sur la Loire, que par une réunion singulière
de monuments de tout âge, centre abondant d'é-
tudes, à portée de nombreux contres curieux,
entre Trêves (4 kil.), Cunaud (3 kil.) à TE.,
Dénezé (i2 kil.) au S., Louerre (9 kil.). Grésillé
(9 kil. i/2), St-Georges-des-Sept-Voies (6 kil,) à
rO., la Loire, tout du long, vers N.
Superficie : 3,252 hect. dont 112 h. en vignes,
et 1,220 h. en bois. — La loi du 24 janvier 1798
(5 pluviôse an VI) a réuni les c«» de St-Vétérin
de Gennes. de St-Eusèbe de Gennes et de Milly.
Le bourg se dessine et s'encadre sur les deux
bords de l'angle aigu, que forment en la traversant
duS. auN. les chemins de grande communication de
Martigné et d'Argenton. La route départementale
no 14. passant transversalement le long de la
Loire, les rallie au sortir et, à 300 mot. plus loin
vers N., est rejointe par la chaussée du double pont
suspendu, construit, avec une élégante hardiesse,
en 1839-1844, vis-à-vis le bourg des Rosiers, sur
deux ilôts de Loire, dont un aujourd'hui à peu près
réuni à la rive gauche.— Un omnibus gratuit com-
munique avec la station de ce nom (2 kil. 500 met).
Y naît le miss. d'Avort qui arrose la vallée
centrale; y passe vers l'E. le ruiss. de l'Ëtang-
de- Cunaud.
En dépendent les vill. et ham. de Milly (74 mais..
213 hab.). de Bouchot (35 mais., 99 h.), de Sar-
reau (25 mais., 69 h.), de Sarré (22 mais., 74 h.),
de la Forêt (22 mais , 63 h.), de la Gennevraie
(21 mais., 58 h.), des Roches (22 mais., 86 h.),
de Couesme (21 mais., 54 h.), de la Bardinière
(16 mais., 42 h.), de Trézan (14 mais., 33 h.), de
la Goubaudière (6 mais., 15 h.), de Chapeau
(5 mais., 16 h.), du Petit-Chapeau (4 mais.. 13 h,),
de Joreau (4 mais., 15 h.), les châteaux de Joreau,
de la Roche-Foissard, de Milly. de la Gennevraie
et 23 fermes ou écarts.
Population : S6i communiants à St-Vétérin
seulement en 1595. — 580 hab. en 1726. —
i80 feux. i,35î hab., dans les deux paroisses en
1790. — 1,585 hab. en 1831. — i,688 hab. en
1841. — 1,622 hab. en 1846. — 1,564 hab. en
1851. — 1,777 hab. en 1856. — 1,713 hab. en
1861. — 1,758 hab. en 1866. — 1,688 hab. on
1872, dont 696 hab. dans l'agglomération princi-
pale (187 mai«., 231 mén.).
Assemblée le dimanche après la St-Louis.
Marché tous les vendredis , qui n'a d'im-
portance qu'au moment de la vente des oisons.
Commerce de froment, avoine, orge, vin rouge
en quantité; — fruits cuits; — deux fabriques
de vins champanisés créées en 1871 et 1872; —
9 moulins sur le ruiss. d'Avori; — pépinières
'v40 hect.); — carrières de tuffeau; — navigation
import^tOi desservie par un port, établi en 18CH)
en aval de la calée du pont et que réglemente
un arrêté du 9 novembre 1851.
Recette simple de poste, — Chef-lieu de
perception, comprenant les c»«» de Gennes»
Chênehutte. Coutures, St-Georges-des-Sept- Voies,
le Toureil et Trèves-Cunaud.
La Mairie, &\ec École de garçons et prétoire
de Justice de paix, a été construite en 1856 sur
un terrain acquis le 15 février de cette année.
-^Ecoles de filles (Sœurs de St- Charles).
La Cure a été acquise par la commune, autori-
sée par ordonnance du 26 mars 18S9, pour rem-
placer les deux anciens presbytères vendus nat^.
Le Cimetière ancien a été conservé autour de
l'église St-Vétérin ; celui de St-£usèbe a été
abéné le 19 juillet 1846.
L* Eglise, dédiée à St Vétérin (cure, 10 no-
vembre 1802), est située sur la montée de la côte
vers S., au cœur des deux routes, au milieu d'un
antique cimetière, à triple rang de tombes super-
posées et dont les sépultures débordent à l'entour
dans les champs voisins. Une de ces tombes était
allongée avec un débris de frise romaine. Daas
une autre s'est trouvé une plaque, en bronze ou-
vré, de baudrier franc. — Le plan présente une
croix latine, assez irrégulière et qui a subi dans
ses développements les exigences des construc-
tions plus anciennes. Orienté de l'E. à l'O., il
se termine à l'E. par une abside semi- circulaire,
avec chœur d'une travée, dans lequel ouvrent les
absidioles des bras du transept, le tout voûté,
comme la haute nef, en tuffeau à nervures plates
et étroits chapiteaux à feuillage roman. zii« s. Le
portail, à demi caché par un informe porche en
bois, dont un des pieds s'appuie sur u(^ énorme
débris de tombe en pierre coquillière. est éclairé
par une fenêtre centrale iv* s. dont le meneau
porte une fleur de lys découpée avec une rare
perfection. Sur le carré, au bout de la nef. repose
la base massive du clocher (arré, dont le faite
est découronné. L'édifice était resté jusqu'au
xviuB s. sans charpente ni couverture . la voûte
protégée par une simple chape de moellon, où
avait poussé comme un taillis de chênes et d'épines.
Une restauration urgente en eut lieu en 1772, une
autre en 1850. Elles ont l'une et l'autre respecté
la tourelle de l'escalier, construite en maçonnerie
gallo-romaineainsiqu'unpanquil'avoisineversS.,
et à hauteur de la première travée de la nef, vers N. ,
une autre muraille en petit appareil régulier irôs-
soigné, sans doute antérieur au vi* ou vu* s. —
A l'intérieur, rien à remarquer que les fonts ea
pierre dure, formés d'une large double vasque,
portée sur un tronçon de quatre grosses co-
lonnes, débris peut-être des colonnes du tran-
sept, qu'on voit découpées à mi-hauteur pour
loger la chaire; —une statue moderne de St Fort,
à qui les mères recommandent leurs enfants, — une
jolie toile xvu« s., la Vierge contemplant son
enfant endormi ; — un autre tableau. V Appari-
tion du Christ à la Madeleine, par M"* De-
senne, donné par l'Etat en 1850.
L'ancienne paroisse de Milly-le-Meugon, V. ce
nom, est conservée comme succursale. Calie de
St-£usèbe est supprimée. ^ t
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GBN
— 247 —
GEN
Gennes est le point de TAnjoa le plas carieox
peut-être comme antiquités romaines et dont Tin-
térôt est d'autant plus grand qu'aucun document
écrit n'en peut justifier l'importance ni raconter
l'histoire absolument ignorée. A quelle époque
fut créée ou périt l'agglomération considérable,
qui certainement y a subsisté pendant plusieurs
siècles, on n'en sait que ce qu'en peuvent dire
les débris qui jonchent le sol. — Les trois magni-
fiques dolmens de la Gour-d'Avort, de la Made-
leine, de la Pagerie, Y. ces moUt — et celui de
la Forêt, nulle part encore décrit ni mentionné,
composé de 7 pierres et comparable aux plus
beaux, — les peu {vans du Moulin-Hilaire et du
Tertre on de Pierre-Longue subsistent encore après
tant d'autres témoins détruits de l'ère dite celtique.
— Les ruines romaines se heurtent à chaque pas.
Près la grotte de VErmitage, au sortir du bourg,
dans un bois taillis appartenant à M. d'Achon,
tin amphithéâtre incomplet, qui rappeUe celui
de Ghenevières (Loiret), s'adosse à une colline
dont il utilise la courbé, avec gradins étages en
éventail du bas au sommet, en vue d'un horizon
charmant. Au sommet le plus central des gradins
supérieurs se rencontre une masse amplecton sans
briques; au bas des gradins, vers N.-E., 3 noyaux
amplectons sans briques; dans la partie inférieure
de l'ellipse, des gradins, formés de pierres cimen-
tées, que couvrent de grandes assises de briques;
enfin au S. de l'orchestre, une autre masse amplec-
ton. Les fouilles, dirigées à plusieurs reprises,
notamment avec l'aide d'une subvention, fournie
par le Gongrôs historique en 1862, ont permis de
dégager, — avec l'entrée de l'arène vers N.-E.,
large de 9 met., — toute la partie extérieure sur
une longueur de 60 met., soutenue à distances
inégales par dix puissants contreforts imbriqués,
en noyau d'amplecton, comme la muraille, avec
revêtement de petit appareil régulier, joints de
mortier de chaux et de sable, passés au fer, et
rangs de doubles briques. A 64 met. de distance
a été reconnu le mur correspondant, et un relevé
exact du plan a permis de déterminer la coupe
de l'arène elliptique (43 met. 60, sur 38 met. 55).
destinée par suite plutôt aux combats sanglants
qu'à des scènes littéraires. Y. deGaumont, Ahécéd. ,
p. 372 et Btdl. mon., 1863, p. 190.— Malheureu-
sement les déblais n'ont mis à jour aucun objet
d'art, — à peine quelques monnaies très-frustes,
dont une d'Antonin le Pieux, quelques fragments
de poterie bamienne avec ornements; — auprès
des portes, du plomb en gros lingots ou fondu.
Les fouilles, poussées à 40 et 50 cent, au-dessous
du podium, ont seulement fait constater qu'il
n'existait dans l'arène aucun dallagd qui permit
de la transformer en naumachie.
Un aqueduc tout voisin, s'alimentant sans
doute à la fontaine de Ghapeau, communiquait
à l'amphithéâtre, venant du S. au N. le long de
la rive dr. du ruiss. d'Avort, en partie caché
sons terre, en partie découvert et présentant en
coupe une forme carrée, le radier composé de
moellons en tuf noyés dans du ciment, les parois
extérieures en tuf à petit appareil régulier, Tinté-
riour revêtu d'une couche épaisse de ciment rose^
le tout recouvert de pierre de grès et d'ardoises
brutes. —Non loin apparaît un sudatorium, de
plan circulaire d'environ 3 met. 50 de diamètre,
sur lequel rayonnaient de petites niches carrées,
larges de 66 cent, sur 50 de profondeur, autrefois
au nombre de huit et dont trois restaient encore
intactes il y a vingt ans, en petit appareil de tuf-
feau alterné de briques. Tout un système de bains
chauds, tièdes et de vapeur, desservis par des
tuyaux de plomb, y était organisé, dont l'eau se
perdait à l'embouchure du ruisseau d'Avort dans
la Loire. — On en trouve les conduits souterrains
dans les caves du bourg et notamment de la cure.
Une voie romaine, dallée de larges pierres brutes,
passait tout au sommet du coteau dans la direc-
tion de Ghênehutte, recoonaissable jusqu'en 1813;
les diverses traces n'en ont disparu au sortir du
bourg que vers 1841 ; mais on la retrouve encore
dans les bois de Trêves ; — vers l'O. elle se diri-
geait sur Brissac par St-Pierre-en-Yaux et Ghe-
mellier. — Gelle qui menait directement à Doué
a été empruntée par le chemin actuel et, au-dessus
du sol abaissé d'un ou deux met, montre encore
dans les deux flancs des talus, sur une étendue
de plus de 200 met., ses alignements de gros
blocs en saillie qui encadraient et recouvraient
au centre un plus petit pavé.
Du temps des Mérovingiens, seigneurs de l'An-
jou et de la Neustrie, le bourg, i>icu8. de Gennes
était le chef-lieu d'une viguerie, qui formait la
limite de leur domination vers Saumur, n'ayant
jamais cessé d'être de la province angevine, in
territorio Andegavensis urhia. L'église de
St-Yétérin possédait au ix* s. le corps vénère du
personnage inconnu qui lui donne son nom et qui
transféré devant l'invasion normande à Toarnus,
puis en 880 à l'abbaye de Gorbigny, fut détruit
dans les troubles du xvi^ s. Placée sur le bord de
la voie de Doué, elle faisait partie du domaine
royal et le roi Charles le Ghauve, à la prière de
l'évêque de Poitiers , Ebroin, la donna à l'ab-
baye de St-Manr (845, 21 octobre). — Le comte
d'Anjou qui au xi* s. avait hérité des droits du roi,
continua ses libéralités, en donnant à la même ab-
baye, au moment de son départ pour la croisade en
1005, la terre, les jardins, le four qu'il y possédait.
Le maître autel de St-Yétérin en fut consacré,
à la suite d'une reconstruction partielle, en 1300
par l'évêque Guill. Lemaire. -^ L'église formait
un bénéfice rattaché à l'aumônerie de St-Maur,
le titulaire restant, comme prieur, curé primitif,
et ayant sous sa dépendance un vicaire perpé-
tuel qui percevait la dtme dans la paroisse en
vertu d'une cession consentie par l'abbé. Par
transaction même avec J. de GÙustre, sieur de
la Harielle (25 septembre 1397), le service fut
transféré dans l'église de St-Maur, les quatre
grandes fêtes annuelles exceptées, Toussaint. Noël,
la Purification et St-Yétérin, que Taumônier de
St-Maur était tenu do faire desservir l'église pa-
roissiale. — Il avait dans sa dépendance les
chapelles de la Genne vraie et de Sarré.
Curés : Maurice, 1261. — Guillaume de la
Couture, 1268. — Dion de Cormelle» 1374. —
Pierre LçctrcHuço^ l4iÇ. — Julien P^in^^u
— ^uHen f^^ne^i^l^
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~ 248 —
GEN
1488. — Jean Bégeon, i497, 1512. — Olivier
Daudouet» chanoine de Saint- Martin d'An-
gers, 1536. — Etienne Car tin, f à Angers le
8 mai 1542. — Jean Bégeon, 1555. — Jacques
Boussineau, 1565, 1576. — Olivier Fontaine,
1580. — Jean JVormand, 1595,tle 14 avril 1625
— Guill. Chesneau, fils du libraire Guill. Ch.,
d'Angers, mai 1625, août 1634. — Pierre Pas-
gutcr, août 1634. f *© *2 février 1649. —
Et. Bastard, octobre 1650, f le 5 mars 1654. —
Charles Miron, aumônier ordinaire du roi, mars
1654 . juillet 1665. — Charles Reverdy, sep-
tembre 1665. décembre 1703. — Pierre i?coerdi/,
décembre 1703, f 1^ ^* octobre 1721, âgé de qua-
rante-neuf ans. — Christ. Courau, octobre 1721,
t le 23 janvier 1759, âgé de 72 ans. — François
Denouaultt juin 1759, avril 1760. H devient curé
de St-Maur. — Guill. Macé, juillet 1760 . f le
25 mai 1761, âgé de 45 ans. — Franc. Denouaultt
revient à partir du 25 juin 1761 et meurt le 30 oc-
tobre 1766, âgé de 58 ans. — Pierre Friau,
12 novembre 1766, f le 8 février 1786. âgé de
63 ans. Le 14 juillet 1783 l'orage inouï qui dé-
vasta Cunaud, V. 1. 1, p. 805, emporta 20 mai-
sons à Gennes et ravina toute la paroisse. Un
charpentier, nommé Hardouin, après avoir
sauvé à la nage tons ses voisins, fut pris par la
jambe dans une porte fermée violemment par le
torrent et ne put se dégager. Il laissait une veuve
et trois enfants. ^ Charles-Marie-Isaac Dehillon,
curé de St- llaur, installé le 14 mars 1786, bé-
nit le 8 septembre 1792 le drapeau national et
déposa le 24 pluviôse an II tous ses titres de
prêtrise. Il avait pourtant repris ses fonctions
dès avant l'an XII.
Si antique que nous apparaisse la fondation
de St-Vétérin, St-Eusèhe, quoique mentionné
seulement dans des actes postérieurs, me parait
avoir été la paroisse primitive et resta jusqu'au
xviii* s. la principale de l'agglomération.— L'église
est ce svelto et gracieux édifice qui se dresse, si
pittoresquement campé, à 41 met. au-dessus du
sol de la roule, sur la crête extrême du coteau.
Délaissé à la Révolution . puis transformé en
école communale et une première fois restauré
en 1845-1846, abandonné de nouveau à tous les
vents, il tombait délabré pierre à pierre, quand
une bonne pensée du conseil municipal vient de
le consacrer à un projet de Musée local, encore
absolument vide mais que des donations et le sol
inépuisable enrichiront vite et qui tout d'aboi d
a fourni l'occasion de soutenir, peut-être même
de trop transformer la ruine. Un autel doit aussi
être établi dans le chœur pour les stations des
processions. — Il ne reste plus debout que
le transept xi* siècle, portant un léger clocher
à base carrée , avec secoiid ordre en retrait
percé de hautes et longues fenêtres ogivales
et fine flèche de pierre octogonale, l'abside et
deux absidioles interceptées au xiii* s. par un
mur de refond, chargé, comme tout l'édifice, de
peintures encore apparentes p.ir places mais mé-
connaissables. Dans le transept nord s'ouvrait une
large porte romane, dont le cintre en fer à cheval
est décoré sur le rebord d'une moulure martelée,
imitant la dent de scie. La nef écroulée dressé
de droite et de gauche, à hauteur inégale, ses
murs latéraux, en deux tronçons raccordés, de date
bien distincte. A l'extrémité vers l'O.. ce qui reste
du fronton conserve une porte à multiples vous-
sures ogivales en fer à cheval, et dans le mur la-
téral vers S-, deux autres portes, dont une cou-
ronnée d'une archivolte en dents de scie, l'autre
à double archivolte en retrait, xii' s. Mais entre
le clocher et cette partie, surajoutée sans doute à
une date contemporaine, s'enclave ce qui subsiste
d'un édifice autrement antique, la basilique pri-
mitive, que ces constructions postérieures ont
transformée, sans la détruire.
L'appareil s'en distingue nettement, éventré
vers S. par une porte plein cintre relativement
récente, mais vers N. conservé admirablement in-
tact sur une longueur de 7 met. et 9 à 10 met.
de hauteur, en petit moellons cubiques réguliers
symétriquement alignés dans le ciment, avec
triples et épais cordons de briques, espacés de
1 met. 50 dans la hauteur. Au Cintre s'ouvrait
une porte plein cintre, la courbe formée d'étroits
claveaux, intercalés chacun d'une double briqfue
avec cordons de briques espacés en double couron-
nement. Cette maçonnerie, .sans moulure décora-
tive, atteint une véritable élégance par sa perfec-
tion même et atteste une époque antérieure à toute
décadence, que j'ai peine à ne pas croire anté-
rieure de beaucoup au vi* ou au vii* s. Je ne
connais rien en Anjou qui rappelle mieux l'art
purement romain.
Les derniers travaux ont fait découvnr dans
l'église divers débris sculptés qui paraissent ap-
partenir à l'art gallo-romain, des pavés émail lés
et fleurdelysés du xiii" s. et un petit vase de sé-
pulture (xii« s.). Tout autour régnait un cimetière
depuis longtemps défoncé et où se sont rencon-
trés du temps de Bodin des tombeaux marqués 4
VAscia. Aliéné en 1846, il vient d'être racheté
par la commune et transformé en jardin public.
L'église formait l'annexe d'un prieuré, dépen-
dant, depuis une époque qu'on ignore, de l'abbaye
de la Couture du Mans. Les seuls noms de prieuré
que j'ai rencontrés sont ceux de frère Gervais,
1268, Franc. Lefehvre, 1609, René Lasnier
1657, Louis de Crespy, 1700, Jean Valette de
Champfleuryf 1700, Jean-René Ledoyen de
Clenne, 1767.
La paroisse comprenait jusqu'au xiii* s. tout le
territoire des Rosiers; et le curé, vicaire perpétuel,
dépouillé en 1267 de ses droits par la création
d'une paroisse nouvelle Outre-Loire, en fut in-
demnisé par des prestations spéciales, par la
perception de dîmes et le droit, converti plus tard
en redevance, de s'emparer du lit des personnes
nobles qui y décédaient.
Curés : Jean Cartin, 1500. — Simon Lemon^
nier, 1555, 1562. — Louis de Thoisnon, chantre
de St-Denis de Doué. 1575. — Clément Tau-
gourdeau, 1584. — Nie. Greslet, clerc de cha-
pelle du cardinal de Bourbon , 1594. — René
Richomme, mars 1601, f 1© 8 juillet 1631. —
Gallois Fouqué, novembre 1634, résignataire en
1671, t le 31 mars 1674. — Matthias Fouqué,
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GEN
joillet 1671. t le 24 juin 1703, âgé de 64 ans. Le
tonnerre tomba sur son église le 23 juin 1686 et
emporta trois assises du clocher. — Jaunay^
septembre 1703. — L. Nielle, février 1704; mais
ses pouvoirs paraissent contestés et il est rem-
plrcé dans Tannée. — Christophe Martigné,
décembre 1704, f le 9 mars 1729, âgé de 67 ans.
— Lézin Maurice , mai 1729 . avril 1750. —
Pierre Cochon, f le 7 mai 1758, âgé de 51 ans.
— René Péhu, dés avant le 7 mai 1758, sept >mbre
1792. — A celte date la paroisse existe constituée
en commune sous le mairat de Georges Moron.
Outre le cimetière autour de l'église, il existait
au xviii« s. un cimetière « au dessous du chemin
de Sous-le-Puy. »
Le curé Lemonnier tenait en 1557 « des
« écoUes » dans a une grande cave en laquelle a
« une cheminée. >
En dehors des droits temporels exercés par les
prieurs de St-Vétérinet de St-Easèbe, les honneurs
seigneuriaux paraissent avoir appartenu con-
curremment, — mais non sans vives et fréquentes
contestations — au seigneur de Trêves et à celui de
la Harielle, en même temps seigneur de Joreau,
pour la paroisse de Sl-Vétérin, — à celui de
Sous-le-Puy pour St-Eusèbe.
Des marchés royaux s'y tenaient de toute anti-
quité le mardi et furent compris dans la dona •
tion faite à St-Maur. En 1439 le seigneur de Trêves
concéda aux habitants de Gennes une de ses foires à
tenir le mardi d'avant la St-Jean-Baptiste ; mais
les guerres qui suivirent dévastèrent le pays, et
firent pre.sque dépeupler le bourg. La population
commençait à rentrer, quand le roi Charles VU
y rétablit par un acte de libéralité royale les
foires et marchés interrompus depuis près de
25 ans (20 décembre 1459). — En septembre 1604,
à la prière du seigneur de Joreau et en considé-
ration de ses bons services, Henri lY transféra v
la foire à la St-BIichel pour durer deux jours. Le
bourg était alors redevenu marchand et rempli
' plus que jamais de bons bourgeois, enrichis par
le commerce des produits du pays.
Le sénéchal de Trêves tenait juridiction à
Gennes par semaine on par quinzaine au lieu
dit la Cohue, an-dessus de la boucherie, dans
nue maison nommée la Fontaine. Le seigneur
de Trêves y percevait une redevance que les
marchands déposaient dans une botte enchaînée
à un poteau. — Le seigneur de la Harielle, qui
contestait ces droits, les reconnut en 1614 par
nne^ transaction qui lui Attribua celui de nom-
mer deux bouchers. •— La mesure locale comp-
tait 12 boisseaux au setier pour 10 1/4 des
Ponts-de-Cé
L'armoriai de d'Hozier de 1696 attribue à Gennes,
— qui ne fut pourtant ni ville close ni commune
constituée, — des armoiries de sable à une sala-
mandre (Vor, couronnée de même, reposant
dans des flammes de gueules. — J'ai d'autre
part sons les yeux l'empreinte d'un beau cachet
ovale, moyen, xviii* s., portant dans le champ
l'écu, timbré d'une couronne de marquis : d'or
à la croix pattée de gueules, qui est du Tillet,
chargée d'un écu parti au i«r et 3 de Gas-
fines, au i et 4 de Fournier. En
Sceau des chatel. de Gennes-s.-L. Il me
semble difficile de l'attribuer ailleurs qu'à Gennes-
sur-Loire , bien qu'aucune de ces trois familles
n'ait, que je sache, eu affaire à Gennes, qui n'a
jamais eu non plus titre distinct de châtellenie.
Les deux paroisses,— ainsi que celle de Milly, —
dépendaient de l'Archiprètré et de l'Election de
Saumur, du District de Doué en 1788, de San-
mur en 1790.
Maires : Mich.-Pierre Hilaire , l*» messidor
an VIII — René- Alexandre de Sarcé, 14 dé-
cembre 1816. ~ Louis Ptau, 27 août 1830. —
Franc. Chicotteau, 15 novembre 1830. — Hi-
laire, 1832. — De Fos, installé le 25 février
1838. — Franc. -Marie Galhrun, 21 mai 1841,
installé le 30. ~ De Fos, installé le 14 j.cti ier
1844. — Louis de la Fontaine, baron de Fon-
tenay, installé le 26 septembre 1852, fie 15 avril
1871 à Angers. — Raimond d*Ackon, 7 mai 1871 ,
en fonctions, 1875.
Arch. de M.-^UL. C 26; E 4344; G Cures; H St-Maur.
— Arch. comm. Et.-G. — Arch. de St-llartin-de-la-Pl. Et -G.
— Bépert. arch.. 4863, p. 349; 1864. p. 833; 4868. p. 507.
— D. Bouq., t. VUI, p. 480. — Journal de Maine^t-L.,
20 août 1864. — Pour les localités, voir la Boutsinière, la
Forêt, la Roche, Sotu~le-Puy, la Gennevraie, Afilly,
Sarré, Avort, la EarielUt Joreau, la Madeleine, la Pa-
gerie, Thoré, etc., etc.
Gennes, c»" de Vixyy. — Un petit fief
appelé G. 1539 (G 105, f. 298). *- En est sieur
n. h. Sylvestre Frétard, prêtre.
C(eMnetf... —Y. Genêt,,,
Ctoiytetell* nom de partie du port Thibault, à
l'extrémité N. vers le confluent de la Maine,
au XVIII* s.
C(ennelell, co" de Noyant (13 kil.), arr. do
Baugé (14 kil); — à 54 kil. d'Angers. — Villa
Genestolalus IIÀ (D Bouq., t. V, p. 737). —
Villa Geneforgallus cum capella 862 (Ib.,
t. Vin, p, 573). — Villa Genestolius 903 et 919
(Ib . t. IX, p. 497 et 543), 1190 (Très, des Ch.,
t. I, p. 159). — Villa Genestogalus 904 et 931
(D. Bouq., t. IX, p. 511 et 574), 987 (t. X. p. 551).
— GenestaillSOl (G 17). — Genetay 1630 (Et.C).
— Geneteil 1723 (Et. C). — Gennetay 1727 (Rôle
des Tailles), d'après la prononciation ancienne et
persistante. — Sur un double plateau que sépare
au centre la vallée d'an fort ruisseau. — Entre
le département delà Sarthe au N.,Ghigné (3 kil.)
à l'E., Chavagnes (7 kil. 1/2), Lasse (8 kil.) et
Pontigné (11 kil.) au S., Volandry (9 kil ) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Meaulne à
Durtal traverse de part en part, de l'E. à l'O.,
dans l'alignement du bourg, y ralliant à l'entrée
le chemin d'intérêt commun de Meigné, plusieurs
chemins vicinaux et, à l'extrémité vers le N.-O.,
le chemin de grande communication de Beaufort
au Lude.
Y passe du S. au N. le ruisseau de Malvoisine ;
— y naissent ses affluents les ruiss. des Jardins,
du Giraud, des Guerrières ; — et le ruiss. de
l'Avant-Fleur.
En dépendent les vill. ou ham. du Grand-
Naineuf (6 mais., 26 hab.), des Granges (6 mais.,
27 hab.), des Bidaudières (5 mais., 21 hab.), des
Glainières (5 mais., 17 h.),
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— 250 —
GEN
(S mais., tô hab.), des Hoadairies (7 maii.,
tt bab.). des Touches (6 mais., 2S hab.)> de la
Groix-de-ParQay (3 mais., \é bab.), des Réti-
vières (4 mais., 17 bab.), de Launay (5 mais.,
15 bab.). le ohàt. de Paraay et 63 fermes ou écarts.
Superficie : 3.&95 hect. dont S8 bect. en vigoes
et 237 bect. en bois.
Population : 149 feux en 1720. — 570 bab.
en 1790. — 74i bab. en 1831. — 876 bab.
en 1841. — 835 bab. en 1851. — 8iO bab.
en 1861. — 8S7 bab. en 1866. — 880 bab.
en 1872, dont 304 bab. an bourg (98 mais.,
105 mén.).
AzierrMét le troisième dimancbe de mai.
Le terroir ne produit que du froment — Nul
élève de bétail. — Deux fours à chaux créés en
1848 à Pamay et dans la Lande-de-la-Croix.
Perception de Gbigné et Bureau de poste de
Noyant.
Mairie^ avec maison d'J^coZe de garçons, ac-
quise par acte du l«r mai 1842, autorisé par or-
donnance du 22 mars précédent , — appropriée
et agrandie en 1854. — Ecole de filles (Sœurs
de Saint-Cbarles), à laquelle a été annexé en
1872 un asile, La maison d'école a été donnée
par H"* Auvé, ainsi qu'une autre maison pour
hospice ou refuge de vieillards, qui comptait
en 1874 vingt babilants, mais sans autre ressource
que des souscriptions volontaires.
V Eglise , dédiée k St Martin (succursale,
5 nivôse an XIII), offre un aspect imposant par
ses vastes proportions. La façade à large et baut
pignon, tout entière en petit appareil de moel-
lons irréguliers mais dont les assises sont ali-
gnées avec soin, a conservé un remarquable por-
tail roman et des plus curieux qu'on puisse si-
gnaler en Anjou (xi* s.). Il est formé de trois
airobivoltes concentriques, dont la plus étroite sa
continue jusqu'à terre sans autre ornement qu'une
moulure ronde et un filet en zigzag ; la 2« et la
3« se divisent en longs claveaux, décorés cbacun,
sur la c6te intérieure, d'étoiles ou de pommes de
pin et, sur le plat, de grossières figures d'ani-
maux courant ou grimaçant, de fleurs, de fruits ;
une dernière bordure d'entrelacs formait le cou-
ronnement. Le tout s'encadre, comme à Blou et à
Antoigné, dans un carré en saillie que ferme au
sommet un ressaut de pierre, soutenu par des
modulons historiés. Dans le plein du mur s'ali-
gnait une série de petits cadres , avec scènes
variées, dont deux subsistent encore, mais abso-
lument méconnaissables. — An-dessus, s'ouvre
une large baie plein cintre. — De puissants con-
treforts soutiennent les murs latéraux d'environ
dix mètres de hauteur. Sous le toit, vers S., ap-
paraissent les baies primitives, nues, plates,
minuscules, — sur la face N. seulement plus larges
et plus allongées ; dans la 2* travée, une porte à
claveaux réguliers avec simple moulure en saillie ;
dans la 4* une grande fenêtre du xv« s. — L'in-
térieur (28 met. sur 13) est vide et nu ou badi-
geonné et n'offre à signaler qu'une antique cuve de
pierre hexagonale. La nef unique se termine par
un chœur boisé et une abside ronde, peinte dans
le style d une salle de ouirie. Au fond, plane on
tableau moderne de St Martin, contemporain et
digne de cette triste décoration. De droite et de
gaucho se cachent de larges absidioles, aujourd'hui
condamnées, autrefois éclairées par des baies
plein cintre, encore apparentes.
Le cimetière, qui l'entourait, envahissant le
bourg jusqu'en 1843, a été transféré sur un ter-
rain acquis le 31 août 1845, par décret du
23 novembre 1844.
L'ancien presbytère, vendu natS a été racheté
par la commune en vertu d'une ordonnance du
l«r septembre 1825.
On ne signale dans le pays aucun vestige ni
celtique ni romain ; mais le bourg très-ancien
devait être au centre ou tout au moins à portée
de diverses voies montant de Baugé au Lude ou
traversant de Chigné ou de Noyant.
Le canton, dès le viii* s., appartient au Cha-
pitre de St-Martin de Tours, et dès le ix» s. il y
existe une chapelle, bientôt sans doute convertie
en paroisse, qui faisait partie, comme le domaine,
de son office de la prévôté d'Anjou. Le Chapitre y
nommait le curé, dont un des privilèges était d'en-
terrer dans son cimetière tous les tenanciers de
St-Martin, môme ceux de la paroisse de Savigny,
à l'exception des chevaliers et des fieffés qui
pouvaient choisir leur sépulture. Partout encore,
où l'on bêche à trois pieds, dans les jardins, on
trouve des ossements sans traces de tombeaux.
Curés : Lesourd, 1538. — René Fontaine,
1594, t le 22 janvier 1632. — René Taudon,
dès 1630. — Coicault, 1644. — Et. Chailland,
1646. — René Bigot, 1655, f le 22 juin 1671. —
Pierre Gohin, 1673. — Hic. MaiLssion, docteur
régent en théologie, chanoine honoraire de St-
Pierre d'Angers, 1675. Il réside peu et se fait
remplacer par des « desservants. > — Mar-
chand, 1712, t le 26 août 1737, âgé de 65 ans. —
Phil. Balesme, anc. curé de Chigné, 1738. f le
15 mars 1762, âgé de 75 ans. — Jean Gandon,
son petit-neveu, novembre 1762. septembre 1792.
U est question en 1580, — mais non plus tard,
—dans les registres de paroisse, d'un -a magister
a et de ses escolliers. »
On désigne vers Sud et à la sortie du bourg,
comme emplacement du château primitif, un ter-
rain dit la Douve, où se sont rencontrés des
sépultures et un système de tuyaux en bois, cor-
respondant à une source sur le chemin.
Le Chapitre avait dès le xi?« siècle inféodé la
terre à foi et hommage simple, sous la charge d'un
éperon doré à mouvance de seigneur. Louis de
Blaulay en est seigneur à ce titre en 1496, avec
droit de justice foncière, de mesures, de chasse à
grosse bôle, et après lui les autres seigneurs de
Breil de Foin, V. ce mot. — Il y existait en 1789
nombre de pauvres mais pas de mendiants , fait
rare et qui valut à la paroisse d'être signalée
en exemple dans les rapports du temps.
EUe dépendait de l'Arcbiprètré du Lude, de
l'Election de Baugé, du District en 1788 de Châ-
teau-la-Yallière, en 1790 de Baugé.
Les chouans passèrent à plusieurs reprises
dans le bourg, et le 15 brumaire an YI y abat-
tirent l'arbre de la liberté.
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6EN
— SSi ~
GEO
Maireê : Joliên Lehouc, i793i an XIII. —
Louis Baudry, 13 prairial an XHI. — Mio.
Hervé, 7 déc. 1815, installé le S5 -* L. Bcmu-
dry. 15 nov. 1831. — Jos. Baudry, 25 aoAt
1843, installé le 10 sept., f en 1845. — Adolphe-
Franc. Baudry, son fils, â3 juillet 1647. —
Jacq. Chardon, 16 janvier 1853, installé le 30.
— Langloia^ 1860. en fonctions. 1875
Arch. de M.-et-L. G 492; G PrévAlé d'Ai^mi. — Arch.
comm. Et-G. -— Pour les localités, voir à leur article,
Br^l âê-Foin, la Mairie, Mahoisine, Pamay, Fou-
gère, la Panière, etc.
CteiuieteU Ge Petit-), cl., c*"* de Clefs, ano.
domaine de l'abb. de Mélinais.
<8ewBevT«le (la), vill. avec ehât. , c"« de
Gennta. — Capella de la Genevraye 1969
(Top. Grille). — Territorium de la Genevrie
1270 (G Gare MiUy).— Ane. chàtellenie, relevant du
comté de Trêves, où avaient été rénnis les fieCs,
autrefois en dépendant, de la Bonmée et de la Raye.
La maison seigneuriale recouvrait primitivement
en partie une chapelle qualifiée souvent d'église
ou chapeUe-cure. dédiée à St Nicolas» bâtie en
dessous « en voûte », etauxviii«s.érigéeen suc-
cursale, que desservait un chapelain perpétuel,
institué en novembre 1269 par Tévèque d'Angers
avec de véritables droits curiaux. 11 disait la messe
pour les seigneurs et les habitants des fiefs de la
Gennevraie et de Sarré. Le jour seulement de St
Vétérin les seigneurs et les habitants étaient tenus
d'aller à la paroisse en signe de soumission an
curé de St- Vétérin, qui d'ailleurs y conservait tout
honneur et prérogative ; mais de toute antiquité
il y existait auprès de la chapelle seigneuriale un
cimetière où le prêtre de la Gennevraie inhu-
mait les habitants du pays. Le seigneur avait un
droit exclusif de sépulture dans son église, et
venait en partage avec les seigneurs de Sarré
dans la chapelle, dédiée à St Jean-Baptiste, qu'ils
avaient fondée et bâtie en 1313 dans son cimetière.
Il avait droit de haute, basse et moyenne justice,
qu'il exerçait de quinzaine en quinzaine, droitde
banc dans l'église de Gennes, au-dessous de celui
das comtes de Trêves, droit de mesure à blé et à
vin, droit de fuie, droit de pèche dans le ruisseau
«l'Avort et d'y letenir le poisson par grille ou au-
trement, sans arrêter l'eau. — En est sieur Pierre
Maslart 1369, André M., chevalier, 1348, Antoine
Turpin 1446, 1494, Pierre Desnoues, écuyer,
1530, Louise Prévost, veuve de Thomas Desarches,
1564, René Dnvau 1574 et la famille Duvau jus-
qu'à la fin du xviii* s. — A l'extrémité du village,
qui s'allonge formé principalement de caves, existe
encore l'ancien presbytère , avec grand portail
accosté d'une porte basse. Le château actuel, cons-
truit il y a une trentaine d'années, se rattache à
l'ancien logis conservé, la face vers Sud, au bas
d'un coteau que couvre un beau parc et précédé de
vastes jardins, ancien emplacement du cimetière.
En dehors Gassini indique une petite chapelle de
St'Joise, qui existe encore.
ttoniaevrle (la), f., c** de Segré.
CleAB^AMiére (la), h., c"* de Feneu.
GeailajiaB» évêque d'Angers, figure dans les
anciens catalogues entre Mnoriole et St Benoit,
vers 800.
«odl, f., CM de Chanieloup.-'^rùnHlM 154(^
(G 105, 1 44). — Avec bois plantés sur d'anciennes
landes (16 hectares). U y existait un prieuré de
l'abbaye de Vendôme, dont la fondation est attri^
buée aux seigneurs de Vézlns. V. t. I, p 599.
«entUhonunerie (la), f., c»* de Chantocé,
«entUlé (le), f., c»« de Seiches. — Vinea
de Gentiliaco 1104-1220 (Cartul. du Bonc,
Rot. 4, ch. 54). — Molendinus de Gentiliaco
xii« s. (Gart. Noir de St-Maurice). — Appart^ à
RenéDupré, chirurgien, 1595, mort le 28 dé^
cembre 1645, V. La Chaise.
«emlUére (la), f., c»« de St-Laurent^u»
Motay ; ■» f., c«»« de Vemante»,
«entiOerto (la), f., c»« de Brissarthe. -^
La Gantillerie (Cass.); — f., c»« de Grez^
Neuville, appart^ aux Augnstines d'Angers.
Gentol {Michel), maître brodeur, Angers,
1637, 1640.
Umawrtâe (la), f., c»* de Champigné, — Ane.
domaine donné à la chapelle Ste-Gaàierine en 1462
par le curé Pocquet et réuni à la cure en 1777 ;
— h., c»« de Grugé-VH.', — f., c»»« de Vem,
Geavrle (la), f., c"« à* Angers S.-O.— I«a ^'n-
verie (Cass.) ; ^ ham., c^* du LoxinmX'Béc, ;
— f., c»« de St'Clément'deAa'Pl. ; — f., c**
de St-JR^my-cn-M . ; — ham., c»« de Sceaux \
— (la Petite), f., c"« de St-Rémy-en-M.
Genvries (les), ham., c"* de Lomc.
€Se«fAroy , originaire du comté de Beaofort, de-
vint, de prieur de St-Laurent, abbé de St-FIorent
en 1223. et s'en démit après quatre ans de régne. ~
Geoffroy, successeur du précédent, né à
Vendôme, eut à lutter d'abord contre ses prieurs
et ses moines pour les ramener à l'observance de
la règle, puis contre l'évêque d'Angers pour main-
tenir son indépendance dans le territoire privilégié
de St^Florent. Excommunié, il obtint du pape son
absolution par bulles du 23 janvier 1244. Un
accord intervint le 8 février 1247 avec le prélat
mais qui ne dura guère ; et l'abbé, las de luttes,
s'en vint remettre, à Lyon, entre les mains du
pape, ses lettres et ses pouvoirs (vers 1249).
Hauréao. — D. Hoynet.
Ctooffroy i«r, surnommé Grisegonelle, fils
de Foulques le Bon et de Gerberge, hérita du
comté d'Anjou vers 960. Les chroniques ont fait
de sa vie une légende héroïque, où il apparaît
ardent à chevaucher comme à combattre. L'au-
teur des Gestes raconte, avec force détails roma-
nesques, le défi porté par lui à un géant allemand
dont il revint déposer la tête énorme aux pieds
du roi. 11 aurait reçu en échange, dit-on, la
charge de grand sénéchal, que Foulques-Nerra
réclamait plus tard comme héréditaire. Peut-
être l'origine de ce conte est-il dans une autre
aventure, qu'une charte de St -Aubin (Gartul.,
f . 24 V»), citée dans M énage(Sab{é)i rappelle en fai-
sant allusion à un duel, duellum, qu'il aurait eu
avec un clerc, nommé Hisgaud^ à Montreuil-sur-Mer.
^Les premières chartes, où il comparait, datent
de 966, celle, entre autres, où il transforme l'abbaye
St-Aobin d'Angers. Il s'y intitule « comte d'An-
« jou par la grâce de Dieu et largesse, largitUme,
« de son seigneur Hogtes. » — Lâr-fragoieat, j
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GEO
— 252 —
GEO
Attribué au Rôchin» prétend que Geoffroy défit le
comte de Poitiers aax Roches, le poarsui\il jus-
qu'à Mirebeau et lui enleva Loudun de force, —
suivant d'antres au contraire, à titro seulement de
vassalité. Il aurait aussi mis en fuite une armée de
Bretons, qui avaitpoussé jusqu'à Angers, conduite
par les fils dlsoan. Ces vagues indications évi-
tent au moins la confusion d'autres chroniques
qui le font vaincre par Gonan le Tort, dans la
plaine de Gonquéreux. Allié ensuite au duc
Hugues, il assiégeait le château de Marson
sur le Loir — et non, comme le prétendent tous
les auteurs Angevins, de Marson, près Saumur, •«-
quand il fut pris du mal dont il mourut le
21 juillet de l'an 986, selon l'archidiacre Rainaud,
—988. d'après la Ghron. de St-Florent, — ou plus
probablement 987 , suivant la Ghron. de St-Serge
et l'obituaire de St-Maurice. — Le fragment du
Réchin le fait transporter à St-Martin de Tours;
mais Thomas Paccius.dit qu'il fut inhumé dans
l'église St-Aubin d'Angers.
Geoffroy avait été marié deux fois, d'abord à
Adèle de Vermandois, de qui il eut Foulques-
Nerra, son successeur, Geoffroy, mort jeune et
qui figure dans une charte de 974, et Ermengarde,
— puis vers 980 à Adèle de Ghalon, de qui il eut
Maurice, V. ces noms. — Sa croix autographe
figure à une charte de 974 (St-Aubin, Mense
conv.. f. 73).
Mabill«, Tntrod. aux Chron.t p. 67. — Gartul. Si-Aubin,
f. 24, 68. 87 et 87 ir*. — Chron. d'Anjou, publiées par la
Soc. de THist. de Fnnce. — Beoue d'Anjou 4853, p. 498.
Geoffroy II , dit Martel , fils de Foulques
Nerra et d'Hildegarde, naquit à Angers le 14 oc-
tobre 1006 — on bien plutôt 1007, d'après le Gar-
tul. de Saint-Aubin (fol. S) et la Ghronique
de Saint- Serge. La Ghronique de Saint-Maixent
prétend qu'il dut son surnom à sa nourrice,
femme d'un forgeron; mais toutes les autres
chartes ou Ghroniques l'attribuent à son ardeur
guerrière. — Il avait à peine 19 ans, quand son
père en 1025 l'investit du Saumurois qu'il venait
de conquérir (Liv. N., ch. 120). Le jeune prince
en fit à sa guise, ôtant, donnant les fiefs à ses
fidèles (Ib., ch. 214), cherchant avant tout à tirer
parti du domaine ; car son père ne lui laissait
guère autrement de quoi tenir dignement son
rang (Liv. N., ch. 198). — Une aubaine lui vint,
qu'il saisit. Sa sœur Adèle, qui possédait avec le
petit-fils de Foulques Nerra le comté de Ven-
dôme, expulsée par lui, vint chercher refuge auprès
de Geoffroy, implorant son aide et lui cédant
tous ses droits. Geoffroy soutint sa réclamation
à main armée et, vainqueur sans lutte sur le pla •
teau d'Huisseau, resta maître du comté tout
entier (1031). — Presque aussitôt après, le
1*' janviei 1032 n. s., il épousait la veuve de
son cousin Guillaume le Grand, de Poitiers,
Agnès de Bourgogne, et ce mariage, traité d'in-
cestueux par l'Eglise, lui créait l'espérance de
gouverner un héritage nouveau, au moins pen-
dant la tutelle des deux enfants de sa nouvelle
épouse. Guillaume Y, en possession du comté,
refusa de lui céder la place et le fief, mais
vaincu à St-Jouin de-Marnes le 20 septembre 1033, |
suivant la Ghronique de St-Aubin, on plutôt
1034, d'après celle de St-Florent, et fait prison-
nier, il n'obtint sa liberté, après 3 ans de capti-
vité, qu'en cédant au vainqueur tous ses droits
sur la Saintonge, et mourut trois jours après sa
délivrance (1037). Geoffroy, qui avait eu en même
temps à tenir tète à son père irrité doublement de
son mariage et de cette entreprise contre son suze-
rain, profita du pèlerinage de Foulques Nerra, parti
une troisième fois pour Jérusalem (1035) et osa
mettre la main môme sur les domaines pater-
nels. Au retour du vieux comte, on vit com-
mencer entre le père et le fils une guerre exécréô
par tons les vieux récits et qui couvrit pendant
quatre ans au moins l'Anjou de ruines. Geoffroy,
gisant la cuisse cassée à Vendôme (Gartul. de
Vendôme, ch. 144), entouré d'ennemis, céda
enfin à l'intervention des gens d'église, et par
pénitence religieuse sans doute plus que par
soumission de fils on de vassal, se présenta,
dit-on, devant le vieux Foulques, le iront courbé,
une selle sur le dos, dans toute l'humiliation de
la défaite. « Te voilà dompté 1 » dit le comte, en
lui posant son pied sur la tète. — « Oui, ie>
« partit Geoffroy, mais par mon père I »
Le départ de Foulques et bientôt sa mort (1040)
rendit au vaincu toute autorité. Déjà les châteaux
d'Amboise, de Loches, de Montbazon lui frayaient
un chemin assuré au cœur de la Touraine, pos-
session depuis si longtemps enviée par ses aïeux et
presque sans cesse disputée II sut tout d'abord,
au milieu des conflits renaissants mériter la con-
fiance du roi de France qui lui attribua la suze-
raineté du fief. Il lui restait à en conquérir l'hom-
mage que ThibaudlII, voisin menaçant, peu dis-
posé au vasselage, refusait. Geoffroy mit durant
un an le siège devant Tours, mais, à l'approche
d'une armée de secours, il leva son camp et marcha
au devant de l'ennemi. La rencontre eut lieu dans
les champs de St-Martin-le-Beau (21 août 1044).
Thibaud vaincu et prisonnier, fut réduit à céder
pour sa rançon Tours, Langeais, Ghinon, l'Ile-Bou-
chard, Ghàteau-Renaud, St-Aignan, en prêtant,
sous la garantie de quarante chevaliers et de
vingt barons châtelains, quinze serments, entre
autres celui de ne construire aucune forteresse à
moins de 7 lieues des frontières de l'Anjou.
Geoffroy seulement s'engagea à tenir le comté de
Tours à fol et hommage du comte de Blois — et
tout d'abord s'assura le serment de ses nouveaux
vassaux. La même année, convoquant à Poitiers
tous les grands du Poitou, il avait installé
les deux fils d'Agnès dans leur part de l'héritage
paternel. En 1046, profitant de quelque trêve, il
alla visiter avec son épouse Agnès, Henri III, roi
de Germanie, qu'il accompagna jusqu'à Rome et
dans la Pouille. — Au retour, il met la main sur
Graon qu'il réunit à son domaine et poursuit
bientôt d'autres desseins. L'évèque du Mans, Ger-
vais, homme de politique et de guerre, qui avait
servi contre lui dans la lutte paternelle, puis
était devenu son partisan ardent, puis de nou-
veau son ennen^i, dominait le jeune comte du
Maine Hugues, et venait tout d'un coup de le
marier an contraire des vues JI31 comie.^ Geof*
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GËO
— â53 —
GEO
froy irrité ravage tons les alentours de ChAtean-
du-Loir, domaine patrimonial de Tévôque, puis
sous prétexte d'accommodement attire le prélat
(1047) et le tient en prison 3 ou 4 ans, sans souci
de l'excommunioation des Conciles ni du pape
(1050). Il ne le délivre enfin que sous l'enga-
gement de ne plus reparaître en son évôché et, à la
mort d'Hugues (7 avril 1051), prend en mains
le gouvernement du Maine, sans cependant con-
tester les droits de l'héritier mineur, Herbert II.
— En 1053 on le voit assembler une armée contre
le Poitou^ si considérable que son approche
seule impose la paix. En 1057 la ville de Nantes
lui est remise par le comte Hoel, qui s'y rétablit
par surprise mais qui de nouveau cède la place
après 40 jours. — En 1058 le roi de France
Henri vient à Angers le l«r mars {Très, des Ch.,
t. 1, p. 22. — Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 40)
et l'y rallie pour marcher ensemble contre le duc
Guillaume de Normandie. — Mais sur toutes ces
guerres les chroniques et les chartes ne donnent
que des indications confuses et contradictoires,
qui mériteraient d'ôtre discutées pied à pied.
Violent et menant tout avec fougue, peu aimé et
ne s'en inquiétant guère, alliant d'ailleurs, comme
tous les princes de son temps, une piété fervente
et une culture d'esprit remarquable, — utraque
Bcientia clama, — à tous les emportements d'un
soldat, il savait répondre aux moines « qu'il
« n'était pas un des leurs » pour entendre,
comme ils l'auraient voulu, à certaines raisons,
et se rachetait au besoin par des fondations de
couvents ou d'église. — 11 avait fondé dès 1028
la Trinité de Vendôme, en 1040 Lesvière, en 1016
la Trinité et en 1047 le Chapitre de St-Laud à
Angers, en 1047 encore Notre-Dame de Saintes,
en 1050 St-Jean-d'Angély. Mais déjà âgé, on le
voit vers 1055-1057 divorcer avec la confidente
et l'inspiratrice de tant de largesses, Agnès,
sa très-chère , très-noble , très-sage épouse ,
comme il l'appelait dans les chartes -, — et alors
se succèdent, auprès de lui, de pur caprice, d'a-
bord Grécie, la veuve de Borlay de Montreuil, puis
Adèle, fille du comte Eudes, puis de nouveau
Grécie, enfin Adélaïde d'Allemagne ou la Teu-
tonne, Teutonica, — « des concubines, » dit une
charte du Ronceray (Cartul, Rot. 3, ch. 33), qui
iJ est vrai comprend dans le nombre la pieuse
Agnès, à cause de son origine. Le comte avait
donné à la dernière, Adélaïde, qu'on voit l'assister
à son lit de mort, le domaine de Saumur et
d'antres terres que son successeur dut racheter.
D'aucune d'elles Geoffroy n'avait eu d'enfants.
Sentant sa dernière heure prochaine, il par-
tagea son héntage entre ses deux neveux, Geof-
froy et Foulques, puis répudiant tout souci
du monde, il prit l'habit dans l'abbaye de Saint-
Nicolas que son père avait fondée, que lui-même
avait enrichie et où il voulut être enseveli. Il y
mourut le lendemain, 14 novembre 1060.
On y voyait encore au xvii* s., sur les murailles
du cloître, l'image de Geoffroy, représenté le teint
basané, les cheveux noirs et crépus, la face
ple\pe, le regard fier et hautain, tel qu'il a été
^vé pour le Peplua de Cl. Ménard, dont les
cuivres sont conservés au Musée d'Angers,
V. aussi Lehoreau, t. III, p. 54. Le tombeau du
comte, élevé de deux ou trois pieds, d'abord dans
la salle du Chapitre, fut transféré par le pape
Urbain 111 dans l'enclos de la grande église, à
gauche du grand autel. Il resta jusqu'en 1648 le
but d'une procession solennelle, que conduisaient
les chanoines de St-Laud ; et l'anniversaire de
sa mort ne cessa jamais d'être célébré en l'abbaye
de St-Nicolas. — On trouve ses monnaies repro-
duites dans la Rev. Num. 1847, pi. VIII, p. 190
et Poey d'Avant. — Sa croix autographe figure
notamment à une charte du prieuré de Daumeray
(1 bis) et à une charte du prieuré de Chalonnes.
Chnm. d'Anjou. — Habille, Introduct,, p. 81. — Dom
Bouq., t. X-XII. — D. Hou88.. 540, 592. - Cartul. Saint-
Aubin, f. 2, 20 V*. —Cartul. du Ronc, Rot. 3, ch. 33 et 79;
Rot. 1, cb. 40.— Cartul. St-Maur. ch. 33, 61.— Reg. Capit.
de St-Laud, 4605. - Cartul. de Vendôme, cb. 96, 30, 33,
38, 45, 65, 80. 93, 115, 128, 105, 139, 144, 173, 177. —
St-Aubin, St-^ean- sur-Loire, t. 1, f. 2. — Livre N.. ch.
48, 81 , 120, 165, 166, 192, 193, 194, 198, 2 14. ^Jiev. d'Anj.,
1852, t. Il, p. 284; 1853, p. 511. — Obituaire, Mm. 573,
f. 76 V, 82 V et 87 v*. - Calendarium, Mss. 980, f. 26, —
Trésor des Chartes , t. I, p. 22. — Chroniq, des dues dt
Normandie, t. Ill, p. 85. — Eptt. St-Nia., p. 28. — Bé"
pert. arch., 1869, p. 258. — D. Lobineau. iv., t. I, p. 84.
— Ch. d'Auleuil, Hist, des Ministres d'Etat (1672, In-fol.),
p. 76. — Rangeard, Mss. 887-891. — Roger, Hist, d'Anj,
Creo/fV^y Mawtel ii, le Jeune. V. ci-dessus
l'article de Foulques I V, p. 192.
Geoffroy III, le Jeune ou le Barbu, fils
de Geoffroy Ferréol, comte de Gatinais, et d'£r-
mengarde d'Anjou, et petit- fils de Foulques
Nerra, avait été élevé comme un enfant bien-aimé
par sa grand'mére la comtesse Hildegarde. Il
succéda dés 1060 à son oncle Geoffroy Martel.
Tout au contraire de ce que rapportent des chro-
niques serviles, c'est à lui, — comme l'attestent des
chartes contemporaines de témoins désintéressé»,
— que Geoffroy, mourant, avait donné directement
et sans réserve, l'investiture des comtés d'Anjou
et de Tou raine, tandis que son frère Foulques
obtenait pour sa part quelques fiefs seulement, tels
que Vihiers, et à simple titre encore de vassalité.
— Geoffroy entra en possession immédiatement
de la plus grande partie du domaine héréditaire,
notamment des Mauges ; mais il dut traiter avec
la comtesse Adélaïde pour racheter Saumur et
les autres domaines que le comte lui avait donnés.
Les deux frères se trouvèrent alliés pour tenir
tète au duc d'Aquitaine, qui prétendait revendit'
quer la Saintonge. Vaincu à Chef- Boutonne It
11 juillet 1061, il dut céder la place et s'enfuir
mais il revint à l'improviste l'année suivante et
surprit dans Saintes une partie de la chevalerie
angevine. — Déjà d'ailleurs l'union fraternelle
était brisée. Geoffroy, qui dès les premiers jours de
son règne, avait sollicité et obtenu la réunion à
Angers d'un Concile provincial et qui comblait les
couvents angevins de privilèges, n'avait pal
tardé à s'aliéner les moines et le clergé de TdU-*
raine. Il se trouvait en guerre avec les bénédic-*
tins de Marmoutier , et le Chapitre de Tours i
irrité d'autres exigences , l'avait de son côté
excommunié et déclaré même déchu comme
indigne. — Au moment où d'un côté pénétrait en
Anjou une armée Bretonne» arrêtée 4 temps par
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^ini^
GfiÔ
la nort subite de Conan, son chef, Foulques de
raatre pan, assnré da concours des principaux
serritenrs de son frère , surprit le château de
Saamtir et marcha sur Angers. Le 4 avril 1067,
Geoffroy fut lirré à son ennemi par Renaud de
Chàteaugontier, Geoffroy de PruiUé, Giraud de
Montreuil et le prévôt d*Anjou, Robert, que le
peuple exaspéré massacra tous les quatre sur
place ; mais la ville et le comté restèrent aux
mains de l'usurpateur, qui pourtant fut obligé
d*entendre raison aux instances armées des
comtes de Blois et du Mans et du roi de France.
Délivré à grand'peine, Geoffroy reprit la guerre
pour le maintien de son patrimoine ; mais trahi
de nouveau et vaincu dans la plaine de Brissac
(1068), il fut enfermé par son frère à Sablé
d'abord, puis au château de Chinon et aucune in-
tervention ne parvint plus à l'en tirer. 11 y vécut,
dit-on, 30 ans, sur la fin perdu de raison, mais
ayant légué, comme une vengeance, à son neveu,
fils de son persécuteur, tous ses droits et la reven-
dication de son héritage. ~ 11 avait épousé
Hameline, autrement nommée Julienne ou Juliette,
fille du seigneur de Langeais.— Une de ses chartes
de 1062 débute ainsi : « Geoffroy, par la grâce de
a Dieu, prince d'une partie non petite de son
a peuple et comte du roi de France, » non pauci
populi eut princeps et Francorum régis
cornes (Lu, N., f. 195).
Salmon, Liber de Servis^ p. 48.— LW. N., ch. 37 et 48.
^ (Jhron. d'An;.— Habille, Introd.^ p. vu. — fielendrier.
1188. 980. — Ut. n.. f. 193 et 195. — /<éfp«r/. orcA., 1863,
p. 444. — Gartul. Saint-Aubin, f. 21. — Cartul. du Ronc,
Kot. 8, di. 83 ; Rot. 1 , ch. 44.— Arch. de M.-eUL. G Doué,
1. 1, f. 5. — Cartul. de BoorgueU. cb. 111. — Hiai, de St-
Nie,, Mss. 786, f. S8 et BpU. St-Nic,, p. 81. - 1*' Cartul.
St-Serge, p. 53.
GeoflVoy TV, dit le Bel on plus souvent
Plantagenet, de Thabitude qu'il avait prise, dit-
00, de porter à son casque une branche de genêt,
fils de Foulques le Jeune et d'Ëremburge, naquit
le S4 août 1113. Il avait sept ans, quand son père,
avant de partir pour son premier voyage de Jéru-
salem, le consacra sur l'autel de St- Julien du Mans
(1120). — Dès l'âge de 14 ans il fut fait chevalier
(11S7), le lendemain du jour, où il venait d'être
fiancé à Rouen avec Mathilde^ fille d'Henri l*^ d'An-
gleterre^ veuve de l'empereur d'Allemagne Henri V^
et du double plus âgée que lui. Les noces furent
célébrées solennellement au Mans en 1128| le jour
de la Pentecôte (SS mai), en présence d'un grand
nombre de prélats et au milieu de fêtes qui dorèrent
trois semaines. Bientôt après les deux époux furent
reçus en triomphe à Angers. Mais ce mariage, com-
mandé par la politique et qui allait porter si
haut la grandeur de la maison d'Anjou, répugnait
à Mathilde et devait au bout de deux années à
peine se dissoudre, quoique les intérêts encore
rapprochassent souvent les époux désunis.
Dès le printemps de 1129, Geoffroy, déjà asseoie
au gouvernement de l'Anjou, s'en trouva investi
complètement par le départ de son père pour Jé-
rusalem ; mais il lui fallut tout d'abord s'y assurer
contre une ligue ennemie, prête de toutes parts à
l'investir, de l'Anjou, du Maine, de la Touraine
et du Poitou, n prèf int le comte de Laval, Guy lY,
0t U réduisit à lobir la paix après avoir brûlé
ses places fortes, puis s*attaqua au comte àë
Thouars , qui n'obtint merci , qu'en déomi-
saut son donjon rebelle, puis au vicomte de Par-
thenay, qui, sans l'attendre, fit sa soumission. Eu
1130 ce tut le totfr du seigneur de Blaison. Blaison
brûlé, Mirebeau, après 40 jours de siège, se rendit
et reçut bonne garnison. Il en fut de même de l'Ile-
Bouchard. Le comte se retourna alors contre le plus
puissant des conjurés, Lisiard de Sablé, saccagea
ses domaines et lui prit la Suze, mais il rendit tout
le pays conquis au fils du vaincu, Robert, son ami
d'enfance, qui ne devait le payer que d'ingratitude.
Dès qu'il apprit la mort d'Henri I*', son beau-
père (l*»- décembre 1135), Geoffroy se disposa à re-
cueillir sa succession ; mais il était déjà prévenu
d'un côté par Etienne, comte de Boulogne, à qui
l'Angleterre s'abandonna sans coup férir, de l'autre
par Thibaud de Blois, que les Normands appe-
laient à eux. Pourtant une partie du pays nor-
mand, celle qui avoisinait le Maine, reconnut l'au-
torité de la comtesse Mathilde, et Geoffroy occupa,
sans trop de difficulté mais non sans d'odieux
désordres , Séez , Argentan , Domfronl ; mais
rappelé en Anjou par la révolte de Robert de
Sablé, il dut ramener contre lui son armée (1136),
prit Briolay, la Suze et y mit garnison. La même
année s'apercevant que les évêques de Norman-
die se maintenaient hostiles, et ne pouvant obtenir
le serment de fidélité de l'évèque du Mans, il l'ex-
pulsa de son évêché et pilla ses greniers, mais au
bout de neuf mois il se réconcilia en réparant les
dommages ; puis, vers le mois de septembre, tra-
versant la Sarthe, il envahit de nouveau la Nor-
mandie, emporta en trois jours Carrouges, occupa
Econché brûlé par ses habitants, donna deux fois
l'assaut à Montreuil et, deux fois repoussé, se re-
tourna sur Moutier-Hubert, dont il s*empara. Le
jour de la St-Michel, il attaquait Lisieux vide de
soldats, se portait sur le Sap, qu'il enleva d'as-
saut. Là, blessé au pied droit, il dut arrêter
son expédition et, après treize jours de guerre,
quand sa femme Mathilde lui amenait des forces
considérables, revenir en Anjou, porté sur une
civière et, chemin faisant, pillé par ses troupes
révoltées. — Au commencement de mai 1137 il
envahit une troisième fois la Normandie, saccagea
Hiesme, incendia la Bazoche, échoua devant
Gaen. 11 fit alors une trêve de deux ans avec le
roi Etienne d'Angleterre ; mais rompant sa foi, il
rentra en Normandie (juin 1138), et gagna Robert,
comte de Glocester, qui l'introduisit dans Gaen et
dans Bagneux. Il fut pourtant forcé de se replier
bientôt devant l'approche de Galerant, comte de
Mellent, perdii dix-huit jours devant Falaise, leva
le siège, y revint encore et pendant trois semaines
ravagea tous les alentours. Sur la fin de l'année
il était de retour à Argentan et il assista le jour de
Noël au couronnement de Louis VU à Bourges.
Le 22 septembre 1139 la comtesse Mathilde
passaen Angleterre pour revendiquer ses droits à la
couronne. Sur la première nouvelle que le roi
Etienne était vaincu et prisonnier, Geoffroy pénétra
en Normandie et fit appel aux grands du pays
pour qu'ils te reconnussent sans guerre. Un seul,
notrou II, comte de Morlagae,. y consentit ^ les
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(UEO
-2Sè-
étk)
Antres seigDenrs réunis déférèrent le duché de Nor-
mandie et le trône d'Angleterre à Thibaud de
Blois o: snr le renom, disent les Chroniques, d'in-
« solence et de parcimonie des Angevins. » Mais
Thiband abandonna trône et duché, à la seule
condition, s*il faut en croire Orderic Vital, que
Tours lui fdt rendue et qu'Etienne fût mis en
liberté avec la possession de ses biens hérédi-
taires. Geoffroy, voyant ses adversaires ainsi divi-
sés, gagna Yerneuil, puis Nonancourt ; Tévôque
lui livra Lisieux ; Falaise, Mortagne , Ponlorson,
Carentan ouvrirent leurs portes ; Avranches , Sl-
Lô, Goutances, toute la Normandie fut à lui jusqu'à
la Seine (1142-1143). Il la franchit bientôt et le 19
janvier 1144 il était solennellement reçu dans la
cathédrale de Rouen. — Hais à peine est-il maître
sans conteste de ce nouveau et puissant domame,
qu'une révolte éclate parmi ses anciens fenda-
taires. Le Maine et l'Anjou sont en feu (1145), soule-
vés par son frère Hélie, qui prétend au comté du
Maine. Geoffroi vainqueur s'empare d'Hélin, qu'il
tient prisonnier jusqu'à sa mort (15 janvier 1151),
et après avoir édifié Châteauneuf-sur-Sarthe,
comme une menace et comme un rempart, se re-
tourne contre Robert de Sablé, le principal meneur
de la ligue, Tassiége et le force à implorer la paix
que les autres barons se hâtent de négocier (1146).
L'année suivante il prit la croix et accom-
pagna le roi Louis VII à la Terre-Sainte. Dès
son retour, la guerre s'allumait outre Loire
(1149). Provoqué à deux fois par Giraud II, de
Montreuil-Bellay, le comte passa la Loire, ruina
en deux jours Doué, détruisit Blaison, puis vint
mettre le siège devant Mon treuil. Il y fut arrêté plus
d'un an et dut faire face tout en môme temps aux
menaces du roi de France, qui intervenait pour
protéger le vassal rebelle, et aux excommunications
du pape qui prétendait par avance imposer la
clémence en son nom. Montreuil réduit fut ruiné,
Giraud enfermé avec ses complices au donjon de
Saumur, puis d'Angers, et le pays occupé par un
groupe de petits châteaux forts qui en assuraient la
tranquillité. Geoffroy consentit alors à entrer en
conférence avec le roi et le pape et se rendit, pour
y entendre, sur les confins de France et de Nor-
maudie. Il revint, le roi apaisé, mais en refusant
l'absolution offerte pour des fautes qu'il ne re-
connaissait pas. Au retour il s'arrêta au Château-
du-Loir, et s'y étant baigné sans précaution, tomba
malade et y mourut le 7 septembre 1151 — et non
1150 — en présence de l'archevêque de Tours et de
révoque du Mans, à qui il confia le soin de répa-
rer les torts qu'il avait pu faire aux églises.
Outre une fille naturelle, Emma, qui épousa plus
tard David de Norfolk, il avait eu de Mathilde 3 fils,
Henri, né au Mans le 5 mai 1133, Geoffroi, le
3 juin 1134, et Guillaume dit Longue-Epée, le
23 juillet 1136. L'atnô Henri, à qui il avait dès
1149 cédé le duché de Normandie et qui allait
hériter de l'Angleterre, devait, une fois maître in*
contesté de son patrimoine, laisser l'Anjou et la
Touraine à son frère Geoffroy, qui en attendant
recevait Ghinon, Loudun et Mirebeau, comme
Gaillaame, le comté de Mortain ; et le mourant
Toiilm qu'on obligeât avant tout son fih aîné,
alors absent, à prêter serment de respeetot Éèê
derniers vœux. Le serment fut prêté; mais il n'en
servir de rien à la politique paternelle.
Geoffroy était, dit-on, compatissant, généreux,
aimé du populaire pour sa mine ouverte et ave-
nante, comme celle d'Henri IV. Il y a dans l'his-
toire de ces deux princes une légende qui leur est
commune et qui gagne à être racontée par
l'imagination naïve des chroniqueurs du xii« s.
Geoffroy, chassant dans la forêt de Loches, s'égare
et dans le bois rencontre un charbonnier, qui,
sans le connaître, s'offre à lui montrer la route et
monte gaiement en croupe. Chemin faisant , on
cause :— ff Que dit-on du comte? le petit peuple est-
« il heureux ?» — « Le comte est bon ; le peuple
« souffre; c'est la faute des officiers, non du comte,
« qui n'en sait rien. » — On entre en ville dans cet
équipage ; les prévôts sont mandés , punis ; le
charbonnier reçoit 500 écus et est anobli. — Sans
doute le pauvre peuple s'en ressentit peu ; mais
ces sortes d'histoires abondent dans la vie des
Piantagenets.
L'évèque du Mans fit transporter an Mans le
corps de Geoffroy, l'inhuma dans la cathédrale,
alors que personne encore n'avait reçu la sépul*
ture même dans l'enceinte de la ville, et fit élever
en son honneur un tombeau superbe. Sur une
lame épaisse de cuivre émaillé y figure le comte
vêtu d'une robe longue et d'un bliau vert, à
manches étroites, avec manteau gris, chiné de
bleu, doublé de vair. Il tient l'épée nue de la main
droite, de l'autre nn long bouclier chargé de
4 léopards rampants d*or, lampassés de gueules,
qui lui couvre les épaules et descend en pointe
jusqu'à ses pieds, la barbe longue avec moustache
et cheveux bouclés, la tête couverte d'un casque
en sorte de bonnet phrygien, émaillé d'azur au
léopard d'or et s'avançant en pointe recourbée.
Une inscription est gravée et émaillée autour de
la plaque. Cette œuvre d'art si curieuse, aujour-
d'hui conservée au Musée du Mans, resta long-
temps attachée au premier pilier de la nef à droite,
dans la cathédrale, et n'en fut enlevée qu'à la Ré-
volution. Tout le travail en est exécuté en taille
d'épargne sur cuivre rouge, sans cloisonnage et
avec des émaux opaques d'un ton splendide. C'est
un des plus grandes pièces connues (0,62 sur 0,33),
dont M. Hucber a le premier signalé la haute valeur,
comme ptoduction de l'art local de la première moi-
tié du xii*» s. et en lui maintenant son attribution
réelle contre MM. Labarthe et Clément de Ris, qtd
prétendaient y reconnaître Henri II. -^On en troute
des reproductions plus ou moins fidèles dans Gai-
gnières, t. 1, 34; — Montfaucon. Monum. de la,
Mon., t. II, pi. XII, 7; —Al. Lenoir, Mus. dt%
Mon, fr., t YII, p. 237; — Beaumier et Rathier,
pi. LXXXVll ; - De Viel-Castel. t. II. p. 5Q,
pi. CLXIU ; — Lacroix, Le Moyen âge, t. Vj — .
Viollet-Leduc, Dict. du Mobilier, t II, p« l^lg,
en chromolithographie.
L'évèque du Mans fit plus encore pour la mé-
moire du comte, en chargeant un jeune religieux
de Marmoulier,le moine Jean, de raconter les gestes
du prince. Cette histoire comprend un prologue et
denx livres, de forme diiférente.le premier e^diw
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GEft
286 -
ÛËR
QD recueil d'historiettes et d'anecdotes pour la glori-
fication de son héros, le second, d'un récit continu
et bien informé, mais qui pour la plus grande par-
tie ne fait que reproduire une chronique anglaise.
— M Habille place la rédaction de l'ouvrage entre
les années 1180 et 1190. — On n'enconnait que deux
manuscrits, un seul complet qui n'est qu'une
copie du xvii« s., et un fragment du xiv« s. 11 a
été publié tout d'abord à la suite de l'histoire de
Grégoire de Tours en 1610 par Laurent Bochel et
en dernier lieu par la Société de l'Histoire de la
France. — On possède aussi une lettre de Robert
de Torigny à Gervais, prieur de St-Céneri, pour
l'inviter à écrire, sur un plan qu'il lui trace, l'his-
toire des comtes d'Anjou jusqu'à la mort de Geof-
froy le Bel. On ignore si ce projet eut quelque
suite. — L'Histoire littéraire, t. XII, p. 676,
cite plusieurs vers de son éloge composé par
Etienne de Rouen.
D. Bouq. , t. Xlll, p. Xl-xni ; t. XV, p. 498, 521. — Be-
noit, Chron. de* ducs de Normandie, t. III, p. 376-377.—
Ordéric Vital, Hist. SceL, 1. XII, p. 389. - U Cor-
Taisier, Hist. des Ev,, p. 445. — Salmoo, Chron. de
Touraine, DÊii. XXXVIII-XCII. - HUt. Litt., t. Xlïï,
p. 354-366. — Habille, Introd, aux Chron. d'Ai^.,
p. vu et xxxviU-XLU. — Commiss. archéol. d'Anj., Nou"
velles, tf 17. — Ret. d'Anjou, 1853, t. II, p. 65. - Roger,
Bist. d'Anjou, p. 256. — D. Piolin, Uist. de l'Eglise du
Mans, t. IV, p. 9-10, 80-81. — Robert de Torigny. t. Il,
£. 338, édit. L. Delisle. — Arcb. d'Eure-et-Loir H Pr. de
hiteaui. — Cartul. du Ronceray. Rot. 2, ch. 34. -Gartol.
de Fontevraud, ch lO. — Congrès scientifique d'Angers,
1871, p. %*».-'Répert. arch., 1864, p. 290.
Creo/fV*oy de Tours, — de Mayenne, — de
Vendôme, — la Mouche. — V. ces mots.
6eo/ftH»y (Saint). — V. la Jaillette.
Georiperie (la), f., c*^ de Jallais, — Y. la
Vincendière.
Georgeries (les), c"* de Champigné , anc.
m^^ noble (Cass.), vendue nat' sur t'Epagneui de
Rillé le 4 thermidor an IV ; — n'existe plus.
Georges* m^^, c^* de Mêlay, sur le ruiss.
descendant de Gossé. — Moulin de Georges
4539 (G 105. f. 187 v») et xviii« s. (Gass.).
Georges* « l'esmailleux, s figure sur la liste
(4 juillet 1562) des huguenots fugitifs, pour avoir
pillé les églises d'Angers, dans Louvet, Rev,
d'Anjou, 1854, t. I, p. 176.
Georges (Afat/turtn), un des maîtres maçons
employés à la reconstruction des clochers de
St-Maurice, de 1518 à 15i5.
Cîeorgelaie (la), f., c°« de la Ferrière. —
La Géochetaie (Et. -M.). — La Geochetais
(G. G.). — Le tenancier avait l'obligation « de
« fournir l'eschalle à la justice patibulaire du sei-
tt gneur de la Ferrière , toutes fois et quantes
« que mestier est x (G 105, f. 386).
Georgetferle (la), ham., c°« de Bocé.
Gémrderie (la), f , c"« de Vergonnes)
to (la Haute-), f , c"« de Pouancé,
Gér«iid« originaire de Thouars et d'une
des plus riches familles, élevé tout enfant dans
le monastère St-Florent, se prit lors de la refaite
de l'abbé Adhébert à y établir des brigues pour
lui succéder. Grâce au don des églises de
Dônezé et de St-Georges-Ghàtelaison , il obtint
l'appui de Gelduin de Saomur et fut nommé
fj)bé en 1013. U continua dorant tout son gou-
vernement de livrer à toutes mains laïques les
domaines de St-Florent dans l'intérêt de son am-
bition personnelle ou de mesquines vanités.
L'abbaye était ruinée et livrée au désordre,
quand reconnaissant ses fautes et ne pouvant
faire restituer ses dilapidations, menacé aussi
d'expulsion par le comte Eudes, il se décida au
voyage de Jérusalem. U fut assassiné en chenain
ou, suivant une charte, « se fit tuer par une reli-
gieuse impatience » (5 novembre 1022), au rapport
du moine Ansbert, prieur de Saumur et depuis
abbé de Pontlevoy, qui l'accompagnait.
D. Huyne«, Mss., f. 49-52. — Liv. d'A., f. 64, 66, 76. —
Ut. Bl., f. 30. — Liv. R., f. 54 ^.
Géraadrie (la), f.. c"' de Pouancé, — La
Gérauderie 1634 (Et. G.)'. — La GiraudrU
(Gass.). —1^8 Géraudrtcs (Et. -M.). — En est
sieur h. h. Mathurin Prévost 1660.
Géraadries (les), f., c"« de Chemillé.
Géramniére (la), f., c»« de la Chapelle-
St'Laud.
Cerbaudiére (la), f., c»« de Cossé, formait
par donation de 1532 le temporel de la chapelle
des Quentins, desservie dans l'église paroi.<isiale ;
— f., c»« de Doué, dans l'ancienne paroisse de
la Ghapelle-sous-Doué. — Anc. maison noble,
dont est sieur n. h. Gabriel Pannetier 1580, mari
d'Esther de Chalus, Gharles P., écnyer, 1609.
Gharles-Brandelis P., 1614, 1652, Guy P., prôtre,
1661, — Louis Aubry 1674, — mes.sire Ant.-GuilL
Sestier, trésorier général des finances à Ton»,
1737, Glaude-Gésar-Marie-Budan de Russe, pré-
sident trésorier de France au Bureau des finances
de Poitiers, 1762, mari dé Franc. -Perrine-An-
broise Sestier de Ghamprobert; — ham., C** du
Lion-d' Angers; ■» ham,, c"« de Montreuil-
sur-M, — Vinea de Girhauderia 1124-1135
(Gart. du Ronc, R61e 4, ch. 9).
Gerbaudiérès (les), f., c°« de Freigné.
Gerbolerie (la), f., c"« du iouroux-B., anc.
domaine de l'abbaye de Pontron.
Gerbasseliére (la), ham., c*^ de Ste-
Gemmes d'A,
Gérlaadaie (la), f., c*>« du Tremblay. -^
La Giriaudaye (Gass.). — La Giraudaim
(Et.-M.).
Gérle(la), f., c»« de Chigné; — f., c»« de
Daumeray. — La Géhérie (Rec*); — f., c*«
du Louroux-B. — La Haie Gérie (Gass.).
Creftaaal»» — V. Jalm.in.
Germainerle (la Grande, la Petite-), h., c**
de Tiercé. — La Germ. entre Sarthe et l€
Loir 1484 (Arch. du Verger). — Anc. fief rele-
vant de Selaine. — En est sieur en 1484 Mathe-
lin Meslet, écuyer, dont la fille Louise épousa
René de la Bahoulière, 1539, 1560, Gharles de la
B. 1598, Franc. Audouin, écuyer, 1647, f le
14 mars 1672. — La Petite-G. fut acquise de
n. h. Pierre Baudry, le l«r avril 1681* par le
prieur-curé Louis de Gheverue et attribuée aa
temporel de la chapelle de Selaine.
Germayére (la), f., c"« de Genneteil
Germillonnaie (la), f., c°« du Bourg-dUré,
Germoimerle (la), f., c"« de Chaudron.
GermonMlére (U)» L, c- de Neuvy, — Kn
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ÙEè
est sieur Math. Lemée 1668, Franc, de Brissac
I7«7, Louis de B. 1744, 1769.— V. la Gimonnière.
Germonniéres (les), f., c*^* da May ; — &
Pierre-Alexis Tarreau 1785.
Oemi^omilére (la), f., c^* de Gêné.
Oerpiëre (la), ham., c°* de Chazé-Henri,
— La Gerptière (Gass.). — Donne son nom an
roiss. né sur la c>*% qui se jette dans le miss,
de la Batonnaie; — 1,400 met. de cours.
Gervais (Denis- Antoine), « maître sculp-
« teur architecte de 1* Académie de Paris, pen-
« sionnaire du Roi, » autrement « sculpteur
« ordinaire des bâtiments du Roi, » fut chargé
en 1757 du grand autel et de la décoration de
Téglise de Yézins. 11 était occupé cette année
même et en 1758 par le Chapitre de Saint-Mau-
rice d'Angers à la façon du grand autel et
mourut pendant les travaux, âgé de 60 ans, le
28 sept. 1758, dans une petite chambre garnie de
la Cité, dont il devait le loyer depuis trois mois.
U laissait deux filles et un fils, Jean-Jacquea
Gervais, maître sculpteur, qui termina son œuvre
et s'établit définitivement à Angers en s'y ma-
riant le 10 juillet 1759 avec d"« Renée Ghave,
veuve Follenfant. Il avait alors S6 ans. 11 de-
meurait en 1766 rue du Gornet.
Arch. de M.-et-L. E Gervais; G Cure de Vézios.— Arch.
mnn. 6G 33.*
Gervaise (Michel), maître architecte sculp-
teur, Angers, 1660, 1690, mari d'Anne Gautreau.
Gervaiseliére (la), f., c°« de Cuon.
Gervaisiére (la), ham., c°« de Blaison. —
I/houtel et apartenance de la Gervaisière.
1413 (E 435). — Certaine mazerils et vieilles
murailles, jardrins et appartenance au lieu
appelé la Gellevaisziere 1571 (E 436). — La
Gelvaisière, la Gelevessière 1681 (E 435). —
Le village de la G. xvi* s. (E. 437). — Ane.
fief relevant de Ghement. -» En est sieur n. h
Florent des Aubiers 1561, 1592.
Geslln (René), imprimeur, Angers. Il avait
pris part à tous les combats de la Vendée, puis
servit comme secrétaire du District pendant
19 mois et était décrété d'accusation en l'an UI
et en fuite, pour avoir « par écrit et paroles re«
< gretté le temps de la liberté. » Yial le défend
énergiqnement dans ses Causes de la guerre,
p. 185.
Geslln (René-Toussaint), architecte, né aux
Ponls-de-Gé en 1809, mort à Angers le 27 octobre
1870, a publié un Tarif ou Eléments des prix
des Bâtiments (Barassé, 1863, in-18). Ge tra-
vail a précédé le Tarif de prix de la Ghambre
syndicale, dont il était d'ailleurs un des fonda-
teurs et le syndic.
Cleaté» co° de Beaupréau (11 kil.), arr. de
Cholet (29 kil.); —à 61 kil. d'Angers. -^ Eccle-
aiœ curtis Gestiacerisis 1070 circa (Hauréau,
Pr. 173). — Geste 1200 circa (Fontev., Ghemillé,
ch. or. et Ménage, Sablé, p. 116), 1299 (U.-D.
B 96, f. 184). — X<a ville de Geté 1420 (E 1479).
— Geté 1579 et 1607 (Garles d'Anjou). — Ges-
tayum 1579 (H St-Jouin-de-M.). — Geteum
1614 (Gure do J allais). — Sur la ligne de faite
(103 met.) qui sépare les bassins de la Sanguéze
il
et de l'Evre, entre le Puiset-Doré (6 kil. 1/2)
et la Ghaussaire (4 kil.) au N., le Fief-Sauvin
(8 kil.) et Villedieu (5 kil. 1/2) à l'E., la Renau-
dière (9 kil)., St-Germain (8 kil.) et Tilliers
(7 kil.) au S., Tilliers, la Ghaussaire et la Loire-
Inférieure à ro.
La route départementale de Saumur à Nantes, se
dirigeant par le centre du territoire, de l'E. a i'O.,
relie à l'entrée du bourg vers S. le chemin de
grande conmiunication du Fuilet à Tiffauges,
qui passe du N. au S. (9 kil.), et celui d'intérêt
commun de Montrevault, traverse le bourg en
formant un crochet vers N. et en sort en droite
ligne vers I'O.
Y passent du S. au N., parallèle ou enlacée au
chemin du Fuilet, la rivière de la Sanguéze, qui
pénètre sur la commune à travers le vaste étang
de la Thévinière; — et les ruiss. de la PaiUerie,
de la Brunellière, de Yerret, de la Musse, de la
Planche-Branger; — y naissent les ruiss. de l'Au-
nay-Barbot, de la Bruiaire, de la Fourtière, de la
Tranchée.
En dépendent les ham. de la Mercière (7 mais.,
41 hab., à 3 kil. 400 met.), de la PaiUerie
(6 mais., 22 hab., à 2 kil. 800 met.), de la Bru-
nellière (5 mais., 28 hab., à 3 kil. 300 met.), de
la Vaissellière (4 mais., 28 hab , à 4 kil. 300),
de la Bâte (5 mais., 29 hab., à 2 kil. 800), de la
Fresnaio (4 mais., 30 hab., à 2 kil. 300), des
Ardennes (4 mais., 18 hab., à 600 met.), de la
Normandière, avec moulin à eau (4 mais , 24 h. ,
à 1,500 met.), de la Griveilière (4 mais., 30 hab.,
à 2 kil. 800), du Bardeau (4 mais., 10 hab.), de
l'Aunay-Barbot (4 mais., 30 hab., à 4 kil.), de
la DoUière (4 mais., 20 hab., à 1 kil.), du Gré
(4 mais., 27 hab., à 2 kil. 300), de la Tranchée
(4 mais., 21 hab., à 2 kil. 900), 12 ou 13 peUts
groupes de 3 mais., les châteaux de la Forêt, du
Plessis et de la Bruiaire et 63 fermes ou écarts.
Superficie : 3,555 hecl. 10 ares, soit 303 hect.
en bois, dont le principal massif avoisine le châ-
teau de la Forêt , 34 hect. en vignes , 600 hect.
en prés. Des labours, des prés ont remplacé les
landes qui occupaient il y a 40 ans 350 hect.
Population : 923 hab. en 1720, — i,442 hab.
en 1775, dont 540 au bourg. — i,623 en 1790. —
l,i40 hab. en 1806. — 1,534 hab. en 1821. —
i,993 hab. en 1831. — 1,983 hab. en 1841. —
î,146 hab. en 1851. — 2,624 hab. en 1861. —
2,746 hab. en 1872, dont 1,565 au bourg, tout
entier reconstruit depuis la Révolution (412 mais.,
420 mén.). — G'est la plus forte agglomération
de l'arrondissement, après les villes de Gholet, de
Ghemillé, de Beaupréau et le bourg de Montjean
— et l'on voit de quel pas marche le développe-
ment de la commune, qui s'est doublée depuis
un siècle et accrue d'un tiers depuis 30 ans sous
l'influence des améliorations agricoles.
Bureau de distribution des Postes. — Per-
ception de Beaupréau.
Foires : Par lettres de mai 1637, obtenues à
la sollicitation d'Elisabeth Lanier, dame du
Plessis et de la châtellenie de Geste, le roi
Louis XIII autorisa la création de trois foires au
bourg, a sis en lieu fertile et composé d'un bon
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« nombre de maisons, hommes et marchands
« bien aisez, trafiqnans avec leurs voisins. » Elles
devaient se tenir les jours de St-Barnabé (11 juin),
Sl-Pierre (1«' août) et Sl-Hubert(3 octobre),— avec
des marchéa tous les mardis, qni se continuent
encore. — Les foires sont réduites à deux, le
2* mardi de mars et de septembre. — Des Halles
ont été construites par adjudication du 1*' mai
1S50. les travaux reçus le 5 janvier 1852.
Tissage considérable (52 maîtres) de mouchoirs
pour Gholet, dans le bourg ; — corderie, teintu-
rerie ; — é moulins à eau ; 6 moulins à vent ; —
exploitation du bois pour la menuiserie.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons, bâtie en 1865 (arcbit. Bibard). —
Ecole libre de garçons (Frères de St-Gabriel),
construite en 1866. — Ecole libre de filles
(Sœurs de St^ildas), construite en 1864, à la
charge, comme la précédente, de M. de la Blotais.
L'Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an Xni), avait été incendiée pendant la
guerre et fut aliénée nat» le 12 nivôse an V, avec
le presbytère, à trois habitants, qui en firent
cession le l«r germinal an YIII à M. Bon-Dufon
et à la famille d'Escoubleau de Sourdis. Une
lestauration en eut lieu immédiatement, avec ad-
dition de deux petites chapelles. — La commune
en redevint propriétaire en 1814 par une cession
volontaire des intéressés. Après une reconstruc-
tion presque intégrale en style néo-grec, de 1844
à 1855, une église nouvelle a été entreprise
vers 1867 (arch. Tessier), l'ancien chœur (xv* s.),
jeté bas, et un nouveau chœur, agrandi d'une
abside de style xiv* s., raccordé tant bien que
mal à la nef, dotée d'une belle chaire en pierre
blanche à panneaux sculptés et d'un bénitier
remarquable de marbre rose, en forme de coupe.
Les vitranx^ des fenêtres et les clefs des voûtes
portent les armoiries des principaux donateurs.
Sous le chœur, une crypte, toute en granit rose,
sert aux exercices des confréries.
La Cure, établie dans l'ancien prieuré, a été
échangée contre un bâtiment nouveau par acte
du l*r septembre 1849.
On ne signale aucune trace des temps cel-
tiques.—Le territoire, bordé à l'E par la voie de
Tiffauges, était dans sa partie Nord traversé par
la voie, encore apparente sur certains points, de
Nantes à Poitiers, qui y pénétrait au N. de la
Cour St-Jean, passait au S. du château de la
Forêt, au N. de la Grivellière, au S. de la Gué-
rivière et se poursuivait vers Si- Vincent.
U y existait au xi* s. deux églises, dont la
fondation est inconnue. Elles appartenaient dès
lors à l'abbaye St-Martin-de-Verton, à qui l'é-
vêque de Nantes, Quiriac, les confirma vers 1070,
et plus tard par suite à l'abbaye St-Jouin-de-
Marne. Jusqu'à la Révolution un prieuré du vo-
cable de St Pierre, comme l'église, y attenait,
ayant pour annexes le prieuré de St-Ghris-
tophe de la Blouère et les fermes du Gré, du
Quarteron, de la Fourtière, de la Yieillôre et de
l'Ecorcheloire.
Je ne connais, comme Prieurs, que Pierre-
Benjamin de la Brunetière, 1607, 1631. — La
Bédùyère, 1691. — J.-B. Vergély, 1734. —
Guy Verdon, 1772. -- J.-B. Lesage, 1773. —
Rollan, 1774.
L'église, d'abord à la présentation de l'abbé
de St-Jouin, était revenue au ivii» s. à la pré-
sentation et à la collation de l'évêque. — Curés :
Mathurin Barré, 1602. f le 18 août 1631. —
Jaeq. Barré, aoAt 1631, résigne en 1675, sans
quitter la paroisse. — Yves Déniau, novembre
1675, t le 30 novembre 1704, âgé de 53 ans. —
J. Robin, 1704, f le 9 octobro 1717. — J. Bouf-
teau, octobre 1717, novembre 1718. — T.-L.
Goyet, mars 1719, juillet 1745. — Jacq. Courtin,
18 août 1745. f le 27 avril 1779, âgé de 65 ans.
Depuis 1770 jusqu'à sa mort il avait chaque année
ajouté quelque décoration à son église, transformé
le grand autel, changé les autels secondaires, les
statues, le jubé. Il fit mieux encore De 1767 à
1775, pendant une disette extrême, accrue encore
en 1772 par une épidémie, il nourrit de sa bourse
plus de 60 ménages. — P. Boulloys, mai 1779,
1783. — R. Taugourdeau, 1785, 1792. —
Pierron, juillet, septembre 1792.
On trouve dès 1604 mention d'une Ecole, tenue
au prieuré par deux régents. — Michel Paviot.
« maistre d'école de la paroisse, » meurt le
2 mai 1710. Ge « collège de charité » existait
encore en 1788, avec 120 1. de revenu.
Le bourg formait une châtellenie distincte, dé-
pendant de la Thévinière, qui, ruinée dès les
premières années du xvii* s., fut réunie à la terre
du Plessis.
La paroisse, quoique située en Anjou, faisait
partie au xv« s. de la seigneurie de Glisson. Elle
avait été exempte, comme marche, de toute taille
et gabelle jusqu'au règne de Louis Xi et plus
tard dépeuplée par l'établissement de ces impôts.
Elle dépendait au xviii* s. de l'Evèché d'An-
gers, de l'Archidiaconé d'Outre-Loire, du Doyenné
des Mauges. de la Sénéchaussée et de l'Election
d'Angers, du Grenier à sel de Gholet, du District
de Beaupréau en 1788 , de Gholet en 1790 ,
du canton en Tan Y de llontfaucon, en l'an X de
Beaupréau. — On y comptait 70 métiers de tis-
serands pour Gholet en 1788, et 40 maisons d'in-
digents, mal assistés par les bénéficiers.
Un combat y eut lieu le 13 pluviôse an II (l«r fé •
vrier 1794), entre les Bleus et les Yendéens que
commandait, au dire de Turreau, une comtesse de
B., qu'il ne désigne pas autrement et qui aurait
été tuée dans une troisième et dernière charge.
Peut-être fait-il confusion avec la comtesse de la
Bouère, dont le mari seulement y fut blessé. Y. ci-
dessus, p. 240. — Gordelier y soutint aussi di-
vers coinbats et à sa suite passèrent les colonnes
infernales. Dès messidor an Y pourtant des pro-
cessions de 800 personnes s'y promenaient avec
drapeaux blancs fleurdelisés, sans trouble aucun
et sous les yeux des officiers républicains.
Maires : Brunet, 1790. — De la Morlais,
septembre 1792. — Chené — Nie. Bauné,
2 janvier 1808. — Chené, 7 avril 1815. — Nie.
Bauné, 12 juillet 1815, mort en juillet 1816. —
Amand de la Blotais, 2 août 1816. — Girard,
16 novembre 1830. — Julien Lamprière, 1839,
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mort le 17 mai 1845. — Jacq. Sicher, 19 février
1847. — Bonaventure Dufou, 20 août 1848. —
Léon Jacquet, 24 février 1852. — Esprit-Michel
Girard, 18 septembre 1852, installé le 3 octobre
— Léon Jacquet, installé le 23 septembre 1855,
démissionnaire le 5 novembre 1861. — Benjamin-
Pierre Raasineux, 1862. — L. Jacquet, 1864.
— De la Blotais, 1870, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-et-L. B Ins. du Prés.; G 191 ; L Rapporte. —
Notice Un. deM.Spal.— RéperL areh., 1863, p. 68.- Notes
Mm. de MM. Boutillier de Saint-André et Raimbault. — Le-
marchand, A Ibum Vendéen. — Turreau, Mém. , j>. 59 et 165.
— Mss. 923. — Lobineau, BxzU de Bret., t. II, col. 1410.
— Haoréau, Instruira, 173. — Pour les localités, voir la
Théviniére, le Plessit, la Forèt^ la Brulaire, la Guérie
vière, Boie-Ferré, etc.
Clétiére (la), f., c°« des Cerqueux-de-MauL;
-« f., c°« de Maulévrier, — En est sieur Léger
Morin. sénéchal deCholet. 1728; — f., c»« d*y-
zemay, anc. domaine des sieurs de la Grilloire.
Gevrant, f., c°« de la Pouèze, — Eccleaia
et domua S. Mariœ de Gehrent (D. Houss.,
no 1241). —Gcoran 1671 (Et.-C.). - jLc Grand
et le Petit G. 1735 (H Toussaint). — Gevron
(Rec»). — Appartenance de Tabbaye de Toussaint
d'Angers. — 11 y existait an xii* s. près la mai-
son, alors habitée par les moines, une véritable
église dédiée à Notre-Dame, dont Tévôque en 1204
consacra les autels et fit renouveler les privilèges
par les seigneurs laïcs du pays.
Ge-viise, ham. et m*°, c^* de Botz. — Ge-
veriaae 1506. — Le bien, domaine, terres,
'maiaona, molins, jardrina de Gévrisae 1631
(S. Flor., Mayet H). — Domaine au xvi" s.
du prieuré de Mayet et plus tard du cellerier de
Saint-Florent. On n'y voit plus en 1637 qu'un
seul moulin à froment, auquel fut adossé cette
année un moulin à foulon; -» h., c**« de Chan-
xeaux, — Le hien^ domaine, etc. de G. 1539
(C. 105, fol. 165).
CïéTrisé* f., c»» de Corzé. — Gevreaeium
1152 (Ghaloehé). — GuivHse 1184 (Ib.). —
Chévrizé (Cass.). — Domaine donné à Tab-
baye de Chaloché avant 1152 par Gervais de Ba-
racé ; — plus tard aliéné. ^ En est sieur en 1456
Hichelet de Gherbeye.
€(««tH»M. — V. Gevrant.
GKmUneê. — V. St-Michel-de-Ghainea,
Glard, f., c»* du Lion-d^Ang, — Le lieu,
domaine, seigneurie, terre de G. 1539 (G 105,
f. 193). ^ Glard (Gass ). — Le Giard (G. G.).
Gibaudaie (\s), t., c°« de Segré,
Glbaudlére (la), f., cn« du Dourg-d^lré;
«B c»* du Champ, V. la Juhaudière ; ■« ham. ,
c»» de rHôtellerie-de-FL; « cl., c»» de St-
Barthélémy (Gass.).
Glbaudrle (la), f., c"« de Gonnord,
Gibaiilt (..Ot im des vicaires généraux de
révoque constitutionnel d'Angers, a donné, sans
se nommer, une Correspondance aecrète, re-
eueillie et publiée par un citoyen d* Angers
(Angers, l'an IV de la liberté [1796], in-8o de
28 p.), recueil de lettres fictives, écrites, dit-il,
de Goblenu en 1792 par le marquis de M. à sa
femme, et d'autres lettres, adressées d'Angers à
des émigrés. La série s'arrête moralement à la
mort d'un des correspondants, après sa conversion
aux idées de la Révolution.
«IberdiètH» (la). — V. la Guiherdière.
Gibert La Tonloubre. — Ge nom signe
deux paysages à l'encre de Ghine, saisis à Sau-
mur en 1793 chez l'émigré Gibert, un parent
sans doute.
Gibette (le), cl., c«« de Corné (Gass.).
Gibisciére Ga), f., c»» de la Boisaière-St-FL
(Gad.), auj. dans le bourg.
GIbot {Luc-Jean- Baptiste, comte de), né
le 27 juin 1787, maire de Bouzillé à trois reprises
de 1817 à 1850, Y. t. I, p. 469, conseiller général
le 7 janvier 1831, démissionnaire le 24 juin 1835.
Glbouln (Jacques), maître brodeur, Angers,
1543. — {René) , maître brodeur, Angers, 1596.
Giboorlére (la), ham., c°« de la Potherie.
GibroB, f., c°> de Nueil, vendue nat^ sur
L.-M. -Franc, de Fesques le 7 messidor an lY.
GidoBnlére (la), ham., c°« de Coron; —
donne son nom au miss, né sur la e"« de la
Plaine, qui traverse la c»* de Goron et s'y
jette dans le Lys ; a pour affluent le ruiss. de la
Jundellerie ; — 3,500 met. de cours.
Glétrle(la), f., c«« de Chanzeaux.
Gieuzel (Philippe), d'Angers, signe une
gravure représentant Jésus entouré des instru-
ments de la Passion (xvii* s.).
Gi/fatNlerl« (la). — Y. la Haie-St-Nic.
Gif fart (Jean), maître imagier, d'Angers,
est un des auteurs^ avec Jean Desmarais, des
huit statues « de sept pieds de long, chacune, »
représentant St Maurice et ses compagnons, « en
« cotte d'armes, ayant épées, lances et pavois,' >
que le Ghapitre de St-Maurice d'Angers leur com-
manda en 1537 pour être posées « au devant de
« l'œuvre du clocher. » — On le trouve encore
employé en 1565, sous la conduite de Nie. Yiriau,
pour les travaux de l'entrée d'Henri III. —
(François), « tailleur d'images, » fils sans doute
du précédent, avait exécuté en 1556 et 1557 pour
l'Hôtel-Dieu d'Angers un Trépassement de la
Vierge, — La scène, placée dans un arceau,
derrière le chcsiv, comprenait, outre « la figure
<c de Notre-Dame gisant en ung lict, » neuf autres
personnages, parmi lesquels St Pierre, St Jean et
sans doute les principaux apôtres; au-dessus,
planaient des angelots, brisés au xviii» s. pour le
caprice d'une décoration à la mode. L'œuvre est
restée jusqu'à ces derniers temps par tronçons
sur le sol d'une cave, où des déblais récents l'ont
enfouie. Notre « ymaigier et structeur » était
néanmoins protestant et fut comme tel, pendu au
carrefour de la Trinité le 11 mai 1562. Il se con-
vertit avant de mourir, au dire de Louvet. Je
l'ai par erreur nommé Nicolas dans mon Hist.
de VHôtel'Dieu, p. 31. — (Pierre), « ymai-
gier, » comme les précédents, s'était bâti un
logis au pré de la Savatte, que la ville y voulut
bien souffrir par tolérance en août 1561. —
(François), « sculpteur et tailleur en pierres, »
[comme il se nomme, obtient à son tour de la
ville en 1581 un emplacement sur la grande
arche, près la Groix-Dorée , pour y bâtir son
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GlL
oavroir. Sa signature est aa bas de sa requête.
Arch. de M.-et-L. BB 26. f. 23-26; DD A. — fnvent, du
Arch. mun, «t Zhcuments k la suite, p. 411. — Péan de la
Tuilerie, nouv. édt., p. 58 ei 517. — Rev. d'Anjou, 1854,
1. 1, p. 265. — Thorode, Mss. 869, p. 140.
Giffrale (la), f., c»« de Brissœrthe.
Giganne (la), miss, né sar la c^e de Til-
liera, non loin da Grand-Douet, sépare les com-
mîmes de St-Germain et de TilUers, passe aa Sud
de la Massonnière, de FAunay, entre les deux
Godiniôres et se jette dans le raiss. de la Digue-
des-Boisselières, au-dessus de la Planche-du-
Pont-Robin ; — 6,190 met. de cours, dont 4,720
sur le territoire deTilliers et 1,470 formant limite
avec St- Germain.
Gi^oB, c»« de Juigné'Bené. — Le lieu de
G. 1584 (La Haie aux B.-H.).
Gliçondiére (la), f., c°» de Coron, — La
guagnerie de la Gigaudière 1437 (Les Noyers-
Oureeau). — Confisquée sur Hurault de Yibraie
et vendue nat^ en Tan IX.
Gifi^onnière f., (la), c^* de Seiche9 (Gass.).
— Les Gig. (G. G.). — En est sieur en 1735 b. b.
Henri Tocbé.
«IH^tfére (la), f., c«« de Charcé (Gass.).
Gifpdnlére (la), f. , c»« de la Pèlerine,
Gllantiére (la), bam., c"« de Gonnord.
GUardale (la), f., c»« de Chazé-sur A.
GUarde (la), ruiss. né sur la c°« de St-
Rémy-en'M.t pénètre sur celle du Puiset-Doré
et s'y jette dans le ruiss. du Yenet ; — a pour af-
fluent le ruiss. des Blotières ;^ 2,500 m. de cours.
Gllmrderie (la), f., c»* du Pleasis-Macé; «
f., c»» du Puiset'Doré.
Gilardlére (la), f.. c»« à*Aviré\ — f., c«>» de
Chameaux, — La Gî&ardtère (Gass. etEt.-M.).
— La Girardière 1781 est vendue par J -B.-
Josepb Ménage, de Soucelles, à Jacq.-Fr. Gour-
reau deGbanzeaux ; — f., c»« de Grez-N., vendue
nat^ sur Pissonnet de Bellefonds le 5 thermidor
an iV ; « m»» b. et f., c»« de Mûre, avec beaux
jardins, cbarmilles et pièces d'eau. — Le logis
du xviie s. remanié, conserve une tour carrée
d'escalier. Dans le mur est encastrée une dalle
armoriée du xvi» s., dont l'écu, dans un car-
touche ovale soutenu par deux personnages
adossés, porte de,,, à 3 plants de roses de,,»
i et 2. — En est sieur n. b. René Esnault, 1643,
n. h. Jean Pasqueraie, mari de Madeleine Eslys,
1655 j — b., c»» de St-Sauveur-de-L. \ «b.,
en* de Vem, avec gisement d'ardoise exploité.
Gilbardaie (la), f., c«« de Longue. — La
Gilberdaia (Gass.). — La Giberdaia (Et. -M.). —
Ane. fief, avec logis du xvi* s., qui donne son
nom à tout un canton. La prairie des Toullières,
commune autrefois avec les propriétaires du
Grand-Bâtiment, a été partagée entre les deux
domaines.
Gllberderle (la);, f., c"* de Chênehutte,
Gllberdlére (la), f., c^ d'Angers S. 0., sur
le bord de la Blaine, joignant l'enclos de la Tour
et les vignes de la Licorne. — En est sieur Jacques
Tréton 1566, Gervais Nivard 1580, mari d'Estber
Ménard, n. b. Germain Nivard 1625, Franc.
Marlineau de Prince 1670, Michel Saucier de
la Baudrie, mari de Glande Esnault, par ac-
quêt de Madeleine Esnault, 1763; — f., c*« de
Cheviré'le-R. — Ane. fief relevant de la Rocbe-
Simon. — En est sieur Jean de Montplacé, mari
de Marguerite de Dureil, qui vendit en 1512 k
Ant. Pierres ; mais le retrait féodal en fut immé-
diatement réclamé; et Gatberine de la Croix,
veuve François de Dureil, en rendit aveu en 1520.
Une seconde vente, faite par Jean Ludeau, tenan-
cier en 1545, à Jacq. Bourigaud, est de même
annulée par réméré. En 1566 le fief fut échangé
contre la terre des Peiits-Bois en Bazouges par
Geoffroy de Dureil avec Louis Paillard ; — f.» c"*
de Vemoil; — f., c»« du Vieil- Baugé.
GUberdléres <les), vill., c»* de VilUvêque,
— La Giherdière (Et.-M.).
Gilbert (Françoia), sieur de la Brosse en
Morannes, où il est né, était parent par alliance
du cardinal Gointerel et il lui dédie, à ce titre,
sa traduction de la Perfection de la vie
politique, escrite en Italien par le seigneur
Paul Paruta (Paris. in-4o de 277 fol., non
compris les préliminaires et la table, 1582, Henri
Tbiéry, chez Nie. Ghesneau). il s'y recommande
& sa bonne grâce, « nonobstant les calomnies
« qui désormais s'y pourroient opposer. » Et
l'on voit par ailleurs qu'on lui reprochait sur-
tout la fréquentation des Jésuites. L'avertisse-
ment qui suit et que l'éditeur attribue « à un
« personnage de grand mérite et autborité, »
fait l'éloge de « ce studieux, laborieux et indus-
« trieux sieur de la Brosse, garny de douceur
« modérée (à l'endroit de ceux qui le méritent). ..,
a asseuré contre toutes adversitez, calomnies et
« envies. » En tète figurent des pièces de vers
latins, grecs, français de J.-A. Baïf, René Gau-
thier, Jean Dorât, Fr.-Ed. du Monin, Séb. de
Senneton, Louis de BaUac , Alex. Puccinelli. —
Glaude Ménard dit l'auteur sans fortune et par
suite sans valeur, vir nihili. Il n'est pas moins
qualifié sur ses livres et dans d'autres actes au-
thentiques de licencié ès-droits, conseiller et au-
mônier ordinaire du duc d'Anjou, 1582, aumônier
du roi et de la reine-mère, 1585. — 11 est fait
allusion en tête de ce livre à de nombreuses
traductions antérieurement publiées par Gilbert .
Je n'en trouve les titres indiqués nulle part
ailleurs que par Glaude Ménard et dans son latin
que je traduis : Méditations de St Bonaven-
ture sur la Passion (Paris, 1580), — Manuel
spirituel des femmes dévotes (Paris, 1589), —
Enseignements sur la vie et la mort d'An-
toine Lucas (Paris, 1580).
Ménage, Hùt, de Sablé, t. II, p. 67. — Cl. Ménard.
Mss. 875. — Arch. mun. GG 150. >- Répert, arch., 1861,
p. 144.
Gilbert {Louis-François- Marin), né à Da-
cey (Manche) le 2 novembre 1810, d'abord simple
maître d'études, puis maître élémentaire, puis pro-
fesseur de grammaire, enfin censeur, meurt pro-
viseur du Lycée d'Angers le 23 octobre 1857.
G(l6ert «le I». (F.). — V. Pontchâteau.
GUbertIére (la), f., c»« de Chemillé; ^ f..
c°* de Nuaillé. — Autrefois de la paroisse do
Mazières et de Trémentines (G 109, f. 109). —
Ane. manoir seigneurial, détruit depuis au moins
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GIL
— 261 —
GÏL
les premières uinées da xv* siècle, mais dont
les antiques doaves existent encore , ainsi
que les pieds droits da portail jusqu'à mi-
hauteur. La chapelle seigneuriale y était des-
servie jusqu'à la fin du xvii* s. 11 relevait de la
Ghaperonnière. — En est sieur en 1455 Hardi du
Rouil , en 1545 René de Pasnantais, en 1616
Jean Baudry, dont la succession donna lieu à
une série d'arrêts célèhres, compliqués d'intrigues
et de faux. V. Pocq. de Liv., Coutumes cPAnj,,
t. II, p. 1140; — en 1620 Jean Baudry, mari de
Claude de Pasnantais. — Un fief important, dit
aussi de la Gnerche, en dépendait dans les pa-
roisses du Vaudelenay et de St-Hilaire-de-Rillé. —
Un prieuré de Bénédictins, relevant de l'abbaye
de Toumus, s'y était établi et fut réuni, avec son
fief, à la baronnie de Vézins. La petite cha-
pelle située à quelque distance de la maison a
été rebâtie en juin 1862, partie avec les anciens
matériaux , simple arceau de 2 met. 35 de long
sur on peu moins de 3 met., sur la porte duquel
on lit : Notre-Dame de Reconfort, iôSO. —
La ferme donne son nom au miss, né dans les
anc. douves du château qui court de TE. à l'O.,
sépare Nuaillé et Trémentines , passe au N. du
bourg de Nuaillé , et s'y jette dans le ruiss. de
Montbault ; — 4,300 met. de cours.
GUboari^, h. et m^<*. c°« de Faye, — Ancien
fief et seigneurie, avec château fort sur le bord et
an confluent d'un petit ruiss. dans le Layon, bâti
par autorisation du roi René en 1437, et dont
les ruines se voient encore près du Layon. — 11
appartenait au xiii* s. aux seigneurs de Pocé près
Saumur et entra au xiv* s. par un mariage dans
la famille de Montjean d'otk il passa par acquêt
vers la fin du xv« s. au maréchal de Gyé> Pierre
de Rohan, duc de Nemours, qui jeta bas l'ancien
château et le fit reconstruire avec magnificence ;
— en 1541 à Franc, de Rohan. — Le château,
occupé par les ligueurs, fut pris par Puichaiic le
13 février 1590 au moyen de pétards, et les deux
Saint-Offange, dont l'abbé de St-Maur, qui y com-
mandaient, durent se rendre prisonniers. — La
(erre avait titre de baronnie et était advenue, par
le mariage de Diane de Rohan, à Franc, de Maillé
de la Tour-Landry vers 1570. Jean de Maillé de
la Tour-L., mort le 25 décembre 1634, prenait le
titre de marquis de Gilbourg. La terre fut adju-
gée le 10 juin 1682 à René Trouillet. Franc. Jean
Le Gorvaisier, sieur de St-Valais, grand maître
des Eaux et Forêts en la Généralité de Tours, l'ac-
qait en 1716 et elle était possédée encore en 1792
par Renée-Jeanne-Joséphine Le Gorvaisier, femme
de Jean-Joseph-Franç. de St-Pair, sur qui le châ-
teau, avec ses masures incendiées, fut vendu nat^ le
25 fructidor an IV, et le m'» le 7 ventôse an VI.
La chapelle, fondée au xvi« s., était dédiée à
N -D.-de-Pitié. Elle était voûtée, et au-dessus
s'étaient réfugiés les habitants en 1793 avec des
vivres et des munitions, et après eux, des soldats
républicains. Elle a été détruite vers 1800. — Le
château, incendié en 1793 et dont plusieurs tours
déjà avaient été démantelées, avant la Révolution,
fut démoli en 1800-1803 et nombre de cheminées
de Tbouarcé bâties de briques en provenant.
La terre vendue le 19 mars 1814 par Louis-
André Blettean, maréchal des logis des gardes
d'honneur, à Math. Broulais de Nantes, appar-
tient aujourd'hui à M. Gb. Delaunay. — Il exis-
tait dès le xvi« s. un pont. Détruit depuis long-
temps, il a été reconstruit sur le biez du m'<> en
1856 pour le passage du chemin du Champ.
La mesure particulière du fief était de 12 bois-
seaux au setier pour 13 h. 3/4 des Ponts-de-Cé.
Arch. de U.-el-L. B 4436.— Hiret, p. 409 >- Arch. mua.
d^Angen BB 42. — Arch. comm. de Paye. — Notes Mst.
Raimbault.
GUbonri^ (le Petit-), f., c»» du Champ^ sur la
rive gauche du Layon.
eUetterie (la), f., c»« de Mazières; - f..
c"o de St-Lamhert'lchP. ; « m»" b. etf.,c»«
de Soucelles.
«nettes, h., c»» é*Angers 0. — Insvla
Virelista 769 (Gart. St-Aubin, f. 4). — Rupes
cui nomen Urleata 1040 (Gartul. de Vendôme,
f. 48). — Juxleta 1206 (Bulle d'Innocent III,
H.-D.). — Gillette xvi-xviii« s. (H.-D. et St-
Laud). — Les Gillettea 1610 (St-Aubin, DicL,
t. VIIl). —Le fié de Gelete 1492, — GOetU
alias Marientrois, V. ce mot et Toumébelle,
— Le nom primitif est celui du promontoire
le plus voisin du rocher de Ghanzé et qui s'attri-
buait aussi à rtle vis-à-vis en Maine. Il limitait
les pêcheries de l'abbaye de St-Aubin, d'après une
donation de Ghariemagne. Ménard interprète mal
ce texte en l'appliquant au rocher actuel du châ-
teau d'Angers et à Tilot des Garmes. — Le nom dé-
signait aussi au moyen âge un fief appartenant au
XVI* s. à la famille Guyet et réuni an xviii* s. à
celui de Ghateaubriand, et, pour ainsi dire, tout
un canton, où l'abbaye de St-Nicolas , le Gha-
pitre de St-Laud et celui de St-Maurice possé-
daient des closeries. Le domaine de St-Maurice fut
vendu nat^ le 15 mars 1791 ; — les Grandes-G.,
domaine du Ghapitre de St-Laud, le 17 août 1791 ;
les Petites-G., domaine de St-Nicolas, le 12 juil-
let 1791.
Cilllére (la), ruiss. né sur la c»* de Ste-CArts-
Hne, s'y jette dans le Jeu ; 1,500 met. de cours ;
— f.. c«» de St'Quenti'nrenrM. — Anc. fief et
seigneurie appart. à la famille Beaumanoir-
Lavardin xv-xvi* s., puis aux Boylesve, — avec
chapelle seigneuriale fondée le 27 mars 1629 par
l'abbé Franc. Boylesve. ^ En est sieur Urbain
Leroi de U Potherie, f le 22 décembre 1768. —
Un étang y existe de 8 hect. 76, dans lequel natt
la rivière du Jeu.
Gillais {Jacque»\ maître c vitrier et peintre, »
restaure en 1614 lés vitraux de St-Pierre de
Saumur.
Gilles {Çkarlee), sieur de Yolaine, conseiller
maître d'hétel et gentilhomme ordinaire du roi,
1650, trésorier général des finances à Tours,
1654, est inhumé aux Gordeliers d'Angers le
19 août 1709. — (Claude), sieur de Yolaine et
de Grassigny, chevalier, commandeur de l'ordre
de St-Louis, ancien lieutenant-colonel du régi-
ment de Gmssol, était dans sa retraite le confi-
dent et l'ami de Séb. Gbauveau, V. ce nom, sur
qui il a laissé quelques notes (Mss. Grille). — Il
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GIL
meurt le 7 avril 1726 k Angers, venf d'Anne
Qaatrembftt da Pin/« uniTersellemant regretté et
c principalement des pauvres, ayant édifié cette
< ville par son zèle pour la gloire de Dieu et par
c sa charité toute paternelle » (GG 156). —
{François), profès de la maison des Cordeliers
d'Angers, docteur de la Faculté de Théologie
d'Angers, deux fois provincial de Touraine, père
de la grande province de France et d'Aquitaine,
puis définiteur général de l'ordre, est inhumé
dans le chœur des Cordeliers d'Angers le 10 juillet
1705, &gé de 58 ans II en avait fait bâtir l'infir-
merie et reconstruire magnifiquement le couvent
de Saintes. — {Louis) ^ sieur de Beaumont, anc.
capitaine au régiment d'Orléans, f à Angers le
22 septembre 1727, âgé de 80 ans (GG 239). —
{Pierre)^ commandant de la redoute et bourg
d'Andaye, au pays de Labour. Son testament est
du 27 février 1712 (E 2624).
Arch. de U.-ei-L. Obit. det Cord. — Arch. mun. GG 311.
Gilles {Jean), sieur de la Grue, de la Bérar-
diére et de St-Péan, fils d'un président-trésorier
de France au Bureau des finances, à Tours, éehe-
vin le l«r mai 1642, fut élu maire le !«' mai
1643-1644, et reçut du maire sortant, Eveillard,
le don d'une épée d'honneur. — Il avait épousé
en 1638 Marie Gbotard. — Leur fils Guillaume
était en 1685 capitaine au régiment de cavalerie-
Ghàtillon. — Son écu porte d'argent à trois biches
passantes de gueules ^ posées deux et une,
chacune dardée cf une fUche de sable , tra-
versante par le milieu en barre.
Cillies de la Touretle {Joseph-Charles),
membre de l'Ecole pratique de Chirurgie de Paris,
démonstrateur royal des accouchements à Loudun,
né à Faye-la-Vineuse (indre-et-Loire), mort Agé
de 40 ans, le 1^' pluviâse an VI à Loudun, a pu-
blié à Angers chez Pavie : L'art des accouche-
ments, propre aux instructions élémen-
taires des élèves en chirurgie, nécessaire aux
sages-femmes, etc. (1787, 2 vol. in-12), — et à
Ch&tellerault ou à Loudun d'autres ouvrages,
oubliés par les bibliographes mais qui n'appar-
tiennent pas, non plus que sa vie, à notre livre.
GiUler, f., c°« de Segré, — Guillier (Cass.).
CHilUer (i3onai>enture),gentilhoaune angevin,
maître d'hôtel du roi [François l'r ?]. On a de lui
un jeton portant l'écu en bannière à ses armes d'or
au chevron d'azur accompagné de 3 mâcles
de gueules 2 et i.
GlUlon {Louis), était en son temps le peintre
à demeure du château de Brissac. On l'y voit
résider pendant dix années, à l'époque qui suit
les grandes restaurations de cet opulent édifice.
Il y mourut « de mort subite » le 8 septembre
1642 et fut inhumé le 10 dans l'église paroissiale.
Il avait épousé depuis deux ans (6 février 1640)
une veuve, Marie Delhommeau, qui devait se re-
marier avec l'argentier du duc. L'artiste est dit
originaire de Picardie et signe Gillion on Gillon.
GiUy {David), né à iMmes en 1648, fut élevé
aux collèges calvinistes de Nimes et de Mon tau -
ban, commença sa théologie à Puylaurens et
vint l'achever à l'Académie de Saumur sous
Amyrault. N'étant encore que proposant ou can-
GIL
didat au ministère, il devint auteur, malgré lui,
par l'infidélité d'un ami qui lui déroba un ma-
nuscrit et le fit imprimer à Londres. C'est, je
crois, un Eloge d'Agricola, Bientôt remarqué
dans la prédication par les deux partis, qui s'em-
pressaient à l'entendre, il fut nommé ministre à
Baugé et refusa une chaire à Saumur, où ses
principes arméniens devaient réveiller des colères
amorties. Il faillit être retenu à Lyon mais les
instances des fidèles le rappelèrent à Baugé. Il y
composait un grand ouvrage sous le titre de :
La Véritable idée du Christianisme, traité en
quatre parties contre l'endurcissement ou l'indif-
férence de ses contemporains ; mais bienUU troublé
soit par l'étude nouvelle et par cette revue générale
des questions de conscience, soit par les instances
pressantes de l'évoque Amauld et la menace sur-
tout prochaine des persécutions, au lendemain
de la révocation de l'Edit de Nantes, il abjura
presque tout d'un coup avec Gourdil, Y. ce
nom, en grande pompe, à Angers, le jour de la
Pentecôte 1683. Ce fut un événement dans la
province. Les protestants ordonnèrent des jeûnes
publics pour apaiser Dieu, et le roi, quelques jours
après, accordait aux néophytes une pension
de 1,000 livres, accrue de 400 1. par le clergé de
France. Pour utiliser sans retard son zèle, Gilly
reçut mission de prêcher en Languedoc ses an-
ciens coreligionnaires. On l'employa aussi
quelque temps à Paris dans l'hôtel des gentils-
hommes nouveaux convertis pour les affermir
dans leur foi. — De retour en Anjou, il suivait
souvent l'évèque dans ses visites pastorales et
argumentait les réfractaires. On cite parmi ses
conversions celle de M'»* de Soucelles pour qui il
composa un livre Sur la distinction de ce qui
est véritablement de foi et de ce qu'on peut
rejeter comme de pure dévotion. Père d'une
nombreuse famille, qu'il élevait en son logis de
la Doitée en Soulaire, il avait aussi écrit pour
l'usage particulier de ses enfants un Abrégé de
l'histoire de l'Ancien et du Nouveau Testa-
ment, avec de courtes réflexions sur la doc-
trine et la morale du Christianisme. Tons
ces ouvrages, restés manuscrits, sont perdus,
quoiqu'ils paraissent avoir été possédés après lui
par son ami Cl.-Gab. Pocquet de Livonnière, qui
lui devait succéder et qui prononça son éloge à
l'Acadéntie d'Angers. Dès 1687 GiUy y avait été
admis, en remplacement de Cupif de Teil-
dras, sans qu'il semble y avoir joué grand rôle.
Il souffrait depuis trois ans d'un rhumatisme
aigu, quand, sur la nouvelle de la mort imprévue
de son ancien collègue Gourdil, il fut pris d'une
fièvre violente et mourut à Angers le 27 décembre
1711, âgé de 63 ans. — Il avait eu de sa femme,
Catherine de Champeaux, au moins une fille et
quatre fils, dont l'atné, David-François, mourut
& Angers, âgé de 76 ans, ancien échevin et doyen
des avocats, le 30 décembre 1754. — Le second,
PauU né le 20 novembre 1687 à la Doirée,
diacre à la mort de son père, chanoine théo-
logal de Bayonne en 1714, doyen de Saint-Laad
d'Angers en 1718 et membre de l'Académie en
1726, mourut le 23 décembre 1762. On a de lui
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— 263 —
6IR
Dne Oraison funèbre de Louis le Grand
(Bayonne, P. FauYet, 1715, iii-4» do 28 p.), pur
fatras sans style; -—et des Méditations sur les
principales vérités de la religion chrétienne,
suivant les rapports qu'elles ont avec le mys-
tère éPun Dieu souffrant et crucifié, rassem»
blées pour tous les jours oii Von expose la
Vraie-Croix (Paris, P. dn Mesnil, 1736, petit
in-8«, de 166 p.)» avec dédicace an duc d'Orléans.
Gl.-Gab. Poeq. de Lhonn., Illustrei, If ss. 1068 et Eloge
de M. GiUy, Mh. 496. — Arcb. comm. d'Aneen G 103 et
147 et de Soiilaire. — i«m. sur l'HUt. Eccl. du XYJIt *.,
t. IV, p. 49.— Conversion de M, Oiîly, ministre à Baugé,
et de M. Courdil, ministre de ChAteau'-du-Loir (Pans,
1683, iii*42). — Relation de ce qui s'est passé touchant la
conversion de deux ministres considéraoles, etc. (Anffert,
1683, iik-4').
GUodIére (la), f., c»* A'Armaillé.-^Le m*»
de la G. dépendait de la baronnie de Ponancé
(E 1133. f. 227).
Gllotlére (la), h., c»» de St- Barthélémy. —
La Gilletière 1574 (St-Aubin, Reg. Çapit.). —
Ane. {derrière, dépendant du temporel de TÀu-
mônerie de St-Àubio. On la voit exploitée an
xYi* s. et noyée sans ressource en juillet 1574.
Pourtant cinq marchands perriers en passent bail
la même année le 23 août, à titre de forestage du
13* millier, avec deux antres vieilles perrières
voisines pour le dépét des déblais. Les ouvriers
étaient autorisés à suivre la veine sur on espace
de 240 pieds, si elle se dirigeait vers la Gilotiére.
Mais une interruption des travaux pendant 8 jours
devait résilier le contrat , dont on ne rencontre
plus trace.
Arch. de U.-et-L. H St-Aubln. Vfllechien, 1. 1, f. 880.
Gilqalii (François), peintre, fournit à la
mairie d'Angers en 1748 le portrait de M. Romain,
en 1750 ceux de cinq autres échevlns. Il mourut
cette année môme le 4 novembre, âgé de 55 ans.
Ciiltlère (la), f., c»» de Savennières ; = h.,
c«" de Villemoisant.
Cilltries (les), C* de Jumelles,
Glmoimlére (la), f. , c«* dn Longeron. — La
Gémonière (Gass.). —Ane. fief avec château dont
les ruines sont encore debout, flanquées de tours
aux angles, et entourées de douves. Un écu ovale
parti au i*' de.., à la fasce de,., à 3 bourses
ou plutôt 3 vannettes de,., posées î et i,au f
de.,, à 3 croissants de... î et i, coupe le t}rm-
pan d'une très-belle porte xvii* s. — En est sieur
en 1660 Georges de Vancené, écuyer. mari de
Charlotte de la Grésille ; — Renée Pillot en 1668,
n. h. Louis Pillot 1669, 1696> Louise-Thérèse de
Jousbert 1695.
Cdnehellères (les Grandes-, les Petites-), ff.,
c»« de la TessouaUe.
Ciiiigrandale (la), f., c^ de N'y oiseau —
La Gingandrais (G. G ).
CSInf^enlére (la), f., c»« du Tremblay. —
En est sieur Franc. Plévineul 1540 (G 106, f. 30).
Glnverie (la), cl., c"« de Bauné (Gass.).
Cilot (François), maître fondeur, Angers, 1714.
Cilptlére (la), f., c"« de Coron. — Ane. dé-
pendance du prieuré de Goron et résidence du
prieur Ant. Gireul en 1692.
CiiqneUére (la), h., c»« de Freigné. — Lt
vill, de la G. 1671 (Et.-G.).
nom.
' Glraie (la Haute-), cl., c«« de Lézigné.
Gimrd, abbé de St-Aubin, second dn
élu en 1081, fut consacré le même jour par l'é-
voque. Son gouvernement fut des plus heureux
pour son abbaye, dont il fit reconstruire Téglise
et le clocher, encore en partie debout. Il sut se
fure donner successivement par Tévôque ou par
les seigneurs les églises de Pamay en 1089, de
St-Jean-snr-Loire 1092, de la Gropte 1096, de
Ghambellay 1098, d'Avessé 1100. — f en 1106.
Girard, chantre et chanoine de St-Haurice
d'Angers, fondateur de l'église de Toussaint,
V. t. I, p. 68. — Sa tombe, en forme d'auge, sur-
montée d'un couvercle en ardoise, a été décou-
verte en 1845 dans la nef de Toussaint où elle
est encore conservée. Elle renfermait un bâton
de bois surmonté d'une croix pattée à branches
égales, en étain, ses chaussures et divers objets
recueillis au Musée d'archéologie ; en dehors du
tombeau, dans deux petites cryptes, à droite un
calice en étain. à gauche une lampe en verre. V.
Mém. de la Soc. d*Agr. cTAng., t. V, p. 273.
Girard, peintre, à Ghemillé, vers la fin du
XII* s., prit la croix, eut le bonheur d'acquitter
son vœu et de revenir mourir en ses foyers (Pr.
de Ghemillé, eh. or. et Gartul. pap., ch. 23).
Girard» ou Giraud, — Giraldus, Girar-
dus, •— moine médecin, figure dans une charte de
Bessé, parmi les dignitaires du Ghapitre de Mar-
moutier 1161 ; — un autre, magister Girardus
mAdicus, parmi les chanoines de St-Mainbœuf
d'Angers en 1196. — G'est sans doute le môme
que les mômes expressions désignent comme cha-
noine de St-Laud en 1209. — Il est parié de
ses maisons dans la Gité en termes qui le sem-
blent indiquer défunt, domus quœ fuerunt ma-
gistri G., dès 1227 et qui l'affirment en 1251,
domus defUncti G. ftsici. — Un fragment d'o-
bituaire de St-Maurice le fait mourir le 2 des
nones de février, sous l'épiscopat de Michel Loi-
seau, c'est-à-dire après 1240 et le qualifie de
grand médecin, magnusphysicuset canonicus.
Girard (Andri), doct. -médecin, protestant,
de Thouars, est inhumé à Saumur le 24 oct. 1661.
Girard (Jean)f marchand libraire, Angers,
1572, en la paroisse St-Miehel-du-Tertre, adjudi-
cataire en 1591 de la conciergerie du Palais-
Royal, mari de Louise Arresten 1577 et de Perrine
Frotté en 1601. — (Claude), marchand libraire,
Angers, mari de Marie Hamelin, 1599, 1611, fils
sans doute et successeur du précédent. Son ou-
vroir se tenait rue St-Michel, à l'entrée du logis
de Lancrau, c'est-à-dire vis à vis le Palais, 1611.
Il se fit vers cette époque protestant et alla ins-
taller une imprimerie à Saumur, où on le trouve
établi dès 1615 avec sa femme. U y est inhumé
le 10 avril 1646. — Son fils Jean, né et baptisé
le 5 mai 1600 à Angers, y avait continué sa
librairie en la rue St-Micfael', tandis que son
autre fils Pierre, protestant, comme son père,
lui succède à Saumur, 1641, 1642, marié à Made-
leine Plehon.
Girard (Marie- Valentin), né à Doué le 25 déc.
1830, était attaché comme chirurgien en 1849 à
l'hôpital de Givita-Vecchia, où il fat atteint du fléau
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en soignant les cholériques, envoyé de U en
Afrique, pnis ctiargé en 1859 du service des offi-
ciers blessés à Thûpital de Milan, et en 1862 chi-
rurgien major aux hôpitaux militaires d'Oran. Il
revint mourir à Doué le 4 janvier 1864. — Le dis-
cours prononcé sur sa tombe par le juge de paix
Sclopis et une courte notice du D** Debrais, parus
au Journal de Maine-et-Loire des 6 et 7 jan-
viers 1864, ont été tirés en brochure (Angers,
Gosnier et L , in 12 d'une 1/2 f.)
Girard (Michaut). — La serrure, admirable-
blement ciselée, d'un bahut (xvi* s.) du Musée
d'antiquités, qui représente la Revanche de la
Danse macabre, est signée de ce nom.
Girard {Noël- Marie- Joseph), né à Angers
le 22 décembre 1773, simple apprenti menuisier an
moment de la Révolution, s'engagea volontaire au
l«r bataillon de Maine et Loire, il partait ainsi le
15 septembre 1791 avec le grade de caporal et fit
la campagne de 1792, où_il fut blessé grièvement à
Jemmapes, celle de 1793 à l'armée du Nord, puis
celle de 1794 à l'armée des Alpes et y fut de
nouveau blessé à l'attaque du château de Piétra,
près Roveredo, au moment où tombait à ses côtés
frappé à mort, son frère aîné, Louis, capitaine
des grenadiers. Il passa lieutenant le 13 mars
1794 et fut attaché comme adjudant de cavalene à
l'état-major de l'armée d'Italie, le 22 mars 1797.
Quelques mois plus tard il donnait sa démission
(5 juillet) et ne rentra en activité qu'en 1800
(2 mai), avec une commission d'adjoint aux adju-
dants généraux (10 juin). Capitaine le 11 juin
1802 dans l'armée de Naples, il y revint après
la campagne de Hanovre, jusqu'en 1804. Sus-
pendu de ses fonctions en décembre 1805, il fit à
ses frais, comme volontaire, la campagne d'Ulm
et d'Austerlitz, fut réintégré le 7 janvier 1807, fit
les campagnes de Prusse, de Pologne, et passa en
Espagne sur la fin de 1808, avec le grade bientôt
de chef de bataillon (22 décembre 1809). II n'en
fut rappelé qu'en avril 1813 et, dirigé alors sur
l'Allemagne, il y remplit pendant la guerre de
1813 les fonctions de chef d'état-major de la
2* division de la vieille Garde, et des 2*, 3« et
4* divisions de la jeune Garde, fit la campagne
de France jusqu'au licenciement et se retira der-
rière la Loire. II était alors colonel et baron de
l'Empire. La première Restauration le nomma
chevalier de St-Louis et chef d'état-major de la
i^ division militaire, et les Gent-Jonrs le main-
tinrent de môme en activité. Il fut chargé môme de
l'arrestation du baron de Yitrolles et rejoignait la
grande armée au moment du désastre de Wa-
terloo. Epris d'un goût particulier pour les lettres
et les beaux-arts, il avait vite, pendant les loisirs
des guerres, acquis par l'étude et le travail les con-
naissances que son éducation, absolument insuffi-
sante, ne lui avait pas données, et que lui facilitaient
ses relations d'amitié. Uni en juin 18144 une jeune
et belle veuve, la comtesse Bernterode, fille de l'or-
donnateur des guerres Giroust, il la perdit bien-
tôt, et s'occupait sans succès de diverses entre-
prises industrielles, quand la Révolution de Juillet
vint lui rouvrir la carrière des armes. Nommé
lieutenant-colonel de la 12" légion de la garde na-
tionale de Paris, puis chargé de la réorganisaiiou
de la garde municipale, il fut peu de temps après
élevé au grade de général avec le commandement
du Morbihan, où s'essayait une chouannerie nou-
velle, puis de l'Ille-et-Vilaine. Il prit enfin sa retraite
en 1835, ayant le grade de maréchal de camp, et
depuis 1830 les insignes de commandeur de la
Légion d'honneur. 11 est mort à Angers le S
mars 1839, brisé par la douleur toujours vive et
présente de la perte de sa fille unique. — ; Son
portrait en costume d'adjudant d'état-roajor ,
dessiné au crayon noir, appartient à M. Girard,
route des Ponts-de-Gé, — une copie à M. Ligeon.
Maine-et-Loire du 43 niars 1839, article signé Aldolphe]
Llachôse]. — Borthe, Mss. 1009, t. II, p. 85.
Girard (Pierre de), doct.-méd., Angers, 1590.
Girard (Saint), né à l'Oiselière en Bazouges»
près Ghàteaugontier, d'une riche famille, prit les
ordres, fut, paralt-il, quelques années curé de
Bazouges, puis entra moine au couvent de St-
Aubin d'Angers (1084-1085). Son abbé lui confia
la fondation des prieurés do la Madeleine de Bros-
say (1097), puis du Bois de Jarzé. Il en fut rap-
pelé après quelques années et revint édifier
l'abbaye par ses austérités. Il y mourut le 4 nov.
1123, en odeur de sainteté. L'évoque lui-même
présida à sa sépulture. Près de son tombeau,
dont Bruneau de Tartifume donne un dessin,
dans le transept de l'église St-Aubin, on lui
dressa, presque au lendemain de sa mort, un autel
consacré à son nom, où sa fête était solennisée
en grande pompe dès la fin du xii® s. Le corps
du nouveau Saint fut transféré dans une châsse
en vermeil au xiiie s., et sa tôte déposée dans un
chef d'argent doré. En 1693 une chapelle lui fut
édifiée, où l'on déposa les reliques que la Révo-
lution dispersa. — Sa vie a été écrite par un
contemporain et existe en original aux Mss. de
la Biblioth. Nat (Fonds latin 13092), en copie
du XI v« s. à la Bibl. d'Angers. Elle a été publiée,
moins les miracles, dans le t. II des Chron,
d'Anjou pour la Société de VHist. de France»
— comme aussi la Lettre circulaire écrite par
l'abbé Hamelin, à l'occasion de la mort de son
religieux, dans les Rouleaux des morts de
M. Delisle, p. 363.
D. Cbamard, Vie des Saints d'Anjou, U II, p. 158. —
Roger, p. 925. — CI. lléaard, Mss. ^5. fol. 40.~Banain,
Mss. 867, p. 521. — Rev, de l'Anjou, 1869, p. 99. — Hug.
Ménard, Vit, benH Girardi, k la suite de ses Observât, sur
le Martyrologe Bénédictin (Paris, 1639, ia-8*). •* Brun,
de T., Mss. 871, f. 175.
Girardaie (la), f., c»* de la Pouèxe.
Girardals (les), cl., c^'de St-Georgea-s.-'L,
Girardière (la), m<n à vent, c«« do la Cha-
pelU'St-Florent (Cas;?.) ; « f., c«»« de Chau-
mont, — En est sieur Jacq. Lebreton, avocat au
Présidial d'Angers, 1659; n'existe plus; » t^
c°* de Cholet ; — anc. dépendance du prieuré de
Mortagne ; =» f , c"» de Durtal. — Gislardêria
1081-1105 (Cari. St-Aubin, f. 98). — En est sieur
Mich. Janneaux, procureur fiscal du comté, 1613;
B f., c°« du May, vendu nat^ sur d'Andigné le
17 floréal an VI ; =■ f., c°« de Méon, vendue nat'
sur l'abbé Fontaine, le 4 thermidor an IV ; —
chat, et f., c°* de Rablay, bâti par rarchitecte
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GIR
Hodëe» d'Angers ; — appart. h M. Prieur, maire
de Gonnord en 187t. Il en dépend un important
vignoble, cultivé à la charme ; »* t, t*^ de St-
Florent'le-V., formait le temporel de la cha-
pelle St4fichel desservie en l'église dn Maril-
lais ; — c»« de VillévêquCt m«" noble (Cass.).
— V. te Guiherderie.
Giravdières (les), h., 0»^ de Jarzé.
Girardrie (la), f.. c»* de Carbay ; « f.. c«»«
de Mêlay. — En est sienr Jean d'Andigné en
1539 (G 105, f. 160), n. h. René Guinoisean,
mari de Micbelle Jarry, 1680, le coré de Sainte -
Croix, Bonmard, en 1760, qni vend en 1780 à la
famille Coullion ; « f., c"* de Parce ; — c»«
du Puy 'Noire- Dame, anc. maison noble, dans
le village de Gix, dont est sienr n. h. Pierre De-
nière, écuyer, 1589, n. h. Pierre de Mêlay 1590,
Claude de Môlay 1636, mari de Renée Gachi-
gnard; -» cl., c^ de St-Christophe-du-BoU
(Cass.) ; — f., c" de St-Macaire.
Glraad« abbé d'Asnières, omis dans toutes
les listes et ci-dessus, 1. 1, p. 114, figure dans une
charte-notice de 1173-1174 (Gaignières, 93, f. 41),
qui m'est signalée par D. Chamard.
Gtrand (le), f, c"» de Gennctei7. — Le Gui-
rault (Cass.). — En est sieur n. h. Gaspard Dauzy
1648 ; — donne son nom à un petit miss, qui se
jette sur la droite dans le miss, de Malvoisine ;
1,370 mot. de cours.
GIraadaie (la) , f. , c°* de Chazé-^ur-
ArgoB ; «=« chat, et f., c»* de la Comuaille, —
Anc. petit domaine dépendant de la terre de Bour-
mont, dont le seigneur, dit-on, en fit don à un de
ses gardes-chasse. Il appartenait à Yves Fouchard
1562, à Franc. Fouchard 1647 et par acquêt passa
vers la fin du xvii^' s. à la famille Gigault --
Gilles Gigault le possède en 1695, n. h. Joseph G.
en 1717, inhumé le 15 avril 1776 aux Augustins
de Candé. Sa petite-fille épousa le célèbre Volney,
y. ce nom, qui y passa sans doute ses meilleurs
jour?. Vendue par sa veuve à M. de Bruc, mari
d'une D"« de Mieulle, l'ancienne habitation a été
délaissée et convertie en ferme. A côté sur la col-
line s'est élevé un élégant château moderne, qui se
présente en pleine façade, à 200 mot. de la route
de Candé, sur deux étages, avec rang de lucarnes
en couronnement; au-dessus un vaste et large
toit en cône tronqué en ardoise, couronné d'un
léger beffroi; aux angles, des tourelles à toits poin-
tas, qu'on aperçoit longtemps au dessus des fu-
taies voisines; au-devant deux beaux massifs de
verdure et une longue et large pelouse disposés
pour le plaisir des yeux. — 11 donne son nom à un
miss, né sur la c<^* du Louroux-B., qui traverse
les c<^ du Louroux et de la Cornuailleet se jette dans
le miss, dn Moiron. Il a pour affluents les miss,
des Mettais et de l'Etang; — 9,800 met. de cours.
Girmadais (les), h., e»* de Neuillé.
Gimuderie (la), h.,c<^« de Montrevauît;''
h., c»* de Rochefori'S.'L. — Anc. domaine du
Ronceray, vendu nat^ le 23 mars 1791 ; — f., c»*
de SUHilaire^U'B, — Anc. fief et seigneurie
appart. à Jean Beroier, marchand, 1539 (C 105,
f. 162); — cl., t^ de St-Sigismond ; — f., o»«
de Trémentines.
GIranderies Qes)» f., e»* de Chemillé.
Glrandet, h., c»* de Meigné-le-V.
Giraadlère 0^), chat, et f , c"« de Blaison. —
Anc. terre noble dont les seigneurs avaient leur en-
feu dans l'église paroissiale. Elle appart. en 1471
à n. h. Jean de Marettes, dont la famille possédait
Chement, — à Renée de la Haie 1575, n. h. Ellier
Goheau 1597, Pierre de Goheau, écuyer, 1612,
1630, mari de Marguerite Verdier, Thomas Leche-
valier 1654, mari de Marthe de Gobeau, Pierre
Lechevalier 1660, dont la veuve Louise Deschamps
se remarie aux Verchers avec Christophe Gauvin
des Poissonnières, le 7 juin 1672, —Jacob Leche-
valier 1698. — Le château était possédé et habité
en 1776 par Henri- Charles de Longueil, V. ce
nom, auteur de L* Orphelin Anglais, et fut vendu
nat* le 11 messidor an IV. Il appartient aujour-
d'hui à M. du Grand-Launay. — L'habitation ac-
tuelle comprend un bâtiment du xvir s. sans ca-
ractère, agrandi de deux pavillons et transformé
en 1866 par la constmction d'une tour centrale,
style Louis XIII (archit. Tendron), puis par
l'ouverture de grandes lucarnes et l'adjonction,
vers la Loire, en avant-corps, de deux tourelles en
culs de lampe (archit. Joyau). — A 12 ou 15 met.
sf élèvent les servitudes xvii» s., où se conserve
un bénitier aux armes de Longueil : d'azur à 3
roses d'argent t et i, au chef d*or chargé
de 3 roses de gueules ; les greniers, carrelés
en blocs de terre cuite de 0,11 de côté, dont un
porte le monogramme du Christ, indice ordinaire
d'une construction de Jésuite ; à 50 met. du châ-
teau, l'enfeu de la famille. — A 150 met. vers
la Loire, a été trouvée sous un arbre une sépulture,
formée d'un lit de pierres sèches et recouverte
d'une dalle d'ardoise.
Glraodière (la), f., c^* des Cerqueux-sous-
Pass. ; — h., c»« de Chanzeaux, — Avec anc.
maison noble dont est sieur n. h. Ant. Mussauld,
mari de Jeanne Vimond, 1649. Y réside et meurt
Jacq. -Augustin de Brie-Serrant, chevalier, le
18 avril 1786; «= f., c»« de la Chapelle-Saint-
Laud; — f., c»« de Chaudron; = f., c»« de
Chaumont; ■- f., c»« de Dénezé-sou^-le-
Lude. — La Girardière (Cass.) ; =» ff., c"« de
Durtal; «=■ c"« de Grez-Neuville , ancien
chat, avec chapelle et double avenue, appartenant
en 1585 à n. h. Jean de Bréon, mari d'Hélène
Fonraier, fondatrice dn collège en 1592, —
n. h. René de Belle de Barres 1597, n. h. Pierre
Leroy 1605, n. h. Charles de Brie 1634. — Louis
de la Grandière 1655. René de la Grandière,
mari de Françoise de Beauregard, y fait baptiser
son fils, âgé de 8 ans, dans la chapelle, le 10 no-
vembre 1665; — Lucrèce Ménage, veuve de Louis-
Franc, de la Grandière, 1692,— Palamède-Gny de
la Gr., docteur ès-arts d'Angers, 1755 ; ^ ch.,
c»* du Guédéniau. — En est sieur Maurice So-
hier 1614 ; « h., c"« de la Jaille-Yvon ; —
cl., c^* de Jarzé ; « h., c»* de la Jubaudière.
— Terra que vulgo vocitatur Giralderia
1080-1120 (Chemillé, ch. or., n« 41). — La Gé-
raudière 1187 (Ib. , ch. 88). — -Le lieu,
domaine, bois, garennes, jardin, maisons,
court et pourpris de la G, 1539 (C 105. f. 25).
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GIR
— Ane. fief relevant de Ghanié, avec château et
chapelle de N.-D. -de-Pitié, fondée )e !•' avril 1493
par D"« Marguerite de Torchard. — En dépen-
daient les met. de la Baubière et de la Fontaine
et le bordage de Pétmhert. La terre, qui appart^
depuis au moins le xv* s. à la famille de Torchard,
passa au xvii«s. auxPayneau. —En est s'en 1741,
1749, Jean Lamy, bourgeois d'Angers, dont la veuve
Rose-Aimée Jobet et ses enfants la vendent à n h.
Béritault du Condray, le 15 novembre 1755, pour
la somme de 69.048 l. ; — f., c»» de Lasse. —
Appartenait en 1582 à Jacq. de Ridouet qui y ré-
sidait et y avait établi un proche. Comme il n'é-
tait pas haut justicier, il lui fut fait défense de
l'y continuer par sentence de la Sénéchaussée de
Baugé du 3 octobre; =- f., c»* du May ; — f.,
€"• du Ménil, en 1768 à l'abbé Richard; « f.,
c" de St-Germain-lès-M. ; — h., c»» de St-
Laurent-du-M. — Le lieu delà G., appart, à
Et. Polin et Séb. CoUineau 1637 (St-FlorentG3);
■» m«"., c"« de St'Georges-dU'Bois. — Ane.
fief relevant de Fontaine-Milon et appartenant au
XVI» s. à la famille Courtin ; en est sieur en 1649
n. h. André Cessault. — Le logis porte à deux
lucarnes la date 1722 ; - f., c»« de St-Paul-du-B.
Girandlére (}a) f., c»« de la Tour-L. —Ane.
terre seigneuriale^ relevant de la Tour-Landry et
appart. en 1391 à Jean Serpillon, en 1448 à Ma-
thurin Serpillon, qui la vendit le 13 février à
Antoine ClérembauU, sur qui retrait en fut fait
par Pierre Serpillon, mais à qui définitivement elle
revint, pour être vendue par lui à Jean Beuve-
reau, prêtre, vers 1480 et après lui à son neveu
Fr B., écuyer, 1494. — En dépendaient, outre les
pourpris et les jardins et vergers du château, les
étangs de la Giraudiôre, de la Ghimbaudière et de
Nichelleau, ce dernier desséché dès avant le
xvii^' s., et les métairies de la Bouderie, de la
Brunetterie et de la Boulaie. Jean Guinobeau,
marchand, acquit le tout en 1595 de Franc de la
Tour-Landry. — En est sieur en 1607, 1632, son
fils n. h. Jacq. Guinoiseau, marchand de draps de
soie, qui fit bâlir la chapelle, où le curé devait
deux messes par semaine. — René G. 1668 ; —
Jacques G. 1702; — Jean-Jacques Christophe
Girauld de Mozé 1738. — Marie-Jeanne Gi-
rauld de Mozé, veuve de René Falloux du Lys,
1763. Le château à cette date comprend encore
haute et basse cour^ carré d'eau, jardins entourés
de douves et fossés, canaux, ponts-levis et cha-
pelle seigneuriale. — Il avait passé avant 1789 à
Pierre-Claude Perrault de la Berthaudière (E 603-
604), — et fut vendu nal» le 7 messidor an VI ;
= f., cn« du Tremblay ; — c»« de Vaulandry,
domaine des Hospitalières de la Flèche, vendu nat^
le 8 thermidor an IV ; — f., c»« à'Yzemay; —
donne son nom au ruiss., né sur la c°«, qui s'y
jette dans le ruiss. d'Argent; — 4,050 m. de cours.
Giraadiéres (les), ham., c°« de Çorzé; —
h., c"* de Daumeray ; « h., c»* de Fougère;
— vill., c°«de Montreuil-s.'M. — En est sieur
n. h. Franc, de la Porte 1704, 1712. Auprès s'élève
sur le chemin une petite chapelle de la Vierge
avec statue et autel à l'intérieur; « h., c»« de
Morannes ; — h., c"« du Plessis-Gr, — L^
GIR
Girardières (Cass.); ■- h., c«« de Villévêque,
avec grand logis appart^ en 1713 à Ch. deGrimaudot.
GIrmalt, m«», c»« de Grésillé, au vill. d'Ali-
gny. — En est sieur Guill. de Genneteil, valet,
1367; — c»« de la Ménitré, maison noble (Cass.).
Girault (René), docteur en la Faculté de théo-
logie, d'abord principal du collège de la Froma-
gerie, puis chanoine théologal et pénitencier de
St-Maurice d'Angers (2 octobre 1587), de mœurs
austères, de piété ardente, fut le premier à protes-
ter contre la réception de l'évèque Charles Miron,
en qui il repoussait une créature de Henri III et un
ennemi de la Ligue. Dans ses sermons et dans ses
écrits publics il reniait l'autorité du nouveau roi
hérétique, et ses provocations directes eurent bien-
tôt organisé la résistance et donné l'audace à une
sédition contre le prédicateur Chauveau, qui, sous
la protection de Philippe Gourreau et de l'évè^jue,
apportait à Angers des paroles de modération
(4 février 1590). Arrêté le 16 par arrêt du Parle-
ment siégeant à Tours, mis en liberté, puis
sommé de comparaître, Girault fut condamné à
faire amende honorable, nu, en chemise, la
torche au poing, devant le portail de St-Maurice,
à payer une amende et à subir neuf années de
bannissement hors d'Anjou et de Touraine. La
sentence fut exécutée dans toute sa rigueur le
8 août, sous la risée des huguenots et aussi,
comme il en souffrit surtout, des catholiques.
Retiré à Nantes auprès du duc de Mercœur, le
vaillant sectaire a raconté lui-même les poi-
gnantes tristesses de ces indignités dans son
Apologétique exhortation aux vrais catho-
liques orthodoxes de France (Nantes, Nie.
Desmaretz, 1590\ invective ardente contre l'é-
voque, les chanoines et les magistrats, qui lui
valut une Réponse outrageante d'un ennemi
sans nom. — C'est le 2 avril 1598 seulement,
c'est-à-dire trois jours après la réconciliation
du roi et de Mercœur à Briolay, que le théolc^al
de Saint-Maurice déclara se départir de la Ligue,
en jurant sur les saints Evangiles de rester fidèle
au roi Henri IV, qui lui avait déjà pardonné.
Bev. d'Anjou, 1854, t. U, p. 169. 170, 175, 208, 213. —
Pocq. dô LiT., Hist, de VUniv., Ifss. 10S7, p. 113. — Ar-
taud, BUt. des Eventes, llss. 624. — Rangeard, Mss. 893.
— Bros8ier« Mu. 65o, t. n. — Réponse àl'Apologétùiue,
dins le Recueil P, p. 1 (Paris, 1761j. — Mourin, La Ligue,
p. 250-262. —Grandet, Eut. EecL, t. V, tn fine. Mas. 618.
Girault de Hozé {Jacques), docteur en
théologie, maître école (21 juiUet 1761) et chance-
lier de l'Université, conseiller juge magistrat en
la Sénéchaussée, f 1® **' «*ars 1767, âgé de
80 ans, est l'auteur d'un Traité de la Commu-
nauté, qui peut-être a été imprimé.
GIraamiére (la), f., c»« de Fougère.
Glreux, c»« de Brain-s.-VAuth. — Une
pescherie, marais, saulais, situées au lieu
appelle G, 1749 (E 195).
Giron (le), f., C*» de la Salle-Aubry.
Gironde* m^" b., c»* de Bocé, à l'entrée da
bourg, vers N.
Glronnerle (la), f., c^* de Jumelles.
Gironnière G&)i b. et m'", c»« de la Cha-
pelle-St'Fl. — Ane. maison noble appart. au
XVII* s. à la famille Grimault. Françoise Grimau- .
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— 267 —
6LA
épousa vers 1652 Loais de Sesmaisons et était
▼eave en 1662. Elle y demeurait avec sa mère
Elisabeth Bossoreille. — En est sienr René-Lonis
de Sesmaisons 1685, — Jean-Franç.Grimaalt 1758.
Girotière (la), cl., c^*deDaumeray.
GIroa (Jacques), marchand libraire, Angers,
1528, en la paroisse Ste- Croix.
Grlrou {Thomas), docteur en droit civil et
canon, professor uttiusque juris, maltre-écoIe
chanoine et citoyen d'Angers, scoîasticus, cano-
nicus et civis andegavensis, était sans doute
un des familiers de la duchesse d'Anjou, qui lui
fit don de 100 1. t. a pour luy aider à soy dot-
« triner ôs droiz dessusdiz et à fère sa feste, »
le 27 juillet 1398. Il fut reçu chanoine de St-Laud
le 22 décembre 1402 en vertu de lettres spéciales
du roi de Sicile, — et mourut le V^ août 1422.
— Il léguait à la Faculté de théologie sa biblio-
thèque, considérable pour le temps, et qui devint
le premier noyau de la bibliothèque de l'Univer-
sité, aujourd'hui depuis longtemps dispersée.
Arch. de M.-ot-L. G 912. — Arch. mun. CC 2, f . 49. —
Lemarchand, Catal. des Mss., p. 9.
Gironardlère (la), f., c»« de Coron; « f.,
c»«de St'GeorgeS'S.'L., vendu nal* sur Fabbé
Thierry le 7 messidor an IV; « h., c°« de St-
Quentin-enrM, — Sigehrandus de Giroarde-
ria 1140 circa (Pr. de S(-Quent., ch. or.). — La
Giraudière (Et.-M.). — Les Girouardières
xvii-xviii» s. — Ane. fief relevant du Plantis. —
En est sieur Gnill. Erre au 1604, de qui hérite n.
h. Toussaint de Baudon, écnyer, sieur de la
Mothe, 1617 ; — en est dame en 1714 Marie Mail-
lard, veuve de François Gantreau, — en 1754 Ma-
rie Gautreau, veuve Joseph Prézeau.
C«r«MatHi£b^ (de la). — V. Hardouin.
Giroaardières (les), t, c^^ de la Pomme"
raie; annexe en 1711 de la terre du Gondray.
En est sieur Pierre de Guéry, écuyer, comman-
dant du château de Saumur.
Gîw*omHkÈ»e (la). — V. la Jalousih'e.
Giroast [Jacques), fils de Jacques G., mar-
chand, né le 4 octobre 1624 à Beaufort, entra
chez les Jésuites le 25 octobre 1641, parcourut les
différents degrés du professorat et s'adonna à la
•prédication, où il se fit remarquer par l'onction
et la simplicité de sa parole. — Il mourut à Paris
le 19 juillet 1689, et non le 29, comme l'imprime
Qaérard. Il fallut user d'autorité pour l'empêcher
de supprimer ses écrits, publiés plus tard par
le P. Bretonneau. Ils forment un AecueiZ
de sermons et de panégyriques prêches par
le P^Giroust, de la Compagnie de Jésus
(Paris, Nie. Pépie, 1700-1704, in-12, 5 vol.),
souvent réimprimé plus ou moins complètement,
. et en dernier lieu dans la Collection des Ora-
teurs Sacrés de l'abbé Migne, 1844. Son Avent
qui a pour litre Les faux prétextes du pé-
cheur sans excuse, a été traduit en espagnol
(Madrid, Ramirez, in-8«, s. d. et 1778), et en alle-
mand (Augsbourg, 1725, in 4o). — L'édition de
1781, in-18, Nîmes, 3 vol., contient lo portrait de
l'auteur, tourné à dr., sans nom de graveur. —
Ses Mystères et ses Panégyriques, quoique
annoncés, n'ont pas para. — On lai doit aussi
La Vie de St Louis de Gonzague, de la
Compagnie de Jésus (Montbéliard , Decker,
1826. in-18 de 36 p.).
Bibl. des Eeriv, de la C&mp. dé Jésus, 2» série, p. 148.
— Quérard. ^/oum. de Trévoux, janrier 4701, p. 42.—
Bépert. arch., 1860, p. 280. •* Pocquet, Uss. 1068. — De-
nais, N.'D. de Beaufort, p. 420. — Diet. des Prédicat,
Olvanx, h., c"« de Daumeray, — Givaus
1637 (Et.-C.).
Glacière (la), f., c" d* Angers N. E.
Gladaciére (la), f., c»« de Marans,
•^lafflères (les), f., c»«de Fontaine-Guérin.
— Les Clavetières xvii« s. (Arch. de l'H.-D. de
Baugé B 13). — Les Glavetières (Cass.). — Les
Gleffières (Et.-M.). -- Domaine de l'hôpital de
Baugé. — V. la Gleffière.
Glaf^an, famille de maîtres architectes, de
St-Lambert-des-Levées, où l'on trouve, avec ce
titre, Joachim G. en 1595, Eustache, 1624,
mort le 24 septembre 1629, Joseph et René,
en 1624, 1639, et François, en 1642.
Glalnlère (la), f. , c"« de Genneteil, — En
est sieur Michel Beaufils 1662.
Glairle (la), f., c°« de Pruillé. — La GuaU
layrie 1583 (Et.-C.). — En est sieur Philippe de
Sassy 1583, 1602, mari de Marie Gareau. — Y.
VAiglerie.
Glaltrie (la), f., c»» de Gonnord. — En est
sieur Pierre Guignard, 1632.
GlaitroDy f., c"« de Rochefort.
Gland (le), f., c»» de Savennières. — La
Glan, 1738 (Et.-C.). — Avec bois de 25 arpents
appartenant jusqu'à la Révolution i l'abbaye de
St-Nicolas d'Angers et vendu nat* le 9 février 1791.
Glandais ^les), bois, c°« de St-Lambert-de-
la-Poth., comprenant 10 arpents 10 chaînes,
vendu nat^ sur l'abbaye St-Nicolas d'Angers le
7 ventôse an VI ; ■- (Les Grands-), bois, c»" de
Beaucouzé, de 12 arpents 1/2, vendu nat* sur
l'abb. St-Nicolas le 17 floréal an VI.
Glanderle (la), f., c"» de Corné.
GlaMteafollMm, WanfeuU. — V. St-
Maur-sur-L.
Glardlére (la), c"« à* Angers, anc. carrière
d'ardoise, parvenue à sa quatrième foncée en oc-
tobre 1786, depuis abandonnée; — f., c^ de
Chef f es ; «» h., c"« delà Pommeraie ; — donne
son nom à un ruiss. né sur la c^*, qui s'y jette
dans le ruiss. du Dodinean ; — 1,250 met. de
cours ; = h., c°« des Ponts-de-Cé, — La Gla-
hardière (Cass.).
Glatlgné, m«>» b. et f., c"« de Marigné. —
Anc. fief et seigneurie relevant des Rues en Che-
nille. — En est sieur Abel de Glatigné, avocat,
1539 (C 106, f. 163), — Alexandre de Gl. mari de
Perrine de Sarra, 1575, 1608, — messire Guill. de
Prézeau 1719, mari d'Anne Tendron, qui y meurt
le 19 novembre 1712, âgé de 58 ans ; leur fille
épouse le 14 septembre 1716 Bernard du Buat,
chevalier, et y réside ; — vendu nat* sur l'émigré
Galichon le 19 messidor an IV; » f., c^* de
Ny oiseau ; — h., c»« de Segré. — Ancien fief
et seigneurie, dans la paroisse de St-Aubin-du-
Pavoil. — En est sieur René Veillon, qui le
relève de l'Ile-Baraton, 1539 (C 106, f. 31).
Glanderie (la), viU., c»« de la Tour-Lan-
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GOB — 2
dry. — Ane. fief réuni an xvii* s. an comté de
Vihiers, comme dépendance de la Lande-Mar-
chais. — En ost dame en 1540 Saxanne de la
Roche (G 105» f. 256).
Glaamière (la)» f., c»* de Louvaines. — En
est sienr René Guyet, mari de Françoise Lemas-
son, 1633, Jacq. Ghamphuon 1673.
Glédn (Denis) ^ sculpleor, né à Bonchemaine
en 1754, foomit de sa façon en 1777 à Téglise
de St-Lézin les statnes en terre cuite, qui s'y
voient encore. 11 épousa à Angers, le 3 novembre
1781, Renée- Victoire Bemodet, âgée de 14 ans,
fille d'un praticien.
Giefflére (la), f.. c" de la ChapelleSt-Flo-
rent, — La Glaivetière (Gass.). — La Glave-
Hère (El.-M.). - V. les Glaffières.
Glénale (la), h., c»* du Louroux-B.
Gléné, f., cn« à*Echemiré, — Ane. fief an-
nexé dès le xvi» s. à la seigneurie de la Frênaie.
— En est sieur Macé de Rougé 1377 (Gbaloché,
i. II, p. 143). — Un Arduinus de Gleni figure
dans une charte de 1089 (Pr. d'Echem., ch. or.),
Johannes de Glene, puer, dans une autre de
1199 du Chapitre Saint-Maurille (G 1119, f. 486).
— La ferme donne son nom à un miss, né sur
la c"« de Jarzé, qui se jette dans le ruiss. de la
Rochette; — 1,500 met. de cours.
Glinlére (la), f., c»* de GenneteiL
Gloehonnerie (la), ham., c°* de Corzé.
Gloire» f., c*»® de Chalonnes-sur^Loire. —
Glera 1107 (Chalonnes, ch. 16). — Gloria
1125-1134 (Ronceray. Rot. 2. ch. 14), 1171 (St-
Serge, 1*' Gartul. . p. 186). — La Roche de
Gloire 1406, le lieu de Gloière 1616 (E 555-
656). — Ane. fief censif san-^ domaine, dépendant
primitivement du domaine de Ghalonnes, dont il
releva toujours à 12 jours de garde, mais réuni au
xvi« s. à la Basse-Guerche, comme annexe de la
Barbotière, — vendu avec cette dernière terre en
1563 par Guy de Daillon à An t. de Brie. — En
est sieur Philippe de Brie 1605, René Defresne
1662, Pierre Raffray, notaire et directeur de l'Hô-
pital Général d'Angers, 1690; — Chartes-Henri-
Franç. de Meaussé 1715 ; — vendu par ses héri-
tiers en 1787 à Charles Lefebvre de Chasles.
Glomale (la), f., c»* du Lion-d' Angers.
«lotMtuiy GliMtMO. — V. SUFlorent'le-V.
GioB, h., c"* des Ulmes. — Lion (Gass.).
Glonnlère (la), f., e»* de Ckaxé'S.-A. ; •»
f . , c°" de Murs.
Gloriére (la), f., c»« de la Jaille-Yvon
Glorlères (les), f., c»« de Pontigné.
Glorlette, f., c°«de St-Ellier.
Gloriensiére (la), f., c»« de Chaudron.
Gloterle (la), f., c" de Brissarthe.
Glolerles (les), f., c^^ de Fougère,
GloUère (la), f., c»« de Cherré ; « f., c»» de
Querré, — La G/a ttièrc (Vent. Nat ), ancien do-
maine de la cure, vendu nat^ le 24 février 1791.
Glourle (la), f., c°* de Daumeray.
GloaUère (la), f., c«* de la Meignanne, -~
La Gueloutière (Gass.).
Glycine (la), café, c" d'Angers, qui donne
souvent son nom au chemin de la Baumette.
<toè.^ G€kI..« — V. Gauh,.., God...
l — GOD
Goblnlère (la), m*» et f., c"<> de Beaupréau,
appart. en 1540 à Jean Gourreau (G 105, f. 12),
en 1760 à Maurice Gigot d'Elbée, mort en 1763 ;
■- f.. c" de Chaudron ; « (la Basse-), f., t^
é'Ytemay ; «= (la Grande-), f., c»« de Beau-
préau ; ■- (la Haute-), h., c"» d*Yzemay.
Crobo, m«», c>*« de St-Georges-Çhâtelaison,
avec étang, 1776, dans le fief de la châtellenie,
à l'E. du vill. de Méat.
CU»efce (lie de). —V. la Renardière.
Bod^ — V. Gaud. . . . Got, . .
Godaiserie (la), f., de Beaufort, vendue nat*
sur Legros de Prince le 21 nivôse an III ; = f.,
c»« de BreiU vendu nat* sur Pays de Lathan le
6 thermidor an IV; — f., c"« de Chartrené; =
f., c»« de Mouliheme, anc. domaine de l'abb.
du Louroux, vendu nat* le 18 février 1791.
Godarderie (la), f., c»« de Vemoil; = cl.,
c"^ de Denée (Cass.).
Godart (Pierre), maître architecte, originaire
de Langres par son père, s'était marié à Angers
le 16 février 1694 avec Marie Nicolas, de qui il
eut de nombreux enfants. — On le voit bientôt
employé par la mairie à tous les travaux, avec
titre à peu près officiel d'architecte et d'agent-
voyer. En juillet 1700 il fut chargé de dresser un
plan des faubourgs et des barrières, en 1705 de
rinstallation nouvelle du Mail. — D meurt le
8 août 1707, âgé de 38 ans
Godaax* h., C^ de Vemantes.
Goddes* cl., c"« de Cantenay-E, — Acquise
de Pierre Gobean par le sienr de Heaume et
vendue par lui à Pierre Jallot, prêtre, qui la légua
en 1482 au Chapitre de St-Pierre d'Angers, elle
appartenait en 1570 aux frères Lebec, puis à
Et. Mahé, dont le fils la vendit à M. Héard et
après lui à Gilles de la Doitée.
Goddes (Charles), fils de Louis G. , receveur
de la châtellenie de Luigné et châtelain de Bris-
sac, demeurait, comme son père, an château de
Brissac, et est dit en 1581 fermier du greffe de la
baronnie, en 1587 gentilhomme de la fauconnerie
du roi, secrétaire du comte de Brissac, en 1595
commissaire des guerres en résidence à Angers,
en 1602 secrétaire du maréchal de Cossé-Brissac,
en 1606 sienr de Varennes, en 1637 sieur de la
Perrière et défunt. 11 avait épousé en 1592 Vin-
celotle Lefebvre de Laubrière. — (François), fils
du précédent, sieur de Varennes et de la Perrière,
gentilhomme et maître d'hôtel ordinaire de la
maison du roi, 1637, 1643, conseiller d'Etat et
gentilhomme ordinaire de la Chambre, 1648. Il
avait épousé le 4 mai 1640 dans la chapelle de
la Gingerie Marie Bonneau. — (Charles), fils
puloé du précédent, né à Angers le 24 novembre
1648, abbé de Pontron en 1670, f k Angers le
3 juin 1705. — (Joseph), frère cadet du précé-
dent, né le 9 septembre 1655 au château de la
Perrière en Avrillé, prêtre de l'Oratoire, puis cha-
noine de St-Maurice, docteur en théologie et
maître -école le 23 juillet 1684 , archidiacre
d'Outre-Loire le 12 décembre suivant, refuse la
signature du formulaire et préfère abandonner
ses fonctions; — f le 27 juin 1720.
Goddes (François de), sienr de la Perrière
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GOD
et de Varennes, fils aîné de Franc. G. et de Marie
Bonnean, né à Angers le 15 février 1643» aide-
de-camp du dac d'Aumont» se signale eu 1676 à la
bataille de Cas-sel, et, capitaine aux gardes fran-
çaises, 1684, est nommé gouverneur de Landre-
cies. — Il avait épousé le 20 août 1680 Lucie-
Henriette Leclerc dans la chapelle du château de
Sautré, que cette alliance lui apporta. Il mou-
rut à Angers le 17 mai 1701 à Angers et fut
inhumé le 18 dans TéglLie d'Avrillé. — {Au-
guste-François), fils da précédent, baptisé en la
chapelle du château de la Perrière» le 19 no-
venôbre 1684, acquit une compagnie aux gardes
françaises, dont il devint lieutenant-colonel, et
en 1757 était lieutenant-général des armées du
roi, commandeur de Tordre de St-Louis, gouver-
neur du château et des Iles de Pomic, en 1764
gouverneur des châteaux d'If près Marseille, Po-
mède et Ratonneau, fonctions d'ailleurs purement
honorifiques et bien reniées. Depuis 1759 il vivait
retiré près Angers à Tabbaye de St-Nicolas, où
il s'était fait construire une maison agréable, à
l'entrée de la Garenne. Il y mourut le 4 janvier
1771, veuf d'Elisabeth-Genoviève de Yassan et y
fut inhumé dans une des chapelles du rond-
point, en présence de son fils Auguste-Claude, et
de son petit-fils Anguste-François-Gérisantes de
G., lieutenant d'infanterie, des officiers du corps
des carabiniers et d'un détachement de 288 soldats.
CiCNldes {Auguste-Claude-Françoia de),
marquis de Varennes, baron de Sautré, fils de
Fr. -Auguste, chevalier de St-Louis, capitaine au
régiment des gardes françaises, mari de Jeanne-
Madeleine Lepileur, prit sa retraite au château
de Sautré, où il forma une belle bibliothèque et
un cabinet renommé d'histoire naturelle et de
physique. Il ne se bornait pas d'ailleurs k l'étude
des sciences, compulsait la Coutume et les Ordon-
nances et avait composé un Basai sur la Géo-
graphie, un autre sur VHistoire de France,
qu'il avait dessein de publier. Il y mourut le
26 février 1782, âgé de 67 ans.
AfRchei du 1*' iii«rs 1782. — Arch. common. de Peoea
St.* G. — Mém, judiciaire, signé du feudiste Babin, 1774.
Goddes (Auguste- François), fils du précé-
dent, né le 11 juillet 1747 à Sautré, capitaine au
régiment du roi, chevalier de Saint-Louis, avait
hérité de son père la passion de l'étude et le
goût des lettres. Reçu de l'Académie d'Angers
en 1772, mort à Sautré le 15 août 1811, il a
laissé de nombreux manuscrits prose et vers,
de tout genre et de valeur inégale, dont la plus
grande partie, advenue à Toussaint Grille, n'a
peut-être pas été conservée. J'ai eu en mains
deux tragédies en 5 actes : Moïse renonçant à
la cour éCEgypte et ^mulius, roi d'Alhe,
— le début d'un poème épique de Charles
Martel, — partie d'une traduction de Virgile,
notamment le livre X de VEnéide, celle de la
X* satire de Juvénal, — diverses dissertations lit^
téraires ou philosophiques, — Le Dédommage-
ment, récit en prose d'un songe voluptueux, —
Discours de réception à V Académie, suivi de
VEpître d'un ancien courtisan à un jeune
homme, lue le même jour, — divers portraits de
GOD
femmes, en prose, — nombre surtout de petits
vers adressés à MM™«* d'Avrillé, de la Pastandrie,
d'Hauteville, de Longueil, à une Gabrielle, que son
père l'avait empêché d'épouser et à qui il raconte
ses amours, surtout à une amie particulière,
M"** de B., qu'il appelle « sa petite dame, » et à
toute une société d'élégantes Angevines avec qui
il entretenait une curieuse correspondance. — La
famille s'est éteinte dans celle des La Mothe-
Baracé de Senonnes.
Godeau (Pierre), imprimeur libraire, à Sau-
mur, 1598, 1623.
Godeau (la), h.^ c^* de Thouarcé. — La
Godaux (Gass.).
Godebert (Pierre), maître brodeur, 1657,
Angers.
Godebertas* — autrement Gobertus et
Bodobertus, — figure comme évèque d'Angers an
VII* 8. dans les anciens catalogues des iz*-xiii* s.
après St Agilbert. L'abbaye de St-Serge conserva
longtemps ses reliques et semble môme, d'après
un diplôme du ix* s. , l'avoir eu quelque temps
pour patron. Elle le fêtait le 4 mai. C'est une
chose c au moins étrange, » comme le dit Roger,
que, vénéré comme saint dans cette abbaye, on
n'en fasse aucune mémoire à St-Maurice, ni dans
le reste du diocèse et qu'il ne soit pas plus
qu'Agilbert, inscrit aux litanies d'Angers. —
En 1867 un petit tuffeau rond a été trouvé dans
les fouilles du cimetière St-Pierre, à Angers, et
recueilli au Musée archéologique, où se lit ins-
crit en caractères d'apparence très-antique Ra-
gobertus , autour d'une croix , et au revers,
episcopus. Il ne parait pas impossible d'y voir,
sinon un sceau, du moins un objet votif contem-
porain de notre évèque.
Roger, p. 66. — Rangeard, dans la Rev. <f'A n/ou, 4854,
t I. p. 4x. — Rev. des Soc, Savantet, 1870, p. 375. —
D. Housa., XVI, f. 43.
Godefralrie (la), château, c'« de Broc,
avec tourelle et chapelle à clocheton, re-
construit par M. Douard. — La terre relevait
de la Cour de Broc et dépendait autrefois de la
paroisse de Disse. Elle comprenait les fermes
des Vergettes et de la Pelotonnière et appart* à
n. h. Louis de la Grandière en 1605, dont la fille
Charlotte épousa René de Frézeau. Charles-René
de Broc l'acquit d'un Frézeau vers 1600 et elle
fut apportée en mariage par Anne- Hyacinthe-
Charlotte- Alexandrine de Broc en 1787 à Charies-
Leroux de Commequiers. Sa fille l'aUéna vers
1816 au propriétaire actuel, qui n'a conservé du
logis ancien que les caves.
Godefréres (les), m»» b., c^ de Landemont,
^La G. (Cass.). — Le lieu, domaine, métai-
rie appelU la G. 1540 (G 105, f. 60). - La
Grande-Fraire 1488, dont est sieur Dom Jean
Olivier. — N. h. Pierre de Vaujoyeux, écuyer,
1693 ; — Tobin , ane. capitaine, 1806 ; — au-
jourd'hui M. de Luzancay.
Godeller* famille de chirurgiens. — (Jacques) ,
sieur de la Martinière, à Grez-Neuville, 1727, 1729,
mari de d"* Françoise Marion. — (Louis), à
Challain-la-P., mari de Cath. Rousseau, 1729. ~
(Jean), m* chirurgien, f ^ Denée, le 20 mars 1761 ,
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— 270 —
GOD
âgé de 50 ans. — (Jacques II), fils de Jacqnes I***,
Dé le 6 mars 1715, à Grez-Neuville, veuf de Claude
Bonnean, y épouse en secondes noces d"« Fran-
çoise Daburon le 25 août 1755. — Y meurt le
13 août 1783. — (François-Jean-Joseph), reçu
à Angers le 30 mars 1759 pour * la maîtrise de
St-Lambert-du-Latay. — (JLouis), à Gandé, 1729,
mort le 30 novembre 1770, âgé de 70 ans. —
(Louis-Jean), fils du précédent, reçu à Angers
poar la maîtrise de Gandé le 10 mai 1779, épouse
le 17 juillet 1787 Françoise Gélu, à Angers, où il
se fait immatriculer en 1788. — • (Edme), reçu
à Angers à la maîtrise pour Mozé, le 14 septembre
1785. — (Claude), fils de Franc. -Jean-Joseph,
né à St'Lambert-du-Latay, reçu à Angers pour
la maîtrise de chirurgie de Gbanzeaux le 17 mars
1789, y fut nommé procureur de la commune et
tué dès les premiers troubles de 1793, le jour
du tirage de la milice, V. Fores t, ci-dessus,
p. 174. — (J .-Toussaint), fils de Franc G.,
originaire de St-Lambert-du-Latay, y pratiquait,
comme son père, en l'an XIII. Il prend les titres
de chirurgien de première classe, médecin pra-
ticien et accoucheur, ci devant chirurgien- major
de rhôpital général au Gamp-Ducie, chirurgien-
major en chef des armées du Sud de Saint-
Domingue, et chirurgien-major de vaisseau. — Il
prétendait posséder un spécifique sûr contre la
rage et s'engageait à payer 300 francs au\
familles des malades que son remède n'aurait
pas guéris. V. les Affiches des 28 thermidor et
26 germinal an XIII.
GodeUers (les), f., c»« de Faye, — I^s
Gaudellières (Gass.).
CfOdeliii (René), recteur de l'Université d'An-
gers, passe son doctorat en la Faculté des droits
en juillet 1544.
«odellmière (la), f., c"« de St-Lambert'
des-L. — En est sieur Isaac de la Haie 1597,
Gharles de la Haie, chevalier, 1648.
Godelinléres (le»), f., c°« de Miré.
Godellerle (la)» f.» c" d*Aviré; — f., c"«
du Champ.
Godellerles (les), m»» b.c*^* de Montguil-
Ion, avec tourelle du xvi* s., et ameublement des
xvi« et XVII» s.
GodelUére (la), f., c»« de Gée; -= f., c«« de
Mozé.
GoderoB (Jean), libraire» Angers, 1546.
Godessard^ m'° à eau, c°« de la Salle-
Auhry, vendu nat^ le 27 ventôse an YI sur
Boucault Méliand.
Godet de), f. et m'» à vent, c»« de St-Hi^
laire-du B. — La ferme, incendiée pendant la
guerre, appart^ à Témigré Glaçon et fut vendue
nat^ en l'an YII.
Godets (les Grands )^ f., c^^ de Broc, anc.
logis transformé, sauf le pignon vers l'O., qui do-
mine la rivière de Meaulne, percé de deux meur-
trières, avec fenêtre carrée à meneau de pierre.
Deux profondes rainures verticales correspondent
à deux blocs de pierre encastrés dans le mur in-
férieur et percés d'un trou rond, pour l'installa-
tion d'une herse et d'une poterne — Il appart*
au XVI* s. à la famille de Ghampagné et passa
par le mariage d'Anne de Cb. à Olivier Le Bigot,
en 1587.
Godetterle Ga), b., c*** de la Juhaudière.
Godfrol (Raymond Lefbèbe, dit), né à An-
gers le 22 dé cembre 1797 , reçu pharmacien à
Laval le 7 novembre 1824, fut nommé professeur,
à titre provisoire, de chimie et pharmacie à l'Ecole
de médecine d'Angers le 30 septembre 1 837 et chargé
de nouveau de l'enseignement qu'il avait inauguré,
le 31 mars 1840. Il dut vers 1850, par défaut de
santé, délaisser le professorat sans déserter la
pratique de la science. Membre fondateur de la
Société Industrielle d'Angers, il y a publié dans
les Bulletins de nombreux rapports très-étudiés,
notamment sur la Gélatine (1832), sur la Fil-
tration (1832), sur VHydroscopie (1835), sur
rétablissement de Fontaines à Angers (1836),
sur VExposition (1838), sur la Flore de
M. Boreau (1840), sur la fabrication du beurre
(1840), sûr la Poudre-coton (1846), sur VAna-
lyse chimique des eaux minérales de Mar-
tigné, ce dernier tiré en brochure (Angers, in-8*
de 22 p.). La question particulièrement do l'éta-
blissement des fontaines d'Angers l'engagea dans
une vive polémique, notamment dans le Journal
de Maine-et-Loire (25-26 mai 1836) contre
H. Ferdinand Lachèse, et il s'y déclara partisan
résolu de l'eau de la Maine, dont il produi-
sit de savantes analyses comparées à celle de
la Loire. Sa compétence dans ces travaux de
science délicate et de conscience le désignait
surtout au clioix de la justice pour des Rapports
de médecine légale particulièrement appréciés. —
Il mourut à Angers le 6 septembre 1854.
Godière G»), f.» c»« de Jarzé\ — f., c»« de
Fontaine-Guérin , anc. domaine de la cure,
vendu nal^ le 15 avril 1791.
G<»diéres (les), c"« de Maxé. — Pecia
prati et de marays gallice apud locum dem
Godieres in parochia de Mazeio 1526 (Reg.
capit., St-Aubin).
Godilleries (les), h., c»* de St-Léger-des-B.
Godlilonnière (la), f., c°« de Murs. —
La Godillonnière sous la Roche de Mur»
1692, 1703 (Et.-G.).
Godin (Etienne), peintre, Angers, 1689, mort
en 1692 — et sa femme Marie Poucon le 1*^ dé-
cembre de la môme année. Sa signature figure à
l'acte de baptême d'une de leurs filles le 6 janvier
1686 (GG 122). — (Pierre), a maistre graveur, »
à Angers, mari de Marie Belliard, 1673. Sa signa-
ture figure sur un acte de cette année (GG 101).
^ Il est inhumé le 30 octobre 1680.
Godin (Georges), de Douces, seigneur de
Forges et de Yauboureau, licencié ôs-lois, rési-
dant à Saumur, marié le 15 juin 1540 à Renée
de Saint-Aignan, qu'il perdit le 8 novembre 1546,
mourut à Saumur le 11 décembre 1552, âgé de
48 ans. — La Bibliothèque d'Angers possède de lui
un petit Recueil de poésies latines (Mss. 512,
in-8o de 146 fol. papier), épitres à des amis, à
son oncle, à son livre, à la Yierge, sur la mort
de son père, en l'honneur de Franc, de Yalois et
autres banalités poétiques. Il est orné de capitales
enluminées^ et les feuillets de garde sont char-
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GOD
271 —
GOD
gés de notes relatives à la famille de Tantenr.
Goilinale (la), b., €»• de Forges.
GodlAerie (la),f.,c°* de la Chausèaire.-^ Il
y existait an m*" à ean, aujoard'hoi détruit,
snr le missean do Verret, qne la voie romaine y
franchissait; « f., c"* de St-Remy-en-M.; ^^ f.,
"'^ de Vemantes; « (la Grande-) p f» c°« du
Voîde. — Relevait du Goudray-aux-Roux et
appart* à Pierre Bougars en 1750.
Godinet (le), vill., c»* de Chaîonnes-s.-L.
— 1^8 petites et les grandes Godinettes
(G Ghalonnes). — jLes coteaux des Godinets
1750 (G 615, t. m, f. 127). — L'évoque d'An-
gers, seigneur de Ghalonnes, les donne à bail,
par acte du S janvier 1672, « pour en tirer le
« charbon qui s'y pourra trouver, » à charge que
le 1/4 du produit lui reviendra,— et en 1750 pour
50 1. par an. — Le tout vendu nat* le 7 avril 1791.
€iodiitU^w^ (la). — V. la Gaudinière.
Godinlére (la), chat., c»« d^Allonnes. — La
maison, terres, etc. vulgalement appelle la
Gaudinière 1461 (Allonnes, Décl., t. I). —
Antique gentilhommière, appart^ aujourd'hui,
comme avant la Révolution, à la famille Budan
sur qui elle avait été vendue nat* le 5 thermidor
an IV. La chapelle dédiée à St Louis fut bénite le
25 octobre 1756; « f., c"« d*Andrezé, nouvel-
lement construite dans Tanc. bois des Haies-Gas-
selin; =» f., c"« û'Angrie. — La G. autre^
ment la Rivière Montergon 1693 (E 548) ; —
ehât., c"* de Chaudefonds, — La Gaudinière
(Gass.). — Ane. fief, dépendant de la terre de
Longhomme au xviii* s. et relevant de la
Tnrpinière. — François Logay de la Fautriëre
rend aveu en 1573 « du lieu, aireau, domaine de
« la G. avec un jardrin et une petite ousche et
« une pièce de terre qui aultrefois fut en vigne. »
Ses pêcheries dans le Layon s'étendaient depuis
les eaux de la Jumellière jusqu'aux allées du
Lavouer. — En est sieur René Davy 1650,
Charles Mérault 1652, Adrien de Grespy 1656,
J.-B. de Grespy, premier président au Présidial
d'Angers, mort le 12 août 1753 à Ste-Christine,
le marquis de Gonlades 1779. -- G'est à celte
époque un château avec chapelle seigneuriale,
cour au devant , jardin derrière et pelouse, et
qui depuis sa réunion en 1705 au fief de Long-
homme en formait le principal domaine (E 672);
« f., c"« de Cheviré'le -Rouge; — donne son
nom à un ruiss. voisin qui se jette dans la fon-
taine de Langotière; — 1,340 met. de cours; ^
h., c»« de Cholet. — Autrefois de la paroisse
de St-JHelaine de la Treille ; — donne son nom à
un ruiss. né dans un étang voisin, qui traverse
celui de la Druère, passe sous la route de Nantes
et se jette dans la Moine; 1,600 met. de cours.
— Il y existe une blanchisserie. — L'étang sert
de réservoir aux six bornes-fontaines établies en
1873 et aux lavoirs de Gholet. — Le 9 juillet 1874
y a péri^ en se baignant, un modeste et vaillant
travailleur de Gholet , Jean^André Broque, né
le 12 mai 1810 à Angers, ancien vérificateur des
Poids et Mesures, occupant ses loisirs à l'étude, et
qui du haut de son large grenier, tout bardé de
ivres, rédigeait, sans but aucun de publication.
par seul amour de curiosité, l'Htstotre des châ-
teaux, fiefs et manoirs de l'ancien Anjou. Il
en a laissé huit cahiers dont deux à peu près ter-
minés sur l'arrondissement de Gholet avec préface
en tête et titre imprimé. J'ignore leur destination
future. Vlntérêt public de Cholet lui en a dû de
nombreux extraits et divers articles de politique,
— comme aussi le Patriote d'Angers, — et la Re-
vue d'Anjou deux articles sur le Chevalier de
la Tremblaie (1869, p. 220 et 1870, p. 135). Outre
quelques trop rares notes, dont j'ai pu tirer parti,
j'ai là sous la main, à mon service, sans danger que
j'oublie son nom, un relevé précieux des Gartes
de Gassini, qu'il avait bien voulu transcrire pour
contrôler le mien etm'apporterson aide; ■■ h., c°*
de Clefs ; «- f., c"<» de Çombrée. — jLe chemin
de la G. 1498 (E 542); = f., c"» de Durtal. —
En est sieur Urbain Janin 1616, 1648; ^ f., c^*
d'Echemiré;^î , c" du Fief-Sauvin.— M. Tris-
tan Martin y signale de nombreux débris romains,
et M. Lebeuf des substructions gauloises ; — vendu
nat* sur de Rongé le 27 floréal an VI; » f.,
c"« deJarzé; — f., c»« du Louroux-Béc, —
En est sieur René de la Grossonniôre 1503.
Godiniére Ga). h. , c»« de St-Clément-de-la-
Place, — Avec grosse gentilhommière, antre-
fois de la paroisse de Saint-Jean-des-Marais et
souvent attribué à celle de St-Lambert-la-Pothe-
rie dont elle aborde les confins. Elle appartenait
en 1560 à n. h. Pierre de Fay, mort en 1597 et
dont la tombe décorait l'église. Sa fille Jacquine
avait épousé par contrat du 11 juin 1574 René
Gourreau, sieur de la Frénellière , prévôt pro-
vincial des maréchaux d'Anjou, frère de Gour-
reau de la Proustière. Il avait fait fortifier le
logis et de là, avec ses archers, détroussait les
passants et les marchands des bourgs environnants,
qu'il était chargé de protéger. Une de ses vic-
times, gros marchand de Yarades, nommé Pré-
nouveau, s'étant évadé de la tour où il avait été
mené les yeux bandés, le dénonça à la justice
d'Angers, qui, sous l'influence des deux frères du
coupable, fit traîner l'afflaire ; mais le 4 juillet
1577, le procureur du roi Gochelin, avec sergents
et habitants d'Angers, vint arrêter le prévôt à la
Godiniére et l'envoya à Paris, où, après enquête
et jugement du grand Gonseil du 6 mai 15^, il
fut pendu le surlendemain devant le Louvre ; —
et son greffier Lemanceau envoyé aux galères. —
Y réside, avec son beau-père, n. h. Pierre Gail-
lard , sieur du Yau, mari de Françoise du Fay
1590, 1601,— Gharlea de Liscouet, mort le 10 oc-
tobre 1638w
Journal de Louvet, dans la Revue d^ Anjou, 4854, t. Il,
p. 3S, 36 et 50.— Toaraille, Uss. 878.— Arch. comm. Et.-G.
€rodiiiIére(la), f., c°« de St-lMurent-de-la-
PL, vendue nal^ sur Lefèvre de Maurepart le 4 ther-
midor an lY; — f., c"» de Soucelles, — Gau-
tineria 1238 (Ghaloché, t. III, f. 86). -r Ane.
maison noble, avec chapelle de St-Georges fondée
par Jacques de Soucelles le 4 octobre 1382; »
f., €■• de Vaulandry,
Godiniére (la Basse-), f.. c»« de Cholet; »
(la Grande-), h., c»* de Lire, — La met. de
la G. 1540 (G 106, f. 100), à René de Yassy; -
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GÛED
— 272 —
GOP
h., c^^ de Tilliera. — En est sieur Louis de
Maynière, chevalier» 1675, Joseph de M. qui
épouse le 18 août 1682 Silvie de Mugné de Livoye,
veuve de Casimir de Gombault, et en secondes
noces le 21 juin 1715 Marie-Glaire Leroux de la
Roche des Aubiers; — (la Haute-), f., c" de
Cholet. ~ En est dame en 1507 Jeanne Rorteau,
femme de Jean Gourreau Targentier ; — est ven-
due nat^ sur Bérilault de la Bruëre le 27 prairial
an VI; » (la Petite-), f., c»» d'Allonnea; —
h., c»« de Lire; =■ h., c»« de St-Hilaire-du-B,
— En est sieur Christ, de la Tigeoire 1537,
Barth. Mônard 1610, Pierre M. 1650, qui ren-
daient hommage à Yihiers ; » f ., c»* de Tilliers ;
— donne son nom à un ruiss., qui traverse les
cne> de Tilliers et de St-Germain et se jette dans
le ruiss. des Bosselliôres ; — 5,900 met. de cours.
Godlnléres (les), h., c»« d'Angrie^ «« h.,
€"• de Noydnt'BAt'L.; •- f., c"« de Saint-
Pierre-Maulimart.
GodlnIères-GodlA(le8),f., c^^ de St-Lézin.
Godiiilères*SaTary (les)» h. , c"* de St-Lézin.
Godins (les), quartier du bourg de Douces;
— h., c°« de St-Philhert'dU'Peuple.
Godis (le), f., c»« de Fougère,
GodlveUerie (la), f., c»* du Ménil.
GodiTter (Symphorien) , religieux carme,
né à Angers, prieur de la maison de Rennes
en 1590, de Dol en 1608, meurt à Dol en 1611 . —
On a des lettres de lui sur la conservation des
droits de son ordre et Tobservance de la Règle.
V. Bibîiotk. Carmél, t. II, col. 776 et Tresvaux,
Hist. de VEv. d'Anj., t. II. p. 10.
Godivrie (la), f., c»« de Ste-Gemmes-d'A. ;
« f., c"« de Segré,
G<»donnerIe (la), m'» & vent, c°« de Coron.
^kodvinihr^ (les). — V. les Gâtevinières.
Gœnirre (le), vill., c»« de la Ménitré. —
Le Goueuvre xiv* s. (E 3656). — La terre et
maison seigneuriale du Goeuvre 1628. — Le
Goisvre xvii (E 186). — Ane. maison noble^ avec
chapelle et enclos de grandes douves. Il ne
reste plus qu'une ferme et à peine la trace de
fossés. — En dépendaient les met. du Grand-
Pré, de la Creusoterie et de la Hatelotterie. —
Appartient au xv« s. et jusqu'au milieu du xvi« s.
à la#famille de Pontlevoy, passe par alliance à
Léonard de Chéri té, écuyer, 1584, et se trouvait
en 1628 dans la succession de Gabriel Legouz et
d'Anne Le Bigot. — En est sieur François Le-
gouz de la Boulaie 1654, capitaine des chasses
du comté de Beaufort, qui y réside en 1657.
Honorât Sigonneau l'acquit par trois actes suc-
cessifs de 1678-1680 et revendit la plus grande
part de la terre le 12 février 1680 à l'avocat
Archer. — En est sieur Jacques Sigonneau,
écuyer, 1701, mari de Jacquine Ponpard dont la
fille Suzanne-Jacquine épouse à Longue, le 8 fé-
vrier 173^, Henri de Cantineau; — Charles-
Bernard de Canonville 1740; — Jacques Si-
gonneau , capitaine au régiment d'Auvergne ,
marié le 15 février 1746 à Marie-Françoise Le
Merle, dont la fille Marie -Jacquine épouse le
26 février 1778 Georges-Louis Mabille Du Chesne,
brigadier dos gendarmes de la reine. M°^« Du-
chesne l'aliéna pour acheter la Motte; mais le
retrait en fut fait par M. Delaunay; « (le
Petit-), f., c°« de la Ménitré; « c°*» de Vivy.
— Une escluze appelle Vescluze de Goyore
1459. — L'escluse et pescherie en la rivière
d*Authion appelle Vécluse de Goueuvre 1459
(Pr. de Ghénehutte).
Croffanz {François- J oseph)t né en 1755,
suivant les uns à Mouliherne, suivant d'autres
à Angers, — où Je l'ai partout vainement cherché,
— fit ses études à Paris au collège de Louis-le-
Grand et revint en Anjou se livrer au commerce
et i l'industrie. U dirigeait en 1789 une impor-
'tante entreprise aux environs d'Angers, peut-
être à Mouliherne où il avait acquis quelque
bien, fut nommé électeur pour le canton, puis
membre le 19 mai 1790 du Directoire du Dé-
partement, où il fut chargé de la partie des contri-
butions, et enfin député à l'Assemblée législative
(10 septembre 1791). Mais bien qu'il eût adopté avec
empressement les principes de la régénération
nouvelle, son caractère calme et modeste s'ef-
fraya vite de sa mise en évidence et du tumulte
des temps. Après s'être effacé de son mieux, Gof-
faux s'esquiva en Angleterre dès 1792 et s'y créa
bientôt en s'employant à l'éducation de la jeune
noblesse une situation honorable. Il revint en
France vers 1802 et fut attaché tout d'abord au
Prytanée pour l'enseignement élémentaire, puis
en 1804 à titre de professeur de 3* et de 4«, assisté
à partir de 1813, sur sa demande et sur sa
désignation, de M. Cousin, le ministre futur
et le philosophe. Il prit sa retraite en 1815, re-
gretté de tous ses collègues , entouré par ses
élèves d'un respect filial et d'une tendre vénéra*
tioo. La décoration de la Légion d'honneur vint
le chercher en 1832 dans son humble jardin de
Montparnasse où il mourut le 10 juin 1836. —
Ses petits livres sans pédantisme et d'un ton tout
familier sont de ceux qui pour être anciens et
peu bruyants se réimpriment encore. Les Con-
seils pour faire une version, dont la l** édi-
tion est de 1811, en ont eu une 7* en 1864 (Dela^
lain, in-8o), et ses Tableaux chronoméirigues
élémentaires de Vhistoire de France réim-
primés chez Hachette (Paris, 1842, in-8o avec
3 grav.), dataient pour la l^» édit. de 1826. Il en
a paru un Abrégé en 1821 (Paris, in-S^ de 88 p.).
— On a de lui encore : Tableau chronom,étrique
des époques principales de Vhistoire (Paris,
Raynouard, 1803, in-S*»); — Epoques princi-
pales de Vhistoire, pour servir de précis
explicatif au tableau chronométrique (Paris,
Arlh. Bertaud, 1805, in-8o), — l'un et. l'autre
ouvrage plusieurs fois réimprimés et mis au cou-
rant des changements politiques jusqu'à 1826; —
Robinson Crusoeus, trad. en latin de l'aile-
mand de Campe (Paris, 1807, in-12) ; — Conseils
pour faire un thème (Paris, 1812, in-8o) ; —
Devoirs d'humanités, thèmes ou versions
avec leurs corrigés (Paris, 1826, in-8°) ; — The-
mata anglo-latina (P&ris, 1815, in-8« de 16 p.);
— Morceaux choisis de Buffon (Paris, 1809,
in-12) ; — un recueil de Narrations latines avec
Dumouchel (1804) ; — une collection de Cartes
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GOH
— 273 —
GOH
chrùnoîogiqtLeB et généalogiques^ ayec Destonrs
(1825-18S9) — et sons ses seules initiales, la tra-
ductioD d'un roman aurais, intitulé Lea MaU
keura de la famille c^Ortemherg (1801» 3 vol.
in^2). Il a aussi pris part à la traduction de la
grande Histoire Universelle anglaise.
€tagmtietHe (la). — V. 2a Gouchett€rie.
Gagmeekmt*U (la). — V. 2a Grollerie,
eognelale (la), h.. cn« de St-Gemiam-<f .-P.
Cfo^nelei» t., c»« de Dénezé-s^-le-L. » Le
Goulet (Gass.) ; » ff., c"« de St-GeorgeB'B.'L.
— GogU (Cass.).
Cîoi^erie (la)» f., c"« d'Echemiré; » f.,
c"* de Jarxé.
GmguetteHe (la), h., c"« de Landemont\
— f., c»« dttilf6itL — lia Gaugaistrie 1713
(St-Flor.).
CKokard, h., c"« de Chantocé; — f.. c"« de
CAava^nes, à la famille Amyot au xviii* s.,
qui Tarrenta en 1781 à Jacq.-Camille de Maillé.
G«b»rd (Saint), -* autrement nommé Cohard
ou Gunthard, originaire d'Ai^ou et suivant
Grandet, né à Angers môme vers 795, d'abord en-
fant de chœur de TégUse St-Pierre, y aurait été or-
donné prêtre, pour devenir, dit-on, plus tard cha-
noine.G'e8tlàque le vinrent chercher les députés du
Chapitre de la cathédrale de Nantes, qui avaient
jeté les yeux sur lui pour Télire évéque (835).
Sous son pontificat, la ville épiscopale eut
à soutenir quatre sié^ contre les barons Bre-
tons révoltés, et fut deux fois prise, en dernier
lieu par les Normands, qui décapitèrent le prélat
à l'autel môme (34 juin 843). La légende rapporte
que, se relevant de terre et, comme St Denis,
ramassant sa tète mutilée, le saint prôtre traversa
la foule stupéfaite, gagna la Loire et la remonta
miraculeusement sur un bateau qui de lui-même
vint aborder sur le port d'Angers, au son de
toutes les cloches de la ville mises d'elles-
mêmes en branle. Le Chapitre de St-Pierre alla
processionnellement recueillir le corps du martyr
et l'inhuma solennellement dans son église.
En 1096, Urbain II se trouvant à Angers auto-
risa, après enquôte, l'inscription du nom de
Gohard au catalogue des Sainte. Ses reliques
furent placées dans une châsse en 1311 lors de la
dédicace de la nouvelle église de St- Pierre et le
30 mai 10S4 dans un reliquaire de bois artistement
historié. Elles y restèrent jusqu'en 1793. Le chef
était enfermé dans une tête d'argent dontBallain
donne le dessin. On conservait à Nantes sa cha-
suble et la pierre sur laquelle il célébrait U
messe quand il fut égorgé. Un tableau, dans la
cathédrale, y représente cette scène légendaire.
Le nom du martyr y est d'ailleurs invoqué dans
les plus anciennes liturgies du diocèse, mais
le 25 janvier et non le 24 juin comme en A^jou.
Bolknd., Acta SS., U VI /unn, p. 815. — Méoaid, Usa.
875. t. I, p. 39. — D. Morice, Pr. de VHiêt. de Br,, 1. 1.
— Albert Legrand, Viet des Sainte de Bref, -^ Grandet,
NoteSf Usa. 8H6. — Revue de» vreninùee de rOwit. t. III,
p. 45. - Ballain, Maa. 867, p. 1T7. - D. Ghamani, U I.
p. 38S. — Roger, Hiêi, d'Ai^oUt p. 95.
Çioluurdlère (U), f., c"« de Bouillé-M.,
anc. dépendance de la cure; «* f., c"* de Chan-
tocé-, ^ f., c* de Cheviré'le-R,, domaine
H
d'une chapellenie paroissiale ^ vendu nat^ le
14 avril 1791 ; — f., t^ du Fief-Sauvin, —
vendue nat< sur de Rougé le 27 floréal an VI. —
On y rencontre de nombreux débris romains ; «b
t., c°« de Huillé, anc. dépendance du prieuré,
vendue nat* le 7 mars 1791 ; » f., c>*« du May,
vendue nat^ sur Lebascle d'Argenteuil le 6 mes-
sidor an YI; « f., c»»« du Ménil; « f., c»« de
Mon^ean. — La Petite G. — En est sieur
Ph. Chenu, chevalier, 1407, n. h. Jean Legay 1542.
<xoliardIéres(les), h., c»« deSt-Léger-d,-B,
eohelUére (la), f., c«« de St-Germain-
làs-M, — Anc. maison noble relevant de Mont-
faucon, dont est sieur Pierre Grimault, cheva-
lier, 1450, PhiUppe de Domaigné 1646, Pierre-
René Gibot 1744, René-Louis Gibot 1774, sur qui
elle est vendue nat^ le 17 prairial an VI.
Gohier, c<»» des Ponte-de-Cé (17 kiL), arr.
d'Angers (23 kil.). — Mons Gunherii 1050
(Gartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 19). — Capella-
nus de Monte Goherii 1090-1125 (Prieuré des
Locheraux, t. I, f. 3). — Ecclesia de Monte
Goheru 1149 circa (G 352, f. 295). * Miies,
domus de MonU GoheHi 1228 ;(G .340, f. 4).
— Capella Montis Gauherii, — La paroisse
de Mont Gohier, ^ Montgolkiei^sur-Loire
1609 (G 386). — Gohier xvii* s. (Mss. 878). —
Dans la vallée ;et sur la crôte du coteau de
la rive gauche de la Loire, entre Bbuson à l'O.
et au S. (1 kil.). Coutures (5 kil.) au S., St-
Rémy-la-V. (4 kil.) à l'E., la Loire au N.
Le chemin de grande communication de Gennes
aux Ponts-de-Cé borde le fleuve, remontant sous
les dernières maisons par un brusque coude vers
Blaison et se continuant directement par la levée
syndicale dite de GoMer^ qui protège Gohier,
Blaison, St-Sulpiee et Saint- Jean-des-Mauvrete.
La construction date de 1846. Etablie en tête
à 25 met. 17 de hauteur au-dessus du niveau de
la mer, à 13 met. du lit de la Loire, elle suit
une courbe de 220 met. de longueur, avec un
rayon de 190 met , qui se prolonge ensuite en ligne
droite (7,700 met.). Sa longueur totale, de Gohier
au Bois-d'Angers, est de 7,920 met., occupant
en talus, chaussée, banquette, une largeur en
plan de 12 met. 08, sur 2 met. 50 de hauteur.
Y passe, outre la Loire, le ruiss. de St- Aubin.
En dépendent, sur le haut du coteau, lesvvill.
ou ham. de la Touche (9 mais., 25 hab.), de
Pied-Renard (4 mais., 17 hab.), du Rocher
(11 mais., 33 hab.), des Granges (17 mais.,
44 hab.), du Frêne (10 mais., 25 hab.), de la
Grande-Maison (5 m., 18 h.).-*Le village princi-
pal se groupe tout au bord des prairies, en face
de la tête de la grande Ile de Blaison , au pied
d'une haute butte escarpée qui forme le point
le plus élevé de Maine-et-Loire après le coteau du
Puy-de-la-Garde. Couverte d'arbres, sillonnée d'é-
troite et pittoresques sentiers tournante, elle porte
au faite un bois de sapins, dont l'arbre principal,
au large tronc nu et découronné, forme un belvéder
où l'on gravit par une écheUe. De ce point l'horiion
s'ouvre splendide vers l'Est de la viUlée, troublé
malheulbusement, sauf par échappées, vers N.
et vers l'O. par les branchages d'alentour. A la
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GOH
— 274 —
GOH
deseenle vers N.-E. on énorme massif de blocs
de gros se dresse, formant couloir, avec un certain
air de constmction cyclopéeone, dont les gelées
d'hiver ont dessiné les assises. Tout da long d'ail-
lenrs éclatent d'admirables jeux de la nature,
arbres on pierres.
An pied, toat an bord de la roate, près le pont
de la Planche, naît une source d'eau minérale
froide carbonatée, ferrugineuse. ^ < On y trouve,
« dit Touraille, mines de marcassite, qui tien-
c nent d'airain, terres arsenicales, du soufre im-
« pur et combustible. » C'est sans doute le fer
sulfuré qu'il veut dire, dont la butie contient
d'assez importants dépôts. — Tout le coteau offre
aussi de curieux fossiles (moules, éponges, cham-
pignons), dont le maire, M. Thouin, s'est formé
une collection.
Superficie : 290 hect. dont 38 hect. de vignes,
6 h. 90 de bois.
Population : 6Î feux en 17S0. — Î68 hab.
en 1790. -^ 130 hab. en 1806. — £97 hab. en
en 1832. — 3Ï0 hab. en 1841. — i99 hab. en
1851. — i63 hab. en 1861. — 223 hab. en 1872,
dont S6 au bourg (16 mais., 18 mén.).
Bureau de poste de Brissac. — Perception
de Blaison.
Ni Assemblée ni Foire.
Ni Mairie ni Ecole ni Eglise ni revenus
suffisants pour en construire. — La paroisse est
réunie à celle de Blaison, dont l'école sert aussi
aux deux communes.
Aucun monument celtique n'existe sur le ter-
ritoire. La Grosse-Pierre — ou Coquin de
Gargantua — qu'on y signale comme un autel
druidique, n'est qu'un énorme monolithe, éboulé
dans la vallée sur la droite du chemin, à
100 met. du pont de la Planche, et qui s'enfonce
chaque année sensiblement dans l'eau. — Près
du ruiss., en traçant la route, on a trouvé, dit-
on, les fondements d'un édifice carré, mêlés de
briques, mais dont j'ai inutilement cherché trace.
La paroisse existait au moins au xii* s., et
l'église en fut retirée des mains laYqnes par l'é-
voque Ulger. La présentation en appartenait au
chanoine hebdomadier de St-Maurice. — Curés :
Guy de la Motte, 1435. — Jean Porcher, li-
cencié ès-lois, 1525, 1533. — £t. de la MoUe,
chanoine de St-Mainbeuf d'Angers, 1542. — Jean
Dupuys, chanoine de St-Pierre d'Angers, 1557,
t le 9 mai 1572. — Pierre Bo^ifc, chan. de St-
Pierre d'A., 1572. — Jean Cosnard, étudiant en
l'université d'A., 1578, 1582. — René JLe Camus,
1584, 1609. — JuUen Guyon, 1630, 1635. —
Jacq. Fortin, 1648, f âgé de 69 ans, le 24 mars
1688. — Louis Beignet, simple diacre, 1688. —
Jacq. de Sarrasin, 1689. qui résigne en 1693.—
Balthazar Rodolphe, 1693, 1700. C'est le fils du
peintre Rod. Score, V. ce nom. — Franc Dupré
de Sanzay, novembre 1700, août 1710. — Jean
Métière , septembre 1710. — Pierre-Franc.
Herbert de VEpinay, 11 septembre 1752, jus-
qu'à la Révolution.
il ne reste plus de l'ancienne église que partie
des murs delà nef sur 3 m. de hauteur, et l'enceinte
de rab9ide k hauteur d'appui, dont l'appareil en
moyens moellons réguliers, noyés dans du ciment,
formant le parement d'un blocage intérieur, at-
teste une construction du xi« s. Le plan îndiqQe
une croix latine avec chœur et transq[>t. En Jaa-
vier 1759, les ailes et le clocher tombant, les habi-
tants, trop pauvres pour y subvenir, furent a«to-
risés par l'évèque et par l'intendant à les démo-
lir. L'édifice tel quel, délaissé à la RévolutioD,
fut en partie abattu. La mine, coupée en deux
par un mur transversal, sert aujourd'hui de
grange et d'aire. — A eàié s'élève l'ancienne cure,
avec porte et pignon brisés du xvi* s., vendue
nat^ le 21 mars 1791. — Dans le jardin, entra la
maison et fégiise, se trouvait, assure-t^on, le ci-
metière qui servait aussi aux sépultures de l'en-
clave de la Marsaulaie, situé outre-Loire, et qui
s'est aujourd'hui transformé en jardin bordé de
cèdres et de pins superbes.
La terre était noble et donnait son nom an
XIII* s. à une famille de chevalerie, qui vert 1290
y fit construire un manoir. Plus tard la seigneu-
rie en appartint aux seigneurs du Verger et d«
Lambroise, qui vers 1755 y firent entreprendre des
travaux considérables de défense contre la Loire.
La paroisse dépendait de l'Ëlection de Saumur,
du District en 1788 de Doué, en 1790 d'An^sra,
perdue d'ailleurs à l'écart et tout isolée jusqu'à la
construction en 1841 du pont de St-Mathurin. — Le
4 juin 1856 la levée, qu'allait surpasser la Loire,
céda aux infiltrations, et un flot énorme envahit
le village, ensablant la vallée et emportant 200 met.
de la levée. Restaurée et exhaussée avec des
terres végétales tassées, elle céda de nouveau le
28 septembre 1865, au droit du chemin Niveleau,
vis à vis Blaison, à 1,011 met de la première
crevasse, ensablant plus de 19,000 met. de cul-
tures. L'eau remontant jusqu'à Gohier couvrit, à
1 m. 60 de hauteur, les rues basses et les jardins.
Maires : Commeau-Chaunière, 10 messi-
dor an VIII. ^ Jacq.-René Commeau, 16 jan-
vier 1807. t le 24 décembre 1861, après 54 ans de
mairat.— Fidèle Thouin, 1862, en fonctions, 1875.
Arch. da M.-M^. 6 340, 386. — ToiiraiUe, Mss. 9»,
f. 65 V. — D. Houss., XVI, p. 147. — Grefle d'Angw». —
Bépert. arch,, 4802, p. 4l7. — Soc. dTAgr., Se. et ArU
dri., 1866, p. 241. —Pour let loctUtés, voir à leur article,
le Verger, Pied-Benard, Dinoit, le» Granget, elo«
Crohler» f., c»« de Vergonnes.
Gohier (Pierre), sieur de la Houssaie, con-
seiller au Présidial d'Angers en 1596, fit le 7 no-
vembre 1605 une déclaration en la Chambre do
Conseil < qu'il estoit de la religion prétendue
c réformée des Huguenots..; dont il en a esté dé-
< livré acte en ladite Chambre à M. le lieutenant
« criminel sur les remontrances qu'il en a
« faictes. » — « Nota, — ajoute Louvet {Rev.
« d'Anj., 1855, t, I, p. 9), — que ledit Gohier
< s'est depuis défaict de son estât pour estre
< ministre. » — En effet il était remplacé comme
magistrat dès 1610. — De sa famille sans doute
était Gohier, le marchand de draps de soie, en
la rue St-Aubin d'Angers, qui créa en 1616 le
Grand Mail et se chargea de l'organisation de ce
divertissement nouveau. V. aussi J>. Goyer.
Gohin (Jean), fils de Jean G., sieur de la
Belotière, licencié ès-lois, procureur, conseiller
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GOI
en la Sénécfaausée d'Aogera (i aotU 1597) , fat
élQ éeheYin porpétael le 22 novembre 1538, maire
le l*' mai lB6i, continaé en 1562, « où il s'en est
« dignement acquitté, dit Louvet, an grand con-
« tentement des habitants, desqneb il estoit bien
« aimé. > — Nommé conseiller le 12 octobre
1567, il monrat en avril 1568. — Il avait acquis
la terre de Montreul-sur-Maine. — L'écu de la
famille porte écarUU au i et 4 d'azur à la
crdx pwnmeUe d'or, au 2 et 3 d^argent, à
Vaigle éployée de guenUê, membrée d^or.
Grilla (René), sieur de Hontreoil, fils da
précédent, avocat an Parlement de Paris, con-
seiller an Présidial d'Angers (14 octobre 1567-1594) ,
maître des requêtes de François, duc d'Anjou
(10 mars 157^, écbevin le 17 avril 1581, fut élu
maire le 24 juin 1592 et continué le l*r mai 1593,
« homme de bien, bien aimé, et an grand con-
c tentement des habitants, » surtout comme bon
catholique à l'heure où la ville était un centre de
guerre et de ralliement pour le siège de Roche-
fort-sur-Loire et la défense du pays d'Anjou. Ce
fut lui qui fit refaire la contrescarpe de StSerge
et creuser les fossés à fond de cuve depuis la
porta St-Michel; — f en août 1594.
Golds {Michel), sieur de Hontreuil, petit
fils du précédent et fils de René, conseiller
perpétuel de l'hôtel-de-ville, né le 8 avrU 1607, à
Angers, avocat au Parlement, conseiller an Pré-
sidial d'A. (6 novembre 1633), marié quelques
jours plus tard le 26 novembre à Anne Dubois, fut
nommé échevin le 6 mars 1652, par une lettre de
cachet qui dépossédait Guy Richard en sa faveur,
et maire par arrêt du Conseil d'Etat du 17 avril
1653 , sans tirer à conséquence pour l'ave-
nir ni préjudicier aux privilèges de la ville. Il fit
restaurer les ponts de la Bourge<Hsie et des
Treilles, moyennant l'établissement d'un droit de
péage et l'aide des paroisses. C'est ce que rap-
pelle la devise de son jeton : DMêam junximu8
urbem. — f le 5 juillet 1657.— Son frère René
meurt doyen du Présidial le 26 mars 1626. Il en
avait été nommé président honoraire en 1703 et
installé en cette qualité le 3 décembre, par un
discours de l'avocat du roi Javary, qui est con-
servé Mss. à la bibliothèque d'Angers.
Mm. 409 «1989,^254, 998.
€MUb (Pierre-André), sieur de Montreuil,
fils puiné de Nicolas G., marié à Nantes avec
M^ de Stapleton, major général des armées,
ffnt commandant général des Iles-sous-le-Vent
de l'Amérique, à la mort du comte de Bel-
xnnce, pendant 8 mois, jusqu'à l'arrivée du
comte d'Estaing, et retraité comme lieutenant-
colonel d'infanterie. — {René-Pierre), cheva-
lier, fils de René Gohin, sieur de la Gointrie,
chevalier de St-Louis, capitaine d'infanterie,
nommé lieutenant du roi à Thionville 1753, 1785,
t à Angers le 19 avril 1785. U avait épousé en
premières noces, le 26 mars 1751, Modeste-Cécile
de Cheverue, et en secondes noces le 3 avril 1788
Anne-Fran^ise-Céleste Ayrault de Saint-Uénis.
C'est sans doute sa première femme, M"^ Gohin,
de qui les apothicaires d'Angers, par une lettre
publiée aux Affiches de 1778, déclarent tenir
la communication du secret du êel de èoufre,
^•htn 4e 9m Bmméommièr^^ — V. La-
touche.
Géhomi (Jacques), connétaMe de la porte
St-Michel d'Angers, et clerc commis au Greffé
civil du Présidial, a rédigé un Armoriai Mss.
ayant pour titre : Ce sont les noms des mai-
sons et armes du roi, ducs, comtes, barons,
seigneurs et gentilhomm^s d'Anjou et de
quelques Chapitres, abbayes, prieurés, etc.,
présenté à Franc. Lasnier, pour la convocation
de l'arrière ban, 1608, in-foL, couvert en par-
chemin, de 146 feuillets écrits d'un seul cété, et
portant au verso les blasons. L'original — qu'il
ne faut pas confondre avec le Mss. 996 d'un au-
teur inconnu — est perdu, mais peut-être en
existe-t-il une copie au Mss. 995, in-folio, papier,
de 72 feuillets. — Gohorri se dit âgé de 57 ans,
dans son testament daté du 4 août 1612 (G Cure
de St-Michel-du-Tertre). Sa famille résidait aux
xvii*-xviii« s. à Baugé, où son fils, sans doute,
Jacques Gohorri, devint doyen de l'Election ^
et son petit-fils Jacques, avocat du roi en la
Sénéchaussée , 1717 , meurt k sa terre des
Landes, le 16 septembre 1746, âgé de 60 ans.
«oiMerie (la), f., c"« de Mélay. - La
Goisblerie (Gass.). — La Gouabellerie an IV.
— La Guibollerie (Et.-M.). — Vendue nat« sur
d'Havre le 29 fructidor an IV.
Golbrie (la), f., c»* de Contigné.
Geilard, c»* de St-Mathurin, boire de Loire.
«•llardlère (la), f., c"« d'Angers, dans
l'ancienne paroisse de St-Augustin, domaine de
l'abbaye St- Aubin, vendu nat« le 24 août 1791.
Goilerie (la), f., c»« de Léxigné; — vendue
nat« le 18 prairial an II sur la Rochefoucault. —
St Vincent de Paul, revenant de Durtal, faillit
se noyer au passage du gué de Poranne, dans le
miss, de Pomllé, grossi par les pluies d'hiver.
C'est à cette ferme qu'il se recueillit, dit-on,
pour se sécher. La tradition s'y rappelle encore,
qu'il fit ce soir-là réciter les prières et le caté-
chisme aux enfants de la maison.
doUlBlère (la), ham., c"* de Soulaines.
«•Imermie (la Haute-), f., c»« de Lue,
CrolMUid {AbeU Antoine), originaire d'An-
gers, meurt à Thouars en 1809, chanoine de Ste-Ge-
neviève, archiprètre du diocèse de Poitiers, prieur-
curé de St-Médard de Thouars et dignitaire dans
l'ordre maçonnique. — Son Eloge funèbre par
J. Mouchet, orateur, prononcé à la loge de
Thouars, a été imprimé à Saumur (De Gouy
aîné, 1809, in-8» de 16 p.).
«olacHe (la), f., c«« d'Auwerse; — f., c»«
de Briolay,
GoIslUeHe (It), h., c"» de St-Georges-des-
Sept' Voies.
«olslmrd {Anne-Charles), chevalier, < cou*
c seiller d'Etat du dedans du royaume et cou*
< seiller de grand Chambre au Parlement, » de*
vint par l'alliance d'Anne Lemaistre, seigneur de
Montsabert en Coutures. Il y fut inhumé le 22 oc-
tobre 1733. Le catalogue de sa Bibliothèque a
été imprimé (Paris, 1734, in-12, Bauche). «-
{Anne-Louis), sieur de Montsabert» comt« de
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GOl
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GON
Rioheboiurg, fils da précédent dt dd sa première
femme Marie-Louise Riantz, conseiller de grand
Chambre, comme son pore, fut inhumé, comme
laiy dans le chœur de Conmres le 85 juin 1780,
Agé de 73 ans. Il avait épousé Françoise Lesage,
fille d'un modeste « officier da roi, » de cette
paroisse, à Avignon, le 28 octobre 1759, par un
acte clandestin qu'il réhabilita le 7 mai 1775
à Angers, en légitimant trois fils et denx filles.
D'esprit éclairé et cariem, il était membre des
Académies de Lyon et d'Angers et da Bareaa
d'agricoltare d'Angers. Son Eloge funèbre fat
prononcé « aa palais de Montsaberl » en 1781,
par Malécot, avocat en Parlement, assessear
des jaridictions de la seignearie, et est imprimé
(Angers, Gh.-P. Mame, 1781, in-i» de 15 p.). —
{Anne-Louiê-Marie-Françoià), fils da précé-
dent, né à Angers le 11 décembre 1763, conseiller,
comme ses aïeax, de la Grand-Chambre da Par-
lement de Paris, s'est renda célèbre par sa coa-
ragease résistance aax projets de Brienne et de
Lamoignon. Un discours (in-8o de 22 p., s. 1.
n. d.)> prononcé le 29 avril 1788 sar les vérifica-
tions ministérielles, entreprises poar accroître la
masse des vingtièmes, et qai dénonçait an accrois-
sement d'imp6t obtena par Taagmentatien géné-
nérale des cotes, lai valat d'être associé dans les
mesures de violence à son coUègoe d'Espréménil.
Le Parlement renvoya le discours et les pièces à
l'examen des gens du roi pour informer de la
conduite des contrôleurs ; — • mais le 5 mai le jeane
magistrat fut enlevé par ordre du roi, sur le siège
même de ses fonctions, en présence de ses con-
frères et des pairs, séant au Parlement, par le
marquis d'Agout, aide-major des gardes fran-
çaises, et conduit au fort de Pierre-Encise. Tous
les écrits du temps sont pleins de l'émotion soa-
levée par c^tte scène solennelle, qui préludait de
si près à la Révolution. — Rendu dès le mois de
septembre à la liberté, il fat élu député à l'As-
semblée provinciale. Il n'était pas revenu de-
puis 1791 en Anjou, quand, appelé à Brest pour
régler les affaires d'un fils né de son premier
mariage, il passa par Montsabert et y fot arrêté,
sur les indications du général Déraison, comman-
dant de Brest, et conduit à Angers (26 vendé-
miaire an VU), mais aussitôt délivré. — On le
dit tué en duel à Paris le 3 juin 1814.
4}«l«tMml^re (la;. — V. la Gonnardière,
C»olse,f., c»« de Marcé. — Bobcub in loco
qui dicitur Gothia 1009 (6 943). — Guize
1104-1134 (2« Cartul. St-Serge, p 175). — Terra
de Guoise 1190 circa (CSialoché, t. III, p. 16).
— jLocus, feodum, terra et dominium de
Goxia 1519 (6 St-Laud). — Important domaine
appart^ par donation à l'abb. de Chaloché dès le
XII* s , avec bois dépendant du Chapitre de St-Laud.
-* A partir au moins du xv« s. il était uni à la
seigneurie de la Cbapelle-St-Laud et appart^ aa
Chapitre de St-Laud d'Angers qui le céda le 29 dé-
cembre 1580 aux seigneurs de Durtal. — Il forme
aiqoQrd'hui le centre de landes défrichées de-
puis 30 ans et mises en valeur, dont dépendent
diverses cultures et des bois ; — à M. Bertin. —
On peut consulter par comparaison l'inventaire
da matériel et des bestiaux en 1455, publié dans
la Rev. d^Anj., 1874, p. 34; - f., c»» de Saint-
Martin'dPArci.
Go|ardlère (la Grande, la Petite-), (T., e»« de
Marana; — appart^ en 1539 à Jean Laillier
(C 105, f. 376); - cl., c»« de St-Saturnin (Cass.).
Cioldrie (la), f., c"« de Brain-sur-Long.
Cvollehère (la), f., c>« de Marci.
GoUeaii, f., c»« û'Etriché.
GowÊtinûieu». — Y. Juigné.
Cvommerie (la), f , c** de Vem.
C(o«MMetftf«t^ (la). —Y. la Jannetière.
Ctondeau (Jacques), graveur, Angers, 17S7.
GoBdoiiUi (Etienne), mattre architecte, né
à Saumur en 1599, était dès 1640 en réputatioo.
U fut appelé en 1655 par la mairie d'Angers pour
juger, comme expert, les travaux de recœutmctioB
des grands ponts dont il rectifia les devis. La
même année il assistait l'intendant des tardes et
levées de France dans sa visite générale des le-
vées de la Loire. On le voit en 1656 associé avec
Biardean, V. ce nom, pour la constroction des
Ardilliers, et en grande rivalité et contestation.
En 1676 encore, il restaure et exhausse l'égUse
dos Capucins de Saumur.
GoBdooliUère (la), f., c"* du Ménil.
€toBd8-d*Or aes), f., c«« de Bocé.
Goanalsière (la), f., o— de Fougère; —
domaine donné en 1405 par J. de Gfaemens i
l'abb. de Mélinais.
Ctoniuurdlère (la), c"* de St- Barthélémy,
— Gomarderia 1244 (Ch. de Savigny dX). —
La Goisnanière 1655 (H.-D. B 56-83). — An-
cien terrain , dépendant du domaine des Ro-
chettes et où vers le milieu du xvii* s. avait été
commencée une ardoisière. L'Hôtel-Dieu, à qw
elle appartenait, l'arrenta en 1655 pour 50 L
d'argent, plus le forestage, racheté pour 60 1. Hais
ce bail n'avait été obtenu que par une coa-
lition frauduleuse des maîtres de carrières, qoi
l'avaient recherché sous un prête-nom et qui à fin
de bail rendirent le terrain, sans l'avoir exploité.
On voit là une des ruses alors en usage pour
élever le prix de l'ardoise et supprimer la con-
currence. L'Hôtel-Dieu, en le concédant de nou-
veau en 1661 à un sieur Prévost, soupçonné de
mêmes visées, éleva la rente à 250 1. avec <â»li-
gation d'exploiter. Les premières tentatives se
heurtèrent à de mauvaises pierres; et le sol resta
quelque temps abandonné, faute d'adjudicataires.
C'est au contraire sous une vive concurrence qu'on
le voit aijuger en 1715, moyennant le 16* mil-
lier, à une société comprenant le marchand Michel
Delorme et 6 perrayeurs, P. Papillon, P. Boulay,
y. Tesson, J. Tesson et Nie. Baudouin. L'exploi-
tation était délaissée depuis plusieurs années et fat
reprise pour une rente de 140 1. en 1746 par Y. Lan-
glois et Fr. Segrétain, quincailliers, Gabriel, Fran-
çois et Jacq. Bazille, Pierre Vallée, Et. Fauveanei
Simon Uamon, perrayeurs, mais sans succès,
puisque la ferme dot en être réduite de 10 I.
en 1748 avec le bénéfice d'une année grat||ite.
Ciouuurdrle (la), f., c''* de CosBé. — Le
hordage de la àouesnardrie avec terrée des
Soumeriea 1540 (G 105, (yi^. — If Gouea-
île
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60N
^ 2T7 —
ÛON
naudrie (Gass.). — Eni est sieur François de
liOsperoiuiière 1591.
Cfonnerie (la Petite-), cl., c»« d'Angers N.-fi.
CS«nBe8 (les), h., c"* d'Andard.
Cieamiére (U), f., c^ do Xton-d* Angers. ~
La Goannière xiii* s. (Pontron). — I«a Gcms-
nière 1539. — La Goentère xvii« s. (EI.-C.). —
Ane. maison noble relerant de GhambeUay, dont
est sienr n. h. Pierre Gillet 1539 (G 105, f. 968),
Georges G. 1574, Guy de la Renardière 1596,
mari de Renée de Scépeanx, Elys de la R. 1622,
qni y réside, Pierre de la R. 1624, Nicolas Legras
1641, Gharles Gillet de la Renardière 1690, 1701,
nari de Glande-Agnès de ViUemerean. Dans la
chapelle seigneuriale y est célébré le mariage
d^£lie des Garrières, écnyer, avec Françoise de
ViUemerean, 1700.
CtosbIm (Adrien-JSelToétiuê). maître chimr-
gien d'Angers, a pnblié une IHêêertation sur
la PesU (Angers, 1620, in-12).
Halltr, BibL Méd., U U, p. 405.
GoMMvd* co" deThonarcé (10 kil.), arrondis-
seniMit d'Angers (34 kil.). ~ Parochia que
dicitur Goenùrt 1029 drca (Gartnl. de Ghe-
mille, ch. 83). — Goenordus 1020 eirca
(Ib., ch. 85). — Godenort 1021 (Ib., ch. 3). —
Villa Goanort 1069 (Liv. Bl.. f. 10). — Sta-
gnum de Goamori 1069 (Ib.). — Gunnùrt
10G9 (Ib. et ch. or. de Ghemillé, 40). ~ J^ccle-
8ia de Goenort 1122, 1146. 1156 (Liv. d'A.,
t % 4. 6). — Goemort 1120 circa (Ib., f . 79 v*).
— Villa que dicitur Goanordue (Ib.). —
Gonort 1240 (H.-D. B 96, f. 183). — Guognort
1241 (Gartnl. pap. de GhemUlé, ch. 40). — La
ville de Gonnort 1392 (G Gnres). — Sur de
hants coteaux (75-99 met.), sillonnés dn S. an
N.-E. par d'importants roisseanx — entre Joné-
Etiao (1 kil.) et le Ghamp (6 kil), an N.-O , Fafe-
raya Çl kil.) an N.-E., Montilliers (9 kil.) auS.-E.,
la SaUe-de-V. (9 kil.) et le Voide (9 kU.) an S.,
Goesé et Joné à TO. *- Par de là Gossé et Joné,
entre Ghemillé à l'O. et Ghanzeanx an N. est
détachée nne partie importante dn territoire dite
Enclave de Gonnord^ que le chemin de grande
communication de Ghemillé relie seulement au
bourg, en trayersantioué.
La route départementale de Gonnord à Allen-
çon part dn S.-E. du bourg, au débouché du che-
min d'intérêt commun de Somloire et au centre
des chemins de grande communicat de Ghemillé
à Doué et de Roehefort à Vihiers, qui se con-
fondent dans la traverse.
Y passent l'Arcison, formant toute la longueur
de la limite orientale, le Javoineau, et dans l'en-
clave, le ruiss. des Bonnes-Villes ; — y naissent
le miss, de Boisneau on de Gonnord, dirigé en
septembre. 1868 dans un nouveau lit, à partir de
G«é-Robert, sur la prairie des Armenaux, — et
celui de la Planche.
En dépendent les vill. ou ham. de l'Ajonc
(5 mais., 13 hab.), du Grand-Jaugé (7 mais.,
34 hab.). de Sourdigné (4 mais., 14 hab.), de TE-
piaay (6 mais., 26 hab.), de laGlaiterie (4 mais.,
14 hab.), de la Fromagère (18 mais., 71 hab.),
de )a Guette (4 mais., 15 hab.), de la Petite-
Ghaise (4 mais., 13 hab.), le ehit. de la Golletle
et une centaine de grosses fermes ou écarts.
Superficie : 3,579 heet. dont 40 hect. en
vignes, 156 hect. en bois.
PopuZotîon : 150 feux en 1720.^i,if5 hab. en
1726.— 559 feux, i,808 hab. en 1790.— 1,539 hab.
enl831.—l,960hab. en 1841.— 1,774 hab. en 1851.
— i,65i hab. en 1861. - i,703 hab. en 1866. -
ijiî hab. en 1872 dont 694 au bourg (175 mais..
222 mén.). — La décadence rapide depuis 40 ans
semble depuis quelques années arrêtée.
Les Foires, rétablies en 1852 au nombre de
quatre, ont été augmentées de deux nouvelles en
1870 et se tiennent les 3* vendredis de janvier,
février^ mars, juillet et novembre et le 4« ven-
dredi d'avril. — Le Champ de foire, situé an
N.-O. du bourg, comprend 2,224 met. carrés de
superficie.
Bureau de poste de St-Lambert*du-Lauy.
— Perception de Thouarcé.
La Mairie forme une salle en res-de-chaussée,
à pignon^ construite avec l'J^coIe, qui y attient,
sur un terrain acquis pour partie par acte dn
30 octobre 1859, en vertu d'une ordonnance du
28 mars 1858. Les travaux, adjugée le tO juin
1861 (arch. Delestre), furent reçus le 10 juin 1863.
Vis à vis, à l'angle de la me, s'élève l'Hopt-
tal, fondé en 1694 et 1698, par des donations de
Joseph Nicolas, sieur de la Fardelière, et de
l'abbé Gmget, et autorisé par lettres patentes
de décembre 1699, confirmées par arrêt du Parle-
ment du 20 mai 1702. — La chapelle porte la
date de 1762 au-dessus de la lucarne. — Par
testament du 14 décembre 1866, le curé Ghollean
a fait don à l'hépital d'une Salle d^asiU. Vis-à-
vis, une maison porte la date 1618 avec un écnsson
et le nom de F. Mocet.— Un Aoeptce de vieillards
a été en 1872 inauguré à Sourdigné, V. ce mot,
L'Eglise, dédiée à St Pierre (succursale,
30 septembre 1807, avec vicariat, l«r février
1822), avait été incendiée pendant la guerre,
sauf les murs, et rétablie tant bien que mal dè5
l'an XI. Elle envahissait, quoique insuffisante,
toute la place jusqu'au jLîon-d'Or, qui n'était
séparé du chevet que par une raeUe. L'autel et son
tabernacle sculpté passaient surtout pour remar-
quables, ainsi que le cmcifix en marbre blanc de
la chapelle seigneuriale. L'édifice a été jeté bas et
l'on y a trouvé dans les autels d'antiques statues,
— partout, même sous les murs, des monnaies dont
une de Louis le Débonnaire, et de nombreux cer-
cueils ,— dans les fondations nouvelles une monnaie
romaine et une inscription de 1280 qui appar-
tient à M. Raimbault. — L'église actuelle, haute
et vaste comme une cathédrale, a été retournée,
le choBfur vers S.-O., en s'agran(Ûssant d'une partie
de la cour du château. Sur des devis approuvés le
l«r février 1854, les travaux, adjugés le 19 mars sui-
vant, avaient terminé dès juillet 1855 l'église elles
3 corps du clocher, qni dans le projet devait porter
une flèche en bois. On crat pouvoir la remplacer par
une flèche en pierre, haute de 53 met. au-dessus du
sol, qui était achevée en décembre 1856 ; mais dès
cet hiver les soubassements fléchirent ; en février
1857, le parement en tuffeau de la façadeiclata,
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ainsi qu'on des contreforts. Les travaux de con-
solidation ftirent bientôt convaincus d'insoffi-
sanoe, et le clocher, avec la première travée de
Téglise, dnt ôtre démoli pierre par pierre et re-
constroit Commencée en 1862, celte reprise était
terminée en 1864. L'édifice tel quel pr^ente une
nef unique de trois travées avec arcs doubleaux,
transept renfermant les autels de St-Pierre et de
la Vierge, choeur d'une travée avec grand autel
gothiqua moderne, et abside à sept pans, le tout
sobrement décoré et d'une élégance de bon goût
Vers S.-E., à l'embranchement des chemins de
Doué et de Vihiers, Chapelle des Moulins, édi-
fiée en 1848 (4 met. sur 3 met. 60) avec porte
ogivale en accolade; au dedans, une jolie Vierge
sur un simple piédestal sans autel. — Tout au-
près, dans le faubourg sur la gauche de la routa
de la Salle, Chapelle de »S^iV'icoZas-<ies-Gour-
billonne^. V. ce moU
On ne signale sur le territoire aucun monu-
ment celtique, non plus même que les traces des
anciennes voies qui le sillonnaient, celle entre
antres de Ghemilié à Doué, passant sous le bourg
vers S., une autre remontant de Vihiers par le
Coral et s'entreoroisant toutes deux avec des voies
latérales aux ruisseaux.
La paroisse existait dès le x^ s. On y voit
même au xi* deux églises^ St-Pierre et Sl-Jean,
du domaine primitivement de St-Florent, alié-
nées plus tard ou usurpées par l'évèque qui les
possédait pour les trois quarts, le reste ap-
partenant an seigneur de Vihiers, suzerain du
pays. Sa dame Vienna, assistée de ses quatre
enfants, vendit ses droits à l'abbaye de St-Florent
en 1069 et obtint de l'évèque Eusèbe qu'il cédât
les siens. Les moines furent du môme coup auto-
risés à y établir, sur les deux rives du ruisseau
central, un bourg avec des habitants privilégiés
et des moulins sur les étangs de Gonnord et de la
Galonnière. En 1105 l'évèque Raynaud, partant
pour la croisade, s'arrêta à Gonnord et confirma
ces donations. — A partir de 11S2, il n'est plus
fait mention de l'église St-Jean.
Le prieur de St-Florent avait son « hôtel »
dans la basse cour du château. U devait au sei-
gneur, aux fêtes de Noël, Pâques, Pentecéte et
Toussaint, « une fouillée de pain de quatre de-
« niers, qui est une fonasse, et trois choppines
a de vin, rendues au château même. »
Prieurs : Martin, lOiO circa. — Mainard,
1087-1068. — Guill. de Jallais, 1125*1144. —
Pierre Achard, 1466. — Jean Froger, 1486. —
GuiU. BéUn, 1513. ^ Yves de Tessé, chanoine
de St-Laud, puis de St-Maurice, protonotaire du
St-Siége, 152t, 1539. — René Simon, 1569, 1579.
— Madelon Chabot, curé du Voide, 1597, 1615.
— Pierre Léger, docteur de Sorbonne, qui ré-
signe en 1688. ~ Philippe Jehan, 14 juillet
1682, 1736. — Gabriel Lutin, 1750. — Franc.
Hubert, 1767.
Le cellerier de St-Florent levait la dime dans
la paroisse, à charge de présenter à chaque nou-
veau seigneur « une paire de gants blancs brodés
< et le poncier cousu de fil d'or. »
Curés .' James Mesnard, 1302. — Jeati
Boulays , 1419. — Jean Michel, futur évêqne
d'Angers, 1428, qui permute le 14 avril 1432
contre une chapellenie de Douces. •— Jean
Gamier, 1437. — Guillaume Hector, 1505.
-^ Jean Chauvin, 1516. — Hugues Lemosnier^
1527. — Jean Besnard, 1534, 1537. — Jean
Martineau, 1554. — GuiU. Poictevin, 1556,
1559. — Pierre Martineau, 1578, 1587. —
Chartes Maraollier, 1614. — Zorobabel .N'tco-
laa, conseiller et aumônier ordinaire du roi,
1627. U avait résigné depuis quelque temps et
vivait en 1661 retiré en sa maison des Gourbil-
lonnes, d'où son testament est daté le 9 juillet.
— Franc. Gruget, 1668, f le IS septembre 1678.
— Henri Audouin, sieur de Brie, juillet 1679,
t le 30 avril 1703 dans la maison des Gourbil-
lonnes, le 30 avril 1703, âgé de 54 ans. — René
Compère, juin 1703, janvier 1710. — René Ce-
risier, docteur en théologie d'Angers, décembre
1710, résigne en 1735, f le 4 octobre 1736. âgé
de 60 ans. — Franc. Gaulm£, juillet 1735, f le
29 août 1758, âgé de 59 ans. — Barthélémy -
Séverin Prisset, natif de Doué, septembre 1758,
1791, refuse le serment. — S. Pelou, 1791,
5 novembre 1792.
La terre au xi« s. formait un fief de Vihiers,
dans la mouvance de Passavant. La première
famille seigneuriale, se rattache à celle de Ghe-
milié et se continue jusqu'au miUeu du xiii* s.
— Le château-fort fut pris et rasé par les An-
glais en 1230. — En est seigneur Barth. de l'isle
1272, Jean de l'isle Bouchard 1396, Jean de
Beaumanoir 1425, mari de Marie Ribonlle, veuve
de Jean de l'isle, dont la fille avait épousé en
1413 Hardouin de Hontjean, Perceval Chabot
1434, 1437, Louis Jousseaume 1440, 1444, Jean
Chabot 1466, Louis de Beaumont 1458, 1474,
mari de Jeanne Jousseaume, Thib. de Beaumont
1483, 1491, oncle maternel de Jean Dubellay,
seigneur de Lire, qui en avait hérité avant 1517.
— Le 26 juin 1532 René Dubellay, tant en son
nom qu'en celui de Joachim de la Roche, sieur
de la Ménantière, vend le fief, titré de châtelle-
nie, à René de Gossé-Brissac. Le roi Charles IX
lui fit visite les 6 et 7 octobre 1565 et y coucha.
Artus de Gossé, V. ce nom, commence en
1575 la transformation du château, dont un des
quatre pavillons resta inachevé. Le duc d'Anjou
y séjourne les 15 et 16 février 1580. — La terre
advient à Renée de Gossé, femme de Charles de
Montmorency, colonel général des Suisses, 158S,
1612, qui les 15 et 17 avril 1589 y reçoit Henri
de Navarre, — puis aux Gouffier, par le mariage
de Gilbert G. avec Jeanne de Gossé, 1625» 1650
— - Cl. Boylesve de la Gnériniére en est seigneur
en 1662 et sa fille Gabrielle l'apporte à Pierre de
la Forêt d'Armaillé 1695. — De nouveau un ma-
riage la ramène aux Gossé quelques années avaat
la Révolution par l'alliance de Harie-Camiile-
Adélaïde de la Forêt d'Armaillé avec Artus-Hya-
dnthe-Timoléon de Gossé-Brissac.
Dès les premiers jours de la guerre, le bourg
devint le centre des opérations républicaines ; —
et le 30 mars 1793, un corps de 1,200 à
1,500 hommes de la réserve de Doué, avec arlil-
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lerie, occopa le ohitean, qui placé entre tous les
feux, était dans Tannée môme totalement incen-
dié, sauf le corps de logis sur la conr d'entrée.
Il fut vendu tel quel nat*, le 4 thermidor an IV,
pour la somme de 8,255 fr.» avec les moulins,
Tétang, alors de 10 boisselées, réduit depuis de
plus de moitié, et la prairie, double de l'étang.
Le cTiâteau enclavait à demi l'église. — Deux
tours rondes flanquent encore le portail d'entrée,
suivi d'un couloir et d'un pont-levis, défendu par
un corps-de-garde carré et de très-profondes
douves que lardaient d'aplomb de hautes mu-
railles. Les deux tiers an moins de l'œuvre sont
rasés. La face, vers l'orient, seule debout, sauf
partie du dernier étage, se termine aux angles
par deux tours carrées, de quatre étages aujour-
d'hui effondrés, sauf le premier, voûté en pierre,
à arêtes vives, avec petit logis à cheminée dit
Chambre du Trésor, Le reste de la cour-
tine présentait de plein-pied un ou plusieurs grands
appartements, transformés vers la fin du xvii* s.
en vastes réserves, ouvrant sur la cour par sept
arceaux plein cintre, sur piliers carrés en briques,
espacés par de longs cartouches où s'étalaient
sans doute des devises, des armoiries, des légendes
absolument disparues. Sur la face Sud s'élevait,
rhabitation, en briques ronges et noires, avec re-
vêtement de tuffeaux aux angles. Il n'en reste
que les caves et les parties souterraines ; dans la
tour vers S.-E., un puits rond. — Sur la gauche
de l'église les anciennes servitudes ont été trans-
formées en un élégant logis moderne k triple
lucarne décorative.
La paroisse, à la présehtation de l'abbé de St-
Florent, dépendait du Doyenné de GhemiUé, de
l'Election d'Angers, du District en 1788 de Bris-
sac, en 1790 de Vihiers. Elle réunit quelque
temps, après 1791, les paroisses d'Etiau et de
Joué. — On y comptait en 1788,400 pauvres men-
diants I A cette époque il y existait pourtant une
certaine activité pour la fabrication des grosses
toiles et coutils.
Maire» : Lambert, 1792. — Boieard, 30 ni-
vôse an IX. — VictorJoseph-René RompilUm,
2 janvier 1808. — Et.-Bamabé Mesnard,
25 juin 1816. •*- Dominique Girault, 81 août
1830. — Victor Prieur, 2 mai 1834. — Rouil-
lard, 1837. — V. PHeur, 13 aoAt 1848, en
fonctions, 1875.
Areb. de ll.-et-L. G 199: G Joué, 1. 1 ; H Saint-Florent.
— Aroh. comm. Et-G. — Ârch. de l'Hospice. — Note Mas.
Rafanbaolt. — Répert, arch., 1809, p. 278-280. — Topogr.
GriDe. — Bodin, Saumur, p. 280. — D. HoTnes, Mas., f.
79 y*.— Pour les localités, Toir à leor article, Colette, Sour-
digne, le Corail, le Pleuiê-Lambert, etc.
CrOMBorderie (la), h., c<*« de Quincé.
CrOBtard, m*'^, c»» de la Poitevinière et
de la paroisse de N.-D.-des-Maugen, — Mo-
lendinuB de Guntault 1120 circa (Gartul. de
Ghemillé, ch. 78). — Lt moulin de G. (G. G.).
— Donne son nom à un ruisseau qui natt sur la
commune entre la Roche-Quentin et la Chatelle-
rie, coule du N. au S. et se jette dans le ruisseau
des Aunais-Jagut ; — 900 métrés de cours; »
(le Petit-), cL, c"» de la Poitevinière.
CrOBtard (Charles), avocat au I^résidial
d'Angers, fut élu le 3 avril 1750 « d'une voix
« unanime et absolument générale » pour rem-
placer M. Dnrouzay à l'Académie d'Angers où il
fut reçu le llT mai. Le 25 mai 1752 il y prononça
l'Eloge de H. Potier du Bois, le 12 mars 1752
l'Eloge du Roi et devint directeur le 10 no-
vembre 1763. Il était un des notables de l'Hôtel-
de-ville et administrateur de THôpital général,
quand il mourut le 17 avril 1771, âgé de 49 ans.
Son Eloge fut prononcé à TAcadémie le 17 no-
vembre 1773 par Béguyer de Ghancoiurtois.
Use. 1032. ->G6i8i.
Chmtard {Charles-François), fils de Charles
Gontard, avocat, né k Angers le 25 décembre
1756, étudie au Collège de Ghâteaugontier, puis
s'établit dans le commerce à Nantes. La Révolu-
tion venue, il se retira sur son domaine de Lau-
nay en Neuvy, qu'il fit vs^oir, mais il dut se réfugier
pendant la guerre à Angers, puis à Bourges.
De retour à Angers où il s'était allié dés 1784
avec la famille Tharreau et membre du Conseil
municipal jusqu'en 1815 , il avait repris la
pratique de l'agriculture et fut l'un des pro-
pagateurs les plus intelligents des nouvelles mé-
thodes, notamment du chaulage> et des enseigne-
ments de l'expérience, qu'il répandit k toutes
mains dans deux brochures sous le titre de
Réflexions d^un cultivateur aux habitants
des campagnes (in-8<», 1814), et Avis aux
cultivateurs des terres du Bocage (in-8«,
1818). — Meurt à Angers le 16 février 1835. — Il
était un des membres fondateurs de la Société
d'agriculture d'Angers dont les Mémoires con-
tiennent sur lui une Notice par M. Desvaux
(t. n. p. 185).
Ckiatard (Charles- Guillaume), sieur des
Chevalleries, fils de Charles-André G., conseiller
d'honneur au Présidial d'A., élu maire le f' avril
1763 et nommé le 18 pour deux ans, fut continué
par lettres de cachet du 18 avril 1765, et de
nouveau élu une troisième fois en l'assemblée
des notables de la même année, et nommé par
lettres de cachet du 27 pour Fannée 1766. —
Sous son mairat, la ville refusa du ministre
l'offre d'établir à Angers l'éoole de cavalerie
qu'accepta Saumur, et môme la création projetée
de casernes. — U avait fait installer à la mairie
une bibliothèque à l'usage des échevins. *- Ses
armes sont d^azur au sautoir d^ argent, can-
tonné de quatre roses de gueules, écartéU
de Verdier de la Sorinière , à cause d'Elisa-
beth Verdier, sa bisaïeule.
GoBtardIére (la), f., c>« de Jallais. — La
seigneurie de la G, alias Ramée iA6i (E Lau-
nay-Gobin), comprise dans la seigneurie du Petit-
Montrevault, relevait de Launay-Gobin. — En est
sieur Jean Higon, écuyer, 1461, Thomas Pelle
1540, mari de Jacquine de la Fontaine , Pierre
Gaillard, enqnesteur du roi, 1566, n. h. Gbvis
Gaillard 1620, mari de Madeleine Gaillard, Fran-
çois Bault de Beaumont, mari de Madeleine Gail-
lard, 1660, Georges-Nicolas Baudard de Vaudésir,
par sa femme héritière en partie de son père
Charles Baudry, lieutenant général de la Séné-
chaussée d'Anjou, 1741. U la vendit en 1750 à
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Jacques-Thomas de Jonchères» sur qui elle fut
saisie nat^ en Tan VI. — Y était réuni le bordage
de Gangis.
CkiBClert abbé de St-Aubin d'Angers^ second
du nom, fat désigné en 977 au choix des moines
par le comte Geoffroy. En 988 il fit par dévotion
le voyage de Rome et de Jénisalem et remit ses
pouvoirs à Rainaud, du consentement des moines
et du comte. On le voit de retour et qualifié en-
core du titre d'abbé dans une charte de 993. Sa
mort est assignée en janvier.
Chromiq. d'Anjou, t. II, p. 21. — Haarétu.
GoBtler {Claude)» docteur en médecine, pro-
testant, à Saumur, 165S.
GoBtrie (la), f., c«« de Baracé ; — (\a. Pe-
tite), f., c»« de Baracé.
Croranflos (fiuiUaume), maître brodeur,
Angers, 1628.
Gorelle (la), cb« di*Etriché, nom d'une
ancienne chaussée pavée de gros blocs de toute
forme non équarris, entremêlés de petit blocage,
dont une couche forme l'assiette inférieure et la
bordure. D en existe encore un tronçon d'au moins
un kil. au sortir du bourg, è g. au bout du cime-
tière, se dirigeant sur Aussigné, défoncé en partie
par de profondes ornières mais en certaines places
compact et d'apparence indestructible.
Gorellerie (la). '•. c»« de Chartrené.
<«orgea-SabIeases (les), nom de la c*** de
S^Sulptce-8.-JL. en 1793.
Gorieox» f., c»« de la Potherie.
CionUére (la), f., cn« de Coron, — Un mou-
lin à eau et deux moulins à vent au dessous
de la Gorinière 1295 (Pr. du Goudray-Monlb.).
-^ Les moulins à eau delà G, 1503 (G Gares). —
Les moulins à eau et à vent de la Goron-
nière 1680. — La met. et moulin de la Gor^
nière 1709 (Goudr.-M.). — La terre, fief et
seigneurie de la Grande-G. 1581.— Dépendance
du prieuré duGoudray-Hontbault; » (la Haute-),
f., c«« de Coron ; — (la Petite-), f., c°« de Coron,
GowHM^nihw^ (la). — V. les Gouronnières,
Govtade (la), f., c^ de Louvaities.
CkM*H««««flM. ~~ V. Roussay.
Ctortiére (la), f., c»« àsHuillé.^ La Goer-
Hère (Et.-M.).
Qoaae {Jean-Jacques), maître brodeur, An-
gers, 1686.
Ckiaselln (Rose Mamb, H<»«), née à Angers
le 4 messidor an V (22 juin 1797), était la fille de
Charles-Mathieu Mame, V. ce nom, et de Rose
Gahoreau, sa première femme. Elle suivit son père
en Amérique, et sur le paquebot même inspira
par sa grâce et son esprit une vive passion à un
lord anglais, Latimore Glarke, qui l'épousa.
L'union ne fut pas heureuse. La jeune femme,
bientôt délaissée, dut tirer parti de ses talents.
Elle s'attacha, comme institutrice, à une grande
famille russe et passa avec elle en Russie ou en
Pologne plusieurs années. De retour à Angers,
sans ressource et sans résolution, une petite ré-
serve inespérée d'argent, que lui avait fait valoir
sa tante. H"** Laroche, lui permit de se rendre
à Paris et d'y tenter la fortune littéraire. Elle y
rencontra dans sa famille le célèbre éditeur
ÙOU
Gosselin, dont elle devint la femme vers ittS,
après avoir obtenu l'annulation du premier ma-
riage, qui n'avait pas été régularisé selon las
formes de la législation française. Elle est moria
à Paris vers 1840. — Elle a publié Vanina d^Or^
nano (Paris, 2 vol. in-12, Mame et Delaunay-
Vallée, 1825), sans nom d'auteur; — Olésia oit
la Pologne (4 vol. in 12, Mame et Gosselin,
1827); — Edgard, nouvelle polonaise (Ibid.,
1828, in-12), sous le nom, comme le précédent»
de M™« Latimore CHarke, — et des traductions, no-
tamment, — outre de nombreux articles pour le
Magasin UmtjentcZ,— l'Histoire df Ecosse, par
Walter Scott (1828, 4 vol. in-12) ; — Le Miroir
de la tante Marguerite, du même (1829, in-19,
2 éditions) ; — Gomez Arias, par Talesforo de
Trueba y Cosio (1829, 4 vol. in-12); — JLe Pur»-
tain d^ Amérique, par (^per (1829, 4 vol. in-12) ;
— - Le Cardinal de Richelieu, par lames
(4 vol. in-12, 1830) ; — le tout chez Gosselin
« par l'auteur d'OMsta ou la Pologne ».
Bertbe, Mss. i068, p. S8. — Ann, de M.-et-L., 1881,
p. 170. — Qoérard, France Utt, t. XI, p. 160. — Bout-
quelot, nu, ctmtemp., U HI, p. 9.
Qosaerle (la), ruiss. né sur la c°« de J allais,
i TE. du Houx, coule du S. au N.. s'y jette dans
le ruiss. de Houtatais; — 500 m. de cours ; = h.,
c"« de la ChapeUe-R, — La Gocerie 1246 circa.
(Gartul. de Ghemillé, f. 88). — Vhostel de la,
Gosserie 1535 (G 345) ; — appart. au seigneur
de Ghemillé ; — f., c»« de Chemillé.
€U>tte (la) , t^ de St-Lambert-du-Latay^
ancien emplacement d'une maison de sorcière,
dit-on, vis-à-vis le coteau de Servières.
CSotte-Fraiehe (la), h., c»« de St-Macaire-
du-0. — Le village de la Godefresche 1660
(Et.-C.). — La Godefraiehe (Qsss,),
Gotterie (la), f., c<>« de Brain-s.-L. — Dans
une dépendance, vis-à-vis le petit chemin qui y
mène de la grande route, a été plantée le 28 dé-
cembre 1851 une grande croix de jubilé par le
curé de la Ménitré, Robineau.
Gotte-Sardière (la), f., c"* de Chaudron.
— La Godsardière (Gass.). —En est sieur n. h.
Louis Legay 1580.
SotMi*. . . — V. Goi, . . Goué» 9 .
Gonane (la), f. et m'", t^ de Méon. — La
Gouaine (Gass.).— Donnent leur nom à un ruiss.,
qui, né sur la c"« de Meigné-le-V,, aux fontaines
deGraboteau, dont il prend aussi parfois le nom,
coupe un angle de la c°« de Breil, pénètre sous le
chemin de Noyant dans celle de Méon, anime le
moulin de la Gouane, traverse l'étang à peu près
desséché du Thoron, V. ce nom, anime un nou-
veau moulin et se jette sur la Pèlerine, en aval da
moulin de l'Échalerie, dans le Lathan ; — a pour
affluent le ruiss. de Launay ; — 5 kil. 500 met.
de cours.
Gonardlére Ga), c»» d'Angers S. — I^
Champ de bataille alias la Gollardière en la
paroisse de St-Augustin 1659 (St-Aubin, 6 ff.
cl., f. 228) ; - f.. CM de Cheviré-le-R.
Gouas (les), h., c»« de Noyant-s.-le-L.; « f.,
c"« de St'Pierre'M.,^s,\ec m'» à eau en 1605.
€io«a«dale (la), f., c»* de la Potherie,
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60U
— 281 —
GOU
> (la), f. avec m*", c»«de Cholet\
— appart. au xvii* s. à la famille Girard, plus tard
avx reUgieoses de Ste-Élisabeth de VézÎDS, aa-
jonrd'hni par donadoD de M. TourDerit, à Thôpi-
tal de Gholet. C'était en 1793 le principal refago
do cnré Boisneaa ; » ham., c«* de Gennes. —
La Gouheaunière (GassOi — de la famille Gou-
banlt qui possédait la terre an ii?« s. ; » (la
Grande, la Petite-), h. et f., c^^ de TrémentineB.
G^BbelleHe (la), cl., c»* de Jarzé,
Goaberle (la), chat., c^^du Vieil-Baugé, —
Le herhargement, domaine, etc. de la Gobe'
rie 1396. — La terre noble de la G. xvii* s.
— Ane. terre seigoenriale cédée par Thibault de
Parpacé le 23 juin 1396 à Jean Landry. Elle ap-
partenait an moins depuis le xv» s. à la famille
Riefaomme. — En est sienr Jean R. 1474, René
Ricb., chevalier, 1612, François de Bérard, ma-
réchal de camp, baron de la Croix en Tonraine,
qui y réside , 1657. — Vendae judiciairement le
11 novembre 1679 à Philippe Legaigneur, elle
appart. à Jacques - Philippe Bernard en 1723,
1731, à Jean- Joseph Bernard, écnyer, 1752, qui y
réside ; — à Toussaint-Antoine Talour de la Cartrie
1774, mari de Michelle de l'Etoile. En dépen-
daient au XVIII* s. les fiefs de la Galardiére, An-
versette, Boislanfray, Rocheperron, Champagne,
Guébemois et Gléné dans les paroisses de Baogé,
Vieil-Baugé, Pontigné, St-Martin-d'Ârcé , Char*
trené, Brion. — La chapelle seigneuriale, qui s'é-
levait dans la cour à gauche, fut fondée en mai
1518 par Martin Richomme sous l'invocation de
Notre-Dame, mais était desservie encore en 1598
dans l'église St-Laurent de Baugé « jusqu'à ce qu'il
«r y eut chapelle propice au château. » Elle y
existait dès 1620 et desservait môme au xviii* s
la fondation de la chapelle St-Martin de la Gali-
cberaie, présentée par le sieur de la Gouberie.
L'édifice actuel remonte en effet au xvii* s. comme
une partie des constructions du ch&teau, qui
garde encore quelques hauts pignons du xvi* s.
~ La terre passa par acquêt vers 1783 à la fa-
mille Dupont de l'ÂubercÙère, et par alliance en
ces derniers temps au colonel Boutier , -^ aujour-
d'hui à plusieurs propriétaires (E 534-535) ; —
donne son nom an ruiss. né sur la c°*, — un petit
ruisseau coulant de la fontaine de la Gow-
berie 1617 (E 535), — qui s'y jette dans le Cones-
non ; — a pour affluent le ruiss. de la Fontaine-
Doinet; — 1,167 met. de cours.
GoulbeHe (la), viU., c»« de St-André-de-la-
Marche ; avec deux m'^* à eau et un à vent.
CUNiehaBd» cl., c»« de Cerqueux-s.-Maul;
— f.. c"« de MauUorier.
Goachére (la), h., c^ de Botz,
Gonchetterie (la), c**« de J allais. — La
maison neuve de la Gogeterie aliter la Mo-
Hllonnière 1505 (E 469). — Le chas de la
vieille maison de lo Gogetière alias la Moril-
lonnerie 1512. — Le bordage de la Gogeterie
1579. — Le lieu de la Goucheterie i&il. -^ Le
lieu de la Gogetterie 1778 (Ib.). — Relevait de
Gerzay et appart. au xvu* s. à la famille Gazeau.
Govdiiadlére (la), t, c»« de St-Rémy-la-
Varenne, — La Gaubaudièrc 1607 (Gennes,
Et.-G.). — Appart. au curé de Pruniers en 1648.
Gondoniilére Gft)> ruiss. né sur la c>^« de
Torfou, aux Basses- Landes, limite Torfou et
Montigné et se jette dans le ruiss. de la Comtée.
Goaéehére (la), cl., c^ de Brain-sur-L,
— 3 personnes y périrent en septembre 1644 en
curant le puits, alors sans eau ; ^ donne son nom à
un ruiss. qui natt sur la c*** de St-dément-de-la-
P2., dans la forêt de Longuenée, coule du S. au N.,
traverse la Pouèze, pénètre sur Brain, et à partir
de la Gouéchère, s'incline vers l'O. , traverse en
Vem l'étang de la Lucière et se perd dans le ruiss.
de Vem; — 10 Idl. de cours; — h., c"« de C/io*
vagneS'S.-le-L,
Cvonèdre, cl., c»« de Daumeray.
Cionesnerle (la), f., c"« du Louroux-B.
Gonet, cl., c»« de la Renaudière (Cass).
— La met. ou bordage de G. 1785 (Terrier de
ViUedieu), appart. à Marguerite Angevin de la
Maillardiôre.
€iamè!ze* — V. Goixe,
Goafkrre fla), f., c»« du Voide. — Gouf-
fard (Cass.).
Gouffènie (la). — Y. to Médicinerie.
Gonttrea (les), prairie communale, c»* d'^lZ-
lonnes.
Goufflrtos-ClilroB (les), f., c"* de Cossé —
La G, Géron (Cass.).
GonffHes-Qneatlii (les), h., c»* de Cossé.
^ La G. Q. xvi«-xviii« s., — appart. aux xvi«-
XVII* s. à la famille Quentin qui lui a laissé son
nom. Pierre Quentin, curé de St-Léonard de
Nantes, fonda une chapellenie qui devait la messe
matntinale les jours de fêtes et dimanches dans
l'église de Cossé. Les propriétaires, ses succes-
seurs, en avaient la présentation, droit que se
réserva René de St-Offange, sieur de la Frapi-
nière. le 3 février 1625, en vendant la métairie à
Mathurin Mérand, prêtre.
Arch. dn châtetn de U Frapiniéra, t. U.
Cioiisellerie (la), h., c»* de Véxins.
Goan^on {Jean), docteur médecin, Angers,
1457, 1460.
Bim^H^ti^ (la). — Y. la Gauchetière.
GonUlean, m*>^ à eau, c»« de Broc, sur le
ruiss. de Meaulne.
Crouiiilére (la), h., c^e de Blaison. — La
Gout/nierre 1532 (E 454) ; — f., c»* de Chan-
teussé 1570 (Et.-C).
Goals, bourg, t^ de Durtal. — Guilcium
1077 (Cartul. St- Aubin, f. 6 et 95). — Obedien-
tia Guilcii 1190 (H Tit. du Prieuré, t. I, f. 16)
— GutHlium 1047-1060 (Cart. St-A., f. 92). —
Guihil 1080-1105 (Ib., f. 95). — Guilz 1081-
1105 (Ib., f. 98). — Gulgiacus 1080-1105 (Ib.,
f. 94). — Gobith 1096 (2«Cart. St-Serge, p. 151).
-^Guitthium 1104 (H Pr. de G., 1. 1, f. 13). -
Goit 1147 (Ib., f. 15). — GobU 1190 (Ib., f. 11).
— Goiz 1190 1,1b.), 1219 (f. 20), 1282 (p. 150). -
Goizium 1198 (f. 17).
La paroisse est antérieure de plus d'un siècle k
celles de N -D. de Durtal et de la Chapelle-d'Ali-
gné qui en furent démembrées au xi* s. L'église,
fondée en l'honneur des SS. Gervais et Protais,
appartenait à un chevalier de renom, Hubert de
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Champagne, à qui Geoffiroy-Martei donna Dortal
et qui laissa Goois en domaine à sa femme Agnôs.
GeUe-ci remariée acquitta les intentions de son
premier mari en gratiflant [es moines de St- Aubin,
récemment réformés, de Téglise-mère de Gouis et
de la nouvelle église N.-D. de Dnrtal (vers 1059).
-^ C'était dès lors le rendez-vous d'une foire an-
nuelle, placée d'ailleurs sur la grande route, qui
longeait la rive droite du Loir.^Les moines furent
autorisés, de l'aveu du seigneur de Montsoreau , suze-
rain du Aef , à y créer un bourg avec toute franchise
pour tout venant, les étagers de Dnrtal exceptés.
Le domaine, constitué en prieuré, devintbientét
un des plus riches bénéfices de St- Aubin , qui
dès le xii« s. y entretenait 4 clercs. Néanmoins par
la suite des temps le service y était tombé et
l'église n'était plus qu'une simple desservance
attachée aux paroisses de N.-D. de Durtal et de
la Chapelle-d'Aligné, primitivement ses fillettes.
Les curés s'y transportaient chaque semaine
à leur tour et plus tard y établirent chacun
un vicaire, en lui abandonnant, avec la por-
tion congrue, les dîmes vertes et le casuel. L'un
d'eux, Math. Brunet, fut tué sur sa porte d'un
coup d'arquebuse le 8 septembre 1628. — Une
ordonnance de l'évéque de juillet 1719 rendit in-
dépendants ces desservants, sans leur attribuer
le titre de curé, que réserva encore suivant les cou-
tumes anciennes un arrôt du Parlement du
24 mars 1780. — Le dernier, Edme-Philippe Gou-
jon était desservant et maire à la fois en 1790.
Convaincu d'avoir prêché contre l'Assemblée natio-
nale, il fut condamné à faire amende honorable
et banni pour 5 ans à 10 lieues du pays (juin
1791). On le retrouve en septembre 1792 sur le
navire la Didan, qui le transporte en Espagne.
Du prieuré, devenu bientôt commendataire,
dépendaient les closeries de Ballée, du Pressoir,
et de la Grange et surtout d'importantes rentes et
des revenus fiscaux sur les étaux des marchands
et les bateaux de sel montant en Loir, droit de
prendre le 12* pain de seigle, le 20* pain de fro-
ment au four banal, de conférer les écoles de Durtal
et de la Chapelle-d'AUgné, d'examiner les maîtres,
et de rendre toute justice, sauf les trois grands
cas réservés. -* U devait faire présenter au châ-
teau de Durtal, les jours de Noël et de Pâques,
deux échaudés et 6 pintes de vin par deux hommes,
dont un adolescent chaussé seulement d'escarpins.
Prieurs : Jean de Clers, 1517. — René
Amauld, qui est signalé par Louvet parmi les
huguenots fugitifs en 1562. — Mich. de Chelu,
1604. — Pierre Breslay, 1640. — Claude Boia-
tard, 1665, qui permute contre le prieuré de la
Chapelle-s.-Doué. — René Courault, abbé d'As-
niôres-B., 30 mars 1666.
Dans la grande peste de 1626 à 1630, il ne resta
dans tout le canton qu'une seule femme, la veuve
Lemoine, qui enterrait les morts autour de la
croix de la Boderaie.
V Eglise actuelle (34 met. sur 8) a changé son
ancien vocable pour celui de St Julien (succur-
sale 5 nivôse an Xlll). La restauration en a été
entreprise en 1873. C'est encore au moins en
partie l'édifice primitif. Le portail d'entrée, quoi-
que mutilé, conserve reconnaissables son archi-
volte en dents de scie et tous les détails de l'archi-
tecture romane du zi* s. et des deux côtés les
murs en petit appareil noyés dans le ciment.
Le clocher, en partie duxii* s., a toutes ses baies
enmurées ou refaites. A l'intérieur, entièrement
modernisé, rien n'est à signaler qu'une inscrip-
tion française de 1484, attestant une fondation
par P. Lespinguer, et un bénitier en marbre noir
donné, comme il porte écrit, par Julien Buon, le
2 mai 1675. — Tout autour s'étend un joli jar-
din anglais. — Le prieuré, qui y attient,
transformé en bâtiment de décharge, a sa porte,
avec entablement du xvi« s., reposant sur deux
jambages du xi" s. ornés d'entrelacs et de
pointes de diamant. -^ Le tout n'est plus qu'une
dépendance de l'importante papeterie, établie en
1820 par M. Lentaigne, transformée en 1837 par
M. BilbiUe, incendiée en 1846 et de nouveau ré
tabUe. Le papier y est apporté en pâte des mou-
lins d'IgnereUe, placés en aval sur le Loir.
Le bourg, grâce en partie à cet établissement,
qui occupe environ 50 ouvriers, et à 3 fours à
chaux voisins établis vers 1845, forme une im-
portante section de la commune de Durtal, avec
Ecole mixte (Sœurs de St-Charles d'Angers).
Dans le bourg, sur une maison un cartouche
porte gravé dans une couronne l'indication que
son mattre était un c fédéré de Paris du 14 juil-
c let 1790 ; » *- ailleurs, dans la grande rue, se
lit, gravée au xviii* s. sur une pierre incrustée
dans la façade, l'affiche de la Poste royale avec
les heures et les jours du départ et du retour des
courriers pour Paris, qui à cette époque encore
suivaient cette route antique, aujourd'hui oubliée.
Arcb. de ll.-et-L. H Abbaye St-Aubin. — Les atm da
Priearé rampUsaeot 7 volumes, avec des plaos imiKRtuits.
— Arch. oomm. de Durtal Et.-G. — Ripert, orch,y 1809,
p. 66. -^ Rev, d' Anjou, 1854, 1. 1, p. 874. - MUIet, Imdic.
Goulet ( ;, curé de Neuillé près Vivy,
d'avril 1726 à septembre 1754, f lo 22 décembre
1762, âgé de 84 ans, a publié un Règlement de
vie (Saumnr, Emou, 1733, petit in-12), dédié à
W^ Lemarié, sur le renouvellement des vœux du
baptême et autres pratiques religieuses.
CiouloB {Jean-Joseph'François), jardinier-
pépiniériste en renom à Angers, dans les premières
années du xa"s., pour ses connaissances étendues,
ses vues ingénieuses et l'art des grandes planta-
tions, était né en 1757, au château de Montgeoffroy,
où son père avait été appelé d'Orléans par le
maréchal de Contades. Etabli jeune encore à An-
gers, dans des terrains près la rue Chèvre, il fut
des premiers à introduire en Anjou le goût des jar-
dins anglais, en concurrence avec l'anglais Miller,
genre qu'il essaya dès 1804 à la Lorie. On lui
dut depuis les parcs ou jardins de Beuzon, la
Blanchaie, la Rangère, Briançon, la Potherie,
Soucelles, Montéclidr, la Habilière, la Perrau-
dière. -^ 11 est mort à Angers le 13 juin 1827.
Une partie de ses cultures a été réunie à celles de
M*"" Délépine et à l'enclos de H. André Leroy.
Goujoiuiaie (la), ch. , c°^ de la Meignanne.
— Appart. en 1550 à n. h. Geoffroy Le Bouteilier,
écuyer, (C 106, f. 1351), qui y demeurait avec Jac-
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qaette d'Armaillé, sa femme»— n. h. Jacq. deBoa-
teiller 158S ; sa femme Anne de Limesle y meurt le
9 août 1582; — n. h. Robert de B. 1600, mari de Ma-
deleine Hnnaalt. — En 1710 la terre était affermée
à Claude Jacqnesson, chirurgien.— Elle appartient
aujourd'hui à M"^ Thouin, dont le gendre, M. Le
Guay, ancien préfet de Maine-et-Loire et horticul-
teur émérite, y a fait construire et y entretient des
serres renommées. — n en dépend un bois de 600
hectares. Quatre avenues, dont une de l^SOO mot.
vers le Plessis-Macé, relient aux chemins d'alen-
tour l'habitation, logis du xviii* s. transformé par
l'adjonction de deux tours carrées et d'impor-
tantes dépendances.
€ioii|oiMierie (la)> m*", c"* de Briasarthe,
domaine de la fabrique dans le ham. de la Re-
nouardlère, vendu nat^ le 21 fructidor an lY.
€ioa|oBnlère (la), f., c"* d'Auverse ; « f.,
c"« de Méon ; — f., c"« de Mouliheme ; «=■ f.,
c" de la Pommeraie; «- (la Basse-), f., c"« de
Neuvy. — La Gougonnière autrement dit
Doeteau 1393. — La Petite G. 1585. — Ane.
maison noble relevant du Plantis ; — en rendent
aveu chacun pour moitié Jean et Guill. Houguet
1404^ de môme Jean Courant 1418, Jacquet Bau-
dry, écuyer, 1422, Hervé de Ver 1485, Charles
Dubellay, chevalier de St-Jean de Jérusalem, 1691,
Nie. Gazeau 1714; =f ., c»« de St-Afacafre-en-Af. ,
La Gojonnière (Cad.) ; « (la Haute-), f., c»« de
Neuvy, donne son nom au ruiss. né sur la c<*« de la
Séguinière^Tès la Métairie-Neuve, qui pénétre sur
St-Macaire au gué de la Ménettiére et se jette à
la Bernardiére dans la Vrenne, grossi du ruiss. de
la Cbupière et de trois autres petits ruisselets; —
6,000 met. de cours dont 5,100 sur la Séguiniére.
Gonloniiléres (les) h. , c** de Varennes-s -M.
Ctoulardlère (la), f., c"* de Mozé,
Cl^alay {Guillaume), originaire d'Angers,
profès du couvent des Carmes et docteur en
théologie de l'Université d'Angers, fut élu prieur
de la maison de Rennes en 1530. Il fit orner le
chœur de l'église de riches vitraux, et obtint
dans deux conciles provinciaux des règlements
pour le maintien de la régularité. Il avait com-
posé un Carême, des sermons pour les différentes
fêtes, des dissertations contre les hérétiques et
autres discours restés manuscrits et perdus. —
Un le dit mort en 1534. — Je trouve pourtant
dans les délibérations du Conseil de ville d'An-
gers en 1538, un Carme de son nom, présenté
sans doute comme prieur à Angers, et que la
ville signale à l'avance comme peu < propice <
pour cette charge.— Son portrait s'y voyait encore
au XVIII* s. en leur couvent, sur une des pièces
de tapisserie, représentant la Vie de la Vierge.
Arob. mun. BB 90, f. 6. — BtbL Catmél,, 1. 1, col. SOS.
Cronldeyére (la), f., c"« de Marigné, — La
Gouldeguère (Cass.).— lia Gouldelière (Et.-M.).
fiowlet^e (la). — V. Za Gaulerie.
Goulet ( ), peintre, à Angers, 1780. Sa
fille, d'une beauté rare, épousa M. Gohin.
Gomiei (le). -- V. Goguelet.
Chmlettiére (la Petite-), f., c"« de MontreuiU
Belfrùy.
Chivlenirre, m*», c»* du Quédéniau, —
Ane. domaine de la chapeHe de St-Laurent,
vendu nat^ le 9 jum 1791, faisait partie de la
dotation de la Sénatorerie d'Angers jusqu'en
1807; i« (le Grand-), f., o"« du Guédéniau.
— Golouvrea 1264 (H.-D.). — GuoZouvrca 1270
(G 340). — Goulovres 1309 (G 7, fol. 98). —
L'Hôtel-Dieu d'Angers , comme seigneur de Gué-
Rousseau, y possédait le droit de dîmes que Guy de
Beaucé lui contesta ; mais excommunié par l'of-
ficial d'Angers, il dut accepter l'arbitrage de Té-
vêque qui le condamna. — En est sieur N. Mail-
lard, conseiller en l'élection de Baugé, 1715.
Cioiilléirre, vill., c»« de Longue.
CroaUneries (les), h., c»« deJarzé; •» f.,
c»« de SermcUee.
«oalliilére (la), f., c«« de la Pommeraie,
Gooloire (la), f., t^» de Bécon. — La Goul-
louère 1560 (E 109). — Le tenancier relevait de
la baronnie de Bécon et devait au seigneur, le
jour où se tirait la qnintaine, une paire d'éperons
et un fer de lance.
Ctoolveat (le Grand, le Petit- ), f . et h., c»« de
la Pouèze.^Le moulin Goulevant 1732(Et.-C.).
Goiiiiioiiiére(la),f., c"* de Bécon. — Terra
de Guotmaneria 1120 circa (Gartul. St-Nicolas,
p. 104). — Domaine donné à St-Nicolas vers le
commencement du xii* s. par Josselin Charnières.
Gonnlére (la), cl., c»« de StSatumin.
Clonpil (Jean), fils de Gabriel-Urbain G., un
des fondateurs du Jardin Botanique, — et neveu
du curé de St-£vroul, mort dans les caves de
Doué, — tenait ouvroir d'i4>othicaire, comme son
père, comme lui, riche et honorablement connu,
avant la Révolution, même aimé par la douceur
de son caractère. Elu juge consulaire en 1790,
conseiller municipal en 1791, il fut arrêté, lors
de l'occupation d'Angers, par les Vendéens, et,
condamné à mort, ne dut la vie qu'aux mar-
chandes du Port-Ligny, dont les instances le firent
délivrer. En ventêse an II il entrait au Comité ré-
volutionnaire, et le 20 germinal suivant à la ter-
rible Commission militaire, où il se signala par un
zèle implacable et une exaspération sans pitié.
Après la réaction thermidorienne , l'horreur pu-
blique le condamnait à la solitude, c Je crois
« le voir encore, dit Blordier, grand, maigre, la
« tète en avant, les yeux baissés, marcher triste
< et pensif » dims son délaissement. » — Il essaya
d'un appel à l'opinion en publiant sa Justifica-
tion (Angers, an III. Jahyer et Geslin, in-8» de
32 pag. dont 20 de pièces justificatives), sans se
couvrir d'autre excuse que l'obéissance aux lois
qui condamnaient à mort les brigands de la Ven-
dée. U fut menacé à son tour et arrêté en bonne
compagnie. Un placard existe sur papier gris in-
folio, portant appel par Les républicains An-
gevins détenus en la prison d^ Angers, aux
citoyens directeur du juré d'accusation, ac-
cusateur public et commissaire provisoire
du Directoire exécutif, , , Delà prison d'An-
gers, 6 frimaire an IV. Signé : Gouppil fils,
apothicaire , (ybrumier père , Bremault ,
Girard-Rétureau, Thierry aîné (Angers,
Jahyer et Geslin, an IV). Libre, il quitta son
ouvroir de la rue Courte, au coin de la rue Tous-
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— Î84 —
GOU
saint, et allait chercher l'apaisement dans une
petite campagne de St-Land ; pois en novembre
1821 on le troava noyé, non loin da rocher de la
Baomette. — Il fut inhumé dans le cimetière de
Pruniers.
Blordier, llss. 906, p. 50. — Vial, DUeours, p. 1U, 150.
— Noogaret, Biit. de la Guerre eivUe, t. II, p. 416. —
Bévue d'At\jou, 1870, p. 107. — Berthe, M. 106d, p. 55.
Ctonplileau (Guillaume), cellérier de St-
Nicolas d'Angers, était abbé de Beliefontaine en
1552. — Il régla le 14 janvier 1556 ses droits
contestés, en reconnaissant au seigneur de Beao-
préau son titre de fondateur.
Govpllleaa (Julien), sieur de Damiette et
de Loiron, contrôleur général des traites et impo-
sitions foraines d'Anjou en 1550, receveur des
tailles en l'Election d'Angers en 1552, fut élu
échevin le 8 juillet 1562, puis maire le 1*^ mai
1563; — t en 1564. ~ Il portait d'azur à
deux chevrons d'or, accompagnés de 3 étoiles
de même, deux en chef et une en pointe, et
d^un croissant d^argent posé en cœur.
Caonpillére (la), f., c°« de Beaupréau\ —
donne son nom au ruiss. qui naît dans le pré du
Bois, passe à l'E. de la ferme, limite en partie
Jallais et se jette dans l'Evre, en face du confluent
du ruiss. de l'Aubronnière ; — 600 met. de cours.
CfonpIUére (la), t,e^* de St-Pierre-Maul. ;
= (la Grande-, la Petite-), Cf., c»« de St-Augus-
tin-des-B.
Gonplllérea (les), f . , c"« de Jarzé ; « h.,
c»« de Jumelles ; » (les Petites-), cl. , c»« de Jarzé,
«onpIUerie (la), h., c°« û'Armaillé, ^ En
ost sieur n. h. Catien Letort 1640, n. h. Franc.
Letort. conseiller du roi, procureur au Grenier
à sel de Pouancé, 1692; — f., c»« d'Avrillé;
=- h., c»« de Cheffes; = f., c»« de Conti-
gné, relevait du fief de Hellaud et apparte-
nait à l'aumânerie St-Jean-l'Évangéliste de
Ghâteauneuf 1539 (C 105, f. 366), sur laquelle
elle est vendue nat^ le 8 messidor an IV ; » four
à chaux et briqueterie , c»« d'Echemiré ; —
donne son nom au ruiss. né sur la c^^, qui s'y
jette dans le ruiss. de Jarzé ; — 1,500 met. de
cours ; — f., c" de Faye, du nom de la famille
Goupil (xvi* s.). — Un logis du temps y existait
encore en 1847 ; — f., c"« de JLosse, avec four
à chaux construit en 1846 ; — résidence en 1740
de Jeanne Durideo, veuve d'Adam Lemennier,
qui y meurt le 30 mars ; =» h., c" de Marcé;
— f., c"» de MouWteme. — Vinea de la Go-
pillière xiii* s. (Gart. de Monnais, p. 129) ; « f.,
c»« de la Potherie; = f., €»• de St-Clément-de-
la-P. — En est sieur n. h. Ghrist. Ghevalier,
garde du corps, 1691, f le 3 mai 1707, âgé de
76 ans ; •- f., c»« de St-Martin-du-B. — Les
Coupeières (Gass.) ; — f., c"« de St-Quenlin'
en-M., formant le domaine de fondation de la
chapelle de Hécrin en St-Jean des-Mauvrets; ==
f.. c" de Soulainea, àGl. de la Grossonnière en**
1540 (G 106 f. 21); « f..c»« de Soulaire-et-B. ;
— h., c»« de Vemoil'le Fourier.
CtonpIlloByChât., c*** de Neuillé. — Lelieu
de Goupillon appartenait par acquêt de Robert
«le Loiselièreau chanoine Jean Mulot, qui le légua
à sa nièce Simone de la Roche, 1472 (G 34^-
— En est sieur René Lejumeau 1743, René Ber-
thelot 1748 ; — aujourd'hui à M. Raguideau. —
L'édifice, reconstruit de 1856 à 1858, forme on
carré, composé sur deux faces d'un triple pavil-
lon, dont les toits se détachent en cdne tronqué.
Le principal corps en saillie , avec perron ,
s'encadre entre les avancements des pavillons
d'angles, flanqués de petites tourelles à toit
pointu ; au-devant, une futaie, séparée de la cour
par un chemin.
CSonpilloB (le), m'»^, dans le bourg de Long%U^
anc. logis noble, appart k n. h. François Gochoa
1595, 1643. Son fils Paul était en 1598 prisonnier
des Espagnols et dut payer 87 écus de rançon.
«oapllloa (le), h., c»* de Satyennières. ^
Le haut Goupilleau an IV, appart. à Poulain
de Gintré et vendu nat^ le 15 messidor.
Goaray, m*" à vent, c»« de Louresse,
«onrbaolt (Jean), docteur médecin, protes-
tant, Saumur, 1612.
«onrbelliére (la), f.,c°« de Gennes (Gass.);
s= h., c»« de Montigné'S.'Moine. — La Gour-
hillière (Gass.), — En est sieur Math. Raimbault
1680, Jean (yourdon 1692 ; ^ Lyrot de Jasson en
1790, sur qui il est vendu nat^, le 17 prairial an VI.
donrbilloMBes (les), c>*« de Gonnord, dans
le bourg, sur la route de la Salle-de-V. ^ Les G.
maison noble et seignairiale 1661 (Mss. 40
des Fondations). — Appart. en 1601, à dame René
Gharron, en 1613 à André Nicolas ; — en 1637
à n. h. Toussaint Nicolas, avocat d'Angers, mari
de Marie Froger, en 1661 à Zorobabel Nicolas,
ancien curé de Gonnord, qui y réside. Il y avait
fait bâtir et consacrer en 1632 une chapelle dédiée
à St Nicolas, à la présentation du curé, qui
existe encore et sert de grange, avec pignon et
fenêtre plein cintre du xvii« s. couverte de lierre,
petit porche en avancement et fronton armorié,
surmontant un portail plein cintre encadré de
pilastres à chapiteaux, qui s'élève dans le vide
au-dessus du chemin abaissé.
Gourbllloniiières (les), vill., c»^ du MariU
lais, qui est devenu le centre nouveau de la com-
mune par la construction de l'église et de la mai-
rie, à 3 kil. de l'ancien bourg.
Gonrdaire (la), f., c°« de la SalU-Auhry.
—Anc. fief et seigneurie avec château relevant du
Ménil-BouteiUe. En dépendaient la met. de la
Gagnerie, les bordages Gatineau et de la Qké-
naie, et le bourg de la Salle. — En est sieur
Jean de Ver, mort en 1464, la famille de Rongé
en 1722. CSe n'est plus à cette époque qu'un
simple bordage qui comprend « l'applacement
« où estoit autrefois le chasteau avec la cour, les
<c escuries et les greniers, servant de logement au
« bordier , autrefois renfermé de muraille et
« fossé 9 (Terrier de la Bellière, 1739).
Gourdes (les), h , c»« de Varennes-s.-M,
Goardière (la), f., c°« de Juigné-Béné ; »
f., c"» de la Pommeraie; — donne son nom à
un ruiss. né sur la c^^ qui traverse Montjean et s'y
jette dans le ruiss. de la Thau ; — a pour affluents
les ruiss. de l'Orchère et de la Pommeraie ; —
6,000 met. de cours. — La Gourière (Gass.). ~
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60U
— 285
GOTJ
La Gimrière Derodière 1624 (Saint-Florent).
Clonrdliilère (la), h., c*^ de Maniigné-leS'
Rairies; — h., c»« de St-Aubin-de-L, — Les
Gimrdinièreê alioB le Buisson aux Gareaux
1783 (E 634).
Cioiufdlidères (les) , h . , c»* de la Possonnière .
«oordolre (la), f., c»« de Mélay. — Terra
de la Goledoère, la Goledoyère, — le marcheis
delà Goledoère 1246 circa (Gartnl. de Ghemillé,
f. 83). — I#a Gouldouère 1422, — la terre»
fief et seigneurie de la Gourdoire 1622, s'éten-
dait sur les paroisses de Hôlay et de Cessé et pos-
sédait les droits de hante justice. Elle appart. en
1622 à Lonis Gooffier de Roannès qni la vendit le
11 avril à René de St-Offange, chevalier, sienr de
la Frapinière, dont elle relevait et à laquelle dès
lors elle fnt annexée. — Lonis Delisle^ sienr da
Grand-Montrevaolt, Pierre dn Plantis, sienr de la
Gourdoire et sa femme Jeanne Delisle y avaient
fondé le 21 mai 1422 une chapelle seigneuriale en
l'honneur de St Sauveur, desservie de deux messes
par semaine par le premier chantre du Chapitre de
St-Léonard de Ghemillé, qui la présentait. On y
voit enterrer successivement dans la seconde moi*
tié du xvii* s. trois ermites, qui y avaient établi
leur résidence, — en 1659 Martin Lévèqne, en reli-
gion frère Apollonius, fils du capitaine Lévôque,
de Reims, âgé de 72 ans, — en 1691 frère Pierre
Buignon, âgé de 60 ans, qui y habitait depuis
trois ans, — et la même année frère Guillaume,
originaire d'Auvergne, âgé de 60 ans.
Arch. do ehât. de la Frapinière. ^Arch. comm. de lldlayE.
Gourdton (Joseph), né le 19 mars 1790 à la
met. de la Borde en St-Martin-de-Beanpréau,
était à 15 ans professeur des humanités aux col-
lèges de Doué, puis de Beaupréau, et à 17, dès sa
seconde année de philosophie, chargé de la di-
rection de l'Ecole secondaire d'Angers, pour n'a-
chever sa philosophie qu'en 1813. Ordonné prêtre
le 4 juin 1814, nommé le 14 décembre suivant vi-
caire de la Trinité d'Angers et dès lors très-ré-
pandu, très-recherché pour son esprit vif et tout
de saillies, il y éprouva de vils ennuis, auxquels
son départ mit fin. Sur la désignation de l'ôvèque
il fut attaché le 25 septembre 1818, comme cha-
pelain, à la Grande-Aumônerie et se vit bien-
tôt engagé dans le monde parisien, dans le plus
grand monde. Presque pour ses débuts il se
trouva, à défaut de l'évèque Frayssinous, chargé
d'improviser, ou peu s'en faut, l'éloge de l'abbé
Legris-Duval, aux Missions-Etrangères, devant
plusieurs membres de la famille royale et
32 évèques (4 février 1819). M. d'Andigné,
évèque de Nantes, l'appela auprès de lui comme
vicaire-général, le 25 septembre 1819, mais là
encore, il souleva vite des inimitiés ardentes qui
l'obligèrent à rentrer dans son diocèse d'origine
et à accepter la modeste cure de la Chapelle-du-
Genèt, si voisine de son berceau. Il s'y installa le
12 avril 1821 et s'y habitua sans peine. Tout
occupé sous la Restauration de recommander ses
Vendéens oubliés, il eut après 1830 à employer
autrement son zèle, dominant les impatients, cal-
mant les téméraires, grâce à son intervention ac-
ceptée par le général Lamarque, et ce n'est qu'après ,
avoir refàsé on évèché, dit-on, et la mission tem-
poraire de préfet apostolique aux colonies fran-
çaises, qu'il fut forcé par son évèque à accepter
la cure de St-Maurice en la cathédrale d'Angers
(avril 1837). 11 mourut à Beaupréau, le 23 octobre
1846, dans un séjour au château, et y fut inhumé,
dit-on, dans le cimetière, où j'ai vainement cher-
ché sa tombe. Il laissait un souvenir profond & de
nombreuses et hautes amitiés, que rallîait sa vi-
goureuse nature et son caractère si spontané, tout
conciliant d'ailleurs et inoffensif. David d'Angers
a tracé son portrait parmi ses crayons de Vendéens,
qui a été lithographie par Soldé. Ses Œuvres ont
été réunies par les soins de M. Henri de Civrac [avec
une Notice de 228 p.] en 2 vol. in-8» de 393 p.
et 403 p. (Angers, 1842, Cosnier et Laehèse). —
Le I«r volume comprend les Oraisons funèbres
déjà publiées à part, de Bonckamps (Angers,
Pavie, in-8» de 40 p., 1825), de Ms^ Ch. Mon-
tault des Isles (Angers. Pigné-Château, 1839,
in-8o de 51 p.), de Mf^ Louis^Robert Pay-
sant (Angers, 1841, Pigné-Château, in-18 de
3 f.) et celle du marquis de Civrac ; —
le II« volume < VEssai d'éloge funèbre de
« Legris-Duval, » les Panégyriques de St
Augustin et de St Vincent de Paul , divers
Sermons ou Prônes et des Lettres. — Son
Eloge a été prononcé à St-Maurice et en Téglise
de Beaupréau par les abbés Fruchaud et Fouré,
V. ces noms.
Outre la Notice et les Bloget cités, Walsh, JReîation de
Voyage, p. 315. — Rev, de VAnj,, 1853, t. Il, p. 296. -
Préeurteur du 31 octobre 1836. — Maine^-L., S4-26 oc-
tobre 1846 et S9 avril 1851.
Goordon (Joseph- Andri), né à Jallais le
20 novembre 1773, prit part des premiers et
parmi les plus hardis soldats à la guerre de
Vendée. Quatre fois blessé et pour longtemps
hors de combat, il se mit, aussitôt guéri, aux
ordres de Larochejacquelein, surtout de Cady.
Après les Ceot-Jours il reprit son état de tailleur
jusqu'en 1847 qu'il accepta l'hospitalité chez son
fils, curé de Brain-sur-Longuenée, où il est mort
le 9 janvier 1870, âgé de 97 ans. — (Pierre), fils
du précédent, curé de St-Cyr-en -Bourg, puis de
Brain-sur-LoDguenée (mai 1851), mort en mai
1871, a laissé à la cure un recueil intéressant de
Recherches Mss., sur l'histoire de sa paroisse.
CaoardoB (Pierre), né à St-Georges-sur-Loire
le 9 avril 1752, organisa en mars 1793, de son
propre mouvement, un bataillon désigné sous le
nom de 4' bataillon de volontaires de Maine-et-
Loire, dont il fut, du consentement général, élu
commandant. Il fit à sa tète pendant 4 ans, d'a-
bord la guerre en Vendée, puis aux armées du
Rhin et de Moselle, jusqu'à ce que la commune
de St-Georges, menacée par les Chouans, eût ob-
tenu la dissolution de ce corps formé dans le
pays, afin de rappeler auprès d'elle des défenseurs
aguerris. Ce fut une garde natipnale toute prête
que Gourdon, de retour avec eux en l'an IV, oonti*
nua de commander et qu'il formait en colonnes
mobiles pour tenir à distance l'ennemi. Nommé
en l'an V commissaire du Directoire, il reprit les
armes contre les Chouans en l'an Vil et fut nommé
percepteur jusqu'en 1811 que son fils le remplaça.
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GOU
I (le), f., c«»«;de St-GeorgéB-du-Puy-
de-la-Garde.
Ctoordoniilére (la), cl., c"« de St-Laurent-
deS'AuUla ; — (la Grande, la Petite-), ff.» c"«
de St-Laur ent-de-la- Plaine \ » (la Basse, la
Haute), ff., c»« de C/iantoceaua;.
Ctoardonnlère-da-MUlea (la), f., c<*« de
C/iantoceaua;.
Goardonnières (les Grandes-]» f-, c>** de
Jallais ; — relevaient de Piédooaolt par Tinter-
médiaire de Gierzay 1457-1778 (E 458-461) —En
est sieur en 1648 Philippe Fraiu, qui charge le do-
maine d'une charge de 12 liv. pour Tentretien d'un
régent; « (les Petites-), f., c^'^ de Jallaia.
Goardons (les), f., c"*' de ^uet2-e.-Pasa.
Ctouretterle (U), f., c°« de Botx,
Oonrgeaudeiies (les), h., c*^ de J^ouc^-
maine. — Les Gouriauderies (Gass. eCEt.-M.).
GourfoiiUère (la), f., c*^ de laJuhaudière.
Cloariolioii {Claude), « maître forgeur de
« canons, » ailleurs < maître canonnier, » ou
faiseur de canons, Angers, 1674, 1683 (GG 225).
Croupie (la), f., c"« de Daumeray, — La
6ouAourt6l624(Et.-G.); » h., c^*deJuvardeil.
«ottflère (la). — V. la Gourdière.
Bomriom ( Jean- Joseph-Pierre- Antoine ) ,
docteur médecin, à Vihiers, 1796.
GoannaUlon. c*" de Bécon, — Les landes
de ce nom, sur les paroisses de Bécon et des
Essars, comprenaient au x?i" s. demi-lieue de
long sur 1/4 de large et appartenaient à la ba-
ronnie de Bécon (E 132); » f., c**« du Plesais-
Macé; = h., c»» de St-Léger-dea-Bois,
Gonnnandière (la), f., c»« de BrisBorthe.
-— Ane. mo° noble, par corruption du nom de Guyon
Gourmont, qui la possédait en 1394, 1407, Tho-
mas de Launay en 1499 ; — était passée à la famille
Bédé, V. ce nom, dès les premières années du
XVI* s. — En est sieur Abel Bédé, marchand de
Châteaugontier, en 1540 (G 206, f. 64). — En est
dame encore en 1739 Elisabeth Baudouin, veuve
de Charles-Etienne Bédé des Fongerais, chef de
bataillon des Gardes françaises. Leur fille et héri-
tière, M°^ Gharlet, la vendit en 1762 à Joseph
Dubois de Vaujou, lieutenant des Eaux et Forêts
d'Angers et celui-ci à Perrine Olivier , veuve
Gaudicher, en 1776 (E 207-206).
GovrmeBière (la), f., c>« de Montigné-s.-
Moine. — La Gourmonière (Cass.).
Gonnnleheraie (la), h., c"* de Lire,
Cvonraé» cl., c"« d'Angers N.-E.
donmolre (la) , f., c*** de la Chapelle'^
Rousselin. — Une pièce de terre appelée
la Gourmonère 1510, vulgairement la Gour-
nère 1528, la Gourtnoire 1536. — Vn petit
bordage apelé la Goumoire 1715, la Gour-
nère 1748. — Le bordage de la Goumère
alias la Goumoire 1780, avec maison, cour,
cieua;jardi7is(E 468-469). — Apparl^ à la fabrique
et relevait de la seigneurie de Gierzay.
Gonroniilère (la), h., c* de la Romagne.
— En est sieur en 1698 Guy de Fontaine, écuyer
du prince de Gondé, comme héritier de sa mère
Françoise Pommeraie; — relevait pour la moitié.
6 — GOU
qui était sur FAnjoii, de rOrillomiière ; — f.,
c«« de Segré.
GonrMiaiéres (les), f., c*^ d'Angers. —>
La Qoronnih'e (Gass.)* —* Acquise en févriar
1864 par la communauté du Bon-Paste«r. —
En est sieur en 1698 Gabriel du Verdiar.
Gowrrean* famille originaire, dit-oo, d'An-
tun, établie en Anjou avec Roland G. vers la fin du
XV* s., par l'acquisition de la Sauvagerie, brille
dans tout son éclat aux xvi-xvii" s., pour s'éteindre
seulement de nos jours, avec Louis-Gonstantin-
René G., chevalier^de St-Loiis, brigadier des gardes-
du-coips de Louis XVI, officier au régiment de
Beauce, f à Gbanseaux le 22 octobre 1845. Ella
se divisait en deux branches, ~ les G. de la
Blanchardière et du Pâtis, restés en Aajeu, et
les G. de la Prousti&re et de TEpinay établis à
Paris, portant d'après Ménage (Vie de GuUL M. ,
p. 445), l'une d^or, l'autre d^ argent, toutes deux
à l'aigle éployée de sable, becquée, armée et
membrée de gueules.
Gowrreaa (Fiacre), sieur de la Ghamberrie
et de la Brideraie, fils de Jacq. G. et de Marie
Lecomte, et frère du prévôt des maréchaux de
France, — avocat au Parlement de Paris, maître
des requêtes de François, duc d'Anjou, par lettres
données à Angers le 10 avril 1578, avait épousé
à Angers le 3 février 1562 Claude LemaL II a pu-
blié un petit et très-rare opuscule Sur le trépan
de irù-illustre et très-excellent prince
Henry de Bourbon , marquis de Beau •
préau, . . élégie, épistre consolatoire à M. de
la Roche-sur-Yon , son père, épigrames^
épitaphe, églogue et autres, tant vers latine
et français (Paris, 1560, in-S» de 23 folios ré-
glés, non paginés).
Goorreao (Jacques), sieur de Sousigné,
cousin-germain de Philippe G., — fils de Mau-
rice G., — neveu et héritier de Pierre G., et chef
de la branche des G. de la Blanchardière, —
avocat général au Parlement de Bretagne, avait
épousé Françoise de Charnières, — et non de
Clavières, comme le dit Pocquet. — Aussi désin-
téressé que savant, et bien que le roi Henri II
l'eût gratifié d'une pension de 200 liv., il dut se
démettre de sa charge et accepter à Angers, à
défaut de fortune, une régence de droit que lui
offrait l'Université. U composa plusieurs traités
de jurisprudence dont un seul fut publié, qui a
pour titre De Rescindenda venditione (1562,
Paris, réimprimé en 1591 et 1595 à Francfort).
— 11 mourut le 20 mai 1596. Ménard, son élève,
avait fait graver le portrait de son ancien mattre
pour son grand ouvrage.
a. Ménvd, Mss. 875, t. I, fol. 196. - Pocquet de Uv.,
M88. 1068, t. II, f. 40.-O6t/. d* St-Sergê,, Mas. 753, 1 78,
Conrrean (Jacques), fils de Jacq. G., doyen
des conseillers au Présidial d'Angers, et de sa
troisième femme, Françoise Juffé, fut nommé
conseiller au Présidial en 1649 et échevin perpé-
tuel en 1650. Ami de l'étude et des lettres, il con-
tribua activement à l'établissement de l'Acadé-
mie d'Angers dont il fut le preuiier secrétaire* C'est
à lui — et non à Delaunay ni à Nivart, — qu'est
due la traduction des Commentaires de Dupineau.
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GOU
— 287 —
GOU
U en rôdame vivement rhonnenr dans une note
inscrite de sa main sur les registres de TAcadô-
mie. Il a fait imprimer aossi trois mémoires contre
le projet d'introduire la congrégation de St-Maur
en l'abbaye de St-Nicolas, et, en sa qualité d'ad-
Bûnistrateor des Pénitentes d'Angers, une Vie
de Marguerite Deshaie», dite sœur Thérèse,
première supérieure de la maison (Angers,
P. Avril, 1675, in-18), dédiée à Guy Lanier, abbé
de Yaox. La Biblioth. d'Angers conserve Mss.
son Eloge de l'abbé Ménage (Mss. 1137) —
Il moomt à la Véronliére le 17 septembre 1693,
ikgé de 75 ans et fat inhnmé le lendemain en
l'église St-André de Cbâteauneof.— 11 avait éponsé
le 28 avril 1642 à Angers Françoise Eveillard.
Moréri. ~ Mm. 1039. - Niceron» t. XIV, p. 62-63.
Croorreaii (Jacques-François), sieur de
Lépinay et du Patis, fils de Jacques G. et de
Catherine Gupif , né à Angers le 21 novembre 1725,
lieutenant particulier an Présidial d'Angers, fut
nommé maire le 1"' mai 1755-1756 et continué en
1757-1758. — Quelques jours après sa première
installation il épousait en grande fôte M^** Emilie-
Renée Thomas de la Houssaie et leur premier-né
baptisé le 29 juin 1756 reçut les prénoms de Louis-
Gonstantin-Angers. — Il fit restaurer l'escalier de
la Baumette, achever par une subvention munici*
pale le Palais des Marchands, reconnaître comme
manufacture royale la fabrique de toiles à voiles,
démolir la porte Gaultier et construire le port
de l'Ancre en Boisnet. — Son jeton porte au
revers les armes de la ville et la devise : Assi-
duia consiliia. — Mort à la Houssaie en sep-
tembre 1786.
Gourreaii (Jean), docteur médecin, reçu à
Angers le 26 mars 1554.
iRonrreaa (iV...), sieur de Ghanteloup, a
mis une Ode pindarique en tête des Stem-
mata Glyphica, 1612, de Regnauld.
Gourrean (Philippe), fils atné de Jacques G. ,
marchand à Angers, sieur de la Proustière et de
Marie Lecomte, né le 11 septembre 1525, à An-
gers, docteur en droit, puis avocat au Parlement
de Paris, avait épousé le 20 mai 1559 Antoinette
Poyet, nièce du chancelier, alors tout-puissant,
de laquelle il n'eut pas d'enfants. Attaché par lui
comme conseiller secrétaire du roi à la chancel-
lerie, il fut nommé en 1559 conseiller au Parle-
ment de Bretagne, maître des requêtes en 1565 et
chargé en janvier 1571, avec le maréchal de
Gossé, de surveiller en Poitou et en Anjou catho-
liques et protestants et d'y maintenir la paix. La
Popeliniére raconte l'entrevue des deux délégués
royaux et leurs discours aux religionnaires de la
Rochelle, et Louvet, de son côté, recueille tous les
soupçons et toutes les injuies contre Gourreau,
qui dès son arrivée à Angers avait autorisé la
tenue de prêches à Miré et près Ghàteauneuf . Goni^
rean revint en Anjou à la suite du maréchal d'An-
mont en avril 1589, chargé de procéder, au nom du
roi, à l'épuration de la magistrature Ligueuse.
I>e8 lettres royaux du 23 septembre lui donnèrent
« pleine puissance et autorité, sans aucune excep-
« tion, respect et considération de personnes >
pour nommer, destituer et poursuivre les gens
de justice et de finances et briser tonte brigue
ou rébellion. Cest à ce titre qu'il eut à réprimer
le zèle trop ardent du pénitencier Girault, Y. ce
nom,, et des sectaires dont il essayait en vain
de se rallier l'affection par l'étalage public de
son zèle religieux et la fréquentation journalière
des églises. Sa mission lui fut continuée jusqu'en
1598. Rappelé alors au Conseil d'Etat et attaché
au sceau de France, il était en 1603 le plus ancien
officier de robe longue du royaume, quand le roi
l'autorisa à se démettre de son office en faveur de
son neveu Jean Gourreau. Des lettres du 22 mars
1560 lui maintinrent le titre de conseiller maître
des requêtes honoraire avec séance et voix délibé-
rative en tons les conseils. Il mourut le 19 jan-
vier 1611 dans une extrême vieillesse, non pas à
à Paris ni âgé, comme le dit son contemporain Bru-
neau et comme semble l'admettre M. de Quatre-
barbes, de plus de 120 ans, mais seulement de
85 ans^ en sa maison seigneuriale de Piédouault.
De Quatrebarbes. dans la Rev, d'Anù, 1854, t. Il, p. 192-
221. — U PopeUnidre, Uût. des 2^ouàle$, - Monrm, La
Ligue.— Arch, do M.-ei-L. B Insin. du Présid., 17 fév. 1590.
Cloarrean (Pierre), sieur de la Roohe-Jou-
lain, licencié ès-droit, né en 1507 à Beaupréau
de « l'argentier » Jean G. et de Jeanne Rorteau,
c a esté si aumosnier, dit Bruneau de T., qu'il a
« remporté le surnom de Père des pauvres. » —
Louvet raconte que, tous les jours sans exception»
tous les pauvres, tant petits que grands, s'al-
laient ranger auprès de son logis, le long des murs
de la viUe, entre le portail St-Michel et le Gollégo-
Neuf, et recevaient tous, autant qu'ils fussent, une
anmêne suffisante à les nourrir, un quartier de
bon pain, boulangé pour eux en sa propre mai-
son, ou, en temps de disette, « des febves bien
< accoustrées avec du beurre et huille. » Entre
divers legs charitables, il laissa par son testa-
ment une rente de 600 1. pour entretenir & métier
6 enfants. — Mort le 22 mai 1572, il fut inhumé le
24 à Saint-Michel-du-Tertre, où se lisait sur une
large pierre une inscription en vers français que
donne Bruneau de T. et qui comprend le détail
de ses fondations.
Arch. de M.-et-L. B 2896. ~ Bran, de Tart, Mss. 870, f.
247 et 871, f. 455-456. — D. Gbamanl, t. II, p. 887. -.
Bev. d'ilty.. 1854,t. Il, p. 4. — Uttree d^HewrilV,
15jufllett5é9.
€ïottfa«ea«« (Ren€^. — V» Za GodinikTe^
Goory (Guïllaum^^Etienne'Charles), né à
Landernau (Finistère), le 31 mai 1768, était fils
du directeur des fermes de Bretagne. Après une
année de préparation dans les bureaux de
l'inspecteur en chef, il fut admis sur la fin
de 1787 à suivre à Paris les leçons de Per-
ronnet. Il débuta le 3 mai 1793» comme ingé-
nieur ordinaire à Angers, où il conconrut à U
défense de la ville assiégée par les Vendéens, et
en 1800 passa à la résidence de Durtal dont il fit re-
construire le pont. En 1802, il fut chargé d'étudier
un projet de bassins de construction à St-Nazaire,
dont son fils devait, à 50 ans de là, diriger l'exé-
cution, comme colonel du génie. Nommé ingé-
nieur en chef de 2* classe en 1805 au départe-
ment de Marengo en Piémont, de i^ classe le
5 mai 1808 dans le grand duché de Toscane, il
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GOC
— 288 —
GRA
fal de ld09 à 1814 chargé de la direction en chef
du service dans le département de FÂmo, pois
successivement en 1814 dans PlUe-et- Vilaine et en
1815 dans le Finistère, qu'il couvrit d'importante
travaux. Il prit sa retraite en 1834 avec le titre
d'inspecteur divisionnaire honoraire des Ponte-et-
Gbaussées, et se retira à Angers où il s'était depuis
1796 allié à la famille Lesourd» consacrant dès
lors ses loisirs à la rédaction de nombreux ou-
vrages, n avait déjà fait imprimer Souvenirs Po-
lyUchniquea ou Recueil d'observations , mé-
moires et projets concernant la navigation
intérieure, les baca, les dessèchements^ les
ports, les routes, etc. (1827, Paris, 3 vol. in 4»
et un vol. de 59 pi.); — Appendice des Souve-
nirs polytechniques (Paris, 1828, in-4» avec
atl. de 6 pi.) ; — jRcc/icrc/kcs historico-monu-
mentales concernant les sciences et les arts
de V Antiquité (Paris, F. Didot, 1833, 2 vol. in-8»
avec cartes) .— La Bibliothèque d'Angers en possède
une rédaction autographe plus complète, préparée
pour une seconde édition, Mss. 1104, in-foi. de
532 p. et 5 pi., — comme aussi les manuscrite auto-
graphes de plusieurs ouvrages restés inédite, qui
ont pour titre : Abrégé ^Archéologie (Mss.
1105, in-fol. pap., de 43 p.). — Fragments re^
latifs au mouvement des eaux (Mss. 1106, in-
fol. de 250 p. et 3 pi.), traductions partielles d'au-
teurs italiens ; — Notice sur les pouzzolanes
artificielles, employées dans les travaux du
canal de Nantes à Brest de 1894 à 1834
(Mss. 1111, in-fol. de 7 p.). — Le Golfe de
Naples et les volcans de lA Méditerranée
(Mss. 1133, in-fol. de 67 p., avec une carte gra-
vée); — L'Héroïsme des Grecs (Mss. 1135, in-
fol. de 95 p.. avec 2 cartes), récit de l'expédition
de Cyrus. — Le Siège d^ Angers par Varmée
vendéenne (Mss. 905, in-4*» de 9 p., imprimé
dans le BHc à Brac de Grille, t. I. p. 366) ; —
deux Recueils de Mémoires et de Rapports
sur divers travaux maritimes (Mss. 1107), et sur
sa mission en 1808 dans le grand duché de Tos-
cane (Mss. 1109), — un autre d'articles d'archéolo-
gie, d'hydrographie et de physique (Mss. 1108),—
un autre encore intitulé Bribes polytechniques
ùu Mélanges supplémentaires concernant les
sciences, les arts, l'industrie, etc., des temps
anciens et modernes (Mss; 476, in-fol. de
324 p. avec cartes et plans, qui commence par
une auto-biographie de l'auteur , — il en existe
une autre au carton d'autographes, Mss. 572 — et
qui se termine par une description de son cabinetdo
tableaux); — un quatrième Recueil hétérogène
(Mss. 581, 2 vol. in-4«» de 316 et 257 p.). — Goury
était chevalier de la Légion d'honneur depuis le
mois d'août 1822, officier depuis le 14 avril 1843,
membre professeur de l'académie des Beaux-
Arte de Florence. Il mourut à Angers le 24 février
1854, âgé de 86 ans.
/oum. de M,-€t-L,, 18 mars 1854. — Autobiographie,
Uss. 572 et 476. — Lemarehand, CataL det ITm.— GrUle,
Bric à Brae, 1. 1, p. 364-381.
Ctonsserle (la), f., C"* de Brissarthe,
GonsslB {Robert), médecin, Angers, 1513.
fioatale (la), f., c»« de VemanUs.
«omraiidière (U), vin., c^ de JuwxrdeiL
En est sieur Michel Jouet, mari de Pardne Lé-
cuyer, 1690.
«ouTerto Ga), m»" b. et f., c" de Brta-
sarthe, vendue nat^ sur Roger de GampagnoQe
le 17 thermidor an IV.
GonzUtère (la), f., c«« de Combrée; » f.,
c«« de Noyant-la-Gr,
€kamHU0nu — V. Fief-Glahet.
GoTelIdrea (les), vill., c«»« de Cuon,
Caoyer (Daniel), « docteur en médecine et
« ancien d'Angers, » fut député au 29* synode
national protestant. U figure en 1686 au neutre
des nouveaux convertis à qui la ville fait don
d'une chandelle de cire bUnche pour la proceseion
du Sacre. Sans doute c'est un parent, le petit-fils
peut-être de P. Gohier, V. ce nom.
«raaa (le), h., c»«» de la Blouère- Ville-
dieu. — Le Grabault ^Cass.).
«rabotât (le), ruiss. né sur la c"* de Ver-
gonnes, près la forêt de Combrée, s'y jette dans
le ruiss. des Mortiers ; — 1,790 met. de cours.
Graboteaut m»», c«« de Gennes, en la pa-
roisse St-Vétérin, 1685 (Et.-G.); — sources, c"»«
de Meigné-le-V., qui donnent naissance au
ruiss. dit de la Gouâne, et leur nom au premier
pont en Méon, sur un ancien gué ou planche.
«race (la), f., c»» de VilUvêque. — Feodum
de la ^Grasse 1291 (G 4). — La seigneurie de
la Grâce 1331 (H.-D.). — La terre, fief et sei-
gneurie, mestairie, domaine de la Grasse
1493 (E 1984). — En est sieur Macé de Maçon,
écuyer 1493, par acquêt en 1561 de Jacq. Neveu
Phorien de Chérité, — Louis-Auguste de Créquy
de la Mabiliôre, 1750.
«raeeUer (le), f., c»« de Tilliers,
Graehéres (les), f., c»« du May. — La
Grascherie (Gass.).
«raelère (la), f., c" de Çomillé. — La
Grande Grassetière (Gass.). — En est sieur
n. h. Gilbert Verger 1542, Philippe Verger,
écuyer, 1613, 1616; « f., C»» de Genneteil. —
Vhostel et appartenance de la Grassetière
1461 (Terrier de Font.-Guér.). — La Grassetière
(Gass.). — La Grassière (Et.-M.). — Ane. mai-
son noble, qui garde le nom de Jean Grasset,
seigneur du fief en 1461, dont il rend aveu à
Fontaine-Guérin ; — iacq. de Gaultier de Laa-
nay 1712; -* f., c»« de Marigné. — En est
sieur n. h. Franc. Giffard 1625; — f , c*»* de
Miré', — f., c»»« de St-Laurent-du-M,
«raelères (les), viU., c"« de Vaulandry.
— La Gracière (Gass.). — La Graneière
(Et.-M.). -^ En est sieur Franc. Lefebvre, écuyer,
1633, 1644, qui est dit prêtre en 1664, Jean Che-
rouvrier 1674, Laurent Aveline 1750.
eraffardiére (la), f., c<*« de Chctmbellay,
ancienne dépendance du Bois-Moutboucher 1645
(Mss. 917).
Cvraffinlère (la), chat., c^* de Cuon. —
Ane. terre seigneuriale avec château restauré à
neuf et en partie modernisé, dont le petit corps
central, couronné par un haut toit en oône tran-
qué et double lucarne, est enserré entre une
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6RA — a
pecHtt tovrelto ronde à toit pouita et un large
eorps en avancement avec balcon et pignon ar-
morié. -» Un second corps se continue vers TE.,
terminé par nne tour carrée ; vers TO. on antre
plus petit avec terrasse ; aa-devant, s'ouvre une
esplanade; vers l'entrée, à gauche» de vastes
servitudes; tout autour, d'admirables dépendances
qui se prolongent jusqu'à la route traversée par
une magnifique avenue. — Le domaine appart*
en 1505 à Pierre Busson, écuyer, et dés avant
le milieu du xvP s. à la famille de Villiers. — -
£n est sieur haut et puissant seigneur Jean de
Villiers, chevalier de l'ordre du roi, mari de
Louise d'AmiUy, 1578, — messire Louis de
Villiers, chevalier, gentilhomme ordinaire de la
Chambre, 1606, mari de Marg. Gaultier d'Aus-
signé. Leur héritière épouse le 19 janvier 1643
Charles de Billon, hydrographe et ingénieur du
roi; — Claude de Périers, 1652, 1667; —
— Pierre Lemaistre de Hontmort 1655, 1673,
mari de Gabrielle Joubert de la Jarrié; —
Gabrielle Lemabtre 1708, femme de Louis de la
Bouère, qui se remarie le 13 juillet 1706 avec
Nicolas de Gazeau ; — René de GuiUot, cheva-
lier, 1710, 1755, mari de Catherine de la Bouère,
que le curé empocha d'établir, comme ils le pré-
tendaient, leur chapelle seigneuriale dans l'aile
gauche de l'église (1713) ; -^ Louis- Auguste de
GuiUot, mari de Marie Louise de Brusse, 1770.
Le 16 août fut bénite en leur présence la cha-
pelle du château, dédiée à St Louis, par le curé de
Chartrené, assisté des curés de fiocé, Cuon,
Jumelles et Brion. — La terre était advenue
en 1818 à la famille Rocquain de Conrtemblay
et depuis par héritage à M. le vicomte de la
Motte-Ban ce, qui a fait restaurer le château;
'^ f., c»« de Querré, — La terre, fief et sei-
gneurie de la Gr, 1574 (E 3478). — En est
sieur Loms de Monteclerc, par sa femme Renée
Neveu, héritière de Jean de la Saussaie. Ils la
vendirent le 12 mars 1571 à René Restif, mar-
chand; » V. Za Grande-Maison,
GnAollére (la), f.. c"« de SUSauveur-de-
Land. — La terre de la Gr. (C 105, f. 70). —
Ane. fief relevant de Chantoceaux, dont est sieur
en 1540 n. h. Jean Préxeau, — en 1688 Guill.
Prézeau, chevalier.
GnOmpré {.François), natif de Saumur, doc-
teur de Sorbonne, ancien custode, définiteur et
supérieur des Cordeliers d'Angers, y est inhumé
le 30 décembre 1775, âgé de 60 ans (GG 311).
€îimliidair«te (la), h., c"« do Gêné,
endiiFd'Or, h., c"« de Chantocé. — Le
vill. de Grain-d'Or, 1648 (Et.-C.).
4hfmU (les). -> V. Us Grés,
«raUer (le), f., c"« du Puiset-D.
GMOléra (la), h., c"* de Roussay; •- f.,
€■• de Trémentines. — La GrolUère (Cass.>.
€lffUMM#Bt {Charlotte-Catherine de), ab-
Lesse depuis 30 ans de Ste-Ausone au diocèse
d'Angoulème, fut en 1672 — et non 1682, comme
il est dit ciMiessus, t. I, p. 70, d'après Uauréau,
— nommée abbesse du Ronceray d'Angers. —-
Elle était alors plus que sexagénaire et garda le
gouvernement encore près de 25 années, puis se
II
) - fitlA
retira vers 1699, avec une pension de 4,0001.
au couvent du Calvaire, o& elle mourut le 7 mars
1714, âgée de 92 ou 94 ans, c peu regrettée, dit
« Lehoreau, pour avoir esté trop changeante et
c( processive. » Elle s'était refusée absolument à
adn^ttre aucune nouvelle religieuse c pour raisons
< à elle seule connues, « mais dans l'intention,
croit-on, d'arriver < à mettre la clôture dans le
« couvent et à réformer la coiffure des dames. »
Mfls. 768, p. 34. — Lehoreau, Mis., t. in, p. 68 et 141.—
— Clément, Gabr, de Hoeheeh,, p. 92.
Grandcltanip, cl., c"« des Ponts-de-Cé;
- (le Petit-), c" de St-Satumin,
Granderie (la), f., c»« de Setc^es. ^ Gran-
dry (Et. -G. de Marcé). — En est sieur n. h.
François Bruneau, dont René de Daillon, évèqne
de Bayeux tient le fils sur les .fonts à Marcé le
25 novembre 1599.
Granderies (les), h., C** de Durtal, do-
maine de l'hôpital de Durtal par donation du
18 janvier 1676.
Gnuidet {Joseph), fils atné de Jacques G »
lieutenant de la maréchaussée, et de Madeleine
Cormier, naquit à Angers le 30 juillet 1646. 11
avait plus de 20ans« quand il prit le parti d'étu-
dier en Sorbonne. Reçu bachelier en 1671, il
entra quelque temps à St-Sulpice, et après avoir
soutenu le 30 juillet 1673 sa thèse de tentative,
dédiée c aii Christ le prêtre suprême, » Christo
summo sacerdoti, revint en Anjou, n'étant en-
core que sous-diacre, pour s'unir aux premiers
essais de fondation d'un Séminaire par les abbés
Maillard, LecerfetLegendre,qui venaient d'ache-
ter le Logis BarrauU (2 juin 1673). D'abord attaché
à diverses missions, à Angers, à Saumur, à Châ-
teaugontier, il suivit plus tard à Paris le fameux père
capucin Honoré et y prêcha une neu vaine en l'église
St-Paul. Il fut aussi député en 1683 pour distri-
buer des aumônes dans le Craonnais, dévasté par
la famine. Sans être prêtre encore, il avait été
gratifié de la cure de Seiches, qu'il résigna au
bout de sept jours. C'est â cette occasion, qu'il
reçut les ordres pour pouvoir exercer l'intérim de
la vacance. 11 refusa de même l'archiprêtré de Jui-
gné-s.-L. et n'accepta la cure de Ste-Croix d'Angers
en 1685 qu'en considération de la proximité du
Séminaire. Cet établissement était devenu un des
centres de larésistance active contre le Jansénisme,
qu'on accusait l'évêque Arnauld de protéger, et
Grandet prit une part ardente à cette lutte. Nommé
plus tard directeur par l'évêque Le Pelletier, il
arrenta d'abord, comme une sorte de succursale,
la maison du prieuré de St-Eloi qui lui fait face,
et bientôt par son crédit particulier , notamment
auprès de H^* de Maintenon, réussit, où l'évêque
avait échoué, à obtenir des lettres patentes qui
fondaient réellement le Séminaire en y autorisant
la réunion de bénéfices jusqu'à 10,000 1. de re-
venus (13 décembre 1694) et spécialement du
prieuré St-Eloi, plus particulièrement convoité
pour son voisinage et son utilité (mai 1696;. Sur
la fin de sa vie, Grandet avait résigné toutes ses
fonctions, sauf un bénéfice de peu d'obligation, le
prieuré de Pruniers, recouvrant ainsi tout en
tiôre la liberté du travail et d'une correspou-
19
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— 290 —
GRA
dance acdvd qu'il n'avait (cessé d'entretanir avec
tous les personnages lettrés de FAnjon et divers
autres savants étrangers, notamment Tabbé Chas-
telain, chanoine de N.-D. de Paris. Il monnit de
la gravelle le V décembre 1724, âgé de 78 ans,
et fat inhumé dans la chapelle de St-£!oi. On fit
faire son portrait entre sa mort et sa sépulture.
Il a été gravé. Le grand Séminaire hérita de sa
bibliothèque qui* était très-belle.
On a de lui : Lettre circulaire aux Mères
de la Visitation, datée du 21 mars 1680 ; —
Relation de Vétat présent des affaires du mo-
nastère de la Visitation d^ Angers, l»»- octobre
1680. Ces deux écrits, donnés sous le nom de Fabbé
de Ste-Foy, s'attaquent à Tesprit janséniste, qui
avait envahi la communauté. —La Vie d^Anne
de Melun, fondatrice des Hospitalières de
Bougé en Anjou (Paris, Josse, 1687, in-8o, dé-
diée à H. Amauld). — La Vie d'un solitaire
inconnu^ mort en Anjou en odeur de sainteté
(Paris, Goustelier, 1699, in-12, de viii-334p., non
compris la dédicace, la table et un sonnet de
Benserade, avec un portrait), dédié à Tévèque
Le Pelletier. — La Vie de messire Gabriel
Du Bois de la Ferté (Paris, P. Delaunay,
1712, in-12 de xx-177 p.), dédiée à ses neveux,
avec les Vies, à la suite, de H"" de la Ferté,
sa soeur, et de M»« de la Bisolière, sa belle-
sosur. — Dissertation apologétique sur Vap-
parition miraculeuse de N.S. Jésus-Christ,
arrivée au St' Sacrement, en la paroisse des
Ulmes de St-Florent, près Saumur, le t juin
1668, avec des pratiques de piété, etc. (Ghà-
teaugontier, J. Gentil, 1715, in-12, de 202 p.,
non compris l'épttre dédicatoire, la préface et
diverses attestations non paginées), dédiée à Mie.
Poncet, évèque d'Angers. — Considérations et
pratiques de piété, tirées de V Ecriture Sainte,
des Conciles et des Pères de l'Eglise pour
honorer Jésus-Christ au Saint-Sacrement
(Ghàteaugontier, 1716, in-12, de 240 p.); Fauteur
ne s*est pas nommé, mais Lehoreau, Mss., t. III,
p. .400, le désigne en lui reprochant plusieurs
erreurs; l'ouvrage figure d'ailleurs sur le titre du
précédent et en forme la suite. — La Vie de
messire Pierre Crétey, prestre, curé de la
paroisse de Barenton au dioc. d^Avranches
(Rouen, Guill. Behourt, 1722, in-12). Il en a été
donné une édition nouvelle en 1872 (Paris, Pous-
sielgue, in-18 de xvi-360 p.). Le Mss. autographe
est conservé à la Biblioth. d'Angers, avec un frag-
ment de la Vie de M, de Lavigne, curé de
St-Pierre de Caen,-^Vie de M. Louis-Marie
Grignon de Montfort, prestre, missionnaire
apostolique (Nantes, Verger, 1724, in-8«» de
xix-487 p.), récemment réimprimée.
Tous ces petits livres, qui ont une valeur réelle,
ne donnent qu'une idée incomplète des sérieux
travaux qui font de Grandet un des pères de
Fhistoire angevine. Ses grandes couvres sont res-
tées inédites, laplupart inachevées ou incomplètes*
Le Cabinet des Mss. de la Bibliothèque d'An-
gers a recueilli une série de XXXII Dissertations
préliminaires à l'Histoire ecclésiastique de
l'Anjou, dont 9 autographes. La liste des smets
traités est donnée dans le CateUogue de M. Le-
marchand; — Mémoires pour servir à VHis-
toire ecclésicuftique de VAnjou^ copie in-4*,
revue par Fauteur, mais qui ne comprend que
5 volumes d'une œuvre considérable. Ce sont les
1. 1, avec la préface, t. III, qui s'arrête an xii* s. , le
t. VI, à 1239, les t. IX-X, de 1483 à 1890. Les autres
paraissent perdus ; — Notre-Dame Angevine ou
Traité historique chronologique et moral de Forigine
et de l'antiquité de la cathédrale d'Angers, des ab-
bayes, prieurés, églises, chapelles dédiées en Aigoa
en Fhonneur de Dieu sous l'invocation de la très-
sainte Vierge Marie (in-foL p., de 349 f., oopie
revue par Fauteur). La minute autographe en
existe aussi, mais incomplète, in-4o, Mss. 620.
— Vie du P. de Mouchy, de l'Oratoire, Mss.
autographe. — Mémoire sur Vaffodre du For-
muUùre, Mss. autographe ; — et de nombreiuL
fragments, extraits, notes originales ou copies de
documents, recueillis dans diverses collectiona,
sur Fhistoire ecclésiastique et civile de l'Anjou
(Mss. 886, 895), sur les évèques d'Angers (Mss.
626), sur Fhistoire de Bérenger l'hérésiarque (Mss.
894), etc. ^ Le Séminaire d'Angers possède aussi
deux précieux Mss. mais inabordables à l'étude.
Ce sont des Mémoires pour servir à Vhistoire
du temps , qui comprennent notamment la re-
lation des luttes jansénistes et surtout les dô-
taib de la fondation du Séminaire, et un reeueil
des Vies des Saints Personnages, dont une
copie existe à la Biblioth. Nationale et une auti«
au Séminaire St-Sulpice.
Pooquet do Ut., Mis. 1068. — Arch. do M.-et-L. B 8702.
— Mas. Grille. ^ Lemarehand, CattU. de* Mts, d'Angers.
— JHém. pour rjiiit. ecclé$. du XYIIJ* m. — Maapoint,
Vie de V évèque MontauU, p. 879. — Moràl
Grandet {François), sieur de la Plesse,
frère du précédent, conseiller-juge-magistrat su
Présidial d'Angers, échevin le l*' mai 1676, con-
seiller échevin perpétuel le 21 juin 1678, fut
nommé maire le l*r mai 1689-1690 et continué le
l«r mai 1691-1692. — Il fit percer la porte Neuve
ou Grandet au bout de la rue de l'Hôpital, répa-
rer les grands ponts, obtint deux nouvelles foires
au l"r mai et au 6 août et l'installation d'une
école d'équitation. C'est ce que résume l'exergue
au revers de son jeton : Porta. Collegio.
Pontihus. Hippodromo, Nundinis, avec le
dessin de la porte Neuve ; sur la face, son écusson
d*azur au chevron d'argent, surmonté en
chef de trois étoiles de même rangées; en
pointe de Vécu une coquille de mime. —
Légende: i«*r. Grandet, eques, major Andegavi
electus ultim. 1692, — Il avait rédigé pour son
frère Joseph des mémoires sur Fépiscopat d'Henri
Amauld dont j'ai vu quelques fragments auto-
graphes, d'une écriture rapide et informe. —
Meurt le 7 novembre 1730 et est (inhumé dans le
cimetière de Paye.
Mm. W9, t «56. - Uhorem, Mm., t. HI, p. 73. -
Mas. Grille.
Gvmmàiont, vill., c«« de Bréxé. — Gran-
du Fons 1090 (Cart. de 8t-Maur), 1124-1129. —
Molendinus Magni Fontis 1124-1129 (CartuL
de Pontevr, ch. 18 et 31)* — L'hosUl, terre et
seigneurie de Grantfons 1450 (Areh. de Bresé).
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ORA
— 291 —
GRA
— • Lft tarr&tifeflOQ nom et dès le zi* t. son iapor-
taica de l'abondanle Btmrce, qui naît am S. dn vil-
lage et fait tourner depuis pins de hait tidcles un
nooliii. — Elle fat acqoise vers la fin da ziu« s.
de la famille Gbamaillard par Geoffroy de Brésô
^oi enk 1302 la donna à sa petite-fille Catherine,
ôpoase de Maoé de TËtang. — fin est siear Jean
Bessonneaa 1373» Hardoain de la Tonche 1431,
1443, Gaiil. SangUer, chevalier, 1450, 1458,
Pierre Prévost, héritier de Jeanne Ëveillechien,
femme de GoiU. SangUer, 1464. — C'est de 1460
à 1490 qae Thôtel ancien fat transformé en châ-
teau fort avec coar, hasse coar et doaves d'en-
ceinte. Louis Prévost le vendit le 3 juillet 1533 à
Pierre Foullon dont la fille Marthe l'apporta en
dot à François Boumeau, ^lieutenant général à
Saamur (3 mai 1550). Celui-ci fit reconstruire la
fuie, mais fut empêché à plusieurs reprises par son
suzerain» le seigneur de Brézé, d'étahlir un pont-
levis, qui ne fut autorisé que vers la fin du zvi* s.
à la place du pont donnant, qui franchissait
les douves. Suivant partage du 9 décembre 1616,
la terre échut à Isabelle Jtk>urneau, veuve de Jean
. Canaye, avocat au Parlement — et le 7 décembre
1658 à Pierre Canaye, sieur de Palluau. Il assis-
tait au procès d'Urbain Grandier et en ramena
dans son carrosse le P. Lactance, le principal
exorciste, possédé à son tour des démons et qui
se rendant en pèlerinage aux Ardiliiers y arriva
perdu de raison et mourut quelques jours après
dans les convulsions, à Saumur. Son héritier
Etienne Canaye» sous-doyen de la grande
Chambre du Parlement de Paris, prétendit en
1728 obtenir du marquis de Brézé un banc dans
te chœur de St-Vincent de Brézé. U en fut dé-
bouté par tontes les juridictions. En décembre
1731 il vint exprès de Paris, muni de lettres
patentes obtenues en juillet à Fontainebleau,
pour étabUr des fourches patibulaires armoriées,
de 20 à 30 pieds de haut, et il les fit planter à
100 pieds de TégUse St-Sébastien et de la Ripaille,
dans le clos du sieur de Yandœuvre. Elles furent
jetées bas par sentence du 2 mars 1733. Il
avait 95 ans en 1739 et poursuivait encore tous
ses procès, marchant entouré de greffiers, de
sergents et d'hommes de loi, qu'il dépêchait de
tous côtés. Etienne Canaye, son fils unique,
membre de rAcadémie des Inscriptions, vendit
le château et la seigneurie le 7 avril 1775 à Joseph
Guillon, sur qui le 7 juillet suivant fut exercé
le retrait féodal par le marquis de Brézé, qui
réunit le fief à son domaine. -» Les armes des*
Canaye sont d'azur au chevron d'argent,
accompagné de t étoiles en chef et d'une
rose en pointe, le tout de même et se ren-
contrent fréquemment sur des livres provenant
d'une bibliothèque remarquable en belles reliures
et en nombreux manuscrits qu'avait formée
Jacques de Canaye, sieur des Roches et de Gr.,
mort sous-doyen du Parlement le 29 sept. 1686.
— U reste encore de l'ancien château au bout du
village vers l'fi. une enceinte rectangulaire dont
deux côtés en murs hauts d'une vingtaine de pieds
au-dessus du chemin, avec un débris de tour
d'angle en cul de lampe et logette de pierre. Les
deux autres angles sont défendus par des douves
sèches, sur lesquelles est jeté un pontrlevis, ac-
tuellement en maçonnerie, surveillé par une
seconde gaite. U aboutit à un portail à demi
tombé où apparaissent les rainures des herses. —
A rintérieur> un glacis longe les douves sèches
sur la face où est l'entrée et une maison de
paysan. — Un puits a été taillé dans le mur
vers N.*E. Sa voûte en coquille porte à la clé
i60i et au-dessous : G. de Saint-Frank i767,
— au-dessus, un écusson ovale effacé. — Vers 0.
à 15 met. des douves, s'élève une fuie considé-
rable, dont la lanterne s'est écroulée il y a
quelques années et qui parait contemporaine du
château. U a été rencontré aux environs des
traces de constructions romaines.
Bépert. orch., 1863, p. 825. — Arch. comm. de Brézé et
(TEpieds Bt.-0. — Figuier, Bist. du MeroeiUmm^ t. I,
R. 190. ~ J. Gvigard, Armor. du Bibl., U I, p. 135. <-
otet llss. Riknbaiilt et Gooecher.
CSnuidfoBty cave, c^ d'Epiedê^ dépendance
du château.
GnuiflfoBt-Foii^vetr m»** h*, c»* de
Brézé, dans le bourg de Graadfont, anc. fief
relevant de Berrie, à qui il devait un chapeau
de roses ; — appart* durant le xvui* s. et jusqu'en
ces derniers temps à la famille Guigou de Lachaud.
— U conserve le nom de la famille Fouquet,
alliée aux Brézé, qui la possédait au xv" s., —
aux xvi«-zvii« s. les Foumier, — en 1650, 1680,
Jean et Alexis Prunier.
CinyMlfoiii-TvlOH» f., c>>« de Brézé, dans
le bourg de Grandfont, appartenait aux sei-
gneurs de Bréié, comme ai^ourd'hui.
GMUtdkomnie {Antoine), né au Lude le
3 août 1702,abbécommendataire de Toussaint d'An-
gers en 1737, installé le 14 novembre dans sa pré-
bende du Chapitre de St-Maurice, f le 4 avril 1783
*- et non le 9 — et inhumé le 5 dans le caveau
de la cathédrale, d'où il fat porté aux Jacobins
lors de la reconstruction du chœur. — (Morte-
Madeleiné), née à Léogane en St-Domingue, le
15 mai 1716, meurt siq»érieure de l'Hôpital géné-
ral d'Angers, le SI janvier 1782.
Arcb. de M.-et-L. B 9703; H TovHsiat, Reg. Ciy^t.,
p. 381. — Arch, mun. G 34 et 301.
«nmdiére (la), f.» c"* d*Andigné; — f.«
c»« de Chaudron-, — f., c»" de Grez-N. —
Le lieu, maison et herbergement de la Gr.
(C 106, f. 228). — Ancienne seigneurie avec
maison noble, chapelle dédiée à Si Laurent et à
St Jean l'Evaugéliste, vergers, garennes, relevant
de la seigneuiie de Grez; — donnait son nom
à une famille noble» qui la possède encore.
Demoiselle Lucie de la Grandière y épousa le
17 mars 1735 dans la chapelle messire Louis de
Jacquelot, sieur du Plessis-Bressot. — En dé-
pendaient au xvi" s. « cinq petites métairies de
c peu de valeur, deux closeries, ime petite tousohe
« de bois, à haulte fustaille, avecques ung estang
« onquel y a ung moullin en la chaussée, ung
« autre estang nommé la Noe, » deux taillis èe-
landes de Sceaux, 20 quartiers de vigne et plus
tard la terre de la Mothe-Cesbron et d'autres do-
maines. — De l'ancien château il ne reste que le
portail flanqué de deux tourelles. Le châtea»
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6RA
— 292 —
GRA
actael, commencé quelques années avant la
Révolution, n'a été achevé que vers 1860; -■
(la Petite-), m*» à vent et f., c" de Pruillé. —
Le lieu, terre et seigneurie de la Gr. 1540
(G 106, f. 269); —relevait de la Roche-au-Feile
et appart* aux zvi«-zviii« s. à la famille GornuaUt
— En dépendait la closerie de la Remonnière ;
— vendus nal* le 1«' fructidor an IV sur Leroy
de Mancy ; «« f., c»" de St-Quentin-en-Mauges,
€kw^ndîiÊke. — Y. la Grande-Dime,
Grandln (Franco te), né à Angers], fils de
Pierre Gr. et de Roberte Joncheray, y était curé
de St-Jean-Baptiste, autrement dit St-Julien, dès
1554. Il se distingua par son zèle pour le salut
des âmes, qu'atteste sa Destruction de Vorgueil
mondain, ambition des habits et autres in-
ventions nouvelles (Paris, Q. Frémy, 1558,
in-8o do 145 feuillets). Il s'y évertue furieusement,
comme le greffier Louvet dans son Journal, contre
les modes nouvelles et la coquetterie des dames
angevines. Get opuscule est suivi d'une singulière
pièce de vers (de 6 feuillets), où l'auteur prend à
parti les mêmes pénitentes et leurs vices, sons ce
titre : Blason de» Basquines et vertugalles
avec la belle remonstrance, qu'ont faict quel-
ques dames, quand on leur a remonstré qu'il
n'en fallait plus porter (réimprimé à part,
Lyon, B. Rigaud, 1533, pet. in-S», et en 1833 par
le baron Pichon, à 50exempl.).— Ses autres livres
sont uniquement de piété. Il fit réimprimer à
Paris en 1574 l'Instruction pour les enfants
dont Pierre Viel, docteur de Sorbonne, était l'au-
teur, en y ajoutant une traduction de plusieurs
psaumes, des remèdes tirés de l'Ecriture Sainte
contre les sept péchés capitaux, des oraisons,
hymnes, cantiques, et en 1580, par ordre de son
évoque Ruzé, un Manuel, selon l'usage du dio •
cèse. — On lui doit encore Les Quinze effusions
du sang de N.S. J,-C. et ung dizain sur ces
deux motz : Ecce homo, avec la Vie de
Madame Saincte Marguerite , vierge et
martyre» Plus les douze vendredis blancs et
la Journée de la femme chrestienne (Paris,
Nie. Ghesneau, 1582, petit in-8«, gothique, de
31 folios non numérotés, plus le titre). •— L'au-
teur se nomme en tète de la première des Effu-
sions, dont chacune est précédée d'un petit cadre
gravé avec une scène de la Passion et les ini-
tiales I. L. B. Ge n'est d'ailleurs qu'un remanie-
ment « en autre forme » et « repurgé de plu-
« sieurs propos apocryphes » d'opuscules de
dévotion. Grandin a fourni aussi diverses vies
de saints, notamment celle de saint Lézin dans
les éditions de René Benoist et de Robin Du
Faux. Lecointe et BoUand rendent bon té-
moignage à ses travaux. ^ Il mourut vers
1599 ou 1600, comme l'indique une note Hss.
d'un de ses successeurs sur le registre incomplet
de la paroisse, et fut inhumé près la croix sta-
tionale du cimetière. Une inscription sur plaque
de cuivre, encastrée dans un mur de l'église, men-
tionnait diverses fondations de son testament. La
Biblioth. de Nantes possède un Missel d'Angers
(1551, Paris, in-foL), qui lui a appartenu.
Areh. nun. GG SO, f. 1. - Pocq. de Liv., Mm. 1068. —
MorM. - CL Menant, Mas. 875. ^ BuUet. du BihHoph.,
\vbi 186i. — DavanUer, 1. 1, p. 653.
GraBdln {Jean), angevin, est signalé par
Bruneau de Tartifume (Mss. 870, f. llSâ), conaM
l'auteur de Conférences avec les miniêtre» de
Genève touchant les passages de l^Ecriture
sainte (Paris, 1566).
€inuidliie,m*" b., c»« de Chef f es. — Appart*
en 1643 à maître Pierre Legendre, — vendue nal^
sur Anne Blanchard, veuve Gourrier, le 4 ther-
midor an IV; — aujourd'hui à M. Morain, peintre,
qui y réside.
Grandlaière (la), h., c"« de la JaUle-Yv,
— En est sieur n. h. Pierre Maumusseau, maire
de Ghftteaugontier, 1700; — f., c»« de Noyant*
la-Gr, — La Qrandonnière (Gass.). — En est
sieur René de Ballodes, mari de Renée Picot, :fai
meurt le 15 décembre 16S2; — f.. c"« de la
Pommeraie.
«aNmal-lffitlMMa (la). V. Maison (la Grande-).
GraMdnaalaoM (Benoît), peintre, à Angers,
1731. Sa signature figure cette année à un acte
du 17 mai (GG 45), qui l'intitule honorable
homme,
Graiidfliesiill (Silas-René-Pierre), né à
Brézé le 4 messidor an II, encore étudiant à l'Eoole
de médecine d'Angers, devança l'appel en 181!l
et fit trois campagnes comme aide chiruigien-ma-
jor. Il servait avec ce titre dans les chasseurs
de la Meurthe, quand il fut licencié en août 1815. 11
revint alors se faire recevoir à Angers officier de
santé (19 octobre 1816) et s'établit d'abord à Brésé,
puis aux Rosiers. Gœur ardent, tète vive, il se
trouva bientôt mêlé à toutes les entreprises qui
allaient éclater sous les pas du gouvernement de
la Restauration, et inscrit dès 1890 parmi les
Chevaliers de la Liberté, fut mis directement
en relation avec les chefs qui ne se laissaient
aborder qu'aux plus sûrs et aux plus fidèles.
C'est lui qui en février 1833, lors de la première
tentative de Berton, l'alla chercher & Brest,
comme député de la Vente des Garbonari de
Saumur, et lui encore qui en juin le ramena de la
Rochelle pour la seconde et suprême entreprise.
Laissé en dehors de tout soupçon, il avait pu
continuer ses voyages à Paris, voir & plusieurs
reprises Lafayette, lui présenter Baudrillet, un
des principaux chefs, et être mis par le général
en rapport avec le sous-officier Woelfeld, le futur
traître. Quand Woelfeld eut accompli son œuvre,
quand Baudrillet, pour réparer un moment de
faiblesse, feignit d'avoir été trompé par des agents
apostés, Grandmesnil, qui avait encore pu dé-
pister la police, devint le point de mire non- seu-
lement de l'accusation, mais de la défense, et son
nom fut accolé à celui de Woelfeld dans les
mêmes imprécations. De la tribune de la Ghambre
le général Foy le signala comme un employé
de police « à l'heure même où Grandmesnil
s'entretenait avec le fils de Lafayette dans un
des bureaux pour aviser à trouver un refuge, que
cette dénonciation publique faillit lui fermer et
qui ne s'ouvrit assuré que sur la garantie réité^
rée du député libéral. Grandmesnil parvint enfin
à gagner Jersey et là même eut le courage de
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(5RA
— 293 —
GRA
rester sons le cotp, sans protestation aucune, de
cette flétriMme, qui servait la oaase et qui dérou-
tait renneoni. Hais telle est, oomme dit Vaalabelle,
le sort des âdvoœments politiqaes et la pmssaDce
TTface de la calomnie, qu'après deux condamna-
tions à mort, un exil de près de dix ans et une
mine absolue» résultat de la mort civile, — sacri-
fices subis sans une plainte, sans un murmure, -*
il dut, au retour, après 1830, se débattre contre
cette légende de honte, — qui devait être un titre
d'honneur pour lui , mais que les historiens
nouveaux reproduisaient en l'aggravant. Lacre-
telle, Burette, Maslatrie, éclairés par d'éclatants
témoignages, s'empressèrent de reconnaître
publiquement et leur erreur et la vérité. —
Grandmesnil n'avait rien perdu à ces épreuves
dA son ardeur première, mais les temps et les
hommes peut-être étaient changés. Mêlé aux der-
niers débris des sociétés secrètes, d'ailleurs homme
plutôt de conseil que d'action, il parvint en 1843
à organiser le journal la Réforme, où sa grande
pioâté incontestée et son esprit de bienveillance
le désignèrent pour le premier gérant. Il y prit
part en février 1848 à la délibération où fut pro-
posée la liste du gouvernement provisoire, assis-
tait au Luxembourg à la séance secrète où Gaus-
sidière livra au jugement des anciens conspira-
teurs l'agent Delahodde, fut nommé le il mars
vice-président de la Commission des récompenses
nationales et devint bientèt, avec Sobrier, le prin-
cipal fondateur du club des Droits de V Homme,
qui disposait d'une véritable force armée. Après
les journées de juin, traduit devant un conseil
de guerre, il trouva encore devant lui, sur la dé-
nonciation d'un agent de police, cette calomnie
vieille de 26 ans qui loi reprochait d*avoir trahi
Berton et ce fut le fils même de Berton et le fils
de Lafayette, qui vinrent l'en défendre et ob-
tinrent son acquittement. Il est remarquable
même qu'à cette époque les plus odieux pam-
phlets l'aient en quelque sorte respecté. — Il
est mort oublié, à Paris^ le SO avril 1863.
VanlabeUe, Bitt. de la Bett,, i. V, p. 807-868 et t. Vf,
Î. 403. — Bonnemère, Etudes Saumuroises, — Moniteur,
822, p. 4844, 4596, 4556, 4748 ; 48S4. p. 879. — Dulaure,
Hift, de la RévoL , oontimiée par AuguU, t. YII, p. 445-47S.
— National du 3 avril 4844, où so trouveat reproduUâs les
dédarations de Burette, Lacretelle, Lafeyette« Drault, De-
lalande; on tirage eu existe, iii-8*, de 44 p. — Ghemi, Les
Compirateure, eh. v, p. 86 et 446. — Delabodde, La NaU"
MOHùê de la Bépublique^ p . 34-i6.~Ganiier-Pagèf, Eist. de
la Réool, de 4848,i. IV, p. 75 ; t. V, p. 287 ; t. VI, p. 331.
6randvau9 m9^ h., c>*« de Canténay,
GraiidvUle» f., c°« de Chanteloup,
Orange (Achille de la), marquis de Poises,
comte de Maligny, lieutenant général des armées
du roi. conseiller du roi, président des Etats de
Bourgogne, meurt à Blou le 2S septembre 1683 et
y est inhumé le lendemain Âgé de 70 ans. Son
parent, son fils peut-être, François de la 6r.,
natif de Dijon, gouverneur des Ponts-de-Cé, avait
épousé vers 1665 d"* Françoise Dupont de Vernon.
Grange (la), f., c" d'Angers S.; — f., c»«
de Beauvau, ancien domaine du prieuré, vendu
nat* le 14 avril 1791 ; -> f., c"« de Bocé, do-
maine du prieuré de Changé, vendu nat^ le 10 fé-
vrier 1791. V. la Gr, 'Saulaie; — f.. c" de
Breil; '^ f., t^ de Carhay, — En est sieur
n. h. René Gault, garde du corps de la reine-
mère, 1645; » f., cB« de Champigné, anc. do-
maine du prieuré; » f., c»« de la Ckapelle-
dU'Genét. — Anc. terre et seigneurie, autrefois
de la paroisse St-Martin de Beaupréau, avec
maison noble, cour, jardins, hautes futaies,
moulins, appart^ en 1610 à Claude du Bois
d'Argonne et en 1620 & sa veuve, Anne de la
Grésille, qui le vendit le S4 avril à Henri de
Gondi, duc de Beaupréau, pour employer l'ar-
gent à secourir les pauvres pendant cette année
de famine; — vill., c»« de Charcé; «* f., c"^ de
ChàUauneuf\ — h., c»« de la Chaussaire;
-B cl., c»* de Cheviré'le-R, — En est dame
Anne Gaultier, veuve de n. h. René de Domai-
gné, 1556; — f., c»« de Coron; — f., c»« de
Courléon, détachée en 1836 de YernoiMe-F.; —
— f., c»« de la Daguenière (Cass.); ■» ff ,
c"« de Dénezi'S.'le-L., dont une, domaine de
la cure, fut vendue nat* le 21 janvier 1791,
l'autre, domaine de l'abb. de la Boissière, le
19 mai 1791 ; — f., t^ de Durtal, anc. do-
maine de la cure de St-Pierre, vendue nat* le
24 février 1791 ; — m»», c»« de Feneu, avec
chapelle (Cass.); — f., c»« du Fief-Sauvin ; »
f., c*« de Fontaine-Milon, domaine du prieuré-
cure, vendu nat* le 13 janvier 1791 ; -■ f., c»«
de Gennes; •» f, c"« de Genneteil. — Le lieu
seigneurial de la G. 1675 (Et.-C), résidence
de Julien-Marguerite Dosdefer; == t, c>>« de
Grez'N. — Le lieu seigneurial delà G. 1614
(Et.-C.). — Anc. m^ noble, dont est sieur Louis
de Hurebonde 1573, n. h. Et. de Montméja, qui
y réside, 1614; ■» f., t^ de Grugé, anc. do-
maine des Chevaliers du Temple, près leur vill. de
St*Gilles. — Avant de passer l'échalier qui y pé-
nètre, un sentier dans le bois, à gauche, conduit
droit à la Gave- à-Margot, grotte profonde, dont
l'entrée en angle aigu, est certainement décou-
pée de main d'homme, impénétrable d'ailleurs
et presque toujours inondée. Outre les trésors
qu'on y suppose, on raconte qu'elle portait un
château de huguenot, dont aucun vestige ne
reste ; — f., c»» de la Jaille-Yv. ; «= h., c»« de
J allais, et de la paroisse de N.-D.-des-Mauges;
« cl., c»* de Jarzé; -»f., c»* du Longeron;
— f , c»* du LourouX'B.; — h., C" de Marcé.
— En est sieur Pierre Cerveau 1630; — f , c««
du Marillais; « f., c"* de la Meignanne. —
Il y a été trouvé, en élargissant le chemin, 1873,
une douzaine de cercueils formés de 6 pierres
d'ardoise, sans traces d'ossements; *« f., c"« de
Montigné'leS'Rr, •« h., c»« de Montjean; — f.,
cne de Morannes, domaine du prieuré de Jui-
gné-la-Prée, qui devait à la seigneurie de Gratte-
cuisse deux pintes de vin et deux échaudés le
jour de Noël, en reconnaissance de son droit de
dtme; — f., c"« de Mozé, à Marie de la Roche,
femme de Joachin de Meaulne, en 1566 ; — donne
son nom à un miss, né sur la commune, qui
s'y jette dans le miss, des Joncherets ; — 500 m.
de cours; -■ f, c»" de la Plaine; -■ cl., c»« de
Pontigné (Càss.); — m«" b., c"« de la Pos-
sonniire, constmction moderne, comprenant deux
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— MI-
GRA
corps de logis avec toarelles d'angle et pignon en
avant corps; — appart^ dans ces derniers temps
ao brave Goitet, Y. ce nom, qni y est mort; an-
jourd'lmi à son petit-fils, M. Despérières; — f.,
o»w de la Privière.
firmnge (la), t, c"« de St-Barthélemy,
anc. grange dûneresse de la cnre, vendue nat^ le
30 novembre 1791 ; =» f., c»« de Si-Chriatophe-
du-B. — Anc. terre seigneuriale, appart^ à la
fin du xvi« s. à n. h. Jean de Yaugirault, écuyer.
inhumé le 15 septembre 1625, — à Françoise
Legay, sa veuve, qui se marie le 9 septembre
1627, avec Jean Le Noyer, sieur du Bois-Huguet;
— Antoine de Vaugirault 1641; — Claude-
Charles de Beauvau 1727 ; — messire Nicolas-
François, marquis de Fnssey, 1739, mari de
Gabrielle-EUsabeth-Eugénie de Beauvau. — Au-
dessus de la porte d'entrée figure encore
sculptée une aigle à deux têtes, le vol abaissé,
inscrite dans un ovale, écusson des Vaugirault,
dont une tombe existe dans le cimetière de Hor-
tagne; dans le mur à gauche de la principale
porte, une tête grossière et d'apparence très-
antique. — La principale tour, grosse et ronde,
portait trois étages à fenêtres en plein cintre,
sur tailloir carré avec piédroits nus, et domine
encore le logis moderne dans lequel elle est
engagée. — La chapelle n'est pas non plus
entièrement détruite ; sur la porte se lit la date
1737; sur la façade : 1764 ; « h., c»* de Sainte-
Gemmes-êur-L. ; «- f., c»" de St-Georges-^u-
Bois, anc. dépendance du domaine de la Roche-
Abilen, acquise en 1534 par Pierre Bohic; » h.,
e<^ de St-Macaire-dU'B., anc. fourneau à tuile
avec étang de trois boisselées, dépendant de
Tabb. de Brignon et vendus nat^ le 16 nivôse
an YI; — f., c»« de St-Pierre-Maul.-, — f.,
c»« de Sceaux; -■ f., c»« de SeicAes; — •
acquise en 1576 du Chapitre St-Laud d'Angers
par Jean d'Espinay, comte de Durtal ; « m*» à
vent, c"« de Tigné, et cl. (Cass.). — La
Grange 'Dorvault 1606 (Et.-C). — En est
sieur n. h. Pierre Dnvivier 1606, n. h. Georges
de la Pierre 1617; = f , c"« du Tremblay.
Cirani^ (la), c*** des Verchers, — La Grange^
Meaaac 1635. — La Gr -Vermière 1642. —
La Grange en Baugé 1652. — La Grange
de Baugé-Mentuiu 1709 (Et.-C.). — Anc. terre
seigneuriale, dont dépendait la seigneurie de la
paroisse de St-Pierre-des-Yerchers et les cinq
fiefs de la Grange, le Haut-Baugé, Berry alias
Petit-Riou, Launay et FEcottier, avec château
flanqué de tours et pavillons. — £n est sieur
n. h. Christophe GouUard 1621, 1642, écuyer,
mari d'Hélène d'Ecoublant. — Leur fils, je crois,
Jean Goullard, sieur de Yermière, épousa la
14 juin 1638 Anne de Messac, ce qui explique
les deux surnoms de la terre dans la première
moitié du xvii« s. — Elle était passée avant 1652
à Louis de l'Estoile, sieur d'Ardanconrt, dont la
famille s'y installe, y naît et y meurt pendant
un siècle. Dans la chapelle du château. Renée,
sa fille, épousa le 8 octobre 1709 Marc-Antoine
de Gennes, chevalier, sieur des Mousseaux. —
La terre était en vente en 1776 ; — t, c"« de
VemoiUle'F,, anc. domaine de Fontevraod,
vendu nat« le 13 mai 1791 ; « m«* b., o"« du
VieiUBaugé. — Le domaine, en dépendant, a eu
quelque réputation sous la Restauration comme
exploitation agricole et industrielle fondée en
1826 par M. Lofflcial, V. ce nom, dans le but, au
« moyen de procédés nouveaux, d'obtenir de la
« ponmie de terre divers produits utiles dans les
« arts et dans l'économie domestique. » V. les
Affiches, 1«' juillet 1827; — auj. à M"»* Leroux-
Lofficial ; — donne son nom au nûss. né sur la c**,
qui s'y jette dans le ruiss. de Léchigné; —
200 met. de cours; ■« vill., c»« de Vmedieu, —
où ont été bâties en 1862-1864 Técole des filles et la
salle d'asile de la commune, près du chêne
légendaire, V. ViUedieu; — f., c»* de Villé-
vêque; -■ f., c^* du Voide; — donne eon nom
au ruiss. né sur la commune, qui s*y jette dans
le Lys ; — 1,000 met. de cours.
Grû^ (la Grande-), f., c»» de la Mei-
gnanne*, -■ (la Haute-), f., c«« des Cer queux-
de-Af.; « (\s. Petite-), f., c" d'AcrîZZé; ^
cl., c"« de Boci; «= cl., c"« de F«ncu; -■ f.,
c»« d'Yzemay.
ChHiM^e-atMe^CkilëiM (la). — Y. la Or.-
Saulaie.
Oranipe-Bolilo (la), f., c"« de St-Mathurin,
— La Gr.'Bouhier (Cass.), — Le Gr.-Bouis
(Cad.) — En dépendait une dimorie importante
dans le canton de la Marsaulaie et sur la paroisse
de la Bohalle, au profit de St-Maurice d'Angers
(G 613, foL 280).— Yendue nat^ le 15 mars 1791.
Grmnipe-Boiirdals (la), f. et bois, c^ de
I.07t^ué.— En est s^ Poupart deMauru 1772, 1774.
GraBj^Bourreau (la), f., c^ de StLant-
bert-des-L, — Le Grand Boureau (Et -M.). —
Acquise le 17 mars 1646 de Pierre Rivereau par
n. h. Charles de Giffard, sieur de Neucourt; —
appart* en 1711 à Denis Gueniveau, subdélégué
de Loudun.
Orange-Conroime (la), f., c"* de Saint-
Lambert-des-Levées.
Granse-de-Ciinaud (la), f., c«« de St-Clé-
ment'des-Lev. — In Valeia feodum, terra
de Grangiis 1222 (G 827-834). — Une métairie
vulgairement appellée la Grange de C. 1506
(Ib.). — Immense bâtiment de ferme, où se réa-
nissaient tontes les dîmes appartenant dans ce
canton au prieuré de Gunaud. Les bestiaux de cette
métairie, dont dépendaient 17 arpents de terre,
avaient le droit, si nombreux qu'ils fussent, de
pacager gratuitement sur tous les frous et com-
muns du comté, et le métayer était exempt de toute
corvée et des charrois. Le prieur devait seule-
ment le lundi de la Pentecéte 6 boisseaux d'à-
Toine et deux jallais de vin, trois chandelles de
cire et six pains blancs, plus 25 s. t. une fois
l'an, quand il advenait que les eaux de la Loire
étaient grosses. Cette redevance l'exemptait de
contribuer à la réparation de la levée.
Granfl^de-Hené (la), f., c»« de Montigné-
leS'Rairies.
Graii«e-d6-llonlivert (la), f., c»« du Vieil--
Baugé.
Granse-de-Trèves (la), f., c«»« de St-Clé^
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— 295 —
GRA
mtnt'deB-I^ev^. — Immense bâtiment à vaste
toit toat abaissé, sons lequel s'engrangeaient les
redeyances de la baronnie de Trêves.
CiMui«e-Eloi (la), f., c»* de Baugé, — Le
Grand Louei(C9iSS,). --Le GrandEloi (Et-M.).
CInuise-Ferrée (la), f., c^ de Quincé. -*
La maiaùn nohle et Beigneurie de la Gr. F,
(G 105, f. 15). ^ La terre et seigneurie de la
Gr. F. est vendue le 16 joillet 1572 par Renée
de Montbonoher, veuve de Jean de Pasnantais, à
Simon de Gonby; — Renée de Gonby, veave
Herranlt, 1629 ; — Charles Gradé, par acquêt de
Jacq. Herranlt, 1731, —Charlotte de Gradé 1789,
veuve de Urbain-Charles de Maillé de La Tour-
Landry. — Une fontaine minérale, qui lai donne
son nom, y existe vers N.-O., entre la Saulaie.
Orani^e-Guéret (la), t., c»« de Brion. —
En est sieur en 1583 n. h. maître Jean Leroux.
— Mathieu Grudé de Jouralan la vend le 31 dé-
cembre 1787 à dame Jeanne Delaunay.
firang^^ulIloM (le), t., c^' de Maulévrier,
— En est sieur Fortuné Nicolas, maître chirur-
gien et apothicaire, 1676, N. Nicolas, « médecin
c aux armées du roi », 1729.
Gfrmmg^Méwj (la), f., c<^* de Chemellier,
Grange-Judas (la), f., c^ de Juvardeil,
Granse-l'Bvéqiie (la), c^ de Longue. —
Les pâtures, terres, prés, appelles la Gr.^
àrVE. 1533 (G 53, f. 11).
Grande-Marie (la), f., C^* de Longue. —
La Grange 1440 (D. Bét.). — A celte date elle
appartient à Jean Marie, qui lui laisse son nom.
^ Le domaine de la Grange Marie 1495
(Ib.). — La Grange Marel 1565 (Et.C. de
Chev.-le-R.). — La Grange Marais 1592
(Et.-C. de Longue). — La Grange Marie 1599
(Ib.). — En est sieur Jean ^Germes ou Germis
1490, mari de dame Charlotte Bonhomme, René
de Domaigné 1565, n. h. Urbain de Germier 1592
ou Germes 1599, h. h. Gabriel Havard 1648.
Granise-Nenire (la), f., c<^* de Jumelles', —
anc. domaine de l'abb. du Louroux^ vendu natS
avec 60 arpents de taillis, le 13 mars 1791 ; -t
cL, c»« de Noyant-s.-lt-L,
Grange-IVIot (la), f., c»« de St^Lamhert-
des-Levées, du nom d'une famille Niot, alliée
au zvu* s. aux Gappel, de Saumur.
Grange-Renault (la), c*>* de St-Lambert-
des-L. — La Grange feu Regnault Besnard
1517 (Note Raimbault). — Tout près à TE. il y
a été trouvé en 1863 des débris de tuiles et de
poteries romaines.
Grani^rie (la), f., c» de Châteauneuf,
anc. domaine du collège de la Flèche.
Grange-lloni^ (la), f., c^^ de la Ménitré,
— Rouge (Et. -M.). — Ancien domaine de la cure
de Mazé, vendu nat' le 12 mai 1791.
Granf^en (les), m»"., c>>« d'Angers N.-E.;»
f., c"" de ChalonneS'S.'le-L. — La Gagnerie
de la Gr. 1492 (E 613). — Donne son nom à un
miss, qui naît sur la commune, coule de l'E. à
rO., traverse le chemin du Lude à 500 met. au N.
du bourg, puis tout aussitôt le chemin de Bareil et
se xette dans le Bonnet; 1,900 met. de cours; — f.,
cP« de Clefs; — t, c»« de Contigni; — f., c»« |
, à'Eiriché. -- Le lieu et mit. des G. 1540
' (G 105. f..315), à la veuve de M« Caduqui relevait
de la Yéroulière; » h., c»* de Genneteil. — En
est sieur n. h. Jacq. Lobloy, conseiller au Prési-
dial de la Flèche, 1651. — n. h. François L.,
conseiller en la Sénéchaussée de Baugé, 1738, qui
avait épousé le 22 février 1707, à Longue, Fran-
çoise de Launay de la Gautrie; •■ m»" b., c»*
'deSt'Rémy'la-V., avec serres et beau jardin.
— Anc. maison noble, qu'on dit avoir appartenu
au chancelier Poyet. Il en reste deux caves dont
une présente tous les caractères de construction
du xii« s. Elle portait un petit logis du zvi« s ,
détruit il y a quelques soixante ans ; — acquis le
30 mars 1790 des époux Joubert par Carreau, an-
cien sénéchal du duché de Brissac,— aujourd'hui à
M. Garreau de la Barre, ancien conseiller géné-
ral; — vill., c»* de Gohier; -■ m<>», près le bourg
de St-Jean-dee- Maut>ret8.— Anc. manoir noble,
centre d'un fief important comprenant la réunion
des cinq fiefs de Raguideau, Congrier, Montjean,
Bancelin et Maillard, et qui s'étendait dans les
paroisses de Saint-Jean-des-Mauvrets, St-Satur-
nin, Juigné et Blaison. — En est sieur Guill.
des Granges 1381, Philippeau des Granges 1414,
Jean de Vallée 1460; — Jacq. de Bouman 1520;
— Louis de Monteclerc 1530, mari de Béatrix
de Jonchères, remariée en 1546 à Jea^ de
Rieux, 1560; — N.... Grudé, 1719 (E 1225 et
1242); = f.. c»* d*Ingrandes', — f., c" de
Maulévrier. — Le lieu et ténement des G.
1540 (C 106, f. 348). — La Grange (Cass.). —
Sur la gauche du cbemin, qui y conduit de Mau-
lévrier, s'élève tout isolé un grand portail, sur-
monté de l'écusson des Gouffier et accosté seule-
ment d'une porte basse. C'était l'entrée par o&
passait le seigneur de la Séverie pour exercer son
droit de chasse dans les avenues du château ; ««
f., c" de Mouliheme; •- f., c»« du Plessis-
Macé, anc. dépendance du prieuré, vendue
nat* le 23 août 1791 ; — h , c»« des Rairies ;
« h., c°« de St-Lamhert-deS'L.i — h.,c»«
de St-Qucntin-2ès-B.;— vill., c»« de Soulangé;
■» f., c"« de Vivy.
Granges (les Petites-), ruiss. né sur la c»*
de Maulévrier, traverse la c"' d'Yzemay, et se
jette dans la Moine ; « 550 met. do cours.
Granges- Anières (les), vill., c"* de Fonte-
vraud.—Les Gr. Dimières (Rsimh.).-~Les Gr.
Génières (C. C). — Les Grangenières (Rect.).
Grange-Saulaie (la), f., c"« de Boeé. —
Le domaine de la Gr. S. alias la Grange
aux Galées 1647 (E 186). — La Gr. Saulais
1680, 1552 (E 182). — Anc. seigneurie, appart^
aux xvi«-zvii* s. à la famille de Yilliers.
Granges-de-la-Hnmberdière (la), f., e»*
des Rairies.
Granges-Déndon (les), vill., c"« de St-Clé-
ment'des-L. — Anc. fief et seigneurie avec
bétel noble, vignes, prés, bois, relevant de Trêves.
— En est sieur Raoulet Rogeron 1416, 1452, mari
de Jacq. Chaton, — Jacq. Rogeron, leur flb, 1463,
1473,— Louis de l'Etang, sommelier du roi, mari
de Jeanne Rogeron, 1560, Louis de l'Etang,
écuyer, gentilhomme ordinaire du roi, 1609»
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GBA
— 206
GRA
)617, gentilhomme servant de la reine Margae-
rite, 1620, un des chevau-légers de la gafde,
1629; — sa veuve Anne Legoox, 1630, se remarie
et porte la terre à Jacques de Yilliers de TAu-
brière, sieur du Teil, 1677; — Henri Sanglier
1741 ; — Charles-Armand de la Roche, sieur du
Vemay, 1750, qui, avec ses frères et sœurs, céda
le 19 janvier 1751 tous ses droits, soit les 2/3 de
la propriété, à Jeanne-Marie Sanglier, alors pen-
sionnaire au couvent de N.-D. de RicheUeu,
mariée en 1752 à Charles de Beanregard. — La
maison actuelle date du xvi« s. et est habitée
par un fermier (E 1339).
Grands •Fleurentfnes (les), f., c°« de
Coutures, — Le lieu appelé le Carrefour
de la Rue autrement les Gr, 1730. — La
terre, fief et seigneurie des G. F., a gardé
le nom de Raoul Florentin, seigneur de la Fosse
an XI* s. Elle appart* à Guyon d'Espinay en 1450
et relevait de Richebouig; plus tard elle fut
réunie à la terre d'Etiau.
Granry, h., €"• de Rochefort. — Ane. do-
maine de Tabbesse du Ronceray qui chaqpe
année, la semaine de Pâques-Fleuries, la Semaine-
Sainte et la semaine après la vendange, y faisait
chasser bêtes fauves, lièvres et connins. Tous
les sujets étaient tenus d'y prêter aide, avec cris
e( course, de leur voix et de leurs jambes ; —
vendu nat* le 1« août 1791 ; = (1© Petit-), f., c"«
de Rochefort. — Ane. village où l'hôpital géné-
ral d'Angers possédait un domaine.
Gransonntére (la), f.,c"« de Brain-sur-L.
Ciranleloapy f., c"* de Trémont (Gass.). —
Bucheloup (G. G.).
GràoUére (la), f., c"« de Drain.
Gnanrîére (la), h., c»« de Noellet.
«r«M»4llèr« (la). — V. la Grehaudière.
GwHMonikê^ (la). — Y. la Gronnière
Grappes (les), vill., c"« de St-Mathurin,
«Fario(la), f., €»• de BreiL — La Grorie
(Gass.).
Grasimon, f., c»» de Trélazé.
GnciMe (la). — V. la Grâce.
Grasse {Jacques de), né au château de Li-
mermont (Oise) le 24 septembre 1720, vicaire-
général du diocèse de Beanvais, abbé et premier
évoque de Vence le 23 mars 1755, fut nommé le
5 juin 1758 évêque d'Angers, et installé le jour
de la Pentecôte 1759, succédant au pieux et
vénéré de Vaogirauld et ne le remplaçant guère.
Son épiscopat fut scandaleux pour les fidèles par
son adhésion aux doctrines parlementaires, qui
lui valut du pape une bulle de sévère réprimande
(19 septembre 1764) et surtout par une liberté
publique de mœurs mondaines, dont Téloigne-
ment n'adoucissait pas l'éclat dans son diocèse.
Le prélat passait le meilleur de son temps à
Paris et s'y établit tout à fait à partir de 1772,
retenu, disent les registres capitulaires, par ses
infirmités. L'évèque d'Adras, délégué en son
nom, remplissait à Angers les fonctions épisco-
pales. — De Grasse mourut subitement le
25 juillet 1782. Malgré les 80,000 liv. de rente de
son évèché et les revenus de deux riches ab-
bayes, il laissait une succession insolvable & ses
créanciers. Son ft'ère le marquis écrivit au Gha^
pitre pour qu'il ne lui fût pas fait de service.
Son autre frère l'abbé, sans aucune ressouree,
en était réduit à accepter les bons offices du
chanoine Rangeard. — Le chanoine VaiUam de
la Motte n'en prononça pas moins à l'Académie
(21 avril 1784) l'éloge du prélat, dont il célébra
« au naturel la bienfaisance, la justesse d'esprit
a dans les affaires et les abondantes charités s
(Mss. 1032, p. 110). — Son portrait par de Brie
était conservé dans le cabinet de Grille ; c'est celui
je crois, qu'a recueilli le Musée diocésain ; an
autre par Dehays appartenait à l'abbé Denais. —
Il a été gravé mais à petit nombre d'exemplaires.
— Son écu porte écartelé au f* contre-écartelé
de Foix et de Béam, au f* de Navarre, au 3* de
Sicile, au 4« d'Evreux ; sur le tout, d^or au lion
de sable, couronné, armé, lampctêsé et vilené
de gueules, qui est de Grasse.
Grasse-Oreille (la), prés, t^ des Ponté-
dt-Cé, 1554, sur le chemin de Pouillé.
Grasset {Ren€), lieutenant d'artillerie à l'ar-
mée de Bonchamps, figure dans les dessins de
David.
€bHiMeHi^r0 (la). — V. la Grocièrc.
Grasse-Taehére (la), f., c»« de Dwrtal,
dans la paroisse de Gouis. ^ En est sieur n. b.
Michel Boylesve 1646 (Ghaloché XIV, 228).
Grasseyai» vill., c»« de Corné. — Grâce
Valle (Gass.). -^ La Rue de Grasseval 1687
(Et. -G.).
Grcw^l^tty. — V, Grésigné.
Gratefort» ruiss. né sur la c** de Tigné, s'y
Jette dans le Launay ; — 1 kil. de cours.
Gratelin, f., c"« de Cheoiré-le-Rouge.
Gratellerle (la), h., c"« de Ste-GemmeM-
sur-L. — La GratelU (Gass.).
Gratte-Bourse» f., c»* de Faye; »» cL,
t^^ de Meigné-le-V,
Gratte-€iilsse, f., c»« de Chemiré-surS. ,
centre primitif de la baronnie de Beaimoni, V. ce
mot, 1. 1, p. 251.
Grattléres (les), h., c"« de Jarzé.
Grata» f., c*** de Jumelles.
GraTandIères (les), h., c"« de St-Chris-
tophe-la-C.
Gravanderle (la), f., c** de Jumelles,
€h*ave {Charles de la) était le « capitaine
« d'une compagnie d'Egyptiens, » qui formait la
garde du maréchal duc de Brissae en 1620-1630
et résidait au château. Il fut assassiné sur le
chemin des Ponts-de-Gé en mai 1629 et inhumé
en grande pompe dans l'église de Brissae. L'acte
de levée du cadavre le dit Bohemorum nuncu-
patQTum conductor. Sa veuve, Marie Morieette ,
est dite aussi « Egyptienne. »
Gravelle (la), ruiss. né sur la c«* de Beau-
lieu, s'y jette dans le Layon ; — 850 met. de
cours; — h., c»« à*Allonnesi — m»», au S.
du bourg du Coudray-Mac; — donne son
nom au ruiss. dit aussi du Poteron, de Gisay ou
de la Manche, qui naît sur la t^ de Citay, tra-
verse Gourchamps, le Goudray et se jette dans
la Dive à la Motte; — a pour affluent le ruiss.
de la Rabonnière ; — 10,450 met. de cours ; -«
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— 297 —
6RA
f., c"« de ChemelUer; -m {., c»« de Longue. —
En es( sieur matUre Jacq. Moreau 16S6, h h.
Denis Bothereau, mari de Renée Rigault, 1693 ;
«B c^^ de Luét anc. maison noble dans le boarg
mâBM, apparl^ à la lamille de Berthelot au xvii« s. ;
— f., c«« de Neuillé; — h.. c»« de Saint-
Georgf^U'Boi» ; « cl., c"« de St^Léger-du-
May (Cass.).
GittTelle (la), h., c»« de Trélazé. — Em
placement d'ane des plus anciennes ardoisières
da pays, qu'on voit en pleine exploitation dès les
premières années du xvi« s. sous le nom de la
Bellangerie, plus tard du Lapin. Le 21 août
tM7 Martin GuiUoteau, marchand, Tarrente à
Gilet Lamy, mardiand, avec « les engins, che-
« vaux et aultres bestes, cordaiges, escballes et
« autres uslanciles » (H.-D. B 27). — Elle avait
été abandonnée pendant un certain temps, quand
on la retrouve en activité en 1693. Mathurin
Gamier, marchand d'ardoises, vendit la propriété
des trois boisselées de terre, sur lesquelles elle
était ouverte, à Jean Postel, bourgeois d'Angers,
ussocié avec Jacq. Lelandais, docteur médecin,
et Denis Nicot, qui l'agrandirent en 1698 de six
boisselées acquises sur la pièce de terre de Mas-
elou. — Elle était ruinée et délaissée complète-
ment dès avant 1730 et je n'ea ai plus rencontré
trace jusqu'au commencement du xix« s. —
En 1817, l'entreprise nouvelle occupe 90 ouvriers
mais elle est en avance de 300,000 francs. Les
principaux actionnaires sont MM. Baillergeau,
Legangnenx, Bazille, Alleton, Maliet, Rioteau,
Baudouin, Bellanger, Terrien-Cesbron, Montrieux,
veuve Ghouteau. — En 1823, 107 ouvriers fen-
deurs y sont occupés. — En 1827 elle atteignait
18 foncées, égalait les Prenais en étendue et en
importance; mais dès novembre un éboulement
considérable entraîna des travaux de déblaie-
ment qui durèrent près d'une année. La nature du
terrain qui avoisinait la pierre ardoisine, rendait
fréquents ces accidents, malgré la pente donnée
aux parois. — L'exploitation poussée jusqu'à
279 pieds de profondeur en 1831, employait
300 ouvriers, 72 chevaux et tirait un produit d'un
milUon d'ardoises par mois. — Elle mesurait
360 pieds en 1833, profondeur inusitée et qui
valait aux ouvriers une augmentation de 4 ou
5 sols par jour, en compensation du surcroit de
peine pour la descente et la montée; » mais la
paroi N.-E. menaçait d'une ruine prochaine et on
dut abandonner le travail dès les premiers jours
de 1834 pour attaquer un nouveau fonds voisin.—
En mai 1841 l'entreprise présentait deux exploi-
tations distinctes, — à l'O. un grand fonds préparé
par le déblai de l'ancienne carrière et la taille
du roc vers N., — à l'E. , un petit fonds, circonscrit
sur sa partie supérieure par des vidanges. — Un
nouveau fonds fut ouvert en juin 1852, qu'en
1859 on exploitait successivement ou concurrem-
ment avec l'ancien fonds, très- vaste, porté à
37 foncées de 3 m. 30 chacune, et faisant suite à
deux autres fonds, délaissés, l'un à 23 foncées
de 3 met., à cause de la mauvaise qualité du
schiste, l'autre, à 42 foncées de 3 met. 30 comme
déjà trop profond. Un quatrième fonds, conte-
nant de la mauvaise roche, beaucoup de blanis
et trois torsins, avait dû ôtre abandonné, à 16 fon-
cées de 3 met. 30, pour porter le travail à l'E.
sur le prolongement de sa filière, qui fut de
même délaissée, par suite d'éboulement, à 19 fon-
cées. Enfin vers l'E. encore, trois autres fonds
comptaient, l'un au N. 30 foncées, un au N.-E.
10 foncées, un dernier au S. dit de la Forge
30 foncées. Le tout, par suite d'éboulements ddt
ôtre délaissé cette année au mois de juin. La
société de la Paperie, à qui le terrain apparte-
nait , reprit l'exploitation en juin 1860 en se
rapprochant de la plus ancienne découverture, et
l'a bientôt après délaissée.
Gravellerie* cl., c»« de Tiercé,
GniTelles (les), h., c"« de Maxé ; — formait
autrefois un ilot dans l'Authion; « f., c»* de
Varenneas.-M., m»» noble (Cass.).
Gravelotte, h., c"« de Brainr^ur-l'Authion.
— Anc. maison noble (Cass.), avec moulins à
vent détruits depuis longtemps.
Graverenll, 1., c»« de St-Georgea-aur-L.
-^ Petit Gravereulle (Cass.); — (le Grand-)f
f . , c"* de St'GeorgeS'Sur-Loire.
Gravier (le), h., c"« de Brissarthe ; « f.,
c»« de Contigné. — Appart* à Barbe Rallier,
veuve de la Beaussinière-Logerie, en 1760 à
Renée-Barbe Dupont, supérieure des gouver-
nantes des pauvres de l'hépital de Morannes, morte
le 22 août 1766; « vill., c»« de Juvardeil ; «=-
f., c" de Meigné-le-V,; = f., c«« de Miré; —
f., c»« ôeNeuvy, — Tellus de Graverio 1030
circa (Cartul. de Chemillô, ch. 140). — Terra
de Graveir, du Graver 1030 circa (Ib., ch. 67
et ch. or); — f., c»» de St-Af at/turîn. — En est
sieur Gilles Robin, mari de Jeanne Ligneul,1619.
Grairleri-de-la-Chevalerie (le), f. , c"« de
Contigné.
GtHivIèt^ (la). — V. la Gravoyère,
Gravotte» f., c"« de Beaufort. — Gravot
(Cass.).
GravonUlard (le), f., c»* d'Auveree; —
donne son nom au ruiss. né sur la c««, qui
s'y jette dans le Riverolles; — 980 met. de cours.
Gravoiillieau» m*», c"« de Distré, — Gra-
vout7ZoutKCass.). — Le chemin derrière la mai-
son devait rester libre au passage des processions
de Chétigné. — Il y eut arrêt rendu sur ce point
le 28 septembre 1720 (Et.-C.). — Une vue cava-
lière en existe sur un plan de 1770 aux Arch.
de M.-et-L. — En est s^ n. h. Franc. Constis 1672.
Gravonserie (la), cl, c^* de Brion (Cass.),
du nom de Guill. Gravoux, son tenancier en 1576.
Gravouses (les), h., c^« de Longue.
Gravo jère (la), vill., c^* de Noyant-la-Gr.
— Anc. fief et seigneune avec château, situé au
faite du promontoire, en avancement sur Fétang
de ce nom. L'époque de la construction en est
inconnue. Il fut détruit vers 1620. Il n'en reste
plus que de vastes caves couvertes d'épaisses
broussailles. La terre appartenait au xvp s. à la
famille Lailler, soigneur en même temps de la
Roche, et passa vers 1640 par mariage à Charles
de Scépeaux. L'ancienne chapelle seigneuriale,
dédiée à St Biaise, en dehors du château, était
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GRÉ
— M8 —
GRE
dflssarvifl oomnie ime ohapelfonie régulière, dé-
pendant da prieuré de Ghàtean-rHermitage, aa
diocèse du Mans. Elle avait pour temporel la
métairie de son nom« avec celle des Fossés, les
closeries de la Ménitré en St-Aubin-du-Pavoil, de
FEbaapinière et de la Jacqnelinière en Booillé-M.
Chaque année le jonr de la fête patronale et le
lendemain, une assemblée s'y réunissait de plot de
2,000 personnes. Michel de Scépeaox fat autorisé,
dit-on, en 1707, à la démolir pour la rebAtir à la
Roche-de-Noyantoù il transporta la statue du saint.
€hm9 (Le). — V. te Grés.
Grazé* f., c» de SUBarthélemy, au bord
du chemin du Plessis-Gr. d'où l'en sépare un
profond fossé boisé.
Oréetof originaire, oroit-on, de la maison des
comtes de Poitou, on suivant Leloyer, de la fa-
mille du Plessis-Macé, épousa Bellay, V. ce
nom, de Montreuil, de qui elle eut Girauld, tué
dans une sédition à Angers en 1067, Hugues et
Raynaud, plus tard archevêque de Reims. De-
venue veuve, elle se remaria vers 105M057 avec le
comte d'Anjou, Geoffroy Martel, Y. ci-dessus,
p. 253, qui répudia pour elle sa femme Agnès,
fut presque aussitôt répudiée pour la fille du
comte Eudes, reprise de nouveau, puis répudiée
encore avant 1060. — Elle se retira dans un ab-
baye et y mourut vers 1061, d'après le Nécro-
loge de St-Maurice.
Rora-, p. 186-187. — Triocaot, Mw. 969. — Chrom.
d'Aivoii.t.n,p.393.
Grée (la), m»», c»« d'Angers N.-E.; — f.,
c»« d*Armaillé. — En est sieur vénérable et
discret maître Mathurin Ghénedé 1655; » t,
oB« du Bourg 'd'Iré. — En est sieur h. h. Guill.
Péhu 1610; — f., c»« de Corzé; « f., c»» de
la Ferrière. Elle forme un écart sur la limite
extrême de PHétellerie-de-Flée, qui en 1855 en
réclamait l'annexion, — et donne son nom à un
miss, né sur la commune, qui pénètre tout aus-
sitôt sur celle de l'Hétellerie-de-Flée, passe au
bourg, reçoit le miss, de la Richardaie et se jette
dans l'Oudon; — 5 kil. de cours; — f., c"« de
GreZ'N. — Ane. maison noble, dont est sieur
Pierre de Russon 1669, Fr. de Russon, écuyer,
1675, Jacq. de Russon, écuyer, dont la veuve
Elie de Gerisay y demeure en 1695; — n. h.
René Buffé dont la fille épouse en 1728 Anselme
Bûcher de Ghauvigné ; — Louis-Auguste-Jean de
Ridouet, mari de Marie-Louise de Russon, vend
la terre, avec maison de maître, etc., à Jean-René
Chevré, marchand, le 15 février 1783; — f., c"« de la
PotherU. — Le lieu, terre et seigneurie de la
G. 1540 (G105, f. 193). ~ En est sieur n. h. Jacques
Dumortier 1569, n. h. Timothée Brillet 1640; —
donne son nom à un miss, né sur la commune,
qui s'y jette dans le ruiss. de la Martinaie ; —
550 met. de cours; <« f., c"* de St-Augustin-
deS'B. ; « f., c»« de St-Clément-de-la-Pl. ; —
f., c»« du Tremblay.
Grée-Bossée (la), c»« du Lion-d' Angers,
anc. lande parsemée de buttes et do ressauts de
rocs, aujourd'hui défrichée et mise en culture.
Grée-4ea-€;eri8iera (la), h., c^ &Angrie.
— Le village de la Grée des C, 1669 (Et.-G.).
— Une carrière d'ardoise abandonnée y a été m-
prise en 1869.
Grées (les), h., a— de Chaxi-Henri'y « f.,
c»« de St-Martin-dU'F,
Grée-SalMt-Jaeqves (la), vill. partie de
Candé (9 mais.) et de Freigné (3 mais.).
Gré«-SahiC-Je«M (la), f., c"« d^AngHe,
tout au sortir de Gandé, à l'embranchement de
la route d'Angers et d'Angrie. Une haute statue
de Vierge, sur on socle en brique, domine
la crête de la cète que borde la route. On y
arrive par d'étroits sentiers frayés k travers les
brayères. Elle a été érigée par M. de la Bénar-
dais, dont le château, Vilgontier, lui fait face de
l'autre bord de l'Erdre. — En 1620 une compa-
gnie de gens de guerre, commandée par Du Bou-
quet, fit halte à ce carrefour. Les habitants de
Gandé, qui n'étaient pas rassurés, y vinrent en
grande hAte servir aux soldats le vin de bienve
nue; — h., c»» de Freigné.
Gréf^aUére (la), f., c» de St-Rémy-en-
Mauges. — La Gréfunière (Gass.). — La
Grésumière (Et.-M.).
Gré^lre (Michel), « maistre de musique de
« M. de Longueville » au château de Montreuil-
Bellay, 1655, signe un acte le 5 juin, à Doué.
Gréi^lre XI {Pierre Roger), fils de Guil-
laume, vicomte de Turenne et comte de Beau-
fort-en- Vallée, est né en 1336 au château de
Maumont en Limousin — et non en Anjou, comme
le disent Bourdigné et tant d'autres après lui. —
Mais il fit sans doute ses études en l'Université
d'Angers, et ayant k peine 9 ou 10 ans, fut gratifié
du prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes, — où se
voyaient encore ses armes au zvii* s., — et vers
1345, du grand archidiaconé de St-Maurice qu'il
posséda au moins jusqu'en 1367. — Elu pape le
30 décembre 1370, et ordonné prêtre seulement le
4 janvier suivant, il meurt le 27 mars 1378. —
Son portrait a été gravé pour les Pandectes de
Gl. Ménard, d'après la gravure de Tempesta, et
récemment reproduit dans la Notre-Dame de
Beaufort, de M. Denais.
RaneMixL Hiêt. de VUmv., U I, p. 870.— Roger, p. 301.
— Omon de rOuest, 3 DOTenobre 1869. — Cl. Ménard,
M88.875,p.64.
Gréhaudlère (la), f., c"« de Chaudron. —
La Graodière (Et.-M.).
Grêlé {Joseph), né à Angers, le 10 décembre
1812, ordonné prêtre en 1838, nommé à la cure
de Marco en 1859, y est mort le 19 décembre
1865. n travaillait depuis longtemps, — comme
tant d'autres, — à une Histoire de l'Evêché
d^ Angers, dont le Mss. inachevé reste aux
mains de ses héritiers, — et a pubUé en 1862
(Angers, Laine), une Carte ancienne du Dio-
cèse, qui n'est qu'une reproduction de celle de
Leloyer.
Grellerle (la), ruiss. né sur la c°* de St-Lau-
rent-deS'Autels, dans la mare du village, coule
de rO. à TE. et se jette dans le ruiss. de la Foi«
au-dessous de la Priouté, grossi à dr. d'un ruiss.
qui descend du chemin de St-Sauveur; —
1,450 met. de cours.
Grellerie (la), f., c»« de Bécon ; » f , c"«
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GRÉ
— 299 —
GRË
ôi'Bcouflant. — Ane. domaine do Tabbayo 8l-
Serge d'Angers, — avec m*** à yent (Gass.) ; »
f., c»« de J allais. — Le lieu, fief et seigneu-
rie de la JRoche-Gauîtron 1540 (G 106. f. 208).
-* La Roc, G. autrement appelée présente-
ment la Grelerie 1693. — LaGrellerie (Gass.).
— La Galerie (Et. -M.). — Ane. fief et seigneurie
s'étendant sur les paroisses de St-Rémy-en-M.,
du Fief-Sanvin. de St-Pierre-Hanlimart, de la
Poitevinière, de Jallais et da Grand-Montrevanlt,—
avee manoir noble relevant da Hénil-Bonteille,
dont est sieur Chartes Le Peigné 1593, Jacqnine
de la Bonëre, veave Laurent Morin, 1641, Séb.
David, prêtre, par acquêt, 1693; -■ f.. c»« de
Maulévrier, — La Galerie (Et.-M.) ; =- f..
c"* de St'dément'de-la-Pl., anc. domaine de
l'abbaye de St-Nieolas d'Angers, vendu nat^ le
9 février 1791; — f.. c"« de St-Martin-du-F.
CiveUeterle aa), f.. c»* de St-Léger-des-B,
Cfrt^lfetfière (la). — V. la Gueltière.
CiFeUére (la), h., c»« de Vemantes.
OreUers (les), ham., c«» de Chinehutte-
Ie9-T. ; « vill., c" de Drain,
GremUlère (la), f., c^ de ChalonneB-s^-L.
GrémUlon, m*** à vent, c"« de la Fosse-de-T.
Grenade, f., c*« du Fuilet, anc. dépen-
dance de la Bourgonnière.
Grenaudèrie Ga), f., c» de Vézins. — La
Gamauderie (Gass.).
Gt«nmvdlére(la), f., c»* de la Chapelle-IL
— Guamalderia 1037-1064 cSt-Quentin-ea-M.,
ch. or. 5).
Greamudières (les), f., c"« d'Andrézé.
Greaelle, m*» b., c»« de Saumur, — Le
Petit, le Grand Gr., sur le chemin de NantiUy
à Varrains, appart. en 1777 à François de la Fite
du Verger. Dans une pièce en dépendant existait
aux xv-ivi* s. une chapelle de St-Antoine.
Greaellerie (\a), f., c»* à'Echemiré.
Grénerale (la), f., c°» de Chemillé. ^Y.la
Grainerie, le Gas; •■ f ., c»» de la Posawinière.
Gréaerie Ga)> chat., c*** de Jarzé. — La
maison seigneuriale de la Gr. 1634 (G Gha-
pitre). — En est sieur en 1556 Tristan le Goutu-
rier, en 1632 n. h. René Bernard, nouveau con-
verti, élu en FElection de Baugé, qui y meurt et
qui fut inhumé le 13 février dans Téglise parois-
siale et sa veuve Sara Yaslin, en 1634.
Grenet, h., c"« de Louresse-Rocheménier.
— L'estang et le moulin de Grenet 1387 (Ch.
de Brissac). — L*étang de Grenet 1504 (Ghap.
de la Grésille). — Les moulins à eau et à vent
de G. 1595 (Gh. de Brissac). — L'arche de Gr.
(Et.-M.). — Un pont y traverse le ruisseau de la
Bournée, sur remplacement sans doute de celui
de Pane, chemij} par Dénezé, la Tremblaie, Mei -
gné, Bou. — Il y existait en 1713 un moulin qui
dépendait de la chàtellenie de la Grésille. Il fut in-
cendié le 86 février et le meunier, sa femme, leur
enfant et le domestique y périrent; = m'", c"« de
la Pommeraie, sur le ruiss. de la Brissonniére.
Gréaeterie (la), f., c»« de St-Germain-des-
Prés 1540 (G 106. f. 400).
Gréaetlère (la), nom d'une partie de la fo-
rêt de Fomevraud ; ^ c"* de Sceaux» « lieu et
« appartenanee a présent détruit, » est-il dit ea
1770 dans le Terrier du prieuré de Sceaux ; — I.,
c"« du Vieil'Baugé.
Greaettes (les), vill., c»« de la Varenne, —
Les Grenelles (Et.-M.).
Grénl«re (la Haute-), vill., c»« 6.' E triché.
Grénoaalère (la), f., de Neuvy ; -■ h., c»»
de Tilliers.
Chréaoanières (les), h., t^^ de Vem,
GrenoolUe (la), f., c"* du Longeron ; — f.,
c»» de Ste-GemmeS'S.-L, — Anc. domaine de
Tabb. St-Nicolas d'A., vendu nat^ le 34 février
1791 ; — cl. et m»», c»f de St-Georges-durBois.
— La closerie de la Gr. 1755, 1760. — Le
moulin de la Gr. 1767 (Et.-G.).
Grenoaillé (le), h., c"« de Bcmné. *— JLe
Grenouillet (Gass.). — Donne son nom à un
ruiss. né sur la t—, qui s'y jette dans le ruiss.
des Aulnais, — 1,300 met. de cours ; «« m«« n.,
c^* de ViUehemier (Gass.). — La Croix-
Broesseau 1416. la Croix Broiêsée alias la
Croix de Grenouiller xviii» s. (G 570), à tort
confondue avee la Croix-Cassée.
Grenouillère (le), vill., c>>« de Candé, par
distraction d'Angrie depuis 1837. •— La Gre-
nouillée 1684, 1704 (Et. -a Angrie et Gandé). —
En est sieur Pierre Lesué ; <« f., c>« de Cuon;
=a cl., c" de Daumeray ; — f., c"** de HuUlé;
— f., c»« de Montjean ; « f., c"« de St-Chris-
tophe^u-Bois ; — domaine, c»« de St-Crépin ;
— f., c»« de St-Georges-s.'L. = h., c»« de la
Séguinière.
Grenonlllerie (la), h., c"« de Mozé.
GrenoaUlers (les), h., c»* de Chanzeaux.
GfeiMmif lec (les). — Y. Ruisseau-Doré et
St'Sérené.
GrenoniUoa, h., c"« de St-Macaire-du-B.
— En est sieur Dominique-Alexandre de Jodon-
net 1786 (E 306).
Grénusiére (la), f., c»* de Trémentines.-^
La maison noble de la Gr. autrement appel-
lée la Richardière 1540 (G 105, f. 143). — La
Guemusière 1657 (E 1654). — Anc. m»» noble
appart. à Pierre de Mèlay 1549, è Jean de Lingré
1564, à Bené de Jarzé, écuyer, 1657, à Marie de
Jarzé, qui épousa en 1674 Etienne de Peindre,
écuyer, sieur de Léperon, et en secondes noces,
vers 1681, Pierre-Germain Jarry.
Grépiaay (le), f., c"« de Villemoisant. —
Anc. dépendance du prieuré, vendu nat^ le
33 avril 1791.
Gf^ (les). — V. les Grées, le Grez.
Grésadières (les), f., c^ de Neuillé.
Grétteau, f., c"* de la Comouaiïle ; » f.,
c»« de Freigné , vendue nat' sur Bourmont le
33 pluvi^ an VI.
Gréstc^aé, vill, c»« de Brion. — Grazin-
niacus 1043-1081 (3« Gartul. St Serge, p. 399).
— Grezinniacus 1107 (Gartul. de Brion, f. 8).
— Grézigne 1334 (Pr. de Bocé). — Grezeneium
1331 (Ghaloché,t. IV). — Grezine 1383 (Ibid.,
t. II, p. 145). — La terre et seigneurie de Grér
zigné 1540 (G 106, f. 3). — Anc. fief et sei-
gneurie, relevant du château de Baugé, dont
est sieur Jean Becdaoe 1383, Bené de Montbron
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GRÉ
— 800 —
GRÉ
1480» Louis de M. 1508 1540, Honorât de
Bveil 1563, Jean Basourdy 1582, René de
Charnières, écnyer, 1609» par sacoeesion de sa
mère Glande Tracher. dame des Poissonnières,—
Gabriel de Gharnières, écnyer, 1663. par legs do
Pierre Riverain , lieutenant au siège roysd de
Beaufort, mari de Jacquine de Gbainiôres ; —
dépendait en 1789 de la terre des Haies.— En 1707
lors de la rupture de la lefée aos Trois- Volets
(10 octobre), l'eau s'arrêta à la porte du château.
Dom Bét. — Arch. comm. de Brioo et du cbit. det Haiet.
Grésl^né (le Grand-)» c»« de Chalonnei-
sur-Loire, — Vhostel, boyê et garennes et
jardins de Gratigné 1457 (E 613). — La terre,
fief et seigneurie de G. 1540 (G 105, f. 315). —
Ane. fief et seigneurie relevant de la baronnie
de Ghalonnes. — En est sieur Jean Angier 1457,
— Renée Lebreton, veuve Gadu, 1540, — Arlhus
du Bois-Béranger 1580; — sa veuve Jeanne de la
Jaillel604;— Jean duBois-Béranger 1615;— Jacq.
Drouel 1669, mari de d"« Marie Tabary ; — Henri
D. en 1690, par avancement d'hoirie consenti par
Jacquine JuMn, sa mère ; — Jean Gabriel Dronet,
premier juge garde de la Monnaie d'Angers, f en
1750 ; sa veuve Marie-Ghariotte Gencian se rema-
rie le 13 décembre 1751 avec Jacq. deGarimont;
— Jean D. conseiller à la Prévoté, f le 16 mars
1756 et dont la tombe s'est retrouvée en 1871 dans
les fouilles du Tertre à Angers ; — Jean-Charles
Drouet, curé d'Azé près Ghàteaugontier, 1785. —
L'hôtel seigneurial a fait place dès lors iune
simple ferme (E 622). — En dépendait aux zv*-
XVI* s. un pressoir banal dans le bourg de Gha-
lonnes, où devaient s'adresser les tenanciers du
fief. — Le seigneur avait droit de chasse et ga-
renne et était tenu primitivement à 40 jours de
garde à Ghalonnes; — (lo Petit-), f-, c»« de Cha-
lonnes-sur-Loire, — La terre du Petit Gra-
signé 1398 (E 645). — La seigneurie de Gra^
zignéi49± (E 613). — Relevait de la Barbotière. —
En est sieur Jean de Piédouault 1398, Guill. Le-
Ié6naisl492, René Branlard 1543, — vendu nat*
sur les d"^ Deshaies le 24 nivôse an V.
Grésil, cl., c^^ àQ Montreuil'Bellayt vendu
nat' sur la TrimouiUe le 22 fructidor an lY.
Cassini y indique un petit peulvan, sur le bord
<ie la route, qui mène à Lenay. On y a trouvé,
assure-t-on, aux alentours plusieurs haches et
silex taillés ; « m'", c»« de St-Lambert-la-P. —
Le lieu de Grézil 1600, 1687. — Le Grézil
1650 (Et.-G ). — GrézilU (Et.- M.).
Grésil (le Bas-)» f»» c°* de Bouchemaine.
— Grizilliacus 1073-1081 (Ronc, Rot. 1, ch 2).
— Clausus de Grésil 1386 (G 381). — « Sise
« dans un fonds entre deux rochers », la ferme
dépendait de la sous-chantrerie de St-Aubin
d'Angers et marquait la limite de la paroisse pri-
mitive du Ronceray au xi* s. — Il parait y avoir
existé un moulin, qui n'est plus au zvi* s.
qu'«une petite maison ruinée ^ cour et jar-
« drinSt avec une chanlcée à une petite place
a ronde, au bout d'icelle ; en laquelle y a une
« fontaine, le tout en un tenant, nommé le Viel-
« Moulin » 1543 (Reg. Gapit. St-Aubin).— (7ne
maison, court, jardins, enclose du Vieil-
Moulin alkLB apptlé Grézil 1670. — Le nom
de Grézil et non Gréàllé est encore le nom po-
pulaire et désigne, à proprement parler, ce haut
pic de^ roc voisin qui se dresse comme perdu
en plein champ, sous forme de pain de sucre,
faisant face de si pittoresque façon à la Baume tte.
•• (le Haut-), anc. logis, avec closerie, hauts et
bas jardins enclos, appart. à André Lepellelier
1510, Michel Bodin 1623, Jean Galisson 1643»
François Barbotin 1681. Sa fille Marie Françoise,
femme de Jacq.-Bonaventnre Durai, vendit le do-
maine le 4 janvier 1748 à Michel GouUion de la
Douve, marchand, et ses héritiers en 1775 a Guiil.
Gourt>alay ; — aujourd'hui à M. L. Bellanger.
Grésillé, o«" de Gennes (10 kil.), arr^ de
Sanmur (96 kil); — à 27 kil. d'Angers. — Gri-
giUi 1068 (Uv. Bl., f. 4^. — GredUei 1088
(Ib., f. 32). — Sanctus Hilarius de Grezill^
1105 (G 851). — GHssaiacus 1130 circa (Pr. des
LochereauXy t. I, f. 3). — Grecilleum 1161
(G 835). — Grezylle 1270 (G 351). — Dans une
vallée bordée de hautes collines, — entre Ghe-
mellier (1,500 met.) et St-Georges-des- Sept- Voles
(5 kil.) au N., Gennes k l'E.> Louerre (4 kil.)
au S., Ghemellier à l'O.
Les chemins d'intérêt commun de Saulgé, de
Gennes, de St-Hilaire-St-Florent s'y entre-croisent
an bourg, desservant aux quatre points le territoire.
Y passe du S. au N., presque au centre, la
rivière d'Aubanee, qui y reçoit, à un kil. du
boorg, le miss, de Gâté, né sous le bourg.
En dépendent les vill. et ham. du Sablon
(34 mais., 122 bah.), de la Fos.se (26 mais.,
79 hab.), du Grolay (25 mais., 90 hab.), d'Ali-
gny (14 mais., 45 hab.), de Bourgneuf (11 mais.,
28 hab.). de la Rue (17 mais., 41 hab.), de la
Baohellerie (9 mais., 18 hab.), de la Blinière
(7 mais., 12 hab.), de la Moinerie (6 mais.,
11 hab.), du Pimpéan (5 mais., 18 hab.) avec
château, de Gâté (4 mais., 14 hab.), des Gla-
vières (3 mais., 17 hab.), de la Forge (5 mais.,
18 hab.), de la Roetterie (3 mais., 8 hab.) et
6 fermes ou écarts.
Superficie : 1,762 hect. dont 340 h. en bois,
85 en vignes.
Population : 99i hab. en 1726. — i69 feux
en 1788. — $78 hab. en 1790. — 776 hab. en
1831. — 78i hab. en 1841. — 780 hab. en 1851.
— 70r hab. en 1861. — eSi hab. en 1866. —
694 hab. en 1872, dont iiO (32 mais., 33 mén.)
au bourg situé dans la vallée, à 5 ou 600 met.
en contrebas du Sablon, village d'importance
égale, qui descend la pente du coteau.
Ni foire ni marché.
Perception d'AmbiUou. — Bureau de Poste
de Brissac.
La Mairie avait été transféra en 1872 au
Sablon, chez le maire. L'adjudication a eu lien
le 11 octobre 1874 d'une maison communale au
bourg, avec Ecole communale laïque de gar-
çons ^ — J^coZe communale de filles (Sœurs de
la Salle-de-Vibiers).
VEglise, dédiée à St-Hilaire (succursale
26 décembre 1804). est un antique édifice qui
semble avoir été par trois et quatre fois rema-
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GRÉ
— 304 —
GRÉ
nié. La facftde, à pîgDon lomaa en moyen i^^ipa-
reil régnlier^ a élé découpée par la moitié pov
agrandir la nef. — A droite 8'oQ?re l'ancienne
chapelle seigneuriale da Pimpéan, de deux tra-
vées, dont la voûte dn zv« s. repose sur des co-
lonnes romanes, à maigres bourrelets entourant
les chapiteaux décorés de feuilles de choux, de
lions affrontés, de feuilles de vigne à rebords perlés
(xi« s.). Au bout, formant l'aile unique d'im tran-
8ept,!se dresse la base carrée du clocher, percée sur
chaque face, à hauteur du toit, d'une double pe-
tite baie ogivale, inscrite dans un large arceau
plein en tiers point ; au-dessus, la flèche hexago-
nale cantonnée à chaque angle d'une logette de
pierre. L'abside termine le chœur par un pignon,
plaqué de trois fausses fenêtres romanes. Sur
l'écn effacé de Beauvau, une clé de voûte porte
écrit : L*an III de la Liberté, ±791. — Les
murs latéraux, d'appareil régulier, sont percés de
minces et très-étroites fenêtres romanes, encadrées
de contreforts plats, à mi-hauteur, entre deux
desquels apparat! le cintre roman d'une porte
condamnée, ancienne conmiunication avec la cure.
Aucune trace n'est signalée de débris antiques,
sauf la voie de Brissac à Gennes dont le tracé
forme une partie de la limite vers N. entre Ghe-
mellier. — L'église, dont partie date encore du
XI* s. et qui dès cette époque appartenait à l'ab-
baye de Cunaud, avait passé au xii" s. en mains
laïques et lui fut restituée en 1161 par le sei-
gneur. Le prieur en conserva la présentation
jusqu'à la réunion de l'abbaye au Séminaire, —
et depuis lors l'évèque.
La seigneurie, < avec hostel seigneurial, mai-
« son, église, presbytère et cimetière dud. lieu »
grosse fuie en piene de taille et haute futaie
dans laquelle était bâtie une chapéUe de St-René,
relevait directement de Trêves à foi et hommage
lige. Elle appart^ au commencement du xii« s. à
Rainaud, fils de Joubert Tiremouche, et dès 1150
à son petit-fils Pierre Gléreau, ClarelU, dont la
descendance la possédait encore dans les pre-
mières années du xvii* s. En dépendaient les
met. de l'Eglise et d'OrfeuiUe, et la terre de Mal-
vault, qui furent réunies, avec le domaine, vers
1630 à U châtellenie dn Pimpéàn.
Curéa : Raoul Barhin, 1469. ^ Jean Mil-
Ion, 1485. — René de Maillé, 1508, 1515. —
Jean Morin, 1519. — René de Maillé, 1550,
1554. — Marin Répmaard, 1557, 1564. — René
Giraud, docteur en théologie, 1586. — Pierre
Girard, 1599. — René Brullé, 1602. — Jacq.
Baudin, 1611. — Guill. FoucAer, 1613. —
Pierre Robin, 1616. — Et. Moutardeau^ 1680,
1622. ^ Symphorien Andrieu, 1630, f ^^
17 mars 1674. — Jean Allaneau, mars 1674,
curé de Gombrée en 1680» — AUauel, mai 1680»
16 janvier 1687. Le 31 août 1683, l'évèque Henri
Arnauld, âgé de 86 ans, était venu bénir le
grand autel de la paroisse» -^ Pierre Graim-
bault, janvier 1687, janvier 1690» — Sympho-
rien Chevalier, février 1690, décembre 1705. —
Toussaint Delorme, 23 décembre 1705, 28 mars
1746. — Priou, juin-novembre 1746. — Joa-
chim Ciret, novembre 1746, f le 20 avril 1761,
âgé de 51 ans. — Et.-Mic. Perrel, juillet 1761,
avril 1787. — Martin, avril 1787, 13 mars 1791.
— Il est déporté en Espagne, avec son vicaire
Quénault, en septembre 1792. — Diard, anc.
curé de Ghemellier, 9 octobre 1791, à partir de
novembre 1792, < officier public. »
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de
Saumur, de l'Election de Saumur, du District en
1788 de Doué, en 1790 de Saumur. — Une grande
partie restait en landes ; il y résidait un garde-
étalon. Nombre de femmes filaient le chanvre
pour la manufacture de Beaufort.
Mairea : Boutin, 2 thermidor an X. — Urb.
PrUm, 2 janvier 1808. — Vincent Ciret, 14 no-
vembre 1809. — Riffault, 30 janvier 1811. —
René Riffault fils, 20 janvier 1814. — Urb.
Priou, avril 1815. — Lonis-Georges-J.-J. Mau-
riceau, 23 janvier 1816, démissionnaire le 8 août
1830. — Urb. Priou, 13 septembre 1830. —
Pierre-Yves-Jean Décoase, 5 mai 1834.— Urbain
Priou, 1845. — Mauriceau, 1865. — Pierre
Renou^ 1873, en fonctions, 1875.
Aitb.deM.-«t-L.G i06,f.347; 193; BI3S4-I326, 1436:
G351. — Arch. conuD. BK.-C. — Poor Iw localités, voir à
leur article, le Pimpéan, la Bruèrt, Aligné, la Hue, Cla-
viérest la Brisemondière, le Sablon, la Fotte, Orfeuille,
Bonneûoie, etc.
GrésIUe (la), vill., c»»« dL*AmbHlou. — Gr«-
sUla 1100 circa (Liv. d'A., f. 64). — Greailia,
GriHlia 1105 (Liv. El., f. 8-40). — Grisella
1180 circa (Gart. de Ghemillé, ch. 89). — La
GreailU 1240 (G 842, f. 280). — Greeilleia
1466 (H Asnières-B.). — Anc. fief et seigneurie
titrée au xvi* s. de châtellenie^ dont le seigneur
Gautier fit partie de la première croisade. Après
la famille, qui en portait le nom jusqu'au milieu
duxv« s., elle passa jusqu'au xvii* s. aux Tur-
pin de Grissé, de qui elle fut acquise en 1609
par Charles de Cossé-Brissac. Elle comprenait un
fort château avec cour, avant-cour, murs et en-
ceinte de douves, qui fut surpris en janvier 1596
par l«s ligueurs du sieur de Goulaines, et ce
furent les St-Offange, ligueurs eux-mêmes, qui
les en expulsèrent, par un accord avec les sol-
dats du roi, V. Mém» de Duplesais-Momay,
i, I, p. 297. — L'édifice, converti en ferme, de plan
rectangulaire, conserve encore vers S.-O. des murs
couronnés de créneaux, une tour ronde crénelée
avec cheminée vers N.-O., une tour d'escalier
ronde, de trois étages, couverte en ardoises vers
N.-E., l'intérieur tout délabré, les murs chargés
de noms et de vers inscrits par les visiteurs. On
y lit entre autres le refrain d'une chanson de Bé-
langer, qu'un savant chanoine de nos jours a re-
cueilli dans son Epigraphie angevine parmi les
inscriptions du xviu* s.
Vers 1171 l'évoque Geoffroy autorisa le sei-
gneur à élever auprès de son château un ora-
toire dédié à St-Blaiae, qui fut converti en 1201
en prieuré et attribué à l'abbaye d'Asnières-
Bellay, avec un temporel à suffisance pour l'en-
tretien de deux moines. — On trouve comme
prieurs : Jean Basin qui résigne en 1425. — *
Jean de la Béraudière, mars 1426, — Michel
de Broiaea, 1526, 1545. — Charles Bernard,
1579. — Jacq. Salmon, 1758, 1762. — La cha-
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ptUa, édifiée da zvi* s., a été transfonanée Yen
1800 en habitation particulière, de môme que la
coisine da prieuré.
Par acte du S7 octobre 1455, Anne de la Gré-
sille, femme de Torpin-Criisé, fonda, dans nne
chapelle attenant an château et qu'elle s'enga-
geait à agrandir d'un chœur conYenable, un
Chapitre de Noire-Dame-des-Vertui, com-
posé de 5 chanoines et de S choraux. Us étaient
tenus de célébrer le divin service tous les jours,
et pour cette raison le curé, qui devait déjà
même office au château, en devint chanoine-
né, et fut dégagé de ses obligations antérieures
en participant aux charges communes. Les obla-
tions du jour de Noël lui étaient de plus réser-
vées^ et des revenus furent assignés, outre la terre
de Mihervé, sur diverses dîmes de blés et de vins
dans les paroisses de Doué, Forges, Montfort,
Thouarcé, Goncourson, Ambillou par la fonda-
trice, qui avait déjà fait construire des habita-
tions pour les chanoines. Quand la terre eut été
réunie à celle de Brissac, le Chapitre, sollicité à
diverses reiprises, en 1624, en 1694. en 1705 en-
core, y consentit sa translation, qui pourtant
n'eut pas lieu. L'église, vendue nat* le .7 bru-
maire an V, fut convertie en grange, — aujour-
d'hui en cellier. — Le plan, en croix latine>
comprend une nef de 4 travées, avec transept,
le tout voûté d'élégants arceaux d'ogive, les fe-
nêtres enmurées, les vitraux, le carrelage dé-
truits; dans une niche de la sacristie gît une
statue en pierre. On y voit encore une belle ins-
cription du 3 juillet 1513 portant fondation de
deux messes par M^** du Puy-du-Fou, avec deux
écussons dont un parti de ses armes.
Arch. de M.-et-L. B S06; 6 Ghapit. de U Gr.; H Abbaye
d'Afoièrae. ^ Arch, <tAnj,, 1. 1, p. 79. — Bourdigné, 1. 1,
p. 207. — Hlret, p. 441. — Tresvaux, HisL du Dioc,, 1. 1,
p. 199.— Note Ms8. de MM. Augeard et Raimbaalt. — Aép,
Areh., 1868, p. i96; 1869, p. 71 et 77. — Affiche», mes-
sidorixUI.
«réslUe (la), f ., c»« d^Aniré. — GrésU (Cass.).
— Rebâtie en 1868. — En est sieur h. h. Jacq.
de la Porte 1754; — (la Haute-), viU., c»" d'Am-
billou,
Orésilles (les), ruiss. né sur la c>>« de Broc,
à 300 met. du bourg N.-O., d'une nappe d'eau
souterraine qui règne depuis la Ghaloisière, coule
de !'£. à l'O. sur un fonds d'argile, pénètre sur
la c"« de Ghigné> en formant limite avec le d^ar-
tement de la Sarthe et se jette dans la Mayenne
au Moulin-Neuf; — 800 m. de cours ; — abonde en
écrevisses, bien qu'à sec les deux tiers de l'année.
Gréslllon, ch., c°« de Pontigné , bâti vers
1585, par M« René Du Ghesnel, dans une pièce
de terre dite des Grands-Champs, qui fut détachée,
avec des bois et taillis^ des prés, des terres, du
domaine de la Rondelière, pour doter Jeanne
Lebigot, femme du fondateur.
CtréfilUoniiale (la), f., c"« du Lion^d'An-
gère, 1628 (Et.-G ).
GréslUoimerie (la), f.» t^ de la Ferrih-e.
SréttiUons (les), f., c»* de Mazé*
0hi^'Hawèd9 (ruiss. des). « Y. la Rochette.
«Mvlardale (la), t, c»* de ChoMé'S.-A.
Orevlerie (la), h.» c"« de Cheffes.
CSreTèdlie, f., c»« de Ombrée,
Gréve-Cireiilev (la), f., c*« de la Poiuhxe,
Grès, bourg, c»» de GreK-NeuniUe. — Gror
dus 1030-1047 (I*r GartuL St-Serge, p. 146;
Ronc. Rot. 1, ch. 49, etc.). — Gretum 108S-
1094 (2* Gartul. St-Serge, p. 140 et 141)w
— Gretum 1094-1100 (St-Serge, l«r GartuL,
p. 239, — 2« GartuL, p. 111). 1114-1134
(!•» Gart., ib., p. 169), 1135 {Epit, St-Nic.,
p. 57 et 72). — Eccîeêia de Greio 1159
(!•' Gart. St-Serge, p. 16). — Gre 1124 (2« Gart,
St-Serge, p. 271), 1114-1134 (Ib., p. 231-271).
— Grecum, Gre 1135 (Gart Fontev., 572, 573).
— Grex 1183 (H.-D. Ë f. 10), 1247 (O 240). •*-
GrèB 1252 (2« Gart. St-Seige, p. 101). — X^ocue
de Gradibua 1390 (Prieuré, ch. or.)- — lA
vilU de Grez 1414 (Ib.). — ViUa de Gressi-
hus 1454 (S(-Serge, Prieuré de Grez). ^ Grez-
sur-Maine en Neuville 1639 (G Gure). — Le
Prieuré de Grenneville 1760 (H St-SWge). —
Sur la rive gauche de la Mayenne.
Ge n'était jusqu'au xii* s. qu'une aggloméra^
tion sans importance, traversée par la grande
route, qui longeait la rivière et dont on trouve
encore des vestiges dans la direction de Sa«iré.
Un pont, que la tradition raconte s'être écroulé
au xv« s. dans un combat, mais dont je n'û
trouvé aucune mention dans les titres, y commu-
niquait, dit-on, aux temps antiques avec Neu-
ville, situé vis-à-vis sur l'autre rive, et qui for-
mait le centre paroissial. Le seigneur de Grez,
Raoul, obtint en 1122 seulement de son suzerain
de Neuville, la grâce d'élever auprès de son ma-
noir une petite chapelle en l'honneur de St
Jacques, avec défense au desservant d'y jamais
marier et de n'y confesser qu'en cas extrême.
Une autorisation nouvelle du pape, de rarcbe-
vôque de Tours et de l'évoque d'Angers approuva
en 1124 le don fait par le fondateur de la cha-
pelle St-Jacques à l'abbaye St-Serge d'Angers,
qui y constitua près l'église un prieuré avec
cours, jardins, bois taillis et parc. Ges origines
étaient si bien oubliées qu'au xviii* s. le prieur
en était venu à se prétendre curé primitif des
paroisses de Neuville et de Pruillé.
La chapelle comprenait une vaste nef avec chœur
sans hunbris ni voûte ; sur le grand autel, les statues
de la Vierge et de St Jacques, et un rétable
de cuir doré ; sur un cété, dans le mur, derrière
nne forte grille de fer, un reliquaire contenant
un doigt de St Jacques. On y amenait les 16ns,
qu'on enfermait pendant neuf jours dans deux
loges à solides barreaux, installées sur la jubé,
d'où ils entendaient la messe, nouriis par le fer-
mier du prieuré, moyennant pension, pendant la
durée de ce traitement spirituel. — Le prieur
devait chaque année fournir un emplaoeiunt
pour VAssemhlie qui se tenait le jour du pa-
tron (25 juillet). « La mesure locale publique
comptait 15 boisseaux des Ponts-de-Gé au setier;
la mesure rentière, 16 boisseaux 3^4.
Prieurs : Guill. Bellon, 1410. — Jeu d€
Maillé, 1426, 1432. ^ Jean, évoque de ,
1459. — Jean Champion, docteur régent en mô-
ddcine d'Angers, 1518. — Jean Champion, li-
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œndé ès-droil», éUtdiant et soppAt de l'Univer-
nU, 1537, 1533. — René Manum, 1554. — Sé-
bafitien Hamon, sod frère, mars 1564, 1576. —
Christ. DoiBsé, 1588, 1604. — Jean Beanard,
1630, 1643. — £t. Hamelin, bônédictiQ de St-
Mftur-siir-Loire et prieur de la Pèlerine, 1647,
.:i- le 4 janvier 1694. — Et. Hamelin, religieux
de St-L4onard-de-Ferrière8, f enjanvier 1737. —
Jacq. Robillard, d'Orléans, reça docteur à An-
geis en 1735, nommé le V février 1737, f ^^
1799. — Pierre-Gab. de Bar, religieux de St-
Thierry au MonNi'Or-lôs-Reims, 4 août 1760. 1778.
11 y existait dès la fin peut-être du xv* s. une
EcûUt dont le prieur nommait le « magister. »
Hélène Foumier, femme de Jean de Bréon, y
iooda par testament du l*' janvier 1598 « un col-
« lége ou école pour instruire jeunes enfants à
« bonnes lettres. » — Le maître les devait rece-
voir gratuitement, en nourrir un de 7 à 14 ans et
lo mettre ensuite en apprentissage, « s'il ne veut
m pas continuer à étudier » — et tous les ans ma-
rier «ne fille pauvre en lui donnant 6 é^s ^ le
jour des noces. Le « principal » avait pour tem-
porel les terres et maisons de la Garonne, de la
Mottchetière et de la Gherbonnerie. C'est en 1600
Maurice Buffé, f le 33 juiUet 1638, — en 1749,
JLoois-Séb. BcBtriet f i^ 33 novembre 1774, âgé
de 63 ans.
Le fief, titré dès le zv« s. de cbâtellenie, rele-
vait de Sautré et pour partie de Marigné, le Lion-
d'A. et la Bodinière. — En est sieur Jean do
Veodéme 1469, 1405, — René DubeUay 1515,
Frano. du B. 1530, — GhaHes D. 1643, — René
Leclerc de Sautré 1676, — - son gendre Fr. Goddes
de Varenne 1694, — Gilles-Franc, de la Grandière
mo, t le 18 avril 1714, — Palamède-Guy-Maria
de la Gr. 1774.
Le territoire dépendait de la paroisse de
Neuville, de l'filecuon d'Angers, du Grenier à
3el de Candé, des Aides d'Angers, — sauf la partie
aa-delà du ruisseau descendant de la Grandière,
qm dépendait des Aides de Ghâteaugontier.
Am sommet de la eôte, une Eglise neuve (suc-
eunale , 30 janvier 1839) , a remplacé l'an-
cienne église (arch. Dellètre). Cest un large et
hMU vaisseau, précédé d'un clocher à triple étage
avec flèche de pierre et terminé par un transept
et un long chœur à trois pans coupés, avec
double vitrail dans chaque fenêtre. Un dessin en
est donné par M. Millet, Indic, de M.-et'L.,
pi. 79. — Au-dessous, jusqu'au bord de l'eau,
l'étage le bour^ semé de vieux logis ; & l'entrée
vers S. le Ctmeitère et vis à vis, l'^coZe (sœurs
cFSvTon) ; — sur la Maine, se rattachant par un
fort barrage & la rive, l'ancien moulin* comme
entouré d'une large retenue d'eau vive, actuel-
leflMRt en pleine reconstruction (octobre 1874) ;
— a«-des8ons, on bac, empUoement désigné
d'un pont.
La paroisse comprend 133 mais., 685 hab.,
dont 76 mais., 347 hab. an bourg.
Areh. de M.-at-L* G 105, f. 49; D 37; B 688, 774; H
Abb. St-8«rgt.— Arch. conuii. Bt.-C. ^ Bodard do U Jac.,
Cknm, Craonn,, p. 66.
€«MX (le), f., c°« de Beauvau. — La terre^
fief et seigneurie du G. compoêé de maiêon
seigneuriale, etc. 1540 (G 105, f. 831). — Ane.
fief et seigneurie relevant de Baugé, appart. aux
xvi-xvii" s. à la famille Moreau, plus tard aux
La Rocbefoucault, sur qui elle est vendue nat^ par
deux fois les 33 pluviôse an 111 et 13 messidor
an IV; — f., c»* ddCheviréle-R.; — h., c»«
de Comhrée. — Les Grées 1547 (Et.-G.). — Ane.
maison noble dont est sieur Pierre Percault ,
écuyer, 1547, Pierre Armonauid, élu de Ghàteao-
gontier, en 1735 ; — passe en 1739 à Catherine
Bionnean, veuve Guéhn, et à Françoise Bionneau,
veuve Leshénault du Tertre de Censé ; » f., c***
de Fougère ; — h., c»» de Geste; — f., c«*« de
Jumelles ; — f., c*»» de Meigné-le-V, ; — cl.,
c»« de MontreuiUs.-M. — La Grée (Cass.). —
Ane. logis avec haut perron, dont la cheminée
porte sur la plaque des armoiries accolées, l'éai
de gauche chargé d'un chevron et de trois
tours t et i, l'écu de droite d*un arbre ac-
costé du soleil et d'un croissant de lune-, «•
h,, C* de St-Georges-^s-Sept-Voies, — La
Carte cantonale y signale un dolmen ; » f., c*"*
d' Yzemay,
Grès (les), ruiss. né sur la c"« de Noyant-^
laUir.t coule du N. au S. en formant presque
aussitôt limite entre Bourg- d'Iré, jusqu'à son con-
fluent danala Verzée; — 1,300 met. de cours.
Grézerle (la), h., o»»« du Louroux-B,
^réziffwkéf ^hf^M, fkw^eam* — V. Grér
signé, Grésil, etc.
GrézU {Etienne), profès des Cordeliers d'An*
gers, docteur de Sorbonne , provincial de Ton-
raine, commissaire général apostolique et royal
de la province de Sl-Louis, meurt à Angers le
17 juin 1705, âgé de 76 ans, et y est inhumé dans
le chœur de l'église des Cordeliers qu'il avait fait
boiser, parer et décorer d'un jubé. U léguait à la
maison sa très-nombreuse bibliothèque.
Arch. de ll.-el-L. OHt, de$ Cord. - Arch. ohui. G6 311,
Clrézll (ilo6ert), peintre, fut chargé pour sa
part dans les préparatifs de l'entrée du duc
d'Ai^ou en 1578, de décorer les portes Chape-
lière et Aogevine. 11 pUça à cette dernière « un
« arc avec un tableau où est tout d^>elnt an aa-
« turel la Ville d'Angeis; » à l'autra porte, un
autre « arc triomphant » avec Phôbus et les neuf
Muses. A trente-quatre ans de là, le 7 novembre
1616, on le retrouve occupé encore à décorer,
pour 1 entrée du maréchal Boisdauphin, la pacte
ChapeUèro et la salle de l'uôtel-de-viUe. — il
signe un acte le 6 avril 1609 de son seul pré-
nom : Robert»
Arch. mun. BB 85, p. 310, 335; 59, f. 45; G6 179.
dîreif-IVeiivUle» canton du Lion-d'Angera
(4 kil.), arr. de Segré (18 kil.). -* Commune for*
mée des deux bourgs de Grex sur la rive gauche
et de Neuville sur la rive droite de la Mayenne,
V. ces mots, — £ntre le Lion et Thorigné (4 iuL)
au M., Brain-sur-L. (7 kU.) à l'O., Pruillé (3 kil.)
et la MembroUe (5 kil. au S.» Sceaux (6 kil.) et
Feneu (7 kU. l/a), à l'E.
La route nationale d'Angers à Caen traverse dans
toute la longueur, du S. au N. (5 kil. 1/3), sur
NeuviUe, à 700 met. du bourg, qu'un bac reUe h
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GRI
Grez, dessenri de son côté par on chemin d'intérôt
commun et plusieurs chemins ficinaux.
Entre deux, grossie de rOndon, passe la Mayenne,
sur laquelle les plans sont approuvés, l'em-
placement choisi, les fonds prêts, grâce à des
subventions communales et aux cotisations vo-
lontaires, pour jeter un pont de quatre tra-
vées en fer ; — y naissent les ruisseaux de la
Beuvriôre, de Neuville, de la Brosse ; y passe le
ruiss. de la Rabonniére.
En dépendent, outre les deux bourgs, les ham.
de Grieul (8 mais. 34 hab.)> de Baudusson
(3 mais. 9 hab.), du Port-de-Grez (2 mais.,
9 hab.), des Vetteries (5 mais., 13 hab.)> les chat,
de la Beuvrière, de la Violette, du Port, de la
Grandiôre et 110 fermes ou écarts.
Superficie : 2,699 hect. dont 35 hect. en
vignes, 79 hect. en bois.
Population : 1,401 hab. en 1831. — 1,383 h.
en 1841. — 1A18 hab. en 1851. — 1,4^ hab. en
1861. — 1,360 hab. en 1866. — 1,15% en 1872,
dont 539 agglomérés aux deux bourgs.
Foire à Neuville le 25 juillet. — DeuxAseem-
hléea, dont une à Neuville, le dimanche qui suit
la foire, l'autre, non autorisée, à Grieul, sur la
roule d'Angers, le premier dimanche de la Fête-
Dieu. — Commerce de chevaux et de bestiaux. —
Exploitation de pierres de taille et de grès ; —
construction de bateaux ; —pêche et marine. — A
Grez, sur une écluse, un moulin à huile et à
farine, animé par deux roues hydrauliques.
La Mairie s'élève au bourg de Neuville, avec
VEcole laïque de garçons, construite en oc-
tobre 1854-1855 sur un terrain acquis le 11 dé-
cembre 1852. — Ecole libre de filles, fondée
en 1841 au bourg de Grez (sœurs d'Evron), par
M. de la Grandière.
Maires : David, i^ messidor an VIII. —
Et .-Pierre Dû Mesnil du Pineau, 7 nivôse
kn XIII, démissionnaire en 1821. — Palamède
de la Qrandière, 9 février 1821. — Hilaire
Després, 30 juin 1821. — Modiquet, 30 no-
vembre 1830. — Palamède de la Grandière,
15 octobre 1837, installé le 29. — Gustave Bû-
cher de Chauvigné, V. ce nom, 26 août 1848.
— Desprez, 1866, 1875.
Pour l€8 localités, Toir à leur article, la Beuvrière^ la
Violette, Feudonnet, MareiUé, les Buarti, la Grandière,
la Qareime, ete,
gre^^^Mr^Mitiite. ^ V. GreK, c»« de
GreZ'NeumUe.
Grlais (la), f., c»« de Noellet
Grilbaadlère (la), f.» c^ de la Pommeraie.
Griettes (les), niiss. né sur la c*^ de Grugé-
VH., traverse la c»« de Bouillé-M. ; et s'y jette
dans l'Araise ; — 800 met. de cours.
Grieul^ f . , c" de Grez-N. — Grieuil
(Et. -M.). — Il s'y tient sur la route d'Angers, le
premier dimanche qui suit la Fête-Dieu , une
assemblée qui n'est point encore autorisée.
Grlfferale (la), chat., c"« d'JEcAemiré, for-
mant un corps principal carré, dont la façade vers
S. est accolée d'une tourelle pentagonale en avance-
ment, précédée d'un large perron ; de chaque côté,
deux pavillons en reioui* d'équerre, reliés dans
l'angle par une tourelle avec couronnement en
campanile, la façade N. en retrait sur les pavil-
lons latéraux, le tout à double étage avec lucarnes
ornementées, toits détachés en cône tronqué,
étaux en zinc, les moulures saillantes taillées en
caissons, de style Louis XIII, sans briques (archit.
Bibard, 1865-1^) ; — sur les dépendances a
été obtenue en 1853 une variété de poires dite
Doyenné de la Griffer aie \ — cl., c»* du Lion-
dAng.; — ■ f.,c»« de Loire, à Gervaise Jousset,
marchand, 1540 (G 106, f. 280).
Grifferais (les), f., c°« de BouilU-M. ; -
ch. et f., c^e de Savennikres, — Ane. fief et sei-
gneurie, avec château formé de deux grands corp)
de bâtiment, entourés de douves, avec pont de
pierre à deux arches. Le tout relevait de Molières,
et fut apporté & la famille de Morant, V. ce
nom, par le mariage de Louise de Cheverue de
Chôment, héritière par sa mère des familles Ver-
dier et Bréchu. La chapelle, dédiée à N.-D. et for-
mant un des angles de l'édifice, a été consacrée le
14 novembre 1736 par.le curé de Savennières. — Le
tout, acheté nationalement le 1^ thermidor an IV
par M. Petit-Pierre de Nantes, a été revendu en
1839 par M. Villouet à M. de la Guesnerie, qui fil
reconstruire l'habitation. —A 300 met., en dépend
la ferme, dite les Augustins, vendue nat* le
3 février 1791 et acquise en 1830 de M. Desma-
zières. C'était au xvii" s. an domaine avec maison
de maître et closerie, jardin, vivier, vignes, prés
et « droit d'abreuver, parnager, pasturer et pos-
« sonner les bestiaux es étangs et forêt du Fouil^
« loux.9 Elle fut acquise le 10 juillet 1658 de René
Guinoiseau et Marguerite Viel par les Augustins
d'Angers, dont elle prit le nom, au lieu de celtfi
de la Grifferaie, qu'elle portait. Dans la cour â
droite s'élevait une chapelle déjà en ruine à la fin
du xviii" s. et dont les murs servent de grange.
Griffier, c»« ^*Antoigné. — Campus de
Grifer 1267 (E 849). — Le lieu appelé G. près
Coulons 1382 (E 821).
Grifûérerie (la), f., c"* du Guédéniau.
Grlffonnières (les), c"« de Bauné. — Les
Briffonnières (Cass.).
GiH09Hit^ew4a, — V. la Rimonnitre.
Grlflfoardlére (la), f., c"« de la ChapelU'
s.'O. ; =» f., c»« de Vemoil.
Grlgoé, chat., c»« de Grez-N. — Origné
1691. — Grignon 1735 (Et.-C.). — En est sieur
n. h. François Cupif 1691, qui y meurt le 15 avril
1732, âgé de 73 ans ; — Alexis de Cheverue, che-
valier, 1736 ; - vill. et f., c»* de St-Rémy-en-
Mauges.
Gri^aon, h., c>*« de Coron, — Ildetis de
Grinione 1104-1120 (Cartul. du Ronc, Rot. 5,
ch. 96). — La maison noble de G. 1540 (G 105,
f . 150). ^ Ane. hôtel noble, relevant de la ba-
ronnie de Luigoé et appart. en 1457 à n. h. iesm
de Rouxel, en 1540 à René de Pasnantais, qui dès
lors d'ailleurs l'avait délaissé en ferme, en 1611t à
n. h. Louis Bandry, puis à René Gonssault par sa
femme héritière de Jacques Gallard, de qui PAc-
quiert en 1728 l'hôpital général d'Angers. — fi y
existât un moulin en 1715 ; « f., c«» du L^}^'
geron.^ Le bordage Grianon (Gas8)j — ^ m«^, cp«
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4d Mqrannes. — Les Grinons, les Grignons
XVII* s. (Et.-C.).--Du nom sans doute d'une famille
GrignoQ alliée aux ErrauU. V. la Panne.— Ane.
logis dans le bourg, avec entrée sur le chemin qui
le borde extérieurement vers l'Est. Une principale et
très-belle porte est couronnée d'une arcature en anse
de panier, qui s'amincit en accolade avec fleuron en
chou frisé (finxv* s.) Dans la doueine court un en-
roulement gracieux de feuilles de chardons et de
racines, parfaitement conservé. Une pecite porte
basse y attient vers S. ~ et vers N. le pignon du
bAtiment intérieur, flanqué d*une tourelle cylin-
drique à toit pointu en ardoise, avec deux croisées
superposées dans un inême cadre de montants
prismatiques, qui se terminent en pinacles (xv« s.).
Dans l'immense cour se développe le bâtiment en
carré long, qui parait de la fin du xvi« s. et n'a plus
de remarquable que ses lucarnes sculptées. 11 y
existait des vitraux du xvii* s.^ de fabrique Suisse,
représentant, avec une grande perfection^de dessin,
Ste Marguerite , St Martin, St Marc, St
Jean et St Jacques le Majeur. Ils sont actuel-
lement chez M. Choisnet, maire de Durtal. — En
est sieur n. h. René Lepeletier 1610, receveur des
tailles à Angers, sa veuve Marie Cupif 1642^ n. h.
fialthazar Musard , mari de Renée Lemasson et
secrétaire de Tévêque Henri Arnaud 1656. — il
avait fait restaurer le logis où l'évêque venait
passer chaque année deux ou trois semaines avec
ses principaux officiers. Henri Musard, capitaine
grand exempt des gardes du feu duc d'Orléans,
y réside encore en 1708.
Càrlgpoon (Ga&rieZ'Ambroise-JDésir^de), né à
Vézins le 14 novembre 1783, sous-préfet de Segré du
2aoûtl815aul9juinl819,denoaYeaule6septemb.
18i0, y mourut en fonctions le 22 octobre 1820.
Grlgpoon {Louis), est né, fils d'un marchand,
•—non pas à Doué ni au Pu y-Notre-Dame, comme
on l'écrit, ni même à Saumur, comme le portent des
actes officielSf-rmais à Louerre, le 15 août 1748, où
il eut pour parrain son oncle Jean GafÛu, de Doué,
père du futur général.Tous les historiens s'accordent
pour faire de lui, sans plus de raison, un grossier
marchand de bœufs, môme un boucher. C'était
en réalité un soldat, retiré en 1792, après 25 ans
de services militaires, près le Puy-Notre-Dame, sur
le domaine du Perdriau, qu'il cultivait. 11 fut aux
premiers troubles élu, à raison de son expérience,
adjudant - général et de nouveau rappelé en
1793 avec commandement sur toute la partie
orientale du pays insurgé. li établit son quar-
tier-général à Doué, servit activement sous les
ordres de Westermann et, appelé à l'armée des
Pyrènées^rientales, dut revenir sur la demande
des chefs et des soldats que soutenait son éner-
gie. — Après le passage de la Loire il resta dans
la Vendée, chargé d'exécuter les lois d'extermi-
oatiott. Nommé général de brigade le 8 frimaire
an 11, il commandait une des 12 colonnes infer-
nales et s'y acquit un horrible renom, qu'ont ré-
pandu les mémoires du temps, ceux de Pxud-
homake, de Danican surtout et de Lequinio. Le
Mémoire, qu'il y opposa (s. 1. n d. Hérissant,
iorS* de 84 p.) » ne se défend autrement qu'en
ftlléguant les ordres supérieurs et l'exécuUon des
H
lois. Détenu quelque temps, il fut amnistié et
exerça un commandement à Paris en Tan IV, fut
employé à la défense de l'Assemblée les 12-14 ven-
démiaire, puis à Mézières, à Sedan, à Ghaumont et,
après le 18 brumaire, mis à la tète d'un bataillon de
vétérans. 11 était encore en activité en 1806. Retraité
avec le grade de général de division, il occupait a
Angoulême le modeste emploi d'entreposeur des
tabacs et y est mort, veuf de Perrine-Louise De-
portes, le 24 décembre 1825.
Grli^onnlére (la), f., c"« du Longeron ; —
h., c" de Mouliheme.
GHgneÈiéwe (la), f., c»« de Saint-Quentin-
lès-B. — La Grainguelière (Et.-M.).
Grillardière (la), d.. c»» du Vieil Baugé.
— Ane. maison noble, relevant de Baugé et
appart' à Guillemine Conan, veuve de Jean Ber-
nard, élu en l'élection d'Angers, 1495, à André
Lemercier, greffier civil à Baugé, 1665.
Grille (la), cl., c»* de Jarzé; » quartier du
bourg de Montfaucon,
«rlUe {Toussaint), né le 28 mars 1766 à An-
gers dans un des plus curieux logis de la vieille
rue Baudrière, était le fils puîné de Franc. Gr..
drapier, garde de la communauté des marchands,
commissaire au Tribunal consulaire, et d'An-
gélique-Marie Liger. Après ses études à l'Ora-
toire, il entra, presque au contraire des vœux de
sa famille, qui le destinait au commerce, dans
l'abbaye Toussaint d'Angers, et dès la seconde
année fut envoyé à la maison de Paris, puis i
l'abbaye d'Eu, où se trouvaient tous les charmes
de l'existence la plus somptueuse réunis, comme
le dit un de ses biographes^ aux plaisirs plus du-
rables et aux facilités de l'étude, d'autant plus
accessible pour lui qu'il était attaché, comme
aide, au bibliothécaire. Bieutèt même il fut en-
voyé en titre à la maison de Ham. Rendu libre
par la loi de 1791, il revint à Angers, s'étant fait
sa part du trésor commun et rapportant au logis
paternel trois malles bourrées de livres de choix,
premier fonds de ses collections futures. Ordonné
prêtre par l'évoque constitutionnel, il fut élu et
installé à la cure, dé Ghambellay, voisine de celle
de Ghainteussé qu'avait desservie son oncle, et
dans un entourage de maisons amies, qui pen-
dant deux ans lui firent fôie. Quand le culte fut
proscrit, il fit sa renonciation publique à toutes
fonctions ecclésiastiques (11 frimaire an 11) et re-
vint i Angers, où il entra dès l'année même aux bu-
reaux de la direction des vives. IL dut suivre un
instant, avec ce service, l'armée de Danican, qui
s'allait faire culbuter en Vendée et notre jeune mu-
nitionnaire fut trop heureux dans la déroute d'être
emporté en croupe jusqu'à Saumur par un hus-
sard. Il retrouva seulement son vrai centre
de vie et sa place enviée avec la création
de l'Ecole Centrale où la chaire des belles-
lettres lui fut tout d'abord confiée (4 ventûse
an IV). H ne la quitta qu'à la suppression même
de l'Ecole (an Xil), et presque aussitôt fut servi
par sa bonne fortune, en succédant à D. Braox
dans la direction de la Bibliothèque municipale
(19 thermidor an Xlll-7 août 1805), qa'U avait
contribué à fonder et à organiser. 11 y dev^t pas<*
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ser plus de 30 ans (1805-1837). En 1820 le mi-
nistre de VInstraction pnbtiqne le désigna comme
corresponJant. Mais quand à contre cœnr, l'âge
Ini fit une nécessité prochaine de se démettre,
en faveur de son neveu, de ses fonctions publiques,
il lui fallut passer plusieurs années à installer dans
son nouveau gite ses collections incomparables
d'antiquités angevines, de livres, de manuscrits,
ces derniers surtout choyés avec un soin jaloux et
une défiance à peu près inabordable. Il les avait
accrues de toutes mains et de tous hasards, servi
surtout à la première heure par les fidèles ami-
tiés des Papin, des Deville, des Merlet La Bou-
laie, et par ces chances aujourd'hui si rares, —
fêtes alors au contraire fréquentes de quelques
rares esprits, — qui livraient au vent des en-
chères les bibliothèques — et des trésors comme
ceux d'Audouys, de Brossier, de Thorode, de
Desbié, de Gastineau, de Renault, de Labry, de
Rangeard, de tant d'autres. — Il mourut an milieu
de ces richesses littéraires, le 23 septembre 1850,
avant d'en avoir tiré lui-même tout le parti qu'il
en rêvait depuis tant d'années. — La vente pu-
blique qui les a dispersées, a seule mis en
lumière toutes les raretés, introuvables aujour*
d'hui même en Anjou, qu'il avait réunieâ sur
l'histoire d'Anjou. Elle attira les amateurs de
Paris et même de Londres et rapporta, non com-
pris le fameux Sacellum romain, acquis plus
tard par le Louvre, — environ 90,000 fr. — Elle
avait duré près d'un mois (du 28 avril au
S6 mai 1851). — Une partie des manuscrits est
«Dtrée à la Bibliothèque de la ville, grâce à l'ab-
négation ou à la générosité de nombreux ange-
vins ; — une autre, trop réduite, aux Archives
départementales. — Les propres travaux de
Grille, ses notes innombrables sur tout l'ensemble
#t sur chaque détail de l'histoire angevine, ré-
servées d'abord par la famille, viennent d'être
auisi réunies aux collections municipales. En
laissant de côté la partie topographique, qui
ne comprend que quelques documents êpars
ei des annotations sans intérêt, non plus que
«es dossiers sur les généralités de l'histoire ange-
vine, il faut signaler ses cartons de Biographie,
<pri pour la partie antique renferment an moins
on dépouillement des principaux livres et de pré-
cieux renvois aux collections. L'auteur y avait réuni
même, autant que possible, des brochures, des pla-
quettes, le titre quelquefois seulement d'ouvrages
rares, tous les renseignements utiles à son œuvre,
qui dans les premiers temps m'ont frayé le che-
min. Je lui dois, en ayant eu communication par
sea héritiers dès les premiers jours, l'idée de la
Bianne, la confiance qui m'a engagé à la com-
mencer, et pour nombre d'articles des indications
ailleurs introuvables. ~ En dehors de ce grand tra-
vail, que seul et à son heure il pouvait dignement
terminer et qui est à peine ébauché par parties,
Grilla n'a rien laissé de lui, -« maintenant que
•on cabinet s'est dispersé» — qui puisse témoi-
gner comme il le méritait, de sa science si pro-
fonde de toutes les antiquités et de toutes les
tnMiitionf angevinei . Tout son bagage littéraire
d*te de ta jeuoeise et comprend : Le Par^
terre ou le Triomphe de la Rose , cou-
plets adressés à la cftoyenne J. R*** et
chantés dans un souper le iO ventôse
an V. — La Souveraineté du peuple, chant
lyrique .. exécuté par le Conservatoire de
musique [du déparlement de M.-et-L.] dans
le temple des fêtes décadaires, à Angers, le
30 ventôse an VI (Angers, Boutron, in-8»,
de 6 p.). — Les Britanniques, ode de Ran-
geard, augmentée de trois strophes (dans les
Affiches du 5 janvier 1798). — Chant de
triomphe pour l'anniversaire de la juste pu-
nition du dernier roi des Français (pluviôse
an VII), neuf strophes avec refrain. — Berthe
et Félix, nouvelle (en neuf strophes de quatre
vers, dans les Affiches du 6 frimaire an XIII). —
La Romance du Provençal, couplets (Ibid.,
22 frimaire), — Sur les Inscriptions... du Jar-
din Botanique (Ibid., 26 frimaire), — et nombre
d'autres sans doute semés, avec ou sans nom d'au-
teur, au courant du jour. — Mémoire relatif à
une quantité considérable de médailles gau-
loises trouvées près du pont de la Chalouère
(Angers, Pavie, 1831, in-8» de 16 p., extr. des
Mém. de la Soc. d'Agr.). — Petit itiné-
raire de la Bibliothèque publique de la
Ville d'Angers, ou Notice succincte des ou-
vrages les plus rares (Angers, E. Lesourd, 1832,
28 p. in-12). — Il avait aussi composé un recueil
du patois angevin, avec l'aide de nombreuses
notes fournies par Deville, Ghasteau, Rangeard,
Papin, et qu'on dit conservé. — Dans son cabinet
son portrait figurait en médaillon par Prouveure,
un autre sur toile, peint en 1807 par Delusse.
Catalogue deê collect. de feu Tbuêioinl Grille d'Ançers
(Angers, Gofuier et Lachèse, 1851, in-8* de 348 p. wr«c
2 pi. et Notice en tète par M. L. Cosnier). — I^ém, de Ut
Soc. d'Agr.t 2* série, t. Il, p. 95. — Nouvelles arehéol.,
a* iH.'^oumal de M.^t^L. des2S-34 aYril et 34 jain 18Si .
Grille {François), né à Angers le 29 dé-
cembre 1782, se distingua tout enfant par une
ardeur d'esprit, une vivacité de mémoire et une
sensibilité, que développa tout à l'aise l'extrônoe
liberté de son éducation première. A 16 ans ses
essais d'écolier étaient imprimés et les Afficher
du 17 germinal an VII ont donné de lui une
Idylle : le sage Hylas à la jeunesse de Bon.
canton, signée par l'auteur, avec son titre
ài^ilève du cours des Belles-Lettres à VEcole
Centrale d^ Angers, et recommandée en tôte
par son oncle et professeur, Touss. Grille. Au
sortir de l'école, laissé « libre conune l'air, na^
« géant l'été, dansant l'hiver, » il se laisse coa«
fier à 23 ans la direction de la plus importante
maison de commerce d'Anvers ; puis « pour voir
« le pays, » il s'engage ; mais il se lasse vite et
du service et des arrêts, dont il est gratifié dix
fois par mois, et se hasarde, comme il le dit.
dans le dédale du palais. Dégoûté, il fuit, part à
pied, enpostç, à cheval, et tout d'un coup rentre
à Paris, un peu calmé, en peine de trouver une
place. « Après un an d'intrigue, » il en obtient
« une, sotte et mesquine, » qui du moins le tire
de l'oiaiveté(1807)et, en l'introduisant auxafihiree
publiques, lui ouvre un horizon nouveau» oà ta Tie
Ta le reeomiattrei C'était sous le ministère de M de
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Çhaanpagny le premier ries m ministres, qu'il
deyait voir se saccéder aa-dessas de lui. — Il a
bientôt traversé par sauts rapides les emplois
ioférieurs, grâce à son ardeur de travail et à sa
facilité de rédaction. Un décret spécial Texempte
du service militaire, — il avait alors 28 ans ;
mais on prenait les hommes jusqu'à 30 ; — un
arrêté le nomme le 8 septembre 1812 chef du
bureau des sciences et des beaux-arts. — Il
débutait ainsi à une époque où l'Italie el la Hol-
lande faisaient partie de la France et où tout se
réorganisait de ce qui touchait aux lettres, aux
théâtres, à l'Institut, au Conservatoire, à l'Ëcole
de Rome. Il a relevé lui-même avec orgueil
dans sa Lettre à Aimé Martin la liste de ces
travaux, qu'il sut comprendre ou inspirer, bientôt
maître, par l'estime qu'il avait su faire naître,
d'une confiance absolue, d'un crédit croissant,
d'une délégation sans bornes. — Marié en jan-
vier 1817, il passa en 1820 chef adjoint de sa
division, fut destitué en 1822 par M. de Cor-
bière, réintégré en 1828 comme chef titulaire
•i décoré le 28 octobre. Destitué de nouveau
par La Bourdonnaye, il reprit un instant de
loi-même ses fonctions après 1830 sous Gui-
lot; mais, dans la réorganisation définitive, la
division fut partagée entre Hippolyte Royer-
Gollard et Lenormand ^ et Grille oublié mal-
gré ses énergiques revendications. Toute sa
vie en fut à jamais bouleversée. Il essaya vers cette
époque à double reprise et par une candidature,
comme il dit, « permanente » d'obtenir de ses con-
citoyens le mandat de député, protestant de son
dévouement au gouvernement de Juillet et d'aller
s'asseoir aux côtés de Lafayette ; mais il échoua,
comme David, et se sentit un inconnu, là où il
comptait tant d'obligés. La retraite de son oncle,
en l'appelant à la Bibliothèque d'Angers (22 no-
Ywnbra 1837), donnait un pied-à-terre à ses
projets en désarroi et le replaçait au milieu de
ces livres, qu'il aimait tant et dont la ville avait
obtenu par lui les plus beaux et les pUis rares.
il se reprit dès lors, -« et sans négliger l'installation
du dépôt, qu'il transforma,— à relire et a feuilleter,
et tout d'abord et surtout à écrire avec une verve,
un entrain et un abandon, où son esprit, son
coittr entier, — un vif et malin esprit, un grand
cœur 1 — se prodiguent à merci. ~ Il s'est dépeint
cent fois, à toutes pages, — dans ces innom-
braiiles brochurettes, où sa plume s'emporte de
main levée, — tel qu'il vivait, dans son cabinet
c tout encombré de livres, plus encore de cata-
m logaes,» fouillant, notant, de Platon à Chaulieu,
Sophocle et Montaigne, Horace et DeKartes, pré-
parant « de petits papiers, classés, numérotés,
m prêts à l'œuvre, » c'est-àndire à l'impression. Il
raconte dans sa Lettre à Champollion comment
passant à Vannes, à Caen, à St-LÔ, à Avranches,
a Renoei, à Mantes, il avait laissé partout, sous
toiu les noms, des rimes et de la prose, dans le
premier journal venu, dans les revues, dans les
gazettes. Pas on éf énement grave, une aventure
légère, na mariage, hu revers, qui ne lui fournit
•00 mot à diit. «C'était anamaiadie. »— AVaBiiet
aotammem, en ISéd, rtcena qiielq«is semaines par
d'affreuses circonstances, il avait rimé des poèmes,
des chansons, des contes, le tout réuni sous le titre
Doutes et problèmes, — et qui n'est peut-être
pas resté manuscrit. — Sous la Restauration, daas
les loisirs que lui laissaient ou le ministère ou les
réactions de la politique, il fondait VAlbum,
courait du Moniteur au Frondeur, de Pan-
dore à la Renommée, gérait le Messager, où
il connut Laffite, et quittait les gazettes pour
écrire à la douzaine opéras, drames et comédies.
Où d'autres eussent retrouvé l'apaisement, cette
solitude de la province, même du pays natal,
n'avait fait qu'ouvrir une source nouvelle dans
cette àme tendre et aimante mais blessée. — « Que
c dira-t-on de moi ? de mes idées ? de mon style !
c II est probable que je n'éviterai pas cette exda-
« mation : il est timbra / » . « peut-être an
« peu saugrenu, » dit-il ailleurs. — Non, mais
amusant, oui 1 combien de fois je l'ai entendu
dire ! — £t entre deux de ces opuscules, tirés à 90
ou 30 exemplaires, par pure coquetterie, et où il
entremêlait tout à l'aventure les réflexions foUes
aux anecdotes les plus singulières, il s'était piqué
d'entreprendre deux gros livres, sa Vendée, ses
Volontaires, où cette nature noble et généreuse
éclate avec son entrain et son abondance d'émo-
tions t — Homme de sentiment avant tout, et
pour tout dire, de conscience, il en était venu —
par la même voie que David et Freslon et d'autres,
— • à laisser ses espérances constitutionnelles de
1830 se transformer en convictions républicaines
et dès 1842 il les affirmait très-dignement et sans
faiblesse en face de l'honnête et loyal Bordillon,
qu'il soupçonnait de jacobinisme. Ce dernier s'en
vengea, comme il savait faire, en 1848, quand il si-
gnala son ami au gouvernement provisoire qui ap-
pela Grille, à son insu, à la préfecture de la Vendée.
Là son caractère de conciliation et de justice fit
merveille jusqu'au jour des réactions impla-
cables, qui le dégagèrent sans merci (août ltf48)«
Il revint satisfait de l'expérience dans sa retraite
aimée de l'Ëlang- la- Ville, dont il avait été mairs
en 1837, — et là retrouva , avec les Muses, la
philosophie et l'ami lié, comme dit Quérard, ses
joies de la veille « à remeMre en ordre sa paco-
« tille. » C'est l'époque où il vide ses cartons à
fond et laoce dans la circulation d'innombrables
épttres, de deux ou quatre on six ou sept pages am
plus, en vers de 8 piedj pour le plus grand
nombre, toutes d'un vol courant, aimable, d'un
sentiment ému, gentil, honnête et souvent toa«
chant par une sincérité communicative et une
bonhomie non feinte, de style en somme non vul-
gaire, qui semble facile, — grand éloge 1 contre
lequel il proteste : a je lime, écrit-il, je recopie vingt
fois, » — et qui rappelle souvent les babils soa*
riants de Dueis et d'Andrieux. — U mourut en
plein travail, dans toute la liberté et la foi vi-
vante, quoi qu'en aient dit les journaux du temps,
de ses sentiments philosophiques, le 5 déceiab. ISIS.
Dès ai]û<>vurd'hui les livres de Grille sont rafee»
«- et le plus grand nombre de ses plaquettes est
intfouvable. Le temps vient vile où les eoUec*
tàenneoif, — aiUeirt qofea Ai^^^ j'enifRdi^ —
s'aebameroni à les rénnir, sans eo powok rt*
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GRl
former les séries éparses, autrement curieuses et
nombreuses et abondantes en faits inconnus, que
l'œuTre de Peignot. Pour cette raison je me suis
appliqué à en donner la liste , que j'aurais
▼oulu aussi exacte et complète que possible»
les ayant demandées à toutes mains mais n'en
' connaissant nulle part une collection encore qui
les rassemble, quoique plusieurs déjà y préten-
dent. Il ne peut être question d'ailleurs de si-
gnaler ses articles de tant de journaux divers que
lui-môme avait oubliés, mais seulement les
livres ou brochures publiés par lui !<> sous son
nom, — 99 sous le voile de V anonyme, — 3° ou
sous la fantaisie de trop nombreux pseudo-
nymes, que je n'imagine pas avoir tous connus :
I. ^ Sous soif NoH : Ma Vie ou ce n*est pas une
Chanson, dans la Clé du Caveau (n» 603).
— Jntroduction aux Mémoires sur la Révo-
lution Française ou Tableau comparatif
des mandats et pouvoirs donnés par les
provinces à leurs députés aux Etats-Géné-
raux de 1789 (Paris, 1825, in-8«», 2 vol.). —
La France au XI X^ siècle ou Description des
86 départements (Dondey-Dupré, Paris, 1825-
1826, in-8o), par livraisons dont 3 seulement ont
paru et ont été rééditées en 1830 sous le nouveau
litre de Description du Département du Nord.
— Candidature pour la députation du Dépar-
tement de Maine-et-Loire. — Lettre aux Elec-
teurs, 15 septembre 1830 (Paris, Selligne, in-8o de
15 p.) ; — Seconde lettre à MM. les Electeurs
(Angers, Pavie, 1830, in-8o, de 16 p.) ; — Troi-
sième lettre, 15 décembre (Paris, Fain, in-8o
de 8 p ). — Vers pour un diner donné au géné-
ralLafayette par les officiers delaX^ légion
de la Garde nationale (Paris, 1830, De Cour-
chant» in-8<> de 4 p.), reproduits dans le Maine
et-L. du 23 septembre 1830. — Le Jeune
Romantique ou la Bascule littéraire, ta-
bleau satirique en cinq parties, en vers
(Paris, décembre 1830, Levasseur, in-S» de 79 p.)i
— augmenté en 1844 (Angers, Cosnier et L.),
d'un titre nouveau sous le nom de F.-G. Malvoi-
sine et d'une préface, contenant quatre lettres de
Raynouard, d'Andrienx et du comte de Maistre.
— Fondation progressive de quarante mille
bibliothèques communales (Paris , Everat ,
in-4o, g. d. [1831,] 4 p.). — Le Chasseur de la
Garde nationale, chanson de table, 1831. —
La Pologne , dithyrambe , avec dédicace
en prose à Châteaubriant (12 septembre 1838)
et une Lettre servant de préface, au rédac-
teur du Maine-et-Loire (Angers , Cosnier
et L., in.8» de 8 p.). — L* Ecole du Com-
merce, comédie en cinq actes, en vers (Angers,
Cosnier et L., 1838, in-8o de vii-108p.), avec avant-
propos signé et adressé à M°^ Emilie de Guer. —
Ginevra ou la Peste à Florence, drame en
cinq actes, en prose (Angers, Cosnier et L.. et
Pitris, Barba» 1838, in-8« de 67 pages avec dédi*
cace au préfet Gauja), représenté à Angers en
juin 1838. — Coup cfceii sur la Vie de
Jeanne de Laval (Angsrs» Cosnier et L.» 1839,
iû^a», de 17 p.). — Les Conspirateurs Bona-
p^rtiêt$$, pmphlAt ea d«ux parties (Angen,
Cosnier et L., 1840, in 8» de 18 p.) — L'Emi-
gration Angevine (Angers, Cosnier et L., août
1840, in-8<»de 28 p.). — Les Tribulations diver-
tissantes. — Lettre à Berton, préaident des
Beaux-Arts (Angers, Cosnier et L , 1840, 28 p.
in-8<»). ^ A M. Grégoire Bordillon, garde
national, artilleur, etc., deux lettres des
20 et 21 mai 1842, ensemble de 15 p. in-8<>. 11 y
raconte ses projets passés de députation. —
Stances à la mémoire de mon fils Albert G^
enlevé à notre amour à Vâge de i4 ans (An-
gers, Pavie, 1843, in-8o d'une feuille). — Lettre
à MM. Quérard et Marchegay sur la ma-
nière d'écrire Vhistoire de ce temps-ci, à
propos d'un arrêté qu'on attribue aux dam.es
Angevines (Angers, Cosnier et L., 1845, in-8»
de 14 p.) ; — à M. le baron de Reiffemberg,
sur l'Institut de France et les Académiciens
libres (lb.,1845, 12 p.);— au même, sur le même
sujet (16 p,, extraite du /Hbliophile Belge,
t. III, n«» 1); — au même, pour relever leh
fautes com,mises par MM. Weiss, Godard
et Moréri (Angers, 1845, 15 p ) ; — à M™« Ju^
tine Dlesjardins], née B. de R. (Ib., 8 p,,
1845) ; — à M. Biordier, élève des Bénédic-
tins..., sur la préface de sa traduction de la
Viede P. Ayrault (Ib., 20 p.. 1845); — à
M, Aimé Alartin sur Pétrarque et Adrien
Le Chartreux, le maréchal Lannes etJacq.
Laffitte, etc. (Ib.. 1846, 32 p.), et à la suite deux
lettres à M. de Salvandy ; — à M. le baron de
Walckenaer sur ses éditions de 3f»"« de
Sévigné et de La Bruyère (Ib., 1846, 112 p.) ;
— à M. A imé Martin sur MM. Suard et
Delambre et sur la réorganisation de l'Ins-
titut en i8i6 (Ib., 1846, 36 p.); — à M. dé
Reiffemberg, sur les Bibliothèques et sur
un article de M. Louandre (Ib., 1846, 8 p.)^
— à M. Paul Lacroix sur le Bulletin dee
Arts et sur J.-A. Vial, Servan de Sit-
gny, etc. (Ib., 1846, 8 p.); — à M. Et. Vicus.
seux, sur le Brabant et Anvers, au temps
de V Empire, l'Institut et le Directoire.., et
sur une infinité d*homm,es et de choses qu*on
ne devait pas s'attendre à voir mis dans le
même sac (Angers, 1847, 62 p.) ; — à M le
marquis de la Porte sur des livres, des
événements, des hommes de l'ancien et d-u
nouveau régime (Paris, 1847, 32 p. iJi-8«>) ; —
à M. Champollion-Figeac, sur l'Institut et
ses dépenses, Suard, Hédouin, Beaumar^
chais, le marquis de Paroy et les BoncL*
parte, le tout mêlé de détails de mceurs^
de documents et d'anecdotes (Angers et Paris,
1847. in 8o de 60 p.); ^ à M. le doc
teur Pariset sur les médecins et la méde^
cine, sur l'Institut et le Collège de France^
Champfort, Andrieux, Mirabeau, le tom^
beau d'Agnès Sorel, etc. (Ib., 1847, 52 p.); —
à M. Dareste sur le Louvre, la Bibliothèque
et l'Opéra (Angers, Cosnier et L., 1847, 40 p.) j
— Pamphlets électoraux (Angers, CorniUe&u
et Maige, in*8<»). — La collection comprend neuf
pièces datées du 16 au 29 mare 1848 et
qn'U n'est pins facile de r^oiûr. L'auteur y
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traité des électeurs et des éligibles (n» 1 ,
7 p.), fait appel à la confiance et même à la
gaieté (no 2, 13 p.), plaide la cause du riche
et proteste contre les listes de candidats multi-
colores (n<» 3, 13 p.), traite de l'organisation du
travail, pour laquelle rien n'est prêt, et combat
le communisme (n» 4, 8 p.). décrit la fête de la
veille, en l'honneur de Beanrepaire (n» 5, 21 p.)>
propose pour députés Garnot, Arago, Marrast
Cq«6, 12 p.), proteste de son indifférence pour
les cris ouïes bravos qui l'accueillent (n» 7, 14 p.),
réplique aux communistes (no 8, 15 p.) et termine
par une hymne enthousiaste pour la Révolution
et la liberté (no 9. 7 p.). — Une réponse fut pu-
bliée au no 4 sons ce titre : Réponse des com-
munistes Icariens, 21 mars (Cornilleau, in-12
de 1/2 f). — Athalie, tragédie lyrique en trois
actes (Paris, France, 1848, in-8o). — L'Etang
de Retz, poème érotico-philosophique en
deux chants (Paris, Tresse, 1850, in-18 de
34 p.)* n l'adresse à son ami Leclerc et termine
par sa propre épîtaphe. — Lettres, mémoires
et documents publiés avec des notes sur la
foTmation, le personnel, Vesprit du i«r 5a-
taillon des Volontaires de Maine-et-Loire et
sur sa m,arche à travers les crises de la
Révolution française (Paris, Amyot, 1850,
in-8o), curieux recueil de documents publics on
de lettres intimes et familières, dont l'authenti-
cité a été souvent mise en doute et ponr plus
d'une pièce devrait être démontrée. Je dois dire
pourtant, que tous les documents, que j'ai pu
contrôler, y sont reproduits avec une exacti-
tude scrupuleuse. •- Epître à M. Leclerc-
XxLroche (Angers, Gosnier et L., 1851, in-16 de
32 p.); — à Honorine (Paris, Ledoyen, 1852,
io-8o de 15 p.)* commencée à Anvers, terminée
en 1809 à Paris, imprimée anonyme en 1816
(Panciconcke, in-8o), réimprimée dans les Folies
d'un homme sérieux; — à m,a Bru (Ib.,
1852, 8 p.,^ ; — à mes Jambes (Ib., 8 p.); — à
M". Albert Montém.ont, suivie d'une réponse
et d'une réplique (Ib., 12 p.); — à mon Curé
(Ib., 32 p.), datée de 1837; — à mon Cousin
(D)., 12 p.); — à Van den Zande (Ib., 8 p.).
— La Vendée en i793 (Paris, Chamerol, 3 vol.
iii-8o, 1851-1852). — FabUs et Fabliaux (Ih.,
1852, 2 vol. in-12). — Dialogue du Jardinier ^
de la Gouvernante et de Jean Rigoleur (Ib.,
1853, in-12, 8 p.). — Miettes littéraires, bio-
graphiques et morales (Paris, Ledoyen, 1853,
3 vol. in-12). — Autographes de savants et
d^artistes, de connus et d'inconnus, de vi-
vants et de m,orts, mis aux vents avec anno-
tations, etc. (Ib., 1853, 2 vol. in-12). Les origi-
naux sont pour la plupart conservés à la Biblio-
thèque d'Angers. — Le Bric à Bra^, avec son
catalogue raisonné (Ib., 1853, 2 vol. in-12). —
Fagot d'Epines (Ib. , in-12), — Epître à
M. Freslon (Ib., 1853. in-8o, 8 p.); — à Vol-
taire (in-8o, 23 p.), publiée dès 1819 dans les
Archives de Ricord; ^ aux Moulins de
Pendu (Ib., in-8«, 4 p.) ; — au roi de Maroc
(D)., in-8o, 16 pc); — à mes Souvenirs (8 p.);
— à Car7U>t (8 p.) ; — enix Pompons (8 p ) ;
GRI
— à mon Jardinier, suivie de stances (8 p.):
— à Diderot (8 p.) ; — à Af. de Lamartine
(8 p.) ; — à mon Violon, suivie de stances au
docteur Guillemeau (8 p.); — aux Maçons
(8 p.); — à MM. Jomard, Conté, Bédouin,
Guillemeau, suivie d'un conte et d'une fabliette
(23 p.); — à mon Imprimeur avec la réponse
cTHÎenri] B[ault], chacune de 8 p., & part, sous
un titre commun ; — au marquis de la Porte
(7 p.) avec une note où il indique que leur cor-
respondance formait 10 volumes ou cartons re-
liés. Elle est restée aux mains de M. Oscar Grille,
son fils ; — à l'ombre du général Bigarré (7 p.) ;
— à M. Paul Lacroix (7 p.); •— à Jaeq,
Laffitte (7 p.); — à 3f . Quérard (8 p.) ; — à
un Lion, suivie de la romance du Zouave, etc.
(20 p. dont 16 seulement sont paginées) ; — à la
Mort, avec Envoi à V Enfer, une Epître aux
Corbeaux, etc. (16 p.); — à une Dévote (8 p.) ;
— à Aug. de Mantelon (8 p.), i qui il raconte
sa vie; — à M. Pithon (8 p.); — à M. le-
clerc, suivie d'une Elégie à Paul sur la mort
de Louise (8 p.); -- aux Cabarets (8 p.) ; —
à VInstitut (8 p.); — à mes Epîtres 1853
(7 p.); — à la reine Vittoria, 1853 (Angers,
Gosnier et L., 8 p.). — Toutes ces pièces, impri-
mées in-8o, la plupart chez Beau, à St-Germain-
en-Laye, quelques-unes chez Simon d'Autre ville,
publiées à Paris chez Ledoyen, tirées à 15, 20,
30 exemplaires, tout au plus et par exception i la
centaine, se trouvent réunies parfois sous ce titre
commun, fait pour elles après coup : Epîtres en
vers, accompagnées d'autres pièces de poé-
sies courtes et variées (Ledoyen, Paris, 185^) ;
et les opuscules en prose, sous cet autre titre, suffi-
samment caractéristique : Pêle-mêle philoso-
phique et littéraire, publié à divers temps,
sous divers noms, chez différents libraires
et réuni en deux volumes, au nombre seu-
lement de dix exemplaires par le Sosie de
Vauteur (Paris, 1850, 2 vol. in-8o). — L'exem-
plaire que j'ai sous les yeux comprend 43 pièces,
dont 22 dans le premier volume.
II. — Sous rArcoNTHE : Aventures récentes
dune jolie femme ou Mémoires de M™« de **'
(Paris, Gorréard. 2 vol. in-12, 1818). —Ma Re-
traite, à Honorine, épltre en vers (Panckonoke,
1816, Paris. Delaunay, 1818, in-S*). — Les Fo-
lies dun homme sérieux ou petits vers dun
inconnu (Paris, L. Golas, Delaunay, 1820,
in-18)- — Suite au Mémorial de Sainte-
Hélène ou Observations critiques. Anecdotes
inédites pour servir de complément et de
correctif à cet ouvrage (Paris, Raynal, Roret,
1824, iii-8<> et in<12), en collaboration avec Y.-D. de
Musset. — Les articles de Grille y sont indiqués
par •**. — Révellière-Lepeaux, Essai sur sa
vie et ses asuvres (Angers, 1840, 24 p. in-8o). —
jLettres sur Napoléon, ses campagnes d'Ita-
lie, ses cendrée (Angers, Gosnier et L., 1840,
in-8o, 24 p.), tirées à 10 exempUires. — Lettres
de M. Aimé Martin sur la vie et la mort,
adressées à M. Grille (Angers, in-8o^ 1846» 8 p.).
III. — Sons les Pseomiitiies — d'Un Ama.-
TBCi : Les Théâtres, lois, règlements, ins^.
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— 310 —
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trwcHon», salleB de spectacle, droit dau-
UuTB, etc. (Paris, A. Eymery, 1817. in-8* de
988 p.)' — VEcole de village ou VEnBeigne-
ment mutuel défendu contre ses ennemis
(Pam , L. Colas , 1818 , in-8« de 43 pages),
altribné par plusiears biographes à Roasse-
lin de Saint-Albin ; — d'ËRXEST : Monsieur
Botte ou le Négociant anglais, comédie en
trois actes, en prose (Paris, 1803, in-8»), d'après
le roman de Pigault-L. et en collaboration avec
Servières. — La Ville au village ou les
hommes tels qu'ils sont, comédie en nn acte
(Paris, Barba, 1809. in.8<»); — d'EaiCEST *** : de
nombreux articles de mœurs dans le Mémorial
Universel de Huard (1819-1822); — d'EnREST
Dangé, V. ce mot; — d'EaNEST D. : Sur V Egypte
{M.^et-L. du 94 novembre 1838); — d'EaxEST
M LA Gbataigneraib : Sur des antiquités
trouvées à Beaufort {M.-et^L, du 15 mars
1840); — de Gaudais, son cousin, des ar-
ticles dans le Corsaire de 1830; « d*H^-
LTOTf DE Champ-Charles : Sur VOrthopédie,
dans le M.-et-L. du 22 novembre 1838. —
Lettre à M, Paul Lacroix sur le prêt des
livres et le Catalogue de la bibliothèque du
Roi, datée de Codexopolis le 30 juillet iS47
(Paris, France, in-8o, de 8 p.). — Pièces iné'
dites sur la guerre civile de l'Ouest (Angers,
Cosnier et L. et Paris, Charavay, 1847, in-8« de
64 p.). — Notes d'un représentant du peuple.
Lettres d'un moine, d*un abbé, d'un méde-
cin et pièces authentiques sur la Révolution
(Angers, Cosnier et L. et Paris, Charavay, 1847,
in-8o de 44 p.) ; « d'EuGfcriE be La Barre : Petites
lettres sur la Province, dans V Album; —
du Solitaire de la Baumette .* Le Bilboquet
ou petit Recueil de prose et de vers (Angers,
Cosnier et L. et Paris, France, 1847, in-S» de
24 p.); "• de L'Epine, des articles dans les
Affiches de 1839 ; « de MALVoisiif e : Itinéraires
de Paris à Genève ; — à St- Germain ; — à Bor ■
deaux ; — à Dijon; — à Rouen par Mantes ;
'-àRouenpar les routes d^en hautj^^à Dieppe
par Rouen ; — au Havre par Rouen, route
d'en haut ; — au Havre par Rouen, route
d^en bas; — de Dijon à Genève; — de
Rouen à Dieppe; — de Rouen au Havre;
(Paris, H. Bossange, 1828-1829, 12 vol. in-18).
— Philosophie de la Guerre ou les Fran-
çais en Catalogne sous le règne de VEmpe-
reur Napoléon (Angers, 0)snier et L., Paris,
1839, in-8<» de 80 p.)> dédié à Odilon Barrot et
où il proteste contre la république et de son amour
pour la royauté constitutionnelle ; — plusieurs
lettres et articles dans le Afoine-et-JLoire de
1838, notamment le 30 mai, en feuilleton Sou-
venirs (f un Angevin sur l'Empire, et le 29 sep-
tembre Sur les deux vers interpolés de la
Pharsale de Lucain (I, 437-438). — Le
Ver Rongeur, comédie en trois journées, en
cinq actes, en vers (Angers, Launay-Gagnot,
183^ in-8<» de 168 p.) — Le Siège d'Angers,
précédé et suivi de différents morceaux
biographiques et littéraires (Angers, Pavie,
1#M, ln-«», de 300 p.). — Epître au premier
de nos producteurs (Ib., 1843, in^-S*, 14 p.). •«»
C'est de son cousin Leolero, qu'il s'agit. -^
Bouquet de violettes (Angers, Pavie, 1840»
in-8o). — Lettres inédites de M'^ de Loti*
gueville (Angers, Pavi**, 1844, in-8«» de 41 p.)-
— Le Jeune Romantique 1844, publié en 1830
avec le nom de l'auteur et indiqué ci-dessus, p. 808
— Epître à la reine sur la restauration
d'une église de village (in-S», s. L n. d. [An-
gers, 1845] , — V. t I, p. 427. — JLettre à
M. Gustave Brunet (s. d., in-8« de 4 p ), snr
Guill. de Guilleville et Jean Galopez ; — à M. de
Chateaubriand (in-8« de 2 p.), sur sa Vie de
Rancé; — à M. Didron (1844, in-8« de 2 p.),
sur une gloire d'un Mss. d'Angers ; — à M. DiHi-
châtel, ministre (1841, in-S», 12 p.), sur nn
théâtre antique découvert à Angers ; — à 3f^ de
Marèse (1844, 4 p.), sur Chateaubriand ; — à
M. Léon Cosnier (2 p.); — à M. Théod.
Fix (2 p.); — à M. Quérard, sur l'évèqne
Poucet (4 p.); — au même, sur Taupinart de
Tillière (1844, 8 p.) ; — à M. Villemain, sur
Anne de Melun (1844, 2 p.); — d M. Jomard
(1844, 3 p.); — à Paul Lacroix, sur Jean
Michel, avec lettres de M. Vallet de Viririlln
(1844, in-8* de 16 p. avec la précédente) ; — à
M. Jubinal, sur les Bibliothèques publiques
(1844, 3 p.); — à M. Jomard, sur M. Vallet de
Vir., avec lettres de M. Vallet de V. et réponse
(1848, in-8«» de 6 p.); — à M. Paul Lacroix^
sur le mystère de la Passion (2 p. cotées 7 et 8) ;
•<• de Tourtvebelle : Le Sacre d^Angers,
poème héroï-comique en deux chants , 180S
(Paris, Blondeau, 1846, 32 p.), tiré à 15 exem-
plaires et dédié à son oncle Toxissaint. — Course
aux Trianons iS35 (Paris, 1846, 35 p.). l«ttre
moitié prose et vers, adressée à la princesse
Hélène d'Orléans , avec envoi k son and
Bédouin; — de Triioulet, des articles dans
le Corsaire de 1830; *» et, pour le répéter en-
core, sous l'anonyme, sous son nom, sous les ini-
tiales A. M., et sous tous les noms de fantaisie, des
articles sans nombre dans le Journal politique
de 1817, dans VAlmanach des Grâces, dans les
Annales politiques et morales, surtout dans le
Journal des Modes et dans le Courrier dee
Salons dont il était rédacteur en chef en 1818»
plus encore dans les Affiches d^ Angers et le
Maine-^t'Loire, — Il y analysait notamment
les principales publications à mesure qu'elles lof
arrivaient pour la Bibliothèque.
Pour ses manuscrits, à ne parler que de cenx
qu'a recueillis la Bibliothèque publique d'An-
gers, la liste seule des titres abrégés remplit près
de quatre colonnes du Catalogue imprimé.
Outre de nombreuses notes de voyages, à peine
rédigées, et lés manuscrits autographes de la pins
grande partie de ses œuvres publiées, prose et
poésie, citons seulement parmi les oeuvres iné-
dites : l'Achncc, opéra comique; l'Ane d^or,
les Querelles, la Fiancée du roi de Garbe,
Rizzio, la Tarentule, les Mariages de Ve^
nise,' Radziville, opéras; M. Barbin, La
Mère Angélique, comédies ; >Piérre de Icfc
Brosse, drame; le Drame des C«Hl-/oifr#.
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-- 3ii —
GRI
[ historique en xxv chapitres ; -^ Histoire
de l'Académie de France à Rome (in- fol.
do 40 fol.), avee la liste des grands prix depuis
1664 f — un Répertoire des peintres et des
sculpteurs contemporains (1781-1822, avec
Charles La Folie) ; -^ et une infinité de rapports, de
notes, de lettres de omni re scibili. — Ajoatons
encore qu'à sa libéralité la Bibliothèque d'Angers
doit tout un fond précienx d'autographes inatten-
dus, de rapports, de pièces de théâtre, dons d'au-
taors, enTois d'amis, résidus de ministère, qa'on
isé viendrait pas chercher là et qui en paieraient
pourtant bien la peine.
Journal 4e M.-et-L. du 27 janvier 4831, 18 et 28 octobre,
1& novembre 1838, 10 décembre 1853. — Quérard, France
lietér., t. XI,j). 165; Superch. litt., t. II, p. 1040, etc. —
Boarqwlot, LUtér. Fr., t. ÏV, p. 171. -- Rabbe, Bipgr.,
Bpttrt à Aug.de àfantêlon^ — à Voltaire, ete,
CMIle {Romain), fils de Grille-€opardière,
négociant, qui lui avait laissé une collection de
libres et de gravures assez considérable et un
cabinet de physique important, était en l'an VI
chirurgien de 1^* classe^ chargé du dépôt des
médicaments de l'armée d'Italie, correspondant
de la Société de médecine de Grenoble. — Il
mourut à St«Domingue vers 1820. On a de lui, en
oollaboration avec D. Morelot, chirurgien de l'ar-
mée d'Italie, Quelques vues sur l'emploi de
Pù±ide de manganèse dans les maladies cuta-
nées ((Grenoble, P. Gadon, an III, in-8o de 47 p.).
CMUean, f., c»« de Chemillé ; » f., c>« de
Potuincé. — Orillaut 1665, Grillaux 1685
(Et.^M .). — Grillau (Cass.). — En est sieur n. h
René Barré 1665, 1690, procureur fiscal de la ba-
fonnle ; -^ donne son nom au ruiss. né sur la
e»«, qui s'y jette dans la Verzée ; — 1.700 mot
do couni. — Le bois dit autrefois de G. s'appelle
aujourd'hui de VHôpital, parce qu'il apparte-
luât à l'hépital de Pouancé.
Crrillemont, c°« de Durtal, dans la paroisse
de (jOuis. -^ Terra quœ nuncupatur GrislC'
monis 1090-1105 (Cartul. Saint-Aubin, f. 96). —
Grislus Mons 1095 (Gh. or. Daumeray 25).
CSriUère (la), f., c»« de Trélazé, — £n est
sieur Tranc. Michau, mort le 21 septembre 1638,
dame Madeleine Michau, veuve de n> h. Jean
BarauU. 1694.
CrriUerie (la), f . » c»« d'Ecouflant. — Ane. dé-
pendance de l'abbaye St-Serge, vendue nat^ le
9 mai 1792; « cl., c"« de Montilliers (Cass.).
CiriUers (les), vill., c»« de Ste-Gcmmee-sur-
Loire. -^ Les GrilUrs ou les Griefs 1653
(Eu-G.)» sans doute au sens de sables ou de
grèves.— Cassini y indique 6 moulins à vent qui
existent encore, et des moulins à eau, dès lors
sans doute bien ruinés. G'est l'emplacement des
trois chaussées que quelques-uns désignent comme
les piles d'un pont romain qui n'a jamais existé.
Grillonnlère (la), f., c»» &eCantenay-Ep,,
domaine de l'abb. du Ronceray , vendu nal^ le
13 janvier 1791. — On y trouva en 1579 dans un
bois voisin, au rapport d'Uiret, une grande quan-
tité d*ossements qu'on prétendit provenir des morts
d'wà combat livré auK Anglais en 1434.
Cïrimaiid {Aimé), né à Angers en 1789, nùort
à Paris en 1866, docteur-médecin de la Faculté
de Paris, médecin honoraire du Bureau de bien-
faisance du XI« arrondissement, figurait dès 1829
parmi les rédacteurs de la Revue Encyclopé-
dique pour la partie des sciences médicales. Il a
présenté cette année à l'Académie des Sciences des
Observations sur la rage et le tétanos, et
publié : Précis d'une nouvelle doctrine médi-
cale fondée sur l'anatomie pathologique et
modifiant celles de MM. Pinel, Brous-
sais, etc. (Paris, 1829, in-8« de 30 p.). —
Béclard (in-8», s. 1. n. d.). — VAlphabet
philosophique ou VArt de lire par les sons
(Paris, Hachette, 183'i, in-8o de 28 pages et 9 ta-
bleaux).—Traité de la Cataracte (Paris, Bail-
lière, in-S*» de 1 f., 1842).— Découverte des caus-
tiques, qui excluent l'instrument tranchant
dans la curation des cancers, squirres, scro-
fules (Baillière. in-8°, 1843). — Rome délivrée
ou le Triomphe du Christianisme, poème
épique en 20 chants (in-8<> de 6 f. 3/4, Périsse,
1852). — Il a laissé presque terminé, dit- on, un
Traité de Pathologie philosophique.
Cirimaud (Louis), né à la Pommeraie en
1767, ancien capitaine de l'armée de Bonchamps,
figure parmi les dessms de David.
Ortmaadet {François), fils de Pierre Gri-
maudet, maître apothicaire et échevin d'Angers
en 1504, et de Guillelmine Béraut, naquit à An-
gers en 1520. Après d'éclatants débuts au bar^
reau d'Angers, il entra, comme conseiller, au Pré-
sidial, et en 1558 y fut installé dans les fonc-
tions d'avocat du roi. C'est à ce titre qu'il pro-
nonça le 14 octobre 1560 en l'assemblée particu-
lière des États d'Angers, une harangue célèbre,
« excellente pièce », — dit le bénédictin Roger, qui
la reproduit presque en entier dans son His^
toire, — pleine de doctrine et de zèle à l'honneur
« du roy et au bien du peuple, mais indiscrète et
« téméraire en quelques points de la doctrine et
c police ecclésiastique. » En signalant avec une
énergie saisissante la corruption du clergé, la dé-
gradation de la noblesse et de la magistrature,
la misère extrême « de ce pauvre Bonhomme »
de peuple, comme il l'appelle, il y indique en
effet, comme un remède à l'embrasement pro-
chain des guerres civiles et aux ardeurs des
haines religieuses, la nécessité de convoquer un
Goncile universel, « et quand on dit concile d'é-
c glise, se doit entendre de tous ses membres»
« c'est-à-dire, assemblée générale de tous les
« chrétiens et non des évèques seuls ; » — et il
en attribuait le droit de convocation aux rois et
princes chrétiens. Ges Remontrances aux
Etats d^ Anjou classaient le magistrat tout au
moins parmi les indépendants, et la Sorbonne
prit la peine d'y censurer, entre nombre d'autres,
six propositions hérétiques et de prononcer la
suppression du livre (30 avril 1561). Ménard
prétend que Grimaudet s'abstint dès lors du bar-
reau et ne donna plus que des consultations. De
fait il n'abandonna nullement la fonction qu'il
occupait, mais il fit défaut et quitta la viUe
le 1*' août 1562, plutôt que d'aller, suifant
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— 312 —
GRI
redit, faire profession de foi aax mains de l'é
▼èque. Il ne rentra en ville « fort hontease-
« ment, » dit Louvet, qu'après la publication de
l'édit de paix, le 7 avril 1563. Mais désigné dès lors
ani vengeances des politiques par sa modération
même, il fut emprisonné le 19 février 1568 au
château, sur Tordre du gouverneur, sous le pré-
texte de conspiration. Les démarches de son
beau -frère et, de l'a%eu même de Louvet, la sup-
plication des habitants obtinrent trois jours après
sa liberté. Lors de la St-Barthélemy son frère
Jean, argentier du roi de Navarre, fut épargné,
par ordre exprès d'Henri III , duc d'Anjou ,
adressé aux échevins d'Angers. Le magistrat,
dont la vie n'était pas moins menacée, dut à la
même protection sans doute de n'être pas in-
quiété ; car dès l'année suivante (S octobre 1573)
il fut nommé chef du conseil et maître des re-
quêtes du même prince. U piôta serment en cette
qualité le 25 mai 1574 et garda ce titre jusqu'à
sa mort, en y joignant depuis le 6 novembre 1579
celui d'échevin d'Angers. Il mourut le 19 août
1580, « tenu entre les scavants pour un docte et
« grand personnaige ». Son épitaphe en dis-
tiques latins par Dorât est donnée par Mé«
nage. Son portrait a été gravé par Th. de
Leu. — On a de lui Commentaria ad edictum
de jurisdictione judicum prcesidialium, pu-
blicatum anno 1550 (Paris, Nie. Buron, 1558,
in-8®). — De hereticia a principe puniendis
etgratia hereseos resipiscentihus facienda,
sectio ultima ex commentariis de here-
ticorum judiciis (Paris , Féd. Morel , 1560,
in-8®). — Remonstrances aux Etats d'An-
grers (Angers, Tours et Paris, 1561, in-S», Poi-
tiers, in-12). Raoul Surguin, avocat du roi, y a
répondu dans ses Annotations sur la Cou-
tume d* Anjou. — Paraphrase du droict des
retraits lignagers (Paris, Martin Le Jeune,
1564, in-8o), réimprimé avec les opuscules de
P. Ayrault. — Des Causes qui excusent le dol
;Paris, 1569, in-8®). — Parap/irasc des droicts
des usures et cpntracts pignoratifs (Paris,
Nie. Ghesneau, 1577, in-8<», et H. de Marnef,
1586), dédié à Simon de Maillé, archevêque de
Tours. — Paraphrase du droict des dixmes
ecclésiastiques et inféodées (Paris, Rob.
Estienne, 1571, in-S"). Le privilège est du 15 sep-
tembre 1571 et indique que Rob. Estienne était
dès lors mort. C'est la seule preuve authentique
qu'on en ait encore recueillie. — Des Mon-
nayes, augment et diminution du prix d^i-
celles (Paris, petit in-8<>, Martin Le Jeune, 1576,
et H. de Marnef, 1586). Ces deux éditions, dont
l'abbé Mercier ignore la première, sont dédiées à
messire René Grespin et précédées d'un sonnet
au lecteur et de six pièces de vers latins par Guy
Linier, Franc. Grimaudet, fils de l'auteur et
de Guyenne Bon voisin. Franc. Bon voisin, qui
l'appelle patruus suus, Phil. Lebeau et Franc.
Letort — De la Puissance royale et sacer-
dotale (Paris, 1579, in-8o). ~ Opuscules poli-
tiques (fd^vis, 1580. in-80). J.-A. Biffi en a tra-
duit trois en italien (Milan, J.-J. Gomo, 1604,
in-8»). — Tous ces ouvrages, sauf le traité De
Hœreticis, ont été réunis sons le titre &Œitvr€s
de Franc. Grimaudet , sur les matières
ecclésiastiques, du droit public et du droit
civil (Amiens et Paris, 1669, in-fol.). — On
conservait de lui au xvii» s. en Mss. uû Traité
de la Dignité royale dans V Eglise et des An--
notations sur la Coutume.
Arch. de M.-et-L. B 8723. — Arch. mon. BB 29, f- 117;
108, r. 403; GG 170. — Dorerdier. 1. 1. p. 653^654, avec Im
notes Mss. de Mercier Saint-Léger, Bibl. Nat.— Cl. Ménard^
Mss. 875, t. II, p. 179. — Niceron. - Moréri. — Menace*
Ttt. jErod., p. 242. — Louvel, dans la Rtn, ^Anj., 18S4,
1 1, p. 258, 278. 280, 288; t. H, p. 51. — Régnier de U
Planche, année 1560. — Fleury, EUt, Ecclés,, t. XXXf ,
p. 617 ; t. XXXII, p. 151. —Roger, ITist. d'AH/mt, p- 409.
— Rev. d'A njou, 1861, t. II. p 527, art. de M. Cam. Bour-
tàm. — Pocq. de LW., Les llltutres, Mss. 1068.
CiriBMindet de la R»^lielboa«t (Félix), né
en 1768. officier de cavalerie avant 1789, raaire^
de Bouzillé en 1811-1816, nommé membre du
Conseil général le 30 septembre 1814, démiftsioft-
naire le 12 mars 1821.
GHnuMidrte (la), f., c"« des Allewiê. ^ La
Grimaudière (Kaimb.).
CrriouMildef (Pierre), « maître peintre «t
« vitrier, » Angers, 1546.
CrfflinaiiU (Théodore), né à MaroU«s
(Sarthe) le 3 juillet 1815, docteur en droit à
22 ans, substitut an Mans en 1841, démission-
naire en 1848, membre à 26 ans et pendant
28 ans du Conseil général de la Sartbe, dont il
présida plusieurs sessions, député le 13 mai 1849u
à l'Assemblée législative, dont il était secrétaire
au coup d'Etat du 2 décembre 1851, fut nommé
conseiller à la Cour d'appel d'Angers le 7 mai
1853, président de cbambre le 16 octobre 1869,
et y est mort la même année le 2 décembre. —
V. son éloge — dans le Maine-et-Loire dn
24 décembre 1869, par M. Métivier (tiré à parl^
in-8o. de 10 p.), — V Union de V Ouest du 4, —
r Union de la Sarthe du 5.
Grinetle, f., c»« de VHôtellerie-de-Fl.
Grimorelle (la), f , c»« d*Ecouflant. — L€t
Croix de Morée xvii« s. (le Perray, Plan).
CIrlaand, f., c^* du Guédéniau.
«rindlniére (la), f., c*"* de Fougère,
Grlndoliére (la), f., c»« de Segré.
Grini^enlére (la), f , c«>« de Champigné.
6f<«fCea^ (les). — V. les Tertres.
€b*<otMalèt^ (la). ^ V. la Grillonnièrt*
Orip (le), ch. et h., c»« de Durtal, — Vitla
Gripus 1063 (Pr. de Daumeray. ch. or. 9). Cette
désignation indique une localité babitée par tin
groupe assez important dès avant le xi« s. et qui
se trouvait sur la voie de Durtal à Morannes.
Jusqu'à la Révolution elle dépendit de la pa»
roisse de St Germain de Daumeray et formait H
centre d'une seigneurie importante avec châteaa.
— La chapelle, comprise dans le pourpris sei^-
gneurial, et dédiée à St Laurent et St Séréné, avait
été fondée le 28 août 1468 par Guill. de la Planche.
Elle existe encore, mais sans caractère, à quelques
mètres du château actuel. La terre appartient an
XVI* s. et jusqu'aux premières années du xvri* s. à
la famille Sigonneau. -« En est sieur René de
Mogas 1639, 1691, Jacques de Mogas 1692; ^René
de Mogas, chevalier, y est inhumé dans 1» <
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GRI
— 313 —
GRI
polU le -5 mai 1718, âgé dd plus de 91 ans, en
pr^enoe de sa nièce Suzanne de Broc, dame du
Grip, qui y meurt, âgée de 84 ans ; — Armand-
René de Broc 1757 — et par alliance la famille
Hardouin de la Girouardiôre, dont plusieurs tombes
sa conservent dans la chapelle. — La terre, qui
comprend encore 1,500 hectares, appartenait en
1^55 à M. Huard, de Saumur, et a été acquise en
1861 par M. le comte d'Andigné, mari d'Alexandre-
Charlotte de Croix, qui a fait restaurer l'habita-
tion, sorte de pavillon rectangulaire de constrnc^
don moderne. On y conserve, entre antres objets
d*aft et de curiosité^ un beau portrait du général
d'Andigné, un autre d'un cardinal Belge, ancêtre
de la famille de Croix. » En dépendent plusieurs
foars à chaux et un étang en partie desséché, au
nrîlieii duquel est un Ilot.
CMi^, ci., c" d*Ec<mflant.
«HpoU (le), f., €»• de Brissarthe ; — f., c»«
de Miré, — Le Gripail (Cass.). — Le Grip-
pélê (Et -M.). — Ane. domaine des Ursalines
d'Angers.
Crrippe (la), m»», c»« de St-Martin-du-F.,
askc. dépendance de rOatinière ; » f., c^* de la
7t880ualle.
^h/^pp^mu (le). — V. t. I, p. 368.
€rripplère (la), c^* de Si-Georges-du-B.
173a (Et.-C ).
CMse (la), ancien fief avec manoir noble, c***
et dans le bourg môme, si je ne me trompe, du
Cùudray-Macouard, dont est sieur René Ber-
tauld 1550, qu'une bulle de 1534 avait créé comte
dtt Sacré Palais. C'est l'auteur bien certainement
d'im petit livre très-rare et que personne encore
n'a signalé comme Angevin : La Pénitence
iF Amour, en laquelle sont plusieurs persua*
9£on8 et réponces très utilles et prouffitables
pour la récréation des esperits qui veullent
tascher à konneste conversation avec les
dames et les occasions que les dames
daiboent fuyr de complaire par trop aux
poursuites des hommes.... (1537. [Lyon], in-16
de 103 ff., avec fig. sur bois). V. Manuel du
Libraire, t. IV, p. 478 et Magasin Encyclop.,
4« année, t. II, p. 99. — L'auteur ne donne que
les initiales R B, de son nom, que j'ai omis à
son article, ignorant encore qu'il m'appartint ; —
Franc.' Bertauld 1614, 1659; — Pierre-Maurice
Perrault de Lessart 1745. A cette date le ûef de
Verdigny y était réuni.
«rise (la), vill. et châl., c»« de Nueil. — Le
lieu, terre, fief et seigneurie de la Gr. 1540
(C 106, f. 32). — Ane. fief avec « hôtel fermé de
«murailles défensives, ponts-levis et fossés»,
titré aaxvii«s. de chàtellenio. Il relevait de Mon-
treml-Bellay et de Passavant et appartenait aux
XIV- XV* s. à la famille noble do Carion, dont le
cadet se fit tuer à la bataille de Yerneuil 1431,
— Franc. Carion 1471 ; — Pierre de la Cour
1540, par héritage de Louise Carion, sa mère ; --
Arthus de la Cour, chevalier, maréchal des camps,
lieutenant des gardes du corps ; — son fils atné
Louis de la Cour était interdit; sa femme Gabrielle
Martel gérait ses biens et l'héritage de leur fils
Louis, 1675 ; •— Urbain-Joseph de la Cour BelUère
1690 ; — en 1734 Catherine de Buillon d'ArtiUy.
veuve de Pierre Rousselin ; — en 1741 Jacques
Bory, trésorier de France au bureau de Tours;
— en 1747 messire Gaston des Hayes, chevalier,
par sa femme Françoise Baraléry — Etaient
annexés au domaine les fiefs et seigneuries du
Bouchet, de Lussay. Gourdineau, de la Salle
de Luigné, Carré, de la Gochardière, des Mar-
chais-Rabits, de Beau vais, de la Guillotière, de
la Balottiëre et Caffard. — Près du château
s'élevait une chapelle de Ste-Basme à la pré-
sentation commune des seigneurs de la Grise
et de Vaillé-Brézé. — Y habite aujourd'hui
M. Charles-Emest-Marin de Charnières.
CSrise (la), c"« de Louresse-Rocheménier.
— Le fief et seigneurie d'Avaugour alias la
Grise 1604, — qui ne parait pas avoir en de do*
maine, s'étendait sur la paroisse et aux environs
de Rocheménier. Il tenait son premier nom de
Jean d'Avaugour, chevalier, qui le possédait au
XV* s., après lui d"* Françoise Renier, — puis
Florent R., écuyer, de qui avait hérité Urbain
Bastard, écuyer, en 1604, qui en rend avea à la
seigneurie de Launay.
«riserle (la), h., c°* de St-Martin-du-F,
Gniê0mf§. — V. la Fontaine, c°« de Chèn€-
huUe.
GrlsBlère (la), f., c»* A'Armaillé.
GrIssoMnIére (la), f., c"* de Mouliheme ;
»■ f., c°« de St-Laurent'du-Motay. — Le
lieu et met. de la Cressonnière 1591 (Saint»
Florent G II). — La Grissonnière 1636(St-Flor.
et Cass.). — La Grisonnière (Et.-M.). — Ap-
partenait au seigneur de Montmoutiers qui en fit
cession en 1592 à Claude de la Haie et Isaac
Davy, marchands. ^ En est sieur Louis de la
Haie 1637, Pierre de la Haie 1656, n. h. Damet
Pichot de Montbrun 1700.
«rltay (le), f., c»* de la Chapelle-St-Flor.,
relevait de l'abbaye St-Florent, — appartenait à
Gillet Huette dit le Drapier 1395, Jean Rousseau
1408, Olivier R. 1471, Georges Golasseau 1480.
et durant tout lexv* s. et partie du xvi* s. à cette
même famille; — dépendait au xviii* s. de la
terre de la Baronnière.
«rltiëre (la), f.. c"« de Chaudron. — La
Grilière (Et.-M.). — Appartenait en 1664 à Jean
Boullay, avocat au Présidial d'Angers, qui la re-
levait de Bobard y.
Grivean (le Bas, le Haut-), hb., c°« de
Béhuard, — Grivol (Cass.). — Vile de Gri-
veau 1640 (Et.-C.). — La maison de Griveau
1657 (Ib.). — Ane. ilôt de Loire, réuni à la grande
lie, mais encore entouré d'eau au xvri« s. Trois
pèlerins de Doué et du Puy s'y noyèrent en abor-
dant le 5 juin 1633. — En 1777, le 5 janvier, on
incendie détruisit le ham. du Bas-Griveau.
Grivel {François), « a fait des poésies qui
a sont dans le Catalogue des Mss. de M. Ménard >,
dit une note de Cl. Pocquet de Livonnière.
Grivellerle (la), f., c»« ^eSt-Germain-des-
Prés, confisquée nat^ sur Hunaud de la Cheva-
lerie.
Grivelllère (la), f., c»« de Vem.
GriToUer, vill., c»« de St-MicheUet-CK
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GRO
— 314 —
GRO
<hN»gMirdlére (la), cl., c>* de St-Oeùrgea-
Orogepahi» f., t*^ ^Andrézê.
foohoaniére (la), cb« de St-FIorent-l^-F.
— Les jardins de la Grokonnière 1583 (Saint-
Florent). — La Gréhonnière (Et.-M.).
C(f*ole (la). — V. la Grouas, la Grée.
Groisardiére (la), f., e«* de JLAndemont.
— La Goîsardière (Et.-M.). — Appartenait à
Jean Rocheroal 1540 (C 105, f. 370), à Jeanne-
Catherine du Maz en 1779.
Crolsaard (....)« sienr de la Rivière, pro-
testant, s'intitule « médecin dn roi » à Saumar,
1654. Sa femme a nom Jeanne Blanpin.
Orolale (la), f., c^* de St-Georges-sur^L,
Grolay (le), ruiss. né sur la c"« d^Auhigni^B. ,
8*y jette dans le miss, de Mongazon ; — 600 m.
de conrs ; ■- f., c" deFeneu. — Groleium 1111
(Eptt. St-Nic, p. 86).— Avec ancien bois apparte-
nant an seigneur de Fenen, qni se le réserva, en
donnant le reste de la terre aux moines de Saint-
Nicolas. Elle appartenait au xviii* s. à Goddes de
Yarenne, sur qui elle fut vendue nat^ le 8 ther-
midor an IV; — vill., c»« de Grézillé. — Le
Bas, le JJaut-Gr. • (Cass.) ; — vill., c»« de
Mazé, sorte de longue rue communiquant
au pâtis de la Noue et à divers villages, formant
une population considérable, au milieu du jar-
din de Mazé où se récoltent les fruits, asperges,
ail, carottes, melons, légumes de toute sorte qui
font la fortune du pays et s'exportent de tous
côtés. — Les religieuses de l'hépital de Beaufort
y possédaient une métairie, vendue nat^ le 7 mars
1793; — ham., c»« de Miré\ -» vill . c»« de
Verrie, — L'abbé Briffanlt y signalait une
espèce de galgal.
Crolay qe Grand, le Petit-), ff., c»« de la
Salle-de-Vikiers. — Herbergamentum tiun*
cupatum le Grollay 1369 (G St-Maur. Anniv.).
^ Ane. terre seigneuriale sise jusqu'au xviii" s.
en la paroisse de Vihiers et relevant de la sei-
gneurie des Noyers-Aménard. — Elle apparte-
nait dès le XI v« s. à une antique famille de che-
valerie, les Garion. seigneur aussi de la Grise en
Nueil. — En est siour Jean Garion, capitaine du
château de Yibiers en 1420, 1437. — L'hôtel,
alors détruit, s'appelait la Barbairie. — Antoine
Tnrpin, mari d'Anne Garion, 1440, 1494, y
fonda, par acte du 30 janvier 1444, une cha-
pelle dédiée à Ste Anne, en la dotant entre autres
revenus des dtmes de blé, vin, prémices qu'ils
percevaient en Goron, à la charge par les titu-
laires de traiter i leurs frais, comme par le passé,
les 8eig!Wiurs, quand ils venaient au Grollay, et
de leur laisser les pailles. Elle était desservie au
XVII* s. dans Téglise paroissiale.— Urbain Tillon,
1529, en hérite de sa tante Anne Garion. — L'hô-
tel, rebâti dès la un du xv« s. avec douves, fut
fortifié à la fin du xvi« s. Le suzerain autorisa en
1597 l'établissement de ponts-levis, fossés, mâ-
chicoulis, guérites, canonnières, à la charge de re-
connaître ce droit nouveau au fief de la Salle par la
redevance d'une paire d'éperons dorés avec leurs
garnitures, chaque fois que le seigneur ou le vassal
ehangeai»; — Jean Tiilon 1581, — Rfl&é d'Qgeron
1599, 16Î6, mari de Radégondè de Gréans, -^
Louis de Maillé 1649, Gharles de MaUlé de la
Tour-Landry 1672, Joseph-Franc. d'Avoii» 1710;
Georges Hullin de la Selle, sieur de la Frapinière^
1732, 1765. — Le fief et seigneurie du Gr.-Gr.
est dit dès lors de la paroisse de la Salle doni^
il était devenu la terre seigneuriale. — U rente
quelques traces encore dn château, de la chapeMe
et des douves et, à l'entrée de la cour, une pierrer
avec inscription.
Archive! do châteam de la Frapioière.
Grallean, m*», c»« de Noyant-^ousAt-L..
sur le miss, des Gars. — Les^moulins de Gr, et
estang qui en dépend 1480 (G Prév. d' Anjou);
— (la), f., c»« de Coron. — La met, de la Gr,
1678 (Et.-G.). — Le GroUeau (Et.-M.). — Ven-
due nat^ sur Hurault de Vibraie le 15 fructidor
an IV.
Grollerle (la), f., c" à'Allonnes; — f., c«^*
de fîeaussc; — f., c»« de Brain-sur-AlL; -• f.,
c^* de CkoUty vendue nat^ sur l'émigré Glaçon 1»
17 germinal an VI ; « f., c<^ de la Jumellière;
— f., c»« de la Ménitré; « h., c»« du PletsiB-
Gr.; — f., c»« de St-Lambert-du-Latay ; — .
f., c»« de St'Silvin, — La GogtLescherie tu
la Grollerie an III.— Ane. domaine du Gbapiire
de St-Maurille d'Angers, affecté aux gages de l'or-
ganiste et qui fut vendu nat^ le 17 prairial an lil.
Cirolliére (la), f., c>« de Gesté\ — ham., o»*
de Soulaines. — La Haute, la Basse-Gr,.
(Gass.). — Une petite Chapelle de Ste^gnèê^ y
a été bâtie vers 1864 par M. Lepage.
Grondeao {Urbain)^ clerc du diocèse da
Tours, maître de musique de St-Mamrice d'An-
gers, mourut le 25 septembre 1740, à Angers»
âgé de 37 ans, deux jours après la St-Maurice
qu'il avait fêtée par une messe de sa composi^
tion. Il laissait de nombreuses compositions qui
lui avaient valu le prix dans plusieurs concours,
— et fut enterré dans le cloître sous une tomba
de marbre, où se lisait son épitaphe en distiques
latins, inscrits dans une lyie.
Granlére (la), f., C" de Chaudron. — La
Graonière (Cass.).
«ffHis (les). — V. Ze Cestre.
Grosbois, ham., c"« à'Etriché; » f.. c»*
du Lion-d'A — La met., fief et domaine
de G. 1540 (G 105, f. 257); -> (le Grand-), f.,
c^ du Lion-â^A.
Clros-Chéne (le), c«« de Montjean. — Ane.
exploitation de bouille, formée de deux veiaes
dites du Mur et du Centre, qu'un banc énorme
de grès quartzeux séparait de Ste-Anne. Elle
était en activité en 1813 et fut submeigée el
ruinée en 1816; « cl., c»« de St-George^^'L.\
mx f.. c»« de St'PauUdU'Bois.
Oroseol, moulin à vent, c"« de Gernies.
GroaeUler (le Grand-), h., cn« deSe-I<allren^
de-Za-PZ. — Ane. domaine relevant du Plaa^,
à qui rend aveu Mathurtn Mesnard 1638»
Etienne Renoul 1684. — Jean Boulestreau, mari
de Mathurine Mesnard, et Jean Bompois l'avaieat
acquis en 1618 de Glaude Foumier. — Alexandre
Cbauvière et autres ayant-droit le vendent «d
172» à Gluries-a«iri>Fr. de Meauasé^ — a#
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GRO
315 —
GRO
P»tit). f.» c»« de Scdnt-Laurent'de'la'Plaine.
€2v»seillère (\9), cl., c»* de Bouné. — En
est dame et y réside Renée de Gambon, veuve de
h. h. Franc, de la Roche 1671 ; — est vendae nat^
U 15 thermidor an IV sur Dooblard du Vigneau ;
^ ham., c"« de Longue.
droseillères (les), ham., c<^« de Jumelleê.
Chr«s>FoHil» bam., c^ de St^Quentin-eri'
Maugéè. — Groasus Fagiacus 1052-1064 (Mar-
mont., ch. or. 3). -^ In Andegavo territorio,
Meddlgit pago, apud locum quem vacant
Gr6s9ô JF^giacum, prope caètrum Montem
RebéUum, non longe ah ecclesia quadam in
hànortm constructa Sti-Quintini 1052-1064
{Uiid.. ch. or. 4). — Grosfai 1052-108Î. — Fro-
fferiua de O. (9* Cartul. de Sl-Serge, p. 349). —
Ragùnus de Q. 1082-1102 (Ibid. p. 320). —
Grossus Fagitus 1075-1082 (Ibid., p. 85). —
Grosso Faite 1080 circa (Ibid. p. 75). — Gros-
utm P^atZum 1080 circa (Ib., p. 335>. — Terra
que est ad Orosfaium 1150 circa (Marm.. ch.
or. 22). — Centre antique, comme on voit, et qui a
dé avoir quelque importance, aujourd'hui perdue.
€lros«F#«r (le), cl., c»« de Cheviré-le-R.
<lro«-Iiéftrdl Oe), f.» c"« de Lire.
€lrosBet (Pierre), est l'auteur, non autrement
connu, du Blason et louanges de la noble ville
et citéd^Angiers, pièce de 94 vers, dans les Bla-
sons, poésies anciennes des XV^XVl^ siècles ,
publiées par D. M. M. [Méon], Paris, 1807, in-»».
€îroBAe»Fierre (la), f., c"«^ d'Angers, en la
paroisse Saint-Léonard. ^ En est sieur Jos. Le-*
Biarié 1716; — c»« de Beaufort; — ham., €■• de
lAzigné ; — c»« des Ponts-de Ce, en Saint-
Maurille, près les Aireaut, 1696 (G 208).
drosserie (la), f., c»» de Beaucouzé) «
ham., c»« de Broc,
Cfrnotf... —V. Crfit,.,
Crrotto (la), c"» d'Angrers E. ; — m*» h.. c»«
dé Chalonnes-suT'L., édifice du xvili* s., vis-à-
▼is la chapelle de St-Hervé, et qui a remplacé,
dit-on , Termitage d'Eve la recluse , V. ce
nOm\ ^ cl., t^ de Corzé\ — cl.. c»« de la
Pommeraie', — cl., c*« de St-Georges-^u-
Puy-de-la-G. (Cass.). — Le Gourdon (Cad.) ;
*» f.. e^ de St'Laurent'de-la'Plaine,
Grottean (le), cl , c»« de Tout-le-Monde.
(Rnmardsaes), vill. , c»« de St-Lambert-d-L,
Crrouas (la), ham., c"« des AlZeuds. — Les
Gr&uas (Cass.). — La Groaie, la Grouaif
1342(Pr. desAlleuds). -^Ane. domaine du prieuré;
-■ ff., €■• du C/iamp.— Sur le plateau de ce nom,
dans l'angle formé par deux chemins, au-dessus
de la Bougrie, on trouva en 1865 de grands tom*
beaux en pierre eoquillière avec couvercle de même
pierre, et au dedans d'énormes ossements. Un
des crânes coiffait aisément M. Delaunay, maire
du Champ, homme d'une corpulence non ordi-
naire, et sa tète y ballottait; -« f., c°« de Châ-
teauneuf. — Locus qui dicitur les Groes
1239 (H.-D.) ; « ff., c»« de Chavagnet-les-E. ;
*• f., c°* de Contigné; — h. et m'" à vent, c"
de Martigné'B. — La Guerouas 1870 (Millet).
*• La Ôrouas des Noyere (Ralmb.). — Sur un
ftoteta ealeaife, oi Ton a signalé la présent
d'un certain nombre de bloos en grée dur fiebél
en terre, dont l'ensemble est supposé, sans grande
apparence, avoir formé un monument druidique,
V. le Hém. de M. de Narbonne, avec plan, dans
le Congrès scientifique d Angers, t. II. p. 367.
^Plusieurs fours à chaux, dont le plus ancien date
de 1820, y fonctionnent, alimentés par la molasse
eoquillière du pays ; tout auprès» trois moulins à
vent, — un quatrième à 500 met. vers l'E., — et
trois ou quatre masses de moulins, détruits pendant
la guerre. L'un d'eux, reconstruit en 1873, porte la
date4786 sur une pierre trouvée dans les décombres;
un autre, à l'écart, montre gravé sur un tuffeau un
verset du psaume In exitu Israël (Note Raim*
bault); « ham.. c»« du Plessis-Gr.; — vill.
c»« de Saint-Germain-des-Prés. — Crouas
(Cass. et Rect.); « f., c" de St'GeorgeS'du»B.
La Groie 1756 (Et.-C.). — Domaine de la cha-
pelle d'Azé, vendu nat^ le 13 janvier 1791 ; «m
f., c»» de StSatumin. — La Groye (Cad.). —
En est sieur M* Jacques Rogeron, prêtre, 1650;
n. h. Franc. Piolin, juge consul d'Angers, 1686.
— Sa veuve, Anne Pauvert, vend « la terre de la
Gr. » à Urbain Cassin, marchand ferron, le ^ dé-
cembre 1707. — Le logis du xvii* s. en est encore
remarquable par ses vastes chambres, surtout
par son large et bel escalier de pierre ; -■ f:, ^^
de Saulgé'V Hôpital, avec m*'^ à vent presque y
attenant, mais sur la c"« de Grézillé\ — cl., •»*
de Tiercé. — Les Croies 1244 (Chaloché. t. Il) ;
— vill.. c" de Vauchrétien\ — (la Petite), cl.,
(?■• du Champ.
Gronas (les), vill., c»« d'Andard. — En «st
sieur Jérôme Cessé 1672, mari de Madeleine Su^
reau, morte en 1733 ; — f., c" de Cheffes ; —
cl., C^* de Huillé. — En est sieur Gilles de la
Rainais, écuyer, mari de Marie de FeuqueroUes,
1651 ; — f., c»» de Seiches. — Le lieu, domaine
et met. des Gr. (H.-D.). — Appartenait à n. h.
Denis Lebari)ier, élu en l'Election de la Flèche,
et à Florimond Leroyer de Chantepie son beau-
' frère^ qui le vendirent en 1632 à Jean Blastier^
curé de Marcé. Celui-ci légua sur ce domaine
une rente de 105 livres à l'Hétel-Dieu d'Angers,
qui en devint propriétaire en 1740; — vill., c»*
de Tigné. — En est sieur René de Fay 1657 ; —
cl., c«»«du Vieil-Bauge.
Grottas^e-Haehelle(la), ham., c»«deFa-
ucraie.
CSroaller {Jacques), prêtre, chapelain de St-
Pierre d'Angers, a donné une Grammaire latine,
qui en était à sa 8« édition en 1692 (Angers, Mie.
Vallée, libraire, in-8«» de 152 f.). — C'est une
simple reproduction du rudiment du jésuite An-
nibal du Goudret.
Gronsiére (la), cl., c»« de Corté. — Ancien
domaine de la chAtellenie de St-Avertin, vendu
natMeSjuin 1791.
«ronsslnlére (la), chat., c^^ de Consigné.
— La Goussinière (Cass.). — Ane. terre noble
appart. durant au moins tout le zvi« s. et jus-
qu'aux premières années du xviii* s. à la famille Du
Quellenec. — En est sieur en 1728 Charles Gau*
dicher, conseiller au Présidiàl ; — son fils Gharlae
G., maire d'Angers eo 1773. -^ L'habitation a
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CRU
— 816 —
GRD
été reconstruite en 1814, avec cour close et toa-
relle. — En dépend une belle futaie et la métai-
rie de la Gosse. — Le domaine donne son nom
k un ruiss. né sur la c"«, qui se jette dans la
Sarthe; — i,600 met. de cours.
«ronteau (le Grand, le Petit-), f. et m'", c»«
de Neuvy ; — donne son nom à un miss, qui s*y
jette dans le Jeu; — 900 met. de cours; — la voie
antique de Jallais à Chalonnes y franchissait le
ruiss. près et à l'O. du moulin, sur le pont dit
encore de Jallais; — cl., c»» de la Posson-
nière. — V. Gruteau.
GtouJL (la), f., c»« de Coroni — f., c»* de
Ste-Gemmes-s-L. — Les Grous (Cass.). —
Les Chrois 1791. — Domaine du chapitre Sl-
Pierre d'Angers, vendu nal* le 12 avril 1791.
Groyer, cl., c"* de Baracé.—Grogret an IV.
— Grohier (Et -M.). — Vendu nat* sur Laroche-
foncault le i^r thermidor an IV.
dmais, ham., c»« de Brain-s.'All.
, ernaiidlére (la), t* c»« de Bouille- Mén.
Gwmhet. — V. Crulhuet.
Grne (la), ham., c^« de Dampierre, partie
du Bourgneuf, où fut installée en 1756-1770 la
grue à décharger les bateaux, qui apportaient les
pierres pour la construction du pont de Saumur.
Grue (la), mo» b., c"« de Dénezé-s.-Doué;
— f., c"* de Gonnord. — Grua 1080 circa
(Chemillé ch. or. 28). — Ane. cbâtellenie avec
manoir à doubles douves et pont-levis, basse et
grande cour, étang et chapelle seigneuriale de
Ste-Gatberine, fondée le 9 mai 1512 par Jean de
la Grue ; — relevait de Vihiers ; — appartenait
jusqu'aux premières années du xvii« s. à une
famille qui en porte le nom. — EUle se ruina,
dit-on, dans la reconstruction du château, dont
l^ grange montre encore inscrite sur son portail
la date de 1623 — Il était passé dés 1629 à la
famille de haute noblesse des Jousseaume. — EIn
1727 en est sieur messire Jean-Louis Du Verdier
de Genouillac, — et ses héritiers jusqu'à la Ré-
volution qui la vendit nal' le 7 messidor an VI.
Le château fut incendié pendant la guerre. Encore
debout et couverte, la chapelle conserve de chaque
côté de l'autel deux statues en tuffean ; — au-dessus,
à la voûte, des peintures ; — sur les murs latéraux,
l'écusson des Jousseaume ; ■- f . , c»* de Maulé-
vrier; » ham., c»» de SUPhilbert-du-P. —
Feodum de la Grue 1254 (Gartul. de Monnais,
p. 97). — Le fief et censif de la Gr. 1540
(C 105, f. 65). -- Le fief de la Gr. alias de
ViUcmam8Cuîxvri*-xviii«s. (Terrier des Haies).
— Ane. fief dépendant d'Etiau, dans la mouvance
de la seigneurie d'Anthenaise, sans manoir et ne
consistant qu'en droits honorifiques, chasses et
rentes. ~ Appartenait en 1540 aux enfants de
Jean Bernard, et fut acquis de Phil . de Bégeon
le 21 mai 1644 par Louis de Ridéo. Il était réuni
quelques années plus tard à la Girotière; ^ t.,
€•• de Trémont. — Une maison appelée la
Gr, alias Treamons 1540 (G 106, f. 275). —
Ane. dépendance de la terre de la Grue en Gon-
nord, vendue nat^ sur Du Verdier de Genouillac
le 18 messidor an IV.
Grué^hère, ham., c" d'AZZcnçon, — Do-
manium et feudum de la Gr. 1522. — L%ù8'
tel de la Gr, clous et fermé à douves et
foussez 1538. — Ane. fief et seigneurie avee
mo" noble à ponts-levis et douves, relevant d*AQ-
bigné. Une tour hexagonale, démolie vers 1816,
s'accolait à la façade S.-E. du logis, qui a été
en partie abattu récemment, et les douves à pea
près comblées. Il appartenait dès au moins lo
XVI* s. à la famille de la Béraudière, sur qui il
fut vendu nat*. — Une cheminée porte encore ses
armes gravées en relief (Note Raimbault). — Il
donne son nom an ruiss. né sur la c°«, qui tra-
verse celle de Vauchrétien et se jette dans le ruiss.
de Montayer ; — 5,050 met. de cours ; — a pour
affluents les ruiss. des Petits-Prés et du Latay ;
— f.. c"* de Gonnord. — La Grueschhre
(Gass.); « (la Petite-), f., c»» de Thouarcé. —
La Gru-Echere (Cass.).
Grnère (la), f., c*** de la Meignanne.
Grnette, f., c"* de Thouarcé, — Ane. ûef
relevant de Montangibert et dont est sieur Jean
Guérin 1541, Martial Lebreton 1602, Arthus
Ghabot, par acquêt du 26 avril 1624, Alex, de
Gossé, abbé de Bégard, par acquêt du 11 mai 1643,
Etienne de la Glef, par acquêt du 9 août 1663.
Grng^eanderie (la), ham., c°" de Comhrée.
Grugé-rH6pilal, co" de Pouancé (12 kil.).
arr. de Segré (18 kil.) ; — à 54 kil. d'Angers. —
Ecclesia Grugii 1149 circa (G 352, f. 275). —
Parochia de Grugeio 1269 (G 359). — A ce
nom s'ajoute celui de l'HopitaUde-Bouillé,
V. ce nom, ancienne paroisse ou fillette qui
est réunie à la commune. — Sur les céteaux qai
bordent la vallée centrale de l'Araise, — entra
Bouillé-Ménard (5 kil.) et Bourg-l'Evêque (3 kil.)
à TE., le départ^ de la Mayenne au N., Bourg -
TEvôque, Gombrée (6 kil.) et Vergonnes (5 kil.)
au S., la GhapelleHullin (2 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Villepot, par
Ghazé. la Ghapelle et Bouille, traverse au centre,
de rO. à TE , le territoire et le bourg.
Parallèle au chemin et s'en rapprochant à 200
ou 300 met. circule l'Araise, au bas du coteau,
entre des rives sinueuses; — et les ruiss.
de la Gouleuvraie, de la Mercerie, de la Rivière-
Besnier ; y naissent ceux de la Fontaine, de Ru-
tort et des Grietles, tons affluents de l'Araise.
En dépendent les petits bourgs de l'Hôpital
(10 mais. 40 hab.), et de St-Gilles (9 mais.,
29 hab.), les ham. de la Fanchetière (7 mais.,
32 hab.), de la Fontaine (9 mais., 20 hab.). du
Pinelier (6 mais., 27 hab.), de la Barre (5 mais..
27 hab.), de la Ruaudière (4 mais., 15 hab.), de
la Gen vraie (8 mais., 15 hab.), du Bois-Huet
(3 mais., 9 hab.), le chat, de Ghampiré et
27 fermes ou écarts.
Superficie : 1,571 hect., dont 406 en bois;
point de vignes. Tout le Sud du territoire est
couvert par une partie de la forêt d'Ombrée.
Population : 8i feux, 368 hab. en 1720-1726.
— 400 hab. en 1790 pour la paroisse seule de
Grugé. — 645 hab. en 1826, et avec l'Hôpital
8i5 hab. — 6iî hab. en 1831. — 63i hab.
en 1841. — 651 hab en 1851. — 666 hab.
en 1861. — 590 hab. en 1872, dont i86 au bourg
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GRtJ
— 317 —
GRU
principal (52 mais., 59 mén.), pauvre et vieux
centre» isolé dans la verdure.
Foire, autrefois le 26 juillet, jour de Sta-
Anne, patronne de la chapelle autour de laquelle
elle se réunit, transférée depuis 1851 au 10 mai.
Perception et Bureau de poste de Combrée.
Mairie avec Ecoles communales de garçons
et de filles, installées en un petit édifice neuf en
briques rouges.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale. 5 ni-
vôse an XIII), comprend une nef unique
(14 met. 15 sur 7 met. 15), toute déformée par
des travaux récents, avec arceau plein cintre mo-
derne, décoré d'une peinture figurant un rideau
sur l'entrée du chœur (7 met. 15 sur 6 met. 40);
à droite et à gauche, s'appuient des autels de la
Vierge et de St-Sébastien. Rien d'antique dans
cet édifice antique, que la croisée du fond du
chœur, à double meneau polylobé, remplie par un
précieux vitrail de la fin du xvi« s. Au centre
figure une Crucifixion, avec la Madeleine étrei-
gnant le pied de la croix; à gauche, le seigneur
a genoux, en chevalier, ses brassai ds déposés à
terre, la tôte nue, le surcot semé de croisettes;
à. ses côtés, St Michel, son patron^ en chevalier,
portant le pennon fleurdelisé avec l'aigle à deux
tètes; à droite, la dame, à genoux, la tête enca-
puchonnée et le surcot semé de môme de croi-
settes; derrière elle, son patron, barbu, nimbé,
avec la coite de mailles «sous le manteau; au
lond apparaît Jérusalem. Dans les rinceaux supé-
rieurs trônent le pélican symbolique, des anges
et le Christ régnant. — Un vitrail, du même
ouvrier sans aucun doute, se voit à l'église de
l'Hôpital, y. ce mot. — Le clocher, sans carac-
tère d'ailleurs, date de 1734.
A l'entrée du bourg vers TE. une petite, cha-
pelle de Ste-Anne, réédifiée vers la fin du
xvu* s., doit sa fondation première en 1S25 à l'ab-
besse de Nyoiseau, qui en présentait le chapelain.
11 ne reste aucune trace connue de monuments
celtiques nides chemins antiques, qui bien certaine-
ment longeaient les deux rives de l'Araise. —
L'église au xvi* s. appartenait à Phil. de Sau-
cogné et fut donnée par lui à Tévèque Ulger. Il la
légua à son Chapitre dont le chanoine semainier
en conserva la présentation. — Curés : Jean
Godier. 1609, 1637. — René Guesdon, mai
1637, t le 23 octobre 1646. — Claude Gouin,
aumônier du roi, octobre 1647. -^ Louis Lau-
bin, janvier 1650, f 1© 18 avril 1659. — Gruau,
novembre 1659, avril 1660. — Franc. Gault,
juillet 1660^ t le 11 mars 1672. égé de 40 ans.
— Franc. Bompos, chanoine honoraire de Sl-Mau-
rille, 1678, qui résigne en 1679, f le 17 septembre
1684. — Pierre Bompas, 1679, f le 18 avril
1706, Âgé de 50 ans. — Jacq. Denyau, juin 1706,
qui résigne en 1716, -f ie H mai 1720, âgé de
63 ans. — Gabriel Denyau, son neveu, janvier
1716, t ^ Angers le 18 novembre 1764, âgé de
75 aoft. — Louis Corbeau des Masures,
nommé dès le 9 novembre 1764, janvier 1773. —
Chhstiao-René-Francois Maucion, février 1773,
t le 10 laars 1783, âgé de 46 ans. — Jean-Franç.
MarHn.M mars 1783, 19 décembre 1799.
Le fief dépendait de la baronnie de Pouanejé
et en fut démembré par Jean d'Alençon, pour
se racheter des Anglais et s'acquitter envers Jean
Baraton, sieur de Champiré, dont les successeurs
l'ont conservé jusqu'à la Révolution.
Par un acte du 19 septembre 1676, — dans lequel
on voit comparaître, comme présente et intéressée
la fameuse et charmante comtesse de Se vigne, —
son amie, Marie-Madeleine Pioche de Lavergne«
l'auteur de la Princesse de Clèves, fonda, d'un
commun accord avec elle et les héritiers de sa
mère, une rente de 100 livres au profit de « la
« paroisse pour l'entretien d'un prêtre pour ins-
<r truire la jeunesse, » bienfait accepté par déli-
bération des habitants du 16 juin 1679.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré. —
Elle avait pour fillettes les églises ou chapelles de
St-Gilles et de l'Hôpital, V. ces mots, aujour-
d'hui encore comprises dans le territoire com-
munal.
Maires : Letourneux, 1792. — Bouvier,
an VIII. — Armand-Constant Aveline de Narcé,
7 nivôse an XIII. — Franc. Poupart, 26 août
1830. — Jallot, 1845. — Edouard de
Narcé, 22 septembre 1848. — Julien Guéret,
installé le 28 février 1858.— Lucien Gu^'n, 6 fé-
vrier 1865. -- Robin, 1865. — Gabillard, 1874.
Arch. de M. et-L. C 194; E 1133, f. 231.— Arch. oomm.
Et.-C. — Bibl. d'Ang., Mss. 793. — Mevue d'Amdu, 185t,
t. II, p. 382.
Orufl^erie (la), f., c»« de Pouancé. — En
est sieur n. h. Clément Alaneau, conseiller au
Parlement de Bretagne, 1588; » cl, c"« d«
Vieil'Baugé.
Grnget {Simon-Jean), né à fieaupréau !•
14 avril 1751 , fut nommé le 23 septembre 1775
vicaire à Angers, puis, le 26 avril 1784, curé de
la paroisse de la Trinité, qu'il devait administrer
pendant 65 ans. Quoique la plus pauvre de la
ville, elle devait à l'abbaye du Ronceray, refuge
des grandes familles, d'être devenue comme le
rendez-vous de la noblesse angevine. L'abbé
Gruget, rebelle à la Révolution, ne quitta pas la
ville et trouva dans ces maisons dévouées
des asiles, que le péril lui faisait chaque jour
échanger, sûr d'être partout pieusement accueilli.
Sans cesse en course pour l'exercice de son
ministère, il notait au retour, et comme il les
avait recueillis dans son entourage, les événe*
ments de la journée. Lui-môme a raconté ainsi,
caché sur la place du RaUiement, en face de Té*
chafaud, quelles angoisses il éprouvait, â chaque
tète d'ami qu'il voyait tomber, et, comment entr'ou»
vrant sa petite lucarne inaperçue, il étendait les
mains pour bénir et pour absoudre. Son M8S«
incomplet, rempli de précieux détails et de pué-
rilités^ forme 8 volumes in-12, et appartient à la
famille de Quatrebarbes. A la réouverture des
églises, il reprit ses fonctions publiques qu'il
n'avait jamais délaissées, et s'appliqua avec un
zèle tout particulier à la fondation des écoles. —
Il mourut en sa cure le 21 janvier 1840, âgé de
89 ans. Son cœur repose dans son église, sous un
petit monument, snnnonté de son buste par Wal«
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GUÉ
— 318 —
GUÉ
ter. Son portrait, à l'âge de 87 ans, existe litho-
graphie par Beaumont, impasse Fourmi. La rue
des Fossés, voisine de son église, a pris en 1869
le nom do rue Gruget.
Deschamps, Notice ntr Vabbé Gruget, — M anpofnt, Vie
de Vévèque Afontault, p. 362. — Trestauz, Hist. du dioc.
d'Ang., t. II. p. 549. — Hev, de VAt^j., 1860, p. 316. -
Dom Chamard, t. III.
Grnliéres (tes), châl., c»« de St-Silvin. —
-Les Greulières 1646 (GG 135). — Les Gruil-
lières 1785 (Et.-C). — La maison des Gra-
Hères, sur le bord de la route du Mans, est-
il dit en Tan XII, avec jardin anglais, où sont
une chapelle , un belvéder , une terrasse,
hois taillis. — Appart. en 1630 à n. h. François
Vigan, en 1640 à Guy Yigan, écuyer, qui fut
assassiné le 5 septembre 1647 par des chasseurs,
en 1726 à Franc. Lejeune de Prince, en 1790 à
messire Benott Blanchard de Beuzenvanx, qui y
résidait. — La chapelle avait été consacrée le
19 avril 1785 sous Tinvocation de Ste Marguerite
patronne de la propriétaire. M'** Blanchard de
Ut Perdrielle.
Grateau, vill., c"« de Mazé. — Il y existait
anciennement, est-il dit en 1752, un moulin à
eau (Terrier de la Roche- Abilen). — Il semble
que la première maison y ait été bâtie en 1561
par Pierre Leroux, — au carrefour, au Gué de
Gr.^ — qu'on prétendait alors dépendre de la
paroisse de St-Georges-du-Bois.
Gnay (...), libraire àSaumur, 1684.
Crue (le), m«>», c»« é!Allonnes ; — ham., c»«
d'Andard; -■ f., c»« d'Auflfric. — Le Gué
d'Aoaillé (xv«-xvi« s.). — jLa terre et sei-
gneurie du Gué 1539 (G 105, f. 211). — C'est le
point où se touchent les communes de Yem, d'An-
grie et du Louroux-Béc, au passage de TErdre
sur une arche, qui des deux bords aboutit à une
chaussée, d'un côté se dirigeant vers la Polherie,
de l'autre longeant le vill. du Gué, pour passer à la
Gâchetiôre, Y. ce nom. Une couche supérieure de
grandes pierres de quartz, non taillées mais en-
châssées les unes dans les autres, les interstices
remplis avec de petites pierres, repose sur un
lit de sable blanc, qui recouvre une couche de
cailloutis, sur une épaisseur totale de 55 centi-
mètres. — Au moyen âge, le passage était com-
mandé par un manoir noble, relevant d'Angrie,
« avec courtils, vergiers, garennes, prés, pâtures
« et enclave de fossés. > — Il appartenait au
liv« s. à la famille d'Andigné. — £n est sieur
Georget de Guiguen 1406, en 1495 Guill. de la
Yalinière ; — sa veuve, Marie de Chazé, 1504, en
1539 Ancelot de la Yalinière (E 4097). — Y. les
Châteaux ; — m'", c°* de Chanzeaux, sur
riiirôme, au point même où cette rivière pénètre
sur St-Lambert et où traversait un ancien che-
tnin. — Molendinus do Gue 1120 circa (Car-
ttlL de Ghemillé, ch. 96). — Molendinus dou
Gue in patoQhia de Chanceaulœ 1238 (Car-
tnL pap. de Ch., cb. 12). -^ Appartenait aa
ziii* s. pour moitié au moins au prieuré de St-
Pierre de Chemillé; -p vilL, c"« de Cheffes; —
bam., c"« de Chemiré, — Le Gué-à-lorlieinê
1737 CG l»). - U Guet (Et, -M.) ; - f., c»« dt
Çhin€huttêAê9'T, ; «• m*>, o>» de JaZZaia ; «*
ham., c»« de Jarzé; ■« chat., c"« de Loire i —
au passage de la Yesœuvre, tout à l'entrée do
bourg. — Le Gué de Loire xvii« s. — Assem-
blage confus de vieux logis du zvii« s., hauts et
bas, petits et grands, à pignons et meneaux de
pierre, accolés ou bout à bout, et formant une
longue ligne, que borde vers N. une vaste et belle
prairie. Vers S. l'habitation a pris l'aspect toat
moderne, et se pare d'élégantes servitudes, serre,
réservoir, jardins, verger, abords splendides et
vaste enclos ouvrant sur la route même par une
belle avenue. — En est sieur n. h. Pierre Leloog
1565; — dame Perrine Yeillon 1581, — Fran-
çois Rousseau du Perrin 1626, mari de Suzanne
d'Andigné, — Jean Gabory de la Lande 1620,
1653. — C'est lui qui fit bâtir vers 1622 l'habita-
tion, — auparavant simple « et chétif corps de logis
« au milieu d'une pièce de terre, » —et qui constitua
le domaine. U édifia aussi la chapelle que vint bénir
le 22 décembre 1647 Jean Jousseau, doyen de
Candé, sous les vocables de N.-D. -de-Pitié, de St
Jean -Baptiste et de St François. — La terre est
passée à la famille Breillet ou Brillct dès la fin
du xvii« s. — En est sieur Claude B., sieur de U
Rivière, qui y épouse dans la chapelle, le 7 mai
1675, Marie Serein, et le 28 novembre suivant,
Charles B. s'y marie à dame Marie de Scépeaux,
veuve d'Hilaire Serein ; — Guill. B. 1705, y réside,
— Françoise Brillet, de la Yillatte en Challaini y
célèbre ses noces avec messire René-François
Théronneau de Magny le 11 janvier 1717 ; — au-
jourd'hui à M. Brillet de Candé, — qui a fait
imprimer en 1870 (Segré, Gérard, 1/2 f. iu-dP),
Le château du Gué, chanson ; « m^^', c^* de
Savennières; — ham., c»* de Tancoigné,
Gué (le Grand-), ham., c" d'An^rie; —
donne son nom au ruiss. né sur la c°* qui tra-
verse les c"*'' d'Angrie et de Candé^ forme en
partie la limite du dcpart. de la Loire-Inférieurt
et se jette dans le Mandis ; — a pour affluents les
ruiss. du Fief-Briant, du Pont-Trioo, des Ri*
vetles et de la Guimeraie ; <— 14 kil. de cours; ■■
cl., c»« du Guédéniau; ■• (le Haut-), f., c"« de
Parce; — cl., c"» du Guédéniau, — En est
sieur Guill. Uabert, garde-forùt, 1645-1652; «>
f., c»» de la Salle-de- Vihiers.
Gné«AlberC (le), m'" à vent, c»* de Jallai».
— Cassini indique le m^^ à eau du Gué-dvi^
Calbert, et le m»» à vent du Gué'du-Colbert.
Ce dernier nom indique sans doute la véritable
étymologie, Vadum colliberti.
Gué^AngevUk (le), f., c°« des Rairies. —
Une maison,.» au lieu appelé le Gué-Atige-
mn 1504 (E 467), au point où une voie passait
le ruiss. qui descend de Montignô au Loir, poor
gagner Chalou par les Rairies.
Crtfe'-iiufrin. — Y. Guillaubouin.
Qué'Augeuw'd (le). — Y. Guéjard.
Gué-Anssant (le), f., c»» de la Poitevi*
nière, — Le Gue-Aucens 1539 (C 109, f . 34)* ^
Vhostel du Gué-Ossant 1547. — Le Gué*
Auêsant 1703 (SobsEt.-C.). — Le Gué-Ostant
1713 (GG 209). — Le Gué-Auêsang^ 1739 (SQ
104). — Aujourd'hoi, le plus sonvent, p^^ pnc «•-
lèmbooTg, le Gué-au- Sang. — Ano. seignettrie
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GUÉ
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avec çbiUeaQ-fort, relevant du Petit-Montrevault,
ayant appartenu primitivement sans doute à une
famille Aussant ou Àucens, dont le nom lui reste
cl par corruption se prête à toutes les fantai-
sies des faiseurs de légendes qui ne s'y épargnent
pas. ~ En est sieur en 1404 Jean de la Roche,
seigneur de Coron, et ses héritiers jusqu'au milieu
du xvii« s. C'est sur la fin du xvi«, comme presque
partout dans les Mauges, que l'hôtel seigneurial
se transforme en manoir de guerre, muni de
tours, douves et pont-levis. — Anne de la Roche
apporta la terre en ' mariage à Jacq. de Vaugi-
rauld en 1654, et Marie- Augustine de Yaugirauld
de même à Louis Legouz du Plessis de Jarzé, le
23 novembre 1739. Leur petit-fils vendit le do-
maine à M"« Farran et celle-ci au marquis de
Senonnes, dont une fille a épousé M. Bûcher de
Cfaauvignô, député, Y. ce nom. Une partie était
advenue à M. de Noiron. Le tout a été acquis
par nn fermier.
A 3 kil. de Jallais, le ruiss. des Aulnais-Jaguz
passé, la côte gravie, le premier chemin à gauche
7 mène. Le principal corps du château féodal
a été éventré et dispersé pierre à pierre. Il n'en
reste des deux côtés que des arrachements où
pendent les débris des cheminées. Dans une
bâtisse à gauche , datée vers l'O. 1746 , une
chambre, avec cheminée vulgaire duxvm* s., rap-
pelle qu'à cette date une construction nouvelle a
au être installée dans l'antique manoir. Dans un
angle de l'enceinte à peu près disparue se retrou-
vent les fondations d'une vieille tour, à peine
visibles. Les jardins seigneuriaux descendaient en
terrasse jusqu'au ruisseau, qui sert de moteur à
on moulin et où s'avivait à volonté la douve ac-
tuellement comblée. Dans l'angle vers N. sub-
siste encore la chapelle, simple chambre avec
toit en dos d'âne et petit clocheton carré, où se
rendent les procession» de la paroisse; l'autel,
proprement décoré, porte deux statues de pierre,
autrefois peintes, un St Jacques, à demi brisé,
et une Madeleine d'un certain mérite (xvii* s.) ;
^ au-dessus deux écussons accostés dont un
' chargé de l'aigle â^eux têtes, l'autre de 3 aile-
rons 8 et 1 d'émail incertain, armes des Vaugi-
gfrauld, des Legouz, des La Bouère^ sur une
brique de la porte, la date 1716.
Le ruiss. qui en prend le nom, natt sur la c'^* du
Pin-en-MaugeSt près la Bourliôre, passe à
l'O. du bourg du Pin, au Cerisier, au bourg de
la Poitevinière, au Gué-Aussant et se jette dans
le ruiss. des Aulnais-Jaguz, sous le Moulin-
Neuf, qu'il fait mouvoir; — 7,500 mètres de
cours, grossi à droite du ruiss. de l'Aulivraio, à
gauche de celui de la Lande-Chapron.
<hf^-ii«ttflef (le). — V. Les Fourches.
«M^^M- rillaln. — V. Gué-Villain.
Claé«aiix«Ane8 (le), c"« de St-Hilaire'du^
B., passage d*eau, avec croix sur le chemin
(Cass.).
Oaé^ux-CheTaUera (le), c«« de Roche-
fort, 1536 (aveu de Rochefort)^ dans la vallée de
la Loire.
•aéMMi»iXala4es (le), c"« de Baugi et
ftTSBt 1854 du VieiUBaugét emplacement dtin
gué sur le Couesnon, plus tard d'un pont de
bois, remplacé en 1870 par un pont de pierre sur
la rue de l'Abattoir. — H doit son nom à un petit
logis qu'y élevèrent en 1330 Thib. Lemasle et sa
femme, pour abriter leur serviteur, attaqué de
la lèpre, et quelque autre malade après lui. ~ Le
temporel de cette maladrerie fut réuni par arrêt
du 6 juillet 1693 à l'Hôtel-Dieu de Baugé et forme
encore une petite ferme dépendant des Incu-
rables. — Au bas, un pré du même nom appar-
tenait à l'abb. de Fonte vraud et fut vendu nat^ le
l*»- juillet 1791 ; =• gué, c»* de St-Laurent-du-
M. , 1480 (St-Flor., G 2), dans la vallée de la Loire.
Goé-Bresson (le), f., c»« de St-Philhert-
dU'P. — Gué Br^son (Cass.). — Ane. logis noble
du xvp s., avec fenêtre à meneau de pierre. Aux
angles de la façade vers l'O., une pierre en
saillie porte sculptée à droite une tête d'homme
barbu, à gauche une tête de femme, l'une et
l'autre avec large collerette. Sur la face N. s'ac-
cole une tour ronde à toit pointu, de deux étages ;
sous le couronnement, vers l'E., une troisième
tête de vieillard, à barbe et moustache, ressort
d'un haut collet monté ; à l'angle du logis, une
quatrième, d'une dame coiffée à la Catherine
de Médicis , avec chaperon , corsage mon-
tant, collerette et collier. Ces deux dernières
figures semblent des portraits et sont d'une re-
marquable exécution. Entre deux, le logis se dé-
core d*un double ordre d'architecture terminé par
un fronton avec écusson jadis armorié. — L'in«
térieur entièrement délabré est sans intérêt.
Oné-Brien (le), nom de partie du «.ours du
Beuvron sur la c»« de St-Léger-du-M.
Gué-Bnmean fle), f., t*^ de Vernantes,
Gné«Cléray (le), ruiss. né sur la c»« de
Chazé'Henri, coule du S. au N., formant limite
avec Vergonnes, et se jette en Chazé dans le ruiss.
de l'Etang-Bérard ; — 700 met. de cours.
Gaé-C'oUet (le), c°* de Longue, anc. fiel
et seigneurie relevant de Blou. — En est sieur
Guill. Gauguelin 1454, Charles Foucher 1550,
René F. 1578, René Bastard 1580, Jean JoUy
1603, Jacques de Brissac 1619, Michel de Romans
1637, Josué de la Place 1644, Franc, de Roman»
1651, 1673, Jacq. de Brissac 1681, sa veuve.
Marie Ribay, 1685, Samuel de Brissac et Charles
de Brossard 1685, Charles de Brossard 1733» Guy-
Philippe Legout 1759, Michel-Pierre- Jean Du*
pont, rapporteur du Point d'honneur, 1780.
Gué-CoDée (la), cl., c»« de Fougère. — Le
lieu de la G. sur le frou de Fougère 1660
(Et.-C.).
Goé-d'Alonette (le), cl., c»* de Mouliherne,
Gné^'Aniéres (le), e*« de Brains.'^VA,.
passage de l'Authioni
«•é^Danimn (le), viU.> c''^ de MaU ai pour
partie de la Ménitré» — Le grand chtmin
tirant du Gué-Danjan au Pâtis-Potier
xvi« 8. (G St-Maurice, La Macraire). — Le Gui
Dangent 1620 (Et.-C.). — Le fief et seigneu-
rie de G. d^^njean 175Î (Et.-C.). — Lfi Gui
d^Anjou (Et.-M.). — C'est le poim où la voie du
Grand-Bosé et de St-Pierre-do-Lae, oroiaie par
une voie qui descendait de St-Georgés et de 8^r«
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maise, franchissait rAulhion, dans la direction
de St-Rémy et de St-Manr. sur nne arche de
construction romaine, qui y a existé en partie
jusqu'à ces derniers temps. Sur chaque bord
était bâti un logis noble, centre d'un fief et
qui appartenait au XTii* s. aux seigneurs de
Montgeoffroy. — Un pont neuf y a été construit
en 1843-1844 aux frais des c°«' de Beaufort,
Mazé et la Ménitré.
Gné-d'Areis (le), vill, c»« de St-Afartin-
de-lOrPl. — Le Gué éPArsil, d'Arcil 1575,
1502 (El.-C.). — Ancien passage de la voie des-
cendant de Longue à Saumur. C'est à ce point
que M. Matty de la Tour et M. Godard-Faultrier
placent, mais sans aucune vraisemblance, la
station Robrica, Répart archéol., 1863,
p. 388. — Il n'y existait plus qu'un bac au
XVI* s., qui appartenait au seigneur du Boumois.
Gmé^'AwtUié (le). — V. le Gué, c"« d'An-
grie.
Gné-de-Bélan (le), f., c>« de Beaufort, sur
le Couesnon.
€vtc^«le-0oMtte«aw (le). — V les Eche-
neaux.
Gué-de-Chawancé (ie). — V. Ckarancé.
Gué^e-Few^U (le). — V. Gué-de-T.
GnéHle-Frène (le), vill., c*** de Longue.
— Vadum de Freinnes en VAutyon 1270
(G 53). — Tout ce canton, jusqu'au xiii« s. cou-
vert de bois, fut alors défriché et formait une sei-
gneurie appartenant aux xiv'-xvi« s. à la famille
Milesan. — Il y existe une chapelle dont la cons-
truction parait remonter au xvii* s., de 10 met.
de long sur 6 met. de large, autrefois de moitié
plus grande, avec porte en plein cintre, autel
moderne et petite bretéche pour clocher, vers S.
Claude* Urbain de Salles s'y maria le 11 février
lf»81 avec Claude Nau de Cordais, — Au xvi« s. le
bac sur l'Authion y appartenait au seigneur du
Boumois. Le plan de la chdtellenie du Boumois
de 1763 n'y représente encore qu'une petite mai-
son de modeste apparence. ~ Un pont, construit
en 1844, a été emporté par l'inondation de juin
1856 et rebâti en 1862 de deux arches en pierre,
chacune de 13 met. d'ouverture.
Gaé-de-Fréne (le), vill.. c"« de St-Martin-
de-la-Pl., V. le Frêne.
Goé-de-la-Coudre (le), f., c»«de Sermaiae,
sur le ruiss. de Moulines, au point où passe le
chemin de Milon à Yieil-Baugé.
Gné-de-la-Favre (le), pâtis, c»» de Freigné.
Craé-de-la-Galnaise (le), passage du ruiss.
de la Vilaine, commune de Martigné-Briant.
Gué-de-la-Planche-Halet (le), sur la
Vilaine, c"« de Martigné-B.
Gné-de-i'Aïuie (le), h.,c»«deSt-Mat/iuHn.
Gaé«de«i1iiorf^ (le), cL, c"* de Soulaire,
Gaé«de-Haré (le), f., c"» de St-Silvin, —
Li Gué de Morée xviii» t. (Plan du Perray). —
Ane. domaine dépendant de l'abbaye do Perray ;
— on roiss. y naît auprès, qui traverse la c»*
d'Eoonflant et t'y jette dans le Loir ; a pour affluent
)e miss, du Mollan ; — 5,790 met. de eoun,
" Giié«de*H«né (le), f., c»» d« SUGeorges*
des^Bois, — Le Gué de Menay 1758 (Terrier
de la Roche-A.).
Gaé-de-M ilon (le), c»« de Murs.
Gaé-de-Mozé (le), vill., c*« de Mozé.
Gné^Déatao, c»" et arr. de Baugé (8 kil.) ;
— à 50 kil. d'Angers. — Vadum, 1060-1080
(l«r Cartul. St-Serge. p. 302). — Guadum, Gua-
dont, Gadom 1070-1080 (Gart. St-AnMn.
f. 81-82). — Vadum Danielia 1304 (G 6, f. 74).
1326 (G 16). — Dans une vallée dominée vers
N.-E. par un coteau chargé de bois, et TersS.*E
par un haut plateau en landes ; — entre Mouliheme
(5 kil. 1/2) au S.-E., Auverse (10 kil.) à l'B. , Lasie
(lOkil.) au N.-E., PonUgné(6kiLl/2)aaN.,Boeé
(3 kil.) et Cuon (4 kil. 1/2) à l'O., la Lande-Cbàle
(3 kil.) au S.-O., Jumelles (7 kil.) au S.
Le chemin de grande communication de Bangé
à Bourgneil descend par une pente rapide à tra-
vers le bourg, où s'en détache, an moment de
gravir la côte opposée, le chemin d'intérêt com-
mun de Lasse.
Y naissent vers l'E. à 2 kH. du bourg, le miss,
de Bray ou du Brocard, qui s'y étale dans une
large nappe d'eau formant lavoir le long du pas-
sage du grand chemin ; — et trois ou quatre rais-
selets.
En dépendent les vill. ou ham. du Tail
(3 mais., 9 hab.), de la Hoirie (3 mais., 10 bab.),
de THôtel-Verrie (7 mais. 16 hab ), de l'Oisellière
(4 mais., 15 hab.). de Vendangé (3 mais., 12 hab.),
du Petit-Bois (6 mais., 16hab.),duRoujou(5mais.,
16 hab.), de la Haie (4 mais., 9 hab.), les châteaux
du Teil et de Maunet et 59 fermes ou écarts.
Superficie : 1,810 hect. dont 718 hect. eo bois,
539 hect. 54 dépendant de la forêt de ChandeUif .
Population : 105 feux, 476 hab. en 1720-17S6.
— 140 feux en 1788. — 6i9 hab. en 179a —
908 hab. en 1831. — 9ii bab. en 1841. —864 h,
en iBUi.— 836 hab. en 1861. — 755 hab. en 1872,
dont i57 hab. (86 mais.. 90 mén.) au bourg, en
décadence rapide depuis 30 ans. » Une partie
est encore habitée en caves.
Assemblée le dernier dimanche de mai.
L'industrie locale est tout entière à la vente ou
à l'exploitation du bois que travaillent sur place
nombre de fendeurs, de scieurs de long et de sa-
botiers. ^ Ane. carrières de tuffeau à Chanxelles,
où la population habite dans des caves.
Bureau de poste et Perception de Baugé.
La Mairie, édifice neuf, avec Ecole de gar-
çons, s'élève sur la place, au bas de la longue
rue, qui descend du Haut-Bourg, le long de la
pente escarpée. — Ecole libre de filles (sœurs
de la Providence).
Vis à- vis, V Eglise, dédiée à St Germain (suc-
cursale, 5 nivôse an Xill), comprend une nef
unique (17 met. sur 7), éclairée do chaque côté
par trois fenêtres modernisées. L'arceau ogival
XII* s. qui la termine, ouvre sur un chœur, formé
d*une travée avec abside en hémicycle, au fond
duquel s'élève un autel en rétable du xviii» s.
Les autels secondaires sont dédiés à la Vierge et
à St Sébastien. La façade en pignon, de moyen
appareil, avec porte d'an seul arceau ogival sans
ornementation, oit plaquée d'tin informe restibole
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«los, av«e escalier en bob, commoniqnant à un
jabé intériear.
L'ancien cimetitre s'étendait jusque sur Tem-
placeiMnt de la mairie actuelle. — Il a été trans-
féré sor la droite du chemin» ters Mouliheme,
avec accès par un chemin latéral.
Le presbytère a été acquis le 4 septembre
1848 par la commnne, antorisée par décret dn
S6 mars précédent.
On ne signale aucune trace antique sur le ter-
ritoire, que traversaient pourtant de l'O. à l'E. la
route de la Lande-Châle à Mouliherne, et du
: â.-£. an N.-E. celle du Lude, et sans doute en-
core une troisième route transversale de Mou-
libeme à Baugé, dont on reconnaît encore
l'empierrement d'énormes blocs dans la droite du
tafais, eo Bocé, au milieu de la forêt de Ghande-
lais. — Aucun renseignement n'apparaît sur l'ori-
gine de la paroisse ou la fondation de l'église,
qm doit dater tout au moins du xii* s.
Curée : Guill. de Brain, 1304. — Guill. Bau-
duceau, 1419. — Laurent Touzé, 1435. — Thomas
Marais, 1603. — AsseZtn, octobre 1603, 1612.
^ Eusèbe de Villiers, de la famille de l'Auber-
dière, 16S3. — Pierre Leseurre, 1638, 1643. —
Nie. Corbin, 1647, décembre 1654. — Louis
Péhu, 1655, 1696. — Urb. Chicoteau, 1696,
t le 18 décembre 1749, âgé de 81 ans, après
. 54 ans de règne. — J. Gazeau, 1750, 1798.
Un prieuré bénédictin y existait sur les confins,
à Vendangé. V. ce nom,
■ La seigneurie doit avoir ou aux xt*-xii« s.
quelque importance, à en juger par la rencontre
fréquente dans les titres du chevalier Daniel, qui
ini a laissé son nom. Il n'est plus fait mention à
partir du xiii* s. de ce pays, perdu jusqu'à nos
jours au milieu des landes et des bois et dominé
à distance parles châteaux de l'Auberdière et du
Frtne. C'est à ce dernier qu'appartenait jusqu'à
la Révolution la seigneurie de la paroisse.
Elle faisait partie de rArchiprètré de Bour-
gueil, de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Pierre Desvignes, V' messidor
an Vlil, installé le dO thermidor. — Jacq. Gati-
Spain, 2 janvier 1808. — Pierre Guinoiseau,
10 février 1813, démissionnaire le 30 août 1830.
— Odiau, 6 septembre 1830. — Pierre-Uri>ain
Desvignes, 1837, f le 19 avril 1838. — René-
Louis Maupoint, 24 septembre 1838, démis-
sionnaire en 1851. — Jules Charlery, 16 jan-
vier 1852, en fonctions, 1875.
Arch.deM.-^t-L.G190; D 8;H St-S«rge. — Arch.
comm. Ei,-C, — Pour les localités, voir à leur trticle, U
TeU, Maunet, Vendangé, etc.
Coédieray, ham., c" de Parce. — Le Gué
du Rès (Cass.). — Donne son nom an miss,
appelé autrement du Pont-Renaud.
€hié-4les-Perrés (le), moulin sur la Mar-
conne, c»* de Broc. -^ Le G. de Poiriers
1454. --Le G. des Péri^rs 1476 (Titres de Lo-
rière). — Le chemin comme l'on va du G. du
P. à Chigné 1467 (Ibid.). — Le Gué de Poi-
rier (Cass.). — Le Gué Poirier (Et.-M.). — Au
passage du chemin antique de Meaulne à Broc,
i^hi^, Genoeteil, sur deux ponts, chacun
11
d'une arche, à distance de qnekpies mètres l'un
de l'antre. A la crête du coteau, le chemin ac-
tuel s'abaisse et tranche en plein la voie dont on
peut étudier, de droite et de gauche, les diverses
couches découpées à nu dans toute leur profondeur
(juin 1870). — Avecanc. logis noble vis-à-vis, sur
l'autre rive et sur la c"' de Chigné, dont est
sieur Edmond de Bueil 1479, René du Meenil
1489, Gh. Fontaine de Rochette 1778.
OHé-des-Poeelles (le), c««de8 Ponis^le^Cé,
près le village des Aireaux 1443 (6 201). — Le Ueu
de Gué'Pticelle, aux Grandes-Plaines 1684.
Goé-de-Tenry (le), village, c»* de Saû^-
Philbert'du-P. — Apud Terriis inparochia
de Blodio 1233 (G 826). — Décima de
Terris 1276 (Ibid.). — Gué de Ferrie (Cass ).
eiié-<le.V«Uéeae), c>« de Si-Flùreni-le-Y .
— Closerie noble dont le seigneur présentait à la
chapelle St-Jacques ; -- appartenait à n. h. René
Jarre, écnyer, 1512, à Etienne Sanzay, chevalier,
1516, qui l'arrenta, en 1522 à René Bitault du
Plessis, à René Cocbelin de la Bellière 1655. — Sa
veuve, Louise Vallet, la vendit le 27 mai 1709
aux religieux de St-Florent, qui l'annexèrent à
leur petit couvent.
«M^-de-ratt^elfea Ge). — V. VauzeUes.
Guédier (le), c»* de St-Mathurin , appart*
en 1758 à Renée Chevaie, veuve de Charnières.
CSnédonBrère (U), f., c»« de Montjean-, —
anc. fief et seigneurie, avec manoir et chapelle du
xviii^' s. servant de hangar; — (la Basse-), f.,
c»* de Combrée. — La Chesnaie de la G.
1545 (E 542) ; — (la Haute-), f., c»« de Combrée.
— Le jardnn de la Haute-G. 1578 (E 542). —
Kn est sieur Philippe Chevalier 1644. — Un ruiss.
naît auprès, qui se jette dans la Verzée, à 1 kil.
de sa source.
Gnédrie Ga)> (-» c°« de Feneu.
CSué-dn-Ber^e Ge), m«" b., c«« de Thouarcé.
— Vadum de Ouberges 1070-111« (Liv. BL,
f. 16). — Vadum Ildeburgis, — Vadum
Imberge 1114-1134 (2o Cartulaire Sl-Serge,
p. 16). — Jolie villa, de construction mo-
derne, résidence ordinaire de M. Larévellière-
Lépeanx, V. ce nom. Des travaux de terrasse-
ments y ont fait découvrir en 1852 des monnaies
à l'effigie des ducs de Bretagne, quatre vases de
forme grossière, percés de quatre trous symé-
triques et contenant du charbon, seul indice de
cercueils en bois disparus, et deux tombeaux
formés de qnatre pierres dont deux posées de
champ (xii-xiii* s.).
Ga*-d«.PerMiy(le). o*^ àeSt-Jean-des-M.
— Une maison en une enclouse appelée le
G.'du-P. 1529 (Toussaint).
Ooé^o-Sanle (le); ruiss. né sur la e^ de
Juigné, traverse Saint-Melaine, s'y jette dans
la Loire; — 1,250 met. de cours.
Goé-dn-Voyer (le), ham., c*« de Vemanies.
Gaefffe«lére (la), f., c»« de Maulévrier,
Gné-FresBean (le), f., c"« de St-Satumin.
Chierrrifi (la), ham., c>« de ChemilU.
Bué-êMstw'euac (le). -• Y. la GuigoiMe.
Gvé^t de TvotUi^ (...), docteur-médecin
de l'Université d'Angers, à Montjean, 178$. •
SI
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ÛUÉ
Ctaiéluaë, f., e>* de Moulikeme.
Ctaiéi«v4» moiilM à eao, e*« de Bot», — Le
moulin à eau du Gué-aum^Jaré 1480. — L$
moulin appelé U Gué-Augtard 1404 (Ssbit-
Flor. H). — Acquis eu 1494 de Jean GhasTel
par le pneor de Mayet, qui Taliéna à reole per-
pétaelle en 1726.
GttéJoiilB, cL. e— û*Echemiré. — Le lieu
et appartenemcee de Gu^jouan 1583 (B 53^.
— A la limite eiirèoie des c^- de SermaiM et de
Jané et sur le territoire d'Echemirô. Il y a été
construit vers 1860 un pont en pierre poir le
passage, auparavant très-dangerenx, dn Gonesnon.
Oméller {Antoine), reea docteur en la Faculté
de médecine d'Angers le SD février 1648, quoi-
qu'on le trouve dés 1646 qualifié de docteur
régent, est admis médecin de l'Hôtel-Dieu le
ao mai 1640 sur la présentation de Boishinenx,
démissionnaire, et meurt le 94 février 1655, —
sa veuve, GabrieUe Bourdonniére, le 87 octobre
1704^ ftgée de 80 ans.
Gvellerle (la), cl.,c<^« deJallaiê; -» ham.,
c»« de St^Chriêtophe-la-C.
GnéloMBlére (le), e»« de la Jaille-Yvon,
«Héloottére (la), c"« de St-Martin-du-F,
— La Géloutière (Gaas.).
CineHlère G»), f*» c"« de Beaupréau. — La
Guettière (Gass.). — Vendue nat^ le 27 ventAse
an VI sur Gourreau; « f., c*« de la Tour^
Landry. ~ La GreZietière (Gass.).
Gné-Xallard (le), c"« de Longue.
C^aéoM», nom d'une famille de maîtres ar-
chitectes d'Angers. — (AfîcAeQ, mari de Jac-
quine Rafray 1648, f le 89 septembre 1687, âgé
de 63 ans. — {René), fils du précédent, né le
18 août 1666, mari d'Anne Joué, 1693, 1707. —
{Jacques), frère du précédent, mari de Mfupgue-
rite Lecomte, 1694, 1707,
GmMÊielginé (ie), t, e^ de Mé<m. -^ La
Guimègue (Gass.)*
Gnételaerie (la), d., c>« de Meigné-le-V.
G«é*Morin (le), vill. avec m*** à eau sur le
Lathan, c"»* de BretI; — h., c»« de Fontaine-G,;
— f., c"« du Vieil'Baugé.
^SkmémmÊÊ^imih9>m (la). — V. Za Guillonnerie.
Crnénard, f., e*« de la Varenne.
tiraéBaadlére (la), f . , c*« de Bourg-
VEvique; — f.. c»« de Chaudron. — L'hoetel
noble et maison de la G. 1540 (G 106, f. 199).
— Relevait de la Bruére et appartenait à Louise de
Montfaucon ; — donne son nom parfois au miss, de
laBertinière; — f.,c«» de Chemillé; — h., c»«
de Comhrée — En est sieur N. Mélois 1407; «
ham., e^ d'Etrické. — En est sieur Phil. de
la Haie, bouigeois d'Angers, 1682, Phil.-Pierre
Gault de Baubigné f en 1745, d"« Renée Fleu-
riet de la Jumeraie 1749, qui y réside.
GaeMéeiierfe (la), f., o— de St-Clément-
de-larPl,
«OMMlle (la), f., G"« du Lion-dtAn^tre,
4imémmtmte (la). — V. Za Grenneraie.
QnémmwiB (la), ham., c»* de Chaumont ; »
f.. c»« à*EcuiU£, — LaGuairie {GaM,);^
(la Petite-), c»» de Louvaines (Gass.). — V.
la Gagnerie,
IvoeMéMHe (la), cl., c** de Bécon; » e«*
de Saint-Léger-deê-B, ^ Ane. logis dans le
village des Essarte, appart^ à Jean Audoûn 1503.
à Franc. Roussemal 1596, de qui l'acquiert Pierre
More, — à la famiHe de Boussae 1670-xviii« b.
ChieBlUe (la), m*'', c»« de St-Aubin^-
Luigné» •* Une pièce de terre appellée la
Jouannette ou du Moulin 1767 (R 632).
GneaiUerie (la), vill., c"« de Dénezé-BOti»-
le-Lude, ; — cl., c»« de Grez-N,
GmemÈwemm de la Raie (Jcan-^icolos).
né à Saumur le 15 novembre 1752, nommé pré-
sident de l'Election de MontrenH-Bellay en 1772,
subdélégué de la même ville et de C^holet en 1780,
maire élu de Montreuil-B. en 1789 et comman-
dant des gardes nationales, administrateur dn
District de Saumur en 1791, chef de légion da
Midi en 1792, commandait la ville et le eh4<
teau de Saumur, au moment de l'attaque par les
Vendéens en 1793.— Juge de pai^ du Puy-Notre-
Dame en 1794 jusqu'en 1801 , — président du canton
le 17 juillet 1806 et durant tout le lemDS que
se maintinl l'organisation cantonale, — membre
du Gonseil général du Département le 12 prairial
an VIII et jusqu'en 1830, décoré de la Légion
d'honneur le 5 novembre 1829, il meurt, au Pny-
Notre-Dame, le 23 novembre 1834.
GweBlreUiére (la), h., c"« de Mareé 1691
(Et. -G.). — La Guenivodière (Et.-M.).
Gaéaeehére (la), f., c"* de la Jumellière.
GHéBoalale (la), f., e•^ de Vem,
«hf^-Pemlefl- (le). — V. Gué-de^Perris .
Gaéperies (les), f., c"* de Mozé,
Gné-Pétlton (le), h.. c>« d'A Honnis. — Le
Gui'Petiton en l'enclave de Russe 1682,
1694 (Et.^. de Brain).
Giiéplére (la), f., o— de Paye. — Vhostel
de la Guespière 1416. — Ane. fief et seigneurie
avec « maison seigneuriale », dont est sieur Jean
de la G. 1416, 1441, J. Richomme 1499, 1509.
P. Beaumont 1916, 1533, René B. 1566, Pierre
Guérin 1566, 1577, Louis Thorodes 1581 , Louis
Bérault, mari d'Hélie de Fesques, par acquêt dn
24 janvier 1609, René de Gennes 1662, qui y ré-
sidait et y meurt le 9 février 1696, âgé de 67 ans, et
sa femme Marie de Ghardon, le 8 décembre 1693 ;
— Louis René de Gennes, marié le 17 juillet 1694 k
Elisabeth de Brie, qui y meurt veuve le 11 sep-
tembre 1714; — Anne Grandet, veuve de Chartes
de Broc, 1756. -* Le logis seigneurial est démoli.
G i05, f. ii6. - Arch. comm. Et.-G. - Note RAirobaall.
Gaépin {CharleS'Joseph), originaire d'An-
gers, d'abord vicaire, puis chanoine honoraire de
St-Maurice d'Angers, puis curé de St-Pierre de
Doué le 3 décembre 4815, où il a fondé un ordre
de religieuses hospitalières, y meurt le 24 no-
vembre 1844, âgé de 62 ans. Son Oraxwn fu-
nèbre, prononcée le 22 juin 1852 par l'abbé
Ghesneau, est imprimée (Angers, 1852, Barassé,
in-8<> de 31 p.).
Onépha {Jean-Baptitie-Pierre), né à An-
gers le 6 mars 1778— et non 1780 ni 1795, comme
il est dit dans des actes même officiels, — élève
de l'Ecole Ontrale d'Angers et, en particulier pour
la botanique, de Merlet La Bonlaie, prit tous ses
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ÛtîÊ
— 323 —
GCË
grades i Paris et y fat teça dodev It 17 iWAtAee
u XiU. 11 jerint alors à Angers et ^j créa Ue«-
lôc loe ctteiHèAe aonbrease et affeetiooDée. Nommé
membre da Comité de vacoine, médflcÎD des épi-
démies ayant 35 ans, il en avait près de êd qnaod
il fat diargé i l'Ecole de médecine de Ut chaire
d'histoire natorelle et de matière médicale (30 sep-
tembre 1837), qai Ini fat confirmée le 31 mars
1841 . Une ardeor particnlière l'animait à la botar
niqoe et depois longtemps il je plaisait à réonk ao-
toor de lai dans des excaioions régajiièffes, dont
son aménité et sa bonne humenr faisaient des fêtes,
an groupe de jeanesse stadieose. Lapablication en
1830 de sa F{or€ de Maine^-Loirt et le soccés
qa'elle c^tint, jnstifié par Texactitade dans la dé-
termination des espèces et dans l'indication des lo-
calités, aTaient donné à son nom one notoriété qui
le mit en relation avec les sommités de la science,
sorloat da eété de rAUemagne. Une seconde édi-
tion saint en 1K38, avec on snpplément en 1842,
one troisième édition en 1845 et trois sapplémenu
(1850, 189^, 1857, in-13), mais le toat,— aa dire
de maîtres,-- plas hasardbux qn'am débat et vérifié
de moins près. Dans les deniers temps il s'était
spécialement appliqaé à Tétade des Mousses et
préparait an travail complet, presque achevé, qni
n'est pas perda et qai a déjà servi à d'autres.
Nommé en 1853 directeur honoraire de l'Ecole de
médecine, membre de la Commission adminis-
trative des Hospices, après avoir on 1843 accepté
la charge de premier ad join tau maire d'Angers pen-
dant le terrible mairat de M. Giraud, il avait peu à
peu délaissé la pratique publique pour s'enfermer
dans son eabinet d'étude, libre et dès lors tout entier
à la science qu'il aimait, aux curiosités d'une cor-
respondance tous les jours nouvelle, aux chances
de quelque douce causerie, en tète-â-tète avec
quelques élèves ou quelques amis ou ses livres, son
vieil Horace surtout, de tous le plus aimé. La perte
en 1849 de son fils Léon^ ancien prix d'honneur
de Paris, démissionnaire en 1848 de sa charge de
procurenr du roi et qui s'éteignit dans une maison
de santé. Pavait surtout atteint profondément et un
moment découragé. » 11 mourut à Angers le 11 fé-
vrier 1858, léguant à la Bibliothèque municipale
son Herbier, composé de 153 cartons, dont plu-
sieurs remplis de plantes cryptogames, et tous
dénommés de sa main, mais parfois d'indications
vagues et confuses, — et sa Bibliothèque, dont la
partie scientifique, enrichie de livres introuvables
en France, forme un fonds inappréciable en pro-
vince pour le travail. — Outre sa Flore, dont le
Mss. orig. se conserve à la Bibliothèque et diverses
notes (Mss. llOS-1103), on a de lui dans les
Mém. de la Soc, lÀnnéenne, qu'il avait fondée
à Angers, des Notes 9ur l'hybridation deê
Orchidéeê et une Simple esquisse littéraire
et botanique sur Horace, — dans les BuUet, du
Comice horticole, des Notices sur Leroy du
Grand-^Tardin (t. V, p. 115) et sur Jean Ca-
chet (p. 109).
CmIs—iI, Sloa0 de M. le do^ewr Gwépm (Angers, Got-
Dior et L., 4858, in-4f de 8 p.). — Mém. de la Soc. Aead^
t, VI, p. SO, art. de M. Boreeu. — Jommal de M.-et-L.
à» 15 «Trier 1868. — Soe, Lùméettne, t. III, p. 834. —
Bevme de r Anjou, 1858, t. II, p. ii8.
CméH«**»^<« (fo8)f yi^'f 6** é0 Daumeray.
Hn^wmiWÊhmwKti ham., C* de JDvrtal.
nmtanofér (CharUê), peinUe, à Angers^ 1759,
1766, mari de Marie-Claude Lemaltie.
GoénuidlèM (te), ham.» c»« de Tiercé. ^
En est sieur h. h. Jean Mesnier 1615.
GmMribMiMtfrd., c"* de Afoult^eme (GaM.).
CiowMhaiBlére (te) , e»« de Saint-Pierre-
MoMUmart (Cass.), — En eet siear n. h. Pierre
Delaanay 1737.
GiMrclM (te), miss, né sur la c*« û*André£é,
au N. de te Grande et de te Petàte-Guercke, entre
lesquelles il passe, s'y jette dans le Beuvron , en face
du moulin du Bas-Ptentis; — 1,600 met. de cours ;
— f., c^ d*AHençon ; n'esiste plus ; «- f . c*« de
Chemillé; — donne son nom à im miss, né tout
près, qni coule du S.-O. au N.-fi. et s'y jette dans
le nûss. de FAubaace, au-desras du moulin de la
Croix; 2,500 met. de ooors; -» f., c«* de M0nti-
gné-sur-Moine. *— C'est dans les jardins et
dans les prés de cette ferme qu'était installée
l'artillerie républicaine qui eanonna Montfaa^
con en 1794; — f., c^ de Neuvy; — f., c~
de Sovennièrea. — Ane. fief et seigneurie avec
manoir dans le bourg, appartenant dès te xv« s. à
la familte de te Court. —' fin est sieur Pierre de
te Court, écuyer, 148S, n. h. Jean Lenfant 1546,
qui vend te terra à Philippe Salmon et Louise de
la Court, sa fiancée; — Renée Lebreton, veuve
Cadu, 1539 (C 105, f. 315); — François Bitault,
licencié ès-droits, 1595 ^ — Antoine Poulain,
sieur de la Tiriière, 1715, Guill. Poulain, dia-
noiiie de St-Maurioe, 1789. — Dans les massifs
du jardin, on a trouvé des oereueils en pierre de
60 à 80 centimètres de profondeur , en forme
d'auge, avec couvercle plat ou en dos-d'ftne ; à
la porte, un chapiteau à crochets et des débris
de colonnes et de chapiteaux xv* s.t dans le
mur une arcade avec autel et statue de Si Romain ,
de styte xii* s., qu'on prétend provenir d'une église
de ce nom, autrefois, dit-on, sur l'emplacement de
la maison; s anc. m«" nobte, dans te bourg de
Vaudelenay, centre d'un fief important dépen-
dant de te seigneurie de te Gilbertière en Masidres,
aliéné en 1602 à Jacques GourdauH, dont le fils
était en 1630 curé du Vaudelenay.
«mereii^ (la Basse-), f., e-« de Ckaude-
fonda, — La Guirehe 1080 circa (Cbemillé,
ch. or. 64). — Guirchia UiO (Ib., Gartul.,
ch. 21), xiii* s. (St-Aubin, Sacristie, 1. 1, f. 141).
— Wirchia 1120 circa (St-Serge, 2* Cartul.,
f. 2). — Anc. seigneurie relevant en partie de
la baronnie du Lavouer, de te baronnie de Ro-
chefort, de te baronnie de Cfaalonnes, de te ba-
ronnie de la JamelUère et des fiefs des NoaHs et
de la Mothe-des-Marohais, annexés au marquisat
de la Haule-Guerche. — Le château, fortifié dès
avant le milieu du xv* s., était précédé d'une
cour avec deiu toocs aux deux cétés de l'entrée ;
dans un coin de te cour, une chapeUe sous le
vocabto de saint Jean ; des fossés tout autour,
précédés d'une vaste pelouse, de jardins, ver-
ger, avenues de noyers, second grand jardin,
allée de pommiers, taillis, et avant le xviii* s.
futaies. — Outre le domaine, en dépendaient
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GUE
— 324 —
GUÉ
dix formes et les deax monUus de Valette
et de la Frémondière. — La pêcherie s'éten-
dait dans le Layon depuis le raisseaa d*01ivet»
limite de la Haute-Guerche, jusqn'aa 6aé-de-
Follet. ~ La mesure da fief comptait 16 bois-
seaux au setier pour 13 boisseaux 3/4 des Ponts-
de-Cé. — En est sieur Jean de Beauvau en 1450,
Jean de B. , comte de Vendôme, 1470 ; — Jean de la
Trémoille, évoque de Poitiers, 1506, François de
la Trémoille 1536, Louis de la T., vicomte de
Thouars, prince de Talmont, 1545, qui vend la terre-
le 2 mai 1549 à René de Sanzay ; — René de San-
zay et Renée du Plantys 1581, qui la vendent à
Jean de Gabory en 1584 ; mais il en fut fait re-
trait féodal ; — Charles de Sanzay 1610. — En
1611 la terre fut saisie sur Christophe de Sanzay
et vendue judiciairement à François Lanier. —
En est dame et y réside en 1717 Catherine de la
Motte, veuve en premières noces de Julien de
Crespy, sieur de Gbauvigné, et en secondes noces
plus tard de René Chariot; — J.-B.-Adrien de
Crespy 4732, — Victoire de Crespy, veuve de Jules
de Constantin, 1761, 1768, dont la fille Julie-
Victoire de Constantin l'apporta par héritage à
son mari G. -G.-F.- Auguste do Contades qui le
possédait à la Révolution. — En Wrtu d'une fon-
dation faite par une dame de la Basse-G., le curé
de Chaudefonds devait célébrer le jour de Ste-Anne
une messe de Requiem pour les seigneurs, donner
au peuple 2 jallais de vin à boire sous la galerie
de Téglise, dont un à Tissue des vêpres de Noël,
l'autre à l'issue des vêpres de Toussaint, prier
pour les seigneurs, faire enfin procession géné-
rale autour de l'église aux quatre grandes fêtes
de l'année, et à chacune dire un suffrage sur la
fosse desd. sieur et dame, devant l'image de saint
Biaise, dans l'église (E 624-652).
Oiierelie (la Grande-), t, c"« d*Andrézé. —
En est sieur en 1420 Renauld de Bazoges, dont
le fils Jean la réunit à la terre de Beaupréau en
épousant Aliénor des Roches.
CNserehe (la Grande, — ou la Haute-), f.,
c«" de SUAuhin^de-L. — Ane. seigneurie avec
château-fort, garni de tours par concession du roi
Charles VII, sis à mi-oête, en pleine vue, avec fos-
sés , ponMe ris , caves immenses et chapelle. Au pied
coule le Layon, dont il commandait le cours. Le
seigneur y avait droit exclusif de pêche dans l'é-
tendue d'une lieue, — avec seigneurie de paroisse
et tous droits honorifiques dans l'église. Il rele-
vait de Chemillé et avait en fiefs annexés la
Roebe-Serpillon, la Mothe-Pelaguin, les Rocbettes,
la Frênaie et Chaume. La terro rapportait
20,000 liv. -- Elle appartenait aux seigneurs de
Chemillé dont une fille épousa Macé de Savon-
nières mort en 1200. Leur fils atné, Hardouin, en
épousant Marguerite de Saint-Aubin-de-Luigné,
réunit pour un siècle les deux seigneuries. Phi-
lippe de Savonnières apportarla âierehe en dot
à Jean de la Jumellière, 1340. René de la Jumel-
lière, qui épousa Marie de Montespédon, mourut
en 1519 sans laisser aucun enfant, bes Mon-
tespédon elle passa en 1578 par le droit de
Louise de la Jumellière qui se trouva leur plus
proche héritière, à la famille de Goulaines, puis à
celle de Barrin de la Galissonnière. Adjugée par
décret en 1695 à M. de Pestalozzi, elle revint
par retrait féodal à Jacques-François Barrin,
à qui furent octroyées en août 1701 des lettres
d'érection en marquisat. En 1771 les créan-
ciers de la famille obtinrent du roi l'autorisatidn
de mettre le domaine en loterie & 5,000 billets
chacun de 120 livres. Il appartenait pourtant
encore à la Révolution aux Barrin de ù. Galis-
sonnière. — Au milieu de l'incendie de toutes
les fermes voisines le château était resté intact.
Le maire de Chalonnes, Vial, requit le général
Moulin et le conduisit y mettre le feu. On y trou-
va la table mise pour 12 personnes. — La ruine,
« totalement brûlée, » fut vendue nat^ le 14 ther-
midor an IV. Aujourd'hui c'est une des phis pit-
toresques de l'Anjou, qui dresse encore tout an
bord du Layon, au milieu de la verdure, deux
tours avec briques et cordons de briques noires
vernissées xvi« s., et son donjon isolé. Certaines
parties remontent aux xiii«-xv* s. La chapelle car-
rée est transformée en senritude . —V. un dessin dans
Berthe, Mss. 919; t. II, f. 55, une lithographie par
Ha^ke dans VAnjon de M. Godard, une autre par
M. de la Tourette (Angers, in-8o, Barassé, 186^.
Arch. de M.-ei-L. B 6S0^ 693-695. — Répert, arekéoi.,
1860, p. 10. — Vial, Dùeours, p. 50.
Gnerehe (la Petite-), f., c»« d'Andréxé,
Gnerday, f., c»« de Villévique,
Onéretterle (la), ham., c^« de Louerre ; »
ham., t^« de St-Mathurin (Cass.).
Onérettière (la), ham., c»« de Sceaux^ '^
donne son nom au miss, né sur la o"*« qui se
jette dans la Snine; — 1,000 met. de com.
GuéreCtlAres (les), h., c^o de St-Pierre-M.
Gnergardelles (les), c"*" de St'CknMtopke-
du-B., bordage détruit depuis'l^lO.
Gné-Richot (le), c»« de Bruin-e.-VA,, pas-
sage de l'Authion.
«w^r<«ioM. - V. LavalUe.
Guérie (la), f., o>** de la Jumellière^
Chnérif {Alexandre -François 'René) ,
peintre-décorateur, né à Montrevault le 17 mm
1814, mort k Angers le 24 juillet 1861, a travaillé
notamment à l'ornementation des châteaux du
Coudray^ de la Maboulière, de la JnmeUiêre, do
Chilien, de Brissac, du Pin en Chantoeé«t de
Tirepoil.
GnérlUlère (la), c«« de St-Macaire-du-B .
-- mo» noble (Cass).
Guérin (Claude), sieur de la Fontaine, fils de
Guillaume G., marchand aux Ponts-de-Cé, avocat
au Présidial d'Angers, puis au Parlement de
Paris, homme, dit Chopin, unique par la cons-
tance au travail et la sûreté de sa mémoire, signe,
avec son titre d'angevin, une pièce de vers latins,
dans le Scev. San Marthani Tumulus. Il arait
composé un commentaire sur la coutume de Paris
resté manuscrit, 1570-1580.
Guértn (Daniel), fils d'André G., ancien
consul des marchands, reçu docteur-médecin à
Angers le 14 février 1702, marié le 6 février 1703
avec Marie Brébier, professeur à la Faculté de
médecine en 1705, meurt le 20 juillet 1715 et est
inhumé le lendemain, Agé de 45 ans, à hainte-
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GUÉ
- 325 —
GUÉ
Gemmes-sor-L., — sa veiiTe le 5 joiliet 1755, dans
l'église des Carmes d'Angers. •— (Georges-Domi-
nique), fils d'André G. et de Françoise Ton-
diais, né à Angers le 24 septembre 1T41, reçn
docteoMnédeoin à Reims en 1768, et docteur ré-
gent professeur en l'Université d'Angers le 6 fé-
vrier 1773 jusqu'à la suppression des Facultés en
1792, médecin durant le môme temps de l'Hôtel-
Dieu, fut en 1792 chargé de la direction de l'hô-
pital militaire du Ronceray, et à sa suppression,
n^ptlé à l'Hétel-Dieu. 11 figure parmi les fon-
dateurs du Jardin botanique en 1777. Elu con-
seiller municipal le 19 brumaire an IX, de nou-
veau le 30 décembre 1814, il est mort à Angers
le 4 mai 1826.
OnérlA {Félix), né à Somme voire (Marne), le
28 février 1756, vint s'établir en 1780 à Angers
et y Una sur le chemin de St-Léonard un terrain
oà il s'amusait au jardinage, cultivant œillets, giro-
flées Jacinthes et autres fleurettes —En 1790 il prit
à son compte l'hôtellerie de la Croix -Verte
près St-Samson et s'y lia par lé voisinage
avec le jardinier en chef du Jardin Botanique.
Bientôt les modestes châssis de son petit jardin
abritèrent des collections adors uniques et, son
hôtellerie lui rapportant à suffisance pour les
essais et les avances, il acheta un vaste ter-
rain sur la route de Paris et y transporta en
1813 ses cultures, dès lors non plus seule-
ment d'amateur, mais de véritable jardinier.
Après les Magnolias, il s'attacha aux semis de
Rhododendrums jusqu'alors reproduits seulement
par eouehage, mais c'est surtout à la reproduction
des roses qu'il dut ses joies les plus vives et ses con-
quêtes renommées. De 1815 à 1820, 30 variétés
lai naquirent, parmi lesquelles la rose Guérin,
peinte par Redouté, gravée par Langlois; —
90 autres de 1820 à 1825, dont 18 remontantes,
— 55 de 1825 à 1830, dont 20 roses thé, 16 ben-
gales; — 40 de 1830 à 1838. En rapport direct
avec le Nord et Paris, il était sans cesse entretenu
de toutes les nouveautés naissantes, et jusqu'à
1^30 surtout resta sans rival. — U est mort le
10 janvier 1839, Agé de 83 ans. — La Société
Industrielle df Angers a publié le Catalogue
des variétés les plus remarquables (149) obte-
nues de ses lemis.
BnlUU de la Soe. Indust., t. XI (1840), p. 99 et 24. —
Statut, Sortie,» 184i, p. LXV.
Onérin (François-Florimond), né le 24 dé-
cembre 1773 à Angers, volontaire le l«r juillet
1791 au !«' bataillon de Maine «et Loire que com-
mandait son oncle Beaurepaire, nommé le 15 avril
1792 sous-lieutenant au choix dans le 2« carabi-
niers, passe lieutenant à l'ancienneté le 10 plu-
viôse an VL Le 16 messidor an VII, enveloppé
par l'ennemi, il se délivre dans une charge à
travers trois escadrons. Le 10 brumaire an ^11,
à la tète des fantassins, il enlève un moulin re-
tranché. Il reçut les épaulettes de capitaine le
10 germinal an YIII, fut décoré le 25 prairial
an XII, fit de l'an XIY à 1807 les campagnes de
la Grande Armée, et prit to retraite le 8 mai
1807, à la suite de blessures reçues à Wagran.
— t à Angers, le 25 octobre 1855.
Gaérin {lA>uis), m« brodeur, Angers, 1640.
Gaértn (René), avocat, signe une épigramme :
Ad librum authoris, en tète de la Coutume de
Pocquet de Livonnière, 1725.
Gaérlaale (la), f., c" de Vergonfies,
Gaértn d'Aronnière '^CZaude), avocat au
Présidial d'Angers, puis en la cour du Parle-
ment de Paris, puis Jésuite, dit-on^ à Paris, a fait
imprimer La Panthée ou V Amour conjugal,
tragédie, avec les sonnets d'Araspe et sa
passion amoureuse (Angers, Ant. Hernault,
1608, petit in-8o) ; — le tout précédé d'une épttre
dédicatoire à Marie de Rieux, comtesse de Ghe-
mille, et d'une Préface où il raisonne des prin-
cipes de l'art. L'œuvre est si rare que Soleinne
n'en possédait qu'une copie manuscrite.
Braneau de T., Utê, 870. f. H4i. — Parfait, ffist. du
Théât. Franc., t. IV, p. US. — BxbKoth, du Tkéàt. Fr'
t.l,p.404.
GoériB de la Plneliére ( ), fils de
René G., avocat au Présidial d'Angers, et d'Anne
Guérib, de la Fontaine, naquit & Ajigers vers
1615 et se fit connaître, âgé de moins de
20 ans, par quelques vers faciles et par un petit
livre en prose, écrit de verve, contre les ridicules
de ses confrèret en poésie, sous le titre JLe Par*
nasse ou le ^Critique des Poètes (Paris,
Toussaint Quinet, 1635, in-12), dédié au marquis
Du Bellay. L'auteur s'y défend de satire et de
médisance autant que de magie; mais à limita-
tion de Quévédo, il essaie du ridicule pour ra-
mener à la sagesse, sans que personnellement « son
« esprit soit fort propre à la bouffonnerie. 9—11
lance pourtant quelques traits d'excellent comique
contre les galants des dames poètes, contre ces pe-
tits messieurs qui importunent de leurs fades pro-
ductions les comédiens du Marais ou de l'hôtel
de Bourgogne et de leurs compliments intéressés
les libraires de la Samaritaine. — S'il obtient la ré-
putation, sans y mettre le souverain bien, a j'en
« jouiray, dit-il, comme je fais de tous les autres
« plaisirs dont on peut jouir innocemment et, si
c je n'en ai point, je n'en perdrai pas cette tran-
« quillité d'esprit, que la philosophie m'a déjà
« donnée, depuis un an que je commence à cher-
« cher une vie heureuse par ses préceptes et par
c ses maximes. » En tète du livre ^gurent des
pièces de vers de Montereul, de la Visseule, Car-
pentier, Benserade, Hélène de Cl., de l'Ardel-
lière, Lefebvre ; — et pour finir, des stances de
Haut-Galion. — La même année l'auteur pubUa
son Hippolyte^ tragédie (Paris, Ant. de Som-
maville, 1685, in-8»), dédiée à M. de Bautru.
— c 11 manque , lui dit-il en la présen-
c tant, des adoucissements à mes tableaux...
« Je ne sçaurois suer ni m'endormir dessus mes
c ouvrages, encore moins depuis qu'ils sont com-
« posez qu'à l'heure où je les compose ». Peut-
être serait-il plus propre d'ailleurs, « aux gaités et
c aux saillies » du style comique ; mais non, il a
éprouvé qu'il ne peut se tenir ferme sur la pente
de la comédie. « Je rampe toujours si je ne m'é-
c lève ». — Suit une Préface par le sieur de
Haut-Galion, qui prépare aux beautés poétiques
de l'œuvre; puis l'Adresse Au lecteur, où l'au-
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GUÉ
— 326 —
6DÉ
leur défond l'Anjoii de sa mauvaise réputation
poétique, & i'encontre de la Normandie, alors à la
mode : « Si mon travail manque de récompense,
« la perte de quinze joors ne sera pas fort consi-
« rable; » — puis une épigramme latine de Th. de
la Rivière, des pièces de Benserade, de Pierre Cor-
neille (lî vers : Phèdre^ ai ton chasseur avoit
autant de charmes), du sieur de Buys (10 vers),
du sieur de Montereul : A son cher amy
M. de la Pinelière (10 vers) et de M. d*Alibray.
— Puis la tragédie, débute par un prologue
en vers libres, dit par Vénus, « en l'air, dans un
c charriot attelé de ciguës ». L'œuvre en soi. quoi
qu'on en ait dit, plus curieuse qu'intéressante, se
termine à la page 98 du volume, dont la pagina-
tion se continue sous le titre d'Autres œuvres
poétiques du mesme auteur i635. Cet appen-
dice comprend une paraphrase de Tode Y du
livre IV d'Horace « accommodée à nostre temps »
et dédiée à Ménage, — VAdieu dAlidor
à Olympe, stances, — sur une jalousie mur
tuelle, épigramme, — sur une courtisane de-
venue aveugle, épigramme. Le livret entier
contient 110 pages, sans compter les deux der-
nières non chiffrées ni les préliminaires compre-
nant la dédicace (8 p.). la préface (11 p.). l'avis
au lecteur (7 p.), YErratum (1 p.). les pièces
diverses (8 p.)* et la liste des acteurs (1 p.). — Ces
deuît livres. Le Parnasse et L'Hippolyte, sont
très-rares; le premier n'est même encore nulle
part signalé. Les autres œuvres, que la Pinelière
s'y attribue, restent absolument inconnues et ne
paraissent pas l'avoir mené loin. Quand l'abbé de
Lavardin, depuis évèque du Hans, cherchait à
compléter ses études de théolo|^e, Gostar lui in-
diqua notre jeune auteur qvf, sans être « fort
« savant, aimoit les livres et pouvoit enseigner les
« autres en étudiant », La Pinelière entra donc au
service de l'abbé, mais ainsi fourvoyé, en mou-
rut trois semaines après dans un voyage à Paris
vers 1640. — La Biographie Didot lui a con-
sacré deux courtes notices aux mots La Oise-
lière et la Pinelière.
GosUr, Lettres, 1. 1, p. 185. ^ Vie de Costar, à la laite
de TalUmant des Beaux, 1** édit., t. VI, p. 876. ~ Cata-
logue de Soleinne, p. 274. -^ Bibl, des linéaires, t. II,
p. i3i.~B«aiichamp6, JRech, sur les Théâtres, t. II, p. 143.
— ParlUt, Rist. du Théâtre FroHç.^ t. V, p. 165.
Gnérln de la Plverdlère (Joseph-René),
fils de Jean G., d'abord avocat, puis conseiller,
comme son père, au Présidial d'Angers^ et échevin,
élu le 9 avril 1729 membre de l'Académie d'An-
gers, a laissé des Notes sur les dix premières
parties de la Coutume éP Anjou (Mss. 341),
in-fol. de 1,124 pages, disposées par ordre alpha*
bétique avec une table des matières. Ce travail
est postérieur au livre de Pocqnet de Livonnière,
imprimé en 17S5. et qu'il cite plusieurs fois.
« V. Launay (le Grand).
Gaériii«Desbr«8ses (Pierre), né le 3 mai
1747 à Angers, avocat, reçu en 1789 de la Société
des Botanophiles, mort à An^rs le 8 juin 184t.
— On a de lui un Mémoire concernant Vana-
lyse des titres pour les landes et terrains
vagues du Département de Maine-et-Loire
(1804, in-4o).
Gwériaeaa (le), vilL, c"« de ChanUloup. —
Les Guérinauds (Cass.); — m*», c»« de St-Quen^
tinrUs-B. — Le moulin de G. 1659 (Et. -G.).
Goérlttiéve (la), chat, et f., c>« de la Cha-
pelleSt-Fl. — Ane. seigneurie, avec ahiteau-fort
construit au xv« s. et flanqué de 3 tours en triangle,
qui se dressentintactes encore sur la riveg. del'Evre.
Le seigneur jouissait des droits honorifiques dans
les égUses de la Chapelle et du Marillais, et de
la pèche dans l'Evre depuis les moulins de Cou-
laine jusqu'à la Grande-Crèche. En dépendaient
les lieux de Hunaut, de la Niverie, de Pique-
Bécasse, de la Laiterie, de la Jolivière, de la
Haute-Brosse. — La terre relevait de l'abbaye
St-Florent. — En est sieur Pierre Garnier 1430,
Phil. Gaignard 1475, Jean de Vaugirauld 1515,
Georges de Vaugirauld 1660, Pierre Leroux, che-
valier, 1673, Barbe-Anne Aubry, veuve de Phi-
lippe Leroux, sur qui elle est vendue judiciai-
rement à M* Guill. Cesbron d'Argonne, le 12 juil-
let 1699; — n. h. Joseph Cesbron, son fils,
1731 ; — sa veuve, Marie-Caiarlotte Malville, 1770.
Guérinlère (la), c"» de Doué. — Trois ar-
pents de prés séans à la mote de la G. près de
Doé 1240 circa (Fohtevraud, ch, anc. 46); =
f., c»« d'Fc^emîr^; — f., c"« da Lire', — f..
c»° de Roche fort; =» ham., c"« de St-Martin-
du-B.; « C, c"« de Trélazé. — La terre,
fief et seigneurie de la G. (C 105. f. 394). —
Anc. terre seigneuriale de la paroisse, avec titre
de chàlellenie, qui relevait de Fontaine-Milon.
Le seigneur était fondateur de l'égUse et y avait
tous droits honorifiques — et dans sa terre droit
de chasse et fosses à prendre loups. Il n'y exis-
tait plus dès le milieu du xvi* s. ni logement habi-
table pour le seigneur ni autre domaine qu'un
bois de 160 quartiers ; — le tout appartenait en
1445 & Jean Odiart, à n. h. René Foumier, cha-
noine de St-Martin, 1539, René de Crouin 1600,
héritier d'Anne Fournier, sa mère, Nicolas de la
Joyère 1600, 1630, Charies de la Joyère 1663. —
En 1729 Bernard Avril de Pignerotles, chef de
l'Académie d' Angeles, l'acquit de messire Henri-
Emmanuel Lecomu de Prince, mari de Françoise
de la Joyère ; mais le retrait féodal fut exercé
par Geneviève Grandhomme, veuve de Donatien
Pays-Meslier, qui dès 1727 tenait ce droit du
seigneur de Fontaine-Hilon, en échange de toute
mouvance sur la Singerie. On voyait encore au
XVIII* s. « les places du vieux château. « —
En est sieur François-Charles Pays-Davau, écuyer,
ancien maire d'Angers, en 1757; — en 1789,
Charles Pays-Duvau, sieur de Roceau; » cl.,
c^« d*Yzemay, à' Jean de la Gûnemoîre en
1540 (C 105, f. 34) ; n'existe plus.
Goériiilè^e (la Grande-), ham., c"« de Pon-
tigné; — (la Petite-), f., c"« de Pontigné, ven-
due nat^ sur Dubois de Maquillé le 21 fructidor
an IV ; — f., c"* de Trélazé.
Guérins (le), ham. , c°* de Nueil.
GaérioB, ham., c" de St-Florent-le-V. —
Guériau (Et. -M. et G. C).
Guérite (la), cl., c*** de Chantoceaux.
Cvaéiitfére as), c"« de St-Macaire-du-B.
— JLes /îefe et seigneuries de la G, 1540
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GUE
— 327 —
GUÉ
(C 106, f. 1S4). — La GuérillUre (Cass.). —
Ane. fief et seigneorie relevant de Montreail-
Bellmy, de la Grise et de Benrie. — En est sieur
Jean Pinguet 1482, Gabriel de Pontoise, conmie
mari de Louise de Sainte-Marthe, 1540, Joseph de
Sainte-Marthe 1560, Glande de la Haie, Teuve de
René de Boixon, 1629, qui l'avait hérité de sa
première femme, Françoise Snriette; « Fran-
çois-Prosper Boixon, leur fils aîné, qni le lègne à
son frère Léon-Prosper, 1679, Charlotte de Col-
lasseav, veave de René de Terves, 1731.
ClHérlvaie (l^)» c** cle St-Geor^es-a.-X*.,
réunie par acquêt du 93 septembre 1637 sar Jean
Loustrage à la terre de Chevigné.
Cïiiériveaii (le), cl., c»* d'Andard, — Le
Guérineau (Cass.). — En est dame Michelle
Oliivier, venve de Gh. Gaudicber, écayer, 1783.
Gnérivlère (la), f., c»« de B^^rolZea. — Ane.
maison noble, sor le passage de la voie antique
de Nantes à Poitiers. Il reste à peine quelque
vestige de la chapelle; ^ apparl^ à Marc Sicaud,
lieutenant civil et crlmmel de la Prévôté d'Angers,
j|ni y meurt en 1676; — vendue nal* le 17 ger-
minal an VI sur d'Andigné; « f., c*"* de Geste,
avec traces de l'ancienne voie romaine.
Goé-Ronssemn (le), anc. fief et seigneurie
dans le boarg de Longue, dont le domaine ap-
partenait dès le XV* s. à l'Hôtel-Dieu d'Angers.
Gaé-Bobert (le), ham., c»* de Gonnôrd,
avec deux moulins à vent.
Chnerrerie (la), ham., c"« de Chaumont; ^
f„ c"« de Pontigné.
Gtie»*rlei« {Alexandre). V. ci-dessus, p. 173.
Goerrière (la), ham., c*^« de Chazé-Henri.
— En est sieur n. h. René Oger 1571 ; — f., c»«
de Juvardeil ; — f., c»« de NoelUt ; ■■ vill.,
c"« de St'Philhert'dU'P, — La Gerrière
(Gass.) ; — (la Haute-)» ▼iU.. c»« de Chazé-Henri,
Gnerrières (les), f., c»« de Genneteil; —
donne son nom à un miss, qui se jette dans le
ruiss. de Malvoisine; — 600 met. de cours ; ->■ f.,
c«« du PleaaiS'Macé, — Les GuemerB (Cass.).
Gnertaie (la), f., c«« de Chatelais, — La
Quertière 161t (Et.-G.). — La Guertière
(Cass.). — En est sieur René de Cueille 161S.
Gaés (les), f., c"« de Beaufort,
GHesdon (Julien), sieur du Haut-Plessis en
Bonchemaine, dont il était sans doute originaire,
parait avoir été attaché au service du duc de
Mereceur et du maréchal de Boisdauphin ,
chefs de la Ligue en Anjou, et témoigne haute-
ment pour leur parti dans le seul livre de
lui qui reconmiande son nom et que Brunet
ne mentionne pas. Il a pour titre : Lea LoU
sirs de Rodope , premières œuvres poé-
tiques . . . dédiées à très-illustre et magna-
nime prince Philippe-Emmanu^l de Lor-
raine, ducdeMercœur et de PeintKièvre, etc.
— Piu vema, piu verdeggia (Nantes, par
Nie. Desmarestz et Franc. Faverye, imprimeurs,
1593, in-13, sans pagination), — et au verso du
titre : Eglogues ou PastoralUs, — Amours
d^Euriclée (avec dédicace à M«« de Boisdau-
phin). — Epigrammes et madrig ailes, — *
Mesiangea ouExerdcea. — La première partie
comprend les pastorales « sur les misères du pauvre
« royaume de France », — dont la seconde est une
traduction de la première églogue de Virgile, — les
Am^yurs et 80 sonnets « sur choses de ce temps
ci en France, » entre autres sur Us fitux catho-
liques d^ Angers, — L'épttre en tète est datée
de Nantes 31 juin 1591. — Un titre nouveau pré-
cède les Epigramm€9, stances, odes et ma-
drigalle^ ... à M, de Boisdauphin (avec une
dédicace datée de Josselin, 7 mars 1593). —
L'exemplaire de la Bibliothèque d'Angers s'arrête
au 21* sonnet de cette seconde partie et parait in-
complet L'un est adressé « au seigneur Charle
« peintre du duc de Mereaur, » — un autre « au
ce seigneur Hortence, joueur de htth, » — un
autre « à Ayrault, sur ses Pandectes. » — D'ail-
leurs nulle pièce ni vers même à retenir dans ce
maigre bagage de banalités vulgaires. — On ignore
autrement la vie de l'auteur, qui dit quelque part
avoir fort « couru le monde et vu maints princes et
« rois ». — On trouve encore de lui 10 stances de
4 vers en tète de la Coutume de Dupineau, re-
produites dans Niceron. — (Jean) , sieur du
Haut-Plessis et parent très-proche du précédent,
était avocat à Angers en 1576 et, comme lui, en-
ragé ligueur. » Un arrêt du Parlement de Tours
du 24 octobre 1589 le décréta d'accusation, avec
une vingtaine d'autres sectaires, « pour notoire
« félonie et rébellion ». — Plus tard il s'en allait
sur Paris, quand il fut arrêté à Chartres, jugé
comme projetant l'assassinat d'Henri IV, pendu et
brûlé en place de Grève le 16 février 1596.
Thorode, Mss. 1004. — Audomri. — FamiUe LebalUit —
Lestoile. — Peignot^ Livre» eonaanutés, L l, p. 149.
Gaesse (la), cl., c" de Chalonne8-s,-L. —
Vile de la Guesse-à-VAbbé, environ le mi*
lieu de la rivière 1510. — Les Guesses en
l'île de Chalonnes, joignant le grand che-
min tendant de la tête de l'île à la forêt
1612. — La Guesse en Itle 1753 (G Evéché,
Chalonnes). — Anc. Ilot de Loire, vis-à-vis Gha-
lonnes, aujourd'hui rattaché à la grande lie. --
Il appartenait au xvi* s. à l'abbé de Saint-
Georgea-sur-Loire. — Ce nom de Guesse dési-
gnait populairement tous les petits Ilots boisés de ce
pays; » (la Basse, la Haute-), ff., c^^^de Mont-
Jean, dans un Uot de Loire, au confluent du
ruiss. de St-Denis. — La cl. de la Basse-G. était
affectée d'une rente de 126 liv. au profit de
l'école des fiUes, par une fondation de 1727.
Gaessière (la), f., c^ de St-Laurent-des-
A. ; — ham., c»« de St-Satumin, — La Gué-
sière 1608 (Et.-G.)t dont est sieur James Martin.
Gaet (le), f., c« de Chigné. --y, le Gué,
Guèto (la), f., c"* de Gonnor± — Le Guet
(Cass.). — En est sieur Péan de Brie en 1519,
Franc. Bitault en 1663, qui vend à René Blouin.
Goéleam (le), f., c*« du Ménil, incendiée
le 14 décembre 1872.
Gnétrle (la), h., c»« de Chantocé; « h., c»«
de Clefs, avec joli petit château moderne bâti en
1870. Tout auprès le propriétaire y avait établi
une résinerie; =- f., c»« de Jumelles, —La
Ginetrie (C. C.) ; — ham., c"« de Monijean, —
La maison vulgairement appelée la Gesterie
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alto» la HtrpvUèreieùi (TU. de la fiûoUère).
— La GoUtrie 1690 (Ib.). — Leê Guettrtes
(Cag».).
Gnettellère (la), ham., c"« de Bouxillé.
eoetteUèvre, c"« de la Chapelle-St-Flo-
rent. — Le lieu et appartenancea de G., com^
posé de mazureaux et mur ailles ^ où y avoit
anciennement des m,ai$on9, rues et issues
1580 (St-Flor., B 7). — L'emplacement de ce
logis rnioé fat acquis cette année le 15 juin, de
Pierre Lepaige, licencié ès^lois^ par Matb. Mar-
maigle, marchand.
GaetteliNip, c°« de Sœurdres. — La mai-
son neuve vulgairement appelée le lieu de
GueuUlou 1619 (Ghap. StrManrille).
«tMitflM^ (la). — V. Za GuelUère.
Gneulerie (la), f., c"« de Chatelais. ^ La
Gueurie (Gass.).
Oaeorlvale (la), d., c"^ de Cambrée.
Oneuvert» vilL, o^ de VUlemoisant, arec
m^" à vent.
Gaé-VerdoB, f., c»« de la Salle-de^V.
GHé-ViUaia (le), c»* de Brézé. — Le Gué-
au'Villain sous Saumoussay 1689. — La
fosse du Gué'ViUain 1749. — Le pasêage du
Gué-Villain 1783 (Et.-G.).^Anc. gné de la Dive. .
Crttget (.».)> frôre de chœur de la Congré-
gation de Sainte-Geneviève, renommé ponr ses
talents de peintre et d'architacte, avait construit
la façade méridionale de Tabbaye de Toussaint,
et les couvents de la Visitation et de Ste-Gathe-
rine d'Angers. — Pierre Rodoyer, prieur de
Toussaint, était son neveu.
Golbalsiére (la), f., e"< de Noyant-lorG.
Gnibaaderie (la), f., c»« de Charcé (Gass.).
Croltendlére (1*), cl., C** de Ckampigné.
Gaiberderie (la), f., c°« la Chapelle-
HuUin; « f., c»« de 2a JumeUih-e.
OHiberdlére (la), cl., c»* d'Andard; — f.,
c" de Bouillé'M,; — f . . c»« de Brion ; — f . , c»« de
Brissarthe. — Guihauderia 1162-1168 (^ Cart.
St-Seige. p. 363). — La Guibardière (Rec»). — ▲
Rémi de la Goutardière en 1539 (G 106, f. 409) ;
— cl. , c"« de Daumeray ; ^^ f . , c"« de Huillé ; •»
cn« de Longuet logis du xvi* s. avec tourelles, à
droite à l'entrée du vieux bourg, près remplace-
ment de Tancienne église. — En est sieur n. h.
Claude Lefèvre, maître d*hétel ordinaire du roi,
1634, 1653, messire Fr. Lefèvre des Grassiôres,
prêtre, 1664, Laurent Boisard, écuyer, mari de
Françoise Lefèvre, 1680. — Anne Lef. épouse le
8 février 1701 Claude-Pierre Lutier de la Richerie ;
— f., €»• du MénU; — ham., c»« de St-Aubin-
de-Luigné', — f., c" de Ste-Gemmes-s.-JL. —
Appartenant an xviu* s. à M"* de Langotière. —
Sur un terrain attenant vers PE. étaient plantées
les fourches patibulaires du Chapitre de St Hau-
rice d'Angers; =- f., c»» de St-Martin-de-
la-Pl , comprise autrefois dans Tenclave de la
paroisse desTuffeaux; — mo" b., c»» de Tré-
lazé. — La Guilberdière 1659 (Et.-C.). — En
est sieur Joseph Camus, écuyer, mari de Mar-
guerite Cosneau, 1658 ; -• ham., c»« de Ville-
vêque. — La Girardière, m«" noble (Gass.).
— La Giberdière (Et.-M.).
Galberdière (la Grande-), f., o»« de Bouille-
Mén. ; « f., c»« de St-Lézin. — Ane. fief «le-
vant à hommage lige du Lavouer, à bommag»
simple de la Jumellière; — en est sieur Jean d«
Gabory 1539 (G 105, f. 134); — (la Petite-), f..
c»« de BouUlé'M. ; — f., c»« de St-Lézin.
Gniberdières (les), ham., cv à» Clefs,
Gnlbert {Camille) , né le 3 brumaire an IV
(28 octobre 1791) à Angers, inscrit au tableaa (to
avocats depuis 1820, y meurt le 4 décembre 1867 «
Il ^publié dans les Affiches de nombreux artifslesy
dont un du 6 décembre 1825 proposait la formation
d'une Société d'Emulation, — et dans le BuU
letin de la Société Industrielle, plusieurs
Rapports, notamment sur les Tableaux statis^
tiques de la consommation et de la taxe de
la viande à Angers de 1800-1801 (1842). sur
les Marchés couverts (1841), sur la Consom.-
mation des boissons (1843). Nommé en 1830
capitaine d'état-major de la garde nationale, il
avait brigué un instant la députation, comme le
constate son adresse Aux Electeurs du dépar-
tement de Maine-et-Loire (in-4«>, 3 p.« 6 oo^
tobre 1830), où il se classe parmi « ces hommes
« à énergique vouloir », qui siègent à gauche.
Gmibert {Hilaire), de Saumur, élève au
collège de la Porte-de-Fer à Angers en 1602
est un des quatre auteurs de discours, réunis
dans une très-rare brochure et sous un même
titre ; Quatuor orationes de fati principatu,
habitœ in gymnasio Ferrato ab ingenuis
adolescentibus Franc. Malherbe, Juliodu-
nensi, Philiberto de Boire, Andegaven&i,
Hilario Guibert, Salmuriensi, et Vincentio
Rochin, Turonensi, Cal. sept 1609, duthore
Lud. Rochœo, Ambiano, ejusdem collegU
primipilo necnonParisiorum Cholerœœ (sic)
domus alumno. — Andegavi, ap, Joannem
Hemault (78 p., in-4o par les signatures, mais
in-12 par le format), dédié à Balesden, curé de
St-Séverin. — Cette brochure est mentionnée k
l'ancien Catalogue de la Bibliothèque Nationale.
Guibert (Jean), « maître tailleur de pierres
« et architecteur », à Saumur 1579, mari d'Anne
Violette, 1582, fut chargé en 1595 de reprendre
c la cassure » de la levée entre Juigné et les
Ponts-de-Cé. Il vivait encore en 1630, lors du ma-
riage de son fils Olivier, maître d'œuvre comme lui.
Guibert (JLouie), bachelier en théologie de
l'Université d'Angers, apnblié un petit livre très-
rare, qu'il dédie à l'évèque d'Angers, Fouq^et de
la Varenne, sous ce titre : Paschale ovodeip-
nion ad erutissimos,8apientissimos, clarissi-
m^s Andegavensis Academiœ antiquissimos,
nobilissimos cultures, professores, prcceres
(Paris, 1620, in-12). Il s'agit des œufs de
Pâques et de la quête qui s'en faisait en Anjou,
dans les villes et dans les campagnes.
Gttibert (Vérain), 1656. — {René), 1696,
1700, tous deux maîtres tapissiers à Angers.
Gulbertale (la), cL, c»» de Chazé-s.-A. —
Ane. fief relevant de Vem. — En est sieur Mau-
rice de Ghazé 1463, Jean Auvé 1479, Louis Auvé
1504, Louis Bourel 1539, Françoise Leridon,
veuve d'Ét. Pichard, 1551, Louis Fayan 1622,
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— 320 —
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Jac<f. Lefôbn^, chirurgien, 1649, Alexis- Antoine
Gharlery 1783.
CNrfberttére <la), f., o^ de JaUaia. — Me-
diêtaria que vocaiur Guibertera 1100-1 ISO
(Gartnl. de Ghemillé, ch. 77). — Guiherteria
(th., cb. 135). — Dépend an spiritnel de la pa-
roisse N.-D.-des-Manges.
«hiililale (la), f., e"« du Tremblay,
««IMy(le), f, c»« de la Comuaille.
GalboHBCHrle (la), cl., t^* de Segré.
GuifcoHato (la), f., c»« du May^ — Gabor-
tet (Case ).
CMlKmrderie (la), cl., c"* de Cossé.
Gslbonr^re (la), f., c*"* de Mùntjean.
GnlbretCe (la), vill., c»« de St-Giorflfce-s.
L.. — La Guibraye xviii* s. (Et.-C. et Cass.).
— A cette époqne, poste des gabelles.
Gnlehard. ham., c"« de StSilvin.
CMekard (Nicolas) , maître sculpteur, An-
gers, mari de Marie Moutel, 1744.
Galeharderie (la), f., c«« de Lùiré; «» cl.,
c»« de St'Germaifi'deB-Préa.
C^nleluirAère (la), c*« de Brains.-VA. —
En est dame Marie Brachot 1594, de qui hérite
Gabriel Beaufaict 1604; «> ham., C** de Breil;
= f., c»« de Briolay. — GuîcAardeWa 1189
(Gartnl. du Perray). — Appart. à Robert de
Sabté qni en fit don & Fabbaye du Perray ; •»
c"« de Ckavagnes-leS'Eaux^ anc. maison noble
dans le vill. de Mille, appart. à Pierre Fleuriot,
avocat au Présidial d'Angers, 1679, dont la fille
épouse le 8 mars 1704 Gl.-F. Gacault de Neuville ;
— ham., c»« de Chemillé; — f., c"« de Mau-
lévrier, dans l'ancienne paroisse St-Hilaire-des-
Echaubrogftes. — Ancienne maison noble, dont
est sieur Franc, de Soussay 1670, Alexandre de
Soussay, chevalier, 1740. — C'est encore une pe-
tite gentilhommière à double corps de logis, dont
un carré, accolé d'une haute tour ronde à toit
pointu; — • vill., c»« de Meigné; — f., o»» de
Miré; — c»» de Mozé. — Ancien fief relevant
de Denée, avec maison noble^ dont le nom rap-
pelle celui de la famille Guichard qui la possé-
dait en 1434-1540. — En est sieur Jean Ghau-
vigné 1715, par acquêt de Pierre Desmazières ;
« vill., c»« de St'HUaire-dU'Bois. — An-
cien fief et seigneurie avec hôtel noble, dont est
sieur Jean Fortescu 1489, n. h. Jean Roirand
d'Aobigné-Briant 1509, Oliv. Roirand 1539, Ga-
briel Fleuriot, écuyer, 1689, Philippe-René-
MaximiHen d'Orvaux, chevalier, comme mari de
Madeleine Gohory, 1541. Il y existait un prieuré
de Tabbaye de Ferrières sous le titre de Saint-
Sauveur. « L'église et chapelle couverte à tuile »
n'était séparée de l'habitation seigneuriale que par
un chemin que le prieur avait charge d'entretenir
moyennant une redevance de 3 muids de blé
seigle. — On en voit prieurs : Martin de la
GréxiVU, 1568, — Jean-Franc. Turpin de
Crissé, ano. religieux de St-Aubin d'Angers,
1683, — Pierre Lamballeur, infirmier de Sc-
Léonard de Ferrières, 1740.
«niefaardlère (la Grande, la Petite-), ff.,
c«« d'Angers N.-O.; — (la Petite-), f., c»* de
MauUvrier,
CtalehariHèpes (les), f., e»* de Chaielats
— En est sieur h. h. Jean Trochon 1655.
Golehaumerie (la), vill., c"* d'Ecouflant.
Gatohet, cl., c" du Longeron — La Gui-
chHte (Et.-M.); — (le Petit-), cl., c^ de Che-
viré'le-R., à 50 met. delà Haie-de-Glefs et de la
Frênaie. M. Lebeuf y a trouvé une dague en fer,
avec garde formant la croix (0™,65).
Goiehetlére (la), f., c»« de Bouzillé, — En
est sieur Gilles de Breil 1637; •— Franc, du
May, mort réfugié en Angleterre en 1793.
Gnlehetterle (la), ham., c^ de Vaudele-
nat/-H.— Le lieu, terres, etc. de Veille- Ville
autrement dit la G. 1590 (G Cure de Denée).
— Acquis du curé de Denée par le cellerier de
St-Nlcolas de Montreuil-Bellay , le 18 février
1520 n. s.
Gnleholet, f. et m*", c»« du Fief-Sauvin.
— Une passerelle sur l*Evre y a été établie en
1858. C'est lé que passait la voie antique pour
gagner Angers par Chalonnes.
Gaiehoimet, f. et m>o, C** de St-Philbert-
en-M.; — donne son nom au ruiss. nésur lac*«,
qui s'y jette dans la Vrenne ; — 300 met. de cours.
GnlehoH (.....), sacriste, puis garde-reUques
de* St-Maurice d'Angers, vers 1705, avait écrit
des Mémoires sur l'histoire de son temps, sur les
canonisations des nouveaux saints, sur les af-
faires du Jansénisme, qui paraissent perdus.
Leboreau les a connus et en fait peu de cas.
Gvldende (la), ham., c"« d'Andréxé. —
Anc. métairie vendue nat* sur Gourreau, le
7 germinal an VI.
GnidemBlére (la), ham., c°« ôe TiUiers;
— donne son nom au ruisseau né sur la com-
mune, au N. du hameau, qui traverse la mare
de la RafTaire et des Prés et va se perdre dans
le ruisseau de la Planche-Granger; — 560 mètres
de cours.
Galénale (la), f., c»« de Ckaxé s -A.
Guign*,, ^ V. to Guin.
Gnlcnairle (la), ham. , c«« des jRosters.
Gnig^arderles (les), cl., c»« de St- Léger-
dU'May.
Gulg^ardlére (la), co« d'Angers, maison
dans le vill. de St-Léonard, auprès de l'ancienne
cure, dont elle dépendait, formant le logement du
vicaire et vendue nat* le 18 germinal an II; «= f.,
c»« de Cholet. — La Gaignardière(Ex.'Ji.). —
A Bertault de la Bruère en 1790; **- f., c"* de
Gonnord, — En est sieur David de Saudelet,
mari de Mathurine Ollivier, 1615; « f., c"« de
St'Georges-du-B, — La Guinardière (Cass.
et Et.-M.). — En est steur n. h. Joachim des Au-
biers, mari de Mad. Samson, 1543, n. h. Gilles
des Aubiers 1570; = f., c«« de la Séguinière;
— ham., o"« de Vemoil, — V. to Cure-des-
Landes
€kui0t%eekien. — V. DinecMen,
Gwdgnetîewit^ (la), ham., c»* de St-Ger-
main- lès-Montf,
GaluoiCrle (la), ham., c"" de Cornilli, avec
m'** à eau. — Guigouatru 1678, Guigcutru, Gui-
goistru 1669 (Ët.-C.). ^ Gué goistreux (Cass.).
— Guigoihu (Et.-M.). — Anc. domaine de
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X'êbh. ûvL Perrmy-Neaf, venihi nal^to t4 nâra 1191.
tiBl|ir>^ui<*^ (1<^)> ^•> <)'* ^^ Nyoiêeau,
«irtharale (ta), ham.. c«« de VBétMtiHe-
de-Flét.
GttllMtfttis (les), r , t^ de Mont^uillon.
enlhaére (la)» f., c«>« de ^oi/ont-la-<Sr. —
La Glikuèreims (Et.-G. et Gass ). — En est
sieur René Trillot 1718. — On y a iroiTÔ, en creu-
sant un puits, un gisement de charbon de terre.
««ttft...— V. Guih,..
GoilbMidiére (la), et., e»* de Champi$ni
(Gass.). — It y existait Une peitière diirdoise en
1482 (Comptes du Ptessis-aux-Nonains).
Gunimii^Hére (la\ f . , c»« de St-Jean^e-IAn.
enlIlMimdrie (la), f, c"« de TrémentineB,
anc. logis du xv« s. avec croisées à meneaux de
pierre et cheminée armoriée d'un chevron et
de 3 quintefeuilles, S en chef, i en pointe.
— En est sieur Madelon Emérian 1881, Charles
Emériau 1618.
GailbanU {Henri), né à Saumur le 24 fé-
vrier 1799, magistrat, mort à Saintes le 24 avril
1873. a publié Lettre sur len Journaux (1845).
— Qa'eet'Ce gue le peuple (1848, in-8o).— Dî-
rectiondesaéroetate, eystème nouveau (1861,
in-4» de 67 p., Saintes); — Métnoire sur un
appareil de di8Hllation\ — Documents di*
vers indispensables à consulter pour Vuëage
descalendriers (in-^ de viii-88p., Poitiers, 1865);
« Calendrier perpétuel des négociants et des
voyageurs (Saintes, 1866, in-S» de 155 p.,
2« édit.) ; — Calendrier perpétuel pour tout
le monde (Saintes, 1866, in-8», de 79 p., 2» édit.).
CruIllMiiilt (Jean), né en 1777 à Angers sans
doute, orphelin dès Tâge de 6 ans, établi notaire
au May depuis l'an YIII, en fut nommé maire du
4 octobre 1830 à 1832, puis juge de paix à
Thonarcé jusqu'en 1853. Enrôlé pendant la
guerre de Vendée dans les rangs des patriotes,
blessé au Pont-Barré, recueilli par quelque
parent, il rappelle ces premiers combats et di-
vers détails curieux de son jeune temps dans
un court récit, qu'il a rédigé sous ce titre :
Mes Souvenirs, et donné à la Bibliothèque
d'Angers (en doYible, de 90 p. in-4o et de 11 p.
in-fol.).
€talllK»ierie (la), c»« de Tilliers, dans le
bourg. — La Guihloterie (Gass.). — Domaine
dépendant de la terre de la Musse, acquise en
1670 par le Chapitre de St-Julien d'Angers et for-
mant le temporel de la chapelle seigneuriale.
CSvilbetlére (la), ham., c»* de Noyants.-
le-L. ~- Anc. domaine acquis le 11 juillet 1716
de Charles Mondion par Marie- Toussaint Ghe-
vreul, veuve de la GaUssonnière, et cédé par son
ais Ch.-Vinc. de la Gai. au prévét de St-Martin-
de*Tours, en échange de sa prévôté de Parçay, le
7 septembre 1726.
«ttileltttM. — y. Gouis.
ChsIllatHlIère (la). — V. la Guyardière.
GuUlaubouln (le), f., c»* de Cholet. — Le
Gué-Audin{Czas.) — Le Gué-Auhoin ^Et.-M.).
— Le Gué-aU'Bain (Rec*). — Le Guy au
Bouin, an VI (Vent.). — Vendue le 17 germinal
an VI sur Béritault de la Bruète. ^ It y existait
plusieurs peulvans dont le dernier, dit la Grosse-
Pierre, a été détruit par la mine, pour la faci-
lité du labour, en 1864, magnifique pierre en
pyramide à trois pans, de 6 met. (te hauteur sur
une base de S met. 90 de large.
«oUliàiiCer (le), f., e»« de Chaudron; ~
donne son nom au miss, né sur la C**, qui s'y jette
dans le miss, du Pont-Ifotre-Dame ; •* 2,300 ikièt.
de cours.
GnlltaïuBaie (la), cl., o"« de Gêné (Gass.).
GalUamnerie (la), ham., c*« de Rochefàrt,
Cïalllaiimière (la), ham., c"<> de Comillé. —
Il y existait au xvii* s. une chapelle présentée par le
seigneur de Montgeoffroy et desservie chaque se
maine d'une messe; — (la Petite-), f., c»« de la
Meignanne, — La maison seigneuriale de
la Petite-G. 1593 (Et.-G ).
Gnillaumlères, f., c''* d'/ngrandes; <=
(les Grandes-), f., c»» de la Meignanne. — En
est sieur Pierre^Jacq. Huvelin, conseiller de la
Prévôté, 1745.
GHlUaamlnlère (la), f., c"« de Noyants.-
le-L. — Anc. domaine de la chapelle du Grip,
vendu nat^ le 5 mai 1791.
CïiiIllebaHt, m'" à eau, c*^ de la Pomime"
raie, 1508. 1537 (Ghart. de la Bizolière).
Cïalllebotte (la), marais, C* de Soulaines.
Oulllemaneliére (la), f., ti^ de Freigné.
Gallleniet (François), notaire à Saumur,
président du District de Saumur, membre du
Comité révolutionnaire de Saumur (1*^ juillet
1793), élu haut-juré le 25 germinal an VI. — On
a de lui un Discours prononcé à la fête de
VEstre suprême le fO prairial an II delà
République une et indivisible (Saumur,
Degouy, in-8« de 8 p.).
ânlUeP, f., c^ de Louvaines. — En est
sieur Jean Rouault 1645 ; — (te Petit-), f., c'«
à*Aviré.
GnnieHeQs), f., e>« d'Andrézé, - JLa
Guilterie (Gass.). — Anc. domaine de Tabb. de
Bellefontaine, aujourd'hui aax Hospi<5es d'An-
gers ; — ham., c»« du Fuilet.
GalUeron (le Grand, le Petit-), ham., c«« de
St-Hilaire-du-B. — En est sieur M« Eustacbe
Gravèrent 1536, /ean Eslys, avocat, 1589, 1611.
GvUlet (Urbain), fondateur des nouveaux
trappistes de Bellefontaine, plus connu sous le
nom de P. Urbain, V. 1 1, p. 295.
mmUietaief B^tieHhre Ga) — V. Guil-
taie, Guiltièrey Guitière.
Chillller de la Tonehe (Louis^ean), né i
Angersle 4 juilletl734, était conseiller du roi etdéjà
docteur professeur en te Faculté des droits d'An-
gers, quoique âgé de moins de 24 ans, lors de son
mariage avec Louise-Laurence Delhumeau (12 fé-
vrier 1750), — et doyen depuis plus de 30 ans en
1789. Nommé secrétaire de la première assemblée
des Electeurs du Département le 10 mai 1790, il
en rédigea les procès-verbaux, prit part à la
discussion sur l'alternat, fut élu le 19 mai mem-
bre du Directoire et présenta le 21 le corps uni-
versitaire. Le 23 avril 1791 il vint avec son frère
François, docteur agrégé comme lui, et une
partie des professeurs de te Faculté, prêter le
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senaenl eiviqiie et prononça an discours patrio-
tique que le Journal du Département re»-
cueillit (30 avril). Il sortit da Conseil général,
le 31 août 1791. — Elu maire le 7 décembre 1799^
il refusa, et nommé administrateur du Dépar-
tement le 95 brumaire an VI, mourut la môme
année le 4 floféal (S3 avril 179g). — Il est Vu»-
teur d'Observations sur la Bulle et la con»'
tituHon civile du Clergé ( in-S» , Angers ,
Marne), qu'il présenta à la séance des Amis de
la Constitution d'Angers le SO juin 1791.
CrKlUler de la Tovebe (Çamille'Henrt),
né à Mûrs le 14 floréal an YIII (4 mai 1800).
petit-fib du précédent et fils de Camille G. de la
T. et d'Henriette Richard du Vernay, se trouva
dès sa jeunesse mêlé à toutes les luttes libérales
et en relations directes avec le général Lafayetle.
Achevant sa médecine, il logeait, comme interne, à
Bicètre, quand les quatre sergents de la Rochelle
y furent enfermés. Bmpôché d*agir, comme il
le voulait, à main armée, pour leur enlèvement,
il était parvenu à troubler le directeur, & le ga-
gner peut-être, quand dénoncé par l'aumônier et
surpris par les gendarmes, il n'échappa à leur
poursuite qu'en se réfugiant à Famphiûiéâtre, où
un camarade le cloua en toute hâte dans une bierre.
>- Son caractère loyal, généreux, d'accueil si facile
et si cordial, ralliait autour de lui des sym-
pathies vives, qu'aucun trouble des temps ou
des opinions ne lui put aliéner. La Révolution de
février le trouva fidèle à ses jeunes ardeurs pour
la liberté. Nommé maire d'Angers (28 février 1848),
il y apporta sa modération et son esprit de bien-
veillance, et fut élu le premier en tète de la liste
des députés à la Constituante, réélu à la Légis-
lative, nommé chevalier de la Légion d'honneur
le 27 avril 1850. Après le S décembre, il rentra
dans la vie privée, le ccsur brisé et par la perte
d'un fils unique et par les tristesses de la patrie.
— Il s'éteignait depuis longtemps, quand il mou-
rut à Angers le 8 septembre 1856. — 11 avait
épousé à Saumnr le 20 février 1827 M"» Pauline
Desmé.
CMIller 4e MM ireselM {René-François),
fils de René-Nicolas G. et de Françoise Daller,
né à Angers le l«r mars 1730 , fut nommé
curé d'Epiré en 1760, et des premiers accepta la
Révolution. On l'y voit engagé dans une lutte
personnelle et l'accepter par un Mémoire, qu'il
signe, contre N... de Terves, domicilié au
village de la Pointe, accusateur, oA il main-
tient le propos, attribué par lui i son adver-
saire, qu'il voudrait voir le blé à 4 livres le bois-
seau (Angers, Mame, 1791, in-4<» de 18 p.). — Le
serment prêté, il fut choisi comme un des vicaires
de l'évèque d* Angers, et le 9 mars 1791 désigné,
avec Pègre, pour la direction du Séminaire
constitutionnel. 11 fit imprimer en novembre 1792
une sorte de consultation ayant pour titre : Ques-
tion sur le mariage dans le nouveau régime
républicain. Est-U indifférent d^administrer
lesficrement avant ou après la comparution à
la municipalité (in-8« de 8 p., s. 1. n. d.). «
L'évèque et les membres de son conseil prêtes-»
tèrent par une lettrtf du 15 de ce mois adressée
aux adBdnistraleuffs du Département, n'avoir eu
aucune part à cette publication. — On a de lui
eneore, en la qualité qu'il prend de « desservant
« provisoire de l'église' d'Angers institué par le
« prssbytère diocésain », une ConohisUm des
ministres catholiques, qui, dans les églises
paroissiales de StSamson et de la Trtnité
d'Angers, ont combattu puMIguemeitt «n
catéchisme anonyme (in-8o de 8 p., labyer,
s. d. [an IV], Angers). — A cette date et quoi
qu'il eût abdiqué tonte It^nction eoelésiastique le
21 nivôse an II. il exerçtàt encore le culte « au
c temple Maurice » en vertu d'une déclaration
nouvelle. — Il fut, après le Concordat, nommé cha-
noine honoraire de la cathédrale et mourut avec
ce titre à Angers, le 28 décembre 1809.
«ulUlère (la), t, e»« de Cheffes ; — f., c"*
de Fontaine-Guérin. — La Gintière (Caes.).
GuIlloBiée, f., c"" de la Pommeraie.
GalUon-Daplesais (Hilaire'François), né
à Mazé en 1753, prêtre et prieur de l'Habit à Fon-
tevraud, fut arrêté i Saumur comme accusé d'in-
telligence avec les Tendéens , s'échappa, et de
ferme en ferme, mendiant son pain, gagna An-
gers, puis Nantes, où on le livra. Ramené i Sau-
mur, il y fut exécuté avec Guerrier, V. ct-deasus,
p. 173 , le 12 frimaire an II (2 décembre 1793),
ou suivant le Martyrologe du clergé, à Paris,
le 16 vendémiaire an If (7 octobre 1794).
GhUIob JLm FrewuUe (Marc), né à Sau-
mur le 25 juillet 1747, reçu avocat au Parlement
le 4 mai 1775, et la même année le 7 septembre,
juge à la Sénéchaussée de Saumur, élu adminis-
trateur du District le 10 juin 1790. fut compris
dans le Comité provisoire des YendéeÉs le 11 juin
1793, et pour ce fait arrêté ensuite et envoyé de-
vant le tribunal révolutioanaire de Paris en ven-
démiaire an II. De retour en Anjou, il devint
successivement président de Kadministration mu-
nicipale de Saumur extra-muroa, président du
collège électoral de l'arrondissement, membre du
collège électoral du Département, juge au tribu-
nal civil de Saumur le 9 floréal an VIII, et
membre du Conseil général le 16 fructidor an XI
jusqu'à sa mort, survenue à Saumur le 2 no-
vembre 1815. — Il était déjà veuf de Marie-
Victoire Pupier, quand il épousa le 20 mai 1783
à Doué Victoire-Françoise Delavau.
Gttllloii (Thomas), curé d'une des paroisses
d'Angers , issu d'une pauvre famille , devint
célèbre en son temps par son éloquence et
sa vertu. Il meurt le 21 juin 1531 et est iaàumé
dans les cloîtres de St-Maurice où Rruneau de
Tartifume a recueilli son épitaphe (Mss. 871,
f.ll7)
Gnlllorj (Pierre-Jean), né à Angers, le
21 juin 1758, d'une famille de négoce, et élevé à
l'Oratoire, figure dès le 3 mars 1789 parmi les
électeurs du Tiers-Etat à l'assemblée de la Sé-
néchaussée, estélu le 28 décembre 1792 membre du
Conseil municipal, le 20 mars 1794, membre du
Directoire du District, nommé membre de la Com-
mission adminiscmtive des Hospices le 14 juin
1798, juge au tribunal de commerce le 28 février
1811 et le 2 mai 1817 président du tribunal. —
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GUt
MeoH à Angers le 10 jaavier iMO. — il avait été i
un des premiersé établir des rapports d'inteUigence
et d'association avec ses ouvriers» et leur donnait
le dimanche, dans sa raffinerie, des instmetions
sar la théorie du métier et la pratique det pro-
cédés nouveaux.
Sirillot (GilleS'Joaeph), chanoine de Saint-
Maurille d'Angers, grâce à la protection de l'abbé
de Vercel, vicaire général sous Tévèque de Vau-
giranld, fut le 29 décembre 1758 élu de l'Aca-
démie d'Angers, et peu après deuxième secrétaire
perpétuel. Son Discours de réception (l«r août
1759) fait un éloge de son prédécesseur, I^ecorfai-
sier. Dès le 18 juillet préoédeot il y avait lu
« une fable allégorique, justement applaudie, dont
«r Tobjet relatif à la maison de Grasse était un
« oranger transplanté d'Antibes en cette pro-
«r vince. » 11 était un des membres les plus assi-
dus aux séances qu'il entretint de nombreux
travaux, tant prose que poésie, moins insipides
souvent que le commun de ces sortes de pro-
ductions. Ses ^Zo^es contiennent an moins des
détails curieux et ses poésies parfois des traits
heureux et des vers bien tournés. H ne parait
pas avoir rien imprimé. Tous ses manuscrits,
recueillis par le général Guillot, son neveu, ont
été donnés par lui à Toussaint Grille. J'y ai vu,
sans vouloir tout citer, un mélange aujourd'hui
bien affadi, vers ou prose, histoire ou philoso-
phe» dont les titres donnent une suffisante
idée : Qtullea sont les eauB€8 du peu de
fruit que nous retirons de nos lectures f
(16 avril 1760); — la Métamorphose de
Polymnie en Oratorien (19 novembre 1760),
éloge ingénieux du P. Dufrou; ^ le Mariage
d'Apollon et de Cérès (17 juin 1761), allégorie ;
— jDiacourâ sur Villusion et le danger des
systèmes (176S); — Clinquant ou le petit
maître (14 novembre 1764) ; — Requête des
Muses à Apollon (30 avril 1765); — Discours
pour la réception de M. Lehreton (18 no-
vembre 1767) ; — ^ssat* sur le nom de Dau-
phin, qu'ont porté plusieurs souverains du
Dauphiné et sur la réunion de cette pro-
vince à la couronne (19 novembre 1766) ; —
Compliments à M. le recteur pour l'instal-
lation de M, Martineau, professeur de
droit (7 mai 1768) ; — ^ssat sur rétablisse-
ment des Bretons dans l'Armorique et la
dépendance dans laquelle ils ont toujours
été à Végard de nos roys (29 avril 1767); —
Dissertation sur les épreuves du jugement de
Dieu (15 novembre 1769). On y trouve cités notam-
ment des extraits de chartes du Livre Noir et du
Gartulaire violet de St-Maurice , aujourd'hui
perdus; — Panégyrique du roi (10 avril 1771) ;
— Eloge de Pierre Berthelot Dupaty
(13 avril 1774) ; — Dissertation sur les diffé-
rents princes qui ont régné en Anjou jusqu'à
la dernière réunion à la couronne en 1480
(26 avril 1775); — Essai sur les avantages
et les abus de la curiosité (17 novembre 1779) ;
— Eloge de M. de St-André Marnay de
Vereel, évêque de Consérans^ académicien
titulaire (2 juin 1780); — Discours pour la
réception de M. Vabbé Bwrgevin (18 novem-
bre 1782). -^ Guillot mourut âgé de 70 ans le
21 mai 1787, et fut inhumé dans le cimetière de
St-MauriUe.
«mlUot (François-GUles), né le 17 août 1759,
fils d'un coutelier de la rue Baudrière. à An-
gers, était le neveu de l'abbé académicien*- qui
lui destinait la succession de tous ses bénéfices,
mais qui ne parvint pas à le détourner d'o-
béir à d'autres instincts. Engagé au régiment
Lyonnais le 6 juin 1775, le jeune volontaire
était parvenu en 1788 (29 avril) au grade d'ad-
judant sous -officier et passa quartier -maltie
trésorier le l^ avril 1791 au 28* d'infanterie,
capitaine le 6 novembre 1792. Plusieurs faits
d'armes et une blessure à la jambe droite (28 ven-
démiaire an II) lui valurent les grades d'adjudant
général en che! de brigade (13 brumaire), p«is
de général de brigade, sur la désignation des re-
présentants du peuple devant Touloa (30 fri-
maire). — Il commandait l'avant-garde aux sièges
de St-Elme et de Gollioure, fut atteint d'un coup
de feu au bras droit dans l'attaque des redoutes
(30 brumaire an III), et après les deux cam-
pagnes dltalie, réformé (28 vendémiaire an V).
Rappelé à l'activité le 3 germinal an VI et em-
ployé jusqu'à l'an VIII sur les cèles de l'Océan,
h reçut le 9 brumaire an IX le commandement du
Var. fut nommé chevalier le 19 frimaire an Xll,
et le 25 prairial commandant de la Légion d'hon-
neur. En novembre 1808, il obtint le comman-
dement d'une brigade au 7* corps de Farmée
d'Espagne et fit les campagnes de GaUlogne où le
vint chercher le titre de baron de l'Empire
(15 août 1810). Mais dans la nuit du 9 au 10 avril
1811 il se laissa surprendre dans le fort San-
Fernando de Figuières. Délivré quelques mois
après, il fut envoyé à la citadelle de Perpignan
et traduit devant un conseil de guerre. Les débats
ne s'ouvrirent que le 19 novembre 1813. Le 24
un jugement le condamnait à mort pour négligence
dans son service ; mais un arrêt de la Cour de
cassation (25 janvier 1814) annula la sentence, et
une ordonnance de Louis XVIII (13 mai) mit fin à
la procédure. Le 4 juillet suivant le général,
réintégré dans son grade, reçut le commandement
de l'arrondissemeat de Barcelonnette , et le
31 août était nommé chevalier de St-Louis. Au
retour de l'Ile d'Elbe, Napoléon voulut revoir son
ancien compagnon du siège de Toulon et le
manda aux Tuileries, mais sans l'employer. —
Une ordonnance royale du 6 octobre 1315 admit
définitivement à la retraite Guillot, qui se retira
à Draguignan, où il s'était marié et où il mourut
le 26 janvier 1818.
Guillot (....)> frère du précédent, né, comme
lui, à Angers, fit ses études à l'Oratoire, puis
entra au Séminaire, mais si fort à contre
coBur qu'il en partit bientèt engagé dans le régi-
ment de Monsieur. Après son congé il reviat dans
sa famille et épousa à St-Georges la fille du brave
Tripier. Il repartit avec les volontaires, fat élu
capitaine des grenadiers, puis adjudant général
et lieutenant-colonel du l*' bataillon, dont il
prit le commandement en chef après le départ
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— 333 —
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de Lemoiiie. — Sous rBmpire il ooeopait le
posfe dlnteodant militaire & Rome'où il se-
^ooriia phisieiirs annéetf. Il rerint prendre sa re-
traite à Angers, où il est mort vers ISift.
OrDle, VolùntéOrêt, U IV, p. 66^, 69, 4M, 165, etc.
— B«rth«, Ma». i099, p. 53.
Cîalllôt iJean), « maître architectear> » An-
gers» 1S50» est gratifié par brevet royal da SO oc-
lobré 1589 « de Testât et office de maistre voyeur
« 4e8 œuvres de maczonnerye en Anjou. » f le
38 octobre 1508. — {Dagobert), frère du précé-
dent, né le 19 avril 1556, maître architecte comme
lui, passa un marché le 15 octobre 1591 avec
Pnicharic pour construire la plate-forme du ch&-
lean, vers la ville, et le 38 octobre suivant et en-
core le 3 janvier 1593 « pour une voûte à passer
« sous la porte du donjon » et une autre com-
muniquant au ravelin des champs. Le 3 juin 1600
des lettres patentes lui octroyèrent Toffice laissé
vacant par la mort de son frère. On l'appelle en-
core en 1607 « maître arohitecteur, voyeur et vi-
< siteur des œuvres de massonnerie pour le Roy
« en Anjou. » — Sa femme a nom Esther de
Crespy, de qui il eut de nombreux enfants.
Arofa. d« M.-«t-L. B huia. du Prédd.; E Minutes de Grudé ;
GG 62, ioO, il2, 171. — Arch. muo. AA.
Gvillot (Jean-Louis), né à la Pointe en Bon-
chemaine, le 8 juillet 1774, volontaire au l*' ba-
taillon de Maine-et-Loire le 28 mars 1793, fait les
campagnes de l'armée du Rhin, blessé d'un coup
de feu à la jambe gauche une première fois le
23 thermidor an IV et prisonnier, décoré le 25
prairial an XII en Hanovre, de nouveau prison-
nier le 30 brumaire an XIY, sous-lieutenant le
4 nivdse, sert en Prusse, en Pologne, est nommé
premier lieutenant porte-aigle le 1*' juin 1808.
pajise en Espagne en 1809, et prend sa retraite le
36 décembre 1811 . à la suite d'une blessure grave
reçue le 16 mai à la bataille d'Albuféra; — f 1^
17 août 1831, à la Pointe.
«M<ll«<. ^ V. Guyot.
«•Illoterie (la), cl., c"* de Bauges — En
est sieur Pierre Moriceau 1474, qui la relève de
Bordes 1474; — vill., c»« de St-Cyr^n-B. —
En est sieur n. h. Jean Dissandean 1598 ; « t.,
o»« du LourouX'B,
OnUl^ttAre (la), cL, c"« de ComilU; •*
c"« de JLasae. — Le lieu de la Petite G, 1650
(fi 136). — Appart. à Math, de Gumont, par sa
femme d"« Renée de Fay; «« f., c»« de la Poi-
te^nière; — cl., c»« de la Potkerie ; ^ f.. c»«
de Pouancé'y — f., c»« de St-Laurent-deê-A»
Gaillotiii-Diibiipioii {M ), fils d'un
ancien lieutenant des Eaux-net-Forèts et d'Urbaine
Pilastre, né à Angers vers 1774 ou 1775, s'engagea
volontaire en 1793 dans un régiment de dragons en
formation & Angers. Neveu du représentant Pilastre,
ami de Laréveliière-Lépeanx, il passa comme capi-
taine dans la garde du Directoire, qui devint la
garde consulaire après le 18 brumaire, et faisait
partie, à la tète des grenadiers à cheval, « de la
« colonne de granit », à qui fut dû le triomphe
de Marengo. Plus tard, il commandait la force
publique du corps d'armée du maréchal Soult'au
camp de Boulogne, et après la bataille d'Ans-
lerUtz, où il avait pris oae part active, passa avec
titre de colonel au commandement de la gendar-
merie de Gènes. Mis en demi-solde après la
chute de l'Empire, son salon, animé par le goût
des beaux-arts et de la musique, devint surtout
un rendez-vous d'élite, où se rencontraient tous
les chefs de l'opposition libérale, Lafayette, Foy,
Jacqueminot, Benjamin Constant, de Gorcelles.
Manuel, Kératry, Héchin. Après 1830, le roi
Louis-Philippe nonmia Dubigaon commandant du
Palais-Royal, et il occupait encore ce poste tout de
confiance, quand il succomba en 1847 à une
attaque d'apoplexie. On a de lui une brochure
ayant pour titre : ObservationB sur l'armée
prançaiae (Paris, Pihan de la Forest, 1834,
in-8* d'une feuille). ^ Son portrait, peint par
de Varenne, figure sous le n» 130 de l'Ecole fran-
çaise, au Musée d'Angers.
dnllioMiéres (les), ham., c"« de Ctum.
GulUoo, f.,c»« de Tillierê, ^Les mouUnB
de G. sur le ruiês, de la Grenouière 1631, la
chauseée de Vétang de G. 1635 (G 1124, f. 93).
Gaillom (Esprit- Antoine)), né à Gholet en
1764, de cœur convaincu et dévoué aux idées de
1789, reçtti le commandement en 1793 du régiment
des guides, composé des Vendéens patriotes et qui
rendit de si éminents services à la pacification du
pays. Quelque temps après le licenciement, il fut at-
taché, comme commissaire central, à l'administra-
tion départementale avec des pouvoirs très-é tendus ,
qui lui permirent de contrecarrer résolument l'in-
fluence perfide de l'abbé Bernier et de mettre en
liberté plusieurs prêtres arrêtés sur ses dénon-
ciations. Il est mort à Gholet le 3 février 1845,
âgé de 81 ans, veuf de Victoire Baudusseau, lais-
sant une mémoire unie dans un même souvenir
à celui de l'honnête Travot, son intime ami.
GnUmay (le), f., c»« du Pin-en-M.
«allminlére Ga), f., c"« de Soucelles.
Gnlltale (la), f., c>« de Segré.
Challleries (les), ham., c*« du Longeron.
GoIltléM (la), f., c^deBrain-a.-VA. ; — c»*
de Juvardeil, — La GutUetière 1635, la GuU-
tière 1643 (Et. -G.). — Ane. maison noble, ap-
part. aux xvii^-iviii* s. A la famille UuUin, alliée
en 1658 à la famille de Salles, en 1708 aux
Hunault de la Gbevalerie, en 1711 aux Du Guel-
lenec, en 1736 aux Hellault de Valiières; « h..
c«« de Méon, — La Guilcière (Gasa.). — En
est sieur René Vasselot, chevalier, 1646; — f.,
c"« de la Salle-et-Chapelle-A, — Vendue nat*
le 37 floréal an VI sur Boucanlt de Méliant ; -«
o»« de St-Philhert-du-P. -^ jLe lieu appelé
la G. 1464 (Gartul. de Monnais, p. 379); » f..
c»« de St-Sauiùeur-de-Landemont, — La
Guilletière 1446 (E 336). — Ancienne terre
seigneuriale avec « hostel et herbergement, » au
xv« s. et chapelle aux xvii«>xviii« s. — Le sei-
gneur avait droit de donner les mesures à tous
les étagers de la paroisse et d'y peroevoir deux
deniers par pipe de vin vendue en détail, c droit
« de contraindre par chacun an tous et chacun
c les nouveaux mariés de commune condition de
c laparoi8sederendrepardevaot,le8eigneurouson
« prévM de St-Sauveur, aux varleta de la paroisse
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OUI
« une soaile avec trois massues ou billards, ei aussi
« les femoMs aMiveUeiBeiit maiiéM une ohausoB,
« le leadeBMÎn de Noël, lesquelles chansons som
« dites par manière d'esbatemens, s'il lui plaist,
a en sa YiHe de Si-Sauveur ; et s'il sourdoit aucun
c débat entre les présens et assistans, qu'ils s'en-
« tpebalissent ou deissent injures, il en percevroit
c l'amende. » — En est sieur en 14i6 Maurice
Le Mei^nan qui en rend aveu i Chantoeeaux.
Jean Prézeau 1540, Franc. Prézeau, chevalier,
1686, qui y réside ; — en 1735, Biguer d'Orange,
avocat, Angers; ^ donne son nom au ruiss.
né sur la o"*, qui s'y jette dans le raiss. de la
Boucherie ; — 1,750 met. de cours ; — vill., c»»
de Tillier». —V.la GuiHère.
dniauuidlère (la), cl., c"« de Feneu; «
c^ de 2a Pouèze, ardoisière mise en vente
en juin 1872 avec tout le matériel d'exploitation
et le champ> en dépendant, de Grève-Grenier.
«vimarderie (U), f., c«« de St-Hilaire'
du-B. (Cass.).
Golmairdlère (la), ham., c^ de Faveraie,
— Ce nom a remplacé au xv« s. seulement, le
nom, absolument oublié aujourd'hui, d'une an-
tique villa, donnée au zi* s. au prieuré de Mon-
tilUers par Gnill. Geoffroy, ei que les moines
arrentèreat en 1419 : Terra de Venpor
XI* s. (St-Plor., ch. or.). — Terra que vocatur
Vent Puer, — Villa quœ vocatur Vent Puer
1040-1050 <Ch. or., et Liv. N., ch. 16^. — In
Vent Puer 10601070 (Ib., ch. 165). — Terra
quam nominamus Ventpuer 1050 (Ib.,
ch. 166). — Gaagneria de Venpouer 1246
(Ch. or.). — Gaingneria Venpar alias Guy-
mardierevulgariternuncupaia 1419 (Ch. or.).
— La Fontaine de la G. 1445 (Ib.); « f.,
c»* de Noyant-eousrle-Lude.
Oolmsiairray, ham., c"« du MéniU — Vai-
reau appelé le Guimaunay 1615 (S^FIor , f . 11).
eoimbsiiilt, f., c»* de Blou.
Gnlmbreliére (la), ham., c"« de Rouêsay.
— La Guinnebretière 1457 (D. Bét.). — Rele-
vait pour moitié de l'Anjou et du Poitou, et pour
l'Anjou de Montfaucon. — En est sieur en 1457
Aat. Bonfils, écuyer; — f., c«« de la Tessoualle.
Ciiiliiwllerie (la), f., c*« de Beaupréau —
A d"* Marie-Anne Noblet, qui y meurt le 5 jan-
vier 1768.
Onimelllère (la), h., o"« de St-Georges^ur-
Loire.
Gnlmerale (la), c»« à'Angrie; —donne son
nom au ruiss. né sur la t^, qui s'y jette dans le
Grand-Gué; — 2,300 met. de cours; «« ham., c^*
du LourouX'Béconnais; •» ham., c»* de
Tiercé. ~ En est sieur Franc. Théart 1614, 1649 ;
•■ f., c»« de Vergowne. -— V. la Guineraie.
Gnfanier (Nicolas), m« brodeur, Angers, 1576.
Gvlmelre (la), f., c"« de Châtelais. — La
Guinemoire 1690, la Guinoire 1769 (El.-C.) ;
— f., c"« de Somloire. — Le lieu, terre et
seigneurie nommé la Guinemoire 1539
(C 105. f. 33). — La Guimemoire (Cass.). —
La Guimoire 1725 (Et.- G.). — La Guinne-
moire (Et. -M.). — Ane. maison noble avec tou-
relles, qui donnait son nom jusqu'au xvi« s. à
une famille fondue par alliance vers ftSOS daiu
la fauiillaMe Rangot, mai la possédait fueof» mi
xviu's.; —en 1792 à Jaeq.-^ierre Chaittau, juge de
paix à Angers, maii de Marie-leaane P^in* qû
vend le domaine le 11 aeptembfa. EU» ralevait
de la terre de Somloire, et à raceasion eu ma-
riage du fermier Michel Brémont, la dame suxa-
ndne prétendit en 1600 esereer le droit qu'elle
avait sur tous ses sujets de faire assister à la noce
son sergent. Il devait, à son dire, être convié 8 jours
à l'avance, avoir ea place à table devant la ma-
riée, dtuer comme elle, ayant i ees côtés deux
chiens couchants et un lévrier, avec leur part du
repas, et ensuite mener la mariée et dire la pre-
mière chanson. Le tenancier Gabriel Ragot, sieur
de la Faie, mari de Renée de la Guinemoire, prit
le fait de son fermier et renia le devoir comme
intolérable et malhonnête. Une sentence du Pré-
sidial lui donna raison le 4 mars 1600; mais sur
l'appel de la dame de Somloire le droit de la sme-
raine fut conirmè par un arrêt du Parlement du
16 mai 1601, inscrit au rang des Arrêts célèbres,
V. Pocq. de liv.. Coût, d^ Anjou, t. II, p. 1218.
GalmoMBlère (la), cl., c"* de la Pomme-
raie; — ham., c»« de Roche fort, avec chli.
moderne. — 2> lieu, fief et seigneurie de
la G. 1540 (C 105, f. 353). — La terre avec
manoir et chapelle , appartenait à la famille
Legay au xv« s., à n. h. Jacques de Mon-
tours 1540, à Claude de Monteurs, écuyer, 1606;
— son héritière, Roberde de Monteurs était
femme de Charles de la Grézille en 1628. — Eu
est sieur Georges de Vancené 1662, mari de Char-
lotte de la Grézille, n. h. Louis Guérin 1687,
1721, Pierre-René G., chevalier de Saint-Louis,
t en 1775. C'était & peu près la seule maison
noble de la paroisse où résidât un gentilhomme.
— Elle relevait de St-Aubin-de-Luigné à un
chapeau de quatre rangs de roses et 2 sols 6 de-
niers de service. — Un ruisseau en prend le nom.
qui natt sur la commune, traverse celle de Beau-
lieu et s'y jette dans le Layon ; — 500 met. de
cours; — cl.. c"« de Vemoil,
«nlmplnlére (la), f., c°« de Cherré ; » (la
Petite-), d., c»« de Cherré.
Gnlnaie (la), ham., c"* de Louerre. — Ane.
fief démembré de la terre de la Coudre par Jean
Fonrateau, qui le vend à Pierre Renoul en 1542.
Cininals (J ean), m« architecte, à Saumur, 1643.
Gvlnalse (la), c°« de Chavagnes-les-E.,
anc. m*" à ean, auj. détruit — Un moulin à eau
et un estangt au lieu appelé la G. 1540
(C 105, f. 157).
Ctalnardlère (la), f., c»« de Noyo$U-90uS'
le-Lude. — La Guimardière an Yl. — Con-
fisquée nat* sur René-Isaac de Boissard.
Oiiliisimdlères (les), h., c°« de Durtal, —
En est sieur messire Jean Le Petit, chevalier, 1668.
Gnlnehereau (le) , h., c"« de Passavant.
Galneamz (les), f., c"* de Boueillé.
Gainebsiadlére (la), h., c*» de Chanzecmsp,
Cittinebsiadrie (la), f., C"* de Chansceausc;
— f., c"« de Coron.
Cïaliietemlt, vill., c»* de Fontaine-Ouérin.
— Le lieu de Guineheaux 1715 (Terrier)
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- «38 —
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ChiiBeberlière Oa), f., c*« de Champigni,
— La Guinbrtttière (Casi.).
CMaeekleM, m«* b., c"« de Çhantocé ; «*
m«», c^ de Foye. — V. Dinechien,
CMnefeiiUlet f., c"« de C/iambeltoy.
CS«iiieroIle« c~ d'Angers N.-O. — Afa-
neriMm domuB de Guignefolle 12T7 cSl-Nioolas»
Brionnean). •— Un apentis sis à Guigntfolt
1318 (H.-D.). — Ane. domaine de Tabb. du Ron-
ceray ; remplacement avait été converti vers la fin
da XVII* 8. en un cimetière, qui fat abandonné
en 1808; — f.. c»« de Cantenay-Epinard ; —
h. et f.. c«« de Cléréi = h., c»' de Freigné. —
Le village de Guinefoulle 1675 (Et. -G.); —
f., €■• de Nuaillé; — h., c»« de Passavant;
«= f., c"« de Ste-Gemmee-eur-X.. ; « f. et
m»», c»« de Sou2atre-et-B. — Ane. maison noble
oà demeurait Charles de Portebûie en 164A,
Perrine Ghotard 1698 ; — acqaiso en 1733 par
Jean Henrteloa de la veuve de Jean du Chas-
telet, sieur de Rosay.
Galneganlt, f. , c"* de Meigné-le- V,
Autnemore, f., c»« Ae Juigné-sur- Loire ,
emplacement d'adeiennes ardoisières, dites les
Perrières-au-Blé, près le Bois-Gnillon et le
Chaillon-Blanc , « où Ton a anciennement tiré
«c de la pierre, où l'on en pourrait tirer encore, »
dit un Mémoire de 1710 (6 SOO). — V. Oui-
moire (la).
ChilBende (la), f.. €»• de Neuvy. — La
Guigneraie (Cass.). — V. la Guimeraie.
Gvlnesamdiére (la), cl., c"* é*Andard.
GnineTamdiére (la), ham., c** de Sam-
loire. — Ane. domaine, acquis par Gnill. Gué-
rin en 1508 de n. h. André de la Forest (E1491).
GoineTerl, c»« de Durtal 1677 (Et.-G.).
Guisesert, cl., c»* de Beaucouzé. — Ca-
pella de Guinezert 1209 (H St-Aubin). —
Petite chapelle construite au xii* s., à gauche et
tout près de la route de Nantes, à laquelle était atta-
ché une espèce de prieuré, Ohedientia de Guine-
zerti9S0, habile par un moine de Tabb. St-Aubin
d'Angers. Une forêt Tentourait, alors en futaie,
réduite en taillis aux xvii et xviii* s. La maison
était tombée en mine dès la fin du xvi« s. et le
terrain d'alentour délaissé en landes. L'abbé de
St-Aubin vendit remplacement à charge par Tac-
quéreur d'y bâtir une closerie. Elle appartenait
en 1635 à Ambrois Grosnier, sieur de la Chapelle ;
— à Pierre Bessonneau, greffier en chef du Grenier
à sel d'ingrandes, en 1674; — mais les moines ob-
tinrent contre lui en 1675, un arrêt confirmé en
168S, qui leur fit rendre le lieu, comme indûment
aliéné pour l'acquit de dettes personnelles à l'abbé.
Va tiers seulement resta en main laïque, dont ils
offrirent le retrait vers 1760. — Les bois don-
naient à ce petit domaine sa principale valeur.
lu étaient elos de fossés et comprenaient environ
54 arpento, de 35 à 40 ans d'Age, lors de la vente
qui en eut lieu nat^ le 32 brumaire an VI
Arch. de M.-e(-L. Abb. St-Aobin, MoUéres, Dom., 1. 1.
€tmimff9Hm€èr^ (la). — V. la Jaquenière.
GalnliiH {Camille), né le 14 juillet 1837 à
Angers, s'y essaya à ses débuts dans VAlhum et
U Maine-et-Loire (1860-1862), y donna même
au théâtre le 6 janvier 1858 une Revue de fin
d'année, en deux actes, intitulée la SçUnt-
Silvestre, Plus tard il avait su se faire une place
à Paris, d*abord comme correspondant du Nord,
puis i titre de critique littéraire dans l'Epoque,
d'Ernest Feydeau et VEvénement II y est mort
le 30 octobre 1870, attaché aux aqibulances pen-
dant le siège, où il avait voulu rester malgré les
conseils de ses amis et de sa santé chancelante.
Il laisse en manuscrit une comédie en un acte,
Les Roses jaunes, tirée d'une Nouvelle d'Al-
phonse Karr.
Gttlniére (la), vill., c°« de Chalonnes-s.-
Loire. — Le Val de la Guysnière 1496
(B 613) ; * f., c°« de Soucelles. — La Gui*
mière (Et -M.); — (la Basse-), C** de Cha-
tonnes, domaine cédé au prieuré de St-Maurille
par M. de Danne en échange de la métairie de la
Rigaudière vers 1666; — rebâtie à neuf vers 1780
et vendue nal* le 4 février 1791, elle appartenait
en 1793 au maire de Ghalonnes, Yial, et fut incen-
diée par les soldats de Turreau le 23 ventûse an II ;
«a (la Grande-), f., c»* de la Pommeraie,
Gnliiières-des-Ljuides (les), f., c*** du
Guédéniau.
Galnlers (les), cl., e«« de Jarzé; <=> ham.,
de Tiercé,
ChtliM>lt*e. — V. Guimoire,
Guinoisean ( ), sieur de la Samva-
gère, compris dès la fondation sur la liste de
l'Académie d'Angers, y est remplacé le 7 dé-
cembre 1695 par Gl. GlaveL Son éloge avait été
prononcé dès le 12 janvier par Boylesve.
(iralnolseau ( ), dit Joli-Cœur, né à
Gontigné, servait dans l'armée Vendéenne qui
fut anéantie au Mans et se réfugia auprès des
Chouans de la Gharnie, où il se lia étroitesient
avec Monsieur Jacques et devint son confident
le plus dévoué. De retour en Anjou pour recru-
ter des paysans, il était avec lui & l'attaque de
Daumeray, fut blessé à la tête en essayant d'in-
cendier le clocher et remporta sur ses épaules son
chef, blessé comme lui. V. Paulouin, La Chouan-
nerie du Maine, t. III, p. 17-19.
GuInolseUerleGa), f., c»« de Châteauneuf.
— La Guinoiserie (Cass.). — En est sieur Simon
Jarry, d'Angers, 1675; — f.. c»« d'Echemiré,
Gylnoyseaii {J acques- Auguste-Olivier )f
propriétaire, fils de Jacq. G., qui périt au com-
bat du Pont-Barré, et de Marie-Anne-Scholas-
tique de Boussac, né à Angers le 14 janvier 1780,
f meurt le 6 février 1855, veuf d'Augus-
tine Trotreau, qu'il avait épousée le 29 fri-
maire an IX. Il a publié : A MM. les signa-
taires des deux pétitions tendant à ob-
tenir la réforme électorale et Vaholition
du serment (Angers, Château, 1834, in-4<») ; —
La Fausse grandeur ou les Provinciaux de
qualité, comédie en ft actes, en vers (Angers,
1832, in-8o de 110 p.). — Le Siècle du Pro-
grès ou le Mariage StSimonien, comédie en
2 actes, en prose (Angers, Pavie, 1837, in-8o de
70 p.). — Les Miracles du Paganisme,
drame en deux actes, en vers, méU de
chants religieux (Angers, Gosnier-L., 1845,
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— 336 —
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10-8» de Zi p.). — JLa Mort d^ Urbain Gran-
dier, chanoine et curé de Loudun, ou la Ju^
risprudence française au X VI !• 8 . , drame en
trois actes et en prose (Angers, Cornillean, 1846,
10-8° de 55 p.). — Outrage au XIX* siècle
par V inauguration de la statue du roi
René (Angers, Cornilleaa, 1847, in-8» de 47 p.).
— Les Trois Electeurs démocrates sous le
vieux chérie en 1848 (Angers. 1848, in-8o). —
Aux Electeurs du département de Maine-
et-Loire, 25 mars 1848 <in-4o de 4 p.), pour
recommander les candidatures Farran, Bordiîion,
Fresion, Trouessard. — Examen sommaire et
analytique des dix Constitutions acceptées
et subies par la France depuis 60 ans, suivi
de quelques réflexions douloureuses sur la
versatilité du peuple Français en matière
politique, avec V indication des remèdes
(Angers. Cosnier, 1850, in -8» de 39 p.). —
Question historique sur le Déicide des
Juifs, présentée à deux Congrès scienti-
fiques et rejetée par Vun et par Vautre,
comme pouvant amener une solution ef-
frayante, dangereuse et cent fois plus com-
bustible que le soufre préparé (1847, Angers,
Cornilleau et Maige, in-S» de 31 p.).
Gnlocherie (la), m»» et m*^' à eau, C* d*Al-
lonnes.
Guion {Louis), imprimeur protestant, à Sau-
mur, mari de Marie Benoist, 1619, y est inhumÂ
le 23 mars 1628.
Gnioulière (la), f., c»« de Champigné, —
La Gloulière 1756 (Et,-C.); — cl., c"* de St-
Martin-du-B.
Criilraiidière (la), f., c"* de la Pomme-
raie,
GiilB«hard {Louis-Jacques-Chrétien), ar-
chitecte, à Thouarcé, 1777.
Gaiscket {Pierre), cordelier d'Angers, y
professait en 1650 la philosophie de façon assez
plaisante, si l'on en juge par la méthode qu'il en
a donnée. 11 y enseigne la logique en trente ou
soixante jours au moyen de 62 cartes à jouer,
qui représentent chacune un chapitre de la lo-
gique d'Anstote, divisée préalablement en quatre
parties égales pour correspondre aux quatre
couleurs. Son livre, muni de l'autorisation des
supérieurs et de l'approbation des docteurs, a
pour titre ; Ars ratiocinandi lepida, multa
rum imaginum festivitate contexta, totius
logicœ fundamenta illiusque conclusiones
notatu dignissimas compUctens, in cartilu-
dium redacta (Saumur, Ant. Hernault, 1650,
petit in-40 de 162 p., plus 12 p.). L'idée n'était
d'ailleurs pas nouvelle après le Chartiludium
Logice de Hurner, plusieurs fois réimprimé de-
puis 1507. L'auteur annonce dans sa Préface une
Morale, en français, disposée d'après le môme
système. — Reçu en 1653 docteur en théologie de
la Faculté d'Angers, il dut passer à un autre en-
seignement. On le retrouve en 1676 môle à la
lutte de l'Université contre la philosophie de
Descartes. 11 fut inhumé au Chapitre des Corde-
liers le 14 septembre 1683. — La Bibliothèque
«l'Angers a recueilli de lui (Mss. 110) Le Bré-
viaire mystique des Pénitents pour réciter
à une partie des heures du jour et de la nuit,
à Vusage spécialement des laïcs de toutes
les conditions qui auraient le loisir et la dé-
votion de s'en servir , 1670, avec préface
et avertissement au lecteur (in-fol. de 315 f.).
Arch. mon. GG 311. — Mev, de fAt\j., 1873, p. 358.
Gnlslère (la), h., c»' de St-Sulpice.
Golsslnlères (les), ham.. c°« de Parce.
Galtaie (la), ham., c"« de Bécon; « f„ c«»«
de St- Clément- de-la-Pl. -^ En est sieur n. h.
Louis Du Pré, 1540 (C 105, f. 228). qui relevait
la terre de la Plesse-Clérembault, « à la charge
« de présenter la bouche et les mains. »
Gnltard {Daniel), maître brodeur. Anfers.
1629.
«nltelière (la), cl.. c"« de Sermaiee, — Ed
est sieur Jean Cerveau 1617.
dnltellerfe^la), m»». c"« d'Angers E.. oc-
cupée en partie par le bureau d'octroi do la
Mattre-Eeole.
Gnitelolres (les Grandes-), h., c»« de la
Salle-de-Vihiers. — Le bordage de la Guit-
telouère 1581, dépendait du temporel de la
chapelle de Ste-Neumoise desservie dans l'église
paroissiale. — Y attenait « un carrouoil autre-
« ment dit Vieille-Douve » 1682 (Titres de la
Frapinière), t. II. p. 572). — Les Guitteloires
1708 (G6 53). — En est sieur n. h. Barthéleiiiy
Bnrolleau. — Y. la Béraudière.
Gnlterie (la), f . c»« de Bécon; =» ham.,c»«
de Corné. — Domaine de la chapelle N.-D.-de-
la-Blanche, vendue nat* le 10 février 1791 ; =
f., c"» de St-Quentinlès-B, ; = cl., c»* de Vil-
lemoissant.
Goltet {Benoit-François), né à Angers le
3 mai 1771, s'engagea dans le l^r bataillon des Vo-
lontaires de Maine-et-Loire et assista comme simple
gienadier au siège de Verdun, à Jemmapes. à Ner-
winde. Le sort le désigna pour servir en Vendée,
et il dut partir, incorporé en mai 1793, avec le
grade de sergent-major, dans le 6* bataillon de la
formation d'Orléans. Blessé et pris le 11 octobre
à la bataille de Ch&tillon, il fut conduit à Gholet
avec 64 de ses compagnons qui y périssaient fu-
sillés le 13. Seul il parvint à s'échapper sous un
déguisement. Il l'aurait dû à d'Autichamp. sui-
vant un récit que Grille attribue i notre jeune
volontaire, avec force détails piquants d'une mise
en scène dont les dates mômes ne sont pas sûres ei
dont Guitet ne parle guôres dans sa lettre écrite de
Nantes à son père pour lui annoncer cette évasion.
Après la déroute d'Entrames, il revint à Angers,
fut attaché comme pharmacien à l'hôpital mili-
taire de Nantes, prit part à la première campagne
d'Espagne et au siège de Pampelune, revint à
Cholet pharmacien en chef de l'hôpital, puis, la
paix rétablie, succéda à son père, mort le 28 ven-
démiaire an XI, en son ouvroir de la rue Beaure-
paire. Sous le Directoire on le retrouve, comme ca-
pitaine, i la tète d'une des trois colonnes mobiles
qui pourchassent les chouans. En 1813 il reçut le
commandement d'une des compagnies de la cohorte
urbaine et pendant les Cent-Jours d*nn bataillon de
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GUI
— 337 —
GUY
la garde nationale, qui loi fat renda en 1830. L'or-
donnance du 11 septembre de cette année, qui re-
constituait le Conseil mnnicipal d'Angers, y fit
entrer Goitet et ses concitoyens Vy maintinrent
jusqu'en 1848. Il avait alors pins de 80 ans et
dut, en se démettant des fonctions publiques, re-
fuser encore le commandement de la légion, dont
il Vivait été honoré. Son humble pharmacie du
quartier populaire était depuis plus d'un demi-
siècle le rendez-vous des pauvres, qui trouraient
toujours à leur portée le remède et le bon conseil
auprès du vaillant homme, respecté 4 l'égal des
plus grands du monde. Il mourut le 26 septembre
1860, à sa campagne de la Possonnière, ayant
conservé jusqu'au dernier jour ses jeunes espé-
rances en l'avenir de la liberté. Les cartons d'au^
tographes de la Biblioth. d'Angers possèdent de
lui une intéressante lettre adressée à Franc.
Grille ^ et son carnet informe des étapes du 1*'
bataillon des Volontaires, du 3 octobre 1791 au
25 octobre 1793. C'est la pièce qui a servi de trame
pour les broderies de son historien, aidé, il faut
le dire, sans aucun doute des souvenirs de
maintes causeries.
Grine, Volontaires, U HI, d. 318; t. IV, p. 468 et 440-
441. 460-4M.-Loai8 Paris, Cabinet Aittor.;i809, p. 105.
— Maine-et-Loire du » Mptambre 1860.
€MÊ/ti (Pierre) t angevin, ayant attaqué
publiquement les sacrements de l'Eglise romaine,
fut oondanmé au bannissement par le sénéchal
d'Angers; mais sur l'i^tpel a minima du subs-
titut du Procureur général, le Parlement de
Paris par arrêt du 18 juillet 1588 le condamna
à être pendu et brûlé.
Haag, France protestante,
Gnltlère (la), c*« de Chalonnes-s.'Loire, ^
Le lieu et seigneurie de la G, 1692 (H.-D. B 5) ;
-» ham., c»« de Chazé-aur-A. ; — ham., c»« de
Chemellier. -^ En est sieur haut et puissant
seigneur messire Jacques de Grugelin 1649,
Franc, de Grugelin 1653; — dépendait au
XVII I* s. de la terre des Brosses-Marquier; •—
vendu nat* le 8 messidor an IV sur Ferron de la
Perronnais; — ham., c"« de Cheviré-le-Rouge;
— f., c»« de Durtal, — En est sieur h. h.
Pierre Olivier 1632; — f., c»« de Fontaine-G.
— Ane. fief et seigneurie dont est sieur Colin
CoUas 1448, Jacques Lebigot, mari d'Ysabeau
Boisseau, 1510, Nicolas Jousse 1689, qui vend le
18 juin à Jeanne-Marie de Colas, épouse de
Pierre Robert, Henri Testu de Pierre-Basse
par acquêt en 1714, Pierre Martineau, avo-
cat au Présidial d'Angers 1752, Ch.-Jean d'An-
digné 1780, sur qui il est vendu nat* le 29 flo-
réal an III; — ff., c»« de Fougère; — h., c««
de Seiches; «» f., c»« de Vemantes. — La
GuéUère ^Et.-M.) ; • cl., c»* de Vemoil; •
f., c«« û^Yxemay. — La GuUère (Et.-M.); -
(la Grande, la Petite-), ham. et f., c»* du Pin,
— La Guiltière (Et.-M.); - V. la Guiltière.
Chiltolsiére Ga), cl., c^ du Vieil-Baugé. —
Le lieu de la G, 1554 (E 526, 534), relève de la
seigneurie des Milliers. — En est sieur Georges
Louet 1554, Gilles d'Averton 1621.
CMtoM ( ), facteur d'orgues et organiste,
Angers, 1684.*
Il
Gnlloimerie (la), cl., c*« de Fougère; »
f., c** de Gonnord ; — f., c»« du Pui»et-D. ;
•■ f., c»« de St'Jean-de-Linières,
GnitoBniéFe (la), f., c"« d'Andard, acquise
en 1763 par Pierre Thuau des créanciers de Sé-
bastien Ratier, conseiller honoraire en la Séné-r
chaussée d'Angers et de Madeleine Lerat, sa
femme ; » f., c^* de Chaudron, anc. dépen-
dance d'une prébende de St-Pierre-Maulimart ; —
mon ]),^ cn« (Je la Meignanne, appartenait en
1773 à Jacq.-Fr.-Thomas des JonchèreS| en 1825
à M. Gourreau de Ghanzeaui; » f., c** de St-
Clément-de-lorPl.
Guigioeum, -^ V. Gouia,
Gnloliére (la), vill., c"« de la Varennt.
BuUUÎum. — V. Gouis,
Guy, second fils du comte Foulques le Roux et de
Roscilie, d'abord chanoine de St-Martin de Tours,
fut consacré évêque de Soissons en 937, assista
en 948 au concile de Troyes et mourut en 970.
Guy» second fils de Foulques le Bon et de Ger-
berge, fut élevé dans l'étude des lettres et fait
moine dans l'abbaye de Cormery dont son père
était abbé et à qui il succéda dans ce titre sans
doute dès an moins 960. On le voit en charge
en 965 et tout à la fois en 966 abbé de St-Pierre
de Ferrières, de St- Sauveur de Viilebois et de
St- Aubin d'Angers. Le clergé et le peuple du Puy
le demandèrent pour évêque au roi, sur la désigna-
tion sans doute de ses neveux, Pons et Bertrand,
grands seigneurs du pays d'Aquitaine, et le roi
le leur accorda. Dès le 8 juillet 972 on voit le
prélat signer l'acte de la dédicace de l'église St-
Michel d'Aiguille, quoique Mabillon et le Gallia
Christ, ne fassent partir son épiscopat que de
quatre années plus tard. Il y mourut en 996,
ayant dès ses dernières années désigné du con-
sentement du clergé et du peuple, pour son suc-
cesseur, — non pas comme le disent les Gesta,
son frère Dreux, — mais son neveu Etienne de
Gévaudan.
Gallia Christ,, col. 695 et Insir., col. 903. — MabOloa,
Afin. Bened., t. Hl, p. 637. ~ Hauréco, p. 258.-Mabille,
Introd. aum Ckron., p. LXVI et Lxvm.— D. Vainète, t. Il,
p. lOS, 130, 131. — Roger, p. 117. — Gb. Rodior, Ta-
blettes Mst, du Vélay, U Itl, p. 1-37 et Rapports de VBgL
du Puy avec la ville de Qirone, p. 71. ^ Note Uu, do
Goy {Pierre), liceneié en théologie, cordelier
de Saumur, a traduit le Traité des misères et
calamités de la vie huma^, de Jean Paber
(Paris, 1578).
Gnyard {Nicolas), célèbre docteur-médecin»
in medicina doctor exceîlentissimus, et abbé
commendataire de St-Michel-en^Laye, meurt à
Angers le 17 février 1489.
Gnymrdlère (la), f., c«« de Changeaux ; —
f., c"« de Contigné; • 1, c— de Grez-N. ; —
(la Grande-). c«« à'Ecuillé (flsss.); — G^Basse,
la Haute-), fT., c~ de Jallais, — La Guillar-
dière-Bahourd xv«-xviii« s. (C 105, E 1047). -
Anc. fief et seigneurie, relevant du Plands et
qui gardait le nom de la famille qui le possédait
au XV* s. — En est sieur en 1459 Jean Bahourt,
Gilles B. en 1494, sa veuve Mathurine du Tour
en 1539, Georges de la Roche, de qui l'acquiert
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GD^Y
- 338 —
OPY
le .15 juin i606 Juq. Frain da Txenblaj, Anne
EveilUrd. veuve d'Anselme Du Buat. 1680, leir
fils Franc. Du Boat 1698, <)ni h v»nd 0n 1100
aox Gannélkes d'Angers.
Guyajndières (les), yilL, c*« 4e MarU, -^
,Z.e vill, de^G.im (Ek.-G.).
CrM^^.., G«fy^... — V. Guîb.p., Gtun...
Ouyet (J acquêt) j médecin, à Morannes, 1628.
finjet (Xi^xtn), né à Angers Jle 13 février 1515
et conseiller an Présidial, est aateor de la pre-
mière carte de la province d' Anjou, pnbliée en
1573 sous le titre : AndegavenAium ditionia
vera et intégra Descriptio, Licinio Guytto
auctore. Quelques bibliographes s'y soottrovapés
et l'ont prise pour on nvce. Elle est d'ailleurs
peu exacte et fut rééditée avec des oojcrections
par Ortelius (1578-1603) et par Blaeu (1638
et 1663). Lézin Guyet a donné aussi, quoiqu'on
ait contesté l'affirmation du P. Lelong, la carte
de la province du Maine, publiée, comme la pré-
cédente, à Tours, et signée de son monogramme
G T dans le Théâtre françoia, chez kaurice
Bouguereau. On voit par f aveu même de l'édi-
teur, que l'auteur recevait, pour tout prix, — « en
a échange, — comme il est dit, — des épreuves
« pour en gratifier ses amys ou les dédier .» — Mar-
tial G. son frôre, né aussi à Angers vers 1520,
s'était comme lui consacré à l'étude des lettres.
— Tous deux « fleurissoient en 1550 à Angers,
« dit Bruneau de Tartifume. L'un [Lézin] a fait en
« vers le Dialogue des Maynes, et l'aidtre le
« Monde renversé; lesqueîz poèmes ont esté
« représentez publiquement en la place Neuve...
« ponr le temps et espace de trois jours consécu-
c tifs. Les préparatifs en furent faits par un
« nommé Jonberd , marchand d'Angers. Les
« traits joyeux, brocards et facéties un peu. trop
« libres, ont rendu rares les cppies, qui en ont
« esté communiquées; entre autres, ils disoient
« que tout passoit par nn fil de Lyon, pour fide-
« lium, » — On voit que la liberté, qif on lenr re-
proche, touchait plus à la foi qu'& la morale.
Poursuivis comme liérétiqnes, les deux frères
furent brûlés eu «ffigie le 32 aoAt 1556 sur la
place des Halles, par sentence de Rémy Amfarois,
grand inquisiteur. Martial, outre ce poème du
Monde resté inédit, a donné une traduction fran-
çaise de la Pandore de l'évèqne Jean Olivier,
que Coupé aaalyae dans ses Soirées Uttérairea.
— Ziézin est mort vers 1580. Il a été confondu par
Ménage avec son oncle peut-être, Lézin Guyet,
écheviu en 1493, suppôt de l'Université en 1496
et mort le 3 jnin 1505. — Dès 1563 nn
Jean C^ d'Angers, figure sur la liste des étu-
diants de Genève.
Bruneaa de Tartif., Mss. 870, f. 503 et 1137. — Ménage,
Hem. turla Vie de G. Mén,^ p. 293 et 468. — Lacroix du
Mafae, BikL Mranç, — Bajle, -v* GuyeS, — Mvmtaire des
Areh, mm,/tAH§êrê, J)oc.t p» 178. — Zbre du iiae>
««r, p. 9
Ciayet (François), de la famille des précé-
dents, né à Angers en 1575, resta orphelin de
très-bonne heure et perdit la plus grande partie
de son bien par la mauvaise administration de
ses tuteurs. Ses études achevées, il vint à Paris
et se lia bientôt avec nombre de personnages dis-
tingué» daiu les lettcee, tels que de Tàoo, les Da
Puy, Balzac et Ménage* Sn 1608 il 9e rendit à
Borne où il tetronva le poète Regnisr,^'il Avait
conna à Paris. Guyet emiptoya squ séjour «n
Italie h se perfectionner dans la connaissance
de l'italien, au point de wq^poier des vers esti-
més dans cette langue, abrs i la nu>de. ^ son
retour il entra oheie le dnc d'Epernon pour diriger
les études de l'abbé de Grandselvçi^ le futnr car-
dinal de la Valette. Il accompagna son éi^ve à
Borne, revint avec lui à Paris, fut congédié, re-
pris, grâce à l'iotervention de Balzac, et enfin
dégagé, se relira au collège de Bouxigogne, sans
doute avec quelque pension. U avait d'aUleurs été '
gratifié d'un petit bénéfice au diocèse de Bor-
deaux, le prieuré de St-Andcade» qui évidem-
ment n'obUgeait pas à résidenee. -^ On a de Guyet
un poème latin : Superstitio furens sive de
morte Henrici tnagvd carmen; accedit Ge-
nethliacon Ludovici XJII (Paris, 1610, in-4°) ;
-> des épigrammes, deux épitapbes du poète Bour-
bon et d'autres poésies latines, réunies sous ce
titre qui n'est mentionné par aucun bibliographe :
Monohihlos sive generosœ poeseos spécimen
(Paris, Et. Pvevosteau, 1003}. — Quoique «œ ba-
gage littéraire soit léger, la réputation de l'au-
teur était grande, fi la devait surtout à ses
grands airs de critique et à cette affectation de
fin connaisseur qui lui faisait d'un seul coup
rejeter comme supposés le plus grand nombre des
livres de VEnéide, une comédie de Térence et
bon nombre d'anciens auteurs. « Que ne travail-
c< lez-vous sur le Bréviaire, lui disait le dianoine
« Jacq. du Puy, vous nous rendriez sprvice I »
— Guyet avait entrepris de démontrer qpeia langue
latine n'est qu'une corruption du grec^ et le livre
inachevé remplissait, assure-t-on, à sa mort
25 cahiers de papier in- fol. de son écriture si
nette et si ferme. Il ne publia rien en somme ;
môme, il faut croire qu'il se gardait d'écrire, car
ses lettres jsont des plus rares, et qu'il se contentait
de prôner, dans les réunions amies, ses opinions
écoutées comme oracles. Mais Saumaise l'avait
menacé de le prendre à parti, s'il en faisait montre
publique ; et Balxac, qui l'avait mis en crédit,
devenu ensuite son ennemi, se révoltait contre
« l'autorité, plus d'obéissance et d'habitude que
« de droit légitime, » de « ee vieux fou con-
« firme.*., de ce vieux loup, le plus insuppor-
«c table pédant de Pfiurope » qu'il se proposait
de rebiffer. — Guyet au moins travaillait sans cesse
mais à sa manière. Ses livres, achetés pour le
plus grand nombre par Ménage et légués ensuite
aux Jésuites, étaient couverts de notes margi-
nales, qui furent publiées plus tard par Bœcler,
Grœvius, de MaroUes et d'autres savants, dans
leurs éditions de Térence (Strasbourg, 1657,
petit in-8o), de Valère Maxime (Leyde, 1726,
in-4«), de Stace (Paris, 1658, in-8«}, de Plante
(1658, Paris, in-S*»), de Phèdre (UpsaJ, 1663,
in-80), de LtLcien (Amsterdam, 1687, in-8»). de
Lucain (Leyde, 1728, in-4^), de Martial
(Leyde, 1670, in-80), i'JSésiodf (Amsterdam,
1667, petit in-80), à'Hesychius (Leyde, 1668,
in-40). Nodier, qui possédait après Ménage ou de
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GUY
Thoa 868 exemplAires d'Oppien, des Adages grecs
el de Laicain, chargés ainsi de ses obserrations
maniucrites, a fait on éloge extrême de ces com-
mentaires courants qui ne le cèdent, selon lui, ni
en ordre ni en netteté sur le travail des pins ex-
cellents éditeurs» et qni l'emportent souvent ponr
la réserve et H précision. -^ ^t Je me trompe
« beaucoup, dit-if, si Guiet n'est pas un homme
« extraordinaire. 9 — Franc^ sincère^ homme de
caractère en somme, joignant à un goût délisaf
une liberté d'esprit entière, il portait dans la cri-
tique reUgiense la même liberté que dans les dis-
cussions Uttéraires; et malgré son titre ecclésias-
tique, se vantant volontiers de négliger sa messe
même le jour de Pâques et de n'avoir pas de
confesseur, il s'était fait un renom d'incrédulité,
qui le classait $xt première vue dans la société
des Naudé, des Luillier, des précurseurs de la
société du Temple. — En 1636 il>vait dA subir
l'opération delà taille, de son temps presque tou-
jours mortelle, et ia supporta avec une fermeté in-
croyable. Il mourut, à vingt ans de là, le 12 avril
1655, à Paris, d'un catarrhe, qui sans |e faire
souffrir, « donna lieu, dit Bayle, aux fonctions
« accoutumées du curé de la paroisse. » — On ne
sut que par ses héritiers son âge, qu'il se plaisait
à cacher. Sa vie a été écrite en latin par Portner,
sénateur de Ratîsbonne, sous le nom de Perian-
der Khœtus et figure imprimée en tôte du
Tércnce (Strasbourg, 1657. in-1^). — Son nom,
qu'il signait Guiet, est le plus souvent dans les
documents originaux du temps, écrit avec l'or-
thographe que j'ai conservée. — Il avait pour
armes de sable à la fascé émargent chargée
de S inerlettea de sahle, accompagnée éPun
croiaaant d^or en chef et cTwnc étoile d'or en
pointe.
Bayle, DkHonnttire, — Roet, Commentarii, p. 06. 898.
— TtUem. des R. (écSt. P. Paris), t. IV, p. IWet 502. —
Nodier, Mélangée d'wte petite Éiblioth,, p. 378. — Pocq.
de Lit., LeslJkttret, Mss. 1068. — Horén.— if<^uV>aiia.
>- Balzac, Œuvres, t. II, part. II, p. H, De kypemitieo
Gcleao €Îd Eg, Menagium htduê poetieuSi — Lettres
cAoinef. p. 328^. do 1656) et Leiires\^lu], pdUiéet
par Tamisey de la Roque (in-4*, 1874), p. 46, etc. — Guy
Patin, LeUre 891, — Goinet, t. IV, p. 351. — Bnm. de T„
PhiUmd,, Mss. 870, 1. 1141. ^ MaroUes, Mémoires.
ChHjet (René), sieur de la Rabiaye, fut élu
conseiller échevin d'Angers en 1538, maire le
l«r mai 1580. -^ Le registre de son mairat est
perdu. *— U portait éeartelé aux i et 4 cPor à
trois tètes de loup coupées de sable, atus ftet
3 d^argent au lion rampant de gueules.
€lnjroeherle (la), ham., c»* d*Allonne$. —
La Diocherie (Gass.). — Domaine acquis de
Martin Chaillou en 1665 par Marie de Mahis,
femme de Pierre Champion, et revendu le 13 dé-
cembre 1679 an prieur d'Allonnes.
Criifoii {Pierre), peintre, employé en 1566
par la ville d'Angers. — V. Guion.
doyoïuiaie (la), ham., c^ d'Aviré. -» La
vill. de la G. 1740 (E 513), relevait partie de la
GUY
Clergerie, partie des Jonchères; •■ f., c"« de
BimilU'M,
G1170BBM111X (les), f., c"* de la ChapelU-
Rousselin,
G^yoïuierie (la), t^ de Brain. ^ Une
pescherie, cours d*eau, saules et marais, ap-
pelé la G. dans le cours d^eau ^ VAuihion
en Brain, faisant partfe des pêcheries ap-
pelés autr^fqis la Porte-Perc4fi 1686 jJJ Saint-
Aubin).
GnyoïuKeHe (la), f., c*« de Noyan^-Mous-
U'Lude — La Guénaminière (Cass.). — La
Guillominière (ft. - M.) ; «= b». c»« de Parce.
Gnyoniplére (la), f., c»« de Brossay. —
Widdonnaria 1100 (Pr. de Ja«Wel.» 1. 1, f. 1).
— Terra Guiumnfye 1157 circa (Cartul. de
St- Aubin; f. 60). — La Guyormihre (Cass.). —
La Gagnière (St.-M.); — h., c»» de Charcé. —
Ane. ftef et seigneorie relevfin^ de la Yarenne, et
dont est sieur Geoffroy de la Gréâlle, içari de
Jeanne 4e Bréxé, 1405. Bficb. Mi^biUe 1436.
Joachim Longuet, époux de Êenée de Broises, par
acquêt 1539, Pierre Guitonniôre 160^, Qh.-Pierre
Lelarge, écuyer, 1734; — c"« de Juigné-Bené,
anc. chAt. détruit. V. ^uigné-8ur*Maine; =m f ., c»*
de Cheviré-le-R. ; « cl., c»« de Durtal. —Ane.
domaine de la chapelle Ste-Anne de Cbateau-
bosset, vendu nat^ le 24 mars |791; — chat.,
c»« de la Jaille-Yvon, & pic sur 1^ rebord du
coteau de Jia rive droite de la Mayenne et séparé
seulement du bourg par un petit bois qu'y relient
des sentiers ; ■» f., c»« du Longeron. — ^ est
sieur n. h. René Pillot 1615; « f., c"* ^e Mo-
rannes. — Anc. domaine réuni vers 1626 an
fief du Genetay ; la mouvance relevait poJir la
plus grande piirde de Boistesson, pour le reste de
Gratecuisse. -^ £n est sieur Jean Leroy 1470,
Goin. Lepelletier 1480, l'abbé Gandon 1779 ; ->
cl., 0"* de ifouliheme; •- f., c"« du Plessis-
Macé'f •« t, c»« de la Poitevinière ; -• f., c»«
de la Pommeraie y — c»« d^ St-Florent-le-
Vieil. -^ Xocua qui p^lgariter dicitur la
G. 1301 (Sl-Flor., RI);- t, c»« de la ScdU-
Aubry-, ■« f., c'»^ de Trémentiit4S. — Gai-
gneriadfi Guioneria 1418 (Pr. deTrém.); —
(la Petite-), f., c»« de Trémentines.
day^nnlères (les), cl., c*« de Baracé ; «^
ham., c"« de Clefs. — La Guionnière (Case.).
— La Yonnière (C^. et Et.-M.) — Les Yon-
m'èree (Rect.); — f., c"« de Mauléxfrier. — En
est sieur Franc, de Wonbron 1540 (G 10!(, f . 147) ;
« ff., c»« de Vem.
Ccuyol {François), maître fondeur, Angers,
mari de Marie Méml, 1671, 1719. — (Pierre),
maître fondeur. 1740. — (Charles), étudiant en
l'Université d'Angers, a fait imprimer sa thèse de
médecine pour la licence qui a pour liJtM : An sit
in arthriticis affectibus necessaria venœ
sectio (Angers, 1655, in-40).
Chiya^. — V. GuHlot.
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haï
— 340 —
HAÏ
H
HaMeMAle (ih), f., c<>« de la Ferrière, —
LahdenaU (Et.-M.).
Habet (le), cl., c*« de Vauchritien.
Hache (la), cl., c*** de Champigné; — cl.,
c»« de la Plaine (Cass.).
Haeherle (la), anc. carrière d'ardoise, dans
ranciûime paroisse de St-Samson, aigoordliai
dans la ville d'Angers, faubourg de la Cha-
lonôre, ouverte près Bouiliou en 1735 par Bo-
reaa de la Bénardière père, sur deux fonds
dépendant d'une closerie appartenant au curé et
aux paroissiens da St-Samson, à qui il en payait
la location. Le 3 juin i78S il leur fit dénoncer
qu'il cessait l'exploitation. Elle fut reprise en
1786 par son clerc, Mariet, sur un terrain àTO. de
la précédente mais sans grande chance de pouvoir
être continuée au-delà de 18 ou 20 foncées,
l'eau de la rivière de la Haine s'y infiltrant dans
les grandes crues. De plus, par un acte de
concurrence habile, ses voisins de la Persillère
acquirent le 5 janvier 1789 la closerie et enle-
vèrent ainsi non-seulement tout terrain libre mais
tout droit à réclamation.
Haehetaie (la), vill., c» de St-MicheUet-
Ch.; — donne son nom an ruiss. né sur la com-
mune, qui s'y jette* dans la Nymphe ; — 1,300 m.
de cours.
UneMée (la). — V. la Haie-de-CUfs,
Hagneiiler {Pierre), brodeur, Angers, 1662.
Hagnlnean (le), ham., c"« de St-Satumin,
Haie (la), f., c''* d*Andignét domaine de la
chapeilenie de Danne, desservie en l'église pa-
roissiale; -■ f., c"« d'Armaillé ; — f., c»* de
Beaucouzé, — Ancienne dépendance de la
mense abbatiale de Saint - Nicolas , vendue
nat^ le 14 décembre 1791; — ham., C** de
Beaucouzé. — Autrefois avec trois moulins dont
deux à eau et un à vent, ce dernier reconstruit
en 1750, tous trois dépendant de la cellererie de
l'abbaye de St Nicolas d'Angers. — Une tréfile-
rie avec fabrique de pointes y a été établie en
1848 par M. Marais père; elle est abandonnée.
~ Un peu au-dessus vers l'O. naît un ruiss.,
reste de deux étangs, qui passe sous le chemin
d'intérêt commun n» 6, puis à la Haie, à la Bor-
derie, pénètre dans la commune d'Avrillé qu'il
borde intérieurement et se jette dans le ruiss. de
la Melgnanne, un peu au-dessus de l'étang de
Brionneau; — 2,500 m. de cours; — f., C»» de
Bcaulieu ; — f., c»* de Botz ; « c*« de Bri-
gné. — Un fief appelé le fief de la H. 1540
(G 105, f. 276), avec maison et jardin; — f., c"«
de Brissarthe. — Domua de Haya et nemua
circum adjacens et pratum 1217 (Prieuré du
Plessis-aux-Nonn., 1. 1). — La Haie de Bris-
sarthe zvii-zviii* s. (E 2826). -- Anc. fief et
seigneurie avec manoir noble, précédé d'avenues,
dont dépendaient en Brissarthe les métairies du
Bois, du Grand et du Petit-Ghamphouère, en
Gontigné de l'Epinay, de Mons et des Poiriers. ^
Une famille noble en prenait le nom jusqu'au
zvii* s. — En est sieur Pierre de la Haie, écuyer.
1449, dont la fille épousa le 12 février An t. de
Martigné, écuyer d'écurie de Gharles VU, Pierre
de la H. qui y fonda le 11 juillet 1497 une cha-
pelle de la Trinité; — Pierre de la H. 1601,
mari de d"* Renée d'Anthenaise. — La terre fut
adjugée le 18 février 1615 à Gharles Gaudicher.
— En est sieur en 1643 Pierre Ayrault, président
au Présidial d'Angers, en 1647 René de Dieusie.
~ La chapelle était desservie encore au xvui* a.
et un mariage s'y célèbre en 1772; •> f., c^« de
Carbay ; « f., c»« de la Chapelle-dû- G. —
La Grande- H. (Gass.).
Haie (la), f., C** de la Chapelle-Rousselin^
•— Haia 1100 circa (Gartul. de Ghemillé, ch. 69).
^ Le fief, seigneurie, domaine, bois de la
H. 1539 (G 105, f. 55). — Anc. fief et seigneurie,
appartenait jusqu'au milieu du zvi* s. à la famille
du Tour, puis aux Yaugirauld, qui à ce titre jouis-
saient des prérogatives honorifiques dans l'église pa-
roissiale, « fors quand le baron de Gholet y veut
« aller ». René de V., sieur de Bouzillé, obtint le
24 octobre 1572 l'autorisation de la dame de
Gholet, sa suzeraine, de fortifier le château de
douves et ponts-levis , tours , mâchicoulis et
« tout autre sorte de forteresse ». Ainsi installé,
il tint tète contre la Ligue, mais fut pris de force le
5 mars 1593, et des lettres du duc de Mercoeuf
donnèrent mandat aux seigneurs de St-Offange
« de faire au plus vite » ruiner et démanteler la
place, en convoquant les paroisses circonvoisines
à sa démolition. — Le 11 décembre 1677 « la
« maison noble, terre et seigneurie » furent ad-
jugées à Jean de la Bourdonnaie, et sans doute le
manoir n'était pas entièrement détruit; aujour-
d'hui toute trace même d'habitation y a disparu.
— L'emplacement en est converti en une prairie
traversée par un ruiss. encore appelé des Douves,
^ on de la Haie, — et qui devient plus loin le
ruiss. de Montatais.
Haie (la), ham., c»« de Combrée\ -» f., c"»»
à*Ecuillé, — En est sieur n. h. Franc, de
Montplacé 1671; — vill., c»« de Faye; — f.,
c»« de Freigné; «« ham., C" du Guédé-
niau, — Le lieu seigneurial de la H. 1625
(Et.-G.). — En est sieur n. h. Etienne de Mégret
1635, François de Villiers , chevalier. 1647
(E 186); — donne son nom à un ruiss. né
sur la commune, qui s'y jette dans le Brocard ;
300 met. de cours; «=■ f., c»« de la Jaille^
Yvon, — Anc. domaine de la cure de la Trinité
d'Angers qui l'arrentait ; — d., c^ de Juigné-
Béné; « f., c»« de JuvardeiL — Domaine de
r^baye du Ronceray d'Angers, qui l'arrenta le
25 octobre 1579 à Jacq. Dulay. — En est sieur
Mich. Falloux du Lys 1752.
Haie (la), chat., c»* de Landemont. -^ La
Haie Prézeau zvi-xvii* s., du nom de la fa-
mille qui le possédait aux xvi* et zvii* s. -—
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haï
— 341 —
HAI
Goillemette Préieaa en rend aven à laGoindière
en 1553, Jacq. de la Poèze, mari de Françoise
Prézean 1597» Ren^ de laPoèze 1691»Gnillannie
Prézean, mari de Lonise de la Poèze 1072,
Jean-Bapttste^Alexandre Prézean 1751 , f ®n
1806 à Beaupréan ; — anjonrd'bni par héritage
maternel, M. Emmanuel Lebaalt de la Morinière.
Le domaine a été formé d'nne série d'acquisitions
de 1 672 à 1 740. — Le logis est encore l'ancien « hostel
« et herbergement » couvert en tuiles, avec cour en-
tourée de servitudesjermée par un portail flanqué de
deux tourelles et enceinte d'étroites douves. Un pa-
villon y a été récemment ajouté (arch. Bibard).
Dans la chapelle, d'ailleurs sans caractère, a été
recueillie une belle pierre tumulaire du ziv* s.
apportée on ne sait d'où par le dernier Prézean
et sur laquelle est gravée l'image couchée d'un
religieux, tête nue^ les yeux baissés, les mains
jointes, les pieds chaussés ; autour, en bordure,
la légende se lit : Ci giat : Raoul : Blondel :
neveuvo : au fondeor : de céaru. Pries à Dieu
que il ait merci de lui. Amen»
Haie (la), ham., c^ du Lion-d^Angers\ «-
bam., e^^* du Louroux-Béconnais. -^ La
HaieGerie (Cass.), ancienne maison noble;
— f., c«»« du May ; — f., c»« de la Poite-
vinière; — f., c"« de Pouancé. — En est sieur
n. h. François Delaunay, mari de Françoise
d'Andigné, 1628; ^ f , c^ de la Pouèze; —
ham-, c" de la Préoîère; « c"« du Piiy'
N.'D. — La Haie-dU'Puy xvi-xvii" (E
2825). "^ Ane. fief et maison noble, dans le bourg,
relevant de Montreuil- Bellay et donnant son
nom à une famille de chevalerie. ^ En est sieur
Huguet de la Haie 1325, Pierre de la H. 1520,
sa veuve Gilleue de la Grésille 152r7, René Duri-
vau 1589, Girard Lebascle 1610, Philippe L., de
qui est veuve Elisabeth Paris, 1688, René-Luc
Gibot do Houlinvieux 1712, mari d'Elis. Lebascle.
— L'habitation sise sur la rue de l'église s'appe-
lait la Cour. Dévastée pendant la guerre, elle fut
vendue nat* le 24 prairial an lY, et depuis rasée.
Haie (la), f., c»« de St-AuguBtin-dea-B. ; >«
m»"» b., c"»* de St-Christophe-du-B. — Ancien
prieuré de l'abbaye de la Reau, avec chapelle
qu'on dit de Vahhaye et où sont célébrés de
nombreux mariages au xvir s., mais dès cette
époque très-irrégulièrement desservie. lien dépen-
dait 18 belles métairies, des moulins, des prés,
des rentes « un four à Mortagne. L'habitation
forme encore une belle maison sur rez-de-
chaussée avec deux élégantes cheminéesxviii«s.—
La chapelle actuelle porte la date 1764 sur l'en-
trée. L'ancienne s'élevait, croit-on , vis-à-vis,
dans la cour, sur une petite glacière, voûtée en
granit échantillonné, de 4 met. carrés, qui servait
d'enfou; — dans la cour, débris d'nne daDe tu-
mulaire ; — f. , c<>« de Saint'Crépin ; «>
ham. , c^ de Saint - Germain -des- Prés ;
— f., c"» de St'Germain-deS'P. , vendue nat*
sur Gumont de Pruinas le 7 thermidor an lY ; —
t., c"« de la SalU'Auhry, vendue nat^ sur Bou-
cault-Méliant le 27 ventôse an YI ; -» cl. et f.,
c"« de Trélazé.
Haie (la Grande-), f., c>* de la Comuaille,
— La Haie-Guy ot (Cass.); — f., c»«de Beau-
préau — dans la paroisse de St-Martin. — La
Grande-H.-Vaugirauld xviii* s. — acquise
d'Yvonne Chevalier, veuve Maugrain, le 28 juillet
1714, par Pierre Gertel, chanoine de Beaupréau,
et Charles C, garde du corps; ^ t., t^* de la
PothaHe. -^ Domaine et résidence à la fin du
XVI* s. d'une branche de la famille d'Andigné ;
— f., c"* de Pouancé. — En est sieur René
Hiretl639; — cl., c"* de St-Clément-des-L.
Haie (la Haute-), ham., e^^ de la Comuaille ;
» cl., c»* de la Potikze,
Haie (la Petite-), !cl., c<>* de Beavnau, —
Ane. domaine du prieuré du Yerger, vendu nat^
le 9 décembre 1791; — f., c"« de Clefn. — Do-
maine de l'abbaye de Mélinais vendu nat^ le
18 février 1791 ; — f., c»« du May ; — c»« de la
Pothtrie. — La Haie alias la Petite-Haie
(Et.-C). ^ Y demeurait en 1768 le chirurgien
Jean Provost. — Sur le pâtis voisin, le curé Jean
Hiret fit planter une croix qu'il bénit le 25 avril
1655 en grande solennité; -■ f., c»« de Pouancé.
Hale^ux-BoBs-Homiiies ( la ) , f . , c"*
û'Avrillé. — Haya régis juxta Andegavum.
1222, 1236. — Haya de Avrille 1289 (G 870).
— La Haye-aux-BonS'H. 1479 (BB 1). —An-
cien prieuré de l'abbaye de Grandmont, fondé
vers 1178, ^ et non 1140 comme dit Hiret, ni 1150
suivant Roger, — par Henri II dans le parc des
comtes d'Anjou, qu'il donna aux religieux avec
divers domaines dans les paroisses de Montreuil-
Brifroy et sur la vallée. H leur attribua spécia-
lement pour le service des frères, « tant sains
que lépreux », 4 hommes dans la ville d'Angers
et 1 au Moul-en-Yallée, qui, pour técompense de
leurs devoirs, devenaient exempts de tous droits et
coutumes, sur terre et sur eau, tels que taille, pou-
tonnage, mesurage, passage, fouage, etc., guet,
portes, subsides, droits de cloison ou d'octroi, saisie
de meubles on immeubles. Ces immunités des
Bons-Hommes furent confirmées en 1304 par
Philippe III et depuis par tous ses successeurs, —
et le titre, qui n'entraînait plus guères aucune obli-
gation, devint un privil^e très-recherché, que
les moines vendaient jusqu'au xviii* s. fort cher
et qui ne fut supprimé qu'en 1780. — En dehors et
à quelque distance de l'enclos des moines bordé
en partie par l'étang St* Nicolas s'élevait la
Maison prieurale , précédée d'une grande
cour, avec deux pavillons, dont un à gauche for-
mant chapelle. C'est aqjourd'hui encore le do-
maine distinct du Prieuré, Y. ce mot, — La Mai-
son conventuelle formait au midi un vaste qua-
drilatère, éclairé de 16 croisées, avec façade prin-
cipale ornée d'un fpnton central et de trois frontons
ronds correspondant aux fenêtres, les bas-c^tés ser-
vant autrefois de galerie et au xvii* s. de cellier ;
au-devant, une cour, une fuie à pigeons et tout au-
tour un grand jardin et verger. Sur un contrefort
à l'angle gauche, la date 1637 indique Fépoque de
ces constructions. Le dortoir comprenait 6 cham-
bres, mais dès 1740 il n'y résidait plus que
quatre moines, vivant ensemble en très-mauvaise
intelligence. Au-dessous, dans le réfectoire, se
voyaient un grand tableau de la Nativité et 8 autres .
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EAI
— 30 —
HAI
êeètm de dtffértDis mystèf as. Du» la ptttk dé-
mtAie, one taBCe sallBi à eotepoto ogivale et
grande cheminée à maAIesà leîripté» eoatonait
le Mliara. La biblioâldqae, où figmlent 4 por-
traits de feMgieiiz, se oofliposah en ««61 de
410 toltmes dont lit in-fèl., lirres dephâoeo-
phie morale, de thédofie, d*U8ttilre de France ;
«ne BfMe Mm. en $ tôI. iB-fd.. vm graad Garta-
laire en parehemin, la r^^ et les statuts Mss.,
des obUtaacires et S autres Mss. diTets« sans
noms d'attiears. VEgliêB (xii* s.) oufrai» dans
rarant-eour de la maison eonfentuelfo. Le grand
autel avait été refdten 1680 « âfvee son nw,
« jnsqv'avi cMres dn chosnr en manière dinervs-
« tation, Atèc trois figai^s et |ihiklemps p^ete de
c marbre, et an taUeat de l'Assooiptkm ». Il
possédait phiriev^ tal)emacles dont na de enirre
doré et émaillé très-ancien. Dans une andenne
croix d'argent doré et ornée de pierreries était
conserré nn fragment de la naie croix; dans un
bras de enivre argenté, on osseoenl de saint
Geoffiroy ; dans an antre reftiqaaire« on osseraent
de St Lac l'Evangélisle. PImsiears aiHes eeffièts
et reUqistires édiaillés provenaient de Limoges.
— Anjoard'hlii cette ehapeUe, qui date de la fon-
dation (XII* s.)f Mrt d'éoarle et de snigasiA à
fourrage. Trois baies éclairsiient l'abside; ceUe
dv fbnd série a conservé sa forme antique. La
façade en gnmd appareil^ formé, conne toute la
constmetion, d'un double paiement séparé par un
lit de MocaiUe, s'ouwe par un portail du xvii* s. ,
à t pilastres avec fronton brisé, sommé d'une
niche vide. Au-dessus, un éousson fruste; un
autre, au p%non ; entre deux une grande baie,
datée dans l'ébrasement intérieur : i64f; à son
sommet, un Ange aux ailes éployées tient de
chaque main an encenson'. Sur la cour apparaît
plus qu'à-Klemî remUagrée une perle latérale lo-
yale, à giaads claveaux, eoutunnée de trois tores
concentriques et d'un for à dwval, avec colonnes à
cjb^iteaux de deux rangs de crochets. L'édifice,
à l'intérieur, était entièrement peint, les nervures
de la votte en Ueu et rouge, les def^ ornées de
personnages, où figurent un Ange, un Apôtre, l'A-
gneau nimbé, St lean ravangéliste. Tout le long du
mur, sous une mince oot niche cewt une frise de
fouittage ahemant, dans les deux premières tra-
vées, à drehe, avee des animaux : Leopardus,
ûUphas, drcLco ; à gauche, diverses scènes d'une
légende où se reconnaît un enKkut monté sur un
chameau; derrière un prêtre, trois personnages
en marche, un autre qui tend son manteau à un
moine, un moine recevant une chatte, un mar-
tyre, le Christ avec les quatre symboles évangé-
liques au centre d'tm grand médaillon à peu près
disparu ; — dans l'abside, légèrement surethaussée
et que deux <iolomies, avec chapiteaux à crochets
rudimentaires, séparent de la nef, la Vierge cou-
ronnant et présentant son fils dans une gloire en-
tourée par trois Anges. — Y. dans les Mém. de
la Société if Agr. âfAngetê, t. V, p. 899, un joli
dessin de M. Dainville; un autre par M. Joyau a
figuré à FExposition d'Angers de 1858.^Dans le sol
que traversent d'antiques fondations, on a iatùfXfé
de nombreuses tombes en pierre coqîuUBère.
Couvent et éj^ise enl èlé vendu» MO* le 4 octobre
VtH à Joachim Trstoutn; Acquéreur le mèmer jour
de l'éiaiig vMsIn en ccimmun mno Sérteé^nen^
Ghailou, T. la HalopHie,
Le prieuré aveo ses dépefidanees, IftTdsuièrs en
Avrflté/ la Sécherie €f la Diablerie eU Ifoiiiieiril-
Belfrol, la llorinerie en luigoé, tfouHritoux en
St^Barthélemy, avait été Muai au SéninalMrSàint-
Chartos d'Angen pur dMMl épiscopif éé ITH,
sans snpprsssioa pourtant du titre, et lesfoit de-
puis lors inhabité.— Mlahi a donné une vw gé-
nérale des bé#menis, Mss. 91fi, p. 884.
Prieur» : Hamélfti, l«n. ^ Jean de ta
Bigotière «... — Ademarl Cregpîn, plus tard
abbé de GrandmoBl. — Jean de Belahre, dac-
teur en théologie. — Piette Chamacé. — lean
Valle. — Pierre du Breuil, 1296. — Amelius
de Penna, 1319-1333. — Pierre Roger, neveu
du pape Clément TI, 1345. Il avait alors 9 ou
10 ans et songeait beaucoup pins sans doute aux
jeux dé la fontaine de Croche. Y. ce mot, qu'aux
rêveries qaelni prête une prétentieuse inscription en
vers français, sdr pierre d'ardoise, actoellement
recueillie au Musée d'Angers, et publiée dans le
Répert. Archéol de 1869. — Il devint bientôt
cardinal, et pins tard pape sous le nom de Gré-
goire XI.— FoulquesGu^nY, 1405.— Jean ilollet,
1412. — Antoine de la Forte, 1444. — Antoine
Lasrmria, . . . —Jean Loyau, Legedis, 1447. —
Richard du Bois, 1464, 1500. —Franc, ilfilteau
ou Malleteau, premier commendataire, depuis
1519, t lo 3 mars 1528 ma.— Franc, de Villiers,
abbé de Toussaint, 1533, 1838. — Odet de Bre-
tagne. — Bem. de Vignaulx, 1864. — Charles
JWfffOn, évèque d'Angers, 1892. — Guy Du-
four, 1625. — Gilles Lecointe, 1625, 1632. Une
sentence de la Sénéchaussée, rendue sur la re-
quête des religieux, accablés par les pauvres,
« auxquels ils ont été réduits à faire l'aumône
« pour ne pas les voir mourir de faim », le con-
damna à l'obligation d'anmdner tm boisseau de
blé par semaine (8 juin 1626). Il touchait & lui
seul les 3/4 du revenu ; il résigne en faveur de
son neveu.— Florent I.€CO{nte, 1632.— Hais ayant
tardé à se faire recevoir, comme il y était tenu
par ses bulles, en fordre de Grandmont. il fut
déclaré déchu, 1635, au profit de Claude Ligier,
Y. ce nom, qui prit possession le 13 septembre,
t le 30 mars 1672. C'est lui qui fit reconstruire
l'habitation. Sa dalle tumnlaire s'y conserve en-
core, portant une longue et belle inscription latine
inédite, que je donnerai à son article.— Oab. Huet,
Y. ce nom. — Jean Dai^id, de Careassonne,
1698-1706, dont l'écusson portait S harpes
mises en pal, t en chef et i en pointe. Il
demeurait à Paris chez le prince de Soobise.
Son testament, qui donna lieu à âes contesta-
tions, est imprimé in-4* et in^8«. Il instituait
notamment VHépital général d'Angers pour léga-
taire universel, à charge de recevoir préférable-
ment à tous antres les pauvres des paroisses
d'Avrillé, de Montreuil et de Bené, et léguait
quelques ouvrages manuscrits à l'évèque de
Strasbourg, son ami. — Ant. Lemoyne, docteur
de Sorbonne, 1707. — Charles-Maurice Du JBoii-
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haï
— 343 •«
HAI
ree dé RoqmiipèM, abbé d« fltuIftooUs ^kn-
gers» ITtli -^ÏMÊàa-'KUrsBSÊàn dé Plaincy, «785,
t à Pcris-oi Bo^mbr» 175V. ^ CEliarles Barc,
cbapelaw ém Roi, etnaoïM de N«yoii» 1789. --
Fiasvi^^IMir. C^Uièré, f le 6 j«hi 1784. --
9matf de JUfnoe, lioendé m théologie, eluipe^
lain de Umàemi, vicaire géséral d'Ame, 178».
hm anMriea d» prtMtfé étaieat cfttntr àr l«
N.*-I>, éfixrgent avec f Enfant de mime.
ktétu éè M.-«Mi. 6855^0. — Afch. mun« i'AMin
BB 43» f. UT î », «1 4Ô> tW, f. 31-36; 117 J. UOTte.
f. «é; IW, f. 65. — Arch. commun. d'Avrillé El.-C. - Hé-
pert arek.. tWB, p. 138. — Oommist. Ateh, Prôc^
Vêrb.,^K,^Méii.ielm3m.(PAgr^U\tP.9e».^
Roger, p. W, -^ DttDais, Notre-Dame (U Beaufort^
p7l55. ^ Hiret, p. 403r--Nota Mss. de If. Aug. Michel.
Haie-Boiurdin (la), vill., c»" de Bouzillé.
— JLc domaine de ïa U.-iî. lequel estoit
anciennement en garennes, frotta et bocaiges
et terre arable ,et maintenant construit en
maison, jardins, vergers et terres labou-
rables 1601 (St-Flor ). — Relevait de Chanlo-
ceaux et appartenait aii seigneur de la Boar-
gonnlère. Il y existe une source abondante et une
croix au carrefour d'Albert.
Hale-Cazeatt (la), ham., c^ de BégroUes,
Haie-Clianssée (la), m*'', C** de la Bohalle.
Haie-Chevalier (la), ham., c^^* de Lire,
Hale-Clalre (la), h. , c"« de StSigismond.
— En est sieur René Rabin, prêtre, f en 1666.
Hale-Conrbée (la), cl., c"« à'Armxiillé.
Hale-l>alot (la), f., c"« de Bouzillé. — Le
moulin de la Haie^'Alos 1500 (St-Flor., Ma-
rillaisj B 3). — Appartenait aux religieux de St-
Floreut; — aveo anc. moulin à eau détruit, ainsi
que le moulin à Tont; — donne ausai son nom àun
ruiss. qui naît sur la c°" de la ChapeUe-Saint-
Florent au vill. de Launay, coule du S. au N.,
passe au carrefour du Toit, sépare quelque temps
Bouzillé et y pénètre pour se jeter dans le ruiss.
de la Lande-du-GrouIay ; — a pour affluent le
ruiss. de la MauToislniôre ; — 6 kiL de cours.
||ai»-^i»4^fs (la), c^ de Jat%é, -^ pop««
lainement la Haclée, — Anc. fief sur la gancha
de la route ea allant 4 Chaviré, â cent pae du
château miné de la Frônaie, où il était annexé
depuis le ]«vi* s. Une chapelle xtégolière y
existait, desservie par las religieux de MéUiiai*
et à la pfésentation deux fois du seigneur de
Jané, une lois du seigneur de la Ffemaie. Elle
avait pour temporel la méturie de Ciel» en Gbe-
miré et le fief du Bois-de-Fay en Vaulandry. On
en voit encore, presque au bord du chemin, lea
deux mars à pignons debout chaigés de lieiere ;
le toit elles murs latéraux ont dispara; aoas I0
dernier pignon s'ouvre la porte d'un «aveau ex-
teneur veàté d'arceaux d'ogive — Le ftef sans
domaine appartenait pour les 3/4 au seigneuf
de iané» pour le reste à cekâ de la Frô-
naie (G 106, f. 81).
(la), f., c^ de Pùuamé.
i(la).— V.Zee Hommes^
Haie-OUyat (ta), f., c»* d« Lôuroux*B.
Msde-Breaé (la), f ., «>^ de Mauléorier. ^
Tout près y naît un miss, qui en prend le nom
et se jette dans le Tréson ; ~ 1,010 met. de cous.
(la), f, o«» de Pouancé.
-^LmH.du PireqoU OSms,).
WMe^tsm-mtu (la), f., c* de la Pùiherie,
— du nom du vitt. ei anelen fief de Bra sur la
paroisse de la Gbapelle-Glai8} dent la terre rele-
vait «éodsilement.
■ale-Mi^lluMmi (ta), f., 0"" de CheiUt. —
-^ Lmgagn&He de Ut Hixie Em^itrimH 1881
(B e01>. -^^ On y a trouvé en* 1888 dans les dé-
molitione le cachet de la bibUothèque du mai^quis
Robin de la Treuâilaie. Il porte en légende :
Lhrêê de M. le tneirqufs d^Aligny ; ^ les
armoiries «a oeatre; au-dessus : Hie omnia
paient.
H«lé-«m*ll0rtaa4ai9 (la), o»« de Bocé. —
Le Pin autrement la H. en S. 1887 (fi 697).
— Ane. fief et seigneurie dépeadant de la terre et
seigneurie des Brichetières.
Haie-tensUilev (la), el., e»« do Feneu, —
Habitée en 1683 par Jeanne Gaultier, veuve de
Jean Veillon.
HsJe»CSeitfget (la), f., e>** de Feneu. ^ Le
fief, domaine et seigneurie de la H.-O. 1840
(G 108, f. 11^. — Acquis vers 1888 du sieur de
Ghambellay par Oément Leooq, relevait de
Sautré. -^ En est sieur Pierre Buigné 1710.
Hato-Hnetle (1&>> f-» e^ ^Armaim.
Httle-Jotthiin (la), vHI., e^ de Se-^^uin.
— Feodtxm, de Haia Ittl (Ghaloch.). — Haia
Jœlani l^M (H.-D. B 83, f. 39). -^ Bâta Joh
lani 1241 (Fontev., oh. ane. 87), 1S99 (G 340,
f. 79). — Anc. flbf er seigneurie relevant diructe-
ment du châleaa d^Angers et comprenant aui xv« s.
la Roche- Joulain et Santfé^ qui eaour été démem-
brés. Il conserve le nom de Geoffiroy^oiâsiti, Gau-
fridve JTotteni, chevalier, qtâ en étaiv srigneur
au eommeneemeni du xiips. Le vttage, placé
sur l'ancien grand chemin d^Angew à Duital,
était, autérieuremenc au xvi« s. , olos àe fessés avec
portes, dont les moatants rsstaJem debout encore
au XVII* s., en mai^ère de ville dose, titre que
maint dœumeat lui donne. -^ « N. h« OKmeour
« fordoin ée Peugeré » eu est seignevr en 1311,
1370, par mariage awee la fiiie unique de Joas-
seKn de la Haie; «^ Briaal de la Haie 1404,
GeoUtoy da la H., mari d'Isabelle d^ànteBaise,
mort à Aziasourt, 1413. -r* La suecessien étant
tombée en quenoaiUe, et Gatberina, Cëmaie de
Renaud de Yivoaae, a^ant pas laissé d'enfents,
Catherine, sa tante» femmode Thibaud de Beau-
mont, seigneur du Plessis-Macé, en hérita* Par acte
du S juillet 1484, elle y fonda ea sea manoir
« de la ville de la Haie-Joubda une chapelle
s bonne et compétente, » sous Tinvoeatiou' et
aveo une statae.de sa patronne. --* Sa petite-fille
épousa Bustacheda Bdlay. — La ferre portait de-
puis le xv« s. la titre de baronnie, dent la quinte o«
ressert comprenait les paroisses do St^Saseson, dt-
Silvin, EeoaOaiit, Villévôque, PellouaiUe, Sar-
rigué et le Plessis-Gr. — L'aveu rendu à René
d'Anjou par Jean de Ste^Manre, en 1469, porte
en tète ane miniature, où figure le vassal à ge-
noux, tète nue, devant son seigneur assis sur ma
trèae; au fond, 6 personnages. Un fae-simâe en est
reproduit dans Vlnventairedu Musie des Ar>
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haï
— 344 --
HAI
chiû. Nat, p. S78. René do BdUay rend anssiâvea
en 1545 « poar son chastel et maison seigneurial
« de la mothe» doutes et elostores anciennement
« dad. lien^ anssy sa ville close à foosseï, an*
« ciennement fennante et ouvrante à portes, et
« tont ainsi que soulloit estre clos environné et
« enfermé de douves et clostures anciennes, au
< dedans duquel est assis et situé son dit chastel
« et maison seigneuriale ancienne appelée la
« Salle Bouchard. » — Dans une maison de la
ville le seigneur avait son four à ban, ses étaux de
boulanger et de boucher ; le pressoir banal se tMialt
à la iousselinière. La terre fut vendue par
Charles du Bellay à la famille Lefebvre de rAu-
briére et réunie au marquisat de ce nom. En est
sieur en 1676 Jéréme Lefebvre, chanoine de la
Ste-Ghapelle de Paris. — Le château, « entière-
« ment revôtn par dedans et par dehors de tuf-
« féaux blancs de laMaumeniôre,» étaitdepuis long-
temps inhabité et en ruines. Les matériaux en
furent vendus et dispersés en 1786. Reste encore
la motte antique couverte de verdure, sur la-
quelle il est question de construire une chapelle.
La première maison de la Hai&Joulain portait
de gueules à la croix iréfUt d'hermines. Ses
armes, parties d^argent au lion d^azur chargé
sur Vépaule dfune fleur de lys d*or, qui est
de Vendôme, figurent dans un vitrail de l'église
de Béhuard, derrière le mallre-autel, avec le por-
trait d'Hardouin de la Haie, fils de Geoffroy, tué
à Azinconrt, et de Jeanne de Vendéme.
Anh. de lf.-«I^L. E 38-51 et 88S7; G Cun». — Aroh.
mnn. GG 139 ; JJ 10. — M ss. 9S3. — Cl. M énard, Mss. 875,
t. n, p. 176. -^ Affichet éfAngeri, 30 juin 1786. — Lecoy
de lab., RenédCAnj., t. n, p. 86.
Haie-le-Roi (la), boU, c»« d'AuriZZ^. » i^e-
mus quod vocatwr Haya régis 1S60 (G 870).
flale-leiAel (la), f., c"* de St-Barthélemy.
— Haia juxta Egrefein 1205 (H.-D. B 2i,
f. 1). — Dépendait du temporel de Tauménerie
St-Michel-du-Tertre, réunie en 1602 à THétel-
Dieu d'Angers. Un incendie en détruisit complè-
tement les bâtiments le 27 aofit 1685. Ils furent
rétablis le mois suivant, avec les matériaux,
charpente et menuiserie, provenant de la démoli-
tion du temple protestant de Sorges, dont THétel-
Dieuavaitpris l'adjudication (E 1344-1346 etl351).
Hale-le-Rol (la), f., c»« de Trélazé.
MimîemVEveque (la). — Y, la Cassure.
Hale-LoBgae (la), gros vill., c** de St-
Aubin-de-Luigné. — Villagium vulgariter
nuncupatum villagium de la Haie Ijongue
1462 (G Cure de Ghaudefonds). — Le villaige
delà H. L. 1509 (E 624). — U grand villaige
de la H. L. alias la Perrottinière 1613
(E 625). — La Perrotinière de la Hais
Longue 1628 (E 626). — La dîme en était en-
core contestée au xv« s. entre les curés de St-
Aubin-de-Luigné et de Ghaudefonds, qui se la
partagèrent en 1462. — Il y existait une cha-
pelle dédiée à St Gildas, d'où proviennent quatre
fragments de vitraux (xvi« s.) recueillis par
M. Beloin, d'Ange». Gl. Robin, en 1764, dans
son Ami des peuples, p. 21, en demandait
l'érection en succursale. — Ge village est devenu
depuis le xviix* s. le centre d'une exploitation de
houille, la plus importante de l'Anjou, dont éutt
directeur en 1758 François Pouperon de TiUy.
Il y a été établi en 1831 , pour le trans-
port des matériaux un chemin « â rainures eu
« fer, » le premier de ce genre installé dans le
déparlement — Tout le système anthrasdfère,
en a été reconnu par les sondages « de MM. de
Las Gases et Triger, et décrit par M. Roland dans
un mémoire publié par la Soc. Lirmétnne
d'Angers, u I, 1854, et réimprimé dans les
Mém. de la Soc, d'Etudes du Hâwre, 1872.
— U forme le centre des houillères dites de
Layon-et-Loire, en ce moment (juin 1875) en
vente, concession, immeubles et matériel, sur la
mise à prix de 500,000 francs.
Hale-Mariot (la), ham., c»« d*Yzemay.
Haie-Portes (la), f., c»« de St-Christophe-
du-Bois.
Hale-ftoentin (la), ham., c^ de Contigné,
Hale-Rougpe (is), cl., c"« de Chantocé, —
Le lieu de la H. R. 1772. — Appart. à Marie-
Math, de Moncelet, veuve d'Ignace Ghauvel de la
Bonlaie (E 961).
Haies (les), ff., c»« du B(yurg-d^Iré: « vill.
et chat., c»« de Brion. — Herhergamentum des
Hayes 1221 (Gart. de Monnais, p. 267). — Ane.
seigneurie, avec droit de haute, moyenne et basse
justice, et domaine important comprenant, autour
du château, un jardin de 5 arpents, une prairie de
7 arpents, deux étangs dont un de 50 arpents ali-
mentant le second, 133 arpents de bois dont 45 en
futaies, avec belles avenues aboutissant aux grandes
routes, et 10 fiefs consolidés au domaine ; — ap-
partenait an xvi« s. i la famille de la Barre
alliée aux Du Rivau et aux de Ghambes. Louis
de la Barre, mort le 19 avril 1619, ne laissait
qu'un fils, René, qui mourut Agé de 15 mois
la même année , et deux filles , dont l'atnée
Françoise épousa le 18 novembre 1634 Henri
de Maillé, qui prend le titre de marquis
de Benehard et des Haies. — La terre fut ac-
quise sur Pierre Leclerc le l«r aodt 1752, par
Ant.-Louis Rouillé, surintendant général des
postes. ^ Le château, reconstruit de 1728 à
1738, formait un corps de logis avec deux
ailes, la face tournée vers S., et entouré de fossés
maçonnés pleins d'eau, l'entrée vers l'E. sur un
pont de bois; l'avant- cour avec chapelle fon-
dée en 1487 et dédiée à St Jean ; la basse-cour avec
portail d'entrée flanqué de deux tourelles dont
une contenait la fuie, et précédé de douves avee
pont de pierre. L'habitation subit encore une trans-
formation presque complète, sous la direction de
Pierre-Louis Brandy, maître charpentier de Fon^
tevraud, qui y mourut pendant les travaux, le
5 novembre 1780. Les ouvrages se continuaient
encore en 1785. — La terre appartient aiyour>
d'hui à M. de Montesquieu. — Le portail d'en-
trée reste debout isolé, avec petit tourillon
à droite et à gauche, et une grosse tour revêtue de
lierre ; au centre, l'écu d*or chargé de deux
tourteaux de gueules et la date 1642 ; à c6lé,
une chapelle, reconstruite vers 1850, à Fombre
d'antiques arbres, sans rien à signaler qu'une
Assomption, vitrail signé : Bruin aîné, à
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haï
345 —
HAÏ
Parié, rue de Chevert, il -* Les «enrimdes
et rhabitation des domestiques sont dans Tar-
rière-oour. ^ Une chambre da chAtean, à yoûte
de pierre da vr* s.» sert de chartrier. ^ A la de-
mewe attiennent eneore 800 heet. de bois, animés
chaque année par- de grandes chasses à courre.
La terre donne son nom à un miss, dit aussi
de la Lande-Châle ou de la Perriniére, qui natt
dans les douves de la Lande-Châle, coule du N.
au S, puis au S.-O., reçoit sur la droite un af-
fluent Tenant de Cuon et pénètre à Lalion sur le
territoire de Brion, dont il forme sur tout son
parcours la limite orientale, passe à la Visse-
lière, à la Rouillardière, traverse Fétang des
Haies, en sort sous le nom de miss, du Grand-
Etang, reçoit à droite le miss, des Douves, passe
sous la route de Cheviré, puis sous celle de Lon-
gue, puis au marais de Grésigné, et se perd dans
le miss, de la Curée, boire Ae TAuthion ; ->
il kil. de parcours.
Haies (les), f., c** des Cerqueux-soiii-Pca,
— La gangnerie des H. 1494 (Landes Bugel) ;
— ham., €"• de Jarzé. — 1^8 maisons, jar-
dins, pâtures, etc., des Haies de Jarzé 1600
(E 107). ^ <^ppart. aux religieux de Ste-Groix-
du- Verger, qui les relevaient de Beauvau; —
ham., c*** de Juvardeil; -> ham., c"« de Lire ;
— ham., c»« de la Meignanne-, — ff., c»« de
Pouancé. — La terre des H, en St-Aubin-
de P. 1670, dépendait de la terre de Chanjust ;
— f., c"« de SUGeorges-du-Puy-de-îa-G. ; —
ham., c*^* de St-Macaire-en-M. ; -^ donne son
nom à un miss, dont la source est voisine, qui
se jette dans l'Evre près, et sous la Moncoualière,
à 1 kil. ; — ham., t^ de St-Macaire-du-Bois.
— Les Haies Chotard 1540 (Aveus G 105 et
Gass.) ; «- ham., c"* de SUMartin-du-Bois ; «
f., c"* de la SaHe-de-Vikiers; — vill., c"« de
Vem. — Il y a été établi en 1852 une tuilerie
pour briques, carreaux et tuyaux de drainage.
— Trois fours à chaux dits des Haies ou de Ste-
Marie, construits en 1849-1850 par la société
Martin, Leroy er et Heulin, s'y alimentent à un
filon de calcaire laminaire, bleu veiné de blanc,
rempli de coquilles et particulièrement de trilo-
bites. Ils fournissent environ 60.000 hect. de
chaux annuelle, dont l'usage a transformé le pays.
Haies (les Grandes-), f., c"« de Durtal; —
f., c>M delà Pauèze; — f., c»* de Si-Léger-
deS'B. ; — (les Hautes-), f., c»« de St-Clément-
de-kb-PL; « (les Petites-), f., c»* de Durtal;
— f.. c»« de Guédéniau ; — f., c»« de St-Léger-
deê-Bois.
■ales-SeMoit (les), c"« de Saint-Augus-
tinrdeê-B, — Les terrée et taillis des Haies
Benestes 1681. — Les H. Benoistes 1769
(E 109). — Appart. au xvii« s. à maître René
Benoist, prêtre.
Haies-de-Vaox (les) , h. , c"* du Tremblay.
Maie-Séelie (la), f., c"« de St-Sauveur-
de-Landemont.
Maie-SegnlB (la), c»* de Varennes-s.-M,
— JLe lieu appelé le Céguin 1564 (G 815).
Haies-Gasselin (les), f., c"« d*Andrézé. —
Abc. château-fort, situé en plaine à 1,700 mit.
à TE. du bourg» et détrait par la guerre de Ven-
dée. Les ruines attestent une constraction des
XV* et xvi« s., avec ponts-levis et fossés en par-
tie comblés, qu'alimentait un étang de près de
4 hectares de superficie, aujourd'hui desséché et
mis en culture mais dont on voit encore les chaus-
sées. Une longue avenue communiquait avec le
bourg sur les terres qui ont conservé le nom d'Aï-
Ue-du-Bourg. ^ Plusieurs habitations se grou-
paient autour du château au xvu* s., cultiva-
teurs, gens de métiers et marchands ; aujourd'hui
deux fermes seulement. — La chapelle seigneu-
riale en était dédiée à St Gilles. — Deux autres
du même vocable étaient à la présentation du
seigneur dans les paroisses de la Chaussaire
et de Jallais. — La terre a gardé le nom de la
famille Gasselin qui la possédait encore au xv* s.
_ En est sieur Louis de Laval 15S8, Gilles
Sanglier 1545, fondateur sans doute de la cha-
pelle, Louis de Laval, 1569, Balthazar de
Henthon, baron de Rochefort, 16S6, 164t; »
Albert-Eugène de Marest 1679, comte de Roche-
fort, mari de Gatheiine de Romieu, y réaide
jusqu'en 1694 ; — Philippe-Auguste Pantin de la
Guerre 1675; ^ Bernard-Marie Pantin 1789,
capitaine d'infanterie, mais il n'y réside pas.
— M. Henri-Marie-Amédée Pantin de la Guerre a
vendu le 5tl décembre 1871 le domaine, compre-
nant 6 corps de fermes (295 hect. 75 a. 72 cent.)
en Andrézé et en Jallais pour 600,000 francs A
M. Ambroise-Jnles Joobert-Bonnaire, député.
La ruine du manoir antique est superbe, do-
minant le pays de sa masse énorme, aux sommets
déchiquetés, snr une éminence avec esplanade,
qu'entourent de profondes douves, parfaitement
reconnaissables, quoique â demi envahies par la
végétation et les décombres. Un petit sentier y
descend vers N.^ pour aborder l'entrée, précédée
autrefois d'un pont-levis. La porte double, à
double archivolte concentrique, celle de l'inté-
rieur ogivale, s'encadre dans un étroit logis carré,
en avancement, flanqué de deux demi- tourelles,
qu'éclairent au sommet seulement deux fenêtres
et qui en contenaient les escaliers. A droite et à
gauche le mur se continue, formant de chaque
côté un long corps de logis terminé comme en
grosse demi-tour ronde. Le logis vers l'E. est
presque entièrement ruiné. Dans le logis vers
rO. apparaissent sur trois étages de vastes
chambres, avec fenêtres rectangulaires en granit
r0w'«>, à meneaux perpendiculaires, et cheminées
conespondantes, qui s'échelonnent en diminuant
d'importance, la première, haute et seigneu-
riale, voûtée, en plein cintre, de granit rose, une
autre plus petite à manteau carré, porté sur des
chapiteaux, où deux légères feuilles d'eau s'éta-
lent en éventail, réunies par leur tige qui se pro-
longe en léger filet sur le fût de la colonnette.
Au-dessus, un groupe de trois cheminées iden-
tiques mais de dimensions moindres. — Au mur
vers S . attenait un autre logis carré, â peu près rainé,
où appariassent les trois étages avec leurs che-
minées parées de la môme décoration (xiv« s.).
Tout près s'ouvre la porte en conmiunication
avec les appartements de la façade occiden-
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HAL
— 316 ~
HAL
tate. Bq haut en bas totté tfaee de voûtes oa d'es*
caliers est disparue, — comme sur l'autre face
tout tescige de bâtiment et mâme de l'enceinte.
Aoprôs du château jusqu'en f868 existait un
énorme chône, mesurant à hauteur d'homme
plus de 8 mètres de circonférence. Sur le die-
mîn, un peu avant la ferme de la Youche, un
ancien fût de pierre, renflé rers le pied sur une
base équarrie, avec trois ikiarchés, porte une
croix moderne en fonte.
Mln{^m»HomgeM (les). — Y. les Perrés.
Haies-dèelies (les), bois, c^^* du Louroux-
Bée. — Haia aicca 1218 (G Chap. St-Pierre).
— Donné à cette date à Fabb. de Pontron.
Haie-Tiberge (la), c°< de Drain. — Le
lieu, domaine, fîef et seigneurie de ta IS, T.
1540 (G 106« f. 147). à Thomas Aubroo, qui re-
levait de Chantoceanx.
Jlale-ra<f^atf. — V. V'ilXage (le Grand-).
Haiiifroniilère (la), f. , c»" de Ui Chapelle-St-
FI — V. la Colle,
Hainé. f., c«* de Cherri,
Hallleau (le Ras, le Haut-), ff., c»« de Con-
tigné. — Haiïlot (Cass.).
Halnanlt {Jean), ministère protestant à $au-
mur, a publié UEstat de V Eglise avec le
discours des Temps, depuis les Apôtres sous
Néron Jusqu'à présent sous Charles V (Ge-
nève, J. Grespin, 1557, selon la Croix du Maine,
1561, in-8o, selon le P. Lelong). — Recueil des
Troubles advenus en France sous les rois
François II et Charles IX (Strasbourg, 156*.
in-8o ; 1567, !n-16), — et traduit, d'après la Croix
du Maine, du latin d'André Hypérus : Les
Fondemens de la Religion chrestienne
(Lyon, 1565).
Batnetrie (la) f., c^^ de ta Jumellière.
Hainrière (la), c*» de Morannes. — Le
domaine^ hôtel et mit, de la H. 1478 (Pr. de
Juigné). — La Henrière (Cîblss.), — Apparte-
nait au xv«' s. au prieuré de Juigné-la-Prée, qui
y percevait encore la dtme au XYin" s. et devait
en reconnaissance présenter au seigneur de Grat-
tecuisse, le jour de Noël, deux pintes de vin et
deux échaudés. dont la pâte contint du genêt
et de la paille. — n en dépendait au xv* s. un
étang appelé Henriot.
Halrairle (la), ham.. c<*« de Mozé.
Hairière (la), f., c»« de Cherri. — La
Henrière (Cass.) ; « ham., c"» de Dénie.
Baîw^. — V. ffiry,
Haitrie (la), f., c"« de Morannes.
Halalre (la), c"« de Jumelles.
Halbandlère (la), f., c"« de Mêlay, dont
dépendait au xvi« s. le moulin de Coissin (C 105,
f. 143). — En est dame en 1782 Antoinette-
Aimée de Koye de Charost, veuve de François-
Alexis Poisson de la Fautrière.
Halberderfe Çis.), f., c"* de Chalonnes-
s.'le-Lude, anc. domaine de fabb. de la Bois-
sière; — cl., c»» de Dénie; « f., c»« de Mo-
rannes, anc. domaine des Ursulines d'Angers,
vendu nat* le 31 mars 1791 ; — h., c»« de Vau-
chrétien. — Domaine de la famille Herbert
(xv«-xvi« 8.).
K«lberdlére (Ta), f., c«« de Bbutittê; »
f., c^ de Daum^ray. — £n est sieur malfre
Michel Roger f61t. 1616; — 6*« du Vieil-
Baugé, m<»» noble (Cass.).
HalHert (Jean-Baptiste'), né le 2t dlScMÉbre
1715 à St-Plorent-le-tieîI, prit rang à 18 ans
dans le f bataillon des Volontaires, et de
1793 à 1814 fit toutes les Campagnes de la Révo-
lution et de l'Empire aux armées de l'Ouest, de
la Moselle, du Rhin, d'Angleterre, de Sttisse, du
Hanovre, à la grande armée d'AUemagne en 1806-
1806, & l'armée d'Espagne en 1812 et 1813 et
enfin I^ campagne de France, jusqn'% h, bataille
de Toulouse où il Itat contusionné par un boulet
à l'épaule gauche. Homme chef de bataillon en
1813 et chevalier de la Légion d'honneur, il se
retira Tannée suivante à Angers où il est mort
le U janvier 1858, âgé de 82 ans.
Halbert (Jean-BapUste-Michel), né le
6 février 174i à Juigné-sur-Loire, était juge et
sénéchij do Graon depuis 1772, quand il tal élu
membre de l'Assemblée provinciale d'Anjou en
1787, président en octobre 1790 du tribunal du
District de Segré, juge au Tribimal civil du Dé-
partement lofS de ftt suppression des Districts,
sous^éfM de Segné par arrêté du 3 floréal
an VIII, puis le 6 du même mois juge au tri-
bunal d^ppe? , éla le 9 thermidor an XII
député au Corps légidatif, et nommé enfin eon-
seàler à la Cour d'appel d'Angers en 1807 oà il
est mort le 13 janvier 1814.
BÊmihœuf. * y. Alheuf.
Halbordeattx (les), cl., e»« du Vieil-
Baugi (Cass.).
Halbotiifrère (la), c«<* du Lion-d^Angers,
Halbrans (Jes), c* du Coudray-M, — X.e«
Galhrans (Raimb.). — V. Fontaine-des-H.
Halderle (ta), e*** de Beaucouzi, m*" noble
(Cass.).
ndeMde (la), cl., c"« de Trélaxé (Cass.).
llalfoqftte (Jean), peintre, signe un tableau
sur toile (xvin« s ) dans la chapelle du prieuré
de Villemoisant, représentant la Cène de J.-C
chez le Pharisien.
HUIf^oniilère (la), f. , €■• de F«m.
Hallalrie (la), ham., c<^« de Neuvy, — La
Hàterie (Cass.). -^ Domaine arrenté le 11 mars
1626 par n. h. Maur. Leiebvrs à n. h. Arthur de
St-Jottin (E 3902).
Halla7(le), ham., 6» de Champigné-, •«
— f., c» de Cherri; — f., c»» de la Mem-
hroUe. — Ung lieu nommé le H, 1450 (Pr.
de St-EUier). ^ Relevait du fief de Ballée en St-
Léonard, annexe du prieuré de Sl-EHier, et de-
vait à la recette dud. fief le jour de la St-Martin
d'hiver 2 boisseaux 9/4 de seigle, rendus « sur la
tombe du cimetière » de la MembroUe. — En est
sieur Yvonnet Bouteiller 1450, lierre Lechat
1571, Maurice Dupuis 1586; « f., o^ de
Pouanci. — Le Hallaz 1617 (Bt.^.). — En
est sieur René Allaneau.
Hallerie (la), ham. et i.,c^ do Piouaneé;
1» ham., c^** de StSigiemond.
Halles (les), f., c>^ de Fougère ; m, tuilerie,
c«« de Mion. » La HalU (Et.-M.).
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HAL
— 347 —
HAL
ttalttet (le Grand, le Petit-), c>* de Mo
romtes, maisoEis attenant anx monfins de Pendu.
T. le ptan t da fléf de ce nom aux Arch. de
M,-el-L.
flamèi^ (la), h., e«» de Loité\ - h., e^ de
la yarenne. — Le tenancier devait an seigneur
de Chantoeeaox « quatre, iftes de paille, » ren-
dues au château mais que les omclers étaient
tenus de venir lier sur place (C lOS, t. ^.
mmlH>n^ (la fiante-) —Y. Hautalière (la).
Halliera (les), ham., c»« de Soulaines,
Halllgon (Louis), reçu docteur médecin,
Angers, le 5 Janvier 1791.
HaUories (les), f.« c°* de Beaucouzé, avec
maison de maître en 1737, acquise de Pierre
Ousan, vicaire de St-Midfael-de^Fains, par Julien
Ratonin, maître brodeur & Angers.
Hidllot (Michel de), sieur de Guépéneut,
originaire de Ghtf très, était capitaine des gardes,
gentilhomme ordinaire de la chambre du duc
d'Anjou, et son familier, comme en témoignent plu-
sieurs lettres conservées. Il fut nommé par lui le
16 mai 1881 en «Vestat, charge et office deeapilaine
^ et gouverneur du ehftteau d'Angers, 3* remplaçant
le sieui^ de Simiers, dont la démission avait été
arrachée au duc par les plaintes des habitants.
Un nouveau brevet du 24 juillet 1062 féleva à la
place du gouverneur de Tilly, récemment décédé.
D'accueil avenant, de parole com^ante, H avait
su se faire aimer des bourgeois, mal habitués en-
core aux rudesses des soudards royaux» ses pré-
décesseurs. La mort du duc (10 juin 1584), ra-
mena tout d*un coup les gens du roi, Poygaillard
à Angers, Brissac au château, 13 juillet 1584. De
Hallot expulsé se trouvait ainsi vivre dans la ville
inoccupé, quand des ouvertures lui vinrent,'' pa-
rait-il, de la part du roi même, déjà en défiance
de la Ligue, alors qu'elle croyait le posséder sans
réserve. On offraitauhardi partisan son ancien com-
mandement du château, s'il savait s'y installer de
lui-môme ot y prendre pied. De Hallot s'associant
Dufresne et Rochemorte, V. ces noms, réunit
avec eux 12 soldats, et d'un coup de main hardi
qui coûta la vie à deux sentinelles et au capi-
taine de garde, occupa la place sur les 9 heures du
matin le 25 septembre 1585. — Aux cris pourtant
les bourgeois accourent, à leur tête le procureur
du roi Cochelin. Gonflant en sa popularité, et
comptant, comme dit Roger, « faire l'homme
« d'estat et l'orateur. » Hallot sort, et s'avançant
vers la foule, déclare avoir agi au nom du roi. Il
parlait & des ligueurs ardents que ce nom seul
irrite. On lui demande sa commission qu'il ne
peut montrer. On l'arrête ; Tépée dans les reins
il est contraint à appeler en témoignage Dufresne
qui sort mais qui tout aussitôt, effrayé, re-
gagne le pont, le trouve déjà relevé derrière
lui, et se pendant à une chaîne, a la main coupée
par un bourgeois et périt misérablement dans les
fossés. — Hallot est entraîné aux prisons, jugé
criminellement par une commission de la ville et
mis à la question. Pendant les débats et dans la
torture, il ne cessa de protester qu'il avait agi
par ordre du roi. Il périt sur la roue le 19 oc-
tobre. Mais U mairie^ qui semble avoir poursuivi
directement la «enbnkce, lui fit cette grâce d'auto-
riser sa sépulture, avec la pompe même de plu-
sieurs services solennels célébrés par le curé de
St-Midiel-du-Tertre. — Depuis quinze jours déjà
le gouverneur, comte du Bouchage, était do re-
tour à Angers avec des lettres de pardon pour
les soldats qui avaient pris part à cette aventure
singulière, diversement jugée par les historiens.
Arch. mui. ;BB 3643. -^Journal de Louvot, dans Ti Rev,
dTAnJùm, iPU, t. H. «. 56. — Aroh. de M.-eUL. B Imin.
dtt PrétUfial, 4584; 0 995 CokelOs. capitta. de St-Lmd, 1585,
f. 49 ^. — De Thou. - D'Anbigné, 1. V, ch* H. — Roger,
Hist, d'AnJout p. 444. — Pocq. de Lhbim., Mm. 4068. —
DMhene, Hiàt, génial, de ta matêon de Montmorency ,
p. 969. ^ B. Mom, ^iUjrtMen il9v<ni.
— V. Hannelou,
(Ul), f., c«« de Metgné^.-D.,
près le vill. de FougeroUes, acquise en 1595 par
Hatlmrin Bouiiet, avocat à Saumur, de Charles
Berthereau, sieur dft Moussean.
HaloiH^ Wf L, c»* du Bourg^Iré; —
f^c"»du Tremblay.
Hvloperie (la), m»», c"* de BeaûcouzL—La
Hatrerie (Cass.). — Appert, en 1440 à Afdnn
Guinut, en 1537 à Lucas Proust, en 1576 à Jac-
quine Poyet, veuve de n. h. Raoul Surguin,
avocat an Présidial d'Angers. Auprès d'une petite
chaussée existait anciennement un moulin dit
moulin Deruet, déjà détruit à la fin du xvi« s. —
Le domaine fut vendu, atec la closerie de Chan-
teloup, le 17 septembre 1888 aU chanoine René
Guilloiseau et de nouveau judiciairement sur ses
héritiers le 11 août vm à René larry, jieur de
la Roche, avocat, qui en agrandit renclos.
Jacques Théard, sieur des Landes, — cfà devait
s'en aller mourir au fond de rile-è-Yache en St-
Doaingue, — aeqint le 11 mars 1638 de Françoise
Guischard, femme de Pierre Daguin, la Halo-
perie seulement, qu'une Heitaâoa attribua le
22 aoAt 1766 à Etisabetb-Thérèse Beaujouan,
femme de Serené-Jacq. Ghaillou. Gelle-ci racheta
le 15 novembre 1783 de Tovssainl DaHain, et
réunit de nouveau à la terre celle de Ghanteloup.
— • L'acquisition faite en commun par son mari
et par Joaohim Trotouin de Fétang de la Haie-
aux-Bons-Honmes, y ajouta après partage (23 fé-
vrier I7d7), toute la partie de l'étang, en remon-
tant depuis l'écrille de rétang de Si-Nicolas ; un
autre acte en 1818» l^heotares de bois. Ce petit do-
maine, d'où Ton jouit de perspectives dormantes,
appartient av^ourd'hui à M. Ollivier, pliarmacien.
HAloperie (la), ham., c«« du Laurotut-Béc, ;
— qualifié an xvn* s. de village, dont une clo-
serie donnée à la cure par l'allé Catherin Bécan-
ttn le 10 janvier 1663, fut vendue nat* le 19 avril
1791 ; — f., c" de to Privière.
Haloplère (la), ham., c*« de Botst. — Ane.
domaine relevant de la prévété de St-Laurent-
du-Motay et appartenant à Pierre Baron, prêtre,
1459, à Macé Ghaumoussais 1612, à René Nepveu
1634, à Pierre-Urbain de Beauvois du Lizieux 1759.
Halonére (la), f.. c"« de Beaucouzé. —
Ane. domaine de l'abb. St-Nicolas d'Angers. Il
en dépendait un étang de 14 arpents en 1746.
Hàlouet (Colin de), fondeur de canons et
couleuvrines, au château d'Angers en 1490 (GG 3).
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HAM
— 348 —
HAM
Haleorde (la), t, c"« à'Eamflani. — La
Grande, la VieiUe-Halourde 140S, 1575. -
Autrefois dans la paroisse St-Sainson et « snr le
« grand chemin tendant d'Angiers à Briolay par le
« pont d'EscoiUon » 1409, 1573 (H -D. B 45). —
U y existait une petite chapelle aa xt* s. — Do-
maine de l'Hôpital général, acquis le tt janvier
1696 de Gaillemine G«érin.
BiO^^imCh^ (la). — y. la. Malquiniire.
Haltière (la Grande, la Petite-)» hh., c"« de
Beauvau. — LeB Altières (Gass.). — La
Baltière (Et-M.). -* Ane. dépendance du do-
maine deBeanvau. — N. b. René Qaétier est
sienr de la Petite-H. en 1600 (ElOT). •« Un four
à chaox et à briques y existe, alimenté par le
calcaire de la Rairie et chauffé avec des bourrées
de sapin.
Hanarderle (la), c** à'Alloniuê. — Ane.
gentilhommière, à la famille Budan.
Hamardière (la), f,, c"« à*Andard. — En
est sieur n. h. Thomas Nepveu 1708, 1714 ; «
cL, c»« de Parce,
UmwuÊi^ (les). ^ V. la Cawe.
Hameaa (le), ham., c*« Nueil'9,'Pa—.\ •>
Y. RuxBêtau doré.
Hameanx (les), c"« du LUm^A,
Hanaelale (la), f., c"« d'Aoir^. •* En est
sieur b. b. René Letessier 1648, 1654; » (la
Basse, la Haute-), ff., c»* d'Aoiré.
Hamellére (la), ham., c** de St'GtorgtB-
dU'Boiê.
■amolUi, abbé de St^Aubin depuis 1118, fut
élu le 15 mai 1127 évèque de Rennes, fUl fé-
vrier 1141.
HanaeUBlèM (la), ham., e- de Chanto-
ceatuc. -* Ane. flef avec cbAtean et chapelle
« très-belle et bien parée, » est-il dit dans l'acte
de visite épiscopale de 1683 ; — appartenait depuis
au moins le xv* s. à la famille Pantin, dont
Glande Pantin qui avait embrassé la réforme. Sa
femme, fille du sienr de la Grossonnière, et sa
fille, le quittèrent pour se convertir et se retirer
au couvent des Visitandines d'Angers, en 1654.
— Le 31 juillet 1681 François Ghenu, sieur de
Boisgamier, et René Ghenu de Landormière, y dî-
nant avec l'abbé de Glermont, se prirent de que-
relle et, sortant de table, s'alMrdèrent à cheval
dans l'avenue même, armés chacun de deux pis-
tolets et d'une épée. Le sieur de Landormière
resta mort sur la place, l'autre fut blessé. — Charles
Pantin épousa le 17 avril 1719 à Ghàteauneuf
Renée du Mortier de la Ruohesnière. -^ Le sei-
gneur avait le droit « de courre et chasser par
« quatre fois Tan avec les chiens et la gaule
« jusque sur les douves de Ghantoceau. » — Il
a été trouvé en 1865 sur le domaine une monnaie
d'or de Néron, vendue à Nantes. Les construc-
tions actuelles datent du xvu* s. Non loin,
un champ s'appelle encore la Hxiguenoterie ,
souvenir peut-être d'un proche. — Le hameau
donne son nom à un ruisselet, né dans l'étang,
et qui afflue ep face de Ghevrue dans le ruisseau
de la Chènebaudière ; «> c"* de Villedicu.
— Le fief de la H, alias la Chaussaire. —
Ancien fief, sans domaine, qui comprenait le
nord de la paroisse de la Blouère-ViUedîea et
dont les assises se tenaient à Tilledieu. —
En est sieur Julien Béranlt 1630, dont la tombe
existe dans l'église de la Ghaussaire, Cb. /on*
bert 1665-1670, Fr. Bérault 1767, ITTt; -^ f.,
(.se ([e Villemoisant, — La Humtlinière
XVIII* s. — Domaine de la Gommanderie, vendu
nat* le 28 prairial an lY.
Hamelotière (la), f., c"« de Fougère, do-
maine d'une chapeUenie, vendue nat^ le 28 jan-
vier 1795.
Hamelotrie (la), cl., c** de la Ferrikrt.
Bameaettes (lés), cl., q^ de St-AuguÊtin-
df'Bois,
HamiMiére (la), cl., t^ de SouceZlea.
Hamen {Julien), ancien domestique du Sé-
minaire, prit la direction d'une communauté de
refuge, fondée à Angers par François GùoUet,
pour les vagabonds, que ramassaient les gardes
de la ville, sous le titre de la Providence de
St-Joseph, ou populairement le Sahot. — D
les guérissait de la teigne, de la gale, et les fai-
sait travailler (1729). Hais « après avoir procuré un
« pareil établissement à Nantes, il tomba lui-
« même, dit Pocq. de Liv., dans le dérèglement,
« dont il avait retiré tant d'autres. On le maria,
« et il devint simple geôlier des prisons de Ghâ-
« teangontier », où il était né.
Mis. 1068, p. ili. - Ldioretti, t. Hl, p. 143. — Peut
dekTnikrio,p.9tt-244.
Hamoiuiaie (la), f., c"« de la Comuatlle,
— Appart. à la famille Lemesle 1560, 1630 ; —
donne son nom à un ruiss. qui se jette dans le
Mondouet; — 800 met. de cours; » f., e^ du
LouroûX'Béc, — Hamonetê (Gass.).
Hamomeiie (la), f., c** de fiécon.
HamoiineUi (les), ham., t^* de Louerre.
HamoBiilère (la), f., c^ de Champigné.
— Ane. gentilhommière du xvi« s. à croisées de
pierre, poutres et chevrons peints et sculptés, au-
trefois avec cour, chapelle, douves, jardins, trois
bois taillis, étang dit l'étang de Sinette près le
bois du Yemay. Le principal corps flanqué d'une
tourelle avec escalier tournant, porte dans on
cadre de pierre entre ses deux fenêtres la date
1575 — En est seigneur en 1408 Antoine
Hamon, écuyer, qui laisse son nom à la terre.
Elle a passé dès la fin du xv* siècle à la fa-
mille Legay. Jean Legay y fonda le 29 janvier
1509 une chapelle en l'honneur de N.-D., aug-
mentée par une fondation nouvelle le 22 juin
1526 et où la chapelle de la Gaboisière était
desservie au xvii* s. — La dame Claude Leroux,
veuve d'Antoine Legay, chevalier, obtint le
2 février 1595 des lettres patentes, qui lui accor-
daient tous les droits de prééminence dans l'église,
cession confirmée par lettres nouvelles du 26 août
1596à rencontre de l'opposition da prieur de Cham-
pigné et du seigneur de Charnacé. C'est là
sans doute l'origine de la légende qui raconte que
le roi Henri avait donné U terre à une jeune fille
du pays qu'il aurait aimée. — En est sieur Louis
de Samson en 1598, dont la fille Anne épouse dans
la chapelle Jean Lejumeau des Perrières le 18 oc-
tobre 1609.— En est dameRenéede Gisorsen 1633.
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BAR
- 349 —
BAH
— La tane fut acquise an 1732 par JoMph de
Meaotsé, déjà héritier en partie de Jeanne de
Samson» et de nonvean en 1751 par Falloox dn
Lys^ tientenant général d'Angers, mari de Marie
Giranlt de Mozé; —après lui, Michel-Lanrent
Falloox 1785. Echoe en 1817 à é}^ Louise-
Sophie Falloai da Lys, carmélite de Poitiers,
elle a été vendae le S5 octobre 1827 à M. de la
Porte, — et le 12 juillet 1866 à M. Achille Joa-
bert. Une Tne da logis a été gravée dans
VAlbum de M. T. Abraham, 1875.
Hamennlère (la), cL, c^ de Grt^N, ; —
f., c»« du Lion-d'A. ; — f., c»« de Morannea.
— En est sieur Anoeao Ogier, avocat, 1540, par
acquêt de n. h. Alain Leroy (G 105, f. 140). —
Jacq. Perdrix, sénéchal de Morannes, 1655,
maître des requêtes de la reine, 1658 ; — t., c<^*
de Segré\ — (la Petite-), f., c»« de Bécon,
Hamonnlères (les), f., c>>* de Nyoi9cau\
— f., c»* du VieiUBaugé.
Hanelle» f.. c*** de Gonnord,
HmnIèM (la), f., c"« âi'Aviré (Et-M.). — La
Hanbrt (Cad.).
Hanlpet, cl., c»« de Si-BarthUemy. — La
closcrie appellée Losne-^y-^inct 1522 (H.-D.).
— Anypaict 1565. — L'Aane y prinst autre-
ment Hanipet près le Pressoir franc 1686.
— Comprise dans un groupe de terres acquises
vers 1860 par la Commission des ardoisières,
pour rechercher et suivre la veine ardoisière ; -»
(le Petit-), f., c*« d'An^ereE. —Ane. domaine
du chapitre St-Martin d'Angers.
Hcmtttfloii (chapelle), V. t. I, p. 61 et 62.
HaimeloVy cl., c** des Ponts-de-Cé. —
Halnoue (Cass.). — Domaine de la chapelle de
Hannelou d'Ang«rs, qui dépendait de l'abb. St-
Snlpice de Rennes; — vendu nat^ le 8 avril 1791 ;
— bois, c<M de la Meignanne, domaine des
mêmes religieuses, vendu nat^ le 19 messidor
an IV. Il comprenait alors 20 arpents.
Hanoeliale (la), f., c»« du Tremblay. —
En est sieur Jean Pouriats 1635, Jacq. P. 1646,
avocat au Présidial d'Angers.
Hannehe* a architecte en marbre», fait le
devant du grand autel de St-Pierre de Saumur,
par marché du 17 juin 1747, moyennant 400 1.
Haqoetonnaie (la), f., e— de la Perrière.
— Lactonnais (Cass.).
HmqtUii (le Grand, le Petit-), ff.» c«« de la
Possonnière (CUiss.).
Hmqaln {Léandre), « tapissier de l'ahbesse
« de Fontevraud », 1701.
Haralre (la), f., c«* de Jumelles.
Haranelières (les)» vilL, c"« de Bimche-
maine, — La Haranchée 1446 (Molières, 1. 1).
— Les Baranchères (Cass.). — La haute
Haranchée anciennement la Guyonnaie 1670
(Pruniers).— I^ee Haranchées 1561.— Ane. do-
maine vendu en 1561 par René Roberdean à
Franc. Foucquet, bisaïeul, au dire de Ménage, du
fameux surintendant, et par lui advenu à n . h . maître
Ysaac Foucquet, conseiller et aumônier du roi,
chanoine et trésorier de St-Martin de Tours, qui
le vendit le 31 décembre 1610 à Jean Jarry. —
En est sieur 1656 Math. Joubert; — n. h. Ani.
Gasté par acquêt le 27 novembre 1607 de Pou-
lain de la Forêtrie ; — en 1711 n. h. Pierre Davy
d'Aussigné par acquêt de Grudé; — jusqu'à ces
derniers temps à M. Dély, Y. ce nom, qui y est
mort le 16 juin 1873; — acquis en 1874 par
M. Coûteux.
Haras (le Petit, le Grand-), ff., c»« de Bris-
sarthe. — JLe Harraix 1540 (C 105, f. 276). —
JLe Haratz 1623 (Et.-C). — Harra 1669. —
Le Haras xviu* s. — Ane. fief et seigneurie re-
levant de Briolay avec manoir, dont est sieur
Yves de Tessé, chanoine de St-Maurice, 1537,
n. h. Zacharie Lemasle 1623, François Joubert,
mari d'Esther des Retours, 1669, Louis Lemasson
de la Saulaie 1716, 1726, René L., lieutenant
particulier au Présidial de Châteaugontier, 1760.
— Le Petit-H. est vendu nat^ le l*r thermidor
an lY sur Roger de Campagnolle et Poisson de
Montaigu.
Mmmsêé. - y.Chizé.
Haraodlère (la), f., c>« de Mouliheme. —
Domaine de l'Hôtol-Oieu de Baugé.
Hupeher (Jean-Baptiste-Louis), né le
25 octobre 1700 à Beaufort-en-Yallée, était fils
de Claude H., conseiller du roi, commissaire en
l'hôtel-de-ville, avocat au âégs royal, répute
entre tous et que d'Aguesseau particulièrement
tenait en grande estime. Il fit ses études de droit
à Angers, était en 1723 avocat au Pariement et
acheta en 1724, avec dispense d'Age, l'office de
lieutenant particulier civil pour la Sénéchaussée,
qu'il exerçait encore en 1728. Un mariage avan-
tageux l'attira cette année même à Thouars, où le
fixa la charge de lieutenant général du duché.
Frappé de paralysie en 1745, il mourut en 1753.
Il avait établi chez lui des conférences pour les
jeunes avocats, où il étudiait avec eux et discu-
tait la (Saturne du Poitou. Ces travaux, trop tôt
interrompus, sont résumés dans un ouvrage esti-
mé, qu'a publié son fils, sous le titre : Traité
des Fiefs sur la Coutume du Poitou, aug-
menté, depuis la mort de Vauteur, de re-
marques qui contiennent en abrégé les dis-
positions et les usages des autres coutumes
(2 vol. in-4o. Poitiers, F, Paulcon, 1762). — Sa
fille épousa en 1765 le chef vendéen la YiUe-
Baugé.
^ Arch. de BaMfortGG 19, f.47.-DfMUCdn Radier, noat.
édiU. t. m, p. 635. — Deoais, Notrt-Dame de BemforU
p. «6. — k*9Mê de rOunt, I8S9.
Hareoort {Blanche d'), fille du comte Jean
d'E et de Catherine de Bourbon, était religieuse
de N.-D. de Soissons, et fut en 1391 nommée
abbesse de Fontevraud, où elle mourut le 4 avril
1431, après 39 ans 1/2 de gouvernement. —
{Marie d'), nièce de la précédente, lui succéda
le 23 décembre 1431, mais élue seulement par la
majorité et en concurrence avec Marguerite de
Beaufort, dont la mort en 1434 mit fin à ce schisme
menaçant. Marie mourut le 14 décembre 1451,
léguant tous ses joyaux et sa vaisselle d'or et
d'argent et 10,000 écus pour les bâtiments de son
abbaye, qui lui devait déjà des orgues d'un tra •
vail remarquable.
Nimit. Mti., p. M) 297. - CMaMH, Oabr. d* lUeh.,
p.999«
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HAR
— 350 —
HAR
Hardas (le), cMt. et f., c"« de Chantocé;
« f., c"« de fa JoHle-Tton. — Ane. flei
dépendant de la seigneurie des Roches et dn
Mesnil. Ea est dame Kepée l^ecoiiyreux, venve
Deslandes. 1540 (C 105, f. 102); — han^., c»«
de Lire; =« chat.» c»« de JLouvodnes. — La
maison seigneuriale du \H. 1774 (Et.-C.).
— Ane. fief, dont est sienr n. k. M athnrin de la
Ronssardière 1579, Chartes d'Andigné 16^9. —
Charles-François d'Andigné de Tézins le vendit
le 14 féTrier 1667 à Toussaint Châtelain, bour-
geois et jnge consul d'Angers ^ — ' François Gh.j
fie 9 août 1725; — Perrine Ferchaud, veuve
Bouvier, qui y réside, 1774. — L'habitation a été
reconstruite vers 1860 ; — f ., c"* de la Poitem-
nière; — f., c*« de PruHlé; « h., c»« de Ro-
che forts. -Loire; — f,, c"« ûe St'Auguatîn-
deS'B. ; — ff., c»« de St-Barthélemy j « f.,
c»« de St-Martin-du-Bois.
Ilardassière (la), ham.^ c** de Drain.
HardelUère (ù), f., c»« de Chemillé, —
alias le Brulon; « f., c"« de JDrain* = f., c»*
de la Jumellière. — - En est sieur Jean Robin
1668; *■ (la Haute, la Basse-), ff. c»« de
laPoitevinitre. — La Hardellerie (Cass.). —
De la paroisse de Notre-Dame-des-Mauges; r»
V. VArdelière,
Hapdelon (l*), ham., c»« de Brézi,
Hardelonères (les), ham., c»« de Cherrl,
Hairdlère (la), ham., c»« du Champ. — La
Hamière (Cass.). — La Huardière an IV
(Vent. Nat.). — Ajic. fief et seigneurie avec ma-
noir noble, où Louis Tillon fonde le 27 novembre
1523 une chapelle dédiée à St Urbain et à St
Jean, mais qui n'était pas encore bâlie dans les
premières années du ivii* s. ; elle fût interdite
en 1687 comme mal entretenue. — En est sieur
en 1603 Charles Gamier, en 16^8 René dlSscou-
blanc, comme mari de Renée Gamier II avait
droit de banc, litre, armoirie et sépulture en l'é-
glise d'Etiau; — Goddes de Varennes à la fin du
XVIII* s. sur qui elle est vendue nat* le 19 messidor
an IV; ■■ 1, c"« de la Chaussaire, vendue
nat^ sur Gourreau le 17 ventôse an VI ; — - donne
son nom au ruiss. né sur la c"« du Puiset-Doré
près le ham. de la Motte, qui sépare presque sur
tout son parcours le Puiset de la Chaussaire et
se jette dans le ruiss. du Verret à la hauteur de
la Bossardière ; — ^^000 met. de eQur& sur la c***
de la Chaussaire ; ^m i., c^ de Fougère ; -> f .,
c^ de SULaurent'du-Màtay. — En est sieur
Jeaa-Marin du Bardas IMl, Fierre Boisineust
1614, Georges de la Rivière 1685.
HardléBas (les;, ham., c*« de S^Lamhert-
dU'Latay, — Ea est sieur Loms Lemaçon 1639.
■ardosnarfe (la), f., c^ de Somloire.
UmwûMÊÊÊêéwe, f., c** de Chalonnes-a.'le-
Lude;«» f., c»« du May, — L'ArdonnUre
{(M,) — La Hardouinière 1510 ; — f., c"« de
Vaulandry.
Hard«naiéff«s (les), ham., €"• de Noyant-
B.'le-Lvde. -<- Leê Hardouinières (Ctass.).
HaWUMié, f., e»* de M€igni4e*V. ^ JR«-
douez 1647 (JEX.'C.). ^ Ardouei (fins.) — Ea
est dime QUve d'Espaigne, f le 5 iioTBiibrel647.
l^sfHlotsIi». — V. Fontaines (H. de).
Hardoolii {M.'J.)^ constructeur de la petite
chapelle du Buiron, V- ce mot,
Hiur4<Nv|i| dç la Ci|roa^r4lére (JF^n^e;
Félix), pée fvine famille opulent e^ comblée
des dons ie la vie, se vojO^ an ^rvice des
pauvre;} et fonda ^q sa fortune et à force de dé-
vouement l'hâpital des Ipcurables de Baugé, V. ci-
dessus, 1. 1, p. 226, où elle est mor^ lelOoécembre
1827, âgée de 87 ans. Son portrait, conservé
dans la maison, a ét^ téfi^aufiei^ photogr^hiô
(Angers, 1875, Lebiez).
D. Piolin, ffist, du dioe, du Ma^s, t. VI. p. 537. -*
TresTanx, Èist. de ITBgl, d'Angers, t. Il, p. 846-349.
Hardoviidère (la), cl., c"« de Jarzé. — La
Hardonnière 1616 (Et.-<5.). — Dépendance des
Ervanlx, vendue nat^ sur Louise Fontaine, veuve
Morand, le 9 thermidor an I|; » viH., c"^ des
Rairies. — R y existe un important fourneau
à poteries vernissées et autres construit en 1816;
« f., c»« de Vemantes ; — V. te Hardoui-
nih'e.
Hardouinières (les), m'" et f , c*« de St-
Ba-rthélemy, — Un herhergement vulgaire-
ment appelé la H. 1899 (H -D.). — Appartenait
au zv« s. à l'Hôtel-Bieu qui l'aliéna ; — en 1694
est acquise par Daniel de Landevy de René Br y,
notaire.
Hardrafle (la), f., t^ deMàrigné; — donne
son nom à un petit ruiss. qui natt auprès, could
de VE, au K.-O. et se jette dans la Mayenne ; —
2,300 met. de cours.
BUurdre (Pierre), fondateur de la chapeRe
N.^D.-des-Ardilliers à Saumur, quil commença k
bâtir, au dire d'Hiret, p. 213, le 1« août 1534.
Hardrle (la), m»» b., c»« de Thorigné. —
Le lieu et closerie de la Hardrie 1539 (C 105.
f. 285). — La terre, fief et seigneurie de la
Hardrie 1662 (E 1708). — Ane. fief, dont dé-
pendaient au xvii« s. les met., de la Basse-H. et
des MontUs, les closeries dlle, du Haut-Bougeard,
du Haui-Coudray et les droits honorifiques dans
Téglise paroissiale, dont chaque nouveau curé lui
devait une paire de gants blancs ; — le tout rele-
vant de Chambellay, sauf le moulii^ de la
Basse-Bardrie te^u de Chàteaugontier. — En
est sieur Antoine de Piédouault 1540» Geof-
froy de Villeprouvée 1631, 1639, René de la Fo-
restrie, qui lègue le domaine par testament du
9 septembre 1662 à n. h. Jacques Hamelin, n. h.
Ant. Poullain d'Andillé, échevin d'Angers, qui y
meurt le 5 octobre 1716. Sa veuve Marie Mau-
musseau, âgée de 50 ans, y fut assassinée le
17 avril 1739, sur les neuf heures du soir ; —
Hernault de Montiron 1789. — Le propriétaire
était tenu de fournir la grange pour recevoir la
dlme des blés, avoine et orge levée par le Cha-
pitre de Saint-Maimbeuf dans la paroisse. Les
pailles et bougrains lui restaient, plus une gerbe
de grangeage pour chaque blé amassé. — Les
métayers devaient mener les râteaux et pendant
le cours des batteries, donner aux métiviers do
beurre à déjeuner et d^ Ifût & coUatfon ; le pro-
priétaire devait un oison.
Hardy, ham.» c"« de Noyant^a^G. ; » (le
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HAB
— 361 —
HAD
Gnod-), f., CM de Tiercé, — Le lieu, fief, etc.
de Hardye 1540 (G 1))5, f. iW), à Jean Da-
Toînes, échevin d'Angers^ i* ^ Petit-), TiU., e*«
de Tiercé.
Umrdj (Pierre), libraire imprimeor, Angers,
fils de Jacq. Hardy, greffier en la Sénéchaussée
de la Flèche, épouse le 21 mai 1720, à Angers,
Catherine Hnbanlt, fille de rimprimeur libraire
de ce nom, et devenu yeuf, se remarie ie 2T juillet
1722 avec Marie €uiteau, veuve Belot. Il avait
alors 31 ans.
Mwatdfde tarvmré (Xavier), né le 17 mai
1770 à Laval, se dbposait au moment de la Ré-
volution à entrer au Parlement de Paris. 11 éniigra,
fit les campagnes de 1792 dans Tarmée du duc
de Bourbon, de 1793 dans Farmée du prince
de Condé , de 1794 dans le corps de La Châtre, et
de retour en France en 1800, trouvant sa famille
presque en totalité ruinée, s'établit à Angers, où
il fut admis k travailler dans les bureaux de la
Préfecture. Nomm^ chef du bureau militaire,
puis d'une division créée en 1812, il fut le 18 no-
vembre 1814 i^pelé à la Sou»4>réfocture de
Beaupréau, puis nommé secrétaire général de la
Préfecture le 12 août 1815, emploi supprimé en
1817. II reprit ce poste dés qu'il fut rétabli, le
6 septembre 1820 et l'occupa jusqu'en 1830.
Hardjre, nom d'une famille nombreuse d'or-
fèvres réputés à Angers durant plus de deux
siècles. — (Jean), mari de Perrine Séjourné,
1591, t le 25 mai 1612. — (UaU), 1597, f le
9 octobre 1630. — (TscOe II), fils du précédent,
né le 6 avril i597, mari de Renée Delaroche. —
(René), mari de Catherine Foumier, 1622, et en
secondes noces de Renée Mauget, 1630, demeu-
rait sur les grandsponts,f le 14 janvier 1645. —
(Toussaint), fils d'Isale !•', né le !•' novembre
1602, mari de Guyonne-Delaroche, 1638, f le
28 avril 1641. — (Henri), marié le 11 mai 1647
à Isabdie Chauvigné. — (Christophe), 1648,
1668, mari de Claude de la Noue. — (Guil-
laume), 1651, rue de l'Aiguillerie. — (IscOe III),
fils d'Isaïe U, marié le 26 novembre 1652 à
Murs, avec Franc. Georget. — (Isaïe IV on
Isaac), fils de Toussaint, épouse le 25 avril 1656
Jacquine Boulin. — (René II), 1656, rue de
l'Aiguillerie. — (Henri II), mari de Renée Re-
nauld, 1658, 1665, f vers 1690. — (Jacques),
fils d'Isale II« né le 28 mars 1634, mari de
Madeleine Pipauh, 1662, 1670. — (Louis), mari
de Renée GuilUer, 1668, 1677. Il refit en 1669 la
reliure en argent sculpté à personnages des
Evangéliaires et Epislotiers du Chapitre de Saint-
Maurille, et en 1683, par marché passé le 12 juin
avec Guy Artbaud, deux châsses, dont une pour
les reliques do St Victor, avec figures d'argent de
13 pouce? de hauteur (V.ftépert. arcMoL, 1866,
p. 47); t le 10 février 1696. — (René III), fils
d'Isaïe f^, né le 6 décend)re 1653, et déjà veuf
en 1683. Il se remarie le 27 juillet avec Françoise
Lecomte. — (Georges), fils de Jacques, marié le
3 juillet 1692 à Françoise Chédanne, f le 9 juillet
1694, ftgé de 30 ans. — (Guillaume), fils de
Louis, épouse le 2 janvier 1714 Olympe Proust.
U prend dans Tacie de baptême de son fils Au- '.
guste le titre de messire c comme un noble », dit
une note marginale ; f vers 1740. — (Gui7-
laume-René), fils du précédent, rue 9t-Laud,
1744, conseiller à l'Hôtei-de-Ville, capitaine de
milice bourgeoise.— Sa femme, Perrine Parage, de
Durtal, meurt le 15 février 1782, âgée de 67 ans.
HarleHe (la), f., c»« de Blaison. — La
vigne appelée la Hérielle 1507 (E 456). — Le
Keu nommé la Hérielle 1564 (E 436). — Ap-
partenait en 1771 à Et. Pasqueraie du Rousay.
Havielle (la), f., c«* de Gennes. — Feo-
dum de Hariella 1261 (Titres Dupuy-Ch.),
1271 (G 351, f. 181). - Ane. fief et sei-
gneurie, relevant de Trêves. Le seigneur était
bienfaiteur de l'église St-Yétérin, et à ce titre
y avait droit de prières et de sépulture, et
toute prééminence, après son suzerain. Le
four à ban dépendait de la terre. — En est sieur
Thibault des Cloistres, de Clau$jtris 4$K71, Jean
des Cloistres, valet, 1374, Jean Turj^in 1435,
René de Bournan 1550, mari sans doute d'une
Turpin, Antoine Turpin 1560, sa veuve Gabrielle
Desures 1571, Samuel Pyévot 1574, mari d'Elisa-
beth Turpin La terre passe vers la fin du siècle
à la famille Laurent ou du Laurens, sieur du Jo-
reau, et s'y conserve jusqu'à la Révolutiou. —
La forme est encore l'anc. logis seigneurial aux
grandes croisées de pierre, mais tout mutilé. Dans
la cour j'y ai vu abandonné (avril 1875) on
énorme bénitier octogonal en pierre dure, dont
chaque pan est décoré d'une moulure cintrée por-
tant au centre sur des colonnettes.
Arcfa. de M.-et-L. B 1344-1346 et 13M.
Hariére (la), f.. c»« de Meigné-le-V.
Vamalsière (la), ham., c** de Daumeray,
— Les H. en St-Germain 1668, 1702 (Et.-C.).
HameHe (la), h.,c" d'Auoerse.
■arnlére (la), f., e«« de Chigné; -■ m»" b.,
c*« de Pontigné, du xviii» s ; «• (la Petite-),
f., c»* de Pontigné.
Maronmn, cl , c»« de St-Martin-éPArcé,
Haroaardlére (la), f., c"« de Genneteil,
Harottlaie (la), f., c»« de VRàtellerie-de-F.
Harplére (la), ham.,cB« de la Pommeraie.
Harplnaie (la), f., t— de Carbay. — Her-
pinay (Gass.).
Harteiiaiidiéve (la), cl., c"* de Jarzé,
Haraet (Israël), docteur-médecin, protes-
tant, Saumur, 1608.
Hanralrie (la), f., c*>« de Morannes. — La
Herverie (Cass.).
Harvonrie (la), f., c^ de Neuvy. -- La
Hervourie (Et.-M.)| — donne parfois son nom
au ruiss. de l'Aunay-Gontard.
Hatollerie (la), cl., e^ d'Angers E , do-
maine de la chapelle de Guinefort, vendu nat^ le
13 septembre 1791.
■Ate-Hmrt, cl., C** de Beaupréau, 1713.
Hanbrais, f., c** de {a Potkerie»
Havderie (la), f., c"« de Lasse.
HandevUle (Jean-Baptiste) , né à Leyr
(Meurthe) le 11 neveiidl>re 1771, servait dès l'âge
de 14 ans dans le 9* régiment de cavalerie. Nom-
mé officier en 1793, il fut envoyé en même temps
que la garnison de Mayenee d4Mie la Vendée,
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HAU
— 352 —
HAV
avoc grade de capitaine de chasseon le V mai
1793, de chef d'escadron le 19 janvier 1794, et
enfin d'adjudant général chef de brigade le
24 août suivant. La faiblesse de sa santé, épuisée
par des blessures, Tobligea de bonne heure à
quitter le service. Dans un de ses séjours à An-
gers il avait été envoyé en logement chez un né-
gociant, M. Corameau, dont il devint le gendre
et, lors de sa retraite, il monta avec lui en Re-
culée, dans Tancienne maison des Capucins,
une importante manufacture d'indiennes. Nommé
le 23 avril 1803 commandant de la garde natio-
nale, il dut encore se démettre de cette charge en
1807 et mourut en 1811 . — Son fils Jean- Baptiste
juge an tribunal civil d'Angers, y est mort le 10
décembre 1836. Le d^ Ponceau, possède son por-
trait par Bodinier.
monfier. Le Départtmmt de Maùu-ei-L,, t. Il, p. 85.
-.Mw.l(»l,p.5l.
Haadléres (les), ham., c^* de Morannes.
Haadmoiinlère (la), f., c"* de Segré.
Hnuît'Mani. — V. Hautmont.
Hamnéniére (la), cl., c"« de Morannes.
HaatmoaUn {Jean), tapissier du ch&teau de
Serrant, 1544, 1549.
Hanssepie (la), f., c"« de Loire» — La
Houssepie (Et.-M.).
Hamssemiière (la). — V. la Haute-
Collière,
IIaatallère(la),ham.,c"« de la Comuaille.
— Le Tertre aliaa la HauU-Halière 1517,
1638. — La Haute-H alias la Rontallière
1641. — La Hautalière 1695 (Et.-G.). — Ane.
fief et seigneurie relevant de YiUegontier et, de-
puis le XVI* siècle par dépié de fief, de la Bur-
lière. — En est sieur Jean Bonvoisiii 1517, Jean
Leroux 1628, Louis Duboys de la Pelairie 1638,
Franc. Leroyer 1641, n. h. Joseph Leroy er, pré-
sident au Grenier à sel de Gandé, 1695, dont la
fille épouse le 22 février 1724 J. Méric de Freis-
sinet, à Gandé.
Hantardière (la), f., c<^« de Jallais,
Haotbols (le Petit-), ham., c"« de Trélazé\
anc. domaine des Augnstins d'Angers, vendu nat^
le 17 décembre 1790.
Haat-Bonr^ (le), cl., c"« de Méon.
Hantbrlaiid, f., e»* de la Comuaille.
Haat-de«Glmbré (le), f., c>« de Tiercé, —
Le Vau de C. (Vent. Nat.). — Haut-C. (G. G.).
— Vendu nat. sur Perrault de la Bertaudière fils
le 28 fructidor an IV.
Haat-de-rAUée(le), f., c"« de Cuon.
Haat-de-Saiils«(le),viU. . c»« de Saulgé-VB,
— Les maisons, granges ^ jardins, cours, ai-
reaux , issues anciennement nommez la
Chatterie, communément nommex la mettai-
rie du Haut de Sauge 1682 (G 851). — G'était
le domaine propre du fief des Brosses-Marquet.
■aat^tt-Bols (le), f., c"« de Morannes, —
Anc. domaine des Ursulines d'Angers, qui y réu-
nirent la métairie des Jaltières.
Haale (la), f., c»* de Maxièrea, ^ En est
•ienr Jean Brouard 1718. — V. to Papinière.
■aalebelle^cl., c«« à'Andard, — En est s'
M* René l^epoîclevin 1574 ; — cl., c"« de Mou-
liheme. — Haudebelle (Eu-M.). — H, alias
la Lucessière 1637, H. aJias la Lucetière et
Chapellière 1776 (H.-D.). * Relevait de l'Hétel-.
Dieu d'Angers. » En est sieur n. h. Gabriel de
Boissard 1614, 1623. — Pierre Milite 1637, Antoi-
nette de Valory 1776.
Haateberge» ham., c*** de Mozé. ^ Hau-
deherge 1612 (GG 1337). — Haute-B. (Gass.
et Et.-M.). — Anc. fief et seigneurie avec manoir,
appartenant dès le commencement du xvi* s. à la
famille Bitault, dont Louis Bitault, trésorier de
l'église St-Maurice d'Angers et conseiller au Par-
lement de Bretagne 1608, 1612. Philippe B. y
fonda une chapelle le 9 août 1623, en renouvelant,
dit-on, une fondation antérieure laite par l'évèque
Gabriel Bouvery. — La terre vendue en 1668 à
Pierre Rouillé, appartenait en 1745, à François
Delorme, juge conseiller au Présidial d'Angers,
en 1771, puis à Armand-Gélestin Volaige de Vaa-
girauld, f le 21 novembre 1782, âgé de 78 ans.
Haatebert» quartier de Cholet.
■aateprée* f., c«« de Beaupréau.
Hanteores (les), ham., c»* de Dénie. — Lts
HaulteS'Heureê 1660 (£t.-G.). — Les Hau-
teurs (Rect et Gad.). ^ Les Hauteures (Gass.).
— Gette dernière manière d'écrire est la véritable
et rappelle le nom de la famille Hauteur e, qui
au XV* s. possédait ce canton. Près de son hôtel,
sur le chemin de Beaulieu, existait une petite
chapelle appartenant à l'abb. de St-Maur.
■aatCTlUe, f., c<^« de Bouchemaine.
HaaUiea , cl. , c"« du VieH-Baugé. »
L'ommeau de H, 1503. — I<es maisons
au lieu nommé Hautlieu auUrement le
le champ de la Porte 1543. — jLe lieu de
Laupignelle de présent appelé Hautlieu
1616. — Le lieu de H. vulgairement appelé
AupignelU 1616 (E 527).
HaatmonC» c"« de Rou, anc. maison noble,
domaine et résidence de Franc. Bernard, V. ce
nom, 1. 1, p. 321 et 811.
Havtrenx, f., c»« de Mélay. — Les mouU
lins à eau et à vent de Haute-Roue sis près
Vhostel de BouxiUé 1540 (G 105, f. 252). —
Haute-Re%ix, m*" à eau (Gass.). — Anc. dé-
pendance de la terre de Bousillé.
■aotreiix {Joseph), maître ès-arts, reçu
docteur-^nédecin à Angers le 26 novembre 1774,
« cum laude maxima. » — {Désiré), né à An-
gers en 1797, est reçu docteur-médecin à Paris
en 1820, s'établit la même année à Saint-Florent-
le-Vieil et y meurt le 20 août 1854, V. le Maine-
et-Loire du 31 août 1854.
Haatroax» c»« de la Pomm/eraie. — Le
fief et seigneurie de Haulte-Roue 1626. —
Le fief et seigneurie de Hautrotix alias la
Pommeraie 1638. — Le moulin de Hautroux
1703 (Arch. de la Bizolière). — Anc. fief énervé de
Launay Gobin et réuni au xvit* s. à la Bizolière.
■aate (les), ham., c"« de la Bohalle ; ^ f.,
c»« de Contigné ; — viU., c»* de la Ménitré.
Haata-de-Boaé (les), cl., c"« de Jareé.
HaTardlére (la), f., c"« de Brion. — Anc. fief
du nom de Jean Havard, prêtre, c Son fiefqu'U
te appelle la Havardière, » dit un titre de
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BAY
- 383 —
HÉB
1462. ^ N. h. Jean Delaonay le donna le
18 août 1583 à son fils aîné. — Le domaine est
resté depuis annexé à la tene de la Mothale qui
le relevait de Sobs. — Le fiefetcloserie de la
Havardière alias la Petite-Mothaye au
quartier de Sohs 1759.
Arch. da cbàteui d« Ghavigiié.
Hairiupdlére (la), f., c»« de Chantocé; — f.,
€»• de Comillé; - f.. c»« de Meigné-U-V.
(Cass.), tout auprès dnboarg; — f.,c»« de Vau-
chrétien, — Le herhérgement de la H. 1344.
— LhosUl de la H. 1480 (Note Mss. Raim-
baolt). — Ane. terre et maison noble, apparte-
nant par acquêt de n. b. Jean Vareneau On
1344 à Jean Debour, en 14i0 à Jean de Conques-
sac, en 1557 à Franc, du Buscbet, mari de Renée
de Conquessac, et réunie à Brissac par acquêt
de 1608.
HftTerélére (la), f., c»« de la Pommeraie.
HaTriéres (les), cl., c»* de Longue.
■•y, f. et m*» à eau, c»* de Marcé. — Sane-
tu9 Martinus de Bello Valle hoc est Aïs
1060-1081 (l«r Cartul. St-Serge, p. 123). — Do-
mus canonicorum apud Aïs xiii* s. (6 1076).
— Le herhérgement d'Ay 1402 (Ib.). — La
ferme d^Ahye 1697 (Et.-C.). — Haï {Caas.). —
Le Grand' Aix (Ib.). — I»e lieu, terre, fief,
seigneurie, domaine, moulin à eau d^Aix
1766 (G 1076). — On prononce populairement et
à tort Ze moulin d'Hy. — Cette localité placée
sur les confins des anciennes paroisses de Marcé
et de Jarzé, conserve le nom antique du pays, qui
le perdit en entrant au xi« s. dans la paroisse créée
sous la dénomination nouvelle de Beauvau. Le do-
maine faisait partie de la dotation primitive du
Cbapitre St-Martin d'Angers et constituait une
cbâtelleoie avec droit de haute, moyenne et
basse justice et maison seigneuriale. Il en dépen-
dait un moulin banal pour les tenanciers, animé
par la fontaine dite de St-Martin, fons St-Mar-
tini, pée a 1/4 de lieue sur le territoire de Ra-
baude, in territorio qui dicitur Rabaude, et
donnée au Cbapitre par G. de la Bruyère, avec
tout droit d'usage et de curage. Deux autres
sources y aboutissaient, données de même par
G. Busson. Un second moulin, construit vers 1610,
fut acquis par le seigneur de la Roche-Thibault,
qui, pour en faciliter le travail, éleva une chaus-
sée de 10 à 12 pieds, et par suite interceptait le
moulin d'Hay, tout à la discrétion ainsi du
nouveau venu. M. de Ck>ntades dut en consentir la
démolition, — et même, sous menace de procès,
faire supprimer la chaussée. Il fut reconnu seu-
lement qu'il avait tout droit de propriété sur
une quatrième petite source, née à la hauteur de
la première, et qui forme avec les précédentes le
ruiss. dit d'Hay ou plus souvent de Fouillé. —
Le moulin a été vendu nat^ en février 1791.
Haye {Pierre), notaire honoraire à Vérins,
né à Yzernay le 15 juin 1787, mort à Angers le
10 mai 1864, a fait imprimer à Cholet, chez
Laine, des Essais de Poésies (w-18 de 3 f . 1/2,
1848). — Essais de Poésies, Uvre II (in-18
de 4 f., 1852). - Livres III et IV (é^ f. 1/2,
1803), — tirés à 12 et 14 exemplaires.
11
Hajre (François de la), signe de son titre
d' « Angevin » un sonnet adressé à Guesdon en
tête de La Rodope, 1593.
Ilayére(la), f , c"« des Cer queux-sous- M.
Mé^aed (François). — J'ai eu en mains un
petit Recueil d'exercices académiques en vers
latins, dont le sujet ferait scandale dans les
lycées de nos jours. Il a pour titre : Adversa-
riorum poematum, animi et exercitationis
gratia, in Lycœo Andino, post decem ora-
tiones habitas, de morte spontanea capes-
senda et declinanda cantatorum, silva. C'est
la défense ou la condamnation du suicide. Le
premier poème est de l'Angevin François Vaultier,
qui le défend ; le second de Claude Ligier, qui le
combat. — L'arbitre est François Héard, Ange-
vin, dont le nom m'est autrement inconnu, si ce
n'est lui qui meurt procureur du roi en l'Ëlection
le 15 novembre 1654, — le tout soutenu, en vers
hexamètres, le 20 mars 1605 (Angers, veuve Her-
nault, petit in-4<> de 12 p.), — (René), signe de
son simple nom une Ode en 13 strophes sur la
victoire du roy, qui se termine par l'éloge de
Richelieu, dans le Recueil Angevin sur la Prise
de la Rochelle : Civitatis populique Andec.
ad regiam de Rupellana Victoria pompam
adclamatio (Angers, Ant. Hernault, 1628, in~4»
de48 p.). — (René), sieur de Boissimon, conseiller
au Présidial, reçu le 14 juillet 1687 chanoine de St-
Maurice d'Angere, avait été compris en 1685 dans la
première fondation de l'Académie d'Angers. Il tra-
vaillait à une Histoire d'Anjou et particulièrement
des Evêques, que cite à plusieurs reprises Pétrineau
des Noulis dans ses notes sur Arlhaud. C'est à lui
sans doute que Pocquet de Liv. attribue la ré-
daction d'une lettre sur la Visitation d'Angers
(Angers, 1692, in-fol.), imprimée sous le nom
d'Angélique Ayrault, — et c'est l'auteur aussi
probablement d'un Discours dédié à l'abbé de
Villeroy, Sur les beautés de l'ancienne élo-
quence opposées aux affectations des mo-
dernes (1698 in-12) , sous le nom de Boissimon , que
Goujet, t. II, p. 24, prend pour un pseudonyme.
— Il mourut. Agé de 45 ans, le 25 mai 1698 à
Angers.
Héardière (la), c"« de Chaxé-Henri» —
Ane. maison noble (Cass.), qui n'existe plus.
— En est sieur n. h. René Gault 1649; «- m*" à
eau, c»« de Landemont. — La Hiardière
(Cass.). — L€ Ziardier (C. C). — Ancien do-
maine relevant de Landemont et tenu à servir au
chftt. de Chantoceaux deux boisseaux de blé et
deux oisons (C 106, f . 148). — En est sieur Th.
Aubron, par acquêt de Françoise Guédon, veuve
de René de BiUé. 1540.
Hébert de Solaad {LouiS'Guillaume-
André), né en 1785, mort à Angers le 15 février
1H45, ancien notaire, chevalier de la Légion
d'honneur, étant encore « élève au cours des
c Belles-Lettres » de l'Ecole Centrale, composa et
lut à la séance publique des Vers sur la distri-
bution des prix, que les Affiches du temps
(4 vendémiaire an XI) publièrent. La pièce est
signée de ses seules initiales H. D. S., quoique
son nom figure au titre en toutes lettres. Plus tord
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de
le Journal de Maine^-Loire a donné
lui âne Epître à Victor Vial.
Heeior (Jean), reçu en la cbantîerie dn Cha-
pitre de St-Maurice d'Angers le 8 jnin 149S, f le
Si septembre 1521 après avoir donné à son église
à diverses reprises nne somme de 2,500 liv. Son
épitaphe snr lame de cuivre s'y voyait conservée
jusqu'en 1783. Il était aussi doyen de 8t-Jean-
Baptiste d'Angers. — (Jean), clerc du diocèse
d'Angers, curé de St-Pierre de Hasteville, au dio-
cèse de Rouen, fut reçu le 6 juillet 1529 chantre
du Chapitre de St-Laud d'Angers, en rertu de
lettres de Louise d'Angoulème, puis nommé cha-
noine de St-Maurice d'Angers le 4 juillet 1545 et
élu doyen le 30 octobre 1558. Pendant les hor-
reurs de la St-Barthélemy il donna refuge dans
sa propre maison canoniale à plusieurs réformés,
notamment à Malabry, un des gentilshommes les
plus compromis. Mais Puygaillard, sans respect
pour cet asile jusqu'alors inviolable, en fit enle-
ver les proscrits qu'il envoya an supplice, et le
chanoine, qu'il fit enfermer quelque temps an
ch&teau. — Meurt dans les premiers mois de
1575. — V. Tirepoil.
Arch. âeM.-et^L.G V78. — Loavet, 1. 1, f. 51. -Mo«-
rin, La Ugtu, p. 4J. ~ Mm. 4002, t. H, et 658, p. 167.
gelt6t'ifar<e (U). - V. I^ Halberdière.
UéMU. — Y. ElyB.
HellaaiC» f., c"« de Champigné, — He»-
Uaut (Cass.). — Bélan (Et.-M.). — Ane. fief et
seigneurie relevant de Boyère, au devoir d* « un
«arc d'ourmeau, encornaillé dee deux bouts,
« une flèche ferrée d'un fer barbelé et ung bouc-
« zon » (G 105, f. 335). — Eu est sieur Thomas
Moyne, écuyer, qui reod aveu en 1447 pour sa
c motte ancienne, son hébergement de H. avec
c les douves d'iceulx, les jardins, pâtis, ver-
« gers ; » ~ n. h. Pierre Percault en 1540, Claire
Hubé 1617, inhumée à Seiches le 20 novembre ; —
Jean Poussier, cité par Bruneau de T. parmi c les
« riches marchands » 1620.
Hél^tlére (la), f ,c»« des Patries.
Hélonlne, f., c»« de Mœrcé.. — La HaU
louine (Cass.). — Manerium quod vocdtur
Helloya 1298 (Chaloché. t. II).
n^y^M «le ChmmmpmCkmw^tmB , pseudo-
nyme de François Grille, V. ce n^m.
Hemmerle Oa), f.. c»« de Gesti.
■énaadlére (la), f., c»* de Bécon,
Hénléres (les), f., c"« de Pouancé, —
Lihùnière 1613 (Et.-C.). — Les Heanièrea
(Et.-C. et Cass.).
HeMneqtthft {Jean), écnyer, sieur de Fleur-
ville, fib de Denis H., éciyer, s' de la Fleur, était
attaché au service du duc de Brissac. Il est dit on
1642 capitaine de la paroisse St-Maurille des Ponts-
de-Cé, en 1643 gouverneur de la ville et château de
Brissac, mattre-d'h6tel du duc en 1647, gouver-
neur de la ville et château de Pouancé en 1653,
1657, et meurt le 6 avril 1658 à Angers, dans le
logis Barrault, d'où il est porté inhumer aux
Poots-de-Cé. Il avait épousé le 16 août 1635, à
Brissarthe, Marie Y ver, de qui il eut plusieurs
fils et qu'il laissait enceinte.
Heuierte (la),f., c°* de Bouc/iematne.
VLemmnjér (Guillaume), sotlpteur, à Bris-
sac, 1640, — signe un acte le 16 septembre.
Masei'îèi'e ^a). — Y. 2a Hainrière.
Memrf {François-Antoine), ué k Paris
vers 1796. employé à la mairie de Troyes (Aude)
en 1820, i la Sous-Préfecture de Pontoise (Seine-
et-Oise) en 1822, à la Préfecture d'Angevs 4 par-
tir de 1825, a publié : Mes Loisin ou encore
des hluettes, suivi d'une lettre inédite de
Voltaire, par un auteur de l'AlmanocA des
Muses (Troyes, s. d., Bouquot, in-8» de 20 p.); —
Messénienne sur la mort de S. A. R. M^
le duc de Berry (Troyes, Gobelet, s. d., in-8»
de 4 p.); — Le Portrait, A M^ Emilie.,.
(Troyes, s. d., in-8o de 4 p.) ; — Les Tombeaux
ou les Entretiens de la nuit, par un Français
(Troyes, s. d., in-8« de 16 p.) ; — sous le pseu-
donyme d' « Un Observateur », le Départ cTJ&yïi-
ma,*.,, les Regrets,,, (Ibid., s. d., in-8« de
4 p.); ~ EUgie à M»»»... (in.8« de 4p.); —
Epître à AP^ Emilie Kinard (in-8», de 4 p.) ;
— et sous son nom, Bluettes printannihres ùu
mes Fantaisies (Troyes, 1822, in-8o de 36 p.)- —
Epître àS.A.R. Mê' le duc d'Angoulème, sui-
vie de Poésies fugitives (Paris, 1822, in-*» de
28 p.). — jLes Souvenirs, méditation poétique,
dédiée à M. Alphonse de Lamartine (Angers,
Marne, 1825, in-8o de 7 p. ; le nom de l'auteur
ne figure qu'après l'adresse). — Consolation
dans le malheur, dédiée à M. le vicomte de
Ghâteaubriant (Angers, Mame, 1826, in-8o de
8 p.). — Mes Loisirs ou Mélanges littérairea
(Angers, Mame, 1827, in-8o de 8 p.), contenant
4 pièces, dont 2 en prose. — Poésies romian-
tiques (Angers, Lesourd, 1829, in-8« de 16 p.).
— Tous ces opuscules sont heureusement tirés
à petit nombre. L'auteur a semé d'œuvres de
même valeur le feuilleton des Affiches et An-
gers de 1826 et 1827 et le Journal de Motne-
et'Loire de 1825 à 1829. il mourut à l'hôpital
d'Angers le 27 septembre 1834, âgé de 38 ans.
Heary {Louis-Marin), né à Durtal en 1777,
y revint prendre sa retraite avec le grade de
chef d'escadron, pour y mourir le 30 juillet 1842.
Heary {Olivier), peintre, Angers, 1433.
BéMiMe (la), f., c»« de Mozé,
HéMvd {André), libraire, Angers, 1542.
Héniiulaie (la), cl., c»« de Combr^, confis-
quée nat« sur la Chevière de St^Moron; — f.,
c»* du Tremblay, — Ane. fief et seigneurie ap-
partenant aux xvi«-xvn« s. à la famille Yeillon.
Hénmdiére (la), Y. VEraudière; - m»» à
vent, c"« d'An^rte. — Le uilUiige de la H. ap-
partenant à h, h, Laurent Chuppé, notaire
royal, Angers et Jeanne Boy bas, sa femme
1631 (Et.-C); — h., c»« de Cheffes; - f., c»«
de Daumeray ; — f., c"« de Grex-N., venduo
nal» le 17 ventôse an YI; - f., c" de Véxina.
Héramdl^ffes aes), f ., c»« de Brissarthe ;
— vill.. e»« AeSt'Bartkélemy ; — (les Petites-),
f., c"« de St'Barthélemy.
Hénuilt {François), originaire de Malièvre et
marié le 6 février 1770 avec Marie Cesbron, de Ghe-
millé, est un des initiateurs à qui la ville de Chdet
doit sa transformation commerciale. Dès avant 1780
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fit constniire quatre vastes ateliers où il installa
les premiers métiers à filer le coton, pois des ate-
liers de teinture , alimentés par les eaux d'une source
vive et desservis par des ouvriers habiles qu'il atti-
rait à grands frais. La mauvaise qualité des eaux
fit échouer cette dernière tentative. Il fut aussi des
premiers qui entreprirent dans le pays l'exporta-
tion. Son fils atné François, établi par lui à Bor-
deaux, conduisait lui-môme les produits angevins
sur les marchés de la nouvelle Amérique, où il
se fixa plus tard et mourut. Son autre fils Au-
guste-Charles, né à Gholet le 26 février 1788,
mort à Gholet sans enfants le 25 février 1861, a
légué à la ville une valeur de 300,000 francs
pour l'entretien de l'orphelinat de jeunes filles.
00fè...9 Jferit.... —V. Reb..,, Aen...
HerbMid, c"* de Louresse. — Ecclesia, ec-
cîeaiola Bosci Herhaudi 1143 (Liv. d'À ,
f. 76). — IjOous Sti-Florentii qui Nemus
Herbaldi ^ocatur 1142 (Ib , f. 16). — Ca-
pella Ste-Marie de Herbaudo 1146, 1156 (Ib.,
f. 4 et6). — ObedientiaHerbaudUU)., f. 73). —
Le seigoenr de Trêves, Geoffroi Foulcroi, Ful-
credi, avait fait élever dans sa forêt, au S.-E.
de Milly, une chapelle dédiée à St Jean-Baptiste,
avec demeure pour des religiesx de St-Fiorent
qui ne purent s'entendre et la délaissèrent. Il en
fit don alors à St-Maurice d'Angers et l'évoque
Ulger, sur le refus des chanoines réguliers de
l'Etoile, l'attribua à l'abbesse de Nyoiseau, qui
s'engagea à y entretenir douze religieuses (1142).
L'abbaye de St-Florent réclama bientôt et en obtint
la restitution solennelle (1158). La chapelle dépen-
dait alors de la paroisse de Dénezé, quoiqu'elle
ait toq>ours été attribuée sans conteste plus tard
à celle de Louresse. Le prieur y devait 2 messes
par semaine et payait le gros au curé de la pa-
roisse. 11 percevait la moitié des dîmes de blé et
de vin à la Bournée, la moitié des agneaux à la
Boumée et au bourg de Louresse, et possédait
entr'autres tenures un pré aux Rosiers. — Prieurs :
Jacq. Bidoire, 1572. — Claude Beautemps,
1600. — Phil. Avril, 1616, 1621. — Pierre Du-
bois, 1658. — René Lehou, 1669, 1679. — Gh.-
Franç. Seret, f le 29 décembre 1765. — Louis-
Henri Dutertre-Desroches, 1767, 1783.
£n juillet 1643, par un acte d'échange passé
avec le seigneur de Milly, la chapelle, perdue au
milieu des bois, fut transférée au vill. même de
la Bournée, où elle est dite nouvellement bfttie
en 1679. — Jusqu'à la Révolution la maîtresse
d'école y venait dire la prière publique tous les
matins et tous les soirs. — L'ancienne ferme, rui-
née depuis longtemps par le tonnerre, a disparu
vers 1830-1835. — Non loin, existe encore un
dolmen de 6 met. de long sur 3 met. de large,
formé de 4 pierres verticales et de 3 pour la toiture.
Arch. de M.-et-L. B 1322, 1354, 1360} H Uy. R., f. 96.
— D. Hiiynet, lits., f. 148-150.
Herbaad (le Grand-), cl., c»« de Ste-Gemmes-
s. L., près la Baumette, anc. domaine de la con-
frérie des nobles bourgeois d'Angers, vendu nat^
le 5 février 1793 ; — (le Petit-), c»« de Seiches,
Herbaadals (les Basses, les Hantes-), ff., c"«
de Baugé,
■erbaafUère (la), ham., c«« de Villedieu;
— donne souvent son nom au miss, qui natt à
l'E. auprès du hameau. — V. VArbourdière.
Berbanlt (Pierre), docteur-médecin, pro-
testant, Saumur, 1666. -^ Sa veuve figure au rôle
des converties en 1686.
Herbelotlére (la), f., t^ de Qesté; — h.,
c»« de St-Mathurin. — Ane. fief avec manoir
dont est sieur Jean Ouvau, conseiller-juge du
comté de Beaufort en 1453, qui obtint du duc
d'Anjou droit de garenne à connins; — René
Gaisdon 1531, mari de Radegonde de la Haie,
François de Mauviel 1599, René de Mauviel
1608, qui épouse à Mazé le 23 septembre Mar-
guerite Hamelin des Moulins-de-Gorzé. — Lk
terre était affermée à François Druillet, m* chi-
rurgien, qui y meurt le 12 juin 1658; — f., c^
de Vézins,
M€B'het*4mê*ie ^la). — V. 2a Halberderie»
Herberean {Noël), docteur en théologie de
la Faculté de Nantes, ancien custode de province
et ancien gardien de la maison des Gordeliers
d'Angers^ y est inhumé le 21 février 1728.
Herbert, chanoine de St-Maurice d'Angere,
vers 1135. On a de lui une lettre intéressante
adressée à Hilaire d'Orléans^ pour l'engager à
revenir dans l'Université d'Angers.
Duehesofl, HUt. Fr, teript, t Vi, p. 767. — Mtfoage,
Vie de Math, M., p. 61. — Rangeard, HiaU dé tUt^,,
U I. p. 83-85.
Herblnlère (l*), ham., c»« de Cheffes; —
cl., c"« de Geste, — La Herblinih'e (Gass.).
Berbrfe (X), f„ c»* de ChàUauneuf; — h.,
c»« de Pouancé. — Lerbry (Gass.). — L'Her-
bry (Ib.). — La haute, la basse Herbrie
(Et. -M.). -^ En est sieur n. h. Franc, de Bé-
dière 1599.
Herbatlére (la), f., c^* de Maulévrier.
Herdelonéres (les), ham., c** de Cherré.
Herdoiinlére( 1'), f., c^ de Chalonnes-
sous-le-Lude,
Hérelle (la), f., c»« de la Varenne,
Hérlale (la), f ., c"« à'Angrie, — La Jffi-
riaie (Et. -M.). — Le lieu et domaine de la
haulte Héryaie acquis, le 25 juin 1518, de Tho-
mas Gandon et G. Lebault par Lancelot d'Andigné.
Hérie (U), f., c»« de GretN, — La Héhe-
rie 1625 (Et.-G.). — Hérie (Et.-M.
Bérlaiére (la), cl., c»* de St-Martin-du-F .
Hériplère (la)> h., c"* de Briolay.
. Hérissée (la), ruiss. né sur la C* de St-
Aubin-de-Luigné, se jette dans le Layon ; —
550 met. de cours ; — n'a d'eau qu'en hiver.
Hérisseraj, f., c*« de Chambellay,
Hérissiére (la), ham., c"* de Bauné ; «- h.,
c^e de Beaupréau ; — donne son nom à un
ruiss. né dans les pâtures voisines, qui laisse le
hameau à l'E. et se jette dans l'Evre au pont du
moulin de Poumail; — ham., c°* de la Jaille-
Yvon, — La Harsière (Et.-M.).
Hérisson (le), f., c°* de Bouchemaine, —
Terra et silva que nominatur Hericius 1107
(Gart. St-Aubin, f. 34 et 35). — Locus qui nun-
cupatur Hericius 1110-1124 (Gart. du Ronc,
Rot. 2, ch. 14). — Hyricius 1110-1120 (Ib.,
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fiER
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HEtl
Roi. 4. ch. 24). — Prata de Heritiont, de Ht-
ritione, 1157 (Cart.St- Aubin, f. 35-37). — C'était
an XI* s. an domaine et une forôt, appartenant
an comte Geoffroi le Barba, qui y tenait ses pou-
liches avec an garde et deux métayers. Il vendit
cette terre à Orricas de Chantoceaax, qui, outre
le prix, lai donna 4 chevaux de luxe, 4 chiens
et 4 faucons^ et fit présent du domaine à Gara-
docus, son veneur, père d'Hélinan de Beau vois.
Caradocus conha son fib à son parent Bérenger
de Molières, qui s'engagea à le faire chevalier et,
moyennant cette promesse et le paiement d'une
somme convenue, devint cessionnaire de tous les
droits du père sur le domaine et sur la forêt. Il s'en
fit immédiatement investir par le seigneur de Ghan-
toceaux, son ancien seigneur, et par Abbon de Ro-
chefort, devenu par un acte spécial son suzerain
direct, et ainsi entré en possession régulière,
donna le tout, de l'aveu du comte, à l'abbaye St-
Aubin. — La terre resta jusqu'à la Révolution,
avec la met. voisine de Touvoie, le domaine du
prieuré de Pruniers et, réuni avec lui au grand
séminaire, fut vendu nat^ le 23 août 1791. La
forât était en plein défrichement dès le xii* s. —
11 y existait un moulin en 1119. ^ L'abbaye du
Ronceray et le Chapitre de St-Laud y possédaient
aussi diverses tenures dès cette date; a. h., c^*
de Ckazé^ur-Argos; — cl., c»« de Jumelles.
Hérlssonnlére (la), f., c"« de JuvardeiL —
Ane. dépendance de la chapelle du Crucifix, ven-
due nat» le 4 février 1791 ; — f., c°« de St-
Lézinrd'Auhance, mentionnée en 1246 (Cart.
de Chemillé, f. 88). — Wexisle plus.
Herleoy domaine, dans le bourg de St-Cyr-
eri'Bourg,
HerUére (U), f., c»« de St-Laurent-des-A,
HerliB (Jean), écrivain du roi René et de
Jeanne de Laval, acheva pour cette princesse
en 1457 le Mirouer des Dames, commencé par
Rongeul, enluminé par Adenet, et transcrivit la
même année le Mortiffiement de vaine plai-
sance (Ms8. 913, f. 76-78).
Henné (H, f., c»« de Genneteil — Lermé
(Gass.). — VArme (Et. -M.).
fletitMMfavHle. — V. Ermengarde.
MÊewnnUage, HetnnUiew^m^ — V. Erm,,,
Hemaultt nom d'une famille d'imprimeurs
qu'on trouve pendant trois siècles, établie tout à
la fois à Angers et à Saumur. Le Manuel du
Libraire l'appelle à tort et plusieurs fois Hé-
nault, ne connaissant d'ailleurs qu'un person-
nage de ce nom. — (René), est dit imprimeur et
libraire à Saumur dès 1527, dans les comptes de
r l'église Saint-Pierre. — {Antoine /••■), maître
..imprimeur, rue Lionnaise, Angers, vis-à-vis
, ta. rue de la Harpe, typographus, via Leo-
nensi e regione Cythare, 1588. 1591. — Sa
signature figure à un acte de 1596 ((ïG 213).
Il est bien connu des bibliophiles par sa Bible
des Noils nouveaux faits en l'honneur de
N.'S. J.C., dont l'édition de 1582 (petit in-S»,
goth.) n'est certainement pas la première, ses
Vieux Noils de L. Roux (1582. in-8o. goth.), et
son Recueil des Vieux Noils (1582, in-16).—
{Jean), fils du précédent, succéda par lettres
patentes du 17 juin 1598 au titre d'imprimeur
ordinaire du roi, vacant par la mort de son père,
n était aussi maître libraire. — Il réimprima
en 1602 La Grande Bible des Noils (in-8»,
goth.), que devait rééditer Jahyer en 1780 et
Pavie encore en 1829. — Sa signature figure à
un acte de 1602 (6G 214). — (Antoine II), frère
du précédent, lui succède, après son décès, au
titre d'imprimeur ordinaire du roi, par lettres du
17 mai 1604. Sa marque porte dans un ovale
un personnage agenouillé devant le soleil, ac-
costé à gauche d'une sorte de caducée; pour
devise : Si scrutamini sgripturas. — Une
autre porte un épi sortant des flots entre deux ro-
chers, avec la devise : Flectitur, non mergitur
undis. — (René II), imprimeur à Saumur,
1619. — (René III), mari de Claude Ligier,
1628, prend dans les actes dès cette année et
maintes fois le titre de maître libraire juré et
imprimeur ordinaire du roi, quoi qu'il ne lui ait
été attribué que par lettres du 18 juin 1639, sur
la résignation, en sa faveur, d'Antoine, son oncle
peu^ètre dont il était sans doute l'associé. —
(Andri), imprimeur du roi, à Saumur, 1638,
1640, frère du précédent. — (Antoine III),
maître libraire et imprimeur à Saumur, 1640.
1648, frère du précédent. — (René IV), fils de
René III, mattre imprimeur du roi, à An-
gers, 1649, y épouse Anne Lorlier, fille du pro-
cureur fiscal de Rochefort-sur-Loire, le 6 sep-
tembre' 1662. U est inhumé Agé de 79 ans aux
Cordeliers le 24 juin 1708, et sa veuve, âgée de
84 ans, le 17 juin 1724. — Sa signature figure à
un acte de 1674 (GG 175). ~ (Christophe), fils
du précédent, né le 25 février 1669, « imprimeur
« marchand libraire », à Angers, y épouse le
29 avril 1694 Louise Lemotheux. meurt le 21 fé-
vrier 1731.— Sa fille épouse en 1733 Louis-Charies
Barrière, V. ce nom, — • (François /«Oi fil» de
René lY, né le 13 avril 1678, mattre libraire et
imprimeur à Angers, y épouse le 30 août 1712
Françoise Prudhomme, veuve de Timprimeur
Oger, qui mourut, veuve de nouveau, le 3 mai
1756. — (René V), fib de René IV, né le 25 fé-
vrier 1677, fut nonmié imprimeur du roi à An-
gers par lettres patentes du 12 juillet 1719. U
avait appris l'état à Paris, d'où il était revenu
en 1700 travailler dans la maison paternelle, au
Pilory, en qualité de compagnon. Son père mort,
il continua la maison avec sa mère, qui en 1722
retira ses fonds et le laissa fort en peine avec sa
sœur. Son testament, daté du 25 février 1746, est
curieux. Il y défend toutes dépenses funéraires
« qui ne soient d'absolue nécessité, les autres
m étant entièrement éloignées de,l'esprit du chris-
c tianisme ». Dans son mobilier il signale sur
son buffet « un arrangement de tout ce qui peut
c y avoir de plus curieux en fait de pierre serpen-
« tine, de la vertu de laquelle Pline fait mention et
u dont on trouvera une explication imprimée »
et quelques Mss. de contes et rébus. — Il mourut
le 4 novembre 1752. — (François //), neveu
du précédent, apprit l'état dans la maison de son
oncle, qui lui destinait sa succession. Le Conseil
de ville dut pourtant intervenir pour lui faire
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obtenir son brevet. Il monrat le 13 avril 176Î,
libraire juré de TUaiversité et imprimeur du roi,
âgé seulement de 47 ans.
Arch. de M.-eUL. B Insln. do Prédd., l&W, 1004, 1698;
S Famille Hemanlt; 6 8t-Pierra de Sramor. — Arch. mu.
BB115,GG16etEt.-G.
Hemerie (la), cl., c*>« du Ménil,
Héron (le), f., C^* da Fuilet.
JBLéroniSéhastieri'Gervais), né en la paroisse
de la Gootore dn Mans le 18 juin 1763, entra en
rOratoire d'Angers le 30 septembre 1779 et était
professeur au Collège de Saumur dès 1782, puis
chargé de renseignement des humanités au CoUége
d'Angers en 1783, passait dès 1786 en la chaire de
philosophie. Il prêta serment le 16 janvier 1791
et continuait ses leçons à titre individuel au Col-
lège d'Angers même encore en 1793. Désigné par
le Département pour TËcole Normale de Paris,
il refusa (18 frimaire an III), et dès l'ouverture
de l'Ecole Geptrale (1*' ventôse an IV), y occupa
la chaire de physique et de chimie expérimen-
tale jusqu'à la suppression des cours (1804). Il
entra alors au Lycée comme « procureur gérant »
nous dirions aujourd'hui a économe » (3 août
1804) mais ne retrouva sa véritable vie qu'en repre-
nant, par arrêté du 14 décembre.1809, l'enseigne-
ment de la physique, puis de la philosophie et
des sciences physiques (25 septembre 1810). Blor-
dier, qui l'eut longtemps pour maître, rappelle
avec reconnaissance le charme de ses leçons et sa
conversation spirituelle et amusante, toiyours sans
prétention, dont se souviennent ceux de ses élèves
qui survivent encore. Le professeur; homme du
monde, savait prêter à l'exposition des sciences
physiques et naturelles quelque chose de son
aménité et de cette facilité indulgente que lui
avaient faites la nature et son expérience des
hommes. Gratifié par décret ministériel des di-
plômes de docteur ès-sciences et ôs-lettres, il fut
élevé enfin le 29 décembre 1817 aux fonctions
supérieures d'inspecteur de l'Académie. C'est dans
une de ses tournées à St-Calais qu'il fut atteint en
1827 d'une première attaque de la paralysie qui
devait l'emporter. Averti à temps, il se retira avec
le titre d'inspecteur honoraire (30 septembre 1828)
et mourut k Angers le 2 novembre 1831, dernier
survivant des Oratoriens angevins. U avait épousé
le 30 décembre 1798 Marie-Renée Révellière.
Main9-eUL, du 5 novembre 1831. — Annuodrû de f 836,
Î. 49. — Mém. de la Soc, Acad. d^ Angers, 1864, p. 142-
44, 163-164. - Blordier, Mm. 1076.
Héronnlères Oos), vill. et m^^ à vent, c*^*
do St-Christophe-îa-Couperie.
■éroMS (les), f., c»« de St-Georges-Chàt.
— Ane. fief et châtellenie, dont dépendait la sei-
gneurie de la paroisse de St-Pierre-des-Verchers
et qui fut réuni par lettres-patentes de 1645 à
Yaillé-Rocherean.
Herpiére8(les). cl., c*« de BouiHé-M.
■erpln, c»* de St-Cyr-en-B., petit fief an-
nexé à la seigneurie de Saumoussay.
Herpin (Antoine), docteur de Sorbonne, deux
fois définiteur de province, deux fois custode de
Bourges, deux fois gardien du couvent des Gor-
deliers d'Angers, meurt dans cotte dernière fonc-
tion à Saumur le 18 février 1685.
In (i?en^, pseudonyme de Jean Bodin,
Herpinlére ÇLh), ham., c»« de BouiHé-M.*,
■» cl., c»« de Montjean. — Le lieu, terre et
domaine de la H. allias la Gayterie 1510.^
Relevait de la Petite-Orchère, qui y avait droit
de prISmices et dîmes sur tous les animaux et
fruits; — f., c»« de St-Hémy-Za-T. — Appart. à
René Duvau de Cbavagnes, qui fut trouvé le
2 mars 1752, noyé dans l'étang de St-Nicolas.
près Angers; — m«» b. et m*" à vent, c»« de
Turquant. — Les Répinières (Et.-M.). — La
Haute, la Basse H, xvii* s. (Et.-C^ —Xre mou-
lin de la Basse H. 1684 (Ib.). — Maison
noble, dont est sieur Thomas Gourtigny 1514,
Daniel Hubert, lieutenant au grenier à sel de
Saumur , 1619 , Nicolas Yiredoux , écuyer ,
chapelain de Souzay, 1654, 1685, André Van
Voor 1736, 1747. — Auj. à M. Guérin du Grand-
Launay, qui a fait reconstruire l'habitation.
Herrière (\s), ham., c^"* de Clefs ; « ham.,
c»« de St Laurent-des-A. — Y. la Hairière.
Herrléres (les), ham., c»« de Chartrené;
— vill., c" de Fougère.
■errines (les), ham., c"« de Chaudefonds.
— Ainsi nommé dès les xv*-xvi« s. : Le lieu
appelé les H. 1483, le vill. des H, 1572 (E 624),
— et encore par le Cadastre ; ^ aujourd'hui popu-
lairement et par le Recensement : les Hernies.
HemÎDère (la), f., c»« de Bécon; — f., c»*
de Freigné^ vendue nat^ sur Bourmont le 7 flo-
réal an VI; » cl. , c»« de Huillé.
HerflMUi {Jean-Louis), né le 27 septembre
1768, à Saumur, ouvrier menuisier en 1789,
s'engagea volontaire le 15 septembre 1791 au
l«r bataillon deM.-eUL. et faisait partie en 1793 de
la garnison assiégée dans Valenciennes. Nommé
adjudant-major capitaine au 2« bataillon du Rhône
le 28 brumaire an II, il sert à l'armée des Alpes,
dn Rhin, du Rhin-et-Moselle, d'Helvétie, d'Italie,
de l'Ouest, depuis l'an II jusqu'à l'an IX, passe
chef de bataillon le 6 germinal an VII, est blessé
grièvement le 16 et fait prisonnier, mais presque
aussitôt échangé et envoyé à Mantoue, blessé de
nouveau à Galdiero le 9 brumaire an XIV et à
Gastel-Franco le 3 frimaire où il enlève 7 ca-
nons à l'ennemi. Attaché comme aide-de camp
au duc d'Abrantès le l«r septembre 1806, il fit la
campagne de Portugal en 1808, celle d'Autriche
en 1809, revint en Espagne et en Portugal en
1810 et 1811, fut nommé major en second le
21 février 1812 et major titulaire le 10 avril
1813, pendant la campagne de Russie, devant
Bobrusk, où il venait d'être blessé à la jambe.
Conservé en activité par la première Restau-
ration et nommé chevalier de St-Louis le 1*' dé-
cembre 1814, il reçut à titre de lieutenant-
colonel le commandement de la légion des
Bouches- du-Rhône le 4 septembre 1816. C'est
vers ce temps que, passant par Saumur, il donna
un grand dtner aux autorités de sa viUe natale,
ayant à sa droite sa brave mère, simple mar-
chande de pommes, plus i l'aise à courir les
rues avec son éventaire qu'à siéger dans pareille
fête. A quelque temps de là il se mariait à
Marseille et recevait du roi Louis XVIII des
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HER
358
HBR
lettres de noblesse (19 mars 1819). Offieier de la
Légion d'honneur le !•' mai 18Si, il prit sa re-
traite le S6 décembre snirant, et est mort à Mar-
seille le 14 octobre 1845.
■ersandeaa (René), cnré de Louerre de
1705 à 1725, avait dès 1690 publié le Tombeau
du Chrestien (ilngers, P. Yvain, in 12j. Il y éta-
blit que les chrétiens ne doivent pas être inhumés
dans les églises mais dans les cimetières.
Hersanderfe (la), f.. t^ d*Andard; - f.,
c»« de Brain-sur-L.; — c»« du Vieil-Baugé,
V. la HuroUerie.
Hersandlére (la), f ., c"« de Freigné, vendue
nat^ sur Bonrmont le 27 ventôse an VI.
Hersé, f., c"« de Cantenay-Epinard.
Herse (la), f.. c"* de Beaupréau ; « m»»b.,
c»* de BrUsarthe ; — anc m®» noble (Cass.) ;
— f., c"* de Cantenay-Ep. ; — carrefour, sur
la limite extrême du Marillais et de la Cha-
pelle-St-Flor., près duquel natt un miss, qui
en forme la séparation jusqu'à son confluent dans
TEvre. La Carte cant. l'appelle par confusion le
ruiss. de la Lande- du Gronlay; » landes, c>>«
de Freigné] «- cl.. c»« de Montjean; — cl.,
c°« des Pont8-de-Cé, à l'entrée de St-Aubin. —
V Arche (Et.-M.). — La Herce (Cass.); = f.
c»« du PuisetrDoré; — cl., c»« de la Tes-
aoualle (Cass.), tout près du bourg.
Hersende, fille de Payen de Champagne et
femme de Guillaume de Montsoreau, restée
veuve, s'attacha à Robert d'Arbrissel et devint la
principale bienfaitrice et Touvrière la plus active
de sa fondation de Fontevraud. Quand sur la fin
de Tan 1100 le mattre dot partir pour le Concile de
Poitiers, c'est elle qu'il installa comme supérieure
générale des quatre communautés naissantes, char-
gée à la fois de la direction supérieure sur la
discipline et les travaux, qu'elle conserva jusqu'à
la fin de sa vie (30 novembre 1109). Robert, au
lit de mort, se souvenait « de sa bonne coadjutrice,
«c dont le conseil et les œuvres l'avaient si bien servi »,
— ainsi qu'il l'avait fait inscrire sur sa tombe, —
et demanda à reposer dans le môme cimetière.
Cosnler, Exard. Font, p. 933-241. - D.Chamani, t. II,
p. 17-20. — Gléiiient, Gabr. dé Rochech,, p. 348, — et les
Tiês de Robert d'Arhri$$eU
HersoB (Simon-Françoie). sculpteur, né à
Palaisean vers 1745, marié à Angers avec Marie
Bourdais le 16 août 1779, y réside encore en 1786.
Hersonmale (U). f., c»« de Bouillé-M.
HersoBBlére (la), cl., c^* de Marcé; «» f.
et étang, c^^ de la Salle^Aubry ; — donne son
nom à un ruiss. qui né sur la c* du Pin'-en-M.
entre le Domaine et le P&tis, passe à Tétang de
son nom et afflue à gauche au ruiss. de Jousselin
dont il prend quelquefois le nom, auprès de la
Bodonnière, en formant la limite de la Salle et
du Pin ; — 2,100 met. de cours.
Hersj (le), f., c"« de Mozé. — Le lieu ap-
peu U Heraeis 1538 (E 502). ^ JLe village
des Hersys 1620 (E 475). - Le Herèy (Cass.);
— V. les Arcie.
Hertiére (la), f., c»« de Sœurdrea.
Hervé, cl., c"« de St-Georges-du-Pity-de'
to-G. ; — cl., c»« de Chazé-êur-Argoa,
Hervé» évèque d'Angers, est dit « homMe re-
te ligieux et craignant Dieu » par la Chronique
des comtes, qui le fait vivre jusqu'à U mort du
comte Foulques le Roux (942). On les voit figurer
ensemble dans une charte de 929; Une autr» lui
donne pour successeur Aimon.
Carhd. Si- Aubin, f. 58 v* et 63 t*. — Chron, d'Ai^,,
1. 1, p. 67 et a.
Hervé, originaire d'une noble famille de Bre-
tagne, ou peuirètre de la Grande-Bretagne, quitta
l'abbaye de la Trinité de Vendôme, où il avait
été reçu dès sa jeunesse, pour suivre Robert
d'Arbrissel, établi dans la forêt de Craon (1091),
puis lors de la dispersion de cette première
œuvre, se retira à Angers dans une cellule voi-
sine de St-Eutrope, près Lévière, pour y vivre
en reclus (1099). Quelques années après vint l'y
rejoindre une jeune fille anglaise, sa compatriote
sans doute, nommée Eva, Y. ce nom, qui fut
autorisée à associer sa vie à la sienne et qui
mourut à son senriee. On a de cette époque trois
lettres adressées par Geoifroi de Vendôme à son
ancien religieux et à sa compagne. Hervé, resté
seul, entreprit le voyage de Jérusalem; et de re-
tour en Anjou, alla s'établir dans l'Ile de Gha-
lonnes, domaine de l'Evèché, où quelques fidèles
se groupèrent autour de lui, des fournies surtout
dont il forma à Monceau une communauté qui lui
survécut, n mourut le 10 jniUet 1119. « C'était
« le conseil du peuple, populi, la voix des pauvres,
<c plehia, la parole des magistrats, aenatua », dit
Marbode, et cette épitaphe explique mieux, que
les récits mystiques et incomplets des contem-
porains, l'influence et l'autorité reconnues du
bienheureux, qui prenait évidemment une part ac-
tive à la vie publique. Son corps fut déposé dans
l'oratoire, bâti près de son ermitage, V. St-Hervé,
et, dit-on, aurait été retrouvé en 1860 et recueilli,
quoique Pavillon, dès le xvii* s. affirme qulln'y
était plus, mais qu'on y montrait le grabat du
saint ermite et son tombeau vide. Tous les hon-
neurs du culte public n'avaient pas tardé à lui
être rendus là comme à Châteaupanne et plus
tard à la Trinité d'Angers et au Ronceray. En
1624 révoque Hiron autorisa l'impression d'un
office spécial. — La chronique de St-Serge fait
vivre Hervé, homme de grande réputation, dans
sa cellule de St^Eutrope en 1132, lors de l'incen-
die de cette église.
D. Ghamard. t. n, p. 103-118. — Répert, Areh., 1880,
p. 24a.-Geoflh>y de Veadôine, Bpiêt., 1. IV, p. 48, 49, 50.
— MabUlon, Ann, Betied., t. V, p. 315. — Grandet, Mst.
618. — Pavhloo, p. 408-409. - Roger, p. 995. - Ckron,
<fAfvoK,t.II,p.l44.
Hervé çJean), né à Montrevaultle 8 mai 1765,
ordonné prôtre à Paris en 1792, fut attaché
quelques mois à la paroisse de laRoche-Tréjoux,
diocèse de la Rochelle, puis suivit la grande
armée vendéenne, et à la paix, revint dessehrir
la paroisse du Ménil, près St-Florent, puii comme
vicaire celle de St-Pierre de Saumur, et enfin,
comme curé, en 1805, la paroisse de la Potherie,
où il est mort le 13 mars 1854. Son Eloge fu-
nèhre, prononcé en son église le 16 mai 1854
par M. l'abbé L. Levoyer, est imprimé (Angers,
Laine, 1854, in-8o de 22 p.).
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HIL
— 359 —
HIR
\ (la), f., c«« df Chaxé'9.'A. — Ane.
fiel relevant de BeUefontaine. En rend aveu René
Loitiii 1569, Barba Lo«io , femme de Gkariea Bronet,
sénéchal de Candé, 1508, René Gamier 1690.
Herriltot f., c^ de Unièreê-B. — Eard-
lorViUe (BI.-M.). - Evrard'ViUe (C. C).
Héry, bam., cp* de Montreuils.-Loir,
venda nat^ sor Falloax le 16 themSdor an IV ;
— t., t°* de PrvMîé, vendue nat^ sur P. de Varin
le 19 thermidor an IV.
Héry (le), f.. e"« de SUCUnuniHiB'la^P.
Hétellerie (la), ham., c«* de la Lande-
Ckasle, — La HeaUUerie (Cass.).
Héton, mine, e*** de Concouraon. — En
Hetton, — le canton des Hetton» 16ÎO-17i7
(6 Cure).
Hêtre (le), t., c^ de Brain-vur-Long.
■éiM«(le8), f.. c" d*Armaillé; — t., c»«
de Cha€é-e.'A, ; — cl., c»* de JuvardeU. --
Leê Eêtrta 1580 (Et.-C). — En est dame Louise
Licet; — f., c«* de Segré\ — (les Petites-), cl.,
c»* de VHôUlUrie.
MKmtc9im. — Y. ct-<lesati8, p. 217.
■enUépe (la), f., c»« de Fougère, vendue
nat^ sur la veuve de Morant le 13 pluviôse an m.
■eotts (le Haut-), vill., c»* de Turquant,
flfettf . . . . — V. Jîttr. . . .
Hewrles (les Grandes-), ham., c"* de MonU
poîlin. -^ Lés Huriea (Cass.); — (les Petites-),
vill., c^ de MontpolUn.
■ewrtMilt (PUrré), maître architecte, mari
de Michelle Pelé, Hontsoreau 1687. Sa fille a pour
parrain le 5 août Julien Heurtault, architecte
aussi à Fontevraud.
Henrleblehe, cl., c"« de Geste, — Her-
tebiche (Gass.)r« f., c»* de St Rémy-en-M,,
détruite en 1867.
■eiurleMfie, cl., c"« d'Angers, domaine de
la cure de St-Samson, dans le faubourg de ce
nom; — f., c" û'ArmaiKé. — Relevait de la
Forôt et appartenait en 1778 à Pierre Bouteiller
par héritage de Pierre LechaMeux (E 1143).
■emrtelon {JuKen-Georges-Jean) , né le
96 mai 1765 à Angers, officier municipal d'An-
gers de novembre 1791 à floréal an III, et à cette
date, administrateur du Bistrict, de l'an IV à Fan VI
membre de l'administration municipale, nommé
en brumaire an VI de l'administration centrale
du Bépartement, refusa, entra en messidor an VI
à la Commission des hospices. Il fit partie du
Conseil général depuis la création jusqu'en 1808.
Heorterle (la), I., c"« de Vemantes.
■emtlevie (la), f., c"« de BouiUé-Ménard ;
- f., 0»* de VHôtellerU,
Hlaswale (la), vill., c^ de la Comuaille.
■IÇttOére (la), cl., c"« de Vemantes, —
domaine de la chapelle N.-B. -de-Pitié, vendu
natale 21 avril 1791.
■ildeberge» abbesse du Ronceray d'Angers,
dès Fépiscopat de Rainaud de Martigné. Elle eut
avec l'abbaye de St-Nicolas une querelle très- vive
pour le droit de sépulture, 1133 n. s., de même
qu'avec les chapelains de la Trinité au sujet de
l'égUse SPJacques, — f le 2 octobre 1135-1136.
■Ildeiparde, 2« femme de Foulques Nerra,
vers 1006, était sœur de Gildouin de Boue, au té-
moignage d'une charte de St-Florent, de race
royale, d*iq>rès le Cartulaire du Ronceray, et ori-
ginaire de Lorraine, « la plus fidèle, — la plus
« pieuse des comtesses, — la plus excellente des
c mères, ^ rendant le bien pour le mal, — qui
« semblait avoir été amenée dans ce pays d'Anjou
«pour la restauration des églises autrefois aban-
« données », disent les chartes du temps. Unie
à un brutal soldat, mais d'entremise infati-
gable, in interoentu strenua, elle adouds-
sait ce caractère farouche par le respect et
l'affection qu'elle lui avait inspirés, quoique
une charte de St-Aubin la dise peu aimable,
maU hlanda. Elle fonda avec lui l'abbaye de
Beaulieu (1009), celle du Ronceray et le Chapitre
de St-Martin d'Angers (1020), et prêta une aide
active à la reconstruction de St-Florent où elle
s'était fait préparer un tombeau derrière l'autel
de la Vierge. Be venue veuve (1040), elle partit
par dévotion pour Jérusalem oà elle mourut le
1er avril 1046, et toi inhumée, suivant ses vœux,
près du Saint-Sépulcre. Son cœur, enfermé dans
un coffret d'argent, fut rapporté au Ronceray
d'Angers et déposé dans la salle capitulaire sous
un petit monument de pierre.
Uvre N., f. 15. ' Ctftal. da Roue., Rot. i, eh. 95. —
Hauréan, Preuves, p. 64. — Chron, dTA^j,, i, n, p. 24,
188, 815, 279. — Grandmaisoii, Liber de Servis, p. 50. —
OHtuaire, Mm. 769, p. 50. — Cartul, St-Aubin, f. 66.—
H Piessis-au»-Non., t. I, f. f.
MlUler (le),ham., c»« de Luigné. » Ane.
maison noble avec cour, basse-cour, jardins,
vergers, vivier et douves, dépendance & la fin du
XVII* s. des Brosses-Marquet. — En est sieur
n. h. Georges Aubineau 1609, 1699, N. Tremblier
1637 ; » ham., c<^« de SoucelZes.
MtailMiiidière Ga), ham., c^ de Bratn-s.-
Long, — En est sieur Jean de Comillé 1533,
n. h. Cesbron Godier 1639, 1649; — ham., c"«
du Lion-dfAng., avec écluse sur l'Oudon et m***
surmonté avant la Révolution d'une croix de
pierre. — La Hinnehaudière xvii* s. (Et.-C.). —
La Himehaudière (Cad.) ; — f . , c»« de Pruillé, .
Hiiuiie (la), ham., c"« de Freigné.
Hlnehére (la Grande, la Petite-), hh.. c"* de
Torfou ^ LaGr. ffeuchère (Et.-M.). — La
Gr, Geinchère (Cass.).
HlBsaadlére (la), f., c»« de Freigné.
Hinléiie (la), ham., c^ du Champ. — Ane.
fief et seigneurie dépendant au tvi« s. de la Pos-
sonnière et aux xvii*-xvni" s. du Pineau-Gilbourg.
JMttte<a viUm, ^ V. la Huinière et Igné,
Hlii«ire (la), f., c^ de Botz. — Appart. en
1759 au curé de St-Laurent-du-Hotay, P.-H.
Belaunay.
Hirbert, c^« de St-Martin-durFouilloux.
■Ireaa, ham., c»* de Fontevraud, —
L'herhergement et le courtil assis à H. te-
nant aux dous chemins par leaquex Ven vat
à Rahay et au petit Beaurepère 1301 (Fon-
tev., ch. anc. 90), — logis à cette date du méde-
cin de Fabbesse de Fontevraud, V. l>uc/iateau.
Miret (Jean), né à Chazé-sur-Argos le 8 avril
156S, était docteur en théologie de la Faculté
d'Angers dès avant 1594 et succéda à son oncle
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HIR
360 —
HOG
Jean H. en sa prébende de chanoine-curé de la
Trinité d'Angers, où il est installé en prêtant ser-
ment le 12 avril 1597 à l'abbesse du Ronceray.
On le voit par acte dn 17 septembre 1604 donner
aux paroissiens de Chazé an logis et quelques
lopins de terre pour y fonder une école et entre-
tenir < un régent docte et savant le plus qu'il
« sera possible ». Quelque temps après il fut
gratifié de la cure de Ghallain. Il y signe en cette
qualité le 12 mars 1608 et jusqu'en 1734, rem-
placé alors par un autre Jean H., son neveu §ans
doute. Nulle trace de sa mort sur les registres
de la paroisse, qu'il quitta peut-être pour aller
habiter Paris, où il possédait un bénéfice. — On
a de notre docteur Les Antiquités cPAnjou
(Angers, Ant. Hemault, 1605, petit in-12, front,
gr. ; 5 ff. prél. n. cb. ; 265 p. ; 9 ff. o. ch.). — Il
existe des exemplaires avec la date de 1609, dont
le titre seul est sans doute réimprimé. ~ Une
seconde édition parut en 1618, mais tellement
augmentée qu'elle peut être regardée « comme
c une nouvelle entreprise. » (8 ff. prél. n. ch. ;
607 p. et 2ff. n. cb.). Toutes deux d'ailleurs sont
très- rares et ont été longtemps recherchées à cause
des textes originaux qu'on y trouve cités ou donnés
môme intégralement. C'est à vrai dire le premier
livre d'histoire angerine puisée aux sources, et les
registres capitulaires de Saint-Laud attestent que
l'auteur emprunta aux chanoines le manuscrit des
Chroniques (8 août 1594), comme on voit ail-
leurs qu'il avait consulté les chartriers des
abbayes. Sa narration, nette et précise, manque
malheureusement le plus souvent de toute critique,
surtout pour les origines. A la fin de (a Préface de
la dernière édition, Hiret indique qu'il avait com-
posé un livre De Criminalibus IsrcteUtarum
legihus ; il parle aussi ailleurs d'une histoire des
Monastères dP Anjou qu'il était en train d'écrire.
La Bibliothèque d'Angers possède de lui un Mss.
autographe sous le titre de Précis historique
en tète d'un recueil relatif aux prieurés de Grand-
mont en Anjou, et des notes et des copies qui ont
3ervi à la rédaction de ses Antiquités,
Arch. de M.-et-L. B loBin. da Présidia], 20 déeemb. 4604 ;
H Roncerny. — Arch. munie, de la Potherie Et.-G. • - Le-
marchand. Cotai, des Mu, de la Bibl. d'Angers,
HIrlale (la), f., c»' d'Angrie, — La Hé-
ryaie (Cass.); — V. la Hériaie.
Hlrome (l'). — Yronium 1060-1070 (St-
Flor., Liv.,N., ch.l65). ^ Fluvius /rone 1090-
1120 (Ghemillé, ch. 18). — Fluvius eut Irone
nomen est 1090-1120 (Ib., ch. 60). — Aqua de
Yromme 1241. — VHierosme 1659 (E 631).
— Le véritable nom, comme on voit, est VHir
rone. — Rivière, née près le vill. du Noyer, c»«
de St'Georges^U'Puy-de'la'G.^ qu'elle tra-
verse du S.-O. au N.-E., passe au pied des an-
ciennes murailles de la ville de Ghemillé, au N.
du bourg de St-Pierre, entre sur la c"« de Ghan-
zeaux, dont elle longe le bourg, et se jette dans
le Layon entre St-Lambert-du-Lat. et Beaulieu.
— Elle anime dans l'arr. deGholet (17,400 met.),
12 moulins, une blanchisserie, une filature, une
usine, et dans l'arrond. d'Angers (12,000 met.)
18 moulins; — a pour affluents les ruiss à droite
de l'Aunay, du Houx, de la Roche-MaUrd, de
Gbjzé, de la Sorinière, de la Prée, de la Mori-
nière, de Point, des Bouillons ; à gauche de la
Rondelle, de la Vrillière, de l'Aubance, de Rutor,
du Landreau, des Tailles et de Paimparé.
Hlrome Ql\ m*" à eau, c»« de Chemillé. ^
MoUndinus qui fuit Girelmi in fluvio Irone
1090-1120 (Gart. de GhemiUé, ch. 18). — On voit
par ce texte que ce moulin porte en réalité de-
puis le xi« s. le nom de son fondateur — et non
celui du ruisseau, — et qu'il faudrait dire : le
Moulin-Gireaume ,
MlroB {Auguste), né à Angers le 22 frimaire
an VII (11 décembre 1798), chef de bureau dès
1829 à la Préfecture, y meurt, chef de division
depuis 1839, le 6 décembre 1858. Sous ses façons
qu'il affectait un peu rudes et ses boutades de
brusquerie, il cachait mal à qui l'abordait de
près un caractère sûr et franc, un esprit fin et
délicat, qui se reposait, aux heures libres, des
ennuis administratifs par l'étude intime des clas-
siques français, latins, même grecs, les lisant, et
mieux encore, les traduisant et méditant sans
cesse. U a laissé en manuscrit, — outre de nom-
breux petits vers, — une tragédie d*Antigone, —
trois drames en cinq actes, en vers, formant une
trilogie : La Mort de Britannicus, — La
Mort d*Agrippine, — La Mort d'OctaDte, —
un autre encore : La Mort de Pétrone, — une
Sophonishe inachevée, — et une comédie en
cinq actes, en vers : Le Connaisseur, La Revue
d^ Anjou, 1859, t. II, p. 18, en a cité quelques
fragments.
Hirondelle (1'), c»* d'Angers S. ; « V. la
Rondelle,
Hltnde (la), f., c«« de Villévêque, — La
Hiquetraie (Gass.). — La Hictraie xviii* s.
(Et.-G.). — Appart. à Jacq. Ghave en 1755.
■oderale (la), ham., c"« de Pruillé. — Les
HauU'des-Rets 1764 (Et.-G.). — Les Modé-
rées an VI (Vent. N.). — Domaine appart en
1760 à Gilles Hérault de la Grandière, confisqué
nal* sur Leroy de Mancy en l'an VI.
Hodet, dit VExtermine, ancien couvreur,
commandait en l'an III une bande de Ghouans
dans les communes de la Ghapelle-sur-Oudon,
de Marans, de Vem, de Sainte-Gemmes et de
Ghazé. — On le retrouve dans la levée d'armes
de 1815.
■ogerie (la), f., c<>« de Brain-sur-Long, —
En est dame Jeanne de Oieusie 1539 (G 106,
f. 33). Glaude de Lépinay 1623 (E 1429).
Hoges, f., c»" de Thorigné, — Stephanua
et Martinus de Hogiis 1080 circa (2« Gartul.,
St-Serge, p. 113). — Terra de HilgiU 1082-
1094 (Ib.. p. 141 et p. 204). — In Hogiis 1114-
1134 (Ib., p. 231). — Terra de Hogiis 1114-1134
(Ib., p. 286). —Raginaldus de Hogiis (Cannai
du Ronc, Rot. 2, ch 31). - Hoges 1318 (Pr. de
Thor.). — Le domaine, fief et seigneurie de H,
1602 Oiss. 917, f. 290).— Ane. terre noble, relevant
pour partie de Grez, et qui donne son nom jus-
qu'au milieu du xtv« s. à une famille de cheva-
lerie. — En est sieur Guill. de Hoges, écuyer,
13S5, — Jean de la Grésille 1410, Ysabeau d'A-
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HOM
— 36! —
HOM
verton 14i4> son fils Gnyon de Fontenailles 1460,
n. h. François de Sesmaisons, mari de Marguerite
Poyet, qui i'arrente en 1564 à Gnill. BonToisin,
jnge-prévôt d'Angers, dont la venve GuiUemine
Ménard , y réside en 1598 , 1602 , — Jean
Gnenivean 1682. — En est sieur P.-Gh. Gonè-
zault, échevin perpétuel d'Angers, 1750, dont
cette année la femme tient sur les fonts la grosse
cloche de la paroisse ; — Gilles-Gabriel-Marie de
la Grandière, mari de Marie- Agathe Poisson, 1788.
■oMe (la), ham., c»< de Beaucouté. — La
Houairie xyi«-xviu« s (St-Nicolas). — La
Hourie (Et.-M,). — Domaine appart. à Math.
Benoist 1555, à François Deniau 1682, à Louise
Deoiau, femme en 1735 de François Grandet et
en secondes noces en 1746 de R. Boguais.
lloBiiiiac« (r), ham.. c»« de St-Paul-du-B,
■omauiipes (les), prés, c»* d*Allonne8.
■oBMiale aO. f-> c>« d*Armaillé. — Ap-
part. en 1583 à Mathurin Seguin, en 1690 à
Charles Seguin, capitaine de la paroisse de la
paroisse de la Trinité d'Angers, mort le 1*' mars
1709, Agé de 91 ans; «■ f., c»* de Bouchemaine^
anc. dépendance du prieuré de Pruniers; « f.,
c"« de Bri98arthe ; ■- 4., c^ de Chanteussé.
— L'Hommes (Cass.) ; — f., c"« de Jallais»^
VHommét 1658 (E 1545). — Appart. au xvi* s.
à la famille Bouteiller ; — donne son nom à un
miss, qui y natt un peu au-dessus, coule de TE.
à rO. et se jette dans le miss, du Bouchot ; —
400 met. de cours.
■omaie (!'), du latin Ulmu; l'Orme, comme
ses diminutifs et synonymes THommeau, THu-
mean, THommelais, d'UImuZus, XJlmuletuB\
— f., c"* de Btaupréau ; — m*», c"« de Gennes,
sur le ruiss. d'Avort. — Molendina de Ulmo
1237 (Gartul. de Monnais, p. 187). — Les mou-
lins de VOrme 1303 (Ib., p 190). — Le mou-
lin de VOrme 1369 (Ib., p. 192), — de Loume
1600, 1620, — de VHomme 1676 (Et.-C.). —
Appart. au xup s. au sieur de l'Etang de Gennes
qui y attacha une rente de 9 setters de mouture
an profit de Tabbaye de Monnais ; — en 1369 à
Jean Tiffe, prêtre ; — c«* de Ste-Gemmes-d^A,,
ancien moulin détruit, sur la Verzée, dépen-
dance du prieuré de Ste-Gemmes (E 1293).
HofMflMemt (de T). — V. DelhomwMiu
■ommean (0, f., c>« de la Ferrtère; »
ham., c»* de Fougère; — chat., c"« du Lion-
d^Ang,, construction moderne rectangulaire arec
fronton central et hautes cheminées en briques ;
s- h., c*** de Vern; ^ donne son nom au ruiss.
né sur la c^, qui traverse Marans, se jette dans
TArgos ; — a pour affluents les ruiss. du Gautrais,
du Puy -de-la- Ville, de Mondillé, de la Baudoui-
niére, de la Lussière, de la Briantière; — 10,400
met. de cours; — fait tourner deux moulins; «-
(le Haut-), f., c»« de Comillé. — Le grand
hault Homeau 1666 (Et.-G). — Appart. en 1636
à Pierre Gohier de la Rougère sur qui il est ad-
jugé à André Le Mercier.
■ommean-Blane (l*), m»» b., c»« de St-Bar-
thélemy.-'L'HumeauBlain{CASs,).—L*Hom^
meau Belin 1511 (G 1123). —Appart. à Jean Che-
vreul, conseiller en l'Election d'Angers, 1585.
■ownean-Crevx (1'), f., t^ A* Angers S.
— La maison de Montplacé autrement
VOurmeau creux 1689 (G 323). — Au coin du
chemin des Ghaffands, sur le chemin de Frémur. Le
mur d'angle de ta propriété porte une croix avec or-
nements de style Louis XIII. L'habitation est un
ancien logis du môme temps dont une arcature
se couronne d'un fronton brisé par un rinceau de
palmes. — Au-dessous, deux colonnes surmon-
tées de vases avec fleurs et draperies ; sous les
chapiteaux des colonnes, deux tètes d'angos pla-
quées. Au bas de la niche, datée de 1631,
l'avant-corps conserve un cartouche, portant
un écusson chargé d^un arhre de... terré
de... La closerie appartenait au xv* s. à sire
Clément Lecoq, échevin d'Angers, et en 1543 à
Franc. Dodinet, c garde de la Monnaie d'Angers
« du serment de France, » qui U vendit cette
année à NicoUe Racher, élu du roi à Angers, et à
Pierre AUard, échevin ; —an. h. Louis Ménard , août
1731, et dans sa succession elle échoit à Charles
Pelletier, ancien lieutenant-général au grenier à
sel d'Ingrandes, mari de Catherine Cotterean.
■ommeaux (les), cl., c»« de Dampierre;
— f., c»« de Pouancé, — Sur la grée en dépen-
dant, un prôtre de Ghasé-Henri, fabbé Lefort,-fut
assassiné à coups d'épée le 13 décembre 1674 par
on chirurgien de Chazé ; — donne son nom à un
ruiss. né sur la c»« et qui s'y jette dans la Ver-
zée; 1,800 met. de cours; — Y. les Ormeaux.
JVcMMiM^ (l'). — V. ruiss. des Portes.
■ommelals (1'), Ulmuletus, petit ormeau,
étymologie qui n'a rien de commun avec les ca-
lembourgs des Hommes-Laids ou de VOme-
lette que portent nombre de cartes et de titres ;
— f., c»* à*Auverse; — f., c»* de Beaupréau.
— VHomlet 1717 (Et.-C.); — c»* de Brain-
sur-VAuthion, petit fief annexé dès la fin du
XVI* s. à la chàtellenie de Brain; — f., c°«
de Chazé-s.'Argos ; — cl., c*° de Chigné;
-= f., e"« de Durtal. — Au-dessus du jardin,
dans une pièce attenant au chemin des Groix-de-
la-Boderais, on trouva en 1721 plusieurs tom-
beaux en pierre d'ardoise, dont rien n'indiquait
l'origine (Gonis, Et.-C.) ; » bois, c»* de St-Au-
gustin-des-Bois, dépend, de l'abbaye de St-
Georges-sur-Loire, vendu nat^ le 17 fiructidor
an IV : il comprenait alors 30 arpents ; « t., c^
de Ste-Gemmes-d^Andigné.
■ommelals (les), m<» b., c»« de Cheffes;
— ham., c«« de Soulaire<t-B. — VHomme-
laye 1555 (Et.-C.) ; — ham., c"« de Villébemier.
■ommerale (1*), f., t^ de Bécon.
■ommes (les), f., c"« de Beaupréau.
■•mmes (les), f., c»* de Coron. — Les
Hommes en Courron 1458 (Pr. du Coudray-M.).
—Antique château, dont les ruines s'aperçoiventsur
la gauche et en contre-bas de la route de Sau-
mur à Cholet entre Vihiers et Coron. Une magni-
fique avenue, fermée par une grille de fer, par-
tait des jardins et des ménageries. Dans l'axe,
un pont-levis, traversant de larges douves vives,
abordait à une cour d'honneur carrée, au milieu
de trois corps de bâtiments dont l'aile gauche
contenait l'écurie, remplie d'équipages de luxe,
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HON — 3
l'aile droite la chapelle avec tribune seigneuriale.
Vers S. on second pont-levis ouvrait sur les prai-
ries oft se dresse encore mn peulvan remarquable.
Cette terre a appartenu depuis les plus anciens
temps à une famille du nom jusqu'au mariage de
Gabrielle Des Hommes avec Jean Robin en i5S4»
— En est sieur Emerand Robin 1573 — et la fa-
mille de la Haie-Montbault depuis le xtii* s jus-
qu'à la Révolution. Le vieux marquis Jean-Bap-
tiste de la Haie-MontbauU reçut plus d'une fois la
visite des patriotes qui l'accusaient, non sans
raison, d'entasser les blés dans ses greniers. Un
autre jour une bande de brigands masqués l'y as-
saillit pour s'emparer de ses prétendus trésors et le
laissa pour mort, criblé de blessures. Les assassins,
la plupart marchands sardiniers du pays, furent
pris et exécutés partie k Gholet et à Vihiers. —
Lui-môme, lors des premiers troubles de Vihiers,
se trouvait à Angers, comme juré, quand la garde
nationale l'y arrêta le 18 mars 1793. Il réclama en
vain sa liberté et fut condamné à mort par la
commission militaire le 9 brumaire an IL — V.
dans la Aeuue d^ Anjou, 1861, t. II, p. S83, un
article, un peu trop fantaisiste, de M. Thenaisie.
— ^a ruine actuelle est vraiment belle par son
étrangeté. Les larges douves vives baignent encore
les quatre faces du rectangle, franchies vers PO.
par une très-étroite chaussée moderne. Le cintre
seul subsiste du portail, accosté du cintre d'un petit
guichet; à chaque angle se dresse la masse d'une
grosse tour carrée à double étage, le fatte décapi-
té, reliée par le mur de courtines inégalement dé-
vastées, le tout couvert de lierre épais, la cour inté-
rieure convertie en jardin planté d'arbustes et peu •
plé de vipères. — Le puits porte à sa chapelle une
clé de voûte armoriée d'un écu parti, avec cou-
ronne de marquis, qui se retrouve sur un étui cylin-
drique en argent (xvii* s.), conservé par le fermier.
■oBuneteaa G*). (-» C** de Comillé.
■onmiey (Jacques), né en 1643 à Séez
(Orne), entra de bonne heure chez les Augustins
de la province de St-Guillaume et après s'être fait
connaître par la publication surtout d'une sorte
de Gazette historique, qui lui valut nombre d*en-
nemis et un internement de trois ans à Bar-le-Duc
(1701-1704), vint passer ses dernières années à
Angers, n y mourut le 18 octobre 1713, laissant
manuscrit un MilZeloqumm sancHChrisostomi
et une réfutation de l'Htstotre de LouU XUI
de Levassor.
Pocqnet de Uv., Mss 1068^ p. 188. - Moiéri. - Mém,
pourtHigt, Seeléê. du XVnP tiêeU. U IV, p. 56. —
Joum. des SaoanU, 9i aoAt 1684 et 7 Mplembre 1693^ —
Rangetrd, ffist, de V Dhiv,, i, I, p. SO. — Dupin, Hùt. de»
Aut, BeeU»,, XT t.. p. 87 et 360. — Nouvelles de la Ré-
publique des L,t avril 1701, p. 468. — Biogr, Générale,
■oMgotIère (la), f., c^ de Trémentines.
— Les H. (Cass.). — La Hougotière (Cad.).
■oiigrlére (1$), ham., c"« de ChàtelaU, ^
Le vill. des Hongrières 1749 (Et.-C.).
Mmsteme (1'). — V. la Bonducière et VAu-
neau,
■oMoré, < peintre en miniature », Angers,
1778. — Il possédait, à son dire, un secret unique
pour faire revivre les couleurs des plus anciens
tableaux {Affiches du 23 octobre).
1 — HOP
■è|iitftl(r), f.t o»« d^Andard. — Ane. do-
maine du Temple d'Angers, aveo dos de vigne,
prés, marais, attenant vers l'E. aux conarans de
Corné, vendu nat^ le 17 ventôse an II; « bam..
CM de Chénekutte-leS'Tuf,; — cl, c»« de la
Daguenièret ane. domaine de l'Rôtel-Bieu d'A.,
vendu nat^ le 17 germinal an m.
■«Imitai (f), petit bourg, c^ de Grugé^Hô-
pital, à laquelle il a été réuni par décret du
2 janvier 1808 en lui prêtant son surnom. — Au-
trefois paroisse dont les origines sont inconnues.
Désignée sous le titre de VHospitaî de BcuiUé
xvi«-xvni« s., elle formait une dépendance de
l'hôpital du Temple d'Angers, tout au bord et sur
la rive droite de l'Araise. — L'église, dédiée i
St Jean et encore desservie, est un édifice res-
tauré et tout difforme, mais dont le mur vers N.
montre une petite fenêtre d'apparence romane et
les traces d'autres baies identiques, tout au moins
du XII* s. Le fond du chœur à pignon s'édasre
d'une fenêtre à double meneau trilobé, que rera-
plisseot en partie des débris de vitraux de même
époque (fin du xvi« s.) et de même style que la
verrière de Gragé, Y. ci-dessus, p. 317. — On
y voyait autrefois au *sommet les armes du
Temple, au centre la Vierge dts douleurs,
les pieds sur le serpent, un St Jean-Baptitte,
un jeune chevalier à genoux, assisté d'une sainte.
La Vierge, le chevalier, le St Jean mutilé s'y
retrouvent encore, mab transposés. -^ La nef nue
conserve de très-anciens fonts, à double cuve ronde,
encadrée sur tnns pieds di'i^parence romane;
une toile du xvii* s., à peu près perdue : le
Christ au jardin des Oliviers, donnée par
M. de Paulmy et portant dans un coin ses armes :
d^axur à deux lions d^crr, Vun en luKut,
Vautre en bas; ^ dans le chœur, à drmte,
charmante piscine, xv*s., portée sur un pied de
pierre en spirale , avec accolade , la pointe
animée d'une croix de Malte; vis-à-vis, une
belle Mater Dolorosa (xvii« s ) restaurée. — Y
attient vers N.-O., séparée par une simple porte,
l'ancienne maison seigneuriale de la commande-
rie, logis du xvin* s. encore meublé, qui servait
et sert, autant que de besoin, de preehythre.
Au devant de l'église le cimetière, séparé par
un chemin de la métairie de VH&pitaly vendue
nat» le 16 fructidor an lY.
Curés : Jérôme Curie, 1674. — Jean Fau-
veau, 1690. — Marc-Gabriel Gaillot, 1703, non
résidant. — Pierre MauxUm, 1737. — Jarry,
1785, t le 22 septembre 1763, qui lègue quelques
fonds pour élever une chaire installée le 98 mars
1765.— La cure vaqua pendant un an : « la pau-
c vreté de la place a été la seule cause, » écrit
le nouveau venu, Joseph- Anne David, octobre
1764. « Je la trouve néanmoins satis mori-
c turo. » n devient curé de St-Gilles en 1781.
— Cor6eau-J!>esmajrures, mars 1781. — Cham-
pagne de Folleville, 1785. — David, signe en
1792 « curé de St-Gilles résidant à fHospital, »
ou « de St-Gilles et l'Hôpital. » — La paroisse
relevait du Présidial et de l'Election d'Angers,
tandis que Bouillé-Ménard dont elle empruntait
le nom dépendait de Châteaugontier.
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HOR
— 363 —
HOS
Le jnidre en Pan Xlfl, an moment de la snp-
pressioD' de la commune, est M. de Narcé.
MéfitÊiàiV). f., c-»de St'Gearqes'B.'Loirt,
f«idne nat* sur Leumrnenx d'ArnUô le 18 mes-
sidor an IV; — c»« de Tiercé, V. Ouche; —
nom d'an eanton de la forôt de Yesins, dit aussi
du Ckêne-^eS'Mctrchaia, V. ce mot.
aiêpiÉmimméomimnmU (JT), V. Villemoisant.
MÊêpie^a-de^mauêiMé, y. V Hôpital c>« de
Orugé.
MêpiÉmhde Mimunet, — d^Ouehe, — de-
l»lw«Mrf«oM. — V. Nannet, Ouche, Plu-
maison.
■6|^ltftl-de8-L«geB, (!'). c^ de Fontaine-
àîilon, vieux logis dn xv« s. avec porte remar-
quable dont le tmmean est déeoré de trois bustes
de personnages en relief.
■èpltalerie (1*). c"» de Chenille, maûion
dans le village du Pin, dépendant du fief dn
Temple de Ghàteaugontier.
Bêpiemn-SaHU'^Hiieg^ - Y. St-Gille»,
■ftlplial-S«liit-Jean-de-Dleii (l*), f., c"«
de Vézins, sur remplacement de l'hôpital fbndé
en 1637 par les seigneurs de Vézins et confié aux
religieux de St-Jean-de-Dieu. Des salles en sub-
sistent encore, mais la chapeUe est iHinée.
■ôi^ltaa (1'), m»» b., c»* et près le bourg de
ChefféB, avec deux fours à chaux, acquis en
1873 de H. Meignan par H. Repussard ; » tî^ de
Martigné'B,, 1548. — En est sieur Jérôme
Ck)uraudin 1619; — cl., c»« de Morannes,
« près la chapelle de la Madeleine, » est-il dit
en 1565. — En est sieur Guy Lestoré, sieur des
Logns; — f., c»* de Nueil-t.-P,\ — €•• de
Scndaire-et-B., maison du xviii* s. servant au-
trefois d'hôpital et aujourd'hui de presbytère au
curé de Bourg ; une ferme aussi de ce nom près le
Plessis-Bourré; — ham., c"*de Vemantes; —
f. , c<>« de VilÙvéque, anc. domaine du Temple
d'Angers, vendu nat^ le 29 octobre 1793.
■ôi^ttam-Catlii (1*). f.. c»« de Feneu, —
L'H. Quatin 1614 (Et.-C.)— I.*Hôpitaii (Cass.).
■6|^ltm«-VmreBBe (l*), f., c»* de Feneu.
L'Hôpital Varannes 1603 (Et.-C.).
■éf^ltenx (les), c»" de Dannpierre. --
L'Hopitau 1651. — Logis dépendant du Temple
de Saumur et qui fut revendiqué par le comman-
deur contre le seigneur du Tusseau, qui y tenait
ses assises, la prétendant de son fief ; » c<>* de
Brain 8,-l'Auth. — L'Hôpital de Brain
xvii«-xviii« s. (G 613). — Ancien domaine de
l'hôpital du Temple d'Angers, vendu nat^ le
22 pluviôse an II. Il n'y subsiste plus qu'une
vaste et antique grange, dans un champ, tout près
du bourg; » ham., c°« de NeuilU. — En est
sieur Jacq. Bontemps 1662, 1667 (Et.-G.) ; * vill.,
c"«de Vivy.
■ordeaa (le), c"« de Vézina (Et.-M.).
■orean (Basile), né en 1737 à la Jumellière,
étudia au Collège de Chftteaugontier, puis au Sé-
minaire d'Angers, W retourna professer la qua-
trième au Collège de Ghàteaugontier, dont 11 de-
vint principal en 1760 et'supérieur en 1778, poste
qu'il conserva durant près de 50 ans. ^ f en 1830,
chevalier de la Légion d'honneur, officier de
rUttiversité, chanoine de la cathédrale dn Mans.
Son- buste en mart)re,' par David d'Angers, a été
mauguré dans le Collège en 1836. Le modèle en
plâtre figure au Musée d'Angers.
Jonin, Cstal. eu Musée dT Angers, p. 167.
■orloB, f., c*^ de Vergonnes, avec car-
rière de schiste grossier employé dans les cons-
tructions et pour grosses dalles; vis-à-vis. sur la
route de Segré, haute croix de bois, sculptée des
attributs de la Passion.
■orlet, f., c»* de Villemoisant, formait le
temporel de la chapellenie de son nom desservie
dans l'église paroissiale.
■orllére (la), f., c°* d' A Dire, vendue nat^
sur M"^ Lebel de la Jaillère le 27 prairial an YI ;
— f., c"« de MontguiUon. — La Horlitre des
Landes xvi«-xvii« s. (E 188-190). — La Har-
lière (Et. -M.). — Anc. fief et seigneurie relevant
de Bouillé-Téval. — En est sieur Macé Lebreton,
chevalier, 1471, René Lemasson, mari de Renée
Lebreton, 1500, n. h. Jean Gadn, juge ordinaire
d'Anjou, mari de Renée Lebreton, 1523, René de
la Faucille, mari de Jeanne Lemasson, 1540,
1547, René Jnffé, sieur de la Laurencière, 1646,
qui la vendit le 15 mars 1655 à Gabriel Amys,
assesseur au siège de Ghàteaugontier, — Fran-
çois-Gabriel Amys 1742.
■ors-Poniot, ham., c^ de Freigné.
■ortode ( ) , un des «c philanthropes »
auteurs du Calendrier du peuple Franc, 1793.
Y. Mévolhon,
■ossaord (Michel-Joseph- Jacques-Fran-
çois), né à Fougerolles (Mayenne), le 14 novem-
bre 1761, fut reçu docteur en médecine le 16 août
1787 à Angers, où résidait, ainsi qu'à Bouche-
maine, une partie de sa famille. H s'y établit et
en l'an Y enseignait la Chimie expérimentale et
la Matière médicale dans l'Ecole fondée par Ber-
ger et Ghevreul à l'abbaye St-Serge. U fut nommé
conseiller municipal le 19 brumaire an IX, — et
s'était retiré plus tard dans son domaine de Rous-
son en Jané, où il est mort le 19 août 1848.
■ossard (PauUMicheî), fils du précédent
et de Louise Choudieu de Rousson, né K Angers
le 15 mai 1797, entra en 1817 à FEcole polytech-
nique pour en sortir dans le corps des ingénieurs
géographes et avec le prix d'honneur de l'Ecole
d'application. Sous -lieutenant en 1822, lieute-
nant en 1823 et attaché aux opérations de la
Carte de France, il fit la campagne d'Espagne
dans l'état-major.du général Guilleminot. An re-
tour il reprit ses opérations scientifiques en 1824
dans la Charente et la Charente-Inférieure ,
occupé de 1825 à 1827 au magnifique travail
de la triangulation des Pyrénées. C'est à cette
époque qu'il poursuivit, avec Peytier, en plein
foyer d'orages terribles défiés dans leurs fu-
reurs mêmes, ces curieuses observations sur
le tonnerre, qu'a insérées Arago dans VAn*
nuaire des longitudes de 1838. — Capitaine
en 1831, chevalier de la Légion d'honneur en
1843, chef d'escadron en 1849, — après 15 ou
18 ans de travaux suivis sur le terrain dans les
départements de TEst et du Centre, Hossard avait
été attaché an Dépôt général de la guerre. U fut
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en 1853 envoyé en mission en Belgique pour
assister an mesnrage de la grande base géodé-
siqne près d'Ostende et rédigea des notes sur ce
travail publiées plus tard En 1854 le maréchal
Vaillant , qui venait de le nommer lieate-
nant-colonel, violentant les résistances du trop
modeste savant, lui avait fait accepter la
chaire de Géodésie et d'Astronomie à TEcole po-
lytechnique. C'est à ce titre qu'il joint son nom
et contribue de ses notes à la 3* édition de la Géo-
désie de Francœur (Paris, 1855, in-8o). Nommé
commandeur en 1856, Hossard prit sa retraite
le 16 octobre 1857 et vint vivre en Anjou dans
le domaine maternel de Ronsson, près Jarzé.
De caractère doux et réservé à l'extrême, il
aimait sa solitude reposée, ses loisirs studieux,
l'oubli extérieur dont il s'entourait et ne s'ani-
mait qu'an retentissement d'une découverte
scientifique ou à l'attrait toujours invincible
de quelque belle discussion. Los Angevins de
ce temps-là se souviennent encore de son inter-
vention inattendue dans un débat, deux fois
étrange, où un malin industriel était parvonn, à
l'aide d'un adroit engin d'horlogerie, à engager, à
fourvoyer la science angevine officielle dans la
démonstration du mouvement perpétuel I — Que
penser du mouvement perpétuel f par un ha-
bitant de la campagne (Angers, Gosnier et L.,
in 8» de 15 p. avec une pl.)> signée à la fin de
ses initiales P. H. — C'est le titre de la bro-
chure de l'ancien colonel, et il fallait lui en-
tendre dire ce qu'il pensait de ces discuteurs
de billevesées 1 — Il avait rapporté de ses rudes
expériences sur l'électricité en pleine montagne
une maladie nerveuse, dont une crise, dans nn
moment d'exaspération , le porta à se tuer le
8 juin 1862.
Mainê^t'L. du 91 juin 4869, art. de M. Ad. Lachdse.
■ossmrd (Jules-Louis), frère du précédent,
né à Angers le l*** messidor an X (19 juin 1802),
suivit le cours de l'Ecole secondaire d'Angers et
y avait organisé dès 1827 et jusqu'en 1854
dans l'ancien bétel Besnardière, sous la direc-
tion d'abord de son père, puis des docteurs
Grille et Guépin, — avec succursale à Chaillot,
près Paris, dirigée depuis 1835 par le docteur Ta-
vernier, ^ un établissement orthopédique, où il
appliquait une pratique particulière de son inven-
tion pour le redressement des déviations de taille,
système ingénieux, même élégant par comparai-
son aux antiques corsets de force, mais dont la
valeur reste contestée. — Meuri le 28 septembre
1865 à Angers, veuf d'Augustine Lemerle, qu'il
avait épousée à Chàtellerault le 6 février 1832.
Ses publications n'ont qu'une valeur de curio-
sité pour leur bizarrerie que leur titre indique :
Lettre à MM. les Membres de l'Académie
de médecine (1836, in -8»). — Mémoire
pour M. J. Hossard contre M. Brioux
(Angers, Cosnier et L., 1839, in-4o de 17 p.)-— H
existe une Réponse à M. J. Hossard, signée
H. Brioux, docteur en médecine (Va.. 1839,
in-4o de 16 p.). -- Fausseté des déclarations
du docteur Brioux et dernière réplique à la
défense de M. Tavemier (Ib., 1839, in-4o de
13 p.). -^ Extrait des travaux de M. Hos-
sard, lus en iS47 à la Société de Science»
et Arts d'Angers et insérés dans ses BuUe-
tins (Ib. , 1851, in-8«> de 24 p.). — Par amour
pour mon pays, A tous Us vrais citoyetf
(Ib., mars 1848, in-8« de 10 p., avec P.-S. d'une
page), brochure d'un style calme et modéré,
anti-républicain, pourtant socialiste, demandant
la réduction des grandes fortunes et la suppres-
sion des grandes associations financières, snrtonl
des Sociétés de chemins de fer. — Vérité sur
la République. Ce qu'elle est, ce qu'eUe
devait être, et ce qu'elle deviendra (Ib., juin
1848, in-8« de 12 p.), suivie d'une Ode sur les
victimes de juin. — L^ Devoir et la Nécessité
(Ibid., 19 décembre 1851, in-12 de 1/3 de f.). —
Historique de la ceinture à levier de
M. Hossard (Ib., 1852, in-4o d'une f.). —
Progrès à constater dans la science (Ibid.,
1852, in-8« de 1/2 f.). — Curiosités en fait
d'orthopédie (Ibid., 1852, I^* et II« partie, cha-
cune de 1/2 f. in-4o), extrait de la Gazette mé-
dtco<hirurgicale. —Le Chemin du Bonheur .
—Pour toutes les classes de la société, U* partie
(Paris, Dentu, 1850, in-8o de 247 p.). La II« partie
devait être destinée plus spécialement aux femmes.
— Fragments de quelques chapitres du CAe-
min du Bonheur (Ib., mars 1852, in-8« de 2 p.).
—Lettre à mes créanciers (Angers, Laine, 1854.
in-4» de 1/2 f.). — Lettre de M. J. Hossard à
son frère, lieutenant-colonel d^état-mxtjor à
Paris^ sur les élections du conseil municipal
de Jarzé, Si juillet i855 (Angers, Lecerf,
in-8o de 4 p.). — Eloge de toutes les classe»
de la Société ou Le côté moral de la position
que chacun occupe dans le monde avec
réflexions philosophiques (Paris, Dentu, in 8«,
1855). — L'ouvrage, sans nom d'auteur, devait
former 2 vol., à publier en 60 livraisons men-
suelles. — La première a pour titre : L'Ecclé-
siastique, et comme l'avoue l'auteur, fut mal
accueillie de ceux à qui il l'adressait. — La se-
conde et dernière, publiée en 1860 : Le Méde-
cin, porte au dos des lettres anonymes de mé-
decins de la Faculté de Paris, qui encouragent
l'auteur. La troisième devait traiter Du ^u-
verain et du Chiffonnier, mais n'a pas paru.
— Extrait de quelques lettres adres-
sées à M. Hossard au sujet du Chemin
du Bonheur (Cosnier et L., Angers, 1857,
in-4o de 2 p.). — Circulaire sur hx position
de M. Hossard et ce qui Va produite (An-
gers, Lecerf, 1857, in-4» de 1/2 1.). —Le Bien
que peut faire la Médecine sagement appli-
quée et tout le mal qu'elle fait trop souvent
axijourd'hui surtout par les saignées... avec
une courte digression sur ce que peut et ne
peut poA Vorthopédie, et sur ce qu'a fait
Vauteur pour se distinguer dans cette partie
de la chirurgie (Angers, 1863, Lemesle, in-8o
de 57 p.). — La brochure, dMiée aux médecins
de l'ancienne école, se termine par des récrimi-
nations contre les « embellissements de la ville»,
et l'ingratitude de ses concitoyens, surtout de ses
confrères. On lui a pillé ses inventions où d'autres
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ont fait leur fortune : one gâchette de sûreté
pour les armes à fen, une pompe à hante aspi-
ration, un syphon rotatif, une machine mne par
i'éther. — Et il annonce une seconde édition de
son Chemin du Bonheur, suivie de plus de
900 lettres de félicitation. — Soirée de la vie
(Lemesie, 1803, in-i» carré, de 1/S f.). ^ Mé-
moire de M. J, Hossard sur la coiftduite de
son neveu (Ib., 1863, in-4» carré, 1/2 t).^ Mé-
moire sur ses rapports avec son neveu M. E.
Hossard (Ibid., 1863, in-8« carré de 1/4 de f.).
■ôtel-CkaperoB G*)* f» c»« de Bocé,
■ôtel-CkardoB (!'), f., cn« de Boc^.
■ètel-de-FimBee (1'), cl., c"« de Comillé.
■6tel-de*LevdIe (!'), ham., c"« de Mo-
ranjies.
■ôtel-Forest (1*), cl., c»« d'Auverse.
■6lel-GiiIllot (1*), ham., c<** de Lasse. —
L'Autel G. (Oass.).
MàieUMerwé {V), cl., c"« de Cuon,
■ôteUerie (y), f., c*« d'Angers N.-E., do-
maine de l'abb. St-Serge, dans la paroisse St*
Samson, vendu nat^ le 22 février 1791 ; » c<*«
d^ Angers S.-E., dans la paroisse de St- Augus-
tin, anc. domaine donné par Tabbé de St-Àubin
d'Angers à l'office de l'hôteUer, en échange des
dîmes des Qiamps-St-Aubin, et vendu nat« le
3 mai 1791 ; — c»« d'Angers N.-O. — L'H.
alias le grand Nid-de-Pie xviii« s. — Anc.
dépendance de Toffice de l'hôtelier de St-Nicolas
d'Angers; — cl., c»« de St-CUment-de-la-PL ;
— f., c"* de Vaulandry. •— Anc. domaine de
l'abb. de Mélinais, dans la mouvance de la Bar-
bée; — (la Basse-), cl., C» de Villévêque; —
(la Haute-), cl., c»« de Villévêque.
Hôtellerie^e-Flée (l*). canton et arrond.
de Segré (7 kil.); — à 44 kil. d'Angers. — Hos-
pitale de Fleio 1419 (D 8). — Hospitium
de Fiée 1550 (G Cure). — Sur la crôte d'une
haute c6te (93-72 met.), inclinée vers N. et bor-
dée par deui vallées, — entre Segré au S., la
Perrière (3 Idl. 1/2), à l'E., le département de la
Mayenne au N., Ghâtelais (3 kil.) et Nyoiseau
(4 kil. 1/2) à l'O.
La route nationale d'Angers à Rennes traverse
du S. au N. le territoire, y formant un angle à
l'entrée du bourg même, où vient s'embrancher
le chemin d'intérêt commun de Villepot à Mon-
treuil-s. -Maine.
Vers rO., y passe du N. au S., en courbes si-
nueuses, la rivière d'Oudon, qui reçoit les miss,
des Claies, de la Grée et de la Richardaie, ce
dernier né sur la commune.
En dépendent partie du village des Anges
(16 mais., 57 hab ), les ham. du Mottay (4 mais.,
29 hab.), de St-Yincent (3 mais., 15 hab.), du
Bignon (5 mais., 36 hab.), de la Motte (6 mais.,
24 hab.), de la Pironnaie, de la Haute-Faucille,
les chat, de la Faucille et de la Drouettaie, et
une soixantaine de fermes ou écarts.
Superficie : 1,478 hect., dont 118 hect. 90 en
bois, le principal massif vers S., dépendant de la
forêt, dite aujourd'hui de la Perrière, et bordé par
la route nationale; — un seul clos de vignes.
Population : itO feux, 540 hab. en 1720,
1726. — 715 hab. en 1790. — 701 hab. en 1831.
— 69i hab. en 1841. — 689 hab. en 1851. -
665 hab. en 1861. — 635 hab. en 1872, dont fOO
(34 mais., 62 mén.) au bourg, qui aligne ses
vieilles bâtisses recrépies, entremêlées de maisons
neuves, dans les vallées des ruiss. de la Grée
et de la Richardaie.
Autrefois deux foires, le mardi de la Pente-
côte et le 2 juillet^ qui se tenaient au carrefour
des Anges ; — aujourd'hui une seule le 27 mai.
Commerce : blé et bestiaux ; pommes de terre ;
pommiers à cidr^ en abondance, — d'anciennes
carrières d'ardoises , mais sans importance ,
exploitées au xvii* s. , aujourd'hui abandon-
nées, tout auprès du bourg, à la Souchetière et à
1 kil., sur la limite vers N.; — un moulin à blé
et à tan, sur l'Oudon, à la Faucille, suppléé
pendant la sécheresse par un moulin i vent.
Perception d'Aviré et Bureau de poste de
Segré.
La Mairie avec Ecole mixte (Sœurs de
St-Charles), installée d'abord dans une maison
acquise par arrêté du 6 janvier 1845, a été trans-
férée vers 1858 dans une maison neuve, construite
sur le terrain du Grand-Cimetih'e, acquis de
la cure par échange autorisé le 28 mars 1857.
L'Eglise, dédiée à St Nicolas (succursales ni-
vôse an XIII), est un édifice neuf, sauf la base
du clocher, et sans intérêt d'art (28 met. 50 sur
6 met. 40), avec vitraux modernes représentant
St Sébastien, St NicoUis, le Christ au Sacré-
Coeur, la Vierge, Ste Anne, St Charles-
Borromée, St Joseph , et dans la nef, deux
tableaux, dont une Annonciation du xviii* s.
Le pays tout entier et jusqu'au xviii* s. encore
couvert par la forêt de Fiée, dite aujourd'hui de
la Perrière, dut être habité tout au moins le long
de rOudon dès les temps antiques. On y a trouvé
à la Faucille un lot de monnaies celtiques au type
du cheval androcéphale — qu'on ditNannête et qui
parait être plutôt angevin, — et dans toute sa lon-
gueur du S.-E. au N.-E., il était traversé en droite
ligne par la voie romaine, montant de Louvaines,
traversant la forêt, et qui ferme par une corde
d'un Idl. de longueur, encore reconnaissable à
100 met. au S. du bourg, l'angle dessiné par la
route nationale et le chemin qui remprunte dès
lors jusqu'à l'Oudon.
Aucun indice n'existe sur la fondation de
l'église, qui parait avoir fait partie, quoique non
mentionnée dans l'acte, des églises léguées par
révoque Ulger à son Chapitre. Le chanoine se-
mainier en conserva jusqu'à la Révolution la pré-
sentation, et le curé devait chaque année à St-
Maurice d'Angers le jour de St^Luc « un chapeau
c de roses doubles », remplacé au xvii* s. par
une rente de 12 deniers.
Curés : Guill. de Maria, 1419. — Pierre
Baratin, qui résigne en 1551. — François
Bradasne, 1569. — François Benoist, 1609.
— Jean Vignoys, 1611, 1616. — Georges Lot-
tin, 1616. ^ François Bodier, septembre 1617.
— Jean Froger, janvier 1625. — François Mi»
chel, août 1628. — Franc. Coiscault, 1630. —
René Leroy er, 1640, f ^Braio^ le 25 mai 1675.
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— Jean Croinier, mai 1675. ~ Eli6 Bardoul,
installé le 8 nuurs 1676, f le jM) noYembre 1694,
Agé de ft3 ans. — H. Potier, 1700. — Henri de
Bouille, décembre 1701, f le 2 décembre 1704,
âgé de 36 ans. — Etienne Huherdeau, vicaire
de Gontigné, installé le 22 décembre 1704, f le
17 août 1725, &gé de 57 ans. Sons son règne nne
dyssenterie emporta, da 14 août 1707 an 15 mars
1708, 151 de ses paroissiens, sans compter26 décès
ordinaires. — René Thibault - Chamhault ,
septembre 1725, juin 1732. — F. Brouillet,
jaillet 1732, septembre 1735. -^ Jean Pasquier,
septembre 1736. — Les regisCIres manquent de
1736 à 1750. — Mathnrin-François Allard, 1750,
t le 29 mars 1764, âgé de 58 ans. — Louis
Corbeau- Desmazureê, nommé le 6 avril 1764.
— L.-J. Binet de la MartiniÊre, vicaire de
Bouchamps, 8 juin 1764, f le 6 octobre 1787, âgé
de 52 ans. — En 1779 encore, la paroisse compte
59 décès en 4 mois (2 septembre>31 décembre).
Mathurin-Francois Dutertre, présenté le 20 oc-
tobre, installé le 18 novembre 1787, jusqu'au
2 mai 1791. — Deachamps, 14 juin 1791.
Sur la paroisse s'élève au xvi* s. l'important
couvent des Anges, Y. ce mot, dont les Pères
Cordeliers figurent maintes fois aux registres,
« comme faisant fonctions de vicaires à l'aide on
« en l'absence du curé. »
Le fief formait jusque vers le xiv* s. une terre
importante, dont le centre avec motte et château
fort se trouvait à 500 met. vers l'E. du bourg, à
la ferme de Fiée, dite aussi la Salle- de>Flée.
Détruit sans doute en même ten^s que Châtelais,
il appartenait dès le xv* s. aux Rohan, qui réu-
nirent la terre à la baronnie de MortiercroUe. Le
domaine en fut détaché et vendu en 1766 à René
Paul de Scépeaux, qui en fit cession à J.-B. Du
Tertre de Sancé.
La paroisse dépendait du Doyenné de CSraon,
du Grenier à sel de Pouancé, de l'Election et des
Aides de Gbâteaugontier, — du Présidial de Ghâ-
teaugontier pour la partie au delà du ruiss. de
la Grée, pour le reste du Présidial d'Angers, —
du District en 1788 de Graon, en 1790 de Segré,
du canton en Fan III et IV de BouiUé-Ménard.
Maires : Gharles Hamon, 1794. — Jean-
Toussaint Binett an VIII. — Gharles Binet,
10 février 1813. — Bellier de la Faucille,
15 janvier 1816. — Désiré - Pierre Bertron,
18 mars 1826, démissionnaire le 19 août 1830.
— Gonslantin Binet fils, 27 août 1830-1870. —
Dousaault, 1870, en fonctions.
Arch. de M.-eUL. 6 35S. — Arch. comm. Bl.'^^. — Mu.
9M. — Pour les localités, toir à leur trlicle, la FaudUe,
Fiée, Ut Angêi, la Simchttiére, la Dmuettaie^ «te.
S6tol«Terrle (1';, vill., e"* du Guédéniau»
m^umiHm (la). ^ V. la Boirie.
■onéUdrie (la), bam., c°« de Bauné. — La
Haudairie (Et.-M.). -^Les maisonst jardina,
cours de la Moud. 1760, dans le fief de Bréti-
gnolles, mouvant du prieuré de Briolay, appart.
à René de Torcé, par acquêt en 1545 de Jean
Rioleau, à Franc, de Torcé 1587, à Pierre Toulon,
mari de Marie Boumard. 1760; — f., c" de Grugé.
Homlaltles (les), ham., c^ de GenneteiL
— Le domaine devait annuellement à la fabrique
de Dénezé, 16 boisseaux de noix rendus à la
porte de l'église.
■oadellnmie (la), f„ c"« de Lowoainea.
Hondet {Jean^René-Claude), négociant, né
le 22 novembre 1782 à St-Florent-le-Vieil, où il est
mort le 8 août 1856, y avait formé une galerie de
tableaux dispersée après sa mort, et possédait entre
autres curiosités les statues de mart)re du château
de Richelieu, recueillies par l'architecte Seheult
dit le Romain. Il était un des membres fondateurs
de la Société Archéologique de Nantes.
Hondlère 0a Grande, la Petite-), ff., c»* de
St-Laurent-dea- Autels,
■oadllmie (la), cl., t^* de la Pouèze, léguée
en 1571 par Richard de Boistravers à Téglise
Ste-Groix d'Angers.
Hoadlmlère (la), f., c"* de Brain-s.'Long.;
■« quartier de la ville de Montreuil-Bellay ;
■« i , en* de St-Martin-dU'Bois, dépendance
de la Bourgonnière, vendue nat^ le 22 fructidor
an IV sur M™* de Quatrebarbes.
Hondlns (les), ham.,c»* de St-Rémy-la-V.
Hondriére (la), f., c»* de Bocé. ~ La
Hourdrière (Et. -M.).
Hondrlère (la), f., o"* de Chaudefonds. —
Ane. fief et seigneurie annexé an xviii« s. à la
terre de la Basse-Guerche, et relevant du Lavoir
pour ses dépendances en Ghaudefonds, de la
Jumellière pour celles sises en Ghalonnes. — En
est sieur Guill. Pierres 1372, Jean Ghaperon de
Bouzillé 1426, Jacques du Plessis de la Bourgon-
nière 1451, Jean du Plessis 1553, Georges de
Vaudrey de StpPhal 1602, 1606, Franc, de Gossé-
Brissac 1612. Le l«r septembre 1735 Golbert de
Maulévrier vendit la terre à M. de Maisonneuve»
acquéreur au nom de H™* Gatherine de la Motte,
veuve en secondes noces de René Gharlet, et en
premières noces de Julien-Franc, de Grespy, de
qui les enfants héritèrent. — Le fief à cette
époque ne possédait aucun domaine propre;
mais le moulin de Vallettes, qui relevait de la
mouvance et appartenait antérieurement à M*^
de Grespy, lui fut constitué à ce titre, et tout au-
tour furent consolidées diverses acquisitions pos-
térieures dans le village de Vallettes. — Un ma-
riage l'apporta à Jules de Gonstantin, dont la
fille devait épouser Georges-Gaspard de Gontades.
Arch. de M.-eUL. B 651-666.
Hondrlère (la), ham., c"* de Mêlay. —
Lhoatel et appartenances de la H. xvi« s.
(E 193). — Relevait de Bouzillé. ^ En est sieur
Jean Seipillon 1402, Jacques Serpillon 1513, n. h.
Michel Lenfant 1535, François Damours, mari de
Renée Lenfant, 1560, Jacques Bitault de Ghizô
1681. Gharles-Erasme Testu de Pierre-Basse 1726»
Pierre de la Haie 1750; — f ., c**« de Seichea, et par
extension, de Lézigné. — La Haudrière (Gass.).
— La Hourdrillère (Et.-M.). — Dans la pièce
du Desris, eu dépendant, furent plantées, par con*
vention du 11 septembre 1636 entre le prienr de
Seiches et le curé de Lézigné, les bornes formant
séparation de leurs paroisses respectives.
■ondrlère^es-Landes (la), f., c<>« de
Fougère*
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Ho«4rlère-des-¥ifaes (la), U, c«* de
Fougère,
■os|pe ( ), libraire, Angers^ 1549.
Hou^piierie (la), f., c*>* de Souceîîea.
Houillère (la), f., e»^ de la Cha;pelle'8.-0,
HonUlères (les), ham.* c"* de Linièrea-B ;
« hain.« c*** de Roussay,
Boolssière (la), cl, c"* de SUMartin-
du'B, ; — ham., c"« de T'tZZemotaant. •— V. Za
Brandonnaie.
Homlbert, f., c»« de Contigné. — OuZbert
(Cass.). — Le domaine et fié d'Ulehert 1472.
— Lubert 1540. — L'Heulebert 1643 (E (^lâ-
teauneaf). — Le Ueu et met. d'UlheH 1748
(G 615). — Relevait du fief dn Margas et apart^
aux xv-XTi" s. à la fasiille noble de Goisnon, an
XVIII* s. aux Carmélites d'Angers.
Houle, f., c»* de Villévéque. — Clausum
de Ourle 1293 (G 7, f. 35). — Le commun
d'HouZe(C.C.).— V. OulU.
Homlerale (la), f.^ c»* de CZe/s.
■ouliéres ( Louis-C^rZes-aupuste de),
naquit le 26 janvier 1750 au. chAtean de Martboa
en Gherré, où son père, ancien cornette de cava-
lerie an régiment de Vintimille, s'était établi
depuis son récent mariage (30 décembre 1748)
avec Julie Belot de Harthou. Lui-même, quelque
temps officier au régiment de Flandres-infan-
terie, marié en 1776 à ËUsabelb de La Forest
d'Armaillé, y vint fixer sa résidence, tout entier
aux libres études, épris surtout des sciences
exactes et de la philosopbie. Dès les premières
heures de la Révolution, il quitta les champs
et s'installa en plein courant à Angers môme,
donnant un des, premiers l'exemple et un énergique
encouragement aux idées nouvelles. Ses Ré-
flexions sur la prochaine tenue des Etats-
Généraux par un membre de la Noblesse
(1788, in-8<> de 54 p.), son Projet de doléances
pour la Noblesse de la Sénéchaussée d'An»
jou (Angers, Pavie, 1789, in-8o de 23 p.), ré-
sument les vœux et comme le programme d'une
transformation politique, qui n'est pas encore
réalisée. Il y réclame la permanence des Ëtats
Généraux renouvelables par moitié tous les deux
ans, avec indemnité quotidienne à chaque député,
le vote de l'impôt aux deux tiers des voix ou à
l'unanimité des, trois ordres, si l'on vote par
ordre, l'établissement d'un impôt unique sur la
valeur londère et une capitation proportionnelle
et invariable, la justice gratuite, la liberté indi-
viduelle garantie, la liberté de la presse illimitée,
mais l'obligation de la signature et une répres-
sion sévère de la diffamation, les revenus des
cures portés au minimum de 2,500 1., mais les
sacrements gratuits ainsi que les dispenses, etc.
Il dut à cette publication d'être nommé de la
commission chargée de rédiger les vœux de
l'ordre dér la noblesse. — A la nouvelle de la prise
de la Bastille et dès la création spontanée de la
milice nationale, Houlières se présenta , avec
de Lesrat, Ayrault et Lechat, demandant une
place dans les rangs et sa part des charges com-
munes. £n même temps il arborait la cocarde
nationale. Nommé immédiatement de la commis-
sion chargée de réglementer le service, il oi^a-
nisa et présida quelques semaines le Comité
Permanent qui, en face de la mairie impopu-
laire, allait prendre le véritable gouvernement de
la ville. Dès la première élection fûte en vertu de
la loi nouvelle, sur le refus de Pays-Duvau, et
malgré sa propre résistance il fut élu maire et
accepta le l«r février 1790 des fonctions qui de-
mandaient surtout un courage et un dévouement
de toutes les heures, en butte d'ailleurs dès lors à
toutes les haines et aux injures de sa caste dé-
sertée. Quelques jours après il se rendait à
Paris pour traiter de l'abolition de la gabelle et
le Discours, dans lequel il rend compte de sa mis-
sion, figure aux Affiches du 18 mai. — Le 4 sep-
tembre Houlières dut faire déployer le dn^ieau
rouge et tenir tète à l'émeute des perrayeurs,
y. t. I, p. 42. Trois jours après il était nommé
député à l'Assemblée législative par 363 voix sur
535 votants en ballotage avec Ghoudieu (7 sep-
tembre 1790). U s'assit sur les bancs de la gauche
et accepta toutes les mesures de combat et de
salut public sans y prendre une part active.
On a pourtant de ce temps son Opinion sur Us
Comités (Paris, in-8o. imp. Nat., 1791). Réélu àla
Convention, H vota pour la détention du roi pendant
la guerre et la déportation à la paix, puis malade,
dut résigner ses fonctions et revint à Angers, où
vivait intact le renom de sa loyauté et Fascendant
de son autorité populaire. U mourut à peu près
oublié le 14 mars 1802, ne laissant qu'une fille
mariée au marquis de Hardas-Hauteville. — Il
signe de Houlières, tandis que son père signait
d' Houlières,
Ret>. dC Anjou, 4858, t. n, p. 90-98.-.Blordier-Laiigloi8.
— Arch. mon. BB 134; ES 6. — Affiehet dTAnger», .
Homnols (r), f., c"* de Maulévrier, antre^
fois de la paroisse de St-Hilaire-des-Echau-
brognes. — Loumois (Gass. etEt.<M.). ^ Ane.
seigneurie, détachée par Jacques de Montbron de
sa terre de Maulévrier, au profit des trois enfants
adultérins qu'il avait eus d'Yoland dIBscoubleau
de Sourdis. Leurs armes, rappelant poétique-
ment cette origine, portaient de sable semé de
larmes d*argent sans nombre^ et pour timbre
une tète de femme, les cheveux retroussés
de devant en derrièret commte sortant du
bain. Elles s'y voyaient encore au xm* s., jra-
vées sûr un tuffeau, au haut d'uti ancien pavillon
attenant à la chapelle, et la terre, qui è défaut
d'héritier légitime, devait faire retour au comté,
appartenait encore vers 1620 à la descendance
des Montbron. — fin est sieur Jean de Bailleul en
1688, François de Lestoile en 1699, qui y résidait
avec sa femme Thérèse de Bailleul, — et sa fa-
mille jusqu'à la Révolution. Vendue natS la teire
appartenait en 1810 à M. Rocquet de la Bru-
nière, qui la lègue à M^*" Gesbron de la Roulière.
Topogr. Grille, Mss. — Note BouUUier de St-André.
Hoapert ( ), dit Monte-à-V Assaut, ex-
garde particulier, commandait une bande de
chouans dans les communes du Lion-d'Angers,
Brain, la Pouèse, Angrie et Gêné en l'an III, —
et de nouveau dans la prise d'armes de 1815.
M. de Romain l'appelle Houlbert^ Rec, de
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HOU
— 368 —
HOU
queîqtUB faits, p. 97 et Tablé Paolooin parle sans
doute d'QD antre Monte-à-l'ABUtut, qu'il appelle
Houdebert et fait mourir en 1799, t. II. p. 23.
JfowtNf«*tôre (la). — Y. la Houdrière.
■onrmaBM (Joseph -Joachim) , fik de
Joachim-Matharin-Marianne H. et de Jeanne-
Jacqaine Hyver, né à Angers le 7 messidor
an X (26 juin 1802), suivit les cours de l'Ecole se-
condaire de Médecine d'Angers, et recn doctear
à Paris en 1824, revint pratiquer à Angers.
Simple et modeste, sans grandes façons ni
charlatanisme, il y végétait et alla s'habituer à
Jarzé, où après deux ou trois ans passés à s'é-
puiser, il céda aux instances de son beau-frère
Pierre Bérard, V. ce nom, qui se l'attacha comme
préparateur pour son cours d'anatomie. On se
souvient encore à la Faculté de Paris avec quelle
science et quelle sûreté de main il produisait ces
travaux d'art savant que les étrangers à chaque
séance venaient admirer à l'égal des leçons du
maître. — Bientôt il put au concours acquérir
successivement le titre d'aggrégé à la Faculté de
médecine de Paris, et le poste de médecin de
l'hôpital de l'Ourcine et prenait place au premier
rang, quand il mourut le 26 septembre 1842,
à Montfort près Rennes, d'une piqûre contagieuse,
après un an de souffrances inouïes. Il venait
d'être décoré de la Légion d'honneur. ~ On a de
lui deux mémoires, ~~ Sur VExtirpation de la
Glande parotide (Paris, 1824), thèse de docto-
rat; — Du Ramolliesement considéré dans
divers organes (1832), thèse d'aggrégation ; —
Recherches cliniques pour servir à l'histoire
des maladies des vieillards, en coUaboraiioo
avec le docteur Dechambre, dans les Arch, gén.
de Méd,, 1835 et 1836; — Aec/ierc/iee sur
VAutophonie, dans la Rev. Méd,, 1839, — et
de nombreux articles dans le Dict. de Médecine
en 80 vol. — on il prêtait sa plume au nom plus
autorisé de Bérard, — dans les Arch. de Méd.,
dans le Joum. univ. et hebdomadaire, etc.
— Son Eloge funèbre a été inséré par son com-
patriote Ménière, V. ce nom, dans le Compte-
rendu des travaux de la Société de méde-
cine du XII* arrondissement, avec tirage à
part (Paris, 1842, in-8<>).
National àu9 octobre 1848, Préewseur de VOuett dn 10.
— Notes Mts. des docteurs G. Minuit, Brian et Dechambre.
Honssale (la), ff., c"« de Beaucouzé. —La
Grande, la Petite Houssaie, — dépendaient
de la mense abbatiale de St-Nicolas, qui avait
acquis la dernière en échange d'une maison dans
la ville d'Angers ; — vendues l'une et l'autre nat'
le 23 août 1791; — f., c» de Beaupréau; —
ham., c" de Beauvau; — f., c"* du Bourg-
d^Iré; -«ham., c"« de Chantoceaux. — Le
manoir, domaine, seigneurie de la H. 1539
(C 105, f. 111). — En est sieur Jean de Tours,
qui avait droit de chasse quatre fois l'an, les
veilles de Pâques et de Toussaint, les mercredis
des Gendres et de Noël, jusque sur les fossés de
Ghantoceaus, à charge de payer 47 jallais 1/2 de
vin; -i ham , c»« de Corzé; — f., C» de l'Hô-
tellerie; — f., c" de Marigné; — c»« du
Ménil. — Ane. m»» noble avec terrasses, par-
terre, jardin, verger, taillis et futaies de chênes
et de châtaigniers, vendue nat* sur Gourreau le
7 floréal an VI ; — f., c>^ de Montguillon ; *
f., c" de Mouliheme, vendue natale 9 vendé-
miaire an y sur Glande-Marie Billon; * f., c^
de la Pommeraie ; ■■ c»« dn Puiset-D., rele-
vant du vicomte de Montrevault et appart. à
René Thoanon 1540 (G 105, f. 157); «» f., c"* de
St'Augustin-deS'B. — Gabriel Rogier, mar-
chand drapier drapant, mari de Renée Gartier, la
vendit en 1604 à Charles Trochon de la Ménar-
derie , grand boursier de St-Maurice d'An-
gers ; — en est sieur n. h Eustache Trochon,
prêtre, 1678; — Jean de Raphaélis, chevalier,
gouverneur de Noirmontiers, 1685 (E 111) ; —
ham., c"« de St-Clément-de-lcL-P. ; — f , c»*
de St-Clément-de-la-P, — La Houssaie des
Marais xviii* s. (Et. -G.), dans l'anc. paroisse de
St-Jean-des- Marais. Tout auprès, à l'extrémité
des landes, y fut bénie le 2 mai 1706 en l'hon-
neur de St Pierre la Croix*Pierre, donnée par
le curé et par Pierre Delalande, propriétaire de
la ferme; - vill., c"» de St-Hilaire-St-Fl. —
Haussée (Gass.). — La Houxaie (Et.-M.).
Honssaie (la), c»» de St-Lambert-du-L. —
Vhostélde la H. auquelhostelsontdeuxmùu-
lins à eau 1452. — Ils appartenaient au xvi* s.
encore au prieur de Doua et au xvii* à Franc, de
Méguyon, qui en 1659 arrenta « les hauts mou-
« lins à eau, la maison, Testang, cours d'eau,
« escluse, byé, ponts et chaussées desd. mou-
« lins, » le tout sur la rivière d'Hirôme, au
peintre Edme Pothier, V. ce nom (E 631). —
N'existent plus. — A quelques pas de là, en re-
montant l'Hirôme, sur le flanc et presque au faite
d'une haute colline en forme de promontoire
escarpé, on visite une grotte creusée de main
d'homme (1 met. 80 de profondeur sur 3 met. 50
de haut, et 2 met. 80 de large), où furent surpris
de malheureux Vendéens, trahis par leur chèvre;
— ham., c»« de St-Laurent-du-M, —-Ane.
seigneurie avec manoir noble, entourée de fossés,
de jardins, de taillis et de futaies ; en dépen-
daient trois étangs, s chéans l'un dans l'autre, »
le troisième converti en prés au xvi* s., et les
fermes du Vau, de la Papinière, de la Roho-
lière, de la Hardière, du Motay, du Petit-Ghate-
lier, de la Salle, de la Landionnière, de la Vin-
sonnière. — En est sieur Jean Fleurie, écuyer^
1412, Guill. Fleurie 1484, Jeanne de Gabory,
veuve de Jean Fleurie, 1533, René Fleury, con-
damné à mort le 28 juillet 1547 par le prévôt
des maréchaux de Berry pour vol et pillerie d'é-
glises, avec Gl. Gheminée, du Bois-Benott en Jal-
lais, V. Mém. de la Soc. de Berry, t. VII,
p. 179-181 ; — René Rousseau 1600,— Alex. Rous-
seau, sur qui la terre est saisie judiciairement en
1659, vendue le 2 juin 1660 à Louis Gharon, no-
taire d'Angers, saisie de nouveau en 1670 et ad-
jugée le 3 avril à n. h. Jacques- Avril de la
Ghaussée. — En est sieur Thomas de la Rousse -
lière, juge en la sénéchaussée d'Angers, mari de
Renée Avril. 1700; - viU., e« de St-Mickel-
et'Ch. ; — f., c»« de St-Silvin\ — ham., c"« de
Soucelles', — f., c»* de Tiercé. » A la famille
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HOU
BoQcaDlt aa xviii* s. ; ■■ ff., c»« du Tremblay ,
— dont une appartient à Mathurin Veillon,
écnyer, 1671, veuf de Jeanne Hervé le 13 avril
1729; « f., c" de Vauchrétien. — Domaine
da priearé-ciire de St-Aignan d'Angers qui en
rendait avea au marquisat de Gilboarg ; — d'où
le nom qu'elle prend parfois de St-Aignan en
VaiLckrétien ; « bam., c" de Vaulandry. —
Ane. domaine de Tabbaye de Mélinais, dans la
mooTance de la Barbée, vendu nat* le 25 février
1791 ; — f.. c»« de Vem. — Le métayer devait
fournir au seigneur de Vem une pippe de vin,
« empli led. fnst de la goûte ou du vin du pre-
« mier sac, qui cherra après la goûte de là ven-
« dange, sans y mectre aucune ebose, fors led. vin
« pur et nect, ainsi qu'il vient du raisin. » (Aveu
de 1467) ; --a c*^ du Votde, dans la mouvance de
Gonnord (G 106, f. 136).
Honssaie (la Basse-), m*", c**« de Chan-
zeaiLx ; — (la Grande-), f., c" de Chemillé;
— bam., c»« de Fougère; — (la Hauto-), f.,
c" de Chanzeaux i « (la Petite-), f., c"« de
Chemillé; — f., c" de Fougère.
Hoiissale*IVeave (la), f., c"« de la Poite-
minière.
Ho«ssale-¥leUle (la), f., c»« de la Poite-
vinière.
^[oassardlére (la), m»" b., c<>« de Brain-sur-
Long. —Ane. terre noble appartenant au xvi* s.
à la famille Ogier. La fille de Claude Ogier y
mourut dans le manoir le 2 novembre 1639. Elle
avait épousé Elie de la Renardière qui se rema-
ria à la veuve d'un forgeron et par testament lui
légua la terre. Mais Geoffroy de la Renardière,
son fils du premier mariage, attaqua la donation
qui attribuait un fief noble à une roturière et ob-
tint arrêt en sa faveur. La terre fut vendue par
ses héritiers et appartenait avant 1718 à Charles
Allard. Jacques Poidevin et Anne AUard y rési-
daient en 1779; aujourd'hui encore M. Poide-
vin, maire de Brain. L'habitation actuelle, voisine
du bourg, est de construction relativement ré-
cente; ■- f., c" du May. — Ane. m<»» noble
relevant de Bellefontaine 1540 (C 106, f. 106).
HonsMiadlére (la), chat., c"« de Noellet.
>— Ane. mo" noble appart. à n. h. René de la
Mothe 1540, et au xviii« s. aux Giranlt de la Dur-
beliière. Le fils de Louis Girault, écuyer, et de
Marguerite Gauit, baptisé au logis, a pour mar-
raine le 18 octobre 1646, Philippe-Françoise de
Bretagne, abbesse de Nyoiseau, qui signe l'acte
La dernière héritière de cette famille était en
1766 dame d'honneur à la cour. — L'habiu-
tion, de construction moderne, appartient à la
famille Guibourd. — Elle donne son nom à un
ruiss. qui natt sur la limite S.-O. de lac"«du
Tremblay, dans la lande du Moulin -Blanc, coule
du S. au N., passe aux Haies- des- Veaux, à la
Normerie, s'incline vers 1*0. pour pénétrer sur
la c°* de Noellet et longer pendant 600 met. le
chemin de Noellet au Tremblay, sous lequel il
passe près de la Robinelaie et se jette à 500 met.
du vili. de son nom dans la Nymphe ; —
5,200 met. de cours.
HoBvsmy (le), f., €»• de Chaudron. — Le
II
Jiousset Eslya (Cass). ; * vill., &»• du Lou-
roux-Béc. ; « f., c"» de la Potherie ; — f., c°«
dePouancé; — f., c»«de Saint-Pierre-Maul. ;
— f., c"« de Saint-Rémy-la-V. — Ane. m»"
noble, avec cour autrefois fermée de fossés,
et jardins enclos, — acquise en 1667 de n. h .
Jean Gaillard par Jean de Tessé. Il y exis-
tait dès cette époque une chapelle où était
acquitté en partie le service d'une chapellenie de
Ste-Barbe, qui pour le reste était desservie à St-
Maurille des Ponts-de-Cé; = châl. et f., c"« de
St-Sauveur-de-Fl —Hulsedum 1070 (1«' Cart.
St-Serge, p. 266). — Ancien fief et seigneu-
rie, avec château, relevant de Bouillé-Téval, à
qui rend aveu Hardouine de Seillons, veuve de
Thib. Bellanger, 1465, n. h. Franc, de Bellanger
1525, Renée Lecamus, veuve de Mathuritf Emoul.
La terre fut acquise vers 1650 par la famille de
Scépeaux qui la possédait encore à la Révolution
(E 188-191). — Catherine Gandon, veuve de
Pierre de Scépeaux, morte et inhumée à Ghâ-
teaugontier, âgée de 98 ans, en novembre 1731,
fit transporter son cœur dans l'église paroissiale,
devant l'autel de la Vierge, auprès du cœur de
son mari. Le domaine appartenait en ces der-
niers temps an colonel Achille Jallot, V. ce nom ;
" aujourd'hui à son gendre M. Laumaillé, maire
de St-Sauveur. — Le château a été tout récem-
ment reconstruit (archit. Tendron), avec petit corps
carré, à toit détaché, en avancement au centre,
et tourelles d'angle à toits pointus ; » (le Petit-),
f., c*»* de St-Sauveur-de-Fl. ; — m<»», dans le
bourg de Chemirés.'S., appart. en 1614 à
Pierre Serin, en 1655 à n. h. Jean Nivard, — à
son fils Nivard, curé de Morannes, qui y meurt
le 6 octobre 1707.
Honssay-Bender (le), ham., c"« du Lou-
roux-Béc.
Hoassay-Quin^é (lo)f C** an Louroux-B.
Hoassemalae {Nicolas de), originaire, non
de Laval, comme le dit Bruneau de Tartifume,
mais « d'Alençonau diocèse de Seez », figure dès
1606 comme docteur régent en la Faculté de mé-
decine d'Angers. En 1518 il fonde et fait bâtir au
bourg de la Daguenière la chapelle de St-Nicolas,
avec le concours de sa fenune Raouline Le-
lièpvre. 11 mourut en 1523 et fut inhumé dans
l'église Sle-Croix d'Angers, où l'on voyait les
deux époux représentés dans le vitrail d'une
chapelle, à gauche du grand autel, et derrière
notre docteur tous les grands médecins de l'anti-
quité. — On a de lui Ung Régime singulier
contre la Peste , petit traité imprimé à la
suite du Sommaire très - singulier de toute
médecine et cyrurgie , dans les éditions
de Paris, en date du 1" juin 1530 (Nicolas
Savetier, in-8o, golh.), et de Lyon, 1537 (in-8«>,
goth. Payen). Dans deux éditions sans date, dont
une de Poitiers (vers 1544) , l'opuscule existe mais
sans porter le nom de l'auteur sur le titre. C'est par
une erreur certaine que Quérard lui attribue môme
le Sommaire très-singulier qui est de Jean Goe-
vrol, médecin de François I^*", nommé d'ailleurs
en tête du livre dans presque toutes les éditions.
Arch. mon. GO 197-30 juiUet 1506. — Arch. do M-iet-L.
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— 31Ô-
MOtt
6 CweSto-Croix. -Bran, de TaHif.. Msf. 871. f. ie9. *-
Catalogue» Méon el Yéméols. — Branet, H, 1616. — Qpé-
rard, Superek, Litt., 1, 976.
Hoiisseray (le), f., c»» de Jarzé.
Hoiissière (la), cl., e^* du GuédéniaUf
habitation de garde; — f., c"* de Mouîiheme.
Hoasslnale (la Grande-), f., c"« de Chazé-
BUT' A. — Domaine de la famille Veillon au
XTi« s.; — (la Petite-), h., c"« de Chazé-sur-A.
Hoassinlère (la), cl., c<*« de Longue, à
Bernard Poapard 1754, 1760; = vill. avec m'^* à
eau, c"« de Luigné, — Les religieux de Ganaud
y possédaient une habitation dont il ne reste plus
que la boulangerie.
Hoatemonnlére (la), f.,c«* de ChanieuBsé.
Ho«m(le), f., c" d'Auverae; — f., c" du
Bourg ^*Iré\ ■■ f.. c»« de Chantéloujp; •- f.,
c»* de Jallais, — Le Houx Palucière xvi*-
zviii* s. (E 468-469). — Ane. domaine relevant
par Cierzay de PiédouauU. Le tenancier devait
à Gierzay la veille de Noël une paire de gants
blancs et le lendemain deux chapons. — T
étaient annexés le bordage de la Thébaudière dès
1715 et le ténement de l'Enclose. — En est. sieur
Thomas Pelé 1537, 1548, mari de Jacquine Fon-
taine ; — Jacq. Frain du Tremblay, par acquêt
du 30 août 1597, Gilles Audouin, mari de Fran-
çoise Frain, 1740, Ursule Audouin, veuve Char-
bonnier de la Guesnerie, 1776. — Un autre bor-
dage en J allais dit U Houx-Talvassière^
relevait des Forges en la Pommeraie, — et app*
eu 1498 à Macé Pelé, en 1696 à Jacq. Volaige;
-" n'existe plus ; ■■ f., c»« de Meigné-îe-V.i
mm vill., c"« de Mêlay; — m^ à vent, c»« de
Montreuil'B.'M. ; — anc. domaine de la
famille de Montalais, qui le vendit en 1557 à Et.
Levenier, — acquis en 1629 de Jean Thomas et
Ant. Goiscault par Pierre Mesnii, curé de Ghan-
teussé, en 1644 de Georges Mesnii, marchand,
par Jean Boureau, notaire,— en 1714 le 13 mars
dos héritiers Boureau et Lebourdais par l'Hôtel-
Dieu d'Angers; — m»" b., c*»* de Neuillé, sur
la route de Saumur, vieux logis avec tourelle à
cinq pans, à toit pointu, engagée dans la façade
vers S. — En est sieur Joachim Joulain en 1557
(E112); — f., c»« de la Pommeraie; — f.,
c»« de la Pouèze\ — f., c»« de Rahlay; -■
ham., c»« de St-Clément-de-la-Pl ; — ham..
c»« de St'Georgen-du-Puy 'de-la G. — Hulsum
1100-1160 (Chemillé. ch. or. 32 et Gart., f. 60). —
LeHous 1245 circa (Gart. de Ghemillé, f. 86). —
Simple met. transformée au tvi« s. en domaine
noble avec manoir, chapelle et prison, dit-on,
détruits vers 1830 ; — appart. aux xvi*-xvii* s.
à la famille Gollasseau, en 1784 à Math. Michel
Gesbron de la Roche, en 1840 à M. de Sevret,
aujourd'hui à M™« de Las-Gases ; ^ donne son
nom au ruiss. né sur la commune, qui passe au
vill. et se jette dans l'Hirome au-dessous de la
Ghapelle-Ghamaillard ; — 2,000 met. de cours ;
- f.. c" de la Salle-de'V. - V* U Tou; ^^
chalet, c^* de Segré, dans un bois, où a com
mencé la recherche du minerai de fer. Les pre-
mières fouilles y ont précisément fait découvrir
les excavations souterraines d'exploitations anté-
rieures; — ham., c^^ à» Soulaine»; mm buD.»
cn« de VemanttB,
Hoayan ( Victor - Pompée ) , ingénieur
civil, né à Tilloy CSeine-et-Oise) en 1795, vint
s'établir en 1821 en Anjou. Il fut le premier, dès
l'année suivante, à construire une machine à va-
peur en Maine-et-Loire et le premier à employer
ce système pour le remorquage des marchandises
de Nantes à Orléans. Il monta de môme en 1830
la première minoterie à l'anglaise et plus lard les
deux grandes usines de Gheffes et de Ghiieauneiif
et transfornta, on peut le dire, l'installation des
filatures de coton comme la meunerie et rbuilerie
angevmes. Son projet de jonction de la Maine à la
Loire par un canal date de 1837 et n'échoua que
devant les difficultés financière^i, Y. ci'de»9u%^
1. 1, p. 108. — Au milieu des condîtions nouvelles
imposées par la création des chemins de fer, il
s'engagea avec sa décision ordinaire dans le moa-
vement de l'opinion pour l'eniratner à réclamer
le tracé angevin dans la direction du Nord avec une
station sur les prairies de S(-Serge. Il publia, à l'ap-
pui de ce système, — qui devait être vaincu, — une
série d*articles dans le Main^^t^Loire (février-
mars 1845), remarqués pour l'abondance et la pré-
cision des renseignements. Dès 1842 il avait pris
un brevet pour l'invention d'un cylindre compres-
seur, presque universellement ad<^té, puis s'é-
tait appliqué au perfectionnement des machines
à battre le blé et bientôt, pour fournir aux com-
mandes, avait organisé à Gheffes d'immenses
ateliers, qui allaient enrichir le pays et valoir
au créateur en 1849 la grande médaille d'or de
l'Exposition de Paris, En même temps il se por-
tait entrepreneur de routes, de canaux, d'écluses.
— En 1852 il reçut mandat du maire d'Angers
d'aller étudier en Angleterre et en Ecosse, de con-
cert avec l'ingénieur Blavier, le fonctionnement
des fontaines publiques et les questions relatives
i la distribution des eaux dans les villes, mission
dont il rendit compte au retour dans un Mémoire
signé en commun avec M. Blavier, V. 1. 1, p. 109.
— Un nouveau projet naquit presque aussi-
tôt de son espril d'initiative ingénieuse et pra-
tique. U proposait en 1854 de prévenir les inon*
dations de la Maine, en déplaçant son confluent
dans la Loire, et l'idée neuve et développée par
une étude approfondie, approuvée par l'opinion
et par la science, avait chance peut-être de faire
violence à l'inertie publique, distraite trop tôt par
les désastres mêmes de l'inondation de 1856. puis
par la guerre de Grimée. Sur ces entrefaites»
l'auteur, nommé chevalier de la Légion d'hon-
neur en 1857, mourait à Gheffes le 27 février
1858, homme de raison et de droiture, mm
aussi de délicatesse et de charme qui, ayant
mené la vie de travail parfois dure et pénible»
se préoccupait d'autres soucis que des calculs
égoïstes et pensaità l'avenir. ~ U a fait imprimer :
Mémx}ire pour servir à Vétude du canal de
jonction de la Loire à la Maine (Angers»
Lesourd, 10févrierl838, in*4o de 30p.); -^CanoZ
de jonction de la Maine à la Loire. -^ JF*on-
tatnes publiques à Angers» -*• Réponse aux
objections présentées par la Comrnisêûm
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tltîA
-m
tîCB
(Aagsn, Cosnieret L., 18M, tR^ de 22 p.). —
Notes $ur le perfectionnement apporté au
rouleau compresseur des chaussées en em-
pierrement (Angers, Gosnier et L., 1851, in-8«
d'une f., eC 1853» 2 f.)- '--Machines et manèges
portatifs pour battre le blé et autres grains
(Ib., 1854, iii-8o d*iuie f. aYee pi.). — Projet de
déplacement de V embouchure de la Maine
dans la Loire, afin d^empécher les crues du
fieuve (Ib., in-4«> de 2 f. 1/2 avec plan, 1854).
Son buste en marbre^ par Grotaers, est possédé
par la famille et aurait dû être déjà reproduit
pour honorer, comme on en annonçait l'intention
publigue» la grande place dn bourg de Gfeeffes.
Voinii, recereur général. Notice mtr M, Houyau (An-
gers, Gosnier et L., iD-8* de 6 p.. 4858). — Afaine-ei-L.
des 25 mars 1838, février-mars 1845, 4 et 33 mars 1858. —
GsiUorj, Mélanges, 1. 1, p. 100.
■«amI, nom d'une famille de libraires ti' An-
gers. -^ (René), 15T5, 1590, demeurait en la rue
de rAiguillerie au Chêne-Vert. On trouve im-
primé par lui an petit livret in-4» aux armes A
l'évèque Fouquet^ qui a pour titre : S^ensuyvent
plusieurs déxyotes oraisons et prières à Dieu
et à la benoiste Vierge Marie et à plusieurs
saints et saintes du Paradis (1578). — Il
meurt le 24 août 1598, le môme jour que sa
f»mme, Marie Prévost. — (Jean /«), frère sans
doute du précédent, 1589, 1608, mari de Mathu-
riiie Lepaige. — {Jean 11), fils de Jean, né le
18 juin 1589, libraire dès 1610, f le 19 juin 1647.
Haard ( >, docteur en médecine, était pro-
cureur du roi au Grenier à sel de Gandé en 1771,
et membre du Gonseil général en Tan VUI-IX.
Hnard {Louis-René), né à Angers, prêtre, et
vicaire de St-MauriUe en 1789, quitta la France
dans les premiers jours de 1792. Il s'établit i Rome
où il apprit l'italien, étudia les monuments et le
pays, écrivant sur toute rencontre et tenant un
journal régulier de son voyage ; puis, la ville
n'étant plus sûre, il se retira à Venise en no-
vembre 1792, où pour ménager son capital, il se
mit à enseigner l'italien et le français aux Alle-
mands de passage, qui lui apprenaient à leur
tour l'allemand. Il publia pour ses élèves un petit
livre La Pronunxia Franceze, determinata
colV ajuto délia pronunzia Italiana, opéra
deU* abate Luigi-Renato (Venezia, G. Rosa,
1794, in-8o de 69 p.). Il y tenait de plus un com-
merce de tableaux, de gravures, d'antiques, fai-
sant des économies et menant la vie douce. On a
conservé de ces temps-là sa correspondance avec
Herlet la Boulaie, qu'il considérait c comme son
« frère alAé, » et ses lettres intéressantes, vives,
émues, donnent l'idée d'un esprit distingué et de
bonne compagnie J'ai vu aussi de loi un sonnet
français. Mes Adieux, dernier salut à Venise
(6. Rosa, in-fol., sans date), qu'il signe cette
fois Louis-René Huard, d'Angers. Il revint
à Angers en juillet 1801, passant par Vérone
pour voir l'ampbithéàtre, et par les bains d'Aï-
bano, et logeait en 1804 encore cbez son ami.
■nardlére (la), f., c^ de la Chapelle-H.
— En est sieur n. h. François Pinson 1637; —
m»» b. et f , c«« de Cherrez au S.-E. du bourg.
Ane. domaine du prieuré du Plessis-aux-Nonains,
vendu nat< le 4 février 1791. La closerie voisine
appartenait aux Garmélites d'Angers et fut ven-
due nat' le 3 mars suivant. V. les Prés; — !.,
c»« de Daumcray; — f., c"« de la Séguinière.
Hnart (Alexandre), fils d'un notaire royal,
né à Angers le 6 avril 1772, fédéré de 1790, vo-
lontaire du l*' bataillon de Maine-et-Loire, capi-
taine au 5«, meurt à 92 ans un des derniers sur-
vivants des grandes guerres, le 7 novembre 1863
à Angers.
Huandlére (la), f., c»* de Bécon ; — m«» b.
et f., c»« de Pruillé. — Ane. m»« noble, vendue
nat* sur Goddes de Varennes le 16 messidor an IV.
Habandlère (la), f., dans le bourg de la
Chapelle-Rousselin. — Ane. fief et seigneurie
relevant de la Gontrie ; — f., c»« de Parce. — « La
Hubauderle (Gass.) ; — f . , c»« de la Pommeraie,
— LhosUl de la H. 1570 (G Ghap. St-Pierre).
— Ane. m*>^ noble dont est sieur Renaut Dubois
1306, Jean Dubois 1370, n. h. messire Etienne de
Sanzay 1514, René de S. 1544, Franc, de Mon-
celet'l678, 1713, dont la fille avait épousé Pierre
de Gurie, major du château de Saumur (E 697,
698, 701, 702, 1048) ; — f., c«* de Vemantes.
— La Hurbaudière (Gass.).
HolMiiiU» ham. avec m**", c^ de St-Martin'
d'Arcé. — Le moulin de Hubault en Mont-
pollin 1574 (CAeîs Et. -G.).
Hotealt (Jean), fils d'un maître imprimeur
de Rouen, s'établit à Angers imprimeur-libraire
par son mariage le 6 mai 1697 avec la fille du
maître imprimeur Pascal Yvain, et y meurt âgé
de 50 ans le 7 novembre 1719. Il publiait depuis
le 8 juillet 1702 une Gazette que sa veuve con-
tinua, et après elle son confrère Barrière, et qui
forme jusqu'au 27 juillet 1751 une collection
io*4o de 23 vol., à peu près sans valeur aucune.
Hnberdale (la), f., c*« de Combrée.
Habordeaitx (les), c^"» de Brion (Et.-M.).
Hnfoerdlère (la), cl., c««du Guédéniau; —
f., c"« de Marcé; — ham., c" de Montpollin;
■- m««»b., co« des Rairies. — Joli édifice de la
fin du xvui* s., précédé d'un large préau cou-
vert en berceau, et bordé sur la route d'une
longue charmille, avec cours, parterre, bois,
pièces d'eau, ruisseau d'eau vive ; — appartenait
en 1825 à Jules-Hercules-Mériadec Leleu , — aujour-
d'hui à M. Fillon père, qui y a tait construire
dans les dépendances un four à poteries vernis-
sées ; — f ., c»« de St'Martin-d'Arcé.
Hiiberdrie (la), cl., c»* de Pouancé\ — f.,
c»* de la Pouèze; =- vill., c»« de Quincé, —
La Hulbarderie (Rec») ; = f., c«« du Vieil-
Baugé. — Le Cormier alias la Houdichelière
1451. — Le lieu appelé le Cormier aultre-
ment appelé le lieu des Choisez 1506, modo
la Herberdrie, dit une note du xviii«s. (E534).
— jLe lieu de la Loge autrement appelé
le lieu des Cormiers 1546 (Ib.). — La Huber-
dière allias le Cormier et les Choisés 1756
(E 537). -« Domaine donné le 21 novembre 1451
par Guill. Maron à l'abb. de Mélinais pour la fon-
dation d'une messe par semaine.
Hubert, f.. c^ de St-Georges»du-Puy-de-
la-G. — St-Hubert (G. G.).
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HUE
- 372 —
HUG
Hnbertt moine-médeciD de St-Nicolas d'An-
gers. 1095.
Hnbert (lai). f> cn« de Trémentines.
Hnbert (Pierre)^ tD« fondeur , Angers, 1670.
Hnbertlére (la), f., c»* de Chazé-s^-A.
Hiiblère (la), c»« de Chantocé. — Terra,
bo8cu8 de Huparia 1050-1062 (Marmout., Gh.
de Ghalonnes, n» 1, et de Montjean, n« 1). —
Domaine aa xii* s. des moines de Marmoutiers^
aux xvii*-xviii« s. de la famille Lemercier.
Hablnlères (les), ham., c"« de Fontaine-G.
Haeandlére (la), ham. C* de Charcé, avec
hôtel noble aax xiv«-xvii« s., aajoard'hoi dis-
paru ; — f., c»« de Tkouarcé.
muehmdé(P,), ~ y. t. I, p. 269.
Haekedère (la), vill., c^« de laPotherie,
Hnelieloii, cl., c»« d'Ecouflant; = f., c"
de Landemont ; ■« ham. , c°« de Somloire ; «*
f., c"« de SoucelUs,
Haeheloii (Jean), libraire, Angers, 1540.
Haeliepie* quartier de la ville de Cholet ; «
ham., €"• du Fuilet,
Hnehetiére (la), ham., c"* de Cheviré-le-R.
Hiidoax (JacqtusJ, — < qui peut-être avait
« toujours été un méchant, » dit BlordierLan-
glois, — est resté dans les souvenirs comme un des
types exéciés des plus mauvais jours de la ter-
reur Angevine. Né à Angers le 18 septembre 1769,
il était fils d'un papetier et est qualifié plus tard
d'homme de loi, huissier sans doute ou greffier. —
Petit et d'aspect chétif, il présidait, chargé d'un
grand sabre, aux exécutions de la Commission mili-
taire. Le cabinet Mordret a conservé un cadre
d'honneur, à lui adressé de Nantes par son
ami Carrier. La paix revenue, Hudoux, perdu
d'horreur, poursuivi de haine et de mépris, ne
sortait plus de son obscure rue Cordelle que la
nuit, et fut inhumé de nuit le 9 août 1839.— Son
frère atné Jean, volontaire au 2« bataillon de
Maine-et-Loire, en avait été élu capitaine dès le
13 septembre 1792. Il fit avec lui toutes les grandes
campagnes républicaines et sans doute mourut au
service ; mais quoique maintes fois il fût revenu de
passage en Ai^ou, il ne s'arrêtait pas, donnait à
distance rendez-vous à ses amis particuliers et
avait toujours évité la ville , où ce vaillant
homme eût rencontré l'odieux renom de son frère.
Berthe, Mm. 1069. p. 58. - Viâl, Ditcourt, p. 114. —
Blordier, Mu. 936, p.Si.^Boorcier, La Terreur en Ai^ou,
Hnet (Gabriel), fils du sénéchal protestant de
rile-Bouchard en Touraine , résidait à Angers de-
puis environ 1648. Devenu veuf, il s'étaitlaissé con-
vertir et, quoique sous-diacre, demanda dispense
pour se remarier. Il revint à lui, pressé par le Saint-
Père qui le consacra prêtre à Rome même, avec
le litre de protonotaire apostolique et le don du
prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes ; mais il avait
été emprisonné, puis délivré par la protection des
cardinaux Conti et Piccolomini elne rentraà Angers
que pour rester en lutte ardente avec l'é vêque Henri
Arnauld, qui l'empêcha de prendre possession de
son bénéfice et l'interdit comme fou. Il sut pour-
tant amener au catholicisme son père et ses frères
mais non pas sa mère ni ses sœurs, et avait ac-
cepté en 1673 la mission de convertir dix ou douze
ministres protestants de sa famille. — J'extrais à
grand peine ces indications d'opuscules informes
et nulle part cités, qui ont pour titre : Gahriel
Huet, judicatuB à êubdiacanatu diêpensa^y-
dus, tum ex decreto Sacrœ CongregationiB
Sancti'Officii , cum ex responeia ordinario-
rum Turonenne et Andegavenêis, a SancH"
taie Sua deaideratiB. — In abeentiœ supple-
mentum, 25 mai-6 juillet 1667 (petit in-4«» de
4 p.). — A Monêeigneur, Monseigneur Viîlue-
trissime et révérendiseime Evesque d'Angerm
(Angers, 22 avril 1673, in-12 de 24 p., sans nom
d'auteur). — Le Combat de l'Envie et de la
Candeur, épitaphe d'un vivant, placet d^un
languissant, pour servir de préludes au foc-
tum de la cause d'abus, pendente et indécise
au Parlement de Pa^ris entre messire G.
Huet, . . et messire Henry Arnauld, • • (in-iG
de 72 p., s. 1. n. d.). Suivent, au verso du titre»
des citations des Psaumes et du Deutéronome,
p(is une adresse à S. E. Hsr Spada, nonce du
Saint-Siège, et à S. S. de Lorraine, gouverneur
d'Anjou, signée : d'Angers 7 janvier 1675, de
Maugonnes Hjut; — puis une discussion, en
vers, « entre un semi-calviniste, qui n'a osé se
« nommer, et un orthodoxe, qui s'est nommé
« très- volontiers. » Elle se continue par une série
alternée de Stances diffamatoires, de Stances
absolutoires et de Stances apologétiques sur
chacune des circonstances de V attaque et se
résume en somme par un appel à
L'asriBtaaoe royale et dn Saint-Père aaasi.
Haettale (la), f., c»* de Noellet.
Haetterie (la), f., c»« de Blou, vendue nat«
sur René Lejumeau le 29 floréal an 111; =- f.,
c»* de la Chapelle-Hulin-, — f., c»« de Gon-
nord; « cl., c" du Louroux-Béc. ; — devait
une rente de 6 boisseaux de seigle à l'abbaye de
Ponlron; «» ham., c»» de Luigné; — f., c" de
Morannes. — La Heuttière (Cass.) ; — m®"
b., c°* de St- Barthélémy, portant la date de
i7Ô5. — La Carte cantonale l'appelle la Hui-
lerie; — cl., c»* de St-Silvin, près la Haie-
Joulain, acqnise en 1604 de René Nepveu par
Françoise Maresche, veuve Guépin (E 114). —
?. la Vetterie,
Hsiperle (la), f.. c»* de Brain-s.'VA, —
Apud la Hugerie 1243 (Chaloc., t. III. f. 43). —
M. Millet y signale, à une certaine profondeur, un
gisement de succin fossile dans une couche de
lignites; — cl., c"« de Sœurdres; — (la
Grande-), f., c"« de St-Florent-U-V. — La
Hugrie (Cad.) ; — (la Petite-), f., c»« de St-
Florent-le-V. — La Petite Hucguerie 1585
(St-Flor., Ri). — Ane. domaine de la sacristie
de l'abb. St-Florent, aliéné à rente amphithéo-
tiqne en 1585, sous la charge pour le tenancier d'y
bâtir une borderie, et retirée en 1644 par les reli-
gieux. La maison à cette époque était tombée
de vétusté, et les eaux en avaient transformé
les prés en marécages.
Hagler (René), maître brodeur, Angers, 1505.
Hnf aes (IsaacJ, professeur de philosophie en
l'Académie protestante de Saumur, 1642, y meurt
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HUI
— 373 —
HUI
le 13 mars 1660. — Sa femme a nom Anne Goap^.
~ On a de loi une thôse De Origine et neces-
aitate Scripturœ dans le Syntagma thesium
tkeologicarum (Sanmnr, 1660, in-i»), et an
Traité (xstronomique réduit en sommaire,
selon la méthode d'isaac Hugues, profes-
seur en philosophie en l'Académie de Sau-
mur (Sanmar, Pierre Girard et J. Bibottean,
1655, petit in-8o de 157 p.). Ha^es signe la
dédicace à M. de Yillamon. Une étrangeté de ce
petit livre, qu'on pourrait croire de science indé-
pendante, est de lui voir encore nettement et
absolument affirmer l'immobilité de la terre
(p. 3-4), le ciel incorruptible^ rond, ferme et
solide, les étoiles enchâssées dans dix cienx
mobiles, etc., plus d'un siècle après Copernic 1
Hn^oet (François), ne m'est connu que par
la mention de poésies françaises, épigrammes,
chansons, œuvres de jeunesse, dont Cl. Ménard,
son contemporain , possédait les manuscrits
(Mss 875, t. II, f. 221). <
Hnilerie (1*), ham., c»« de Bocé; — f , c»«
de CUfs 1573 (El.-C.> ; = ham.. c»« de Cuon;
— f., c"« de Durtal; — cl., c»« de Meigné-
le- Vicomte.
■oiUé, co» de Durtal (15 kil.). arr. de Baugé
(33 kil.) ; — à 33 kil. d'Angers. — Terra Ul-
liacus 1035-1060 (1» Gart., St-Serge. p. 269). —
Uilliacus 1072 (\h., p. 207). — Stus Johannes
de Ulliaco 1074, 1159 (Ib., p. 107 et 16). —
Ulleium 1114-1134 (Ib.. p. 166). — Uillé 1296
(ch. or.\ — Sur les coteaux de la rive droite du
Loir, vis-à-vis Lézigné (2 kil.) au S. et à l'E.,
entre Durtal au N. et au N.-E., Daumeray (8 kil.)
au N. et à l'O., Baracé (4 kil ) à l'O.
Y passe, au travers du bourg et dans toute la
longueur du territoire, du N.-E. à l'O., le chemin
de grande communication de Durtal à Tiercé,
dont se détache à 500 met. au N.-E. du bourg,
le chemin d'intérêt commun de Beauvau, com-
muniquant par un bac du Loir.
Y naissent les ruiss. des Landes, de Ghaufour
et de Huillé, dit autrefois d'Amour.
En dépendent les vill. ou ham. de Bastais
(13 mais., 33 hab.), des Ghenelleries (4 mais.,
11 hab.), de la Pinsardière (5 mais., 16 hab.),
des Saintonnières (6 mais., 11 hab.), delaBarbel-
lerie (4 mais., 10 hab.), de la Bouchetière
(4 mais., 9 hab.), de la Bondière (3 mais.,
10 hab.), de Ghaufour (3 mais., 10 hab.), le chat.,
du Plessis-Greffier et 45 fermes ou écarts.
Superficie : 1,184 hect. 45 ares, dont 138hect
63 ares en vignes blanches, 54 hect. 85 ares en
bois taillis, 128 hect. en prés, 842 hect. en
labours.
Population : 156 feux, 709 hab. en 1720-
1726. — 7Î0 hab. en 1790. — 787 hab. en 1831.
— 793 hab. en 1841. — 768 hab. en 1851. —
70i hab. en 1861. — 7i6 hab. en 1866. —
654 hab. en 1872^ dont 501 (102 mais., 103 mén.)
au bourg, vieux centre peuplé d'hébergements
à murs noirs, à fenêtres demi-rajennies avec
barres de pierre transversales, fleurons décou-
ronnés, meneaux brisés, les façades en partie en-
vahies ou cachées par des constructions nouvelles.
Foire autrefois, aujourd'hui simple assem-
blée, le jour de la St-Jean.
Bureau de poste et Perception de Durtal.
Mairie avec Ecole de garçons construite en
1861 (archit. Dainville). ^ Ecole de filles (Sœurs
de la Pommeraie).
VEglîse dédiée à St Jean-Baptiste (succursale
5 nivôse an XIII), a été incendiée en 1810 par
la foudre et par suite tout entière remaniée.
Le pignon conserve encore sa large fenêtre ogi-
vale à double meneau, entre deux hauts contre-
forts (xv« s.). Dans la nef nue, les baies sont dé-
formées et agrandies. — Au fond, deux autels, à
droite, de St Sébastien, à gauche, de la Vierge.
— A gauche dans le transept une chapelle, voû-
tée de huit tores ronds d'ogive en saiUie, réunis
sur une clé armoriée, ouvrait autrefois à l'ex-
térieur par une baie en anse de panier aujour-
d'hui condamnée. Au-dessus, une fenêtre ogivale
à meneau. G'est la chapelle de la Conception
bâtie et fondée par messire Pierre Guémar
prêtre, comme le relatait une longue inscription
française en marbre blanc, encastrée dans la mu-
raille, après avoir longtemps servi de dalle. Je l'y
ai vue en place au mois de juin 1870 — et on l'a
laissé depuis desceller du mur, abattre et bri-
ser I Elle est du moins reproduite au Répert.
arch., 1868, p. 236. —Dans l'abside ronde allongée,
trois statuettes, Ste Anne et St Joseph en plâtre,
et un informe St Jean-Baptiste en pierre.
Dans le haut bourg se trouvait l'ancien cime-
tière où subsiste encore, transformée en habita-
tion particulière, une ancienne chapelle St-
Eutrope dont l'origine reste inconnue mais dont
la présentation appartenait au seigneur du Plessis-
Greffier. Ge droit lui fut contesté au xvii« s. par
le grand-archidiacre et devint alternatif. Large
de 5 à 6 met. sur 15 met. de longueur, le logis
offre en façade un pignon, soutenu presque
jusqu'au faite par deux contreforts, entre lesquels
apparaît une fenêtre ogivale xiii« s. ; la porlo
primitive est détruite; à l'intérieur, dans lo
grenier, se dresse encore la voûte en bois, dé-
pouillée de son lambris. — Trois tombeaux en
pierre calcaire s'y sont rencontrés dans le chœur,
sous une voûte en ciment ; — à droite apparaît
une double piscine, formée de deux niches
plein cintre profondément évasées, avec conduits
d'écoulement en briques. — Sur la place, devant
la chapelle, le prieur avait un carcan à ses armes
et une foire s'y tenait le jour de la St-Eutrope.
Le presbytère actuel a été acquis de M. de
Blois par échange autorisé le 3 décembre 1843,
contre l'ancien presbytère, qui a été détruit. Il
avait été vendu nat^ le 2 thermidor an lY et
donné ensuite à la fabrique par M. Lejeune de
Gréqui, autorisé par ordonnance du 12 avril 1813.
Dans le cimetière subsistent plusieurs croix
avec inscriptions du xvii« s.
On ne signale aucune trace celtique sur le ter-
ritoire que traversait de part en part la route la-
térale à la rive dr. du Loir. L'église, dont le res-
sort s'étendait au moins jusqu'à St-Blaise, vers
Durtal, appartenait pour moitié seulement à l'ab-
baye St-Serge d'Angers, à qui le comte Geoffroy
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HUI
— 374 —
HUI
délaissa tontes ses redevances dans le pays
L'autre moitié, en mains laïques, fut donnée aux
moines par Albéric de Laigné, qui céda en 1074
à Tabbaye de St-Serge d'Angers tous ses droits
de propriété et de seigneurie L'abbaye y éta-
blit alors un prieuré, dont dépendaient au xvi* s.
deux moulins à eau avec grande chaussée et un
important domaine , relevant directement du
château de Baugé. Le logis, situé vers l'E., un
peu à l'écart du bourg, n'offre aucun intérêt. Il
a été vendu nat* le 27 mai 1791.
Prieurs : Ant. Maschac, 1525. — N. h.
Pierre Geoffre, dit de Chdbrignac, gouverneur
de la vicomte de Turenne, 1569, 1573. — Math.
Cointerel, 1576. — Phil. Foucquier, 1615,
1619. — Guy Loiselt conseiller au Parlement de
Paris, 1631. — Ant. Avril, prieur-curé de Vaux,
1663, iXeii novembre 1686, âgé de 72 ans. Il
avait dû plaider pour entrer en possession contre
Nie. Pillon, maître ès-arts de l'Université de
Paris. — Jos.-Nic. Çhol de Torpanne, 1700.
qui résigne. — Laurent Rouault, 1707. —
Franc. Rouault^ 1738. — Jacq.-Mich. Le Pon-
fois, qui prend possession le 6 mars 1752 et ré-
signe en 1772. — De Péricard, 1772.
Les registres de la paroisse reooontent à 1586.
Curés : Thomas Flouri, 1407, 1410. — Jean
Joullain, licencié en droit canon, 1437.— Pierre
Boivin, licencié en droit canon, qui permute en
janvier 1487 n* s* — Mie. Couldhye, anc. curé
deCorzé, 1487. —Jean Tréhandeau, 1497, 1502.
— Pierre Mascfcac. 1526. — Guill. Meslet,
prieur de Brissarthe, 1544. — GuilL Denoyau,
1550. — Oclavien Denyau, 1569. — Daniel
Gaudin^ 1589. — René Belot, 1601, f en
1633. — Augustin Martin^ en concurrence avec
Urbain Poppe, qui est débouté par arrêt du
iw juin 1H35. — Pierre Mouteul, 1637, 1654.
— Charles Lemasier, licencié en droit, installé
le 2 mars 1655, f le 18 octobre 1658, âgé de
38 ans. — MaHet, 1659. — Boyer, 1660. —
René Tandon, anc. curé de St-Pierre de Durtal,
1664, 1683, t le 6 décembre 1688, âgé de 88 ans.
Il rédigeait ses actes en latin. — Jean Cureau,
1683, permute en mai 1697. — Claude Charlet,
anc. curé de St-Rémy-la-Y., installé le 17 mai
1697, t le 9 septembre 1712, âgé de 46 ans. —
Guill. Soyer, d'Ingrandes, anc. sous-scholastique
de Nantes et curé de Trêves, installé le 20 sep-
tembre 1712, t le 25 juin 1725, âgé de 54 ans. —
Pierre Tkibaulty anc. vicaire, juin 1725, mai
1734. n signe plus tard « ancien curé, s — Pierre
Hamelin, juin 1734, f le 8 septembre 1773, âgé
de 72 ans. — De Tusseau de Maisontiers,
23 octobre 1773, 10 janvier 1775. — F. Far-
rayres, V.cc nom, 11 mars 1775, 8 janvier
1791, et en novembre déporté en Espagne, avec
son vicaire Clémot. — Augustin-Joseph Bros-
sier, 20 juin 1791, qui signe officier public à
partir du 20 décembre 1792 et fait en l'an V
fonctions de secrétaire de la commune.
Les habitants avaient fondé une Ecole dont le
titulaire percevait la dlme dite de la St-Jean, à
charge par lui « d'instruire la jeunesse aux
« bonnes et vertueuses doctrines, comme régent
« de la paroisse. » Ils retirent ces fonctions par
acte du 6 août 1629 à Et. Chevalier, prêtre, qui
ne s'en acquittait pas.
Le fief formait une châtellenie relevant de Châ^
teauneuf et que le miss. d'Amour séparait du
domaine du prieuré. — En est seigneur Hugues
Lejau 1369. Thib. Lejau 1387, — Pierre de Bueil
1390,— Etienne Fillastre, beau-frère du chancelier
Lemaçon, 1394, Jean de Mongeroul, chevalier,
1412, Guillemetle Lemaçon 1437, Roberde Fil-
lastre 1451, René de Montecler 1476, Aliette da
Rohan 1490, Pierre de Thouars 1495, Louise
Coisnon, sa veuve, 1511, 1539, Nie. de Thouars
1544, Pierre de Thouars 1572, dont la oloche,
refondue en 1725, portait le nom et les armoiries»
Anne de Beauvilliers 1588, Jacq. Levasseur, sei-
gneur de Thouars et Fargol, 1616, gentilhomme
ordinaire de la Chambre, Henri d'Espeigoe, mar«
quis de Venevelle, 1655, Suzanne Levasseur, sa
veuve, 1662, Jacq. Levasseur 1663, Pierre de
Bf;izay 1671, 1688, Henh d'Espeignos, mari de
Claude Chanson, 1686. La terre passe par acquêt
en 1690 à Théodore de Berenghem, vicomte de
Plédec, mari d'Elisabetb-Harie Goion, veuve en
1725. Leur fille Elisabeth-Marie de Beringhem la
revend en 1756 à Jean-François-Prosper-EUsabetb
de Grimaudet, mari d'Elisabeth-Geneviève Our-
sel, mort le 29 juillet 1781, âgé de 64 ans. Jean-
Louis-Marie de G. , son fils, la vendit à son tour le
15 janvier 1787 à Pierre-Jean-Marie Lejeune de
Créquy, dont la descendance la possède encore, re^
présentée par M™« Cécile-Julie de la Bonninière
de Beaumont, veuve Albert de Blois. L'ancienne
maison seigneuriale est adossée au bourg, faisant
face au Loir, sur soubassements, caves et pre-
mier étage en partie d'appareil du ziu* s. Aa
centre s'applique une jolie tourelle d'escalier,
xvi« s., chargée d'élégantes moulures. Le princi-
pal corps de l'habitation date du xviii* s., ainsi
que la terrasse sur la vallée. L'intérieur a con-
servé sa décoration d'avant la Révolution, et
dans le salon, de belles tapisseries de Flandres
xvifo s., quatre beaux pastels de La Tour et de
Yalentin et divers portraits des Lejeune et des
Grimaudet.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré et de
TElection de la Flèche, du Grenier à sel de Mali-
corne, du District en 1788 de la Flèche, en 1790
de Châteauneuf.
Maires : Godefroy Lejeune de Furjon,
1789-1792 et an YIII-1830. — Jean Lebrun^
16 septembre 1830. — Monsallier, 31 mars
1831, démissionnaire le 4 janvier 1833. — Franc.
Bernard, 1833. — Albert-Emile de Blois, 3 sep-
tembre 1848. — Quartier, 1870. — M. de Blois,
fils, 1875.
Arch. de M.-et-L. C 105. f. 317 j B 70^707, 4177; H
Abb. St-Serge. — Arch. comm. Et.-G. — Hss. 917, f. 199
et 540; ^Œi,— Bépert. Arch., 1868, p. 236.- Rev. d'Anj.,
1854, 1. 1. p. 193. — Pour les locaUtés, voir à leur article,
Aubigné, la Barr0, le Colombier, le Pleesie'Greffier,
Prince, etc.
Huinière (la Grande-), c°« de Daumeray,
— La Hunier e 1572. — Le lieu seigneurial
de la H. 1621. — Le château de la Huynière
1730 (ËL-C). — Anc. m»" noble dont est sieur
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HUL
— 375 —
HUM
n h. Jacq. Da Breil 1572, 1607, mari d'Anne de
Gonesmes, Jaeq. Lefebvre 1617, mari de Marie
Du Breil, Suzanne de Broc, dame du 6rip, 1713.
— T dé«vède le 12 août 1730, René Tottvais, cha-
pelain du Grip, âgé de 66 ans. — Elle donne son
nom à un miss, né sur la c<*«, qui coale du S. aa
N. formant limite avec Hnillé et se jette dans le
roiss. dn Grip. — Une charte da prieuré de Dau-
meray 1070 circa (ch. or. 13), mentionne une
171 na Hivnia, qui pourrait être cette localité ,
si ce n'est plutôt Igné; « (la Petite-), f.. c«« de
HuilU,
Hnis-de-Fer (1'), cl., c"« d'Angers, en St-
Laud. — Vendue par Jean Lesné, mari de Jeanne
Mesnard, le 19 août 1587 à Simon Savary, mari
de Michelle Lesné (E 3935) ; — échoit dans la
succession de Louis Ménard, écuyer, le 18 août
1731, à Charles Pelletier, anc. lieutenant cri-
minel au Grenier à sel dlngrandes, mari de
Gath. Gotterean.
Hal^seaii (Jean d'), pasteur protestant de l'é-
glise de Saumur, fut député le 14 juillet 1644 avec
Gappel au synode de Pringé, et le 25 juin 1646 à
celui de St-L6, où il se fit remplacer par J. de
la Place. Nommé une première fois recteur de
l'Académie le 2 novembre 1642, il fut rappelé à
ces fonctions en 1665 et continué en 1666. Il pit-
blia cette année môme La Discipline des
Eglises réformées de France ou V ordre par
lequel elles sont conduites et gouvernées
(Saumur, 1666, in-4o) et on lui attribua quelque
temps après un livre, La Réunion des chré-
tienst qui lui attira une violente persécution II
fut même privé de sa charge de pasteur, mais
pour y être réintégré bientôt avec honneur. Sa
défense, qui n'est pas signée, a pour titre Apolo-
gie pour le livre,,» et pour celui qui en a
été soupçonné à Saumur (La Haye, 1670, in-12).
— Il mourut à Saumur le 26 septembre 1672.
Beg. de VAead, prot, de Saumur, Mss., à THÔtel-Dlea
de Saumnr. — Bull, de la Soe, du Protest. Fr.^ 2* année,
t. II. p. 415.— Barbier, Diet. dn Amm., 1. 1, p. 258.
Huitiére (la), f., c^* de Vézins, domaine de
l'hôpital de Gholet.
llwlèeftf. — y. Houlbert.
Kvletteries (les), c"« de St-Léger-deê-B.
Holinlére (la), f., C"* de Chamhellay,
BmUiére (la), cl.. c"« de Huillé.
HalUn {,...),esi l'auteur d'un Mémoire pour
la pacification de la Vendée, par un hahi^
tant du pays (Angers, Jahyer et Geslin, an IV,
in-8o). U y propose la nomination d'un commis-
saire civil pour le gouvernement du pays insurgé.
HnlUn (Pierre-Guillaume), sieur de la
Haillardière, fils de Pierre H., sieur de l'Hom-
mean, et de Madeleine Ghenu, fat élu à titre
d' « habile mathématicien , » de l'Académie
d'Angers, pour remplacer M. de Gontades, le
4 juillet 1736. Destriché lui adresse à cette occa-
sion une épltre en vers, Mss. 518. — Il était mort
en 1747 et fut remplacé le 14 août par Le Gor-
vaisier.
HvUenBlère (la), f., c*« d» Bécùn, —
Appart. par acquêt de Pierre Quentin (9 mars
1546) à Pierre Bigotière, en 1552 à Jacq. Goas*
saut, en 1658, par acquêt, à Nie Roynard ; — à
Nicole Roynard, veuve Allard, 1760.
JBI«clflatow«ll«c«, localité inconnae d' Anjou,
dans un diplôme de 835 (D. Mart., AmpU
CoZr., 1,93).
Holnière (la), c»« de St-Laurent-du-M. ^
Anc. maison noble (Cass.), qui n'existe plus.
Hulonp (la), C"* de St-Rémy-en-M.
Hultlère (la), f., t^^ de Morannes^ vendae
nat^ sur Boylesve de Soucelles le 14 messidor
an IV.
Mtcnteuat (1'). — V. VBommeau, VOrmeau,
Hamean (f), f., c"« de Corzé. — Dépen-
dance de la mense abbatiale de l'abb. de Cha-
loche; w f., c»* de Cossé, dite aussi la Made-
leine-, ■- f.. c»« à*Ecoufiant\ — cl., c"« de
(jrez-Neuville\ -» f., c" de MauUorier ^
m*» à eau (Cass.); — f., c"« de Mêlay. — VOr^
rfieau (Et -M.); « f., c*« de Montigné-sur-
Moine, avec chapelle moderne et allée de pins.
— On y montrait récemment encore un large
fossé, aujourd'hui comblé par les labourages,
et qu'on désignait dans le pays du nom de la
F osse-aux- Anglais ; — donne son nom à un
miss, qui né près la Turmelière, coule du S.
au N. jusqu'au carrefour de la Ménardière, où
ses eaux se perdent dans les prés de la vallée de
la Moine; — 1,450 met. de cours; — ham., c"
de la Pommeraie; — f., c»« &eSt-Christophe-
du-Bois, détruite avant 1810; — f., c»* de St-
Florent-le-V.; — f., c»« de St-Laurent-de-
lOrPl. ; — f., c°« de St-Pierre-Maul. — Les
Humeaux {Caû,). — Bâtie en 1835; « f., c»*
de St'Rémy-en-M.; — f., c»« de la Séguî-
nière, — L'Ormeau (Et.-M.) ; — f.. c»* de la
Varenne; — ham., c»» de Vittedieu; — f.,
c»* &Yzemay.
Hameaa-Ckflds (H), f., c»* de Corzé.
Humean-dii-Bray (!'), vill., c»« de St-Ma-
caire-dU'B. — Le vill. de VÈumeau dt B.
1653, VHormeau de B. 1770, VOrmeau de B,
1782 (Et.-G.). — JLc Hameau-de-B. (Gass.).
.I»el^^(l'). — V. Maupélerin.
i-Pleard (V), f., c»« de St-Lézin.
Hnmeaiix (les), cl., c°* d'Angers N.-E.,
dans la paroisse St-Samson, léguée à la cure de
St-Micbel-du-Tertre par le curé Maudoux en
1690; — c«« de la Chapelle-St-Fl. , ancien
bordage acquis en 1661 par Georges Robin, no -
taire, dont l'emplacement est indiqué par la
Croix dite des Ormeaux; — f., c"* de
Marcé; — f., c»« de Montilliers. — Le lieu
et met. des H. vulgairement nommé le
Grand Senil 1770 (Pf du Goudr.-Montb.). —
Appart à Fr. Gourreau de l'Epinay ; ■» chapelle,
cB« de Mozé, petit édifice abandonné, de plan
rectangulaire, la voûte en berceau, la porte cin-
trée, sommée d'une niche vide, une croix en
pierre aux deux pignons; » h., c^ du Puiset-
Doré; — f., c»« de Tigné (Gass.); — f., €»•
de Vézins, autrefois avec maison de maître.
HamellBe (1'), f., c^* de Seiches. — La
met, domaine de VH., pâtures, prés, etc.
1615 (Aveu du Verger). — Lumelinet (Et-M.).
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HUN
— 376 —
HUN
Hnmelle (l'). f., c»e do Cheviré-le-R.
Hnmière (la), ^t c"* de la Potherie. — En
est sieur Franc. -Jos. d'Avoines, chevalier, 1761.
■amois (1*). f. , €■• de Longue. — Loumois
(Cass.) ; -= vill , c»» de St-Jean-des-M. — Une
partie s'appelle la Basse-VHumois. — Centre
d'one culture et d'un commerce de jardinage
très-important; « ham., c°« de la Salle-de-V.
— V. VHoumoia.
Hniiaiidale (la), cl., c°« de Villemoisant,
dépendance du domaine de la commanderie.
Hanandlére (la), f., c*"* de St-Cyr-en-B.
— Ane. fief relevant de Saumoussay, et appart. à
la famille Pelaud au zv« s., à Guy Gailleteau
1570 par sa mère Françoise Lasnier, à M« Cl. de
Rou par acquôt du 8 juin 1617, à René Picard,
écuyer, 1651, aux Oratoriens de Saumnr au
xviii« 8 ; — f., c"« de Si George&-du-B. —
Les Hun, (Cass.). — Ane. maison noble appart.
à René Gourtin, avocat, 1562, Jean Gourtin,
écuyer, maréchal et capitaine du château de
Baugé , 1654 , 1659 , Mathurin Falloux, procu-
reur fiscal de la baronnie de Fontaine-Guérin,
1669, 1698, dont la fille épousa le 21 juillet 1711
P.-F. Hallouin de la Pérocherie; — Pierre
Denais, mari de Jacquine Falloux, 1718, avec qui il
y résidait. La maison était réunie et « jointe en-
a semble » à celle de la GauUerie et de l'Auber-
dière ; — Jean-Jacques Denais du Mottais 1769 ; »
f., c»« de la Tour-Landry, à Olivier Prévost
1540 (G 105, f. 42); — f., c°« de la Varenne.
Hanaald (MagdelonJ, sieur de la Thibau-
dière et de Marsillé, élu ôchevin le 29 août 1580,
maire le i^^ mai 1592, mourut en charge le 17 juin
a au grand regret Je tons les habitants, d'aultant
a qu'il estoit homme de bien qui les aimoit », et
fut inhumé dans Téglise des Augustins, avec tout
le rituel pompeux de la magistrature municipale,
dont Louvet donne une minutieuse description.
Ge fut lui qui fit créer les deux archers gardes du
maire, parés d'une casaque aux armes de la ville.
— Il portait chargent à 4 fasces de gueules.
Ms8. 919, f. 248; 870, f. 263. — /{eo. d: Anjou, 1854,
t. il, p. 209, 970. — Reg. Capit. de St-Maimbeuf et de
Si-M«rtin, 1592.
Hanaalt, c°« de la Teasoualle, anc. m*"*
à eau, dépendant de la terre du Grand-Goudray,
et déjà détruits au xviP s.
Hanaiilt (Pierre), figure dans les actes au-
thentiques dôs au moins 1662 comme docteur-
médecin de la Faculté d'Angers, quoique le re-
gistre de la Faculté porte sa réception an 13 mai
1664. Le 14 septembre 1662 il est présenté par la
Faculté môme pour faire le service de THâtel-
Dieu, où Boisineust s'engage à l'assister pendant
un semestre. On l'y voit en charge jusqu'aux der-
niers temps, avec l'aide des docteurs Pottier et
Ragot, qui le suppléent en cas d'absence. Il lui
arrivait en effet de n'être pas assidu, et la ville
en 1679 fit régler ses honoraires d'après ses
états de présence en son service. — Il mourut le
30 avril 1689, âgé de 55 ans, et fut enterré, sui-
vant sa volonté, dans l'église de l'Hôtel-Dieu. Il
avait épousé, en novembre 1662, Jeanne Jurois,
morte le 24 février 1700, et tenait dans son logis
un certain nombre d'étudiants pensionnaires.
Arch. de ll..«t.L. D 26; HAtel-DIea E 3, f. 34; 8, 248,
254, 275. - Arch. mon. BB 93, C. 45.
Hanamlt (Pierre), fils du précédent, né à
Angers le 2 mars 1664, prend le titre de licencié
en médecine dans son acte de mariage avec
Glande Avril, le 8 Juillet 1691, et de docteur au
baptême de son premier enfant, le 16 novembre
1692, quoique le registre porte sa réception an
l«r juillet 1694. <r G'était, dit Pocquet de Livon-
a nière qui l'a familièrement connu, un des plus
« beaux esprits qui aient paru dans la province.
« Il narroit aussi agréablement de vive voix que
a faisoit La Fontaine par écrit, après une forte
«c méditation. » — 11 donna dès 1695 un Dis-
cours physique sur les fièvres qui ont régné
dans les années 1693 et suivantes (Paris,
in -12); — en 1696 un Discours préliminaire
pour servir d'instruction sur un cours général
d'anatomie, avec des figures de sa façon. « Il
a savoit se servir parfaitement non-seulement dn
« crayon mais encore de l'encre de Gbine d'une
c manière particulière, en lavant beaucoup ; » —
en 1698 un Discours physique sur les pro-
priétés de la sauge (Paris, in -12), qu'il recom-
mande par expérience personnelle aux gens d'é-
tude, avant le thé et le café ; — en 1710 une Dis-
sertation sur les fièvres malignes qui régnent
dans les saisons de Vété et de l'automne et
en particulier sur celles de Vannée 17i0 (An-
gers, J. Hubault, in-12 de 163 p.). Le livre est
dédié au ministre Ghauvelin. L'auteur, à cette
date^ de réputation déjà répandue, avait titre de
conseiller médecin ordinaire du roi et depui.s
1700 faisait partie de l'Académie d'Angers. Il an-
nonce le dessein d« publier une histoire générale
des maladies, et quant à sa méthode, « l'analyse
« des corps par le feu et l'anatomie, dit-il, sont
c deux compagnes que je n'abandonne jamais. » —
Son Discours sur la rage et ses remèdes parut
en 1714 (Ghâteaugontier, in-12). L'histoire de la
maladie y est assez complète. Il attribue l'aversion
de l'eau à l'inflammation de la bile et distingue
sept espèces de rage, dont deux incurables. Il
fait « submerger » les désespérés pour leur don-
ner une mort tranquille. — La forme du dialogue
donne un piquant particulier à sa Dissertation
sur les vapeurs et les pertes de sang (Paris,
1716, in-12 et 1757), que le docteur explique en
six entretiens à une marquise, en discutant à sa
façon les diverses théories sur l'origine des es-
prits séminaux, le tout entremêlé d'histoires mi-
raculeuses de femmes prédisant l'avenir et jouant
aux cartes sans voir. Son remède dans les hé-
morrhagies est la pierre de schiste, battue avec
un brin de chanvre dans le blanc d'œuf et appli-
quée sur le dos, et le vinaigre en boisson. L'An-
née littéraire de Fréron en a donné une analyse
assez amusante. — Hunault dédia en 1718 à
Dodart. le premier médecin du roi, son Projet
d'un nouveau cours général de médecine
où Von propose par une nouvelle descrip-
tion du corps humain Vexplication du sys-
tème de V ancienne médecine (Ghâteaugon-
tier, J. Gentil, in-18). — La même année il
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HUN
— 377 —
HDN
fit paraître un premier volame d^Obaerva-
tions sur Us maladies, qu'il avait le projet
de continaer tons les trois mois, mais que
ses infirmités et la lenteur des imprimeurs lui
firent délaisser. — Devenu veuf, il s'était pris
d'ailleurs du désir d'être prêtre, dont ses amis
parvinrent à le détourner. — Il mourut à Angers
le 2 mars 1738, doyen de la Faculté et chan-
celier de l'Académie — Il laissait un nombre con-
sidérable de manuscrits, advenus par hasard aux
mains de son confrère Brubier d'Ablaincourt qui
en a publié, en révisant la rédaction, les Songes
de médecine (Paris, 1747, in-12), la Disserta-
tion sur la Petite Vérole et son remède spé-
cifique (Paris, 1747, in-12), le Traité du Pouls
et des connaissances qu*on peut acquérir
par son moyen et des autres signes qui doi-
vent être joints pour juger de ce qui se
passe dans les hommes (Paris, 1747, in-12), la
Dissertation sur la Dyssenterie et ses re-
mèdm (Paris, 1750, in-12), et aussi je crois, &
la même date, un Traité des Coups de soleil,
un autre de VEpilepsie. — Aucun de ces livres
n'est mentionné par les bibliographes. Us ne re-
présentent qu'une partie des travaux de P. Hn-
nault. Son Traité sur là Pierre notam-
ment est resté inédit. Il comprenait de nom-
breuses planches anatomiqucs et avait été com-
muniqué au célèbre frère Jacques Beanlieu, qui
devait à Hunault sa méthode et des leçons de
pratique reçues & Angers même de 1677 à 1697.
— Rangeard possédait aussi de lui, Mss., des
Entretiens de morale, in-4«. .
Arch. de M.-et-L. D 36.— Pocq. de Liv., Mist, de l'Un.,
Mss. 1027.— Haller, Bibl Méd. Fr., t. IV. p. 905.— Fréron,
Année Litt.^ilhl, t. I, p. 193. — Falconnet, TTièse sur
Vextracdon de la Pierre (mai 1744).
Hanamlt iClaude- Antoine), petit-fils du
précédent, né à Angers le 22 décembre 1793, j
est mort le 5 août 1866. Il avait été reçu doc-
teur-médecin en la faculté de Paris le 8 avril
1824 et était revenu s'établir à Angers, mais sans se
livrer à la pratique, préoccupé surtout d'api-
culture, de politique ou de littérature. Il essaya
môme en 1848 de fonder le journal La Tri-
hune, qui ne vécut que quelques jours et prési-
dait à cette époque un club populaire au manège
Golts de la rue Joubert. Je l'ai entrevu plus tard
dans les réunions des sociétés savantes, qu'il ani-
mait outre mesure par ses discussions caustiques,
où il avait trop souvent raison. Bien peu d'Ange-
vins ont connu même le titre de ses ouvrages :
Recherches comparatives sur la lithotomie
(Paris, Didot, 1824), thèse de doctorat, dédiée à
Pierre Hunault et à Franç.-J. Hunault, de l'Aca-
démie des sciences, « ses dignes aïeux paternels ; »
— Le Monument de Bonchamps (1825, in-8«»),
poésie; — Lettre au roi par t.- A. H. de la
Peltrie (Paris, 1828, in-8o de 19 p.), résumé, à
l'en croire, destiné au roi seul et à ses conseils,
d'un ouvrage plus étendu sur la question d'O-
rient. Il y propose de faire de Gonstantinople le
siège d'une amphyctionie européenne — et ter-
mine en s'excusant d'erreurs politiques de jeu-
nesse, de la manifestation de principes hostiles à
la royauté, que de nouvelles lumières sont venues
éclairer mieux. -^Sur les nécessités politiques
du présent (Paris, mai 1828, in-8o de 70 p.),
développement des idées précédentes. — Angers
et Paris, août et février (1831, Pavie, Angers,
in-8o d'une feuille), « petit appel » en vers pour
contribuer à la réédification du clocher de St-
Maurice. — Discussions préparatoires sur
certaines questions législatives soumises à
la session de 1831 (Angers, Pavie, 1831, in-8»
de 3 f. 1/2). — De remplacement de l'abat-
toir d* Angers, série d'articles dans le Journal
de Maine-et-Loire, août-septembre 1832; ~
Sur Vappréciation théorique et pratique de
la lithotritie ou broiement de la pierre,
question posée au î* Congrès scientifique de
France (Angers, Pavie, 1835, in-8o de 14 p.),
avec un supplément contenant la polémique (mai
1835, en tout 30 p.)- — Association des méde-
cins, chirurgiens, etc. de Maine-et-Loire
pour la création d^une caisse de prévoyance.
Aperçu historique de ce qui s*est passé dans
les séances des 6 et 7 juin 1836. . . (Angers,
Pavie, 1837, in-8«»), critique assez vive de ses
confrères. — Encore un mot sur le rembour-
sement des 3 o/o consolidés, par un écono-
miste de province (Angers, Launay-Gagnot,
1838, in-8o). — Association des méde-
cins, etc., aperçu historique du compte-rendu
de la séance annuelle du Î9 mai 1837 (An-
gers, 1839, in-8«); — Lettres aux électeurs
de 1839. — Des circulaires, des manifestes
et des candidatures électorales, 3 lettres (An-
gers, Launay-G. , 1839, in-8o de 26 p.). Ce sont des
articles.— comme l'auteur l'indique dans la préface
qu'il signe, — refusés par les nouveaux proprié-
taires du Journal de Maine-et-Loire qu'il ho-
norait jusqu'alors de sa collaboration active ainsi
du reste que la Gazette d^ Anjou et le Jour-
nal d'Angers indistinctement. -^ Discours sur
le tremblement de terre de la Martinique
et le désastre de la ville de Port-au-Prince,
prononcé à la Société d'Agriculture d^ An-
gers le 3 mai 1839 par le D* Hunault, fils,
petit- fils et descendant des créoles, etc. (An-
gers, 1839, Pavie, in-8o de 40 p.) ; poésie insi-
pide, accompagnée de notes en prose, dont la
première consacrée à la famille de l'auteur. Il y
cite dans sa note 29 des fragments inédits d'un
essai poétique sur la Prise d^ Alger. — I>t«-
cours sur l'inauguration de la galerie David
(Paris-Angers, 1839, in-8o de 20 p.), stances qui
n'ont pas été prononcées, non plus que sa Can-
tate pour Vinauguration de la statue de
Ste Cécile (in-8», 1838). — Discours pour Vi-
nauguration de la statue de Jeanne de
Laval à Beaufort le 22 mat 184i (Angers,
1843, Pavie, in-8® de 20 p.), en vers. — Opi-
nion sur plusieurs questions qui se trouvent à
V ordre du jour (Angers, Gosnier et L., 1846,
in-8<» de 27 p.). — Sur quelques-unes des
causes des inondations de la Loire et sur
quelques-uns des moyens pour les combattre
et pour les prévenir (1856, J. Lecerf, in-8o de
8 feuil.). — Observations, considérations et
documents relatifs à Venquête concernant
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HUR
là eûiiêtrucHon d^un nouveau palaiê de juB-
tice à Angers (Ad^s, 1865, Lemesle. io-4» de
IS p.).
Hne (la). Yill., €»• de la Méniiré. — En
est sieur Césai'-J.-B. de Chardon 1730.
Hanlère (la), f.. €■• de Beaupréau) -« c*«
de Daumeray. — Y. la Huinihre.
Hanoo, chat., c"« de Noyant'ê.'le'L. —
Unon 1366 (G Prévôté d'Anj.). — La terre, fief
et seigneurie de Unon 1633 (E 2334). — Re-
levait de la Prévôté d'Anjou et du Plessis-au-
Maire et appart. en 1366 à Jean de Fromentières,
chevalier — Jean de Chazé et sa femme Renée
de Lespine, héritiers de Grespine de Fromen-
tiéres^ vendirent a le lieu et domaine » à Guill.
de Gasset, sieur du Coudray, le 17 août 1451, qui
le revendit le 13 septembre 1454 à Robert Asse,
prévôt d'Anjou pour le Ghapitre de St-Martin de
Tours. Elle fut dés lors arrentée en rendant hom-
mage à la seigneurie do Noyant, jusqu'à son
acquisition de Michel de Broc, mari de Madeleine
du Ghesne, le 19 janvier 1633, par Gabriel de
Meaulne. — Sa femme Marie de la Court y meurt
le 31 août 1644. — Leur flUe Marie y épouse le
9 juillet 1680 Charles de Mondron. — En est sieur
encore Armand de Meaulne en 1681 et 1706, —
mais dés 1721 Thomas Bluet, anc. conseiller au
Gredier à sel du Lude. — L'édifice actuel, de
construction récente, forme un rectangle avec
hantes cheminées en briques, encadré de corps
de logis carrés, à toits en cônes tronqués, au mi-
lieu de belles dépendances de verdure.
Haonnerie (la), ham., c"« de Parce.
Haot (F,,,), fondeur. Angers, 1787.
■appelaie (la), f., c"« de Blou, .
Happellère ^a), t^* d* Angers, dans le can-
ton de St-Laud, domaine acquis par les Carmes
d'Angers le 33 décembre 1656, et vendu nat^
pour partie le 3 février 1791.
Hnpperie (la), ham., c"< du lÀon-d*Ang.
Happes, f , c"« de Loire. — Le fief et me-
taiHe de Happes 1540 (C 105, f. 177). — Le
lieu, domaine et mest. de H. 1573. — Hupes
(Cass. et Et.-M.) — La met, fie f et seigneu-
rie de la Huppe 1787 (Affiches), — Relevait
de la Roehe-d'Iré et appart. à Jeaone de Blavon,
veuve de Pierre Loriot, en 1540.
IkippetMre (la), cl., c"* de Baracé. — La
Huppière (Et.-M.).
■oppomiéres (les), ham., e"* de Longue.
Hwravdiére (la), f., c— de Loire; » f., e««
de la Potherie.
HoNMidiéres (les), c"* de Saumur, usine
et fabrique d'engrais, colle forte et gélatine, à
900 met. de la caserne, au N.-O. de la ville.
Hsreaii (le), m«" b., c"* de Dampierre,
avec longue terrasse bordant la levée et char-
gée de vieux arbres, d'où une haute avenue
descend en pente douce aborder la route. -*
En est dame et y réside en 1694 Eléonore Le-
pauvre, veuve de Louis du Tronchay. — Louis
du Tronchay, capitaine au régiment de Picardie,
1696; — J.-B. Pinot delà Gaudinaie, présideni
de la Chambre des Comptes de Bretagne, 1741,
qui y lki( bénir le 4 mai une chapelle — et y
meurt le 14 juin 1773, âgé de 75 ans. Un beau
meuble qui en provient, représentant en mar-
queterie une bergère , un chien, une chèvre,
deux coqs, des pigeons, avec fleurs de lys aux
angles, xviii* s.^ se trouve au château de Mo-
rains. — Vis-à-vis a existé, assure -t-on, sur un
bras de Loire, une manufacture de mouchoirs
avec usine hydraulique, aujourd'hui disparue.
Harlon pierre de), maître ès-arts et bache-
lier è!t-lois, était attaché au service du roi René
à titre de héraut d*armes et portait pour surnom
Ardent Désir, devise de son maître, auprès
duquel il avait son logis. Il parait surtout avoir
été employé de son talent d'écrivain et figure no-
tamment dans les comptes de la ville d'Angers en
1456 pour la somme de 10 écus d'or, qui lui sont
alloués par ordre du roi René < pour avoir habillé
« les personnages [du mystère] de la Résurrec-
« tion, et y avoir ad^ousté aucunes adicions. » —
Vn Colin de Hurion, son parent sans doute, est
dès 1452 l'adjudicataire de partie des pierres du
tombeau du vieux roi à St-Maurice d'Angers,
mais ne semble être qu'un marbrier et qui ré-
side au Mans en 1469.
Areh. munie. CG 4, f. 165. — Lecoy de It M., Le roi
Rmé, I, 406 ; II, 99, flte., et BxtraUt des Camptft, p. M.
Hvriale (la), f.. c»» de Ckazé-Henri.
Hnrilére (la), f., c»« de Meigné-le-V. —
La Hurelière 1646 (Et.-C.). — La Heurlaire
(Et -M.). — En est sieur René Corné 1646; —
ham., c«« de St-Melaine ; a- f., c«» de Vem.
— Ane. fief relevant de Vem, oà rendent hom-
mage Tvon Lepoulcre 1414, Jean Paitrineaa
1634, 1644.
Hnrliéres (les), f.. c»* du Louroux-Béc.
Hvrloup de Grand, le Petit-), ff., e«* de la
Plaine.
Htanitére (la), f., c» de Tilliers.
■«rollerle (la), cl., cU du VieiUBaugé. —
Un quartier de terre en maison, jardrin^
aireaux, ou environ, appelle la H. autre^
ment la Hersauderie 1569 (E 534).
Harson ( ), organiste de N.-D. de Beau-
fort, aide de son talent de peintre à la décoratioii
de l'église en 1784.
Harson (François), maître sculpteur, An-
gers, mari de Anne Bouché, 1783.
Hvrtanderie (la), c"* de Longue. — Anc.
maison noble, dont est sieur messire Jacques
Nan, chevalier de N.-D -de-Mont-Carmel et de Si-
Lazare, commandeur d'Avesnes en Hainaut, 1687,
(îabriei-Isaae Nau de Cordais 1703. capitaine aa
régiment de Bassigny, Jacq.-Franç. Nau de Cor-
dais 1798, — et la ^ille jusqu'à la Révolution.
Hnrtmidlére (la), f.,c>** de la Boissière"
St-Fl.', — f., c»» de Bratn-s.'All.; — f., (^ de
Cholet-, — f., c»« du MéniL
. Hnrtanlt, f , c»* du Voide. — La gaigne-
rie de H. 1469. — La mestairie vulgaire-
ment appellée H. 1598. — La met. de Heur-
tauld 1539. — En était dame Catherine de la
Porte, qui l'arrenta en 1469 à Jean Froger. —
Lancelot d'Andigné la vendit le 5 septembre 1598
à Guillemine de la Porte, veuve de Pierre Marti-
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HUT
— 379 —
HUT
otair, snr Esuivene il en fut tait reliait lignagor
pcr Praaoois de St-Oflbngo le 16 juin 1529. Le
nom de ce petit domaine en passant 4 cette puis-
sante famille, derient célôbre dans les goerres
civiles du xvi« s. — Anne Drain, vèave de Nie.
Gohin de Mentrenil, l'acquit le 2 septembre 1698
des héritiers de Henri^Cbarles Tarpin, comte de
Vihiers, et en fit cession à René-Madelon de St-
Oflange, abbé de SirManr, le 26 mars 1701. —
La terre dépendait primitivement de Yézins, et
était réunie pins tard à Gâtines, Y. ce mot.
Ardi.daM.-st-L.G105,f. 162.— Arch. dnehâUdela
Fnpioière.
Hiissandaie (la), cl., c^« de Loire ; » f.,
c"« de Segré, à la famille Robert au xvii« s.
Hnssandlére (la), f., c"* de la Chapelle-
St'Fl. ; -» f., c»« de Rahlay, — La Hurau-
dière (Cass.) ; — f., c»« de Villemoiêant.
Hnssé* f., o»« de Contigné. — Usée (Cass)
— Uxe, Uxeum, 1035-1060 (Gart. du Rono..
Rot 3, cb. 46 et 47). — Ane. domaine for-
mant un môme allend avec Martigné en Gherré
et donné en même temps au Ronceray d'Angers
vers la fin du xi« s.
Hussellère (la), c^ de Brian, — Luxe-
litre (El-M.).
Hntale (la), f., c»« de Loire; — cl., c»« de
St'Georgea^.-L., domaine de la chapelle de
Ghevigné, venda nal^ le 18 messidor an IV.
Hal«llerle (la), m»" b., c»« de Roche ftyrt-
sur-Loire.
■stoH (le), ham-, c"» du Louroux-Béc. —
Masura de Huston 1114-1134 (2« Gartul.
Saint-Serge, p. 202). — Le village de Hut-
tang 1505 (Pontron). — Le Huteau (Gass. et
Et. -M.) —Le Hutan (Gad. et Rect.). —
Ancien domaine, au moins pour partie, de l'abb.
de Pontron. — Le 3 juin 1794, les Chouans em-
busqués dans le bois voisin y mirent en déroute
un détachement du 3« bataillon de la Mayenne
et des chasseurs de la Loire, commandés par les
citoyens Duval et Errieu. Les paysans, requis de
prêter main-forte, s'étaient enfuis au premier feu,
à Texeeption des habitants du Louroux-Béo. et de
quelques-uns de Bécon, qui tinrent pied vaillam-
ment avec les Bleus. Y. Sauvage, Un canton de
l'Anjou, p. 88-90.
HalMMi Oe), m*»*, c»* d'Angers, près Fré-
mur; *■ château, e»* de Ste-Gemmea-sur-
Loire. — La maison seigneuriale de la
Perrière alias de Hutreau 1755 (E 571).
— Ancien flef avec maison nuble, à l'intérieur
de l'angle extrême de la levée de Frémur, croi-
sée par le chemin de Sainte-Gemmes, autrefois
avec grande allée de lauriers « terminée par une
« douve » et parc enclos, encore aujourd'hui de
plus de 6 heet, planté d*arbres séculaires, jar-
din, verger, pièce d'eau, admirable vue, domi-
nant la campagne d'Angers et la vallée de la
Loire. — Relevait de Fontaine-Miion et dépen-
dait en partie au moins, de DoudUé, qui au
contraire lui fut réuni et consolidé dans les pre-
mières années du xviii« s. — En est sieur Marc
Foussier de la Gassinerie, juge au Présidial
d'Angers, 1671, 1680» Pierre de Garsanhm 1715,
J.-J. Talour de Vllnières 1TS5, Franc. -Jean
Grou de Bellesme, officier au régiment du roi-
infanterie, Pierre Barnabe, chevalier, 1775. —
A cette date la co-seigneurie de la paroisse de
Ste-Gemmes-sur-L. y était annexée. — Le do^
maine a été acquis en 1872 de M. Châtelin,
député, par M. Laily, ancien sénateur, qui a fait
transformer le château, à peu près rebâti de fond
en comble, surmonté d'un étage et accru de deux
pavillon^ carrés et d'importantes servitudes
(archit. Roques) ; -. ham. , c»« de ViUé-
véque; — donne son nom au ruisseau né à
quelques mètres à l'O. du Pfltis-des-Landes, qui
forme quelque limite entre les communes de Pel-
louailles et de Yillévêque et se jette, à travers
les prairies, dans le Loir; -^ 3.230 met. de cours.
Hutte (la), f.. c»« à^Andrézé; — c"» de
Beaucouzé ; «• m*^, C* de Bécon ; «■ ham.,
c*** de Blaison. — Il y existe une source qui
communiquait avec le chat, de Blaison par des
canaux en terre cuite, récemment retrouvés, et
où s'alimentaient, dit-on, les douves seigneuriales ;
—cl., c»« de Breil; — f., c»« de la Chapelle-
Rouss. — La Halle (Gass.) ; — f., c»* de
Juigné-Béné — La Hutte- aux -Bretons
1788 (EL -G.); — f., c»« de Mazières; — f.,
c»« du Ménil; — h., c" de la Ménitré; —
cl., c»» de AiontilUers ; — vign., c»« de la Pos-
sonnière, cité par la Statistique Mss (p. 8^
de 1802, sur le même rang que la céM>re
coulée voisine de Serrant; — cl. et f., o>** de
St-Laurentde-la-Plainer — cl.. c»« de St-
Paul-durB. (Cass.); — f, d»* do Tilliers,
— La Halle (Gass.).
HattemlH fCharles-FrançoisJ, après 10 ans
de services dans un pensionnat de la Flèche, puis
dans les collèges de Bayeux et d'Alençon, fut
appelé à la chaire de mathématiques élémentaires
au lycée d'Angers le 28 novembre 1831. Chargé
en 1839 de la direction de l'Bcole primaire supé-
rieure fondée par la ville, il se démit de ces fonc-
tions le 25 septembre 1844, Y. t. 1, p. 85, et
rentra au Lycée où, dans les deruiers temps, il
professait l'enseignement scientifique prépara-
toire avec titre de répétiteur et de professeur
adjoint, n est mort à Tessigné, c>« de Gharcé, le
13 mai 1857,^homme de verve originale, d'esprit
fin et distingué plutM que de science, comme en
témoignent, sans autre prétention, ses Histo-
riettes sur la Chimie (Angers et Paris, 1838,
in-12). — Historiettes sur la Physique (Paris,
Schwartï, 1848, in-12) . — et plusieurs Rapports
dans les Bulletins du Comice horticole, dont
il était secrétaire, et de la Soct^f^ Industrielle
(f Angers, ^ Il a aussi publié les Leçons de
grammaire française de Gallien (Paris, Ha-
chette. 1841. in-12). — Y. dans le Maine-et-
Loire eu idmsàiSSl^nn article signé J. S[orin].
Huttes (les), f., c^ de Blou\ — ham., c"*
de Montjean. — V. les Buttes.
Hnttière (la), f., c^' de Brain-sur-lAmg.;
— cl.. c»« de Chigné; — f., c"« de Vemoil.
Hattiéres (les), f., c»« de Soulaines.
Hnttitt (Michel), maître architecte, ou ail-
leurs « maître sculpteur de bastiment et tailleur
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ÏGN
— 380 —
ILE
c de pierre, » parait aYoir eu dans son temps
une célébrité plos qu'angevine. C'est lui qui est
Torganisateur principal des fêtes de l'entrée de
la reine-mère en 1629, dont Louvet donne la des-
cription. Il était, à cette date et pendant Tannée
suivante encore, occupé aux travaux de décora-
tion du château de Brissac. Son fils Michel y natt
le 2 mars 1620 et a pour parrain son grand-père,
Louis Barbelevée, « concierge » du château. —
On le retrouve en 1622 à Tabbaye de Fontevraud
où son fils Alphonse a pour parrain le docteur
Gosnier. — Il résidait à Angers en 1624 et y eut
une fille le 4 novembre.
Loovel, dans It Heime â^ Anjou, 4855, 1. 1, p. 809-310.
~ Arch. comm. de Brissac et ae Fontevraud Et.-G.— Arch.
mun. d*Aiigers BB 65, f. 45.
HaTellii {Pi^TT^Denxê'Reni) , sieur du
Vivier, né à Angers le 7 janvier 1745, fils de
Pierre Jacques H., conseiller honoraire de la Pré-
vôté, était dès avant 30 ans lieutenant général
criminel de la Sénéchaussée et Présidial d'An-
gers, et fut nommé successivement en 1790 admi-
nistrateur du département, membre du bureau
de conciliation, maire d'Angers (18 décembre
1792), dont il refusa la charge, assesseur du juge
de paix, électeur d'arrondissement, conseiller
municipal (19 brumaire an IX); — meurt en
1S20. — Il avait épousé le 16 mai 1775 OUve-
Perrine Berthelot du Paty. — Toussaint Grille
acquit à la vente de sa bibliothèque plusieurs
Mss. autographes de sa composition , deux
poèmes dont un en six chants, La Folie, daté
de 1791, un en un chant, Le Plaisir, une co-
médie en trois actes en prose, La Journée
à la mode et des Principes de législation
pour la France et projet de doléances et de
réformes pour être présenté au roy lors de
la convocation des Etats généraux de i789
(autogr. in-fol. de 20 f.). Ge dernier seulement
est entré à la Bibliothèque d'Angers.
Hazère (la), ham., c»* de Louvaines,
MyaH»WMe (!'). — V. VHirome.
Hys (le), f., c»* de Contigné.
I
lehedère (!'), ham., c»* de Brain^sur-L.
— La Lichetière (Et.-M.V
Idrae (Etienne- Antoine-Joseph)* natif de
Quingay (Doubs), reçu licencié en médecine en
l'Université de Besançon, le 24 décembre 1783,
passa son doctorat à Angers le 9 décembre 1785
et s'établit à Saumur où il avait épousé la fille
de l'avocat Drapeau. li fut élu membre du con-
seil municipal dès 1792, et le l«r juillet 1793
nommé par les représentants membre du comité
révolutionnaire. Il n'en fit partie que quatre
jours. Après la chute de Robespierre il proposa
au conseil municipal le vote d'une adresse de
félicitation à la Gonvention et reçut mandat, avec
le maire Cailleau, pour la rédiger. Néanmoins
signalé comme « outré patriote, » il fut affiché sur
la liste des terroristes et, comme tel, désarmé en
vertu de la loi. £n mai 1807 il fut nommé maire
de Yillebemier — et l'était encore en 1813.
Idré, ham., c»« de Tiercé. — Ydreium
1249 (Ghaloché, t. II, f. 25). — Feodum de Idre
1268 (H.-D. B 92, f. 7). — En est sieur Louis
Jacquelot 1630, René Martin, assesseur de la
maréchaussée au Présidial d'Angers, 1669, 1678.
Igné, c°« de Cizay. — Ynhe 1208 (Gart. de
Grandmont, f. 22). — Feodum de Ygne (Pr.
de Breuil-B., ch. or.). — Villa de Igneio 1235
(Ib.). — La voie d'Igné 1575. — Antique do-
maine, formant au ziii* s. un fief de la seigneu-
rie d'Epinats et plus tard de Montreuil-B. Il en
dépendait encore en 1775 plus de 200 boisselées
de bois. — En est sieur en 1538 René des
Roches, mari de Renée Ghauldrier ; ■« f., c°« de
Daumeray. — Villa Hinnia ? 1070 (Daume-
ray, ch. or. 13). — Igneium 1102-1114 (2« Gar-
tul. St-Serge, p. 185; 1<" Gartul., p. 110). •-
Iflrniacus 1182-1114 (2« Gart., p. 187; 1" Gart.
p. 160). — Higné (Et. -M). — Ane. maison
noble, avec tour, profonds souterrains et chapelle
dédiée à N.-D., sur les confins des paroisses
d'Etriché et de Daumeray, dont les processions
s'entrecroisaient dans les couloirs du logis. Elle
appartenait aux xvi«-xvii* s. à la famille de
Ghivré et a été récemment détruite. Il ne reste
plus que la ferme.
If^nerelle, ham., c^* à^ Lézigné, avec usine
où se prépare la pâte à papier pour la fabrication
des moulins de Bré et de Gouis. Une douzaine
de ménages s'y occupent. — 11 y existait autre-
fois trois moulins dont l'échantillonnage eut liea
le 2 novembre 1546. ~~ Les bâtiments vendus
nat^ le 9 vendémiaire an III sur La Rochefou-
cault, ont été incendiés en 1864 et tout aussitôt
reconstruits.
Ile (1'), f., c»» de Blaison\ — f., c»» de
Chamhellay; — f., c«« de Châtelais xviii* s.
(Ec-G.). ;= f., c«« de Dampierre; — f., c»»
de Fontaine-M. ^ Ane. domaine de la famille
de Masseilles, avec joli château et chapelle sei-
gneuriale, le tont récemment rasé de fond en
comble ; — cl., c"« de Gennes ; — ham., c»« de
Juigné-s.'L.—Ajïc, domaine de M. Laforôt d'Ar-
maiilé qui y fit construire une habitation en 1728.
Ile (l*), chat., c»« du Lion-d'Angers. —
Terra Insuie 1143 (Gart. du Ronc, Rot. 4,
ch. 82). — L'Ile-Briant 1498 (Pr. de Thorigné).
— Insula Briandi 1547 (Et.-G.). — Vile
(Rec^et G. G). — Admirable domaine, un des
plus beaux des pays de l'Ouest, à l'angle du con-
fluent de l'Oudon dans la Mayenne, et dont dé-
pendent 60 hectares de prairies, des bois taillis,
de splendides futaies, avec grille d'entrée et bâti-
ments de gardes, tout au sortir du pont et du bourg
du Lion. Le château au xvi* s. formait un grand
corps de logis avec chapelle, cour au-devant, grande
basse-cour, hauts et bas jardins, le tout entouré
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ILE
— 381 —
ILE
de grands fossés ; de chsqne côté deax grandes
tours à eréneaax dont une servant do colombier,
l'antre à-demi minée portant nn berceaa de ver-
dure; vers les jardins hauts, une grande ter-
rasse, terminée par une troisième tour, et des
avenues communiquant au bacd'Oodon.où autre-
fois avait existé un pont, la Maine flottant jus-
qu'an pied des murs vers l'Orient. Reconstruit au
xviii* s., il présente, sur la rive dr. de la Mayenne,
vis à-vis la pointe d'une lie verdoyante, sa large
façade alignée de trois rangs de fenêtres, dont
l'uniformité an centre est rompue par un corps
en avanceflient, avec balcons, balustrades et fron-
ton encorbellé , que décore un écusson. De
beaux ombrages Tenveloppent, sans l'étouffer,
vers N. et vers 0., dégagés vers l'E. et vers S.
par de profondes perspectives sur les lointains
détours de la rivière. — Une vue en a été gravée
pour VAlbum de M. T. Abraham, 1875. — Dans
le parc existent deux dolmens dont un no con-
serve plus debout que deux pierres ; l'autre est
intact; les alentours ont aussi fourni de nom-
breux spécimens de silex taillés.
La terre, propriété en partie au xii* s. des
abbayes de St-Aubin et du Ronceray, apparte-
nait au XV* s. à la famille Briant, qui lui a long-
temps laissé son surnom, et dès avant 1480 à
Jean d'Andigné dont la descendance Fa possédée
jusqu'à ces derniers jours. Elle a été vendue le
4 juin 1872 par les héritiers da comte d'Andigné
de Mayneuf à M™« la marquise de Brissac, au-
jourd'hui comtesse de Trédem.
Les seigneurs, outre la chapelle du château où
étaient baptisés leurs enfants, avaient leur cha-
pelle particulière dédiée à N.-D. -de-Pitié, avec
leur enfeu, dans l'église paroissiale.
ne (V), vill., c^* de Mùntjean; ^ m^^ b.,
c»» de Segré. — Vile Baraton xvi« s. —
L'Ile BarenUm (Cass.)*, près le bourg de Salnt-
Aubin-du-Pavoil. — Ancienne seigneurie, avec
château-fort, commandant le cours de l'Oudon et
complètement détruit. — On y reconnaissait
pourtant naguère encore les fondations des
quatre tours d'angle. — Il y a été découvert en
1819, en exploitant les pierres des ruines, un très-
beau carrelage. — La place était occupée en 1590
par une garnison de réformés qui y fut assiégée
en mai par les catholiques. — A appartenu à la
famille de Se vigne; — en 1708 à Ôaude Bom-
mier, chef de l'échansonnerie du roi, mari de
Suzanne Rigault; ^ à M. Delaborde, 1870.
lia (la Grande-), cl., c»* du Fuilet; » (la
Basse, la Haute-), villages, c^* de ChaUmnes-
B.'L., dans la grande lie de Loire, vis-à-vis le
bourg, peuplée par un petit nombre de familles,
telles que les Thuleau, les OniUon, les Jnret, les
Oger surtout, dont les membres s'y comptent par
centaines ; = (la Petite-), c»» du JLton-d'A., do-
maine acquis en 1582 du prieuré de Montrenil-
sur-M., revendu, puis acquis de nouveau par le
seigneur de l'Ue-Briant et transformé récemment
en prairie. Le logis occupait l'emplacement du pa-
villon d'entrée de l'Ile-Briantsur la route de Laval.
Ile-à-l'Abbé (1'), c»« de St-Lambert-âeê-L.,
anc. Ile de Loiro, contenant au xviii« s. 01 ar-
pents, réunie depuis à l'ne-Ponnean et traversée
par le chemin de fer. — Elle appartenait à l'abbé
de St-Florent.
Ue-A-rAne (1'), prairie, c»* de Chàteauneuf.
Mtemu (1'). — V. les Mauvrets.
IleMm-Bonrg 0'), c«* des Ponts-de-Cé,
près Bellepoule, aliénée par l'évèque le 12 avril
1576, rachetée en 1705.
iimmmwBmîëë^m (P). ^ V. le Buisson,
UeMiax-Bergères, c"* du MarillaiSt anc.
Ile de Loire, réunie à l'Ile-Poulas et toutes deux
^ dépendant jusqu'en 1810 de la c"« do Varades,
restées môme du ressort de la paroisse jusqu'à
l'ordonnance épiscopale du 17 septembre 1874.
Ile-anz-CheTaïuK (l*), ham., c"« de Ste-
Gemmes-s,'L., dans une des pins riches Iles
de la Loire de 4 kil. de long, dite aussi Vile-
Longue. Elle formait an xvi* s. deux petits Ilots
réunis par des grèves et occupant presque tout
le travers de la rivière, jusqu'au château des
Ponts-de-Oé, au-dessous des grands moulins. Le
tout appartenait à l'évèque d'Angers, seigneur de
St-Alman, qui en disputait les accroissements au
roi, seigneur des Ponts- de-Gé. 11 la vendit le
5 septembre 1569 à Puygaillard, gouverneur
d'Angers, qui fit jeter bas les chênes et les
ormeaux dont elle était plantée, et chargea un
agent de la mettre en culture et labour. Celui-ci,
ne pouvant se rembourser des frais, évalués par
justice à 869 livres (9 septembre 1575), fit saisir
le domaine revendu judiciairement le 15 février
1577 à James Martin, qui réunit les deux tlots
par des plantations et s'y bâtit une maison. L'é-
voque Miron prétendit rentrer alors dans la pro-
priété, comme vendue à vil prix, mais il fut
débouté par sentence du 31 mai 1591.
IleMiax-Dames (!'), luisettes sur le bord de
la Loire, c»« de St-Jean-de-la-Croix.
Ile-Mnc«MotAe8 (1'), c*** de Mon^ean.
Ile-anx-TanB (1*), c»« de Montsoreau. —
Anc. Ile de Loire, formée par la boire du Chêne
et réunie à la rive dr., avec Vlle-^iux -Mignons
et VIle-Ruesche, terrains en dé^en^nt. Ce
canton est souvent désigné dans les actes du
xvui* s. sous le nom de canton des Chantiers.
fle-BcMiMm (V). — V. Badault,
MMe^BmimUieu^. — V. Ile-Bigeard.
MU^BeUut^de. - V. Ilt-du-Port,
lle-Bésiére (1*), c"« de Ste-Gemmes-s.-JL.,
à la pointe de l'ile-aus-Chevaux.
Ile-Bigeard (1'), anc. Ile de Loire, c^^ de
St-Florent et pour partie de St-Laurent-du-
Motay, formée par les boires de la Binaudière et
des Avrils et rattachée vers l'E. à la terre ferme.
— La ferme du nom est en St-Laurent-du-M. —
La partie inférieure de l'île appartenait pour moitié
vers rO. à la c^ de Varades, vers l'E. à celle de
St Florent, qui racheta ce voisinage, en cédant la
partie centrale, qui lui appartenait, de l'Ue-Batail-
leuse à Varades qui en possédait les parties haute
et basse, échange autorisé par décret du 31 jan-
vier 1814; mais les habitants de l'Ile -Batatllense
sont toujours restés rattachés spirituellement à la
paroisse de St-Florent.
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ÎLh
-â8à
ILË
(10. e^ de Aftcrt, lie de Loire
véonfe à l'Ue eu Haat-Loeet.
Ile-Bomiet (l*). anc tle de Loire, c^ de
VUlebemier, dé[>endaDoe encore au xvui* s.
da château de Laonay, depuis disparue.
Ile-Boueher (F). Ile de Loire, c«« de Si-
Hilaire-St'Fl.
Ue-Brlaiit (F). e<^« d'Angers, auc. domaine
dans la paroisse Sft-Jacques, sur le bord des prés
d'ÂUoyan. Le Conseil de ville en 1602 Tavait
marchandé et pris à rente pour y installer les
pestiférés ; mais rassemblée des paroisses s'op-
posa au marché, jugeant l'emplacement trop Yoi-
sin de la ville. — Il y existait une chapelle. — Y
meurt le 15 avril 1614 n. h. Pierre d'Andigné,
seigneur de TIle-Briant du Lion -d'Angers, gen-
tilhomme protestant, qni à ce titre fut porté
inhumer dans le cimetière des pauvres. —
V. l'/le, c"« du Lion-dTA.
Ile-BrldoB (!'), ham., c°« de la Varenne.
— Vile Neuve (Cass.).
Ile-Brunean (V), c"* de Seiches. — Inaula
Brunelli 1104-1120 (Ronc, Rot. 4. ch. 72). —
Vis-à-vis Bré, sur le Loir, elle relevait poar partie
du seigneur du Verger, qui y prélevait un droit
sur les bestiaux et les foins, à charge de fournir
de ponts et des charrières pour le passage.
V. Chaloché, ivi, f. 347.
lle-Bmel, lie de Loire, c"« de St-Florent-
le-V., précédemment de Varades.
Ue^ady {V), iî"* de Savennières, Ilot formé
en Loire vers 1550 entre les lies Je Béhuard
et de Varennes, réuni aujourd'hui à la rive dr.
Elle portait le nom de Guill. Gady, qui l'avait
acquise le 4 juillet 1578 du sieur de Serrant.
iim»Chap&uît^ — V Chapouin.
Ue-Chevrlére (l'). — Insula Capraria
lîOO, 1235 (Ghap. St-Laud). — C'est la point-) du
delta jadis formé par la jonction de la Loire et
de la Maine, primitivement couvert de bois,
aujourd'hui terre ferme, autrefois lie véritable
de la Loire, qui la coupait vers N.-E. et allait
déboucher ns-à-vis Bonchemaine. — Il y exis-
tait au xin* s! une écluse de moulin, exclusa pre-
pûeiti, appartenant an Prévôt de S^ Laud d'Angers,
mais jamais aucun pont n'y a franchi la Maine,
quoique plusieurs ne cessent de l'affirmer. Tonte
cette contrée dépendait encore au xviii" s de la
paroisse St-Pierre d'Angers. Le 10 septembre
1490, l'armée royale, « l'ost du roi, » qui avait
pris son campement dans la prairie» y manœu-
vra sous les ordres du roi. La reine assistait à la
revue du haut de la Baumette.
Ue-Cetoa (1'), Ilot de Loire, c«* de Drain,
pour 7 hect. 14 ares, — pour le reste, dépend de
la Loire-Inférieure.
Ile-Gonrsalii (1'), c°« de Ste-Gemmes-s.-JL.
Ile^*Ardaiuie (lô, c"« de Soucelles, enclos
de boires et de saulaies, comprenant 22 quar-
tiers de prés, donné à Tégiise de Seiches le
20 juin 1520 par Gilles Lecorvaisier pour la fon-
dation d'une chapellenie de St-6illes.
Ile <lg.Clby|irc. — V. Ile-Priouleau.
Ue-de-U-Poste (1'), c»* de St-Mathurin,
Ilot réuni a la rive droite de la Loire.
n^»ée ki»S»mierte, paolte de 111e d'Oftart.
c~ de Saumur.
Ile-te-Luzembomg (1'), c^ de Ste-
Gemmes^.'L., anc. Ilot rattaché en amoot à
rne-auX"Chevaux.
Ile-de*Alié (la), c*« de Fougère, pièce de
terre dépendant autrefois de la cure.
Ilei^'Or (1'), anc. tle de Loire, avec moulius,
sise SOIS l'anc. bastille des ponts de Saumur,
Ue-dn-Bois G')> e"* de Saaoennièrés, em-
placement de la gare du chemin de fer.
Ue-iUi-Port (1'), co« du Ménil, — oà abor-
dait le bac du port d'Ingrandes an Méoil, — au-
trement nommée Vlle-Cha^lière ou Batar-
dége 1698 (St-Floreot, F 10) ; — ancienne ^ve
plantée et ensemencée par le prévôt de St La«*
rent<ln-Motay, seigneur du Ménil, et par suite
accrue de la inoitié du lit de la Leire, le long de
la paroisse.
He^dm^HU. — V. lU'St'Martin.
Ile-Fabre (1';, c»" de la Daguenière, tlot
de la Loire rattaché à la rive droite.
Ife-Folf «MM (!'). — V. VAndouilU.
Ile-€r*ehe (1'). tlot de Loire, avec f., c»«
de St'Florent'le-V., avant 1814 de Varades.
Ile-CrWBlier (l'), luisettes, c»* de St-Jean-
de'lOf Croix.
Ile*Ciemnie G*)» c''^ de Juigné-a^^L. —
Vîle du Désert à la Puœlle 1676. — L'iU
du D. à la P. ou de Héron xvii* s. -* I/île
de Horoux (Cass.). — Vite Oemme alias du
Désert à la P. 1741. — Ilot de Loire, formé
par une rupture de la tète des Aireaux. — On
commença à y planter le 16 octobre 1676. — EUe
dépendait du fief de Serrant (G 195, 202, 211).
Ue-Grandet (lOt c*^* de Ste^GemmeS'S.-L.^
accroissement de grève, formé vers 1650 à la
queue de l'Ile-Ghevrière et transformé en prairie
vers 1700 par Jacq. Grandet, acquéreur de Mau-
rice Fottcher, cessionnaire du seigneur de Serrant.
Ile^olllol (1'), c"* de St-Sulpice.
Ile-Hort€>de (l*), luisettes, c"* de St-Jean-
de-la^Croix.
De-JoiMaelin {V\ Uot en Loire, c»« de
Montjean.
Ile-LaMgnlaeaii (1*), lie de Loire, c*« de
St-Martfn-de-Za-PL, autrement nommée /2c-
de-Boumois,
MtBmLmngum (l*). ^ V. Vlle-auX'Chevauao,
Ue-Maftaiy (1'), c'»* de Saumur, entre les
deux ponts.
lie-MareUlé (1'), ham., c«< de ChAtelaiB.
Ile-Mandlte (1'), prairie, c*« des Ponte-
de-Cé.
Ile-Xaui^ (1*), luisettes, c"« de St-Jean^-
de-la-Croix,
Ile-Ménard (l'), f., c"« de Mon^ean, dans
l'Ue de Sol'de-Loire.
Ue-Mordlére (1'), c"* des Ponts-de-Cé, vis-
à-vis Bellepoule. ^ Elle appartenait aux reli-
gieux de St-Aubia d* Angers, qni l'aliénèrent en
1576 (G 195).
Ile-MMlet (1'), ham., c>* du Ménil. — Les
patriotes et la municipalité du Ménil s'y étaient
réfugiés en l'an II. ^ Dans la nuit du 18 fruc-
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tidor, sur les dau heures da matin, nae troupe
de Veodéeos s'y jeta sur sept embarcations ap-
portées dans des charrettes, avec la connivence
de partie des liabitants de Ttle, qui fat livrée an
pillage et à peu prés tout entière iocendiôe. Les
républicains avaient pu s'enfuir, en passant à
gué sur la rive droite de la Loire, où un déta-
chement de la garnison de Montrelais les rallia.
Quand le Vengeur, en station vis-à-vis, les ra-
mena en forces, les Vendéens avaient déjà dis-
paru, sauf quatre dont trois se noyèrent et
l'autre fut pris ; ils avaient pu enlever deux des
officiers municipaux et deux membres du comité
de surveillance. Une première attaque, un mois
plus tôt, trop bruyamment annoncée, avait
écboué ; lors de ce second coup, l'Ile était pour-
tant surveillée par deux chaloupes canonnières
dont une, le lendemain 19, mit sur la rive gauche
300 patriotes qui s'emparèrent des bestiaux lais-
sés sur la rive, sous une fusillade vive mais sans
portée. Un poste resta dans l'Ile.
lle*Morom (l'), ham., c»* de la Varenne.
^ La grande lie (Gass.).
Ue-Morean (l'), c»« de Rochefort, tlot de
Loire, tout près et à l'O. de Béhuard, ressaisie
en 1739 par le Domaine (Béhuard, Et.-CL).
Ile-IVeaTe (1'), f., c<>« de Mon^ean, dans
l'Ile de Sol-de-Loire.
Ile-Oger (l*), ham., c"' de Varennes-a-
Montaor. — Il y existait sur la levée une cha-
pelle de Ste-Catherine, emportée une première
fois par les eaux en 1481 et ruinée totalement
par un ouragan en 1724. Le service en fut dès
lors transféré, avec les ornements et la statue de
la patronne, dans l'église paroissiale. — Tout
auprès se tenait le relai de poste.
Ile-OliTler (l'), c"« des Rosiers, anc. Ile de
Loire, réunie à la rive droite.
Ile-Oatia (!'), Ilot formé au xvi* s., en Ste-
Gemmes-s.-X... à l'extrémité de l'île Ghevrière
et du port Thibault. On l'appelait aux xvii«-
xviii« s., VlU'CoUae, Vllerau^Comte, Vile-
Bonamy, et d'autres noms variant, comme sa
forme, sans cesse modifiée par les eaux qui l'ont
emportée, sauf quelques grèves.
Ue-Perdne (!'), f., o»« de Jarzé, 1616
(Eu-G.). — Vendue nat^ sur CoUasseau le 27 flo-
réal an VL
Ile^lstolet d'), c»* de St-Martin-de-la"
PL, tlot en Loire.
Ue-Poneean (V), c°« des Ponta-de^é, —
se formait en 1690 vis-à-vis Bellepomle et pro-
mettait « de se faire une des plus belles lies
« de la Loire, » aidée par les plantations abu-
sives des officiers de Serrant. — Le nom de Pon-
oeau est celui du fermier qui l'avait arrentée.
Elle s'est confondue partie avec l'Ile-Merdière et
la rive droite.
Ile-Pomieaia (l'), ham., c*** de St-Lam-
hert'deS'LeD,; » anc. tlot de Loire, occupé en
partie par la ^kre de Saumnr et ses dépendances,
et dpnt le territoire avait été attribué à la pa-
roisse de St-Lambert, par ordonaanoe épiseo-
pale, dès le 20 février 1800.
II«i*F«wl«0. — V. Ile-aux-Berg^is.
383-
iLfi
n^-PvMeM ff). c^ d'Angere. ^ I^auta
vulgariter nuncupata tnsu2a de Chypre 1435
(Ghap. St-Laud). — Dépendance du temporel des
maires-chapelains de St-Laud d'Angers, Us l'ar-
rentèrent en 1435 à Pierre Prioleau, de qui elle
garda le nom. « Une petite île appelée Prioleau,
« sur la rivière de Maine, près la Bamette, du
a coté vis à vis la prée d'Aloyau, joignant lad.
« prée, un canal ou fossé entre deux, d'autre et
« des deux bouts la Haine » 1616. — Elle se trans-
forma en marais, asséché par des fossés dès le
milieu du xvii» s. « Le pré appelle le pré de l'ile
« Prioleau » 1656.
Ue-lU^t (l'), ham., c»* du Ménil\ * t»
c»« de Montjean.
Ue-Saint-AnblA (!'), c»« d'Angers, la plus
grande lie de Haine (878 hect., 4 kil. 1/2 de lon-
gueui), au confluent même de la Sarthe.— /nsula
m pago Andegavo, que Mons vocatur, cum
capella in honore sancti Hilarii fabricata 974
(St-Aubin. Meuse, 1. 1, f. 73). — Inaula Sancti-
Albini que nominatur Tirimona 1047-1060
(Gart. du Ronc, Rot. 1, ch. 34). — Elle portait le
nom d^IU'dU'Mont au x« s., de Tirimont au
xi« s., ce dernier emprunté à une localité de la rive
droite qui le conserve encore. — Elle a pris celui
de l'abbaye à qui elle fut donnée en 974 par la
comtesse Adèle qui l'avait reçue en douaire du
comte Geoffroy, V. ce nom, et resta jusqu'à U
Révolution un des plus riches domaines des
moines. Il y existait dès le x* s. une chapelle de
St-Hilaire, qui s'y voit encore mais bien rajeu-
nie, sur le point culminant de Tlle, formant
comme une motte, au-dessus des plus hautes
eaux. Goostruite sur plan carré, elle se termine
par une abside, sans voûte, avec décoration à
pilastres et guiriandes, fleurs et fruits, surmontée
d'une niche ; au mur s'adosse une colonne por-
tant un bénitier, xv* s. ; auprès, une piscine et
des débris de deux statues, en costume l'une de
prêtre, l'antre d'évèque; — la porte en bois
sculpté à jour ; — le tout soutenu de contreforts
et dominé par un petit campanile en ardoise.
On y mariait encore au xvii* s. Elle avait con-
servé, comme paroisse, jusqu'au xviii", la pa-
roisse primitive de l'abbaye, St-Michel-la-Palud.
— Une ferme y attient, remaniée à diverses
époques , mais dont une porte en archivolte
semble indiquer le xii« s. ; dans le jardin, un
cadran solaire de 1736, avec l'inscription : Cer-
nia, qua vivia ; qua moriere, latet ; au centre
un cerf couché. — G'élait au xi*-xii* s. l'habita-
tion d'un prieur, véritable intendant du domaine.
Le droit de pèche et surtout de chasse aux
oiseaux sauvages avec filets, était affermé à bon
prix. — En dépendait la met. de la Grand-Maison
en Ecouflant. — La partie de l'Ile dite la Coulée-
de^Pfuniera faisait partie du domaine du
prieuré de ce nom, qui l'arrenta à l'abbaye de
St-Aubin par acte du 16 avril 1685. — Sur le
bras de la vieille Maine vers N., se trouvait le
moulin de Lencourt. — à i'E., vers le centre»
existent encore les bâtiments du moulin du Port-
de-l'lle.
Ito-telale-demmes (10. partie de VIU"
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IMA
— 384
ING
auX'Chevatix, fonnée d'atterrissements Tis-à-
vis Sie-Oemmes-siir-Loire.
ne-SalMt-MartlA (Y), c"* de SU-Gemmes-
sur-L. — L'Ile-St'Martin alias Vile du Roi
(Ghap. St-Martin d*A.), « dans laquelle il y a
oc maison, jardins, terres, grand bois, bois émon-
« dables, prés, pâtures > 1649. — Elle apparte-
nait aa Chapitre St-Martin d'Angers, qui le céda
le 12 février 1640 aa seigneur de Ste- Gemmes.
Elle faisait snite aux accroissements de Tlle-Sle-
Gemmes et est réunie avec elle à l'ile-aux-
Ghevaui.
ne-Salal-NleolM (X), f., c»« de la Va-
renne.
ne-Taneray (1'), c"« de Rochefort, — « la-
« quelle est en la rivière de Loire et se com-
« mence par le haut à une boire navigable et
« par le bout suzerain jusque bien bas vis-à-
« vis du bois de Déserte, laquelle a été diminuée
« par les inondations des eaux » 1536 (Aveu de
Rocheforl). — Auj. réunie à rile-des-Verdeaux.
Ue-Tessler (1*), c"" de la Ménitré, et pour
partie de St-Mathurin, — anc. ilét réuni au
continent par la construction de la levée.
ËM^ToHëmuimt {V). — V. la Daguenihre,
ci-dessus, p. 2-3.
Iletles (les), cl., c»« de Juvardeil; = vill.,
c" de la Ménitré ; — vill. , c»« des Rosiers.
Ile-Verte (1*), nom en 1793 de l'tle et de la
c»» de St-Jean-de-la-Croix,
Ilot (D, f., c"« de Denée.
Image (l'), c»« à* Angers S.-O., sur le che-
min de Frémur. — Anc. domaine légué par Math.
Tallour au Grand-Séminaire d'Angers le 3 sep-
tembre 1714, « pour faire les récréations les
jours de congé » (G 945). L'enclos, avec maison
bourgeoise et chapelle au haut du jardin, vendu
nat^ le 15 novembre 1791, a été acquis de
M. Gautret de Lamoricière en 1865 par les Visi-
tandines^ qui y ont fait construire un couvent
avec une haute église, dont la masse domine tout
le canton. Il y existait dans la cour, lors de la
vente, le plus beau cerisier sans doute de
l'Anjou; — f . , c»« d* Angers N.-O. — Le
petit lieu de VI. dans le faubourg Saint-
Jacques. — Anc. domaine de l'abb. de Tous-
saint, acquis en 1675 par le curé de St-Nicolas
Etienne Gsrnier, qui le légua, par son testament
du 7 août 1691 à l'Hôpital Général d'Angers. Il
en dépendait un enclos de vigne de 10 quartiers,
qu'il défendit de bâtir ou de déplanter et môme
d'aliéner, et dont la récolte devait servir, autant
qu'elle y pourrait suffire, à des distributions de
vin aux vieillards « pour entretenir le peu de
« force qui leur reste dans leur caducité. > —
L'école de garçons et filles dut être établie dans
la maison, et fut inaugurée le 6 mars 1729.
Arch. de M.-ei-L. G 613. f . 985; H St-NicoUs, CeUererie.
-Ansh.mim.G6166,f.88.
Image (l'), cl., c"* de Ste'GemmeS'S.'L. —
Une closerie appellée Vlmaige sise à Pire
1494. — Une closerie vulgairement appelle
V Ymaigue i^ostre-Dame 1500 (Fief de la Quarte,
t. 1, f. 100, 109), — dans le vill. d'Empiré. — A
i'angle de la maison était installée une image de
Vierge, qu'on y prétendait revenir d'elle-même
aussitôt qu'elle en était enlevée ; — appart. en
1811 à Jacq. -Marie Blordier, maire.
Image«de-Mora (1'), ham., c»« des Ponts-
de-Cé. — Jusqu'à ce point de la route, les frais
d'entretien et de réparatidn étaient à la charge
de la ville d'Angers, avant la Révolution (6B 127.
f. 89). — V. Moru.
Mwmh9-0im. - V. Ombrée (forêt d').
Imprimerie (l'), c"* de Véxins, — Ce nom
désigne encore dans la forêt le taillis, où pendant
la guerre se cachait l'imprimerie des Vendéens
dite de Maulévrier. — Un chemin seulement le
sépare de la pièce de l'Hôpital, V. ce mot.
ladnstrie (l'), f., c"* de Ny oiseau,
lafemet, f., c»« de Villemoisant. — In-
feme (Gass. et Et. -M.). » Dépendance du fief
du Fougeray, vendue nat^ sur le prieur, le 23 août
1791.
lafirmerie (1';, cl., c<>« d'Angers, dans l'anc.
paroisse de StrSamson, domaine de l'abbaye St-
Serge, vendu nat^ le 22 février 1791.
imgchmuéefîm, -^ V. la Juhaudière.
lagelger est donné par tous les historiens
comme le premier comte héréditaire d'Anjou. Fils
de TertuUe, sénéchal du Gatinais, il se signale à
16 ans en sauvant l'honneur de sa marraine
Adèle, dame de Ghâtean-Landon, qui le gratifie
d'une partie du Gatinais, où sa famille possédait
déjà d'importants bénéfices. Sa parenté avec
Hugues-l'Abbé , duc de Bourgogne , le désigne
d'autre part à la faveur de Gharles-le-Chauve
qui lui confie la vicomte d'Orléans, puis la séné-
chaussée de Tours, où il épouse Alinde ou Alice,
nièce de l'archevêque Adaland. Ainsi s'ajoutent
à son patrimoine Buxançais, Ghâtillon, Amboise,
et c'est alors qu'il aurait reçu en fief « directe-
« ment du roi, — comme l'écrit plus tard Foulques
« Réchin, — non pas de la descendance d'un nsur-
« pateur mais bien de la race de Gharles-le-
« Chauve, qui fut fils de Louis, fils de Gharles-
« le-Grand, » celui des deux prétendus comtés
d'Anjou, qui avait pour capitale Angers. Un
ouvrage entier, le Traité d'Odon, est consacré à
la campagne qu'il entreprit pour faire restituer
à l'église de Tours le con>8 de St Martin, détenu
contre tout droit à Auxerre par l'évêque et qu'il
ramena en triomphe à travers les populations
prosternées sur le passage du grand saint —
Malheureusement toute cette légende, repro-
duite partout sans contredit , est empruntée
uniquement à des chroniqueurs du xii« s. et le
principal récit qui l'autorise, le traité d'Odon de
Reversione a été, depuis longtemps et tout ré-
cemment à plusieurs reprises, convaincu dans
toutes ses données, on peut dire, d'incertitude et
d'erreur. — Le retour des reliques à Tours est assi-
gné de façon certaine au 15 décembre 885 et à
cette date et depuis 867, c'est-à-dire dans IHniar-
valle même où ces documents tardifs font vivre
notre Ingelger, l'Anjou a pour comte le comte de
Touraine, Hugues-l'Abbé, à qui le comte Eudes
succède dès 886. Cette année même apparaît à
ses côtés dans un titre authentique le Foulques
qui doit être Foulques-le-Roux, V. ci-dessus,
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1N6
— 385 —
ING
p. 1891. — Forts de ces faits avérés et du silence
de tous les actes contemporains, deux critiqaes
éminents, Emile Mabille, dont les travaux ont
renouvelé l'étude de nos sources angevines et
M. Monod, si compétent sur ces questions d'ori-
gines, n'hésitent pas à rayer absolument de la
liste des comtes le nom d'Ingelger, « qui n'a
« jamais existé. » — On peut appeler pourtant, je
crois, de cette sentence excessive, en concédant
quelque peu sur les titres de comte ou de vicomte.
Les chartes du ix« s. ne sont pas communes et
la seule qui nous reste de Foulques-le-Roux est
du X* (929). U y rappelle précisément la mémoire
de son père Ingelger. Pendant de longues années
le fils, môme après avoir pris le titre de comte,
ne reçoit dans les actes que celui de vicomte, à la
suite toujours de son suzerain à Tours, à Blois, à
Orléans, à Paris. Quel document s'oppose à ce que
le père s'en soit contenté comme lui, sous l'autorité
directe et présente du comte et avec les pouvoirs
des futurs sénéchaux? Bientôt quand le suzerain
se fait roi, la hiérarchie s'établit disputée entre
simples feudataires, et le titre se modifie, agrandi
par l'hérédité. — Dans ces conditions restreintes
ingelger reste le chef réel et actif de la première
maison d'Anjou, transmettant de fait, après les
avoir exercés, des pouvoirs qui se consolident,
en se transformant, aux mains de son héritier.
Son origine, si l'on veut, incertaine, peut s'au-
toriser en toute vraisemblance des données de la
tradition, qui le rattache à la famille des ducs
de France, sans que de sa vie on puisse rien
affirmer, sinon qu'elle dut se terminer en 886.
Il passait au xii* s. pour être inhumé, comme son
fils, à Tours, quoique Foulques Réchin déclare
ignorer sa sépulture. Salmon, sur le texte mal com-
pris de 9S9, lui a par erreur donné deux femmes.
Habille, Introd. aux Chroniques, p. un-LV et a, et Bh
bliotk. de VEe. des Chartes, 1880, p. 102. 166, 183. -
Salmoa, SupoUment aux Chroniques, d. xvi, XX. — Mo-
ood. Bévue Crit,. septembre 1874, p. iik.—RéperL areh.,
1863, p. 433. — Abiumach d'As^ou, 1758, p. 55-^. — B.
Talbot, Ingelger, roman (Angers, Gosoier et L., 1843, in-8*).
-. GbalnMl, Bist. de Iburaine, U I, p. S8(^S»1.
iMgruides, petite ville, c»" de St-6eorges-
sur-Loire (18 kil. 1/4), arr* d'Angers (33 kil.). —
Ingrandia 1052-1082 (St-Serge, 2« Gartul.,
p. 59 et 61), 1100 circa (Gartul. St-Nic, p. 146
et 236), — 1120 (GartuL de Chemillé, ch. 21). —
Ingranda 1095 (D. Lobin. Pr., p. 181, 182),
1097 (Epit. St-Nic, p. 26), — Ingirandum cas-
trum 1107 (Gartul. de Ghem., ch. 16). — Petra
Ingrandi xii« s. (Ghron. Brioc). — Castrum
quod Inguirandia vocatur 11 1 0 (Gart. de Ghem. ,
ch. 16). — Ingrannus 1107 (ib., ch. 17). — Sur
la rive dr. et tout an bord de la Loire, à 8 met.
679 mil. au-dessus du niveau de la mer, — entre
Montrelais (Loire-Inférieure) à l'O., la Loire tout
du long au S. et au S.-E., Ghantocé (5kU.) à l'E.,
St-Sigismond (7 kil.) au N.
Du centre principal partent à angle aigu —
vers l'O. la route départ, de Gandé formant en
grande partie la limite des deux départements, —
vers l'E. le chemin de grande communication de
Yern, — l'une et l'antre croisés transversalement de
l'E. à ro., tout an sortir, par la voie ferrée d'Or-
II
léans à Nantes qui longe le rebord de la Loire et
fait station au bourg, et à 1,200 met. de là par la
route nationale (3 Idl.) de Paris à Nantes. Sur
cette route vers l'E., se voyait jusqu'en 1870 une
petite colonne, posée sur un mètre cube de
pierre, sur laquelle une inscription rappelait, —
ainsi que la fondation d'une assemblée annuelle,
— que l'empereur Napoléon III, visitant le val
inondé, s'arrêta là pour déjeuner le 10 juin 1856.
Le monument tel quel a disparu, — mais l'as-
semblée se fête encore 1
Y passent les miss, de la Gombaudière, — et
de la Grande-Rivière. — Sur la Loire a été posée
le 9 juin 1867 la première pierre d'un très-joli
pont suspendu de 600 raèt. de long, déclaré
d'utilité publique par décret du 9 janvier précé-
dent, et dont l'inauguration a été solennisée le
8 novembre 1868. Un péage y est établi pour 35 ans.
En dépendent les viU. et ham. des Landes
(14 mais., 61 hab.), de Villeneuve (11 mais.,
40 hab.), du Grand-Rocher (10 mais., 35 hab.),
de la Haute et de la Basse-Astrie (7 mais.,
24 hab.), de la Gréchette (6 mais., 13 hab.), de
la Ghaussée (4 mais., 19 hab.), du Belvéder
(3 mais.. 16 hab.), de la Taquerie 3 mais.,
21 hab.), du Haut-Rocher (5 mais., 23 hab.)» de
la Villeménard (3 mais., 8 hab.), do la Riotière
(3 mais., 17 hab.), les cbât, de la Bouvraie et de
la Gombaudière et 22 fermes ou écarts.
Superficie : 666 hect. dont 214 hect. 20 en
vignes et 3 hect. 80 en bois.
Population : ii7 feux en 1699. — tf77 hab.
en 1726. — i^îOO communiante en 1788. —
i86 feux en 1790. — i,S70 hab. en 1805. -
1,497 hab. en 1831. — 1,452 hab. en 1841. —
1,535 hab. en 1851. — l,i89 hab. en 1861. —
1,3Î8 hab. en 1866. — 1,296 hab. en 1872 dont
832 hab. (193 mais , 255 mén ) au bourg, qui
borde tout du long la rive droite de la Loire,
groupant gentiment ses maisons neuves, voire
quatre ou cinq beaux hôtels, entremêlés aux toits
inégaux des logis antiques.
Une étroite rue transversale forme la sépara-
tion des départements de Maine-et-Loire et de la
Loire-Inférieure, comme autrefois et depuis le
xi« s., de l'Alton et de la Bretagne. La ville
néanmoins se continue en réalité , sous le
nom de la Rue du Fresne, section bretonne
et dépendance actuelle de la c"* de Montre-
lais, autrefois profondément divisée de la partie
angevine par les intérète rivaux, la loi fiscale,
la coutume distincte , l'administration hostile
mais qui dès la première heure de la réorgani-
sation, le 13 octobre 1790, sollicitait sa réu-
nion légale au centre où de fait elle se confond.
Un arrêté des représenUnts du peuple Turreau
et Gavaignac, en date du 13 août 1793, en dé-
créta l'annexion à Ingrandes, jusqu'à la Bastille
et au Vivier-Ghauvin, « pour le service militaire,
« sans rien préjuger autrement » ; —mais la sépa-
ration se rétablit après l'an VII. Une chapelle y
exisuit, dédiée à Notre-Dame, érigée en succur-
sale par ordonnance du 28 octobre 1842, et qui
a été récemment reconstruite. On y a trouvé
sous les fondations des squelettes, emmurés dans
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des fosses coavertes d'ardoises, sans inscriptions.
Des lettres patentes de 1587 concédaient aux
habitants quatre Foires annoelles, — à la Mi-
Carême, le Inndi de la Pentecôte, à la Madeleine
et à la St-Martin d'hiver, — pins un Marché le
mercredi, avec autorisation de bâtir des Halles.
Les troubles civils en empochèrent môme l'enregis-
trement. Les concessions furent renouvelées et
publiées en 1688; mais néanmoins les foires
étaient au xviii« s. réduites à deux, celles de
la Mi-Carôme et de la St-Matbieu (21 septembre).
Des lettres patentes d'août 1755 en rétablirent
deux nouvelles le 24 mai (St-Donatien) et 21 juin,
en tout quatre, qui durent encore et très- impor-
tantes, celie de la Mi-Garème reportée seulement
au lendemain depuis 1868, — avec un gros marché
chaque semaine le vendredi. — Le Champ de foire
est installé dans un ancien clos de vigne acquis
au nom de la c»* le 28 février 1793. — La grande
mesure locale, double de la petite mesure,
comptait 6 boisseaux pour 14 des Ponts-de-Gé.
Nulle Industrie que le four à chaux dit de St-
AuguAtin, dont la pierre est apportée par bateaux
de Ghàteaupanne.
Une Mairie neuve a été acquise le 30 dé-
cembre 1851, et l'ancienne aliénée le 26 janvier
1852, l'un et l'autre acte autorisés par ordon-
nance du 13 décembre 1849. — Une reconstruc-
tion nouvelle en a eu lieu par adjudication le
l«r décembre 1872 avec écoU de garçons. —
Ecole de filles ouverte en 1838, avec Salle
d*asile inaugurée en 1846, dans une maison
appartenant an curé Rousseau qui en a fait don
à la communauté des sœnrs de St-Gharles, auto-
risée par un décret du 1*^ avril 1865.
VEglise, dédiée à Notre-Dame, (succursale,
5 nivôse an XIII, avec vicariat, 14 août 1840),
» est un édifice consacré en mai 1514 et qui
garde à peine trace même de cette reconstruc-
tion, transformée au xviii« s. par la réédiûca-
tion de la nef dont la première pierre fut posée
le 27 mai 1743. Utilisé pendant la guerre en
guise d'hôpital, de caserne, d'écurie, de pri-
son, vendu nat^ pour 2,700 francs le 12 ni-
vôse an V et cédé par l'acquéreur à la c"«,
restauré en 1817*1819, de nouveau occupé mili-
tairement pendant la Gbouannerie de 1832 par
un cantonnement de ligne, il n'offre plus rien à
signaler dans sa nef à voûte en berceau de bois,
décorée à nouveau en 1845, sans transept, sans
chapelle, le chœur lambrissé en 1859-1860 de faux
pilastres sans goût et précédé d'un grand autel en
hémicycle porté par quatre colonnes de marbre
noir. On croit qu'il fut posé et béni en 1745, en
même temps que les statues de N.-D.-du-Rosaire
et de St-Jacques-le-Majeur. — Dans la crue de
1856 l'eau couvrit le carrelage jusqu'au milieu
de la nef; en 1866 elle atteignit la dernière marche.
Le Presbytère a été acquis par la c»«, auto-
risée d'une ordonnance du 12 octobre 1825. —
Le cîmettère, attenant à l'église, fut délaissé en
1785 et le nouveau béni celte année le 18 mars.
Aucune trace celtique n'est signalée sur le ter-
ritoire que traversait de TE. à l'O. la voie ro-
maine d'Angers à Nantes, longeant la Loire, où
des vestiges en ont subsisté jusqu'à ces domiers
temps dans le canton.de la Chaussée. — On y a
trouvé vers 1813 un trésor de 400 monnaies
d'Auguste en argent. — Quoique le nom d'In-
grandes n'ait rien de commun avec la prélendae
étymologie qu'on lui prête d'« Entrée des Andes, »
ingressus Andium, la province, dès qu'elle est
constituée, y a sa limite, comme l'évèché, et dès
le XI' s. les chroniques mentionnent la fameuse
pierre, petra Ingrandi, que figure la carte de
1579, et qui se retrouve encore en place entre les
deux départements.
C'était au xi« s. un chftteau-fort, castrum,
établi, comme partout, pour commander le che-
min public. L'église, s'élevait en dehors de l'en-
ceinte , devant la porte , sur une place , où se
tenait la foire (Cartul. de ChemÙlé, ch. 16).
Le seigneur en fit don vers 1090 aux religieux
de Saint-Nicolas d'Angers, qui avaient établi
déjà tout près de là un bourg, avec chapelle, dé-
signé plus tard sous le nom de prieuré de Vil-
leneuve, V. ce mot. L'église paroissiale, du titre
de Notre-Dame jusqu'au xviii* s., changea un
instant son vocable à partir de 1746 pour celui
de St^Pierre, mais l'a repris de nos jours.
Curés : Guill. Piédouault , bachelier en
droit, 1484. — Jacq. Lochery, 1507, 1522. —
Guill. Lerat, 1532. — Séb. Mahé, 1542, 1580.
en même temps, moyennant finances, desservant
du prieuré. •— Barth. Jubier, 1585. — Franc.
Duvau, octobre 1596-1599. — Franc. Mahé^
février 1600, 1611. — Robert Mahé, janvier
1613, novembre 1618. — Pierre Rincé, 1618,
mai 1653. Il est inhumé le 9 juillet 1659 « au-
c dessus du chœur où se mettent les prêtres... »
Une grande contagion avait sévi sur la paroisse
en septembre 1637. — René Babaud, 1653,
t le 12 mars 1659. — Pierre Lefebvre, fils
sans doute d'André L. , gentilhomme ordinaire
de la Chambre, président du Grenier à sel d'in-
grandes en 1663 , et frère de François L. ,
curé de Saint-Sigismond. Il avait pour ami le
bénédictin Roger qui s'autorise de ses notes
dans son Histoire, p. 229. Paralytique depuis
1682, il fut inhumé devant la grande porte
le 13 mai 1688. ^ Charles Bellanger, qui fai-
sait fonctions, signe curé le 16 mai suivant, f le
17 décembre 1723. — Julien Rigault, précé-
demment curé de Montrelais, 30 décembre 1723,
t le 22 janvier 1742, âgé de 74 ans. — Nie.
Laurent, août 1742, f le 4 janvier 1745, âgé de
45 ans. •— Le 27 mai 1743 il pose et bénit, au
nom de Madeleine-Diane Bautru de Vaubrun,
duchesse d'Estrée, la première pierre de l'église,
qu'il ne devait pas voir achever. Le 18 mai 1745
le prêtre desservant, D. Gaudin, ancien vicaire,
bénit la nef et les deux autels, au mépris d'une
ordonnance épiscopale du 22 avril précédent. —
Et le nouveau curé L. Bellanger, dut les rebénir
le 11 mai suivant, en dédiant à St Jacques-le-
Majeur l'autel consacré à St Pierre. »... TrO'-
chon, octobre-décembre 1745. — J.-F. Corbin,
janvier mars 1746. — Nie. Braconnier du
Hauduhautt mars 1746, f ie 19 avril 1752, Âgé
de 37 ans. — Pierre Billoteau, septembre 1752,
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f le 23 janvier 1760, âgé de 48 ans. — Blan-
villain^ avril 1760. — H bénit le 13 septembre
1789 le drapeau de la garde nationale» porté par
Jean RonlUer jenne, en présence dn Comité mu-
nicipal présidé par Monnier, du commandant
Richard-Duvernay et des capitaines RouUier
aîné, Langevin, Horeau, Martin et Bellœuvre
atné II suivit plus tard Farmée vendéenne et
périt à St-Herblon. — Blanvillain, neveu et
vicaire du précédent, élu constitulionnellement le
21 mars 1791, fut plus tard transporté en Espagne
et revint reprendre ses fonctions en 1801. — U
avait été remplacé en avril 1791 par Laurent,
jusqu'en juillet 1793.
Par acte du 22 fév. 1586 Hich. Hahé avait légué
« à celui qui instruira et enseignera les enfants à
« Ingrandes une vieille maison, » — si vieille, même
qu'elle était inhabitable et rainée en 1590. Son
Irëre, Séb. Mahé, ancien curé, fit don, pour la
rebâtir, à Hathnrin Fourier, < tenant alors Tes-
« colle^ » de 100 écus d'or et du lieu de Poinet.
— Un de ses descendants laïcs était « maître
«c d'école de la paroisse » en 1674, — Claude Réty,
depuis 12 ans en 1729, qui meurt le 18 avril, âgé de
50 ans, — Pierre MouHn, f le 19 mai 1750. —
Après lui je n'eu trouve plus trace. — Hais le
4 juin 1768 Marie Guibourg, âgée de 69 ans,
est dite à sa sépulture « ancienne maîtresse
« d'école 9 pour les jeunes filles.
Le château-fort, castrum, appartenait au
seigneur de Chantocé et d'Ancenis. Tiphaine
de Chantocé l'apporta par mariage en 1100 à
Maurice de Craon, et Marie de Graon à Guy
de Laval. Gilles de Retz vendit la terre, comme
Chantocé, en 1437 au duc de Bretagne, de qui
elle passa aux bâtards de Bretagne, comte des
Vertus. — Dès l'aveu de 1409, rendu au châ-
teau d'Angers par Jean de Craon, il ne reste
plus du château, « qu'une motte où ancienne-
« ment souloit avoir chatel , lequel les An-
« glois desrompirent et abbatirent par les der-
« nières guerres. » — Rétabli sans doute et trans-
formé, il fut pris d'assaut en 1468 par le sire de
Bueil, au nom du roi de France, et de nouveau
brûlé. — La terre reste pourtant titrée de baron-
nie jusqu'au xviii« s. — Y réside en 1658, 1665,
Catherine Poucquet, veuve de Claude de Bre-
tagne, comtesse de Vertus, — Madeleine-Diane de
Vaubrun, duchesse d'Estrées, veuve d'Annibal
d'Estrées, 1709, 1743. — Mais à cette date la
terre est réunie au comté de Serrant. — Gai-
gniôres a conservé dans se^ cartons un dessin des
ruines du château, si bien disparu aujourd'hui,
que peu d'habitants sans doute en soupçonnent
l'emplacemçnt, bordant vers TO. le champ de foire.
~ La juridiction s'en tenait à Chantocé, qui formait
pourtant une châtellenie indépendante ; mais un
arrêt du Parlement du 7 février 1638 uvait main-
tenu cette coutume, qui datait de l'origine du fief.
La ville aux xvu-xviii* s. devient une ville de
fonctionnaires. C'est le siège d'un Grenier à sel
dont l'hôtel, construction du xviu* s , fait face à
la Loire, formé d'un corps allongé avec petit
fronton central cantonné de 4 lucarnes ; au rez-
de-chaussée cinq larges arceaux plein cintre en-
cadrent aujourd'hui chacun un ouvroir ; aux angles
se dressent deux hauts corps de logis carrés à
toits pointus. Il comprenait dans son ressort
16 paroisses dont 7 sur la rive gausbe de la
Loire, Chalonnes, Chateaupanne, Chaudefonds,
St-Laurent-de-la-Pl., St-Lambert-du-Lat.^ la Ju-
mellière et la Pommeraie ; — d'un Bureau des
Traites, dont la barque armée allait en visite
sur les bateaux passant en Loire. Roquelaure,
arrivant de Nantes, vit venir à lui un commis
ainsi monté, et sans autre enquête, le fit jeter à
l'eau. Il se trouva que c'était un messager d'hon-
neur, qui lui apportait au passage un présent de
melons au nom des habitants ; — d'une brigade de
Gabelle, et les registres sont pleins de décès de
gabeloux ou de faux saulniers. Trop souvent l'é-
glise même est polluée à la suite de rixes ou de
combats, ainsi que le cimetière, qu'il faut quatre
fois en cent ans réconcilier. Combien aussi de
pauvres gens « laissés mourir, » dans la prison,
pour faux saunage ! Il y fut béni tout au moins
pour eux une chapelle sous le vocable de Saint
Pierre-ès- liens en 1775, dont un sieur Pierre
Tourmeau, pris de pitié, avait fait les frais.
La ville restait surtout une étape de commerce,
pour <r la bonté et fertilité du païs et endxoict
<« d'assiète du dit bourg » — comme disent les
lettres royaux de 1587, — « soict en bledz, vins,
« bestails, marchandises, manufactures..., grand
« nombre d'habitants, officiera, artisans, ma-
« neuvres, voicturiers et aultres..., les mar-
« chands traficquants y arrivant abondemment
« de touttes pays tant de nostre royaulme que
« des confins ; et y font ordinairement grand
« séjour et demeure. » — Aussi les auberges y
abondaient en nombre, le Pigeon dès 1660, le
Lion-d'Or 1660, les Trois-Rois 1681, la
Croix- de- Lorraine 1688 , le Cceur-Royal
1696, le Grand' Louis 1704, la Croix-Blanche
1722, etc. — Dès avant 1755 on y voit fonction-
ner l'important établissement de la verrerie
royale, source nouvelle d'activité, et aussi de
privilèges pour le directeur et les ouvriers, qui
logeaient dans l'enceinte. Elle appartenait en
1755 à Michel-Marie de Raspiller, d'Angers, mari
d'Anne-Catherine- Aimée Bérard, mort le 24 août
1760, âgé de 44 ans, » après lui, et dès au moins
1757 en partage avec lui, à Henri-Joseph de
Muller, mari de Gertrude Deschazael, originaire
de Franche-Comté, mort le 11 septembre 1786,
âgé de 70 ans ; son fils Pierre- Joseph de M. lui
succéda. Il y occupait en l'an XI 4 à 500 ou-
vriers, sans compter les journaliers, produisant
en moyenne 600,000 bouteilles, de noms et de
calibres divers, dont le débit était assuré par la
Loire ou par la mer, à Bordeaux, en Amérique
ou aux colonies; mais la cherté et l'infériorité du
charbon , l'indiscipline aussi croissante de la
main-d'œuvre compromettait déjà l'entreprise.
— Elle était tombée avant 1830. — U y fut éta-
bli plus tard dans les bâtiments une chiffonne-
rie, qui fonctionna jusqu'à sa mise en vente, après
faillite, en novembre 1871, avec une annexe voi-
sine, de construction encore inachevée. L'édifice,
dont le }arge et haut toit, avec petit clocheton, do-
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mine la silhoaeUe de la ville, a été acquis, pour
être transformé dit-on, en halle.
La paroisse dépendait de la Sénéchaussée
d'Anjon, de l'Evôché d'Angers, du Doyenné de
Candé, de l'Election d'Angers, dn District en
1788 de St-Georges-snr-Loire, en 1790 d'Angers.
'*- Elle se trouva mdement éprouvée pendant la
guerre vendéenne, et plus encore par la chouan-
nerie qui pendant quatre ou cinq ans tint la
ville, comme bloquée, à portée du fusil de ses
bandes.
Je trouve en mars 1705 Jean Rousseau, sieur
de la Tousche, désigné comme « Ueutenant du
« maire d'Ingrandes, » — et dans l'armoriai de
d'Hozier, des armoiries de la ville, portant d^ar-
gent au pal de sinople] écartelé de sinople
au pal émargent. Cet essai de municipalité fic-
tive, motivé par des nécessités financières, dura
à peine, comme partout, le temps de çayer le
fisc pour l'octroi d'un privilège immédiatement
supprimé.
Maires : Rezé, 1790. — Allard, 1792-
an ly. — Jacq.-Jean-de-Dieu Richard, anc.
substitut de la Cour souveraine de Saumur,
10 messidor an Ylll. — Franc. Lebeuf, 2 jan-
vier 1808, installé le 13 avril. ^ Jos.-René de
Limesle, 29 juin 1814. — P.-Fr.-Aug. Caze,
officier de santé, 23 août 1815. — Simon Mo-
reau, 21 septembre 1830, Installé le 28. — Julien
Legras, notaire, 13 août 1848. — Jean Dubois,
nommé le 12, installé le 20 mai 1860. — Halma
du Frétay, 1865. — Durand, 1870. — Tho-
masy, 1874.
Arch. de M.-et-L. B Ins. da Prédd., 15 juin 4577, 6 no-
vembre 4600, 43 février 1638: C 193; L SUtitt. an X. —
Arch. comm. Bt.-G. — Dom Housseaa. XVI, 264. — Mss.
923. — Ménage. Sablé, p. 486, 343, 345-347. - TaU. des
Réaœc, t. V,p.350. — lïarchegay, Arch. d'Anjou, t. I,
p. 58-59: t. n, p. i99,~BéperL arch., 4863. p. 44-47. —
Joym. dé Maine-et^L., des 8 fénier. 43 juin et 28 smh
tenbre 4867, 44 novembre 4868. — Affiches, 3 juillet 4ral.
— Sauvage, On Canton de r Anjou, p. 420-424. — Pour
les localiiés, voir à leur article^ Yulenewte, la Bouveraie,
ht-^ulien, Poinet, etc.
IngraBdes» c»« de Chazé-s.-A. — Anc. fief
et seigneurie, dont la mouvance s'étendait dans
les paroisses de Chazé, Ste-Gemmes, Bourg-d'Iré,
Loire, Aviré et qui rendait aveu à la baronnie
de Candé ; — donnait son nom jusqu'à la fin dn
XV* s. à une famille de chevalerie. — En est
sieur Guy des Ecotais 1502, n. h. Robert Per-
cault 1529, 1570, sa veuve Claude de laChesnerie
1580; — Suzanne Pereault 1604, Guy dn Bellay
de la Courbe 1644, Gaspard de Contades, par sa
femme Mario Crespin, héritière do Madeleine
Neveu, sa mère, 1715, Georges-Erasme de Con-
tades 1728 (E 1263) .
faa^nela. — V. Angrie.
InlflUuiiiSt moine de St-Serge et médecin,
1037-1047.
Mfjmem, villa inconnue du pays d'Anjou, citée
dans un diplôme de 827 (Tardif, n» 119) et qu'il
faut chercher probablement entre Cunaud et Doué.
InkeriiMuniy cl., C* de Beauvau.
imionîmemëm — V. Antoigné,
Inelwtit. — V. Bourg-d^Iré, Roche-d'Iré.
IsabeUlère (l*), f.» c"* des Rairies.
ItfatHfl^fe (l'). - y. Lisardière.
Msem^huw^t. — V. Ysembart.
iHÎmj, vilL, c»* à*Ambillou. — Hillay et
IsU (Cass.). — Anc. fief et domaine faisant par-
tie de la seigneurie de Manrepart en Brigué et
relevant de la Grézille. Le mariage Je Louise
Turpin avec Jacq. de U Grésille l'apporta à la
famille de ce nom vers 1530 ; — en est sieur,
Louis de la Gr., archidiacre d'Angers, 1604; —
n. h. Pierre Boulanger 1635 ; — en 1649 René de
Bonchamp et les seigneurs de Maurepart après
lui. -^ Avant 1830 la moitié des habitants lo-
geaient dans les c^ves, aujourd'hui abandonnées
au bétail. Au milieu d'un carrefour vers N.-E.,
s'élève la Grande-Croix, colonne monolithe de
3 met. de hauteur, surmontée d'une croix cassée.
Dans les champs voisins se rencontrent de nom-
breuses traces de sépultures.
Arch. de M.-et-L. B 785-796. — Note Rafanbault
Isoret (!'), L, e"« d* Angers E. — Vinee
d^Isorei 1309 (H.-D. B 48).
Isondlére (l'), f.. c»» du Mdy.
iëpnmiacmë* — Y. Laigné.
Mtw^U (l'). — V. Litre.
Mw'ée, Mm^UtCHB, — Y. le Moulin-d'Ivré.
IvrogneHe (V), cl., c°« de la Chapelle^-
Laud 1782 ^Et.-C.).
iTroreille* m'»* à eau, c^ de Roussay, et
m*» à vent, c»« de St-André-de-la-Marche.
Jaelotiére (la), cl., c^^deSt-Georges-du-B.
Mmeohm — V. Montfleury.
Jaeoberie (la), m<»*, c^* de Montreuil-
Belfroy, dépendance du vicariat vendue nat^ le
10 février 1791.
Jacquard (Dents), maître imprimeur, An-
gers, mari de Catherine Ribeneau, 1673, 1700.
Jaeqnelliilére (la\ f., c»« de Bouille- M,,
dépendance du prieuré de St-Blaise en Noyant ;
— ham.. c»» de Thorigné.
Jaeqnelot (Adrien), fils d'Adrien J, con-
seiller au Présidial d'Angers, et de Jacquine
Deslandes, obtint par dispense d'âge Toffiee de son
père, et quelque temps après, celui de conseiller
au Parlement de Bretagne (21 février 1576). Il a
publié un traité intitulé Compendiosa benefi-
ciorum expositio (Angers, 1586, in-12), sous
ses seules initiales, qu'explique un anagramme,
p. 174, et que d'ailleurs traduit tout au long
Brodeau dans son Commentaire sur Louet, Let.
m., ch. iO n. 6. — Il mourut à Angers ~ peut-
être le 3 déc. 1624 — et fut inhumé à St-Denis
d'Anjou. Son épitaphe, que rapporte Ménage, le
dit à tort sénéchal d'Anjou et lieutenant général.
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JAC
— 389
JAH
Il laissait de sa femme» Lncrdce Denoaanlt,
deux fils, Louis, sieur d'Idrô, et Philippe, sieur
de Sautré.
Arch. deM.-«t.L. E8895. — Ménage, Vit P, Ayr.,
p. 8S, 174, 185; Bût de Sablé, t. II, p. l48, 174.— Moi^.
Jaequelot {Jean), fils de Julien et cousin
du précédent, d'abord avocat au Parlement, y
fut nommé le 26 juin 1553 conseiller, avec le droit
de siéger le jour même en la grande Chambre.
Devenu veuf, il obtint du roi, entre autres béné-g
fices, Tabbaye du Breuil-Herbault et faillit môme
être désigné pour la dignité de chancelier. Il a laissé
quelques notes Mss. sur des articles du Digeste et
du Code. ~ t à Paris, le 96 mai 1564, âgé de
60 ans.
Arcfa. de M.-et-L. E. — Morért ~ Loyae], Dialog, du
A voe.— Dapny, Prtunu de VEgl. galL, 1. XXVn, n. 29.
Jaeqneinard (Claude), né en 1741 à Vau-
couleurs, bachelier en droit de la Faculté de Pa-
ris, fut d'abord professeur de philosophie, puis
préfet des études et sous-priucipal du collège de
la Flèche, puis appelé par Tévôque de Lorry en
janvier 1753 au riche prieuré-cure de Brissarthe.
Le clergé de la Sénéchaussée d'Anjou l'élut sup-
pléant aux Etats -Généraux de 1789 et il y entra
sur la fin de la session, au moment où il venait
de publier une Adresse sans fadeur à TAs-
semblée nationale (in-8<», s. L n. d.), dont
le style ne témoigne pas d'une grande élévation.
U y vota l'augmentation du traitement des curés
de campagne, défendit les ministres à l'occasion
du rapport sur l'insurrection de l'escadre de
Brest, combattit le 18 novembre 1790 la réunion
projetée du comtat Venaissin et la Constitution
civile du clergé en ce qui touchait l'élection des
évoques. Puis, ayant refusé les serments pres-
crits, il passa en Allemagne où il est mort rédac-
teur d'un journal littéraire, qui commençait à lui
rapporter renom et profit. J'ai vu de lui dans le
fouillis Grille une pièce autographe (28 vers).
Bouquet à Lucrèce, qui n'est pas, tant sans
faut, une ode à la vertu. — Son portrait figure
au Musée d'archéologie d'Angers.
Mmeqm^mit^ — V. Blandrate (J. de).
Jaques (Monsieur), chef de Chouans, en-
touré sous ce surnom d'une réputation légen-
daire, s'appelait de son nom de famille, •— que
personne encore n'a connu, — Bruneau, et portait
avant 1793 celui de la Hérousière, terre noble en
Brissarthe où il était né. Son père, ancien garde
du corps, y mourut en 1777. Sa mère vint résider
an bourg avec ses deux filles et son fils. Celui-ci,
à la Révolution, servait dans la cavalerie en gar-
nison à Dunkerque. Admis dans la garde consti-
tutionnelle de Louis XVI, il rejoignit bientôt en
Vendée Larochejacquelein, puis après Savenay
gagna le Maine et servit d'abord dans la légion
des chouans de St-Paul. — Sa distinction, sa ré-
serve, son courage imperturbable lui acquirent
bientôt un prestige singulier sur les paysans. L'opi-
nion populaire se plut à lui prêter une origine
illustre et des projets mystérieux. Sans enlever
aux soldats leur illusion, sans l'exploiter auprès
des chefs, il profita de l'autorité qu'elle lui prô- 1
tait pour se faire suivre avec une soumission i
aveugle, comptant, dit-on, se mettre à la tôte de
l'insurrection du Maine. Au premier bruit des
mouvements angevins, il se rapprocha de son
pays pour rallier en un corps considérable les
rassemblements épars de Turpin, de Dieuzie, de
Terves et de Sarrasin. Il apparaît pour la pre-
mière fois au combat de Gêné (26 juillet 1794),
puis à celui de Cherré, V. i. I, p. 686. Réuni
i la fin d'août à Coquereau, il dut bientôt se
séparer de lui et se retira sur la paroisse de
Contigné. Ayant enlevé le poste républicain de
Ghampigné, il eut alors l'audace d'attaquer de
nuit Daumeray, centre de la résistance, mais les
patriotes retranchés dans l'église, tinrent bon,
et le jeune chef, au moment où il y portait l'in-
cendie, tomba frappé d'une balle dans l'épaule
gauche. Recueilli par ses soldats, il alla mourir à
Juvardeil, croit-on, dans quelque souterrain, après
trois semaines de souffrances (fin janvier 1795).
Desoépeanx, t. II.— GrétiiuMiii.JoW, Vendée miUt., U m.
p. 926. - Pmiloidn, la Chouannene, t m, p. 90-44.
SetequeHhrm (la). — V. la Gécussih-e,
JaeqnlB (Jean), maître fondeur de cloches,
fond celles de Parce dans l'église môme en oc-
tobre 1608.
Jaeirle (la), ham., c»* de la Chapelle-
Rovs^. — La vieille J, (Et.-M.). — Donne son
nom i un miss, affluent du ruiss. de l'Euchai-
sière.
Jagllnlères (les), f., c"« de Miré.
Jagposserle (la), cl., c»* d'Auverse. — La
Pagosserie (C. C); =» f., c»»de Jumelles, —
La J. autrement les Trois- Poiriers 1576
(Gensif de Brion). — En est sieur Pierre Caille,
mari de Claude Gouin.
ëagot, — V. Leseiller.
Jas^tterie (la), cl., en* d'Andard.
Jagottlére (la), ham., c»« de la Varennt.
Jagpoarde (la), m<»> b., c"* du Vieil-Baugé,
à l'O. et tout près Vilguier. — On trouve en
1228 un Petrus deJagorda (Arch. de Vilguier).
Ja^^eneaia (le), m'*^ b., dans la ville de
Saumur, avec fontaine d'eau vive sur l'empla-
cement d'un petit pavillon, joignant l'enclos de
la Providence. La célèbre M™* de Montespan y
venait chercher refuge de temps à autre après sa
disgrâce, et y faire des retraites de dévotion. Avant
elle le sculpteur Biardeau, V. ce nom, y avait établi
son atelier pendant qu'il travaillait au dême des
ArJilliers, pour le compte des Oratoriens, à qui
appartenait ce petit domaine et sur qui il fut
vendu nat^ le 13 frimaire an VI.
Jahaiidlères (les), ham., c**« de Maulé-
vrier. — Les Dahaudières (Postes), — Ane.
domaine du prieuré.
Jahanae» f , c"« de St-Hilaire-du-B. —
Sahanne (Cass.).
Jahyer (André-Jacques), épousa le !•* fé-
vrier 1751 Claude-Henriette Hubault, fille d'im-
primeur et veuve de Jacq. Bossard, libraire-juré
de lUniversité, dont il continua le commerce. Il
demeurait rue St-Michel à l'enseigne de St Paul,
Il entreprit en 1753 la publication d'un Aima-
nach ou Calendrier cP Anjou, que son neveu
devait continuer jusqu'en 1784. Il est qualifié en-
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JâI
— 390
JAI
1T76 d'imprimeur dn roi, aïicien consul, procu-
reur marguillier de la fabrique de St-Michel-du-
Tertre et de « noble bomme » dans l'acte de sé-
pulture de sa veuve le 19 juin 1777. — (Etienne-
René), neveu du précédent, fils d'Et-René J.,
maître chirurgien et de Renée Verrie, né à
Mazé et élevé trés-jeune chez son oncle, à An-
gers, y étudia au collège d'Anjou, se maria, et
s'associant, avec Geslin, un ami d'enfance, monta
une imprimerie où dés 1780 il rééditait la Grande
Bible des Noèls angevins et entre autres ou-
vrages, une Morale universelle (in-8»). Il prit
avec ardeur la cause de la Révolution et la sou-
tint par la publication de plusieurs journaux :
V Impartial, VAmi des Principes, le Jour-
nal du département de Maine-et-Loire, qui
le signalèrent maintes fois à des poursuites judi-
ciaires et à des vengeances personnelles. Il ne dut
qu'à Fouché, par ordre du 29 nivôse an VIII. la
levée des scellés mis depuis germinal an VI sur les
deux presses du journal VAmi des Principes,
devenu l'Ami de la Constitution, et dont il
déclarait dès l'an VII être le seul rédacteur pour
tout ce qui concernait la politique. — Puis, l'ar-
deur révolutionnaire tombée, les affaires en dé-
tresse, séparé de Geslin, qui s'établit notaire aux
Ponts-de-Cé, il alla vers 1805-1806, — avec ses
treize enfants, — prendre l'imprimerie Billault,
à Blois. — Il y a imprimé notamment le Traité
des Servitudes, de Pardessus, et fondé en 1807
un Journal d'Affiches, qu'il continua jusqu'à
sa mort survenue le 15 avril 1815. Sa veuve
Jeanne-Perrine-Eugénie Thierry donna une ex-
tension considérable à la maison dont la direc-
tion a passé en 1826 à leur fils Félix Jahyer.
Jallle {Hardouin de la), fils de Bertrand de
la J., sieur de la Roche-Talbot, et de Guillemette
Odart, grand chambellan du duc René II, duc de
Lorraine et de Galabre, et plus tard sénéchal de
Provence, chevalier de l'ordre du Croissant, fut
désigné pour « faire office de maréchal, » lors
du combat en champ clos entre Baptiste de Ro-
quelanre et Jehannot de Bidos. Il l'a raconté
lui-même, « dans un petit livret » adressé à son
maître, pour garder mémoire, en cas semblable,
des < manières, constitutions, establissemens,
« cérémonies et anciennes coustumes d'Ale-
« maigne, France, Espaigne, Italie, Angleterre et
<c autres royaumes et provinces, esqueiz s'estoit
« trouvé, et entre autres et le plus, ... de Lor-
« raine. » La Bibliotb. Nat. en possède deux ma-
nuscrits, mentionnés par l'anc. catalogue im-
primé, sous les cotes 1981 (vélin, xv« s. de 25 fol.),
déjà signalé par le P. Lelong, et 1967 (pap.,
XVI* s. de 38 fol.), tous deux avec dédicace et de
plus, dans ce dernier seulement, un préambule
de quelques lignes. Ce petit code des dueb est
imprimé dans le Traité et Avis de quelques
gentilshommes sur les Duels, etc. (Paris,
1586, in-8o) et dons le Vrai Théâtre d'hon-
neur de Vulson de la Golombière (1648, in-fol.,
t. II, p. 71-111).
Jallle (Jacques de la), d'Avrillé, a mis trois
distiques latins de sa façon en tète de la pre-
mière édition d'Hiiet (1609).
Jallle (la), vill.. c«« de Brain s.-VAuth. —
Ane. fief et seigneurie, relevant de Rosseau ei
dont est sieur Jean Répussart en 1540 (G 106,
f. 388), n. h. Gilles Bariller 1672, 1701 ; — avec
petite chapelle stationale pour les procesrions,
vieille masure soutenue par des contreforts char-
gés de lierres, la porte à cintre subaissé,
le chevet percé de deux fenêtres enmurées, la
charpente à poinçons et entraits apparents ,
IB lambris peint d'étoiles, soleil, lune et crois-
ant, l'autel, style Louis XIII à pilastres et
colonnes, conservant un Christ au Jardin des
Oliviers en pierre; au-dessus, une niche de Vierge
peinte, accostée de consoles, de guirlandes et pots-
à-feu; aux deux cdtés, deux mauvaises statues
peintes de St Urbain et de St René ; à droite une
piscine ; près la porte, un bénitier à cuve cylin-
drique, cantonnée d'oreilles aux quatre angles,
sur pied en granit, de la fin du xv* s. Elle ap-
partenait autrefois à la commanderie du Temple
d'Angers, aujourd'hui au Rosseau. — On y dit
encore la messe aux Rogations. — La ferme voi-
sine conserve, quoique remaniée, ses fenêtres à
meneaux du xv« s.
JaUle (la), chAt., c»* de Noellet. — An-
cienne terre seigneuriale de la paroisse par son
fief annexe de la Roche-Normand, avec droits de
haute, moyenne et basse justice. — Le château
comprenait un grand corps de logis, précédé
d'une cour enclose de murs et fossés avec droit de
pont-levis et poternes, et une enceinte flanquée
de cinq tours, dans Tune desquelles en 1672 fut
eonstruite une chapelle. Hors des fossés, s'éten-
daient le verger, les jardins et une longue ave-
nue. Aujourd'hui l'habitation, quoique rajeunie,
conserve encore ses larges douves vives avec deux
tours dont une à l'angle N.-0. , l'autre détachée vers
S.-O. — La terre relevait de la seigneurie de la
Forêt en Armaillé, et appartint du ivi* aa
XVII 1* s. à la famille d'Avoines; — Fr. d'Avoines
chevalier, y meurt le 7 juin 1689, âgé de 68 ans;
«• ham., C^" de Nueil, quoique formant une
partie dn bourg de Passavant; — c^* de St-
Silvin. — V. Echarhot-, — (.la Basse-), f., c»«
de Noellet. — La B. J, nommée la Con-
rairie 1745 (E 1132).
ëaitikwe (la). — V. la Jallière.
JallleUe (la), bourg, c°« de Louvaines, sur
une colline bordée à l'O. par le ruiss. de la
Sazée. — Jailleta 1194 (Bilard, Arch. de la
Sarthe, 556). — La cuillette de la J. en
Louvaines 1684 (Et.-C), -• La voie antique
d'Angers à Rennes traversait le territoire du S.-E.
au N.-O., en y détachant peut-être un peu à l'E.
du bourg une brabche sur Saint - Martin et
Montguilloo. — Geoffroy Lostoir, OstoriiLS, che-
valier, seigneur du pays, de retour d'une
expédition en Terre - Sainte , fonda en 1194
près son château, une chapelle que sur le con-
seil de l'évêque il donna à l'abbaye naissante
du Mélinais. L'abbé s'engagea à y entrete-
nir 6 religieux, dont 4 prêtres, à qui il assigna
des revenus. Le domaine relevait de la Roi^e-
d'Iré. — A la suite de débats survenus entre
l'abbé et les religieux, le pape Martin V en 1426
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JAI
— 391 —
JÂI
réunifie priearé à lamense abbatiale. Eugène IV
rétablit l'ancien état (29 mars 1431), mais le con-
cile de BAle approuTa l'union décrétée, qui
resta, malgré tout effort nouveau, maintenue. —
La maison fut remise en 1607, avec Mélinais,
aux Jésuites de la Flèche, — et vendue nat^ en
1791 . — Jean Lasnier en est dit prieur en 1399,
1419, Guin. de Livonnaye en 1425. — L'église
possédait des fonts, un cimetière, deux cloches,
et était desservie à titre de fillette de la paroisse,
et les Jésuites, qui contestaient cette obligation
pour le titulaire, durent transiger avec les parois-
siens, soutenus d'un jugement du 6 septembre
1626, et s'engager à y entretenir un prêtre. —
Ce desservant, nommé Gormerye en 1687, s'inti-
tule le plus souvent curé. — Pierre de Scé-
peaux, 1692-1694, « faisant fonctions sacerdo-
« taies». — H. Marie Bemier, 1776, 1777, « pas-
« teur de la J. » — Vannier, 1789.
L'église, qui est dite en 1400 dédiée à Notre-
Dame, figure dans les Fouillés des xvii-xviii* s.
sous le vocable de Ste-Catherine. Supprimée
comme oratoire et réunie à Louvaines par ordon-
nance épiscopale du 20 février 1809, elle a été
rétablie comme chapelle de secours, dépendant
de la paroise de Louvaines, par décret impérial
du 15 janvier 1859 et ordonnance épiscopale du
26 mars suivant. — C'est l'édifice le plus curieux
du pays, divisé en deux parties inégales par un
arceau plein cintre moderne. La première, sans
autre voûte qu'un lambris, formait sans doute
l'ancienne chapelle, dont la façade à pignon, en
grossier appareil de moellon, s'ouvre par un portail
plein cintre à double tore, qu'encadrent des mou-
lures en biseau, avec colonnettes et chapiteaux à
double crochet roman ; — au-devant, le cime-
tière rustique, aux hautes herbes; — vers N.
une porte latérale d'ornementation identique à
celle de la façade. Toute cette partie lorme à
l'intérieur une salle déserte et nue, sans autre
décoration que deux statuettes de Vierge et de Ste
Catherine, plaquées au mur de refend. — Le pro-
longement qui sert actuellement de nef et de
chœur, fut surajouté sans doute au milieu du
xiii* s. et comprend deux travées, la voûte
surexhausAée en pierre, formée de 8 petits tores
ronds, qui partent d'un clé ronde et évidée, pour
retomber sur un dé porté sur une frôle colonnette
avec chapiteau à double rangs de crochets ro-
mans. Le fond , en demi culsie-four , s'évase
sur le mur plat de l'abside, qu'éclairent deux
hautes fenêtres ogivales ; — le tout autrefois enlu-
miné de peintures et soutenu extérieurement
d'énormes contreforts. — Toute la partie vers S.
est aveuglée par des constructions, dont le pignon
montre encore bouchée une large fenêtre rectan-
gulaire du XV i« s. — A c^té apparaît un arceau de
même époque, et qu'on prétend de l'ancien cloître.
Arch. commun, de LooTainet Bt.-€. — D. Ghamvd, 1. 1,
p. 440; t. II, p. 282. ^ MOlet, t. H, p. 54i. — Marchtiid
d0 Burb., SssaU $ur la Flèche, i>. 276.— (îodard-Fanltrier,
L'Anjou, t. II, p. 138.
Jallle-Tvoii (la), c«" du Lion-d'Angers
(14 kU.), arH de Segré (18 kil.) ; — à 36 kil.
d'Angers. ^ Zalla 1058 (Epit. St-Nic. p. 11).
— TtJO de Gallia 1052-1068 (Ib., p 18). -
— Gallica 1060 circa (Cart. du Ronc, Rot. 1,
ch. 41). — Jallia 1060-1067 (Ib. 1, Rot. 1,
ch. 39). — La Galle 1060-1067 (Ib., Rot. 1,
ch. 28), 1126 circa (Ib., Rot. 5, ch. 50). — La
J ailla 1100 circa (Ib., Rot. 3. ch. 12). —J ailla
1104-1120 (Ib„ Rot. 2, ch. 83). — Ecclesia de
Jallia 1149 circa (G 352, f. 296). — Jalle 1199
(Cartul. Blanc du Mans, ch. 9). — Calciata et
molendini de Jallia Yvonis 1284 (G 352,
f. 278). — La J aille entre Sarthe et Maienne
1377. — La ville de la Jaille-Yvon 1459
(H Temple). — La ville de la Jaille 1502
(Arch. d'Andigné). — Sur la haute côte, découpée
par trois vallées, qui borde la rive droite de la
Mayenne, — entre le dép^ de la Mayenne au N.,
Montguillon (5 kil ) et Sl-Martin-du-Bois (6 kil.)
à l'O., la Mayenne tout du long à l'E., Cham-
bellay (3 kil. 1/2) au S.
La route nationale d'Angers à Caen coupe à
ro. du S. au N. l'extrémité du territoire. Un peu
avant son entrée, le chemin de St-Sauveur-de-
Flée s'en détache au carrefour de la Flear-de-
Lyset gagne la rivière de la Mayenne, à 400 met.
vers S. et en aval du bourg, que rase à l'O.,
montant du S. au N., en circuits nombreux, le
chemin d'intérêt commun de Grez au Ménil.
Y passe , outre la Mayenne , le ruiss. du
Saulais; — y naissent ceux de l'Oucheraie, de la
Touche, de Cussé, du Grand-Venton.
£n dépendent les viU. et ham. de la Vallée
(17 mais., 55 hab.), de la Basse- Vallée (3 mais.,
10 hab.), du Petit-Venton (6 mais., 18 hab.),
de l'Ecluse (3 mais., 15 hab.), de la Hérissière
(3 mais., 9 hab.), les chat, de Cussé, de la
Guyonnière, de l'Oucheraie et du Plessis, et
50 fermes ou écarts.
Superficie : 1,253 hect.
Population : ifO feux, 475 hab. en 1720-1726.
— 7i9 hab. en 1830. - 745 hab. en 1841. -
762 hab. en 1851. — 698 hab. en 1861. — ^45 h.
en 1872, dont f29 (62 mais., 79 mén.) au bourg,
campé en avancement sur la crête extrême du
coteau escarpé, en face d'un double coude de la
Mayenne et d'un radieux horizon.
On y gravit d'en bas par d'étroits et rudes sen-
tiers tournants, à travers bois ou le long du roc à
pic et du coteau rougeâlre, d'où en montant se
déroule à mesure une vue splendide et que chaque
détour renouvelle. A mi-pente et sur le faite
verdoie un petit bois, au travers duquel circule
un gracieux chemin, aménagé comme en terrasse
et dominant la vallée, les chat, de la Perrine
et du Port-Joulain, — par deU, jusqu'à
Daon.
Assemblée le dimanche le plus proche de la
St Loup (17 octobre). — La mesure locale comp-
tait 12 boisseaux au setier pour 6 boisseaux des
Ponts-de Ce.
Vers N. attenant au bourg, exploitation de
rocher pour macadam transporté à Angers; — à
l'opposé vers S., sur le coteau même de la rive,
petite ardotstère ; — mines de fer à TOuche-
raie et à la Ragotière; — sous l'église, une usine
avec écluse.
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JAI
— 392 —
JAI
Bureau de poste du Lion*d'A. — Perception
de GbambeUay.
La mairie avec école laïque de garçons, oc-
cupe le vieux logis seigneurial de VOgerie, acquis
par acte du 30 novembre 1847, autorisé d'une
ordonnance du 12 août précédent; — école de
filles (sœurs d'Evron) près la cure, logis mo-
derne au milieu du bourg.
VEglise, dédiée à St Loup (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), s'élève à l'extrémité de la côte, do-
minant pittoresquement la vallée, mais en soi
tout insignifiante, incendiée en 1793 et absolu-
ment modernisée. Une porte emmurée conserve
son couronnement en anse de panier avec chou
fleuri (XVI* s.) ; sur le mur, un cadran solaire en
ardoise, à rayons fleurdelisés, avec une inscrip-
tion de deux vers français. A l'intérieur deux
tableaux, un Christ et une Vierge, d'Alfred
Ménard 1845, un rétable du xviu* s., représen-
tant la Visitation ? — La chapelle collatérale
de gauche date seulement de 1850, construite
avec le produit de la vente (7 octobre 1849) de
l'ancien cimetière, qui entourait l'édifice.
Nulle trace antique n'est signalée, bien que
la voie de Ghâteaugontier, montant du Lion, tra-
versât le territoire.
La paroisse date certainement du xi* s. , et
l'église formait sans doute la chapelle seigneu-
riaie du château primitif. Aucun acte n'en pré-
cise la fondation. Elle est de celles qu'avait ra-
chetées l'évèque Ulger et qu'il légua au chapitre de
sa cathédrale (vers 1149). La présentation en
appartenait au chanoine semainier de St-Maurice.
— Les registres de la paroisse ont été brûlés avec
l'église en 1794 par les Chouans, alors maîtres
du pays. Les seuls noms de curés que j'aie
rencontrés sont ceux de Pierre Thibault, 1587,
1595. — François Provost, 1614. — Jean Ro-
chon, 1626. — René Renoult, 1654. — Olivier
Renoult, 1677, f le 21 février 1703. — GuiU
loteau, avril 1703, 1750. — Joachim- Louis
Bertin, février 1750, juin 1774, f 1^ ^ juillet
1775. à l'âge de 64 ans. — Oger, juin 1774, 1791.
— Marchand, 1791, 1793.
Au N. de l'église, dans le petit bois qui couvre
la crête du coteau, se rencontre une enceinte
ronde formé d'une haute butte (10 met.) qu'en-
toure un fossé profond, large de 4 met., de
196 pas de circuit intérieur, interrompu vers N.
par l'escarpement du coteau, avec épais rebord,
le tout chargé de taillis, et désigné dans le pays
sous le nom de VEchaudé, tandis que celui de
la Motte est attribué à un hameau voisin
(2 mais.). De l'esplanade supérieure on aperçoit
sept clochers, y compris ceux de Ghâteaugontier.
G'est sans doute l'emplacement du château féo-
dal primitif (xi« s.), tandis qu'à l'opposé vers S.
et séparé seulement par une rue de l'église, sub-
siste la maison seigneuriale ou château du
XVI* 8. dit aussi le Port ou la Cour-du-Port
logis rectangulaire du xvi* s. avec fenêtres à me-
neaux de pierre, les retombées sculptées d'écu-
reuils se mordant la queue; dans la basse salle,
une cheminée avec un écusson losange, jadis
peint et entouré de rubans, parti vairé et con-
trevairé et parti au fond semé de larmts,
au lion rampant, armé, couronné, lampoMsé
de. . . ; au l'c étage, une autre cheminée décorée
d'élégantes moulures.
Le fief de la Jaille, important surtout aux zi*-
zii* s., au moment de la formation des grands
centres angevins, doit son surnom au chevaUer
Yves ou Yvon qui sans doute en fortifia le pre-
mier château, pour commander la Mayenne, entre
Ghâteaugontier, Daon et le Lion-d'Angers. Il for-
mait plus tard une châtellenie, relevant de Ghâ-
teaugontier <r avec château, court, maison, ga-
« rennes, vergers contenant fontaine et un réser-
« voir à poisson, vignes..., le tout enclos de mu-
« railles, bois tailllis le long de la Maine, » un
étang dit de Ribouer, desséché dès les premières
années du xvi« s., quatre moulins à eau « sous
« deux couvertures, » dont trois à blé et un à drap,
qui appartenaient au xiii« s. au Gbapitre de St-
Maurice et où les tenanciers étaient tenus de
venir moudre leur blé ou fouler leurs draps de
trois lieues à la ronde, droit de pêche exclusif
depuis le Port-Joulain jusqu'à une borne de pierre
dans les prés de l'Oncheraie, four à ban « dans
« la ville, » pressoir banal dans la cour du châ-
teau, justice patibulaire à trois piliers, droit de
ban vin, c'est-à-dire privilège de vendre le vin en
détail pendant 40 jours, droit de chasse è[ toute
bête dans les bois de la Drogerie. — En est sieur
Hatburin des Roches en 1294. Franc, de la Jumel-
lière 1503, — Lancelot d'Andigné 1534, mari de
Tbibaude de Tinténiac, qui vendit la terre le
4 décembre 1535 à Ambroise de Maillé, veuve
de Jacques de Périers, — Jeanne de Périers
1553, Jean du Tertre 1597, Maurice Aubert, chi-
rurgien de la reine d'Angleterre, sieur de Bouillé-
Théval, 1646, 1648. Charles d'Anthenaise 1694.
Lancelot de Juigné 1711. — A celte date et
depuis longtemps les terres de Bouille et de St-
Sauveur-de-Flée y sont réunies; ~ Marie d'An-
thenaise, veuve d'Achille Barrin, f le 18 sep-
tembre 1762; — Ach.-Marc Barrin de Fromen-
teau 1769.
La paroisse, comme la châtellenie, dépendait
de l'Evêché d'Angers, du Doyenné de Craon, de
la Sénéchaussée et de l'Election de Ghâteaugon-
tier, sauf les fiefs de Cussé, du Plessis-de-la-
Jaille et du Hardas, qui relevaient d'Angers, —
du District en 1788 de Ghâteaugontier, en 1790
de Segré.
Maires : Jean Coconnier, de 1792 à 1798 et
du l'r messidor an VIII à 1813. ~ Arsène Met-
gnan, 10 février 1813. — Eugène de la Gran-
dière fib, 21 octobre 1815, démissionnaire en
1816. — Duvigneau, 5 décembre 1818. — Pierre
Houdin, 25 mai 1821. — Victor Gaillard^
6 mars 1827. — René Orangé, 26 novembre
1828. — Léon de Messey, 1848. — Jean-Bap-
tiste Rongère, 1854. — Victor Gaillard, 1860.
— Jean-Baptiste Cellier, 17 octobre 1870. —
Léon de Messey , 1874.
Arch. dd M.-et-L. G 105, f. i03; E 190; G 359. — Mm.
993. — Arch. de la bmiUe d'Andigné. — Ménage, VU.
QuiU. Men., p. 418. ^ Notes MuTAug. Michel etB«ider.
— Pour let localités, voir à leur article, rOucheraie, le
Pleuis, St'-Lambo't, Cuui, la Guyonmère^ etc.
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JÂL
— 393 —
JAL
JallMuidière (la), ham., c"« de Coêsé.
Jalesnes, châl., c"« de Vemantes. — JaU-
gniœ 1061-1061 (2« Cartul. St-Serge, p. 52). —
JalunnÛB 1052-1082 (Ib., p. 59). — Jalonnia
1056-1062 (Q)., p. 107 et 376). — Jalonniœ
1060-1082 (1«' CarluL St-Serge. p. 193). —
Terra que dicitur Jalennoîia 1114-1134
(2« Carlul. St-Serge. p. 63). — Jalenea 1210-
1215 (H.-D. B 95. f. 2). — Ane. fief et sei-
gneurie, qui donne son nom depuis le xi* s. à
une famille de chevalerie, éteinte au xvii* s.
avec Charles de Jalesnes, an profit de qui
la terre avait été érigée en marquisat par lettres
de décembre 1634. Il portait d'argent à 3 roses
de gueules, boutonnées d'or, posées 2 et i —
Son héritage advint à sa veuve Eléonor de HaiUé-
Brezé. tante du maréchal, et à ses deux filles,
et par elles aux Maillé de la Tdur-Landry qui
la possèdent encore.
Dans la chapelle à gauche du chœur de l'église
de Vemantes, consacrée à la sépulture des sei-
gneurs de Jalesnes. se voit vis-à-vis l'autel, sommé
d'un fronton brisé avec fleurons et armoiries,
un cénotaphe, formé d'un demi-cintre armorié,
sous lequel une double courbe abrite deux admi-
rables bustes en marbre blanc du premier mar-
quis de Jalesnes. dernier du nom. et de la mar-
quise Eléonore. accoudés tous deux. les mains
jointes, sur un rebord en saillie. — Au-dessous,
sur une large plaque noire encadrée de marbre
blanc, se lit, gravé en lettres d'or :
Cy gist | haut et puusant seigneur meisire, Charles
de Jalesnes, | en son vivant marquis du dit lieu, baron
de la Bunèche, | seigneur chastelain \ du Plessis-
Botard, Vemantes, du Pin, des Brisoles ee., chevalier de
l'ordre du roy, \ gentilhomme ordinaire de sa chambre,
conseiller en ses conseils d^estat, privé et des finances, \
et capitaine de cent hommes d'armes de ses ordon"
nonces, \ lequel décéda le dernier jour de septembre
mil six cens quarante deux, âgé de cinquante et quatre
ans et deux mois» | Qui que tu sois, passant, prie pour
le repos de son âme, comme un de ceux | à qui il
adresse ces paroles : \ Mlseremini mei, miseremini mei,
Mltem T08. amid mei. | Que si tu n'as pu te prévaloir
des effets de son amitié, | profite de ceux de sa charité |
et ne refuse pas tes prières à celuy qui ne refusa Jamais
rien aux prières de ses amis, \ 2\i taurois esté^ si tu
favois connu. Achève de lire pour le connoistre. | H
possédoit toutes les bonnes quaUtcM que la nature donne
et celles que Vestude | et les exercices acquièrent, H avait
reeeu de la naissance et de la fortune de ses f ayeulx
les advantages que tu viens de voir. Parmi les honorables
marques des \ employé, qui signalèrent sa fidélité et ses
services, rallianee, et V amitié \ des plus grands et des
plus puissants du royaume pouvaient faire espérer | à
ses mérites les plus hautes dignitex où Von puisse aspirer;
mais, par un \ généreux mesprix des vanitex, il y r«-
nonça, plus content de cercher dans sa | maison le chemin
du del, que de reeereher dans la cour les honneurs de
la I terre, Aprex la gloire et le service de Dieu, qv^il
préféra toujours à toutes les choses, | t7 n'eust point de
plus grand plaisir, que d^en faire à quelqv^un, aussy
prompt de | secourir les nécessitex des pauvres que de
terminer les différends des personnes | de condition.
Les unes et Us autres l'aymèrent autant durant sa vie
qu'ils le I regrettèrent aprex sa mort. \ Si la vertu a
des charmes pour toy, passant, juge de la perte, qu^ils
firent | et n'ayant pu, comme eux, aymer la personne,
révère la mémoire, loue la modération \ et admire la piété
d^un homme si vertueux, | 72 n'eust que deux filles.
mais si bien nées, qu'il ne ressentit aucun desplaisir de I
ce qu'en elles se perdrait le nom de sa maison, que la très
longue et très | illustre suite de ceux qui le portèrent
avait rendu si cher à toute la province \ et si connu par
tout le monde, ~ Haute et puissante dame, dame Sléth-
nore de Maillé Brexé, son épouse, | ne treuvant aucun
soulagement à sa douleur que la pensée de pouvoir r«-
joindre | quelque jour par la fin de sa vie ce que la
mort de son cher époux avoit séparé, | fit faire ce monu»
ment pour ne donner qu'une sépulture à deux corps, dont
les I ccsurs dans une parfaite union, qui dura vingt
neuf ans, n'eurent qu'une j volonté, et pour laisser à la
postérité ces tristes marques de son amour et de son \
dueU, Elle décéda le,,, four de,., mil six cents.,.
Ses héritiers n'ont pas complété la date vide
(1659). — Le marquis Gbarles-Henri-François de
Maillé de la Tour-Landry, qui assistait à la réu-
nion de l'ordre de la noblesse en 1789. agrandit
le domaine par l'acquisition nationale de la riche
abbaye du Louroux. Y. ce mot, et mourut au
château le 6 janvier 1845. âgé de 90 ans. Son
petit- fils, le marquis Gharles-Hardouin-Jules-
Xavier de Maillé y réùde encore.
Il ne reste aucune trace du manoir féodal, qui
relevait d'Avoir et dont l'importance ne paraît
dater que de sa reconstruction dans les premières
années du xvu* s.
Précédée d'une magnifique avenue de hauts et
vieux arbres, avec vaste parc enclos, la demeure
actuelle . quoique profondément remaniée et
accrue de constructions neuves en 1862, a gardé
son aspect vraiment seigneurial par son ensemble
grandiose, ses profondes et immenses douves,
dont l'appareil et les dimensions rappellent celles
de Brezé, et l'œuvre importante de ses pavillons
antiques, de môme style que le château des
Schomberg. à Durtal. Sur l'entrée de la cour
d'honneur, brille l'écusson des Maillé : D'or à
trois fasces ondées de gueules, avec la devise :
Stetit unda fluens. Sur la gauche vers N.,
s'aligne le château proprement dit, long rectangle
encadré de hauts logis, où ressortent au premier
étage du principal corps, sculptés en relief, deux
portraits : Vamiral de Maillé 1646 — et le
maréchal de Maillé ±650. On les retrouve
dans la série de précieuses toiles, qui décorent,
comme un véritable musée de famille, le salon
de billard, œuvres d'artistes éminents, con-
temporains des modèles, où d'une part figurent
les Savonnières, entre autres Mathurin de S.,
évèque de Bayeux, puis les Shéridan, — au fond,
Louis XV tout jeune et charmant et la reine
Leczinska, — entre deux, Glaire-Clémence de
Maillé-Brezé, en pied, soutenant le médaillon du
prince de Gondé. —puis les de Maillé en nombre,
— le maréchal Urbain, — l'amiral Armand, tué
à Orbitello, — Gharles, gouverneur de Brest, —
le commandeur de M., chevalier de Malte, et les
dames, Ursule de M. en religieuse, — la marquise,
née de la Jaille. — la marquise de Lubersac, —
la comtesse d'Hautefort. — Au bout, vers l'E.
des bâtiments, la chapelle, simple appartement rec-
tangulaire contient aussi, outre une Assomption et
divers tableaux de piété, une remarquable toile, où
figurent (rois personnages, dont deux agenouillés
devant l'autel, l'autre debout; au-dessous est
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JAL
écrit : Simon de Maillé Bfézé, archevêque
de Tours, mort en odeur de sainteté, âgé
de 82 ans en iS97, Aa fond de la cour et en
parallèle vers &, tout le long des doaves, les
serres, l'orangerie, les vacheries modèles, toutes
les élégances d'une des rares résidences, d'une
des trois on quatre dernières maisons d'Anjou,
où se maintiennent les traditions opulentes de la
grande vie seigneuriale, — avec cette louange,
plus rare encore, qu'elle a su s'entourer ici de
l'affection de tout le pays.
Jalesmes (iV. de). On trouve un sonnet de
lui dans les Nouvelles Récréations poétiques
de Lemasle, p. 46.
JallAlSf con de Beaupréau (11 kil.), arr^ de
Cholet (16 kil.) ; — à 48 kil. d'Angers. — Jale-
sicus 1050 circa (Gartul. de Ghemil., ch. 41 et
ch. or.). — Jalesiacûs 1036-1056 (Liv. N.,
ch. 358). — Jalesia 1056-1082 (2« Gartul. St-
Serge, p. 41 et 345). — Jales 1060-1120 (Ghem..
ch. or. 55). — Jalesium 1125-1144 (Gartul. St-
Maur, ch. 60). — Galtscus 1130 circa (Pr. de
St-Quent., ch. or. 30). — Jaleis 1150 circa
(Gartul. de Ghem., ch. 121 et ch. or.). — Paro-
chia de Galeis 1243. — La ville de Jallays
1541, 1545 (Arch. du Doyenné). — Sur les pla-
teaux inclinés vers une vallée centrale, qui s'é-
lèvent de 93 à 116 met. vers N. et à 120 met.
vers S.
Entre Beaupréau (11 kil.) et Andréié (8 kil.) à
ro., la Jubaudière (3 kil. 400 m.) et le May
(7 kil.) au S., Trémentines (11 kil.), la Ghapelle-
RousseHn (5 kil. 1/2) et St-Lézin (10 kil.) à l'E.,
la Poitevinière (4 kil.) au N., — touchant vers
N.-E. aux territoires de St-Lézin et de Neuvy
(5 kil.).
La route départementale de Saumur à Nantes
traverse le centre du territoire de l'E. à l'O.
(8 kil. 600 met.) et le bourg, — au sortir du-
quel vers l'O. elle croise celle de Gholet à Gha-
lonnes, qui monte du S. au N. (5 kil.). et les
chemins de Neuvy, de St-Lézin, de Trémentines
et d'Andrézé.
Y passent l'Evre, qui y anime trois moulins,
~et les miss, du Pont-des-Landes, de Montatais,
de la Singère, des Lautrais, des AunXis-Jagus ; —
y naissent les miss, du Bouchet, sur l'extrême
limite des c^* de Jallais, d'Andrézé et de la
Jubaudière, — de l'Homme, son affluent, de la
Poironnière, de la Lande-Dunant, de Vert, de la
Malaiserie, de la Ghauvière, de la Gosserie, de
Baranger, de la Pommeraie, de la Pierre, de
Veraon, du Mottay-Pinard.
En dépendent les vill. et ham. des Gaboumes
(8 mais., 29 hab., à 8 kil. 100 N.-E.), des
Aireaux (16 mais., 65 hab., àSOOmèt.), de la Pa-
pillaie (3 mais., 9 hab., à 1,600 met. N.-E.), la
Trainerie ou Notre-Dame-des-Hauges (9 mais.,
37 hab., à 6 kil. 400 N.-E.), le Ghène-Boisy
(4 mais., 17 hab., à 7,300 met.), la Louettière
(6 mais., 30 hab, à 7,200 met. N.-E.), les
Maisons -Neuves (4 mais., 18 hab., à 7 kil. 700
N.-E.), la Guibertière (3 mais., 15 hab., à 6 kil.
250 met. N.-E.), les Gourdonnières (4 mais.,
28 hab., à 2 kil. S.-E), le Houx (4 mais., 30 hab.,
à 3,850 met. E.), le Bois-Bodard (4 mais., 31 hab..
à 2 kil. 3 m. S.-E.), le Trévellière (3 mais.,
19 hab., à 5 kil. S.-E.), la Poironnière (3 mais.,
9 hab., à 6 kil. S.-E.), la Lande-Dunand
(3 mais., 19 hab., à 3 kil. 600 S.), la Rochar-
dière (4 mais., 19 hab., à 2 kil. 950 S.-O.), la
Grande-Blanchardière (7 mais., 27 hab., à 3 kil.
700m. S.-O.), Boisviau (8 m., 13 hab.. à 5k. 1/2),
le Bouchet (3 mais., 21 hab., à 5 Idl. 1/2
S.-O.}, la Bahourdière (5 mais., 14 hab., à 3 Idl.
400 m.), la Jarrie (5 mais., 18 hab., à 4 kil. 450
0.), Poiron (3 mais., 15 hab., à 5 kil. 900 m.),
la Ghaperonnière, avec chat et m''' (5 mais.,
43 hab., à 5 kil. 800 met. 0.). le Moulin-Moine
(3 mais., 17 hab.), Piédouault, avec chit.
(4 mais., 33 hab., à 3 kil. 500 met. 0 ), la Tal-
vassière (4 mais., 22 hab., à 1,900 met. N.-C),
la Gontardière (4 mais., 18 hab., à 3 kil. 500 N.),
les châteaux de la Brinière, de la Bouère, du
Souchereau, outre ceux de la Ghaperonnière et de
Piédouault et environ 150 grosses fermes ou écarts.
Superficie : 5,278 hect. 62 ares dont les 4/5
en labours, 178 hect. en bois, 775 hect. en prés.
— Nulle vigne. — Cest la plus grande c«»« de
l'arrondissement après Gholet, mesurant da S.
au N. 13 kil. 800 met,, de l'E. & l'O. 11 kU.
Population : i,805 hab. en 1726. —
2,200 communiants en 1769. — 3,000 hab. en
1790. — i,735 hab. en 1806. — iJ98 hab. en
1821. — 3463 hab. en 1831. — 5,247 hab. en
1841. — 3,4Î0 hab. en 1851. — 3,5fi hab. en
1861. — 3,442 hab. en 1866. — 3,it7 hab. en
1872, dont i,405 (240 mais., 411 mén.) au bourg,
situé à peu près à mi-largeur du territoire mais
à 8 kil. 400 met. de l'extrémité N.-E., au bord
du miss de Montatais. Il se reporte depuis
quelques années vers N.-O. , au croisement des deux
routes départementales, aux alentours de la nou-
velle église.
Industrie du tissage (4 maîtres), de la meu-
nerie (10 moulins àeau); — une blanchisserie ; —
exploitation de bois, notamment pour la sabo-
terie ; — 2 tuileries aux Gabournes ; — les tan-
neries très-nombreuses au xvii* s. n'existent
plus ; — Commerce de bestiaux et de grains.
Foires, autrefois le 25 août, transférée au
dernier d'avril, et le 30 novembre (St André). —
Marché le vendredi. — La mesure en usage
était < la mesure de Mauge » de 14 boisseaux au
setier.
Recette des Postes. — Chef-lieu de per-
ception, comprenant Jallais, leMay,la Jubaudiôre,
BégroUes, le Pin-en-Mauges et la Poitevinière.
Mairie installée dans l'abside de l'ancienne
église, édifice de constmction relativement ré-
cente (fin du xvi« s.), transformé et coupé dans
sa hauteur par un plancher que des cloisons
divisent en deux saUes. La nef sert de halle,
où apparaissent dans les murs latéraux les larges
arceaux qui ouvraient sur les bas-c6tés détruits.
La façade à pignon soutenue de contre-forts aux
angles, montre au-dessus du portail, daté de
1819. la ligne d'un arceau ogival. — A l'entrée
pratiquée vers l'Orient dans le chevet, se voit une
pierre tombale gravée en creux d'une croix.
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— 395 —
JAL
Ecole conmraDale de garçons (frères de S^
Gabriel). — Ecole libre de filleB (sœors de Ste-
Hftrie d'Angers), dans une propriété particulière
delà communauté, avec belle Salle d'asile fotkdée
en 1865. — Ecoles libres de garçons et de
filles depuis 1868 àN.-D.-des-Mauges, V. ce mot
L'Eglise, dédiée, comme Tancienne, à Notre-
Dame (succursale, 30 septembre 1807), date à
peine de 1864. Elle a été transférée à l'entrée du
bourg vers TO. et construite sur les plans de
M. Dellètre dans le style du xiii* s., d'une seule
nef de cinq travées avec fenêtres à meneaux, en-
cadrées extérieurement de contre-forts à trois
étages, transept, cbœur d'une demi-travée et ab-
side pentagonale avec jolis vitraux modernes, la
voûte élevée, le tout nu, sans décoration ni mo-
bilier, le clocber môme inachevé, sans flèche.
Sur des devis évalués à 177,000 fr., le compte des
travaux s'est réglé, tel quel, au chiffre de 335,000 fr. ,
dont la moitié peut-être reste due encore.
La fabrique possédait, possède sans doute en-
core un beau calice doré donné le 16 septembre
1520, comme l'indique une inscription, par « les
« seigneurs delà Bouère et de la Ghaperonère. »
Par décret du 27 septembre 1871 la partie
N.-E. de la paroisse a été érigée en paroisse suo-
cursale sous le titra de Notre-Dame des-
Mauges^ V. ce mot
Aucune trace n'est restée des temps les plus
antiques, quoique le territoire fût habité. U fut
sillonné plus tard par de nombreuses voies, dont
deux sur Angers et Saumur par St-Pierre de
Chemillé, se détachant de la grande voie de
Nantes à la Noue-Ogeard et au N. de la Mori-
nière, une autre sur Ghalonnes, traversant du N.
au S. depuis la Burgevinière jusqu'à la Lande-
Dunant, dite aux xvl^xvIlI* s. encore « le grand
a chemin du Poitou, » — une autre sur Montre-
vault ; — enfin vers N.-E. passait celle de Che-
millé à St-Florent.
La fondation de l'église et de la paroisse, sans
doute antiques, n'est attestée par aucun titre. La
cure formait le siège d'un doyenné dont l'érec-
tion doit remonter au moins au xii* s. D'après le
Pouillé de 1783 il comprend 42 paroisses dont
29 dites des Basses-Mauges, Jallais, le Grand-
M ontrevault , la Jnbaudière , la Poitevinière ,
le Pin, Saint-Marlin-de-Beanpréau, Notre-Dame
de-Beaupréau, Geste, le Fief-Sauvin, laGhaussaire,
le Puiset-Doré, le Petit-Montrevault, la Ghapelle-
du -Genêt, St-Rémy, Ghaudron, St-Quentin, Vil-
leneuve, Ifontjean, Ghateaupanne, St-Laurent-de-
la-Plaine, Neuvy, Ste-Ghristine, la Pommeraie,
St-Pierre-Haulimart , Andrézé, St-Philbert, la
Blouère-et-Villedieu, la Salle et U GhapeUe-Aubry,
Bourgneuf, — 13 des Hautes-Mauges, la Ju-
melUère, Notre-Dame et St-MaariUe de Gha-
lonnes, Ghaudefonds, Rochefort, St-Aubin-de-
Luigné, Béhuard, Denée, Murs, Erigné, StLam-
bert-du-Latay, Beaulieu et Ste-Foy.
Outre des rentes considérables, le doyen levait
les dîmes et prémices sur 120 lieux dits ou
habités de la paroisse et possédait pour domaine
le bordage du Bois-au-Doyen. — Son banc dans
l'église était devant l'autel St-Pierre.
Curés-doyens : Gervais, 1282. — André
Gaultier, 1288. — Pierre Gauteron, professeur
in uti'oque en l'Université d'Angers, dont le tes-
tament est de la veille de St-Uiurent, 1362. -«
Pierre Bourreau, Borelli, 1419. — Louis de
Sène, sieur de la Brinière, dont le testament est
du 7 juillet 1457. — Jean de Montjean, eu
1462, qui assista à la publication de la Goutume
d'Anjou dans l'église des Gordeliers à Angers. —
René de Montjean, 1508. — Vincent Pineau,
originaire d'une pauvre famille des Manges, de-
venu riche et célèbre et recherché des grands par
ses talents et sa vertu, mort chanoine de St-Mau-
rice d'Angers le 4 décembre 1532. — Lehoreau
et Bruneau de Tartifume donnent son épitaphe.
— Jacq. Pineau, bachelier, en décret, 1540.
1558. — Jacq. PeU, 1561. — Vincent CréUn,
1570-1580. — Martin Couldrin, 1607, mais à
titre définitif le 7 juillet 1610 seulement. Ses pré-
décesseurs ne résidaient pas, ni lui-même, assi-
duement. — Jean de Saymond, 1614, 1622 —
Christophe de Laurène, 1622. — Jean Gachet,
aumônier du roi, 1630, 1640. — Franc. Picherit,
t le 31 octobre 1643 au Châtaignier en la Jubaa-
dière, où il était né. — René RioUan, 1645,
1663. " Paul Riollan, 1667, 1683. — Claude
Héard de Boissimon, licencié es- droits, 1684,
1690. — André Davau, bachelier de Sorbonne,
docteur ès-droiU, 1691 , f le 20 avrill716. — Louis
Rondeau de la Perrière, 1717, f 1® *« dé-
cembre 1763, &gé de 84 ans. ^ Pierre-René
Favereau, docteur en théologie, V. ce nom,
1764, t le 5 décembre 1780, âgé de 48 ans. —
Julien-Jean-Baptiste-René Leroy er^ 1786, qui
écrit au Journal de Paris, une lettre repro-
duite par les Affiches du 3 février, implorant
secours et conseil pour ses paroissiens ruinés par
une épizootie persistante. — Louis-Franc. Tessier,
1791. — Gasneau, 1793.
On constate l'existence d'un « magister » dès
1541 à Jallais et encore au milieu du xvii« s.,
mais l'J^coZe paroissiale ne fut fondée, à titre de
bénéfice, qu'en 1638 par Phil. Frain, sieur des
Gourdonnières, qui dans son testament du 22 sep-
tembre constitua une rente de 12 liv. « pour
M l'entretien d'un régent, » accrue le 12 mai 1658
par son neveu Jacques Frain de « deux seizains
« de blé [32 boisseaux]. »
Dans le bourg existaient diverses chapelles,
entre autres celle de St-Jean, qui prenait par-
fois titre de prieuré, délaissée dès 1695» rétablie
plus tard, aujourd'hui ruinée, comme celle de St-
André, démolie en 1739. Une autre, hors du
bourg, au Bouchot, dépendait des religieux de
St-Georges-sur-Loire.
Autour du doyenné et trop souvent à ren-
contre, dans une hostilité rebelle, s'aggloméra une
légion, ailleurs inouïe, de chapellenies, de con-
fréries et d'associations bien rentées et indépen-
dantes, telles, entre toutes, « la noble conf^rie
« de la Transfiguration, » ou celle plus puissante
encore de « la Communauté des prêtres, » formée
de prêtres habitués non amovibles. Les archives
et les comptes sont remplis de leurs discussions et
de leurs procédures pour le partage des revenus.
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Tout ce monde crée dans le pays un centre
actif de vie ecclésiastiqoe qui y domine l'in-
flaence séculière et tient à distance les seigneurs
laïcs. Le château primitif» qui s'élevait an lieu
dit la Salle de Jallais, à l'extrémité du bonrg,
était rasé dès le xiii* s. Le fief forme nne
simple cbatellenie, annexée depuis le x?« s.
au château de la Brinière, voisin du bourg, resté,
comme dit Roger, « un grand village. » Charles IX
y couche le 8 octobre 1565. — En 1574 l'église
est incendiée par les Huguenots et tout le pays reste
à la merci des gens de guerre pendant vingt ans,
puis régulièrement mis en coupe par les officiers
du roi. — L'industrie s'y installe au xvii* s.,
le conunerce au xviii* s. avec les Gesbron-
Rogerie, Gélusseau, Humeau. — On y trouve les
hôtels de la Croix-Verte 1564, du Plat-
d'Etain 1636, du Cheval-Blanc 1654, de la
Boule-cPOr xviii* s. — Entre tant d'usages, les
uns de fiscalité, les autres de dévotion, on cite
cette coutume bizarre d'arracher un chou le jour
des noces et de l'amener en grande charrette
pour faire la soupe du lendemain. — En 1788 les
pauvres y étaient nombreux, le quart de la terre
et des revenus étant on bien de main- morte, que
se partageaient 21 bénéficiers. — La paroisse
dépendait de l'Evèché d'Angers, du Grenier & sel
de Cholet, de l'Election et des Aides d'Angers, du
District de Beaupréau et formait de l'an Y &
l'an X un chef-lieu de canton, comprenant Jal-
lais, St-Lézin, la Chapelle-Rousselin et la Juhau-
dière.
Le 13 mars 1793 le docteur Rousseau, V. ce
nom, avec 80 gardes nationaux , quelques
patriotes et la pièce de canon, plus tard fameuse
sous le nom de Missionnaire, occupait la hau-
teur voisine du château, quand il y fut assailli
par les SOO gars de la première troupe de Gathe-
lineau, qui après deux heures de combat mit le
petit poste en déroute et prit le canon, délaissé,
faute de chevaux, et mal encloué. Sur la fin de
l'année et en 1794 le bourg se trouve sur le pas-
sage des colonnes de Desmares et de Gordelier
qui l'incendient. Le 27 avril 1794, Gharette, Stofflet,
Sapinaud, Marigny s'y réunissent et s'y séparent
ennemis. Enfin en mai 1815 le premier rendez-
vous y est donné à la Vendée nouvelle par d'Au-
tichamp. On sait que la scène la plus sinistre de
celle de 1832 se passa à la Ghaperonnière, V. ce
mot.
Maires : Jean Humeau, f messidor an VIII.
— Macé, 17 avril 1815. — J. Humeau, 12 juil-
let 1815. — Jean Humeau fils, 23 janvier 1826.
— De Mailly, 16 novembre 1830. — Joseph
Guinehertière , 18 février 1835, installé le
le 12 mars. — Augustin Macé, 29 septembre
1846, installé le 18 octobre. — Eugène de Mailly
de Mon^ean, 10 septembre 1848, démission-
naire le 4 décembre 1852. — Bellot, 1853. —
Jacq. -Benoit- Polynice Pinçon de Valpinçon^
4 août 1855. — De Mailly, 1870, en fonctions,
1875.
Notice Mm. de M. Spal. — Notes Mu. de M. Boutimer de
St-André. — Arch. de U Cure. ~ Areb. de M.-et-L. D 8;
E 2868: G 717. - Leboretn, Mm., t. H, p. 458. — Brun,
de Tartif., Mm. 871. ^ l,emKrchind, Albin Vendéen, -
B011M6M, Lettre à M, Beauehamp, ^Mém, de fAcad*
eeltïauê, t. V, p. 281-9».— A«o. <f^f^., 1861, p. 884.m-
— Bépert. orcA., 1863, p. 62. — Pour les locéCtée, voir à
leur article, le Houx, lé Souehereau, PiédmuuiU, la
Bùuère^ la Chaperonnière, Cierxaif, lee Cabcwnee, la
Brmière, la Chauviére, etc.
JaUerie (la), f., c»» de la Comuaille. —
Acquise le 13 janvier 1553 de Rob. de Moutalais
par Jean de Noirieux.
JFallet (René-Joseph), sieur de La Yérouil-
lère, est nommé échevin d'Angers le l*' mai
1711 et le l«r mai 1713, maire le f mai 1715.
— Il mourut le 3 juillet suivant, âgé de 56 ans, et
fut inhumé dans l'église St-Michel-du-Tertre, son
cœur porté aux Gordeliers. — Sa veuve Perrioe
Gourreau mourut à la Vérouillère le 6 août 1730,
— Il portait d^azur au coq d^or, à Vétoile de
même posée au canton senestre en chef.
Mm. 919, f. 2S8; BB 106; GG143 et 811.
JFallet (Marin), sieur de la Vérouillère, fils
du précédent, né à Angers le 30 mai 1691 , pro-
cureur à l'Election d'Angers^ échevin le l^r mai
1725 et le 1*' mai 1727, procureur du roi à
l'hAtel-de -ville le 16 janvier 1726, fut désigné
maire par le prince de Lambesc le 5 août
1738, non sans une vive opposition de toutes les
compagnies de la ville et du clergé, & qui sa
conduite passée n'inspirait aucune confiance. Il
fut néanmoins continué dans ces fonctions le
l*r mai 1741. — Il réorganisa les halles couvertes,
commença le chemin du pont de Sorges, replanta
l'avant- mail des tilleuls; mais il dut surtout faire
face & une disette terrible et résister à l'odieuse
exploitation de la misère publique parle contrôleur
général Orry, dont il refusa courageusement les
blés avariés. — Il laissait de son mariage avec
Marguerite- Agathe Nepveu onze enfants, dont
l'alné, chevalier de Saint-Louis, capitaine au
régiment d'Aquitaine-infanterie, fut tué à la ba-
taille de Minden. — Un jeton à ses armes, daté
de 1743, porte au revers un cog, allusion à ses
armes, la patte levée, et pour devise : Ad
munia quœque usque vtgilat.
Areb. mun. BB 112, f. 196.— Mm. 919, C 250; 996, f. 20.
— DumesnU, p. 993. » Rev, de VAt^'ou, 1861, p. lèS.
Jallet (Louis-Joseph-Casimir), sieur de la
Maisonneuve, mari de Jeanne-Renée Alleaume,
reçu docteur-médecin à Ajigers, le 28 lévrier
1754, échevin d'Angers, f le 16 octobre 1778, Agé
de 56 ans.
JaUet de U VéroalUère (Jean- Baptiste).
cordelier, docteur de Sorbonne, ancien provin-
cial, ex -commissaire de la grande province de
France, est inhumé aux Gordeliers d'Angers ie
24 juillet 1753. — Son portrait existe gravé.
Jalllère (la), t., c°* de la Juhaudière. —
La Joltière (Gass.); -« ham., c"* de St>
Augustin-des-B, — La Jaillère (Et.-M.). —
Domaine de la famille Lebel xvi-xvii* s.
JaUléres (les), vill., c" de St-Satumin.
Jallot (Achille), né à Pouancé le 18 dé>
cembre 1800, entra, au sortir de l'Ecole poly-
technique , élève sous-lieutenant du génie à
l'Ecole d'application de Metz (27 novembre 1822)
pour en sortir lieutenant le 28 décembre 1824
et prendre rang comme capitaine au 2« régiment
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de s^Miirs, le 4 février 1828, à titre provisoire,
confirmé le l*r octobre 1830. Détaché succes-
sivement depuis 1827 à Tarbes, à Bayonne,
à Pau, à Lourdes, il fut appelé le 15 février
1831 à Arras et fit partie Tannée suivante de
l'expédition de Belgique. Ce fut lui qui eut charge
de faire brèche par la mine à la lunette St-Lau-
rent et il fut mis à Tordre du jour du 15 no-
vembre 1832, comme aussi plusieurs fois cité avec
éloges par le général Haxo, notamment « pour
c avoir parfaitement compassé les charges de ses
« fourneaux » dans Tattaque nocturne du 14 au
15 décembre, qui devait décider du succès. Le 26 fé-
vrier suivant il était nommé chevalier de la Légion
d*honneur, puis chevalier de Tordre de Léopold le
15 avril, et passait par rang d'ancienneté en 1837
à la première classe des capitaines d*état-major
du génie. Il était alors depuis deux ans détaché
à Longwy, dont il eut pendant un séjour de 15 ans
i compléter les défenses ou à restaurer les forti-
cations. Chef de bataillon le 25 juin 1846, il fut
dirigé le 23 mars 1850 sur Milianah, fut promu
au grade de lieutenant-colonel le 10 janvier 1852,
puis de colonel le 1"' février 1854, et à ce titre
appelé aux fonctions de directeur de Tarsenal du
génie de Metz le 22 février suivant, président le
23 février 1855 du jury d'examen de TEcole d'ap-
plication, officier de la Légion d'honneur le
12 juin 1856. 11 recevait le 7 juin 1858 des féli-
citations du comité des fortifications pour ses
études et projets et obtint le 22 juillet suivant
sa mise à la retraite, pour se retirer en son châ-
teau du Houssay en St-Sauveur-de-Flée, où il est
mort le 22 février 1860.
Jallot (Anne), est la fondatrice à Angers de la
communauté des sœurs de Saint-GharlesBorromée,
pour élever et former des maltresses d'école
habiles à instruire et à soigner les pauvres. Elle
acquit le 24 juin 1714, au coin des rues du Figuier
et de la Ghartre-St-Maurice un vaste hôtel, qu'elle
légua par testament du 15 mars 1725 à la paroisse
et où l'institution est restée jusqu'à la démolition
du logis en 1869.
Smilot (René), delà Perrière, est reçu docteur
en médecine de la Faculté d'Angers, le 22 juillet
1782.
jraUot {René'L4on), né le 8 mars 1779, né-
gociant en vins, premier adjoint au maire de
Pouancé, élu conseiller d'arrondissement le 24 no-
vembre 1833, membre du Conseil général le 4 dé-
cembre 1836 jusqu'en 1845, maire de Chazé-Henri
le 23 janvier 1841, jusqu'en 1848.
jrabBln (le), t., c"* de Chagé-a.'A.; — (le
Grand-), f., c»* de Bécon, — La met. et ap-
partenances appelée le J. 1405 (£ 109), —
dépendait du domaine de Landeronde — et
aujourd'hui du Mont-de-Piété d'Angers; — (le
Petit-), f., c»« de Bécon. — Le petit Germain
(Ca«s. et £t.-M.).
aalotftère (la), t, c"« de Gée. — La mai-
son de Beaucheêne alias la Chalottière 1749
(Terrier de Gée). — En est sieur Michel de Sarra
1588.
Jalousie (la), cL, c»« àeJarzé; ^ m»".,
c"« de St-Lambert-deS'Levées,
jralo«8i«n (la), f., €»• de BouzilU, -* Le
lieu noble de la Girouysière 1540 (C 106,
f. 152). — La Girousière (Cass.). — Ane. fief
et seigneurie relevant de la Pierre-Baudron. ^
En est sieur Mande MuUet, écuyer, comme mari
de Jeanne Urnay, 1540, n. h. Olivier Subleau
1670, Noël MuUet, capitaine au régiment d'Or-
léans, 1720.
Jaltlére (la), ham., c»* d*Allençon; — c>*
de Faye. ^ Ane. maison détruite, qui dépen-
dait de la baronnie du Puy-de^Fou. L'emplace-
ment conserve encore la trace d'une douve ; ■>
vill., c"* de Morannes, ^ L'houstel, estre,
puiz... de la Jalletière 1432. — Le vill. de
la vieille J. 1687 (H Ursulines). — JLes Jal-
tières (Et.-M.). — En est sieur Olirier Levenier,
prêtre, 1393, Et. Ogier 1432, Benjamin de Chan-
chevrier, veuf de Louise Goderon, 1688, n. h. Fr.
Guitet 1733 ; — (la Grande-), h., c" de St-Lau-
rent-de-la-PL — Le lieu, terre et seigneurie
de la J. 1540 (C 105, f. 246). —Ane. terre seigneu-
riale relevant de Chalonnes et de la Jumellière et
dontdépendaient au zvi* s. quatre métairies. Le
seigneur avait le titre et les privilèges de fondateur
de la paroisse. Sa litre figurait au dedans et au
dehors sur les murs de l'église, et ces droits
honorifiques lui furent maintenus par une tran-
saction du 9 septembre 1630 contre la dame du
Plessis-Beuvereau. — En est sieur Guill. de la
Bivière qui mourut en 1450 dans le voyage de
Jérusalem. Sa fille avait épousé Jean de Sanzay,
dont le fils Bené vendit la terre en 1537 à n. h.
Bené Erreau. — En est dame Benée de Pincé
1606 ; — en est sieur Claude de Monteurs, che-
valier, en 1618, par acquêt récent. — L'habitation
à celte époque n'est déjà plus qu'une vieille ruine
inhabitable, avec jardins, pourpris, étangs, hautes
futaies, prés et garennes ; mm (la Petite-), f , c»*
de St-Laurent-de-la-Pl. (E 650-692).
Jalumlère (la), f., c>* de Vem. — En est
sieur a h. Jean Pétrineau 1689, 1594.
#«MM... — V. Gemm,,.
Jambe-anx-MolBes (la), m»", c"« de Vau^
chrétien, — autrement appelée le Pavillon,
Jambe-de-Pie (la), m*°, c»» de Douces.
Jambe-Sèohe (la), vill., c"« de St-Georges-
Chat. — Gamha sicca 1096 (Liv. N., p. 153).
— V. un plan du village sur le grand plan de la
chàtellenie de St-Georges de 1776.
Jambledère (la), f., c"* de la Pommeraie.
Joittèost. — y. Chamhon.
JambuAre (la), ham., c"* de Chaudron; —
relevait de Montrevault ; — - en est dame en 1458
Guillemette Simonne, veuve de Jean Bérarl; —
mm ham., 0^ de Za Poitevinière ; — relevait de
Cholet, où rend aveu en 1671 Jean Bourceau,
héritier de Jacquine Gourdon, sa mère.
Jamer^B ( ), prieur de Bonne-Espérance,
— « que le désir de vivre en paix avait depuis
« longtemps fixé à Angers », — s'attaqua pourtant
à triple reprise à Audonys par deux lettres que
reproduisent les n<» 4 et 6 des N'ouvelles
Affiches du Département (1791), — et encore
le 30 janvier 1792, V. ci-dessus, 1. 1, p. 156.
-« 11 venait « de jouer 9,v^ dévotes an Wnr qui
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« passe raillerie », comme le rappelle à cette
ocoasioD le Journal du Département (t. III,
p. 24). Gomme il était de fait insermenté,
n'ayant ancune fonction publique , sa messe
attirait ht fonle. Un dimanche d'octobre 1791 ,
après TETangile , se tournant vers ses fidèles :
« Vons me croyex aristocrate, leur dit-il, et voilà
« pourquoi vous venez à ma messe. Je jure en
« votre présence d'être fidèle à la nation, & la
« loi, au roi ». Personne n'osa se retirer.
jMMeroB {Charle9'Jo8eph), né le 2 mai
1768 à Beaufort d'une famille de magistrature,
entra sous-lieutonant au 27* régiment de ligne le
10 juin 1791, et après les premières campagnes
en Savoie et sur les frontières du Nord et du Rhin,
nommé capitaine le l«r floréal an III, rejoignit
Tarméedltalieavec titre d'aide- de-camp du géné-
ral Kilmaine, chargé de la défense de Vérone.
11 était à Arcole et, blessé dans la campagne, fut
fait prisonnier, puis échangé, et bientôt élevé au
grade de chef d'escadron du 8* régiment de dra-
gons le 28 messidor an IV, il sert à l'armée de
l'ouest en l'an VI, aux armées de Danube et de
Mayenne en Tan VII et prend sa part d'honneur
à la bataille de Marengo, en enveloppant avec
quatre régiments 9 bataillons autrichiens, qui
déposent les armes. Un instant condamné au
repos par la fatigue et ses blessures, il fut rap-
pelé en activité avec commission de chei d'es-
cadron de gendarmerie dans la 3* légion, en rési-
dence à Chartres, et chargé d'organiser l'arme
en Piémont, puis avec les détachements de guerre,
fit les campagnes d'Autriche, de Prusse, de Po-
logne, passa colonel de la 22« légion le 16 juin 1807,
officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811, et
participa enfin, avec les troupes qui occupaient le
département de l'Ain, à la défense du sol de la pa-
trie. Mis en non-activité en 1814, mais avec le titre
de chevalier de St-Louis le 15 septembre, il fut
replacé en 1819 à la tète de la 7« légion en rési-
dence & Tours, où il prit, le 13 mars 1821, sa
retraite, honorée du grade de maréchal de camp.
Il y est mort en janvier 1847.
JaateroBs (les), ham., C* de Mouliheme,
Jamet ( Pierre ) , reçu le 15 mai 1658
docteur-régent en la Faculté de médecine d'Angers,
épouse le 17 juin suivant Anne Ghotard, et meurt
le 2 mars (D 26), ou suivant un acte peut-être
plus sûr, le 4 août 1689. — {Jean), fils du pré-
cédent, né à Angers le 13 janvier 1668 , reçu
docteur-médecin en l'Université de Reims vers
1684, et plus tard, je crois, en l'Université d'An-
gers, était établi à Doué où il épouse le 22 mai
1692 Marie de Méré. Il y prend le titre de « con-
« seiller du roi, médecin ordinaire de sa Mages^té »
1694. — 11 se remaria le 7 février 1702, à Ger-
nusson, avec Jeanne Guibert ; — f vers 1739 ; —
{Denis), fils du précédent, docteur- médecin (1728)
de la Faculté de Montpellier, épouse, âgé de
28 ans , à Martigné-Briand, Anne Bascher le
25 juillet 1730, prend les fonctions de médecin
de l'Hétel-Dieu de Doué à partir du 7 février 1721,
et celles de maire perpétuel en 1738. — (I>ent8-
Laurent-^ean), fils du précédent, né à Doué
le 19 septembre 1737, est établi docteur en méde-
cine à Fontevraud en 1768. — {Mathurin-
Julien-François), est reçu docteur-médecin à
Angers le l**" décembre 1788.
Jametterie (la), f., c^* de Bourgneuf; —
vill., c"« de Chantocé,
Jamiére (la Basse-), f., c»» de Thorigné.
JamiB (Charles), prêtre, profès de Taibbaye
du Louroux, docteur en Sorbonne, vicaire-général
de l'ordre pour les provinces d'Anjou, Touraine
et Maine, prieur du Petit-Gtteaux, puis de Pon-
•tron et enfin de l'abbaye du Louroux, y meurt
le 17 décembre 1670 et y est inhumé le lende-
main dans le presbytère.
Jamlaerie (la), f., c"* de Forges.
Janainiére (la), cl., c"* du Voide, — En est
sieur en 1609 Georges Gallard.
Jamoys {Charles), docteur-médecin, reçu à
Angers le 26 juillet 1607, était doyen de la Fa-
culté en 1614, mari de Marie Ménard.
Janerie (la), ham., c^* du Louroux-Béc.
Jaaetlére (la), vill., c"* de Vemot7. — La
Gommetrie (Gass.).
Janlére (la), vill., c»» de St-Germain-des-
Prés ; -» (la Haute, la Basse-), ff., c«« de Tho-
rigné. — Le lieu de la haute Jehannière,
lequel est situé en pays de landes 1540
(G 105, f. 160). — Appart. alors à Jean d'An-
digné, qui le relevait de Hoges ; — en 1602 à
Marie d'Andigné.
Janléres (les), ham., c"« de Parce. — An-
cienne mo<> noble dont est dame Jacqueline de la
Touche 1595. En est sieur Alex, du Boul. 1627.
Janla {Michel), maître maçon architecte,
Angers, 1703, — ou comme l'appelle son acte de
décès (25 juillet 1721) « maître masson et
« sculpteur, âgé de 60 ans ».
Janla {Pierre- Alexandre), né à Paris le
15 août 1790, capitaine trésorier du 34* régiment de
ligne, puis commandant du dépôt de recrutement
de la Mayenne, prit sa retraite à Angers vers 1842,
avec les fonctions pendant près de 20 années de
préposé en chef de l'octroi (1845-1864). — Il y a
publié dès 1845 un Dictionnaire complet des
Communes de France (Angers, in-99, Cosoier
etL.), réédité en 1851 et tenu au courant, tous les
deux ans, par des Suppléments, dont le septième
et dernier reproduisant les six premiers, a paru en
1869 (Angers, P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeao,
in-8o de 46 p.). Ancien collaborateur du Specta-
teur Militaire, membre fondateur de la Société
Grammaticale d'Angers, il y était depuis
longues années un des membres les plus assidus
et des plus actifs de la Société Industrielle et a
publié dans ses Bulletins depuis 1846 nombre de
rapports sur des procédés économiques on indus-
triels, notamment sur la Carte géométrique
de Priston en 1846, sur la Section des Arts
divers de l'Exposition de 1853, sur le projet
d'association pour la vente au détail de la
boucherie en 1856, et sur la Section d'Eco-
nomie domestique de l'Exposition de 1858» U
est mort à Gorné le 27 juillet 1872, âgé de 82 ans.
JaaneaiuK (René), fils de Gharles J., doc-
teur agrégé en droit, professeur de droit fran-
çais, avocat du roi au Présidial, 1700, recteur de
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JAN
- 390 —
iAR
rUniversité 1726, cooseiller et ôchenn perpétael
de rH6tel-de-yille d'Angers, marié le 31 mai
1701 à Marie- Anne Maugin, était doyen de TUni-
versité en 1767 et survivait, bien vieux sans
doute, à son fils René-Charles, inhumé le 9 no-
vembre à Briolay. ^ La Bibliothèque d'Angers
conserve de lui parmi ses Mss. un Cours de droit,
Recitationea solennea super quatuor libros
Institutionum Juatiniani (Mss. 331, in-é^,
pap. de 481 fol.)* précédé d'un discours, lu à
l'Académie le 15 décembre 1726, un Traité
dea Preacriptiona^ commencé par Pocquet de
Livonniére, son collègue en l'enseignement du
droit français (Mss. 348, in-4o de 322 p.)»
l'Eloge de René Gohin (Mss. 497) et divers
Diacoura prononcés au Présidial (Mss. 498).
Janot, cl., c^* de Daumeray.
Janodére (la), ham., C"" de Corzé.
Jansomuile (la), f., c°« de Chatelaia.
Janvier ( ), chanoine régulier d'Angers,
a mis une épigramme de sa façon en tôte de la
réimpression de la Vie de Dupineau par Ni-
ceron (Paris, Briasson, 1731).
Janvier ( ) , né aux environs de Château-
gontier d'une famille de paysans, apprit dans
les champs, par l'expérience et d'instinct, à guérir
et « à rebouter les membres », à ce point qu'il
s'amusait dit-on, à casser les jambes aux moutons
pour les leur remettre. Poussé aux études et devenu
prêtre, il raisonna l'art qu'il savait déjà pratiquer
et s'acquit une réputation sans égale dans tout
l'Anjou au xviii« s. Il habitait Angers et y exer-
çait librement, autorisé d'un ordre du roi et grati-
fié môme par le ministre Saint-Florentin d'une
pension de 800 1. sur l'évôché. Il soignait les pauvres
gratuitement et ne pouvait suffire aux appels du
plus grand monde. jNommé vers 1760 prieur-
curé des Essards, il venait exprès à Angers deux
jours par semaine, et plus tard s'y établit, ce
semble, à demeure, mais sa santé dès lors dépé-
rissait sensiblement et il était réduit dès 1765 à
confier souvent les opérations les plus délicates
à Bourgonnier, le seul élève qu'il eut formé
(BB 122).
Janvier (Urhain), natif d'Angers, maître
cbirurgien en robe longue de la Faculté de Paris,
meurt chirurgien ordinaire de Marie-Louise-
Elisabeth d'Orléans, le 2 fév. 1723, &gé de 58 ans.
Janvier de la Motte (Elié), né à Laval le
2 février 1798, élevé, avec son frère Eugène, au
Lycée d'Angers, puis ses études de droit termi-
nées, sucr^asivement nommé procureur du roi
à Mamers et à Alençon, revint en 1828 à Angers
comme conseiller à la Cour d'appel. Reçu en 1845
de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'An-
gers, il l'avait représentée en 1846 au Congrès de
Gènes et en a laissé dans ses Mémoirea (t. YI,
part. I, p. 1) un important compte-rendu.— Après
la mort de son frère (1852), il le remplaça
comme député de Tarn et-Garonne au Corps Lé-
gislatif, où il siégeait encore à l'époque de sa
mort, survenue à Angers le 16 mai 1869. Outre
de hautes relations établies dans sesjïombreux
voyages d'agrément ou d'étude en Italie dès 1838,
en Suisse, en AUemague, en Hollande, en Angle-
terre, il avait rapporté d'un long séjour à Rome
en 1850 le titre de comte romain et la croix de
commandeur de St-Grégoire le Grand. Y. Mém,
de la Soc. d'Agr,, Se. et Arta, 1869, p. 247,
art. de M. Ad. Lachèse.
JoMVfNtitf, #aM«fl«. — Y. Genvrate.
Jaqneniére (la), ham., c»* du Tremblay,
— La Guinguiniènre (Cass.).
Jaqnetlére (la), f., c»» de Carbay. — La
Jarretière (Cass.).
Jaqnetiéres(les), .^ c^'àeVarennes-a -M.
Jaqnetterie (la), cl., c«« de Jarxé,
Jard (le), ham., c«« de CUré, - Le viU
laige de Jaera 1605, du Jara 1632 (G Cure).
— Le Baa, le Haut Jara (Cass.). — En est
sieur n. h. Christ. Ysambert, écuyer, 1540
(C 106. f. 6); - f., c»« de St-Philbert-du-P ,
Jardiére (la), f., c»* de Loire,
Jardin (le), cl., c^ de Meigné-le-V. ; «
f., c°« de Bauné. — Le lieu vulgairement
appelé le J. 1505. — JLe lieu et domaine
du J. 1527. — Dépendance du prieuré de Ste-
Croix du Yerger, de qui Philippe Chaston l'acquit
en 1527 (Titres du Yerger); -« (le Bas-), m»**,
c"» d*Angera E.; — (le Grand-), f., c»« de
Montjean,
Jardins (les), ruiss. né sur la c°« de Gen-
neteil, s'y jette dans le ruiss. de Malvoisine ; —
1,420 met. de cours; — f., c»* de Chaude-
fonda; — f., c»^ de St-Georgea a,'L. ; — ham.,
c»« de Varennea-a.'Mont, — En est sieur h. h.
Noël Lignis 1661.
Jardins (iw Ba»-), f., c»« d*Echemiré; —
(les Grands-), c»» d'Angera E. — Une mai-
aon, jardrina et appartenancea appelé le
Grand Jardrin 1529 (G St-Maurice).— Acquise
par le corbelier de St-Maurice à cette date. Y. la
Croix^Renard,
Jardins-de-Ia-ViUe (\es), f., c»< d'/n-
grandea,
Jardraie (la), f., c"« du VieiUBaugé.
Jarre ^Pierre-Char lea), géomètre, demeu-
rait au chAteau de Cholet en 1770.
Jarret de la Mairie (Henri-René^Louia),
né le 11 novembre 1778 à Longuefuie près Ghfl- .
teangontier, ancien capitaine dans les chouans
de l'Ouest, maire de Pontigné le 25 mai 1821 ,
est nommé membre du Conseil général par or-
donnance du 20 août 1824; — meurt le 2 janvier
1835. — (Henri*), né à Baugé le 3 mars 1804,
élève des écoles de St-Cyr et de Saumur , dé-
missionnaire en 1830, conseiller général élu le
27 août 1848, jusqu'en 1852, f le 26janvi6r 1872.
Jarretière (la), viil., c°« de Denée. — La
croiz de la J, 1471 (Souvigné). — La Carre-
tière (Postes). — En est sieur n. h. Charles
Daburon 1686, commissaire provincial de l'artil-
lerie de France, f le 19 mai 1792. — Y. la
Jaquetière,
Jarriaie (la), f., c'« de Bourgneuf; «• f. ,
C* de Champigné; ^ f., c°* de Jallaiat app^
vers 1680 à Claude Pocquet de Livonniére; ■>
ham., c^* de Morannea, -- Ane. fief et sei-
gneurie dont est sieur en 1457 Baudouin de
Tucé. Il le vendit le 8 juillet 1464 pour 1,030 écu9
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JAR
— 400 —
JAR
à Jean Lenfant et Jean Petit Dans le partage
entre leurs héritiers, le domaine qui se compo-
sait primitivement de la Jarriaie et de la Bro-
chérie fat divisé, et la Jarriaie resta aux Lenfant.
— Guill. de Glermont, mari de Catherine Len-
fant, rend aven à Morannes en 1499 pour « ses
« deax maisons anciennes, avec grande cave voû-
« tée, grands mazeris et muraille, motte an-
c cienne, foie, doaves anciennes, fossés doubles. »
Le 10 avril 1510 il vendit le fief seulement à
Jean de la Palln, dont la veuve, remariée à Jean
Dorange» céda son droit au fermier, officier de
la terre de Morannes (17 juillet 1537). — La mé-
tairie sans féage appartenait en 1533 à René Mou-
teul de la Ricordeliére, dont la fille Jeanne épousa
René Guyet, et la petite-fille Gilles Launay 1582;
— en 1619 an. h. René Minée, fie 23 août 1652,
âgé de 85 ans; •« ham., c"* de Sœurdres.
Jarriale-de-Mosé (la), f. , c"« de Cham-
pigné. — LaJarrie de M. 1768 (El. -C.).
JarHe (la), c»« de Chalonnes-s. -Loire. —
Ane. fief dans la grande lie, relevant de la bar
ronnie de Ghalonnes ; — en est sieur Hardy du
Vergier, écuyer, par sa fenune Anne de la Jarrie,
1513, René Ërreau, écuyer, 1540 (G 105. f. 245),
n. h. Pierre Gazean, mari de Jacqueline de la
Roussière, 1597, 1621 ; — ham., C* de Jallais ;
« f., c»« du May; — c»» de Saulgé-VH,
'— Ane. fief et seigneurie, appartenant à Mar-
guerite de Broyses, veuve Jounauk, qui le rele-
vait de Luigné, 1539 (G 106, f. 206), Franc, de
Claude Amoureux 1671, Claude-René de Ru«son,
mari de Renée Amoureux 1731, frère Mich.-
Hubert-Louis de Murât, commandeur du Temple
d'Angers, 1786; — f., c»» du Voide. — Eu est
sieur Thibault Meignenean 1596, Tristan Dar-
tois, écuyer, mari de Françoise Chabot, 1622,
1652, qui vend à sa sœur, Françoise Dartois,
veuve de n. h. Thomas Nepveu de la Hamar-
dière, le 10 avril 1674. Celle ci la donna en dot à sa
tille qui épousa n. h. Guy Simon en 1675; —
\,Ja Grande-), chat, et f., t^* de St-Germain-
lèS'Montf, — Ane. m»*» noble avec chapelle dé-
diée à Ste-Anne ; — appart. du xvi« au xviii* s.
à la famille Joubert, durant tout le xviii* s. à la
famille Lirot, sur qui elle est saisie nat^ en 1793
et vendue le 17 prairial an VL ~ M">* Mélanie
Valdor, dont les Poésies ont eu leur célébrité,
l'a possédée, et c'est d'elle que Ta acquise vers
1840 M. Gantret de la Moricière ; — (la Petite-),
ham., c'* de St-Germatn-sous-Afontf.
Jarriére (la), cl., c"« d*E triché.
Jarrillale (la),f., e"*de Chatelais, acquise
en 1507 de Foulques Sébille par Pierre de
Rohan ; •- f., c°* du Lion-d^Ang. — En est
sieur n. h. Franc, de TEpinay, 1539, qui la rele-
vait du Bois-de-la-Court, de la Perrière et des
Faveries (C 105, f. 360); - f., c»» de Si-
Lambert'des-L. ; — ham., c"« du Tremblay.
JarroB {E tienne) t deSaumur, est le premier
ingénieur, sous qui furent commencés en 1490
les travaux de canalisation de l'Yèvre près
Bourges, qui fut mise dès lors en état de porter
des bateaux de 40 pieds de long.
Jarr/, ruiss. né sur la c»« de la ChapelU'
8.-Oudon, traverse Andigné, se jette dans TOn-
don; — 3,500 met. de cours; — vill., c»« de
Brain-aur^All. — Terra, vendemia adJar-
riam, — décima in Jarria, de Garria, —
de la Jarria 1120 circa (Fontev., Gr. car-
tul. 15t. 511, 594, 595). — MoUndinus de
Jarris, — feodum de Jarriis xiii* s. — i>e-
cima Uni et chanvre et mil et penil dicta
Jarries 1208. — Gervasius de Jariee 1169
(Fontev., Pr. des Loges). — Jarie (Cass.). —
Avec m'" à eau dès le xiu* s. — Domaine donné
au xn* s. par Robert Lebonvier à Tabb. de Fon-
tevraud.
Jarry (Jacgues), maître architecte, à Beao-
lieu, 1767, 1790. — {Joseph-Pierre-Calixte),
docteur en médecine, natif de Doué, y meurt âgé
de 37 ans, le 11 avril 1747. Il avait épousé le
l*r septembre 1738, à Montreuil-Bellay, Perrine-
Louise Thibault.
Jaraé* c«" de Seiches (9 kil. 500), arr* de
Baugé (10 kil) ; — à 29 kil. d'Angers. — Ager
qui a vulgarihua vocitatur Gerctocue vi« s.
(Vit. Magnob., ap. Boll., t. VII, oclob.). — Po-
testaa Jarziacua 958-987 (Gartul. St- Aubin,
f. g7 vo). — Garzeium 1035-1060 (Cartul. du
Ronc, Rot. 1, ch. 35). — Jarzei 1060 (Arch.
d'A., t. II, p. 51). — Curtis, territorium Jar-
xiaci 1060, 1081 (Caitul. St-Aubin, f. 87). —
Gerciacua 1060-1080 (Cartul. du Ronc, Rot. 1.
ch. 49). — Jarce 1060-1067 (Ib., Rot. 1, ch. 28).
— Jarciacua 1052-1082 (2« Cartul. St-Serge,
p. 61). — Jerziacua 1060-1080 (Cartul. St-
Aubin , f. 84 V»). — Zarziacua 1114-1134
(2* Cartul. St^Serge, p. 195). — Jarze 1283
(G 352). — Sur un sol inégal, coupé de vallons
et de hauts coteaux boisés, — entre Echemiré
(4 k. 500) àl'E., Cheviré-ie-R. (5 k.1/2) au N.-E.,
Beauvau (3 kU.) à l'O. et au N.-O., Marcé
(7 kil.) à l'O., Chaumont (4 kil.) et Sermaise
(3 kil. 1/2) au S.
La route départementale d'Angers à Tours tra-
verse le bourg de l'E. à l'O. (6 Jdl. 1/2), y croi-
sant les chemins des Rosiers à Sablé et de Corné
à la Flèche.
Y naissent les ruiss. du Pouillé, du Téry, de la
Petite-Frênaie, de Glené, de la Rochette, dit
aussi du Moulinet ou de Jarzé.
En dépendent les hameaux ou viU. des Barres
C8 mais., 22 hab.), des GoupiUères (4 mais.,
14 hab.), de Boue (6 mais., 27 hab.), de la Ver-
glacière (4 mais., 13 hab.), les châteaux de
Montplacé, de la Galaisière, de la Roche-Piau et
près de 200 fermes ou écarts.
Superficie : 3,311 hect. dont 110 hect. en
vignes, et 598 en bois.
Population : Î70 feux, i,îi8 hab. en 1790-
1726 — 350 feux en 1788. — i,680 hab. en 1790.
— i,800 hab. en 1831. — i,792 hab. en 1841.
— i,85f hab. en 1851. — i,859 hab. en 1861.
— i,9i7 hab. en 1866. — iJ39 hab. en
1872, dont 627 hab. (182 mais., 204 mén.) au
bourg, situé au sonunet (104 met.), d'un double
versant dk)ù l'on domine une grande partie du
Baugeois.
Foirea le 23 avril, le deuxième mardi de juin,
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iAR
— 401 —
JAR
Le dernier mardi d'octobre, sans importance, tan-
dis que VAsseinhlée qai se tient le dimanche
avant la St-Jean, est très-forte.
Bureau de poste.
Chef-lieu de Perception^ comprenant les c»"
de Beau van, Chaumont, Fontaine-Milon, Lue et
Sermaise.
Jolie Mairie neuve» avec J^coZe communale
laïque de garçons, construite sur un terrain
acquis le i$ mars 1855» en vertu d'ordonnance
du 21 avril 1854. Les travaux ont été reçus le
12 janvier 1857 (arch. Delestre). ^ L'ancienne
s'élevait place des Halles et a été aliénée le
23 juillet 1854. — Ecole de filles tenue par les
sœurs de St- Joseph» communauté locale fondée
en 1837, pour l'éducation et le soin des pauvres,
par M"* Caroline Ledeux» originaire de Baugé.
Elle dessert aussi un bel Hôpital.
L'Eglise, dédiée à St Gyr et à Ste Julitta
(succursale» 30 septembre 1807)» s'élève» au bas do
bourg vers l'E.» un peu à l'écart de la route dé-
partementale» sur un sol fortement incliné. La
nef unique comprend quatre étroites travées,
voûtées en croisées d'ogive» avec clés armoriées»
et & nervures saillantes» qui s'éteignent sans
chapiteaux dans de fausses colonnes à demi-
engagées» chaque travée éclairée de chaque
c6té par une fenêtre à double meneau» chargé
d'enroulements de pierre, avec débris de vitraux.
Toute cette partie de l'Sdifice date des pre-
mières années du xvi« s, et a été ajoutée à
l'église primitive. La nef antique forme le chœur
actuel, de trois travées, où s'ouvrent à droite et à
gauche des chapelles en guise de bas-côtés» — celle
de gauche dédiée à la Vierge» de quatre travées,
dont une ouvre sur le transept» portées sur de
grosses colonnes rondes à chapiteaux antiques
mais remaniés, décorés de feuillage» avec fenêtre
à meneau unique. Dans le mur est encastrée
l'épitaphe du chanoine Loys Grippon» mort le
5 décembre 1524, et au-dessous, gravée la repré-
sentation de son cadavre» couché nu, les mains
croisées» le bras droit chargé d'une aumusse,
avec écu armorié de,», à. . . accompagné de
3 clous de la Passion ieti; — celle de dr.»
dédiée à St Sébastien» ne comprend que trois
travées portées, sur d'énormes piliers sans mou-
lures, les voûtes surexhaussées avec toutes les com-
plications des entrecroisements du xvi* s. » et autre-
fois éclairées par cinq fenêtres semblables à celle
de la nef ; dans le mur» une jolie piscine et une porte
en anse de panier» cantonnée d'élégants fleurons,
qui n'apparaît plus qu'à l'extérieur. C'est la chapelle
seigneuriale, fondée vers 1328 en l'honneur de St
Martin, mais reconstruite, en même temps que la
nef, de 1500 à 1504. On y voyait jusqu'en 1840
une belle statue peinte de St Christophe, une
Notre-Dame, et au temps de sa splendeur pre-
mière , un magnifique Sépulcre comprenant
16 personnages, œuvre du sculpteur Louis Hou-
eier, détruite très-probablement dans les dernières
années du xvi* s. Gaignières a conservé seule-
ment le dessin du tombeau d'Isabeau de Tessé
qui décorait le chœur. —L'abside comprend deux
travées dont les rinceaux enchevêtrés de la voûte
11
(xvi* s.) s'effeuillent aux deux tiers de hauteuf
sur d'étroits chapiteaux autrefois armoriés. Le
fond plat est complètement ajouré par une large
et haute baie à 4 meneaux» avec enroulements de
pierre décorés de débris de vitraux. Dans la pre-
mière travée un arceau surbaissé s'ouvre à
gauche dans la sacristie, à droite dans un pe'it
oratoire, relié à la chapelle seigneuriale, avec
cheminée dont le tuyau perce le toit. — Une boi-
serie recouvre les murs» bordée de 16 stalles» dont
12 anciennes (xvii* s.)» à miséricordes sculptées
de pichets» de feuillages^ de chauves-souris, de
tètes de sauvages et de bêtes fantastiques. — De
hauts et épais contreforts flanquent de toutes
parts l'édifice reconstruit pour partie à la fin du
zv« s. (1467) sur une base plus antique et trans-
formé au commencement du xvi« s. Vers N. pour-
tant apparaît encore partie du mur ancien de U
nef en petit appareil moyen régulier du zi* s. -»
Un clocher moderne, carré, de deux étages>
informe et nu» avec haute flèche en bois recou*
verte d'ardoise» repose sur la travée intermédiaire
entre la nef et le chœur» au centre de l'édifice
restauré complètement de 1844 à 1853. — Une
belle lithographie en existe dans l'Anjou, de
H. de Wismes.
La cure porte la date i6i3 et le nom du curé
Pierre Michel, On y conserve deux statues,
XVI* s.» St Bernard et St Benoît, provenant
de l'abbaye de Chaloché.
Dans le cimetière, se trouvent les épitaphes
de Jean Girard 1502» de Françoise Thaunay
1632» de Julien Nouchet» notaire royal» et de sa
femme Françoise Leroy 1627-1650» de Charles
Onvrard 1766, de Jeanne Guiton 1770. ^ Jean
Bourré y fonda le 17 août 1505 une chapelle
de Ste-Anne et de Ste- Madeleine , attenant
au parc» avec entrée double pour le chAteao et
pour les fidèles.
Un beau dolmen existe i droite de la route de
Seiches, presque au sortir du bourg de Jarzéi à
la Roche-Thibault, V. ce mot. — Il ne faut pas
douter que le bourg actnel ne fût sur le chemin
antique de Baugé à Seiches» probablement par
Marcé» et à la rencontre de diverses autres voies*
dont une reconnaissable par Beauvau à travers
la forêt de Chambiers, et une autre sur Cheviré
par Vaux» V. ce mot. C'est au i* s. le centre
d'un ressort administratif» potestos, et au zi*
d'un district qui comprenait notamment la
villa de Montplacé. Le territoire de fieauvau n'en
fut détaché en paroisse distincte qu'au xi« s. et
par un bienfait des seigneurs au profit de St-Serge*
La paroisse de Jarzé date au moins du ix* s. ^
L'église, fondée par les seigneurs» leur appartenait
encore an zi* et avait figuré dans le douaire de
leur fille atnée.
Elle fut transformée par la libéralité de Jean
Bourréi dont un acte du 9 mars 1500 y constitua
un Chapitre de 5 chanoines, le curé le premier en
titre avec droit d'employer un vicaire pour le ser*
vice paroissial, chaque prébende ayant sa maison
et son jardin à portée de l'égUse. Deux chape-
lains^ deux enfants de chœur complétaient la
fondation» ces derniers logés et nourris sous U
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JAtl
— 409 -
lAtt
direction d'an maître chargé de les instmire. —
Le jeodi*9aint an des chanoines lavait les pieds
à 13 paavres et donnait à chacun â s. 6 deniers.
La cure était à la présentation jusqu'au xvii« s.
de l'abbé de Toussaint d'Angers, à raison de sa
prébende du Chapitre St-Maurice, aa xviu* s. du
chanoine semainier, et à la collation de l'évêque.
Curéa : Fromondus, 1052-1082. — Jamet de
Rougi, ii95. — André Douhleau, 1443. —Jean
Broder, 1444,1447. — Jean Ducléray, bache-
lier en droit canon, 1521» 1567. — Pierre Michel,
1606. C'est le premier qui réside et fasse fonctions
cnriales. Il meurt le 29 janvier 1653, mais il s'é-
tait démis depuis 4 ou 5 ans. — Sous son règne
de plus de 47 ans plusieurs pestes terribles déci-
ment la paroisse, notamment d'août 1627 à jan-
vier 1628, et encore d'août 1639 à janvier 1640.
Le 11 décembre 1611 on tue à coups de bâton
dans le bourg et l'on achève d'un coup de pistolet
une pauvre femme accusée d'être sorcière et que
le curé enterre néanmoins au grand cimetière. ^
Franc. Dupineau, juillet 1649, octobre 1654. ^
Urb. Lemercier, janvier 16îi5, mai 1663. —
Pierre Ogier, juillet 1663, février 1673. — Julien
Henry, septembre 1673, mai 1680. — Jean-
Franç. Leroy er de Chantepie, septembre 1681 ,
février 1694, qui meurt le 17 août 1718 à Gouis,
âgé de 70 ans. — P... Leroy er, août 1694.
mai 1713. Pendant trois années 1695-1697
la paroisse est terrifiée par les courses d'une
« béte féroce, » qui dévore les enfants. — Pierre
Marion, août 1713, bachelier en théologie, f le
7 mai 1715. — Franc. Guinehert, mai 1715,
mars 1736, f le 15 juillet 1745, âgé de 78 ans.
— René Chartier, mars 1736, f le 8 juin 1777,
âgé de 68 ans. Il avait fait en 1756 reconstruire
l'autel, paver le chœur, construire ane sacristie,
rostaorer Téglise par l'architecte Lecomte et le
peintre de Brio. — François-René-Marie F{«uri/,
6 juin 1777, 1790.
Le 14 niv6se an II, l'enfen seigneurial, formant
deux caveaux, dont un dans le chœur, l'autre
réservé aux dames, dans la chapelle St-Christophe,
fut ouvert. On trouva dans chaque partie quatre
cercueils « usés de vétusté », dont deux déjà
brisés. Le tout fut transporté à Baugé.
Un prieuré existait primitivement au Bots,
V. ce mot, dépendant primitivement de St-
Aubin d'Angers, puis, ce semble, de Toussaint.
Outre la fondation seigneuriale au profit des
enfants de chœur, on voit en 1611 un maître
d'école doté par Renée Jullien, veuve Habert,
du tiers de son bien. — En 1667 môme, Claude
Rousseau , prêtre , est dit « principal du
« collège ; » — en 1689 Perrine Chevalier, mal-
tresse d'école.
Le fief dont j'ai déjà indiqué l'importance dès
le X* s., donnait son nom à une famille de che-
valerie, alliée vers 1080 à celle de Montrevault,
puis entra dans celle de Briolay d'où le mariage
de Tiphaine l'apporta à la maison de Craon, et
dès le XIII* s. aux Desroches, qui le possédèrent
Jusqu'au zv« s., puis aux Ste-Maure, de qui Jean
Bourré, V. ce norrit l'acquit sans doute vers 1473*
Il en fit reconstruire le château et transforma
l'église. Sa succession échut, à défaut d'héritier
mâle, en 1591, à son arrière petite-fille, mariée à
René du Plessis de la Roche-Pichemer, dont la
descendance s'éteint le 23 septembre 1723 avec
Marie-Urbain -René du Plessis de Jarzé. Camille
Savary de Brèves en hérite aux droits de son
aïeule Catherine du Plessis et y meurt âgé de
69 ans le 6 juillet 1732. ~~ La terre fut vendue
judiciairement sur son fils Paul-Louis à Jacq.
d'Ëscoubleau de Sourdis et passa de nouveau par
acquêt en 1769 à Jean-François de Villon treys, et
après la mort d'Hardi- Gilbert-Germain de Vil-
loutreys (28 juin 1780), à François-Joseph de
Foucault, colonel commandant du régiment
mestre de camp dragon-cavalerie, mari d'An-
gustine-Victoire Pihéri, — en 1792 à Pierre-Jean
Deurbrouck, V. ce nom, qui y est mort sans
enfants, — enfin en 1836 à des marchands de
biens, qui revendirent en 1840 à M. Dan-
quetil de Ruval, conseiller à la cour royale. —
Aujourd'hui M. d'Autichamp.
La seigneurie fut érigée en marquisat par
lettres de 1615 et d'avril 1694, qui y réunirent
le fief des Pins dans la ville de Baugé et la châ-
tellenie de Cheviré. Elle comprenait déjà les
terres de Longue et de Jarzé « avec un beau et
« somptueux château et forteresse, grand parc.
« haute futaie, enclos de murailles d'une lieue
c et demie de tour, » 18 métairies, 19 fiefs avec
les droits honorifiques des paroisses de Lue,
Corzé, Cheviré, Beauvau et Jarzé. — Des lettres
du 20 août 1809 la constituèrent en majorât, à
l'appui du titre de baron d'empire accordé à
Deurbrouck. — Le domaine comprenait encore
825 hectares.
Le château, reconstruit au xv« s. formait une
imposante habitation seigneuriale où le roi
Charles IX s'arrêta, pour dtner, le 12 novembre
1565. ^ Trois aquarelles, dans les cartons de
Gaignières, le montrent tel qu'il existait en 1695
et 1699. — Il a été complètement remanié an
xviii* s. par M. de Foucault, incendié en 1794
par l'armée vendéenne, et tout modernisé par
H. Deurbrouck. Des quatre énormes tours, qui le
flanquaient, il ne reste plus traces et l'aspect exté-
rieur n'offre qu'une symétrie uniforme et triste. On
montre à l'intérieur un puits large et profond, des
caves et des cuisines voûtées, un petit boudoir
xvu* s. à sujets mythologiques, — dans un salon
les portraits en pied de Jean Bourré, de sa femme
Marguerite de Feschal, et de leur fils Charles,
— de Catherine de Beaumanoir-Lavardin, de son
fils René du Plessis, 1635, le capitaine des gardes
qui se jeta dans la Fronde par dépit d'amour contre
la reine Anne d'Autriche, — de Marie-Lonise
de St-Offaoge, sa bru, de Marie- Urbain-René dn
Plessis BrasSargeni , amputé au siège de
Phalsbourg, — et d'une gracieuse dame, dont le
nom n'est pas mentionné; -^ dans une autre
salle, celui de Charles Danquetil de Ruval,
maître des Eaux et Forêts de Beaufort, daté de
1658. Attenant au château, l'immense parc enclos
sur un sol accidenté, s'ouvre vers S. et vers FS.
et le panorama embrasse jusqu'à la Loire.
En 1562, en 1566» en 1592 les registres de la
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JAC
-40â-
JaU
paroisse portent mention do séjour des Hugue-
Dots à Jarzé, où la religion réformée conserva
jusqu'à la fin du xvii« s. d'assez nombreux adhé-
rents; le sénéchal même du marquisat meurt
en 1696 en repoussant Févôque et le curé.
V. CroiX'GlorieUe fla). l. I» p. 796. — La
principale industrie était la fabrication de la
serge, avec un four à chaux, un moulin à huile.
-» On y comptait au xvii« s. an moins 5 chirur-
giens et un notaire royal, qui en 1789 avait laissé
l'étude pour s'établir à Angers c liquoriste. »
La paroisse dépendait de l'Archiprètré du
Lude, de l'Election et du District de Jarzé.
Maire» : Jacques Letoumeur, 1790-1807.
— Bertrand-Louis X«ai?ec/i-J^9er, 2 janvier 1806,
nommé sous-préfet de Saumur. — Stanislas-
Joseph-Jean- André Co&nard, 6 janvier 1815,
démissionnaire le 20 août 1830. — Eugène Des-
bois, 6 septembre 1830, f le 13 septembre 1874,
après 44 années de charge. ^ Pelé-Dumoulin,
12 octobre 1874, en fonctions, 1875.
Arch.deM.-6t-L.G 490,177,801 ; E3369; G1328-1383.—
Arch. commaa. Et.-G. — Minutes Seoil, à Longue. — De
Wiraiet, L'At\jou, trt. de M. Marchegay.— i{«^/. arch,,
1868, p. 188, 134-135, 105, 205, 246, 283, 284, 308; 1865,
p. 10. 33, 41. — Ménage, Sablé, p. 370. - Bodin, Angers,
I, 372. — Pour les localités, voir a leur article, Montfiacé,
la l'rénaie, la Haie^e-Clefs, le Bois, Terris, Rogé,
Giené, le Plessis-Hamelot, etc.
Jan ÇLe), anc. m'» à eau et à vent, c<>« d'Au-
higné, détruits ; — c°« de Chavagnes, dans le
viil. de Millé-les-Loges. — Anc. fief avec manoir
relevant de Milly-le-Meugon , et appart. aux
xvi-xvii* s. à la famille Dufay, au xvii* s. à
Jacques et à René de Cierzay ; — m»» b., c°« de
Mura, -» Ancien fief et seigneurie avec mai-
son noble à terrasse, où résidait d'ordinaire Jacq.
Ciausse, sieur de Néry, gouverneur des Ponts-
de-Gé, 1572, mari en 1582 de Jacquine de Fay,
plus tard la famille Gencian, — et qui formait au
XVII* s. le manoir seigneurial d'JSrigné ; — aujour-
d'hui à M. Poitou; — f.,c«« de St-Barthélemy ,
— Le Sau (Cass.). — JLc Joé (El.-M ). — An-
cien domaine de l'abbaye St-Nicolas d'Angers.
JlMidette (la), t, c°< de St-Barthélemy . —
Anc. domaine vendu en 1450 par dame Blanche
de la Tour, veuve GuiU. d'Avaugour, à Robert
Asse, sieur de Chauffeur. 11 resta par suite l'an-
nexe de cette terre et en était devenu dès avant
le XVII* s. le domaine môme, résidence prin-
cipale et centre du fief (Mss. 917, f. 278).
jMidIére (la), ham», c" du Plesais-Gr.
Jandomdére (la), f., c"« du Lion-d*Ang,,
anc. domaine du prieuré; •- f., c*^ de Murs.
— La Jédouynière 1497. — La Gédouynière
1463. — La Jodouynière 1437. — La Joy-
donyère 1437. — La Jodonnière 1452 (E 472).
— Ùhostel, terres, etc. de la Jedouinnière
1419,1571 (E 1437). —ia Jaudonnièrc (Cass.).
— Anc. fief et seigneurie relevant de Claie. —
£n est sieur Pierre Menant 1319, Gillette Car-
lion, veuve de Jacq. de Lespine^ 1455, n. h.
René de Lespine de Beauchesne 1506, Jean de
FEp. 1543, Thibaud Baudri 1545, Et. Levénier
1551, Charles Vallée,, par héritage, 1571^ qui
Tend en 1587 à Alex, et Pierre Bedeau, maître
de U Monnaie d'Angers, Pierre et Claude B.
1622, Nie. Pasqueraie 1640, n. h. Math. Nicolon
1637, 1703, Louis-Math. Poulain, trésorier de
France, 1738, Mathurin Poulain de Yaujoie, re-
ceveur général des domaines de Versailles, qui
vend le domaine avec la terre du Bréhard, en
1752, à Jean-Louis Vérot, bourgeois d'Angers.
Jandoviiieff f., c^* du Voide, — Annexe ao
xvia" s. du Coudray-aux-Roux.
Jang^ (le Grand, le Petit-), ff., c»» de Gon-
nord. — Jalgeium 1140-1150 (Liv. BL, f. 12).
— Anc. fief et m»» noble, appart. à la famille Ser-
pilion aux xv-xvi* s. — La terrefut acquise de Jean
Lemaçon et Claude de Salles le 6 décembre 1614
par n. h. René Nicolas. — En est sieur François
de Voulge 1629, — Zorobabel Nicolas, anc. curé,
1661, ^ Jean Cerisier 1716. — Les seigneurs
avaient leur enfeu dans l'église paroissiale devant
l'autel de St-Séréné. A 100 met. de la ferme ac-
tuelle, des restes de constructions et des traces
de douves indiquent l'emplacement de l'ancien
manoir.
Javnale (la), f., c" à'Allonnes; — cl., c»«
de Pouancé,
Jaonals (les), ham., c«« de Cherré; «•
f., c»« de StGeorgeS'S.'L, — V. L'Ejaunay.
Jaanaj (le), c»» de Brain-sur-PA. —
Feodum in loco qui dicitur les Auneix in pa-
rochia de Brein 1237. — Le Jaunay alias les
Aulnais xvii* s. — Anc. fief et seigneurie
donné par Hugues de Louant au prieuré des
Loges de Fonte vraud en 1237 (Pr. des Loges); >-
f., c»« de Broc; — m»» bourg., c»« de Chaude-
fonds, avec jardin, bosquets, petit étang et
ferme, résidence en 1790 de Cheverue de Che-
mens. — Jeuneium 1142-1145 (Cart. du Ronc,
Rot. 5, ch. 44). ~~ Jaunay (Cass.). — Le Jau-
nay (EI.-M.). — Le Jeune (fi. C). — Lijeu-
naisOinyi),^Lejeuné (Affiches, 1870).
Jaaaaj (le), ham., c* de St-Augustin-
des-B. — Anc. fief et seigneurie appart. à Isa-
belle de Donges, dame de Bécon et de St-
Augustin, qui fit don du manoir à l'abbaye de
St-Georges-sur-Loire, en obtenant l'érection delà
chapelle seigneuriale dédiée à St-Jean-Baptiste, en
prieuré simple, bientôt converti en commande.
Elle y ajouta pour dotation (15 sept. 1366) les mé-
tairies du Plessis et des Patisseaux et de plus
quelques bois. — En est jsrteur; Jean Delaharre,
1569, — René Guérin, 1644, — Jean Toublanc,
1653, 1668, — Charles Guérin, 1649, 1657, —
Guy Guérin, 1674, 1704, — Jean-Baptiste Ar*
mand, 1730. — Les revenus en furent réunis
par ordonnance du 13 novembre 1752 à la mense
conventuelle. — Regonstruit à la fin du xviu* s.»
le logis aujourd'hui délabré , vendu nat^ le
20 septembre 1791, conserve encore sa grosse
tour d'escalier, mais il ne reste plus trace de la
chapelle.
Arch.de M.-«t4L.G615, f. 165.— iZifp.arcA*, 1858, p. 4S«
Jawiay, L, c" de St-Rémy-en-M., 1614|
aujourd'hui détruite; -r (le Haut-), f*, c*** de
Cherré,
Janiieav, ruiss. né sur la c"« de Durtal,
traverse Gheviré-le-R. et se jette dans le niiss.
de PouiUé i — 2,110 met. de cours ; *- frpc"* de j
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Comhrée. — En est siear Louis Fauveau, pro-
carenr fiscal de Gombrée, 1642.
Jannerle (la), f , c*** de Villemoisant
Jaunet {Jacques)^ né à Mortagne le 5 août
1768, fils d'an tanneur, prèlre et d'abord précep
teur dans la famille de Gontades, suivit Tarmée
Yendéenne et y remplit les fonctions de secré-
taire général de la correspondance. Dès le ré-
tablissement du culte, il fut envoyé avec l'abbé
Yillain, administrer la paroisse Saint-Pierre de
Gholet (1801-1802), puis devint curé de Saint-
Laurent-sur-Sëvre. Il desservait la Gaubretière,
quand M. de Sapinaud, son paroissien, nommé
pendant les Gent-Jours général de Tannée catho-
lique, rattacha comme aumônier à son armée.
Cest lui qui prononça le 10 avril 1820 VEloge
funèbre de Charles- Ferdinand S Artois, fils
de France, duc de Berry (Nantes, in-8o de
36 p.) au service solennel célébré dans l'église
des Herbiers, — comme aussi le Discours à la
messe solennelle, le 31 mai 1821, en action
de grâces de la naissance et du baptême de
S. A. R. le duc de Bordeaux (Nantes, 1821,
in-8o de 32 p.). — Il avait déjà témoigné de ses
sentiments royalistespar deux opuscules :V Orai-
son funèbre de Louis XVI, son Testament en
vers et quelques autres écrits soit en vers
soit en prose, analogues à l'heureux retour
des Bourbons (Nantes, 1814, Forest, in-8o de
14 pages). — et VEloge funèbre des Vendéens
(Angers 1816, Mame, in-12 de 16 f.)- — Nommé
en 1824 et jusqu'en 1830 aumônier de l'Ecole des
Arts d'Angers, il est mort le 18 déc. 1831 , à Angers.
Jannet (^Joseph-Louis-Pierre-François) ,
parent sans doute du précédent et domicilié à An-
gers en l'an X, soumet à l'administration un Mém.
Mss. Sur les moyens de multiplier et améliorer
en France V espèce des chevaux par des can-
tonnements d'étalons d'Espagne ou du Gotentin.
Jaonet (Pierre), sculpteur, à Doué 1680.
Jaunlére (la), cl. et f., c°* d'Etriché; —
cl., c"« de Parce; — (la Haute-), f., c»« ae
Thorigné.
Jaurle (la), cl., c»« de Cheviré-le-R.
Javanaise (la), f., c**« de Chaudron,
Javary (Bonaventuré), chanoine de Saint-
MauriCe d'Angers, nommé à la prébende de Ste-
Anne le 27 février 1705. est l'auteur d'un Pouillé
général du Chapitre d^ Angers, fait en Vannée
i7î4, revu, corrigé et augmenté en Vannée
1730, dont il existe deux exemplaires Mss. à la
Bibliothèque d'Angers (Mss. 647, 649), on autre
ailx archives de M.-et-L. (G 278).
JaveUére (la), ruiss., c"« de Chantoceaux,
né près l'arche de ce nom, sur les confins de
la Yarenne, se jette dans la Divatte, en formant
limite à l'E. et en partie an S. de la c°« de la
Varenne; — 2,650 met.
JaTolnean. — Ane. maison détruite, c"« du
Champ, sur le bord d'un ruiss« qui a conservé
son nom. — Molendinus inJavamellO, — Pra-
tumjuxta JavamellumW s. (D. Houss.,XllI,
1518). — Stagnum, chauceia et molendinus
de Javemeau 1243 (G 532). — Vng molin à
tan appelle le tnolin Jarvttneau 1435 (Ibid.).
i04 —
JËÂ
— Lé Javesneau xvi« s. (Ib.). — Les mou-
lins, indiqués dans ces textes, devaient se trou-
ver le premier, avec chaussée, sous le moulin à
vent d'Etiau, le second à 500 met. à l'E. des
Armeneaux. — Le ruiss. naît sur l'extiôme
confin de la commune de la Salle-de-Vihiers,
traverse du S.-O. au N.-E. la c°« de Gon-
nord et le bourg môme, à l'E. de l'église, en
formant, à partir du confluent du ruiss. de la
Frapiniôre, la limite de la c°* de Joué-Etiau,
puis des communes du Ghamp et de Thouarcé
jusqu'à son confluent dans le Layon , entre
Ghanzé et Misolive ; — y affluent à gauche les
ruiss. de la Frapinière, de la Touche Aucher, de
l'Epinay-Maillard, de la Beunoche, du Breii-
Bateau, — à droite, du Boisneau, de la Godeaa,
des Noues ; — 13 kil. de cours, animant antre-
fois quatre moulins, aujourd'hui un seul.
Jean* moine-médecin de St-Nicolas d'Angen,
figure dès 1060-1063, avec ce double titre, dans
une charte de Ghantoceaux et en 1100-1115 dans
une autre de Ghemillé. Sa réputation et l'in-
fluence, qu'elle lui valait auprès des grands, le
firent nommer abbé en 1118, sans qu'il cessât de
tirer parti de ses talents. Il était le médecin dn
comte Foulques Y, qui lui donna le bras de Loira
entre Béhuard et la Boche-aux-Moines, — el
aussi de la comtesse Eremburge qu'il soigna dans
sa dernière maladie. Appelé par Odon, doyen de
St-Martin de Tours, il le guérit et reçut de lui
pour récompense l'église St-Sulpicien près Tours.
Il guérit de même « par la grâce de Dieu » le
seigneur de Ghâteaugontier qui l'avait mandé. —
On le trouve encore abbé en 1136.
Arch. de M.-et-L. Pr. de Chantoceaux, eh. or., n* 4, —
dû Chemiîlér ch. or. 44. — Epit, St-Nie., p. 56 et 65. —
CartuL St-Nicp. 195. — Clyp. Font, t. 11, p. 218. —
Grandet, Mss. 618, HUt. Eeel, t. III, p. 251. — Ran-
geard, HisU de F Univ., 1 1, p. 60.
Jean» moine de Marmoutier, est le dernier et
le principal compilateur de la Ghronique de nos
comtes angevins ; mais ses écrits ont laissé à ses
éditeurs et aux historiens des difficultés à ré-
soudre, où les plus habiles même de notre temps
se sont trompés. Ses Gestes des comtes, CAiro-
nica de Gestis comitum Andegavensium,
débutent par un prologue, proœmium, où après
un salut à son maître^ Henri II. pour qui il écrit,
l'auteurse nomme et énonce son projet avec les di-
verses sources de renseignements où il a puisé, une
chronique anonyme, un abrégé de l'abbé Eudes,
l'Histoire des Francs, Raoul Glaber, les récits de
Geoffroy Réchin,— de Bobin d'Amboise et de Tho-
mas de Loches, qu'il avait personnellement connos,
— enfin de Gaultier de Gompiëgne. Il aurait pu e&
nommer bien d'autres, dont le texte se reconnaît par
larges fragments dans son livre. Avant de le com-
mencer, il le fait précéder, prœnotat, d'un ré-
sumé sommaire, Summarium Gestorum pre^
sentium chronicarum, qui, sous le titre d'^is-
(otre abrégée des comtes, a dérouté la critique.
On > a vu l'ouvrage même, dont il ne doit former»
comme l'auteur l'indique très-nettement, que l'a-
brégé préliminaire, et l'on a reporté sa grande
compilation à la suite d'une préface étrangère,
sous l'attribution d'nn des auteurs, dent il avait
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JEA
— 405
JEA
pris la peine de s'autoriser. C'est Emile Mabille,
qai démontre ces errements, acceptés à tort par
M. Hanréau, et qui le démontre en tête même
de l'édition de la Société de VHistoire de
France, où ils ont été suivis; de telle sorte
qae pour avoir la rédaction réelle des Gestes
par le moine Jean, il faut, croyons-nous avec le
critique» prendre le prologue de la page 351 et
Fabrégét qui suit, aux pages 354-363 et reporter
le tout en tôte de la Chronique^ qui commence à
la page 35 du volume, en laissant de côté le pro-
logue, qui la précède ici et qui appartient à une
des rédactions primitives. — Ces données cer-
taines reconstituent l'œuvre entière , telle que
Favait à bon droit publiée d'Achéry et comprise
D. Brial. Elles rendent aussi l'auteur à l'Anjou,
qu'il affirme, dans les Gesta (p. 81), être sa patrie.
Salmon, sur des inductions générales et par-
tant de données fausses , l'avait prétendu
Tourangeau et lui attribue , sans autre cer-
titude, l'éloge de la Touraine, de Commen-
datione Turonicœ provinciœ. — Un autre
ouvrage de plus d'importance appartient sans
conteste au moine Jean. Il rédigeait les Gestes,
comme certains traits du récit l'affirment, dans
les années 1169-1170. Il se prit vers 1180 à
écrire l'histoire du comte Geoffroy-le-Bel, His-
toina Gaufredi, comitia Andegavorunif sur
les instances de l'évoque du Mans, Guill. de Pas-
savant, à qui il la dédie, en se nommant, comme
le plus petit des moines. Il y rappelle sa compi«
lation antérieure et mentionne encore ici, comme
alors, ses nouveaux garants de vérité, les ensei-
gnements de Mathieu, doyen du Chapitre d'An-
gers, les lectures d'Enjuger de Bohon, les avis
de Jordan Tesson, les récits d'Obert de la Heuze,
les encouragements de Rainaud le Rouge, les
secours de Gouffier de Bruyère, sans compter ses
propres courses et recherches en maints lieux. Il
apparaît par le dernier alinéa du premier livre,
que l'œuvre ne fut pas achevée du vivant de l'évèque
du Mans, mort en 1186, et la rédaction du second
livre semble comme un nouvel ouvrage, qui s'a-
joute au premier pour le compléter. — Le style
du moine Jean pèche par l'abondance fleurie de
la phrase et l'abus des métaphores, mais ses ré-
cits, découpés souvent en scènes anecdotiques,
s'animent de détails curieux et d'un intérêt bien
inattendu dans les œuvres du xu^ s.
On ne sait d'ailleurs rien de la vie de notre
moine, sinon, par une mention du Nécrologe du
Ronceray, |qu'il mourut le 14 mars et proba-
blement dans les premières années du xiii* s.
Il existe des Gestes, telles que nous les avons dé-
crites, deux manuscrits seulement, copies du XVII* s.
(Bibl. Nat. , 6005 et 12872) sur papier, d'après un an-
cien Mss. de l'abb. de Toussaint d'Angers. Une autre
copie de la collection de D. Housseau (XI, 14*17)
avait été prise sur le Cartulaire de S(-Laud d'An-
gers, où l'ouvrage était inséré comme dans un
trésor officiel et sous la garde des chapelains des
comtes. Duchesne a laissé inachevée (Mélanges
Colbert, XLVI, 490-497) une copie commencée
sur un manuscrit d'Alex. Pétau, conservé, croit-
on, aujourd'hui à Rome (Mss 599, Reine de
Suède). L'ouvrage a été pour la première fois
publié par d'Achéry (in-4<», X, 399). — Pour la
Vie de Geoffroy, j'ai donné ailleurs les indi-
cations suffisantes, V. ci-dessus, p. 255-256. II
en a paru un Extrait des vie et moeurs de
Geoffroy, comte d'Anjou,.,, composé en la-
tin par frère Jean.,,, qui vivoit en mesme
temps (Paris, Heureux-Blanvillain, 1623, in-8»
de 27 p.), très-rare,— et de ses Chroniques, fausse-
ment alliées à celles d'Amboise, une traduction
par l'abbé de MaroUes, également très-rare, étant
tirée à très-petit nombre, comme l'auteur l'in-
dique, p. 10, sous ce titre : Les Histoires des
anciens comtes d* Anjou et de la construc-
tion d'Amhoise (Paris, J. Langlois, 1681, in-4<»,
avec portrait).
Mabille, Inirod. aux Chron., p. xxvm-xui. — Bist,
Htt., l. xm, 353. — Biogr. générale, XXVT, 544, art. d«
M. Hauréau. ^ Salmon, cfAron. de Tour., p. Lxxxvu-€V.
Jean-Baptiste (le Père), plus connu sous
le nom de V Ermite des Gar délies, avait 70 ans
quand il vint s'établir en Anjou. D'origine et de
famille inconnues, on ignore même où et quand il
prit Thabit d'ermite delà réforme établie en 1633
par Michel de Ste- Sabine. Son premier refuge
certain est à St-Bodile en Dauphiné, où l'on pré-
tend qu*il passa vingt ans. En 1654 il fut autorisé
par l'évèque de Genève et l'archevêque de Lyon
à répandre la nouvelle règle dans leurs diocèses,
et élu en 1657 visiteur général des diocèses de
Lyon, de Vienne et du Puy, charge dont il dut
se démettre devant la résistance de ses con-
frères. Il se dirigea alors avec un senl compa-
gnon vers l'Italie, visita Rome, Lorette, Venise,
gagna la Lorraine, d'où la guerre le chassa,
puis la Champagne, puis la Bourgogne, où il
avait commencé à réunir autour de lui une sorte
de communauté dans un bois dont la destruction
le réduisit à partir. Après un essai d'établissement
en Espagne, il revint dans le diocèse de Langres
où l'évèque le chargea de fonder un noviciat
d'ermites, dont il lui fallut soutenir lui-même en
justice la fondation (juillet 1670). — Elu visiteur
général des ermitages du diocèse, la guerre vint
de nouveau le troubler. 11 se dirigeait, pour
trouver une retraite paisible, vers la Normandie,
quand à Saumur un de ses anciens novices,
l'abbé Thomas, l'engagea à se fixer en Anjou et
l'adressa à l'abbé d'Asnières-Bellay. Ce n'est
qu'après avoir visité l'un après l'autre les douze
ermitages de la province et reçu la bénédiction
de l'évèque Arnanlt, que le vieillard choisit et
désigna lui-même dans les bois de Brossay, aux
Gardellesy V. ce mot, un emplacement alors en
friche, que l'abbé et ses religieux lui concédèrent
par acte du 24 octobre 1676 et où l'évèque l'au-
torisa, le 24 novembre suivant, à s'établir avec les
frères Arsène et Dorothée qu'il fit venir du dio-
cèse de Langres. Sans les attendre il se mit à
bâtir de terre et de bois leurs modestes huttes et
bientôt une chapelle. V. ci-dessus, p. 226. En
cinq ans plus de 60 novices se présentèrent à lui ;
6 postulants seulement reçurent l'habit. — Mais
dès les premiers jours la venue de ce beau et
vigoureux vieillard, qui faisait œuvre de maçon,
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JEA
— 406 —
JEA
de eonvreur, d» charpentier, et vivait de Taa-
mdne sans la quêter, sa grande prestance avec
ane bonhomie, une galté, un vif esprit si rares
en pareille humilité, avaient mis Témoi dans
tout ce pays neuplé de gentilshommes.
Bientôt le Hfoit se répandit d'an grand mys-
'tare, et Topinion, servie directement par les indis-
crétions prétendues de Tabbé Thomas, crut
reconnaître en notre ermite, recueilli dans la pra-
tique des plus humbles vertus, un fils de France,
le comte de Moret, tombé en 1632 au combat de
Castelnaudary. Toutes les influences s'étudièrent
à arracher son secret au bon vieillard. Le roi
môme en fut averti et prit la peine d'en faire en-
quérir par son ministre, le marquis de Château-
neuf, qui à deux reprises demanda les raisons
à Tabbô d'Asnières de ce préjugé invraisemblable
(octobre 1687). ^ Il parait, ce me semble, à suf-
fisance et par les lettres de l'abbé, d'une raison
très*nette et d'une enKère sincérité, et par le lan-
gage de l'ermite, directement mis en demeure de
s'expliquer, que lui-môme ignorait sa naissance,
et que ses révélations n'auraient rien appris à
l'histoire. Une extrême ressemblance de visage et
d'allures avec le bon roi Henri, « son visage et
c son air, » comme dit la rubrique de son por-
trait, fournissait à tout venant le premier pré-
texte de cette légende, le seul qui la justifie,^ et de
DOS jours il n'en a pas fallu davantage à nombre
d'autres, au P. Fulgence, par exemple, — sans
qu'on puisse croire qu'un simple novice, comme
l'abbé Thomas,— et lui seul,— aitsu obtenir des con-
fidences refusées aux amitiés les plus chères, aux
importunités les plus puissantes, aux évoques,
aux bienfaiteurs, au roL Tout au, plus, si l'on
admet son origine béarnaise, peut-on le soupçonner
fils naturel de quelque amourette royale, ignorée
entre tant d'autres, — et Pocquet de Liv. pour son
compte, sur la foi d'une révélation faite à l'am-
bassadeur de Hollande, n'hésite pas à l'affirmer
sérieusement fils d'une sœur de Ravaiilac, séduite
par le roi. Grandet, — qui ignore ce conte et qui ne
croit guères, quoi qu'on en ait dit, à l'autre, — a
écrit tout un livre, d'une bonne foi charmante, sur
les détails de la Vie du aolitairt inconnu et
de l'enquôte angevine; — et le P. Griffet, traitant
de la recherche et des preuves de la vérité histo-
rique, a pris cette légende, devenue populaire, pour
thèse de sa discussion, qu'il laisse d'ailleurs en plein
doute. D'autres après lui, et de notre temps sur-
tout, semblent se plaire à accréditer l'identité de
notre solitaire et du comte de Moret, qu'affirment
M. Ludovic Lalanne et M. Bascle de Lagrèze, et
que les plus réservés accordent incertaine, sans
autre preuve nouvelle pourtant, que le récit de
Grandet. — C'est faire beau jeu au roman.
Alexandre Dumas en a pris le sujet de sa
êolomhe, et dès 1789, Senac de Meilhan, réim-
primant ses Mémoireê de la princesse Pala-
tine, y ajoutait La Comtesse de Moret, nou-
velle sentimentale, où il a transformé notre ermi-
tage en une tendre solitude à deux.
Le Père Jean-Baptiste, que la duchesse
de la Meilleraie, dame de Montreuil-Bellay ,
avait pris avec sa petite colonie, par acte
formel du 22 mars 1683, sous sa protection, m
démit vers 1685 de la direction de l'œuvre en
faveur du frère Dorothée. Un dimanche, an retour
de la messe, où il s'était rendu à son ordinaire,
pieds nus, par un froid violent, il dut s'aliter et
mourut quelques jours après, le 24 décembre
1691. Il fut inhumé le môme jour dans la petite
chapelle. — Elle était profanée depuis lonjgtemps,
quand le curé du Coudray-Macouard s'y trans-
porta, avec ses confrères de Chétigné, de St4ost,
des Ulmes et de Cizay, et fit l'exhumation de
< l'ermite inconnu, » mort en odeur de sainteté
(22 septembre 1738). Le corps recueilli dans un
cercueil de sapin long de 4 pieds, « quoique dans
c sa première inhumation, dit le curé, le cadavre
« du frère Jean-Baptiste nous ait paru eslre de la
« longueur de 6 pieds, » fut alors déposé dans le
chœur de l'église paroissiale, du cAté de l'Ëpltre,
entre le pupitre et le mur. On l'y retrouverait
encore.
Grandet, en tôte de son livre, a donné le por-
trait de son héros, gravé par S. Thomassin, —
sans doute d'après un petit tableau du temps, de
8 pouces 1/2 de haut sur 6 pouces 1/2 de large,
appartenant à M*>« de Chantepie et qui figurait en
1858 à l'exposition d'Angers. On prétend aussi
reconnaître notre solitaire pour l'un des deux reli-
gieux représentés à côté de l'abbesse Gabrielle de
Rochechouard dans le dixième tableau de la salle
capitulaire de Fontevraud. — Sa signature auto>
graphe, avec celles des frères Arsène et Hilarion,
est au bas d'une transcription de l'acte d'instal-
lation des ermites aux Gardelles.
Arch. de M.-et-L. H St-Aubia, la Madeleine-souf-Broscaj,
1. VIII. — Arch. comm. du Coudray-Mac. Bt.-C. — Pocq.
de Lit.. Mts. 1067. p. 95. — Grandet, La Vie d'un Soli^
taire inconnu (Paris, Urb. Goostelier, 1609, in-12 de 334 p.).
— Lettre de l'abbé d'Asniêres à Jf"* de la MeiUeraie,
dans Le Mercure, février 1692, p. 14! .—Le P. Griflet, Traité
de» différentes preuves de tnistoire (1769, m-12), — et
Histoire de Louis XITf (1758, iii-4*). — Le P. Richard,
Le véritable P. Joseph, capucin (in-12), t. II, p. 54. —
Biogr. Michaud, art. Grandet et comte de Moret. — Bascle
de la Grèze, Rev, d'Aquitaine, 1867. — Lud. Lalanne,
Curiosités Biographiques. 1858. p. 341. — Bev. d'Anjou.
1861, t. II. p. 41-50, art. de M. Berger fils. — D. Chaniard,
Vies des Saints, t. III, p. 303. — Ludeo d'Hura [Huard|,
L'Hermite des Gardelles, roman, dans V Album Anyeoin
de 1863, interrompu an 4* feuilleton.
Jean-Baptiste (le Père), d'Angers, né à
Angers en 1682, renonça à la charge de conseiller
au Présidial, dont il était déjà revêtu malgré sa
jeunesse, grâce à la puissance de sa famiUe, et
entra dans l'ordre de St-François. Il y professa la
théologie et a laissé plusieurs ouvrages Mss. sur
cette science. Il mourut à Poitiers en 1620, igé
seulement de 38 ans.
Bibl. Script. Cap., p. 183.
Jeanne, fille d'Henri II, roi d'Angleterre et
d'Eléonore d'Aquitaine, fut élevée à Fontevraud,
où elle se destinait à vivre ; mais son père la
maria, pour les besoins de sa politique, à Guil-
laume II, roi de Sicile (13 février 1177), de qui
elle eut un fils (1181), puis à la mort de son
premier mari, à Raymond VI, comte de Tou-
louse (1196), qui l'avait ramenée d'Italie. La
naissance d'un enfant de ce second lit faillit lui
coûter la vie (1197). — Elle assista aux fôtes de
Pâques de l'aonée suivante au Mans avec son
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JEU
— 407 —
JOB
frère Richard et son mari, et monrat en sep-
tembre 1199 à Rouen. A ses derniers moments
elle demanda à Tarchevèqne de Cantorbéry, qui
Fasâistait, le voile de Fonievraud» fit profession
et ordonna que son corps fût transporté dans
l'abbaye, qu'elle n'avait jamais oubliée.
D. Bouquet, t. XVII, p. 56S. 570, 583, 688« 599. — Pocq.
de Liv., Mss. 1068. p. 13.
Jérasalem, f., c°* d'Angers E. — Apud
Jérusalem 1199-1208 (H.-D. B 82, f. 181). —
Domus quedam que vocatur Jérusalem 1308
(G Anniversaire, f. 102). — Une closerie nom-
mée J. 1475. — Jérusalem autrement An-
tioche 1771. — Appart. au Chapitre St-Manrice
qui l'arrenta au xiv« s., — et en était redevenu
propriétaire au xviii* s. — L'Hôtel-Dieu y pos-
sédait un domaine au xii« s. ; => c"* de Mo-
rannes. — Terra que vocatur Hierusalem
111M134 (2« Cartul. St-Serge, p. 166). — Cette
terre avait pris son nom de Rainaud dit Jérusa-
lem, qui la donna vers la fin du xi* s. au prieuré
de Juigné-la-Prée ; ce n'était plus qu'un bois
taillis au xviii* s.; — f., c"« du Vieil- Baugé. —
En est sieur Thomas Quintorll598. —V. Jouralan.
Jeu (le). — I«e Juz 1402 (Pr. de Chalonnes),
1525 (Aveu de Ste-Christine). — La rivière du
Jur 1455 (Aveu de la Jumellière}. — Le ruau
du Juz 1457 (Ib.). — La rivière du Juhez
1539 (C 105, f. 195). —Rivière, qui nait à l'Etang-
de-la-Gilière en St-Quentin-en-M.^ entre sur le
territoire de Ste-Christine, qu'elle sépare jusqu'à
confluent du Juret d'avec Neuvy. puis sépare
Neuvy et la Jumellière de St-Laurent-de-la-PL.
Chalonnes de Chaudefonds, et se jette dans le
Layon à la limite N.'O. de celte dernière com-
mune; — fait mouvoir sur sa rive gauche les
moulins deClopeau, de Turpin,des Briffières. de
Jumeau, sur sa rive droile du Grand-Grouleau.
de l'Aunay, des Rouets, de la Frémondière. du
Grand et du Petit-Moulin ; — reçoit à droite les
ruiss. de la Frémondière. de la Morosière. de
THarvourie et de la Bréchotière ; — à gauche du
Pas-Chevreau et du Juret; — sur un parcours de
12.960 met. dont 2,700 sur St-Quentin. 5,100 sur
Ste-Christine. 2.160 sur Neuvy. 3.000 sur la
Jumellière. — Leclerc. de Chalonnes, lui a con-
sacré une de ses poésies, insérée dans la Décade
philosophique.
Jeu (le), t' et m'", c»» de Chalonne^-s.-L,
— Joium 1056-1082 (2« Cartul. St-Serge, p. 41).
— Ane. mo<> noble dont est dame Marguerite
Blouin. veuve de n. h. Louis Barbot, 1726.
Joseph Lehay de Villeneuve, maître particulier
des Eaux et Forôls d'Anjou, comme héritier de
Louis Barbot, son oncle. 1759; — sa fille Marie
l'apporte en mariage à Pierre-Marc de Jourdan
(E 713). — Au moulin est né Jacq. Hudon, curé
de Cholet en 1806.
Jeu (le), chat.. c»« de Chaudefonds. — Le
Juz 1583, 1615 (E 625) . — Ane. fief et seigneurie
avec ch&teau. sur la rive droite du ruiss. de ce
nom, à quelques pas du pont actuel sur lequel
passe la route stratégique. — En est dame Marie
Seneschal, veuve de Gilles Barateau, 1554; ^
appart. à la famille de Brie durant les xvi«-
xvii* s.; — à n. h. Louis Barbot, mari de Mar-
guerite Blouin, 1720. — Il a pour héritier son
neveu Joseph Lehay de Villeneuve , maître des
Eaux et Forôts d'Anjou, dont la fille l'apporte en
1759 à Pierre-Marc de Jourdan. La famille le
possède encore. — De l'ancien manoir il ne reste
plus qu'un pignon aigu et quelques croisées à
meneaux de pierre (xv«-xvi« s.). La chapelle fon-
dée sous les vocables de St Fabien et de St Sé-
bastien, le 15 octobre 1521, par Gilles Barateau
et Jeanne Chereau, forme un édifice carré, en-
clavé dans des servitudes, à cintre surbaissé,
avec écusson brisé; à droite se montre une fe-
nêtre basse amortie en accolade. Le rétable du
xvii« s., comprend dans trois niches la Vierge
entre les deux patrons, avec autel à gradins en
bois peint, rehaussés de fleurs. Un tableau du
xyii» s. représente le Mariage de Ste Cathe-
rine d'Alexandrie. — Un petit campanile en
ardoise domine l'édifice qui a servi d'église clan-
destine pendant la Révolution.
Arch. de M.-«t-L. E 761. - Bépert. arch., 1860, p. 52.
Jeu (le), ham.. c*»« de la Potherie,
Jennerie (la), c»» de Chemiré.
Joannls (DanieULéon de), né en 1803, élève
de l'Ecole polytechnique en 1821, lieutenant de
vaisseau, second du Luxor, admis à la retraite
en 1S45, nommé en 1849 directeur de l'Ecole des
arts et métiers d'Angers, où son gouvernement
d'une année fut témoin d'une des plus terribles
révoltes, terminée en cour d'assises, meurt subite-
ment à Poitiers le 4 janvier 1868. — Il a publié
Campagne pittoresque du Luœor (Paris, Hu-
zard, 1835, in-8° de 202 p. avec 18 planches).— jLes
tapisseries de l'Apocalypse de la cathédrale
d^ Angers, réduites au 10« d'après ses dessins au
trait, avec texte explicatif (Angers, Laine, 1864,
in-fol, 13 livraisons, chacune de 65 fr.), et plu-
sieurs notices dans les Mém, de la Soc. d^Agr.,
Se. et Arts d'Angers, 2* série, t. III, Notice sur
les irrigations des Vosges, p. 13, — Sur les
Peintures murales et les Arts et Métiers
des Egyptiens, p. 208 — et dans les Mém.
de la Soc. Linnéenne, notamment Sur le
Tatouage (t. II, p. 17) et Etude sur les
Nayades du Département de Maine-et-
Loire (t. II. p. 261).
Mev. de t Anjou, 1868, t. II, p. 163. ^Bépert,arch.,
1867, p. 375. - Union de l'Ouest, 8 janvier 1868.
Jobeanx (les), vill., c"« de Denée, à la partie
occidentale de la grande lie, dont le centre forme
la commune de St-Jean-de-la-Croix, quia longtemps
disputé à Denée cette dépendance, malgré l'opposi-
tion unanime des habitants, restée enfin victorieuse.
Cette région s'appelait jusqu'au xvii« s. la Val-
lée-de-Fosses, et comprenait dès avant le x* s.
un important domaine, tout au moins une villa
dépendant du fisc des comtes d'Anjou : Villa
quam nominant Fossas 1009 (Ch. de Saint-
Laud d'A.). — Ad Fossas super Ligerim 1028
(Ibid.). — Apud Fossas, villam fiscalem 1028
(Cartul. du Ronceray, Rot. 1, ch. 1). -- In loco
qui dicitur ad Fossas 1080 circa (Id., Rot. 5,
ch. 6&).''Fossenses coliherti (Id. ,Rot. 1, ch. 79).
— On y a trouvé, en tirant de la pierre pour la
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JOB
— 408 —
JON
coDstrnctioD de l'église de St-Jean-de-la*Croix,
an point le plus élevé, qui n'est couvert que par les
grandes cnies, des amas de briqnes à rebord et
an débris de hache en fer.— Le comte Foulques y
dgnna vers le commencement du xi« s. 40 arpents
de vignes, trois arpents de pré et une pêcherie
importante, vivarium optime piacationia, au
Ronceray, qui posséda dès lors le droit exclusif
de poche sur presque toute la rive gauche jus-
qu'au delà de Rochefori. — Le 16 novembre 1526
les deux fils d'André Jobeau, tous deux nommés
Jean et prêtres tous deux , fondèrent « au lieu
« appelé la Vallée de Pousses » une chapelle en
l'honneur de Dieu, de la Vierge et de St André,
à l'usage des domestiques, pour que les maîtres
pussent aller plus librement à la paroisse, « à ce
c que deument et plus facillement lesd. parois-
se siens de Denée puissent vacquer et aller à leur
flc grande messe parochiale audit Denée, mesme-
« ment au temps des inondations des grandes
« eaux et impétuosité des vents qui surviennent
flc gouvernes fois» — c La chapelle St- André
c alias des Jobeaux » 1653, — « la chapelle St-
ic André de la vallée de Fosses » 1677 (Denée
Et-G.), — <f la chapelle de la vallée de Fosse
« modo les Jobeaux » 1713 (Ibid.) était desservie
par la famille des fondateurs et devait le mercredi
de la Pentecôte vigiles et messes de Requiem à
note au seigneur de la Roche de Serrant, seigneur
du fief et propriétaire de la closerie voisine. —
Les communs s'appellent encore aujourd'hui les
comm.un8 de Serrant
Chapelains : Zacharie Joheau, 1548, qui
augmente les fondations. — Jean Thoret, 1636.
— René Thorett f âgé de 61 ans, le 8 janvier
1715. — Franc. Baudonnière, 1716. — Jacques
Priet, t le 16 septembre 1756, âgé de 72 ans. —
Kic. Hamel, f âgé de 48 ans, le 21 janvier 1771.
— René-Jean Gamier, f âgé de 42 ans, le 4 oc-
tobre 1775. — Louis-Urbain-René Edin de la
Touche, t âgé de 60 ans, le 29 juillet 1782. —
Pierre Lancelot, 1782-1791. Ce dernier, dont il
est beaucoup parlé dans les journaux et les mé-
moires du temps, passait pour faire la contre-
bande du sel et du tabac. Il refusa le serment et
resta dans le pays, réfugié à Souvigné, d'où il en-
vioyaitV)D chien dans les villages avec une sonnette
attachée à son collier, pour annoncer les messes.
En septembre 1792, compris dans le convoi des
prêtres déportés pour l'Espagne, il fit la route de
Nantes attaché par les reins à la gueule d'un ca-
non et séparé du cortège, à la prière même de
ses compagnons de roule qui le méprisaient. Il
rerint, aussitôt qu'il put, d'Espagne et fut nommé
curé de Beauvau en l'an XI.
La chapelle contenait en 1791 un tabernacle de
bois doré, plusieurs tableaux et statues, avec un
calice portant gravé sur le pied : M. J. Joheaux.
— P. M. J. Thoret ±648, Elle sert aujourd'hui
de grange, sauf au printemps, où l'on pare l'au-
tel durant le mois de Marie.
Arch. d«> M.-et>L. E 493-494 ; G Cures — Arch. mun. d«
Denée et de 81e-Geinme»-8.-L. Et.-C. — Répert. arch ,
1853, p. 90 — Berthe. Mm. 909. p. 16. - Leclerc, Chron.
dTunpcHt vUlage, Mu., p. 197. — D. Chamard, t. III,
p, 471 . Tretraux, t. II. p. 430.
JFoberie (la), cl., c»« d'Auverse; — f., c»«
de Marans,
Jobertière (la), f., c»« de Matières. — La
Jouhertière (Cass.), — La Jauhertière (Et.-M.).
Joblnerie (la), quartier du bourg de St-
Macaire.
Joblerle (la), f., c»* de Cossé. — La Joheh
lerie (Rec*)
Joe (le), f., c«« du Plessis-Grammoire
ëochepie — V. Juchepîe.
Jochetale (la), f., c"« de la Ferrière. —
La Géochetais (Et.-M.).
Joehefrie (la), cl , c"« du Bourg-d'Iré, —
Appart. à la famille Garande au xvii* s.
jodée* f., c^* de Fontaine-G. — La maison
du BoiS'Jodée 1715 (Terrier de Font. G.)-
Jodelle, ham., c»« de Daumeray, — En
est sieur Jacq.-Simon Legouz 1782.
Jodin (M"«), <E fille d'un citoyen de Genève »,
a publié Vues législatives pour les femmes
(Angers, Mame, 1790, in-8o de 86 p), ouvrage
inconnu à Quérard.
Joffre {Jean- Baptiste), « peintre et do-
« reur, » originaire de Paris, habitait la paroisse
St Maurille, Angers, en 1784.
JogDère (la), ham., c"« du Marillais —
La Johuère (Et.-M. et Cass.).
ëohmnnU viUa — V. Saumur.
Johaére (la), f., c"« du Marillais.
Jolmerie (la), f., c»» de la Chaussaire.^La
Joesmerie (Cass.). — La Jouannerie (Et.-M.).
Jalnels (les), cl., c"« de St-Georges-des-B,
Joltrie (la), f., c«« de Coron.
Jalaie (la), f., c»* de I.otr^.
Jolibals, f , c"« de la Séguinière,
loiieœuw. — V. Guinoiseau.
Jollére (la), f., c»« de Chemillé (Cass.); -
f., c»» de la Jaille-Yvon.
Jolialdre-NeuTe (la), f., c"« de Cossé; —
donne son nom à partie du cours du rniss. de la
Prée.
JollBi6re-¥lellle (la), ham., c»« de Cossé.
JolIsl6res (les), ham., c**« de Clefs.
Jallverle (la), f., c"» de Durtal. — Le J.
près Vestanc du m'» de Durtal 1605 (Et.-C).
JollTet (Jacques), m« graveur, Angers, 1643.
JollTetIère (la), vill., c»» du Ménil — La
Jolirelière (Cass.).
JoliTetterle (la), ham., c"« de Ste- Gemmes -
sur-Loire,
Joltvlère (la), f., c" de Bouzillé; = f., c»»
de Brissarthe, vendue nat* sur les frères Amelot
le 3 thermidor an IV; — cl., c»* de Morannes ;
» f., c»« de St'Florent'le-Vieil
JoliTraie (la), f., c»» de Freigné, vendue
nat^ sur Bourmont en l'an VI.
Joly (Henri), docteur-médecin, protestant,
à Saumur, f le 10 août 1631.
Jombellerle (la), cl., c°« do Vézins (Cass.).
Jornlnldre (la), f., c»« de Cholet. — On y a
reconnu très-apparentes, surtout depuis les tra-
vaux du chemin de fer (1865), les traces de la
voie romaine, dans la direction du May.
Jone Qls), f, c»« de Gonnord (Cass), —
VEjon, vulgairement.
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Joneliée (la), ch, de Chemiré; — cl., c"*
de Daumeray, — LaJ.en St-Germain 1705
(Et.-C). — Ane. dépendance de la terre de
Jnillé, vendue nat* le 17 floréal an VI ; — f., c"»
de Meigné'le-V.
Janeherals (les), f., c«* de St-Barthé'
lemy ; — f., c"« de Mozé. — Len pastures et
effroxis, sis au lieu nommé les Jonchières,
boys, espinea et gênez croiasana es d, effrouz
1470 (E 472).
JoBelieralsMle«la«Faiitaliie-da«Pré (le),
miss, né sor la c»* de Mozé, traverse celle de
Mûrs, se jette dans TÀobance; — 3,600 met. de
conrs ; — a pour affluent le ruiss. de la Grange.
éowkéhewmj (le), f.. c»« de Contigné; —
c»« de Pontigné; — f., c»« de Fougère; — f.,
c*« de GreZ'Newû, — Ane. maison noble dont
est sieur m* Gabriel-François Manssion, juge an
Présidial d'Angdrs. 1733 ; — Gabriel-Noël Maus-
sion, chevalier, qui épouse le 15 juin 1778 Eulalie
de Varice ; — Palamède - Gilles-Gabr. de la
Grandière, mari de Marie-Agathe Poisson, 1788.
Janehermy (le Grand, le Petit-), ff., c««
de Gonnord. — La maison, jardina, terres,
flefa du J. 1540 (G 105, f. 195). — Ane. fief et
chatellenie, appart. aux xv«-xvi« s. à la famille
Bandry, et annexé au xvn« s. à la seigneurie de
Gonnord; — il relevait de la Jnmellière; — f.,
c»« de la Potièze.
Jonehère (le Grand, le Petit-), ff. , c»» à*Aviré,
autrement Les Jonchères. -^ Ane. fief, dont rele-
vaient la Plansonnerie, la Rondonaie, la Babi-
naie et partie de la Guyonnaie et de TAngleu-
cherie. — En est sieur en 1350 Michel de Jon-
chères, qui était représenté avec sa femme.
Colonie d'Anthenaise, dans le vitrail armorié du
grand autel de la Trinité d'Angers ; — Jean de
Monteclerc, mari de Béatrix de Jonchères, 1540 ;
— n. h. François de la Pouèze 1509, Jacq. de
la P. 1602, Madeleine Legay 1604, Paul de la
Sangère 1647; — Pierre de la Barre 1750, —
Bréon de LAncrau, comme mari de Marie de
la Barre du Teilleul, 179S ; — donnent leur nom
à an ruiss. né sur la e<>«, qui se jette dans le
miss. deLouvaines; ^ 3,100 met. de cours.
JFoneliéres, ham., c»* d'Angers S.-O. —
rince de Juncheres 1208 (G 1031). — In Jun-
cheriis 1208 (H.-D. A 1, f. 26). — Domus de
JuncheriU 1227 (Ib., B 31, f. 10). — Apud
Juncheres 1264 (Ib., f. 15). — A Jonchières
(Ib., f. 258). — Il tient son nom d'une chaus-
sée, soutenue par un mur en petit appareil sans
briques, qui passait auprès, du N.-E. au S.-O.,
large de 2 met. sur une longueur encore, il y a
30 ans, de 600 met. , et qui s'allait perdre vers Fié-
mur, en traversant une sorte de cloaque. Les ate-
liers nationaux de 1848 furent occupés à la détruire
pour améliorer le chemin. Un des murs riverains
en conserve quelques parties dans sa construc-
tion. — Cette voie formait au hameau même un
carrefour avec deux chemins, l'un venant d'An-
gers, iter per quod itur de Andegavis apud
Juncheres 1415 (G 404), le chemin comme Von
vait d'Angiers à Jonchières 1405 (H.-D. B 31,
f. 39), — et l'autre se dirigeant sur la Croix-Verte
400 —
JOR
iter per quod itur de Joncheriis ad Crucem
Coopertam 1415 (G 404). — L'HAtel-Dieu
d'Angers y possédait un hôtel au xv« s., — et le
flef tout entier appartenait à St- Maurice ; •■ e^*
de Blaison, V. la Garde ; — e"» de Martigné-
Briant, dans le vill. de Cornu. — Jonchère.
(Cass.). ^ Ane. fief, appart. au xviii* s. à la
faoûlle Thomas ; — vendu nat* sur Gourreau le
28 prairial an IV ; -«i ham., c"« de Tigné.
JIoBelierie (la), el., c^* de Cheviré^le-R.
Janehon» f., c^* de Jumelles, -^ Jonchons
(C. C).
Jones (les), cl., e»* d'Andard; » misselet
né sur la c»« de Denée, qui se jette dans le Louet
à VôrineUe. V. VAjonc.
Joplnlére (la), ham., c«* de Clefs.
Joquetterie (la), f., c°» de la Membrolle ;
— f., c»« du PlessiS'Macé,
Jorean (le), h., c»« de St-Satumin — En
est sieur n. h. René Belot 1688, 1718, mari de
Michelle de Tortesillas, mort le 23 avril 1723 à
Courchamps ; — f., e»« de Dénezé-s.-Doué. —
En est sieur Adrien de la Postelière 1539 ; —
chat., o"« de Gennes, — Jorellum 1130 circa
(Pr. des Lochereaux, t. I, f. 3). — Jorel 1239
(Tit. de Gunand). — Ane. fief et seigneurie qui
réunit les droits honorifiques de la paroisse de
St-Vétérin en s'annexant le fief de la Harielle,
V. ce nom, — Il appartenait à René Savary en
1485, et dès la première moitié du xvi« s. à la
famille Laurens ou de Laurent. Gilles Laurens
fut tué en duel par Denis de Rohan, blessé du
même coup à mort, et tous deux inhumés en-
semble en l'église St-Vétérin le 14 avril 1508.
Leur épitaphe existe an Musée d'Angers, V. Ré-
pert. archéol, 1858,, p. 222, avec leur image à
genoux, sur plaque de cuivre. Elle vient d'être re-
produite dans les Promenades artistiques de
M. Morel. — François Laurens, mari de Ma-
deleine de Ronsselé, 1591, avait, avec l'autorisa-
tion du roi, fortifié son manoir pendant les troubles
et fut condamné néanmoins par arrêt du 27 no-
vembre 1598 à le remettre en l'état, sur la plainte
de son suzerain le seigneur de Milly. — J.-B de
Laurens, mari de Bonne Miron, a pour parrains
de ses fils le maréchal Urbain de Maillé-Brezé,
1633, et Hilaire de Laval-Lezé 1640. — Pierre de L.
avait épousé le 13 août 1731 Geneviève-Eulalie
Leelerc de Brion, dont la fille Elisabeth s'/
maria dans la chapelle le 26 décembre 1769
avec Joseph de Manry d'Ayrous, lieutenant-
colonel de carabiniers, et leur autre fille Louise-
Mélanie. le 27 avril 1772, avec Louis-René de
Jousselin, capitaine d'artillerie. — La chapelle
avait été bénite le 19 septembre 1734. — Il en
dépendait à cette époque 19 met. ou closeries et
2 moulins à eau ; — (le Haut-^, cl., C* de Gennes.
JoreUerie (la), cl.. c«»« de St-Lambert-la-P.,
dans le bourg des Essars 1660-1774 (E 1274).
JorelUères (les), f., c"« de Genneteil. —
Ane. dépendance de la terre de Turbilly (E 1367).
S^w^t, — V. Port-Joret.
Joretlerie (la), f., c^^de Çhartrené (Cass.).
— La JareUerie (C. C).
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Jorlaj, canton, c»* duPuy^N^-D. — Jarlès
1730 (Et. -G.). — S'en dit sieur à cette date h. h.
Gab. Dobois.
Jartiére (la), ham , c»« d'Avivé.
Jortières (les), f.. c*^^ de ChavagncB-souS'
le-L. (Cass.).
Joséphine (la), cl., c»« de Somloire,
Josson (Pierre-Olivier), Tataô, mattre à
danser de l'Académie d'Eqaitation d'Angers, a
publié un Traité abrégé de la Danse (An-
gers, Jahyer, 1763. petit in-lâ), où il explique,
d'après Rameau et autres grands artistes, les pas
et figures des contredanses et toute la pratique
du menuet. Fier d'ôtre « un véritable maître à
« danser de père en fils, » on voit dans un
curieux mémoire (Angers, in-4«, Dubé, 1772, de
17 pages), qu'il avait acquis du roi des violons
de Paris une sorte de lieutenance secondaire sur
les musiciens d'Anjou et du Maine, contre laquelle
ceux-ci protestèrent et obtinrent le 13 février 1773
un arrêt du Conseil qui maintint leur liberté.
J'ai raconté ce débat dans la Revue d^ Anjou.
1855, t. II, p. 233.
JotDère (la), cl., c»« de Durtal — C'est
peut-être le fief, feodum Jote, indiqué dans la
paroisse de Daumeray, qne le Chapitre du Mans
cède à Garin de Bouille 1236 (Liv. Bl. du Mans,
ch. 313).
Jouan {Pierre), peintre, Angers, mari de
Louise Haray, 1647.
JoaanBeaax (les), ham., c«* de Neuillé.
Joaanneaax (Hugues), fils de FraDÇ. J.,
m* chirurgien, reçu docteur en médecine à An-
gers le 31 janvier 1726, conseiller et médecin
royal, 1732, mari d'Anne-Marie Bédane 1734,
t âgé de 67 ans le 21 octobre 1761. — {Hugues-
Jérôme), fils du précédent, né le 5 mars 1735,
docteur- médecin, Angers, 1778.
Jouanneanx (René), libraire, Angers, 1591,
mané le 10 septembre 1592 à Elisabeth Pi vain,
meurt le 16 février 1606, — sa veuve le 10 avril
1647 à Avrillé. — {Jean), né le 22 août 1600,
fils du précédent, lui succède, mari de Françoise
Launay, 1621. — {Bertrand), fils de Jean et
aussi libraire, mari de Perrine Drouault, 1648.
JFouanneaax {René), maître tapissier,
Angers 1634.
Jouannerie (la), f , c°« de Pouancé. — V.
la Joimerie.
JouanneC, f , de Fontaine-G. ; — cl., c"»
de Sceurdres. — Le lieu de Johannet 1619.
— Le vill. de Jouannet 1772 (Chap. St-Julien).
JouanneUe, cl , c^* de Chavagnes-les-E.
Jonannette, c^« de Martigné-Briant. —
La fontaine de Jouynet 1539 (C 105, f. 157). —
Le chemin de Martigné à Jouynet 1609
(El.-C). — La fontaine Jouannet (Cass.). —
Sources ferrugineuses renommées, dans un vallon,
au pied d'un coteau de quartz, entouré d'un
terrain schisteux, sur la limite extrême de Mar-
tigné-B. et de Chavagnes. Elles forment deux fon-
taines, la première, provenant de trois bassins sou-
terrains contigus, qui s'épanche par trois robinets
sons une môme niche; la deuxième, réservée
plus particulièrement aux bains et longtemps
réputée thermale et sulfureuse. Le chemin vicinal
d'Aubigné, qui sépare les deux communes, passait
autrefois entre les deux sources, attribuant la pre-
mière au territoire de Chavagnes, et n'a été dé-
placé que pour les rattacher l'une et l'autre sons
la môme autorité communale de Martigné. — La
composition des eaux a été étudiée une première
fois par Goupil fils en 1780, puis par Tessié-
Ducloseau en 1789 , par Héron et Proust en
l'an XII, par Cadot et Godfroy en 1847, en der-
nier lieu, 1875, par l'Ecole de Pharmacie de Pa-
ris; et ces analyses ont constaté, sans que nous
ayons à en reproduire les détails, qu'elles peuvent
à bon droit être comparées aux eaux ferrugi-
neuses les plus fréquentées.
C'est seulement en 1706 qu'un chirurgien de
Martigné, André Abraham, signala les propriétés
médicales d'une des sources et la fit enclore. Son
gendre Auriou, comme lui chirurgien, continua
l'œuvre et en répandit la réputation, qu'accrédita
en 1770 le docteur Linacier, de Cbinon, chargé
par la Commission royale de Paris d'en faire une
étude officielle. Diverses sommes furent alors
allouées par l'Intendant pour agrandir les bâti-
ments commencés depuis 1750, et les premiers ba-
teaux qui remontèrent le Layon canalisé, en appor-
taient les matériaux,l 779. Les fontaines furent alors
seulement couvertes, la salle commune agrandie,
deux cabinets de bains ajoutés, avec un logement
de gardes, puis des plantations, des allées de
verdure pour égayer le site alors désert et in-
culte, que vint animer la foule. On s'y rendait de
tous les alentours, surtout du Poitou, môme du
Limousin et du Bordelais, et dans la saison pro-
pice, les prienrés, les cures, les châteaux regor-
geaient d'hôtes, en môme temps que des pensions
se peuplaient d'étrangers à Chavagnes, à Mar-
tigné, à Thouarcé. La vogue se continua sous
l'Empire et prit môme un air de mode. Le préfet
Bourdon y fit une saison en famille, et sous la
Restauration on y vit réunis à la fois trois évoques I
Les châteaux voisins se mettaient d'ailleurs en
fête, à l'exemple surtout du châtelain de Flines,
et les buveurs savaient, entre eux, organiser
le jour des promenades et le soir de gaies sau-
teries au piano, de joyeuses réunions dont on peut
s'amuser encore à Ûre l'aimable récit dans les
articles — prose ou poésie ~ de Poiltaché ou du
bon Louis Pavie. La Révolution de 1830 — et sur-
tout la facilité si longtemps inconnue des com-
munications et la curiosité des rives lointaines ont
peu à peu dissipé la foule, sans que l'affluence
régulière ait jamais cessé. — Six nouveaux cabi-
nets de bains avaient dû être construits en 1819,
six autres encore en 1838, et le bâtiment, maintes
fois transformé, a été surexhaussé d'un étage en
1865. Encore en ce moment de nouveaux efforts
sont tentés par une administration nouvelle, pour
rendre à ce petit coin de terre, aujourd'hui si
verdoyant et de vie si facile, son animation d'il
y a cinquante ans.
Af/ù:hes d'Angers des S septembre 1780, 16 messidor
an XII, des i août et seotembre 1820. — Arrêtés du 20 flo-
réal an VII, des 16 et 2iS prairial et du 15 messidor an XII.
— Annuaire de 18o8, p. 35-36 et de 1846, p. 163.— i?euutf
d'Ai^ou, 1854, 1. 11^ p. 255. — Raulin, Traité analytique
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dêt Eaux ndnéralês (1T79-1774, in-li). Un extrait» eoa-
«amant Jouannette, en a 4(4 réimprima (Angers, P. LachèM,
Bellenvre et Dolbeau, 1874, In-S» de 15 p.). — Journal de
, M.^et'L,, fS jidB 1846. — Congrès scienHt., 1843. t. II,
5. 11. — Cacarrié, Descript. géclogiq., p. 38. — Millet,
ndieateur de M.^i-L , t. II, p. 172.— Vosgien, Diction^
maire, p. 431. — N5te Msi. Rabnbault.
JToumMnetCes (les), cl . c*"* de St'Georgea^
dU'B. 1760 (Et.-C).
jroaaniilère (la), cl., c«« de Sauné, — au-
trement la BonnC'Jouannière. — Ane. domaine
de Tabb. Toassaint d'Angers.
StnMossenU (la). — Y. la Réale.
JToaaadière G') > mo« b. et f . , C"* du
JPle8si8'Grammoire et paroisse de Foudorit
acquise vers 1645 de Jean de Lancrau par Jean
Chantelou, greffier en chof de TElection, et de
J.-J. Gbantelou de Portebise en 1701 par les Car-
mélites d'Angers, sur qui elle fut vendue nat^ le
9 février 1791.
^onberderle (la), f., c°« de Bécon; « h.,
««• de Denée; — f., c»« à*Ingrande8t anc.
ttomaine d'une cbapellenie desservie en l'église
faroîssiale; — f., c»« de te Meignanne; -• f.,
«»• de la Pouèze.
aouberdlère (la), f., c»* de Blou, — La
ijouhardikre (Cass.).
' Jlonbert ( ), organiste de l'abbaye St-
Aabin d'Angers et maître de clavecin, a publié
deux sonates pour piano et clavecin avec accom-
pagnement de violon ou de violoncelle : 1» le
quataor de LuciU ; 2<» le Printem'pB, ariette à
i voix seule et symphonie, dédiée à M. le baron
de la Richerie (Paris, Ricbomme, in-4o, 1776).
Jloabert {Augustin), né à Doué le 25 dé-
cembre 1794 dans une famille de patriotes, fut
élevé d'abord au collège de Doué, puis entra en
1811 au Sénûnaire d'Angers, dont il devint après
sa philosophie répétiteur. Sous-diacre en 1817,
prêtre en 1819, il débuta par un vicariat à la
cathédrale, qu'il quitta pour la cure de Beaufort
le l«r juin 1822, revint vicaire-général de Tévôché
en 1842 et chargé de la direction de plusieurs
communautés de femmes, notamment du Bon-
Pasteur et de la congrégation de Ste^Marie. — Le
diocèse lui doit l'établissement des Capucins. —
t à Angers le 27 aoAt 1858. — Son neveu
Èloi Jourdain a publié sur lui une Notice bio-
graphique (Angers, Cosnier et L., 1858, in-Sft
de 52 p.). — y. aussi Denais, Notre-Dame de
Beaufort, p. 390-393. — Son portrait a été litho-
graphie à Paris par Llanta, et peint pour
la cure de Beaufort par M. l'abbé Bariller.
Jloabert {François), graveur, Angers, 1674.
— (Jean-Baptiste), sculpteur, 1788.
Jonbert (Henri-Mathurin), né le 14 sep-
. tembre 1775 à Angers, volontaire le 15 septembre
1791 au 1«' bataillon de Maine-et-Loire, sous-
lieutenant le l*r messidor an YIII, blessé au
passage du Mincio, lieutenant le 19 prairial
an XI, capitaine le 27 floréal, décoré le 25 prai-
rial, fait les campagnes de l'an XIV à 1809 et est
tué à Wagram.
Jaabert (Jacques-Charles), né au Mans le
19 mars 1797 (28 ventése an V), tué d'un coup
de fondre le 24 août 1840 à Beaulien, dont il
venait d'être nommé maire, a publié une Notice
sur quelques monuments du Département de
Maine-et-Loire dans VExtrait des procès»
verbaux des séances tenues par la Société
Française au Mans en juin 1837, p. 76-80
(Caen. 1836. in-8<»).
Jonbert (Jean), « angevin et religieux profès
« de l'abb. St-Aubin d'Angers, était en 1502. —
« dit Roger, Hist d'Anjou, p. 462, — évèque
« d'Arcusance et en réputation d'un très-savant
« homme dans les lois. »
Jonbert (Joseph-François), né à Angers
le 10 août 1756, fils de Joseph J., négociant, ou
suivant d'autres actes, capitaine, et d'Anne
Girard, de St-Philbert de Noirmoutier, épousa le
20 mars 1777 à Angers dans l'église des Minimes,
Françoise-Marie Bonnaire, la fille du fondateur
de la manufacture de toiles à voiles, dont il asso-
cia dès lors le nom au sien, en prenant une part
de la direction commune. Elu juge consul en
1787, officier municipal en 1789, il entra peu
de temps après au directoire du District, qu'il
présida jusqu'à la suppression. C'est chez lui que
descendit l'évoque Pelletier, avant son installa-
tion sur son si^e constitutionnel (janvier 1791).
— En l'an Y il pasba à la présidence de l'admi-
nistration municipale d'Angers , et la même
année, après avoir manqué de quelques voix à
peine la députation aux élections du 22 germi-
nal, fut nommé le lendemain membre du Conseil
des Cinq-Cents, mais seulement pour deux ans.
C'est sur sa proposition que fut adopté le projet
qui remettait au Directoire le règlement à con-
clure avec les négociants de Cholot pour le paie-
ment de la dette de six millions à eux avancés en
mandats (18 germinal an VI). Il intervint aussi
en l'an VU dans la discussion de la loi militaire,
et l'on a de lui un Rapport imprimé sur la
réunion de la commune de Barbatre au
chef-lieu de canton de Noirmoutier (an Vil,
in- 8« de 4 p.). A l'expiration de son mandat,
il rentra au Conseil général (thermidor an Vlll),
et à l'administration municipale d'Angers, et
par décret consulaire du 3 vendémiaire an X
(25 septembre 1801), fut nommé maire, en
remplacement de Farran. Il était alors membre du
Conseil général, administrateur des Hospices,
membre du Conseil d'agriculture et du commerce,
directeur de sa double manufacture d'Angers et
de Beaufort, témoignages d'une activité, rare que
le préfet Montault rappela à son honneur, en Tins*
uUant solennellement le 21 mars 1802. — On
peut citer parmi les œuvres de ce mairat la trans«
lation de la Bibliothèque publique au logis Bar-
rault en 1804, la création du quai Ligny en 1805,
l'ouverture du Lycée en 1806, la construction
cette même année d'une caserne de cavalerie au
Ronceray , attribuée, avant même l'achèvement des
fondations, à l'Ecole des Arts et Métiers transférée
deBeaupréau, l'institution d'une Bourse de com-
merce avec deux courtiers autorisés (4 mai 1807)
et la suppression des anciens remparts, mesure
concédée par arrêté ministériel dès 1807, mais
conflmiée seulement par l'Empereur à son pas-
sage à Angers en 1808. Joubert, dont la santé s'é-
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JOU
— 412 —
JOU
iêit profondément altérée, avait été remplacé à la
nairie depnis le 18 mars par Boreau de la Bes-
nardlère. Il rentra pourtant à l'administration en
acceptant la place d'adjoint (35 mars 1813), soas
le mairat de son ancien adjoint, Papian de la
Verrie, avec lequel il assista aux misères de l'oc-
cupation prussienne. Il mourut à sa campagne de
la Ghallerie, Y. ce nonit le 6 juin 1822.
Joabert (Alexandre- Auguste), fils du pré-
cédent, né à Angers le 23 mars 17R5, s'était placé
dès son entrée dans la vie publique au premier
rang de cette grande bourgeoisie angevine, qui
depuis 1789 et durant plus d'un demi-siècle, fut
comme l'avant-garde en France du parti libéral.
Lors de la réception patriotique des députés Guil-
hem et d'Andigné ^6 juin 1830). sa maison était
devenue le rendez-vou« des électeurs réunis pour
la protestation, et dut être le lendemain interdite
aux députés par un double piquet de gendar-
merie. Au premier bruit des événements de Paris,
il s'élança à cheval sur les routes, en quête
d'informations sûres , et des premiers rap-
porta la nouvelle de la victoire. Nommé maire
par décret du 2 août 1830, il fat insullé le 7,
dans la mairie pavoisée, aux acclamations de
la garde nationale et du canon. Son discours
est digne, modéré , sans exaltation vaine et
l'un de ses premiers actes fut de diriger sur
Nantes l'éva-^ion du colonel Cadoudal, réfugié
avec sa famille, à la mairie. Il devait bientôt
après rendre un service égal au général d'Auti-
champ, en lui délivrant un laisses-passer, qui
rassurait contre les poursi.ites judiciaires. C'est
dans cette pensée d'apaisement et avec ces senti-
ments libéraux qui faisaient de lui, comme en
témoigne le général Lamarque, « un maire digne
« d'une grande cité, » qu'il administra la ville
pendant ces deux années tumultueuses, éprou-
vées bif*ntét par l'émoi de la nouvelle Vendée et
les terreurs du choléra. On doit i son adminis-
tration l'achèvement du boulevard des Lices, la
continuation du quai Ligny. les études des ponts
de la Haute et de la Basse-Chatne, la fondation
du Dépôt de Mendicité. ~ Sorti de charge en
décembre 1832 et voué dès lors à la direction de
la grande entreprise industrielle que lui avait
léguée son père, il est mort à Angers le 11 mars
1859, laissant à toute la ville, où son nom restait
populaire, les souvenirs d'une ardeur généreuse,
d'une loyauté inaltérable, d'une exquise urbanité.
— Il avait épousé à Paris, le 14 avril 1812,
M'^ Rose Deville, d'une ancienne famille de
finance, et était chevalier de la Légion d'honneur
depuis le 4 juillet 1831.
Joubert {Pierre-Pascal), sieur de la Motte,
docteur-médecin à Angers. 1734, plus tard à
GhAteaugontier. — {René'Nicolaa)^ fils du pré-
cédent, conseiller du roi, docteur en médecine
dt) l'Université d'Angers, 1767, épouse à Pouancé
le 12 septembre 1768 Marie-Madeleine Lemoine
de Neuville, fille du capitaine des chasses de la
baronnie. Il résidait en 1769 à Léoganne en
Amérique.
Joué, c"* de Joué-Etiau. — Posseseio
quœdam cui nomen est Gaudiacus vi« s. ( Vit,
Magnoh. ap. Boll., t. II, p. 331).— V^ItaJucun-
diacus 844 (D. Bou\, VIII, 437). — Ecclesia
nomine Gaudiacus 1070 circa (Gartul. Noir de
StpMaurice). — Sedes episcopaîis quœ dicitur
Jue 1094-1095 (l*' Cart. St-Serge, p. 190). —
Joiacus 1099 (Gart. St-Maur, ch. 43). — Joe
1221 (G 842, f. 223), 1311 (H Coudray Montb.).
— La ville, — la forteresse de Joué 1420
(G ÎJ37). — Antique villa, qui parait avoir été du
domaine primitif de St-Maur-sur-Loire , puis
avoir fait retour aux rois de France qui en gra-
tifièrent le Ghapitre de St-Maurice d'Angers. Des
diplômes de Charlemagne (mars 770), de Louis-
le-Débonnaire (23 octobre 817) et de Gharles-le-
Ghauve (6 février 844) lui en confirment la pro-
priété. Le pays habité dès les plus anciens Âges,
comme l'attestait encore il y a trente ans un
dolmen auj. détruit près le chemin d'Etiau à
Gheroillé , était traversé par plusieurs voies
reliant le bourg à Gonnord, à Gheroillé et à Etiao,
autre centre antique, qui faisait partie sans
doute de la donation royale. Le tout formait une
châtellenie importante, qualifiée même souvent
de baronnie et qui comprenait, outre les deux
paroisses de Joué et d'Etiau, une grande partie
de celle de Ghanzeaux et jusqu'aux abords du
Gonnord. Le Ghapitre, qui relevait directement la
terre du roi, y avait haute et basse justice,
fourches patibulaires, notaire, ch&telain, séné-
chal, procureur, greffier, sergents, avec moulin
et four banaux, dtme du vin et du blé, droit de
créer bouchers, qui y comptaient cinq étaux an
xvi* s., et toute corvée sur les métairies de la
Rebretière, du Vivier, des Faveries, du Pineau,
de la Motte, de la Beltière, de la Babinière, da
Brouillas, de l'Ardoise, de la Lande et de la
Touche. — Le domaine fut mis en vente, malgré
le Ghapitre, en vertu des lettres royaux portant
aliénation de biens du clergé jusqu'à concurrence
de 300,000 écus, le 16 septembre 1563 et adjugé
à Artus de Gossé, sieur de Gonnord, mais les
chanoines obtinrent l'autorisation d'en requérir
le rachat qui fut conclu en 1568. La maison sei-
gneuriale n'était déjà plus désignée au xviii* s.
que du nom de la ferme, toute trace de manoir
ayant disparu. — A l'O. et sur la place de
l'église, s'élevait le palais ou auditoire de la
seigneurie, avec une grange servant de halles et
abritant les fours banaux. La mesure locale
comptait 16 boisseaux au septier pour 13 bois-
seaux 10 écuelles et un peu plus des Ponts-de-Cé.
Il n'est pas question, dans tes donations royales,
de l'église. Le Ghapitre sans doute en fit consa-
crer une, au centre de son domaine de chasse et
de plaisance, près son manoir d'Etiau , pen-
dant qu'au bourg une autre se constituait et res-
tait en mains laïques jusqu'au xi* s. Aremburge,
femme de l'illustre chevalier Rahier, en fit don
aux chanoines vers 1040-1081 ; et l'édifice recons-
truit ne tarda pas à être transformé pour la
défense du pays en un véritable château-fort. La
disposition, telle qu'on la peut voir encore, du
clocher, autrefois, comme ToBUvre entière, entouré
de profondes douves, date du commencement du
xiv« Sr et fut poursuivie à la requête et aux
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JOD
frais des paroissiens particalièrement du sei-
gneur du Plessis-Beaudouin» qui s'obligèrent
« à la garder et tenir forte... à leurs coutz, périls
« et misions et faire garder et pourveoir de
« toutes gardes. » Un capitaine, aux gages de
70 francs d'or, y résidait, nommé par les habi-
tants qui y trouvaient refoge pour leurs personnes
et pour leurs biens, sous l'obligation « d'y faire
« le guet et les douves. » — Par une disposition
singulière, les deux curés de ces deux paroisses
d'un même domaine ecclésiastique, d'abord certai-
nement divisés dans leurs attributions, les confon-
dirent peu à peu, et dès le xv« ou le xvi" s. le service
en devint commun aux deux titulaires, chaque curé
pr 'uant la desservance active des deux paroisses
à tour de rôle et par semaine. Le PouiUé môme
de 1783 ne fait, par erreur, qu'une môme cure de
St-Martin de Joué et d'Etiau, qui étaient à la
présentation d'ailleurs l'une et l'autre du doyen de
St'Maurice.
Curés : Etienne Vendac, 1419, rector alU'
riu8 porcionis, — Colas Rorteau, 1461. —
Maurice Bourigaultt 1473, curé de Joué et
d'Etiau, et en 1484 « curé de l'une portion de la
< cure de Joué devers le cimetière. » — Jean
Potier^ curé en 1484 « de l'autre porcion de la
«Perrière. » — Louis Simon^ 1598, 1603. —
Pierre Panneau, 1595, 1612. il a écrit « des
« folies, » comme dit une note du temps, sur ses
registres. — René Cosar de Roy, 1614, 1618. —
Pierre Guitton, 1618, 1638. — Micb. Lesac,
1621. — Jean Gurie de la Broaae, 1632, f i^
20 décembre 1678. — Louis Charruau, 1647,
novembre 1653. — Thomas Rehillard, novembre
1672. — Daoy, 1676, 1693. — Jacq. Deniau,
1680. — Daniel Guérin, 1682, 1714. — P.-P.
Davy, 1699, 1706. — J. Liberge, mars 1709.
— Ménard, avril 1711, f 'e 27 mars 17ia —
B. Palluau, 1718, 1740. — F.-F. Hamon,
mars 1719, novembre 1749. — J. Joubert, 1745,
1747. — Ambroise-Nic. Bon, mai 1748, 1765. —
Julien Moreau, 1750, f le 1«' décembre 1773,
âgé de 72 ans. — Jacques Lemanceau, 1763,
t le 17 janvier 1786, âgé de 59 ans. L'acte de
décès le dit « curé des paroisses d'Eliau et de
« Joué, portion de la Perrière. » — Lui succède
Pierre-Reué Morigné, dès le 23 janvier 1786,
mais il se démet le 17 février suivant au profit de
Pierre-Louis Daviau qui signe « curé de Joué
« et Ëtiau. » — Houdbine avait remplacé
Moreau en décembre 1773. il signe « curé de Joué
c et Gonnord, » puis eu 1785 « curé de Joué,
« Etiau et Gonnord, » en 1788, 1790 « curé de
« Joué. » il est déporté en Espagne en septembre
1792. — Cœur de Aot, vicaire de Sl-Laud d'An-
gers, est élu curé constitutionnel de Joué-Etian
le 5 juin 1791.
On voit en 1629 à Joué < une escole » ou plu-
tôt un pensionnat tenu par M* Jean Bonnin.
chez qui M. de la Béraudière met son fils pour
25 écus par an.
Il est fait mention d'un moulin à tan tournant
par vent, et de deux tanneries au bourg eu 1603 ;
des fours à chaux, à briques, à tuiles y existent
dès avant le xv« s.
La paroisse dépendait de l'Evètihé d'Angers»
du Doyenné de GhemiUé, de la Sénéchaussée et
de l'Election d'Angers, du District en 1788 de
Brissac, en 1790 de Vihiers. On comptait à cette
date tant à Joué qu'à Etiau, 180 pauvres. — La
paroisse de Joué fut supprimée et réunie à Gon»
nord, par la loi du 18 octobre 1791, sur l'avis con-
forme du District, du Département et de l'évèque,
malgré les protestations des habitants, qui n'ob-
tinrent son rétablissement que dix ans plus tard.
Le bourg est encore le centre principal, où s'é-
lèvent la mairie, les écoles, l'église de la com-
mune de Joué-Etiau, Y. ce mot,
Arch. de M.-et-L. G 193; D 8; G 532-557. — Arelu
comm. Et.-G.
Joué» m»"* b. et f., c»« de Martigné-B.
Joué-Etlaii» coB de Thouarcé (11 IdL), arr«
d'Angers (33 kil.), c°« formée de la réunion des
deux bourgs de Joué et d'JS^tiau, — entre Gon-
nord (1 kil.), Chanxeaux (6 kil.), Faveraie
(9 kil.), Ghemillé (10 kiL).
Y passent le ruiss. de la Frapinière, et en bor-
dure, formant limite vers l'E., le Javoiuean ; y
natt le ruiss. de Dreuillé.
Le chemin de grande communication de Ghe-
mille à Doué remonte du S. à l'E., en se recour-
bant vers le bourg de Joué, où il relie le chemin
d'intérêt commun de Ghalonnes, et sur l'extrèma
confin mais en dehors de ia commune, le chemin
de grande communication de Rochefort à Vihiers,
qui en dessert du N. au S. toute la partie orientale.
Superficie .* 2,012 hect., dont 4 en vignes,
79 en bois.
En dépendent, outre les deux bourgs, les viU.
et ham. de la Rebretière (15 mais., 49 hab.), de
la Ghaussumerie (9 mais., 42 hab.), des Fave-
ries (6 mais., 31 hab.), des Armeneaux (5 mais.,
18 haib.), du Merdreau (4 mais., 11 hab.), de la
Touche*Aucher (5 mais., 14 hab.), de la Galon-
nière (3 mais., 14 hab.), de l'Aubinière (3 mais.,
9 hab.), du Vivier (3 mais., 18 hab.). du Verger
(3 mais., 21 hab.), de ia Bretellière (3 mais.,
19 hab.), les châteaux du Plessis-Beandouin,
d'Argonne et 27 fermes ou écarts.
Assemblée, non le lundi, comme elle est in-
diquée, mais le dimanche de ia Passion, où
s'expose la relique de la Vraie^Groix.
Trois briqueteries ; 5 m*°* à vent, 1 à eau ; —
une poterie de Gonnord s'alimente de terre en Joué.
Population : i,147 hab. en 1790. — 1,049 h.
en 1826. — i06t hab. en 1832. — i,iOO hab. en
1841. — i,177 hab. en 1851. — i,ftî9 hab. en
1856. — i47i hab. en 1861. — i,ii4 bab« en
1866. - 1,046 hab. en 1872, dont 45t hab. au
principal bourg (141 mais., 153 mén.). — La
population, en développement constant pendant
30 ans, s'est arrêtée, pour descendre en vingt
ans au-dessous du chiffre d'il y a cinquante ans.
Bureau de poste de Gonnord. — Perception
de Thouarcé.
Tous les services et bâtiments communaux sont
au bourg principal de Joué.
Mairie avec Ecole de garçons, dont les tra-
vaux ont été reçus par procès-verbal du l*r oc*
tobre 1847, agrandie depuis d'un terrain acquit
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-4U-
lotJ
le âS février 1863. — Ecole de filles (sœurs de
la Pommeraie) , transférée depuis novembre
1874 dans la maison de la Bergerie, précédem-
ment dans la maison du Bohardy, vis-à'Vis Tan-
cienne maison de la Dimerie, dont la grange ser-
vait au culte, après la Révolution , non loin de
la Maison du Chat, anc. propriété de la famille
Senil-Crasnière, ainsi nommée d'un chat assis»
Sculpté dans Tangle supérieur.
L'Eglise, dédiée à St-Martin de Tours (suc-
cursale, 5 nivôse an XllI), comprend une nef
unique (2? met. sur 8 met. 34), nue, lambrissée
en carène de navire, avec baies modernes, ter-
minée par un arceau ogival dont les montants
soutiennent les autels, à droite, de St-Sébastien, à
gauche, de la Vierge. Le chœur moderne (6 met. 60
sur 6 met.) est décoré de couples de faux piliers
rouges, peints sur le mur blanc, et s'ouvre de
droite et de gauche sur des chapelles inégales,
dont celle vers N., autrefois des seigneurs du
Plessis-Beaudouin , contient les statues de St
Harlia et de St Augustin. — La façade à pignon,
d'appareil petit irrégulier, s'éclaire d'une fenêtre
ogivale mais refaite, avec petit portail de même
style précédé de six marches. Une porte latérale
vers S. rappelle, précédée d'un porche en bois,
identiquement mais de dimensions plus grandes,
celle d'Ëtiau, à double cintre roman en retrait, à
claveaux réguliers, sur des larmiers nus, avec une
simple moulut e en saillie enveloppant la courbe
extérieure. Au-dessus régnait une bande de mo-
dillons, dont quatre subsistent encore, figurant un
tonneau et diverses tètes d'animaux. ^ Mais le
plus curieux de l'œuvre est son clocher, haute
tour carrée, flanquée de puissants contreforts et
remparée, à mi-hauteur, d'une cage de pierre en
avancement, avec double meurtrière et quadruple
mâchicoulis inscrits dans des trèfles ; au-dessous
une jolie petite baie accoladée ; plus bas, dans le
pied, une large fenêtre ogivale ; au fatte, sous la
flèche d'ardoise, deux hautes fenêtres ogivales.
^ La sacristie conserve un charmant reliquaire
de la Vraie-Croix, xvi« s., décoré de jolis petits
émaux imitant le rubis, don du chanoine Far-
deau, V. ce nom, '- L'ancien bénitier sert dans
l'église de Chanzeaux.
Le presbytère a été reconstruit en 1838 (arch.
Franc. Villers). — L'anc* cure d'Etiau est la pre-
mière maison qu'on rencontre au bourg en
entrant par TE.
A 500 met. vers l'E., un peu en avant du car-*
refour des chemins de Gonnord et de Joué s'é-
lève une élégante chapelle de Né-D. -de-Pitié,
en style roman, avec fronton où dans un écusson
figurent le monogranmie de la Vierge et la
date 1870, De larges bandes de briques en quin-
tuples assises décorent chaque face, percée de trois
fenêtres plein cintre^ le chevet découpé d'un triple
arceau^ A l'intérieuri paré du haut au bas de zigzags
et de rinceaux I trône sur l'autel une Piéta du
XVII* s.f trouvée, ditH>n, sur le lieu même» et deux
petits groupes modernes, Ste Anne et St Josepht
Maires : Pirard^ an VIIL — Blanchard,
4 floréal an XIL — Pierre Lixie^ t janvier
— Ant.-Franç. de la Sayttte^ 10 février
1813. — Stanislas-Jos. de Beaurepaire, 7 avril
1815. — Ant. -Franc, de la Sayette, 12 juillet
1815. — De Beaurepaire, 31 août 1830, f *
Angers le 20 juin 1855. — Mathurin Chalet,
11 juillet 1855. installé le 23 novembre. — De
la Sayette, 1870, f en 1874. — Sébastien Rom-
pillon, 1874, en fonctions, 1875.
Pour les localités, voir l leur article, Etiau, Joué, PU§^
fU-Beaudouin, la Galonniére, ta Landaiserie, Argonne,
la louche- Aucher, etc.
Jouet (Gabrter, sieur de la Saulaie, pro-
cureur du roi en la Sénéchaussée d'Angers en
1604, conseiller échevin perpétuel le 22 avril
1622, fut élu maire le l«r mai 1623-1624 et con-
tinué par arrêt le 22 mai 1625, pour un an, mais
contre la volonté expresse des habitants qui, con-
naissant dès la fin d'avril la volonté royale,
avaient néanmoins élu l'avocat Barbot du Mar-
tray et ne cédèrent qu'à justice. Jouet n'osa pas
se faire installer avec le cérémonial d'honneur, de
peur d'exciter sédition et scandale, et lors de sa
prestation de serment, il ne se trouva, pour l'ac-
compagner chez lui, que deux amis familiers. On lui
doit d'avoir fait planter d'ormeaux et aplanir la
contrescarpe à partir de St-Hichel-du-Tertre jus-
qu'au boulevard St-Serge, combler la saulaie de
Boisnet, planter la place qui formait la sortie de
la porte Toussaint^ réparer le pont des Treilles
et ériger la pyramide qu'on voyait encore il y
a 50 ans sur le grand pont, où elle avait été
transportée en 1744. Son second mairat, outre
les troubles, fut éprouvé par les misères d'une
des plus terribles contagions, dont on ait gardé
mémoire. — Il portait d*axur à 2 jouets ou
girouettes d'or posées en sautoir, accompa-
gnées en chef d'une étoile d^or et en pointe
d^une coquille.
Arch. mun. BB 67«68. — Mss. 919, f. 951 et 329.— Lon-
vet, dans U Rev. d'Anj., 1856, 1. 1, p. 136-137, 172, etc.
Jonelterle (la), f., c°« de Chanzeaux. —
En est sieur Pierre Bouet 1635; — f.> c"* de
Coron (Cass. et Et.-MO.
Joufflnlère (la), f., c^* de la Meignanne,
J0119 (la), f., c»« de St'^Augustin-des-B, —
La JouqueiKect.) —Anc. domaine du prieuré,
vendu nal* le 17 mai 1791 et de nouveau sur
M. de Meaulne le 9 messidor an IV.
Jonin {Louis), fils de Louis J., et comme loi
maître architecte, né le 12 février 1666, était em^
ployé aux œuvres ordinaires de la ville de 1708
à 1724. Il bâtit en 1714 le chœur de St-Haurille,
celui de St-Laud en 1721-1723 et toute la décora-
tion de l'église à la romaine ; — meurt le 20 avril
1724. -^ Son fils Louis continue une partie de ses
travaux, reconstruit en pierre les ponts de Gha-
lonnes en 1732 pour le compte de l'évèque, et la
chapelle de St-René en l'égUse des Gordeliers en
1733 î — meurt le 25 avril 1734. — Son autre fils
François t architecte comme son père^ était
mort le 18 janvier 1730 dans l'auberge de l'Ecu
de France, à Mazé.
«loninière (la), fief et seigneurie en Andrexé,
d'où dépendait une importante dtme acquise le 24
avril 1488, par l'abbaye de St->Florent^ de Hardy
Leroux de la Rochenles-Aubiers pour 1^500 écus
d'or» « tant en blé, vin, agneaux» pourceaux^
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-4!îJ —
iotJ
« laines, lins, chanvres et tous autres droits de
« dlme et prémisses dans la paroisse », sur toute
la partie comprise entre le Beuvron et la Cour-
de-la-Morinière ; — c»» de Beaupréau, V. la
Juinière; -■ f., c"« de Drain; — f., c"« de
Maulévrier; — ham., c"« de Villedieu, -* En
est sieur Henri de Terves, qui épouse à la Renau-
dière le 27 juillet 1655 Charlotte de Gourdon.
Jonlsserie (la), cl , c»« de Jarzé.
JTonitiéres (les), f., c«« de St-Christophe-
dU'B. — Détruite depuis 1810.
jronlaln ÇF éUx- Auguste) , fils de F.-A. J.
et de Jeanne-Anne Marie, né à Angers le 3 juin
1825, figure à Texposition d'Angers de 1842 pour
un buste et trois médaillons, il suivait encore les
cours de TEcole, sous la direction de Mercier, où
il obtint le prix de sculpture Tannée suivante
(31 août 1843). C'est au moment d'être pensionné
par la ville et de partir pour Paris, qu'il mourut
le 7 janvier 1846. On lui doit la restauration de
l'autel des Augustines, divers travaux à St-Serge
et dans plusieurs châteaux, et de nombreux mé-
daillons.
Joulalnerle (la)» f ., c»« de Chantocé. —
La Joulonnerie ; — f., c"« de Villévêque. —
Unum herhergamentum cum tribus quarte^
riis vinearum quod vulgaliter nuncupatur
de la Jollaifnière 1293 (G 7, f. 35), — du nom
de Joolain Guitier dont la veuve vendit le do-
maine à l'abb. de Toussaint sur la fin du xni* s.
Joullère (la), ham., c»« de Marana. —
Les J, (Cass.).
Jonllaln (Jean), « statuaire s et ailleurs
« peintre, » est employé à ces deux titres par la
ville en 1614 et 1620, pour les fôtes de l'entrée
du roi.
Jonmarlère (la), f,, c"« de Somloire. — La
met. hommagée de la Joumarière 1697. —
La Joumardière (Cass,). — Ane. dépendance
de Daillon, dont elle fut détachée par vente judi-
ciaire en 1697 ; — en 1742 à M"« Davy de
Vaux; aujourd'hui à M. Beuscher, avocat.
Jonaanitycl., c»* de Combrée.
Jonnanit {François), né en 1795 à Candé,
sortit en 1813 de l'Ecole de St-Cyr, pour prendre
à titre de sous-lieutenant dans la jeune garde, sa
part à la défense du sol envahi de la patrie. —
Licencié, puis rappelé aux Cent-Jours et chargé
pendant deux mois du commandement du poste
d'Oudon sur la Loire, il quitta avec la seconde
Restauration le parti des armes et conquit rapi-
dement ses examens de médecine à Nantes, et le
doctorat à Paris (1822). Il revint alors s'établir
à Candé, où bientôt entouré de vives sympa-
thies et d'une haute considération, il se trouva
désigné par ses concitoyens pour les représenter
dans la vie publique. Nommé député aux élec-
tions de 1839, il prit place sur les bancs de Top-
position constitutionnelle, sans autre pensée,
comme tant d'autres, que d'obtenir le développe-
ment régulier des libertés promises. La révolution
de 1848 le surprit sans l'effrayer, et il accepta
résolument la République en revenant choisir
son siège «a milieu de la majorité à la Goniti-
toante* Laissé de côté par les électeurs de la
Législative, il reprit à Candé, avec la direction
d'un assez important domaine, sa vie d'étude
et sa pratique médicale, réduite volontairement
à la cUentèle gratuite des pauvres. Il y est mort
le 10 aodt 1851.
Précurseur de l'Ouest, 12, 23 et 96 août 1851, ariiclei
de MM. Maige et P. Merlaud.
#oMMlèa^ (la). — \. la Savennière, ruiss.
«loanot {Pierre), libraire, Angers, rue de
TAiguillerie, 1544, librair&-juré et garde de la
librairie de T Université d'Angers. 1564, 1577
« demeurant à la Chaussée St-Pierre, près les
<K grandes escolles de droict , à St-Pierre , »
Et de la Nation des Bretons recepreur,
comme Tindique son épitaphe en vers, que Bru-
neau de Tartîfume a recueillie dans l'église St-
Pierre. — f le 7 mai 1600.
Jonquelières (les), vill., c«« du Ménil. -*
Le lieu et domaine de la Jacquelière 1484
(St-Florent), appart. k Jean Pauvert. ~ Il relevait
de la Cellererie de St-Florent et lui devait la
dlme des agneaux et de la laine des brebis. —
Au xv« s. presque tout le canton était planté en
vignes.
«lonralan» f,, c^* de Blaison. — Jouralem
1758 (Et.-G. et Cass,), par corruption de Jeru^
salem, — Le lieu appelé Jouralan 1562
(E 433). — La closerie 1589, le Puy de J.
1609 (E 436). — Ane. maison noble comprenant
aux xvii*-xviii* s. un grand corps de logis, une
closerie, cours, jardins, vergers, un enclos de
buissons, chênes et genôts dans lequel se trou-
vaient la chapelle et la garenne à lapins, le tout
fermé de murailles, d'environ 4 à 5 arpents
(E 444). — Appartenait à la famille Grudé
XVI i« s. Mathurin Gr. y est inhumé le 4 mars
1714 dans la chapelle ; son père le 11 septembre
1719, dans la nef de Téglise collégiale de Blaison;
~ Charlotte, fille de Charles Grudé, écuyer, mort
âgé de 83 ans le 19 avril 1858, était femme d'Ur-
bain-Charles de Maillé, sieur de la Jousselinière.
1770. — L'ancien et grand corps de logis tout
modernisé sert de ferme ; à côté s'élève la cha-
pelle, simple bâtisse avec clocheton, où se réfu-
gient les fourrages.
Arch. de M.-eUL. E 429-435.— Arch. de Blaison. Bt.-0.
Jourdain {Eloi), connu dans le monde des
lettres sous le pseudonyme de Charles Sainte*
Foi, est né à Beaufort le 7 août 1805 d'Eloi J.,
fabricant de toiles, et d'Anne Hautreux. Elevé au
collège ecclésiastique de Beaupréau, il était reu'
tré pour prendre part à la direction de la maison
paternelle, quand les deux frères Bore, ses an-
ciens condisciples, le mirent en relations avec
Lamennais (1828). Il passa trois ans soit à Ma-
lestroit, soit à la Chesnaie, sous le charme du
maître, pour qui son cœur reconnaissant con-
serva toujours le respect le plus dévoué. A la
suite de nouveau de Léon Bore, il se laissa en-
gager dans un voyage d'Allemagne , séjourna
quelque temps à Munich, à Berlin, nouant d'il-
lustres amitiés et vivant modestement d'une rente
de 900 livres que lui servait son père et que le
voyageur accroissait de temps à autre par le re-
venu de quelques articles littéraires dans If
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JOU
— 416 —
JOÙ
Cùtrespondani de Paris on le joamal du pro-
fesseur Jarke, de Berlin. A Vienne, il connut le
prince de Mettemich (1833), et refusant ses offres,
accepta les fonctions de préceptenr auprès d'un
jeune polonais, avec qui il visita la Pologne,
ritalie, VAngleterre, la France. Libre en 1838, sa
correspondance avec son ancien élève fournit
matière à son premier ouvrage. Le Livre des
Peuples et des RoU^ qui eut dans une seule
année deux éditions (Paris, 1839, in-18 et in-8o,
2 vol.). — Son mariage, le 3 octobre 1843,
avec H"« Adélaïde Joubert, nièc^ du chanoine,
y. ce nom, lui assurait l'indépendance et le fixa
à Doué, où il se voua tout entier à Tétude et aux
œuvres de dévotion et de charité pieuse. Dans
un de ses séjours à Paris, un matin qu'il sor-
tait de la chapelle des Carmes» il tomba étouffé
par la rupture d'un anévrisme et eut à peine le
temps de se faire transporter à la porte de sa de*
meure (90 novembre 1861). — Tous ses ouvrages
témoignent d'une piété ardente, tempérée dans
les relations par un caractère bienveillant et par
l'expérience de la vie. — Outre son Livre des
Peuples et de nombreux articles dans l'Avenir,
la Revue Européenne, Y Institut catholique
(1842), V Univers catholique, la Revue des
Deux-Mondes (15 juin 1839), on a de lui
Le Livre des Ames (Paris, 1840, in-18,
— et 1850, in-32). — Les Heures sérieuses
dfun jeune homme (Paris, 1840, in-32, — et
1852, 5« édit.). — Hommage et Conseils au
peuple (Paris, 1841, in-32, —et 1850, 3« édiL).
— Heures sérieuses d^une jeune personne
(Paris, 1842, in-18, — et 1859, 3« édit.). —
Théologie à Vusage des gens du monde (Pa-
ris, 1843. in-12, — et 1851, grand in-18). —
Heures sérieuses d^une jeune femme (Paris,
1847, in-18, — et 1852, 4« édit). — Les
Heures pieuses d^un jeune homme, pour faire
suite aux Heures sérieuses (Paris, 1848, in-32).—
Le Chrétien dans le monde (Paris, 1848, in-12).
— Des devoirs envers les pauvres (Paris,
1848, in-18). — Les Heures sérieuses du
jeune âge, pour faire suite aux Heures pieuses
d'un jeune homme (Paris, 1850, in-32). — Le
Mois de la Reine des SainU (1851, in-32). —
Le Mois du précieux sang (1851, in-32). —
De la Charité ( in-18). — Vies des pre-
mières Ursulines de France (1856, 2 vol.
in-12). — Annales de V ordre de Ste- Ursule
(Clermont-Ferrand, 1857, 2 vol. in-8«). — No*
tice biographique sur M. Vabbé Joubert» é»
(Angers, Gosnier et L., 1858, in-^»). — Œuvres
du bienheureux Léonard de Port^Maurice
(Paris, 1858, 3 vol. in-8<»). — Vie du vénérable
Joseph d^Anchiéta, de la Compagnie de
Jésus, précédée de la vie du P. Emmanuel
de Nobrega (Paris, 1858, in-12). — Vie du
P. Jean d'Alméida (Paris, 1859, inl2). —
Vie du R. P. RiccU apôtre de la Chine (Pa-
ris, inl2, 1859). -^ Edmée (Paris> 1861, in-12).
— Plusieurs traductions de l'allemand, notam-
ment la Vie de Jésus-Christ, du docteur Sepp
(Paris, 1854. 2 vol. in-8«), et La Mystique di*
l^ne, naturelle et diabolique, de Gœrres vPa«
ris, 1«54-1855, 5 vol. in-8o), — la Préface de
VHisioire ecclésiastique de l'abbé Jager, — et
dans la Revue d'Anjou trois articles sur
Alexandre de Humboldt (1860), le prince de
Mettemich (1860), et le général Skrzynecki
(1861). — II a de plus laissé des Mémoires
autobiographiques qui s'arrêtent vers 1837 et
forment 6 cahiers, dont 4 sont aux mains de son
ami. M. Barthélémy, à Doué. Son portrait a été
lithographie en 1833 par Jentzen et de nonyeaa
par Krinowski.
L. Yeuillot, Notice nir Charles Samte-Fài, êavieei
aet écriU (Paris, Palmé, in-8-), tirage à part d'un artide da
la Bévue au Monde catholique, V. aiun les divan artielai
recneillis dans ses Mélanges. — Jos. Denais, Notre-Dame
de Beaufort, p. 407-419 et 566. — anérard. Superekerim,
t. TIl, p. 568 et France HUir,, t. XI, p. 199. — Journal de
Maine^t'L., 24 avril 1845 et 25 noTembre 1861.
Joardaa (François), docteur de Sorbooue,
professeur de langue hébraïque au Collège de
France , mort en septembre 1599 à Paris , et
inhumé en Téglise des Minimes de Chaillot, —
était né, non à Craon, comme le suppose Cl. Hé-
nard, mais bien plus probablement à Angers,
comme Tindique Ménage, Vie de GuilL Mén,,
p. 284. Son père Pierre J.. mari de Hichelle Ches-
neau, y tenait encore en 1550, rue Valdemaine,
Thôtellerie de Vlmaige^St- Julien, et son grand-
père, dans le faubourg Saint-Samson, celle c ok
« souloit pendre pour enseigne le Fleuve
« Jourdan. »
Jonrdan (François), sieur de Pleins, con-
seiller juge magistrat au Présidial, conseiller
échevin perpétuel le 21 juillet 1711, est nommé
maire le l«r mai fV07-1708 et continué en 1709-
1710. — Son jeton, daté de 1711, porte sur U
face ses armoiries : d'argent à la fasce de
gueules, accompagné de trois roses de même,
deux en chef et une en pointe; au revers, le
maire distribuant des secours aux pauvres, avec
la légende : dispersit, dédit pauperibus. Au-
dessous ; Horrlea] Pub{lica'].; souvenir de
l'horrible disette qui avait rempli deux des
années de son double mairat. La ville avait dû
acquérir des blés, les revendre elle-même anx
riches, les donner aux pauvres.
«lonrdan (Louis), docteur médecin, à Angers,
fils de Pierre J., greffier civil au Présidial. rési-
dait en 1673 à Gh&teaubriant et épousa à Angers
le 20 juillet 1673 Marie Lorlier, puis meurt le 16
octobre 1674, trois semaines après la naissance
de leur fils Julien. — La signature du père est à
Tacte du baptême, 28 septembre (GO 121).
JonrdaBerle (la), c"« de Briolay (Ga8S.^«
Joari« (la), cl., c»« du Voide. — Le lieu de
la Houssaie alias la J. 1649 (G Cure de Quiocô).
«lonmean (le), f., c»« de la ChapeUe-s.-O.
«lonrneanx (les), cL , c»« de Morannes j —
ham.. c"« de Soulaire-et-B.
Jonsbert (Joseph- A ntoine-Renéi vicomte
de)^ né le 11 novemîbre 1772 à Angers, part vo*
lontaire au 1*' bataillon de Maine-et-Loire le
15 septembre 1791, passe sergent-major le 10
janvier 1793, lieutenant le 2 ventôse an II,
combat à Lodi, à Caitiglione, au pont d'Aréole,
h Rivoli, où à la tête de 50 hommes II ramèaa
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JOU
-411-
JOU
prisonniers 2,000 Autrichiens et obtient un
sabre d'honneur. Promu capitaine le 9 brumaire
an VI, il fait la campagne d'Egypte, et avec le
régiment des dromadaires , celle de Syrie ,
est blessé de deux coups de feu sous les murs
d'El-Arisch, et après les sièges de Jaffa et de
Sain t-Jean-d' Acre, revient combattre à Abookir
et à Héliopolis. De retour en France avec Tarmée,
il passe le 9 nivôse an X chef de bataillon dans la
64* demi-brigade. Officier de la Légion d'hon-
neur du 25 prairial an XII, il est blessé griève-
ment à Austerlitz et nommé colonel le 20 janvier
1806 au 64« régiment de ligne, qu'il commande
à léna, Eylau, Friedland, Esling, de nouveau
blessé à Wagram, nommé baron de l'empire, gé-
néral de brigade le 6 aodt 1811, commandant de
la Légion d'honneur le 2 septembre 1812 après la
prise de Smolensk, combat à la Mosko^a et re-
passe en retraite la Bérésina, faisant tète jusque
sur le Rhin, à Bautzen, Leipsig, Uanau, avec
les débris du 6« corps. Le V février 1814 il dé-
fend, près Brienne, le village de Chauménil contre
des assauts nombreux et se distingue encore à
Montmirail(ll février), à Vauchamps (14 février).
— Maintenu en activité sous la première Restau-
ration, il est chargé du commandement de la
Gorrèze, qu'il conserve pendant les Cent-Jours.
il est mis en demi-solde le 27 janvier 1816,
nommé inspecteur général de l'infanterie en 1817-
1818, appelé au commandement du Morbihan le
7 avril 1819, à celui de l'Ille-et-Vilaine le 21 avril
1820, — nommé vicomte le 17 août 1822, — mis
en disponibilité le 7 mars 1831, à la retraite le
4 mars 1835. — Mort à Paris le 23 avril 1843.
Jonssammlère ÇLa), ham., C* d!Andréxé.
— La Josaalinière xv« s., la Joussalinière
XVII» s. (Sl-Flor.). — La Jouasarmièrt (Cass.).
— X«a Jousaalmière (Ët.-M.). — Aux seigneurs de
la Roche-Baratonen 1502, auxd'Aubigné en 1543.
«lonsMMidlère (la), ham., c»« de la Cha^
pelle^du-Genet.
Jonsaandlére (la), miss, né sur la c»* de
St-Philbert-en-M., dans le Grand-Pré , non
loin et à l'O. de la Clavelière, se jette dans la
y renne, au-dessus de Chambéry, en passant au
Pas-Boisseau et au Pont-Blanchard ; -- 1,600 m.
«loanse {N,..), maître vitrier, à Angers,
restaure les vitraux du chœur de Pontigné en
1701 et fournit eu 1725 à l'église de Baugé des
vitraux représentant entre autres personnages
St Jacques, St Sébastien, St Jean, l'Assomption
(en tout 16 pièces de peinture) et la Naissance
du Christ (6 pièces).
«loosseaii* f., c"« de Bocé^ dépendance au
XT* s. de Parpacé«
Jooaseaiune {Armand-MicheUMarie de),
marquis de laBretesche, né le 17 février 1779, à
Nantes, commandant en 1795 de la division de
Montfaucon dans l'armée vendéenne, membre du
Conseil d'arrondissement de Beaupréau en 1817,
nommé membre du Conseil général par ordon«-
nance du 22 août 1821, démissionnaire en avril
1830. -•> Meurt en 1839.
JonssellB, ruiss; qui naît sur la c»* de SU
Quentifi-en^ilf.,prè8la Foatelaie» sépare cette
U
commune de celle du Pin dans sa partie N.-O. et
le Pin de Chaudron au N.-O., passe au bourg de
la Chapelle-Anbry , sépare Beaupréau de la Salle-
Aubry, coule du N.-E. au S.-O. jusqu'aux Noyers
en Beaupréau, remonte brusquement vers N. et
se jette dans l'Evre au-dessous de la Massonnière,
grossi à gauche des ruiss. de la Hersonnière et
de la Bréchetière, à droite de ceux de la Cohar-
dière et du Pont-N.-D. , sur un parcours de
22,100 m., qui rencontre et fait mouvoir 6 moulins.
JoBSseliii» m^** à eau, c^* de Beaupréau ,
sur l'Evre; — ham., c»« de St-Pierre-Maul.,
avec m*^' à eau, sur l'Evre.
Jousseiln {Anné)^ qualifié docteur en méde**
cine dès 1636, est reçu en ce grade le 4 janvier 1639
dans l'Université d'Angers, dont il meurt doyen
le 5 mai 1690, âgé de 88 ans. U fut inhumé le len-
demain aux Cordeliers. Il était fils d'Anne J., gre^
netier à sel de St-Florent-le-Vieil, et avait épousé
le 19 août 1637 Anne Bernard. Y. Pocq. de Liv.,
Mss. 1068. — Un de ses frères, LouU, docteur en
théologie, sacristain et prieur de St-Nicolas d'An-
gers, y meurt en odeur de sainte té le 14 janvier 1621.
Jousselin {Mathurin), frère des précédents,
bachelier en droit canon, curé de Ste-Croix d'An*
gers de 1621 à février 1667, député du Clergé en
1658, meurt le 22 janvier 1669 et est inhumé le
même jour dans son église c après avoir régi avec
« honneur, probité, science et grand exemple de
« bonnes mœurs pendant un très-grand temps »
(GG 204). U était originaire de Cornillé.— Ses regis^
très paroissiaux sont couverts de notes. On y trouve
notamment un véritable Journal de son temps,
formant une rédaction suivie pendant les quatre
années de la Fronde (1648-1652), dans laquelle il
parait avoir joué un rôle important. U fut compris,
lors de rentrée des troupes royales en ville, sur la
liste des habitants, qui durent «c s'absenter » du
pays (2 août 1652), et n'obtint Tautorisation de ren-
trer que le 15 novembre. Ce curieux récit des mi«
sères publiques et privées ne comprend pas moins
de 62 pages in-fol. , d'une écriture compacte et
pénible à lire, fol. 250-281 du registre GG 198 de
la paroisse Ste-Croix. Il y était resté absolu*
ment inconnu, quand je l'ai publié intégralement
à la suite de mon Inventaire des Archives
municipales d^ Angers, p. 421-484.
Jonsselin {Mathurin), avocat au Présidial
d'Angers, « servait, au dire de Louvet, de ministre
ce pour les presches », et avec ses coreligionnaires
se rendit au château en octobre 1576 pour récla-
mer c un lieu et place » pour leurs réunions»
L'hôtel-de-viUe présenta requête à rencontre au
nom de tous les ordres assemblés. C'est lui sans
doute, sur qui Bruneau de Tartifume cite un qua«
train « en rilhme poitevine » qui le dit c le
« premier du barreau » d'Angers pour la rapacité.
Loavet, Bev, d'Anjou^ 1854, t. Il, p. 88. -> Arcb. mail*
BB 47, f. 163.— Mm. 870. 1 SOd.-Awkmys, Mm. 914.
JouBselInlère (la), ham., c"« de Corzé ; ■«
m»* bi, c»* du Lion-d'Angers. — La Joussi-
nière (CassO- — Appartenait en 1760 à René de
la Haie, qui y fit bâtir une maison de maître, -^
en 1780 à François Fourmond ; «^ cl., c*"* de la
Mcignannct acquise en 1585 et 1086 par le sa*
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JOU
— 448 ^
JOU
cristain de Tabb . de St-^icolas qui Tarrentaen 1739.
JouMelIniére (la), chat, .c»» du Pfn-en-M.—
Adc. seigneurie relevant de Bohardy, apportée
vers 1374 par Jeanne de TEspine à Guyon d'Àu-
bigné. Veuve et remariée à Guill. de Ghourses,
elle donna, du consentement de Thib. de TEs-
pine, chevalier, le 3 juillet 1404 à Morlet d'An-
bigné, son fils, qui épousait Marguerite, fille de
Guill. Gosselin, la terre de la Jousseliniére avec
rherbergement de la Joussaie, qui resta dès lors
dans la famille jusqu'au xvii« s. Thibault d'Au-
bigné, reçu écuyer de la grande écurie le IS fé
vrier 1450, puis mattre-d'hAtel du roi, y mourut
en décembre 1482 et fut ensépulturé dans l'église
du Pin. Par son testament du 12 juillet 1480 il
avait fondé une chapelle en son château. — En
1518 Hervé d'Aubigoé acquit du baron de Mon-
trevault les droits seigneuriaux dans l'église du
Pin, qu'une transaction de 1550 lui confirma. —
Claude d'A., gentilhomme de la chambre, 1594,
et maître de camp de cavalerie, mort vers dé-
cembre 1621, accompagnait Henri lY à la réduc-
tion de Paris. — La terre fut acquise en 1644
par Philippe de St-Offange, seigneur aussi de la
Pouèze, f le 12 août 1678. C'est chez lui que vint
se réfugier le 9 août 1654 le cardinal de Retz,
évadé du ch&teau de Nante?, l'épaule brisée et
tout meurtri. Il y passa une partie du jour au
fond d'un souterrain, le corps dans la boue, et en
voulut partir à tous risques pour gagner Beau-
préau, sous l'escorte du mattre du lugis, qui dut
encore faire halte et le cacher dans des fermes
voisines. — Urbain-René Du Plessis, marquis de
Jarzé, comte de Bourré, petit-fils par sa mère de
Ph. de Saint-Offange.héntade la Jousseliniére en
1705; — en 1736 Urbain-Charles de Maillé de la
Tour-Landry, dont la veuve Charlotte Grudé la
vendit le 28 janvier 1760 à André-Edouard Pis-
sonnet de Bellefonds. Le mariage de son unique
héritière Marie- Augustine P. de Bellefonds Ta
apportée en 1804 à Charies-Ange d'Andigné de
Beauregard, et par alliance à M. d'Andigné de
Lancrau. En dépendaient encore à la Révolution
les terres de la Pouèze, du Mesnil-Bouteille, de
rOlivraie , de la Noue , de la Couperie , de la
Ragonnière, de la Yialière, de la JuinièriB,
de la Sarasinière , de la Hersonnière , de la
Grande et de la Petite-Guétière, des Arcis, du
Bois-Morelle, du Moulin, des Chôneaux, des Bois,
de la Tuilerie dans les paroisses de la Poitevi-
nière et de la Salle-Aubry.
Le château, incendié pendant la guerre de
Vendée, formait une vaste et imposante construc-
tion de la fin du XV* s., les croisées et lucarnes
refaites au xvi* s., entouré au xviii* s de douves
et ponts-levis, avec cour habitée, terrasse, doubles
jardins, vergers, parterre, et seconde enceinte
d'anciennes douves, d'où une longue avenue con-
duit encore à la route du Pin. L'étang est desséché.
D ne reste que deux tours dont une seule habitable,
avec le donjon et son chemin de ronde, une jolie tou-
relle en briquesi quelques pans de murs noircis
et une chapelle (xv« s.) dont le pignon oriental
est percé d'une belle fenêtre flamboyante. Elle est
consacrée à St Eutrope, Des fresques en déco-
raient les murailles, où Ton distingue encore i»
St Christophe gigantesque , un St Antoine, tm
évéque et un docteur de l'Eglise. — M. Morel
vient de reproduire une ancienne vue du chiteaa
et les peintures de la chapelle dans ses Prome^
nadet artistiques.
Bevuê de Bretagne et Vendée» 486i, p. 293. — Rewe
d'Anjou, 1859, p. 538. — Note Mh. de M. Denais. - Anth.
de Hfiréché, note Mss. de l'abbé Raimbault.— Arch. eomm.
da Pin-en^. Et.-G. — Arch. mua. d'Anger» GG 209. —
Père Anselme, 1. 11, p. 452. — Areh. de M.-et-L.
JovsaeliBlère (la), ham , c"« àeSt-Rémy-
en-M. — La Joussinière (Cass.); — f., c»«de
' Sermaise, acquise de J.-B. -Louis de Domaigné,
le 12 novembre 1779 par le comte de la Girouar-
dière et sur lui vendue nat^ le 22 plnviO.^
an IlL
Jossserle (la), cl., c«« de Jarzé,
Jfoaaslidére (la), ham., c^* de Vilîévêque.
— Le heu et closerie de la Jousseliniére
(E 144), vendu par n. h. Louis Lefrère, avocat
au Parlement de Paris, qui le tenait de son aïeule
Françoise Berger , à M« René Guérin , notaire
royal. — • V. Za Jousseliniére et la Jussiniére,
JonaaoBnlère (la), ham., C» du Lion-d^A.
JontelUère (la), f., c»« de Clefs.
Joaiières (les), ham., c^* de Brain-s.-Alh
— En est sieur Claude Desmé, marchand, 1721.
JouTeneellerle (la), ham., c°« d*E triché.
— Le lieu, fief et seigneurie de la Jouven--
celliére 1539 (C 106, f. 339). relevait de la Baf-
frière. — En est dame GabrieUe Binet, veuve de
n. h. Joachim de Villeneuve.
«louvenelère (la), cl., c»» de TrélazL ^
Acquise en 1661 de Nie. Cupif de Teildras par
Mathurin Dupin, curé de Sorges, — en 1688 da
chirurgien J. Thorode par Fr. Maudoux, curé de
St-Michel-du-Tertre. — Une ardoisière y existait
en pleine activité en juin 1711.
Jonvet {René-Joseph), né à Chalonnea-sur-
Loire le 18 mars 1791, et élevé à Angers sous la
direction de son oncle le docteur Gamier, V. ce
nam, fut nommé le 31 août 1811 interne à
rHôtel*Dieu d'Angers, et requis en 1813, avec titre
d'aide-major^ par les armées impériales. Fait
prisonnier à Leipzig, il reprit ses études à son
retour en France, fut reçu docteur à Paria
le 24 mars 1817 et revint à Angers auprès de
son oncle, le plus charitable et le plus répandn
des médecins d'Angers, qu'il seconda depuis 1827
à titre d'adjoint dans la chaire d'anatomie. En 1831
il fut attaché comme médecin à l'hépital militaire
de St- Nicolas, et en 1837 devint professeur titu-
laire du cours d'anatomie, puis secrétaire agent-
comptable de l'Ecole de médecine, et pendant les
trois années de maladie de son ami Négrier, rem-
plit sans titre les fonctions de directeur, qui lui
furent attribuées officiellement en 1859. La même
année il recevait la croix de la Légion d'hoo-
neur. Membre du Conseil départemental d'hy-
giène, il le présidait depuis 1869, retiré d'ailleurs
alors depuis longtemps de la pratique médicale. Il
mourut à Angers le 21 avril 1872» âgé de 82 aat»
sans avoir presque rien perdu de son astivité
constante et de cette fine bonboroiei qui prêtait
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— 419 —
JUB
parfois à sa i>arole alerte et gaie une pointe vive
de causticité.
Mame^'L.t 25 arril 1872, atec les discours des doctenrs
Farge et Lachèse. — Nouvel Almanach historique de
M.-et'L., 1873, p. 48.
Joi^MioeiM. — V. Juigné-a.'L,
Joyau {Maurice) y mari de Françoise de Bien-
court, est dit docteur-régeot en médecine, à An-
gers en 1580, « docteur en la Faculté de médecine,
« conseiller médecin du roy nostre sire » en 1594.
En mars 1595 il déclaré faire sa principale de-
meure et retourner à Provins. Je le retrouve
pourtant encore « médecin ordinaire du roi, à
« présent demeurant à Denée » en janvier et mai
1605, où il possédait un vignoble.
Jojan {Urbain'Marè'Adolphe)t né à An-
gers le 7 mars 1837, d'abord élève sculpteur, puis
architecte, honoré pour divers dessins à TExpo-
sition d'Angers de 1864 d'une médaille d'argent,
à celle de Laval en 1874 d'une médaille de bronze,
t à Angers le 13 avril 1875. — 11 commandait
pendant les derniers mois de la guerre de 1870-
1871 la compagnie du génie civil d'Angers.
Joyeuse» cl., c^'* de Soulaire-et-B. — Lo-
cua vocatua Joyeuse 1374. — Le Heu de
Jouaae alias de Joieuse 1648 (G 1188), 1651
(EI.-C. etCass.).— Jouse (fi. C.).— JotMîé(Rect.).
— Dépendait d'une cbapellenie de St-Pierre d'An-
gers qui en portait le nom.
Jubuudlére (La) , canton de Beaupréau
(10 kil.), arrond. de Gholet (12 kil. 1/2); —
à 51 kil. d'Angers. — Terra de Engelbau-
deria 1104-1120 (Gartul. du Ronc, Ilot. %
ch. 84). — Capella Sancti' Martini que dici-
tur vulgo Jngelbauderia 1104-1120 (lb.,Rot.2,
ch. 9). — In Engelbauderia 1120 drca
(Ib., Rot. 5, ch. 20). — Ingebraudena 1124
circa (ib., Rot. 4, ch. 100 bis). — Enjobau-
deria 1167 (Ibid., Rot. 3, ch. 99). — Cura de
Jubauderia 1467 (G 10). » La paroisse de
VAngebaudière 1438 (G 813). « EccUsia
parochialis Sancti Martini de Jubalderia
alias de la Jubaudière 1603 (Ët.-G.). — Sur
un haut plateau (106-109 mètres), incliné à l'E.
vers la vallée de l'Evre. — Entre Jallais (3 k. 1/2)
au N. et à l'E., le May (3 kil. 1/2) au S., Bé-
grolles (5 kil.), Andrézé (5 kil.) et Jallais à l'O.
La route départementale de Gholet à Saint-
Angustin-des-Bois, montant directement du S.,
s'incline dès l'entrée du territoire et de nouveau
en abordant le bourg par un double angle vers
S.-E. jusqu'à sa sortie par le Pont- Prêtre. Au
bourg l'entrecroise le chenun commun de la Gha-
pelle-du-Genèt à Trémentines.
Y passe à l'extrémité S.-E. la rivière d'Evro,
sur une longueur de 1,600 met. du S. au N.-E.,
en formant la limite orientale sur 4,500 mèt.^ -^
et les ruiss. de la Poironnière, de la Fontaine,
de la Lande-Dunand ; — y naissent les ruiss. du
Pied-Tribert» de l'Oisellerie, de la Brosse, de la
Goorgooliàre, du Pont-des-Landes, et des Blau-
deries.
fin dépendent les ham* des Toileries (9 mais.,
41 bab.,à 2 Idl. 200)» de la Godetterie(5 mais.,
17 bab., à 1 kil. 700), des BUnderiet (4 mais.,
23 hab., à 1,500 met), de la Gautrèche, avec
chat. (4 mais., 19 hab., à 200 met.), la Girau-
dière (4 mais., 25 hab. , 2 kil. 200), et 26 fermes
ou écarts d'une ou deux maisons.
Superficie : 1 ,089 hect. 84 ares, dont 13 heet.
en bois taillis, restes en partie d'un très-ancien
bois dit Bois-de-Mauges, 170 hect. de prés; le
reste en labours; nulle vigne. Les landes qui
couvraient le plateau vers l'O., sont à peu
près défrichées.
Population : 95 feux, 430 hab. en 1720-1726.
— 600 hab. en 1790. — SOS hab. en 1821. —
563 hab. en 1831. — 6i3 hab. en 1841. — 733 h.
en 1851. — 757 hab. en 1861. — 78$ hab. en
1866. ^ 7U hab. en 1872, dont 38Î au bourg,
composé de 99 maisons (105 mén.), qui se
groupent chétives et basses, sur le .chemin d' An-
drézé, quelques-unes, de meilleure apparence, le
long de la route départementale, que relie à l'é*
glise un joU mail, planté d'arbres, grâce aux
soins intelligents d'un ancien maire, M. Fourchy.
Dix briqueteries ou tuileries ; — tissage pour
Gholet, occupant 150 ouvriers; — 5 maîtres sabo-
tiers ; « la moitié de la population vit d'agricul-
ture et de l'engraissement de bestiaux vendus sur
les marchés de Beaupréau, de Gholet et de GhemiUé.
Ni Foire ni Assemblée ; — Marché de me-
nues denrées, le mardi.
Bureau de poste et Perception de Jallais.
La construction d'une Mairie a été commencée
(arch. Benètrean, de Gholet), en mars 1875, avec
Ecole laïque de garçons. — £coZe publique
de filles (Sœurs de Torfou), dans un local com-
munal bâti en 1862.
L'Eglise, dédiée à St Martin (succursale 5 ni-
vôse an Xiii), est un édifice de style ogival tout
moderne, dont les travaux adjugés le 15 mai 1851
ont été reçus le 10 janvier 1854 (arch. Deiestre).
— Les trois fenêtres de l'abside renferment des
vitraux représentant au centre la Vierge et
VEnfant, à droite St Martin, à gauche Saint
Jules; dans la nef, une grande toile, Jésus
remettant les clés à St Pierre , signée
O Pruche, d'après Guido Reni, 1869; un joli
buste de St Jean. — • L'ancienne ^lise, qui pos-
sédait une chapelle remarquable, a disparu.
Le Presbytère restauré est fort ancien et
jouit de belles dépendances.
Nulle trace antique n'est signalée sur le terri-
toire, que traversait pourtant, au S. de la GiraU'^
dière et de la Baubière, la voie de GhemiUé au
May, rejoignant la voie de Nantes a la Noue-Ogeard.
L'église existait dès la fin du x« s. et apparte-*
nait à l'évèque d'Angers Rainaud, qui fit don
de la moitié à son Ghapitre de St-Maurïce (990^
1004). — Un siècle plus tard on la voit qualifiée
de simple chapelle et possédée par un laïc,
nommé Giraud , qui en gratifie l'abbaye du
Ronceray (1104 circa), avec tous droits de viguerie
dans le bourg, que confirme et accroît du don
de haute et basse justice Hubert de Ghampagne^
seigneur suzerain du fief. Une transaction avec
le Ghapitre de St-Maurice reconnut à l'abbesseï
moyennant une rente de 5 sous, tous ses droits
de patronage sur la paroisse (^ octobre 1104)»
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SVB
— 420 —
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dont elle resta dame fondatrice avec tous les
honneurs et la présentation de l'église.
Curés : Jacq. Dugué, de Vado, 1434, 1436.
— Pierre Pineau, octobre 1436. ~ Raoul MaU'
gontier, mai 1463. ^ Philippe Mamineau,
janvier 1467 n. s* — Alex, de Torchard, f en
1541. — Pendant une série d'années les titulaires
n'y font que passer, s'y succédant par résigna-
tion : Jean Bureau, juillet 1541. — Jean De la
Court, novembre 1541. — Vincent Dousaart,
novembre 1543. — Jean Hector, novembre 1544.
— Olivier Daudouet, précédemment curé de
Sl-Martin-de-la-Place, juin 1545. — Pierre Er-
nault, octobre 1546. — Jean Daudouet, sep-
tembre 1547. — Jean Cousturier, mort en février
1560 ■•s. — Jean Paillevillain, mars 1560
■• s* ~ Jean Lebret, 1564. — Laurent Hervé,
janvier 1565. — Jean Jousselin, 1565. — Jean
Bemier, juin 1566. — Franc. Gaudin, 1569.
— Franc. Mireleau, 1570. — Michel Tul-
lard, 1580. — René Dillay, février 1583 n. s.,
t en mars 1593. — Franc. Gaudin, avril 1593.
— Michel Daulnay, novembre 1600. — René
Mauchien, docteur en théologie, août 1601. —
Franc. Pineau, mai 1602, originaire du Pin-
en- Manges^ où il est inhumé le 1'^ janvier 1610.
— Mich. Audouys , installé le 12 janvier 1610,
inhumé le l**- novembre 1649, par le doyen des
Mauges, assisté de 16 curés. Le curé du May
prononça Foraison funèbre. — Il avait résigné
en mars 1641 au profit de son neveu. — Luc
Longuet, mars 1641, f le 30 octobre 1678. —
Pierre Longuet, 1678, f le 1«' juillet 1684. —
André Davau, 15-20 juillet 1684. — Pierre
Cochon, 22 juillet 1684. — En 1685-1686 la
cure est desservie par un moine Feuillant, sans
doute par suite de contestations judiciaires. —
André Davau reparaît en fonctions le 20 avril
1686. — . . . Béchu, novembre 1686. — Jacq.
Maumusaard, 1687, 1702, inhumé à Bouche-
moine le 21 décembre 1715, âgé de 68 ans. —
Quentin Guérin, juillet 1702, f le 12 octobre
1738. âgé de 71 ans. — Tuau, décembre 1738.
— Bréhier, mars 1740. — Chauviel, 1756,
1761. —René Rompion, 1762, f le 13 février
1782, &gé de 61 ans. Ancien principal du collège de
Beaupréau, il avait établi aussitôt une école dans
sa cure, où il enseignait le latin, et qui s'intitule
collège. — ËUenne-Jacq. Charuau, né le 16 sep-
tembre 1747, professe 4 ans au Collège de Châ-
teaugontier, devient vicaire pendant sept années
à la Jumellière, passe trois autres années dans
la direction du collège de Chemillé et est nommé
en 1782 à la cure de la Jubaudière, qu'il gou-
verna 20 ans» sans quitter le pays pendant la
guerre. U passa le l«r janvier 1803 à celle de
Jallais.
Le fief faisait partie de la terre et seigneurie
de la Gour-de-Pierre en Rochefort-sur-Loire ,
domaine du Ronceray. Une partie seulement
relevait de Jallais.
La paroisse dépendait du Doyenné des Mauges,
de l'Archidiaconé d'outre-Loire, de l'Evôehé, de
l'Election, des Aides, de la Sénéchaussée d'An-
yers, du Grenier à sel de Gholet, du District de
Beaupréau en 1788, de Cholet en 1790, du canton
de Jallais en l'an VIII, jusqu'en l'an X.
En 1789 encore elle ne consistait qu'en
landes, où maigrissaient de pauvres moutons.
Elle fut saccagée par la guerre, mais comptait des
patriotes, entre autres l'orfèvre Clert, égorgé*
sous les yeux de sa femme et de ses quatre
enfants, au pied de l'arbre de la liberté.
Maires : René Maugeais, an VUI. — Jérôme
Botton, 18 octobre 1830. — Libault, 1834. —
Durand, 1837. — Jacq. Raimbault, 23 août
1848, démissionnaire le 8 mars 1859. — Fourchy,
père, 14 mai 1859. — Durand^ 1870, en fonc-
tions, 1875.
Arch. de M.-et-L. G 186, 191. 197; H Ronceray.— Bibl.
d'Ang., Cart. du Ronceray, Rot. 2, ch. 9 et 8»; 3, ch. 99;
-etilst. 648. 65i et 923.— Notice Mss. de M. Spal.-Notes
Mm. de M. BouUUier de Saint-AiMlré. — Pour les localités,
voir à leur article^ notammeDt la Gtraudière, U MénU, la
Baubiére, etc.
«labaadière (la), f., c°« de Botz-, — en est
sieur Jean Goustard, par acquêt en 1650 de Jean
Gireul, avocat ; = f., c"« du Champ. — La
Gibaudière (Gass.); -■ cl., c»* de la Met'
gnanne. — Le lieu et cl. de la J. composé de
deux corps de logis 1588. — Appartenait en
1590 à Mich. Fourmy, en 1776 à Elis.-Thèrèse
Beaujouan ; — vill., c"« de Mûrs. — La Gi-
baudière (Gass.). — En est sieur M« Jean Gaol-
tier 1668, n. h. Nie. Franc.- Olivier, lieutenant de
la bènèchaussèe d'Anjou, 1715, 1743 ; — ham.,
c"« de Soulaire-et'B. — La Gubaudièrt
(Gass.). — La Gibaudière (Et.-M.).
JnbandÂéres (les), f., c«* de St-Martin-
d'Arcé.
«Inbean (René), né le 5 mars 1732 à Daume-
ray, prêtre, nommé le 25 août 1757 chanoine de
St-Maurille, docteur en théologie, se laissa com-
promettre en 1759 par une dame Faribault, qui lui
présenta une lettre anonyme trouvée, à son dire,
dans une bourse de cheveux, et relative à un pro-
jet d'assassinat du roi et de M™« de Pompadoar.
L'abbé s'empressa d'en écrire en cour, et pour
toute réponse, fut arrêté et conduit à la Bastille,
mais il n'y dut pas rester longtemps, car il assiste
régulièrement aux assemblées capilulaires et ne
s'absente que pour aller prêcher à Rennes, à Tours,
même à Paris en 1767, où l'appelait une véritable
réputation d'éloquence. Il était en 1790 chanoine
de la Rochelle, fut transporté en Espagne et de
retour en 1802, reçut une prébende à St-Maurice
d'Angers, continuant malgré son grand âge, à An-
gers, à Nantes, à la Rochelle, à la ville et à la
campagne, le service actif de la prédication. 11
obtint en 1804 la restitution de ses livres confis -
quès. — Mort à Angers, le 9 octobre 1810.
Mubeamx (les). — V. les Jobeaux.
«Inberderie (la), f., c°* de la Meignanne ;
— • f., C»« du Puiset'D. — La Joubtrderie
(Gass.). — La Jubardrie (Et.-M.).
Jaberdière(la), f., c*"* de Ste-Gemmcs-d'A.
Jubln {Pierre), né à Angers le 11 novembre
1771, fils d'un maître apothicaire et l'alné de
huit garçons, entre le 16 septembre 1791 aa
l*r bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire,
passe le 15 octobre 1793 capitaine de la 8« com*
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pagnie, était devant Mayence eo Tan lY et tni
compris dans Tembrigadement des bataillons de
Tannée dn Rhin; mais ses infirmités le forcèrent à
donner sa démission de son grade et à revenir
à Angers, où il tronva dans Tadministration
nn emploi au bureau des Domaines nationaux.
Le l«r mars 1822 il remplaçait l'archiviste Gué-
mas et venait à peine d'obtenir sa retraite (31 dé-
cembre 1840) quand il mourut à Angers le 4 mai
1841, doyen des employés de l'administration dé-
partementale. — y. au Maine-et-Loire du 9 mai
1841 une note biographique signée P[aul]
MCarchegay].
Jnbla (Jean-Aené-Tousaaint) , frère du
précédent, était lieutenant du prévôt et greffier
des étudiants en droit de l'Université d'Angers
et par son ardent patriotisme et par son en-
train devint un des héros de la jeunesse ange-
vine de 1789. C'est lui qui la convoqua le 2 février
et qui rédigea en son nom V Arrêté de Mes-
Bieura les Membres de la Bazocke, imprimé
avec son discours (Angers, 1789, 7 p.), en vertu du-
quel tous les étudiants s'engageaient à marcher
au secours de leurs camarades de Rennes. Engagé
volontaire au 3^ bataillon, commandé par Duboys,
il fut au retour élu administrateur du Dépar-
tement, puis membre de l'administration centrale
(26 germinal an VI) jusqu'à l'organisation des
préfectures. Il prit alors un cabinet d'avoué auprès
du Tribunal civil, où il entra comme juge en 1812,
fut destitué par la réaction de 1815, réintégré en
1830; — meurt le 2 juillet 1841. — Il avait épousé
le 18 août 1800 Perrine Maugars. — Le buste de
leur fille, morte en 1825, figure au Musée, sculpté
en marbre blanc par David d'Angers.
Jubin (Hippolyte), fils du précédent, né le
15 décembre 1805, à Angers, entra le 15 décembre
1820 à l'Ecole de marine d'Angoulème, fit partie
dès 1825 comme aspirant de l'expédition de
St-Domingue sous Tamiral Mackau, fut nommé
enseigne le 2 mai 1829, lieutenant de 2* classe
sur VActéon le 13 avril 1833, de 1^* classe le
17 avril 1843, capitaine de corvette le 21 février
1847. capitaine de frégate le 5 mai 1848 et prit sa
retraite à cette époque qu'attristaient pour lui la
Révolution et la mort de son père. Il se retira près
d'Angers dans le domaine de la Gantinière, où il
se prit de goût pour l'agriculture. Vrai type de
marin, de parole franche et ouverte, comme toute
sa physionomie, de cœur ardent, de main prompte,
de résolution vive et inébranlable, il témoigna
énergiquement de ses convictions fidèles, quand,
sur la lecture des décrets qui confisquaient les
biens des d'Orléans, il renvoya sa croix d'honneur
et refusa, contre toute instance, de la reprendre.
— Meurt à Angers le 10 février 1864. — V. dans
V Union de V Ouest du 16 février 1864 le dis-
cours prononcé sur sa tombe par M. Gharles
Giraud. et dans le Maine-et-Loire du 5 mars
nn article anecdotique de M. Léon Cosnier. —
Son portrait a été peint par Guillaume Bodinier.
«lablnière (la), f., c"« de St-Germain-des-P,
Juehepie» c»« d'Angers 0. — Le chemin
vulgairement appelé Jochepie 1492 (Chap.
St-Martin) ; — c"« de Çhalonnes^sur-L, — La
maison de J. 1570, dans la ville, appartenait à
la famille Gontard (E 2668) ; « quaitier de la
ville de Cholet; ^ t ,t^^ de Contigné\ — m»"
à vent, c»« de Faie\ — f., c»* de Marigné, —
Jochepie 1540 (Et.-C.); — f.» c»« de Neuillé.
— Juspie (Cass.); — f., c"« de St-Jean^des-M,
— V. Huchepie.
MueuMdîmeuë, — Y. Joué
Jadieellère (la), f., c»« du Vieil-Baugé,
Judlnaie (la), ham., c"« de Chazé-Henri.
Jadonniére (la), f., c»« du Puiset-D.
JneUerie (la), cl., c»« de Chazé-Henry,
Juets (les), c»*» de St-Michel-ePCh, — Les
Juais (Cass.).
Jafrairle (la), f., c»« du JLton-<fA.
Ja^Tentff., c"» de Chantocé.
Jui^erie (la), f., c»« de Miré.
Jai^oin (Pierre), né en la paroisse N.-D. de
Mayenne en 1681, simple frère servant des Laza-
ristes, après une longue résidence à Goeffort,
meurt à Angers, en odeur de sainteté en 1744.
Juii^né» c»« de Freigné. — Ane. fief censif,
ayant pour domaine la métairie du Grand-Tessean.
ëui^né^ ham., c»« de Morannes. — Prio-
ratus de Juinniaco de la Prata 1134-1150
(Saint-Serge, 2« Gartul.. p. 293). — Juignacus
1150 circa (ch. or.). — Domus, prior Junniei,
apud Junneium 1155-1162 (St-iSerge, 2* G>rt.«
p. 92). — Burgus Juigneii 1150-1168 (Ib.,
p. 163). — JDomue, prior de Juvigneio 1195
(ch. or.). — Modius de Juvigneio 1190-1197
(St-Serge, 1»^ Gartul., p. 50). — Juvinniacus
1200 circa (ch. or.). — Juigne de Pratea 1243
(ch. or). — Domus de Jugneio de la Pree 1227
(Gh. or. Brissarihe). — Juigneium de la Prée
1281 (ch. or.). — Capella domus de Jui-
gneyo in Prata, — Juigne en la Perroye
1369 (ch. or.). — Juigne en la Prée 1565
(G 148). — Ane. prieuré de l'abbaye de St-Serge
d'Angers, fondé au xi« s. sur le domaine de l'é-
vèque, seigneur de Morannes, dans une dépendance
sans doute de la terre de la Prée, V. ce mot, et doté
par son tenancier, le seigneur de laMotte-de-Pendn.
Autour s'y était formé au xii* s. un petit bourg
sans importance, sous lequel, dans le pré voisin,
les moines créèrent un étang aujourd'hui dis-
paru. L'abbé était obligé au xiii* s. d'y entretenir
deux religieux, dont un piètre, pour desservir la
chapelle. Il devait de plus faire présenter au sei-
gneur de la Motte-de-Pendn, le jour de Noël, un
échaudé, unum, artocopum seu unum panem^
eschaude. Les seigneurs avaient de plus le droit,
dont on voit par les actes qu'ils usaient, « quand
c le cas advient que leurs femmes soient grousses
« d'enfant, de les mener ou envoler, si bon leur
« semble, en lad. maison, acouscher de leurs en-
« fans, une fois en leur vie, et y estre logez, noa-
cc ris, alimentez et entretenuz aux coustz, frais et
oc despenz des religieux, avec compagnie de gens
« en nombre snffisans, quinze jours avant la
« couche et gésine d'icelle durant et quinze jours
« après. > ~ Le prieuré était réuni dès la fin du
XIV* 3. à la crosse abbatiale de St-Serge et trans-
formé en simple fief et domaine. U reportait alors
l'hommage à l'évèque et loi devait présenter à
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Noël « deax oschaadez et danx pintes de vin,
« esquelz escbaudez il doit avoir da genest et de
« la paille pooi recognoissaoce des dismes tant
« grosses que menues, » et le môme jour, au pon-
tonnier de Morannes un eschaudé et une pinte de
vin pour le passage du messager qui portait la
redevance due à Grattecuisse. — « La maison,
« chapelle, court, issues, vergiers, jardins, » 1478,
forme aujourd'hui, sans trace aucune « des
« foussez, douves, clouaisons anciennes », qui
Tenclavaient au xv« s., une ferme, vendue nat*
le 28 avril 1791 et appartenant à M. Dobrée,
^e Nantes. C'est un vaste rectangle à pignons
aigus, d'environ 30 mètres de long, la face orien
taie surmontée de trois hautes croisées à me-
neaux de pierre et moulures prismatiques, qui se
prolongent d'un môme dessin en lucarnes fleu-
ronnées avec échelons de choux rampants. Entre
d'énormes contreforts apparaissent sur trois côtés
les antiques baies romanes enmurées en plein
cintre, à claveaux réguliers. À l'intérieur la
maison a été découpée en long et en hauteur et
laisse à peine reconnaître la chapelle. Elle occu-
pait la grande salle du premier étage et les
combles, qui, dans cette partie seulement, gardent
la forme caractéristique des aisseliers de la char-
pente, réunis sous les chevrons portant fermes
pour tracer l'ogive. La petite porte, à ogive sur-
baissée, choux rampants et iSeurons, s'ouvre sur
le palier. — Une grande et belle cheminée de
pierre xvi* s. conserve sculpté à son manteau un
écusson, sommé de la crosse abbatiale et coupé
aux i et 3 de,., à la main ouverte au na-
turel. Les 1 et 4 quartiers sont méconnaissables.
— Sur un côté de la cour débouchent des sou-
terrains qu'on dit se prolonger bien loin.
Jnlirné (Daniel de), gentilhomme angevin,
avocat en Parlement « s'est acquis, dit Roger,
« un renom immortel par son Dictionnaire
« historique, dont tous les honnêtes gens ont
« fait cas. » — L'ouvrage parut en 1644 à Paris,
in'4o, sous ce titre : Dictionnaire théologique,
historique , poétique , cosmographique et
chronologique, etc., et s'annonce comme une
sorte d'« Abrégé ou plutôt encyclopédie des plus
« notables sciences... très utile et nécessaire pour
« l'intelligence entière de tous livres traitants de
« quelque science que ce soit et au soulagement
« de la mémoire de ceux qui ont à parler en pu-
« blic et se trouver es compagnies, » une ma-
nière, comme on voit, de Dictionnaire de la
conversation, qui nous paraît de si loin bien
peu réponore à ses prétentions. J'y ai cherché
vainement le plus petit renseignement curieux
et particulier à l'Anjou, qu'il ne parait môme pas
exactement connaître. Le succès n'en fut pas
moins très-vif et attesté par 8 éditions en 30 ans
et se réimprimait plus tard encore. C'était la pre-
mière œuvre de ce g«nre en français. L'auteur
avait fait usage des livres de Magin et de Belle-
foret, — surtout de son devancier Ch. Etienne,
quoiqu'il n'en parle qu'a avec compassion. » il
était d'une noble et antique famille angevine, des
environs du Craonnais, seigneur de Brain-sur-
Longuenée, et dont une branche possédait la
terre de la Broistiniôre, dont il joint le nom an
sien. Il se dit aussi « sieur de Molières et avocat
« en Parlement. » C'est tout ce qu'on sait de lui, quoi-
qu'une note Mss. de T. Grille lui attribue des Por^
traits et Eloges des Illustres du X VI' siècle
Joigne C^saac), angevin, a fait imprimer
(1605) deux thèses protestantes De Peccato m
génère ; — De Lege ceremoniali.
Jull^né^BéBé, c«» et arr« d'Angers (10 kil ),
c^« composée des deux anciennes paroisses de
Juigné'Sur'Maine, sur la rive droite de la
Maine escarpée de hauts coteaux boisés, et de
Bené, sur la rive gauche qui s'aplanit en large
vallée, entre Montreuil-Belfroy (1 kil. 1/â) au S.,
le Plessis-Macé (4 kil. 1/2) à l'O., la Membrolle
(5 kil.) au N., Feneu (4 kil) et Cantenay-Epi*
nard (10 kil.) à l'E.
La route départ. d'Angers à Mamers qui descend
en contournant la côte dans une vue splendide, y
fait au bourg un double crochet à angle droite
pour y passer, avec péage, de la rive droite à la
rive gauche de la Maine, sur un pont en bois
de quatre arches portant sur piles de grès ; -*
à l'angle vers l'O. se greffe le chemin de Bécon à
Juigné.
Outre la Mayenne, y passent ses affluents, les
ruiss. de la Tannerie et du Plessis-Macé ; y naît
le miss, de Touohegat.
En dépendent, outre les deux bourgs de Juigné
(14 mais., 14 mén., 45 hab.) et de Béné(16 mais.,
17 mén., 38 hab.), les vill. et ham. des Noues
(5 mais., 17 hab.), dePougeray (8 mais., St4 hab.),
du Pressoir (9 mais., 23 hab.), de la Robinaie
(10 mais., 34 hab.), du Tertre (9 mais., 33 hab.),
des Vignes (3 mais., 9 hab.), de la Lande
(3 mais., 11 hab.), de la Hutte (3 mais., 7 hab.),
les chat, de Juigné, de l'Epine et de la Thibau-
dière et 41 fermes ou écarts.
Population : 71 feux, 3îi hab. en 17S0-
1726. — 412 hab. en 1793. — Î60 hab en
l'an XIII. — 4d4hab. en 1831. —525 hab. enl841.
— 55i hab. en 1851. — 560 hab. eu 1861. —
545 hab. en 1872, dont 45 au bourg, qui aligne
ses maisons neuves (14 mais., 14 mén.), au dé-
bouché du pont et le long de la route, bordée
par le rocher ou les vieux ombrages du ch&teau.
Bureau de poste d'Angers et Perception
d'Avrillé.
Mairie neuve. — .EcoZe construite en 1861.
La « ci-devant chapelle, servant cy-devant
a û* église paroissiale, sur laquelle est clocher à
c( flèche en mauvais état, au pignon adossée une
« galerie sur poteaux de bois, dans un enclos
a servant ci-devant de cimetière, clos de haies .
a et fossés » fut vendue nat* le 9 messidor an IV,
avec le nouveau cimetière, « séparé seulement
a de cet enclos par un petit passage entouré de
« haies et partie de fossés, s — Ils furent
rachetés par la commune vers 1807 et le presby-
tère en 1829. — VEglise, dédiée à St Jeaa
(succursale, 30 septembre 1807), est l'édifice an-
tique mais transformé. Longtemps abordable à
tous les flots d'hiver, aujourd'hui protégée par la
levée de la route neuve, elle a été renouvelée ea
1850 par une restauration (arch. Delestre), qû a
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dôpiaeé la porto en rinstallant à Topposô de ren-
trée primitive, qui s'onvrait dans les dépendances
du château. Le pignon conservé disparaît sous le
plâtre, mais la nef, qui forme actuellement le
ebœur, laisse entrevoir encore ses murs en appa-
reil de moellon irrégulier, dont les dernières
assises s'alignent régulièrement, vers N , deux
petile.4 baies romanes k claveaux (aillés, et tous
les caractères du xi« s. — Au fond, une Assomp-
tion donnée par M™« Gochin, née Benoist d*Azy,
en septembre 1855 ; — à l'entrée de la nef nou-
velle à vodte basse en berceau, une inscription
rappelle la date des travaux et le nom des bien-
faiteurs qui y ont aidé.
De 1791 à Fan VIII, la c»« était réunie partie à
Mon treuil-Bel froy, partie à Avrillé.
Maires : FolUnfant, 10 messidor an VIII.
— Nie- Jean Armand, 20 vendémiaire an XIII.
— Claude Cocrie, 23 août 1815, installé le 28,
f en fonctions le 28 février 1853. — Auguste de
Mieulle, 30 mars 1853, installé le 24 avril, en
fonctions, 1875.
Pour les localités, Toir, à leur article, le Coudray^ la TkU
baudiêre. 1^ Epine, Bénéf Juigné^.^Maine^ Vauléard^ etc.
Smîgwêé immPrée, — V. Juigné, C* de
Morannes.
Jnigné-snr-L^Ire , c^^ des Ponts- de-Gé
(5 kil), arr< d'Angers (12 kil.). — Goviniacus
villa in paga ^BrasgocensQ 872 (Gall. christ.,
II, 119). — Potestas quœ vocatur Joviniacus
996-1010 (!•' Cart.. Sl-Serge, p. 13). — Juvin-
niacus 1052-1082 (Ib., p. 247). — Juigni 1082-
1102 (Ib., p. 222). — Juviniacus super Lige-
rim 1153-1159 (Ib.. p. 16 et 100). — Jui-
gneyum super JLigerim 1279 (G 717). — Villa
de Juigne 1315 (G 323). — La ville de Juigné
1433 (G 201). — L'hôtel de Juigné-sur-Loire
1453 (Ibld.). — Sur le plateau et sur la pente
de la rive gauche de la Loire, entre Murs (6 kil.)
et les Ponts-de-Gé (6 kil.) à l'C, St-Jean-des-
Mauvrets (2 kil. 1/2) à l'E., St-Melaine (5 kU.)
au S., la Loire au N.
La routo n» 14 de Montsorean à la Varenne,
traverse le territoire (3 kil. 500), ralliant tout du
long de nombreux et importants villages.
En dépendent les vill. et ham. de Niort
(25 mais., 59 hab.) et des Places (31 mais.,
86 hab.), qui se confondent à peu près avec le
bourg, de Ghasies (31 mais. , 95 hab.), de Martigneau
(40 mais., 110 hab), du Plessis (20 mab.,
53 hab.), de la Bonrlière (15 mais., 48 hab.), de
la Naubert (9 mais.. 34 hab), de Montgilet
(9 mais.. 35 hab.), de Bourque (7 mais., 16 hab.),
de la Claie-Brunette (6 mais., 13 hab.), de
Ghampbretault (3 mais., 11 hab.), de Pel-
iouailles (3 mais., 8 hab.). du Port (3 mais.,
8 hab.), du Brulon (3 mais., 9 hab.), du Bois-
guillou (3 mais., 8 hab.), de la Masse (3 mais.,
12 hab.), et 8 écarts.
Superficie : 1,249 hect dont 218 hect. en
vignes, 8 hect. en bois, 90 en prairies.
Population : 220 feux, 994 hab. en 1720-
1726. — Î53 feux en 1789. — iJOO hab.
en 1793. — 9Î6 hab. en 1805. — i,086 hab. en
1851. - i,04i hab. en 1861. — i,004 hab. en
1866. — 9S6 hab. en 1872, dont 8i7 hab. au
bourg (111 mais;, 112 mén.), longue agglomé*
ration en double alignement, le long de la routo,
que va transformer sans doute la construction
prochaine d'une gare et d'un pont sur la Loire
pour la voie ferrée d'Angers à Montrenil-Bellay.
Assemblée le V dimanche d'aodt ou le
31 juillet, si c'est un dimanche.
Ghanvres renommés dans la vallée ; fh>ment8,
choux, luzernes sur le coteau; vignes blanches
en abondance dans la partie S., le long de la
roule de Brissac ; — 10 m*°« à vent. — Le port a
été longtemps l'embarcadère principal des vins
de la rive gauche. — Des maisons servaient
d'entrepôt, qu'on appelle encore les Grands et
les Petiu-Magasins, et où l'on abordait par on
cours d'eau débouchant à la Touchetterie.
Dès les dernières maisons du bourg, vers fE.,
la route qui traverse une garenne à moitié en
taillis rabougris, est bordée, à droito et à
gauche et principalement vers S. de hauts talus
inégaux, formés des débris d'anciennes exploi-
tations du schiste ardoisier, qui' se prolonge soua
la Loire. Elles y existaient en pleine activité au
xv« s. . et envahissaient le bourg. Elles fournirent
en 1474-1475 à toutes les réparations des Ponts-
de-Gé. Le seigneur en 1574 dut interdire une
perrière qui avoisinait les derrières de l'église —
et le grand cimetière, supprimé en 1749, fut
transformé en ardoisière exploitée jusqu'à la fin
du siècle et vendue nat' le 6 messidor an IV. —
Getto industrie est complètement abandonnée. —
Les larges espaces, où le schisto affleure le sol
inculte» forment « des cadis, > où s'assèchent les
chanvres, où vaguent les bestiaux. On en tire
d'excellentes pierres pour bâtir, et des pans d'ar-
doise pour remplacer les haies envahissantes.
Bureau de Poste de Brissac.
Chef-lieu de Perception pour les comnranei
de Mozé, St-Jean-des-M., St Melaine et Soulaines.
Mairie avec École de garçons dans une
maison acquise par acte autorisé le 5 août 1839,
agrandie en 1860, par adjudication du 14 juin.
— Ecole de filles libre (Ursulines d'Angers),
fondée en 1843 par M°^« Gandin du Plessis, dans
un bel enclos attenant à la cure.
L'Eglise, dédiée à St Germain (succursale,
5 nivAse an XIII), est un édifice du xii* s. avec par-
ties du XI* s., dont tout le mur vers N. encore en
1^1 était formé de petit appareil en moeUons,
sans briques, noyé dans le blocage, avec étroites
baies plein cintre. V. un dessin dans Berthe, Mss.
896, t. I Elle avait été vendue nat^ le 27 prairial
an IV pour la somme de 900 livres, k Jean Loir-
llongazon. L'ancien clocher carré avec deux
hautes baies ogivales sur chaque face, encom-
brait la nef et le sanctuaire de ses lourds piliers
massifs. Il s'écroula les 10-11 juin 1853, pendant
les premiers travaux d'une restauration, qui
projetait de le conserver et qui se transforma par
suite en une reconstruction complète de l'oeavre,
k laquelle a été ajouté un bas-côté. Le chœur
seul a été conservé avec sa voûte remarquable
par ses clés historiées. Les travaux étaient ter-
minés en décembre 1854.
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L'ancien presbytère venda naU au même ac-
quéreur, avec une boisselée de terre autrefois en
cimetière, attient k l'église. Construit au xv« s.,
il le fut de nouveau au milieu du xyiu« s. Une
inecription sur un tuffeau, au-dessous d'une fe-
nêtre, porte : Insignia r**^ de Chateaubriand
— archypreabyteri 1493 -^ reposita a D. de
la Plouze — hujusce domus — œdiflcatore
i747'i76i. Les armoiries indiquées ont disparu.
*- La enre actuelle a été construite en 1857 à
quelque distancé, sur un terrain communal, dans
]a grande rue.
Dans le cimetière gisent à l'écart deux belles
statues couchées sur leur pierre tombale du
X¥* s. : un archiprétre, Chateaubriand peut-être,
en costume religieux avec ceinturon, le capuce
rabattu ; la tête est enlevée ; — une dame, les
pieds posés sur un lion ; — et les épitaphes sur
ardoise de Jean-Marie de Casteî, Y. ci-aprèSy
et de l'abbé René-Mathurin Guyonneau, iO jan-
vier i777. Le seuil même de la petite porte est
formé d'une dalle d'ardoise engagée dans le mur
et dont n'apparaissent que quelques lignes et la
date : mai i707.
Aucune trace n'est signalée des temps celtiques,
mais dès fépoque romaine le territoire se trouve
placé au débouché du pont de la Loire, qui ne
fut détruit que par l'inondation de 1575. Y. les
Aireaux et Ponts-de-Cé. Dans le bourg même,
au Pâtis, sur le chemin des Ponts-de-Cé, à
quelques pas des Grands-Magasins, un reste
d'arche existe encore, le mur épais d'un mètre ;
dans les terres du Hardas, un autre bloc de
maçonnerie de 5 met. de longueur sur 3 de lar-
geur; un autre plus considérable a récemment
disparu. À la Touchetterie, une arche entière
s'élevait il y a 60 ans, et les habitants, au sortir
de la Révolution, demandaient qu'on remit en
état le passage. Yoir dans Berthe, le dessin des
ruines en 1831 , Mss. 896 , t. L — De ce
débouché central partaient de nombreuses
voies, l'une remontant la rive gauche de la
Loire, « le grand chemin angevin de St-Mau-
« fille d'Esme à Juigné » si souvent mentionné
dans les textes des xv-xvi* s., l'autre contournant la
butte par la Tremblaie sur Erigné et les Manges,
une autre par Martigneau sur Brissac et le
Poitou.— La villa faisait partie du domaine royal
et fut donnée par Charles-le- Chauve le 13 avril
872 à la cathédrale St-Maurice d'Angers. C'est
du moins ainsi que je crois devoir interpréter un
diplôme, plusieurs fois publié mais avec des
leçons incertaines et restées sans détermination, où
je rectifie la donnée reçue, Gominiacua in pago
Bagaunensi ou Bagasmenci , par celle-ci :
Govtniacus in pago Bagascensi ou Bragas^
cencî, qui place Juigné en toute vraisemblance
dans le pays de Brissac. Il est certain qu'an x« s.
le terroir, potestaa, de Juigné appartenait à St-
Maurice, quand l'évêque Rainaud fit don d'une
paitie du domaine aux moines de St-Serge, qui
durent payer un cens annuel de 2 s. au Chapitre
(975-980). Il n'est pas fait mention avant le
xii« s. de l'église dont les moines de St-Maur
contestaient alors la propriété à ceux de St-Serge,
mais que ceux-ci conservèrent par justiee el %ê
virent confirmer par bulles du pape dès 1150.
Une bulle épisoopale de 1224 en fit le siège de
l'archiprêtré de Saumur.
Archiprétres-curés : Jean Le Maire ^ frère
de l'évêque. 1294. — Nie. de la Roche, 1372.
— Jean Cresteau, 1419. -- Julien Savine,
inhumé le 29 aodt 1616, près le grand autel. —
Christophe Lemercier , inhumé de même le
20 novembre 1687, âgé de 67 ans. — Jean
Tessé, t io 20 janvier 1702, âgé de 55 ans. —
Vigne, installé le 22 juin 1703. — Jean-Marie
de Caatel 1715, f le 13 août 1747. âgé de
60 ans, « après 32 ans de cure, » comme le dit
Tépitaphe de sa tombe encore visible dans le
cimetière, « illustre par son origine, étant d'une
« des meilleures noblesses de Bretagne. Le zèle
« et l'amour, qu'il a eu pour son cher troupeau,
c méritent bien qu'il ne l'oublie jamais. » An-
dessus, son écusson, sommé d'une couronne de
comte; — Eustache-Fleury Carrefour de la ^
Pelouze prend possession le 23 août 1747 ,
après s'être démis de la cure de St-Manrille de
ChalonneS'Sur-Loire. Dès le 1*^ décembre, il
pose la première pierre d'une nouvelle cure, qui
est bénite le 7 juillet 1749. Le 23 mai 1750 il
inaugure un nouveau cimetière ; le 31 juillet 1767
il bénit un nouveau tabernacle — et meurt le
23 mars 1774, âgé de 68 ans. — Leau, 1774,
qui fit restaurer l'église et le clocher en 1779,
non sans grand émoi parmi ses paroissiens. —
Thom.-Mic. Mabille, 178., jusqu'au 17 mars
1791, déporté en Espagne en septembre 1792,
avec son vicaire NicoUe, et qui avait repris ses fonc-
tions dès le 15 avril 1801.— Un des précédents vi-
caires, J. Renault, Y. ce nom, s'était fait un renom
comme peintre et sculpteur. — Mongazon aîné,
élu le 22 mars 1791. — Les chasubles et autres
ornements de l'église St-Martin d'Angers furent
attribués cette année à sa paroisse.
L'antique chapelle St-Gatien, sise dans le
bourg, entre la grande rue et les rochers exploités
en carrière, était détruite dès le xvi« s. , et son
emplacement au xvii* transformé en prés. Un
jardin dépendait encore du titre du bénéfice et
fut aliéné nat^ le 7 septembre 1791.
Il existait tout au moins, sur la fin du xvii* s.
une école de filles dont est maîtresse Jalienne
Tirot, morte le 12 janvier 1700, âgée de 60 ans.
Je n'en ai trouvé nulle autre trace.
La seigneurie se divisait en deux mouvances. La
partie du fief, comprenant l'église, le cimetière y
attenant et la principale partie du bourg, tra-
versée par le grand chemin pavé, relevait du
Yau-en-Denée et s'appelle d'ordinaire dahs les
titres le Pavement de Juigné, dont le manoir,
ruiné dès le xv« s. n'était séparé de l'église que
par une allée. — Le reste rendait aveu à St-
Alman, domaine de l'Evêché. Le seigneur préle-
vait sur tout détaillant de vin 6 pintes par pipe et
sur tous les perrayeurs, « qui portaient i'alignoir de
a leurs ardoises au- dedans de son fief, » 4 deniers
par millier d'ardoise. Les nouveaux mariés de
l'année étaient tenus de tirer la quintaine le jour de
la Trinité, tant par terre que par eau ; les femmes
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JUÏ
— 428 —
JUI
devaient un chapeau de fleurs et une chanson.
Le logis sei^fneurial, sis dans la mouvance de
St-Alman, fut transféré au milieu du xv* s. dans
la maison du fief de Clervaux et devint au xvii«
celle de Tigné, vieux logis encore debout, au mi-
lieu du bourg, avec fenêtres sculptées à me-
neaux de pierre et belle cheminée intérieure.
-^ En est seigneur Jean de Maillé en 1300 ,
Jehanne Lesveillée 1367, Jean de la Haie 1392,
Louise de Louigné ou de Lougny 1433, Jean
de Chateaubriand 1442, Guyon de la Jaille
1449, pour une partie du Pavement, Théande
de Chateaubriand 1453, René de Chateaubriand,
f avant 1524, Léonard de Castille, mari de Fran-
eoise de Chateaubriand, 1527, René deRancé, man
d'Àlienor de Castille, 1555, Louis de Rancé, son
petit^fils, 1575, qui cède la terre au Chapitre de
Saint-Laud d'Angers, par acte d'échange annulé
sans doute féodalement ; Jean de Chateaubriand
1595, Jean de Maillé de la Toui^Landry, mari de
Louise de Chat. . 1609, Charles-André de Maillé,
mari d'Antoinette Rancurelle de St-Martin, 1732.
^ La terre, acquise vers ce temps par Le Corvai-
sier, échut dans sa succession à Esprit-Franc, de
Berry, 1734, 1763, et après lui à Hyacinthe-
Louis Hingant 1778.
La paroisse formait le centre de TArchiprètré
de Saumur qui comprenait 60 paroisses, 3 cha-
pitres et 3 abbayes. — Elle relevait de l'Election
d'Angers. U en dépendait 300 arpents de prés
dont 150 devenaient communs après la première
herbe, mais le tout gâté par les bêtes à laine
et les oies. -^ Cent pauvres y vivaient de men-
dicité en 1788.
Maire» : Boutin, 19 floréal an YIII, installé
le 10 thermidor, f en l'an XI. — Jean-André
Loit'Mongazon, 1«' germinal an XL — Ant.-
Julien-Fraoç. Gourand, 23 août 1815, nommé
juge de paix en 1824. ~ Pierre Létiéque, 27 sep-
tembre 1824. — Jean Lauriou, 13 septembre
1830, démissionnaire en 1835. — Jean Oger,
10 décembre 1835. — Pierre Richard, 31 oc-
tobre 1846, t démissionnaire en 1849. — Pierre
Aigrefeuille, 9 décembre 1849. — René-Martin
Breau 15 février 1855. — Jaunault, 1865. —
Lemonniert 1870. en fonctions, 1875.
Arch.deM.-et.L.G94; B745; 6 498, 801. - Arch.
comm. Et-G — Gallia Christiana Vêt., Il, 119. — D.
Bouq., VIII, 636. — y CarL St-Serge, p. 13.— Mm. 624,
t. II. f. 640.— Berthe, Mss. 896, 1. 1, p. n.—Hev. (TAm.,
1854. 1. 1, p. 197. - BémrL areh,, 1869. p. il, 28 et 50.
— Tresraux, J?ù/. du IHoc., 1. 1, p. 464. — Pour les loca-
lités, voir vaugelé, Clervaux, Juartineau, Pellouailleê,
ie$ Plaees, le PUsHs, Chaales, etc.
Jlaii^é-sar-Malne» bourg, c<*« de Juigné-
Béni. — Juigneyum 1297 (D. Houss., 10698).
— Juniacùs super littus Meduanœ xiii* s.
CCart. de Touss., p. 54). — Jugné-aur-Maienne
1385 (G 873). — Sur le bord de la rive droite de
la Mayenne et au passage antiqoe d'un port en
communication avec Béné, Cantenay et Feneu.
Une paroisse y est constituée dès au moins le
zi« s., dont aacun texte n'indique l'origine.
Jusqu'à la fin du xiii* s. les deux aggloméra-
tions de Joigne et de Béné, séparées seulement
par la Maine, reliées par un bac, avec un port
fréquenté, formaient deux cures distinctes, dpnt
les bénéfices appurtenaient aux chanoines dé
Toussaint d'Angers. Sur leurs instances, et
attendu l'insuffisance des revenus, la proximité,
le petit nombre des habitants, l'évéque Guill. Le
Maire, par ordonnance du samedi après les
Cendres 1298 n. s*, prescrivit la réunion des
deux paroisses, avec centre principal à Juigné.
— Les titulaires prenaient le titre de cur^s ou
de prieura-curéa, à cause précisément de Béné,
dont la chapelle resta desservie jusqu'au xviii* s.
comme succursale ou vicariat.
Curéa : Michel Ragot, 1419. — Franc. Say-
mont, 1528. — Pierre Bougler, f le 7 juillet
1572, à Angers. — André Thibault, 1635. —
André Laviaae, 1639, 1660. — Charles Rochart,
1676, f le 19 février 1697. — Michel Frémin,
mai 1697, jusqu'en février 1720. — En mars
1711 l'eau avait envahi l'église et le cimetière.
— Pierre Gauveriet, juin 1720, f le 14 février
1732. Agé de 53 ans. ^ Etienne Eanault, mars
1732, t le 29 mars 1740, &gé de 43 ans. — Louis
Frogier de Pontlevoy, avril 1740, f ie 18 mai
1765, âgé de 63 ans. — Jean-Baptiste-Augustin
Série, juin 1765, qui refusa le serment consti-
tutionnel et périt, croit-on, dans la noyade de
Montjean, le 29 novembre 1793.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'outre-
Maine, du Doyenné de Candé, de l'Election d'An-
gers, du Grenier à sel de Candé.
Tout an-devant de la porte antique de l'église,
vers rO., joignant le cimetière primitif, s'élevait
la motte du château seigneurial de la Guyon-
nière, encore en 1445 c close toute environ de
« douves et fossés anciens, en laquelle souUoit
« estre anciennement l'berbergement. > — Le ma-
noir primitif, détruit depuis longtemps, avait été
reconstruit tout auprès mais dans une enceinte
distincte, et ne formait plus dès cette époque
qu'un logis abandonné au métayer. Toute trace
en a disparu. — L'habitation seigneuriale se re-
porta vers le milieu du zv« s. à une centaine de
mètres vers l'C, sur une légère éminence, et
apparaît en pleine vue au premier tournant du
chemin vers N., rajeunie par une restauration
récente, mais en conservant son caractère pitto-
resque, son haut toit (Pardoise, au centre, snr la
face orientale la tour peotagonale à toit pointu,
aux angles vers N. de petits tourillons en cul-
de-lampe et ses ouvertures i meneaux, surmon-
tées de lucarnes ; au-devant une prairie avec une
belle pièce d'eau, surtout d'admirables allées de
vieux arbres, disposés en circuits de verdure ou
en terrasses, que termine vers S. une porterie
armoriée aux armes des maîtres. — « La terre,
« domaine, fief et seigneurie, > tenue à foi lige
du Plessis-Macé, comprenait au xvi« s., outre un
étang et le fief principal de la Guyonnière, qui
devait au seigneur de MarciUé chaque année une
paire d'éperons dorés, les métairies du Colom-
bier, de la Chaussée et de la Craoerie^ les close -
ries de la Roche et de la Maison et appartenait
en 1445 à dame Ysabeau de Quatrebarbes, et
durant tout le xvi« s. à la famille des Aubus.
Louis des Aubus et sa femme Françoise de la
Yaisousière la vendirent par acte du 25 avril
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JUI
— 4M —
JDM
iS96 à Françoise Périganlt, veave de n. h.
Et. Gantier de la Pasqnerie. — En est sienr n. h.
Gilles Voisin 1639, — et dès arant 1650 la
famille Varice, dont partie y résida, et qui avait
son enfen dans one chapelle attenant à l'église. —
Lonis-FrançoiS'Aimé de Varice y marie sa flUe
en 1T78 à Gabriel-Noël Nanssion de Lannay, et
Ions trois habitaient le château, qu'ils vendirent
par acte du 9 janvier 1787, avec la Thibaudière,
à Pierre-Urb. Boreau de la Besnardière ; — au-
jourd'hui, par héritage, i M. de Monticourt.
De nombreux ouvriers de toile à voile rési-
daient depuis 1779, sur la paroisse, par suite de
l'établissement d'une filature au château de la
Thibaudière. On y comptait 12 maisons d'indi-
gents en 1788. ^ Il y résidait une brigade de
gabelle. — Une foire s'y tenait le jour de la
Saint*lean.
Arch. de M.-et-L. G 19i, t02: H Toossalnt. — Arch.
■nm. EU-G. * D. Ho«m., iOm, 10699.
baillé» f , c»* de Daumeray. — Julliacus
1080 (eh. or., 14), 1106 (Eptt. St-mc, p. 63). —
Ànc. flef et seigneurie dont est sieur René de
Fay 1545, 1580, Louis dePay 1646, René de Gar-
sanlan, conseiller au Présidial, 1704; ^ son «fils
René, capitaine, y meurt âgé de 34 ans, le 16 jan-
vier 1725; — n. h. Augustin de G. 1725. mari
d'Eméranoe Richard, mort le 6 juillet 1742; — Si-
mon Doublard, éouyer, mari de Perrine Legouz
de Vaux, f en 1763. — Vendue nat* le 1«' ther-
midor an rV, et de nouveau le 7 floréal an VI
sur Joseph-Simon Doublard de Vigneau, la terre
comprenait à cette époque encore les métairies
de Cordé, des Métairies, de Sausonx, du Plessis,
de Pontpierre, de la Péherie, des Monceaux , les
closeries de l'Epinardière et de la Jonchée.
Jaillerie (la), f., c'« de St-Macaire-en-M,
— Ano. domaine de l'abbaye de Bellefontaine,
vendu nat^ le 7 messidor an VI.
Jaln (Philippe-Gabriel de), religieux béné-
dictin, profBsseur en théologie de l'abbaye St-
Florent de Saumur, a publié un Mémoire pour
les religieux Bénédictins de la Congrégation
de St'Maur, appellants comme d'abus des
innovations introduites dans le régim^e de
leur Congrégation (Saumur, veuve de Gouy,
in-4o de 36 p., 1735), en réponse aux Mémoires
du P. Delrue et de D. Labat.
Jalndries (les), ham., c°« de Bauné,
Jalngères (les), f., c°« d'Andard.
Jainlére (la), miss. , né sur la c>*« de la
Poitevinière, au bois des Arcis, traverse l'étang
de la Jninière (2 hect. 8 ares), et se jette dans
l'Evre au-dessous du Pont-Rozeau, grossi à dr.
du ruiSs. de l'Aunay-Boisseau ; — 5,100 m. de
cours. — Il fait mouvoir le moulin de Trudet, où
le Cadastre le fait se terminer.
Jalniére (la) , c"* de Beaupréau. — La
Jusnière 1585. — En est sieur Hervé Tnrpin,
écuyer, 1555, André-Ed. Pissonnet de Bellefonds
de Lancrau 1770, 1774. — V. la Jouinière.
Jainlére (la), f., c»« de St-Léger-du-May,
Jalrerie (la). •*•» <î"* àe Jarzé.
Jnlvre* f., c<*« de Chanteussé.
JolYvIes (les), f., o''* de $te-(jemm<8-(f A.
JvllMudéres (les), ham., e"« de Tiercé. —
— Iter tendens dCEtricheio à la Juliermière
1403 (Chap. St-Maimbeuf).
Jnlière (la), f., c»« de Brain^sur-Long .
Jallafére (la), ham., C** à*Angrie. — Le
lieu et appartenances de la Jouslinièrei5%é
(E 548). — Le lieu et met. de la Julinnière
1647, 1664 (Ib.). - La Jeuslinière 1636 (Bb.);
— ham.. c"« du Tremblay.
êmîitÊUtffus, anc. nom d'Angers.
Jalioterle (la), ham., c"* de Grugé-l'H,
Jnllotière (la), cl., c»«de Tiercé,
jMlly {JosephrJérôme-Jullien de), né i
Mérindol (Dréme), le 23 avril 1746, avocat an
Parlement de Paris, receveur vérificateur inspec-
teur des domaines Jusqu'au 13 novembre 1778,
directeur et receveur général, de 1778 i 1791 des
généralités d'Alençon, de Soissons, de Poitiers ec
de Bordeaux, administrateur général, de 1791 au
9 fructidor an V, des Domaines nationaux» emploi
dont il fut destitué par arrêté du Directoire, ae
retira à Angers où il avait épousé le 4 dôœoabre
1783 Félicité Benoist, — V. t. I, p. 313. — et y
tut nommé en l'an IX membre du Conseil général,
qu'il présidait en l'an X et dont il devint secré-
taire en l'an XII, puis conseiller de Préfecture de-
puis l'an XI; — mort à Angers le 21 janvier 1819.
Il habitait une partie de l'année sa terre de €hà-
teaubriant, V. ce mot. Le Cabinet des Mss. delà
Biblioth. d'Angers possède les comptes de dé-
pense de sa maison (Mss. 916).
JnnaaDdières (les), f., c"* de DurtaL
Jiinaeaii (le), m*** à eau, c*** de Paye. —
Idumea? 1070-1118 (Liv. Bl., f. 16). —Il existait
dès le milieu du xv* et a été reconstruit eu
1865; on y a trouvé dans les fondements an an-
cien lit de meule en calcaire du pays d'environ
I met. 10 cent, de diamètre ; — donne son nom
à un ruiss. né sur la commune, qui s'y jette
dans le Layon ; — 850 met. de cours ; <— m^ à
eau, c°« de Mêlay, sur l'Hyrôme; -» bois taillis,
c"« de Nueil. — Ancien domaine de l'abbaye de
Fonte vraud, vendu nat^ le 15 messidor an IV.
II comptait alors 15 boisselées; « anc. m*^ à fou-
lon, c^* de Ste-Christine, sur le ruiss. du Jeu,
converti en usine pour l'effilochage des vieiiles
laines — Un moulin sis en la rivière du
ruau du Juz 1457. — Un m,oulin à eciu sis
en la paroisse Ste-Christine^ nommé vul-
gairement le moulin de Jumeau, assis en
la rivière du Jua 1478 (St-Serge, Ghalonnes).
— Domaine du prieuré de Chalonnes, qui i'ar-
renta à partir du xv« s.
Jumeaux (les), ham., c»* de Cemusson. —
Anc. fourneau à tuile, xvi-x vu* "s.
Jumel (Gilles) , sculpteur en bois et ea
pierre, Angers, employé à la décoration de l'hôtel-
de- ville 1731-1734. Sa veuve, Marie Dubois, âgée
de 27 ans, se remarie dès le 11 octobre 1735 à
François Dernier, de Rennes.
Jumelale (la), f , c"« de Vemantes.
Jnmellerie (la), cl., c"* de Bocé.
Jumelles, canton de Longue (6 Idl.), arrond.
de Baugé (13 kil.); - à 43 kil. d'Angers. ~
Presbiter de Jumellas 1081-1105 (Cart. St-
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JUM
-431 ^
njM
Aabin, f. 96). — £cele«fa de JumeHfs 1145
(Arch. éPAnJ., %. I!, p. 83^. — Apud hurgum
qui dicituT Jumezîas 1158 circa (Ibid,, t. Il,
p. 64). — Stagnum de Jumellis 1152 (Haaréaa,
Pr., ool. 157). — Sur un sol plat et sablonneux,
traversé aa centre par une petite vallée et bordé
de landes on de bois, entre Brion à l'O. (5 kil),
Longoé au S., St-Philbert-du-P. (7 kil.) au S.-E..
Mouliherne (13 kil.) à FE. , la Lande^Ghasle
(6 kil.) au N.
La route nationale de Bordeaux à Rouen
traverse (6 kil.) par le centre du S. au N. It
territoire et le bourg, où se rallient les chemins
vicinaux de St-Philbert et de la Lande-Ghasle.
Y passent au S. le Lathah qui en forme la
limite avec St-Philbert, les miss, du Racinay,
du Pdtis-Nonnain, de la Mothaie et de l'Etang-
des-Haies, qui forme limite avec Brion.
En dépendent les vill. ou ham. des Gosson-
nièreg (5mais.,16hab.), du Grand-Bouc (6 mais.,
30 hab.), de la Richardière (5 mais., 17 hab.),
des Ribergères (7 mais., 23 hab ), de Glairbois
(12 mais., 47 hab.), du Pâlis-Nonnain (4 mais.,
17 hab.), des Petits-Bois (4 mais., 14 hab.), des
Roches (4 mais., 15 hab.), de Tesseul (16 mais.,
45 hab.), de la Rigaudrie (6 mais., 20 hab.), des
Maillards (5 mais., 18 bab.)^ de la Pataudière
(5 mais., 19 hab,), des Basses-Landes (6 mais.,
21 hab.), des Goudrelles (5 mais., 20 hab.), de la
Porée (13 mais., 45 hab.), du Pont-Giraud
(3 mais., 17 hab.), de Besseau (5 mais ,21 hab.),
des Ferrières (5 mais., 21 hab.), de Rouesne
(3 mais., 14 hab.), du Pâtis-de-Ia-Mothaie (7 m.,
22 hab.), les chat, de Momiais et d'Etiau et
136 fermes ou écarts.
Superficie : 4,750 hect., — formant une sur-
face de À kil. de tour et de 14 kil. de traversée,
— 10 hect. de vignes, 420 hect. de bois, dont
336 hect. 50, vers TE., dépendant de la forôt de
Monnais. — Le vaste étang des Haies, dit au
xii« s. de Jumelles, est pour moitié sur la com-
mune.
Population : «W feux, 99î hab. en 1720-
1726. — UO feux en 1788. — i65 feux «n 1790.
— i.509 hab. en 1821. — 1,S93 hab. en 1831. —
i,5f4 hab. en 1841. — i,484 hab. en 1851. —
i,570 hab. en 1861. — i,6i8 hab. en 1866. —
i,52f hab. en 1872, dont t43 au bourg (71 mais.,
92 mén.), aligné sur les deux cétés de la route
nationale.
Assemblée le jour de St-Pierre (29 juin).
Bureau de poste et Perception de Longue.
Mairie avec Ecole communale de garçons,
construite en 1857. — Ecole de filles (Sœurs
de Saint-Gharles), près la cure et l'église, sur le
chemin de St-Philbert.
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale 5 ni-
vôse an XIII), est d'un édiEce du xi« s., tout
entier en appareil moyen régulier. Un porche
moderne, en bois sur deux piliers de pierre, pré-
cède le pignon, plaqué de quatre contreforts, dont
deux encadrent le portail. Un bel arceau plein
cintre à claveaux réguliers nus enveloppe la porte
proprement dite, que couronne une double mou-
lure, Tune ronde, l'autre plate, chaque claveau
décoré d'une roue à sept raies. — Les étroite^
petites fenêtres romanes apparaissent, et sous la
seconde, vers N. et vers S., les traces de deux
portes romanes, dont une par deux fois trans-
formée, avec une bordure en saillie qui contourne
tout l'édifice. L'abside ronde, contrebutéede contre-
forts à double étage, montant jusqu'au toit, sur
lesquels circule nn cordon de zigzags pointillés,
déborde sur la route et est menacée par la voi-
rie. — A l'intérieur, la nef nue (20 mètres sur 6)
aux baies modernisées, se termine par deux arcs
doubleaux formant pour le chœur (9 mètres sur 4)
deux étroites travées, la deuxième aveugle, U
preihière portée en avant à droite sur une énorme
colonne à chapiteau à peine amorti par une dé-
coupure, à gauche sur un simple pilier carré. ^
Une chapelle s'y ouvre à droite (8 met. sur 6),
transformée en 1858, comme l'indique, à l'autel
de la Vierge, la date inscrite en gros caractères
au-dessus de celle de la construction : Aux frais
1757 de la Confrairie; dans l'angle, un très-
antique bénitier. — La chapelle de gauche n'est
qu'une dépendance de la sacristie, sans autel. —
Dans Tabside, entouré de 14 stalles anciennes,
s'élève l'autel, œuvre du xviii* s , avec tabernacle
doré où flgare le Pélican symbolique.
L'ancienne Cure est transformée en ferme et
habitée par plusieurs ménages. -* Le Cimetière,
à la sortie du bourg, vers N., sur un terrain
donné par M. de Montesquiou le 15 août 1861.
Aucune trace n'est signalée des temps celtiques
non plus même que de l'ancienne grande route de
Tours, qui, venant de Brion, traversait le territoire,
comme une autre très-probablement le remontait
du S. au N. — Nul document non plus n'indique
la fondation de l'église, quoique l'œuvre même
l'atteste du xi* s. L'évèque Ulger en fit don à
l'abbaye de Toussaint d'Angers qui eut en 1145 à
la défendre contre les revendications de Marmou-
tier et obtint gain de cause.
Le prieuré-cure qui y fut institué, jouissait,
dans la moitié de la paroisse, d'une dlme, qui lui
attribuait le tiers des gerbes.
Prieurs-Curés : Guill, Racineau, qui per*
mute sa cure contre l'abb. de Toussaint avec Guill.
Briant, le 22 janvier 1466 n. s. Gelni-ci résigne
en 1468. —Jean Perrot, V. ce nom, 11 décembre
1468, abbé de Toussaint en 1473. ^ Pierre Furet »
f à Angers, le 17 juin 1560. — Fr.-Jacq. de St-
Offange, 1567, 1569. — Pierre de Sigogne,
1579. 1590. — J. Monnier, 1597. — Mich. Du-
randt 1606, 1623. — Jean JRasseteau, 1623,
1656. — Jean Legros, 1660, qui passe en 1669 à
la cure de Milon. — Fr. Chabot , 1669, f le
25 février 1671. — Franc. Nizon, 1672, 1709. —
André, 1710. — Guy-Gilles Dumesnil-Gau^
lard, originaire de Mortain, novembre 1716, f à
St-Lambert-des-Levées, où il résidait, le 10 juin
17S!ï5. — Martin Terrien, 1725-1744. —bureau,
1747, février 1760. — Pierre Gigault de Targé,
mars 1760, f le 11 juillet 1774, Agé de 46 ans. —
Jean -Baptiste-Etienne Bérard, 7 septembre 1774,
20 juin 1791. Il était instruit et curieux. L'hépital
de Beaufort possède , copiés et corrigés de sa
main, des Mss. de la sœur Dnbreil da Gargilesse
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428 —
JUM
et 21 lettres de l'évèqae Henri Arnaalt. Il refusa
le serment et périt, croit-on, dans une noyade à
Montjean le 29 novembre 1793. — Gaudin,
4 juillet 1791.
Outre le prieuré-cure, domaine des chanoines
réguliers de Toussaint, il existait sur la paroisse
à Monnais un prieuré de l'abbaye de Grandmont,
un autre de Fontevraud à Borane, Y. ces mots.
La paroisse avait pour seigneur le seigneur des
Haies de Brion , plus rapproché de l'église
qu'Etiau. Couverte pour la plus grande partie de
landes, on y comptait en 1788 deux moutons I —
Elle dépendait de l'Archiprètré de Bourgueil, de
l'Election et du District de Baugé.
Maires ;René Ridhé, 1793. — Et. Sourdeau,
l«r messidor an Vili, démissionnaire le 14 août
1806. -* Chaillou, 4 novembre 1806. — Délau-
nay, 12 mars 1807. ~ Et. Sourdeau, 2 jan-
vier 1808. — Mauxion, 15 juillet 1816. — Mich.
Trigueneau, 8 janvier 1817. — Jean Bous-
aeltn, 30 octobre 1824, installé le 11 décembre,
démissionnaire le 19 août 1830. — Adrien
Girard, 1832. — Etienne Sourdeau^ octobre
1837, démissionnaire le 18 septembre 1840. —
Mathurin Delalande, 25 février 1841, installé le
6 mars. — Jean Redcent, 25 octobre 1843,
installé le 15 novembre. — Alexis Chaîopin,
10 septembre 1848. — Eugène de Montesquiou,
installé le 14 décembre 1852, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-eUL. G 1S8. 190. 200; H Toussaint. -Arch.
comm. Et.-G. — Pocq. de LW., Mss. 648. <- Pour les loca-
lités, Tdr Etiau, Monnais, Salvertj Borane, etc.
Jamelles (le Grand-), C** de Corzé, — La
gaignerie de Jumelle 1366. — Le manoir des
religieux appelé Jumelles 1389 (Chaloché,
t. IV). — En est dame en 1265 Thiphaine, veuve
de Pierre Morel. — L'abbaye de Chaloché l'ac-
quit vers 1380.
Jantelliére ^la), c»" de Chemillé (9 kil.),
arr« de Cholet (31 kil. 1/2) ; - - à 29 kil. d'An-
gers. — Jumelaria 1069 CCart. de Chemillé,
ch. 68). — Gemeleria 1178-1197 (1*^ Cartul. St-
Serge, p. 102). — Jumeleria 1226 (H.-D. B 24,
f. 4). — Jumelereya 1614 (Cure de Jallais). —
Sur un haut plateau (97-103 met ), coupé par
deux vallées, dont une centrale formée par un
affluent du Jeu ; — entre Chaudefonds (6 kil ) et
St-Aubin-de-Luigné (8 kil. 1/2) au N., St-Aubin-
de-Luigné , St-Lambert-du-Latay (9 kil.) et
Chanzeaux (8 kil.) i TE., Chanzeaux, Chemillé
et St-Lézin (5 kil.) au S., Neuvy (8 kil. 1/2) et
Sl-Laurent-de-la-Pl. (8 kil.) à l'O.
La route départementale de Cbemillé à St-
Augustin-des-Bois, traverse du S. au N. (5 kil. 1/2)
le territoire, ralliant au bourg, qui forme le point
central, les chemins d'intérêt commun de St-
Lézin, de Chanzeaux et de Neuvy, et à l'extré-
mité Nord, la route départementale de Chanto-
ceaux, en parcours sur 4 kil. vers l'E.
Ce réseau se complète par la voie ferrée d'Angers
à Niort, avec station à 400 met. du bourg, qu'elle
laisse à droite, comme la route départementale,
sur tout son parcours communal de 5,600 met.
Y passent les ruiss. du Jeu, formant au N -0.
sur 3 kil. le limite entre St-Laurent-de-la-Plaine
et y animant 3 moulins, de la Berchotière, au-
trement dit de la Contrie. de la Hervourie. — T
naissent les ruiss. des Léards, de la Chevalerie,
du Vau. de l'Ebaupinais et des Buhards.
En dépendent les vill. et ham. de la BUnière
(28 mais., 117 hab.), de la Malinière (3 mais..
15 hab.), de la Barre (3 mais.. 25 hab.), du Van
(3 mais., 22 hab.), les chat, des Buhards, delà
Contrie, de la Fautrière, de la Jumellière et
81 fermes ou écarts.
Superficie : 2,909 hect., dont 11 hect. en
Vgnes, 82 en bois.
Population : iOO feux. 900 hab. en 1720-
1726. — Î30 feux en 1789 — i,630 hab. en
1792. — i463 hab. en 1806. — i,Si9 hab. en
1821. — i,52î hab. en 1831. — i,500 hab. en
1841. — i.ÔîS hab. en 1851. — i,735 hab. en
1861. — i,755 hab. en 1866. — i,58i hab. en
1872 dont 8i7 hab. agglomérés.
Le bourg (101 mais., 219 mén.), a été presque
tout entier reconstruit depuis la guerre, au centre
d'un pays enrichi par l'agriculture et l'engraisse-
ment des bestiaux. — Il y existe une corderie et
3 moulins à eau.
Chef-lieu de perception pour les communes
de la Jumellière, Neuvy, Ste-Ghristine, la Cha-
pelle-Rousselin, St-Georges-du-Puy^de-la-Garde,
St-Lézin. — Postes : Facteur-bottier.
Assemblée le 2* dimanche après la St-Roch
(16 août). — Marché de denrées le mercredi.
Mairie avec Ecole communale de garçons
(frères de St-Gabriel) reconstruite en 1855 (arch.
Humeau, deMèlay).— JB^coZe communale de filles
bâtie en 1870 et tenue par les sœurs de la Salle-
de-Vihiers. Elles y ont remplacé, en se l'ums-
sant, unepecite Communauté de trois soeurs, fon-
dée en 1804 sons le titre de la Providence par
le curé Charruau, pour le service d'un Hôpital
avec chapelle, dont la maison a été donnée le
28 avril 1816 à la commune par les fondatrices,
et l'œuvre constituée légalement par l'ordonnance
du 11 mars 1818 qui en autorisait l'acceptation.
— Les plans d'une Salle d'asile sont approuvés
depuis 1869.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale,
30 septembre 1807), a été reconstruite en 1856-
1862 (arch. Simon, de Cholet), sur l'emplacement
agrandi de l'ancienne église incendiée et restée
insuffisante. C'est un éditice de style ogival avec
chœur à 7 pans coupés, dont deux décorés de
vitraux : Jésus donnant mission à St Pierre ^
— St Louis sous le chêne de Vincennes. Les
absidioles, à cinq pans, qui terminent les nefs
latérales contiennent les autels, à droite, de la
Vierge, avec vitrail de St Charles Borromée^
à gauche, de St Pierre, avec vitrail de Ste Anne
instruisant la Vierge. La chaire, en pierre
peinte, porte sur ses pans sculptés les figures da
St Augustin, St Jean Chrysostome, St Jérôme et
St Ambroise ; — dans le chœur, deux dalles
tnmulaires, ci-après décrites.
Tout auprès du bourg et y attenant vers S.-O.,
s'élève, dans une position magnifique, un beau
château, construit (arch. Parent, de Paris) sur
socle de granit, l'appareil en briques, les baies
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JtM
en tuffean, avec élégantes serres, parterres de
fleurs, jardins, prairiei et vaste parc, qui ont
remplacé les landes. — La principale façade
vers S. porte l'écusson des de Maillé; la la-
carne : Anno Domini 1860, date de Tachève-
ment de Tédifice, où réside M. le comte de
Maillé, député.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, antérieure à la voie romaine qui le traver-
sait de Ghemillé pour aborder la Loire à Cha-
lonnes. Un château féodal s'y implanta comme
partout, pour dominer le passage, et appartenait
à une famille du nom, des plus anciennes et des
plus puissantes d'Anjou, qui portait d*argent à
3 fascea d'azur , à la croix ancrée de
gueules, brochant sur le tout. La dernière
héritière, fille de Macé de la J. et de Jeanne de
Sacé, épousa vers 1330 Louis de Beaupréau.
Le domaine, uni longtemps à celui de Beaupréau,
suivit même fortune en passant aux familles des
Roches, de Bazoges et de Montespédon. Il fut
donné, le 14 janvier 1570, par Philippe de Mon-
tespédon à René de Naillac, sieur des Roches,
ancien écuyer de son mari. Sa fille Philippine de
Naillac, femme en premières noces d'André de
Beauvau, remariée avec Claude Barjot, fit épouser
sa fille Renée de Beauvau à Léonor Barjot, d'une
famille originaire du Beatyolais, seigneur de
Moussy et de Ronce, qui posséda la terre jus-
qu'à la Révolution. Dans l'église neuve ont été
replacées les dalles sépulcrales, en pierre grise,
encadrées de noir, « de très-haute et très-puis-
a santé cP*« Charlotte-Françoise Barjot de
a Lillette, dame de cette paroisse, décédée le
a 15 de novembre 1761 » et < de très-haute et
« très-puissante dame Marianne d'Appel-
« voisin, veuve cfe très-haut et très-puissant
« se^neur m^ A lexis Barjot, comte de Ronce,
a seigneur et fondateur de ce lieu, décédé le
« 25 janvier 1752. » — En était seigneur en 1789
Jean-Louis-Marie Lebascle, comte d'Argenteuil,
lieutenant général en surYivance des provinces
de Champagne et de Brie, premier lieutenant des
gendarmes de Flandres, mari de Marie-José-
phine-Garoline Barjot de Ronce, qui résidait à
Paris, au Palais -Bourbon. — Dans leur succes-
sion, la terre échut au marquis de Croi-d'Uavré,
qui la légua à sa nièce, leur fille Blanche
Lebascle d'A., mariée en 1808 à Charles-Fran-
çois-Armand, duc de Maillé.
Le fief, titré au xvi* s. de chàtellenie, relevait
de Chalonnes. — Le donjon du xi« s. transformé
au XV" s. en « hostel avec douves », reconstruit
vers 1730 en vaste bâtiment rectangulaire, res-
tauré en 1860 pour l'habitation du régisseur,
attenait au chevet de l'église qu'il enclavait pri-
mitivement, et dont tout le côté vers S. s'y ratta-
chait par le clocher en avancement dans la
grande cour intérieure. Une communication s'ou-
vrait dans une tribune réservée pour la messe du
seigneur, qui jouissait également des honneurs
paroibsiaux dans l'église de Chaudefonds. — La
mesure du fiel comptait 16 boisseaux pour 14 des
Ponts-de-Gé.
L'église dut être fondée on même temps que
le château à titre de simple chapelle, mais aucoD
titre ancien ne permet d'en constater les origines.
— La cure en était à la présentation du seigneur
de Ghemillé et au xviii* s. à la collation de l'évèque.
Curés : Jean de la Brunetière, 1511. —Jean
de Pontoise, Y. ce nom, qui fit bâtir la cure,
1521-1565. — Jean Duvau, 1551. — Julien
Guerrier, prieur de St^Martin-de-Beaupréau,
1564, 1568. — Jean GuéHn, 1615, 1648. — Jacq.
Baudin 1668, f le 31 mars 1678, âgé de 56 ans.
— Charles Marquis, docteur en théologie, 1678,
t en 1696. — Urbain Fardeau, 1697, f le 5 fô-
vrier 1732. Son ép^taphe s'y lisait récemment,
s'y lit sans doute encore dans sa poésie naïve :
Ici ett le tombeau | De maître Urbain Fardeau | Prêtre
docteur en théologie | Curé de la Jumelliére \ Connu par
son bon génie, | Son aeéjtduUé à la prière | Son humilité,
sa science | Sa continuelle pénitence | Et moh mépris du
monde | Qui lui fit voir sans efjf^roi \ La mort, qui de soi |
l'ait trembler la terre et l'onde,
— Pierre Gruget, 1732, mort en la paroisse de
Ghestier en Touraine, et inhumé le 31 mai 1758
dans l'église d'Azay-le^Rideau. — Jean-Jérôme
Orange, 1758, 1784. — Clément Charruau, qui
ne quitta pas le pays pendant la guerre. Son
portrait est conservé à l'hospice. Ses vicaires
Alliot et Sigogne furent transportés en Espagne
en septembre 1792. — Un ancien vicaire, Cail'
leau, fut élu curé constitutionnel au District
en 1791, mais une pétition de la paroisse pro-
testa, signée le 13 avril par grand nombre d'habi*-
tants, notamment par le maire et l'ancien maire.
11 y exisuit, dès le milieu sans doute du
xviii« s., une école dont le maître recevait son
institution du sénéchal de Chalonnes. René
Lebouc y prête serment en 1773. Les abbés
CaiUeau et Charruau y tenaient de plus en 1779
un collège, qu'ils transférèrent cette année à Che-
mille.
La paroisse dépendait de l'Évèché d'Angers,
du Doyenné du May, de l'Archidiaconé d'Outre^
Loire, de la Sénéchaussée et de l'Election d'An*
gers, du Grenier à sel d'ingrandes, du District
en 1788 de Brissac, en 1790 de St-Florent-le-Y.
100 familles de pauvres y résidaient en 1788,
dont partie à la mendicité.
fille prit une part active à la guerre vendéenne
— et le bourg, pillé une première fois le 11 avril
1793, de nouveau en juin, fut saccagé l'année
suivante par les colonnes infernales. La muni-
cipalité passait pour la plus patriote du canton.
— Huit de ses membres furent néanmoins
fusillés, avec son greffier, fils de Thubert, l'ad^
ministrateur du Département, par ordre du gé'
néral Gordelier, au-devant duquel ils s'avan*
çaient, revêtus de Téeharpe municipale, pour le
renseigner sur l'approche des insurgés. -^ 'L'é<'
glise, alors ruinée, et la cure furent vendues
nai^ le 24 brumaire an lY à Jean-Mie. Gesbron,
de Ghemillé, mais aux frais et sur les instances
de 12 habitants, dont il n'était que le prête-nom.
Maires : Bureau, 1790. — Raimbaultt
1791. — Blouin-Dubouchet, an X. — Fréd.-
Jos. de Caqueray, iO février 1813. -* Benjamin
Cesbront 16 novembre 1830é -^ Anatole d|
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JUS
Caquéray, nommé le 7 février 16S3, Installé
le 13. — > De Maillé, 1871, en fonctions, 1875.
Notes Mu. de M. Spal. - Arch. de M.-et-L. G 187, 192,
SOI ; B 760 et 1437 ; H Invent, du Ronceray, f. 191 .— Le-
horetu, Mn., t. III, d. 59.— Notes Mss. du curé E. David et
de MU. BoutUiier de Saint- André et Raimbaolt.— Notes Mss.
de Leclerc, de Gbalonnes.— A/)fcA6« d'Angers, 20 août 1779,
16 septembre 1780, 9 février 1781, 15 avrU-l*' Juin 1793,
lé brumaire an lll. ^ Revue d^ Anjou, 1854, 1. 1, p. 184;
1868. p. 234. - Vial, Ditcaun, p. 24. — Ponr les localité^
p. 184;
.wy^. y. .«». - .MU, ^^^u^., p. *.. - .^u« «. localité^
▼Oir à leur article, la Fautriire, la Contriê, Ut Buhards,
Bêllenoue, la MevoU, etc.
JamelUère (la), anc. fief ceosif, dans les
paroisse du Louroux et de la Pouèze, relevait
de Boistravers (E 109); — cl., c" de Mou-
liheme»
Jamerale (la), f., c°« de Faveraie. — Anc.
fief et seigneurie, dont le manoir reconstruit vers
1630, relevait de Gernnssoa. — En est sieur
Robert de Loiseliière 1443, René Lebascle 1531 ,
n. h. Gabriel Fleuriot 1671, Pierre F. 17â6,
Ignace-Pierre F. 1740, 1775, mari de M. Made-
leine de Boisard de TEpiniôre; — M de la Pau-
meliére, par acquêt vers 1787 (£ 3032) ; « C^* de
Mozé (Gass.)» près le Temple.
Jametterie (la), cl., c»« de Jarzé. — En
est sieur Lonis-Gabr. Marquis, conseiller à la Sé-
néchaussée de Baugé 1716, 1752; « cl., c°« de
Rochefort-^ur^L.
Jandellcrit) (la), f., c»« de ChanteUmp,
auj. détruite. Le nom en reste seulement au
ruiss. né tout auprès^ dans les taillis du Petit-
Breuil, qui se continue sur la Plaine et se jette
dans le ruiss. de la Gidonnière.
Jupllle» f., c^* de Com&r^e. — Âne. maison
noble, dont est sieur Aimerie de Jousselin 1618,
Franc, de Jousselin, chevalier de Tordre, enseigne
des cent gentilshommes de la maison du roi, 1622,
iacq. Fauveau 1655, docteur ès*droits de TUni-
versité d'Angers, avocat au Parlement de Paris ;
— en dernier lieu M. de Falloux, qui en a fait
don en mai 1873 à Thospice du Bourg-d'Iré; —
ham., c»« de Noyant-BAe-L. ; — m»" b., €"»•
de St-Silvin, à messire Guy Poyet, en 1520
avocat, Angers, père du chancelier ; ~ aujour-
d'hui à M. Launay-Gagnot, avec joli enclos
et pièce d'eau, dans le village de Naunet,
sur la route de Paris. — La maison rajeunie
d'un style élégant, conserve à sa cage d'escalier
des moulures Renaissance remarquables.
JapUére (la), cl., c°« de Genneteil,
Jaqaellére (la), f., c»* de Beausse* — Im
Joucquelinière (fit. -M.}. — Anc. dépendance
du bénéfice de St-*Jean l'Evangéliste^ à la pré-
sentation de l'abbé, du prieur et des moines, et à
la nomination du prieur de St-Florent ; « cl.,
c»« de Bouillé'M. ; — c"« de Broc \ — c»« de
Montreuil'Bur-Maine. — La Jusquelière
1557 (H. D., B 49), domaine c avec mottes et ga-
« rennes », acquis de la famille de Montalais
par £t« Levenier.
Jii£*el (le)« h.» c»« de Ste^ChrUUne. ^ La
gaingnerie du J. 1479 (fi 1437) ; -^ donne son
nom au ruiss. né sur la c"« de Bourgneuft tout
près et à l'O. des Landtfs-Chiron, dont il prend
souvent le nom, coule du N.-O. au S. et pénétre
(i 1,500 m. de sa source sur Si-Laorent-de-la-
Plaine, en formant, depuis sa naissance, limite
avec Ste Christine, pour se jeter dans le Jeu sous
l'usine de Jumeau; — 4,800m. de cours.
Jaret (Etienne), né à la Jumellièrele 28 jan-
vier 1799, prêtre et chargé du cours de philoso-
phie an Lycée d'Angers le 3 novembre 1826, en
devint censeur le 23 septembre 1829 et dut céder
la place aux premiers émois de la Révolution de
1830, où, le jour môme des prix, les élèves, malgré
lui et de vive force, plantèrent au pied de l'es-
trade le drapeau tricolore acclamé. Nonuné à la
cure du Fief-Sauvin (1831-1839). il y conlinnait sa
propagande royaliste, et dans une effusion naïve
de son beau zèle livra, paratt-il, les secrets à un
espion. — Il avait rédigé des Mémoires dont on
n'a conservé que des fragments.
JiiMUem, f., c°« de Vihiers. -* Eu est sieur
n. h. Guyon Roquet, écuyer, 1467. ^ Y. Jou-
raient et Jérusalem.
Jusellerie (la), f., c^^* de la JumelUère.
JusslBltoe (la), ham., c^ de Montreuil-
sur-Maine. — La Jouaselinière (Gass.).
Jasson» vill. , c^* de Beaufort; -■ (la
Grand-), cl., c>*« de Gée. ^ L'Aunay de Jus*
son. — Jucon 1255 (Ghaloché, t. II). -^Jeusson
(Gass.). — Domaine de l'abbaye Toussaint d'An-
gers, dans son fief des Montansais. ^ Vendu
nat< le 10 juin 1791, il appartient augonrd'hui au
Bureau de bienfaisance de Beaufort; ■* (le
Petit-), ham., c"« de Gée.
Jastlee (la;, ham., c°* d'AncZard ; -■ c"«de
la BreilU ; « c^^* de Broc, où Gassini marque
l'emplacement des piliers de justice à l'E. du
bourg; — c»« de Dénezé-sous-U^L., emplace-
ment des fourches patibulaires (Gass.); « el.,
c»« de St-Martin-d^Arcéi — c»« de Montigné-
sur-Maine. — Le Carrefour des Justices
(Brout*), emplacement des piliers de la baronnie
de Montfaucon.
JnsUees (les), quartier d'Angers £ a l'ex-
trémité du faubourg de la Madeleine. — LaJuS"
tice d'Angiers 1524 (S(-Aubin , Auménerie). -^
Une pièce de terre tan t en terre que per-
rière, près la justice patibulaire de la ville
d'Angiers, joignant d*un côté au grand c/k-
min d^ Angers à Trélaxé, d'autre au grand
chemin d'Angers à Millepied 1533. ^ En
1753 la ville nomma une commission pour cher-
cher un emplacement meilleur aux fourches pa-
tibulaires trop voisines, du chemin, -«- et on ne
trouva rien de mieux que de les replanter sur la
même buue, à 150 pas du grand chemin de
Sorges {hh 115, fol. 130-134). — La première
maison à gauche, à l'entrée du chemin des
Plaines, porte un cadran solaire en ardoise, avae
les inscriptions : Ultime latet. — X^es nues me
tuent,— V heure fuit, la mort vient, 1815. — -
Au bas, M. Jean Clavier, Marie Vigautt aa
femme*
JnsUees (les), t^ de Chavagites^les^Eauxi
mm c°« de Joué'Etiau , carrefour , dit as
xvii« s, encore, le carrefour de Pitié (G 532,
f. 534), sur la route du Ghamp à Gonnord, où
étaient plantées, comme Gassini l'indique anaui
iM fourches pa^ulairet à troU pilien da Glia-
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JUV
— 431 —
JUV
pitre de St-Manrice» seignear de Joué et d'Ëliau.
— Un large pilier en brique s'y élève aujour-
dliai, contenant une niche avec statae de Vierge
et rinscription : Notre Dame des Justices,
i854; — c°» de la Séguinière, carrefour sur le
chemin de la Marquerie.
Jiiteaii {Constant-Marie), né le 25 avril
1771 à Saumur, volontaire au l«r bataillon de
Maine-et-Loire le 12 septembre 1791, sous-lieute-
nant le i^ thermidor an II, escalade des pre-
miers à l'assaut du fort de Manheim (26 plu-
viôse an Y r; et s'empare de trois pièces de canon et
de 300 prisonniers, parmi lesquels 12 officiers.
Fait lieutenant le 14 floréal anVIl^ décoré le
35 prairial an XII, il assiste à Austerlitz, à léna,
et est tué à Eylau le 8 février 1807.
Jateaii (Nicolas-Louis), né le 5 octobre
1759 à Saumur, avocat au Parlement de Paris en
1780, juge civile criminel et de police en 1781 do
marquisat de Dreux, juge-gruyer en 1785 de la
bi^ronnie de Longaunay et bailli du comté de la
Suze, devient accusateur public près le District
du Mans en décembre 1790, procureur de la com-
mune du Mans en octobre 1791, accusateur près
le tribunal criminel de la Sarthe en 1792, et de
l'an III à l'an YIII commissaire près le même tribu-
nal, puis procureur général près la Cour impériale
de la Sarthe jusqu'en 1815. Il fut élu le 13 mai
de cette année à la Chambre des représentants
par le département de la Sarthe. ^ f le 25 oc-
tobre 1818 à Montbezat (Sarthe).
JuleUerle (la), f., c»« de Blou; <-* c"« de
Ùohier. — Le lieu appelé la Proustellerie
autrement la Justellerie 1557 (Min. Fresneau).
Jnterie (la), h., c°« de la Comuaille.
Jntlére (la), vilL, c»« de Chanxeaux. — La
Jeustière 1573 (Ronceray).— ia JuUière (Cass.).
— Ane. domaine du prieuré de St-LambertF-du-
Latay; — f., c"« de Grez-N
JutoUe, f., t^^ de Soulaines\ -^ donne son
nom au ruiss. né sur la c°*, qui s'y jette dans
l'Aubance ; — 2,900 m. de cours.
Jnvardell, canton de Châteauneuf (5 kil.),
arrond. de Segré (33 kil.) ; ^ à 28 kil. d'Angers.
->- Villa Gaverdolium 852 (Cartul. St-^Aubin,
f . 5) — Senior de Gavardullio 1028 (Cart. du
Ronc, Rot. 1, ch. 1). — Javarduillum 1036-
1056 (St-Serge, !•' Cart.. p. 200), 1047-1081
(Ib. , 2« Cart. , p. 298). — Ouavardolium ,
Wavardolium 1080-1120 (Cart. St-Aubin, f. 25
et 25 vo). — Guavardallium 1097 <^Trés. des
Ch., t. I, p. 31). — Gavardolium 1097 (Eplt.
St-Nic, p. 26). — Garvadil 1090*1100 (Cart. du
Ronc, Rot. 3, ch. 14). — Javarzillium 1096-
1097 (St-Serge, !•' Cart., p. 211). — Jahardu-
Uum 1104-1120 (Cart. du Ronc.» Rot. 2. ch. 6).
— Javardellium 1104-1120 (Ib., ch. 18). —
Javardeil 1114-1134 (St-Serge, 2« Cartul., p. 57),
1449 (Ë 262).' 1508 (E 3218), 1538 (Aveu). — Ga-
vardiel 1230 (St-Nic, Brionneau). — Jevardo-
lium 1264 (Ib.). — Javardolium 1293 (Saint-
Aubin, Champigné). — Le chastel et chastelU'
nie, herbergement, terre, fUf et sieurie de
Juvardeil 1559 (É 292). — Chévardé 1633
(Feneu, Et.-C). — B^ta Maria de Juvardé
1711 (Tit. du Prieuré). Ces derniers types in-
diquent encore la prononciation locale tout au
moins de la finale. — Sur la rive droite de la
Sarthe, entre Chdteauneuf etCherré (9 kil.) auN.,
Cheffes (5 kil.) au S., Champigné (6 kil.), la
Sarthe tout du long vers TE., sauf vis-à-vis le
bourg où le territoire emprunte une bande des
prairies de la rive gauche, aux dépens d'Etriché
(4 kil.). qui les reprend vers S.-E. sur la rive
droite.
Le chemin d'intérêt commun de Soulaire à
Chemiré, traverse le bourg, où s'en détache vers.
N.-O. un autre chemin , le reliant à la route
de Baugé à Niort, qui traverse en droite ligne de
l'E. à l'O. (2 kil.) la partie N. du territoire.
Un hac dessert le bourg et les prairies, i
2 kil. 1/2 de la station d'Etriché -Châteauneof-
Y passent, outre la Sarthe, le miss, de Baillé
on du Moulineau.
En dépendent les vill. et ham. da PortJoret
(36 mais.. 105 hab.), de la Saulaie (8 mais.,
20 hab.), de la Gouvaudière (13 mais.. 35 hab.)«,
deCellières (21 mais., 68 h.), de la Béraudière
(18 mais., 48 hab.), des Petites-Landes (12 mais.,
37 hab.), de la Gonrie (17 mais., 71 hab.), de la
Moisandière (6 mais.. 22 hab.), des Bourdeliôres
(5 mais., 18 hab.). du Bas-Lucé (5 mais., 16 h.)^
du Haut-Lucé (3 mais., 10 h.), de la Haie
(3 mais., 18 hab.). le chat, de la Buronnière et
82 fermes ou écarts.
Superficie : 1.788 hect., dont 1.350 en labour,
268 en prairies, 100 en vignes. 70 en bois.
Population : 18$ feux, 83$ hab. en 1720-
1726. — Wi feux en 1790 , non con^ris Cel«
lières (51 feux). — i,066 hab. en 1790. —
iMi hab. en 1831. — iMS hab. en 1841. -^
i,i63 hab. en 1851. — i,ii4 hab. en 1861. —
i,080 hab. en 1866. — iOôShah, en 1872, dont
3H hab. au bourg (84 mais., 115 mén.), assis à
l'E. du territoire, sur une petite éminence, vis-à*
vis de riantes lies de la Sarthe, un peu au-dessous
du confluent du ruiss. de Baillé.
Quatre chantiers de construction de grands
bateaux; — fabrique de machines agricoles,
— 2 carrières de grès; — ancienne carrière
d'ardoise abandonnée i la Rochelle ; — élève de
chevaux, porcs, moutons, surtout de gros bétail |
grain, chanvre, lin» pommes de terre, tin, cidre
en abondance.— Une variété de poires, de 2« qoa*
lité, porte le nom du pays.
Foire le 2" lundi d'octobre, dite de Sainte-
Tanche.
Bureau de poste et Perception de ChÂtefttt*
neuf.
Mairie avec ÊcoU Communale dé gar^oM
dans une maison acquise en 1835, transformée ett
1838 par des travaux reçus le 6 mai (arehit.
Richou). — Ecole de filles (soeurs de la Pom-
meraie).
VEglise, dédiée à Notre-Dame (snccarsale,
30 septembre 1807), est mi édifice moderne, en
style ogival, d'une nef unique à trois travées,
avec chœur et abside à pans coupés, avec une
Assomption, de Thierry d'Angers, dans le vitrail
central (arobit. Delestre et de Goutailloax)* Elle s'é*
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ivv
- 432 —
jdv
lève sur l'emplacement de Tancienne dont le chœur
avait été reconstruit en 1692 et béni le l«r mai
1695. Le clocher, plus vieux d'an siècle, 1596, a
été abattu du 17 au Si mai 1857. La construction
nouvelle, adjugée le 9 février précédent, était
inaugurée le S7 mai 1860. Les pierres pro-
viennent du Grand-Bougreau, dépendance de la
ferme dn Prieur é, vieux logis, avec vaste enclos
en culture, vis-à-vis la mairie.
Le Cimetière^ à Textrémité S.-O. du bourg,
renferme une chapelle avec autel de Vierge, re-
faite récemment sur l'emplacement d'une plus
ancienne, consacrée le 1«' juin 1749 sous l'invo-
cation de St Jean-Baptiste et de Ste Marguerite.
Aucune trace ne reste de monuments celtiques
ni même de la grande voie, qui montait de
Cheffes vers Brissarthe, longeant le long du co-
teau. Le pays formait le centre d'une villa im-
portante puisqu'on voit l'empereur Charles le
Chauve y résider et y dater un de ses diplômes
(16 août 852). — Un château fort y existait au
XI* s. avec tour dominant le passage et la traver-
sée de la Sarthe et enclavant l'église.
La fondation en est due, sans aucun doute, au
seigneur, qui y entretenait deux prêtres. Il donna
vers 1080 aux moines de St-Nicolas tout le do-
maine qui en dépendait, avec partie de ses propres
droits, le cimetière pour y bâtir des habitations,
et dn terrain à suffisance, au bord de la Sarthe,
à l'entrée de l'écluse déjà existante, pour y établir
un bourg, des moulins, un four à ban, avec liberté
de pèche pour deux pécheurs. Le pape confirma
dès 1096 cette donation, que compléta en 1099
l'héritier du bienfaiteur, Hugues de Juvardeii. U
n'y a pas lieu de tenir compte d'une charte de
1109, qui attribue la fondation première au sei-
gneur de CelUères. Une copie authentique du
xvu« s. en existe aux Archives de M.-et-L., mais
le contexte seul en indique aux premiers mots
la fausseté.
Les moines se contentèrent d'ériger un prieuré
simple, sans autre chapelle que l'église parois-
siale. Le curé, à la présentation de l'abbé, par-
tageait les dîmes avec le prieur.
Prieurs : Jean Tillon , 1419. — Olivier
Ùuyet, licencié en décret, 1488. — Jean de Pori'
thoise, 1528. — Auffray Maunet, 1569. —
Charles Genctan, 1606. — Fiacre Rivière,
1629. — Ant. Armand, abbé commandataire de
la Chaume, 1694. — Denis Rousseau, installé le
15 mars 1694, 1699. — Guill. Hinault, installé
le 14 octobre 1699» qui résigne en janvier 1711.
— Marc Thuau, installé le 8 avril 1711. --
Pierre Privé, nommé le 8 janvier 1730, installé
le 22 juin, qui résigne. — Jean Janin, installé
le 28 mai 1745.
Curés : Remigius, 1104-1120. — Thomas
Marquis, 1489, 1477. — Guili. Basourdy,
1566, t le 13 mai 1582. — Guill. Guerrier,
1582, t lo 31 octobre 1626« » Ambroise jLe-
tnesle, 1629, f le V* mars 1652. D'avril à juillet
1650 une épidémie ravage la paroisse^ Les inhu-
mations se font de nuit sans pompe» — Philippe
Parage, janvier 1670, f \e 9 mars 1714, âgé de
71 aoi* -^ Pierre-NiCi Lejeunt, juin 1714^ frèr«
du curé de Brissarthe et fils de Jean L., trésorier
de l'hôpital général et doyen des consuls d'An-
gers, qu'il enterre le 3 octobre 1717 dans son
église. — Lui-même y est inhumé le 7 janvier
1748, âgé de 76 ans. — Jean -René Jallet de la
Véroulière, installé le 22 janvier 1748, frère du
curé de Marson dans le Maine, et du capitaine tué à
Ninden, V. Jallet. Il meurt le 8 septembre 1775,
âgé de 54 ans. — René-Mathieu Auger, vicaire
de St-Julien d'Angers, nommé le 8, installé le
13 septembre 1775; il signe jusqu'au 26 mars
1791 et figure parmi les déportés en Espagne de
septembre 1792. — Son vicaire, Adrien Joubert,
âgé de 31 ans, le remplace en vertu de l'élection
constitutionnelle le 27 mars 1791, et signe jus-
qu'au 30 octobre 1791, pour prei!idre ensuite le
titre d'agent et procureur de la commune.
Le prieur Ant. Arnault avait fondé par acte da
5 août 1689 une Ecole gratuite de filles, avec
défense expresse à la maltresse d'y recevoir au-
cun garçon , si jeune qu'il fût, et sous la surveil-
lance et direction du curé, qui restait tenu de
faire un devoir ai:^ paysans d'y envoyer leurs
enfants. ~ On trouve le 6 mars 1728 la sépulture
d' a honorable femme Mathurioe de Rongé, mat-
« tresse d'école », femme de Jérôme Brouard,
âgée de 84 ans ; — de même le 14 janvier 1710
de M« Jacques Joubert, « prêtre, chapelain et
« maître d'école de la paroisse » pour les garçons
sans aucun doute, — mais je ne leur vois aucon
successeur.
La fondation de Châteauneuf réduisit tout d'un
coup l'importance de Juvardeii, qui en de-
vient un fief secondaire avec titre de châtelle-
nie. Après l'extinction des premiers tenanciers
qui en portaient le nom, il parait être passé à la
famille seigneuriale de Fontaine-Guérin. Jean de
Bueil, à ce titre, le possède encore au milieu du
XVI* s. Mais dès 1570 la terre est aux mains des
barons de Briolay, dont relevait jusqu'alors le
fief. Par acte du 2 avril 1722 Jean Goujon, baron
de Châteauneuf, l'acquit de Charles de Rohan-
Guéméné, mais l'année suivante Charles de Rohan»
prince de Montauban, en exigea le retrait lignager.
Ce fut dix ans plus tard seulement que M"« de
Rohan en consentit de nouveau la vente (7 juillet
1733) à Sébastien Cohon, qui devait en 1741
acquérir Châteauneuf et laisser les deux domaines
à son gendre Amelot. — Il n'existait plus du
reste depuis le xvi* s. aucune trace du manoir
qu'une place vide près l'église.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre^
Maine, dn Doyenné d'Ecuillé, de l'Election d'An-
gers, dn District en 1788-1790 de Châteauneuf.—
Elle est signalée en 1781 parmi les plus infestées
des superstitions des Mouillotins«
On y trouve au bourg au JLVii* s. de nombreux
tisserands, des corroyeurs, un drapier drapant,
« un brodeur en estame », -^ un moulin à tan en
1651, à côté des deux moulins à blé réduits
alors à un seul; ->- en ll88| 45 familles de
pauvreSi
La petite paroisse de CellièreSi Y. te mQti a
été féunie en 1790 à la commune de Juvardeii.
Maires : Jacq. Edin, 1791 ^ -^ Julien Le*
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LÂB
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LAB
mesle, 1791. — Solier, 9 ventôse an XI.* —
Ch.-Emmanael Rapin - Duchûtel, 2 janvier
1808. — SoZier. 7 avril 1815. — Ch.-Nic. Rapin-
Duchatel, 12 juillet 1815, nommd jnge de paix
de Ghàteanneuf en 1823, de nouveau maire en
1825. — Jacq. Edin, 8 juillet 1828. — René
Violas, 13 août 1830. — Jos. Godin, 1834. —
Goujon, 1840, démissionnaire en avril 1841. —
MoreaU'Maugars, 1841, f en 1847. — Alexis
Deilandes, 22 septembre 1847. ~ Jos. Godin-
Payé, 20 août 1848, démissionnaire. — Pierre
Taluet, 19 janvier 1854, f en août 1859. —
Frédéric Beaussier^ 7 septembre 1859, installé
le 18, t à Angers le 19 décembre 1867.<-Vepi?ev,
1868, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-de-L. G 19i, 196. 801 ; E 202, 900-329, 357,
3918; H St-Nicolas. — Arch. comm. Bt.-G.— Mst. 6K38.—
Rm, cfAnû, 195*, 1. 1, p. 97 et 185; t. II, p. 192.-LeroT,
IHct, de Pamologie, t. II, p. 318. — Pour les locaUtés,
voir Cellières^ le Crud/tx, la Buronnière, le Chemin, la
Bodimère, la Moiionaière, la Lande-Judai, la Pouiai-
rierie. Landes, Travaillé, la Poitevinière, etc.
Juverdaie (la), c"« de Loire. — La Che-
verdoie xvii» s. (Et.-C.). — £n est sieur GuiU.
Bernier. mort en 1627.
K
Karadee (Raoul de), originaire de Quim-
per-Gorentin , chanoine de Saint-Jean-Baptiste
d'Angers, était depuis vingt ans, en 1396, profes-
seur et régent ordinaire en Tun et l'autre droit de
lUniversité d'Angers, comme il l'indique dans
son testament du 9 avril de cette année. — Il
avait été député en 1394 à l'Assemblée de France
à Paris.
Kent (Jean de), originaire de Kent en Angle-
terre, faisait sans doute partie de ce groupe de
professeurs anglais, qui en 1229 quittèrent l'Uni-
versité de Paris pour venir enseigner en l'école
d'Angers. On l'j voit du moins occuper une chaire
de droit sous l'évèque Raoul de Beaumont et,
tout au même temps, une des quatre prébendes
de la Trinité d'Angers, à la nomination de l'abbesse
du Ronceray. L'ordre de Saint-François s'étant
établi à Angers en 1231, notre docteur ne tarda
pas à s'y consacrer et en devint bientôt provin-
cial. Quelque temps après (1243), le nouveau pape
Innocent IV le fit son légat en Angleterre, où on le
retrouve encore en 1254. On ignore l'époque et le
lieu de sa mort, il avait écrit pendant son
séjour à Angers plusieurs ouvrages de droit dont
deux livres De Casihus juris et un traité De
Rubrids,
Rangeard, Eist, de VUniv,, t. II, p. lU. — Poequet de
Ut., Les Illustres, Un, 1068.— Pitseus, De Illust, AngL
•er^.,p. 390.
Kerbertiére(la), f., c»* de Meigné.
KergoUn (Jean 'BapUste- Simon-Martin
de), docteur de Sorbonne, cordelier, provincial
de la province de Touraine, est inhumé aux Gor-
deliers d'Angers, âgé de 52 ans, le 17 mars 1749.
Kenrerree (Henri de), prêtre, né à Vannes,
après avoir étudié le droit en l'Université d'An-
gers, s'y fit recevoir docteur le 3 mai 1497 et
régentait vers 1501 ou 1502. — Nommé chanoine
de St-Pierre le 3 février 1502 n. s., il était en
1513 vicaire général de l'évèque et doyen de
l'Université en 1534. Il fut remplacé peu de temps
après en sa régence par son neveu François
Gallon, sans cesser de siéger au Conseil de 1* Uni-
versité. — Il meurt le 20 mars 1540 n. s. Son
testament, portant diverses fondations à Saint-
Maimbeuf, est du 22 juin 1535. — Les titres
l'appellent indifféremment Carvaret, Créharec,
même Kanneret, — Pocquet de Livonnière lui
attribue un dictionnaire de droit, Vocahularius
perutilia utriuaque juris tant civilis quam
canonici, cum tractatu de modo studendi in
utroque jure (in-8o, goth., à 2 col., de 212 ff.
non pag.), imprimé comme l'indique VExplicit,
à Rouen en 1552, pour le compte de libraires
angevins bien connus, Charles de Bougne, Mie.
Augier et Clém. Alexandre. Mais M. de Lens a
amplement démontré, que Kerverrec n'a pu que
surveiller l'édition nouvelle d'un livre longtemps
avant lui en usage dans les écoles, V. Revue
d'Anj., 1875, p. 208-218.
Labanre, pseudonyme de François Grille.
lAbarre (Michel), sieur de la Pignerie,
« très-habile médecin à St-6eorges-des-Gardes >,
y décède dans l'infirmerie et est inbumé aux
Augustines le 27 juillet 1694.
EnbmnauMt (la). — V. Lalà.
EmbotHSiotHmnu — V. Louroux (le).
Laboiirean (Michel-Jean), sieur des Bre-
tesches et de la Garanne» né à Angers le 13 oc-
tobre 1762, docteur agrégé en la Faculté de droit
d'Angers, puis conseiller auditeur en la Chambre
des Comptes de Bretti^ne» fut reçu membre de
II
l'Académie d'Angers en 1778. Durant la ttévolû-'
tion, écrit-il quelque part, « être patient et souf-
« rant >, il entra au Conseil général en thermidor
an VIII et devint maire de Sonlaire en 1807. —
Mort à Angers le 31 janvier 1823.^11 avait épousé
le 8 mai 1780 à Angers la fille de l'ancien maire
Rousseau des Ruaux.
lAbry, fondeur. -* V. Trony,
Lmbry (Auguste), fib d'un teinturier d'Angers^
était un des feudistes les plus employés sur la fin
du xviii* s., marié en 1776 avec Marie-Jeanne-
Renée Péan-Ducbesnay et héritier du feudiste
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LAC
— 434 —
LAC
Tfaorode. Il était en 1790 régisseur da chfttean de
la BelUère» où il résidait, et avec ses deax fils
suivit l'armée vendéenne dans toutes ses misères
d'ontre-Loire. Il monrat en Savigné, près le Lnde,
sur son petit domaine du PetitrBois qu'il avait
acquis le 15 septembre 1T72.— Trois de ses frères
étaient passés en Amérique. Sa nièce, fille de
Chriêtophe L., mort en 1765 à St-Domingue
chirurgien de l'amirauté, fut un moment fian-
cée au chirurgien Ghevreul, alors étudiant. Les
Archives de M.-et-L. possèdent la correspon-
dapce de cette famille et les détails de cette amou-
rette (E 2961>2985).
tMe Ge), anc. fief dans la paroisse de St-
Pierre-du-Lac, et dans la mouvance de Beaufort.
— En est sieur Jacques de Manméchin 1660, 1666
(D. Bét. — et Ma2é Et. -G.).
I<mea« ruiss., né sur la c»* de St-André-dê"
la-Marche, près le Pas-d'Agrée, coule du N.-E.
au S.-O., sépare les c»** de St-André et de la
Séguinière et se jette dans la Moine , grossi
des ruiss. des Landes-Pesseaux et de la Galtière ;
— 4,950 met. de cours.
Laea (le), c»« de Cizay, — Patis et terre
au Laça, — au Laga 1668, 1698, au Laqua
1704 (G 457-451) ; - f., c»« de Sœurdres. — Le
lieu du Laccatz 1619 (G 689). — En est sieur
Ambroise Labbé.
Lae-Bonx, étang, c«* de Turquant,
Laehére (la), m»** b. et f., c«« de Juiûardeil,
iMehew^uL — Y. les Lochereauœ.
Laelièse (Ferdinand-François), marchand
maître orfèvre à Angers, 'y épouse en l'église de
la Trinité le 4 mai 1698 Renée Gointrie. Il était
fils de François L., bourgeois de Baune en Bour-
gogne et le premier connu en Anjou de cette fa-
mille, qui y a été et y reste encore si nombreuse.
Les actes l'appellent La Chèse, La Chaise, et
quelques-uns de ses descendants, de la Chaise;
mais il signe son nom comme je l'écris, et comme
l'a d'ailleurs établi pour la famille un accord
commun entre ayants-droit. — Il meurt le
3 juillet 1726, âgé de 56 ou 57 ans. — (Ferdi-
nand 11), deuxième fils du précédent et maître
orfèvre, comme lui, né le 21 août 1702, marié le
26 mai 1732 avec Marie Ghanveau, meurt ruiné
le l«r juillet 1756, père de 8 fils, dont 5 au moins
lui survivent. -■ (Philippe- Alexandre), frère
du précédent, né le 30 janvier 1713, reçu à la
maîtrise de chirurgie à Angers le 23 janvier 1741 ,
veuf en premières noces de Françoise Bruère,
épouse le 29 janvier 1748 Jeanne -Françoise
Herbinière et en troisièmes noces, âgé déjà
de 70 ans, le 17 décembre 1782, Françoise
Bonnaire. Il était en 1774, chirurgien en chef des
Incurables et l'un des trois chirurgiens de service
à l'hôpital St-Jean, réputé d'ailleurs comme ac-
coucheur et à ce titre attaché à la maison de Serrant.
«■ (Alexandre-Pierre), fils du précédent, né
le 29 juin 1749, est reçu le 26 août 1772 à Angers
à la maîtrise de chirurgie et meurt âgé de 25 ans
le 28 février 1774. — (François-Alexandre)^
frère du précédent, né le 18 décembre 1743, est
reçu à Angers à la maîtrise de chirurgie pour
Craon le 11 octobre 1763. ^(Casimir- Jean) , frère |
du précédent, né à Angers le 17 juillet 1753, y est
reçu à la maîtrise de chirurgie le 28 avril 1778
et le 10 mai suivant agrégé au Collège de chirurgie
comme professeur. •— Il épousa le 25 juin 1782
Louise -Maurice Vallée de la Giraudière. Membre
fondateur du Jardin Botanique, chirurgien en
chef, comme son père, des Incurables, de l'hô-
pital civil et militaire et des prisons, il fit comme
chirurgien en chef toutes les guerres de la Vendée
et fut rétabli dans ses fonctions de l'Hôtel-Oieu,
par décision ministérielle du 17 avril 1809. ^
t à Angers le 3 avril 1841, âgé de 88 ans, aveugle
depuis quelques mois Son fils unique, chirurgien
comme lui, était mort tout jeune encore, victime
de son zèle, au service des blessés.
I.aebèse (Ferdinand-René), fils aine de Fer-
dinand II, né à Angers le 15 mars 1733, s'engagea
volontaire au régiment de Broglie-cavalerie en oc-
tobre 1750, fut blessé à Rosbach et revint en 1762
des guerres d'Allemagne lieutenant de chasseurs.
On le voit en 1763 officier major instructeur du
régiment de la ville de Paris. En 1770 il s'em-
barque pour l'Inde avec grade de capitaine et est
envoyé en 1772 par le gouverneur de Pondichéry
au service du roi de Massoura, dont il commanda
pendant six mois, pendant la guerre contre les
Marattes, la cavalerie Européenne. — De retour
en 1774, il quitta le service, avec le titre de
chevalier de St-Louis , et s'établit à Lagny ,
où il est mort. — (Denis-François), frère
du précédent, né le 2 juillet 1735, maître or-
fèvre, comme son père, Angers, 1760, com-
mandait en 1793 la compagnie des Vétérans;
— t ^ Angers, le 2 mars 1813; — (Alexandre-
François), trère du précédent, né le 17 août
1740, maKro chirurgien à Gholet, veuf en 1773
avec deux enfants de Marie Herbert de l'Epi-
nay, suit la garde nationale dans sa campagne
de 10 jours en août 1792 contre les insurgés
maîtres de Ghâtillon et de Bressuire et meurt à
Angers le 18 thermidor an XIII. — {Jean- Gré-
goire), huitième fils de Ferdinand II, né le 8 dé-
cembre 1745, élevé chez son oncle maternel, prieur
de Writz, entra à 13 ans chez son autre oncle,
chirurgien à Angers en 1759, puis au Mans, puis
à Paris où il suivit les cours du Jardin du Roi,
de l'Hôtel-Dieu, de la Gharité, les interrompit pour
partir, avec le titre de second chirurgien en se-
cond sur le vaisseau Le Bérier, 1765, qui le mena
en Ghine, revint à Paris et repartit au bout de
8 mois avec le titre de premier second chirurgien
sur Le Mascarin, qui le conduisit au Bengale, tut
nommé à Ghandernagor chirurgien-major, revint
sur Isa Paix, et après heur et malheur, pas-
sant à nie Bourbon, vit mettre au pillage sa
petite pacotille. La Gompagnie des Indes ayant
été supprimée, il s'établit à Delligné en 1770, ae
maria le 10 juillet 1772 avec d"* Anne^-Perriae
Gordeau de la Ghauvinière, et le 20 août suivant
fut admis à la maîtrise de chirurgie pour Gandé, où
il se fixa. Il était en l'an VI receveur-économe de
l'hospice civil et militaire d'Angers, et y est mort
le 6 nivèse an XII. Il a laissé une sorte d'au-
tographie (Mss. in-4» de 11 p.), qui s'arrête à
l'année 1790.
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LÂG
La^ése {Grégoire), fils da précédent, né
à Gandé le 15 septembre 1773, fat élevé josqn'à
rage de 9 ans, suivant le système d'éducation de
Jean-Jacques Rousseau, puis envoyé au Collège de
Ghftteaugontier. Il étudiait la médecine à Angers,
quand il se fit inscrire au 3* bataillon des Volon-
taires que commandait Desjardins. Gommissionné
avec titre de cbirurgien de 3« classe le 9 avril
1795, il suivit les ambulances militaires dans
tontes les traverses de la première Vendée, et
j'ai entendu raconter à son fils, qu'un jour il re-
vint d'une de ces déroutes les cbeveux blanchis
tout d'un coup, sous l'épouvantement du cri des
blessés incendiés dans les caissons par les vain-
queurs. Attaché comme chirurgien-major au 7* ré-
giment des chasseurs à cheval, il fit, à ce titre,
partie durant plusieurs mois de l'état-major de
Hoche, d'abord désigné pour l'expédition d'Irlande,
puis en campagne à travers la Belgique, assista à
la bataille de Neuvied; et après divers séjours à
Angers et à Paris, où il avait épousé le 17 juillet
1799 d"« Marie-Gécile Boudet, il obtint au
concours le 18 fnmaire an IX (9 décembre 1800)
la charge de chirurgien de 1'^ classe au 1" ba-
taillon de la garde consulaire et remplit les
fonctions de chirurgien principal auprès de
tons les détachements de cette garde, réunis au
camp de Boulogne. — Mais le 27 frimaire an XII,
il passait son doctorat à la Faculté de Paris et,
déjà père de deux enfants, donnait sa démission
le 19 pluvidse an XIII (8 février 1805) pont re-
venir se fixer à Angers. Nommé médecin du
Lycée dès le 23 février suivant, médecin à l'hd-
pital civil et militaire et professeur à l'Ecole de
médecine le 17 août 1807, médecin de l'Ecole des
arts et métiers le l^' décembre 1815, chirurgien-
major de la garde nationale du 3 août 1830
jusqu'à la dissolution de la légion, directeur de
L'Ecole de médecine le 20 avril 1838, et à titre
honoraire à partir du 26 octobre 1842, assez fort
encore et résolu pour aller en 1849 s'installer à
Beaulieu, en plein foyer de choléra, et y organi -
ser les secours, — comme il l'avait fait en 1795,
par ordre du général républicain et sur la demande
du général vendéen Sapinaud, pour combattre
une épidémie qui désolait les villages situés au-
près du camp de Pont-Charron, — il restait en
ces temps de verte vieillesse, déjà septuagénaire,
solide et droit dans son habit boutonné, avec
quelque reste d'allures militaires, l'abord d'ail-
leurs simple et franc, l'esprit dégagé, tou-
jours curieux, toujours causant, la mémoire ani-
mée par tant de vives histoires, un de ces der-
niers types du vieux temps, que le souvenir, pour
qui les a connus, ne peut détacher de son con-
temporain et de son plus ancien ami, le docteur
Claude Laroche, plus âgé que lui de quatre ans.
II lui survécut quatre années, mort, comme lui,
nonagénaire, le 8 avril 1863, chevalier de la Lé-
gion d'honneur depuis le 30 mai 1837, corres-
pondant ée F AeadéBiie de médecine du l"^ juin
1825. — Il n'a guère fait imprimer que sa thèse de
doctorat, qui a pour titre .* Essai sur VHygihnz
militaire (Paris, Migneret, an XII, in-*», de 58 p.>
et on rapport dans le Congrès scientifique de
1843 (t. II, p. 174), entre tant d'autres, qu'il avait
rédigés sur des questions d'hygiène publique. —
Son petit-fils est l'imprimeur et l'éditeur de notre
Dictionnaire.^ (Ferdinand), fils du précédent,
né à Paris le 30 mai 1803, marié à Nevers en 1841 ,
mort le 18 octobre 1872, à Angers, architecte,
élève de Debret, nommé architecte du Dépar-
tement le 13 octobre 1830, architecte honoraire
le 31 décembre 1864. On peut citer parmi ses tra-
vaux, — pour ne pas parler des églises, — la
Poissonnerie d'Angers, détruite en 1869 et qu'on
étudiait comme un modèle d'aménagement, la
Prison cellulaire, un des premiers édifices de ce
système construit en France, et le salon des fêtes
à la Préfecture de Maine-et-Loire. C'est à l'occa-
sion de ce dernier travail qu'il a publié une
Note historique sur les bâtiments de la Pré-
fecture d'Angers et Etudes préliminaires
pour la restauration de la voûte de Voran^
gerie et des étages supérieurs en 1859 (Angers,
Cosnier et Lachèse, 1859, in-8o de 34 p ). — On lui
doit aussi une Etude sur l'inondation de 1856,
àpropos de la digue insubmersible de Gohier
(Angers, Lachèse, BelleuvreetDolbeau,1866, in-8o
de 16 p.). — Son fils unique, Raymond, étudiant
en médecine, était mort le 4 mars 1862, à l'âge de
19 ans, d'une affection épidémique contractée dans
son service à l'hôpital civil et militaire d'Angers
Laeonabe (Bernard), peintre d'Angers, 1652,
1664, originaire de Paris, est dit « graveur en
c titre d'office en la Monnaie d'Angers » en 1660
lors de son mariage avec Françoise Barbin
(12 avril), et encore en 1670. — Sa signature
figure à un acte du 18 septembre 1652 (GG 220).
Lae-Boger (le), ham., c"« de la ChauS'
saire. — X#ocu8 de Lad Rogerio, — Ecclesia
sancti Abrahœ de Lacis Rogerio 1140-1149
(Car t. de Toussaint). — La Croger (Rec*). — Le
lieu formait un désert sauvage quand un pèlerin,
André, V. ce nom, qu'il ne faut pas confondre
avec le prieur de Fonte vraud, vint s'y établir
avec Gautier de la Poitevinière et toute une
colonie d'ermites vers 1120. Ils y élevèrent une
église dédiée à St Abraham, un cimetière, des
maisons qu'au bout de 7 ans ils délaissèrent pour
se retirer dans l'abbaye de Toussaint d'Angers.
Mais Gautier en sortit bientôt pour vivre en
reclus auprès de l'église de St-Rémy-en*Mauges,
d'où après 18 ans il dut, sur l'ordre de l'évèque
et de l'abbé de Toussaint, revenir desservir
l'église du Lac-Roger, avec les biens amassés
par lui pendant sa retraite. — Le pays dépen-
dait de Montrevault dont les seigneurs avaient
fait abandon aux nouveaux venus de tous leurs
droits. Cet établissement parait avoir perdu très-
vite tout caractère de fondation religieuse. Il
formait au zviii* s. un simple domaine de l'ab-
baye Toussaint, avec cour, grand corps de logis,
auquel atlenait la chapelle non desservie, et les
servitudes de la ferme, et une dépendance de
376 boisselées de labours, 48 boisselées de pâ-
tures, 15 journaux de prés et un bois taillis de
8 à 10 boisselées. Il n'y reste pins trace ni de la
chapelle ni de l'habitation des moines —Son nom
se donne à un miss, qui naît sur la c°* du Puiset'
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Doré, près le m»» Paquerean, sépare an N.-O. la
Ghaassaire da Poiset et prend, peu avant d'at-
teindre la Loire, le nom da vill. de la Richau-
diëre ; — 3.310 met. sur la Chanssaire.
Extraits du Gartol. de Toussaint, dans la Topoff. Grille. —
PaTiUon, Vie de Bob, d'Arbriss., Pr. 40. — D. Ghamard,
t. II, p. 84-87.
ÏÏMeuB SaKetM.— y. la Salle, c»* de Mon-
treuil-Bellay.
£a«l|aew«9 I^mlio* -* Y. le Layon.
EadtHaeuM. — Y. Lierru.
EnfétHinneau (la). — Y. Lala,
Lafont (Bonaventure de), oratorien, abbé
de Foix, membre du €k)nseil privé de Lonis XIII,
mort le 13 septembre 1647 à Sanmar, où il est
inhomé dans Téglise des ArdilUers. Le Réper-
toire archéologique, 1868, p. 296, a publié sa
longue et enriense épitaphe rédigée par Fraoç.
de Lavédan, abbé da Looronx, son neveu.
Laflpesnaie, libraire, Angers, Chaussée- St-
Pierre, 1691.
Mjmgmrde, « enlamineur », à Saumur, 1615.
Lai^rde de Chambonas (Pierre-Victor-
Emest), né à Clermont-Ferrand le 2 février 1807,
ancien capitaine de vaisseau, officier de la Légion
d'honneur, en retraite à Angers, y meurt le 31 dé-
cembre 1859.
LagoAn ( François ) , peintre , est porté
comme nouveau converti sur le rôle des tailles
de 1686, à Saumur. Sa femme a nom Marthe
Dutertre. Il est employé encore en 1703 par la
fabrique de St-Hippolyl^-sur-Dive.
LagfonZf nom d'une famille nombreuse d'or-
fèvres, de vitriers-peintres et de maîtres peintres,
le seul avec celui des Yandellant, qui ait gardé
à Angers quelque notoriété, grâce aux éloges de
leurs contemporains Louvet, Ménard et Ménage,
sans qu'aucun renseignement précis et authen-
tique eût été encore produit sur leur vie ni sur
leurs travaux avant ma notice sur Les Peintres
Angenins, que je résume en la complétant ici.
«« (Roland), ce vitrier-peintre s, et ailleurs
« ymaigier », est le premier qu'on rencontre à
Angers, où il logeait vers 1500, impasse du
Fourmy. Les textes le désignent ordinairement
du surnom de Picard ou le Picard, indice
peut-être de son origine. Il restaure en 1505 les
vitraux de St-Pierre d'Angers, en 1516 passe
marché avec le Chapitre de la cathédrale pour
« estoffer > les croix des clochers et peindre les
statues de St Maurice et de ses compagnons et,
une autre fois, les douze Apôtres. La môme année,
le 17 avril après Pâques, il traite avec l'agent de
JUr^* de la Trémouille pour la façon du grand
vitrail du mattre-autel de St-Nicolas de Craon.
^n avril 1531 il fournit au Chapitre de St-Maurice
'Un ciel ou tabernacle, et à partir de cette année
on le voit activement occupé à la décoration de
;la mairie nouvelle^ qu'il pare de .nés premiers
vitraux , et chaque année pour le Sacre et
'les processions, les écussons des torches, les bâ-
tons des sergents, les armoiries et pavillons des
cérémonies publiques. Il fut chargé en 1542 de
la décoration des obsèques du maire Pierre
Poyei, où figurait l'effigie du défunt,— et aussi avec
Robert Delisle, V. ce nom, en 1551 des prépa-
ratifs de l'entrée du roi Henri II. A peine sur-
vécut-il de quelques mois à ces fètos. U avait
épousé le 19 juin 1523 Françoise BaudriQer,
fille d'un maître pâtissier et possédait depuis
1532 le logis dans la rue St-Laud, attenant i
l'ouvroir des Yandellant, où lui succéda son fils
Roland, et après lui les enfants de ses petits
enfants. Son autre fils Olivier était mort en 1599.
« {Roland JPj, fils du précédent, est dès 1561
employé par la ville aux mômes travaux que son
père dont le surnom lui reste et aide facilement à
les confondre. ~ En 1565 à l'occasion de l'entrée
du roi, il est occupé 10 journées, comptées cha-
cune à 50 sous, pour la peinture « d'an grand
« écusson en bois, des bâtons des sergents et de
« la carie du poille du roy ». En 1583 il décore
de dorures et d'armoiries le cadran de Thorloge
municipale et « une des grilles, à la fenêtre de
a la chambre du Conseil ». Quelques fragments
de son c Papier-Journal » indiquent à peine la
grande part prise par notre artiste à l'ornementa-
tion des églises et des châteaux. Il parait avoir été
compromis dans les troubles religieux et c'est, je
crois, le Lagouz, que Louvet appelle par une con-
fusion ordinaire Laurent et qu'on voit en faite
sous l'accusation en juillet 1562 d'avoir participé
au pillage de St Maurice. Néanmoins tous ses en-
fants sont présentés à l'église. — Il mourut vers
1585, laissant de sa femme, Catherine Maudire,
au moins une fille et cinq garçons : Roland,
Daniel, Jean l'atné, Jean le jeune, ces trois der-
niers peintres, MaT-tiaZ, marchand cierger. Daniel
et Jean l'atné achetèrent de l'héritage commun la
maison de la rue St-Laud par contrat du 4 février
1585. « (Roland IIl), fils aîné de Roland II. né
le 12 octobre 1555, maître orfèvre, passe marché
le 16 mars 1618 avec la fabrique de St-Michel-
du-Tertre « pour une grande croix en vermeil,
c historiée de personnages >, que le Chapitre
accepte le 23 septembre « comme estant fort belle
tt et honorable >. Il avait pour « compagnon » à
cette date et associé dans l'œuvre Germain Bris,
Y. ce nom. Sa signature figure à un acte de 1S86
(GG 108). » {Daniel), fils de Roland II, né le
22 septembre 1556, « painctre et maître vitrier ».
marié le 14 juillet 1584 à René Ruellan, mort le
4 août 1602, âgé seulement de 46 ans. Il laissait
entre autres enfants, un fils, Daniel, né le 24 oc-
tobre 1594, qui épousa le 30 mai 1615 Perrine
Lelong et est qualifié « marchand ». »
{Jean /'O l'atné, peintre, frère du précédent» né
vers 1558, déclarant dans un acte de 1598 être
âgé de 40 ans. U a été confondu absolument avec
son plus jeune frère du môme nom, dont la ré-
putation éclatante a effacé la sienne. — Il était
mort en 1626 et laissait de sa femme Marguerite
Prime cinq enfants : Roland, né le 7 novembre
1589, Charles, le 25 novembre 1590, GabrieLle,
le V décembre 1594, Antoine, le 19 avril 1598.
ces deux derniers présentés au baptême par
messire Pierre de Donadieu, Y, ce nom,, et
René, le 4 février 1603. Un acte de donation
mutuelle, en date du 16 juillet 1593, attribaait
tous ses biens meubles, acquêts et conquêts e^e
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tiers des immeubles à sa yeave, qui dès 1627
était remariée avec Jean Renou. ^ (Jean II),
frère des deux précédents, et celui sur qui s'est
concentrée presque uniquement la réputation de
la famille. Quoiqu'il soit parfois difficile de le
distinguer de son aine, c'est lui bien certaine-
ment que la ville emploie le plus souvent à ses
pompes publiques et notamment en 1598 pour la
réception du roi Henri lY. Il eut à fournir « deux
« armoiries de France et de Navarre d'or fin, en-
oc richies des deux ordres et chacune d'un cha-
c peau de triomfe, l'une à la porte St-Aulbin et
« l'aultre à la porte du logis du roy » et toucha
pour ce travail « 6 escus 2 tiers ». On raconte
que lorsque le roi alla visiter la Baumette tout
auprès d'Angers, le peintre l'y suivit, et le lende-
main présenta au prince son portrait fait de mé-
moire. « Ventre saint-gris, dit Henri, il m'a fait
a l'air fantasque, mais il m'a attrapé ». Cette
anecdote met en scène le talent spécial de notre
artiste, qui n'avait pas d'égal, au témoignage de
Claude Ménard, pour la vérité et le naturel de
ses portraits : « aussi, ajoute* t-il, ne mettait-il le
flc bonheur de son pinceau qu'à reproduire le
c portrait des grands >. Mais ce n'était pas pour
refuser d'autres travaux, œuvres de commerce et
comme on disait, de « marchand-peintre » où il
employait sans doute ses « serviteurs » et bien-
tôt ses enfants. Il peint en 1610 pour la ville les
écussons et armoiries du service funèbre du roi
Henri, en 1612 cent autres écussons pour celui de
M™* de Boisdauphin. Avec Gilbert Yandellant,
en 1614, il reçoit 400 1. « pour les peinlares et
« figures et t2d)leaux » de l'entrée du petit roi
Louis XIII, — avec Yandellant encore et Jacques
Moufflart et Mie. Hutin. 3,200 1. en 1620, lors
du retour du jeune roi, pour la façon « de deux
«t grandes figures de pl&tre bronzées, peinture
a des arcs triomphaux, portiques, arcades et
« autre besogne ». C'était là au demeurant de
véritables œuvres d'art et qui furent même
en partie conservées. Les c deux grands co-
a losses et statues de relief , » qui représen-
taient Minerve et la déesse Pallas en forme
de bronze, furent transportées, après les fêtes,
de la porte St-Aubin dans la grande salle du
palais. — Louvet, naïf et bavard, raconte en
1633, que les Cordeliers « ont fait faire en leurs
a cloistres, contre les murailles et parroiz, grand
c nombre de riches tableaux à huille par les La-
a gouz père et fils, peintres grandement estimez
c pour peindre, comme il se peut voir tant dans
c les églises qu'en l'hostel et maison de la ville,
« où il y a des portraictz au naturel de grand
a nombre d'habitants de la ville d'Angers, de
c qualité, tant de justice, maires, échevins, que
a ecclésiastiques et aultres babitans d'honneur et
« de qualité, juges et consuls ». — Les Comptes
de la Fabrique de St-Lambert-des-Levées portent
la commande et la livraison en 1631 par Jean
Lagouz d' « un grand tableau n sans autre dé
tail. C'est la seule indication que j'aie encore
rencontrée pour les églises de l'Anjou. Il est
aussi mentionné en 1637 dans les Comptes de
l'Hûtel-Dieu d'Angers. — Notre artiste était très-
vieux, comme l'indique Ménard, quand il mourut à
Angers le 2 janvier 1641 et fut inhumé dans la
nef de St-Pierre. De son mariage avec Yvonne
Perrault il avait eu Nicolas, né le 2 décembre
1597, Renée, le 5 janvier 1599, Marie, le 25 mars
1600, Marguerite, le 15 juin 1601, Jean, le
24 octobre 1602, Pierre, le 10 avril 1604, Daniel,
le 13 août 1605, Charles, le 19 janvier 1607,
Claude, le 23 juillet 1608 et Etienne, le 26 fé-
vrier 1610. — Son portrait a été gravé pour les
Pandectes de Ménard et le cuivre en est conservé,
qui a servi au tirage récent de quelques exemplaires.
« (Nicolas), fils aîné du précédent, est qualifié
de a fameux peintre » dans l'acte de sa sépul-
ture, qui eut lieu le 8 avril 1663 dans l'église
St-MauriUe d'Angers. Le Chapitre autorisa le
lendemain ses filles Marie et Marguerite à élever
sur sa fosse « une tombe telle qu'il leur plairoit ».
Il laissait de plus un fils, Jean, né le 19 déc.
1638 et était veuf depuis 1643 de Marg. Leroyer.
Je ne sais s'il faut lui attribuer, plutét qu'à son
père ou quelque autre des siens c un tableau du
« sieur Legouz, fameux peintre, venu de Rome,
« représentant l'image de St-Thomas , apostre,
flc appuyé contre un rocher du bord de la mer »,
qui fut donné en 1664 par Salomon de laTuUaye
à N.-D. de Nantes. Aucune autre œuvre de lui
n'était signalée, avant que M. Douais ne décrivit
dans sa monographie de Notre-Dame de Beavr
fort une très -belle Adoration des Mages
(1 met. 60 sur 2 met. 50), signée N, Lagouz
pinxit 1636. Elle suffit à maintenir notre
maître au premier rang de l'art angevin, par
l'heureuse disposition des personnages, la distri-
bution de la lumière fournie par l'étoile miracu-
leuse, la couleur harmonieuse de la scène, qui
rappelle, comme le tableau de Nantes, une œuvre
de l'école italienne. Sa signature figure à un acte
du 4 avrU 1630 (GG 173). * (Charles), frère du
précédent, né en 1607, a peint, au témoignage de
Mariette, « le tableau de la Visitation » placé
dans l'église des religieuses de Bellecour, à
Lyon. On peut voir encore à Angers, daté de
1646, le portrait de Guill. Lanier, membre du
Parlement de Bretagne, au-dessus de son tom-
beau, près la porte de la sacristie de l'église des
UrsuUnes. « (Claude), frère des précédents,
« peintre » ou « maistre de peinture », né le
23 juillet 1608, soutint comme eux le nom qu'a-
vait illustré leur père, mais en lui restaot bien
inférieur, comme l'indique Ménage Les docu-
ments et les œuvres manquent pour affirmer da-
vantage. On sait seulement qu'il était l'auteur du
tableau qui décorait le mattie-autel en l'église
des Jacobins d'Angers. En janvier 1648 il fut
appelé pour faire le portrait de Guill. Ménage sur
son lit de mort. En 1649 et 1653, la ville lui
alloue à chaque fois 30 1. pour les portraits des
anciens maires L. de la Guerche et Ménage, des-
tinés l'un et l'autre à la grande salle de la mairie.
Il mourut le 3 janvier 1657. Il avait eu de Marie
Béritault, sa femme, six garçons et deux filles
jumelles, tous morts en bas âge <-■ (Jean III),
fils sans doute de Jean II et frère du précédent,
est dit « peintre » dans l'acte de décès de son fils
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LAL
Jean, mort en nonrrice à Villévôqne le 25 sep-
tembre 1644. « (Laurent), qui m'était inconna
lors de la rédaction de mon premier travail,
m'est signalé par M. Chardon, sans qne je sache
encore auquel de nos maîtres angevins on le
peut à conp sur rattacher. Il fut attiré d'Angers
an Mans et s'y fixa par son alliance avec
Catherine» fille de Gervais Labarre, le matlre
sculpteur, qu'il épousa vers 1625. Il est qua-
lifié dans les actes « maître peintre ». On lui
voit naître successivement 12 enfants , dont
6 fils, Laurent, le 10 mars 1626, Jean, le
23 février 1627, Michel, le 28 janvier 1629, Ni-
colas, le 10 mars 1633, Charles le 26 juin 1635,
Louis, le 4 août 1630. — Il meurt le 5 janvier
1641. ^ C'est lui bien assurément, et non pas
Jean, comme je l'avais dû croire après tant
d'autres, qui est l'auteur du célèbre Jugement
dernier, autrefois chez les Bénédictins de Saint-
Vincent et dont il avait reproduit une réplique en
réduction, et aussi de la remarquable Chie du
réfectoire des Cordeliers du Mans, datée de 1632.
Ces deux œuvres paraissent perdues, mais on peut
voir encore de lui une belle Assomption dans
l'église de Domfront (Sarthe).
Arch. de M.-et-L. B InsfaïuAt. du Prédd., 1597; E 100;
6 1101, f. Il; 1109, f. 258; 1134, f. 68-71; 1136, f. 418;
1160, f. 188; 1163. f, 37; 1165, f. 163; 1175: 1210.-
Bépert. archéol., 1865, p. 238, 239, 241. —Biblioth, de
l'Sc. det Chartes, 1858, t. IV, 4^ série, p. 94. - Arch.
mon. BB 21, f. 190 et 177; 24,f.94; 29, f. 34 et 985; 30,
f. 78; 37, f. 38 et 68: 46, f. 171 : 59, f. 13; 61. f. 20 et 49;
65, f. 45: 89, f. 31 ; 85, f. 64; CC 8, f. 298, 236, 956; 10,
f. 245, 2è9; 13, f. 87 ; 14; GG 109, 119, 118, 170, 171, 179.
173. — Gbartrier du chat, du Verger, 1. 1, f. 237. — Mena^
giana. - Ménuffe, Vt^ GuilL Men., p. 77. — Q. Méoard,
Mss. 875, 1. 1, f. 808. ~ Journal de Lowet, dans la Bev,
d'Anjou, 1854, 1. 1, p. 272 : 1856, t. H, p. 360. — Mém. de
la Sœ, arch. de Nantes, 1803, p. 24. — Mariette, Abeeé^
daire, p. 41. — Lepaige, Diet. du Maine, t. II, d. 250. —
Denais, Notre-Dame de Beaufort,v. 117-119.— Note Mss.
de M. Chardon.— G. Port, Les Artistes peintres Angevins.
Lagfiiette {Pierre de), avocat au Présidial
d'Angers et plus tard président au Parlement de
la Bretagne, avait laissé des commentaires Mss.
sur la Coutume cP Anjou, que mentionne Ou-
pineau au début de sa Coutume. — Bruneau
donne le portrait de sa femme, Mss. 871, p. 356.
— On trouve à Angers en 1595 un Julien La-
guette oc aumônier ordinaire du roi et domestique
c du comte de la Hochepot » (GG 28).
Lalderie (la), f., c" de la Meignanne.
liftlds (les), f., c"« de VEôtellerie-de-Flée.
— Les Lais (Et.-M.).
Lalgle {Jean de), maître vitrier peintre, à
Saumur, 1619.
Hialj^é, ham. , c°* de Combrée; « ham.,
c"« de Morannes. — Laigneium 1032-1052
(2* Cart. Sl-Serge, p. 276). — Lenniacus 1060-
1067 (Cart. duRonc, Rot. 3, ch. 115). — Lam-
niacus 1074 (St-Serge, 1»' Cart., p. 107), 1107
(Ib., p. 236). — Lainiacus 1060-1080 (Ronc,
Rot. 1, ch. 54). — Lainniacus 1082-1094 (St-
Serge, 2« Cart., p. 295 — et 1« Cart. p. 211). —
Lainnaca 1082-1102 (1" Cart., p. 113). —
Laingniacus 1150 circa (2« Cart., p. 90). —
Calcea, pons Laignaci 1155-1162 (Ib.,
p. 94). — Sans doute aussi, sous une forme dif-
férente y faut-il reconnaître la Villa Ispania-
eus, juxta la Pratam 1052^1082, du Cart. St-
Serge, p. 154. — VEigné (C. C). — Y naît un
petit miss, ductus I<aigneu, 1114-1134(2" Cart.
StrSerge, p. 161), qui en prend le nom et se perd
dans la Sarthe. Une voie antique y passait sur on
pont. — C'était le centre d'une seigneurie impor-
tante, dont le seigneur au xi* s. possédait l'église
de Baracé. La terre fut ruinée par le voisinage
du prieuré de Juigné-la-Prée, qui peu à peu en
acquit le principal domaine; « vill.^ c^ de
Passa\>ant. — Lesnier (Cass.).
M^aitUL — V. Us Ailiers.
Lalllée {Jean de), angevin, docteur en théo-
logie et franciscain, est l'auteur du discours pré-
liminaire en tête du livre de Pierre Massé, De
Vimportance et tromperie des diables, 1579.
Béroald de Verville le cite par deux fois comme
un joyeux compère.
Lallloii, ham., c»«de Louerre. — Alliaria,
Allearia 1030 circa (Lochereaux, t. I, f. 3). —
Lalou 1271 (Pr. St-6eorg.-Chàtel.). — Lailhm
(Cass.). — Lallon (Et.-C). — Ane. ch&tellenie,
ayant la seigneurie de la paroisse de St-Pierre-
en-Vaux et relevant de la Jnmellière •— En est
sieur Jean Aménard 1433, Thomas de Daillon
1480, 1518, Joach. de Daillon 1523, Jacq. de
Souvigné, mari de Catherine de Villeneuve, 155S,
Charles de S., 1628. — Le domaine, réuni en
1747 à la terre de Trêves, a été acquis avec celui
de Cunaud en 1820 des héritiers Stapleton par
M. Dupuis-Charlemagne.
Lalr {Jean-Etienne), libraire, Angers, 1736,
1740, mari de Louise Hernault.
£rci<«* — V. le Lys.
Lalsné {Jacques- Michel), né le 5 septembre
1755 au Louroux Béconnais, où son père tenait
auberge dans le bourg, soldat d'infanterie de ma-
rine le 6 novembre 1771, sergent le 4 janvier
1777, embarqué le 24 février 1779 sur le Rossi-
gnol, y fait fonctions de capitaine d'armes jus-
qu'au 19 mars 1780, et sur VAmphion jusqu'en
1784, congédié le 9 novembre 1787, s'engage le
12 mai 1792 au 2« bataillon de la Charente-Infé-
rieure, y est élu le lendemain capitaine, chef de
bataillon le 17, et fait toutes les guerres natio-
nales de 1792 à l'an IX aux armées du Rhin et
d'Helvétie. Promu chef do brigade le 22 pluvidse
an VIII, il commandait la 37« demi-brigade i
Stockach et le 109® de ligne au passage de l'Inn,
est nommé colonel au 12« d'infanterie légère le
12 vendémiaire an XII et meurt à Nantes le 7 germi-
nal an XIII. Il était chevalier de la Légion d'hon-
neur du 19 frimaire, officier du 25 prairial an XII.
Laitière (la), h. et f., c°« de Landemont.
Lala* anc. bois, c°* de Gonnord, qui com-
prenait encore 200 boisselées de taillis en
l'an VIII, quand il fut vendu nat^ — En partie
défriché dès le xiii« s., mais souvent inhabité,
terra de nemore de Laile, qui erat hospicio
et agricola proprio denudata (Chemillé, ch.
or.). — Une ferme aujourd'hui en conserve
le nom, V. Bois-de-Lala ; = vill., c»« de
MauUvrier. — Le fief et seigneurie, tant
domaine que censif, appelé L. et la Richar-
drie en la paroisse de Chaubroignes 1540
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LAL
— 439 —
LAM
(G 105, f. 189). — A côté» Gassini indiqae la
Lahenault, la Latisteau, la LamauUon, la
Laférolleau, — Lala est le nom ancien de la
première ferme, autour de laquelle se sont éle-
vées diverses teniires qui ont pris leur surnom
panicnlier, anjourd'hni tombé, du nom de leur
premier maître, et qui forment un village; «
canton, c»« du Puy-Notre-Dame,
lialaa* cl., c<** de Brézé, — Le moulin de
Laland 1364 (Ghart. de Brezé), 1682 (Et-G.).—
Les deux moulina à blé 1568 (Ghart. de Brésé),
les moulins de Lalan 1703 (Et.-G. St-Gyr).
— L'unique moulin qui restait il y a 40 ans est
détruit, y. Déniau.
Iialeaii« ham., c"« de Louresee-Rochemé'
nier, — L'AIeau (Et. -M.). — Ane. emplacement
du prieuré dit de la Bournée, du nom du vill. le
plus voisin. La chapelle en est détruite: il en
reste des caveaux. Le Couvent proprement dit
forme, à 100 met. de là, l'habitation d'une grosse
ferme. — V. aussi Aleau (1*).
Laleii« c"* de Bouchemaine, bois appart. au
Ghapitre St-Laud d'Angers et contenant en 1706
3 arpents 1/4 et 6 cordes ; « V. VAleu.
Laleii« vill., c"* de la Poêsonnière, — La
Leu 1618-1650 (Et.-G. Baptêmes). — La Lun
1618-1670 (Et.-G. Décès). — St-ÇUmenUde-lO'
Leu (Gass.). — Le nom devrait s'écrire VAleud,
Alodue, — Autrefois de la paroisse de Saven-
niéres. — G'était durant tout le moyen-âge un
petit fief censif, sans manoir, appartenant aux
religieuses du Ronceray d'Angers, avec basse
justice, pressoir à ban, droit de 10 deniers sur
chaque charretée de vin exporté. Elles le cédèrent
en 1778 à M. Romain en échange de sa terre de
Prince en Ghaudefonds. — Une petite chapelle y
existait dédiée à St Glément et de fondation in-
connue, qui fut augmentée le 21 janvier 1496
par Pierre Guinebault. Elle était à la pré-
sentation du curé de Savennières, qui en 1737 la
fit à ses frais lambrisser, et en 1740 la gratifia
d'un tabernacle et d'un ciboire, qu'elle n'avait
jamais eus auparavant. La loi du 17 avril 1791
la conserva comme oratoire, mais pour être
bientét vendue nat^ le 15 fructidor an IV, au
prix de 225 livres. L'acte lui attribue 46 pieds de
longueur, sur 25 en largeur et 8 de hauteur. Elle
est aujourd'hui comprise dans l'enclos de M. de
Sapinaud. Au souunet du rocher schisteux, sous
lequel se groupent les habitations, domine une
statue de Vierge, don récent de M">« de la Vil-
lebiot. — Au-devant, en Loire, il y a quelques
vingt ans, existait une importante pêcherie,
qui chaque année de mars en mai réunissait six
ou sept cents pêcheurs de la haute et de la basse
Loire, installés en partie sur la grève dans des
huttes, et y manœuvrant à l'aise 60 à 70 seines^
où s'engouSffraient aux bons jours aloses et sau
mons. La construction du pont de la ligne de
Niort, en bouleversant le sol de la Loire, a troublé
ces rendez-vous, réduits aujourd'hui aux seuls
pêcheurs de Laleu ou des Lambardières, — en
même temps que la suppression de la gare de la
Possonnière et l'installation, sous le village même
de Laleu, d'une des plus importantes gares du
réseau, pour la bifurcation des lignes de Nantes
et de Niort, ont transformé tout le pays.
^allemand (••...), a publié un Petit sys-
tème céleete et terrestre ou Précie des phé-
nomènes que présentent le ciel et la terre
pour Vinstmction de la jeunesse (Angers,
Marne, 1822, in-32 de 64 p.).
LaUlon, ham., c«« de Cuon (3 m.) et en
partie, de Brion (7 m). — Allion (Et.-G. Ghap.
St-L.). — En est sieur en 1660 Gabriel Gri-
maudet, écuyer.
Aaitusre. — V. Dessus-Lamare.
Lamarre ( ), peintre à Saumur, fait en
octobre 1776 « l'autel doré » de Noyant-sous-
Doué.
EnmauMéo» (la). — V. Lala.
Lambardlère (1a)> f-. c"* de St-Martin-
dU'F.t dans l'anc. paroisse du Petit-Paris. ^
Lamhédière (Gass.). ^ La Lamberdière
(El. M.). — Vendue nat^ sur la veuve de Horant
le 4 thermidor an IV, et de nouveau le 7 mes-
sidor an VI.
Lamliardâères (les), vill., c"« de Roche-
fort (43 mais.), et par extension de Denée
(11 mais.). — Les fiefs, terres et seigneuries
de Lislambardibres 1533 (Ronc. Présent, t. m,
f 49). ^ Les hautes et basses iles Lombar*
dières (Pasc. Robin, p. 142). — L*isle Lambar-
dière 1585, Embardière 1616 (Et. -G. Denée). —
L'isle Embardière 1626. — Les isles Lam-
bardières 1659, 1720 (Et.-G. Béhuard). — Les
nies Ambardières 1705 (Et.-G. Rochefort) et
1698 (G 613). — L'/Z/ambardière 1732 (Denée.
Et.-G.). — Ane. Ile de Loire, formant auj. la tête
de la grande tle, qu'enveloppe vers S. le Louet
jusqu'à Ghalonnes.
Lamberdries (les), f., c** de St-Lézin, —
Les Lambardières (Gass. et Et.-M.).
Lambergére (la), ham., c»* de Louvaines.
— Il y existait en 1702 une fabrique de chapeaux.
Lambert (Guillaume:), libraire, Angers,
1537, 1542, paroisse Ste-Groix.
Lambert {Marie de), abbesse du Perray-aux-
Nonains dès le 21 mai 1680, se trouvait dès avant
1686 en lutte ouverte avec ses religieuses, qui se
plaignaient d'être traitées avec mépris, nourries
de pain de seigle et d'orge, tandis que l'abbesse
vivait à part et les endettait, menant un train sécu-
lier, avec robe à queue et dans la maison même,
au chœur, une canne à la main, manquant la
messe pendant plus d'un mois, et mettant pour
tromper les yeux sa servante déguisée à la vitre
de son oratoire. Elle-même reconnaît ces procé-
dés, et comptant sur l'appui de l'évêque, de l'ab-
besse du Ronceray et des Oratoriens, résistait
aux injonctions du visiteur, l'abbé de Ghaloché.
Elle fut révoquée pourtant de la commission de su-
périeure par sentence du 26 avril 1688, confirmée
en ^>pelle 20 juillet 1691, et remplacée par la
sœur du Plessis de Juigné. — Elle fut inhumée
dans l'église du Perray le 29 octobre 1701, Agée
de 68 ans. — L'acte de décès lui maintient le
titre d'abbesse. — Sa signature figure sur un acte
de 1685 (G 1006, f. 96).
Arch. de IL-et-L. U to Perray.
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LAH
— 440 —
LAM
Lambert (Samuel), mattre brodeur, à Sau-
mar, 1619, fournit cette année les portraits et
images de St Pierre et St Paul à Téglise de St
Pierre de Sanmar. -^ On le retrouve en 1632 à
Fontevraad.
Lamblnale (la), I., c^ de Chazé- Henri.
Lamboiilaye ( ), reçu médecin des
pauvres de THôtel-Dieu de Beaufort en 1599.
Lambray, c" de Doué. — La terre, fief
et seigneurie de L. sise à Ut Chapelle-a.-
Doué et èa environs 1593 (G 462). — La
maison était dans le bourg même de la Chapelle.
<— En est sieur n. h. Jean de la Haie, écuyer,
mari de Marguerite Goût, 1497; — Périnelle
Ploquin, veuve Mareau, 1593, de qui acquiert le
17 août Florent Gasnault; — André Demeré,
marchand droguiste à Thouarcé, qui vend le
21 août 1736 à Jacq. Nivelleau. — V. L'Omhraie.
I^ambroise, chat., c«« de St-Sulpice-sur-
Loire. — Ane. flef et seigneurie avec château
fort, dont Je n'ai pas trouvé mention avant la fin
du XVI* s. On en attribue la construction à Simon
de Maillé, V. ce nom, archevêque de Tours,
qui aurait donné à cette demeure transformée le
■om chéri de sa mère, Ambroise. C'est de cette
résidence qu'il date la promulgation des décrets
du concile provincial de 1583. Il y mourut
le 11 janvier 1597. A celte époque et depuis
trois ou quatre ans, la place était occupée par
une garnison de guerre, détachée de la gar-
nison d'Angers, sous le commandement, dès
1593, de Christophe Cador, avocat au Parle-,
ment. — En est sieur en 1600 Jacq. de Vignes,
sieur de la Bastide, capitaine et gouverneur des
Ponts-de-Cé, comme mari d' Ambroise Dufresne,
de laquelle Claude de la Cressonnière hérite
avant 1610, — Jean de Loubes, mari de Barbe
Dubellay, 1618, mort le 17 février 1668, âgé de
90 ans. » La terre, saisie judiciairement sur
Jean de Loubes, son petitrfils, fut adjugée le
3 août 1702 à Jean Ghérouvrier des Grassières,
inspecteur général de la marine en Bretagne,
mari de Jeanne Révol. qui y meurt le 19 avril
1717, âgé de 46 ans. Leur gendre Galliot Mandat,
maître des requêtes, y résidait en 1738, avec sa
femme Marie-Anne-Ch. des Grassières. Messire
Galiiot*Louis Aubert, marquis de Toumy, comte
de Grancey, qui avait hérité la terre de Bemard-
Augustin-Aubert de Tourny, vicaire-général du
diocèse de Blois, la vendit le 3 novembre 1770 à
Jeanne Ribault de l'isle, femme de Raoul-René
Petit, seigneur de Blaison, dont la fille y épousa
dans la chapelle, le 13 septembre 1773, Jacques-
Dominique de Buzelet, lieutenant-colonel de dra-
gons. — Un nouveau contrat du 28 germinal
an XI a fait passer la propriété de leurs héritiers
à M. de Cumont, qui revendit à M. de St-Ouen,
le 12 juillet 1816, et celui-ci le 12 juillet 1849,
au propriétaire actuel, M. Viel-Lamare, maire de
St-Sulpice.
Le château, reconstruit en partie au commen-
cement du xviii« s., s'élève auprès du bourg et
domine le coteau de la Loire avec une vue splen-
dide sur la vallée. Bâti en équerre, il conserve
encore deux de ses quatre tours, avec une spa-
cieuse terrasse sur la face N. (40 met ), déCsn-
due par une douve profonde de 8 mètres et large
d'autant, et autrefois par deux autres tours, — dont
une, dite du Concile, où la tradition plaçait la
tenue d'un concile provincial, renfermait un char-
mant cabinet doré, mais délabré au point qu'il a
dû être abattu ; — l'autre sert de réduit pour les
jardiniers. La porte du château est divisée en
panneaux de chêne sculptés style Louis XIII« avec
mascarons, clous à facettes, palmettes, coquilles
et rosaces. Aux murs du salon s'appliquent d'an-
tiques tapisseries de Flandres, représentant trois
scènes de JLa Jérusalem délivrée, de couleurs
aussi vives encore qu'au sortir de main d'ouvrier.
Sur la cheminée un portrait de Richelieu rappelle,
dit-on, une visite du puissant cardinal.
Les dépendances comprennent une jolie cha^
pelle du xvi« s. , restaurée au xviii*, avec autel à co-
lonnes de marbre noir et gloire sculptée. Le tableau
central, encadré de marbre noir, est une Annon-
dation signée P. Besnard ±710 ; i la voûte
un écusson mutilé ; •— une vaste grange, dont la
porte montre les lettres entrelacées S. D. M., mo-
nogramme de Simon de Maillé, au-dessus d'une
inscription effacée, et la date 1577 ; un cadran
solaire y a été recueilli, indiquant toutes les fêtes
mobiles : Le père Vion, jacobin, m* a fait,
1652, dit une inscription ; — le pressoir avec une
plaque en ardoise et les deux vers :
Kie pedibus teritw tua pensilis uoa, Lyœ,
EtfluU hine, ubni mole premente, memm,
— les caves, et une autre inscription sur ardoise :
Eie cannas, Semeles naH tormmta furentis
[nUtê nedarei plena liquoris, habei.
Non pulviâ muro vim iormentarius infèrt,
Immodieui quantam sensibui tête liquor,
— au-dessus, un jeu de paume, éclairé an N.
par des baies, garnies de treillis en bois de
chêne, et dont la voûte, en carène de navire, s'est
abattue en 1868 » — sur la porte :
AD ATEÎXTâS RBnCULARXOS
Ladite, net htdi metat eaoeedite; venu,
Omnia si vobis ludicra, ludus erit,
Impurœ proeul hine voces etjurgia rixœ.
Si dubie quid adest, arbiter expediet.
Retibus utrinque ohtentis propellite sphœram.
Cm manet aut noxam dat vel arnica notam,
Hospes at interea, spharœ qwmdam intimus, escas,
Poeula, erateras eeee pararejubet.
S. D. M, - A, T,
témoignage des goûts littéraires et dernière œuvre
à recueillir du premier mattre de cette élégante
demeure.
Arch. daM.-eUL. E 551 et 6 Gotm, 557.— Arch. CMun.
Et.-G. ~ Coutume d'Anjou, 1725, t. î, col. 573.
Lamotte ( ), cordeUer, bachelier de Sor-
bonne, prononce le 20 novembre 1715, dans i'é-
gUse St-Pierre de Saumur, V Oraison funèbre
de Louis XIV, qui est imprimée (Saumur,
Gabriel Emou, 1715, in-4<> de 58 p.).
Lamotte {Pierre), architecte, Angers, 1679,
1698. S. de la Mothe.
Lampe (la), vign., c^^ de Brain-s.-VA. ; «
vign., cn« de Ste-Gemmes-s.-L. — Le doux
d'EspyventiZ91 (Chap. St-Laud). — JCe dos des
Espivents, autrement la Lampe 1755 (Ib.).
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LAN
— 441 ~
LAN
Lampes (les), vig., c«« de St-Jean-des-M.
^ La Lampe alias VEsquerpe autrefois en
vignes 1634 (G 198).
Lamy* famille de maîtres fondeurs, Angers,
a (Gabriel) t restaure en 1584 la croix dorée
des grands ponts. — Il s'intitulait en 1588 « ca-
« nonnier, fondeur et poudrier » et fournissait le
château de poudre, fourneaux pour la fonte et
mortiers à poudre. Il demeurait sous la porte St-
Aubin. — (François), 1599, f le U janvier
1624. — (André), 1604. « (Louis /•'). mari
de Perrine Vandellant, 1630, 1650, f vers 1670.
» (Joseph), fils du précédent, né le 4 août 1630,
marié le 27 avril 1661 à Marguerite Quénion,
t le 14 octobre 1655. — Il demeurait rue Ghâ-
teaugontier. «" (Louis II), fils de Louis I^', né
le 11 août 1632, marié le 5 février 1671 à Renée
Quénion, et en secondes noces le 12 août 1680 à
Marie Chaillou.
Lamy (....), nom du graveur, inscrit sur la
plaque de fondation de la chapelle St-Jean du
Bourg-d'Iré, 1623.
Lamy (Antoine), signe un dessin à la plume,
très-finement tracé, représentant un trophée et
divers attributs, xviii* s., conservé au chat, du
Rosseau en Brain.
liamy (Isaac), marchand libraire, Angers,
t le 22 décembre 1613.
liamy (Jacques), maître fondeur à laBilange,
à Saumur, fond la cloche du Puy-Notre-Dame
en 1596.
JLatMrfMfM* -^ y. Lenay.
JLattOfte ^mm. — y. Vilnihres.
Lan^e (la), f., c»» de Vergonnes ; — (la
Haute-), f., c"« de Vergonnes.
lianeeUe (Claude), maître sculpteur, gendre
du peintre Coquet, 1575, Angers, « fort expert
« en son art, homme de bonne vie et bon catho-
« licque, 9 au dire de son beau-père. — La ville lui
commande deux Termes et un groupe d'enfants pour
placer à la porte St-Nicolas (3 février 1578). Il se
remaria le 4 juin 1601 à Michelle Solibelle. Sa
signature d'aspect très-original et artistique, figure
à un acte du 21 octobre 1601, et comprend
ses initiales séparées par 4 croix encadrant un
petit maillet; au-dessus une tête d'ange ailée
(GG 314). On la retrouve, un peu différente, sur
un registre de Daumeray, le l«r décembre 1596,
où il est qualifié de peintre. — (Pierre), fils
sans doute du précédent, maître brodeur, 1612,
1623.
Laneelot (Philippe), « huguenot fameux en
flc Anjou, » au dire de Roger (p. 309), fut le pre-
mier principal du Collège Neuf à Angers, 1545 —
et n'est pas autrement connu.
JLaMeUii» mïiiMs Ligm^tÊU ^ y. Allençon.
Eauçoh, chat., c"« de Brézé. — BoscttZus
Landoni 1060-1081 (Gart. St-Aubin, f. 72). —
Bosculus de Lanthono 1087 (Ib , f. 73). —
Lanchum 1180 circa (Répert. arch., 1863,
p. 33). — Lanczon, xv« s. (Ib.). — Allençon
(Et.-M.). — Le bois, qui existe encore et couvre
toute la rive gauche de la Dive, dans son parcours
sur la c»« de Brezé, depuis le château de Meigné,
jusqu'au ch&teau de Lançon, assis sur la lisière
au N., appartenait à l'abbaye St-Aubin; mais la
terre voisine dépendait de l'abbaye du Louroux,
qui y possédait un beau domaine avec chapelle,
reconstruite en 1447 et bénite le 16 mars 1448.
Les religieux vendirent terre et seigneurie le
8 juin 1561 au seigneur de Brézé qui y entrete-
nait un haras. Le 22 novembre 1710 elle fut ar-
rentée à Pierre Calou ; — René Baillergeau en
était propriétaire en 1759; -^ en 1800-1813, la
famille Thibault, qui la vendit à M. Delaistre. La
maison, simple rectangle avec fronton central, a
été reconstruite en 1822 — et de nouveau aug-
mentée en 1847, par M. Armand-Stanislas De-
laistre, qui y est mort subitement en janvier 1855.
— La chapelle du xv« s. sert de cellier, rec-
tangle d'environ 10 met. sur 6 met. 50, le tym-
pan de la porte avec écusson chargé de trois
fleurs de lys. A l'intérieur quelques peintures
murales indiquent l'emplacement de l'autel; près
la porte, restes d'une sta^e en pierre.
B^>€rt. arch., 1863, art. dfl M. Ralmbauli.
Lian^n, ham., c»* de Fontevraud,
Eianeraoy chat., c»« de Chantocé , à
1,500 met. N.-O. du bourg. — Ane. domaine
noble possédé jusqu'au xvi« s. par une famille
du nom dont la branche principale s'était im-
plantée à la Sauldraie, en la paroisse d'Attillé,
Guillemine de la Ghesnaie, veuve de Jean de
Lancrau, rend aveu à Chantocé en 1469 pour
c ses plesses, vignes, faux et mnrgiers à con-
c gnils, la roche, les deux estangs, » avec un
moulin sur une des chaussées. C'est en 1511 seu-
lement qu'il est fait mention pour la première
fois du manoir, construit sans doute vers 1480-
1500, avec douves, fossés et fortes murailles.
Guill. Lesrat l'acquit de Franc, de Lancrau,
vers 1535, quoiqu'il paraisse être revenu au
XVII* s. à la famille primitive. En est sieur en
1631 Girard de Lancrau, ^ en 1648, Charles
Legay, qui le vendit le 27 mai à Maurice Avril,
et son fils Jacques Avril, conseiller au Parlement
de Bretagne, le 25 octobre 1688 à Guill. Pis-
sonnet, sieur de Bellefonds. C'est alors une
c seigneurie et terre noble, » avec maison sei-
gneuriale, précédée d'une cour dans laquelle s'é-
levait une chapelle dédiée à St Nicolas, et dont
dépendaient une fuie, de grands jardins, des mou-
lins à eau et à vent, une boire, des futaies, des
taillis. Le seigneur avait droit de litre peinte sur
les murs de la nef de l'église paroissiale, qu'il
céda vers le milieu du xviii* s. à son suzerain
de Chantocé. Il lui devait fournir un homme
armé en temps de guerre. — Le principal corps
de logis fut reconstruit à neuf vers 1740, avec
vivier, forge, serre et orangerie dans la cour
basse. — Pissonnet de Bellefonds de Lancrau
meurt le 24 frimaire an II dans les prisons de
Doué, assisté jusqu'au bout par son domestique, .
qui s'était refusé à l'abandonner. M"»« de Lan-
crau, restée au logis, était détenue au Calvaire,
où les habitants de la commune la réclament le
27 pluviôse an II, en faisant de sa charité le plus
touchant éloge. — Le domaine fut vendu nat' le
15 frimaire an y, mais est revenu depuis à la fa-
mille et par alliance a passé aux d'Aindigné.
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LliabitatioD, campée sur la cronpe d'une hante
colline, présente, entre deux ailes, une large
façade, à deux étages et balcon central sur co-
lonnes d'ordre dorique, que précède une haute
terrasse avec élégante balustrade en pierre
tendre, abordée par un double perron. A l'opposé,
une tourelle hexagonale engagée , récemment
construite dans le goût de la Renaissance, contient
un magnifique escalier de pierre ; au bas, s'ouvre
la vallée, traversée par un cours d'eau, affluent de
Loire, qui alimente un étang de plusieurs bec-
tares et des prairies de création nouvelle. — A
quelques pas du château, s'élève la chapelle,
charmant édifice du xvi« s., voûté en croix
d'ogives retombant sur de gracieuses colonnettes,
et éclairé par une large fenêtre à compartiments
flamboyants, que décore un vitrail, pour la plus
grande partie moderne, aux armes des d'Andigné
et des Dubois de Maquillé ; sur la droite une pe-
tite tourelle ronde à svelte clocheton, servant de
sacristie. — Dans cet enfeu de famille, sont dé-
posées les tombes de M. de la Vingtrie et de
M»"* d'Andigné, née Dubois de Maquillé.
Laudale (la), ham., c»« de Ckaxé-s.^ArgoB,
avec chapelle dédiée à St Yves ; — ham. c»* de
Vem,
I^andals (Pierre), m« architecte, Angers, 1737.
liandalserle (la), f., c»« de Joué-Etiau. —
Ane. domaine des seigneurs d'Argonne qui l'é-
changèrent aux seigneurs du Plessis-Beaudoin
contre des terres dites de la Sottière (Ë 1429) ; —
appart. en 1665 au curé Robert Gurie; — en
1710 à René Louet de Longchamps, qui la vendit
à Jean Bory, maréchal.
Landard (Guillaume), maître architecte, à
Louerre, 1739, f en 1745. =■ (Guillaume), fils
du piécédent et aussi maître architecte-macon,
né à Louerre le 27 août 1739, fait en décembre
1776 la chaire de l'église de Noyant-sous-Doué et
en 1777 restaure le chœur et le clocher de
Saulgé-l'Hôpital.
Lande (la), ruiss. né sur la c»* de St-
Michel-et-Ch., coule du S. an N. et s'y jette
dans la Nymphe, formant en partie limite du
dép. de la Loire-Infér. ; — 1,S00 met. de cours.
Lande (la), ham., c"« d'Angrie; — f., c»« de
Beaucouzé, — Domaine de la fondation de
l'abb. St-Nicolas d'Angers, vendu nat' le 25 oc-
tobre 1791. ^ La maison en avait été recons-
truite en partie en 1743. ~ Les fermiers, qui y
tenaient la terre vers 1780, perdant tous leurs
bestiaux, sans en pouvoir connaître la cause,
s'attaquèrent à la fermière de Ghanteloup, qui
passait pour sorcière, la traînèrent à leur étable
pour lui arracher son secret, et n'obtenant rien,
lièrent la pauvre femme, le dos à une charrette,
les pieds à un soc de charrue, plongés dans un
feu de genêts secs, puis, dès qu'elle parut morte,
la jetèrent dans la mare voisine. Elle s'en retira
pourtant et fut rapportée mourir à sa de-
meure. Les coupables s'enfuirent du pays; » f.,
c"« de Beaulieu; — cl., c»« de Bouzillé; —
f., c"* de Brain-sur-Long. — En est sieur h. h.
Jacq. Levoyer, f en 1624; — f., c"« de la Cha-
pelle-sur-Oudon; — f., c»» de Çhazé-Henri.
— Il y existait une ardoisière an xti* s. — Eo
est sieur n. h. Jean Hallouin, écuyer, mari
d'Yolande Ribault, maréehal-des-logis des gardes
de M. de Gomminges, 1652 ; — f ., c^ de CAe-
mille. — La terre, fief et seigneurie delaL.
1540 (G 106, f. 294). — Avec maison ancienne,
cour, jardins et enclos, joignant l'enceinte de la
ville de Ghemillé. — En est sieur en 1528 Pierre
Quentin, qualifié de messire ; — en 1540 Yinoent
Quentin, simple marchand ; — cl., c<^« de Che-
viré-le-R. ; — c»« de Cholet. — Le fief de la
Lande aliaa Mêlay, s'étendant dans les pa-
roisses Notre-Dame et St-Pierre de Gholet, relevait
de Montbault-Papin et appartenait en 1551 à René
de Yilleneuve, en 1766 à Jousbert de Boisgrol-
leau; -■ f., c»» de Comhrée. —En est sieur
h. h. Jean Gabory 1626 ; — cl., c^ de Fctye^
vendue nat^ sur Petit de la Pichonnière le 7 ven-
tôse an YI; i- f., c"« de Gonnord, — Terra
seu gaigneria vulgariter nuncupata les
Landes in parochia de Gonnorto 1384
(E 1048, f. 17). — Ancienne dépendance de
la Frapinière qui la relevait de la Touche-
Baranger. — Des bois de haute futaie y atte-
naient qui furent abattus en 1650 ; — f., c°* de
la Jaille-Yvon. — Ane. domaine relevant du
Houssay et appart. en 1540 à n. h. Jacq. Ricor-
deau (G 105, f. 286) ; - f., c»« de Joué-Etiau.
— La Lande-aux-Chevaliera xv» à. (St-Mau-
rice), bordée j)ar le chemin de Joué à Ghemillé ;
— f., c"« de Juigné'Béné, — En est sieur mes-
sire François de Yarice 1689, 1713; — f., c>» de
la Jumellière; — f., c»» de Juvardeil; a- f.,
c»« de Louvaines; — ham., c»« du Ménil, do-
maine au xvii« s. de la chapelle Notre-Dame
desservie en l'église paroissiale ; — c»« de Mon-
treuiUBellay. Y. lea Parchera; — hara.,
c»« de Nueil. — Vinee de la Landa 1060-
1070 (Liv. N., St-Florent, ch. 168). — Dépend
au spirituel depuis 1828 de la paroisse de Tré-
mont ; « chat., c"« de Ny oiseau. — La Lande
Chevreux (Gass.). — La terre et seigneurie
de la L. 1540 (G 106, f. 71). — Ane. fief dans
la paroisse de St-Aubin-du-Pavoil, avec « maison
« seigneuriale, » jardins, vergers, relevant du fief
d'Entre-les-Eaux et appart. à la famille Gheverne
qui lui donne son nom. — Y résident Pierre de
Gh. 1540. 1564, Jacq. de Gh. 1612; — n. h. Ger-
vais Gosnard en 1618 avec sa femme Madeleine
de Gheverne, morte en 1628; — Roland Gosnard en
1644, n. h. Philippe de Gheverne en 1685, mari
de Jeanne Adron, qui y meurt le 11 janvier. Y
meurent, le 24 novembre 1707, Jacq. d'Armaillé,
âgé de 78 ans, — le 1«' août 1731, Gh.-Fr. de
Beauregard, écuyer, mari de Marie Sourdrille de
Ghambresais. Le manoir principal s'appelait, au
XVIII» s., la Court'de-la-Lande. Il y existait
une chapelle, où le 19 juin 1708 est célébré le
mariage de Prosper GoUasseau, âgé de 60 ans
passés, avec Louise-Madeleine de la Grandière,
âgée de 27 ans; — c"» des Ponts-de-Cé. —
Tinec de Landa 1080 circa (Gartul. de Yen-
dôme, f. 249). — Apud Landam 1204. —
Vtnee apud locum qui didtur la Lande in.
parochia St-Albini de Ponte Seii 1828 (Si-
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Aubin, Off. cl.» f. 193); — vilL, c^ de la
Pouèze, — En est sienr sire Jac. Levoyer 1613,
1648; — f., c»* de St-Florent-le-V. — Ane.
domaine da ceUérier de Tabbaye ; a. cl., c°« et
dans le bonrg de St-Georgee-e.-JLoire, 1719,
dépendait de la cellérerie de St<Nicolas d'An-
gers. — Un plan du peintre Legendre 1677
donne une vue des constructions ; «- f., c^* de
St-Georgea-dU'B. — Ane. fief et métairie rele-
vant de Fontaine-Gaérin et appart. en 1540 à
Jean Galliczon, avocat (G 105, f. 175), à n. h.
Charles G. 1570 ou de G. 1578; « f., c" de St-
Jean-de-L.; — vilL, c»« de St-PhUbert-
dU'P, ; — ff., c»» de St-Pierre-Maulimart ;
— ham , c"« de St-Quentin-en-M. — La
Lande Bizard (Gass.); — m»", c"« de St-
Silvin; — f., c" de Savennièrea; -■ f., c»«
de Seiches (Gass.). — Terra Lande 1104-1120
(Car t. du Ronc, Rot. 2, ch. 8). — Ane. domaine
du Ronceray; -■ f., c"* de Soucelles, —
En est sieur n. h. Ant. de Guyard 1686, mari
d'Elisabeth de la Barre; — n. h. Ant. de
Guyard, qui épouse le 12 novembre 1696, à
Dnrtal, Catherine Berruyer; — cl., c"» de Tri-
mentinee; — c»« de Trèves-Cunaud, —
Apud Landam 1261 (Tit. Dup. Charlemagne).
— n y existait au xvi* s. une chapelle de St-Marc,
où la messe était dite une ou deux fois la semaine
et que fréquentaient des pèlerinages. Elle était à
rabieindon dès les premières années du xvii* s.,
la voûte écroulée, les murs en ruines ; — vill., c<>«
des Verchers; — f., c" du VieiUBaugé\ — f.,
c»« d'Yxemay. — Ane. dépendance de la Séverie.
Lande (la Basse-), f., c"« de Chanzeaux;
wm cl., c"« de St-Georgea-sur-Loire.
Lande (la Grande-;, f., c"* d'Angers E. ;
— f., c»* de Cantenay-E. ; — ham., c»« de la
Chapelle-St'Flor, — La Granlande (Gass.) ;
— ham., c"» de Coron; — m»" b. et f., c»« de
Juvardeil; — f., c»« de St-Georgea-sur^L. —
Domaine de Fabbaye de St-Georges, vendu nat*
le 3 mars 1791 ; = ham., c»« de St-Laurent-^-
la-Pl. ; — cn« de St-Rémy-en-M, ; — m»» b.,
cB« de Trélazé. — Appart. en 1676 à dame
Jacquine Avril, en 1717 au docteur Berthelot du
Pasty. — L'édifice actuel est du xvii« s. — On
y voyait jusqu'en ces dernières années une ins-
cription en vers français, qui provenait bien
certainement de la Petite -Lande :
L'an gt^on meetoii Mil V^ XIII en eompU,,,
Lortqu'on menait pUuieun gens en gaUée,
Sans [en] avoir ne pitié ny merey
Le bon eigneur de céans ceste aim/«,
Dist Baoul Querre, de ses mains m'a mis ey.
Elle était passée vers 1860 dans le cabinet de
M. Saudenr, avoué à Baugé, et a été publiée in-
tégralement dans le R^ert. archéologique,
1861, p. 90, et 1868, p. 196.
Lande (la Haute-), f., c"« de Chanzeaux,
vendue nat^ sur Béritaultde la Gontrie, le 7 mes-
sidor an VI; — f., c»« de Coron ; — cl., c»« de
Mêlay ; — ham., c»« de St-Georges-aur-L, ;
— f., c»« de la Salle'de-Vihiera,
Lande (la Petite-), c»* d'Angers E. — Deux
closeries y portent ce nom , dont une près
du Mail et presque en ville, appartenant en
1517 à Pierre Turpin, doyen de Montaigu, qui
en fit don & son chapelain Jean Thoreau; »
cl., c»» de Brain-aur-VAuthion, dont les
jardins spacieux sont transformés en pépi-
nières d'arbres à fruits, d'ornement, de forêt et
d'arbrisseaux et arbustes de pleine terre ; «- f .,
c»« de Chanzeaux ; — f., c"« de Coron, confis-
quée sur Hnrault de Yibraie et vendue en
l'an IX; — f., c" deFcneu; — f., c" deJaZ-
laia, en la paroisse de N.-D.-des-Mauges. —
Ane. dépendance du domaine de Cierzay, simple
bordage sans logis en 1539, réuni plus tard à la
Lande-Dunan ; — f.. c»« de Jumelles; — f., c"«
de Juvardeil, vendue nat' sur Amelot le 9 mes-
sidor an IV ; » cl., c»« de Ste-Gemmea-s^-L ,
dans le vill. d'Empiré, anc. campagne du curé
Robin, de Sl-Pierre d'Angers, qui avait posé la
première pierre de la maison le 25 juillet 1768.
Vis-à-vis la pierre d'ardoise, en saillie d'un
pied au-dessus de la porte, sur le côté droit en
entrant, il avait caché, comme il l'indique lui-
même (GG 181), un exemplaire de ses ouvrages
L'Ami dea peuplea et Le Camp de César,
qui y sont peut-être encore; » f., c^* de Si-
Laurent-de-la-Pl, ; — f., c»« de St-Rémy-en-
Maugea; — f., c»» de Trélazé, acquise le
30 avril 1513 de Jean Péhu, par maître Raoul
Querre, bachelier ès-lois, qui fit immédiatement
rebâtir l'habitation. V. ci'deaaua l'inscription, qui
en provient, à la Grande-Lande; — en est sieur
Michel-Etienne Lemaire 1717; — n. h. Franc.
Denais de Cingé 1735, Pierre-Franc. Denais,
officier de THôtel des Invalides, 1748, 1786.
Lande^n-CTemite (la), c»* de Mouliheme,
landes de 10 arpents près la ferme des Appas,
vendue nat' sur Gérard de la Galvinière, le
25 ventôse an III.
Lande-aoz-IVonnalns (la), f., c"« de Sou-
cellea. — Landa 1130-1139, Locua qui dîci-
tur Landa 1144 (Dom Houss., 1653 et 1977). —
Prioratua de Landa 1230 (l«r Cartul. St-Serge,
p. 29). — La Lande à Lonay (Et.-M.). — Anc.
domaine où en 1115 Geoffroy de Soucelles fonda
une chapelle qu'en 1255 Olivier de Soucelles
donna à l'abbaye de Nyoisean, sons la charge du
service divin. L'évêque d'Angers, Guillaume, et
le sénéchal Guill. des Roches, y autorisèrent la
tenue d'une foire le jour de la St-Barthélemy.
L'abbaye y établit un prieuré, dont la desser-
vance devint une véritable cure à la présentation
de l'abbesse, capella curata de Landa Monia^
lium 1468 (G 196), avec grande et belle église
dédiée à Notre-Dame, plus fréquentée, encore au
xvii« s., que l'église paroissiale. — En était
prieure en 1570 une d"« de Chamacé ; — plus
tard une d"« de Soucelles, qui sans doute se fit
protestante, comme sa famille, puisque le mi-
nistre Amyranlt lui a dédié ses Sermona. — Dès
les premières années du xviii* s., la maison n'é-
tait plus qu'un bénéfice simple, réuni à l'abbaye.
Il en dépendait, outre la chapelle et l'habitation
conventuelle, deux métairies, une closerie, des
bois taillis, le tout affermé en 1789 à M. Papiau
de la Verne. — La chapelle n'a été détruite
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({n'en 1823-1824 ; les stataes très-remarqoables,
qui la décoraient, les tombes des fondateurs, les
pierre) des sépultures ont été à cette époque ven-
dues, dispersées, la plupart brisées.
Arch. de M.-et-L. H Nyoiseau. — Usa. 020. 048, 793. —
Topogr. Grille.
Lande-Ber^^re (la), cl.,c°" de St-Martin-
dU'B. — En est sieur Pierre Rochard, écuyer,
auditeur à la Chambre des Comptes de Bretagne,
1766; — ham., c»« de St-Paul-du-B. --En est
sieur An t. Sapinaud, écuyer, 1625, qui y réside.
Lande-Bibard (l&)f ham., c»* de Coron, —
Ane. domaine confisqué et vendu nat* en Tan IX
sur rémigré Hurault de Yibraie ; — donne son
nom à un ruiss., affluent du ruiss. de Boissy ; —
1,500 met. de cours.
liande-Blanehe (la)f cl., c»« de Clefs,
LaBde*Blottlére (1&)* f-* c»^ ^^ J allais, de
la paroisse de N.-D.-des-lfauges.
liande-Bolsean (la), f., c°« de Jallais. —
Le lieu et domaine de la Lande Béziau 1540
(C 103. f. 280). — La Lande Boizeau (Cass.).
— En est sieur Gilles Duvau, écuyer, en 1540.
liande-Boussean (la), ol., c^e du Guédé-
niau.
Lande-BrldoB (la), f., c<** du Louroux-B,
liandebry, f., c"« de Trémentines.
Lande-Cluiiiteloiip (la), f., c"* de Jallais,
de la paroisse de N.-D.-des-Mauges. — Les
Landes Ch. (Cass.).
Lande-Chaperon (la), ham., c»« du Pin-
en-M,, garde le nom de la famille qui possédait
la terre au xv® s., et donne le sien à un ruiss.
qui natt sur la c"* de la Poitevinière, à la
limite N. de la commune, coule du N.-E. au
S.-O., et se jette dans le ruiss. du Gué-au-Sang,
en lace la Guillonnière, formant sur presque tout
son parcours la limite du Pin et de la Poitevi-
nière ; — 2,900 mot. de cours.
liande-ChasIe (la), co» de Longue (12 kil.),
arrond. de Baugé (10 kil.); —à 43 kil. d'Angers.
— Landa-Karoli 1326 (G 16), 1501 (G 17). —
La Lande-Chaille 1618 (Mazé, Et.-C). — La
Lande-de-Chasles 1628. de Charles 1629
(Et.-C.). — La L.'Ckarles 1647 (Sobs, Et.-C).
^La Lande-des-Chasses 1726 (Dict. Univ.).—
Dans un vallon boisé, bordé à l'E. et à TO. de
deux hauts coteaux. — Entre Cuon (2 kil. 1/2) et
Guédéniau (3 kil ) au N , Jumelles (6 kil.) au
S. et à l'E., Brion (8 kU.) à l'O.
Le chemin de grande communication de Brion
à Rillé forme la limite au N. du territoire, relié
du N. au S. à Jumelles par un chemin vicinal,
qui dessert le bourg et VAirean.
Y naissent les ruiss. de la Lande-Chasle, dit
aussi des Haies, V. ci-dessus^ p. 345 — et du
Pâtis-Nonnain.
En dépendent le vill. de TAireau (19 mais.,
80 hab.), principal centre de population, de la
Chenellerie (3 mais., 17 h.), de la Bénardière
(3 mais., 25 hab.), des Landelles (4 mais., 18 h.),
des Donnellières (8 mais., 40 hab.), et 13 fermes.
Superficie : 488 hect., dont 2 hect. en vignes,
et 80 hect. en bois.
Population : 46 feux, tiO hab. en 1720-1726.
— i40 hab. en 1790. — 270 hab. en 1831. —
284 hab. en 1841. — Î78 hab. en 1851. —
3i4 hab. en 1861. — 304 hab. en 1866 — 307h,
en 1872, dont 50 aux alentours de l'église.
Bureau de poste de Longue. — Perception
de Vernantes.
Deux maisons sur la route neuve, un peu à l'é-
cart du château, de l'église, du presbytère et du
cimetière, qui forment groupe, composent tout le
bourg, où la Mairie , en ce moment installée
chez un débitant, se construit, un peu en con-
trebas du chemin, avec V Ecole mixte laïque,
actuellement au village de l'Aireau. — L'adjudi-
cation des travaux a eu lieu le 31 janvier 1875
(archit. Bibard).
Ni Assemblée, ni Foire, — Nulle autre cul-
ture que celle des pommes de terre pour l'élève
de cochons, ou comme on dit, « du nourrit » ;
— vastes sapinières avec exploitation de résine.
V Eglise, dédiée à saint Jean (succursale,
5 nivôse an XIII), s'élève à l'extrême confin N.-E.
de la c°«, sur le bord de l'ancien chemin sup-
primé. L'étroite nef, voûtée en bois, autrefois
éclairée de chaque côté par trois fenêtres ro-
manes XII* s., ne prend plus jour que par une
étroite baie, au fond, vers l'O. Un arceau gothique
ouvre sur la travée du chœur, avec abside en cul-
de-four, au fond duquel s'applique un bel autel
de style zvii« s. ; à dr. et à g., deux fenêtres
avec vitraux modernes, St Hippolyte et St
Louis, aux armoiries des donateurs, et deux
toiles remarquables du xvii« s., dont une Vierge
avec l'Enfant et une Sainte couronnée. La porte
et la fenêtre plein cintre de la façade et du pignon
sont bordées d'un fer-à-cheval, sans autre déco-
ration. Une autre belle et grande porte plein
cintre, de trois voussures en retraite avec fer-à-
cheval, apparaît enmurée dans la paroi vers l'E.
— Au-dessus de l'entrée du chœur se dresse une
double bretêche pour la cloche.
L'ancien prieuré-cure, vendu nat* le 15 fruc-
tidor an IV, sert de nouveau de Presbytère, ei
le Cimetière y attient. — Devant la porte ouvre
l'entrée du château, pour la plus grande partie
récemment reconstruit, de M. le comte de Les-
toile, dans un magnifique enclos de verdure.
Les renseignements font défaut absolument sur
ce pays ignoré, perdu au milieu des landes et
qui pourtant fut habité dès les temps antiques.
Un peulvan en témoigne, debout dans une sapi-
nière. D'autre part, vers l'E. et vers N., l'entre-
croisement de deux grandes voies de Brion vers
Guédéniau, de Mouliherne vers Cuon, enveloppe
une partie du territoire et encadre le bourg
et l'église. Vers l'O., à 100 mètres des mai-
sons de la Bénardière, V. ce mot , d'importants
vestiges ont été retrouvés de fondations imbri-
quées, restes d'une villa romaine, — et sans doute
quelque autre mine, détruite peut-être ou incon-
nue dans les landes aujourd'hui défrichées ou boi-
sées, aura donné au pays son nom populaire, qui
rappelle, avec la mémoire du grand Empereur,
quelque légende de souvenir grandiose.
Nul document qui parle de la fondation de la
paroisse. L'église actuelle date du zii« s. Elle for-
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mait on prienré-care dépendant de l'abbaye de
Toussaint d'Angers.
Prieurs- Cur^a : Louis Nau, 1599. Son tes-
tament est du A février 1627. — Mathurin Le-
moine, 1627, 1630. — Vincent Jumeau, 1633,
t le 19 janyier 1634. — Charles Chéreau, 1635.
— Jean Jolivet, 1639, 1678. — Trihollière,
1684. — Séb. Delau, 1690. — F.-L. Saymond,
1692, ilùH, — Vigan, 1708. — Antoine Poi-
rier, 1720, janvier 1746. — Charles Penchien,
natif de Beaufort, 26 janvier 1746, f le 27 oct.
1772, âgé de 72£ans. — Jacq.-Phil. Lhoustaux,
janvier 1773, f le 17 mars 1773, Agé de 37 ans.—
P.-J. Gaudaia, mars 1773, 1790. Il refusa le
serment et était, en 1792, signalé comme l'insti-
gateur de rassemblements hostiles dans sa pa-
roisse désignée d'ailleurs pour être supprimée.
Elle dépendait de l'Archiprôtré de Bourgueil,
de l'Election et du District de Baugé, — en 1790
du canton de Mouliheme.
Encore en 1832 le Conseil général exprimait
un vœu formel pour la réunion de la commune
à celle de Cuon.
Le plus ancien nom de seigneur, qui me soit
connu, est celui de Robin de Gennes 1311, après
lui Jean de Pontlevoy en 1380; — René de Bodiau
1618 ; — Noël de Collas, marié le 13 novembre
1623 avec Marie Legouz, veuve de René Bodiau ;
— Jean de Collas, écuyer, 1647, lieutenant particu-
lier et assesseur de robe longue et de robe courte
au ressort de Baugé, mort le 9 septembre 1672 ;
— René-Jean de Collas, lieutenant particulier à
Baugé, 1675, dont la veuve Madeleine Sérezin se
remarie le 4 mars 1680 avec Léonor-Rodolphe
Legouz de Bordes ; — Jacques-Michel Lefebvre,
sieur de Chamboureau, mari de Marguerite-
Madeleine de Collas, 1690; — Jacques-Charles
Lefebvre, chevalier, mari de Marie-Aimé Boy-
lesve de la Morousière, dont la fille y épouse le
9 février 1750 André-Edouard Pissonnet de Belle-
fonds; — Jacques- Charles Lefebvre, chevalier,
1780. n résidait sept ou huit mois de l'année en
son château, mais il meurt à Angers, où il était
né, le 25 octobre 1788, âgé de 58 ans, veuf de
Marie Duclos de Kerpont. — Son fils aîné Jacq.-
Charles Lefebvre, sous-lieutenant au régiment
royal-Picardie, délaisse en 1789 à ses sœurs dans
le partage de la succession paternelle le domaine
de la Lande- Chasle, qui s'étendait sur les pa-
roisses de Jumelles, Cuon et Guédéniau.
Maires : Pierre Soyer, fermier du château,
1790, 1793, — de nouveau le l«f messidor an VIII,
installé le 34 fructidor. — Louis de Lestoile,
4 novembre 1806. — Jean Redcent, 17 septembre
1831. — René jRousstosse, 1862. — Maucourt,
1867. — De Lestoile, 1870, en fonctions. 1875.
Arch. de M.-eUL. E 2058. — Arch. nranlc. GG 450. 481.
— Arch. commun. Et-C. — Répert. arch,, 1863, p. 67. —
Dom Bétanconrt.
Ljinde«Cominun^ (1&)> cl-t c^' de St- Bar-
thélémy.
liande^oubleau (la), f., c>*« de Jallais, de
la paroisse de N.-D.-des-Mauges.
Lande-Crasnler (la), f., c«»« de Bécon,
Lande-DalIboB (ù), Lam., c^* de Fougère.
— Un four à chaux y a été construit en 1848,
alimenté par le calcaire de la Rairie et chauffé
au bois.
liande-des-Pavés (la). — Nom de l'ancien
chemin romain, qui dans la forêt du Parc sert de
limite aux communes de Drain et de St-Sauveur.
lAude-des-Verehers (la), vill., C^* des
Verchers. — Landa Vercheii 11704177
{Tria, des Ch., 1, 116). — Ane. commanderie
de l'ordre du Temple, dont le ressort constituait
une paroisse. Il comprenait un château seigneurial,
formé d'une cour enclose, avec porte haute et
basse ; — en travers, au fond, à droite, le logis avec
donjon, tour d'angle et quadruple cave voûtée;
— à gauche, l'église, reliée au logis par un
porche, avec double entrée ; sur le pignon, une
bretèche avec cloche ; l'intérieur en partie pavé
de dalles tumulaires des commandeurs ; sur le
grand autel à tabernacle, les statues de la
Vierge, de St Pierre et de St Jean-Baptiste, un
fragment de la Vraie-Croix dans un reliquaire de
vermeil ; aux deux câtés du chœur, un autel ; à
gauche le banc seigneurial. L'édifice reconstruit
fut béni le 4 avril 1767, ainsi que le cimetière
y attenant, devant la principale entrée du châ-
teau. Du domaine dépendait une métairie, un
jardin, des taillis, une allée de noyers et des sau-
laies, en tout 2,818 boisselées, plus les pâtis des
Marnes, affermés aux riverains, et surtout des
dîmes et des rentes, évaluées à 2,402 boisseaux
de froment, 700 de seigle, 280 d'avoine et
100 chapons
Commxindeurs : Antoine de Sazillé, 1524.
— Jean Audebert, 1554. — Robert de Chazé,
1580, 1583. — Franc, de Montagu, 1612. —
Guy Turpin de Crissé, 1618, 1623. — Franc.
Budes du Tertre-Jouan, 1671. — Guy de la
Brunetière du Plessis de Geste, 1684, f à
Angers, le 24 juillet 1694, et inhumé dans la cha-
pelle St-Blaise. — René de Marconnay de
Curzay, 1715. — Anne-Charles de Tudert^
1724. résignataire, moyennant une pension de
610 Uv. — René-Ant. du Chaffault,nSi, 1770,
qui transforma l'habitation et reconstruisit l'église.
Un logis distinct, avec jardin et colombier, ser-
vait au prêtre, qualifié curé, qui desservait la
paroisse. Les registres n'en remontent qu'à 1692.
Curés : Pierre Rousseau, 1656, f ï® *3 juil-
let 1662 à Nueil. — Nie. Jouin, 1681. — Et.
Veau, 1692, f le 5 août 1705. — J. Gaulay,
décembre 1705, janvier 1712. — Franc. Veau^
juillet 1713, t le 1*' octobre 1736, âgé de 55 ans.
— M. Coquin, mai 1737, décenâ)re 1744. —
Faligaa, janvier 1745. — Du 1«' février 1750 à
mai 1751, les Recollets de Doué font le service.
— André Cochon de Lhommeau, 16 mai 1752,
t le 25 décembre 1770, âgé de 60 ans. — Guy-
René Cousin, octobre 1772, f le 15 avril 1776.
— Brunet, mars 1777, nommé en mai 1786 à la
cure de Puyraveaux. — Hamard, août 1786,
qui signe le 19 décembre 1792 officier public.
La paroisse comptait 175 hab. en 1726 et rele-
vait du diocèse de Poitiers, de TArchiprôtré de
Thouars, de l'Election de Montreuil-Bellay. Elle
fut érigée en commune, qui eut pour maires
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Ahraham, !•»' messidor an VIII, — Gueni-
veau, 23 janvier 1816,— et fat annexée par décret
dn 4 novembre 1818, à St-Jnst-des-Yerchers. — Une
ordonnance épiscopale dn 20 février 1809 y avait
déjà rénni la paroisse.
L'église est détruite; la cloche sert à l'église
paroissiale; mais la cure et la commanderie,
vendues nalS la première le 11 thermidor, la
seconde le 29 fructidor an lY, ont été transformées
l'une en ferme, l'autre en maison bourgeoise,
dont les pierres tombales pavent la cuisine. Le
grenier, où s'amassaient les quarts et les dîmes,
le salon lambrissé, le donjon, les caves, le colom-
bier, la terrasse, le vivier existent encore.
Arch. de M.-et-L. Série H, avec plu». — Arch. eomm.
des Verchen EI.-C.
liande-d'EsTlére (la), m*», c"* de Che-
viré'le-Rouge.
£Aiide^e-¥ean (la), f., c^« de Coron.
liande-du-Cronlals (la), vill., c°« du Ma-
rillais; — donne son nom à un ruiss., que le
Cad. nomme de la Bourgonnière et par confusion
aussi de la Haie-d'Alot. — Il natt sur la 3°* de
la Chapelle-St-Florent, à la lande de son
nom, sépare Bousillé du Marillais sur tout son
parcours et se rend à la Loire ; — a pour affluent
le ruiss. de la Haie-Dalot; — 4,000 met. de cours.
liande-Dnnan (la), f., c°* de J allais. —
La Lande D. alias la Grande-Lande, réunie
au bordage de la Petite-L., dépendait de la terre
de Gienay 1780, et relevait de PiédouauU ; —
donne son nom à un ruiss. né dans le voisinage
vers ro., qui coule de l'E. à TO., en séparant
Jallais de la Jubaudiôre et se jette dans l'Evre ;
— 700 met. de cours.
I^ande-Esnanlt (la), f., c» du Guédéniau,
Laude-Ferrlére (la), f., c°e de Chazé-H.
— La Landefrikre (C. C); — f., c"« de
Pouancé. — Landefrière (Cass. et Et.-M.) ; —
cl., c»«de Jumelles.
Lande-Fleiirie (la), c^e de Beaupréau. —
Silva Lande Floride 1047-1081 (2* Cartul. St-
Serge, p. 37). — Terra de Landa Florida
1036-1082 (Ib., p. 37) ; — f., c«« de Feneu, sise,
au xviii^ s. encore, au milieu des landes. Le
nom lui a été donné par Franc.-Louis Péton, anc.
curé de St-Maurille de Ghalonnes, chapelain des
Vignes et des Massonneaux en Feneu, et frère
du curé de celte paroisse, qui la fit bâtir en 1764
et l'inaugura le 27 mars, par un dîner où assis-
taient deux ou trois parents et les curés de la
Meignanne, de Montreuil-Belfroi et de Feneu. Ce
dernier a constaté sur ses registres de baptême
cette fête et le menu du service : « Un turbot,
« une poule de mer, une belle sole et autre menu
« poisson. Et il est bon que la postérité sache
« que nous vivions et que le vin n'y manquait
« point 1 »
lAude-PoUe, ham. c*>« de St-Georges^u-
Puy-de-la-G. - Landafol 1100-1120 (Cartul.
de Ghemillé, ch. 64). — In Landefou 1150 circa
(Ghemillé, ch. or., n» 7).
lAude-Gnètron (la), f., c°« du Louroux-B.
— La L.-Gautron (Cass.)»
IiaMde-Hiiard(la), f., c"«de Bécon.
I.aiide-Jiidas (la), m<»> b., c«« de Juvar-
deil. — La Lande-Judas alias Echelard
1638. —Appartenait au commencement duxvii« s.
à Renée Raoul, veuve de Gabriel de Blavon,
doyen des conseillers du Parlement de Bretagne.
Ses héritiers, dont le principal était Jacq. Raoul,
évèque de Saintes, vendirent la terre à n. h. Pierre
Hameau, sieur du Marais, le 15 juillet 1638, de
qui l'acquit Claude de Charnacé, veuve de Girard,
le 19 mars 1639, pour la céder le 21 juin 1641,
avec la closerie du Puyguiller, à la cure de
Ghampigné en amortissement d'une rente ; — a
été vendue en dernier lieu nat* sur Duverdier de
Genouillac le 9 messidor an lY. — En dépendait
le fief de la Goiraudière. — La maison actuelle
date du xvii* s., remaniée au xvni* s. — Devant
l'entrée, à l'angle du chemin, une croix marquait
la limite de la paroisse. Le bois, qui contient dans
une niche une Yierge de fayence, repose sur un
cube de pierre, dont laface porte plaquée partie d'un
bas-relief qui décorait sans doute l'ancien pié-
destal. C'est un calvaire grossièrement sculpté du
XVII* s., où était représenté le Christ entre la
Yierge et St Jean. Le tiers au moins de l'œuvre
manque, y compris la Yierge. Reste seulement
St Jean, en buste i avec les lettres • . .BAPT.
et le Christ en croix.
Lande-Levée, vill.. c"« de Forges. —
Landa-Levata 1259 (Forges, 1. 1). — Lande-
Levée 1252 (Pr. de Courchamps). — Le vill,
de Lande-Levée 1597 (St-Maurice , Douces,
t. XII). — Les Landes élevées (Cass.).
Landelle (la), cl., c"* de la Lande-Chasle;
— cl.. c"« de Méon.
Landelle-Plate (la), cl., c°« de Jumelles.
Landellerle (la), f ., c*** de Neuvy, domaine
de l'abbaye St-Serge d'Angers.
LaudeUes (les), f., c^^ de Comhrée, —
La L. 1625 (Et -G.). — Anc. seigneurie relevant
de Pouancé et appartenant depuis au moins le
XV* s. à la famille Morel. Anne Morel y épousa
le 23 décembre 1625 Pierre de la Faucille. —
Marc et Pierre de la Faucille, qui tenaient la mai-
son de leur grand'mère, la vendirent en 1677 à
Marie de Loberaye, veuve de Gabriel Morel. —
En est dame Marguerite de Farcy, veuve de
François Morel, en 1693; -— Claude-Marguerite
de Morel. veuve de Jean-Bapt. Duboul, en 1728;
— c"« du Louroux-Béc. — Anc. landes, qui
s'étendaient au xvi* s. depuis les terres de Mau-
busson et les bois de la Faverie jusqu'aux terres
de Moiron et de la Yerrie (E 109). — En est dit
sieur en 1505 Bertrand Ernoul.
liande-Harehals (la), c"« de Coron. •—
Anc. châtellenie, réunie au xviii* s. à la seigneu-
rie de Yihiers, par retrait féodal exercé en 1504.
— Appartenait au iv« s. à la^ famille de la Bé-
raudière.
liaBde-Hargerle (la), f., c^* du Louroux-^
Béconnais. — Dans la nuit du 9 juillet 1795
(21 messidor an lY), le vicomte de Scép«aux,
expulsé avec ses Chouans des camps de Saint-
Clément-de-la^ace et de Bécon, y prit position
au-dessus d'un chemin creux, derrière des haies
impénétrables, et y arrêtant la poursuite des Ré-
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publicains, commandés par le général Lebloy»
les mit en pleine déroute. On retrouve chaque
année dans les fossés et sur les hauteurs du Pé,
hameau voisin, des squelettes et des ossements
humains, débris de ce combat. V. Sauvage, Un
Canton de V Anjou, p. 112.
Lande-Xanre, f.. c»« d'Angiers, de l'anc.
paroisse de St- Augustin. ^ Landemore 1239
(Ch. de Savigny, no 23). — Ane. domaine du
Chapitre Saint-Maurille d'Angers, sur qui il est
vendu nat* le 10 février 1791 ; — vign., c»« de
BlaUon. » Vinea apud Landemore 1243
(G 681). —Les vignes de Landemons 1399.
— Le lieu appelle Landemore 1602.
lAudemont» c^n de Ghantoceaux (8 kil.),
arr. de Gholet (43 kil.) ; — à 66 kil. d'Angers. —
Landa de Moniibus 1040 drca (Chant, ch.
or. 4). — Landamon 1064 circa (Ib., ch. or.).
— Landa inmontihus 1070-1080 (Arch. d'Anj.,
t. n, p. 20). — Landa montium (Cart. du
Ronc, Rot. 3, ch. 9). — Landa Montis 1145
(Arch. d'A., t. II, p. 70). — Sta Maria de
Landemont 1151 ÇLb., p. 85). — Landemon-
tium 1185 circa (Ib., p. 72). — Landemunt
1185 (Chantoc., ch. or.). — La Lande de Mons
1454 (D. Bét.), 1540 (C 105, f. 83). — Landes
de Mont 1579 (Carte), 1607 (Mercator). — Sur
un haut plateau, comme Tindique son nom, de
108-110 mot., incliné vers la Divatte, entre St-
Sauveur-de-Landemont (2 kil. 1/2) au N., St-
Laurent-des-Autels (4 kil. 1/2) et St-Christophe-
la-Conperie (5 kil.) à TE., et le Département
de (a Loire- Inférieure au S. et à VO.
La route départ, de Nantes à Ancenis traverse
le territoire (4,700 met.) du S.-O. au N.-E., puis
de ro. à 1*E. jusqu'au bourg, d'où part le che-
min d'intérêt commun de Chantoceaux, et d'où
elle sort en droite ligne du S. à TE.
Y passe la Divatte, aux rives abruptes (76 à
88 met.), qui forme la limite du Départ, et de la
c»« sur un parcours de 9,250 met., et y reçoit
les miss, de la Chauffetière, de la Moinie, de la
Frémondière, nés sur la c»«, et les affluents étran-
gers du Pin et de la Boucherie, qui la traversent.
En dépendent les vill. et ham. de la Pelletrie
(4 mais., 29 hab.), de la CoUinière (4 mais ,
12 hab.), du Moulin-Boireau (7 mais., 27 hab.),
de la Braudiére (6 mais., 32 hab.), de la Tinière
(4 mais., 8 hab.), de la Frémondière (4 mais.,
27 hab.), de la Pionnière (9 mais., 40 hab.), de
la Bittiôre (6 mais., 22 hiJ).), des Landes
(3 mais., 16 hab.), de la Maison-Neuve (3 mais.,
16 hab.), du Quarteron (7 mais., 34 hab.)> du
Pniset (4 mais., 32 hab.), de la Cochonnière
(4 mais., 20 hab.), de la Chauffetière (5 mais.,
21 hab.), de la Sartinière (6 mais., 26 hab.), de
la Pouquelière (8 mais., 25 hab.), de la Galar-
dière (9 mais., 27 hab.), de la Boire (3 mais.,
11 hab.), du Tillet (3 mais., 9 hab.), de Bel-Air
5 mais., 26 hab.), de la Savaterie (3 mais.,
28 hab.), de la Sébinière (3 mais., 29 hab.). de
la Goguetterie (3 mais., 9 hab.), du Pin (3 mais.,
25 hab.), le château de la Haie et 32 fermes ou
écarts.
Superficie : 1,866 hect. 78 ares, dont 70 hect.
en vignes, 22 en bois, dont 9 en châtaigneraies,
230 en prés, le reste en labours, y compris les
70 hect. encore en landes il y a 40 ans.
Population : 840 hab. en 1726. — 79tf hab.
en 1808. — 986 hab. en 1821. — 979 hab. en
1831. — 967 hab. en 1841. — i,i36 hab. en
1851. — i,U8 hab. en 1861. — 1,949 hab. en
1866. — i,S44 hab. en 1872, dont 34i au bourg
(98 mais., 98 mén.), tout bftti de neuf, sur le
bord de la grande route, au centre du territoire,
transformé par l'agriculture et le percement des
grandes voies.
La population est pour les [trois quarts agri-
cole ; — 9 moulins, dont 2 & eau ; ~ nombreux
ouvriers travaillant le bois ou la pierre, menui-
siers, charpentiers, sabotiers, maçons; — com-
merce de vins, porcs, bestiaux.
Foires le l^»" mardi de janvier, février, mars,
créées le 2 septembre 1865, et le l«r mardi de dé-
cembre, créée le 9 décembre 1869. — Ni assem^
hléem marché.
Bureau de poste de St-Laurent-de»-Autel8.
— Perception de Chantoceaux.
Mairie neuve avec Ecole laïque de garçons.
— Ecole libre de filles (Sœurs de la Pommeraie).
L'Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807), a été incendiée pendant la
guerre de Vendée, sauf les murailles sur les-
quelles elle fut réédifiée en 1808. Elle est en ce
moment (août 1875) en complète reconstruction,
sur le môme emplacement, de plan et de style
romans (archit. Tessier, de Beaupréau). L'ancien
chœur, encore debout, porte à l'angle vers S. un
cadran vertical en ardoise « pour 47 deg.
« 12 min.; » au-dessus la date 1756; au- des-
sous : Lecteur, prend \ garde à la der-
nière. — Dans la chapelle de la Vierge se lisent
des inscriptions à la mémoire d'Edmond-Eugène
Tobin, — d'Edmond Tobin mort le 19 mai 1832 à
Cayenne, ^ du chevalier J. Tobin, ancien maire,
et de sa veuve Maria-Christina O'German, morte
à Nantes le 3 juin 1851.
La c°« jouit d'un lit en Yhôpital d' Ancenis,
en vertu d'une rente fondée sur la met. de la
Boulaie en Landemont, le 3 février 1727, par
Jeanne-Marie-Rose-Françoise de Boylesve, dame
de la Hamelinière, veuve de la Bourdonnaie,
remariée à Toussaint de Comulier.
Le presbytère a été reconstruit en 185. (arch.
Simon, de Choie t). L'ancien avait été donné par
le seigneur de la Haie en 1791, ainsi que l'em-
placement du cimetière dont l'enclos était ter-
miné dès février 1792.
Aucune trace celtique ni même romaine n'est
signalée sur le territoire. Il était compris au xi"s.
dans le pays d'Anjou et devait se trouver en
travers tout au moins de la route reliant le Lou-
roux-Bottereau à Chantoceaux. C'est pourtant en
dehors et sur le roc presque inaccessible de St-
Sauvsur qu'apparaît la primitive église, fondée
par les bénédictins de Chantoceaux. En dehors
encore, de l'autre bord de la Divatte, sans doute
au passage de la voie, les religieuses de Ste-
Radegonde possédaient un domaine qui s'accrut
au XII* s. d'une donation par le seigneur de par^
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LAN
tie de la terre de Landemont. Les religieuses y cons-
tituent bientôt, de l'aveu de Tôvôque de Nantes,
une église dédiée à Notre-Dame, et un cimetière,
mais il leur fallut compter avec les moines, dont
cette fondation réduisait la paroisse. Un accord
en 1145 établit le partage é^^l tant des revenus
ecclésiastiques que des dîmes, et la nomination
en commun des deux prêtres; mais de fait
Notre-Dame-de-Landemont, desservie jusqu'à la
Révolution par un simple vicaire, resta sous la
dépendance spirituelle de St-Sauveur, où résidait
Tunique curé, sous l'obligation seulement d'al-
terner de temps à autre certains services dans
l'une ou l'autre église, source de discussions sans
fin. — La Révolution régla ces confliu en ne
faisant des deux bourgs, dès 1790, qu'une com-
mune, et par la loi du 19 octobre 1791 qu'une
paroisse, dont le siège devint Landemont, animé,
sous l'influence de J.-B.-Aleiandre Prézeau, le
seigneur de la Haie, l'ami de Larévellière-Lépeaux,
des sentiments les plus patriotiques. Ce dernier
vint en personne présider, avec la force armée,
à la translation des cloches et du mobilier de
l'église de St-Sauveur, que la guerre devait
lui rendre ; et le !•' novembre 1791 s'y célébrait
l'installation du premier curé, Louis-Jacques
Dépeigne^ ancien vicaire de Blaison, nommé
constitutionnellement le 2 octobre précédent par
les électeurs de Ghantoceaux. 11 fut bientôt ré-
duit à déguerpir, menacé d'être assassiné, à l'autel
mémo, le jour des Rois. — Dès la réorganisation
du culte les deux succursales se trouvèrent réta-
blies, — puis un instant de nouveau confondues
en une seule desservance (30 septembre 1808) au
profit cette fois de St-Sauveur, — puis défini-
tivement désunies.
Le fief porte titre de châtellenie au XTii^ s., mais
aucune mention n'apparatt, dans les actes les
plus anciens, du manoir seigneurial. La terre,
qui appartenait durant tout le xv* s. à la famille
Beaumanoir-Lavardin, est réunio à partir du
XVI® s. aux mains des seigneurs de la Hameli-
nière en Ghantoceaux. qui ont leur enfeu dans
l'église paroissiale. Leur chapelle seigneuriale,
dite de N.-D.-de-Liesse, y attient, desservie par
un chapelain particulier. Ils rendaient aveu à
Ghantoceaux et lui devaient tous les trois ans une
paire d'éperons dorés. Le fief avait ses assises et
sa justice, mais, le procès fait « jusqu'au juge-
« ment » par les officiers de Landemont, l'accusé
devait être remis au sénéchal de Ghantoceaux,
qui prononçait la sentence et le leur rendait pour
l'exécuter. — Le seigneur en 1789 était Joseph-
Gabriel de la Pommeraie, chevalier, sieur de
Kerambar.
La paroisse dépendait de l'Evêché de Nantes,
du Doyenné de Glisson, du Présidial et de l'Elec-
tion d'Angers^ du Grenier à sel de St-Florent ; un
bureau des traites, une brigade de gabelle étaient
établis au bourg, centre d'un grand passage.
Maires : Pierre Moreau, 21 mars 1790. —
lacques Samaorit novembre 1790. — Jean
HoiLSsett décembre 1791. — Jacques Sam-
son , réélu en novembre 1792. — Vézin ,
an vm. — Louis de la Poèze, 24 novembre
1806. — Gharles delà Poèze, 10 février 1813.
— Jaoq. To&tn, 13 avril 1814, démissionnaire
le 10 août 1830. Nommé en février 1816 com-
mandant du château de Nantes, il avait repris,
lors de la suppression de ce poste, ses fonctions
de maire en avril 1817, f à Nantes le 2 avril 1840.
— Vincent Cussonneau, 3 octobre 1830. ~ Pierre
Bricard, 12 novembre 1852, installé le 14. —
Emile Lehault de la Morinière, 1870, eo
fonctions, 1875.
Arch. de M.-^-L. G i05, f. 83 V ; H Marmoiitier. —
Arch. commun. Bt.-G. — Arch, (tAiyoUt t. n, p. 70. —
Notice Mss. de M. Spal. — Pour les localités, voir ta Eaie,
la Santonniêre, la Moinie, etc.
liande-Pare, f. , c°« de Cantenay-Ep.
Lande-PIneau (la), f., c<>« de Mozé.
I<ande-PiTaiii(la), ham., c»« du MarillaU.
— La Lande (G^s).
Ljmde-Plate (la), f., c"« de Jumelles,
LAnde-Ponrie (la) f., c»« d'Ecuillé
Ijande-Poyet (la), ruiss. né sur la c^ de
Sarrigné, traverse la c°* d'Andard et s'y jette
dans l'Authion ; — 4,100 met. de cours.
lianderle (la), cl., c^^ûe Daumeray,
Landeronde, chat., c^* de Bécon. — Ane.
terre seigneuriale, dont dépendait encore à la fin
du xviii« s. sept métairies, une closerie, et des
bois taillis. — Outre la chapelle du manoir, édi-
fice remarquable encore des xv-xvi* s., les
seigneurs possédaient une chapelle adhérente an
chœur de l'église paroissiale , avec banc près les
marches de l'autel de St Sébastien, et sépulcre
voûté près l'autel. — En est sieur Jean de la
Motte, mari d'Adenette Ferrand, 1460, Jeanne Fer-
rand, femme de Jean de la Hune, 1540, n. h. Franc .
de la Hune 1563, Jeanne Dinan, veuve de Franc.
Hiret, conseiller au Présidial d'Angers, 1597,
1602, René Hiret 1621, 1649, Gilles Lejeune
1655, mari de Marguerite de Percheron, Pierre
Gatemault 1700, René de Meaulne 1755, Gilles-
René de M. , capitaine au régiment Lyonnais d'in-
fanterie, veuf le 14 avril 1782 de Louise de Mar-
beuf. La terre, vendue nat* le 13 thermidor
an IV sur Pierre-Ambroise de Meaulne, a fait re-
tour à la famille qui la possède encore. — Le
château actuel est encore celui du xv« s. Une vue
en est donnée par Hawke dans l'Anjou et ses
Monuments de M. Godard ; ■» m*»^ b., c°« de la
Possonnière ; — à M. Guitton, jeune, avocat
Landerriéres (les), ham., c°« de St-Chris^
tophe-la-Couperie.
ILAiides, c°« de Juvardeil. — Ni les textes
ni l'usage ne font précéder le nom de l'article.
— Ane. fief et seigneurie, relevant de Juvardeil,
et dont prenait le nom jusqu'au xiv« s. une
famille noble, éteinte vers 1355 par le mariage
de Jeanne de Landes avec Fouquet de Boistesson.
Le mariage de Jeanne de Boistesson l'apporta
vers 1420 à RaouUel Honoré, sieur de la Touche.
Le 8 juin 1458 Pierre Honoré passa marché avec
Etienne Haren, maçon de Juvardeil, pour la cons*
truction de la maison, de 31 pieds de long sur
21 pieds de large et 21 pieds de haut, avec salles
hante et basse à cheminée, galetas à pignon et
cheminée « et lucarne & croesée rondelée o ong
c espi ovré à sa montée «. — Le tout pour la
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somme de 55 1., nn setier de blé et denx côtes
de lard. — Le ménage seignearial prit possession
le premier dimanche de carême en l'an 1460 du logis
qu'habitait encore en 1562 n. h. Simon Honoré.
Il appartient 20 ans pins tard à la famille Bonja,
V. ce nom, qui y réside, y naît et y meurt, pen-
dant pins d'an siècle. -—Le 7 novembre 1667
Franc. Daniel de Bonju y éponsa Antoinette Du-
mortier de la Rachesnière. — La terre fat acqaise
le 4 septembre 1727 par le baron de Ghâteaa-
neuf. — En est sieur Louis-André de Lantivy en
1790. — L'emplacement de la nef de l'église pa-
roissiale de Juvardeil et du cimetière avait été
donné par les seigneurs de Landes, qui jouissaient
dans l'église des honneurs après le seigneur de
Juvardeil. Ils avaient le droit notamment de
prendre les cordes du clocher, « toutes fois et
oc quantes elles sont rompues et nouées par trois
« lieux toutes deux ou l'une des denx », à cause
particulièrement du don de l'emplacement où
était bâti l'autel de St Lien.
Landes (les), h., c»* d'AlZençon. — En est
sieur n. h. Mie. Bocean 1645; = f, c»« d'Al-
Zonnes. — Ane. maison noble; — f., c»« d'-Ar-
maillé; — ham., c"« de Baracé. — Terra de
Landi9 1074 (St-Serge, l«f Cartul., p. 106); —
donne son nom au miss, né sur la c°« de Huillé,
qui traverse la c^" de Baracé et se jette dans le
Loir, à 3 kil. de sa source ; « ham., c"« de
Bauné, avec carrière de pierre dure; ■» cl., c»«
de Beaucouzé; — ham., c»* de Beaufort ; —
f., c"« de Beaupréau, — Terra Landarum
de Petra Alberici 1138 (St-Serge. i*' Cartul.,
p. 126). — Elle était au xii« s. traversée par la
route de Beaupréau à Montrevault, qui aborde
aujourd'hui St-Pierre-Maulimart. En est sieur
en 1621 b. h. Nie. Lemaczon ; » ham., c''* de
Beausae; — ham., c»" de Bécon*, « ham.,
C^ de Blaiaon, — Une maison, jardin, etc.
sise aux Landes 1561 (E 436) ; « c°« de Bou-
chemaine, •— Ane. maison noble. — En est sieur
n. h. Pierre Breteau 1610, dont la veuve, Cathe-
rine Valtère, fit élever le 27 novembre 1673, une
croix neuve au carrefour de la Masse ; — Pierre-
Aimé Martineau, chevalier, 1693; -^ sa veuve
Madeleine Fromageau 1753; « cl., c»« du
Bourg 'd'Iré; — vill., c»«de Brain-sur-VAu-
thion, avec château. — Ane. fief et seigneu-
rie , dont est sieur Simon Calabre , avocat
au Présidial d'Angers, qui y meurt le 3 mai
•162K; — François Bouteiller, qui fit cons-
truire dans l'enclos la chapelle en 1656; —
Jean Bouteiller, 1663. — Aujourd'hui à la fa-
mille de Senot par alliance avec la famille de
la Perraudière. — Le nom seul garde souvenir
des immenses landes dites de Verrières, qui
désignaient tout ce canton, peuplé au xiii* s.
de Bretons, quidam homines qui dicuntur
Britones (Ch. 29 de Savigny), et en parti-
culier la paroisse voisine de St-Barthélemy-
deS'Landes ou de Verrières, ce dernier nom
conservé encore par une ferme en Trélazé ; «
f., c»« de Brain-s.'Long. ; — f., c"» de Bris-
sàrthe; — f., c»« de Cantenay-Ep. ; «= f., c»«
de Carbay; « cl., c»» de Chantoceaux; —
n
f., c"« de Chanteîoup; — h., c»« de Chan-
teussé. — Ane. domaine aux xvii-xviii* s. de la
famille Boreau, alliée aux Desnos et aux Buscher;
— ham., c"« de Chanzeaux ; — m*" à vent, c»»
de la Chapelle-Hullin ; i- ham., c"« de la
Chapelle-Rousselin. — Les Landes-Guyon-
neau (Cass.) ; « cl., c»« de la ChapeUe-St-
Florent-, = f., c" de Châtelais; — f., c»« de
Ckaumont; — f., c°« de Chazé-Henri; «
f. et m*», c»« de Chazé-sur-A.; —. cl., c"« de
Chemillé; — h., c»* de Clefs.
liandes (les), ham., c"* de Cléré. — Vhos-
tel des Landes assis sur led. lieu des
Landes 1485. — Les Landes-Buget xvi» s.
— Ane. terre seigneuriale, avec château, pos-
sédée dès le xv« s. par la famille Buget, dont
elle conserva longtemps le nom. En 1488 Guill.
Buget fonda une rente aa profit de la fabrique
paroissiale, sous réserve d'avoir son banc et enfea
dans la chapelle St-Pierre, en faisant abattre la
muraille et refaire l'arceau à ses frais. — Pierre-
Paul Buget, écuyer, en est encore seigneur en
1668; — Augustin-Pierre B., son fils, y épouse
le 10 août 1694 la fille de Pierre Désiré, écuyer,
sieur de Montfray; —aujourd'hui M. Hiron, vice-
président du Tribunal, qui en a donné partie du
chartrier aux Arch. de M.-et-L. — Une grande cour
carrée, ouvrant par un large portail ogival, acosté
d*un guichet ogival, xiv* s., précède un pont de
pierre et de larges douves encore pleines d'eau,
doublées autrefois d'un second rang dont il ne
reste plus trace que vers N. et N.-E. — Le ma-
noir, formé d'un assemblage de logis, en partie
couverts de lierre, est en pleine reconstruction
(archit. Bibard).-:-Une tourelle, à l'angle N.-E. des
douves, contientune chapelle, avec la tombe, simple
pierre d'ardoise en saillie, et l'épitaphe deM.^o-
dicheau ; — vis-à-vis la façade, vers N. , en dehors
des douves, s'étendent les jardins. — On appelle
Cave ou Grotte-des-Landes une cavité ouvrant
sous un énorme amoncellement de rochers, tout
près et sur la rive droite du Layon et qu'on pré-
tend se continuer sans fin sous terre. En réalité,
je m'y suis trouvé arrêté, à trois mètres à peine
de l'entrée, par le rocher même. A ce point, il est
vrai, le jour descend d'en haut et peut-être, en
grimpant, trouvo-t-on quelques couloirs latéraux.
liandes (les), ham., c»« de Contigné;
— ham., c»* de Daumeray, « m»" b. et f.,
c«« de Dénezé près Doué. — Bâtie en 1696
par Laurent Gascher, maçon, qui y habitait
et y mourut l'année même le 5 novembre. Les
servitudes se trouvaient sur la paroisse de
MiUy. _ Elle appartient en 1700 à Franc.
Merceron, fermier général de Milly, en 1730 à
Charles Merceron, mort le 29 décembre 1753,
ancien garde du roi et exempt de maréchaus-
sée, qui y fit élever au bout de son jardin
une chapelle bénite le 14 septembre 1735 par le
curé de Milly sous l'invocation de saint Charles
et de saint André. — Il en dépendait en-
core en 1825, 1,600 boisselées de bois taillis;
— f.,c»« de Drain; — f., c»« de Durtal; —
cl., c»« A'Ecouflant. — -Les landes, la maison
de VEvenière alias Livenière xviii* s. (Plans
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de Perray). — Les fourches patibulaires de
l'abbaye du Perray étaient plantées dans le voi-
sinage. — La maison dépendait du collège de la
Flèche, sur qoi elle fnt vendae nat^ le 5 octobre
1793; ■■ f., c°« de Feneu, dépendance de la
chapelle de Joyeuse desservie en Téglise Saint-
Pierre d'Angers ; « f ., c"« da Fief-Sauvin ; «
vill., c"« (ÏIngrandea ; = f., c"« de Jarzé ; —
m*" à vent, c°« de la Jubaudière, dans les
landes dites Landes-de-Mauges, dont les droits
d'asage et de féodalité furent reconnus au sei-
gneur du Vigneau, par transaction du 30 avril
1483 avec Tabbesse du Ronceray, sous la réserve
des droits du Bois-Pineau, du Châtaignier et de
trois autres tenanciers. Elles mesuraient à cette
date 100 arpents (Invent, du Ronc, f. 2S0); »
cl., c»» de Juigné-Béné 1703 (Et.-C.) ; — f..
c"»» de JuvardeiL V. Landes; — h., c»« de
Landemont; « ham., c°« de Lire; =■ ham.,
c"« de Loire, — Le château, terre, fief et
Beigneurie de la Lande 1787 {Affiches),
liandes (les), £,, c»« de Marcé; « f., c»« de
la Meignanne, appartenait à Urbain Georget,
mégissier, 1776; « f., c»« de Mouliheme. —
En est sieur Pierre Goussery, mari de Marie
Mestayer , 1681 , André Goussery 1719 , Jacq.
Gohory, avocat du roi à Baugé, qui y réside et
y meurt. 1726. 1732; — vill.. c°« de Mozé; «
h.. cn« de Ny oiseau, vulgairement La Cour-
deS'Landes, sur l'ancien grand chemin de Segré
à Graon, près l'extrême confin de l'Hôtellerie-de-
Flée. — Ancienne terre noble avec manoir, dont
est dame Judith de Madaillan. qui abjure l'hérésie
le 19 janvier 1681 — En est sieur H. de la Fau-
cille, t en 1739; — f., c»« de la Pèlerine; = f.,
c»« de Pruillé; — vill., c»» dû Puiset-Doré;
— f., c"* de Rablay; — donne son nom à
un ruisseau né sur la commune, qui s'y jette
dans le ruisseau de Doua, à 600 mètres de sa
source ; — f., c»» des Rairies ; — f.. c»« de St-
Florent'le-V,; «ham., c»« de St-Georges-
auT'Loire; = ham., c»» de St-Georges-du-
Puy-de-la-G. ; — ham., c°« de St- Germain-
dea-P. ; — vill., c»» de St-Léger^dea-B. ; —
ham., c»« de St-Léger-du-May ; « f., c»» de
St'Lézin; -. cl., c»« de St- Afarein-cP A. ;« ham.,
c"« de St-PauUdu'B,; — f. et m'° à vent, c°« de
St-Rémy-en-M.; ^ ham.. c°« de la Salle-de-
Vihiere, — Le petit bordage des L, 1540
(G 106, f. 44). — Appartenait à Jean Boumard,
prêtre; =f., c»« AeSt-Sigismond ; = vill., c»«
de Sceaux; « f., c»« de ^œurdrea, appartenait
en 1772 à M. de Langotière ; « cl. , c<*« de
Tiercé. — Ane. maison noble, résidence en
1684 d'Ant. de Guyard, écuyer, mari de Marie
Lemaire, inhumée le 31 mars dans l'église pa-
roissiale; — mo" b., c"« de Tigné. — La Lande
(Cass.); « ham. et m*», c"« de Tigné; — f.,
c»* de la Tour-Landry,
Landes (les), ham., c°« de Vauchrétien. —
Les Landes ' Cocquesac (Cass.) , Croçueaart
1619, Cocquessard 1710 (E 206). — Ancien fief
et seigneurie avec château à ponts*levis, cour
et grand jardin, enfermés de douves encore au
xviii* s., et possédés depuis le xv« s. par la famille
de Coquessâc.. dont il retenait le nom. Raine
pendant les guerres de ce temps, le manoir fnt
rétabli vers 1480. La chapelle seigneuriale, sise
dans la cour et fondée le 8 juin 1551, s'appelait la
chapelle Ste-Anne ou de l'Arceau. — La terre
relevait de Vauchrétien à qui en rend aveu René
de C. en 1539. Franc, du Bouchet, mari de
Renée de Coq. 1566. et fut réunie an duché de
Brissac par acquêt du 2 janvier 1608. — Tous les
bâtiments, y compris la chapelle, étaient alors
dans un délabrement complet. — L'habitation
principale a été reconstruite sur les vieux ranrs
en 1788. date inscrite sur la porte. — En entrant
dans la cour, à gauche, se montre la base de
l'ancien pont levis. mais nulle trace de la chapelle.
Arch. de M.-et-L. E 206. ^ Notes Raimbwilt.
Landes (les), f., c"« de Vaulandry. -^
Ane. dépendance de Turbilly; = ck, c»* de
Vergonne; = f., c»« de Vézina; — f., c»« de
VilUdieu,
Landes (les Basses-»), f., c»* du Guédéniau ;
— ham., c«« de Segré,
liandes (les Grandes-), f., c"« de Louvainea;
— ham., c°« de Newo^ ; =* ^. c»« de St-Chris-
tophe-lOrCouperie ; — f., t^^ de Soulaines.
liandes (les Petites-), ham., c^" de Baracé;
=* f., c"« de CAanteuss^; =. f., c»« delà Cha-
pelle-Rousselin; — ham., cn« de JuvardeiL —
Le lieu et closerie des Petites-L., dépendait du
temporel de la chapelle St-Jean et St-Mathien,
desservie en l'église paroissiale; -« f., c"* de
Louvaines ; — f., c»» de Moxé; — cl., c^ de
St-Quentin-en-M.; — ■ vill.. c"« de Soulaines.
Landes-anx-Bols (les), cl.. c"« de Chemilié.
Landes- Batalllères (les), f., c^* de la
Tessoualle
Landes-Caiiron (les), f., c^' de Bourgneuf.
— V. le Juret.
Landes-d*A.8niéres (les), ruiss. né sur U
c»« de Bécon, s'y jette dans le ruiss. de la
Ghaussée-Hue ; — 7,000 m. de cours.
Landes-de-Aon^ras (les), f , C^* de Sou-
celles,
Landes-de-CThaaTi^né (les), cl., c^** de
Mozé, appartenait en l'an YIIl à la fabrique.
Landes-DeCronx (les Petites-), cl., c^* de
Marcé.
Landes-d^Gohard (les), vill., c^* de Chan^
tocé.
Landes-deSiJlorlnléres (les), f., c^ da
Lourotue-Béc,
Landes-de-ScBordres des), ruiss., né sar
la c»« de Sœurdres^ traverse Miré^ se jette dans
le ruiss. de Savennières ; — 5,000 met. de cours.
LandesHles-Potieni (les), ham., c^^ de la
Renaudière. — -Les Pottiers (Brout et C. G.).
— Les Polliers (Et.-M.).
Landes-dn-Brenil (les), anc. landes, c"*
de Chanteloup (Cass.).
Landes-dn-Fen (les), landes, c"« d'Ar>
maillé, près le vill. de Pas-iiu-Feu.
Landes-dn-Carand-Chemln (les), cl., c**
de Cantenay-Ep.
Landes-Dnnon (les), c"« de Dénexé^aou^-
le-Lude 1313 (G 688).
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lABdes-Eseonbleau (les), f., c»* de la
PoitevirUère (Gass.).
Landes-Fleuries (les), c"« d'Andrézé, nom
common depuis le xviii* s. aux landeê dites de
Beaupréau et aux landes dites du Carteron,
et attribué aossi à la Toilerie.
Landes-Gentard (les), f., c*** de Neuvy.
I^aades-Galoiuiean (les) , f. , c>*« de 2a
Chapelle-Aubry (Gass.).
liàndes^Haieii (les), terres, c^ de Pouancé.
Laiides«JaiiAetean (les), f. , c°* de la
Poitevinièret de la paroisse Je N.-D.-des-
Mauges. — ics L. Geneteau (Gass.). — XaX#.
(Et.-M.).
Kjindes-Paisseaiix (les), vill., c**« de la
Séguinière. — Le lieu, domaine, terre et
seigneuriê^ du Grant Landepeêaeau 1540
(G 105, f. 282). — Landepeceau (Gass.). —
Ane. terre noble relevant de la Barboire, et dont
est sieur en 1540 n. b. Pierre Mégretz; — donne
son nom à un miss, né tout auprès, qui passe
près Laveau et se jette dans le miss, de Lacas ;
2,050 met. de cours.
£jindes«PiToUales (les), terres, c«« de
Pouancé.
Landes - Ponries (les) , terres , c»« de
Pouancé,
Landes-SInel (les), b., c*» de Scsurdres, —
La Lande-Sinard (Gass.). — Les Landes-
Sinales (G. G.).
Lande-Trettin (la), f . , c»* de la Tes-
soualle.
Landevalle, cl., c»« du Louroux-Béc,
liande-Terte, ra*» à eau et mo°, c»* de St-
Rémy^la-Var., sur le ruiss. de St- Aubin, anc.
domaine du prieuré vendu nat^ le 23 novembre
1791. —A distance a été bâtie vers 1860 une jolie
maison bourgeoise.
Landevy ( ), fils de Pierre L., avocat,
Angers, est l'auteur des deux pièces latines,
dans le Recueil (p. 28 et 46). publié à Angers
sur la prise de la Rochelle (1628, Ant. Hernault,
in-4o de 48 p.).
Landevy IJean)^ sieur de Médouin, maître
de la Monnaie d'Angers, écbevin le 17 avril 1492,
fut élu maire le 1<»>- mai 1507 et continué le l«r mai
15Q8. Il assiste à ce Utreà l'assemblée pour la ré-
formation de la Goutume d'Anjou, tenue en 1506
au couvent des Gordeliers, où son portrait resta
longtemps conservé. Il en existe une copie du
XVII* s. au château de la Perraudière, en Lue ;
— portait d'or à quatre fasces de çtteules.
Landifer» chat., c°« du Vieil-Baugé, —
Anc. fief et seigneurie dont je n'ai pas rencontré
le nom avant le xv« s. Il relevait pour partie
seulement du Plessis-au -Jau, pour le reste de la
Roche-Thibault, et appartenait en 1403 et encore
en 1476 à la famille Ridouet. — En est sieur en
1507, 1520 Jean de Mareil, sa veuve Baudouine
de Gennes 1543, M« Nie. Richard, 1580, René
Duchesne, chevalier, 1609, 1630, qui y réside
avec sa femme Françoise de Broc, Gharles d'An-
thenaise , 1687 , Marie-Marquise d'Anthenaise ,
veuve d'Achille - Rolland Barrin, 1752, Joseph-
Gharles-François de Hellault 1773, qui vendit
la terre le 18 avriil 1774 à Renée Maugin,
veuve de LespagneuL Elle comprenait outre le
manoir seigneurial, quatre fiefs, trois métairies,
six closeries, le moulin de Garcou. et avait droit
au premier banc dans Téglise paroissiale. -^ Le
château était dit < en raines », quand il fut vendu
nat^ le 12 thermidor an IV sur Lépagneul de Rillé à
Louis Goville-Frémondière. Il est évident pourtant
qu'il y a là quelque exagération. L'œuvre encore est
charmante et éclate aux yeux en pleine lumière,
comme sur une haute butte, en contrebas de la
route de Bordeaux, à droite, tout au sortir de
Baugé (2kil. 300 m.). Sa large masse, flanquée de
quatre tours rondes, se présente en double façade,
décorée d'un quadruple montant de fenêtres su-
perposées, avec larges lucarnes en saillie, dans
un môme motif architectural, qui se dédouble,
au-dessus seulement de la porte d'entrée, en baies
accouplées pour une profusion nouvelle de toutes
les coquetteries de la Renaissance. Trois croisées
de môme envahissent le plein central de chaque
tour, avec lucarne et cheminée ornementées, en
saillie sur le rebord du toit pointu, dont le pied
se couronne d'une ceinture de mâchicoulis évidés
en gracieux modillons. Un large escalier de pierre
divise à l'intérieur le logis en deux parties égales,
ouvrant de droite et de gauche aux deux étages
sur une immense pièce, avec cheminée nue, sur-
montée de deux pilastres sobrement sculptés.
Dans les angles, deux étroites portes communiquent
avec les chambres des tourelles. Un écusson porte
encore d'argent semé cP étoiles d^or au lion
d^azur, qui est de Mareil, la famille qui possé-
dait le manoir dans les premières années du
Tvi« s., et qui sans aucun doute le fit recons-
truire. Une vue en existe par Hawke dans l'An-
jou et ses Monuments de M. Godard, une
autre plus récente et plus complète dans V Anjou
de M de Wismes.
Laadlnière (la), f., c"« de St-Martin-d^A,
Ljuidogie, ham., c°* de MoulVieme, —
Landojy (Gass.). — Landoyer (Et.-M.). —
Anc. domaine de l'abbaye du Louroux, sur qui
il est vendu nat^ le 18 février 1791.
liaadolrle (la), ham., c"" de Quincé.
LjuidoBalère (la), c"« de Chalonnes-sAc-L.
Laadonehe (Jean-Dominique), statuaire,
originaire de Lucques, en Italie, résidait à Doué
en 1778, à Ghalonnes-sur-Loire en 1782 et 1784.
liandrean (le), ham., cn« de Pellouailles ;
— f., c" de St-Germain-des-Prés ; -» ham.,
c"« de St'Lamhert-du-Latay ; — donne son
nom à un ruiss. né vers l'O. qui coule vers S.,
passe sous la roule nationale des Sables *d'01onne
et se détourne de l'O. à l'E. pour se jeter dans
l'Hirôme, au moulin du Gué; — 1,500 met. de
cours, formant limite avec Ghanzeaux; '^ m»" b.
et f., c"« de St-Léger^U'May. — Anc. fief et
seigneurie, avec maison noble dont le logis
rajeuni, au bas de la c6te qui monte au bourg,
s'adosse à une ferme, avec basse et grosse tour
ronde, à toit pointu ; au-devant, des jardins, des
charmilles, des bois. ^ Le fief, qui prenait «où-
vent le nom de St-Léger alias ie L, et qui
formait la terre seigneuriale de la paroisse, rele-
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vait de Mortagne et appartenait an xyii* s. à la
famille Grimaadet. Charles de Villeneuve da Ca-
zeau et dame Grespy de la Mabiliôre le vendirent
le 8 août 1759 à Pierre-René Gibol de la Perri-
nière, avec trois bordages en dépendant et la sei-
gneurie de la Forôt. — C'était il y a quelques
années la maison de campagne du Collège de
Cholet, acquise et transformée par le premier
directeur, M. Raimbault, Y. les Mém. Mss. de
Fabbé BoutiUier de St-André, t. II, p. 175. —
Y natt tout auprès un miss, qui en prend le nom,
coule du S.-O. auN.-E. et afflue dans le Beu-
vron, à son passage sous la route départementale
n® 15; — 1.800 m. de cours; — f., c»« de St-
Lézin'd^Auhance ; = ff., c»» de la Salle-
Aubry; — f., c"« de Vem; — (le Grand, le
Petit-), ff., c»* de Cholet.
Landrette ^la), f., c"« de Bouillé-Ménard,
Landrière (la), f., c»« à'Allençon. — L*her-
hergement, hoatel de la L. 1471 . — Apparte-
nait à Jean Yaugirault qui en rend aveu à la
Motte- Angibert; — à Gilles Lejeune, avocat, 160S,
— au pharmacien Et.-Jean Goupil d'Angers ,
f le 11 décembre 1811 ; — ham., c^ de Saint-
Macaire-en-M. ; — y natt dans le bois voisin,
un ruiss. qui en prend souvent le nom mais plus
souvent celui de Halveille, Y. ce nom\^ f.,
c»« de Vauchrétien'y — f., c"» de Querré. —
Andreeria 1171 (1«' Cartul. St-Serge, p. 198).
LandroBidére (la), f., c°« de Bécon.
JL«tt«la*MtM viUa, — Y. l^ouerre.
Landry {^ToMisai'nX)^ fait partie des peintres
recrutés pour les préparatifs de l'entrée du roi
en 1565. Le répertoire du notaire Chaillou porte
aussi mention du marché d'un tableau à lui com-
mandé par J. Daviau le 30 juillet 1557.
Landosson, !., c°« de YiUénèque.
liane (le), ruiss. né dans l'Indre-et-L. et qui
aide à former l'Authion dès son entrée en Maine-
et-Loire. — lAnnœ rtvuZus xii« s. {(CJxron,
â^AniovL, t. II. p. 27-i).
lianenx, f., c»« de Ste-Gemme^-d! A, — La
Neu (Cass.).
Lanière (la), f., c»« de Vergonnes.
Lanuflols {Etienne), enlumineur, décore en
1519 « le livre appelé Responsier » pour le Cha-
pitre de St-Maurice. » (Philippe), figure parmi
les peintres employés par la ville en 1565. —
(jRené). — La voûte en bois de l'église d'Eche-
miré peinte à fleurs, portait inscrits son nom et
la date 1705.
Lani^tière. f.. c»« de Cheviré-le-R. —
Ane. logis du xvii« s. — En est sieur Jean Da-
voust, mari de Thomasse Gault, 1556, 1561.— En
1602 l'abbaye de Chaloché l'acquit par échange
contre une maison, à Angers, de Jérôme Caille,
avocat, et l'aliéna en 1638 par bail emphytéo-
tique annulé d'un commun accord en 1676. —
En est sieur en 1712 Pierre Menoir, conseiller en
la Sénéchaussée d'Angers, qui épouse le 27 fé-
vrier 1712 Marthe Maugin de Lingré; — donne
son nom à un ruiss. dont la source sert de lavoir
public et qui va se jeter dans le Pouillé, grossi
de ses affluents, le Petit-Gué et la Fonlaine-Godi-
niôre j — 5,6T5 met. de cours. — Tout auprès
passe l'ancien chemin de Cheviré à Jarzé, autre-
fois pavé des larges et grosses pierres qui en
jonchent les côtés.
Lanler, famille angevine dont l'illustration
dateduxvi«s. et qui dès lexiiPs. tient rang dans
la bourgeoisie d'Angers. Elle y lutte d'influence
et d'autorité, depuis le xvi« s. jusqu'à la Révo-
lution, avec les familles Louet. Ayrault et Lerat.
Les Archives du Département possèdent les tes-
taments originaux de Guibert L., dictuB Lana-
rtus. 1259, et de sa veuve Hodéarde 1263, et
copie de l'acte de fondation en 1280 de la Papil-
laie, Y. ce mot, par Herbert L., à qui se ratta-
chait la famille. Elle réclamait aussi comme des
siens, mais sans preuve, le Geoffroy L. qui a
laissé son nom à deux rues de Paris mais non
pas au port Lanier ou Ligner d'Angers, portua
annonariuB, lignearius, quoi qu'en dise même
Pocquet de Livonnière. — Ses armes sont d^ajsur
au sautoir lozangé d'or, cantonné de quatre
laniers éployés de même. — Le nom, que les
documents écrivent le plus souvent Lasnier, a
été fixé tel que je l'écris, par la famille, à partir
de Guy I»»-.
Arch. de M.-et-L. E 3013-3015; 6 340. f. 35; H.-D.
B21, f. 57. - Bépert. arckéol., 1860, p. 307. — U^age,
Vie de P, AyratUt, p. 240. - TouraUle, Mss. 878, p. 4Î7.
— Pocq. de Uv., Mss. 1068, t. II. p. 17.— Audouys. Mss. 919,
MO, 1002, 1005. — Thorode, Mss. 1004.
Lanier (Claude), sieur des Aistres et du
Patoil, conseiller au Parlement de Bretagne 1587,
fils de Jean-Jacques Lanier, sieur de Leffretière,
et de Renée Grimaudet, avait épousé en 1590
Madeleine Dufresne de Mince ; — f à Angers en
septembre 1616. C'est lui — et non Guy II —
qu'on voit représenté avec sa femme, à genoux,
au pied d'une Crucifixion que possède le Musée
des Antiquités d'Angers.
Lanier (François), sieur de Ste-Gemmes-
snr-L., fils de Jean L. et de Marie Regnault.
docteur et professeur en droit de l'Université
d'Angers, au nom de larpielle il eut l'honneur,
en 1518, de complimenter François I*' et Louise
de Savoie, recteur en 1519, puis juge d'Anjou et
du Maine. — Meurt au Mans le 30 juin 1526, et
est inhumé à Angers le 2 juillet, auprès de sa
première femme Clémence Dufay . morte le
18 août 1518. Sa veuve avait nom Orfraise de
Sautoger.
Lanier {François), fils de Guy L. et de Char-
lotte Lelièvre, sieur de Ste-Gemmes-sur-Loire,
d'abord procureur du roi. succéda à Boylesve.
le 22 mai 1604, en sa charge de lieutenant gé-
néral du sénéchal d'Anjou, qu'il conserva jus-
qu'en 1631 , et où il eut à intervenir contre
l'évèque dans les démêlés avec son Chapitre
(1624-1626). Délégué en 1614 aux États-Généraux,
il y fit entendre à la Noblesse d'assez fières
paroles, et fut presque au retour élu maire le
l«r mai 1619. Cette année, en octobre, il reçut
par de grandes fôtes à Angers la reine-mère, qui
tout aussitôt y établit le centre de sa rébellion.
Lanier même se rendit le 9 juillet 1620 avec des
troupes à Craon. qu'il réduisit ; mais quelques jours
après il était forcé à sou tour de quitter Angers
et de se retirer à Nantes. La reine, dès le jour
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LAN
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LAN
même de sa réconciliation avec le roi, s'empressa
de le rappeler (13 août 1620). et Tannée suivante le
fit continuer par ordre exprès dans son mairat,
jusqu'en 1623, malgré l'inimitié et les brigues
des familles Ayrault et Louet, qui faillirent
d'une Yoix à le faire échouer. La ville lui dut,
entre autres travaux, la reconstruction complète
de la fontaine Piébonlet et rétablissement dans
la mairie des portraits des maires, avec leurs
armoiries. En 1626 il fut nommé échevin perpé-
tuel, et Tannée suivante président au Présidial,
charge qu'il cumula pendant quatre ans avec
celle de lieutenant-général, et jusqu'à sa mort
avec le titre de conseiller des Conseils d'État et
privé. — Il mourut à Angers le 20 juin 1639,
&gé de 65 ans « et, en cest âge », — écrit le
curé qui Tenterre, — « si robuste et dispos
c qu'il promettoit de faire un siècle entier, per-
« sonnage de grand sens, jugement, mémoire,
c savoir, expérience, qui estoit comme une teste
« d'or dans le corps de sa patrie » (GG 138). Il fut
inhumé dans la chapelle qu'il avait fait cons-
truire, à St-Michel-du-Tertre, sans pompe, porté,
comme le recommandait son testament (7 sep-
tembre 1632), par ses métayers, mais accom-
pagné de plus de 8,000 personnes. Jacq. Nail,
prêtre, plus tard curé de Thouarcé, fit imprimer
une élégie latine adressée à ses mânes (Angers,
P. Avril, in-4», 1639). Louvet et Bruneau citent
des vers d'un autre style, des extraits et les titres
de brocards, qui malmenaient de son temps le
caractère et les mœurs de « M« François , qui
« fait les mères, » comme on l'avait surnommé.
— Son portrait a été gravé pour le Peplus de
Hénard et récemment tiré pour le Répert.
arch., 1860. — Sa femme Angélique Davy était
morte le 15 décembre 1626. — Leur fils René,
protonotaire du Saint-Siège apostolique, et au-
mônier du roi, mourut trésorier et chanoine de
St-Maurice d'Angers et grand- vicaire de Tévèque,
le 30 novembre 1687, âgé de 85 ans.
Lonvet, dans U Bev, d'Ani., 1855. t. H, p. 60-6i, 170-
172, etc. — Bnmean. Mss. 870, f. 513. — Arth. de Sdnt»-
Gemmes-ffor-Loire. Et.-G. GG 2. — Mss. GriUe. — Bodin,
Angers, t. Il, p. 563.
Lanler {François), fils de François L. et
d'Angélique Davy, mari de Jeanne Licquet, con-
seiller au grand Conseil et grand rapporteur de
France, 1629, puis maître des requêtes et con-
seiller d'Etat et privé, fut envoyé pour faire le
procès aux rebelles de Bordeaux en 1635, mais
la sédition le força à revenir, sans avoir exécuté
sa commission. La même année, par lettres du
30 décembre, le roi l'adressa comme ambassa-
deur aux Grisons, d'où il le rappela sur sa de-
mande Tannée suivante (30 décembre 1636), pour
lui donner quelque temps après le même titre à
la cour de Portugal, puis la charge d'intendant
de justice, police et finances dans les provinces
de Bretagne et d'Anjou, 1640, et par lettres
d'avril 1646 érigea en considération de ses ser-
vices la terre de Ste-Gemmes-sur-Loire en baron-
nie. Lanier mourut â Angers le 10 février 1676.
lianler {Guillaume), sieur de Leffretière,
fils de Guy II et de Charlott-^ Lelièvre, né à An-
gers le 19 octobre 1580, conseiller au Parlement |
de Bretagne pendant 6 ans, puis en 1628 au
grand Conseil, où il succédait à son père, puis
au Conseil d'Etat en 1643, f ^ Paris le 9 mai
1646 et inhumé dans l'église St-Germain-TAuxer-
rois. n était en correspondance suivie avec Pei-
resc, de qui il existe 44 lettres à son adresse (1616-
1624), à la Biblioth. de Carpentras, —et Abelde
Ste-M arthe lui a dédié une de ses poésies latines. Sa
veuve, Lucrèce Louet, lui fit élever dans Téglise
des Ursulines d'Angers, A la droite de l'autel, un
cénotaphe qu'on y voit encore avec une inscrip-
tion, reproduite dans le Répert. arch., 1860,
p. 313, et son portrait par Lagouz.— En avant du
sanctuaire, sur une plaque de marbre noir, se
lit aussi Tépitaphe de leur fils Guillaume, sieur
de Baubigné, de Monternault et de Leffretière,
conseiller au grand conseil et fondateur de cette
église, mort le 17 novembre 1661. Sa veuve
Marthe Lefeuvre de la Fauluère y fut inhumée à
ses côtés le 25 juillet 1716.
Lanier {Guy), sieur de Leffretière, de Mon-
ternault et de Ste-Gemmes-sur-Loire , fils de
Jean L. et frère puiné de François L., élu con-
seiller-échevin d'Angers le 30 mai 1554 et maire
le 1*T mai 1557, fut continué par trois élections
nouvelles de 1558 à 1561 Dès son premier mai-
rat il avait vu à Angers d'Andelot ouvrir le prêche
au logis de Caseneuve. Sa dernière année de
charge eut à subir Tépreuve des premières
guerres civiles, Tassemblée des Etats d'Anjou au
palais le 14 octobre 1560, suivie le même jour de
V émeute des mouchoirs, puis dès novembre,
les violences de la répression royale avec Mont-
pensier. Le maire eut au moins Tinfluence d'ob-
tenir du roi, le mois suivant (décembre 1560), des
lettres d'abolition pour les habitants compromis,
à Texception d'Anceau de Soucelles et de Marc
Quétier. Le registre des conclusions de 1561 con-
tient le discours qu'il prononça à sa sortie de
charge. Quelque temps après Henri III, recon-
naissant de ses services, le nomma maître des
requêtes. Arrêté à son tour le 8 avril 1562, au
moment où il fuyait les Huguenots maîtres de la
ville, il obtint bientôt sa liberté, sur simple pa-
role de n'entreprendre rien contre eux. Le 30 avril
1576 il donna sa démission même de Téchevi-
nage, prétextant son grand âge et Tintention d'aller
demeurer aux champs. 11 mourut pourtant en
ville le 29 septembre 1577 et fut inhumé le 30 à
St-JuUen, en la nef, devant Tautel de la paroisse,
âgé de plus de 66 ans. Son éloge en latin et en
français se lisait sur sa tombe, au-dessus de son
poi trait, et le bon Bruneau Ta recueilli. — Il
avait eu de sa femme Ysabeau Colin 16 enfants.
Théod. de Bèze, Bist. BceL, liv. VIII, ann. 1563. — Mé-
nage, VU, jSr», p. 237. — Bronean de Tartif., Angers,
Mss. 871, f. 246. - Mém. de Régnier de la Planche, —
Moorin, La Ligue en Anjou,
Lanier {Guy II), fib du précédent, né à An-
gers le 7 février 1551, sieur de Leffretière et de
Ste-Gemmes, conseiller au grand Conseil, est
Tauteur d'un Traité des libertés de l'Eglise
gallicane (Paris, 1618, in-8o). On trouve aussi
de lui quelques vers latins en tête du livre des
Monnaies de Grimaudet, du temps qu'il n'était
qu'avocat au Parlement, 1586. — Il mourut à
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LAN
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LAP
Baobigtté le 23 octobre 1608» âgé de 57 ans, et
fat inhumé le 30 à Angers, auprès de son père.
Le P. Gheré, cordelier, prononça son oraison
funèbre. Ant. Séguier a fait des Ters à sa
louange , que reproduit Mépard. Son portrait
existe gravé, à droite. In-S», sans sign., avec la
légende : Laanier de la Fretière. — Sa veuve
Charlotte Leiièvre, morte à la Polinière, fut in-
humée à Angers le 26 mai 1629. — Le chififre des
deux époux se voit encore entrelacé sur une ad-
mirable cheminée de leur bétel en la rue Sl-Ju-
lien d'Angers, dont l'Anjou de M. de Wismes
donne un beau dessin.
Brun, de Tartif., p. «45-246. — Leloog, 1. 1, n» 7014. —
GG 650. — Loovet. dans la Aev. d'Anjou, 1865, 1 1, p. 17.
— népert. areh,, 1860, p. 317.
I^anier {Guy III), 3« fils du précédent,
né à Angers le 14 février 1603. étudia à Paris
sous la tutelle de son oncle François, qui le fit
pourvoir dès Tâge de 16 ans d'un canonicat en
l'église de Saintes (1619). — En juin 1624 il
accompagnait à Rome M. de Béthune. — Nommé
le 31 janvier 1627 à Tabbaye St-Eiienne- de-Vaux,
il en prit possession le 29 février suivant et ne
s'en trouva que plus à l'aise, avee des revenus
nouveaux, pour se livrer, suivant ses goûts, aux
élégances et aux plaisirs dU monde. L'année sui-
vante, révoque d'Angers, Glande de Rueil, l'appela
auprès de lui, par le don d'une prébende de St<
Maurice (22 nov. 1627), avec les titres de grand
vicaire et d'official (1628) que lui maintint Henri
Arnaud en y ajoutant bientôt le grand archidia-
coné d'outre Maine. Lanier était déjà on devint
titulaire des prieurés de Coron, de St- Saturnin-
sur-Loire et du Genneteil près Châteaugontier. Pris
tout à coup d'un retour de dévotion, attribué, dit-on,
au spectacle des démoniaques de Loadun, il se fit
le promoteur et l'aide principal des fondations
religieuses, si nombreuses de son temps à An-
gers, notamment en 1635 de la Visitation par
l'entremise de St François de Sales, qu'il avait
connu à Paris, et de M°^« de Chantai, avec qui il
entretenait une correspondance, • en 1640 des
Sœurs grises à lHétel-Dieu par W*^* Legras qu'il
recueillit chez lui, à Angers, lors de son premier
voyage, et saint Vincent de Paul, qu'en 1649 il
logea cinq jours, — des Pénitentes en 1640, dont
il fut le premier directeur, — du Séminaire aussi,
qu'il enrichit par l'abandon d'un de ses riches
domaines, — enfin des conférences ecclésiastiques,
qu'il organisa et dirigea pendant vingt ans. Il se
démit en 1677 de ses fonctions actives, pour se
retirer à Saintes, auprès de son neveu, de la Bni-
netière, V. ce nom, qui venait d'y être nommé
évoque, et y mourut le 20 avril 1681 .—Son portrait
figure dans le Peplus de Ménard. — On a im-
primé des lettres à lui adressées par le P. Jos. Su-
rin, jésuite, son directeur, et par M™« de Chantai.
D. Chamard, t. m, p. 279-309. — L*abbé Faillou, Vie de
M, Olier, — JHépert, arch., 1860, p. 350. — Œuvres du
P. Swrm, t. n. — Rebue d^ Anjou, 1854, 1. 1, p. «ll-2i«.
— Pocq.de Uv.,M8g. 1068.
Lanier {Jacques) , sieur de Saint-Lambert,
fils de Claude L. et de Marguerite Dufresne .
petit-fils de Guy I<'^ lieutenant-général criminel
en la Sénéchaussée de Saumur, puis con-
seiller du roi, président et lieutenani-général
en la Sénéchausséd d'Angers, fut élu maire le
1er mai 1639. l'ai sous les yeux une plaquette
in-4» de 8 fol. non paginés (s. 1. n. d.), re-
cueil de vers latins, même grecs, que lui adres*
seront les muses anonymes du Collège d'Anjou,
pour le féliciter de son acceptation. — H mourui
à Angers le 16 juin 1662, et fut inhumé à St-
Maimbeuf auprès de sa femme Anne Bom .
c avec le regret de tonte la noblesse d'Anjou,
« homo hominum integrœ virtutis, » dil
l'acte de sépulture (GO 28).
Lanier {Laurent), sieur de la Guerche. fils
de François L., sieur de Ste-Gemmes. et d'An-
gélique Davy, conseiller du roi en ses Conseils
d'Etat et privé, chevalier de l'ordre de St-Michel,
président au Présidial d'Angers en 1637, con-
seiller échevin perpétuel le 12 juillet 1639. fut
nommé maire pour 2 ans le 1*' mai 1645. — Meurt
le 6 juin 1668. — Il avait épousé en 1637 Jac-
qnine Poisson de Beauvais.
Lanserre, f., c"* de Juignésur-L. —
« Fief, terre, métairie, domaine» (E571), relevant
de la Gnérinière en Trélazé, et dont est sieur
Pierre Fournier , maire d'Angers . 1503-1530 ,
Joachim Gencian, f en 1703, sa veuve Mane-
Angélique de la Porte 1717.
liansonnerle (la), f., c"« de la Ferrière.
Lansonnlére (la), f., c°" de Beausse. —
En est sieur en 1540 n. h. Franc, de Maure, qui
relevait de la Bari)otière (C 106, f. 272); = f.,
c"« de St'Laurent'de-la-Plaine. — Dans la
nuit du 13 au 14 nivése an VI, elle fut en-
vahie par une bande de 15 chauffeurs, qui, après
avoir rôti les pieds du fermier Gourdon, dévali-
sèrent la maison.
Lantaie (la), f., c»* de la Potherie,
I^antialère (la), f. et m'» j^ vent, c"« de
Durtal. — Lantignère (Cass.). — L'Anti-
mère (Et.-M.).
Lantlirelle, ham., c**« de Morannes; —
donne son nom au ruiss. , né sur la commune, qui
s'y jette dans le ruiss. d'Ecorce; — 1,140 met. de
cours; = f., c"* de Querré. — Le lieu, do-
maine, métairie d^ L. 1515 (E 774). — En est
sieur Jean de Montalais 1515, Robert de M. 1552,
qui le vend à n. h. Jean Foucher.
Ijaatrates (les), f , c"" de St-Georgea-du-
Puy-de-la-G.
Laniw^ë» — V. L'Enchaiaière.
Lapin (le). -^Y. la Gravelle.
I^apln (le Petit-), f.. c"* de Ut Pommeraie \
— cabaret, c»« de St-Germain-lès-Montf.
Lapinerle (la), terre. c°« de Juigné-a. L.,
à 200 met. du bourg. En juin 1818, lors de la dé-
sertion des ardoisières de Trélazé par les ouvriers
d'à-haut, 12 à 15 d'entre eux, après la reprise
des travaux, au lieu d'y retourner, s'établirent
sur ce terrain pris à loyer du propriétaire, M. Lo-
rioux, moyennant le 32« des produits. — Une
partie avait déjà abandonné l'entreprise dès le
mois d'août.
Laplaoe {Jean- François), fils d'un profes-
seur à l'Ecole des Arts et Métiers d^Angers. né à
Angers le 24 octobre 1821, et reçu lui-môme en
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LAR
184S à TEcole des Arts, comme professeur d'écri- •
tare, s'était acquis, après avoir passé quelque
temps dans les ateliers de Saint et d'Ysabey,
un véritable talent de miniaturiste, que con-
naissaient surtout les brocanteurs parisiens. Tels
portraits de Louis XIV, de Gondé, de Cas-
sini, de Racine, de Boileau, de M™* de Main-
tenon, de V^' de Montespan, à lui payés ViO à
300 fr., ont circulé comme œuvres contempo-
raines des modèles et estimées d'un bien autre
prix. Une charmante miniature Louis XY acquise
ainsi, retour de Paris, par un amateur angevin,
a même figuré en 1858, parmi les chefs-d'œuvre
antiques à l'Exposition d'Angers, où l'artiste
angevin, qui avait réuni en plusieurs cadres
16 de ses divers modèles, obtint une médaille de
bronze. Ses pastels, ses crayons rouges^ ses des«
sins à la plume étaient remarquables par leur fini
et leur distinction ; et son talent à reproduire
en manière de trompe-l'œil le rendait précieux
surtout pour les restaurations, où il excellait. -^
Il est mort subitement, en lisant un journal,
chez M. Bonueserre, à Angers, le 17 mai 1863.
Laj^rte (Etienne), d'Angers, a inséré dans
les Affiches de 1791 (9 juillet), une longue hé-
roïde : Epître d^ Amélie à Phélix, et le
compte-rendu de la distribution des prix du col-
lège (18 août), — une ode Aux législateurs de
la France (24 septembre), — une chanson Le
Départ des Volontaires {i^^ octobre).
Lareé, bam., o^ de Jarzé,
Laidler (Jean), né à Ghâteaugontier le 25 no-
vembre 1601, reçu profès en l'ordre de Fonte-
vraud le 17 août 1622, prieur de St-lean-de-
l'Habit en 1640 et visiteur de l'ordre vers 1643.
tomba malade dans une de ses tournées, à Lus-
sac, près Poitiers, se fit transporter à la Puye et y
mourut le 13 nov. 1660. Ces dates, qui complètent
et rectifient les données connues, devraient suffire i
cette biographie, un peu en dehors de notre livre,
si les travaux de ce curieux personnage, presque
entièrement consacrés à la gloire de Fontevraud,
ne sollicitaient réellement une mention, à d'au-
tant plus juste titre, qu'ils sont restés absolument
ignorés et malheureusement, croit-on, perdus.
La liste, qu'il en a donnée lui-même et que j'ai
sous les yeux, — elle est reproduite assez inexac-
tement au t. XVIII de D. Housseau, — ne com-
prend pas moins de 72 à 73 volumes, la plupart
grand in-folio, qu'il rédigea dans les trente der-
nières années de sa vie. — En laissant de côté
toute une bibliothèque de fatras sur l'Ecriture
sainte, la chronologie, les calendriers, la clé des
sciences, les secrets de la grammaire générale ou
de la langue latine, des pratiques spirituelles, des
sermons, des « diversités, qui sont lieux com-
« muns, » — dont deux volumes en ces dernières
années couraient les brocanteurs de Saumur et
d'Angers sans trouver marchand, un autre est réfu-
gié à la bibliothèque d'Arras, — d'autres encore et
des plus importants mais pour d'autres provinces,
tels que les Inventaires des titres de la Ma-
deleine d'Orléans 1640-1642 (2 vol. in-fol.), —
du trésor du Collège des Jésuites de la
Flèche 1649 (3 gr. vol. in-fol.), — du couvent
des Filles-Dieu de Paris 1656 (4 vol. gr. in-
fol.), des couvents de Bellomère 1658 (2 vol.
in-fol.), de la Chaise-Dieu 1658-1659 (3 vol.
in-fol.). de Glatigny 1658-1659 (2 vol. in-fol.),
de Relay (1 vol. in-fol.), du chartrier de
VEvéché de Bayeux, où l'auteur s'employa du
10 juillet 1658 au mois de mars 1659 (4 vol. in-
fol), — les Histoires des couvents de Fon-
taines en France, ^ de la Puye, — de
Charme — et de Villesalem (4 vol. in-fol.),
^ deux livres consacrés à La visite des
S7 couvents de la province éP Aquitaine en
1643-1645 (Mss. in-fol., couvert de maroquin
noir, de 230 p.) — et à Xa visite des couvens
de la province d'Auvergne, en 1646-1648 (Mss.
in-fol., couvert de maroquin incarnat, doré à
petit point, de 680 p.), — il vaut la peine de si-
gnaler aux chercheurs d'œuvres angevines ses
grands travaux, où il avait condensé sous di-
verses formes la substance intime des arcliives,
alors complètes, de la grande abbaye. En voici
les titres et la description sûre :
Le Vitas Patrum de Vordre de Fontevraud,
contenant les noms « des religieux, qui ont vescn
a depuis six siècles en chaque couvent de Tordre
« et soubs le règne de chaque abbesse par ordre
« chronologique, où est aussi la vie du bienheu-
« reux P. Robert, faicte par Baldrie... et les
« éloges donnez aud. . . . Robert par les papes,
« archevesques, évesques, abbés et autres, »
1644 (Mss. in-40 couvert de maroquin incarnat
doré à petit point, de 252 pages); — La Chrono-
logie de Fontevraud, contenant « succession
a des abbesses, prieures et religieuses partiou-
a Hères de chaque couvent depuis six siècles, »
1645 (Mss. in-fol. couvert de maroquin incarnat
doré à petit point, de 480 p.) ; — La Sainte
Famille de Fontevraud, en 2 volumes, le pre-
mier de 848 pages « comprenant les portraits des
« fondatrices, réformatrices ou principales reU-
a gieuses de tous les ordres de l'église de Dieu,
« chronologie des abbesses et grandes prieures de
« Fontevraud, les prieurs de la Madeleine et de
« St-Ladre, les parallèles de la règle de Font,
a avec celle de St-Benoist, le migravit des reli-
« gieuses décédées à Font. , les religieuses réfor-
« matrices de Font, et de tous les couvens et les
« religieuses, qui ont esté dans tous les couvens,
a et ce par ordre des 4 provinces ; » •— le
deuxième, écrit en 1648, de 848 pages, « compre-
« nant les portraits des fondateurs et réformateurs
« des ordres religieux, chronologie de Fontevraud
ff depuis l'an 1060, que naquit le B. Robert, la
« vie de Robert en Arancois, ses constitutions, ses
« éloges, ses litanies pour les sept jours de la se-
<K maine, toutes les bulles et privilèges concédés
« à l'ordre par ordre d'années , les privilèges
« donnés par les rois, l'acte capitulaire de 1166
c pour l'accomplissement du bâtiment de THabit,
a les prieurs de Font., St- Michel, St-Lazare, St-
« Laurent, les doyens de Gascogne, les visiteurs
« de Font, et des couvens, le migravit des bien-
oc faiteurs, les anniversaires, qui se faisoient an-
« dénuement, l'inventaire des reliques en 1434,
« 1535 et 1648, le migravit des religieux morts
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LAR
« à Font., les religîeax y vivant selon chaque
« siècle, les noms des religieux des convens selon
« l'ordre des 4 provinces, les prieurés de Tordre,
a qui ne sont pins en régularité, le nombre et
« nom des religieux du temps de chaque ahbesse
« et un carte géographique de tous les convens
« de Tordre. » ~ Il y ajouta un troisième volume
en 1650, in-fol. de 1215 p., le seul qu'on sache
conservé de Tœuvre, en mains qui tiennent à
rester inconnues. Il comprend Thistoire fénéalo-
gique des personnes illustres dont les noms sont
écriU au martyrologe de Fontevraud, la généa-
logie des rois, princes et souverains de la chré-
tienté, et la vie de tontes les abbesses de Fonte-
vraud ; — La vie du Bh. Robert cPArhrissel,
1449-1650, en 2 tomes in-fol., couverts de maro-
quin noir, le premier de 1090 p.. le deuxième de
1100 p.; — Apologie en faveur du Bh. Roh,
d^A, contre VEpiatre de Geoffroy, ahbé de
Vendoame, contre les notes, du P. Sir-
mond, etc., 1652; in-fol. de 180 p., couvert en
maroquin noir, resté inédit, comme les autres,
et non imprimé, quoi qu'on en ait écrit, dans
lesBoUandistes (25 février;, comme il est facile d'y
aller voir ; — Apologie pour la supériorité de
l'ahhesse en Vordre de Fontev., des dames
illustres de Vordre et de l'excellence des
dames, 1656 (1 vol. in-fol.);— Trésor de Vordre
de Fontev., inventaire analytique, rédigé en
1649, des registres du Conseil des abbesses, en
3 vol. in fol. Le dernier, de 650 p., avec titre
particulier, concernait spécialement Uauthorité
et pouvoirs de Vahhesse et résumait toutes les
ordonnances faites par les abbesses dans les
Chapitres généraux et toutes les bulles accordées
à Tordre ; — Inventaire des titres du trésor
d0 Fontev., rédigé de 1646 à 1658, en 7 vol. in-
fol. Ce travail, avec le tome I*' du précédent,
existe aux Archives de Maine-et-Loire. L'auteur
y donne au t. II, p. 425, une liste complète de ses
ouvrages. — Il est bien probable qu'ils ne sont pas
tons détruits et je serais reconnaissant de tout
avis, qui m'en pourrait indiquer la trace.
Lardlére (la), ham., c°« de Corzé. —LaL.
1508. — VAllardière 1676. — Relevait d'E-
tancbe, à qui en rend aveu Jean d'Ecorce en 1508.
— Appartenait en 1677 à Jacq. Gillot , droguiste
à Angers ; — cl., c"« de Montigné-les^R, — Le
chemin de la L. 1536 (E 465). — Le carrefour
de la Lardikre 1543 (Ib.). — Vendue nat^ sur
la veuve Morant de TEpinay le 14 messidor
an IV; — f., c"» de St-Christophe-du-B. —
En est sieur Jos. de Sarrode, écuyer, 1725, mari
de Françoise Lejumeau ; — y naît dans la mare
voisine un ruiss. qui coule du S.-O. au N.-E. et
se jette à 1 kil. de là, dans le ruiss. de la Gau-
vrière, au-dessus de TAntrinière; « V. 2a
JLiardière.
Lardlèreiides-Landes (la), f., c"* du Lon-
geron,
Lardlére-SBr»SéTre (la), f., c°« du Longe-
ron, -^ La L. 1706 (Cemusson, Et.-C). — En
est sieur J.-B. Bonchet, écuyer.
Larn^re (la), ham., c°« de Chaudron,
Ljuril^re (la Grande, la Petite-)» ff., c"« de
• St-Oemuxifirlèa-M . — En est dame Marguerite
de Gobeau, 1452.
Largères (les), maison noble, c"* de CAe-
meIZter (Cass.)
Largerie (la), f., o"* d'Ambiltou; -> ham..
c"* de Noyant'prks-Doué.
LarlTay, cl., c"* de Soulaire-et-B., près le
village de Bourg, appartenait en 1631 à René
Chevalier, inhumé le 14 août dans le jardin.
Laroche Q^icolas-'Claude), né le 17 oc-
tobre 1769 au Mans, d'un marchand drapier,
commença à TOratoire de cette viUe ses études
qu'il termina à La Flèche, tout en prenant chez
le chirurgien de Th6pital et de l'Ecole, ses pre-
mières leçons de pratique médicale. C'est en 1788
qu'il vint à Angers s'installer chez le chirurgien
Miranlt, V. ce nom, et en surveillant un de ses
blessés, qu'il s'éprit de Marie- Victoire Cahoreau,
fille d'un procureur, qu'il devait épouser. Il se
rendit à Paris en 1792 pour suivre les cours de
DesauU, de Corvisart, de Pelletier, de Fourcroy
et en revint bientôt pour entrer, après concours,
interne à Thôpital StJean d'Angers, puis s'attacher
à Tannée de Vendée comme chirurgien d'une divi-
sion avec laquelle il assista aux principaux combats
et où il eut l'honneur de soigner et de guérir le
général Menou grièvement blessé. Après quelques
mois de ce rude service, il reçut, à titre de chirur-
gien de Ir* classe, la charge d'organiser, avec Casi-
mir Lachèse, l'hôpital militaire du Ronceray, bien-
tôt encombré. Il avait en même temps le service
médical des prisons et de la maison du Calvaire.
— Son mariage, au sortir d'une rude maladie,
avec la jeune fille qu'il aimait (1795), le rattacha
dès lors définitivement à la vie civile, et il ne de-
vait presque plus s'absenter d'Angers que pour
aller prendre à Strasbourg le grade de docteur
qui lui manquait encore (3 prairial an XI, 23 mai
1803). Sa thèse a pour sujet De la luxation de
V humérus. Quelque temps après, vers 1810,
une curieuse observation, qu'il communiqua à
TAcadémie de médecine de Paris, lui valut le
titre de correspondant. — .Membre du Conseil
départemental d'hygiène et médecin des épi-
démies, il entra en 1834 au Conseil municipal.
Avec son caractère tout pacifique, il avait accepté
les fonctions d'adjoint sous le second mairat de
M. Ang. Giraud, sans prévoir sans doute les tem-
pêtes au milieu desquelles il essaya en vain
maintes fois d'intervenir de sa bonne voix con-
fraternelle, V. ci-dessus, t. I, p. 4. — Il donna
sa démission, avec ses collègues do l'administra-
tion, le 26 février 1848, ayant dès lors ses
80 ans. ~ Et qui ne se rappelle en ville ce gai
vieillard, au visage rasé de près, frais comme
rose, les cheveux demi-boudés, blancs comme
neige, vêtu de noir et parfois d'une fine douillette
en soie violette, comme un prélat, mais la dé-
marche toujours alerte et vive ainsi que sa parole
et son sourire. — Il existe de lui un portrait à
l'âge d'environ 60 ans, qui appartient à M"^ Aug.
Leclerc, ainsi que celui de sa femme.— Il mourut le
20 janvier 1859, âgé de 90 ans et fut inhumé le 22.
Le docteur Daviers et le maire Duboys rappelèrent
dans leurs discours le dévouement du praticien.
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les serriees da concitoyen, l'&me honnête, le cœnr
droit, Tesprit aimable et bienveillant de leur ami,
à qoi, après eux encore, les derniers adieux
forent adressés par la voix déjà tremblante de son
plas ancien compagnon de peine et de travail, le
docteur Grégoire Lachèse, Y. ce nom. mm (Vic-
tor), fils atné da précédent, né le 15 octobre
1797 à Angers, fat reça docteur-médecin à Parin
le 3 juillet 1823 et revint quelques années plus
tard se fixer à Angers. Médecin en chef de
FHûtel^ieu de 1830 à 1863, il fut attaché du-
rant le même temps à l'Ecole de médecine à
titre, depuis le 16 décembre 1830, de professeur
titulaire de pathologie interne, puis le 30 sep*
tembre 1837 de pathologie externe. En 1852 il fut
élu conseillermunicipal, et en 1859 nommé adjoint,
fonctions qu'il remplit jusqu'à sa mort, survenue le
19 juin 1865. Il faisait partie du Conseil dépar-
temental d'hygiène et de la Société de médecine
d'Angers qu'il présida. MM. Montrieux, maire, Jou-
vet, directeur de l'Ecole, Ad. Lachèse, président de
la Société de médecine. Bigot, administrateur des
Hospices, rendirent témoignage sur sa tombe à la
fermeté et la dignité de son caractère, unies à une
exquise aménité. ~ On a de lui un Discoura pro-
noncé à la rentrée de V Ecole le 3 novembre
1845 (in-8« de 16 p.), qui contient l'éloge de
Prosper Ollivier. — (Edouard), frère du précé-
dent, né le 15 mai 1803, fut reçu docteur-médecin
à Paris le 30 avril 1827. De retour à Angers, où
il épousa Adèle-Adélaïde Talbot le 22 novembre
1829. il fut nommé en 1830 médecin-adjoint de
l'Hôtel-Dieu, et Tannée suivante chargé, avec le
titre de médecin en chef, du service des mili-
taires, établi dans les bâtiments de St-Nicolas,
puis à l'hôpital St-Jean, jusqu'au 21 juin 1856.
A cette date il passa à l'hôpital civil, au même
titre de médecin en chef jusqu'à sa retraite qu'il
prit le 14 août 1868. — Il était depuis le 16 avril
1830 professeur adjoint à l'Ecole de médecine et
y enseigna successivement la pathologie interne et
la matière médicale jusqu'à la fin de 1^57. Sa
santé l'obligea alors à donner sa démission, sans
délaisser pourtant la pratique du Lycée. Méde-
cin des épidémies pour l'arrondissement d'An-
gers depuis le 9 avril 1851, membre le 12 octobre
1865 du Conseil départemental d'hygiène qu'il
présidait en 1872, il fut élu pendant la guerre
membre du comité directeur des ambulances et s'y
prodigua avec un zèle de dévouement infatigable.
11 avait été nommé officier de l'Instruction pu-
blique le 28 déceoibre 1867, chevalier de la
Légion d'honneur le 11 novembre 1873. — • Il est
mort le 4 mars 1875. — Le discours de rentrée
qu'il prononça le 23 novembre 1854. a pour titre :
Des Devoirs et des qualités des médecins
(in-8o de 25 p.). — On lui doit aussi plusieurs
mémoires dans les Bullet de la Soc, deMéd.y
1842, 1856 et 1866, — et de la Soc. Indust,
1856, 1862 et 1870.
Journal de M,-et-L, des 9 août 1844, 21 janvier [art. d'E .
TalbotJ et 25 janvier 1859. —83 juin 1865, — 10 mars 1875.
— BiograpJttê de Nic,~Cl. Laroche, Mas. inJbl. de 30 1.,
par son petii-fila, M. Emile Laroche.
La Rose (« un nommé »), peintre, meurt au
château de Saumur, le 15 novembre 1661.
Lasange (Joseph) « suisse de nation, chy-'
« miste et botaniste privilégié du Roi, de la pa-
« roisse de St-Benoist Grollé Bûché », est inhumé,
âgé de 74 ans, le 13 décembre 1777, à Angers.
Laseoehe (D®), nom de l'artiste inscrit sur
un encensoir pyramidal de l'église de St-Florent,
près Saumur.
Laserre (Pierre de\ « professeur de mathé-
matiques », à Angers, 1652, man de d"« Mar-
guerite Rétagauit. Il est qualifié de « noble
homme », et résidait dans une maison acquise
en 1658 par lui, rue St-Laud. Sa signature figure,
avec un beau paraphe, sur un registre de Mo-
rannes, où il est parrain le 12 avril 1657.
JLcMMiea*. — Y. JLanier,
Lasnler (Abraham), «graveur ». et ailleurs
c maître orfèvre » , mari de Judith Daller ,
était protestant et parent des Lasnier de Vernus-
son, chez qui l'on voit sa fille, recueillie du
vivant de son père, abjurer le protestantisme
le 27 mai 1667. Elle avait quatre ans. (GG 139.)
— Le père habitait Rouen et était revenu en
1669 à Saumur où il mourut le 11 novembre.
Lasnier (^ndrê), sieur de la Tour-du-Pin,
ancien officiai de l'évoque H. Amauld et conseiller
du Présidial d'Angers, en 1693 chanoine et cor-
recteur de la Trinité, fit construire en 1710 à ses
frais l'église du Bon-Pasteur à Angers. U mourut
le 18 septembre 1712, âgé de 82 ans, et fut
inhumé dans l'église du Ronceray. Il était
d'humble extraction, récemment enrichi et non
de la famille des Lanier, dont il s'attribuait les
armes. Y. Lehoreau, Mss., t. III, p. 82, 105 et 165.
JLoMa. — Y. Asse (X).
LasMey arrondissement de Noyant (10 kil.),
canton de Baugé (10 kil.) ; — à 50 kil. d'Angers.
— Ascia 1147 (Pr. de Gouis, t. ï, f. 15). — JLocc
1190-1200 (1«' Cart. St-Serge, p. 49). — Lascia
1200 (G Anniversaires, f. 1). — Parochia de
Ascia 1338 (G 340, f. 181). — Jusqu'au xvii» s.
on trouve très-fréquemment écrit L'Asse; —
au XVIII" et parfois de notre temps, à tort. Lassé.
— Sur un haut plateau (84 met.), entre Au verse
(4 kil.) au S. et à l'E., Chavagnes (3 kil.) à
l'E. , Genneteil (8 kil.) au N.-E. , Yaulandry
(12 kil.) au N., Pontigiîé (4 kil. 1/2) et Guédéniau
(10 kil.) à l'O.
La route départementale d'Angers à Tours tra-
verse la partie vers S., du N.-O. au S.-E. (4 kil.
700 met.), reliée par des chemins d'intérêt com-
mun aux bourgs de Lasse (1,500 met.) et de Cha-
vagnes (2 kil. 500 met.).
Y passe par le centre, de l'E à l'O., à 500 m.
au N. du bourg, le Couesnon, qui y reçoit les
petits ruiss. de l'Etang- du-Bouchet et de St-Meen.
Ce dernier natt au bourg même, près l'école des
Sœurs, dans une source, autrefois célèbre par
des miracles et recouverte d'une^ petite niche
ronde avec statue du Saint, inaugurée le 15 août
1858. Elle alimente, à quelques pas de là, un
lavoir public construit en 1846.
En dépendent les ham. de Pont-Brault (6 mais.,
25 hab.), des Grands-Ormeaux (5 mais., 20 hab.),
des Fourneaux (5 mais., 19 hab.), de l'Hôtel-
Guiilot (6 mais., 23 hab.), le château du Bou-
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chet ei 88 fermes oa écarts, dont 22 inhabités.
Superficie : 2,896 hect. dont 40 hect. en vignes
et 262 hect. en bois.
Population : iÔO fenx, 755 hab. en 1720-1726.
•^71i hab. ea 1790.— 757 hab. en 1831.— «84 h.
en 1841. — 8f9 hab. en 1851. — 799 hab. en
1861. ■- 79i hab. en 1866. — 706 h. en 1872,
dont Î36 au bonrg (78 mais.. 80 mén.), — en
décroissance constante tout an moins depuis
30 ans, et déchue au-dessous du chiffre d'il y a
plus d'un siècle.
Bureau de poste de Noyant. — Perception
de Gbigné.
Assemblée le deuxième dimanche de jnin ,
créée en 1873. — Elève de bœufs, veaux, porcs.
— Commerce de bois de noyer pour la menuise-
rie et de bois de chauffage et de construction,
provenant de la forêt de Ghandelais.
Mairie construite sur l'emplacement des ser-
vitudes de l'ancien prieuré, ainsi que l'^coZe
communale de garçons qui les relie en équerre.
— Ecole de filles (Sœurs de Ste-Anne de Sau-
mur\
VEglise, dédiée à St Pierre et St Meen (suc-
cursale 5 nivôse an Xll), a été transformée en
1867 par une restauration complète sous la direc-
tion de l'abbé Brisacier, de Tours. L'édifice pri-
mitif formait une étroite chapelle rectangulaire
à double pignon, d'appareil irrégulier, avec
petites fenêtres plein cintre sans briques, les
joints colorés en rouge, xi« s. Allongée au xiiP s. par
l'adjonction d'un transept, avec clocher central, et
d'un chœur, la nef fut élargie au xvii« s., au
niveau des deux chapelles, et a été dédoublée
récemment par un double rang de colonnes ro-
manes avec chapiteaux destinés à porter la voûte
en pierre qui a remplacé le lambris de bois rui-
neux. Le transept même et le chœur ont été
intérieurement remaniés. Au- dessus de la nou-
velle porte apparaissent encore quelques-uns des
modillons de l'ancien couronnement; sous la croix
du pignon, la date 1608 ; tout autour du chœur,
une ligne de modillons taillés à facettes ou en
bizeau, mais sans figures d'êtres vivants; - sur
les faces du clocher carré, de longues et étroites
fenêtres ogivales à triple retrait avec chapiteaux ;
au-dessous vers S. une baie romane avec fer-à-
cheval encadré dans une baie en tiers-point, la
base formée de quatre énormes piliers reliés par
quatre arcs doubleaux plats ; au centre du carré,
le grand autel moderne en pierre, donné par le
curé actuel, ainsi que le vitrail du chœur, repré-
sentant Le Christ bénissant, — Dans la chapelle,
à gauche, autrefois seigneuriale, aujourd'hui de
la Vierge, sous l'autel, une belle pierre tumulaire
d'un seul bloc de rairie (2 met 49 sur 1 met. 34)
montre représentés sous un double arceau ogival
avec pignon fleuronné, portant au centre une ro-
sace. Isabeau de la Plesse, dame du Bouchot,
couchée, les mains jointes, la tète encapuchonnée,
un chien à ses pieds, avec l'écu de.,, chargé
de 3 tourteaux 2 et i, — et son mari, en che-
valier avec l'armure complète, tète nue, les mains
jointes, — le tout gravé au trait d'inégale pro-
fondeur, la figure et les mains formées de pièces
de rapport teintées de carnation. — Sur la bor-
dure on lit encore en gothique ronde jour
de décembre. Priez pour s^ame; ... et ma-
dame Ysabeau de la Plesse, dame du Bau^
chet, sa famé, qui trespassa Van de grâce
M. CCC. XXVII. le XII II jour <foc...
Le reste est effacé ou caché par l'autel. Dans du
des piliers, oà s'appuyait autrefois l'autel d^
St-Meen, fut installé en 1731 un petit rédml, oA
l'on plaça, le 26 mars 1731, des reliques de St
Ferréol, dont le culte y est antique, de Si Meen
et de Ste Bénédictine, en de petits reliquaires
dorés. Deux vieux tableaux seulement sont ooo-
servés de St Ferréol et de St Xeen.
Le presbytère est installé dans l'ancien
prieuré-cure, vendu nat^ le 8 thermidor an IV,
racheté par la commune en 1866, aidée, pour les
tnns quarts de la dépense, par la générosité da
comte Odart de Parigny. — La coostmctioB
date de 1781. — An fronton est sculptée une
main portant un coeur percé cf une flèche,
avec l'inscription : Superemineat caritas. Dans
le jardin est recueillie une ancienne statue de
St Pierre, retrouvée enterrée.
Aucune trace celtique ni romaine n'est signalée
sur le territoire. Il était pourtant traversé par les
deux voies longeant le Gouesnon, celle de la
rive gauche s'entreeroisant peut-être au bourg
même, centre antique, avec la voie montant de
Brion par la Lande-Ghasle et Guédéniau vers le
Lude. Nul renseignement non plus sur l'origine
de la paroisse et de l'église, qui datent au moins
du XI* s. Elle formait un prieuré-cure de Fabbaya
de Toussaint d'Angers, dont les titres anciens
sont perdus.
Prieurs-Curés : Pierre Des Mortiers, 1519.
— René Girard, 1535. — Guill. Nouel, 1566.
— Jacq. Lebret, 1619, f à Baugé le 9 janvier
1649, inhumé le 11 dans le chœur de son église.
— Jacq. Davau, dès novembre 1648. — Germain
Bourg ouing, février 1656-1679. — En fouillant
son jardin pour y tirer de la pierre, il lui arriva de
rencontrer, à 8 pieds en terre, un sépulcre renfer-
mant un squelette, mesurant 17 pieds 2 pouces
de longueur, l'os tibia seul, 55 pouces, les
grosses dents larges d'un pouce, les nerfs adhé-
raient encore au cadavre , qui semblait tenir
entre ses bras et ses jambes d'autres corps de
taille inférieure. Une quinzaine d'autres sé-
pulcres l'avoisinaient, de 10, 12 et 14 pieds de
longueur. Ge géant demeura exposé à découvert
plus d'un an, visité par tout le pays. Gomme le
presbytère était envahi de visites et par suite
mis en dépenses excessives, le* curé fit combler
la fosse et planter dessus trois arbres nains en
alignement. Il vaudrait peut-être la peine de vé-
rifier à nouveau cette découverte, dont une lettre
de P. Gentil, professeur de philosophie à l'Ora-
toire d'Angers, rendit compte dans le Journal
des Savants de 1692. — Denis Riverain, 1680,
t le 4 octobre 1709. — A. Belot de Marthou, 7 oc-
tobre 1709. installé le 6 novembre, f le 25 octobre
1750, âgé de 72 ans. — Ant. Julien Richard de
la Cuinière, 2 novembre 1750, installé le 3 dé-
cembre 1750, t le 13 novembre 1784, Agé de
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LAT
68 ans U fit restaurer le clocher en 1774-1775
et venait de terminer la reconstruction duprieuré-
cure dont la première pierre fut posée le 12 dé-
cembre 1781. — Léonard-Joseph Courtois, jan-
vier 1785, qui signe en 1793, notable, puis officier
pablic. Son vicaire Besnier avait été transporté
en Espagne en 1792.
Le fief, titré de châtellenie, avait pour manoir
seigneurial, jusqu'à la fin du xvii® s., la Cour de
Lasse, encore debout à quelques mètres de
Téglise, logis du xvi^s. avec tourelle centrale. —
En est sieur Renault du Oresnay 1451, Louis
Leclerc, chevalier, mari de Louise Chenu, 1508.
An t. Rommier 1583 ; Pierre Lebret 1631 qui est
dit en 1649 « baron de Lasse » et y réside avec
sa maîtresse de qui il a plusieurs enfanta, jusqu'à
son mariage, le 18 juillet 1655, avec Catherine
Desloges. Dès 1661 la terre appartient aux sei-
gneurs du Bouchet. Y. ce mot. C'était à cette
date et depuis 1658, par acquêt sur Legros
de Prince, François de Frézeau de la Fréze-
liëre , mari de Charlotte - Marie de Frézeau ,
dont la fille y épouse le 21 octobre 1687, dans
la chapelle, Georges -Henri de Maillé de la
Tour-Landry; — Jean -Angélique de Frézeau,
mari de Paule-Louise Briçonnet d'Oisonville ,
1696; — François -Bernard Briçonnet, marquis
d'Oisonville. 1704. f le 5 juillet 1716 ; -- André-
René Du Pont d'Aubevoie, par son mariage le
26 janvier 1734 avec Claude Briç. d'Ois., qui y
réside veuve en 1789. — La terre, passée par
alliance dans la famille Odart de Parigny, a fait
retour par. la mort du jeune comte Odart de P.
le 12 juillet 1867 à son grand-oncle le marquis
d'Oisonviile. — Mentionnons par occasion un
curieux tableau du xvii« s., conservé au château,
et qui représente le cardinal Briçonnet ma-
riant sa petite filla, assisté de ses deux fils,
révoque de Meaux et Tévêque de St-Malo, —
plusieurs portraits de famille dont un, dit-on,
de Mignard, un autre de Largillière , — et
deux beaux pastels d'Eugène Giraud, repré-
sentant la comtesse Odart et la marquise de Rilly,
sa mère.
La paroisse dépendait de l'Archiprôlré du
Lude, de l'Election et du District de Baugé.
Elle fut maintes fois visitée par les Chouans,
qui, dans la nuit du 2 au 3 floréal an III, y brû-
lèrent tous les registres de la municipalité et les
rôles, en laissant au percepteur un reçu signé :
Jolicœur et la Volonté,
Maires : Jean-François Lemercier, V^ mes-
sidor an VIII. — Pierre Lemercier, 3 pluviôse
an XIII. — Franc. Lemercier, 25 mai 1821. —
Pierre Lemercier, 1830. — Louis Freslon,
1843. — Gabr. Parrot, 20 août 1848, démis-
sionnaire le 30 mars 1852. — Comte Odart de
Parigny, avril 1852. — Louis Goulet, installé
le 15 février 1853, démissionnaire en 1854. —
Louis Freslon, 13 janvier 1855, installé le 20.
— Meré, 1860. — Esnault, 1870. - AchUle
Dubois, 1874, en fonctions, 1875.
Arch. de ll.-et-L. G 25 et 190. ~ Arcb. comm. Bl.-G. ^
Journal des Savants, 169S. p. 41. — Barbier-Montault,
Notice histor. sur le culte de St M$en, à Loue (Angers,
Lalné, in 32, avec lith., 1859). — D. Ghamard, Yieê àS
Saints, 1. 1, p 293. - Bev, d'Àr^jou, 1854, 1. 1, p. 186. —
Pour les localiiés, Tolr Poisieux, les Grands-Ormeaux, le
Bouchet, Parigné, Boislanfray, Prince, la Giraudière.
Lasse» f., c^* de Longue, sur la rive droite
de l'Authion, anc. logis assez disgracieux. Le
fief en fut réuni à la torre du Boumois au xvi« s.
par Anne Asse, femme de René de Tory, de
laquelle peut-être il avait pris le nom.
JLcMtfee-en-Hri^MOtt. — V. Brignon.
Lasserle (la), chat., t^^ de Vauchrétien,
bâti en 1864 près les Charbotières , pour
M°*e Doué, avec lucarnes à fronton arrondi et
vastes servitudes vers S.
Lasserie (la Grande, la Petite-), ff., c<>« de
Chai^agneS'les'E .-^La Petite-Lanerie (Cass.).
Latay (le), •— Silva que dicitur Latez
1040 (Cart. de Vendôme, ch. 7). — Boscus de
Lateio 1151-1152 (Cart. du Ronc. , Rot. 1 .
ch. 64), 1220 (Fontev., ch. anc. 37). — Nom d'une
ancienne forêt qui couvrait les paroisses de Faye,
Faveraie, Thouareé, St-Lambert, Beaulieu, Bris-
sac, Vauchrétien, St-Saturnin, Rochefort. Il n'en
reste plus que le nom à St-Lambert-du-I^tay,
et nul vestige sur Rochefort ni sur St- Saturnin,
ailleurs même peu de chose en dehors de la forêt
dite aujourd'hui de Beaulieu et des Marchais,
— Le comte Geoffroy fit don en 1040 à l'abbaye
de Vendôme de la partie qui avoisinait St-
Satamin, et l'abbesse du Ronceray tenait de la
fondation première des comtes le domaine et
tout droit d'usage, pour elle et ses hommes, dans
le bois de sa seigneurie de la Cour-de-Pierre ;
droits contestés par les seigneurs de Rochefort,
mais confirmés sans cesse par les comtes. V. de
curieuses chartes du Cartul. du Ronc, Rot. 4,
ch. 25; Rot. 6, ch. 65; Rot. 1, ch. 64, etc.
Latay (le), vill.. c" de Beaufort (41 mais.)
et en partie de Brion (15 mais.). — La Rue
du Latay, souvent; — f., c"« à*Ecuillé,
Latay (le), c»« de J^aye. — Anc. prieuré, dé-
pendant de l'abbaye de St-Sulpice de Rennes,
sous le vocable de St Jacques, et dont le Pouillé
Mss. de 1685 attribue par erreur la présentation
à l'abbaye St-Serge. — On en trouve, comme
Prieures : Jeanne du Boiscomu, 1423-1437. —
Jeanne de Laval, 1470, 1485. — Louise d'Aver*
ton, 1509, 1514. — Anne du Bellay, 1527. —
Charlotte de la Pommeraie, 1537. — Catherine
de Rotours, 1541, 1543. — Marguerite de Har-
court, 1574, 1576. — Mélanie Morel, 1577,
1580. — Romaine de la Chapelle, 1598, 1621.
— Blanche Dupont , 1623. — Ghariotte de
Fiesque, 162.. — Marie de lîabodcnflfes, 1629,
1636. - Cath. de la Masure, 1643, 1646. —
Françoise Dugué, 1650, 1668. — Marie de Ser-
non, 1669, 1697. — Cath.-Franç. d'Angennes,
1717. — Marie Brécheu, 1729, 1742. — Les bâ-
timents, « en caducité » dès avant 1735, existent
dans un complet délabrement; — ainsi que la
chapelle des religieuses. Elle sert de grange, di-
visée en deux par un mur et par un plancher,
avectenètres plein cintre, sans ornement, sauf vers
N.-E., des débris de moulures et de colonnes en-
clavées, ia porte principale élargie et carrée, où
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LAT
~ 460 —
LAD
te lit sur les côtés une inscription en lettres ronges
de 4 centimètres ; à gauche Elkekedasha ; à
droite, St Amphorli. — A Tintérlear, voûté
d'nne charpente chevronnée en ogive, se con-
servent encore plasieurs statues en bois, dont une
grande à figure imberbe, avec toque et chasuble, ~
une autre, d'un mètre de hauteur, barbue avec
bonnet rond, robe traînante à larges manches, un
livre dans la main gauche, une escarcelle en
sautoir, •— une troisième de 30 centimètres de
hauteur, barbue, avec même coiffure, robe rouge
traînante. — Un mariage y fut célébré encore en
1754, — et jusqu'en 1830 on y disait la messe
deux fois l'an.— Il s'y tenait au xv* s. une assem-
blée le l«r mai oà St Fort était particulièrement
vénéré. — En prend le nom un ruiss. né sur la
c»« de VaiLchrétien, qui traverse Paye et se
jette dans le ruiss. de la Gruchère ; 1,700 met. de
cours. — V. St'Sauveur.
G 643, f. 48. - Noies Mss. Raimbanlt.
Latay (le), f., c»« de St-Sauveur-de- Fiée,
relevait de Bouillé-Théval, et appartenait i Jean
Chauvin 1450, René Letessier 1575, Franc. Bé-
rard, son gendre, 160i, Jean Rezé, mari de
Françoise Fiat, 1743, Leshénault de Bouille 1790 ;
— c»« de Thorigné; — c»« du Tremblay, —
En est sieur n. h. René du Tertre, mari de Mar-
guerite de Ghazé, 1602.
Ijmtmj (le Grand-), bois et f., c»« de Château-
neuf. — En est sieur Anselme Buscher 1668,
1701 ; - vill., c«« de St-CfirUtophe-la-C. ; -
(le Petit-), f., c»« de Châteauneuf; — f., c»« de
Juvardeil ; — vill.. c"* de St-Christophe-la-C.
Lathan, ch., c°* de Breil, — Ane châtelle-
nie avec château seigneurial, qui communique
encore à l'église par une large et double avenue
de près d'un kil. ~ La terre comprenait au
xviii* s. les fiefs du Plessis-Baugeau, Malcombe,
l'Hommaie, la Mausseraie, le Goudray-Chénier,
la Baudelaie et le Van, dans les paroisses du
Breil, Rillé, Parce, Noyant et Meigné. — Elle
appartenait depuis au moins les premières années
du xv« s. à la famille de Maillé jusqu'à la fin du
xvi« s. — Honeste de Ghemans, veuve de René de
Maillé, y fonda le 2 janvier 1506 la chapelle du
manoir sous le vocable de Ste Barbe. — L'enfeu
des seigneurs était en l'église paroissiale, dans la
chapelle dite de Lathan. ~ La terre advint
par acquêt dès les premières années du xvii« s.
au marquis de la Varenne, et fut donnée
par lui le 20 janvier 1617 à son frère Guillaume
Foucquet , père de l'évèque , qui la vendit
presque aussitôt à Jacques Frézeau, sieur de la
Frézelière. Elle échut en 1707 dans l'héritage
d'Anne Frézeau à son fils Henri-Anne de Rousselé,
et à peine une vingtaine d'années plus tard était
passée, sans doute par nouvel acquêt, au\ mains
de la famille Pays. ~ En môme temps qu'un Pays
est curé de Huillé, un autre de Linières -Bouton,
André-Donatien Pays, secrétaire du roi, fils de
Donatien Pays-Meslier et de Françoise Grand-
homme, habite à Lathan en 1732 avec sa
femme Catherine-Marie Gauvin de Vaumartin, et
y meurt le 14 janvier 1747. Leur fils Jacques-
Marie, qui y était né le 24 novembre 1734, y
résida jusqu'à la Révolution avec sa femme Franc.
Louise-Modeste de Ferréol de Ferron, fille d'an
membre du Conseil supérieur de Port-au-Prince,
centre de la fortune de la famille. Adepte enthou-
siaste de Mesmer, il y avait réuni une remar-
quable bibliothèque et un curieux cabinet d'his-
toire naturelle , qui furent malheureusement
dispersés. Le château, mis sous séquestre, puis
longtemps après délaissé, a été vendu par les hé-
ritiers de la fille de Marie-Jacques Pays le 18 mars
1842 au vicomte Napoléon -Charles RouUet de U
Bouillerie. Son frère, ancien membre du Conseil
général, propriétaire actuel du domaine, a fait
reconstruire l'habitation, sans conserver rien des
constructions anciennes que la fuie seigneuriale.
Un magnifique parc en dépend, distribué en bos-
quets, prairies, vergers, taillis, futaies, et tra-
versé sur une longueur de 800 met. par les eaux
admirablement aménagées du Lathan, avec une
pièce d'eau de 500 met. attenant aux jardins. — Le
plus ancien titre conservé au château date de 1347.
Lathan (le). — Fluviolus qui dicitur
Laten 1055-1070 aiv. N., St-Flor., ch. 237). —
Lathen 1172 (Inventaire de la Prév. d'Anjou,
p. 52). — Le pont de Lathan 1295 (Cartul. de
Monnais. p. 153). — L'eue qui est appelUe
Latan 1296 (H.-D. B 109, f. 49). — C'est le
radical même et sous sa forme celtique, qni se
retrouve au nom de la Villa Thanas, Athenœ
centre primitif de Longue, Y. ce mot. Jusqu'au
tviii^ s. on écrivait toujours VAthan en déta-
chant l'article ou Lathan, en l'y confondant;
mais ce n'est que depuis un siècle qu'on s'est
habitué à le redoubler. — Le ruiss., né en
Indre-et-Loire dans l'anc. étang de Rillé, entre
en Maine-et-Loire, traverse Breil, la Pélerire,
Méon, Noyant, Linières, Yemantes, Mouliherne,
Jumelles. St-Philbert, Longue et se jette dans F Au-
thion au Bois-du-Long ; — 47,500 met. de cours,
le long duquel il anime 35 usines ou moulins ; —
a pour affluents la Fontaine-Suzon, le Pâtis-du-
Motay, le Racinay, la Cirotière, le Mareil, la
Riverole, la Fontaine-de-Jalesnes. la Douère, le
Pont-Ménart, l'Etang-du-Frêne , la Gouane . la
Perrette, la Planchette, le Pouillet. — Y. nne
transaction de 1407 à l'occasion de la pose d'un
échantillon par le seigneur de la Yaufêtu (Cartul.
de Monnais, p. 289). — On appelle le vieux Lathan
l'ancien lit caillouteux souvent à sec, qui passe
dans les prairies de Longue, tandis que le cou-
rant nouveau circule sur un fonds vaseux, encaissé
dans une petite levée continue. Une autre branche
dite des Montils ou de la Curée s'en sépare à la
Rose, près du m'° de la Yille, et gagne l'Authion
à 500 met. de la principale embouchure du La-
than, régularisée par qpielques travaux.
LatisM^au (le). — V. Lala.
KiatoBiildre (la), f., c"« de Somloire. —
Ane. dépendance du temporel de la chapelle St-
Michel, desservie en l'église d'Yzemay.
JLatcèetHli^t^ {de).— y, Dupont d*Aubet)oie.
Laablche, cl., c^* de Châtelais, anc. do-
maine de la cure de St-Georges-sur-Loire.
Laadlére (la), f., c^* de Daumeray, anc.
domaine du Temple d'Angers. — Y. 2a Léau-
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LAU
dière; -■ f., c»« de Murs. — La maison sei-
gneuriale de la Leaudière 1642 (El.-C). —
UEaudière (Et.-M.). — Ane. maison noble,
avec chapelle rebâtie et consacrée le 7 février
1678, dans laquelle se marient le 35 novembre
1715 Pierre-Hélie de L'EpagneuI, capitaine de
dragons, avec Glande Martinet, veuve Lemaire,
— et le 7 septembre 1733, Félix du Verdier avec
Radegonde Fonyer de la Fresnaie; — appar-
tenait en 1675 à n. b. Pierre Millon, en 1710,
1741, à Henri-Louis Millon, chevalier, commis-
saire des guerres au département de Bretagne,
dont la fille Marthe-Henriette épousa à Angers
Louis- André de Lantivy le 11 février 1749; —
saisie et vendue natS avec trois marais en dé-
pendant, sur Leroy de Neuville le 16 thermidor
an IV. Il y reste des traces d'anciennes construc-
tions identiques à celles des Ghatelliers; « f.,
c"« de St'Lamhert'la-Potkerie, — En est
sieur n. h. Pierre Gaillaud, écuyer, 1601.
Laadomiidre» f., c°« de Chalonnes-s.-L.
— Ane. domaine, relevant de la Barbotière, et
dont est dame Jeanne Baraton, veuve de Franc,
de Brie, 1539 (G 106, f. 390).
Laodriére (la), f.. c»«de Beaupréau, 1687.
Lao^ardlères (les), h., c^^* du Marillais
— La Lugaudière (Gass. et Et. -M.).
Laornalllé ( ), de Gandé , chef de
Chouans, fusillé le 12 nivôse an II, à Gandé. —
{Anaclet)t originaire de Rennes, supérieur des
Récollets de la Baumelte, périt dans la noyade
de Nantes du 5 décembre 1793.
LaoDierle (la), c»« de Nueil-s.-Pasa. (Gass.).
Laniiay, Y. VAunay, orthographe régulière
mais pour un grand nombre absolument inusitée.
Ijtmnmjf vill., c"» des Alleuda. — Lausnay
XVI» s. (St- Aubin, Pr. des Ail.). — L'Aunay-
auX'Moines (Vent. Nat.). — Ane. domaine des
moines de St- Aubin d'Angers, vendu nat^ le
15 fructidor an IV; — ham., c»« de Beau/ort.
-^Launay de Guigné 1275 (Ghaloché, Launay,
t. I). — Ane. domaine, aved manoir seigneurial,
de Pabbaye de Ghaloché. Il y existait une cha-
pelle, non fondée et sans revenus, où un prêtre,
désigné par Tabbé, célébrait la messe le di-
manche, faisait Finstruction aux enfants et por-
tait le viatique, entretenu de dons volontaires en
chanvres, blés, filasses par les habitants du can-
ton de la Rue-du-Bois, de Gaigné et de Bourg-
Chevreau, qui en obtinrent à ce prix la conser-
vation en 1694, sous la charge encore d'y élever un
banc abbatial avec armoiries. — Elle fut inter-
dite vers 1780, abandonnée môme par les proces-
sions et n'existait plus quand le domaine fut
vendu naf le 29 avril 1791 ; « ham., c»« de
Beaupréaui mm ham., c»« de la Chapelle-St'
Florent, V. Launay-Savin ; «» ham., c"« de
Chemiré'B.'S. — Ane. domaine de l'abbaye
de Bellebranche, qui le relevait de Grattecuisse.
Laonay, vill., c»« de Louresse. — Loenai
1139-1150 (Pr. des Lochereaux, 1. 1, f. 3). — Lo-
nai 1201 (Gh. de fondât, de la Grézille). — Feo-
dum de Looneio 1244 (St-Maurice, Anniv.. t. I,
f. 10). — Launay ' Savoye alias Launay-
Brénezay 1529. — ^aunay-Louresse 1720. —
Avec anc. chat, seigneurial « composé d'un corps
« de logis, pavillon, aile, chapelle, pont-levis,
« fnye, granges, le tout fermé de murailles et
c fossés ». est-il dit en 1735. — La terre, qui
possédait la seigneurie de la paroisse, était titrée
de châtellenie et relevait alors de Montreuil-
Bellay, autrefois de Doué. Le fief de Richebourg
y avait été réuni par retrait féodal. Elle appar-
tenait depuis les premières années du xiv* s. à
la famille de Brénezay (E 825). — En est encore
seigneur en 1567 Gabriel de Brénezay ; —en 1600
André Faligan, et la même année Philippe-
Guillaume Testu, chevalier, mari d'Anne Barjot;
— Louis Testu, chevalier, gentilhomme ordi-
naire de la Chambre, 1633, 1668 ; — Marie-
Françoise Lonet, veuve Lebel de la Jaillôre, qui
obtint en août 1730 des lettres de confirmation du
titre de châtellenie ; — son fib Guy-Marie-Franç.
Lebel de la Jaillère 1735, 1769, Franc. L. de
la J. 1789. — Brûlé pendant la Révolution, ré-
tabli en 1830, le château appartenait jusqu'en
ces dernières années au marquis Méry de Con-
tades, dont le fils y réside et l'a transformé par
l'adjonction d'un second corps identique et paral-
lèle, en môme temps qu'il y faisait tracer un
parc sur le domaine, 1870. Dans une ancienne
tour à l'angle N.-O. sont établies les cuisines.
— La chapelle du manoir, dédiée à Ste Cathe-
rine, autrefois placée dans la cour basse, tombait
de vétusté. Elle fut reconstruite et bénite le
12 octobre 1773 dans un pavillon de la haute
cour, reliant une aile actuellement démolie.
Elle doit être réinstallée de nouveau dans la
tour en construction à l'angle N.-E. — Le 16 août
1868 il a été donné dans la prairie voisine et au
N.-E. de l'étang, de grandes courses qui avaient
attiré une foule immense.
Launay, m^^* à vent et m*** à eau sur le ruiss.
du Jeu , c°« de Neuvy , V. aussi VAunay-
Gontard.
Laanay, chat, et f., c°« de Lout^aines,
résidence de M. d'Andigné ; — appartenait
aux xv-xvii* s. à la famille Lemaczon. — N. h.
Mathurin L., y meurt le 27 avril 1632, âgé de
60 ans. Il avait pour femme Catherine d'An-
digné. ~ Leur fils Antoine, né le 2 novembre
1605, épousa en premières noces Franc. Cuissard,
en deuxièmes noces (7. mai 1656) Françoise de
Belin de la Blinière. On a détruit en 1815 un
beau dohnen existant sur une prairie voisine, au
bord de l'Oudon. — Une source ferrugineuse y
est née depuis 1848.
Launay* chat, et f., c^* de Sceaux, — Anc.
fief et seigneurie avec maison noble, dite au
zvi« s. Launay-Bérart et qui appartenait en
1388 à Pierre Lebarbier. Dès au moins les pre-
mières années du xvi« s. la terre avait passé à
la famille Lemasson. — Michel Lemaczon, V. ce
nom, procureur d'Anjou et maire d'Angers, cé-
lèbre par son procès contre les Brie-Serrant, et sa
femme Antoinette Millet, y firent bâtir, dans un
coin de la cour, en l'honneur de la Concep-
tion de N.-D., une chapelle qu'ils dotèrent par acte
du 11 avril 1543 et qui fut bénite le 9 juin sui-
vant, et de nouveau le 25 septembre 1770. Eu
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était titohiira en 1790 le curé de Sai&t-Samson,
Ferré, V. ce nom. — En 1615 habitait le cliâ
tean et y meurt Jean Lemaczon, écayer, inhumé
le 26 octobre dans Tég lise de Sceaox ; ~ Glaude-
Lem., veuve d'Henri de Blécourt, vicomte de
Bétencourt, 1676; — Madeleine Filocbe, veuve de
Franc, de Grimaudetet Samnel-Mathurin Filoche
1736, Mathurine Filoche, 1773, garde marteau des
eaux et forêts d'Anjou.
La terre acquise après la Révolution par le
commandant de gendarmerie Noireau, fut vendue
par lui au notaire Bricbet, Y. ce nom, qui a
fait jeter bas les anciennes constructions et bâtir
vers 1850 un beau château, style Louis XIII,
flanqué de tourelles aux angles, avec Incarnes à
fronton triangulaire aigu (architectes Xoll et
Tendron), qu'entourent un admirable parc et des
vues splendides. — Dans un pré voisin jaillit une
source ferrugineuse, d'un goût particulier que lui
donne le terrain tourbeux. ~ Non loin et toujours
sur les dépendances de la terre, une pièce d'eau
contient en dissolution du sulfate de fer —
Le miss., qui naît sur le domaine, en prend le
nom, coule de l'O. à TE., passe sous la route
d'Angers, sépare les c°«* d'Ecuillô et de Gham-
pigné, pénètre sur Gheffes et s'y jette dans le
Piron; — 5,120 met. de cours.
I««iiiiay« f., C» de Tout-le-Monde.
Laanay* chat., c"« de Villebemier. — Joli
petit édifice du xv* s., appartenait en 1414
à Jean Grist, en 1433 à Emery de Souvigné,
sieur de la Rocheboisseau, qui vendit la terre
avec ceUe des Palis à Etienne Bernard, tréso-
rier du roi René, de qui ce prince l'acquit le
28 juillet 1444 pour une somme de 4,000 1. Il en
fit don dès le 21 février 1446 à Isabeau de Lor-
raine. — Le manoir devint dès lors un de ces
nombreux rendez- vous de plaisance, que les deux
époux aimaient tan ta embiallir et où se plaisait le
mieux la reine. G'est dans la prairie voisine que
fut célébrée en 1446 l'^mprtsc de la joyeuse
garde ou le Pas du Perron, qui réunit toute
la noblesse angevine. Le voyageur Rosmital y
passa en 1466 et parle avec admiration de la
forêt, aujourd'hui si bien disparue, de ses grands
chênes, pleins d'oiseaux et de bêtes fauves. —
Le roi de France, héritier de la maison de Sicile,
céda la terre en 1499 à Jean de St-Ama(our, de
qui hérita en 1526, par sa mère. Glande de Bre-
tagne, comte d'Avaugour et de Verlus. Jean de
Rieux, mari de Philippe de St-Amatour, la vendit
en 1574 à Et. Rouzières. —Un siècle passé, en 1674,
Anne de Bretagne de Goello, aux droits de Glande
de Bretagne, reprit possession de Launay, par
retrait lignager sans doute. Elle laissait pour
légataire universel en 1737 son neveu Mériadec,
prince de Rohan et de Soubise, dont l'héri-
tier, Gharles de Rohan, pair et maréchal de
France, vendit de nouveau le domaine, le 7 sep-
tembre 1786, à l'ancien maire d'Angers, Jacq.
Boulay du Martray, — Il avait épousé une demoi-
selle d'Armaillé, qui y résidait, devenue veuve,
et y fut trouvée assassinée vers 1831, sana qu'au-
cune recherche ait pu faire découvrir les auteurs du
crime. — Le château, échu par héritage aux d'Ar-
maillé. a passé par acquêt à M. Emile Lebanli, et
de nouveau à M. Tréton du Mousseau, qui y réside.
Des écussons décorent encore les cheminées de
la galerie et sur les murs on a recueilli de nom-
breuses graphites dont quelques-unes du xv^ s. ;
mais des tourelles élégantes qui couronnaient le
logis, il ne reste plus que la tour de l'horloge
adossée à la chapelle et quelques murailles cré-
nelées.
Arch. du ch&tean, d'aprèi les notes de M. LemarchaDd.—
Echo Saumurois, 17 novembre 1857. — Notes RaimlMiiU.
— Bullet. de la Soe, Ind,^ 1848, p. 68. — Gaulay, 5oii-
nenin aneed., p. 907. — De Qattrobarbes, Œuvres du rot
Bené, 1. 1, p. civ-cv, en, 89. — Lecoy de la M., Bist, de
René d'Anjou, 1. 1, p. 258.
Launay (le Grand-), chat., c"« diAndard^
autrefois de la paroisse de Brain. — Lucus qui
vocatur Aunetum 1100 circa (Gart du Ronc.
Rot. 4, ch. 60). — Ane. fief et seigneurie, titré
au xviii* s. de châtellenie, dont la mcavanee
s'étendait dans les paroisses de Brain, Andard ei
Gomé. Il relevait à foi et hommage 8in^>le du
fief et haute justice de Durtal et rendait aveu à
Gizenx. Tous les pêcheurs de l'Authion étaient
tenus dans son ressort de pêcher au profit du sei-
gneur le jeudi soir jusqu'au vendredi matin, chaque
semaine. — En est sieur Jean de la Lorie 1667 ; —
son gendre, Marc Sicault, lieutenant civil et crimi-
nel de la Prévôté d'Angers, 1681 ; —Jean du Frai-
sier, avocat auPrésidial d'Angers; — son gendre,
Jean Guérin 4e la Piverdière 1719, V. ce nom,, dont
les descendants y résident encore. Son petit- fils
s'étudiait particulièrement à la culture de la
vigne et a détaillé dans une lettre à l'abbé OUivier,
publiée par les Affiches du 3 mars 1780. la mé-
thode de traitement qu'il appliquait à ses ven-
danges. — Les dépendances de l'habitation
actuelle portent la date de 1769. L'ensemble n'en
est peut-être pas plus ancien, sauf la tourelle
pentagonale, en avancement sur le centre de la
façade. Elle contenait autrefois l'escalier et la
porte et a été transformée en une élégante niche
avec vase de fleurs («vi* s.). — Tout autour cir-
culent de belles douves poissonneuses, dont le
curage y a fait rencontrer une très-belle hache de
pierre. Elles étaient autrefois bordées de hautes
haies vives. Les plantations d'arbres exotiques,
dont se parent les jardins, ont été en partie seu-
lement détruites par l'inondation de 1856 qui n'a
pas endommagé les vignes. A l'intérieur, une
plaque de cheminée porte un écusson de ...
chargé de deux croissants et d'une étoile en
cœur,
Launay (le Petit-), f., c°« d* Andard, atte-
nant au Grand-L. en dehors des douves. Le logis,
à croisées du xvi' s., conserve une remarquable
cheminée, sculptée d'enlacements de festons et
de fleurs, avec écussons vides, qui ne paraissent
pas avoir été remplis.
JtaifffMiy. —V. Abraham, Lemaçon et De-
launay,
Launay {André), entrepreneur, connu sons
le nom de Launay -Jouhert, né i Angers le
22 mai 1789, a publié : Des EtahliaaemenU
publics ou particuliers susceptibles de mé-
riter Vattention de VAutoritét sotis le rap-
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liAU
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liAU
port de la aalubriié, des odeurs, du bruit,
du feu et autres inconvénients et réflexions
sur Vérection d^un abattoir sur le port
Ayrault d'Angers (Angers , Pavie , 1832 ,
iD-8« de 32 p.).
Laonay {François de) , né à Angers le
12 août 1612, vint, après ses études de droit,
s'établir à Paris, où il fut reça avocat au Parle-
ment le 20 janvier 1638. 11 y plaida pendant pins
de quarante ans, réputé surtout par sa science
profonde des anciennes lois et des coutumes, et
lié d'une amitié particulière avec Ducange et
Ménage. Il avait 66 ans, quand le chancelier Le-
tellier fit créer pour lui, par arrêt du 26 novembre
1680, la charge de professeur de droit français au
Collège Royal, qu'il inaugura le 28 décembre
suivant. Son Discours prononcé à Vouverture
de ses leçons (Paris, 1681, in-12), eut quatre
éditions en six ans. Il y soutient que le droit
romain n'est pas le droit commun de la France
et Futilité de vulgariser l'étude des lois. Ses
autres ouvrages ont pour titre : Traité du
droit de chasse (Paris, in -12, 1681). — Insti-
tution du droit romain et du droit français,
divisée en quatre livres par un auteur ano-
nyme, avec des remarques pour Vintelligence
de V ouvrage (Paris, 1686, in-4<»). — Commen-
taires sur les Institutes de M. Ant. Loisel
(Paris, 1688, in-8o). Il ne concerne que )e pre-
mier livre de Loisel. — Launay a rédigé en outre
de nombreux Mémoires , traduit du latin la
première partie du Commentaire de Gabriel
Dupineau sur la Coutume d'Anjou et édité
les Institutes du droit canonique de Lacoste,
dont son ami Nivard avait publié le Droit civil,
— Il mourut à Parib le 9 juillet 1693 et fut inhumé
dans l'église St-Séverin. Son éloge est inséré au
Journal des Savants, qui a rendu compte
d'ailleurs de ses livres.
Joum. des Savants, 1681, mars, p. 27: 1688, mai, p. 403,
novembre j>. 388 ; septembre 1693, p. 431 .— Niceroo, t. XV,
p. 55. — Ttisaild, Vtes des plus célèbres Juriaeontulies,"
Gouget, Ment, sur le Coll, Royal,
Launay (Jean-Baptiste), architecte, né le
7 novembre 1805 à Angers, où il est mort le
19 mai 1869, Agé de 63 ans, veuf de Françoise
Piau, a pris part à la controverse sur l'emplace-
ment du théâtre par deux brochures : Pétition à
M. le Maire y à MM. les Adjoints, etc.,
pour le maintien du Théâtre sur la place
du Ralliement (1866. Cosnier et L., in-8<» d'une
f., tiré à 50 ex ). — Place du Ralliement, em-
placement du Théâtre, réponse à Af . Mourin
(Lemesle, 1866, in-8o de 8 p., tiré à 100 ex.).
Kiaanay (Louis), maître architecte, est le
constructeur de la pyramide de Sorges en 1743— et
en 1744 fut chargé par la ville de transférer sur
les Grands-Ponts d'Angers la pyramide du pont
des Treilles. Sa maison, à la Possonnière. porte
encore à son fronton cette inscription : Hic est
fructus laborum meorum 1753.
L.aimay-Bafer, chat., c°« de Chavagnes-
s.-le-L. — Ane. fief et seigneurie appartenant au
XII* s. à une puissante famille qui lui a laissé son
surnom. Jean de Marmoutier qualifie Payen
Bafer, de « magnanime baron ». Ses descendants.
au témoignage de Ménage, portaient d*hermines
à la fasce de sable. Le château, dont aucun
document ne parle durant le moyen âge, fut mis
en état de défense et agrandi vers 1580 pendant
les guerres de la fin du xvi« s. Les habitants de
Ghavagnes y trouvaient refu^ en tout péril, avec
meubles et provisions « pour la grande quantité
a de gendarmes et coureurs qui venoient à lad.
« paroisse ». IX ^partenait à cette époque et de-
puis 1464 à une famille Carreau et passa par
héritage en 1601 à n. h. Nicolas de Montigné, sur
qui le 16 avril 1602 il fut acquis judiciairement
par Renée de la Grandière, femme de Mathurin
de Gennes. — En est sieur en 1615 Franc, de
Gennes, •— en 1630 René de G., qui se marie le
6 février 1^ avec Renée de la Court, dame de la
Boissière et de la Court- Bellière. — Leur fils
Hector épouse le l«r février 1666, dans l'église
d'Avoir, Marguerite de Ghambes de Maridor, qui
fut inhumée le 21 septembre 1693 dans l'église
paroissiale. La même année, en vertu d'un
arrentement du 13 février consenti par le Cha-
pitre de St- Martin d'Angers, Launay s'était
annexé la châtellenie de Ghavagnes, avec tous les
droits seigneuriaux, haute, moyenne et basse
justice, outre ses fiefs de Poisieux, la Giraudière,
Bonnettes, la Bardouillère, le Gué, les Viviers. —
Marie-Marguerite de Gennes, fille d'Hector de G.,
en épousant le 11 mars 1704, dans la chapelle du
château, René Du Pont d'Aubevoie delà Roussière,
transporta le domaine entier dans une famille
nouvelle, dont la descendance le possède encore.
— Marie-Thomas-Eugène Du Pont d'Aubevoie,
marquis d'Oisonville, dernier propriétaire,' a fait
reconstruire le château dans le style italien du
premier Empire, avec péristyle à colonnes, tout
auprès de l'emplacement de l'ancien. Les vieilles
douves ont été converties en jardins et en partie
remplacées par le courant d'un petit ruisseau, né
sur le domaine et que contient, en le détournant,
un reste des vieux murs. Une avenue de trois
kilomètres, praticable en tout temps, grâce à un
ensablement de terre blanche ou groie, comme
on l'appelle, fournie par une carrière spéciale,
rallie la route départementale. Un parc anglais,
des eaux vives, de vastes pelouses, de riches
massifs, des perspectives profondes et variées
font de cette demeure un enchantement, au mi- .
lieu de campagnes d'un aspect sévère, et té-
moignent du grand goût du maître, dont d'autres
bienfaits, les chemins, les écoles, l'église, attestent
la générosité. Il conservait au château un très
joli portrait de sa mère, Marie-Louise-Françoise
Du Pont de l'Auberdière, fait par elle-même au
pastel.
Arch. de M.-eUL. 6 1019. — Arth. commun, de Latee»
GhavagnesetDëneséEt.^.— Ménage, yiecTe P. A yr., p. 407.
-CAron.<rA«;.,t. ï,p.284.
Laanay-de-G«aBes« f., c»« de Dénezé-s.»
le-L. — Vherbergement Macé de Launay
xiv« s. (Cartul. de Monnais, p. 268).— JL'eau qui
vient de Launay (Ib ). •— Launay -le-jeune
(Et.-M.). — Ane. fief et seigneurie relevant en foi
et hommage lige de Dsîon, avec château- fort, en-
touré de douves et ponts-levis. Il tenait son nom
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LAU
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LAU
de la famille de Gennes qm le possédait dès
avant le xvi* s. Jean de Gennes, mort à Angers, y
fat rapporté le 17 juin 1604 et inhumé dans
réglise paroissiale. Sa femme Charlotte de Gha-
hannay Vj avait précédé à peine d'un mois — En
est sieur Louis de G. 1609, mari de René de
Maugas. Dès 1673 la terre a passé sans doute
par acquêt à Isaac de Boissard, sieur de la
Rigaudière , mari de Claude du Hardas et
prend quelque temps, dans les actes, le titre de
Launay-de-Boiasard, qu'elle n'a pu garder.
— Y résident successivement Charles-Isaae de
Boissard 1731, mari de Marie -Madeleine de Sa-
vennières, mort en 1759, Charles-Isaac-Marie-
Madeleine de B., chevalier, mari d'Anne-Gabrielle
de Caradeuc de la Chalotais, mort le 5 septembre
1769, Charles-René-Isaac de B., encore en 1789;
~ aig. , eoihme Breil-de-Foins, à M. de Pontdeville.
— En prend le nom un ruiss. né sur la c"«, et
qui se jette dans la Mamonne ; — 2,650 met.
Il ne reste plus rien de la forteresse antique
qu'un pan de mur dans l'immense enceinte, en-
core bordée en partie de ses larges douves. Un
château l'avait remplacé dès le zvi« s., trans-
formé par deux fois au xvii« et au zvui* s., en
forme de vaste rectangle, sans trace aucune de
sculptures, à trois étages, avec fronton moderne
an centre, et fenêtres à meneau, mais d'une
mine complète à l'intérieur, où se reconnaissent
à peine dans un salon quelques débris de mou-
lures décoratives ; vers i'E. dans un grand corps
carré en avancement tournoie un large escalier
de pierre. — Une admirable ruine et qui, nulle
part signalée, aurait dû depuis longtemps exercer
le talent des dessinateurs angevins, c'est la cAa-
pelle, fondée le 20 septembre 1526 par Jean de
Gennes, sous l'invocation de Notre-Dame, et qui
s'élève à l'écart, tout au bord de la douve vive.
Le plan forme une croix à bras cotu'ts égaux, avec
quatre pignons, le fond seulement à pans coupés,
éclairé par trois fenêtres à meneaux trèfles, la porte
é ventrée, surmontée d'une grande baie ogivale et,
au-dessus, d'un hémicycle, avec rebords en fer à
cheval, que couronnait un clochetoA. Le pied seul
en subsiste en forme de cul-de-lampe Renais-
sance, admirablement enlacé de bandeaux de
pierre et d'un fouillis d'arabesques d'où ressort
en bas une petite tète souriante ; et sous la voûte
écroulée, au milieu de l'épais lierre, qui couvre
le sol et les murs, tout au centre, dominant
l'œuvre entière, se dresse un immense ormeau.
iMonmj de la lioUiaie {Charles de), né
le 12 juin 1787 à la Mothaie en Brion, entra
au corps d'élite des gendarmes d'ordonnance le
14 novembre 1806, fit les campagnes de Prusse
et de Pologne en 1806 et 1807, d'Allemagne en
1808 et 1809, d'Espagne en 1811 et 1812, était
en 1812 capitaine aide^-de-camp du maréchal
Masséna, en 1813 attaché à l'état-major de la
Grande Armée et la même année aux grenadiers
de la vieille garde. Licencié en 1815, il fut rap-
pelé en 1816 au 11' dragons, passa chef d'esca-
dron de carabiniers en 1827, Ûeutenant-colonel de
la même arme en 1835, revint colonel au 8* dra-
gons en 1842 et enfin colonel de gendarmerie à
Nantes, où il est mort en décambre 18S4. Il
était chevalier, depuis 1814, et commandeur de-
puis 1847, de la Légion d'honneur.
Lannay de la Mothaie {Marie de), élevée
en l'abbaye du Ronceray, prit l'habit en celle
de Fontevraud sous l'abbesse Jeanne- Baptiste de
Bourbon, qui se l'attacha d'abord comme secré-
taire de France et gouvernante de M"« de Ne-
mours , puis dans la charge de chapelaine.
Gabrielle de Rochechouard l'y maintint, pour
l'élever bientôt après à celle de grande prieure
de l'abbaye, que les infirmités lui durent faire
délaisser en 1^3. La lettre circulaire qui annonce
sa mort aux couvents de l'ordre, datée du 25 mai
1703, est remarquable. Elle a été récemment
réimprimée. V. Clément , Gahr. de Roche-
chouard, p. 236 243.
Laonay-Gobln , f., c"* de St-Quentin-
en-M. — Ane. fief et seigneurie avec manoir
noble appartenant depuis au moins le milieu du
xv« s. jusqu'en 1562, à la famille Daiilon du
Lude. Aussi dit-on au xviii* s. encore Launay
Gohxn alias le Lude, — La terre passe an xti* s.
à la famille Bitault du Plessisetde Hauteberge, qui
n'a rien de commun avec celle de Chizé, V. Mé-
nage. Vit. uErod., p. 200. — Marguerite B.
l'apporte dès avant 1613 en mariage à René de
la Tullaie, sieur de Belle- Ile. Tallour, sieur du
Perron, en épousant Louise de la Tullaie, en re-
çut la jouissance en attendant le paiement de la
dot. — Enfin par acte du* 26 mai 1676 Françoise
Martineau, veuve de Salomon de la Tullaie, ven-
dit la terre et les fiefs à Louis d'Aubigné de la
Rocheferrière, qui ne les garda guères, puis-
qu'ils avaient passé déjà en deux mains diffé-
rentes arrivant vers 1710 à Olivier Subleaa de la
Mauvoisinière. — C'est aujourd'hui la plus grosse
ferme de la commune, « une métairie de quaue
c charrues, » comme on dit dans le pays ; —
appart. à M. Théobald de Soland, — Elle donne son
nom à un ruiss. né sur la c*^*, qui coule du N.-E.
au S.-E., limite St-Quentin d'avec Beausse et
Chaudron et se jette sous le m'" de Bouffay dajis
le ruiss. du Pont-Notre-Dame ; — 4,000 met. de
cours.
Launaff'^tnînffuewU^e, — V. la Mare.
JLaMMay-#a9tctf. — Y. les Aunais.
JLoMMay-MIfcm, — V. VAunay, c»« de St-
Georges-dU'B.
Laanay-Savtn, f., c»« de la ChapelU-St"
Florent.
Liaonay-Yalençon» f . , c^* do Fuilet, —
avec m'** à eau, servi depuis 1842 par une ma-
chine à vapeur de 18 chevaux. — Ane. fief et
seigneurie, relevant de Chantoceaux, dont est
sieur Geoffroy Turpin, 1460, n. h. Jean Terrier
1540 (C 106, f. 318), Pierre de Rongé 1700.
JLatct^a. — V. Louerre.
I^tcreaf (de). — V. Maisony,
Laureiieerie (la), cl., c*** de Champigné»
— En est sieur René iuffé 1631.
Liaorent ( ), docteur en théologie. V. Du
Camhout, ci-dessus, p. 74.
Laorent (Julien-Etienne) t né à Durtal le
12 mai 1763, ordonné prêtre, se cacha à Angers
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pendant la Rôvolation et remplit les fonctions de
vicaire de la Trinité depuis la réouverture des
églises jusqu'au Concordat, époque à laquelle il
fut envoyé à la cure de Beaufort (22 décembre
1802). —Il y mourut subitement le 13 février 1818.
Son Oraison funèbre, prononcée le mardi
iô février 1819 par M. Arnail, curé de N.-D.
d^ Angers, est imprimée (Angers, Pavie, 1819,
in-8o de 26 p.).
Laiiriaeiis» villa du pays d'Anjou, m pago
Andegavenai, où le roi Charles le Chauve
réunit en octobre 843 un Concile. Il y fut pro-
mulgué par les évèqnes d'Anjou, du Maine et de
Bretagne quatre articles contre les chrétiens re-
belles à l'autorité du roi ou à celle de TEglise et
des Conciles, menace dirigée sans doute contre
les comtes Lambert et Nominoé. Aucune des
chroniques angevines ne mentionne cette assem-
blée que les historiens ne savent où placer. Je la
mets à Loire, Y. ce mot. Le nom latin y cor-
respond directement et se retrouve encore au
xn« s. sous la forme Lorriacus , Loriacus,
Loiriacus 1148 (!«' Cartul. St-Serge). A ce mo-
ment le roi revenait de Rennes par Candé sans
doute et remonta de là vers le Maine, pour s'arrêter
sur la route encore à Qnelaines prés Cessé et y
tenir en novembre une nouvelle assemblée de
prélats. Une villa Lauriacus faisait partie au
Yiii* s. des domaines de St-Martin de Tours. —
D. Bouq., V, 737, — Gall ChHst, XIV, n» 5,
— et ne paiûit pas être la nôtre, bien moins en-
core le palais, palatium Lorriaci» d'une charte,
— d'ailleurs bien probablement fausse, — où le
roi en 1123 confirme les privilèges de l'évêché de
Nantes (D. Lobin, t. II, p. 279).
Laurier (le), ham., c"* de Cheffes. — Lo-
riei'8 (Et. -M.). — Le Caurier (Postes);— ham.,
€»• de Juvardeil.
iAtuiHht'e. — V. VOrière et Lorière.
Laurier-GatUmrd (le), m»», c<*« de Fou^
géré, vendue nat^ sur Tabbé René Rabouan le
3 frimaire an III.
LjMiriera (les), vill., c"* de Sceaux.
Laurlet* ham., c"« de Coron.
Laiis%iilére8 (les), f., c°* de la ComuailU,
Lautrais» ruiss. né sur la c°* de St-Georges-
dU'Puy-de-la-G., iorme limite avec la c°« de
Jallais, sur le territoire de laquelle il pénétre, et
se jette dans le ruiss. de la Singerie, en |face le
Pontaugis.
Landry, ham., c»* d*Ecouflant. — L*Au-
vrie (Cass.).
Laazeral {JeanrJacques), né à Angers le
12 oct. 1765, fils d'un tailleur, enrôlé volontaire au
1er bataillon de M.-et-L. et élu sergent, assista
aux sièges de Verdun et de Valenciennes, aux
premières campagnes d'Italie, à celles d'Egypte
et fut blessé le 3 février 1799 au siège d'Ëlaricb
en Syrie, sous les yeux de Bonaparte, qui au re-
tour le fit nommer adjudant de place à Toulon.
Promu plus tard au grade de capitaine à l'état-
major de la place de Givet, il donna sa démission
sous la Restauratitip, fut seulement rappelé en
activité après juillet 1830 et reçut le commande-
ment du château d'Angers, tranformé alors
II
en prison, où il est mort le 5 décembre 1832.
Lavais» f., c^* du Lion-d^Ang. — La Ve»
(Cad.).— Il faut peut-être rapprocher de ce nom
le diplôme donné le 1*^ octobre 845, par
Charles-le -Chauve, in villa Avegio in pago
Andegavensi (D. Bouq., t. VIII, p. 478).
Laval {Emma de), abbesse du Ronceray
d'Angers, 1163-1190. Brun, de Tart. donne un
dessin de ses armoiries, Mss. 871, t. II, p. 256.
Laval (Jeanne de), fille de Gui XTV, comte
de Laval, et d'Isabelle de Bretagne, née le 2 no-
vembre 1433 à Auray, avait dépassé ses vingt
ans quand son portrait, mis avec intention sous
les yeux de René d'Anjou, alors en limnbardia
(janvier 1454), inspira au prince, si longtemps
inconsolé de son veuvage, un violent amour. Il
en a raconté lui-même, sans vain mystère, et la
naissance eV les ardeurs dans son petit poème de
Regnauld et Jeanneton, comme l'interprète
très-bien M. Lecoy de la Marche. L'entrevue,
qui était, quoi qu'on en ait conté, la première,
eut lieu sans doute dès le retour à Angers ,
vers la fin de mai, et dès le 3 septembre le contrat
accepté fixait la dot à 40,000 écus d'or. La fian-
cée arriva à Angers le 9 et descendit avec son
père et une nombreuse escorte en l'abbaye St-
Nicolas, où le 10 fut célébrée la cérémonie nup-
tiale. Le 12 eut lieu l'entrée en grand triomphe
dans la ville et au château. Le douaire, qui lui
fut assigné, comprenait, en Anjou seulement, le
tiers des revenus du duché, le produit entier de
l'imposition foraine, les ville et château de
Saumur, les manoirs de Chanzé, de la Rive, du
Palis et de Launay, qui devinrent pendant deux
ans, avec les châteaux d'Angers, des Ponts-de-Cé,
d'Êpluchard, de Rivettes et de Baugé, les ren-
dez-vous de fêtes intimes et de fantaisies prin-
cières. Jeanne, célèbre entre toutes par sa beauté
mais surtout douce de cœur et affectueuse, parait
avoir exercé une domination toute de tendresse et
de charme sur le bon René. Après deux ans pas*
ses en fêtes et en courses dans le pays, jusque
dans le Poitou et le Maine, elle le suivit en 1457
en Provence pour y rester cinq années, revint
de 1462 à 1469 en Anjou, et cette dernière année
fut présentée au roi à Amboise, puis retourna en
Provence, et s'y accoutuma si bien de sa vie
douce et facile, en pleine fête de soleil et de
liberté, qu'elle y resta, laissant même René
repartir sans elle pour une dernière fois revoir
l'Anjou. C'est là, dans ces jardins d'Aix, de Bri-
gnolles, des Baux ou de PeyroUes, sur les bords
de la Durance, qu'elle put croire revivre le temps
où la reine Berthe filait, et que les poètes, dépassés
dans leurs rêveries, admirèrent, comme le chante
Georges Ghastelain, un roi de Sicile devena berger
Et M femme gentille
De ce propre meelier
Portaot U pawtetièra
La houlette et chapeau
Logeant sur la bruyère
Auprès de leur troupean.
Après la mort de René (1480), de qui elle n'a
vait pas eu d'enfants, elle prit soin, pour obéir à
ses volontés dernières, de faire transporter son
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corps à Angers, et Vy ànmt bientôt après, pour
reprendre Tadministration des domaines de son
douaire. Le testament du prince avait été ratifié
par l'héritier principal, et Louis XI maintint à sa
veuve l'usufruit du comté de Beaufort et celui de
Mirebean, échangé en 1474 contre la baronnie
d'Aubagne, comme il lui reconnut plus tard ses
terres de Provence, et René II ses divers droits
en Lorraine. — Jeanne résidait tantôt à Beaufort,
tantôt à Saumur, toujours bonne et de bienvenue
clémente, qui la rendait chère au populaire, — sans
qu'il faille pourtant écouter les faiseurs de contes
qui ont abusé de ce renom pour lui prêter force
fondations d'écoles, d'asiles, d'hôpitaux, dont
l'honneur revient à d'autres. Môme la prétendue
«^ Charte du comté de Beaufort, » dont on a fait,
du temps quelle était perdue, une légende de libé-
ralités, n'est, comme je l'ai indiqué.déjà en l'a-
nalysant, V. t. I, p. 240, qu'un règlement de po-
lice constatant des usages anciens et les soumet-
tant, sans concession nouvelle, à des redevances
mieux déterminées et plus productives. — Jeanne
mourut à Saumur le 19 décembre 1498. Par son
testament do 25 août précédent, elle demandait
que son corps reposât auprès de celui de la
reine Marie, dans l'église de St-Maurice, sans dé-
coration aucune sur son tombeau, et, comme elle
le recommandait déjà au Chapitre en 1481, « sans
« tombe élevée. » Son cœur fut réuni à celui de son
mari dans la chapelle royale des Gordeliers d'An-
gers. Son portrait s'y voyait dans le vitrail ; la page
du Mss. de Bruneau de Tartifume où il était figuré,
a été enlevée (Mss. 87J, 413), mais il a été
reproduit par Montfaucon, t. III, pi. XLYII, et par
Gaignières, t. XI, 17, 18, qui a conservé aussi un
dessin de sa statue agenouillée dans le fameux
groupe du Domine quo vadis de Nantilly, à
Saumur. On la retrouve représentée sur un des
volets d'un triptyque de la cathédrale d'Aix, re-
produit par Gras, pour le musée de Versailles,
no 3923, — dans Villeneuve-B., t. II, d'après une
œuvre prétendue du roi René,, — dans une autre
curieuse peinture sur bois, au musée de Gluny, re-
produite par Quatrebarbes, p. 41, où elle écoute
avec René les prédications de Ste Madeleine, — et
encore, entourée de cinq dames, assise, en tète du
livre du Pèlerinage de la Vie humaine^ traduit
en prose à sa requête, Y. ct-deseus, p. 224, Mss. du
xv« s., in-40, de la Biblioth. de l'Arsenal; — enfin
en buste, avec René, sur deux belles médailles,
à la date de 1462 et 1463, au Cabinet National
des médailles. J'ai décrit déjà^ t. I, p. 244, le
monument que lui a élevé la reconnaissance des
habitants du comté de Beaufort en 1842 et une
autre statue, œuvre de Charron, d'Angers, vient
d'être inaugurée le 17 octobre 1875 sur une fon-
taine, au bourg des Rosiers. David d'Angers n'a
pas oublié non plus en 1846 de placer parmi les
statuettes, qui décorent le monument de René, celle
de la bonne comtesse. — On a conservé plusieurs
manuscrits qui lui ont appartenu, notamment deux
de ses livres d'heures, l'un à la Bibliothèque de
Poitiers, Mss. no 47, l'autre à la Bibl. Nat., Mss.
no 17332, ce dernier décrit dans le catalogue du
duc de la ValUère, à qui il a appartenu» l'un et |
l'autre décorés de précieuses miniatures, qn'on
voudrait croire de la main du roi René.
Locoy de la Marche. Le Roi René, 1. 1, p. 298-306, 435-
436; t. Il, p. 80, 85, 94. — Villeneuve-Bargemont, ffist. de
René d'Anjou, t. Il, p. 319. — De ftoatrâjarbee. Œuvre»
du roi René. — Grille, Coup d'œil ttar la vie de Jeame
de L, (Angers, 1839, iii-8* de 17 p.) — Vallet de Vir.. ffist,
de Charles Vif, — Leroux de Lincy, Femmes célèbres,
1. 1, p.458.~Brun. de Tart., Mss. 870 et 871.— Roger, Bist.
d'Anjou, p. 360-376, 2Sk. — Rev. d'Anjou, 1854, t. U,
p. 95; 1858, p. 86; 1872, p. 351. —P. de Fleury, Inventa
des Mss. de la Bibl. de Poitiers. — Journal de M.^et^L,,
24 mai 1842, 22 et 26 octobre 1875. — Comptes de Jeam
Legay, araentier et receveur général de la royne de SieUe
(1445-145d), Mss. 913, in-fol. de 233 f.
liAYal {Pierre de) , frère de la comtesse
Jeanne, fut nommé doyen de l'église d'Angers à
l'Âge, non de 9 ans, comme le dit M. Hauréau,
mais de 19 ans le 3 septembre 1462. puis abbé
de St-Aubin le 23 mars 1463, et successivement
gratifié des abbayes de St-Nicolas d'Angers en 1465,
au grand déplaisir des moines qui ne cessèrent
de lutter contre ses dilapidations, — de St-Micbel-
en-l'Herm, — de St-Main-de-Guel, 1492. — et en
même temps^ tout à la fois, évèque de St-Brieuc
le 28 févner 1472, dont il resta quatre ans oom-
mandataire, archt)vèque de Reims le 8 octobre
1473 et administrateur de l'évèché de St-Malo le
14 août 1486. — Il mourut à Angers en son logis
abbatial de St-Nicolas le 14 août 1493, âgé de
50 ans deux mois et fut inhumé à la droite du
grand autel de l'église abbatiale de St-Aubin, où
on le voyait gravé sur une plaque de cuivre,
Bruneau de Tartif., Mss. 871, f. l93. - Oudio, dans la
Rev. d'Anjou, 1858. p. 82. — Dumesnil, Mss. 658, p. 146.
— Gall. Christ., IX, 440-148.
léUvaHée. — Y. Luette et Rolland.
Lavandaise ( ), jeune, « citoyen et ac-
teur d'Angers », a inséré aux Affiches du 9 oc-
tobre 1792 une Chanson patriotique sur les
conquêtes de Dumouriee et de Montesquieu .
Lavande. — V. la Vende.
Lavao, f., c"« de Durtal; — 1 , c"« de Fa-
veraie. — Le bordage de la petite Vau 1681
(Et.-C); — m>«, c°« de Fontaine-G. — JLcs
moulins de La Vau (Et.-C), — dépendaient
de la terre de Lavau-Fètu en St-Georges-da-B. ;
— ham., C» de Méron, — La Vau de Clenne
xvii« s. (Et.-C). — En est sieur Louis Groiset,
écuyer, anc. sous-brigadier des gardes-du-corps,
1692. 1696. mari de Claude-Renée Be^otean, qui
est veuve et y réside en 1714.
LaTao, chat., c»« de St-Georges-du-B. et
par extension de Gée, sur les limites, contestées
au XVII* s., des deux paroisses. — La Val
Festu 1407 (Gartul. de Monnais, p. 289). —
Lavau Festu 1480 (D. Bôt.). — La terre, fief
et seigneurie de Lavau Festu 1540 (G 106,
f. 204). — Le grand Laveau (Et.-M.). — Anc.
fief et seigneurie relevant du chat, de Baugé,
appart. dès les premières années du xv« s. à la
famille d'Aussigné. — En est sieur Y von d'Auxi-
gné 1407, n. h. Jean Gaultier 1540, Pierre Gaul-
tier d'Aussigné 1574, Louis de Villiers 1603, che-
valier, gentilhomme ordinaire de la Ghambre,
qui épouse le 26 février 1629 Marguerite Gaultier
d'Aussigné. Leur fille et unique héritière se marie
le 19 janvier 1643 avec Charles de Billon ,
c écuyer, capitaine d'une compagnie de gens de
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LAV
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« pied an Havre, hydrographe et ingénienr da
a roi sur les terres et mers. » — La terre a passé
aa xviii" s. aux du Laarens du Joreau de
Gennes; — J.-B.-Urb. du Laurens, mari de
Renée-Louise Deschamps, 1731 ; — Louis du L.,
t le 6 mars 1762. — Elle donne son nom à un
ruiss. né sur la c"« de Gée, qui traverse celle de
Mazé et s'y jette dans le ruiss. de Terry; —
3,480 met. de cours.
LavaD» f . , dans le bourg de Savennières. — Le
fié de la Val de Sapvonnieres 1460 (G 1123).--
La terre et seigneurie de la Vau 1540 (G 106,
f. 367). — Les maisons, jardins, enclose et
clos de vignes de L., devant le grand cime-
tière, la rue entre deux 1753. — Ane. fief et
seigneurie avec maison noble, appart. en 1460 à
dame Perrine Jarzée, veuve de J. Frenier ; —
son fils Pierre Frenier, licencié en décret, 1474,
et chanoine de Poitiers, 1499, rend aveu en 1503
à la seigneurie de Savennières pour sa « maison
<c appellée la Court de la Van, » et a Thostel
a et met. d'Andillé » qui en formait plus tard le
principal domaine ; — Jean Voulsy , receveur
ordinaire de Saintonge, par sa femme Jeanne Ber-
thelot, 1540. — Le fief, vendu en 1552 parduBous-
chet à Pierre Gaillard, enquêteur ordinaire d'Anjou,
fut réuni au XVII® s. à la seigneurie de la Forôtrie.
— Les terres et l'habitation passèrent par ventes
successives de Michel de Cherbaie à n. h. Elie
Gadu, de qui l'acquit h. h. Laurent Landévy,
bourgeois d'Angers (29 novembre 1554). Jeanne
Landévy y meurt en 1752, âgée de 87 ans, et ses
héritiers vendirent le domaine à Mathias Genôt,
marchand cirier (2 mai 1753).
Lavan, f., c»* de Trémentines. — Ane. fief
et seigneurie avec château, dant il ne reste plus
trace, appart. au xvii«s. aux d'Aubigné, plus tard
et jusqu'à la Révolution domaine et résidence des
d'Aligre, qu'on voit dès les premières années du
xviii* s. naître et mourir sur la paroisse; —
Etienne-Armand d'A., chevalier, sieur de St-Lié,
y meurt le 25 juin 1723, âgé de 63 ans, —
René-Pierre, marquis d'A., le 22 mai 1782, âgé
de 70 ans ; il avait épousé en 1753 à Cholet la
fille de Louis-Joubert de l'Epinay ; — leur fils
Mich.-Gésar d'A., futur exempt des gardes-du-
corps du roi, et lieutenant-colonel de cavalerie,
y était né en 1754 ; — appart. en 1789 à Lenoir
de Pasdeloup.
Lavaa, vill., c"« des Verchers. — Le Vau-
de-Verchers 1670 (E 510). — Ane. fief dont
mouvaient Bellevue, Bouillonne, Ghamp-Piau,
les Gombres, Feularde, Fontaine-Bonnerie, la
Guétrie, la Grosse-Butte, le Grand-Harchais, la
Masse-Turqnais, Nongrain, la Piquiôre, Trou-
ville, les Varennes et antres petites tenures. Le
manoir seigneurial joignait les murailles de Doué
et était ruiné au xviii« s — En est sieur Jean
Gueniveau 1670, Jean de la Selle 1778. — La
terre, détachée du domaine d'Echeuilly, a été dé-
pecée et bâtie peu à peu.
Lavaa (le Petit-), c»' de Gée,
LaTan-do-Pin , f., c»» de Fontaine-G.,
vendue nat< sur d'Andigné de Yilguier le 3 mes-
sidor an IV.
Lavaa«GalllaaiDe« anc. fief et seigneurie,
c"« de Louvaines, a avec cour, manoir, herber-
<c gement, chesnaie auprès, » dont dépendaient
les métairies du Grand et du Petit-Vau, le tout
appart. en 1570 à Jean d'Andigné, qui en fit en
1572 et 1576 vente à réméré (E 4113 et Mss. 917,
f. 310).
Lavedan François de), abbé du Louronx
dès 1645, reçoit de l'évèque Henri Amauld les
ordres de sous-diacre et de diacre et la prêtrise
les 4, 8 et 11 décembre 1650 ; — meurt le 5 sep-
tembre 1669 et est inhumé au bas de la marche
du presbytère.
Lavillemarais ( ), a publié Télé-
maque dans Visle de Cypre, héroïde (Angers,
Barrière, 1764, in-8o de 20 p.), et antérieure-
ment, comme il l'indique, une Nouvelle réponse
d'Abailard à Héloîse , héroïde. Sa préface
exprime le regret de ne pouvoir donner que des
oc moments courts et rapides... à la langue des
0 Dieux ».
L.avoir (le), ruiss. né sur la c°« de Cha-
vagnes, se jette dans les fontaines de Vilaines;
— 1,400 met. de cours.
Lavoir (le), c"« de Bouchemaine. — Lava-
torium 1080-1087 (Cart. St-Nicolas, p. 49). —
Campiré 1430, Champiré-Baraton 1460, —
Champiré-Baraton et le Lavouer 1586. —
Le lieu et appartenances du L. 1587. — Le
lieu et doser ie, domaine, fief et seigneurie
du L. 1593. — Le lieu et seigneurie du L,
1605. — Le lieu seigneurial, domaine, etc.,
de Lavois 1646. — Le Lavoir alias Cham-
piré Baraton 1613, 1646. — La mxiison du
Lavoy 1735. — Le Lavouer 1792 (Chap. de
St-Laud et de St-Maurille et Et.-G.). — Anc. fief
avec maison noble dans le village de Ruzebouc,
aujourd'hui la Pointe, où fut annexé vers le
XV' s. le vignoble de Ghampiré, entre les chemins
de Savennières à Angers et de Chantourteau à
Bouchemaine. Il devait 6 cotterets de vin par an
au Chapitre de St-Laud. — Le tout appart. en
1430 à Jean Baraton, et tut vendu en 1484 par
son gendre Guy de Ver à Jean Bernard, élu pour
le roi à Angers. — Jacques de Sévigné est sei-
gneur, en 1586, des fiefs de Champiré-Baraton,
de rile-Baraton et du Lavouer. Ils sont saisis
sur lui judiciairement à la requête de Claude de
Tourneton, écuyer, sieur du Plessis-de-Tillouze
en Touraine, qui les acquit par décret le 14 mai
1592 pour les revendre le 27 juillet 1593 à Phil.
Duboys, marchand d'Angers; mais Joachim de
Sévigné et sa femme Marie de Sévigné, exer-
cèrent leur droit de retrait. Le domaine, acquis
d'eux le 4 juillet 1605 par Guill. Doublard, échut
par héritagîs à n. h. Guill. Bignon, mari de Ca-
therine Allain, qui le cédèrent de nouveau (10 avril
1646) à Jacq. Grandet, lieutenant de la maré-
chaussée d'Anjou. Il comprenait, outre « la mai-
oc son seigneuriale, » formée alors d'un gros logis
avec double cour enclose de murs et vastes jar-
dins, la closerie et le fief du Pin. — En est
sieur à la fin du xvu* s., n. h. Joseph Poi-
rier, juge général des gabelles à la Pointe, —
Jacq.-Constantin P., juge général, comme son
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père, 1742. — Sa venve Renée de Leiôs s'y re-
maria le 26 juin 1759 à messire P.-Jos. de la
Fontaine de Follin, chevalier. — Henri-Joseph P.,
chevalier de St-Lonis, ancien lieutenant de cava-
lerie an régiment colonel-général, y meurt le
S7 décembre 1774, âgé de 77 ans. — Franç.-
Michel P., veuf de Louise Denais de Gingé, et en
secondes noces de Louise-FéUcité tle Yilleneufve,
y résidait en 1792. ~ La maison eo est aujour-
d'hui rasée et le domaine morcelé.
Lavoir (le), chat., c»« de Neuvy. — Ane.
fief et seigneurie appart. au xiv* s. à la famille
de Ver, — Jean de V. en 1386, mari de Margue-
rite de Savonnières, — Jean de Ver 1429, —
Hervé de Ver 1495, Joachim de la Roche en 1501,
qui vendit la terre le 28 avril 1533 à René de
Gossé-Brissac. — Le fief relevait de Ghemillé, et
le tenancier devait tous les trois ans, mettre en
état la garenne seigneuriale , spécialement
les vieilles douves de la ville, le mardi-gras, de-
puis le portail de Notre-Dame jusqu'au portail de
St-Gilles. — La mesure locale comptait 16 bois-
seaux pour 13 1/2 des Ponts-de-Gé. — Le maré-
chal Gharles de Gossé donna la terre en août
1608 à Edme de Brissac, fils aîné bâtard d'^tus
de Gossé, légitimé en 1612. V. t. I, p. 759. Elle
prit titre de baronnie et passa à la famille
Mabille de la Paumelière , par le mariage de
Marie-Rosalie- Victoire de Brissac, dont le fils
Louis-Gharles-Alexandre Mabille de la P. y rési-
dait en 1789 avec sa femme Marie -Rosalie-Anne-
Thérèse-Victoire de Gambourg de Genouillac, cé-
lèbre dans les annales de la guerre vendéenne.
Le château comprenait à la Révolution l'ancien
logis, avec une petite chapelle, et à côté une habita-
tion neuve encore inachevée, précédée de deux
petits étangs d'environ 20 boisselées. Il était de-
venu en 1795 le quartier-général de Stofflet, la
résidence ordinaire de l'abbé Bemier, et le centre
pendant la première pacification, de nombre
d'intrigues et de fêtes. — V. un article dans la
Rev. d'Anj,, 1857, t. I, p. 878, mais où il est
grand besoin de réserve et de contrôle. — Il fut
vendu nat^ le 19 floréal an V, pour faire presque
aussitôt retour à la famille. G'est à ce rendez -
vous encore que d'Autichamp réunit son quartier
général en 1815, et de là qu'il lança sa fameuse
proclamation, datée de la Tourlandry. On y con-
serve encore le ciboire, dont se servait l'abbé Ber-
uier, et la griffe de Stofflet.
lAToIr (le), f., c»« de Parce.
Lavoir-de-Porteblse, f., c»« de Tiercé
1724 (Et.-G.). .
LémwoléiPierre), maître architecte, à Fonte-
vraud, 16».
Lay {François), célèbre sous le nom de Lays,
né le 14 février 1758 à la Barthe-de-Nestès
(Hautes Pyrénées), et qui débuta à l'Opéra en
octobre 1779 dans l'Union de l'Amour et des
Arts. Ses créations les plus éclatantes furent sur-
tout ses rôles de Panurge, de la Caravane et
d'Anacréon. Il prit sa retraite en octobre 1822
et quitta tout à fait Paris en 1826 pour venir
s'établir à Ingrandes chez sa fille, mariée au doc-
teur Renou, V. ce nom. U y est mort le 26 mars
1831, âgé de 74 ans. — Son portrait existe peint
par Ou Pavillon.
Affiche* d'Angers du 18 juin 1831, art. de Blordier-L. —
Biogr. JHdot.
Layon (le). — Ladiacus fluvius 1031-1040
(St-Serge, 1«' Gartul., p. 165). — Fluviolus La-
dio nuncupatus 1037-1047 (Pr. de Ghalonnes»
ch. or. 1). — Fluvius Are 1040-1045 (Gartul.
St-Maur, ch. 26). — Ara fluvius 1140 circa
(Pr. de Ghalonnes, ch. 56).— Aeta 1368 (St-Maur.
Pr. de Goncourson). — La rivière de Léon 1540
(G 105, f. 321). — Le nom d'Ara, Aieta, qui
lui est donné dans les chartes de Goncourson»
se retrouve peut-être dans celui de son confluent»
la Suère. — Rivière, qui naît dans l'étang de
Beaurepaire, c^* de Saint-Maurice (Deux- Sèvres),
en sort en pénétrant dans le département de Maine-
et-Loire sur lac°« de Gléré, coule du S.-O. au
S.-E., passe à l'O. sous le bourg de Gléré, tra-
verse l'étang de Passavant, passe à l'E. sous le
bourg de Nueil, à l'O. sous le bourg des Yer-
chers, et à ce point, par un brusque repli, se re-
tourne vers le N.-O , passe à Goncourson sous la
route nationale de Paris, à l'O. et sous le bourg
de St-Georges-Ghâtelaison, monte vers N. jusqn'aa
confluent du Renauleau, s'incline en courbes sac-
cadées vers l'O., laissant à distance Maligne, d'un
peu plus loin Martigné, rase au S. Villeneuve, an
N. Aubigné, se redresse vers N. à partir du con-
fluent du Lys, entre les Noyers et Machelles,
jusqu'au confluent de l'Arcison, au N. de Fave-
raie, d'où elle prend sa direction définitive du
S.-E. au N.-O., par Thouarcé, Rablay, Beaulieu
vers l'E. , St-Lambert-du-Latay à distance vers S.^
St-Aubin-de-Luigné, Ghaudefonds, jusqu'à son
confluent dans la Loire tout à l'entrée et à l'E. de
Ghalonnes, s'allongeant à plaisir au travers ou le
long de 21 communes, sur une vallée de 2 à
300 mètres de largeur en moyenne jusqu'à Ghau-
defonds, d'où elle s'élargit, en descendant, jus-
qu'à l.OOO ou 1,200 mètres, dans les sinuosités
infinies de courbes rapides et de sillons capri-
cieux, entre des roches abruptes, nues, sauvages,
ou d'opulents coteaux, pétris en tous sens de
fossiles précieux et chargés des vignobles les
plus renommés de l'Anjou. Son cours, qui passe
sous une vingtaine de ponts en pierre, mesure de-
puis son entrée en Maine-et-L. jusqu'à la Loire
65,271 met. de longueur, durant lesquels y affluent
128 cours d'eau, à sec pour les 2/3 la majeure partie
de l'année et dont les principaux sont à gauche
les ruiss. de la Gaubertière, du Pont-Moreau, de
la Lune-de- Vaille, de l'Etang, de la Prée-de-Va-
lienne, du Lys, de l'Arcison, du Javoineau, de l'Hi-
rôme, du Jeu, de Pont-Palais ; — à droite, de Mau-
musson, de la Suère, de la Saugourde, de la Fon-
taine-de-Doué, de la Roirie, de Jouannette. — • Le
débit des eaux à Thouarcé, de 0°*,250 à l'étiage.
est, aux grandes crues, de 85 mètres par seconde.
— On sait qu'au ix« s. elle formait la limite entre
l'Anjou et le Poitou (Cnron. Brioc, ap. D. Mo-
rice, I, 28) comme à la fin du xviii' s. elle divi-
sait en deux camps les combattants de la Vendée.
Un arrêt du Gonseil du 17 août 1774 autorisa,
malgré l'opposition de partie des nverains^ la
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Compagnie des Mines de St-Oeorges-ChfttelaisoD
à canaliser le Layon depuis Sl-Georges-Ghàtelaison
jusqu'au poniddChalonnes. Le lit de la livière de-
vait être porté à une largeur ininima de 24 pieds
avec une profondeur de 3 pieds et les gués rem-
placés par des ponts de pierre, sons le bénéfice
pour la compagnie d'un privilège de jouissance
exclusive pendant 40 ans. Les lettres patentes
du 25 juillet 1776 portèrent la concession à 60 an-
nées, sous le titre de Canal de Monsieur, en fi-
xant les droits à percevoir. ~ Les travaux, en-
trepris le 22 septembre 1774, étaient praticables
dès le second hiver. Le 27 novembre 1776 les
premiers bateaux descendirent jusqu'à Thouarcé
et en repartirent chargés des vins du pays, jusqu'à
Chalonnes, d'où ils remontèrent le 16 décembre
pour aborder le 21 au port de Goncourson. Le 23
le curé de St-Just-des-Verchers en fit la bénédic-
tion solennelle, croix et bannières levées, suivies
du pavillon de Monsieur, que portait Julien Martin,
architecte des bâtiments à Paris, entrepreneur du
canal, accompagné de l'inspecteur du canal Jacq.-
Alex. Quincé et du directeur Franc. Hervé. Les
bateaux repartirent le 24 chargés de charbon.
L'entreprise ne fut terminée pourtant qu'en oc*
tobre 1779. Evaluée par les devis à 250,000 liv. , elle
se réglait par une dépense de 1 ,313.000 liv. , à la suite
de la reconstruction forcée de parli9 des écluses.
Le canal, partantduponl de Goncourson, comptait,
sur une longueur de 41,890 mètres, 24 portes-
écluses, ayant de 1 met. à 1 met. 70 de chute, 18
chaussées de moulins et 14 ponts. Hais une éco-
nomie mal entendue avait dès la première heure
compromis l'œuvre entière, non sans épuiser pour-
tant les ressources de la compagnie, qui se trouva
hors d'état de l'entretenir, malgré un puissant
secours donné par le ministre Necker. Le gouver-
nement acquit en 1785 le canal pour 1,200,000 liv.
en l'affermant aux vendeurs par un bail de 18 ans
à raison d'un loyer annuel de 60,000 livres. Mais
dès 1787 encore il fallut qu'un arrêt du Conseil dé-
chargeât la compagnie de son bail, sous l'obligation
de vendre les mines dans le délai d'un mois à
des actionnaires plus avisés. Les nouveaux ac-
quéreurs, représentés par le sieur Pauly, avaient
un privilège exclusif sur le canal pendant 18 ans,
et cédèrent, à charge d'entretien, tous les droits
de navigation à un entrepreneur. On voit par des
rapports que durant chaque campagne de navi-
gation, d'octobre à juin ou juillet, il était trans-
porté, en houille seulement, de 200 à 450,000
boisseaux. 28 bateaux, appartenant à la compa-
gnie, faisaient seuls le service. Le transport du
vin ne s'y opérait que dans les années d'abon-
dance extrême et pour une partie de la récolte, à
peine 2 à 300 busses, payant chacune 3 francs.
A quelques années de 4à, la guerre ruinait les
travaux, moins de force vive que par l'abandon
et le délaissement. Un procès-verbal du 13 fruc-
tidor an VI constata la possibilité de remettre les
ouvrages en état, mais sous la condition de rem-
placer les vannes simples en amont par des portes
busquées, pour permettre la navigation non plus
seulement à des bateaux spéciaux mais à tous
les bateaux de Loire. Les travaux, jusqu'à Gon-
courson, devaient coûter 290,000 fr. En 1822 la
compagnie Gautier, concessionnaire des mines de
Saint-Georges, offrait de rétablir le canal, moyen-
nant une concession de 99 années. — Des tenta-
tives pour reconstituer une compagnie spéciale
se firent en 1830, des études pour évaluer les
travaux en 1837, de nouveau en 1839, par M. Prus,
et presque chaque année le Conseil général ne
manquait pas de rappeler ce vœu pressant à
l'Administration. -» Dans l'état actuel la naviga-
tion n'est praticable qu'entre Chalonnes et Chau-
defonds, sur une longueur de 6,530 mètres et
d'octobre à la fin de mai, seul temps de l'an-
née où le Louet soit accessible à Chalonnes.
Les études de 1854-1856 , en remontant jus-
qu'au barrage des moulins du Prieur , en amont
de Thouarcé, comprenaient une dépense de
900,000 francs pour la construction notamment de
5 écluses. Le dernier projet préparé en 1867, qui
s'arrêtait à Cbaudefonds, en créant un chenal de
10 mètres de largeur au plafond avec 1 mètre de
tirant d'eau à l'étiage et un chemin de halage de
3 mètres en couronne, porte le devis seulement à
110,000 fr.; mais une décision ministérielle du
6 août 1868 en a ajourné l'exécution jusqu'au
perfectionnement de la navigation de la Loire.
Arcb. de M.-et-L. Série M. — Arcb. Nat. L!!, vn pUn.
— Statistimu de 4809, p. 63-64. — GnmoiT, Buai
hiêtor, êurle Canal de Maruieur (Angers, Goauer et L.,
1860, in-8* de 30 p.). — Ménière, Benou et Parmentier
(Anjrârs, 186S, in-S*). — Annuaire de M.-et-L,, 1833,
p. 77: 1834, p. 39; 1836, p. 70.— Beturegard, Statietique,
Î. «70. — Godard, Nouv. areh,, !»• 38. — Bépert, areh.,
860, p. 276. — Carier, Reeh. ewr les Oeeementt fou,,
%, IV, p. 89. — Berthe, Mss. 896, t. II, p. 103.
Layon (le), f.. c»« du Champ ; ■- m*» c»« de
St-GeorgeS'Chât; — vill., c"« de St-Lam-
bert-du-Latay, Pendant la guerre de Vendée,
de ses 20 habitants, 2 seulement revinrent de la
campagne d'outre-Loire.
LayoB-el-IjoIre, concession houillère, com-
prenant le territoire entre le Louet, bras de Loire,
depuis le clocher de Rochefort jusqu'au pont de
Chalonnes, et le Layon depuis le pont de Cha-
lonnes jusqu'au pont Barré et de là droit au clo-
cher de Rochefort, soit environ 22 kilomètres car-
rés. Tout ce pays, depuis le milieu duxvii^ s., était
exploité à fleur de terre par des groupes d'ou-
vriers, qui au moindre obstacle transportaient
pelles et pioches en quelque autre excavation.
Deux compagnies formées en 1698 par un sieur
Goupil, avec privilège du roi, et en 1751 par Tho-
mas Bault, s'y étaient ruinées. 11 était acquis et
répété dans les livres autorisés et dans les Mémoires
d'Académie, que le sol d'Anjou ne contenait que du
charbon inférieur, rebut du commerce Un sieur
Cherbonneau, qui possédait en 1789 ikie petite
exploitation, la Roncerie en Ardenay, ruinée par
la guerre, étudia le terrain, et persuadé qu'il
était placé au centre des filières alors fécondes
de St-Georges-Cbâtelaison et de Monlrelais, à
condition qu'on les allât chercher à leur profon-
deur, agrandit de quelques lopins de terre son
petit domaine, acquit les droits et les machines
d'un sieur Juret, privilégié en 1786, et s'associant en
l'an X avec son allié, Gabriel Gastineau, homme
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— 470 —
LÉA
de loi, Morel et Vilain, négociants d'Angers, orga-
nisa une entreprise nouvelle d*abord sous le nom
de Mines de Chandefonds, puis dès Tan XI sous
celui qu'il porte encore. Dès les premières fouilles
profondes les bonnes veines furent rencontrées.
Tous les petits groupes, à peine outillés pour le
travail et qui l'avaient à peu près délaissé, se li-
guèrent alors pour entraver la reconnaissance de pri-
vilèges qui allaient les déposséder; et en réponse
au Mémoire de la Société, portant Reconnais-
sance et description des veines de houille..,,
de Çhaudefonds (Angers, Marne, in-4o de 23 p.,
an XI), une série de libelles judiciaires riposta,
ayant pour titres : Mémoire pour les proprié-
taires et entrepreneurs de mines... en oppo-
sition à la demande de concession... (Angers,
Mame, in-4o de 50 p., signé : Mélivier, bomme
de loi), — Tableau comparatif des droits
et moyens, signé Béguyer (Paris, B^lin, in-4o,
de 4 p.), — Observations des propriétaires y
connus sous le nom de O* Joubert (Paris,
in-4o de 8 p.). — Observations importantes,
signé Joubert, Béguyer, Guichard (Paris,
in-4« de 12 p.) ; — auxquels répliqua la Réponse
de la O* des Mines de Layon-et-Loire, signé
Vilain (Paris, in-4o de 21 p.). — De fait les
associés l'emportèrent et un décret du 25 prairial
an XIII leur constitua, à charge d'indemnité à
qui de droit, une concession de 30 ans, qui de>
vint perpétuelle en vertu de la loi du 21 avril
1810. Mais déjà le trouble s'était mis dans la
Compagnie et une licitation judiciaire eut lieu
le 30 avril 1813 qui adjugea l'entreprise à l'un
des propriétaires, Gastineau, pour la somme
de 50,000 francs. — Les travaux d'ailleurs n'en
furent que plus activement pressés et occu-
paient en 1823 sept mines dont Blordier-Langlois
fait à sa manière la description, après visite,
dans les Affiches du 30 mai. — L'exploitation
est restée jusqu'à ces derniers temps une des plus
florissantes du Département et qui de 1840 à 1850
produisait à elle seule plus de la moitié de
toutes les houillères de Maine-et-Loire , soit
300,000 hectolitres par an. Y. sur ses ressources
en minerai et les différents puits d'extraction la
Notice du directeur M. Rolland, dans les Mém.
de la Soc. Linnéenne, t. I, p. 41, réimprimée en
1872 dans les Mém, de la Soc. du Havre et
un Mém. de M. Brossard de G., dans l'Annuaire
de V Institut des Prov., 1871. Elle était restée
aux mains de la famille Gastineau, seule d'abord,
puis avec des actionnaires, dont la société prit la
forme anonyme en 1847. — En 1869 un incendie
dévasta les travaux et força d'inonder la mine. La
propriété vient d'en être affichée en vente, im-
meubles et matériel, le 6 juillet 1875, et, faute
d'acquéreur, l'adjudication reportée au 9 no-
vembre suivant, avec réduction de moitié sur la
mise à prix primitive de 500,000 francs.
Léard (le), vill.. c«« de Beaufort\ — f.,
c»^« de Brissarthe; — cl., c"* de la Chapelle-
St-Laud; — cl., c»« de Cheviré-le-R. ; — f.,
c»« d'Ecouflant. — La métairie du Léart
1389 {Rev. d* Anjou, 1861, p. 349; == f.. c"» de
Faye; — f., c»»* de Montreuil-sur-Loir. —
Medietaria de Leard 1242 (Roncaray). — Ane.
dépendance du prieuré de Seiches, vendue nat^ le
31 mars 1791 ; — cl.. c»« de Morannes; — (le
Grand-), canton de forêt, c"« de Mouliheme.
Léards (les), m«" b et f., c"« d*Angers 0. ;
« ham. , c°" de la Jum£llière ; — donne son
nom à un ruiss. né auprès, vers S.-E., qui coule
de rO. à l'E., passe sous la route nat. de Segré^
puis sous la voie ferrée et se jette dans le ruiss.
de la Contrie ; — 1,500 met. de cours; « ham ,
c"« de Lire, — Le bureau de recelte des Traites
et des grosses fermes s'y tenait au xviii* s. —
Une partie de l'armée vendéenne y passa la
Loire après la défaite de Gholet, et revint y tenter
le retour après les désastres de Bretagne; »
ham., c»« des Rosiers. — jLe8X«tard6(Et.-M.);
■■ bam., c»« de St-Martin-du-F,
Lean (.Georges), nom d'artiste gravé, avec
son poinçon, sur la douille d'une croix proces-
sionnelle en cuivre (xvii* s.) de l'église de
Beaulieu.
Leaa {Zacharie), « fameux astrologue et
« mathématicien, de la paroisse de Juigné-sur-
«Loire, » qui calcule VAlmanach angevin
et journalier de 1734, V. Bécard, t. I, p. 279,
ne prend pas un nom d'emprunt, comme on le
pourrait croire. On trouve à Juigné une famille
encore existante au xviii* s., de ce nom, que
porte un des curés en 1777. Bien mieux, dans
le temps même indicpié, un Zacharie, fils de maître
pécheur, se marie, âgé de 42 ans, le 4 mars
1737, avec Anne Peton, et meurt le 18 mai sui-
vant. Il est dit dans l'acte « filassier ».
liéaaiiiont {Jean de), sieur de Pnygaillard,
gentilhomme gascon, officier de fortune, vanté
par Brantéme pour sa bravoure, par d'Aubigné
pour son habileté à conduire les sièges, s'était
haussé auprès du duc de Montpensier, par son
audace heureuse, son esprit d'intrigue, une acti-
vité infatigable, surtout l'affectation d'un grand
zèle pour la religion, partisan en somme d'une
moralité douteuse , d'une insatiable avidité ,
d'un cœur impitoyable, sans scrupule et sans
foi, qui ne songeait qu'à sa fortune. Le rôle qu'il
joufl en Anjou est terrible, et je l'ai déjà en
partie raconté, V. t. I, p. 39-40. — Dans la nuit
du 5 au 6 mai 1562. Pnygaillard, conduit par
le bourgeois Rigauld, pénètre avec 60 hommes
par la porte des champs dans le château d'An-
gers occupé par les catholiques, et dès le point du
jour, débouche dans la cité , emporte au canon
les barricades, et après un combat furieux à la
porte Angevine, reste en quelques heures maître
de la ville entière. Après le semblant d'un capitu-
lation, accordée sur la médiation du lieutenant-
général Louet, et une trêve de deux jours, les pri-
sons s'emplissent et les exécuteurs fonctionnent
aux potences dressées sur les quatre principales
places (11 mai). Le 6 juin suivant Pnygaillard
était investi du titre de gouverneur. Déjà il avait
pris soin de se faire équiper par la ville une troupe
de 400 hommes de pied et de 100 arquebusiers à
cheval, et allouer une somme de 300 1. t. par
mois pour son a estât » personnel avec une indem-
nité de 1,000 liv. Le 7 août il s'adjoignit on con-
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471 —
LEB
seil de six « gêna de bien » poorTexpédidon des
affaires ei la poursuite non pas des sectaires seule-
ment mais des « suspects s, qui furent expulsés et
leurs biens mis en coupe réglée. Le dernier jour
de cette année lamentable (31 décembre 1562), la
femme de Puygaillard, Clémence Le Roy, fut tuée
d'un coup de fusil par un soldat, employé dans
SX maison. Dès le 3 mars suivant il ramenait en
ville une nouvelle épouse, Marie de Maillé, veuve
de Franc. Bourré, sieur de Jarzé, qui la môme
semaine, étant en bateau sur la rivière, fut as-
saillie, sans être atteinte, par les arquebusades
d'un soldat. En juillet, le capitaine dut quitter
la ville, avec sa compagnie « de tant que les
« habitants n'en vouloient plus » ; mais il fallut
lui abandonner les sommes perçues par lui pour
la solde, et le faire de bonne grâce, en regret-
tant de n'avoir « le moyen de mieulx le récom-
oc penser s (27 février 1566 n s.). — Puygaillard
revint à Angers le 29 mars 1568, avec commis-
sion du roi pour reprendre le gouvernement du
château. Il ne s'y établit pourtant non sans peine
qu'en juillet, sur un premier refus du gouverneur
de Vassé de lui céder la place, soutenu par la
répugnance de la noblesse angevine à subir un
étranger de si petite origine. La nouvelle levée
d'armes d'août 1568 lui rendit beau jeu. Avec
Marliguos, il perce, après trois combats sur la
levée (15 septembre), l'armée huguenote et rallie
Montpensier à Saumur, que ce secours dégage,
et de là revient sur Châteaugontier, dont il en-
fonce les portes à coups de hache. Le 8 mars
suivant il se lance jusque sur Tiffauges et Mon-
taigu, dont les garnisons huguenotes se rendent
à rançon. Un senl prisonnier rapporte à notre
soudard 10,000 liv., sans qu'il cesse d'ei^aspé-
rer entre temps la ville d'Angers par des exac-
tions incessantes et tout le pays par le pillage.
Après avoir reçu pendant deux mois à Angers le
roi Charles IX ou sa cour (7 janvier-9 mars 1570),
on le retrouve faisant merveille au siège de la
Rochelle, mais il était à Paris en 1572, lors des ter-
ribles matines de la St-Barthélemy. C'est lui qui
transmit l'ordre exprès des exécutions au comte
de Montsoreau et au capitaine du château d'An-
gers (26 août), a bien mary de ne pouvoir estre
« par delà pour y aider », et qui les renouvelait
encore le lendemain en s'adressant au corps de
ville, qui n'en tint compte. Il revint en personne
« faire ung tour par delà » avec pleins pouvoirs
royaux (10 septembre), dont il tira de nouveau
parti pour sa fortune, au milieu d'effroyables
calamités I Mais le 10 avril 1575, aux premiers
jours d'un nouveau règne, il dut céder la place à
Jacq. du Bellay et se contenter du gouvernement
des Ponts-de-Cé, et bientôt môme le quitter le 9 Juil-
let 1576, pour se retirer sans doute en son manoir
de Blou, qu'il devait à sa seconde femme. La
mort du duc d'Anjou, le 10 juin 1584, en rendant
l'Anjou au domaine, ramena Puygaillard en son
ancien commandement. Mais à peine avait-il
repris possession qu'il mourait de peste dans les
premiers jours de septembre. — Son testament
est daté du 8 de ce mois, et Louvet, qui fait
mourir notre capitaine le 12 juillet, l'eût pu mieux
savoir, car la copie de l'acte, qui en existe aux
Archives, est de sa main môme. — Le 13 août
1577, il avait perdu sa seconde femme, morte
en l'abbaye du Ronceray d'Angers, dont sa sœur
était abbesse, — et s'était une troisième fois re-
marié par contrat passé à Paris le 27 mars 1578
avec Françoise du Puy du Fou, veuve ellé-môme
déjà en secondes noces et qui lui devait survivre.
— Il avait été reçu chevalier du St Esprit en dé-
cembre 1580 et avait les titres de conseiller d'état
et privé, capitaine de 50 hommes d'armes, et grand
maréchal général des camps et armées du roi.
Arch. de M.-et-L. B Insin. du Présid., 15 mai 1578 et
A noTembre 1584; E 3089. ~ Arch. nranic. BB 29-35, 435;
EE 4 et 2. — Louvet, dans la Jtevue d'Anjou, 4854, t. I,
p. 273, 277, 279, 292, 293; t. II, 14, 23, 36, 53. — Domea-
nil, Msa. 658, f. 442.— Mourin. La Ligue en Anjou, p. 42-
48, 58, 85-94, 106-122, 191-192. — Brantôme, Capit.
Franc. , p. 483. — Les Titres Grille contiennent une curieuse
enquête pour sa réception dans Tordre du St-Esprit.
Leballeur (P.-J...), oratorien, professeur
de mathématiques au Collège d'Angers, a pré-
tendu, comme tant d'autres, avoir découvert la
quadrature du cercle, et exposa cegrand événement
dans une triomphante plaquette, qui a pour titre :
Féliciter régnante Ludovico XVI, anno aa-
lutia i78i, quo aerenissimus Delphinus, in
lucem editua, totius explevit Galliœ vota,
diametri ad circumferentiam circuli ahso-
lutam relationem, a ceîeberrimia omnium
œtatum mathematicia curioaè quœaitam,
Deo donante adinvenit, P.-J. L, B.C. C.
C. O. X). J. G, M. P., quam. duohua hia exprès-
sam numeris 35S et iiî5 doctissimorum ex-
posuit censuris, certo confidens eam se ab
arguentium telis servaturum illœsam et pe-
rutilem demonatraturum (Angers, Mame, in-4o
de 4 pages). — 11 parut à ce sujet une Correa-
pondance de deux amia, qui a pour objet
l'examen et la critique du rapport nouvel-
lement publié du diamètre à la circonfé-
rence, exprimée par ces deux nombres 358
et US5 (Angers, Pavie, 1783, in-8» de 44 pages).
— ce Quand les auteurs, répliquait Leballeur dans
a les Affiches du 2 mai de cette année, auront
c assez de confiance pour se nommer..., il se fera
a un devoir de leur répondre avec toute la poli-
a tesse usitée entre honnêtes gens et sans jamais
c se permettre la moindre plaisanterie », et il
continua l'exposé de ses théories par la publica-
tion d'un Recueil de quelques nouvelles dé-
couvertes en mathématiques utiles à tous
c«ux qui ont besoin d'une grande précision
et d'une grande promptitude dans la divi-
sion du cercle (Angers, Mame, in-S», 1783, de
16 p. avec fig.). Il s'agit d'oc un nouveau quar-
« tier de réduction avec lequel on opérera comme
a sur un globe, sans avoir besoin de faire usage
c du moyen parallèle ni de l'échelle des latitudes
a croissantes. » Suivent divers certificats d'ingé-
nieurs et une Table des rapports entre la cir-
conférence du cercle et les différentes par-
ties du diamètre. U avait offert un prix de
500 fr. à qui résoudrait deux problèmes donnés
par d'autres procédés que les siens, et se faisait
gloire qu'aucun géomètre n'eût essayé de con-
tester « per des moyens géométriques la vérité
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c dd sa découverte. » L'Académie d'Angers recat
aussi de lai l'exposé de sa Méthode pour ins-
crire dans un cercle un polygone de i5 côtés,
dodt le Mss. est conservé à la Biblioth. d'Angers.
— Ce nom et ces ouvrages sont restés inconnus
de tooq l«s bibliographes.
Lebas (Pterre-jLouîs), flis d'un huissier de
la Chambre de Madame , né à Versailles le
10 août 1758 , était pourvu, en 1789, d'une
charge judiciaire qu'il perdit. Ruiné dans sa
famille et dans sa modeste fortune, il quitta la
petite ville d'Epones ( Seine - et - Oise ) , où il
s'était remarié le 3 mai 1791, et vint courir
à Paris la carrière des lettres. Son nom y
était connu déjà par des traductions d'un ro-
man de Fuller : Le Fils d'Ethelwolf (1789)
et des Voyages de Dixon (1789) et de Goxe
(1790). Une série de traductions nouvelles des
romans anglais d'Hugill, de Walker, d'Exeter,
d'Helme, de Roche (1798-1805), la publication de
deux romans : Antoine ou le Crime et le
Remords (Paris, 1799, 2 vol. in-12), et Bonheur
et Vertu ou II était temps (Paris, 1799, in-lî),
lui avaient acquis une véritable notoriété, dont
on le voit dans les premiers mois de 1804 se re-
commander, en venant fonder à Gorzé, à quelques
lieues d* Angers, un pensionnat. Il le quitta dès
1806, pour entrer à la direction des Contributions
directes, au moment où s'organisait le Cadastre.
La création des Académies universitaires le mit à
sa véritable place en l'appelant au secrétariat de
celle d'Angers. Il y déploya une activité intelli-
gente, un dévouement aux idées de progrès, qui
lui créèrent bientôt à Angers l'autorité person-
nelle d'une situation supérieure. C'est à lui no-
tamment qu'on dut la principale introduction à
Angers des Ecoles mutuelles, et à une époque où
elles étaient condamnées, leur maintien et môme
leur prospérité. Il avait publié dès les pre-
miers jours une étude particulière de leur mé-
thode, sous ce titre : Coup d*ceil sur la mé-
thode d^ enseignement mutuel, sur son éta-
blissement et ses progrès en France, sur la
comparaison que Von peut en faire avec les
m^éthodes anciennes, suivi de quelques ob-
servations en réponse aux objections aux-
quelles elle a donné lieu (Angers, Aug. Mame,
1817^ in-12). Nommé chevalier de la Légion
d'honneur, il fut appelé le 24 août 1831 à la di-
rection de l'Ecole Normale dont il avait provoqué
et organisé la fondation. Il y est mort en fonc-
tions le 9 novembre 1835.
A f fiche», 8 TeotÔM an XII. — Mcdnt-et^Loire, 11 no-
vembre 4835. » BuHet, de la Soc, induit., 1837, p. 14.—
— ûuérârd.t.V,p.7.
Lébe«6l|;iiii (Louis- François), né & Paris
le 15 mars 1787, chevalier de la Légion d'honneur,
receveur principal des Contributions indirectes
en retraite, meurt à Angers le 22 décembre 1870.
11 avait débuté par la pratique de la gravure,
que sa santé lui força d'abandonner. — Mais
il avait eu le temps de fournir plusieurs planches
au grand ouvrage de l'expédition d'Egypte, dont
deux au moins signées, la Mosquée du sul-
tan Hassan (t. l, pi. XXXIII) et la Mosquée
St'Athanase (t. V, pi. XXXVIII), et expoié
aussi en 1810 au Louvre une Vue du château
d^Ecouen, qui reparut en 1842 à l'exposition
d'Angers.
Lebeasie (Pierre), raattre maçon, travaille
en 1516 aux agrandissements du grand autel de
l'église de Yarennes - sous - Montsoreaa et à la
construction d'une chapelle.
LebieB (Jean-Baptiste), né en 1715 à Tao-
carville, où son père était maître imprimeur-
libraire, était établi & Angers dès avant 1742
comme « maître horloger de grosse œuvre, > et
c en grosse et petite oeuvre », est-il dit plus tard.
Il s'y marie le 8 janvier 1742 à Marie SauTé,
veuve de Joseph Bodin, maître horloger, et meurt
le 29 septembre 1758. — La cloche du Ronceray,
conservée au Musée, porte inscrite, sans date :
Lebiez horloger et fondeur fecit hoc horolo-
gium. — Son fils René-Noël, maître horloger,
comme lui, âgé en 1775 de 28 ans, épouse le
19 décembre Marie-Anne-Louise Bodin.
Leblane (Dents), originaire d'Angers, meurt
chanoine et archidiacre de Brie en l'église Notre-
Dame de Pari«, le 11 juillet 1643, en fondant par
testament du 30 juin précédent un anniversaire
en l'église St-Pierre d'Angers, où il avait possédé
une prébende (G 1165, f. 192).
Lebland (.•,), peintre, fait en 1707 un ta-
bleau de St François pour les Capucins de Saumur.
Lebloy (Etienne), natif d'Anjou, figure en
1580 sur les listes des étudiants do Genève, où il
était entretenu par M. de Clermont. Le recueil des
thèses en contient deux de sa façon. Il desservait
en 1594 l'église de St-Aignan-sur-Loire et fut donné
à celle d'Angers en 1603. L'Académie de Sau-
mur, qui en 1619 réclamait du synode provincial
la création d'une seconde chaire de théologie, le
désignait pour cette charge. Il parait être resté néan-
moins à Angers, où il tenait le proche encore en 1621 ,
accepta la déclaration royale et prêta serment de
fidélité, homme « de mauvaise faczon, dit Louvet,
c fort laid, qui a mauvais regard. » » En 1626
il fut député au synode national de Castres. On
ignore l'époque de sa mort. — Un autre Etienne,
son fils sans doute, qui étudiait à Genève en 1618,
lui avait succédé à Angers en 1637, puis passa à
Fontenay-le-Comte En 1660 il fut désigné par le
sjmode de Loudun, pour faire partie de la com-
mission de révision des éditions de la Bible. On a
de lui un Sermon de prières et d^actions de
grâces à Dieu pour la naissance de Msr le
Dauphin (Saumur, J. Lesnier, 1638, in-8o). —
De la même famille était Jean L., ancien de
l'église réformée, mort à Saumur le 3 novembre
1613, et un autre Etienne L., étudiant à Genève
en 1618.
HMff, france Protest. — Arch. de rAcadémie protes-
tante de Sanmur. — Livre du Becteur, p. 94, 25 et 84. —
Louvet, dins la Âeo. d^Amou, 1855, 1. 1, p. 37 et 38 ; t. IT,
p. 181, 18t.
Lebloy (Joseph), sieur du Portail, avocat
au Présidial d'Angers, 1676 , docteur régent
agrégé de la faculté des droits « tant des lois
« civiles que canoniques » 1680, 1707, dont il
mourut doyen, veuf d'Elisabeth Gontard le
13 août 1682, a publié un opuscule de c^inistique
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LEC
jadiciaire sons ce titre : Quosêtio utrum judex
secundum alleffata et prohata, ut aiunt, ju-
dicare debeat, an itcundûm conBcientiam
(Angers, 1674, in-12 de 152 p.). C'est nne violente
diatribe à l'adresse da professeur Voisin, V. ce
nom, qni soutenait contre loi qn'il faut jnger
selon sa conscience.
Lebonllenicer {Jacques), c marchand im-
« primenr-libraire, » Angers, 1656 ; — {Jean),
son frôre sans doute, « marchand imprimeur et
« libraire de l'Université d'Angers » 1654, gendre
de l'imprimeur du roi, Pierre Avril, veuf le 13 jan-
vier 1684, meurt le 8 juillet 1685.
Leboar {Y-oes), natif de Pedemec, diocèse
de Tréguier, est reçu docteur-médecin, Angers,
le 28 février 1636 et y épouse le 28 mai suivant
Catherine Conan. » Dès Tannée 1637 il est re-
marié à Jeanne Le Poitevin. — Il remplaça le
l«r mars 1655 Ant. Guélier dans le service des
pauvres de THÔtel-Dieu, et touchait à partir du
15 décembre suivant 250 1. par an, à charge
d'une visite journalière. Il est dit défunt dès 1660.
l.eboaTier {Jean), docteur en médecine,
Angers, 1491.
Vehouac. — V. Boux.
Lebret {Louis), libraire, Angers, rue St-
Michel, 1608, 1628, au coin de la cour de TOra-
toire. — {François), flls du précédent, et aussi
libraire. 1624, 1634.
Lebret (Mathurin), cordelier, du couvent
de Laval, célèbre comme prédicateur en 1523,
enseignait en 1528 la théologie en l'Université
d'Angers, où il publia cette année ses leçons sous
ce titre : Lectura in primum et secundum
lihrum Sententiarum Scoti, dicta Parvus
Scotus Lavallensis (Andeg., Clém. Alexandre,
in-4«0f et Lectura in quartum lihrum sen-
tentiarum Scoti (Ib.)
Haorétn, ffist. Uttér., t, U, p. 383. — Desportes. Bibl,
du Maine, p. 363.
LebretOB (Ant, -Jean-Louis) , épicier dans
le faubourg Bressigny et officier municipal d'An-
gers, se distingua par son énergie et son dé-
vouement pendant le siège de la ville (13-14 fri-
maire an II), parcourant les remparts, animant
les combattants, revêtu de son écharpe, qui le
signalait aux coups de l'ennemi. Il tomba sous
une balle vendéenne, au moment où il dirigeait la
défense de la porte StrMichel (14 frimaire, 4 déc.
1793) Il n'avait que 29 ans. Le Conseil muni-
cipal était en permanence quand cette mort lui
fut communiquée. « L'assemblée, — dit le pro-
« ces- verbal, — pénétrée de la plus vive dou-
c leur à cette triste nouvelle , garde pendant
c un instant un morne silence , expression de
« ses sentiments qu'elle ne peut s'empècber de
<K consacrer à la mémoire d'un digne collègue,
« qui ne cessa jamais de bien mériter de ses
« concitoyens par son ardent amour du tra-
<r vail et de la chose publique, — et reprend ses
« opérations. » — Le représentant Bizard rendit
hommage à sa mémoire dans un Discours pro-
noncé à la Société populaire le fti pluviôse
suivant, en rappelant la situation de la veuve,
enceinte, chargée de d^x enfants et de son père
octogénaire, et minée le même jour par la peert
de son mari, de sa maison incendiée, de son
commerce et de son crédit.
Lebreton (Claude-René), conseiller an
Présidial d'Angers, en 1765, reçu de l'Académie
d'Angers le 18 novembre 1767, meurt le !•«• fruc-
tidor an XIII à l'hôpital civil. Son portrait existe
très-finement gravé avec la signature F"^ Le
Fort, sculp.
Lebreton (Jean), dit la Meignanne, libraire
protestant, Angers, 1562.
Lebreton (Jean), né le 29 octobre 1771 à
Brain-sur-l'Authion, entra au service le 14 août
1793 dans la 19« demi-brigade, et fit les cam-
pagnes de l'an II et de l'an III à l'armée des
Alpes, de l'an IV et V à l'armée d'Italie, de
l'an YI en Corse, et celle d'Egypte jusqu'à Jaffa
et St-Jean-d'Acre. Il revint aveugle en France en
fructidor an Vil, reçut un sabre d'honneur le
14 brumaire an YIIl, et le même jour fut admis
comme capitaine honoraire & la succursale des
Invalides d'Avignon, puis à Paris en l'an XII
jusqu'au 24 mars 1809, qu'il se retira avec solde
à Angers, où il est mort.
Lebreton (Nicolas-François), connu sous
le nom de Lehr. jeune, fils de Nie. L., et comme
son père, horticulteur, fleuriste et pépiniériste, à
Angers, où il était né le 21 juin 1786 et où il est
mort le 13 mai 1842. Il avait étudié le dessin et
l'architecture à l'Ecole Centrale, sous la direc-
tion du peintre Marchand et fut un des premiers
qui répandirent en Anjou les modèles de jar-
dins anglais. Il fut aussi un des fondateurs du
Comice horticole. — {Jacques-Michel-Nicolas),
connu sous le nom de Lehr. aîné, frère du pré-
cédent, qui, en se mariant, lui abandonna, après
huit ans d'association, la direction des cultures
paternelles, s'était formé à Paris, aux leçons de
André Thouin, comme employé depuis 1805 du
Jardin des Plantes de Paris. Né à Angers le 4 mars
1784, il y est mort le 7 octobre 1850, ayant de-
puis trois ans laissé son établissement à son fils.
Il a publié dans les Ann. du Comice hortic. une
Notice sur son frère, t. II, p. 367 et un Rapport
sur la fécondation naturelle et artificielle
des végétaux (t. III, p. 184). —Le t. IV, p. 157,
contient sur lui une Notice de M. Desvaux.
Lebrun (Pierre), né en 1780 à St-Florent,
capitaine d'une des compagnies de Bonchamps,
gratifié en 1815 d'une charge d'huissier et d'une
pension de 300 livres, est mort le 12 février
1866. Son portrait existe dans les dessins de
David. Sa servante, Anastasie Gaudin, qui s'était
jusqu'au dernier jour dévouée à sa vieillesse, a
été honorée, le 29 août 1867, du prix Monthyon
par l'Académie française.
Leeadet (Dominique), « organiste, compo-
« siteur de musique, faisant profession d'ensei-
« gner les instruments d'harmonie et servant
oc à l'accompagnement des voix, à Angers », publie
en 1772 un Mémoire, rédigé par l'avocat Bardoul,
contre les^ prétentions des maîtres de danse,
représentés par le sieur Josson, V. ce nom, lieu-
tenant particulier du roi des violons de Paris.
— Il était originaire de Toul et avait éplbusé le
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LEG
29 avril 1766 à Brissarthe d*** Jeanne-Françoise
Bnineau de la Méroosiôre.
Leeasias (Jacques) , conseiller des rois
Charles VII, Louis XI et Charles VIII, ami par-
ticulier du roi René, grenetier de Châteangontier,
sieur de Bretignolles et de Carqueron , f le
23 janvier 1495 n. s. Brnneau de Tartifume,
Mss. 871, f. 125, donne le dessin de son portrait
« en bronze », qui Ggurait avec son épitaphe au
pilier, devant le grand autel de Téglise parois-
siale de St-Maurice d'Angers.
Leeamas (Jacques), conseiller enquêteur
d'Anjou, fut élu conseiller échevin d'Angers le
29 avril 1505, puis maire une première fois le
1er mai 1506, et de nouveau le l*' mai 1528, —
portait d^or à la tête de maure de sahle,
tortillée d^un filet d^argent^ accompagnée de
3 coquilles de gueules, S en chef et i en pointe
Leeamus (Jean), fils du précédent, juge de
la Prévôté d'Angers, fut élu maire le l«r mai
1521. » Le registre de son mairatest perdu.
Leeerf (Joseph), né à Candé, suivit les
cours de Sorbonne à Paris, et après y avoir de-
meuré dans les communautés de St-Etienne-du-
Mont et de St-NicoIas-du-Chardonnet, revint en
Anjou. Un même zèle pour les petites écoles
l'unit à Jean Arthaud vers le mois d'avril 1658,
et les signala à l'évoque Arnauld, qui, en les
associant à Jean Bonry, V. ce nom, leur confia
l'éducation des ecclésiastiques de son diocèse.
Leeerf contribua en 1677 à obtenir les lettres pa-
tentes pour l'hôpital de Candé, dont il fut le second
supérieur et mourut à Angers le 25 juillet 1689.
Arch. mun. GG 154. — Nota Mss. du P. Lelasseux,
Léehalas (Pierre-Marie-Maurille) , fils
d'nn notaire d'Angers, signe de son nom, — que
les actes authentiques écrivent Leschallas, —
et de la mention : né le Î7 mxirs 1779, sous
Louis XVI, une plaquette intitulée : Expo-
sition de m,es pensées et de mes épreuves
(Nantes, A. Guéraud , 1862, in-18 de 20 p ) ,
élucubration d'un malade, dont les exemplaires
ont été, je crois, autant que possible, supprimés.
— Mort à Angers le 3 octobre 1867.
Leehat (François), en religion François
de Ste-Anne, né à Angers le 3 octobre 1641 ,
fils de Pierre L., lieutenant criminel, et d'Anne
Ayrault, reçu presque enfant aux Carmes d'An-
gers, en parcourut successivement presque toutes
les charges et dignités et mourut à Angers le
2 décembre 1686.
D. Chamard, t. II, p. él5.^BibL Carmél.A. I, col. 479.
— Ménage, Bem, sur la vie de P, Ayr., p. 242.
Leehat (Jean), docteur de Sorbonne, confes-
seur de la princesse Marguerite, sœur d'Henri II,
nommé en mai 1550 abbé de Pontron, meurt le
l«r avril 1553. U portait grande amitié aux re-
ligieux a et leur augmenta leur pension de
« 50 1. t., d'une pipe de vin, d un boisseau de
« pois et de fèves 3>, dit une note inscrite par le
procureur de l'abbaye sur un Mss. des Homélies
d'Origène (Bibl. d'Angers, Mss. 135).
Leeliat (Pierre), sieur de La Touche, fils
d'Olivier L., sieur de la Chaterie, et de Jeanne
Pineau, de Joué, d'abord clerc tonsuré et pourvu
en 1570, en commande libre, du prieuré de St-
Rémy-la-Varenne , dont il jouit jusqu'en 1582,
ensuite avocat an Parlement de Paris , pois
président au Présidial d'Angers en 1583, en
fut élu maire le l«r mai 1588. ^ Dès le 13 mai
il fit rétablir la clôture de la rivière, à la
Basse-Chalne, par une ligne de pieux de bois
qu'on voyait encore aux eaux basses du-
rant le xviii* s. — Il fut destitué en mars
1589 par le maréchal d'Aumont , et quelque
temps même séquestré dans son hôtel. Un pam-
phlet populaire , Les Doléances des vrais
catholiques, protesta contre ces mesures trop
justifiées par le zèle excessif du magistrat
ligueur. — Sa pierre tumulaire était déposée
en 1818 dans l'atelier d'un marbrier d'Angers. —
Sa femme avait nom Françoise Joubert, dont le
cabinet Grille conservait le portrait sur cuivre
ainsi que celui de son fils René, conseiller an
Parlement de Bretagne. — La famille portait
d*azur à trois têtes de chat d'or.
AndouTS, Mss. 949, f. 248. — Rev. d'Anjou, 1854, t. n,
p. 145-448; 1861, p. 33.
Leehat (Pierre- Guillaume) ^ fils de Pierre
L., est reçu en 1617 lieutenant général cri-
minel en la Sénéchaussée d'Angers, pendant la
minorité de son beau-frère Pierre Ayrault, et
meurt en 1651. — Il avait épousé le 5 juin 1610
Anne Ayrault qui lui survécut jusqu'en 1674.
Leurs deux médaillons en marbre blanc, qui
figuraient sur leur tombe aux Carmes d'Angers,
acquis en 1824 d'un revendeur par Tooss.
Grille, ont été rachetés 260 fr. à la dispersion de
son cabinet par M. Leehat de Marthou.
Lèelie Ga), ham., c«« du Longeron.
Léehère (la), f., c"« de Chazé-sur-Argos.
— Relevait de Vem ; — en est sieur Math. Se-
guin 1626, Jean Poussier 1713, qui y habitait et
l'avait fait rebâtir.
Leelere (Auguste-Pierre-Louis), chevalier,
sieur de Brion, ancien capitaine au régiment du
roi-infanterie, nommé grand sénéchal d'Anjou le
28 juillet 1740 par démission de René Robin de
la Tremblaie, est inhumé en l'église St-Maurice
d'Angers le 31 décembre 1756*
Leelere (Jean-Baptiste), fils de Vincent-
Honoré -Augustin L., huissier audiencier au con-
sulat d'Angers, et d'Anne Lemaislre, né à Angers
le 29 février 1756, prit sa licence de droit civil et
canon en l'Université d'Angers le 15 juillet 1775
et fut pourvu le 11 janvier 1781 d'un office
de conseiller à l'Election, qui lui laissait tout
loisir pour le travail. Des petits vers et des
chansons le mirent à la mode. En 1786 son
premier livre imprimé sous le titre de Mes
Promenades champêtres ou Poésies pasto-
rales (Paris, in-8o, de Senne, avec grav. de
Longueil), le fit recevoir dans Tannée même, le
26 juillet, à l'Académie d'Angers. Il y remplaçait
de la Sorinière gt prononça son éloge le 18 avril
suivant, en traitant par occasion Des avantages
du génie poétique et du danger de lui don-
ner des entraves dans V éducation. Tout
occupé en apparence d'études littéraires et de
botanique sous la direction de son ami La Rével
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LEG
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LEO
liôre-Lépeaox, mais en réalité de cœur ardent
et d'esprit pins élové et pins résolu qne n'en
annonçaient ses bncoliqnes, il accneillit avec
enthonsiasme la convocation des Etats-Généraux,
début d'une société nouvelle, et prit part à la
propagande en publiant un recueil périodique
sous le titre de ÎJAmi des Indigents (Angers,
Hame, 1789, in-S®, par cahiers de 44 p.), mé-
lange encore de fadaises poétiques et de philo-
sophie sociale mais où les fables môme prenaient
une allure agressive. Le produit du livre était
destiné au soulagement des pauvres de Gha-
lonnes-sur-Loire où l'auteur avait établi sa rési-
dence. Il en commandait la patriotique garde na-
tionale et se présenta, avec une députa tion, le
âS mai 1790, dans l'assemblée des électeurs d'An-
gers, dont le procès-verbal a recueilli son dis-
cours (p. 118). Elu député suppléant à la Gonsti-
tuante. la démission de Milscent (août 1790) lui
laissa libre, au milieu de la session, une place
qu'il choisit sur les bancs de l'extrême gauche,
mais sans autrement se signaler. Il était du
reste déjà depuis plusieurs mois le principal
rédacteur, avec Pilastre, de la Correspondance
de MM. les Députés des communes de
la province d^Anjou à leurs commettants
(Pavie, in-8o, 1789-août 1790), qui représente si
dignement encore l'opinion de cette grande
époque. Il revint, dès qu'il put, à Ghalonnes
et par son zèle et son exemple contribua de
son mieux à répandre dans cette petite ville
l'esprit d'énergie et de dévouement, qui en
fit comme le premier foyer de réaction généreuse
contre la Vendée fanatisée. Président du club
local, en relations constantes avec les Amis de
la Constitution d'Angers, c'est vers ce temps
qu'il publie une Apologie de l'Assem,hlée na-
tionale ou de la Constitution française, par
un citoyen du canton de Ch es (Angers,
Pavie, 1791) et fait insérer au Journal du
Département (déc. 1791) un Avis aux bons
citoyens, où il signale le danger croissant des
processions nocturnes et raille « les qaercilâtres »
de St-Laurent-de-la- Plaine. Quelques mois après
(mars 1792) il accompagne La Révellière L. et ses
amis dans la première tournée du Cluh ambu-
lant des Mauges, que la force armée dut pro-
téger. Réélu, à une grande majorité, comme le
représentant «du grand parti libéral, qui marchait
au progrès sans crainte et l'aurait obtenu sans
violences, il prit place sur les bancs de la Gon-
vention dans les rangs de la Plaine avec La Ré-
vellière-L. et Pilastre. Il vota d'enthousiasme avec
ses collègues, — tant les événements avaient mar-
ché 1 — l'abolition do la Royauté et la proclamation
de la République, qu'ils répudiaient en 1790,
soutint la mise en accusation de Marat, et dès la
première heure, hautement, avec une persistance
de résolution étrange, se prononça pour la con-
damnation du roi. y. son Opij^ion imprimée
(1792, Imp. Nat., in-8» de 15 p.). Aux trois
appels nominaux il vota la mort sans appel et
sans sursis. Il avait publié à l'avance et engagé
sa sentence dans un petit écrite moitié vers et
prose, qu'il fit distribuer en ce temps (10 jan-
vier 1793), à la Gonvention, sous ce titre : De la
Poésie dans ses rapports avec l'éducation
nationale. Il témoigna d'une énergie égale et
d'un véritable courage contre les factieux du
31 mai et après la chute des Girondins, envoya
sa démission le 12 août, en faisant adhésion
à la protestation publique de ses collègues. Décrété
d'arrestation, il fut surpris dans sa retraite en
janvier 1794 et conduit à la maison de détention
de la Bourbe, d'où le délivra le 9 thermidor. —
A quelques mois de là (21 brumaire an III)
il épousait la fille de son ami , Marguerite-
Louise Thouin. — La Gommission de l'Instruc-
tion publique l'avait attaché au bureau des
Musées, quand il fut de nouveau élu membre
du Gonseil des Ginq-Gents (15 octobre 1796,
23 vendémiaire an lY), où il allait acquérir une
véritable influence. Le 14 fructidor an V (31 août
1797), il y développa une motion d'ordre en faveur
de l'établissement d'un culte fondamental et
politique, qui fut rejetée par la question préa-
lable. G'est la môme idée qu'il revint exposer
le 20 brumaire an VI! (10 novembre 1797),
au nom de la Gommission des institutions répu-
blicaines, dans un rapport très-étendu dont le but
principal était de prouver la nécessité de créer
de nouvelles mœurs en harmonie avec les lois
nouvelles, en réglant les solennités, qui devaient
à l'avenir, sous les auspices de l'Eternel et du
gouvernement républicain, présider aux nais-
sances, aux inscriptions civiques, aux mariages,
aux divorces, aux sépultures. Discuté le 28 fri-
maire, ce projet fut renvoyé à la Gommission
pour y adapter divers amendements et, comme ^
tant d'autres, ne reparut plus. Un autre projet,
qu'il proposa sans plus de succès, fut la cons-
truction d'un cirque au Ghamp-de-Mars pour
400,000 spectateurs (7 vendémiaire an Vil, >-
28 septembre 1798) ; mais il eut la joie au moins
de voir réaliser, sur son rapport du 3 frimaire
suivant (23 novembre), la création, qui lui a
survécu, du Gonservatoire de musique. Dans le
temps môme et comme à l'appui de ces belles
discussions, il publiait un ^ssat sur la propa-
gation de la musique en France , sa conser-
vation et ses rapports avec le gouvernement,
qui reste sa meilleure œuvre et qui obtint un véri-
table succès (Paris, Janseo, an VI, in-8o de
72 p.). Ge n'était, suivant l'annonce de l'auteur,
que la partie morale d'un plus grand travail,
qui devait traiter de l'organisation matérielle et
technique. Il y attribue, entre autres idées sin-
gulières, l'insurrection de la Vendée, qu'il avait
vue de près, à l'interdiction des chants religieux,
tout puissants sur des masses impressionnables,
qui s'allaient faire tuer en chantant des can-
tiques. Le Moniteur (p. 1091) contient un
compte>rendu de ce livre par Trouvé, de Gha-
lonnes. — Leclerc était depuis le 1«' floréal an VI,
secrétaire des Ginq-Gents et en fut élu président
le l«r pluviôse an VII (20 janvier 1799). U se
trouva le lendemain, en prenant possession du
fauteuil, chargé de prendre la parole dans la
fôte anniversaire de la mort do Louis XVI et le
fit avec une ardeur révolutionnaire, qui n'annon-
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LEG
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LEG
çait ni regret ni repentir da passé. Après le
18 bmmaire, le Sénat le désigna encore (8 ni-
vôse an VIII, — 29 décembre 1799) comme
membre du Corps Législatif, qui, le l«r ventôse
an IX. réleva à la présidence. Ce fut sa dernière
apparition dans la vie publique. Rentré en mars 1802
dans ses foyers, il ne se trouva que plus libre pour
ses études de poésie on de botanique qu'aux joars
les plus terribles il n'avait jamais abandonnées.
Nommé maire le 8 thermidor an XIII, il refusa
avec force excuses, de même en 1807, et encore
à plusieurs reprises, sans cesse désigné par la
voix publique, par les titulaires mêmes, qui n'ac-
ceptaient à sa place qu'en le signalant comme
le plus digne et après l'avoir en vain sollicité,
content de sa modeste aisance, heureux d'occu-
pations faites à ses goûts, dans un petit cercle
d'intimité qui ne s'agrandissait qu'à l'occasion
de quelques voyages à Paris, chez son beau-
père, le directeur du Jardin des Plantes.
Désigné aux vengeances de la seconde Restau-
ration , il n'attendit pas la loi des régicides
et se réfugia, sur la fin de 1815, à Liège, où il
occupa ses premières soirées d'hiver à traduire
l'Art poétique d'Horace. Peu de temps après,
il y publiait, sans se nommer, un poème en
prose, Eponine et Sahinus (Liège. 1817,
in-8o), puis sous ses seules initiales J.-B. L.,
un Abrégé de Vhistoire de Spa (Liège,
1818, in-18), vif résumé d'un ouvrage indigeste
de Villenfagne qui fut le premier à applau-
dir au service inattendu de son collaborateur
anonyme. Le 10 juin 1819 la Société d'Emu-
lation lui décernait le prix de poésie pour une
scène héroïque. VEntrée des 600 Franchi-
montois aux Champs-Elysées. Leclerc obtint
la môme année du ministère Decazes de revenir
à Ghalonnes, où il reprit sa vie toute d'étude ou
de bienfaisance. Il y mourut, ainsi entouré
d'amitiés vives et de reconnaissance le 16 no-
vembre 1826, et fut inhumé, comme il l'avait
demandé, sans l'assistance d'aucun clergé.
Dans les loisirs forcés de sa prison de la
Bourbe, il avait remanié ses pastorales, dont le
premier succès avait été consacré par une traduc-
tion allemande de L.-H. Heydenreich (Leipsig,
1788, in-8<>). et en donna une seconde édi-
tion sous ce nouveau titre : Idylles et contes
champêtres (Paris, 1798, 2 vol. in- 12, avec
grav. et musique). — Ses discours du môme
temps (an V-VI), sur la Poésie, l'Instruc-
tion publique . l'Utilité d'une religion
civile, VEtat ciml, VInstitution d^un Livre
de famille, et son Essai sur la Musique,
imprimés à part, se trouvent réunis en un recueil
avec ceux de La Révellière-Lépeaux, sous le titre
commun di' Opuscules moraux. Son nom se
trouve encore associé au môme nom et à celui de
Pilastre sur le titre d'une Notice des monu-
ments celtiques visités dans le Département
de Maine-et-Loire, par les trois amis, en oc-
tobre 1806 (s. 1. n. d., m-%o de 35 p.)-— Les por-
traits de Leclerc et de sa femme , signés
Henry, an VI, sont conservés encore en sa
maison de la Deniserie, à Chalonnes, ainsi que
sa bibliothèque, réfugiée pendant la gnerre de
Vendée dans l'Ile de Ghalonnes, puis à Angers,
puis & Paris, actuellement aux mains de son
petit-fils, M. Chevalier, membre du Conseil géné-
ral. Associé à la classe de littérature et beaox-
arts, dès la création de l'Institut, correspon-
dant aussi de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, Leclerc joignait à divers talents
aimables une érudition non commune , que
son amitié mit plus d'une fois au service
des Recherches de Bodin. La Bibliothèque
d'Angers conserve môme de lui un travail in-
téressant (Mss. 1142), découpé sous forme de
lettres adressées en 1813 à son ami : Lettres
sur quelques particularités relatives à Vhis-
toire d^ Anjou et spécialement sur les detuc
rives de la Loire depuis les Ponts-de-Cé
jusqu'à Chalonnes. Les autres et très-nombrenx
manuscrits , restés aux mains de sa famille
et dont j'ai eu communication, témoignent sur-
tout de la variété de ses goûts et de cette
sérénité d'un esprit avant tout tolérant et' bon,
qui ne lui méritait pas un ennemi. Ils ont
pour titre : Coup d^œil philosophique sur
Vorigine, les progrès et les vicissitudes de
la musique ancienne et moderne, ébauche du
grand ouvrage qu'il méditait et dont il ne put qu'à
demi terminer les deux parties relatives aux ori-
gines et à la musique des anciens peuples ; —
Chronique d*un petit village et de ses envi-
rons, contenant les antiquités de Château-
panne, les fantaisies et les qualités du
prieur, le rêve de Madeleine, les funestes
conséquences du petit orgueil d^un curé, les
malheurs d'un vieux solitaire, les amours
d'un jeune aveugle , des anecdotes cu-
rieuses, etc., etc. (Grande tle de Chalonnes.
1795, io^o de 203 fol., écrits d'un seul côté).
Leclerc feint qu'il Ta trouvé, peu do temps après
la pacification, au tronc d'un saule, enveloppé
dans le tablier d'un sapeur, et en attribue la ré-
daction à quelque jeune officier du corps d'obser-
vation, nie termine par un <t Petit dictionnaire
« historique et critique des personnages, des
a lieux et des événements sur lesquels le
a copiste (c'est lui-même qu'il veut dire) croit
« devoir faire quelques observations », sorte
de clé du livre qui y gagne un véritable intérêt
historique. On y trouve d'ailleurs des descriptions
exactes et précises du pays ; — Apologues dfa-
logués ou Dialogues d'un nouveau genre
avec un ou une appendice et des Poésies
diverses (in-4o de 258 pages). Il débute par
un dialogue entre l'auteur et son manuscrit.
Quelques morceaux en ont paru dans les II", III<' et
IV» volumes du Mercure Belge. En tôle est le
poème couronné par la Société de Liège ; —
I{enéd^^njou,roi, duc, comte, peintre, poète,
musicien et fleuriste, en trois Mémoires, le
premier consacré à René, considéré comme peintre,
fut lu dans % séance publique de l'Institut du
21 nivôse an XI ; — le deuxième est une histoire
apologétique du roi René, — le troisième, du mo-
nastère de la Baumette (Mss. in-8o de 158 p.) ; —
Introduction à l'étude de l'histoire et delà
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LEC
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LEC
géographie anciennes (Mss. iD-4<» de 168 p.) ;
— Filouzac à Médine, facétie en IV livres et
en vers, par M. A. ti, C. D. Bahiolus, doC'
teur en des Académies de de . . .
de .... etc., etc., cum notis variorum. Fri-
volopolis ; — c rogatOD », comme il Tiodique
dans son « bavardage préliminaire », composé
en 1810, et qui parait inspiré — de loin — par
l'histoire de Pierre Faifeu et les contes de Mar-
montel; — Discours lu à V Académie des
Sciences et Belles-Lettres d'Angers dans la
séance publique du . . juin ±786 [sur Teropire
de l'éducation] (Mss. in-4» de 15 fol.) ; — Dioné,
tragédie pastorale, traduite de John Gay ; — Mé-
moire pour la navigation de Ckalonnes (avec
3 plans); — Yvarisco, poôme en IV chants, que
Fauteur déclare inachevé et ne pas vouloir livrer
à l'impression (6 juin 1806, Mss. in-4o de 90 p.) ;
— Mémoire pour la reconstruction des digues
ou levées de Vile de Chalonnes, envoyé le
3 veniôse an XIII à la Préfecture au nom du
Conseil municipal ; — Essai sur les îles de la
Loire, lettres historiques qui ne paraissent pas
complètes, Mss. in-4o de 16 p.; — une tra-
duction des Eglogues de Pope, précédée d'un Dis-
cours sur la Pastorale, écrit à l'âge de 16 ans,
petit in-4» de 30 f. ; — et un recueil de Mé-
langes (Mss. in-8o de 2â0 p.), opuscules la plu-
part publiés mais dont le manuscrit est corrigé
ou augmenté. Il comprend : Fables et conjec-
tures sur l'origine et l'histoire des Caraïbes,
mémoire lu à l'Institut et publié dans le Moni-
teur. Il devait annoter un poème que l'au-
teur délaissa; — De Guillaume Penn et de
Duparquet, inséré dans la Revue philoso-
phique (no 23, 1807); — Anecdotes sur Lamoi-
gnon (dans le Mercure Belge de 1818, t. IV,
p. 252) ; — Notice sur la vie et les ouvrages
de J.-A. Creuzé-Latouche (au Moniteur); —
Dissertation sur quelques vers de la Phar-
sale, vers interpolés an premier livre et qu'il
attribue à Guill. Lebreton; — Le Chien du
Bonhomme Lambert {Décade philosophique,
an XI, p. 187) ; — Chanson de Phil. Des-
portes (Ib., 4« année, p. 291) ; — La Fille
sans nom, conte {Mercure Belge, t. II, p. 389) ;
— Préfaces de l'histoire ancienne et mo-
derne de la Denyserie, maisonnette située
dans la petite ville ou le gros bourg de
Chalonnes , préfaces fictives d'une histoire
imaginaire; — Sir Enguerand ou l'Expé-
dition malheureuse; -- Apologues en prose;
» la traduction de l'Art poétique d'Ho-
race; — enfin de nombreux morceaux de mu-
sique de sa façon, avec quelques admirables
compositions inédiles de son ami Méhul, notam-
ment une cantate pour la naissance de son fils.
Ledere {Oscar), fils du précédent, connu
sous le nom de i^lerC'Thouin, naquit dans
la famille patriarcale des Thouin,^ 18 mars
1798, au Jardin des Plantes, à Paris, où la
politique active appelait chaque année son
père ; mais il fut élevé dès son enfance à Gha-
lonnes-sur-Loire d'abord, puis au Collège d'An-
gers, et ne revint à Paris qu'après ses études
terminées, pour être attaché au Muséum, comme
aide-naturaliste, auprès de son oncle, le vénérable
André Thouin (1818). Il prit part à la dernière
édition de sa Monographie des Greffes (1821),
et plus tard devait rédiger et publier seul, après
la mort de son bienfaiteur, son Cours de Culture
(iH-8o, 3 vol. avec atlas in-4«, 1827-1829), qui
résumait un enseignement de 30 années. — II
continua ses modestes fonctions auprès du pro-
fesseur Bosc, qu'il suppléa même pendant sa ma-
ladie et à qui il succéda un instant dans la
chaire d'horticulture (1828). — Mais le séjour de
l'Anjou l'attirait sans cesse. Outre qu'il y prenait
une part active dans l'administration comme ad-
joint de Chalonnes de 1830 au 29 mai 1834, il y
trouvait à expérimenter ses théories et ses mé-
thodes en poursuivant ses études pratiques dans la
régie de divers domaines, levé avant le jour pour
le travail et consacrant son temps libre A rendre
compte de ses observations dans divers recueils
des Sociétés spéciales de Paris. — Membre du
Conseil supérieur d'agriculture depuis 1834, il fut
appelé en 1836 A la chaire d'agriculture géné«
raie, créée récemment au Conservatoire des Arts
et Métiers. Il l'inaugura le 12 décembre de cette
année et en a publié dans les Ann, de l'agric.
franc., 1837 (et à part, in-8o de 36 p.) la pre-
mière leçon, aperçu général d'un cours dont tous
les détails étaient pour lui tout étudiés et que
chaque jour seulement complétait. Vers le même
temps une mission officielle le chargea de consta-
ter Tétat de l'agriculture dans l'Ouest de la France,
et spécialement en Maine-et-Loire. Il en a donné
les résultats dans un livre qui peut passer, au
dire de M. Brongniart, « pour un excellent mo-
« dèle de statistique agricole. » Nommé chevalier de
fa Légion d'honneur en 1837, membre du Conseil
général de Maine-et-Loire le l*r décembre 1839
pour le canton de St- Florent, il avait accepté en
1843 les fonctions de secrétaire perpétuel de la
Société centrale d'Agriculture et y lut en 1844
la Notice historique sur Math, de Dom-
basle\ mais cette année môme, il revint en
Anjou, après diverses courses dans le Sud -Ouest,
le cœur atteint du mal auquel il devait succom-
ber, à Angers, chez son ami André Leroy, le
5 janvier 1845. Il fut inhumé le 7 à Chalonnes-
sur-Loire. MM. de Marcombe, Guillory. Courtiller
et Ossian La Révellière prononcèrent les dernières
paroles d'adieu. Ce dernier surtout, son plus
vieil ami d'enfance, rappela, avec une émotion
pénétrante, la simplicité, la franchise, l'indépen-
dance de cet esprit observateur, tout entier voué
aux enseignements désintéressés de la science. —
A défaut de portrait, la famille conserve son buste
par Robinet.
On a de lui, outro de très-nombreux et impor-
tants articles dans La Maison Rustique du
XIX* s., dans la Revue horticole, dans V En-
cyclopédie des gens du monde (notamment
l'art. Culture), dans l'encyclopédie du Jardi-
nage (art. Organographie et physiologie vé-
gétales), des Observations sur la culture et
la taille des arbres fruitiers dans une par-
tie de VOuest de la France (1828, in-8»); —
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deux Lettres à M. Paul Gaimart, dans les
Inatructiona en lôte du Voyage en Islande.,,
sur la corvette La Recherche 1 1. 1, p. 107-120
(1836); "Coup d^œil sur les effets généraux du
froid (1838, in-8o de 23 p., extr. des Ann. de
la Boc. d^Hort. de Paris) ; — Considérations
relatives aux effets de la gelée sur les végé-
taux cultivés (in-8o de 16 p., 1838, exir. des
Mém. de la Soc, cent. d'Agr.) ; — Cours dA-
griculture, discours d'ouverture du 18 octobre
1840 (in-8o de 27 p., extr. de Xsk Revue agricole) ;
— Lettre à M. le ministre de Vagric. et du
commerce à propos des droits d'entrée sur
les bestiaux étrangers, par un habitant du
département de Maine-et-Loire (1840, in-8o,
Paris) ; — Droits d'entrée des bestiaux étran-
gerSf communicaiion faite au Conseil général de
Maine-et-Loire (Angers, Gosnier et L., s d ,
in-8«» de 18 p.); — Domaine de la Porte, rap-
port au Conseil général de Maine-et-Loire, sur la
création d'une ferme modèle (1840, in-8^ de 7 p.,
Angers); — Question des bestiaux, rapport
fait dans la séance du 11 janvier 1842 du Con-
seil général d'agriculture ; — Réflexions sur la
possibilité d*enseigner Vagriculture dans les
collèges royaux (Paris, in-8* de 7 p., extr. des
Ann, de Vagric. franc., t. IX) ; — L'Agri-
culture de VOuest de la France, étudiée
plus spécialement dans le départernent de
Maine-et-Loire ( Paris , in-8o , 1843 , avec
135 gr. intercalées et une carte) ; — Compte-
rendu des travaux de la Soc, royale et cen-
trale d'agriculture (1842-1843, in-8o de 40 p.,
et 1843-1844, in-8o de 30 p.), ext. des Annales
de la Société; — On trouve aussi de lui dans
les Bulletins de la Société industrielle d'An-
gers, outre la réimpression de quelques-uns de ses
Rapports à la Société Centrale et à la Société
d'Horticulture de Paris, plusieurs notes intéres-
santes Sur la culture du chanvre (1840), —
du chou — et du mûrier (1841).
Brongniart, Notice sur Oscar Leclerc-Thouin, dans les
Mém. de la Soc. Cent. dTAgr., 1847, p. 44Î-1 53.— /our-
nal de M.-et-L,, 7 et 9 ianvier 4845, — Revue Agricole,
1845, p. 46. — Notice des travaux de M, O. Leclerc-
Thouin (ia-4" de 4 p., Paris, Huzard, s. d. [1837]).
Leclerc {Pierre), sculpteur, figure comme
témoin à Marcé, 1701.
Leclere {Pierre-François), connu sous le
nom de Leclerc-Guillory , fils de Pierre-Urb. L.,
négociant, et d'Angélique- Anne Grille, né à An-
gers le 30 mai 1789, d'abord commis chez son
oncle, François Grille, fonda à 25 ans, vers
1818 , avec son frère , un établissement com-
mercial, qu'il mit tout d'abord en état de lutter
contre le monopole, jusqu'alors incontesté, des
plus puissantes maisons de l'ouest, en créant
en Anjou une branche d'industrie nouvelle, celle
des chanvres et des lins. La récolte du chanvre
qui, en 1820, ne dépassait pas 1 million de kilog.
en Maine-et-Loire, y décupla en vingt ans, et la
terre y doubla tout au moins de prix. La concur-
rence vint ensuite, mais dix ans seulement après
lui et quand le marché était préparé. En 1855, à la
suite de l'Exposition d'Angers, Leclerc fut nommé
chevalier de la Légion d'honneur, sur la demande
de la Commission. D'aillears esprit généreux et
élevé, bienfaiteur d'écoles, d'asiles, de Gaiss*^
d'épargne, et en 1848 un des principaux fonda-
teurs de ce Comptoir d'escompte qui rendit tant
de services, censeur de la succursale de la
Banque, membre de la Chambre de commerce,
et entre temps ami des arts, de la musique, des
belles-lettres, auteur de rapports économiques et
de petits vers, ayant parcouru l'Angleterre.
l'Ecosse, la Hollande, l'Allemagne, l'Iulie, an
peu pour les affaires, beaucoup pour l'étade Bi
la curiosité, il formait dans le monde angevin
une individualité aimable mais non banale, et
d'un caractère en saillie. Le fils de son premier
maître, son cousin Franc. Grille, qui le remercie
maintes fois de fournir généreusement à ses gas-
pillages typographiques, a chanté à sa manière .
en 1843, « le premier de nos producteurs »,
[Leclerc], marquis de la filasse,
Duc et pair dans Tempire et du chanvre et du lin ,
Grand sénéchal du sarrazin,
Vicomte du colza, bailli de la potasse ,
Prince du commerce Angerin.
Leclerc a publié de nombreux rapports dans
les Bullet. de la Soc, Industrielle d'Angers,
notamment sur VEtat de V Agriculture, de
V Industrie et du Commerce (1835), sur
l'Education Industrielle (1836), sur les
Banques locales (1837), sur la Culture du
Chanvre il838), et à part : Encore des obser-
vations sur le projet de construire un abat-
toir au Port-Ayrault (Angers, 1832, Pavie,
in-8«» de 12 p.). — Il est mort à Angers le 5 avril
1858. — Sa femme Françoise-Joséphine Guillory.
née le 2 novembre 1797. morte le 18 août 1847,
avait été depuis la fondation jusqu'à sa mort
vice-présidente de la Société des Salles d'asile.
Mûine-et-Loire du 21 août 1847 et du 9 tmïl 1858. —
Précurseur de VOuest du 19 août 1847.— f/nûm de VOuest
du 21 août 1847. — Grille, Epîtres; Bric à Broc, t. n,
p. 284 et Lettre à Walckenaer, p. 70. — Soc. indust,,
t. XXIV (1853), p. 217 et t. XXX («59), p. 187.
Leelere de la Ferriére ( Alexandre-
Louis- César-Hortense), né le 6 janvier 1764 i
Paris, élève du roi au Collège de la Flèche en
1773, do l'Ecole militaire de Rebais en 1776, de
celle de Paris en 1778, cadet gentilhomme au ré-
giment de Bassigny en 1779, lieutenant et démis-
sionnaire en janvier 1791, la même année adju-
dant-major des dragons nationaux à Lorienl,
marié à Angers en 1792, nommé maire de St-
Silvin le 10 thermidor an VIII, sous-préfet pro-
visoire de Beaupréau le 19 mai 1814, par arrêté
des commissaires royaux, confirmé par ordon-
nance du 22 juillet suivant, démissionnaire pour
raison de santé le 13 octobre, adjoint au maire
le 14 février 1814, nommé de nouveau par ordon-
nance du 27 janvier 1815, meurt en ces fonctions
à Angers, le 19 avril 1824.
Léelase (JLéonor), né à Beaufort en 1787,
d'abord maUre d'études au Lycée d'Angers, puis
employé dans une administration, avait entrepris
une traduction en vers du Tasse, dont quelques
fragments ont paru dans le Mercure et dans
les Almanachs des Muses et des imitations
de Métastase. En 1810, il publia le poème de
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Tohie (ÀDgers, Maine, in-12 de 48 p.), qui loi avait
vala cette année nne mention de rÂthénée de
Niort (14 juin) et le titre de membre correspon-
dant de la Société des Deux-Sévres, — et à la
suite diverses poésies, V Amour prisonnier,
Strophes à Corinne, etc. — Il meurt à Beau-
foit le 27 février 1811. âgé de St3 ans.
Affches {f Angers, 7 mars 4811. — Annuaire de 1831,
p. 173. — Arch. comm. de Beanfort, Et.-G.
Leeœur (Alexandre), docteur-médecin 1641,
à Fontevraud, mari de Marthe Lebœuf, 1646, mé-
decin de Tabbasse J.-B. de Bourbon et de Tab-
baye, 1648, 1654. — Par son tesument du 13 oc-
tobre 1655, il lègue à la bibliothèque des reli-
gieux du Grand-Moutier le livre des Cent géni-
iures de Cardan et 12 autres à leur choix.
Lecolatpe (Gi^es) , religieux profès de Tabbay e
St-Florent de Saumur en 1619, à Tàge de 18 ans,
puis cbambrier de Tabbô, se voua après ses
études au service de la chaire et plusieurs fois
fut appelé à prêcher soit à Tours, devant l'ar-
chevêque, soit à Paris, devant la reine. Il était
sans doute parent de Florent L., prieur de Mon-
tilliers, qui a fait imprimer en 1645 la Harangue
funèbre de messire Ch. Bouvard, V. ce nom,
prononcée en l'église Saint-Pierre de Saumur le
8 mai (Saumur, Ant. Hernault, in-4o de 24 p ).
LecolBtre (Jean), « maistre sculpteur, »
Angers, mari de Renée Bionneau, 1632, 1638.
Leeomte, nom de maîtres architectes durant
deux siècles et plus, à Angers. — {Mathurin),
restaure l'église St-Maurille en 1497. — (René),
1616. 1651. mari de Jeanne Bodet. — (Julien),
1643, 1650, mari de Perrine Bourgault, f le
30 août 1668, âgé de 75 ans. — (Pierre), mari
de Françoise Beauvais, 1646, 1656. — (Jean),
mort le 8 décembre 1653. — (Louis), 1660. —
(Jean II), mari de Marguerite Martineau et en
secondes noces (9 janvier 1679) de Claude Gué-
mas, 61le de l'architecte Michel G. — Il trans-
forma à la romaine en 1706 l'église St-Pierre et
meurt à l'œuvre vers 1708. — (René II),
« maître maçon-expert, » âgé de 34 ans, en 1663.
— (Julien II), mari de Françoise Gandin 1680,
1700. — (Denis), 1703, f le 25 mai 1707, âgé
de 51 ans. — (Julien III), mari de Pernne
Carreau, 1710, 1742. Sa veuve meurt âgée de
84 ans, le 22 octobre 1762. — (François), mari
de Louise Guilpin, 1728, 1740. — (René), mari
de Perrine Qualrembat, 1744, morte en 1755. Il
refait en 1757, à la moderne, les autels de l'église
de Jarzé.
Leeomte (Michel), maître brodeur, 1700,
Angers.
Leconte (René), sienr des Salmonnières,
docteur-médecin de la Faculté de Paris, est reçu
au môme grade en la Faculté d'Angers, le 23 juin
1676; il résidait encore en 1683 à Paris, mais
en 16^-1692 à Angers. Sa femme a nom Anne
Desgroies.
Leeoq (Jean), angevin, est I^auteur d'un
Examen du Traité de la Souveraineté de
Jean Savaron (1615, petit in-S»), » qui riposta
par les Erreurs et impostures de Vexamen
(Paris. P. Chevalier, 1616, in-8»), — et d'une
nouvelle réponse , ayant pour titre : Censure
de la répliqua de Savaron sur Vexamen
fait de son Traité de la Souveraineté du
roy (Milan , Marc Antoine, 1617, in-4o). En tète
de ce dernier livre, qui provoqua un traité nou-
veau de Savaron (Paris, 1620, petit in-8o), un
Angevin, P. Marineau (par erreur peut-être pour
Martineau), adresse une pièce de félicitation
en vers français à l'auteur.
Leeorvalsier (Pierre-Jean), né à Vitré le
2 août 1719, d'une famille considérée de Bre-
tagne, perdit très-jeune sa mère, et fut envoyé à
Laval pour commencer ses études, d'où quelques
années après il revint les achever chez les
Jésuites de Rennes. Cédant à leurs sollicitations,
il essaya du noviciat dans leur maison de Paris
et semblait s'y plaire, quand ses deux oncles ma-
ternels, ecclésiastiques éclairés, qui s'étaient
chargés de la direction de son éducation, l'en
firent partir pour le mettre au séminaire de
Bourges, dont l'archevêque, allié à la famille,
promettait de s'intéresser au jeune néophyte. Une
raison que ses apologistes refusent d'approfondir,
et sans chercher bien loin, l'amour peut-être, le
ramena à Angers, d'où on l'envoya à Gaen achever
sa philosophie. C'est là qu'il débuta dans la lit-
, térature par plusieurs petites pièces de vers in-
génieux, dont une partie courut manuscrite, et
2 lettres, dont une imprimée (Caen, 1742, in-4o),
adressées à un M. Lejeune, curé de BuUy, du
diocèse de Bayeux, qui lui firent une manière de
renommée. Il la dut surtout à une polissonnerie
anonyme de jeunesse, qui dans la même année
eut deux éditions sous ce titre : Zéphyr -ArtiU
lerie ou la Société des Francs- Péteurs (1743,
in-8« de X et 34 pag., et in-lS de xii et 36 pag.).
Il la réimprima, alors qu'il était en pleine
vue, sous ces nouveaux titres : L*Esclavage
rompu ou la Société, etc. (A Pordépolis, à
l'enseigne de Zéphir-Artillerie [Paris, LottinJ,
1756, in-12 de 76 p., plus la dédicace ; — la
Bibl. d'Angers en possède un exemplaire avec
ex'dono), — ou La Pneumatopathologie ré^
duite en principes (Limoges, Castaignac, 1757,
petit in-8«»). — El de fait, ce livre sans goût ni
gaîlé, reproduit maintes fois à la suite du poème
de Hurtault, est le seul qui rappelle aujourd'hui
le nom de l'auteur de tant d'autres productions
chélives. On le donnait dans le temps comme
une parodie de la société des francs-maçons. —
Ses études achevées, il revint se marier à Angers
avec Marie-Renée Cotelle de la Blandinière, sa-
crifiant ainsi les espérances qu'on lui donnait à
entrevoir dans une autre carrière. De mœurs
douces et aimables, d'esprit actif et plein d'en-
train, franc Breton d'ailleurs, comme il s'en van-
tait, et rude quelquefois aux fats, il était très-
recherché dans le monde de cette époque légère
et assez insoucieuse, et plus encore dans les réu-
nions académiques, où l'urbanité passe aisément
pour du génie. L'Académie d'Angers le reçut à
l'unanimité le 14 août 1747 et l'élut bientét do
même pour secrétaire perpétuel, rendant la vie à
ses séances inanimées. « Son maintien aventu-
« reux et plein de grâces » y faisait surtout mer-
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veille aux jours de parade, avec une élocntion vive
et accentuée qui donnait du ton à ses produc-
tions d'ailleurs fades et guindées et de titre pré-
tentieux^ telles que le Paradoxe, qu*un peu
de singularité aied bien (26 février 1750), —
Discours sur V origine des riens littéraires
(8 avril 1750), — Projet d*union entre le géo-
mètre et Vorateur (26 janvier 1752), — Sur le
caractère dit moelleux et celui dit caus-
tique (12 avril 1752) , — une critique de Télé-
maque (29 nov. 1752), — et autres travaux de
môme valeur , qui paraissent restés inédits.
11 fit imprimer au contraire VEloge du Roi
[Louis XV], (Paris. 1754, peUt in-8<» de 72 p.),
dont le roi Stanislas le remercia, en lui adres-
sant, avec une lettre olographe, un brevet d'as-
socié à son Académie de Nancy; — Discours...
lu le 50 octobre i754 , lorsqu'il y a été reçu
associé (Paris, 1755, in-8« de 30 p.) ; — Lettre
critique de M. le marquis D. à Servan-
doni au sujet du spectacle qu'il donne atix
Tuileries (1754, Paris, in -8°) ; — Discours sur
la prise de Mahon (1754, in-12). — Le Re-
cueil de littérature, qui parut en 1748 (Angers,
Bossard, in-8<>), est aussi en grande partie son
ouvrage. Il en surveilla l'impression, et outre la
préface, y a donné les morceaux Sur la sim-
plicité de nos pères, p. 34; Bouquet, p. 36;
Analyse de la harangue du P. Dufrou,
p. 37 ; Sur la pièce intitulée Midas, p. 49 ;
Sur Fénelon, p. 81 ; Sur la généralité, p. 86 ;
Sur une leçon de ténèbres, p. 98; Epitre,
p. 99 ; Réflexions , p. 130 ; Epigramme ,
p. 142 ; Conte, p. 143 ; Vers d'un père de fa-
mille, p. 151; Réflexions diverses, p. 159. Je
vois par ses lettres mômes et celles de son éditeur,
Augustin-Martin Lottin, de Paris, qu'ils prépa-
raient ensemble, par traité daté du 4 août 1754,
une édition complète de ses Œuvres Acadé-
miques. Elle devait former trois volumes et com-
prendre, outre les ouvrages déjà imprimés, notam-
ment l'i^scZaua^e rompu et la Manie de rimer,
dissertation en prose, insérée aux Mém. de l'Aca-
démie de Nancy (t. III, p. 348), nombre de pièces
inédites, tels qu'une Histoire de VAcadémie
d^ Angers, l'Eloge de Louet, prononcé le 11 juin
1748, ses Discours sur l'Esprit géométrique
(2 juillet 1756), Sur la prise de Minorque
(23 août 1756), Sur l'attentat du 5 janvier,
sur l'Esprit trop répandu (19 novembre 1755),
Sur l'espérance en am.our et en am,itié
(16 novembre 1757). — Mais deux volumes seu-
lement étaient prôts, et l'impression allait com-
mencer, quand Lecorvaisier mourut le 12 août
1758, dans sa petite maison de Reculée, près le
Port-Meslet. Il fut iiibumé le 14, dans l'élise de
la Trinité, laissant une place d'associé vacante
dans les Académies de Nancy, de Gaen, de la
Rochelle, dans la Soc. littér. d'Orléans, dans la
Société militaire de Besançon. Rangeard, qui de-
vait continuer l'entreprise avec Lottin, se con-
tenta d'insérer VEloge de son ami dans V Année
Littéraire, de Fréron (27 mai 1761), qui l'avait
maintes fois recommandé à ses lecteurs, et cette
réputation frivole s'éteignit en plein éclat, sans
môme laisser le souvenir de son nom aux biographes.
Rangeard. Mss. 577. — Arch. mon. 6G S17. — Mat. T«
Grille, Mélanges.— Fréron. Année litt., nqtuaamiil^.
t. II, p. 304 et3tô; 17&5, t. H. p. 461 ; 1756. 1. 1, p. 344 et
1761, t. III, p. 241 . — Desportes, Bibliogr. du Maine. —
Hanréau, HÙt. littér., t. IV, p. 321. — Qoérard, SupercA.
litt., U III. D. 89; France liU., t. IX, p. 231. — AreAioea
du BibliopL, 1859, a* 21, p. 167, art. de M. A. Canal.
Leeonralsier ÇReni), fils de Jean L., avocat
au Présidial, et de Marguerite Bretheau, né à
Angers vers 1570, servit quelque temps de clerc
ou de secrétaire à René Benoit, qui sans douta
l'amena à Paris. Il y étudia en Sorbonne jus-
qu'au grade , assure-t-on , de docteur , dont
il renouvela les épreuves dans l'Université
d'Angers en y briguant une régence de théo-
logie. U l'occupait dès 1601 avec le titre de
conseiller et aumônier ordinaire du roi. En 1612,
l'évoque de Maillezais l'appela pour prêcher la
carôme dans la paroisse de la Ghateigneraie, où
l'hérésie se multipliait sous l'influence du pas-
teur Georges Thompson qui venait de publier :
La Chasse de la Bête Romaine (La Roch.,
1611, in-8o). — Lecorvaisier le prit à partie par
La Chasse au Loup Cervier ou est traité
des jeûnes de Véglise catholique contre les
impies et hérétiques calomnies de Georges
Thompson, soi disant ministre de la Cha-
teigneraye (Paris, Martin Virac, in-8®, 1612).
~ Une réfutation anonyme en parut l'année
môme à la Rochelle, à laquelle il riposta par la
Réplique apologétique pour la défense des
prélats, pasteurs et prédicateurs de VEglise
catholique, tant séculière que régulière,
contre les calomnieuses hérésies publiées
par Georges Tonson, ministre prédicant de
la nouvelle opinion ou la prétendue dér<mte
de la chasse du Loup Cervier (Le Mans, Olivier»
1625, in-8o). Get opuscule est dédié au cardinal
de Sourdis.
On a encore de Lecorvaisier : Renati Corva-
serii, Andini, doctoris theologi. Christ, régis
a consiliis et eleemosinis, ad sacrœ theolo-
giœ studiosos Orationes duœ parœneticœ
(Angers, Ant. Hernauld, 1619 et 1626) ; — Ejus-
dem Oratio tertia parœnetica (Angers, Ant.
Hernauld, 1621). Ge sont les leçons d'ouverture
de ses cours de théologie. Gette dernière est dé-
diée à Guill. Fouquet de la Varenne, comme la
première à Pierre Dadie, chantre et chanoine de
Troyes, neveu de René Benoit; — six Ana-
gramm.es sur le nom, d'Antonius Regius
dans le Floretum d'Antoine Leroy. — Le
8 mai 1626, il reçoit à Pruillé l'abjuration de
Gillette Moreau, veuve Richer, âgée de plus de
80 ans. Le l«r octobre 1628, il proche à St-Mau-
rice d'Angers en présence de l'évoque. — Il était
dès au moins 1603, prieur du Goudray-Maconard,
dont il parait avoir été dépouillé pendant quelques
années au profit d'un enfant. Il avait déjà re-
couvré ce bénéfice, quand il y réunit en février
1631, par résignation du titulaire, la cure de la
GhapeUe-St-Laud, où sa nombreuse famille ré-
sidait. Le 13 avril 1637, ou le voit rédiger son tes-
tament à Angers, où il habitait près Lévière, et
encore, le 3 juin 1641, gratifier d'une fondation
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les Dominicains d'Angers. Il dot mourir Yers ce
temps-là. — 11 avait un frère Urbain L.» chi-
rurgien à Durtal en 1601.
Arch. de M.-€t-L. H Dominkaiiu ; H.-D. A 23, f. 45;
B 203, f. 4i. -- Arch. commun, de Durtal, de Pruillé, de la
Ghapelle-St-Und et du Goudray-Mac. Et.-G. — Moréri. —
Pocq. de Liv., Mss. 1068, p. 145. — LouTet» dans la Bev,
d'Ai^ou, 4856, t. II, p. 15. — Note Mss. de M. Hauréau.
Leeoart (François), dit Bilardière, maître
tapissier, Angers, 1701, 1703.
Lieeo«Tre«r iGilles), Tectaris, Cooper-
toria, professeur en droit de T Université d'An-
gers, souvent mentionné de 1292 à 1315 daa> le
Livre de Guill. Le Maire (G 7), et notamment
à litre de commensal de Tévèque, qnoiqu'ancon
titre ne Tindiqae comme dignitaire de l'église
d'Angers. Il figure en 13i4, et alors bien vieux
sans doute, parmi les conseillers du Parlement
de Paris, et cette année même dans une ordou;
nance royale. On ignore son origine et les dates
de sa naissance et de sa mort.
Pocquet de lir., Mas. 1067, p. 209. - Laurière, t. II,
p. 221 et 229.
Leeoavreax {Rohert)^ qu'on trouve archi-
diacre d'outre-Maine en l'église d'Angers, dès
1288, est dit mort, suivant un ancien martyro-
loge, le 10 septembre 1360. 11 y est qualifié de
grand médecin, magnus phyaicus.
Leeoy (François), fils de Franc. L., géomètre,
né à Ghilleux-aux-Bois (Loiret) le 4 déc. 1774, in-
génieur-géographe et architecte, vint s'établir vers
1819 à Angers, où il a construit notamment les
hôtels Tessié et Janvier de la Mot'e. U y est mort le
22 juillet 1859, âgé de 84 ans, et veuf en troisièmes
noces de Jeanne Ségretain. — Il a publié : Méthode
aimple et facile pour lever lea plana, auivie
d^un Traité du Nivellement, d'un Abrégé
dea règlea du lavia et dea Elémenta de tri-
gonométrie rectiligne (Paris, 1803, in-12, —
et 1847, 6* édition avec 11 planches); ^Manuel
ou Guide de ceux qui veulent bâtir, auivi
d*un traité dea loia relativea à la bâtiaae
(Paris, 1818, in-12, et 1830, 2« édit. avec 4 pi.);
— Le Guide en architecture, ouvrage élé-
mentaire, mia à la portée de tout le monde,
utile à tous ceux qui a'occupent de bâ-
tiaaea, etc. (Paris, 1837, in-12, avec 40 pi ) ; —
Tarif pour le cubage dea boia.,., auivi d^un
tarif pour le poida dea fera (Angers, Launay-
Gagnot, 1844, in-12, avec deux tableaux). —
Abrégé d^aatronomie (Angers, Gosnier et L.,
in-12, 1854, de 226 p., avec deux pL).
Aeslsi, MseduM, Lidms. — Y. Ze Loir.
L.edmiilt ( ), peintre, Angers, 1770.
LedeTlM (Jean), sieur de ViUettes en Morannes,
natif de Sablé, fut nommé conseiller ordinaire des
grands jours d'Anjou le l*r octobre 1522 « en la
« place de Gilles Gommers, » puis enquesteur
d'Af^jou. Son testament est du 17 septembre 1533.
U mourut à Angers le 14 avril 1563 et fut en-
terré aux Jacobins, où se voyait son épitaphe. U
avait été marié successivement à Jacquine de
Courbefosse, fille du lieutenant général du Mans,
à Jeanne de Pincé, et en dernier lieu à Jeanne
Belin, veuve Liger. » (Antoine), fils du précé-
dent et de sa première femme, sieur de la Roche
tl
en Ghallain, du Tronchay et de Montargis au Maine
élu d'Angers, -> et non du Mans, comme le dit
Blondeau, — vulgairement appelé l'Elu Tron-
chay, — avait composé plusieurs tragédies fran-
çaises, entre autres une Judith, une Eather
et une Suzanne. Ges pièces, qu'a vues Lacroix
du Maine, sont restées inédites, comme aussi une
traduction de SaUuste. ^ f à Angers en janvier
1570. 11 avait eu de sa femme, Renée Moysant,
cinq enfants.
Mëoage, Hùt. de Sablé, IV parUe, p. 79-82 et Vie de
Guill. Ménage, p. 318.
Ledolsne {Louia), docteur-médecin dès 1687^
reçu en la Faculté d'Angers le 21 juillet 1693, fut
nommé par la Faculté le lendemain même con-
seiller-méde^ûn ordinaire du roi, charge créée
dans chaque ressort par l'édit de février 1692.
» Le 30 janvier 1695 , les administrateurs
de l'Hôtel-Dieu l'ayant choisi pour remplacer
le sieur Pottier décédé, les trois autres docteurs
de service refusèrent de l'accepter pour collègue.
L'administration le maintint quand môme, l'au-
torisa à faire leurs fonctions en l'indemnisant
sur leurs; gages, et en fin de compte, à se faire
assister d'un docteur de son choix (1696) et, en
1712, de quatre docteurs, comme auparavant. — Il
mourut en fonctions le 30 décembre de cette
année môme et fut inhumé aux Augustins.
Led^isne (René), imprimeur, Angers. Sa si-
gnature figure le 16 février 1685 au registre GG 41.
Led^QTre {Hardouin), procureur au Gre-
nier à sel de Beaufort, a mis une épigranune en
tète du livre, 1650, de Berge. V. ce nom.
Leduc ( ), né à Baugé vers 1720, prôtre
et vicaire à la Ghapelle-d' Aligné, quitta le sacer-
doce à la suite d'une aventure badine, dans la-
quelle il avait failli perdre la vie et où il
laissa une partie de sa raison. Il se retira à Baugé
dans une retraite inabordable, sauf à un
petit groupe d'amis, pour lesquels il retrouvait
sa galté et l'inspiration de vives chansonnettes.
11 n'a publié, sous le voile de l'anonyme, qu'un
poème, lea Miaaionnairea de Campagne (An-
gers, Pavie, 1783, in-12), suivi de quelques poé-
sies légères, et qu'on peut dire introuvable. —
Une note de Touss. Grille le dit mort vers 1788
à Baugé, quoique j'y aie vainement recherché
quelque renseignement précis sur ce personnage.
Ledae {Alexandre), instituteur, a publié un
Poème religieux en cinq chanta, auivi de
diveraea épîtrea et d'une apparition miracu-
leuae (Saumur, Degouy, 1837, in-8o de 32 p.).
Né de parents pauvres, sans instruction, — ses
vers en témoignent, — il indique dans une note,
qu'il a perdu sa place par suite de « son opinion
« contre une cabale outrée. »
JLedae {Pierre — et non Jean), moine béné-
dictin' de St-Serge d'Angers, a laissé une Notice
Mss. aur V abbaye St-Nicolaad'Angera, datée de
1678, dans le Mss, latin 11818, f. 309 de la Biblio-
thèque Nat. Ménage en a cité un extrait dans sa
Vie de P. Ayrault, p. 225. — On peut attri-
buer à la môme main une Notice, sans nom d'au-
teur, aur Vabbaye St-Serge, dans le Mss. latin
11819, f. 248, l'un et l'autre travail paraissant
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LEP
rédigé en vue da Moruuticùn de D.-Hieh. Ger-
main. D. Tassin donne dans son HUt. litt. de
St-Maur, p. 177, quelques détails sur Tantenr,
né à Noyon, mort à Reims le 18 juin 1699.
Ledae {Placide) ^ né à Ronessé (Mayenne),
moine profès de St-Serge d'Angers le 20 mai 1658
à l'âge de 17 ans, f le 12 septembre 1707 à Graon,
est Tautenr d'une Hiat, de Vahh. de Qutm-
perlé dont il existe des fragments an Hss.
franc. 22358, f. 15 de la Bibl. Nat.
Nota Ifss. de M. Ulysse Robert.
Ledue {Yves), architecte, à Miré, 1692.
L.efaaeheax {Louia-René-Joseph), né à
Angers en 1775, chirurgien à la suite de l'armée
de rOuest, puis chirurgien en second de THôtel-
Dieu d'Angers, interne à l'Hôpital civil des véné-
riens de Paris, reçu docteur à la Faculté de Paris
le 23 messidor an XI, vint dôs l'année môme pra-
tiquer à Angers, avec le titre de membre corres-
pondant de la Société de médecine, des Sociétés
médicales d'émulation et d'instruction, de la
Société académique des Sciences, et de la Société
Galvanique de Paris. Il a publié une Disserta-
tion sur les tumeurs circonscrites et indo-
lentes du tissu cellulaire de la matrice et
du vagin, avec la description et la gravure
d^un instrument... pour la ligature des po-
lypes utérins (Paris, Gabon, an XI, in S*> de
94 p.), dédiée à GuUerier, — et dans le Journal
de Médecine, n° 103, une curieuse observation
<c d'un malade qui a vomi son estomac, » repro-
duite par les Affiches d'Angers des 22 et 24 fruc-
tidor an XIII. — t à Beaucouzé le 8 avril 1820.
Lefebvre ( ), ex-huissier de Segré,
membre du Comité révolutionnaire d'Angers en
1793, attaché comme commissaire civil à la divi-
sion du général Gordelier, laisse cette mission
pour s'établir à Chalonnes-sur-Loire. V. Vial,
Discours, p. 24 et suiv.
I^efebTre (René), sieur de la Ferronniëre,
avocat du roi en la Sénéchaussée, fut élu maire
d'Angers le 1»' mai 1611 pour deux ans. — Il
portait dPazur à la levrette gaye d^argent,
colletée de gueules et bouclée cPor.
LefebTPe {Tanneguy), né dans le§ pre-
miers mois de 1615, à Gaen, sur la paroisse
St-Jean, — dont les registres malheureusement
ne sont conservés que depuis 1616, — d'une
bonne famille, et non d'un fossoyeur, comme
le prétend le Segraisiana , fut élevé jns-
qu'& l'âge de 12 ans par son oncle, ecclésias-
tique fort savant, qui, lui trouvant la voix judte
et l'oreille merveilleuse, le fit s'appliquer & la mu-
sique. A 12 ans Lefebvre commença l'étude du
latin et s'en serait rebuté bien vite, grâce aux ru-
desses de son précepteur, si son père ne se fût
hâté de mettre l'enfant à plus douce école. Dans
son accès de ferveur nouvelle, le jeune élève
entreprit de lui-môme le grec que ne savait pas
son second maître, et tout d'abord, après la lec-
ture de quelques chapitres de St Luc, s'attaqua
de haute lutte à Homière et à Sophocle. Un an et
demi après il était en état d'entrer en seconde au
collège de la Flèche, où il acheva sa rhétorique
et sa philosophie. Ses études terminées, résistant
à tontes les instances des Jésuites du collège, et
môme, suivant Niceron, aux prières de son père,
il revint à Gaen pour se livrer à l'amour
des lettres ou, — suivant Huet , qui l'a bien
connu, — pour se préparer à prendre les ordres.
Pourtant après quelques années passées en Nor-
mandie, il était k Paris où M. Desnoyers obtint
pour lui en 1640 du cardinal de Richelieu la
surveillance des ouvrages qui s'imprimaient au
Louvre et 2,000 1. de pension. A l'avènement
de Mazarin, Lefebvre, oublié, délaissé, quitta de
lui-même son emploi et se prépara par des travaux
silencieux à meilleure fortune. En attendant il
était forcé de vendre sa bibliothèque, comme il
le dit lui-même, k pour avoir du pain ». M. de
Francières, gouverneur de Langres, l'emmena
dans son gouvernement. Il ne tarda pas à
prendre congé de son protecteur, pour aller em-
brasser le protestantisme à Is-sur-Thil près
Dijon. Après un nouveau séjour à Paris, il se retira
à Preuilly en Touraine, et de là à Savmur,
où il acquit, tout près de la ville, sur le coteau
du Thouet, la jolie campagne de Terrefort.
Quoiqu'il n'eût encore rien publié, sa réputation
de science et de travail était grande déjà et l'éclat
de sa conversion n*avait fait qu'attirer encore
davantage les yeux sur lui. Dans la séance du
Conseil de l'Académie de Saumur du 19 avril
1651, M. Parisod, docteur en médecine et régent
de la classe de troisième, attendu son grand âge
et ses 45 années de service, offrit de se démettre
entre les mains du sieur Lefebvre «qui estant
c en pleine liberté de sa personne et recherché
<r d'ailleurs, poarroit bien estre induit à prendre
c cette charge, ce qui seroit en grand ornement
« et en grande utilité à l'eschole ». Lefebvre,
appelé dans le conseil, accepta et promit de servir
fidèlement et avec affection la troisième classe,
loué et remercié par la compagnie « de ce que
« par le désir qu'il a de servir au bien public,
« il se contente d'une charge qui est bien au-
«r dessous de sa capacité et encore avec si peu de
« récompense ; et d'autant que la grande connois-
«c sance, qu'il a des bonnes lettres, est assez cognue
« et que sans parier des témoignages, qui lui ont
a été rendus d'ailleurs , sa conversation en
a cette ville depuis un temps considérable a
« été chrestienne et d'édification, le conseil Aca-
« démique a résolu que, parce qu'en cette occa-
« sion un examen seroit absolument inutile et
« qu'il n'est pas nécessaire de lui faire produire
« d'autres certificats, M. le principal l'installera
« dans la troisième classe dès lundi prochain par
a les formes accoustumées, après que selon la
« coustume et les règlements des synodes natio-
ff naux, il aura signé la confession de foi et la dis-
ff cipline de nos églises. » L'affaire n'alla pas pour*
tant sans difficulté. Le consistoire de Loudun forma
opposition, prétendant que Lefebvre était engagé
de promesse envers lui avant de traiter avec
M. Parisod. L'Académie suspendit l'installation,
mais, malgré toutes protestations contraires, au-
torisa le nouveau professeur à faire le cours jus-
qu'au prochain synode et, le consistoire de Loudun
s'étant enfin désisté, l'installation eut lieu le jeudi
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13 juillet 1651. D'après le traité fait volontaire-
ment avec soB prédécesseur, Lefebvre ne devait
toncher qne les minervaux des écoliers clas-
siques, M. Parisod s'étant réservé le traitement
fixe. Le Conseil, pour donner meilleur courage
au nouveau venu, lui alloua le 18 novembre 1651
sur la masse commune cette part de revenus. ~
En 1652 Lefebvre fut député au synode de Poi-
tou, qui, en 1655, demanda que la classe de
seconde, devenue vacante, lui fût attribuée. U en
avait refusé l'offre déjà, « déclarant expressément
« qu'en sa conscience, il jugeait qu'il était plus à
« propos qu'il demeurât dans la troisième et que
« qui l'en oterait, les études des bumanités en
« recevraient un notable détriment 3>. L'Académie
admit cette fois encore ses raisons et en référa
au prochain synode de Loudon ; mais l'assemblée
du Poitou, par un arrêté spécial, déclara que le
sieur Letebvre passerait en seconde sans concur-
rence et sans examen. L'Académie s'y rendit le
28 octobre 1655. Quand dix ans plus lard il s'agit
de rétablir l'enseignement du grec, xi'est sur lui
encore qu'on jeta les yeux. Depuis .son installa-
tion définitive à Saumur, ses nombreux travaux,
fruit de longues et persévérantes études, se succé-
daient rapidement et le désignaient au choix des
Universités et des étudiants. U accepta volon-
tiers les propositions qui lui furent faites, a dé-
a clarant qu'il estoit prêt de servir le public en
« cette charge, sans en demander aucune récom-
a pense ». Il céda même une partie d'ane rente,
qui lui avait été constituée par la libéralité de
M. de Villarnoul, pour aider à rétablir le traite-
ment d'une troisième chaire de théologie. En
réalité son vrai revenu se formait de la pension,
que lui payaient les nombreux élèves, qu'il en-
seignait à l'école et qu'il répétait et logeait chez
lui, moyennant finance, à la manière de tons les
professeurs de l'Académie. — Cependant sa santé
s'était altérée et il dut se faire suppléer pour la
fin des cours de l'année 1670. Au bout d'un mois
à peine, on le pria de reprendre sa classe, en
gardant libres ses dimanches, ses mercredis et ses
samedis. — D'autres dégoAts encore que la ma-
ladie étaient venus relâcher son zèle. Ses mœurs
assez légères, — il avait une maîtresse qu'on
nomme M"* Liger, — ses manières mondaines,
un certain libertinage d'opinion hautement pro-
fessé, notamment quelques phrases risquées sur
les amours de Sapho, l'avaient depuis quelque
temps surtout signalé au rigorisme de la vieille
Eglise, d'autant plus sévère que la persécution
s'annonçait plus prochaine. Le 6 octobre Lefebvre
se présenta au Conseil académique et demanda son
congé définitif. « Puisqu'on lui donnait des obser-
c valeurs, il voyait bien, disait-il qu'on lui voulait
c faire des affaires ; au reste il était capable de
<K se conduire de lui-môme, sans avoir besoin
« d'inspecteur ou de la part du Consistoire ou de
a la part du Synode, et ne saurait désormais se
« disposer à rendre service à des personnes qui
<r le traitaient de la sorte ». Il renouvela sa dé-
claration le 25 du même mois et l'Académie fit
droit à sa demande, tout en improuvant les rai-
sons sur lesquelles il se fondait, et en exprimant
son vif déplaisir « de voir que le Synode, pour
c qui nous sommes obligés d'avoir grand respect,
« est traité par M. Lefebvre avec un tel mépris
oc et outrage, que celui qui parait dans sa décla-
<c ration ». — Dès lors Lefebvre n'avait plus
aucun intéfêt qui le pût retenir à Saumur, n'é-
tait l'éducation de sa jeune famille. Appelé par
diverses Universités, qui se disputaient l'honneur
de le posséder, il était décidé à partir pour Hei-
delberg, où des offres avantageuses lui promet-
taient une position brillante, quand une fièvre
maligne l'emporta en 11 jours le 11 sept. 1672, âgé,
d'après l'acte de sépulture, de 58 ans. — Lefebvre
n'avait rien dans la mine qui trahit le péda-
gogue ou le savant. De taille haute mais peu
dégagée, les épaules larges, les cheveux blonds
et bouclés, les yeux d'un bleu foncé, il se mon-
trait recherché, affecté même dans sa toilette,
toujours en frais d'essences, de parfums, de
gants, d'épingles, qu'il faisait venir de Rome, de
Londres ou de Paris. Vif et sensible, brusque
souvent et emporté, mais qu'un mot d'affection
ramenait, tout de feu pour l'amitié comme pour
la querelle, il avait trouvé au moins une fois
l'occasion de faire acte de courage et ne l'avait
pas perdue. Une pension de 100 écus que lui
faisait parvenir Ménage, au nom d'un inconnu,
dut un jour brusquement s'interrompre. Le bien-
faiteur anonyme venait d'être mis à la Bastille,
c'était Pellisson. A cette révélation Lefebvre n'hé-
sita pas à témoigner de sa reconnaissance, en dédiant
son Xucrèce à cette victime politique. D'ailleurs
tout entier au travail, dormant à peine, il ne se
distrayait de l'étude que par la culture de ses
fleurs et l'éducation de ses trois fils, — dont l'atné
mourut à 25 ans, déjà célèbre par sa science, — et
de ses deux filles, dont une devait être madame
Dacier, l'autre mariée à Paul Baudri, professeur
à Utrecht. — Son portrait existe avec légende circu-
laire : Tannaquillus Fàber Cadomenaia,
anno Chriati MDLX V, Des Moullins pinxit.
— Au-dessous deux lignes de grec. — Sa femme
avait nom Marie Ollivier.
On a de Tanneguy Lefebvre : Luciani de
morte Peregrini libellust cnm notis (Paris,
1653, in-40), dédié à J. Sarrau; — Luciani
Timon, cum notis (Ibid., 1655, in-4o), dédié au
baron de Villarnoul. ~ Les notes se retrouvent
dans l'édition d'Amsterdam, 1661-1687, in-S», et
dans la collection Variorum, 1743, in-i<» ; —
Diatribe : FI. Joaephi de Jesu Chriati tes-
tim,onium. suppositum-esse, adJoannemCha-
brolium (Saumur , 1655 , in-S») , réimprimé
quatre fois, notamment dans l'ouvrage qui suit.
Huet et Ch. d'Anbus répondirent à la dissertation
de Lefebvre, qui, ainsi que Blondel dans son
Livre des Sibylles (Paris, 1649) et la critique
moderne, signale ce passage comme une interpola-
tion d'Eusèbe. — Phœdri Fabulœ . . . cum notis
(Saumur, 1657, in-4o), dont le texte seul fut réim-
primé (Saumur, 1664, in-12), avec la traduction
française de Sacy, sous le pseudonyme de Saint-
Aubin. — Epistolarum, pars I (Saumur,
1659); — pars //, oui accedunt Aristopkanis
concionatrices, grœce et lat., cnm notis (Sau-
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ndnr, 1685, in-4*), — et \eA deux parties réanies,
Sanmiir, 1674, 2 vol. in-4o), la premiôie dédiée
à Fonqnet, la seconde à Lamoignon; — Ana-
creontis et Saphonia carmina . . • (Saamnr,
1660, in-12), dédié à Goill. de Bautni. Les notes
ont été reproduites avec la tradnct. de H"^ Da-
cier (Amsterdam, 1716, petit in-8o). — Apollo-
dori.,. Bihliotheces (Saamur, 1661, in-S»),
avec dédicace au comte de Rochechonart, son
élève. Les notes très -courtes ne sont que le
résumé d'un très-volumineux commentaire, qu'il
supprima; — Lucretiia, cum conjecturiSt
emendationihus et notulis perpetuis (Sau-
mur, 1662, in-i», et Gantorbéry, 1686, in-12),
dédié à Pellisson. — D. Longini de Suhlimi
lihelluB, grec et lat. (Saumur, 1663, in-12),
dédié à Louis XIV, qui gratifia l'auteur d'une
pension de 500 écus, supprimée par Golbert.
La Bibliothèque Nationale en possède un exem-
plaire chargé de notes Mss. de M*"* Dacier; —
— Le Mariage de Belfégor, nouvelle (Sau-
mur, 1664 et 1665 in-12), traduction janonyme de
Machiavel, — réimprimée avec l'ouvrage suivant ;
— Abrégé des Vies des Poètes grecs, — Le
Mariage de Belphégor , — La Vie de
Thésée ... (1665, Paris, in-16, et Saumur,
in-12) ; — Le Festin de Xénophon (Paris et
Saumur, 1666, in-12) ; — Premier Alcihiade
de Platon (Paris et Saumur, 1666 , in-12).
— Traité de la Superstition ^ composé par
Plutarque et traduit en français, avec un
entretien sur la vie de Romulus (Saumur,
1666, in-12); — Journal du Journal ou
Censure de la Censure ( Saumur , 1666 ,
in -40), réponse aux critiques de Gallais
dans le Journal des Savants. — Seconde
Joumaline (Saumur, 1666, in-4o de 30 p.),
riposte à la réplique de Gallais. Les deux
pièces ont été réimprimées en un volume, re-
cherché des collectionneurs, par Pierre Elzévir
(Utrecht. 1670, pet. in-12 de 76 p.); — Cl
^liani Variœ historiée^ grec et latin (Saumur,
1667, in-80); — Eutropii Historia Romana
(Saumur, 1667, in-80); — La Vie d^Aristippe,
trad. de Diog. Laerce (Paris, 1667, in-12, et dans
les Mémoires de Sallengre, t. II); — Notœ
in Hesychii Lexicon (Leyde et Rotterdam, 1668,
in-40) ; — Prima Scaligerana nusquam ante
hac édita (Groningue [Saumur], 1669, in-12, et
Utrecht. 1670, in-S»), simple édition, avec une lettre
entête du Mss. communiqué parVertunien, réim-
primée—avec le Second Scaligerana, qu'avaient
publié dès 1666 les frères Yassau, — sous ce titre
Scaligerana ou Bons mots . . , de Jean Scaliger
avec des notes de T. Lefebvre et de Paul Golomiez
(Cologne [Amsterdam], 1695, in-12); — Concio-
natrtcea AristopAants, grec etlatin,dans l'édition
d'Amsterdam (1670, in-16) ; — Aurelius Victor
(Saumur, 1671, in-12) ; — Justini Epitome, . .
(Saumur, 1671, in-12), dédié àMontausier, — et
avec la traduction française de Golomby (Saumur,
1672, in-12) ; — Terentii Comœdiœ (Saumur,
1671, in-12), dédié au cardinal de Bourbon ; —
Q. Horatii Flacci Opéra (Saumur, 1671,
in-12), dédié au Dauphin ; — Plinii Panegy-
ricus (Saumur, 1671, in-12); —Florus (Sau-
mur, 1672. in-12); —Notœ in T. Livii
historiam, dans l'édition de Paris, 1672,
in-12 ; — Méthode pour commencer les hu-
manités grecques et latines (Saumur, in-12,
1672) , plusieurs fois réimprimée , notamment
dans les Mémoires de Sallengre, 1717, t. Il,
et Paris , in-12 , 1731 , avec des notes par
M. Gaullyer ; — FabuZcB ex Locmanno arahico
latinis versihus redditœ , et alia poemcUa
(Saumur, 1673, in-12). Lefebvre avait traduit ces
fables pendant sa dernière maladie. Le livre fut
achevé et publié par sa fille, ainsi que des notes
posthumes dans les éditions de Virgile (Saumur,
1675, in-12), et de Denis d'Alexandrie (Saumur,
1676, in-8o). — Outre ces publications longtemps
estimées , Lefebvre en avaitpréparé nombre d'antres
et les notes de lui que possède encore la Biblio-
thèque Nationale sur les poètes grecs etsur Gicéron,
Ovide, Salluste, Lueile, Plante, Catulle, Properce
et Tibulle, attestent l'universalité de ses travaux
sur l'antiquité grecque et latine. ~ Les Bihlio^
philes français se sont amusés à publier La
Recette de V encre employée par Tanneguy
Lefebvre dans leurs Mélanges de littérature
et d^histoire (Paris. 1850, in-8<»).
Niceron, t. III, p. 403. — F. Graverol, Mém. powr la vie
de T. Lefebvre^ aTOC son portrait, dans les A/ém, de UUér.
de Salleofre, t. II, part. II. — Dreux du Radier, Récréât,
hUt., t. II, p. 251. — Bullet. du Biblioph., 3« série, t. I,
p. ld-85. — Guy Patin, Lettres. — Huet, Originet de
Caen, xxiv, 71. — P. Martin, AtKenœ Normamtorum,
Mss. de la Bibl. de Caen, p. 212. — Bullet. des Antiq. de
Norm., III, 73-118; 519-543. - Note Mss. de M. Eog.
Chatel. — Haag, France Protestante. — Bernard, Hist,
de Vlmprim. Royale, p. 70 et 73.— Conlon, Epoques Sou-
muroises, p. 503-505. ~ Bodin, Rech. sur Sawnur, p. 390-
395. — Gamusat, Bist. ent. des Journaux, p. 311-321.
— Registres Mss. de VAcad. de Saumur, à laBiblbth. de
Saumor. ^ Pocq. de Uv., Mss. 4068, p. 46-47. — Grelfe da
Trib. dvil de Saamur. — Biographie JHdot,
LefebTre {Tanneguy II), troisième fils du
précédent, né à Saumur le 23 janvier 1658, fut
trente ans ministre en Suisse et en Angleterre et
finit par abjurer, non pas à son retour à Paris
en 1697, comme il est dit ailleurs, mais le 4 oc-
tobre 1713, dans l'église de St-Germain-l'Auxerrois,
en présence de M. et de M"*» Dacier. Il revint
mourir à Saumur en 1717. Il a publié un para-
doxe contre la poésie : De Futilitate Poetices
(Amsterdam, Desbordes, 1697, in-8<»), » et un
traité : Des comm,unes mesures et racines com-
munes des quantités littérales ou du partage
d'autant de quarrés donnés, que Von voudra,
en d'autres qui soient des limites prescrites,
et de la résolution des puissances ou équa-
tions composées depuis le premier degré à
l'infini, ouvrage nécessaire pour perfection-
ner l'algèbre en général et en particulier celle
de Diophante (Paris, Joubert, 1714, in-8<» de
250 p., non compris la dédicace au roi et l'avis
au lecteur). L'auteur annonce avoir composé son
livre dans un voyage qu'il fit aux Indes occiden-
tales et promet en cas de succès d'en donner une
continuation. Une attestation de Halley et l'ap-
probation de Saurin le recommandent au public.
Niceron, t III.— Haag, J^anee Protest. ^îioéia,RecÂ.
sur Sauntur, — Lebeuf, Bist. du dioc, de Paris, édit.
Gocheris, 1. 1, p. 169. — Biographie Didot,
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LEP
— 485 —
LEF
I^efebTre de Laabrlère (Jérôme)^ fils de
Jean Lefebvre et de Marie Arrondeav, chanoine
de la Ste-Chapelle de Paris, conseUler en la
grande Chambre dn Parlement, meurt à Benzon
près Angers, et est inhumé le 31 octobre 1676 en
Fôglise St - Michel -dn- Tertre (GG 191); —
{Charlea-Françoiê), fils de François L., con-
seiller au Parlement de Bretagne et de Louise
Lechat, né à Angers le 8 janvier 1688, fit ses
études de droit, et tout aussitôt après fut gratifié,
le SOjuin 1710, d'un siège au Parlement de Paris.
Marié le 2 avril 1713 à Anne-Marie de Blair et
resté veuf avec deux enfants le 9 juillet 1718,
il obtint les dispenses nécessaires et reçut, d'oc-
tobre à novembre 1719, les divers ordres jusqu'à
la prêtrise, fut nommé évèque de Soissons le
36 juillet 1731, consacré le 13 janvier 1732, et
prit possession le 16 mars. — Il y mourut dans
son Séminaire le 25 décembre 1738. — Son por-
trait a été gravé par Daullé, in-fol . — Le catalogue
de sa bibliothèque est imprimé (Paris, Jacq.
Barrius, 1740, in-12 de 152 p.). Les Archives de
M.-efr-L. possèdent aussi Tinventaire des meubles
de son château de Briançon, V. ce mot, érigé
pour lui en marquisat; « {Charles-François-
Louis-GahrieUJérômé), petit-fils du précédent
et fils de Charles-François L., né en 1754 au
chÂteau de Briançon en Bauné, baptisé à Angers
le 24 janvier 1755, nommé conseiller général de
Maine-et-Loire pour le canton de Seiches, par
ordonnance du 2 aoAt 1824; — résidait d'or-
dinaire à Paris ; « ( Jérôme II ) , prêtre ,
docteur en théologie de Paris, doyen et premier
dignitaire de la cathédrale de Nantes^ fut nommé
abbé de N.-D. de Villeneuve près Nantes, le
23 octobre 1746. — Le Catalogue de sa biblio-
thèque, vendue le 27 février 1771, est imprimé»
in-8» de 15 p.
l.efebvre du Tasseau (Jean), docteur
ès-lois, avocat au Présidial, puis conseiller en
la Prévoté d'Angers, 1630, quitta sa charge pour
prendre le métier des armes et mourut à Candie,
au service de la République de Venise. A Angers
il laissait un souvenir d'homme blasé et
Dont la sdence
Fut U tranquille iodifiSrenoe,
comme le rappelle l'épi taphe que lui fit Jacq. des
AUenx, V. Ménage, Hiat. de SahU, 2« partie,
p. 129. — Son portrait figure au Musée d'Ar-
chéologie d'Angers.
liefeabvre (Robert), sculpteur, originaire
d'Arras, meurt à Angers le 7 janvier 1652, Âgé
de 85 ans.
Lefèvre ( ), a signé de son nom et de la
date 1700 un tableau, représentant St Bernard
dans le désert, à qui un religieux fournit du
pain (18 pieds de haut sur 10 de large;, œuvre
acquise le 9 messidor an III par le Musée de
Saumur, à la vente des tableaux de Fonte vraud.
Lefèvre (Jacques), chanoine de St-Maurice
d'Angers le 9 décembre 1651, légua sa biblio-
thèque, évaluée 10,000 florins, aux Jésuites de la
Flèche, qui firent graver son portrait pour le placer
sur tous ses livres, V. Berge, Panegiricon, p. 34.
Lefèvre (Jean), moine bénédictin, natif de
Paris, d'abord prévdt, puis abbé de St-Waast
d'Arras, enfin évèque de Chartres en mars 1380
n. s., fut nommé le 7 février 1381 n. s. chan-
celier d'Anjou par le duc Louis I, aux gages de
2.000 liv. , sans compter une indemnité de loge-
ment de 100 liv. A la nouvelle de la mort de son
maître, il était à Angers, et déposa le lendemain,
27 octobre 1386, daas la Chambre des Comptes,
les sceaux du prince, qui lui furent rendus par
la veuve. Il lui prêta serment le 19 novembre et
prononça l'oraison funèbre le 22 décembre, jour
où fut apporté à St-Maurice d'Angers le cœur
du duc Louis, comme aussi il répondit, de la part
de Marie de Bretagne le 15 mars 1388 n. s*, à
l'Université d'Angers, qui était venue la saluer lors
de son arrivée au château. Lui-même a constaté
la part qu'il prit aux diverses négociations au-
près du roi, dn pape Clément VU, des ducs de
Berri et de Bourgogne, ses déplacements pour le
service de sa souveraine et les actes qu'il a
scellés, dans un Journal (1381-1388), qu'a publié
en partie Le Laboureur et qui est conservé Mss. à
la Bibl. Nat. (Fonds Franc., 5015). — 11 mourut
à Avignon le 11 janvier 1390, n. s.
Rangeard, Hist, de l'Dniv. d'Ang,, 1. 1, p. 36. — GaU.
Christ. — Note Usa. de M. Fagniei. — Le Laboureur, /n-
trod. à l'hUt, de Charles YI, p. 56-59, 69, 70.
LefèTre (Pierre), -médecin depuis 1566 de
Philippe de Montespédon, dame de Beaupréau.
— Elle lui avait assuré par son testament du
23 janvier .1576 n. s* une rente de 700 1. t., à
charge de ne pas l'abandonner.
LefèTre (Roland), dit de Venise, peintre
de portraits et de charges, est dit originaire
d'Anjou et mort en Angleterre en 1677.
Le fort (Antoine), marchand émailleur, à
Angers, 1717. » (Charles), maître brodeur, à
Angers, 1640.
Le fort (Urbain), né à Saumur vers 1595,
fit profession en 1616 chez les Carmes de Rennes
sous le nom d* Urbain de V Ascension, y en-
seigna deux ans la théologie et la philosophie,
fut nommé provincial, puis par Richelieu visiteur
des Bénédictins du Calvaire. Il était plus tard
prieur du couvent de Vivonne, au diocèse de
Poitiers, et occupé surtout de propagande contre
les Calvinistes. H mourut à Angers le 27 mars
1664. U a publié Institutiones juris canonici
veteris et novi principia complectentes ad
usum utriusque fori (in-24, Limoges, 1659) ; —
Summa casuum conscientiœ (in-fol., Poitiers,
1649); — Avis et pratique pour faciliter
Voraison mentale (in-24, Poitiers, 1649). —
Les Quatre Eléments ou les Eléments de la
perfection chrétienne pour ceux qui vivent
dans le monde (Paris, 1638, in-12) ; — Justi-
fication des privilèges des religieux (in-8",
1658, La Flèche); — La Règle et les cons-
titutions des canons de l'Etroite Obser-
vance (in-4«», s. 1. n. d.). — Codex offlciorum
sanctorum ( ).
Biblioth, CarmeL, i. Il, col. 871. — Tresvaux, Hist. du
Dioc., t. IL p. 144.
LefraB^is (Jean), né à la Membrolle le
17 octobre 1790, servit d'abord comme chirurgien
militaire jusqu'après les désastres, et, rendu à la
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LEG
— 486 —
LEâ
vie civile, passa son doctorat à Paris le l*' Biars
ISlOet vint s'établir à Angers. Umanifastaitdèsiors
énergiqoement ses opinions républicaines et prit
part à tontes les entreprises ourdies contre le
gouvernement des Bourbons. Au lendemain des
journées de 1830, on trouve son nom associé à
ceux de Freslon et de Bordillon dans la rédaction
du Journal de Maine-et-Loire, o& il signe no-
tamment le 18 décembre un article Sur la des-
tination donnée au Panthéon. Bientôt il entre
par rélection au Conseil municipal d'Angers
(4 janvier 1832), puis au Conseil d'arrondissement
et enfin au Conseil général (!«' décembre 1839).
Dès le début il y déposa une proposition pour ob^
tenir la publicité des séances, et, ayant échoué,
s'imposa d'en rédiger un compte-rendu régulier,
qui parut malgré toute menacu de procès, dans le
Précurseur de V Ouest. Aux premières élec-
tions, qui suivirent la Révolution de 1848, il fit
partie de la députation à la Constituante. Le
7 juillet, il y prit la parole pour soutenir un
amendement en faveur des instituteurs et des
institutrices, dont les intérêts lui étaient particu-
lièrement chers ; mais déjà son caractère entier
et ennemi des concessions banales l'avait rendu
particulièrement odieux à la réaction envahis-
sante. Dès le 31 juillet 1848, il échouait à Angers
même aux élections municipales, le .27 août sui-
vant, à celles du Conseil général ; enfin en mai
1848, il restait délaissé en dehors de l'Assemblée
législative. — A la suite du 2 décembre 1851, une
descente de police découvrit chez lui de vieilles
armes, qui lui valurent d'être condamné en justice
à une amende. Le vieux docteur, blessé au cœur
et sous le coup de menaces, dont il souffrait à se
défendre, se laissa mourir, dit-on, sans songer à se
soigner quand il en était temps encore, du mal qui
l'emportait à quelques mois de là, le 24 février
1852, à l'âge de 61 ans. 11 fut inhumé dans le cime-
tière de la MembroUe. — « Ma vie entière, écri-
« vait-il au milieu des luttes publiques, a été
« consacrée à des œuvres de bienfaisance, de
« charité et d'humanité. » Il s'était voué surtout
à la fondation des salles d'asile et des écoles mu-
tuelles. — On a de lui : A mes concitoyens et
particulièrement aux patentés de la ville
d^ Angers, 29 septembre 1832 (Angers, Lesourd,
in -80 de 15 p.), où il se défend d'« une calomnie
« des plus infâmes », qui l'accusait d'avoir forcé
le maire à déclarer le chiffre exact de la popu-
lation et par suite fait augmenter l'impét ; « Du
mode (faction de Vopium sur l'économie
animale (Paris, Lâche vardière, 1832, in-8o de
44 p.), extrait des Annales de la Médec. phy-
siolog. ; — Observation de rupture de ma-
trice et d'opération césarienne, 1844, dans le
Bull, de la Soc. de Méd. d'Angers, — S(»n por-
trait existe lithographie parPiecq.— Il avait épousé
à Angers, le 29 décembre 1827, d"« Renée Sorin.
Pricursevcr de V Ouest des 23 ot 35 août 1848. — Maine-
et'Loire da 35 août 1848 et du 3 avril 1853. — Rivière, La
Démocratie Angevine, p. 393.
LefB^w^. -- V. Godfroi.
Lénaelére (la), c"« du lAon-d^Ang. — L'E-
gassière (G. C).
Lei^agaevr {Louis), chanoine régulier et
abbé de Chabehé, 1600, était en réalité le prête-
nom ou, comme on disait, le custodinos du sieur
Desnay de la Varenne, qui avait été pourvu de
l'abbaye par brevets royaux des 22 mai 1600 et
1er février 1608, et qui lui retira son mandat
pour présenter au roi Ch. Crouin en 1613, sous
la réserve d'une rente de 100 liv.
Legalf^eur (NicolcLs), sieur de Tessé, a
mis dix vers français de sa façon en tète du livre
de son cousin René Gaulti'-r de Meignanne :
Invention nouvelle, etc. (la Flèche, 1648, in-S»).
Legaiif^ear (Guillaume), né en Anjou,
probablement à Angers en 1553, mort à Paris
vers 1624, s'était fait un nom comme calligraphe
et fut fêté par tous les poètes à l'égal des plus
illustres. Il s'intitulait secrétaire ordinaire de la
chambre du roi, en vertu de l'édit de 1670, qui
accorde ce droit au corps des experts-jurés-écri '
vains-vériBcateurs, et c'est la qualité qu'il prend
dans l'acte de baptême de son fils Guillaume, en
l'église St-Samson d'Angers, le 4 octobre 1589.
Sa femme a nom Louise Raimbert. — Il a
publié : La Technographie ou Briefoe mé-
thode pour parvenir à la parfaitte connais-
sance de l'écriture françoyse, de V invention
de Guillaume Le Gangneur, angevin, secré-
taire ordinaire de la Chambre du Roi (s. 1.
[Paris], 1599, avec portrait et titre gravé, 7 ff.
liminaires, 45 ff. gravés) ; — La Rizographie
ou les sources , élémens et perfeccions de
l'écriture Italienne, par G. Legangneur . . .
(s. 1. n. d., titre gravé, 3 ff. lim., 31 ff. gravés).
— La Caligraphie ou belle écriture de la
lettre grecque, par Guill. Leg. (s. 1. n. d.,
titre gravé, 2 ff. lim., 11 ff. gravés). — Ces trois
parties in-4o obi. se trouvent rarement réanies.
L'exemplaire complet du baron Pichon a été
vendu 150 fr. -- Celui du Catal. Cigongne était
augmenté d'un extrait de jugement rendu le
7 octobre 1600 contre un nommé Simon Fririus,
qui en avait copié les planches. — Le portrait,
en tète de la première partie, représente l'auteur.
Agé de 46 ans, en 1595, d'après A.-P. Dnmoustier,
avec un quatrain français de Jacq. Dorât, qui a
composé aussi un sonnet sur l'anagramme de
Guillaume Legangneur, Angevin : « Ung
« ange venu luy règle la main ». — Le P. Lelong
signale d'autres portraits de Legangneur à
l'âge de 29 et de 41 ans. — Un joli manuscrit des
Quatrains de Pibrac en françois, en latin
et en grec, in-4o obi., écrit vers 1594 en (nr et
azur, avec lettres gothiques pour le français, ita-
liques pour le latin, précédé d'une lettre d'envoi de
l'auteur à Lanier de Leffretière « pour intérêts
« de sa dette », a atteint le prix de 1,000 fi*, à la
vente Pichon. —La Biblioth. Mazarine possède de
la même main ces mêmes quatrains de Pibrac,
provenant des Carmes déchaussés de Paris : Ex
versibus Fabri Pibracii gallicis latina et
grœca tetrasticha, authore Florente Chris-
tiano, a Guill. Legangneur, Andeg., des-
cripta, la signature et le titre en encre d'or,
partie du texte en encre bleue, le caractère grec
surtout admirable. — Lemasle, dans le sonnet
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— 487 —
LBG
qu'il lai adressa, le Ion» de cet amour partiealier
qu'il avait de reproduire les poètes :
•••• OuUrê Émet dêt âéntet amalmit.
Ayant tur tous autheurt le» poète» à etnr.
Ce qui ftdtt Legaigneur^ que ces vers fs te doivte.
L'acte de baptâme déjà cité écrit» comme le
fait ici J. Lemasle, le nom de l'artiste, auquel
nous avons dû conserver la forme, qu'il prend lui-
môme sur ses livres.
La Croix du Maine, Biblioth., exempl. de la Riserre (BibU
NatJ. - Encycl. Méth., ArU et Métiers ^ Ecriture, p. 859.
— Gâtai. Picnon et Qfongue.— J. Lemasie, Noun, Récréât,
poét., p. 44. -- LdoDf , t. IV, p. 190.
Legay {Duron), peintre, à Angers, en 1565.
Le^Ay (Françote), Angevin, mattre ès-arts
de l'Université d'Angers, a donné un petit dis-
cours littéraire imprimé, à Angers, en caractères
gothiques, qui a pour titre : Antiiogia Veneris,
declamatoria in Venerem oraiio, habita in
regali PictonumAcademia, anno 1526 Martia
die ante ingresBum quadragesimalem. — An^
degavo œneia formahatur typia (in-4o de
8 feuillets). V. l'abbé Mercier, Supplément à
VHiat. de VImprimerie de Marchand.
Legay {Mathurin), cordelier à Angers, puis
évèque in partibua de Rouanne en Ajogleterre,
était prieur de St-Rémy-la-Varenne, 1539, où sa
voient peut-être encore ses armoiries : de
à troia perroqueta de ... poaéa Vun aur
Vautre, et suffragant en 1541 de l'évoque d'An-
gers, J. Olivier.
Le^eard de la Dlriays {Louia), né i
Chateaubriand (Loire-Inférieure), le 9 août 1811,
vint à Angers en 1822 avec son père, conseiller
à la Cour royale, fit son droit à Rennes sous la
direction de son oncle, président de Chambre et
plus tard député, et débuta au barreau d'Angers en
1835. Peu de temps après, il entrait auGrand'rSémi-
naire, était ordonné prêtre en 1840 et tout d'abord
attaché quelques mois comme vicaire à St-Joseph,
bientôt comme aumônier an Collège royal II n'en
sortit qu'à contre-cœur, pour s'installer en 1849
dans la cure de la Trinité, dont le presbytère lui
plut bientôt par son isolement même que toute
misère pouvait aborder sans être vue, — esprit
droit et fier, cœur ardent et loyal, homme avant
tout de dévouement et de foi, mais que ses con-
victions profondes rattachaient, j'en puis témoi-
gner, à toutes les grandes idées de notre société
nouvelle. — Nommé en 1868 chanoine de la
cathédrale, membre du Conseil Académique et de
l'Administration des Hospices d'Angers, il est
mort subitement, au miUeu d'une causerie affec-
tueuse, chez M. de Lens, le 13 janvier 1873. Il
laissait, avec de nombreux sermons Mss , une
traduction en vers français à peu près achevée
du Prophète laaïe, à laquelle il travaillait
depuis 12 ans et qui a été publiée par son colla-
borateur P. SouUié (Paris et Reims, gr. in-8«,
1874). L'introduction se termine par une Notice
biographique, reproduite dans un petit recueil,
formé par M. de Lens, des divers discours et
articles publiés sur son -ami (Angers, Lachèse,
Bell, et D., 1874, petit in-8» de 39 p.). — De 1846
à 1848 l'abbé Legeard rédigea, en qualité de secré-
taire, l99 Procès-Verbaux do la Commission
archéologique d'Angers. On trouve aussi de lui,
en tète du Manuel de Vlnatituteur (1848) un
résumé de ses conférences, rédigé sous forme de
lettre à M. de Lens.
liégeardlére (la), ham., c"« de Chemillé.
-* La Leiardere 1246 circa (Cart. de Che-
millé, fol. 86).
I^egeaj (Alphonae), fils de l'instituteur de
Jallais, y est né le 9 août 1837 et mort le 18 mai
1858. Il laissait quelques poésies dont il a été
publié en 1870 de longs fragments dans les
Mém. de la Soc. d!Agr„ Se. et Arta d^An-
géra (t. XIII), avec une Notice par son ami
Henri Jouin.
I^egeay {André), né à St-Hilaire-du-Bois le
25 juin 1770, meurt à Angers le 4 juin 1848,
chef de bataillon en retraite et chevalier de la
Légion d'honneur
Legeay {Pierre), né au May, tisserand i
Cholet, s'éleva par son courage aux grades supé-
rieurs de l'armée Vendéenne. Son nom figure plus
d'ane lois sur les proclamations. Nommé chevalier
de Si-Louis à la Restauration et gratifié de la per-
ception de Trémentines, il s'en démit en 1830,
quoique chargé de famille.
liéseay {Pierre - Marie) , charpentier» à
Chanzeaux. où il était né le 22 juillet 1770, en
commandait le bataillon paroissial, à titre de capi-
taine, dans la guerre Vendéenne et est souvent cité
pour son ardent courage, notamment à la prise de
ChàUllon, où, brsdu retour des Républicains, il
emporta dans ses bras son frère Louis, blessé*
l'installa sur un cheval et revint se battre et re-
cevoir trois blessures. Nommé percepteur sous la
Restauration à Rablay* démissionnaire en 1830, il
meurt à Chanzeaux le 28 septembre 1839. — M. de
Quatrebarbes lui a érigé dans le cimetière une
pierre tombale en marbre noir, aujourd'hui bien
délaissée , que surmonte une petite urne en
marbre blanc « pour conserver son souvenir, et
« honorer en lui ses intrépides compagnons
c d'armes » dans « la sainte guerre de la Vendée ».
Legendre ( ) est un des trois abbés fon-
dateurs avec Boury, V. ce nom, du Séminaire
d'Angers, 1694, plus tard prieur de Ste-Colombe
près La Flèche, où il est mort. V. Lehoreau, Mss.>
t. m, p. 58.
Ijegem&re{André), maître architecte, à Candé,
1713. — {Jacquea) , peintre , 1677. J'ai sous
les yeux, avec sa signature et cette date, un plan
du fief de la Lande en St-Georges, — un autre,
mais non signé, des environs du pont de Brion-
neau. Les constructions y sont dessinées, en vue
cavalière, d'une fine et gentille touche. On y voit
notamment le château de Serrant, l'église et
l'abbaye de St-Georges, etc. — {Thomaa) ,
libraire, Angers, 1505, 1511.
Léger (...».). commissaire des guerres, a
donné dans les Affichea du 12 juin 1794 une
Hymne à VEtre auprême,
Léger {Gervaia), mattre architecte, à Saint-
Lambert, 1653 t mort avant 1665.
M4e^io, JUrlOy Aelsctta* ^ V. Lion-d'Ang,
Légion (•..•), « citoyenne aveugle », d'An-
gers. — I^es Affichea du 12 brumaire an X
7T(
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LEG
publient d'elle une requête en vers à Ghaavean-
Lagarde en lai demandant un billet pour assis-
ter à la séance pendant laquelle il devait
plaider dans l'affaire Clément de Ris.
E.e^ii (Christophe) t — et mieux peut-être
Legou ou Legouz, — avocat à Angers, fat dé-
capité à Paris, le 19 août 1518 « pour ses démé-
c rites et ses falcifications ... à plusieurs fois
« faictes et commises, mesmement pour la der-
4t nière fois contre ... M. de Boisdauphin ». Il
agissait pour le compte de Tabbé du Perray-
Neuf, Jean Joullain^ et lui prétendait ainsi con-
server un droit de chasse contesté. Six témoins
subornés furent fustigés nus dans les carre-
fours de Paris et d'Angers, et quelques uns
bannis. — V. Journal d^un bourgeois de
Paris, édit. Lalanne, p. 67.
lie^UTello (Regnauld) , né le 1^ sep-
tembre 1669 à Paris sans doute, y fat élevé au
Séminaire St-Sulpice et prit son doctorat en
Sorbonne. Détourné par sa mauvaise santé d'en-
trer, comme il y songeait, aux Chartreux, il se
mit à étudier la législation, puis les mathéma-
tiques, puis vint professer la morale à Bourges
pendant deux ans et pendant un an à Angers, où
i'évêque Le Pelletier parvint à se l'attacher à
titre de vicaire général. II se reprit de nouveau à
l'étude du droit canon et passa successivement
par toutes les charges de l'officialité. — Elu de
l'Académie le 22 décembre 1700, il y lut VE-
loge du Roi le 14 mai 1705 , V Eloge de
Claude Pocquet de Lîvonnière (3 juillet
1726), des Observations sur Vhistoire de
V Académie française (14 mars 1731), le Por-
trait d^un honnête homme, dialogue en prose
(4 février 1733). un Paradoxe sur le trop de
prospérité (4 juillet 1736), un Mémoire sur
les contestations entre gens de lettres (6 août
1738). — Tous ces écrits sont restés inédits, sauf
son Eloge de Pocquet , imprimé dans les
Mémoires de Niceron, t. XVII, p. 371, et à part,
à la suite de la Notice, extraite de Niceron (Pa-
ris, Briasson, in-12 de 31 p.). — On a encore de
lui Oraison funèbre de M«f Louis, Dau-
phin t prononcée dans V église d* Angers le
15 mars i7ii (Angers, 01. Avril, 1712, in-4o de
16 p.); — Oraison funèbre de la comtesse
d^ Armagnac (1707, in-4o, 01. Avril) ; — Vie
de Guill. Lemaire, évéque d'Angers (Angers,
01. Avril. 1730, in-40 de 28 p.). — Précis his-
torique sur Angers (1730, in-4o). — Vie de
René, roi de Naples (Angers, 01. Avril, 1731,
in-40 de 39 pages), opuscules sans valeur au-
cune. — Il mourut en octobre 1748. Son
Eloge fut prononcé à l'Académie le 24 janvier
1749 par son successeur, l'abbé Cotelle, puis par
l'abbé de Vercel, plus tard encore par GI.-Gab.
Pocquet de Livonnière. Entre les divers travaux
de Legouvello, ils mentionnent d'un souvenir
particulier et comme a son ouvrage chéri » un
abrégé fait par lui en un seul volume des dix
immenses volumes des Mémoires du Clergé,
et qui, resté inédit, était alors répandu en de
nombreuses copies. Une note Mss., perdue dans un
registre de la paroisse de St-Georges-des-Sept-
Voies, résume le panégjrriqua de c ce savant
c dont la douceur fut le vrai caractère »
Shae, M88., dans la Biogr. 6HU0.— Bibliotlk. d*Aiifarf ,
Mss. 577 et 1082. — Biogr, IHdot.
tiegom {François), sieur de la Boulaie en
Bocé, fils de Gabriel Legouz, écuyer, sieur de
Bordes, et de Jeanne Lebault, naquit vers 1610
sans doute â Bordes près Baogé ou à la Boulaie.
Sa famille, comme il nous l'apprend lui- môme,
était originaire d'Angleterre, et il faillit même
s'en trouver mal. Dans un voyage en Irlande, il
se vit, malgré son passeport, arrêté par un ma-
gistrat, qui, à sa physionomie, à sa taille, à son
parler, dit-il, à son nom même, l'accusa d'être
Anglais et de faire métier d'espion. Après le
cours de ses études au collège de la Flèche ,
poussé du désir de voir du pays et d3 s'instruire,
il quitta sa province pour aller « rechercher
« dans les pays étrangers les plus savants et les
« plus adroits hommes du monde ». — 11 part
de Paris en 1643 avec le capitaine Giron, muni
de lettres de recommandation de M. de la Porte,
grand-prieur de France. Son compagnon équipe
un navire pour le service du roi d'Angleterre et
lui-même va s'engager, comme volontaire, dans
les rangs des troupes françaises au service de
Charles I*'. Il y resta jusqu'à ce qu'il eut appris
la mort du capitaine Giron, assassiné sur son
bord, et du grand prieur de la Porte. I) passa alors
en Irlande, visita Bristol, Dublin, et revint dans la
flottille qui escortait M"»« Henriette, poursuivie
par les vaisseaux des parlementaires et dont son
vaisseau formait l'arrière -garde (juillet 1644).
A peine à Brest, il se rembarque pour Amster-
dam, gagne Copenhague, de là Riga et rentre en
France par Kœnigsberg, Thorn, Dantzig, Lubeck,
Hambourg et le Havre. De retour à Paris et avant
même d'avoir vu ses amis, il fait projet de visiter
l'Italie et autres lieux, qu'il désirait connaître,
sans donner d'autres signes de vie que par
lettres à ses parents, qui le conjuraient en vain de
faire retraite « et de suivre l'épée ou la plume ».
c Ma curiosité, dit^l, n'étant pas satisfaite, je
« leur rendis grâce de leur avis et leur fis savoir
« que je prenois mon chemin pour le Levant ».
Il s'embarque en effet à Marseille pour Gênes,
visiteLivourne,Pise, Florence, fait rencontre sur
le chemin de Viterbe à Rome de l'abbé Gapponi,
avec qui il se lie d'amitié, séjourne deux mois à
Rome et repart pour Venise. Après avoir par-
couru une partie de l'Archipel grec et admiré les
merveilles de Constantinople, il gagne Ispahan
par la route d'Erzeroum, rencontre au sortir de
la Perse le P. Alexandre de Rhodes et quelques
lieues plus loin le sieur Nicolas de Forest.
joaillier sur le pont St-Michel à Paris, dont il
rapporta plus tard l'héritage à sa veuve, prend
la mer àBender-Abbassi, débarque à Souali près
Surate, où un de ses compatriotes, le P Zenon,
de Baugé, l'aborde et continue avec lui son
voyage. Le 17 septembre, muni de lettres de re-
commandation pour le vice-roi, il s'embarque
pour Damaon et arrive à Goa, d'où un vaisseau
anglais le conduit à Rajapour. Là, à la descente
du navire, il est arrêté avec ses compagnons par
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LEG
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LEG
le goavernenr indien, i la requête des créanciers
d'une Compagnie anglaise, récemment minée,
qui voulaient rendre les voyageurs solidaires des
dettes de leurs compatriotes. Ils sont enfin relâ-
chés, grâce à leur fermeté, au bout de six jours.
De retour à Souali le !«' mars 1649, Legouz
monte sur un vaisseau anglais, touche àBassora,
gagne, à travers le désert, Âlep, Tripoli de Syrie,
Damiette, le Caire, visite les Pyramides, reprend
la mer à Rosette, s'arrête à Alexandrie, à Rhodes
et débarque enfin le 15 février 1650 à Livoume.
Là, il apprend la mort du P. Zenon, son ancien
compagnon de route, et en arrivant à Rome,
celle de Tabbé Capponi Son frôre, le cardinal,
l'accueille avec honneur, lui donne logement au
palais, bouche à la cour et deux officiers pour
le servir. Mais Legouz, à la nouvelle de la mort de
son pore et sur les bruits qui couraient de la
sienne, se décide à prendre congé de son bienfai-
teur et accourt en toute hâte en Anjou pour re-
vendiquer son héritage. A Saumur, il loue des
chevaux pour gagner plus vite la maison de sa
mère. A l'arrivée l'entrée lui est refusée, et après
s'être fait reconnaître à grand'peine, n'ayant pas
trouvé là celle qu'il cherchait, Legouz se dirige
vers la maison qui lui revenait dans la succes-
sion paternelle. Chemin faisant, il apprend qu'un
de ses beaux-frères s'en est emparé et en avait
chassé sa mère, soutenant que notre voyageur
était mort depuis quatre ans. Legouz l'envoie som-
mer de quitter la place. Sur ces entrefaites le duc
de Rohan, qui le lendemain même faisait son
entrée à Baugé, instruit de l'arrivée en Anjou d'un
personnage persan, car le voyageur ne quittait plus
ce costume, voulut que le nouveau venu lui fût pré-
senté et tout d'abord lui fit rendre sa maison, con-
fiant à Lemarié, conseiller au Présidial d'Angers, le
soin d'arranger ses différends avec la famille. Mais
la partie adverse, condamnée par décision de l'ar-
bitre, puis par les tribunaux du pays, en appela
au Paiement du Paris. Legouz dut s'y rendre
pour soutenir sa cause, et par M™* de Lansac,
gouvernante du roi, ftit mis en relation avec
Bautru, comte de Nogent « Ce comte, dit-il,
« trouva à propos que je saluasse leurs Majestés
« et que je les informasse des forces et des pays
« où j'avais été. Il en parla au roi. Sa Majesté
a désira me voir dans l'habit et équipage persans,
« se donna la peine de lire quelques mémoires
« de mes voyages et me commanda d'en faire
« part au public ». — La relation de Legouz
a pour titre : Xes Voyages et observations du
sieur de la Boullaye Le Gouz^ gentilhomme
angevin^ où sont décrites les religions^ gou-
vernements et situations des Estats et
royaumes d^ Italie, Grèce, Natolie, Syrie,
Perse , Palestine , Karaménie , Kaldée ,
Assyrie, Grand-Mogol, Byapour, Indes-
Orientales des Portugais, Arabie, Egypte,
Hollande, Grande-Bretagne, Irlande, Dane-
mark, Pologne, isles et autres lieiuc d'Eu-
rope, Asie et Affrique, où il a séjourné, le
tout enrichy de belles figures (Paris, Clousier,
1653, in-i»). ~ La seconde édition fut imprimée
à Troyes (1657, in-4o), et— quoique inférieure à la
première pour la qualité et la dimension du pa-
pier. ~ est préférée, comme plus complète. Elle
est dite « augmentée de quantité de bons
c advis pour ceux qui veulent voyager ,
« avec un ordre pour suivre les Karavannes,
« qui vont en diverses parties du monde ».
— L'ouvrage est dédié au cardinal Capponi,
« cardinal et prince de la sainte Eglise romaine,
a prêtre, grand bibliothécaire du Vatican et pro-
« teeteur de la nation maronite ». Après un Avis,
assez fièrement tourné, au lecteur, suit une liste
des voyageurs que l'auteur a pu consulter, sous
ce titre : Sentiment du sieur de la Boullaye
Legouz sur les diverses relations quHl a
lues des pays étrangers. Chaque ouvrage cité
est apprécié en quelques mots judicieux d'éloge
ou de critique. A la fin du livre, se trouvent
énumérés tout au long « les noms et qualités
^ des amis et connaissances que Vauteur
« s'est acquis dans ses voyages » ; le tout
terminé par cet axiome : « Les voyages font les
« hommes et les hommes les amis ». La lecture
de l'ouvrage témoigne qu'on a affaire à un gen-
tilhomme d'esprit libre et curieux, assez instruit
d'ailleurs pour disserter au besoin de théologie
avec des théologiens « pour l'honneur de son
« pays », de vue courte mais sûre, et d'une sin-
cérité entière, qui intéresse, avec un fond d'ori-
ginalité, donts'anime le récit trop souvent écourté.
Les figures, imprimées dans le texte, sont dessi-
nées sans art. On y trouve le plan du sérail, les
ruines de la tour de Babel, le dessin d'une page
d'hiéroglyphes tracés sur un papyrus découvert
pendant le séjour de l'auteur en Egypte. En tête
du livre, Legouz est représenté avec cette inscrip-
tion : « Portrait du sieur La Boullaye Le Gouz
« en habit levantin, connu en Asie et en Afrique
« sous le nom d*Ibrahim'Bey, et en Europe
« sous celui du Voyageur catholique». —L'oi-
siveté devait peser bien vite à un esprit d'humeur
aussi peu sédentaire. Legouz revit à Paris le P. de
Rhodes. Ils projetèrent de repartir ensemble pour
une course nouvelle ; la partie échoua ; mais la
Compagnie des Indes, en quête d'agents habiles,
fit appel à l'expérience de notre voyageur, et le
roi l'accrédita. Avant le départ, néanmoins, le
20 août 1662, devant Cresson, notaire de Saint-
Laurent- des-Mortiers , contrat de mariage fut
passé « entre messire François Legouz, sieur de
c la Boullaye et du Gœuvre, chevalier de l'ordre
« du roi, ambassadeur pour sa majesté vers les
« rois de Perse et des Indes, et d"« Elisabeth
» Gaultier, fille de messire Jean Gaultier, écnyer,
c sieur de Bruslon, maistre des requêtes de la
« reine et ancien procureur du roi au siège pré-
c sidial de Châteangontier ». — Ce fut seulement
an mois d'octobre 1664 que Legouz partit pour
la Perse. — Il y mourut à Ispahan vers 16^, et
par ordre du shah, fut enterré magnifiquement.
On accusa des gens de sa suite de l'avoir assas-
siné pour s'approprier les présents qu'il avait reçus
du prince; mais son chirurgien rendit témoignage,
an retour, que Legouz était mort d'une fièvre
chaude. — Sa veuve lui survivait encore en 1696.
Arch. de M.-eUL. E 3106. - Pocq. de Uv., JMbs. 1068. j
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LEH
-. Mém. de la Sw:. d'Agir., Se, etArU d'Angerê, 1855,
p. 31. -* Almanaeh d'Anjou, 1709, p» 96.
tte^nm (François), né au Plessis LyonneC
ea Heigné-le- Vicomte , abbé de N. -D. -de-la -
Clarté en 1587, — f en 1618. Il est représenté
dans une Résurrection du Christ, tableau des
premières années du zvu* s. , conservé an
Plessis-Lyounet.
Lésons du Plessis {Augustin-François),
né le 23 janvier 17U au Plessis-Lyonnet, entre en
1760 au service quHl quitte en 1770, après son ma-
riage, est nommé membre et président du District
de Ghàteau-Lavallière en 1787, du District de Baugé
jusqu'en 1793, du Conseil général en Tan XII et
de nouveau par ordonnance le 13 mai 1816. —
Il avait été maire de Baugé le d janvier 1808
jusqu'en 1815. — Meurt à Baugé le 2 janvier 1823.
Devenu veuf en 1771, il s'était remarié en 1778.
Vegowa du Plessis (François-Louis), fils
d'Ant. L. et d'Anne de Quatrebarbes , né le
9 mai 1722 au Plessis-Lyonnet en Meigné-le-
Vicomte, lieutenant le 8 mai 1743, capitaine le
20 janvier 1746, passe aux grenadiers le 20 juillet
1761, major avec rang de colonel le 7 mars 1762,
brigadier d'infanterie le 16 octobre 1770, lieute-
nant-colonel du régiment du roi le 7 septembre
1774, colonel en second le 1*' avril 1776 et
prend sa retraite à Angers avec une pension de
7,000 livres le 9 mars 1781. Il était commandeur
de l'ordre de St-Louis depuis le 15 avril 1772. —
Lors de la formation, à Angers, du Comité per-
manent, organisé militairement pour assurer
l'exécution de toutes les mesures de la nouvelle
municipalité, il y entra (24 septembre 1789) avec
le titre de commandant général de la milice natio-
nale angevine et garda le commandement de la
garde nationale après la réorganisation, jusqu'à
son remplacement par M. de Soland. Il avait déjà,
à cause de son grand âge, donné sa démission,
par deux fois, le 11 octobre et le 26 nov., mais
il avait dû la reprendre sur les instances de ses
compagnons d'armes, qui, officiers en tète et pré-
cédés du Conseil municipal tout entier, avec
musique et tambours^ étaient venus l'en solliciter.
~ On le retrouve à deux ans de là dans les pri-
sons d'Angers , arrêté une première fois le
17 mars 1793, délivré le 17 mai, puis accusé
d'avoir repris la cocarde blanche, lors de l'occu-
pation de la ville par les Vendéens, et paru dans
les rues avec son cordon rouge. De nouveau in-
carcéré le 11 octobre au Séminaire, il y meurt
oublié, sans jugement , le 12 nivése an II
(Iw janvier 1791), — et non, comme on l'a écrit,
dans les prisons de Doué. Il avait épousé la
veuve de J.-F.-F. de Grimaudet, Marie-Adélaïde-
Louise de Crespy.
Leg^raelenx (Jean), un des orfèvres de
Jeanne de Laval, à Angers.
Mje^^rmnd (Antoine), maître brodeur, 1601,
1610, comme Alexandre L., son fils sans doute,
1626, à Angers.
Legrand (Jean- Mathieu) , originaire de
Gaillardon, était déjà en réputation, quand il
vint à Angers passer son doctorat en la Faculté
de droit et y fut retenu pour une régence par la
ville et par l'Université^ 1592. Il y professa 12 ans
et se retira en 1605 devant les avantages excessifs
faits à Barclay, V. ce nom. Il conquit anssitAt
une chaire à Orléans où il est mort. — Son
portrait figure gravé parmi les cuivres de l'ou-
vrage de Cl. Méoard. V. Pocq. de Liv., Hist.
de VUniv,, t. U. Mss. 1027, p. 33.
Levant (Michelet), libraire, Angers, 1494.
«» (Jean), maître orfèvre, sur les ponts^ à San-
mur, 1493.
L^iprls (Paul), maître maçon-architecte, fils
d'un maître charpentier, mari d'Isabelle Brice
(26 septembre 1679), et en secondes noces de
Madeleine Lemanceau (1689, 2 octobre).
Legnédols (Louis), sieur de St-Laurent,
curé de Marcé de 1638 à 1651, était en même
temps précepteur des enfants d'Anne de Rohao,
princesse de Guémené, et résidait à ce titre au
château du Verger. C'est de là qu'il signe et dédie
à sa protectrice son livre : Les Vérités chres-
tiennes sur les trois états de la nature
humaine (La Flèche, Gerv. La Rue, 1642).
Leguen (Pierre), desservant de la Madeleine
de Pouancé. sculpte, « sans avoir appris l'art »,
les statues de St Sébastien, de la Vierge, du Ro-
saire et autres, placées en 1758 dans son église.
Lehére (la), ham., c"« de Feneu, — Xa
haute et basse L. qui sont contigues et for-
ment un petit viUage 1770 (G 442).
Lehea (Pterre), sieur de la Touche, docteur-
médecin, à Baugé, 1671 , 1692, « médecin du roi, »
1699, 1701, mari de Françoise Besnard.
Leheiir (Mathieu), gardien des Cordeliers
du Mans, 1602, né au Mans en 1561, mort à An-
gers en 1620, a publié La Philosophie des
Esprits, divisée en cinq livres, et généraux
discours chrétiens par René Dupont (Paris,
1602), — et Directorium fratrum Minorum
(Paris, 1618).
Léhorale (la), f., c^* de Neuvy. — Relevait
des Briffières. — En est sieur Pierre Chaperon,
1467, Jean Rochard, prêtre, 1543 ; — dépendait
au zvi* s. du temporel de la chapelle de St-Jean
desservie en l'église paroissiale.
E.elioreaa (René), sieur du Fresne, né à la
Pommeraie le 3 février 1671, ordonné prôtre au
Mans le 2 avril 1695, était dès lors maire-chapelain
de la chapelle do Rue-Chèvre en l'église St-Maurioe
d'Angers et devint vers 1717 curé de St-Gilles de
Chemillé, bénéfice insuffisant à le faire vivre, puis
chanoine honoraire, en 1718, de St-Léonard de
la même ville, puis le 27 avril 1720 titulaire d'une
prébende. Il se démit, le 20 décembre suivant,
de sa cure. — La bibliothèque de l'Evèché d'Angers
possède de lui un Mss. considérable qui doit re
commander son souvenir. Il a pour titre : Céré-
monial de l'Eglise d* Angers, et forme trois
gros volumes in^ol. L'ouvrage est divisé en cinq
parties comprenant ; l^ les cérémonies de l'église,
les réceptions des rois, gouverneurs et chanoines;
_ 2o les sépultures et sacrements et la copie des
épitaphes ; ~ 3o les jubilés et processions, sauf
celle du Sacre ; ~ 4» le résumé du premier
livre par jour, avec le détail particulier du
Sacre; — H^ enfin « l'histoire de ce qui s'est
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LEJ
« passé «a changement da ehœnr , et bien
c d'antres remarques » en forme de chronique
anecdotique. — Chacun de ces livres a une table,
— Un 6®, ajouté postérieurement, contient le ca-
lendrier des gaignages, par Gervais Chollet, ap-
prouvé par le Chapitre. — Lehoreau indique qu'il
en a commencé la rédaction dès 1692, mais que dès
1682, il prenait de trës-curieuses notes, n'ayant
que onze ans Les dernières datent de mai 1724,
aonée sans doute de sa mort ; car on le voit rem-
placer en sa chapelle de Rue-Cbèvre le 23 sep-
tembre suivant. — Le texte en est d'une minutie
souvent fastidieuse. L'auteur y a intercalé de nom-
breux dessins de sa main, absolument sans art;
mais ceux du troisième volume, de beaucoup le plus
intéressant, sont pour la plupart de Ballain, V.
ce nom , plus soignés et en couleur. On y
trouve notamment une reproduction du fameux
tableau du mausolée du roi René, une vue inté-
rieure de St-Maurice avec le chœur à la romaine
et l'autel neuf, une coupe intérieure de l'ancien
chœur, le dessin des armoiries des évêques^ de
l'ancien autel, de l'hôtel- de- ville en 1713. du
Collège d'Anjou , des abbayes St-Serge , St-
Aubin, Toussaint d'Angers. — Son frère Mau-
rice, religieux profès de Marmoutier en 1693,
était procureur de l'ordre en 1722. — Son
cousin - germain , Maurice , né dans le dio-
cèse de Nantes, quoique angevin de père et de
mère, était recteur en 1704 de l'Université de
Nantes et y harangua en avril le comte de Tou-
louse, amiral de France, dans un discours que
notre chanoine a conservé (t. III). Dès 1716, il
semble établi en Anjou et possédait les chapelles
de Salve en St-Maurice d'Angers et de laCherpen-
terie en St-Léonard de Chemillé. Il était licencié
en droit et bachelier en théologie lorsqu'il fut
élu, en 1719, recteur de l'Université d'Angers,
par la nation de Bretagne, et quelques jours avant
sa sortie de la charge, qui lui assurait des honneurs
particuliers, y présenta, pour son doctorat en .
théologie, une thèse qui souleva contre lui les
Bénédictins et les Oratoriens et qui fut suppri-
mée. Pocquet de Livonnière raconte tout an long
ces grosses querelles, qui aboutirent à reculer
de deux ans la réception du candidat. — On le
voit dès 1722 docteur en droit et en théologie,
agrégé en ces deux facultés d'Angers, curé de
Ste-Radegonde et officiai de Nantes. A ce titre et
comme doyen, il rédigea l'arrêt qui condamnait
l'ouvrage de Travers. Il y est mort en juillet 1748.
Biblioth. de ITfivôché d'Angew. — Soc, d'Agr., Se. et
Arts d'Angers, t. VI, p. 110. — Pocq. de Uv., Mss. 1087,
p. 462-458.
Lelan {Jean- Jacques), conseiller du roi et
son médecin pour la ville et ressort de la Flèche,
docteur de la faculté de médecine de Montpellier,
fils de J.-B.-Jos. L., aussi docteur-médecin, épouse
à Morannes Louise-Alexandre Davy, le 14 no-
vembre 1757.
EiBjnumém — V. Us Jaunais.
Lelemie ( ), ancien avocat, résidant à
Saumur, y a fait imprimer ~ d'après une note de
Touss. Grille, — un Abrégé de Mythologie et
laissé Mss. une traduction de Plante.
Lie|eane (OilZes), avocat du roi, Angers,
1585, a mis une pièce de vers en tète des Arrêts
notables de Lerat.
liejenne {Jean), marchand libraire juré en
l'Université d'Angars 1600, f le 9 mars 1629*
demeurait en la rue St-Michel, à la concier-
gerie du Palais. — Sa signature figure à un acte
de mars 1612 (GG 111).
Lejenne (Jean), chevalier, sieur da Bonne-
vau, de la Feijonnière et du Pré. mestre de camp
d'infanterie, capitaine d'une compajgnie de gens
de pied, d'abord sous les ordres du prince de
Condé, puis au service du roi de Navarre, est
grièvement blessé à Mirambeau (1577). assiste à
Centras, à Ivry, à Fontaine-Française, au siège
de Rouen et s'empare du château de Bourdon en
Auvergne. Henri IV lui avait attribué en 1590 les
revenus de l'abbaye de St Maur-sur-Loire. Il l'au-
torisa en 1592 à fortifier sa maison de la Fer-
jonnière, qu'il tenait de sa femme Marie Ferjon,
épousée le 9 juin 1589, et le nomma, le 22 février
1595, gentilhomme de la Cbambre et en 1604 che-
valier de l'ordre. Dès les premiers jours de cette
année Lejeune avait reçu le commandement du châ-
teau des Ponts-de-Cé, qu'il conserva quinze ans.
Il en sortit le 15 juillet 1619, pour céder la place
à un officier de la reine-mère, mais en emportant
toutes les armes et munitions du château et. au
dire de Louvet, sans aucun regret des habitants
qu'il avait rudement gouvernés, V. Rev, d*Anj,,
1855, p. 300. La même faveur l'attendait auprès
du roi Louis XIII, qui l'avait vu donner résolu-
ment au combat des Ponts-de-Cé en 1620 ; mais
il mourut le 3 décembre 1621, et fut inhumé
dans l'église St-Pierre de Saumur, à côté du
grand autel, où se voyait jusqu'à la Révolution
sa tombe avec effigie et une épitaphe latine scellée
sur un des piliers du chœur, sous son écusson en
relief : de gueules au créquier d'argent. Son
portrait est conservé au château de la Rochejac-
quelein en Daumeray. — Son fils aîné Jacques,
était qualifié en 1621 capitaine d'une compagnie
du régiment de Navarre et chef de l'un des vols
de la fauconnerie du roi. Il mourut à 33 ans,
chargeant, par son testament du 24 décembre
1628, un ami « de présenter au roi sa vieille ar-
ec quebuse de laquelle il avoit eu l'honneur de se
« servir devant Sa Majesté. » — Son autre fils
Jean, né le 23 juillet 1604 aux Ponts-de-Cé,
succéda aux deux charges de son frère et vendit
en 1662 sa lieutenance de la vénerie. — De nom-
breux portraits de la famille, sont conservés aux
châteaux de Huillé, du Plessis-Greffier et de la
Rochejacquelein, V. ces mots.
LeJenne de Créqny {Gaspard-Henri-
François), sixième fils de Franc. Lej. de la Fur-
jonnière et de Marie-Lancelotte-Philiberte-Renée
Richer de Neuville, né au Plessis-Greffier le
6 août 1634, docteur en théologie, fut nommé
abbé de St-Maur-sur- Loire en 1765, puis vicaire-
général de l'évèque de Lisieux, où il mourut dans
les premiers jours d'août 1773. — M. Hanréau et
D. Jausions, dernier historien de St-Maur, l'ont con
fondu avec son successeur. Son portrait est con-
servé au chat, du Plessis-Greffier. -» {Eustaché),
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LEL
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LEL
né le 17 juillet 1744, vicaire-général de révôqtie
de St-Malo, succéda à son frôre en Tabbaye de St-
Maur, de 1773 à 1790. — Meurt à Paris en 1831 . —
(Françoise'Lancelotte'Louise)^ sœur des pré-
cédents, né le 14 mars 1736, religieuse professe au
Ronceray d'Angers, fut nommée abbesse de N.-D.-
dn-Pré, au diocèse de Lisieux, en juillet 1776.
Le|oIlTet ( ), musicien et psalteur de
St-Maurice d'Angers, a publié un Divertiase-
ment fait et chanté en l'honneur et au re-
tour de Mgr Vévêque (TAngers [Poncet] le
t3 mai 1719 (in-fol. de 3 pag.).
liellèTre ( ), médecin, Angers, 1435. ««
( ), maître orfèvre. Angers, 1661.
E.elièirre {GasT^ard), docteur en théologie
d'Angers, correcteur et chanoine de l'église de la
Trinité, y avait introduit le rite romain et ré-
sumé pour l'usage de l'abbaye du Ronceray un
propre des Saints de Tordre de Saint-Benoit et
du Diocèse ; — f le 8 novembre vers 1700.
Lelonp {Ren€), sieur de Beauchamp et de
la Bachelotière, greffier du Conservatoire des
privilèges royaux de l'Université, conseiller-éche-
vin perpétuel le 1*' mai 1514, est élu maire d'An-
gers le l«r mai 1524. — Le registre de son mai-
rat est perdu. — Il portait d'argent à 3 pattes
de loup de sable, posées i et i\ ^ (René), fils
du précédent, échevin d'Angers le 24 juillet 1519,
fut élu maire le 1*' mai 1548 et continué le W mai
1549. C'est pendant son premier mairat que passa
à Angers Marie Stuart.
lieloyer (Jean), géographe français, né à la
Flèche vers 1610, était intendant de Henri de
Gondy, et non, comme le dit Le Mercure, du
cardinal de Retz. Guy Arthaud , archidiacre
d'Angers, le chargea, en fournissant aux frais de
l'entreprise, de lever la carte du Diocèse et celle
du gouvernement civil. Jean Leloyer s'associa dans
ce travail son frère et parcourut avec lui tout le
pays. La « Carte générale du Diocèse » parut en deux
feuilles en 1652, dédiée par Gui Arthaud au duc
d'Anjou. Elle offre dans un cartouche à droite
une perspective minuscule d'Angers, réduite en-
core plus tard pour être insérée dans les Délices
de la France. La « Carte générale du Duché »
fut publiée deux ans plus tard en une feuille
avec l'indication des limites du gouvernement et
du diocèse II en existe des exemplaires sur par-
chemin (0°',52 sur 0">,41). Toutes deux sont gra-
vées par Jean de l'Aigle, parisien « âgé de 13 ans »
et ont été données longtemps sous le nom de
« la grande et la petite Arthaud. » La seconde
surtout est estimée ; elle remplace le travail an •
térienr de Lézin Guyet et de Mercator, sans que
rien l'ait remplacée et fut reproduite en 1692
par le sieur De Fer, — Il a été donné en 1873
une lithographie fac-similé de la première, par
M. Morel (Angers, Lachèse, Belleuvre et Dolbeau).
Leloyer (Jacques), frère du précédent, né et
mort à la Flèche (1619-1704), avait, outre divers
travaux étrangers à notre œuvre, rédigé seul,
une carte des confins de la Bretagne et de l'An-
jou dont le Mss. est au Cabinet des Estampes, et
dressé une très-ample carte de l'Anjou, qui fut
perdue dans l'envoi qu'il en fit au prince de
Condé, son patron.
Mercure, avril 1794, p. 739. ~ Le P. Letong. — CL
Ménard. — Leaglet-Dafirânioy. Mélh. pour la Géogr, —
Moréri.
IrtfCoyef (Jacques), V. l'art. Villévêque.
Leloyer (Pierre), sieur de la Brosse, fils de
Pierre L. et de Jeanne Panchèvre, est né i
Huillé près Durtal en Anjou le 24 novembre 1550»
~ et non 1540 comme le disent Bayle et Ménage.
» Le peu qu'on sait de sa vie se trouve dans
ses ouvrages. Après avoir achevé ses études clas-
siques à Paris où il resta cinq ans, il se rendit à
Toulouse pour faire son droit. Il y commença
dès lors à négliger quelque peu « les lois »,
comme il dit, « de la sainte Thémis, » au profit
c des lois de la Muse gentille, » et eut la bonne
fortune de remporter en 1572 le prix de l'Eglan-
tine aux jeux floraux du Capitole. De retour dans
sa province, il se fit pourvoir d'une charge de
conseiller au Présidial d'Angers, qu'il occupa le
reste de sa vie. C'est alors qu'il se prit • à don-
« ner de la teste un peu dans toutes les sciences »
et petit à petit, l'y perdit ou peu s'en faut. Du
droit, il en fit le moins possible ; ses contempo-
rains disent qu'il ne s'y entendait guère. — Pour
lui, il assure qu'il menait de front, comme au-
trefois.
Le beau scavolr des Lois et des Neuf Sœurs.
L*un me retient de ses gayes douceurs ;
L*autre j'excerce à ceUe fin d*en vivre.
Le grec au moins et le latin n'avaient point trop
dérouté sa verve angevine ; mais l'hébreu, le chal-
déen, l'arabe, s'ajontant à ses visions, vinrent nuan-
cer d'une ombre de folie son imagination étrange.
Ses premiers vers, d'inspiration facile et gra-
cieuse, étaient d'un jeune bonmie bien né, qui
fêtait la vie ; plus tard sa muse devint quelque
peu gaillarde et semblait moins que jamais
d'humeur à se délasser de la pratique du droit
dans l'étude du grimoire des nécromanciens
ou les rêveries anticipées des ethnologues. Il en
était venu à voir dans l'hébreu, comme d'autres
dans le bas-breton, des révélations singulières,
et un beau jour il s'y reconnut annoncé lui-même
avec sa mission précieuse. Son nom traduit lui
donnait Issachar, et c'est à lui que s'adressait
ainsi la bénédiction de Moïse et le mandat spé-
cial d'expliquer au monde l'origine des nations.
Le grec venait bien mieux encore à son aide :
un vers de l'Odyssée (XI, 183)
2^v d' ouicco xiQ ixet xoXèv yi^ &>Xà Sxy)Xoc
désignait, à l'en croire, depuis trois mille ans,
sous un anagranune incompris, le nom, le pré-
nom, le pays, la province, le village de Leloyer,
qu'il retrouvait de cette façon-ci :
nérpoc Awépioç Avdéxooc GdXXoc *TXsfn«
« Il n'y a ni pins ni moins... Il y a trois lettres
« qui restent de tout ce vers, qu'on pourroit à
« l'aventure dire superflues et ne le seroient
« pourtant. Ce sont les lettres numérales a, x, %•
« qui dénotent le temps que seroit révélé le nom,
« qui est de l'an du Christ 1620. Je ne me vante
« pas pour cela savoir plus que les autres. Mais
« qui voudra impngner la grâce de Dieu, coopé-
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LEL
— 493 —
LEL
« rante en moy?... » Avec ces divagations
Leloyer se fit on nom à Tétranger plus encore
qn'en France. Le roi Jacques d'Angleterre lai
écrivit pour le remercier de la dédicace de son
livre le plus bizarre, et les chroniqueurs d'Anjou
mentionnent « ce grand personnage » parmi les
merveilles du pays. — Il faillit avoir une fin, dont
le populaire se serait ému et qui eût bien cou-
ronné son œuvre. Il était « gisant malade » de sa
maladie dernière, en son logis de la rue de la
Parcheminerie à Angers, quand le 12 octobre
1633 le feu prit à Thôtellerie voisine de St-
Juiien. On eut toutes les peines du monde à Ten
retirer vivant : une partie de sa fortune y périt.
Deux mois plus tard, le 30 janvier 1634, Mes-
sieurs du Présidial en corps assistaient à Tenter-
rement de leur confrère, « tenu par les hommes
« doctes et savants pour estre l'un des plus sa-
« vants hommes du royaume de France et gran-
« dément aymé, honoré et respecté par les estran-
« gers pour sa grande doctrine et des livres qu'il
< a faicts et mis en lumiëie et des manuscrits,
« qui ont été trouvés en son estude. » — Il avait
épousé Françoise Cornilleau, la sœur du théo-
logal de St-Maurice , et eut d'elle deux fils,
Pierre et If rancois, et une fille, Marguerite ; mais
30 ans à peine apr4s sa mort, déjà le nom se perdait,
et l'on voit le fils de Gatien Galiczon et de Made-
leine Leloyer recevoir au baptême le nom de
François Leloyer de Galiczon « pour faire revivre
« la mémoire des Loyers si recommandables, tant
« pour leurs œuvres, qui ont cours dans toutes
« nations, que pour leur extraction toute salique
« et très-particulièrement de Monsieur maistre
« Pierre Leloyer, ayeul, que l'on n.e peut trop
« eslever et dont la mémoire va toujours crois-
« sant. » — Son portrait original, ainsi que ses
manuscrits, étaient vers cette époque aux mains
de son petit-fils, chanoine de Tours. Il a été
gravé pour le Peplue de Ménard, et le cuivre en
est conservé au Musée d'Angers.
Les œuvres de P. Leloyer comprennent :
Idylle sur le Loir (Arn. Colomiez, Toulouse,
157S). C'est la pièce qui lui valut l'Eglantioe ; — •
deux Odes françaises adressées à Henii III, dans
le recueil latin De ohitu Caroli régis, Fran-
corum régis, Academiœ Tolosanœ mœstiS'
simœ Carmina cœnotaphio appenéa (Tou-
louse, 1574, in-4o) ; — Erotopegnie ou Passe-
temps d'amour, ensemble une comédie du
Muet insensé (Pans, Abel l'Angelier, 1576,
petit in-8o de 8 ff. prélim., 103 ff. chiffrés et le
privilège). La dédicace, datée d'Angers (5 mars
1575), s'adresse à M. Minut, sieur de Pradères
en Languedoc, et le volume débute par une Ode
à Ronsard; — Œuvres et mélanges poétiques,
ensemble la comédie Néphélococugie ou la
Nuée des cocus, non moins docte que face-
tieiLse (Paris, J. Poupy, 1579, in-12, de 8 ff.
prél., 256 pp., 8 ff. de table et le privilège). Un
exemplaire en état exceptionnel a été vendu jus-
qu'à 1,000 fr. (vente Pichon). ~ L'édition com-
prend toutes les poésies antérieurement impri-
mées par l'auteur, quoiqu'il les donne comme
inédites. L'épllre dédicatoice (Paris, 9 septembre
1578), est suivie de vers latins, grecs ou français,
signés des noms de Marguerite Leloyer, sœur du
poète, de Ronsard, de Belleforest, de Marie Boy-
lesve, de Pascal Robin et de nombre d'autres
amis, plus ou moins oubliés aujourd'hui. Le livre
contient les Amours de Flore, en 102 sonnets,
9 chansons, 1 élégie, 5 odes, 6 idylles dont celles
sur le Loir, les Boccages, premier et second
de VArt d'aimer et les Mélanges poétiques,
folâtries et ébats de jeunesse, sonnets, épi-
grammes, le tout suivi du Muet insensé, pièce
très-libre, — on en trouve l'analyse dans le
Théâtre français de la Vallière. I, 209, —
avec un long prologue et une épltre en vers à
M. Ghalvat, président aux enquêtes du Parle-
ment de Toulouse, — et de Za Néphilococugie,
que précède une épltre à l'auteur par Jacq.
Legras et un Avis du poète. Il ne faut parler ni
d'actes ni de scènes. C'est un dialogue en vers de
dix pieds, d'invention aristophanesque, original
et parfois très-plaisant, mêlé d'odes, épodes,
strophes, antistrophes, à la manière antique. La
Vallière en donne des extraits, U I, 210-213, et
la pièce entière a été tout récemment réimprimée
à part (Turin, J. Gay, 1869, in-8o d'écn vergé,
de xii-171 pp. à 100 exempt.), avec une notice
biographique et bibliographique par G[ustave]
B[runet]. — Quant au reste du volume, il s'y
trouve certainement des morceaux remarquables
et bien venus, qu'on lit encore avec plaisir, et un
certain tour de style qui n'est pas vulgaire ; —
IV livres des Spectres ou apparitions et
visions d'esprits, anges et démons se mon-
trant sensibles aux hommes (in-i<>, 1586,
Georges Nepveu , Angers, et 1605 et 1608, Paris,
Buon, ces deux dernières éditions sous le titre de
Discours et histoire des spectres..) Les doc-
teurs de Paris approuvèrent l'ouvrage « pour
« l'instruction des bons catholiques contre les
« pernicieuses et erronées opinions des anciens
« et modernes athéistes, naturalistes, Ubeitins,
« sorciers et hérétiques, et pour se préserver de
« leurs prestiges et illusions diaboliques et con-
« vaincre leur imposture. » On a remarqué que
Leloyer n'y fait qu'une seule fois, et par voie in-
directe, allusion à la Démonomanie de Bodin ;
— Tableau de l'insconstance des mauvais
anges et démons, oil il est amplement traicté
des sorciers et de la sorcellerie (Pans, Buon,
1613, in-4o) ; — Méditations théologiques et
Récréations spirituelles sur le cantique de
la Vierge Marie (Paris, 1614, in-12); — Edom
ou les Colonies Iduméanes en VAsie et en
l'Europe ; colonies d'Hercules Phénicien et
de Tyr (Paris, 1620, Buon, in-8o). C'était son
livre favori, celui qu'il dédia au roi Jacques
d'Angleterre, le simple extrait pourtant de dix
gros volumes qu'il avait à peu près terminés et
qu'il allait mettre au jour lorsque la mort le sur-
prit; — L'Incrédulité et mescréance du sor*
tilège plainement convaincue, où il est am-
plement traicté de la vérité du sortilège, de
la fascination, ... de la divination, ... des
apparitions... (Paris, Buon, 1622, in-4o). — L'au-
teur avait encore dans son cabinet divers travaux
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— 494 —
LEM
de tons genres, des venions de psaumes, une tra-
dactioD de la Cité de Dieu de St Augustin, et,
suivant Lacroix da Maine, an grand poème sar
Thierry <r Anjou, dans le genre de la Fran-
ciade de Ronsard on de VAngiade de Robin
du Faux. — On trouve de ses vers en tâte de
nombre de livres de son temps, notamment 6 dis-
tiques dans les Umee de Julie d'Aubin de
Morelles — et un Mémoire, Hss. inédit, Sur les
poinU communs de Vhist. de V Anjou et de
l'Aquitaine, dans la collection Dupuy (Vol. 820,
f. 1G3-166. in-8o), à la Bibl. NaUooale.
Biographie Z>iVlo/. — Niceron, t. XXVI, p. 383.— Bayle.
— Journal de Louyet, dans U Rn. d'Anjou, 1856, t. IT,
p. 363, 365. — TouralUe, Hist. ^Ani., Mu. 878, fol. 68 et
- Pocq. de Liv., Les lUustreM,
.V
1068. -Ménage,
Vit. P, jErod., p. 80, 165-169. — Gouiet, Bibl. Franc,
t. XV, p. 367. — Mém, de la Soc, d'Agr,, Se. et Arts
d'Angert, U IV. p. 894. — Nodier, Mélanges d'une petite
Biblxoth., p. 333-386. - GoUin de Plancy, Biet. InfemaL
— L'abbé d'Artigny, Mélanges, — D. Liron, SinguL Mst.,
t. III, p. 364. — Boger, Bist. d'Anjou, p. 6.-01. Ménard,
Mas. 875, t. II, p. 189. — Robin, Montglonne, p. 43-53.—
Gay, Bibliogr, des livres sur VAmowr, t, V, p. i83 et 383.
Lenui^ii {Jean), sieur de Launay, dit La
Rivière, ministre protestant, né à Angers en
1534, était le fils aine de Michel Lemaçon, pro-
cureur du roi, ennemi déclaré des huguenots.
Ses études terminées, au lieu de poursuivre la car-
rière du barreau qui lui était ouverte, il se sentit
pris du désir de visiter Lausanne et Genève, et
à peine arrivé, s'y fit protestant. L'indignation
du père n'eut pas de bornes; les menaces, les
larmes restant inutiles, il allait le livrer aux
mains de la justice, quand des amis procurèrent
au néophyte les moyens de s'enfuir à Paris. Vers
le même temps (1555), les nouveaux religion-
naires ayant eu occasion de se réunir au Pré-aux-
Glercs chez un gentilhomme du Maine, ils avi-
sèrent entre eux de constituer une église, — la pre-
mière de France, — et après mûre délibéra-
tion , je4ne et prières , élurent pour ministre
Lemaçon, qui prit dès lors le nom de la Rivière
et établit son prêche au haut de la me St-
Jacques en plein quartier des Ecoles. Il remplit à
Paris les fonctions pastorales jusqu'en juillet
1562. En 1558 seulement il fit un voyage à
Genève, en passant par Troyes, où il tint le
prêche. En 1570 on le trouve nommé pour^ la dé-
putation au synode de la Rochelle par la pro-
vince de Touraine, Anjou et Maine. Il était dès
lors sans doute pasteur d'Angers. — Le 29 août
1572 Montsoreau, son ami, l'y vient trouver,
l'accoste, l'enobrasse et lui dit : « J'aiord/'e du roi
« de vous tuer, » puis lui accorde sur sa demande
quelques minutes pour prier, et l'assassine. Son
corps fut jeté à l'eau. Roger par erreur le com-
prend dans le massacre antérieur de 1561. —
Lacroix du Maine le croit auteur de plusieurs
ouvrages qu'il n'a pas vus. ^ Sa veuve et celle
de l'avocat Le Royer dit Jaulnay, égorgé le len-
demain, avec nombre d'autres, par la populace,
restèrent inaccessibles à toutes les terreurs et à
toutes les séductions, et furent jetées du haut des
ponts dans la Maine, par ordre de Puygaillard,
commandant du ch&teau d'Angers.
Roger, p. 486. — Bnm. de Tartif., Mu. 870, f. 1134. —
Méseray, t. VIU, p. 118.il3.-IUiigetrd, Mat. 883, p. 85.
— Hâag, .fWmM Prot. — D*Aafaigaé, t II, p. SB. —
Mourio, La Ligue, p. 109.
Lema^n (Jean), sieur de Launay en Loa-
vaines, était procureur du roi au Présidial d'An-
gers en 1565, quand au sortir d'une fête donnée
le jour des Rois au logis BarrauU à Angers, Brie
de Marcillé, frère de Brie-Serrant, fut assassiné
d'un coup d'arquebuse. Lemacon, son ennemi
personnel, fut accusé du crime par la famille,
protesta d'un alibi et prouva que le soir même
il traitait des amis à Epinard. Arrêté néanmoins
et conduit dans les prisons de Paris, il y fut détenu
20années, pendant lesquelles les enquêtes et contre-
enquêtes et toutes les subtilités, toutes les au-
daces de la procédure étaient parvenues à ruiner
à fond les deux familles. Blis en liberté en 1584,
il se réfugia à Rochefort auprès de St-Offange,
et ne put se croire à couvert sérieusement que
par le traité de Gheoonceaux (!«' mars 1598).
passé par le roi avec ces derniers ligueurs, qui
éteignait expressément contre lui toute poursuite.
Pocq. de Liv., ArréU Célèbres, p. 1377.— Af». drAmiou,
865, p. 888 et 1868, p. 176.
Lemaçon (Michel), sieur de Launay el
d'Echarbot, procureur du roi de la Sénéchaussée
d'Angers, fut élu maire le 1^' mai 1534 et con-
tinué en 1535. — Portait d* argent au cerf pas-
sant de gueules, ramé et ongle d^azur. C'est
le second quartier de l'écu, qui figure au bas de son
aveu de la seigneurie de Launay, 1547 (E 758).
Lemaçon (Robert), en latin Latomus, né
vers 1365 à Ghâteau-du-Loir, en était bailli quand
il fut anobli en mars 1401. Conseiller depuis 1407
de Louis II d'Anjou, chancelier le 29 janvier
1414 d'Isabeau de Bavière, la même année com-
missaire des Monnaies, il acquit le 16 août 1416,
en Anjou, la baronnie de Trêves, V. ce nom. U
se trouvait auprès du dauphin dans la nuit du
29 au 30 mai 1418, quand les Bourguignons
vinrent pour l'enlever, et prêta son cheval à
Tanneguy-Duchatel pour sauver le jeune prince.
La paix de St-Maur-des-Fos.sés (13 novembre
1418) excluait le chancelier de l'amnistie et lui
retira les sceaux. Mais dès l'année 1419 Lemaçon
prenait part à la convention de Pouilly et assis-
tait an meurtre de Jean-sans-Peur sur le pont de
Montereau. Le 22 février 1422 il remit les sceaux
de Franoe,. tout en gardant les gages de la charge
et son rang aux délibérations. En août 1426, il se
rendait de Trêves à Thouarcé quand Jean de
Langeac et Robert André, munis d'ordres for-
mels du roi, l'enlevèrent et le tinrent trois mois
prisonnier au château d'Usson près Issoire, ne le
rendant à sa liberté que sur de nouveaux ordres
réitérés de la cour et surtout après une forte
rançon. Robert ne cessa de siéger parmi les con-
seillers de la couronne durant toute l'héroïque
campagne de la délivrance nationale et fut on
des amis les plus convaincus de Jeanne d'Arc. —
Il disparait de l'histoire à partir de 1436 et meurt
le 2 janvier 1443 ■• s», à Trêves sans doute,
où il fut inhumé. Sa tombe y existe encore dans
l'église paroissiale avec sa statue de pierre, cou-
chée sur la dalle. Sur le rebord on lit : Ci gi»t
noble homme messire Robert Lemaczon (sic).
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LEM
chevcUier^ seigneur et baron de Trève$, jadis
chancelier de France, qui trespassa le î' jour
du mois de janvier Van mil CCCCXLII.
Priez Dieu pour luy. Ce moniiment, aujour-
d'hui bien mutiié, figure graYé parmi les cuivres
du Peplus de Ménard. — M. Joyau, architecte,
V. ce nom, en possédait un beau dessin. —
Veuf de Jeanne Cochon, Lemaçon avait épousé
vers 14â0 Jeanne de Mortemer de Goué, à peine
âgée de 15 ans, de qui il n'eut pas d'enfants. Il
partagea son héritage entre sa sœur et ses trois
neveux par acte du 29 décembre 1437.
Pocq. de Uy,, Mss. 1068. — Rangeard, Bist. de fUmv,,
1. 1, p. 387. — Bodin, Saumw, p. 389. — Bev, d'Anjou,
1873, p. H-40: — tartout Vallet de VMTille, Bist, de
Charlee VII et Biognxphie Didot, où sont citées les sources.
liemag^aérèze (Jean-«7u2ten), né à Baud
(Morbihan), le 4 frimaire an lY (24 novembre
1796), entra vers 1822, comme professeur, au Col-
lège de Doué, puis s'étant marié en 1825, y fonda
une école primaire libre, qu'il dirigea jusqu'en
1845, époque à laquelle il dut céder devant la
concurrence de l'école publique et gratuite fondée
par la ville. Il ouvrit alors un petit magasin où
il est mort, à Doué, le 15 mars 1860. — Il a pu-
blié : Petit traité des participes (Saumur,
Degouy, in-8» de 28 p., 1828). — Homonymie
ou Mots hom^onymes de la langue française
(Angers, Lesourd, 1837, in -12 de 5 feuilles). —
Ethologie bas-hretonne (chez l'auteur, Doué,
1840, in-8* de 69 p.), description minutieuse et
précise des mœurs de la Bretagne, sans phrases
et trôs-intéressante pour la connaissance d'un
pays où l'auteur avait vécu toute sa jeunesse.
Lemaigiiaii (JuHen-Camille), né le 24 juin
1746 à Ban'gé, fils d'un lieutenant de la maîtrise
des £aux et Forêts et de dame Camille Delaunay,
fit son droit à Angers et fut nommé vers 1775,
lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Baugé.
Ses opinions ardemment libérales le désignèrent
aux électeur» qui renvoyèrent dès les premiers
jours à l'Assemblée Constituante, et de nouveau
à la Convention. Il y vota pour la détention de
Louis XVI, et le 15 juin 1793, fut dénoncé par la
député de la Vendée Fayau, comme complice de
menées contre-révolutionnaires. L'enquête fut
renvoyée, sur la motioia de Phelippeaux, au
Comité de Salut public qui la laissa oublier.
Lemaignan, quelque temps éloigné de Paris,
y rentra après le 9 thermidor, siégea ensuite aux
Cinq-Cents jusqu'en 1798, et au sortir de ces
fonctions, fut installé membre de la Commission
administrative des hospices de Paris (29 thermi-
dor an VII). — Il mourut en ces fonctions à
Paris en 1812. Il existe de lui un portrait au
crayon signé Labadye, au cabinet des Es-
tampes. — M. Bougler l'a confondu avec son
frère , Louis - Antoine L. , connu sous le
nom de L. des Boiseries, né à Baugé le 24 août
1747, maître particulier de la maîtrise des Eaux
et Forêts de Baugé, comme son père, président
de l'Assemblée électorale en 1791, élu le 30 sep-
tembre membre du District, puis commissaire au
tribunal correctionnel, et nommé en l'an X sous-
préfet de Baugé, fonctions qu'il occupa seulement
jusqu'en messidor an XII. — 11 mourut âgé de
87 ans, le 5 février 1835, à Baugé, veuf en pre-
mières noces de Françoise Sophie Poulet, et en
secondes d'Henriette-Eulalie Lenoir de la Hotte.
— V, Lemeignan.
Lie Maire (Guillaume), Major ^ naquit pro-
bablement non à Baracé, comme le rapportent les
chroniqueurs angevins, mais au château de la
Rochejaquelein en Daumeray, que la famille Le-
maire possédait encore au xvii* s. Lui-même
indique, dans une lettre recueillie par l'historien
de St-Serge d'Angers, D. Fournereau, qu'il était
originaire du diocèse d'Angers, qu'il y avait
étudié et qu'il resta sept ans le commensal de
l'évêque Nie. (vellent. Il tenait une régence de
droit en l'Université et dut sans doute à l'éclat
de son enseignement, qui plusieurs fois l'avait
fait choisir pour arbitre, les titres de chanoine de
St-llaurice, de doyen de Craon et de grand péni-
tencier ou chapelain de l'évoque. Le Chapitre
de Si-Maurice l'élut le 18 avril 1291 n. s»,
non tout d'une fois mais par compromis, évêque
à la place de son bienfaiteur, et Le Maire, qui
acceptait à contre-cœur, volens nolens, comme
il dit lui-môme, confirmé à Tours le mardi
de Pâques, 23 avril, prêta serment au roi le
16 mai à Vincennes et fut solennellement consa-
cré le 3 juin à Angers. Dès les premiers jours de
l'année suivante se réunit en sa cathédrale
(26 janvier 1292 n. s.) un Concile provincial, qui
avait pour but d'aviser aux affaires de la Terre-
Sainte. — Mais le prélat semble s'être occupé
tout d'abord de l'administration du domaine et
des revenus directs de TE vêché. Il poursuit surtout
avec une constance invincible la guerre déclarée
dès les premiers jours aux officiers du fisc, petits
etgrands, contre le comteetcontreleroi. Ilobtienten
1294 un règlementdéfinitif pour le péage des Ponts-
de-Cé, contesté et revendiqué depuis plus d'un
siècle. La même année, le Concile tenu àSaumur
le 28 septembre, ayant accordé au roi un subside
considérable, notre évêque en profite pour récla-
mer le redressement d'abus publics, dont souffrait
son clergé. Les lettres du roi se multiplient alors
pour lui faire rendre raison et justice par les baillis
et par les prévêts ; mais les plaintes de l'évêque
ne cessentet redoublent encore ; et il présente au roi
même, à Sens, le jour des Rameaux 1300 n. s*
un mémoire nouveau qui parait rédigé dans une
assemblée générale de la province ecclésiastique.
Bientôt ces intérêts presque privés se confondent
et s'engagent dans les grands débats des affaires
publiques. En 1301. Le Maire assistait à Paris à
l'assemblée générale du Clergé. En 1302 vers la
St -Mathieu, il se rendit à Rome, non sans quelque
mission d'importance. U était de retour dès no-
vembre et signait en juillet 1303 l'acte d'appel au
futur Concile de tous les actes du pape. Presque
aussitôt éclata la grande lutte entre le pape et le
roi de France, puis l'entente commune pour la
suppression des Templiers. Le Maire parait un
des confidents et des conseillers intimes de la
pensée royale et, dans cette dernière entreprise
surtout, un des acteurs les plus résolus. Mais
malade et sans doute déjà bien vieux, il est pro-
bable qu'il ne put quitter son diocèse pour assister
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en 1311 an Concile de Vienne. Il tint da
moins à rendre, avec son ardeur ordinaire, son
témoignage et adressa à rassemblée un remar-
quable Mémoire, — attribué jusqu'ici, à tort, à
l'évèque Guillaume de Mende, — tant sur la ré-
forme des mœurs ecclésiastiques, ~ et il s'en ex-
prime avec une énergie saisissante , — que pour l'ur-
gence de la suppression du Temple. ~ En môme
temps il protestait « lui, le plus petit des absents »,
contre toute résolution qui soumettrait TEglise
gallicane à des contributions régulières. Payant
d'ailleurs d'exemple, dès le premier des synodes
qui suivit (1312), il fit publier, ainsi qu'il l'avait
recommandé, pour réagir contre les désordres,
un abrégé des opinions des Conciles, des Papes
et des Pères sur la discipline. Ce synode est le
seizième, il en tenait deux par an, mais les
procès-verbaux en sont perdus. Le 17 avril 1317,
il renouvela son serment de féauté au nouveau roi
de France Pailippe V, entre les mains d'Amauri
de Craon. C'est le dernier acte où notre prélat
comparaisse. — Le 9 mai suivant^ au dire des
Chroniqueê de St-Auhin, le 14, d'après Tobi-
tuaire de St-Maurice, il mourait à Bauné dans
une des résidences épiscopales, désignant pour
ses exécuteurs testamentaires, à défaut de son
frère Jean, curé de Bauné en 1292, puis archi-
prètre de Saumur en 1294, mort sans doute avant
lui, un laïc, Pierre de Vallons et Mathieu Che-
vreul, chanoine de son église. U fut inhumé,
croit-on, dans un autre de ses domaines, à
Morannes, où l'on montrait du moins jusqu'à ces
derniers temps dans le cimetière une tombe avec
la figure gravée d'un évèque, qu'on désignait de
son nom. Henri Arnauld la fit ouvrir, sans y
trouver aucun indice. Recueillie en 1864 dans la
chapelle de la Madeleine, que le chemin de fer a
rasée, les débris ont été utilisés pour soutène-
ment du calvaire de la Vieille-Croix. — Son
sceau est conservé appendu à une lettre adressée
par lui au roi le 17 janvier 1314 (Âreh. Nat.,
J 347, no 125). — On lui attribue comme armoi-
ries un écu de gtieules à trois chevrons d*or.
Il reste à expliquer par quelle étrange et cons-
tante erreur tous les historiens de l'Anjou et en
particulier de l'église angevine, môme les mono-
graphies spéciales, les pouillés officiels, les
Statuts, les inscriptions récentes de la chambre
synodale , môme le Gallia christiana de
M. Hauréau ignorent le lieu et la date de la
mort de GuiU. Le Maire et lui donnent un succes-
seur dès 1314 ou tout au plus tard dès 1316. —
Lui-môme avait pris soin pourtant de recueillir,
pour l'instruction de ses successeurs, les principaux
actes de son épiscopat dans un recueil. Liber
Guillelmi Majoris, bien souvent consulté,
comme en témoignent des annotations rapides de
diverses mains, mais où l'on s'est plu surtout
à recueillir les détails de curiosité pure. Le Mss.
en fut donné au Chapitre St-Maurice d'Angers,
le 13 novembre 1441, par l'évoque Jean Michel.
Il est conservé aigourd'hui aux Archives de
Maine-et-Loire, où il est rentré, après en avoir
longtemps disparu, le 6 février 1852. C'est un
in-4o parchemin de 148 feuillets, transcrit de
7 à 8 mains différentes, à deux colonnes, malheu-
reusement rogné de très-près par la reliure. Ao
bas du premier feuillet, une jolie miniature sur
fond quadrillé d'azur représente le convoi de
l'évoque Nie. Gellent; au fol. 17, en^^adré de
feuillage et d'ajustements variés de minium,
d'azur et d'or, figure, dans un petit rectangle
allongé, la scène de la consécration, — et au
verso, dans le D majuscule, sur fond d'or, une
tôle d'évôque mitre qui pourrait être le portrait
de Le Maire. — Le registre peut se diviser en
deux parties. La première (fol. 1-53) comprenant
un récit suivi en forme de journal personnel, où
Le Maire décrit avec des détails minutieux toute
la série des formalités féodales et canoniques de
son installation, du 9 janvier au 5 octobre 1291.
D'Achéry a publié, dans son Spicilége (t. X,
p. 247; t. XIII, après l'Index, p. 211, in-4o;
t. III, in-fol.), les 31 premiers folios et quelques
autres pièces d'un choix assez arbitraire, avec
des divisions et un titre factices; de même
les 143 premiers chapitres ou alinéas se
trouvent reproduits, moins des suppressions, avec
ses Statuts en tète de l'Appendice (p. 1-30)
aux Statuts du Diocèse (Angers, 01. Avril,
in-4o, 1680). — La seconde partie est un recueil
d'actes intéressants pour l'administration tempo-
relle de l'Evôché, auxquels viennent s'ajouter
les bulles, lettres, requôtes, ayant trait aux
grandes affaires de France ou de la Chrétienté,
où notre évoque a pris une part active ; — en
tout , — sans compter le Journal, divisé en
162 titres ou alinéa, — 164 pièces, dont 7 seule-
ment de date postérieure à son épiscopat. Une
édition complète, dont le soin m'a été confié,
du Livre de Guillaume Le Maire s'achève en
ce moment môme (décembre 1875) dans le t. U
des Mélanges de la grande collection des i>ocu-
ments inédits, à l'Imprimerie nationale.
Arch. deM.-et-L. G 7: 340, f. 181; 896, f. 93. — D.
Houss., XllI, 1486. - Chron. d'Anjou, p. S9. — Biblioth.
d'Angers, Mss. 6S3, 624, 699, 637. — Arch. Nat., Invent,
des iiceaux, 6452.— GriUe, Bouq, de Yioleites, p. 189.—
Ménage, YU, Math, Mén,, p. 101 : Hist. de Sablé, p. 246
et 382. — Fleury, Bût. Bcâés., XVlll, 548: XIX, 199. -
Gall. Christ., t H, p. 732. — Hauréau, f. 576. — BaO,
Addit, ad Summ. Cotîcil., p. 77. — Legourrik», Vie de
GitilL Le Maire (Angers, 1730, in-4*). — Mépert, arcMéoL,
1863, p. 271. — Rangeard, Hist, de l'Unio, d'Ang., t. D,
p, H8, 180. -^ ' '^ . .
Lemaire (Jean), licencié en médecine, 1577,
docteur-médecin, Angers, 1578, marié la môme
année sans doute à Jacquine de Chastes, f le
20 juin 1584.
LemalBlre (Jean), peintre 1448 et peintre
vitrier 1454, Angers. On le voit tout à la fois
fournir des pennons armoriés à la ville, 1448,
des vitraux au logis des Rivettes 1455 et à U *
Chambre des Comptes 1454, peindre des coffres,
des armoires et les voitures de la duchesse Jeanne
de Laval 1456. Il habitait en 1464 et encore en
1487 près la porte Girard, rue des Poëliers, dans
une maison attenant à celle de l'imagier PonceC.
Arch. mun. GG 4, f. 47 V..Bibl d'A., Mss. 913, f. 16 t.
44. — Lecoy de la M., Extraits des Comptes, p. S4.
E.eiiiaiieeaa (Michel), maître architecte, né
A Angers en 1618, mari d'Anne Tourteau, 1641 ,
a construit la chapelle de la Barre, Y. ce nom^
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en 1657. U était remarié en 1658 aTec Jeanne
Ganmier. — Il meurt le 18 join 1665 pendant
l'entreprise du grand antel d'Etriché. L'acte de
décès de sa fille Marie l'appelle « maître sculp-
teur » (l«r septembre 1666). — GG 138). Il demeu-
rait au Port-Ayrault. ~ Son fils Simon, né le
30 septembre 1650 et architecte comme lui» mari
de Renée Robineau (13 juin 1680). meurt le
6 mars 1682.
I^emarehaiid (Jean), avocat, Angers, signe
une épigramme latine en tôte de la Coutume de
Pocquet de Livonnière (1725).
I«eiiuirié (Philippe), sieur de l'Epinay, marié
en juin 1635 avec Françoise Jousselin, gouver-
neur du cb&teau de Beaufort en 1660, meurt à
Sarrigné et est inhumé à Beaufort le 22 novembre
1689. — De ses trois fils, employés dans la marine,
Tatné, Philippe, sieur de Montortier, capitaine
de vaisseau et chef d'escadre, envoyé « comman-
a dant pour le roi au Canada pour la réduction
« des Iroquois, » succède à son père dans le gou-
vernement de Beaufort, y meurt au prieuré le
17 mai 1690 et est inhumé le 18 aui Récollets ;
le second, enseigne de vaisseau, capitaine d'une
compagnie de débarquement, servait, comme
aide-de-camp du maréchal d'Estrées, au siège de
Talvago.
Lemasle (Jean), né à Baugé ou dans les en-
virons en 1533, d'une ancienne famille d'Anjou,
s'est fait connaître par des poésies dont la rareté
ne fait pas le seul mérite. On y voit qu'ayant
perdu ses parents très jeune, il fut confié à son
oncle, Math. Chalumeau, sieur de Bernay', avocat,
à Angers, homme « rond et entier », qui après
les premières études l'envoya à Paris suivre les
cours de Tumebe etde J. Dorât, puis sous Gujas
à Bourges
Pour caresser Jason, Balde et BartoUe.
Les troubles des guerres civiles le ramenèrent en
« son petit village », où l'attendait le modeste
office d'enquêteur. Il s'y maria bientôt avec une
d'^ Yolande Le Bigot, de qui il eut deux enfants.
Apre et rude dans ses manières, de foi catho-
lique ardente, il se trouva bientôt entouré d'enne-
mis, parmi lesquels ses parents les plus proches,
qu'exaspérait son exaltation de sectaire , et
par suite signalé à toutes les vengeances. Il
faillit être livré avec son beau-frère à deux
capitaines huguenots, Villette et Réauté, qui
n'eussent sans doute pas pris en grande pitié le
chantre de la St-Barthélemy. Echappé non sans
peine, il fit un voyage en Poitou, un autre à
Paris vers 1582, mais cette fois sous le coup
d'une accusation terrible. C'est dans la prison de
la Conciergerie qu'on le retrouve, accusé d'avoir
de . guet-apens tué son père. Il fut pourtant
remis en liberté et revint sans doute mourfr à
Baugé. — Lemasle avait composé un travail sur la
Coutume d'Anjou, qu'il supprima ainsi que partie
de ses poésies de jeunesse et « maintes hymnes
« et cantiques »,
Attendant qu'on derieone un peu dévodeox.
Il aurait dû avoir ce courage pour son odieux
Chant d*allégre9St $ur la mort de Gaspard
II
de Colligny (Paris, Nie. Chesneau, 1572, in-4o).
Mais, dit-il ailleurs :
Pourvu qu'aux gens de bien je plaise, il me suffit;
Car de ce mien labeur ne quiers autre profit.
On a encore de lui : Exhortation aux rebelles
et séditieux de bientôt abjurer leur hérésie
(Paris, Nie. Chesneau, 1573, pet. in-8<> de 16 p.),
avec une épigramme à M. Daumours ; —
Brief discours sur les troubles, qui depuis
douze ans ont continuellement agité et tour-
mente le royaume de France : et de la
deffaicte d^ aucuns chefs plus signalés des
mutins et séditieux, qui les esmouvoient et
mettoient sus, quand bon leur sembloit,
avec une exhortation à iceux mutins de
bientôt abjurer leur erreur et hérésie (1573,
Paris, Nie. Chesneau, et Lyon, René Rigault,
petit in-8o de 14 ff.), avec épltre dédicatoire à
Hurault de Chevemy. — Le privilège est daté du
27 décembre 1572. Le poète y excuse ses vers
« sans art et sans génie », vice pins facile à
pardonner que l'éloge réitéré des assassins de
Coligny, « ce traistre insupportable » , et l'appel
à de nouveaux massacres, lorsqu'il convie le roi
A punir d'une mort très-cruelle,
Comme autrefois, le premier qui grommelle.
— Discoure de Vorigine des Gaulois, en-
semble des Angevins et des Manceaux (La
Flèche, 1575, Troismailles, petit in-8o) ; — Poème
sur la vie de Jean Porthasius, religieux
cordelier (La Flèche, 1575, René Troismailles,
petit in-12); — Deux Discours de Vorigine du
Droit et de la Noblesse (Paris, Nie. Bonfons,
1578, in-8»); — Le Bréviaire des Nobles,
contenant sommairement toutes les vertus
et perfections, qui sont requises en un
gentilhomme . . . , revue et corrigée et
augmentée par J, Lemasle, Angevin; plus
deux Discours en vers (rançois traictant de
Vorigine du Droit et de la Noblesse avecques
çueZgues œuvres poétiques ... (Paris, Nie.
Bonfons, 1578, petit in -8», coté 110 fr.,
Claudin, juin 1874). L'auteur indique dans son
épitre préliminaire qu'il n'a fait que « limer et
« polir un peu, sans toutefois changer sa pre-
« mière forme de ballades et rondeaux, . . • . un
« petit poème faict à Tantique », qui lui a été
communiqué « par un vieil et très- notable gen-
« tilhomme, nommé le seigneur d'AUencé ». Il
s'agit ici du livre remanié d'Alain Chartier, — et
non d'un ouvrage particulier, comme le dit Bruneau
deTartif. et comme j'inclinais à le croire. Brunet,
1. 1, 1814, et III, 970, a eu tort aussi de l'indiquer
comme un simple commentaire en prose. — Les
Nouvelles Récréations poétiques . . . , conte-
nans aucuns discours non moins récréatifs et
plaisans que sententieux et graves, au pre-
mier desquels est traité des louanges du
Droit et Loix civiles, ... ; au second, de
Vorigine et excellence de la Noblesse; au
troisième, de Vorigine des Gaulois, ensemble
des Angevins et Manceaux, avec plusieurs
sonnets, odes et autres œuvres (Paris, Jean
Poupy, 1580, petit in-12, — un exemplaire à
grandes marges vendu 400 fr., vente Pid^u).— Ce
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Yolame, qui rassemble les principales œuvres
déjà éditées de l'aatenr, se tenniDe par une
a première satyre, servant de préface ani antres
c suivantes qui ne sont encore mises en lumière »,
— et qui ne le furent, — dédiée à l'archevêque
Simon de Maillé ; — Le Criton de Platon, trans-
laté de grec en françoia et enrichy d'annota-
tions (Paris, Jean Poupy, 1589, in-4<» de 160 p.);
— La Vie de Platon^ escrite en vers françois
(Paris, J. Poupy, 1588, in-4«). Les deux opuscules
se trouvent d'ordinaire réunis, avec pagination
continue (183 p.). Les commentaires seuls de ce
dernier sont de Lemasie et la traduction de Tévèque
de Séez, P. Du Val, imprimée dès 1541. —On trouve
de çà de là, en tôte des livres de son temps, nombre
de vers de notre poète, et les collections de Viollet-
Leduc (ne 324) et de La Vallière (no 3108) possé-
daient de lui chacune un Mss. d'un poème inédit.
Intitulé : Le Temple des vertus, auquel entre
autres choses est montré et prouvé que les
huguenots et politiques, qui dégénèrent de
la vertu de leurs ancêtres,,,, doivent estre
dégradez du titre et qualité de noblesse,
Lemasie portait des armes parlantes, que re-
présentent naïvement nos armoriaux angevins, à
3 membres de carnation, posés i eti.
D. Liron, Singul. hist., t. III, p. 87. —Rev. d'Anjou^ 1859,
p. 121 ; et 1873, p. 355. - Dom Houu.. XXIt, p. 165. —
Gougel, t. XIlI, p. 387. — Brun, de Tart., Mss. 870, f. 446
et 1151. — Mélanges d'une grande BibL, i. VIII, p. S46.
— BnuMt, Man, au Libraire.
l«iiui8soii {Andri), d'Angers. — Sa thèse
de philosophie, imprimée sur soie (Angers, R. Her-
nault, joillet 1668), est conservée au Musée
d'Angers, provenant du cabinet Grille. Elle est
dédiée à René Dnplessis de Jarzé et porte ses
armoiries.
LeiDée {Ren€), docteur de Sorbonne, pre-
mier définiteur de la province des Gordeliers de
Touraine et gardien de leur couvent de Saumur,
1644, mort et inhumé à Nantes le 8 septembre
1649, où il était venu tenir l'assemblée de l'ordre,
est auteur d'un rare volume intitulé : Le Prélat
accomply, représenté en la personne d'il-
lustrissime seigneur Philippe Cospeau ,
évesque et comte de Lisieux, dédié à mes-
seigneurs les prélats de Vassemblée géné-
rale du Clergé de France, par le comman-
dement de très auguste et très religieuse
princesse madame de Fontevrault (Saumur,
J. Lesnier, 1647, in-4o, avec portrait). — Le
même ouvrage a été reproduit sous ce titre : Le
Prélat parfait en la personne de M. de la
Baume-Leblanc, évêque de Nantes, etc.
Bev. de VOuest, 1857. p. 585.
liemeii^iiaM (Laurent) t maître vitrier-
peintre, fait en 1536 « la vytre, ymaiges et
« aultres choses » de la chapelle d'Aigrefoin
(H.-D. E 69), et vers le môme temps restaure les
vitraux des salles et de l'église de l'Hôtel-Dieu,
et des fenêtres du « cabinet où sont les lettres. »
— V. Lemaignan,
liemeiUMit (Etienne) , médecin , maître bedeau
de l'Université d'Angers, 1485.
Lemereler ( ). peintre, Angers, 1770,
demeurant impasse du Fonrmy, alla s'établir à
la Flèehe en 1779, pour enseigner le dessin aa
Collège royal. Plusieurs portraits de femme, non
sans valeur, qui ont passé dans les ventes à
Angers, étaient signés : Lemerciert i737.
Lemereler (Jean), reçoit de la ville d'An-
gers, lors de l'entrée de la reine de Sicile, en
1454, la somme de 10 écus d'or c pour faire
« jouer aucuns esbatements en manière de
« farces. » (CC 4, fo 111 v».)
I^emeretor (Jean), sienr de la Sauvagère,
angevin et avocat au Présidial d'Angers, d'opi-
nion calviniste, avait composé quantité de son-
nets ou de poésies de circonstance qui ne parais-
sent pas avoir été imprimés. Les titres mêmes en
sont perdus, sauf des deux suivants : L Allé-
gresse pour la paix avec un discours des
troubles derniers advenus en France en
1570, ~ et une traduction en vers latins da
poème de Bouju sur le château du Verger.
Brun. d9 Tart., Mss. 870, f. 1137. — Audouys, Mas. 919.
Lemesle (François), prêtre, reboutenr de
meoobres, est employé par l'Hôte 1-Dieu d'Angers
à « mégayer un homme malade et rompeu d'une
« jambe », 1558. » (Jacqu£s), reçu docteur-
médecin en l'Université d'Angers le 6 septembre
1679, pratiquait à Saumur, dont il était origi-
naire, en 1688. 11 avait épousé à St-Georges-Chât. »
Françoise Martineau, le 22 juillet 1685. — 11 était
sans doute de la famille, peut-être fils de Pierre
L., régent de l'Académie de Saumur en 1631.
LemeHle (Pierre), libraire, Angers, mari de
Marie Gilbert, l.*S91-1602. — Deux de ses enfants
sont tenus sur les fonts par les gouverneurs du
château. «- (Mathieu), libraire, fils du précé-
dent, né le 24 avril 1593, épouse le 26 avril 1622
Anne Goret. Il était remarié dès 1638 avec Anne
Saillard, et habitait en la maison de la Faux,
rue Châteaugootier.
Lemolg^ne (Lucas), curé de St-Georges-du-
Puy-de-la-Garde, est Fauteur de Noëls, recueillis
après sa mort et publiés sous ce titre : Sensui-
vent plusieurs chansons de Nouelz nou-
veaulx et spéciallem,ent les Nouelz, que
composa feu maistre Lucas Le Moigne...
(Paris, 1520, petit in-8«> goth., de 63 ff.). —
L'unique exemplaire connu est passé de la
bibliothèque du duc de la Vallière (vendu 8 fr.)
dans celles de Raynouard, de Leduc, de Gigogne
et dernièrement du duc d'Aumale. Il en a été
fait une réimpression (Paris, 1860, Lahure, in-16
de XV 1-172 p.) à 30 exemplaires pour la Société
des Bibliophiles français. — Il se pourrait bien
que ce fût là « le vieux oncle >, faiseur de Noëls,
dont parle Rabelais, V. Frapin.
Lematee (Bernard), « maître sculpteur en
c bois, » mari de Suzanne Poqueton, Angers. -^
Sa signature est à l'acte de baptême de leur fils
François, le 10 mai 1689 (GG 92). *- (Michel),
maître fondeur, dont le nom est inscrit sur la
cloche de Broc, 1698.
Lemotee (Louis) , fils d'un marchand de
Saumur où il naquit le 23 novembre 1764,
entra à 19 ans dans le régiment de Bne-
infanterie (1783) et y était sous-offider ins-
tructeur en 1790. Il quitta ee corps pour s'en-
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rôler dans le 1^' bataillon des Volontaires de
Maine^t-Loire, dont il fat élu dès la formatioa
commandant en second (16 septembre 1791), mais
par 93A voix seulement sur 436 volants. Aussi dès
décembre le voit-on solliciter sans succès son
inscription dans la gendarmerie. Sa nature dure
et peu conciliante, sa raideur infleuble, alUée
à un ton de vantardise, le laissaient sans ascen-
dant et sans sympathie sur ses jeunes compa-
gnons d'armes, mal rompus encore à la disci-
pline, et ses lettres témoignent combien il en souf-
frait. Il était avec eux pourtant à Verdun, et eut
rhonneur d'escorter la glorieuse dépouille de son
commandant Beaujrepaire , que le lendemain
même de sa mort il déposait k Ste-Ménehould ; le
surlendemain 4 septembre 1792, le bateillon des
Volontaires se débandait jusqu'à Ghilons, d'où il
fut ramené dans TArgonne. Ces deux faits, bien
constatés à ces deux dates, réfutent d'eux-mêmes
l'assertion émise plus tard par Lemoine dans un
mémoire, rédigé sur la demande du roi Louis-
Philippe, dont leMss. autographe se conserve à la
Bibliothèque de Saumur et une copie à celle
d'Angers (M ss. 829). Il y prétend avoir repoussé la
capitulation et n'aurait quitté la citadelle, qu'après
quatre jours, par défaut de vivres.— Attaché comme
chef d'état-major à la division Miranda, il assista
aux affaires de Grand-Pré, du Gamp-de-la-Lune,
de Nerwinde, de Jemmapes, et après la reddition
de Valenciennes, fut dirigé sur Lyon, où les re-
présentants du peuple le désignèrent pour le
grade de général de brigade, à l'armée des Pyré-
nées-Orientales, sous les ordres d'Augereau. 11
revint après la paix sous ceux de Hoche, qui
Tavait auprès de lui à Quiberon. Lemoine y
commandait le fort Ste-Barbe et, averti à temps
de l'attaque par les déserteurs, écrasa les assail-
lants. Après la victoire complète, il resta chargé
du commandement du MorlÀhan et eut la triste
tâche, qu'il poursuivit avec une rigueur impla-
. cable, d'organiser les exécutions. — Le Moni-
teur de l'an III (p. 1294) insère tout an long la
lettre où il décrit l'immensité du désastre subi
par les émigrés et évalue le butin conquis à
1,800 millions. — 11 suivit en 1797 Hoche à l'ar-
mée du Rhin et était à Paris lors du coup d'État
du 18 fructidor (4 septembre 1797) avec sa divi-
sion, qui fut chargée d'occuper les Tuileries. Il re-
vint Tannée suivante dans l'Ouest, pois fut en-
voyé en Italie et fit avec éclat la campagne de
Naples ; mais il resta délaissé après la paix de
Lunéville et ne rentra au service actif qu'en 1812
avec le commandement d'abord de la place de
Wesel, puis en 1813 d'une division, qui tint
campagne sous Magdebourg. En 1814 il comman-
dait Mézières pour le roi et s'y maintint opiniâ-
trement, pendant deux mois, contre les troupes
saxonnes, n'en sortant le 3 septembre qu'avec
tous les honneurs militaires et pour épargner des
désastres à la ville. Il a raconté ces derniers faits
d'armes dans un Mémoire adressé à S. E, le
ministre de la guerre sur la défense de la
place et citadelle de Mégières, suivi de la
correspondance des généraux prussiens et
autres pièces justt/îcattues (Paris, 1815, in-8»
de 96 p., et Mézières, 1845, 2« édit.). — H prit
rang sons la Restauration dans le cadre de ré-
serve des lieutenants-généraux et fut retraité avec
ce grade. En 1830, à l'occasion de la remise des
drapeaux, il accompagna à Paris la députatlon
de la garde nationale saumuroise et la présenta
au roi, qui lui rappela qu'ils avaient déjà servi
ensemble sous les trois couleurs. — Lemoine ne
venait plus guères en Anjou^ qu'aux vendanges,
dans sa terre des Loges, qu'il vendit en 1838. Il
est mort à Paris en son hôtel de la place Louvois
en 1842. — Le Directoire lui avait fait don le
20 nivôse an VII, en récompense de sa bravoure
à Terni, d'un armement complet, de la manufac-
ture nationale de Versailles. On le voit au Musée
de Saumur, ainsi que le portrait en pied du gé-
néral, en grand costume et tenant à la main la
lettre du Directoire, qui relate le fait d'armes et
les félicitations.
Lemoine (Michel), maître fondeur, à Sau-
mur, 1715.
liemolne {Thibault), natif d'Angers, et non
du Mans, comme le dit d'après son épitaphe le
Gallia chriatiana, fils d'un maître boucher,
suivant Cf. Ménard, et frère de Jean L., con-
seiller de la reine de Sicile et député de la viUe
en 1428 aux Etats de Ghinon, étudiait endroit en
1406 et, afin de s'y entretenir, avait levé enseigne
sur sa maison, pour y débiter le vin de ses héri-
tages. Il dut à cette occasion soutenir contre le
fermier des Aides un ptocès, où l'Université prit
en main sa cause. D'abord chanoine de St-Pierre
d'Angers, puis de la prébende de Ste-Marthe du
Chapitre St-Maurice, qu'il résigna seulement
l'année de sa mort, grand archidiacre et référen-
daire du pape Eugène IV, conseiller de la du-
chesse Isabelle de Lorraine, il était évèque élu de
Séez, quand il accepta l'évèché de Chartres, vacant
par la résignation de Robert Dauphin, en mai
1434. Le pape Eugène le dispensa la même
année et pour 7 ans de l'obligation de visiter son
diocèse. Il mourut à Paris le 28 juin 1441, et fut
inhumé à St-Jean-de-Latran. Son curieux testa-
ment, daté du môme jour, lègue à des parents,
qu'il dénomme, ses divers biens d'Anjou, et
ses livres à ses amis.
Cl. Ménard, Msi. t. II, p. 56. - Pocq. de Liv., Mu. 1068
et data U Bev. d'Anjou, 1862, t. II, p. 185. — Rângoard,
But, de VUniv., l. 1, p. 487-429. - GoW. ChHaL, t. VU,
p. 1183-1184.
Lenotlieiix {Guillaume), maire de Dau-
meray depuis 1818, membre du Conseil d'arron-
dissement en 1828, nommé conseiller général le
15 décembre 1831, mort en 1834. « {Prosper-
Guillaume), né le 4 août 1803, à Daumeray,
banquier à Angers, juge, puis président du Tri-
bunal de commerce d'Angers (mars 1860-1862),
chevalier de la Légion d'honneur (12 février 1854),
conseiller municipal (81 juillet 1848) et premier
adjoint de M. Duboys (2 janvier 1851-1855), ré-
gent de la succursale de la Banque de France
(1850), membre de la Commission des Hospices
(10 avril 1863), faisait partie depuis le 27 août 1848
du Conseil général de Maine-et-Loire, où son ex-
périence des affaires, la droiture et la fermeté de
son caractère, unies à une modération bien^
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LEN
— 500
LEN
▼eillante, lai avaient acquis nne aatorité particu-
lière. Démissionnaire en 1873, il meurt à Dau-
meray le 24 juillet 1875.
Lemotheax {Rohert-Michel-Urbain), né
à Champigné le 24 janvier 1768, reçu notaire
royal en 1789, puis secrétaire du District de
Ghâteaunenf-sur-Sarthe , accusateur public et
juge suppléant au tribunal du même District,
président du bureau de conciliation, président
du canton en Tan VI-YIII, de nouveau nommé
en Tan XI et continué en 1808, membre du Con-
seil général depuis le 16 fructidor an XI jusqu'en
1816. Il en était secrétaire en 1813.
Lenay, vill., c"* de MontreuiUBellay^ à
1 kil. du bourg vers S. , sur la rive dr. et tout
au bord du Thouet et de l'anc. grande voie d'Âr-
genton par St^Martin-de-Sanzais. — ^ccZesta
de ienao 1080-1095 (Cartul. de St-Nic, p. 75). —
Eccleaia de Alaneio 1097 (Epit. St-Nic, p. 26).
— Ecclesia d'AUnay 1136 (Ib.. p. 88). —
Vada sancti Martini de Lenaio 1223
(G Cures). — Molendini de Lenayo 1246
(E841). — Lenay sur Losse 1621 (G Cures).
— La terre et seigneurie de Lenay-
Bourguesdon 1691 (Ib.). — Un beau peul-
van s'y dresse encore tout auprès dans la
vallée. — Une paroisse y existait constituée
dès le XI* s., avec église dédiée à St Martin
de Vertou, qu'Yvon de Montreuil et sa femme
Cécile donnèrent aux Bénédictins de St-Nicolas de
Montreuil-Bellay (1080-1085), ainsi que la terre
en dépendant. Dès 1097 une bulle du pape
Urbain II confirma ce don à Tabbaye.— On ne voit
pas ce qu'est devenue une seconde église de
Lenay, dédiée à St Aubin, que concèdent vers
le même temps d'autres laïcs aux mêmes reli-
gieux. C'était sans doute une chapelle de quelque
prieuré, dont l'existence se trouve attestée encore
au XIII* s., mridarium prioris de Lenaio 1223
(G Cures), et qui s'éteignit dans celui de Mon-
treuil-Bellay ; mais ni l'une ni l'autre église ne
me paraissent pouvoir être confondues, comme
on l'a fait, avec St-Pierre de Vaudelenay. Le nom
de celte dernière paroisse attribue une certaine
importance à celle de la rive dr. du Thouet,
qui semble imposer le sien aux deux rives.
Curés : Louis de Forges, 1460. — Louis
Marteau t chan. de Montreuil-B., bachelier en
décret, 1501, 1523. — Louis Tulou, chanoine de
Montreuil-Bellay, 1531. Son testament est du
25 septembre 1540. — Pierre Julienne, bache-
lier en droit canon, 1560. — Christ. Petit, 1565,
1584. — Franc. Reullier, 1620. — Jean Tout-
blanc, 1637. ~ Pierre Deneschau, 1648. —
René Deneschau, 1651. —René GuiUot, 1657,
t le 26 janvier 1687. Il était remplacé depuis deux
ans par son neveu.— René GuiZZo^ 1685, décembre
1687. — Franc. Prestre, 1688, f en avril 1692.
— Jacq. Roullet et Baricher, 1692. — Le pre-
mier en prend possession le 3 novembre, et s'y
fait maintenir par un arbitrage, du 27 février
1693. t le 9 mai 1738 et est inhumé en l'église
Sl-Pierre de Montreuil-Bellay. — Franc. Roullet,
son neveo, en faveur de qui il avait résigné dès
le 13 février 1724 et qui l'avait remplacé en avril
1733, t le 31 octobre 1750. — Alexis de Cor-
nillon de Ste- Verge, 25 novembre 1750, f le
21 juin 1778, Agé de 55 ans. — Urb. Jousse-
lain, chanoine de Montreuil-Bellay, août 1778,
t le 10 avril 1783, Agé de 46 ans. — Phil.-Gabr.
Trouvé, en faveur de qui se désiste son compé-
titeur, le chanoine Jacq. Moreau, le 18 novembre
1783, 1792.
La paroisse comptait 100 communiants en 1782
et dépendait de l'Archiprètré et de l'Election de
Thouars, à la présentation de l'abbé de St-
Nicolas d'Angers. — Elle fut réunie dès 1792 à
celle de St-Pierre de Montreuil-BeHay.
A l'église attenait le chAteau seigneurial, don-
nant son nom jusqu'au xv* s. à une famille
alliée à celles de Montfort et de Montjean. —
Jean et Raoul de Montfort, fils de Jean de M. et
de Françoise de Lenay, cédèrent tous leurs
droits en 1410 à Renault de Montjean, chevalier,
bailli de Touraine, mari de Simonne de Lenay.
— En est sieur Louis Leroux de la Roche des
Aubiers 1543, Gab. Lemastin 1561, René Lemas-
tin, chevalier des ordres du roi, dont la veuve
Marguerite de Maillé fit reconstruire A ses frais
et regarnir l'église saccagée par les protestants,
en s'y réservant un oratoire spécial^ avec entrée
particulière par son chAteau (19 décembre 1572) ;
— Gabr. Ferré 1587, René F. 1591, 1599; —
Charles Armand, marquis de Biragues, 1691, sur
qui la terre fut vendue judiciairement 1 ,600 livres
tournois le 15 septembre A Jacques - Louis -
Aug. Ferron de la Ferronnais, mari de Margue-
rite Lenoir ; — Jeanne-Marie Gueniveau, veuve
d'Ambr.-Jos. Treton du Mousseau, par acquêt
du précédent le 1*' juillet 1779. Elle y adjoignit
Téglise par vente nationale du 30 juillet 1792 et
le presbytère, racheté du dernier curé le 12 bru-
maire an VII. A sa mort en 1825, la terre^
quelque temps indivise, fut acquise par un de
ses quatre fils, Laurent, qui l'a léguée à son
neveu, M. Paul Treton du Mousseau, officier su-
périeur du génie en retraite. — L'église est encore
debout, — sauf la voûte, -— la nef, A petites baies
plein cintre, servant de bûcher, le chœur avec
l'autel en bois et tabernacle de même A petites
colonnettes dorées ; dans une petite chapelle, un
confessionnal ; en face de l'autel, les tombes des
anciens curés, avec inscriptions, dont une en
latin : Hic jacet D. D. Francise, Prestre,
hujus parochiœ dignus pastor, Obiit.,*
aprilis ann, . . i69i, . . , le reste illisible ; une
autre de messire Alexis de Comillon de Ste-
Verge ; une troisième de « messire François
c Roulet , curé de Lenay , licencié en droit
c civil et canon, décédé le dernier octobre 1750,
« Agé de 53 ans. » — Eglise et presbytère, del'E.
A ro., formant avec l'ancienne maison seigneu-
riale, du N. au S., la façade tournée vers l'E., on
même corps d'habitation, brisé A angle droit, avec
terrasse vers N., sur l'emplacement du cimetière.
Il y existait au xui* s., deux moulins sur le
Thouet, dont un encore en 1460, qui fut em^
porté par les eaux au commencement du siècle
suivant. Il n'en reste qu'un vieux débris de
chaussée et un pan de mur.
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LEP
— 501 —
LEP
Le pont da chemin de fer en construction de
Montrenil-Bellay à Angers y franchit le Tbonet.
Areh. de lf.-«t-L. B 825. 835, 886. 8M. 853. — Arch.
comm. Bt.-G. — Noie Mas. de H. de Caqueray.
Cettee» £attel«eM«. — V. AUencé.
Lemeovrt* anc. m>° détruit daos Ttle St-
Anbin, c°« d'Angers, sur la vieille Maine.
Ijesolr ( Françoia-JacqueS' Charles-Mo-
deste), chanoine de Si-Maurice d'Angers le 11 dé-
cembre 1780. puis yicaire-géoéral de l'évoque de
Lorry, déporté en 1792. chanoine, après la Révo-
lution, de la cathédrale de Paris, avait parcouru
l'Italie et rédigé le récit de son voyage, formant
un vol. in-fol. Mss. avec dessins, dont j'ignore la
destinée. L'auteur est mort en 1822.
Lemoir {Jean-Jacques), écuyer, (Contrôleur
des guerres à la suite de la maison du roi. rési-
dait à sa terre de la Motte en Pontigné, particu-
lièrement lié avec les familles de Broc et de l'Au-
berdière et en relations littéraires avec Voltaire,
Diderot et d'Alembert. La Bibliothèque d'Angers
a recueilli de lui (Mss. 1119), par donation de
M. G. Montalant, un petit recueil de ces poésies
légères, qui faisaient fortune en leur bon temps,
madrigaux, chansonnettes et bouquets de fêtes
ou de mariages, et entre autres pièces anneiies,
une lettre autographe de d'Alembert (22 octobre
1760), qui lui proteste de son estime et de son
attachement. — Son fils Jean- Alexandre, mort
receveur des tailles à Baugé, le 11 juin 1781,
avait épousé W* Pioger et eut deux filles dont
l'une fut mariée en 1794 au futur historien J.-F.
Bodin, l'autre, Henriette-Eulalie. au sous-préfet
de Baugé, L.-Ant. Lemaignan, V. ce nom.
Lenoiir {L .,.), signe à la date de 1661, un
portrait d'Armand-René de Grochard, conservé
au Ghatelet en Fontaine-Hilon.
L«Boniiaiit ( ), avocat, Angers, signe
une épigramme en tète du livre de Berge sur
Beaufort, 1650.
I,ei»<i5i>6lgflw,£at>rttilaetM. — Y. Nan-
tilly.
tLeo, h^&mMmnt. — Y. Lion-d^ Angers,
liepélé (Marin), m* brodeur, Angers, 1655.
ttejfeletiew (Jean-Baptiste), ÛU d'ArmandL. ,
sieur de la Lorie, grand prévôt d'Anjou, prieur de
Ste-Gemmes près Segré et de la Madeleine de
Pouancé, fut un des trente premiers académi-
ciens d'Angers nommés par le roi (1685). Il s'était
fait une réputation populaire par la vivacité de
ses réparties et avait ajouté un nom à la liste
tout angevine, suivant la remarque de Ménage,
des cinq grands diseurs de bons mots, Bautru,
Desmatras, le comte du Lude, le prince de Gué-
mené, le marquis de Jarzé. Sauf le Panégy-
rique du Roy prononcé dans V Académie
<r Angers le i4 mai 1689 ,,. à la distribu
tion des prix donnez par M, d*Autichamp
(Angers, R. Hemault. 1689, in-ft» de 20 p/ et le
Panégyrique de M. Henri Arnauld, évêque
d^ Angers (Angers, 1692. in-4o), il n'a publié
que des traductions : Vie de Sixte V par
Gregorio Leti (Paris, 1683 et 1731, 1758, 1782,
2 vol. in-12, avec fig.>. L'auteur lui fit une grosse
querelle de s'être attaqué à son livre sans
autorisation préalable; — Histoire de la
guerre de Chypre par Graziani (Paris, 1685,
in-4o). Cette traduction est précédée de la vie de
l'auteur. En tète du volume se trouve une grande
estampe allégorique du fameux Simoneau, et cinq
autres moins grandes au commencement de cha-
cun des livres ; ■— Histoire de la Chine, par le
P. Martin Martini (1692, 2 vol. in-12). — Il
avait aussi préparé une traduction du De Casihus
adversis illustrium, vivorum de Graziani et un
travail sur les Adages d'Erasme, qui n'a pas été
imprimé. — Il mourut à Angers le 22 septemb. 1700.
Raneeard, Mélanges Académiques, — Pocmiet de LIt.,
Les Illustres d'Anjou. — Registres de VAcaa. d'Angers,
— Année littér,, 1758, t. V, p. 139.
Lepeleller (Laurent) , fit profession le
15 septembre 1591 en l'abbaye St-Nicolas d'An-
gers, où il avait été élevé, et accepta, mais non
sans résistance, la réforme introduite par Guill.
Ayrault. Dès 1606 il s'était fait pourvoir en la
cour de Rome du bénéfice de l'Aumônerie, qu'un
arrêt du Conseil lui reconnut, qu'un autre de
1607 lui enleva, malgré l'évoque Bliron, qui l'ap-
pelle « son cher et bien aimé et dévost ora-
teur ». Ses confrères lui refusèrent en 1621
l'office de sacriste dont il obtint de nouvelles
provisions en cour de Rome; et cette fois une sen-
tence du sénéchal d'Angers du 20 septembre 1622
et un arrêt définitif du Parlement du 20 juillet
1624 le maintinrent en possession contre ses deux
compétiteurs, qui lui déniaient les titres des grades
requis pour la charge, en l'accusant de pro-
duire même un faux diplôme de maître ès-arts.
Il mourut le 25 juin 1647, Âgé de 73 ans et
VOhituaire de l'abbaye, en lui donnant les titres
de prieur claustral, de sacriste et de licencié en
droit canon, qu'il prenait d'ordinaire, rappelle
son ardeur à écrire, multorum voluminum
studiosus, — Tous ses ouvrages n'ont pas été
imprimés. On lui attribue partout à tort le
livre anonyme, X/^Sfe7u2e de Robert d'Arhrissel
avec le catalogue des abbesses de Fonte-
vraud (Angers, 1586. in -40). A cette date
Lepeletier avait à peine 12 ans. — Mais il a
donné sous son nom le Breviculum fundatio-
nis et séries abbatum S, Nicolai Andega-
vensis (Angers, Ant. Hemault, 1616, petit in-4»,
de 77 p.) ; — Histoire et briefoe description
des ordres des Religions et Congrégations
ecclésiastiques . ...de leurs autheurs et insti-
tuteurs .... etc. (Angers, René Hemault, 1626,
in-So de 577 p., non compris les tables), avec dé-
dicace à l'abbé H. Araault, qui le remercie par une
lettre imprimée, et plusieurs poésies en tète à la
louange de l'auteur; — Delà Chasteté et com-
bien Vincontinence est dommageable et de
la dignité et excellence du mariage et de
la sainteté de plusieurs femmes et filles
illustres (Angers, 1634, petit in-8»). ouvrage
dédié à Simonne de Maillé-Bresé, abbesse du
Ronceray. Une seconde édition parut en 1635
(Angers. Ad. Manger, petit in-8» de 352 p.,
non compris l'Indice et Table), « revue, cor-
« rigée et augmentée par le mesme aulheur ».
— Rerum scitu dignissimarum. a prima
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LEP
— 502 —
LEP
fundaUonê monasterii S. Nicolai Andega-
vensia ad hune usque dtem, Epitome, nec non
ejuadem monasterii ahhatum séries (Aogen,
Ad. Hauger. 1635, in-4<» de 122 p.), réédiaon
transformée de son premier livre. — La Biblio-
thèque d'Angers possède aussi de loi un Mss.
très-important, Le Mémorial et second Car-
tulaire de Saint-Nicolas (Mss. 786, in-fol.
Tel., de 191 ff.), contenant, outre nne série de
pièces authentiques, de curieuses notes sur i'his*
toire provinciale du temps.
Poeq. de Ut., lits. 1068. — D. Honsseaa, XVT, 457. —
Arch. de M.-ei-L. H St-NicoUf. Briomeau, t. 56-81 ;
Aumânerie, t. 29-30. — Bev. d'Ar^ou, 1854, t. n, p. 3.
Lepeletier (Michel) ^ fils atné du ministre
d'Etat Lepeletier, né le 4 août 1660, gratifié de
l'abbaye de Jouy en 1678, docteur de Sorbonne
en 1688, fut nommé par le roi à Févèché d'An-
gers le 15 août 1692 et consacré à Paris le 16 no-
vembre suivant dans la chapelle des Bénédictines
de la Ville-Evèque, où deux de ses sœurs étaient
religieuses. Le 8 janvier 1693 il fit son entrée à
Angers et fut intronisé le 10 en son église ; mail
il ne s'installa à Tévôché que sur la fin de 1696,
l'ayant tout d'abord fait en partie reconstruire.
Il prit gtte pendant un an en l'abbatiale de Saint-
Aubin et pendant trois ans au logis Barrault. Le
19 avril 1695, il approuva le contrat qui unissait
à St-Sulpice de Paris le Séminaire d'Angers, en
fit réédifier les bâtiments, qui ne furent ter-
minés qu'en 1699, et lui assura des revenus
en supprimant les Chapitres de St-Julien (9 fé-
vrier 1696) et de St-Maimbeuf (16 août 1702),
le prieuré de Vaux et celui de St-Eloi, qui devint
comme une succursale où devait se recruter
l'établissement. A peine l'œuvre achevée, il s'oc-
cupa de transformer l'église St-Maurice par le
déplacement du grand autel reconstruit à la
Romaine (1699). Ces entreprises ne détournaient
pas son zèle des réformes ecclésiastiques. Il avait
dès la première année visité avec soin son diocèse
et créa par mandement exprès en 1703 des confé-
rences ecclésiastiques, où toutes les paroisses se
réunissaient chaque mois par cantons, tous les
prêtres, prieurs, curés étant tenus de rédiger par
écrit leur discussion. Mais ceu\ de la ville d'Angers
se refusèrent absolument à cette dernière obliga-
tion, qui semblait en faire des écoliers, et
l'évoque dut sur ce point céder. En 1705 il fut
député à l'assembla générale du Clergé qui
s'ouvrit à Paris le 25 mai. Le 17 mars 1706 un
ordre l'appela à la cour. Le prélat partit le
lendemain mais dut s'arrêter malade, jusqu'au
2 juillet, à Tours et n'arriva que le 7 épuisé à Paris.
Le jour des Rameaux le roi venait de le nommer
à l'évôché d'Orléans, en y ajoutant, le jour de
Pâques, le don de l'abbaye de St-Jean d'Amiens.
Lepeletier mourut à Paris le 9 août 1706, sans
même avoir pris possession de ses nouveaux bé-
néfices, et fut inhumé dans l'église St-Gervais, mal-
gré le vœu qu'il avait exprimé dès les premiers
jours, en préparant son tombeau à St-Maurice d'An-
gers, auprès de celui de Jean Michel. -' c La pos-
«c térité aura peine à croire, dit une note Mss. du
« curé Jaunay, qu'un évesque si parfait ait eu
c tant d'adversaires : on Paceabla des plus noires
« calomnies. On ne respirait que sa mort ». —
Par contre, on peut lire des Idylles en son hon-
neur (La Flèche [G. Grivean sans doute], in-4«
de 20 p.), avec musique de Morean, chantée aux
fêtes du Collège. — Son portrait a été gravé deux
fois in-fol., assis dans un fauteuil, — sans ressem-
blance aucune avec la belle toile qui, du cabinet
Grille, est passée an Musée d'Angers (n« 365). Un
autre, en buste, médiocre, figure dans la sallo
capitulaire de l'Hôtel-Dieu de Beaufort. — Il portait
d'azur à la croix pattée d^argent^ chargée
en cceur d^un chevron de gueules et en pointe
d^une rose de mime boutonnée d^or, le che-
vron accosté de deux molettes de sahU sur
la traverse de la croix.
Arch. de M.-et-L. 6 709, f. 1-4; 1166. f. iK.-^BépeH,
Arch., 4863, p. 887. — BalUin, Msf. 867, f. 5f8. ~ LelM-
reau, Mss., 1. 1, p. 459-460 ; t. lll. p. 17. - Arch. man. de
St-Georges-Clifttelaison et de la Cnapelle-d^Alifni^ Et.-C.
1706. — TréYaox, HUt. du Dioc., t. Il, p. 905-840.
Lepeletier {Charles-Maurice) , firôre du
précédent, docteur de Sorbonne, 5* supérieur du
Séminaire de St-Sulpice de Paris, fut gratifié par
le roi le 13 mars 1689 de l'abbaye St-Aubin
d'Angers et en prit possession par procureur le
13 juillet. C'est à lui qu'en est due* la recons-
truction complète, telle qu'elle existe encore uti-
lisée pour tous les services de la Préfecture et avec
une magnificence et un style qu'attestent les voûtes
et les boiseries de la sacristie , attribuée an
bureau des Archives départementales, o& chaque
panneau est chargé de ses armoiries sculptées. —
Son portrait, peint par N. Lefebvre, a été gravé
par J. Moireau, 1734. — Il mourut à Issy près
Paris, le 7 octobre 1731. âgé de 65 ans. Il est
parlé de lui avec éloge dans VOraison funèbre
de l'évêque de Vaugirault parC. de laPelouze, p. 12.
Lepelletler (Maurice), licencié en médecine,
s'était voué par une inclination de charité aa
service gratuit des pauvres, des aumAneries, des
hôpitaux. Le roi René, par brevet du l*** mars 1448^
rendu à la prière des habitants, lui en confia
officiellement la charge, en lui assignant sur les
revenus propres de la ville un traitement de
40 1. t. « M* Maurice », comme on le désignait
d'ordinaire, fut tenu dès lors de faire une visite
régulière deux fois la semaine et on le voit
en ces fonctions, au moins jusqu'en 1455.
Bev. d'A^j., 1868, p. 833. -iïif f . de r JST.-Z). <f A ., p. 99.
Lepeltler (Louis), libraire, Angers, 1545.
Le Pore de la Porte de Tésiiis {Ar-
mand), connu sous le nom de comte de la Porte.
ayant déshonoré Anne Legras, acceptait de l'é-
pouser, mais sa mère s'y opposant absolument, il
fat condamné, après 4 ans de procédures, par
arrêt du 20 août 1660, à 21,000 livres d'amende,
que lui avança, sans le connaître et sans accepter
reçu, un sieur Delorme. Une autre histoire fut
celle de son mariage avec la d"« Boyslesve de
la Moricière, qu'un arrêt du 19 août 1673 lui in-
terdit, qu'un autre, rendu sur appel, autorisa —
à 10 ans de là — le 17 juillet 1682. — Il mourut
à la Thibaudièreen Juigné, sans enfants, vers 17SK).
Pocq. de Uv., Coût. d'Anjou, p. 1134, 1116, 1160.
I Le Pore de la Porte de ¥ézlBs (René),
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LEP
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LEP
est le héros d'une aventure qni défraie tontes les
histoires depnis les Arrêta Célèbres de Poeqnet
de LiTonmère. Fils de Jacques le Porc de la P.,
baron de Vézins, et de Glandine de la Noue, et
relégué par la haine de son père à la Roche-Ber-
nard, il en fat enlevé par deux domestiques, qui
avaient ordre de le faire disparaître, mais qui,
touchés de pitié et laissant Tenfant dans une
ferme, simulèrent sa mort et môme son enterrement
et par cette feinte en obtinrent un certificat du
euré des Rosiers (19 octobre 1563). Mais le père
averti le ht enlever et transporter à Genève, dans
Téchoppe d'un cordonnier, qni Ini apprit son mé-
tier. Par un hasard de fortune il y rencontra La
Noue Bras de Fer qui, frappé par la ressemblance
de Tapprenti avec le baron de Vézins, son beau-
frère, s'informa et convaincu de la vérité, s'atta-
cha le jeune René et Téleva en gentilhomme.
Son père, débarrassé ainsi de son héritier et de
deux filles, qu'il avait en vain essayé aussi d'oublier
dans quelque ferme mais qu'un arrôt du Parle-
ment l'obligeait d'élever noblement dans un cou-
vent, s'était remarié en 1578 avec Louise de Maillé.
A sa mort la veuve refusa de rendre au fils renié
et qu'elle affectait d'accuser d'imposture l'héri-
tage de ses ancêtres. Il follut une procédure de
quinze années et tout le crédit de La Noue pour
remettre enfin René en possession des biens pa-
ternels, sauf encore le château de Vézins résiBrvé,
conmie place de sûreté, ponr les protestants. Il
s'établit au château de la Toûrlandry, dont il
avait épousé l'héritière et qu'il fit rebâtir. Il y
mourut en 1616. On raconte que pour conserver
témoignage de ses misères de jeunesse, il avait com-
mandé à son service tout l'attirail en argent d'un
atelier de cordonnier, qu'il maniait en ses jours
de belle humeur, comme pour faire chef-d'œuvre.
Ayrault, Vie de la Nout. — Pooqnet de Lir., Coût,
^ Anjou, t II. — Bodin, Angers, 1. 1, p. 207. — Fiffuier,
Hist. du Merveilleux, p. 117. — IHet, des Merveilles de
la NaL, t. III, p. 3M-S53.
E« Pore de la Porte de Tézims {André),
second fils du précédent, né en 1593. fut nommé
dès les premiers jours de 1619 à l'évèché de St-
Brieuc et célébra sa première messe épiscopale
à St-Maurice d'Angers le 30 mars de cette année.
— Louvet qui constate cette solennité le dit
évèque deTréguier, par confusion sans doute, au-
cune liste n'y mentionnant notre prélat, quoique
de fait les deux évèchés étant vacants, il ait peut-
être passé de l'un à l'autre. — Consacré en 1620,
il appela en 1625 à St-Brieuc les Ursulines, pour
l'instruction desquelles il entreprit la composition
d'un ouvrage, resté inachevé, sous ce titre : Pra-
tique intérieure et journalière tirée du Can-
tique des Cantiques, — puis eo 1626, les Gal-
vairiennes ; — mais il échoua devant toutes les
résistances de la ville et môme du clergé i
l'introduction des PP. Minimes. — Il mourut
le 22 juin 1632 et fut inhumé dans la cha
pelle des Ursulines, d'où sa tombe a été, après
deux siècles, le 17 novembre 1833, transférée dans
la cathédrale. Sa statue y figure couchée, mltrée,
les mains jointes, le bras droit soutenant la crosse,
l'écusson sculpté sur la face du socle : écartelé
au i«r d'argent au porc de sable défendu
d?ar§€nt et clarine émargent , qui est des
le Porc; au 2* de gueules à un croissant
montant dhermines resarcelé dor, qui est
de la Porte ; au 3« de la Toûrlandry ; au 4* de
Rohan.
Mém. de la Soe. d'Agr,, Se. et Arts dTA ., 1858, p. 805.
~ Loutet, dans la Rev, d'Anjou, 1855, p. 287.
Lepoveq (Jean), prêtre de l'Oratoire, pro-
fesseur de théologie, mort à Saumnr le 5 avril
1722, a publié un traité contre le Jansénisme,
ayant pour titre : Les sentiments de St Au-
gustin sur la grâce, opposés à ceux de Jan-
sénius (Paris, Muguet, 1682, in-4o, et 1700,
2* édition).
Mém. pour VBist. Bcel., t. IV, p. 100. — Goajet.
Leport ( Pierre - Marie), en religion le
P. Marie-Michel, né à Auray le 20 juin 1792,
entra à St-Sulpice et, sans attendre la prêtrise,
fut reçu novice à la Grande-Trappe le 31 août
1816, profès le 7 octobre 1817, puis tout aussitôt
maître des novices, puis à peine diacre encore et
âgé seulement de 25 ans, appelé par le supérieur
général à organiser, après le P. Urbain, la maison
naissante de Bellefontaine, d'abord à simple titre
de pri*'ur> où son jeune âge loi rendait l'autorité
diféeile. Il acheva la chapelle extérieure et le
caWaire, fonda en 1818 la maison des Gardes,
puis rappelé à la Grande-Trappe, dut on revenir
sur les prières de ses religieux. L'immeuble payé
en 1819, il s'occupa de rebâtir le monastère et
l'église aussi avec les cloîtres (1821-1823). En-
voyé en 1825 aux Gardes, il vit fonder malgré
lui les maisons de Tracadie et de la Ste-Baume,
revint comme en 1826 à Bellefontaine et y abolit
le tiers-ordre. A la mort de D. Augustin (16 juil-
let 1827), il fut élu par ses religieux au titre
d'abbé et consacré à Angers le 21 novembre 1828.
Deux ans après, le l'r mars 1830, il mourait,
laissant son abbaye reconnue par la cour de
Rome et en pleine prospérité. Il avait aussi tout
d'abord rétabli la Grande-Trappe, que les démêlés
de D. Augustin avec l'évêque de Séez avait fait
abandonner D'un caractère enjoué et aimable, le
P. Marie-Michel était recherché et en relations
avec toutes les grandes maisons du pays. Il a
laissé Mss. nombre de sermons et d'opuscules
théologiques, qui forment quatre forts volumes
dans la bibliothèque de l'abbaye.
Leppot Nemus de Lespau 1245 circa (Gar-
tul. de Ghemillé, f. 87 v»). — Ane. et vaste forêt
d'une étendue actuelle de 433 hect. sur les c^**
du Fief-Sauvin ^269 hect.), de St-Rémy-en-M.
(130 hect.) et du Puiset-Doré (32 hect.). — Une
ferme y existe et en porte le nom sur la c°« du
Fief-Sauvin, — Un ruiss. y natt sur la limite E.
de la forêt, coule de l'E. à l'O. et se jette dans
le ruiss. des Ajoux, au-dessous de la Ragouil-
lère, grossi à dr. d'un ruisselet, sous le viU. de
Terreau ; — 1,600 met. — V. Espau (l').
E«prleiir (Adrien), signe et date de 1715
un portrait de Franc. Letourneux, conservé au
château de la Perraudière.
Leprlenr (Jehan DubjSrier dit), valet de
chambre et maréohal-des-logis du roi René, pa-
rait surtout avoir été employé, comme Hurion,
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V. ce nom, par son maître à ses divertissements
littéraires. Il a composé pour lui, oa pour mieux
parler, arrangé an moins les trois mystères, jonés
triomphalement à Angers, du Roi advenir,
drame en deux journées , ensemble de 10,000 vers
dont le texte a été conservé (Bibl. Nat., Mss. fr.
1042) mais qu'on peut apprécier sur les analyses
de Quatrebarbes (Œuvres de René, IV, 169),
ou de Yilleneuve-Bargemont, III, 280; — des
Trois Rois et de la Nativité de Xfoire-Sei-
gneur, antérieurs peut-être à 1456. — En cette
année-ci il contribue « aux faintes » du mystère
de la Résurrection et reçoit sur les frais une
somme de 100 écus d'or. On voit aussi par les
comptes de Tannée précédente qu'il s'était employé
môme i la direction des ouvriers pour aider à
faire « les chaffanx de certains jeux ès-halles. »
M. Lecoy de la Marche croit le reconnaître en
1476 à Tarascon, conduit à une autre fête par
des ménestrels. Enfin en 1478 encore il rend le
service an vieux roi de remanier les Actes des
Apostres « selon lamatiëre qu'il luy avait baillée.»
LecAydelaM., Le Roi René, i. Il, p. 143 et 174. —
Arch. miin. cTAngers, GG 4, f. 175.
Leprinee ( ), peintre, figure sur la liste,
donnée par LouVet, des « marchands » réputés
huguenots et séditieux au moment de la Saint-
Barthélémy. — Ce nom se retrouve à deux siècles
de là, 1768, sur une peinture grisaille, Jésus
parmi les docteurs, que possédait M. François
Villers, architecte, Angers.
Ijeqaen {Alain), — Alanus Coci, — est
nommé par le roi René, « par considération des
« longs travaux, peines, diligences et services, »
à lui rendus et à ses prédécesseurs, président de
la Chambre des Comptes d'Angers lors de la créa-
tion de cette charge en 1437. Il prête serment le
28 mars 1442 n. s. aux mains de l'évêque, comme
archidiacre (G 7, f. 146). — On le voit délégué
en 1443 au Congrès d'Arras pour représenter
Yolande et chargé de diverses missions de con-
fiance. — f en août 1450.
Lerat (René), de Saumur, maître chirurgien de
robe longue de la Faculté de Paris, chirurgien du
prince de Condé, mort le 1«' avril 1707. V. Lesrat,
Index Funereui, p. 100.
JLenlaetw. — V. Lierru.
L«rlehe (Gilles), d'-médecin, Angers, 1560.
Lérlget (Henri), docteur-médecin, à Sau-
mur, 1691. — On l'appelle en 1700 H. de Liriget,
sieur de la Manche.
LérlTlnt (Gabriel- Jacques), né à Metz le
2 avril 1741, simple soldat de fortune, meurt le
14 juin 1823, général de brigade de cavalerie et
chevalier de St-Louis, à Saumur, où il résidait
dès avant la Révolution. Il y avait commandé la
fédération le 14 juillet 1792, comme le plus an-
cien d'âge des chefs de légion. » ( Joseph-
Charles), fils du précédent et de Jeanne Fleury
Bédane, né le 12 décembre 1776 à Saumur, engagé
volontaire en septembre 1792, meurt chef d'esca-
dron de la garde à Moscou le 27 septembre 1812.
Lemayt vill., c^ d'Antoigné. — Lemay
alias Villevert 1590 (E 849). — Lemay-
Bouille xv-xviii» s, (E 859). — Ane. fief et sei-
gneurie, relevant de MontrenU-Bellay, avec m**
noble à trois corps de logis, formant une cour
renfermée de hautes murailles à mâchicoulis. —
Au milieu du village le seigneur avait fondé le
18 novembre 1552 une chapelle, démolie dés les
premières années du xvii* s., et dont le serviee
fut transféré au château de 'Varennes-s.-Doiié.
— Appart. aux xv-xvi« s. à la famille de Bouille ;
— en 1766 à René de Vielbanc, officier du doe
d'Orléans.
Le Romain ( ), sculpteur, est chargé en
1775 de la décoration de l'hôtel Louet, V. Musy.
Leroux (Pierre), peintre, Angers, est chargé
par la ville en 1498 d'organiser les décorations
pour l'entrée de Louis XII.
Leroux de Isi Roehe des AnMers
(Léonard), sieur d'Argentré, docteur en théo-
logie, mattre-école et doyen de l'église du Mans,
y prononça en 1543 V Oraison funèbre de Guill.
Du Bellay, qu'il fil imprimer. ~ f le 9 mars
1555, âgé d'environ 60 ans.
Bran, de Tart., Mss. 870, f. 1132. - Hauréan, Si$t. Lût.
— D. Plolin, HUt, de VBgU du Mans.
Leroy (André), naquit à Angers le 30 août
1801, le jour môme de la St-Fiacre, patron des
jardiniers. Son père, fils lui-même de jardinier,
cultivait un modeste enclos, qui forme encore la
cour actuelle de l'habitation, entouré seulement
alors d'un ou deux hectares de jardin en pépi-
nières. Il mourut en 1808, et l'enfant, qui était
élevé au Lycée, après s'être employé, ses études
à peine achevées, deux ans chez sa mère,
partit pour Paris , où une lettre de Pilastre .
V. ce nom , le recommandait au vénérable
Thouin, du Jardin des Plantes. Il trouva là,
dans une nouvelle famille, de^profondes ami-
tiés que la mort seule put briser, et des rela
tions avec une élite de savants, de botanistes,
d'agronomes, qui livraient à sa jeune ardeur
tous les enseignements pratiques de leur ex-
périence Il avait 21 ans quand il revint à
Angers prendre la direction de l'établissement
paternel, qu'avait continué de gérer sa mère. H
lo trouva doublé; mais de ses quatre hectares la
moitié peut-être restait exploitée en cultures agrestes
ou d'espèces forestières. Son premier souci, rô-
vant d'une transformation nouvelle, fut de dé-
gager le terrain en se créant des débouchés ra-
pides ; et visant en même temps i s'instruire, il
86 prit à voyager et visita avec suite et réflexion
tous les grands établissements horticoles de
France, puis l'Angleterre aux parcs grandioses,
la Belgique et la Hollande, rivales uniques de
l'Anjou pour les fleurs, l'Italie, la Suisse, aux
horizons charmants ou sublimes, rapportant à
chaque retour, avec les plantes et les arbres
nouveaux, des méthodes inconnues, une doctrine
toute d'expérience, quelques-uns surtout de ces
secrets, que la pratique intelligente livre à chaque
maître et que jusqu'au dernier jour il se faisait
une joie de surprendre ou de dérober à tout prix
pour les répandre utilement à toute main, — des
idées aussi, des souvenirs, des entrevues de con-
ceptions idéales pour ces parcs ou ces jardins sans
nombre, quelques-uns d'effet admirable, dont
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pendant phns de iO ans. il a décoré TAnjon, la
Vendée, le Maine, la Tonraine et le Poiton. On
Ini doit notamment à Angers les jardins de la
Préfectare (1834) et sa dernière œuvre # le
noQveaa Mail (1889). Cet art, qn'il aimait sur-
tout , il dut le délaisser pourtant dès 1847, poui
surveiller tout entier ses cultures envahissantes.
De 15 hectares qu'elles comptaient dès 1830,
occupant 30 ouvriers, elles s'étaient plus que
doublées dès 1840 et comprenaient en 1847 ,
106 hectares. Il était sur le point d'acquérir à
Paris un terrain, pour y établir une succursale,
quand éclata la Révolution de 1848, terrible aux
grandes entreprises. La vieille Europe n'était plus
guère en humeur de planter, et des millions
d'arbres risquaient de mourir sur tiges dans les
terrains encombrés de notre pépiniériste, voué à
la ruine, dans un ou deux ans au plus, sans répit.
Son énergie et une idée heureuse firent violence
à la fortune.
L'Amérique, seule alors, triomphait dans sa
liberté prospère. C'était un marché bien lointain,
mais neuf, inexploité, immense, ouvert à une
audace heureuse; il la tenta, — et bientôt s'ouvrait
de ce côté, par les soins de M. Baptiste Desportes,
un de ses meilleurs employés, envoyé sur la
place, un large débouché à tous les produits de
l'arboriculture, où dés les premières années s'ex-
pédiaient plus de 1,000 caisses de plants et d'ar-
bustes. 11 fallut établir à New- York même
une succursale et comme un entrepôt central.
C'est à partir de cette date si menaçante que ses
pépinières prennent ce développement extraordi-
naire, qui en ont fait l'établissement en ce genre
le plus considérable de l'Europe et du monde
entier. — Elles couvrent aujourd'hui plus de
âOO hectares, occupant en hivor près de 300 ou-
vriers, — sans compter les nombreux établissements
secondaires, formés dans l'ombre de son nom et
de sa clientèle. L'ensemble des cultures, compre-
nant 130 hect. d'arbres fruitiers, 30 d'arbres
d'ornement et de forêt, 10 de pépinières, 10 d'ar-
bustes à feuilles caduques ou persistantes, 5 de
rhododendrons, 3 de magnolias, 4 de rosiers, 1 de
camélias, est dirisé en 30 services, dirigés chacun
par un contre-mattre spécialiste, l'un pour les fruits
à noyau, l'autre pour les fruits à pépins, pour les
roses, les semis, les graines, état-major d'élite que
ce système pratique a doué d'une incroyable sûreté
de coup d'œil et d'expérience ; — chaque culture
répartie en cantons distincts mais reliés par de
larges communications, — avec un enclos de
12 hectares , attenant à la maison , pour les
espèces rares , les serres , les châssis et les
écoles, qui comprennent à elles seules plus de
3,000 espèces et variétés d'arbres fruitiers et plus
de 4,000 d'arbres et d'arbustes, et notamment
cette collection incomparable de cépages en
treilles et en vignes, les treilles seules, à cordons
verticaux, présentant par mètre courant deux va-
riétés, sur plus d'un kilomètre de longueur,
chaque plant étiqueté d'une plaque en terre cuite
et qui sert à déterminer et à conserver le type
dénommé, en éliminant les doubles du commerce.
— André Leroy mit en pleine valeur ces trésors hor<
ticoles par le Catalogue général deecriptifet
raiaonnét qu'il en donna dès 1855 et qui chaque
année réimpriméen cinq langues, français, alle-
mand, italien, espagnol, anglais, est devenu un véri-
table manuel pour la détermination et le classement
des espèces horticoles, où se trouvent indiqués briè-
vement par cobnnes le nom du plant, l'auteur
qui l'a dénommé, la synonymie abusive, la qua-
lité, la grosseur, la nature, l'époque de maturité,
la forme et le mérite général de l'arbre, avec des
remarques d'expérience pratique.— C'est le résumé
bien sommaire de précieuses notes qu'il recueil-
lait depuis longues années pour la préparation
d'une véritable Encyclopédie pomologique, dont
ses écoles lui fournissaient les éléments essentiels
et dont une bibliothèque spéciale, réunie à grands
frais et unique sans doute en province, lui per-
mettait de contrôler l'étude. Le premier volume
en parut en 1866 sous le titre de Dictionnaire
de Pomologie, contenant Vhiatoire, la deS'
cription, la figure des fruits anciens et des
fruits modernes les plus généralement cul"
tivés (Angers, Lachèse, Belleuvre et Dolbeau,
grand in-8o), livre d'une science à la fois usuelle
et complète, où l'auteur résume, avec l'autorité de sa
propre expérience, les enseignements de l'expérience
de tous les habiles maîtres qu'il a formés à son
service, aidé, il faut le dire, pour la partie his-
torique et le dépouillement des livres, par la
collaboration de M. Bonneserre. Le cinquième
volume, contenant les fruits à noyau, est actuel-
lement sous presse (décembre 1875) et ce fut le
grand chagrin d'André Leroy, dans les derniers
jours de sa vie, de n'avoir pu voir achevée
l'œuvre, dont il laissait les derniers matériaux
tout rassemblés.
Il mourut le 23 juillet 1875, membre de presque
toutes les Sociétés d'horticulture, d'industrie, de
botanique, françaises ou étrangères, fondateur de
la Société industrielle d'Angers et du Comice
horticole, dont les Annales contiennent de lui
des notices et des rapports sans nombre. — Ses
concitoyens l'avaient élu dès le 10 juin 1840
membre du Conseil municipal, où il prit rang
dans l'opposition libérale contre le maire Giraud.
Echoué aux élections de mai 1845. il y rentra le
31 juillet 1848 jusqu'à sa retraite en 1870. Il
était de plus administrateur de la Caisse d'é-
pargne et de la succursale de la Banque de
France depuis sa création. Après avoir épuisé
toutes les récompenses des diverses expositions,
il avait été nommé chevalier de la Légion d'hon-
neur à la suite de l'Exposition universelle de 1855.
MaiM-^'Loire des i9 et 37 novembre, 3 et tO décembre
1855. — Bev. d'Aniou, 1869, p. 895. — J. Gnyot, Sur la
VUie. dans le N.-ô, de la France, 1867, in-4', p. 87. —
Ar. Dapuis, Uns visUe aux pépinières de M, André Leroy
(Paris, 1865, in-8* de 16 p.). — Targen, Les Grandes In-'
dustries, — Illustrirtes Jfonatshalte fér Obst-und-Wein-
bau, 1869, p. 4, art. du docteur Lucas (Wurtemberg). —
Ed. André, ïllustr, hortie, de Belgique, août 1875. — Ed.
Morren, la Belgique horticole, septembre-octobre 1875. —
Carrière, Bev, nortic. de Paris/l*' octobre 1875. — La
Semaine, de Paris, 18 octobre 1875.
Leroy (Antoine), licencié in utroque, régent
des humanités en 1619 au Collège de la Froma-
gerie d'Angers, a publié : Pœdagogia sacra
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(Angers, 1619, Hernault), recueil de distiqnes sar
des sujets de piété; — Panegyrico-satyricus
Juliotnagi Andium^ hahitus in aula Formai
gtrana die septima aprilia anno Domini
i6i9 (Angers, Anl. Hemanlt, 1619, petit ln-4o de
8 fol., non paginés), sorte de lamentation dédiée
an recteur René Lecorvaisier, sur la décadence de
rUniversité, où ses leçons paraissent a?oir été
peu appréciées. L'auteur est sans doute le même
personnage que l'Antoine Leroy, né à la Ferté-
Bernard, de qui Hauréau et Brunet citent divers
autres ouvrages, étrangers, comme le reste de sa
vie, à TAnjou.
lieroy \^Antoiné), jésuite, natif d'Angers, a
publié : X#a Scamnomanie ou le Banc, poème
héroï-comique, par M. L. R. (Amsterdam, 1763,
petit in-8<> de 63 p.)* L'exemplaire, que j'ai sous
les yeux, porte une note d'Antoine Vallée, V.
ce nom. « L'auteur était angevin et il est mort
« chanoine de Ste-Honorine de Gonflans en 1789. »
Autant en dit Barbier. Il s'agit dans ce poème
d'un banc, attribué en l'église St-Manrice à l'Uni-
versité d'Angers et que ses membres se dispu-
taient entre eux. On y trouve dans les neuf
chants de nombreux portraits, des descriptions-
intéressantes, et à la suite, quelques notes cu-
rieuses, qui témoignent d'une connaissance par-
faite de la vie angevine.
Leroy (Jacques), de la noble maison de Cha^
vigny en Touraine, prêtre et religieux profès de Su
Benott, — s je ne scay de quelle abbaye », dit Dom
Hnynes, — fut élu abbé de Sl-Florent d'une voix
unanime le 4 octobre 1518, pour succéder à Jean de
Mathefelon. Il n'accepta, qu'après trois semaines de
réflexion, sa nouvelle dignité, en s'y faisant eon-
ârmer, à défaut de l'évèque, par le pape. Il était
déjà gratifié de l'abbaye de Villeloin, et dès avant
1517, de plusieurs prieurés notamment de St-
Louant et de N.-D. de Tavant, auxquels il réunit
bientôt ceux de St-Eutrope de Saintes, de St-
Germain près Goniances, de St-Briolade au diocèse
de Dol, de St-Loup près Tours, de Coutures et de
St-Georges-Ghâtelaison en Anjou. Il était en 1527
aumônier du dauphin et des ducs d'Angonmois
et d'Orléans, et fut nommé en 1531 abbé de
Glnny. Pour son début il fit décorer l'église
de St-Florent, le portail de vitraux, la nef de
carreaux émaillés, le chœur d'une statue gigan-
gantesque, en cuivre, de Moïse — et de tapisse-
ries de haute lisse, contenant la légende de St Flo-
rent, que conserve encore l'église St-Pierre de
Saumur, — V. et dessus, p. 154. Mais vivant d'or-
dinaire à la cour, dans la suite des rois ou des
princes, il laissait à l'abandon le couvent, et ses
religieux durent l'actionner en justice pour
obtenir les revenus nécessaires à leur subsis-
tance. Il y répondit en exigeant leur réforme
et depuis 1531, que commencèrent ces noises, tout
le temporel resta de par justice aux mains dos
officiers du roi, jusqu'au parti, qu'il prit, de se
démettre de son abbaye dont il devait être le
dernier abbé régulier, en échange de l'archevêché
de Bourges (septembre 1537).
Areh. de M.-et^., D. Hnynet, Mst. f. 800-306.
Leroy {Jean), maître libraire juré de l^Unt*
versité d'Angers, 1669, 1583, au earrefonr de U
rue St- Aubin et de la place Ste-€roix.
Leroy (Julien) , émailleur , Angers , Himri
d'AMO Riblier, 1781. « (Louis), graveur, 1708,
1774. » (Julien II), peintre, 1768. » (Etienne^
François), « peintre et doreur » 1768, 1778.
Leroy (René), architecte, dirige la recons-
truction des trois autels de Meigné-sous-DoBé en
1724-17«5.
Leroy (Symphorien-Pierre), connu sons le
nom de Leroy du Grand-Cardin, né à Angeri
le 29 mars 1770, fils de François L , jardinier, et
de Jeanne-Angélique Ghapillon, partit Tolootairo
avec trois de ses frères el était en l'an III, pre-
mier lieutenant des grenadiers, dont le capitaine
Bourgeois lui laissa bientôt après le commande-
ment. Il réclama son congé le 8 vendémiaire
an IV (30 septembre 1795), et en prenant le mo-
deste établissement d'horticulture, qu'avait fbrmé
son père, lui donna, par la création à Angers el
à Doué de vastes pépinières, un accroisaemeni
qui ne se ralentit plus. Il s'était fait, comme une
spécialité de la culture du Magnolia, du Ca-
mélia, de l'JTortensia surtout, en ce temps-la
si apprécié. On lui doit aussi les plantations da
Mail, des principaux boulevards de la ville et U
décoration des parcs de Montgeoffroy, de Maelé-
vrier et de Briançon. — Il est mort à Angers le
9 mars 1855, Agé de 85 ans.
Gnépin, Notice, dans le Comiee Eortieote dTAmami,
t. V, p. 115 et le Maint-et'Loirê du 6 man 1856. — Ste-
thtique Horticole, 184S, p. m.
Leroy (Urbain-Jean), né le 2 mars 1744 à
St-Léonard près Angers, élevé à la Psallette de
St-Haurice, entra au Petit-Séminaire où il sou-
tint tontes ses thèses et y revint professeur en
1766-1768 avec le grade de docteur en théologie,
vicaire ensuite de St-Maurille, puis chanoine de la
Trinité. Il refusa le serment constitutionnel, quitta
la France, et à son retour fut nommé à la cure
d'Ecouflant. Il est mort aumônier de l'Hôtel-Dieu
d'Angers le 11 avril 1814. Il avait laissé, en par-
tant, la plus grande partie de ses livres précieux
cachée dans une chambre du château du Verger,
où il pot les reprendre. La Bibliothèque d'An-
gers possède de lui, par acquêt à la vente du
cabinet Grille, un poème, l'Art pastoral ou le
devoir des pasteurs (Mss. pap., de 32 p.), tra-
duction libre de VOraison synodale de Glande
Robin, où l'auteur traite, en quatre chants, des
vertus pastorales, des fonctions du ministère, des
devoirs de la chaire, contre l'incrédulité. Il n'a-
vait rien imprimé, que je sache, sauf en 1782
deux mémoires de procédure in-4o contre l'ab-
besse du Ronceray.
Leroy de la Potherie ( ), enseigne en
1725, aide-major en 1727, capitaine en 1733,
lieutenant pour le roi le l*** septembre 1748, à la
Basse-Terre de la Guadeloupe, fut arrêté avec le
gouverneur Nadau du Treil, en vertu d'un juge-
ment rendu par le conseil de guerre de la Marti-
nique, et le 20 septembre 1762, dégradé à Roche -
fort «E pour avoir abandonné le fort et pour insu-
« bordination. » Il fut immédiatement après
emprisonné aux lies Ste-Marguerite à perpétuité.
La BasHlle détfoilée, t. n. p. 4M.
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LER
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Leroy de la Fotherle (LouU), fils de
Louis L. et de Françoise Ménage, né à Angers le
1^ avril 176t» était officier en 1789 et fnt décoré
en 1790 de la croix de St-Lonis, pour sa belle
conduite dans Tiosurreetion de Nancy. Il émigra,
fit tontes les campagnes contre la Répobliqae et
rentra en France en 1801. A la Restauration
nommé colonel du 3* régiment de la garde en
1815, il fit la campagne d'Espagne en 1823 et
prit sa retraite avec le grade de maréchal-de-
camp. Il avait été élu en 182S député de Maine-
et-Loire et successivement jusqu'en 1830 où il
refusa le serment. Il est mort en 1847, âgé de
85 ans.
Leroyer (FrançoU), sieur de la Sanvagère
et d'Artezay, chevalier de St-Louis, figure sur les
Comptes de la ville d'Angers comme « ingénieur
<K des châteaux d'Angers, Saumur et les Ponts-
« de-Cé » 1734-1737 et prend le titre dans un
acte de 1735 d' « ingénieur en chef de la direction
« des places de la Loire j> (G6 247). — Son fils
FéliX'FrançoiB, né à Strasbourg le 14 sep-
tembre 1707, mort à son château des Places, pa-
roisse de Savigny, en Touraine, le 29 mars 1782,
avait été nommé à l'âge de 5 ans sous-lieutenant
au régiment de Champagne-infanterie. Il en était
capitaine, quand il quitta cette arme poar entrer
le 8 mars 1726 dans le corps du génie. Sa vie
serait facile à résumer d'après une lettre iné*
dite adressée par sa fille atnée, M>^ de Beau-
lieu, à l'abbé Rangeard (il mai 1782) ; mais
elle ne m'appartient que pour signaler, par-
mi ses ouvrages , encore aujourd'hui recher-
chés . son dernier recueil : Dissertations
ou Recherches historiques iwr Je temps
oà vivait le solitaire St Florent au Mont-
glonne en Anjou; sur quelques ouvrages
des anciens Romains , nouvellement dé'
couverts dans cette province et en Tou-
raine ; sur l'ancien lit de la Loire de Tours
à Angers et celui de la Vienne ; sur . . les
Ponts de Ce et le camp près d^Angers^ at-
tribués à Jules César, et celui de Chênehutte
(Paris, 1776, in-8» de lvi-71 p. avec 2 cartes et
3 planches d'histoire naturelle) — ouvrage cu-
rieux mais reposant sur des données fausses;
— et son Histoire ecclésiastique et civile de
la Touraine (Angers, Marne, 1781, in-4«),
simple prospectus d'un ouvrage resté inachevé
aux mains de ses héritiers.
Leroyer {Julien), docteur en théologie d'An-
gers , aumônier en 1669 de l'évèque Henri
Arnauld, tenait un journal des actions de ce
prélat, que citent les deux Relations du Miracle
des Ulmes, pp. 7 et 11. — Nommé curé de
Feneu sur la fin de 1669, il y meurt le 19 mai 1680.
Leroyer {René)^ docteur-médecin protestant,
à Saumur, 1642, mari de Jeanne Ribot, 1656, 1663.
Lerplalère (Daniel de), libraire protestant, à
Saumur, mari de Madeleine Jacquet, 1623, 1669.
«» (Daniel II de), leur fils, sans doute, mari d'Eli-
sabeth Tripier, minbtre en 1650 en l'église de
Vendôme, plus tard et jusqu'à sa mort à Mon*
doubleau, est inhumé à Saumur le 4 octobre 1671,
âgé de 51 ans. On a de lui une thèse De Tran-
suhstantiatione dans le Recueil des ThesêB
Salmurienses, — Supprimer l'art, de la p. 119.
Lesa^ ( ), Jacobin, professeur en théo-
logie et missionnaire, a fait imprimer un Eloge
fSinèhre de Louis le Grand, prononcé à la
Martinique en Véglise des FF, Prêcheurs,
le fi avril 1715 (Saumur, Gab. Ernou, 1717,
ln-4o de 45 p.).
Lésambardiére (la), f., c"« de Vemantes.
Lésardlère (la), f., c»« de Daumeray. —
La Léardière (Et.-M.).
Lesealiler (Jeanne), attachée longtemps au
service d'une grande dame» s'était fixée à Denéa
avec le goût et l'expérience du soulagement des
pauvres et pendant 20 ans y pratiquait la méde-
cine, quand, sur la dénonciation de la veuve d'un
de ses malades, elle fut poursuivie par la Sénéchaus-
sée d'Anjou, qui condamna l'empirique à l'amende
et lui interdit toute pratique. Sur son appel au
Parlement, elle se trouva assistée par tous les
habitants de Denée. des Ponts-de-Cé, de Ste-
6emmes-snr-Loire, mais assaillie par la faculté
entière de médecine, qui soutenait contre elle qu'il
n'était possible de guérir que par des pratiques hors
de sa portée, science infuse, miracle, sortilège ou
préceptes d'un art qu'elle ignorait. Maigre la preuve
fournie et reconnue « de fort grandes et belles
« cures 9 le Parlement prononça arrêt contre elle
le 12 avril 1578, mais « sans amende et dépens
« d'appel et pour cause. » V. Pocq. de Liv.,
Coût. d^Anjou, t. II, p. 307.
Le0eat*l«e Mta, localité inconnue d'Anjou,
nommée dans une donation faite â St-Mesme de
Ghinon par un nommé Ravenus, vers 1140.
D. Houss., n« 1623.
Lesenyer (Adam , Adamiet , Adenet) ,
« enlumineur », Angers, fournit de sa façon en
1456 pour la reine de Sicile « ung ymaige et
« plusieurs lettres » pour le Mirouer des Dames.
— En 1457 le Chapitre de St-Maurice l'emploie à
historier « le Greel » en cinq gros volumes de la ca-
thédrale, qu'il orna de 3.539 versets, 112 m ca-
« deaux v, 26 lettres « à gecton » et 18 histoires,
payées chacune 42 s. 6 d. Il s'intitule dans sa
quittance « enlumineur de la reine de Sicile »,
On le voit encore en 1471 passer marché avec le
Chapitre de St-Laud pour un EplstoUer et un
Evangéliaire (19 mai) .
Leselller (André), maître chirurgien â
Neuillé, gendre en 1757 de Jagot, auditeur de la
Chambre des Comptes de Bretagne, dont un beau
portrait, miniature, est conservé par M. Safflet,
de Beau fort.
Le Sénéehalt pseudonyme de René Benoist.
Leserre (Vincent), docteur en médecine,
Angers, 1514.
Lesenrs (Jean), licencié en médecine, 1520,
médecin et docteur régent, à Angers, 1524, mort
avant 1552.
Lesnler (Jean), en latin Lenerius et Lesne-
rius, maître imprimeur-libraire protestant, à
Saumur, y épousa le 17 juin 16^ Madeleine,
fille du libraire Claude Girard, morte le 12 juin
1631. Il était remarié dès 1638 â Marie de la
Brise, — et fut inhumé le 30 décembre 1658. «•
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(Jean), fils du précédent, né le 97 ayril 1639,
libraire et imprimenr, comme son père, à San-
mnr, avait épousé dès avant 1664 Anne Lefebvre,
la fiile de Tanneguy, qn'il laissa veuve le 13 fé-
vrier 1675 et qai devait s'illustrer sons le nom
de M™* Dacier. Il n'est pas bien sûr qu'ils vé-
cussent en bonne intelligence ; car sa femme le
quitta dès la mort de son père, 1672, pour aller
habiter Paris. — Il avait eu d'elle un fils baptisé
le 27 janvier 1669, mort le 7 février suivant et
qui eut pour parrain Daniel de Lerpinière.
Liesonrd (Pierre-Jean) , atné , d'Angers ,
maître ès-arts en l'Université, a publié Plan
cfun étahlissement d*utilité publique exé-
cuté à Bazas et présenté à MM. les officiers
municipaux de la ville d^ Angers (Angers,
Marne, 1790, in-4o de 15 p.)- H 7 proposait d'é-
tablir une filature de coton, comme il l'avait fait
en 1788 à Bazas, où il avait été obligé de l'aban-
donner, faute d'ouvriers; ^ Développement des
avantages et des inconvéniens de deux
plans de filature, de tissure, etc., présentés
dans le Journal des Amis de la Constitution^
no» 4 et 8 (Angers, Mame, 1791, in-4» de 12 p.).
— Projet d^ organisation d^une Ecole de fila-
ture en tout genre, d*un entrepôt nécessaire
pour la préparation et la distribution des
matières aux fileuses ... et d^un bureau
général d'adresses (Angers, Mame, 1791, in-4o
de 16 p.) • Il s'y plaint notamment du profond
oubli où le public a laissé tomber son précédent
Mémoire.
I^espai^ol (Pierre), né le 26 janvier 1796,
maire de Dénezé-sous-le-Lude depuis 1826, con-
seiller d'arrondissement depuis 1833, conseiller
général le 1*' décembre 1839, pour les cantons
de Longue et Noyant, jusqu'en 1848
Lesrat» primitivement Le Rat, famille ange-
vine, dont le nom devient illustre sur la fin du
XVI* s. et se modifie, en prenant l's que quitte au
contraire tout au môme temps celui des Lasnier. —
Cl. Ménard y prétond reconnaître la descendance
de la famille de la Rata, originaire de Catalogne,
attachée à la fortune des comtes et ducs d'Anjou.
V. Ménage, Vit. jErod., p. 113-115. — Ses
armes sont d^azur à une tête de loup, arra-
chée d^or, au chef d'argent.
L«smt (Guillaume), fils de Pascal L., né à
Villiers-Gbarlemagne en 1499, fut reçu docteur en
droit, à Angers, le 3 septembre 1521, et avait
acquis déjà une réputation éclatante parmi les
avocats du barreau de Paris, quand il partit
pour Rome. Le pape Clément YII, sur 6a seule
renommée, le créa auditeur de Rote et bientôt,
en peine d'hommes énergiques et dévoués, le choisit
pour conduire l'armée pontificale contre les en-
nemis du Saint Siège. Lesrat s'acquitta de sa
mission avec un succès, que le pape reconnut par
les titres de chevalier et de comte, mais sans
pouvoir s'attacher le jeune avocat, qui, sur les
instances de ses amis et de l'ambassadeur, revint
en France où l'attendaient une place au grand
Conseil et un mariage préparé avec Michelle Bou-
det, alliée aux Séguier. Après sept années de
bons services, il fut nommé lieutenant général
d'Angers en 1543 , élu maire le 3 juillet f 546
et continué le 1*' mai 1547. Il devint prési-
dent au Présidial dès la création de la charge
par Henri II en 1551. C'étaient là des foBcdoBf
pleines de périls par ces temps de guerre et
de haines civiles , qu'il remplit avec autant
de calme que de dextérité. — Il monmt à An-
gers le 19 — et non le 10 — juillet 1563 . aa re-
tour d'un voyage en cour pour les affaires de la
ville et fut inhumé dans l'église St-Michel-de-
Tertre. — La pierre de sa tombe a été recueillie
au Musée Toussaint. Au-dessus se voyait son
portrait ; à cété, son éloge sur une lame es
cuivre. Bruneau de Tartifume avait reproduit
l'un et l'autre, mais la page qui contenait le des-
sin du portrait a été enlevée de son recueiL 11 a
été heureusement gravé pour le Pephts de
CI. Ménard, dont les cuivres sont conservés au
Musée archéologique d'Angers. Son épitapbe est
reproduite par Ménage. — Il avait eu trois fils et
une fille, Anne, dont une ode entière de Ronsard
déplore le trépas. ■« (Guillaume), fils atné ds
précédent, sieur de Lancrau, lui succéda dans
la présidence du Présidial le 26 octobre 1570
et devint président à mortier du Parlement de
Bretagne. Il perdit le 20 mai 1580, sa femme
Charlotte de Grignon, et mourut à Paris en sep-
tembre 1586. On a de lui Cinq arrêts rendus
en robe rouge (Paris, Nicol. Ghesneau, 1581).
*" (^y)i frère du précédent, sieur des Briot-
tières et du Plessis-Guérif, né à Angers en 1545,
égala la célébrité de son père. Il fut pourvu dès
1558, à l'âge de 13 ans, d'un canonicat en l'église
cathédrale d'Angers, dont il se démit en 1570
pour aller suivre à Toulouse les cours de la Fa-
culté de droit, interrompus bientôt par les tumultes
des guerres, il accompagna alors le cardinal d'An-
gennesâRomeet ce ne fut qu'à force d'instance qu'il
accepta au retour une charge au Parlement de
Bretagne. Son frère, en quittant Angtfrs, lui céda
la présidence du Présidial, à laquelle il réunit
l'année suivante, à la mort de Clément Louet, sa
charge de lieutenant général. Guy Lesrat, pen-
dant la Ligue, fut forcé de se retirer à Nantes,
où il devint sénéchal. La mort de Bussy d'Am-
boise, gouverneur d'Anjou, lui rendant sa liberté,
il vint reprendre à Angers ses anciennes fonc-
tions. Il avait épousé Renée Lemaire et eut d*elle
plusieurs fils, souche d'une puissante famille.
— Il mourut à Paris le 10 mai 1583. Son
corps fut rapporté en Anjou et reçu en grande
pompe, le 21 mai, par tous les états et toutes
les communautés. Le service funèbre du défunt
fut célébré par Tévèque, et son éloge prononcé par
Marin Liberge, dans l'église St-Michel-du-Tertre,
où s'élevait la chapelle de la famille.— Guy Lesrat
n'est pas le premier, comme on l'a dit, qui ait
fait des ouvertures de Palais ; tout au contraire,
il indique dès les premières lignes, qu'il ne fait
que suivre l'usage de ses prédécesseurs à Angers,
et la pratique antique des cours souveraines.
Il a imprimé ses Discours des années 1575-1578,
sous le titre : Remonstrances et advertisse-
ments faits au^ ouvertures de la jurisdic-
tion du siège présidial d^ Angers . . . (Paris,
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Nicolas Ghesnean. petit in-S» de 86 fol.. 1579).
La dédicace est adressée à ses cousins, Pierre
Ségnier et Bernard Prévost, conseillers dn roi
en son Conseil privé. A la fin da livre le libraire
a réuni les ouvrages suivants du môme auteur :
lo Oraison pour rassemblée des états par-
ticuliers d^Anjou, tenuz à Angers le iO oc-
tobre iS7Ô ; — 2» Oraison faite à Monsieur,
frère du roy, duc d^ Anjou, lors de son entrée
à Angers en avril iS78; — Oraison faite à
Alençon à Monsieur, frère du roy, à son
retour des Pays-Bas, au nom de son pays
et duché d^ Anjou, 1579. — Le tout est précédé
d'une lettre de Marin Liberge, qui fait Téloge de
Tauteur et de son livre, — et de vers latins.
Bêg, Gapiiul. de St-Laud, 1583, fol. 7, Mss. aux Arch.
départ, de M.-et-L. — Roger, Hist. d: Anjou, p. 466. ~
Cl. Ménard, Peplus, t. II, p. 177. — Bnm. de Tartif., Villa
d'Angers, p. 459 et Philandinopolis, fol. 1146, Mss. de la
Bibl. d'Ang. — Ménage, Vie d'AyrauU, p. 113. 115, 170-
172. — Poca. de LW., Mss. lo68. - Képert. Arch., 1867,
p. 135 et 1860, p. 223. — Lonvet, dans la Revue d'Anjou,
1854, 1. 1, p. 281 et 301 ; t. II, p. 52.
liesrmt {Guy-Guillaume-François-Jiené
de), né le 14 février 1735, capitaine au régiment
de Foix-infanterie, nommé du Conseil générai de
Maine-et-Loire en thermidor an VIII, s'en démet
en Tan IX, alléguant son âge et ses infirmités.
E«siieiir (Etienne), né le 2 février 1763 à
St-Denis près Paris, ancien procureur général à
Laval, destitué en 1809. juge de paix à Saumur
en 1817 jusqu'en 1837, membre du Conseil gé-
néral de Maine-et-Loire par ordonnance du
13 mai 1816, jusqu'en 1830.
Lesnenr (Louis), libraire, à Cholet, mari de
Louise Cholet, f en 1788.
Letalii (Michel), ancien de l'église de Sau-
mur, f le 15 mai 1608.
Lotelller (Jean-Louis) , né à Montreuil*
Bellay, avocat et docteur agrégé de la Faculté de
droit d'Angers, est nommé membre et secrétaire
du Conseil général de Maine-et-Loire en ther-
midor an VIII jusqu'en 1802. — Son fils Jean,
né à Angers le 20 mars 1790, était secrétaire en
1815 de la fédération angevine.
Letelller (T/it&auZ(2), peintre, à Angers, âgé
en 1637 de 46 ans, mari de Françoise Langlois,
signe l'acte du baptême de son fils Louis
(15 septembre 1642) avec le parrain Louis Boy-
lesve. — La ville lui commanda en 1643 les
armoiries pour le service funèbre du roi
Louis XIII.
lieferme (J ean-François)t connu sous le
nom de Leterme-Saulnier , né à Laval le
28 février 1761 , établi négociant en vins à An-
gers avant la Révolution, fut élu en 1792 officier
municipal et membre du bureau de conciliation,
se démit le 20 juillet 1793 pour faire partie du pre-
mier Comité révolutionnaire, et fut nommé admi-
nistrateur du Département le 6 octobre suivant par
l'arrêté des représentants, qui destituait Dieusie,
Brichet et leurs collègues, — avec titre en l'an IV de
président de l'administration centrale, fonctions
qu'il occupa jusqu'à son élection, le 25 germinal
an VII, au Corps législatif. Il revint à Angers,
dès le S floréal an VIU, appelé au Conseil de
PréfecUire, fut nommé le 10 juin 1815 sous-
préfet d'Angers, juge au tribunal de commerce en
1818 et rentra le 19 mai 1819 au Conseil de Préfec-
ture, dont il était le doyen en 1830. C'est à ce titre et
pour la troisième fois depuis 20 ans, qu'il dut le
privilège de remplacer à l'heure critique le préfet,
disparu dans la tourmente. Lui-même le rap-
pelle avec quelque honneur à ses concitoyens
dans une proclamation du 2 août, où il les convie
à lui prêter aide et bon secours. Sa fermeté
d'ailleurs et son expérience lui donnaient une auto-
rité, appréciée surtout dans ces heures critiques.
Il est mort à Paris en 1840.
E«terme (Esprit-Charles), fils du précédent,
né à Angers le 7 août 1787, étudia au collège de
Vendôme et fut successivement de 1810 à 1814
secrétaire-général de la préfecture du Tibre, puis
du Cantal, en 1818 sous-préfet de Marennes, où
il fut décoré en 1825 à la suite d'importants tra-
vaux de dessèchement entrepris et achevés sous
sa seule direction, en 1837 sous-préfet de Fon-
tainebleau, en 1839 chef de division au ministère
de l'intérieur, enfin en 1844 directeur de la maison
de Charenton et mis à la retraite en juin 1848. — Il
mourut du choléra le 13 septembre 1849, à Saumur.
■— Il a publié Poème sur la prise de Palmyre
dans le Mercure du 6 mai 1809 et de nom-
breuses poésies fugitives, ayant même fait
recevoir, — mais non jouer, — une 'tragédie
au théâtre Français j — Règlement géné-
ral et Notice sur les marais salants de
l'arrondissement de Marennes (Rochefort,
Goulard, 1826, in-8», de 320 p., avec pi.); —
Annuaire statistique du Département du
Cantal (Aurillac, 1826, in-12) ; — Statistique
annuelle et progressive relative aux intérêts
de toutes les communes (Rochefort, in-8o,
1836) ; — Des Droits et des devoirs de tous
les fonctionnaires publics (in-8», 1843, aug-
menté d'une seconde partie en 1849). — Sa Bio-
graphie a été lue récemment à la Société des
Arch. histor. de la Saintonge, par M. Lételié.
Letezier (René), m« fondeur, Angers, 1547.
Lethlelleiu: (François), docteur- médecin,
Angers, prit courageusement en septembre 1583
le service du Sanitat, encombré de pestiférés et
déserté honteusement par le docteur Boishineust
et ses confrères. La ville lui assura pour l'avenir
la charge de médecin ordinaire de l'Hêtel-Dieu ;
mais son dévouement devait être payé du su-
prême honneur. Le vaillant docteur mourut à la
peine dans l'année même.
Arch. mon. BB 37, f. 110-111. — Bévue (TAt^ov, 1859,
p. 141. - Notice eur C Hôtel-Dieu d^ Angers, p. 43.
AetontMet* (Gervaise). -^ V. Bourdais.
Letondal (Antoine-François), né à Mor-
teau (Doubs) le 28 mai 1773, fut reçu officier de
santé à Besançon à Uâge de 22 ans, attaché avec ce
grade à l'armée du Rhin, puis à l'armée d'Italie,
de nouveau à l'armée du Rhin, et enfin sur sa
demande à l'expédition de Saint-Domingue. C'est
là qu'il connut une aimable Angevine, possédant
de grands biens dans la colonie, Renée-Antoi-
nette-Sophie Milscent, veuve Bernard, qu'il épou-
sait au retour le 6 frimaire an XII. Il avait
dès lors donné sa démission et s'établit dans le
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LBV
petit domaine de la Malboire en BraiD^v^l'Aii-
thioD, où la pratique de la médecine loi acquit
bientôt une clientèle de reconnaissance. L'intôrôt
de ses enfants l'obligea à intenter contre le
cousin et le tuteur de sa femme, M. J. Milscent,
V. ce nom, président de Chambre à la Cour
d'appel d'Angers^ un long et scandaleux procès
(1814-1829), aigri par une trentaine de Mé-
moires, qu'il parait lui-même avoir rédigés. Le
principal a pour titre : Cause célèbre ren-
fermant six procès. Pupille opprimée et
dépouillée par son tuteur (Angers, Mame ,
1817, in-io). Après plusieurs arrêts des Cours
d'Angers et de Rennes, qui lui donnaient en
partie gain de cause, il consentit en 1830 une
transaction, pour mettre fin à cette lutte oné-
reuse. L'expérience même qu'il y avait acquise
lui permit d'ouvrir à Angers un cabinet, que
son activité rendit bientôt florissant. C'est vers
cette époque, qu'il a publié ; Lettre à une
dame en réponse à ses questions sur
quelques actes du gouvernement, concer-
nant la religion et les prêtres, par un hahir
tant de l'Ouest, ami de la Monarchie cons-
titutionnelle et de Vordre public (Paris,
Delaunay, 1833, in-8o de 16 p.), — et encore :
Vérités politiques à méditer, publiées par
M, Letondal, père, ancien colon propriétaire
à St-Domingue (Angers, Launay-Gagnot, 1833,
in-8o de 15 p.). Il s'agit de la défense « du
« trône national » de Louis-Philippe ; — Péti-
tion motivée, adressée aux Chambres pour
demander la suppression d*un abus finan-
cier (Angers, Cosnier et Lach., 1840) ; — De-
mande en restitution (Ibid.); — Exposé
adressé au Roi sur un abus introduit en
i830 dans l'administration de V enregistre-
ment (Angers, Cosnier et Lach., 1841), ces trois
livrets sous le prête-nom d'Auguste Diot ; — Ré-
flexions morales sur l'administration de la
justice civile ..., par M. L... P«.. (Paris,
Charpentier, 1850, in-8o de 48 p.). — Il est mort
à Angers le l^r janvier 1857, dans des sentiments
de piété, qu'avait ranimés en ces dernières années
un sermon et l'influence directe du P. Ventura.
Letort {François), avocat, à Angers, était
précepteur des entants de François Grimaudet.
Il dédie au père l'ouvrage, qu'il avait compilé
pour les fils, sous ce titre : Thésaurus Plutar-
chi Cheronœi gravissimi philosophi et his-
torici super moralia opéra, omnibus historiée
et philosophiœ studiosis valde necessarius
atque omnia, visu etscitu digna, his operibus
comprehensa, facile continens ; — cum indice
(Paris, 1577, J. Poupy, in-8» de 572 p.). Il en
donna une traduction Tannée suivante. — On a
aussi de lui Gnomologia^seu repertorium
sententiarum ex optimis probatissimisque
autoribus excerptum et in locos com-
munes digestum (Paris, J. Poupy, in-8o et
in-16), — et deux pièces de vers latins en tête du
Traité des Monnaies de François Grimaudet,
1586. — Un Guillaume Letort, docteur de l'Uni-
versité d'Angers, secrétaire de Marie de Bretagne,
femme de Louis l«r, duc d'Anjou et roi de Sicile,
est mentionné dans le Journal Mas. de Jesa Le-
febvre, évêque de Chartres.
Duverdier. — Jtevue d'At\Jou, 1873, 1. 1, p. 355.
Létonmeaii {Guillaume), maître architecte,
Angers, 1779. « Joseph-Ren£), graveur, An-
gers, 1778i an V, mari de Marie-Louise Répuasard.
Letoamenx {René), docteur-médecin dés
1652, est reçu en la Faculté d'Angers le 2 jmi
1654, marié le 15 juin 1653 à d"« Françoise Jany,
f âgé de 92 ans le 15 mars 1715.
Letournenx de la Perrandlére {René-
Sébastien), né à Angers le 25 juillet 1753. fili
de René Sébastien L., lieutenant-colonel de ca-
valerie, entre à la première compagnie des
mousquetaires le l*^*^ janvier 1769 et était d^i
retiré du service, quand il épousa à Angers k
8 février 1774 Marie-Renée Dugast , de Saini-
Domingue. Nommé en 1779 lieutenant des maré-
chaux de France en Anjou, membre en thermi-
dor an VIII du Conseil général du Dépaitemeoi
il le présida dès la première séance et en St
partie jusqu'en 1817, étant mort cette ajmée k
23 septembre en son château de Lue.
Letus, — y. 2e Loir.
LeiiUw (le). — V. Pont-L, (le).
Leueheronne» cl., c»« de Feneu.
L«irallois {A ), a publié Le Retour à
Vhermitage , épitre philosophique dédiée à
Auguste Thorel (Angers, Pavie, 1806, m-4i» de 8 p.}.
léévaw^ — Y. Hardy de L.
LeTassear ( ), facteur d'orgues, Angers,
1645, 1656. ^ {Guy), peintre, Angers, 1633.
Levée (la), vill., c" de Beaufort^ —c*
de Coron. » Ancien fief dépendant des At-
biers en Chemillé; -» f., c"« de Vézins^ — (U
Grande-), vill., c°« de St-Mathurin; — (h
Petite), f., c>*« de Coron, confisquée aal^ sar
Hurault Vibraie et vendue en Tan IX.
LeTée-Nenire (la), vill., c^« de St-Lam-
bert-des- Levées.
Mjcwéea (les), nom du ruiss. né sur l'extrèB»
limite N. de la c°« de Chanteloup, près la
Haute-Boissonnière, qui coule du S.-O. au N.-E. s»
formant limite avec Yézins et va se perdre daa«
les douves du. château de la Roche en Coron.
Léverterle (la), c°« de Bégrolles.
liéTesqae (Jacques), maître brodeur, An-
gers, originaire de Beau vais en Picardie, 1758,
1776. — {André), « maître des oeuvres da roi
« de Sicile en ses pays d'Anjou et du Maine >,
demeurait à Saumur en 1403, 1410.
liévesiiae-Desiraraiines {Camille\ fils de
Pierre L.-D. et de Jacquine-Marguerite Tbibanli-
Chambanlt, né à Saumur le 13 août 1808 (25 ther-
midor an X), a laissé le souvenir d'un des repré-
sentants les plus actifs de la bourgeoisie Ubérmk
de 1830, qu'une grâce particulière d'esprit, une
vivacité entraînante, une ardeur généreuse entoa-
raient d'une influence alors souveraine. A|>aisé
plus tard, il devint un des principaux directeun
du Journal de Maine-et-Loire, et sa maisan
se trouva en 1848-1849 comme un centre de rallie-
ment des partis et le rendex-vous des concilia-
tions. U était membre du Conseil génénU depuis
1852. il est mort à Angers le 30 avril 1863
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LEV
et a été inhnmé à Saint-SilTin , dont il était
maire depuis 1843 et où se trouTe son ehileaa
d'Ecbarbot, animé dans son jeane temps par
de brillantes fêtes. — Il adonné en 1849 à la Société
Industrielle d'Angers, où il avait été reçu le
30 décembre 1830, on Rapport sur îe com-
merce des vins en Anjou et publié à part en
1852 une Lettre pour engager les électeurs
du canton N.-E. à voter (Gosnier et Lach.,
in-8o de 2 p.).
I^éTesqne-BesTaraiimes (Ambroise), fils
de Paul L.-D. et neveu du précédent, né à Sau-
mur en 1830, sortit Tun des premiers de l'Ecole
navale et pendant trois ans navigua comme en-
seigne dans les mers du Sud. En 1854 et 1855 il
fit la campagne de Grimée et commandait une
batterie de marins sur le plateau de Sébas-
topol, fut blessé à la tôte et décoré de la Légion
d'honneur et plus tard du Médjidieh. Nommé
lieutenant de vaisseau, il montait en 1859 une
des canonnières qui devaient concourir à l'at-
taque de Venise. Il revint se rembarquer pour
la guerre de Chine, comme aide-de-camp de l'a-
miral Protêt et s'offrit à traverser tout l'empire du
Ciel pour rétablir les communications interceptées
entre Farmée et la flotte. Le succès de cette aven-
ture audacieuse fut récompensé par la croix d'of-
ficier. Attaché comme officier d'ordonnance au
ministre de la marine, puis en 1866 auprès de
l'empereur, il fut envoyé cette année même en
Gochincbine et le 3 août 1867 passait au choix
capitaine de frégate , sur le d^Estrées en sta-
tion dans la mer des Antilles. Il venait de
quitter Cuba, quand la fièvre jaune l'emporta en
deux jours, le 12 juin 1860 au consulat français
de Port-au-Prince (Haïd). — Son corps, ramené
en France, a été inhumé le 20 octobre suivant à
Noyant, dans un caveau de famille. — Esprit
lettré et tout parisien, aussi recherché dans le
cercle de l'impératrice, qu'aimé dans le monde
des lettres et des théâtres, il a résumé dans la
Revue des Deuœ-Mondes quelques-unes de
ses expéditions aventureuses en d'intéressants
récits qui ont pour titres .* La Marine fran-
çaise dans la guerre d*Italie (janvier 1860) ;
— La Chine depuis le traité de Pékin (avril
1863); — La Cochinchine française depuis
l'annexion des provinces du Sud (février
1868).
Onion de rOvett des 44 et SI JuiUet 1860: - Cowrier
de Sattmur da 25; — Maine^-Loire dm 17 ; ~ Jwrnal
Officiel dm 19.
Léviccwup» f., c»« du LUm^d^A — Le lieu
de Levicour 1684, — de Levicœur 1684 (Et.-C.).
— Les Vicœurs (Clad.). — L'Evicctur (C. C).
I.^t»ftr«. — V. ci-dessus, t. I, p. 56.
LéTimadlèPe Oa), cl., c»« de Beaufort, à
Poupard de Mauru, an XII; •• viU., e^* de
Mélay, V. les Plaudières.
LéTimadrle (U), f., c»« de Lire; — f., c»«
de Montigné-s.-Moine.
liéTMMidries (les), faam., c"« des Rairies;
— cl., c»« de St-Bartkélemy,
Levrast {OUvier) , docteur en théologie et
Carme du couvent d'Aagers» y figurait dans une
514 -
LEY
des tapisseries de l'égliae représentant la vie de
la Vierge. -» {Thibault), « avocat » d'Angers,
fut chargé par « les bourgeois et les habitants
« d'aler par devers le roy ... pour luy supplier,
c qu'il vousist tenir la composition des louages
« desdites ville et diocèse d'Angiers, qu'avoient
« faicte les habitants avec les conseillers géné-
c raux sur les Aides de la guerre pour l'an
« finissant en décembre 1372, laquelle composi-
« tion le roy .. . contredisoit tenir » (CG 1, f. 32).
— Il s'agissait de maintenir fixé à 18 deniers le
droit dû par chaque feu au curé de la paroisse, qui
aupara\ant s'attribuait droit de tierçage, c'est-à-
dire le tiers des biens de tout paroissien défunt.
V. Pocq. de Liv., Coutume, t. II, p. 1036 -- et
Choppin, De la Police ecclés., 1. III, n» 27,
p. 491. — On a fait de notre avocat une sorte
de héros sur cette histoire, V. Bodin, 1. 1, p. 421,
et Soc. Acad., XXI, p. 194-212.
LévreCterle (la), ham., c"« de Mouliheme,
— La Léveterie (Gass.).
LevroaMeiie (la), f., c»« de Botz, bâtie en
1857.
LéTMiUL (le), f., c»« de Joué-Etiau. — La
maison seigneuriale du lieu du Revroux
(G 106, f. 43). •— Ane. maison noble appart. au
XVI* à la famille de Lesperonnière qui la relevait
de Rocbefort, habitée en 1675 par Fraoç. Godin.
I.eywier {Jean-Sébastien), sculpteur, fils
d'Adam L. et de Marie Barbara Saurin, né le
27 janvier 1728 à Weitskocheim, principauté de
Wurtzbourg, était établi dès avant 1760 à An-
gers, où il épousa le 20 janvier 1761 Madeleine
Le Maugin. On le voit fournir en 1764 'le plan
figuré d'une nouvelle forme des torches du Sacre,
— sculpter en 1765 les armes du roi, de la ville et
du maire aux portes de l'Académie d'équitation,
— passer marché le 25 août 1766 avec le Chapitre
de Martigné-Briant pour la façon et la sculpture
de Tantel de St-Martin dans la chapelle collaté-
rale de gauche, avec les statues de Si Martin, de
St Biaise et de St Sébastien, le tout terminé et
reçu le 24 décembre, — traiter le 20 février 1769
avec la fabrique de St-Laud d'Angers pour le
grand autel de l'église paroissiale qu'il livra le
20 mai 1771^ — fournir en décembre 1774 les quatre
statues en marbre, qui décoraient le sarcophage
élevé pour le service de Louis "ÏLV dans la cha-
pelle du Collège de la Flèche, — de nouveau en mai
1780 traiter avec le Chapitre de Martigné-Briant
pour le maitre-autel en marbre et le tabernacle.
C'est à lui qu'était dû le dessin du nouveau chœur
en menuiserie de St-Maurice d'Angers que Jacq.
Gaultier fut chargé d'exécuter. Le Chapitre offrait
à Leysner pour ce premier travail 600 livres ; et
sur son refus, une sentence du 28 mai 1781
attribua le double à sa veuve. L'artiste venait de
mourir le 1«' avril, âgé de 53 ans, laissant sa
femme encemte d'un enfant qui ne vécut pas, une
fille morte à 22 ans le 20 novembre 1790 et deux
fils, dont un mort à 16 ans le 9 février 1789,
l'autre Sébastien-Louis né le 7 novembre 1764,
statuaire, comme son père, etqui parait en 1794 en-
gagé surtout dans les spéculations des ardoisières.
Leysner, qui maniait également la tec^ ou le ^
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marbre, n'est pas on artiste vulgaire. On le sait
auteur encore des statues du jardin d'Eventard,
d'un St Aubin et d'un St Jacques au grand autel
du Louroux-Béconnais, d'une Descente de croix
et de statues Totives représentant Ghilpéric et la
comtesse Adèle au mattre-autel de St- Aubin
d'Angers, de la décoration de l'église de Luçon.
Si ces œuvres sont détruites ou dispersées, on
peut voir encore en place au grand autel de la
cathédrale de Nantes deux Anges en marbre
blanc, signés de son nom et datés 1779, — dans
l'église de la Chapelle-sur-Oudon un St-Sébas-
tien, sans grande expression mais de belle tour-
nure, — l'élégant baldaquin de l'autel de Ché-
rancé (Sartbe), — et au Musée d'Angers, outre
une statuette, une admirable tète du Christ, pro-
venant de St- Aubin, qui atteste un sentiment non
vulgaire dans la décadence du xviii« s. et qui a
inspiré à M. Victor Pavie une charmante fantaisie
en prose. T. Grille possédait de lui un gracieux
groupe d'enfants d'un goût très-pur. — Plusieurs
statuettes, à peine ébauchées, ont aussi figuré à
l'Exposition d'Angers de 1842. — Par un honneur
suprême David d'Angers a fait en 1845 le mé-
daillon de Leysner. — La signature de Tartiste
se trouve notamment aux registres GG 105
(20 janvier 1761) et 147 (20 juin 1762 et 7 no-
vembre 1764).
Arcfa. de M.-et-L. 6 Ghap. de St-Haarice, de Martigné-B.
et Cure de St^Laud..— Arch. manie. Et -M. —Note Mss. de
MM. Aug. Michel et Denaia. — Mém. de la Soc, d'Agr.^
Se, et Arts, l. V, p. 89.
Lézl^nét arr. de Baugé (20 kil.), co" de
Seiches (9 kil.); — à 29 kil. d'Angers. — Lici-
niacus 1043 (1«' Cart. St-Serge, p. 115), 1159
(Ib., p. 16). — Lizinniacu8 1082-1094 (D).,
p. 224). — Lesciniacus 1088-1094 (2« Cart. St-
Serge, p. 295 et 304). — Lesiniacua 1159 (Ib.,
p. 16). — Lezigne, — Villa de Lezigneio i99i
(G 7, f. 16). — Sur la crête et le long des pentes
du coteau qui borde la rive gauche du Loir,
vis-à-vis Huillô, entre Durlal (5 kil.) au N. et à
l'E., SeichesetlaChapelle-St-Laud(3 kil.) au S.,
le Loir au N. et à l'O
La route nat. de Paris à Nantes traverse du
N.-E. au S.-O. le centre du territoire (5 kil.), re-
liant dès l'entrée le chemin d'intérêt commun de
FoQgeré et à lOQ» met. plus loin celui d'intérêt
commun de Beauvau, qui communique au bourg.
Y passe du N.-E. au S.-O., le Loir, formant
limite sur toute la longueur, et y animant trois
moulins. Il reçoit dès l'entrée le ruiss. d'Hay et
presque au sortir le ruiss. de Treilles, né sur la
commune.
En dépendent les ham. de la Chavillère
(6 mais., 25 hab.), du Vivier (6 mais., 32 hab.),
d'Ignerelle (6 mais., 29 hab.), des Moulins-Neufs
(6 mais., 30 hab.), de la Grosse-Pierre (3 mais.,
9 hab.), du Portail (3 mais., 12 hab.) et 39 fermes
ou écarts.
Superficie : 931 hect. dont 45 hect. en vignes
et 28 en bois.
Population : iiS feux, 5t0 hab. en 1720-
1726. — US feux en 1788. — 508 hab. en
1790. — 670 hab. en 1831. — 6i7 hab. en
1841. — 585 hab. en 1851. — 647 hab. en 1861.
— 693t hab. en 1866. — 594. hab. en 1872 dont
ft63 hab. (76 mais., 104 mén.) au bourg, situé
sur la côte extrême, à l'O. et un peu à l'écart de
la grande route, qui le traversait jusqu'à la fia
du XVIII* s. et y semait la vie, comme TattesteDl
encore les vieux logis des auberges de VOie-
Bouge, des Quatre-Venta, du Plat-t^Ettiin,
ce dernier daté de 1575.
Culture de grains, surtout de pommes de terre ;
— un four à chaux ; — 3 moulins à blé ; — une
papeterie, à laquelle est réuni un anc. m<" à
huile, qui doit être transformé.
Assemblée le !*■* dimanche de mai.
Bureau de poste et Perception de Durtal.
Mairie acquise en juillet 1840. — Ecole com-
munale laïque de garçons, — Ecole de filles
(sœurs de St-Charles).
L* Eglise, dédiée à St Jean-Baptiste (snccur-
sale, 5 nivôse an XIII), a été complètement res-
taurée de 1852 à 1859 (arch. Delestre), et par
suite transformée, gardant à peine quelques ves-
tiges de sa construction première (xii* s.). Hèmê
la voûte de la nef, refaite trop hâtivement en
briques, s'est écroulée, pendant la sonnerie du
coup de midi, le 16 août 1869 et a dû être réta-
blie. A droite s'ouvre une chapelle |avec fenôtre
à meneau treflé du xiv« s., consacrée à la Vierge,
où vis-à-vis l'autel tout enguirlandé se remarque
une fine et gracieuse Annonciation zviii* s.,
malheureusement détériorée. — A gauche, un ar-
ceau à demi-plein, avec statuette de St Sébastien,
attend la construction d'une chapelle correspon-
dante. Sur le fond du chœur, voûté en berceau
de plâtre, s'applique un autel en rétable, portant
au centre un Baptême du Christ, de sept
figures debout, œuvre curieuse du commenceoient
du xviii* s. et non sans valeur, mais malheu-
reusement badigeonnée; à droite la statue de
St Pierre, à gauche celle de St Bené; an-
dessus, Dieu le père bénissant. — A l'entrée
de la nef, à droite, près du bénitier, sur nne
plaque de marbre noir on lit :
Ne prenez de l'eau béniste par eotutvme. Il en fautt
prendre avec douleur d'avoir o/feneé Dieu, — | Hemé
Daoeau, chapelain | de Sainte-^atAerine | en Léingné I
ran 80 [1680].
Plus loin, dans le mur :
M, Hercule» Gruau, prestre, curé de LeMigné, qui dé^
céda le 8 janvier 1702, dont le carpe repose dans le
cimetière de cette paroisse, a fandé tous les same-
dis de l'année à perpétuité une messe dans cette égUêe
devant Vautel de la Ste Vierge avec la reeommandatiam
de son âme aux assistans, avant la préface; pour ce a
légué à M** les curés de L. 15 livres de rente sur la mé-
tairie de la Guindonnièreel la maison de la Préverie,par
testament passé par Âf* Pierre Babineau, notaire au
comté de Duretail, le S3 décembre 1702, — Pries Dieu
pour lui. — Mis à la diligence de M^ François Leduc,
son successeur.
A la gauche du pignon, attient le portail d'en-
trée du prieuré, dont le claveau principal eat
gravé d'un cœur avec palmes et enjolivures. —
Le domaine, propriété de M™* Gain, a été légué
par elle à la c°«, à charge de transformer la
maison de maître en école de filles tenue par des
religieuses, la ferme et les servitudes en loge-
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— 513 —
LÉZ
ments de pauvres, et d'attribuer les récoltes de
l'enclos aux nécessiteux.
Dans le cimetière , un petit arceau sur-
monté d'une croix de pierre, datée 1703 , porte
incrustée au fond du mur une dalle calcaire où
le curé Gruau, « curé de L. pendant XXXII
a ans » et qui « attend sous cet oratoire la
a résurrection générale » rappelle à ses suc-
cesseurs la fondation déjà mentionnée dans
l'église. « Plaise au souverain pasteur, que,
« comme son corps repose au millieu de son
a troupeau , placer son âme parmy ses
a Saincts. Ainsy soit^il. »
Il n'a été signalé aucune trace celtique sur le
territoire. — La grande voie le traversait d'Angers
à Durtal, longeant le coteau et plus rapprochée du
Loir que la route actuelle. Elle passait par le bourg,
et l'évèque Guill. Le Maire s'y arrêta, en revenant
de Paris, le 24 mai 1291, pour morigéner le curé
qui passait sa vie aux tavernes. Le 9 novembre
1565 le roi Charles IX aussi, allant à Durtal, y dtna.
Il est probable que cette route desservait primi-
tivement une villa gallo-romaine, habitée par un
seigneur du nom de Lézin, qui l'a laissé au pays.
L'église appartenait au xp s. à un seigneur
laïc, Robert Aubry, qui, sur les instances du
prieur de Huillé, en fit don vers 1090 à l'abbaye
St-Serge d'Angers, à charge de prières. Un
prieuré y fut établi, qui jouissait, entre autres
droits, d'un four banal et rendait aveu au sei-
gneur de Durtal, qualifié de fondateur. Il était
en commande dès la fin du xvi^ s. Le service
paroissial était fait par le curé, à titre de vicaire-
perpétuel.
Prieurs : Jean Ogier, 1545. — Franc. Lede-
vin, 1569. — Claude Ledevin, 1573. — Inno-
cent Leroyer, 1607-1620. — Charles Boucler,
1624, alors encore mineur. — Claude Lusson,
1653. — Jean Lévesque, profès de St-Martin-
des-Champs de Paris, et prieur de St-Eusèbe de
Gennes et de St-Léonard de Durtal, 1667, 1697.
— Raphaël Boulleau, 1744. — Gilb.-Julien
Caffieri, 1772.
Curés : Pierre Verrye, 1528. — Jean Ri-
chier, 30 octobre 1530, par permutation de sa
cure de St-Laud d'Angers.— Jean Ogier, 1540.—
Jean Çkamacé, 1572. Il lègue par testament du
15 juin 1638 à la cure son lieu de la Thibaudière
et est inhumé le 2 octobre 1639 sous la chaire.
— Pierre Ouvrard, installé le 26 septembre
1639, octobre 1669. — Louis Gaudin, jan-
vier 1670, t le 29 août 1681. — Hercules Gruau,
18 octobre 1681. f le 8 juillet 1702. V. ci-dessus,
p. 512. — François Leduc, décembre 1703, f
le 29 décembre 1735, âgé de 62 ans. — C. Le-
ctsnre-Duclos , février 1737, février 1747.
— F. Boulitreau, juin 1747, mai 1748. —
François Leduc, juillet 1748, f 1® ^'^ dé-
cembre 1750, âgé de 51 ans. — J.-V. Chauvière
de la Pagerie, octobre 1751, avril 1758. —
Brégeon, novembre 1759, septembre 1761. —
Hervé, mars 1762, octobre 1782. — Charles-
François Quénion, janvier 1783, 2 octobre 1791.
— Mathurin-René -Guill. Rénier, originaire de
Corné, élu constitntionnellement le 2 octobre 1791 ,
II
installé le 8. — Il signe en novembre 1792
« curé et officier public. » — Son prédécesseur,
qui tout d'abord prêta le serment, l'avait rétracté,
puis prêté de nouveau en septembre 1791 et signe
jusqu'au 2 octobre 1791. Il figure parmi les dé-
portés en Espagne de septembre 1792 et meurt
à Angers le 18 avril 1808.
Le seigneur du Vivier, Vincent de la Porte, fit
don à la paroisse le 4 août 1605, d'une rente de
100 liv. sur la ville de Paris « pour l'entretien,
« peine et claire d'un maître d'écoZe, lequel sera
«c prêtre, désigné par le curé, assisté de ses cha-
« pelains et de deux ou trois habitants. » Il était
tenu de résider et de ne prendre pour salaire des
enfants pauvres, que 12 deniers. — On trouve en
fonctions en 1641 Mathurin Robinais, vicaire;
— en 1644, Jean Poupier, prêtre.
Le fief parait avoir appartenu de tout temps au
seigneur de Hathefelon ou de Durtal. — En est
sieur Jean de Champagne en 1404, 1434, — mes-
sire Ant. de Champagne, protonotaire du pape
en 1500 ; -- Franc, de la Jaille, 1530, qui y est
inhumé dans l'église le 2 novembre 1540, —
Honorât et Claude de la J. l'ayant aliéné au
prince de Guéméné, François de Scépeaux en fit
le retrait lignager et obtint du roi en 1557 et 1559
des lettres qui l'incorporaient au comté avec les
fiefs de Prignes et de Baracé. — Des lettres
royaux du 19 décembre 1431 avaient confirmé
aux habitants l'exemption de tout service de
garde, que leur réclamaient les officiers du châ-
teau de Baugé.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de la
Flèche, de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Dubas, V' messidor an VIII. —
Gab.-Julien Rocquain de Courtemblay, 7 dé-
cembre 1815, installé le 17, démissionnaire le
28 août 1830. — René Dubas, 30 août 1830. —
Nicolas Pion, 1834, démissionnaire en août
1859. — Pierre Roujou, 27 août 1859. — Pierre
Comilleau, 1862, en fonctions, 1875.
Arch. de M.-et-L. G 190, 200; B 515-524, S908; G 7
et Cures; H St-Serge. — Arch. comm. EI.-G. — Arcb. da
chat, du Verger. — D. Bétancourt. — Pour les localités,
Toir Prignes, IgnerelUs, Treille^ le Vivier, la Ihibau-
dière, la Motte-Crouillon, les AloulitU'Neufs, etc.
Lézla, — Licinius,Lucinius, — citoyen d'An-
gers, civis Andegavus, fit dès sa jeunesse le pèle-
rinage de Jérusalem et au retour transforma sa
maison d'Angers en une sorte de monastère, où il
vécut. Etant allé à Tours visiter le tombeau de
St Martin, il y fut élu abbé de St-Venant et bientôt
après, archevêque, en remplacement de Vérus.
Il siégeait en 511 au Concile d'Orléans, — et fut
inhumé à Tours dans la basilique de St-Hartin.
— Un de ses successeurs, Grégoire de Tours lui
attribue 12 années, 2 mois, 25 jours de règne,
— la Grande Cnronique, 22 ans, par erreur
de copiste sans doute ; — Pierre Béchin le dit
évêque depuis 11 ans à la mort de Clovis. Il
semble qu'on peut placer d'après ces données
l'épiscopat de Lézin entre les années 500 et 513.
Grégoire de Tours, Hist franc, 1. X, 31. — Salmou,
Chron. de Tour., p. 19, 79, 173, 207.— Hauréau, p. 16-17.
— Lecointe, Ann. Franc,, 608, n* 4.
EiézlB (Saint), — eu latin Licinius, Lucinius,
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LeocinuB, LupidnuB, •— né de parents iUostrefi
et, avivant sa légeikle, de la race des rois Francs,
fot dès ses débats pourvu d'un des grands offices
du palais, se maiia et vers 588 reçat le gouver-
nement de l'Anjou. Mais an boat de deux ans,
cédant à son ardeur pieuse, il se démit de toute
charge publique pour se faire clerc, et à la mort
de révoque d'Angers Audovée, fut élu pour le
remplacer (vers 599X Sa charité, ses autéhtés,
son amour des pauvres, qui se r^andait pour
eux en miracles, l'ont fait mettre an rang des
Saints. Il mourut de 606 à 608 et fut inhumé
dans l'abbaye, fondée par lui sous l'invocation
de St Jean-Baptiste, — V. t. I, p. 57, — qui
porta quelque temps son nom. — Ses re-
liques furent exhumées 35 ans après sa sépul-
ture et retrouvées dans ses vêtements intacts
qu'on montrait au peuple le IS février, jour de
sa fôte et probablement de sa mort, chaque
année jusqu'à la Révolution. Sa ceinture était en
réputation particulière pour prêter secours aux
femmes enceintes. — La nation d'Anjou ainsi
que la communauté des perreyeurs l'avaient pris
pour patron. -*• Sa vie a été écrite par un ano-
nyme, presque son contemporain, ei néanmoins
repose sur des faits vagues et des données in-
cohérentes dont les critiques, D. Housseau entre
autres, ont signalé le désordre inextricable. Roger
l'augmente encore en le faisant vivre jusqu'en 631.
B(Mêfid,t février, l. IH, d. 676. — D. Hoass., t. XVI,
p. 44-48. — iUttc^au, p. 549. — Mém. de la Soe. d'Agr,,
Se. et Arts d'Angeri,\Wi, p. 134.-0, Ménard, Mst. 875,
t. Il et Mw. 633. — Roger, Hitt. d'Anjou, p. 61. — Beo.
«TAiyott. 1854, t. I, p. 88. - D. Bouq., L III, p. 486.
— D. Chamard, Vies des Saints, L II, p. S93— >Math.
Regnault, Stemmatoglypkiea Licynialium (Angers, 1612,
iii-4^). — Silva Andint Atusii seu Dvoi Lexini innuptœ
fiiçprie* (Angers, 1607, iiir4* de 2è p.).
Ir^Mi» 4« StemSeh^tmmHqmm, — Y. Ttr-
dotuo.
Lézliieaii (AerU), sieur de Gatines et de la
Maronnière, fils d'un marchand fermier de St-
Macaire, avocat au Présidial d'Angers, échevin le
1er mail61SI, fut nommé maire, sur la désignadon
du comte d'Armagnac, le 1*' mai 1677 pour deux
ans. L'ordre des avocats, le Présidial et partie du
Conseil de villa protestèrent contre cette élection
d'un homme « de basse naissance, de peu de suffi-
« sance et de mérite. » — Malgré ces menées et les
avanies qu'elles lui valurent^ il fut continué en
fonctions le l«r mai 1679 et jusqu'en 1681. —
Il fit repaver à neuf la ville d'Angers et les Ponts-
de-Cé. — Devenu veuf, il embrassa, comme c'était
la pratique fréquente au xvii* s., l'état ecclésias-
tique, fut reçu prêtre, puis doyen du Chapitre de
St-Laudenl687. — Il portait écartelé au i et 4
d^argent, à une tâU de maure coupée de
sable, posée de profil^ tortillée d'argent, les
yeux et Us perles d'oreilles de même, au 2
et 5, d'axur à trois fasces ondées d^argent.
Ces armes figurent à son jeton de 1681 ; au revers,
un trophée d'instruments de paveurs, avec la lé-
gende : Vias urhicas, suhurhanas etpontes ur-
his refecit, — Son fils AenéL., docteur et profes-
seur en droit de l'Université d'Angers, échevin pei^
pétuel de l'Hôtel-de-Ville, né le 14 février 1648,
veuf de Renée Bouard, remarié le 25 janvier 1695
à Marguerite Harangot, meurt le 30 novemlire i713.
Léstnlère (1&). f» c"« de Cherré. ~ En est
sieur René Lemotheux 1656, 1663.
LézoB, nom attribué par Bodin et qû a
cëance maintenant de rester à une importante
villa romaine sise au confinent de la Dive dans
le Thouet, c™* de St-Just-s^-Dive, Son vrai nom
est Nézon ou mieux encore Afiégon, comme
n'ont pas manqué, i chaque visite, de me l'indi-
quer les habitants du pays : « Nous disons ici
« Nézon ou plutôt Anézon , la ville d'Anéion »,
me disaient -ils, — à ma joie d'autant plus
grande, que j'y trouvais l'interprétation déjà en-
trevue de plusieurs documents inexpliqués et la
chance de rattacher enfin quelques trûls de
l'histoire certaine à ce coin de terre, autrefois si
animé, aujourd'hui déshérité même de traditions.
Trois voies au moins y aboutissaient, de Mon-
treuil-Bellay et de St-Jouin-de-Mames sur San*
mur, en franchissant la Dive, — et de Doué an
Coudray-M., avec un pont sur le Thouet, dont les
traces s'y reconnaissaient parfaitement encore
il y a 50 ans. Un pont nouveau est pour
être reconstruit à peu près sur le même em-
placement. — Un centre de population s'était
créé là et y existait dès les premiers siècles de la
conquête, comme l'attestent les nombreux débris
dent s'est formé presque exclusivement le Musée
archéologique de Saumur, — les dessins sont
donnés des objets les plus intéressants à la snite
du Catalogue imprimé, — des médailles d'or,
d'argent et de bronze, une amphore, le pied d'an
vase en fer fondu, deux creusets brisés, des mar
tières vitrifiées,— un tronçon de colonne en pierre
silico-calcaire, décoré d'oves sculptées et qui sert
de bénitier dans l'église paroissiale, — un phal-
lus, des compas, pioches, scies, ciseaux, gouges,
haches en fer, des vases en bronze ou en terre
rouge, un plat en cuivre, portant 80 pièces de
bronze, une clef en fer, un tireligne, une naa-
gnifique trompette en cuivre, dont les tubes se
pénétraient, comme ceux du trombone, objet
unique encore et dont il a été offert, dil-on,
25,000 fr. à la ville de Saumur, des débris de
verre, un gobelet, un biberon, de nombreuses
tombes de terre noire et vernissée, dont plu-
sieurs en forme d'urnes, reposant sur la convexité
extérieure d'un plateau rond bombé, en argile
grossière, — et partout où l'on fouille sur l'em-
placement actuellement en culture, les fonda-
tions de murailles incendiées. — Mais nulle
inscription , rien qui onvre une éclaircle sur
l'origine, l'existence ou la ruine de cette agglomé-
ration, jusqu'à présent même sans nom certain.
Les chartes nous permettent au moins d'affirmer
qu'elle exista jusqu'au x« s. — et quelque chose
encore. Je ne mets pas en doute qu'il ne s'agisse
ici du domaine donné en 698 par Benignns à son
abbaye de Saint- Wandrille, Onadonem in ter^
ritorio Andegavensi (D'Achér., Spic, III,
â04) — et tout de suite je rapproche de cette dé-
signation, comme l'indique M. Quicherat, la mon-
naie, à la légende Onacedone vico, qui me per-
met d'assigner à Nézon l'importance d'un atelier
monétaire. Cette attribution se justifie par la fonae
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LIA
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LIB
l\
presque idaniiqiie da nom, in Anadont, dont un
diplôme de GtÂrles le Chauve désigne le terri-
toire du Saumurois, où il concède des bieos
Tabbaye de St-Maur-sur-Loire (21 octobre 845).
Enfin c'est bien certainement la villa aofe-
vine dans la viguerie de Chênebutte, sur le
Tbouet, in villa que dicitur Anetonua ...,
tnanaua .«., in pago Andegavo^ in vicaria
Castri Carnonia, acilicet qui dicitur Anezon,
super fiuvium Toarum (Liv. N., cb. 169 et
Liv. d'A., f. 29), dont Drogo donne à Tabbaye
de St-Fiorent dans les premières années du x* s.
(905-920)^ un manae, sous le nom qae le pays
conserve encore dans la mémoire populaire, avec
ses maisons, édifices, vergers, terres oultivées ou
incultes et clos de vignes. — A partir de cette date
aucune mention ne s'en rencontre plus dans les
chartes; mais il suffît pour attester que la ruine
est postérieure au passage des Normands dont la
dernière expédition en Loire est da 90^
Tout au débouché de l'ancien pont, s'élevait
l'église de St-Hippolyte, V. ce nom, — et au-
jourd'hui encore la ferme de Galines, V. ce mot
et St-JuBt-sur-Dive.
Arch. de M.-et-L. H Abb. St-Floreot. — Bodin, Saumur,
I, Gd, — Mém. de la Soc, d'Agr.. Se. et Arts d'Angers,
t. II, i^. 847. - BÂ>er(. archéoU, 4853, p. 894. — AfficheM
(TAn^erfl, 6 aoAl 1838. — GourtUler, Ùatalog. du Musée
de Saumur,
IMewmdtte, maître maçon - architecte. «
(^Urbain I*r), mari de Renée Hongrenier, 1661,
t le 25 macs 1696, âgé de 50 ans. — (Ur-
bain II), mari de Jeanne Proustier.
Lkoimnfmam. — V. Delhommeau.
lihuillier {Louia), fils d'un maître salpôtrier
de Ligné, près Ghiaon, fut fait prisonnier à l'af-
laire de Saumur par les Vendéens et, mis en liberté,
resta dans le pays avec eux. Il accepta le com-
mandement, eo juin 1794, d'une des 8 divisions
de Stofflet, mais malgré les menaces de ce der-
nier, signa l'acte de soumission à Sain^-Macaire
le 6 avril 1795. Le 10 janvier 1797 il se mariait
à la Chapelle du-Genôt, âgé seukment de 27 ans,
avec la fille du dernier sénéchal da Beanpréau, et
vint résider au château de Barrot. Nommé maire
de Beaupréau en août 1813, mais « constamment
« dévoué », dit M. de Romain, à la légitimité, il
s'offrit au début des Cent-Jours pour guider à
travers la Vendée la fuite du duc d'Angoulème,
puis donna sa démission en mai 1815 et, quoique
chargé de 11 enfants, se trouvait des premiers ar-
més à la tète de la division vendéenne de son can-
ton. Il reçut une balle dans l'aine à la Roche-Ser-
vière. Lors de la rentrée des troupes à Beaupréau,
Talot se rendit lui-même à son domicile pour le
faire fusiller. Il ne l'y trouva pas. Lhuillier reprit
la mairie depuis la fin d'août 1815 jusqu'en mars
1817. — U vivait retiré à Beaupréau «n 1828
avec une pension de retraite de colonel.
Uardlére (la), ham.^ C"* de la Prévière.
— Lyardiere 1636 (E 1133, f. 185). — En est
sieur n. h. Jean Prine 1636; — Claude Viot,
écuyer, lieutenant d'uue compagnie de la garni-
son du Brouage, 1641; « f., c°« du Vieil-
Baugé, — Lea vignea de la Lyardiere 1509
CE 534); - V. la Lardikre.
Uarélères (les), f.» c"« de MonHUiera, —
La L. 1654, — UEillardière 1656^ — I^ JL
1674 (Pr. de Montilliers). — Ane. fief et seigneu-
rie avec maison noble et chapelle dédiée à Ste
Catherine^ desservie au xviii* s. dans Fégtise pa-
roissiale. En est sieur Mie. de Breslay 1602, qui
y réside, Louis de Breslay 1654, mari de Jeanne
Grolleau, Louis-Jos. de Breslay, mari d'Angé-
lique Lemaignan, 1702, qui y meurt, âgé de
65 ans^ le 3 janvier 1721, Avril de I^gnerolles
1721, 1733; — Jean-Mathurin Bernard, mari de
Maiie Chotard, 1745. — Le banc et l'enfeu des
seigneurs avaient leur place à gauche dans la nef,
près l'autel du Rosaire.
Llmndlère (U), f., c"« de Maxièrea, — V.
la Laudière.
lilbamlière (la), cl., o»« de Cholet.
Libéras (les), vill.» c"* du May^ annexe du
bourg.
liibergef m*° à eau, c^o de Chaudron. —
Il y existe une chapelle de Notre-Dame, bâtie dès
les premières années du xvu" s. et dotée le 25 août
1659 par h. h. Mathieu Noyer, de Chaudron, qui
lui assigna pour domaine la maison neuve de la Go-
bletterie^ à la charge d'une messe basse le samedi,
chaque quinzaine. Incendiée en 1793, elle a été
restaurée en 1826 par le curé Pionneau. La
Vierge miraculeuse, qu'il avait recueillie pendant
la Révolution, est aujourd'hui la propriété d'un
particulier , V. Grandet , N.-D. Angevine ,
Mss. 620, f. 222. — Les chapelains prenaient
souvent le titre de prieurs.
I^lberne (Marin), né en 1537 à la Ghapelle-
Souef, d'après Lacroix du Maine et Lepaige, qui
était allié à sa famille, — à Bellou-le-Trichard, sui-
vant Gilles Bry et Ménage, — fit son droit à Paris,
prit son doctorat à Poitiers et y fut retenu pour
enseigner. Une chaire de droit civil étant venue à
vaquer en l'Université d'Angers, le duc d'Anjou et
le Conseil de ville l'y appelèrent (8 juin 1574) aux
appointements, considérables pour le temps, de
100 liv. tourn. par an, qui lui furent maintenus en
1584, alors que les revenus de l'Université ne suf-
fisaient pas depuis trois ans à payer les autres doc-
teurs. L'évèque avait promis môme d'y ajouter 40 1.
Liberge faisait deux leçons par jour et sa science
accomplie, servie par une haute éloquence, atti-
rait un concours extraordinaire d'étudiant qui
lui donnait en ville une autorité singulière. Il
s'en servit pour apaiser par deux fois, dorant la
ligue, des émotions populaires. Désigné le 16 août
1576 pour échevin perpétuel, la ville le députa en
1581 avec l'évèque auprès du duc de Mon^nsier
pour obtenir d'empêcher les prêches. U représen-
tait aussi la province en 1588 aux Etais de Blois.
En 1598 il harangua Henri IV, qui FMnbrassa et lui
accorda sur sa demande les droits d'app^tiisement
sur les vins à partager entre l'Université et l'Hôtel-
de-Ville.— Claude Ménardet Ménage lui reprochent
de s'être servi trop librement des dictées Mss. de
Cujas, qui couraient les écoles. — Il mourut le
29 novembre 1599 et fut inhumé le lendemain
on l'église St-MauriUe. Il avait épousé à Angers
en avril 1578 Anne Lamy» morte le 18 juin 1586»
et était veuf de Mathurine Lasneau, sa seconde
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LIE
femme, depuis le 3 juin 1596. — On a de Liberge :
Universi JurU historiœ descriptio (Poitiers,
Maraef, 1567, in-4o), — De presentie tempes-
tatia et sœculi calamitate Oratio habita
Pictavis idibua octobria (Poitiers, 1567, in-4o);
— De calamitatum Galliœ causia Oratio
IX kal, aprilia habita (1569, Poitiers, in-4o);
— Ample Diacouta de ce qui a*eat faict
et pasaé au siège de Poitiers , écrit du-
rant iceluy par un homme qui eatoit de-
dans, et depuis envoyé à un sien amy
de la ville d'Angers, avec quelques vers
françois . • . (Paris, Nie. Ghesneau, 1569, in 8»
de 150 p.; — Poitiers, 1570, in-8<» et 1621,
iiM2, sous ce titre : Le Siège de Poitiers, etc.,
réimprimé en 1847 avec Notes par M. Bean-
chet-Filleau, Poitiers, in-8<* de xi et 340 p.). —
De justitia et jure Oratio, in Andegavensi
juris auditorio habita (Paris, Nie. Gbesneau,
1574, in-4o). On voit par les registres de la
ville, que le conseil fat recalé d'un joar pour per-
mettre à la justice, au maire, aux gens notables
d'assister à cette harangue; — Libergii ... Oratio,
quœ publicam hujus temporis et sœculi
calamitatem déplorât . . . , habita XIV kal.
decembris (Angers, 1585, Ant. Hemault, in-B»
de 48 p.), œuvre remarquable et qui contient des
pages véritablement éloquentes ; — De artibus
et disciplinis, quibus juris studiosum ins-
trùctum et omatum esse oportet, Oratio • . .
(1592, Angers, Hemault, in-8o) ; — Lettre à
Guy de Lesrat, en tôte de ses Remonstrances
(Paris, 1579). — Dom Liron (Notes Mss.) lui attri-
bue aussi un ouvrage in-fol. inédit : Prœlectio-
nes in Titulum de verborum obligationibus,
— Un collègue de Liberge a publié, quelques jours
après la mort de Tami qui l'avait attiré à An-
gers, un opuscule : De Obitu Af. Libergii, in
celeberrima Andium Academia J. V. Q. co-
mitis et antecessoris clarissimi, threnus pro
strenis anni secularis . • dedmi sexti, a Fr,
Meinardo Frisio, gymnasii Andini classici,
J, V, Q. licentiato, discipulis dictus dicatus-
que (Angers, Hemault, 1600, petit in-4o de 12 p.).
Son portrait existe grairé, à droite, dans un
médaillon rond, sans nom d'artiste : au-dessous,
en 5 lignes : Marin | Liberge \ docteur | en
droit I à Angers, dans les enivres du Peplus
de Ménard.
Arch. de M.-et^L. B iiwm. du Présid,, 18 tvril 1578 et
14 juin 1586. - Areh. munie. d'Angers BB 34, f. 33: 36.
f. 360: 88, f. 61 ; 46. f. 23; 47, f.lo6; 48, f. 88, lOÔ; -
GG 1 la.-^éMM, Vie d'AyrauU et Vie de GuilU Ménage,
— a. Ménard, Mss. 875.— G. Bry, Hist. des comtes d^Alen-^
çon et du Perche, 1. V, p. 374. - Hauréau, Hist, Litt.,
t. I, p. S44. — Barbier, IRct, des Anon., t. I, p. 155 et
1014. — Lepaige, Dict, du Maine, 1. 1, p. 92. — Niceron,
t. XL, p. 53. — lloréri*
Uber^ère (la), f., c»« de Jarzé; =■ f., c"«
de la Potherie, — Le fief de Libergère 1519.
— ■ En est sieur Jean Arembourg; — (la Grande),
f., c"* de Mêlay, reconstruite en 1867; •> (la
Petite-), f., cn« de Mêlay. - L'hosUl, gaî-
gnerie, bois, garennes de la P. L. 1631
(E 193). — Ane. maison noble relevant de Mèlay,
appart. en 1540 à n, h, Ant. de Lesperoonière,
en 1631 à messire François de la Baste, sur qui
elle fut adjugée par décret à René d'Escoublant.
— En est sieur François Yerdier ou Du Verdier,
mari de Marie d'Escoublant, 1679, 1692; —
Alexis de Rougé 1627, 1752.
I,<4efleM# (les). — Y. Guè-Brient (le).
lilberté (la), mo°, C** de Breil, près l'église,
vendue nat^ sur Jacques-Marie Pays de Lathan ;
— f., c"« de Chemiré.
Llborean (le), f., c»« de St-Germain-lès-M.
lilboreanx (les), f., c<*« de Bégrolles. — Le
bordage de Liboreau 1483. — JLes Liboureau
(Cass.). — Les Fiboreaux (Et. -M.)- — Acquise
à la fin du xv* s. de Pierre Coignon, par le curé
de la Chapelle- du-Genèt.
Librairie (la), cl., c>« de St-Mathurin,
appart. en 1650 à l'avocat J. Rnbion du Paty.
Liée (la), f., c"« de Combrée. — Le chemin
de la Lice 1555 (E 542). — Dépendait en 1611 de
la succession de Donatien Goiscault.
iéieinin9 MÊmv'euë, pseudon. de 6. Ménage.
Lleolserie (la), c»« de Beau fort-, -« f., c»«
de Gèe.
Lleome (la), f. et vign., c»* d'Angers, dans
l'anc. paroisse de St-Nicolas. — En est sieur Jacq.
Lecompte 1530, Math, de Grespy, qui vend le
13 février 1550 à Jean du Cimetière, Jacq. Ba-
sourdy 1628, J.-J. Chantelou de Portebise 1690,
dont le gendre René Davy de Vaux vend la terre
aux Augustins d'Angers le 10 février 1714 ; « f.,
c*^* d'Angers, sur la rive gauche de la Maine ;
— anc. logis, avec chapelle, haut et bas jardin,
dont est sieur Math. Bordier 1532, Florent Grugé
1607. Claude Grugé, veuve de Jean Maulevaat,
écuyer, le vend le 27 mai 1630 à n. h. Matbiea
de la Lande, prévôt provincial d'Anjou ; — et Ga-
briel-Nicolas Grignon, marquis de Pouzauges, le
10 janvier 1724, à Claude Esnault ; — sa fille
Madeleine Esoault en 1759 à René-Julien Sau-
cier de la Boderie. — Une partie des terrains a
été empruntée pour la fondation de Notre-0amo-
des-Cbamps.
MAd, LUtBÈ^ems, Liduê* — V. 2e Loir.
lAdtHucu», — Y. Lierru.
Liée, nom populaire de la prairie, paroisM
d*Ecoufxmt, où s'élevait le parc ou breil du
château primitif de Briolay (Aveu de 1726).
Liège (le), m'" à eau, c"« de Fougère^
donné en 1405 par Jean de Chemans, sieur de
Gatines, à l'abb. de Mélinais et vendu nat« le
4 mars 1794. V. Cour-du-Liége.
Lierie, vign., c»« de Brain-sur-VA. — X-c
vill, de Liesry 1621 (Et.-C.). — Le lieu et
closerie de Lierry 1751, appartenait à J.-M,
Bardoul, curé de St-Léonard prés Angers, et par
acquêt du 23 juin 1786, à dame Marie4eanne Bé-
guyer, veuve de P.-L.-Fr. Tavemier de Boulogne.
Llerm, f. , c»« d'Angers S.-E. — Litte-
riaciLs 769 (St- Aubin, Moliéres, Dom., t. I,p. 2).
— Villa Ladriacus cum. appendiciis suis ,
id est, Prisciniaco villa 847 (Cart. St-Aubin,
f. 5). — Villa Litteriacus (Ibid.). — In pago
Andecavensi villa çtue nomine nuncup<itur
Lidriacus 1036-1056 (Ibid., f. 90). — Leriacu9
(Ibid., f. 19). — Je ne crois pas me tromper en
reconnaissant ici, quoiqu'il n'y ait été signalé en-
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LIO
- sn —
LIO
core ancoii vasti^ antique, la villa gallo-romaiae^
donnée par le roi Pépin et confirmée par Gbarle-
magne, à l'abbaye St- Aubin, qui possédait déjà le
pays d'alentour et parait l'avoir arrentée vers le
XIV* s. « Le domaine primitif avait certainement
une importance considérable puisqu'il comptait
parmi ses dépendances la villa plus voisine de la
ville, qui est devenue le faubourg Bressigny; »
f.. c»« d'Avrillé. — La met. de Lierru 1645. —
Liairu 1785 (Et.-C); - cl., c" de St-Barthé-
lemy ; — à Jean Lepage en 1534 ; — habitée
vers 1831 par deux vieilles filles, qui y furent
trouvées assommées à coups de bâton par des
assassins restés inconnus; — f., c" de Ste-
Gemmes-8ur-L, — Clauseria de Lierru 1433
(Chap. Sl-MaimbeuO. — Lierret 1791 (Vent.
Nat.), 1874 (G. G.). — Elle appartenait à la fin
du XVIII* s. au Gbapitre de St-Laud d'Angers,
sur qui elle fut vendue nat^ le 9 février 1791.
I^lene (la)> vill,. c"« de St-Silmn.
Lientenandrie (la), ham., c»* de Clefa,
1573 (Et.-G.).
Llger (Claude), lieutenant du sénécbal d'An-
jou en 1439, avait rédigé dans un nouvel ordre
en 1437 les Coutumes d^ Anjou, sous ce titre :
Ce sont les Coustumes d'Anjou et de Maine
intitulées selon les ruhriches de Co<ie.— Gl.-G.
Pocquet de Livonniére en possédait une copie
qu'il se proposait de publier avec notes
Râogeard, BUt de VVniv., 1. 1, p. 164. — Ghoppin, Dé
Leg. And., p. 69. — Ménage.
Llgerale (la), f., c<>« de Morannes. — Le
lieu, eloserU, fief de la L. 1540 (G 105, f. 63);
^ du nom de Pierre Liger, prêtre, qui possédait
le domaine à cette date ; » f., c>»« de la Pré'
vière. — Ane. maison noble relevant de la
Forêt ; — en est dame Louise Yallas, veuve de
René Lescouvette, 1778 (E 1143).
lilgérerle (la), cl., c»« à'Auverse ; — f., C*
de Fontaine-M. « En est sieur Etienne Le-
royer, cbanoine de St-Laud d'Angers, syndic du
Clergé d'Anjou, 1640.
lilgerie cla), f., c»« de la Boissière-St-Fl.
— Appart. à Louis de Moutberon 1540, à Joseph
de Sesmaisons par acquêt en 1662 d'Elisabeth
Bossoreille, veuve de Math. Grimault; — rele-
vait des Haies-Gasselin.
IJl^er (Claude), naquit le 10 juin 1593, à An-
gers, où c'est lui probablement qu'on voit à
12 ans signalé parmi les élèves du Collège d'An-
jou, Y. ci-dessus p. 353, col. 2. Après avoir
voyagé en France et à l'étranger, sans doute à la
suite de quelque grand seigneur, il fut nommé
presque enfant chanoine de Saintes, revint au
même titre à Angers, puis, à peine adolescent,
chargé des fonctions d'archiprêtre d'Angers et curé
d'Andard qu'il occupa pendant 90 ans, de 1611
à 1631, prieur en même temps de la Roche-
d'Iré, dont il échangea le titre en 1632 contre
celui de doyen du Chapitre de. St-Marceau de Pa-
ris, aumônier du roi et du duc d'Orléans dès au
moins 1635, et cette année même gratifié du
prieuré de la Uaie-aux-Bons-Hommes , V. ce
mot, près Angers, où il prit résidence dans les
bitiments reconstruits par lui de fond en comble
— et mourut le 30 mars 1672. La pierre de son
tombeau s'y voit encore « avec son épitaphe iné-
dite et qui vaut la peine d'être conservée :
SoKDeo.
Siste, viatùT, et lege.
A Chritio redioioo âoeerdotum omnùtm, quotquoi fuêre,
Indigntsaimua GUatfiiu Ligier Mejaceo,
Besurreetionem expeciaru. i^yri,
WUlelmus Ligier et habella Heard parentes, ut non obs-
Virtutibus tamen magis quajn opibus clari, mihi ortwn fe-
iyidu8JuniiMDX9IlI. {cere.
Juvenis, utseientiarum omnium delectamentaprœgustarem.
Ultra ciiraque regni fines plura loea peragravi.
Ulustrissimùrum amicorum beneficentia eanonieus adolevi
In eeclesia Xantonenti perinsigni.
Patriœ posthae etpropinquis necessario reditus Andegav,
Arehipresbiteratui per IV fer e lustra
Vtrum prœstili.
Seneseentem me tandem et neseiri amantem hœc
Grandimontensis eremus et juste desolata, diplomate
Regia necnon pontifieio mihi eommendata, eœnobiareham
Suseepit anno Domini MDCXXXV,
In qua restauranda laborans, de morte serio eogiùms$
Et hœredum officia pTcesumens,
Hieee reeonditorium mihimet extruxi
Bt mommentum composui,
Félix
Si post vitam in Deo abseondiiam
Bt cum bonis hominibus fere duetam, eursu consùnmtUo,
In Christo
Sine fine
Bequieverimt
Boc precare, viator, et abi,
Obiit die SO martU
1612.
Arch. de M.-6tL. G 859 ; E 3199. — Note Mss. de M. Ang.
Michel.
Li^er (Jean)^ est nommé par le roi René
le 27 septembre 1440 « canonnier » de la ville
d'Angers à 20 1. de gages par an. — Il ne perce-
vait plus que 15 1. en 1452.
Lli^é» f., c<^ de Juvardeil, anc. ardoisière
exploitée vers 1850, abandonnée vers 1855; —
vill. , c"« des Verchers. — Ligné-Godard 1450
(D. Bét.), — xviii« s. (Et.-C.). — Anc. terre
noble relevant de Thouars, et passée dans la pre-
mière moitié du xv* s., de la famille deBoumois
dans celle de Lucas, qui la possède encore au
xvi«. — En est sieur Franc. Lucas, chevalier,
1501, 1545. — Gabriel L., écuyer, et Antoine
Brucam, écuyer, sont dits « chacun d'eux, sei-
« gneurs de la terre et seigneurie de Ligné-G. »
1565 (E 763) ; — Françoise de Gruel, 1628, veuve
d'Alex. Thiboutot, chevalier; — Louis Ayrault,
par acquêt vers 1655 de M. et M™« Durset ; —
avec anc. château seigneurial existant encore en
1830 et depuis détruit, -^ et chapelle, dans le
village, vendue nat^ le 12 messidor an lY; —
auprès, dans le carrefour, une croix y fut bénite
le 21 août 1746.
Li^ne (la), Linea^ terre indiquée au xii* s.
dans les environs de Cholet (Gart. du Roue,
Rot. 2, ch. 34).
LIgBerie (la), m»», c»« de St- Barthélémy,
avec important vignoble et 5 fermes. — En est
sieur Jean d'Alancé 1566.
Li^otlèrea (les), f.. c»« de Durtal.
UgroB, f., c»« de Corzé. — Ad Ligrum
1104-1120 (Gart. du Ronc, Rot. 4, ch. 42). •-
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LIM
— 518 —
LIN
Stagnum de Ligrun 1900 (Ghaloché). — La
terre , fief et seigneurie de Ligron 1540
(G 106, f. 6). — Aligron (Gass.). — En est sienr
Gervais de Baracé 115S, — Thibault de Gherbaye
1431, Franc de Gherbaye 1540, Ant. Romain
1687. 1697
liime Gft)f faubourg de Beaupréau.
Umelle* f., c^' de Bécon. — Stagiani,
medietaria de Nimellei^i (St-Nicolas, Brion-
^ean, f. 281).— Domaine deTabbaye de St-NicoIas
Î 'Angers au xiii« s., qui en payait pour toute dtme
u curé deux septiers de seigle. Plus tard le mé-
iyer dut fournir deut torches de cire blanche
our la nuit de Noël. —En est sieur en 1540 Jean
d*Andigné. — Le petit bois, qui y attenait, appar-
tenant toujours aux moines, fut vendu nat^ le
'9 mai 1791; — ham., c"« de Loire; — y natt
;tout auprès le miss, de Ghampiré, qui en prend
parfois le nom ; ■■ €■• de Mura, -— Le lieu
] appelle Limelle, le chemin de L. au molin
de Claya 1408 (E,472). — Le clos de Limesle
1488. — Le clos de Lumesle 1437, de Ly-
mesle 1437 (Ib.); — (le Grand-), f-, c"« de
Brain-sur-VAuth, — Villa Nitmerla termi-
natur una parte flumine Altione 964 (Gart.
St-Aubin, f. 91). — Terra que appellatur
Nithdus Merla super ripam Altionis (Ib.).
— Molendinus de Nizmerla 1080 circa (Ib.,
f. 44). — Via per quam itur de manerio de
Nimelle apud magnum cheminum 1301
(Top. Grille). — La métairie de Limêle ou
Nimèle xvni« a. (Terrier de St-Aubin). — An-
tique villa gallo-romaine, placée dans la forêt de
Bellepoule, à laquelle elle donnait son nom jus-
qu'au X® s., et que les chroniqueurs, anciens et
modernes, ont confondue dans leurs légendes
avec la forêt de Nyoiseau. Le domaine était borné
vers S. par TAuthion, et vers N. par la voie romaine
d'Angers à Tours. On en a trouvé des tronçons
en 1865, ainsi que deux tombeaux sur des dé-
pendances en Trélazé. — U y existait un moulin
sur TAuthion an x« s., qui appartenait, comme le
domaine, à Tabb St-Aubin d'Angers. Arrentée,
puis aliénée, la terre rachetée de nouveau sur
Simon de Gandes, appartenait encore à la fin du
xv« s. à Jean de St-Melaine 1489, 1500, et fit sans
doute bientôt après retour aux moines qui la
possédèrent jusqu'à la Révolution. Elle dépendait
de l'office de l'aumônerie et fut vendue nat^ le
4 février 1791.— Des lettres patentes du duc d'Anjou
de 1583, accordaient au propriétaire le droit de
jeter un pont sur l'Authion pour mener ses bes-
tiaux dans les communs. — La terre donne son
nom à un petit miss, qui, né vers N.-E. en
Brain, borde la c>« de Trélazé et se jette dans
TAutbion; — 4kil. de cours; — (le Petit-), f.,
c"« de Brain-sur-l'A. , exploitée en culture de
graiaes et pépinières.
Llmlère (la), f., c°« de Vézins.
LlmlB (Saint), — ou plutôt Lumin, Litmi-
mue, -~ avait son tombeau à Thonarcé, V. ce
nom et Bourgin (Saint).
Llmoipe, ham., c»« à^Avrillé. — Ane. do-
maine du Ronceray d'Angers , vendu nat^ le
16 février 1791 ; — cl., c»« de Mélay,
I^taioiiBlère (la), f., c^ de Vézinê; — (la
Petite-), f., c~ de Vézins.
litBMMiBlnière (la), f., e** des Cerqueux-
sous-Pass. — UEmouzinibre (Gass.). — La
Limousinière en St-Hilaire 1600 (Et.-G. des
Gerqueux). — Dépendait jusqu'en 1854 de la €••
de St-Hilairedu-Bois ; — f. c»« de la Renau-
dière. — Appart. en 1587 à messire Hatburin
Bouhier, qui y mourut le 3 septembre ; *= f., c*«
de St-Christophe-du-B. — On y remarque deux
énormes et hantes colonnes de forme qusîdrangu-
laire en quartz, œuvre naturelle et non de main
d'homme ; — h. , c»« de St-Laurent-du-M. —
La Rémousinière (Et. -M.). — En est sieur
messire Victor Binet 1637, son petit-fils Joseph
Beaumont d'Autichamp 1749.
LInellère, cl., c»« de Cantenay-Ép.
LlBipré» f., c»« de la Pommeraie, — Le
lieu, domaine, fief et seigneurie du lieu
de L 1540 (G 106, f. 309). — Ane. maison
noble, relevant de la Pouèze et dont une famille
portait le nom jusqu'à la fin du xvi« s. Renault
de L. en fonda, le 8 octobre 1516, la chapelie, sise
dans l'enclos qui ouvrait sur de grands bois et
futaies. Les seigneurs avaient leur enfeu sous
leur banc, dans une chapelle du chœur de l'église
pa/oissiale, où figuraient leurs armes. — En est
sieur Glande Legay, écuyer, 1645, n. h. Denis
Maugin, conseiller à l'Election d'Angers, 1738.
M"^ Maugin de L., devenue veuve pendant la
Révolution, passait pour la plus belle femme
d^Angers. On raconte que Lacretelle jeune levait
rencontrée un jour à Paris dans une fôte, et tout
épris d'elle, lui écrivit pendant vingt ans sans
obtenir de la revoir. Elle l'invita enfin à dtner, le
jour qu'elle fêtait ses 83 ans. — La maison était
habitée en 1791 par Moreau, entrepreneur de la
levée de Montjean, avec sa femme et trois do-
mestiques. Le 24 septembre il y fut investi par
une bande de brigands, qui lui lièrent les pieds et
les mains, ainsi qu'à tout son monde, et partirent,
emportant linge et argenterie.
Ling9»é(dé). — V. Maugin de L.
LlBlère* vill. , c»« de Brigné. — Ane. fief et
seigneurie avec manoir noble, appartenant à la
famille Dugné, du xv« s. à la fin du xvi«. Re-
nault de la Marzellière le donne, le 8 septembre
1597, & sa sœur Madeleine, femme de René
Juette, qui en passa marché le 6 décembre 160T
avec Jean de Uillerin, secrétaire du maréchal de
Brissac. En est sieur Louis Budan, mari de Ju-
lienne de Boncbe mps, en 1738.— Il était question en
1838 d'en reconstmire la chapelle rainée vers 1825.
— Elle était dédiée à Ste Suzanne et avait été fon-
dée le 10 juillet 1504 paru. h. Pierre Dngué. Un ma-
riage y ftit encore célébré en 1705 ; — f., c" de la
Meignanne.'-knc. domaine au xvi« s. delà fa-
mille de Dieusie (G 106, f . 206) ; — vendu pour moi-
tié, le 6 thermidor an lY, sur les frères de Varice.
£<nlère9. — V. St-Jean-de-L.
LiBlèreB (le Grand-), m»" et f., c»« de Cha-
lonnes-s,'le-L, — Linières-Garguesalle 1548.
— L.'Gargie-Salle 1629. — L. Quarquesalle
1676. — L. Garguessal (Gass,). — Ane. terre
noble, avec manoir, dont dépendait la seigneurie
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LIN
— M9 —
UN
de la paroisse. — Appartenait an xvi« s. à la
famille de Oargaesalle, qai lai a laissé bng-
temps son nom. — En est sieur Pierre de Gar-
gnesalle 1549, mari de Jeanne de Clone ; •— n. h.
OÙvier Le Bigot, mari de Jacqnine de Gargae*
salle, 1561. — Sur son refns de servir la rente
d'une messe fondée ehaqne semaine en l'église
paroissiale par on des anciens seigneurs, Geoffroy
Papin, le service en fut supprimé en décembre
1573. « Ses héritiers étaient alliés aux familles
de Malignats 1605 et de Champagne 1620. — Leur
succède Charles Le Bigot, chevalier, 1654, mari
de Suzanne de Loubbes, mort en sa terre de la
Boissière au Maine et rapporté inhumer dans le
chœur de Chalonnes « Sa fille Suzanne-Angé-
lique épouse le 98 novembre 1676 Charles du Yau
de Chavagnes, à la Gennevraie ; -^ Henri-Fran-
çois Le Bigot 1718, mari de Louise de Reinger
de Boisseleau, meurt le 12 octobre 1734.— Y rési-
dait en 1735 Jean-Abcl de Petit- Jean, chevalier;
— (le Petit-), f., c"« de Chalonnea-s.'le-Lude,
£<Ml^t*M (les). — V. Elinière (X).
Unlères-BoatoB, c»" de Noyant-s.-le-L.
(6 kil.), arr* de Baugé (20 kil.); — à 56 kil. d'An-
gers. — Linerias 862 (D. Bouq., Vï, 573). —
Linih'easoxiB- Bouton 1783 (Pouillé). — Li-
nières-Bur- Bouton 1780 (B Procurât, des nobles
et Alman.).^Linih'eS'Bouton (Alman., an V).
^ Ce dernier surnom est celui d'un petit fief
voisin, autrefois réuni sans doute sous la main
des mêmes maîtres. — Dans une vallée, bordée
de bois vers S., de hauts coteaux vers N.
(77-79 met.), entre la Pèlerine (4 kil.) à TE.,
Mouliheme (5 kil.) à l'O.» Yernantes (8 kil.) et
Vernoil (4 Idl.) au S., Auverse (4 kil.) au N. et
Noyant à l'E. et au N.
Le chemin de grande communie, de Brion à
Rillé trav<)rse de l'E. à l'O. le territoire, à
quelques mètres du bourg, — sous lequel s'y
réunit le chemin d'intérêt commun de Yernoil à
Auverse, — et sort de la c^* en traversant la
route départementale du Lude, qui la borde
extérieurement vers l'E.
Y passe au centre la rivière du Latban, qui
entre de l'E. à l'O. à FextrémiCé vers N., s'in-
cline par un brusque repli et traverse du N.-E.
au S.E., — et les miss, du Pont-Ménard, de la
Fontaine-Couteau, de Yau et de la Masinière.
Superficie : 988 hect., dont 146 en bois, dé-
pendant pour partie (68 hect. 66 ares) de la
forêt de Pont-Ménard.
En dépendent les ham. de Bois-Simon (6 mais.,
14 hab.), du Yert-Pré (6 mais., 19 hab.), des
Rateries (8 mais., 20 hab.), des Naulières (4 mais.,
13 hab.), de la Drogeardière (4 mais., 12 hab.),
de la Ganaudière (3 mais., 10 hab.), deux mou-
lins à eau et 25 fermes ou écarts.
Population : 49 feux, Jîjfôhab. en 1720-1726.
— 48 feux en 1788. — ÎÎ4 hab. en 1831. —
243 hab. en 1841. — 247 hab. en 1851. —
2ff7 hab. en 1861. — 2frr hab. en 1866. — 240 h.
en 1872, dont 27 seulement (6 mais., 5 mén.)
au bourg, petit groupe un peu & l'écart vers N.
du chemin de Brion à Rillé.
La Mairie est installée à k>yer, sur ce chemin
même et à 100 met. du bourg, dans la maison du
Yert-Pré, avec J^coZe mixte laïque. — Un projet
de construction est à TéCude.
Nulle industrie; — culture abondante de
pommes de terre pour l'élève « du nourrit. »
Ni Assemblée ni Foire,
Bureau de poète et Perception de Noyant.
UEgliee, dédiée à St MarUn de Yertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice en partie
du XII* s., terminé par deux pignons, en moyen
appareil régulier, enveloppé par la cure et ses
dépendances, et la façade vers l'O. envahie par
une construction moderne. La porte latérale vers
S. est couronnée d'une accolade et le centre
sculpté d'une grappe de raisin. A l'intérieur, une
courte et basse nef, sans voûte, éclairée autrefois
par trois petites fenêtres romanes nues, dont une
a été transformée par un meneau trèfle, précèdeune
travée ouvrant par un arceau plat ogival et voûtée
en compartiments de petits tores ronds, — puis
une double travée, xiv« s., pour le chœur, le fond
plat, percé de deux fenêtres avec quelques dé-
bris de vitraux, dont deux, en forme de char-
mants médaillons, représentent Jésus au miUeu
des Docteurs et V Adoration des Mages. A
gauche un arceau aveugle indique Tanc. chapelle
seigneuriale. — On y voyait il y a 30 ans à peine
deux belles tombes du xv" s*, dont il ne reste
plus que les épitaphes encastrées dans la mu-
raille, — à droite celle d'Huet de la Chesnaie»
Noble homme et preox, plein de viiia mondaine,
Qui n*épargnft oncquee or ny monoye
Pour aux innées avoir grâce hantaine,
et mourut à la Roche, où il s'était retiré en fé-
vrier 1486. Sa statue couchée, tête nue, le
heaume et les gantelets à sa droite, les pieds sur
un lévrier, a servi vers 1840 à la confection d'un
fourneau et d'un évier de cuisine pour la cure ;
— vis-à-vis, du côté de l'épttre, celle d'Anne
d'Aussigné, sa femme,
Qoi de jenne aage tant salge renommée
Bstoyt de tontes, qne ceUe fut noorrie,
Entretenne et aussi très-aimée
fin la maison de la reine Marie,
et qui mourut en mai 1484. Plus heureuse, la dame
a sa statue recueillie depuis 1841 au Musée d'An-
gers, en pierre calcaire de 2 met. 20 sur 0°>,66.
où elle figure couchée , les mains jointes , les
pieds sur un chien accroupi, vêtue d'une cotte
armoriée d'une aigle aux ailes éployées, les che-
veux cerclés d*nn bandeau de perles, la tête sur
un coussin brodé. Un dessin en a été donné par
M. Morel dans ses Promenades Pittoresques. «
Il faut signaler encore une Annonciation signée
Sautée fecit 1773, œuvre non d'un maître mais
d'un artiste par son air sincère de naïveté ; dans
l'angle supérieur à droite, se distingue un écusson
lozangé écartelé; — vis-à-vis une Mise au tom-
beau, du même temps et sans doute aussi d'un
peintre provincial, provenant probablement de
l'abbaye du Louroux, comme le rare ciboire, en
foruM de crosse abbatiale dorée, auquel est sus
pendue sur l'autel la pixis eucharistique.
Aucune trace antique ne subsiste, quoique le
territoire fût traversé par les voies montant de
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UN
Vernantes à Noyant et de Moolihenie à Rillé, qai
s'entrecroisaient sans doute au N. du bourg. On
voit par un diplôme de 862 que dès le ix' s. il y
existait un oratoire, oratorium, et le domaine
en appartient à cette date au chapitre de St-Mar-
tin de Tours. Aucun autre titre, que je sache,
n'indique ni quand ni comment il fut aliéné ni
l'époque de la constitution définitive de la pa-
roisse. La présentation de la cure appartenait au
seigneur de la paroisse.
Curés : Jean Viguier, f le 9 mai 1628 —
Mathurin Restif, juillet 1628. — Pierre Brun,
1630. — Mathurin Re^tif, 1634. — René Sa-
vary, 1642. — André Bourdin, 1658. 16T7. —
Ch. JousaeaumCt février 1678. — G. Grandvil'
lain, 1689. 1693. — C. Lasne, 1697, 1706. —
Louis Paya-Meslier, février 1706, f ^^ ^ ^^
1748, âgé de 61 ans. — Louis Philippe, juin
1748. t 1« ** Jttiû 1770, âgé de 57 ans. —
Mauxion, 12 octobre 1771, f le 28 juillet 1787,
âgé de 60 ans. — Cormier , août 1787, qui est
maire en 1790.
Le fief môme n'a aucune histoire, quoiqu'un
château dut de bonne heure y être constitué au
centre d'un si important passage. La terre, titrée
de châtellenie, donnait son nom à une famille de
chevalerie. Guillaume de Liniôres, un des der-
niers, périt à Poitiers aux côtés du roi. Dès les
premières années du xtii« s. on y voit installée
la famille de Petit- Jean. — Jean de Petit-J.
on 1624, — Jacques de P.-J., mari de Suzanne
de Landepoustre, en 1629; — Charles de Vil-
Uers, mari de Jeanne Falloux, en 1665; — An-
toine de P.-J.. marié le 8 novembre 1666 à Marie
Legouz, f le 26 novembre 1678 ; — Jean-Abel
de Petit- J., veuf en 1733 de Marie Rodoyer. re-
marié en 1756 à Louise-Armand-Scholastique de
Ruzé; ^ Gharies-Marin Héard, chevalier, sieur
de Boissimon, marié avec Sophie Poulain de
Vaujoie le 10 janvier 1755; « leur fils Gh.-
Marie-Louis Uéard île Boissimon, capitaine de
dragons, en 1780, fédéré du 14 juillet 1790,
président du canton en l'an XI; — aujour-
d'hui, par le mariage de sa nièce, la famille
de la Mothe de Règes. Le château, qui s'est
approprié le nom de Boissimon, est un édi-
fice du xvio s., avec tourelle engagée , mais
dépourvu de tout caractère par suite de trans-
formations successives. La partie restaurée com-
munique par une avenue au chemin de Mouli-
heme. A l'intérieur, quatre ou cinq beaux por-
traits des familles Boissimon et la Mothe , une
copie d'une toile du Musée d'Angers et la biblio-
thèque du xviii* s. Quoique à peine à 200 met.
au N. de l'église, il est situé sur la c"^ de Noyant;
les bâtiments seulement vers S. sont sur Linières,
la limite des deux communes traversant la cour
môme, qui les sépare.
La paroisse, pour la majeure partie en landes
et bruyères, était comme englobée dans les do-
maines de Monsieur, sans en faire partie. Le sei-
gneur y sollicitait en 1785 l'établissement de
quatre foires, qui lui furent refusées. — 11 y exis-
tait en 1789 un moulin i huile et 3 moulins à
eau, dont un appartenait à l'abbaye du Lou-
uo
roux; — beaucoup de pauvres, pour le plus
grand nombre chanvriers. Elle dépendait de
rArchiprètré de Bourgueil, de l'Élection et du
District en 1788 de Ghâteau-la-Valliôre, en 1790
de Baugé, du canton de Mouliherne en l'an IV.
Maires : Cormier, 1790. — Thomas N^our-
riason, an IL — Girondeau, démissionnaire le
25 avril 1806. — Gh.-Élisabeth Héard de Bois-
simon, 4 novembre 1806. — Girondeau, 7 dé-
cembre 1815. — Jacq. Lécureuil, 25 mai 1821.
— Thomas Marmin, 23 janvier 1826, installé
le 22 avril. — Paul Girondeau, 1834. — Gh. dt
Boissimon, installé le 26 juin 1842. — Ernest
de la Mothe de Règes, 16 juillet 1852, installé
le 25. — Marmin, 1870, en fonctions. 1875.
Arcb. de M.-et^L. G 34 et 199. — Arcb. comm. de Li-
nières et de lleigné, Et.-G. — Répert. areh., 1862. p. l._
Catal. du Musée arch. d'Angers, n» 84. — Mord, Prth-
menades pittoresques, 2* année. — D. Bouquet, t. Vin,
p. 573. — GormUeen, Bsscd sur le Canton de Longue* -~
Pour lee localités, voir la Bodiniire, la Porterie, la lou-
chardiêre, etc.
Lloiiy f.. c"« de Contigné. — Le lieu et ap-
partenances du Lien 1491, — de Lion 1495-
1502 (G Gure). — V. Glon.
LIoB-d'Ani^rs (Canton du), entre les can-
tons du Louroux-Béc. et d'Angers N.-O. vers S.,
de Tiercé et de G^teauneuf vers l'E.. de Gandé
et de Segré vers l'O., de Segrô et le Départ, de la
Mayenne vers N., — sur un plateau bordé vers
l'Ë. et vers N. par les coteaux de l'Oudon et de
la Mayenne, avec un large et long écart formant
bordure le long de la Mayenne, depuis son entrée
dans le Départ* jusqu'au confluent de l'Ondoo ;
— nul autre cours d'eau important — En travers
de l'E. à rO. passe la route départ, de Baofé
à Nort, — du S.-E. au N.-O. et du S. au N.,
longeant les rivières, les routes nation. d'Angers
à Rennes et d'Angers à Gaen ; — en attendant les
voies ferrées, en construction, de Segré et de La-
val à Angers. — Sa superficie mesure 21.336 hect .
répartis entre 11 communes, Andigoé, Brain-
sur-Longuenée, Gbambellay, Gêné, Grez-Neu-
ville. la Jaille-Yvon , le Lion-d'Angers , Mon-
treuil-sur-Maine. la Pouèze, Pruillé. Yem, —
comprenant iî,3i8 hab. en 1831, — ii,929 hab.
en 1841. — ii,496 hab. en 1851, — iî,895 hab.
en 1861, — i3,629 hab. en 1866, — i»,553 hab.
en 1872, de population essentiellement agricole,
— sauf vers S. et vers l'O., où une industrie
active exploite les fours à chaux de Vem, les ar-
doisières de la Pouèze, — et le long de la Maine, des
carrières de pierre pour la bâtisse et le pavafe.
lilon-d'Aiigers (le), petite ville, chef-lien
de canton, arr* de Segré (14 kil.) ; — à 22 kiL
d'Angers. — Vicus qui Legio nuncupatur, —
Villa Legîo 1010-1035 (Gart. St- Aubin, f. M).
— Ficus I^ionis 1064 (St-Serge, 1«' Gartol..
p. 288). — Leion 1056-1082 (Ib., 2» Gartol.»
p. 86). — JLcflfio 1087 (Gart. St-Aubin, f. 61). —
Legium (St-Serge, 2« Gartul., p. 318). — Léo
1108-1118 (Gart. St-Nic, p. 262). — Castrum
quod nuncupant Leionem 1130 circa (Chron^
dAnj., t. H, p. 117). — Leonium 1120 circa
(Gartul. Ronc, Rot. 3. ch. 82), 1300 (Gham-
pigné, ch. or.). — Leum 126 {Arch, d*A.,
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t. Il, p. 254). - Léon, Leyon iiOT (H.-D.
B 28). 1418 (Invent.)- ^ Le Léon d*Angerê
1518 (Pontron, 13). ^ Burgus Leonii 1527
(El.C). — Leonium Andegavense 1533 (G 701).
— La vilie du Lion d'Angers 1625 (Et.-C).
— J'ignore Toriglne de ce nom, qu'on rattache
iiDanimementy mais sans vraisemblance ancnne,
an séjonr d'une légion romaine dans le pays.
Sur le plateau creusé de petites vallées, en
pente au N. vers TOudon, — entre Grez-Neuville
(4 kil.) au S. et à TE.. Thorigné (3 kil.) à l'E .
Montreuil-sur-Maine (3 kil.) et St-Martin-du-Bois
(9 kil.) au N., Andigné (7 k.) et Gêné (8 k.) à l'O.
La route nation. d'Angers à Gaen monte du S.
au N., rencontre à l'entrée de la ville la route
départ, de Baugé à Nort, — qui a traversé de l'O.
à l'E. le territoire (6 kil.), — puis à 200 met., vis-
à-vis l'église, le chemin d'intérêt commun de
MaranSy enfin au sortir, sur le quai de l'Oudon,
la route départ, de Rennes, — qui descend du
N.-O. au S.-E. (6 kil.). et lui emprunte dès lors
tout son parcours jusqu'à Angers, — franchit
rOudon, laisse presque aussitôt s'échapper à
droite la route de Baugé, — qui s'en va vers l'E.,
le long du parc de l'Ile-Briant, traverser la
Mayenne sous le domaine de Chauvon (2 kil.
300 met.), —et poursuit en ligne droite vers N., en
détachant à droite le chemin d'intérêt commun
de Mon treuil.
L'emplacement d'une station y est désigné sur
la ligne en construction de Laval à Angers.
Y passent la Mayenne formant la limite orien-
tale, — l'Oudon, qui limite vers N., franchi, au sor-
tir de la ville, par un pont de pierre de 3 arches,
emporté par les eaux en janvier 1820, reconstruit
et livré aux piétons le 4 novembre 1827, mais
dont les arches trop abaissées gênent à la moindre
crue la navigation ; une décision ministérielle du
30 septembre 1874 y a autorisé l'établissement
d'un tablier métallique ; — les ruiss. du Gour-
geon et ses affluents de la Brissetière, de la
Bellaudrie, des Mazières et de l'Avais, nés sur
la commune.
En dépendent les ham. de la Himbaudière
(3 mais., 17 hab.), des Rivières-Mouton (8 mais.,
24 hab.), du Petit-Gros-Bois (4 mais., 14 hab.),
de la Huperie (3 mais., 17 hab.), de la Baudoui-
naie (4 mais., 12 hab.), de la Bellaudrie (4 mais. ,
11 hetb.), de la Bellomaie (4 mais., 17 hab.), les
châteaux de l'Ile, de la Roche, de l'Hommeau, de
Sourdon, de la Forêtrie, des Faveries, du Mas, de
la Roirie et près de 150 grosses fermes ou écarts.
Superficie : 4.111 hect. dont 16 en bois, 125 en
prairies artificielles, 337 en prairies naturelles,
le reste en labours et cultures diverses.
Population : 360 feux, i,7i2 hab. en 1720-1726.
— 400 feux. 2,f 50 hab. en 1789 — et en 1831. —
2,75«hab enl841.-;»,7tf0hab.enl851.--;».74Ph.
en 1861. — iJ52 hab. en 1866. — 2,708 hab.
en 1872, dont i,580 de population agglomérée.
La petite ville (295 mais , 494 mén.), se con-
centre, bordée an N. par le quai de l'Oudon et
sans franchir l'eau, le long de la route nation.
d'Angers, formant une longue rue, d'où rayonnent
trois ou quatre mes parallèles à la rivière, qui
s'éparpillent par la campagne, d'aspect relative-
ment assez vivant, animée par un important pas-
sage de voitures, l'escale des bateaux à vapeur
de Segré, une navigation malheureusement trop
restreinte, plusieurs hôtels, dont un, le Lion-
d^Or, réputé dans tout le pays, et de nombreuses
maisons neuves, avec préaux de fleurs et de ver-
dure. — Le plan général d'alignement a été fixé
par arrêté du 14 mai 1853.
Foires les 2 février (St-Laurent), 22 avril (St-
Georges), 11 juin (St- Barnabe), 1«' vendredi de
juillet, 11 septembre (St-Hyacinthe), 18 décembre
(St-Gratien), importantes pour la vente des blés
et des bestiaux, surtout celle de la St-Georges,
que fréquentent les Normands. Celle de St-Lau-
rent fut créée en 1607, par lettres royaux
d'Henri IV, au profit et sur la demande du baron
de Bécon. — Celle de juillet se tenait le 2« lundi
et a été déplacée par arrêté du Vr mai 1875.
L'ancienne mesure locale comptait 12 bois-
seaux pour 15 des Ponts-de-Cé.
Céréales en abondance, et aussi pommes de
terre; lin et colza en moindre quantité; nom-
breux arbres à fruit en bordure sur les champs,
notamment pommiers à cidre; — quelques noyers
et châtaigniers.
Recette de Poste. — Chef-lieu de Percep-
tion pour les c»«« du Lion-d'Angers, Andigné,
Grez-Neuville, Montreuil-sur-M. et Pruillé.
Ecole communale de garçons (Frères des
Ecoles chrétiennes), construite en 1833-1836 et
de nouveau par adjudication du 22 povembre
1852. et Salle d'asile, adjugée le 9 juillet 1852,—
les deux projeu transformés, au courant des tra-
vaux (archit. Delestre) par un devis du 25 juin 1853,
qui a relié les deux bâtiments à un corps central,
comprenant la Mairie, la Justice de paix, le
Bureau de télégraphie, avec façade unique
vers l'E. sur le Champ de foire, travaux reçus
par procès- verbal du l*r avril 1859. — Ecole de
filles (Sœurs de St-Charles d'Angers).
L'anc. presbytère à été aliéné par ordonnance
du 14 février 1845, à charge par les acquéreurs
d'en reconstruire un neuf.
VEglise, dédiée à St Martin de Yertou (Cure,
13 brumaire an XI), est l'ancienne chapelle parti-
culière du prieuré bénédictin et dont l'œuvre re-
monte en partie à sa fondation. Le portail sur-
tout en est remarquable par la disposition de son
archivolte, formé de quatre demi-cercles concen-
triques, où les joints, en ciment rouge, des tuf-
féaux et des assises dessinent en saillie une cu-
rieuse décoration, l'assise principale s'enchevêtrant
dans une bordure demi-ronde aux 1^ et 3* rangs,
triangulaire au second, qui présente à l'œil un
miroitement d'angles solides , alternativement
saillants et rentrants d'effet singulier. Le cordon
extérieur est formé de simples billettes, Y. un
dessin dans Berthe, Mss. 896, t. I, f. 18 et une
gravure par Hawke dans M. Godard, L'Anjou et
ses monuments. — Au-dessus, dans la façade en
petit appareil, sans briques, s'ouvrent deux fe-
nêtres, plein cintre, sans ornement, briques, ni
sculptures, comme les fenêtres de la nef percées
dans les murs en petit appareil presque régulier.
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sans tracA dimbrication. Toute «ette partie de
l'œuTre, nef et portail, remonte certainement anx
premières années da xi* s. Les arcades de Tin-
tertransept sont ogivales, portant vers Pangle
S.-E. snr an chapitean chargé de denx animaax
fantastiques. De cliaqne côté une fenêtre à triple
menean* chargé d'an triple qnatrefenille, ne date
qne du xv« s. Le chœur et Tabside pins insignifiants
encore sont destinés à être jetés bas par une trans-
formation nouvelle, dont les travaux, projetés de-
puis longtemps, ont été adjugés le 12 octobre 1875
(archit. Dnsoucbay). « Une restauration en 1852
a fait découvrir dans la nef de curieuses fresques :
— au-dessus de la porte, la gueule du démon
vomissant les sept péchés capitaux ; — sur la mu-
raille, à gauche, par scènes distinctes et de mé-
rite très-inégal, encadrées dans un gros trait noir,
le Purgatoire , une Crucifixion , de style
émacié, un St Christophe^ Ste Anne et la
Vierge, le Christ portant sa croix, dont le
pied est soutenu par un groupe de jeunes clercs
et de saintes Femmes, St François d'Assises,
St Antoine, des Solitaires et des Martyrs;^
et au-dessous, un peu avant les dernières scènes,
dans un retrait ouvert en anse de panier, un re-
marquable diptique, contenant à gauche VEcce
homo avec Pilate, à droite les Juifs, criant :
Tôle! tolet crucifige eum; au centre une sta-
tuette du Christ, le tout restauré mais avec goût
par les pemtres Diot et Livache, V. un dessin de
ces peintures au Musée d'archéologie d'Angers —
et une lithographie dans VIndicat. de Millet. —
Le long des murs, une ancienne litre porte trois
écussons, dont ceux des Champagne et des Girard
de Ghamacô. — Notons, entre autres tableaux, un
St Sébastien du xviii* s., et une Cène, copie par
Diot, peintre-décorateur, enfant de la petite ville.
Le pays, placé au confluent de deux grands cours
d*eau, présentait les conditions recherchées parles
agglomérations gauloises. L'établissement primitif
paraît s'être installé vers le bec d'Oudon, sur la rive
gauche, où longtemps resta visible une de ces levées
de terre, qu'on appelait, comme partout, un camp
de César. Dans le parc de l'Ile-Briant subsiste
encore un dolmen, le toit long de 5 met., large
de 2 met. 40 sur 1 met. environ d'épaisseur. Un
pont, dont le souvenir se conserve jusque dans les
aveux du xvi* s., y franchissait la Mayenne an-
dessus du Port-de-Grez, livrant passage à la voie
d'Angers à Chatelais.— Sur la rive opposée, quelque
autre clan dut camper au faite de l'escarpement
dit du Cbâtelier, dont la pente ravinée vers N.
et vers S. est longée par une voie très-reconnais-
sable encore en 1859 dans la direction de Neu-
ville, à laquelle se rattachait, ce semble, un che-
min vers Gêné. — Le centre nouveau fut reporté
sans doute, en amont de TOudon, par le passage
de la grande voie montant d'Angers, Vagger pu-
hlicus, qui vocatur Legionensis, xi« s. (Car-
tul. duRonc, Rot. 3, ch. 33), qui s'y bifurquait,
comme aujourd'hui, vers Segré et vers Ghâtean-
gonrier, reliée probablement par la voie de Vern à
Candé. On a trouvé dans TOudon, entre les vieilles
piles du pont, un glaive romain recueilli au Musée
d'Angers. La petite viUe, victu^ s'étendait sans
doute prinitivement sur les deux rives, jusqu'à
sa ruine entière par Foulques-Réchin, qui y mit
le feu en 1087. A la reconstruction, qui suivit,
elle se replia sur la rive droite, qu'elle n'a pas
dépassée depuis, s'enfermant dans une enceinte
en manière, au xii* s., de place forte, coatrum,
ruinée de nouveau et incendiée par le^ Bretons
en 1489. — En 1587 le roi autorisa les habitants
à entourer leur bourg d'une clôture nouvelle,
mais & peine achevée et bien vite abattue, dont
il restait pourtant avant la Révolution de larges
pans de murs et une porte debout, et jusqu'en ces
derniers temps, quelques vestiges à la Mare-au-Goq.
Dès le S3 août 1589 le gouverneur de la
Rochepot amenait d'Angers la garnison pour eo
débusquer le capitaine de Beaulieu, qui s'y était
installé au nom de la Ligue et qui, réfugié
dans l'église, tint tête à tous les assauts jusqu'à
l'arrivée des secours de ChAteaugontier. Les sol-
dats royaux durent se retirer, en laissant 60 morts
et tous leurs bagages.— Puicliaric revint le 96 no-
vembre et pénétra par escalade, aidé des paysans
de garde dans les fortifications, qui couTraieot
l'église, tua le capitame Beaulieu et y laissa
une garnison, qui fbt de nouveau surprise de
nuit le 7 août 1590 par les Ligueurs. — On
la voit encore occupée en juillet 1621 par les
troupes du duc de Vendôme, qui en furent délo-
gées le 27 par la garnison des Ponts-de-Cé. —
En février 1652, pendant le siège d'Angers, la
noblesse du parti royal forma assemblée an
Lion pour surprendre les faubourgs, et en fut
relancée par la cavalerie frondeuse qui vint cou-
per les ponts. Dès le milieu de janvier les habi-
tants en foule avaient émigré, épuisés depuis tant
d'années par les exactions des gens de guerre.
La paroisse est sans aucun doute des plus an-
tiques. L'église appartenait an trésorier de Saint-
Maurice d'Angers et venait d'être reconstruite,
telle que la façade en subsiste encore, quand il
en fit don aux moines de St-Aubin d'Angers avoe
l'écluse et deux moulins sur l'Oudon, la moitîé
d'un moulin à Courgeon, le four principal de la
ville, et tous les droits sur le marché qui se te-
nait la veille de la Saint-Martin pour la vente
du poisson, €id emendos pisces (1010-103Q).
L'évêque Eusèbe Brunon en confirma la pro-
priété aux moines, qui y constituèrent un impor-
tant prieuré, parfois, mais à tort, qualifié de
prieuré-cure. Les titres en sont malheureuse-
ment perdus, sans qu'on puisse rien autrement
dire du prieuré ni de la cure.
Prieurs : Pierre Trépigné, résignataire en
1460, sous réserve d'une pension viagère. Il lègue
en 1467 à St-Aubin un beau missel à charge
d'être inhumé dans l'église abbatiale. — Jean de
Tinténiax:, 1473, qui résigne. — René <f An-
digné, 1547, 1554, en même temps curé de St-
Martin-dtt-Bois. — Mich. de Bugi, 1652. —
M. Lambert, résignataire en 1668. — Anne
Nouet, 1668, f le *'' février 1707. âgé de
72 ans. — Franc. Des Ribes, docteur en Sor-
bonne, directeur du Séminaire d'Angers, 1760, vi-
caire-général du diocèse de Clermoni-Ferrand , 1780.
Le temporel c<»Dprenait à la fin du xviii« s..
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outre les dépendances immédiates dti priettré»
avec jardins et cours encloses, 5 met., une clo-
série, des prés, un four à ban, des bois taillis,
irae dime, et tout droit de chasse et de pèche.
Les registres de la paroisse remontent à 1527 ,
mais aucun des curés jusqu'au xviii« s. ne paraît
tenir résidence et le service est fait par des vicaires.
Curés : Pierre Leîarge, 1399. — Jean Jouin,
1419. — Franc. d*Andigné, 1540. —Jean (f An-
digne, 1555 — Jean Le Moyne, 1609. 1614. —
Mathurin Chariot, sienr de la Guérinière, 1619,
1640. — Drageon, 1643. — Bonneau, 1647. —
El. Garreau, 1647, 1658. — Simon Quéchon,
1662, 1666. — Pierre Chauveau, 1666, par per-
mutation avec son prieuré de Trémentines. —
Franc. Catemault, 1680, qui résigne en 1702 et
meurt à Angers le 13 décembre 1710.— Gabr. Ber^
thelot, anc. vicaire, avril 1702, septembre 1727.
— Pierre Regnoul, novembre 1727, f le 5 sep-
tembre 1746, âgé de 54 ans. — Jean-Bapt.-Aug.
de Saincton, novembre 1746, en même temps
prieur d'Andigné, f le 4 septembre 1787, âgé de
72 ans. — Pierre -Et. Bassereau, docteur en théo-
logie, y. ce nom, installé le 13 septembre 1787,
qui signe tout simplement « officier public » k
partir du 1*' nivôse an II jusqu'en germinal.
On trouve d As 1605 une école laïque tenue par
Noël Desquecz, — en 1767 par Léiin Martial,
qui meurt le 27 juin, âgé de 70 ans François-
Pierre de Beaurepaire, « maître ès-arts, » mari
de d"* Louise Lemonnier, Pavait remplacé et est
dit « principal du collège « en 1778, c maître de
<c grammaire » en 1780. Son fils Louis- Justin L.
était en 1790 notaire royal au Bourg^'Iré.
Le fief, simple châtellenie, et non baronnie,
bien qu'en dise Uiret et même nombre de titres,
relevait dès le x« s. de Graon, à qui il devait une
paire d'éperons dorés & mutation de seigneur. Il
appartenait dans les premières années du xi" s.
à Aubry de Vihiers, cousin de Foulques-Nerra.
et dans les dernières années à Normand de Hon-
trevault, gendre de GeoflRroi Rorgon, seigneur de
Gandé, dont les successeurs réunissent les deux
puissants fiefs ; — Guill. de Thouars en 1204, —
Geoffroi de Ghâteaubiiant, son héritier dès 1243,*
mort en 1284 — ei la famille jusqu'à Marie de
Ghât., veuve de Jean de Ghàmbes de Montsoreau,
1519, Philippe de Ghambes 1529; — René de
Montboncher, par acquêt le 13 janvier 1566 de
Jean de Ghambes ; — Anne de Franquetot de St-
Hénis, mari de Françoise de Montboucher, dame
d'honneur de la reine, 1634 ; — Jacques-René de
Girard de Ghamaeé, sieur de Montboucher, 1716
— et les autres propriétaires de ce fief seigneurial.
Une matrice (xvi« s ) ronde, en cuivre, por-
tant en légende : Sceaulx du Lion d^Angers,
avec les armes des Montboucher, figure au Masée
d'Angers, n* 614.
Il est remarquable que dès 1789 il ne restait
plus aucune lande en friche sur la paroisse qui, dans
son cahier de doléances, réclame la création dans
chaque District d'une école d'agriculture. On y
comptait 22 décimateurs tant nobles que clercs.
Elle dépendait du Doyenné de Gandé, de l'Elec-
tion d'Angers, du District de Segré, — et se
trouva exposée dès le 12 mars 1793 à toutes les
misères de la Ghouaunerie; — mais ce serait
bien là toute une autre histoire I
Maires : Jacques Bemter, juin 1793. —
Michel- René Fourmond, 1*' messidor an YIII,
démissionnaire en 1813. — Poulain du Mas,
21 septembre 1813. — Merder-la-Vendée ,
5 dénombre 1816. — Quris, docteur-médecin,
21 septembre 1830. — Arsène Faultrier, no-
taire, mars-août 1841. — Pierre Audiot, vété-
rinaire, août 1841. — Louis-Gharles-Emmanuel,
comte dAndigné de Maineuf, septembre 1848,
t le 24 septembre 1871. — Jules Bernard^ doc-
teur-médecin, septembre 1871. en fonctions, 1875.
Arch. de M.-el-L. G 494; H St-Aubin; H.-D. B 52. —
Arcb. mun. d'Angers BB 23, f. 123; 47, f. 18; GG 5. f. 299.
— Arch. comm. E.-G. — Lonvet, dans la Bévue d'Anjou,
4854, t. n. p. 22, 460, 466, 175; 1855, t. Il, p. 492. —
Hs8. Valncbe. f. 58 et 71, à la cure de Gandé.-Gl. Méoard,
Hss. 875, 1. 1, f. 474-175. — Gart. St-Aubin. f. 53 y et 64 .
— Bépert arch,, 4863, p. 399; 4868, p. 253. — Nouvellêi
archéoL, n* 35. — Concret arehéol de 4874, ». 468. —
Beribe, M. 886, 1. 1, f. 48. — Hiret, p. 234 -Poorles
localités, fw, à leur article, Beuston, la Motte-Chamaeé ,
la Motte-Ferchaud, Beausêon, tUê-Briant, Chauoon,
Ui Vents, Sourdon, le Mas, eic.
l.loii-d*Or (le), f., c^ de Jumelles,
liions (les), f., c**« de Montjean.
lilomVert (le), c" d'Auhigné, — Une large
et antique croix de pierre, le pied brisé, fichée
dans un bloc de pierre équarri, conserve seule-
ment le nom de l'habitatioii disparue.
LipeUicwtSf villa du pays d'Anjou, mais au-
jourd'hui d'Indre-et-Loire, si c'est, comme je le
crois, Ijezé, autrefois de la paroisse de Varennes-
sous-Monts., auj. d^ celle de Ghouzé. V. le Di-
plôme du 14 juin 822, dans D. Bouq., IX. 421.
lilré, canton de Ghantoceaux (10 kil.), arrond.
de Gholet (43 kH.) ; . à 56 kil. d'Angers. —
Liriacus 1070 circa {Arch. d^ Anjou, t. Il,
p. 15), 1195 (Gart. de GhemiUé, ch. 78). — Ure
1100-1120 (Ib.. ch. 76), 1185 (Pr. de Ghantoc..
ch. 10). — Lireium 1118 (Arch. d^Anj., t. II.
p. 17:. 11241135 (Gartul. du Ronc.,Rot. 3.
ch. 9), 1187 (H.-D. B 109. f. 1), 1249 (GartuL
de Lire. fol. 28). « Dans la vallée et au faite
des hauts coteaux (74-102 met.), qui bordent
la rive gauche de la Loire, découpés par trois
vallées transversales, — entre la Loire, à 2 kil.
de l'église, formant limite avec Ancenis tout du
long (6 kil.) vers N., Bouzillé (5 kil.) à l'E.. le
Fuilet (8 kil.) à l'E. et au S., St-Laurent-des-
Autels (7 kil. 1/2) et Drain (3 kil. 1/2) à l'O.
La route départementale de Nantes à Ancenis
monte du S. au N. (7 kil. 1/2) dans la région de
VO. , rallie i 1 kil. le chemin de grande communi-
cation du Fuilet. descend par une double et ra-
pide courbe le coteau, qui porte le bourg, y croise
au bas la route départementale de Saumur qui
longe la Loire (4 kil.) et gagno à travers les prai-
ries, — sur une haute levée, — le pont de pierre
construit en 1860, dont deux arches emportées
par l'inondation de 1872 ont été rétablies en 1874,
d'après le système Polonceau. — le pont sus-
pendu d' Ancenis, libre de péage. — et la station
de la ligne d'Angers à Nantes, à 3 kil. de l'église.
La Loire dans ses mouvements inconstants et
désordonnés a bouleversé depuis des siècles la
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vallée, en y formant les boires de PEntilloase,
des Ecoailles, des Buanx, de Ste-Gatherine, des
Filions on de la Combe.
Y aboutissent, nés sur la c»», — le ruisg. de Lire,
qui du pré de la Manne-de-Dessous, près la Sasse-
rie, eonle du S.-E. au N. -0. , passe à TËpinay , dont
il prend parfois le nom^ à la Gharpenterie, longe la
route d'Ancenis, puis sous le bourg, aux Galtières,
et se termine à la hauteur du Gros-Léard (5,900 m.
de cours) ; il traversait autrefois le chemin et se
jetait dans la boire des Filions ou de Lire; —
et les ruiss. de la Barre, qui forme limite avec
Bouzillé, de la Fontaine-de-la-Baudonniôre, et
des Robinets ou du Pont-Renaud avec ses af-
fluents du Pâlis et de la Grasse-Noue, nés en Lire.
Superficie : 3,182 hect., dont 350 en vignes,
culture de tout temps très-répandue, 800 en prés,
42 en bois taillis, le reste en labours, y compris
les 40 hect. de landes en friches il y a 40 ans.
En dépendent les vill. et ham. du Fourneau
(44 mais., 165 hab.. à 1,500 met. N.), dfela Bau-
douinière (10 mais., 31 hab.), de la Rabotière
(9 mais., 31 hab.), du Bourneau (8 mais., 28 h.),
de la Tournerie (8 mais., 28 hab.), des Yinettes
(6 mais.. 25 hab.), de la Nanterie (4 m., 28 h.),
de la Basse-Combe (5 mais., 17 hab.), des Mar-
tiniôres (6 mais., 26 hab.), de la Hante-Combe
(5 mais., 19 hab.), des Chauvins (5 mais.. 21 h.),
de Ste-Marie (4 mais. 23 h.), de la Coudraie
(4 mais.. 16 hab.). de la Haie-Chevalier (8 mais..
16 hab.), de la Tranchaie (5 mais., 24 hab.), des
Tnrpinières (4 mais., 16 hab.), de la Draperie
(5 mais., 17 hab.), de TArcherie (5 m., 15 h.).
du Sauzay (4 mais.. 21 hab.), du Petit-Bain
(4 mais., 27 hab.), de la Caradiëre (4 mais..
26 h.), delà Grande-Godinière (4 mais., 28h.), du
Bois-Brulé (5 mais., 25 hab.), de la Faroire (4 m.,
19 hab.), de Boisnive (4 mais., 24 h.) , des Garennes
(4 mais.. 17 hab.), de Champ-de-Grés (4 mais ,
13 hab.), des Haies (4 m., 14 h.), des Bouchereaux
(4 mais., 13 hab.), le château de la Turmeliôre,
6 moulins à vent et 90 à 100 grosses fermes for-
mant groupes pour la plupart de 2 ou 3 maisons.
Population :8k 900 communiants en 1683.
— »45 feux. i4i0 hab. en 1720-1726. —
f80 feux en 1789. — iJOO hab. en 1792. —
1,463 hab. en 1806. — i,9î3 hab. en 1821. «
»,0i9 hab. en 1831. — i,059 hab. en 1841. —
»,2i0 hab. en 1851. — »,3i0 hab. en 1861. —
2A73 hab. en 1866. — »,»8i hab. en 1872, dont
464 hab. (129 mais.. 136 mén.) au bourg, sis,
comme Téglise, au sommet du coteau, le long de
la route d'Ancenis, jusqu'à l'entrecroisement de
la route de Saumur, où, dans un groupe de mai-
sons plus modernes, se remarque un large portail
plein cintre daté à la clé : i688. — La maison
qu'on montre, dans le bourg même, vis-à-vis
l'église, comme aie logis de Dubellay, » n'est
qu'une construction du xviii^ s., avec une tou-
relle peut-ôtre un peu plus ancienne.
Deux fours à change très-importants au vill.
des Fourneaux, sur le gisement môme du calcaire,
qui s'étend vers TE. jusqu'à Bouzillé ; — 1 mou-
lin à eau ; — commerce important de vins, chaux,
céréales, bestiaux.
Ni foire ni marché,-
Bureau de poste d'Ancenis (Loire- Inférie«ire).
— • Chef 'lieu dé perception pour les eommniies
de Lire. Drain et Bouzillé.
Mairie neuve avec Ecole laïque de garçons,
acquise en 1840 par ordonnance du 17 avril et
rebâtie en 1849. — Ecole communale de filles,
bâtie en 1862. avec Salle étasile publique
(Sœurs de St-Gildas). inaugurée le 2 novembre
1870 et dont « la fondation est due à ta libé-
« ralité de M' et M'^ Charles Thoinnet de
o la Turmelière, » ainsi que l'indique une ins-
cription en lettres d'or.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807). est un édifice tout moderne
(40 met. sur 10), construit par adjudication du
15 avril 1822 (archit. Seheult de Nantes et Lendr
d'Angers), en style néo-grec, avec mattre-antel
en marbre, à baldaquin porté par 6 colonnes co-
rinthiennes, et deux grands tableaux : Sainte
Anne enseignant la Vierge et Ste Thérèse;
à la sacristie, une admirable croix procession-
nelle en argent (0'',60 de haut., 0°^,41 an bras);
d'un côté le Christ (0™,17) couronné d'épines,
dans une gloire, sur un carré travaillé de riches
nielles, les pieds superposés; aux extrémités,
dans de riches quatrefeuilles lancéolés (0°^,10),
quatre médaillons : en haut, le Christ bénis-
sant; à droite, la Vierge; à gauche. Saint
Jean ; en bas, St Christophe et une Sainte ;
— au revers, le Bon-Pasteur (0"»,11 de haut),
portant la brebis et foulant le démon ; dans les
médaillons, les animaux symboliques des Quatre
Evangélistes, Le nœud forme une sorte de ro-
tonde découpée de 12 niches fleuronnées (0™,10
sur 0°^,3), chacune avec une statuette d'apAtre re-
conoaisss^le à ses attributs traditionneb ; le fonds
même de la croix quadrillé et orné de quatre
feuilles et de quintefeuilles lancéolés; — œuvre
remarquable du xv* s. récemment restaurée.
Trois peulvans existaient récemment encore
dans le pré de la Pierre-Levée, sur la rive
droite des Robinets, près la Nanterie, disposés en
triangle, à 10 met. environ de distance l'un de
T autre, un des trois couché, les deux autres de-
bout de 2 met. 50 au-dessus du sol, désignés du
nom de Pierres-au-Diablet — et détruits en
1857. — Il n'existe aucune trace des voies dont
la plus antique rasait peut-ôtre le pied du coteau,
du Marillais tout au moins jusqu'à Chantoceaux.
Celle d'Angers à Nantes, suivant les hauteurs,
passait le ruiss. du Pont-Renaud, sur un pont
refait au xv* s. et encore debout à 15 ou 20 met.
en aval de la route départementale.
La première agglomération semble avoir existé
dans la vallée même, alors en partie couverte de
bois. On a trouvé au Fourneau plusieurs mon-
naies romaines dont une de l'empereur Posthume
(260-269), et dans un vase d'argile grise, un
autre vase en verre opaque (0™,06 sur 0™,07),
contenant des débris d'os calcinés, nne grosse
perle en verre noir perforée, restes sans doute
d'une sépulture, — enfin un énorme éperon, la
pointe massive, taillée à facettes, longue de 3 cen-
timètres, mais plus oioderne.— C'est dans la vallée
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LIR
— 825 —
UR
encore aa xi« s. qae s'élevait le boarg, avec Téglise
paroissiale sur la pente orientale, près de l'étang
seigneurial, qui animait un moulin. S'il faut en
croire la chronique de St-Florent, dès le ix« s.
même on y voyait un courent de nonnes qui
fut alors ruiné. — Vers 1070 Archambault de
Lire appela les moines de Marmoutier et leur
donna tout le terrain pour y constituer leur
bourg , avec promesse de l'agrandir , autant
qu'il faudrait, selon l'affluence des habitants, et
l'autorisation de prendre le bois pour bâtir à
suffisance dans la forêt et autres beaux droits
de pèche et de chasse, auxquels divers dons
ajoutèrent des revenus importants.
Dès les premières années du xii* s. on cons*
tate l'existence de deux églises, — Notre-Damet
l'église paroissiale sans doute, avec chapelle pour
l'enfeu des seigneurs, — et à distance, reliée par
des cloîtres, St-Martin, l'église des moines, pour
le service du prieuré bénédictin. Une charte du
seigneur, Mathieu de Lire, rappelle et fixe en 1221
les immunités respectives des bourgeois, du sei-
gneur et des moines, qu'avait confirmées tout
d'abord le seigneur de Ghantoceaux, suzerain du
fief. Deux moines y tenaient résidence au xiv« s.
avec un prieur à qui revenaient toutes les dîmes
de la paroisse ; « mais dès 1433 ce dernier ac-
quiert un terrain et se fait bâtir une demebre
dans la ville d'Ancenis, laissant tomber le béné-
fice en commande.
Prieurs : Hameîin, 1070-1080. — Laurent,
liao. — Geatinua, 1130. -- Jean, 1170. —
Robert de la Chambre, de Caméra, 1180,
1190. — Guill. de Chaucei, 1271. — Rob.
Jacquelin, 1338. — Pierre de Loche, 1423. —
Jean Blanchet, 1432, 1435. — Jean de VEapU
nay, 1437. — Jean Henry, licencié en dé-
cret, avril 1439, 1441. — Guy Vigier, évoque
de Djebel, commandataire , novembre 1470 ,
t vers septembre 1473. — Jean Brézille, sep-
tembre 1473, 1477. — Amauld de la Côte, de
Coata, 1514, qui résigne. — Pierre de Plains,
1" février 1515 n. s. — Franc. Leroux, 1553.
— Grispin Viger, 1565. — Jean Dealogea, 1572,
démissionnaire.
Getle année, par bulle du 24 octobre, confir-
mée par Tévèque de Nantes le 25 mars 1573, le
bénéfice fut réuni au collège de Marmoutier, sis à
Paris, rue St-Jacques, dont les maîtres principaux
et boursiers s'intitulaient dès lors « prieurs ». Il
fut annexé plus tard, comme un simple domaine,
à la mense conventuelle de l'abbaye de Bonnes-
Nouvelles d'Orléans par bulles du pape et lettres
patentes homologuées en janvier 1653. Par suite le
titre se trouve éteint. On le voit pourtant revendi-
qué par Jean Legauffre, ancien religieux de St-Au-
bio d'Angers, s'autorisant de lettres royaux du
12 juin 1675 et qui se fit installer au prieuré le
26 décembre, — mais un arrêt du 28 janvier 1678
l'expulsa, sur la réclamation des moines.
Le curé n'avait titre que de simple vicaire
perpétuel.
Les registres de la paroisse sont détruits ou
dispersés, dont quelques-uns & Drain.
Curés : Jean Blanchou, 1423, 1433. -* Jean
Jeanneraud, 1434. — Louis de BonnevilU,
1470, 1474. — JuUen Jolif, 1477. — Macé Pap-
pin, 1572, inhumé le 2 décembre 1612 dans
l'église de Drain. — Gilles Bonhomme, 1626,
1658. — Franc. Bertran, 1661, 1675. — Mie.
Boyleave, 1684, 1717. — De Fontenay, 1741,
1743. — L. Soyer, 1744, 1745. — G. -A. Le-
merle, 1750, 1119, ^ Douillard, 1790, 1791.—
Laurent, desservant d'Ingrandes, élu le 22 mai
1791, — et sur son refus Delafond, vicaire de
Ghalonnes, 2 octobre 1791. — Le vicaire Abeline
était procureur syndic de la commune en 1790.
Le fief dépendait an xi" s. et faisait partie
au XIV" s. de la châtellenie de Ghantoceaux. Il
donnait son nom jusqu'aux premières années du
XIII* s. à une famille de chevaliers, qui se ter-
mine avec Mathieu de Lire, qu'on voit seigneur
encore en 1221 ; — après lui Jean d'Avoir dès 1228,
qui sans doute avait épousé une de ses deux
filles, — et cette puissante famille, jusqu'à son
extinction' à la fin du xiv* s. La terre passe dès
avant 1437 aux Ghabol, seigneurs en même temps
de Gonnord, qui portaient d*or à S chabota de
gueulea, et, par le mariage de Renée Ghabot, à
Jean Du Bellay, dont le second fils, Joachim, a
illustré par quelques vers touchants, écrits au
milieu des splendeurs de Rome, l'humble enclos
« de ma pauvre maison, — dit-il, — mon Loire
« gaulois, • , • mon petit Lire
Qui m'est une province et beaucoup davantage.
Le fief avait été démembré de ses principales^
tenures au commencement du xv« s. et réuni à la
Turmelière, Y. ce nom, qui en était devenu le
château seigneurial. C'est là que naît et meurt la
famille Du Bellay, sans qu'il faille laisser la lé-
gende chercher à notre poète un autre berceau. —
Y résidait en 1789 M. Thoinnet, acquéreur en 1772
de M de la Bourdonnaie.
La paroisse, écrasée d'impêts, surchargée de
mendiants, sans autre industrie qu'un petit four
à chaux, dépendait du Diocèse de Nantes, du
Doyenné de Glisson, du Présidial, de la Séné-
chaussée et de l'Élection d'Angers, du Grenier à
sel de St-Florent, en 1790 du District de Saint-
Florent et du canton de Ghantoceaux. — Après la
bataille de Gholet, c'est aux Léards qu'une par-
lie de l'armée vendéenne franchit la Loire. Les
débris y revinrent après les désastres de Bretagne
et s'emparèrent d'Ancenis le 26 frimaire an II
(15 décembre 1793); mais faute de bateaux,
3 ou 400 fugitifs à peine y passèrent, parmi les-
quels La Rochejacquelein.
Maires : Gl. -Martin-Touss. JLetort, an YIII.
— Pierre Godefroy, 25 septembre 1816. — Au-
gustin Dezanneau, 1 novembre 1822, f le 16
mars 1847. — Urbain de Villaire, 3 mai
1847, démissionnaire le 24 février 1859. —
Gharles Thoinnet, 15 avril 1859, installé le
10 juillet. — Bossard, 1870, en fonctions, 1875.
Arcb. de M.-ei-L. H Marmoutier. Les titres du priearé,
réintégrés par les Archives de la Loire-Iofér. et du Loiret,
remplissent 3 cartons, dont 9 ch. or. do xil* s , 5 du xvO' et
un Urtnlaire ; ^ G 105, f. S. — NoUce Mss. de M. Spal. —
Arch. comm. — Chroniq, d'Anj,, t. U, p. 288. — D. Mar-
tène, Hist, du Mans, t. I, p. 418. — Mém» de la Soe,
arehéol, de Nantes^ 4867, p. 120. ^ RéperU arch., 1868,
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LIS
526 —
US
p. 94. —Pour les locilMs, voir, k law arOde, ta TWrffM-
iièret la Pierre-Courocé, Bain, ta BemerUt etc.
Llsambardtére (la), f., c»« de Trémen-
Unes. — Hiaenharderia 1246 (Gart. de Ghe-
mille). — La Lizomhardière (Cass.). — Li-
Bamberrière 1854 (Trist. Martin). — Un tronçon
y existe encore, pavé de larges dalles de granit,
de la voie de Saumur à Nantes par Doué.
Lisandière (la), Till., c°« de Fontevraud.
— Y natt et en prend le nom on roisselet qui se
jette dans le miss, de Fontevraad, après 360 mot.
de cours
llsandrale, f., C* de Bouchemaine. — Li-
sandros 1699 (Et.-G.). ^ Les Lis,.. (Gass.). —
L'Isandraye (Et. -M.). — Ancien domaine, avec
maison de maître, futaie, taillis, vivier, dont est
sieur Abraham Goustard 1638, qui vend le 2 sep-
tembre à Jean Hubert. Il est adjugé par décret du
22 juin' 1649 sur les enfants Hubert et JolUvet à
Mathurine Avril, veuve Trochon de la Marlinière,
qui le revend le 7 juillet 1693 à Et. Yvard; —
Louis de Gheverue, écuyer, 1699, .qui épouse le
5 novembre Marie-Elisabeth Gaultier de Brulon
à Feneu. Leur fils Louis était en 1736 lieutenant
des fermes du roi à St-Glément-des-Levées.
liloardlére» f.> c°* de Broc. — Ancien ma-
noir construit au xv" s. dans le creux du vallon
qui domine les prairies de Meaulne, — centre de
la terre seigneuriale de la paroisse, souvent dé<
signée du nom de Broc-Lisardière aux xv«-
XVII* s., et prenant titre de baronnie, quoique éri-
gée seulement en chateUenie en 1636. — Elle
appartenait depuis au moins le xv« s. à la famille
de Broc. — En 1627-1628 on y voit habiter M. le
baron de Ginq-Mars. — Y décède le 18 juin 1625
Louise de Lavardin, veuve de Mathurin de Broc.
— La terre, acquise en 1669, de Mic.-Glaude de
Broc par Henri de DaiUon, comte du Lude, passa
aux enfants de sa sœur Mane de DaiUon et
d'Ant.-Gaston-Baptiste de Roquelaure, et par le
mariage, le 29 mai 1708, de Françoise de Roque-
laure à Louis de Bretagne, duc de Rohan-Ghabot,
dont le fils unique vendit le tout, le 2 décembre
1751, à Jos.-JuÛen Duvelaer, membre de la com-
pagnie des Indes. Il avait longtemps résidé en
Ghine et s'y était marié à une Ghinoise, dont le
portrait est encore conservé au Lude. 11 mourut
vers 1764, empoisonné, dit-on, par quelque valet.
G'est par acquêt de sa nièce et unique héritière,
Françoise-Joséphine Butler, que le colonel Belin
de Langlotière devint seigneur de Broc et de
Lizardière vers 1767. — Le logis se compose en-
core de deux bâtiments de 40 met. de long cha-
cun, reliés par une haute tour centrale (25 met.),
que termine une plate-forme à rebord arrondi,
avec dôme de 10 met. surmonté d'une lanterne ;
sur la porte, à gauche de la tour, un gros pilier
armorié s'enclave entre deux profondes rainures
pour la manœuvre de la poterne et du pont-
levis ; dans le mur de la façade un puits donne
accès à de» souterrains insondables ; à eèté, un
grand portail plein cintre avec frontispice can-
nelé, autrefois armorié ; sur l'angle N.-O., une
poterne en ruine, surmontée d'une tourelle sculp-
tée notamment d'armoiries. Toute La façade du
bâtent de droite» percée d'une porte carrée
avec moulures rondes, et cannelures et de ^oalie
grandes fenêtres à fronton perlé, est cooroiuiée
d'une corniche à modillons, qui contoarae la
tourelle. A l'intérieur, le délabrement est com-
plet. — A l'E. de la tour, l'antique chapelle^ où
était exposée solennellement la dépouille des sei-
gneurs, avant leur inhumation dans l'église pia-
roissiale, conserve à sa voûte une clé pendante i
Técusson des de Broc. — D'immenses caves s'en-
foncent dans le tuffeau, dont une avec cheminée de
3 mètres d'ouverture, la table supportée par deox
énormes colonnes à chapiteau nu. j — De l'en-
ceinte extérieure qui comprenait plus de 10 hect.
il ne reste plus que quelques traces vers S., de-
puis l'éminence jusqu'au château.
Lisardière (la), f., c°« de Chaiidron. — La
Basse Liz. (Gad.). — La Ldiardière 1292. —
L'hostel, garennes, vivier, terres, etc., de la
Liz. 1540 (G 105, f . 37), dont est sieur n. h. René
de Ver, dans la mouvance de la Jumellière ; <-
ham., c"« do Chemillé; — cl., c°« de Che-
viré'le-R., domaine de la chapelle de St-Nicolas
sur qui elle est vendue uat' le 18 février 1791 ;
— f., c"« de Daumeray, vendue nat* sur M*^ de
Soucelles, le 14 thermidor an IV; — f., c"
diEchemiré-, — f., c"*' de Marigné. — En e»t
sieur Jeanne de Bréon, f le 22 décembre 1546,
n. h. Jacq. de la Barre, mari de Roberde
d'EcuiUé, 1567 ; - f., c»« de Pontigné. — Li-
sardière (Cass.). — Vendue nal* le 4 frimaire
an V sur d'Anthenaise ; — h., c"« St-Georges-
du~P.'de-la-G. — En est sieur Lemeignan 1567.
Lisière (la), ham., c°« du Puiset-D. — Ane.
met. acquise de René de la Rivière le 3 février
1495 n* s., et léguée le 25 septembre 1510 par
Robert Gautier, curé de N.-D. de Beaupréan, à
son église, pour la fondation d'une messe par
semaine ; = chat, et f ., c"« de St'Martin-<iu-B.
—Ane. fief et seigneurie, avec manoir noble rele-
vant de la Jaille-Yvon. Le seigneur devait chaque
année fournir « une charrée de bœuf » pour amener
le bois nécessaire aux réparations du château
et du moulin et au chauffage de la Jaille-Yvon.
— Appartenait au xv^-xvi" s. à la famille de
Ghampagné. — Y habite en 1624, 1629, Penine
du Buat; — René de Ghampagné, mari de Ga-
brielle de Beauvau, 1651, J.-B. de Racappé.
mari de Marie-Ghrétienne de Ghérité , f le
2 juillet 1712; — J.-B. de Racappé, mari dePU-
cide-Eugénie-Thérèse Gollasseau de Bouille, 1739,
t le 12 octobre 1729; — Aug. de R., f le 8 mai
1734; — d'Héliant d'Ampoigné 1735; — auj. i
M. de Trédem, qui a épousé en juin 1872
M"« Say, marquise veuve de Brissac ; — f., c«»«
de la Varenne ; — (la Grande-), f., c*^ de 2a
Romagne.
ULsIeu (le), m«>» b., c»« de Seiches. —
Quatre seillons de terre au Lizier 1316. —
Le Liszier 1392. — Le Lisieul 1615 (Tit. du
Verger). — JLe Lizeul (Ghaloché, t. 1). — Ap-
partenait vers 1530 à Yves Bonnet, quil'arrentaà
François Mergier, un des cuisiniers ordinaires du
duc de Longueville. — En est sieur Hercules Le
Guédois 1623, — n. h. Urbain de Beauvois 1703,
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UT
-ia7 —
LOC
1719, Hérre-Urb. dftB. 175), eoDaeiUer da Roi,
élu en l'Election d' Angers, mari de d^^ Françoiie
Nepveu da Motay, qoi y décède le 12 join 1783;
— Jean de B., époux de Madeleine-Hichelle-
Perrine-Urbaine Merveilleux.
Ll8le(ilobertde), artiste peintre en réputation
an XTi« 9., habitait Angers et fut appelé en 1544
par le Chapitre St-Pierre de Saumur pour des-
siner les cartons de la grande tapisserie, qui de-
vait représenter l'histoire du saint patron et qu'il
laissa inachevée. On le voit à la môme époque
retenu par dlmportants travaux au château de
Serrant et en 1551 chargé par la ville d'Angers
des principales décorations pour l'entrée du roi
Henri II. J'ai publié les divers documents qui le
concernent dans la Revue des Soc. SavanteSt
avril 1868, p. 179 et suiv. — M. Jal cite aussi
(Dtet. Crt't.) un autre des comptes royaux, où
notre artiste se trouve employé pour 8 bannières
de guerre armoriées et un étendard aux trois
couleurs. — Un de Lisle, peintre, est nommé Jean
peut-être par erreur en 1552 dans le registre G
334, f. 121 v«. — V. aussi Cocquet (Pierre) et
Saintion.
LIsIéTe (M. de) , docteur-médecin , An-
gers, médedn de l'abbaye de Toussaint, 1735,
1738.
UsMMidlère, f., t^* du May. ~ Vison-
dière (Et. -M.).
Llssiére (la), vill., c*» de Vauchrétien.
Litre» vill.. c»e de St-Satumin. — Lis-
treium 1170 (H Fontev. Beaufort). — Le che-
min de Listré à l'Arsillon 1464. à St-Satur-
nin 1548 (E 550-553). — Vttrait (El. -M.).
LlTeiuds, ff., c"« de Loire.
Iilvet« vill., c»« de la Chapelle-Hulin. —
Livacusf 1036-1056 (Cart. St-Aubin, f. 27
et 85). — Une closerie appelée la Corbière
autrement Lyvet 1540 (C 106. f. 107). appart.
avec un petit fief nommé la Grifferaie. au vicaire
de Renazé. — En 1647-1661 est dit sieur de L..
n. h. Georges Menant, et après lui la famille
Letort; «* cl., dans la ville de Cholet, auprès
du château, acquise en 1763 par M. Lecoq
d'Ant.-Elie Tetreau de Roblon, desservant de
Nnaillé.
Uvler, ruiss. né sur la c»« de Trémont,
dans l'étang de la Roche-Bousseau, qu'il est
question de dessécher, traverse Tancoigné, Tigné,
se jette dans le Layon ; — a pour affluent le
Lucet; — 15,250 met. de cours.
l4lTtti«,ham., c^* dmMay, ^ Livoy (Et.-M.).
— L*Yvoie (Rec»). — Ancienne terre noble
avec petit château et chapelle, appart. en 1610
i Jeanne Gousseau> veuve Jean Frain, en 1635
à h. h. Pierre Liquet» conseiller an Présidial d'An-
gers, vers la fin du xviii« s. à la famille Eveil-
lard, V. ce nom ; — ham., c»« de St-Germain-
lès-M, — Levoye (Cass.). — L'Ivois (Brout.).
*- Ane. maison noble, inhabitée dès le xvni« s ,
dont dépendaient quatre met., une closerie, une
garenne avec deux futaies et des taillis. « En est
dame Siivie di» Maigné, veuve du Fresne, 1681 ;
— est vendM nal< sv Beaneorps de la Bertièr«,
le 28 vendémiaire an V ; » (la Basse-), f., c»'
du May. — La Basse Yvoie (Rec^).
£,<«•<• (de). — V. EveiUard.
LlTeimlére» f., c»« à*Avrillé\ ^ f, c>^ de
Chef f es. — Le grand chemin de L. à Beau-
chesne 1583 (St-Nic., Cheffes). -- La Barrière
alias Livonnière ou les Fosses d'EcuilU
1762 ; — cl.. c»« de Durtal ; — cl., c" de Lasse.
Limot%m€èw^ (de). — V. Pocquet de L.
LlTry, cl.. c»« de Chigné.^L'Ivrie{CÈ8a.).
— L'Everie (Et.-M, et G. G.). — La Livraie
an lY. — V. Boisgouin.
Um (le), f., e"« à'Allonnes, dans un caMon
de terre lize ou glaise.
l>irMM.., JKtfrat*... — Y. X#isa.., Lise...
E.lBé* cl., c»« de Blou.
Lebaise (la Grande , la Petite»), e"* de
Coron (Gass.) — V. la Lohère.
ItoeatelU (J acques-Octaoe) , né à Beau-
gency le 28 novembre 1764, avait fait profession
et résidait au moment de la Révolution en l'abbaye
bénédictine de St-Aubin d'Angers. B fut élu curé
constitutionnel de Vauchrétien le 2 octobre 1791,
puis, lors de la suppression du euhe. adjoint à l^m
Braux. Y. ce nom, pour l'organisatiea de la
Bibliothèque municipale, ainsi que du JtMii» Bo-
tanique^ qui relevaient tons deux de l'Ecole Gen-
traie. En 1804, il fut rappelé dans son diocèse d'ori-
gine, à la cure de StrDié, puis à celle de Ghamhord,
Le prince de Wagram, propriétaire du château,
se l'attacha en 1814 comme aumônier de la com-
pagnie des gardes du corps, qu'il commandait et
qui fut incorporée en 1817 au 12« régiment de
dragons.— Locatelli prit sa retraite en 1830 et se
retira sur les bords de la Loire, à la Pointe près
Angers, où presque aveugle, il revivait aux récits
d'un petit cercle d*arois et aux douces joies d'un
cœur bienfaisant. Le Moniteur même (23 sep-
tembre 1842) a parlé d'un repas^ en l'honneur de
ses cinquante-trois années de sacerdoce, où il se
plut à convier parmi les vieillards indigents les
12 plus âgés de la commune, qui réunissaient
ensemble un compte de plus de 1 ,100 années. Il
y est mort âgé de 87 ans le 23 mai 1851.
Arch. «le M.-et-L. Série L. — Mainê^et^L. des 90 tm-
leoibrel84iet26JHill0tmi. — llM.tOd9,p.a3.
L^eiiereMix (les), ham.» c>^« d'Ambtltou,
avec chat., c°* de Louerre, — » Lacherellium^
Lacherelli 1090-1120 (Pr. des Loch., t. I, L 3,
oh. 2). — X^ocua qui dicitur Locheraus 1181-
1186 (D. Houss., 1977). - L€ curé des Loche-
reaux 1413 (Les Noyers- Ourceaux). — Capella
curata des Lochereaux 1468 (G 9). — Ge
n'était qu'un emplacement désert et même sans
nom, perdu dans les bois, quand Thibaud des
Noyers-Onrceaux fit don de la terre à l'abbesse de
NyoiseaUi sur la fin du xi* s. On y voit cinquante
ans plus tard un prieuré» construit sous le nom
que le hameau porte encore et qu'un grand che-
min relie à Ambillou , avec chapelle qui an
xv« 8. usurpe le titre d'église, comme son desser-
vant le nom de curé. — En est prieure .* Arem-
burge de Loudun, 1120 circa. — Oriunda, 1150
circa. — Marie de CremiUeSt 1413. — Jeanne
de VoZory, 1450. — Maig. CAap«r9n, 1478.
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— Jeaime Hatùn, 1478. — Cadi. Baraton,
1483. — Anne de la Faucille, 1496. — Fran-
çoise Auvét 1504. — Antoinette de Valory,
1519. — Françoise Auvé, 1521. 1587. — Per-
rotte de Chazé, 1532. — Renée Dumoulin,
1534. — Madeleine de Cherhaie, 1535. — Fran-
çoise de la Chapelle t 1537. — Antoinette de
Valory, 1541. — Renée Bouju, 1543. — Antoi-
nette de Valory, 1543-1544. ^ Renée Bouju,
1546, 1560. — GiUette Simon, 1562. — Renée
Bouju, 1563. -^ Julienne de Champagne,
1598, 1615. — Anne de la Faucille, 1621. —
Jeanne de Hardouvn, 1631, 1640. — GharloUe
du Bellay, 1644. — Phil .-Franc, de Bretagne,
1665, qui réunit le prieuré à la mense abbatiale.
— il relerait féodalement de Cessé. — Le châ-
teau actuel, qu'un chemin sépare de la c<^ d'Am-
billou et du village, a été bâti en 1867 (archit.
Tendron), dans un défrichement de bois, au lieu
dit les Sables, en forme de chalet, dont le faite
domine au loin la forêt environnante. LHntérieur
est orné de boiseries remarquables. Il appartient
à M. Grignon, membre du Conseil général.
Aaeb.deM.-6^rL.6 845; H Abb. de NyoisMu.
I4«etes (les), cl., c°« de la Meignanne.
Loehet {Jean-Bapt.'Marie-Antoine), maître
architecte à Angers, mari de Marie-Anne Delaunay
1793, élu du Conseil municipal le 29 décembre 1792.
Ijoehttiuiiére (la), ham., C"* de Daumeray.
^liOfttelal {Louis-Prosper), né à Montigné-
«ûr-Moine le 28 novembre 1751, était en 1789
conseiller du roi, lieutenant général an bailliage
de Youvant, séant à la Châtaigneraie, et fut élu
député du Tiers pour le Poitou à T Assemblée
Constituante, où il se fit remarquer surtout dans
le Comité de législation. Il revint ensuite siéger
comme juge au tribunal de Parthenay et fut dé-
puté en septembre 1792 par les Deux-Sèvres à la
Convention, où il prit rang dans le parti modéra-
teur. Dans le procès de Louis XVI, il se récusa
comme juge et vota pour la détention et le ban-
nissement et ensuite pour le sursis. Après le
9 thermidor, ce fut lui qui dans la séance du
8 vendémiaire an III (29 septembre 1794) dé-
nonça le premier les massacres de. Carrier. Sur
la réclamation aussi de 5,000 Nantais, il obtint
le décret, qui suspendait le jugement de mort
contre UP^ de Bonchamps, et eut Toccasion lui-
môme de lui annoncer sa délivrance, dans la
mission, qu'il accepta en novembre 1795, d'aller
proclamer l'amnistie aux Vendéens. Il signe la
proclamation, datée de Nantes le 10 ventôse an lil,
qui débute : Il n'est plus de Vendée, A son
retour, il signala à l'indignation publique les
actes proconsulaires d'Hentz et de Francastel.
'— Réélu au Conseil des Cinq-Cents, il y accusa
le 23 brumaire an IV leur émule des colonnes
infernales, le général Thurreau, mais se trouva
désarmé contre lui par la disparilion inexpli-
quée des pièces du procès de Carrier. Au sor-
tir des Cinq-Cents en 1798, il accepta un siège
de juge au Tribunal civil d'Angers et fut nommé
conseiller à la Cour d'Angers le 2 avril 1811. Il
mourut dans un voyage à Paris en 1815. — Son
portrait a été gravé, dans la collection des Gons-
àtuants par Déjainn. Le Cabinet des Estampes en
possède un autre au crayon.
Lofllelal (Jacques), fils du précédent, né
à Montfaucon-sur-Moine le 3 avril 1777, entra en
1793 à TEcole des Ponts-et-Ghaussées comme
élève surnuméraire, et fut en 1795 désigné pour
former le premier noyau de l'Ecole polytechnique
où il resta deux ans. II fut ensuite attaché, sur
la recommandation du Directoire, au général
Canclaux, alors ambassadeur à Naples, comme
aide-de-camp-secrétaire, et retenu par son suc-
cesseur, Trouvé, qui lui confia les fonctions alors
vacantes de chancelier du consulat de France
et par deux fois d'importantes missions à
Rome. Il le suivit encore, comme secrétaire parti-
culier dans son ambassade à Milan, puis fut dé-
légué auprès de Faypoult, ancien ministre des
finances de Naples, alors Commissaire civil à
l'armée française , qui lui confia la charge
d'agent principal des finances. En 1799 sa
santé le força de rentrer dans sa famille ; mais
lors de l'organisation des Préfectures, il accepta
le titre de secrétaire du préfet des Vosges, et ré-
digea en cette qualité la Statistique, qui fut im-
primée par ordre du ministre de l'Intérieur et en-
voyée à tous les départements. Il n'avait encore
que 23 ans, mais déjà dégoûté de tant d'emplois
divers, il céda aux instances de son père, et
revint à Angers, où tout en suivant les cours de
droit à l'Ecole centrale, il ouvrit un cours de
tachygraphie « d'après la méthode de Coulon-
« Thévenot, qui la lui avait enseignée lui-même »
(floréal an XI). Avant même d'avoir achevé ses
études, il fut nommé juge suppléant au tribu-
nal de Segré (30 frimaire an XIII), puis à celui
d'Angers la même année (25 prairial), puis juge
au tribunal de Rangé le 19 juin 1806, où il exerça
les fonctions de juge d'instruction jusqu'en 1815.
A cette époque et sur la demande des habitants,
il accepta la sous-préfecture de Rangé, abandon-
nant son poste Inamovible pour cette charge
placée en plein combat, impassible aux menaces,
pour assurer à tous la sécurité. Traduit après les
Cenl-Jonrs devant la Cour prévotale, il dut quitter
le pays et n'y put rentrer que sous l'administra-
tion de M. Decazes, mais sans cesser d'être sou-
mis à une rigoureuse surveillance. Restant en
dehors de la politique, il se voua à la propa-
gande de l'instruction populaire et dés 1818, avec
le concours de quelques souscripteurs, fonda à
Baugé une école d'enseignement mutuel, qui fut
soutenue par le comte de l'Auberdière et le duc
d'Orléans. Dès après 1830 il entra par décret au
Conseil général, où l'élection le maintint en 1833,
jusqu'en 1839. Il était maire du Vieil-Baugô de-
puis 1841 et fut décoré de la Légion d'honneur le
14 janvier 1835. — Encore en 1848 il lui fallut,
malgré ses infirmités, quitter sa mairie pour re-
prendre pendant deux ans la charge de la sous-pré-
fecture de Baugé. Il vivait depuis retiré à la Grange,
où il est mort le 5 mars 1855, honoré de tous les
partis pour son caractère conciliant et sa fermeti*
loyale, éprouvée au milieu de tant de réactions.
Arch. de M.-et-L. Série M. Notice aatobiographîqne. —
Àffkhet da i floréd an XL-^Moine^H-l., dtt 16 nun 18SS.
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Loge (la), f., c"« de Beaupréau. '^ La
Loge Vaugirauld 1636-1763 (Et.-C.). — La
Grande Loge 1640 (Ib ). — Ane. terre noble
avec petit manoir, rebâti sans doute au xvi« s.
par un Vaugirauld, appart. en 1650 à Claude
Sicault, écuyer, mari de Nicole Aucent, qui ven-
dit la terre en 1674 à Guill. Boussac, flls d'un
apothicaire d*Angers. Il y meurt le 13 janvier
1679 et sa. veuve, Gabrielle Guesdon, le 30 mars
1710. — On y voit peu d'années plus tard établi
n. b. Maurice Gigost, sieur d'Elbée, qui y meurt
le l'r novembre 1737, âgé de 78 ans; sa fille
Anne avait épousé Charles Certel de la Girau-
dière, et eut pour héritier en 1752 Maurice
Gigost d'Elbée, qui servit en Saxe et revint à
Beaupréau avec le titre de général major de l'in-
fanterie du roi de Pologne, conseiller privé des
guerres, chevalier de l'ordre du Christ de Por-
tugal, et y meurt le là juillet 1763, âgé de
69 ans. Il avait épousé en secondes noces Marie -
Thérèse de Murzeau, qui y meurt aussi le 3 sep-
tembre 1790. Leur fils est le célèbre général ven-
déen Maurice-Jos.-Louis Gigost d'Elbée y, ce nom.
Note llss. de M. Spal. — Lemarchaod, Album Vendéen,
Loge (la), ham., c°' de Bécon. — Locia,
Locie 1080 1110 (Cart. St-Nic, p. 106) ; - vill.,
c"« de Bouzillé, en deux groupes, partie en vallée,
partie dans les hautes terres ;*<-/., c*** de Brairi'
8,'L., incendiée le 20 juillet 1869 ; » cl., c»« de
Cantenay-Epin, ; — f., c"« des CerqueuX'8.-
Maul. — Le bordage du Patis-Hayau alias
la L. 1609 (Cure); « cl., c»« de Chanteassé',
- f., c»» de Chatelai3\ = -cl., c"« de Chazé-
«.-A.; —cl., c»« de Chigné\ «• f. et m»"' à vent, c"«
de Cléré; = ham., c°« de Corné; — cl;, c»« de
^Fontevraud\ -* f., c»« des Forgea. — En est
sieur Franc. Gellé des Moriniëres 1753 ; » f. et
cl , c"»« de Fougère. — Les Loges xvn* s. —
Ane. domaine, dont est sieur n. h. François
Achard, écuyer, 1630, René de Berthelot, écuyer,
mari de d"« Renée de la Sigongue 1631 ; — f.,
c"« du Fuilet; « cl., c"« de Genneteil; «= f.,
c»« de VHôtellerie'de-Fl. ; — f., c°« de JaU
lais; — ham., c"« de Lire; -• f., c°« de
Loire; — f., c°« du May (Cass.). — Appart. en
1680 à Claude Sicaud, en 1774 à la cure; —
détruite vers 1858; -» cl., c°« de Montigné-
les-R. ; = f., c"* de Montsoreau ; — f., c"« de
Noellet. — En est dame en 1567 Marie Pelle,
veuve de n. h. Jean d'Andigné; — échoit par héri-
tage de Guy Boulay en 1643 à Nie Rubion ; —
mon Ij ^ Que ^Q 2a Possonnière, construction
moderne style Louis XIII ; dans le jardin, une
chapelle rectangulaire, dont l'autel est détruit,
avec niche et Vierge à l'Enfant, en terre cuite,
xvii« s.; — donne son nom à an ruiss. né
sur l'extrême confin de la c°«, é,aii8 l'étang de
Ghevigné, qui coule du N. au S., passe sous le
chemin de St-Georges, puis à la Loge même
sous celui de Chalonnes, puis sous la voie ferrée,
forme un coude vers l'O., pour suivre l'ancien lit
de la boire Girouard, qu'elle traverse, en sort
un peu à l'O. du chat, de l'Epinay, courant pa-
rallèlement à la voie ferrée et à la Loire, jusque
sous le bourg de St-Germain-des-Prés, pour se
a
perdre dans la grande boire de Loire, sous le
bourg de Ghantocé ; — reçoit à droite tous les
petits cours d'eau du coteau, notamment les
ruiss. de la Missonniëre, de Réveillon et de la
Rébillardière ; — 7 kil. de cours; — f., c"»
de Parce; — f., c"» de Pouancé; — f., c»«
de laPouèze; «- f., c°« du Puiset-D.; -« f.,
c"»« de Rovssay; — cl., c»« de St^Mavtin-
cTArcé; — m»», c" de St-MicheUet-Ch.,
entre le bois et l'étang de Maubusson; » f.,
c»» de St'Pierre-Maulimart ; — f., c»« de St-
Rémy-en-Mauges ; ^ cl., c"* de St-Sauveur-
de-FL; — ham., c»« de St-Sigismond; —
donne son nom an ruiss. qui y naît à l'E. et coule
du N. au S., formant limite avec la c^^ de Vil-
lemoisant, jusqu'à son confluent dans l'Anxance ;
— a pour affluent le ruiss. de la Rivière ; » c^'
de Tigné; — cL, c»« de Vcrnj — ham., c»*
de Vézins; « f., c"« de Vihiers.
£.oge-aux-Mées (la), cl., c*"* de Blaison.
— La Loge 1562, — La Loge aux Mées 1581 .
— La Loge au Mée 1588 (E 435), sur le che-
min de Marsoleau.
L.oge-Iloimea« (la), f., c"« de Maulévrier.
'- LaL, Bérault (Cass.). — La L. Beneault
(Cad.).
L.o|[^-IlaiMM»ii (la), ham., c°« de la Cha-
pelleSt'FlùrenU
I.oge-dn«Co«et» vill., c»« de la Chapelle-
St'Florent.
liege-Fretla (la), cL, c»« de Beaupréau,
1637.
Liogeon (le), cl., c°« de Doué»
ÏÏAkgmHtU, Jto^erie. — Y. VOgeraie, etc.
l,ogermia iJ ean^ François) t né sur la fin de
1780 à Champignô, flls d'un officier de santé qui
resta longues années maire de la commune, fut
reçu docteur-médecin à Paris le 12 messidor
an XI, et après avoir suivi encore pour se per-
fectionner, comme un simple étudiant, les cours
de la Faculté de Montpellier, revint pratiquer à
Angers en 1804. En 1827 il fut appelé à professer la
pathologie interne à l'Ecole de médecine d'Angers,
mais il résigna ces fonctions, en refusant le ser-
ment à la royauté de 1830, et se retira à Gbam-
pigné où il est mort le 12 septembre 1861.
liOgerie (la), viU., c"» de Ivoire; — f., c"
de Marigné; — f., c»« de Noyant-la-Gr. —
La Lorgerie (Cass.).
Loges Ges), f., c"« d* Angers N. ; -• f., c»«
d'Auverse ; — f., c»« d'Aviré.
liOges (les), chat., c^ de Baracé, — Logœ
1114-1134 (!•' Cart. Sl-Serge, p. 110). — Les
Loges- Baracé xvii*-xviii« s. — Ane. seigneurie
avec manoir et chapelle dédiée à la Trinité. —
La terre qui donnait son nom au xii« s. à une
famille de chevalerie, appartint successivement
aux familles Pincé, du Vau, Crespin, de Baugy,
seigneurs de Baracé, et fut vendue en 1756 par
M. de Pommereuil à Uernauld de Vaufoulon, sur
qui s'en rendit acquéreur en 1748 M. Détriché,
otficier à la Chambre des Comptes de Blois, dont
la famille la possède encore. — C'est aujourd'hui
un beau château composé d'un corps de logis et
d'un admirabla pavillon Louis XIII, dont Ten-
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semble, récemment restauré, a été complété par
l'adjonction d'un second pavillon de même style
mais de proportions inégales, — avec terrasses,
jardins, étangs, beau parc, dont 3 hectares en
futaies, jusqu'au Loir. La petite chapelle se cache
à l'opposé sur les bords du Rodivan.
Lo^s (les), vill., c»* de la Breille. —
Terra de Logiis 1110 circa (Mainferme, t. 11,
p. 247).— iSTcmus et terra de Lotgis.-^ecclesia
de Lotgxs 1168 (Cart. do Boorgueil, ch. 116) —
Logœ, Logiœ xii» s. (Grand Gartul. de Fontev.,
334 et 694). — Ohedientia de Losgia 1150
circa (Ib., 737). — La terre de ce nom, située en
pleine forêt, appartenait à Gautier de Montso-
reau, qui en fit don dans les premières années
du XII* s. à Robert d'Arbrissel, fondateur de Fon-
te vraud. Un prieuré important, avec église dédiée
à Notre4)ame, y fut établi à l'entrecroisement de
plusieurs voies antiques, sur les confins d'un do-
maine appartenant à l'abbaye de Bourgueil,
qu'un arbitrage d'Etienne de Marchay délimita en
1168. — Le cloître, la chapelle, le couvent furent
reconstruits en 1539. — 11 n'y résidait plus au
XVIII* s. que 6 religieuses de chœur, 4 sœurs con-
verses, et un Père confesseur, avec 14 domes-
tiques, dont 6 servantes. C'était d'ailleurs comme
une sorte d'hospice de l'abbaye-mère, qui lui
fournissait d'abord chaque semaine le pain, puis,
pour plus de commodité, lui attribua partie du
blé de la grande dtme de Varennes. — En dépen-
daient, outre des rentes nombreuses et des cens,
les met. de la Baugerie en A vrillé, de la Grange
en Yemoil, de la Gagnerie, de Villeneuve et de
la Bourbannerie en la Breille, du Jaunay, du
Bas et du Haut-Ruau en Brain, de la Noilière en
St-Nicolas de Bourgueil, des Noues en Villeber-
nier. — Les religieuses furent retirées de la mai-
son et rappelées à l'abbaye-mère en septembre
1752 ; mais la suppression du prieuré n'eut lieu
que par décret épiscopal de 1762. Les revenus
étaient tombés de moitié inférieurs aux charges.
Tous les lieux réguliers restaient ruinés par vétusté
ou par destruction, le dortoir, le réfectoire, le
chapitre, le chœur, gardant à peine quelques
masures de la chapelle et du clocher, avec les
murs de la clôture. — L'abbesse de Fonte vraud.
en s'attribuant les fondations, fut tenue de dis-
tribuer par an , comme compensation , aux
pauvres de la paroisse et, en particulier, du can-
ton le plus voisin, 150 boisseaux de seigle. —
La terre, vendue natS appartenait au géné^
Lemoine, qui fit ajouter une tourelle à l'habi'.a-
tion transformée et la revendit en 1838, pour une
somme de 25,000 livres et une rente viagère de
4,000 livres, à M. Tassinary. — Elle comprenait
encore en ces derniers temps jardin, prairies, en-
clos de vignes, étang, prés, bois, ;«:.-des, trois
corps de fermes et de futaies; — elle a été
aliénée en 1878 par M"« Guérin, petite-fille du
dernier acquéreur, et dépecée ^ et la maison
principale, cette année même, le 22 août, com-
plètement incendiée par la foudre.
Le viil. d'alentour donne souvent son nom au
miss, connu dans tout son parcours sur la c°*
sous le nom du Ruaa, qui se forme à 2 kil. au N.
du bourg de la Breille par la réunion des eaux
du Mortier-Long, de Tétang créé par M. Ratouis
père, de l'étang des Loges et des fontaines de
la Souche et de la Martinière, coule du N* E.
au S.-O., borde à l'O. le chemin de Bourgueil,
pénètre sur la c"* de Brain-sur-Allonnes, qu'il
traverse en longeant la limite orientale, y anime
cinq moulins et s'y jette dans une boire de l'Au-
thion, après 13 kil. de cours.
Loipes (les), f., c"« de Chênehutte-lea-T.
— Le lieu appelle les Logea-Balliveau 1539.
— Les aireaux, chesnaies, maisonst etc. des
Logea 1599 (Prieuré de Ch.). -^ Ane. domaine
du prieuré de Chènehutte ; « f., c" de Cholet;
— ham., c"* de Clefs; — donne son nom à un
ruiss. né près la Poutière, qui se jette presque
aussitôt dans le ruiss. de la Pagerie, dont il dé-
nomme parfois le cours inférieur ; <» ham., c"«
de Corné. — En est sieur René Blouin 1728;
— ham., c"* de Fontaine-G.; — ham., €■• de
Freigné; — ham., c"« du Fuilet; — ham.,
c"e de Gée, — Appartenait en 1749 à la veuve
Bault de Beaumont. — plus tard par acquêt à
Roland, sénéchal de la seigneurie de Fontaine-
Hilon; *- 1., c"« de Jarzé; — c"« du Lion-
d'Angers; — vill., c"« de Martigné'Briant.
— Le fief des Loges autrement les Va-
rennes 1540 (C 105, f. 231). — En est sieur
Joachim de Daillon ; » vill. , c°« de la
Ménitré.
Log^s (les), ham., c"« de Morannes. —
Logiœ 1134-1150 (2® Cart. St-Serge, p. 293.) —
Ane. terre noble, avec manoir et chapelle relevant
de Morannes. — En rendent aveu Jean Lestoré
1493, comme mari de Marie Gérard, Bernard de
Lestoré 1533, Jean de L. 1574, 1582, Benjamin
de Champchevrier, mari d'Antoinette de Lestoré,
1606. 1625. Jacq. Chariot, écuyer, maire d'An-
gers en 1681-1683, qui y meurt le 8 décembre
1707. Sa fille Renée y avait épousé dans la cha-
pelle le 28 octobre 1666 Jean Leclerc des Emé-
raux. Le fief de l'Hopilau y était réuni au xvu* s.
et plus tard en dépendaient encore tiois métai-
ries et deux closeries. — Le domaine, situé près
du bourg et du grand chemin , fut acquis rers
1780 par le grand-père de Franc. Grille, Y. ce
nom, qui décrit dans son Epître aux Moulins
de Pendu la riante maison
.... protégée
Par un bois avec des jardins ,
Avec la tonaelle chargée
De chèvrefeuille et de raiaias.
Loges (les), f., c°« de la Pommeraie. —
Les Grandes L. (Cad); — f., c»« du Puiset-
Doré; — f. c»» de Querré; — vill., c"« de
Rochefort'Sur-L. — I^gœ 1104-1120 (Cart. du
Ronc, Rot. 2, ch. 58). — En est dame Charlotte
Martin 1646; — f., c°« de et-Çhristophe-la-C,
— Ane. maison noble avec chapelle, xvii* s., à
Jean de Martel en 1719; — ham., c"« de
Ste-Gemmes-s.'L, ; ■-» f., c"« de St-Laurent-
des-AutelSf vendue nat^ sur Binet-Jasson le
7 prairial an VI ; — f., c»« de St-Martin-^A. ;
— cl., c"« de St'Pierre-Maul. ; — f., c»« de
St'Silvin, près les landes de Livenière, ancien
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— 53i —
LOI
logis avec portail et cour, le jardin autrefois en-
touré de douves, — appartenait aux héritiers
Porcher, qui vendent le 29 août 1650 à Nic-
Margariteau de la Morinière, marchand ; — en 1672
à n. h. Claude Cessé, secrétaire de TUniversité
d'Angers, — vers 1759 à M. Corneau; — . cl.,
c°« de la Tessoualle ; — donne son nom an
ruiss. qui naît sur la commune, à la ferme du Bri-
gnon, coule du S.-O. au N.-E. et se jette dans
la Moine au-dessous de la Boullerie, en formant
limite avec Cholet; — 3,800 mètres de cours; «
f., c°« de Tout'le-Monde, aux seigneurs de
la Crilloire; « f., €"• du Tremblay; — ham.,
c"* de Trémont. — Aux Loges (Cass.) ; ■= f.,
c"« de Villévêque.
Loges (les Petites-) , f., c"« de Faveraie,
1680 (Et.-C); -= f., c"«de la Tessoualle.
Loges-Bonnin (les), vill., c"** de Faveraie,
— Ane. fief relevant de Tigné et s'étendant dans
les paroisses de Faveraie, de Montilliers et du
Voide. — En est dame en 1540 Radégonde de la
Haie, veuve Guesdon (C 105^ f. 350).
Loges-de-la-Péharie (les) ham. , c°" du
LourouX'Béc.
Loge-Sargel (la), f., C"» de Pouancé, 1732
(Et.-C).
Logis (le), f., c*« de Coron; « h., c"« de
Mazières, avec logis du xvi* s. à tourelle et fe-
nêtre grillée, le principal corps remanié, dont les
poutres portent des peintures du xviii^ s. ; » f.,
c"« du Ménil ; = h., c»« de St-André-dela-M.
Logis (le Grand-), C» de Dénezé-sous-le-
Lude, domaine de l*abbaye de la Boissiëre,
vendu nat* le 4 mars 1791; — c"" du Fief -
Sauvin (Cass.); « f., C»* de Mèlay\ — c°«
de la Romagne (Cass ); « ham., c°« de Saint-
Germain-les-M.
Logis-Barrault (le), dans le bourg de Jal-
lais, « maison, jardins^ court et pourprins »,
qui a conservé le nom de Math. Barraull, vicaire
de Jallais, propriétaire en 1581.
Logis-de-Cray (le), f., c°« de Chemillé.
Logis-de-la-Roehe (le), f., c"" d'Yxernay.
Logis-des-Bois (le), f., c**" de Saint-Sa-
turnin.
Loliéae (Jean), sieur do la Belotière, — fils
de Jean de L., secrétaire greffier du Conseil de la
duchesse Yolande, — était juge de la Prévôté
d'Angers « et le premier homme de la ville d'An-
« gers, » dit Roger, p. 383, quand il fut élu maire
pour un an le V mai 1492. — Il portait d*azur
à trois lozanges d'or, deux et une, au chef
d^argent chargé de trois merlettes de sable.
— Son oncle, Jean de Lohéac, chantre de St-
Plerre d'Angers, licencié en décret, et recteur en
1498 de l'Université, meurt en charge le 8 juillet.
JLo^al. — V. Alloyau,
Loliére (la), f., c"« de Corzé. — La Louère
1339. — La Loire (Cass.). — En est sieur
Girard de Survelle, f en 1339. d'après son épi-
taphe, autrefois dans l'abbaye de Chaloché ; — *
dame Perrine Olivier, veuve de messire Charles
Gaudicher, 1789; — ham., c"« de Villévêque.
— En est sieur n. h. Jacques do la Chaussée
1597, Pierre Errault 1681, P. Chotard 1702; -
(la Grande, la Petite-), ff., c"* de St-Hilaire-
du-B. — Lobaine (Cass.).
Lointier» maître architecte, Angers. •»
{Noèl), 1675, mari de Françoise Goguain (14 sep-
tembre 1676) et en secondes noces de Cath. Leroy
(16 mai 1679), reconstruit en 1692 le chœur de
Juvardeil. Il se remarie en troisièmes noces à
Madeleine Deslandes (10 août 1694), f en 1701.
— ■ {Jacques), frère du précédent, mari de Fran •
coise Martin (2 mai 1684), f le 29 janvier 1735,
âgé de 78 ans. « (Pierre), mari de Marie Bou-
logne, 1720, construit en 1715 les deux petits
autels de Cantenay; — f le 10 avril 1761.
Loir (le), — Ledus 615 (Test, de Berlr.,
ap. D. Bouq.). — Fluvius Lid vii« s. {Vit.
Rich.), X*» s. (Cartul. de Vendôme, ch. 67).
— Liddus (ap. D. Bouq., III, 624), 808
(Cartul. St-Aubin, f. 4 v<»), 1096 (1«' Cartul.
Saint-Serge, p. 210), 1190 (Pr. de Gouis, l. I,
p. 19). — Flumen Lerii 1043 (1" Cartul. St-
Serge, p. 115). — Letus fluvius 1056 (Cartul.
de Vendôme, f. 235). — • Leda fluvius 1056
(Ib.), 1057 (Bilard, n* 243), 1056-1060 (Cartul.
Sl-Aubin, f. 116). — Lidus flumen 1060 (Cari,
de Vend., f. 237). — Flumen Ledus 1061-1105
(Cart. Sl-Aubin, f. 119 v»). — Septena deu Ler
1142-1145 (Ronc, Rot. 2, ch. 62). — Lidericus
xni« s. (Guill. Le Breton). — Lairis 1494 (Ins-
crip. de Vaux). — Rivière, qui naît actuellement
sur la c"« de St-£man (Eure-et-Loir), pénètre en
Maine-et-Loire à 176 kil. de sa source, 1 kil. en
amont de Chalou, dans la c°* de Durtal, du S.
au N. et immédiatement par une courbe s'incline
de l'E à rO. , plonge au.dessus de Bré du N. au S.,
puis par un second repli, vers Seiches, pour se
diriger de l'E. à l'O. sur Briolay, qu'elle con-
tourne vers l'E. et vers S. à distance de 4 à
500 met., reliée par un pont à péage, et s'y perdre
dans la Sarthe à 1 kil. en aval du bourg. — Dans
son parcours de 44 kil. en Maine-et-Loire, elle
traveise la c°« de Durtal et sépare, à droite, les
c°e9 de Uuillé, de Baracé, de Tiercé, de Montreuil,
de Soucelles et de Briolay, des c°**, & gauche,
de Lézigné, Seiches, Corzé, Villévôqae et Ecou-
flant, passant sous quatre ponts, sans compter
l'aqueduc de la voie ferrée du Mans, — et ani-
mant 13 usines, dont les chutes varient de 0*,36
à 1°^,35, soit d'une hauteur réduite de 0™,68.
Elle est artificiellement navigable dans tout son
parcours angevin , au moyen des 13 portes
marinières de Chalou, Gouis, Durtal, Chauffour,
Ignerelles, les Moulins Neufs, Prigne, Vaux, Mon-
treuil, Mathefelon, Corzé, Villévêque et Pont. —
La largeur moyenne de son lit est de 50 mètres,
nulle part inférieure à 40, et présente sur plu-
sieurs points des sinuosités très-prononcées, sur
un fond de sable mêlé d'argile et de gravier assez
consistant pour n'être pas déplacé, entre des
berges bien résistantes à l'action des eaux.
Débit à Tétiage au confluent de la Sarthe,
8 met. cubes par seconde, en grandes eaux,
400 met., avec une pente de 0™,20 par kilomètre;
— tirant d'eau à l'étiage, en moyenne 1™,80 à
2 met. — Les plus grandes eaux s'élèvent de 1 met.
à 1"»,50 environ au-dessus des barrages; — les
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crues commencent en novembre et darent envi-
ron cinq mois. — Les basses eaox ont liea or-
dinairement en août et septembre. -- Le chemin
de hàlage est le sol naturel des rives et n'est pra-
ticable qu'aux piétons.
La navigation a compté en 1868, à la remonte
414 tonnes, à la descente 21,951> portées sur
311 bateaux, dont 289 à la descente, chacun en
moyenne de 18 tonnes à la remonte, de 75 à la
descente, chiffres relevés sur les états du bureau
de Yillévôque. Les marchandises consistent — à la
remonte, en fers, plâtre, sel, ardoises, épiceries,
engrais, — à la descente, en bois de construc-
tion, pierres des Rairies, briques, carreaux des
fourneaux de Ghalon. — La remonte d'Angers
à la Flèche (70 kil)., est de 5 à 6 jours, la des-
cente de 3 à 4.
Les travaux d'entretien s'exécutent au moyen
d'un bail donné à l'adjudication. — La recons-
truction de la porte-marinière de Corzé, approu-
vée par décision ministérielle du 22 août 1867, a
été terminée en 1869. Plusieurs des barrages ont
été dérasés en partie à la hauteur fixée par l'ar-
rêté réglementaire du 11 octobre 1854. U reste à
procéder au dérasement de Ghalou, Gouis, Durtal
et GhaufTour, opération ajournée jusqu'à Texamen
définitif des projets de l'amélioration de ce cours
d'eau, un des mieux disposé par la nature, et
jusqu'à ce jour presque délaissé. Du confluent
jusqu'à la Flèche les projets proposent le rem-
placement de 9 pertuis par des écluses à sas, éta-
blies en dérivation, et la suppression des quatre
chutes de Durtal, Ghauffour, les Moulins-Neufs el
Pont, travaux qui en assurant une navigation régu-
lière et constante rendraientà la culture d'immenses
surfaces de terrains abandonnés à toutes crues.
Il ne parait plus être question du canal de
jonction du Loir à l'Eure et par suite de la Seine
à la Loire, qui à l'étude dès avant la Révolu-
tion, semblait sur le point de s'exécuter en 1803.
E.olr (le), f., c"e de la Chapelle-du-Genêt.
Loire, c»" de Gandé (8 kil.), arr^ de Segré
(19 kil.); — à 45 kil. d'Angers. - JLau-
riacua? 843 (Labbe, Concil, t. VIII). — Terra
de LorarexB, Lorarensia honorf 1050 (Arch.
d^Anj., t. II, p. 4-5). — Laureariumf 1095
(D. Lobin, Pr.. p. 181), xii* s. (Gartul. St-Nic,
p. 94). — Mauricius de Lodoraria 1138
{l*r Gartul. St-Serge, p. 126), de Lorre, de
Loire 1153 (Ronc, Rot 1, ch. 64). — Ecclesia
de Lorriaco 1148 (!«' Gartul. Sl-Serge, p. 236).
— Décima de Lore 1198-1240 (D)., p. 239). —
Parochia de Loreio 1236 (G 1258). — JLoayre
1326 (G 16). — Dans la vallée et sur les coteaux
(86-87 met.) de l'Oudoi). — Entre la Potherie
(6 kil.) à l'O., le Tremblay (10 kil.) au N.-O., le
Bonrg-d'Iré (8 kil.) au N., Ste-Gemmes-d'And.
(10 kil.) au N.-E., Ghazé-sur-Argos (7 kil. 1/2)
à l'E., Angrie (4 kil.) et Gandé au S.
La route nationale d'Alençon à Nantes monte
du S.-O. au N.-E., relie, au sortir du pont de
rOudon et presque à l'entrée du bourg, le chemin
de la Ghapelle-Glain, — qui s'en détache dans le
bourg même vers TE. , — sort du bourg à l'embran-
chement du chemin de Graon et continue par le
centre du territoire, en croisant à 5 kil. de là le
chemin d'intérêt commun de Gombrée.
Y passe l'Argos, de part en part de PO. à PE.,
abordant presque le bourg, vers S. et lon-
geant à distance inégale le chemin de la Gha-
pelle-Glain à la MembroUe; — et le miss, de la
Masse dit aussi le Gorieux. — Y naissent les
ruiss. des Naudaies, de la Ravanière, de Cbam-
piré et des Vieilles- Yilles.
Superficie : 3,373 hect. dont 53 en bois et
1 hect 50 de vignes, dont la culture s'accroît
chaque année.
En dépendent les bam. et vill. de POgerie
(9 mais., 27 hab.), de la Roche-d'Iré (11 mais ,
61 hab), de la Péroussaie (3 mais., 16 hab.), de
rOuvraie (4 mais., 24 hab.\ de Marcé (6 mais..
26 hab.), des Mats (3 mais., 18 hab.), de la Mar-
tinaie (5 mais., 26 hab.), de Dreuillé (5 mais.,
18 hab,), du Mont (7 mais., 29 hab.), de la Lande
(6 mais., 34 hab.), des Naudaies (3 mais., 17 bab.),
deâ Hautes- Marti nières (4 mais., 22 hab.), de la
Baroitaie (3 mais., 20 hab.), du Perron (3 roais.,
13 hab.). de la Motte (4 mais., 14 hab.), des
Buttes (3 mais., 19 hab.), les chat, du Gaé, de
Vallières. de la Ferté, de la Rivière-d'Orvanx, et
113 fermes, parmi lesquelles les fermes modèles
de M. Parage.
Population : Î64 feux, 1490 hab. en 1720-
1726. — 340 feux, i,500 hab. en 1789. —
f, «90 hab. en 1826. — i,399 hab. en 1831. —
1,560 hab. en 1841. — 1,651 hab. en 1851. —
1,614 hab. en 1861. — 1,675 hab. en 1866. —
1,679 hab. en 1872, dont 490 hab. (120 mais.,
152 mén.), au bourg, sis au bas d'une côte ra-
pide (62 met.), dans la vallée (32 met.), prest^ie
au passage de l'Argos, et découpé par deux larg^
voies, à l'extrémité vers S.-E. d'un territoire
tout entier transformé par l'application intelli-
gente de Pagriculture nouvelle.
Foire le 9 septembre, renommée pour la Yente
des bestiaux, à cause du retour du comice de
Gandé qui se réunit le 8. Elle se tenait avant 1860
à la Roche-d'Iré, dans une prairie appartenant à
M. Parage, qui, ayant voulu changer remplace-
ment, fournit l'occasion aux habitants d'en obtenir
officiellement la translation au bourg. La veille,
8 septembre, se tient une assemblée, mais pour
cette raison même insignifiante.
Pommiers , chênes , frênes , châtaigniers en
abondance ; — élève des bestiaux ; — commerce
considérable d'œufs dirigés chaque semaine sur
Londres et sur Paris.
Bureau de poste et Perception de Gandé.
Mairie neuve avec Ecole communale laTqœ
de garçons, construite par adjudication de sep-
tembre 1845, reçue en Juin 1850. ^ Ecole de
filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers).
V Eglise, dédiée à St Gaprais et St Laurent (suc-
cursale, 30 septembre 1807), a été reconstruite de
fond en comble en 1868 (arcii. de Goutailloux), de
style roman, avec clocher formant porche, nef à
bas cètés, dont la décoration reste inacboYée,
abside à 6 pans. L'autel seul subsiste de Pan-
cienne église et quelques vieilles statues de saints
dans la sacristie.
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Dans le cimetière, -k la sortie da bonrg, à
droite sur la route de Segré, s'élève une petite
chapelle, sans caractère^ avec autel à l'iotérienr.
Le presbytère, aliéné nat^, a été racheté par
la c"* en échange d'une partie des landes, par
autorisation du 12 décembre 1811.
Aucune trace celtique n'existe sur le territoire,
quoi qu'en raconte Millet, qui confond sans doute
avec Lonerre. — Mais certainement trois grandes
voies tout au moins y passaient, — la voie d'An-
gers à Challain, qui a formé de tout temps la
.limite avec Angrie, traversant entre les Essarts et
Valliére, — celle qui, formant en partie limite
encore vers N.-O., se dirigeait sous la Roche-d'Iré,
par Marans et Gêné vers le Lion d'Angers, —
tontes deux entrecroisées par la voie montant de
Gandé. Une quatrième probablement longeait la
rive gauche de l'Argos. — Toute donnée d'ailleurs
manque absolument à l'histoire du pays. On y
peut seulement placer avec quelque vraisem-
blance, Y. ci-dessus iMuriacua, p. 465, •* et
non certes à Lire — la tenue en 843 d'une as-
semblée d'évôques présidée par le roi ; ~ mais
la fondation môme de la paroisse reste ignorée.
L'église en mains laïques fut rachetée par
l'évêque Ulger de ses propres deniers et donnée
par lui â l'abbaye St- Serge d'Angers en 1148.
Son successeur en 1177 attribua aux moines les
deux tiers des oblations et des prémices, — sans
compter que l'abbaye de Pontron y percevait une
dtme, et que le prieur de la Roche-d'Iré avait le
droit de prendre dans l'église paroissiale « les
« chandelles de voyage et ce qui est aumosné de
« viandes à l'autel St-Etienne et les laines. » —
Ce prieuré fut annexé à la cure en 1733, mais
depuis longtemps les deux bénéfices étaient
réunis d'ordinaire aux mains du curé, qui pre-
nait pour cette raison le titre de curé-prieur : —
Curéa : Pierre Gaultier , 1470. — Pierre
' Laisné, natif de Fougères, docteur régent en
^ l'Université d'Angers, chanoine de St-Pierre et
' de St-Maurille d'Angers, où il meurt le 18 sep-
tembre 1491. — Jean Belin, licencié ès-lois, qui
^ permute en 1520. — Yves de Teasé, précédem-
' ment curé de Marans, 1520. — Les registres,
^ conservés depuis 1550, sont tenus longtemps
' par le vicaire Mathurin Guibelaya, qui compte
depuis cette date jusqu'en 1579 , 1,689 bap-
! tèmes et 1,517 décès, 2,000 baptêmes le 13 jan-
vier 1585 , en moyenne 44 par an pendant
i 45 ans. — Lancelot Lehoucher, 1594, f le
9 avril 1616 à Augrie, où il s'était réfugié à cause
des gens d'armes. — Mathurin Drouet, mars
I 1614, résignataire en 1628, fXeîn janvier 1637.
— Manceau, novembre 1628. — Vaillant,
\ juin 1635, f le 5 mars 1660. — Duhardaa, jan-
vier 1661. — René Margariteau, f le 23 dé-
cembre 1686. — Nicolas Margariteau, 25 dé-
cembre 1686, janvier 1702. — M. Potier, février
1702. — René Poupard, août 1748, jusqu'en
février 1775. f le 30 avril 1779, Agé de 68 ans.
— Hyau, septembre 1775-déeembre 1792, plus
tard curé de Bourg-l'Evèque.
Une rente de 30 liv. avait été fondée le 7 jan-
vier 1740 par Claude Ghupé, veuve de Franc.
Hamelin, sienr de Richebourg, « pour ayder à
« l'entretien d'une Ecole de fillea, dont la mal-
« tresse serait à la nomination du curé. >
Le château du Gué, Y. ce nom, formait la
terre seigneuriale qui appartenait depuis le
zvii* s. à la famille Brillet.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré. —
Elle était peuplée de pauvres, plus des 3/4 des
biens étant en mains exemptes d'impôts. — Aussi
fournit-elle les principales recrues de la bande du
filassier Guespin, qui fut presque anéantie en
l'an m, — et des secours constants à celle
d'Hodé dit l'Extermine en l'an lY. — « Qui dit
« Loire, dit la Yendée, » écrit l'agent général du
District, qui en avait déjà fait enlever 200 per-
sonnes , sans pouvoir éteindre ce foyer de
chouannerie.
Mairea : François Fouillet, an Y-1808. —
René-Pierre-Louis-Gaétan de Meaulne, 2 jan-
vier 1808, installé le 25. — Math. Gandin,
20 août 1830, installé le 2 septembre, démission-
naire en 1835. — René Mercier, 22 décembre
1835, installé le 3 janvier 1836, démissionnaire
en septembre. — Franc. Bodard, 20 septembre
1836, installé le 2 octobre. — Glovis Brillet de
Candé, élu le 20 août 1848, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. B Cahiers de 1789 ; G 189, 194, 802 ;
E 1834; G 1256 et Cures: et Série L. — Arch. commun.
Et.-C.— Bévue d'Am'ou, 1858. 1. 1, p. 80.— Pour les loea-
Utés, Toir, à leur article, le Gué, Valliére, Bois-Noblet, la
Molte-Cesbren, la Motte^ormier, Limelle, la Ferlé,
àfareé, la Bimére-^Orvaux, la Boehe-^Iré, etc.
Loire (la). — Liger (Gomm. de César). —
LeCyïjp (Strabon). — Ligeria (Anon. Rav.). — Le
plus long des fleuves de France , natt à
1,373 met. d'altitude, à la ferme de Grange-
Loire, sur les pentes du Gerbier-de-Jonc (Ar-
dèche), et a traversé 10 départements, quand il
aborde celui de Maine-et-Loire, qu'il partage
en deux parties à peu prés égales, y formant un
bassin central , vers lequel s'inclinent tous
les cours d'eau. Il y pénétre au-dessous de
Gandes et du confluent de la Yienne, au port de
la Fontaine en Montsoreau, et coule du S.-E. au
N.-O. jusqu'à St-Maur où sa pente incline vers l'O.,
baignant 52 communes dont 19 à droite, 33 à
gauche, un chef-lieu d'arrondissement, Saumur,
et 5 chefs-lieux de canton. La rive gauche
reste angevine jusqu'au confluent de la Divatte,
vis-à-vis Aneenis (124 kil. 570 met), formant une
longue côte escarpée, les flancs creusés de pro-
fondes carrières et chargés de bois, de vignes, de
maisonnettes et de châteaux, la crête couronnée
de villages et d'églises, en vue d'un admirable
horizon, à Montsoreau surtout, à Pamay, à Sau-
mur, à Gennes, à Rochefort, à St-Florent, à
Gbantoce^nx, entrecoupée de gais vallons et dans
tous ses détours longée par cette admirable
route départ. n« 14,— de Montsoreau à la Yarenne,
— où tous les âges de Fhistoire et tous les con-
trastes d'une nature charmante unissent leurs
monuments et leurs paysages inconnus. — La
rive droite sort de Maine-et-Loire dès In-
grandes (88kil.)> bordée, comme par une rue sans
fin, d'une suite de villages alignés sur la levée
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— 534 —
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on éparpillés dans la vallée aux triples moissons
aliernantes de chanvres, de lins, de colzas, de
blés et de cultures intenses.
D'ailleurs fleuve inégal entre tons et capricieux,
— masse immense trouble et jaunie, tout d'un
coup grossie par l'irruption simultanée d'affluents
étrangers, à forte pente, — on nappe limpide mi-
roitant entre deux grèves blanches, — il s'en va
changeant de chenal au gré des sables, détachés de
ses rives sans consistance et qui suivent les vents
dans le temps des crues, — ou se crée violemment
passage en plein territoire, découpant ou empor-
tant devant lui le sol eflfondré, — plus terrible en
tout temps au domaine du comte d'Anjou que la
politique du roi de France, comme le disait Geof-
froy-Martel, V. t. I, p. 355. — Une soixantaine
d'Iles, formées ainsi par détachement des rives
ou par agglomérations aidées de plantations abu-
sives, encombrent son lit, qu'elles varient d'as-
pects imprévus, — la principale, St-Jean-de-la-
Croix, la plus charmante, Béhuard.
Dans le département, sa largeur varie, aux
eaux Uioyennes, de 583 à 778 mètres, qu'on pro-
posait en 1837 de fixer à 350 mètres entre Candes
et la Pointe, et à 380 met. en aval, an moyen de
plantations et d'enrochements; — sur une pente
en moyenne de 0"»,28 par kilomètre et une
vitesse moyenne à Tétiage de 0™,50 par seconde.
— Les plus basses eaux, indiquées par le zéro
de l'échelle de Saumur, ont été cotées en 1873;
les plus hautes en 1790 : 6 met. 20, et en 1856 :
7 met. — La moyenne, 3 mot. 50 au-dessus du
zéro de l'échelle, atteint la hauteur des rives
naturelles.
La dernière cote des eaux navigables est fixée
h 3 met. 90 et 4 met. ■— Le tirant d'eau ordinaire
des bateaux est à 0™,90 on 1 met.
D'ailleurs son régime est profondément modifié,
à partir de l'embouchure de la Maine, principal
et considérable affluent, qui lui arrive de la
droite, grossi de la Sarthe et du Loir. — En
aval de ce point (36 met. au-dessus de la mer)
le débit aux plus basses eaux est de 127 mètres
cubes, et dans les plus grandes crues, réduit à
6,000 met., sur une pente kilométrique de O'^.IB
et une vitesse moyenne au-dessous de 0™,70, tant
que le niveau ne dépasse pas un mètre. Dans ces
conditions la navigation est assurée un tiers de
l'année et se prête à de faciles améliorations, tan-
dis qu'en amont elle parait condamnée à Intter
contre des forces invincibles.
Il ne peut être tiré parti régulier du hâlage, à
cause de l'ensablement et des sinuosités du lit,
ni d'une chaîne de tonage par suite des varia-
tions du chenal. Un projet de Canal latéral^
longtemps réclamé par tous les intéressés, étu-
dié, débattu pendant 50 ans, concédé môme le
17 juin 1838 à M Laine de Yillévèque, et tombé
au bout de l'an en déchéance, semblait avoir
chance d'être quand même exécuté. Il partait
définitivement un peu en amont de Gombleux,
sur la rive droite, entrait dans la vallée de
TAuthion an port Charbonnier, à 3 kil. au-des-
sous de Saint-Patrice, pour suivre le chemin de
fer presque en droite ligne jusqu'à TAulhion,
vis-à-vis Narcé, passait sons la voie ferrée, cou-
pait en amont le pont de Sorgos, suivait l'An-
thion jusqu'à la Loire, d'où il se dirigeait vers la
Maine ponr y déboucher par deux branches,
l'une à la Banmette, l'autre en amont du pont de
Bouchemaine, sur une longueur depuis Orléans
de 245 kil., avec 51 écluses de 5 met. 20 de
large, — pour une dépense évaluée à 46 millions.
On parait revenir, d'après les dernières études, à
nn simple système de dérivations dans les par-
ties basses, communiquant par des descentes
éclusées (projet CoUin), — complété entre la
Pointe et Nantes par cinq barrages mobiles, qui
suffiraient à assurer sur cette étendue une navi-
gation parfaite.
Un projet de défense du val de l'Authion
contre les inondations de la Loire, évalué à
6,357,000 fr., a été approuvé en 1870 j mais
l'exécution en est ajournée.
C'est Ménage le premier, qui a imaginé de ra-
conter que jusqu'au xi* s. la Loire coulait à 3 ou
4 lieues de son lit actuel dans celui de l'Authion
supprimé, et qu'à sa place, là où nous la voyons
de nos jours, le long des coteaux de la rive gauche
jusqu'aux Ponts-de-Gé, descendait parallèlement
la Vienne. D'autres, après lui, exagérant encore
cette invention pure, ont ajouté, entre le coteau. le
Thouet, et les cartes de La Sanvagère. de Bodin
et de Walckenaer, pour ne point citer les simples
copistes, s'étalent sur ces données, acceptées de-
puis deux siècles par tous les écrivains angevins
sans conteste aucune, absolument fausses pour-
tant et, j'ose dire, absurdes, à raison des certi-
tudes acquises. — La Loire depuis deux mille
ans n'a pas changé de lit. Les deux on trois
textes, allégués par Ménage, contredisent même sa
thèse; et, fussent-ils bien compris, il faudrait
d'autres arguments pour mettre seulement en
doute les faits avérés, les documents sans nombre
qui affirment de toute antiquité le confluent de
la Vienne à Candes et l'existence sur la ri%e
gauche, dès leur fondation, de Montsorean, de
Saumur, de Cbênehutte, de Cunaud, de Gennes,
de St-Rémy, de St-Maur, de St-Jean, de tant de
centres fréquentés dès les premiers siècles. L'Au-
thion lui-même, d'ailleurs, a son lit parfaitement
déterminé, ainsi que son confluent, par des textes
incontestés. J'ai relevé, en produisant. Je pense,
les preuves à suffisance, dans la Revue d'An-
jou de 1872, p. 81-90, cette erreur véritable-
ment inconcevable, qui, acceptée sans raison à
rencontre de toutes les données connues, a faussé
dans leur source les principaux récits de notre
histoire angevine. J'insiste..., mais combien de
temps faudra-t-il pour que la routine ait perdu
le droit de la répandre encore !
A vrai dire, les arguments archéologiques, que
j'ai même évité d'employer, seuls à défaut de tant
de preuves irréfutables, auraient dû suffire à rainer
cette légende banale. Outre que les emplacements
de ponts antiques sur l'Authion sont déterminés
et certains, la vallée riveraine de la rive droite
de la Loire semble avoir été habitée dès les
temps romains, avant même rétablissement de la
levée, comme l'attestent à suffisance les mines
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de constrnctions troavéds aa-dessoas môme da ni-
veaa da fleuve^ à Saiot-HartiD-de-Ia-Plaee, &
Villebemier, k Sanmur, aillears encore; — on
plutôt la levée elle-môme date sans doate de ces
temps antiques, non pas, tant s'en faut, ininter-
rompue et telle qu'elle s'aligne aujourd'hui tout
le long de l'eau ; mais par tronçons isolés, par
petites digues indépendantes, abritant certains
domaines ou les colonies les plus importantes,
dont les travaux postérieurs n'ont fait que relier
et perfectionner les défenses. Le Gapitulaire sans
cesse cité, ^ non de Gharlemagne, — mais de
Louis le Débonnaire, de aggeribua juxta Li-
gerim faciendis, n'improvisait pas, mais conti-
nuait l'entreprise partout commencée (819). C'est
le comte Henri II, le véritable bienfaiteur — et
bien oublié — de la vallée, qui mit l'œuvre en
état sur une longueur de plus de 30 milles, et
mieux encore assura l'entretien de ces tnrcies,
— quœdaTTi retinacula , quœ torsiaa va-
cant, dit Rob. de Torigny, II, 13, — en dé-
signant parmi ses soldats, tant fantassins que
cavaliers, un certain nombre de vétérans sans
doute , qu'il installa dans des maisons cons-
truites pour eux sur la levée môme, à charge d'y
résider et de l'entretenir avec l'aide des habi-
tants résidant déjà dans la vallée, entre la Loire
et la grande voie d'Angers à Tours, et sous le hé-
néGce notamment de l'exemption de tout service
militaire. — V. la teneur de cette charte remar-
quable, donnée à la Prée de St- Florent- en-
Vallée Lvers 1170], dans Ménage, Sablé, p. 376.
fiodin en a donné une traduction dans les
Affiches du 15 septembre 1835. — Des officiers
spéciaux restèrent chargés de cette surveillance et
tous les comtes ou ducs d'Anjou eurent un ou plu-
sieurs « ministres des levées », jusqu'à Charles IX
qui par ordonnance de mars 1561 attribua à la
mairie d'Angers un droit particulier de surveil-
lance par une délégation de deux bourgeois élus.
Des lettres patentes du 38 avril 1573 nommèrent
deux commissaires spéciaux, dont un résidant à
Tours, avec pouvoir jusqu'à Bouchemaine, fixa
les dimensions de la levée et obligea les riverains
à la planter d'arbres des deux côtés du talus.
Toutes les paroisses do la vallée restaient affran-
chies de tailles, sous^ la charge de suffire do bras
et d'argent aux réparations, —jusqu'en 1645, où
l'Etat assigna un crédit spécial à ces travaux,
bientôt et trop souvent délaissés pour des préoc-
cupations plus pressantes. C'est en 1743 seule-
ment que la levée dans son étendue actuelle
jusqu'au pont de Sorges fut terminée, et en sou-
venir de cet achèvement que fut élevée la Pyra-
mide, V. ce mot, près Trélazé. — Sur la rive
gauche, la levée de Montjean date de 1785; celle
de Gohior de 1846; les quais de Saumur de
1784-1793.
Divers édits avaient .confié le soin de surveiller
la navigation de la Loire et do ses affluents à la
vigilance des marchands intéressés sous le nom
de Compagnie des marchands fréquentans la
rivière de Loire, V. son Histoire, par M. Man-
tellier (1863-1869, 3 vol. in-8o). — Un arrôt du Con-
seil d'ËUt du 23 juillet 1783, refondant tous les
arrêts antérieurs depuis celui du 12 janvier 1668,
divisa le régime du fleuve en cinq départements,
dont le dernier comprenait la Loire depuis le
chemin Frichu jusqu'à son embouchure, la Sartbe
depuis Malicorne, le Loir depuis Querhoem, la
Mayenne depuis Châteaugontier.
Un autre arrêt du 12 décembre 1779 auto-
risa Claude Laure , concessionnaire du privi-
lège général de la navigation, à établir sur la
Loire, de Roanne à Nantes, des coches d'eau pour
les voyageurs, celui d'Angers partant deux fois la
semaine et correspondant à la Pointe. Les voya-
geurs payaient 3 sous par personne et par lieue.
Des bateaux de plus gros volume pour les mar-
chandises mettaient d'Orléans à Nantes 15 jours
à la descente, 22 à 23 jours à la remonte.
Lioire {SimAon), libraire à Saumur en 1709, à
Angers en 1716, fils d'un chirurgien du Coudray-M.
Liolres (les), h., c"« ^Allonnes-;^ h., c^^ de
Montigné'les-R, —Les Louhaires i^XM.),
Lioirie (la), f., c»» de Louvaines.
Loir-Moni^asoii {Jean André), fils de Jean
L.-M., né le 9 novembre 1761 à Ambillou, simple
soldat dans le 3" bataillon des Volontaires, com-
mandé par son plus jeune frère, fut nommé au bout
de deux mois commandant en chef de toutes les
communes de la rive gauche de la Loire, et suc-
cessivement aide-de-camp du général Des Clo-
seaux, adjudant général de la garde nationale
du District d'Angers (23 floréal an III), adjudant
général dans les département de l'Ouest sous
différents généraux, entre antres Hoche et Cau-
daux. Réduit par sa santé à quitter le service actif, il
vint prendre les fonctions, jusqu'à leur suppres-
sion, de commissaire du Directoire exécutif près
l'administration municipale du canton de Blaison,
s'y maria le 25 pluviôse an VI, puis acquit des
débris de sa fortune une étude de notaire à
Juigné-sur-Loire et en fut nommé maire. Il jouis-
sait dans tout le pays d'une autorité considé-
rable, ^ et sur la fin des Cent-Jours réunit sous
son commandement, au son du tocsin, une sorte
de levée en masse, organisée pour former une
seconde ligne de guerre contre les Vendéens, der-
rière les postes avancés des généraux Lamarque
et Travot Atteint par la loi du 29 octobre 1815,
il fut détenu trois mois au château d'Angers,
puis envoyé en surveillance à Blois et ne revint
dans ses foyers qu'en 1817, grâce à l'intervention
de M. Pasqueraie du Rouzay, qu'il avait eu l'oc-
casion de protéger pendant la Révolution. — Meurt
le 11 juin 1828 à Juigné ; — {Louis- Pierre), frère
du précédent, né à Ambillou le 28 avril 1763, prêtre
et chanoine de la CrésUle, est élu curé de Juigné-
sur-L. le 13 mars 1791 et dès le mois de mai sui-
vant désigné comme vicaire épiscopal et secrétaire
de l'Evèché. Il déposa tous ses titres de prêtrise en
l'an U et de l'an II à l'an IV faisait le service d'offi-
cier de santé aux ambulances et à l'hôpital mili-
taire d'Angers. Nommé en l'an XI percepteur à
St Saturnin, démissionnaire en 1815> il s'établit
médecin à Brissac où il est mort le 10 juillet
1842; — {Adrien-Charles), frère du précédent,
né à Ambillou le 8 janvier 1768, d'abord clerc
d'avoué à Angers dans l'étude même où travaillait
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Dttboys, V. ce nom, s'engage volontaire an
1er bataflloii de Maine^t-Loire, de septembre 1791
à décembre 1792, et en ayril 1793 est ôla lieu-
tenant-colonel an 3* bataillon. Il se démet en
Tan lY et s'établit commerçant àCholet. Nommé an
Conseil général en 1831, il en sort en 1833 — et
menrt à Gholet le 9 mars 1849.
IiOir*HoiiKazoii (Urbain), cousin des pré-
cédents, fils d*Urbain L.-M., potier d'étain, à
Saumur, où il naquit le 30 décembre 1761, y
étudia d'abord chez les Oratoriens, puis an Sémi-
naire d'Angers, et au Collège de Beaupréau.
Admis aux ordres sur la fin de 1786, il desservit
deux ans, comme vicaire, la paroisse de St-Martin
de Beaupréau, qu'il quitta pour revenir à son
collège professer la seconde. Il refusa le serment
on 1792 et se réfugia d'abord à fioupère en
Poitou, puis sur son ancienne paroisse. Lors de
l'insurrection, il suivit quelque temps d'Elbée,
son paroissien, et fut attaché à titre de grand-
vicaire au faux évèque d'Agra, son ancien con-
disciple de Séminaire. Dès 1796 il rouvrait chez
lui une école et un pensionnat, qu'il fut forcé de
fermer en 1798. Nommé curé de Beaupréau k la
réouverture des églises, son presbytère rempla-
çait le collège, qu'en 1800 les secours de
M"»* d'Aubeterre lui permirent de réoccuper, et
qui de 1815 à 1830 devint un actif et véritable
foyer d'études pour tout le pays des Manges, Y. ci-
des8U8, 1. 1, p. 263. L'établissement fut supprimé
en 1831 ; mais quand l'èvèque songea à fonder
à Angers un Petit-Séminaire, il appela auprès de
lui le vieux prêtre dont l'autorité et l'expérience
lui garantissaient le succès. L'œuvre a gardé son
nom. Elle était fondée lorsqu'il y mourut le
21 septembre 1839, âgé de 78 ans, laissant à
tous ses élèves un souvenir de vénération pieu-
sement entretenu. C'était moins d'ailleurs un pro-
fesseur de brillant langage ou d'enseignement
supérieur, qu'un administrateur habile, dont la
nature sympathique et surtout affectueuse gagnait
le cœur des familles et des enfants. Le transfè-
rement de ses cendres à Beaupréau le 24 juillet
1866 a été pour ce pays une fête publique. Son
buste en marbre, avec une Distribution de prtx,
en bas-relief, par David d'Angers, est conservé
dans sa maison du Petit-Séminaire. Son portrait,
peint par Mercier, 1839, est conservé à la pension
St-Julien. Un autre a été gravé d'après Choquet,
par J. Marchand, in-fol., assis dans un fauteuil,
entouré d'écoliers.
Bernier, Hiat. du collège de Beauprém, — Man-
P>iiil« Vie de révéquê Montault, p. 400-408. — Union de
Ouest 36 Juillet 1866. — Duboys, Oraison funèbre de
M. l'abbé L.'Afong., prononcée le 19 noTembre 1839 (An-
gers, Lmniy-GAffiiot, in-12 de 39 p. — et réimprimée à U
•ohe de VMitt. au eolL de Beaup.), — Fruclmud, A lloew
lion à l'occasion de la translation des restes de M. Urb.
L.-M. (Angers, Barassé, 1866, in-8* de 88 p.).
Loiron (le Grand-), ham., c"« du PlesBis-
Gr , dépendait jusqu'en 1811 de la c»« de Brain-
sur-l'Aulhion, — Ane. terre noble avec manoir et
chapelle entourés de jardins et d'avenues. —
En est sieur René Lepoictevin 1574, Jean Flenriot
1618, u. h. Charles Séguin, mari de Renée Fleu-
riol, 1664, René-Augustin Séguin 1700, François
Lesourd, conseiller à la Prévôté d'Angers 1704,
Marie Ghalonx, veuVe Lesomrd, 1737, M«ria-
Francoise Lesourd, veuve Dronet, 1770 (E 771-
772); — Ge Petit-), ham., c»« du PUêsiB-Gr^
jusqu'en 1811 dépendait de la c*^ d'Andard.
Iiolt*r«. — V. Louerre.
Eoiëeau, — V. Villoiaeau.
Liolsean* famille de maîtres vitriers-peintrec
et de maîtres peintres, Angers. — (François),
maître vitrier-peintre, mari de Cath. Tardif,
1629, 1636. — (René), maître vitrier, mari d*
Claude Jarry, 1644, et en secondes noces le 13 fé-
vrier 1651 de Marie Martin. — (Antoine), peintre,
figure sur les comptes de la ville en 1651 et 1653.
— C'est lui sans doute qui fait en 1655 pour St-
Denis de Candé un tableau de N.-D. des Ag^
nisanU (Mss. Yaluche, f. 178). Sa sigoatur»
figure sur des actes du 12 août 1660 à Angers
(G6 136), et les 10 novembre 1682 et 22 janvier
1683 à Mûrs. Son acte de décès l'appelle nobU
homme, » (Pierre), fils ou frère du précédeui,
est employé par la ville en 1686 à des décoratioas
de fête r — t '^ ** J"^n 1687. — Sa signature figure
sur un acte du 22 janvier 1679. Sa femme Per-
rine Gandin, morte le 2 août de cette année, était
fille d'un notaire royal.
Lolsean ( ), paysan de Trémentioes,
signalé par sa valeur dans la cavalerie de la
première Vendée et, depuis la seconde bataille de
Coron (18 septembre 1793), surnommé Berryer^
pour y avoir abattu de sa main plus de 20 volon-
taires du régiment de Berry. A la prise de
Saumur, il tue trois cavaliers en défeudant
Domaigné, et blessé, jeté à terre, se relève et se
met à la tôte des fantassins. Il était des trois qui
aidèrent Forest, Y. ce nom, à reprendre la
fameuse Marie- J eanne ; — et il l'accompagnait
encore à Yihiers dans la chasse à cheval qu'ils
donnèrent à Santerre. Y. Mém, Mss. de l'ahhé
Boutiîlier de St- André, p. 50-52. — et Menu
de La Rochejacq., p. 152.
Lioisl^n, ham., c*** de Châteauneuf.
Liolzilloii» membre de la Commission imli>
taire d'Angers, f le 2 mars 1794.
Lonehamps, f., €■• de Chantocé] ■■ cl.,c»*
de Miré.
Lonehamps , c"« de St-Silvin. — Dea\
groupes de ce nom existent sur la commune. l*aii
simple ham., que Gassini appelle Vieiut-JL., à
portée de la route de Paris, l'autre, plus impor-
tant, sur la limite même et en partie sur le
territoire du Plesais-Grammoire (2 mais.,
7 hab.). — Longinquus Campus 1081-1105
(Cartul. Saint-Aubin, f. 97 v») , 1202-1203
(2« Cartul. St-Serge, p. 175). — Lungus Cam-
pus 1253 (H.-D. B 53, f. 28). — Le domaine,
relevant de Sarrigné, formait un fief impor-
tant, uni au xvi« s. à la terre de Sancé et ap>
partenant à Philippe de Chàteaubriant, . qui les
vendit le 22 décembre 1564 à Julien Goupilleao,
maire d'Angers, de qui avait hérité Pierre G.,
grenetier d'Angers, assassiné le 27 juin 1569 par
le sieur de la Hune. — Urbain Tillon en opéra
le retrait lignager et sa veuve, Catherine de Haute»
ville, revendit « la terre, fief et seigneurie de L.
« composée de 2 met. et 2 closeries.» (E 4007),
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le 9 nmi 18M à Jeanne dn Cimetière, veave Et.
Terrier, et de nouTeau en 1886 à Franc. Oger.
— JLe tout acquis le 9 avril 1638 de Franc. Aveline,
greffier des Eaax et Forôts, par n. h. René Sé-
rezin, notaire, advient quelques années pins
tard par mariage à Clément Lonet , lieute-
nant particulier du sénéchal d'Anjou. C'est en
1668 « un château composé de 5 pavillons en la
« face de la grande cour et de deux autres dans
« le corps principal du logis débordant du côté
« du jardin », avec fuie, chapelle en forme de
pavillon, grande cour et jardin sur double ter-
rasse, précédée de deux perrons à balnstres en
fer-i-cheval, et tout autour, fossés et canaux
animés d'eaux vives, ponts-levis et bascules. Du
vietix château de Sancé les fondements seuls
existaient encore, avec quelques débris de murs
sur la motte entourée de doubles douves et fossés
pleins d'eau, dans la haute futaie voisine, vers TO.,
sur la paroisse St-Silvin, tandis qu'une partie de
la maison seigneuriale de Lonch&mps et do la
Grande-Cour, y compris le pavillon servant de
chapelle, débordaient sur la paroisse du Plessis-
Grammoire. Aussi les processions des Rogations
passaient-elles à travers cours, logis et jardins,
jusqu'en 1722; un arrôt assigna en ce temps leur
chemin le long des fossés. — Une ferme a rem-
placé l'ancien logis, dont le terre plein seulement
.s'étale, entouré de douves, au milieu des masures,
précédé encore d'une belle avenue avec charmilles.
Le seigneur jouissait des honneurs dans les deux
paroisses, mais en St-Silvin seulement après les
fondateurs. Il avait droit de plus de moulin et
de pressoir bannaux et de fourches patibulaires.
— droit aussi de faire courir la pelolte le jour de la
St-Jean, devant la closerie^ de Loncbamps, par les
nouveaux mariés, à charge de donner 20 s. en
argent et une collation aux vainqueurs du jeu.
Aitth. de M.-«t-L. B 8S-89, 115. 765, 773, 4007.— Arch.
conun. Et.-C.
Longasiiler* f.. c^* de Marigné.
LoBifbols (le), vill., c°« de Mazé,
Loii|p»Donet (le), f.> c»* de Botx.
LoAKeale (la), c»« de la Boisaière-Saint-
Florent; -■ f., c»« de Chanteloup.
LoB^peAls (les), ham., c°« de St-Lézin, de
la paroisse de N.-D.-des-Mauges.
Longeraiflt chat., cn« de la Jaille-Yvon,
I^ongerie (la), ham , c»« de St-Florent. —
Appari. en 1759 au curé Richard.
Longeron (le), canton de Montfaucon (14 k.),
arrond. de Cholet (17 kil. 1/2); — à 75 kil. d'An-
gers. — Parochia de LongeroneiGr. Gaultier,
xiii«s.). — Sur un haut plateau (133 met.), in-
cliné vers la Sèvre (126-92 met ), à Texlrémité
sud du département. — Entre la Romagne
(6 kil. 1/2) au N., Torfou (5 kil.) au N. et à l'O ,
St-Christophe-du-Bois (8 kil.) à l'E., le Dé-
partement de la Vendée à TE. et au S.
Au centre, à 500 met. vers N. du bourg s'entre-
croisent la route nationale de Poitiers à Nantes,
qui traverse de l'E. à l'O. (5 kil.), et le chemin de
grande communication de la Romagne, qui, fran-
chissant la Sèvre par un brusque zigzag, passe au
bourg et remonte vers N. (4 ÙL 1/2).
Y passe là Sèvre-Nantaise, qui forme la limite
intérieure, tout du long vers S., y animant les
moulins de la Berrie, de la Roche et la filature de
Galard ; — y naissent les miss, de la Digue, —
qui limite vers l'O. Torfou, — des Vionnières,
de la Petitière, de la Papaudière, de la Gompite,
de la Sauzaie et des Gats.
Superficie : 2,207 hect. 94 ares, dont 100 h. de
bois taillis, » un tiers de moins qu'il y a 40 ans, —
derniers restes, vers le N. et l'E. de la commune,
de Tantique forôt qui au xviii* s. encore la cou-
vrait presque tout entière ; — 260 hect. de prés ;
nulle vigne ; — les 100 hect. de landes d'il y a
40 ans défrichés en médiocre culture ; — nom-
breux étangs, formant comme une ceinture du N.
au S.-E., dont le principal est dit de Tiffauges
(10 hect. 80 ares).
Population : i50 feux, 680 hect. en 1720-
1726. — 901 hab. en 1821. — 1,448 hab. en 1831.
— 1,608 hab. en 1841. — 1J53 hab. en 1851.
— 1,708 hab,. en 1861. — 1,676 hab. en 1872,
dont 971 (220 mais., 249 mén.) au bourg, groupe
d^habitattons en granit, couvertes de tuiles, qui
descendent en désordre, le long du coteau, vers
la Sèvre.
Marché de menues denrées le mercredi.
Importante filature de laine et coton au vill.
de Galard, Y. ce mot, à 1 kil. S. du bourg; avec
8.000 broches, machine à vapeur de 35 chevaux
et deux turbines de 45 chevaux ; — deux tuileries
et briqueteries ; — une teinturerie ; — un mou-
lin à eau, un moulin à vent ; — carrières de gra-
nit ; gisements inexploités d'argile ; — grand
commerce de moutons ; culture de céréales, choux
frisés, blé noir, lin.
Bureau de poste et Perception de la Ro<
magne.
Mairie avec Ecole de garçons (Frères de
Saint-Gabriel), acquise par acte du 20 novembre
1845, autorisé le 15 aodt précédent; — Ecole
de filles avec Asile, fondés en 1853 (Filles de
la Sagesse).
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an XIII), tout entière en granit, est un
édifice de style ogival bâti en 1858-1859 (archit.
Aug. Duranceau, du Longeron), avec abside à
cinq pans coupés, où figurent dans les vitraux : la
Vierge, St Charles Borromée, St Lucas; —
les armes du pape et des évèques Angebault
et Freppel ; rr aux roses du transept, la Pré-
sentation de la Vierge et le Christ appelant
les petits enfants. — On y possédait avant la
Révolution des reliques de Ste Emérance, dont
on y conserve une antique statuette en cuivre.
Nulle trace antique, quoiqu'une voie descendit
bien certainement de Mortagne, le long de la
Sèvre, croisant à Toriou la voie de Clisson.— Nul
renseignement non plus spécial au pays, qui fai-
sait partie de la Tiffâlgie et jusqu'au x* s. du comté
Nantais, depuis lors de l'Anjou. — Tout docu-
ment manque sur la fondation de l'église et de la
paroisse — et les registres môme avant 1751.
Curés : Mathurin Rouxellet , 1618. —
Pillât, 1669. — Baroueil, 1671. - Ch.
Pillât, octobre 1676, f le 15 juin 1721 , âgé
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de 73 ans. •— Joseph-Yves Jamin, dès 1719,
f le 3 juin 1756, âgé de 63 ans. — Louis-
Laurent de la Couldre, 7 juillet 1756, t ^^
23 octobre 1781. âgé de 72 ans.—F.-M. GroUeau,
novembre 1781, janvier 1792.
La principale terre était la Gimonnière, Y. ce
nom, dont les ruines, à 700 met. du bourg
vers N., dominent sur la ci^ôte extrême la route
et le pays; — plus loin, vers TE., le château de
la Fribaudière; — mais la seigneurie de la paroisse
appartenait au château de Montfaucon. qui avait
en 1789 pour maître Monsieur, frère du roi.
La paroisse, sise dans les. marches communes
d'Anjou et de Poitou, débordait sur la rive
gauche de la Sëvre et y formait «■ l'enclave » dit
a du Longeron », comprenant 69 feux en 1698,
dépendant de la Généralité de Poitiers . de
TËlection de Mauléon. il est resté à la Yendée,
malgré toutes réclamations, en 1790. La partie
Angevine, bordée au S. par la Sèvre, relevait de
l'Evêché de Poitiers jusqu'en 1317, ^de celui de
Maillezais jusqu'en 1648, puis de celui de la Ro-
chelle, de TArchidiaconé de Thouars, du Doyenné
de St-Laurent-sur-Sèvre. — quoique les doyens
de Glisson y jouissent « des droits utiles » et
d'importantes rentes en grains. — de la Séné-
chaussée et du Présidial d'Angers, de l'Election
et des Aides de Montreuil Bellay, du District de
Gholet en 1790 et du canton de la Romagne, en
l'an X du canton de Montfaucon ; ~ misérable
entre toutes en 1789 et comptant à peine 25 mé-
tairies éparses avec des chemins inabordables, des
eaux croupissantes, le bourg et les champs peuplés
pour la moitié de pauvres et de mendiants.
Maires : Charles Poirier, an YIII. — Jos.-
Franc. DrouUut 2 janvier 1808. installé le
24 avril. — Louis Pallard, 25 septembre 1815.
-> Droullin, 2aodt 1816. — Augustin Mal^cot,
5 février 1819. — Franc. Guinaudeau^ 14 jan-
vier 1823. — Maugin, 16 novembre 1830. —
Charles-Louis Poirier, 1839. — Bousaeau, 1865.
— Bonnet, 1867, en fonctions, 1876.
Afch. de M.-et-L. C 192. — Notice Mss. de M. Spal. —
Notes Mss. de M. BouUilier de Saint- André. — Pour les lo-
calités, voir la Gimonnière, la fribaudière, etc.
Longhomme, vill., c"" de Çhaudefonds,
— Longhomme 1389 (E 668). — Loncosme
1466 (E 673). — La maison de Loncome 1540
(C 105, f. 196). — Ane. fief et seigneurie annexé
à la Basse-Guerche. par acquêt fait le 15 juin
1705 de Nicolas de Gazeau par Julien-François de
Crespy, et advenu par succession aux Contades.
Le domaine ne comprenait alors qu'une closerie
à laquelle furent réunies la maison et les terres
de la Godinière. ■— Au xv< s. il y existait un
a hôtel seigneurial... avec deux branches de bois,
flc èsquelles le seigneur avoit deux feneslres ou
a pantières à prendre bécasses ». C'était en 1464
Jacques Baudry qui en rend aveu à la Turpi-
niére; en 1540 Thib. Baudry. — Le fief s'éten-
dait pour une partie en St-Maurille de Chalonnes
et sur la Jumellière. — Il y existe aujourd'hui
une exploitation de fours à chaux, où a été dé-
couvert on 1827 une grotte de stalactites et d'al-
bâtre oriental.
LoBi^ls, f., c«« de Châteauneuf. — Ane
dépendance de la Yéroulière (E 203); — cl., c"
de Durtal. — En est sieur Guill. Ardange. mari
de Gabrielle Lemaire; — f , c°« de Huillé; «
cl., c°e de St'Augustin-deS'Bois, formant, avec
10 arpents de bois, le temporel d'une chapellenie
desservie en l'église paroissiale, — vendue nal* le
28 août 1791 et une seconde fois sur le premier
acquéreur M. de Meaulne le 9 messidor an lY.
Longras (les), f.. c°^ de Soulaines.
Lonf^Champs (les), f., c°« de Neuillé,
peut-être le domaine , terra de Longinquis
campis xi« s., 1080 circa (Cartul. St-Aubin ,
f. 85), donné à l'abbaye de St-Aubin d* Angers
par un chevalier du nom d'Etienne, qui le rele-
vait de Jarzé. ~ En est sieur Jean Josselin 1626,
doyen de la Chambre des Comptes de Bretagne
en 1637.
Longnalne {Julien), libraire. Angers, 1540,
1545.
Ijong^é (Canton de), borné par les cantons
de Baugé au N., de Noyant à l'E., de Beaufort et
de Saumur N.-O. à l'O., de SaunftirN.-E. au S.,
et par le Département d'Indre-et-Loire à l'angle
S.-E., — dans la vallée, entre l'Authion et les
premières cimes des hauts coteaux du Baugeois
(90 mot. vers N.-E.) et du Siumurois (117-126 m.
vers S -E.), traversée du N. au S. et de l'E. à l'O.
par les affluents de la rive droite de l'Authion,
— avec d*importantes voies rayonnant des centres
principaux. Longue, Yernantes et Vernoil. — sur
une superficie de 26,758 hect., répartis entre
9 communes, Blou, (^ourléon. Jumelles, la Lande-
Chasles, Longue, Mouliheitie, St-Philberl-du-
Peuple , Yernantes et Vernoil - le-Fourier ; —
comprenant 14,564 hab. en 1831. — 14,762 hab.
en 1841, — 14,179 hab. en 1851. — 14,556 hab.
en 1861, — 14,506 hab. en 1866, — 14,078 hab.
en 1872. — Il a été publié en 1872-1875 dans les
Mém. de la Soc. Acad. d'Angers, t. XXVll,
XXIX et XXXI, trois iSTssais amusants sur le
Canton de Longue et le bassin du Lathan,
par E. Cornilleau. avocat (avec tirage & part à
50 exempl., de 204,- 62,- et 132 pages).
Longue» chef-lieu de canton de l'arrond. de
Baugé (18 kil.); — à 41 kil. d'Angers. — Vicus
qui vocatur Thanaicus 1055-1070 (Liv. N.,
cil. 237). — Presbiter de Atheniis, — molen-
dinus de Atheniis (Ib.). — Villa Thanœ
1055-1070 (Ib., ch. 240). — Miles de Thanaico
(Ib.). — In Longo Vado 1106 (Epit. S. Nie,
p. 63). — Villa de Longo Vado 1100-1110
(Chaloch.,IY, 26). — Ecclesia Sancte Marie
de Tanais 1130 (G 848, f. 5). — Versus
Longue 1150 (Chaloché, lY, 29). — Prior de
Longue 1157 (St-Aubin, Off. Cl., t. III, f. 3). —
Ballia de Longueyo 1210-1215 (H -D. 8 97.
f. 1). — Terra Longi Vadi 1215 (Léop. De-
lisle, Phil. Aug. 1576). — Parochia de Longue
Vado 1238 (G 826, f. 84). —Feodum de Lon-
gue 1236 (H.-D. B 109. f. 2). — Villa de Lun-
gueyo 1270 (G 53). — Lont Gué en Vallée
1296 (H.-D. B 109, f, 17) — Au point de ren-
contre des vallées du Lathan et de l'Authion, —
entre Yivy (8 kil.) et Saint-Martin-de-la-Place
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n kil.) au S., Saiat-Clément-des-Levées (7 kil.)
et les Hosiers (10 kil.) à rO., Beaufort (11 kil.),
Brion (7 kil.) et Jumelles (7 kil.) au N., St-Phil-
bert-du-Peaple (5 kil. 1/2) et Blou (6 kil.) à TE.
La route nationale de Bordeaux monte du
S.-E. au N.-O. à travers la vallée, abordant
Vagglomération centrale par les hauteurs (46 m.)
du Bourg-Chevreau, — d'où à Tenfrée se détache
le chemin d'intérêt commun de Vernanles, —
descend en pleine ville, — d'où s*en détache à
droite le chemin de grande communication de
Rillé, — au point môme où de gauche vient aboutir
pour un parcours commun d'un kil. le chemin de
grande communication des Rosiers au Lude,
greffé à distance des chemins d'intérêt commun
de St-Martin et de St-CIément, — traverse avec lui
les ruisseaux, le détache à droite le long du La-
than et s'incline vers N.-E. en formant flèche
avec les angles de jonction do la route départe-
mentale des Ponts-de-Cé et du chemin intermé-
diaire d'intérêt commun de Cheviré-le-Rouge.
Y passe, par le centre du territoire et de la ville,
le Lathan, pénétrant de TE. au S.-O. à Grange-
Marie, parallèlement au chemin du Lude, et se
brisant à 500 mètres, en av^l du moulin d'Athée
en deux branches : — le Vieux-Lathan, encaissé,
i travers les prés, sur fond caillouteux, dans ses
propres rives, jusqu'au Gué-Mallard, — et le
lit principal actuel, sur fond vaseux régularisé
par des levées , qui descend du château an-
tique et de la mairie neuve, le long et au N.
du bourg primitif, jusqu'aux moulins de The-
nai> et du Pont-Mallet, pour remonter, vis-à-vis
le château d'Avoir, vers N., jusqu'à son confluent
en Beaufort. — A ce dernier cours d'eau se relie à
300 met. du bourg un bras détaché en aval d'Etiau,
à travers St-Philbert, et grossi en Longue du ruiss.
de la Cirolière. — Vers N., les ruiss de Racinay et
de la Motaie, son affluent; — vers S. la Fontaine-
Suzan. — et l'Authion, traversé par trois ponts de
pierre, qui forme vers l'O. la limite intérieure.
En dépendent les hameaux, villages ou can-
tons d'Athée (12 mais., 5i bab.), de la Benne-
tière (22 mais., 68 hab), de Souvenet (28 mais.,
77 hab.), des Montils (88 mais., 283 hab.), de
Tonnelièvre (30 mais., 108 hab), du Pâlis-de-la-
Motaie (12 mais., 41 hab.), du Pont-Mallet
(9 mais., 25 hab.), des Peux (13 mais., 82 hab.),
d'Avoir (6 mais., 34 hab), du Bas-de-Chappes
(37 mais., 136 hab.), du Haut-de-Chappes (44 m.,
161 hab.), de la Chênaie (16 mais., 53 hab.), du
Cormier (43 mais., 149 hab.), de la Pioterie
(10 mais., 35 hab.), de la Noue (23 m., 93 h.),
du Pôle (30 mais., 90 hab.), de Ravaux (48 m.,
170 h.), du Gué-de-Frôno (30 mais., 107 hab.),
de la Gilbardaie (30 mais., 97 hab.). de la Rue-
de-Champeaux (10 mais., 39 h.), de la Tour
(11 mais., 43 hab.), du Château-Gaillard (12 m ,
36 hab.), de la Hurlauderie (5 mais., 27 hab.).
de Fauve (11 mais., 45 hab.), des Aulnais (8 m.,
33 hab.), de la Malardière (64 mais., 216 hab.),
de Coutances (31 mais., 117 h.), les châteaux
d'Avoir et de Grange-Marie.
Superficie : 4,865 hect. dont 310 hect. en
vignes, 68 en bois.
Population : 764 feux en 1699. — J74 feux
en 1726. — 3,089 hab. en 1790. — 4,978 hab.
en 1826. — 4A9i hab. en 1831. — 4,«7 hab.
en 1841. — 4,ii3 hab. en 1851. — 4,983 hab.
en 1861. — 4,359 hab. en 1866. —4,974 hab.
en 1872, dont i,855 hab. de population agglo-
mérée (507 mais., 606 mén.).
La petite ville, toute irrégulière, est en pleine
transformation par suite du déplacement et de la
reconstruction des édifices communaux, qu'en-
tourent de nouveaux groupes, où se relient tant
bien que mal les anciens, découpés de courtes
rues et d'étroites places et précédés vers le sud
par les vieux logis de la Rigaudrie, de la Grand-
Maison, de la Brardaie, V. ce mot,
La Mairie, si longtemps logée dans un taudis
au-dessus des vieilles halles, s'est fait une large
place, à quelques pas vers N., en se rapprochant
du Lathan et de l'ancien château, dans une cons-
truction monumentale (archit. Couet), qui com-
prend les services de la Justice de paix, du Télé-
graphe, d'une Caisse d'épargne, d'une Biblio-
thèque future. — J?co{e communale gratuite de
garçons. — Ecole communale gratuite de filles
(Sœurs de St-Vincent-de-Paul), construite par
adjudication du 13 novembre 1842 (archit. Lannay-
Piau), agrandie en novembre 1860. — Ecole
libre de garçons (Frères de la Doctrine chré-
tienne), construite par le curé.
Foires : au xv« s., il s'en tient trois, le jeudi
après la Purification de Notre-Dame, le jour de
St-Gilles et le jour de Saint-Marlin-de-Vertou ;
— au XVIII* s. elles durent chacune deux jours,
les jeudi et vendredi des semaines qui précèdent
la St-Marc, la St-Barlhélemy et la St-Luc ; — au-
jourd'hui six foires, d'un seul jour, le 3* jeudi de
février, avril, juin, août, octobre et décembre. —
Tous les autres jeudis, marché, reporté à ce
jour, au lieu du vendredi, par lettres royaux de
juillet 1547.
Commerce important de vaches, de porcs, de
grains, de fruits, de chanvre et de toile; — ex-
cellents bois de construction. — Une industrie
particulière, mais à peu près disparue, était
l'élève des sangsues, dont le parc principal se
trouve reporté en dehors, sur la rive gauche de
l'Authion; — cinq moulins sur le Lathan, dont
deux usines, l'une avec distillerie ; — une usine
de quincaillerie à la Bigaudeiie.
-Recette simple de Poste. — Chef-lieu de
Perception, comprenant les communes de Lon-
gue, Blou, Jumelles et St-Philbert-du-Peuple.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (Cure, 19 bru-
maire an XI), s'élevait, avec le cimetière, tout à
l'entrée de la principale rue du bourg vers Sud.
Le grand autel dont la première pierre avait été
posée solennellement le 29 avril 1789, en fut
bénit le jour de l'Ascension 1790; mais le reste
de l'œuvre était antique et remontait pour partie,
ainsi que la base du clocher, au xii* s. avec flèche
de pierre du xiii* s. L'emplacement, absolument
rasé de 1854 à 1855, forme aujourd'hui un
chantier et un petit préau triangulaire. Il n'en a
été conservé, je crois, que deux anciennes portes
en bois, et peut-être deux énoroies gargouilles en
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granit, que j'ai vnes en iS69 snr la place de la
Mairie neuve, décorées de phalliLê en forte eaiilie
pour attirer rœii d'en bas.
L'église nonvelle, sous le vocable non moins
nouveau de Notre-Dame-de-Ia-Légion-d'honneur,
a été reportée vers N.-E., an sommet d'un tertre,
qu'aborde un préau de verdure, au milieu d'une
large place, avec de vastes dégagements. Com-
mencée vers 1850 par le curé Hubert, reprise sur
un plan modifié par son successeur, le curé
Massonneau, l'œuvre, avivée par d'incessants
appels à toutes les offrandes et qui a coûté près
de 400,000 fr., a été inaugurée le 3 juillet 1860.
C'est un édifice de style xiii« s. (archit. De-
lestre et Coutailloux , d'Angers) , à trois nefs
(65 met. sur 17) la nef principale large de 8 met.,
haute de 17, avec voûte en briques et galerie
à jour autour des ba.s-côtés, extérieurement d'as-
pect symétrique mais de peu de charme. L'inté-
rieur au contraire est d'un grand air et s'anime
surtout par de belles verrières de Lobin, de
Tours, offertes « par les membres de la Légion-
a d'honneur ,«. à M. Massonneau, leur collègue,
« curé de cette paroisse », comme l'indique à
l'entrée de la nef, à droite, une inscription. Cette
immense composition représente en dix - huit
tableaux, la glorification de la Croix et d'une
Légion d'honneur idéale. — Au bas de la fenêtre
centrale, où triomphe le Christ, figurent dans des
médaillons l'évèque Angebault et les curés Hu-
bert et Massonneau ; — dans les hautes fenêtres,
St Maurice et St Martin, Ste Hélène, Saint
Louis; — dans la basse nef, autour de l'abside,
MoUe, Aaron, David, Isaïe, Judas Mâcha-
bée, Judith; plus loin, Constantin, Clovis,
St Léon le Grand, Charlemagne, Godefroy
de Bouillon, Jeanne d'Arc ; — dans le transept
les quatre Evangélistes et St Jérôme, S^int
Augustin, St Basile, St Jean Chrysostôme.
— Le bas -relief du mattre-autel est consacré à la
gloire de la Vierge et représente, avec les saints
guerriers St Maurice , Josué, Gédéon, Debora,
Jeanne d'Arc, des groupes, de phyr^ionomie plus
modernes, marins, mobiles, zouaves et, au pre-
mier plan encore, l'évèque Angebault et le curé
Massonneau. *- Une vue extérieure du monument
est donnée en tôte d'une Notice sur VEglise
paroissiale de Longue, par l'abbé Bourassé
(Tours, Mame, 1860, in-S» de 16 p.).
Presbytère, construit par le vicaire Mâchefer
et à ses frais, sur une dépendance du domaine
de Placé, et acquis par la ville par acte du
27 mars 1862 autorisé d'une ordonnance du
26 septembre précédeut; — l'ancien, aliéné le
10 novembre 1861.
Cimetière installé au S.-E. de l'église et de
la ville par devis du 2 février 1850, sur un ter-
rain acquis le 3 mai 1849.
Hôpital , avec belle chapelle romane (archit.
Couet), inauguré le 11 octobre 1874. — Une ré-
serve de terrain attend la construction d'un Hos-
pice de vieillards.
il n'existe, quoi qu'on en ait écrit, aucune trace
celtique dans ce pays, un des derniers asséché
sans doute de la vallée; mais dès les temps ro-
mains, c'est un centre d'habitation, qui se crée aa
passage des ruisseaux, le long et sur l'entrecroise-
ment des voies. La principale, dont tout le par-
cours sur le territoire était très-nettement recoo-
naissable il y a trente ans, formait, à travers les
marais d'Avoir et la vallée, la grande route d'Aji-
gers à Tours et en môme temps une levée de
défense contre l'Aulhion. Le long gué, échelonné
naturellement snr les quatre ou cinq cours d'eau
parallèles, appelait à ce point le passage des Toies
descendant de Brion et du Vieil-Baugé, qui se
prolongent, au sortir, vers Saumur par Neuiîlé et
par Vivy, et vers Bourgueil par Blou. D'Anville,
— et après lui Lapie et Ukert, — placent id
la station Robrica si cherchée, Y. ce mot, mais
sans pouvoir faire concorder les données connues.
—Transversalement, le long du Lathan, remontait
la voie qui traverse St-Philbert, et sur laquelle pré-
cisément se rencontre le premier groupe d'habita-
tions. C'est le Vicus Tanaicus , la Villa
Thanœ, — la ville ou village de Than, — Tfia-
nais, — Atheniœ, — nom primitif et absolument
oublié du pays, — que portent encore pourtant les
moulins de Thenais et qui n'est autre que celai
conservé par le Lathan, V. ce mot.
Sur la rive gauche du ruiss. vis-à-vis ces mou-
lins, on voit au xi« s., encore désignée de ce nom
antique par les premiers textes connus, l'église pa-
roissiale en l'honneur de Notre-Dame, fondée par
quelque comte d'Anjou sans doute et donnée par
lui à Cunaud. L'évèque Ulger en 1130 en confirma
la possession aux moines mais le droit de patro-
nage et la collation de la cure lui restèrent ré-
servés, comme une décision arbitrale l'attesta en
1283. Les moines avaient constitué un prieuré,
dédié de même à Notre-Dame et dont ils conser-
vèrent, jusqu'à la réunion de Cunaud au Sémi-
naire, la présentation avec la plupart des dtmes,
prémices, oblations, droits et coutumes de la
paroisse. — Les bâtiments, avec four et cave
voûtée, avoisinaient l'église et ont été détruits,
comme elle.
Prieurs : Hugo, 1157. — Guill. BousseUn,
1593, 1612. — Hob. Bobèche ou de B,, couune
il signe quelquefois, 1625, 1646. — Urb. de
Boissard , bachelier en droit civil et canon
de la Faculté de Paris, archiprêtre du Lude, curé
de Dénezé, 1666, 1696. — Marc-Ant. Besnar-
deau, curé de St-Marlin d'Anché, 1789.
Curés: Jean, 1241. — Hélias .... — Jean
de Beaupréau, 1281. — Gilles de Brie, 1505.
— M. Ménoil, 1580. — Julien Moreau, 1,^99,
f le 4 juin 1630 ou 1631. — Il ne tient d'ailleurs
nulle résidence et tous les actes sont rédigés par des
vicaires ou des chapelains jusqu'au 18 février
1651 que commence à signer le curé Claude
Aubry, aumônier d'Abel de Servien, f le 18 dé-
cembre 1679. — Jacq. Béchu, janvier 1680, qui
permute en 1687 pour la cure de Nueil. — Louis
Brisard, 1687, mars 1708. — Jean-Baptiste
Brichet, juillet 1708, f le 20 avrU 1724, âgé de
52 ans. — J. Maloyer, ancien professeur de
l'Université d'Angers, mai 1724, novembre 1731.
— Jean-Baptiste Hardouin, novembre 1731,
mai 1751. — Jean- Jacques Hardouin, précé-
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demment vicaire, qui signe curé le 3 juin 175S jus-
qu'au 10 avril 1774, ayant permuté pour un
canonicat de Léonard de Ghemillé. » Roger-
François Delaage , mai 1785. — Dubois ,
juillet 1785, 1790.
On trouve dès le xiv* s. mention d'un « mestre
« de TescoUe de Lonj^ié-en-Vallée x», laïc tout au
moins depuis le xvii* s. : c'est René Gallais
en 1684, Phil. Roysné en 1688, Georges Vani-
court, originaire de Francbe^mté, mort le
30 avril 1740, Jos. Elias en 1780.
Le fief, en se constituant, reporta son centre à
distance de Téglise, pour s'installer au passage
même des ruisseaux, sur la chaussée de la rive
droite du Lathan, d'où le château commandait la
route en couvrant tout un groupe nouveau d'ha-
bitations, facilement relié à l'ancien.
Le comte d'Anjou en conservait le domaine direct
jusqu'à la fin du zii* s. et en suppnma môme vers
1135 les marchés qui nuisaient à ceux de Ram-
fort, la ville épiscopale voisine. Jean-sans-Terre
fit don à Rorgon de Sacé vers 1200 de la ville et
du flef, que le roi Philippe-Auguste transféra en
juin 1204 à Roger de Mazé [si ce n'est pas le
môme nom, mal transcrit] — pour l'attribuer
quelque temps après à Baudouin Desroches et en
juin 1215 à Geoffroi Desroches, son fils sans doute
et que Ménage confond avec le sénéchal Guil-
laume, d'une autre branche sans doute de la
famille. Elle s'y maintient jusqu'à la fin du
xiv^ s. et sa succession échoit à la famille
de Sainte-Maure. Jean de Saiote-Maure , sei-
gneur de Longue dès avant 1434, rend aveu au
roi en 1451 pour « son chastel et forteresse de
«t Longue avec la basse-cour, douves et fossés ».
Quelques années plus tard, la terre passe, par
acquêt sans doute, en môme temps que Jarzé, à
Jean Bourré, V. ce nom, qui fait rebâtir les
châteaux de ces deux châtellenies. À sa mort
(1505) elle est revendue par ses héritiers à GuiU.
Bernard, sieur d'Etiau, qui l'afferme en 1521 ; — et
Charles Bourré qui prétend en 1538 opérer le re-
trait lignager, en est débouté par sentence du
8 mars. Elle restait seulement sous l'hommage de
Jarzé et fut comprise dans l'érection du marqui-
sat de ce nom créé en faveur des Duplessis, pour
passer en 1702 dans le domaine de celui d'Avoir,
suivant, depuis l'acquisition par les Bernard, la
fortune d'Etiau, V. ce nom^ avec les d'Estampes,
les Ruzé, les Croizet, d'ailleurs simple châtellenie,
malgré les titres que lui prêtent ses divers maîtres.
— En 1789 en était seigneur, ainsi que d'Etiau,
Cbarles-Heuri-Francois, marquis de Maillé de la
Tour- Landry, mari de Jeanne Shéridan.
A cette époque et depuis longtemps déjà
« le vieux château et forteresse est totalement
c en ruine » , mais les prisons en servaient
encore. Les derniers décombres, qui bordaient le
Lathan, derrière la mairie actuelle, près le pont
dit d'Avoir» ont disparu en juin 1869. On y a
trouvé trois cachots, dont un avec une chaine
d'un met. 50 de longueur, les murs épais de plus
d'an mètre et chargés d'inscriptions, les portes
en chêne couvertes de clous et consolidées par
d'énormes barres de fer. Le seigneur jouissait du
droit de pêche exclusive dans le Lathan depuis
ledit pont d'Avoir, en remontant jusqu'à la mai-
son d'Athée, — droit de grurie dans tout le mar-
quisat d'Etiau, — de banvin, de four et moulin
banaux, — et de prévôté dans les marchés et sur
les foires. — Des lettres royaux d'Henri IV (jan-
vier 1603) fixaient la tenue des plaids de justice
tous les 8 jours, au lieu de quinzaine.
Un prêtre, Laurent Olivier, avait fondé à Lon-
gue, sur un terrain dépendant du fief de Souve-
net, une léproserie qu'il donna à l'Hôtel-Dieu
d'Angers, déjà propriétaire d'importants domaines
dans le pays. — On constate dès la fin du xv« s.
l'existence d'une Aumônerie dédiée à sainte
Gatherine, dont la présentation appartient aux
seigneurs d'Etiau. Elle fut réunie en 1690 à
l'Hôtel-Dieu de Beaufort. — Mais par acte passé
à Paris, le 12 septembre 1696, Marie Damond,
dame d'Etiau, Longue, Avoir, veuve de Gharles
Croiset, constitua au profit de « la Charité de
« Longue » une rente de 1,000 1. pour recueillir
les pauvres malades des paroisses de Longue et
de Saiut-Philbert « et non d'ailleurs ». Des soeurs
de la Charité de Paris devaient les soigner jusqu'à
guérison,"" apprendre le catéchisme aux jeunes
filles des mômes paroisses et leur enseigner
à lire, a même, si faire se peut, à écrire ». Une
convention du 21 juin 1698 avec le fils de la fon-
datrice obtint du supérieur l'envoi de trois
sœurs, et le 14 décembre suivant, l'Administra-
tion hospitalière de Beaufort accordait l'abandon
de tout son droit sur l'aumônerie. — Quelques
constructions en subsistent encore, servant de
granges; le logis principal a été remplacé en
1817 par la maison Cornilleau; la chapelle est
détruite depuis 1791. — L'œuvre elle-même
vient d'être profondément transformée.
La paroisse, quoique unique, comprenait deux
rôles de taille se subdivisant fiscalement en
Longué'Bourg, soumis à toutes les charges,
— et Longue-Campagne ou En-Franchise,
que l'arrêt du Conseil du 24 mai 1651 com-
prend formellement dans le comté de Beau-
fort et exempte de certains impôts, à la charge
d'entretenir les levées de Loire. Ce privilège était
depuis longtemps supprimé, quoique le nom en
subsistât encore en 1789 ; et le plus grand nombre
des habitants avaient grand'pelne à vivre, en-
vahis une partie de l'année par le Lathan ou par
l'Authion et le reste du temps entourés de che-
mins impraticables, même entre le bourg et la
ville, que défonçaient les voitures d'exploitation
des bois de Monsieur, pour s'en aller décharger
à St-Martin -de-la- Place.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de Bonr-
gueil, de l'Election d'Angers, du District en 1788
d'Angers, en 1790 de Baagé.
Maires : Buron, anc. syndic de Longué-
Gampagne, 1790. — Claude- Alexandre Gallais,
1791-1792, président de l'Administration an IV-V,
agent municipal an Vl-Vil, de nouveau maire
l«r messidor an VIII, installé le 10 messidor, dé-
missionnaire le 16 messidor an XUI. -^ Vves
Godron, 18 frimaire an XTV. — Jos. Torterue
de Saxilly, 10 février 1813. — QuiUtt fils,
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instollé le 15 Jaillet 1815. - De SaziUy, 1816.
— Et. -Aimable de Boyleave , 36 novembre
1816. — François-Vincent Poupard-Jestrie ,
22 février 1827, installé le 14 avril, démission-
naire en 1840 et en 1842. — Jean-François-
Léandre Locheteau, 4 avril 1842, installé le 15.
— Franç.-Silas Poupard-Jcstrie, 18 août 1848. —
Godron, 23 juillet 1852, installé le 29. — Ch.-
Dcsiré Guinebert, 1860. — J.-J. Sénil, 1Q70.
-- Comte de Maillé, 1871, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. C25, 96: 105, f. 65; 186, 190, 197,
200; E 542; G 826, f. 93; 1328; H Cartul. de Monnais,
p. 137 et 254; H.-D. ^ 97, f. 1 ; 109, f. 2, 7, 16, etc. —
Gbartriera d'Avoir et d*Biiau, dans l'étude de M* Sénil, à
Longue. — Arch. commua. Et.-C. — ArcA. d'Anjou, t. I.
p. 60. — Léop. Dclisle, Catal. des Actes de Phil.~Aug.,
vT* 835 et 1576 - Massomieau, Les Membres de la Légion
d'honneur à leur collègue, curé de Longue (Laine, 1»58,
in-l2 de 6 ff.), — et Discours prononcé avant le tirage de
la Jolerif pour la construction de Véglise (Angers, Pigné,
1852, in-8* de l4 p.). — Comilleau, Essai sur le Canton
de Longue. — Pour les localités, voir Avoir, Athée,
Goulièvre, la Chouanière, les Monteaux, la Gilberdaie,
Chappes, les Moniils, les Souvenets, la Cirotière, Gué-
Rousseau, les Chauffages, le Goupillon, la Bigaudrie,
le Marais, etc.
Longne-Chanvière (la), f., o^^ de Cholet.
Loagne-Hale» f . , c°« (ÏAllençon. — Ane.
fief et seigneurie relevant de la Grézille ; — en
est sieur Jean de Villeneuve 1530, Th. Girault
1587, son gendre Math. Martine au 1603, n. h.
Claude Martineau, avocat au Présidial d'Angers,
1658, sur qui la terre est adjugée judiciairement
le 20 avril 1667 à Nie. Cordon, marchaïul de soie
à Angers; — en est dame Louise-Anne-Franç.
Boucault de Méliant, veuve de Grimaudet, 1762;
— aujourd'hui à M. Blouin, par donation de
M°*« Papiau-Verrie. — L'ancien manoir , en-
core entouré de douves vives, sauf vers l'en-
trée, s'élève au fond d'une cour carrée. Au-dessus
d'une porte enmurée se lit gravé dans la pierre ;
En Dieu seul ta foy 1581. Paix aoit en ceate
maison; sur l'arrôlier S., C. Martineau. A la
façade opposée subsistent des mâchicoulis, des
meurtrières, et vers l'angle N. une tour. Dans la
cour, deux fuies, l'une carrée, l'autre ronde.
Note Mss. Raimbault.
Longueil {Charles-Joseph de), chevalier,
sieur de la Devansaie, est élu le 8 avril 1699 de
l'Académie des Belles -Lettres d'Angers et chargé
par deux fois, en 1704 et 1718, de prononcer en
son nom l'Eloge du Roi. Mais le 19 avril 1719
l'Académie lui témoigne son indignation de ce
qu'il a donné à lire publiquement une lettre ir-
respectueuse imprimée contre l'évèque , de nou-
veau le 17 juin 1722 l'admoneste pour ses mau-
vais procédés envers ses confrères, — et Onalement
l'expulse et le remplace le 27 mars 1726.
Longnell {HenrûCharlea de), ûls d'Henri-
Ëtienne de L., sieur de la Grande-Devansaie, et
d'Anne-Jacquine de Carrières, baptisé à Angers
le 6 octobre 1725, était en 1760 lieutenant de
cavalerie, gentilhomme ordinaire du duc d'Or-
léans et chevalier de St-Louis. Il se retira peu
après en Anjou. Reçu de l'Académie des Sciences
et Belles- Lettres d'Angers en 1760 et du Bureau
d'agriculture dès sa fondation, il a fait repré-
senter le 26 février 1769 au Théâtre-Français
l'Orphelin anglaist en trois actes, en prose
(Paris, Lejay, tn-So de 83 p.), drame sentimental
à maximes philosophiques, dont les rôles étaient
tenus par Brisard, Mole, Dauber val. Préville,
M><< Doligny. En tôte de la brochure une gravure
de Moreau représente la principale scène de la
pièce, qui parut à diverses reprises et encore en
1788 sur le théâtre d'Angers. En 1776 l'auteur
communique un mémoire d'agriculture aux
Theamophorea, ses voisins, de Blaison, Y. t I,
p. 358. -- On le voit arrêté comme suspect en
mars 1793, infirme, détenu d'abord au château
de Blaison, avec sa femme et ses deux, domes-
tiques, comme parent de brigands ou d'émigré.s
puis amené à Angers où il mourut vers ce temps
sans doute.
Longae*Ilef ancien nom de l'Ile de Blaison.
Longa Insula 1150 1153 (D. Houss., Xill,
1512), — et d'une lie du Loir, vis-à-vis Boodré,
c"* de Seiches,
Longueline» f . , c°« de Marigné, — JJer-
hergamentuni de Longa Linea 1378 (G Cure).
— Les maisons, ruea, alléea et avenuea, jar-
dina, vergera, eatanga du lieu de Longue-
ligne 1565 (Ibid.). — Longueline 1735 (G 613,
f. 83). — Long une (Cass.). — VAnglinne
(Et. -M.). — Ane. domaine donné à la cure en
1378 pour la fondation d'une chapelle par Pierre
Des Vallées, prêtre, et vendu nat* le 28 avril 1791.
Longuenée (forêt de). — Longanaia 1124-
1134 (2« Cartul. St-Serge, p. 129). — Boscua de
Longanae 1264 (Pr. de Champigné). — Ma
forêt de Longuené, dit le seigneur du Plessis-
Macô, tant en groa boya à glan comm^e en
taillis, contenant de long une lieue i/i ou
environ et de travers un quart de lieue ou
environ; en ce compris, qui est de ladite fo-
rest, un estang appelle l'Estang-Neuf avec
les bois du Jariais et le boia Bourreau et
aussi le viel chastel de VArbalestrie... et
aussi compris en ladite forest grand nombre
et quantité de landes et terrea vagues, estans
au dedana et èa environs (Aveu de 1499). —
Comprend aujourd'hui 640 hect., dont 376 hoct.
22 a. 18 c. sur Brain, 163 hect. 77 a. 82 c sur
St-Clément^e-la-Place, 45 hect. sur la Membrolle,
40 hect. en Grez-Neuville et 15 hect. sur la Pouèze;
— donne son nom au miss, qui naît sur la c«*« de
St'Clément-de-la-Pl., traverse lac"« de la Mei-
gnaune et s'y jette dans le ruiss. de Brionneaa ;
— 5,480 met. de cours.
Longuenée, cl., c"» de St-Clément-de-la-
Place, sur la lisière de la forêt de Longueuée.
Longuerne» cl., c"*' de Corzé (Cass.)- —
Longuefuie (C. C).
LongneConche^ ham., c°<^ des Cerqueux-
aoua-Paaa. — Le lieu, terre, fief et seigneu-
rie de L.-T. 1712, — avec hôtel, maisons.
grange, cour, jardin, taillis, relevant do la
Troche. — En est sieur Mich. Cherbonneau, no-
taire, 1700; — Jean Audebault, son gendre, 1712,
procureur fiscal de la Plaine.
Longuevllle, vill. , c"c de St-Ellier. —
Molendinua de Longa villa 1160 ciica (Les
Lochereaux, 1. 1, f. 31). — Ane. maison noble
au passage sur l'Aubance de la voie antique
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qui condoisait de Brissac par Ghemellier et. St-
Pierre-eD-Vanx à Gennes, avec un embranche-
ment direct sur Blaison. La tradition du pays
y place an long village s'étendant jusqu'à Che-
mellier, et dont on rencontre souvent dans les
champs de nombreuses fondations. En juillet 1838
il y a été trouvé un trésor considérable en mon-
naies tant françaises qu'étrangères, depuis Fran-
çois («r jusqu'au règne de Louis XIH. — Le fief
relevait de Blaison et appartenait en 1302 aux
Brezé, en 1414 à Geoffroy de la Grézille, qui rend
aveu de « son hostel, avec vergers, garennes à
« connils », etc.; — de même Jean Turpin, écuyer,
on 1493. — Il était possédé au xvii® s. par la
maison de Brissac. Albert de Cessé le vendit en
1688 à René Avril, conseiller au Présidial d'An-
gers. — En est sieur Joachim-Thomas-Charles
Ghénedé, écuyer, 1723. mais les créanciers du
duc, en vertu d'un arrêt du Parlement de 1707,
prétendaient le fief annexé au duché et compris
dans leur garantie. Le procès durait encore en
1741. — En est sieur en 1770 Louis-Claude-Pierre
Mabille de la Paumelière. •— Un moulin à eau
avec étang y existait sur TAubance dès le xii« s.
C'était le moulin banal de Blaison et de Che-
mellier, arrenté au xvi« s., démoli depuis long-
temps à la fin du xvii* s. La chaussée qui cou-
pait l'eau, à peine traversée par un petit pont,
servait de chemin à plus de dix paroisses encore
aa xviii' s. mais en si mauvais état que les bêtes
et les charrettes étaient réduites à passer à gué
aa -dessous. Elle inondait de plus pendant six
mois de l'année 150 arpents de prairies excel-
lentes. C'est une des principales améliorations
que signalait en 1776 au gouvernement la so-
ciété des Thesmophores de Blaison. V. ci-deasuat
t. 1, p. 358.
Lonlay* ham., c^^ de Durtaî.
Loquet (le Petit-), cl., c»* de St-Laur.-du-M.
Liordiére» ham., c°« de Corzé.
l.oré {Lézin), maître libraire, rue de l'Ai-
guillerie, Angers, 1566, 1581.
Lorean, c"* de Saint-Lambert dea-Levéea,
Lorette (la), cl., c*"» de Noellet
IrOfetftfe (N.-D.-de ). — V. St-Jean-des-M.
Low*taim. — Y. le Grand-Axé,
Loricotière, cl., c°« de Sœurdrea.
liorle (la), chat.', c°« de la Chapelle-aur-
Oudon — La Lohorie 1530 (C 105, f. 269). —
La Lorie ou Léhorie 1675 (Ménage, Vit.
P. Mr., p. 289). — Ane. fief dont je n'ai guère
trouvé mention avant le xvi* s. quoiqu'il possé-
dât la seigneurie de la paroisse. Le château
s'était installé en plein sur l'antique voie d'An
gers à Combrée par Segré, comme il apparaissait
encore, d'après une note de Grille, au zviii* s.
Il appartenait dès la fin du xvi« s. à la famille
Pelletier qui, très-nombreuse, devint bientôt
une des premières d'Anjou, — Ménage donne sa
généalogie, — et par alliance, à la famille Cons-
tantin. Le marquis Charles Constantin, le plus
riche propriétaire d'Angers, homme instruit par
de longs voyages et ami particulier de lord Cha-
tam, en avait fait à la fin du zviu* s. une des
résidences les plus élégantes et comme le centre
et le rendex-voQs privilégié de la noblesse d'Anjou
Un haras riche en étalons de toutes races, des
chevaux et des bêtes à cornes de choix, une ma-
gnifique bibliothèque anglaise, de vastes jardins et
des serres d'une rare richesse sous la direction
d'un jardinier hollandais, toutes les délicatesses
et tout le luxe abondant de la grande vie y con-
viaient, avec les amis nombreux de la famille,
les nobles étrangers de passage, en particulier les
Anglais de l'Académie d'équitation et les officiers
supérieurs des carabiniers de Saumur. L'habita-
tion fut dévastée en décembre 1793 et les dépen-
dances incendiées. Le domaine, advenu aux
Marmier, est depuis passé aux Filz-James, qui
l'habitent encore. Le château, sis en contre-bas
de la roule de Segré, que bordent les murs du
parc et les futaies, conserve entre autres portraits
celui d' a Anne Pelletier, dame de la Lorie,
« mariée à Gabr. Constantin en 1632 » ; sur le
fond, l'écu parti Le Pelletier et parti coupé
d'azur et d'argent à une montagne d'or en
pointe \ dans la môme chambre, un joli dessin
d'Ary Scheffer ; — dans la salle à manger, por-
traits des Fitz-James, xvn-xviii« s.; — salon de
bal avec coupole et tribune xviii* s.; — dans la
chambre dite de la Ducheaae, meublée à l'an-
tique, xvii« s., belle tapisserie avec les portraits de
la reine d'Angleterre, de la reine d'Espagne, de la
duchesse de Longueville, de H™« la duchess) de
Chevreuse et de la princesse de Mantoue; — cha-
pelle carrée xviii* s. avec autel zvii« s., létable
et deux beaux vitraux xvp s. représentant St
Georgea et St Jacques,
Ménage, Vit. P. jErod,, p. 289. — Note Mss. de
M. Auguste Michel. — Y. Beanard, Mémoires Mss , p. 81.
Lorier (^Louis-Pierre- Anne), né le 25 sep-
tembre 1756 à Beaufort, y est nommé en février
1790 procureur de la commune, puis juge du
District en décembre 1790, réélu en 1792, juge
suppléant au Tribunal civil d'Angers le 26 ven-
démiaire an IV, refuse, est nommé président de
l'administration municipale du canton de Beau-
fort et le 23 germinal an Y député au Conseil des
Cinq-Cents ; — revient juge au Tribunal d'appel
d'Angers le 9 floréal an YIII ; — mort en 1834.
Lorière^ f., c*»« de Genneteil, — Laurière
(Cass.); = f., c»« de la J aille-Yvon; -■ cL, c"«
du Lion-d*A. — La cl. de Laurier e à haut
du bourg 1696 (Et.-C); — f., c°« de Soulaire-
et-Bourg — Lourière 1572 (El.-C). — En est
sieur Guy Sicot, 1566, 1572, n. h. Gilles Gouin 1672.
Lorlette (la), f., c»« de St-Germain-lea-M.
Lorlon (le Haut ), cl., c°« de Daumeray.
Loriot (Pierre), sieur de la Galonnière,
licencié ès-lois, conseiller en cour laye, échevin
perpétuel le 30 novembre 1500, commis assesseur
du lieutenant du Sénéchal d'Anjou, puis lieute-
nant particulier, en titre d'office, de la Séné-
chaussée, fut élu maire d'Angers le 1*^ j/x^x 1520.
— Dès les premiers jours il installa la mairie
à la porte Chapelière ; — f le !«' novembre 1534 ;
— portait d'or à quatre pala de gueules,
JLovtHitM (le). — V. Viriau,
liorraine {laabelle de), fille aînée du duc de
Lorraine Charles II et de Marguerite de Bavière,
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LOU
o'ayait qiif dix ans, quand fnt célébré le S4 oc-
tobre 1430 à Nancy son mariage arec René
d'Anjon» âgé de 12 ans. Déji depuis plus d'un an
en était dressé le contrat (SO mars 1419 ■• s.),
qoi assignait à l'épouse, héritière de la Lor-
raine, 5,000 i. t de douaire mais où surtout le
duc de Bar, cardinal- évêque de Gh&lons, s'enga-
geait à adopter pour- héritier de son duché son
neveu René. Cette disposition fut affirmée le
10 août suivant et renouvelée la veille du mariage.
— Le jeune couple s'accoutuma d'abord à la cour
de Lorraine ou dans le Barrois — et le 2 août
1427 s'enrichissait d'un premier né, Jean, tenu
sur les fonts à TouUpar les évèques de Metz et de
Strasbourg. Isabelle était mère déjà de quatre
enfanU , quand les dures épreuves vinrent
assaillir son courage. Voyant René vaincu
& Bulgnéville (2 juillet 1431) et prisonnier,
la jeune princesse prit résolument le gouver-
nement , et soutenue par l'affection générale
des grands et du peuple, obtint une trêve, puis
sur la fin d'avril 1432, la liberté provisoire de
René. Il avait dû retourner dans sa prison, quand
l'héritage du trône de Naples, lui ouvrit de nou-
veaux droits qu'Isabelle, munie par lui des pouvoirs
et du titre de lieutenant général (4 juin 1435), eut
charge de revendiquer en son nom. Elle s'embarqua
à Marseille, avec deux de ses enfants et les ambas-
sadeurs de Naples et de Sicile, en octobre 1435, et
ne fut rejointe qu'en 1437 à Naples par René
qui lui continua ses pouvoirs de régente et par
acte du 5 aoûi 1538 la créa duchesse de Melphe.
Seule elle défendait Naples en 1439 contre
Alphonse d'Aragon et était de retour en France
dés le printemps de 1441, pour reprendre l'admi-
nistration de Lorraine. Elle revint en Provence
au-devant de son mari, vaincu et découronné
(janvier 1442), et avec lui rencontra le roi à Tou-
louse, accompagné dans cette première visite à la
cour de France par Agnès Sorel, une de ses
dames d'honneur, alors inconnue de Charles Vil.
Deux mois plus tard, le 22 mai, Isabelle faisait
sa première entrée a Angers où elle fut reçue
avec des démonstrations de joie extraordinaires.
Elle prit dès lors sa demeure en Anjou, auprès
de René, de qui trop d'affaires publiques l'avaient
tant de fois et si longtemps séparée. Elle y devait
vivre dix ans, résidant le plus souvent en son
manoir de Lannay près Saumur, que lui avait
donné son royal époux (21 février 1446). — Elle
languissait depuis de longs mois déjà dans les
étreintes d'une fièvre continuelle, quand elle mou-
rut, âgée de 44 ans, le 28 février 1453 n. s*, au
château d'Angers, où René, accouru de Provence,
l'avait fait transporter. René, dont la douleur
sembla longtemps inconsolable, fit déposer le
corps de sa femme bien-aimée dans le somptueux
lOflÂbeau, encore inachevé, qu'il se préparait pour
lui-même à St-Maurice d'Angers, et tous ses logis
se couvrirent d'emblèmes de deuil. On connaît sa
devise nouvelle : Arco perlentare piaga non
samz, avec l'arc à la corde brisée, qui rappelait
c sa plaie » incurable « de loyal amour ». —
Toutes ces démonstrations n'empochèrent pas le
populaire de montrer jusqu'à la Révolotioo, dans
le château d'Angers, « la cage de la reine Sé-
« cille », — une des terribles « fillettes » de
Louis XI, -» où la légende prétendait que le roi
René avait fait enfermer sa première femme.
Un autre conte attribuait à la duchesse Isabelle
la construction des clochers de Saint-Maurice. —
Son portrait figurait dans le vitrail des Corde-
liers d'Angers — et sa statue couchée dans le
chœur de St-Maurice, — l'une et l'autre effigie
gravées dans Montfaucon, Monuments de la
Mon, Fr., t. lU, pL XL VU, n^ 11, et desâ
nées dans Gaignières, t. XI, p. 15. — V. aussi
dans ViUeneuve-Bargemont, t. III, p. 178. —
M. Lecoy de la Marche décrit une magnifique mi-
niature du registre de la confrérie de Sle -Marthe,
aux Arch. de Naples, Mss. n» 58, fol. 12. où elle
est représentée, avec la couronne, le globe et le
sceptre, assise, vêtue de blanc sur fond bleu.
David d'Angers n'a pas oublié sa statuette parai
celles qui décorent le monument du roi René (1S46).
Leooy de la Marche, Le Bot René — VUleneoya-B , J7ûf.
de René d'Anjou, — hnm. de Tartif., Angert, Mas. 871,
p. 413. — Pocq. de Ut., Les lUustret, Mss. 1068. — VaDel
de V., dans la Hiogr, gêner,, t. XXVI, p. 20 — PhU. B«^
gamensis. De Clans mulieribus, 1497, in-V. cb.l58, f. 145.
— Bourdign6. — Dom Calmet. — Leroux de Uocj, Les
Femmes célèbres, p. 455-459. — Rev. d'Anjou, 1878,
p. 347. - Roger. HtsL d*Anf., p. 345-347.
Iioa*t*ia« — V. Louerre.
tLowaHaems* — V. Loire.
I.oa*a^ (de). — V. Couet du V. de JL,
Lortiére (la), h., c^ de St-Germain-lès-M,
Loradiére^ f. et m»"» à vent, c"* de Tri-
mentines (Et.-M. et Cass.).— iauridière (C. C).
Losse* f . , c»« de Chantocé.
Lossé, ham., c»* de Bécon. — Locai 1082-
1094 (l«r Carlul. St-Serge, p. 217). — Locaiacui
1073-1103 (Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 77). —
Loceium 1081-1105 (Cart. St- Aubin, f. 53 v»;.—
Loôoihe 1105 (Daumeray, ch. 35). — Lossea
1650 (Mss. 875). — Un peu au-dessus, vers N., la
voie romaine d'Angers à Renues y franchissait le
ruisseau.
Losse (la). — La Loce 1548 (E 849). —
Ruiss. né dans le département des Deux-Sèvres,
traverse Antoigné, St -Martin (Deux-Sévres).Mon-
treuil-R. et se jette dans le Thouet; — 8,430 met
liotier (le), c»« de Meigné près Doué (Casâ.).
— Laultier 1543 (G 1562).
Lionable {Julien), maître fondeur» Angers,
mort le 13 septembre 1653. — {Julien II), son
fis sans doute, continue son art encore en 1690.
Lonareé» f., c"* de Daumeray, — Ane.
maison noble qui donnait son nom à une famille
de chevalerie aux xi-xii«s. — Loarceium 1064-
1084 (Daumeray, ch. or. 14 et 37), 1082-1101
(2« Cartul. St-Serge, p. 197). — Loarciaeus
1082-1094 (Ib., p. 181). — Loarce 1134-1150
(Ibid. p. 88) — JLuarceium 1089-1094 (Ibid.,
p. 192). — Luarce 1082-1094 (Ibid., p. 191 6t
ch or. de Juigné).
Londnii (Geoffroy de), né dans les premières
années du xiii* s. au château de Tréves-sur-Loife,
dont il devait hériter après la mort de ses deu
frères et de sa soeur, dame de Montsoreau, fut
pourvu jeune encore d'une prébende en l'^^se
cathédrale du Mans et bientét après éhi évéqve
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par les chanoines (1S34). — Il assiste en 1135 au
concile de Tours et fonde en 1236, malgré tontes
les résistances, la Chartreuse du Parc-d'Orques»
dont il eut la joie de hénir l'église en 1244. Sus-
pendu par ion métropolitain pour une querelle
de juridiction, il porta lui-môme sa cause à Rome
et en revint non-seulement absous mais avec le
titre de légat (1237). 11 s'y trouvait encore en 1239
quand le pape excommunia l'empereur Frédé-
ric II et assistait pour la môme cause an concile
de Lyon.— U repartit pour l'Italie en juillet 1255
pour demander aide et soutien contre le nouveau
comte d'Anjou, Charles l*', qui réclamait de lui
le serment de fidélité, au mépris des libertés de
l'Eglise. A peine arrivé à Anagni, il y mourut le
3 août 1255, et y fut inhumé. Mais son corps,
réclamé par les Chartreux du Parc, leur fut rendu
et y resta longtemps honoré d'un culte public et
d'un pèlerinage fréquenté. La double inscription
latine en lettres d'or sur plaque de marbre, qui
décorait son tombeau, est recueillie dans l'église
de St-Denis-d'Orques.
D. Hottssera. XXI>, p. ISO.- a. Ménard, liss. 875. t. II,
r. 52 V. - Pocq. de Liv., Mss. 1068. — Roger, p. 388. —
Ménage, Sablé, p. 257 et 8S3.— D. Piolin, But. £s V Eglise
du Mans, t. lY. p. 350. - BoUand., Acta SS., 1. 1 d'août,
p. 878. — D. Cbamard, Vie des Saints^, III, p. 888-995.
— Hanréaa, p. 399. — Grandet, Notes mas.
Loadmi {Mathieu de) , originaire d'une
riche famille de Loudnn, fit profession en l'abbaye
St-Florent de Saumur et était secrétaire de l'abbé
Etienne, quand il fut élu pour lui succéder vers
1128-1129. Il assista en juin 1134 au Concile de
Pise et fut quelque temps au retour retenu pri-
sonnier. De nouveau en 1158 on le retrouve en Ita-
lie, à Rome. — Son règne d'ailleurs, très-impor-
tant pour son abbaye dont il fit reconstruire en
partie et décorer l'église, se distingue surtout par
de nombreux procès avec les moines de ses prieu-
rés ou dos abbayes rivales ; et il y reçut plus d'une
fois l'assistance de l'évoque d'Angers Ulger, qui le
tenait hautement pour le modèle des vrais amis
et des vrais religieux : Amicua verissimua, —
exempîum verœreligionia (Liv. R , f. 31 et Liv.
d'A., f 77 vo). Après 28 ans de gouvernement, il
fut lui-môme élevé à la chaire épiscopale, vacante
depuis deux ans par le décès de Normand de Doué.
Elu en 1155, il n'était pas encore consacré en 1156,
comme en témoigne à cette date une charte de St-
Florent (Liv. d'A., f. 77 vo). — Il mourut sans
autre éclat le 13 mars 1162 m* s., dans l'abbaye
du Louroux et y fut inhumé le lendemain. *
M. Barbier-Montault lui attribue pour armes :
de gueules à la bande d^or,
D. Hoiiss., XVT. p. 460. — Hanréaa, col. 570 et 638. -
D. Huyoea. Mas., L 148-158. — Arthand. Mat. 688-085. -
MépeH, arch., 1868, p. 869.
Lioné» c*^ des Verchera, ane. maison noble
an village de Baugé-Menuau. — En eat sieur n. h.
Pierre RéveUlé 1640. 1649.
léouèw^e* — V. rOuère.
Loaerre» canton de Gennes (9 kil.), arrond.
de Saumur (25 kil.) ; _ à 33 kil. d'Angers. —
Landrum villa , 848 a. s. (G 826, f. 6). —
Terra de Loria 1076-1077 ^G 842, f. 281). —
Terra, hominea de Loerra, Loyrra, Loirra
1050 et 1260 (Ibid., f. 260 et 269). — EccUaia
U
de Loexeria 1090-1120 (Pr. des Loeher.. t. I,
f. 3). — ^ccZesia Sancti Mauricii de Larria
1130 (G 848, f. 1). — Major de Lorio 1140
circa (Les Loch., t. I, f. 3). — EccUaia de
Lorria 1166 (G 635. f. 5). '— Loisra 1221
(G 842, f. 283). — PHor de Lorra 1227 (Ibid.,
f. 261). — Eccleaia de Laurea 1262 (G 848.
f. 91). — Villa de Loyrre 1281 (G 842. f. 64).
— Layre 1539 (C 105, f. 202). — EccUaia de
Lotria 1337 (G 341). — EccUaia parochiàliB
de Louerre 1469 (G 10). — Dans un vaUon. do-
miné vers N.-E. par un haut plateau boisé
(101 met.). — Entre GréziUé (4 kiL) au N et
au N.-O., Sanlgé (4 kil.) à l'O., Noyant (3 kil),
AmbiUou (& kil.) et Lonresse (7 kil.) au S.»
Gennes à i'E. et au N.-E.
Le chemin de grande communication de Genaes
à MarUgné-B., gravissant la côte à travers bois,
la descend vis-à-vis le bourg, qu'il traverse,
croisé par le chemin d'intérêt commun de Saint-
Hilaire-St-Florent à Chemellier.
Y naissent, sous l'église, la petite rivière de
l'Aubance, qui presque à sa source anime un
moulin ; — et à l'extrémité S. son affluent, le
ruiss. de Galardin.
SuperficU : 1,444 hectares, dont un tiers au
moins en bois.
En dépendent les ham. et vill. de la Dronnière
(36 mais, 103 hab.), de la Challerie (22 mais..
54 hab.), de la Trésorerie (38 mais.. 113 hab.),
d'Avort (14 mais., 45 hab.), de la Guéretterie
(9 mais., 30 hab.), du Yau (8 mais., 29 hab.). de
la Roche (6 mais., 19 hab.), des gamonneto
(6 mais., 24 hab.), de la Guinaie (4 mais.,
18 hab.), le château des Lochereanx, un moulin
à eau, trois moulins à vent et cinq fermes.
Population : 5â5 hab. en 1726. — i94 feoi
en 1788. — 840 hab. en 1831. — 733 hab. en
1841. — 75i hab. en 1851. — 7iO hab. en 1861.
— 669 hab. en 1866. — 6S3 hab. en 1872, dont
iî7 an bourg (34 mais., 43 mén.), sis dans la
vallée, à distance inégale de trois on quatre
agglomérations aussi importantes, telles que la
Dronnière et la Trésorerie, au pied des bois, d'où
l'on voit poindre au loin, par-dessus les cimes
verdoyantes, la tour Beauregard et les pignons
des Lochereaux.
Exploiution importante de tuflisaux.
AaaemhUe le 2* dimanche de jaiilot, créée
par arrêté du 5 juillet 1867.
Bureau de poête de Gennes. ^ PtrceptUm
d'Ambillon.
Mairie avec EcoU de garçona, oonstroîle en
1838-1889, ^ EcoU de filUa, construite ta
1857 et donnée à laconmiune par le curé Théard
(21 décembre 1858), avec SalU dPaaiU de-
puis 1863.
VEgliae, dédiée à St Maurice (succursale,
26 décembre 1804), forme une longue nef sans
caractère, avec chœur du zvi« s. mais qui parait
inachevé-, les clés de voûte et les chapiteaux,
sauf un seul, restent à l'état de pierre brute. Le
clocher moderne porte sur une base du ziii* s.
Dans la chapelle de droite du transept repose
M. Gttérineau de la Peionnière, mort en 1808,
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LOU
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LOU
sons une tombe de marbre noir, élevée, comme
le rappelle une inscription, aux frais de la pa-
roisse. Deux corieax tableaux représentent Ton
le Christ dans la crèche, avec Vierge remar-
quable; l'autre, un singulier Christ au pilier,
xviii« s.
Le Cimetière, autrefois autour de l'église, a
été transféré à 400 met. vers l'O. sur un terrain
acquis par acte du 21 janvier 1855.
Nul vestige ni celtique ni romain sur le terri-
toire. Le domaine formait une villa comprise
dans la dotation première du prieuré de Gunaud,
et qui lui resta jusqu'à sa réunion au Séminaire
de St-Cbarles d'Angers. La paroisse dut peut-être
sa fondation dès le \i* s. au Chapitre de Saint-
Maurice, dont elle porte le vocable et qui possé-
dait près du bourg Timportant domaine de la
Trésorerie, V. ce mot. L'évêque en possédait la
présentation ; mais constituée dans ces conditions
et dans le fief des moines, elle dépendait absolu-
ment du prieur, qui laissait à peine une part
des revenus suffisante à faire vivre le desservant.
En 1266, l'évoque Nie. Gellant profita de la
vacance de la cure pour faire semonce à l'abbé de
Tournus d'assurer des revenus au titulaire, l'a-
vertissant qu'à son défaut il avait reçu du pape
l'autorisation d'y pourvoir.
Curés : Guill. Bourreau, qui résigne en
1468. — Mie. Lepoulcre, 18 janvier 1469 b. s.
— André Lemée, 1487. — Etienne Bouchet,
chan. delà Grésille, 1543, 1573. — Pierre Brenet,
1592. — René Deneschau, 1630. — Pierre Da-
viau^ 1659, t le 1*' décembre 1704, âgé de
68 ans. Il avait prétendu en 1664 se rendre indé-
pendant des moines et fut réduit par arrêt à se
contenter, comme ses prédécesseurs; du titre de
vicaire perpétuel. — René Hersandeau, V. ce
nom, juin 1705, juin 1725. — Urb. Coueffard,
novembre 1725, f le 15 juin 1745, flgé de 51 ans.
— P. Gaultier, juillet 1745, décembre 1746. —
Nie. Le Peu, décembre 1746, « doyen de la con-
te férence d'Ambillou et président de l'ordre du
c clergé de la Sénéchaussée de Saumur », f le
4 avril 1789 , âgé de 74 ans. — Justeau ,
août 1789.
L'ordonnance d'union du prieuré de Gunaud
au Séminaire St-Gharles obligeait le Séminaire à
servir, — comme il le fit jusqu'à la Révolution, —
une rente de 150 1. à la maîtresse d'école, tenue
elle-même d'en employer le tiers en remèdes
pour les pauvres. — Une rente de 50 1. fut fon-
dée par un bienfaiteur inconnu en 1788 pour la
création d'une école de garçons.
Le fief relevait de Brissac et avait été exempté
par le comte Geoffroy Martel de tout service de
guerre. Le domaine seigneurial, dont I9 manoir
était détruit tout au moins dès la fin du xvii« s.,
comprenait 25 boisselées de jardins et de prés,
des taillis et des landes avec la dtme des fruits de
la paroisse, le tont cédé par le Séminaire à Jos.
Guérineau de la Felonnière, le 21 juillet 1757.
Plus de la moitié du territoire en 1789 restait en
landes et bois, bruyères, ajoncs et prairies artifi-
cielles. Les femmes se procuraient du travail à la
filature de Bcaufort.
La paroisse dépendait de l'Arehiprètré, de l'E-
lection et du Grenier à sel de Saumur, du District
en 1788 de Doué, en 1790 de Saumur.
Maires : Emery, 1«' messidor an VIIL —
Jean - André Bouteiller , 2 janvier 1808. —
Pierre-Franc. Grignon, avril 1815, installé le
14 juin, — J.-A. Bouteiller, 12 juillet 1815. -
Vincent Chauveau, 23 janvier 1816. — Gri-
gnon, 16 décembre 1830. — Jean-Auguste Bou-
tiller de Beauregard, 25 août 1840, installé le
6 septembre, démissionnaire en 1859. — Jacques
Richard, 27 juin 1859, insUllé le 5 juiUeW —
Grignon, 1865, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. C 103; G 826-842. — Arch.
Et.-G. — Pour les localités, Toir.b leur article, BaioxUé, fe
You, le Chêne, Boisnoblet, Im Trétorerie, eto.
liOvet (le). — Lupe ri-oulus 1090 circa (Car-
tul. de St-Aubin, fol. 44).— FZuvtue qui dîcitur
Luotus 1140 (GartuL de St-Maur, ch. 57).— Ca-
pella de Loet 1224 (H Mélinais). — Pons de
Loeth 1234 (G 196). •— Ces textes suffisent à dé-
montrer l'erreur banale qui prétend faire venir
ce nom d'un diminutif du mot, Le Loiret ou
Louet 1595 (Ponts de-Gé Et. -G.). — La rivière,
actuellement formée par un bras de Loire, s'ea
détache à la hftuteur du village des Aireanx,
pour s'y rejoindre vis-à-vis Béhuard (13 kil.) et
par un nouveau coude, s'en éloigner à travers
les terres jusqu'à Ghalonnes (11 kil.), grossie sons
Denée de l'Aubance.
Le cours d'eau primitif devait prendre sa source
vers le pied du coteau de St-Jean-des-Maavrets,
et après tous les bouleversements de la valléf.
longeait encore au xvi« s. le vill. de Joigne, sous
lequel, la levée des Aireanx passée, il embrassait
une grande lie, en débouchant d'une part sous les
moulins d'Erigné, de l'autre, par le Bois-d'Avau,
la Motte-d'Enfer et la ferme dite encore du Lonet.
En 1588 la Loire, brisant la levée, transporta
tout le courant dans le lit secondaire jusqu'au
pont le plus près de St-Maurille des Ponts-de^é,
et par un détour direct évitant le passage da Boîs-
d'Avau, jusqu'à l'ancien débouché d'Erigné, »
précipita dans l'ancien lit, dès lors agrandi, à
travers la vallée de Mûrs et de Rochefort, qa'eHe
dépeça, jusqu'à son embouchure nouvelle.
En tète de l'ancien pont vers St-Maarille exis-
tait dès les premières années du xiii* s. ane pe-
tite chapelle avec logement pour deux chapelains,
ayant charge surtout de requérir les aumônes des
passants pour la réparation dn pont, mais sans re-
venus suffisants môme pour vivre. L'évêque CiriU.
de Beaumont en fit don à l'abbaye de Mâînais,
sous l'obligation d'y entretenir deux de ses cha-
noines réguliers (3 novembre 1234) et de veiller à
l'entretien du passage. Le logis de ce prieuré do
titre de St-Nicolas se dresse encore au bord de la
route, avec tourelle à 5 pans et cheminée des xv-
xvi* s.; vis-à-vis, de l'autre côté, s'élevait la cha-
pelle disparue. On trouve comme prieurs Louis
Fardeau, V. ce nom, conseiller au Parlement d«
Paris, 1651 . 1654 ; — Ponce Gourland, 1691, 1692 ;
— Gaspard Roux, 1741 ; — tous commendataires
étrangers au pays. Aussi le passage vers Erigné
surtout restait-il jusqu'au xviii* s. tonjoars daa-
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gèrent, comme l'attestent de nombreux accidents,
— Christophe de Pincé entre antres s'y noya en
franchissant la planche mobile qni s'affaissa sons
son cheval, le jour de l'Annonciation 1628.
Louet, vilL. c"« de Mûrs. — In Luet 1102-
1114 (2« Cart. St-Serge, p. 225). — Grassus de
Luet 1114-1134 (Ibid.. p. 219); - f.. c°« des
PontS'de-Cé, vendue nal^ le 16 février 1791 ; —
(le Bas-), ham., c°« de MûrSt sur le bord de la
rive gauche du Lonet, vis-à-vis l'Ue^Boiron ; «
(le Hant-), île de Loire, c°« de Murs, réunie à
rile-Boiron; — (le Grand-). V. Grange- Eloi (la).
Liouet* ancienne famille, qui se prétendait
originaire de Provence et établie en 1426 en Anjou
avec Pierre Lonet, mattre-d'hôtel du roi René.
Ménage la déclare « la première famille patri-
« cienne » d'Angers, quoique divers partages de fa-
mille laissent place à contestation. Son hôtel s'ados-
sait vers l'E., sur la place des Halles, à l'Académie
des Belles-Lettres, avec cours, vastes jardins, ter-
rasses, galeries découvertes, et servit souvent au
XTu* s. de pied-à-terre pour les princes et gouver-
neurs de passage. Une chapelle en dépendait, atte-
nant à l'église St-Michel et qui servait d'enfeu à
la famille. V. Péan de la Tuilerie, p. 359-360. —
Elle portait cTazur à trois coquilles d^or
posées deux et une.
Louet (Charles), sieur de la Marsaulaie et de
la Bomanerie, fils aîné de René L., et marié en
1613 avec Anne Joubert, était depuis 1614 lieute-
nant particulier au Présidial d'Angers, quand il fut
élu maire le l*' mai 1630, imposé au choix du
CSonseil par la voix publique, « d'aultant, dit
« Louvet, que tous les habitants le désiroient
« avoir et l'avoient en affection, de tant qu'ils
« n'aimoient point les maltousliers ... ; et disoient
« tout hanltement, que s'il n'y eust esté nommé,
« il y eut eu une grande sédition ». — La famine
et la peste étaient à demeure en ville et avec ces
misères tous les fléaux des dissensions publiques.
Un libelle, imprimé à Paris, répandu à Angers,
traitait Louet de < maire de facqnins, premier
< capitaine des voleurs, lieutenant particulier
« des pendarts ...» Mandé en septembre 1630
pour rendre compte de ces factions, il y fut re-
tenu jusqu'au 22 mai 1631. La ville à son retour
lui fit fête et protesta contre sa démission, qu'il
maintint; mais des lettres royaux du 14 avril
1632 le rétablirent en sa charge jusqu'aux plus
prochaines élections dont le système fut modifié.
— Il mourut conseiller d'Etat et du Conseil privé.
Lomrei, Hn. d'Anjou, 1856, t. Il, p. 158, etc. — Aroh.
in«i.BB73.
Lovet (Charles) t prieur des Roches-St-Panl,
près Ghinon, reçu de l'Académie des Bellej-
Lettres d'Angers le 28 mars 1708, s'était fait une
réputation par ses goûts d'artiste et ses petits vers,
dont il entretient presque toutes les séances pen-
dant 30 ans. On en peut prendre une idée suffisante
avec son Prisent d^un tapis verd fait aux
Muses Angevines par Apollon, lu à l'Acadé-
mie le 15 mars 1730 pour la réception de la
Chalinière, et dont le Mss. est à la Bibliothèque
d'Angers. Par son testament du 24 septembre 1746
il lègue à l'un de ses neveux tons ses manuscrits,
vers et prose, parmi lesquels sept tragédies, tant
religieuses que profanes; à son autre neveu ses
tableaux, dessins, estampes ; à Sébastien Louet,
son portrait où il figurait jouant de la basse de
viole. Il s'occupait personnellement de peinture
et fit don à l'Académie dans la séance du 14 mai
1715 d'un tableau représentant L'Ignorance
chassée par Minerve, qu'on peut croire son
œuvre aux applaudissements qu'elle reçut — et le
Musée d'archéologie d'Angers possède de lui le
portrait du chirurgien Mopilier. — Il mourut le
12 avril 1748, âgé de 78 ans. Sa tragédie de la
Chaste Suzanne, la seule connue, est entrée à la
Bibl. d'Angers (Mss. 1137, autographe de 38 fol.).
Arch. de M.-et-L. B Looel. * Ar«h. eomm. GG 146.
Lovel (Clément), fils de Jacques II, lieute-
nant général de la Sénéchaussée d'Anjou, mourut
le 21 août 1575 et fut inhumé le lendemain dans
le chœur de l'église Saint-Julien, où René Be-
noist prononça son oraison funèbre, — c fort
c regretté des habitants, dit Louvet, d'aultant qu^l
« rendait la justice promptement », faisant sans
doute allusion à son ordonnance pour abréger la
procédure, qui a pour titre : Stîlle etreiglement
pour les advocatz, greffiers et praticiens du
siège du Présidial d^Angiers etSeneschaucée
d^ Anjou avec les déclarations, modiffica-
tions et ampliations (Angers, P. Jounot, 1564,
petit in-4o de 4 folios, sans pagination). — Il
avait acquis en 1571 ThAtel à l'angle de la rue
du Figuier, sur la place, aujourd'hui supprimée,
du Lion-d'or, sur lequel se lisait l'inscription :
Dueite jusHeiam moniH et non temnere divot,
Louet (Georges), sieur de la Molle-d'Orvaux
et du Plessis-Rémond, fils 4p Clément L., né à
Angers vers 1540, chanoine de St-Maurice d'An-
gers le 18 juin 1571 , doyen de St-Jean-Baptiste d'An-
gers en 1575, archidiacre d'ontre>-Maine le 30 oc-
tobre 1581 et archidiacre de Tours, il échangea ce
dernier titre contre l'abbaye de Toussaint où il
fut nommé le 9 juillet 1598, installé le 30 octobre.
Syndic du clergé de France, il avait fait partie de
la Commission pour le démariage d'Henri IV, et
ce fût lui qui porta la Sainte Ampoule de Tours
à Chartres pour le Sacre. Le roi le gratifia en
reconnaissance, par brevet du 24 février 1600, de
la première charge vacante de conseiller aux en-
quêtes du Parlement de Paris. Lonet avait déjà
reçu par d'autres grâces un canonicat de Notre-
Dame de Paris et le prieuré de Courgain au Maine.
Grand archidiacre d'Angers depuis le 13 mai
1599, doyen en 1601, il était nommé à l'évèché
de Tréguier, quand il mourut à la Rochelle le
4 octobre 1608, empoisonné, dit-on, par des jus-
ticiables du Pariement qu'il poursuivait II fut
inhumé dans la chapelle des évèques à Saint-
Maurice d'Angers.
Versé particulièrement dans l'étude du droit ca*
non et des matières bénéficiâtes, où son expérience
l'avait fait surnommer le Petit Pape, il a publié
un fameux Recueil d'Arrêts, par ordre alpha-
bétique de matières, avôc notes (Paris, 1602),
réimprimé déjà onze fois avant 1633, quand Bro-
deau prit la peine de 1' « allonger », comme dit
Boileau, d'un Commentaire, compris dans les dix
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oa dottM éditions qui suifirent jnsqn'en 1742.
On a aussi imprimé de lui des Commentaires
êur les règles de la chancellerie romaine
par Dumoulin (Paris, 1656, in-4«). La Biblio-
thèque de St-Pétersbourg possède sous son nom
un Recueil alphabétique de plusieurs déci-
êions et des plus notables arrêts, Mss. en
11 vol. de près de 2,000 flf. — Son portrait fait
partie des cuivres gravés pour les Pandectes de
Cl. Ménard, qui avait composé son épitaphe latine .
IfémiM. Vie dé GuaLMén.j P- 373.- Q. Ménard.
Mm. 875, t. II, f. 186. - Brun, de Tart.. MmJB70, f. 1147.
— Rtnffeard, Mélanges académique*, Mss. 577. — LooTel,
dMMiU Aw. drA^jou, 1856. 1. 1, p. 47. - Po«l»«* «*• ^:»
lïï!: 1M8. - Lefioreau. Mss.. t. II. p. l»»-- P^^^l*
TuU., p. 74-75.— Boileâu, Sat. 1, v. 115. -Camus. ^rfres
sur laprofesnon d'avocat. — D. Houss., XXI, p. IM. —
Ara. des Soc. 8av., 1874. p. 449.
Looet {GeorgeB-GabrieUOuillaume), fils
de René L. de Longchamp et de Marie- Jeanne-
Charlotte Boylesve, né le 5 août 1725 à Angers,
fut reçu dtKteur en théologie en février 1749,
étant en ce moment môme recteur de la Faculté.
D avait été chargé, à peine reçu aux ordres, de
renseignement de la philosophie au Séminaire,
puis nommé vicaire de St Maurice, puis chanoine
le 30 juin 1752 avec une chaire en l'Université,
où il s'acquit vite un facile renom d'éloquence,
prononça le 22 août 1758 l'oraison funèbre de
l'évéque de VaugirauU et fut solennellement con-
vié en juillet 1762 par une Commission de l'Hôtel-
de- Ville pour prononcer celle du comte de
Brionne, « comme capable de s'en acquitter plus
< dignement que tous antres ». Il accepta mais en
refusant obstinément de laisser imprimer son
œuvre, malgré toutes les instances de la comtesse
et de la Mairie. -^ A plusieurs reprises on le
voit député à Paris pendant les années 1763-
1764 pour soutenir les intérêts publics. — Nommé
mattre-école le 21 mai 1766 par la résignation de
Girault de Mozé, il prêcha, en 1767, l'Avent à la
Cathédrale et reçut en présent de ses confrères
l'Histoire ecclésiastique de Fleury. Le 11 jan-
vier 1766 il s'était chargé de l'Eloge du Dauphin ;
mais il répudia absolument celui de Louis XY,
que la ville lui demandait (12 mai 1774). Il rem-
plissait depuis une dizaine d'années les fonctions
d'official du Diocèse lors de la Révolution et
demanda à ôlre déporté en novembre 1792 à
Jersey, où son parent, le chevalier de Gaqueray,
raconte dans ses Mémoires, Mss , p. 7, qu'il le
rencontra bien vieux et tout cassé mais s'appli-
quant à Fétude de l'anglais qu'il entendait déjà
très-bien. Il sollicitait en germinal an YUI Tau-
torisation de rentrer en France.
Arch. de M.-et-L. Série D 8-5 et Série L. — Arch. miin.
BB. 117, f. 2»; 121, 1. 103. - Broesier. Mss. 656. — Cor-
respondance secriU de Charette, etc., 1. 1, p. 245. ^ iiev,
^Ânjou, décembre 1875, p. 352.
Looet {Jamet ou James), fils aîné de
Pierre L., conseiller du roi René en 1465, lieu-
tenant général à Baugé, puis trésorier général du
comté d'Anjou, était en dernier lieu le 8 août
1477 président de la Chambre des Comptes, aux
gages de 300 L, égaux à ceux du gouverneur du
château. Il mourut en août 1479, mari d'Annette
Langlois. — (Jacquet), fils atné du précédent.
d'abord lieutenant général de Baugé, pins con-
seiller en la Cour des Aides de Paris, puis garde dm
Chartes du roi (3 mars 1482 n. s.), office auquel il
est confirmé par lettres patentes des 12 et 29 sep-
tembre 1483, :onseiller au Grand Conseil «t maître
des requêtes. — Ce fut lui, qui reçut an nom du
roi, les 6. 7 et 8 février 1477. les serments ppôtée
sur la vraie croix de St-Laud par Pierre de Bow^
bon, le duc Maximilieri et le prince d'Orange. M
était veuf de Catherine Simon et remarié avec Ma-
rie de Marie. Son testament est du 10 août lM5w
Loaet (Jean), fils putné de Jacques, né i
Baugé vers 1440. docteur en droit civil et canon,
chanoine de St-Maurice d'Angers en 1455, cuié
de Brion en 1460. abbé de Toussaint en 1482,
doyen de St-Maurice le 10 novembre 14»5, cha-
noine de Sl-Pierre-MauUmart et de Notre-Dame
de Paris, curé de St-Eustache de Paris el thtr
noine de St-Germain de Paris, permuta cea deux
derniers bénéfices le 1«' juin 1496 avec J. Baluc
pour la cure de St-Denis-d*Anjou et la chapelle
de la Callerie, desservie en Villévèque. Il était
en même temps curé de Soulaine et prieur ée
Doua près Thouarcé. — Mort le 1«' août 1516
dans son presbytère de St-Denis, qu'il avait fait
reconstruire, il fut inhumé à St-Maurice d'Angers,
comme il le demandait par son testament du
10 juillet précédent et où son portrait gravé car
une plaque de cuivre figurait avec une épitsphe
qu'a recueillie Ménage.
Ménaffe. Notes sur la vie de GnilL Ménage, p. W*- —
Lehorem, Mss., t. II. p. 137. - Péan de ta Tmlene, p. 76.
Loaet (René), sieur de la Souche, fils aloé de
Clément L. et de Marguerite Querlavoine, frère
atné de (Georges L., licencié es droits, lieutenant
particulier du Sénéchal d'Anjou 1581. — Un iujj»-
ment de séparation de biens, obtenu par sa femme
le 15 mai 1589, l'accusait de se ruiner en achat
d'armes et de chevaux. — Mort le 24 déœabre
1616, veuf de Jeanne de Lesrat et remtfié depuis
1591 avec Lucrèce Thévin. — Il avait ôlé fût
un Recueil de ses bons mots que possédait, du
temps de Ménage, le greffier du Présidial, Onty.
L«aet (««né-Sebastien), chevalier, sieur de
Longchamps, neveu de l'abbé Charles L., r«u
conseiller au Présidial en 1712. se maria te 18
•juin 1714 avec Marie-Jeanne-Chariotte Boyleave
et fut reçu de l'Académie des Belles-Lettres d'An-
gers le 27 mars 1726. U fournil aux séances de
nombreuses lectures, notamment les 3 août 1W9
et 15 mars 1730 une Dissertation sur ce qme
les historiens ont dit qu'Auguste ne devait
jamais naître ou n'aurait pas dû mow*-,
le 9 mai 1747 une traduction de la fable de Mé-
léagre, puis dos contes, des fables, des stanees ^
Mort âgé de 73 ans le 29 mai 1759.— Un Rteumil
de poésies du xviii» s. (Mss. 515), lui attribue ye
pièce de Vers philosophiques sur la matière
de la pierre des Anciens sages. Il avait eon-
posé, comme l'abbé Charles L., tout au moios
une tragédie dont le titre même est inconns.
Lovets (les), cl., c" de Afûrs, vendue Bat»
sur Leroy de Mancy le 2 messidor an IV elle
7 pluviôse an VI.
Lovenerles (les), f.. c»»« de Mêon.
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XoveiKtoe (la), f., c»« d'Angine; — f., c»«
de Champigné; — à la famille Genoil aa xvi* s.
0t eoeore en 1630; «- cl., c"« de Ckâtelais ; »
cl., c»« de la Comjiaille; «f., c»« de Durtaî.
-— Eo est sieur Franc. Gonrtois 1594 ; -■ f., c»«
du Fief'Sauvin ; — quartier da bourg de JaU
laie ; -» f., c" de la Juhaudière. — La Loc-
ture (Et.-M.). — Ancien domaine relevant de la
fiautrèche; — appartenait en 1649 à Marie
Sicault, veuve Lamy, qui Tarrenta à Pierre Ban-
ebereau (E 3960) ; -» h. , c»« de LandemoiU ; -« f„
c"« de Meigné-y — ham., c»« de St-Sigismond,
.*- En est sieur Alex.-Aug. Simon, chevalier,
1774; — f., cn« de Vézins.
IjoaetHère (la Grande, la Petite-), ham., c»"
de Cowé, — La Loiiikre (Cass.). — Les
Grandes et Petites-L, 1626 (Tit. de la Frapi-
oière, t. I), relevaient de rEpinay-Haillard ; ~
donnent leur nom au ruisseau né sur la commune,
en trois sources différentes, près de la Tifoine,
qui traverse la c»* du S. au N. sur un parcours de
4,300 met., puis celles de Joué et Gonnord et se
jette dans le miss, de la Prée, au-dessous de la
Plotterie, c"« de Ghemillé. — C'est le ruiss. dit
de V Etoile au xiii* s., aqua ctEstoille 1241
(Cart.pap. de Ghemillé. ch. 40); — c" de St-
Lamhert-deS'L. — La Lautière (Cass.). —
En est sieur n. h. Jacq. de la Croix 1574.
li^v^paellerie (la), f., c°« de Sœur dr es. —
La Loyellerie (Et.-M.).
I«oiiiroBiiale (la), ham., c^^* de Loire; ^
f., c»« de la Potherie.
Unis ( ), d'Angers, après avoir professé
les belles-lettres à Cahors, dirigeait en 1809 à
Angers une pension qu^l céda en 1819. Il a,
dit-on, publié un Abrégé de V histoire des
Empereurs, la traduction de plusieurs romans
anglais et collaboré au Journal de l'Empire.
Louise (la), ham., c**« de Tancoigné.
E.<»iilae*Harie, f., c'*^ de Champigné,
y. ci-de88ue, t. I, p. 509.
Lovis M*' de France, né à Vincennes le
23 juillet 1339, second fils du roi Jean, dit le
Bon, et de Bonne de Luxembourg, est le chef
de la maison ducale d'Anjou; mais sa vie,
comme celle de ses successeurs, le roi René excepté,
reste à peu près étrangère à la province et se ré-
pand en d'autres histoires que je n'ai garde d'a-
border. On le Crouve dès le mois de juin 1351
qualifié dû comte d'Aujou, ayant à peine 12 ans,
mais tout récemment reçu chevalier. Il se maria
le 9 juillet 1360 avec Marie de Blois, à l'insu de
son père, prisonnier en Angleterre. Quelque temps
après il acceptait de l'aller remplacer en sa prison
de Londres et avant le départ fut gratifié par
doubles lettres patentes, datées de Calais, oc-
tobre 1360, d'un apanage qui comprenait les
comtés d'Anjou et du Maine, la baronnie de Chi-
le8u*4u*Loir, la chàtellenie de Chantoceaux —
et des titres de duc et pair avec l'Anjou pour
ducké-pairie. Le m^me jour il prêta l'hommage
et fut investi.-* On sait qu'après deux ans de cap-
tivité, au moment où il allait être rendu libre, il
devança le terme et s'évada, faussant sa foi et
celle de, son père qui refusa de le voir. Son frère
Gfiarles, à peine roi, lui confia des commissions
importantes dans les provinces de Bretagne,
de Languedoc, de Dauphiné, qu'il exaspéra
par ses violences et ses exactions. Le 2 jidllet
Louis obtint pour lui-même, comme don de
joyeux avènement, l'octroi de tous les arré-
rages de toutes les recettes ordinaires dus
depuis 20 années, tant dans son apanage que
dans celui de Marie do Blois, sa femme, et pen-
dant 12 ans en fit poursuivre sans merci le re-
couvrement. Ce ne fut que par acte du 20 juin
1376, donné à Saumur, qu'il déchargea ses sujets
et les comptables de toutes poursuites. Le 29 juin
1380, la reine Jeanne de Naples adopta le jeune
prince pour son fils et successeur. Presque au
même temps le roi Charles Y mourait. Louis,
nommé régent du royaume et chef du conseil
pendant la minorité du jeune roi, en profita sur-
tout pour mettre la main sur d'importants tré-
sors amassés dans la tour de Melun, mémo sur
les épargnes en réserve pour diverses fondations
pieuses et pour les dépenses courantes de l'hôtel '
du roi, et faisant argent de toutes mains, s'engagea
dans la conquête de ce fantastique royaume de
Sicile, qui devait dévorer bien d'autres fortunes.
Couronné solennellement par le pape à Avignon
le 22 février 1382, il s'embarquait le 13 juin sui-
vant et après les premiers succès, ruiné, délaissé,
allait mourir le 21 septembre 1384 à Biscglia près
Ban. Par son testament, daté de Tarante le 26 dé-
cembre précédent , il avait demandé à être
inhumé dans la Ste-Chapelle de Paris, léguant
ses entrailles à St-Martin de Tours, son cmur à
St-Maurice d'Angers. Ces deux derniers vœux
seulement furent obéis. Le 23 décembre ses en-
trailles étaient déposées solennellement dans le
choeur de St-Martin, et le cœur et le corps arri-
vaient le 28 aux Ponts-de-Cé, accompagnés de
puis Tours par la reine-mère, l'abbé de St-
Aubin, l'évêque d'Angers, et Jean Lefebvre,
chancelier de l'Université. — Après l'oraison
funèbre prononcée par ce dernier, le 30 décembre,
les dépouilles mortelles furent déposées dans le
sanctuaire de St-Maurice, à droite et auprès du
grand autel, sans autre mausolée qu'un simple
châssis de bois entouré d'une balustrade, avec
son portrait à genoux armé de pied en cap, au-
dessus du reliquaire. — On le trouve reproduit
dans Montfaucon, t. III, pi. XXXII, no3 et aussi
dans Gaignièies, t. XI, 3. Il figure aussi dans un
des plus beaux vitraux de l'église du Mans, -^
et sa statuette par David parmi celles qui dé-
corent le monument de René.
Il laissait deux fils : Louis II» qui lui succéda
et Charles , héritier du comté de Guise et
plus tard de Beaufort. -- L'Anjou lui doit la
création de la Chambre des Comptes, dont l'exis-
tence est mentionnée dès 1377, la restauration du
château, la confection de la magnifique tapisserie
de TApocali/pse, d'après les dessins d'un manus-
crit prêté par le roi en 1373. Il est banal de ra-
conter le luxe de ce prince, depuis la publication
célèbie de l'Inventaire de ses joyaux par
M. de Laborde ; et plus d'un de ses contempo-
rains^ éblouis par cette magnificence, n'ont vu en
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notre duc que le cheralier « à la parole beHe* et
« bien ordonnée, hanlt et pontifical en maintien,
« très bel de corps et de viaire, familier à ses
« amis, entre ses serviteurs si trôs humble et tant
« humain que plaisir estoit a luy servir » mais
surtout, plus que nul prince « abandonné aux
M gendarmes ; » — au demeurant, « le grand
« duc », comme on le désignait plus tard pour le
distinguer des siens.
Plenra Rangetrd, ffist. de l^ Université d'Angers, et
Hist. généaL de la maison d'Anjou, Mts. 986. — Leooy
de la Marche, Le Boi Bené, i.lv. i5. 186. — Leho-
reau, Mss., t. in, p. 14.— Roger, Hist. d'Anj., p. 300-3U.
— Nobilean, LesAreh, eomm. de Tours (Toura, 1870, in-4')
et Lettre dans le Journal d'Indre^et-L., 6 juillet 1874. —
Sim. Luce, dansUBibl. de l'Ec. des CAaWe«t875, p. 300.
— CI. Mésard, Maa. 875, 1. 1, f. 114-115.-Le Laboureur.
Hist. de Charles V/. —Ménage, Hîst. de Sablé, p. 18-19
de la Préface. — Villeneuve-B., ffist. de Bené d'A.» 1. 1,
p. 369. — D. Martenne, Ampliss. Coll., p. 1594. — H. de
Viel-Gastel, Statuts de l'ordre du St-Esprit . . . institué à
Naplespar Louis d' Anjou f avec une Notice (Paria, Glaye,
1853, in-fol). — Hennin, Monum. de l'kist. des Fr., t. IV,
fe376. — Comptes des Becettes et Dépenses (18 août 1370-
aYril 1371), Mas., Bîbl. nat.. fonds fr. 11863. — luve*i-
taire des pierreries, 1374 (Ib. 11862). - Arch. mnn. d'An-
gers ce S, f. 41. — D. Lobineau, Hist. de Bret., t. II,
p. 499. — Christ, da Pisan, dans Petitol, t. V, jp. 348. —
Pour rhiatoire eéoérale, voir les Histoires de France, de
Provence, ie Guyenne» de Bretagne et les sources êitées
partout, notamment dans la Biogr. Gén., t. XXXI, p. 1019.
lionls n d'Anjou, duc d'Anjou, comte de
Provence et du Maine, roi de Naples, fils du pré-
cédent, né à Toulouse le 7 octobre 1377, fut
élevé à Angers sous la tutelle de sa mère Marie
de Blois, V. ce nom, et avait k peine atteint sa
douzième année quand il fut couronné à Avignon
par le pape Clément VII le l«r novembre 1389.
Déjà des projets de mariage s'étaient quatre fois
succédés pour lui, et môme des engagements
avec la fille du comte d'Alencon, — puis
avec celle du seigneur de Milan, — même avec la
propre sœur de Ladislas de Duras, fille de son
compétiteur de Naples, — enfin en 1890 avec
Yolande, fille du roi d'Aragon. Toutes oes com-
binaisons politiques l'une après l'autre déjouées,
le jeune prince partit pour l'Italie et en revint au
bout de dix ans, presque à l'improviste, renouer
ses fiançailles avec Yolande d'Aragon, V. ce nom,
qu'il épousa à Montpellier le 2 décembre 1400 —
et non 1399, comme je l'ai dit ailleurs sur la foi
de plusieurs auteurs. — Du premier séjour des
jeunes époux à Angers date le règlement qui or-
ganise le fonctionnement de la Chambre des
Comptes (31 mai 1400) Le château à ce moment
s'anima de quelques fôles, mais le 19 mai 1404
y mourait le comte Charles, frère de Louis,
qui hérita de son comté de Beaufort, et la même
année le 12 novembre la reine Marie, leur mère,
qui lui laissait une épargne de 200,000 écus d'or.
Louis avait pris le parti du duc d'Orléans contre
les Bourgmgnons et fut presque témoin de l'assas-
sinat du prince. Un mois pourtant à peine aupa-
ravant, le 22 octobre 1407, il venait de fiancer son
fils aîné, tout enfant, à la fille du duc de Bourgogne,
que d'autres intérêts politiques devaient à quatre
ans de là lui faire répudier. En 1408 sa femme
Yolande hérita, par la mort de Jeanne, sa sœur
atnée, du royaume d'Aragon; mais là aussi il
s'agissait de droits lointuinà qu'il eût fallu con-
quérir. Louis partit d'Angers le iS mars 1410,
mais pour une seconde campagne à travers son
royaume d'Italie, d'où il revenait l'année sui-
vante, tour à tour vaincu et victorieux, on résumé,
déçu de toute espérance. La fortune lui échut
d'où il ne s'y attendait pas, le jour où il fiançait
(18 décembre 1413) sa fille Marie au comte de
Ponthieu, Charles, que des morts imprévues
devaient porter au trône de France, et qui tout
d'abord> élevé à Angers avec ses enfanta, allait
contracter avec eux de ces habitudes qui ne
s'oublient plus. Louis, mêlé loin de l'Anjoa aux
grandes luttes contre la faction bourguignonne^ el
qui commandait môme Paris, à titre de capitaifie,
en 1416, venait entre temps chercher refage
contre tant de brigues au château d'Angers,
Il y mourut le 29 avril 1417, à l'heore méœ
où il avait l'honneur d*y recevoir pour hôu k
roi Charles VI et fut inhumé auprès da grand
autel de St-Maurioe. Par son testament de Tavaat-
veille, il laissait tous ses biens à son fils alaé,
le douaire d'Yolande excepté, à René, son second
fils, les terres de Guise, Chailly , Longjomeau ,
au dernier, Charles, la Roche-sur-Yon. Sa seconde
fille, Yolande, mariée depuis 1412 à Jean d'A-
lençoB, devait épouser j^us tard en secondes
noces François de Bretagne. — Le portrait de
Louis II figurait dans un des vitraux de» Ger-
deliers d'Angers, qu'ont reproduit Mootlaaeoo,
t. III, pl. XXVII et Gaignières, t. IX, X et XI. -
et se voit encore avec celui de la reine Tolaiide,
dans la rose de la cathédrale du Mans, re-
produite dans le grand ouvrage de M. Hueher.
spécial à ce monument, et antérieurement dans
ses Etudes sur l'hist. et les monum. de la
Sarthe, p. 61-63. — Son livre d'heures, magni-
fique Mss. in-4», relié en velours violet et tsbis
doré, avec garniture de pierreries, qui appartint
plus tard à Charles III de Lorraine, étaii passé
de la collection Gaignat dans celle de la VaUidn.
Vflleoe«ye-B., ffist. de Bené d'A., 1. 1, p. 375 — Lma»j
de U M., Le Boi Bené, 1. 1, p. S5 et sahr. — lUageard,
Hist. de VUniv., 1. 1, p. 44S. —Roger, Hist. ttAnm,
p. 320-325. — Almanach d'Anjou, 1788, p. 170. — hn.
arch., 1846, p. 696 — et les hist. généralet.
Louis III d'Anjou, fils atné du précédent,
duc d'Anjou, comte du Maine et de Provence, né
le 25 septembre 1403, fut fiancé tout enfant le
22 octobre 1407 avec Catherine de Bourgogne,
qui fut remise à son père et conduite à Angers
avec son futur époux ; mais dès le 20 novembre
1413 la jeune princesse était renvoyée 4 la cour
de Bourgogne. Un .second projet d'alliance avec
la fille du duc de Bretagne échoua de mÔme en
1417. A peine en âge de chevalerie, Louis partit
pour revendiquer ce royaume de Naples qui
avait déjà épuisé tant d'espérances. Le pape
Martin V l'en investit par une bulle soleen^le du
4 décembre 1419 et dès les premiers combats
Jeanne II le proclama son héritier. Il avait eon-
quis Naples enfin et s'y était installé depuis plus
de quatre ans, pendant que les Anglais conqué-
raient le Naine. Le roi Charies VII, qui par
lettres datées d'Angers du 21 octobre 14â4 lui
avait donné à viage le duché de Touraine, dut
l'appeler bientôt à l'aide. Le duc eut grand peine
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à troaver emprant pour snfire même aux frais de
80D retour. Il était en Anjou dès lea premiers
joars de iAtI et fit en 14i9 tonte la campagne
de France. — Le tt joillet 1481 il se mariait
avec Marguerite de Savoie et bientôt après
remmenait en Italie, d*où il ne devait pins re-
venir. Il mourut à Gosenza en Galabre, âgé de
31 ans, le IS novembre 1434, — le 14 ou le 15,
suivant d'autres, ou môme le 24 octobre, — et fut
iobumé À Gosenza, pendant que son cœur était
déposé dans la cathédrale d'Angers. G'est sous la
régence d'Yolande et au nom de Louis III que
le pape autorisa l'adjonction à l'Université d'An-
gers des facultés de théologie, d'arts et de mé-
decine, ratifiée par le roi en mai 1433.
Le duc figurait dans les vitraux de la chapelle
des Gordeliers d'Angers sous les traits de saint
Blichel. Il est représenté dans Montfaucon, t. III,
pi. LVII, en robe longue, assis sur une chaise,
tenant ses gants à la main, et le front ceint d'une
espèce de couronne. Un portrait contemporain
existait dans la galerie du comte de Gra'wford,
vendue à Paris en 1820 ; — un autre se trouve &
la Biblioth. Nat. dans rAnnorial Mss. Gai-
gnières 2S96.
L#«lsUuie (la), f., c°* de la Renaudière.
Lonlale» t., c»« de Freigné. •— Le village
dei. 16W(Bt.-C.).
L#«lière9 f., c"* de Fontaine-Milon.
Loup (Saint), est inscrit sur les plus anciens
catalogues des évèques d'Angers, dont un du ix* s.
(Bibl. Nat., fonds latin 3837, f. 193) entre Niulphus
et Agilbert (viP s.). C'est donc 4 tort et seulement
pour établir quelque concordance avec le récit sans
valeur historique du Retour des cendres de
St Martin par l'apocryphe Odon, qu'Arthaud,
Ste-Marthe, Roger, Rangeard, Travers, Lehoreau
et de nos jours Godard -F. et D. Ghamard, l'ont
reporté à la fin du ix* ou au x« s. et fait voyager
avec le comte Ingelger en Bourgogne. — Le saint
prélat est fôté le 17 (^ct. Il avait été inhumé dans
un cimetière qui porta depuis son nom, au nord
et près du chœur de l'église St- Martin d'Angers
qui quelque temps Ini fut dédiée. On retrouva son
tombeau de pierre en 1012, d'où les reliques
forent recueillies dans une ch&sse d'argent. Le
chef, mis dans une châsse particulière, était
porté aux processions solennelles, qui avaient
pour but d'obtenir la cessation des pluies ou des
sécheresses.
Hauréaa. -- Roger, p. 106. ^ Rangiatrd, dans U Bewte
d'Aniou, 1854, t. I, p. 43. ~ BolUod., t. VIII (Toctobre,
&iG4. — Lehoreau, Mss.. t. Il» p. 344. — Brossier, t. II,
88. 656. — D. Ghamard, 1. 1, p. 390. - D'Espinay, dans
b Be9, d'Anjou, 4873, p. 868-à(».-D. Houss.. XVI, f. 56.
Louplnlére (ta), cl., c«« d'Etriché. — La
Lapinière (Et.-M.).
Lomp-Peata (le), f., c"« de Jumelles,
^ Louni (le), f.. c»« de Ckemillé\ — (le Bas,
le Haut-), ff., c"« de Véxins,
Loweacerle (la), f., c°* de Champigné.
Lonresse-Boelieiiftéaier, canton de Doué
<6 kil.), arrond. de Saumur (23 kU.) ; — 435 kil.
d'Angers. — Ecclesia de Luparicia 1224
(Mss. 624, t. II, p. 640). — Parochia de
X/oerec* 1239, de Lauerece 1254 (G 842,
f. 59, 90). —Loereice 1326 (G 16). — I*ourepc«
1474 (G Cure). — L'étymologie de la forme la
plus antique semblerait rappeler le grand nombre
de loups dont étaient infestés les bois du
pays. — Le nom adjoint est eelui de l'ancienne
commune de Rocbeménier, V. ce mot, annexée
par la loi du 4 juin 1842.
Sur. un plateau (75 met.), encadré vers l'O.,
vers l'E. et vers S. par les vallées de trois ruiss. ;
— entre Louerre (7 kil.) et Gennes (9 kil ) au
N., Dénezé (4 kil.) à l'E., Doué au S.-E., Sou-
langer (5 kil.) et St- Georges-GhâteL (6 kil.) au
S., Brigoé a kil.) 4 l'O., AmbUlou (4 kU.) à l'O.
et au N.
La route départementale d'Angers pénètre sur
la commune, an passage du ruiss. de la Boumée ,
gravit la côte, se continue du N. au S., à travers
le bourg, détache au sortir le chemin d'intérêt
commun de L. à Saumur, et au moment de
quitter le territoire, relie et s'approprie le che-
min de grande communication de Martigné, qui
l'a parcouru tout entier dans sa largeur du N.-O.
au S.-E.
Y passent les ruiss. de Varenne et de la Fon-
tainch-de-Doué ; — et vers l'O., la Pontaine-de-la-
Boumée, qui forme limite entre Ambition.
En dépendent le bourg de Rocbeménier
(81 mais., 86 mén., 214 hj>.), et le vilt. de la
Bonrnée (69 mais., 76 mén.^ 2io6 hab.), centres
d'importance égale à celle du principal bourg,
les ham. de Launay, avec chat. (8 mais., 52 h.),
de la Garansonnière (6 mais., 11 hab.), do la
Brosse (4 mais., 15 hab.), de Pont-de- Varenne,
avec chat. (3 mais., 22 hsh.), de Grenette (3 m.,
10 hab.), de Laleau (3 mais., 11 hab.), du Sablon
(3 mais., 11 hab ), d'Ecotier (,2 mais., 18 hab.;,
et 10 fermes on écarts.
Superficie : 2,515 hectares, dont 23 hectares
de pépinières.
Population : UO feux, 496 hab. en 1720-1726.
" 461 hab. en 1790. — S5t hab. en 1831. —
606 hab. en 1841. — 90B hab. en 1851, avec l'an-
nexe nouveau de Rocbeménier. — 554 h. en 1861.
— 8S7 hab. en 1866. — 840 hab. en 1872, dont
114 hab. (68 mais., 71 hab.) au bourg, placé sur
la hauteur (75 met.) en pente vers la vallée occi-
dentale (58 met.)
Assemblée à Rocbeménier le 23 janrier.
Bureau de poste de Doué. — Chef-lieu de
perception^ comprenant les communes de Gon-
courson, Déneoé, Forges, Louresse, St-Georges-
Chàtelaison, Meigné et les Ulmes.
Mairie informe avec Ecole communale laïque
de garçons — et Ecole communale de filles
(Sœurs de St-Gharles).
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 26 dé-
cembre 1804), est un édifice refait de toutes
pièces, dont le portail pourtant, écrasé et à demi
envahi par un clocher difforme, parait roman.
A l'intérieur, une nef nue (15 mè(. sur 8), avec
deux appendices modernes, formant les bras d'un
transept, dont les angles sont amortis par des au-
tels de St- Jean-Baptiste et de la Vierge; au fond,
un chosur en hémicycle, paré d'une boiserie dans
le goût d'il y a 40 ans, portant peiote^n largesj
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LOD
lettres l'inscription : An. i839 D. C. M. de
Contades hoc dédit.
Il existait sur les hantears de la Bonrnée, près
Gorbean, une belle Pierre-Couverte, formée de
11 pieireSf dont 2 formant le toit, porté par 5 blocs
verticaux, l'ensemble de 3"',40 de largeur sur
4»,30 de longueur. Auprès, vers N., s'incline, à de-
mi-renversée, une large dalle qui portait 3 autres
pierres gisant à distance. Des fouilles on sep-
tembre 1875, à la profondeur d'un mètre, y ont
fait rencontrer, dit-on, un crâne et quelques
ossements d'enfants. «^ Il avait été trouvé dans
les environs en 1871 deux haches de bronze et
une monnaie gauloise armoricaine.
La voie romaine d'Erigné à Montreuil-Bellay
passait, comme aujourd'hui, de l'O. à ¥E. à tra-
vers le territoire, croisée dès l'entrée par la grande
voie de Saumur par Dénezé — et rejointe au sor-
tir par une des deux voies de Martigné-B. à Doué.
Nul indice sur la fondation de l'église. Elle fut
annexée en 1214 par l'évèque d' Angers à l'Ar-
chiprêtré de Chemitlé et en 1337 les revenus de
la cure, réunis à la mattre-école d'Angers. •—
C'est à peine si j'ai pu recueillir quelques noms
de curés : Jean Rogier, 1440. — Nie. flu-
hauld, 1588. — René Burgevin, 1817. — Pierre
Burgevin, 1630. — Pierre Daviau, 1700. Son
testament est du îl avril. — Hilaire Bureau,
1718, mort Agé de 89 ans le 11 novembre 1755.
— Jacq. BousBicault, dès 1754, f H^ ^^ ^ ^^^
le 24 avril 1770 au presbytère de Louerre, pen-
dant la conférence ecclésiastique qu'il présidait.
— Joseph-Henri Herbert, 1770, qui refuse le
serment en 1791. — Marquis, 1791-1792.
Les églises de Varenne et de Rocheménier, les
prieurés d'Herbault et de la Bournée, Y. ces
mots, y formaient, les deux premières surtout,
dans les temps antiques, des centres religieux de
quelque importance, mais trop rapprochés dans
uj] trop pauvre pays.
Le fief seigneurial était la terre de Launay,
qui donnait la présentation de l'église.
La paroisse dépendait du Doyenné de Ghe-
millé, de l'Election et du Grenier à sel de Sau-
mur, du District en 1788 de Doué, en 1790 de
Saumur.
Maires : Moriceau, l*' messidor an VIII. —
Courjaret, 21 thermidor an XIII. — Louis
Courjaret fils, 20 janvier 1814. — R.-Jacques-
Henri Hublot, 15 novembre 1830. — Méry de
Contades, 17 janvier 1843. installé le l*r février.
— Léon de Contades, 1853. — Fréd. Caslot,
20 juin 1857, installé le 2 août ~ De Contades,
1872, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. E 510-514; G 89S, f. 59. — Arch.
comni. Bt.-G. — Mss. 684, t. II, p. 640. — Pov 1m 1oc«-
lilés, Yoir, à leur irticle, la Lueatière, Rocheménier, Ya-
renne, Poht'de- Yarenne, HerbauU, la Bournée, le Afa-
raie, Pierre-Boite, Ecotters, les Brosses, etc.
Loiironx (le), ham., c°*de Vernantes.
Lovroiix (le)t chat, et ff.,c™* de Vernantes.
— Abbatia Oratorii 1121 (Chron. Turon.
Magn., p. 131 et 190), 1125 circa {Clyp. Font,
t. I. p. 44), 1148 (iw Gartnl. St-Serge, p. 236).
— Le covent de nostre Demme dou Loreor
1295 (H Louroux). — Le Louroux en Mon-
noie 1571, N.-D. du Louroux- Mêtmoie, l€t9r
1780(Ibid.).— Ane. abbaye de l'ordre d6 Gileavx, •
fonda le 13 septembrell21 par le comte Foulqnoi Y
et la comtesse Eremburge sur l'emplacemflnt pro-
bablement d'un petit oratoire, perdu au milMn ■
des bois, au confluent du Riverolles et dm La-
than. Elle reste à peu près sans histoire par snita
de la ruine de son chartrier, détruit eomplétemeat
dès le XIV* s. Hais les dons dbs comtes et des
seigneurs voisins d'AUuye, d'Avoir, du Bellay»
de Blou, de l'Ile-Bouchard, de la Jaille. de Koot-
soreau, de Trêves, confirmés par les rois et par de
nombreux privilèges des évèques et des pape<t, en
avaient fait de bonne heure un centre de richesse
et d'autorité, qui commandait dans le seul arche-
vêché de Tours k 17 abbayes Gisterciemieft. Dès
1134 un essaim, émané d'elle, fondait Pi»troB«
un autre en 1168 Baugerais. ~ La guerre mit &
néant toute cette fortune. En 1355 un corps de
soudards anglais, expulsant les religieux, s'éta-
blit dans le monastère et dans l'église, qu'ils eoD-
vertirent en forteresse d'où leurs courses serépaa^
daient sur tout le pays. En 1370, sur c le ckràhle-
s de la venue du connestable Duguesclin », ils
déguerpirent, mais en laissant le tout c gasté, ars
« et détruit », sauf les murs. A^la demande alon
de l'abbé et des religieux revenus an gtte, le ëoc
d'Anjou ordonna par lettre du 8 janvier 131f
n. s^ « que jour et nuit doresnavant 200 bommes
s des paroisses de Parpay, Vernantes, Giaeax.
c St-Philbert et les Essarts y tiendroient guet ai
c garde pour défendre l'abbaye de surprise nou«*
c velle » ; — mais on comprend sans peine quel
trouble s'en dut suivra dans la vie régulière. —
Le roi Gharles VI passe pour y avoir séjonné
trois mois.
Abbés : Foulques, 1121. — Galo, 1126 dfca.
— Martin, 1134. — Foulques II, 1138, il».
— Yves, .... — Joscelin, 1158. — Zacharie^
1165. — Hamelin, 1170 circa. — Gert>aiB /^^
1179, 1184. - Jean /•r.1189. 1192. — Anselme,
1207, 1209. — Raynauld, 1211. 1218. — M^
chard, 1221. — GuiUaume /•», 1236. 1250. —
Yves II, 1263, 1267. — Hugues, 1277. —
André /•', 1280. — Evrard de Champagne^
1290. — Gervais II, 1301. — Jean II, 131».
— Pierre /•'. 1323. — Etienne /•••, 1324. —
Raoul, 1347. — Philippe /«', 1351. —
Etienne II, 1366. — Guillaume II, 17 jan-
vier 1367. — Pierre de Montfort, 137a —
Girard ou Geoffroy, 1388, 1389. — Guil-
laume III, 1405. — Jean III, cardinal de
Lorraine. — Gerault, 1409, 1419. *-
André II, 1423. — Aimery, 1446-1456. •-
Pierre III, 1458, 1460. — André III, 1*».
— Pierre Chabot, 1473, 1480. — René de Brit,
— Jean Le Chevrier, qui devient en 1493
abbé de Vaux-de-Gernay, est remplacé jusqu'en
1495 par Michel Buffereau et lui cède le Vaaft-
de-Cernay pour revenir au Louroux. — Jean de
Quédillac, iJiOi. — Simon i>e6 Roches, 150B.*-
Louis de Tiercelin, 1547. — Mathieu La Vm-
renne, 1567. — Simon de Maillé-Brexé, 1587,
1597.-Picrre de Caulet, abbé de Foix,1898» 1612.
— Bonav. de La font, 1624, f le 13 Beptenbtn 1617
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LOD
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LOU
-- Franc, de Lavedan, 1647» fie fi septembre
I6t9. — Phil.-Vict. de Cômmingea, dievalier
dé Malte, capitaine aa régiment de la reine, tné
« à la tète de l'armée de France » le 39 join
1618. — Francob de Comminges, coasin da
précédent, chevalier de Saint-Jean-de-Jémsalem,
nommé le 18 juillet 1678, f en 1732. — Jean-
Baptiste de Bernard d^ Averties, licencié èslois»
vicaire général de Lisienx, 1732-1763. — N. Des
Brièren, 1763. 1778. — Jacques-Hyacinthe de
Cusaque, licencié ès-lois, aumônier ordinaire de
Monsieur, grand vieaire de Gondom, 1778-1791.
Les revenus en 1790 montaient encore à
30,000 livres dont les 3/5 appartenaient à l'abbé
commandataire. Quatre religieux profès y vivaient
sur le reste avec un prieur, Claude-Marie Bro-
card, qui cette année même fut nommé maire de
Vemantes. Tous « comme de bons citoyens »,
déclarèrent « être soumis de coeur et d'affection »
aux décrets de l'Assemblée Nationale, en récla-
mant leur rentrée dans le monde « comm3 citoyens
« actifs dont ils seront toujours empressés de
« donner des preuves ». L'abbaye, d'ailhurs bien
tenue et sans aucune dette, consistait en une
grande et belle église, où l'on inhumait tous
les habitants séculiers on réguliers morts dans
Fenclos, — en 1776 un cimetière particulier y
ftit oonsaoré, — avec cour, avant-cour, jardins,
basse-cour et maisons abbatiale et conventuelle,
-*• le quartier des hôtes comprenant six chambres
de maîtres, ~- les maison et jardin du prieur, — et
de nombreux domaines dan? les paroisses de Ver-
nantes, Mouliherne, Longné, Méon, Jumelles,
Vieil-Baugé, Linières, Blou, St-Philbert, Guédé-
niau, S^Pierre-du-Lac en Anjou, Pontvallier au
Maine et Luines en Tonraiue. — L'enclos principal,
avec tous [an bâtiments et toutes ses dépen-
dances, l'abbaye, l'église abbatiale, le prieuré, les 3
métairies elle moulin furent mis à prix 40,000 fr.,
et vendus nat^ le 10 mars 1791 pour hi somme
de 60,000 livres à M. de Maillé de la Tour-Lan-
dry. En 1815 la tour de cinq étages, avec son
immense salle des gardes, qui dominait l'église,
tint à distance par son seul aspect un cantonne-
ment de Prussiens envoyés dans le pays. Elle s'é-
croula en 1820, effondrant le reste de l'édifice
qai fut démoli et ses ornements distribués aux
églises d'alentour. 11 en reste encore debout l'ar-
ceau d'entrée du chœur avec ses groupes de co-
lonnes engagées et ses chapiteaux à feuillage et
i crochets du xii« s., dont le dessin sert de
frontispice au grand ouvrage de M. de Wismes sur
U Anjou. — Une autre vue y reproduit le porche
ogival de l'abbaye, cantonné de deux tourelles
en encorbellement, qui sert d'entrée au domaine.
—Le chemin, qui borde les bâtiments des fermes,
conduit à travers un massif d'arbres, jusqu'aux
raines de l'église (50 met. sur 10), tout encadrées
de verdure. Au delà sur la droite, derrière des
groupes de pins et d'épicéas se découvre, au mi-
lien d'une vaste prairie, le château bâti en 1837
dans le style italien. — Des anciennes défenses se
rencontre encore versN. un rempart de terre dans
la diffeelion de l'E. à l'O. avec un profond fossé ;
au dedans, une dteme et un souterrain de
SÛO met. de longueur; à distance, séparée de
l'abbaye par un chemin, une haute butte. —
L'ensemble du domaine de 185 hect., dont 8 do
réserve, avec 5 grands corps de ferme et deux
moulins à eau, était en vente en 1872.
Grandet, JV.-2). Angevine, Mss. 621 , p. 58. -L'Anjou de
M. de Wismes, art. de M. Marebegay. ~ GornillMU, Eêgai
sitr le canton de Longné. — Haivéan, GalL Ûhntt. —
Arch. de M.-«(-L. Série H Louroax et Série Q. — Anb.
comin. de Vemantes Bt.-G. — Bev. éC Anjou, 1861, p. 382.
— D. HouBS., XVIIT. — Nouvelles arehéol., n* 21, p. 18.
Lonronx (le Petit-), cl., c»« de St-Barthé-
Zemy, — a comprenant maison, jardrins, vignes,
« labour, bois, landes », acquise en 1500 de Jean
Lasnier par la prieure de Hannelou.
Lonrovx ( Geoffroy du ) , natif , suivant
Mabillon, du Louroux en Touraine, mais plus
probablement du Louroux-Béconnais, enseignait
au commencement du xii« s. dans un monasfere
voisin de Fontevraud, sur les confins de la Tou-
raine et du Poitou^ qui ne peut être que Saint-
Florent. — Il fut nommé archevêque de Bor-
deaux eu 1136, célébra en 1137 le mariage du
roi Louis-le-Jenne et d'Eléonor d'Aquitaine ,
assista en 1148 au concile de Reims, présida le
concile de Beangency, qui devait dissoudre l'union
du roi — et mourut en l'an 1158.
St Bernard, Epislolœ, 225. — Clyp. Fontebr., p. 85. —
Mabillon, Annal, Benea,, t. V, p. Ut. — Rangeard, Hiet.
der/7m»., t.l,p.86^.
Lonroux-Bé^omiala {Canton du), au
N.-O. de l'arr* d'Angers, borné par les cantons
du Lion-d'Angers et de Candé au N., d'Angers
N.-O. à l'E., de St-Georges sur-Loire au S. et au
S.-E. de Candé et par le département de la Loire-
Inférieure â l'O., ~ comprend sur 25,108 hect.,
sept communes, Bécon, la Gornuaille, le Lou-
ronx-B., St-Angustin-des-Bois , St-Glément-de-
la-Place, St-Sigismond et Yillemoisant, — et une
population de 8y7ii hab. en 1831, de 8,845 hab.
en 1841, de 18,638 hab. en 1851, de i0,i50 hab.
en 1861, de i0,59i hab. en 1866, de iO,lS7 hab.
en 1872.
Le territoire forme un plateau (85-90 met. an
centre), bordé au N. par la vallée de l'Erdre,
au S. par celle de l'Auxance, et découpé par trois
ou quatre petits cours d'eau sircondaires. — Du
S.-E. au N. le traverse dans sa plus grande lon-
gueur (23 kil.), la route nationale d'Angers à
Rennes, qui croise dès l'entrée, à 5 kil., la roule
nat. de Gholet montant du S. au N. dans toute la
largeur (11 kil.) et qui concentre an bourg môme
les chemins d'Ingrandes à Vern, de la Gornuaille
au Lion, de Ste-Gemmes au Louroux. Sur l'ex-
trême confin vers l'E. la route départementale de
Laval, reliée dès l'entrée parle chemin de grande
communication de Yarades , descend par replis
saccadés (20 kil), dont les derniers tronçons for-
ment la limite départementale.
Quelques débris des forêts des Charmerais, de
Bécon , de Longuenée subsistent clairsemés et
pour la plupart en taillis ; — à peine quelques
restes des landes autrefois maîtresses de la meil-
leure part du pays, qu'ont dès aujourd'hui trans-
formé une agriculture progressive et intelligente et
l'élevage des bestiaux et des porcs. Une industrie
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LOU
considérable exploite le granit de Bécon, si re-
cherché pour les constrnctions.
Le canton, crt^é par décret du 14 mars 1790,
ne comprenait primitivement qae les trois com-
munes du Lonroux, de la Gornuaille et de Ville-
moisant et n'a été constitBé dans sa forme ac-
tuelle qu'en Tan IV.
Loarottx^BéooiiMalB (te), chef-lieu de can-
ton, arr* d'Angers (28 kil.)- — Lorovium mcu$
vii« s. (JRev. <rAnj., 1857. p. 240). — Lora-
toHum 1132 (H Sl-Aubin. MolièreB, t. I, p. 12).
— Parochia de Oratorio 1134 (Hauréau,
Pr. 155), 1210 (G 1258). — EccUsia de Laho-
ratorio 1140 circa (D. Houss.. 1467 et Rev.
d^Anj., 1861, p. 352). — La paroisse de
Loroux Besconnoys 1466 (G 1258). — Ici
comme pour Frémur, V. ci-deeeus, p. 205, les
dénominations du latin du moyen Age ne sont,
j'en suis convaincu, que des interprétations arbi-
traires par consonnance du nom celtique, LorO'
vium, dont la signiGcation primitive, alors comme
aujourd'hui, restait incomprise et ne correspond
nullement au double sens de Lahoratorium ou
d'Oratorium. -^ Le surnom, qui s'y est ajouté
au XV* s., indique la suzeraineté de la terre de
Bécon. — Sur un plateau, entre Angrie (8 kil. 1/2),
Vern (9 kil.) et la Pouèze (6 kil ) au N., Bécon
(7 kil.) à l'E. et au S.E., Villemoisant (8 kil.)
au S., St-Sigismond (12 kil.) au S.-O., le dé-
partement de la Loire-Inférieure et la Gor-
nuaille (8 kil.) àl'O.
Y passent de part en part dans toute la lar-
geur de l'E. à rO. la route nat. d'Angers à
Rennes, qui concentre au bourg les chemins de
grande communication d'Ingrandes à Vern, et
d'intérêt commun de Ste-Gemmes-d'A., de la
Gornuaille et du Lion-d' Angers.
Y passent la rivière d'Erdre, formant limite
au N., — et le ruiss. de Yernou ou du Pré-
Marais ; ^ y naissent les ruiss. de la Giraudaie,
des Mettais et de l'Etang.
En dépendent les vill. et ham. du Breil
(5 mais., 30 hab), de Paray (3 maii., 24 hab.),
d'Availlé (5 mais., 36 hab.), de la Bosiaie
(9 mais., 31 hab.). de la Merdachére (9 mais.,
45 hab.), de la Varenne (17 mais., 58 hab.), des
Moulins -Salés (5 mais., 22 hab), de la Françoi-
serie (5 mais., 19 hab.), de la Ghanière (8 mais.,
35 hab.). de Gaudry (5 mais., 30 hab.), du
Houssay-Quinzé (21 mais., 64 h.), de la Ganerie
(6 mais., 26 hab), de laGlenaie (3 mais., 19 h.),
du Vallon (3 mais., 27 hab.), de la Péhurie
(4 mais., 19 hab), de la Haie (9 mais., 44 hab.),
de ta Fermerie (4 mais., 24 hab.), des Morinières
(7 mais., 38 hab.). du Haut-Piard (16 mais.,
70 hab.), de la Milandrie (5 mais., 19 hab.), de
Pontron (4 mais., 25 hab.), de la Clémencière
(3 mais., 24 hab.\ de la Rousserie (3 mais.,
15 hab.), de la Pinellière (13 mais., 52 hab.), de
Haubusson (3 mais., 21 hab ), de la Binetterie
(4 mais., 16 hab.), de la Favrie (12 mais., 47 h.),
de Moiron (10 mais., 48 hab.), de l'Aunay
(16 mais., 61 hab.), de la Haloperie (5 mais.,
12 hab.), du Houssay-Bernier (3 mais., 17 hab.),
du Tertre (3 mais., 16 bab.\ du Boia-GMDier
8 mais., 17 hab), de la Ja&erie (S mais , IS h.),
du Hutan (4 mais., 24 hab.), de la Naadaia
(3 mais., 21 hab.), de la Guimerata (6 mais.,
25 hab.), de la Momaie (9 mais., 86 hab.). des
Cours (5 mais., 28 hab.), les châteaux de Piaid.
du Pé. de la Violaie. de la Prévoterie, da ChiBoo
et 107 grosses fermes ou écarts.
Superficie : la plus étendue du dépaiteraeot.
après celle de la c<^* de Cholet, 6.930 haet., doot
12 en vignes. 412 en bois, 810 en prés.
Population : 340{eu%, f. 5^5 hab. enl7S04796.
— 404 feux en 1789. — 2.040 hab. en 1793. -
2,047 hab. en 1804. — 2.555 hab. en 1831. —
2,523 hab. en 1841. — fjf3 hab. en 1851. -
î,808 hab. en 1861. — 5,022 hab. en 1866. -
î,908 hab. en 1872, dont 777 hab. (135 mais.,
235 mén.) au bourg, campé au point ccdmiouit
de la route nationale et du plateau, entre la
source de deux cours d'eau formant le ndss.
de Moiron; >- en progression constante, — sanf
le recul momentané de l'année terrible, ^ et
qui suit le développement actif de l'agrieultiiTe.
Tout le territoire, autrefois pour un graod tiers
en landes, pour le reste en vastes cultures délais-
sées, s'est renouvelé depuis 30 ans par le défri-
chement et la reconstruction des bâtiments d'ha-
bitation; — fermes de 40 à 50 hectares, aux
mains d'un très-petit nombre de propriétaires ;
— culture de -céréales, pommes de terre, belle-
rave, choux, colza, chanvre, lin, luaerne, trèfle;
— minoterie sur l'étang de Piard ; — ancieoiies
exploitations d'ardoises abandonnées.
Foires considérables pour la vente des cé-
réales et des bestiaux les premiers mardis de
février et de mars, les 13 avril, 13 mai, 11 ao^t
et l*r mardi d'octobre, cette dernière et celle de
février créées en 1874.
Recette de Poste. — Chef-lieu de Percep-
tion, comprenant le Louroux, St-Sigismond. la
Gornuaille et Villemoisant.
Jolie Mairie^ construite par adjudication do
30 avril 1840, et agrandie ^ pour l'installation de
la Justice de Paix et des doux Ecoles commu-
nales de garçons et de filles, — par f adjonction
de deux pavillons en 1853^1855 (aroh. Dellètre),
restaurés et agrandie encore par adjudication du
8 octobre 1874 (arch. Dainville).
Lavoir public installé eh 1^.
L'Eglise, du vocable de St Aubin (Cure,
19 brumaire an XI), fut incendiée par lesGkouaiis
ot venait d'être modernisée. Le grand autel, dé-
coré de 4 colonnes de marbre, avait été élevé
en 1763, sur les dessina de Leyssner, V. ce nom,
auteur des statues de Si Jacques-le-Majenr et de
St Aubin qui l'encadraient. Le culte fut réinstallé
dans un vieux bâtiment de l'ancien presbytère,
acquis nat^ le 19 fructidor an IV par le juge de
paix Bidon et donné par lui le 26 germinal an XI
à la c°«, autorisée le 21 janvier 1804. — En 1837-
1840 il y fut ajouté un prolongement disgracieux
(arch. Btordier). — Le tout, jeté bas, vient d'être
remplacé par une grande et belle église ogivale,
commencée en 1860, inaugurée partiellement en
janvier 1863 et consacrée le 30 septembre 1867.
L'œuvre entière a codté 173>400 francs.
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555 —
LOU
Le presbytère neaf a été construit en 1853 an
N. de l'église.
On signale comme antique une enceinte à pen
près carrée (1 hect. 1/2), dite les Châteaux, en-
vironnée d'an fossé de 3 mètres en moyenne de
revèlemeot sur 5 met. de largeur, mais où ne
s'est rencontré aucun débris qui permette d'en
déterminer Tâge. — Deux grandes voies tout au
moins, presque parallèles, traversaient de TE. à
rO. le territoire se rejoignant à Gandé, la pre-
mière au N. longeant la rive gauche de TErdre,
encore par tronçons parfaitement distincts, telle
qu'elle est décrite déjà, V. la Gachetière, t. I,
p. 218 et le Gué, p. 318, l'autre montant de
Bécon et passant au S. et tout auprès^ du
bourg, longéo ensuite ou empruntée par la route
nationale de Rennes. Un autre « grand chemin
« de Gandé à Ghantocé, » mentionné dans les
textes du xv« s., coupant l'extrémité vers l'O., était
relié directement sans aucun doute, ainsi que les
précédents, par une voie descendant de Vern à
Villemoisant. — Il est certain qu'aux temps mé-
rovingiens le bourg forme un centre important^
peut-être fortifié, un vtcua, où les officiers du
roi battent monnaie, comme l'atteste un tiers de
:»ou d'or, à la croix ancrée cantonnée de deux
globules, avec légende bien lisible, Lorovio
vico, et le nom du monétaire Mellohodus M., ac-
quis à la vente du cabinet par le docteur Briau et
par lui décrit dans la Rev, d* Anjou. — Aucune
autre trace d'ailleurs de la localité dans les titres
antiques jusqu'au xii* s.
L'église fut donnée vers 1130 à l'Evèché d'An-
gers et au Ghapitre St-Pierre par un laïc, Nicolas,
fils de Salomon ; et l'évèque Ulger en confirma
la présentation et tons les revenus au Ghapitre
de St'Pierre. Un vicaire perpétuel y fut installé
à portion congrue jusqu'en 1431, qu'intervint une
convention entre le vicaire et le Ghapitre pour le
partage des dtme?. — Curés : Garin Leralle,
chanoine en 1272 de St-Pierre. — Guill. de la
Chesnaie, f en 1326. — Tanneguy Hamon de
VEspinay, clerc du dioc. de Léon, 4 janvier
1327 ■• ••, 1336. — James Grimoust, 1442,
1467. — Et. Beaudonnière, 1473, 1492. — Jean
Lohéac, 9 novembre 1492, qui permute pour la
chapelle de la Rocbe-Poulques. — Jean Boit-
Uau, licencié en droit, 19 novembre 1494, qui
permute pour une chapellenie en l'église de Ver-
nantes. «^ Laurent Emoul, en môme temps
chantre et chanoine de St-Pierre et chanoine de
St-Maurille, septembre 1510, f en 1523. — René
Guilloteau, l«r septembre 1523, qui résigne. —
René de Pincé, doyen de St-Pierre, 30 décembre
1523, f en 1536. — Vincent Lavocat, 13 no-
vembre 1536, t en 1538. — Michel Leheau,
4 septembre 1538, qui résigne. — Jean Dupont,
15 mars 1539 n* s. — Phil. Cheminard, 1546. —
René Colas, cban. de St-flfaurice d'Angers, 10 fé-
vrier 1557 ■• s. — Séb. Mahé, 1558, 1579. Sous le
règne de ce eu ré, le roi de France Charles IX coucha
au Louroux « petit village », dit Roger, le 4 no-
vembre 1565, dans un vieux logis encore existant,
mais tout transformé, au centre du bourg, où s'est
retrouvée en 1835, dit-on, une inscription qui
rappelait cet honneur insigne. — En mars 1573
le maire d'Angers et les capitaines du château
durent s'y transporter avec force gens d'armes
pour débarrasser le pays des voleurs qui l'infes-
taient. — Mie. Gasnier, 1592, f le 25 juin 1619.
Son testament est du 22. — Et. Baudard, né
au Louroux le 19 mars 1586. curé en 1619,
t le 24 août 1638 d'une peste qui emporte dans
La même semaine son vicaire et un chapelain.
Tout te bourg reste abandonné, et les habitants
qui n'émigrent pas y meurent, saut un prêtre, Jean
Bourgeois, qui s'était voué à assister ^s malades.
Dans les trois mois de juillet À octobre j'ai
compté 74 décès, — et le mal dure en octobre.
— Jusqu'en novembre tous les baptêmes ont lieu
à la Pouèze ou k Angrie. — Pierre Richer, cha-
noine de St-Jean -Baptiste d'Angers, 1639, 1650.
— Le 21 décembre 1641 à sept heures du matin
la foudre mit le feu au clocher, « qui brûloit
«c comme une chandelle ». A 14 ans de là,
presque jour pour jour, le 22 décembre 1655. elle
y tombe de nouveau, le découvre, rompt les
vitraux, la statue de Ste Anne, deux doigts de la
Vierge, et sort par la cheminée du presbytère
« en emportant la broche et le pot au feu du
« curé ». — Franc, de Landevy, 1652, qui ré-
signe en mars 1678 et meurt le 15 août 1685. —
René Séresin, 27 mars 1678. installé te 4 octobre,
t le 26 mai 1694. âgé de 40 an?. — Math. FUu-
riot, docteur en théologie d'Angers, installé le
2 mai 1694, f le 23 mars 1723, âgé do 63 ans.
Une nouvelle épidémie avait en 1707 dévasté la
paroisse, qui compte cette année 249 décès, dont
75 en octobre et 114 en septembre ! — P. Che-
vallier, 1723, juillet 1725. — Pierre-René
Préaubert, précédemment curé de St-Rémy-la-
Varenne, installé le 11 juillet 1725, f le 8 juin
1747. âgé de 51 ans. — Pierre Martin, 1737-
1752. Le clocher, frappé de nouveau le 20 mai
1716 et encore en 1739 ne tenait plus. Il fallut
le refaire. V. le dessin qui en est conservé au vol.
G 1258. ~ Jos.-Glande Fontaine de Mervé,
11 janvier 1755, qui permute dès le lendemain
contre un canonicat en St-Pierre d'Angers. ~
— Jacq.-Joseph Davy^ docteur en théologie,
12 janvier 1755-1774. Le 22 février 1763 fut
posée la première pierre du grand autel, non par
Francois^acq. Walsh de Serrant, ~ comme le
dit l'inscription encore conservée, V. Répert.
arch., 1869, — mais par ses enfants, en son
nom, que vinrent escorter 30 habitants à cheval
et 40 autres à pied, armés de fusils. — Jacq.-
Franç. Godelier, 1774, 1785. Il résidait dans ses
dernières années à Angers. — Le 5 août 1778
avait eu lieu la pose de la première pierre de
l'autel de la Vierge et des autels secondaires, -r
Jean-Aubin Thouin, 22 février 1785, f le 2 sep-
tembre 1788, âgé de 31 ans. — Noël Pinot, anc.
aumdnier des Incurables d'Angers, 3 septembre
1788, installé le 14. — Fayet, vicaire de la Flèche,
élu le 21 mars 1791, et à son refus. Jean-Fcançois-
René Ecot, sous-prieur des Garraes d'Angers, le
28 mars 1791. — Auguste Delaleine, vicaire de
Feneu, installé le 27 novembre 1791. — Matb.-
Louis Renier, vicaire de la Trinité d'Angers, élu
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LOU
— 556 —
LOU
le 4 novembre 1792, installé le 16. exerçait en-
core le 24 septembre 1793 et fat assassiné an Lon-
roai par les Chouans en décembre 1795. — Le
curé Pinot avait publiquement protesté en chaire
le 27 février 1791 contre la loi du serment consti-
tutionnel et fut dénoncé le 3 mars par le Dépar-
tement à Taccusateur public. Condamné par le tri«
bunal d'Angers et sur son appel, par celui de Beau-
préau, à 2 ans d'exil à 8 lieues de sa paroisse, il
se retira à Gorzé, mais revint au Louroux après la
prise d'Angers par les Vendéens, en juin 1793. 11
y fut arrêté le 10 février 1794, dans une maison du
village de la Milanderie, condamné par la Com-
mission militaire d'Angers le 21 février (3 ven-
tôse an II) et exécuté le même jour. On conserve
dans l'église, avec une inscription commémora-
tive, la huche en bois, dans laquelle il fut trouvé
caché. •
Il existait tout au moins dès les dernières
années du xviii« s. une école de filles, dont la
maîtresse nommée Alin, meurt en prison en 1794,
détenue pour refus de serment
C'est sur la paroisse, à 5 kil. 400 met. du bourg,
qu'existait depuis 1131 l'abbaye cistercienne de
Pontron, — et plus bas, vers S., à 5 kil. 300 met.,
l9 prieuré de Sicbillon, aujourd'hui le Chillon,
V. ces moUf dépendance de St-Aubin d'Angers.
Le fief faisait partie de la baronnie de Bécou
dont il formait au xvl* s. un bailliage.
La paroisse réunissait jusqu'au milieu du
XVIII* s. une nombreuse noblesse,— les d'Andigné
entre autres, avec les Sénéchal, les Percault, les
Lejau, les du Cbastelet au xvi«s.,~les Lagrange,
les Lancrau, les d'Aubigny, les de la Marche, les
• de Brie an zvii* s. Couverte de landes et de
bruyères, envahie par les faux saulniers et pillée
à merci par la brigade des fermes, qui y tenait ré-
sidence, c elle nous semble être en pays ennemi »,
. écrivaient les habitants. Des 18,000 liv. de rentes
qu'y percevaient les ecclésiastiques, ils deman-
daient aussi qu'on prélevât du moins 1,200 liv.
pour aider un grand nombre de pauvres men-
diants, — et encore qu'on établit un impôt
unique proportionnel du di!(ième sur le revenu.
— Ce rendez-vous de misère devint un centre
actif de recrutement pour la chouannerie qui
y fit rage. — Le 22 juin 1793 le presbytère fut
pillé. — Le 23 mai 1794, les chouans inves-
tirent le bourg, y fusillèrent une jeune fille de
18 ans au pied d'un mai élevé snr la place
publique, et pour débusquer les patriotes, incen-
dièrent l'église et le presbytère.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Archidiaconé d'outre-Maine, de l'Election et
des Aides d'Angers, du Grenier à sel de Candé,
du District en 1788 de St -Georges-sur-Loire, en
1790 d'Angers.
Maires : Jean Bore, 1789-1791. — Jacq.
Viau, 1791-1795. — Millet, juillet 1795. —
Jean Abraham, président de l'administration
municipale du canton, 1798. — René Livenais,
1798. — Jean Abraham, 1799-1800. — Franc,
Baril, 29 juillet 1800, nommé juge de paix en
1812. — Jacq. Viau, 26 février 1812, installé le
23 mars. — Jos. Robineau, V. ce nom, 10 fé-
vrier 1B13, démissionnaire en janvier 184S. —
Eusèbe-René Bore, 15 octobre 1846. — Général
Dominique-Thomas-Marie Ravi, 15 aoAt 1848,
démissionnaire le 5 janvier 1850- — Eusèbe Bore,
27 janvier 1850. — Jos. de Mieulle, 28 avril
1869, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. B Cahiers; G 193; H Pontroo; G Cha-
pitre Saial-Pierre ; L Délibéralions do Départ., 3 mars 1701.
— Arch. commun. Et.-C. — Journal Mss. de Valuche, h la
cme de Candé, fol. 30, 45. etc. — San^age, Un Canton de
VA^jou 'Angers, 1873. io-lS de 469 j>.) et notée Mts. —
Rev, d'Anjou, 1855, t. II. p. 9: 1857» 1. 1. p. 244. ait. de
docteur Briau; 1860, p. 852; 1861, p. 352. - Jowmal dm
Départ\ 16 mars 1791. — Roger, fftst. d'Anjou, p. 429 el
470. — Bépert. arek., 1863, p. 17; 1869, p. 238.233. -
D. Houss., 1467. - BibUoth. de l'Ec. des Charteâ, 1865,
p. 457. — D. Chamard. t. II, p. 574-586. — Maopoint. Vie
de l'abbé Foresi, p. 379. ~ Pour les localités, Toh*. à leur
article, la Prévôterie, Piard, la Pieoulaie, la Lande^
Margerie, le» Cours, Availlé, les Foréteries, etc.
E.o«sslére, vill., c»« de St-^lément-des-L.
— Laussière (Cass ).
Lonterle (la), c"« de Bauné.
liOnCrel {Noël), figure parmi les peintres
employés par la ville d'Angers en 1565.
liOUTalnes» canton et arrond. de Segré
(5 kil.) ; — à 52 kil. d'Angers. — LuppanJœ
1419 (D 8). — Sur les coteaux de la rive gaoebe
de rOudon, découpés du N. au S. par une double
vallée. — Entre Aviré (2 kil.) au N., Segré à
rO., St-Martin-du-Bois (5 kil.) à l'E., et k
Chapelle-sur-Oudon et Andigné au S., séparés
par la rivière de l'Oudon.
Y passent par le centre, du N. au S., longeant
le bourg vers TO., la Sazée, aui replis sinueux,
et les miss, de Danne et du Grand-Yau ; -* on
bordure, vers S., l'Oudon.
Le chemin d'intérêt commun de Yillepot à Moa-
treuil- sur- Maine descend duN.-E. au S.-O., jus-
qu'au bourg, où il se retourne à angle droit vers 5.
sur la Jaillette en longeant l'Oudon; — s'y re-
lient dans le bourg même le chemin d'intérêt
commun de Segré et, à 2 kil. 1/2, par un chemin
vicinal, le chemin de grande communication de
Segré à Miré qui traverse du S.-O. an N.-B. la
partie N.-O. du territoire.
En dépendent le bourg de la Jaillette (20 mais.,
84 hab.), les ham. et vill. de la Bodardiére(13 mais.,
49 hab.), du Pont (7 mais., 31 hab.), de la
Riviére-Turbon (6 mais., 16 hab.), du Cbène
(5 mais., 17 hab.), de la Piquetterie (4 mais.,
9 hab.), du Tremblay (4 mais., 11 hab.), de la
Touche -Cerclée (3 mais., 9 hab.), de la Bennerie
(3 mais., 9 hab.), de la Huzére (2 mais, 9 liab.).
de la Lambergére (2 mais., 8 hab.), les «bât.
du Hardas et de Launay et 55 fermas on écarte.
Superficie : 1,506 hect., dont 16 en bois
Population : 240 feux en 1720. — 090 hab.
en 1790. — i,0f9 hab. en 1831. — 9» hab.
en 1841. — 878 hab. en 1851. — 9ti hab.
en 1861. — 86B hab. en 1866. — 816 hab. en
1872, dont i76 hab. (45 mais., 50 mén.) an bonrg,
parsemé de vieux logis mais peu à pou trans-
formé par des constructions neuves.
Bureau de poste de Segré. — Perceptùm
d'Aviré.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons, acquise le 12 octobre 1842. *— JBeoU
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LOU
— 55Ï —
LOU
de filles (Sœan de St-Gîldas) dans and maisoD
acquise le 15 avril 1864.
L'Eglise, dédiée à St Aubin (sacenrsale, 5 ni-
vôse an XIII), a été remplacée en 1858-1869
(arch. Delestre) par on vaste édifice en style go-
thique dont la construction a ooûté 48,523 fr.
Une seconde église succursale existe à la Jail-
lelte, V. ce mot, ^ Vers S.-O. la chapelle St-Moron
a été longtemps le centre, le 16 mai, d'un pèleri-
nage autrefois fameux dans le pays et qui s'est
converti en cLssemhlée.
L'ancienne Cure, tout k l'entrée du bourg,
sert encore de presbytère, ayant été rachetée par
la commune en janvier 1829.
On a détruit en 1815 un vaste dolmen, qui
8*élevait sur les dépendances de Launay, dans la
prairie au bord de l'Oudon. ^ La voie romaine,
dite encore aujourd'hui dans le pays le che-
min d'Epinard et qui conduisait vers N.-O. à
Graon, traversait tout le territoire, pavée jusqu'en
1860 de larges dalles, déposées encore à cette
époque à la Mairie en attendant leur emploi.
Aucun document ne m'est connu sur la fon-
dation de l'église, dont l'existence est constatée au
xii« s. La cure en restait à la présentation du
chanoine semainier de St-Maurice.
Curés : Pierre Richer, 1419. — Pierre de la
Panouze, 1569. — Jean Mauviel, 1601, juillet
1618. •— Mathurin Rouault, 1624, qui ne réside
pas. — Pierre Mallevault, novembre 1635,
mort âgé de 77 ans le 9 mai 1686 et inhumé le 10,
la tête dans le chœur, le reste du corps dans la
nef. — Et. Valleau, juin 1686, f le 7 février
1700, âgé de 44 ans. — Guihert^ 14 février
1700, octobre 1701. — Claude Faultrier, no-
vembre 1701, t le 25 septembre 1723, âgé de
52 ans. — Pierre-Eustache Cohon, octobre 1723.
t à Angers et inhumé dans l'église St-Evroul, le
18 octobre 1740. — Jean-Félix Sourdille de la
Valette, 27 octobre 1740. — De 1770 à 1780 les
registres manquent. — Louis-René Bertrie, 1773,
qui refbse le serment, et envoyé à Nantes, périt,
croit-on, en route dans une noyade. — Son vi-
caire Launay avait été transporté en Espagne en
septembre 1792.— Montagne, élu le 2 avril 1791.
La seigneurie de Louvaines formait une châ-
lellenie, qui comprenait la paroisse uniquement,
à l'exclusion de celle de la Jaillette, et qui pour
l'hommage relevait de Gandé et de Marigné,
pour U juridiction du présidial de Ghateaugon-
tier, moins les fiefs de la Ghouanière, de la Bé-
nardière, du Haut-Rossignol el des Vaux. — En
est sieur Jean de Vendôme en 1444 ; — Thib.
de Beaumont en 1481, René du Bellay en 1518,
Jaeq. du Bellay en 1537, Eustache du B. 1567,
Bauim, grand rapporteur de France, 1609,
GniU. de Bautru, 1698, Watsh de Serrant, qui
vend en 1751 au marquis de Soépeaux du Uoussay ;
— Joseph-Franc.-Gabr. de Scépeaux, f le 16 avril
1786, — le comte de Ghantepierre en 1789.
La paroisse dépendait du Doyenné de Graon,
de l'Election d'Angers, du District de Segré.
Maires : Pierre Cartier, V messidor an VIU-
1806.— René-André SourdnUe, 7 février 1806-oc-
lobre i%4Ù,^?itTnJimanneauXt 30octobr6l840.
— > Arsène Guillot, 22 novembre 1846. — Henri
d^Andigné. 29 mars 1857, en fonctions, 1876.
Arcb. de M.- et-L. C i06, f. 147 et 194. -- Arcb. comm.
Bt-C. — Mss. 917. f. 45 et 449. - Re9ue d-Ànj^tu, 1854^
1 1, p. ia9. — Pour les localitée« voir, à leur trtiele, la Ri'
vière-J\trbon, St-Moron, Lavau^Gmllamie, Lavman, le
Jaillette, le l'errin, etc.
Looirardlére (la), c°« de Lézigné (Et.-M.).
— VOuvardière (Cass.).
Loaverderle, t., c"« de Moulikeme,
Louvet (Jean), clerc du greffe civil du Prési-
dial d'Angers depuis au moins le mois de mai
1586 et, comme son père, sergent royal par brevet
du 2 septembre 1593, mort à Angers le 4 no-
vembre 1636, a laissé sur les événements, petits
ou grands, de son temps un curieux Journal,
écrit d'un style confus, bizarre, où tons les
jugements s'inspirent des passions naïvement po-
pulaires et des ^haines sauvages d'tn ardent
ligueur, mais que sa sincérité rend précieux et
qui se recommande à tous les historiens de
l'Anjou par une abondance inépuisable de ren-
seignements minutieux. Le manuscrit autographe
a pour titre Récit véritable de tout ce qui est
advenu digne de mémoire, tant en la ville
<r Angers, pais d^ Anjou et autres lieux et
comprenait 8 volumes in-4« sur papier. Les Vl«
et VIII* sont perdus. Les 6 autres ont été acquis
à la vente du cabinet Grille par la Bibliothèque
d'Angers. Les tomes I«r et VII sont de pures
compilations de notes, de catalogues et d'extraits
de sources diverses, — Le journal proprement
dit remplit les t. Il-V et court de 1583 à 1634,
année où l'on voit l'auteur forcé par la maladie
d'abandonner le travail du greffe. Il a été publié
intégralement par la Revue de V Anjou 1854-
1856, moins les nombreuses copies de pièces
intercalées au récit et mériterait d'être réédité à
part, avec des notes suivies et un commentaire
étudié.
Arch. de 11 .-et-L. B Intia. du Préeidial, — Anh. mn.
AA 14, f. 61-63: GG 411, 214, 821.- LeaMrchaad, Cotai.
<f««AfM., p. 325-326.
LouTicné iPierré), maître maçon, occupé
aux travaux de St-Bfaurice de 1518-1525.
Louvre (le), c**« de St-Melaine, ancienne
grange dlmeresse du prieuré, vendue nat* le
18 avril 1791.
Lonvrlère, ham.» c"* de Loire,
Lonzil» ham., c"« de Bouchemaine, — Le
molin de Louzil 1585 (Ei.-G.). — Ane. mal-
son noble relevant de la seigneurie de Linières,
avec cour, basse-oour, pigeonnier, jardins, enclos
de murailles, étang, hautes futaies et garennes.
— En était sieur en 1574 n. h. Jacques Leofant,
connu populairement sous le nom du capitaine
Louzil, qui tenait les champs avec d'autres bandes
et avait « bien faict du mal au paouvre peuple ».
Il fut pris le 5 décembre par une compagnie
d'habitanU d'Angers, et le 24, par sentence du
Présidial, décapité au Pilory; — n. h. Ghris-
tophe Lenfant 1584; — Esther de Marguerio
1593, 1616, sa veuve; — Jean Lenfant 1629,
sur qui la terre fut vendue judiciairement
sans doute à Jean Avril, marchand d'Angers,
dont la veuve Mathurine Fardeau obtint du Cha-
pitre St-Laud d'Angers pour elle et ses succès-
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LUC
— 588 —
LUE
senrs l6 droit d'avoir sépnltnre dans Téglise et
d'y placer son banc» du côté de Tépttre, en forme
d'accoudoir avec deux écussons armoriôft, à
charge de 12 deniers par an de reconnaissance
(13 juin 1654). — Dans la chapelle domestique
s'y marient Alexandre Béritault du Condray, se-
crétaire du roi, le 25 août 1721 avec Calherine-
Marguerile Avril; — Louis de L'Etoile, chevalier,
avec Catherine-Hélanie du TrembHer de Ghau-
vigny le 31 juillet 1758. — En est dame en 1760
Catherine Hunauld, veuve de Gabriel du Trem-
blier. — Le logis actuel est encore l'ancien manoir.
Arch. de M.-et-L. Ghap. St^Laud. — Areh. comm. Et.-G.
— Journal de Louvet, dans la Bévue d^ Anjou, 1854« t. Il,
p. 17 et 18.
lioyanté, f. , c"« de Mouliherne.
Loyaaz (tes), h., c*^* de Vemantes
Loyére (la), f. et m«" b., c** de Za Chapelle-
Hulin, — Ane. logis noble, transformé mais non
détruit, avec ses deux tourelles décapitées. — Les
dépendances du domaine formaient comme un
village de plusieurs maisons, aujourd'hui disparu.
— En est sieur Franc, de Hustin, éeuyer, qui
épouse le 26 avril 1661 Jeanne de Malvaut ; —
f., c»« de Chigné. — Appartenait à René Lederc
de Saultré, de qui l'acquiert Marie Lemercier,
veuve Dumesnil, en 1669 ; — domaine au xviu* s.
du prieuré du Lude, vendu nat* le 17 mai 1791.
MéO^geÉ (le). — V. la Lande-Poyet
ttQzmmgevi» (la) , c°* de Lézigné 1434
(E 519).
Lv (A ), «employé à la Préfecture»,
publie dans les Affiches d'Angers du 2 nivôse
an XIII (23 décembre 1804) un long article sur
la Déclamation,
Liuane (ta), f , c«« de Beaupréau.
LuMiiiéres (les), quartier de la forêt de
Fontevraud.
Laeaserie (la), cl., c" du Champ.
Lueaslére (la), chat., c"« de JLouresse, atte-
nant au bourg, avec magnifique avenue qui le
relie à la route de Doué. — En est sieur Jacques de
Gourtarvel, gentilhomme ordinaire de la chambre,
1572, dame Marie Luzignan de St-Gelais 1630,
Charles de Gourtarvel, écuyer, 1651, messire
Charles de Carbonnier, chevalier, 1737, Franc.-
Hilaire de Carbonnier 1774, François de G. 1780.
liueaslère (la), ham., c"« du Ménil,
JLneéf ham., c»* de Miré. — I.us8^ (Et.-M.).
— Luchiacus 1047-1060 (St-Aubin, Cart. f. 51) ;
«- (le Bas-), ham.,c"« de Juvardeil, avec cha-
pelle, appartenait à l'abbaye St-Nicolas d'Angers ;
— (le Haut-), f., c"« ûeJuvardeiL
Lueé-les-Prés, f., c»« de Miré. — Les
PréS'de-Lucé (Gass.).
Loeet, vill., c"« de Trémont. — Pratum
de Lazai, apud Lazeium,,., apud Laceium
super Laionem 1060-1070 (Liv. N. St-Florent,
ch. 165) ; — donne son nom à un ruiss. né sur la
commune , qui s'y jette dans le Livier ; ~
2,263 met. de cours.
Lnelère (la), f., c»» de Cholet; -» f., c»» de
Fougère; — m*" à eau, c"« de la Pommeraie,
sur lé ruiss. de la Brissonniëre ; — cl., c°« de la
Pommeraie ; -= vilL. c«»« de St-Georges-dcB-
Sept-V. ; — h , €»• de Vem. — Ane. fief et sei-
gneurie avec château, appart. aux XYi-xviit* s. à
la famille Simon. — Antoine Simon étant à la
chasse, avec son valet, rencontra les deux fik
de l'avocat Lefoyer, seigneur du fief voisin de U
Sauvagère, et se prit avec eux de querelle. Le
plus jeune l'abattit mort d'un coup de fasil; mais
aussitôt le valet, vengeant son mattre, taa le
meurtrier. — C'est pour éviter de tels débats,
sources de procès infinis ou de pires aialhenrs,
qu'en achetant la terre en 1770 d'Antoine Simon
de la Bénardaie, curé de Brain, Joseph Lemarié
de la Grossonniôre traita avec le maréchal de
Contades, sieur de Vern, par un engagement ré-
ciproque, qui leur interdisait à tous deux la
chasse sur certaines tenures déterminées de leurs
fiefs riverains ; — donne son nom au ruiss. né
sur la commune. — La rivière de la Lucière
1511 (E 1373), — qui s'y jette dans le miss.
des Portes et a pour affluent le ruiss. de la
Ck>rnillôre ; — 2,700 met. de cours.
Lnetiére (la), cl., c"" de Marcé. — La
Lucquetière 1695 (Et.-C).
Loetlères (les), c"« de Pontigné, — La
Laquetière (Gass.). — Appartenait en 1665 à
Pierre Gourreau, lieutenant criminel en l'Ëlection
de Baugé.
liUdé, f., cn« d*Avrillé.
Ladlnlères (les), vignes, t^ de Chcrude-
fonds. — Les Lugdinières 1486 (E 6«4). —
Les Lundinières 1487. — Les Landinières
1487. — Les Ludinières 1500, 1613 (E 625).
liVéf canton de Seiches (10 kil.), arrond. de
Baugé (15 kil.) ; — à 25 kil. d'Angers. — Luia-
eus 1050-1062 {Epît. St Nie, p. 18), 1080 circa
(Cartul. Sl-Aubin, f. 85), 1106-1114 (2« Cart. de
St-Serge, p. 275). — Lugiacus 1060-1082 (Uni,
p. 193). 1082-1102 (Ibid., p. 58 et 365). — Lui
1060-1080 (Ibid., p. 62). — Luiei 1080 (CartuL
St-Aubio, f. 84). — iuiaccnsis preshiter 1082-
1102 (2» Cart. Sl-Serge, p. 366). — Parochia
de Luei 1289 (G 340, f. 68). — Lueium 1419
(D 8). — La Ville de Lue 1484 (6 Cures). —
Dans un vallon, bordé vers l'E. et vers S. de
hauts coteaux boisés, — entre Chaamont
(1 kil. 1/2) au N., Sermaise (6 kil.) et Fontaine-
Milon (3 kil. 1/2) à l'E., FonUine-M. et CorniUé
(3 kil.) au S., Bauné (4 kil.) à l'O.
Le chemin de grande communication de Corné
à la Flèche, traverse du S.-O. au N.-E. et par
le centre le territoire et le bourg, d'où s'en dé-
tache celui de Seiches à Fontaine-Milon, qui s'y
confondait depuis Ghaumont.
Y naît sous le bourg le ruiss. dit de Lue. qui
traverse la c**« de Ghaumont et se jette sur Bauné,
avec son affluent des Ëponaux, dans le ruiss. des
Aulnais, après 3,750 met. de cours.
En dépendent les ham. de la Galaisière (5 m.,
13 hab.), de la Tuffière, avec chat. (8 mais.,
50 hab.), de la Perraudière, avec chat. (5 mais.,
35 hab.), un moulin et une vingtaine de fermes
ou écarts.
Superficie : 741 hect., dont 19 hect. en vignes
et 157 hect. en bois.
Population : 70 feux en 1720. — 70 feux,
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LUE
3d^ hab, en 1790.— d7(> hab. en 18SI.-S50 hab.
en 1841.-405 hab. en 1851.-374 hab. en 1861.
— 396 hab. en 1866. — 403 hab. en 1873, dont
±64 an bourg (44 mais., 52 mén.), qui s'aperçoit
de loin, anx abords Ters N., alignant son petit
groupe an sommet de la côte, qui fait face à
celle de Ghaumont
I^erce^tion de Jarzô. — Bureau de poste
de Snelte.
Pour tonte Mairie, une chambre à loyer, an-
dessus de la boutique d'un épicier.
Ecole mixte, dans une maison acquise par la
commune en 1846.
UEglise, dédiée à Notre-Dame et à St Julien
(succursale, 5 nivôse an XIII), est un très-antique
édifice mais déformé par une série de restaura-
tions ^Igaires. — Dans la nef unique, au-dessus
de la porte, apparaît une des anciennes baies ro-
mane^ à pied évasé; de môme aux murs latéraux,
cinq antres fenêtres plein cintre, les claveaux sé-
parés par un lit de ciment; dans les angles dn
fond de la nef, autels de la Vierge et du Sacré-
Cœur, appuyés aux montants d'un arceau ogival,
le plein peint en jaune avec un lideau rouge son-
levé par des angelots. Deux grosses colonnes
rondes à demi engagées, peintes en jaune marbré,
supportent intérieurement l'arc doubleau plein
cintre. Suivent le transept, voûté en arc en tiers-
point formé d'un entrecroisement de trois mou-
lares rondes, portant nn clocher carré, inachevé
ou ruiné dont la base seule subsiste, percée d'une
baie romane, ^ le chœur d'une étroite travée à
petites fenêtres romanes — et l'abside enguart de
cercle, dont l'ogive se continue jusqu'à terre sans
pilier ni chapiteau, le fond de la voûte enluiàiné
d'un Père Eternel. — Dans la chapelle de
gauche du transept, voûtée à nervures saillantes,
la fenêtre, à meneau tréflé xiii* s., porte un
qnatrefeuille avec une Piéta dans le vitrail
xv^ s. ; sur l'autel, xviii* s„ une statue de saint
Julien. Dans la chapelle de droite, la fenêtre
identique conserve divers fragments de vitrail
dont un avec : Jetus Maria xiv* s. Dans le
mur apparaît bouchée une haute porte à claveaux
romans réguliers; à côté une fenêtre; vis-à-vis
les traces d'un large arceau gothique encadrant
l'aulel, dédié à St Louis, avec statue du patron,
— et Vépitaphe de René Letoumenx de la Per-
raudière, f en 1773, reproduite dans le Réperi,
arch, •> Sur le pignon extérieur est sculpté un
cadran solaire rond, ayant au centre une étoile.
— Vers N. le mur extérieur de la nef se montre
à nu, appareillé de petits moellons non taillés
mais disposés dans le ciment en lignes symé-
triques, qui à mi-hauteur se transforment en petit
appareil régulier xi* s. — Au milieu un bel
arceau roman à larges claveaux séparés par un
lit épais de ciment indique l'antique porte. ~
Le transept, l'abside, le choeur sont en moyen
appareil régulier xiii« s. avec fenêtres romanes
identiques.
A droite, tenant à Féglise, un arceau, daté
1718 à la clé, ouvre dans la cour dite de la cure,
vieux logis avec grange du xvi* s., vendu nat^ le
4 fructidor an IV et donné en 1816 à la commune.
LUE
Dans le Cimetière, une curieuse croix du
XIV* s., le fût à demi-brisé, en pierre, porte
sculpté d'un côté le Christ, à tête grosse et forte,
chevelue, bai bue, les pieds croisés, sans propor-
tions; les deux bras plaqués d'un écusson de
. • . chargé de 3 quintefeuilles i et i avec un
croissant en dbyme; de l'autre, la Vierge cou-
ronnée, debout, tenant son enfant nn sur les
mains ; — une antre croix de pierre, à double
traverse, porte Vépitaphe du curé Bérault. mort
en 1785» reproduite dans le Répert, archéoL
Il n'est s^nafé aucune trace antique sur le
territoire, que traversait sans doute une voie
gagnant Jarzé.
L'église, fondée probablement par l'évêque,
comme celle de Guon, était tombée au xii« s. en
mains laïques et fut restituée vers 1140 à
l'évoque Ulger, avec pouvoir d'y établir à sa
volonté des chanoines. Son successeur. Normand,
en fit don au Chapitre de Saint-Julieo, tout en
s'en réservant la présentation, qui resta du droit
épiscopal jusqu'à la Révolution.
Curés : Jean Pelletier, 1336. — Louis de
Bourbon, licencié ès-lois, porte-note du pape,
chantre de Vendôme, 1404. — Jean Thibault,
1419. — Macé Chartier, 1504. — Jean Char-
tier, 1514. — Serené du TeilUul, qui résigne
en 1551. — Mathurin Perrineau, novembre
1551. — Thomas Richer, 1554, qui permute. ^
Samson Chaillaud, mars 1554 n. s., qui per-
mute. — André Bélier, chapelain de Ste-Cathe-
rine, septembre 1554, qui résigne. — Adrien
Duboys, octobre 1554. — Ant. Pottier, 1560.
— Pierre Tallourd, 1586. — • Guill. Chantepie,
1600. — Pierre Briceau, 1601, 1641. — Her-
cule Toullon, 1642, jusqu'en février 1674, f le
10 août suivant, âgé de 63 ans.— Madelon Fro»
ger, curé de Bouchant, 11 août 1674, qui se
démet. — Jean de la Follie, sieur de la Va*
ranne, chapelain de Vernantes, 27 novembre
1675 jusqu'en octobre 1708, f ^^ I^ décembre
1709, âgé de 80 ans. — M. Chevreux, janvier
1709. février 1726. — Charles Bérault, mars
1726, jusqu'en 1752, f le I*' *oût 1753, âgé de
56 ans. — Martin Daudter, docteur en théologie,
janvier 1753, f le I^ ^^ ^^^4, âgé de 47 ans.
— M. Bérault, neveu sans doute et vicaire de
Favant-dernier curé, août 1764, f le 31 juillet
1785. — Bougère, août 1785, janvier 1793.
Je ne vois pas trace d'école fondée mais le curé
Briceau en 1636 avait des pensionnaires.
Attenant à la cure, existait jusqu'à la Révolu- .
tion un prieuré, sous le vocable de St Jean,
uni à l'abbaye de Mélinais et dont la fondation
m'est inconnue. Les seuls noms de prieurs que
j'aie rencontrés sont ceux de Guill. Deniau,
1465. Laurent Hivet, 1569, Vincent Collin^
dont le testament est du 13 décembre 1600 et
Jean de la Follye, 1684. — Les bâtiments ven-
dus nat^ le 24 février 1791 furent acquis par
Leioumeux de la Perraudière.
Le domaine du fief ancien dépendait au xi« s,
de Mathefelon et fut donné vers 1120 à l'abbaye
de St-Serge d'Angers. Il fut aliéné de bonne
heure sans doute et avait pour seigneur llacé de
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LUG
560 --
LUI
Mozé 6D 1389, Jehan do Plessis-Barbe en 1409 et
à partir de la fin dn xv« s. jusqu'à la Révolution
les seigneurs de Jarzé.
La paroisse dépendait de rArchiprètré d'An-
gers, de l'Election el du District de Baugé. —
Les Chouans envahirent le presbytère dans la
nuit du 15 au 16 thermidor an III. Le curé s'é-
chappa par une fenêtre, laissant sa sœur, Agée
de 70 ans, exposée à tous les outrages. Us re-
vinrent dans la nuit du 5 au 6 floréal , incen-
dièrent les papiers de la mairie et forcèrent les
officiers municipaux et le maire Luzeau à scier
l'arbre de la liberté.
Maires : Pierre Roujou, i*r messidor an VIII,
démissionnaire le 27 jauvier 1806. — Letour-
neux de la Perraudière, !«' avril 1806, démis-
sionnaire en 1816. — Alex, Bernard de Gau-
tret , 26 novembre 1816 , démissionnaire le
10 août 1830. — Pierre Gouffier, 22 janvier
1831 » démissionnaire le 18 janvier 1843. —
Alfred deGautret, 3 février 1843. — P. Gouf-
fier, 24 août 1848. — Alf. de Gautret, 1855,
en fonctions, 1876.
Arcb. de M.-et-L. G 190; G St^ean-B., Inveni., 1497,
p. 8 et Cures ; Série L. — Arch. mun. Et.-G. — D. Hoius.,
XVI, p. 143. — Répert. orch,, 1869, p. 44 et 30. — Pour
les localités, voir, à leur article, Aultré, Châtillon, la Ga-^
lauièret la Perraudière, la Tuffière^ etc.
Loet (le), f , c»« de Meigné-le-Vicomte,
Luette {Michels, sieur de la Vallée et de
Blandouet, connu sous le nom du capitaine La
Vallée et de Piquemouche, fils de Guy on Luette, de
la paroisse de Blandouet au Maine, et de Cathe-
rine Ayrault, lieutenant du grand -maître de l'ar-
tillerie, et grand voyer en Bretagne, anobli par
lettres de janvier 1609 et tué en 1621 au siège de
Moutanban, — V. Ménage, Vie d^Ayr., p. 13,
— est l'auteur d'une curieuse chanson de plus
de 100 stances, chacune de 6 vers, avec le refrain
11 n'est que d'aller, longtemps populaire en
Anjou, et qui célèbre à sa façon la fameuse
déroute de Craon et l'agilité des Ligueurs.
On la trouve tout à l'entier dans les Mss. de
Louvet et de Bruneau de Tartif. et nul doute
qu'elle n'ait été imprimée. Le succès populaire
de ce Piquemouche fit natlre toute une série
d'imitations JLe Confiteor des Parpaillaux,
— le Triquet de Piquemouche par Guéridon
(1626, in -S» sans nom d'imprimeur) et nombre
d'autres qui n'égalent pas leur modèle.
Lnetaére (la), f., c°« de Lire.
M^ugré^ f., c"« de Varennes-s.-M. — Ane.
fief et maison noble appartenant à Anne de Cour-
cillon 1602, à n. h. Jean de Coutance 1633, à
n. h. Charles Mesnard, écuyer en 1657, qui
vend le 2 janvier 1660 4 Pierre de St-Martin,
écuyer, exempt ordinaire des gardes du corps
de la reine, major du château de Saumur,
où il meurt le 29 septembre 1674, âgé de
70 ans. — En était sieur en 1737 Ch.-Fr. de
Valory, en 1788 Jean-Marie de Valory, colonel
du l*r r^iment d'état-major, sur qui le domaine
est vendu nat^ le 12 messidor an lY.
LnipHerie (la), f., c°« de Cheffes.
LuInBé, co** de Thouarcé (lOkil.), arr. d'An-
gers (25 kii). — Lugniacum 1186 (G 842,
fol. 366). — Luigniacum 1281 (6 S48, f. 31).
•— Parochia de Luigne, de Luigneio 1239
(Ib., f. 4^). — Sur un plateau (72-91 met.), ooi^
par une étroite vallée.— -Entre Saolgé (1 kil. iff;
au N.-E., Noyant (3 kil.) au S.-E., Brigné (5 kU )
et Martigné (7 kil.) au S., Chavagoes (4 kii. t/ii
à l'O., les AUeuds (4 kil. 1/2) au N.
Trois chemins vicinaux aboutissent an boarg.
dont un le relie directement (1,100 met.) à h
route départementale de Loudun qui longe exté-
rieurement vers l'E. le territoire.
Y naît tout près et au S. du bourg, le miss, de
la Fonlaine-de-Luigné, qui animait deux bm
lins, dont un presque à sa source est détruit ; —
l'autre existe encore, au confluent du roisselei
de la Houssinière, né aussi sur la couuniuie.
En dépendent les vill. et ham. du Bas-Luigié
(16 mais., 48 hab.), du Petit-Bout (15 mais..
40 hab.), l'un et l'autre plus considérables que le
bourg, de la Houssinière (10 mais., 37 hab.), qui
au moins l'égale, de la Rue-de-Sanlgé (9 mais^
23 hab.). de la Blanchetière (6 mais., 90 hab.),
de Monguignon (4 mais., 17 hab.)» de U Hoet-
terie (4 mais,, 16 hab.), de Sauloup (4 mais..
12 hab.), de Uillier (3 mais., 14 hab.), des Moa-
lins-du-Caquin (3 mais., 6 hab.) et 8 fermes on
écarts.
^ Superficie : 958 hect. dont 20 en Tîgaes et
188 en bois.
Population : 366 hab. en 1720-1726. -
4i5 hab. en 1790. — 400 hab. en 1831. — 4âO b.
en 1841. — 357 hab. en 1851. — 325 hab. et
1861. -^315 hab. en 1866. — 308 hab. en 1872,
dont 28 (10 mais., 10 mén.) au bourg, isok
sur le point culminant du pays, entre trois ou
quatre agglomérations d'importance égale ou sn-
périeure, le tout en décroissance continue et ra-
pide depuis plus de 30 ans.
Perception et Bureau de poste de Brissac.
Ecole mixte, tenue par une institutrice ialqee.
La paroisse, supprimée par la loi du 19 octobre
1791, desservie comme oratoire depuis le Con-
cordat, puis réunie de nouveau à Saulgé par ordon-
nance épiscopale du 20 lévrier 1809, a été réta-
blie en succursale, sous son vocable antique de
Notre-Dame, par une autre ordonnance da 13 dé-
cembre 1836. De l'ancienne église, démolie vers
1800. il reste, encastrée dans une maison voisine,
la première pierre d'un autel, avec inscripcioB
commémorative sans date (xviii* s.). V. Répert,
arch., 1869. Le culte avait été réinstallé par le
dernier curé Juet dans une grange. Dès k
19 février 1834 un groupe de 73 habitants aoqeit
de M. Lucien Mauriceau l'emplacement de l'église
et les bâtiments de l'ancienne cure, avec toutes les
dépendances, et sur l'ancien cimetière fit cons-
truire en 1835-1836, aidé par la fabrique, U
commune et l'Etat, une église (25 met. 33 sur
8 met.) et une cure nouvelles, que la commune ra-
cheta par acte du 10 mars 1844. Le clocher n'a
été élevé qu'en 1869 (archit. de CoutaiUoux). La
cloche provient de l'ancienne Commanderie ,
comme l'indique l'ea: dono Domini de Mar-
bceuflîOl, Elle avait eu pour parrain Michel
Crasnier> officier de la Monnaie d'Angers.
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LUI
— 561 —
LUI
L'ancieiuiie care, édifice da xvii* s., porte à
son portail Finscription : SaUs amicis, nimis
inimiciê.
A qnelqaes met. de l'église » vers N. , naît une fon-
taine dite de St-Averiin, où a été rétablie en
grande fête le 8 mai 1859, une statoe da Saint da
iLYt* 8., enfouie en trois morceaux depuis 80 ans
dans le maltre-autel et à cette occasion restaurée.
On a signalé, -^ mais sans vraisemblance au-
cune, — la Pierre-dU'Ruau, comme un rouler,
— et avec plus de probabilité, dans le cbamp dit
la. Pierre^ouchée, les traces d'un ancien
peulvan brisé. — Ce qui est certain, c'est le pas-
sage sur Textrôme frontière orientale de la grande
voie d'Angers à Doué et Montreuil-Bellay, dont
j'ai vu encore en place des tronçons pavés d'é-
normes dalles dans la traverse, dite Rue- de-
Scmlgé, qui sépare actuellement les c^* de
Saulgé et de Luigné, la strata Andegavenais,
désignée, comme limite de la paroisse, dès sa
fondation.
Tout le pays, comprenant aujourd'hui Saulgé
et Luigné dépendait jusqu'à la fin du xii* s. de
la paroisse de Tarençay, de Tarencia4:o, dont
le nom même aujourd'hui a absolument disparu.
Un chevalier, Garin, demanda à l'évoque d'An-
^rs en 1186 l'autorisation de fonder à Luigné,
où était sa demeura, une église en l'honneur de
La Vierge.
Du consentement de l'évèque, du prieur de
Gunand, seigneur de l'église de Tarencay, et du
curé, il fut convenu que ce dernier aurait, sa vie
dorant, la desservance des deux églises, qui à sa
mort deviendraient paroissiales en titre distinct
et absolument indépendantes l'une de l'autre, le
prieur présentant et l'évoque nommant à la cure
de Luigné, à laquelle le fondateur constitua comme
revenus 18 septiers de grains et 36 sommes de vin
ronge, dont moitié de ses propres domaines.
Curée : Raoul, 1309. — Laurent Bégeon ou
Beêion, 1-430, 1437. — Jean Letort, 1453. —
Jean Richouet, 1463. — Jean de Lépine, assas-
siné en 1537 par son vicaire Jean Brideau, —
Pierre Chevallier, aumônier de Brissac, 1540.
— Benoit Chevallier, 1560. — Jacq. Quétin,
1595. — Gab. Daviau, 16^, f le 15 décembre
1634 — Etienne Moutardeau, chanoine de St-
Marlin d'Angers, précédemment curé de Grésillé,
insullé le 4 janvier 1635, f ^ Angers de conta-
gion le 8 juin 1637. — Mie. Tranchant, 8 juin
1637. — Pierre Bontempe, février 1639, f ^
Gennes le 82 avril 1644. — Paul Chauveau,
novembre 1644, fUid septembre 1672, âgé de
5ft ans. — Jean Péan, 21 septembre 1672, qui
résigne en janvier 1713. — iiarthélemy de JLt-
gnac, février 1713, f le 80 août 1746, âgé de
(>5 ans. — GiUes-Pasoal Houseeron, septembre
1746, t le 81 mars 1748, âgé de 63 ans — Fran-
çois-Jean Morin, chanoine de St-Denis de
Doué, juillet 1748, qui se démet en septembre
1777 pour aller résider à Angers. — Maurice
Juet, novembre 1777, qui refusa le serment et
fat transporté en Espagne en septembre 1792.
La paroisse fut réunie à celle de Saulgéi Dans
le tracé de la paroi.sse nouvelle se trouva com-
n
prise la Commanderie, dite encore aujourd'hui
de Saulgé, parce qu'elle avait été fondée, non
sur la paroisse, qui n'existait pas encore, mais
dans le fief de Saulgé et en-deçâ de la grande voie
qui fut prise plus tard pour délimitation. Ce nom
même prouve que l'établissement des chevaliers
du Temple y est antérieur à 1186. — Comman-
deurs ; Jean Lehreton, 1475. i- Jean Genêt,
1479. — Jacq* Brunet, 1513. — Eutrope de
Caillière, 1551. — Franc, de Marans, 1580,
qui est inhumé dans la chapelle le 31 janvier
1619. — Olivier d'Escoublant, 1631. ~ René
du Bailleul, 1640. — Goddes de Varennes,
1687. — Bernard de Marbeuf, 1767, 1790, mort
à Malte, où se voit son tombeau. — La chapelle
encore existante (40 pieds sur 15), est une œuvre
de la seconde moitié du xii* s., de trois travées,
les fenêtres plein cintre, la voûte en pierre, à
nervures ogivales peintes, où sont sculptés les
quatre emblèmes des Evangélistes. Elle servait
d'écurie jusqu'en 1862 et a depuis été restaurée et
de nouveau consacrée. J'en ai vu un beau dessin
chez M. Bonnet, architecte, Angers. Les bâtiments
proprement dits de la Commanderie datent du
XV* s. et sont dûs par conséquent aux chevaliers
de Malte, héritiers des Templiers. Ils formaient
une habitation, flanquée de deux tours et mesu-
rant 54 pieds de longueur sur 87 de largeur et
88 de hauteur, dont un arrêté du 8 prairial an II
ordonnait la démolition pour fournir du salpêtre,
le tout, — avec un parc de 60 boisselées, des prés,
des bois, — vendu nat^ le 9 prairial an lY, et
appartenant aujourd'hui à M°^ Ruffin.
Le fief dut une importance réelle à sa situation
qui commandait un des principaux passages de
l'Anjou et qu'atteste le pouvoir qu'eut le seigneur
de créer sur sa terre une paroisse. ~ Il appar-
tient, après Guérin, — en 1881 à Peloquin, — à
partir an moins du commencement du xtv* s.
à la famiUe Aménard, — en 1508, 1533 à Chris-
tophe de Goulaines dont la fille Renée épouse
Mathurin de Montalais. Celui-ci, veuf dès 1539,
vendit au nom de son fils aîné Robert, le 85 mars
1548, à Charles de Cessé la terre de Luigné, titrée
alors de châtellenie, avec château ou maison forte,
cour, motte et pourpris. qui resta depuis annexée
à Brissac et fut érigée en baronnie quand Brissac
fe fut en comté (décembre 1560); — aujourd'hui
par acquêt du duc de Brissac, vers 1840, à
M. Tessié de la Motte, ancien député. — Le châ-
teau comprenait trois tours, dont deux démolies
en 1808, pour employer les matériaux à la
construcdon d'une ferme voisine, vers l'E. Le
mur S.-E. du grenier y porte encastré un tuffeau
avec les éeussons ornementés du xv* s. aux
armes, à droite, de la famille Aménard, coticé de
iO pièces, — à gauche, parti au i*' de 8 bandes,
au «• gironné de 4 pièces, qui est de Leroux.
On en peut conclure que l'csuvre en était due à
Jacq. Aménard, mari de Catherine Lerou!L (1482-
1497), ou à Jean Aménard, son second mari
(1497-1507). La seule tour, encore debout, se
dresse ronde et svelte sur une motte, où s'ouvre
un caveau de quatre travées voûtées en pierre.
Tout autour, de larges fossés formaient renceinte,
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LUN
— 562 —
LUZ
couverte en bas, vers TO. et vers S., par un large
étang augoord'hoi converti en pré, où tournait an
moalin. — Du domaine dépendaient les met. du
Bois-de-Roux et du Chôneau; — vis-à-vis Téglise,
le poteau de justice ; — dans le bois, les fourches
de pendaison.
La paroisse relevait de rArchiprôtré de Sau-
mur, de TArchidiaconé d'outre-Loire, du Grenier
à sel de St-Rémy, de TËleclion d'Angers, du Dis-
trict en 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers.
Elle comptait en 1788 dix ménages, 36 personnes
à la mendicité.
Mairet : Urbain-Augustin Ruffin, l*r mes-
sidor an VIII. — Pierre Simon, 10 septembre
1816. — Pierre Cartier, avril 1826-1887. —
Michel Rabouin, 3 septembre 1837, f le 12
juillet 1863. — Jean Grimault, 20 juillet 1863,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 405, f. 54; 199; S S06; GSM.
— Arch. comimm. Ei.-G. ^ Statuts du Diocèse, p. 25.
— Notes Usa. de M. Raimbault et de M. l'tbbé Comn. —
Bépert. arch,, 1861, p. 291-296; 4862. p. 309; 1869, p. 27
et 70. — Notice historique sur St Avertin, patron de
£iiion^(par rabbé Berbier-MonUuh] (Angers, Barassë, 4860,
ia-12 de 33 p.).~Poar les localités, voir la Houssinière, la
Hue-de-Saulgé, leBiUier, Sauloup, Moulins-du'Caquin,
L.iii|pié, f., cn« de Saint-Lamhert'la-P. —
Ancien logis noble, à pignon, avec double tou-
rillon carré de hauteur inégale, accolé vers TE. ;
— appartenait en 1573 au receveur d'Angers,
Gabriel Chariot, dont la femme, citée par Louvet
parmi les coquettes du temps, se tua d'un
coup de couteau, — en 1590 à n. h. Claude Sa-
guier, qui y tenait un garde ou concierge à de-
meure, et eh 1599 Franc. Froger, son aumônier;
— Pierre Fourmy, notaire, 1667, qui y réside.
liOll^é-sarJe-Layoïit nom révolutionnaire
en 1793 de St-Aubin-de-Luigné.
Lnlsette (la), f., c"« des Âosters.
Lime (la Grande-), h., c°« du Vieil-Baugé.
L.ii]ie-de-¥mlUé (la), h., c»* de St-Gtorges-
Chat. — Le canton de la Lune 1789 (Et.-C.) ;
— donne son nom à un ruiss. né sur la c^* da
Tancoigné, qui traverse la c^* de Goncourson
et s'y jette dans le ruiss. de Vaille; — 4,370 met.
de cours.
Limel {Pierre) t dit Mayence, né à Pasge-
rault en Bretagne, d'abord domestique au ser»-
vice de la famille Thoinnet, d'Ancenis, se joignit
à l'armée de Cathelineau dans sa marche sur Nantes,
et la suivit pendant toute la campagne d'outre-
Loire. Blessé d'une balle au cou dans la déroute de
Savenay, il resta avec les Chouans de Scépeaux,
et à la paix de 1794, repassa en Vendée pour s'éta-
blir au May maçon. A la reprise d'armes de
1799, il suivit Forestier, St-Hubert, Renou et dans
un engagement près Gholet, reçut sioq coups de
sabre sur la tête. Après la pacification, il épousa
Jeanne Cathelineau, fille du général vendéen. On
le retrouve en armes aux premiers bruits de la
Vendée de 1815 et mêlé aux combats des Ecbau-
brognes (18 mai) et des Mathes (4 juin). Le 20 juin,
à la tête de 6 cavaliers, il défendait le passage du
pont neuf de Thouars contre les diagons du
général Delaage , et enfin resté seul, fut fait
prisonnier. Protégé contre tonte offense par les
soldats, il fut remis au sous-préfet, aeeablé par
lui d'outrages et livré aux fédérés qui lui arra-
chèrent les moustaches. Delaage, averti, le fit
remettre en liberté dès le lendemain. — Le 17 aoât
1822 il fut décoré de la Légion d'honneur. Il est
mort an May le 28 juillet 1825, simple maçon.
Sa veuve lui survit jusqu'au 18 octobre 1875.
LoMlère (la), f., c»« d'Andrézé. — La Lu-
nellière xvi-xvii« s. (Et.-C). — La Lunière
(Gass. et Et.-M.). — En est sieur au xir* s. Lu-
neau, dont elle garde le nom, puis J. du Plaoty,
1416, Jean de Piédouault 1430, Julien Board et
Jul. Testard, 1531, Hervé Maubert et Louis de
Villers 1597, par leurs femmes, Pierre de Haniwl
1632, notaire, Fr. Bérault 1680, le sieur des
Haies-Gasselin 1770.
tsmpeUwtiuSf tsmpeîBuë» — V. AUoyau,
Luré» f., c°* de Chigné, vendue nat* le 2 ther-
midor an IV sur l'émigré Isaac de Boissard.
Lnrette (la), miss, né sur la c»« de Mon-
ti^né-s. -Af., au-dessus du village de la Aignièie,
coule du S.-E. au N.-O. et se jette dans It
Moine au-dessous du Pont- de-Moine ; — 3,000 m.
Lnuurdière (la), cl., c»* de Beaupréau, 1659.
Luthier {Philippe-Pierre), baron de la
Richerie, fils de Claude L. de la R., né à Angers
en 1737, docteur- médecin, élève sans doute de
Berthelot du Paty, se livrait avec lui et Bord-
leau fils à l'étude de la Flore des environs d'An-
gers. Il en avait dès 1763 dressé un intéressant
catalogue, et en 1766 celui des animaux et DÙné-
raux de la province. V. une note de l'abbé Olli-
vier, p. 35, de son Mém. sur V origine de»
peuples. Ces deux manuscrits, pa.«sés dans la
bibliothèque de Merlet de la Boulaie, furent,
d'après une lettre autogr., que j'ai vue, de Merkt
même, détruits dans le pillage de St-Serge par les
Vendéens. ^ Suivant d'autres indications posté-
rieures, ils seraient échus à Davy de la Roebe ^
légués par lui à M. Chevreul, de l'Institut, sui-
vant d'autres encore à M. Millet. — C'est sous Vul-
fiuence active de l'auteur que se réunirent les
premiers Botanophiles, qui dans leur séance da
13 mars 1777, constitutive de l'association, Féln-
rent unanimement directeur de la Société et da
jardin qu'il eut à peine le temps d'organiser, et
où il professa le premier un cours publie de bota-
nique. ~ Il mourut à Angers le 25 août 1783.
Boreta, duis U Bévue d: Anjou, 1858, t. II, p. 40-44. -
Arcb. mun. GG 32.
lAOLtkm (le). m«", c»« A' Angers N.-E. — Le L.
alias la Jaille en St-Sarnson d^ Angers 1602
(Ghap. St-Maurille). ^ En est sieur M« Gabriel
Bernard en 1602 ; — m»", c»« ^* Angers E. —
Vieux logis attenant à Bel- Air et qui vient d'être
démoli; une lucarne seule a été conservée pour
être employée dans une construction voisine.
Lutluerle (la); f., c"« de Contigné, domaine
des Calvairiennes d'Angers.
Lutluières (les), ham., c»« de Af on^'ean,
Loxensbourg» cl., c°« de Souce22es.
Liisarderie (la), cl., c*** de Chanzeaux,
anc. domaine de la fabrique , vendu nai* le
12 thermidor an IV.
LuserBe (la), cl., c"« de Fontevraud^ ^
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MâB
— 56a —
MAË
donne son nom à un rniss. qui s'y jette dans le
ruiss. de Fontevraud; — 2,860 m. de cours.
Liazlllaie (la), t, c°« de Bouille- Ménard,
Lys (le), rivière. — Laîa 1030 circa
(Liv. N., Sl-Florenl, ch. 159). — Molendini
L^idia 1050, in Laide 1060-1070 (Ibid.,
ch. 160, 165). — Riparia de Leys 1429
(U Pr. du HonUU., t. I, f. 21). — Lilium 1650
(Mss. 875). — Natt sur les confins S. E. et dans
les hauts coteaux de la Tour-Landry, entre la
Maltrie et la Rigaudiére, coule du N.-O. au S.-E.,
pénètre en Coron, passe sous la route de Sau-
mur, puis sous la Roche-des-Auhiers et le bourg,
se dirige ?ers l'E. sous le pont de Gerbault, re-
monte an moulin de la Gorrière du S. à l'E.,
laisse à 800 met. vers TE. le bourg de St-Hilaire-
du-Bois, monte directement vers Vihiers en pas-
sant de nouveau sous la roule de Saumur, — au
point où se tint le 2 février 1795 une conférence
de paix entre Stofflet et deux délégués républi-
cains, — baigne le pied de l'ancienne ville et
continue son cours à petits replis sinueux le long
du chemin d'intérêt commun d'Erigné, sans s'en
écartei à peine, les deux bords reliés par des
petits ponts de bois champêtres, à travers les
communes de Vihiers, le Yoide, Montilliers, Fa-
veraie et Aubigué, qu elle limite jusqu'à son con-
fluent dans le Layon; — a pour affluents les ruiss.
de Retruette, de la Grange, de la Lançonnière, de
Beloup, de la Casse, de la Baronnie, de la Gi-
donniere, de la Nousillére, de la Couisière, des
Levées; — 24,800 met. de cours. — On l'appelle
aussi la Rivière-de- Vihiers,
Lys (le), c°« de Blou, — Ane. petit fief rele-
vant de Ramefort et appartenant en 1540 à n. h.
Jean Lejumeau (C 105, f. 114), en 1630, 1642 à
Franc, de Sousson, prôv6t des maréchaux de
France (E 3979), à Urb. Robin, greffier de la
baronnie de Blon, 1664, 170«.
Lys (le) chat., c»« du Puy-N.'D. — Le Lys
aliaa les Touche s- de-Sanziers 1731, — alias
les Touches- Corbeau 1598. — Les Touches--
du'Lys-^'Sanziers 1610. — Ane. fief avec
maison noble appartenant aux xv-xvi« s. à la
famille Deshommes et vendu judiciairem(9nt sur
Charlotte Deshommes le 21 novembre 1598, avec
les fiefs, en dépendant, ae la Touche, du Tiers,
de la Haie, de Brénezay, de Prèle et de la Char-
penterie dans les paroisses du Puy, de Yaudelenay
et de Passay, à Jacob Fouquet de Beaurepaire,
qui y réside encore en 1622, -^ en 1642 Méléor
Albus de Béranger, -^ Charlotte Deshommes,
veuve de Jonas de Béranger, 1653, — Michel Fal-
loux 1703, 1731, mari de Laurence-Françoise
Boisard de MaroUes, — acquis de M. Yaslin par
M. Louvet père; — aujourd'hui à M. Louvet,
banquier et ancien ministre. ^ L'habitation ac-
tuelle, élégant logis élevé sur perron, à l'entrée
d'un bel enclos, a été reconstruite vers 1841, un
peu au S. de l'ancienne, ainsi que la chapelle,
qui en dépend sur le bord du chemin. — Les
caves en sont particulièrement remarquables et la
disposition de la mate, au-dessus de 3 cuves
superposées, permet de livrer en un seul jour
100 barriques de vin de la récolte ; » c"« de St-
Saturnin. — Le Lix 1539 (C 106, f. 421). —
Ane. fief avec « hôtel » noble, relevant des sei-
gneuries de Blaisoa, Eciau> la Varenne et Faiies,
annexé au xviii* s. à cette dernière. Il apparte-
nait, comme le Lys de Sanxiers, à la famille
Deshommes aux xv-xti« t., en 1618 à Jean de
Loubes de Lambroise, en 1626 à Jacq. Négrier,
mort en 1673.
M
M... (delà). — J'ai sous les yeux Geneviève
et Alexis, anecdote sentimentale, par M. de
la M., au bénéfice des pauvres (Angers, Mame,
1788, in-8o de 14 p.), récit, presque niais, des
amours d'une jardinière du canton de St-Laud,
et d'un Auvergnat, qui meurt de la fièvre, tandis
que la belle entre au Sacré-Cœur.
MiabmBiierle (la), f., c°« de Mouliheme.
Mmhmret {Joseph du), né le 25 mars 1697, à
St-Lôonard-en-Marche, où il meurt le 19 mars
1783, avait occupé à Angers de 1720 à 1733 les
chaires de philosophie et de théologie au Sémi-
naire et rédigé pendant ces douze années d'impor-
tants ouvrages, restés Mss. et perdus. Les Mé-
moires de Trévoux donnent de lui en janvier
1725, sans nommer l'auteur, le plan d'un grand
ouvrage théologique en quatre parties, Veritatia
triumphus, qui rappelle le célèbre traité de
Fénelon, et Tannée suivante (octobre 1726) une
Lettre d'un savant d'A[ugers]. .. pour récla-
mer un passage important de St Cyprien
prêt à être enlevé par de célèbres éditeurs.
J'ai mentionné déjà, 1. 1, p. 184, ses Mémoires
historiques sur la vie de VabbéBabin (1743),
publiés dans le même recueil (octobre, p. 2575).
il ne faut pas non plus oublier qu'une bonne part
lui est due des notices ou corrections, concernant
des Angevins illustres, dans les éditions ou sup-
plément de Moréri de 1732 et 1735. V. Arbellot,
Notice hist. sur Vabbé du M. (Limoges, 1868,
in-8o de 22 p.), et dans la Revue d'Anjou de
1868, un Professeur de V Université d'An-
gers, par D. Piolin.
MabUiére (la), m»" b., c>« d'Angers E., sur
le chemin de St-Léonard. — En est sieur Pierre
Gouiiliard 1487 , Marie de la Rivière» veuve
Yvonnet Boureau, 1529, Renée Froger, veuve
Frubert, 1539; ^ à la famille Lemarié en 1705;
— cl., c"" de Bécon; — chat., c"« de Corxé.
— Ancien fief et seigneurie (C 105/ f. 216),
avec gentilhommière entourée de douves pleines
d'eau , appartenant dès le milieu du xv* s. à
la famille Dupré. Elle passa par acquêt de
Claude Dupré le 20 juUlet 1584 à Olivier de
Crespy, dont la descendance la possédait en-
core à la fin du xviii* s. Des lettres de sauve-
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MAB
— 564 —
MAC
garde royale, obtenues par Julien de Grespy,
maître des Comptes de Bretagne (6 février 1652),
avaient exempté la terre de tout logement et
courses de gens de guerre. Dans la chapelle sei-
gneuriale s'y marient le ?9 novembre 1714 Guill.
d'Ecorce et Charlotte Lemaltre. ^ Y résidait en
1792 d"« Louise-Félicité-Geneviève de Villeneuve,
qui épousa le 12 mai Fr.-Mic. Poirier du Lavouer;
= f., c"« de Durtal ; — t., c"* de Marcé. —Ane.
fief et maison noble relevant de la baronnie de
Briançon. — En est sieur Pierre de Baubigné, par
sa femme Jeanne de Baucé, 1481 , Jacques de Baucé,
chevalier, 1505, Antoine de B. 1534, n. h. Jean
de la Barre, secrétaire ordinaire de la chambre du
roi, 1604, Zacharie Gallichon, receveur général
des traites et impositions foraines d'Anjou, 1626,
Pierre Lecornu, chevalier, 1726. D"* Françoise Le-
cornu y épouse le 1*' octobre 1765 n. h. Michel-
Franc. Gouin; — ■ Ga Petite-), cl., c"« d- Angers E.
Habille {Urbain), a publié une AdreBse
d'un citoyen-prêtre du Département de
Maine-et-Loire, ci-devant bénéficier, à ses
compatriotes, (in-8» de 30 p., s. 1. n. d.) qu'il
signe. — Il proteste qu'il a gardé sa foi fidèle,
tout en prêtant le serment à la Constitution civile
du Clergé, « qui auroit dû, dit-il, rallier tous les
« esprits » ; et il en développe les raisons.
Mablllean (Etienne), maître fondeur, Sau-
mur, 1734. — (Pierre), docteur-médecin, An-
gers, marié à Jeanne Boisard le 13 juin 1679.
Habille de la Panmelllère {Louis-Pierre-
Claude), né à Angers, d'abord émigré, puis ren-
tré en Vendée sous les ordres de Stofflet, fut
surpris par les Bleus dans la ferme de la Jumel-
lière sur les indications, assure-t-on, de l'abbé
Bernier, et fusillé à Angers le 4 ventôse an IV.
Mabllle-Dneheane (.Georges-Louis), né à
Pontigné le 28 Juin 1779, entra en 1796 dans les
Chouans, sous les ordres de Scépeaux, puis de Boui^
mont, jusqu'à la pacification de Hoche. Nommé
maire de Pontigné le 4 nov. 1806, il fut appelé par la
Restauration nouvelle à la mairie de Baugé (2 fé-
vrier 1815), gagna pendant les Cent-Jours le pays
insurgé sous les ordres du chevalier d'Andigné et
revint reprendre le 30 juin 1815 sa mairie, dont
il se démit en 1830. — Il est mort à Baugé, le
21 avril 1860, âgé de 81 ans, veuf en premières
noces (2 juin 1806) d'Adélaïde Berthelotde Ville-
neuve, et remarié le 18 août 1821 avec Marie-
Anne Menoir de Langotière. — Il a laissé des Sou-
venirs on Mémoires manuscrits, qui remplissent
un simple cahier de 17 feuillets et comprennent
de juillet 1790 au 3 septembre 1815. On y trouve
quelques détails curieux sur le séjour de Baugé
pendant la Révolution, la mort d'A. de Crochard,
le passage des Vendéens le l^r décembre 1793,
les Chouans de 1796 et de 1815 et l'occupation
prussienne en 1815.
Maboallère (la), château, c**' du Bourg-
d*Iré, sur la rive droite de la Verzée, habi-
tation de M. de Falloux, et centre d'une impor-
tante exploitation agricole, qui a disputé la
grande prime d'honneur régionale et dont les
élèves se signalent chaque année dans les
concours. L'édifice , situé à mi-côte , a été
construit de style Louis XIII, d'après un plan
dessiné par le duc de Valmy, régularisé par
M. Cordoin , architecte de Paris, complété et
exécuté par M. Hodé. V. une lithographie dans
l'Anjou, de M. de Wismes. — L'autel de la
chapelle, chef-d'œuvre de sculpture sur bois de
la fin du XV* s., est orné de sept bas reliefs en
ronde bosse, représentant la Passion Les vi-
traux, œuvre d'Echappé, de Nantes, figurent, en
16 médaillons, les scènes principales de la Vie
de la Vierge; dans la chambre du mattre, une
belle et unique réplique par Ary Scheffer de son
St Augustin et une copie de la Mort de saint
Brunèau de Lesueur ; dans la galerie des
tableaux, plusieurs reproductions de maîtres,
par Savinien Petit; dans la bibliothèque, comme
décoration, le chiffre ou le blason d'éenraios
angevins ; — sous les fenêtres, d'admirables
prairies peuplées de troupeaux de race anglaise ;
derrière, un vaste parc, auquel attient une feroie
modèle.
]Ia*Caaipagiie« auberge, c"* d'A ngers N.-O. ;
-■ ham., c»« de Châteauneuf,
Maeandrle (la), cl. , c°* des Ponts- de^Cé,
Maeé. — V. Massé.
Maeé ( ), compagnon de St François-
d' Assises, passait pour être inhumé à Saumnr,
au milieu de la sacristie des Cordeliers, devant
l'autel, sons une tombe de pierre dure, qui por-
tait gravée la figure d'un religieux à demi-effacée.
Une fouille, faite le 14 mars 1644, y découvrit à
4 pieds en terre un corps dont on recueillit seule-
ment quelques ossements, — en attendant une
cérémonie solennelle qui n'eut jamais lien.
Maeé (Jean), docteur-médecin, à MontfaoeoD,
1678, y est inhumé le 17 janvier 1717.
Maeé (Jean-Andr€), né à Jallais le 30 no-
vembre 1802, aumônier de l'hospice de la Provi-
dence de Saumur pendant trente ans, est l'aateor
d'une Vie de Jeanne de la Noue (Saumnr,
Godet, 1845). — Meurt à Vern le 13 mars 1868.
Maeé (I^outs), libraire, à Saumur, 1627, 1632.
Maeé (Pierre), dit Printemps, né à St-Fioren^
le-Vieil en 1786, employé, comme aide, par Leroy
père, dans ses cultures, V. ci-dessus, p. 504, en de-
vint, après la mort du mattre et pendant l'éducation
du fils, le véritable directeur, et par son initia-
tive intelligente en commença la transformation.
Il a laissé dans le jardinage angevin un souvenir
populaire qui doit recommander son nom. V. son
éloge par Oscar Leclerc-Thouin, dans le BuUetin
de la Soc. indust, t. XI (1840), p. 261. —
Meurt à St-Florent-le Vieil le 22 août 1857.
Maehale (la), f ., c»* de Carbay.
Maeharllére (la), f., c»* du Longertyn.
Maekeeonl (Raoul de), fils de Girard de
Machecoul, licencié en droit et doyen de Saint-
Maurice d'Angers dès avant 1347, en fut nonuné
évèque par le pape, sans élection, le 2 mars 1356
et installé le 3 avril. Il mourut en décembre
1358, sans qu'aucun événement signale son court
épiscopat.
Maeheffénlére (la), cl. et f., c»* de Saintt-
Gemmes^ur-L. ^La Machefenere 1200(G954).
— Clausum 1329, le herbergement 1372 de
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BIAC
— 565 —
MAC
la Mâche fenière. — Le lieu et clo$erie de la
Machefenière 1583 (Ibid.).— Vinea que dici-
tur la Maschefeniere 1272 (G 322). ~ 3fa^na
et parva Machefenaria 1492 (Ibid.). — Ane.
domaine et vignoble da Chapitre de^t-l.aQd, qai
l'aliéna en 1376; ~ appartenait en 1583 ^n. h.
Nicolas de la Barre, sieur des Fongerais en
Graonais, en 1663 à Christ. Coaraud, marchand
d'Angers. — La Petite-M, avait été léguée en
1492 au Chapitre St-Maurice d'Angers par Jean
de la Yignolle, son doyen.
Kachefer, f.. €"• de Doué. — Mâchefer
1505 (Doué, Chapitre, t. lY). ~ Ane. fief rele-
vant de la Pile-St-Mars ; — f., c°* de Grugé-
VHôpital.
Haeheferriére (la), i proprement parler la
Marche- Ferrière, indice du passage d'un an-
cien chemin ferré ; ■- f., c"* d*Écouflant. —
Ane. domaine appartenant à Renée de Glermont,
veuve de Jean du Cimetière, en 1575, par acquêt
de Rob. Percault de laPérousspie; « f., c»« de
Mazé, sur le chemin de Baugé. — En est dame
Marie Papin, femme de Lancelot Frézeau, 1429,
Jean de Landévy 1437 ; « cl., c"« de Mazé. —
Ane. fief et seigneurie au confinent du Couesnon
dans l'Authion, qui donnait au xvi« s. encore le
titre de fondateur de la paroisse. -^ La sei-
gneurie de la Mach. 1540 (G 106, f. 457). ~
La Marche-Ferribre (Cass.). — Elle relevait
du Plessis-au-Jau et de Fontaine-M ilon et appar-
tenait en 1540 à Gilles de Laval, au xvii« s. an
seigneur de Montgeo£f^oy.
MaelieffeUère (la), f.. c°* de la Renau-
dière. — Ane. terre seigneuriale de la paroisse,
relevant de Montfaucon, avec manoir dont le
logis, au sommet du coteau, domine la rive
droite de la Moine, le principal corps à toit
abaissé, en tuiles, fianqué ^ur sa face orientale
de deux tours d'angle; sur la face opposée, au
centre, en saillie, une grosse tour à fenêtre ogi-
vale, contenant un magnifique escalier tournant
en granit ; au-devant, une grande cour avec les
servitudes et la chapelle. Deux ifs énormes in-
diquent encore l'entrée de raneien jardin, ac-
tuellement en labour. A l'intérieur, deux hauts
et vastes appartements, munis chacun d'une
colossale cheminée en granit taillé, avec fenêtres
bordées de sièges de pierre; deux chambres à
coucher, portant peint sur le manteau de leur
cheminée un arbre généalogique formé d'écus-
sons. En dépendaient trois grands bois taillis,
cinq métairies, et les moulins à eau et à vent de
la Colle et de Normandeau. — La terre apparte-
nait au milieu du xv« s. à la famille Clérembauld,
vers le milien dn xvii» s. à la famille <^ft TaIak-
sfijui. — Le 3 mars 1680 Emmanuel-Désiré de la
Motte de Senonnes y fut baptisé dans la chapelle.
— Le 29 juillet 1746, l'aumônier Jacques Racket,
prêtre irlandais, fut trouvé noyé. Âgé de 34 ans,
dans la Moine. — D'après un autre drame plus ou
moins réel, arrangé en légende, Marie-Renée-
Françoise de Colasseau, la Belle Marion, comme
on l'appelait, galante autant que belle, aurait épousé
René-Bertrand Morand, sieur du Déron, qninnsoir
d'hiver fn^ ay5^g«^ji^ jVjn ^oujjjlfl-feu, àans^le
rez-de-chaussée de la tour du Nord. Une commis-
sion du Présidial d'Angers s'y transporta en
robes rouges. La châtelaine, dénoncée par la
clameur publique, arrêtée, jugée, fut acquittée par
sentence mais dut quitter le pays (vers 1760). A
qnelquflLtftmps.dft là, ^oaiolfiAdaAijnonraii^nV
Amérique, en avenant Je crime .et.IgLjnailrûsse ]
inai|[ne"qui F'y avait pûttsâé^ C'est dn_moin8_co/ "V
q^jejraiconté nn article jla-i». Revue <t Anjou, j
1859,j ^pf-yiÂ^ qui aurait besoin de quelque \
preuve. La dame en question était veuve dès 'y .
1741 de^ René- Joseph Ronanlt08ienr de Trjgueil.T^^*^^'^^
— et si elle se remaria jamais, elle n'était plus
guère d'Age en 1760 à tenter des fous jusqu'au
crime. — La terre appartient en 1764 à Antoine-
César Dubois de Maquillé, mari de Renée-Ma-
deleine de Boisjourdan , dont la fiUe Renée-
Louise y épousa le 6 juin 1767 dans la cha-
pelle Charles-Louis-Artus de Bonchamps. Elle
était en vente en 1782. ^
Kaelielet, vill., c»» de Faveraie.
MmAeUère (la). — Y. laMaaaière.
MAchelles, bourg, e^* de Faveraie. —
Maacella, Maachella 1069 (Liv. Bl., f. Il et
11 vo). ~ Magnus vicus de Alhigneio ad
Machellas 1419 (Pr. de Montilliers, I, 21). —
Le village de Marchellea 1680 (Et.-C). — Le
lieu et hôtel noble de Maêchelles 1539 (G 105,
f. 39) .—Agglomération placée sur le bord du Layon,
le long du grand chemin d'Angers, et qui parait
avoir de tout temps été animée d'une vie relative-
ment plus importante que le bourg principal. Un
fief, avec manoir noble relevant de Yihiers, appar-
tenait pour un tiers au milieu du xvi* s. à Jeanne
de YiUeneuve, femme de Franc. Rigauld, pour
les 2/3 à sa sœur Marguerite, femme de René dn
Plouer; un tiers par indivis fut acquis le 15 juin
1778 de la dame Parant par le marquis de Choi-
seul. — Y résidaient dèé la fin du xvii* s. de
nombreux ouvriers et tout au moins deux no-
taires. — L'arrêté même du District de Yibiers
du 2 août 1791, qui fixait la délimitation des pa-
roisses, crut dès lors « utile de statuer que
« l'église y serait un jour construite, » comme
« au point le plus central. » Cette prévision s'est
réalisée, après plus d'un demi-siècle et une
longue et irritante lutte d'intérêts locaux, qui a
dépossédé l'antique bourg et concentré à Ma-
chelles l'église (1849-1850), où le culte fut trans-
féré par ordonnance épiscopale du 6 mars 1851 ,
— on y a trouvé dans les fondations de l'aile
N.-E. une tombe creusée dans le roc, — le cime-
tière et la mairie 1873-1874, dont l'édifice se pré-
sente avec un certain air d'élégante originalité
(arch. Séjourné). — Au S.-O. du bourg, a été re-
construite en 1864, une chapelle de N.-D.-de-
Pitié, réédiflée déjà en 1688 par le curé Jacq.
Boisgontier, comme l'indiquait une inscription.
Tout auprès, jusqu'à ces derniers temps, un er-
Mitage était habité par un vieillard de 94 ans.
— En activité fonctionnent trois fours à chaux,
dont deux ouverts en 1834, le troisième f n 1845.
■aelMloa, c*>« de Trélazé. -^ Maeclou
1698. — Terrain acquis en 1698 de René Fro-
mageau, conseiller du roi, par les propriétaires
MAC
— 566 —
MAD
de la Gravelle, ponr y oayrir one ardoisière.
L'exploitation en fat tentée et abandonnée à phi-
sieurs reprises sans être approfondie, — encore en
1740 par me société Lambmn, Reberthaelt, Du-
fron, — de nourean en 1750. Elle atteipiait en 1753
la 3« foncée. — En 1778 une société se forma
pour la ponrsaifre à fond, mais fut arrêtée par
décision de Tintendant, à cause do voisinage trop
rapproché de la Gravelle.
Kacheroilet f. , c°« de Chafnpigné.
KacheTlBlère (la)» f., c*>« de Brain-sur-
Long. — La Macheminière 1539 (C 105). —
En est sienr Pierre GiUet 1539, — Franc, de la
Renardière 1648.
]Iaehifrette,f., c»« d'Angers N. — Moêche
forte 1548. — MassifroUe 1782 (G 310). —
Mache-y-Frotte (C. C.). — Appartenait en
1506 à Martin Pousse, en 1699 à Daniel de Lan-
déyy. en 1719 à n. h. Robert Gotelle de la Blan-
dinière, en 1760, 1781, à la veuve Lecorvaisier,
sa fille ; — cl.. c»« de StSauveur-de-Fléé. —
Manchifrotte (Cass.). — La ChapeUê de
Machifrotte 1740 (E 513). bénéfice réfilTier,
dépendant de l'abbaye de la Roë.
Kackoiudère (la Grande-), f., c»« de Ste-
Gemmee-eur-L. — La Machouinière 1739
(Ghap. St-Laud). — Acquise le 6 février de Jacq.
Christ. Gourault, ancien juge consul, par d"* Ma-
rie Herval; — (la Petite-), cl.. c«« de Sainte-
Oemmes'S.'L.
MMkottère Oa), f., c"« d*Aviré.
Mmeiwms. — Y. Massé, Maxé.
KaçoBiierie (la), f . c"« de Fontaine-G.;
— f., c»« du jLton-<f A. ; — f., c»« de Saint-
Sigismond; — f., c»« de Tiercé, — L'estre et
appartenances delà M. ^ maisons, courtils,
vergers, etc., 1450 (E 340); — du nom de Jean
Lemaczon, chevalier, qui l'avait détaché en par-
tie du fief de Selaines. — En est sieur en 1605
Jean Bigallon. — En 1683 le curé Gheverue en
fit don, pour l'entretien et Thabitation du desser-
vant de la chapelle de Selaines. Jean Gocu de la
Hardière. qui avait ce titre, y meurt le 6 dé-
cembre 1759.
Ka^Biilére (la), ham., c"* de Charcé; —
f., c»« de Vaulandry.
Matequei {NoëV,, sculpteur, Angers, mari de
Marguerite Lebarc. 1686. Sa signature figure à
un acte de cette année (G6 29).
Kaeralslère (la), f.. c>« de St-Christophe-
la-C. — La source de la Divatte. qui est voi-
sine, en prend quelquefois le nom.
Kacrére (la), vill.. c*>* de Mazé. — La
Marcrière, 1575 (G St-Maurice). — Le lieu des
Macraires 1700 (Ibid.). — Ane. domaine rele-
vant en partie des fiefs d'Avrillé et de Beaufort
et appartenant à Jeh. Perrault, procureur du roi
au Mans, 1511. à Daignes, avocat au Mans en
1570, à sa fille Jeanne, femme en 1575 de n. h.
Reoé Gohin de Montreuil. dont la fille Jeanne
l'apporta en mariage à Franc. Eveillard, juge et
garde de la Prévôté royale d'Angers, demeuré
veuf en 1629. Leur fille Anne épousa Pierre Le-
jeune de la Furjonnière, 1668. Son fils P.-Franç.
Lej. vendit le domaine le 15 décembre 1700 au Cha-
pitre de St-Maurice, sur qui i! fut vendu nat^ le
17 mars 1791. En dépendait notamment un pré
dit de la Butte-Nicolé en St-Pierro-dn-Lac. —
Une petite chapelle de la Passion (28 pieds de long
sur 22 de large) y fut fondée le 6 avril 1557 par
Jean Bohic. Elle existait encore avec son petit
clocher et la cloche en 1792, près la métairie dite
de la Chapelle, et fut vendue nat^ le 2 mars; »
ham., c" de la Ménitré; — (la Basse-), vill.,
c«« de Mazé ; — (la Hante-), rill., c»« de McLzé;
— f., c»» de St'Mathurin,
Kade (Michel) , facteur d'orgues réputé ,
eocpertus organorum fabricator, meurt à
Angers, pendant qu'il y travaillait dans l'église
des Gordeliers. le 18 février 1709.
Kadeleliie (la), vill., c** de Brossay. —
Locus qui pridem dicehatur Brociacus 1097
(H St-Aubin. la Madel.. t. 1. f. 1). — Villa quœ
dicitur Franchia villa 1101 n. s. (Ib.). — Lo-
cus qui dicitur Brociacus ll23((r/iron. d^Anj. .
t. n, p. 122). — Villa quœ dicitur Brocia^nis
(Ibid.). — Ad Magdalenam 1140 circa (H St-
Aubin, eh. 16). — Ce n'était qu'un fourré de bois
servant à la garenne seigneuriale de Mon treuil -
Bellay, quand Berlay en 1097 donna l'emplace-
ment anx moines de St-Aubin, en les autorisant
à y bâtir église et maison et même un bour^^
dont les habitants jouiraient d'une franchise en-
tière. Pour rappeler même cette concession ex-
traordinaire, propter hanc maximam liber-
tatem, il voulut que le pays transformé s'appelât
désormais Francheville. Mais ce nom, à peine
maintenu durant la vie du bienfaitetfr, céda bien-
tét la place à l'antique nom de Brossay, qu'en
définitive s'est approprié une paroisse nouTelle,
V. t. I, p. 519, tandis que celle-ci prenait le vo-
cable de son église de la Madeleine dès le
milieu du xii* s. Le moine Girard, V. ce nom,
avait été envoyé dès les premiers jours par
son abbé sur le domaine , et y bâtil tout
d'abord un oratoire, y planta des jardins, des
vignes et se prit à y vivre en ermite, assisté
de quelques paysans (1109). — L'église s-a-
grandit sur la fin du 7(ii« s. Elle dépendait
alors du diocèse de Poitiers. — Le prieur ee
titre était chapelain et homme de foi Uge da sei-
gneur de Montreuil-Bellay ; son fief s'étendait
jttsqua sur une partie du faubourg ou Bourg-
Guesdon. Quoiqu'il n'y eût aucuns fonts baptis-
maux en l'église et que dès le xv* s., le prieuré,
simple bénéfice régulier, fût tenu en commende.
les obligations du chapelain y maintenaient une
desservance plus ou moins suivie; mais il n'y
administrait les sacrements que par autorisation
particulière. Il se déchargea môme de tout service
moyennant une rente de 50 liv. payée au curé de
Cizay, en vertu d'une sentence de l'official. du
11 septembre 1627. Un arrêt même du Parlement
du 18 août 1657 ordonna que les habitants seraient
tenus d'assister à la messe paroissiale de Cizay ;
mais le curé protesta contre cette nouvelle charge
d'âmes et n'y consentit que par une transaction
nouvelle qui portait la redevance de 50 liv. à ItO
(15 décembre 1770). En conséquence le 28 mars
1771 il' se transporta à la Madeleine et convia
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MAD
— 567 —
MAD
les fidèles à s'acquitter de lear devoir pascal en
son église. Ce fut le tour des habitants de pro-
tester, en déclarant onanimement « qa'ils aime-
c raient mieux ne point faire de Pâques; que la
« Madeleine est leur paroisse et qu'ils n'en recon-
« naîtraient jamais d'autres. » ^ D'autre part on
voit par une déclaration des officiers de Mon-
treuil-Bellay en 1697 que « la paroisse de la
« Madeleine sous Brossay », était dans la pro-
vince et dans la coutume d'Anjou, du ressort de
la Sénéchaussée de Saumur, du diocèse d'An-
gers, « quoique depuis 45 à 50 ans elle ait été dé-
« tachée par échange et jointe à l'Election de
« Loudun. » f
Prieurs : Etienne, ilîO circa. — Herbert
de Cingé, de Chingeio, 1125-1130. —Grirbcrt,
1125-1140, sans doute le même que le précédent.
— Bernard, 1157 et ante. — Haimery, 1230
circa. — Pierre Lefièvre, 1408-1413. — Guill.
Houliêre, 1470, 1472. — Christ, de la Duran-
tière, 1492. — Jean de la J aille, 1557. — Jean
Pineau, 1577. — Jean-Jacq. Bonneau, 1605,
1630, curé en môme temps de St- Pierre de Sau-
mnr. — Pierre Bonneau, 1647. 1691. — AUain
Jumeau, 1713, 1719. — Henri Martin, confes-
seur des Ursulines de Ghâteaugontier, fils d'un
marchand oirier d'Angers, 1724. — Péger,
licencié en la Faculté de théologie de Paris, 1726.
— César Lecamus, 1741, prieur-curé en même
temps de St-Martin-d'Arcé. -- Jacq.-Franç. JRo-
blin, 1758-1780. 11 fut autorisé, par lettres pa-
tentes de septembre 1779, à aliéner le prieuré et
tout son temporel, pour une rente foncière de 20 se-
Uers de blé, à Claude Ponneau de la Ghauvinière.
L'église primitive existe encore (17 met. sur
4 met. 50), convertie en fabrique de poterie^
orientée, le portail roman, à triple voussure con-
centrique, décoré de dents de scie et surmonté
d'un pignon moderne avec bretescbe, la large nef
coupée en deux par un plancher et disposée en ma-
gasin. Le chœur sert d'atelier, avec toute en pierre
dont les nervures entrecroisées retombent à l'en-
trée sur deux colonnes engagées ; au fond, une
fenêtre ogivale à meneau trèfle ; sur le mur, les
traces de deux baies romanes condamnées, et sous
Tenduit, de peintures, qu'il serait peut-être facile
de découvrir; — une chapellt vers S., dont la clé
de voûte porte un écusson vide, enguirlandé de
sculptures, avec une fenêtre identique à celle du
chœur; — vis-à-vis autrefois, une autre chapelle,
formant sacristie, aujourd'hui détruite; — tout au-
tour un cimetière, où l'on inhuma jusqu'à la
Révolution; — à 25 met. de l'église, une entrée de
caveau, voûté en pierre, qui communique avec
elle, reste sans doute des fondations de l'antique
prieuré, dont tous les bâtiments, rasés pendant
les guerres du xvi* s., avaient été reconstruits en
1676. L'église elle-même fut restaurée en 1751 par
JeanToumier, m« architecte-maconde Montreuil-B.
Le prieuré avait pour armoiries, concédées par
brevet du 22 août 1698, d^argent à la Made-
leine de sable, la tite et les mains de car-
nation.
Arch. de M.-el-L. H Abb. St-Âubin, Leé titres du prieuré
compreiUMot 8 volumes dont «ne pancarte originale du ur s.
— Arch. commun, de Cisay et de Brossay. — Note Mss. de
M. F. Robert, de Doué. — Gartul. de St-Aubin, Uss. 745.
— Chroniq, d'Anjou, 1. 1!, p. 09.
Madeleine (la), chapelle, c"« de Chau-
defbndê, Y. les Croisettes, près d'une petite
fontaine, qu'on prétendait thermale et qui a peut-
être donné son nom à la commune.
Kadelelne (la), f., c"« de Corzé, formant
une suite de bâtiments agglomérés et comme un
petit hameau, près le cimetière. Il n'y existe
pas de chapelle.
Madeleine ^a), cl., c» de Gennes. — Un
très-beau dolmen en dépend au S. et tout au-
près du bourg, composé de 10 pierres, — dont
3 en côté vers S., de 6 met. et 5 met. 20 de
long, sur 2 met. de haut., la 3« de 2 met. sur
1 met. 50 ; — 3 vers N., de 5 met. 40 sur
2 met. 90, 3 met. 80 sur 2 met. et 2 met. sur
2 met. 50; — 1 transversale, formant le fond, de
3 met. 80 de long, sur 2 met. 40 ; — 3 pour le
toit, dont la principale, de forme irrégulière, me-
sure 6 met. sor 6 dans ses plus grandes dimen-
sions, et 0™,60 d'épaisseur ; les deux autres,
6 met. sur 4 et 5 met. 30 sur 3 met. 30. — Le dolmen
était précédé d'un petit vestibule et formait deux
chambres dont la dernière est remplie actuelle-
ment par un four, — le tout ombragé d'un
noyer. — Tout près, à l'angle du sentier qui y con-
duit et de la route de Doué, s'élevait au xii« s.
et jusqu'au xviii« s., un petit édifice ou oratoire
dit de la Pierre-Couverte, capella Petre
Tecte juxta Genias, où se réfugièrent pendant
quelque temps les religieuses de NyoLseau, expul-
sées d'derbaud et dont le vocable, la Madeleine,
s'attacha sans doute au monument antique qui lui
avait jusqu'alors prêté son nom. On y a trouvé
à l'entour des sépultures.
Madeleine (la), c»« de Morannes, an-
cienne chapelle, au carrefour, sur le chemin de
Châteauneuf, vers Juigné-Ui-Prée, détruite pour
l'établissement de la gare actuelle. Tout auprès
se trouvait l'ancien cimetière, où jusqu'à ces
derniers temps on voyait la tombe de l'évêque
Guill. Le Maire. — Elle était desservie jusqu'à
la Révolution et avait pour titulaire en 1790
l'abbé Hudault, principal du collège de Chinon.
Madeleine (la), vill., c"« de Pouancé; —
vilL, c"« de St-Hilaire-du-B,, — et en partie
de Vihiers, — avec anc. chapelle détruite; —
c»« de St-Martin-de-la- Place, anc. chapelle
entre la rivière et la levée, vis-à-vis le Boumois,
habitée au xvii* s. par un ermite, frère Claude
de Lagny, qui y décède en 1667, V. Boumois ;
-" c°« de la Séguinière. — Ancien logis restauré,
attenant au cimetière, autrefois annexe du prieuré
de St-Laurent-des-Gats, c*>< de la Romagna; —
m*" b. et f., c"« de Tiercé; — (la Petite-), c"«
d* Angers 0. ; — f., c»» de Corxé.
Madellain {Alexandre), « maître fondeur et
« graveur », Angers, mari de Clémence TeilUrd.
Son nom était inscrit au bas des épitaphM de
René Breslay 1641 et de P. Boureau 1673 dans
l'église St-Maurice. La ville l'employa en 1657
pour divers travaux, et Tllôtel-Dien en 1681 pour
la gravure d'une plaque de cuivre et le portrait
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MAI
— 568
MAI
da chanoine Bréchea. Sa signature figure sar un
acte en 1661 (GG 174). — f le 7 mars 1695, âgé
de 75 ans (GG 123). ~ Il existe au xvii« s. à
Angers une famille de maîtres chirurgiens du
même nom, dont le premier connu, René, mari
de Perrine Manssion, est dit en 1602 chirurgien
du prince de Gondé.
Hadlgné (Pierre), fils d'un artiste et qu'on
voit déjà associé en 1770 avec Meslet pour la
façon des torches du Sacre, est dit a graveur » en
1785 (GG 106) et <r graveur sur bois » dans les
Affiches du 4 pluviôse, qui annoncent sa mort
le l«r nivôse an XIII, à Tâge de 60 ans.
MadoBnlère (la), f., c>*« de Freigné.
llafois (les), ham., c"« de Bégroîles; —
donne son toom au miss, né sur la c»*, qui coule
du S.-O. au N.-E., afflue dans le Beuvron, au-
dessous de la Bougouiniëre ; — 2.600 met. de
cours. — On l'appelle aussi le ruiss. de Chante-
loup ou des MafoiS'de-Chanteloup.
Hafrère (la), f., c»« du Lion-d'A . — Ane.
fief, relevant du Mas, dont est sieur Jean Laitier
1540 (G 105, f. 365). Paul Herpin 1607, CUude
Herpin, écuyer, secrétaire de la duchesse d'Or-
léans, 1650, Louis-Hector Boguais de la Bois-
sière 1786.
HagaslBs (les), f., c*>« de Segré.
Ka^^nde (la), c"« des Ponts-de-Cé. —
Le Pré, Vile à la M. 1410 (St-Almand), près
les Aireaux.
Haffandlère (la), ham., c^* de St-Jean-
des- M. - V. Cour-VAhhé.
Hagellère (la), f., C» de Soucelle^, — La
Mongelière (Et.-M).
Hagenardos, abbé de St-Maur-des-Fossés,
homme de hautd race et abandonné aux vices du
monde, est relégué par le roi Hugues à St-Maur-
sur-Loire, alors réduit au rang de simple do-
maine, et y meurt vers 995. D. Bouq.,X, 351-352.
Ma^lrl (Yves), de Laval, frère mineur et
ligueur forcené, a publié à Angers : Boston de
deffense et mirouer des professeurs de la vie
régulière de l'ahhaye et ordre de Fonte-
vrault ou Chronique de l'ordre de Fonte-
vrault, etc. (Ant. Hornault, 1586, in-4o). Voir et
corriger ci-dessus, t. I, p. 129, 1. 16-20. C'est
une traduction d'extraits de la Vie de Robert
dArhrissél par Baudry, de son oraison funèbre
par Léger et de deux traités insignifiants : De
Exemptione ordinis F. et Admonitio scitu
digna , . • omnibus . . . visitatoribus monia-
lium, etc., V. pour les autres ouvrages et la vie
de l'auteur, d'ailleurs étranger à l'Anjou, Hau-
réau, Hist liU. du Maine, t. ill, p. 331, —
Brunet, Man, du Libraire, etc.
Ma§new»îa* — V, la Meignanne.
Hagrière (la), cl., c>« de Soucelles,
Mahalre (la), (fl., c»« de Chaudefonds
(Cass.).
Mahée (la), m»", c>« de Segré.
Hahotiére (la), C^* de Morannes.
Maigre (Nicolas), né à Nancy le 28 avril
1807, mais de bonne heure attiré en Anjou,
travailla d'abord à Saumur dans une impri-
merie, puis à Angers, où il avait fondé et ré-
digeait un petit journal, l'Album Angevin, an
courant des nouvelles des lettres et du théâtre.
On a de lui vers ce temps, entre autres brochures
anonymes, VEteignoir ou le Nouveau sceptre
(Angers, Gornilleau et Maige, 1844, in-8« de 8 p.).
Lors de la fondation du Précurseur de V(hieU
(1840) la direction de l'imprimerie lui en avait
été confiée, et quand la victoire de 1848 eut ap-
pelé à Paris Peauger et Adam, ses principaux
rédacteurs, lui-môme en accepta la t&che en-
tière et ne les laissa pas regretter par la viva-
cité de sa verve, qu'animait une fine pointe
de raillerie, et l'à-propos toujours prêt de sa
polémique, inspirée de convictions sincères et
d'une honnêteté incontestée. Au 2 décembre
il eut le courage de protester énergiquement
contre le coup d'Etat et de publier sa protes-
tation en la signant. L'imprimerie fut saccagée
et occupée militairement et le journaliste, jeté
dans les casemates du château, dirigé sur un dé-
partement frontière et interné. Par ces temps-là
c'était une clémence, qu'il dut à l'estime profonde,
— j'en ai recueilli Je témoignage du préfet même,
M. Vallon, — que son caractère droit et loyal et
sa franche bonté inspiraient même à ses adver-
saires politiques. Dès qu'il reprit sa liberté, il
trouva quelque temps un emploi dans l'impri-
merie Ghaix, à Paris, puis essaya de tenter une
fortune nouvelle en Amérique. Il en revint bien-
tét, brisé par la fièvre et épuisé. Appelé à Angers
pour prendre part à la rédaction nouvelle du
journal VOuest, il lui fallut enfin quitter la
plume, puis, sous le coup de la paralysie eava-
hissante, renoncer même à dicter le travail du
jour. Il y est mort le !•' mars 1875. — Le Pa-
triote des 4 et 5 mars reproduit lee discours
prononcés sur sa tombe par MM. Marchand et
Trouessart.
Hall (le), cl., c*^ de Vaulandry, où se trou-
vait le mail seigneurial de Turbilly (E 1367).
MoillMtNi. — V. les Granges-en-Gohier,
Maillard ( ), docteur- médecin, protestant,
Saumur, 1594.
Maillard (Pierre), né à Angers et pourvu
d'abord d'une chapellenie à Avrillé, fut rappelé
en 1659 par Henri Arnauld de Paris, où il se
disposait à entrer aux Lazaristes, et attaché au
Séminaire, pour succéder en 1664 dans la direc-
tion à J. Boury. Il fonda à Angers une congréga-
tion de Filles de la Propagande du titre de la
Trinité, qui avait pour but de servir les hôpitaux
et de faire la petite école — et mourut le 1*^ jaillet
1692. Il avait écrit des livres de plain-chant pour
les offices d'Anjou, avec vignettes et devises « égale-
« ment ingénieuses », ouvrage en trois volumes,
estimé de son temps d'un grand prix.
Grandet, Hist, du Sémin,, Mas. — Note Um, da P. Le-
laasenx.
MalUarderie (la), cl., c»« de Chaxé-HenH ;
-■ ham., c"* de y^j^ins. — Y naît un ruisseau
qui en prend le nom, coule du S. au N. et se
jette dans l'Evre en face Plassard, séparant dans
tout son parcours de 2.500 mètres les communes
de Vézins et de Nuaillé. ~ On l'appelle aussi
ruîss. de VEperonnière ; — ham. , c«»* de
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MAI
— 569 —
MAI
Charcé. — Ane. fief et seigneurie relevant de la
Motte-Angirard. — En est sienr Jean du Pineau
1413. Franc, de BlayesliST; — Pierre de la Fon-
taine» son gendre, 1498, René de la F. qni vend le
19 mai 1540 à Louis Thorodes, Charles Petit, mari
de Charlotte Thorodes, 1617. Guy Petit 1663,
Pierre-Sauveur Coquet, par acquêt du 29 sep-
tembre 1696, Renée-Françoise Germain, veuve
Cassin, par acquêt du 3 mai 1768. la mar-
quise de Maillé 1778, an XII (Notes Raimbault) ;
— f . , c"« de Fontaine- Milon. — VHerberge-
ment de la M. alias Beleasart 1454 (E 554) ;
— à Jamet Maillard en 1554, Guill.* Lefèvre
1460, n. h. René Moreau 1561, Jean Le Carbon-
nier 1610, René Duplessis de Souvigné 1667
(E 554-159); — f., c"« de Huillé. — En est sieur
Louis Cbesneau 1634, Pierre-Guill. HuUin, che-
valier; — f., c"« de Meigné'le-V. — Ancien
logis au centre de larges douves vives. — Y
résident Jeanne de Tnbouille 1564, n. h. Yves
Debro. écuyer, 1586, Math D. en 1621, dont la
femme d*>« Aimée Mocquet y meurt le 13 mai
nt est inhumée dans Téglise, « en la place de
« l'oratoire dudit sieur »; — f., c"« de Nuaillé,
1671 ; n'existe plus.
Kaillardléres (les), ham., c"« de Marcéj
formé d'un groupe de vieilles fermes, au sortir
de Beanvau.
MimIUards (les), ham., c"« de Jumellèa.
Haillé, ham., c°« de Bocé. — Ancien fief,
dont est sieur René Gandouin 1581 , Pierre Hirly de
la Gaste 1719, qui relevaient du Plessis en Meigné.
MmlUé ao). '.. c"« de Querré. - Maillé
(Gass. et Et.-M.). — Malle, — Adelardua
de M. 1104-1120 (Cart. du Ronc, Rot. 2,
ch. 78); — (le Grand-), f., c« de Querré. —
Ane. fief et seigneurie relevant de Châteaugon-
tier, avec m»» noble et chapelle fondée du titre
de la Passion. — En est sieur Jean de la Yaisou-
sière 1447, Julien de la Y. 1539, qui l'échange le
13 août 1542 à Math, de Montalais contre le tiers
de la seigneurie du Parc-d'Avaogour. Elle passa
de nouveau par acquêt en 1551 à Macé Goy-
bault, en novembre 1599 à Guill. Bautru de Che-
relles. ^ En est sieur Yincent Desnos 1655,
R. Gohin en 1700; — (le Petit-), f., c"« de
Querré, m«" noble, relevant du Grand-Maillé ;
— en est sieur n. h. Jean Nepveu 1539, Ant.
Nepveu, chevalier de l'ordre du roi, baron de
Gharné, 1573 (E 3478).
Maillé (Simon de), fils de Guy de Maillé et
de Jeanne de Louant, né au château de Brézé en
1514, étudia au collège de Navarre, puis revint
embrasser la vie monastique en l'abbaye du Lou-
roux. La protection de Diane de Poitiers, sa pa-
rente, lui valut en 1553 l'évêché de Yiviers, et
avant même qu'il eut pris possession, il était
appelé par bulles du 24 juillet 1554, à Tarchevêché
de Tours, où il fut reçu le 15 février suivant. Il
fut gratifié de plus des abbayes de l'Ile -Dieu en
1561 et du liOuroux vers 1574. — Le nouveau
prélat déploya le plus grand zèle pour la discipline
et une ferveur de piété qui le désignait dans ces
temps agités au premier poste de combat. Néan-
moins il eut à défendre personnellement sa longue
barbe contre les remontrances des chanoines de
St-Gatien de Tours et la lettre qu'il leur en écrit,
pour justifier cette habitude prise , est ti'ès-
curieuse- En 1557 il assista aux Etats de Paris,
pnis au Colloque de Poissy en 1561 . A peine était-
il de retour que les huguenots saccagèrent sa
cathédrale et son évêché (2 avril 1562). U se
réfugia dans son domaine de Yernou et bien-
tôt, forcé de fuir, suivit en Italie le cardinal
de Lorraine et assista au Concile de Trente.
Rentré en France, trouvant les partis déchaî-
nés, il se retira à peu près à demeure en An-
jou, et sans abandonner la direction de son
clergé ni sa part des affaires publiques, se livra
selon son goût aux lettres et à l'étude. Dès 1558
il avait publié une traduction latine de 24 homé-
lies de Si Basile (Paris, in-4o). Ou a aussi de lui
un Discours au peuple de Touraine (1574,
in-16), sans compter « beaucoup de beaux traités
« de théologie de sa façon », dit Bruneau de Tar-
tifume, qui se sont perdus. Ses poésies latines et
françaises, toutes trempées des grâces classiques,
et ses lettres étaient précieusement recherchées.
Cl. Ménard en possédait un recueil considérable,
qu'il avait confié au marquis de la Flocelière et
qui, à sa mort, fut détruit. Le prélat avait fait sa de-
meure ordinaire, non de Bréié, comme il est dit
partout, mais de Lambroise, Y. ce mot» qu'il
transforma de fond en comble, et c'est là qu'une
nuit il faillit périr sous l'écroulement des bâti-r
ments neufs, d'où plusieurs de ses dbmestiques
furent retirés morts ou blessés. — En 1583 il réu-
nit un Concile provincial, qui, chassé de Tours
par la peste, fut transféré en septembre à An-
gers et promulgua une série de décisions remar-
quables, notamment la création dans chaque dio-
cèse d'une école secondaire ou Séminaire ecclé-
siastique, dont l'établissement devait être réalisé
dans le délai de trois ans, — et la réformation du
Bréviaire. L'archevêque soumit tous ces actes à
l'approbation du pape et en publia lui-même
le Recueil sous ce titre : Synodi provin-
cialis Turonensis, partim Turoni, mense
maio, partim Andegavi mense septemhris,
anno Domini MD.LXXXIII habitœ, Dé-
créta (Parisius, ap. E. Beysum, 1585, in-S»). ~
La même année une traduction en fut donnée
par Simon Gallant (Ib., in-8o). — Maillé mourut
à Lambroise en 1597, suivant tous les auteurs,
mais d*après les actes mêmes de la paroisse le
11 janvier 1596, âgé de 82 ans. Ses entrailles
furent inhumées le 13 dans l'église paroissiale
de SaintrSulpice-sur- Loire, — son cœur dans
l'église de Milly-le-Meugon, — son corps dans la
cathédrale de Tours. — Un portrait est con-
servé de lui au château de Jalesne, Y. ci-des-
sus, p. 393. — Un autre a été gravé pour les
Pandectes de Ci. Ménard, par Stuerbelt; —
un autre dans Maan , p. 67. — Une singulière
rectification proposée au Gallia Christ, par
l'abbé Chevalier {Comptes de Chenonceaux,
p 207), prétend notre archevêque originaire non
de Brézé mais do Brizay (Indre-et-Loire), où il le
fait mourir, par une double et incontestable erreur,
llaio, Hiit. EceL Tvr„ p. 196-M3.-IUar^a, col. 135.
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MAI
— 570
MAI
-D. CbMMrd, Viês de» SainU, t. II, p. 40t.— Poeq. do L.,
Mm. 1068. — Arch. comiii, de SI-Siilpice-sur-L. Ei.-G. —
Brun, de Tari., Mas. 870, f, 1132. — Cl. Uënard, Mm. 875,
1. 1, p. 65. — 8c. de Ste-Marthe, Eloget, 1. IV. — Ubbo,
CondL, I. XV, col. 1001-1067. — Ciireau, fTw/. de lou-
raine. Mm. 1817 de la BIbl. de Tours. — Lederc de Bois-
rideau, But, de* Arch, de 7bur#, Mm. Ib. — Note Mm. de
M. Nobaieau.
Maillé (Simonne de), fille de Claude de
Maillé-Brézé, lue à Goulras, et de Robinetle
Hamoo, née le 4 décembre 1578, est reçue reli-
gieuse au Ronceray d'Angers en 1586 et abbesse
en 1589 par la résignation dTvonne de Maillé, sa
Unie. — Elle meurt le 11 août 1646, après s'être
démise dès 1642 au profit de sa sœur Yvonne,
qu'elle s'était attachée comme coadjutrice. — Elle
avait rétabli la règle stricte et la discipline la plus
sévère, longtemps interrompues par les guerres,
et fait décorer ou reconstruire les cloîtres de
l'abbaye, le chœur de l'église et la chapelle de
l'abbesse, où elle fut inhumée. Tous ces travaux
étaient achevés dès 1627, au témoignage de Lou-
vet. — On lui doit aussi un Bref des f estes et
offices propres de l'ahhaye de Nostre-Dame-
de-la-Charité d^ Angers, ordre de St-Benoist
.... (Angers, Ad. Mauger, 1637, un vol. in-4»,
en deux parties).
Mm. 756. f. 125; 762. p. 119; GO 222. — Louvet, dans
la Revue de F Anjou, 1856, 1. 1, p. 823. - Brun, de Tart.,
Mm. 875, f. 278.
Halllé-Brézé (Urbain de), fils de Charles
de M. et de Jacqueline de Thévalle, né à Brézé le
30 mars 1598, épousa, n'ayant pas vingt ans, le
25 novembre 1617, Nicole du Plessis-Richelieu,
la grande Nicole, comme on l'appelait, sœur
puînée du cardinal de Richelieu, qui allait réta-
blir la fortune de la famille. Le 16 octobre 1619
Brézé accompagnait à Angers la reine Varie de Mé-
dicis. Le 25 septembre 1620 il fut nommé capitaine
de ses gardes, et successivement le 27 avril 1623
chevalier des Ordres, le 14 novembre 1625 con-
seiller d'Etal et privé, mestre de camp le 18 sep-
tembre 1627, et le surlendemain capitaine des
gardes du corps du roi. — Il lève cette année un
régiment d'infanterie, prend part au siège de la
Rochelle, aux combats du Pas-de-Suze et de Cari-
gnan, aux sièges de Privas et d'Allais, est créé
maréchal de camp le 11 septembre 1630 et le
5 janvier 1632 reçoit une mission extraordinaire
auprès de Gustave-Adolphe. Il ne s'agissait de
rien moins que de lui faire accepter la médiation
de la France. Les débris conservés de la cones-
pondance de notre diplomate témoignent qu'il ne
manquait ni de finesse ni d'une honnête fermeté.
De retour il assiste à la rencontre de Castel-
naudary (septembre 1632), est nommé le mois
suivant maréchal de France (28 octobre 1632),
gouverneur de Calais et chevalier du Sl-Espril
(4 mai 1633). Mis avec La Force, à la tète de
l'armée d'Allemagne (12 octobre 1634), il oc-
cupe Heidelberg, passe en 1635 dans les Pays-
Bas, prend Spire et remporte sur les Espagnols
la victoire décisive d*Avein (20 mai) que les re-
vers de Picardie rendent stérile. Richelieu l'em-
ploie alors avec Gharnacé à raffermir l'alliance du
Stalhouder, puis aux conférences de Munster et
d'Osnabruck qui devaient préparer la paix eu-
ropéenne. En avril 1638 le diplomate est rap-
pelé à l'armée des Pays-Bas, mais de nouveau
en partage avec La Force et par svreroit avec
Ch&lillon. Blessé de cette défiance , il refasm
d'être c bête d'attelage » et partit pour son
gouvernement d'Anjou, où Richelieu blessé le
tint relégué pendant trois ans. Le mariage de
sa fille Simonne rétablit sa faveur (1641^ On le
voit reparaître aussitôt après avec le commande-
ment de l'armée du Roussillon, puis en Picardie,
où il prend Lens et Bapaume, puis en Catalogne,
où l'occupation de Barcelone lui vant l6 titre
de vice-foi (17 octobre 1641). Mais la mort de son
puissant protecteur le rend à sa retraite de MiDy.
~ Dès 1626 il avait obtenu le gouvernement do
Saumurois qu'il conserva jusqu'à sa mort, et le
19 septembre 1636 le gouvernement derAnjou,
dont il se démit en 1649. — On s'est plu, sur la
foi surtout de Tallemant, à le peindre d^alDe hu-
meur fantasque et biz&rre, d'esprit hantain et ty-
rannique; mais ses contemporains, qui l'ont ap-
proché, rendent, comme ses lettres et ses actions
mêmes, un autre témoignage de son caractère fier
et énergique, ouvert aux amis, rude aux enne-
mis, répugnant à toute face hypocrite, ombra-
geux par suite et hautain; d'ailleurs d'esprit
délié et non sans culture et dont les lettres,
d'après De Noyers, passaient pour ce qu'on avait
a jamais veu de mieux raisoné, de plus judicieux,
a de mieux couché par escript » (E 3251). En ses
derniers temps le manoir, perdu au milieu des
bois et qui s'était animé, durant les années de sa
jeunesse, par un théâtre et des réunions brillantes
de noblesse, peu à peu déserté, devint yide et
triste, quand la grande Nicole fut morte folle à
Saumur le 30 août 1636, sa fille tristement mariée
au prince de Gondé et l'unique héritier du oom,
Armand, tué à Orbitello (1646). Nulle autre dis-
traction que des chasses sans fin ni trère. avec
une compagnie entière de gens d'armes à travers
le pays dévasté. Au château s'était établie m
maîtresse dès 1630 « la Dervois s, comme os
l'appelait, V. ce nom, qui gouvernait plus que
de raison le maître et « disposa de sa fortune,
c dit Lenet, jusqu'au dernier jour de sa rie ».
— Le maréchal y mourut le 13 février 1650, au
moment où il revenait pour prendre ouvertemani
parti dans la Fronde, — regretté de peu de
monde, ami pourtant des gens de lettres, de Mé-
nage entre autres qui le tenait au courant des
nouvelles de Paris, et surtout du ministre Amy-
rault, k qui, en mourant, il demanda les prières
publiques du Temple de Saumur. ^ Son portrait
peint est conservé à Jalesnes, — un autre à
Angers dans le cabinet Mordret; — deux antres
encore gravés, l'un sans nom d'artiste, l'antre
qui le reproduit, signé : Moncomet ±658.
Arch. de M.-el-L. E 3950.~Arcb. mua. de GeoBAs Bt-C
—Anselme, Bût, gin, et ehr. de la Maison de Fr,, t. VU.
p 498. — Correspondance de Richeliea — et de Masano,
dans les Docum. wédits. — Aubéiy, Bist, de BiekeUem,—
Afém, de Richelieu, eoU. PeUtot, l. XXIX. p. 211. — Ueei.
gltl, l. XLIX. p. 203. — Bassompierre. i. XIX, p. 389. —
L'abbé Arnaull, t. XXXIV, p. 383. — Tallenuml dn Réws.
— Lenet, t. IV, p. S08-210 — et autres mémobes dit tenps.
— Revue de l'Anjou, 1870, p. 889-314, art. do M. Eœàc
Pavie. — Maine^t-Loire, 30 niars-6 avril 1843, art. de
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MAI
571 —
MAI
M. Godard-FanRrier. — W, Diet, crit,, p. 280. — néperf.
earehéot., 1868, art. de M. lUimbaall. — Le maréchal de
Brexé étaprèa $a correeponâance inédite, art. de HniUard-
Bréholles, dans la Revue Contempor., 2* série, t. XXXIV,
p. 744. - Lettres et initructiona adressées en 1HS5 au
maréchal de Brexé (Bibl. Nat.. ane. fonds Franc. 3758; —
d*autre8 sont aiuc Arch. du Ministère des AfTaires étrangères.
— L'admirable collection ^u*en possédait le chftteau de Milly
a été (fispersée à toute main ou vilainement détruite.
Katllé-Brésé ( Armand- Jean de), fils du
précédent, né le 18 avril 1619 à Milly. y fut tenu
sur les fonts le 28 octobre par son oncle Armand-
Jean Dnpiessis de Richelieu, évèque deLucon, qui
prit soin de le faire élever. Dès Tâge de 15 ans le
jeune booime levait un régiment d'infanterie à
son nom et débuta dans la campagne de Flandres
(1636). Le 20 mars 1639, il fut nommé grand
maître des galères et en 1640 appelé au comman-
dement de la flotte dite du Ponant. Le 22 juillet il
atteignait près Cadix la flotte espagnole, et dé-
truisait, avec le vaisseau amiral, trois de ses plus
forts galions. En 1641 il fut chargé d'une mission
extraordinaire en Portugal. ^ Le 5 décembre sai-
vant, il obtenait le grande maîtrise et intendance
générale de la Navigation. — Le 7 janvier 1642, il
prêta serment comme gouverneur de TAunis et
de la Rochelle, et quelques jours après il héritait
du cardinal Richelieu le duché-pairie de Fronsae.
Mais dès le mois de mai de cette année, il avait
repris la mer. Le 30 juin il rejoint la flotte espa-
gnole, et, après deux jours terribles de combat, la
force à la retraite. En 1643 il rendit à la reine sa
charge de l'amirauté mais en conservant le coro«
mandement de la flotte, et remporta de nouveau
une double victoire les 9 &oûi et 4 septembre,
en vue de Garthagène , où l'ennemi perdit
8 vaisseaux, dont le vaisseau amiral de Naples et
3.000 marins. Deux médailles furent frappées en
l'honneur de ces succès qui semblaient présager
à la marine française l'empire des mers, omen
imperii maritimi, comme porte la légende de
l'une d'elles. Après avoir pris part au blocus de
Tarragone en 1645, le jeune duc, nommé lieu-
tenant général (28 février 1646), fut appelé à
commander, avec le prince Thomas de Savoie,
l'armée qui opérait sur les côtes de Toscane. Il
prit la mer le 20 mai pour investir Orbitello et
le 14 juin venait de forcer à la retraite, après
un combat opiniâtre livré en vue de Télamont,
la flotte de secours, quand il fut tué par un
boulet de canon. Son corps fut rapporté à If illy et
inhumé dans l'église le 25 août. Son épilaphe, com-
posée par Benserade, s'y lisait sur son tombeau.
Dès le 5 juillet un service solennel fut célébré à
St-Maurice d'Angers et son Eloge prononcé par le
P. Bonichon , de l'Oratoire. Son portrait a été
gravé par Stuerhelt pour les Pandectea de Cl.
Ménard ; il en a été fait en 1861 un tirage pour
le Répert. arch. Un autre a été gravé pour
l'ouvrage du chevalier de Beaulien et fait partie
de la calcographie du Louvre, n» 4006. Il figure
aussi peint sur toile dans un salon du château de
Jalesne; — et dans la salle des amiraux au
Musée de Versailles, où trois toiles de Gudin re-
présentent les comtbats du cap St- Vincent, de
Garthagène et d'Orbitello. — Le Musée d'Angers
possède un jeton, à son nom et à ses armes, por-
tant, au revers, des vaisseaux en pleine mer avec
la légende : Regina quod optas, et la date : 1646.
Arch. conun. de Gennes, Et.-G. — Jal, Abr. Duquesne,
1. 1. p. 105-156. - Bépert. arehéof., 1861, p. 1, art. de P.
Béclard. — LaBnrde, De Bebus GallicisA. h P- 56-59. —
Correspondance de Maxarin, 1. 1, p. 401. — Roger, Bist.
d'Anjou, p. 509.— Dmnesnn, Mss. 658, p. 123.— Anselme.
Hist, de* grands officiers de la Couronne. — Tallemani
des Réaox. — Le P. Lelong, n* 22194. — Catal. du Musée
monétaire,
MiaUlé-Brézé (Claire-Clémence dB\ allé du
maréchal Urb. de M.-B., née à Brézé le 25 février
1628, fut confiée en 1635. après la mort de sa
mère, aux soins de M"*® Bouthillier. femme du
surintendant, c'est-à-dire, sons la tutelle directe de .
Richelieu, son oncle. G' est toutauphts s'il lui fut
montré à lire et à écrire. En revanche, elle avait à
peine 13 ans que le cardinal la donnait d'autorité
pour femme (7 février 1641) au jeune Louis de
Bourbon, duc d'Enghien, alors amoureux aiUeurset
qui protesta, par acte en forme, mais inutilement,
contre cette violence. La jeune épouse devint ainsi
non-seulement pour son mari mais pour tout son
entourage un objnt d'adversion et de mépris. Par
ordre aussi un rapprochement eut lieu, après
plusieurs années, entre Ib prince et la princesse
qui eut la joie de lui donner un fib. Un autre
éclat, qui la mit en pleine lumière, fut sa con-
duite étonnante d'audace et de résolution, lors de
l'arrestation de son mari, son énergie à tenir la
> campagne, ses lettres à tous amis et ennemis, son
activité infatigable, son ardeur à la lutte, son
éloquence môme qui se révèle à tout danger et
domine les menaces populaires. Gondé, un mo-
ment touché, lui en écrivit de sa prison, mais
à peine libre, oublia sa dette de reconnaissance.
Délaissée, malade deux fois à en mourir, puis
oubliée, l'héroïne d'un jour se trouve désignée
tout à coup par un scandale à la persécution
implacable. Deux officiers de sa maison se
prennent de querelle ; elle est blessée en les séparant
(13 janvier 1611) et la malignité publique y voit,
— non sans vraisemblance peut-être, — le déuoû-
ment troublé de quelque distraction plus tendre.
Un ordre de Gondé fit transporter à Ghàteauroux
(20 février) la princesse, qui dut avant son départ
consentir l'abandon à son fils de tonte sa fortune,
sauf une infime pension. Elle y fut tenue à peu près
en prison, sans relation aucune avec le monde,
et ignorant encore, quand elle y mourut, qu'elle
était veuve depuis sept ans. •- Son portrait existe
au château de Jalesne et a été gravé successive-
ment par HoUander, Daret 1653, BouUls, de
Jode, Humbelot, et à trois fois par Moncornet, dont
un de 1663. On connaît aussi le bel émail de Pe-
litot de la collection du Louvre, reproduit en
1862 parGeroni.
Mémoires de M"* de Montpenaier, IV, 854. — Mém.
de Lenet — et de !!•• de Motterille. — Correspondance de
Bu8$y-Rabnlln, 25 février 1671. — Uttres de M-» de Sé-
▼ijfnë, t. II. p. 89-40. 45. 49, W; t. VIII, 5.-Walckenaer,
Mém, sur M^ de Sévigné, t. V, p 399. — Mém. de Go-
lîgny-Saligny, p. 25-30. — Journal d'Olivier d'Ormtsson.
— Asselineau, Vie de Cl. -Cl. de Maillé-Brézé (Paris.
Techener, 1872, in-12 de 125 p.).
Maillé de la Tonr-Laadry {Charles-
Hçnri'FrançoÎB, marquis de), né à Jalesnes le
31 mars 1755, colonel de cavalerie avant 1789.
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MAI
— 672 —
MAI
chevalier de St-Louis ei de St-Laiare, comman-
dait 60 1790 la garde oationale de Vemantes, puis
est oommé administratear et membre le 12 prai-
rial an VIII da Conseil général, qu'il préside en
Tan XI et oà il siège jusqu'au 28 juillet 1824. —
Il était en 1812 aide-de-camp du général Gooyion-
St-Gyr et se signale aux combats de Polotsk
(16-17 août). Maire de Vemantes du 25 mai 1821
à juillet 1830. il y meurt le 6 janvier 1845.
MmlUé de la Tew^LaBdry {Michel-Fran-
çois de), prêtre du diocèse d'Angers, chanoine
chefcier de la cathédrale de Chartres et vicaire
général de l'évêqne, est nommé en octobre 1729
abbé de St-Pierre de Leslerp au diocèse de Limoges.
D. H<Mts8.,XXI«,p.824.
KalUée (la), f.. c»« d'Andard ; ^ ham., c"«
de St'HilcUre-du-B, — En esc sieur Gabriel
Leroy 1725.
KmlUère (la), (., c"* de Seiches; — Ga
Haute-), f., c»« de la Jumellière.
HmlUet. f. , c»* d'Angers 0. —May et (Cass.).
— Le lieu et closerie de May et (St- Aubin,
t. XI). — Le Grand MayeUe (E 3862). — Do-
maine composé de 3 maisons au xvi* s., appart.
en 1752 à Pierre Jarry ; — acquis en 1595 par Jean
Langevin de Nie. Grimaudet, marchand, qui le
tenait de n. h. Fiacre Gourreau; — en 1737 Ber-
thelot de la Rainière, qui vend à Jeanne Char-
ruau, veuve Ronard,— et sa fille, veuve Hnmeau,
à Math. Rooillard le 4 décembre 1768 ; « (le '
Petit-), cl., c°« d'Angers, dépendance du Cha-
pitre St-Pierre d'Angers, sur qui elle est vendue
nat^ le 18 octobre 1791.
KmlUet {Jean\ 'rebouteur de membres, à
Brissac, venait chaque semaine à Angers, le sa-
medi, « servir les manans et habitans à renouer
« les membres et ossemens rompuz ou conrégez
« et donner plusieurs remèdes à la santé des peiv
« sonnet. » — La ville lui accorda le 20 février
1501 une gratification de 60 s. « pour lui donner
« couraige de venir encores au temps à venir. »
KmlUets (les), ham., c»« de ChênehritU"
les-T. — Les Moellets 1782, — où se trouvait
à cette date la plus importante cave d'exploita-
tion, qui menaçait même l'église et pour cette
raison dut être interdite.
liaUl«elie (la), m<°, c»* de Grézillé, 1696.
HmlUockeao (Jean-Baptiste-Joseph), fils
d'Augustin M., docteur -médecin, et de Marie-
Anne Gauthier, né à Clisson (Loire- Inférieure)
le 2 mars 1768, commença ses études au collège
de Beaupréau, les termina à Tours, puis entra
chez un procureur de Nantes pour s'initier à la
procédure, qu'il déserta au profit de la méde-
cine. Il fut reçu docteur en l'Université d'Angers
le 9 janvier 1792 et s'y fixa dès lors définitive-
ment, marié déjà depuis quelques jours à peine
(décembre 1791) , à la Bougonnière près Mon-
taigu, avec sa parente Jeanne- Françoise Bol-
louard. Partisan prononcé de la Révolution nou-
velle, il figure aux premiers rangs des Amis de
la Constitution et s'emploie à plusieurs reprises
en diverses missions actives. Le 15 mai 1793 il
fut élu membre du Comité de surveillance. —
Un ordre du Comité révolutionnaire daté du
9 septembre 1793 à 4 heures du matin, le nit
en arrestation sous raccnsaliou d'avoir vcotai
soulever U peuple et marcher sur Paris. H s'afis-
sait de l'adresse du 31 mai à la Convontion.
Conduit à pied à Amboise, il obtint, à force de
réclamations, d'ôtre traduit au tribiinal révo-
lutionnaire de Paris. Il en revint à peu près
découragé , mais absous par la môme juge-
ment du 26 germinal an II , qui condamnait
Dieusie et Brevet de Beanjoor. — LHndaenoe
de La Révellière-Lépeaux le fit nommer en mes
sidor an II médecin des prisons d'Angers» Un
brevet du 20 ventôse an lY l'aUacha à Parmée
des côtes de Brest. En l'an V il remplissait les
fonctions de secrétaire de la Société de Méde-
cine et inaugurait un enseignement dont la charge
lui fut continuée en 1807, lors de la créatioii
de l'Ecole secondaire. Mais il ne put se consoler
de la mort de son fils Auguste, emporté auprès
de lui en 1813 par le typhus dans le service en-
combré de l'hôpital militaire de St-Nicolas, et
donna sa démission en 1819. Un arrêté du 4 sep-
tembre, sur la demande expresse des professeurs,
ses collègues, lui conféra le titre d'honoraire,
avec voix consultative aux réunions. Retiré
dans une propriété qu'il possédait à la Haie-
Longue, il y est mort le 16 décembre 1847 — et
sa veuve le 18 juin 1852. — Les Archives de
M.^t-L. possèdent de lui un mémoire Mss, , con-
tenant le Résultat des expériences faites
dans VHospice Civil sur trois nouveaux
modes de traitement de la gale (1813).
Arch. de M.-ei-L. Séries L et M . - Mém, de la Sor.
Aead., 4864, p. 253, art." de Vict. U Révellière. — Vld,
Idgue, p. 59.
Hmlllockère da), faubourg de Cholet, autre-
fois sur la paroisse St-Melaine.
Kalmberte, f., c»« de Huillé. — Ane. fief
et seigneurie avec m^^ noble, dont est sieur d. h.
François du Breil 1582, Suzanne Ogeron, vnuve
de René Dubreil, écuyer, 1627, n. h. Math. d'Es-
triché 1675, 1690, Suzanne -Franc, de Broc 1748.
Malmbertlére (la), cl., c>* de Huillé, —
Ane. dépendance de la mense conventuelle de Si-
Serge d'Angers.
Malatbevf (Saint), ^ en latin Mannoho-
dus, Magnohodust — né vers 574 le jour des
Rois, — non à Angers, comme le dit Hiret, — mais
plutôt dans la Vallée, aux environs de Brain ou
d'Andart, reçut jeune encore la tonsure des mains
de St Lézin, qui lui confia la direction du mo-
nastère et de la paroisse de Cbalonnes-suf-Loire,
et quelque temps après l'envoya en mission à
Rome pour obtenir du pape des reliques de St
Jean -Baptiste. A son lit de mort même. Léiin le
désigna au clergé et au peuple comme son suc-
cesseur (vers 608-610); mais à en croire une
addition de Marbode, il faudrait admettre que
Cardulphe fut élu à sa place. Maimbeuf siégeait
au moins en 610 et assista en 625 au concile de
Reims. Sa vie austère, son énergique activité, son
ardeur constante à visiter les pauvres lui méri-
tèrent la vénération populaire. Comme St L^io
et tout auprès de son église de St-Jean, il fonda
aussi, pour se recueillir à l'aise^ un petit monas-
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Mai
— 573 —
HÂl
tôro avec église, dédiée à St Satarnin, qu'après
sa mort le peaple consacra aussitôt à son nom.
Y. 1. 1, p. 58. Il y fat inhmné le 16 octobre vers
655-660. Ses reliques, déposées an siècle plas
tard dans ane châsse précieuse, furent de noa-
veaa en 15i4 l'objet d'ane translation solennelle.
Sa fête se célèbre le 16 octobre. — Sa vie a été
résamée aa xii« s. par Marbode, évèque de
Rennes, d*aprôs one légende antérieure, qu'ont
publiée les nouveaux Bollandistes. ^ Elle se lisait,
racontée en vers français, encore au xvii* s., dans
son église où Bruneau de Tartif. Ta transcrite. —
C'est à St Maimbeuf lui-même que nous devons
la Vie de St Maurille. Il la rédigeait, comme il
nous l'apprend, sans prétendre au beau langage,
la 10* année de son épiscopat, ordinationis, la
36* du règne de Clolaire et sur des mémoires
trouvés chez un vieux prêtre du nom de Justus.
BoU., Aeia 55., Cet., t. Vn,p. 940.— ^ûf. Utt., U ni,
p. 573 et t. XV, p. 028.— /Jw. de rAfyou. 1854, 1. 1, p. 37.
— D. Chamard, Viei des SainU, 1. 1, p. 815. — Hauréau,
col. 550. — Roger, p. 60-63. — Cl. Ménard, M sa. 875, 1. 1,
p. 38. — Bnm. de Tart., Usa. 671, p. 307 — Ami. Bened.,
t. I, p. 389.
Mmim^imimê. - Y. le Mou.
I (Jean), m« brodeur, Angers, f avant 16S4.
i (le Grand-), m*»» b., c»« de
Tiercé; — (le Petit-), cl., c"« de Tiercé,
KalB-die-lloiB (la), m*" et cl., c"* de St-
Silvin,
KalB^e-Fer (la), f., c"* de MontreuiUe.'M.
KalBdroBidère ila), f., c"* de St-Rémy-
en-Mauges,
Maine (la), nom contracté de la rivière de la
Mayenne, Y. ce mot, qui lui est particulièrement
appliqué à partir de sa jonclion avec la Sarthe,
grossie du'Loir, jusqu'à son confluent dans la
Loire. On dit pourtant Jut^né-sur-Maine, Grez-
sur-Maine , Montreuil-sur-Maine , — et
Maine-et-Loire, pour remplacer la dénomina-
tion primitive de Mayenne-et-Loire.
Maine (la Petite-), ruiss. né dans les Deux-
Sèvres, traverse Epieds, coule parallèlement à la
Dive et s'y jette, non pas près Déniau, comme
l'indiquent les cartes, mais sous le m^ de Baffou,
c"« de Brézé ; — 4,660 met. de cours.
Malaenff (le Grand-), vill., c«» de Genne-
teil. — En est sieur n, h. René Lebloy 1651.
Mmîmf,,, Maimg... — Y. Minf.., Ming,..
Malafferaie {Jean de la), prêtre, religieux de
l'ordre de Fontevraud, professeur en théologie,
1684, visiteur de la province de Bietagne, mort
en 1693, est connu par son ouvrage en l'honneur
de Robert d'Arbrissel : Clypeus nascentis Fon-
tebraldensis ordinis contra priscos et novos
ejuM calumniatores (3 voU in>8«, le 1" publié
à Saumur en 1684, le i* à Paris en 1688, re-
tardé par de longs voyages de l'auteur qui s'en
excuse, le 3* très-rare). C'est d'ailleurs une se-
conde édition remaniée et complétée du livre
qui avait paru en 1672 sous ce titre : Disserta-
tiones in Epistolam contra Rohertum de
Arbrissello (Saumur, in-8«). — L'auteur y réu-
nit tous les témoignages qui recommandent la
mémoire du fondateur de l'ordre et le déf<3nd
maladroitement contre les lettres de Geoflbroy de
Yendôme et de Marbode. — Sa signature figure
à un acte du SO décembre 1685 sur les registres
de l'Et.-G. de Fontevraud
MainU (la). — Y. to Motnie.
M<iifl«ew«. — V. Miré.
Mairie (la), U, c"« de Genneteil, — acquise
le 18 avril 1336 de Joubert de Chenu par le Cha-
pitre de St-Martin de Tours, sur qui elle fut ven-
due nat^ le 27 mai 1791 ; — donne souvent son
nom au ruiss. des Tuiles ; — f . , c»« de Pel-
louaiUes. — La Mairerie (Cass.), suivant
l'orthographe et la prononciation angevines.
Maison (la), ham., c"« de Noellet
Maison (la Grande ou la Grand-), f., c"*
à*Antoigné; « f.. o*^ de ^arocé. — En est
sieur n. h. Ftanç. Caillot (Et.-C.) 1697, 1746,
dont l'épitaphe se lit encore dans le cimetière ;
■• f., c»* de Baugé; — anc. gentilhommière
dans le bourg de Ùeaucouzé, appart. au xvii* s.
à la famille Guiibault ; — en 1723 à n. h. Pierre
Saureau; -: f., c"« de Bécon, — Anc. auberge
sur l'ancienne grande route d'Angers à Rennes,
où la tradition prétend que s'arrêta Jacques II
d'Angleterre. — Elle porte inscrit sur une pierre :
Pierre Bodard, 1645; — ham., c"« de la
Bohalle; — f., c"« de Brain-sur-A. ; «• f.,
cne de i^roc, à 100 met. des Mousseaux, vieux
logis à portail ogival ainsi que la charpente. La
tradition prétend qu'il y fut tenu un prêche, et
une main récente a gravé sur le portail : Temple
de Calvin, 1611 ; « f., c*** de Chalonnes^sota-
le-L,; — f., c»« de Chazé-Henri ; — f.,
c»« de Cheffes ; — ham., c»« de Contigné-, —
ham., c"« de Cossé\ — c»* de Courchamps,
Y. Mihervé; — f., c«" de Cuon, — Anc. m»"
noble, dont est sieur Pierre Delaunay 1706, qui
y meurt le 28 novembre 1719; — ham., c»*
&Ecouflant. — Il y existe une source ferrugi-
neuse intermittente; ■« f., c»" de Faucraic— Une
seconde maison y a été bâtie vers 1860 repro^
dnisant, d'après les dessins de M. Cesbron-Lavau,
U façade d'une maison de Nuremberg; — f., c>^
de Paye. — La Fontaine Gasnier 1619. —
La Fontaine Grandmaison 1693, 1774 (Ch. de
Brissac). — Yieux logis du xvi« s. avec cour en-
close de murs et autrefois de douves pleines
d'eau, en partie comblées, que traversait un pont
de pierre; — appart. au xvi* s. à la famille
Gohier ; — ham., c»« de Fontaine-Guérin, —
Le lieu et met. de la Gr. M. anciennement
dit la Graffinière (Terrier de Font-Guér.). —
En est sieur Jean Renou 1470, Ambroise Raim-
bault 1500, le seigneur de Lavau au xvii« s. ; »>
anc. logis dans le bourg de Freigné. — En est
sieur n. h. Louis Carreau 1613, 1620, — n. h.
André Bongérard 1756; - c« de Genneteil,
domaine des Fontévristes de la Flèche, vendu
nat* le 7 avril 1791 ; — ham., c»« de Gohier ; —
f., c"de V Hôtellerie; — cl., c»« de Huillé;
— cl., c"* de Jarzé, appart. au xvi* s. à la
famille Legouz; — m^ b., dans le bourg de
Juvardeil, au N.-E. de l'église, comprenant un
groupe de bâtiments (xvi* s.; de hauteurs et de
formes diverses, à larges toits, reliés vers TO. par
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MAI
— 574 —
MAI
vme grosse tour hexagonale à toil poiiitQ eo ar-
doise, le tottt récemment restauré et couronné de
chambranles et de ferrures ornementées. — fin
est sieur Alexandre HnauU 16S3; ~ appartient
en 1717 à n. Jean Lejeune» pèro des culiéi de
Juvardeil et de Brissarthe» doyeu ém eaAsmls
d'Angers, qui y meurt le 3 octobre ; — ane. kifis
dans le bourg de Langue, le premier Ters l'entrée
à gauche* dans le vieux bouig. Sur la façade est
accolée une tourelle à six pans, à toit pointu ;
deux lucarnes à vasques ornementées , style
Louis XIII; dans Tangle N.-E. un bâtiment à pi-
gnon, surmonté d'une croix de pierre, indique la
chapelle; — f., c^* de Longue, prés Ghappes;
— L, c»« de^ JLouresse. — fin est sieur mes-
sire Charles de Garbonnier, maii de Madeleine
Chol de Torpanne, 1718, 1784; — f., c»* de
Meigné'U'V, — fin est sieur Charles d'Es-
paigne, mari de Marguerite de Lorin, 1618, 1621;
— f., c"« du Ménil; — f., c"« de Montjean;'^
m^\ dans le bourg de Morannes.-^Vne inscrip-
tion, autrefois dans Tescalier, aujourd'hui sur un
mur de la cour intérieure, dit : L'an i774,
Françoise Gandon , veuve Jean-Baptiste
Brouard, a fait hatir cette maison; et les
premières pierres ont été posées par GuiU.
Bodinier, fils de Marie Brouard, par J.'B.
Jos. Brouard, fils de J.-B.-Nic. Brouard,
par Marie Brouard^ fille de Mie. Brouard^
par J,'B. Coustard, fils de Cécile Brouard;
— ham., c»« do Parce; — f., c»« de St-
Augustin-des'B. ; — c"« de St-Georges-Ch.,
anc. château ruiné; «» f., c°« de St-Georges-
dU'B. ; — f., c" de St-Georges-sur-L. — En
est sieur René Lusson 1710; — cl., c°« de St-
Laurent'du-M, ; — ham., c"« de St-Martin-
d^Arcé. — Avec anc. domaine des Hospitalières
de Baugé, vendu nat^ le 23 décembre 1792; —
f. , c^ de Tkorigné. — La Grammaison
1697 (Et.-C.) ; - ham., c»« de T relaxé, — La
terre, fief et seigneurie de la Gr. M. et mé-
tairies des Malemhardières (In vent. Eccl.,
1737, 1. 1). — Anc. domaine de l'abbaye de Tous-
saint d'Angers, vendu na^ le 20 avril 1791. —
Une société y a entrepris en 1865 une ardoisière à
ciel ouvert et avec galerie, dont la double exploita-
tion fut compromise en 1871 par des éboulements
et a été reprise aussitôt par la création d'une
nouvelle galerie; — ham., c°« de Vemantes;
— f.. c»* de VUlévêque.
Maison (la Petite-), f., c^^ de Chalonnes-s.-
le-Lude.; — f.. c»« de ChâteUUs; — cl., c««
de Chigné; — cl., c" de Fougère ; — cl., c"«
de MotihTieme; -■ cl., c°« des Rairies,
Maison- Barrée (la), f., c"" de Noyant-
sAe-Lude. — Les maisons Barrée (Gass.).
Maison-Blanche (la), t., C* ii' Angers
N.-O.; — f., c»« iSi' Angers E.; — f. et cl,
c»« de B^con; -■ château, c»» de Brain-sur-
Long., élégant édifice moderne, à l'entrée du
bourg, sur la hauteur qui le domine vers l'E.,
formé de deux façades plaquées, la principale
vers Brain, comprenant trois corps de bâtiments
dont deux carrés aux angles, le corps central
légèrement en retrait, précédé d'une italienne et J
surmonté d'une cheminée eolin^nes avec covou-
nement décoratif. — A l'opposé ressort du eeolie
une tourelle ou pavillon en pentagone, dont le toit
d'ardoise avec girandoles se détache fioeamit
de l'œuvre d'ensemble ; autour, de jolies dépea-
dances encloses, jardins et pare; au bas, vers le
bourg, l'ancien logis, conservé avec ses croisées
de pierre, à desû-brisées, du xvi« s. , et atiUaé pour
le logement des domestiques et les servitudes, il
y existait une forge et une tannerie ao 1687. —
A cette date la terre appartenait à la faiaiUe
Levoyer, sur qui la propriété fut acquise vers
1766 par la veuve VernaulL Après la RévoLutioB,
Gaspard Guillot, petit-fils par sa mère de Pi^re
Yeroault, y revint habiter, il fit bâtir sur le
chemin de Grez-Neuviile et, après s'ètze miné
dans les carrières de la Pouéae , vendit le
tout à M. et M*>^o Richou. d'Angers, qui ont
fait réédifier l'habitation, bénile soleiBnelioMani
par le curé, après la procession du 15 ao4l
1864; — cl., c»*» de Chigné; — f., c»« du Com-
dray-M. ; — cl., c"« de Feneu; — f., c'" du
Fuilet; — f., c°« de Loiré; — f., c»« di
Ménil-, — cl., c»« de Miré; -• «I., «•• de
Montjean; «- cl., c"* du Plessis-Maeé ; «-
cl., c" de St-Sauveur-de-Fl ; — «•* b., e«
de Tiercé; — f., c»« de Villévêque.
Maiaon-Bodard (la), f., c»* de Nyoisemi,
Malson-Bonrgeoise (la), f., c"* de Ckan-
teloup. — La Bourgeoise (Gass.).
Maison-Bmiée (la), f., c"« de ComiUé, —
Anc. domaine vendu le 16 novembre 1635 par
l'avocat Marc Ghasteaux, d'Angers, à René de la
Roussière ; — f., c"« de Jumelles ; — f., c^
de Marcé 1693 (El.-G.); « f., c"« de Mont-
jean; « cl., c»« de St-Martin-d'Arcé; >-> f.,
c»» de St-Philhert-du-P., domaine de l'abb. du
Louroux, vendu nat^ le 14 jsuivier 1791. — U y
existait, sur le ruiss. de Mareil, qui, dit-on, aurait
été détourné depuis, un ancien moulin à papier,
détruit par un incendie.
Maison-Carrée (la), f., c»« de Feneu ; -
f., cne de St-Macaire-du-B.
Maiaon-Gassée (la), ham., c"« de Lire; —
f., c"« de Rochefort-s.-Loire.
Malson-Charierj^ (la) , f .^ c*** du Louroux-B,
Maison-d'AnJoa (la), h., c"« de FreignL
Maison-de-Bois (la), c»« de Fontaine-G.,
couple de maisons, dont une jusqu'à ces d^-
niers temps en bois, sur la route, à mi-cbemia
entre Baugé et Beaufort, sert de buvette, où ne
manque pas de stationner le voiturin.
Maison-de-Brnére (la), cl., c»«de Freigné.
Maison-d'Eeole (la), vill., c°« de Noyant-
sous-Doué. ^
Maison-de-PaUie (la), cl., c""* de Chau-
lais; — cl , c»» de Jarzé; — f., c»« de Mo-
rannes ; — cl., c»« de Noyant-s.-le-LAide^ —
cl., c"" de St-Germain-dts-Prés.
Malson-des-Cheimlters (la), c»* de Ver-
nantes.
Maison-des-Clardes (la), cl., c°* de JPaye.
dans la forêt des Marchais (Raimb.).
Maison-desO^andes (U), f., c"« de Corsé
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MAI
— 578 —
MAI
) aa). — V. te Dur-
hellerie,
Maiaoïi-cles-Vli^es (la,\ cl., c"« de Bou-
chemaine; — f., c»« de Juigné-Béné; — cl.,
c"« de Montreuil'Belfroy.
MalMii-dle-Tene (la), m»», e"« de St-Sa-
tumin.
lialsoB-d'Obi«n (la), cl., c"« de Freigné.
MaisoB-do-Bots (la), f., c"* de la Plaine.
MaisoB-dn-DoreiuF (la), f , c<*« de Ver-
nantes, dans le bois, sor le bord de la route do
Lude, habitation autrefois, dit-on dans le pays,
d'un agent secret des Boorbons.
■alsoB-CSovssery (la), d., c"* de St-
Léger-deS'Bois,
Maisoii-Jaiuie (la), cl., c"« de Beauêêc.
Mmimm^iMvmm (la). — Y. Chêne-Lan-
dry (le).
Maisoii-le-ReMurd (la), c»* de Pouancé,
Maiaoïi-Loiil^e (la), cl., c°* de Boucàe-
maine. — La métairie appelée la Af. L.
1698 (£t.-G.), dépendance de la Papillaie, ven<
due nai^ le 16 février 1791 ; — cl., c»« de Mêlay,
Mmisonnette (la), f„ c"« d*Andrezé; — f.,
€»• de Tilliers.
MaisoB*Neave (la), f., c°« d'AZZençon. ^
En est sieur Pierre de la Roche, écuyer, 1619 ;
— f., c»« d'Allonnea; — cl., c"« d'Andrézé;
— c»* d'Angers N.-E., dans la paroisse de St-
Léonard, où Ton essayait de constituer une ardoi-
sière, novembre 1875; — f., c°« d'Angers 0.;
— f., c»« d^Angrie; — f., c»« de BeaucoiLzé;
— avec anc. logis de maître appart. à Thomas
Langevin 1478, Franc. Dubois 1542, Jacq. Bault
1660, René Bault 1750, dont la veuve Anne Sau-
lais la vend en 1765 à Gatherine-Michelle Porlin;
— ff., c»« de Beaupréau; — f., c»« de Beauase;
« cl., c»« de Beauvau; «- f., c" de Bécon,
domaine du prieuré, vendu nat^ le 9 mai 1791 ;
— ham., c" de Bégrolles; ■- cl., c»* de
Béhuard; >» cl., c'^" de Blou. — En est sieur
Philippe de Bégeon 1630; — cl., c"« de la Boiê-
sièreSt-FL ; — f., c»« de Botz; — f., c-^ de
Bouillé-M,; — f., c»« de Brain-8.-Long —
La croix de bois, qui Tavoisine, a été rétablie et
bénite le 19 juin 1859; « f., c»« de Brion.
HaisoB-rVeave (la), f., c»« de Cantenay-
Ep. ; — cl., c"« des Cerqueux-aoïie-M.; ■« f.,
€■• de Chalonne9-8:-le-Lude ; = f., c»* de
Cfiaionne8-8.-X.oire. — En est sieur Charles
Licquet 1634 (E 6441) ; « ff. et cl., C"" de Cham-
hellay. — Trois localités portent ce nom dont
une i Jean Cochon en 1643; «^ cl., c^* de
Ckampignéi -■ f., c"« de CTianteuss^; -■ f.,
c»« de Chantocé; — f., c»" de Chanzeaiuc ; —
f., c"« de la Chapelle-R., bâtie vers 1858; »
bam., c*"* de la Chapelle-St-FL ; — f., c»* de
la Chapelle'bur-O.^ donnée par M™* de Mar-
mier pour Tentretien de l'institutrice; >» ham.>
c»« de Châteauneuf; — Ce»» de Chaudron;
«- f., c"« de la Chausaaire, bâtie en 1833, par
distraction du Parménier; ■• f., c^* de Chejffes;
— cl. et f., c"« de Chemillé; — f., c»« de Che-
miré; — cl., c»« de Cherté; — f., c"« de
Cheviré-le-R. i — cl., c"« 4e Chignéi -■ cl..
c»« de Cholet; — cl., c»« de Clefa; — cL, c"
de Cléré (Cass.); — f., c»» de Contî^fn^; —
f., c»« de 2aComuaiZZe; — f., c"« de Coron
(Cass.). — En est sieur Michel Richard 1613; »
f., c»» de Corzé; — cl., c" de Cuon.
Maison-Nenve (la), f. et cl., c»* de Dau-
merai/ ; — ham., c»" de Drain ; — ff. c»« de
Durtal ; — f. et cl., c"« d'Echemiré ; — f., c"*
d*E triché ; — f., c"* de la Ferrière ; — f., c"«
du Fief'Sauvin; — ff. et cl., c»« de Fougère;
— f., c"* de Freigné (Cass.); — f., c»« du
Fuilet; — f., c°« de Gêné; — f., c»» de Geste;
— f . c«« de (ronnord; — cl., c"« de (rr^tZZé;
— f. et cl., c»« de Grez-Neuv. ; « cl., c»« de
Grugé-VH. ; - f., c- de la JailU-Yvon; -
f., c"« de JaZZaie; — cl., c"« de Jarzé; —
f., c«« de Joué-£ttau; — f., c"« de Za Jubau-
dière; —cl., c"« de Juigné-Béné; — f., c»«
de Za JumeZZtère; — f., c»" de Juvardeil,
Maison-rVenve (la), f., c*"* de la Lande-
Chasle ; — f., c°« de Landem4>nt; — ham., c^*
de Lasse, domaine en partie de la prestimonie
dite de Guillemine Desbois, vendu nat^ le 29 jan-
vier 1791 ; — cl , c"« de Lézigné, dépendance
de la cure de St- Maurice d'Angers, vendue nat^ le
8 avril 1791 ; — f., c»« du Lion-d'Ang. ; — f.,
c°« de Lire; — cl., c"« de Loire. — En est
sieur Louis Ricoul 1693; — • ff., c"« du JLou-
rouX'Béc.; — cl., c"« de Louvaines^ 170Î
(Et.-C.); -f., c"« de Lue, 1639 (Et.-C.); -
cl., cn« de Marans; -» f. ot cl., c"« deJkTarcé;
» hb., co* de Marigné. — Les Maisons
Neuves 1535 (Et.-C.); - f.. c" de Mar-
tigné'B., dans le vill. de Sousigné. — En est
sieur Pierre de Caumont 1598, 1653 ; — f. et cl.,
c°B de Meigné-le-V., dont une appart. à Gilbert
de Meaulne 1655, puis à son gendre Pierre Nan
1665; — ham., c°« de Mêlay; « cl., c>« de
Méon; — f., c"« du Ménil; — f., c»» de
Miré; - f., c»» de Montigné-les-R., 1685
(Et.-C.); — ham., c°« de Mon^ean; — f.,
c»» de JkTontpoZZin ; — f., c»« de JkTonfreutZ-
sur-M. ; — c"* de Montsoreau, maison noble,
dont est sieur en 1540 Louis de MarafÛn, écuyer.
lUdson-Nenve (la), f., c"« de Neuillé; —
ham., c"« de Noyant-la- Gr., 1636 (Et.-C);
— f., c°« de Noyant-s,-U-L, ; — ham., c»« de
Nueil, dépendant au spirituel de Trémont de-
puis 1828; «• f., c»« de Ny oiseau; — f., c"« de
Parce; — cl., c»» du Pin; — f., c»« de Za
PZatTie; — cl., c»« du PZessia-Gr. ; — f., c»«
de Za Poitevinière ; — cl., c»»« de la Pomme-
raie; ■- f., c"« de Pontigné; — f., c"« de
Pouancé. — Appart. au geôlier de la prison
seigneuriale en 1646, « honorable homme M<^
« Macé Pein »; — ham., c<*« de la Pouèze,
1629 (Et.-C.) ; — cl., c»« de PruilU; = f. et
cl., c»« du Puiset-D. ; — f., c"« de Qucrré; —
f., c"* de Quincé. — En est sieur Jean Breau
1592; — ham , c«»« des Rairies. — Une clou-
série appelée la M. N. en la paroisse de
Montiffné 1554 (£ 465). — Appart. à GuilL
Juffé, licencié ès-lois, qui la vendit cette année à
P. Chauldet; — f., c»» de la Renaudière\ — f.,
c«»« de AocAe/brt*8iir-JL.; — h., c"« des Rosiers,
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MAI
— 576 —
MAI
i-Ne«¥e (la), cl., c»* de St-Barthi'
lemy; * f., c«« de St'CUment'de'la'PL ; —
f.. €■• de St-Crépin, bâtie depuis 1835; « cl.,
€«• de Stc-C/iri8tine ; « f., c»« de St-C/irîs-
iophe-la-C; = f.. c"« de Ste-GemmeB-d^A,; —
f.. c»« de St'GtorgeB-dU'B. ; — ham., c»« de
St'Georges-dU'P.'de'la-G. ; — h. et cl., c»« de
St-Georges'sur-L. ; — f., c"« de St-Germaîn-
d€8-P. ; — ham., c»« de St-Germain-lès-M. ;
— cl , c»« de St-Jean-de-Lin. j «= f.. c»« de
St-Lamhert'deS'L. ; — f., c»« de St-X*aurent-
de-la-Pl.; -= cl.. c»« de St-Laurent-des-A.;
— f., c»« de St-Laurent'dU'M. ; — cl., c»« de
St'LégeT'dea-B. ; — f., c»« de St-Macaire-
dU'B. — Ane. terre noble avec manoir, dont est
siear n. h. Glande de Bussy 1604, qni y meurt
et est inhumé le 29 septembre 1650 dans Téglise
paroissiale, Marie et Marguerite de B. 1666,
Pierre de B., écuyer, mari de Catherine de
ChaiUes, 1699, Léonor-Clande de Fay, chevalier,
mari de Jeanne-Catherine de Bussy, 1721, Pierre
de Bussy 1740, mari de Catherine de Collas,
Louis-Léonard de Fay, marié à Céleste-Marie
Blonde le 20 janvier 1756, ancien gendarme de
la garde, qui y réside, 1785; — cl , c»« de St-
Martin-dU'F. ; =. cl.. c"« de St-Pierre-M. ;
— f., c"« de St-Quentin-lèa-B. ; — f., c"« de
St-Quentin-en-M.; — f., c»« de St-Rémy-
en M.; "r cl., c" de St-Sauveur^e-Fl, —
En est sieur Amaury Tnrgis 1628, 1638, Noël
David, exempt de maréchaussée, 1700; — ham.,
c»« de St'Sauveur-de-L. ; =• ff., c»« de la
SalU'Auhry; — ham., c»« de la Salle-de-V.\
-= ff., c»« de Segré; — cl., c"« de la Ségui-
nière; » c"« de Seiches. — Le port de la
M. N. 1640 (Et.-C.). — Il y existait un bac à
cette date. — En est sieur René Jallet, capitaine
du château du Verger, 1695; — son fils Joseph
1719, aussi capitaine du château du Verger, qui
y épouse dans la chapelle le 24 octobre la fille
de Franc. Boudesseul, docteur- médecin àCraon;
=s ham., c»« de Somloire ; = cl., c»* de Sou-
laire-et'B.; ^ f., c»« de Tancoigné; =» cl.,
c»»« de Thorigné} «= ham., c»« de Thouarcé,
avec fours à chaux construits en 1840 et en 1845.
— Vis-à-vis sur le bord du chemin, une croix de
pierre portant la date 1820 , et sur la face op-
posée, 1648; = ham., c"« de Tigné. — En est
sieur Mie. Deshaies, chevalier, 1675; « f., c°«
de Torfou; — f., c"« de Tout-le- Monde; — •
f., c»« du Tremblay; »■ f., c"« de Trémen-
tines, vendue nat^ sur Golbert de Maulévrier le
17 prairial an VI; « f., c"« de Trèves-C. ; «
f. et cl., c*>* de VergonneSt dont une appartient
en 1612 à dame Jeanne Alasneau; » ham. et f.,
c»« de Vemantes; — cl., c" de Vemoil; «=
f., c"« de VézinSt dépendance deThôpital; =»
cl., c»« du Vieil'Baugé ; « m«" b., c»« de
Villehemier. — En est sieur Pierre Trottet
1560, Jean Bonneau, écuyer, sénéchal de Saumur,
1619, 1630, mari de Marie Collin, dont la fille
épouse le 4 mai 1640 à Mazé Franc. Goddes de
Varennes; — de Varancé de Solages 1781, qui y
réside; =» cl., c"« de Villemoisant
Maison-Neutre (la Haute, la Basse-), h., c"«
de la Chapelle-dU'G. ~ Il y existait une I
en 1624 ; = (la Grande, la Petite-), ff., c»» de Se-
André-de-la-M.; •« (la Petite-). c»« de NeutUé.
MalMB-NenTe-de-la-Luide (la), f., c*«
de Fougère.
MalMB-NenTe-de-LuidereBde (U), f..
c»« de Bécon.
MalsoB-NenTe-de-l'Hôtel-Venle (ia), d.,
c«« du Guédéniau,
MalMB-Ne«¥e-de-Mas8é (la), cL. c*«
d'Andard.
MalsoB-NeaTe-des-Cabevraes (la) , f . , c*«
dôJallais, en la paroisse N.-D.-des-Manges.
Malson-Newe-des-Grlfferais (la), f . .
c»»« de Savennières.
Malso»iIVe«ve-dea*Lui4e« (la), cL, e~
de Chaumont\ « f., c" de St- Lambert"
la-P., 1790 (Et.-C); « cl., c»« de StrMartin-
d*A. ; « (la Petite), cl., C^ de St-Martin-itA.
M«lsoB*IVe«ve-deti-ManiiB (la), f., c*« de
St' Clément-de-la-Pl.
MalMB-I«e«¥e-d«. MosllB -à- Voit (la).
cl. et m'", c»« du Ménil.
MalNOB-Newe-dn-RaignuiBeMi (l*)» d«
c"« du Ménil,
MalsoB-Rlehard (la), cl., c** d^Auverte.
Malson-Rouge (la), quartier, c*^ d'Angers
S.-E. — La Maison-Rouge alias la Crotx-
Rouge et Ballée 1750 (Séminaire). —Le9 Mai-
sons-Rouges 1758 (Toussaint). — La Maison-
Rouge 1778 (Péan de la Tuil.). —Le grand logis
primitif, à qui ses dépendances, sans doutes bâties
en briques ou couvertes en tuiles, donnèrent ce
nom, appart. en 14'(0 à Jean AUeanme, en 1523 k
Jeanne Guyet, veuve de n. h. René de Champeanx,
en 1572 à Olivier Lemercier, en 1608 à Gerrais
Chevrier et depuis au moins 1741 au Séminaire
d'Angers, qui, au témoignage de Péan de la Tui-
lerie, le fit reconstruire vers 1760; ^ f., c^ <t An-
gers N. ; — m»" b. avec domaine, c"* d'Au-
verse, — JLe lieu^ métatrte, domaine, vul-
gallement appelle la Maison-Rouge 1539
(G 106, f. 205 vo). ~ On lui donne souvent au-
jourd'hui le nom de Villeneuve. — En était
sieur Jean de Gennes, qui le relevait de Breil-de-
Foins; — vendu nat' sur Isaac de Boissard le
7 messidor an Vil; » cl., c<** de Baracé\ «
f., c"« de Chanzeaux ; — f ., c"« de Chaude-
fonds. — Une maisoncouverte de tuiles, sise
au lieu de la Basse-Longhomme app€llé la
Maison-Rouge 1518 (E 683); — ff. et d.. c«
de Corzé; — f., c»« de Daumeray; -■ d .
c"« de Faye ; «■ cl., c»« de Jallais ; — cl., c»*
de Feneu; — cl., c»« de la Ferrière; — L.
c"« d' Ingrandes; -■ f., c"« de Jumelles \^
f , c"« de Louresse. — La terre et seigneu-
rie de la Maison-Rouge et Pierre^Basse en
la paroisse de Rocheménier 1740. — Appar-
tenait à la famille Testu xvi-xvii« s. — En rend
aveu à Doué en 1740 Catherine Marquis, veuve
de Chanteloup de Portebise (E 720) ; *» f., c^de
la Meignanne; — ham., e^* de Montjean; —
c»« de Noyant'S.-le-L.; — f., c»« de Parce i
— cl., c»« de Pouancé ; — cl., c»« de Tiercé.
Malsons (les), ham., c<*« de Baracé; -* h..
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MAI
— 5T7 —
MAL
CM de St-Germain-lèB-M.; — h.. c»« de Tiercé.
MmÊmoma (los Grandes-), ham., c"" de Mou-
liheme; «- section du boarg d*Etriché (14 m.,
40 hab.); « ham., c~ de Méon; — f., c»« de
Montreuil'B.-L. ; -■ ham., c"« des Ponts^e-
Cé. — La Grande-Maison des Auhineaux
1594. — La Grande-Maison vulgairement ap-
pelée la maison des Aveneaux 1596 (Et.-C).
— C'était aa xvi* s. un corps-de-garde de soldaU
royaux, dont le capitaine résidait au château des
Ponts-de-Gé ; « chat., c"« de Pruillé, édifice
rectangulaire a^ec lucarnes à pignon, entouré de
larges sauts-de-loup , nouvellement reconstruit
sur les plans du propriétaire, M. du Joncheray,
et sous la direction de M. Bibard, architecte,
Angers. 11 reste de Taocien manoir les senritudes
et les deux pavillons d'entrée bordant la grille ;
—i ham.^ c»« de Ste-Gemmes-sur-L, — Ane.
gentilhommière, dont le principal manoir était
en ruine, quand le domaine fut acquis le 5 no-
vembre 1^ de René Avril de la Roche, héri-
tier de la dame de Crespy, par les Visitandines
d'Angers. — Il appartenait en 1610 à Jean Le-
frère, chapelain de St^artin d'Angers, qui fonda
le 25 novembre une rente, pour que la proces-
sion de St-Laud, en allant le 25 avril à la cha-
pelle des Ghâteliers, s'arrêtât à prier au carre-
four voisin, où ses prédécesseurs avaient fait
mettre une croix de pierre sur le mur. — Une clo-
serie et un autre domaine en dépendaient, qui
appartenaient en 1690 à messire Pierre Fourché
de Quéhillec et fut vendu par lui le 2 août à J.-B.
Delacour, ancien échevin.
Mal— M (les Petites-), ham., c^ d'Angers
N.-O.; — f., c»« de Jallais; — cl., c^ de
Mouliheme ; «-• cl. , c»* du Vieil-Baugé,
HalaoMB-BasflMi (les), f., c»« de St-Paul-
du-Boiê.
MatooBs-Bkuielieii (les), ham.. c»* d'An-
grie; — vill., c»« de Montjean,
WMammm^Ntmvta (les), ham., c"« de Bria-
sarthe ; « f., c"« de Marans ; — ham., c"
de la Pouèxe; — f., c»« de St-Moeaire; —
ham., c«« de St-Martin-du-F,; — f., c«« de
Soulaines ; -> ham., c^ de la Varenne ; —
ham., c"« de Vaulandry,
MmÊmoma m Rmwkf^em (les), ham., c» des
Ponts-de-Cé, — Domus cum pertinentiis uo-
catis les Maisons-Rouges in parochia Sancti-
AugusUni 1563 (Ghap. St-Maimbeuf). — Il com-
prenait en 1758 six maisons alignées perpendicu-
lairement au chemin de Sorges. Au-devant s'éten-
dait une place, commune exclusivement aux ha-
bitants du hameau et terminée par le pré du Ghe-
mineau, appartenant à la chapelle de Rivette;
— d., c" de St-Barthélemy ; — ham., c«« de
St^Germain-des-P,
MalMM8-¥ertes (les), ham., c»« d'Angrie.
HalsoB-TnuiqaUle (la), m«" b. , c^
û'Echemiré, à quelques pas au sortir du bourg,
sur la droite de la route de Baugé à Jarzé ; —
doit son nom au chouan Ghâtelain, V ce nom,
dit Tranquille, qui Ta fait rebâtir.
MalsoBj de Laiuréal {Joseph-François-
• Stanislas), que Quérard donne pour fils naturel
II
du pair de France Abrial, — né à Ajaccio (Gorse)
en 1780, mort à Paris en mai 1859, —avait été avo-
cat général à la Cour de Florence, et en dernier
lieu greffier eu chef de celle de Rome, quand il fut
appelé au môme titre à la Gour royale d'Angers
par ordonnance du 29 juillet 1814. 11 prêta ser-
ment le 11 août et occupa ces fonctions jusqu'en
novembre 1826. U a publié dans ces temps, à Angers
môme, diverses poésies que ni Quérard ni Bour-
quelot ne mentionnent : Le Béarnais, chanson
à l'occasion de la fôte de St Louis (A. Mame,
1/2 feuille in-8o, 1818), reproduite dans plusieurs
journaux de Paris ^ — Ode sur le rétablisse-
ment de la statue d* Henri IV (Mame, 1819,
in-4o de 2 ff.), dont le Maine-et-Loire du
26 aoAt donne de longs extraits; — L'Institu-
tion du jury en France, ode (Mame, 1820,
in-4o de 3 ff.). — On lui attribue aussi la fameuse
complainte sur Pierrit, l'assassin des Moulins-
d'Ivré, que l'imprimeur Lesourd débita à
50,000 exemplaires. — Ses autres ouvrages sont
étrangers à notre livre.
Maltre-Eeole (la Grande, la Petite-), m*»
avec serre, bosquet, charmille et ferme, c»*
d'Angers, — Le lieu de la Maistre-Ecollerie
1549 (Ghap. St-Martin). — La maison seigneu-
riale de la Maître-Ecole 1776 (G St-Maurice).
•— Le mçuUn à vent, qui en dépendait primitive-
ment, a été érigé ei bâti en 1641. Le tout appar-
tenait au mattre-école de la cathédrale d'Angers ;
— et aujourd'hui donne son nom à Ut gare des
bestiaux entre la ville et Trélazé.
MaltrefoBlère (la), f., c»* de St-Laurent-
des-AuteU
■a|esté (Edouard), médecin principal des
hôpitaux militaires, officier de la Légion d'hon-
neur, né à Saumnr le 16 janvier 1802, y est mort
le 19 mai 1864.
Malabrie (U), f., c»« de Briolay.
Malabry, cl., c»« de Baracé; — cl., c" de
Bocé; -* ham., c^ de Chàteauneuf; « f.,
c»« de Loire; « f., c«« de Mûrs; — f., c*»» de
Nyoiseau ; — f., c»« de Savennières, acquise
en 1556 des héritiers Gohin par messire Franc.
Pelloust, docteur en médecine ; — appartenait en
1611 à Ghude Ligier.
MaladHe (la), miss, né sur U c»« de Corxi,
traverse la c^ de Villévôqne et s'y jette dans le
ruias. de l'Epiniére ; — 5,300 met. de cours ; «
f., c»« d'Angers S.j — f.. c»« de Brain^sur-
All. ; — cl., c°« de Cholet; — f., c"« de Faye;
— f,, c»« de Longue; — c»« de Maulévrier,
maison ruinée; *■ vill-, c"* de Maxé; « m»" b.
» et f ., c»« de Segré, — La Malabrie (Et.-M.). —
La maison a été reconstruite (1872) avec tourelle
en manière de château, sur l'ancien chemin de
Graon; — cl., c»« de Thorigné, — Acquise en
1597 de Nicolas de France par Pierre Lambreton,
en 1650 de Pierre Rabin, notaire, par Jean Bou-
reau, dont les héritiers la vendirent le 12 mars
1714 aux Garmélites d'Angers , sur qui elle
fut vendue nat* le 21 avril 1791; — vill., c"«
de Vemantes.
Malai^et (le Grand, le Petit-), étangs, c"«
de Chaumont, au milieu d'anciennes landeg
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MAL
— 578 —
MAL
appartenant à Tabbaye de Chaloché, mais où
les habitants de Marcé, Chaomont. Jané préten-
daient et exerçaient le droit d'usage. Franc. Gri-
maadet de la Croiserie les prit à bail amphithéo*
tique pour 99 ans le 21 janvier 1693, sons la
réserve pour Tabbaye de ses droits d'usage et de
passage, etc., et de la propriété des étangs du
Grand et du Pelît-Malaguet , de Lagonet et de
Liénard (Insin. Eccl.^ p. 69).
Malaiserle (la), ruiss., né sur la c>*« de
Jallais, près la Gaillaudière, coule du N.-E. au
S.-O., passe à la Piffardière et afflue dans la
Singére, au-dessus de la ferme de la Terveliôre ;
— 2,100 m. de cours ; « f ., c»« de Za Chapelle-
RoiLSêelin; » f., c°« de Mêlay. — La Ma-
raizerie (Cass.); — donne son nom à une partie
du ruiss. de la Prée.
Maia leac — V. Mallay.
Malaqnals (ie), vill, c»« de Trélaté, habité
par des carriers; — donne son nom au ruiss. né
sur la €"• & Angers, qui traverse celle de Tré-
lazé et se jette dans TAuthion, avec son affluent
le ruiss. de Malemberl; -^ 7,200 met. de cours.
Malardlère (la), vill., c»* de Longue, —
Les M. (Cass.).
Malarpent fle),f., c»« de St-Georgres-du-P.
Malaunaj (le), f. , c"« de Comhrée; —
donne son nom au ruiss. né sur la commune, qui
coule du N. au S. et s*y jette dans la Verzée; —
a pour affluents les. ruiss. de la Bodiniére et de
la Plaie ; — 2,700 met. de cours.
Malaaterie (la), f., c>^« de Moniil\UTZ\ —
relevait de la Gaucherie-anic Dames (Ë 599).
Malboire (la), ham., c"« de Brain-swr'VA.
— . Yinea de Marboeria apud PlcUa^icium
1200 circa (Gbalocbé, t. I, f. 58). — Le domaine
principal fut donné en 1260 au Chapitre de St-
Maurice d'Angers par Guéri n de Rosseau, archi-
diacre d'outre-Maine, qui l'avait pris à rente de
Gervais de Varennes en 1251. Il relevait du fief
de la Rôale, appartenant à l'abbaye de la Bois-
siére, et lui paya longtemps une rente de 2 livres
de cire. ^ Vendu nat' sur St-Maurice d'Angers
le 3 novembre 1791. — Une autre closerie, un
herhergement au lieu qui communément est
appelle la Marhoyère (Chaloché, XVI. f. 124)
1307, devait une rente de 40 s. à l'abbaya de
Chaloché et appartenait au xvii« s. successive-
ment par alliance aux familles Laisné, Lesonrd
(1617) et Hilscent (1717), — en 1796 encore
à Antoinette Milscent, mariée à Aug.-Gatien
Bernard et en secondes noces au chirurgien Le-
tondal, V. ce nom ; -• f,, c*»» de Cholet — La
terre de la Marbouère 1540 (C 105, f. 14). —
La Marboire (Rec'). — La Malboire (Cass. et
Cad.). — Appartenait à Léonard Grasset, mar-
chand au Puy-St- Bonnet, 1711, à Boylesve de
la Morousière en 1742, — et relevait de Mont-
bault-Papin.
Maldemesre (la), f., c°° de Champigné, —
Ane. fief et seigneurie avec maison noble (G 105,
f. 193), relevant du Grand-Princé. — En* rend
aveu Geoffroy Coyraud 1366, 1380, Jeanne Coy*
raud, veuve de Jean Lambert, 1495, n, h. Louis
Lambert 1515, 1540, Jean Lambert 1554, n. h.
René Dalaunay de la Brosse, mari de Renée
Chérité, 1598, 1638, Hercules Delaïuay 1654,
1672. — Ambroise Paré cite le phénomène bien
rare d'un accouchement de six enfants juoieanx
arrivé au manoir. — Le logis conserve encore
ses fenêtres à meneaux de pierre entrecroi-
sés, son haut toit d'ardoise, et à l'intérieiir,
les poutres et soliveaux du xvi* s. sculptés et
peints en rouge et jaune; — c"» de Mâgné-
souS'Doué, — La maison habitée appelée
la M. près la Motelle 1732 (Et.-C). — Un
carrefour en conserve le nom, sur la limite de la
commune des Ulmes.
Maléeot {Jean-Baptiste), fils d'un notaire
royal, né à Blaison le 22 février 1730, ingénieur-
géographe du roi, attaché à l'Observatoire de
Paris en 1751, ingénieur du bureau de la Guerre
à Versailles en 1759, puis conseiller du roi tn
l'Election de Châteaugontier, où il s'était marié
en 1773, meurt à Laval le 14 juillet 1794. Les
Archives de M.-et^L. possèdent de lui plusieurs
Mss. traitant de questions d'agriculture pour la
Société des Thesmophories qu'il avait organisée
en 1755 à Blaison, V. t. I, p. 358. — {Louis-
Joseph), frère du précédent, né le 3 mai 1735 à
Blaison, avocat au Parlement, conseiller du roi,
membre du Bureau d'agriculture d'Angers, no-
taire royal et procureur fiscal de la baronnie de
Blaison, assesseur civil et criminel des justioes
unies de Riehebourg-le-Toureil, mort à Blaison
le 12 mai 1802, avait prononcé en 1781 au palais
de Mootsabert et publié l'J^lo^e funèbre de mtê'
sire Aimé-Louis Goislard de Montsabtrt
(Angers, Ch.-P. Marne, 1781, in-4o de 15 p.). —
On lui peut attribuer aussi en toute certitude la
rédaction des Procès-verbav^ d*élection des
députés et des Instructions et pouvoirs don"
nés auxdits députés par les paroisses de St-
Pierre- de - Coutures , St- Georges -des- Sept-
Voies, Richebourg-U'Toureil et St-Pierre-
d^Artanne, destinées à être insérées dan» le
cahier général des Instructions de la Séné'
chaussée de Saumur, etc. (in-a<*, sans lien ni
date [17891, de 29 p.), la dite assemblée lenoe
sous sa présidence et dont il signe le premier la
procès-verbal.
Maléeoterie (la), cl., c»* de la ChapelU-H.
Maléeotlére (la), ham., c«« de Torfou; «
f., c"» de la Benaudière
Maléeots (les), ruiss. né sur lac"«de St-Au-
bin-de-L., traverse la c*>« de Chaudefonds, se
jette dans le Layon ; — 700 met. de cours.
Malemberdières (les), ham., c°« de Tré-
lazé, — avec anc. domaine de Tabbaye de Tob»*
saint d'Angers, vendu nat* le 20 avril 1791.
Malem^rt (le), ruiss. né sur la c"« de SaùU-
Barthélémy, traverse celle de Trélazé, se jette
dans le ruiss. de Malaquais ; — 4,000 m. de cours.
Maleraj» f., c"« de Blou; — f., e^ de
Bauné." Malray (Cass.). — MalUré (Et .-M.).
Malétrolf, cl., c^^ de Ste-Gemmes'^ur-I^
— Maletrat (Cass.). — Appartenait à Barbe
Chevalier 1583, à n. h. Jean Errault, mari de
Renée de Goubis, 1598, qui y m^url le 24 juin
1620. — Chariotte Errault, femme de Malh.
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— 579 —
MAL
Gradé de Jooralem, en fit don le l«r mars 1700
anx Viaitandines d'Angers pour la dot de sa fille
Nicole ; — vendue nat' le 9 février 1791.
Malfètlére (la), f., c»« de Beaupréau.
Malfouassiére (la), f., c°* (ÏAngrie.
Malfpai^e (la), f., c°e de Neuillé.
Hallierbe {Léonard)^ maître maçon-tailleur
de pierre, originaire du Haine, mari d'Anne Cor-
bineau, est attaché en 1614-1620, comme son beau-
p4re et Nipolas M., son frère, aux travaux de la
reconstruction du château de Brissac. Son fils
Michel a pour parrain le 11 avril 1614 le maître
d'œuvre Mie. Huttin. Son frère Nicolas marié à
Hadegonde Bacoeur, nièce d'un chanoine de Mar-
tigné-B., meurt le 19 octobre 1639. Un autre de
leurs frères, Guillaume, reste établi jardinier
dans le pays.
HaUolére (la), t.. c" de St'Clém.'de-la'P.
Halieorae, f., c^" de Miré.
Malleornlére (la), cl., c"« de Durtal; »
cl., c"*» de St-Georges^ur-L. (Cass.).
MalIeotiéreB (les), vill., c"*' de Noyant-
s.'le-L.
Halldor, cl., c"^^ du Lion (VA., appartenait
en 1780 aux héritiers de Jacquine Jamain, femme
de Franc. Goyet
Malidordlére (la), f., c<>« de Corné, domaine
d'une chapellenie paroissiale, vendu nat* le 10 fé-
vrier 1791.
Mallévre, ham., c>*« de Villé'oêque. — Le
lieu de la Croix alias la Petite-Malièvre,
avec maison de maître, jardins, closerie,
1634 (£143).
MmUgnéf vill. c»« de Martigné-Briant —
Maligniacus 1040-1060 (Liv. N. . ch. 241). —
Malinne 1130-1150 (Les Lochereaux, 1. 1, f. 3).
— A 1,500 met. du bourg, sur le chemin de
Doué. — Ancien fief et seigneurie avec château
appartenant au xv* s. à une famille du nom. Une
partie des droits seigneuriaux passant à René de
la Jumellière, le reste du fief échut en 1494, par
le mariage de Louise de Maligné, à la famille Ser-
pillon, etLouise Serpillon l'apporta vei s 1540 à Jean
de Salles de i'Ecoublère. Il appartenait en 1590
a René de Salles, quand les huguenots saisirent le
château et l'occupèrent deux ans. Claude de Salles
fit don le 14 avril 1604 à l'église de Martigné, d'un
tableau « en plate peinture narratif de l'histoire
oc de la Nativité », pour placer sur l'autel de la
Vierge, devant lequel était 1 enfeu de sa maison et
où il ne fut pourtant pas inhumé. Il périt assas-
siné, avec deux de ses serviteurs, par St-MarUn,
prévôt de Loudun, le 8 octobre 1622 et fut trans-
féré aux Minimes d'Angers. — Y résident Jacq. de
Lancrau, mari de Claude de Salles en 1639, René
Rigault, mari d'Agnès de Salies, 1645, qui y
meurt le 27 juin 1662 et est porté inhumer à
Mèlay ; — Henri de Martigné, chevalier, 1710 ; —
sa veuve Elisabeth de St-Ouen 1717 ; — Henri
de M., leur fils, 1741, 1761; — de CoUasseau
1787 ; — son neveu Hyacinthe de la Barre 1805,
— François Dnbor, ancien chirurgien en chef des
années, mari d'Elise-Jacquette-Rosalie de Fallu,
qui y meurt le 14 avril 1817. Leur fille Justine
y épousa le 28 décembre 1818 Camille-Baptiste-
Armand- Aimé Jouve, officier au régiment des
chasseurs du Gard. — En 1830 le château ap-
partenait à la compagnie des Mines de St-Georges-
Châtelaison et était en vente. La terre avait
péri, dépecée en détail depuis 1818.
L'ancienne chapelle seigneuriale était dédiée à
St Biaise et Ste Catherine, à la présention du sei-
gneur de Maligne mais à la nomination du Cha-
pitre de Martigné. Elle forme encore un petit édi-
fice, récemment transformé, et qui a été donné
par les époux Jouve et autres à la c°«, autorisée
par ordonnance du 6 février 1828. Une statue y
a été transférée en 1868 de l'ancienne église
paroissiale.
Le terroir d'alentour est réputé parmi les
vignobles blancs de l'Anjou, et ses produits clas-
sés dans un mémoire de 1787 parmi les vins de
4^ classe. On l'apprécie mieux aujourd'hui.
Arch. de M.-et-L. E 3913; G Chapitre de Martigiié-B. —
Arch. commun. Bt.-G. — Note Mas. Raimbanlt. — Louvtt,
dans U Hevue d'Anjou, 1855. t. II, p. 286.
Mall^Bé, f., cn« de St-Lézin, — Malignia-
cus, 1050 circa (Chemillé^ ch. or. 15), 1125 circa
(CartuL de Ch., ch. 11;.
Malignée (la), t, c<^ des Ulmes, -^ Appar-
tenait à Jacques Treton, maître apothicaire de
Saumur, qui y meurt le 3 janvier 1653.
Hall^ardlére (la), f., c^* de Beaupréau.
— La Malihourdière (Cass.).
Mall^ratte (la;, ham., co« de Longue.
Mall^rattes (les), ham.. c*>« de Brain-sur^
Allonnes. — Les M. 1600 (Et.-C.). — Cer-
tains héritages appelles les Malligrattes
1646 (Allonnes, 1. 1).
Mallnas (Antoine- Augustin), fils d'un négo-
ciant armateur de Nantes et d'une Angevine, Per-
rine Tertrais, né à Angers le 25 octobre 1777,
s'était appliqué dès sa jeunesse aux études scienti-
fiques et particulièrement à l'électricité avec Héron,
V. ce nom. Il adressa môme d'Angers à Yauqueiin
un mémoire sur les affinités chimiques; mais le
plus clair de ses ressources s'épuisa dans une phar-
macie, rue de l'Aiguillerie, qu'il ne put continuer.
Il se consacra alors à l'enseignement. Un cours de
grammaire générale, qu'il ouvrit à Angers en
1811 et continua pendant plus de dix ans, iréu-
nissait pour auditeurs Millet, Bastard, de Cam-
bourgy Délriché et un nombreux public. Il fai-
sait partie de la Société pour l'amélioration de
l'enseignement élémentaire et fut dans le dépar-
tement un des premiers initiateurs de la méthode
mutuelle. — Sa rupture bruyante avec le pen-
sionnat des d"«» Dimey et son Mémoire justi-
ficatif, lu à l'audience du Tribunal civil le
19 octobre 1816 (in-8o de 85 p , plus 4 fol.
d'additions non paginées, sans nom d'imprimeur)
le discréditèrent. — Il s'occupait, dans les derniers
temps, de la fondation d'un journal dont il s'an-
nonçait gérant, seul éditeur et propriétaire : Le
Recenseur ou le Courrier du mois pour Paris
et les départements, feuille universelle et cri-
tique, qui devait tout vérifier et résumer, en pa-
raissant par livraisons mensuelles de 4 feuilles
grand in-4«. Une loterie attribuait en prime aux
souscripteurs de la première année une maison
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bourgeoise de 4 à 500 fr. de revena, une ferme
valant 3,500 fr., et une propriété rarale de
i9 hectares. — 8,100 abonnements étaient sous-
crits dès 1829, au dire du Prospectus, — qui
néanmoins n'eut pas de suite. — Malinas est
mort à Angers le 5 novembre 1838. Il a semé les
journaux et recueils du temps d'insipides poésies
et publié à part Strophes sur la Révolution,
prononcées le jour de la célébration de la
paix dans le temple dit Maurille aux Ponts-
Libres, suivies de vers en l'honneur du 18 fruc-
tidor an V (Angers, an VI. Jahyer, in-12 de 8 p.);
— Epode sur la nowoelle campagne qui s'ap-
prête, suivie d'une Epître sur Vlntérit (An-
gers, Jahyer, an VIII, in-8« de 8 p.) ; — Epître
à un ami, suivie d'une Epode, dédiée au pre-
mier consul (Angers, veuve Pavie, an XII, in-8»
de 15 p.); — Les Deux Mariages, comédie-
ballet en deux actes (Angers, Pavie, an XII).
L'auteur fit insérer sur cette pièce aux Affiches
d'Angers du 24 thermidor an XII une annonce
élogiense, sous le nom de l'éditeur, qui dans
l'affiche suivante la renia ; — Ode sur les der-
nières victoires de Napoléon I*^ (Angers,
veuve Pavie, 1805, in-4» de 12 p.)> réimprimée
avec des poésies fugitives (Paris, Bertrand, et
Angers, Fourier-Mame, 1809, in 8» de 18 p.) ; —
Epître sur les avantages de la modération
(Paris. 1806, in-8«> de 9 p.) ; — Mon Oncle ou
la Vaccine, satire (Paris, 1808, in-8o de 32 p.);
— Les Coquettes punies, conte en vers (Paris,
1809, in-8<» de 11 p.); — Don Carlos, infant
d'Espagne, tragédie en cinq actes (Paris, Lad-
vocat, et Nantes, Hellinet, 1820, in-8« de 65 p.),
composée et annoncée depuis 20 ans dans la
Décade philosophique. Quérard l'attribue à un
autre personnage; — Le il janvier, dithyrambe
(Paris, 1828, in-8«); — Le Bon vieux Temps,
le Temps présent, épîtres à MM. *** par
MM. L. N. S. (Paris, d'Authereau, 1829, in-12).
Mallnes (les), cl., c»« de la Plaine.
Mallnc^re (la), f., c»« de Pouancé.
Mallnlére (la), ham., c"« des Alleuds; =
t., c"« du Champ ; — f., c"« de la Jumellière ;
«« f., c»« de St-Quentin-en-M. ; — f., c»« de la
SallC'de- Vihiers.
Mallsardiére (la), cl , c»« de Baracé,
Salitonme» nom du ruiss. qui passe à Ghe-
ment en Blaison, 1681 (E 435, f. 238).
Halltoimie» f., c^* de Beaulieu; — ham.,
c'« de C/iarcé; — c»*« de Chigné (Cass.); — f.,
c»« de Thorigné. — Ane. maison noble dont est
dame Perrine du Moulinet 1567, N. Goizeau,
femme de M. de Racapé de l'Aubinière, 1722, 1750,
Claude- Aimé Duvau de Chavagnes 1761, 1765.
Maliveme» m'", c"« de Dénezé. — Vn
moullin tournant par eau appelle Malivays
et 36 boisselées de terre joignant le grand
chemin de Doué à Saulgré 1599 (Chap. de la
Grésille). — Le moulin Maliver (Cass.). —
Appartenait à Pierre Pierres, sieur de la Per-
raudière, qui l'aliène en 1599.
■allTemé (Pierre de), gentilhomme protes-
tant, sieur de la VignoUe, « des plus valeureux
« de ce temps, » au témoignage de Du Plessis-
Mornay {Mém., t. I, p. 187-188), se signale à
Ivry ; — t * Saumur le 8 février 1616, « grand
« capitaine en son temps », dit l'acte même de
sépulture. — Son petit-fils Philippe, mari de
Marguerite de Blacvod, élu premier président de
la Sénéchaussée de Saumur en 1655, y meurt le
23 décembre 1658. Son épitaphe s'y lit encore
dans l'église de N.-D.-des-Ardilliers.
Mallay, ham., c»« des Rosiers. — Nemus
dictum de Malleloy 1304. — FcPresta de
Mala lege 1341 (G 826, f 108). — Bois à
Mallelay 1451 (D. Bét.). — Mallet (Cass.).
~ Le nom de cette localité est tout ce qui reste
de la forêt qui couvrait la rive gauche de TAu-
thion, sur les paroisses actuelles de St-Glémeot,
des Rosiers et de la Ménitré. Les moines de Cu-
naud la défrichaient pour leur part en l.VSO et le
prieur de Cunaud, le curé de St-MaixencenI, le
Chapitre de St-Maurice d'Angers s'en disputaient
les novales. — En 1451 la reine de Sicile en
donna 8 arpents à son secrétaire Jean Feijon.
V. la Furgeonnière.
Molle (la). - V. VOisonnière.
Halléeot, « peintre, à Doué, 1759, » signe i
cette date un tableau sur toile offert en ex-volo
à St Francaire dans l'église dé Cléré.
MaUeHe (la), f., c»» d*Aviré.
Mallery»f., c"» de BeaucouzL — Maleris
1595 (El.-C. St-Lamberl-la-P.). — Le vill.^ de
M. 1660 (Et.-C. Beauc).
Mallevavd {Siméon), récollet et prédica-
teur de la Banmette près Angers, coiifesseor
aussi des Calvairiennes d' Angers, fut autorisé à
prendre l'habit de prêtre séculier pour assister
à la mort de son père âgé de plus de 80 ans, puis
à rentrer dans son couvent. C'est pendant cette
absence, qu'il composa les Annales Calvé-
riennes ou V histoire chronologique de toutes
les maisons de la congrégation de N.-D. du
Calvaire.,, depuis l'année 1617 jusqu'en
1671 (Angers, Pierre Yvain , 1671 , in-4«» de
1134 p.). — Il avait publié antérieurement Les
Grandeurs et excellence de la mère de XHeu,
expliquées en quinze discours par les senti'
ments des saints Pères et docteurs,,. (An-
gers, 1667, Franc Vallée, in-12, réimprimé à
Angers, 1670, P. Yvain, in-12 de 358 p.); — Tun
et L'autre livre dédiés à Françoise-Renée du
Saint-Esprit, générale de la congrégation Notre-
Dame du Calvaire.
Malmare (la), f., c"« de Chambellay.
Malmon^re (la), f., c"« de St-Christ.-du-B.
Malmonche, c°« de Marcé. — Ane. fief re-
levant de la Roche-Thibaud et appartenant en
1540 à Alexandre Maugars (C 105, f. 102).--PieiTe
de M. était abbé de S t- Aubin d'Angers en lS4â.
Halmoache (le Grand, le Petit, le Bas-), ff.,
c" de St-Barthélemy. — Vinea que vocatur
Mala Muscha apud Cordellam 1247 (Savigny»
ch. 36). — Une vieille maison couverte dtar-
doise, en laquelle souloit avoir un pressoir,
lesquelles choses furent jadis d'une cAa-
pellenie de St-Laud, sise au lieu appelle
Malmouche 1413 (U.-D.). — En est siear ea
1544 01. Fradin.
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llaliioae» ham., c»« de Chantocé. — La
forêt de Mallenoe 1469 (E 704) ; - vill., c»« de
Souîaines; — f., c"« de Trémtntines ; =■ (le
Grand, le Petit-), flf., c" de Carhay. — Tor-
rens qui dicitur Malanoa 1050 (Pr. de Car-
bay) ; — donnait son nom au misselet qni for-
mait la limite de la paroisse vers TO. et se réanit
an raiss. de la Méneslerie.
MalBoyère (la), f., c»« de Trémentines. —
La Manoyère (Cass O—ia Malnodière (ftecl.).
Mainates (les), c*^ de Freigné. — Ane. fief,
dépendant de la Fresnaie et s'étendant de la
Fosse-à-Gironard, en remontant TErdre, jusqu'au
carrefour des Gmchaux et an chemin qui séparait
l'Anjou de la Bretagne.
MaloBneHe (la), f., c°« de Chazé-Henri.
MaloUére Ga), f., c»« de Blou.
Maloiislére (la), ham., c»* de Gêné,
Halpaire. — Malaparia siZva, — J?xem-
pîa Maleparie 1081-1105 (Gartnl. de St-Aubin,
f. 95 vo) — Ane. forêt s'étendant au xi«-xne s.
sur les paroisses de Durtal, Gouis et la Chapelle-
d' Aligné. Elle appartenait d'abord aux seigneurs
- de Durtal , puis aux seigneurs de Sablé , qui
firent abattre de 1704 à 1717 tout ce qui restait
des bois, en en replantant une partie dès 1712.
Matpa9u» — V. Marpalu,
Halple, ham., c°« de St-ùermain-des-Pr.
Malplaeé, f., c»« de Clefs,
Malquasse (!&)> cl., c»* de St-Mac-du-B,
Halqnlnlère (la), vill, c»« de Btaufort. —
La Halquinière (Cass.) ; « taillis , c"« de
Comillé, appartenant à l'abbaye du Perray
d'Angers et vendu nat^ le 17 prairial an Yl.
Malronnlére (la), f., e«« de Bauné.
Malsouciéres (Xes), ham., c*» de la Mei-
gnanne, — Le lieu et met. de la M. 1728.
Maltaelières (les), f., c^* de Chaudefonds.
— Les Basses-Malletachières 1479 (E 624).
V. Follet.
Maltète (la), c*"* de la Possonnière. — Ile
de Loire, encore existante en 1702, réunie de-
puis à la terre ferme. — En est sieur n. h. Jean
Cormier 1653.
Maltlère (la), cl., c"« de Brion, — Wt
auprès sur le rebord de la route on a trouvé
plusieurs tombeaux en ardoise, dont on aperce-
vait encore en 1872 la pointe, recouverte d'une
pierre coquillière. C'est peut-être l'origine du
nom, maCa terra; « (la Grande-), ham., c** de
la ChapeUe-St-Fl. — Ane. fief et seigneurie
dont est sieur André Vaze de Mello 1713, de
Bonchamps vers 1750; «=» G* Petite-), f., c»« de
la ChapelU-St-Fl.
Maltles {Jean), mattre architecte, Angers,
veuf le 5 novembre 1661 de Renée Molière, re-
marié le 8 janvier 1662 avec Julienne Rigault, ^
construit en 1667 le maître- autel de St-Denis
d'Angers et en 1673 celui de St-Maurille; — meurt
le 6 octobre 1677. •— 11 est dit « sculpteur et
« masson » dans son acte de sépulture, « sculp-
« teur» au baptême de son fils Jean. Sa signature
figure à un acte du 6 mars 1664 (GG 223).
Maltonmée (la), f., c^* de Châteauneuf;
= ham., c»« de St-Germain-de^Prés.
Maltralt, f., c"« de Chalonnes-ê.'U'L. —
Décima de Malestrep 1313, 1360, Vherherge-
ment et domaine de Mallestrap 1364 (Ghap.
St-Jean-B.). — Maître (Cass.). —Ane. fief et
seigneurie relevant de Bareille et acquis vers 1320
de Jean de la Roche-Thibaud par le Chapitre de
St-Jean-Baptiste d'Angers, qui le céda le 9 sep-
tembre 1378 à l'abbaye de la Boissière avec les
dîmes dans les paroisses de Dénezé, Chalonnes,
Auverse, en échange de 20 1. de rente sur la terre
de St-Georges-du-B.; — vendu nat* le 8 avril 1791.
Maltrie (la), vill., c»» de la Ménitré. — La
Matterie (Cass.) ; « f., c»« du Pin-en-M.; «
ham., c"« de la Tour-Landry ; — y naît un
miss, qui en prend le nom, coule du N. au S.,
entre sur Coron, passe au château de la Roche-
des-Aubiers et se jette dans le Lys, grossi à
droite du ruiss. de la Reinerie ; — 1,300 met. de
cours sur la Tour-Landry.
Malvaries (les), f., c»« dUngrandes. — La
Malvotrie (Et.-M.).
Malvanlt, cl., c™ de GrêziUé, — Malivaes
108$ (Liv. Bl., f. 31) ; — ham., c" de Montjean.
MaMveWe. — V. Merveille.
Molvenetftttt». —V. St-Jean-des-Mauvrets,
MalvUle (la), f., c»« du Afay.
Malriadière (la), f.,c»« de St-Martin-du-B.
Malvelslne» f., c°« de Beaucouzé, — Ap-
part. à Jean Legay 1612, Etienne Beaugrand
1664, Bruneau de la Pécotière 1746; « f.. €>•
de Bouchemaine. — Appart. à Et. Chevalier,
marchand enjoliveur d'Angers, par acquêt de
Mich. Cave du 2 avril 1694, à André Rousseau en
1757, et par acquêt nouveau au chanoin*e René-
Franç. du Tremblier ; =- f., c»« de Chalonnes-
sAe-L.; — ham., c"« de Cheviré-leR.; —
ham., c"« d'Ecuillé. — Malevaisine 1244
(G 447). — Ane. domaine appart. à Marie de la
Chapelle en 1417, à Jacq. de la Rouvraie, par son
mariage le 3 août 1473 avec Gillette d'Andigné,
f— à Jean de Memay en 1502, — à Franc, de la
Rouveraie 1528, 1561 , — à Guill. Lefebvre, sieur de
la Roche 1617, à Hélène de Courbefosse, sa veuve,
1623; — f., c»« de Faoeraîe ; — f., c«« de Gen^
neteil. — Domaine avec m*<*, étang et vignes,
appart. du xiii* s. au xviii* s. à la Prévoté
d'Anjou du Chapitre de St-Martin de Tours, sur
qui il est vendu nat* le 21 juillet 1791 ; — donne
son nom au ruiss. né sur la c^* de Lasse, qui
coule du S. au N., en formant à travers toute la
c»* de Genneteil une plantureuse vallée, arrosée
par ses affluents les ruiss. des Guerrières, du
Giraud et des Jardins, et pénètre dans le départ.
delaSarthe, après 5,200 met. de cours; » f.,
c»* de Miré. — En est sieur René Ruau 1657 ;
» f., c^* de Morannes. —• Ane. maison noble,
reconstruite « à la moderne » en 1655 ; — appar-
tenait en 1685 à Benjamin de Champchevrier.
C'est le petit logis dont Fr. Grille a tant de fois
emprunté le nom pour signer ses feuilles vo-
lantes; = m»» b. et f., c»« du PZeesis-Afoc^.
— Le fief, arrière fief et seigneurie de M.
1540 (C 105, f. 292). — Ane. maison noble rele-
vant de Juigné, à qui il était dû par le tenancier,
à muance du seigneur, « un baiser de bouche et
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MAN
« ics mains. » — En est sieur Anceau Jamelot
1540, Pierre Dagrat f le 15 avril 1675, mé^sire
Pierre Varice, qui épouse le 22 juin 1711, à
Jaigné-Bénô, Elisabeth Dncbesne de la Berthelo-
tiôre ; — Pierre-Alexis de la Rochegravé 1773 ; •»
h., c»» de St-Laurent-des-A.; = f., c»« de Vem.
MoIvoMm», pseudonyme de François Grille.
Marne (Charles^Pierre), né à Thor (Vau-
cluse) le 8 novembre 1746, débutait vers 1760 à
Angers simple garçon limonadier ; mais de
caractère actif et entreprenant, il acquit une im-
primerie, d'abord en la paroisse Saint-Michel-
du- Tertre 1762, puis plus près des Ecoles,
dans la rue Ghaussée-Saint-Pierre. Associé d'a-
bord & fiillault, il lui succéda en sa maison de
la rue St-Laud et ouvrit le 15 janvier 1780 le
premier cabinet de lecture, sous le titre de
Cabinet politique, limité à 50 abonnés choisis et
qui devint une véritable société littéraire. Garde de
la librairie de l'Université depuis 1778, imprimeur
de la Ville et de Monsieur depuis 1784, il publiait
dès 1782 un Almanach de V Apanage en con-
currence avec VAlmanach d^ Anjou de Jahyer
qu'il obtint de réunir au sien vers 1785. Nommé
le 30 juin 1790 imprimeur du Département, il en-
treprit la publication du Journal des Etats
généraux (Angers, 1790, 1791, in-8», 11 vol.),
auquel il fit succéder le Journal du Départe-
ment de Maine-et-Loire pour les Amis de la
Constitution d^ Angers (1«' janv. 1791-15 janv.
1792, 3 vol. in-8o), organe du club formé sous son
initiative par les libéraux d'Angers. Acquéreur na-
tional de la maison de l'Oratoire, il y transporta ses
presses, y donna des fêtes, des dîners, se fit le centre
du monde politique.— Le 20 brumaire an II il donna
à la République, pour faire des cartouches, tous ses
dépôts de livres « infectés de fanatisme ou d'ar-
« moiries. » Arrêté avec ses deux fils atnés par
les Vendéens, ils furent tous trois échangés contre
cinq « brigands » en l'an III. — Le 18 fructidor
lui enleva un instant ses relations officielles,
bientôt rétablies. Cest à lui que Hoche, ne trou-
vant sous la main à Brest ni à Rennes aucun
imprimeur de confiance, envoya par le général
Poitou les manuscrits des proclamations, arrêtés,
règlements, constitutions provisoires en français
et en anglais, destinés à l'expédition diriande et
qui furent retournés avec les impressions prêtes en
quatre jours. En 1802 sa maison, une des plus
considérables de province, occupait 10 presses
roulantes, 56 ouvriers et consommait année com-
mune 6,000 rames de papier. — Il entra le 19 sep-
tembre 1805 an Conseil municipal, où il siégea jus-
qu'à sa mort le 3 mars 1825, retiré alors des af-
faires depuis quinze ans. — Il avait eu de sa
femme Marie Lemareau, 8 enfants dont 3 filles,
l'aînée morte à 16 ans en 1778, la seconde épousa
le libraire Fourier, V. ce nom. L'autre fut de-
mandée en mariage par Hoche ot le refusa.
Marne {Philippe- Auguste), second fils du
précédent, né à Angers le 5 novembre 1778
avait pris depuis le 1"«" vendémiaire an X, avec
son frère aine, la suite des affaires paternelles
et en resta seul chargé à partir de 1807. 11 dé-
veloppa surtout les relations de la maison avec
les éditeurs parisiens, et a imprimé pour eux
la Maison Rustique, le Voyage du jeune
Anacharsis, les Dictionnaires de Lapparat,
de Lallemant, de Boudot, les Œutyrea de
l'abbé Millot, tous les classiques, les Codes,
deux éditions d'une Histoire de la Révoluticn
en 10 vol. in-8«, etc. Son esprit vif et pétillaot
animait tout un cercle d'amis par de gaies chanson -
nettes et des petits vers, semés dans les joumasix
du temps ou recueillis Mss. — Un opuscule Nos
Dîners (in-8o, 1809, 20 p.) contient de lui plusieurs
pièces réunies à celles de Oolce, Manthelon, Vial,
Garet. — On connaît encore de lui une Elégie lue
à la cérémonie funèbre qui a eu lieu à la
B.\ L.\ du tendre accueil O.*. cPAngers,,.
le 3i janvier 1808 (in-8o de 12 p., signée des
initiales A. M.) et que l'on trouve attribuée à tort à
Augustin Malinas et VInvention de Vintpri-
merie, poème, suivie de la Fête-Dieu (An-
gers, 1813, in-8o de24p.). — EnaoAtl814 il reçut
le titre d'imprimeur du roi. Mais en avril 1818
dans un voyage de Paris, il resta frappé d'une
folie incurable et après plusieurs années de trai-
tement, y mourut le 15 janvier 1824 d'apoplexie
foudroyante. Sa veuve, Jeanne-Zoé Bordier. est
morte à Angers le 29 septembre 1826.
Marne {Charles- Mathieu), frère atnô du pré-
cédent, né à Anger.) le 15 mai 1771 , associé avec lui
jusqu'en 1807, partit en août pour Paris, acheta les
procédé d'Herhan , monta une affaire immesse
et se ruina à imprimer les ouvrages de M"^ de
Staël mis au pilon par la police. En haine de
l'Empire, alors que le canon tonnait encore i
Montmartre, il obtenait de Ghàteaubriajit et met-
tait sous presse le Mss. de la fameuse brochure de
Bonaparte et les Bourbons, qui ne le sauva pas
d'un désastre complet. Dès le premier coup, qui
avait frappé son frère, il s'était intéressé pour
moitié dans la maison d'Angers (1««- décembre
1818). Il en revint prendre en 1820 la direction;
mais déjà une imprudence du prote avait fait re-
tirer le titre d'imprimeur du roi, qui ne loi fut
rendu qu'en 1825. Ce n'est même qu'en janvier
1824 qu'il obtint à titre légal la suceessiou di
brevet. « {Armand-Augustin Femand), frète
des deux précédents, né à Angers le 19 mai 1776.
marié avec Elis.-Antoinelte-Celeste Thesnevet le
17 thermidor an XIII, à Tours, y créa dans les
bâtiments de l'ancienne Intendance cet établisse-
ment qui est devenu le plus important pent^ôtre
de France, sous la direction de Charies-Emest-
Auguste, son neveu et son gendre, né à Aogers
le 3 novembre 1805.
Areh. de M.-et-L. Série P. — Arch. mun. BB 188, f. 96 ;
129, f. 74; AA 6 et Et.-C. — Grille. Brie-à-Brae, u I.
p. 175. - Bibl. d'Angers, Mss. 523, 524, 572. — Note Hst.
Lambron de Lignim et NobfUeau.
Mamenottère (la), vill., c»* de la Ch&-
pelle-St-Fl. — La Monnotière (Cass.)- — Le
village de la Momelottière 1644. — Le lieu
et hordage de la Haute-M. (StFlor.. Cha-
pelle, B 6). — Appartenait à n. h. BemardiD
Poulain de Gesvres, trésorier des Etats de Bre-
tagne, de qui Facquiert le 13 septembre 1644
Michel Michel, tisserand.
Haneelllère (la), cl., c<>« de Bocé; » ham.,
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c" de Clefs; — f., c»« de la Meignanne ; =
f., c»« de Parce. V. la Moncellière,
Mmtkéhaatéerîe (la), cl., c^e de Beaucougé.-^
La chesnaye de la Machardrie 1616. — La
tombe de la Mangardrie 1641 (Et.-C). — En
est siear Et. Boispineau en 1497, G. Ghevreml
15^3, Hnchelon, curé de St-Land d'Angers^ 1746.
■aBekon (le), maison, dans le boorg de St-
Saturnin.
Mandle (la). — Mondia 1650 (Mss. 875).
— Koûis. né dans la Loire-Inférieure, qai traverse
les c>*«* de Freigné et de Gandé et se jette dans
TErdre, en formant sur ses bords comme des
marais, recouverts de terre et de verdare. qui
s'enfoncent sons les pas ; — a pour affluent le
Grand-Gué ; — 600 met. de cours.
Mandii^lale (la), f , c» de la Potherie.
HandiAières (les), ham., c^ de Brion.
mmmûoUéwe (la), c"« de Brion. — La Mar-
dolière (Gass.).
Mandon (le Grand-), f., c<^« de Bocé. —
Mandon 1093 (Bocé, ch. or. 10). — Ane. flef
relevant de TAuberdière et appart. à la famille
de Périers, xvii-xviip s. ; — donne son nom à
un miss, né sur la c>**, autrefois dit Réveillon,
torrens qui dicitur Rivillon 1080 circa (Gart.
St-Aubin. f. 83); — (le PeUt-), f.. c" de Bocé.
— Le flef et seigneurie du Petit M. en Her-
bodais 1540 (G 105. f. 302). — Ane. dépendance
de la Qaie-en-Herbaudais, qui le relevait de la
Blancbardière.
Mandon (Jacques de), cbanoine de St-Mau-
riee d'Angers, mort le 25 novembre 1555 et
inhumé dans la nef de St-Maurice, laissait de
nombreux legs, notamment une rente aux enfants
de chœur « pour acheter encre et papier. » Bru-
neau a recueilli son épltaphe en vers, et Gai-
gniëres, le dessin de la gravure qui surmontait
sa tombe, où il se voyait représenté à genoux ;
auprès de lui St Jacques et au-dessus un crucifie-
ment avec la Vierge et St Jean. Ree. d*Oxford,
t. VIII, f. 116. — Répert. arch., 1865, p. 279.
Handet {Michel)^ « astrologue », demeurant
en la paroisse de Brion, 1615. Il ne savait pas
signer.
Mandetiére (la), f., c»* de Brion; -> ré-
sidence peut-être du personnage qui précède.
■andromsière (la), f., c*"* de Morannes,
anc. dépendance de la chapelle StrGeorges-du-
Buron; — {., o^ des Rairies. — Domaine d'une
chapellenie de la Ghapelle-St-Laud, vendu nat^
le 14 janvier 1791.
MAne (la), ham., c»« de St-Michel-et-Ch.
— La Masne (Gass.). — Avec fours à chaux,
dont un construit en 1874.
■anerie (la), cl., c<>« de Trémentines. —
La Manoyère (Gass. et Et.-M.).
Manel, cl.. c«* de Lasse.
Man^eon (Edouard), fils d'un ancien sol-
dat, né à Angers le 21 février 1818, d'abord
enfant de la Psallette et rompu de bonne heure
aux exercices du solfège, excellent harmoniste
ot quelque temps élève du célèbre hautboïste
Brod, s'était élevé par son mérite et par son
travail à la maîtrise de la cathédrale 11 a
laissé des morceaux sans nombre de musique
religieuse, entre lesquels on estime surtout son
Awe, maris Stella, son Tantum ergo , son
Benedictus à deux voix, — un Gloria écrit
à son lit de mort, — et des romances, le Mo-
nastère, le Départ du Vendéen, etc. -• Il
mourut à Angers fô 29 mai 1867.
Vhion de F Ouest du Si mai 1867, art. de M. El. Ltchèse.
Manière (la), f., c" de Jumelles.
Manis (le), ham., c"^ du Longeron. — Le
grand, le petit Many (Gass.).
Manoir (le), f., c»« de Villedieu. — Le
lieu, terre, domaine, etc., du grand Manoir
(aveu de 1666). — Avec anc. logis relevant de la
Gommanderie, le seul du bourg qui ait gardé
quelque apparence antique, autrefois précédé
d'une grande cour, portail, enceinte de douves
et fossés, haute futaie, taillis. Les douves sont
réduites acgourd'hui à un réservoir où appa-
raissent sur les bords les fondations d'anciennes
tours; la cour est convertie en jardin depuis
1729. La maison actuelle, avec charmille, prairie,
avenues, n'est qu'un vaste rectangle, couvert en
tuiles, portant sur la façade la date 1773, vers
N. un écusson chargé de 3 fers à cheval 2 et i,
armes parlantes de la famille Ghevalier; dans le
jardin, sur le fût d'une antique croix, un cadran
en ardoise daté de 1636. — La terre dont dé-
pendaient le Petit-Manoir et la Trottière appart.
dès 1502 à la famille Raoul du Soulier. — D"«
Marie-Raoul du S. y meurt le 24 janvier 1679.
On voyait sa tombe jusqu'en 1865, dans l'église
de la Blouère, en dehors du chœur, avec son
éeusson et celui de son mari, Pierre de Bour-
gault, chevalier, le premier à la fasce de ,.. à
3 lozanges de,,.,$en chef, i en pointe, le deu-
xième coupé au i«r chargé de 3 fasces, au 2*
Vécu simple ; — Anne Raoul 1687, femme d'Ant.-
Hyac. de Longneil, devenue veuve dès 1702 et
dont la fille vendit la terre le 6 août 1745 à Ga-
briel Ghevalier. Sa descendance la possède en-
core. — Vers N. subsiste la chaussée de l'ancien
étang desséché.
Notes Mss. Spal et BoatiUier de Saint-André.
Mans (le), ham.. c^* de Corné. — Le vill.
du Mans 1631 (Et.-G.).
Mansard (M...)» sculpteur flamand, est
occupé du 15 novembre 1719 au 22 janvier 1720
à décorer l'église de Bagneux, V. t. I, p. 187. En
1722 il exécute des statues de St Pierre et de St
Paul pour la pauvre église de Meigné-sous-Doué,
où elles existent en(iore aux deux cètés du chœur,
remarquables par une véritable habileté d'exécu-
tion et aussi par cette singularité qui attribue le
costume du pape aux Apôtres.
Mansardière Qs), f., c°« de Botz. — La
Monsardière (Et.-M.); — c»« de Baracé ,
m<»° n. (Gass.). — La Morisardière (G. C.).
MaÈ%9mM Doenm* » V. Midouin
Mantelon, vill., c''* de Denée. — Mente-
ron 1167 (Gartul. du Ronc, Rot. 3, ch, 99). —
Mentelon 1369 (H Ronceray). — La terre,
fief, domaine et seigneurie de Manthelon
1540 (G 106. f. 52). — Anc. fief et seigneurie re-
levant de Martigné-Briant, avec manoir noble et
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MAR
chapelle en 1651. Elle appartenait an x?* s. et
JDsque vers 1590 à la famille Tillon. — En est
sieur n. h. JeanMorineau 1596, sa veuve Guyonne
Lefebyre 1603. lenr fils n. h. Pierre Morinean
1622, 1629. — Uarguerite Hayan, venve de n. h.
Gay M., vend la terre le 24 mai 1631 à Jean
Lefebvre, V. ce nom, siear du Tasseau ; mais
dès 1637 elle a passé anx mains de hant et pais-
sant Henri-Pbil. de Villamont, V. ce nom, et est
qualifiée de châtellenie; — Artus de VIll. en
1651 ; — Pierre Dabaron, docteur ès-lois, avocat,
Angers, 1686, — Pierre-Franc. Dab., mari de
Marie Martin, 1721, 1733; — Jean-Hené-Aag. D.,
conseiller à la Sénéchaussée, 1749, mari de
Franc. -Claude Davy de la Havardière, — Jean-
Francois-Angustin 0.^ conseiller maître à la
Chambre de Bretagne, mari de Pauline-Made-
leine-Marthe de Paye, 1785, — qui tous quatre,
en leur temps, tiennent sur les fonds la grosse
cloche refondue de la paroisse. -» La terre a été
acquise en 1836 des représentants de la famille
Daburon par M. Alex. Joubert-Bonnaire, V. ce
nom, et est passée par une vente nouvelle en
juin 1871 à M. Guinoyseau, maire de Denée. La
maison de mattre, récemment reconstruite ou
transformée, avec potager, pelouses, jardin an-
glais, verger, domine de ses terrasses le Lonet,
qui passe au bord de la prairie, et une perspec-
tive charmante sur la Loire. Une chapelle vient
d'y être réédiflée en 1874. Les travaux récents
ont fait rencontrer sur les dépendances les
restes d'un établissement romain, des murailles
imbriquées, un pavage en mosaïque de petits
cubes blancs, un amas considérable de débris
d'amphores et de vases, des fondations appareil-
lées de grandes briques et quelques pierres
énormes formant seuil.
Hanzoïi, f., c^* de Bocé. — En est sieur
Jacq. Démon 1544; — appart. au zviii< s. à la
mense des Hospitalières de Beaufort, sur qui elle
est vendue nat^ le 7 mars 1793.
Màqiilismoniierie (la), f., c*** de Chaumont.
Haqulllé» mo° b. et f., c"* de Contigné. —
McLsqueli 1221 (Ronc. , Laleu). — Geofroy,
Guill de Maquille 1294 (G 562). — Ane fief
et* seigneurie avec hébergement composé aux
xvi-xvii* s. de trois maisons, dont Tune habitée
par le mattre, les deux autres délaissées aux ser-
vitudes et à la cuisine. — Pierre D. de M., che-
valier, est inhumé le 7 décembre 1734 dans l'église
de Juvardeil, à côté du chœur, immédiatement
au dessoas du banc de la Buronnière; >» ham.,
c»« de Tiercé. — Maquille 1247, — Maaquil-
leyum 1304 (Ghaloché, t. III). — Ane. maison
noble, appart. au xvn« s. à la famille Gandon. —
En est sieur n. h. René Gandon, ancien lieutenant
des Eaux et Forôts d'Angers, 1690, mari de Renée
Ghastelain, qui y fonde une chapelle de Saint-
René le 22 janvier 1696; — René Poisson de
Gâtines 1772.
MagmlUé {Charles- André Dubois, comte
de), né à Angers le 8 novembre 1783, maire du
Plessis-Macé, membre et à chaque session secré-
taire du Conseil général de 1814 à 1830 , fut
élu de la Chambre des Députés en 1815, où
il remplit à plusieurs reprises les fonetîoiis de
secrétaire provisoire comme un des plus jeunes
membres de l'assemblée, et prit pan à la prépa-
ration notamment du Gode forestier et de la loi
sur la presse en 1825. Il commandait à titre de
colond la garde nationale d'Angers depvis 1817
et était entré en 1823 au Conseil monicipaL Une
ordonnance du 25 novembre 1825 le nomma pré-
sident du Collège départemental de Maine-el-
Loire. Le même jour une autre ordonnance Ptie-
vait à la pairie, où il siégea jusqu'en 1830. — U
est mort à Paris le 6 mars 1849..
Mam^n, f., cb« de BouzUlé.
Marmiebère (la), viU., c»* de Trélaxé.
habité par des carriers. — La Marchère cUias
la Maresckère 1764 (Sl-Serge). — La terre ap-
partenait à Louis de Beauvau, qui la donna en
1447 avec Bouillou aux religieux de St-Seifs en
échange du domaine du prieuré de Beanvan. —
Elle dépendait de l'office de la sacristie et fol
vendue nat^ le 3 mars 1791.
Marmioberle (la), f., c^ du Louroux-Béc
Marmls (le)* nom donné au cours supérieur
du ruiss. de la Planche-Branger en Tilliers.
MmtmU (le). — Y. St-Jean-des MaraU.
Marais (le), c»« de Beaufort. — Ane. petit
logis noble, clos à douves et larges fossés, sur le
ruiss. de la Fontaine-Suzan ; » f., c*^ de Blou.
— Ane. maison noble, appart. à la famille Lejn-
meau et réunie vers 1750 à la seigneurie 4* Avoir;
« f., c°e de la Chapelle-R., bâtie vers 1863; ->
— f., c*»» de Chemillé; — f., c»« de Chêne-
hutte-lesT.] « f., c"« de Chigné; « f.. €■•
du Coudray-M. ; =- ham. , c»« de Courléôn.
Marais (le)t ham., c"* de Faveraie. — Les
Marais près Villeneuve 1562 (GG 197). — Le
moulin du Marais 1684 (Et.-C.). — Ane. fief
et seigneurie avec maison noble. » En est tâemr
Jean d'Aubigné, mari de Jeanne Prévosié, 1393,
Olivier de St-Aignan 1457, mari de Jeann« d'Au-
bigné, — Guillaume de St-Aignan 1526. — Cest
le père du fameux Jacques de St-Aignan, ▼. ce
nom, si connu dans les guerres civiles dn xvi* s.
sous le nom du capitaine Oesmarais; — Nicolas
Le Bigot, mari de Louise de St-Aignan, Yen
1590 ; — René Lemeignan , écuyer , mari de
Claude Lebigot, 1628, 1632, Claude L. 1633,
1647, mari d'Anne Bouju; — Joseph de Brissac
1679, mari d'Elisabeth de la Fontaine de Folin,
qui y meurt ftgé de 80 ans, le 30 décembre 1715,
Joseph-Louis de B., mort en 1761, veaf depnss
le 6 octobre 1734 d'Anne-Charlotte de Chanipa-
gné; — Jean-Barthélemy de Cambourg de Ge-
nouillé, chevalier de St^Louis, capitaine au régi-
ment de Bourgogne, 1755, mari de Marie-Anne-
Renée de Brissac ; — encore aujourd'hui à la fa-
mille de Cambourg, représentée jusqu'à ces der-
niers temps par Barthélemy-Joseph-Augustin-
Mic. de C, mari de Pauline-Modesle-Sophie de
Jousbert, qui y était né en 1759 et est mort
âgé de plus de 100 ans en 1859. — Il a été
question de restaurer le manoir, encore entier
quoique tout délabré et qui, reconstruit en
1647, fut incendié en 1793. Dans un salon
figure peint l'écu de.,, à 3 têtes de loup mor-
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née9 et arrachées de gueules, 2 et i, — qui
68t reprodoit ailleurs parti de 3 grenades?
teti, — Aa bas sur Fane, lit du miss, se mon-
trent les mines d'un moolin à eau et dans une
cave voAtée, une cheminée, où est inscrit dans
nn écosson : C. A. D. R. -- Vers N. 0. une
large allée de noyers part de la conr du château,
auprès de laqnelle à droite s'élève encore la
batte d*an m^ à vent, brûlé en 1793.
Arch. de M.-eUL. et de Faveraie.—Note MtSk Ralmbault.
Mamls (le), f., c«« de Longue, — Ane m»»
noble avec chapelle dédiée à Ste Anne. — En
est sieur Jean de Chérité 1373, la famille Lebascle
xvi-xvii* s. — Auprès s'élève un monticule al-
longé, oix ont été rencontrés des tombeaux en
pierre coquillière; *» cl., c"« de Longue; =» c»«
de Louresse. — Ane. fief censif dans la paroisse
de Rocheménier, sans château ni domaine, rele-
vant à foi et hommage de la Raie sous le Puy-
N.-D. et annexé au xvii* s. à la seigneurie de
Launay. — Il appartenait en 1478 à Louis de
LoiseUère, en 1606 à Charles Héard, en 1610 à
René Hardouin, en 1668 à n. h. Louis Testu,
chevalier; -» f., c»« de Meigné'U-V.\ — f., c»«
de Mxré\ = f., c»« de Montpollin\ — f., c"*
de Morannes (Cass.) ; ■■ f . c»« de St-Michel-
et'Ch.; ■■ f., c»« de Sermaise; -» ham.,
c«»« de la Varenne. — Ancien château avec cha-
pelle seigneuriale xvii* s. — En est sieur n. h.
Michel de la Pouèxe 1577, Pierre de la P. 1617;
=- vill., c»« de Varennes-s.'M. ; =» ham., c»*
de Vergonnes.
Marais (le Bas-), f., c^* de CJiampigné; «
f., c»« de Cherré; — f., c"« de St-Clément-de-
la-PL; « f.. c"« de Sœurdres.
Marsds (le Grand-), f., c^^^ de Champigné,
qui fut pillée le 28 nivôse an III paries chouans;
=» ham., c"« de Mon^ean, — Le Gr. Ma-
rest (Gass.). — Il y existait en 1754 une mine
de houille, appart. au sieur Gautrais, qui fut
interdite sur la plainte du seigneur.
Marais (le Haut-), f., c»« de Cherré. — En
est sieur Pierre Hameau 1625, — Jacq.-Ghrist.
Pilastre 1756; — ham., c«« de la Poitevinière;
— f., c" de St^lément-de-la- PL — En est
sieur n. h. Maurice Hamelin 1668.
■arals (le Petit-), cl., e^* de Longue; « cl.,
c*^ de Mont Jean ; — cl., c"« de Miré, appart.
aux Visitandines d'Angers et vendue nat^ le
31 mars 1791; «* ham., c^* de la Poitevi-
nière.
Harals Qss), ruiss. né sur la c»* du Guédé-
niau, s'y jette dans le ruiss. du Brocard ; —
600 met. de cours; » miss, né sur la c^*
de St'Crépin, autrement dit de l'Etang-de-
Blancheneau, V. ce mot; — cl., c»« de Chau-
mont; «= f., c» de Daumeray. ~ Le Grand
Mariais (G. G); « m**^ à vent et m'** à eau,
c»« de la Fosse-de-Tigné; — ham., c"« de Gée;
=- c*>« de Gêné» anc. f. rasée et réunie à la
Fuie ; = f, c°« de St^ust-sur-D. — Les Ma-
rais 1580. — Le Marais 1655. — Anc. dépen-
dance de la terre de la Salle, acquise en 1580
par Jean Berthelot avec les bois futaies et taillis
sur le miss, de la Fontaine- Sèche, — vendue
par les d"** Onmotay le 24 décembre 1655 à l'a-
vocat Aucent d'Angers ; — et revenue au domaine
de la Salle dès avant 1692.
Harals (...)f né à la Jumellière, prêtre et
principal du Ck)llége de Ghâteaugontier en 1770,
a publié un Traité sur la quantité des syl-
labes (Angers, in-12).
Marais (Jacques), docteur-médecin, Angers,
en 1450.
Marals-deiiChavaiiiies (les), miss, né sur
la c»« du Puy-N.'D., a pour affluent le miss,
de la Fontaine-de-Nadouet; — s'y jette dans le
miss, de l'Etang-de-Brignon; — 1,860 met. de
cours.
Marals-de-Roa (les), miss, né dans les ma-
rais de Rou, traverse Bistré, se jette dans le
Bouet; — 5.000 met. de cours; — porte le nom
quelquefois de V Assèchement; — une dériva-
tion, issue des marais de Presle, traverse Bistré,
se jette dans le miss, de Folette; — 1,000 met.
de cours.
Maraiserle (la), ruiss. né sur la c»* de
Parce, s'y jette dans le ruiss. de la Brégeon-
nière; — 550 met. de cours.
Maraisière (la), f., c«« de Chenillé-Ch.
Marals-le-Rol (le), ancien marais divisé
entre les c"«» de Chacé, Bagneux et Var-
rains, par acte du 3 mars 1823. V. t. I, p. 186
et 570.
Marans, c»» et arr* de Segré (6 kil.); — à
35 kil. d'Angers. — Curtis Marentius 705
{DipL Chart., t. II, p. 267). — Marenz 1080-
1096 (Garlul. St-Nic. p. 97), 1111 (l«r Gart. St-
Serge, p 293). — Maranz 1237 (Pr. de Cham-
pigné, ch. or.). — Sur la rive dr. de l'Argos
(28-49 met.), entre la Ghapelle-sur-0. (6 kil.) au
N.-E., Gêné (5 kil. au S -E.), Vern (6 kil.) et
Ghazé-sur-A. (3 kil.) au S., Ste-Gemmes-d'A.
(6 kil.) à l'O. et au N.
La route nationale de Segré à Cholet traverse
du N. au S., formant au bourg môme un angle
vers S.-E. pour relier le chemin d'intérêt com-
mun du Lion-d'Angers et reprendre, un kil. plus
loin, sa direction première jusqu'au sortir du
territoire.
Y passent la rivière de l'Argos, formant tout du
long vers l'O. la limite intérieure, — et le rais-
seau des Portes ou de l'Hommée, avec ses af-
fluents de la Gautraie, né sur la c°*, et de la
Goutablaie.
En dépendent les ham. de la Grande et de la
Petite-Gautraie (17 mais., 57 hab.), de la Ravar-
dière (6 mais. , 25 hab.), de la Rabotière (4 mais.,
18 hab.), de la Bigotière (4 mais., 16 hab.), des
Touches (3 mais., 11 h.), des Jarrilières (8 mais.,
26 hab.), de la Basse-Frènaie (3 mais., 7 hab.),
de la Moyenne-Frênaie (4 mais., 12 hab.), de la
Haute-Frênaie (4 mais., 24 hab.), le chat, de la
Bevansaie et 34 fermes ou écarts
Superficie : 959 hectares.
Population : 133 feux, 600 hab. sn 1720-1726.
— i69 feux. 700 hab. en 1789. — 648 hab. en
1831. — 675 hab. en 1841. — Otï hab. ep 1851.
— 590 hab. en 1861. — 60f hab. en 1866 et 1872.
dont i6i au bourg (45 mais., 57 mén.), petite
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agglomération sans antre animatioD que le pas-
sage de la grande ronte.
Ni aasemhlée ni foire.
Perception et Bureau de poste de Segré.
Mairie avec Ecole mixte (Sœurs de Torfou).
construite par adjudication du 29 avril 1849, dont
les travaux ont été approuvés le 2 août 1852.
VEglise fut incendiée par les Chotians le
26 thermidor an H et reconstruite seulement de
l'an X à Pan XII avec titre de succursale (5 ni-
vôse an XII). Cette môme année la commune,
pour la décorer, acquit d'Esnault de la Gaulerie
la charpente du réfectoire et le grand autel de
l'église abbatiale de Nyoiseau. — Elle vient d'être
abandonnée pour une église neuve (archit. Tes-
sier, de Beaupréau), construite en 1870-1873 un
peu plus à TE. Hur la môme place, et qui a été
consacrée sous son vocable antique de St Serge et
St Bach le 3 juin 1875. On voyait encore jus-
qu'à ces derniers temps dans l'ancien édifice, dé-
laissé vide, le grand autel en marbre, encadré
de quatre colonnes à chapiteaux ddrés, le cou-
ronnement en hémicycle, surmonté de la boule
du monde ; — derrière, dans l'abside, à l'aban-
don, les statues des deux saints patrons.
La cure a été rebâtie en môme teittps que
l'église, l'une et l'autre avec l'argent de souscrip-
tions. — Le cimetière, bénit le 22 août 1638 sur
la route de Gêné, a été transféré en 1840 sur la
route de Vern.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, que traversait pourtant très-probablement
de l'E. à ro. la voie du Lion-d'Angers par Gêné
à Roche-d'Iré. — Au vrir s. la paroisse n'existe
pas encore et la terre, curtis^ forme un des do-
maines de l'abbaye St-Serge d'Angers, à qui le
roi Childebert III la confirme en 705. Les
moines certainement en fondèrent l'église ,
comme l'atteste sa dédicace à St Serge et St Bach,
mais par suite sans doute d'un échange ou d'une
conce.ssion, le patronage en était advenu au Cha-
pitre de St-Pierre d'Angers, seigneur aussi de
Gêné et qui présentait la cure. ~ Le curé relevait
son presbytère de la terre de Brossay et devait à
la Chandeleur présenter à la Haute-Rivière « un
a tortis de cire jaune beau, bon et honnôte, d'un
« pied 1/2 de long. »
Curés : Jean Pasquier, qui permute en mai
1295 avec le chapelain de Colombean en Angrie.
— Jean Cheminart, 1295. — Raoul Lebrun, qui
résigne, 1516. — Jean Camaing, licencié in utro-
que, septembre 1516, qui résigne. — Jean Bour-
neuf, 29 décembre 1518. — Guill. Lebreton,
1519. — Jean Lebeuf, 1519. — Yves de Tessé,
1520, qui permute pour la cure de Loire. —
François Balin, octobre 1520, f ^^ ^^^9- —
Jacq. Lelarge, maître ès-arts et licencié en droit
canon, juillet 1529, f 1532. — Louis Ledélaisir,
licencié en décret, juillet 1532. — Laurent Le-
large, 1574. — Olivier Lebouvier, 1595, 1598.
— René Boûllay, 1600, jusqu'au 31 décembre
1633, t le 31 janvier 1634. — Jean Boullay,
l*»" janvier 1634, janvier 1663. — Nie. Humeau,
mars 1663, 31 janvier 1679. — Julien Maugars,
mars 1679, f le ^ janvier 1686, &gé de 49 ans.
— Olivier Ménard, mai 1686, f le 19 mai 1700.
ftgé de 58 ans. — Périer, 27 mai 1709, f le
19 avril 1714. — Louis Jollivtt, mai 1714, f le
3 mars 1737. âgé de 64 ans. — Gharies Jkfére-
ray, 26 mars 1737, qui se démet pd décembrt
1742. — Toussaint-François Poulain, 21 jnilkt
1743, t le 11 mai 1756, âgé de 46 ans. — J«.
Chartier, chanoine de Jarzé, 11 mai 1756. qvi
se démet. — Julien-René Jamin, 8 octobre 1756,
f le 9 décembre 1763, âgé de 43 ans. — Loais
Rezé, 18 décembre 1768, f le 17 jnaiet 1780,
âgé de 82 ans — Pierre Giret, natif de la Sefle-
Graonnaise, 18 juillet 1780, f le 26 avril 1783,
âgé de 42 ans. — Denis Pincé, 3 mai 1783,
28 avril 1791. — Lonis-César-François Dubled,
curé de Passavant, est élu par le Distriei le
2 avril 1791 et prend possession le 8 mal ; mais
les officiers municipaux se cachent pour ne pas
assister à son installation.
Le fief comprenait pour domaine une mélairie,
un étang et un moulin à eau et est qualifié ds
châtellenie aux xvii-xviii* s. II échoit dans la
succession d'Anne Bourré à Franc. B. , sieur de
Jarzé, qui le vend en 1539 à Et. Picbard, mar-
chand. — Dès les premières années du xtii* s.
et jusqu'à la Révolution il appaitiuit aux sei-
gneurs de la Lorie.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré — et
fournit, outre de nombreux soldats à la Chouai-
nerie, deux chefs : Mathurin Ménard. dit Soi»-
Peur, et René Hodé, — et non Hodet, — dit
VExtermine, tous deux ralliés dès l'an lY & la
République et des plu^ acharnés à imposer la
cocarde nationale. Hodé môme est maire en
Tan XI.
La commune, qui faisait partie jusqu'en 1841
du canton du Lion-d'Angers, a été réunie à eelm
de Segré par la loi du 9 avril 1842.
Maires : Bouvier, 24 germinal an XII. —
Jean Gardais, 8 Janvier 1807. — Jacques
David, 30 juillet 1^810. — René EsnauU de la
Devansaie, 29 juin 1814. — J. David, 7 avril
1815. — Esnault de la Devansaie, 12 Juillet
1815, t en 1822. — Jacques-Jean Davy, 7 dé-
cembre 1822. — René Prodhomme , 28 mai
1828. — Doisneau, 8 mars 1831. — i. delà
Perraudière, . . . ., en fonctions. 1876.
Arch. de M.-et-L. Séries G 105, f. 73; E 1168. f. 128;
0 Ghap. St-Pierre, et L. — Arch. coBumm. Bt -G. — Posr
les localités, voir, à leur article, la Dwansaxe, VOuormr-
dièrty la Babotière, etc.
Marbaillon (la), f., c°« de la Séguinièrei —
donne son nom à la source voisine d'un ruisseaa
qui se jette dans la Moine entre Rrenon et la Cré-
pellière, grossi ï droite du ruiss. de la Rau»-
nière; — 2,200 met. de cours.
Marbode» —Ma^nobodus, — est né vers 1035,
non en Angleterre comme on l'a prétendu , mais
en Anjou, à Angers sans doute, où son père Robert
était peaussier, peUtctarius, d'après une charte de
St- Aubin, et possédait un domaine à Sorges. Son
frère Hugo figure avec lui dans une charte sur
Ghanzé. On le trouve en 1069 qualifié clero-cban-
oelier, dans une charte de St-Jo«in donnée par
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MAR
— 587 —
MAR
Foulques IV. Bienti)t après il devint directeur de
Técole épiscopale, avec le titre de scholastique
ou maître-école, sons révoque Eusèbe Brunon, vers
1075. Il tint cette charge pendant environ vingt ans
et y avait réuni dès au moins 1082, celle de grand
archidiacre, cardinalis archidiaconus, de St-
Maurice. Il conserve quelque temps les deux
litres qu'il prend dans une charte du Chapitre
de St-Jean-Baptiste (G 677 f. 4) vers 1082-1092.
— Son éloquence ajouta encore à la réputation
dont jouissait an xi« s. Técole littéraire d'An-
gers. L'évèque Ulger le met au-dessus de Gicéron,
de Virgile, qu'il n'avait pas lus, et ses contempo-
rains le proclament roi des orateurs dans un
tempp où toute la Gaule en abondait. C'était
d'ailleurs un enseignement plutôt de belles-letlres.
de rhétorique, môme de grammaire que de théo-
logie, encore moins de droit civil et canon, quoi
qu'en ait dit Ménard; mais le maître parait
avoir introduit dans son école , comme des
exercices gradués qui «préparaient une organi-
sation plus régulière. — En 1096, pendant
le concile de Tours, il fut nommé à l'évèché
de Rennes , avec l'aide de Robert d'Arbrissel
et non sans quelque soupçon de simonie.
Ce diocèse encore barbare, abandonné à tous les
désordres de vie et de discipline, devait offrir au
prélat lettré des luttes et des dégoûts sans fin.
Aussi le retrou ve-t-on le plus souvent, en Ai^ou,
à Angers, auprès de son ancienne église où il avait
conservé ses fonctions d'archidiacre. Il y prit en
1101 une part active à l'élection tumultueuse de
révoque Renaud de Martigné, qu'il soutint malgré
toute l'opposition et toutes les traverses et qu'il alla
même défendre à Tours et jusqu'à Rome. Au re-
tour, le nouvel élu, son protégé, le dépouilla de
toutes ses charges et l'expulsa sur l'heure même
d'Angers, avec l'approbation de Rome, où Marbode
dutfaire un second voyage. Les deux prélats étaient
réconciliés en 1108 et Marbode, l'année même, fut
chargé de l'administration du diocèse, pendant
une absence de Renaud. Déjà bien vieux, fa-
tigué et presque aveugle, il assista en 1120, au-
près de son ami, l'évèque Hildebert, à la consé-
cration de la cathédrale du Mans, puis presque
au retour, déposant son titre épiscopal, prit sa
retraite dans l'abbaye St-Aubin d'Angers, où il
mourut le 11 septembre 1123, âgé de 88 ans. Son
tombeau s'y voyait jusqu'au xviii* s., creusé dans
la muraille, près l'autel St-Clair, et les moines,
dans leur lettre encyclique, exaltent avec enthou-
siasme la mémoire du maître renommé, de l'évèque
conciliant et sage. L'évèque Ulger et Rivallon,
aichidiacre de Nantes — et non de Rennes
— ont aussi laissé des vers en son honneur.
Les œuvres de Marbode ont été publiées pour la
première fois en 1524 à Rennes, chez Jean Beau-
douin, imprimeur, par les soins du libraire Jean
Macé. Cette édition (petit in-4o de 41 fol. non
chiffrés, eu petits caractères gothiques) comprend
les lettres, dont une fameuse à Robert d'Ar-
brissel , une autre à Renaud de Martigné, les
hymnes et le livre de Gemmis. Elle était si rare
dès le XVIII* s., que le bénédictin Beaugendre put
à peine s'en procurer un exemplaire dépareillé
pour en préparer une édition nouvelle, qu'il
donna en 1708 à la suite des Œuvres d'Hildebert.
(Paris, in-fol.). Elle comprend de plus les Vies en
prose de St Lézin, de St Robert, de St Maim-
beuf, résumés de légendes plus antiques, les Vies
en vers de St Maurille et de St Théophile, des
poèmes sur les Machabées, sur les martyres de
St Victor, de St Maurice, de St Félix, un traité
de rhétorique en vers : De Omamentis verho-
rum, un autre De Decem capitulis, où il traite
des mêmes dix lieux communs, et de nombreuses
poésies, hymnes, épitaphes, d'imagination peu
brillante et de grammaire peu sûre, mais précieuses
surtout pour la biographie du xi« s. L'ouvrage le
plus populaire, contesté souvent à Marbode, mais
que lui assurent, comme on ne l'a pas encore re*
marqué, les allusions du rouleau des morts de
StrAubin, est son traité sur les perles précieuses,
résumé d'un recueil antérieur d'inepties popu-
laires sur la propriété et les vertus des pierres, tra-
duit presque de son temps en vers, reproduit depuis
dans de nombreux Mss., imprimé àpart dès 1511
sous ce titre Lihellua de lapidihua preciosia
(Viennffî Pannoniaa, per Hieronymum Victorem
Philovallem, petit in-4o), de nouveau à Fribourg
et à Paris en 1531 , à Cologne en 1539, à Bàle en
1553, et nombre d'autres fois, jusqu'en 1799, à
Gothingue encore. — On trouve une 7« lettre
inédite de Marbode dans le Spicilége de d'A-
chéry. t. XIII, p. 295, ses Vies de St Gautier et
de St Florent dans les Bollandistes, 11 mai, et
t. III de septembre, p. 745, et VEloge en vers
de Milon, moine de St-Aubin, dans l'appendice
du t. V des Annales Bénédict. de Mabillon. Le
Supplément des Pères de Hommey contient
aussi de lui un écrit sur les trois ennemis de
l'homme : la femme, l'avarice et l'ambition. —
Nombre d'autres pièces doivent d'ailleurs se ren-
contrer encore inédites. — Par une fortune ines-
pérée une traduction en vers français vient d'être
donnée des principaux Poèmes de Marbode^
évêque de Rennes au XI* a., par M. S. Roparts
(Rennes, Verdier, in-8«, de 226 p., 1873). Le vo-
lume, avec introduction, comprend les poésies di-
verses, les satires, les épigrammes et le Lapidaire.
D. RiTet. Hist. Litt., t. X,p. 243. — D. Houss., XIII,
1537. <- Rangeard, Higt, de r Univ., t. Il, p. 00. — Dnpin,
Bibl.Bccl. Xll^ ffl;c..part.II, p. 539. — Roger, p. 824. —
D.Chamard, Vies des Saints, t. Il, p. 130.— Geoff. de Ven-
déme, 1. m, Èp. 3, li, 14. — Patillon, ViedeRob, d'Arbr.,
b644. -- Cartul. de St-Jouin, p. 81. — Cart. de Chemillé,
88m ch. 4. - D'Achéry, Smèileg., t. VI, p. 88 et Not, m
S^ Épist. Lanfrand, — Ménage, Vie de Math. Ménage,
p. 61, 57. — Prieuré de Daumeray, ch. 32. — Haoréau»
p. 748. — Bnmet, Manuel. — . Rev. des Soc. Sav., 1870,
l. II, p. 336-340. — Cartul. de St-Aubiny fol. 39 k*. —
Bibl. de VEe. des Ch., 3- série, t. V, p. 13. — TriUièmc,
De Script. i?ccl.,j)art. I, p 266. — Èen. (TAniou, 1875,
p. 8-3, 86-88 et 365. — Dorange, Catal. des Mss, de la
Bibl. de Tburs, n- 890, 898.
. V. la Malhoire.
HarboBnlére (la), ham., c°« de Bauné. —
La Marhelière (Cass.).
Mareadé, famille de maîtres vitriers-peintres,
xvi-xvii» s., Angers. — (Michel), employé à di-
verses reprises dans les comptes de l'Hètel-Dieu,
1586, 1599. - (André), 1617, f le 6 juillet 1653.
- (MathuHn), 1066, 1658. - (Henri), 1680.
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MAR
— 588 —
MAR
Mare dm Ma Mativiié. — Y. Genest.
Hareét canton de Seiches (3 kil.)> arrond. de
Baugé (18 kil.) ; — à 23 kil. d'Angers. - Paro-
chia de Marce 1142-1145 (Gart. da Ronc,
Roi. % ch. 61), 1245 (Chaloché. XV. 122). —
Marceium 1269 (Ibid. , t. I , f. 20). — Le
bourg et village de Marcé 1597 (G Gure). —
Dans un pays conpé de petits vallons et de bois,
entre la Ghapelle-St-Land (3 kil. 1/2) au N.,
Beanvau (5 kil. 1/2) et Jarzé (7 kil.) à l'E.. Ghau-
moat (5 kil.) et Gorzé (5 kil.) au S., Seiches à l'O.
Ginq chemins vicinaux se concentrent an bourg,
relié ainsi à la route départementale d'Angers à
Baugé. — qui traverse à 1.200 met. de TO. à TE.
le territoire vers S. -- et d'autre part, vers l'O.,
à la route nationale qui monte en dehors à
1.600 met. du S.-O. auN.-E.
Y natt le ruiss. dit de Marcé ou de la Ghaussée,
qui se forme au bord du bourg, vers N.-E., sur
le chemin de la Chapelle-Saint- Laud. en deux
sources, dont une jaillissante, toutes deux amé-
nagées en lavoirs publics, coule de PE. au S.-O.,
formant limite avec la c°« de Seiches sur laquelle
il pénètre, passe à Suetle sous la route nationale
et se jette dans le Loir, en se divisant de nouveau
en deux petits cours d'eau, à Suette et tout près
et en amont du bourg de Seiches ; — y passe
vers l'E. le ruiss. d'Hay ou de Ponillé.
En dépendent les vill. ou ham. des Fossés
(11 mais., 30 hab.), des Maillardiôres (8 mais.,
21 hab.), du Grand-Goudray (8 mais., 16 hab.),
des Diardières (7 mais., 17 hab.). des Landes
(4 mais., 12 hab.), des Pins (4 mais., 14 hab.), '
de Ghaulumet (5 mais., 16 hab.), de la Herson-
nière (3 mais., 10 hab.), de laGasselière (4 mais.,
19 hab), de Gropet (3 mais., 12 hab.), de la
Petite-Fon^ine (5 mais., 12 hab.), et 97 fermes
ou écarts.
Superficie : 2,109 hect. dont 52 en vignes et
305 en bois.
Population : ftl7 feux. 980 hab. en 1720-1726.
— iôO feux en 1788. — i,iiS hab. en 1790. —
i,094 hab. en 1831. — i,09i bab. en 1841. —
i,067 hab. en 1851. — 1,047 hab. en 1861. —
i,0i9 hab. en 1866. — 937 hab. en 1872, dont
242 bab. au bourg (93 mais., 93 mén.). en déca-
dence lente mais constante depuis plus de 40 ans.
Assemblée le 30 novembre (St-André) et le
4 juillet (St-Martin).
Perception et Bureau de poste de Seiches.
Mairie t avec Ecole de garçons, dans la mai-
son de la Suardière, acquise le 27 juillet 1844,
par autorisation du 31 mai précédent. — Ecole
de filles dans une maison acquise le 9 mars 1862,
par autorisation du 4 janvier, installée en 1863.
V Eglise, dédiée à St Martin de Tours (suc-
cursale, 5 nivôse an Xlll), n'offre aucun intérêt,
la nef lambrissée, le chœur seulement voûté en
pierre (ziv* s.) avec deux chapelles de la Vierge
et de St-Gilles (xvi^ s.), cette dernière parée de
ses croix de consécration. On y conserve les sta-
tues de St Sébastien et de la Vierge, provenant
de l'abbaye de Ghaloché, ainsi que les reliques
de St André, qui en furent apportées, avec leur
châsse d'argent, par arrêté du Département du
2 février 1791 malgré les réclamatioiis des pa-
roissiens de Ghaumout. Il s'agissait surtoiit de
s'approprier la foire importante qui s'y lenail à
l'abbaye le ]our de la fête.
Le Presbytère occupe l'ancienne cure, recons-
truite en 1778-1779, vendue nat* le 14 messidor
an IV et rachetée par la commune eo 1S19. —
Le Cimetière, au centre et dans la principale
rue du bourg, à l'angle du chemin de la CbapeOe-
St-Laud, jusqu'en 1812, a été transféré sur on
terrain acquis par autorisation le 3 janvier 1813.
On signale comme cromlech celtique l'entasse-
ment d'une douzaine de grosses pierres près la
métairie de Rocherieux ; mais nul dolmen n'existe,
malgré toute indication contraire, snr le terri-
toire. La voie du Mans à Angers le trayersaît di
N.-E. au S.-O., formant flèche par son embranche-
ment à Suette, entre les routes de Dortal et de
Baugé. J'ai indiqué déjà l'existence inexpliquée
d'antiques retranchements aux Blés, aux Fossés,
Y. ces mots.
Je n'ai trouvé aucun titre sur rorigine de U
paroisse ou la construction de l'église, qui datent
sans doute du zii* s. L'évèque en conserrait la
présentation.
Curés : Martin de Chariregnac, 1405. —
Gervais Esquinart 1479. — Jean Hector^ 1550,
1552. — Jean Sigongneau, 1560. — Jean Boi-
vin, chanoine d'Angers, 1597. — Jeap Blastier,
1611, 1630. — Louis Leguédois, sieur de S«-
Laurent, fameux prédicateur, prieur en mène
temps, je crois, de Beaufort, et qui s'enfuit pea-
dant la peste. — El. Moynart, 1651, f le 2 mai
1682, âgé de 62 ans. — Jacq. TonneUer, doetear
en théologie d'Angers, fils et frère d'officiers de
la maréchaussée de la Flèche, juillet 1682, 7 le
31 décembre 1707, âgé de 66 ans. — Elle Du
Perron, avril 1708. — Jos. Tanquerey, avifl
1748, t lo 10 mars 1765, âgé de 58 ans. ~
Franc. -Jean Boucault, juin 1765, f le 16 aoèt
1777, âgé de 46 ans. — Jean David, anc. curé de
StLaurent-dU'Lin, 13 septembre 1777, qui signe
encore « curé et procureur de la commune s ea
février 1791, et est déporté en Espagne en sep-
tembre 1792 avec son vicaire Delouche. Le
10 juin 1779 il avait posé la première pierre de
la cure nouvelle. — Micb.-Math. Thtuiu, dé-
cembre 1792.
Le vicaire, à la nomination de la comtesse de
Durtal, était chargé pour moitié de la secrétai-
nerie, et obligé « de tenir l'école et instruire U
a jeunesse ».
Le fief parait avoir fait partie au xviii« s. et
depuis longues années du comté do Durtal. — On
voit résider sur la paroisse dès les premières
années du xvil* s. de nombreuses familles de
potiers, celles des Taveau, des Roger, des Nou-
chet, des Chevalier, des Godin ; — un seul gentil-
homme en 1789. La garde nationale en 1790 était
commandée par Gharles-Jean Gousin de la Bri-
deraie, qui mourut le 21 mai à Angers pendant
les opérations électorales.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré du Lade,
de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Louis Labiée , 16 vendémiaire
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MAR
— 589 —
MAR
an IX. — Manrice Grout, 30 janvier 1811. —
Franc Grout, 16 février 1815. — Louis-René
F^otery, 12 septembre 1821. — Dallikre, 8 avril
18S6, installé le 17 mai. — Afoi/sant, 15 no-
vembre 1830, démissionnaire le 30 décembre
1834, t le 5 juillet 1840. — Jean-Pierre Afau-
houssin, 31 juillet 1840, installé le 15 août. —
Charles Gaignard dé la Renloue, 16 juillet
1852, installé le 25, en fonctions. 1876.
Arch. de H.-«t>L. C «5; H Chdoché, XV. 109. — Arch.
oomm. BI.-C. — JRépert. arch,, 1863. p. 60.— Vobin, Ln
Cénomans^ 1. 1. p. 50. — Pour les localités, voir Prineé,
la Suardiére, Ctngé, la MabiUére, Aocherieux, la Sou-
chardiére, le Pin, U Coudray, la Brideraie, la louche,
Baiê-Biffnon^ttc. '
Itoreé (le Grand-), f., c»» de la Potherie. —
Ane. fief et seigneurie avec château, pourpris,
garennes, futaies, étangs, landes, appartenant au
XVI* s. à la famille (lochelin. François de Fortia,
conseiller d'Etat et privé, en hérita par sa mère,
Marguerite Gochehn, et vendit la terre en 1630 à
René Quéherso de la Hubelière, marchand, qui
sans douta la revendit. £n est sieur n. h. Louis
ttaélier, gentilhomme servant en la maison du
roi, 1646 ; — Louis Q., premier lieutenant de la
Maréchaussée générale d'Anjou, mari de Madeleine
Bûcher, 1698; — Louis-Balthasar-Gaétan-Gilles
de Meaulne 1756, 1786, mari de Marie de Varice.
Mareé (le Petit-), f., c" de la Potherie. —
Ane. maison noble, dont dépendait au xvii« s.
un domaine, une métairie, une cioserie, un mou-
lin et une chapelle dite de la Margotterie. — Elle
appartenait en 1523 à n. h. Jean Rousseau, en
1543 à n. h. Franc. Rousseau, et depuis le com-
mencement du XVII* 8. à la famille Reverdy, d'où
le mariage de Jeanne Reverdy rapporta à Henri-
Alexandre de Gumont dans les premières années
du XVIII* 8. En est sieur en 1741 messire Jeaii-
Gharles-Marie ^de Gumont 1755, qui y meurt âgé
de 84 ans, le 23 octobre 1788.
Mareé {Roland de), écoyer, conseiller du
roi. lieutenant général en la Sénéchaussée au
siège et ressort de Baugé, est l'auteur d'une tra-
gédie : Achab (Paris, Fr. Huby. 1601. in-8«» de
46 fol., non compris 4 f. prélim.). Il n'y est fait
distinction ni d'actes ni de scènes. Elle est dédiée
au président Forget, du Parlement de Paris.
MarèeUlère (la), f., c«* de Mélay. — Au
carrefour voisin, sur la route départementale de
Saunrar, une croix de pierre porte la date :
i868: «- f., c»* de Thorigni,
Marehaia (forêt des), autrefois dénommée le$
BoiS'SaumuroiSt reçut son nom actuel de Jacq.
du Plantys, sieur des Marchais, au xvi* s. G'est
un reste de l'antique forêt du Latay, Y. ce mot,
qui comptait encore en 1603 mille arpents taillis,
avec partie de futaie sur les paroisses de Faye,
Beaolieu et St-Lambert-du-Latay. Elle était esti-
mée en 1624 valoir 120,000 livres. — Ge qui en
reste, presque tout entier sur Faye. a été mis en
vente en janvier 1851 sur le prix de 460,000 fr.,
à la requête des héritiers d'Augustin-Marie-
Paal-Pétronille-Timoléon de Gossé-Brissac et
adjugé le 9 août suivant pour les 9/20»*' à Angé-
Uqoe-Gabr.-Marg.-Marie Lelièvre de la Grange,
épouse de Marie-Artus-Tlmoléon de Gossé, les
8/20"»*« à M. Pasqueraye du Ronzay, les autres
3/20»** à M. Anatole-Honoré de MieuUe. — L'é-
tang neuf, au centre, parait avoir été créé vers
1650 (Note Raimbault).
Marchais (le), f., c«* de Chénehutte-leê-T.
Marebals (les), chat., c»* de Faveraie. —
LeB MarchaiS'ReTiault (E 1160 et Et.-G.), —
que Gassini, par erreur, confond avec Zes Mar-
chais-Rondeau, en Montilliers. — Âne. terre
seigneuriale avec château, douves et tourelles, et
chapelle dédiée à la Gonception-Notro-Dame ; —
relevait du fief de Domino en St-Hilaire-du-Bois
et appartenait au xiv* s. à la famille d'Aubigné.
En est sieur Guill. d'Aubigné 1331, — Jean d'A.
1379,tiont la tombe se voyait encore au xviii* s.
dans l'église paroissiale, du côté de l'Evangile,
et ses armes sur la porte du chœur; — Jean
Tigeou 1403, Jean Tigeou 1436, 1469, Gilles Ti-
geou 1479, 1484, qui en fonde la chapelle où se
voyaient ses armes : de ainople à trois lozanges
d'argent à la croix fichée d'or ; — Eustache Ti-
geou de la Tigeouère 1501, 1510, Franc, de la Ti-
geouôre, chevalier de l'ordre, gentilhomme d'hon-
neur de la reine, 1563, 1609. — François de Ver
possédait la terre par mariage en 1609 avec
Jeanne de la Tigeouère, — François de Meaussé,
par mariage avec Madeleine de Ver, qui est veuve
dès août 1642. — Leur fils, François de Meaussé,
chevalier, 1655, mari de Marie de Fontenelle, rend
aveu en 1669 pour « sa maison, tours, forteresse,
c douves, fossez.pons leviz à chesne et brancards »,
— Gharles^oseph de Meaussé, un des cent gen-
darmes de la garde, qui y meurt le 15 février
1705. De sa succession René Robert, Y. ce nom,
doyen de la Faculté de droit, acquit pour 37,000 1.
le 16 juillet 1707, le fief qui lui donnait le titre
de seigneur et fondateur de la paroisse, nonob-
stant l'opposition soulevée en 1740 par les sei-
gneurs de Gonnord et du Gorail, et auparavant
par les seigneurs de la Touche. — Son fils Glande-
René Robert des Marchais en est seigneur en 1760.
— Le château, pillé à plusieurs reprises pendant
les guerres du xvi* s., était occupé en 1597 par
René Sebilleau, dit la Jeunesse, qui fut pris et
pendu en 1598. — L'habitation actuelle, qui ap-
partient à M. de Gambourg, date de 1826-1827.
— Une chapelle y a été établie en 1848.
Marehals (les), f . , c*^ de Faye. — Les Mar-
chaiS'Ravart xv* s. -xviii* 8. —Ane. fief et sei-
gneurie avec maison forte, entourée de douves et
fossés à pont- le vis. — chapelle seigneuriale de
Ste-Gatherine dans l'enclos. — étang et m'° à eau ;
— dépendait encore au xiv* s. de la terre de Roche-
fort-sur-Loire, d'où elle fut détachée par acte du
28 juillet 1361 au profit de Guill. de StrDenis. Elle
passa par héritage dès 1 363 à Yvon de Karolay et de
celte famille à celle du Planty dans les pre-
mières années du xv* s. Jacq. du Planty en fonda
le 14 mars 1529 la chapelle, bénite dès le 16 no-
vembre 1521. — > Renée du Planty apporta le do-
maine à René de Sanzay vers 1535 et était veuve
en 1598. — Il fut réuni an duché de Brissac dés
1635 — Du château reste un pan de murs , for-
mant la façade S.-E. — Les seigneurs préten-
daient droit exclusif d'herbage et de pâturage,
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MAR
— 590 —
MAR
depuis le pont de Thonarcé jusqu'à AUençoD,
d*Alleiicon jasqn'an moulin sous la tonr de
Brissac, et le long de TAubance jnsqu*aa monlin
de Claie et de là au Pertuis-Barré, Beaalien, le
pont de Rablay et le long du Layon, à revenir
au pont de Thouarcé. Tons les usagers dans ce
circuit devaient le mardi de la Pentecôte faire
déclaration sous la galerie de l'église de Paye du
nombre de leurs bètes et en payer un denier
par tôte, sous peine de saisie.
llarebals(les), m<»*; c»« duPui/-N.-2>., avec
domaine par extension en Vaudelenay, vendu
nat^ sur la Haie de la Guerche le 15 messidor
an IV; » Çies Petits-), m«", c"« de Faveraie,
bâtie en 186S à 400 mot. au N.E. du châtyu.
■arehal^ {Pierre- Paul-Marie), reçu doc-
teur en la Faculté de médecine, Angers le 3 oc-
tobre 1778.
■archalserle (la Haute, la Basse-), quar-
tiers du bourg du Pin-en-M.
Harelialsiére (la), f., c"« du Puiset-Doréi
— ham., c"« de la Teasoualle.
Marehals-Rondeas (le), f., c*>« de Mon-
ailiers. — Le Marchais - Arondeau (xvi-
zviii« s. (Et.-G. et Gass.). — En est dame Jeanne de
Sermon, veuve de n. b. Louis d'Antbenaise, 1537.
Marehand ( ), a fait annoncer et pu-
blié peut-être une Nouvelle méthode propre
aux charpentiers et aux matelots pour des
poutres, inventée par le capitaine Marchand,
de Baugé en Anjou, « Cette affiche, dit une
« note Mss. de Pétrineau des NouUs, m'a esté
« montrée en 1695 mais elle est plus ancienne. »
Mareluuid (Jean), d'Angers, docteur de
Sorbonne, jacobin du couvent d'Angers, curé de
Précigné, « a fait VExercice du St-Rosaire,
« imprimé au Mans par Gerv. Ollivier et aussi à
c Poitiers la même année » , dit Bruneau ,
Mss. 1870, f. 1133. — Louvet, dans son Journal,
cite toute au long de lui UDe Paraphrase
(20 strophes) sur le Psaume XX . . . accom-
modé au suhject des guerres de ce temps
contre les huguenots, imprimée et distribuée
en 1621. — Roger, par trois fois le fait figurer
au rang des doctes et illustres, « quoi qu'il n'ait
< rien écrit », dit-il (p. 6, 462 et 526). — Il
nomme aussi, sans autre note, un Clément Mar-
chand, parmi les théologiens angevins du xvi«s.,
tous deux sans dou^e de la môme famille que le
René M., prédicateur, loué aussi par Louvet,
jRcu. d'Anj., t. 11, p. 260.
Harehmnd (Joseph), né à Constantinople en
1747, se livra de bonne heure à son goût pour le
dessin et la peinture, vint à Marseille, dont son
père était originaire, puis à Paris, d'où M. de
Gontades, appréciant l'homme et l'artiste, l'attira
à Angers pour enseigner ses enfants. Il y fut
bientôt répandu dans de nombreuses familles.
On l'y voit dès 1792 proposer un projet de mo-
nument en l'honneur de Beaurepaire, qui fut
adopté avec éloges par le Département (19 no-
vembre) mais qui reste encore à exécuter. L'ar-
tiste, à la création de l'Ecole Centrale, y fut
attaché comme professeur de dessin (1*1^ ventôse
an IV), et dut tout d'abord composer des modèles
et des sujets d'étude pour les élèyes, qui se pres-
saient à son cours.Plus de 150 dessins se tronTérent
à leur service dès l'an V. Puis le maître eut charge
d'organiser le Musée dont il publia dès l'an X le
Catalogue (Mame, in-12). U mourut le 6 genniBal
an Xn (27 mars 1804), âgé de 57 ans, veiif saut
enfant, léguant, à défaut de sa famille, dont, mal-
gré des recherches infinies, il n'avait pa retrouver
nouvelles, ses livres et ses tableaux à M. de la Po-
therie, ses portefeuilles à M"* Renou, son portrait i
M. Dubignon, ses autres biens aux pauvres honlem.
Il joignait à son talent de peintre facile et gra-
cieux, dans le goût de Boucher, un talent de graveur
qu'employa plusieurs fois le duc de Chartres. Oa
lui doit notamment plusieurs planches de la belle
édition (1785-1789) du Théâtre des Grecs de Bm-
moy et les portraits de Pibrac 1770 et d'Amyoi
1784. Un joli dessin de lui, le portrait, anx troit
crayons, du cardinal de Rohan, a figuré récemment
à la vente Bazia, Angers. V. ct^ssus, 1. 1, p. 336.
Arch. de H.-et-L. L.— Bénabeo, dans 1« Affiches ^A9-
çers, 8 germinal an XII. — Blordier-Langlois, A^gen «f k
Département de Maine^t^Loirt, t. II, p. 154. — Jowitel
de Maine-et-Loire, 15 décembre 1854.— Note Aog. Micfcd.
Marckand {Julien), ancien oratorien, cha-
pelain de Ste-Catherine de Vaulambert en l'église
de Jallais, échangea en 1692 ce bénéfice, — par un
contrat secret et plus tard attaqué judictairemeat
mais confirmé, ~ contre la cure de Notre-Dame de
Beaupreau. On l'y voit en fonctions dès le 6 avril
1692 jusqu'à sa mort le 22 décembre 1703. U
avait composé et laissé courir Mss. un ouvrage
intitulé : Pastores Malgienses, que possédait,
au moins par extrait, Pocq. de Livonnière et où
il traçait les portraits l'un après l'autre des curés
de son canton, sans oublier de flatter le sien.
Pocq. de Liv. Mst. Pouillé, p. 160 — et Coût, dTAnM,
t. II, p. 1072.
Mareluuid {Pierre-Henri), originaire de la
Flèche, vicaire de S l-Pierre jusqu'en 1779, nommé
cette année le 14 février à la cure de Baracé, y rési-
dait encore avec les fonctions de procureur de la
commune, quand il fut nommé membre du Direc-
toire du Département par l'arrêté des représen-
tants, qui destituait Dieusie et ses collègues (6 oc-
tobre 1793). ~ Il y revint en l'an 111 à titre d'agent
national, mais dès la réouverture des églises, on le
retrouve au premier rang avec Ferré^ V. œ nom,
du parti constitutionnel et du « presbytère ange-
« vin », par son énergie, son mérite personnel et
l'estime môme dont l'honoraient ses adversaires.
Néanmoins son ardeur , qui gênait toutes les
combinaisons du temps, le fit transporter à l'Ile de
Ré, d'où il ne sortit qu'en l'an VII, grâce à finler-
vention de Talot. Il était rentré dans sa cure dés
avant Tan Ylll et fut appelé en l'an XI à celle de
St-Georges-sur-Loire, qu'il occupa jusqu'en 1809.
Marehandale (la), vill., c^* iïAngrie. —
En est sieur Isaac Bigot 1579.
Marehand de la Roehe (Urbain), docteur
en la Faculté de droit d'Angers, échevin per-
pétuel le !«>- mai 1782, procureur du roi à rH6tel-
de- Ville le 10 décembre 1747, bâtonnier de U
noble confrérie des Bourgeois, f âgé de 73 ans
le 30 janvier 1772. — Il avait épousé le 19 mars
1725 Marguerite Cireul.
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MAR
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MA^R
ll»reluttd du Brossay (Jean-Baptiste),
fils da précédant, avocat au Présidial d'Angers,
échevin en 1756-1758, procnrear da roi à l'Hôtel-
de-Ville en 1762, possédait ane belle i)ibliothèque,
d'où est parvenae à Touss. Grille un de ses
Armoiiaux. En 1789, en réponse à une question
posée dans les Affiches sar la manière de payer
la dtme, quand la récolte manquait, il soutint la
thèse qne la dtme n'était pas un fonds mais un
produit et ne pouvait être exigée quand la terre
n'y suffisait pa«. Cette brochure, imprimée chez
Marne, disparut tout aussitôt, détruite, suppose-
t-on, par les intéressés. — Le Musée possède son
portrait, à mi-corps, en costume d'avocat, sans
signature.
■fureluuiderie (la), m»" b., c»« d'A lionnes,
la seule de la commune qui ait deux étages au-
dessus du rez-de-chaussée.
Mat/^hm^ (de). — V. Marsay (de).
■arehe (la), f., c°« de Blaison. — Demeure
et appartenance de n. h. Ëlie Hogeron, sénéchal
de Blaison, mari de d"« Anne Gaillard, 1632,
1652 ; w c"® de la Séguinièret anc. petit castel
noble auprès du bourg, dont le principal corps
subsiste, avec une tour découronnée ; — y réside
en 1657 Jean Lenoir de Boishuguet.
Marehé-à^la-Yole (le), f., c^* de Ny oiseau
1684 (El-C). — Le Marchais- Lavoir (Et.-M.).
Mareheboire (la), ham., c°* de St-XMurent-
du-M. — La Marckehouère 1480 (Sl-Florent).
— Le lieu et met. de la Macheboire 1635 (Ibid.).
AforeMre (la). — V. la Mareschère.
Harehessean» f., c^^ de St-Christ.-du-B,
— Le hordage de la Petite Plissonnière
alias chez Marchesseau 1670.
KarelUére (la Grande, la Petite-)» iï., c°« de
Tiercé. —En est sieur Henri Musard, capitaine,
grand exempt des gardes du duc d'O^léana, 1706,
qui meurt à Morannes le 8 aodt 1739, âgé de
77 ans ; — Jean-Jacques Guilbault, capitaine au
régiment de Murât, 1735.
Maveillé» m"> à eau et f . sur l'Evre, c»« de
Beaupréau. — Mercillé 1438 (Et.-C.), xviii» s.
(Cass.). — ia court de Merceillé 1636 (El.-C.).
— Le nom de la Prée de M. désignait au xvi« s.
im canton de vignes^ touchant la maison. Le
moulin s'élève dans l'angle d*un retour, formé
par l'Evre, près les Onglées. Sur le versant, au
N.>0. de la ferme, s'ouvre un caveau en partie
voûté, en partie creusé dans le roc, reste sans
doute de l'anc. logis noble, qui dominait la côte ;
plus bas, vers la rivière, une belle source jaillis-
sante lorme un lavoir; ■» vill., c°« de Chûte-
lais. — Marciliacus 1090 (Pr. de Pouancé,
ch. or. 1). — Les moulins de Marcille 1352.
— Les moulins et escluses de M. 1356 (Biogr.
Grille, v» Macé d'A.). — Un moulin à tan en
la chaussée de Marcilly 1398. — Âne. chat,
otrooalin au passage del'Oudon, sous St-Julien,
Y. ce mot. — Le curé y bénit et plante une croix
le 24 mai 1670. — Les moulins appartenaient au
XI v« s. à Ysabeau de Ramefort, dame de Montier-
crolle; — f., c"* de Grex-Neuville. — Mar-
ctnail4-1134 (2«Cartul. St-Serge, p. 281,288).
— Marcelliacus 1134-1150 (Ib., p. 246). —
Marcilleium 11504168 (Ib. , p. 210). — Mar-
cille (Cass.). — Vendue nat« sur Leroy de
Mancy le 3 thermidor an IV; -= chat, et f., c»«
du Plessis-Macé. — Marciliacus 1117 (Cart.
St-Aubin, f. 36). — Âne. terre noble avec château.
— En est sieur Jean de Brie-Serrant 1445, Made-
lon Hunanld, maire d'Angers, 1592 , Claude
Hunauld, écuyer, mari d'Anne Billard. 1637,
1670, dont la fille Renée épouse dans la chapelle
des Noyers le 24 février 1688 Pierre de Varice.
— Pierre de Varice y réside en 1778. Ant. Louis-
René de V. en 1789. — L'ancien logis noble est
occupé par la ferme. Le château actuel a été bâd
en 1850 par l'architecte Delarue pour M. Dubois
de Maquillé sur l'emplacement du manoir de fiu-
chet, dominant, à distance, la vallée de la
Mayenne. Au-devant, sur l'esplanade, une touffe
de hauts pins forme un effet superbe ; derrière, ,
un admirable parc.
HarcUlé (Guillaume de), régent en droit,
Angers, sous l'évèque Guill. Le Maire, et aumô-
nier, clericus , de Charles de Valois , comte
d'Anjou, 1294, prend dans un acte de 1306 le titre
de chevalier, miles.
Livre de GuUl. Le Maire, dans les Doc. inéd, —
Mélanges, t. II, p. S7l, 304, 314. - Rangeard. Sist. de
VUniv,, I, 188. — Loisel, Hist. de Beauvaû, p. 111-112.
AfatH^lle (la). — V. la Fuie.
Hareombe (Jean-Louis), originaire de Léo-
gane en St-Domingue, marié à Angers le 29 dé-
cembre 1755 avec Françoise Falloux du Lys,
conseiller du roi et de Monsieur, premier prési-
dent et lieutenant général civil et de police en la
Sénéchaussée d'Anjou, 1762, meurt à Angers le
3 mai 1780. — (Gédéon-Florentin), petit-fils du
précédent, né à Angers le 7 vendémiaire an IV,
prit une part active sous la Restauration à toutes
les luîtes libérales, à l'organisation notamment
des comités électoraux, et se trouva porté dès
l'heure nouvelle au premier rang par l'opinion
publique. Il siégeait au lendemain des journées de
juillet 1830, dans la municipalité provisoire, qui
avait remplacé en plein danger tous les pouvoirs
défaillants. La Charte transformée , pratiquée
libéralement et largement, était d'ailleurs le seul
programme qu'il acceptât, en soumettant sa can-
didature pour la députation aux élections d'oc-
tobre 1830 comme à celles qui suivirent. — 11 fut
élu le 8 février 1831, échoua la même année le
5 juillet lors du renouvellement général de l'As-
semblée, y fut renvoyé le 4 novembre 1837 par
le collège de Segré, qui l'abandonna le 2 mars
1839. Il était entré par ordonnance royale en
janvier 1831 au Conseil général, qu'il présida
pendant 15 ans et dont il ne sortit qu'en 1852.
Dans ses dernières années, éprouvé par de vives
souffrances, toute son activité se concentrait à
la direction politique du Journal de Maine-
et-Loire. Il est mort à Angers le 28 mars 1866,
laissant au milieu des luttes politiques le sou-
venir d'un caractère tout de bienveillance et de
courtoisie. — V. dans le Maine-et-Loire du
30 mars les discours prononcés sur sa tombe par
MM. Ch. Giraud, Ach. Joubert et La Réveillière.
llareoiuiaj» m»" b., c"« de Pamay, séparée
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— 592 —
MAR
seulement par un chemin da château de Parnay.
— En est sieur Benoit Drouet, homme d'armes
en la compagnie de Puygaillard depuis 1577,
anobli pour ses services en juin 1586, avec armoi-
ries de ^ueuZes au lion d^ argent 'f — Guillaume
Drouet, mari de Mad. Lenfant, 1608, 1617; —
Charles de Lhopitau 16S0; — Guill. Drouet,
mort à Angers et inhumé dans Téglise de Tiercé
le 18 septembre 1651 ; — Jos. Gigault, commis-
saire d'artillerie, un des cent privilégiés, mari de
Louise-Rosalie de Brie, 1745, f ^^ ^ novembre
1758, âgé de 74 ans,
Kareomie (la) , ruiss. né sur la c°« de
Noyant, coule du S. auN., traverse Dénezé, Chi-
gné, a pour affluents les ruiss. des Grésilles, du
Pont-de-Pierre, delaBoissière^ d'Hunon, de Beau-
lieu, alimentant autrefois grand nombre d'étangs
dont il ne reste plus que ceux de la Boissiôre,
encore très-poissonneux, et les moulins de la
Boissière, du Moulin -Neuf, du Mouiin-Pichon,
tous anciens, et se jette, hors du dépS dans le Loir.
— 12,580 m. de cours. — Le populaire prétend que
cette petite rivière a sa source sous le chœur de
l'église de Dénezé, où naît une fontaine révérée.
Bareonnière (la), ham., c°« Je Vemantes.
HareoiinièFes (les), c°« de Huillé.
Hareondrle (la)^ f., c"" de la Poitevinière.
BardlUer, f., c°* de Marigné. — Mardillé
1640 (El-C.). - Marguillé (El.-M.).
Kare (la), f., c^> à*Allençon. •* Ane. fief et
seigneurie avec manoir noble du xvi* s., tout à
l'entrée du bourg, à gauche en venant de Thouarcé^
presque en face l'église. — Au dedans, deux
chambres hautes conservent deux cheminées avec
leur manteau sculpté de magnifiques écussons,
une fenêtre vers S.-O. décorée d'un monstre ma-
rin, les portes et les panneaux antiques. •— Le
domaine appartenait durant le xvi' s. à la fa-
mille Génault, qui possédait en même temps
rOrchère, — dès les premières années du xvii* s.
à la famille Lemaire. Philippe Lemaire, chevalier,
sieur de Launay-Gringuenière, y résidait en 1612
avec sa femme ftenée Lede\in. C'est lui qui, plus
jeune de 20 ans, s'était signalé par un trait d'hé-
roïque audace et de bonheur. Enfermé dans
Bochefort avec St-Offange et ses ligueurs aux
abois, il offrit d'aller, à travers l'armée royale,
avertir Mercœur de leur détresse, traversa en
effet le camp ennemi, gagna Nantes , revint
quelques jours après, traversa de nouveau les
kgnes des assiégeants en jetant à terre d'un coup
de pistolet le capitaine Montmartin , qui lui
barrait la route, et rendit compte de sa mission.
— En 1655 Philippe Lemaire, maréchal des camps
et armées du roi, gouverneur de Tortose en Cata-
logne, capitaine de la compagnie du cardinal
Barbarin, y avait amené d'Espagne un jeune
Turc de Tunis, pris tout enfant par les Espagnols
et ^ue son fils Yves y fit baptiser en grande
pompe le 11 juillet, en le tenant sur les fonts avec
2^uzanue de Brie-Serrant, sa mère. — Une alliance
apporta la maison à la famille de Yilliers de Riou,
qui en resta propriétaire jusqu'à la Révolution.
Arch. comm. d'AUen^on, Et.-G. — Journal de Lowret,
dans la Revue d'Ai^ou, — Note Raimbault.
Kare (la), cl., c** à'Angers N., ^ sur la
route d'A vrillé, donnée le 6 novembre 1466 par
Pierre Dufay à l'église de la Trinité ; <= cl., c»
d'Auuerse; =» f., c"« de Bécon ; « h., €■• delà
Bohalle; =» f., c"« de Charcé; — auberge, c«
&Ecouflant, Il y a été trouvé k rentoor des
briques à rebord ; -■ f., c"" de Faye ; — f., c^
de Feneu ; -■ c"* de JumélleB ; ^ ham., c"« de
Juvardeil ; — ham., c"« de Morannes; •- f.,
c»« de Mouliheme; — f., c»« de St-Barthi-
lemy ; — f., c»« de Ste-Gemmes-a.-X.. ; — h.,
c»« de St-Jean-de-Linières. — La Mon
(Cass.); « f., c»« de Vemantes; — (la Petite-),
cl , c"« d'Angers N.-O.
Kare {Jean), que le peintre Jean Lagooz le
jeune tient sur les fonts (24 mars 1615), à An-
gers, est dit en 1647 « marchand maître menui-
« sier sculteur » et doit être un de ces maîtres es
l'art des élégances dont nombre d'œu^res se res-
contrent encore en Anjou. — Son père ValatiB,
maître menuisier, f ^^rs 1630, avait été un des
compagnons des Lagouz, des Huttin, emplojé
avec eux aux fêtes de la ville. Sa signature, de
main fantaisiste, existe sur un acte du 10 avril
1616 (GG 172).
Hare-an-Coq (la), c"" du lÀon-d'A.
Hare*aax-Prétres (la) , prairie , c^ de
Bouchemaine, anc. dépendance de la cure.
Bare-anx-iSorgeta (la), cl., c<^ des Poicti-
de-Cé.
Hare-BalUen (la), f ., c"« de la Séguinière;
— y naît auprès un ruiss. qui en prend le non
et se jette dans la Moine entre Brenon el la Cré-
pellière, grossi à droite du ruiss. de la RabMi-
nière ; — 2,200 m. de cours.
Hare-BlotCe (la), ham., c««* de St-MeUàne
et de Mura; — avec anc. maison noble ((^isa.).
Haréehal {Raoul), abbé de Toussaint d'An-
gers, 1409-1415, mort abbé de Ste-€^neviève de
Paris le 5 août 1426.
flare-ConrCilleaa (la), cl., c*** de Cuon.
Hare-Deals (la)^ ham. , c"* de Corné.
Hare-des-J<Murneaiix(la), cl., c^" de Tho-
rigné,
Hare-Dolaat (la), c"« de St-Melaine, -
Anc. maison noble (Cass.).
Hare-da-Fonmean (la), ham., à la poi&tr
extrême vers l'E. de la c»« de Fougère^ el ptr
extension de Clefs. — La M. du F. 9ur les
lisières de Clefs 164,1 (Et.-G.). — Appartenait ea
1674 à dame Marie Denais, veuve AÎit. Havard.
Marée (la), vill., c»« de Loire; — f., c-
de Mazé, — Anc. maison noble relerant de
Fontaine-M. — En est sieur GuilL Morigan, de qui
l'acquiert en 1496 M« Thib. Lemaçon, procureur
du roi ; — n. h. Guy des Aubiers, de qui est
veuve Guillemine de Champigné, 1535; — leur
fils Guy des A., mari de d'^ Renée de Gobia.
1550, 1575, — n. h. Guy de Boussay, mari de Per-
rine Qnirit, 1598, Ant. de Portelly, par acquit ea
1656 sur Jacq. Belot et Nie. Cupif, Jacq. Haraat
1714 (E 559-560).
flarell* m»» b., c"« de Daumeray; «• f., c*
de Vemantes. — Maroil 1156-1159 (Liv. EL.
f. 37 et 38). — Marolium 1208 (H.-D. A, f. fSl
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— 593 —
MAR
— Mareillium, MareUium 1204 (Ibld., B 97.
f. 1). — Maray (Recl*). — Ane. fief et sei-
gneurie avec ch&teau et chapelle fondée le
W septembre 1524 en Thonneur de la Trinité par
Pierre de Mareil; — donnait son nom à one fa-
mille de chevalerie qui s'éteint an zvi* s. dansla
famille On Ghesne de Landifer. — Bouchard de
M., valet, fit don en 1333 d'une rente de 5 setiers
de blé sur son moulin de Mareil an prieuré de
Monnais. ~ En est dame en 1526 Hardouine
TiUon, veuve de Pierre de Mareil, en 1539 Jeanne
de M., femme d*nn Du Ghesne, n. h. Marin Gnissard,
mari de Gharlotte Sellions dès 1613, n. h. René
Du Ghesne encore en 1621, 1639, Pierre Guissard,
mari de Gillette de Bussy, 1661, et la famille
Cuissard jusqu'à la Révolution. — Les moulins
en furent vendus nat* le 17 messidor an IV. —
La maison donne parfois son nom au miss, de
la Fontaine- Fièvre ; *- cl., c°« de Soulaines,
Mare-Martim (la), f., c"« St-Satumin.
Maren^Oy f., c°« du Longeron,
Mare-Noire (la), cl., c°« de Thorigné.
Mare-Puaiite (la), f., c>*« de Beaufort.
Mares (les), vill., c"« de Beaufort; — ham.,
c"« de Durtal; — f., c»« de Fontaine-M, ; — f.,
c»« de Fougère; — vill., c°« de St-Satumin.
' Le lieu appelé les Masres 1548 (E 550) ; —
(les Grandes, les Petites-), ham., c°* de Drain.
Mares-Noires (les). ^ Ane. bois taillis, c°«
de St'Lambert'la-Potherie , domaine de
Tabb. St-Nicolas d'A., comprenant 34 arpents 1/2
et vendu nat^ en l'an YL
Mare-Soreaa (la), ruiss. né sur la c«« de
Poiuincé, qui traverse Ghazé-Henri, se jette dans
le ruiss. de la Bretonnaie; — 1,400 met. de cours.
MaretlAre (la), ham.,c"« de Tilliers,
Mare-Valotce (la), ham., c°« de Beaufort.
Marf^eean» f., c"« de Nueil-aoua-Paas.
— Margazon (G. G.).
Margat (le), f., c"« d'Angers N.
Margat (le), chat., m'° et f., c°* de Con-
tigné, — Le Mergat (Gass.). — Ane. fief et
seigneurie avec château, releirant du marquisat
de Sablé et dont dépendaient au xviii* s. les
fiefs de la Fosse, Maquillé, Gharnacé, Gaslines et
ponunérieux. — Appartenait aux xiv-xv* s. à la
famille Lemoine, dont l'héritière épouse vers 1490
Elle Percault; — René Percault, qui y fonde le
15 mai 1545 une chapelle de la Gonception-N.-D.,
tenue à deux messes par semaine dont une le di-
manche; — Jean P., mari de Gharlotte d'Ante-
naise, 1557, Pierre P. 1565; ^René de Montesson,
mari de Gharlotte Percault, 1596; — René de
Barrai, mari d'Anne de Montesson, dont la fille
Anne épouse Jacq. Laonier, sieur de St-Lam-
bert ; — Guy Lasnier 1675 ; — Georges Unllin de la
Selle, son gendre, 1682; — Georges HuUin de la S.
1776, — qui y résidait avec son gendre, Pierre de
Terves; — aujourd'hui à son arrière petit-fils
M. Gh.-Alf. de Gouëtus, à Nantes.
Le château, modernisé en 1782 par une restau-
ration inintelligente, qui en détruisit la tour,
conserve encore des parties de murs épais
de plus de 2 mètres, deux belles cheminées
Louis XIII et Louis XIV, et parmi le mobilier,
II
dans l'ancien prétoire seigneurial, divisé par
des murs en 1776 et depuis approprié en salle
à manger, un bahut et des boiseries remar-
quables; — dans la salle de billard, une tapisserie
d'Aubnsson. En 1857, le reste de l'édifice a été
transformé (arch. Dellètre et de Goutailloux) par
une construction à double façade xv« s., l'une
avec haute tour au centre, l'autre avec tourelle à
pans coupés. — La chapelle restaurée a été
réconciliée le 19 août 1840. Elle contient une
copie de la Conception de Sasso Ferrato, d'après
l'original du Louvre.
La terre donne son nom à un ruiss. dit aussi de
Turessie, qui naît en Cherré, coule du N.-O. au
S.-E., passe sous la route départ'" d'Angers à
Mamers, pénètre sur Gontigné, qu'il sépare vers
Sud de Ghâteauneuf, traverse l'étang du Margat,
pénètre sur Ghâteauneuf, passe sous le chemin de
St-Laurent-des-Mortiers qu'il longe à distance
vers l'E., puis sous le chemin de Brissarthe et
se jette à 500 met. en amont de Ghâteauneuf dans
la Sarthe ; — 8,000 met. de cours.
Margat (le), ham., c»« de Comillé, —
Le Marié (Gass.). — Ane. maison noble, dont
est sieur Jean-Franc, de Gantinean, écuyer, par
acquêt en 1747 de Germain Esnault et de Perrine
Lemarié, qui l'avaient acquis de Marie Lemesle,
veuve d'André Busson, en 1642 (E 671); — rele-
vait de Fontaine-M. — Vendue nat* sur les enfants
d'Henriette Gantineau le 18 fructidor an IV; — f.,
c*« de Fontaine-G.; «■ f., c«« de Gonnord, ven-
due nat^ sur Gossé-Brissac le 4 thermidor an IV.
Margatière (la), f., c»» de Juvardeil. —
La chaussée, moulin àhUetà drapa de la M.
8ur VOudon 1465 (Titres Bonneserre), apparte-
naient à Marie Ruffier, veuve de Guy de la Fau-
cille, qui en rend aveu à Bouillé-Ménard.
Margerle (la), ham., c«« de Nyoiaeaw, —
V. la Fontaine-Blanche — et la Queue-de-M.
Marglrandlére (la),f., C»» de la Teaaoualle.
— La Margirardière (Gass.) — La Margi-
rondière (Et.-M.).
Margot, f., c~ de Miré. — Mergot (Gass.).
Margnealère (la), f., c"«de Daumeray. —
Molendinus de la Margaignerie 1414. — Le
lieu appelé le moulin de la M. 1473 (Gartul.
de Monnais, p. 43 et 51).
Marguerite d'Anjou, fille de René d'Anjou
et d'Elisabeth do Lorraine, née àPont-à-Mousson
le 23 mars 1429, — et non 1430, comme le dit,
t. I, p. 434, M. Lecoy de la M., — promise
au fils du comte de Saint -Pol dès 1431,
puis recherchée par le comte de Gharolais, 1435,
puis par le comte de Nevers, fut accordée en
1444 an roi d'Angleterre Henri IV, alors âgé de
23 ans. Elle n'apportait que des droiu incer-
tains sur les lies de Majorque et Minorque ,
tandis que cette alliance semblait assurer à la
France une paix nouvelle et tout au moins l'aban-
don du Maine, occupé alors par les armées an-
glaises et appartenant de droit à René. Les
fiançailles furent célébrées 4 Tours le 24 mai
1444, le mariage seulement à Nancy, en mars
1445, Tune et l'autre cérémonie en l'absence de
l'époux, que la jeune princesse ne devait voir
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MAR
— 594 —
MAR
qu'en Angleterre. Le 28 mai elle faisait son entrée
solennelle à Londres pour être couronnée le 30
à Westminster. Belle et gracieuse, mais de carac-
tère ardent et résolu, eUe prit sur le faible roi un
ascendant qu'elle dirigea à rencontre de l'affec-
tion publique. Moins de dix ans après son cou-
ronnement, les Anglais ne possédaient plus en
France que Calais et ne pardonnaient pas cette
ruine « à la Française », dont la vie devient
bientôt une succession de triomphes et do mi-
sères sans fin qui ont illustré le nom de a la
« grande Marguerite », l'héroïne de la guerre des
Deux-Roses. Vaincue, victorieuse, tour à tour
souveraine et attachée à un pauvre fantôme de roi
par deux fois fou et par deux fois prisonnier, pros-
crite, errante avec son fils d'Angleterre en Ecosse,
d'Ecosse en France, un instant réfugiée dans le
comté de Bar (t463), puis relevée tout d'un coup
par l'étrange fortune, qui lui fit marier à Angers
même ce fils déchu avec la fille du comte de War-
wick, son plus terrible ennemi, devenu le partisan
le plus dévoué de sa cause (juin 1470), elle fut défi-
nitivement ruinée le 4 mai 1471 p&r le désastre
de Tewkesbury et le 22 mai enfermée à la Tour
de Londres.— Louis XI racheta sa liberté, au bout
de quatre ans (2 octobre 1475). moyennant une
rançon de 50,000 écus d'or, en obtenant d'elle par
acte du 7 mars suivant l'abandon de tout son
droit dans les successions du roi Henri et de sa
mère sur l'Anjou, le Barrois, la Lorraine et la
Provence. — Marguerite, débarquée à Dieppe le
29 janvier 1476, se retira d'abord au manoir de
Reculée, près Angers, où elle reçut en 1480 les
ambassadeurs d'Angleterre, puis la même année,
après la mort de son père, chez un vieux servi-
teur du roi René, un gentilhomme d'Anjou, Franc,
de la Vignolle, qui mit à sa disposition son châ-
teau de Dampierre près Saumur. A la mort de
René, qu'elle n'avait pas revu peut-être, elle avait
écrit à Louis XI, exposant sa détresse et son dé-
laissement. A peine reçut -elle de lui quelque
misérable secours. Elle put relire i loisir le
traité composé pour elle par le chroniqueur Ghas-
telain, sous le titre : Le Temple de quelques
nobles malheureux^ qui donne entre autres
exemples de résignation celui de René (Biblioth.
Nat., Mss. Français 1226). — Elle mourut à
Dampierre le 20 août 1482. Son testament, daté
du 2, recommande a à la bonne grâce et cha-
c rite du roi » ses serviteurs , en le priant
d'employer «t le petit de biens que Dieu et luy
« m'ont donnez, dit-elle, et prestez », à payer ses
dettes et d'y suppléer pour le surplus. Transportée
le 24 à St-Laud d'Angers, elle fut inhumée le 25
à St-Maurice. — Son portrait, qui figurdit à
genoux dans la grande vitre des Gordeliers d'An-
gers, est reproiîuit dans Montfaucon, t. III,
pi. LXIII, fig. 3, et Gaignières, t. XII, 24.
Yallet de Viriville indique d'autres portraits
contemporains dans la Biographie Didot ,
t. XXXIII, p. 593. Parmi les représentations mo-
dernes, n'oublions pas sa statuette par David,
dans le monument du roi René, et un beau dessin
au crayon, nulle part signalé, de Lenepveu dans
le Mss. 896 de Berthe, t. II, f. 16. — Sa vie a été
écrite par Michel Bandier (1737, m-S<*), par l'abbé
Prévost (1750, in-12), par miss Agnès Strieklaod
(1844, in-8o, trad. en 1850, in-12), par Louis
Lallemend (Nancy, 1855, in-8«), par J.-J. Roy
(Tours, 1857, in-8<») et nombre d'antres. — Pour
l'indication des documents tant en Mss. qu'impri-
més, voir la Biogr. Didot, art. de Yallet de Yir.,
et son Hi»t. de Charles VII; — le Roi René,
par Lecoy de la Marche, — de plus Cl. Héoard.
Mss. 875, t. II, p. 138. — Revue d^Anjouy 1857.
t. I, p. 138; 1872, p, 358. ^ Lettres des rots
et reines dans les i>oc. inéd,, t. II. p. 493. —
Soc. d^Agr., Se, et Arts d^Angers, 2« série,
t. I, p. 3. — Bodin, Saumur, p. 260. — Braneai
deTartif., Mss. 871, p. 414. — Mém. delà
Soc. Acad. de Cherbourg, article de M. Lesène.
— Yilleneuve-Bargemont, Vie de René, t. H,
p 338. — Thom. Basin, 1. III, ch. 20, p. 159. —
Hist. de Marguerite d^ Anjou, Mss. in-fol. de
600 p. de la Bibl. de Lyon. — Brossier. Mss. 656,
t. W—Mém. de Trévoux, août 1757, p. 2104; etc.
Margruetterie (la), f., c"« du Ménil,
HIar§rnlmier (la), f., c»« de Vem. — La
AfargruiZZcmîcr (Et. -M.); — (la Petite-), f., c«
de Vern.
MarUi^re (la), m»** b., c'« de Quîncé, do-
maine d'une chapelle de ce nom, vendu nat^ le
30 mars 1791.
Harlale (la), ham., à 500 met de la Wlle de
ÇhemilU.
Mariant {Jacques de), avocat, à Angers,
sieur de Cellanger en Ghallain, 1560. — Le Jour^
nal de Lonvet (Mss. 862, t. I, p. 217) cite de loi
de longs extraits a d'un papier relié couvert en cuir
c rouge, en forme de manuscript faict par deffonct
« M* Demariant, dans lequel ledit D. eserivoit
« tout ce qui se faisoit et arrivoit de «en temps
« digne de mémoire en la ville d'Angers et auitres
c lieux ». — Ges intéressants fragments com-
prennent d'octobre 1560 à novembre 1575. L'ou-
vrage parait perdu. — L'auteur avait un fils
nommé Jacques, et avocat, comme lui, )580.
mort le 16 décembre 1651.
Harlandiére (la), f., c»» du Voide, — La
Mériandière (Gass.).
Haribanaerie (la), ham., c»« de Parce.
Harleardes (les), cl., c»« de Cheviré-le-R.
La Maricade alias la Bougeantière 1780. —
Les maisons, jardins, etc. de la B., autre-
ment appelles les Marquadez 1609 (G Gme).
Marleandière (la), f., c"« de Clefs.
Marleléres (les), f., c* de Champigné.
llarleoiuilére (la), f., c°« du Vieil-Baugé.
Marié (le), f., c»* de Feneui — f.. c»« de
Meigné-le-V. — Le Mariet (Gass.); — (le
Grand-), f., c°« de Daumeray. — Le fie f et
seigneurie du Grand-Marguiet 1699. — Le
lieu, fief, métairie du Marguet 1701. •— Le
lieu et closerie du Gr. Mariete 1755 (G 331),
— Dépendance de la chapelle de Landifer, des-
servie en St-Maurice d'ADgers jusqu'au milieu
du xviit« s., plus tard au Ghapitre de St-Martin,
sur qui elle est vendue nal^ le 13 janvier 1791.
Marie d'Anjou, sœur du roi René, fille de
Louis II d'Anjou et d'Yolande d'Aragon, née le
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BIAR
— 595 —
MAR
14 octobre 1404 à Angers, fat promise dès Tâge de
5 ans aa prince de Tarente, pois quatre ans après
fiancée le 18 décembre 1413 an palais da Louvre
avec son cousin, &gé de 10 ans, ce petit comte de
Pontbieu, que les hasards ds la vie devaient
faire roi de France et qui dès lors fut élevé avec
elle à la cour Angevine. Le mariage ne fut célébré
qu'en 1422. C'était Tannée des misères civiles ;
«t le roi de Bourges 3> vivait, comme il pouvait,
d'assistance et de dettes. Les comptes delà jeune
reine existent pour attester qu'on mangeait dans
rétain, que le linge était rare, et les bijoux ven-
dus. Plus tard devenue riche et dotée d'un large
douaire, elle ne s'en contentait plus et l'accroissait
encore par la revente de ses vins d'Aunis et d'An-
jou qu'elle envoyait par la Rochelle en Angleterre.
D'esprit et de beauté vulgaires, vêtue le plus sou-
vent de noir, elle ne pouvait prêter grand éclat à
la cour de France. Elle suivait le roi avec sa propre
maison distincte, séjournant surtout volontiers à
Loches, où elle avait eu son premier -né (3 juillet
1423), a Tours, à Ghinon. C'est dans un voyage en
cette dernière ville qu'elle dissuada, dit-on, le roi de
se retirer, comme il s'y préparait, en Oanphiné
(1429) et sauva ainsi la fortune de la guerre.
Elle se mêlait d'aillenrs de très-près à l'action
loyale de «a mère contre le parti des La Tré-
mouille, mais se trouva seule et mise à l'écart
après la mort d'Yolande. On lui reproche d'avoir
fait connaître au roi la belle Agnès Sorel, fille
d'honneur autrefois d'Yolande, puis de Mar-
guerite d'Anjou, qu'elle s'attacha sur la fin de
1444 et à qui elle ne cessa, en plein règne de la
favorite, de donner des marques d'affection. La
morale du temps et de la cour s'accommodaient, ce
semble, facilement sans scandale, et Marie d'An-
jou avait fait d'ailleurs de celte indulgence ladevise
même de sa vie : « Tous dis en bien ». — C'est la
légende que portent ses jetons, partis au revers
de France et tiercé de Jérusalem, Sicile et
Anjou; sur la face, une clef en pal dans un
cercle à redents. — En 1443 la reine fit une
entrée solennelle à Toulouse avec le roi, portée
en croupe sur un cheval blanc, par le Dau-
phin, son fils, sous un dais aux armes de France
et d'Anjou soutenu par les capitouls. Elle était ce
jour là vêtue d'une robe bleue, d'hermines et
coiffée d'une espèce de chaperon de toile ou de
gaze blanche rehaussée des deux c6tés et formant
sur le front comme un croissant. Ses autres fêtes
étaient d'ordinaire ou des fondations pieuses ou
de ces élégants voyages où la dévotion se prêtait
si bien à tous les divertissements. Elle avait
fondé à Bourges un hôpital pour les malades,
un autre pour les pauvres passants, un collège
pour les orphelins. A la mort du roi elle établit à
St-Denis 12 prêtres chargés du service de 12 cha-
pelles ardentes et chaque mois y venait prendre
part à leurs prières. Elle mourut au retour d'un
i voyage à St-Jacques de Galice, le 29 novembre
I 1463 dans l'abbaye des Chatelliers en Poitou. Son
corps fut rapporté à St-Denis à côté de celui de
Charles VU. — Elle avait eu du roi douze enfants
dont cinq seulement lui survécurent. — L'alné
était Louis XI qui a toujours témoigné le plus
sincère attachement pour sa mère. — Le portrait
de Marie d* Anjou, d'après un excellent tableau
du temps qui appartint à l'académicien Méze-
ray, a été reproduit par Gaignières, t. YI, 15,
Montfaucon, t. III, p. 46, Beaumier et Rattier,
pi. CLXX. En tête du manuscrit des Douze
Périls d^Enfer, qui lui a appartenu, elle figure
assise sons un dais, entourée de dames et de sei-
gneurs (Bibl. Nat., Mss. 7036, anc. fonds français).
— On prétend aussi qu'elle tient son rang parmi
les reines du jeu de cartes sous la figure de la
dame de trèfle, Argine. Encore aujourd'hui dans
l'église de Niort se voit un tableau du xviu* s.,
signé Lattainville, qui représente sa mort.
— Babel {Antiquités de Paris, fol. 66 v»), Du-
breuil (foL 78 v») comme aussi Gaignières et
Montfaucon donnent le dessin de son tombeau.
Le buste qui en provenait a quelque temps fait
partie du Musée des Monuments français (t. II,
pi. LXVII et CXX).
Vallet de ViriviUe, Mist, du rèane de Charles VIT et
dans la Biogr. Didot, — Lecey de la Marche, Le roi Mené.
— Pocq. de Uv., lias. 1061, p. 250.— So«. d^Agr, d'Ang.,
1. 1, 2* série, p. lil. — Leroux de Uney, Femmes eiUbres,
1. 1, p. 430-W et 658-659. > Fontenay, Manuel de V ama-
teur de jetons, p. 186. - D. Vaissèle, t. IV, p. 499; t. V.
p. 24. — Catal. de D, FotUeneau, p. 856. — BuUet. des
Antiq, de l'Ouest^ 1867. — Quicherat, Procès de Jeanne
d'Arc, ~ Moustier, Blblioth. curieuse, t. Il, p. 89. — De
Beaucoort, dans la Bévue des Quest, Au/., 1** livr., p. 206.
Marie {Nicolas), « comédien », est inhumé
à Angers le 7 févper 1652 au cimetière (GG 138).
Mariée (la), f., c"« de Mouliheme, à la
famille Lebloy au xvii« s.; — f., c»« des
PontS'de-Cé, dans une lie de Loire ; •» bam.,
c"« de la Potherit. — La Mardière (Cass.),
maison noble.
Afat^-AfleJbel (le Père). — Y. Leport,
Harieatrols, f., c"« d'Angers 0. — Gilette
alias Mariantrois xvii* s. (Ta.D. ^ 21, f. 36).
— La closerie de Gilettes dit ifialyentras
1555. — Malientrois alias Gillette 1650 (Ib.).
— En est sieur Marin Cerisay par acquêt en
1555 de François Lechat, Pierre Leloyer 1640,
son fils Franc L., avocat, 1649. le notaire Deville
en 1755.
Mariet, f., c"« do Brain-s.-Longuenée. —
Anc. maison, dont est sieur en 1539 Etienne de
Rallay, par sa femme Jeanne Lambert (C 105,
f. 329). — En 1571 y demeure Françoise de Ral-
lay, « une des filles et damoiselles de la royne
c d'Escosse », Marie Stuart. — Robert de Rallay
1588, mari de Jeanne de Yigray, vend la terre
le 22 juillet 1602 aux seigneurs de Montergon ; »
cl., c°e de la Chaussaire.
Mariette (la), ham., c»' de StSatumin,
Marigné, c»" de Chàteauneuf (11 kil.), arr^
de Segré (22 kil.); — à 33 kil. d'Angers. —
Molendinus novus in villa Marigniaco
(Pr. de St-Eloi, ch. or. 2). — Marigniacus
1080 circa (Carlul. Sl-Aubin, f. 94 v»). — Ma--
rinniacus 1082-1094 {V Cartul. St-Serge ,
p. 217), 1111 (2« Cartul., p. 106). — Marri-
gneium 1177 (G 334, f. 11). — Marigne 1256
G 340, f. 20). — Marigné sous Daon xvi«-
XVIII* s. — Sur une longue colline, séparant
deux petits vallons boisés, ^ entre le départ, de
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— 596 —
MAR
la Mayenne an N., Ghenillé-Ghan^ (4 kil.) et la
rivière de la Mayenne à TO., Sœordres (3 k. 1/2)
et Cherré (4 kU. 1/2) à TE.. Querré (4 kU. 1/3),
Ghanteassé(7kil.700m)etChampignô(7k.) an S.
Le chemin de grande communication de Segré
à Miré traverse la c»« et le bourg de l'O. à TE.,
croisant an sortir la route nat. de Rennes, qui
entame du N. au S. Vextrème confin oriental du
territoire.
Y passent la Mayenne, formant limite, tout du
long, vers l'O., avec un bac sur la Jaille-Yvon,
— et de l'E. à l'O., dans toute la largeur, le miss,
des Vallées ; — y naissent les miss, de Baconne
et de la Hardraie.
En dépendent les hameaux des Breiaudiôres
(7 mais., 27 hab.), du Breil (9 mais., 31 hab.),
du Cormier (6 mais., 16 hab.), de la Touche
(4 mais., 11 hab.), des Vignes (5 mais., 15 hab.),
les ch&t. du Port-Jouiain et de la Perrine et
102 fermes ou écarts.
Superficie : 2,472 hect., dont 18 hect. en
vignes et 90 en bois.
Population : f44 feux, 59S hab. en 1720-
1726. — l,iOO hab. en 1790. -- i,fli hab. en
1831. — i,ii7 hab. en 1841. — i463 hab. en
1851. — 1434 hab. en 1861. — 1,076 hab. en
1866. — i,056 hab. en 1872. dont 327 au bourg
(90 mais., 113 mén.), vieux centre, traversé par
la route neuve, que bordent nombre de logis
avec accolades et meneaux de pierre, en partie
cachés par des constroctions neuves ou recré-
pies, entre tous, la cure, sombre gîte aux vastes
dépendances, plus ancien au moins d'un siècle
que son portail daté : 1696; dans le jardin, deux
énormes ifs.
Foires importantes, dans un pays essen-
tiellement agricole : le 26 août (St-Louis), le
23 avril (St-Georges) , et le 26 mai (St -Hospice) —
Marché le mercredi. — L'ancienne mesure
locale était identique à celle des Ponts-de-Gé.
Le minerai de fer y abonde, exploité aux temps
gallo-romainsy comme l'attestent des amas de
scories, notamment à la Fulisière, V. ce mot. Le
travail vient d'en être repris à la Perrine. —
Ane. ardoisières abandonnées dans les bois du
Bonlay et entre le botirg et la Mayenne.
Bureau de poste de Ghàteauneuf. — Per-
ception de Ghambellay.
La Mairie, avec Ecole de garçons, est ins-
tallée dans la maison toute délabrée de l'ancien col-
lège, mais doit être cette année même reconstruite.
— Ecole publique de filles (Sœurs de Ste-Anne).
V Eglise, dédiée à St Poncien (succursale
5 nivôse an Xill), est un édifice primitivement
du xi« s., comme l'atteste à la base l'appareil ex-
térieur des murs de la nef. en petit moellon régu-
lier, et une dernière petite fenêtre romane, étroite
et allongée, sans moulure ; mais elle a été recons-
truite presque entièrement au xvi* s. (33 met. 83
sur 7 met. 60). La dédicace en fut célébrée le
l«r juillet 1512. Au fond de la nef, les autels de St-
Sébastien et de la Vierge, portent des statues rajeu-
nies du x¥iii« s. Un étroit passage communique
de droite et de gauche avec les ailes du transept,
nues et vides ; dans le couloir, à droite, une jolie
piscine en accolade, bordée de quatrefeoillas avec
fleurons ; à la voûte du transept, ectrecroiaée da
minces' filets d'ogives en saillie, pend une cU
fleuronnée. L'abside est éclairée de trois fenêtres,
divisées en compartiments trèfles par on meoeu
portant un qnatrefeuille et, dans celle du eeoin,
un cœur, avec de médiocres vitraux moden»es.
dont un représente le patron, St F^oncien. Les
nervures ogivales de la voûte se r&Uient sur «ot
clé, représentant sans art un Père Eter^
nimbé, couronné de la triple tiare et portant U
boule du monde. ~ Les travaux d'une resiaon-
tion générale (arch. Dusouchay) ont été adjifts
le 24 juin 1874.
A la sacristie est conservée une croise procès-
sionnelle, des plus belles que je connaisse es
Anjou (xvii« s.) : au centre, le Christ, en argeic
massif; au sommet, en bosse. Dieu le Peie;
sur les bras, à droite la Vierge; à gauche. Si
Joseph ; au pied, un personnage debout, taoast
un bâton fleurdelisé, et qu'on prétend être SA
Louis, patron secondaire de la paroisse; n
revers les symboles mystiques des quaxre Evais-
gélistes, et dans le centre, St Pierre, deboai,
tenant un livre et une épée nue.
Le presbytère appartient à la fabrique pu
donation du 10 juin 1820, autorisée le 20 février
1821. — Dans le cimetière s'élevait une chapdU
consacrée À St Léger.
Nulle vestige antique. — Nulle trace même des
voies qui devaient s'entrecroiser dans le pays,
centre important dès avant le xi« s. ~ Le châte-
lain en 1080 était échanson, < dapifer, » d'Ho-
bert deOurUl. — L'église est de celles que révèqut
Geoffroy la Mouche dit avoir rachetées à grands
frais et dont il attribue la collation en 1177 à seo
évèché. Le doyen et le Chapitre de SuHaorice
conservèrent la présentation alternative de la core.
Curés : Pierre de Cherré, autrement dit U
Picard, 1378. — Jean Chesnel, 1419. — Jeaa
Chobron, 1458. — Berlhelot Leroil, 14G& -
Jean Sarchier, 1497. — Jean Lelou, 1510, 1 1'
25 janvier 1546 n. s. — Jean PicauU^ téwiia
1546 n* s.» t le 6 juin 1553. — Jacques Bar-
dillon, 1554. Il fut enlevé en 1586 par les Hugue-
nots et conduit à la Rochelle jusqu'au paiemeat
de rançon suffisante. Il se démit de sa cure c»
1609 mais en continuant à baptiser de temps ec
temps. Il est inhumé le 3 novembre 1611 prè»
l'autel de St-Sébastien. ^ Jos. Chardon, doc-
teur en théologie, 1609, janvier 1616. — Franc
Bernier, 1616. — René Ogier, 1617, jusqu'en
septembre 1624. Il était grand pénitencier «m
l'évoque en 1628. — Charles Ogier, décembre
1624, qui s'en va en 1642 grand pénitencier à
Angers. — Charles Tendron, vicaire du précè-
dent et qui l'avait suppléé pendant deux ans,
1644, juillet 1665. — Paul Tendron, décembre
1665, 1679. — Charles Tendron, licencié ès-lois,
1680, décembre 1695. — Jos. Tendron, janvier
1699, t le 4 juillet 1709. âgé de 49 ans, et inhuma
dans la chapelle du Rosaire. — Mie. JBvreC.
août 1709, t le 29 septembre suivant, âgé de
38 ans. — C. Vallée, octobre 1709, 16 jnio
1710. — Louis Tendron, septembre 1710, f k
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18 mai 1723, âgé de 66 ans. — Mercier de
Liale, 13 octobre 1723-1738. — Pierre Guitau,
1739, 1751. — Louis Jean Hullin de la
Coudre, né an Bonrg-d'Iré en 1725, curé en
1752, résigne en février 1768, résidait à Paris en-
core en 1792 et était détenu en juin 1793 aux
Carmélites de Bordeaux. — Jean Marais, février
1768, t le 6 décembre 1779, âgé de 51 ans. —
Marais, 1780, 12 mai 1791. déporté en
septembre 1792 en Espagne. — Brié, 26 mai
1791. 2 octobre 1792.
Il y existait un « collège » fondé par acte du
15 août 1572, dont la teneur est inconnue,
mais que rappelle le curé Bordillon dans son tes-
tament du 14 août 1610, en léguant une rente de
100 liv. à un prêtre docte et qualifié pour ins-
truire la jeunesse de la paroisse et des paroisses
circonvoisines, « suivant l'institution qui en a été
a faite », à la charge pour le mattre de faire le
catéchisme tous les dimanches et de dire tous les
ans, avec les enfants, un De profundis sur la
tombe du fondateur. Une clause expresse en ré-
serve la nomination à la Faculté de théologie
d'Angers. Une maison lui était affectée, où meurt
le régent Jean Thoinard, le 2 janvier 1687, où
réside son successeur Charles Gauvain en 1688,
Jean Lemanceau en 1715. C'est le logis occupé
p^r la mairie actuelle.
Le fief formait une châtellenie, qui rendait
aveu pour la haute justice au château d'Angers,
pour la basse et moyenne à Gandé. L'église et
4 maisons du bourg relevaient féodalemeot de
Sablé. — En est sieur Lancelot Turpin de
Crissé 1402, Franc, de Goesmes 1453, Charles de
Goesmes 1523, de qui l'achète cette année Jean
de Montalais, qui y réunit pour un temps sa terre
de Ghambellay. Dans le partage de la succession
de Pierre de Montalais, le domaine fut vendu en
1698 à la famille Lechat. avec les terres de
Vemée et de Tessecourt. En est sieur en 1732
Paul Leshénault, — en 1770 Ant.-Herc. Lesh. de
St-Sauveur.
La paroisse dépendait du Doyenné d'Ecuillé,
de l'Election de Ghâteangontier, du District en
1788 de Ghâteangontier, en 1790 de Ghâteauneuf.
Elle devint dès les premiers soulèvements le prin-
cipal centre de la chouannerie militante et lui
fournit plusieurs chefs, notamment Josepfi Goque-
reau, originaire de Daon, mais résidant depuis
son mariage à Marigné, vrai bandit, nommé le
15 juin 1795, par le conseil des officiers généraux
réunis à Pontron, « commandant en chef de la
ce division », sabré à Daon par les hussards le
29 juin suivant, — son frère atné, £.out8, né à
Marigné, capitaine en 1795 dans la division de
Gaullier , mort presque centenaire à Meslay
(Mayenne), — le curé de St-Michel-de-Feins en
1832 a laissé sur ces deux frères des mémoires
Mss. (in-fol. d'environ 80 p.), » Benjamin Hos-
sard, dit VAmi-du-Roi, quartier-maitre général
de la division de Grand-Pierre, et les trois frères
Logerais connus sous les surnoms de Ptmousse,
Chttsse-BleiLs et Petit-Chouan.
Le 6 ventôse an II une bande envahit le bourg
et coupe l'arbre de la liberté. Le 29 friictidor
suivant les Chouans y sont attaqués par un dé-
tachement du bataillon des Ardennes et perdent
40 hommes. Les pillages et les assassinats y sont
incessants.
Maires : Desneux, 1792. — Rabeau, an II.
r- J. Marais, agent depuis l'an IV, maire le
i*r messidor an VIII. f en janvier 1802. — Ch.-
RenéJos. Quentin de Vassé, 23 janvier 1812.
— Léon i>e8noe8, 7 avril 1815. — Gh.-René-Jos.
Quentin de Vassé, 12 juillet 1815, démis-
sionnaire le 14 septembre 1830. — Léon i>e8-
noes, 13 septembre 1830, f le 16 novembre
1832. — Pierre Lebouvier, 16 janvier 1833. —
Alexandre Desnoes, 1«' juillet 1835. — René-
Guill. Gemigon, 22 août 1848-1870. — Leclerc,
1870, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G i05, f. 51 ; D 33; 6 Gares et L. —
rch. -. ^^ - - - - - .. -
1854,
Arch. commun. Et.-C. — LouTet, dans la Revue d'Anjou,
1854, t. II, p. 61. - Bépert. arch., 1863, p. 399. — Car-
tul. de St'Âubin, f. 94 v». — Paulouin, La Chouannerie,
t. II, p. 221-227. — Pour les localités, Toir le Pleuis-Gau-
din, le Port-Joulain, les Valléee, Boche, la Pernne, le
Pleseis, Glatigné, la Litardière, Soulibelle, etc.
Marlflrné* vill. , c«« de Fontaine-G, —
Marineium 1178 (Cartul. de Brion, f. 34 v«). —
En est sieur n. b. Charles Thierry, qui y meurt
le 2 décembre 1690 et est inhumé, suivant son
vœu, dans l'église de Sobs ; — un domaine ap*
partenant à d'Andigné de Villeguier y est vendu
nat' le 12 thermidor an IV ; — c»» de Saint-
Florent'le-V. — Un lieu appelle le Grand
M. en la paroisse St-Pierre de St-Florent
1450 (St-Florent). — En est sieur Jean Jamet
1585, Richard des Petits-Champs par acquêt en
1759 de François Marquis; » vill., c»« de St-
Rémy-la-V. — Marinniacus 1050 circa (Cart.
St-Aubin, f. 6100). — Le village de Marigné
1608. — Marigneium 1620 (Et.-C.); — cl., c»^
de St'Hilaire-dU'B,, 1602 (Et.-C.); — f., c»"
de Segré»
MariUères (les), f., c»« de Beaufort. — Il
y a été trouvé deux cuillers de bronze et deux
monnaies impériales.
Marlllais (le), canton de St-Florent-le-Vieil
(5kil.), arrond. de Cholet (44 kil.); — à 48 kil.
d'Angers. — Mariolus populus, — vîcus xii« s.
(Chron, d^Anj., II, 237). — Ecclesia béate
Marie ad Mariolum (Ibid., p. 287). — Eccle-
sia Sancte Marie que Marielensis vulgo
dicitur (Ibid. 289). — Ecclesia Sancte Marie
de Marieleis cum capellis Sancti Johannis
et Sancti Nicholai 1186 (Liv. R., f. 16). —
La ville du Marillais 1380, 1410 (H St-Flor.,
B 3). — Xa paroisse St Jean du M. 1449 (Ib.).
— Les étymologies de Beata Maria de Lacu^
ou Beata Maria illic est sont d'invention pure.
Dans une sorte d'ancien golfe ouvrant sur
la rive gauche de la Loire et formant aujour-
d'hui un vallon en légère pente encadré de trois
ruisseaux, — entre St-Florent i l'E., laChapelle-
St-Florent (5 kil.) au S., Bouzillé (4 kil.) au S. et
i rO. et les communes d'Anetz (4 kil.) et d'An-
cenis (5 kil.), dépendant du département de la
Loire-Inférieure, mais qui envahissent les prai-
ries des deux rives.
La route départementale n» 14 traverse de TE
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à ro. et par le centre (5 Idl.) tout le territoire,
ralliant, à 3 kil. de Tancienne église, le chemin
de laGbapelle-St-Fl. à St-Rémy par la Boissière.
Y passent la rivière d'Evre, qui sert de limite
avec St-Florent et s'y jette dans la Loire. La
chaussée d*an moulin, qu'elle y anime, était de
temps immémorial et jusqu'à ces derniers temps,
la seule communication qui servit aux paroisses
des deux rives. Quand la route nouvelle s'y fraya
passage, on dut, dans l'impossibilité de trouver
d'autre terrain solide, bâtir le pont sur pilotis dans
la terre ferme et diriger par dessous dans un lit
nouveau les eaux détournées dont la levée de la
route coupa l'ancien lit; — les ruisseaux de la
Herse, de la Haie-d'Alot, du Seil, véritable bras
de Lo;re, qui forme limite vers N., et de la
LandO'^u-Croulay.
En dépendent les vill. et ham. du Seil (f 5 mais.,
99 hab.), de la Blardière (16 mais., 70 hab.), des
Brosses (11 mais., 55 hab.)t derile-Poulas(ll m.,
60 hab.), de la Rue-Colin (11 mais.. 39 hab.), de
la Lande-dn Groulay (10 mais., 53 hab.), des
Lngaudières(8 mais., 27 hab.), de la Lande-Pivain
(7 mais., 83 hab.), de la Grande et de la Petite-
Coutière (5 mais., 20 hab.), de Belair (5 mais.,
24 hab.), de la Jognerie (4 mais., 18 hab.), de la
Baclaire (3 mais., 26 hab.), de la Pionnière (3 m.,
15 hab.), de la Joguelière (4 mais., 17 hab.) et
10 fermes ou écarts.
Superficie : 639 hect.
Population : iî6 feux en 1720. — 138 feux en
1789. — 1,046 hab. en 1821. — 700 hab. en 1831.
— 669 hab. en 1841. — 691 hab. en 1851. —
745 hab. en 1861. — 7i0 hab. en 1866. — 790 h.
en 1872, dont 93 au nouveau bourg (24 mais.,
24 mén.) et 72 hab. (21 mais., 21 mén.) à l'anc.
bourg.
Ici, en effet, comme à Faveraie, une révolution
locale a transformé la commune, et, ce semble,
avec bénéfice, puisque la décadence si profonde
et d'un progrès si rapide il y a vingt ans, a fait
place à une reprise sensible de vie, qui a presque
regagné l'arriéré de 50 ans.
L'ancienne église et l'ancien bourg, placés i l'ex-
trémité du territoire, au pied de la côte, à
1 kil. 3/4 de St-Florentet trop souvent inabordables
par les eaux, se sont vus délaissés pour le vill.
des Gourbillonnières, à 3 kil. vers l'O. , désigné
souvent aujourd'hui du nom de St-Jean-du-
Mm illaia. Les habitants, comme ceux de Ma-
chelles, y conmiencèrent résolument et presque
sans ressources la construction d'une église (arch.
Dellètre), dont la première pierre fut bénite le
13 octobre 1850. Dès le 1*' novembre 1851 la
messe y était célébrée. Le procès* verbal de ré-
ception des derniers travaux, daté seulement du
6 janvier 1857, a été approuvé définitivement le
18 mai 1858. L'édifice, dédié à St Jean-Baptiste,
forme une croix latine avec chœur à pans coupés
éclairé par cinq fenêtres, dont trois avec vitraux,
St Jean-Baptiste entre St Pierre et St Guil-
laume, et clocher percé à jour de huit fenêtres ogi-
vales avec flèche en pierre. Six chapelles doivent
former saillie dans les murs de la nef, dont trois
restent & construire. Dans celle du N. sont dépo-
sées les reliques de Ste Philomène; dans ta cha-
pelle vis à-tis, un beau groupe de Bonrkhé
d'Angers, représente la Mort de St Joseph
Un autre groupe du môme artiste, V Apparition
de la Vierge à St Maurille, figare à l'aD d«
autels du transept. — Le maitre-aatel, parPiiMu
d'Angers, a son tabernacle surmonté des trou
Vertus théologales et pour couronnement la statae
de la Religion triomphante. Les deax confes-
sionnaux, les stalles et les boiseries du chœur sont
l'œuvre du curé môme, l'abbé Méfray, aidé ds
sculpteur Gahuzac.
Bmreau de poate ei Perception de St-FlomK
le-Vieil.
La Mairie est installée dans une maisonseBe
blanche, sur un chemin transversal, à 100 mètres
de là, vers le vill. du Seil.
J^coZe publique de garçone (Frères de la Doc
trine chrétienne) et Ecole publique de filUs
(Sœurs de la Pommeraie), construites, la pre-
mière vers 1865, la seconde en 1875 par les soà5
de M"« de St-Pern.
L'ancienne Eglise (succursale, 30 sepCeokv
1807), actuellement délaissée, s'élève en eonlrdss,
vers N. de la route départemenule. Vers VO. b
façade toute bouchée et déformée montre k»
traces emplâtrées d'un grand arceau ogival, s^
brassant deux longues fenêtres condamnées ; as-
dessus un pignon chargé d'un clocheton viilfaire
construit en 1836. Au-devant, des arraciieaeBi^
de murs et une double paroi alignée, on pev «
contrebas du sol, sur une longueur de 8 à 10 ■ .
en blocage parementé de.moyen appareil régvifir,
avec les bases apparentes de groupes de colooies,
témoignent de la destruction d'un vaste ▼estibel-'
ou cloître, adhérant à l'édifice et ouvrant aatref?t!
sur trois côtés, avec groupes de statues à diaqw
porte, le tout rasé et détruit on 1808 par l>
curé Gazeau, ainsi que les deux chapelles lat^
raies, qui formaient les ailes du transept. ïu
sorte de double porche, en profond évasese^'
plein cintre sous un arc ogival, onvre du^
l'église. A l'intérieur (36 met. sur 9) de mûire*
formerets à large envergure s'appliquent ai^
murs latéraux des trois travées de la nef, nttm^
bant sur de frêles colonnettes avec petits ehapiiear
à crochet. Une colonne, à étroit et loard cbajâtoL
feuillage de trèfle, portait de chaque e6té les v&
doubleaux de la voûte écroulée ou peat-ècre îtj
chevée. Dans la première travée môme les Hoc^tt
pierre restent encore non dégrossis. L'anlîft-
abside , dont on aperçoit les arrachement»
a été abattue. Un joli chœur (9 met. carrés), fki
bas que la nef, comprend deux étroites trgtt**.
éclairées de chaque côté de deux fenêtres, an'
voûtes refaites au xv« s., dont les retombées «^
perdent sons des dais sculptés en sailUf déo(^
tive; aux clés, diverses flgures peintes, leChn!^
les Anges adorateurs, la colombe symboliqae ; -
sur le fond plat, deux larges fenêtres, avec dta^
teanx^ condamnées et sur lesquelles sont appe^
dues deux mauvaises toiles, la Résurrect^^
et V Assomption. Une autre toute moderne t
déjà délabrée représente le Christ appelant
lui les petits enfants. — A l'entrée de la W,
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anciens fonts de pierre en forme de cQYe octo-
gonale, percée d'un tron d'éconlement an centre,
— et denx pieds de cierge en fer à six rangs
de branches rayonnantes. — C'est an mnr latéral
nord, flanqué, comme tont Tédifice, d'énormes
contreforts en petits moellons, que s'onvre une
cnriense porte, malheureusement remaniée, de
trois larges archivoltes concentriques, avec double
linteau de pierre, imposant au centre sur un
grossier pilier , entaillé d'une statue sans forme,
la tôte à peine dégrossie — et à droite et à gauche,
sur deux blocs de pierre, dans lesquels sont
découpées des statues debout (1™,50), celles
de droite absolument mutilées au marteau ,
celles de gauche, les tètes brisées, mais où se
peuvent encore reconnaître un personnage, por-
tant une sorte d'instrument ou de livre, et une
femme, le vêtement à demi entr'ouvert, l'un et
l'autre remarquablement drapés et dont l'agen-
cement caractérise très-bien l'art si délicat du
XIII® s., époque d'ailleurs de la dernière construc-
tion. Ce sont là les statues, où nos chroniqueurs
modernes voient je ne sais quel travail gaulois,
ou suivant d'autres, les portraits contemporains
deCharlemagneet d9 ses successeurs. Y. des dessins
dans Berthe, Mss. et dans les Promenades Artis-
tiq. de H. Morel; —au-dessus, un arceau ogival,
où s'inscrit une double baie i meneau ; plus loin,
une haute et large fenêtre à cinq archivoltes con-
centriques, envahie par d'épaisses touffes de
lierre. — Au mur du chœur se rattache le mur
d'un bâtiment transversal avec la trace d'un bel
arceau ogival, restes d'un cloître peut-être qui en-
clavait le cimetière, au milieu duquel subsiste
un autel, avec haut dossier de pierre décoré de
pilastres, de rondelles, de losanges et d'un élégant
couronnement du xvi« s. — et une seule tombe,
celle du curé Gazeau, mort le 6 avril 1839.
Vers nord, le pan de mur transversal, qui ferme
une grange, est tout ce qui reste de l'église Saint-
Jean, longtemps paroissiale, et la cure, y atte-
nant, a été transformée en habitation.
Aucune trace antique n'est connue sur le terri-
toire. La voie romaine de Nantes à Angers le tra-
versait pourtant certainement de l'O. à l'E.,
longeant la Loire sans doute au ras du coteau,
se rapprochant d'Ancenis et passant par le vieux
bourg, centre, ce semble, fréquenté dès les plus
anciens temps, où se créa comme un marché natu-
rel aU débouché de l'Ëvre, an fond d'une anse de
la Loire.
On y constate dès le nL« s l'existence de deux
chapelles, alors déjà antiques, l'une et l'autre con-
ventuelles, dépendant de l'abbaye St-Florent, et
probablement fondées par elle : — sous le mont
Glonne , suh monte Glomna , c'est-à-dire ,
comme aujourd'hui, sur la rive droite de l'Evre,
Notre-Dame, couvent primitif de religieuses,
richement dotées, dit-on, par Gharlemagne, mais
que fit fuir à jamais l'invasion Normande. Incen-
diée par les barbares, peu après reconstruite en
bois sur ses fondations premières, puis brûlée de
nouveau sous l'abbé Guillaume, elle fut réédi-
fiée en 1041 sous l'abbé Frédéric et consacrée
solennellement par quatre évêques, puis de nou-
veau réédifiée dans les premières années du
XIII* s., telle qu'elle subsiste encore. Les foules
venaient y vénérer une statue de la Vierge, sur-
nommée du Léard, par les Bretons qui s'y ren-
daient sans doute en franchissant la Loire au
port de ce nom en Lire. — On raconte que ce pèle-
rinage, fréquenté particulièrement le jour de l'An-
gevine, 8 septembre, aurait été fondé, comme la
fête elle-même, par St Maurille; mais ni la vie
du Saint, ni les diverses chroniques si prolixes de
St-Florent ni aucun texte antique ne fait même al-
lusion à cette légende absolument moderne, sans
compter que l'évêque d'Angers n'avait aucune auto-
rité dans ce pays qui dépendait alors de l'évêché de
Poitiers; — dans la vallée, in valle, c'est-à-dire
sur la rive g. de l'Evre, St-Jean, où la tradition
dès le XI* s. rappelait l'existence d'un ancien cou-
vent de moines. Exposée aux inondations, elle
fut reportée au xi* s. sur la colline, puis recons-
truite peu après par la piété d'une femme sur le
même emplacement. On y trouva dans un des
murs un tombeau avec un anneau d'or à chaton
d'argent portant le nom de Raynaldue, et tout
à Tentonr, de larges mausolées de pierre, d'une
époque déjà antique, dont les débris furent em-
ployés aux constructions. En 1853, lors des tran-
chées pour la construction du pont, les fouilles
mirent à jour, entre la croix du Pichon et la
chaussée, d'anciens murs, des carreaux, des
briques, des tombes, et à 2 met. de profondeur
dans la terre glaise, 6 pièces de bois de chêne de
2 à 3 met. de longueur, sur 0>^,35 de diamètre,
formant un carré de 6 à 7 mètres, en façon de
pilotis, fondements sans doute de la chapelle pri-
mitive, qui fut en dernier lieu reconstruite, sur
la rive droite, dans le cimetière de Notre-Dame.
— Une troisième, dédiée à St Nicolas, est
mentionnée vers la fin du xii* s., comme une
dépendance de la paroisse, et se dressait encore
à la fin du xviii* sur la pointe du rocher qui
domine le vieux bourg, mais dans la commune
aujourd'hui de St-Florent.
Notre-Dame, qui n'est pas mentionnée dans
les actes avant la bulle de 1186, était à cette
date l'église paroissiale, ayant pour annexes St-
Jean et St-Nicolas ; mais dès le xiv* s. au con-
traire, elle reste affectée avec tous ses revenus au
service des religieux de St-Fiorent, tandis que
St-Jean devient l'église plébéenne, desservie par
un vicaire perpétuel ou curé, réduit à une simple
portion congrue, déterminée par les moines. Dès
le xviii* s., le service paroissial fut transféré,
comme le demandait en vain le curé depuis long-
temps, dans l'église encore existante de Notre-
Dame, sans que la paroisse perdit son vocable
de St Jean.
Curés : René Brossîer , 1604. — Pierre
Ckesné, 1656. — Jean Pivert, 1668. — René
Guérif, 1676, 1686. — Urbain Vincent, 1687.
— Charles Huckelou, 1716, 1743. — Ant. Gaul-
tier, 1756, 1766. — Yves Perrichon, frère du
cuié de St-Sauveur-de-Landemont et d'un Béné-
dictin de St-Florent, 1779-1791, — et do nouveau
en fructidor an IX.
Trois grandes foires, la Notre-Dame de mars,
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la St-Jean et rÀDgevine, y réunissaient nn con-
cours considérable de pèlerins et de marchands
chapeliers, merciers, cordiers. drapiers, teinturiers,
de Nantes, de Sanmnr, d'Angers, qui trouvaient à
louer à l'année des cabanes de bois, installées
entre la chaussée du bourg et le rocher de Saint-
Nicolas, ou des étaux dans les halles. Une partie
campait dans le cimetière et les débitants de ?in
sous les saules de la vallée Les importunités du
fisc, qui exigeait pour la plus menue marchandise
des acquits k caution, hâtèrent la ruine de ces
réunions, dont on a d'ailleurs bien exagéré Fim-
portance.
La paroisse ne comprenait que 6 métai-
ries et nulle maison noble. L'abbé de St»Fio-
rent y prélevait dans le quart du territoire,
outre les dîmes, le sixte, c'est-à dire de six gerbes
une. — Elle dépendait du Diocèse, de l'Election
et de la Sénéchaussée d'Angers, du District de
Beaupréau en 1788, de St-FIorent en 1790.
Maires : Coicault, 1*^ messidor an VIII, jan-
vier 1809. — Franc. Testard, 4 février 1811. --
Pierre Bouyer , 23 janvier 1826. — René
FUury, 9 septembre 1830. — Jacq. Bouyer,
installé le 11 octobro 1846, f le 2 mars 1847.
— Mathurin JBout/er, 16 mars 1847. — Antoine
Guérif, 1848, démissionnaire le 2 mai 1850. —
Math. Bouyer, 12 mai 1850. — Mathurin Vin-
cent, 1865. — Dalaine, 1870, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et..L. G 191 ; H Abb. de St-Florent. — D.
Huynes, f. 36-37. — Grandet, Notre-Dame Angevine^
Uw. 69i, f. 488. — Leclerc, Mss. 1142, p. 65. — Ch^niq,
d'Aruou, n, 237, 287-289. — D. Chunard, Oriqtnes de
l'Egl. de Poitiers^p. 328. —• Notice sur Notre-Dame du
Mariltais (Angers, Barassé, 1873, in-12 de 48 p.). — Pour
les localités, Toir, à leur article, le Seil, la Ptonnièref les
Gourbillonnières, etc.
Karillals (le), ham., c^^* de Vemantes.
■mrUloBs (les), cl, c»« de Freigné.
■arlii* fontaine, c'« de Char ce, près la
Guyonnière, 1758; — f., c"« de Trémentines.
MarlBean {Barthélémy), secrétaire du duc
de Brissac en 1657. V. aussi Lecoq (J.).
Karinerle (la), f., c»» de la Pèlerine.
Marinl {Pierre de), originaire d'Italie, évèque
de Glandevez, 1447, confesseur et prédicateur du
roi René, mort en 1467, avait composé à Angers
un Enchiridion sive Manuale Paalmorum,
dont le Mss. se trouvait en 1800 dans la Biblio-
thèque de M. de Thomassin Mazaugues. Y. Yille-
neuve-Bargemont, Hist. de René, t. III, p. 293.
Karlnlére (la)i f-. c°« de Baracé, — En est
sieur n. h. Jean Gamier 1673, Franc. Garnier,
mari de Marie Drouineau, 1694, 1706; — f., c'«
de Chazé-Henri; — f., c"« du Longeron; —
f., c»« du Louroux-B.; — f., c»« de la Tour-L.
■arioeliére (la), h., c"« de Tiercé.
Harlolale (la), h., c"« de St-Lézin. — Simple
gaignerie au xvi« s., dépendant du domaine du
Bois-d'Aubance, et au xviii« s. de la Grande-
Bourse du Chapitre de Ghemillé; — vendue nat^
en dernier lien sur M. d'Havre le 6 thermidor
an IV.
MariotuM, — \.le Marillais.
Harioimerle Qa.), ham., c^* de Beauvau;
— f., c»« de Chanzeaux.
IbuploBBettes (les), f., c** d'Auverêt ; «
f., c»« de Mouliheme.
Harioniilére (la), cl., c"« d'Aoiré; -» f.,
c~ de la Chapelle-8,-0. ; — viU., c»« de Ckan-
toceaux. — En face, sur le promontoire dooi-
nant la Loire, a été érigée en 1872 une belle croix
ronde i Notre-Dame-de-Bonne-Garde, avec Christ
en croix et au pied une statuette de la Yieige, te
tout en granit; — f., c"« de St-Lamhert4a-P.\
— cl. , c"« de St-Sauveur-de-Flée. — Ane. lofis,
flanqué d'une tourelle ronde, à toit pointu, qui a
senri quelques années de cure après la RéToln-
tion; — f., c«« de Vern; — f., c»« du VieiUB.
Karionnlères (les), f., c»« d'HuilU.
KaHtaie (la), f., c°« de Noyant-la-Gr. —
La Marillaia (Cass.).
llariy (le Petit >), cl., près le bourg de BrignL
— Le Clos Goupil (Cad.).
Mamuuidef vill. et ch., c'« de la F'ossc-
de-Tigné. — Mermande 1539 (C 105. f. 55:.
— Ane. terre seigneuriale avec chAteaa fort et
chapelle dans une enceinte de douves à pont*
levis, dont les ruines encore considérables ei
1830, peu à peu démantelées, ont été récemment
rasées par des marchands de biens, acqnéreun
du domaine ; les écnssons en provenant se voient
encastrés sur une maison de la Roche-Coatanl. —
Le fief relevait d'Aubigné-B. et appartenait aux
xv-xvi* s. à la famille Le Veneur, — à la famille
de Fesques dès au moins 1626, alliée au Delhom-
meau, aux Perrière, aux Sou vigne. — Jeaa-
Charles de Fesques en fit reconstruire l'habita-
tion, qui fut bénite par le curé de Tancoigaé,
assisté des curés de la Fosse et de Gemusson. le
25 janvier 1696; — Louis-Joseph de Fesques
1734; — Claude Boureau de Versillé iT78, qui
y meurt âgé de 79 ans le 18 septembre 1789 ; -»
h., c«« de Tigné. •
Kamerie (la), f., c»« du Bourg-<CIré,
Harmlaerle (lft)t c\., c'« de Meigné-le-V
MarmlBlère (la), f., c"« de Forges, — Le
lieu appelé la Mermenère 1506 (Ghap.de Doué,
t. V). — En est sieur n. h. Ambroise Desfaits
1673, •...de Laleu 1753; - f., c"« de Véxins.
Marmloii* (., c«« d'Ecuillé. — Pleoiitium
de Marmium 1219 (G Cure de Sceaux). —
Marmignon (Cass.). — MarmiUon (C. C). —
La maison principale, appartenant à M. Ayranlt
de la Roche, fut rasée en 1791 pour le passage de
la route départementale d'Angers. — Il y existait
primitivement un bois, donné au xiii* s. aa
prieuré de Sceaux par le seigneur de Ghampigné.
Barmionnlère (la), f., c^* de Lire, détachée
au xvi« s. du domaine de Lire et vendue à Tho-
mas Aubron.
Hamattlére (la), cl., c«« é'Andard; ^ t.,
c»« de Chaudron.
Barmitlére (la), ohât., c«« de St-Borthi-
lemy. — Marmiteria 1227, la Marmitère
1234 (C de Savigny). — Domu8 de Marmy-
teria 1241 (G 872). — Vinee de la Marmitièrt
131^ (G Chap. St-Julien). — Domaine dès la fin
du XII® s. de l'abbaye normande de Savigny, qui
ne l'aliéna qu'en 1569 par bail amphithéotiquf
concédé à Pierre de Lespinière, avocat d'Angers.
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MAR
Jacques Legonz de Gléray, son gendre, marié en
secondes noces avec Louise d'Andigné, le vendit
le 9 juin 1613, poar le prix de 3,130 1. t. à René
de la Bigotière, sieor de Perchambaalt, mari de
Judith Guillot» qui en fonda la chapelle le 29 août
1624. — Le fief relevait du ch&teau d'Angers. —
La terre échut vers 1685 à René Lechat, mari de
Louise de la Bigotiôre, et appartenait en 1790 à
Franc. Melon de Gaqueray, mari de d"* Lechat
de Yernée, qui émigra, mais dont la femme et
les enfants, y maintenant leur résidence, sau-
vèrent la propriété. Une vente Ta fait passer en
1807 à M. Bellanger Touzé du Bocage, beau-pôre
de M. le docteur Mirault, qui habite aujourd'hui le
château, construction du xvii" s., remanié vers la
fin du xviu*, avec bas-côtés, chapelle, cour d'hon-
neur, parterres et esplanade plongeant sur un bel
horizon. — Une presse clandestine d'écrits contre-
révolutionnaires y fonctionnait, dit-on, dans les
premières années de la Révolution.
Maroioasière Ga). f>i c«* àe Tiercé (Gass.).
MawmutuHew^ (Jean de). — V. ci-deestia,
p. 404.
Kanudslère (la); f., c»* de Somloire ; —
donne son nom au ruiss. né sur la c°« de la
Plaine, qui traverse la c*« de Somloire, s'y jette
dans le ruiss. de l'Argent ; — 2,470 m. de cours.
Mmrmet (Englehert de), associé du libraire
Alexandre, Y. ce nom.
Mamlère (la), f.. c»» des Cerqueux-a.-P.
HaroUeSfCh., c^* de Pontigné. — Ane. mai-
son noble appartenant en 1625 à n h. Marc Ganay ,
mari de Renée Fontaine, en 1632, 1644, à n. h.
Louis Boisard, receveur des tailles de Baugé, —
Laurent-Louis B., gentilhomme servant, 1697, 1708 ;
— François-Louis Frain de la Vrillère, lieutenant
général de Baugé, 1723 ; — après lui son frère Jo-
seph F., doyen de St-Maurice d'Angers, dont la
succession échoit pour ce lot à Mich. Falloui du
Lys, par sa mère Laurente Boisard, et aux Ménage,
3 août 1753 ; — aujourd'hui M. Jarret de la Mairie ;
■= €»• de SUMacaire-du-B. — Ane. châtellenie,
dépendant de l'Evèché d'Angers, d'après une note
de T. Grille. — En est sieur Germain Marsolle,
écuyer, 1636; — f., c»« de Seiches. — Ad Majo-
violas 1104-1120 (Cart. du Ronc, Rot. 4, ch.72).
— Le ruisseau qui vient de Mairoullez à
Vestanc du Vergier 1401 (Titre du Verger). —
La seigneurie et commanderie de Marolles,
1516 (Ibid.). — Ane. maison noble titrée de châ-
tellenie, avec cour, basse-cour et fuie, dépendance
de la Commanderie de l'ancien Temple d'Angers,
sur qui elle est vendue nat< le 9 brumaire an IV.
Dans la basse- cour s'élevait l'oratoire, transfor-
mée au xviii* s. en habitation.
Kmroaiiler (le), c»« de St-Germain-des-P.
Karonalére (la) , f. , c"« de Cholet. —
Appartenait en 1789 à Mesnard du Pin, qui y
donça le premier refuge i Savary, lorsqu'il s'é-
vada en 1793 de la prison de Cholet. V. Mém.
Mss. de l'abbé Boutillier de Saint- André; « cl.,
c»« de VHôtellerie-de'FL ; — c»« de Saint-
Michel^'Ch. — La Moronnière (Cass.) ; —
cl., c»« de St-Sauveur-de-Flée.
M«r«lerie (la), cl., c»« de Beaupréau; —
f., cB« de Cholet, dépendance du temporel de la
chapelle St-Georges en Cholet ; « c>*« de Conti-
gné. —Domaine de la famille Du Quenellec 1667,
1716 ; — est détruit ; — f. . c«« des Ulmes. —
Dans un ancien clos de vigne, y attenant, ont été
trouvées en 1825 plusieurs tombes de grès avec
leur couvercle, dont une petite, qui semblait
être celle d'un enfant, contenait 14 perles en verre,
2 en terre cuite, et une bulle ou amulette, ornée
de quatre bandes blanches en zigzag, le tout re-
cueilli chez le propriétaire, M. Treton.
Harotlère (la), f., c"« de Jallais; — c»« de
Ckampigné. — La Maroutièi^ 1627 (Et.-C.
Avrillé), 1710 (E 774). — Ane. fief et seigneurie
relevant de Marigné. — Appartenait aux xvii-
xviii« s. à la famille Goddes de Varenne; — à la
fin du XVIII* s. au prieuré de Champigné, sur qui
elle est vendue nal» le 21 avril 1791 ; «^ vill., c»«
de Soulaire-et'B. — Les M. (Cass.). — Les
Marollières (Et.-M.). — Les. fourches patibu-
laires du Chapitre de St-Martin y étaient plantées
au xvi« s. ; — (la Grande-), f., c»« de Bourg-
neuf. — Ane. fief et seigneurie acquis en 1580
de Charles Bouscher et réuni à la Bizolière, qui
le relevait de la Barbotière ; — (la Petite-), f., c°«
de Bourgneuf.
Harotlères (les), f . c»« de Cantenay-E.
Haroners (les), c"« de Seiches. — Les Ma-
rouais (Cass.).
Marpala» f., c»« de Marigné. — Marpaluz
1542 (Et.-C). — La Malpalu 1735 (Et.-C.). —
Marpalue (Cass.). — Malpalu (C. C). — Re-
fuge au xvi« s. de pauvres gens ; ~ à la famille
Brillet, du xvp au xviii« s. ; — (le Grand, le
Petit-), ff., c»« de Mazières. — Une métairie
nommée Marpalu 1540 (C 105, f. 280).
Marqvermle (la), f. et m'» à eau, c»« de
Noellet. — Un fie f et seigneurie nommé le
fief de la M. 1540 (C 106, f. 228), — avec mai-
son seigneuriale, cour, jardins, chênaies, domaine
et moulin à eau relevant de Pouancé. — En est
sieur n. h. Jean Doulce 1491, Marin Doulce 1540,
n. h. Guill. Falluard, mort le 13 décembre 1601,
sa veuve Jacquine Doulce, morte le 12 avril 1602,
—Jeanne Falluard, leur fille, morte en avril 1625,
qui avait fondé en 1594 une messe tous les same-
dis en la chapelle de Carcran. — Il y a été trouvé
en mai 1840 sur les dépendances et très-près de
l'anc. voie de Rennes, 5 tombes formées chacune
de 6 pierres d'ardoise bien entaillées, vides d'osse-
ments, sépultures sans doute des derniers temps
du moyen âge, xiv-xv« s.; •- ham., c»« de Ponti-
gné. — La Marerais (Cass.). — Appartenait
par acquêt vers 1758 à Gabriel Souvestre, mari
de Marie Hude; — f., c»* de Sceurdres. —
Appartenait en 1540 aux enfants de Perrine Che-
valier, femme d'Hugues Blanchard (C 106, f. 15).
Blarqnerie (la), f., c<^« de Chênehutte les-
Tuffeaux. — Ancien logis du xvi* s. avec tou-
relle d'escalier. — En est sieur n. h. Guy
Plaineau 1594, Séb. Plaineau, mari de Rose de
Créant, 1607; — Cl. de PI., mari do Marie Haenen
de Maestricht, morte le 10 septembre 1706, âgée
de 45 ans, — Charlotte de PI. , morte le 16 décembre
1745, veuve de Charles Fadot de la Grand-
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Maison; — Marie-Charlotte Fadot, morte le
17 septembre 1774, âgée de 63 ans ; — f., c" de
Corné. — Le lieu, domaine , etc. de la M.
1586, est acquis de n. h. René Chalopin des
Landes par Jean Leroyer, marchand ; — f. , c°«
de St'Silvin, acqnise le 1»' août 1654 de n. h.
Fr. Constard de Narbonne par Pierre Ayranlt
(E 115); — ff., €"• de Montigné-sur-M. — La
Baase-MarquerU 1540 (C 106, f. 102). dont
est sieur n. h. Claude Bassonnean, relevant de
la Marelière ; = f., c»« de la Séguinière, — La
Marquerie-deB'Bois (Et. -M.); — (la Petite-),
cl., c»« de la Séguinière,
Marqaeron {Claude), sculpteur. Angers.
1662, originaire de St-Claude en Franche Comté.
Karqaes (Pierre), mattre orfèvre. Angers,
restaure en 1450 « la ydrie » ou urne de Cana de
Saint-Maurice, qui était rompue.
Harqaety f., c°« de St^ermain-les-M. — V.
la Brosse-Marquet.
Harqaet (Jean), mattre chirurgien du prince
de Rohan-Guéméué, résidait au Ver^r en 1600,
1603. ainsi que son fils Jean Marquet le jeune,
sieur de la Perrière en 1638.
Marquetean, f.. c°* de Cizay. — En est
sieur André Bougie 1642.
Harqaetlère (la), cl., c°« de Contigné; «
f.. c" de MéZai/; — f., c"* ^e Montreuil-s -L.
HarqnetCerie (la), f.. c"« du Ménil. — Le
lieu et hordage appelé le Bordage-Ceshron
alias la M. 1590, acquis le 26 avril de Jeanne
Gesbron par Jean Brunsard (St-Florent 12).
BarqnetCerles (les). c<^« de Villehemier,
maison noble (Cass.).
Marquis (^Gabriel), mattre fondeur à Sau-
mur, 1771. « (Pierre), mattre fayencier, An-
gers, 1693. 1696.
Marquis (Pierre), docteur en théologie, 1572,
et doyen de la Faculté d'Angers en 1591, prieur
claustral et hôtelier de Tabbaye St-Nicolas d'An-
gers, prit part en 1583 au Concile de Tours,
transféré à Angers et fut député en 1588 par le
Clergé d'Anjou aux Etats de Blois.
Marquisière (la), c°« de Broc 1635 (Et.-C).
— La Morquizière (Cass.). — Ane. logis noble
du xvi« s., résidence d'Abraham Deshommes, qui
y meurt le 6 décembre 1621. François Deshommes
son petit-fils, fait abjuration le 4 juillet 1635 du
protestantisme pour épouser le 23 Charlotte de
Bougé. Néanmoins leur fille Elisabeth fut élevée
dans l'ancienne religion de son père, qu'elle ré-
pudia, comme il avait fait, le 20 septembre 1666.
—Une remarquable chapelle, distincte du logis, y
conserve encore des traces de peinture. Elle avait
été fondée le 14 avril 1523 par Jean Foucherie.
Marrot (Nicolas), sieur du Chesne. docteur
on médecine de la Faculté de Poitiers, mari de
Jeanne Bertauld. à Doué, 1623, 1634.
Harsalserie (la), f.. c^' de Gonnord, — La
Marzerie 1540 (C 105, f. 152).— I,a Marcheserie
(Cass.). — A la famille de St-Offange au xvi« s., de
qui l'acquiert en 1626 Gilbert Jousseaume ; — en
est sieur Henri-Augustin Du Yerdier de Genouillac
1767 ; — est détruite depuis 1825.
Marsaudlère (la), bam., c»» A'EpiedB.
MaMMMidrle (la), cl.. c»« de la Poitevi-
nière. — A René de la Bouère en 1540, qui re-
lève d^ la Roche-Tabuteau (C 105. f. 148).
Marsaulaie G»), vill.. c»« de St-Mathurin,
— Le dessèchement de la Vallée par la construc-
tion ou le rétablissement des levées et son déboi-
sement rapide y avaient attiré, depuis la fin du
xii<' s. et durant tout le xiii". une population nou-
velle et fait construire villages et manoirs, qui res-
taient desservis au spirituel par les paroisses de
la rive gauche . trop souvent inabordables. Le
roi Philippe YI, par lettres données en l'abbaye
du Louronx en septembre 1335. autorisa le Cha-
pitre de St-Maurice d'Angers à fonder sur la
rive droite une paroisse nouvelle et fit doo. pour
l'emplacement de l'église, du cimetière et de la
cure, de quatre arpents de terre, que son fils afné
Jean assigna, par lettres du 8 juin 1336, dans le
lieu vulgairement dit de la Marsaulaie. — Cepen-
dant c'est à St-Mathurin qu'on voit constitué et re-
connu, dès 1406, le centre de la paroisse. — La
chapelle, construite sans doute dès le xrr* s. à U
Marsaulaie, dut rester longtemps inachevée et fut
terminée seulement et dotée en 1520 par Robert
Thé vin. échevin d'Angers, sieur de la Chotar-
dière. et sa femme Renée Esnault, et de nouveau
en février 1526 par Jean Ogier. sieur de la Gla-
verie, second mari de ladite dame. L'évôqne de
Rouanne vint la consacrer en l'honneur de N.-D.
et de St Martin. Elle eut dès lors son vicaire,
faisant toutes fonctions curiales. avec fonts bap-
tismaux et cimetière, mais sans former paroisse
distincte. — quoi qu'en disent maintes fois parabus
et le langage populaire et même nombre d'actes.
C'est <c le canton ou la quarte de la Marsaulaie
c dans la paroisse de St-Mathurin ». qui comptait
700 hab. en 1793. avec une brigade de gabelle
au xviii* s., et qui un instant môme fut érigé en
commune, avec un maire, Jean Rogeron, en 1790.
La seigneurie dépendait de l'apanage de
Monsieur, frère du Roi. — La maison princi-
pale appartenait en 1680 à Jacq. de la Brone-
tière. à n. h. Guill. RioUan on 1684. à Germain-
Franc. Poulain de la Guerche, maire d'Angers, en
1736. — Le chemin de fer, en passant, a emporté
la moitié de l'habitation, dont le pignon montre
encore à son fronton deux écussons. entourés
de palmes et sommés d'une couronne de comte ;
dans celui de gauche on reconnaît un quartier
fascé. — Partie des servitudes remonte encore an
XVI* s. — De l'autre côté de la voie s'élève la
chapelle, édifice sur plan carré (9 met. 75 sur
5 met. 96). en tuffeau, avec charpente apparente
et voûte lambrissée. — La porte, surbaissée sous
deux minces archivoltes concentriques, est sur-
montée d'une dalle carrée, que décorent deux
tètes mutilées; au-dessus, une fenêtre ogivale
aveugle, et le pignon à double bretèche. avec son
ancienne cloche, rapportée de St-Mathurin. Le
long des murs à l'intérieur, la crue de 1856 a
laissé son sillon à 2 met. de hauteur, au niveau
des croix de consécration. Au fond, l'autel plaqué
du XVIII* s., visité aux Rogations; à droite, St
Martin xvi« s., et St Roch ; h gauche, la statue
en bois de St Laurent xvii* s., une Piéta
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en pierre peinte, — et une belle inscription, gra-
Tée avec soin sur une épaisse plaque de enivre,
le crenx des lettres rempli d'an mastic noir,
ronge ponr les initiales. JPen ai pris copie à An-
gers^ mais elle a dû ôtre replacée.
Util cinq cens vingt 8ire Robert 7A^btn,
Bourgeois Angiera et notaire eeehevtn,
Seigneur du Heu nommé la Chotardière,
Et sa femme, d'un amour singulière,
Renée Esnault, firent ce Heu parfaire
Et fondèrent pour à Jésus complaire
Et à sa mère, soubz le nom d'amitiét
Qu'on appelle la Dame de Pitié,
Sans oublier la présentation.
Réservée par leur fondation
Estre au plus pris de leur sang, sans divise.
Qui prétendra prandrê Vestat d'église.
Après, en l'an mil cinq cens vingt [et\ six .
Moys de febvrier, d^ esprit bon et rassis,
Bomme notable, remply d'authorité
Second espoux, mary pour vérité
De la susdite sa femme bonne amye,
Jehan Ogier, sieur de la Claverie
Et de Beauveoirs, es droiets licentié,
Avêcques sa femme d'un cueur et amitié,
Firent le hault lambruncher de l'église.
Continuons leur propos sans faintise
En chappelle me fièrent ériger.
D'argent donnèrent ung calice bien cher,
Puys décréter par l'évesque d^Angiers
Et dédier, p&ur éviter dangiers.
Au nom de Dieu, Marie et sainct Martin,
Leur bon patron, qxiCUx prient soir et matin,
Par Jehan, notable évesque de Rouenne,
Homme très dévot, estant d'Angiers sans blasme
Le suffragant. Je vous pry de cueur doulx
Que le bon Dieu prions pour eulx tretous,
Ave, Maria ! O Martine!
A droite est gravé un écnsson, de .... chargé
de 3 f eti avec une étoile de .... en
coeur; — un antre d^azur à 3 coquilles d^ argent.
La propriété de la chapelle a été attribuée à la
fabrique paroissiale par arrêté du 5 avril i807.
Arch. de lf.-«l-L. G i86, 100; E i874 - et L. — Arch.
comm. Et.-C. — Revue d'Anjou, 1873, p. 293, —Répert.
ar€h„i9e», p. 43. -- Note Mss. Aag. Michel.
Marsay {Etienne de), apparaît dès 1168
avec les fonctions de sénéchal d'Anjou pour le
roi d'Angleterre, senescaZZus Andegav. seu
aenescallus régis Anglie, et fut chargé cette
année de juger un différend entre les abbayes de
Fontevraud et de Bourgueil. C'est lui, quoi qu'en
disent tous les historiens Angevins, qui est le
véritable fondateur, fandator et compositor,
comme- son fils lui en revendique les titres et
comme le pape Alexandre en témoigne, de l'ad-
mirable hôpital St-Jean d'Angers. Il en dirigea
la construction, provoqua, organisa les aumônes
et en fit sdh œuvre personnelle en s'y dévouant
avec « ses aumôniers », comme il dit lui-même,
y consacrant tous ses biens et même les biens
propres de sa femme Alice et de son fils Philippe.
On le trouve encore en charge en 1188, mais il
dut s'en démettre cette année ou l'année suivante
et mourir avant 1192 dans la Maison-Dieu, où
reposa longtemps son tombeau au milieu des
pauvres. Il avait .contribué aussi, — avec son frère
Raynaud de Vou, de Vo, de Voo, de Voudo,
mort en 1185, — à la fondation du prieuré de la
603 —
MAR
Haie-aux-Bons-Hpmmes. Son fils Philippe, — dit
de Ramefort, parce qu'il en avait épousé l'héri-
tière Jacquine ou Gemme, Jacoba, ^ fut nommé
le 17 août 1202 i la garde de la tour d'Angers, à
titre de bailli de Jean-sans-Terre. Il était mort
avant 1229. Un antre fils du nom de Raymond
figure, avec le père, dans une charte d'environ
1180 et mourut avant lui sans doute. — Un troi-
sième fils, Geoffroy ^ est désigné aussi du nom de
Ramefort et avait marié sa fille Julienne à Guill.
de Mauiévrier. — Les livres modernes appellent
notre sénéchal de Mastac, les chartes, de Mar-
zai, de Marchaio, — C'est ce dernier nom que
porte son sceau où il figure k cheval, marchant
au pas, la tête nue, vêtu d'une tunique, i'épée
au côté, le faucon sur le poing gaudie. — J'ai
dit dans mon Cartulaire de VHôtel-Dieu, —
un pou sur la foi de Ménage mais surtout me fiant
à plus savants que moi qui m'assuraient l'avoir
vu intervenir dans les Records et titres de la
Tour de Londres, — qu'il devait être d'origine
anglaise. M. Gaston Dubois a contesté cette con-
jecture. Il est certain que tous les domaines et les
revenus, dont notre sénéchal dispose de son
propre, sont aux environs même d'Angers et il
parait avoir épousé, comme plus tard son fils,
une Angevine du Baugeois, des environs de
Mouliheme. M. Marchegay à son tour précise, sur
des indications nouvelles, son origine Tourangelle,
en signalant près Loches les deux seigneuries
voisines de Marsay et de Vou, dont le père et
le fils portent les noms. Il est à croire par suite
que notre Etienne est tout simplement le fils du
sénéchal Etienne de Tours, son prédécesseur.
Cartulaire de VRâtel-Dieu d^ Angers (Angers, 1870,
in-8*) et Notice en tête, p. 4. — CartuU de Bourgueil,
ch. 116. — Arch. de M.-et-L. G 870, p. 1. — FonteTf., La
Rimonière.—iAéïUiM, Hist. de Sablé, p. 996-300. ~Pt6/.
e{tfriS:c.de9CA.,1871,p.l00.oote; 1873, p. 505-506; 1875,
p. 439. - Ghapit. St-Laod G 1003, f. 11.
Marsolle {Vincent), né à Doué le 14 juin
1616 — et non à Saumnr, comme le dit D. Huynes,
— d'abord religieux Fontevriste, fit profession le
7 septembre 1643, à St-Melaine de Rennes, dans
la congrégation de St-Maur, et presque aussitôt
« son jugement fort, un esprit vif, clair, grand et
«c pénétrant » lui firent attribuer la charge des
novices, qu'il exerça pendant vingt ans en divers
monastères avec titre de prieur. En 1663 il devint
prieur de St-Denis en France et fut en 1669 élevé
au généralat, qu'il occupait encore à sa mort le
5 septembre 1681. Il fut enterré à St^ermain-
des-Prés, dsins la grande chapelle de la Vierge,
au pied et an milieu du grand autel. « Il avoit,
c dit le Nécrologe de l'abbaye, un talent merveil-
« leux pour consoler les personnes affligées. » —
Son portrait a été gravé.
Arch. comm. de Doué, Et.-G. - Jacq. Bomllârd, Hist,
de VAbb. de St-Germain, p. 273. -Poca. de L., Mss. 1068.
— Nécrologe Mss., Bibl. Nat. Franc- iw61, p. 18, d*apr^
ime note Mss. de M. Ulysse Robert.
HarsoUeaii» bois, c»« de St-Hilaire-St-Fl.,
et landes autrefois en bois sur les paroisses de
Marson et de Rou, au milieu desquelles était réputé
se tenir au xvi* s. le sabbat, de l'aveu même
d'une sorcière brûlée à Saumur par arrêt de la
Sénéchaussée du 12 octobre 1893. V. Vlncrédu-
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liU et mécréanee des sortilèges (Paris. 1728,
in-40, p. 768). De vieux chemins trayersent cette
soUtnde encore inexplorée et où Tétude aurait
chance de belles découvertes. On miss y natt sur
la place d'un anc. étang desséché, qui coule du
S. au N. et se perd à 1,500 met. dans le ruiss.
du Pré-des-Demoiselles; — m'", c"* de Blaison,
— Le chemin de Chemenz à Marchesauloz
1470 (E 454). — Le moulin de Marchesauloz
1523 (E 452). — Le clos de Marchesaullo
1676 (E 451). — Le moulin de Marsollo 1580
(Ibid.). — Il relevait du sieur de Boismozé à
12 boisseaux de seigle, une fonasse de la fleur de
1/2 boisseaux de froment et 2 chapons de rente, et
était tenu de moudre par préférence le blé du
Bois-Richard ^E 452). qu'il devait venir chercher
et rapporter ensuite en farine.
Harsoiiy bourg, c"« de Rou-Marson. —
Marcum, — M. de Marcum, 1160-1174 (Liv.
Bl., f. 40). — Apud Marson 1171 (G Cure). —
Marczon xvi-xvii« s. — Ancien fief et seigneu-
rie, relevant de la Tour-de-Ménive, et appart. du
XII* au xvi« s. à la famille de la Grésille.
Geoffroy de la Grésille y fonda et fit cons-
truire une chapelle, sous le vocable de Ste Croix,
où révoque autorisa la célébration des bap-
têmes, des mariages et des sépultures (10 février
1171 n. s.). Ghétigné en était et en demeura
la paroisse et le curé devait seul la desser-
vir; mais ayant plus tard négligé ces fonctions,
qui lui rapportaient d'importantes dîmes, il fut
condamné par sentence de Tofficialité (28 no*
vembre 1579) à y installer un prêtre à rési-
dence. Il eut bientôt à maintenir sa propre auto-
rité contre ces chapelains, qu'on voit sans cesse,
sous le faux titre de recteur, s'élever et prétendre
contre ses droits. Le 27 mars 1715 il dut môme
faire descendre la cloche neuve et effacer le titre
de curé qu'y avait fait inscrire Abel Valette, son
vicaire récalcitrant. — Le 15 août 1762, le chœur
s'écroula. II fut refait en avril 1764 ; le lambris
en était terminé le 16 juin. La reconstruction
du grand autel fut commencée le 26 mars 1765,
celle de la sacristie le 9 novembre 1766, l'église
lambrissée à l'entier en 1779 et terminée en
1780, comme l'indique une inscription dans la
sacristie. — C'est un petit édifice, au pignon
surmonté d'une double bretèche, avec cloche
bénite en 1773 , la porte ogivale de deux
arcs concentriques en retrait à gros tores cylin-
driques , qu'encadre une belle moulure plein
cintre, saillante, en fer à cheval, décorée de dents
de scie. Un écusson y apparaît à peine, qui se
retrouve à la voûte du chœur, reconnaissable
pour celui des Quatrebarbes. Â la nef unique,
éclairée autrefois d'étroites fenêtres plein cintre,
dont une seule visible (xii* s.), s'ajoutent deux
petites chapelles, l'une avec fenêtre à meneau
tréflé, portant au centre un cœur ; — à l'entrée,
prés la porte, de vieux fonts octogonaux, avec
cuve adhérente sur un pied de pierre.
La terre parait avoir passé vers le milieu du
xv« s. de la famille de la Grésille à celle de
Couesmes, seigneur du Toureil, 1460, 1467 ; elle
appart. aux Quatrebarbes dès 1481. — En est
sieur Franc. Dubois, mari de Catherine de Qua-
trebarbes, 1542, Gilles de la Dufferie, mari
d'Anne Dubois, 1617, 1635, René de la Dofferie
1637, 1644, mari de Catherine de YiUegaignon.
Par acte du 21 octobre 1644, la terre fut acquise
par Urbain de Haillé-Brézé, puis en 1697 érigée
en châtellenie, enfin annexée k Trêves, lors de
l'érection en 1747 de cette baronnie en comté. Le
domaine, outre la maison seigneuriale, jardin,
verger, parc et petit étang dans Tenclos, compre-
nait un grand étang avec deux moulins à ean,
un four banal pour les tenanciers et trois moulins
à vent, avec droit de moyenne justice et de qmn>
taine sur les nouveaux mariés de Pannée.
Une fondation du seigneur de Marson obligeait
les moines de l'abbaye St-Florent 4 distribuer
chaque année le jour de la Toussaint, à chaque
ménage pauvre des 13 paroisses de leur mou-
vance féodale, quatre livres de bœuf et deux
miches, redevance remplacée à partir de 1675
par une rente de 18 sous.
Dans la succession de Jean de Stapleton et
Agnès Oshiell , derniers seigneurs de Trêves ,
la terre échut en l'an Vil à César-Concorde
Dupuy de Briacé, époux d'Anne-Modeste-Hélène
Gohin de Montreuil, fille d'Hélène- Agnès de Su-
piéton. Il a été acquis en 1814 par M. Bailloa. Le
château n'était plus qu'une masure en ruine avec
deux restes de belles tourelles à mâchicoulis. Il
a été démoli en 1859 et rebâti en 1860, d'après
les plans de M. Joly, en style du xvi« s., les
angles S. et S.-O. reposant sur les fondements
de l'ancien manoir. — Au-devant ouvre un por
tail, sommé aux armes des propriétaires : d^or
à 3 hures de gueules, et couronné de faux
créneaux, avec porte basse en accolade fleu>
ronnée. — Le principal corps, à triple lucarne et
haut toit en cône tronqué, est flanqué d'ooe
demi-tour ronde et d'une aile rectangulaire ; aux
deux coins, vers N. , deux tours rondes à hauts
toits pointus; — le tout exhaussé sur une terrasse
bordée de faux mâchicoulis trèfles; au rez-de-
chaussée, une belle galerie et un salon de style Re-
naissance, que décore l'image de Diane de Poitiers.
Le parc contient 43 hectares. — Une fontaine
minérale y naissait, aujourd'hui épuisée. — Tout
auprès aussi on montrait, empreint sur une grosse
pierre, le Pas-St-Martin, souvenir de l'apôtre des
Gaules. — Vers N. 0. s'étale le grand étang, ofl^-ant
dans cette solitude abandonnée une perspective
charmante. Au passage, près la bonde, trois beaux
chênes, dont un énorme, s'allongeant sur l'eau,
redresse la tête en large touffe d'ombrage. —
Un ruisseau s'en échappe, qui faisait mouvoir
depuis le xii* s. deux moulins , ^arrentés le
20 mai 1785 par la comtesse de Trêves, aux
sieurs Lehou père et fils, marchands poëliers à
Saumur, qui transformèrent le plus grand en
moulin à battre le cuivre, — tous deux supprimés
depuis 30 ans. ~ Et tout d'un coup, en suivant
le flot, dans ce désert sauvage, parsemé de blocs
énormes et de bois rabougris, c'est comme un
charme, ~ et une des plus vives surprises dont
il me souvienne dans mes courses à travers l'An-
jou, — de se trouver, au détour de vieux murs
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à demi-écronlés, dans ce gracieux petit village,
tout blanc, neuf et gai, groupé au bord, le long
de Teau, sous le manoir et sous l'église, entre de
beaux ombrages, à l'abri de hautes futaies, —
puis le chemin qui s'en va tournoyant, bordé de
haies vives, sous une voûte de verdure.
Le territoire, avec celui de Riou, formait depuis
1790 une commune sous le titre de Riou-Marson,
réunie en 1846 à Rou, Y. ces mota.
Tous nos écrivains angevins, tous ceux sans
exception, qui ont parlé de Marson, le confondent
avec le ch&teau de ce nom, Caatellum Mazo,
Marso ou môme Narso, devant lequel meurt
Geoffroy, comte d'Anjou, en 987. V. Chron.
d*Anj., t. I, p. 9, 21, 134, 164, 382, et dont
s'empara Geoffroy Plantagenet en 1103, Ibid.,
p. 130. Il s'agit ici, — et comment pent-K)n s'y
tromper? — de Marson près Ghàteau-du-Loir.
Arch. de M.-et-L. G Cures; H Saint-Florent. — Arch.
comm. de Distré et de Rou EU-G. — Mépert, arch., 1866,
p. 60, art. de M. Raimbault.
Harsonidére (la) , mo° b. et f., c°« de
Forges. — La Maraonnelière 1573, 1605. —
La Marsonnière 1613 (Doué, Chap., t. IX). —
£n est sieur Pierre Yallière, écnyer, 1673, dont
la mère Urb. Dumesnil avait acquis le domaine
le 4 décembre 1657 de la veuve de n. h. Nie.
Gueniveau (G 836); — René de Guillot 1702,
— messire Phil. Toroau 1753; — résidence ac-
tuelle de M. Péan, maire.
Marsoullère (la), f , c°« du VieiUBaugé,
Marsy (Jacques), peintre et doreur, Angers,
1667, 1688.
Martean (le), c»« de St-Rémy-la-V.
MarCelay, vill., c^» de Dénezé-a.-le-L.
Martellerles (les), ff., c"« de Bouzillé; =
f., c»« de St-Clément-des-L.
Hartelllére (la), f., c»*» de Drain. — Mar-
teJeria 1180 circa (Chantoceaux, ch. 11). — Do-
maine de l'école de la paroisse, vendu nat^ le
9 vendémiaire an YI; » anc. maison noble, dans
le faubourg outre les ponts de MontreuiUB.,
dont est sieur n. h. Julien de Romagny, 1560,
Claude de Rangot 1660. J.-B. Bouchot 1668; —
f., c"* de la Pouèze, — En est sieur Jacques
Talluau, avocat, par acquêt en 1593 sur Nicole
Daudouet, veuve Avril.
Barthae {Pierre de), chanoine d'Angers et
docteur en décret, fut commis par le pape
Benoit XIII en 1395 pour la réformation de l'église
St-Harlin de Tours, Hss. 1068*, p. 108.
MarUioii, chat., e"« de Cherré. — La ierre^
fief et seigneurie de M. 1540 (G 106, f . 339), rele-
vant de Chamoz, appartenait en 1539 à Gabrielle
Binet, veuve de n. h. Joachim de YiUeneuve, et
fut acquise le 12 juillet 1586 par Nicole Lemal,
veuve de Charles Belot, sieur de Launay. — - Elle
reste pendant près de deux siècles dans la famille
Belot. — En est sieur Jacques B., lieutenant-
colonel d'infanterie, qui épouse le 20 février
1720, à Angers, Louise de Farcy et meurt à
Marthou le 17 octobre 1735 et sa veuve le 21 sep-
tembre 1753. Dans la chapelle, bénite le 20 oc-
tobre 1671 par l'évèque Henri Arnault, leur fille
aînée Louise-Charlotte- Julie B. épouse le 30 dé-
cembre 1748 Louis-Jean-Charles d'Houlières ,
ancien officier de cavalerie, f le 4 mars 1778.
Leur fils Louis-Charles d'Houlières, Y. ce nom,
reçut la terre en avancement d'hoirie et y rési-
dait avant 1789. Ce fut, grâce à lui, le premier
manoir en Anjou, qui porta un paratonnerre. Il
reçut la visite, le l*r fructidor an II, d'une bande
de 100 à 150 Chouans, qui mirent tout au pil-
lage, — et bientét devint leur principale et une
de leurs plus sûres retraites. — Par le partage
en vertu des lois nouvelles, le domaine échut à
la sœur du maire d'Angers, mariée le 14 juin
1784 avec Marc Ayranll de St-Thénis et morte en
1823. Son héritière avait épousé le chevalier
Augustin-Joseph Lechat, mort à Marthou le 11 oc-
tobre 1837 et, devenue veuve, en fit abandon à
son fils atné Augustin-René Lechat, marié le
12 septembre précédent à Angers, avec Fran-
çoise-Alphonsine de Caqueray.
Les jeunes maîtres vinrent s'y établir en 1839
et tout transformer. Le vieux château présentait une
façade principale à toit aigu, hantes cheminées, lu-
csimes et corniches Louis XIII, fenêtres à distances
inégales et au milieu un énorme cadran solaire ;
une vaste cour encadrée de droite et de gauche
par les bâtiments informes de la chapelle et de
la fuie, et fermée par une claire-voie ; en face,
un avant-mail de quatre rangs d'ormeaux, pré-
cédés de marronniers blancs ; plus loin une haute
futaie; — vers la face opposée, les jardins, les
potagers, l'orangerie, entourés de douves et de
hautes terrasses, puis une grande prairie bordée
de chênes séculaires ; — à l'intérieur, l'abandon
complet, les murs salpêtres, les carreaux ver-
doyants de mousse, les boiseries chargées d'ins-
criptions royalistes, souvenirs de la Chouannerie
et du passage des bandes de Coquereau et de
Monsieur Jacques; aux étages supérieurs, de
vieilles tapisseries d'Aubusson. — Les bosquets,
les terrasses, les charmiUeb antiques furent tout
d'abord abattus, partie des douves comblées, le
reste agrandi en manière de petit lac, une en-
ceinte de fossés emmurée en sauts-de-loup; et sur
l'emplacement même du manoir détruit, s'était éle-
vé dès 1847 un nouvel édifice (archit. Hodé), d'as-
pect sévère, à double pignon aigu, les fenêtres à
meneau de pierre, las cheminées crénelées, les
lucarnes armoriées, la corniche à mâchicoulis
surmontée d'une galerie ogivale ; vers la prairie,
la façade flanquée de deux légères tourelles, les
fenêtres à la moderne, égayées de légères mou-
lures et de figures gracieuses ou pittoresques, ici
un fou, là un joueur de cornemuse, à la porte
d'entrée, deux chevaliers; — tout l'intérieur
voûté en briques et paré d'une menuiserie go-
thique en chêne verni.
Kartli^éf anc. fief, dans le bourg de Bécont
dépendance du domaine de Landeronde (£ 109) ;
— f., c»* de Cherré. — Martigne 1080-1100
(Cartul. du Ronc, Rot. 2, ch. 5;. ~ Alodium
Martiniaci 1040 circa (Ib., Rot. 1, ch.9).— Anc.
domaine donné au Ronceray vers la fin du xii« s.
MarUgné {Renaud de), surnommé quelque-
fois le Jeune, fils de Briant, seigneur de Marti-
gné-Briant, qui dans une charte de 1105 est dit
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inhumé à Gunaiid, et d'Aldegarde, n'était qu'an
jeane homme, que ne recommandait aucnn carac-
tère sacré, quand, à la retraite de Tévèque Geof-
froy de Mayenne, une faction populaire dirigée
par l'archidiacre Marbode, V. ce nom, l'imposa
aux chanoines, soutenus inutilement par le haut
ascendant d'Uiidebert du Mans et de Geoffroy de
Vendôme. Le Chapitre fut investi pendant l'élec-
tion par la foule, ayant à sa tète un histrion et
une comédienne, qui proclama l'élu de son choix.
Le nouvel évèque, pour être en état d'occuper son
siège épiscopal, dut dans la semaine recevoir tous
les degrés des saints ordres. Il n'en fut pas moins
approuvé par la cour de Rome et consacré par
son métropolitain le 12 janvier 1102 lu s. « Ecla-
« tant par la lumière de sa naissance, paré de
a toutes les grâces du caractère, jeune de corps,
« vieux d'esprit, tout entier au bien des églises »,
comme le dit le Gartui. du Ronceray, — au con-
traire « dissimulé et intrigant », s'il faut en croire
Geoffroy de Vendôme, il semble tout an moins
avoir facilement rétabli la paix autour de lui et
s'être conciUô sans peine ses ennemis les plus
irrités. Quant à ses ohanoines, il sut les gagner
en leur abandonnant en toute liberté l'ad-
ministration et la juridiction ecclésiastique sur
leurs biens capitulaires. En 1108 il fit un voyage
à ftome et reçut en septembre 1119 la visite à
Angers du pape Galixte IL Les abbayes de Nyoi-
seau, de Toussaint, du Louroux, du Perray-aux-
Nonnains datent leur fondation de son épiscopat.
— Sur la fin de mai 1120 le prélat se mit en route,
avec le comte Foulques, pour Jérusalem. S'il fit le
voyage, il était de retour dès février 1123. En
1125 la faveur du roi Louis le Gros l'appela à
l'archevêché de Reims, où il eut l'honneur de
sacrer en 1129 le fils de France, Philippe, puis
en 1133 Louis le Jeune. Il mourut en 1138 et
fut inhumé dans l'abbaye d'Igny , qu'il avait
fondée. Sur l'autorité du Gallia Christiana,
affirmée de nouveau par D. Piolin, on lui a at-
tribué dans la salle synodale de l'Ëvèché les
armes d'une famille de la Mayenne, à laquelle
nous croyons notre évoque étranger.
Arch. de M.-et>L. G 851. f. 976. — Cartol. du Ronc.,
Rot. 3, ch. 71 ; Rot. 5, cfa. 100 bis.~Gum. Marlot, Atetrop.
Hemensis, t. II. p. S88. — Mm. 023-629. — Gaufr. Vindoc,
£pUt., 1. in, 11. 13, 14; 1. IV, 7, 8, 9; 1. V, 4. — HUdeb.,
£p.,\. II, 4, 5, 6. — D. Pïoûn, Hist, de l'Ègl. du Mans,
III, 528. — Rangeard, Hist. de l'Un., 1. 1, p. 55. — Revue
des Deux-Mondes, 1" août 1870, art. de M. Hanréau. —
D. Chamard, t. II, p. 142. — Revue d'Anjou, 1875, p. 1-10
et iZS^^—Répert. orcA., 1862, p.268.— D. Hous8.,XVI,134.
Martiipieaay vill., c°" de Juigné-aur-L. —
Villa Martiniacus juxta Ligerim 1031-1040
(St-Serge, l*»- Cartul., p. 165). '^ Martiniacus
1134-1150 (2« Gartui. St-Serge, p. 225). — Afar-
tineau 1170 (Trésor des Gh., t. I, p. 117). —
Martigneau 1^264 (H Gartui. de Toussaint). —
MartineaU'VEvêque 1300 (G 201) , xviii» s.
(Gass.). — Gentre antique, à portée de la grande
voie de Juigné à Brissac et compris dans la
dotation primitive de l'évèché d'Angers, — d'où
lui venait son surnom.-— L'évêque Hubert de Yen-
dôme en fit don vers 1031-1050 au prieuré de Gha-
lonnes, dépendance de l'abbaye St-Serge d'An-
gers, dont il resta un des plus importants do-
maines. Le prieur y ayait un logb au N. du vil-
lage, simple maison jusqu'au zrii* s. , avec
cour, jardins, bois, garenne en un enclos, trans-
formée plus tard en château seigneurial, entooré
de murs et de douves, avec fossé portant cours
d'eau vers l'E. — C'est V Abbaye, vulgairement
la Bouie, dont les bâtiments, détruits vers 1866,
ont fourni des matériaux à la reconstruction des
servitudes. La cour, le jardin, le pré, le champ
sont encore entourés des anciens murs ; ~ k
tout appartient à M. Boutiller, médecin, par
M"« Gourand, sa femme. — André Baron, de
Ghàteaugontier, ancien curé des Rosiers, chape-
lain en l'église St-Maurice d'Angers, propriétaire
d'une closerie voisine, y fit construire une cha-
pelle par le célèbre architecte Jean de Lespine
pour que « les serviteurs et petits enfants, ma-
c iades et autres du village », y pussent entendre
la messe ; — avec des revenus suffisants ponr
l'entretien d'un chapelain, tenu à résidence et
qui devait être immédiatement remplacé, si le
service souffrait par sa faute. Par son testament
du 2 mars 1537 le fondateur recommande d'ache-
ver l'œuvre « très-bien encommanchée de point
« en point, > de la lambrisser, vitrer, paver et de
décorer l'autel d'une N.-D.-de-Pitié et de l'image de
St André, à qui elle était dédiée. On y disait encore
l'office en 1800. — L'édifice, approprié en habi-
tation particulière, porte au pignon la date iô^
et les traces d'un écusson. Dans le jardin défoncé
en 1824 on a trouvé nombre de tombes en ar-
doise. — A cété, vers l'E., s'élève encore le logis
du chapelain, dont le dernier avait nom Toutain.
— Quatre ou cinq autres musons bourgeoises
dépendent de ce petit groupe.
Arch. de M.-et-L. H Si-Serge, comprenant 16 vol. et
2 liasses sur Martigneau. ~~ Notes Mss. des abbés TendroD
et Braod.
Mard^né-BrUuitt canton de Doué (13 kU.),
arrond. de Saumur (30 kil.); — à 32 kU. d'An-
gers. — Martinneium 1109 (Gartui. St-Nic,
p. 81). — Brientius de Martineio 1150-1160
(Liv. N., ch. 290), — de Martigneio 1152 circa
(l«r Gartui. St-Serge, p. S6), — de Martigne
1155-1160 (Liv. d'A., f. 35), — de MarHnUico
1120 (Gartui. de St-Jouin, p. 30), 1143 (E 1322,
f. 9), 1155-1180 (Gartui. de Fontev.. 578). —
Martigné'le-Brient 1291 (G 7, f. 1). — JLa
ville de Martigne- Brient 1558 (G Gures). —
Sur la ligne do faite du versant septentrional du
Layon , — entre Luigné (7 kil.) , Ghava^nes
(4 kil. 1/4) et Thouarcé (7 kil.) au N., Brigué
(3 kU. 1/2) et St-Georges-Ghâl. (8 kil.) à l'E.,
Tigné (3 kU. 1/2) et Aubigné (4 kU.) au S.. Fa-
veraie (7 kil.) a l'O.
La route départementale de Niort à Angers,
traversant le Layon sous Aubigné, gravit du
S.-O. au N.-E. jusqu'au bourg, y relie tout i
l'entrée le chemin d'intérêt commun de Ghâtillon
et devant l'église même les chemins de grande
communication de Doué et d'intérêt commun de
St-Lambert, uni à celui de Thouarcé, puis tout en
sortant le chemin de grande communication do
Gennes — et par une courbe s'infléchit du S. an N.
Y passe, formant la limite intérieure vers S. et
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vers rO., la riyiôre du LayoD, anx replis mul-
tiples, franchis par trois ponts dont un double
sous Aubigné, qui n'appartient au territoire que
pour la partie vers N. composée de trois arches ;
— et le ruiss. de la Saulaie; — y naissent — et
non en Ghavagnes — le ruiss. de la Villaine, ~
qui sert d'écoulement à la fontaine de Jouannette,
— et celui de la Hoirie.
En dépendent les vill. et ham. de Cornu
(lâ2 mais., 365 h.), de Maligné (88 mais.. 253 h.),
de Souzigné (42 mais., 120 hab.), de la Vilaine
(23 m., 69 h.), de la Grouas (10 m., 33 h.), des
Noyers (18 mais., 60 hab.). de Villeneuve (53 m.,
159 hab.), de l'Etang (6 mais., 30 h.), de Taille-
prés (5 mais., 16 hab.), des Loges (32 mais.,
86 hab.), de Fline (4 mais., 24 h.), les chat, de la
Saulaie et de Fline, 3 moulins à eau sur le Layon,
7 moulins à vent et 7 ou 8 fermes ou écarts.
Superficie : 2,626 hect. dont 700 hect. en
vignes, 215 en prés, 30 en bois, 1,556 en labours.
Population : 308 feux, i,389 hab. en 1720-
1726. — 2,061 hab. en 1790. — 2,078 hab. en 1831.
— 2,050 hab. en 1841. — 1,995 hab. en 1851.
— 1,963 hab. en 1861. — 1,893 hab. en 1866.
-- 1,464 hab. en 1872, dont 565 au bourg
(164 mais., 191 mén.), qui prend quelque anima-
tion aux beaux jours par Tinstallation des visi-
teurs de Jouannette, V. ce mot.
Recette de Poste. — Chef-lieu de Percep-
tion pour les c°** de Brigué et de Martigné.
Foires : Il existaitaux temps anciens deux foires,
le 24 août (St-Barthélemy) et le 10 novembre,
veille de la St-Martin, accrues d'une troisième,
la St-Protais, au xvui* s. — L'arrêté du 28 février
1806 en constitua six, le lundi gras, la St-Georges
(23 avril), la St-Médard (8 juin) et les trois plus
antiques. Celles de la St-Barthélemy et de la St-
Martin, les seules qui subsistent, ne sont plus
que de simples assemblées, reportées depuis
dix ans au dimanche qui suit la fête. — Le
Marché, indiqué encore, comme autrefois le
vendredi, se tient le dimanche, sans importance.
Les 16 boisseaux de la mesure locale en va-
laient 12 des Ponts-de-Cé.
Vins blancs renommés ; — carrières de pierre
de taille; — fours à chaux dans des terrains ré-
putés pour l'abondance de leurs curieux fossiles.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons dans le vieux logis de la Gaubertière,
acquis par acte du 30 août 1834, autorisé par
ordonnance du 18 novembre 1835. En dépendent
une vaste et magnifique cour plantée pour l' ébatte-
ment des enfants et une belle culture pour l'insti-
tuteur. — Ecole de filles.
V Eglise, dédiée à St Simplicien (succursale,
30 septembre 1807), est un vaste et bel édifice,
d'effet harmonieux, dont la reconstruction a été
commencée en 1864, Six légères colonnettes, por-
tant les nervures de la voûte, forment autour du
chœur un déambulatoire, dont le fond abrite une
étroite abside avec joli autel de Vierge. ~ Des
grisailles décorent les fenêtres, et dans la nef,
des vitraux, St Etienne et St Charles Borro-
mée, St Martin et St %implicitn ; aux piliers
du centre, les statues de Ste Anne et de St Jo-
seph ; aux autels secondaires, celles de St Mar
tin et de St Barthélémy. Le tout consacré le
25 août 1868. L'enceinte du chœur, seule partie
antique conservée, avec une tour accolée à Tun
des angles de la nef, se couronne d'un cordon
de mâchicoulis dont le prolongement le rattache
au portail du château; cette décoration fut exé-
cutée du 2 au 23 mars 1592. — Le clocher aussi à
base carrée avec fenêtres géminées plein cintre
XII» s., reste debout à demi décapité, en attendant
Tachèvement d'un clocher neuf, sur le porche,
dont les travaux se poursuivent par adjudication
du 15 octobre 1874 (arch. Dusouchay). — Les
cloches sont datées de 1480.
Au-devant du cimetière, s'élevait une petite
chapelle de St-François, vendue nat^ le 27 bru-
maire an V. J'en ai vu encore en 1872 le bénitier
hexagonal, abandonné an pied d'un arbre, dans
le carrefour voisin.
Le Presbytère, bâti en 1845, appartient à la
commune.
Hospice, fondé en 1712 par Marie Morna et
Jeanne Ayrault, autorisées par lettres patentes de
juin 1713. La chapelle en fut consacrée le 19 fé-
vrier 1726. — Marie Morna y meurt le 22 février
1740, âgée de 72 ans. — Le grand bâtiment à l'O.
de la cour date de 1852. En 1863 les anciennes
salles ont été remplacées par des logements pouf
les buveurs d'eaux.
Le territoire parait avoir été un centre antique.
Le plateau, entre les Noyers-Aménard et le vill.
de la Grouas, portait un vaste cromlech, dont sub-
sistaient récemment encore cinq peulvans iné-
galement espacés, le seul debout mesurant hors
de terre 4 met. de hauteur, les autres couchés; —
une autre Pierre droite, sur le bord du Layon,
au N. des Noyers. — Des tuiles à rebords ont été
rencontrées entre la Saulaie et Tailleprés, des
cercueils en pierre calcaire un peu en avant de la
Saulaie et d'autres près l'église. — Plusieurs voies
montaient du bourg de Thouarcé par la Saulaie
et Fline vers Doué, — des Noyers par Cornu, — de
Gennes par Noyant peut-être, entrecroisées par
la voie d'Angers sur Tigné, — et à Cornu par la
réunion des deux chemins montant d' Aubigné et
de Mihoudy.
Le nom du pays est celui sans doute d'un des
grands propriétaires gallo-romain, Martinus, ce
qui explique la légende du passage de St Martin,
vénéré encore à la petite chapelle de ce nom près
Cornu. — Aucun titre ne mentionne la création
de la paroisse, antérieure bien probablement à la
fondation du château dont la chapelle plus tard lui
servit d'église. Un Chapitre y fut érigé, non pas,
comme les chanoines le prétendaient, dès 1060,
mais vers 1240 par André, sieur de Doué et de
Martigné-B , dont la fondation fut ratifiée en
1346 par Geoffroy d'Ancenis. il comprenait 6 pré-
bendes, 4 maîtres chapelains et 8 chapelains,
tous ces offices conférés directement par le sei-
gneur sans l'intervention de l'évêque. Le 5 dé-
cembre 1704, le duc de Brissac proposa la trans-
lation du Chapitre à Brissac; l'offre en fut ac-
cepté avec reconnaissance; mais le projet resta
sans suite.
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MAR — e
La cure était à la présentation du seigneur
mais conférée par révèqne.
Curéa : Laurent Bouchereau, 1450, 1462. —
Gniii. Clérembault, qui résigne en 1468. —
Jean Marchant, 3 août 1468. — Jacq. de la
Haye, i486, 1493, qui permute contre la cure
de blaison. — Olivier de Goulainea, 1500, qui
résigne en mars 1528. — Alexandre Béguyer,
installé le S8 juin 1528, qui se démet le 14 oc-
tobre 1529, quelques semaines avant sa mort. —
Jean Caillon, 15 février 1530 n. s. — Alain
Coquelet, qui résigne en 1533. — Guill. de Gou-
laines, 21 juillet 1533, f en 1538. — René Bour-
sault , 15 septembre 1538 , qui est nommé
abbé de St-Melaine de Rennes et résigne en dé-
cembre 1541. — Michel de Goulaines, installé le
2 février 1542 a. ». — Guill. Le Bassac, ins-
tallé le 21 juin 1579. — Henri Guyon, 7 jan-
vier 1585, qui résigne. — Nie. Vallet, 19 mai
1585, t en 1597. — Jacques Hilaire, 1597, qui
résigne en mai. — Jean Missandeau, nommé le
31 mai 1597, date à laquelle commencent les re-
gistres conservés de la paroisse, fie 28 janvier 1634.
— Gilles Leduc, qui résigne en 1634. — Jacq.
Véron, 16 mai 1634, f «n *640. — Claude
Taillebois, licencié en droit, 30 juin 1640. •—
Pierre Véraquin, 1640, f le 15 janvier 1653. —
{"ranç. Malnoyer, 25 janvier 1653, f le 9 mars
1670. — Pierre Proustière, 27 mai 1670, f le
11 février 1703. — Franc. Auhry, 20 juin 1703,
qui résigne en novembre 1718. — Jos. Camua,
chanoine, installé le 25 décembre 1718, f le
31 octobre 1726, âgé de 34 ans. C'est lai qui fit
refaire l'autel à la Romaine en 1723-1724. —
Franc Delorme, 1727, f le 17 mai 1739, âgé de
53 ans. — H. Bureau, juin-décembre 1739. —
Nie. Gourdon, janvier 1740, devient chanoine en
mai 1749, f le 24 juin 1783, âgé de 86 ans. —
Guill. Répin, de Thouarcé, juin 1749-25 mai
179^, refuse le serment. De son temps l'aulel et la
statue de St Martin dans le collatéral de gauche,
les statues de St filaise et de St Sébastien en
1766, le mattre-autel et le tabernacle en 1780
avaient été construits par Leysner, V. ce nom.
— M. Meignan, élu, refuse, et est remplacé par
l'élection de René Hobé, vicaire de Saumur
(2 octobre 1791), et par prévision d'un autre refus,
de Ladmirault, chanoine de Montreuil-Bellay.
En lin de compte c'est F. Gautier, qui signe curé
du 11 décembre 1791 à décembre 1792 et renonce
à toutes fonctions ecclésiastiques le 18 frimaire
an IL — Répin, s'était réfugié chez sa nièce,
M"»« Desvaus, à St-Lambert-du-Latay; dénoncé,
il parvint à gagner Angers, en sortit vers 1794,
fut arrêté à St-Lézin et ramené à Angers, où il
fut exécuté le 13 nivése an II, âgé de 84 ans.
On trouve ici dès le xv^ s. une véritable Ecole
supérieure pour les enfants de la paroisse, dont
le Chapitre nommait le maître. On y enseignait
en langage du temps « les arts libéraux et les
« bonnes moeurs », bonaa artea, quaa liberalea
vocant, et proboa morea, 1512. Les parents
payaient une rétribution, stipendia assueta, —
Le titulaire, d'ordinaire maître ès-arts, est qualifié
en 1548 ludi magister, achademus moderator
8 — MAR
et gymnaêiarchusjuvenum et adoletcentium,
et l'on voit bien qu'il ne s'agit pas seulement
d'instruire des enfants mais d'une éducation un
peu plus complète. L'institution était bien déchue,
si elle existait encore au xviii* s.
Le fief formait une chitellenie importante, re-
levant de Montreuil-Bellay, et appartenait aux xi*-
XII* s. à la famille Briant, alliée aux Passavant
Briant de M. était en 1152 connétable du comte
Henri II. — En est sieur André de Doué en 1240,
Geoffroy d'Ancenis 1346, Jean d'Ancenis en 1411,
dont l'héritière épouse vers 1400 Lépari de la
Jumellière ; ~ Guill. de la Jumellière en 1434.
et sa descendance jusqu'aux premières années
du XV i« s. ; — Christ, de Goulaine 1532, sa veuve
Cl. de Montjean 1534 ; •— Baudouin de Goulaines
1560, qui eut l'honneur d'y recevoir an châteti
le roi Charles IX et le prince de Navarre le 4 oc-
tobre 1565. Il vendit la terre le 26 avril 1572 à
René de Naillac, sieur des Roches et de Cholet.
premier écuyer du roi, et celui-ci sans doute à
André de Beauvau, de qui l'acquit le 21 man
1574 Artus de Cossé, évèque de Goutances, qui
la céda, sous réserve de la jouissance viagère,
pour 16,676 écus 2/3 d'écu le 4 juillet 1578 à
son frère Charles, comte de Brissac. Dans ]a liqui-
dation de la succession d'Albert de Cossé, nn acte
du 20 mai 1675 l'attribua à l'Uètel-Dieu d'Angers.
Le château, entouré autrefois de larges fossés,
enclavait l'église, avec double cour, palais pour
la juridiction, halles et cohue pour le mar-
ché et les foires. Une chapelle seignenriaie y
fut fondée en 1444 sous l'invocadon de saint
Jean, réunie au Chapitre vers la fin du xr' s.
Le seigneur avait droit de dlme dans toute
la paroisse, sauf au Tronchay, à Cornu, à
Taillcprés et à Villeneuve, dioit de fonr-â-
baii, où chaque étager devait une livre de paie
par boisseau et le bois pour chauffer; — droit
de banvin pendant 40 jours et 40 nuits, dans
une cave fournie par le seigneur de Gloriette ; ~
droit de créer des notaires et de nommer aux pré-
bendes du Chapitre; ~ enfin justice à 4 piliers.
La terre, presque aussitôt aliénée par l'Hôtel-
Dieu, appartenait en 1740 à Pierre-Nic. Parant,
trésorier de France au bureau d'Allençon, qui la
céda le 15 juillet 1757, avec Villeneuve et les
Noyers, à Marie-Louise Sallot, sa femme, et celle-
ci le 15 juin 1778, avec les fiefs de Luignô, de ta
Touche-Blanche, des Noyers-Aménard, du Petit-
Tranchay, de Villeneuve, de Vauxprés, de Gml-
lay, de Cornu, de Goulaines et partie de Ma-
chelles, à Charles-Antoine-Etienne, marquis de
Choiseul. Mais le retrait lignager en fut obtenu
par d"« Madeleine Cerisier le 11 septembre 17T9.
qui le 30 septembre 1782, céda le tout à Jean-
Moïse et Louis Béguyer, négociants, et Pierre
Boreau de la Besnardière, officier de la chambre
du duc d'Orléans. Ce dernier resta seul proprié-
taire de Martigné, dont le domaine formait en
1810 le majorât de son fils, créé comte de l'empire;
— aujourd'hui à M. de Monticourt, son {Seiit-fib.
Le château forme encore une masse d'aspect
singulier, dominant à distance la rive droite do
Layon et tout un lointain horizon. C'est Tédifice
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MÂR
qu'on voit construire en 1503 par l'architecte
Péret, y. ce nom, pour le compte de René de la
Jamelliôrô, dont les armes parent encore an pan
des murs, tandis qu'au portail planent celles des
Cessé. La façade vers N. et vers TE. se présente
eu partie ruinée, avec une tourelle d'escalier mo-
numentale et de vastes appartements surplombant
sur le vide. — Vers S., au contraire, l'œuvre
garde encore un beau caractère^ le corps princi-
pal éclairé de deux échelons de triples fenêtres
avec meneau de pierre, rinceaux et festons de
fleurs et animaux fantastiques. Au-dessus trô-
naient d'admirables lucarnes parées de toutes
les magnificences de Fart nouveau. Une seule
reste debout, entre quatre inunenses cheminées
de briques, — dont une de 3 met. de côté,— qui se
hérissent sur le faite et semblent se balancer à
tous les vents, le tout encadré entre deux belles
tours rondes, le flanc évidé par trois belles
fenêtres superposées. — V. un dessin dans de
Wismes, V Anjou, une vue partielle par Uawke
dans C Anjou et ses Monuments de M. Godard,
une autre par Tom Drake (Barassé, 1865, in-8»).— De
l'enceinte subsiste à peine un haut mur vers TE.,
sans trace aucune des larges douves et du pont-levis
disparu. — A l'hôtel Foyer, sur la place, on con-
serve encore les portraits, en provenant, de Wal-
lenstein, du maréchal de Biron et d'une grande
dame inconnue.
Le bourg formait au xvi« s. une des 32 villes
murées d'Anjou, sans qu'il en reste aucun sou-
venir apparent. 11 avait été saccagé en 1490
par les Bretons, et plus tard fut occupé par les
Huguenots, qui le ruinèrent
La paroisse dépendait de l'Evéché d'Angers,
du Doyenné de Chemillé, de l'Election et des
iVides de Loudnn, sauf les viU. de Cornu et des
Noyers, qui relevaient pour partie d'Angers et de
Saumur. Le 4 octobre 1789 fut béni nationale-
ment le drapeau de la milice nationale, donné par
M. Parant de Villeneuve, qui la commandait. —
Le 15 juillet 1793 s'y livra la bataille décrite
ci-desaua, p. 153. — Le 12 juin 1795 le District
de Vihiers se réfugia au bourg, qui devint en
1796 et pour quelques années seulement le chef-
lieu d'un canton, comprenant Aubigné, Brigué,
St-Georges-Chàt., Marligné, Tigné et la Fosse.
Maires : Haudbert, l«r messidor an VIII,
installé le 30. — Girard de Chamacé, 29 prai-
rial an XI. — Louis-flenri Merlet, 5 frimaire
an XIV. — Chapes de Romans, 10 février 1813.
démissionnaire le 15 avril 1815. — Frouin,
17 avril 1815. — Franc. Gautier^ 15 avril 1815.
— Charles de Romans , 12 juillet 1815 ,
mort le 6 février 1830. — Charles- Uippoly te
de Romans, 12 mars 1830. — Louis-Henri
Merlet, 6 août 1830. — Reuillé, 31 janvier
1835, installé le 12 février, démissionnaire. —
Jean-Honoré Lebreton, 1842. — Charles-Hippo-
lyte de Romans, 3 février 1846, installé
le 15. — Franç.-Denis Reuillé, 6 octobre 1854,
installé le 13. — Fr. Reuillé, 1855, 1857. —
Jean Lebreton, 1860, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-«t-L. B Insin, du Présid., 1579: G 1834-
1348; H.'D, Bl,^ Arch. commun. Et.-C. — Arch. de
THoepioe. — Mbs. 956. — D. Martemie, Thés, Anecd,, I,
359. — Notes Raimbanlt. — Revue d^ Anjou, 1858, p. 283:
1854, t. II, p. 250; 1856, t. II, p. 64.~De^i8me8, V Anjou.
— De Romans, Notice sur Martigné^B., dans les Mém.
de la Soc, Linn. d'Angers, t. II, p. 186-1^. — Congrès
Archéol, d'Angers, t. Il, p. 367. — Union de VChtest du
30 août 1868. — Jliém, du général Hugo, 1. 1, p. 13. —
Pour les localités, Toir, à leur article. Cornu, Ville-
neuve, la Saulaie, les Loges, la Calonnière, la Touche,
JouannetiSt le Ironchay, SainUMarHn, Maligne, Fline,
Sousigné, les Noyers-Aménard, Piéflon, etc.
Mar^ ( ), professeur de philosophie au
collège de Chàteaugontier et depuis avocat à
Craon, a publié à Angers Le Philosophe Pyr-
rhonien, comédie en 3 actes, en prose vL.-Ch.
Barrière, 17£1, itt-12 de 70 p.). Chaque acte est
terminé par un couplet moral, et le but de l'œuvre,
comme l'indique l'auteur, est « de détruire le
« phyrrhouisme et d'établir sur ses ruines le sen-
« timent des péripatéiiciens ».
Hartiii {André), né à Bressuire en 1621,
admis en 1641 à l'Oratoire, fut chargé de pro-
fesser la philosophie à Angers^ où H donna dès
1652 , sous le pseudonyme de Cam^rarius , le
début de sa Philosophia moralis, qui devait
transformer l'enseignement des écoles et lui sus-
citer de nombreux ennemis. Immédiatement con-
damné éomme janséniste, l'ouvrage n'en fut pas
moins continué et parut, en se complétant succes-
sivement, à Angers 1656, 3 vol. in-12, Paris, 1667,
5 vol. et 1671, 7 vol. in-12, en partie sons le pseu-
donyme nouveau û'Ambrosius Victor, — Il en a
paru une réimpression récente. L'auteur occupait
depuis plusieurs années une chaire de théologie
à Saumur, que malgré son éclatant succès il dut
quitter en 1679 par ordre du roi. — H se retira à
Poitiers où il est mort le 26 septembre 1695.
Dreux du Radier. — Dupin, Auteurs Bcclés,, xni* s. —
Bévue d'Anjou, 1873, p. 362.
Harttn {Antoine), peintre, Angers, figure en
1 562 sur la liste des huguenots fugitifs ; ^ (CZaïuie),
peintre, est employé par la ville en 1565 aux tra-
vaux de l'entrée du roi ; » {François), maître
fondeur, à Saumur, 1696; — {Mathurin), maître
brodeur, Angers, 1703; — {Vincent-Nicolas)^
peintre, Angers, mari de Perrine Picard, 1774. Sa
signature est au bas de l'acte de baptême de sa
fille Adélaïde, du 30 novembre 1775 (GG 130).
Hartln {Antoine), docteur en médecine de la
Faculté de Montpellier, est reçu docteur régent,
Angers, le 28 juiUet 1631, s'y marie le 19 février
1632 avec Anne Guélier, meurt âgé de 38 ans le
2 octobre 1639. 11 était originaire de Cré. —
{Cyprien), docteur-médecin en la Faculté de
MontpelUer, médecin ordinaire de l'abbesse de
Fontevraud, 1747.
Hartln {Hugues-François), prêtre, sous-
chantre de St-Maurice d'Angers, av^t composé
ou plutôt transcrit un très-beau recueil d'hymnes
à l'usage du Chapitre de Saint- Jean-Baptiste
d'Angers .- Hymni ad usum ecclesiœ collegiatœ
Sancti-Joannis-Bapt, 1787, in-fol. de 144 p.,
papier, que possédait Merlet la Boulaie.
MarUn {Joachim), écnyer, sieur des Loges,
mari de Charlotte Calisson, fut autorisé en 1627
par la ville d'Angers à ouvrir sous les halles un
manège « pour l'instruction de la noblesse et de
a toutes autres personnes de condition et qualité. »
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— 610 —
MÂR
Il était établi en 1629 prôs les Carmes en i'bôtel
du Petit-Guéméné et se transporta cette année à
Casenove, là môme où devait être installée plus
tard la célèbre Académie d'éqnitation. — Il meart
à Erigné et est inhumé le 12 octobre 1652 dans
l'église de Bôhnard.
Martin (les frères), de la Pommeraie, « les
« deux plus redoutables chefs qui aient désolé la
« contrée », dit Vial, Causes de la guerre t
p. 33, firent leur soumission à la Jaunaie, gagnés
dès lors à la République à prix d'argent, dit-on.
Hoche écrit le l«r nivôse an IV : « Ils servent la
« cause républicaine et surveillent les meneurs. »
Vie de Hoche, t II, p. 256.
Martiii {Mathurin-Joseph), né le 13 avril
1764 à Montrevault, suivit, à titre de trésorier,
l'armée de Bonchamps à qui il s'attacha jusqu'au
dernier jour. Il était dès 1802 curé de Montrevault
et y prononça le 18 octobre 1817 V Eloge funèbre
de son ancien général, qui est imprimé sans nom
d'auteur (Paris, Lebègue, in-S»). — Il est mort
en 1829. David a dessiné son portrait dans son
Album des Vendéens. — Il parait avoir laissé des
mémoires Mss. que cite l'historien de Bonchamps.
Vie de Bonchamps f p. 114 — et Preuves, — De R***,
Récit de quelques fcuis, p. 38, 85, 147.
Martin {Tristan), frère du précédent, né le
9 août 1765 à Montrevault, était adjudant général
et commandant d'une division dans l'armée de
Bonchamps. Membre du Conseil d'arrondissement
et maire de Montrevault de l'an XI au 4 floréal
an XIII, il s'attacha en 1815 à l'état-major de d'Au-
tichamp, fut nommé adjudant général de l'armée
d'Anjou et commissaire pour le représenter au-
près du général en chef établi à la Goubretière.
Il assistait à l'assemblée de la Tessoualle et pro-
testa contre la décision du conseil de guerre qui
acceptait la paciB cation (23 juin 1815). — Lo
gouvernement royal lui reconnut le grade de
colonel et le nomma en 1825 chevalier de St-
Louis. Il vivait depuis à son château du Verger,
où il est mort le 27 janvier 1826. Son portrait a
été dessiné par David. « {Tristan-Renê), fils
du précédent, né à Montrevault le 8 mars 1802,
mort au Verger le 10 mai 1866, âgé de 65 ans,
avait pris goût surtout à la recherche des anti-
quités du vieux pays des Mauges. On lui doit
d'avoir appelé le premier l'attention sur Voppi-
dum de la Ségourie, qu'il explora à plusieurs re-
prises par d'heureuses fouilles. On a de lui, outre
diverses communications à la Commission archéo-
logique d'Angers, une Notice sur la Statio Se-
goK^a, aujourd'hui la Ségourie, . . (Beaupréau,
Grange et Farré fils, 1854, in-8o de 12 p.).
Martin .(PauQ, libraire, Angers, 1628, mari
de Renée Baudouin, 1632, f le 15 décembre 1640,
âgé de 40 ans.
Martin (René), né i Angers le 8 juillet 1783,
reçu à l'Ecole Polytechnique en 1801, puis à
l'Ecole de Metz, capitaine d'artillerie en 1810,
chef d'escadron en 1823, officier de la Légion
d'honneur en 1833, prit sa retraite et se fixa à
Angers en 1839, où il est mort le 20 novembre
1863. On a de lui : Mémoire sur le Calendrier
musulman et sur le Calendrier hébraïque
(Paris, Mallet-Bachelier, 1857. in-e» de 169 p.).
avec un Supplément de 1860 de 13 p. (Angers,
Lemesle) ; — Mémoire sur le Calendrier hé-
braïque, précédé d'un chapitre sur le C€Llen-
drier des chrétiens et sur ses origines , . , avec
64 tableaux (Angers, CosnieretL., 1863, iJi-8» d«
412 p. et 64 tableaux).— Une note an bas du titre ia-
dique que ce travail forme la II« partie du précédent
Martinale (la), f.. c»» de Gêné ; — ham., c-
de Loire; — ham., c"« de Ny oiseau, domaine
de l'abb. de Ny oiseau, vendu nat* le 3 vendé-
miaire an V; « f., c"« de la Potherie. — Ane,
maison noble, appart. depuis au moins le xvi* s.
à la famille Rousseau, seigneur aussi du Perrii.
C'était la résidence ordinaire de François Rous-
seau, l'un des plus constants serviteurs du roi
contre la Ligue, et elle fut, par brevet spécial d«
comte de la Rochepot, mise sous sa sauvegarde.
— Dame Anne Coquereau du Boisbemier, veuve
de François Rousseau, âgée de 85 ans, j meurt
le 6 novembre 1766. — Elle donne son nom ai
ruiss, né sur la c»«, qui s'y jette dans TAi^os et
a pour affluents les ruiss. de la Planche-Ronde,
de Launay, de la Planche-Chauvin, de la Grée
et de la Pommeraie ; — 7,500 met. de cours; -
f., c™« du Tremblay.
Martln«Bandlniére {Jean- Bapt . -Marie" ,
né le 20 février 1769, étudiait son droit à Angers ea
1789 et fit partie en 1790 de la Fédération parisienne
du 14 juillet,. En 1791 il prit rang parmi les grena-
diers au 1«<- bataillon des Volontaires de Haioe-et-
Loire, fut désigné en 1792 par le Département, poar
entrer dans la garde constitutionnelle du roi, et en
revint au bout de quelques mois comme gendanae
à Châteauneuf. L'année suivante, en mai 1790.
on le retrouve avec un commandement dans Far-
mée vendéenne de Bonchamps. Il en soit les di-
verses fortunes jusqu'à la pacification de la Jan-
naie (ventôse an III), qu'il accepte pour Tenir
résider depuis à St-Pierre-Maulimart. Le 15 nui
1815 il était à Jallais aux côtés de d'Autichamp
et prit part au mouvement avec le grade de colo-
nel. Il vivait encore en 1826.
Martin de Montalié {Julien), doctear-Bié3^
cin, fils d'un notaire de St- Calais, épouse & Comillé
le l*»- juin 1713Marie-GatienneGuilbault. qm meoii
le 29 mars 1758. Il résidait à Baugé en 1715u
Martin de Pniseux {Antoine), né à Salles
(Aude), le 12 novembre 1748, sous-préfet de Poa-
toise, nommé le 27 jnin 1823 préfet de Maine-et-
Loire, installé le 19 juillet, meurt en fonctions k
19 octobre 1826. Il avait épousé à Paris le 18 no-
vembre 1801 la fille du baron Bourlet, prem^
valet de chambre du roi.
Martine, f.. c"« de la Jaille^Yvon.
Martinean {Bernard), fils de GuilUame 1.,
correcteur à la Chambre des Comptes de Naateâ,
et de N. Gouézault, né à Angers le 8 décembfv
1654, entra au Séminaire des Missions étrangères
et suivit à son départ, en 1685, la fameuse ambas-
sade de Siam —Il mourut à Siam même, revêtu es
titre d'évôque in partibus de Sabula et de coad-
juteur de l'évèque de Mellopone, le 25 août 16^
Pocq. de Ut., Mss. 1068 et dans la MePuedrAnfomy 186i
p. 188. — Bodia, Bi4>gr, Angenme,
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MÂR
— 611 —
MAR
Martiiieaii (Gilles), sieur de Fromendères,
chevalier de St-Loois, capitaine de haat bord,
commandait le Neptune au combat da 25 oc-
tobre 1747, V. ci-dessus, p. 33, contre les An-
glais, et eut la jambe emportée par un boulet. U
mourut de cette blessure le 28.
Harttneaa {IsacLc), fils de François M. de
Prince, né à Angers le 22 mai 1640, entra aux
Jésuites -en 1665, où il prononça ses vœux le
15 août 1683, et, sans abandonner la prédication,
y professa à Paris la philosophie pendant dix
ans, la théologie pendant six ans. Présenté à
Louis XIV par le P. Lacbaise, il fut nommé con-
fesseur des princes le 22 octobre 1700. U était
alors recteur du noviciat et devint en 1713 pro-
vincial. C'est lui qui assista à leurs derniers mo-
ments le P. Bourdaloue et le duc de fiourgogne.
— Il meurt le 20 décembre 1720. — U a publié :
Oraison funèbre du prince de Condé (Paris,
1687, in-40). Il avait eu le prince pour élève; —
Les Psaumes de la Pénitence, avec des ré-
flexions (Paris, 1710, in-12, J. Mariette), attri-
bués à tort au P. Lallemant; — Recueil des
vertus de Louis de France, duc de Bour-
gogne (Paris, J. Mariette, 1712, in-12 et 4« édi-
tion, Paris, 1714, in-12), réimprimé dans le
recueil des Oraisons funèbres des trois dau-
phins (Amsterdam, J. Desbordes, 1713, in-12) ; —
Lettre sur la Vie du P. Bourdaloue (Paris,
1704. in-40), publié d'abord dans les Mémoires
de Trévoux (août 1704) et reproduit dans l'édi-
tion de Bourdaloue de 1707, in-8», t. IV ; — Mé-
ditations sur les plus importantes vérités
du Christianisme (Paris. 1714, in-12).
Pocq. de Uv., Mss. 1068. — Le P. Leloog, n* 10389 et
lOiie. — Beckcr, Biblioth. des JééuUes. — Atém, de Tré-
voux, novembre 1710. p. 1933; novembre 1712, p. 1878 ;
décembre 1714, p. 2118. - Journal de Dangeau, VH, 400;
XIV, 101. «-,,,,
Martiiieaii (Jean-François) , licencié en
droit, archidiacre d'outre-Maine le 13 octobre
1671, doyen de St-Maurice le 16 novembre 1696,
et grand-vicaire de l'évêque, est élu membre de
l'Académie d'Angers en 1706, en remplacement
du président Gohin dont il prononce et fait im-
primer VEloge (Angers, J. Uubault, 1704, in-4o
de 1/2 feuille). Abbé de St-Maur-sur-Loire le
23 avril 1707, il bénit le 8 avril 1715 la pre-
mière pierre de l'église des Carmélites d'Angers ;
— 1 1« 41 décembre 1719.
Hartânean (Nicolas /), sieur de la Parerie
et de la Berthière, conseiller du roi, juge et garde
de la Prévélé, fut élu maire d'Angers le l«r mai
1617 et 1618 et s'acquit, dit Pocquet de L., « une
« gloire immortelle par sa droiture et sa vigilance. »
Ce fut lui qui fit aplanir, murer et planter d'or-
meaux le Mail qui garda son nom, au-devant du
grand Mail. — Son portrait existe, gravé in-4®.
— 11 avait reçu le surnom longtemps légendaire
de Grand- Barbé, — Ses armes portent d*ar-
gent au sautoir d^axur accompagné de
3 merlettes de sable posées 2 en flanc et i en
pointe, au chef de gueules.
MarUnean (Nicolas II), fils du précédent,
sieur de la Berthière, conseiller en 1625, puis lieu-
\enant de la Prévôté d'A., est nommé maire le
l«r mai 1667-1668. Au contraire de son père, il
ne parait pas avoir laissé un souvenir honorable.
Son portrait fut commandé par la ville en 1669
au peintre Rodolphe , mais en robe noire et non
en robe rouge, comme celui de ses prédécesseurs,
par manière de protestation publique, malgré tonte
réclamation de la famille; et il fut arrêté qu'il
ne serait pas placé à son rang, avant que le
compte n'eût été rendu régulièrement des deniers
des étapes. Martineau, quoique nommé pendant sa
charge même (26 juin 1668) échevin perpétuel,
ne reparut plus aux réunions. — Un autre por-
trait de lui existe, peint par J. Lenfant, 1666.
Arch. mim. BB 93, p. 174, 293.
MartlMeaii (Nicolas ///), sieur de Prince,
frère ,de l'abbé de St-Maur, nommé chanoine de
St-Maurice le 31 décembre 1669, chantre le ^5 jan-
vier 1712, abbé en 1711 de l'Aumône alias le
Petit-Clteaux, au diocèse de Blois, meurt subite-
ment le 8 janvier 1722.
MarCtnean (René- Louis-Marie) , avocat
au Présidial d'Angers, docteur agrégé, puis pro-
fesseur en droit, membre en 1766 de l'Académie
d* Angers, prête le serment civique le 23 avril 1791.
— Une pièce lui est adressée dans les Œuvres
(1787, in-12) poétiques de son ami [P. Fétu] de
la S., chanoine de Mélinais. U ne laissait que
deux filles en qui s'éteignirent le nom et la fa-
mille.
■artlMeaii-GœarHle-Rol , ham , c°« de
Vauchrétien» — Herbergamentum Joannis
dicti Ccsur de Roi, quod vulgariter nuncu-
patur Martineau 1325 (H Toussaint, St-Jean-
des-M.). — Le Parc Martineau (El.-M.). —
Ane. fief et seigneurie, qui conserve encore le
nom du propriétaire de l'hébergement primitif
construit au milieu d'un enclos de vignes, au
commencement du xiv« s. — En est sieur Jean
Glachet de la Roche-Quentin 1368, Léonard de
Goesmes 1401, Jean du Dresnay, son héritier,
1404, 1419, Renault du Dresnay 1469, 1487. —
Le domaine est réuni au xvi« s. à la terre de Bris-
sac. Un parc considérable entourait l'habitation,
enclos tout entier do hauts murs épais, construite
avec les murs de l'ancien parc de Brissac.
MÊatf»Hne€tu*rEvêqu^»^\, Martigneau.
Martâneilerie W, ham., c«o de Trélazé.
— Il y existait à la fin du xvi* s. une ardoisière
en activité, qui rapportait 200 liv. plus 150 liv.
de forestage, à l'Uétel-Dieu d'Angers, propriétaire
du terrain, et qui fut abandonnée le 6 mai 1605.
Deux perrayeurs, Piolin;et Aveline, reprirent à bail
en 1613 les vieux fonds noyés et tentèrent une
décimverture nouvelle sur le pré, y attenant, de
rOisonnière, pour 20 liv. de rente et le forestage
du 12* millier. L'entreprise se continua durant
une vingtaine d'années. Il n'en est plus ques-
tion à partir de 1635.
Mantnerie (la), f., c»« de Bocé; — f., c»«
de Chalonnes-sous-le-L. ; — f., t^ du Ménil\
« Ane. maison noble dans le bourg de la
Pouèze, appart. au xviii* s. à la famille de
Terves de l'Anjouère. Chariotte de Golasseau,
veuve de René de Terves, y meurt le 99 octobre
1763, âgée de 85 ans.
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MAR
- 612 —
MAS
MartiBlère (la), m»" basse, e"« d'Allonnes,
avec cour, peloase, doave, Terger, sapinières. —
Le lieu et maison seigneuriale de la M,,
comprenant, outre le flef du nom, ceux de la Mar-
tinière-Ron, da Four et de l'Echevardière^ passe
par acquêt des héritiers de Pierre Bnignet, sieur
du Vignau, à Louis Pinson le jeune, sieur du
Morier, V juillet 1609. — En est sieur en 1670,
1683, n. h. Pierre Pinson, « porteur de lict de
« chasse du roy et Tnn des cent gentilhommes de
c sa maison » ; — en 1860, M. Dumoustiers, —
en vente en 1875; — f., c»« d'Auverse; « cl.,
c"* de Beaupréau; — cl., c»« de Bécon ; — cl.,
c°* de Blou. — Le herbergement de la M. au
fief Goril 1276 (Gartul. de Monnais, p. 184). —
En est sieur Claude Dutier 1676; « f., c°« de
Bocé; ■« f., c^* de la Breille; ■« ham., c>>* de
Chanieussé; — f., c°» de la Chapelle-du-G ;
■« f., c°* de Cheviré-le-R,, autrefois de la pa-
roisse de Montigné. — Appartenait à Du Bellay,
qui vendit le domaine à Louis Lemercier de la
Béiaudiôre et celui-ci en 1566 à Guill. Berruyer,
dont les héritiers le possédaient encore au xvui« s. ;
— m*" à eau, c"« de Chigné. — Ane. domaine
de Tabb. de la Boissière; — f., c°« de Cholet;
— f., c»« de Coron; — f., c»» de Coutures. —
Ane. logis noble « avec pavillon, fuie, cour en-
«c close 9 xviii* s. — En est sieur n. h. Vincent
de Chargé 1650, n. h. Etienne de Nicollon 1670,
1686, Ebsab. Nie, veuve de Franc. Macé, 1689,
Mathurin Nie. qui vend le domaine le 12 octobre
1700 à Gh. Pauimier, procureur au Grenier à sel
de St-Rémy, mari de Renée Cannes; — f , c»*
du Fief-Sauvin ; — f., c»« de Fontaine-M.
— Joli logis, avec lucarne sculptée d'une sirène
et cheminées ornementées ; — appart. à la famille
Péan, 1702, 1792, auj. à M. de Crochard; — f.,
c»« de Fougère; — bam., c"* du Fuilet; « f.,
c»« de Huillé; — f., c»« de J allais. — La
Martignière (Cass); — f., c»« de Jarzé; —
cl., c»* de Jumelles; — f., c"« de la Jumel-
lière, — Acquise de P.-Cl. Brillet de Loire en
1740 par Jos.-Fr. Ooublard, premier avocat du
roi, Angers; — ham., c»« de la Juhaudière; —
f., c"« de Marcé. — Ane. domaine de l'abb. de
Chaloché; — f., c»» de Montpollini «» f., c"«
de Morannes; = ham., c»« de Neuillé. — En
est sieur n. h. Louis Lejumeau 1604, n. h. René
Blanchet, mari de Marg. Pommier, 1678; — cl.,
c^ de Parce; ^ i., c" de la Poitevinière ;
— ham., c»» de la Pommeraie; «- ham., c"« de
Rochefort; — cl., c»« de St-Clément-de-la-
PL — En est sieur Jean d'Aubonne 1540; » f.,
c"» de St'Pierre-Maulimart, appart. en 1600
à Hugues Guérineau, sénéchal du Petit-Montre-
vault ; — f., c»« de la Tessoualle.—La grande,
la petite Mortinière 1571 (Severie E); —
f., c»« de la Tour-Landry; — c»» de Tré-
mentines. — Le lieu vulgairement appelle
la Martinière 1281 (Pr. de Trôm., ch. or); —
f., c<»« de Vihiers (Cass.).
Martlnlére (la Basse-), f.» c«« de Loire; ^
(la Grande-), f., c»« de Chemillé; — f., c»« de
Feneu, domaine des hospices de Beaufort; —
(la PeUte-), cl., c«« de Blou; — f., c»« de Che-
millé; — cl , c»« de Cheviré'le-R. ; - f. c"
de Cholet; — • ham., c"« de Feneu,
MartiBléres (les), ham., c*« de Broc; -
donne son nom à un ruiss. qui natt dans les
sapinières du Pot-d'Ardenne, coule à TE., arrose
le vallon de la Cave-Noire, et va se jeter dans le
ruiss. de Meaulne; ~ 2,000 met. de cours; »
ham., c«^« de Lire; — (les Hautes), ham..c"
de Loire.
Martoisiére (la), ham., c"* de Lasse.
MartnUe (la), ham., C* deFref^n^.
Martras (le Haut-), f., c«* de Blou.
Martray (le), m»" b. et f., c^^* de Ste^rtM-
tine, reconstruite dans le goût moderne en 1870
avec bel étang et allées d'arbres ; — appart. à
M. Clemenceau, de Hootjean. — En est sieur en
1729 n. h. Jacq. Boulay, mari de Franc. Rous-
seau, qui est inhumée en l'église de Fayele
28 octobre 1730.
Martm» m**^ à eau sur le Couesnon et f., e^
de Fontaine-G. —Mons Martrudus 1060-1080
(Cartul. de St-Aubin, f. 84 v*). — G. de Mon-
martru 1210 (H.-D. B 114, t. f). — La mé-
tairie, terre, fief et seigneurie de Martru
xviii« s. (Terrier). — Ane. m»» noble, relevsni
du Vieil Baugé, avec tous droits de justice i
sang, épaves, aubénages, etc. — En est sieur
OUvier de la Chapelle 1450, Julien de U Cha-
pelle 1535, Ant. Guérin, mari de Léonor de U
Trémouille, 1580 ; — est réunie, par aeqaèt do
28 février 1586, à la terre de Chappes, et par a^
quôt du 19 avril 1719, à la baronnie de Foniaine-
Guérin. — Le moulin en était détaché et appart.
en 1752 à Pierre-Daniel Jouin, sieur de la Boom.
Marnan (le), f., c»« de Brion. — En est
sieur et y demeure en 1678, 1680, messire Charles
du Ponceau, chevalier.
Marzals (les), ham., c°« de Sermaise. ^ La
Marzée (Cass.)-
Harzelle (la), f., c»« de Gonnord; — à
n. h. Jean 1540 (C 105, f. 11); — f., €»• de
Savennières; — vill., c»« de Soulaines; -
ham., c"» du Toureil. — Le lieu dit la M.
alias Fosse Colas en St-Maur, 1641.
Mas (le), chat., c»« du Lion-d^A. — X^
Mast (Cass.). — Le Maas 1495. — La terre,
fief et seigneurie du Mas 1540 (C 105, f. 315),
— Le Mas 1575, le Matz 1619, 1640. U Mon
1647 (Et.-C). — Ane. seigneurie avec chiiew,
actuellement en reconstruction d'après l'andeD
style, par M. Roques, formant un corps de logis
à double toit en cône tronqué, avec hautes cb^
minées imbriquées et couronnement en foote
ouvragée ;~ en travers, une galerie basse le relie
à un pavillon, qu'avoisine la chapelle en forme
de grosse tour ronde. — En dépend un éianfi
alimenté , dit-on , par une source intérieure ,
dont le populaire raconte mille merveilles ei
des légendes de fées, qui auraient enfoui U
le premier château effondré. — En est sieor
Louis de Rohan 1495, Jean LaiUier 1540,
dame Pétronille de la Perrotière, 1575, n. b.
Marin de Cérisay, mari de Mad. Deboys, 1610,
1631 , Pierre de Gurie, major du château de Saa-
mur, 1642, Pierre de G., mousquetaire du leit
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MAS
— 613 —
MAS
1679, sa Yenve Glande Testard, morte le 22 fé-
vrier 1685, âgée de 63 ans; -i (le Petit), f.,
c^ du Lion'-éCA,, dépendait de la botte parois-
siale des Trépassés.
Mas (les), f., c»» de Chazé-Henri, ^ G. de
Meso xii« s. (D. Houss., XIII, 1554). — Le lieu
de M. 1540 (G 106. f. 100), appart. à d"» Bëa-
trit Lebarrois, — an. h. Ant. Menant 1648 ; —
donne son nom an rniss. né sur la c°«, qui se
jette dans TAraise ; — 2,100 met. de conrs ; «
ham., c'« de Loire. — Le vill. des Mas 1615
(Et.-C ). — Une closerie y dépendait autrefois de
la chapelle dn Gué de Loire et fut vendue nat*
le 17 ventôse an VI.
Mas-d'Amise (les), champs, c°* de P<mancé,
Hase (^François)t ancien de l'église réformée
de Saumur, y est inhumé le 26 novembre 1627
MasUn {Isaac-Michel-Marie), né le 24 dé-
cembre 1753 à Angers, marchand épicier-dro-
gniste de 1775 à floréal an VIII, élu notable le
2 décembre 1791, oficier municipal le 23 dé-
cembre 1792, se démet et est élu notable le
28 décembre suivant, nommé administrateur dn
département le 25 ventôse an II, se démet et est
nommé* administrateur municipal le 6 floréal
an III et continué jusqu'à l'an VII. Elu cette an-
née, 4 fructidor, président de l'administration
municipale, il occupe cette charge, équivalente à
celle de maire, jusqu'au 10 floréal an VIII, passe
conseiller de Préfecture le 3 floréal an VIII et
prend sa retraite en 1819 et meurt dans l'année
môme, le 2 novembre, à Angers.
Massé, f., c»« de St-Laurent'de-la^'Pl,', —
(le Grand, le Petit), m*» b. et f., c" de
Meigné'le-V. — Maciacus juxta Maniacum
Vicecomitis 1080 circa (Daumeray, ch. 15). —
Ane. fief et seigneurie titré de chàtellenie, avec
château, dont est sieur Jacques de Petit-Jean
1627, par sa femme Suzanne de Landepoustre,
Ant.-Joachim de Petit-Jean, chevalier, 1676, qui
y meurt le 23 juillet 1706; — Ant.-Joachim de
Ferriéres, écuyer, man de Harie-Thérèse-Héléne
de Charoières, 1709, 1731 ; — Jacq.-Franç. de
Ferriéres 1789, qui y résidait une partie de
l'année, avec sa femme Louise-Renée de Bri-
çonnet. — L'habitation, aigourd'hui sans carac-
tère, a été restaurée en 1872 et est la résidence
de M. le juge de paix de Noyant.
Masse (la), ham., c" d'Auhigné ; — carre-
four, c"« de Bouchemaine, — V. les Landes ;
— f., c»« de Coron; — ham., c" de Juigné-
sur-L, ; » f., c<>« de Loire; ~ donne son nom
à un miss, qui natt sur la co« de la Potherie^
coule dn N. au S. en formant limite avec Loire,
s'incline droit vers l'E. en pénétrant sur Loire et
se recourbe vers S. en passant sons le chemin de
Craon, reçoit à gauche le miss, de la Naudaie,
passe sous la route d'Alençon, à 800 met. du
bourg, puis à 1 kil. sous le chemin de la Mem-
broUe et se jette dans l'Argos, à 200 met. en aval
du m*° de la Péroussaie ; — 8 kil. de cours ;
— ham., cn« de Montilliers; — vill., c»* de
Trélazé. — Il y avait été ouvert au xvi« s.
deux fonds d'ardoisières, dans les dépendances
de la met. de Tirepoche. Elles furent reprises à
bail de l'Hôtel-Dieu en 1612 par Ant. Baudon. Il
en était payé le 13* millier, puis le 15* de fores-
tage, affermé 310 livres en 1617, outre deux mil-
liers d'ardoises et six charretées de fumier ; mais
des cabrements et des chutes s'y produisirent en
1621 et le forestage ne rapportait plus que 100 liv.
en 1625. Elle était dès lors encombrée et noyée,
mais non absolument délaissée. Reprise vers
1740, l'exploitation en fut décidément abandonnée
en 1743, après une perte de plus de 160,000 liv.
en recherche vaine de la bonne pierre.
MasseUles {Jean de), fils de Jean de M.,
écuyer d'écurie du duc d'Anjou, et de Jeanne
Bermyer, né à Fontaine-Milon le 7 février
1548 n. s., était en 1575 gentilhomme ordinaire
du duc d'Alençon, qui l'envoya cette année visi-
ter de sa part la reine de Navarre, et par brevet
dn 6 février 1576 le nomma capitaine de « mil
c harquebuziers françoys ». H paraît avoir vécu
dans Famitié particulière du prince. En 1585 il
partit avec H. de Montalais pour Alexandrie, Jé-
rusalem et Gonstantinople et était de retour dès
la fin de 1586. On le retrouve en 1591 « perclus
« de tons ses membres ». Il vivait encore en
1599, ainsi que la d"« Jarry, sa femme, qu'il
avait épousée le 26 février 1582.
Masseliére (la), ham., c^^ de Comillé. •—
Le fief, domaine et seigneurie de la M. 1540
(G 106, f. 359). — Avec anc. gentilhommière,
récemment reconstruite en château d*aspect mo-
derne, par M. Gharlery, maire dn Guédénian. — •
Le domaine en était depuis longtemps arrenté
an xvi« s. par le seigneur du fief, qui s'était ré-
servé dans la maison, un jour de chaque année,
« sa viaticque et logis » pour lui, son serviteur,
ses chevaux, son chien et ses oiseaux. — En est
sieur Jean Gatbelinais 1540, Jean Gady 1581,
Denis Tonnelier, mari de Jacquine Boutier, 1632,
Pierre Davoust 1646, Séb. Davoust, maire de la
Flèche, 1693, n. h. Urbain Guilbanlt 1715, Jean-
Jacq. Guilbanlt, mari de Marie de Cantinean,
1720, mort capitaine de grenadiers le 3 juin
1754, son fils Jean-Julien G., qui épouse en
1755 à Gorné Marie-Anne Blouin du Voisinay ;
— (la Petite-), f., c»« de Comillé, logis dn xvii« s.
Massère (la), f., c"* de Brain-sur-Long.,
avec croix de carrefour renouvelée et bénite le
13 mai 1863.
Masseroa (la), ham., c«« de Vemantes.
Massieotière (la), f., c»» de Mélay. — En
est sieur Jean Massicot 1452, qui lui a laissé son
nom. Franc. Bitanlt de Ghizé 1634, Gh.-Er.
Testn 1727, Pierre de la Haie, chevalier, son
gendre, 1750 (E 193).
Massiére (la), f., C"" de St-Martin-du-B.; -
f. , c»« de Vivy, — La Mackelière (Cass.). — La
Machetière xviii.xix» s. (Et.-G. et G. G.). — U y
fut béni une croix sur le chemin le 19 mars 1719.
Massiottére (la), f., c"« de Sceaux (Gass.).
Massoa {Claude), 1706 ; — {Etienne), son
fils sans jlonte, en 1724, l'un et l'autre impri-
meurs libraires, à Baugé
Massonneum (les), cl., e"* de Cantenay-
Ep, — Maconnaux (Gass.). — Appart. à
Franc. Hames, prêtre habitué à Fenen, 1643.
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MAT
Oa). f., c»« de Carbay ; —
f., c»«du Lion-cPAng,; = f., c"» de Tiercé.
— En est sieur Marin Ernoul 1654, qui y de-
meure ; — n. h. Pierre Baudry, de qui l'acquiert
le ler avril 1681 le prieur-curé, Louis de Gheve-
rue, pour en faire don au desservant de la cha-
pelle de Selaines, Y. ce mot,
MassoKBlére (la), f., c»* d*Echemiré; »
f., c»« de Charcé\ — f., c»»« de Noyant-sous-
U'L, ; — f., c»« de St-Pierre-M. ; — f.. c"« de
Tilliers ; — f., c"« de Vaulandry.
Hassaette (la), mo», c"* de Pontigné.
UoBÉme (de). — V. Marsay (de).
MasnAux ÇLes), cl., c"« de Juigné-Béné, —
En est sieur en 1587 Georges Aturet, an xvin* s.
Tabbaye St-Nicolas d'Angers, enr qui elle est
vendue nat' le 10 février 1791.
Masiirale (la), f., c°« de la Ckapelle-H.-,
— vill., €»• de Chazé'H, — Relevait de Bedain ;
— en rend aven Pierre Calisson 1570, qui par-
tage le domaine entre ses deux enfants, dont une
fille alliée k la famille Thomas.
Masure (la), f., c^^ de Bouillé-Mén. — Le
lieu, maisons, fief et seigneurie, terres de
la M. 1540 (G 105, f. 178). — A n. h. Jean de
la Noue, qui relève de Bois-Savary; ■■ f., c"«
du Bourg-d^Iré. — Le lieu, domaine, fief et
seigneurie de la M. 1540 (G 106, f. 71). — Les
Masures (Rec^). — Ane. fief et seigneurie avec
m»'» noble, acquis de Thibault de la Faucheraie
par Jean Valleaux et de celui-ci, vers 1535, par
François Haton, prêtre, dont les héritiers pos-
sèdent la terre jusqu'au xviii« s. — En est sieur
Pierre Haton, chevalier, lieutenant des gardes du
corps de la reine Marie de Médicis, 1650. —
Il y fonde le 13 janvier 1660 une chapelle de
deux messes par semaine, que l'évèque approuve,
le 15 mars 1694, à la requête de sa veuve,
Jeanne de Gontarini. Leur fille Catherine épouse
à Chazé, Te â février 1645, Charles de Yaucelles;
— Honorée Haton épouse dans la chapelle sei-
gneuriale, le 30 juillet 1692, Henri Alexandre de
Gumont. ~- En est sieur en 1717 Jacq. Gourreau,
qui rend aveu le S juillet 1726 ; — Franc. d'An-
digne 1758, 1780; — f., c»« de Montreuil-
sur.L. ; ■■ c"* de St-Aubin-de-L. — Ane. fief
annexé à la Basse -Guôrche, qui le relevait de la
Motte-des-Marchais. ~ En est sieur n. h. René
Ronzeau 1527, Robert Thévin et René Joubert
1600 (E 630) ; = f., c»« de St-Florent-le-V.
MasoreaD (le), ham. , c°« du Marillais,
Masareanz (les), h., c°« de St'Philb.-du-P.
Hasares (les), f., c»« de Lire; ^ f.. c*»« du
Plessis-Gr. — Dépendait jusqu'en 1811 de la
c»« d'Andard. — En est sieur en 1626 Jean Rat-
tier, dont le fils était curé de Foudon.
Hasarier {Nicolas) , émalUeur, Saumur , 1640.
Matas, chÂt. détruit, en Mouliheme, sur
l'emplacement d'un petit étang, avec un moulin.
V. la Cour-de-M. — On dit et on écrit vulgai-
rement Ma-Tasse.
Hatheffelon, vill., c»« de Seiches, avec m^
à eau. — Matefelonium 1032-1052 (St-Serge,
2« Gart., p. 276). — Mata félon 1047-1057
(Daumeray, ch. orig. 4). — Matesfelon 1082-
1094 (St-Serge, 1«' Gart., p. 76). — Matefelon
1090-1005 (Ib., p. 55 et 159 et 2« Gartul., p. 53),
1080-1095 (St-Nic. Gartul., p. 51). — Castrum
quod Matefelon dicitur 1095 circa (Daumeray,
ch. or. 23). — Matefelum 1140 circa (St-Serge,
2« Gartul., p. 57). — ic chemin du grand
pont de M. au petit pont 1447, notre viUe de
Mathefelon 1344, 1403 (Ghartrier du Verger).
— Sur la voie antique longeant le Loir et re-
jointe à ce point par la voie de Jarzé, an dé-
bouché sans douto d'un important passage de la
rivière, un des petits neveux du comte Geoffroy
Grisegonelle, Foulques, de la famille de Cham-
pagne, éleva de 1030 à 1040 un château-fort,
castrum,, castellum. Le domaine lui en avait
été donné par le comte Foulques Nerra, poor
tenir en bride et mater les vassaux félons, et
sous l'obligation particulière de protéger contre
toute attaque l'église et la villa de Seiches, fai-
sant partie de la dotation du Ronceray d'Angers,
que venait de fonder la comtesse Hildegarde. La
population accourut si vite à l'abri du château,
qu'il fallut après quelques trente ans en faire
reconstruire la chapelle insuffisante et jus-
qu'alors en bois. L'abbesse du Ronceray, dame
de la paroisse, en acquit la propriété et s'enga-
gea à la rebâtir en pierre. Le seigneur de soo
côté en nommait et entretenait le desservant (1085
circa).— Foulques, qui avait accepté pour lui tout
d'abord le nom populaire de Mathefelon, altribaé
â son manoir, se croisa on 1100. Sa descen-
dance prend part durant deux siècles à tons
les grands faits de guerre, oA s'illustre son
nom, mais elle s'éteint avec les fils de Thi-
bault IV , le compagnon d^armes de Dugaes-
elin, et de Béatrix de Dreux, Pierre et Jules de
Mathefelon, tous deux prisonniers des Turcs
et massacrés k la suite du désastre de Ni<x>polis
(1393). Leur sœur Jeanne avait épousé dés 1349
Guill. Larchevèque de Parthenay, à qui elle ap-
porta la terre de Mathefelon et celle de Durtal.
La branche cadette, issue de Juhel, représentée
par son fils Jean, chambellan du roi en 1448.
conserva les armes de la famille : de gueules à
6 écus d*or, S en chef et i en pointe. De ce
Jean et de ses deux femmes, Jeanne d'Andigné et
Béatrice Morin, de Jean III et d'Isabeau de Brée,
d'Anne de M., leur fille, femme de Pontfaus de
Brie-Serrant, la Revue des Provinces de
VOuest a publié les épitaphes en vers et les
portraits d'après d'anciennes Heures du xvi* s.
La terre, qui a les mômes seigneurs que Durtal,
V. ci-dessus, p. 89, formait auxv« s. une baronnie
composée de trois châtellenies, Durtal, — Axé, qui
fut donné au vicomte de Rochechouart comme
douaire d'Honneur de Mathefelon, •— et MathefeloB,
a assavoir la motte ancienne dud. lieu, avec
« l'hôtel, herbergement, anciens prés d'icelle. . . ;
a pâtis , douves et fossés d'environ , four h
oc ban , moulins , garenne , pèche », droit de
ban vin pendant 40 jours, droit de quintaine sur
tous les pécheurs, le dimanche de la Trinité, et
sur chaque nouveau marié du village « une solle,
c laquelle solle doibt estre livrée le jour de
«c Nouel aux compaignons du lieu de Math, pour
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MAT
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MAT
a en solier. • . et aossy doibt estre la femme pré-
« sente et chanter une chanson », — Le manoir
féodal n'arait sans donte pas survécu aux ra-
vages des guerres anglaises et fnt délaissé au
profit de Durtal, par suite du voisinage du Verger.
La maison seigneuriale devint la Roussiére ,
V. ce moi. — Le village encore au xvii* s.
voyait passer les marchands de Laval, de Vitré,
de Fougères, et comptait au moins deux hételleries,
le Cheval-Blanc et la Croix-Blanche, 1625.
La mesure locale valait au septier 12 hois-
seaux pour 16 des Ponts-de-Cé.
Il y existait de temps immémorial un pont
sur le Loir, qu'on voit le seigneur reconstruire
au XII* 8. avec les corvées et la taille des tenan-
ciers des paroisses circon voisines/ Une enquête
a lieu pour le rétablir en 1454, en Texhaussant
d'une hauteur d'homme pour gôner moins la na-
vigation. L'œuvre restait à faire encore en 1496.
— Il s'élevait en aval dans le coursier des mou-
lins, qu'on y voit encore, comprenant au xviii* s.
trois roues en un même corps de bâtiment ,
vendus nat^ le 1^ thermidor an IV.
La chapelle, dédiée à N -D. de Bonnes-Nou-
velles, tombait en ruines, quand elle fut inter-
dite en 1752. La cloche en fut transférée dans
l'église paroissiale et le service, avec tous les
ornements du culte, à l'hépital de Durtal. Elle
9vait alors pour titulaire Le Leu d'Apremont ; —
et en 1588 Vincent de Garloix, V. ce nom.
Le vieux groupe du village, assis sur la crôte
escarpée d'une croupe de rocher, domine à pic
le Loir, au point même où le courant se dé-
tourne par un brusque angle droit vers S., les
flancs du coteau creusés jusqu'à la rive de sen-
tiers de chèvres et tout bordés de hauts mors on
de pittoresques maisons.
Arch. de M.-et^L. E 515-523; 39. — Arch. commun, de
Seiches Et.-C. — Chartrier du chôt. du Verger. — Bev.
des Soc. Sav.^ 1870, p. 127. — /tevue des I^ovinces de
rOuest (1858-1859), art. de M. Marchegay. — Froissard,
1. I, ch. 48; IV, 18. — Gartul. du Roncèray, Mss. 760,
Rot. 1, ch. 74; Rot. 4, ch. 54. —2' Cartul. Sl-Serffe, p. 59.
— Chopin, De Leg. And., 1. I; De Fendis, 1. Il, ch. 2,
p. 254 (éd. 1604). — Dupoy, Droits du Roi (éd. 1665),
p. 921. — Brun, de Tartif., Mss. 870, p. 939.
llathefei«n {Foulques de), ûls de Foulq.
de M. et d'Elisabeth de Ghàteaubriant, docteur en
lois, trésorier de l'église d'Angers, succéda en 1323
à l'évéque Guill. Odart et fut installé le 17 juin
1324. On lui doit l'union du doyenné de Ghemillé
à la dignité de maître-école et d'une prébende
canoniale de son Chapitre épiscopal au titre de
l'abbé de Toussaint. Un arrêt du Parlement (16 mai
1346) le condamna à continuer les cinq fètages du
Chapitre qu'il voulait supprimer. Les fragments,
qu'on a conservés de ses Statuts, pris par lui
dans ses Synodes, ont trait surtout au règlement
des excommunications, alors si fréquentes. On
connaît son fameux miracle, où pour montrer au
peuple les terribles effets de cette sentence cano-
nique, il plaça sur l'autel du pain blanc, qui,
sous les yeux de Tassistance épouvantée, devint
noir, à mesure qu'il prononçait les paroles sacra-
mentelles. » Il mourut le 32 décembre 1355 et
fnt inhumé derrière le grand autel Sa tombe en
marbre noir, portant son image en marbre blanc,
s'y voyait encore au xnii« s., avec une épitaphe
qui vantait sa belle taille, son éloquence, sa
science, sa vigilance pastorale. Bruneau de Tart.,
Mss. 871, p. 101 et Gaignières (Aec. (TOxfordt
VU, 68) en ont conservé le dessin.
Ses deux sœurs, Catherine si Philippe, furent
abbesses de St-Georges de Rennes, la première
en 1294, f en 1317, la deuxième en 1317, f en
1325 — et après elles encore, en 1352, Alice de
Math., fille de Thibfiult de M. et de Luce de Que-
lines, qui se démet en 1360 et meurt en 1370.
D. Houss., XVI, p. 187. - Statuts du Dioc., p. 124. -î-
Lehoreau, Mss., t. Il, jp. 125.— Rangeard, Hxst. de l'Vhiv.,
Ms8. 1022, t. II, p. 27b. — Revue de l'Anjou, 1862, t. III,
p. 60. — Bépert. arch,, 1863, p. 272.
Matheffelon ÇJean de), fils de Jean et
d'Anne de MuUey, tonsuré le 6 septembre 1478,
fit profession le 12 mai 1482 en l'abbaye Saint-
Florent et y posséda successivement, avec la
charge d'infirmier (1485), de nombreux prieurés,
tels que Meigné, Dénezé 1494, Passavant, Al-
lonnes 1499, St-Georges-des-SeptrVoiee 1500, Cossé
au Maine, Briouse, Sceaux, etc. Le 15 octobre
1504 il fut élu abbé par les religieux, k rencontre
des prétentions de Pierre d'Ars, soutenues vive-
ment par des lettres pressantes du roi et du pape.
Il fut consacré le 19 novembre, mais dut alors lutter
contre son eompétitenr, qui obtint main mise en
mai 1505 sur son temporel. Elle ne fut levée qu'en
février 1508 n. s. Un accord en octobre 1508 ter-
mina les procédures, moyennant une rente de
2,000 1. au profit de Pierre d'Ars. — Jean mou-
rut le 28 août 1518 et fut inhumé dans le chœur.
Il avait obtenu de cumuler depuis 1510 les fonc-
tions de cellerier.
D. Hnynes, Mss., f. 345-360. - Roger, p. 86.
Halhilde d'Anjou, fille du comte Foulques V,
et d'Eremburge, avait été fiancée dès l'Âge de
13 ans à Guillaume, fils d'Henri I^r, roi d'Angle-
terre (juin 1119) ; mais l'année suivante, avant
môme la réunion définitive des deux époux, le
navire qui portait le jeune mari, à peine Agé de
17 ans, et toute sa cour, périt sur les rochers de
Barfleur (25 novembre 1120). La triste veuve
resta quelque temps à la cour du roi d'Angle-
terre, puis revint en Anjou, sur les conseils de
Geoffroy, évèque de Chartres, et prit le voile
dans l'abbaye de Fontevraud (1129). Elle venait
de prononcer ses voeux, quand son père, se ren-
dant la même année à Jérusalem, s'arrêta auprès
d'elle avec sa sœur Sibille et ses deux frères.
— D'abord prieure sous l'abbesse Pétronille ,
elle lui succéda en 1150. Son électioo, qu'elle
n'avait acceptée qu'à contre- cœur, fnt vivement
contestée par l'évéque de Poitiers, Gilbert de la
Porée, qui prétendait, avant de la reconnaître,
lui imposer des conditions menaçantes ppur
les privilèges de l'ordre naissant. Suger, qui
avait étudié à St-Florent, intervint directement
auprès du pape, en attestant personnellement
« l'éminente sainteté de ce cloître déjà illustre. »
Ce ne fut pourtant qu'en 1153 qu'une bulle mit
en demeure l'évéque de se désister de ses pré-
tentions. Mathilde mourut le 31 mai 1155.
Elle était en correspondance avec l'évéque Hil-
debert et avec Pierre de Celle, dont on a les
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MAU
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MAU
lettres. Ce dernier composait môme des Kvres
pour son instniction.
D. Bouquet, t. Xn, p. 45, 66, 177, 519, 719; XIII, p. 18,
120, 247. — Mainferme, Clyp. Fonteb.,p. 60, en oorrureant
te date 1120 pour 1129. - Ordéric Vital. — Guill. de Tyr.
— Collection Guixot, t. XXVIII, p. 378. — Gall. Christ,
t. II, p 1318. — Nicquet, p. 4044o9. — Nécrol, de Fon-
têvraitd, Mss., p. 281. — HildeberU Opéra, EpUU, XIII,
lib. I; XX, lib. III. — Sugerii Epist. Ô8. — Pétri Gellen-
sis Epist., lib. II, 10 et 11.- D Ghamard, Vies des Saints
d'Anjou, t. II, p. 58-71. — Bist, Uttér., t. DC, p. 130.
WLt^^HiJean-Nicolas-Eloy), né à Tonay près
Sarreloais, en terre alors prassienne, le 24 jain
1771, s'engage et est nommé le 21 septembre
1791 capitaine de grenadiers an premier bataillon
de la Moselle. Il était colonel depuis le 17 jan-
vier 1807 du 2« régiment de chasseurs à cheval
et baron de l'empire, quand après Waterloo il prit
sa retraite et vint s'établir à Beaafort-en-Vallée
où il est mort le 6 novembre 1841. Y. des dé-
tails sur sa vie militaire dans le Précur$eur de
V Ouest du 2 décembre 1841.
Hatliiiére (la), c»« de Turquani, — La
Martinière (Cass.). — Pierre Le Mastin, valet,
en se donnant à Fontevrand, donne en môme
temps, 14 octobre 1361. la terre qui avait pris son
nom. L'tle de Vanne en dépendait. -— Le tout
relevait de Sablé, quoi qu'en prétendissent les
officiers de Hontsoreau. Le fief fut uni à la
mense abbatiale en 1451. — Il y existait une cha-
pelle encore desservie en 1790.
HatMMsIère (la), f., c^* de Champigné.
UmU (les). — y. Us Mae,
Mmtmimsêf nom d'un potier , d'après les
fouilles de Frémur.
Hanberger (René), sieur de la Fosse, maître
architecte de l'abbaye de Fontevraud , 1653 ,
1655, y meurt en sa maison du carrefour des
Ormeaux, le i*r mars 1688, Agé de 72 ans.
Haubert (Pierre-Nicoloè), « doreur et grâ-
ce veur 9, 1788, à Angers, mari de J.-Fr. Ma-
digné. — Il était originaire de Picardie.
Hanbertlére (la), f., c>*« de Chanxeaux-,
-» f., c»« de ChemilW — ManBura Amàl-
berti 1030 (Cartul. de Chem.. ch. 12). — Terra
de Malhertière 1221 (Ib., ch. 153). — Gagne-
ria de la Maubertere 1529 (ïb.. ch. 150).
Haabatssoii, f., c^' de Chantocé, domaine
de l'aumAnerie, réunie à l'hApital de Gandé ; =
f. , c»« de Chemillé. — Ane. domaine, relevant
de la Roche-des- Aubiers, dont dépendaient les
bordages de la Dnretterie et de Beaurepaire ; ^
appartenait à la famille des Hommeaux au
xvi» s. (C 105, f. 88); = ham., c" du Lou-
rotLX-3. — En est sieur Jean des Bugnons,
écuyer, 1615. — Le Grand M. fut donné le
9 août 1650 à l'église paroissiale par Catherin
Bécantin, prêtre habitué, et vendu le 29 mars
1791 ; — m»", c"« de la Potkerie. — Ane. m®*»
noble, relevant de l'Epinay en Combrée. En dé-
pendaient les met. des Hurandières et de la
Blonnerie et une grande futaie ; — app^ depuis
au moins le xvi« s. à la famille d'Andigné ; — en
1675, 1700 à Claude Brillet, écuyer, mari de
René Dumortier; — ham., c»« de Ste-Gemmes-
d'And. , relevait de la Bigeotière et de la Vis-
seulle. — En est sieur Pierre Gaultier 1442,
Jamet Davy 1456, J. de la Haie 1510, Et. Ger-
nigon 1540, J. Girardière 1604, René Gomtier.
mari de d"« Girardière; — vill.. c** de St-
MicheUet-Ch. , avec bois et vaste étang, d'où
sort un ruiss. qui forme limite sur 800 met. ec
s'enfuit dans la Loire-Inférieure. — Le moulin
et étang de M. 1544, appart. à Jean de Téval
par héritage de sa belle-mère Marie de la Jaille.
Maneardièfl^s (les), h., e°* du VietUBaugé,
Maneliamps (les), ham., c^ de Mazé. —
Les Mouchans (Et.-M.).
Manche (la), m<»» b., c«« de Cizay. — La
Mouche (Rec^). — Ane. logis noble du xtiiT s..
abrité vers S. par une haute et belle futaie et
précédé d'une longue et large avenue de ver-
dure, qui débouche au milieu du bois de Bros-
say. — En est sieur Gilles Boncherean, V. ce
nom, f en 1622, — Jacques de Haliverué, f le
3 juillet 1691, âgé de 50 ans; — son fils Jacq.
de Mal., mari de Franc. Papin, 1726 ; — anj.
M. Delavau. — Deux moulins à vent et une fieme
en portent le nom sur la c»« de Montfort.
Hanehetlère (la), f., c»* de ChamheUa^.
HaneheTalerate (la), m^^ b., c<^« à^Avvré.
— La Montchevaleraie (Et.-M.); — f., c"« de
Bouilli -Ménard.
Hanelerdlère (la), f., c"< du Vieil-Baugi
— Les terres de Mauclergière 1445, — le
bois de la Mauclerdière 1503, — les pasturt*
de la Mauclardière (E 534). — La Monclar-
dière (Rec*). — La Mouchardière (C. C). —
Du nom de son premier maître, un Mauclerc; —
appart. à Olivier de la ChapelH en 1456.
HaneoUliére (la), ham., c»* de Beaupréa:u.
— Due metariet que appellantur la Malco-
ria 1150-1168 (2« Cartul. St-Serge. p. 96). —
Terra que nominatur Malecoraria 1100
circa (Ib. , p. 66). — La Moncoillière (Cass. et
Et.-M.). — La Moncouaillère (Rec*). — Do-
maine donné au prieuré de St-Maitin de Beau-
préau par les héritiers de Barbot de Montjean ;
a ham. , C*' de St-Macaire ; — donne son nota
à un ruiss. né sur la c**« et qui s'y jette dans la
Vrenne ; — 850 met. de cours.
Maiicoiisell» ham., c"» d'Angers S.-O. —
Le grand, le petit Monconseil (Cass.).
Haneourdlére (la Grande, la Petite-), ff.,
c»« de Bocé. — La Mausourdière (EL-M.).—
Ane. domaine des Hospitalières de Biùigé, venda
nat^ le 17 brumaire an II.
Haiidiéres (les), ham., c°* de Lire.
Mandlnléres (les), vill., c"« de'Brion.
Haadottléres (les), vill., c»« de Brian,
MaadiiiC (Michel), archiprètre de Bonrgaaîi,
curé de Vemantes depuis au moins 1716, — les
registres de son temps manquent, — a publié vo
Manuel ou abrégé des règles nécessaires
pour bien chanter l'office divin, selon l'usage
du diocèse d'Angers, avec une méthode powr
apprendre le plain chant et un recueil de
ce qu'on chante le plus ordinairement à la
messe et à Voffict. — Imprimé par ordre de
M^ Jean de Vaugirault, évéque d^ Angers
(Saumur, de Gouy, 1735, in-4o de 320 p., doa
compris l'avertissement ni la table).
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MAU
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MAU
Jlmcy... —y. Mong..,
Wimwiimrdéf m»", c*« de la Posêonnière,
Mmngmrdewîe (la), mo", dans le bonrg de
Trémentinea, app^ eD 1718 à Martin de Billot.
Hftoi^rs {Aimé Thomas), né le V^ janvier
1779, à Angers, reçu docteur-médecin en la
Facnlté de Paris le 26 vendémiaire an XII, était
maire de St-Macaire-en-M. da 24 juin 18i06 au
25 septembre 1815. Sa thèse a pour titre Disserta-
tion sur les signes de la conception et des
différentes espèces de grossesses (Paris, Feu-
gaeray, an XI, in-8» de 62 p.)- H avait publié,
n'étant encore qu'étudiant, une observation re-
cueillie dans l'amphithéâtre anatomique de Jadelot
en nivôse an XI : Description d^une artère
pulmonaire considérable naissant de Vaorte
abdominale (Paris, Migneret, in-12 avec fig.).
Mavipmrs (François-Barnabe), né à Jal-
lais, est reçu à Angers le 8 avril 1T77 pour la
maîtrise de chirurgie de Vézins. Les Affiches
publient de lui la môme année deux lettres, — la
première (23 mai) pour « justifier l'introduction
« du doigt dans l'anus d'une poule » pour la gué-
rison du panaris, — « l'expérience, dit-il, en con-
« firme l'utilité » ; -- la deuxième, du 2 août, sur
la destruction par le soufre et l'assa-fétida des
poux du blé.
Ha^i^mrs (Jacques), doyen de la Faculté des
Arts, principal du collège de la Fromagerie, 1667,
est inhumé le 9 décembre 1679, dans une cha-
pelle de la Trinité d'Angers
Haiif^mrs (Thomas-François), né à Jallais
le 24 janvier 1750, licencié ès-lois et procureur
au Présidial d'Angers en 1790, accusateur public
on l'an Y, notaire à Angers depuis l'an VIII,
conseiller le 3 floréal an YIIl de l'arr* d'Angers, a
publié (Angers, Mame, 1790) une Adresse à
MM. les Administrateurs du département
de Maine-et-Loire (in-8» de 24 p.), où il ex-
pose en détail ses idées sur l'organisation de
l'administration départementale. — Un chapitre
spécial, formant annexe, y traite des Archives
du Département et lui a été « fourni » par le feu-
diste Touzé du Bocage.
Mau^am {René de), fut donné par le roi
Charles IX en 1578 au duc d'Alençon, comme
gentilhomme ordinaire de sa maison. Il le servit
en ses voyages de Flandres et, son maître mort
(1584), revint en Anjou. Il faisait partie de la
bande du capitaine de Hallot, Y. ce nom, qui
s'empara du château d'Angers le 25 septembre
1585. Des lettres d'abolition d'avril 1586 le cou-
vrirent contre toute (toursuite L'année même il
se mariait à Guyenne Lebret. En avril 1587, il
reçut du roi le gouvernement de Baugé et à plu-
sieurs reprises diverses commissions pour équiper
des compagnies avec lesquelles il tint les champs
contre la Ligue , protéjgea la Flèche , reprit
Bazouges. Son fils François fut pourvu de sa
charge par lettres du 11 juin 1623 (E 3313).
Mavgrasserle (la), f., c"« de Sermaise.
HMig^Asslére (la), f., c»« de Cheviré-le-R.
— Ane. mo° noble relevant d'Aupignelle et app^
au XV* s. à la famille Maugars, qui lui laisse
son nom. ^ La Maugarsière 1553 (Et.-0.). —
En est sieur Jean Maugars 1436, Jean Grimouard
1534, mari de la veuve d'André Maugars, J. Le-
maçon 1576, Jean Guignet 1597, par acquêt du
notaire Urbain Berthelot, mari de Catherine Bor-
deau, Samuel Panchèvre 1629, — Claude Richer,
lieutenant particulier en la Sénéchaussée de
Baugé, par acquêt en 1664 de René de Pilloy,
mari de Renée de Portebise, héritière de sa mère
Judith Panchèvre, — René Richer, président au
Présidial de la Flèche, 1713, — René-Armand de
Ridouet par acquêt en 1780 de Julien-René de
Loulay; — f., c»« de Sarrigné. — La Mau-
passière (Cass.). — La Mongassière (Et. -M.).
Hangassiére-des-Boia (la), cl. et f , c"«
de Cheviré-le-R.
Manfeard ( ), fut un des patriotes de
Cholet les plus résolus â organiser la résistance
contre l'attaque de Cathelineau. Quand Beauvau
fut tombé au premier feu du combat (14 mars
1793), il prit le commandement et tenta une inu-
tile charge à la tête des cavaliers de Roussillon,
qui l'abandonnèrent. Rentré en ville, il essayait
de rallier autour de lui les débris de la garde
nationale sur la place du Château, mais entouré
par les Vendéens, et sur son refus de rendre les
armes, il fut abattu d'un coup de feu.
MaoselUère (la), f., c»« du May, — La
Mongellière (Et.-M.).
Hangendrale (la), f., c°* de la Potherie.
■aa^er (Adam), maître imprimeur et
libraire, mari de Marie Chesneau, 1630, rue
Lyonnaise, près la Harpe, en 1635, — sur les
Grands-Ponts d'Angers, en 1650.
Hauges (les). — Pagus Medalgicus 843
(Liv. N., ch. 4; — Uv. R.. f. 20; — Liv. d'A.,
f. 24 ~ et non Medalicus, comme l'indique,
d'après une copie, B. Guérard, Rev. Num., 1. 1,
p. 345), 849 (Liv. N., ch. 6), 850 circa (Chron.
d*Anj., II, 203). — Metallica regio xi» s.
(Chron. Brit, ap. D. Lobin, I, 41 ; — D. Mo-
rice, Pr., t. I, col. 21), 1047 (Sl-Serge. 2» Cart.,
p. 314). — Metallica 1060-1062 (Liv. N.,
ch. 193). — Pagus Metallicus 1047 (St-Serge,
2* Cartul., p. 314, et D. Mart., Thés., l, 185). —
In Andegavo territorio Medalgie pagus
1052-1064 (Pr. de St-Quentin, ch. or. 3, 4. 5).
— Maalgia 1052-1082 (St-Serge, 2* Cartul ,
p. 335), 1090-1100 (Chemillé, ch. or. 3). -
Malgia 1052-1082 (St-Serge, 2« Cartul.. p. 316
et 335), 1114-1130 (D)., p. 333). — Mealgium,
Mealgia, 1100-1120 (ChemiUé, Cartul., ch. 28).
— Maaugia 1124 circa (Ronc, Cartul., Rot. 4,
ch. 100 bis). — Decanus de Mauge 1223
(Breuil-Bellay, ch. or.). — Decanus de Mau-
geia (Louerre, I, 264). — D ne parait pas dou-
teux, d'après ces diverses formes du nom pri-
mitif, que l'origine n'en soit due, — non, comme
l'indique A. Valois, k une prétendue cité incon-
nue, Meldacus, qui aurait occupé l'emplace-
ment du Petit-MontrevauU, — mais à ces nom-
breuses exploitations de mines de fer et de
plomb , peut-être aussi de houille , metalla ,
répandues autrefois dans le pays et dont no-
tamment près St-Pierre-Maulimart, à la Salle-
Aubry, à St-Rémy, on voit encore les pro-
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MAU
— 618 —
MAU
fondes excavations. — Je voadrais pouvoir m'é-
pargner môme de mentionner la ridicule étymo-
logie, maîa gens, qui infeste la plapart des
• livres angevins et qui a servi tant de fois et qui
sert chaque jour encore d'argument sérieux i
des polémiques. Il n'est pas d'historien de la
Vendée, de certaine école, qui ne débute par
cette citation imaginaire t — c Gomme dit
oc César », ajoutent les fortes plumes. — Et ce
serait pure amusette, si celte bourde, deux fois
malencontreuse, n'allait envahissant même des
œuvres qui ont le devoir de ne pas prêter à rire.
La région des Mauges, séjour antique, croit-on,
au 11^ s., de la peuplade des Ambilatres, citée par
Pline (l lY. édit. Panck., III, 254), était enclavée
au x« entre les pays d'Anjou, de Tilfauge et
d'Herbauges, et parfaitement limitée au N. par la
Loire, vers l'E. par le Layon jusqu'à la Loire, ^
a flumine Ladione in Ligerim descendente,
plus haut par lUirAme, affluent du Layon. Il est
probable qu'elle atteignait en certains points vers
rO. les limites définitives de l'Anjou, la Di-
vatte, et vers S. la Moine, à l'exception des deux
angles extrêmes formés par les cantons de Ghan-
toceaux et de Montfaucon et qui jusqu'à la Révo-
lution dépendaient des évêchés de Nantes et de
la Rochelle. On déterminerait précisément ce
territoire en ajoutant au territoire exempt
de St-Florent les 42 paroisses composant plus
tard le Doyenné de Jallais et dont j'ai donné
le détail ci-dessus, p. 395.
Habité de toute antiquité, comme l'attestent
les penlvans , kromlechs , dolmens , tombelles
en nombre, de part en part sillonné par un réseau
multiple de voies romaines, témoignage suffisant
de la conquête, — quoi qu'en prétendent les fai-
seurs modernes de légendes, — dévasté par les
Normands et pendant quelque temps inhabité ,
disputé enfin pendant des siècles à main armée
entre trois maîtres, le pays faisait partie du Poitou
au X" s., et fut cédé par Guillaume Tôte-
d'Etoupe, en 953, au comté de Nantes. De gré ou
de force il fut annexé définitivement au comté
d'Anjou soit dès la fin du x» s. en même temps
que le Loudunois, soit tout au moins dôs les
premières années du xi« s.
Vers le même temps la juridiction spirituelle,
prétendue par les trois évoques et qu'on voit
déjà dans un diplôme de Gharles-le-Chauve dou-
teuse entre les évêques de Poitiers et d'Angers,
fut attribuée à ce dernier, mais non sans une
réserve importante au profit de l'abbaye de St-
Florent. Dès les premières années du xiii« s. on
trouve constitué le Doyenné, dont le centre est à
Jallais, mais dont les assises se tiennent à Roche-
fort et à Montrevault et plus tard à ^le-Ghristine
— J'ai donné, p. 395, les noms des doyens-curéa,
auxquels il faut ajouter ceux-ci : Etienne, 1223,
1228, d'après une charte de Breuil-Bellay, et
G 842, f. 264. — Guill. Prime, f avant 1312
(G 7, f. 142). — Guill. Hocquedé, 1469.
La mesure spéciale du pays comptait 14 bois-
seaux au setier pour 12 des Ponts-de-Gé.
Le nom, conservé seulement par les c"** du
Pin-en-MaugfC8, de St-Rémy, de St-Quentin, de
StPhilbert-en-Mau^ea, a été repris
pour l'érection d'une paroisse nouvelle, créée
sur le territoire de Jallais et dont le centre
s'est constitué au hameau de la Tndnerie, i
6 kil. du bourg central, grâce à l'initiative, à Us
constance d'un habitant dévoué, Jean Boussîod,
du Petit-Vernon. Les premiers matériaux de
l'égUse y furent réunis par lui dès Tété de 1856,
et la construction entreprise le 6 mars 1862. —
L'œuvre était achevée (arch. Hnmeao, de Mèlay)
en 1867. Un desservant s'y installa dès le
5 mars 1868. ^ La paroisse, d'abord désignée
du nom de N.-D.-St-Jean, prit son nom offi-
ciel de N .'D.-dtS'Mauges après la visite dn
vicaire général ^septembre 1868). — Un presby-
tère y a été aussitôt construit, — église et pres-
bytère coûtant 49,500 fr., dont 38,032 fir. de
souscriptions; — non loin, vers N.-E , on cime-
tière, — une école de filles en avril 1868, ins-
tallée dès 1869 dans un local neuf (Soeurs de
Ste-Marie d'Angers), — une école laïque de gar-
çons, dans une annexe du presbytère, dés oc-
tobre 1868, — Fune et l'autre publiques depais le
4 septembre 1875. — La paroisse, érigée par décret
du 27 septembre 1871 en succursale, a été cons-
tituée par ordonnance épiscopale du 10 octobre
suivant et comprend tout le territoire de Jallais
depuis la Groix-de-la-Métairie (31 mais., 371 h.),
plus la pointe orientale du territoire de la Poite-
vinière, depuis le moulin Gontard, en montant le
chemin delà Rate vers N. (16 mais., 200 hab.),
et encore deux fermes de St-Lézin , en kmt
environ 600 habitants.
Bolland., octobre, X, 151. — D. Morice, Bist. de Bret. .
I, «8-29. — D. Lobinean, II, 88. —Mm. H4«. p. 79. --
Thibaudeau, Hist, du Poitou, I, 422. — Mém. dea Antia.
de r Ouest, 1838, t. V, p. 440. — Bullet. des Ant. de TO,,
1858, p. 284. — Revue Numism,, 1. 1, p. 344-846. art. de
B. Guérard. — Mém, de VAcad. des Jnse. et B,-L^ XDL
722. mém. de l'abbé Belley. — Coiueii génér., 1874, p. 12.
Man^iii (le), cl, c»« de Faye (Cass.). —
Maugol, — Maugonne xviii» s. (Eu-C.)- —
N'existe plus.
Haa^in (Jlean), poète et traducteur français,
qui se surnomme lui-même VAngemn ou le
Petit Angevin, était sans doute originaire d'An-
gers. Il vivait en l'an 1566, au dire de Lacroix
du Maine, qui n'en sait pas davantage. Encore
ce peu parait-il incertain. ~ Ses ouvrages connus
ont pour titres : JLes Figures de VApocalipse
de saint Jan, apostre et dernier évctngé-
liste, exposées en latin et vers françois, avec
privilège du roi pour six ans. Plus dia: lUs-
toires du Nouveau Testament, exposés t€mt
en latin que rithme françoyse. Avecq* un
cantique chrestien en faveur de ceux qui
ayment les sainctes et sacrées chansons^ par
le Petit Angevin (Paris, Est. Groulleau, in-16
ou petit in-8o, 1547 et 1552, — et veuve Jean
Ruelle. 1574). — Ce très-rare livret, décoré de
86 jolies figures, avec encadrements, dont quel-
ques-uns représentent des sujets de chasse,
forme un des plus précieux modèles de la gra-
vure sur boid dans ce format. M. G. Dnplessis va
jusqu'à faire honneur de ces chefs-d'œuvre i
notre rimeur, en l'assimilant au petit Bernard ; il
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MAU
— 619
MAU
s'est rectifié, je crois, ailleurs» et Topinion com-
mane est de les attribuer à Jean Coosio. — De
faYis eo tôte, adressé par le Petit Angeyin «c à
« tous ponrtrateurs, paintres et antres faYorisants
<K icelles divines sciences », il résulte qu'il n'a
même traduit que les Dix histoires et que le
u translateur » de l'Apocalypse est un a de ses
« meilleurs amys », qui adresse son livre à
maistre René Hélinet. — Vendu l'édition de 1547
155 fr. (Yéméniz); — celle de 1552, exemplaire
de Ch. Nodier, non rogné, 405 fr (Yéméniz),
et 80 fr. (Solar) ; — L'Amour de Cupido et de
Psické, mère de Volupté» prise des cinq et
sixiesme livres de la Métamorphose de
Lucius ApuleiuSt philosophe, nouvellement
historiée et exposée tant en vers Italiens
que Françoys, — A la suite : Le Plaint du
Vaincu d^ Amour. Avec aucuns épigrammes
de divers propos amoureux, par Jan Mau-
gin, dit le Petit Angevin (Paris, de l'impri-
merie de Janne de Marnef, vefve de feu Denis
Janot, 1546, in-16 de 48 ff.), avec figures sur bois
ravissantes, attribuées à Bernard Salomon (Solar,
160 fr , de Coislin, 99 fr., Yéméniz, 220 fr.). —
Paris, 1557, in-16 de 47 ff., mômes vignettes
(Solar, 59 fr.). — 1586, in-4o et in-S» avec
33 très-jolies gravures de Léonard Gaultier (La
Vallière, 20 fr., de Coislin. 75 fr.) ; — L'his-
toire de Palmerin d^Olive , fils du roi
Florendos de Macédone et de la belle
Griane, fille de Remicius, empereur de
ConstantinopUr ; discours plaisant et de
singulière récréation, traduit jadîè par un
auteur incertain de Castillan en Françoys,
mis en lumière et en son entier, selon nostre
vulgaire, par Jan Maugin, dit le Petit
Angevin. — Pro6# et tacite (Paris, Est.
Groulleau, in-fol., 1546; — 1553, avec charmantes
figures sur bois (550 fr. Yéméniz); ^ Anvers,
in-4», 1572; Lyon, B. Rigaud, 1593, 2 vol. in-16);
— Le premier livre du nouveau Tristan,
prince de Léonnois, chevalier de la Table
Ronde, et d'Yseulte, princesse d'Yrlande,
royne de Comouaille, faict françoys par
Jean Maugin, dit l'Angevin (Paris, veuve
Delaporte, 1554, in-fol. (Yéméniz, 200 fr.) ; —
Paris, Gabr. Buon, 1567, in-fol. — Lyon, Ben.
Rigaud, 1577, 2 vol. in.l6 (Yéméniz, 59 fr ), —
Paris, Nie. Bonfons, 1586, in-4«, avec dédicace
à M. de Maupas, abbé de St-Jean de Laon. —
Le comte de Tressao a donné un long extrait
de ce roman (Paris, an VII, 3 vol. in-18) ; — Le
Parangon de vertu pour Vinstruction des
Princes (Paris, Est. Groatleau, 1557), réimprimé
chez Jean Ruelle, 1573, sons ce titre ; Le Miroir
du Prince, avec une Ode à M. de Maupas; —
Le Discours de Vestat de paix et de guerre
de Nie. Machiavel.,. (Paris, Est. Groulleau,
1556, in-fol., et Hiérosme de Marnef, in-16,
1572); — Mélicello discourant au récit de
ses amours mal fortunées, la fidélité abusés
de Vingratitude, faict françoys par Jan
Maugin, angevin (Paris, Est. Groulleau, 1556,
in-8o de 132 ff.. non compris les préliminaires;
— d'EssUng, 61 fr). — En tète, une épttre à
Nie. Doncet, gentilhomme laonnais, élu pour le
roi à Laon, suivie de vers d'une dame laonnaise,
qui signe : Scavoir est avoir et d*une courte
allusion sur l'anagramme du traducteur, Jan
Maugin : Amy angevin; — puis diverses pièces et
chansons françaises. C'est en somme une traduc-
tion du livre d'Edelino Mussnto, intitulé Libro
gentil, qui semble lui-même traduit du grec
vulgaire. — On a peine à s'expliquer le succès
réel de ces fades productions d'imagination ba-
nale, de style pénible et boursouflé, aujourd'hui,
quoique rares, négligées même des bibliophiles.
Catalogues de Yéméniz, Solar, de Coislin, Chédeau, Gi-
gogne. — Lacroix du Maine et DuTcrdier, avec les annotât.
Hss. de l'abbé Mercier (Bibl. Nat. Réserve). — iîet>. d'Anj.,
1854, p. 372 ; 1855. p. Çn.—Bibliogr. des Livres d'Amour,
I, 138; IV, 461-462; VI, l^.—Btblioth. choisie de contes
et facéties (1787), t. IV, p. 211-296. - G. Dimlewls, Hist.
de la Gravure, p. 28. — Didot, Essai sur thist. de la
Grav., p. 163-164. — ûnérard, France Litt., XI, 307.
Maaglii de 1» Pastandrie {Alexandre-
Charles-Marie), fils de Charles-Henri M. de
la P., ancien capitaine au régiment de Rouergue,
et de Félicité-Perpétne Secré de Pennevern, né le
18 septembre 1771 à Tiercé, entré au service en
1788 comme aide-de-camp, émigré en 1791 jus-
qu'en 1802, est nommé membre du Conseil muni-
cipal d'Angers le 19 novembre 1807, adjoint en
1813, sous- préfet d'Angers le 22 juillet 1814, se
démet en juin 1815, entre au Conseil général par
ordonnance du 13 mai 1816 et au Conseil de
Préfecture le 4 mai 1820, fonctions qu'il avait
refusées en janvier 1816.
Maugin de Llngré ( ) a publié Ré-
flexions et maximes (Paris, 1814, in-18, et
1828. in-12)
Mani^nerie (la), ham,, c^* de Chemillé.
Maagneaserie (la), f., c°« de St-Hilaire-
deS'B. — La Maugeaiserie (Cass.).
Manlevaiilt, f. , c^« de Breil.
Hanlevaiilt {Jacques de), angevin, ne m'est
connu que par quelques vers de sa façon en tète
des deux livres de Guill. la Perrière, Considé^
rations des quatre Mondes (Lyon, 1552), et
La Morosophie (Lyon, 1553).
HauleTrle (la Grande-), m»^ b., c"« d'An-
gers S. — Appart. k la veuve Félix Huon de la
Haie 1754, en 1791 à Pierre Courtin, curé de
Charancé, émigré; — anj. à M. le général
Allard; — (la Petite-), mo», c" & Angers S., à
Maurice Salmon 1593, Maarice Renou 1629, Per-
rine Drouesseau, veuve Bergerean, 1672, Vinc.
Mousseau 1754, J.-B. Gandin Duplessis 1782.
Maiiléirrier»c«"etarr. de Cholet(ll kil. 1/2);
— à 61 kil. d'Angers. — Malum Levrium
1058 (Liv. N., ch. 203). — Castrum quod vulgo
Malum Leporium nuncupant 1058-1059 (Ib.,
ch. 208). — Malus Levrarius 1060 cnrca (Car
tul. de St-Aubin. f. 85 v»), 1092 (Eptt. St-Nic,
p. 49). — Malus Levrerius, 1100 circa (Arch.
d^Anj., t. II, p. 66). — MalUvrensis oppida-
nus 1045-1055 (Liv. N., ch. 167). — Mallevra-
Hum 1060-1080 (Cartul. St-Aubin, f. 84 v*»). —
Malus Levredus 1093 (Chemillé, Cart. pap.,
ch. 2 et ch. ot.).^Malebrarius 1110 (Cart. de
Chemillé, ch. 16). — Malum lepus 1110-1120
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:- 620 —
MAU
Oh., ch. 8). — Maulevrer 1179-1190 (Sl-Serge,
l«r Gart., p. 98). — Castellum , castellulum,
communia Mallehrarii 1233 (Gart. de St-
Jonin). — MauleviHer 1259 (Pr. du Goad.-Mac,
cb. or. fr.).— Sur an haut plateaa (151-167 mot.),
découpé vers S. par la Moine ; ^. entre Tout-Ie-
Monde (5 kil.) et Yzernay (3 kil. 1/2) au N .
Yzernay à l'E., la Tessoualle (9 kil. 1/2), Gholet
et Mazières (7 kil. 1/2) à l'O., le département
des Deux-Sèvres au S.
La route départementale de GbàtiUon à Gholet
monte du S. au N., traverse la Moine, con-
tourne la ville vers S. en y ralliant la route dé-
partementale de Yihiers, le chemin de grande
communication de Ghemillé, puis, tout au sortir,
le chemin d^ntérèl commun ée la Tessoualle et se
dirige presque en droite ligne du S.-E. au N.-O.
(8 kil. 1/2), croisée à deux reprises par la voie
ferrée. — Gelle-ci, inaugurée le 28 décembre 1868,
franchit dôs son entrée le Trézon, sur un beau
viaduc de 5 arches de 10 mètres d'ouverture et
de 22 met. de hauteur, descend du N.-O. pour
se courber vers S., en installant une station, à
800 met. de l'église, coupe le parc du château et
franchit la Moine sur un nouveau viaduc , en granit
du pays, comprenant 7 arches de 12 met. d'ouver-
ture, ensemble d'une longueur de 117 mètres,
dont le parapet en pierre de Tonnerre domine
d'une hauteur de 30 mètres toute la vallée.
La rivière de la Moine aborde le territoire sous
la Roche-Bouju, formant un instant limite avec
les Deux- Sèvres, et par mille petits replis sac-
cadés se rapproche jusqu'aux premières maisons
de la ville, en se dirigeant dès lors vers TO. pour
former encore la limite des Deux-Sèvres entre les
deux confluents des ruiss. de Touvois et d'A vaille
et celle de la Tessoualle, jusqu'à la rencontre du
Trézon ; — y passent les ruiss. de la Saulaie,
de la Gharte-Bouchère et du Trézon ; — y nais-
sent ceux de la Haie-Drezé, de la Rouillôre ou
des Petites-Granges, des Ghôvres ou de la Gni-
chardière, du Pré-Avrin et de la Galerie.
En dépendent les vill. et ham. de la Tuilerie
(11 mais., 42 hab.), de la Ménardière (10 mais.,
i8 hab), de Lala (9 mais., 42 hab.), de laPetite-
Nillière (5 mais., 24 hab.)> de la Frogerie
(3 mais., 22 hab.), des Jahandières (6 mais.,
31 hab.), de la Haute et Basse-Gassine (4 mais.,
17 hab.) et de la Potironnière (3 mais., 13 hab.),
le cfaât. de la Frogerie et 65 fermes ou écarts
d'une ou deux maisons.
Superficie : 4,056 hect. jusqu'en 1864. —
réduits aujourd'hui à 3,370 hect. par la loi du
17 février 1864, qui en a distrait 685 hect. au
profit de la commune nouvelle de Tont-le-
Monde ; — nulle vigne ; — 15 hect. à peine de
bois, reste des forêts qui couvraient autrefois
tout le pays.
Population : 156 feux, 638 hab. en 1699. —
140 feux. 635 hab. en 1720-1726. - 175 feux,
964 hab. en 1789-1790. — 1,516 hab. en 1821. —
f, 557 hab. en 1831. — 2,0U hab. en 1841. —
2,305 hab. en 1851. — 2,486 hab. en 1861. —
1,913 hab. en 1866, par suite de la réduction du
territoire. — i, 595 hab. en 1872, dont 983 dans
la ville (156 mais., 253 mén.), qui en eompua
1.288 en 1861 et 1,007 hab. en 1866. EUecooTie
la pente du coteau vers S. et quoique radenent
éprouvée par ia guerre, montre encore plosieiR
maisons datées de 1758, 1761. 1763, 1766. -Su
la pente vers S. se dresse le château daos soe
enceinte de verdure, en vue d'un riant borizon.
Foires : Au xvii« s., le 13 janvier (St-Hilure\
le lundi-gras, le 9 mai (Transi, de St-Nieolts), b
21 septembre (St-Mathieu), à la St-Miebel, et le
25 novembre (Ste-Gatherine); — aujourd'hoi, le
jeudi qui suit le 13 janvier, qui suit le 9 ml
qui précède le 21 septembre, qui suit le S9 sep-
tembre, qui suit le 25 novembre — AssetnUiek
24 juin. — Marché le vendredi, comme antrefoii
La mesure locale comptait 16 boisseux »
septier pour 12 boisseaux 3/4 des Ponts-d»Cé.
Gommerce de blés et de bétail ; — une teûto-
rerie ; — une importante tuilerie ; — une poterk
au bourg ; — un moulin à eau ; ~ plosieiirs
m^*^" à vent ; — tissage pour Gholet.
Recette de poste. — Chef-lieu de perceptio»
pour les c"«« de Maulévrier, Yzernay, les Ctf-
queux-de-M., la Tessoualle et Mazières.
Belle Mairie, construite en 1874, au sortir, à
droite, sur la route de Ghâtillon. — Ecole cm-
munale de garçons (Frères de St-Gabriel), iiS'
tallée en 1836 dans l'enclos de Ste-CatberiM,
rebâtie en 1867 (arch. Bibard). — Ecole poblips
de filles, dans les dépendances de l'ane. priev^.
avec Salle d*asile (Sœurs de St-Joseph, de Lyon;.
Hôpital, installé sur le coteau N., d&os U
maison de l'Ogerie, vaste édifice dont la porte eâ
datée 1701, avec jardin, parterre, terrasse. QiuiR
lits de femmes y sont fondés, comme Tcnne
entière, par M*'» Marie-Anne Cossin. Griee m
dons de la même bienfaitrice, représentant u^
somme de près de 175,000 francs, une £co^
gratuite de filles^ y est annexée depuis 18S8. re-
bâtie en 1870 (archit. Laviau, de Gholet), soasU
direction, comme l'hôpital, des Filles de St-Aodr^
de la Puye, le tout autorisé par ordonnanee ds
23 mai 1851. — Une chapelle, en style ogiTii, j»
été construite depuis 1862, où repose la tombe de b
« mère des pauvres », morte le l'' janvier 1819
VEglise, sous le vocable de St Jean-Baptisie
(succursale, 5 nivôse an XIII), ancien édiic«.
déformé en 1846-1848 par le placage d'une U^
sans style, consene encore la tour carrée^
son clocher (xiii^ s.), avec la cloche de l'ég^-^
de Rablay , datée de 1508 et apportée li
par Stofflet. Quelques débris de vitraux arè-
nes, dont un : d*or au chef de gueules, £<*'
raient dans les vitraux neufs du chœur ancien, 40
vient d'être jeté bas en 1874, pour faire pla^ ^
une construction nouvelle (arch. Tessier), en styfe
flamboyant. Au mur gauche s'accolait U chapelle
seigneuriale, avec l'écusson sur le pignon t^^
rieur des Golbert, consacrée le 15 janvier 17^
La décoration du chœur datait du xtii* ^'
comme le constate cette inscription trouvée sov
le mattre-autel :
iJHS,i I La, première. pierre | de. set. autel. e^t^
mite. I et . poxée . par . hauU , et , \ pwumt.^^^'
Hanri. \ Goufier.marguyt.de. | J?Ottiy./tti.«ï«''*"
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MAU
— 621 —
MAU
mon I Êeigneur,le,due.de.Bou \ armét , due , et . pair .
de . I France , | 163i .
L'église est comme pavée de tombes en granit,
dont les plus remarquables portent gravées en
fort relief des écussons de aable à 3 têtes de
coq de ... , posées iet i, et les inscriptions :
Ci.gUt, I demoisel | le, Marie» Anne. Oo | »*in,de, \
S* . Mort I m . morte. [lèl.S.fe] vrier. | 1764.
H.V. \N.Co\»9in.\de,M.\aiaio\et,mo\rt.U
I .14.fe\wie\r,m0.
Dans le cimetière se lisent celles de Marie Roc-
quet de la Bniniôre 1783, et de Louise Rocbeton,
femme de Nie-Marc Rocquet de la Maison-Neuve,
sénécbal de Manié vrier, 1786.
Au faite de la côte, sur la route de Gbolet
à Châtillon, à droite, en venant de la gare,
se rencontre la cbapelle Notre- Dame- de -
Toutes- AideSt construite en 1874 (arch. Tes-
sier), en style du xiii* s., le portail surmonté
dans le tympan d'une Piéta^ et au-dessus, d'un
Christ monumental en pierre entre les statues
de la Vierge et de St Jean ; à l'intérieur, plu-
sieurs vitraux, dont le principal est une N.-D.-
du-Sacré-Cœur. — Le tout, inauguré en grande
pompe le 18 mai 1875, a remplacé un petit édi-
fice, où sur le linteau de la porte vers S. se lisait
l'inscription : Ceste chapelle fut | par charité
bastie | pour obtenir secours \ de la Vierge
Marie | ûrs f W7 HÂ. | ; — et sur le portail prin-
cipal : 1744, date des derniers travaux d'agran-
dissement. — On a détruit ou c utilisé » les
nombreuses dalles tumulaires qui s'y abritaient,
notamment celles d'un chapelain mort en 1718,
de Nie. et J.-Bapt. Rocquet de la Brunière, 1707
et 1745, de Jeanne-Charlotte Ghaillou, veuve de
J.-B. Rocquet de Suannes, 1760, de Jeanne-
Uonorée-Louise Rocquet de la Roche, 1760.
Une antre chapelle, autrefois également en
vénération, s'élève à un kil. vers N..dela ville,
dédiée à N.-D.-de-Recouvrance et qui a été
reconstruite vers 1860.
M. Spal me signale à l'O., près le moulin de
Verdon, sur les bords de la Moine, un groupe de
peulvans couchés à terre, sauf un seul encore
debout, sorte de pyramide à 4 faces, dont la plus
large mesure 2 met. 50 en moyenne sur 3'^,60
de hauteur. ^ Sur le coteau môme, franchissant
le Trézon au même point que la route actuelle,
mais dans une direction inclinée vers S., passait
la vote romaine de Nantes à Poitiers, au S. des
JahandièreSf au N. de la Yieillère, au S. de la
Uenusière, s'y inclinant vers le Pré-Avrin, pour
longer à petite distance la ville et s'éloigner par
la Fradonnière, — croisée par la grande voie
d'Angers à Fontenay, qu'a empruntée le chemin
actuel de GhemiUé depuis la Guyonniére jusqu'à
Gauduchau. Elle laissait la ville à l'Ë et traver-
sait par les Granges, Touvois et la Polironnière, —
sans parler des autres voies rayonnant de droite
et de gauche vers Argenton, Passavant, Tiffauges,
mais dont tout vestige a disparu.
Dans l'angle formé par les deux premières, au
passage de la Moine, s'éleva le premier château
féodal, castellulum, dont la construction est
attribuée à Foulques Nerra, quoiqu'elle soit due
bien plus vraisemblablement à son fils Geoffroy
Martel. La chapelle intérieure, desservie à titre
de cure pour les habitants seulement du manoir,
en était dédiée à Notre-Dame, tandis qu'au
dehors, couverte par une première enceinte qui
formait la ville, oppidum, castellum, s'élevait
V église primitive et paroissiale St-Jean, avec
prieuré dépendant de l'abbaye St-Jouin de Marne.
Les sujets de l'abbaye formaient un groupe
avec des immunités particulières, distinct de la
communauté, communia, soumise à la juridiction
et aux bans militaires du seigneur. L'abbé avait
conservé aussi la présentation de l'église du châ-
teau, comme établie dans le ressort et la dépen-
dance de la paroisse antique. La fondation, —
et son histoire même, — m'en reste inconnue. A
peine quelques noms de prieurs de St-Jean :
Phil. Rousseau, 1383. •— Louis Paineau, 1415.
— Colbert, 1698. — GuiU. Enoq, 1760; —
quelques autres de curés : Hugan, 1623. —
Pénard, 1666. — Ogereau, 1672. — Claude
Besnard, 1676, 1684. ~ Jean Gabard, son
neveu et vicaire, 1686, f le 23 juin 1716, âgé de
66 ans. — Urbain Gruget, 1716-1734. — Urbain
Grugety son neveu sans doute, 1734, f le 4 août
1756, âgé de 49 ans. — Guy-U. Tharreau, du
May, 18 août 1756, 1790.
Je n'ai rien appris davantage sur les prieurés
de Ste-Catherine, que les Pouillés attribuent
de môme à St-Jouin de Marne, ainsi que celui
de Placy, V. St-Louis. — Un quatrième enfin,
la Guichardière, V. ce mot, relevait de Belle-
fontaine.
Hors et près les murs de la ville s'élevaient
une aumônerie de St-Jacques, présentée par
l'abbé de St-Jouin, — et une maladrerie.
Lo comte avait remis la garde du château à
Renaud, l'un de ses fidèles, qui prit le nom de la
terre et dont la famille s'éteignit a la fin seulement
du xiv« s. avec Marie de Maulévrier, fille aînée de
Raoul de M. et de Béatrix de Craoo, qui porta
la terre avec celles de Trêves et d'Avoir, à Jacq.
de Montbron, sénéchal d'Angoulôme (1386), lieu-
tenant général pour le roi en Touraine, Maine et
Anjou, 1413, mort en 1422. 11 portait écartelé
fascé aux i et 4 d'argent, aux 2 et 3 de
gueules. — En 1505 tous les biens de la succes-
sion de Christophe de Montbron, saisis par les
créanciers, furent adjugés à Louise de Savoie,
mère du roi, et appartenaient dès 1513 par dona-
tion ou par acquêt a Artus Gouffier. La terre, jus-
qu'alors baronnie dans la mouvance du château
d'Angers, fut érigée en comté en août 1542 et
revendue par Charles Gouffier vers 1664 à
Kdouard-Franç. Colbert , 3* frère du ministre ,
marié le 30 juillet 1668 avec Madeleine deBautru.
Le château, ruiné pendant les guerres , n'é-
tait plus qu'une maison basse, couverte de
chaume, simple logis d'un paysan. Mais la mou-
vance en restait une des plus considérables de
l'Anjou, comprenant sept paroisses et à laquelle
s'ajoutèrent quelque temps, au xviii* s., celles du
comté de Chemillé et du marquisat de Cholet. —
Le nouvel acquéreur fit reconstruire en 1680
l'habitation sur un plan grandiose et mourut a
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MAD — 61
Paris le 31 mai 1693. Son fils aîné, Jean-Bap-
Hste, étant décédé sans enfants en 1695, son
antre fils François-Edouard, alors voué à
l'état ecclésiastique, hérita, rentra dans le monde,
prit du service, épousa le 25 juillet 1698 Hen-
riette-Marthe de Froulay de Tessé et après de
nombreuses extravagances, se jeta par la fenêtre
e vendredi saint 1706 (2 avril) ; — après lui
Louia-René'Edouard de Golbert, lieutenant
général des armées du roi, ministre plénipo-
tentiaire près le duc de Parme, marié en 1723
avec M&rie-Ëuphrasie-Catherine d'E^taing, mort
en 1750. — Son frère, Bené-Edouard, mari
de Jacquine-Françoise de Manneville, ayant ra-
cheté la terre sur les créanciers pour 428,230 liv.,
fait reconstruire le château et meurt en 1771 ; —
Edouard- Victumien-CharUs-René, son fils
atné, né à Paris le 15 décembre 1754, guidon en
1773 des gendarmes de Flandres, marié le
11 mars 1782 avec Anne -Marie-Louise de Guingo
de Crénelle, maistre de camp en 1781 , ministre
plénipotentiaire en 1784 près l'Ëlecteur de
Cologne, chevalier de St-Louis en 1789, fait avec
le corps des émigrés la campagne de 1792 comme
aide-de-camp du maréchal de Gastries, et rentré
en 1802, rachète une partie de ses biens vendus,
reconstruit le château incendié, épouse en se
coudes noces le 17 avril 1812 Pauline-Jeanne-
Uenriette Leclerc de Juigné, prend sa retraite en
1817 avec le grade de maréchal de camp, est
nommé par ordonnance du 22 août 1821 membre
du Conseil général et a l'honneur de recevoir le
8 juillet 1828 la duchesse de Berry, qui déjeune
au château. — Il y meurt le 6 août 1839 et re-
pose depuis 1864, avec sa veuve, décédée le
17 mai 1861, dans la chapelle bâtie au cœur de la
forôt. — Tout jeune encore (8 janvier 1779), il
avait fondé sur ses terres un prix de 200 francs
pour le père ou la mère de famille qui s'appli-
querait le mieux « à donner de l'éducation à
« leurs enfants et à leur apprendre leur religion. »
— Son fils atné, Charles-Antoine-Victur-
nten, créé marquis par le roi Louis XVlll
et dont lo roi Charles X contresigne le contrat
de mariage (5 juillet 1829) avec M"« de Gha-
brillant, meurt le 26 juillet 1859. Il est l'auteur
de Lectures pour les mois de Marie (Barassé,
in-12 de 23 ff., 1850). Ami des lettres et curieux,
il avait formé à Maulévrier une précieuse collec-
tion de tableaux italiens, de terres cuites, de
meubles rares , qui fut vendue à Angers le
31 janvier 1853. Le catalogue en existe (Angers,
Barassé, in-4o de 23 p.. avec 16 lithographies
d'après les dessins de Drake). — Ayant perdu
son fils unique, Paul-Edouard, par un acci-
dent de chasse (2 septembre 1847), il avait fondé
et installé en 1856, dans son domaine, un pen-
sionnat des Frères de Ste-Groix du Mans, qui
durent quitter la place en 1866 à la suite de scan-
dales. La terre fit alors retour à son frère Bené-
O/iuicr- Vtctiimicn, mari de d"* Durfort de Gi-
vrac de Lorges, qui en décembre 1871 l'a vendue
à M"« Guerry de Beauregard, sa seconde fille.
Le château, campé au S. de la ville, sur un
tertre de 111 met. de hauteur, est précédé d'un
I — MAU
beau pourpris, où s'élève le monament en forne
d'obélisque élevé à la gloire de Scofflet; — pois,
la cour d'honneur, sur laquelle se développe h
longue façade rectangulaire de rédifiee et ses
deux ailes en retour. Un bel escalier de maibre
dessert l'intérieur, oà se remarque partic«liëfe-
ment l'ancienne chambre à coucher de la eon-
tesse, toute chargée des écussons de la fasiille ;
— dans le grand salon, un portrait du ministre; —
vers S. et vers l'O., un admirable parc et des
jardins en partie sur l'emplacement du ti^
étang qui s'étendait jusqu'aux halles. V. dnx
lithographies dans les Vues pittoresqties de U
Vendée, par Méliand (in-fol. obi.), une astre
dans l'Album vendéen de M. Lemarchand.
La paroisse, enserrée dans les immenses pa-
roisses de St-Pierre et de St-Hilaire des Ecfaai-
brognes, était chargée an xviii* s. de paavres nea-
breux. Elle dépendait du Diocèse de Poitiers pri-
mitivement, puis de Maillezais et en dernier lîei
de la Rochelle, de l'Archidiaconé de Tkoaars, da
Doyenné de Yihiers, de la Sénéchaussée d'Aa-
gers, de l'Election et des Aides de Montreaîl-
Bellay, du Grenier i sel de Gholet, ^ da District
de Gholet en 1790 — et formait le chef-beu
d'un canton jusqu'en brumaire an IX.
Jusqu'à la Révolution, on y fêtait le jour de U
Pentecôte la fameuse Baehellerie, réunion des
tenanciers, parmi lesquels le sénéchal choistasaôi
le roi du lendemain, pour aller avec loi à U
ferme des Granges présider à la course de la peloti»
et aux chansons . des nouvelles mariées. Le di-
manche suivant, le roi, avec sa reine élne, se
rendait après les offices solennels, coUationner
au carrefour de la Touche-Manoir, puis prèlerw
aux Echaubrognes un tribut de vin sur ions les
aubergistes. Le lendemain, la reine à son low
conduisait son monde à la Roulière, dont le fer-
mier devait une collation de caillebottes, et Vos
trouvait au retour, des fouasses, du vin ei les
ménétriers dans la cuisine du château.
La famille de Golbert conservait au château
douze couleuvrines ou canons, données par U
République de Gènes et qu'on enterra en 1792
dans le jardin anglais du château. Leur ea-
lèvement par les gardes nationales derint vu
des principales préoccupations de TAdmintstra-
tion départementale en février 1793. Plus tant
pendant quelques mois en 1795, une a in^-
« merie royale » y fonctionna sons la direciîoa
de Glambard fils.
Maires : Thibault, 30 mai 1806, démissios-
naire le 28 juillet 1814. — Ed.-Yictumien-Cb.-
René Colbert de Maulévrier, S9 juillet 1814,
installé le 20 août, démissionnaire le 13 aoél
1830. — Chanlouineau, 13 septembre 1830. ~
Bergère^ 15 septembre 1832. — Thibamît,
30 avril 1834, démissionnaire le 8 mai 1835. —
Auguste Bochais, 29 juin 1835. — Louis-Joseph
Baguenier- Desormeaux, installé le 4 octobn
1846. ~ Lenoir, 1865, en fonctions, 1876.
Arch. de M.^-L. G 198 et 106; E 1303, f. 13.— Mk. Ar>
thaud. — Notice Mst. de M. SpaiL — Notes BoatiUMr àe Si-
André. — CartuL de ÀY-Zoutn.dant lesi^^. de ta Socdrt
Deux-Sèvres, — Bépert, arch.^ 1808, p. 195 et 297 ; 186^
p. 26, 29^ 41, 57, é^—Bw. d'Argon, 1854, U I, p. 831.-
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MAU
— 623 —
MAU
Semaine Relia., avril 1875. ^ Journal V Etoile d'Angers,
30 mai 1875. — ArcA. dT Anjou, t. I, p. 60 et 104.-Wal8h,
Relat. de Voyage, p. 858. — Moniteur, 4847, p. 2533. —
Affichée d^ Angers du 3 janvier 1779. — Pour les localités,
voir la Petite-NUMère, Touwiis, St-Louie, l'Hommoi»,
le» Granges, la Foueherie, le Plessis, la Durbellière, la
FSrogerie, etc.
■anlévrier, cl., c"« de St-Augustin-des-
Bois, domaine da Chapitre de St-Laud, vendu
natMe 10 février 1791.
■anlévrler (le Petit-), annexe du bonrg de
MazièreSf dit aussi le Vicariat, comme affecté
autrefois à Tentretien du vicaire.
Maulonp, cl., c^^ de Parce.
Manménière (la), vill., c°« de Montaoreau,
— La Maumonière (Et.-M.). — Tire son nom,
ainsi que Tanc. m*° à eau ruiné de Maumoine,
du nom d'une famille Maumoine, Malus mona'
chus uii« s., dont on rencontre souvent les li-
béralités dans les titres de Fontevraud (Gartu-
laire) et dont une charte originale porte le sceau
armorié. — £n est sieur Julien Meschine 1678,
Louis-Thomas Meschine, capitaine dans le régi-
ment du Vexin, 1712. — Une carrière y existe
de temps immémorial, profonde de 6 à 700 met.,
et banale, c'est-à-dire à tout venant.
■anmonssean (Jean), docteur-médecin, à
raôtellerie-de-Flée, 1650.
Manmoatler , chat., c^« de St-Florent-
le- V. — Maumoster 1190 circa (Pr. de Mon-
trevault, ch. or.). — Maulmoustier, Mau»
moustier 1448-xvii« s. (Sl-Florent, A 1). —
Montmoutier 1592 (Ib., G 4), dont Tétymologie
indique très-clairement, malum monasterium,
remplacement d'un prieuré dégénéré et détruit.
— Ane. fief et seigneurie dont est sieur Jacques
Duplessis 1448, — Jean D., sieur de Bouzillé
1477, 1506, n. h. Charles Gaultier, mari de Marie
de Charnières, 1590, Charles de Gaultier, sieur
de Chau vigne, l'un des cent gentilshommes de
la maison du roi, 1602, Victor Binet, sieur de
Montifroy, président de la Chambre des Comptes
de Bretagne, etc., 1622, 1637, Pierre Binet, mari
de Perrine Martineau, d'abord page du grand
maître de Malte, son parent, puis commandant
d'un vaisseau au siège de la Rochelle, puis capi-
taine de carabiniers (1634-1636), qui sert en
Italie, en Hollande, en Allemagne, auprès du roi
de Suède et meurt à l'armée de Catalogne. Il avait
fait bâtir en 1650 une chapelle de famille, à la
droite du choeur de l'église paroissiale de St-Flo-
rent, et obtenu l'autorisation d'en faire construire
une semblable à la gauche du chœur de l'église
de la Boutonchère, pour y être enterré dans une
tombe élevée, avec épitaphe, litre et armoiries.
Le château comprend un grand corps de bâti-
ment que flanque à chaque bout un pavillon, et
dans la cour d'entrée, deux autres corps de bâti-
ment, avec une chapelle derrière. — La Cheval-
lerie, la Beauté, la Tonchette, Pichonneau for-
maient le domaine de la seigneurie, qui dépendait
jusqu'à la fin du ivii* s. de la Bourgonnière et
en tut distraite à cette époque en passant à la
famille d'Autichamp, par le mariage de Louise-
Olympe de Beaumont d'Autichamp, épouse de
Pierre Binet, veuve avant 1700.
BUuunossoBf f., c°« de Cléré, ^ Ane. m°^
noble, appart. en 1540 à Pierre de St-Jouin, che-
valier, en 1592 à Math. Guiole, bachelier ès-droits,
à du Ghiron en 1634, de qui l'acquiert le 4 avril
pour la somme de 18,000 liv., Jacq. dé la Bérau-
dière, mari de Franc. d'Ëscollins. Y réside Jacq.-
Marie-Franç. de la B. en 1789. — Elle donne son
nom au ruiss. né sur la c°«, qui s'y jette dans le
Layon; — 1,940 met. de cours; « c°« de
Vézins, bordage, 1540 (C 105, f. 233).
■amnassonnlére (la), m»", c°* de Mar-
tigné'B., dans le vill. de l'Etang, vendue nat^
sur M. de la Béraudière de Maumusson le
13 messidor an lY.
■aanolr {François), sieur de la Singerie,
docteur-médecin, Angers, mari de Perrine Chau-
veau, 1703, f à Mozé le 13 novembre 1726.
■aiiiiy, f., cn« à'Avrillé. — Mony (Et.-M.).
— En est sieur n. h. Robert d'Anjou 1390, Raoul
Chalopio 1645, qui relève d'Echarbot (Mss. 917,
f. 115); — ham., c°« de Blou\ — mo" b., c°«
de Cantenay-Ep. — Via de Malo Nido apud
Canteneyum, — herbergamentum de Malo
Nido 1369 (G 1190). — Entre Cantenay et Epi-
nard, sur le coteau, vis-à-vis le passage de la
Maine.— Le domaine faisait partie de la dotation
d'une chapellenie, fondée en 1368 par 01. de
Maquillé en l'égUse St-Pierre d'Angers. Le Cha-
pitre l'arrenta presque aussitôt. — En est sieur
n. h. Annibal de Gaultier, mari de Marquise de
Brie, 1603, qui vend la terre à Abraham Cha-
lopin, élu d'Angers ; — Ch. Mottin, mari de Louise
Chalopin. 1669; — Nie. de la Joyèrel688.— J.-B.
Riobé 1759. — Il y existait une petite chapelle
dont le titulaire était tenu à la Saint-Jean de
chaque année de présenter au seigneur de Can-
tenay une grosse pelotte bigarrée et un chapeau
de fleurs de deux tours de hauteur, et de venir
frapper la pelotte « au lieu accoustumé. et là où
c il platt aud. seigneur en ses rivières et pastu-
« raiges » ; — m«" b. et f., c"»« des ÇerqueuX'
80U8-P,, depuis 1854; — auparavant de la C*
de St-Uilaire. — Monnit (Cass.). — Maulny
(Et. -M.). -^ Ane. mo<^ noble dont est sieur Jean
de Sauzay 1442, Jean de Montournay 1489, Jean
de la GrésiUe 1494, Jacq. de la Grés. 1583. —
L'habitation, reconstruite en 1872 et qui appar-
tient au maite des Cerqueux, n'a rien conservé de
Tancien manoir que des restes de douves ; "- f.,
c"* de Champigné. — La Marcadée alias la
Marcadière alias Mauny 1598 (Et-C). —
Ane. château avec chapelle. — En est sieur n. h.
Jean Lemaçon 1598 , — Henri de Blécourt ,
vicomte de Bettencourt, mari de Claude Lemaçon,
1669, — Anselme Loiseau 1700, 1762, mari de
Jeanne-Françoise Guinoiseau de Prince ; «- vill. ,
c»* de Chemellier. — La perrière près M.
1532 (Ë 454). — Le village de Mony 1583
(E 456) ; - cl. , c" de Chemillé ; — f ., c»« de la
Meignanne; «— ham., c»« de Neuvy ; — ham.,
c»« de Noellet. -- En est sieur Nicolas Rubion
du Paty, par héritage de Guy Boullay en 1643 ;
— f., c"« de St-Augustin-deS'Bois. — Le
Maulny (Et.-M.).
Mauny, ham., c»* de St-Jean-des-Mau^
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MAD
— 624 —
MAD
vrets. — L*ho8tel principal de la seigneurie
de M., cours, granges, jardins 1516. — Ane.
fief et seigneurie relevant du marquisat de
Thouarcé et de Marlineaa-Gœor-de-Roi (C 105,
f. 344), avec chàl., appart. jusqu'à la fin au
moins du xiv* s. à une famille du nom, puis dôs
le XV* s. à la famille Leclerc. ^ En est sieur
Thomas Leclerc en 1424, n. h. Flenry Leclerc
en 1579, dont le ûb Charles est tenu sur les fonts
par le maréchal de Cossé-Brissac (15 novembre),
Uardouin L., qui épouse le 12 avril 1622, à St-
Rémy, la fille d'Olivier Du Yau de Mille. —Leur
fils a pour parrain le 3 aoAt 1636, à Saint-Jean-
des-M., Alexandre de Cossé, abbé de Bégars.— Dans
la chapelle du château se marie le 17 mai 1672
Joseph de Brissac, sieur des Chasnières. avec d"*
Elisabeth de la Fontaine. — Le domaine est
adjugé par décret le 6 avril 1674 sur Charles
Leclerc à Catherine Baron, veuve de n. h. Nie.
Gillot, qui y résidait encore en 1692, avec son
lils Charles G., gentilhomme servant de la du-
chesse de Hontpensier; — en 1701, 1720, Henri-
Antoine deProvenza, médecin des camps et armées
du roi ; sa femme Elisabeth de Foix y meurt le
6 juillet 1722, âgée de 74 ans; — messire Henri-
Antoine de Provenza, écuyer, fils du précédent,
mais d'un premier mariage, et mari de Madeleine
Hubert de Lasse de la Rochefordière, y meurt le
14 septembre 1739 ; — Louis-Henri de Provenza,
leur fils, prêtre, interdit par sentence du Châtelet
du 7 décembre 1774, y réside. — La chapelle en
existe encore, qu'une inscription, au-dessus de la
porte, dit bâtie eu 1668 ou 1673.
Arcb. de M.-ei-L. E 206 et Arch. comm. de Brbsac,
St-Rémy, St-Jean-des-MauvreU, Saulgé-l'Hépital.
Maïuiy, ham., c°« de St-Léger- des-B. ; — f.,
c"« de Tiercé i « f., c* de Trémentines. —
En est sieur n. h. Jean-Guy Letourneux, audi-
teur des Comptes de Bretagne, 1738. — Relevait
de Maulévrier.
Mmup,,, — V. Montp...
Maupas, f.. c»* d'Angers N.-O.; — f., c"'
d'Auwersc; — c»« de Ckaudefonds, près la
Basse^Guerche. — Le ruisseau de M, 1526
(E 624). — Vignes au Maupas 1586 (E 625).
— Le lieu appelé les Ousches* alias le M.
1655 (E 626) j - f., c»« de C/iaré-sur-A. ;
— cl., c" de Feneu. — Mompas (Rec*); —
f. , c»« de Mouliheme ; *» f . , c"»« des Rairies.
— Pré et aulnay du lieu du M. 1604 (E 467);
« (le Petit-), cl., c°« de Feneu.
■aupassant {Charles) , fils de Pierre-
Charles M. et de Perrine-J.-J. Blouin, né à Saumur
le 19 avril 1779, négociant, capitaine de grenadiers
de la garde nationale de Saumur, entre au Con-
seil municipal le 80 décembre 1814 et en devient
maire le 29 août 1821. D'une taille athlétique,
d'une voix pleine et vibrante , de manières
franches et entraînantes, prodigue partout de son
temps, de son argent, des saillies de son vif esprit,
il devait surtout à son caractère tout de justice et
de loyauté l'autorité populaire qu'il s'était con-
quise dans tout le pays, et le jour vint où la
France entière admira son sang-froid et son
énergique résolution. Le 24 février 1822, au pre-
mier bruit de l'approche du général Berton et de
sa bande insurgée, le maire de Saumor, Uissaiit
le sous-préfet an délibération, rallie une qiunih
taine de gardes nationaux, et assisté des ean*
liers de l'Ecole, marche au-devant des assaillaots
déjà près d'entrer en ville. Seul avec oo gardfi
national, Haulreux, il les aborde, se mêle à eoi,
interpelle le général, le troublé, assailli Im-miDe
de tous côtés de menaces, entouré de forieui : -
a Vous me tuerez, mais vous ne passerez pas, *
dit-il ; — et de fait, il les persuade, entraîne les
chefs au-delà du pont Fouchard, revient avecU
promesse qu'on n'attaquera pas, sur sa parole
donnée qu'on respectera la trêve; -> et gagoe
ainsi la nuit qui disperse, avec la réflexion, toote
cette folle équipée. 11 s'aperçut bientét, aox
sourdes et mesquines menées d*une hostilité
pénétrante, combien ces procédés de modératioo
cadraient peu avec les doctrines du goaverDe*
ment. Dénoncé, suspect au pouvoir, l'estime de
ses concitoyens, dont il se sentait entouré, le
défendait mal contre les généreuses indignations
de sa conscience chaque jour froissée, fù
entendu raconter, par un de ses adjoints, qu'on
matin entre antres, un général de passage ayant
mis en doute son ascendant légitime sur l'Ecole,
tout son cœur éclata avec une telle explosion,
qu'à travers les fenêtres ouvertes, les bruits des
rues et des ateliers firent silence pour laisser U
foule l'écouter et l'applaudir. Homme simple et boo.
un peu vaniteux de sa richesse, acquise dans ris-
dustrie, mais d'un dévouement oublieux de lui-
même, il se lassa de ces misères et donna »
démission , pour se retirer et aller moohr di
chagrin qu'il en garda, le 2 octobre 1826, à Vi-
hiers. On lui a élevé une tombe en mailve,
portée sur quatre piliers et sa soeur Marie,
mariée à Jean-Auguste Chauvin du Bois-Savary,
avait réservé son cœur dans une urne, recueillie
au château de Vihiers, sa demeure, dans la
chambre où il était mort. En léguant ce domaine
à la ville, pour la fondation d'un hépital qti
porte le nom de la famille (20 avnl 1854), elle »
ordonné la construction d'une chapelle, oà est
mis en garde ce précieux dépôt.
Manpassaat (Pierre-Charles), fils d'Aï-
gnan M. et de Marie Françoise Baudouin, né le
26 janvier 1744 à Saumur, négociant, membre ea
17^ du District, puis du Comité avant la (onnar
tion de la municipalité saumuroiso, premier
membre du Conseil municipal, depuis et par
quatre fois président du Tribunal de commerce-
il avait épousé à Montiiliers, le 30 juillet 1770,
Perrine-Jacquine- Jeanne Blouin; — (Jeo^'
Jacques), frère du précédent, entrepreneur des
ouvrages du roi, marié à Dampierre, le 3 i^
1765, avec Françoise Drapeau, et en seconde*
noces, le 27 mars 1782, avec Marie BeauAls, con-
mandait en l'an 111 la garde nationale de Saornar
■aupassant {Louis-Charles-César), it^
des précédents, né à Saumur le 25 avril 1750, ré-
sidait au village de St-Georges près Nort et &^
marguillier de la paroisse, —non pas curé, comat
le dit Mellinet, — quand il y fut élu ooom^
dant de la garde nationale et député soppl^'
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MAU
— 625 —
MAU
aux Etats-Généraax de 1789. On lit de lai à la
date du 11 mars 1790 dans le Journal de la
Correspondance de Nantes, t. IV, p. 140 et
154 Qoe lettre relatant nn sermon civique du
curé des Touches, Huet. Peu de temps après, il
y prit séance à la Constituante par suite de la
démission de Tavocat Pellerin, y votant avec la
gauche, mais sans autre notoriété. — Nommé le
26 avril 1790 memhre du Conseil général du dé>
partement de la Loire-Inférieure, il fut réélu
memhre du Directoire départemental le 27 no-
vembre 1792 et c'est en cotte qualité qu'il fut dé-
légué à Machecoul le 9 mars 1793 pour présider aux
opérations de la levée des 300,000 hommes. Il y périt
le 11 mars, assassiné par les insurgés avec cinq
gardes nationaux qui ne l'avaient pas abandonné.
— Son portrait figure dans la collection Déjabin.
— n laissait trois filles, don^une devint la femme
de M. Nau-Mau passant, maire de Saumur en 1836
et son petit-fils a épousé M"« de Hubner.
Notes IIm. de MM. OuffUt-Malifeux et L. Maître. — Le*
Matsacre* de Machecoul.,., par Germ. Bethuit (Nantes,
Mangin, 1873, ia>4* de 46 p.). — Biogr. des Coniemp.,
Leipsig, t. III, p. 307. — Notes Ratouis.
Maapassière (la), m»»», c"» de Sarrigné.
— La Maupasière fCass.). — La Mongasière
(Et.-iM.). — La Monpassière (Rec*).
Manpertnls, f., c» de la Boissière-St-Fl.
— Incendiée en partie pendant la guerre de
Vendée et vendue nat* le 27 pluviôse an VII sur
la veuve Poulpiquet ; « f., c"» de Breil, vendue
nat^ sur Jacq. -Marie Pays de Lathan le 21 floréal
an III ; =■ f., c"* de Fougère. ~ La terre, fief
et seigneurie de M. 1540 (C 105, f. 18), dont
est sieur Jean de Goubis, qui relève de la Gaule-
raie; -» f., cn« de Meigné'S.'Doué; — f., c"«
de Mazières; = f., c»* de Quincé, acquise en
1554 par le maréchal de Brissac.
Maapeliierie (la), m*»**, c°« des Rosiers.
Maupolaty m'» à eau, c"« du Vieil-Baugé.
— Maupois (Et.-M.). — Habité en 1622 par
Mathurin Maupoint ; — confisqué et vendu nat^
sur d'Andigné de Vilguer le 7 prairial an VII.
Haapolnt, maîtres architectes à St-Lambert-
des-L., René en 1692. 1712, Maurice, en 1726.
Maupoint (Amand-René), né dans le bourg
des Tuffeaux le 6 décembre 1810. commença ses
études à la cure de St-Pierre de Saumur pour les
achever au Collège de Beanpréau, puis entra au
Séminaire St-Sulpice de Paris. Au sortir, n'ayant
pas l'âge du diaconat, il visita l'Angleterre et
l'Ecosse, la Suisse et les bords du Rhin et revint
à Angers dont l'évèque l'attacha à sa personne,
et dès le jour de son ordination (14 mars 1835),
le nomma vicaire à Notre-Dame d'Angers. Il y
créa l'œuvre des Petits Ramoneurs, pour laquelle
son Rapport adressé aux dames charitables
(Angers, Pavie, 1838, ïn-S<* de 16 p.) réunit
6,000 francs de souscriptic»ns^ soutint la fondation
des salles d'asile par un Discours prononcé dans
Véglise St Serge (Angers, Pavie, 1836, in-8o de
31 p), qui fut répandu aux frais de l'œuvre, propa
gea par l'exemple les catéchismes de persévérance
et acheta et meubla de ses deniers une maison
de refuge pour les domestiques sans place. A la
mort de Tabbé Gruget, V. ce nom, il lui succéda
11
dans la cure de la Trinité, et à peine installé
(13 janvier 1840), ouvrit, pour les jeunes filles de sa
populeuse paroisse, une école et un ouvroir, aux-
quels il a légué en mourant 10,000 francs. 11
venait de publier en 1844 la Vie de Mf Mon-
tault des Isles, é\)êque d'Angers, suivie
d'une notice sur Ms' Paysant (Angers,
Harassé, in-12 de 430 p.), quand il se trouva aux
prises, dans une polémique bruyante, avec le
ministre protestant Puaux, en train de s'établir
sur sa paroisse dans une chapelle abandonnée,
que le curé de la Trinité put acheter à temps.
Les journaux de l'époque sont pleins de cette que-
relle, et des brochures en restent, qui témoignent
de l'irritation commune. Celles qu'a signées
l'abbé Maupoint ont pour titres : Anatomie de
VAnatomie du papisme de M. Puaux, l'« li-
vraison (Angers, Harassé, 1845, in-8<» de 48 p.). —
Appel éPun prêtre catholique contre l'appel
d'un ministre protestant à la conscience du
clergé et des habitants (Harassé, in-8« de 425 p.).
— Revenu à ses études paisibles, il donna encore
vers ces temps Le Bouclier de la foi (Angers,
Cosnier, 1846, in-12) ; — un Traité sur la
prière catholique (in-12 de 200 p.) ; — Anti-
dote contre le désespoir, ou nature, causes
et remèdes du suicide (in-32). Il se démit
de sa cure en 1848. appelé comme coadjuteur
par son ami l'évoque de Rennes, et par décret
du 14 février 1856 fut nommé évèque de Saint-
Denis (Ile de la Réunion). Là il s'attacha surtout
à la direction de son clergé et à l'administration
de son diocèse, où par ses soins furent créées
vingt nouvelles paroisses et fondées de nom-
breuses églises. Il avait pris pour devise : Non
vestra, sed vos. Il revint en Europe pour le
concile de 1870, mais mourut presque au retour le
10 juillet 1871 , léguant la meilleure part de son pa-
trimoine à son évèché, après avoir fait décorer à ses
frais pendant sa vie son église natale de Trêves.
Outre les ouvrages déjà cités, on a de lui Guide
des associés à la confrérie du Sacré-Cœur, • •
dans Véglise de la Trinité d^ Angers (Angers.
1848 , in-18) ; — Conférences du Carême
(Rennes, in-8o, 1850) ; — Discours sur Ms^ de
Lesquen (Rennes, in-8» , 1855); — Vie de
Mgr de Hehé, évêque de Nantes (Rennes,
in-8o, 1856 et 2« édit , Angers et Paris. 1864) ;
— Vie de M. Vabbé Forest, curé de Sau-
mur (Angers, 1864, in-12); — Madagascar
et ses premiers évêques (Paris, 1864, 2 vol.
in-12); — Discours prononcés., .. à ses
synodes de 1858-1869, accompagnés de sa Cir-
culaire sur les études ecclésiastiques (Angers,
Harassé, 1863, in-12 carré de 19 flf. 1/4); -
Statuts et ordonnances synodales (1863, Ha-
rassé , in-12 de 6 ff.) ; — Petit Rituel romain
(l«r janvier 1863) ; -^ M, de Gaudemar, no-
tice (in-16. Digne, 1864); — Les Lieux Saints
(Lille, 1868, in-8o de 239 p.); — et en manuscriU
prêts pour la publication, V Histoire de la
colonie de Bourbon et V Histoire du concile
de Rome. — Son oraison funèbre a été pro-
noncée dans son église de St-Denis le 13 juillet
1871 par le P. Jésuite Elcheverry, et le 19 sep-
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MAU
626
MAU
tembre 1871 dans l'église de Chônehutte-les-Tnf-
féaux par Tabbé Le Boucher, curé de Beaufort.
Vàbhè Le Boucher, Paroles prononcées dans réalise de
Chênehutte, dans V Union de V Ouest, 26 octobre 4871, eC
à part (Angén, Lachèse, iii<8*). — Le Revers de la Mé-
daille ou Préface du Curé, complétée par un Chrétien
(Angers, Gomilleau, a. d. (1845], in-8« de^ p.). ^Joum.
de Maine-et-Loire, 12, 13 cl 14 ma» 1845. — Installa-
tion dé M. Vabhé Maupoint à la cure de la Trinité (An-
gers, iii-4* de 4 p. à 2 col.), signé J[ules] M[orel].
Manperty château, c°« et à l'entrée du bourg
de Cherré, à M. Hébert, maire.
■anprollts (les), ham., c»" de Laaae. —
L'herhergement appelé Vestre de la Bemar-
dière 1412, — Le lieu et appartenances des
Bemardières 1526, — Le fief et seigneurie
des Mauprofits alias les Besnardières 1621
(St- Aubin, MoUères). — Ane. terre seigneuriale
de la paroisse de Lasse, dont l'ancien nom de la
Bemardière tombe au xyi* s. pour faire place à
celui des seigneurs. Ce n'était qu'un simple
hébergement au xv« s. appart. à Jean Blordier
par sa femme Agnès Sayvin 1412. Leur héritier
est Jean Mauprofit en 1442. — Pierre Hauprofit
en 1524 sans doute agrandit la terre et fit recons-
truire le manoir, qu'il relevait de l'abbaye St-Aubin
d'Angers. — En est sieur Jacq. Challot, prêtre,
1550, Jean de Ronsard 1615, qui vend le 25 sep-
tembre 1621 à René Lemercier. — Il dépendait
au XYiii* s. du temporel de la prestimonie, fon-
dée par Guillelmine Desbois en l'église parois-
siale, et fut vendu nat^ le 10 juin 1791.
ManqnaHler, m<>» b. et f., c^ de Brion.
~ Y résidait n. h. Jacq. de Mauméchin 1619,
1631; — ham., c"« de Fontevraud; « vill.,
c»« de Vivy.
Manraire (la), f., c»« de St-André-de-
la-M. — La Moraire (Cass.).
Maareparl, chat., c^^ de Brigné. — Ane.
fief et seigneurie, relevant de Milly-le-Meugon et
dont dépendaient les domaines de la Banlée,
d'Islay, de St-Jean, le château des Brosses, les
fiefs volants de la Chaperonnièré et de Pontlevoy.
11 appartenait aux xiv* et xv* s. à la famille de
la Grésille, dont les seigneurs se signalent à plu-
sieurs reprises dans la suite des ducs d'Anjou,
puis passe en partage aux Clérem^ault ; — Jean
Clér. dès 1461, — Ant. Clér. en 1478, 1511, —
Guérin Clér. 1535, — Ant. Clér., mari de Mar-
guerite Moreau, 1572, 1592; — Charles de la
Grésille, mari de Philippe de Chambes, 1581.
Louis de la Grésille 1615, 1630^ archidiacre
d'outre - Loire , vend la terre à son confrère
du Chapitre de St-Maurice, Arlus de Bonchamps,
pour la somme de 14,000 liv. le 20 mai 1630. Le
mariage de Marie-Anne, fille d'Henri de Bon-
champs, l'apporta vers 1728 à Nicolas Du Clos de
Kerpont, qui transforma le château en 1738. La
chapelle neuve en avait été bénite le 13 avril
1735. Anne du Clos de Kerpont, âgée de 20 ans,
y épouse le 24 juillet 1759 Jacques-Charles
Lefebvre de Chasle, et y meurt le 16 septembre
1780. — Jacques-Clément Lefebvre émigra et ses
meubles y furent vendus le 18 décembre 1792.
Aujourd'hui le château, advenu à M. de Ruillé
dans l'héritage maternel , présente en façade
vers N. le bâtiment neuf, qui date du xtiii* s.,
avec fronton central arrondi, et vers l'E. le ma-
noir antique, s'y reliant en équerre par sa tou-
relle d'angle en poivrière, avec tour triangolaire
au centre, fenêtres à meneaux de pierre, lucaroes
armoriées, hauts toits tronqués et faux madii-
coulis, le tout restauré à neuf et rajeuni par oo
couronnement en fonte et des girandoles; toai
autour, un vieux bois profond ; au-devant, nue
immense pelouse et une avenue de près d'oD
kilomètre, circulant à travers des taillis, jnsqo'i
la roule de Doué. — Une jolie lithographie en a
été donnée en 1870 (Angers, Lachèse, in-8«).
Arch. de M.-et-L. E 585-596; 1048. - Ro«r, /?««.
d'Amou, p. 346. — Bonrdigné, t. H, p. 197-<«. - No»»
RainuMmlt.
Hanrepart, f., c"« de la Varenne.
Manrepas, ham.^ c"* de St-Paul-du-B. -
M«» n. (Cass.) ; — ham. , c"« de la Varenne.
Manriee, fils du comte Geoffroy Grisef^neUe
et de sa seconde femme Adèle de Ghalon, est
désigné du titre de comte dans des chartes de
Cluny, entre les années 994-998. Il vintenAojot
après la mort de sa mère et paraît avoir gou-
verné le comté en 1005, pendant le premier
voyage à Jérusalem de Foulques Nerra, son (r^.
et non son père, comme le disent les Gesta. Les
mômes chroniques et celles de Tours le fontmoB-
rir de maladie en 994. Mabille a publié le teste
d'une charte du Cartulaire de Vendôme, rédigée à
Vendôme en 1039, où l'on yoit au contraire
qu'il fut tué dans quelque rixe par Geoffroy
de Langeais. — Mais dans le même Cartolaire,-
où actuellement cette charte manque, — le mtoe
fait est autrement raconté par un acte pa^ saos
doute à Langeais, où il s'agit du meurtre noo de
Maurice mais de son fils (fol. 303). — Notre coffite
avait épousé la fille d'Aimeri, comte de Saisies,
et fut inhumé à St- Martin de Tours.
Habille, Introd. aux Chron,, p. 76-77. — Roger.p. Jj
— Chron. d'Arnou, 1. 1, p. 87-^. — Bev. d'Anjou, 1»3.
p. 488-500.
Manrieerie (la), vill, c»» de St Barthi-
lemy, habité par des perreyeurs ou des em-
ployés du chemin de fer et par leur famille.
HanrieelCes (les), f., c»« de Tigné,
MaMt^et* (le). — V. Mûrier (le).
MaurUle (Saint), — Maurilius, ou sninni
les plus anciens textes Maurilio, — origiBaif*
de Milan, soit qu'il eût connu St Martin à liila>>
pendant son exil, soit qu'il fût attiré par sa répu-
tation, vint le rejoindre à Tours et fut élevé par
lui au sacerdoce. Il s'établit presque aaia'^
en Anjou, à Chalonnes-sur-Loire , centre im-
portant, paratt-il, de l'idolâtrie, qu'il évangé-
lisa en abattant les temples, les bois sacrés, en
y fondant un petit monastère et une église. Uf
demeurait depuis quarante ans, quand les fidèle*
d'Angers, sur la désignation de St Martio de
Tours, l'appelèrent à l'épiscopat. Maurille occnp»
cette charge nouvelle pendant trente ans eDC<ff«
dit -on, et serait mort âgé seulement de 90 ans, sa-
vant la légende, — de 100 ans au moins et vers 44*-
446, suivant Rangeard, — le 13 septembre 426, sa^
vaut D. Chamard. Les autres auteurs varient po«f
celte date entre 410 et 437, en réalité sans qu'aucru
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MAU
— 627 —
MAU
puisse s'autoriser d^ancane donnée séiiease. — Le
peuple honora notre prélat presque aussitôt d'un
culte public. Il avait lui-même fait creuser dans le
cimetière de St- Pierre une double crypte, où plu-
sieurs de ses successeurs furent inhumés comme
lui et qu'on y voyait encore intacte* au xvu« s.,
sous Téglise consacrée à son nom. Cl. Ménard
et Grandet presque au même temps la dé-
crivent; et elle n'a été en partie bouleversée
qu'en 1870 par la construction de la maison Ber-
thauld ; mais c'est à tort qu'on a cru y recon-
naître son tombeau avec son corps intact, que de
nombreux témoignages attestent avoir été con-
servé à St-Maurice dès le x« s. La châsse, telle
qu'on la voyait encore à la fin du xviii* s., la
plus grande peut-être et une des plus magnifiques
de France, y reposait sur le grand autel, portée par
quatre colonnes de cuivre. Elle datait du miÛen
du xv« s. On mit en 1699, lors du remaniement
du chœur, un jour et demi à la descendre. Les
deux églises de Ghalonnes prétendent aussi con-
server quelques parcelles des reliques. Sa fête se
célèbre le 13 septembre. — Bourdigné est le
premier auteur qui lui ait attribué la fondation
de l'Angevine (7 septembre). V. ci-deasus, p. 599.
— La vie du Saint a été écrite par St Maim-
beuf au vii« s., quoique certains manuscrits
l'attribuent à Fortnnat ou à St Grégoire, mais
elle a été profondément altérée par des fidditions
de l'évêque Rainon, ou sons sa dictée par un
clerc nommé Archenaldus, en 905. La critique
de Launoy, de Baillet et de D. Honsseau lui a
enlevé d'ailleurs toute autorité. Marbode en a mis
la légende en vers hexamètres. ^ M. Hauréau
signale un Mss. du xii« s., à la Bibl. nat,
no 2882, où se trouve conservée une prière à la
Vierge, attribuée à St Maurille.
BoUaod., septembre, t. IV, p. 68-79. — Jlevue d'Anjou^
1854, 1. 1, p. S et 1857, 1. 1, p. 16. — Roger, p. 3«-38. —
D. Chamard, t. L p. 162. — Cl. Ménard, Mss. 875, 1. 1,
p. «9. — La Gerbe (Angers, 1834), art. de M.... — Rev.
des Soc, 5att», 1870, p. il6-4«0.— Lehoreau, 1. 111. p. 8-9.
— Hist, LUt,, t. 111, p. 574. — Tillemont, BigL BccL,
t. X, a. 784. ^ D. Hcmss., t. XVI, p. 11-17. - Grandet,
Mss. 617. Dissert., 111, 7.— Brossier, Mss. 656, 1. 1, p. 355.
— Baillet, Vie des Saints. — Launoy, Dissertât, sur St
Maurille. — D. Martenne, Hist. de Jliarmout,, t. I, p. 73.
Manrlnaadiére (la), f., c»« de Chazé-H.
■aarlolas, évêqne d'Angers, avait succédé à
Sadrius dès avant 765, date du concile d'Attigny
où il assista. Il est qualifié d'à homme aposto-
« lique » dans un diplôme de 770, qu'il obtint
pour l'union de son petit monastère de St-Etionne
à sa cathédrale à laquelle il attenait, sur l'em-
placement futur de l'église Ste-Groix. L'original
de ce privilège royal était conservé jusqu'à la Ré-
volution dans les Archives du Chapitre, et si beau
à voir, que Mabillon ne put se tenir de le baiser.
Maurissandale (la), ham., c°« de Noyant-
la-Gr.
MaaroB (Saint), est le premier supérieur connu
des ermites qui habitaient le Montglonne ou St-
Florent-le-Vieil, sur la fin du vu* s. On place sa
mort au 9 janvier vers 695-700. — Enterré dans
une caverne de la montagne, son corps fut plus
tard recueilli dans l'église de l'abbaye, où une
chapelle était dédiée à son nom. Sa fôte resta
chômée comme celle du patron secondaire dans
toutes les paroisses du territoire de St-Florent, le
9 ou dans quelques-unes le 19 janvier.
D. Ohamard, 1. 1, p. 56-60. — MabiUon, Acta SS. O. B.
sœc. III, 1. 1, p. 391.— Bolland., 1. 1, p. 506.— D. Hnynet.
Manrj, ham., c"« de St-Georges-Chàt. —
Moury 1533 (Prieuré de St-G.). — Domaine du
prieuré vendu nat^ le l*r messidor an IV ; » f . ,
cne da VieiUBaugé. — Mory (Gass.). —
Maure (Et. -M.). — V. VAumonerit.
HanssioB (la), f., c°« de St-Hilaire-du-B.,
vendue nat^ sur Glaçon du Gondray, le 12 ther-
midor an lY.
■aussioB ( ), angevin, signe un huictain
français en tète des Stemmata (1612) de
Regnault, V. ce nom,
■aassioB (...Oi maître chirurgien, Angers,
en grande réputation, est appelé en 1600 auprès
de Guill. Ménage, abandonné par les médecins
et à qui il sauve la vie ; «• (Michel), fils du pré
cèdent, né à Morannes, reçu docteur-médecin en
la Faculté d'Angers le 28 mai 1648, mari de Jac-
quine Ghédane, la même année, « conseiller en
a médecine ordinaire du roi et docteur régent en
c la Faculté d'Angers x>, 1664, échevin d'Angers,
1673. t âgé de 86 ans le 23 mars 1707 et inhumé
en l'église des Dominicains, en présence de son
fils Michel, docteur en théologie, curé de Genne-
teil; — {Pierre), docteur en la Faculté de mé«
decine d'Angers, 1643.
MaassioB (Abraham et Jean- Baptiste),
architectes, Angers, 1789, 1792.
Hansslonnale (la), {., c°« de la Potherie,
vendue nat^ sur Ch. Luette de la Pilorgerie le
17 fructidor an IV.
Maosaiomiale-eB-Bm (la), f., c<*« de la
Potherie.
Maussloiiiilére (la), f., c"* de Bécon.
HaaTalM^hemlii (le), cl., c°« de Jumelles.
■auvézln« c°« de Gonnord. — Malvezin
1140-1150 v'Liv. BL, f. 12), 1241 (Gartul. pap. de
Ghemillé, ch. 10). — Ane. terre noble, dont est
sieur n. h. Adr. de la Pastellière (G 105, f. 166),
n. h. Guy Pierres, gentilhomme de la Ghambre,
1599. — Jean Pierres en fit abandon à sa mère,
Gatherine de Sonvigné, en 1615 (E 4330). — EUe
était réunie au xviii's. au Plessis-Baudoin.
Manvlel {V àUntin-Par fait- Jules) , était
né à Remény (Manche), bien qu'il se prétendit
plus tard originaire de Maine-et-Loire et avait été
élevé tout enfant au Puy- Notre-Dame, oà son
père, ancien curé constitutionnel, avait acquis la
maison dite le Couvent. Professeur de l'Univer-
sité, j'ignore à quel titre, il fut destitué en 1821
pour ses opinions, qui allèrent en s'accen tuant
par la lutte et par la misère, c ouvrier solitaire,
« inconnu, comme il l'écrit, de la pensée répu-
a blicaine >, mêlé pendant vingt ans à toutes les
trames secrètes et dans les jours de tempête trou-
vant un refuge en Anjou sur son petit patrimoine,
a pauvre, très-pauvre, n'ayant jamais fait mar-
« chandise de sa plume. » On l'y trouve en 1848,
adressant sa Profession de foi, comme tout le
monde. Aux Electeurs, travailleurs et pro-
létaires, ouvriers des villes, bourgs et cam
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MAU
pagnes de Maine-et-Loire (Angers» Gornilleaii
et Maige, in 8» de 7 p.) — H ajoute à sa signature
le titre de « membre et délégué en Maine^t-Loire
<c de la Société démocratique centrale de France »
— et se recommande de la publication qu'il vient
d'entreprendre : Le Fanal républicain, éclai-
reur français du Peuple souverain, n*» 1,
avril 1848 (Paris, in-S» de 55 p.). — Ce journal
devait devenir périodique et n'a pas eu d'autre
suile.— L'auteur est mort au Puy -Notre-Dame le
16 décembre 1858.
Manvlère (la), f., c»« de St-Martin-du-B.
— Im Mouvière (Et. -M.). — En est sieur Simon
Gravé, écuyer, 1723.
Manvlerife (la), f., c"« de la Perrière. —
Les Mauhierges (Gass.)- — Les Mauvierges
(Et.-M.). — Ane. mon noble.
MauTlssIére (la), f., c"» de St-Augustin-
des-B. — Vendue nat^ sur Béritault le 4 mes*
sidor an rV. — Il y a été trouvé une hache cel-
tique en silex agathe , recueillie au Musée
d'Angers; -» f., c"« de Thorigné.
Hauvolslnale (la), f., c°* de Chazé-s.-A. ;
— ham., c»* de la Comuaille; — f., c"» de
Lézigné, domaine du temporel de la chapelle de
la Mothe-Grouillon, vendu nat* le 8 avril 1791.
HauTolsIniére (la), grand et beau château,
en* de Bouzillé, le seul qu'ait épargné la guerre
civile dans ces parages. Le manoir, qui rele-
vait de la Bourgonniôre , ne fut fortifié avec
douves et ponts - levis , qu'au commencement
du XVI* s. et, paratt-il, sur un emplacement un
peu différent du précédent logis, — dès lors avec
chapelle dans la basse cour. L'édifice actuel date
du xvii« s. et l'on prétend en attribuer l'oeuvre à
Mansard, comme le dessin des jardins à Lenotre.
G'est un rectangle avec ailes en saillie, précédé
de deux pavillons carrés, dont un au N.-E. ren-
ferme la chapelle, l'autre les servitudes, le tout en-
touré de douves avec pont- levis au N. ; — vers S.
un beau jardin ; — vers S.-E, un parc de 12 hec-
tares, que décorent depuis 1863 diverses statues
provenant du fameux château de Richelieu ; — un
étang (1 hect. 25) avec Ilot (2 ares 60) et de vastes
et luxuriantes prairies, dont l'ensemble forme un
admirable domaine, riche de toutes les splendeurs
des paysages de l'Anjou. — En est sieur Jean de
la Bouteille 1432, 1468, Gilles de la Bouteille
1485, Mande du Breil 1498, Renée de Vassy, sa
veuve, 1540, et leur fils Christophe , mari de
Catherine du Bellay, en 1551, sur qui la terre est
adjugée par décret le 30 juin 1611, avec ses dé-
pendances, le Pas-Péan, la Ménardière, la Godi-
nière, les Arsis, à Renée Leclerc, veuve Lemaçon ;
mais presque aussitôt le rachat en fut opéré par
Georges du Breil, chevalier de l'ordre. — En est
sieur Franc, de Mauroy, mari de Renée du Breil,
1656, — Olivier Subleau, trésorier général de la
Marine, 1667, qui cette année môme le 5 no-
vembre y fonde et fait reconstruire, à gauche, en
entrant dans la cour, la chapelle seigneuriale, —
et y meurt en 1684 ; — Oliv. Subleau. mari d'Anne-
Gharlotte de Ricouard, 1698, f ^ Angers le 21 fé-
vrier 1718; — Franc. -Antoine de Ricouart, capi-
taine de vaisseau, inspecteur des troupes de la
MAY
marine, mari de Marie-Anne-Henriette Sobleao*
qu'il avait épousée à Angers le 6 juillet 1719; -
Anne-Marie-Henriette Subleau , veuve d'Henri
Gilbert Petit de la Guerche, 1753, dont la fille
Marie-Louise y épousa le 9 mai 1757 Jean-Loois
de Gourtarvel, capitaine au régiment du roi-infan-
terie ; — René-Louis Gibot, comte de Ghavannes,
1764. — Les prisonniers répubUcains, qui devaient
être délivrés à St-Florent, y passèrent la nuit do
16 au 17 octobre 1793. "
Arch. de M.-et-L. G 106, f. iOO; E 797; H St-FloraL-
Bépert, arch,, 1864, p. 5. — Bouton, Vuet Pittor., t 0,
p. Zi, — Arch. mun. GG 125. — Notes Spal.
HauTrals (le), c»* de Chalonnes-s.-L -
Le chemin tendant du Viel Maulvray à
l'ayreau du villaige de Maulvray i&A
(E 651). — En est sieur n. h. Aug. JoUivetieSÎ
Hanvrais (les), ham., c*^* deMazé; -» dod
en 1793 de St-Jean-des-Mauvrets, V. ce nom.
Maux (les), f., c°« de Chaïuiron,
Hanzloii ( ), dit Guespin, filassier, était
chef d'une bande de Chouans qui tenait ta»
champs tlan.« la c<** de Loire. Elle fut à peu prés
détruite en l'an III et dut se rallier à celle de
Challain-la-Potherie .
Maxeaeeal (Saint), Maxenciolus, est \»
patron primitif et sans doute le fondateur de la
paroisse de Cunaud. — On ne sait absolomeot
rien de sa vie. On suppose qu'il fut ordonné
prêtre par St Martin. Une statue dans l'église de
Gunaud le représentait avec la mitre. Un tableaa
du XVII» s.^ encore à la cure, le montre en prêtre
avec l'étole. Sa fôle se célèbre le 18 décembre. -
Des textes du ix« s. attestent que ses reliques repo-
saient dès lors honorées dans le petit monastère,
monasteriolum, qui devint le riche prieuré,
dépendance de Tournus. On conserve à la sacristie
la châsse où elles furent recueillies au xiu' s .
et qui est la plus belle œuvre d'art de ce f^
que possède le diocèse et une des plus rares qai
e?dstent. Y. t. I, p. 804,
Bépert, arch., 1863, p. 159-202. — D. Ghamard, L l
p. 23-36. — Viollel-Leduc. DicL du Mobilier, p. W-
Juenin, Nouv, htst, de tabb. de St-FUibert.
May (le), canton de Beaupréau (13 Itil), arrood
de Gholet (9 kil.); — à 52 kil. d'Angers. -
Ulmetum 1070-1080 (Liv. Bl., f. 17 et 23 v). -
Ecclesia de Ulmeto 1100-1150 (Gartul. deO
mille, ch. 51). — Ulmerium 1070-1080 (Lif
El., f. 20). — Ulmeium 1070-1118 (Ut. Bl,
f. 16). — In Ulmeio 1150 circa (Gartal. du
Ronc, Rot. 5, ch. 20). — P. dou Met Vf ^
(Ghemillé, ch. fr. or. 42). — La paroisse d(hl'
may i4S^.^ Ecclesia sancti Michaelis Olm(^
1781 (Et.-C). — Sur un plateau (101-108 met),
coupé par une vallée centrale, — entre la Jnbaa-
dière (3 kil. 1/2) et Jallais (7 kil.) au N., TrémeD-
tines (9 kil. 1/2) à l'E., Gholet et St-Léger (5 kil-
au S., St-Léger et Bégrolle (4 kil ) à l'O.
La route départementale de Gholet i Saint-
Augustin-des-Bois traverse de part en part do S
au N. (5 kil. 1/2), croisée au bourg par le chefli"
d'intôrôt commun de St-Macaire à Véxins et p*f
les chemins vicinaux d'Andrezé et de Gholet.
Y passe la rivière d'Evre, qui monte du S.-K^.
en se rapprochant du bourg (800 met.) par ^
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MAY
— 629 —
MAY
centre da territoire, pour en sortir an confinent
du roiss. de Pied>Tribert ; — les ruiss. de Mont"
beaa, de la Singôre et des Ogeries qui forment la
limite de Trémentines, — du Gazeau, et de son
affluent, la Simonniôre, — du Benveron, limite
de Bégrolles. — de St -Tibère, limite de la Jubau-
dière — Y naît celui du Grand-Millet.
En dépendent les vill. et ham. des Libéras
(16 mais, 57 hab.), de la Grande-Fontaine (6 m.,
57 hab.), de Livois (3 mais., 13 hab.), de la
Noue-Ogeard (3 mais., 17 hab.), de la Boucherie
(4 mais., 19 hab.), des Boulaies (7 mais., 28 h.),
de la Hardonnière (3 mais., 15 hab.), du Gazeau
(3 mais., 26 hab), de Ghanlecaille (3 mais.,
18 hab.), de la Poisottière (3 mais., 17 hab.), de
la Gohardière (4 mais., 26 hab.), de la Ragotière
(3 mais., 11 hab.) et 73 feimes ou écarts.
Superficie : 3,339 hectares par suite des dé-
membrements successifs, qui en ont détaché les
c"«9 de BégroUe (1,432 hect.) par la loi du 2 jan-
vier 1850, et de St- Léger (1,107 hect.) par décret
du 14 décembre 1863. Elle comprenait avant cette
double mutilation 5,880 hect. (10 kil. de l'E. à
rO. sur 8 kil. 1/2 du S. au N.) et venait immé-
diatement pour retendue après Cholet, le Louroux,
Nueil, Freigné et Dnrtal ; — la plus grande partie
en labours , y compris les anciennes landes ,
défrichées entièrement depuis 1834.
Population : Plus de 700 feux en 1789. —
i,m hab. en 1806. — ^,955 hab. en 1821. —
3,3i5 hab. en 1831. — 3,i96 hab. en 1841. —
S,69i hab. en 1851 , par suite de la perte de Bé-
groUe. — ^,686 hab. en 1861. — 9403 hab. par
suite de la perte de St-Léger. ^ 2^080 hab. en
1872, — dont i,iOO hab. au bourg (333 mais.,
350 mén.), bien bâti de constructions neuves,
en parties groupées autour d'une place centrale
ou le long de la route départementale.
Marché de menues denrées le mercredi —
La mesure locale comptait 14 boisseaux pour 12
des Ponts-de-Cé.
Industrie du tissage pour Cholet, dont quatre
maîtres; — 4 moulins à eau, 8 moulins à vent.
Perception de Jallais. — Bureau de poste
de Cholet.
Ecole laïque de garçons, dont les classes
avec dépendances ont été rebâties en 1868 (arch.
Humeau), la Mairie et l'habitation de l'institu-
teur transférées au même temps dans un logis,
donné en 1858 par M. Fizeau. La façade sur la
place porte la date de 1790; la partie sur la cour
remonte au xv« s. et conserve une cheminée
armoriée. — Ecole publique de filles avec Salle
d'asile (Soeurs de Ste-Anno), bâtie par adjudi-
cation du 7 juillet 1856.
L'Eglise, dédiée à saint Michel (succursale,
30 septembre 1807), est un édifice remarquable
du XI v« s , dont le beau portail ogival, divisé
par un trumeau, a été malheureusement mutilé
par la construction en 1838 d'une galerie, de-
puis supprimée. — La nef unique comprend
trois travées, chacune doublée de 8 nervures pris-
matiques, dont la retombée porte sur de maigres
colonnettes, à chapiteaux sculptés de feuillages,
de reptiles, de grotesques, avec clés de voûte
peintes et décorées d'un écnsson historié, — les
fenêtres à meneau tréflé portant un quatrefeuille,
la première à gauche condamnée par la construc-
tion du clocher qui s'y est adossé. Le transept,
qui complète la croix latine, n'est éclairé, à
chaque extrémité, que par une vaste baie à triple
ogive, s|pblable à celle qui éclairait au fond le
mur droit de l'unique travée du chœur avant
1858. A cette date des travaux d'agrandissement
furent entrepris. Terminés en 1860 (arch. Du-
vètre), ils ont transformé cette partie de l'œuvre,
qui comprend actuellement deux travées avec abside
à 5 pans coupés et collatéraux terminés chacun par
une absidiole. — Dans le vitrail central, St Mi-
chel terrassant le dragon, par Truffier-Martin-
Duveau, d'Angers ; —au droit de l'ogive centrale,
l'artiste moderne a sculpté sur le chapiteau sa
propre figure à moustache, accolée à celle de sa
sœur ; — au-dessus de l'emplacement futur d'un
autel, dans l'aile gauche du transept, une haute
niche porte un groupe en terre cuite, grandeur
nature, de St Michel vainqueur, que l'éloiime-
ment ne permet pas d'attribuer de façon certaine,
soit comme on le fait d'ordinaire, à Biardeau, soit
aux frères Simier, V. ces noms, employés par la
paroisse vers 1772; — dans la nef une belle chaire,
ornée de fleurs de lys et surmontée de la tiare, par
suite, dit-on, d'une tradition, qui prétend que
Bertrand de Got, allant prendre possession du
trône pontifical, passa parle May et y dfficia; —
à la sacristie, un calice du commencement du
xvii^ s. ; — quelques pierres tombales illisibles dont
une seulement conserve la date . . . avril iÔSO.
Le Presbytère, restauré en même temps que
l'église, y attient vers N. — Dans le cimetière,
sur la route dépsûrtementale, au N. du bourg, le
pied de la croi» moderne porte la date 1704.
Il ne reste des monuments celtiques, semés dans
ce pays habité dès les temps antiques, que des
noms de lieux, dits la Pierre-Levée et la Pierre-
Bise, près St-Tibère, et des débris sans doute de
peulvans sur le bord de l'Evre, vis-à-vis Parcham-
bault. Mais Ton a constaté plus sûrement les traces
tout au moins de la triple grande voie romaine, l'une
de Nantes à Poitiers, traversant tout le territoire
duN.-O. au S.-E., et pénétrant de BégroUe, pour
passer au S. de la Noue-Ogeard, au S. et près les
Fossés, aux champs de la Jarrie, entre le m**^ du
Gazeau et la Boucherie, où le tracé en a été suivi
sur la lande pendant 150 mètres, entre la Rétière
et l'Echasserie, et de là pénétrer sur Cholet entre le
Pontreau et la Bretellière, coupée près la préverie
par la voie ferrée ; — l'autre* venant de Saumur,
pénétrant au N. de la Soulière, entre le Petit et
le Grand-Millet, se reliait près le Moubn-du-Pont,
à une troisième, qui traversait le bourg, et de
l'E. au S. le territoire, de Chemillé à Tiif auges.
Lee Archives angevines ne contiennent aucun
renseignement sur la fondation de celte paroisse
immense. La moitié de l'église appartenait au
XII* s. au seigneur de Chemillé qui en fit don au
prieuré de Chemillé. Plus tard pourtant c'est
l'abbaye poitevine de St-Michel-en-l'Herm qui
possède la cure et qui y a constitué un prieuré
dont les bâtiments, acquis nat^ par Lebacle d'Ar-
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MAY
— 630 —
MAY
genteail, furent incendiés pendant la guerre, sanf
an pelit fournil, et revendus tels quels nal^ le 27 ven-
tôse an VI. C'est sa chapelle même qui sert au-
jourd'hui d'église paroissiale.
Prieurs : Claude- Aimé Jouhert, 1675, 1682.
— Louis de Cheverue, 1697. — Charles Eveil-
lard, 1721. — Claude Eveillard, 1730^737. —
Jean- Alexandre de Jullien du Put/, cnanoine
do Verdun, 1753. — Delavau, 1755. — Hic.
Trouillard, chan. de St-Martin d'Angers, 1787.
Curés : Ant. Ortion, f le 9 septembre 1597 à
Angers et inhumé dans le chœur de l'église Si-
Martin. — René Moreau, 1638, passe en 16ii,
à la cure de N.-D. de Fontenay-le-Comte. Sa
vie a été donnée sous ce titre : Vie d*un curé
du Poitou, bachelier de Sorhonne, vicaire
général du diocèse de la Rochelle, mort en
odeur de sainteté Van i67i, avec ses senti-
ments de piété (Paris, Jos. Monge, 1719, in-S»),
plusieurs fois réimprimée; — et encore : René
Moreau, curé de N.-D. de Fontenay, par
Benj. Fillon (Fontenay, Robuchon, 1851, in-8o).
— Louis Ceshron, 1645, qu'on trouve en 1672
dans les prisons de l'officialité. — Pierre Cholet,
1673. — René Eveillard, 1674, f le 24 août 1682.
— Jacq. Eveillard, 1682, f le 1" décembre
1699. — Barnabe Draperon, 1700. f le 28 oc-
tobre 1723. — Delavau, 1724. — Bernard
de Launay, 1726, 1736. — Le Redde, 1739. —
Louis Talon, 24 avril 1741, f le 30 mars 1743.
— Jacq. Poitou, 8 mai 1743, -f le 26 janvier
1767. — N. François, février 1767, fie 21 mars
suivant. — Jean Goichon, 1767, f le 15 mai
1776. — E. Coulonnier, 2 juin 1776. — Savary
parle de lui, t. 1, p. 35, et raconte sa confession
en chaire. Il fut transporté le 7 novembre 1792
en Espagne où il mourut en 1796. — Peyre,
vicaire épiscopal, directeur du Séminaire d'An-
gers, fut élu à sa place le 25 septembre 1791 ; mais
assailli à son arrivée le 29 octobre par un chari-
vari populaire et dés son apparition par une
grêle de pierres, il ne put môme prendre posses-
sion de sa paroisse qui ne comptait que 4 fa-
milles patriotes. — Louis Cercler, qui lui succède,
n'en fait pas davantage et dépose le 9 pluviôse
an II ses lettres de prêtrise à la mairie du Cou-
dray - Macouard , « avec intention de devenir
« époux».
Il y existait une Ecole fondée avec rente et
logement pour le maître ; — et aussi un Hôpital,
mais sans revenu suffisant.
La terre faisait partie du duché de Beau-
préau et passa à la fin du xvi« s., en prenant le
titre de baronnie, aux mains des seigneurs de
Cholet. Le bourg, sis en marche commune d'Anjou
et de Poitou, avec taxe à l'entrée sur les boissons et
les boucheries, formait le centre d'une population
agglomérée de négociants, de fabricants, de fileurs
de laine, de tanneurs, de maréchaux, ayant une
sorte de monopole pour la fabrique spéciale et
alors importante des thies à filer, — sur le pas-
sage et à l'arrêt ordinaire des voyageurs et des
poissonniers de Nantes à Saumur. Il fut autant
que possible sacrifié par ses nouveaux maîtres à la
prospérité de la ville de Cholet — et perdit ainsi sa
foire considérable de la St-Michel(29 septembre).
Par suite le prieur, seigneur foncier du bonrgi
put disposer desl8boiss6lées du champ de fotre
et des halles, arrentées bientôt et converties en
maisons.
La paroisse, outre ses nombreuses maisoos
nobles de la Guériviére en Bégrolle, du Lan-
dreau et du Pontreau en St-Léger, du Bois-
Talva, de Livois, de la Poisottière, de Pégon, do
Cazeau, des Fossés, de la Noue-Ogeard, était com-
posée pour un cinquième de biens ecclésiastiques.
— On y comptait en 1788 pour le moins 600 pau-
vres ou mendiants. ~Elle dépendait de Tévèchéde
Poitiers jusqu'en 1317, puis de Maillezais jus-
qu'en 1648, enfin de la Rochelle, — de rArchidia-
coné de Tbouars, du Doyenné de Vihiers, de U
Sénéchaussée d'Angers, de l'Election deMonUeml-
Bellay, — sauf le canton dit du Bas-St-Léger,
qui était ratUché à la Généralité de Poitiers et i
l'Election de Mauléon ; — du District en 1790 de
Cholet, — et à cette date chef-lieu d'un canton
supprimé en 1799.
Maires : Lebreton, 1791. — Franc. Fiseau,
30 fructidor an XI. — Gabriel Fixeau, 10 fé-
vrier 1813. — Franc. Barreau, 29 juin 1814.-
Guilbault, 4 octobre 1830-1832. — René-Fr&oç.
Triollet, 1835. — Pierre-Franc, BHon, i dé-
cembre 1837. — Jean Raimbault, 24 octobre
1848, en fonctions, 1876.
Arcb. de M.-ot-L. B Gâh. de 17M; G 187 et 193; L Dit-
tricte.—Notice Mss. de M. Spal.— Notes Mss. de MM. Bob-
tillier de Si-André et Dugast-llatifeux. — Mss. 923. ^Bet.
d'Anjou, 1865, p. 483. — Pour les locilités, Toir à Icv
article, outre les noms cités ci-dessus, St^l^bère, BéçroUe^
St-Léger, Millet, la Rovatière, la Tribolière, etc.
Blay (le), vill., c»« de Chemellier. - U
lieu, mestairie, appelé le May 1481, -
Locus seu messoria appellata le May 1514,
— Le lieu, domaine, fief et seigneurie du
May 1556, — Le vill. du May 1642 (G Chap.
de St-Pierre). — Ane. fief, avec m<»" noble, dont
est sieur René Raymond 1466, — vendu par Louis
de Terre le 20 juin 1556 à Séb. Blondeau, mar-
chand, qui le cède le 5 juillet 1561 à Jeao de
Bron ; — Jacq. de Br. en 1610 ; — Henri-René de
la Tremblaie 1687. — En dépendait un pelit
groupe d'habitations formant village, le tout com-
plètement détruit par un incendie, pendant les
offices du Vendredi-Saint, le 14 avril 1775, rebâti
depuis; — cl., c"« de Corzé, dépendance de U
chapelle d'Echarbot, vendue nat^ le 9 juin 1791.
May (le), c°« de Dampierre, anc. m»" sei-
gneuriale dans le vill. de Chaintre, avec fief,
domaine et important vignoble, dont est sieur
n. h. Pierre Raymond 1514, Jacq. de Moodion,
par son mariage, le 19 février 1519, avec Fran-
çoise Raymond, Jean de la Lande 1553, par
acquêt, au moins en partie, d'Et. Herbereau, Jeao
de la Pierre, mari de Gabrielle de la Lande,
1558, Franc. Ducoin 1664, qui vend à Jean
Baranger, notaire de Saumur, « la petite maison
oc appellée le May » 26 septembre 1664, Jaoob
de Tigné 1751, 1780.
May (le), dans la ville de Montreuil'Bellayf
anc. m»" noble, avec fief en dépendant, qui parait
aux mômes mains pendant plusieurs siècles q«e
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MAY
— 631 —
MAY
le May de Ghemellier. — En est sienr René Ray-
mond en 1506, d"« de Terre en 1550, Louis
Moite 1580 , Hélène de Bron , veuve Louis
Dumotay, 1660, Gatb. Beloteau, veuve Pelvé de
Boury, 1684.
Afaye. — V. le Château.
Mayeiuie (la). — Meduane torrei}^ (Grég. de
Tours, Hist., X, 9).—Medanum flumen 859 circa
(Garlul. de Redon, p. 57) ; — sans citer la Pharsale
de Lucain, dont le vers (I, 438) est certainement
interpolé. •— Rivière, née à Liniôres (Orne), passe
par Laval (Mayenne) — et à 125 kil. de sa source,
un peu en aval de Daon, pénètre dans le dép^
de Maine-et-Loire par une large courbe, qui
l'amène entre les deux rives à pic de la Jaille-
Yvon, descend sous les ponts de GhambelUy et de
Chauvon, puis le long du château de i'Ile-Briant,
reçoit à droite TOudon, passe à Grez-Nenville et
retrouve à droite la ligne, à peine interiompue,
des escarpements de rochers, abruptes et nus,
é ventres par des carrières ou chargés de masses
superbes de verdure, où s'encadrent à Prnillé, à
Montreuil-Belfroy surtout, dans une étreinte char-
mante, des groupes d'Iles et l'horizon sans fin
d*une lumineuse vallée toute peuplée de châ-
teaux, ~ passe sous les ponts dé Juigné-Bénô et
d'Epinard, se dédouble à 900 mot. en aval pour
former l'île St- Aubin, joindre la Sarihe vis-à-vis
Ecouflant et confondre les deux courants sons le
Port-Meslet, — où elle prend dès lors le nom de
Maine, — atteint à 1,500 m. en aval la ville d'An-
gers, qu'elle traverse sous trois ponts — pour se
jeter, — à 7 kil. 800 met. de la ville, à 1,200 m.
du viaduc de Bouchemaiiie, — dans la Loire,
dont le confluent, autrefois vis-à-vis Bouchemaine
même, est descendu presque en face le vill. de la
Pointe. Les refouls du grand fleuve s'élèvent aux
grandes eaux jusqu'àlS kil. en amont d'Angers, à
Briolay, à Montreuil-Belfroy, formant sur les
prairies un lac immense, où s'abattent en hiver
tous les plumages d'oiseaux passants et des esca-
drilles de chasseurs et de canotiers.
La Mayenne débite à Tétiage d'Angers 5 met.,
et aux hautes eaux, 600 met. Elle n'est navigable
naturellement qu'à partir de Monlreuil-BeUroy,
9,800 mètres en amont d'Angers, et c'est de
ce point seulement que le trafic prend quelque
importance en matériaux de construction, bois,
combustibles, engrais, métaux, farines. De Laval
à Angers (89 kil.), le lit varie de 60 à 80 met. de
largeur avec un tirant d'eau de 1 met. 50 par
kilomètre. L'amélioration de la navigation en a
coûté déjà plus de 50,000 fr. par kilomètre, — le
double et le triple en se rapprochant do Laval,
bien davantage encore dans la partie supérieure.
— Entre Daon et Angers seulement se rencon-
traient là chutes d'eau, formées par des barrages,
dont la porte en bois s'enlevait au passage des
bateaux et qui ont été remplacés par de beaux
ouvrages en maçonnerie et des écluses à sas avec
pertnis pour l'écoulement des eaux, en exécution
d'an projet approuvé vers 1853 et réalisé avec
suite depuis 1868. Les barrages du Port-Jonlain,
de Cbarray, de Chauvon, de Yarennesont dû être
supprimés et avec eux, cinq usines.
Le but poursuivi est de relier l'Orne à la Loire;
— mais il n'est plus question du canal de jonction
de la Yilaine, qui commencé sous François !«',
repris en 1784 jusqu'en 1789, avait déjà employé
une dépense de 2 millions.
Au-dessous d'Angers, la Maine présente en
moyenne-une largeur de 100 met. et partout un
mouillage suffisant. Pour compléter la traversée
de la ville sur la rive droite, — V. 1. 1, p. 107, — un
avant-projet de construction du quai des Carmes,
montant à 500,000 fr., a été approuvé par déci-
sion ministérielle du l*' juillet 1868, qui prend à
la charge de l'Etat la moitié de la dépense totale»
conditions acceptées par le Conseil municipal
(5 décembre 1868). Un décret du 12 février 1870
a déclaré l'utilité publique. — Les travaux du
quai et des cales de la Savate, approuvés par
décision du 20 avril 1868, sont adjugés depuis le
15 juillet suivant.
Depuis Lesvière jusqu'à la Pierre-Bécherelle en
Loire, les eaux appartenaient avant la Révolu-
tion au Chapitre de St-Laud d'Angers, qui en
affermait les bacs, percevait les droits et faisait
tirer la quintaine chaque année sous le château.
Mayenne {Geoffroy de), fils d'Hugues, sei-
gneur de Mayenne, fut de trésorier de St Mau-
rice élu évèque par le Chapitre d'Angers, le
23 novembre 1093 ou, suivant d'autres, le 6 avril
1094. Sans doute trop jeune pour recevoir l'onction
épiscopale, il dut attendre encore jusqu'à la fin de
l'an 1095 la consécration qu'il reçut peut-être dans
le concile de Clermont, où certainement il siégeait.
Dès les premiers mois de l'année suivante, anno
primo ordinationis tpsius, il assistait le pape
Urbain II, lorsqu'il consacra à Angers l'église de
l'abbaye St-Nicolas (10 février) et le 10 juin
accrut de deux prébendes le Chapitre de sa cathé-
drale. C'est à cette date qu'on place la constitu-
tion des deux archidiaconés d'outre-Maine et
d'outre-Loire, collègues nouveaux du grand archi-
diaconé. — En 1101 il se démit de l'évèché sons
1q coup, paraît-il, de menaces du pape Pascal II,
auprès de qui on l'avait accusé de s'être fait élire,
n'étant encore que néophyte et illettré, et se retira
dans l'abbaye de Cluny, où il mourut le 19 fé-
vrier 1103, comme l'attestait le nécrologe de St-
Serge. — On lui donne pour armoiries de gueules
à 6 écuasona d^or, posés 3, 2 et i.
Hauréaa. — Trévaux, 1. 1, p. 170. — Cartal. de U Roê»
cb. 2. — Labbo, Nof>, BibL, 1. 1, p. 289-383. — D. Hooss.»
XYI. 130-197. — Rangeard, Hist. de VUniv., t. I, p. 65.
— Chron. d'Anjou, t II, 9, 97. — Bévue d'Anjou, 1875i
p. 146-447. — Arch. de M.-et-L. G 87, ch. de 1096.
Moyetf. — V. Maillet.
Blayelt c»« de St-Florent-le- V. — Maietum
1096 (Liv. N., ch. 153). 1104-1120 (Carlul. du
Ronc, Rot. 1, ch. 100). — Moyct (Et.-M.). — Pe-
tite chapelle du xvi« s. , sur la droite de la route
du Ménil, dont les travaux l'ont en partie enterrée,
à 2 kil. 1/2 de St-Florent, la porte en anse de
panier avec une accolade dont le champ est
chargé d'un blason effacé ; à gauche, une large et
haute fenêtre ogivale, en partie enmurée ; dans le
pignon, une étroite baie, éclairant une chambre
haute ou grenier, qui ouvre par derrière dans le
pied même du coteau, le tout enveloppé de
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MAZ
lierre; — à fintérienr, la voûte intacte conserve
encore les armes de Tabbé Da Bellay, — et
Taotel son rétable, sculpté d'an gracieux fouillis
de feuillage. — C'est tout ce qui reste d'un ancien
prieuré de l'abb. St-Florent, dont le logis , y
attenant vers N., a été emporté par la route.— Au
cbevet apparaît une.anfractuosité de rocher, qu'on
montre comme le repaire où se réfugiait le serpent
dont Si Florent délivra le pays. — En dépendaient,
outre divers prés et vignes en St-Florent^ les met. de
la Basse-Brejonnière, delà Basse- Boulivrie, de la
Morinière, de la Petite-Touche en Botz, le droit
de pêche dans la boire voisine de Loire et dans
TEvre et la justice foncière. — Prieurs : Jean
Bécaud, 1404 — Jean de Ste-Colombe,
1486. 1526. — Jean de Montigny, 1528, 1537.
— Mich. Clément, 1553, 1584. — Guill. Liger,
1613, 1630. — Jean Dagau, 1676, 1700. — La
maison priorale fut acquise le 5 novembre. 1613
par Tabbaye et le prieuré réuni à la mense
abbatiale, par brevet du roi du 30 novembre 1749
et décret épiscopal du 16 mars 1750, qui fit dé-
molir la grande et belle chapelle principale y
attenante, sous l'invocation de Notre-Dame, bâtie
en 1324 par l'abbé Michel.
Blayet, f., c»' de Verrie. — Moyer (C. C).
— - Ane. m»" noble, avec chapelle, relevait de
Trêves et était dés le xvn« s. affermée. — En
est sieur Etienne Lebigot 1610, mari de Gabr.
Pidoux; — Gab. Lebigot 1635; — Marie Pidoux,
veuve d'André Jourasseau, 1649, qui vend le
27 septembre à Esnault ; — Pierre Duplan, mari
de sa petite-fille, 1653, qui vend le 18 mars à
Pierre Leroux de la Tour do Ménive ; — Jacq.
Deslandes 1766.
Hazagran, petit café, c^^ de Beauvau, à la
descente du coteau.
Mazé, co« de Beaufort (5 kil.), arr^ de Baugé,
(19 kil.); — à 26 kil. d'Angers. — Condita
Maciacensia in Valegia 839 (Cart. St-Maur,
ch. 34). — Ecclesia Maziaci in honore Sti
Pétri et curtis 1040 (Cartul. de Vendôme, f. 48
et 239). — Mazeiium 1080 circa (Ronc, Rot. 2,
ch. 88). — Calciata Maziaci 1107 (Cart. de
Brion). — Parrochia de Maze 1222 (Chaloché,
t. I, f. 4). — Sur le rebord N. de la vallée de
l'Authion, le centre du territoire formé par une
haute butte (55 met.) ; — entre Gée (3 kil. 1/2) et
Beaufort à l'E. , Fontaine-M. (8 kil.) au N., Cornillé
(6 kil. 1/2) et Corné (6 kil. 1/2) à l'O., St-Mathu-
rin (7 kil.) au S., la Ménitré (6 kil.) au S.-E.
Le bourg se groupe de l'E. à l'O., tout au sortir
des prairies, le long de la route départementale
d'Angers à Longue, qui y forme un double carrefour
à l'extrémité Vers l'E., par la jonction des che-
mins de grande communication de Seiches et de
Beaulien.
Y passe de l'E. à l'O., dans toute la largeur du
territoire, à l'extrémité S., l'Authion, avec ses
diverses boires, dontle cours principal se rapproche,
par une étroite et longue courbe, à un kil. du
bourg. Un pont de pierre l'y franchit presque au
confluent du Couesnon ; — aux extrémités vers
ro., le miss, des Aulnais, vers l'E. celui du
Terry, affluent du Couesnon.
En dépendent les vill. et ham. de Payer
(69 mais., 178 hab.)» des Touches (57 mais ,
177 hab.), de la Croix-Boujuau (35 mais., 102 h.),
de Grolay (56 mais., 140 hab), de Gardamont
(20 mais., 60 hab.), du Ménil et des Fosses
,17 mais., 45 hab.), de Montevroa (42 mais.,
106 hab.), des Vallinières (13 mais., 41 hab.), de
l'Affût (5 mais., 16 hab ), de la Planche-Barîller
(10 mais., 32 hab.), de la Barriérerie (5 mais.,
23 hab.), de Ouigné (12 m., 44 hab.)* des Maa-
champs(8 mais., 20 hab), de la Roche (19 m..
54 hab.), de Pouillé (16 mais., 47 hab.), des
Molaines (9 mais., 28 hab.), des Arches (6 mais.,
20 hab.), du Gué-Danjan, pour partie (13 mais.,
38 hab ), de Chimaille (5 mais., 17 hab.). de la
Macraire (70 mais. , 202 hab.), du Pâtis-Potier
(7 mais., 28 hab.), de la Motte-Fauvean (8 mais..
31 hab.), du Joncheron (15 mais., 39 hab.)> des
Buttes (7 mais., 18 hab.), du Gué-de-Mazô (13 m.,
39 hab.), de la Bande (7 mais., 20 hab.), de Gau-
douine (6 mais., 19 hab.), duMéteil (24 mais ,
60 hab.). du Longbois (10 mais., 23 hab.), de la
Rue-Mouillée (7 mais.. 16 hab.), du Pâtis-de-la-
Noue (21 mais., 60 hab.), des Ruaux (24 mais.,
60 hab.), des Yarennes (5 mais., 14 hab.), de la
Reculée (15 mais., 46 hab.), du Pré-des-Planches
(18 mais., 53 hab.), de la Rue-Baoné (32 mais..
82 hab.), de la Rue-Bretanlt (24 mais., 53 hab),
de la Grande-Rue (28 mais , 74 hab.), de la Noo-
vriëre (9 mais., 22 hab.), des Rendusses (11 m..
35 hab.), des Verrios (5 mais., 15 hab.), des Bas-
Champs (8 mais., 21 hab.), le chat, de Montgeof-
froy et une vingtaine de petits groupes ou fermes.
Superficie : 3,307 hectares, dont 210 en
vignes et 103 en bois.
Population : 6ii feux, Î,8i0 hab. en 1720-
1726. — 3,98i hab. en 1790. — 5,^77 hab. en
1830. — 3J78 hab. en 1841. — 3,832 hab. en
1851.-3,^0 hab. en 1861. — 3,597 hab. eu
1866. — 3,f74 hab. en 1872, dont 641 hab. au
bourg (206 mais., 250 mén.), que prolongent k
long des chemins d'importants villages.
Culture maraîchère intense ; ~~ choux, carotte,
laitues, asperges, melons, ail, ognons. c les ua-
a vines de Mazé », dont parle Eutrapel dans ses
Balivemeries, t. I, p. 181 ; — sans jachères,
la même terre fournissant deux récoltes alternés
par les semis de jardinage ; — chanvres de toute
beauté ; — froment dans les parties hautes o«
de l'ancienne forêt de Beaufort; — 9 moulins
à vent.
Fotre le lundi avant le 22 juillet, établie en 1S42.
- Il s'y vend pour plus de 50,000 francs d'ail senle-
ment aux marchands bretons ; — marchés tous
les mardis mais sans importance, les habitants
portant leurs denrées le lundi aux Rosiers, à
Baugé et même à Sablé et à la Flèche, le mer-
credi à Beaufort. le jeudi à Longue et Brissac. le
samedi à Saumur et à Angers. — Assemblée le
jour de la Ste-Madeleine ou le dimanche qui suit
Chef-lieu de Perception comprenant les
c""'* de Mazé , Bauné , Corné et Cornillé. —
Recette de Poste.
Belle Mairie neuve; — Ecoles — de garçon*
communale laïque, construite par adjudication
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da 17 jnin 1872 (archit. Bihard); — de garçons
congréganisto libre; — de filles communale
laïque; — de filles communale congréganisto
(Sœurs de St-Gharles). — Asile libre (Sœurs de
St-Charles).
VEglise, dédiée à saint Pierre (succursale,
30 septembre 1807), s'élève au centre du bourg.
— Avant sa reconstruction complète en 1844,
elle présentait des parties des xi, xiii et xiv« s.
C'est ce dernier âge que rappelle l'édifice actuel
(31 met. 55 sur 23 met. 35) avec chœur carré
orienté, le fond éclairé par un triple vitrail de
Thierry père et fils, d'Angers, représentant Sté
Madeleine, dont la statue en argent y existait
en 1790, St Augustin, St Louis de Gonzague,
trois nefs, chacune de trois travées, voûtées en
briques, à croisées gothiques de doubles meneaux
trèfles, le clocher au bas de la grande nef avec
Dèche en ardoise cantonnée de clochetons en
pierre; — aux autels secondaires les statues de la
Vierge, entre St Jean VEvangéliste et St
Joseph, de St Pierre entre St Paul et St
Etienne, chaire, confessionnaux, tribune dans le
style général de Téglise.
Le presbytère a été acquis par la commune,
autorisée d'un décret du V^ septembre 1811.
Aucun vestige antique n'est signalé sur le ter-
ritoire. Plusieurs grandes voies le sillonnaient,
dont une est bien connue, gagnant St-Pierre-du-
Lac, le long de l'Authion ; une autre gravissait
vers le Vieil-Bangé par Montevrouet Gardamon,—
la villa, aux alentours de laquelle on a rencontré
des briques à rebord, restant, ce semble, un peu
de côté, entre les deux voies qu'une voie reliait à
la Loire par le Gué-Danjan, Vadum Andega-
vense, et le Pâtis- Potier. — On sait qu'au iv« s.
c'était le centre d'une condita ou viguerie. qui
comprenait tout au moins une partie du territoire
actuel des Rosiers.
Tout le pays appartenait en propre aux comtes
d'Anjou avant le xi« s. — L'église, sans doute de
fondation antique, fit partie, avec le domaine, de
la dotation en 1040 du prieuré de Lesvière, fondé
par Geoffroy Martel. Elle était desservie à ce mo-
ment par un prêtre, que les moines y maintinrent
C'était un homme marié, qui, en prêtant serment
aux religieux, ses nouveaux maîtres, leur fit don
de tons ses biens, acquis du temps qu'il était laïc.
il lui fut assigné un revenu fixe en rentes de
grains et tout le profit des cérémonies religieuses
et des pèlerinages, l'abbé conservant la présenta-
tion de la cure.
Curés : Robert Cochereau, 1369. — René
Langlois, 1552. — Quoique les registres existent
depuis 1557, le curé n'est ni nommé ni présent
aux actes. — René Ogier, juillet 1600, f 1®
22 septembre 1604. — Ant. Bariller, installé le
24 juillet 1607. Il était en même temps chanoine
de St-Maurille d'Angers et promoteur de l'évêque.
— Jean Daviau, 1636, 1638. — Christ. Ogier,
chanoine pénitencier de St-Maurice d'Angers,
1639, 1641. — Richard Aziré , bachelier de
théologie de Paris, juin 1645, juillet 1640. —
Mathurin Lavollé, juin 1650, f le 24 juin 1692,
âgé de 74 ans. — Jean Rousseau, mars 1693,
f le 18 novembre 1699, âgé de 59 ans. — Gasj
pard de Contades, mars 1700, auparavant prêtre
habitué et chapelain de Montgeoffroy, grand sei-
gneur d'ailleurs et qu'on voit en 1712 assisté de
deux laïcs, a ses officiers », f le 5 avril 1714. —
Le vicaire Langlois dessert la cure jusqu'en mai
1716, puis Taffu, qui signe curé le 24 août sui-
vant, juillet 1722. — Louis-César de Pons,
août 1722, t le 7 septembre 1763, âgé de 62 ans.
Le 3 mai 1735 avait été posée, sur la voûte de
l'enfeu des Contades, la première pierre du grand
autel, avec écusson à V aigle d'azur sur champ
d'or. — P.-J. Chauveau, octobre 1763, f le
17 juin 1783, âgé de 58 ans. — Rousseau, juin
1783, 179.. précédemment curé de St-Barthélemy.
Au XVI* s. on voit figurer à tous les enterre-
ments après le clergé et « le magister sacristain >
<c les clercs » ou « les escoUiers », au nombre de
sept ou huit, d'une école ou collège, avec pension-
nat, que tenait le prêtre sacriste. Jean Coquet,
prêtre, f le 25 décembre 1610, est dit < régent des
« enfants de la paroisse » ; — • René Verrier,
<t maître d'école », et « régent au Collège de Mazé »,
à son décès le 27 juillet 1626; — de même
René Cohin, 1627,— Jean Lepage, « secrétain et
« maître d'école », 1638. — Je n'en ai pas noté
d'autres. — On trouve aussi en 1685 une mal-
tresse d'école dans le bourg, Jeanne Cointereau.
Le prieuré de la Roche-aux-Moines, V. ce
mot, était une dépendance de l'abb. de Bnaulieu.
Une maladrerie existait jusqu'au xvi« s.,
attenant à la chapelle de Montgeoffroy ; — et une
aumônerie, qui séparait de l'église un étang,
dont l'emplacement fut cédé en 1512 aux parois-
siens pour l'agrandissement du chœur. Elle se trans-
forme au XVII* s. en véritable hôpital, avec cha-
pelle, dont la grosse cloche fut fondue le 22 août
1672 par René Hervé, de Nantes.
La seigneurie appartenait à la terre de la
Macheferrière en Vallée et fut réunie avec elle au
château de Montgeoffroy.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de
Bourgueil, de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Urb. Biteau, 4 février 1790. — Noël
Chauveau, l*r messidor an VIII, f le 30 prai-
rial an XII. — René Phelippeaux, son gendre,
10 messidor an XII. — Erasme-Gaspard de Con-
tades, V. ce nom, 4 novembre 1806. — Jean-
Marie-T/>uis Jousset, nommé le 15 mai 1815,
installé le 11 juillet. — De Contades, août
1815, f en 1834. — Gaspard Hoyeau-Moreau,
1835, f en 1846. Il était à Paris apprenti épicier,
pendant les années terribles de la Révolution et
racontait plus tard, avec une verve toute pari-
sienne, les scènes historiques, auxquelles il avait
assisté en gamin curieux. — Erasme-Henri de
Contades, 6 décembre 1846. — Pierre Cousin,
23 mai 1848. — Edouard Lemée, 20 août 1848.
— Er.-H de Contades, 22 décembre 1851, f en
1857. — René Tuffet, 11 décembre 1858. —
Pierre Thibault, 3 sept. 1865, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 190; E 1100-illO. — Arch. comm.
Bt.-C. — Statistique horticole, 1842, p. XXXVm. — Pour
les localités, voir, à leur article, la Coudre, la Minotière,
Bois/ou, Montevrou, la Macheferrière, Montgeoff\roy,
la Maerère, la Jloehe-aux^Moinei, {« Pfe«fi«-att-/a««etc.
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MAZ
* Hase, f., c" de Cheviré-U-R. — Le lieu
seigneurial de M. 1684 (El.-C). — Ane. fief
et seigneurie relevant pour une moitié de Gas-
tines et de Fougère, pour l'autre du prieur de Cbe-
viré (G 105, f. 373). En est sieur n. h. René
Esperon 1540, Jean Esperon, mari de d"« Jeanne
d'Averton, 1562, Louis Esperon, écuyer, 1603,
Jean Leseigneur 1624, Anne Esperon, veuve
en premières noces de n. h. Philippe de Lhom-
meau, en secondes noces de n. b. Jean de
Laloue, 1640, Marie Esperon, qui y épouse le
11 février 1642 Gh. Leroux de Ruehesne, Joseph
Leroux , écuyer, 1683. mari de Madel -Franc.
Levacher, 1699. Arm.-Charles Leroux 1713, Ti-
moléon L., chevalier, ancien commissaire d'ar-
tillerie, f le 16 février 1769, âgé de 87 ans.— G'esten-
core aujourd'hui un logis, avec croisées à meneaux
du xvi^ s. , au-devant dui^el, en perçant la route de
Fougère vers 1835, on a trouvé en nombre des piques
de flèches en fer ; ■- vill., c»« de Si-Georges-
' Bur-Loire. — Mozé (Gass.) ; = V. aussi Massé.
Hflzeanx (les), f., c"« de Juigné-Béné; —
vill., c»« de St-Silvin.-^Les Masseaux (Et.-M.).
Mazerean (le\ ham., c°« de Gée.
Mazerie (la), cl., c»* de Daumeray.
llaEorles(les), f., c»e d*Avrillé; — f., c»«
de Lasse; «= ham., c"« de Marigné. — Les
Mazerils 1614 (El.-G.); — cl., c°« des Ponts-
de-Cé; -» t.. c°* de Vem\ «- f., c»« de Vézins ;
« f.. c^^d* Yzemay,
Mazerolle. f., c°« de Gennes, sur le passage
de l'aqueduc romain, dont les ruines importantes
y existaient accumulées il y a cinquante ans.
Mazeiranx (les), f.. c»« de Champigné. —
Les Mazeaux (Cass.). — I#C8 Mazuaux xvi-
xvii« s. -- Ane. fief et seigneurie, acquis le
8 avril 1437 de Jean de la Giniolle par Jean de
Ghamacé. En est sieur Jacq. Phil. de Girard
1716, Jacq. de Girard de Gastines, 1753.
Hazlères» canton et arrond. de Gholet (5 kil.) ;
— à 65 kil. d'Angers. — Mazeriœ xiii« s.
(Grand-Gauthier). — Mazières 1494 (E 581). —
Mazères 1579 (Carte). — Sur le rebord oriental
d'un haut plateau (142-154 met.), entre Cholet à
rO. et au N., Nuaillé (7 kil.) au N.-O., au N. et
à l'E.. Tout-le-Monde (5 kil.) à TE , Maulévrier
(7 kil. 1/2) au S.
La route départementale de Ghâtillon à Gholet
emprunte à peine la pointe extrême du territoire
(500 met.), reliée au bourg, à 600 met. vers N.,
par un chemin vicinal, qui se prolonge jusqu'à
l'extrémité N. de la commune.
Y passent le miss, de la Fardellerie, formant
la bordure vers l'E. jusqu'à son confluent dans le
Tréïon, qui sert de limite vers S.
En dépendent les ham. de rEtandière(4 mais.,
25hab.)etdu Logis (3 mais., 21 hab.) et 25 fermes
ou écarts dont 3 formant groupe de 2 maisons.
Superficie : 890 hect. dont 310 de bois taillis,
dépendance de la forêt de Breil-Lambert, 110 h.
de prés, le reste en labours, y compris les 70 heet.
de landes, signalées en 1811; — nulle vigne.
Population : 500 hab en 1726. — 78 feux en
1789. — 394 hab. en 1821. — 45S hab. en 1831.
441 hab. en 1841. — 4Ô8 hab. en 1851. —
494 hab. en 1861. — 508 hab. en 1866. -
498 hab. en 1872. dont i94 au bourg (58 mais..
58 mén.), situé à l'extrémité vers S. sur un ma-
melon de plus de 100 met. de hauteur, d'où l'on
domine la vallée du Trézon.
Ni Assemblée t ni foire. — Nulle autre indus-
trie que le tissage pour Gholet, — et l'agriculture
en progrès constant.
Perception de Maulévrier. — Bureau de
poste de Gholet.
Mairie, avec Ecoles publiques laïques de
garçons et de filles, bâtie par adjudication du
22 juillet 1858, sur un terrain acquis le 13 août
1857 par la commune, autorisée d'un décret du
15 avril précédent.
UEglise, sous le vocable de Ste Radégonde
(succursale, 5 nivôse an XIII), incendiée pendant
ta guerre et restaurée depuis, s'écroula en 1835
et a été reconstruite par adjudication du 24 juin
1837 en style néo-grec. — Vers S. y attient le
presbytère, bâti par adjudication du 15 juin
1849 ; — vers N. l'étroit enclos du cimetière^
limité par de simples haies.
Il n'est signalé sur le territoire même aucun
vestige celtique. Une très-belle monnaie gauloise
enélectrum yaététrouvéeen 1872, qui portait au
droit la tète au type perlé, avec les lettres IV. seuls
restes de la légende ; à l'envers, le cheval andro-
céphale, avec VAuriga et le vaincu à terre. —
La voieTomaine de Poitiers à Nantes, franchis-
sait le Trézon au-dessus de Laudonnière, gravis-
sait le coteau, qui porte le bourg, et le laissait à
l'E en rasant la Léaudière. Des briques romaines
ont été trouvées sur son parcours dans la vallée.
Aucun document n'existe sur la fondation de
la paroisse, perdue au milieu des bois et dont
dépendait jusqu'à la fin du XYiii« s. le territoire
dfi Nuaillé, principal centre du peu d'activité lo-
cale. — La présentation de la cure appartenait
au doyen de Vihiers.
Curés : Jean Chousteau, 1494, 1497. —
Denis Berruczan.1521. —René Doulcin, 1535.
— René Chastain, maître ès-arts, 1637, qui
passe à la cure de la Grilloire en 1660. — Et.
Péan, installé le 6 novembre 1660, f le 27 mars
1666. — R. Crolleau, avril 1666. — Melaine
Roze, 1667, f avant octobre 1700. La série des
registres est plusieurs fois interrompue. — Simon
Girard, octobre 1700. — P. Rigalleau, mars
1726, 1750. — Pierre Henry, de la Pommeraie-
sur-Sèvres, mai 1750, f le 22 janvier 1763, âgé
de 68 ans. — Glande Morin, février 1763, f le
20 novembre 1787, âgé de 60 ans. — Pierre-
Joseph Bourasseau, 1787, juillet 1791.
La seigneurie de la paroisse appartenait aux
seigneurs de la Sécherie, V. ce mot, qui, sans
l'abandonner, se rapprochèrent du bourg vers la
fin du XYi« s. en s'installant à 800 met. vers N.-E.
dans un ancien logis transformé, dit « la maison
a de Mazières » — s la maison neuve de Ma-
a zières » (Gassini), — « le château » (Et.-M).
Une tourelle et une fenêtre grillée du xvi« s., se
montrent encore à un pavillon, accolé d'une cons-
truction du XVIII* s. , qui a été transformée, comme
l'indique la date sur la porte, en 1823, et dont
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deux des pontres consenrent des traces de flenrs,
d'arabesqaes, d'animaux fantastiques, d'hommes
et de femmes en plein ébat.
La paroisse dépendait da Diocèse de Poitiers
jnsqu'en 1317, puis de Maillezais jusqu'en 1648,
puis de la Rochelle jusqu'en 1790 et du Doyenné
de Vihiers; ~ de la Sénéchaussée d'Angers, de
l'Election de MontreuiUBellay, du District de
Cholet en 1788-1790. — A partir de la fin du
xvii« s. on y voit s'y multiplier peu à peu au
bourg les ateliers de tissage et au xyiii® s. de
blanchisserie. Une lieutenance des fermes y est
établie vers 1775. — Un vœu spécial est émis dans
le cahier de 1789 pour la suppression des laisses
libres, source de fraudes industrielles; — un
autre, pour la .création de petites écoles.
Maires : Gabard, an VïlI. — René Loué-
tihre , 2 août 1816. — René Gourichon ,
25 mai 1821. — Mich. Humeau, 16 novembre
1821. — René Louétière, 23 janvier 1826, dé-
missionnaire le 19 mars 1852. — Pierre Marie,
17 juillet 1852, installé le 25, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. B Cahiers; C 492; B 581; L. - No-
tice Mis. de M. Spal. — Notes Mss. de M. Boutillier de St-
André. — Pour les localités, voir, à lenr article, la Sécherie,
Noisy, la Fardellerie, la Plaudière, etc.
Mazlères, f., c"« de Meigné-aoua-D. —
Maceriœ 1070-1088 (Liv. EL, f. 43). — Ancien
fief et seigneurie, avec hôtel noble, relevant de
Laillou au xv« s. et plus tard réuni k la Tremblaie.
— En est sieur Geoflfroy de Bomaye 1457, 1477,
Louis de B. 1555. — La terre est vendue vers
1650 par le maréchal de Brézé à Nie. de Gau*
reaux. — Y demeure en 1657, 1701 , Christ, de
Doré, chevalier, conseiller au Parlement de Metz.
Mazières (les), f., c»« d*AmbiUou; — ham.,
c"« de Fougère. — Mazeria 1145-1150 (Cart. du
Ronceray, Rot. 1, ch. 62); -» f.. c»« du Lton-
d^A. ; — donne son nom au ruiss. né sur la c"*,
qui s'y jette dans le Courgeon ; — 2,500 met.
de cours; « vill., c"« de Murs. — En est sieur
René Jean, notaire, f le 3 septembre 1671. On y
voyait encore il y a quelques vingt ans des
vestiges de constructions romaines en briques,
où le Musée archéologique d'Angers a recueilli
trois tuyaux de calorifères carrés. Y. Mém. de
la Soc. d*Agric., 1845, p. 304-311 et Procès-
Verbaux, p. 37; — Répert. archéol., 1867,
p. 231 ; — f., c»« de Trémentines ; — f., c"* de
Varennes-a.'M. ; — f., c"« de Villebemier ;
— (les Grandes, les Petites-), ff., c»« de la Pom-
meraie.
kmaâiié, f., c»« de Genneteil — Marzillé,
:Et.-M.).
Mazere (François), né à Niort en 1776, mort
a Paris le 8 novembre 1828, inspecteur en 1809,
puis recteur de l'Académie d'Angers jusqu'en
1817, a fait imprimer à Angeis l'Eloge de Mon-
taigne (Mame, 1814, in-8« de 51 p.). ~ Sa
femme, née Amable-Angélique Delatge, morte à
Paris le 12 mai 1820, a fait imprimer une Epître
à Sa Majesté l'Impératrice sur la naissance
du roi de Rome dans le Recueil d'hommages
poétiques à Leurs Majestés Impériales et
Royales (1811).
635
MEA
Méa, vill., c»« de St-Georges-ChàUl. --
Maiacum situm in parochia Sancti Georgii
1055-1070 (Liv. N., ch. 50). — Méats (Cass.). -
JLe« Planches de Meatz 1713 (Et.-C). —
Moya an Yl. — En est sieur Ant. Menoust 1604,
t le 12 juillet 1633. ~ Y. le plan de la châtel
lenie de St-Georges-Ghâtelaison.
Heaalnet chat., c°* de Broc, sur le coteau
qui domine la rive gauche d'un pittoresque
ruisseau. Le manoir féodal occupait une partie
seulement de l'emplacement actuel, sur les ex-
trômes confins des deux paroisses de Broc et de
Ghalonnes; et c'est de Ghalonnes que dépen-
daient « la chambre haute, la grande salle au-
a dessous, la chapelle et le portail », toute la prin-
cipale partie du manoir. La chapelle, dédiée à saint
Jacques, en avait été fondée une première fois
dés le 14 septembre 1324, de nouveau le 2 mai
1525. — La terre prenait titre de châtellenie et
relevait du Lude. — Les premiers seigneurs con-
nus sont Jean ùc Rougebec, 1300, qui portait
fascé onde d'argent et de sable. Anne, sa
petite-fille et unique héritière, épousa vers 1450
Jean de Savonnières, f le 20 octobre 1459, qui
portait de gueules à la croix pâtée d'or; — et
après eux, pendant trois siècles, cette famille s'y
allie aux Mathefelon, aux Beauvau, auxMonteclerc,
aux Quatrebarbes. — Marie-Françoise de Savon-
nières, fille unique d'Henri-Francois de S. et de
Marie-Hélène Deschamps, épousa le 27 juin 1730,
dans la chapelle, Charles de Maillé-la-Tour-
Landry, qui après la mort de son beau-père
vendit la terre à Louis Belin de Langlotière, sei-
gneur de Broc. Sa seconde fille Athénaïs-Marie-
Françoise, mariée à Henri Denau de TEstang,
mourut à Paris le 9 mars 1827 et la laissa à sa sœur
ainée M™« Du Bois- Descours, dont la fille l'ap-
porta au marquis de Luzac. Des arrangements de
famille l'ont fait passer en 1842 à son beau-frère,
le comte de la Poèze. — Le 28 août 1792, toutes
les gardes nationales de Dénczé, Broc, Noyant,
Ghigné et de dix lieues à la ronde s'étaient réu-
nies au son du tocsin, sur le faux bruit que les
brigands s'approchaient, après avoir pillé Baugé et
Beaufort. Au retour de cette alerte vaine, la garde
nationale de Broc fut envoyée fouiller le château
qu'on disait cacher des émigrés et dos munitions.
La garde en sortait, sans avoir rien découvert,
quand elle rencontra celle de Ghàteau-Lavallière,
composée en partie d'ouvriers des hauts fourneaux,
qui prétendit trouver mieux, et en un instant, mal-
gré ses chefs, menacés par elle et injuriés, mit
tout à sac et à feu. Le mobilier de la chapelle et
l'argenterie furent recueillis, pièce à pièce, pendant
une longue enquête, à la mairie; mais il ne restait
debout des bâtiments que l'aile gauche et la
ferme. Ils n'ont pas été reconstruits mais seulement
utilisés on pavillon d'habitation. •— Le domaine
comprenait plus de 1,700 hectares.
Il donne son nom i un ruiss. qui prend sa
source principale dans les étangs du Yivier-de-
Loindes près Gourcelles (Indre-et-Loire) , coule
du S.-S.-E. au N., arrose Braye, Marcilly, Broc,
reçoit les eaux de la Beunerie, de la Gave-Noire
et de la Godefrairie et se jette dans le Loir à
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MED
— 636 —
MEI
1,500 met. à ro. da bonrg de la Ghapelle-anx-
Choux ; — après 25 kil. dont 5 sur Broc, où il
anime deu\ moulins, à travers une vallée char-
mante, qu'il inonde aux saisons des pluies.
Arch. de M.-et-L. Série L. — Arcta. comm. de Broc et de
Gbaloniies Et.-G. — Note Marchai.
Heaalne (Louis de), angevin, religieux de
Glermont au Maine, terminait en 1581 une His*
toire des comtes de Laval, qui est restée ma-
nuscrite.
Héeliinerie (la), cl., c°« de Parce, à la fa-
mille Méchin en 1600.
Héerénlére (la), bam., c°« de St-Melaine.
— La Mercrenyère 1624 (Et.-C. Erigné).
Méeriiif mo° b. et f., c"« de St-Jean-des'
Mauvrets. — Haimericus de Mecrin 1192
(H St-Aubin, Off. cl., IV, 299). — Mechrin 1211
(H.-D. A 3, f. 16).— Ane. fief et seigneurie relevant
de Gilbourg en Thouarcé et pour partie de Saint-
Alman, avec « hostel fort », dès le xiv's., « clous
«c et fermées de mur à créneaulx, canonnières,
« machecoulis, tourelles, j*~.ais-levis à chaînes,
« ponts dormans s, haute et basse cours, avec
nouvelle enceinte de murs et de fossés. En est
dame Thomasse Mallarde 1433 ; — puis la famille
Chaperon ; — Bertran Chaperon qui fut autorisé
par lettres royaux de Chinon, 10 juillet 1433,
et de nouveau par le roi René en 1436, à for-
tifier la maison ; — Auvergnas Chaperon, qui y
fonde une chapelle seigneuriale en Thooneur
de Ste Catherine le 5 juillet 1483, — Jean Davy
1490, Guillaume Legraa, mari de Jacquette Cha-
peron, 1541. — Les ligueurs s'y étaient installés
en décembre 1589 et, soutenus par ceux de Bris-
sac, infestaient les routes. Pnicharic vint donner
Tassant le 6 janvier 1590, mais fut repoussé avec
perte. C'est la Hochepot qui reprit la place le
1er mars, avec du canon amené de Tours par la
Loire. — Pierre Tahureau, mari de Radégonde
Legras, vendit la terre vers 1650 à Jean Hannequin
de Fleurville sur qui Antoine Legras en réclama
le retrait lignager en 1654. — Elle appartient en
1697 à Ant. -Franc, de la Roche-Billard et est
adjugée par décret en juin 1725 à d"* Antoinette
de St-Vallais, de ([m à sa mort le 5 février 1735
hérite Franc.-Jean Lecorvaisier de St-Vallais,
êcuyer, — après lui en 1748, François-Esprit de
Berry, — et en 1778 Hyacinthe -Louis Hingant,
sieur de Juigné. — L'enceinte carrée des douves,
aujourd'hui comblées, n'apparaît plus guère que
dessinée par des rangées d'arbres vers S.-O. ;
vers S. un mur d'angle percé de 15 à 20 meur-
trières. — Y adhère vers l'E. l'habitation mo-
derne, entourée de douves neuves, que franchit
un pont de trois arches en ardoise ; — en dehors à
100 met., la fuie carrée, découronnée, haute de
5 à 6 mètres. --La chapelle est rasée depuis 50 ans.
Arch. de M.-et-L. E 723-796. — Arch. comm.- IiA>eri.
arch., 1867, p. 298. — LouTet, dans la Rev d'Anjou, IBM,
t. II, p. 168-171. - Répert. arch., 1867, p. 298-290.
Medatgia , Medaigietts pagu9. — V.
Mauges (les).
Médlelnerie (la), c^« du Toureil, dans
la paroisse de St-Maur. — Le lieu et closerie
de la M. alias Goufferie 1609. — Acquis en
1590 des héritiers de M« Phil. Quentin, avocat,
Angers, par Noël Lefrère, et de M* Jacq. Lefrèie*
avocat du roi à Beaufort, en 1609, par d. h. Nie.
Barbot du Martray.
Mée (la), f., c»« de Ste-Gemmes-d'A, ; « f.,
c"« du Lion-d^A.
Héf^eCterle (la), m»"*, t^* à'Allonnes; «
f., c"« de Durtal. — Le lieu de la Biennerie
alias la M. 1634. — Les Maigr. 1736 (G Cure).
— A Jos. Raveneau, curé de N.-D. de Durtal.
1730, dont les héritiers la vendent le 11 juillet
1736 à Suzanne de Broc, dame de Grip; —
saccagée par les chouans dans la nuit du 16 an
17 février 1834.
Héirretttére (la), f., c»« de Pontigné.
Héipayon {Fran<;ois), sieur de la Hoossaie,
fils du prévôt provincial d'Anjou, fat nommé
maire d'Angers pour deux ans, le 1» mai 1663 ;
— portait d'azur au chevron d^or accompa-
gné en chef de î roses d^ argent et en pointe
d'un lion rampant dPor.
Heii^an (.•..), curé de Saint- Jacques de
Saumur, embrassa avec ardeur la cause révo-
lutionnaire et fut délégué comme commissaire
civil en l'an II par le Comité de Saumur à la
suite de l'armée de l'Ouest. Il était à Savenay et
y commanda des fusillades. Sa correspondanee
existe, où il s'en vante.
Helfpiiaii (Jean- Baptiste), maître mennisio',
originaire de Ghalon, établi à Ajigers vers 1TT5,
s'y fit connaître par divers travaux, notamment
par le modèle d'une machine hydraulique, repré-
sentant un édifice entier et complet dîans tooies
ses parties, qui devait être exécuté od 1794 sur
le port Ligner, au pied du château, pour l'éta-
blissement d'une manufacture d'acier. Cette
œuvre d'art a été recueillie dès l'an Vill an
Musée d'Angers. -» (Pierre), architecte à Sau-
mur, 1748.
Meignanne (la), arrond. et canton N.-E^
d'Angers (12 kil.).— Magnenia 1081-1105 (Cart.
St-Aubin, f. 53 v»), 1119 (Ibid., f. 35). — Prea-
byteratus de Magnenia 1118-1136 (Gartnl. Si-
Nie, p. 10). —LaMaignene 1195 circa (Joigne-
la-Pr., ch. or.) — Meignenna , — La Atem-
gnenne 1373 (G 871, f. 81), et 1677 (Et-C.). -
La Maillanne 1707 (GG 143). — Dans un pays
de côtes, traversé du N. au S. par nne Tallée
centrale. — Entre le Plessis-Macé (2 kil. 500 m.)
et la HembroUe (4 kil. 800 met.) au N., Juigné^
Béné (5 kil. 900 met.) et Avrillé (6 kil.) à l'E.,
Beauconzé (7 kil.) et St-Lambert-la-Potherie (4 kil.;
au S., St-Glément-de-la-Place (8 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Bécon à Joigaé
traverse le bourg, rejoint au centre par le cbe-
min d'intérêt commun de St-Georges-sar>Loire
et par trois chemins vicinaux.
Y passent dans toute la longueur du N.-O. aa
S.-E. le ruiss. de Brionneau; -- et ses affluents
les ruiss. de Longuenée, de la Farauderie et de
Gahard, ces deux derniers nés sur la commune.
En dépendent le vill. du Pont (11 mais.. 63 h.),
et les ham. de la Tour (4 mais., 18 hab.). àf
la Visellerie (3 mais., 15 hab.), des Ormeaux
(5 mais.^ 21 hab ), de la Basse-Filotière (4 mais.,
19 hab.)» de la Varrie (3 mais., 13 hab.), ées
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MEI
Moalins-de-la-Gondre (4 mais., 17 hab.)* de la
Malsoocière (3 mais., 9 hab.), da Tertre (6 mais.,
18 hab.), les chat, de la Gonjonnaie, de Saint-
VeDant et de St-Qaentin, et 86 fermes ou écarts.
Superficie : 2,339 hect., dont 14 hect. en vignes
et 126 en bois.
Population : iî2 feox en 1720. — iSO fenx,
758 hab. en 1789. — 717 hab. en 1807. — 965 h.
en 1831. — 956 hab. en 1841. — i,8i7 hab. en
1851. — 1,04^ hab. en 1861. - i,08i hab. en
1866. — i.OiS hah. en 1872, dont 337 au bourg
(69 mais., 111 mon.), en progrès avec le dévelop-
pement constant des améliorations agricoles.
Un four à chaux ; — un moulin à eau.
Perception d'Avrillé. — Bureau de poste de
la Membrolle.
Assemblée le dimanche après la St- Venant
(11 août).
Mairie construite enl867(arch. de Goutailloux),
avec Ecole de garçons. — Ecole congréganiste
de filles (Sœurs de St-Charles), transformée et
agrandie en 1860.
V Eglise, dédiée à St Venant (succursale, 5 ni-
vôse an }L\\l), avait été incendiée par les chouans
et fut commencée' à reconstruire en 1809 avec le
produit de souscriptions. C'est une nef unique,
nue, sans voûte, avec une informe chapelle de
la Vierge; à l'entrée du chœur, statues de saint
Sébastien et de saint Venant, attribuées au
sculpteur St-Simon, V cenom.— Le clocher date
de 1836.
Le Presbytère, construit en 1738 et vendu
natS a été racheté par la commune, autorisée par
ordonnance du l'r novembre 1826.
Le pays, couvert autrefois tout entier de bois,
abritait des populations primitives, comme l'at-
testent un dolmen à Fessiues, sur la rive droite
du Brionneau, et vis-à-vis, sur la rive gauche, le
peulvan de la Roche, V. ces mots. — 11 est pro-
bable qu'une voie antique remontait la rive
gauche du ruisseau, d'Angers à la Pouèze, par le
bourg môme.
La fondation de la paroisse est inconnue ; elle
comprenait encore sous l'épiscopat d'Ulger celle
du Plessis-Macé. — L'église en appartenait dès le
XI*' s. à l'abbaye de St-Nicolas d'^gers, à qui le
pape la confirme en février 1097 n. au Partie tout
au moins des revenus de la cure, presbiteratus,
restait aux mains du seigneur du Plessis-Macé,
qui en fit don dans les premières années du xii" s.
Curés : Mie. Lepaige, 1575, 1594. -- Jean
Garnier, 1607, qui devient curé de la Trinité
d'Angers. — Jacq. Gamier, 1620, f le 31 mai
1648, âgé de 50 ans. — Lézin Fellet, 1648, 1660.
— Lézin Gasnier, janvier 1666, f lô 15 avril
1671, âgé de 29 ans. — Lézin FelUt, 1673, f le
26 novembre 1718, âgé de 74 ans. — Lézin
Fellet, décembre 1718, f le 23 mars 1725, âgé
de 44 ans. — Louis Grosbois , mai 1725, t le
4 décembre 1749, frère du président du Grenier
à sel de Gandé. — L. Maurice, 1750. janvier
1758. — Jean-Baptiste Baril, février 1758. jus-
qu'en décembre 1792. Il continue à écrire les
actes que signe le maire Guy-Michel Guillotin. —
Mais le 26 vendémiaire an Ù, 150 chouans, après
avoir pillé la maison de l'officier public, qui s'é-
tait caché à temps, viennent s'installer à la cure,
s'y font servir à dîner en forçant l'ex-curé, alors
âgé de 77 ans, à leur tenir compagnie au milieu
de mille injures, puis l'assassinent dans la cour à
coups de baïonnettes, s'en vont de là égorger Henri
Nail, taillandier, père de six enfants, qui refusait
de leur livrer le greffier Oblée, et repartent
après avoir abattu les deux arbres de la liberté.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de l'Election d'Angers, du District de St-Georges-
sur-L. en 1788, d'Angers en J790 et forma quelque
temps le chef-lieu d'un canton, que la loi du
21 messidor an VU transféra à Montreuil-Belfroy.
Maires : Guy-Michel Guillotin, 1792. —
Maurice Gatines, 19 prairial an IX. — Au-
gustin-François Pocquet de Livonnière, 2 jan-
vier 1808. — Lézin Boreau de Roincé ,
4 octobre 1811.— M. GasHnes, 12 juin 1815.— L.
Bor. de Roincé, 12 juillet 1815. — A.-F. P. de
Livonnière, 16 octobre 1816, démissionnaire le
4 décembre 1825. — Jacq. Chamacé, 14 janvier
1826, installé le 29. — Dubignon atné, 16 sep-
tembre 1830. — Gays, 1834, démissionnaire le
20 janvier 1835. — Urb. Thouin, 1840. — Jou-
bault, 1865. en fonctions, 1876.
Arch. de 11 .-et-L. Séries B et L. — Arch. comm. Bt.-G.
— Sauvage. Un Canton de TAiyou, p. 40. qui n'y est pas
exact. — Ep{t. St-Nie., p. 26. — Pour les localités, voir
Fessines, la Tbur, le Ménil-l'Abbé, la Ckauvellerie, le
Ménil'Chauveau, la Goujonnaie, etc.
Heignannerle (la), f., c^« de Bouckemaine,
à la Pointe. — Ane. maison noble, avec chapelle
distincte, appartenait à M. Farcy du Roseray vers
1770; = f., c»« de Mei§né,; — f.. c" de St-
Clément-de-la-Pl. — Ane. logis, dont est sieur
Urbain Fourmy 1639. Y habite. M" Hubert, avec
sa femme Renée de Grespy 1666, qui le vend à
François de la Porte et Toussaint Châtelain, et
ce dernier en 1684 à n. h. René Bouchard ; — en
1760 René B., administrateur général des Incu-
rables, inhumé à Angers le 16 décembre 1762
«en présence d'un convoi général de toute la
« ville (G 181). —-Il y existait au bout de la cour
une chapelle de Ste Anne, fondée le 9 juillet 1658
par Mathurine Houdin . où les curés de St-Clément
et de la Meignanne étaient tenus d'entrer aux
Rogations et de chanter un Salve Regina, sous
le bénéfice d'une rente de deux pots de vin et
d'un boisseau de froment en pain.
Meigiié» c<>° de Doué (7 kil.), arr^ de Saumnr
(13 kil.) ; — à 50 kil. d'Angers. — Parrochia
ecclesie, que Magniacus dicitur 994 (Liv. N.,
ch. 37) . — Ecclesia Sti Pétri in villa, cui
nomen est Mnnniacus 995-1010 (Ib., ch. 38).
— Capella que dicitur Magniacus 1142-1163
(Liv. d'A., 2-1). -- Meigné'près-Saumur 1783
(Pouillé). — Sur un sol inégal formé de vallées
plates (62 met.) et de hautes cétes (95 met.), boi-
sées vers N., — entre les Ulmes (3 kil.) au S. et
â l'E.. Dénezé (5 kil.) au N. et à l'O., Verrie
(3 kil. 500 m.) au N., Forges (3 kil.) au S.
Le chemin d'intérêt commun de Louresse à
Saumur traverse le territoire dans toute sa lar-
geur centrale (3 kil. 500), croisé à un kil. par le
chemin d'intérêt commun de Doué aux Tuffeaux,
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638 —
MEI
— qui passe da S. au N.-E. dans tonte sa lon-
gueur (4 kil. 200), — et reliant an bourg même
le chemin d'intérêt commun du Ck>udray, puis
sur l'extrême limite celui de Souzay.
Y passe le rulss. du Douet; — y natt celui de
Verrie.
En dépendent le vill. de Cm (13 mais., 44 h.),
et les bam. de la Tremblaie (8 mais., 46 bab.),
de la Fosse (6 mais., 18 bab.). de Fougerollo
(3 mais., 7 bab.), les chat, de la Tremblaie et de
la Bretaudière et deux fermes.
Sujierficie : 1,319 hect. dont 55 en vignes et
510 en bois.
Population : S36 bab. en 1726. — SÎO bab.
en 1790. — 260 bab. en 1831. —283h»b. en 1841.
— ^52 hab. en 1851. — 25i h. en 1861. — 282 h.
en 1866. — 280 bab. en 1872, dont 145 au bourg
(46 mais., 52 mén.), pour partie habité en caves,
comme le reste de ce pays encore bien isolé de
toute vie active.
Bureau de poste de Doué. — Perception
de Louresse.
Ni assemblée ni foire.
Mairie avec Ecole mixte (Sœurs St-Gharlea),
dans un local acquis par actes des 10 octobre
1850 et 20 mars 1851.
La paroisse, supprimée et réunie à celle des
Ulmes par ordonnance du 20 février 1809, a
de nouveau été érigée en succursale le 6 oc-
tobre 1843.
V Eglise dédiée à St Pierre, est en partie encla-
vée dans les dépendances de l'anc. cure. Elle a d'ail-
leurs été déformée par une restauration récente,
qui a ajouté une travée à la nef et refait à neuf
le portail. L'adjudication des travaux date du
24 mai 1860. — Les murs latéraus. montrent
pourtant encore le petit appareil régulier du xi® s.
avec d'étroites fenêtres romanes vers N. ; au-
dessous, une grande porte à double voussure
ogivale xiii« s., couronnée d'un simple cordon de
fer à cheval en saillie. La nef unique, sans tran-
sept, se termine par une étroite travée, qui porte
le clocher à base carrée, éclairé sur chaque face
de deux fenêtres ogivales, avec flèche octogonale
de pierre, xvi« s., cantonnée de petites niches. —
Le chœur conserve deux seulement de ses chapi-
teaux, l'an à feuille d'eau perlée, l'autre à simple
crochet naissant, du roman le plus rudimentaire , qui
pendent dans le vide sans leurs colonnes. A droite
et à gauche, se remarquent de très-curieuses
statues de St Pierre et de St Paul, avec les attri-
buts des papes du xviii' s. Elles datent de 1722
et sont d'un sculpteur flamand nommé Mansar,
V. ce nom,. L'année suivante et pendant trois ans
(1723-1725) logea à la cure le sculpteur Gordier,
à qui sont dus les fonts baptismaux, dont le
pied est porté par quatre petits enfants nus, la
chaire en pierre, avec les quatre Evangélistes
sculptés sur le panneaux, et les deux autels secon-
daires, ornés chacun d'un bas-relief, à droite le
Baptême du Christ, à gauche VAssomption
de la Vierge, — L'architecte René Leroi diri-
geait l'œuvre de cette décoration générale de
l'église, entreprise aux frais du curé, sans
aide aucune des paroissiens. — Sur l'entrée et
au fond du chœur et de la nef sont conservées
les armes sculptées de l'abbé, accostées de h
crosse et de la mitre et portant dans le cbamp
trois écrevisses (?).
Attient vers S. à l'église l'ancienne cure, dont
les fenêtres portent la date de 1681 . Le bàtimeai
à pignon est contrebonté d'énormes contrefom.
qui paraissent avoir servi à une constrnctioo
antérieure — Dans la cour subsistent des fonda-
tions antiques et quatre larges piliers can^,
creux à l'intérieur. — De l'étang qai en baignait
le pied, vers S., il ne reste que la chaussée.
Dans le cimetière, git à rentrée un andqu
tombeau de pierre, provenant de la partie sup-
primée de l'enclos ; à côté, la base et l'antel et
la croix stationale, élevée par Cormier en l'Rl-
Aucun vestige antique n'est signalé sur le ter
ritoire, tout entier perdu, jusqu'au siècle der-
nier, au milieu des bois, mais qui parait avoir
été aux temps gallo-romains et méroviogieis,
animé par d'importants établissements et le pas-
sage de nombreuses voies. Celle de Thouarcé à
Saumur desservait le bourg actuel, villa antique,
déjà et depuis longtemps au x« s. constitoée eo
paroisse. Non loin vers N., Cru, domaine de St-
Maur et centre plus important encore pent-ètre,
essaya en vain d'ériger église contre église, et fot
à jamais dépossédé par sentence de l'éTèque,
rendue à la requête des moines de St-Floresi,
seigneurs de tout ce pays. Ils conservèreat jos-
qu'à la Révolution la présentation de la cote. -
mais sans y constituer de prieuré, — quoi qQ'eo
indiquent divers livres par confusion avec la eha-
pelle de Meigné-sur-Dive. — Au milieu da xu*s.
même, l'église ne figure plus dans les boUes
que comme une chapelle dans la dépendance de
la paroisse des Ulmes.
Curés : Vincent RaimbauU, 1630. — Tonss,
Deschamps, 1643. — Mathurin Bodineau,
1648, t le 27 décembre 1683, âgé de 72 ans. -
Jean-Fr. de Lessart-Mocquet, janvier 1684. -
J. Rayer, 1704, f le U' octobre 1713, âgé d*
44 ans. — F. Martin, décembre 1713. mars
1716. — Gilles Meschin , mars 1716 , t •*
22 avril 1760, âgé de 74 ans. Il avait en de
grosses luttes à soutenir contre le seignear de la
Tremblaie, qui possédait dans l'enclos même da
sanctuaire deux bancs, dont un pour ses domes-
tiques et ses chiens de chasse. Le curé fit (oo(
enlever et faillit être assassiné par le gentil-
homme. — Beaum,ont, mai 1760, octobre 1761
— René-Jean Gallot, décembre 1761. f ^
30 septembre 1764, âgé de 37 ans. — F. Ltmesk.
octobre 1764, février 1792, qui, sa cure ayant éû
supprimée, fut élu à celle de Yibiers.
La paroisse avait pour seigneur le châtelain àî
la Tremblaie et dépendait de l'Archiprôtréetde
l'Election de Saumur, du District de Doné ea
1788, de Saumur'en 1790.
Maires : Jean Rideau, \^^ messidor an VUI
— Abraham Carrefour de la Pelouse, 2 ja^'
vier 1808, f en 1811. — J. Rideau, 18 fé^riff
1811. — Louis Goislard, 4 février 1826, ins^
le 26. — Rideau, 15 novembre 1830. - lo^
Charpy, 7 octobre 1840, installé le 25. - ^^^
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MEI
de la Sell^, SO août 1848. — René Roux, ....
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. H St-Florent et D. Huynes, f. 313. —
Arcb. comiD. Et.-G. —Pour les localités, Toir Cru, la
Dremblaie, Fougerolles, Tiremouehe, VilUers, le Portai,
Meîgtkéf vili..c»« de Brézéei par extension,
de Méron. — Ècclesia Magniacus et moli-
nus 990 circa (Liv. N., f. 43). — Alodua, qui
Magniacus dicitur ... in pago Andegavo,
in comitatu ejusdem pagi^ cum ècclesia in
honore Sancti Martini constructa 1060
(Liv. N., ch. 189). — Ecclesia Sancti Martini
de Maigneio H42-H62 (Bulles. Liv. d'A. ,
f. S-xviii). — Maigne 1125 circa (Mainferme,
t. H, p. 326). — Vhostel, terre, etc» de Mei-
gné 1474 (E 823). — Le chastel et maison de
Meigné sur Dive 1542 (C 106, f. 20). — Le
xnllage de Migné xviii*» s. (Et.-C). — Meigné-
sur-Dive xix"s. —A 5 kil. S.-S.-O. de Brézé, à
4 kil. de Montrenil-B., antique alleu, sis an croise-
ment, avec la villa de Balloire, de la grande voie
de Saumnr à Antoigné et d'une voie descendant
de Montrenil vers la Dive. Il y existait dès le
X* s. un moulin sur la rivière et une église dédiée
à St Martin, qui fut constituée en prieuré et dé-
pendait depuis au moins le x« s. de l'abbaye St-
Florent. Le fief avec « hostel et herbergement »
relevait de Montreuil -Bellay, plus tard du Cou-
dray-Macouard. Il fut aliéné par l'abbé Jean du
Bellay, à titre de bail ampbithéotique, le 30 jan-
vier 1436 n*s»9 k Foulques 'de la Rocbefoucault,
et le titre du prieuré annexé à l'office d'infirmier,
la cbapelle restant dès lors seigneuriale et enfermée
dans l'enclos. — En est sieur Julien de la Rochef.
1445. Franc. d'Aubigné 1470,-- Ant. de la Roche-
foucault 1540. — Arthus de Maillé, sieur de Brézé,
vendit la terre le V juillet 1568 aux chanoines
du Puy-N.-D. mais il en fit retrait par acte du
28 février 1588 et il le possédait encore en 1594.
— Elle appartenait sur la fin du siècle suivant à
la famille du Trobchay. — En est dame en 1685,
1693 Eléonore Lepauvre, veuve de Louis du
Tronchay. Leur fils Louis épouse à Saumur le
2 avril 1696 Marguerite Jacob de Tigné. Tous
deux sont inhumés dans la chapelle, l'épouse le
23 juin 1722, l'époux le 17 septembre 1726, âgé
de 64 ans ; — puis, le 21 mars 1736, un enfani
de leur fils Louis-Joseph-Denis du T., sénéchal,
lieutenant général de la Sénéchaussée de Sau-
mur. — Le vicaire de Méron desservait autrefois
le village et remettait la liste des baptêmes, ma-
riages et sépultures au curé de Brézé, qui la re-
portait sur ses registres. — Les habitants en 1832
réclamaient leur réunion à Méron, approuvée par
le Conseil d'arrondissement, par le Conseil géné-
ral, par le ministre, même par le Conseil muni-
cipal de Brézé. On ne voit pas ce qui l'empêcha.
— Le château, reconstruit au xviii* s. avec vaste
cour plantée d'arbres et flanqué de quatre pavillons
carrés, appartenait en 1797 et encore en 1827 à la
famille de Charnacé, — aujourd'hui à M. Perrault.
Arch. comman. de Brézé. — RéptrU arch., 1863, p. 938,
art. de M. lUimbtiilt. ~ D. Huynes, f. 814 et 358. —
Liy.N.. f. 43, 189.
nei^iié. f., c" de Chigné; — f., c" de
Feneu. — Moigne (Gass.).
Helipsé-le-Vleomt^ co» de Noyant (6 kil.),
arr* de Baugé (24 kil.) ; — à 64 kil. d'Angers. —
Magniacus 1037-1063 (Daumeray, ch. or. 1 bis) .
— Maniacus Vicecomitis iÔSO circa (Ib.,
ch. 15). — Parrochia Magniacensis 1130
circa (Top. Grille). — Meigneyum Vicecomitis
1468 (G 10). — Sur un haut plateau (98 met.),
entre le dép^ d'Indre-et-Loire à l'E., Chalonnes
(4 kil. 800 met.) au N., Breil (4 kil. 1/2) an S.,
Noyant et Dénezé (6 kil.) à l'O.
Le chemin de grande communication de Bour-
gueil au Lude monte du S. au N.-E. droit au
bourg, où il rencontre dès l'entrée le Chemin
d'intérêt commun de Noyant, est emprunté dans
la traverse par le chemin de la Flèche et le quitte
en formant un angle aigu pour croiser, à 2 kil.
de l'église, la route départementale d'Angers à
fours, — qui traverse de VO. à l'E. (3 kil.), —
et se continuer vers N.
Y naissent les miss, de la Gouane, du Pouillet
ou Caribot, de l'Etang-de-Malmonche et de la
Rochette.
En dépendent les ham. du Bois (8 mais.,
27hab.), de la Chantepierre (8 mais., 22 hab.),
de la Ganaudière (7 mais., 15 hab.), de Giraudet
(4 mais., 11 hab.), des Raguinières (5 mais.,
15 hab.), de la Rizière (5 mais., 9 hab.), de Nou-
zillé (3 mais., 11 hab.), les chat, de Massé et du
Plessis-Lyonnet, et 82 fermes ou écarts.
Superficie : 2,313 hect., dont 17 en vignes et
176 en bois.
Population : 132 feux, 600 hab. en 1720-1726.
— i54 feux, 789 hab. en 1790. — 793 hab. en
1831. — 818 hab. en 1841. — 743 hab. en 1851. —
768 hab. en 1861 et 1866. — 761 hab. en 1872,
dont 175 au bourg (52 mais., 57 mén.).
Assemblée le jour de la St-Pierre.
Perception et Bureau de poste de Noyant.
Mairie, avec Ecole de garçons, construite
par adjudication du 18 juillet 1858. — Ecole con-
gréganiste de filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers).
U Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), est un édifice du xii* s., com-
plètement transformé par des travaux récents et
qui ne conserve plu« d'antique que le chœur et
l'abside en appareil moyen régulier, éclairée
autrefois de cinq hautes et étroites baies romanes,
que décore extérieurement un cordon en fer à
cheval, avec un couronnement de modillons en
bîzean. Vers N. apparaît une large porte plein
cintre condamnée dans le mur de l'aile gauche
du transept.
Le presbytère a été acquis le 25 avril 1845
par la commune, autorisée d'une ordonnance du
12 mars précédent.
Nulle trace antique n'a été reconnue sur le ter-
ritoire, quoique une voie reliât le bourg û
Noyant, entrecroisée sous l'église par deux autres
grands chemins. — Nulle charte ne m'est non
plus connue sur la fondation de la paroisse dont
la cure était à la présentation de St-Maurice
d'Angers.
Curés : Bérenger de la Roche, 1466, qui
permute le 14 février 1468 n. s. — Et. Biberon,
précédemment chapelain du manoir de la Roche
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— 640 —
MÊL
en Brissac, 1468. — Pierre de Meaulne, 15T7,
année où commencent les registres conservés de la
paroisse. — Mie. Huchet, 1591. — Gab. Olli-
vreau, 1618, f le ** i»*i* *629. — René Rous- ^
seau, 1629, -^ le! février 1669. — Mie. Chuche,
dès 1668, t le 26 janvier 1676. — Pierre Buron,
juin 1676, f le 18 avril 1712, âgé de 76 ans. —
Bu88on, octobre 1712, f lo 28 août 1741. —
André-Claude Pallissier, novembre 1741, f le
8 mars 1774, âgé de 67 ans. — Marc Béguin,
installé le 27 avril 1774, août 1775. — Henri-
René Hautreux, installé le 6 août 1775, juin
1791. ~ R. Morisseaut précédemment vicaire,
18 juin 1791, qui signe à partir du 13 décembre
1792, « curé et officier public » — Le curé Hau-
treux périt, croit-on, le 29 novembre 1793, dans
la noyade de Montjean.
La terre formait une cbâtellenie dans la mou-
vance primitive de la vicomte de Beaumont, d'où
son surnom lui reste. Elle avait été sans doute
donnée par les comtes au Chapitre St-Maurice
d'Angers, gratifié par suite du titre de fondateur
et patron. Il leur était contesté pourtant depuis
le milieu du xvi« s. par les seigneurs de la
Touche, V. ce mot, dont un arrêt du 30 juillet
1633 approuva les prétentions, sur la foi d'aveux
que le Chapitre accusait de faux. Par transaction
du 28 juin 1640, les chanoines acceptèrent la sen-
tence et firent cession, moyennant une somme de
15,000 livres, de la seigneurie et des dîmes de
Meigné, en se réservant la présentation de la
cure et des bénéfices ecclésiastiques.
La paroisse dépendait de TArcbiprôtré de Bour-
gueil, de l'Election de Baugé, du District en 1788
de Chàteau-la-Vallière, en 1790 de Baugé.
Maires : Gilles Avril, 1792. — Duruisseau,
an VIIL — René deFerrière, 18 frimaire an XIV,
démissionnaire le 20 août 1808. — Duruisseau,
10 février 1813, nommé percepteur. — Franc.
Duruisseau fils, 4 octobre 1816, installé le
6 novembre. — Jacq.-Louis Brasilier, 21 avril
1898, installé le 15 mai. — Jacq. Guyon, 20 août
1848. — Félix de la Pomerie, 16 juillet 1852,
installé le 22, f en 1853. —Jacq. Guyon, 31 jan-
vier 1854, installé le 5 février. — Jos. Lemer-
cier, 1870, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G et G St-Maurice.— Arcb. comm.
Et.-C.~Pour les localités, voir la louche, Masté, le Pies-
siS'Lyonnet, la Beautseraie, Boissay, etc.
Heillerale (la), ham., c°« de Cholet
Hellloe (Jean), né à St- Bonnet, dioc. de St-
Flour, le 31 août 1744, entra à St-Sùlpice de
Paris et fut en 1775 nommé directeur du Grand-
Séminaire d'Angers, dont il devint supérieur en
1787. On peut lui attribuer le Préservatif
contre le schisme ou questions relatives au
décret du 27 novembre 1790, concernant le
serment civique des ecclésiastiques fonction-
naires, par un directeur du Séminaire d'An-
gers (Angers, Pavie, 1790, in-8«»). -- Incarcéré
en mai 1791 à la Rossignolerie, il fut délivré par
l'entrée en ville des Vendéens et resta dans le
pays, caché dans divers refuges, particulière-
ment à rhospice St-Charles d'Angers, ordonnant
de là des prêtres, administrant les paroisses, vé-
ritable évéque en relation avec l'ancien évèqve,
Lorry, qui lui avait adressé de pleins pouvoirs, dît-
on, sous le titre de grand vicaire général. Il le prend
publiquement en signant avec l'abbé Gonrtin U
Lettre pastorale de Vévêque d'Angers au
Clergé et aux fidèles de son diocèse, faite à
Angers le i«r août 1801 (Angers, Fonmier. l«rt,
in-8o). Elle engageait à prêter le serment de ficfôlitê
et fut vivement réfutée par une brochure ano-
nyme au nom des prêtres résolument réfractair»
(16 p., s. 1. n. d.), — et quelques jours après, U
Lettre du premier vicaire général d'Angers,
le siège vacant, le 13 fructidor an IX
(31 août 1801, — Angers, in-8o, 16 p.). — Dés
son installation, le nouvel évèque Montaalt s'en-
pressa de nommer Meilloc un de ses trois vicaires
généraux et de lui confier la direction du Sémi-
naire renaissant, qu'un décret lui ôta en 1811.
qu'il reprit en 1814. — Il avait été nommé cha-
noine de St-Maurice par ordonnance du 18 no-
vembre 1810, — et mourut le 28 mai 1818.
Tresvaux, t. U, p. 429, 516. 527. — Mcopoint, Vi^ de
Vévégue MontauU, p. 383 et Vie de l'abbé Forent, p. Ol.
— Quérard, Supertk. Htt,, 1, 1W9. — Rev. dTAnJ., 185S.
MelUon* cl., c<" de Sermaise,
Melnard {François) , né à Stellenworf ei
1570, résidait en 1599 à Angers, licencié en droit
civil et canon, professeur au collège d^Anjou.
où il avait été attiré par Marin Liberge. 11 dé-
plora la mort de son ami dans une suite de dis-
tiques latins, qu'il lut « pour étrennes » à ses
élèves et qu'il leur dédie, en les publiant : De
ohitu M. Lihergii, in celeherrina Andium
Academia comitis et antecessoris clar £sstmi\
Threnus pro strenis anni secularis ab hu-
manœ salutis instauratione dedmi sexti
(Angers, veuve Hernault, 1600, in-4«) — La
même année, il a fait imprimer son discours de
rentrée : De admiranda literatorum et illite-
ratorum metamorphosi Oratio suh reverti-
culum studiorum anni MDC (Angers, veuve
Hernault, 1600, in-12), qu'il dédie à Cl. -Marie
Boylesve de la Morousiére. —On le trouve eDeore
à Angers qualifié de noble homme et docteur tm
droit dans un acte de 1608, qu'il signe (GG SS" ; —
mais dès 1610 il habite Poitiers, où il a publié divers
autres ouvrages et où il est mort le l^** mars 1623
Hélairie Ga), cl., c«« de Corzé\ « f., <-«
de St-X«ambert-dc«-JL. ; « (la Grande -)» f., c^
de Nyoiseau.
Méiasserle (la), f., c»« de Mouliheme.
Mèlay» canton de Ghemillé (5 kil.), arrond. de
Cholet (27 kil.) ; — à 42 kil. d'Angers. — MeUi
1019(Liv. Bl., f. 27), 1174 (Chemlllé, Cart., p. 136)-
— Méloium 1050circa (Id.,ch. or. 15). — Me-
2etumll20 (Id., Gart..ch. 90), 1122, 1156 (EuUes,
Liv. N.,f.l20etLiv. d'A., f. 2-6). -^Ecclesia de
Meleyo, de Melleyo 1420 (G 342). — Mellé 17»
(Saugrain et Carte des Greniers à »el). — Sur lefUac
Nord du coteau des Gardes, descendant rapidemeoi
vers S. de 204 met. (Bel-Air et moulin du Bot*-
Oger), à 134 met. (la Saunerie) et 106-113 met
dans la plaine de Chemillé. — Entre Gossé
(3 kil. 1/2) à l'E., la Tour-Undry (6 kU.) a rC
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— 641
et au S., les Gardes (7 kil.), SuGeorges-da-Puy-
de-la-G. (9 kil ) à l'O.. Ghemillé à l'O. et aa N.
Sur les confins extrêmes, mais un peu en de-
hors du territoire de Môlay , se rencontrent ,
après l'avoir traversé à angle presque droit, d'une
part la route nationale d'Angers aux Sables, qui
descend du S.-O. sur une longueur de 1,500 met.,
d'autre part, vers S.-E. la route départementale de
Nantes à Saumur qui laisse le bourg à 500 met.
vers S. et relie, presque au passage du miss, de
Ghizé, le chemin de grande communication de
Maulévrier, tracé en 1845.
Y passent l'Hirôme, qui forme limite vers N.-O.
avec Ghemillé; — y naissent les ruiss. de la
Roche-Malard , qui limite vers l'O. et vers S. les
Gardes et Saint-Georges-dn-Puy , — du Bois>
Girault, de Bouzillé, du Ry, de Ghizé.
En dépendent les vill. et ham. du Petit-Brossay
(5 mais., 12 hab.), de la Haute et de la Basse-
Brosse (7 mais., 35 hab.), de la Bretonnerie
(7 mais., 26 hab.), de la Bottiëre (4 mais., 18 h.),
du Bois-Girais (4 mais., 21 hab.), du Grand et
du Petit-Bois-Girault (3 mais., 24 bab.), du
Grand- Bois-Oger (10 mais., 52 hab.), de Ghantoi-
seau (4 mais., 12 hab.), de la Ghônaie (9 mais.,
86 hab.), de la Groix (4 mais., 12 hab.), de la
Dregeonnerie (5 mais., 15 hab.), de TEnclose
(5 mais., 21 hab.), des Forges (18 mais., 64 hab.),
du Houx (20 mais., 80 hab.), de la Lévraudière
(9 mais., 28 hab.), de la Meltiôre (3 mais., 17 h.),
du Moulin-à-Vent (3 mais., 10 hab.), delaQuin-
taine (4 mais., 11 hab.), du Verger (6 mais.,
28 hab.), le château de Bouzillé et 74 fermes ou
écarts dont une quinzaine de 2 maisons.
Superficie : 2,270 hect. dont 32 en bois; le
reste en laboui-s, y compris toutes les anciennes
landes; nulle vigne.
Population : i9î feux, 860 hab. en 1720-
1726. — 2i0 feux en 1789. — 984 hab. en 1806.
— i437 hab. en 1821. — i,258 hab. en 1831. —
i,S04hah. en 1841. — 1,459 hab. en 1851. —
i,430 hab. en 1856. — 1,394 hab. en 1866. ^
1,290 hab. en 1872, dont 180 au bourg (36 mais.,
57 mén.), dont la partie neuve s'éparpille dans la
verdure, les façades des maisonnettes blanches
égayées d'un cordon de vigne ou bordées d'un
enclos fleuri, en se rapprochant de la route de
Ghemillé ; — d'ailleurs, comme tout le canton, en
diminution constante depuis 25 ans.
Ni foire, ni marché.
Elève de bestiaux ; — tissage pour Gholet, dont
4 maîtres; — 1 tannerie; — 6 moulins à eau;
— 5 moulins à vent.
Perception et Bureau de poste de Ghemillé.
Mairie avec Ecole publique de garçons
(Frèriâ de St-Gabriel), construite en 1843. —
Ecole publique de filles (Sœurs de la Salle-de-
Vihiers), construite en 1819, reconstruite en 1861
(arch. Humeau).
Lavoir public agrandi en 1857.
WEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse au Xlli), vient d'être reconstruite en style
roman (archit. Humeau, de Môlay môme, autre-
fois instituteur et secrétaire de la mairie). — La
première pierre en fut posée le 29 juillet 1868 ; le
II
MËL
25 octobre les murs en étaient terminés, bâtis tout
en briques et en pierre de Ghauvigny, et portant
à la voûte les écnssons de l'architecte, du curé
Maigrier, de M™« de la Grandière et de M. de la
Béraudière. — Le précédent édifice, incendié le
25 janvier 1794, avait été refait depuis la Révolu-
tion en style néo-grec et successivement transformé
en 1801 et 1836. Partie des colonnes et des statues
provenaient de St-Léonard de Ghemillé. Il conser-
vait pourtant encore quelques pans de murs en
petit appareil, et encastrées dans le couronnement
extérieur de Tabside, de larges et épaisses briques,
moulées de figures de griffons (xi« s.) ; — au fond
du chœur reconstruit en 1694, une sorte de mé-
daillon ovale, en marbre blanc, portant sculptée
en fort relief une Assomption, d'époque incer-
taine ; — à une fenêtre, vers l'Epttre, des armes
de gueules à 10 hesants d^or, — qui est de
Môlay, — et sur le principal vitrail deux écus écar-
felés de la Haie et Ghâteaubriant, Millepieds et
Vangirauld. — La sacristie garde encore un curieux
fer à hostie. — Le clocher seul, qui date de 1836
(archit. Humeau, alors instituteur), a été conservé,
formant une sorte de porche qu'une pedte galerie
postiche relie au portail principal.
Vers sud attient le cimetière.
Beau presbytère, construit au xviii* s., incen-
dié'en 1794, reconstruit depuis et dont dépend
un petit bois.
Le presbytère et l'église avaient été vendus
nat* le 17 messidor an lY et rachetés par les
paroissiens.
Aucun monument celdque n'est signalé sur le
territoire. — La voie de la Salle au May le tra-
versait de l'E. à rO.. par le Bois-Oger, formant
la limite actuelle vers S., rejointe transversale-
ment à distance par les diverses voies qui rayon-
naient de Ghemillé dont une passait au bourg,
une autre entamait l'extrémité orientale.
Dès avant le xi" s. la paroisse existe constituée
et môme, ce semble, avec deux églises, un cime-
tière et une cure rentée de bons revenus, ecdé-
sias et cymiteriumet herbergementa et fevum
presbiterale et totam decimam terre sue ,
dont Payen Bérauld, seigneur en partie seulement
de la terre de Môlay, gratifie l'abbaye de Saint-
Florent de Saumur. Les bulles du xii* s. ne men-
tionnent parmi les possessions des moines qu'une
seule église, qui en 1156 est dite consacrée à Notre-
Dame et dont il n'est plus fait mention. Il faut la dis-
tinguer sans doute de l'autre église, dédiée à saint
Pierre et devenue au xiii«s. le centre du Doyenné
rural de Ghemillé, dont en 1357 l'évoque unit le
titre à la dignité de malire-école de l'église d'An-
gers, en se réservant la présentation de la cure.
Curés : Guill. Cour, chanoine de Saint-Laud
d'Angers, 1533. — Léger Espron, 1592. —
Léonard Hudon, 1613. — Franc. Deneschau,
1626, 1637. — Touss. Deschamps, 1668, f ^e
10 avril 1677, âgé de 67 ans. — G. Deschamps,
1678, t en 1679. — Pierre Roulleau, de Vézins,
1679, t le 10 septembre 1693, âgé de 64 ans. —
Franc. Reveillère, docteur en théologie, 1693,
f le 27 septembre 1725, âgé de 65 ans. Sous son
règne, en 1707, une épidémie emporta 209 parois-
41
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MÉL
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MEL
tiens. — René Galpin, anc. curé de St-GiUes de
Ghemillé, 1725, qui résigne à son nevea. — Jacq.
Galpin, ancien vicaire de St-Maurille des Ponts-
de-Gé, 1753. t à Môlay le 11 février 1801. Il
avait refusé le serment et s'était installé dans la
cour de la cure, en une petite chaumière, qui
servait jusqu'en 1790 d'école de filles. — Jean-
René-Hippolyte-Louis r/iu&<rt,deGhemiUé, vint
prendre possession en qualité de curé consti-
tutionnel et fut assailli d'outrages. Il tint tôte,
soutenu par les patriotes de Chemillé, — et en fin
de compte périt misérablement fusillé au passage
d'une des colonnes républicaines, qui le 25 janvier
1794 y fait un massacre. — Le curé Galpin con-
tinue à résider dans le pays, avec ses vicaires
Viau et Gailleau, et tient registre des morts.
La terre formait un fief relevant de Ghemillé,
dont « l'hostel > dit la Gour-de-Mèlay, avec jar-
dins, garennes, bois et petit étang, s'élevait au
S.-E. et près le bourg. Il a été à peu près détruit
de 1740 à 1745 et appartenait jusqu'au xvi* s. à
une famille du nom. encore nombreuse auzvii«s.,
— vers 1600 à Lemastin, mari de Jeanne de Bar-
besieux, qui l'échangea contre la terre d'Ozay en
Poitou avec François Rigault, sieur de Bonzillé,
où la seigneurie dès lors reste réunie.
La paroisse dépendait de la Sénéchaussée et de
l'Election d'Angers, du Grenier à sel de Gholet,
du Doyenné et du District en 1790 de Ghemillé.
Maires : Jacq. Crétin, 1790, fie 18 avril 1811.
— Georges de la Béraudière, 1» mai 1811 , ins-
tallé le 3. - René Fiau. 7 avril 1815. — G. de 2a
Béraudière, 12 juillet 1815. — Auguste de la
Béraudière , 4 décembre 1815. — Saunier ,
12 novembre 1830. — Jean Ceshron, 1840. —
Ang. de la Béraudière, 17 mai 1841. '— J. Ces-
bron, 5 septembre 1843, installé le 24. — Jacq.-
Victor de la Béraudière, 17 juillet 1852, installé
le 25, en fonctions, 1876.
Arch. de U.-^h. G 187, 199, 197 ; E 193-194 et Série L.
—Notes Mss. du curé Maigrier^ à la cure. ~ Notices Mss. de
"wary,
.431.
Iflf . Spal et BoutilUer de St-André. — SaTary, Guerres de
Vendée, U f, p. 81. — Bodin, Anaers.p. 431. — Pour les
localités, voir, a leur article. Bousillé, Èois-Girauli, Chisép
Préferron, la Lévraudière, te Houx, la Corbière, etc.
Méleelileii» f., c°« de Nueil, — Mellechien
(Gass.). — Melchieu (£t.-M.). — Dépend au
spirituel de la paroisse de Trémont.
Heleiime> f., c°« de Loig'é.
Helewreao* f., c°« de Chigné. — Maie-
vreau (Gass.).
Héllaais (le), ruiss., né sur la c*** de Ctefa,
en forme la limite dans tout son parcours ,de l'Ë. au
N.-O., jusqu'à l'arche de Mordouet, sous laquelle
il pénètre dans le dép* de la Sarthe ; — a pour
affluent le ruiss. de Rouillé ; — 6,375 met. de
cours. — 11 porte le nom do l'anc. abbaye de
M élinais, actuellement château à l'eitrëme confin
du dép^ de la Sarthe, dont l'avenue même est en
Maine-et-Loire, sur la c*** de Glefs.
HéllBalsy c<>« d'Angers, établissement ac-
tuel des Petites Sœurs des Pauvres, V. ci-
dessus, p. 102; •— f., c°« de Grez-Neuville ;
-' f., c"« de Ste-GemmeS'Sur-L. — Ancien
domaine de l'abbaye de Mélinais , réuni avec
elle et jusqu'en 1789 au collège des Jésuites de la
Flèche, à la charge de fournir homme TÎTaut et
mourant à l'abbaye St-Aubin d'Angers, dont il
relevait pour le fief de Luigné, obUgatioa réduite
en 1786 i une rente de 20 1. — Vendu oat* le
19 février 1793. — Les titres le confondent son-
vent avec le Grand- Azé et le Ruisseati-]>oré.
HéUiUére (la), f., c»« de Loire ;^ f.. c«
de la Potherie , appartenait à l'abbé René
Picot en 1613; — f., c" de Saint-George^
dU'Puy-de- la- Garde,
Melleray, cl., t^* d'Angers, dans le quartier
St-Lazare , domaine primitivement de l'abbaye
Nantaise de ce nom, et à partir da xti* s. da
Ronceray d'Angers.
HeUeray (le Bas), f ., c"« de Chazé-Henrl
— Le lieu de Melleray 1479 (E Soppl.). —La,
terre, fief et seigneurie du Bcm- Meilleray
1602. — La Melleray (Gass.). — L'aneieo petit
castel avec chapelle n'en a été que tout récemmeat
détruit et la ferme réédifiée sur nn emplaoe-
ment différent. — Acquise vers 1450 par Joachim
de Gharbonnier, la terre appartenait encore ea
1790 à Guill. Guy de Lesrat par succession de sa
mère Barbe-Marguerite Gharbonnier. — En est
sieur Franc, de Gourjaret 1602, son gendre Jeaa
Fleuriot. écuyer, 1623, qui vendit àJacq. Poilrenil,
marchand de Gombrée.
Hellerie (la), f., c»" de Contignéi — f., c"«
de la Cornuaille,
HeUetele (la), f.. c»« de Segré, — Eo est
sieur Glaude Fayau 1584, mari de Suzanne de
Dieusie, n. h. René de Fayau, écuyer^ 1586.
homme d'armes de la compagnie de M. de Ma-
lièvre, qui épouse le 24 février 1620 Marguerite
de Dieusie ; — Jean de Fayau, sénéchal de Se-
gré, 1614. — René de F., lieutenant de la Maré-
chaussée, 1667.
Hellier île), m*» k vent, c»«d' An^ric ; — h..
c"« de Breil; — f., c°* de Daumeray. — Ea
est dame Gatherine Lemal 1617; — f., c"« de
St- Lambert' de&-Levée3,
MelUére aa), f., c"« de Chaudron.
Helllérea (les), cl., c°' de Chàteauneuf.
MBnohodu99 nom d'un monétaire mérovia-
gien sur une monnaie du Louroux-Béconnais.
Hellolre (la), ham., C** de Nueil. — La
Mellouère (Gass.). — La Af esZoire (Cad.). —
Dépend au spirituel de la paroisse de Trémont
Mtfllttm Iffaf tfl«. — y. St'Pierre-MauL
Helttére (la), cl.. c°« de la ChapelU-St-
Laud, — A n. h. Gh. Lecornu, 1121 ; -« f., c**
de la Jaille-Yvon; — ham., c»« de Lâré; —
ham., c^* de Mêlay, — La Miltière (Casa.). ~
La Millelière zv-xviii« s. (E 193). — Anc mai-
son noble, relevant de Bouzillé, qui appartenait en
1463 à n. h. Jean Pellault, en 1575 à n. h. Ant
de Lesperonnière. Franc, de L. en 1701 la vend
à Louis Robichon; — f., c»« du Pin; ■• f., c^
deSt-^Sauveur-de-Flée; «r f., c"« de Vem\ •
ham., c°« de Villemoisant.
Meittères (\es), f., c«« de St-Ciément-de-la-
PL ; * ham., c"« de St-Georges-du-B.
Meittères (les) , f. , c»« de St-Sauveur-
de-FUe. — La Mesletièrt, la MiUetière zvi-
xvii« s. (E 188-190), — du nom de la famille
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MEM
Lemesle, qui la possédait aa zv« s. ; — en 1500
Robert Legendre, mari d'Andrée Lemesle; —
vendue en 1713 à Jean Pian par n. h. Jean-
Claude Quentin, en partance pour l'Ile de Marie-
Galande en Amérique.
Meltrie (la), ham., c"* de Ste-Gemmes-sur-
Loire. — La Maitrie (Cass.).
Helmi {Anne de), princesse d*Ëpinay, née an
château d'Ùbies pr<)s Mons, le 16 mars 1618. fut
élevée, avec titre de chanoinesse dés Tâge de
6 ans, dans l'élégant et trés-mondain Chapitre
de St-Vautrude. A 15 ans adoptée par un oncle,
elle obtenait des succès de beauté à la cour
de Bruxelles, mais touchée d'une ardente piété,
elle tint rigueur à tous les prétendants. La mort de
.son oncle, la disgrâce et la mort de son père la
décidèrent à réaliser ses désirs secrets de retraite.
Accompagnée de son frère, confident de ses pro-
jets^ elle se rendit k Paris, puisa Lyon, cherchant
la maison religieuse où elle voulait consacrer sa
vie. Appelée à Saumur par sa dévotion à Notre-
Dame des Ardiiliers, elle se fit recevoir sans se
nommer au?i Visitandines, mais bientôt reconnue,
en partit sous de pauvres habits et fut adressée
par son directeur aux Filles hospitalières de St-
Joseph de la Flèche, où elle prit le service des
pauvres sous le nom de sœur de la Haie, libre
d'ailleurs et sans prononcer aucun vœu. Elle fut
Jbientôt en relation avec Marthe de la Beausse,
V. ce nom, qui s'épuisait à fonder un hôpital à
Bangé. Sœur de la Haie, en s'associant à son
couvre, lui apporta les ressources qui lui avaient
jusque-là manqué. Dès le 10 août 1650 elle vint
s'établir avec son frère à Baugé et le 25 novem-
hre fut installée avec trois de ses compagnes pour
desservir la maison transformée, qui à peine
construite fut de nouveau agrandie par ses soins.
— Du jour de 1653, les troupes royales passant par
la ville, se prennent de querelle avec les habitants.
Le feu est aux faubourgs, bientôt le pillage. Anne
de Melun va trouver le capitaine, se nomme,
obtient le rappel des soldats et est reconduite avec
les honneurs militaires, complimentée par le
clergé, les magistrats, les notables. Mais son secret
était devenu public. Une délibération des habi-
tants décerna à la princesse le titre de bienfaitrice
et de fondatrice de l'Hôtel-Dieu (19 sept. 1657).
— Elle quitta pourtant la maison par deux fois en
1663 et de 1665 à 1668 pour régler des affaires de
famille, de nouveau encore en mai 1671 pour réor-
ganiser l'hôpital empesté de Beaufort. De six reli-
gieuses, qui l'accompagnaient, trois en quelques
mois moururent à Tœuvre, qui dans l'année pour-
tant et à force de dévouement et de constance
reprit une vie nouvelle. Anne revint malade en
juillet 1678. A peine de retour à Baugé elle
s'aliu et y mourut le 13 août 1679, laissant
une mémoire de vénération qui n'a pas péri au
moins dans le pays où ses bienfaits vivent encore.
\ Son corps repose à Baugé sous le chœur des reli-
I gieuses. Son portrait est conservé à Thôpital de
I Beaufort. Il en existe une gravure par Mariette.
— Son cabinet en ébène sculpté est conservé
dans une collection d'Angers. — Sa Vie a été
écrite par Grandet, qui ne s'est pas nommé
(Paris, 1687, in-8<> avec portrait), et qui dut
introduire des cartons pour faire accepter son
œuvre, — par un autre anonyme angevin (Paris,
Poussielgue, et Angers, Launay-Gagnot , 1843,
in-12, de 336 p.), — et par le vicomte de Melun
(Paris, Lecoffre, et Angers, Cosnier et L., 1854,
in-12, et 2« édition, in-8o et in-12, 1855). —
V. aussi D. Chamard, Vies des Saints, t. III,
p. 902; — Denais, Hiat. de VHôteUDieu de
Beaufort, p. 61. — Arch. de Baugé BB 2, f. 140.
— Bodin, Saumur, p. 420. — Rev. de VAnj,,
1854, t. 11, p. 326.
Membrolle (la), c«» N.-O. et arr^ d'Angers
(14 kU.). — Memhrerola 1116 (Cart. de St-Nic,
p. 9). — Ecclesia de Memhrerola 1159
(l«r Cartul. St-Serge, p. 16). — Parochia de la
Menbrerole 1244 (G 440, f. 10) et 1326 (G 16).
— La MamherolU 1450 (H Pr. de BaUée). —
Menherola, Membrerolia 1467 (G 10). —
Burgua de la Menhrerolle 1492 (G 1213). —
Sur la rive droite de la Mayenne et le long d'une
profonde et étroite vallée transversale, — entre
PruiUé (2 kil.) et Grez-NeuviUe (5 kil.) au N..
St-Clément-de4a-Pl. (7 kil.) à l'O., la Meignanne
(4 kil. 800 m.) et le Plessis-Macé (2 kil. 1/2) au S.,
Juigné-Béué (5 kil.) et sur la rive g. , Feneu (5 kil.) .
La route nationale d'Angers à Craon traverse
dans la krgenr (1,500 mèL) du S. £. au N.-O.,
détachant vers TO. au sortir du bourg et du terri-
toire le chemin de grande communication de la
Chapelle-Glain.
Y naît à l'O. du bourg le roiss. de Choiseau,
qui coule de l'O. à l'E. et forme à partir du
bourg la limite avec Pruillé.
En dépendent les ham. de la Roussièie (5 m.,
23 hab.), des Poirters (4 mais., 12 hab.), de la
Ravalière (3 mais., 11 hab.), de l'Epinay (3 m.,
11 hab.) et 24 fermes ou écaru.
Superficie : 936 hect., dont42hect. en vignes,
102 hect. de bois, dont 45 dépendant de la forêt
de Longuenée.
Population : 80 feux, 365 hab. en 1720-1726.—
99 leux, 450 hab. en 1789. — 480 hab. en 1805. —
57i hab. en 1831. — 565 hab. en 1841. — 6Î7 hab.
en 1851. — 63i hab. en 1861. — 6i0 hab. en 1866.
— 563 hab. en 1872, dont 374 hab. au bourg
(60 mais., 140 mén.), bâti sur la pente du coteau
à l'extrême confin de la commune et de l'arron-
dissement, que ses maisons même vers N. dé-
bordent, — d'apparence toute gaie et rajeunie,
avec nombre de petits logis bourgeois le long de
la grande route, tandis que, sur le bord de l'an-
cien chemin qui passait devant l'église, la me
conserve encore en partie son aspect antique avec
un ou deux manoirs à croisées de pierre.
Foire transférée en 1875 du 20jnai au 7 mars.
Recette de poste. — Perception d'Avrillé.
Ecole de garçons construite par adjudication
du 24 avril 1836. — Ecole libre de filles (Sœurs
de la Sagesse).
VEglise, dédiée à St Martin (succursale,
30 septembre 1807), fut en partie incendiée par
les Chouans et rétablie aux frais des habitants en
1806 (25 met. de long sur 7 mot de largeur). Les
murs de la nef présentent un assemblage à peu près
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MÉN
appareillé de petits moellons irrégaliers, avec ane
petite fenêtre plein cintre, au-dessos de la porte
latérale (xi« s.). *~ Le transept et le chœur de la
fin dn xv« s. se cachaient à l'intérienr sous une
ridicule boiserie. — Le tout est pour être jeté bas
et rebâti presque au même emplacement mais
sur un axe autrement orienté. La reconstruction
du chœur, début de l'œuvre, a été adjugée en
septembre 1872 (arch. Dusouchay) et est à peu
près terminée.
La cure, incendiée pendant la guerre et ven-
due nat« telle quelle le 22 brumaire an VI, a été
rebâtie en 1836.
Une petite chapelle, dans la traverse du
bourg, sur la gauche de la route, a été surmontée
d'un clocheton en 1865.
Nul vestige antique. — La grande voie d'An-
gers au Lion traversait le territoire, se bifurquant
au sortir du bourg, pour longer à distance vers
rO. la route actuelle et descendre vers VE. sur
Neuville, en se rattachant à celle de Pruillé.
L'église, dont il n'est pas fait mention avant le
XII" s., appartenait à l'abbaye St-Serge d'Angers
qui en conserva la présentation.
Curés ; René Pinault, 1569. — Jean LepeU
letier, f le 10 mars 1608. — Franc. Hernault,
t le 18 mai 1609. — Franc Rahier, 1618, 1639.
— René Leroyer^ 1640, f le 20 janvier 1669.
âgé de 50 ans. — Jean Amary^ 1670, janvier
1683. — Charles Tiercé, 1683, décembre 1688.
— Marin Rozière, docteur en théologie, 1690,
janvier 1694. — Guill. Rouillé, chapelain en
même temps du château de Kontaine-Guérin,
février 1694, janvier 1710. — Et. de Gran-
champ'Gaateau, juin 1710, f le 22 juillet 1744,
âgé de 62 ans. — Jean-Laurent Quélier de
Marcét février 1745, f le 2 décembre 1754, âgé
de 57 ans. — René Amiel, janvier 1755, f 1®
11 août 1773, âgé de 57 ans — Jean Sarcher
de Henry, septembre 1773 jusqu'au 22 mars
1791. Il avait payé pour les deux tiers les frais
de la reconstruction du presbytère, achevée seule-
ment en mai 1791. — Le 5 avril lui succède
F. Caillaud, constitutionnel.
On trouve en 1692 le nom d'une maîtresse
d'école, Charlotte Talour.
La paroisse, très-chargée de pauvres, dépen-
dait du Doyenné de Candé, de la Sénéchaussée
et de l'Election d'Angers, de la Quinte même ou
banlieue d'Angers jusqu'au ruisseau, du District
de St-Georges-sur-Loire en 1788, d'Angers en 1790.
Elle avait pour seigneur celui du Plessis-Macé.
Maires : Et.-César-Auguste-Marie Ollivier ,
chirurgien, 1790-1792, et en l'an IV. — Richou,
10 messidor an VIII. -- Et.-C.-A.-M. Ollivier,
an XIV. — René Richou, 14 janvier 1826. —
André Gardais, 7 avril 1834, démissionnaire le
8 avril 1842. — Benoit Dupont, 28 avril 1842.
— Alexandre Richou , 24 septembre 1846. —
B. Dupont, 13 août 1848. — A. Richou, nommé
le 16, installé le 24 février 1856. — Thibault
1870, en fonctions, 1876.
Arch. de 11 .-el-L. G S4 et 194. - Mu. 923. — Arch.
oomm. Et.-C.— Congrès Scient, 1871, p. 169. — Pour les
localités, Toir, à leur article, le Haltay, les Noyers, Mal-
voisine, la Boussière, Valliére, etc.
■émerte (la), f., c«« de Neuillé.
Hèmeries (les), h., c»» de Parce.
■énage (Mathieu), né vers 1388 dans le
Maine, fut reçu vers 1406 maître ès-arts eo lUni-
versité de Paris et chargé dès l'année 1413 d'usé
chaire de philosophie. Le succès de son enseigne-
ment le fit élire vice-chancelier en 1416 et recteur
de l'Université en 1417. 11 reprit alors l'étade de U
théologie, se fit recevoir bachelier à Paris et vint
se fixer à Angers avec une partie de sa Camille:
On voit plus tard par des actes qu'il avait le litie
de docteur, sans doute par collation directe di
pape dans une de ses diverses missions. Le
Chapitre de la cathédrale, dont son on<de était
chanoine en 1382, lui prêta son réfectoire pour
enseigner (17 décembre 1432). La mdme année fl
fut députe par l'église d'Angers au Concile de
Bàle, et par le Concile à Florence auprès da pape
Eugène IV. Il ne revint en Anjou qu'en 1437.
L'évéqne d'Angers lui attribua le 10 aoAt 1441 la
charge de théologal et à ce titre Ménage se trouva
chargé de prononcer les harangues pabliqnes,
dont son épitaphe rappelle la chaleur, l'éléganee,
l'érudition. 11 mourut le 16 novembre 1446 et fol
inhumé à St-Maurice, dans la chapelle des Che-
valiers. Sa Vie a été écrite par Gilles Ménage. Les
notes qui l'accompagnent sont des pins précieuses
pour rhistoire angevine. La première édition
(Paris, 1674, in-8o) contient quelques pièces sup-
primées dans la seconde (1692, in-12), qni par
suite, bien qu'augmentée dans le texte, est moins
recherchée. M. l'abbé Tardif, à Angers, possède
un exemplaire chargé d'annotations antograf^iei
de l'auteur. — Les armes de la famille sont
d'argent au sautoir d'ckzur, chargé en cour
£pun soleil rayonnant d^or,
Ména^ (Guillaume /«Ot sieur de l'Aoene
en Morannes, né à Sablé le 25 juillet 1572, étudia
d'abord au collège de Boncourt de Paris, pois en
1590 à Angers, où il eut pour condisciple le sati-
rique Régnier et le futur évèque, Claude de Rneii
enfin à Toulouse où il fut reçu docteur en drtni
le 3 mai 1594. Après un court séjour en Espagne,
il revint à Angers, où il débuta en plaidât
contre ses tuteurs, puis en 1599 se fit inecriiB an
barreau de Paris. L'année suivante, dans un
voyage à Sablé, il faillit périr d'un coup de poi-
gnard reçu en pleine poitrine de la main d'an des
intéressés au compte de sa tutelle. Guéri, il traita
en 1603 de l'office d'avocat du roi au Présidial
d'Angers, y fut installé en 1604 et la même
année en octobre épousait Guyenne Ayranlt, seeer
du lieutenant criminel Pierre. Il eut bientôt aeqais
une clientèle puissante et une réputatk» de
science et d'éloquence, qui le rendait le rival de
Dupineau. Il entra en 1619 dans le conseil de
ville, mais refusa toujours absolument la dignité
de maire. — Devenu veuf et père de 13 enfants
dont 9 en vie, il se livra peu à peu à une dére-
tion plus austère et en 1641 reçut le sous^diace-
nat de son ancien condisciple Claude de KmeàL
qui, par lettre du 6 août 1647, lui conféra te
doyenné de St-Pierre d'Angers. Presque anssii6{
après il transmettait ses fonctions d'avocat géné-
ral, à son fils Pierre, alo/s ^n âge de lui sac-
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MÉN
— 645 —
MEN
céder. — Le 18 janvier 1648, il sortait dn Palais,
quand il s'éyanouit etÀ peine transporté chez loi,
expira. Son portrait fat peint à son lit de mort
par Glande Lagonz et gravé ensuite par Nicolas
Poilly, Poetiu8. Sa Vie a été donnée par an de
ses fils, Gilles Ménage, à la suite de la Vie de
Pierre Ayrault.
Ménage (Gilles), fils dn précédent, naquit à
Angers, — non pas le 15, comme Tindiqaent tous
les livres, -- mais le 24 août 1613 et y fut élevé
sous les yeux de son père, qui dès ses premières
années lui fit aborder Tétude directe des auteurs
classiques. Reçu avocat à Angers, il y débuta au
barreau, comme il Fa raconté plus tard dans ses
Origines de la Langue, contre son cousin
Ayrault, puis, sons la conduite d'uti ami de la
famille, l'avocat Loyauté, il vint s'essayer à Paris
et plaida plusieurs causes au Parlement, celle
entre autres de son ancien professeur de droit,
Sengebère, contre sa femme adultère. En 1634 il
suivit le Parlement aux Grands Jours de Poitiers
et revint à Angers, sous le coup d'une première
attaque de sciatique. Son père, alors veuf et
assez en peine de sa maison, crut le retour
auprès de lui en faisant abandon à son profit de
la charge d'avocat du Roi ; mais le jeune homme
partit pour Paris et renvoya les provisions. Elevé
pour le monde et en homme dn monde, il avait
goûté de ia grande vie, où ses relations de
famille l'introduisaient par les Bignon, les Lamoi-
gnon, les Bautru, et en rapportait les élégances
dans les cercles littéraires, partout alors en plein
travail pour la création du grand siècle. Dans
ces associations restreintes de beaux esprits, son
ardeur à l'étude, sa connaissance non-seulement
des littératures antiques mais des langues étran-
gères alors à la mode, sa mémoire, à laquelle
11 rapporte franchement tous ses succès, « éton-
« nante, dit-il, même pour les Bignon dont la
« mémoire étonnait la France », sa parole mor-
dante, avec l'attrait de la brusquerie et l'air de la
franchise, lui avait tout d'abord acquis une domi-
nation incontestée qui le désignait à de plus
hautes amitiés. En peu de temps il se vit recherché
de Saumaise, de Sirmond, de Huet, de Pélisson,
de Goslar, des deux Valois, du grand Corneille,
particulièrement de Balzac et de Chapelain, les
deux arbitres de l'opinion, surtout depuis la mort
de Voiture. On se figure mal d'ailleurs le per-
sonnage, comme on l'a peint trop souvent, en
pédant. Le regard net et libre, l'air dégagé du
petit maître, passionné pour la paume et les jeux
d'adresse, vain, autant qu'il fallait, de sa jolie
taille et de ses beaux yeux, qu'il vante en ses
vers, s'il s'imposait en petit comité par ses déci-
sions tranchantes, comme le docteur suprême de
la grammaire et des questions d'école, il savait se
faire au dehors une réputation plus aimable de
cavalier surtout et de galant, seul titre sous
lequel plus tard encore le connaîtra Boileau. « En
« mon temps, disait-il dans sa vieillesse, les
« femmes donnaient la renommée ». Il surprit de
bonne heure et exploita ce secret, dont il ne
soufl'rit que sur le retour, alors qu'épuisé
avant l'âge , il fredonnait encore , non sans
quelque honte, les vieux airs du temps passé
Après avoir couru sans bruit ni entraîne-
ment les amours faciles, il prit soin de chan-
ter sur toutes ses cordes , en vers latins ,
espagnols, grecs, italiens, même français, ses
souffrances de cœur inconsolées. C'est là ce que
Tallemant appelle « faire claquer son fouet ».
D'ailleurs, né moins que personne, il est le pre-
mier à le reconnaître, pour la poésie, — autant
dire, pour l'amour, — froid ot aussi insensible
aux grâces que rebelle aux séductions de la pein-
ture ou de la musique, sou esprit le portait vrai-
ment plutôt à la critique, comme ses goûts peut-
être à la dispute. Son début le prouve, en s'atta-
quant d'assez vilaine façon au professeur Mont-
maur, qu'à la suite et sur les incitations de Bal-
zac il poursuivit d'odieuses bouffonneries (1636-
1642). Son ami s'extasie en savourant « le sel et
« les sausses ; » mais en vérité on n'éprouve
'aujourd'hui que répugnance à lire ces invectives
sans dignité de la coterie tout entière soulevée
contre un pauvre hère. An milieu même de cette
tourmente (1640), il se prit de querelle avec son
ami d'Aubignac sur une piètre question de poé-
tique théâtrale, et tout en y gardant cette fois
une modération réelle, il y gagna une inimitié
durable qui ne lui pardonna plus. En attendant,
notre angevin, lui aussi, risquait d'être en peine
de vivre. Son père, dont û a raconté la parci-
monie excessive, lui tenait rigueur. Ce fut Cha-
pelain, son introducteur à l'hôtel de Rambouillet,
qui le présenta à Paul de Gondi, le ftitur car-
dinal de Retz, et le fit attacher à sa maison. Per-
sonne n'a dit à quel titre, mais il parait bien par
une épttre de Balzac, qu'il était chargé des
archives de la famille, avec le soin d'en com-
poser Fhistoire, — comme pour d'autres, Duchesne
et Baluze, — à ses heures d'ailleurs et sans obli-
gation pressante. Vers 1642, une double aubaine
lui arriva. Un tuteur bien avisé lui confia l'édu-
cation à achever de M"* de Rabntin-Chantal et
presque au même temps même fonction char-
mante l'appelait au service d'une plus jeune et
aussi gracieuse élève. M"® de Lavergne. Sur ces
entrefaites son père mourut (18 janvier 1648),
lui laissant un domaine , qu'il vendit pour
une rente de 3,000 livres à Servien, et ce qui
valait tout au moins autant, son doyenné du
Chapitre St-Pierre d'Angers. Dès le 3 février 1648.
moins de quinze jours après la vacance ouverte.
Ménage en fut investi. 11 prêta serment le i% et
le 6 mai obtenait dispense de résidence pour
deux ans, ayant notamment à défendre en justice
cette riche prébende qui lui était contestée. — C'est
sans aucun doute, pour s'en assurer la possession,
qu'il prit. Quoique tous ses biographes le nient,
les ordres wrés, où jusqu'alors, ce semble, nulle
habitude ni vocation ne le portait. Le 89 no-
vembre 1648, à Paris, il reçut de la main de l'ar-
chevêque le sous-diaconat, qui l'engageait abso-
lument dans l'état ecclésiastique et lui faisait une
obligation de la chasteté. C'est de ce temps pour-
tant que tous les échos du monde littéraire se
mettent à retentir le plus vivement de ses plaintes
amoureuses, — Chapelain même s'en scandalise
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MÉN
646 —
MÉN
-* pour ses deux belles écolières, dont il devient
« le mourant >, « le martyr », — sans pouvoir
donner le ebange, comme il TeAt bien vonln, à
Topinion. La première, devenae depuis 1644 la
marquise de Sévigné, le paie de sentiments d'es-
time et d'ane familiarité dont Bnssy se raille ;
l'antre, qne Ménage sdmble avoir tenae pins
ebère et de qni c il a dit » en son italien « tout
c ce qni se pent dire d'une dame belle, gentille,
«galante, vertueuse, spirituelle, savante, élo-
« qfuente, gracieuse, » le tient doucement à dis-
tance ou ne lui demande que des conseils
d'amour. Ménage a sur ce chapitre toute une
théorie d'amour par simulacre ou véritahU'
ment, qu'il sut exposer et put mettre en pratique
à l'aise avec sa nouvelle et trè34aide amie, M"* de
Scudéry. Dès 1656 il lui dédie les Œuvres de
Sarrasin et, tant qu'il put, vint « coqueter » à ses
samedis. — D'ailleurs, ces déesses inabordables
n'avaient garde de faire oublier à l'auteur se^
preneurs d'alentour, Balzac surtout et Chapelain
qu'il a célébrés aussi vivement que les belles.
Ayant désormais une honnête aisance, assurée
encore par une rente de 4.000 liv. sur deux
abbayes, et plus tard même par une rente royale
de 2,000 liv. qu'il toucha seulement pendant
quatre ans, il avait pris un prétexte pour recon-
quérir sa liberté et loua dans le clottre Notre-
Dame un appartement, où chaque mercredi il
tenait chei lui assemblée. C'était sa mercuriale,
où bientôt tous les savants de la France et de
l'étranger tinrent à honneur de se présenter.
Elle avait surtout ce profit d'assurer à l'hôte une
influence réelle et lointaine, qu'il aHait, les
autres jours de la semaine, entretenir au cabinet
des Du Pny, et plus tard de M. de Thon. Il com-
mence au mÔBM temps à recueillir ses menues
pièces éparses, à imprimer, pouvant largement
y suffire, ses poésies, ses factums, ses bribes
grammaticales, incapable, comme l'écrit Cha-
pelain en 166S , « d'aucune entreprise où il
a faille du dessein, de l'ordre, de l'haleine et de
« l'élévation et dont tout le fait se réduit à une
« églogue, à une épttre,à une épigramme ». —Cette
revue même de ses œuvres le met en plus d'une
peine. Il ne peut plus renier son impertinente
Requête des Dictionnaires, imprimée, disait-il,
contre son aveu, mais qu'il réimprime à nouveau
pour son compte. Le rapprochement aussi de
tant d'œuvres légères remet en vive lumière
l'abondance de ses larcins poétiques, dont la
mémoire est la principale muse ; et (jpiand il s'en
va chanter M*^ de Lavergne sous le nom de
Lavema, tous ses ennemis — et ils deviennent
plus nombreux d'heure en heure, — lui rap-
pellent à propos que c'est la déesse^es voleurs.
Gilles B(âean le malmène sur ce cftpitre d'une
main sûre dans son Avis à propos de Chris-
tine, l'épttre pompeuse adrôssée à la reine
de Suède, et l'aide à se brouiller pendant 12 an-
nées avec Chapelain, blessé enfin par trop de
railleries méchantes et l'oubli des secviees rendus.
— Cotin, en réplique à des vers injurieux, ins-
pirés par M"* de Scudéry, lui lance sa Ménagerie
1666) d'une main plus inoffensive mais qui
pourtant lui tient la bride; Sallo le faareefle
dans le Journal des Savants et le P. Bonhours.
irrité par quelques observations littéraires, hd
remet en mémoire la modestie, la réserve, k
goût discret de Voiture ; mais repris à partie, le
bon Père n'a plus beau jeu et cette fois c'est
Ménage qui tient pour lui la science et la raison. Il
n'est pas jusqu'à ses amours dont il prétend
rendre bon compte et mettre les rieurs de soa
côté dans un livre qu'il annonce sur sa vie et
qu'il ne donna jamais. Sa querelle avec BaiDet
fut encore plus amère. 11 eut même à lutter cette
fois contre un adversaire puissant, qui eut le
crédit de faire interdire en France Timpressioa
de sa défense, et dont néanmoins il obtint ratsoa
devant l'opinion. Ménage, il faut le dire^ avec
son caractère de gloriole et de vanité, en avait
souvent la sincérité naïve et les mouTemenis
primesautiers. — 11 revint de lui-même i Cha-
pelain. — et Ton sait avec quelle expansion, as
sortir de la comédie des Précieuses, il répudiait
franchement les faux dieux de la veille pour
admirer Molière. Il rendit encore témoignage
auprès de Lamoignon à l'occasion du Tartuffe
et refusa toujours, avec raison, je crois, de se
reconnaître au personnage de Vadius. Malgré
tant de traverses, sa renommée était restée intacte
et universelle. L'Académie de la Cmsca le comp-
tait depuis longtemps au nombre de ses teembros,
et ce fut le premier nom que Christine demanda
lors de sa visite à l'Académie. Ménage, loi^rtamps
écarté, par rancune de son incartade antique, fat
évincé encore lors de l'élection de Bergeret (S jan-
vier 1685), mais par de hautes influences. « Toole
c la maison Colbert » s'y porta contre l«i. < J'ai
« rempli le monde de mes livres, dit Ménage dans
« son Adieu aux Muses ; — la Genaanie les
« achète, le BaUve les lit, la Bretagne les imprime?
« Rome, Florence les applaudissent ; j'ai renwé
c l'Hespérie de mes vers toscans ; le Gèle et le
« Dace les chantent et tonte main française les
« possède; Colbert seul refuse de reconnatue mon
« ébquence et mon savoir. » — Dès celte époque
il ne sortait plus de sa chambre, où presque loas
les jours se tenaient des réunions et à toute heaie
des causeries. Avant nôme la quaranlaiae il
s'était senti épuisé et tirait la jambe. Une diule,
qu'il fit, lui démit la cuisse et le condamna à
l'inaction. En 1692. un rhume, suivi d'une flaxiofi
de poitrine, l'emporta le S3 juillet, âgé de 79 aa^
La gloire de Ménage, le Yarron du zvii« s.,
comme Bayle le qualifie, a souffert du temps ; ses
poésies, pures fadaises, ont perdu tout éclat avec
le regard des belles dames disparues, qni lear
faisaient fête. Le latin même de sa prose est pftat
et laisse à douter de son érudition classique. Ce
qui reste de son bagage, c'est, quoi qu'en dise
certaine critique dédaigneuse, son double recaifl
de notes sur la langue de son temps, ses Obser-
vations, ses Ort^taes, résumé de vastes lee-
tures et d'ingénieuses causeries, où manquent la
profondeur et la sûreté de la science, surtout U
connaissance des origines, mais où abondent tant
de données précieuses. Ce qu'il a de sapériear. —
et pour les Angevins, d'incomparable^ — ee sont les
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— 647 -
MÉN
crois libres, consacrés à rAojoa. Le non de « père
« de l'histoire angevioe, » qu'il accordait si libéra-
lement à Glande Méoard, lui appartient à bien
meilleur droit et à tous les titres. Sur ce terrain
nouveau il est le maître. Il a la critique et la
science ; il connaît les textes et les épuise ; et si
VHiatoire de Sablé reste un fouillis confus mais
fécond, ses biographies d'Ayrault et des deux
Ménages sont de belles œuvres littéraires, dont
les notes accumulées font une mine de renseigne-
ments inappréciable.
Voici le détail de tous ses ouvrages :
Réponse au Discours [de l'abbé d'Aubi-
gnac] sur VHéautontimoruménos de Térence
(Paris, 1640, in-4o de 102 p., sans nom d'au-
teur), — réimprimé en 1682 dans les Miscel-
lanea, avec le Discours de d'Aubignac, — de
nouveau à part, Ulrecht, Ant. Schouten, 1690,
in-8o de 264 pag., avec des additions et une
préface où il s'explique sur la riposte injurieuse
publiée en 1655 par son adversaire; — et Amster-
dam, 1715, in-8o, avec la Pratique du Théâtre,
de d'Aobignac. — 11 s'agit eo tout de savoir si la
comédie dure 10 ou 15 heures; — Vita M. GaV'
gilii Mamurrœ Parasito-pœdagogit scrip-
tore Marco Licinio (Paris, 1642, in-4»); —
Gargilii Macronis Parasito-sophistœ Meta-
morphosis (Paris, s. d. [1642], in-4«). L'épîlre
dédicatoire à J;-L. de Balzac est datée d'Angers,
le 20 octobre 1636. — Les deux pièces sont réim-
primées dans les AftsceZZanea et dans le Re-
cueil de SaUengre. Une traduction en a été donnée
dans les Ménwires de Jean Rou (1857, t. II,
p. 138-164) ; — Le Parnasse alarmé (Paris,
1649, in-4o et in-12 de 16 p.), plus connu sous le
titre de Requête des DictionnaireSt qu'il porte
dans les 11 iscellanées ; — Origines de la Langue
' françoise (Paris, 1650, in 4», sans nom d'auteur);
— éimprimé sous ce titre qui lui est resté : i>tc-
tionnaire étymologique ou Origines de la
Langue française, in-fol., 1694, un vol. par
Simon de Valhebert, d'après les matériaux clais-
sés par l'auteur, — une 3« édition en 1750, par
A -F. Jault. la seule recherchée, accrue, comme
la précédento, des Origines françoises de Ga-
seneuve, de la Science des étymologies du
P. Besnier, du Vocabulaire hagiologique de
GbatelaiBv et de plus, du Dictionnaire de Borel
(Paris, 2 vol. in-fol.) ; — J. L. Guezii Balzacii
Carminum libri très; eiusdem epistolœ se-
lectœ (Paris, Courbé, 1650, in-4o, front, gravé).
C'est dans ce livre, devenu rare, que se trouve
le célèbre pastiche donné comme un fragment de
Tumus et oA les plus savants de nos jours môme
se sont laissés prendre ; — Miscellanea (Paris,
Courbé, 1662, in 4»), avec le portrait de l'autour
par Nantouil, lr« édition de ses poésies grecques,
latines, françaises, si souvent réimprimées, et
du Liber adoptivus, recueil de toutos les dédi-
caces ou pièces de vers à lui adressées de tous
pays, — avec le Mamurra, les Lettres à Christine
de Suède, & Gb.-Annibal Fabrot. à Coarart, et le
Discours contre d'Aubignac , chacune de ces
pièces ayant sa pagination spéciale ; — - Osserva-
zioni sopra VAminta del Tasso (1653, in-4o) ; —
Poemata, secunda editio auctior (Paris,
Courbé, 1656, in-8«) , en réalité lr« édition à part des
poésies latines et françaises; la 4« porto le nom des
Elzéviers, 1663, petit in-12; celle d'Amstordam,
1687, est la plus complèto; — Poésies fran-
çoises (Paris, Courbé, 1656, petit in-12 de
40 p., un des plus rares exemplaires de la col-
lection elzévirienne, vendu 500 fr., L. Potier); —
Œuvres de Sarrasin (Paris, Courbé, 1656,
in-4o et 1658, in-12); — Christine, églogue
(1656, Paris, in-12), — qui provoqua de la
part de Gilles Boileau, — Tallemant dit de
Boisrobert, — un rude Avis à M. Ménage sur
son églogue intitulée Christine (3* édition,
Paris, G. de Luyne, 1657, in-12 de 124 p., y compris
l'églogue, qui y fait suito), où l'auteur est malmené
pour ses habitudes de plagiat; — X.'0t8eZeur (Pa-
ris, A. Vitré, 1657, in-S» de 28 p.), sans nom d'au-
teur ; — le titre de départ porte en plus, p. 3 :
Idylle à M*^ la comtesse de La Fayette;
à la page 15, la Bella Uccellatrice ; — à la
page 27, Amyntas auceps, elegidion; — In
Diogenem Laertium Observationes et emen-
dationes (Paris, in-8o, 1663), simple tirage à très-
petit nombre, destiné en manière d'épreuves
à des amis, — V. Brunet, c. II, col. 719, — pour
paraître dans l'édition in-fol. de 1664 (Londres,
Pearson) où elles occupent 288 p. et de nouveau
avec les notes de (^aubon, en 2 vol. in-8«, et à la
suite des Vies des philosophes (Leipsick, Kdhler,
1828-1831); -^jEgidius Menagius posi annos
viginti patriam revisens (in-fol. de 3 p., s. l.
n. d.), réimprimé daos ses Mélanges et ailleurs ;
— Juris civilis amcenitates (Paris, 1664, in-8<»,
— et G. Martin, 1677, de 478 p., non compris
répttre et les tables; Francfort et Leipsick, in-8«;
Utrecht, 1725 et 1738, in-8o); — comprend 43 char
pitres ou dissertations, dont le 40* discute les
étymologies ou définitions des mots usités par les
jurisconsultes; — Elogia Julii Mazarini car-
dinaKs, a diversis autoribus Latine, GalUce
et Italice in lucem emissa (Paris, Ant. Vitré,
1666, in-fol.), recueil composé pour la famille du
cardinal et non mis en vente; — Poésies de
M. de Malherbe, ave«*. les Observations de
M. Ménage (Paris, Th. JolU, 1666, in-8o de 585 p..
non compris la dédicace à (k>lbert, la préface, la
table), réimprimées six fois, notamment en 1723,
3 vol. in-12, avec les observations de Chevreau, qui
accusait Ménage, dans ses Œuvres mêlées, p. 103,
d'avoir pillé son manuscrit. — Un exemplaire en
existe à la Bibl. Nat., annoté par H net, un autre
avec reâ;-dono de Ménage. La lettre originale de
l'envoi du livre à Colbert est aux Archives natio-
nales, KK 601, f. 125; — ilimc di Monsignor
Giovanni délia Casa, con le annotazione
dell Egidio Menagio (Paris. JoUy, 1667,
in-8«»); — Origini délia Ldngua Italiana
(Paris, Séb. Cramoisy, 1669, — et Genève, 1685,
in-fol.); — Observations sur la Langue fran-
çoise (Paris, 1672, Barbin, in-12; 1673, Cologne,
P. Iforteau, petit in-12, et avec une 2* partie,
Paris, 1675-1676); — Vita Mathœi Menagii,
primi canonici theologi Andegavensis (Paris,
1674, iB-8o et 1692, in-12). V. ci-dessus p. 644;
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MÉN
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MÉN
— Vitœ PeirijErodiit quœsitoria Andegaven-
818, et Guill. Menagii, advocati regii Andega-
venais (Paris, 1675, in-4®de540p., plus la table). Ce
livre, pen apprécié et presque inconna en dehors
de TAnjoii/se recommande surtout par ses abon-
dantes notes, fouillis haché- menu de petits faits
et do longs détails d'une science indigeste, deve-
nue, par l'abondance même de renseignements
partout ailleurs introuvables, un répertoire iné-
puisable pour l'étude des familles angevines. Un
certain nombre d'exemplaires aurait été supprimé
après la mort de l'auteur, d'après une note Mss.
de l'exemplaire de la Bibl. Nat. Cet ouvrage et le
précédent ont été traduits par Blordier-L. (Angers,
Pavie, 1845, in-8®) ; — Lezzione sopra 'l «o-
netto VII de me88er Fr. Petrarca (Paris, L.
Billaine, 1678, in-S» de 405 p.). recueil de lettres
en italien adressées à l'Académie de la Cmsca, à
W^* de Lavergne, à Charles Dati, à Fr. Redi,
avec des réponses, dont deux lettres de 0)star,
quelques pièces françaises , d'antres en vers
latins, — de la page 251-286, Rime à ll°^> de
Lavergne, de Sévigné, de Rambouillet, etc., —
2» édition. 1692, in-8o, Rotterdam ; — HUtoîre
de Sablé, contenant Ie8 seigneurs de la ville
de Sablé jusqu^à Louis I^^ duc d^ Anjou et
roi de Sicile,— Première partie, qui comprend
les généalogies de Sablé et de Craon, avec des
remarques et des preuves (Paris, Le Petit, 1683,
petit in- fol.). — La copie Mss. 844 (in-fol. pap. de
158 p.) de la Bibl. d'Angers n'en est qu'un sommaire
abrégé avec des notes marginales de Rangeard. La
.seconde partie, restée inédite, est perdue. L'origi-
nal était en 1690 aux mains de l'abbé Ménage, ne-
veu de l'auteur. On dit qu'il se trouvait en dernier
lieu dans le cabinet de Tarbé, à Sens. Une copie en a
été vendue avec la bibliothèque de Duboys, V. ce
nom, et cédée par Rangeard à PoC(]uet de Livon-
niôre. — C'était le livre de prédilection de Ménage,
celui où il avait compilé toutes ses éruditions,
<c 22 par pages », prétendait-il. « J'ai fait de
a rien ce livre, » dit-il, dans sa dédicace à son
frère ; — et ailleurs : « il n'est rien qu'on n'y
« trouve V, — et de fait c'est le premier monument
solide de l'histoire angevine et bâti de main d'ou-
vrier; — Notes sur Lucien dans l'édition de
Grsevius (Amsterdam, 1687, in-8®) ; — Disserta-
tton sur les sonnets pour la belle matineuse
à Monsieur Conrart (Paris, 1687, in-12, sans
nom d'auteur); — Historia mulierum philoso-
pharum (Lyon, 1690, in-12), dédiée à M™« Da-
cier ; emprunt mal déguisé, sans qu'on le lui ait
reproché, entre tant d'autres, do VIndex de Ti-
raqueau, dans sa première glose de Legibus
connubialibus ; — Anti'Baillet (1690, in-12,
2 vol.), réimprimé en 1727, à la suite des Ju-
gements des Savants avec les critiques de la
Monnoye;— Additions aux Vies des juris-
consultes de Bertrand, dans les Vitœ tripar-
titœ de Franck (Halle, 1718, in-4o). — Enfin ses
bribes et dictons forment un des ouvrages les plus
recherchés des Anas, le Ménagiana, publié à
frais communs par Galland, Boivin, l'avocat Pin-
son, l'abbé Dubos et de Valois (Paris, 1693, 1 vol.
in.l2), — doublé par l'abbé Faydil (1694, in-12.
2 vol.), et de nouveau considérablement augmenté
par la Monnoye (Paris, 1715 et 1729. in-i^, 4 vol.)
Un grand nombre de cartons furent imposés pour la
destruction de passages licencieux on de persoB-
nalités, qui ont été depuis réunis sons te titre
d'Indice expurgatoire dans les Mêm., de lÂtt.
de Sallengre, U I, 2* part., p. 228. — On eompte
ordinairement 48 pages ainsi supprimées, qui.
jointes aux exemplaires, leur donnent de la va-
leur (59 fr., vente Pixérécourt). J'en ai %ii no. qui
en comptait 74, dont il vaut la peine d'indiquer le
détail : t. I, p 29-32, 109-116, 129, 130, 135, 136,
259-262, 307, 308, 335, 336, 365-372; t. II, 3,
4, 15, 16, 113-116, 159, 160, 323-326; t. lU, 105-
108, 253-260, 407, 408; t. IV, 21, 28, 67-70.
105. 106, 121, 122, 319-322. Les éditions d'Ams-
terdam 1713-1716 et 1762, 4 vol., petit in-18. ne
sont point cartonnées (50 fr., Tripier). — Oa
réunit souvent à cet ouvrage VAnti-MeTtagiana
(par Bemier, de Blois, Paris, 1693, in-lS). cri-
tique de la 1^* édition.
Ménage avait légué à la Biblioth. des JésnitPs de
Paris tous ses livres, qui se retrouvent en nombre,
reliés à ses armes —Il résulte d'une lettre de Blonin
de la Piquetière à Pétrineau des Noulis, que ses
Mss. échurent pour la plupart à un sieur Simon
qui ne fit cas que de peu de chose et vendit le
reste à l'épicier. Une partie, retrouvée par hasard
et d'abord recueillie, est depuis longtemps, sinon
détruite, tout au moins perdue. La BibUotfaèqne
d'Angers possède un recueil des CAoses mémo-
rables arrivées à Sablé et aux environ* de
Sablé (copie, in-fol. pap., de 118 f.>, qni a été
imprimée (le Mans, Monnoyer. 1844, in-lS)soasle
titre de Seconde partie de l'Histoire de Sablé;
«^ et une Histoire particulière de la ville de
Sablé 1689, rédaction en partie seulement de
deux chapitres incomplets (Mss. in-fol. pp. de
17 f.). — La liste, donnée en tête du Afena-
giana comprend des notes sur Marc Anrèle et
Anacréon, sur Cujas, sur Rabelais et sur VAminte
du Tasse, une Histoire des anciens Juriscon-
sultes, dont Ménage lui-même parle en tôte de
ses A mœnitates juris et une Histoire des An-
ciens médecins, qui rappelle sa collaboratioo
aux Essais de médecine de Bemier (1689.
in -4®, Paris).
Ses lettres ne sont pas très-rares et formeraient
un recueil intéressant, surtout si l'on pooTsit
réunir à celles déjà données par MM. Rathery.
Matter, Tamisey de Larroque, les Mémoires
de Jean Rou et ailleurs, sa correspondance avec
l'avocat Nnblé, qu'avait promise M. de Mont-
merqué, celle avec Huet et Bayle, adjugée 600 fr.
à la vente Tarbé, de Sens (1849), en même temps
que les 145 lettres à lui adressées par M** de la
Fayette (vendues 1,730 fr.). Il est curienx d'indi-
quer que la seule lettre autographe de la Bmyéra.
qui fût connue il y a 20 ans, était adressée à
Ménage, comme le sont les trois premiers billels
de M™ de Sévigné.
Toussaint Grille possédait le portrait de Ménage,
peint sur toile, xvii* s., qui est entré aa Musée
d'Angers (n» 363, Arohéol.). — Vn autre a été gravé
iû'A^, médaillon ovale, de trois quarts, à gan^e.
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HËN
— 649
HÉN
par Robert Nanteoil, avec sa légende si raillée
par la mtiqae : GilleB Ménage, file de Guil-
laume ; elle fat modifiée dans an antre tirage ;
c'est an des chefs-d'œorre de l'art français ;
— an antre in-fol. par Van Scbappen 1698,
d'après an tableaa, 1692, de Piles, — ai^ antre
par Desroches, avec an sixain, et dans la col-
lection d'Odieavre. Une médaille aassi figure en
son honnear dans les Récréationa de Kœhler,
XI, 409.
Iléiuiffe, Observations sur la LangvB firançoise, t II,
p. 8i1-ll8; Poésies de Malherbe, p. 458 — et ses Pré-
faces ou Dédicaces. - Toaraille, JMIss. 878, f. 425. ^
Arch. de M.-et-L. 6 «65. — Nîceron, t. X, V partie,
p. 60-76. — Bayle. — llOréri. — Biographie Universelle,
mrt. de Fobset. — Biogr, Génér., art. de Vict. Foorael. —
Goinel, XVIII, 314-330. — Tallemaat des R., édil. P. Paris,
IV, 36; V, 230, 241-256, 474 et 491.— Biblioth. Nat., Mas.
fHmc., anc. fonds, 892, n* 46. — Tamisey de Larroqne,
Lettres de Balzac, p 157, 396, 524^ etc. — Baillet, Jugem.
tUsSav,, II, 477, 658; IIl, 205; V, 365-376; Vil, 340. -
Chapelain, Mélanges de Litt,. p. 186^89.— Bussy-Rabutin,
Hist. Am. des 6., édit. Lalanno. II, 234, et Corr««pon-
danee, TII, 47, 60, 417. — Furetière, iVouo. Allégorique,
p. 49. — L*abbé de Pure. La Précieuse (1656). roman où
Chapelain et Ménage, sous le nom de Géname, sont en scène.
— Somaize, Dict. des Précieuses, édi». Livel, I, 171, 172,
915, 221. 245; n. 292. 293. — Bulltt. du Bouquiniste, II,
819 et 272 ; XVIIl, 517-518. — Lalanne, Œuvres compL de
Malherbe, 1. 1, p. 11 et C-CI. ^ Dict. des Anonymes, —
Tfton du Tinet, Parnasse, p. 437. — Rev. d'Ampu, 1859,
t. II, p. 269. — Bibl. d'Angora, Mss. 1137, son Bloge, par
Gourreau. — Baret, Ménage, sa vie et ses écrits (Lyon,
1859, fai-8*, tiré à 50 ex.). — Maine- et-Loire du 12 août
1854, discours de prix par M. Baret. Mélanges de
LUtér,, 1726, p 186-18^. - Matter, Lettres et pièces rares,
p. 219-238.-3»/^/. du Biblioph., 1849, p. 2é0. —Coupé,
Soirées Littér,, IX, 259. '-''7oumal des Savants, 11 août
1692, art. du préddeot Cousin. — Mercure Galant de 1692.
— Penranlt, Bommes illustres, II, p. 145. — Irailh, Que-
rellés Littér. — J. Guigard, Armoriai du Bibliooh., t. II,
p. 109. — Mém. de la Soc, Acad, d^Ang., 1, 1-^, art. du
docteur Dumont.— Walclcenaer, Mém. sur la Vie de M^ de
Sévigné, I, 63-67. — D. Uron, Singul. hist., III, 343. —
Vigneul-M , Mélanges d'hist., IlI. 420. — Bev. de Bre-
tagne, août 1875, p. 122-127. art. de M. Kervller. — Bon-
tron et Rathery, AT* de ScudérylimZ, Techener, to-8«). —
Cousin, M^ de Longueville^ p. 23. — Livet, Précieux et
Précieuses, 124-125, 167-172, - et HUt. de l'Académie.
— Em. Colombey, Ruelles, Salons, etc., chap. Vl,— Sainte-
Beuve. Causeries du Lundi, II, 136-154; VI, 105; VIII,
71 ; IX. 39-43; etc. — Marcou, Etude sur Vie de Pellis-
son (1859. in-8-). — Babou. Les Amoureux de M^ de Sé-
vigné (1851, in-8«), p. 6-56.
Mémmts^ifiuillaume II), fils de Gaillaorne !•* ,
siear de la Morinidre en St-Denis d'Anjoa, et de
la Goqaemillière, destiné toat d'abord à TEglise,
avait été admis toat enfant le 31 mars 1632
chanoine an Chapitre de Saint-Pierre d'Angers
et à 16 ans recat de son père sa charge de
conseiller aa Présidial (27 août 1639). Il en
devint lieatenant particalier le 20 février 1642
en snccédant à son beaa-père, Charles Loaet.
Le réquisitoire* qa'il eat à prononcer dans ces
fonctions contre le Chapitre de St-Maarice, est
imprimé par Jean Constant dans son comaien-
laire sur la coatame da Poitoa. Matlre des re-
qadtes de la reine Anne depais 1647, conseiller
échevin perpétael d'Angers le 28 août 1648, sa
fermeté pendant la Fronde et les périls du siège
firent de lai, après le triomphe royal, l'arbitre
de la ville, qu'il gouverna, investi, de par le roi
et nm plus par l'élection, du titre de maire le
13 mars 1652, avec une autorité dégagée de toute
entrave. Il s'en déchargea au bout de six mois.
après le calme rétabli, en obtenant du roi une
amnistie complète pour ses concitoyens 11
mourut le 6 août 1653. âgé seulement de 33 ans.
— Sa veuve, Madeleine Louet, se remaria avec
Guy- Louis de Longueil.
Ménage (François), c né d'un second lit, au
c sein d'une famille trop opalente », était en
1779, âgé d'environ 30 ans, contrèlear général
des fermes à Angers. 11 « fit des sottises » et fut
enfermé, sur la demande de ses parents, aox Cor-
deliers de Vernon, comme il le raconte lui-même
dans un singulier écrit qui a pour titre : Début de
guerre ou Simple aperçu dans la cause pen-
dante au Tribunal de la raison et de
Véquité contre le sieur MilUt,.., très haut
et très riche, très vexateur, le ci-devant
Pichard, de Bordeaux, et très dépouillé,
très dégradé, mais non humilié François
Ménage, simple chasseur national (Paris,
Martin, s. d. [1790], in-4» de 22 p.).
■énage (Jean-Baptiste-Joseph), né à An-
gers le 11 novembre 1744, est nommé conseiller
municipal d'Angers le 2 floréal an XII, rentre au
Conseil général, dont il avait déjà fait partie en
l'an X, le 21 juin 1810 jusqu'en 1830, maire de
Soucelles du 2 janvier 1808 au 27 août 1830, Qiort
à Angers le 19 mars 1832. — Avec lui s'éteint le
titre de comte que lui avait conféré la Restaura-
tion et le nom même des Ménage d'Anjou.
Ménagerie (l&), cl., c°« de Brain-s -Long.
— Habitée aux xvii-xvin« s. par la famille Tes-
tard. — Le lieu s'appelait, dit-on , ancionnement
Briais; — f., c»"de Cholet; — f., c"*de Jarz^.
— Y meurt le 14 janvier 1694 c une personne in-
« connue se nommant la baronne des Essards »
(EI.-C.); — f.. c" de la Jumellière; — m*",
c°« du PlessiS'Grammoire, dans le village de
Fondon, appartenant à Pierre Lancelot, greffier en
chef de la maîtrise des Eaux et Forêts, qui la
vend le 20 mars 1723 au Chapitre de St-Laud
d'Angers; — f., c"« de St-Laurent-des-Autels,
vendue nat^ le 17 prairial an VI sur Binet-Jasson.
Ménairie (la), f., c"« de B^con.
Menais» anc. village aujourd'hui réuni au
bourg de Varrains, autrefois de la paroisse
St-Florent et St-Doucelin du château de Saumur.
Il y existait une chapelle de Notre- Dame-de-
Pitié. Elle était desservie avec fonts baptismaux
et cimetière en vertu d'une fondation de M* /ean
Bigot, prêtre (1516), pour l'usage des habitants trop
souvent empêchés pendant les guerres d'aller à la
paroisse. Sur la requête des paroissiens, le roi y
fit transférer le service régulier et en rebâtit à
ses frais l'église, consacrée le 27 octobre 1619 et
qui est devenue l'église paroissiale de Varrains.
Mensdttére (la), f., c"« de la Potherie.
Ménandrie (la,, cl., c°* de Chalonnes-s.-L.
Ménantale (la), vill., c^^^de la ComiLaille.
Ménantlére (la), h., c"* de Bouxillé. — En
est sieur n. h. Jacq. de la Roche, tué le 10 juin 1569
« d'un coup de pistolle » en sortant de son logis; —
donne son nom au cours inférieur du ruiss. de la
Barre; « f., c"» de la Poitevinière. — Anc.
maison noble appartenant aux xv-zvi* s. k la
famille Cuissard. Ant. Cuissard la vendit le
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MÉN
— 650 —
MÉN
31 janvier 1531 à Jean Terrien » marchand
(E 4006) snr qui il en fit ensuite retrait. Elle était
échue dans sa succession en 1550 au curé de Tré-
laxé, pour revenir après sa mort à son frère
François Cuissard ; — f , c»" de la Pommeraie ;
— h., c»« de' St'Pierre-Maul. — Ane. fief et
seigneurie» avec château autrefois fortifié, rele-
vant du Petit-Montrevanlt II appartenait aux
xiv-xv* s. à la famille de la Roche-des-Aubiers
en Coron et passa dans celle du Giand-Montre-
vanlt par le mariage de Jeanne de la Roche en
1531 avec Gilles Clérembault. — En est sieur en
1539 René Royrand par sa femme Hector du Ray-
nier (G 106, f. 122), en 1584 Melchior de Vaul-
drey, dont l'héritière Françoise de V. épousa
vers 1620 Louis de Sesmaisons, inhumé le
31 janvier 1649 dans le chœur de l'église parois-
siale; — Joseph de Sesmaisons, capitaine de
vaisseaux, 1649, 1724. Ses héritiers vendirent la
terre vers 1750 k Augustin-Médard de la Forest
d'Armaillé, mari d'Anne-Perrine Gourreau de la
Blanchardière , qui y résida jusqu'en 1792.
L'approche de l'armée de Mayence lui fit quitter
le pays pour périr fusillé, après Savenay, dans
la forôt du Gavre, et sa femme, avec trois de ses
quatre filles, dans une des noyades de Nantes.
La quatrième, recueillie par une fripière, fut
rendue à sa famille d'Angers. — La chapelle sei-
gneuriale, dédiée à Notre-Dame-du- Salut, avait
été fondée par Georges de la Roche en 1478. —
La maison a été reconstruite complètement en
1826. Y est mort le 30 juin 1872, Joseph de la
Forêt d'Armaillé, V. ce nom, membre du Con-
seil général ;— ham , c»« de la Varenne. —
La Monancière (Cass.).
■éamBtléres (les), ham., C*" de Contigné,
■éMird (la), f., c»« de St-Hilaire-du-B. —
Le moulin de la Mesnard en la rivière du
Lys 1445 (Pr. du Coudray-M.). — Le Ménaê
(El.-M.). — La Moinord (C. C).
Ménmrdl ( ), capitaine au 78« régiment ci-
devant de Monsieur, fut désigné par le général
Duhonx pour prendre le commandement de la
ville d'Angers, déclarée en état de siège par le
conseil de guerre du 23 juillet 1793, et contre
laquelle s'avançaient les Vendéens, résolus à un
effort désespéré. Le jeune officier, — il avait
30 ans, — devint l'âme de la défense. En
quelques heure? tout s'organisa avec un calme
et un sang-froid, qui rendit partout la confiance
et remonta les courages an niveau du sien, fai-
sant face à la fois pendant le combat aux perfi-
dies du général Danican et aux attaques ou aux
ruses de l'ennemi. Pour récompense, après la vic-
toire, quand il vint rendre compte à Rossignol, il fut
dédaigneusement congédié, — et peu de temps
après renvoyé à son corps. 11 commandait à
quelque temps de là la garde du Directoire. Il a
publié Détails et réflexions sur le siège d'An-
gers, le iS frimaire an II de la République
(Angers, Mame, an lU, in-S^ de 27 p.), dont il
signe de son nom le préambule. Ce travail lui
avait été commandé parle Comité du salut public,
pour prendre place dans une histoire projetée de
la guerre de la Vendée.
■éMffd (Alflred-Pierre), fiU d'un borioger
de Cholet, où il est né le 31 octobre 180B, étudia
les premiers éléments du dessin à Cbolet néae
chez M. Jouitteau, et avec les secours de la viHe
et de quelques protecteurs généreux, pat sHneerlre
à Paris dans les ateliers de Déveria et du baroo
Gros et entrer après concours & l'Ecole des Beaax-
Arts. Il envoyait à l'Exposition d'Angers dès 18SS
neuf tableaux. — Il alla ensuite passer trois «nuées
à Rome et en Italie et en rapporta ao retour es
1841 une Communion de la Vierge, wm
Martyre de Ste Catherine, l'Education delà
Vierge, VAnge gardien, — Il se fixa dès lors à
Angers où il n'a cessé depuis de produire ei
nombre des tableaux de dévotion pour la décora-
tion des chapelles et des églises, malheorenseBeet
d'un style outré et sans grâce. On cite de ses
débuts quelques meilleurs portraits et comme
son chef-d'œuvre peut-être, un Petit Sonneur,
qui appartient à M. Léon Cosnier. L'hôpital de
Cholet possède de lui St Charles Borromée
com^muniant les pestiférés et un Jésus au
Jardin des Oliviers. — L'artiste, envahi peu à
peu par une exaltation mystique et l'obaession de
persécations imaginaires, dut entrer à l'établisse-
ment de Ste-Gemmes-sur-Loire, le 23 août 1870.
où il est mort d^épuisement le 17 octobre suivant
Hénard (Claude), né à Sanmur le l*** sep-
tembre 1574, était fils de Pierre M., sieur doTertra,
juge de la Prévôté» et de Marie Vallier. Son pèf«,
gratifié par le roi d'une charge de conseiller à
Angers , prit parti pour la Ligue et moamt i
peu près ruiné en 1592. Mais sa veuve, rôiuié-
grée dans ses biens, put reprendre l'éducatioD de
ses enfants. Claude alla suivre à Toulouse les
cours de droit, où il s'éprit surtout, comme son
confrère Leloyer, de l'amour des vieux livres. A
peine de retour à Angers, il y épousa le jour de
St-Pierre 1598 Bertrande Le Peletier, scsor du
Bénédictin Laurent L., V. ce nom, qui dut
l'encourager en ses études nouvelles. En 1604
seulement il se fit pourvoir de la chaige de
lieutenant civil et criminel de la Prévôté, qu'il
conserva pendant treize ans, l'ayant cédée par
contrat du 19 janvier 1617, ~ et non IglO, — a
François Eveillard. Depuis plusieurs années déjà,
à la suite d'une longue maladie, une dévotion ri-
goureuse s'était emparée de lui, qui transformait sa
maison en une sorte d'oratoire, refuge de tous les
religieux passants, et le condamnait â une vie de
reclus. De ses huit enfants, deux moururent ea
bas âge ; quatre étaient entrés en religion. Les
deux qui restèrent dans le monde, dont une fille
mariée le 3 octobre 1621 à Jacq. de Cberbaye,
seigneur d'Ardenne, durent intervenir pour obte-
nir de leur père (15 mai 1637) l'abandon du peu
de biens qui lui restait et qu'il consacrait m»
compter à toute œuvre pie. il avait ainsi contribué
de ses plus clairs deniers à la fondation des Ren-
fermés (1618) et du Calvaire (1619), i la réfor
mation des couvents des Augustins et des
Carmes d'Angers et de l'abbaye de Nyoiseau. ^
Il dut même, pour payer ses délies, mettre en
vente sa Bibliothèque — que le P. Jacob cite parai
les plus belles, ^ et qu'un héritage imprévu in
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MÉN
— 651 —
MÉN
conserva. Il y avait réoni un cabinet précieux de
manoscrits, de graynres, de tableaux, poiirsai-
vant, aa milieu de ses mortifications d'ascète,
l'étade, qu'il avait à cœor sartont, de l'antiquité
angevine. Un des premiers* — le premier, ao dire
de Ménage, trop généreux peat-ôtre, — il a l'idée
et le goût d'aborder les sources, de recbercher
les textes originaux. Tous les cbartriers des
abbayes lui sont ouverts; au besoin, il y pénètre
de par le roi, comme il en agit devant l'bostilité
du Chapitre de St -Maurice (7 septembre 1620).
Sa critique d'ailleurs est bornée, sans manquer
d'une hardiesse excessive quand la passion ou
l'intérêt de sa cause l'invitent aux paradoxes.
Celui qu'il lança pour son début prêta à rire et
fut célébré par les lardons de Piquemouche,
lorsqu'il prétendit démontrer que les Angevins
possédaient la tombe et les reliques de St
Jacques -le -Majeur, adorées, suivant Topinion
commune, à GÎ3mpo<tel1e. Ce livre a pour titre :
Recherche et advis sur le corps de saint
Jacques le Majeur, à Voccasion d^un ora-
toire très ancien du mesme Sainct, qui
est Véglise de St-Maurille d^ Angers (Angers,
Ant. Hemault, 1590, petit in-S*» de 123 p. et 13 ff.
non cotés, avec titre gravé par Th. de Leu, dans
un encadrement où deux pèlerins supportent les
armes d'Anjou; au-dessous, la devise : Dahit
mea nardus odorem, jeu de mots sur le nom
de l'auteur). — Ce curieux livret conserve un intérêt
encore mais comme description d'une antique
crypte que les constructions du coin de la place
du Ralliement ont, il y a dix ans, mis à jour et
à peu près ruinée. Il était dirigé spécialement
contre un livre récent du jéAite Mariana et fut
brûlé en Espagne par le bourreau. — L'auteur
avança une autre étrangeté en prétendant démontrer
qu'avant le x« s. lés evêques transféraient leur
siège à volonté soit à St-Pierre, soit à St-Julien.
C'est dans la lutte qu'il soutint contre le Chapitre
de St- Maurice, pour la défense de l'évêque Miron,
son ami, au sujet des cérémonies du Sacre et
surtout de la juridiction ecclésiastique prétendue
par les chanoines dans les paroisses « de leur loi
« diocésaine. » Sa Plainte apologétique pour
Mfit VE-oesqut d^ Angers contre certain livret
intitulé : Défense du Chapitre (Angers. 1625,
in-8o de 257 p., plus 19 flf. non paginés) est la
réfutation du livre d'Eveillon, V. ce nom, et dut
s'imprimer secrètement dans l'enceinte du palais
épiscopal par les mains de compagnons gagés et
avec des caractères amenés de loin. Il fut néan-
moins saisi dès son apparition, sur la requête des
chanoines. C'est pourtant le seul livret qui ait
survécu des quatre, que Ménard lui-même dit
avoir composés pour ces querelles exaspérées,
notamment son Discours contre les masques
ou réfutation de Vexamen des chartes de
Vévêque (1624-1625). Il préparait une dernière
invective et l'imprimait pour ptu'« de sécurité
à Lyon, quand l'autorité sopérieure lui en fit
supprimer le tirage. Refoulant, comme il l'avoue,
le ressentiment aigri de ces injures, il se consacra
tout entier dès lors à son grand projet de l'his-
toire angevine, s'en détournant seulement volon-
tiers aux occasions de dispute que le temps lui
amenait. En 1625 il publie un traité en deux livres,
VInstitut religieux et Vhahit de St-Augus-
tin, réfutation du livre récent du chanoine de
Latran, Gabriel Pennot; — puis il se laisse tenter
par l'histoire de l'hérésiarque Bérenger, qu'il
compose sans l'imprimer, — et s'amuse, en 1628, à
la composition d'un recueil de vers latins, où la
ville d'Angers célèbre, à la manière antique, la
gloire du jeune roi, vainqueur de la Rochelle .*
Civitatis Andecavensis ad regiam de Rupel-
lana Victoria pompam Adclamatio (Angers,
Ant. Hernault, in-4« de 48 p.), dont 7 pièces por-
tent les initiales C. M. du principal auteur du
livre. — A deux ans de là revenant de Péri-
gueux, il est témoin àLondun de la tragi-comédie,
agonistriœ L0osdunenses, comme il l'appelle,
où périt Urbain Grandier, et il prend part à
l'épilogue en réfutant, s'il faut l'en croire, par un
livre dont le titre même reste inconnu, le livre de
Marc Duncan, c très savant docteur mais ennemi
« de notre foi. » — Ménard terminait enfin sa grande
œuvre, ce projet depuis longtemps poursuivi
d'une histoire provinciale, et se préparait ^ la
livrer à l'impression, « sentant venir le soir »,
quand il fut frappé d'une paralysie qui l'emporta
en quelques jours. Quelques mois à peine après
la mort de sa femme, il avait obtenu de l'évêque
de Rueil l'ordre de prêtrise (juillet 1637) et s'était
retiré chez son gendre, au château d'Ardenne en
Gorzé, où il mourut le 20 janvier 1652. Il fat
inhumé à Angers dans la chapelle des Pénitentes,
bien que le Chapitre de St-Maurille lui eût accordé
pour lui et sa famille, le 9 novembre 1617, un
enfeu dans la chapelle de St-Avertin , refuge
ordinaire de ses dévotions.
Outre les livres déjà cités et de valeur très-
inégale, on connaît de lui : Harangue adressée
à Urbain de Laval, lieutenant du roi en
Anjou (1613, petit in-4o); — L'Ame dévote
et son charriot (Paris , 1616 , Séb. Cappe-
let), développement d'une homélie de Macaire ;
— Histoire de St Loys IX du nom . . . par
messire Jean deJonville, . . . suivant Vorigi-
nal ancien de Vautheur, avec diverses pièces
(Séb. Cramoisy, 1617, in-4o). ^ En tête figurent
les portraits de St Louis et du roi Louis XIII, à qui
le livre est dédié. Les observations de l'éditeur, qui
avait trouvé ce Mss à Laval, occupent les pages
281-372 et sont suivies d'un index et d'une se-
conde partie avec titre et pagination spéciale :
Sancti Ludovici, Francorum régis, vita, con-
versatio et mira^ula per F,'G. de Bello
Loco ; item Bonifacii papce VIII sermonea,
et un nouvel index (Paris, 1617, in-4o de 180 p.);
— S. Aurelii Augustini . . . contra secun-
dam Juliani responsionem . . . operis imper-
fecti lihri duo priores, ... ex Afss. codtct-
bus edtti; additus est ejusdem ... liber de
Gestis Pelagii (Paris, Séb. Chappelet, 1617,
in-8<>). — La note de la page 499-502 comprend
un écrit d'Eusèbe Brunon contre Bérenger, pro«
venant des archives du Chapitre de St-Maurice
comme les livres inédits de St Augustin ; —
S. Hieronymi Stridionenns indiculus de
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MÉN
652 —
MÉN
hasresihua Judœorum (Paris, 1617. Séb. Chap-
pelet, in-8« de 33 p.) ; — Histoire de messtre
Bertrand Du Chiesclin, . . . escrite en prose
Van i387, à la requeste de messire Jean
d^Estouteville (Paris. S. Cramoisy, 1618. in-4»
de 543 p.), dédié au garde des sceaux. Davair.
avec une adresse à la Noblesse française et an
portrait du connétable : — Récit et véritable
Discours de Ventrée de la reine-mère dans
la ville d'Angers faicte le iô octobre 1619
(Angers. Anl. Hernault. in-4o de 106 p.); —
L'Alliance de la Crèche avec la Croix (Paris,
M. Gollot, 1620). à l'occasion de la prisA de voile
de sa fi lie aînée ; — Amphitheatri Andegaven-
sis Groanni disquisitio novantiqua (Angers.
Ad. Mauger et Lnd. Chesneau, 1637. petit in-i»
de 36 p.). avec gravure dessinée . comme it
en avertit, en son absence par Tartiste et par suite
à rectifier dans une seconde édition. Elle repré-
sente en effet, comme Tindique une note de Ran-
geard sur l'exemplaire de la Bibliotb. d'Angers,
qui lui a appartenu, Tédiflce non tel que Ta vu
Ménard, mais tel qu'il a pu l'imaginer. Le teite latin
est accompagné d'une traduction française qui le
complète parfois et parfois le contredit; — Por-
iraict au vray de la ville et fauxbourgs
d^ Angers (Paris, Melchior Tavernier, 1638),
très-beau plan cavalier de la ville d'Angers,
avec les armes d'Anjou. d'Angers et du maire
Boylesve de Goismard; — Itinerarium beati
Antonini martyris (Angers. P. Avril, 1640.
petit in-4« de 54 p.). d'après un Mss. de l'ab-
baye Saint-Serge, collationné sur un second
exemplaire de la Bibliotb. de Tbou. communiqué
par l'avocat Loyauté. — Il y aurait peut-ôtre à
compléter encore cette liste d'éditions dues à
notre chercheur, ami « des lecteurs curieux »,
à qui il s'adresse en tête de tous ses livres, sans
compter qu'il serait facile de rencontrer de lui
nombre de ces envois poétiques à la louange des
ouvrages on des auteurs, comme l'épigramme la-
tine, qui figure en tête de la traduction de Gyrus
Theodorus (Angers, 163S, petit in- 4»).
A sa mort ses manuscrits tombèrent entre les
mains de son fils, Charles, marié dans le Perche,
mais qui « avoit méprisé trop opiniâtrement »
dès sa jeunesse, comme le lui reprochait son
père. « l'étude des lettres les plus honnêtes ».
— Il se dégoûta vite de ces paperasses, qu'il
avait songé d'abord à faire imprimer, et en fit don
à l'abbé Ménage, qui sut mieux en tirer parti pour
i^on compte. Les débris, qn'en ont transmis jusqu'à
nous les mains amies de Pocquet de Livonniôre,
(le Pétri neau. des deux Rangeard, attestent que
c'était là le meilleur du trésor, qu'avait accumulé
toute cette vie de travail. La Bibliothèque d'An-
gers a ainsi hérité du cabinet Grille : Chrono-
logie des Empereurs romains depuis Jules
César jusqu'à Héraclius, dressée S après les
médailles , in-8*> de 259 p. dont 6 de tables, au-
tographe , avec une belle lettre en tôle (26 octobre
1628), adressée à son fils, et qu'a publiée la Rev.
d'Anjou, 1852, t. I, p. 24-27; — Beringerii
archidiaconi Andeg. m^moria retractata,
in qua varii ad firmandam rerum seriem
tractatus de veteribus membranis publi-
cantur primum vel repetita lectione reno-
vantur, 1645, — Mss. iD-4o de 118 fol., plu»
10 fol. non cotés en tète, avec les portraits à la
plume de Bérenger et de Lanfranc. qui paraisseat
de la main de Ménard. Suit un Appendix, va-
riis tractibus constana [Durandi ahbatU,
Hildeberti Cenomann^nsis, Fulgentii Rua-
pensis, Anselmi archiepiscopi , Lanfrand,
Theobaldi Stamplensisl de 80 fol., plus na
prologue ; — le tout prêt pour l'impression. — A la
fin se trouve encore, sans faire partie de Fos-
vrage. une lettre ou mandement, composé pour
l'évèque de Rueil. en réplique à la profession pu-
blique d'abjuration de Fr. Cunif, V. ce nom.
sous ce titre : Cl. de Rueil, episc. Andeg., ad
Fr, Cupif, parabatœ Continiensis, notoriam
commonitionem, anno Domini 1$37 (87 fol.} ;
— Généalogie die la famille de Champaignt
(3 fol.); — Vies de quelques évêques cV An-
gers, en latin, in-fol. de 111 p., antogr. sanf
quelques feuillets, mais incomplet, ne commen-
çant qu'àTalasius pour se terminer à St Loup ; ~
enfin sa grande œuvre, consacrée uniquement à l'il-
lustration de l'Anjou et qu'il tenait prête, aonoDoé<*.
déjà attendue partout dans le monde des lettres, H
à laquelle il a donné ce titre singulier .- Rerum
Andegavensium Pandectœ, in-fol. en 2 vol.,
l'un de 245 fol., l'autre de 211, mais qui ne re-
présentent de l'ouvrage que les deux premières
parties, le Peplus ou biographie des Illustres, et la
Topographie. Les trois autres parties sont per-
dues, qui comprenaient l'Hîstoire ecclésiastique,
— l'Histoire civile — et la Généalogie des fa-
milles, cette dernière seule écrite en français. Le
texte même qui nous reste n'est qu'une copie abso-
lument informe, dont on a peine à tirer parti. II
faut tout dire : si le plan général est remarqnable
et l'entreprise considérable, le style n'est pas
celui de l'historien, mais du rhéteur, et Taateur
enveloppe partout sa science sérieuse, pénible-
ment acquise, dans des périodes latines d'une
faconde bizarre qui l'affadissent on qui l'é-
touffent. Rangeard, qui a possédé cette copie,
résume souvent, tout au courant, en quelques
phrases inscrites le long des marges, tout le profit
qu'on peut tirer du livre. Une collection pré-
cieuse est celle des cuivres, représentant les por-
traits dos principaux Angevins, d'après des ta-
bleaux ou des monuments originaux, que Ménard
avait fait préparer par un artiste inconnu, du nom
(le Stuerhelt, pour décorer son travail. Le Musée
d'Angers en a recueilli 159, dont la plupart ont
fourni quelques tirages ; deux ou trois antres, à
ma connaissance, sont dans des collections parti-
culières. — Plusieurs transcriptions complètes des
Pandectes circulaient aux mains des travailleurs
dès la fin du xvii« s. ; l'une d'elles, mais égale-
ment incomplète, est passée du Séminaire Saint-
Maglûire à la Bibliotb. Nat., qui possède aussi de
notre Angevin un Mémoire sur l'Ordre du Crois-
sant, 1644 (Mss. io-40, franc. 5605), provenant
de Baluze.
Le portrait de Ménard a été gravé au burin par
J. Baugin; il figure aussi dans les cuivres de su
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MÉN
— 65» —
MÉN
F^eplus. — Ses armoiries portaient d'argent à
i étoile (Vor, accompagnée de 3 brins de spic
de sinople ft eti.
Retme d'Anjou, iK», t. I,jp. vm; t. Il p. i-27; 1856,
t. I, p. i45. — Lemarcband, Cotai, des Mss. d'Angers. —
Tborode, Mss. g79. p. 57. — D. Housseau. XXIV, p. 998.
Artluud, Mss. 624. — Bran, de TarUf.. Mss. 870, p 1090.
— Arch. de M.-et-L. B33U; G 1107.— Arch. mun. BB 56,
f. 19. — Bépert. arch., 1860, p. 126. — Alman. d'Anjou,
4769, p. 9d. — Lelong. Bibl. hist., III. d. 495 et 4U. —
p. Chamard, Vies des Saints, t. II. p. 517. — Lehoreau,
Mss., t. n, p. 11. — Gouget, Bibiwth franc., t.XIII,
part. II. — cf. Ménard, Pandectœ, Mss.. 1. 1, fol. 219-220,
où il donne loi-méme une liste, non encore signalée, de
ses propres oavrages, mais très-incomplète et en traduisant
dans on latin intraduisible leurs titres français.
■énard (Jacques), oncle du précédent, fut
son maître dans Tétnde des lettres et du droit, et
son premier guide an barreau. Avocat au Parle-
ment de Paris, élève de Baudouin et de Gujas, il
était revenu se fixer à Angers, refusant toute
charge publique pour se consacrer uniquement à
ses livres. A la mort de Liberge, il le suppléa
quelque temps dans sa chaire de droit, autour de
laquelle se pressaient les étudiants, mais fut forcé,
par une cabale, de la délaisser à un indigne
concurrent, Guill. Béreau (1601). — il mourut
en 1615, âgé de près de 69 ans, laissant plu-
sieurs commentaires manuscrits, pour la plupart
à peine ébauchés, sur les discours de Gicéron,
sur les premiers livres de Celse, des leçons sur
Ulpien et autres, dont son neveu a conservé les
titres. 11 fut inhumé à St Denis d'Angers, où
Bruneau de Tart. a recueilli son épitaphe. Son
portrait fait partie des cuivres gravés pour le
Peplua.
Cl. Ménard, Mss. 875, f. 107.— Brun, de Tart., Mss. 871,
f.2e2.
flénard {Guillaume), imprimeur, Angers,
rue Lyonnaise, mort le 20 décembre 1601.
Ménard (Jacques), sieur du Breuil, né à
Chalonnes-sur-L., marchand à Angers, fermier
du prieuré de Pruniers et de Tabbaye St-Nicolas,
fut élu échevin le 31 mai 1575, quoique Lonet le
signale en 1573 comme trôs-impopnlaire, consul
des marchands en 1581 et enfin maire le l«r mai
1581, pour une année, sur la fin de laquelle il fit
refaire les fossés et les fortifications de la ville
depuis la casemate St-Blaise jusqu'au boulevard
St-Serge; — portait émargent au sautoir en-
denté de gu^ulesy chargé en cœur d'un écus-
8071 cPargetit au lion rampant de gueules.
Ménard {Mathurin), dit Sans-Peur, ancien
tonnelier, commandait en Tan III la principale
bande de chouans du district de Segré. Il ne sa-
vait ni lire ni écrire et avait pour conseiller Tabbé
Charon, ancien curé de Ste-Gemmes-d*A. Il était
si bien rallié en l'an Y qu'il s'offrait le 21 nivOso
d'organiser à ses frais une bande de 5 à 6 jeunes
gens pour arrêter « les pillages et assassinats des
« chouans ».
Ménard (Simon), a fait imprimer une cu-
rieuse plaquette trôs-rare : Elégie, stances et
épitaphes sur la mort et trespas (2e . . . mes-
sire René d*Angennes (Angers, Ant. Hernault,
1606, petit in-8o), vendue 105 fr. à la vente Solar.
Ménardale (la), c°« d*Armaillé, domaine aa
XV* s. de la famille d'Andigné ; — est détruit.
Ménarderle (la), cl., c»» de Blou ; — f.,
c»« de GreZ'Neuville ; — f., c" de St-Augus-
tin^deS'B. ; —cl., c»« de Ste-Gemmes-sur-L. ;
-■ f., c"« de Souzay (Cass.). — En est sieur
n. h. Jean Phehppeaux 1655; « (la Petite-), cl.,
c"« de Blou.
Ménardiére (la), anc. m'° à eau, c°" d'AZ-
lençon, autrefois de la paroisse de Gharcé. —
Molendinus de Lermenardière alias de la
Menardière 1316 (Ghap. St-Martin). — 11 for-
mait le temporel de la chapelle de son nom desser-
vie en l'église de St-Martin d'Angers et s'élevait
près le pont, sur le ruiss. de i'Ëtang-aux-Moines,
qui a été détourné à ce point d'environ 100 met.
vers S. — Il était détruit dès 1433. Est ar-
renté alors « le lieu et place d'un hébergement
« nommé la M. auquel lieu souloit naguères avoir
« un moulin. » ~ Le preneur était tenu de rebâtir
maison et moulin ; mais on n'en rencontre plus
traces dans les titres; — f.,c^« de Bouzillé; -»
f., c*^* de Daumeray. — En est s^ n. h. René Gibel
1599, t le 19 mars 1621 ; - f., c»« de Loire.
— En est sieur n. h. Pierre Dntertre, écnyer,
1628, marié le 21 janvier 1634 à Gabrielle de
Vigré et qui meurt en 1636 à Pont-à-Uousson, en
revenant de l'arrière-ban ; ■■ vill., c"« de Mau-
lévrier. — Les Mén. (Et. -M.); — ham., c"«de
Montigné'S.'Moine, avec château moderne,
comprenant deux larges façades, dont une enca-
drée de deux tours, l'autre, plaquée, au centre,
d'une troisième tour énorme, le tout de grande ap-
parence extérieure. Il est désigné quelquefois dans
le pays du nom de Doré-les-Tours, app^ jusqu'en
1873 à M. Richard de la Tour, mari de M"« du
Doré; — f., c"« de Noyant -lorGr. — La cha-
pelle de la M. 1696, 1767 (Et. -G.). — Anc. logis
noble, avec croisées à meneaux, flanqué de deu\
tourelles et entouré de fossés. — En est sieur
n. h. Julien Delorme 1590, mari de Renée d'An-
digné, Jean de Yaucené, mari de Gabrielle
Delorme, 1616, Antoine de Yaucené 1647, 1664,
mari de Suzanne de la Joyère, Gharles-François
de y., remarié le 18 octobre 1718 à Gombrée avec
Marie- Agnès Gaillard ; — appart. à la fin du
XVIII* s. à la famille du Mesnil, aujourd'hui à
M"»* B. de Candé; — f., c»« de St-Christophe-
dU'Bois, 1790, auj. détruite; » f., c»* de St-
Laurent-du-M., bâtit vers 1850; ^ ham., c"«
de St-Macaire -en-Mauges ; — ham., c"« de
la Séguinière. — En est sieur Louis-Fran-
çois Arbaleste de Melun, écuyer, 1762. 1766.
— Le droit de pacage dans les grands prés, après
l'enlèvement des foins, avait été donné ancien-
nement aux habitants par un de Beauvau, et fut
constaté par jugement en 1741 (Minutes Hano-
teau); — cl., c»" de de Trémentines, bâtie
depuis 1812 ; — f., c»« de Villedieu. —
La métairie appelé la M. paroisse de la
Blouère 1540 (G 105, f. 308) — Domaine app^
en 1540 à Jeanne Bérard, veuve de n. h. Guill.
Gheminée, Uélenus Gheminée 1593, 1624, Simon
Gh. 1642; — sa soeur Anne y féside 1643, 1648;
— n. h. Gabriel Garciau, avocat an Parlement,
1658, mari de Gatherine Margariteau; — Gab.
Garciau, mari de Gath. de Massac, qui y meurt
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MÉN
— 654 —
MÉN
veuve le 13 septembre 1701 et est inhuiiié (Uns
Téglise de la Blouère « sons le banc de la Ménar-
« dière ». -^ En est sienr en 1707, par alliance
avec la famille Garciau, Jean Boutillier, mari de
Marie Gharault, fermier général du duché de
Beanpréan, qui en 1722 dirigeait les forges de
Pouancé, — Marie- Anne-Renée Riollan 1767,
veuve de René-GI. Robert deâ Marchais, héritière
de Pocq. de Livonnière, archidiacre d'Angers, son
oncle. -^ Il ne reste rien absolument du manoir ;
vers S. des champs portent seulement le nom du
Grand et du Petit- 1 arc.
■éAardlères (les), f., c»« de StSatumin.
■énard La Grole {François - Pierre -
René)t né au Mans le 16 octobre 1742, conseiller
au Présidialdu Mans, élu député à la Constituante
en 1790, aux Cinq-Cents en 1798, fut nommé le
9 floréal an VIII (29 avril 1800) vice-président
de la Cour d'Appel d'Angers et premier président
de la Cour Impériale le 2 avril 1811. Il y est
mort le 12 août 1813. On a de lui plusieurs bro-
chures imprimées à Paris de 1790 à Tan YIII.
L'auteur de la Bibliographie du Maine, p. 401,
en donne les titres, que Quérard a ignorés. Ce
dernier attribue seulement à notre magistrat le
titre de « naturaliste », en citant ses deux Mé-
moires insérés aux t. IX et XVII des Annales
du Muséum et une Notice sur le quartz com-
mun fibreux et radié qui se trouve princi-
palement en France dans le département de
Maine-et Loire, publié dans le t. XXVII du
Journal des Mines en 1810. — Signalons de
plus un Discours prononcé à la première
audience de la deuxième section du Tribu-
nal d'appel (Angers, an Vill, Mame, in-S» de
12 p.). — Son portrait par M. Dauban figure
dans la chambre du Conseil de la Cour d'Angers.
Ménards (les), ham., c<^* de la Plaine,
■éBattserle (U), f., c°« de Noyant-s,-le-L.
Ménasslères (les), ham., c»« d'Ecuillé,
liéiiJiadlére (la), f.,c°« de Loire; — ham.,
c"* de Rochefort-sur-L,
■enéf mo" h., c°« de Montigné-les-R. —
Mencé (Et. -M.). — Ane. fief et seigneurie relevant
de Baugé, par la Muletière, avec petit manoir à
tourelles et douves du XVI* s. conservé jusqu'à ces
dernières annéesetdétruitvers 1850 pour faire place
à une construction sans caractère , que précède
jusqu'à la route une longue avenue de peu-
pliers. — La chapelle, bénite le 10 juillet 1757,
est conservée dans le jardin et sert de dépôt. — Les
fossés forment encore enceinte. — La terre appar-
tenait aux xv-xvi* s. à la noble famille de
Tessé. — En est sieur Louis de Crouillon 1540
(G 106. f. 372), Claude Jarry, écuyer, mari
d'Adrienne d'Orvaux, 1598, 1625, dont la fille
Claude épousa le 6 octobre 1631 Jacques du
Uardas ; — aujourd'hui M. (^urtigné.
■énerale (la), f., c»« de la Potherie.
liéaesterle (la), ruisseau né dans le dé-
partement de la boire-Inférieure, forme en
partie vers l'O. et S.-O. avec son affluent,
le Malnoue, la limite intérieure de Carbay, et
s'y jette dans le ruisseau du Plessis-Mesle ; —
1,800 mètres de cours environ. — Une charte
de 1050 l'appelle torrens de Mata Noa (Pr. de
Carbay).
nenétiére (la), f., de St-Maeaire-en-M.',
— f., c«»« du Tremblay. — La Menetrie
(Et..M.).
neBédéres (les), caves habitées. c"« de St-
GeorgeS'des-Sept- Voies. — Les Benêtières,
maison noble (Cass.).
nenétrle (la), f., c"» de Jumelles ; — f.,
c^* de Louvaines; mm f., c»« de St-ScUumin.
flénier {Guillaume), d'abord cellérier de Si-
Aubin d'Angers, était abbé de Bellefontaine ven
1538. Il assista en 1549 à la bénédiction de Fab-
besse du Perray, — meurt en 1554 et est inhuiié
dans la nef de St-Aubin d'Angers.
■éniére (la Basse-), haro., c<*« de St-
AuguHtin-des-Bois.
■énlére [.Prosper), fils de Louis-Prosper ei
de Marie - Jeanne Ouchemin , né à Angers k
18 juin 1799 (1*^ germinal an VII), fut admis étève
interne à l'Hôtel-Dieu d'Angers le 30 avril 1819.
puis au même titre à Paris où il obtint en 1826
une médaille d'or. Reçu docteur en 1828, on a de
lui dès celte époque des Recherches aur la
constitution médicale du troisième tri-
mestre de 1826 (Paris, Didot, in-4o de SI p.) et
dans les Affiches d'Angers (9 et 23 mars), le
récit iïUne nuit de garde à VBàtel-I>ieu de
Paris. Il y servait plus tard comme aide de cli-
nique de Oupuytren et publia dans le temps le
tableau animé de VHôtel-Dieu de Pari» en
juillet et août 1830^ où les transes du patriote
donnent aux études statistiques ou médicales
du praticien un intérêt saisissant Dès le débat
du choléra il fut installé dans on des ser-
vices improvisés à l'Arsenal et tenait jour par
jour ses confrères d'Angers an courant da mal et
des expériences. Cette année même, en 1832» il
fut reçu au concours professeur agrégé de la
Faculté, nommé chirurgien du 4* dispensaire de
la Société philanthropique et des bureaux de bien-
faisance du XI* arrondissement et en naai 1833
désigné par un haut témoignage de confiance,
pour s'attacher dans la citadelle de Blaye an
service de la duchesse de Berry. Homme du monde,
de vif et souriant esprit et de gracieuse parok,
il sut bien vite gagner la confiance de sa royale
prisonnière et l'amuser même en l'intéressant à
sa science aimée, la Botanique. Il rédigeait en
même temps ehaque soir, pour se distrait*. Le
Mémorial de Blaye, un bien curieux joamai,
resté Mss. et qu'il refusa toujours de confier
même à ses plus intimes amis, — si ce n'est an
duc Pasquier, — mais qui a chance d'être bientdt
imprimé. — Libre et après une course an re^
tour à travers l'Italie, il vint prendre en iSM
et 1835 la direction de la clinique dans It
service du docteur Ghomel, fut envoyé en 1835
dans l'Aude et la Haute-Garonne pour orgaaieer
les secours sanitaires contre le choléra, en
revint chevalier de la Légion d'honneur et fnt
désigné en 1837 à l'unanimité par la Facolté
pour suppléer Desgenettes, comme professear
d'hygiène. Il fit sa première leçon le 6 avril.
L'année suivante il épousait la ÛUe de Bee-
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MÉN
— 65S —
MÉN
qnerel. membre de Tlnstitat, et quelques mois
après était nommé médecin en chef de l'institu-
tion des Sourds-muets. — Dès lors il délaisse l'en-
seignement actif et la pratique militante, tout
entier à sa passion pour les plantes et les fleurs,
au milieu desquelles il pouvait vivre au Jardin
des Plantes, chez son beau-père, et pour les dé-
lices élégantes du grand salon si parisien du doc-
teur Orfila, les dîners diplomatiques du chancelier
Pasquier ou les parties de fine causerie avec
Jules Janin. Il s'était fait, dans le rayon de ces
trois affections chères, un monde restreint d'ami-
tiés rares, qui ne l'avaient pas détaché de ses
vieilles relations d'enfance ni du pays d'Ahjou.
C'est lui qui pendant deux mois en 1848, du
15 mars au 15 mai, écrivait chaque quinzaine,
sans se nommer , au Journal de Maine-et-
Loire cette Revue Parisienne^ dont la liberté
contre-révolutionnaire donna tant de fois souci au
Parquet 1 Poursuivi une fois, le journal fut ac-
quitté sans que le jury ni le parquet eussent
obtenu le secret du correspondant mystérieux.
Ces feuilles volantes, tirées à part à 25 exem-
plaires, forment sous ce titre : La République
de i84S , un volume in-8o en trois parties ,
qui n'a jamais été mis dans le commerce. L'an-
leur avait depuis repris sa correspondance, mais
sans grand déguisement, réduit par le revire-
ment de la politique, au récit de fêtes mondaines
ou de souvenirs intimes. Il a donné aussi à la
Revue d'Anjou une série de Notes bibliogra-
phiques, qui témoignent de la variété de ses
lectures, à la Société Industrielle d'Angers
de nombreux Rapports et à la Société Lin-
néenne d^ Angers divers articles sur la Dé-
termination d*un herbier attribué à J.-J.
Rousseau (t. I, p. 215), le Médecin voyageur
(t. II, p. 1 et à part, in-8o de 10 p.), une Her-
borisation intra-muros , une Note sur les
Orchidées exotiques de V Exposition de 1855
(Ib., p. 109 et 193), enfin son Discours pro-
noncé à Bordeaux le 8 août 1860, à la ses-
sion extraordinaire de la ' Soc. Botanique
de France (t. IV, p. 34), dont il était depuis
1856 un des vice-présidents. — Outre des articles
sans nombre dans la Gazette médicale, —
notamment des Notices nécrologiques sur
Guéneau de Mussy (1857) et sur Chômai
(1858), — sous le titre de Glanes médicales,
diverses fantaisies littéraires sur la correspon-
dance de Af«« du Deffand (1859), sur les
lettres de Pline le jeune (1859), sur V histoire
de la Médecine à Angers (1861), sur Boissier
du Sauvctge (1861), — un mémoire sur les lésions
de V oreille interne . donnant lieu à des
symptômes de ^congestion apoplectiforme ,
1861, cas pathologique qui a gardé le nom de Ma-
ladie de Minière, — V Horticulture moderne
comparée à l'Ancienne, lettres à Jules Janin
(1860), les Consultations de Af°»« de Sévigné
(1861-62), série réimprimée en volume posthume
(Paris, 1864, grand in-8o de 148 p.), et 25 mé-
moires ou notes sur sa pratique médicale, —
CD lui doit encore ses thèses d'agrégatioh, en la-
tin, sur VEpilepsie (Paris, 1829, in-4o de 20 p.) ;
— et De Vimportance des signes fournis par
le pouls dans le diagnostic (Paris, 1832, in-4o
de 20 p.); — Les vêtements et les cosmétiques
(Paris, 1837, in-4o de 94 p ), thèse de concours
pour la chaire d'hygiène; — VEloge funèbre
d'Hourmann (1842, V. ci-dessus, p. 336) ; —
des annotations du docteur Itard, une traduction
de l'ouvrage de Kramer, sur les Maladies de
V oreille (1847), avec additions; — Disc, aux
funérailles de Ph. Guillemin (1849, Paris,
in-4'») ; — une Promenade en Allemagne (An-
gers. 1852, Cosnier et Lach., in-8<» de 3 ff.); —
Orfila, nécrologie (in-8o, 1853, extrait du Mo-
niteur)\ — De la Guérison de la surdi-mutité
et de l'éducation des sourds-muets (Paris,
1853, în-8o de 408 p.); —études médicales sur
les Poètes latins (Paris, 1858, in-8o) ; il pré-
parait un travail semblable sur les Poètes grecs;
— De la Noblesse des Médecins et des Avocats
(Paris, 1860, in-»* de 30 p , extrait de la Gazette
Méd.);— Cicéron médecin (Paris, 1862, in-12).
Menière est mort le 6 janvier 1862, après
quelques jours à peine de maladie, et a été
inhumé au cimetière Montparnasse. Son aoii Louis
Orfila lui fit les derniers adieux et après lui le
docteur Barthe au nom de la Faculté. — Son
portrait par Guill. Bodinier figurait à l'Exposition
d'Angers de 1858.
Mém. de la Soe. Linn. d'Angert, t. V. art. du docteur
Ad. Lachèse, et tirage à part, in-8* de 19 p. , Angers, 1863.
- Maine-et-Loire dn 11 fév. 1869. — MonUeur de 1868,
p. 166. — Anger» ancien et moderne, par B. L., p. 87. —
Afém de la Soc. Acad. d'Ang,, XII, 158. — Archives des
hommes du jour. — Gazette médicale, 1863, p. 105. —
Bullet. de fa Soe, Indust., 186i, p. 292.
flénière (Auguste), frère du précédent, né
à Angers le 7 vendémiaire an VI, où il meurt le
5 mai 1866, avait rempli pendant 25 années les
fonctions de secrétaire de la Société Industrielle
et de la Chambre de Commerce. 11 a légué à la
Société Météorologique de France, dont il était
membre, le manuscrit des Observations météo-
rologiques, qu'il publiait annuellement depuis
1841. y. dans le Bullet. de la Soc. Indust.,
1866. p. 152-156, le Discours prononcé à ses
obsèques par M. ieannin.
Hénlgaodlére (la), ham., C* de Méon, —
La Bénigaudière (Cass.).
Hénll (le), canton de St-Florent-le-Vieil
(6 kil), arrond. de Cholet (44 kil.); — à 32kil.
d'Angers. —• Masnilii sanctoi Maries ecclesia
xii» s. {Chron. d'Anj., II, 266). — Ecclesia
sancte Marie de Masnilio 1146, 1156, — de
Magnislto 1163 (Liv. d'A., f. 4. 6, 9). — Le
Mesnil-en- Vallée xviii» s. (H St-Florent). —
N-D, du Ménil 1783 (Pouillé). — Le Mesnil
1876 (Postes- Annuaire). — Pour moitié dans la
vallée de la rive gauche de la Loire et sur la
pente inclinée vers N. des plateaux de Beausse
(157 met.), de Chônambault et de la Fribaudière
(175 met.); — entre le département de la Loire-
Inférieure et les communes d*Ingrandes et de
Chantocé sur la rive droite de la Loire, vers N.,
Montjean (6 kil.) à l'E., la Pommeraie (8 kil.) et
Beausse (6 kil. 1/2) au S., St-Laurent-du-|fotay
(3 kil.) à 1*0.
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— 656 —
MÉN
La ronte départementale de Saumor le traverse
dans tonte la largeur (3,600 met), de TE. à TO,
au pied du coteau. Le chemin d'intérêt commun
du Pin à Ingrandes, descend directement du S.
au N., la rejoint au bourg et remprunte en for-
mant angle veirs VE. pour s'en détacher à 1 kil.
et gagner par deux ponts sur les boires des prairies,
le pont d'Ingrandes.
La Loire, qui pour moitié dans sa largeur dé-
pend de la commune, forme la limite tout du
long vers N., contenue par une belle levée, — et
détachant à travers la vallée depuis Montjean,
outre la boire de Gnl-de-Sac, une longue boire
dite de La Tau. — Y affluent les miss, du Moulin-
Benoist ou de la Guiraudière, limite de la Pom-
meraie, de TEpinay , limite de St-Laurent-dn-
Motay, du Grand-Fossé, de Vaugiranld, du Ghône,
et de Guimauvray, nés, sauf les deux premiers,
sur la commune.
En dépendent les ham. et vill. de la Grande-
Noue (20 mais., 60hab.)>duRaigranneau (20m.,
72 hab.), de Guldebœuf (18 mais., 83 hab.). de
la Jolivetière (16 mais., 80 hab.), de la Barre
(11 mais , 43 hab.), de la Barbonniëre (8 mais.,
39 h.), de laJouquelière (8 m., 31 h), de Oodinean
(7 m., 36 h.), du Chêne (7 mais., 24 hab.), de
riIe-Ragot (5 mais., 19 hab.), des Chapellières
(5 mais., 28 hab.), de Ray-de-l'Ouche (5 mais.,
17 hab.}, des Brisses (3 mais., 17 hab.), de Tlle-
Meslet (3 mais., 14 hab.), de la Rivaudière (4 m.,
27 hab.), de la Ghevrie (4 mais., 22 hab.), du
Haut-Paiset (5 mais , 28 hab.^ du Pé (6 mais.,
27 hab.), de la Gomasiôre (4 mais., 10 hab ), de
Rhône (7 mais., 22 hab.\ de Guimauvray (3 mais.,
13 hab.), de la Perrière (4 mais., 14 hab.), du
Fay (10 mais., 37 hab.), les chat, de Vaugirauld
et de la Bietèche et 65 fermes ou écarts.
Superficie : 1 ,772 hect. , dont 12 en bois les plus
importants massifs à Tenlour de la Grande-Noue
et de Vaugirauld, 80 hect. en vignes.
Population : 245 feux en 1720. — 300 feux en
1789. — iJSi hab. en 1821. - 2,2Î3 hab.enl831,
— i,851 hab. en 1841. — 1,807 hab. en 1851. —
iji9 hab. en 1856. — 1,726 hab. en 1866. —
1^690 hab. en 1872. dont 436 au bourg (124 mais.,
124 mén.), petit groupe d'aspect triste et confus,
assis sur le versant N. du coteau; — en décrois-
sance constante, par suite surtout de l'émigration
régulière des jeunes gens, garçons et GUes, qui
vont servir au dehors.
Foires le 25 avril (St-Marc) et le lendemain de la
St-Maurice (23 septembre); — marché le m'ercredi.
Commerce de céréales , vins , foins , lins ,
chanvres ; — élève et engrais de bestiaux ; —
4 moulins à eau, 7 moulins a vent ; — tissage
pour la fabrique de Gholet.
Bureau de poste de St-FIorent. — Percep
tion de Montjean.
Mairie bâtie vers 1849 avec Ecole publique
laïque de garçons ; — Ecole libre de garçons
(Frères de Ploërmel); — Ecole publique de
filles, bâtie en 1847 ; — avec Salle d'asile pu-
blique, fondée en 1855 (Sœurs de la Pommeraie).
Lavoir public installé en 1858.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale.
5 nivôse an XHt), est un édifice en style néo-grec,
(27 met. 66 sur 10 met 33), bâtie par adjudica-
tion du 22 août 1839 (arch. Dellètre). avec éc
belles stalles modernes dans le chœur.
Le Presbytère, incendié pendant ta guerre,
fut vendu nal^ le 8 vendémiaire an Y et donné
plus tard à la commune par l'acquéreur. D a é^
restauré en 1864.
Aucune trace celtique sur le territoire, longieiD|H
tout couvert de bois. — Mais il était certainemeDi
traversé par la grande voie riveraine de la Loire,
qui se retrouve au sortir vers l'E. entre Monceau
et la Pommeraie. L'église fut sans donte fondée
par les moines de St-Florent à qui elle apparte-
nait dès avant le xi« s. L'abbé Giraud vers 1815
fit don de la moitié à Pierre de Hontjean ; mais
elle avait fait retour dès le xn^s. tout an moinseï
resta à la présentation des moines.
Les registres paroissiaux sont détroits, — et
quelques noms seulement de curés connus :
n. h. Ghrist.' Merveleau, prieur en même temps
de Ghantocé, 1577. — Pierre Gillot, 164±. 1654.
— Touss. Richaudeau, 1659. — Millockeau,
1686, 1697. — Papot, 1712. 1727. — Charles Ri-
gault, 1756, 1771. — Jacq. Porcher, 1772,
1786. — Mathurin Cruon , 1786, déporté eo
Espagne en 1792.
Y faisait office de matlre d'école en 1791 le toe-
nellier Bondu.
La seigneurie de la paroisse appartenait d*a-
bord au prévôt de St-Laurent-du-Motay. pois à
l'abbé de St-Florent, qui ne résidait pas et dont
les habitants en 1788 déclarent « ne pas même
a connaître les titres ou qualités ». £Ue comptait
300 pauvres, dont un grand nombre à la charité
publique. La gabelle y dépravait tout le monde
par l'appât du gain et la facilité de la fraude. Ob
plaidait contre Monsieur, frère du roi, qui avait
mis la main sur les communs entre Mayet et Moat>
Jean pour les céder à une compagnie.
La paroisse dépendait du territoire libre de St-
Florent, et, au temporel, du Présidial et de l'Elec-
tion d'Angers, du Grenier à sel et du District m
1788 de fi^aupréau, en 1790 de St-FlorenL Elfe
fut saccagée pendant la guerre.
Maires : Simon-Julien Gautreau , notaire
depuis 1781 et ancien administrateur da DisiricL
1«' messidor an VIII. — Jean Sécher, 23 jaDvia'
1826, installé le 3 mars. — Louis Drunsard,
15 janvier 1829. — S. Gautreau, 1838 —
Marné, 1835. — S. Gautreau, 3 novembre
1835. — Pierre Marchand, 29 mars 1836. —
Franc. Charrier, 23 octobre 1846, installé le 30
— Jos. de Boissard, juillet 1852, démissionnaire.
~ De Champrel, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 191 et 200; H St-Fior«nt Notke
Mss. de M. Spal. - Chron. cTAniou, t. 11, p. 208. — P«ar
les localités, voir, à leur arlide, le Cléray, etc.
■énil(le), f., c»« de Bégrolles; « cl., c^
c"« du Champ ; ^ f.. c"«de Chanteloup ;-:(..
de Chanteussé ; =« ham., c"* de Chanzcaux.
— En est dame Françoise Paumier. veuve de
René Leroy, f le 15 juin 1670; «=» f., c«« de
Chaumont; = ham., c"« de la Juhau^èrt
— Au carrefour y existe un des ' plus beaax
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cbônes qu'on puisse voir, découronné par la fondre,
mais autrement vigoureux que les chênes de Ville<
dieu et de la Pommeraie, ses branches couvrant
un pourtour de 60 met. Le tronc bien droit, dans
lequel est pratiquée une profonde cavité (1">,25
sur 1™,80), mesure 11 màt. 50 de circonféience à
O'o.dO du sol, 7 met. S5 à 1 mot. et 7 met. à la
naissance des branches , soit à une hauteur
de 2 mètres du sol; — f., C» de Loire; =»
f., c"« du LourouX'Béconnais ; ■• f., c"« du
May, vendue nat' sur d'Andigné de Maineuf,
le 7 messidor an VI; = vill., c°« de Mazé;
— f., c»« de Montilliera. — \. le Ménil'
Aménard; = ham., c°« de Montreuil-aur-
Maine; «= ham., c»« de la Poitevinière ; «
m*»" b., c"« de la Potherie. — Ane. seigneurie
avec château et chapelle, en reconstruction en
1790. — En est sieur Yvon de Villeprouvée 1482,
— Jacq. de Y. 1569, -> et la famille Brillet du
Gué de Loire et de Villemorge depuis le xvii« s.
jusqu'à la fin du zviii<> s. C'est la résidence où
naissent et meurent les seigneurs ; ^ f., c°^ de
SuClément'de-la-Pl., domaine de la chapelle
du Gat, vendu nal' le 9 février 1791; — f., c»"
de St-Michel-et-Chanvaux ; = vill., c°« de
Thouarcé. — Maisniliacus 1070-1100 (Liv.
Bl., f. 26). — Maisnilium 1070-1118 (Ib.,
f. 16). — Maisnil 1070-1100 (Ih., f. 23). —
Masnilium 1070-1118 (Ib., f. 15). — Ane. fief
et seigneurie, avec maison forte, d'où un souter-
rain, prétend-on, communiquait avec Orillé, — et
m'° à eau sur un étang dont la chaussée seule est
conservée et donne passage par une brèche au ruiss.
de l'Archison. — Deux m'»* à vent y existaient,
incendiés en 1793, et des maisons dont il reste
encore quelques murs. — En est sieur Franc, de
la Tour-Landry 1592, St-Pern-Yaudoré en 1793;
— auj. avec m*»" bourgeoise, agrandie en 1873;
= f., c»« de Trémentines ; «- ham., c°« de
Trémont.
■énll (le Bas-), ham., c"« de Beaupréau;
=» (le Grand-), f., c»« de Juigné-Béné. — Le
lieu et met. du Mesnil Galateau 1540 (G 106,
f. 366). — En est sieur n. h. Pierre Leroy 1540,
René L., mari de Jeanne Dupré, 1594, Louis
Varice, mari de Jeanne Ghapperon, 1688; —
vendue nat^ sur Casimir Varice do Juigné. le
9 messidor an IV; — (le Haut-), f., c°« de Beau-
préau; «- (le Petit-), f., c°* de Juigné-Béné;
= f., c°« de Thouarcé, domaine dos Hospices
d'Angers, aliéné en 1847.
Hénll-Aménard (le), f., c°<' de Montilliers,
— Ane. terre seigneuriale, relevant de Montreuil-
Bellay , nommée jusqu'à la fin du xv* s. le Meanil-
Hardouin, Son nom nouveau lui vient de Louis
Aménart, qui y meurt en mars 1488 n. s», après
en avoir fondé la chapelle. — En est sieur n. h.
Louis Descars, fils et héritier de d"*= Claude Frézeau,
1629, sur qui il fut saisi et adjugé judiciairement
le 31 décembre 1643 à n. h. Barthélémy Talourd,
qui céda ses droits, par acte du 27 juin 1644, à
n. h. Jean Poussier de la Gassiuerie. Celui-ci, par
acte du 9 juin 1654 revendit « la maison seigneu-
« rialle , terre , fief et domaine » à Louis de
Breslay, mari de Jeanne Grollecu, qui en 1660
II
rend aveu pour « son hostel et forteresse avec
« fosseZt ponts levis, arbalétriers, créneaux,
« canonnières du M. -A. » — Près du château,
quatre étangs communiquaient l'un à l'autre. Le
seigneur était fondateur de l'église paroissiale et
y avait un enfeu dans les caveaux, un autre
dans la chapelle formant l'aile gauche du chœur,
avec armoiries en relief sur les tombes, litre et
ceinture funèbre armoriées autour du chœur et
de la nef. Ces honneurs contestés par les sei-
gneurs de la Gaucherie et de Tirepoil lui furent
maintenus par une transaction du 9 février 1656.
— Les héritiers de Louis- Jos. de Breslay vendi-
rent la terre le 13 janvier 1719 à Bernard Avril
de Pignerolles. — En est sieur en 1787 Louis de
Jousselin, ancien colonel d'artillerie.
Hénll-Boateille (le), f., c°« de Beaupréau,
— Ane. fief et seigneurie avec maison noble, dont ^
les seigneurs avaient leur banc et leur enfeu
dans l'église de la Chapellesiu-Genôt. — En est .
sieur Maur du Breil, écuyer, 1496, Christ, du B.
1561, Philippe de St-Offange 1618, 1642, Marin-
Reué-Urbain du Plessis de Jarzé 1690, Marie-
Urbain-Charles, marquis de Maillé de la Tour-
Landry, qui épouse le 17 septembre 1736 Char-
lotte Grudé. Celle-ci, devenue veuve, vendit la
terre le 28 janvier 1760 à André-Edouard Pis-
sonnet de Bellefonds de Lancrau. — Elle était
réunie dès 1754 à la terre de la Jousselinière.
Hénll-ChaaTeaa (le), m9^ b., c^^ de la
Meignanne, anc. domaine de la chapelle de ce
nom, vendu natale 29 février 1791.
Hénil-rAbbé (le), f., c°* de la Meignanne,
domaine ecclésiastique vendu nat^ le 10 février
1791.
■énll-PoIroiix (le), f., c"« du Tremblay.
— Anc. logis noble, acquis de Gabriel de Villiers.
mari d'Hélène de Chouppes, le 7 décembre 1669,
par les Ursulines d'Angers ; — domaine actuel de
l'hôpital de Candé.
Hénlté (la), f., c°« de Chambellay — La
Ménisté 1620, la Mnité 1715, la Ménité 1721
(Et.-C). — La Ménitré 1760 (St-Aubin. Liv.
des Prieurés). — Anc. domaine du prieuré de
Qiambellay; « f., c"» de la Chapelle-sur-O.
— Dépendance du prieuré du Lion-d'A. et qui se
divisait en deux met., la Ménité et les Friches.
La seule vigne, qui existe aujourd'hui sur la c°«,
y a été plantée en 1869; ■■ cL, c»* de Mon-
treuiUsur-M.; = cl., c"« de Segré, dans la
paroisse de St-Aubin-du-Pavoil, anc. domaine du
prieuré St-Blaise en Noyant.
Hénitré (la), c»» des Ponts-de-Cé (22 kil.),
arr* d'Angers (26 kil.). — La Menistré de
Beaufort 1346 (Lettres royaux, Top. Grille). —
La Carte de la Menistré, paroisse des
Roziers 1588 (St-Mathurin, Et.-C). — Le châ-
teau de la Ménétrier e 1602 {Mém. de la
Ligue, 2« Bec., p. 20). — La Ménitrée 1824
{Moniteur, p. 1021), 1825-1829 (Annuaires). —
Dans la vallée de la rive droite de la Loire.
Entre St-Mathurin (4 kil.) à TO., Mazé (6 kil.)
au N.-O., les Rosiers (7 kil.) à l'E., Beaufort
(6 kil. 1/4) au N.-E., la Loire tout du long au
S.-E., et vis-à-vis, sur l'autre bord, le Toureil.
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MÉN
La grande levée, formant la route nationale
d'Angers à Briare, borde extérieurement Textrême
confin S. du territoire; et derrière elle s'arrête
presque au centre une station de la voie ferrée
d'Orléans à Nantes, qui traverse de TE. à l'O. , en
se rapprochant de la levée dans tout son parcours.
— De la gare part vers N.-E. la route départ, de
Bangé, qui à un kil. traverse le bourg, en y
reliant le chemin d'intérêt commun de Mazé.
La Loire, dont le lit en partie dépend de la
commune, l'enserre tout entière vers S.-E., de
même que l'Authion vers N.-E.
En dépendent les vill. et ham. des Hauts
(39 mais., 102 haîb.\ de la Petite-Furgeonnière
es mais., 14 hab.), de la Grande-Furgeonnière
(5 mais., 22 hab.), de la Boire-Girard (28 mais.,
203 hab.). de la Thibaudière (15 mais , 50 hab.),
du Pignon-Blanc (15 mais., 46 hab.)> de la Rous-
sière (33 mais., 85 hab.), de la Corbière (10 m.,
30 hab.), du Bourg-Joli (11 mais., 40 hab.), de
la Hune (15 mais., 48 hab.), do Frobert (10 m.,
31 hab.), des Vendellières (48 mais , 156 hab),
du Breil (10 mais., 35 hab.), de la Macrère
(4 mais., 9 hab.), du Gué-Danjan (3 mais., 8 h.),
du Buzet (6 mais., 15 hab.), du Pont-Rouge
(8 mais., 29 hab.), de la Butte-du-tfontil (10 m.,
32 hab.), du Montil (20 mais., 77 hab.), du
Grand-Bois (10 mais., 29 hab.], des Ilettes
(22 mais., 73 hab.), des Mottes (10 mais.. 30 h ),
des Flèches (3 mais., 15 hab.), du Grand -Pré
(5 mais., 14 hab.), de Montplacé (9 mais., 29 h.),
du Pelii-Gœuvre (7 mais., 25 hab.), du Grand-
Gœuvre (12 mais., 43 hab.), de la Maltrie (20 m.,
70 hab.), des Loges (23 mais., 75 hab.), du Pas-
au-Blanc (5 mais., 17 hab.), du Verdelay (5 m.,
20 hab.), des Pelouses (20 mais., 63 hab.), du
Petit Froux (9 mais., 28 hab.), du Port-St-Maur
(33 mais. , 130 hab.), 6 ou 7 écarts et les chat,
de la Furgeonnière et du Verdelay.
Superficie : 1,735 hect. dont 25 en vignes.
Population : $,077 hab. en 1826. — S4i7 h.
en 1831. — 2,378 hab. en 1841. — S,4i2 hab. en
1851. — 2,997 hab. en 1861. — 2,279 hab. en
1866. — 2,i36 hab. en 1872, dont 480 hab. au
bourg (150 mais., 172 mén.).
Commerce de chanvres, lins, colzas ; — cul-
ture maraîchère intense. — Chaque printemps il
est expédié par la gare sur Paris, grande vitesse,
plus de 100,000 kil. seulement de pissenlits.
Foire le i^ mardi après le 24 juin.
Facteur 'boîtier. — Perception de St-
Mathurin
Elégante Mairie, construite en 1870 et l'une des
œuvres dont peut s'honorer le mieux M. Dainville.
— Ecole communale laïque de garçons.— Ecole
communale de filles (Sœurs de St-Charles).
VEglisCt dédiée à St Jean-Bapliste, fait face sur
la grande place centrale à la Mairie et a été consa-
crée le 20 juin 1837. La première pierre en avait
été posée le 29 mars 1833. Elle est en style néo-
grec et flgure en plan la croix latine (10 met.
sur 40). Les ornements et l'ameublement inté-
rieur en ont été exécutés par l'Ecole des Arts et
Métiers d'Angers, sur les dessins de M. Villers,
architecte de l'œuvre, el à la mode de ce temps-là,
comme l'œuvre entière et les autres églises de la
Vallée,— les stalles et boiseries du chœur d'ordre
ionique, le maitre aulel en forme de temple
corinthien, ta chaire à prêcher, fooillée d'aboo-
dantes sculptures, avec abat-voix porté par de
petites colonnes composites.
La commune est de création tonte réeente. Le
bourg, avant la Révolution, n'était qu'on simple
hameau de quelques maisons, groupées autour d'un
logis, gardant la grange dtmeresse detontceridie
canton du comté de Beaufort. Dans le don osn-
fruitier, que le roi René fit du domaine entier i
Jeanne de Laval, il se réserva, moyennant m
compensation de 400 livres, ce manoir, qu'il anit
fait transformer à son usage. Le devis des tra-
vaux, confié au mattre d'œuvre Guill. Robin, est
signé de la main même du prince (23 août 1451
Les bâtiments comprenaient, outre son logenefii
des chambres hautes pour le médecin Pierre
Robin et pour l'intendante Margerie; — dans des
corps de logis à part, les chambres de la reise,
des seigneurs, et la ferme. L'œuvre n'était pas
achevée, que le duc de Bretagne y vint passer
quatre jours (1458) et y fut régalé de la fiaade
des herbages, « que oncques en sa vie, — diait-
« il, — n'en mangea qui en approchassent de
« bonté. » — Un bâtiment neuf fut ajouté es
1470 par l'architecte Le Picart, avec une gal«n«
ou ballet de deux travées, un portail voûté et cré-
nelé, plus une fuie ronde à 8 piliers. De curiea^
inventaires donnent le détail de tous les ameuble-
ments. C'est là que Jeanne de Laval signa le 3 oui
1471 sa fameuse ordonnance sur les communauida
comté, et le roi Charles VIII y date en 1488 dew
lettres du 9 août, qu'il adresse au duc de la Tre-
moille. — Le domaine revint à l'apanage; mais le
manoir resta l'habitation d'un garde ou gouT«r-
neur, Hugues Guillot, en 1460, Jean Bobalk
V. ce nom, en 1480, Jacques Couscher en 16*^-
après lui son fils Michel. Il fut vendu nat^l«
25 fructidor an IV à Gilles-Toussaint Tessié de
la Motte, dont la veuve en a fait cession par acb?
du 4 octobre 1818, à André Martineau; — aij >
M. Franc. Martineau, son fils.— Les douves en sfSA
comblées et cultivées, le portail abattu, le \x^
déformé par le déplacement des portes et des fe-
nêtres, mais il conserve encore une belle chea»-
née au large manteau porté sur des colonnette; )
chapiteaux, et, par^dessus, d'immenses greoi^
avec une forêt superbe de charpente.
La chapelle, actuellement sans aucun caractère
antique que sa large fenêtre à meneau, qui éclai-
rait l'autel, sert de hangar. Elle attenait vers S
au logis et était reliée vers FO. par une galerie
disparue à un second logis, aujourd'hui disirai:
du domaine. Un petit cimetière en dépendait es
dehors des douves, qui agrandi est deveno If
cimetière communal. — L'édifice, en forme "^^
rectangle à double pignon, était dédié à saifitf
Marthe et à sainte Marguerite et décorée des so-
tues de la Vierge, de sainte Marthe, de s^
Sébastien et d'un curieux tableau de la Mortq*^
pique l'amoureux. Elle était desservie encore
en 1790 de deux messes par semaine, mais tes bap-
têmes, mariages et sépultures devaient se cêlébw
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'MEN
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MEN
aux Rosiers. — Dès 1715 pourtant, ane enquête
avait eu lieu pour Tériger en cure et de nouveau sans
résultat en 1734. Conservée comnoe succursale par
le décret du 3 juillet 1791, elle fut définitivement,
par la nomination d'un desservant, le 30 vendé-
miaire an XI, constituée en paroisse, dont une
ordonnance épiscopale du 24 ventôse suivant,
détermina le ressort par distraction de parties
du territoire des Rosiers, de StMathurin et de
Beaufortr Mais le propriétaire de la chapelle,
opposé à ces projets nouveaux, la fit fermer ; et
le culte dut sUnstaller pendant deux ans dans
une simple chambre, offerte par une veuve, Ti-
mothée Auger, et qu'on augmenta d'un auvent,
construit sur pieux et couvert en chaume. Lé don
par M. Avril (28 brumaire an XII) d'un petit
terrain permit, à l'aide de cotisations volontaires,
d'y élever un modeste édifice (24 met. 37 sur
8 met. 45), bénit par le curé de Beaufort, le 12 ger-
minal an XIV ^2 avril 1805), —et qu'on y voit encore
derriète l'église actuelle
La paroisse, rétablie par décret du 30 dé-
cembre 1807, — qu'on se plaignait encore en 1816
de voir sans exécution, — fut définitivement éri-
gée en commune par la loi du 19 juillet 1824. En
quelques années, sous l'impulsion vive de quelques
hommes intelligents, le bourg se transforma,
d'après un plan arrêté, avec place centrale, reliant
tous les édifices publics, et des rues régulières, sur
une partie de l'immense terrain communal, vendu
a la charge pour les acquéreurs d'y bâtir. Les res-
sources se trouvèrent ainsi tout d'un môme coup
pour rebâtir l'église insuffisante, puis les écoles,
— puis une salle d'asile, — enfin la Mairie.
Maires : Métivier, 24 janvier 1825. — Et.
Normand, 22 décembre 1829. — René Pelé,
21 août 1833, décoré en 1863, mort en fonctions
le 27 avril 1870. — André Pelé, son fils. 1870,
en fonctions, 1876.
Arch. de H.-et-L. Série Q, Vente nat. 2« orig. 900; — et
Série M. — Note Mss. du curé Robineau, aux Arch. de
rfiTéché. — Maine-^t-Lwre du 5 mai 1870. — Pocquet de
Liv., Fouillé. Mss. 648. — Lecoy de la Marche, Le Moi
Jiené — et Extrait^ des Comptes, p. 285. — Mém, de la
Soc. d'Agric. dT Angers, 1866, t. IX, p. 90. — Pour les
localités, voir, à leur article, Montplacé, le Port-St-Afaur,
le Montil, Gué^Danjan, etc.
Ménltré (la), f., c»' du Plessis-Gr, (Oass.).
MéBoeheries (les), ^., c»« de St-Martin-
dArcé.
■éBoebetlére (la), f. et cl., c°« de Jarzé,
Menon (François), docteur en théologie de
la Faculté d'Angers, principal du Collège de
Bueil, chanoine honoraire de St Maurille, fut élu
de l'Académie d'Angers le 21 juillet 1745 et reçu
le 17 mai 1746. — A un an de là (17 mai 1747)
il en était nommé second secrétaire perpétuel.
11 y lut diverses études de physique et d'histoire
naturelle, notamment Sur VElectricité (9 mai
1747), Sur les Pétrifications en Anjou (15 no-
vembre 1747). Le 20 décembre de la même année,
il devint en litre le correspondant de l'Académie
des Sciences de Paris, à qui il adressa deux Mé-
moires sur le bleu de Prusse, qui sont im-
primés dans le Recueil des Savants étrangers
1,1750, t. 1, p. 362). Lié d'une amitié particulière
avec Réaumur, il vint, vers les premiers jours de
1748, s'établir dans sa maison à Paris et lui ser-
vir d'aide, de préparateur et de gardien de son
cabinet, qui s'ouvrait au public un jour par se-
maine. Il y décéda le 9 septembre 1749, étudiant
sur lui-même depuis plus de huit jours la marche
de la mort. Son testament, daté du 31 août 1749,
léguait tous ses livres à Tabbé Faguet, curé de
Ste-Marguerite de Paris.
Arch. de M.-el-L. E. - Mss. 1032, p. 117, 118, liO,
125, 131.
BleBOBeoHPt {Dominique de) , sculpteur,
Angers, 1737. — Sa signature figure à un acte du
25 novembre (GG 104).
Menon de Ttcrfrllly. — V. Turhilly.
Hénotaie (la), ham., c^* de la Potherie. —
Sur le soir du 25 fructidor an IV, une bande de
chauffeurs envahit la maison du sieur Gardais,
le lièrent, avec sa femme et ses domestiques, et
après toutes les tortures imaginables, se reti-
rèrent emportant linge et argent.
HéBotière (la), f., c°« de St-Macaire-
en-M, — La Ménetière (Et.-M.). — La Mon-
netière (Cass.). — En est sieur Claude de Ses-
maisons 1682. — M. Lebeuf y a recueilli deux
haches de pierre polie.— V. Minotière (la); — (la
Grande, la Petite-), ff., c"« de Thorigné. — La
Minotière (Cass.); — donnent leur nom au
miss, qui naît sur la c°* et se jette dans le miss,
de la Rabonnière ; — 3,100 met. de cours.
HeBlif {Robert), professeur en philosophie à
l'Académie protestante de Saumur en 1626.
■eBuao {Guy), a signé un certain nombre
de morceaux de poésie dans les Affiches d^ An-
gers, notamment Les Songes (16 novembre
1828), — La Noce, — Le Spectre, — Le Lac
de Grand-Lieu (1829), — Le Rossignol
(10 juillet 1831), — Regrets (6 juillet 1834), —
et ne m'est pas autrement connu.
■eanan ( Henri ) , juge au tribunal de
Vihiers, fut élu le 11 septembre 1792, le onzième
député de Maine-et-Loire à l'Assemble législative,
par 228 voix sur 428 électeurs. Il fut réélu, mais
à titre seulement de suppléant, à la Convention
et n'accepta (août 1793), que dans l'intention de
solliciter une nûssion auprès des armées de la
Vendée. A ce moment même, sa femme et ses
deux filles se trouvaient au pouvoir des insurgés,
et il ne put partir qu'après le premier mouve-
ment en avant qui les délivra. Suivant son désir,
il obtint d'être envoyé en l'an III dans les pays
insurgés et rendit compte, dans plusieurs lettres
lues en séance, des progrès des armées républi-
caines jusqu'aux proclamations de la Mabilaie
qu'il contresigna. Un décret du 29 prairial an III
mit fin à sa mission. Sur son initiative, des se-
cours furent attribués à des patriotes ruinés par
la guerre et des délais utiles aux acquéreurs rui-
nés de biens nationaux. Maintenu an Conseil des
Anciens, il en fut élu secrétaire en l'an VI. Il en
sortit Tannée suivante et revint trouver, assez en
peine de vivre, avec une nombreuse famille, sa
maison d'Anjou incendiée et son petit patrimoine
saccagé par l'ennemi.
fleBuIserle (la), cl., c"« de Tiercé.
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MER
néon* co° de Noyant (S kil.). arrond. de
Baugé (19 kil.) ; — à 59 kil. d'Angers —Maiun
1225 (d'Hozier, Armor., p. 22). — Meonium
(G 17). — Sur an plateau (84-88 met.), entre
Noyant au N. et à l'Ë., Breil (4 kil.) à !'£. et
au S., la Pèlerine (4 kil) et Parce (9 kil.)
au S., Linières-B. (6 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Parce à
Noyant monte en droite ligne du Lathan jusqu'au
bourg, reliant trois chemins vicinaux et se conti-
nuant directement vers N. Le chemin de grande
communication de Brion à Rillé traverse de TE.
à ro. la partie méridionale, sur la rive gauche
de la rivière.
Y passe, formant limite vers S. avec la Pèle-
rine et traversant de TE. à TO. le territoire, la
rivière du Lathan, qui dès l'entrée y reçoit le
miss, de la Gouane, grossi du ruiss. de Launay>
né sur la commune.
En dépendent les ham. des BtUonnières (5 m,
11 hab,), de Chapitre (3 mais., 10 hab.), des
Rues (3 mais., 13 Lab.), des Frogeries (4 mais.,
11 hab.), du Pin (4 mais., 13 hab.). de la Bou-
chardièjre (3 mais.^ 7 hab.), de la Salle (4 mais.,
12 hab.), de la Ménigaudière (5 mais., 11 hab.),
de la Roulière (4 mais., 14 hab.), de la Baume-
raie (7 mais., 20 hab.), de Ghantreau (3 mais.,
14 hab.), de la Guillière (4 mais., 10 hab.), de la
Ganaudière (4 mais., 21 hab.), des Gaves (4 m.,
15 hab.), du Bordelay (4 mais., 15 hab.), de la
Nouette (3 mais., 9 hab.), et 33 fermes ou écarts,
dont 4 ou 5 de deux maisons.
Superficie : 1 ,504 hecl. dont 152 en bois vers S.
et S.-O., 6 en vignes. — 1,050 mètres de largeur
sur une longueur de 8 kil. — Sa situation inter-
médiaire à trois communes en faisait solliciter la
suppression en 1824, en 1828, en 1833.
Population : 93 feux, 425 hab. en 1720-1726.
— 116 feux, 925 hab. en 1790. — 554. hab.
en 1831. — 557 hab. en 1851. — 567 hab. en 1861.
— 6Î9 hab. en 1866. — 514 hab. en 1872. dont
97 au bourg (22 mais., 26 mén.), en y compre-
nant la Chevalerie et la Garlière.
Assemblée le dimanche qui suit la fête de
St-Pierre et St-Paul.
Culture du froment et, dans les terres basses,
du seigle -, — 2 fabriques de tuiles à Bel -Air et
aux Halles ; — fabrique de sabots.
Bureau de poste et Perception de Noyant.
Jolie Mairie, au sortir du bourg, vers S.-E. ;
avec Ecole laïque mixtes construite sur un ter-
rain acquis le 14 février 1864 en vertu d'un
décret du 14 décembre précédent. L'adjudication
des travaux date du 28 février 1864.
V Eglise, dédiée à saint Martin (succursale,
5 nivôse an XIII), est un édifice antique, comme
il apparaît encore aux murs latéraux de la nef
en petit appareil irrégulier, de toute part cabrés
et soutenus par d'énormes contreforts, mais
l'œuvre entière profondément transformée par des
restaurations successives , dont une croU de
pierre, au-dessus de la porte, indique la dernière
en date : 16 avril 1861. Le chœur a été restauré
en 1674, le clocher refait en 1675. Un mur de
refend, auquel s'applique un autel-rétable du {
xviii« s., sépare l'abside et en a fait une sacristie
aujourd'hui abandonnée , où s'évasent, daos
l'épaisseur du fond cintré, trois étroites bâtes
romanes du xi® s. An milieu de divers débris est
recueilli là un intéressant tabernacle octogone es
vieux bois de chêne, sur chaque paa dnqacl
figure peint d'une touche élégante et délicate un
des Apôtres, St Pierre, St Paul, StJacqmt^
St Jean, un calice avec l'hostie, et athdessons '.
F. I. RALLIER. 1632. C'est le nom, à celle daie,
du prieur-curé de la Pèlerine, (fo* cet objet
d'arl a été transporté, alors que la desservaw
était commune aux deux églises, depuis 1815, et
pendant plus de trente ans.
Devant le portail s'étendait le cimetière, dooi
une partie des tombes, encore en place, affleure*
le sol. Une des plus grandes sert de résenwï
dans le jardin de la cure. — Le cimetière actnel
est à 100 met. du bourg, sur la gauche, à ^
sortie vers S.
Aucune trace antique n'est signalée.
La paroisse, dont la fondation remonte lotlw
moins au xi® s., était dans le domaine du Cha-
pitre St-Martin de Tours et du ressort de a
Prévôté d'Anjou. L'abbé élait seigneur icmpowl
et présentait la cure. — Les registres en ren»»-
leut à 1624, mais jusqu'en 1637 se trouveoi r^
liés par confusion avec ceux de Broc.
Curés : Noël Auvé, 1624, f en i&S '
Alexandre Lambert, 1630. f le 24 avril i^
— André Blanchet, 1663, janvier 1682. -Jeâs-
Bapt. Rabier, février 1682, f le 18 février 17H,
âgé de 60 ans. — Thomas -Augustin Guy.férofl
1711, qui signe, en février-juin 1718, « ano^
a curé » et reprend son titre ensuite jusqu'en sep-
tembre 1735. — Thomas Naxl, mai 1736, t ^
29 septembre 1745. — Jacq.-René /)«p^
novembre 1745, f le 25 septembre 1765, H^
de 67 ans. — Maupoint, octobre 1765, février
1767. — Moreau, avril 1767, décembre 1791
La paroisse dépendait de l'Archiprèiré ^
Bourgueil, de l'Election de Baugé, du Districl»
1788 de Châleau-la-ValUère. en 1790 de B»i#
On y voit établis au milieu du xvin* * *
certain nombre de tuiliers, — avec un four *
chaux en 1788 et 3 moulins à farine sur le Latfc*»
La principale ressource était l'élève des coehoos^
— Le 20 germinal an IlI.Varbre de la liberté j
fut abattu par les femmes, ameutées au ch^''
a Vive le Roi, » et qui assaillirent la municipi
lité à coups de pierres.
Maires : Rétrault, an Ili. — Jacq. Béri-
veau, 16 vendémiaire an IX. — Louis Gcschei
7 décembre 1815. — Urb. Richer, 183* '
Louis Chasle, installé le 16 juillet 1854. — ^^^
celot, 1860.— Alex. Lemercier, en fonctions, 1876
Arch. de M.-el-L. C 192 ; G 1605-1617. — Aith. ca^
Et.-C.— Pour les localité», voir, à leur article, ia GoitBffi'
la Frémonniàre, la Salle, la Aoulière, le Pin, tic
Héranelère (la), f., c»»* de Brain-sur-L
fllérandrle (la), f., c»» de Villedieu. -^
trouve Robertus de Merandria dans une tbu^
de Daumeray 1064-1084.
Ilerceraie (la), c»« de Chazé-aur-A'. '
f., c«»« de Çontigné.
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Mercerie (la), f., c"« &AlUnçon. — En est
siear FraDÇ. Damours 1578; »=» cl., c»« d* An-
gers S. 0., canton de St-Laud; — cl., c»« de
Beaupréau, appartenait en 1586 au curé de
St-Martin; « f., c»« de Brain-sur-Long . \
— f., c»« de Genneteil; •- f., c"« de Grugé-
VHôp. ; — donne son nom au ruiss. qui naît
sur la €»• et s'y jette dans TAraise ; — 1.270 met.
de cours; — cl., c»» de Lasse; — f., c»« du
May; — f., c"« de St-Augfustin-des-B., léguée
en 1531 par Mie. Goupilleau à la fabrique de St-
Aubin des Ponts-de-Cé; =- f., c"« de la Salle-
Auhry; -» ham., c°« de Soulaire-et-B.; —
vill., c°« de la Tessoualle.
Hereler ( ), né à Versailles, élève du
peintre Reguauld et condisciple du peintre
Schnelz, professait à TËcole de la Flèche, d'où la
réduction du personnel le fit sortir comme le plus
jeune en fonctions. Le 11 mai 1831 il fut appelé,
en remplacement de Borthon, au titre de direc-
teur du Musée et de l'Ecole de dessin d'Angers.
Il en releva immédiatement l'enseignement, en
y introduisant dès le début l'élude unique da la
bosse, puis le modèle vivant, la peinture à
l'huile, le modelage en terre et en plâtre d'après
nature. En 1833, accusé de gâter les tableaux
par des retouches, il provoqua le jugement d'une
commission municipale, qui le justifia. Il envoya
au salon de 1836 un St Thomas qui fut acquis
par l'Etat et cinq autres toiles à Texposition
d'Angers en 1838.— Le Musée d'Angers possède de
lui Le Mauvais Riches — l'église de Montigné-
les-Rairies un St Laurent, — l'église de Béhuard
une Ste Geneviève et un St Augustin.— M. Le>
biez, d'Angers, sa toile de concours de loge, di-
verses études et son portrait par lui-môme. — C'est
sous sa direction que fut créé le Musée David et à
son école que s'est formé Lenepveu, directeur ac-
tuel de l'Ecole de Rome, uni & son vieux maître
par une touchante Feconnaissance et devenu son
exécuteur testamentaire. Mercier, démissionnaire
en octobre 1850, est mort à Versailles le âO dé-
cembre 1874, âgé de 88 ans, léguant à son élève
affectionné son portrait, peint par Lenepveu môme,
qui en a fait don au Musée d'Angers.
flereier (François), surnommé la Vendée,
fils de Pierre Mercier et de Lucrèce Touzé, est né
non pas à Ghâteaugontier, comme le disent toutes
les biographies, mais au Lion-d'Angers, où son
père tenait hôtellerie, le 14 juillet 1775. Il avait
18 ans à peine et allait partir pour étudier son
droit à Rennes, quand il se mêla aux premières
émeutes soulevées dans tout l'Anjou par la levée
des 300,000 homme.<i, insurgea le Lion-d'Angers en
juin 1793 et rejoignit à Angers l'armée ven-
déenne. Avec elle il marcha sur Nantes, prit part
à l'attaque du 29 juin, la suivit à son retour en
Vendée, attaché au corps de Bonchamps. Il com-
mandait uue bande de cavaliers à l'attaque de
Ghâtillon le 5 juillet, une partie de l'avant-garde
à Martigné-Briant, à Vihiers, aux combats de
Ghantonay, de Mozé, de Mûrs, d'Erigné et se
signala dans les principales rencontres jusqu'aux
derniers désastres du Mans et de Savenay. Il suivit
alors son capitaine Georges Cadoudal, à qui il
était lié d'une amitié étroite et qui devait dès lors
l'associer à toutes ses entreprises. Mais dès les
débuts de l'insurrection que les deux chefs ten-
tèrent d'organiser dans le Morbihan, ils furent
surpris dans le manoir de Kerléano et conduits
à la prison de Brest. Ils réussirent pourtant à s'éva-
der, déguisés en matelots, et à rejoindre les
bandes (août 1794) qui bientôt couvrirent tout le
pays. Mercier, comme Cadoudal, refusa de signer
la pacification de la Mabilaie et combattit avec
lui à Grand -Champ (8 prairial an III), — à Qui-
beron, où M. de Contades le rencontra et se le rap-
pelle, dans ses Souvenirs Mss. , « jeune, de très-jolie
« figure, doux, honnête et parlant bien », — puis
à Sarzeau (22 messidor an Ili), à Elven (13 brumaire
an IV), à Pluvigner. En septembre 1795, il reçut
une mission auprès du comte d'Artois, alors à l'tle
d'Yen et en revint sans promesse sérieuse. En
janvier 1796 il servait à titre de major général de
Cadoudal dans l'armée de Scépeaux et dut en
mai accepter l'amnistie, mais seulement pour
gagner du temps et quelque liberté Le 15 juin
1797, il recevait un brevet du prince , daté
d'Edimbourg, qui le créait maréchal de camp et
chevalier de St-Louis. Après un second voyage
auprès du comte d'Artois en Angleterre et la pro-
messe de secours d'armes, d'argent, même de la
venue d'un Bourbon, il était de retour pour la
levée d'armes d'octobre 1799, et le 1««^ janvier
1800 s'emparait de Saint-Brienc. Mais forcé d'en
sortir et poursuivi de près par les cantonnements
du général Harty, il donna dans une embuscade
le 12 janvier 1800 et fut abattu d'un coup de feu
au moment où il franchissait une haie. Son
corps, oublié le long du fossé, fut recueilli par
son aide-decamp, qui le fit transporter au cime-
tière de Loudéac. — Son frère Félix-Elie, né
au Lion-d'Angers le 7 juillet 1781 , l'avait suivi
tout enfant et portait les dépêches de l'armée
bretonne à celle du général d'Andigné. Notaire
plus tard et maire du Lion de 1816 à 1830, il avait
été autorisé par ordonnance royale du 10 jan-
vier 1815, confirmée par jugement du 21 février
1816, « à' ajouter à son nom celui de la Vendée,
<c que portait le général Mercier, maréchal de
a camp des armées du roi en Bretagne, où il a
« perdu la vie en combattant pour la défense du
<K trône et de l'autel. »
Herelére (la), ham., c"« de Geste, — La
Marcière (Cass.). — Il y a été trouvé en 1870
quatre haches celtiques, que possédait M. Lebeuf,
alors commissaire de police à Baugé; « ham.,
c"» de la Varenne.
BEerdaehère (la), ham., c^«du Louroux-B.
Herdreao (le), ruiss. né à l'extrême confin
S.-O. de la c" d'Armaillé, à 100 met. du
peulvan de la Pierre-Frite, coule de l'O. à TE.
sur St-Michel-et-Ch., en formant tout du long la
limite avec ArmaiUé, passe à 200 met. de sa
source sous la route d'Ingrandes à Laval, puis à la
SincelUère, et se jette au-dessous delà Mânedans
le ruiss. de la Nymphe; — 3,600 met. de cours.
■erdrean (le), ham., c"* de Béhuard, —
Visle de Mère-de-VEau 1661 (Et.-C). — Les
isles de Merdeîeau et de Ste-Marit 1760
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(Ins. Eccl.. t. IV). — Petit Ilot en Loire, réuni
aujourd'hui à Ttle de Béhuard. — Il appartenait à
l'abbaye du Ronceray et fut vendu nal» le 12 avril
1791. En dépendaient à cette date 3 maisons
avec 400 boisselées de terres, pâtures et luise ttes,
dont 3 en bois âgés de 30 ans ; => ham., c"* de
Joué-EtiaUf avec m*° à eau sur le ruiss. de la
Frapinière.
Merdron (le), f., c^" de Gennes. — Ancien
logis du XVI* s., avec douves en partie conser-
vées, près laHarielle. La tradition prétend qu'aux
plus anciens temps on y battait monnaie. — En
est sieur Jacq. de Brénczay, par sa femme Renée
de Bournan, 1488. — Tout près, entre les arènes,
on vient d'y découvrir des restes de construc-
tions gallo-romaines, en briques et tuffeaux, les
murs peints en jaune, vert, rouge. — Une charte
de 1116-1148 (Càrtul. Sl-Nic, p. 281) cite un
Aimeri de Merdron, de Merterone; •=■ ham , c"«
de Parce,
nère-MIchel (la), peulvan, sur la C^® de la
Breillef aujourd'hui couché à terre.
flergot^ f., c"« de Miré. — Ane. fief et sei-
gneurie avec château, résidence depuis au moins
le XV* jusqu'au xvii* s. de la famille de Tessé,
qui reportait l'hommage au château du Port. —
En est sieur encore Olivier de Tessé en 1637, —
dès 1643 Pierre de la Haye, mari d'Eslher des
Rotures ; ~ Urbain de la Lande, chevalier, qui y
réside, 1671. — Le manoir ancien sert de ferme,
formant un carré long à pignons aigus, au centre
duquel s'applique la tourelle octogone de l'es-
calier. La porte d'entrée, qui l'avoisine, conserve
ses montants avec pinacles et moulures prisma-
tiques pour chambranle, avec ogive en accolade
pour lijiteau, le fleuron supérieur remplacé au
XVII* s. par un tuffeau armorié, dont les supports
s'enroulent en feuillage ; — au-dessus une croisée
à meneau du même temps que la porte (xv* s.) ,
avec grossier vitrail armorié : parti Vun d*azur
au besant entier d'argent et au demi hesant
de même, et Vautre d'argent aux 3 barres
de sable.
La chapelle, dédiée à N.-D. et à St Sébastien,
occupait à l'entrée, à droite, un gros pavillon
carré, actuellement sans caractère et transformé
en grange. Elle avait été supprimée en 1766 et
son temporel réuni aux Ursulines d'Angers. Dans
une des salles de la ferme a été recueillie l'ins-
cription suivante, que borde au bas une rangée
de 7 écussons partis des Tessé et des Quentin,
qu'avait alliés le mariage, à Ghâteaunenf , de Jean
de T. et de Catherine Quentin (18 février 1608) :
L'an du JobQé mil six cent vingt cinq
Fut bâti et fondé ce présent lieu très sainct
Par noble chevalier pieux et fort dévot
Jean de Tessé, seignMir de Tessé [alias] de Hergot,
Paraillement aussi par noble damoiselle
Catherine de Quentin, son épouse fidelle,
Qui tous deux nuiis d*ung coeur ont bict ce lieu bâtir
Pour René de Tessé mieux s'en resouvenir.
Celte chapelle donc est consacrée à Dieu
El dédiée à la Vierge, aifin que dans ce Ueu
Par ses grâces et mérites tous leurs deffuncts aieux
Des pênes purgatives soinct excmplz et heuileux.
Tous les seigneurs et dames, tant vivans que futurs,
Aient santé au corps et sa grâce en leurs c<eurs
Et eux présantz seigneurs, apprès «n long s^iour,
Poseèdent TEtemel et son divin amonr.
Prions donc tous pour eux et [avant] ung Vale
Ofihms à Dieu de coeur ung Pater et Avé,
Mergotiére (la), cl., c"« de Daumeray.
MéribaoBerle (la), c\., c°* de Meignérlc-V.
Uéw^ot (Claude). — Y. Poncet de la R
flerleanx (les), ham., c»« de St-Sauveur-
de-Landemont.
Herlet {Gabriel'Eléonor)^ plus tard oonoa
sous le nom de Merlet de la Boulaie, fils de Mi-
chel-Fortuné M . , bourgeois, et de /eanne Pelder. na-
quit à Angers le 3 avril 1736. Il signe lui-même.
âgé de 7 ans, son acte de baptême le 5 décembre
1743, où il a pour parrain Gabriel-François de
Rougé. Après ses études achevées à l'Oratoire,
devenu maître à 25 ans de sa fortune, il pat à
l'aise se livrer à ses goûts d'artiste, passionné
surtout pour la peinture et la musique, où il avait
acquis un véritable talent. On a conservé la cor-
respondance adressée, durant ses voyages aoi
amis d'Angers, Huard et Piéseau. Un espnl de
liberté y éclate, contenu dans la pratique du
monde par une prudence philosophiq[ue, qui s'au-
torisait des doctrines de Fontenelle : « Que ta
oc rirais, si tu me voyais [à Rome], les cheveux
a courts, en habit noir, un manteau de soie, ui
«collet à la romaine, enfin tout le harnais
« d'un abbé. Si Romœ fueris, Romano viviio
oc more. » Mais ponr ses amis il laisse courir sa
plume et détaille, avec un sans-gêne très-amo-
sant, les étrangetés de la vie romaine et sa haU«
contre les prêtres, les moines et le catholicisme.
Après un séjour de deux ans à Naples pour
étudier le Vésuve, en Sicile pour visiter l'Etna, et
dans les principales villes de l'Italie, il Tint
résider à Paris, fit en 1777 une excursion de
quelques semaines à Londres, en revint enchanté
<c de n'avoir vu ni moines ni misère et d'avoir
oc fait de bons repas, » qu'il décrit avec enthou-
siasme, — et la même année, en octobre, se retroQ-
vait à Rome, où il se lia avec le conopositeur
Tartini et se fit recevoir dans rAcadémie des
Arcades. De retour à Angers sur la fin de l'année
suivante, il y fut élu en 1782 de l'Académie
des Belles-Lettres et y prononça pour sa ré-
ception, le 7 juin, l'éloge de la Sauvagère. Le
goût lui prit vers ce temps de la botanique,
que popularisait à Angers tout un groupe d'é-
lite. Il s'y associa en 1788 et dès lors fit de
cette science sa principale étude, qu'entretenait
une intimité aff'ectueuse avec Aubert Du Petîi-
Thouars, V. ce nom. Le départ de son aimi le fit
hériter de ses Mss., de ses livres, de son herbier,
qui lui servirent, avec ses propres notes, à réd^er
une Flore de V Anjou, perdue ou détraite idu«
tard, sans qu'il en reste d'autre trace qu'ut
exemplaire de la Flore de Thnillier (à la RibI
d'Angers), chargé de ses notes marginales. Lors
de la dissolution de la Société des Botanopfaike,
Merlet prit la direction du Jardin, dont il avait
surveillé les plantations. Au milieu du boulever-
sement de la guerre, tout en protégeant de se«
mieux et non sans danger, son œuvre première,
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— 663
MER
il obtint da Département une comiBission (l«r jan-
vier I795I9 confirmée avec pleins pouvoirs le
17 octobre suivant, pour réunir tous les objets
d'art ou de science destinés à former le futur
Musée départemental, qui, d'abord installé dans
l'abbaye St-Serge, dut être transféré en hâte, à
l'approche des Vendéens, dans les hôtels d'Andigné
et de VilUers et dans l'église St-Martin. Malheu-
reusement les insurgés, survenus pendant le trans-
port inachevé, formèrent leur principale attaque
au milieu même des collections, désignées, par
suite, au feu des canons et IPtous les pillages.
Merlet ne put recueillir qu'à peine quelques
débris du cabinet de chimie, de physique, d'es-
tampes, de monnaies, de médailles. Un nouvel ar-
rêté du représentant Bézard étendit ses pouvoirs sur
toutes les collections éparses dans le Département
(22 frimaire an III) et lui donna le moyen d'organiser
sous sa présidence une Commission des Sciences et
des Arts, avec Huard, Préseau, Héron, Braux, char-
ges de lui rendrecompte,jour par jour,du travail de
recensementetde réquisition (30 frimaire). Un autre
arrêté du 17 brumaire an lY égala son traitement
à celui des chefs de bureau du déparlement.— Lors
de la création de l'Ecole Centrale, Merlet fut appelé
à y professer la grammaire générale (29 ventôse
an lY); mais, dès la fin de fructidor, il demanda
un congé de quelques semaines pour un voyage
d'urgence dans la Vendée Son cours, d'abord
fréquenté par sept élèves, était absolument dé-
serté, — et pour se rendre utile, le professeur
dut reprendre ses leçons de botanique, qui de flo-
réal à vendémiaire réunirent chaque année un
groupe nombreux d'auditeurs fidèles, parmi les-
quels Bastard, Béclard, Chevreul, Guépin, Millet,
Y. ces noms. En même temps son active corres-
pondance se multipliait pour rassembler de toutes
mains les plants, les graines, et développer,
malgré tous les ennuis, la prospérité scientifique
du Jardin botanique, dès lors en renom, mais
délaissé peu à peu par Tindififérence publique et
dont l'existence môme bientôt se trouva menacée
par nombre d'ennemis. Le digne savant leur céda
la place et donna sa démission en décembre 1806.
U était à peine installé dans sa maison de la rue
St-£vrou1t, avec son ami Préseau, qu'il y mourut le
17 février 1807. Merlet était menibre associé de la
Société d'histoire naturelle do Paris (7 décembre
1792), de la Société philotechnique de Paris
(1er vendémiaire an Y), de l'Institut départe-
mental da la Loire-Inférieure (5 fructidor an VII),
correspondant de la Société libre d'agriculture du
Morbihan (4^ jour complémentaire an VIII), pré-
sident de la Société d'ugriculture d'Angers
(24 fructidor an VI) et de la Société d'amateurs
et artistes, dont il inaugura le premier concert le
21 nivôse an XII, par un discours que repro-
duisent les Affiches du 24. — Sa Bibliothèque
fut vendue à Angers le 10 août 1807. Le ca-
talogue en est imprimé (in-8<» de 104 p.). —
Son herbier échut à son élève Davy de la Roche,
qui des diverses notes de son maître et de ses
amis. Millet, Cauvin, Pantin, rédigea et fit impri-
mer un petit volume sous le titre d* Herborisations
dans le département de Maine-et-Loire et
aux environs de Thouars, par feu Merlet la
Boulaye (Angers, 1809, in-12 de 226 p.), avec un
Avertissement et une Notice que reproduit à
peu près la Biographie Michaud.
Je ne crois pas que Merlet ait rien publié, sinon
quelques notes statistiques non signées dans
l'Annuaire, des Observations sur le chêne
liège (2 pages in-80, Angers, Boutron, an VIII),
et sa Réponàê aux questions proposées par
les Comités des Domaines et d'Instruction
publique réunis (Angers, Jahyer et Geslin,
an III, in-40 de 48 p.), très-curieux exposé du
désordre révolutionnaire , do ses efforts pour
y remédier et des projets d'une organisation
grandiose, qu'il rêvait. Partie de sa correspon-
dance avec Huard, La Révellière, Benoist, Vaîlée,
Préseau, Daubenton, Lamarck, Thouin, etc ,
et tout ce qui reste de ses travaux, recueillis
par Toussaint Grille, son collègue de l'Ecole Cen-
trale, sont actuellement déposés à la Bibliothèque
d'Angers. J'ai eu en mains, avant leur remise à
la Ville, ses Mss. autographes : Projets cf un
Itinéraire d^ Italie (7 pages) ; — Croquis d^un
voyage en Angleterre, notes au jour le jour
non recopiées; — Des Iles de Taïti (20 pag.);
— Des Iles de la Société (15 pages); — Obser-
vations sur le Vésuve, avec deux grands des-
seins peints représentant l'éruption de 1766 et de
1767 ; à la suite. Remarques sur la nature
du sol de Naples et des environs, et Voyage
au mont Etna 1767, le tout formant un registre
in-40 de 82 pag ; — Notes d^un voyage dans
le Midi de la France ; — Voyage dans les
provinces méridionales de la France en
novembre i784-janvier 1785, récit par lettres
(63 pages in- fol.) ; — Epître [en prose] sur la
musique, à M^^ Parage, février 1782 (11 p.) ;
— Discours de réception à l'Académie d^ An-
gers, 7 juin 1782 (in-fol. de 18 p.) ; — Vie de
Linnœus (in-fol. de 20 p.); — De VArt de
décrire les plantes (in-fol. de 14 p.) ; — Ana-
lyse comparative des méthodes de botanique
(in-fol de 44 pag.) ; — Discours d'ouverture
du Cours de botanique, 9 mai 1791 ; — Notice
sur le congrès ; il s'agit de la pratique abolie
par Lamoignon ; — Aperçu de matière médi-
cale relativement aux plantes ; — Discours
prononcé à la fête du S3 thermidor an IV,
en qualité de président des Instituteurs ; —
Discours pour la rentrée des Ecoles Cen-
trales, l^r frimaire an VI. Duboueix rend compte,
dans l'Ami des Principes du 2 frimaire, de ce
dernier discours, « prononcé, dit-il, d'une voix
< assez faible, mais claire et douce et agréable-
a ment accentuée ». Divers autres morceaux se
trouvaient confondus à ces mélanges, la plupart
d'une autre main et sans doute étrangers à l'auteur.
Arch. de M.-et-L. Série L. — Mss. Grille.— iîw. d'Af^j.,
1859, t. Il, p. 57 et suiv. — Arch. mon. GG 146.
Herlet (Jean-François- Honori), né à Mar-
tigné-Briant le 25 septembre 1761, prit ses grades
en la Faculté de droit d'Angers et s'inscrivit an
barreau de Saumur. Ses opinions énergiquement
libérales le signalèrent, dès les premiers jours de
la Révolution, au choix du Tiers-Etat dont il
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MER
— 664 —
MÉR
rédigea en grande parlie le cahier, après avoir
été chargé par TAsseinblée (12 mars 1789) de
répondre par un refus à la proposition de M. La
Motte-Baracé, qui conviait les trois ordres à rédiger
leur cahier en commun. Major, dès juillet 1789;
de la compagnie nationale des arquebusiers, élu
membre du Comité permanent, puis du Conseil
municipal de Saumur, il fut nommé le 10 juin
1790 procureur-syndic du District II avait, le
10 mai précédent, soutenu de sa voix et de sa
plume Talternat demandé pour le cheMieu du
département au profit de Saumur et d'Angers. On
connaît son mémoire qui a pour titre Réflexions
8ur Valtemat (Angers, Pavie, 1790, in-8<» de
13 p.) — Le 8 septembre 1791, ses concitoyens
envoyèrent le jeune patriote siéger à l'Assemblée
législative, où dans le Comité des affaires étran-
gères et des colonies, puis à la tribune le 4 et
le 9 avril 1792, il défendit la cause des noirs et
l'abolition de la traite, et le 28 avril appuya la sup-
pression des congrégations séculières.— Le 26 juillet
il fut nommé vice -président, et le 7 août élevé à
la présidence de l'Assemblée nationale. On n'ex-
plique pas comment au 10 août il n'assistait pas à
la séance de nuit. Plus tard, à l'heure de la séance
ordinaire, trouvant le fauteuil occupé par Lafond
Ladébat, il alla prendre place auprès du roi qui
le fit asseoir et causer. — Merlet ne fut pas réélu à la
Convention, revint pourtant quelque temps à Paris,
puis à Saumur, où bientôt menacé, il dut cher-
cher refuge sur les confins de la Vendée. Après le
9 thermidor il rouvrit son cabinet d'avocat, fut
nommé conseiller général (thermidor an VIII) et
le 9 frimaire an IX revint à la vie publique en
acceptant les fonctions de préfet de la Vendée,
qu'il administra huit années. Commandeur de la
Légion d'honneur le 14 juillet 1804, maître des
requêtes en service extraordinaire le 11 juin
1806, il fut appelé le 12 février 1809 à la Préfec-
ture do Maine-et-Loire, et le 18 du même mois à
celle de la Roère, qu'il n'accepta pas. Un nou-
veau décret du 17 mars lui confia la présidence
du Magistrat du Rhin; un autre du 15 août le
gratifia du titre de baron. Il se démit de ses
fonctions actives en 1812. — Nommé conseiller
d'Etat pendant les Cent-Jours, il rentra avec la
seconde Restautation dans la vie privée, gardant,
avec sa foi et ses espérances en la liberté, la
même indépendance de parole et d'opinion qu'on
lui reprochait sous l'Empire. Il mourut en dé-
cembre 1830, presqu'au lendemain de la Révolu-
tion nouvelle, au service de laquelle il avait dès
la première heure engagé son fils Jean-Jacques,
nommé le 23 août sous-préfet de Beaupréau.
Merllére Ga), f. et bois, c"» de Brissarthe,
— Moîeriœ, — Americus de Moleris 1134-
1150 (Cartul. St-Serge, p. 92 et 297). — La Mo-
relière xv« s. — La Morlière xvii* s. — Ane.
terre seigneuriale comprenant trois fiefs, la M.,
Villechien et Brissarthe, les deux premiers rele-
vant de Chàteauneuf, le troisième de Château-
gontier. -^ Appart. à Catherine Duguesclin 1456, à
Louis de Rohan 1484, 1495, à Charlotte de Bautru,
princesse de Montauban, en 1715 ; — vendue nat*
sur Roger de Cainpagnolle le 3 vendémiaire an V.
Mennet de KllUen (Jacques-Mickel-Gas-
pard), né à Paimbeuf (Loire-Inf.) le 4 décembre
1786, embarqué comme novice le 22 septembre
1801, prisonnier de guerre de 1804 à 1810, était le
22 février 1831 , après 18 ans de grade de capi-
taine, nommé chef d'escadron d'état>major et
appelé, en 1838, au commandement du dépôt de
recrutement d'Angers. Il y est mort le %i aoit
1842. V. pour le détail de ses services le Maine-
et' Loire du 25 août.
MéroB, canton ^e Mon treuil-Bellay (4 IdL^,
arrond. de Saumur (15 kil.) ; — à 63 kil. d'An-
gers. — Mironno domo vii« s. (Monnaie mérov.).
— Mairomnus 769 (Cartul. de St^Aabio. f.3r»).
— Ecclesia in pago Pictavo in vicaria X^-
dunense que dicitur Miron 849 (Liv. d'A,
f. 25). — Capella in honore Sti Cesarii cons-
tructa in pago Pictavo, que vocatur Miron
905-920 (Liv. N., ch. 169). — Curtis Mairo-
nis in. pago Pictavensi 966 (Cartul. St-Aobin,
f. 75). — Obedientia Mairomnus, Curtis de
Mairono 1060-1081 (Ibid., f. 72). — Mair(m
1090-1100 (Pr. du Coudray-M., ch. or.). — ViUa
vocahulo Mironium cum ecclesia Sti Cescnii
987-996, 1004, 1122 (Liv. d'A., f. 1,2. 3). — Sur
le versant du coteau de la rive gauche de la
Dive. entre Mon treuil-Bellay à l'O. , Antoigoé
(8 kil.) et le département de la Vienne, au S.,
Epieds (5 kil.) et Brézé (7 kil.) à TE., Saint-Just-
sur-Dive (5 kil.) au N.
Le chemin d'intérêt commun de_ Mootreail-B.
descend de 1*0. à l'E., traverse le bourg, rejoint
par le chemin de Panrenx à Chanmont, se brise
à 1,500 met. de là à angle droit vers N. p(>iir
gagner Balloire, de nouveau vers l'E. sur Meigné,
revient vers S. et s'échappe par on retour vers
S.-E., au pont dit de Charnacé. — A l'extrémité
Sud du territoire, passe du N.-O. au S.-E. la
route départementale des Ponts-de-Cé à Laadnn
(3 kil), longée à 200 met. à peine, par la Toie
ferrée de Poitiers à Saumur.
Y naît le ruisseau de Charnacé.
En dépendent les vill. de Balloire (79 mais..
214 hab.), de Trézé (31 mais., 87 hab ), de Pan-
reux (11 mais., 50 hab.), de Chaumont (13 m.,
29 hab.), les ham. de la Motte-Bourbon (7 mais.,
29 hab.), de Pallnau (4 mais., 11 hab.), de fOe-
Bessé (3 mais., 8 hab.)i de Lavau (3 mais , 8 h.)»
de la Pichauderie (3 mais., 8 hab.) et 3 ou 3
fermes ou écarts.
Superficie : 2.200 hectares, dont 110 hect. en
vignes, 118 en bois.
Population : 194 feux, 560 hab. en 1720-1756. —
435 hab. en 1790. — 698 hab. en 1831. — 585 b,
en 1841. ~ 604 hab. en 1851. — 634 hab. en
1861 . — 654 hab. en 1866. — 597 hab. en 187:2,
dont 136 au bourg (44 mais., 47 hab.) presqfoe
inférieur de moitié à l'antique village de Balloire.
que double encore la proximité du vill. de Mei^né.
Bureau de Poste et Percept. de Montrenil-B.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons, construite par adjudication dnlO jnillai
1852. — Ecole communale latqae de filles, ^
Ecole libre de filles (Sœurs de Torfou).
L'Eglise, dédiée à St Aubin (succursale, â6 dé-
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MÉR
membre 1804), vient d'ôtre reconstniite (arch.
?iet, de Saomor), en style xiii* s., haute et vaste
lef unique, avec transept, cbœnr à pans coupés,
't haut clocher carré, seul reste conservé de l'édi-
ice antique, que précédait une galerie couverte
l'ardoises. Le pignon en petit appareil et les
>i1iers do sanctuaire avec leurs chapiteaux frustes
ndiquaient une œuvre au moins du xi* s. Deux
;t autrefois trois nefs en divisaient la longueur,
ivec deux autels dont un en bois doré, l'autre en
)ienre, sans tabernacle, et au fond une Assomp-
Uon du ivii* s., avec les statues de St Hiiaire et
le St Aubin.
Attient encore à Péglise une ferme antique dont
'enclos s'ouvre par un haut et large arceau ogival
louble, accosté d'une porte basse plein cintre.
Dans le cimetière, s'élevait la chapelle de
Ste-Barhe, bâtie et dotée en 1545 d'importantes
entes par le curé Gador et démolie en 1783.
Aucun monument celtique n'est signalé dans
e pays, quoique au centre de nombreux groupes
le populations antiques. La grande voie do Sau-
nur à St-Jouin par St-Jnst et la rive gauche de
a Dive, dite au xvii« s. la Voie-Dame, le tra-
/orsait tout du long du N.-E. au S., bordée par
^a villas de Balloire et de Meigné et. à quelque
listance, de Trézay, ~ et reliée à Monireuil-
Bellay par une double voie descendant à la Dive,
'une à travers le bourg actuel, l'antre dans la di-
ection de Loudun. Entre celte dernière et les
noulinsdePatluau, le Champ dit des Romains
ievrait être exploré, comme d'ailleurs tout ce
}ays si inconnu.
La «villa de Méron est de celles dont Pépin
Iota l'abbaye St-Aubin d'Angers et que Gharle-
nagne lui confirma en 769. Un arrêt même du
Parlement de 1445 attribue la donation première
in roi Ghildebert, et de ces temps mérovingiens
ine monnaie existe, qui y atteste l'existence,
tomme à Lézon, sa voisine, d'un atelier moné-
aîre. Le type même en est remarquable, étant le
oui, si je ne me trompe, qui porte en légende le
not Domua : Mironno domo. — La forêt de
^ancon dépendait au viii" s. de la terre et le
ont faisait partie du Poitou et de la viguerie
le Loudun.
Il n'est fait mention de l'église qu'an ix« s. Elle
)st dédiée à St Césaire et appartient avec son
lomaine à Gaubert, l'un des fidèles du roi Gharles
e Ghauve. Il la donne par échange en 849 à
'abbaye de St -Florent, qui, un moment dépossé-
lée, en redevient propriétaire dans les premières
innées du x« s. par la libéralité de Drogon, et la
possédait encore en 1122, mais non plus dix ans
(lus tard. — Au milieu de cette confusion le droit
les moines de St-Aubin sur la terre entière, curtts,
tait resté incontesté. Il est reconnu par le comte en
^ et, particularité curieuse, en vertu cette fois
Tune tradition qui en attribue le don à St Hiiaire. A
Até d'un prieuré, richement doté, s'éleva son église,
lédiée à St Aubin et qui, par un accord sans doute
ntre les deux abbayas, amena la suppression de
U-Gésaire et est devenue l'église paroissiale.
Curée : Guill. Yvon, 1442. — Simon Cador,
529^ résignataire en 1550. — René Cador,
1551, 1565. — Paumart, 1652. - Pierre Des-
landes, 1674, f le 22 avril 1695. — Mie. Calou,
juin 1695, décembre 1728. — Laur.-Jos. Renau-
det, 1730, t le 14 juillet 1763. — Tabard-
Desmazièrea, installé le 11 août 1763 — Jos.-
Alexandre Contreau, 1786, qui signe « officier
« public » en 1793.
Le domaine du prieuré formait un fief impor-
tant, — a tout d'une piècze entière, sans ce que au-
oc cuns autres seigneurs ayent enclaves », est-il dit
en 1492, — avec une écluse, un moulin et d'im-
menses communaux. Il était titré de châtellenie
et relevait du château de Saumur. En mémoire de
la donation royale le prieur et ses sujets étaient
tenus d'aller en procession chaque année, le jour
de la Quasimodo, et au retour de faire bénir
une quantité de fouaces dites de la maillée,
qui se distribuaient à tout venant, à charge de
prier pour le prince.
La mesure spéciale de la terre valait 12 bois>
seaux 3/4 de Saumur.
Prieurs : Lisoius, vers 1065. — Huchertus,
1080-1087 — Goslenus, Goscehnus, 1090-1100.
— Hubertus , 1106 circa. — Theodericus ,
1150 eirca. — Guill. Poullart, 1272, précédem-
ment abbé de St-Aubin. — Gardinet des Plantes,
1445-1455. — Jean Préverault, en même temps
abbé d'Arcisses, 1492. — Lmiis Leroux, 1532. —
Jean Baudry, f le 11 octobre 1612, âgé de 64 ans.
— René Boisgaultier, 1692. — Çonaventure
Aubert, 1705, 1724. — Joachim-Nic. Delacroix,
chapelain de Notre-Dame de Paris, bénéficier cle
la Ste-Ghapelle et musicien du Roi, installé le
26 juillet 1764.
A l'extrémité vers S. de la paroisse, un autre
prieuré, Panreux, dépendait de i'abb. deMauléon.
La paroisse, réunie à l'Anjou dès le xi« s., fai-
sait partie du Diocèse de Poitiers, de l'Arcbiprêtré
do Thouars, de l'Election et du District de Mon-
treuiUBellay en 1788, du District en 1790 de
Saumur. Il y était perçu 12,700 livres de rentes
ecclésiastiques; — nombre de pauvres, sansi au-
cun riche qui résidât.
Maires : Dovalle, f le 30 pluviôse an XI. —
Jacq. Caillard, messidor an XI, f en nivôse
an XII. — Duverger, 24 février 1806. — René
David, 2 janvier 1808. — Simon Oudry, 10 fé-
vrier 1813. — Jos. de Crozé, 4 février 1814. —
Math. Fleuriau, 15 mai 1815, installé le 5 juin.
— Jos. de Crozé, 12 juillet 1815. — Gl. Cail-
lard, 23 septembre 1830. — Franc. Dillay,
1832. — Yves Rousseau, installé le 26 février
1835. — Franc. Dutour, installé le 8 février
1838. — Glaude Caillard, 8 juillet 1852, ins-
tallé le 23. — Cotilleau, 1864. — Martineau,
1870, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-eUL. G 193 et 902; H Abb. Sl-Aubin, Lc5
litres du Prieuré forment 28 vol. et 4 liasses; Abb. St-Flo-
rent. Lit. N., f. 3 et 82; Liy. d'A., f. 24. — D. Huynes,
Mss., f. 13, i 4 et 17. — Arch. commun. Bt.-G. — Cartul,
St-Aubin, Mss. 745, fol. 72, 77. — Les Chartes de St-Aubin
et do St-Florenl ont élé publiées dans le.s Archivas du Poi'
ton. H, 7-0 et les Chron. d'Anjou, 11. 66-90. - BibUoth.
de VEe. des Charte», 1865, p. 457. — Pour les localités,
▼oir, à leur article, Panreux^ Cohu, Balloire, 7rézé, Pal-
luau, la Motte-Bourboh, la Source, etc.
nér^Biiière (la), f., C"^ de Grez-Neuville,
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dépendance de la terre de Marcillé, vendue nat^
sar Leroy de Mancy.
Méronsale (la), f., c°« de Bouillé-M.
Mèronftlère (la), vill., c°« de Brissarthe,
— Avec anc. m»" noble, domaine et résidence au&
xvii-xviii* s. de la famille Bruneau. — Y meurt
le 18 septembre 1777 Pierre Branean, ancien
officier du régiment d'Orléans- cavalerie . qui
demeurait en 1736 à la Giletterie. — C'est le père
de Monsieur Jacques, V. ce nom,
Mer-Ron^ (la), f., c»" de Maulévrier.
Merveille, f., c°« d'Andrézé. — Le village
de Mallemeille xv« s. (Sl-Florenl) et 1632
(Et.-C). — Le grand chemin tendant de la
Malveille à St-Brumeur 1512 (Ib.); — donne
son nom au ruiss., dit aussi de la Landrière, qui
naît à la limite d'Andrézé et de St-Macaire, dans
le bois de la Landnôre, coule du S.-O. au N.-E.
et se jette dans TÂrondeau, au-dessus de la f. de
Merveille; — 1,200 mot. de cours; — m»" b.,
c"« de Bouchemaine. — Montreveillet — Mon-
cheouaille xvii* s. (Ghap. St-Laud). — Logis du
xviri* s., avec pavillon à coupole du même temps
dans le jardin ; —y meurent le 10 mars 1662 René
Charpentier, le 2 octobre 1730 Pierre Bory, bour-
geois d'Angers. — Le long du petit cimetière de
Pruniers, une croix de bois, sur un reste de cal-
vaire en pierre, porte éciril : Croix de Merveille.
Merveilleux (Pierre), né près St-Jean-d'An-
gély le 4 mai 1728, était le troisième enfant et le
second fils de Pierre M., sénéchal de Beauvais-
sur-Matha, Suisse d'origine, et de Françoise-Hen-
riette Bérard, issue d'une famille Angevine. Sans
qu'on connaisse rien de ses études ni de sa jeu-
nesse, on le voit dès 1755 professeur en droit de
l'Université d* Angers, doyen en 1764, suppléé
dans son cours, pendant un séjour à Paris,
par Martineau, enfin recteur en 1765. Un dis-
cours, qu'il prononce le 14 août sur la science
du Droit, est recueilli dans les Registres de la Fa-
culté. Il avait épousé cette année, le 12 février,
Madeleine-Claude Aufray. — On ne connaît de
lui qu'un ouvrage, qu'il a dédié au premier pré-
sident Mole de Champlatreux, son Traité du
droit de garde noble et bourgeoise, donné
Hur la fin de Vannée académique 1759 en
leçons publiques extraordinaires dans les
Grandes Ecoles d'Angers (Angers, Dubé, in-12
de 352 p.)- Le privilège est daté de février 1763
mais le livre ne dut paraître qu'en 1766. Au titre
l'auteur est qualifié d'ex-recteur. — Dès le 2 mai
1760 et avant même la constitution du Bureau
d'Agriculture et du Commerce, il y avait été as-
socié par les fondateurs, et c'est par confusion que
son acte de décès le dit pompeusement « un des
«c quarante de l'Académie françoise » d'Angers.
— Il mourut le 4 juin 1767, âgé de 40 ans. L'abbé
Guillot prononce son éloge, vante ses talents rares
pour les sciences, sa facilité de travail, surtout
sa mémoire qui tenait du prodige. — Son nom
est de ceux qu'a omis Quérard.
Arcb. de M.-ei-L. D 2-3. — Arch. man. GG 139 et 296.
— Mts. 103S et 1034.
Mervllle, vill,,c"e de Cuon, — Mateville
(Cass.). — Maleville 1620 (Et.-C.). — Donne
son nom à un miss, qui naît auprès el se jette
dans le ruiss. de Brené.
MésaniUère (la), f.. c"« de St-ChrUtophe-
du-B. — La Messandière (Et. -M.)
MésAM^eam, anc. Ilot, c"« de BlcÛMon, ea
Loire, autrement dit le Tet-aux-MonUmm, ~
Vile Mesanjonc (Cad.). — Joignant la frmiids
île de Blaison.
Mésaniceaa (le), mo» b.. c" de I>rain. -
Messenge 1170 (Pr. de Lire, ch.* or.). — Medi'
taria de Messengeaus 1180 circa (Pr. de
Cbantoc, ch. or. 11). — Un lieu appelé le
Mézangeau 1530 (C 105, f. 389). — Relevait êé
la Bretescho. — En est sieur en 1530, 1539, n. b.
Franc. Chaperon, mari de Marguerite de ta
Bouère, de cette grande famille Chaperon doBt k
nom se retrouve dans tout le pays des Manges et
à Angers; — Franc, de la Chimère, mari àt
Jeanne Chap., 1590, f le 2 mars 1609 ; — Fiaac
de la Ch., mari de Marguerite Dumont, 1650. Ih
y font bénir le 12 septembre 1650 une chapeBe
et baptiser leur fille Anne, qui a ponr parrain Jeaa
de la Bourdonnaie. C'est la première fois que j^
rencontie ce dernier nom dans le pays, où il devait
acquérir une .si grande influence, grâce à cette
terre môme, que la famille possède depais le
xviii« 8. De vastes douves entourent le chiieaa,
avec deux étangs, avenue de 2 hect. 1/2. f ataie,cfai-
taigneraie, taillis, ensemble de 25 hect. de bois,
formant rideau contr-) les vents de l'O. et du S.-0.
Mésan^r, f., c°« de Blou. — Mezengiaas
1089 (Liv. Bl., f. 83 et 37). - Mézengé 1251
(Fontev., Til. anc). — Mézanges (Cass, et
Et.-M.). — Anc. fief et seigneurie avec VB^MMoà
« auquel anciennement souUoit avoir boaUe>
cr vard » est-il dit en 1489, relevant de Trêves.
— En est sieur Jean Creyt ou Christ 1421, 14S7.
Ambroise Fourille, veuve de Fonlqnes ^
Maulay, 1445, Louis de Maulay 1494, Pierre ds
Laval 1603. La terre faisait partie à cette époqaî
de la seigneurie de Bréhabert et fut vendue av«e
elle par Guy-André de Laval au marquis d'Etias
le 15 avril 1744. 11 en dépendait un droit èï
quintaine sur les nouveaux mariés et une dise
des blés, vins, linâ et chanvres dans la paroisse ^
Blou.— On y a trouvé plusieurs sépultures en piètre.
MésAB^r, c°« de Chênehutte. — La sa-
gneurie de M, alias la Passe de Af., anc
fief sans manoir, relevant de Trêves et dont rw-
dent aveu Jean de St-Amelle 1510, 1560, Ch. ée
la Rivière 1603, Jos. de la R. 1637, Nk. ds
Saule, garde du corps, 1680.
Mésaiisére (la), f., €»• de la PaitevimÂèrc
— Y natt un ruiss. qui coule du N. an S., passe
entre la Brunetière et l'Ëcueliière et se jette dae
le ruiss. des Aunais-Jagut, en face le mouliB da
Gué ; — 900 met. de cours ; — m«" b., c»* de
Vaulandry, de construction toute récente. —
En est sieur Pierre Leboux en 1759, qui réside a
la Motte en Pontigné. C'est le père du joarnab^
dont l'article suit.
MésMisère (Pierre-Antoine Lebwx de b\
est né, — non pas à la Flèche ni i Bangé. rnaaif
il est dit dans tous les livres, — mais au chileu
de la Motte en Pontigné, résidence de sa tamàk.
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et fut baptisé le 24 juin 1761 à St-Martin-d'Arcé.
Son père est qualifié dans l'acte <r licencié ôs-
«c loix », son parrain, Jos. Leboux du Morier,
bailli da Lude. Elevé à TOratoire d'Angers, Té-
colier, au sortir de ses études, embrassa l'état
ecclésiastique et fut nommé professeur de Philo-
sophie et de Belles-Lettres au Collège de la
Flèche, dont il devint principal en 1792. Son
goût poor les études de mœurs et les descriptions
s'étail déjà révélé par la publication de son
Voyageur à Paris ou Tableau pittoresque
et moral de cette capitale (Paris, 1789, in-12,
réédité en 1797 en 3 vol. in-18), d'une Géogra-
phie de la France d* après la nouvelle divi-
sion en 83 départements (Paris, 1791, in -8°),
et encore d'une Géographie historique et
littéraire de la France contenant les détails
sur V origine, les productions, l'industrie, les
édifices, statues, bas-reliefs (Paris, 1791, 4 vol.
in-12, traduit en 1785 en allemand ; une qua-
trième édition en 1796, la première que signe
l'auteur). Le collège fermé, il se retira à Paris
et, pour gagner sa vie, s'y fit, dit-on, portefaix,
puis donna, sans les signer, quelques livres d'é-
ducation^ une Nouvelle Bibliothèque des
Enfants (1794, in-12), VHistoire naturelle
des Reptiles (1794, in-12). Une bizarre inspira-
tion lui mit en mains la fortune avec la direction
du Journal des Dames et des Modes, com-
mencé en 1797 par Sellèque et que notre abbé de-
vait continuer jusqu'en 1829 (33 vol. in-8o), cou-
rant lui-même les spectacles, les boulevards, les
réunions de tout genre, rédigeant et surveillanr
l'œuvre entière, qui devint comme le code sérieux
de la frivolité. — Quand il mourut à Paris le
25 février 1831, on raconte qu'il laissait dans ses
aratoires de collectionneur 1,000 paires de bas de
soie, 2,000 paires de souliers, 6 douzaines d'habits
bleus, 200 chapeaux ronds, 40 parapluies. Il est
certain surtout qu'il possédait un très-curieux ca-
binet de tableaux et de miniatures, des émaux,
des ivoires, une très-belle bibliothèque avec ma
nuscrits historiés, le tout vendu aux enchères, les
objets d'art le 18 juillet, avec catal. in-8o de 55 p.,
les livres le 14 novembre 1831 , avec catal. (Debure,
in-8<* de 195 p ). —Outre les ouvrages déjà cités et son
Journal auquel il sut conquérir et garder la vogue,
La Mésangère a publié un Voyage à Bordeaux
(4 vol. in-18) ; — Vie de René-Franç. Mole,
comédien (Paris, an XI, in-12) ; — Costumes
Parisiens de la fin du XVI 11^ s. et du com-
mencement du XVI', recueil de 2,373 figures
coloriées parues pour la plupart dans son Jour-
nal avant 1825; — Costumes des femmes du
pays de Caux (1827, in-4<» de 105 planches
coloriées, avec 46 p. de texte), reproduit sous ce
litre : Cent-cinq costumes des départements
de la Seine-Inférieure, etc. (Paris, in-4o, s. d.) ;
— Costumes des femmes de Hambourg, du
Tyrol, etc. (1827, in-4fi de 127 pi. col., avec
41 p. de texte); — Galerie française de femmes
célèbres avec leurs portraits en pied (1827,
gr in-4<» de 70 pi. col.) ; — Observations sur
les modes et usages de Paris (in-4o oblong,
sans date, et in-fol., 1822), texte explicatif, publié
à part d'un recueil de caricatures , qui a pour
titre : Le Bon Genre (in-fol. obi. de 115 pi.),
— Dictionnaire des Proverbes français (Pa-
ris, 1821 et 3« édit., 1823). — Il a laissé en ma-
nuscrit un Dictionnaire étymologique, des-
criptif et anecdotique du luxe français dans
V habillement des femmes ; — et des Re-
cherches sur les moeurs, les usages, Vin-
dustrie des Français depuis l'origine de la
monarchie (in-4» de 245 p.).
Arch. comm. de St-Martin-cTArcé, Et.-C. — Henrion,
Ann. Bioaraphique. ^-Journal des Dames, 28 février 1831 .
— Quérara, /ronce Litt.- Dosportes, Bibliogr. du Maine.
— Jules Clerc, Hist. du Coll. de la Flèche, p. 235. — An-
nuaire de Maine-et^L., 1831, p. 173.
Mésan^rle (la), f., c°« de Blou; — cl., c»*
de Cuon.
Mesi... - V. Mel..., Mell...
Meslel, m'n, c»» de Cuon. — Le moulin de
Meslet, la rivière du pont de M. 1575, la
pierre de M, (Titres de Parpacé).
Meslet (René), peintre, Angers, mari de
Renée-Louise Nicolle, 1754, prend durant de
longues années, notamment de 1771 à 1780, l'en-
treprise de la façon des torches du Sacre, qui for-
maient de véritables scènes d'histoire.
Mesloa, f., c"« de Genneteil. — Ane. mai-
son noble, résidence au xvii« s. de Pierre Nau ou
de Nau 1668. 1674.
Mesnard ( ), prieur d'Aubigné -Brian t,
est élu le 27 mars 1789 député aux Etats-Géné-
raux par le Clergé de la Sénéchaussée de Saumur.
Il prit séance mais n'y brilla guère. Un pamphlet
du temps le figure môme comme tout ébahi de sa
situation nouvelle. Le Moniteur ne fait mention
de lui qu'une seule fois, le jour (27 décembre 1790)
de la prestation du serment constitutionnel par
l'abbé Grégoire, qu'il fut des premiers à imiter.
J'ignore ensuite ce qu'il devint. Son portrait figure
dans la collection Déjabin, inS^.
Mesnie (la), cl., c»« do Chigné; — ham., c"«
de Coron.
Mesnler (Jean), sieur de la Guérandière,
ancien précepteur des enfants de Brissac, meurt
au château le 18 mai 1615.
Messac^rie (la), f., c°« de la Bohalle; »
f . , c*»« de Genneteil ; — vill. , c»«de Villemoisant.
Hessemé « vill. , c"« de Vaudelenay-R. ,
autrefois de la paroisse St-Hilaire-de-RiUé. —
Maxeme 1120 circa (Clyp. Fontebv., t. II,
p. 300). — Meisameil, Mesameil 1124-1134
(2« Cartul. St-Serge, p. 277). -- Messemeum
1238 (G Cures). — Le vill. de Messemé 1388
(Chap. de Montr.-Bell.). — Bâti tout en pierre,
comme Ardenay, Argentay et tout ce pays. —
Yeh le Nord, à l'entrée, s'élève une chapelle, long
rectangle sans caractère, avec pignon à campa-
nile terminé par un appendice qui forme chœur.
La porte, au haut d'un escalier, montre un
écusson effacé et la date 1772. Elle était dite
cr plébéenne » et munie encore d'ornements du
culte en 1790 et fut vendue nat^ le 5 fructidor
an IV. — La seigneurie du village appartenait
au xvr s. à la famille Des Roches; — en 1660 à
Denis Gneniveau, marchand. — Son gendre Pierre
de St-Germain en rend aveu en 1731 à Montreuil-B .
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MET
Mestré» châl., f. ol m*° à eaa, c»« de Fonte-
vraud. — Collis de Maistre xii« s. — Curia de
Mahtreio, de Maiatre 1118-1125 (Cart. de Fon-
lev. . f . 724). —Fontes stanni de Maître et chau-
cheia molendini 1207, ~ Vherbergement de
Mestréœi (Fonlev. , Mestré).— Afcttrai/ (Cass. ).
—Le seigneur de Montsoreau y céda tous ses droits
à l^abbesse de Fonlevraud dans les premières an-
nées du xii<> s. Le fief appartenait à Jean de Pir-
mil, chevalier, en 1267. à Huguet dit Buef, valet,
en 1287, qui en fit don à Tabbaye. Un moulin y
existait dès la fin du xii* s. et fut reconstruit en
1517, de nouveau en 1857. — Le tout, vendu nat*
le 7 mars 1791. a été repris à rente pour la Mai-
son Centrale, qui y avait établi une colonie, com-
prenant une exploitation de 65 hectares, récem-
ment abandonnée. — L'habitation forme un joli
logis moderne. — L'ancienne chapelle (xv-ivp s.)
sert d'écurie et de grenier.
MéUiirie (la), f., c»« du May\ = f.. c°«
de laMeignanne; — cl., c"* de Meigné-le-V. ;
= f., c°« de Méon ; = f., c"« de Noyant-sous-
le-Lude. — Une mestaierie près Unon 1366.
— La mestaierie Jusqueau 1454. — La mai-
son seigneuriale de la M. 1574 {Prévôté
d*Anj.). — Ane. ferme, donnée par Jean de
Fromenlières, chevalier, à Olivier Gicquel, pour
la tenir sous la redevance annuelle d'une simple
pelote au seigneur d'Unon. La famille Gicquel ou
de Gisquel y établit sa résidence jusqu'à Jacq. de
G. qui la cède le 11 janvier 1574 à René de Meaulne,
en échange du domaine de la Vallée en Braye.
Y résident Jean de Meaulne 1608. dont la veuve
Claude de Champagne y meurt le 13 juillet 1641 ;
— n. h. Gabriel de M. 163U, 1G43, qui épouse Marie
de Lestang le 30 août 1650 à Auverse. Marie de M.
.s'y marie le 9 juillet 1650 avec Charles de Mon-
dion; «= cl., c"« de Parce; — f., c»« du Pin;
«- f., c"*» de la Pommeraie ; «* f., c"» de la Po-
therie. — Ane. domaine du prieuré de St-Nic. de
Candé, acquis en 1781 du prieur par P.-Cl. Brillet
deCandé; = f., c°« de St-Quentin-lès-B.\ =
f., €"• de St-Sauveur-de-Flée; = f., c"« de
Segré; — f., c"* de la Séguinière; == ham., c"®
de Tancoigné; — f., c»® de Trémentines; =
h., c"« de Tre\)es-C.\ = cl., c"« de Villévêque.
Métairie (la Grande-), f., c«« à*Etriché\ —
f., c°« de Faveraie ; = f., c»« de Grez-Neu-
vilU; — f., c" de Huillé\ « f.. c°« de Jui-
gné'Béné; -= f., c»» de la Jumellière ; = f. ,
c"« de Maulévrier, autrement dite la Met. du
Gresseau ; — f., c"« de Mêlay. — La Gr.-Mét.
du Mélay (Cass.), avec étang de 24 ares ; = f., c"»
do Morannes ; = f., c"« de Mûrs ; «= f., c»« de
Pontigné\ = h, c"« de Tiercé; — (la Haute-),
f., c"* de la Jaille-Yvon; «= f , c"« de Saint-
Saturnin, domaine du Ronceray, vendu nat* le
i'r août 1791 ; — f , c"« de Sœurdres ; = (la
Petite-), f., c»« de Cuon ; ■=» ham., c"« de Fon^
laine- Guérin. — V. aussi la Méturie.
Mélalrie-an-Priear (la), f., c»» de Chan-
tocéf domaine du prieure de Chanlocé, vendu
nat^ le 28 mars 1792.
Hélairie-d'A-bas (la), f., c^^ de Jumelles.
— La met, d'Abasse (Et.-M.).
Hélairie-de-la-CHUotre (\t\ t, t^
d*Yzernay.
Métairie«de-la«SéroBMlère (U). b., c^dt
la Chaussaire.
Métalrie-des-Landes (la Grande), f., c"
de St-Germain-lès-Montfaucon.
Hétalrie-dn-Boiirg (la), f., €«« de Grv^
MétalHe-Neave (la), f., c»« de Getti,-
donne son nom à un miss, ^i coule du S -E. u
N.-O., se jette dans le miss, de TAnglaicbene;-
2,200 m. de cours; — f.. c»« de May, biiié*-
puis 1834; « f.. c°« de Pouancé; - f.,c»**
Ste-Christine.
MéUdries (les), f . , c»« de Daumeray 166*
(Ei.-C.). — Dépendance de la terre de iwSi
vendue nat' le 17 floréal an VI ; « f.. c» t
Jumelles, — La met. de VEtang-Guértt, fi
sentement appelé les Met. 1758 (Cenâf*'
Haies); = f., c°« de St Afartin-de-la-P! ; =
(les Basses-), ruiss. né sur la c»* de M(mxrf\^^-
Bellay, se jette dans le miss, des Vieilles-Oi*»:
— 500 met. de cours ; = (les Grandes-), f , ^
de Broc; -= ham., c»«de Coron ; — (les Peiii^-
ham., c"* de Coron.
MetaMMUh MetaMeu9 pmguê. - T I^
Maures.
Méten (le), vill., c»« de Mazé.
Métière (la), ham., c»» de Torfbti ; - doBP
son nom an ruiss. qui naît dans le pré de U ^
taine et s'y jette dans le ruiss. du Boo-IVèbi'
à son passage sous le chemin de Roussay.
Métlvlep (Thomas), fils de Thomas M "
d'Anne-Marie Dnmesnil-Aulmont, né à Ao?^ ^
28 septembre 1772, partit tout jeune encore dit
les rangs du l«r bataillon des Volontairfs ^
Maine-et-Loire; mais dès la création des Ef**-
Centrales il obtint son congé pour suivre, à «i
d'Angers, le cours de son ami, Jean-Jaff:''
Duboys, V. ce nom. Il y remporta en Pan Vif*
premier accessit de législation, et l'annéf «*
vante, la même chaire ayant vaqué à réeol' *
Saintes, il présenta « son programme », c'est4-dip
un exposé des doctrines de son euseigneme»' fs
tur. et fut agréé par le jury (13 bramaire m ^1^
L'école supprimée, il revint à Angers, obtin» b'
brevet d'avoué le 12 bramaire an XL ^^ ^^'
exigé pour être admis à plaider, et prôlt sct*
le 27 pluviôse au tribunal d'appel. Sa répoW^'
d'orateur était déjà établie et les jonrnaDî ^
temps vantent à celte occasion son élocotioB b
cile et brillante, sa dialectique vigonreiisp. »
science profonde du droit Dès que l'ordrf àt
avocats fut reconstitué, il s'y fit inscrire ;6»f'
1806) ; mais au moment de l'organisation desécJ"
de droit, il obtint, sur la recommandation p^
ticulière du sénateur Lemercier, la chaire de pi^
dure civile et de législation criminelle à Poiliff^ ^
transformation de l'école en faculté lui vaW. If
décret ministériel du 28 février 1812, ledipW»?*'
docteur en droit. Une ordonnance royale du 30^
cembre 1814 le fit entrer au Conseil municipal <J<^
tiers; un arrêté du commissaire impérial da 8 iwj
1815 l'appela au Conseil général de la Vendée; ^^
l'influence et la considération, dont ces boiffl**^
témoignent, le signalaient à plus d'un di>f'
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MET
— 669 —
Sollicité directement par les autorités militaires
et civiles de prêter son nom et son concours à
l'organisation des fédérés, il s'y refusa de son
mieux et néanmoins, au retour de la Restaura-
tion, fut suspendu de ses fonctions par un arrêté
du 23 novembre 1815, signé Royer-Collard. La
veille môme (22 novembre) il venait d'inaugurer
la rentrée des écoles par un Discours, reproduit
dans les Affiches de Poitiers du 30, où il exaltait
le principe et les droits de la royauté. Il se
détendit contre la dénonciation qui le frappait,
par une lettre circulaire où il expose sa conduite
(3 pag. in-8*), — et c'est sans doute tout ce qu'il
fit jamais imprimer, si l'on y ajoute, quelques
mois plus tôt, une sorte d'adresse Aux Fran-
çais, appel ému à la concorde (Poitiers, Cati-
neau, 20 juillet 1815). — Sa justiûcation fut admise
et reconnue par un arrêté du 27 avril 1816 de la
Commission de l'Instruction publique. Mais le
jeune professeur était dès lors atteint du mal qui
devait l'emporter, après une lente agonie, le 31 août
1820, âgé de 48 ans. — Il était membre corres-
pondant de l'Athénée de Paris depuis le 27 avril
1809. — On n'a conservé de lui que ses Prin--
cipes de législation, Mss. produit pour le con-
cours de la chaire de Saintes, et ses cahiers de cours
professés à Poitiers; ~ mais il laissait un fils
— qui n'a pas fait déchoir son nom.
Almanach de 1800, p. 64. — Blordier-Langlois, Mé-
moires, Mss. 1076, p. 7. — Affiches de Poitiers du 30 no-
vembre 1845 — et de décembre 1820, où se trouve l'éloge
prononcé sor sa tombe. — Affiches d'Angers du 19 février
1803. — Soc, Acad. d'Angers, 1864, p. 155.
Métlvraie (la), f., c»® de St-Quentin-en-M.
— En rendent aveu au Planty Jean de la Fré-
raondière 1407, J. de Giersay 1449, 1495, Math.
Rochard, prêtre (Ë 1047).
Métlirrie (la), f., cn« de Pruillé,
Hétrean, f., c"« de Roche fort-sur-L.
Métrie (la), f., c°« de Clefs ; « ham., c»« du
Tremblay.
Meitiuê9 nom d'un potier, dans les fouilles
de Frémur.
lllétiirle(la), f., c"« de Chazé-sur-A. — La
Méteurie 1649. — Relevait de Vern. — En est
sieur René Trippier, écuyer j — f., c"" du Lion-
el A. — Ancienne dépendance de la cure de St-
Georges-sur-L. ; — f., c"« de Loire; = f., c»*
de la Potherie. — La Métheurie (Cass. et
Et.-M.). — V. aussi la Métairie.
He«blan«9 f-* c°« de Blou.
Meule (la), ham., c"» de Daumeray. — Le
Meulle 1639, 1702 (Et.-C). — En est sieur Pierre
Salle 1639; - V. Mule (la).
]|leal^Farime*m<»>, c"« d'An^fere N. — Vinee
Amare Farine 1104-1109 (Cartul. du Ronc,
Rot. 2, ch. 40). — Mera Farina 1221. 1224
(H.-D. B 29. f. 4 et 24). — Quoddam herber-
g amentumquodvulg aliter appellaturMeilU'
farine 1290 (Ib., f. 29). ~ Domus meditarie
de Amara Farina alias de Challe 1454 (Ibid.
B 73, f. 67). — Domaine jusqu'à la Révolution
de l'abbaye du Ronceray.
MeiiBlére (la), h., c°* des Alleuds. — La
Mosnière (Cass.). — Avec anc. logis à tourelle.
■eanières (les), h., c*"* du Guédéniau.
MÉV
Ges), f.. c»« de Cheviré-le-R.
Mévoie (la), f., c"« de la Jumellière. — La
Mévoire (Cass ). — En est sieur Julien-Franc, de
Crespy 1740.
Mévolhon {Jean-Joseph- Marie) , né en
juillet 1760 en Provence, entra à l'Oratoire d'An-
gers le 19 octobre 1775 et y professait la rhéto-
rique en 1789. Ami passionné de la liberté et
des idées nouvelles, c'est pour leur conquérir
toute une réserve de prosélytes qu'il publiait,
sans se nommer, dès la première heure, un opus-
cule : De Vinfluence des femmes dans Vordre
civil et politique (1780, Eleuthéropobs [An-
gers, Mame], in-8o de 54 p.). Il prêta le ser-
ment constitutionnel le 16 janvier 1791, échangea
ses prénoms pour ceux de Civique-Penn et em-
brassa la Révolution de toute l'ardeur de son âme.
Les Affiches d^ Angers publient dans ce temps
de lui plusieurs articles, notamment deux lettres
(1-3 septembre 1791) do discussion littéraire à
Milscent, — une allocution aux électeurs des as-
semblées primaires de 1793, — une pétition à la
Convention |)our proposer la colonisation de
l'Australie (23 août 1793) : « La civilisation des
a Australiens, dit-il, fut dès ma première jeu-
« nesse l'objet de mes rêveries les plus chères . . .
a et je cède au besoin de croire que les lies de la
« mer du Sud seront un jour peuplées d'hommes
a libres qui devront aux Français d'Europe leur
a bonheur et leur liberté! », — une réponse le
28 août aux critiques de son projet; — l'extrait
d'un Dialogue en vers entre la Peyrouse et
le Génie de la Liberté (23 et 27 septembre
1793), etc. — Il a donné à part un Calendrier
du peuple franc, pour servir à Vinstruction
publique, rédigé par une société de phylan»
thropes pour Van II de la République (An-
gers, Jahyer et Geslin, 1793, in-12 de 154 p.),
sorte d'éphémérides de la Révolution, en société
avec Hortode mais dont il rédigea la préface et
les principaux articles; — Réflexions sur l'édu-
cation de la jeunesse (Angers, Marne, 6 pluviôse
an II, in-8<>), dans le temps même a où retenu
a par une infirmité qui le rendait incapable d'aller
(c combattre » il faisait l'offre au Comité révolu-
tionnaire d'ouvrir une école républicaine pour les
enfants de 12 à 16 ans « et d'extirper de leur es-
« prit ou de leur cœur les préjugés qu'y avait
«c fait naître une éducation pusillanime ou mo-
oc nastique »; — Honneurs funèbres rendus à
la mémoire du citoyen Athanase Bourgneuf
homme de peine , membre de la Société des
Sans-Culottes de VOuest (Angers, Marne, an II,
in-8«> de 18 p.). — Mais porté, malgré ces grandes
phrases, vers le parti de la modération, il avait
été l'inspirateur et le principal rédacteur do Ta-
dresse du 30 mai 1793 (in-4'> de 6 p.), accusé de
trahison Girondine et réduit un moment à se
cacher. — Plus tard il quitta Angers et écrivait
encore le 5 frimaire an IV à Talot pour lui de-
mander une place de secrétaire de légation, n'ayant
pour tout bien « qu'une Cambonique pension de
Œ 500 hvres en assignats, c'est-à-dire 3 livres en
<K numéraire ». — Il résidait à cette époque à
Marseille et fut attaché comme professeur d'his-
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MIC
— 670 —
MIC
toire à TEcole Centrale d'Aix, puis revint en 1805
à Marseille, à titre de professeor de rhétorique
du Lycée. Le !•»■ mai 1808 il y était reçu membre
de FAcadémie des Sciences et Lettres, dont les
Mémoires (t. VU) contiennent de lui un Pa-
rallèle des hommes illustres et son Discours
de réception, et les Archives onze Rapports Mss.
11 est sans doute mort à Toulouse où il professait en
1812. — La Biblioth. d'Angers possède de lui un
a exercice littéraire en forme d'entretien » Mss. au-
tographe sous ce titre : Quelle doit être Vin-
fluence de la Révolution sur notre langue et
notre littérature (in-4<» de 64 p., dans les Mss.
Grille). — Blordier, qui a été élève de Tauteur,
parle plusieurs fois de lui, en rappelant avec une
émotion affectueuse sa grosse tète aux cheveux
désordonnés, son visagç bariolé, éclairé par le
doux et sympathique regard de ses petits yeux,
et surtout son cœur tout de flamme et de générosité.
Arch. de M.-et^L. Série L. — Annuaire de Af.-et-L.,
1836, p. 49. — Blordier, Le Départ, de Afaine-^t-L., I,
«10 et Mss. 1076. - Mss. 1037. - Quérard, France lUt.,
XI, 321 ; Superch., III, 668. — Mém. de VAcad. de Mar-
seUle, 1808, t. VII. — Note Mss. de M. Em. Delibes.
Mézières* m'" à vent, c°« du Puy-N.-D.
— Meszières (CaOi.) ; — (la Grande-), f.. c"« de
Grez-Neuville; — V. la Cramesière.
Mézières {Pierre-Gabriel), né à Angers le
8 juillet 1802, était dès l'âge de 18 ans attaché
comme régent au collège de Mamers 11 vint en
1823 à celui de Saumur suppléer la classe de qua-
trième, puis à titre de régent de troisième le 10 sep-
tembre 1825. En 1830 il professait la seconde au
collège de Mayenne, dont après les journées de
juillet la direction lui /ut quelques mois confiée.
— Le 29 septembre 1831 appelé au secrétariat
de l'Académie d'Angers , il s'y acquit pendant
vingt ans une considération particulière. Le
8 septembre 1853 il devint proviseur du Lycée
d'Angers , fut nommé chevalier de la Légion
d'honneur en 1854 et prit sa retraite en 1856 pour
rejoindre à Paris une famille qui lui devait tout.
Il y mourut le 30 janvier 1868 et fut inhumé à
Angers, où il avait laissé des affections vives et
le souvenir d'un dévouement rare aux plus
humbles et aux plus pénibles devoirs. V. dans le
Maine-et-Loire des 5 et 8 février 1868 un ar-
ticle de M. Sorin et le discours de M. de Lens.
Mlanciére (la), h., c"" de la Pommeraie.
Mlcault (Louis), docteur en médecine, An-
gers, 1736, ainsi que son fils Charles-René,
qui épouse le 6 juin 1747 Michelle- Anne Bouneau.
HIchaadrIe (la), f ., c°« de St-Augustin-d.-B.
Michel» originaire do Saumur, prieur de l'ab-
baye de St-Florent, en fut nommé abbé en 1203.
Il s'est signalé par la défense des intérêts de l'ab-
baye et surtout par son goût sans égal pour les
constructions et la décoration de l'église. H mourut
à Angers, dans le prieuré de Ballée, le 4 juillet
1220. — On lui attribue la rédaction de l'Histoire
de St-Florent pour la partie très-importante com-
prise entre les années 1070 et 1203. V. les Chro-
niques des Eglises d'Anjou par MM. Marchegay
pt Mabille, Introduct., p. xxiv-xxx et p. 302-812.
L'original existe au Livre Rouge, précieux Car-
tulaire grand in-fol , recouvert en basane rouge.
que conservent les Archives de Maine-et-Loirt
Michel, natif de Baugé, fut nommé abl^i
la mort de Jean Milet, par les moines de Saiit-
Florent et consacré dans l'église de Oiilom
par l'évèque d'Angers, le mardi après la St Isr
tin d'hiver 1324. Mais le pape ne ratifia pasofê
élection et nomma d'autorité Bertrand (ooTeek?
1324), qui ne fut pas installé sans oppositioD U
Livre des Abbés attribue à Michel la foadauï
du prieuré de Mayet et la construction it li
chapelle , qu'il ne put qu'agrandir pai3<n'eC-î
existait depuis longtemps.
D. Haynes, Mss., p. 231.
Michel {Gabriel), sieur de la Roebemsilkt,
fils de René M., avocat au Présidial d'A]ig<ri,«
de Charlotte Chalumeau, né à Angers le 19»
tobre 1562, fut mis à Paris à 1 1 ans chez les J^s^.
puis au collège de Lisienx, revint étudier $%
droit à Angers, où il soutint avec éclat ses ibè^-
et sous la direction du célèbre Choppin, Ym^
la famille, se fit agréer parmi les aTOOts a
Parlement de Paris, et au Conseil privé diw.
dont il fut plus tard le doyen. Mais ao miliai^'
ses plus grands succès, une extrême snrdis s
força à quitter le barreau et à se renfermer àt-
son cabinet d'étude. Il mourut à Paris le 9 w
1662 et fut inhumé à St-Séverin.— On a del^
Vie de Charron, en tête de l'édition dria
Sagesse, qu'il obtint de donner en 1604 (i^ <
— Briefs éloges des hommes i7/ustres ^vi
ont fleuri en France depuis Van iSOij^
qu'en iôOO, avec leurs portraits (Paris, Ifrt?
in-fol. — et Lyon, 1650, in-4») ; — Lettre éc^
à Mir le prince de Portugal don Or-^
tophe . . . , contenant un brief discours à s
vie ... (Paris, 1623, in-8« de 32 p.); -^^
de Scévole de Ste-Marthe (Paris, 16», ifi-l*
et dans le Recueil des Œuvres de ScéTok t-
d'Abel de Sle-Marthe, 1639, in-4o); - TWcn
géographique du royaume de France, c9*-
tenant les cartes gravées de Jean Leclenf
les descriptions deJ.-M, de laRochemci^-
(Paris, 1632, in-fol.); — Coutumes du pays'
duché d'Anjou conférées avec celles ^
Maine, etc. (Paris, 1633. in-12).— Parmi lesn*
breuses éditions ou compilations qu'il a proctn^
citons encore les Coutumes générales et pa^^
culières du royaume de France et des Ga^-
(Paris, 1604 et 1615, 2 vol. in-fol.);— le? £^-
et ordonnances de Fontanon (Paris, 1611, ^
auxquels il ajouta un troisième volume;-^
Recueil des Arrêts de Louet (Pariî, i(^-
in -4»), qui devait être tant de fois reprodoi'';'
Le Code du roi Henri III (Paris, 1622, t-
fol.); — la Paraphrase de Gilles Bourdint^
VOrdonnance de 1539 (Paris, 1606, in-S^;;-^
Conférence des Ordonnances de P. Gflc?*
(Paris, 1610, in-fol); — les Basiliques o^ ^^
donnances des Rois de N. Frérot (Paris, 1^'
in-fol.), etc. — Il avait eu de sa femme Dtst*
Rivière plusieurs enfants entre autres w É*^
René, connu par des poésies latines.
Cl. Ménard, Mss. 875 et dans les Titrtîs GriUe, « ^^
autographe, imprimé dans la Bibliotk, de* CoiÊ»''f
Berroyer et Laurière (Paris, 1699, în-4'), p. 59. -Iw<r*
t. XXXIX, p. 251 .-lloréri.-Bnm. de f!. Msà. 8W. Ml"
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— 671 —
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■lehel (Jean)t né à Beau vais vers 1387 d'an
marchand drapier, dont la descendance, dit-on,
n'est pas éteinte, fut amené peut-être pour le com-
merce de son père à Aix, où il étudia. Le comte
d'Anjou Louis XII se l'attacha dès 1416 à titre de
conseiller, l'emmena même en Italie. C'est à Flo-
rence qu'il fut reçu sous-diacre. Secrétaire plus lard
d'Yolande d'Aragon, on le voit dès 1418 prendre
possession le 4 septembre d'une chantrerie et d'une
prébende en St-Laud d'Angers. Il échange en 1420
une autre prébende de la cathédrale d'Aix contre
nn canonicat de St-Maurice d'Angers et, dès lors
y résidant, refuse en 1431 la charge de fabriqueur
et permute en 1432 la cure de Gonnord contre
une des chapellenies de Douces. 11 cumulait en-
core le grand archidiaconé du Mans et depuisi
1438 un canonicat en l'église de Beauvais et
songeait à y retourner sans doute, quand, à la
mort de l'évoque Hardouin de Bueil, le Chapitre,
qui lui avait confié les sceaux pendant la va-
cance, se réunit par une véritable inspiration
pour l'acclamer évèque (2 février 1439 n. s). Le
nouveau prélat prêta serment au roi le 30 mars
et fut confirmé le 17 mai par les vicaires géné-
raux de Tours; mai<« Guillaume d'Ëstouteville,
archidiacre d'Outre-Loire , qui avait un instant
divisé les voix, protesta dès le 24 avril 1439 contre
l'élection et produisit une bulle d'Eugène IV du
27 février précédent qui lui attribuait l'évèché.
Le Chapitre, le roi, la duchesse Yolande surtout, au-
près de qui J. Michel logeait au château et qui me-
naçait de faire ce trancher la tête » à tout opposant,
maintinrent leur premier choix et trois évêques
revenant de Bâle consacrèrent l'élu le 3 mai. Son
compétiteur néanmoins prenait rang au Concile
de Florence et, nommé le 3 novembre de cette
année évêque de Digne, le 18 décembre cardinal,
ne cessait d'entretenir la brigue. Le pape même
excommunia Jean Michel qu'il qualifiait « d'homme
<r ignoble et idiot » ; mais le Concile de Bàle leva
la sentence et l'évèque, dès après la mort du
pape, requit du nouveau pontife, par conscience,
une absolution nouvelle, ad cautelam. — Homme
d'ailleurs en réalité populaire et de caractère
humble et modeste, il alliait à des mœurs aus-
tères et à des pratiques Je piété rigoureuse une
compassion évangélique pour les pauvres. 11 eut
l'occasion suffisante de se prodiguer pour eux
pendant les 9 années de son épiscopat, éprouvé par
les pestes et des guerres continuelles. -— Il mourut
d'apoplexie le 12 septembre 1447. On le trouva vêtu
d*un cilice. Son corps fut déposé dans la chapelle
du transept nord, et son tombeau, bientôt entouré
de miracles, dut être protégé par une grille de
fer contre l'empressement inouï de la vénération
populaire, ininterrompu jusqu'à la Révolution. Un
dessin en existe aux Mss. de Gaignières et la pierre
tumulaire se voit encore presque vis-à-vis le grand
autel de la Vierge. Dès le mois de décembre sui-
vant une enquête authentique recueillit le récit
des prodiges, qui fut solennellement autorisé par
révoque Olivier en 1536. Le nom de Michel fut
alors inscrit au martyrologe et sa tombe exhaussée
de terre ; mais ni les instances de René d'Anjou
en 1471, du Chapitre d'Angers, du roi Louis XII,
du pays d'An|oa tout entier ne purent obtenir la
canonisation du saint prélat que la cour de Rome
avait combattu. — Sa chaire épiscopale est con-
servée aujourd'hui dans le Chapitre de l'abbaye
de Solesme et porte ses armes : cCor à trois
cloua de sahle et une étoile d*azur en cœur.
Ces mêmes armes décorent l'une des flèches de
la cathédrale, qu'il fit sans doute reconstruire,
— et aussi son missel, que possède encore l'Ëvê-
cbé d'Angers et qui a figuré à l'exposition de
1864. — Son portrait a été gravé pour l'ou-
vrage de CL Ménard d'après un tableau sur cuivre
que possédait an xviii* s. M. de Lorchère, du
Mans, et tiré récemment, sur le cuivre du Mu-
sée d'Angers, pour le Répert. archéologique.
Deux autres existent au Musée de Beauvais. Dans
le vitrail (xv« s.) de l'aile nord de Saint-Maurioe,
au-dessus d'une belle crucifixion, notre évêque se
voit agenouillé, chape, assisté de St Jean, son
patron. T. Grille possédait un autre vitrail où il
figurait représenté avec l'archange St Michel et
qui a été acquis (300 fr.) par Leclerc-Guillory.—
Un prêtre janséniste, qu'on sait être Gourmault,
curé de St- Louis de Gien, a publié sans se nom-
mer V Abrégé de la vie, du culte et des mi-
racles du bienheureux J. Michel (s. L, 1739,
in -12). Ce livre, devenu rare, contient un aver-
tissement de XII p., le portrait du prélat, les
mains jointes, en buste, non signé, sa vie (p. 1-60),
des prières en son honneur (73-76), des extraits
du Livre de ses miracles (p. 77-119), des registres
capitulaires et des martyrologes (p. 128-129), et
une Uste des auteurs qui ont parlé de lai (p. 129-
130). — La Biblioth. d'Angers possède le Mss. ori-
ginal de l'enquête : Gesta et miracula, dont un
grand nombre de pages sont signées par l'annaliste
J. Bourdignc (Mss. 631, in-fol. pap., des xv-xvi« s.
de 123 f.). ~ Les Arch. de M.-et-L. conservent les
procès-verbaux Mss. de l'élection et les actes
qui suivirent du 5 février au 23 juin 1439, sous
le titre de Liber Joh, Michaelis (G 8).
Arch. de M.-^t^L. Reg. Capit. de Saini-Laud, f . 30. —
Mss. 577, p. SO et 923-948. — D. Houss., XVI, p. 195-196.
— Baronius, t. VI, ann. 1439. — Rangeard, dans la Revue
cf Anjou, 1854, t. I, p. 44 et Mss. 577. -D. Chamard, Vies
des Saints, t. Il, p.3U.— iî^fp«r<.arcA.,1860,p.380; 1887,
p. 258; 1865, p. 3(Mi-302; 1863, p. 276. - D. Piolio, Hist,
de VEgl. du Mans, t. V, p. 128.— Bourdigné, f. 147.— Le-
horeau, Mss., t. H, p. 48-49.— Cl. Ménard. Mss. 875, p. 60.
— Roger, p. 841. — Loitel, Mém, des personnes de renom
du Beauvoisis. — Bochel, Décrets de l'Egl. Gallicane. —
Ménage, Not, in Vit. Math. Men., p. 87.
Mleliel (Jean), né, croit-on, à Angeis, fut un
des trois docteurs régents en médecine de l'Uni-
versité d'Angers, qui assistèrent en 1483 à la ré-
daction nouvelle des Statuts de la Faculté. Il y
était en si haute réputation en 1486 qu'il fut dé-
signé le premier par le Conseil de ville le 11 sep-
tembre, comme un des deux médecins tenus à ré-
sidence pour le service public. Le 19 avril 1488. la
ville lui donna commission et ordre, avec le peintre
Coppin, Y. ce nom, « pour adviser et escripre
a les fainctes et esbatements , qu'il conviendra
a faire es carrefours et ailleurs pour la venue du
a Roy ». — Un acte privé du 1*»" février 1496
■• s., nous apprend qu'il était à cette époquH
attaché à Charles YIIl et qu'il se préparait à ro
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— 672 —
MIC
joindre la conr. On le retrouve encore présent an
Conseil de Tille le 14 avril 1501 n. s., mais il
était mort avant le 17 janvier suivant, comme l'at-
teste une réclamation de sa veuve, Perrine Bar-
raudy à qui la ville maintient les exemptions pri-
vilégiées dont jouissait son mari. Le logis des
deux époux existe encore à l'entrée de la rue
Basse Saint-Martin, la 2« maison à droite, avec
too relie prismatique du xvi« s.
J'ai publié le premier, à la suite de ['Inventaire
des Archives municipales, ces curieux rensei-
gnements, les seuls alors connus sur un person-
nage d'importance et allié, comme on voit, avec
ujie des plus paissantes familles d'Anjou. De son
côté, M. le docteur Chéreau l'a rencontré à Am-
boise dès 1494-1495 au service du petit Dauphin
de France qui y meurt malgré ses soins, et il a par-
faitement démontré qu'on doit se garder de le con-
fondre, comme on l'a fait partout, avec son ho-
monyme, médecin aussi du roi, Jean Michel dit de
Pierre- Vive, décédé dans le temps môme le 22 août
1495 à Ghiers en Italie. Il se pourrait môme que
notre docteur d'Angers fût un écolier de son nom
qu'on voii assis en 1475 sur les bancs de la Fa-
culté de Paris à litre de licencié et que les re-
gistres qualifient de Normand, c'est-à-dire sans
doute, originaire de Bayeux et dans ce cas cer-
tainement de la famille de l'évoque. V. ci-dessus.
Je crois que nos documents angevins suffisent
d'autre part absolument à donner la solution cer-
taine d'une autre équivoque où ce nom môme a
été môle et qui risquait d'égarer l'érudition con
temporaine. On connaît— les détails en sont par-
tout et ne peuvent trouver place ici — la célèbre
roprésen talion du Mystère de la Passion, donné
à Angers a moult triomphamment et sunplueuse-
«c ment en l'an 1486, en la fin d'août, avecques les
a addicions et corrections faictes par trôs-éloqueut
a et scientiffique maislre Jehan Michel ». C'est bien
là notre docteur, celui qu'on voit presque au
lendemain de la fôte en pleine renommée popu-
laire à Angers et, qui mieux est, s'il est possible,
chargé deux ans plus tard de l'organisation
d'une représentation nouvelle. Mais par une mé-
prise bizarre son renom se confondit presque
aussitôt avec le souvenir toujours plus vénéré
d'un troisième homonyme , l'humble évoque
Jean Michel, qui ne fut oncques scientifiquo ni
éloquent, ni docteur, à peine bachelier en théo-
logie, mais dont les vertus, méconnues ^ par la
cour de Rome, se rappelaient sans cesse à la mé-
moire du peuple Angevin. Des vers de J. Gervaise
cités en 1517 par Bouchot et une gravure en tôte
d'une édition d'un des mystères prouvent que le
préjugé date de loin. Contesté déjà au dernier
siècle par Pocquet de Livonnière , Rangeard ,
JNiceron, les frères Parfait, il s'était, par un re-
virement d'opinion, accrédité de nouveau de nos
jours dans les meilleurs livres, môme en Anjou,
grâce iiurtout au regain de nouveauté prêté par
M . Louis Paris à une thèse qui ne se soutiendrait
plus. De son côté, M. Paulin Paris, plaidant contre
son frère, a mis hors de doute, qu'il ne s'agit
pas ici d'une création originale mais comme l'in-
dique parfaitement l'annonce môme, d'additions et
du remaniement d'une œuvre ancienne d^ ^
ce travail fît à peu près oublier. Deux 1&
(no« 7206 et 7206» de la BibL Nat.) nous onlc*
serve ce Mystère de la Passion d'Anioul G«-
ban, en quatre journées, dont chacune a étédéccr
pée par les nouveaux metteurs en scène. La 9^'psî
née, divisée en trois, et la 3« forment avec fc^:;
oc additions » surtout de gaillardises et de \iim
lilés, les quatre parties de la JPassion de Ma
Michel, que les acteurs apiès lui ont adoptée «i
que les éditions ont seule popularisée. La ^'
ancienne connue, et que M. Magnin croit impri&^
en province, a pour titre : Le mistère dt U
passion iesu crist jouée à Angiers (in-fol. gs^
s. 1. n. d.), postérieure tout au moins au m»:
d'août 1486 — puisque la représentation «TÂ^
gers^ rappelée encore dans le sommaire, «t ù'
cette date, — et antérieure à la représentatica *-
Paris de 1490 qu'elle ne mentionne pas. — Cest
le mistère de la passion de iesucr^t j<mi u
Paris et à Angiers (in-fol. golh. de 3D7 f.. i
S col. de 47 1., 1490, par Ant. Vérard), trèi-rs'
et plusieurs fois reproduite (935 fr. Esling ; et l'
môme exemplaire 1,000 fr. Cbédeau; sur vck,
1,030 fr. Gaignat; 1,301 fr. Mac-Cathy; 890 j
Soleinne); — Paris, Nie. Després, s. d. [1499^
petit in-fol. goth., de 206 fol., à 2 col.; — Pan?.
Lepetit Laurens, pour Joseph Petit, s. d. [1500^
in-fol., goth., à 2 col., de 206 f. (222 fr. SoIôb^ .
— Paris, Ant. Vérard, 1499, in-fol. goth. i,l,(60ff
Pichon) ; — Paris, Mich. Lenoir^ 1512, in-4»goik
de 262 f— Brunet, que pour ce genre de livres r^^
ne remplace, cite avec tous les détails atil^ a
moins encore 7 ou 8 éditions antérieures à iSaé
On peut attribuer de plus à notre docteur, ^
témoignage d'Audouys , un Mystère de ^
Barbe, joué en 1484 à Angers, peat-ôtre a^^
celui de Ste Catherine, représenté en 1492, à.
comme on le fait d'ordinaire, la Résurrecti^
de Nostre-Seigneur, imprimée vers 1507 »«■
les mystères de la Conception et de Za P<xss^
(Paris, Geoffroy de Marnef, in fol. goth. . de 3Sâ ff
à 2 col.); et plusieurs fois à part chez U*.
Trepperel. Mais je m'inscrirais volentîerâ <%•
faux contre la double affirmation de VJSx^k-
d'une autre Résurrection^ — composée, à la
croire, « par maistre Jean Michel et joué à Ai^Kf
a triomphamment devant le roi de Cécile a [?Ast
Ant. Vérard, in-fol. golh. de 136 AT., à 2 ci»l ^
42 1. — 355 fr. Soleinne, 525 fr. d'Essling). Le r.-
René avait ses poètes parmi lesquels le nora *
notre docteur n'a jamais été rencontré et l'on c.^
naît les auteurs de la Résurrection joaée devi.-
lui en 1456. V. Daveluys, Le Prieur. Ce n '^
pas ici l'œuvre de Michel— ou le roi René, qm à^
1472 d'ailleurs quitta l'Anjou, ne Ta pas va ttfr
senter. — Il en peut être de môme de la Vengeait
Nostre-Seigneur (Paris, J. Petit, in-fol. foth , >
176 ff.), que le frontispice gravé,— V. au fac^im^i
dans Louis Paris, — lui veut attribuer iôen :ff
tainement, en représentant l'auteur, sans le ficc
mer, avec la chape et la mitre épiscopaks. Lt
et l'autre éditeur ont, je crois, fait bénéfices '"
œuvres anonymes du renom de notre dodear. :^-
y confondant dans le second cas celai de révèi{9'
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MIC
— 673 —
MID
Ajoutons enfin à ses titres un petit dithy-
rambe sons la forme de prophétie, alors si fort
à la mode, en Thonneur de. son maître royal :
Visio revelata divinitus q[uod] mundu8 de-
beat de proximo reforn^ari per Carolum Oc-
tavum, Francorum regem christianissimum
(in-40, golh.. s. 1. n. d. [1495], de 4 ff.), opuscule
très-rare, acquis en 1875 à la vente Taschereau
par la Bibliothèque Nationale. Brunet n'en cite
que la traduction : La prophecie, vision et
revelacion divine Révélée par très humble
prophète Jehan Michel. De la prospérité et
victoire du très chrestien Roy de France
Charles VII h De la nouvelle reformacion
du siècle^ etc. (s. 1. n. d. [1495], 'm-49 goth. de
6 ff.), ou sous ce titre : La vision divine révélée
a Jehan Michel, etc. (s. 1. n. d., in-4<» goth. de
4 ff.), très- rares. Le Mss. original porte ce dernier
litre et est conservé à la Biblioth. Nat. 8060. Une
copie en a été donnée par le marquis Fortia d'Ur-
ban à la Biblioth. d'Angers, Mss. 813, in-fol. de 10 p.
Invent, analyt. des Arch. anc, de la Mairie d'Angers.
p. 348. — Biblioth. de VEc. des Chartes, t. ÏII, p. 453.—
Bourdigné, édit. Qiutrebarbes, 1, p. U-LXI. - P. Paris,
Man. Franc,^ VI, ttO-811 et Jievue des Cours publics,
34 juin 1855. — Van Praet, Livres sur vélin ^ IV, 819. —
Lotus Paris, 7 oiles peintes de Reims y introd., p. 47 et t. Il,
{». 3-7. — Ghéreau, /. Michel de Pierrevive (Techeoer,
n-8»de 84 p., 1864).— Pocq. de Uv.. Mss. 1068.— Bnmet.
Manuel, lll, 1969-1970; IV, 1849-1850. - Pariait. Hist.
du Théâtre Fr., t. l-II. — Niceron, t. XXVII. — Ménage,
VU. Mat. Men., p. ^,^Mercure, p. 8984, décembre im,
art. de Tabbé Lebeuf. ~ On. Leroy, Etudes sur les Mys^
/âr<».— Em. Morice, Hist. de la mise en scène (1836, in-18).
— Lecoy de la M., Le roi René, H, 141-146. — L'Alliance
de Arts, 1844, lettres de Vallet de ViriTille et de Grille. —
Debure, BibUogr. Instr., I, n* 3187.— Soleinne, Catalogue.
1. 90. - Malvouine [Grille], Uttre à M. Paul Lacroix. —
— Bullet. du Biblioph., 1878, p. 365, art. de J.-B. Denais.
~ Journal des Savants, janvier 1758: 1846, p. 1(M5, art
de Magnin. — G. Brunet, Curies. BibL, p. 77. — Cotai.
Taschereau, n* 455.— /oum. de Maine^t-L,. 8-9 octobre
\9a». — Mém. de VAcad. des Inscript,, XVI. 840 et XVII.
546, mém. de M. de Foncemagne. — Stê-Beuve, Nouveaux
Lundis, i. III, p. 353-380.
Mlehel {Jean), « maître architecte» on plus
souvent « sculpteur 9, épouse, âgé de 82 ans, le
83 février 1677, à Angers, Renée Sanzay. 11 était
cousin de Léger Plouvier, qui lui sert de témoin.
Sa signature se trouve à l'acte de mariage (GG 825)
et encore au baptême de son fils Michel, le 6 no-
vembre 1681 (GG807) et comme parrain le 16 juillet
1688. — On trouve un maître Michel attaché avec
Boismery en 1527 à la construction de la Mairie
d'Angers. — Un autre architecte de ce nom re-
construit en 1637 le grand autel de Chazé-s.-Argos.
Mlebel {Jean), maître fondeur de cloches, à
Beaufort, 1762.
flUclielet {Jacques), natil probablement de
Beaufort, où on le voit en 1527 parrain d'une de
ses nièces, prend part la même année comme procu-
reur-général de l'Université d'Angers à l'élection du
maire. Dès 1535 il est principal du collège de la
Fromagerie et encore en 1541, quand il reçoit le
bonnet de docteur en théologie. René Benoist, son
ancien élève, lui donne le titre d'inquisiteur de
la Foi, qui l'a fait prendre par les Dominicains
Quétif et Eckart pour un des leurs, erreur reconnue
par eux-mêmes au cours de l'impression de leur
livre. H éuit mort dès avant 1566, laissant
11
<c nombre de doctes escrips, qui demeurent à im-
« primer par faute de personnages qui veuillent
a frayer pour l'impression d'iceux», a dit Benoist.—
Le seul que l'auteur ait publié a pour titre : L'Osan-
na de Michelet d^ Angers, calomnié par un
munier et son asnier (Paris, Th. Richard, in-8®,
1551). — C'est un sermon prêché par lui cette
année le jour de Pâques-Fleuries , sur le Tertre
St-Laurent d'Angers, et qui avait soulevé les at-
taques « d'asnes pires que Luthériens ». 11 fut
réédité par René Benoist avec un de ses propres
opuscules sous ce nouveau titre : Homélie de
VEvangile du jour des Rameaux, aulteur
maître Jacques Michelet, docteur en théo-
logie et inquisiteur de la Foy, à Angiers,
avec un Brief discours de la Confession au-
riculaire ou sacramentelle, autheur maistre
René Benoist .... (Paris, Guill. Chaudière,
1566. in-80 de 48 ff.).
Dttverdier, Biblioth., IV, 889. — Eckard, Script, ord.
Pred., II, 340. — Revue d^ Anjou, 1873, l, 185-200, art.
de M. de Lens. — Denais, N.-lJ. de Beaufort, p. 468-469.
BUeheleMe (la), f., c»« de Fougère.
MIehellére (la), f., c»« de Jarzé; - f., c««
de St-Laurent-des-A. ; — donne son nom au
miss, né près la croix de la Michelière, qui coule
du S. au N. et s'y jette dans le ruiss. de la Foi,
en face le village de ce nom; — 900 met. de cours.
Michelim {Robert-Louis), né à Chantoceaux
en 1738, reçu docteur-médecin en 1761 à Mont-
pellier, t à Chantoceaux, le 12 ventôse an XI.
BUehelUiale (la), f., c^ de Nyoiseau; —
c»« de Se^r^ (Et. -M.).
MieheUeHe (la). h.,c»«de StLaur.-de-la-P.
Miehenale (la), f., c"« de Grez-N
MleheTolière (\s,), cl.. c»« de Cheviréle-R.
— La Nichefollière 1686, la Michefollière
1699 (Et-C). — Appart. en 1685 à Louis Beaus-
sier ; — avant lui aux Rébillons ; — acquise de
Pierre Baudin par Anne Rabouan, veuve René
Ridier. qui y réside en 1774; « (la Petite-), cl.,
c»« de Cheviré-le-R.
HteholsiAre (la), f., c»* de Champigné. —
La Micheloisière 1568(Et.-C.).
Miehot (Louis), maître brodeur, Angers, 1706.
HUehoallères (les), f., c°« de Sermaise.
Hidlére (ia.), f., c»« de Baracé. — En est
sieur Michel Audouin 1669.
Hidion, vill., c»« de Rochefort. — Mediom
(Cass.). — A l'entrée, par Beaulien, un haut
massif de maçonnerie, surmonté d'une croix de
fer, porte l'inscription : Ici, protégée par la
croix, fai échappé à la mort. Jeanne Mahé,
reconnaissante. Décembre 1853. — 11 y existait
antérieurement une ctoix de bois, remplacée à
cette date, en vertu du legs d'une vieille de-
moiselle, qui poursuivie pendant les guerres ven-
déennes, s'était cachée derrière le piédesul. —
Un ouragan a abattu la croix le 22 janvier 1875.
Hidonnière (la), ham., c«« de St-Lambert-
du-L. — La Méguyonnière 1474 (Ronceray).
mdoaln, f., c»« de St-Hilaire-St-Flor. —
Terra de Manso Doenœ 1102-1125 (Liv. Bl.,
f. 44). — Midoine (Cass.). — Domaine au xii« s.
de l'abb. St-Florent. — En est sieur Simon Sigon-
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MIH
neau en 15ii. — « Les mais, et met. du Haut et
cr 6as-M. » sont vendues le 28 août 1745 par
Franc. Lecamas, président dn Grenier i sel de
Ghâtelleranlt, à Loois Fouqnetean, marchand, de
Saumnr, mari de Louise Leblanc.
HIenBale (la), f., c"« de Chazé-sur-A, ; «
ham., c"» de St-Michel-et-Ch.
Miemnerle (la), t., c»» de Durtal; — cl.»
c»« de Morannes.
Miesses (les), ham., c"* de Cheviré-le-R.
— Miesse 1699 (Et.-C).
HIet {François), architecte de Saomnr, pro-
pose en 1790 à la Tille d'Angers le projet et les
plans du quai Royal, qa'on accepte le 13 mai
1791 et qu'on le charge d'exécuter. Il réunit
depuis le 15 février 1792 les trois titres d'ingé-
nieur, d'agent- voyer et d'architecte de la ville, —
mais on lui devait encore en l'an V ses* appointe-
ments de l'an IL — Il était chargé spécialement
de lever le plan de la ville. — M. Joyau possédait
de loi quelques beaux projets d'architecture.
Hiettries (les), f., c"« de Parce.
Miffault (...), signe et date, 1773. une Vue
de Saumur que le Musée de Sanmur a recueillie.
MIftealt {Jean) ou Meffaut, peintre et
enlumineur du roi René, fit en 1467, pour la
reine Jeanne de Laval, les miniatures d'Heures
qu'elle offrait en cadeau à sa belle- sœur.
Mignoii (le), butte, à 500 met. à l'O. du bourg
des Gardes t d'où l'on aperçoit la tour St-Âubin
et St-Maurice d'Angers et touto la plaine des
Mauges, depuis la Sévre jusqu'à la Loire, depuis
Beaupiéau et St-Macaire jusqu'au Layon.
BU^on (Benoist), libraire prolestant, à
Saumur, 1607, mari de Marie Baron, f le 2 no-
vembre 1626.
Mii^oiuieple (la), f., c**® de la Jumellière.
Sligfiioiiiilère (la), cl., C® de Ckamhellay;
— f., c»« d'Ecouflant (Cass.); — f., c»* de
Fontaine Guérin.
Mi^not {Jean), recteur de l'Université d'An-
gers, inhumé dans les cloîtres de St-Maurice le
20 mai 1569.
IHIi^ii {François), fils de Jean M., secrétaire
de Jeanne de Laval et son procureur, en 1497, pour
le comté de Beaufort, naquit à la Ménitré vers
1490 et était président de la Sénéchaussée de
Beaufort en- 1527. C'est l'année où il rédigeait,
comme il l'indique lui-môme (fol. 194), le pre-
mier commentaire latin sur le texte français de
la Coutume d'Anjou, qu'il publia en 1530 :
Excellentissimi juris interpretis Fr. Min-
gon,,, commentaria in consuetudines duca-
tus Andegavensis (Paris, Jean Petit, 1530, in-
fol. goth.), a livre d'une étude difficile », — dit
M. Métivier, — « exclusivement inspiré du droit
« coutumier, mais qui contient pourtant de cu-
ff rieux détails. » — L'auteur même le présente,
dans sa dédicace au chancelier de France, comme
une œuvre de jeunesse et dont il ne surveilla pas
lui-môme l'édition. Il y gagne d'ôtre traité d'«émi-
oc nent, de trés-docte jurisconsulte »; mais le titre
et par suite depuis ce temps nombre de livres estro-
pient son nom en l'appelant Mingon, On le trouve
en 1534 à Sanmur dans la charge de lieutenant du
sénéchal d'Aïqon et il donne le2 juiHet l'ordoBBaott
pour la construction de la chapelle des ArdiUim.
Bnm. de Tart., Mts. 870, f. 1145.— MéUvier, DeUCê*-
twne d'Anjou (1847*. itt-8*). — Niceron, t. XIV, p.«3.-
Brunet, l. Il, col. 349 et t. IH, col. 1712. — Pocq. de Lh.,
M«8. 1068. — Ménage, Vt^ ^r., p. 109.
Mlfl^n (Jacques), sieur de Paisensanlt, peti^
fils du précédent, avocat en la Sénécbaiissè>
d'Angers en 1540, échevin le 10 mars 13S4,
fut désigné pour organiser l'année suivante k?
fôtes du roi Charles IX, élu maire le 1^ aai
1569 et continué en 1570; — portait (f argent t
3 clous à Vantique de sable,
Arch. mun. BB 80 et 3S et CG 14.
Mlfl^nnlep (le Grand-), terres, c*« de St-
Melaine, dépendance de la Gour-des-Bros^
On y a trouvé de nombreux vestiges de coostre:-
tions, que le populaire prétend être l'empli^'
ment primitif du bourg.
MUlpré, ham., c»« de St-Germain-de^-P
« (le Petit-), cl., vendue nat^ le 17 meisid^
an X sur Hunauld de La GhevaUerie.
Hiherré» vilL, c"» de Courckamps. — M^
rus Hervei 1247 (H Jacobins, ch. or.), 125i ft
de Breuil-Bellay, ch. or.),— Murue Herveri^
(Ibid.). - Mur Hervé 1302 (G 835. f. 18). -
L'herbergement dou Mur Hervé 1350 cira et
1391, Méhervé 1428, Myhervé 1447, 15»
(E 829). — Ancien fief, avec maison noble, dûH
dépendait un important vignoble, le tout rekvaBt
de Mon treuil-Bellay et appartenaol dôs avant ïfSs
à la famille de Mareil, — Jean de Ifareil eoeor:
en 1428. Geoffroy de la Grésille l'attribua an t»
porel de sa chapelle de la Grésille, réonie à sa
nouveau Chapitre lors de la fondation en 1455.-
En est sieur pourtant dés 1469 Thomas de Dailk?!.
en 1540 Ambroise de Maillé, veuve de Jacq. des Pé-
riers, en 1620 Guill. de Bautru, qui y avait rel^
sa femme Marthe Bigot dans le manoir seigneoriil
C'est la Grand-Maison qu'on trouve tout i
l'entrée, vers Doué. Le logis date de la fi» «^
xvii« s. comme l'indique à l'angle vers TE. sur b
face Sud l'inscription, en belles lettres oadak^
du cadran solaire :
Fait par Garp[antier?].
Cours da soleil compassé 106S.
A mon secours. Je ne puis rien
ApoUo. saHs TOUS.
Le populaire, qui la déchiffre à peine, neosk
que cette prière rappelle le cri de la dame, am
chée à son lit, saignée aux quatre membres ^
son mari et à qui son domestique sauva la >i^
Elle avait en reconnaissance fait édifier la diapelk
dont le pignon s'élève vers 1*0. et où Ton voya^
en effet jusqu'à la Bévolution la Combe en Bartr
noir, avec inscription latine, d'une dame de Ser
rant. On déterra, en 1793, le cercueil de iphtà
pour faire des balles, et pendant plus de 30^'
la fosse resta ouverte, avec les o^semeDts i
l'abandon. M. Rhodais, héritier de M*** d'A«bî|S5
de Vauléard, a fait vers 1830 transporter U
tombe à son château de Champagne, près le N?-
Notre-Dame, où elle doit être encore.
Le village, formé d'un alignement de gtï^st-
fermes et pour partie de caves habitées, dép»
dait autrefois de la paroisse de Gizay el a é%é réan
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MIL
à celle de Gourchamps par ordonnance épiscopale
da 20 février 1809. La mairie et l'école commu-
nale y sont installés. — Un tir d'exercice pour les
mobilisés y fonctionnait pendant la guerre de 1870.
Mihoadyt vilL, c^* d'Aubignéf avec petite
chapelle. — Merhoudi 1283 (Arc/i. d'Anj.,
t. II, p. 263). — La terre et seigneurie de
Mékoudy 1459. — La seigneurie de la
Mehoudry 1460 (Doué, Anniv., t. I). — Le
Grand, le Petit Méhoudy 1738 (Ib.). — Ane.
ûef et seigneurie appart. au xv« s. à la famille
Turpin et pour partie, par acquêt de 1560, à n. h.
Jean Roirand (G 410) ; — en 1583 à Jacq. de la
Grésille; — adjugé judiciairement sur Claude Mal-
vineau, mari de Françoise Serreau, à n. h. Pierre
Rouiller en 1686 ; — En est sieur n. h. Joseph
Jameron, procureur du roi à Beaufort, 1687,
1705, Louise Jameron, veuve de François de Brie,
1738, Joseph Antoine de Brio 1761. — Le vieux
manoir en existe encore et appart. à M"^ Treton.
— L'abbaye de Bellefontaine possédait dans le
village une closerie, et le seigneur de la Grilloire
un vignoble considérable, dont les divers fermiers
dans les paroisses d'Yzernay, de la Grilloire, de
St-Hilaire d'Echaubrogne, étaient tenus d'en ve-
nir charroyer le vin au château.
lUlandiref ham., c°* de Chantocé. — Le
chemin de Lancrau à M. 1469 (E 705). — La
mit. de M. 1511. — Relevant de Ghantocé par
le moyen de Bécon. — En est sieur n. h. L. de
Lancrau 1511.
Hilaiidrle (la), ham., c°« du Louroux-B.
Milet {Jean), religieux de Marmoutier, ori-
ginaire du Poitou, ff grand clerc et très-excellent
« docteur en décrets », fut élu abbé de St Florent
près Saumur, le mardi après l'octave de Pâques
1309, par une partie seulement des religieux,
mais qui obtint l'assentiment du pape Glément V.
— Il fit terminer le chœur de l'église, bâtir la
grande salle et une terrasse, et surtout procéda
de parti pris au remaniement du temporel en
supprimant, au profit de ses meilleurs prieurés,
nombre de petites fondations pourvues de façon
insuffisante. — Meurt le 30 septembre 1324.
D. Huynes» Mss., f. 927-231. — D. Martenne. Sist. de
Marmoutier, II, 356. — Roger, Hist, éfAt^ou, p. 85.
Mil^roUe* cL, c°« d*Auverse. — Mirgrolé
(Cass.).
Mlllgonrdlère (la), ham. , c°* de Beaupréau.
MUburdaie (la), f., c»« de Loire.
MlUardiéra (la), f., c°« de StSiMn.-- En
est sieur Pierre Doisseau 1544, René G6hier 1545.
MlUasserie (la), f., c»* de Morannes. —
Le lieu, seigneurie, fief et closerie de la M.
1540 (G 106, f. 65), — Ane. maison noble rele-
vant de Ghandemanche et appart. durant tout le
xv« et le XVI* s. à la famille Aubery ou Aubry,
qu'ont illustrée les Aubery de Monceaux et du
Morier. — En est sieur n. h. Jean Aubery, mari
de Marie de la Quille, 1530, René Giber, écuyer,
1599, mari de Jacquine Aubry, 1603, Louis de
St-Ouan 1649, f le 15 décembre 1653, Galois de
Sr-Ouan 1698, f le 20 janvier 1701, sa fiUe Elisa-
beth, veuve de Henri de Martigné, 1716. — 11 y
existait encore en 1850 un magnifique et haut
portail avec armoiries, qu'on a jeté bas pour
bâtir des étables.
MUlé, chat, et f., c»« de St-Rémy-la-V., à
1 kil. du bourg. — Miliac 1070-1118 (Liv. Bl.,
f. 41). " Millé'BreteschexYU-xyiii'>s. (Et.-G.)
— Ane. fief et seigneurie avec maison de maître,
bordée de fossés, « dont un portait cours d'eau »,
appart. aux xvi-xvii« s. à la famille du Yau. —
En est sieur Olivier du Vau, écuyer, 1615,
inhumé le 26 novembre 1627 dans la chapelle
de la Vierge de l'église paroissiale ; — Madelon
Duvau de Ghavagnes 1666, — Perrine de Baucber,
veuve de Pierre Rousseau, qui y meurt le 23 mars
1723 , — Marguerite Lebreton , veuve Mie.
Richard, par acquêt en 1724. — René-Gharles de
Garsanlan de Juillé, colonel d'infanterie, mari
de Renée Boisard de l'Epinière, 1773, vend la
terre le 16 mars 1776 à Sébastien Bauduceau,
de Doué, qui y résidait encore en 1783. Sa
veuve , Jeanne-Françoise Boucard , veuve de
nouveau en secondes noces d'Et.-Mic. Desaunay,
vendit à son tour à Jacq.-René-Marie de Buzelet,
V. ce nom, par acte des 20 janvier et 17 février
1810, sous la réserve de la jouissance viagère
qu'elle abandonna le 1*' avril 1811 ; — aiyour-
d'hui, par héritage, à M. de MieuUe. — L'habita-
tion, actuellement sans caractère, simple rectangle
avec fronton central, conserve seulement son an-
cienne fuie; — au-devant et à distance, les fonda-
tions ont été rencontrées de deux tours d'angle.
IIlllé*les-L.o^8, viil., c"« de Chavagnes-
Its-E. — Le bourg de MiUé des Loges 1555
(Gh. St-Mauriile). — Milley des Loges, près
Thouarcé 1599 (GG 83). — Millé-les-Loges
1632 (St-Fk>rent). — A cause du voisinage du
vill. des Loges. — La seigneurie, relevant de
MiIl]^-le-Meugon , appartenait en 1470 à James
Louet, et à partir au moins de 1478 jusqu'au
XVII" s. à la famille de Jarzé, alliée à celle de
Lesperonnière. En est sieur encore Math, de
Jarzé, qui épouse à Erigné, le 4 août 1664, Ghar-
lotte Gencian ; — leur fils, en 1716, Gencian de
Jarzé, chevalier ; — mais une partie du fief avait été
dès lors aliénée aux Dnfay. La terre fut acquise le
5 avril 1740 par d"* Bory, fille du trésorier des
finances au Bureau de Tours, et revendue en 1756
à Jean Ghôtard, d'Angers La maison seigneuriale
appart. encore en 1858 à M. Adrien Berger, l'an-
cien secrétaire général de la Préfecture, et a été
alors vendue et démolie. — Une chapelle de Ste-
Anne et de la Gonception-Notre-Dame y fut fon-
dée le 3 septembre 1519, par messire Jean Malé-
cot, dont la présentation revenait au seigneur de
Luigné. Elle est aujourd'hui convertie en atelier
de forgeron (9 met. sur 7, hors oeufre). A la porte,
plein cintre, en tuffeau, du pignon S.-O., sur le
jambage à dr., est gravé en lettres majuscules :
Fondation da c4«nt | Fnt Iticte pv W \ Jehan Malecot
et Cardin | Malecot, son frère, poor la | Célébration d'une
messe | Par chacune semène; | Autre par aogmentation |
..et par [René] Malécot | ... en .. n.
Dans le cintre, se lisent la date iôiO et quelques
lettres sans suite. — Deux rencontres importantes
ont eu lieu près du villaige, pendant la guerre de
la Vendée, l'une le 15 juillet 1793, Y. ci-dessus.
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p. 153, Tantre le 5 août 1794. En cette dernière,
4,000 républicains y furent assaillis par Stofflet,
dont une charge de cavalerie entraîna la déroute.
Soyer y reçut une balle en pleine poitrine.
Arch. de M.-et-L. B Insin. 1599; C 115, f. 119. - Arch.
oomm. de Martigné, de GhaTagnet et de Mars. — Note Mss.
Raimbanlt.
Millepled* f., c"« de Cholet — Le domaine
et met. de Millepied 1540 (C 106, f. 390). —
Domaine relevant de la Brissonnière. — En est
sieur Franc, de Brie, mari de Jeanne Barateau,
1530, n. h. Jacq. Rigauld 1595. Joseph Rigauld
1687, 1704, Moma, directeur des Cordelières de
Gholet, 1767. — La voie romaine de Gholet y
passait, mise à jour sous les haies qu'a décou-
pées en 1865 la tranchée du chemin de fer.
Millepied» vill., c«« des Ponts-de-Cé. — Es
terroer de Moillepié 1362 (Sl-Aubin, Sacristie,
1. 1, f. 100). ^Millepié iSeé. — Muillepié 1366
(Ib., f. 101-102).— 1/6 lieu etcloserie de Milpied
1604 (Pr. St-Eloi d'A.). — Appart. à Guyonne de
Blavon, qui Tarrenta à n. h. François Bellanger
de la Jarriaie, le 19 juin 1604. — Sa petite-fille
Yvonne Gharette en hérita, mariée à Jacq. -Raoul
de la Guibonrgère, conseiller d'Etat, sénéchal de
Nantes, et Tarrenta de nouveau à Nie. Lelièvre
(5 juin 1630), garde et receveur au Grenier à sel
d'Ingrandes. — Marie Leliepvre en fit don en
1710 à sa fille Marie-Rose Charpentier, femme de
Louis-Pierre Lecomu, chevalier, sieur du Plessis
de Gosme, qui, devenu veuf, le vendit à dame
Jeanne-Jacquine Grosnier, veuve de René Bou-
chard, le- 25 novembre 1719. — Dès 1746 en est
propriétaire Jean -Louis de Domaigné de la
Rochehue. Il y réside jusqu'à la Révolution dans
une jolie maison avec double pavillon, bosquets,
pièces d'eau et petite chapelle, placée tout au
bord de la grande route de Saumur. — Le
domaine comprenait, outre le logis principal,
les closeries du Rocher, autrement le Petit-
Millepied, et de la Fausse-Monnaie. — M. Res-
taud y avait établi plus tard une orangerie re-
marquable dont le bâtiment fut ensuite habité
par M"« Blouin, V. ce nom, et ses élèves ; —
après eux Bizard, V. ce nom, et ses cultures de
roses, — puis le jardinier Goubault.
Hllleran {René), est né vers 1655 à Saumur,
comme il l'atteste lui-même en lôte de ses livres et
comme il dit quelque part, dans « la ville de France
«coù l'on parle le mieux, môme mieux qu'à la
« cour ». On ignore absolument sa vie. Tout au plus
peut-on croire qu'il habita Paris, Lyon, Marseille,
Milan, Amsterdam, puisqu'il y imprima quelques-
uns de ses livres, Rome, parce qu'une note Mss. du
temps l'indique sur un exemplaire, l'Angleterre et
l'Allemagne, puisqu'il enseignait l'allemand et
l'anglais. L'extrême rareté de ses ouvrages, en
réalité à peu près introuvables, fait leur principale
valeur. L'auteur est surtout connu par la bizar-
rerie de son système d'orthographe, qui n'a pas
même, quoi qu'en dise Nodier, le mérite de la
nouveauté et ne peut ni de près ni de loin avoir
inspiré à Voltaire ses idées de rénovation gram-
maticale. On connaît de Milleran : Nouvelle
grammaire francoise, par René Milleran,
professeur de langues francoise, cdUmoRà
et angloise, et interprète du roi dans $ac6v
du Parlement (Marseille, Brebion, 1692. Mi
— L'abbé Goajet, qui seul a vu le livre, endosK
une analyse et n'y signale aucune innovatide.Ei
tète figure une épigramme du poète Lioières :
Cet homme en sa Grammaire étak
Autant de savoir qae Varron,
Et dans ses Lettres il égale
Balsac, Voiture et Gicéroo.
C'est seulement sans doute une seconde éditia
du précédent, qu'il donna, mais transfomiéeasf
fois par l'exposé d'un système prétentieux, soest
titre : Les deux gramairea fransaizes, tori-
naire d'aprézant et la plus nouoelUip^^
puise faire sans altérer ni changer les w*
par le moyen d^une nouvelle orthografet^
juste et si facile qu'on peut aprandre k ^
et la pureté de la prononciation en mowà
tans qu'il ne fàt pour lire cet ouvrage F
la diférance des karactères, qui sont as
bien dans le cors des règles que dans It^
exanples, ce qui est d'autant plus portio
lier, qu'elles sont très faciles et inconUi-
tables, la prononciacion étant la partu ^
plus esancielle de toutes les langues (Itf-
seille, Brébion, 1694, 2 part, en un ifnlî ^^
le portrait de l'auteur tiré à la saugmof. -
Vendu 40 fr. Nodier) ; — Les plus belles IM^
des meilleurs auteurs francois par le sieir
Pierre Richelet , aiigmentées de tff^ ^'
titres dont on qualifie toutes sortes de Ré-
sonnes, par le sieur de Milleran (l(i96, ly»
— L'auteur avait publié précédemment «t ^
aucun doute, avant sa Grammaire, un Kw»*"
de Lettres, auquel font allusion les vers de l>
nières et dont la troisième édition parât en 17®
sans qu'aucun bibliographe Tait pu rencoaini-
l'ayant confondu peut-être avec ceux de Richelei'
L'auteur semble avoir voulu épuiser ce soccés @
donnant encore de Nouvelles lettres famUiff^
de Messieurs de l'Académie francoise (A«
sierdam, J. Gallet, 1705, et Bruxelles, J. Léo»*"'
1709, in-12) ; — plus tard encore un Nofi^
Secrétaire de la Cour (Paris, Nie. Legras,l'l*^
in-12, et 1737 — et plusieurs fois réimp'^
— Le plus singulier peutrêtre de tous s« b«*
est son Dernier discours sur l'humilité ^
J.-C. et de celU de St Charles Bùrro^^
fait et prononcé à Milan le iO atrU if
vendredi de la Passion, dans la dernie^
assemblée de la très illustre et très céUin
académie de Son Excellence Mp l^ ^^
Charles Borromée (Milan, 1699, in-12). - ^
seconde édition est Augmentée du Miroir sf*
rituel, qui ne flate point, figuré par le ^'
dain qui flate, comprenant plus de réjUx^^
et de morales chrétiennes qu'il «'f* Jv
dans les deux genres d'écrire en latin et
francois et même en italien et en **PJ^
en quelques endrois, pour ariver au cff^
de l'humilité et par conséquent P^^ ^
vivre et bien mourir, le tout apuyé de f*^
toire sacrée et profane en tems et to^
avec trois traités d'epitafes assés porw»*
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MIL
— 677 —
MIL
Iters. Le' premier de quelques sainU^ le
^ec€>nd en faveur de ceux qui ont bien vécu,
et le troisième au mépris des autres .... etc.
— Et un traité d^énigmes sur les mots les plus
essentiels, sous lesquels il a traité cette mo-
rale chrétiène, avec leurs applicadons qu'on
poura trouver au bas, pourvu qu*on y réflé-
chisse,.. (Milan, M.-Aot. Pandolf. Malatesta,
1700, in-i2 de 264 p , plus un frontispice gravé et
imprimé en vert et le portrait de Tau leur, alors
professeur de langues à l'hospice des Pénitenciers) ;
— le tout mêlé de vers à sa louange, de notes,
de lazzis, de proverbes, qui ont surtout pour but
sans doute d'exercer les lecteurs aux secrets de
la langue populaire. — Brunet ne signale, d'après
Nodier, qu'un seul de ces livres.
Builet. du Biblioph., juin 1843, p. 850, art. de M. G. Dvh
plessis.' Gb. Nocfier, Descript. d'une jolie collect., n* 185.
— GoHJet, Biblioth. Franc., I, 58.
miterons (les), f., c°« de Juigné-Béné. —
Terra de Milleronis 1060 circa. — Terra
apud Mimerlum? 1080-1096 (Cart. St-Nic,
p. 151). — Terra ad Mileruns 1104-1120
(Cart. do Ronc, Rot. 5, ch. 83) — Hugo de
Milleronis 1100 (Epil. St-Nic, p. 40). — Me-
dietaria de Millerousse 1242 (Ronceray). —
Domaine donné au xi« s. par Robert Ragot à
Saint-Nicolas d'Angers et vendu nat^ le 10 fé-
vrier 1791.
MlUet de), cl., c"» du Plessis-Grammoire.
Millet {Pierre- Aimé), fils de Pierre-Aubin
Millet de la Rorderie, procureur du roi à la maî-
trise des Eaux et Forêts d'Angers, né à Angers
le 30 avril 1783, y suivit à l'Ecole Centrale le
cours de botanique de Merlet la Roulaie, où se
développa son goût pour les sciences naturelles.
Riche et maître de sa jeunesse, il put à l'aise s'y
abandonner, et après avoir exploré le départe-
ment de Maine-et-Loire avec quelques bons amis,
visita l'Auvergne, le Vivarais, les Pyrénées,
partie de la Savoie et de la Suisse. Des premiers
il prit part à la fondation de la Société d'agricul-
ture d'Angers, dont il fut longtemps le secrétaire
général, comme le principal organisateur du Comice
horticole et du Jardin fruitier, — dont il avait en-
trepris l'illustration par sa Pomologie, album
colorié des plus beaux fruits, qui s'arrêta, faute
de fonds, après 5 livraisons (gr. in-8<» de 20 pi. et
24 p ).--ll rendait compte régulièrement, dans les
Bulletins da Comice, des a gains », fleurs ou fruits,
acquis pendant l'année dans le département et en
a fait un Rapport d'ensemble (220 p.) en tête des
Mém. de la Soc. d^Agric. de 1835. On peut lui
attribuer la rédaction principale, avec Pavie et Au-
bin deNerbonne, delà Statistique horticole, pu-
bliée en 1842 par la Société d'Agriculture. — On a
encore de lui Mollusques terrestres et fluvia-
tiles de MainC'et-Loire (Angers, 1813, in-12 de
94 p. ; 2« édit., Bordeaux, 1833, in-8o de 30 p. , sous
le titre de Tableaux méthodiques des M., et
3«édit., Angers, 1854, in-8o de 76 p.) ; — Notice
sur le Coucou roux, dans les Mém. de la Soc.
Lin. de Paris, 1826) ; — Mém. sur la Defrancia,
nouveau genre de coquillage (Ib.) ; — Sur la
génération de l'Anguille (Lycée Armorie, XII,
Naotes, 1827); — Faune de Maine-et-Loire,
avec fig. dessinées par l'auteur (Angers, 1828,
2 vol. in-8<»), œuvre consciencieuse, dont le
Journal des Savants a fait l'éloge (1829,
p. 472) et qui a fondé la réputation de l'au-
teur, n Ta complétée par un Supplément
(Angers, 1868, m-8« de 24 p.); — Mémoire
sur l'acclimatation du Bégonia discolor et
sur la greffe du Cactus speciosus, dans les
Annales de la Soc. d^Hortic. de Paris,
juin 1830; — Projet de Statistique... du
départ, de Maine-et-Loire (Angers, 1832,
in-8» de 114 p.), — soumis à la Soc. d'Agric.
d'Angers, qui préféra les Tableaux présentés
par Desvaux; — Descriptions de plusieurs
espèces de mollusques, dans les Mém, de la
Soc. d'Agric. d'Angers (t. V, p. 122) ; — Re-
cherches sur les Odonates et les Libelluli-
dées (Ib., t. VI et à part, Angers, 1847, in-S» de
85 p.) ; — Paléontologie de Maine-et-Loire
(Angers, 1854, gr. in-S*» de 13 ff.); — Poly-
phagie des volières, des ménageries et autres
asiles d^animaux (1855, Angers, in-S» de
5 f. 1/2) ; — Etat actuel de l'agriculture dans
le départ, de M.-et-L. et de quelques mx>yens
de lui venir en aide (in-8o de 29 f. 1/2, 1856),
qui lui valut une grande médaille d'or de la Soc.
d'Agric. de Paris en 1858; — Indicateur de
Maine-et-Loire ou indication par commune
de ce que chacune déciles renferme sous les
rapports de la géographie, des productions
naturelles, des monuments historiques, de
l'industrie et du commerce (2 gros vol. grand
in-8o avec atlas de 97 pi., Angers 1864-1865).
ouvrage qui ne répond malheureusement pas k
son titre et ne peut être utile à consulter que
pour ses nomenclatures d'histoire naturelle ; —
Paléontographie... de M.-et-L. (Angers, 1866,
in-8o de 36 p.); — Faune des invertébrés de
Maine-et-Loire (Angers, 1870-1872, 2 voL in-S»).
~ Ces derniers ouTrages sont signés : Millet
de la Turtandière. — Récemment décoré de la
Légion d'honneur, et honoré du titre de membre
correspondant ou titulaire de nombre de sociétés
savantes, il travaillait encore, cherchant vaine-
ment dans l'étude, — comme le rappelle Boreau,
qui lui aussi eut à souffrir de ces vilenies, —
l'oubli de misérables persécutions. — Il est mort,
âgé de plus de 90 ans, le 18 juin 1873. — Son
herbier local a été réuni à l'herbier départemen-
tal du Jardin botanique et ses collections paléon
tologiques au Musée d'Angers.
Mém. de la Soc. Àead. d'Angen, i. XXX, p. 4^, notice
par M. Boretu.— A fin. dtf r/fw<t/tt/ dM ProQ., t. XIX, 1867.
■Uletterle (la), f., c»« de Cuon.
Millier (le Grand-), f., c»« du May — Le
Grand Mille 1733, — la terre du Millet
1750 (Et.-C). — Ane. maison noble, où réside
Geneviève de Villeneuve du Cazeau, veuve de
P. Gamier de la Sicardière, 1750; — donne son
nom i un ruiss. qui coule de l'E à TO. et se
jette dans l'Evre au-dessus du moulin de la Yil-
lette; • 2.700 met. de cours; — (le Petit-), f.,
c"« du May, — alias le Petit- Boulay. —
Sur la voie antique, à un mille du May. — En
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MIL
— 678 —
M[L
est sienr en 1734 Glande Eveillard, par acquêt de
Paineau de Pégon.
MilUers (les), m*»» à vent, c»« de Lue, —
Millera iUl (Chaloché. t. II. p. 86). — Ane. fief
et seigneurie réunie à la terre de Jarzé en 1479.
IKIlMMM (les). — V. Pré-de-la-Selle.
miy, bourg, c** de Gennea. — Milleium
H30 circa (H les Loehereanx, t. I, f. 3) — Mil-
Uacua 1130 (6 Cnnand, I et Liy. Bl., f. 41). —
Mileium 1257 (G Louerre. f. 97). — Mille de
Meugon 1449, 1499 (E 214). — Mille de
Mugon 1497, 1510 (E 3250). — La chasteU
lenie, terre, fief et seigneurie de Mille le
Meugon 1540 (G 106. f. 19). — Milly le Meu-
gon 1788 (G 193). — Sur Tancienne Yoie de
Gennes à Doué. Il y existait dès le xii« s. une
église dédiée à St Pierre, dépendance de Gunaud,
à qui révoque Ulger en confirma la propriété
vers 1130. La paroisse comptait i30 hab. en 1726,
45 feux en 1788. Elle ne comprenait alors que la
partie du bourg , bornée vers VO. par le grand
chemin, et la ferme de TEtang.
Les registres des baptêmes remontent à 1543.
Curés : Pierre Piau, 1584. — Jean Piau,
1599. 1604. — Julien Ronsin, 1616, septembre
1623. — Mathurin Minier, février 1624. — Sil-
vestre Berthelot, 1628, f le 15 mars 1642. —
René Delavau, de Bressuire, août 1642, rési-
gnataire le 28 novembre 1647. — Mie. Bodi-
neau, décembre 1647, août 1679. — René Her-
sandeau, 11 mai 1680, installé le 10 juin, qui
se démet le 12 août suivant. ~ Franc. Hersan-
deau, septembre 1680, f 1« 3 mai 1705. — Pierre
Haisteau, 11 mai 1705, précédemment curé de
Brossay, mai 1710. — Pierre Ménard, mai
1710. t le 25 novembre suivant, âgé de 38 ans.
— Urb. Vincent, juillet 1711, f le U janvier
1716, âgé de 60 ans. — Pierre Chollet, mars
1716, janvier 1721, f à àubigné-Briant le l*"" avril
1722. — Louis Trouvé, février 1721, f le 17 no-
vembre 1751, âgé de 55 ans. — Gilles Brouillet,
janvier 1752, f le 16 mars 1767, âgé de 63 ans.
— Priou, septembre 1767, septembre 1780. —
Fnnç.'Lonis Huet, septembre 1780, f le 6 juillet
1788, âgé de 46 ans. — Bellanger, vicaire de St-
Vétérin de Gennes. décembre 1788, décembre 1792.
On voit en novembre 1686 Louis Benault, qui
exerçait Vécole k Gennes, «e transporter à Milly,
avec son ménage. « pour y enseigner les petits
« enfants ».
La paroisse, transformée en commune, eut pour
premier maire en 1790, Gilles-Pierre Béranger,
procureur du roi à la Grurie de Trêves, puis en mai
1791 Armand-Jacques-Louis Godin, sergent royal.
— Elle fut réunie , par la loi du 5 pluviôse
an VI (24 janvier 1798) à la c"« de Gennes, dont
elle dépend encore, mais une succursale y a été
rétablie par ordonnance du 31 mars 1844.
Deux assemblées s'y tiennent, le dimanche
après la St-Blaise (3 février) et à la St-GiUes
(l«r dimanche de septembre).
La terre constituait un fief important, titré de
châtellenie, qui relevait de Trêves. Elle appar-
tient en 1239 et 1257 à Hugues de Ghampche-
vrier et dès au moins la fin du xiv* s. à la
famille de Maillé, — « avec chaste! fort, clos i
« fonssez et à douves et pont-levis, justice à 3 piliers
« au Vaudavy » 1533. Le manoir fat traosfbms
dès les premières années du xvii* s. quand il
devint la résidence aimée et en dernier Ken k
refuge du puissant maréchal Urbain de MaîBé-
Brézé, V. ci-dessus, p. 570, assisté «Ton per-
sonnel d'intendants, de secrétaires, de chim-
giens, d'une compagnie de gardes et de tovt ib
service de chasse. — Le 28 octobre 1619 le filer
cardinal, Armand-Jean Duplessis de Richeliei t
avait tenu sur les fonts son neveu, l'alné de U
maison. — En 1661 le roi Louis XIY y courb?
avec le prince de Gondé, le duc d'Enghien H
le duc de Beaufort. La terre était alors révm
au comté de Trêves, qui, après avoir passé test
entier des Gondé à un Stapleton {1747X ne fci
démembré qu'au partage de sa succession le 22 or-
tobre 1798. La terre de Milly échut alors à sqq
gendre Jean-Baptiste-Gharles de Laurens, qn
vendit la terre, le 27 mai 1818, à la fomiBe
Letheule. Elle appartenait jusqu'à ces dereî«TS
temps au banquier Defos-Letheule et a été ao
quise en 1872 par M. le comte Des Mazîs.
Le parc, planté d'essences de chône, meson
encore près de 80 hectares, mais il ne reste do
manoir antique qu'une butte informe. — Y. ub
dessin par Hawke dans V Anjou et ses monu-
ments de M. Godard-FauUrier, — chargée de
restes de murs couverts de lierres ; an milieu et
la cour intérieure s'ouvre un puits creusé dan^
le calcaire — Le château même des Brézé a été
détruit depuis quarante ans, sauf vers N. une
partie de l'enceinte, partout dérasée, waoim
quelques «créneaux, avec des tours rondes aux
angles et un beau portail en appareil ▼ermicidt.
dont l'entablement, orné d'imitations de fossiles
du pays , est déshonoré par un ridicole cou-
ronnement moderne. Seul subsiste complet, for-
mant l'alignement vers S., le magnifique bâti-
ment des écuries pour 100 chevaux, avec voûte m
pierre, surmontée d'un grenier, et fenêtres appa-
reillées à bossages.
L'habitation, qui a remplacé les magnificence»
antiques, est une vulgaire maison accostée ven
ro. par deux hauts et minces tourillons ce
fuseau du plus mauvais goût, vers l'E. par noe
chapelle insignifiante avec portail prétentieux; i
l'intérieur figure un assez gentil portrait de reiî-
giense fontevriste et des vitraux, signés : Billard,
Paris, iS4t, — Nul vestige des adnùrables
archives, encore presque complètes il y a dn-
quante ans, correspondances inappréciables de
rois et des plus grands seigneurs, journaux de
cour, relations politiques, comptes de tout genre,
qui ont été dilapidés à tous les vents.
La chapelle primitive servait et sert encore
d'^^Ztse paroissiale, autrefois enclavée dans l'en-
ceinte. La nef, voûtée en berceau et récemment
allongée d'une travée, conserve les restes d'une
fresque xvi* s., représentant St Christophe.
Dans le transept, à droite, s'ouvre la chapelle sei-
gneuriale avec plafond à caissons ; à gauche, la
chapelle de la Vierge, reconstruite en i780-iTB3e,
bénite le 2 janvier 1788; au pied de Faute! sert
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— 679 —
MIL
de marche la dalle tomnlaire de François Mer-
ceron» ancien syndic de la paroisse; • dans
Tall^ de la nef celle du curé Gilles BrouiUet. —
Le Ghœnr se termine par une abside ronde, à
b&ies romanes xii* s. , entre de gros pilastres flan-
qués de demi-colonnettes, qni portent sur des
chapiteaux feuillages les nervures plates de la
voûle. Prôs Tangle de la sacristie un escalier de
dix marches descendait dans l'enfeu seigneurial
construit en 1552, large caveau de 2 met. sur
3 met. 50, dont les oercneils de plomb servirent
en 1793 à fondre des balles. Il est depuis 20 ans
ao moins emmuré et ne contenait plus que des
restes d'ossements et des décombres.
La curt occupe l'extrémité d'un long bâtiment,
aux fenêtres ornementé3s dont une porte la date
1539, mais qui parait avoir été remaniée. C'est,
diuon, la salle des gardes. A l'autre bout, vers
rO., dans une tourelle basse tourne un élégant
escalier de pierre. Entre deux, au centre du
logis découpé en trois ménages, apparaissent
encore, sur le mur de l'étable, d'anciennes es-
quisses au trait d'un très-beau style italien, pro-
jets de fresques inachevées, où l'on n'entrevoit
plas qu'à peine un roi sur son trône assistant à
des luttes guerrières. 11 serait temps de les re-
produire avant leur complète ruine.
Arch. de M.-et-L. E 214 et 3251. — Arch. commun, de
Gennes Et.-G. — Notes Mss: Raimbault et Aug. Michel. —
Maine-€t-Lùire des 30 raars-6 avril 1813, articles de M. 6o-
d«rd-Faiiltrier.-~Aemi« d'Anjou, 1870, p. 289-300, art. de
II. Pavie. •* GouloD, Bpoq. Sawnuroises^ p. 463-474.
Milotw ^ y. Fontaine-Milon,
Mtlon* moine de St- Aubin d'Angers, dont il
était sans doute originaire, fut député à Rome en
1093 pour réclamer contre le comte Geoffroy la
restitution du prieuré de St-Clément de Graon, et
plut si fort que le pape le retint auprès de lui et
quelque temps après l'honora du titre de cardi-
nal, puis de l'évéché de Palestrine. Il revint en
France comme légat en 1096 et après le concile de
Clermont, sut décider Urbain II à visiter Angers
pour y consacrer l'église St-Nicolas. Pascal II lui
continua la môme confiance et lui maintint, en i 103,
ses pouvoirs en France pour extirper et poursuivre
la simonie. Au passage Milon récondUa l'évèque
d'Autun avec son Ghapitre et les moines de Gluny.
Marbode, son contemporain, a vanté, dans Tépi-
taphe en vers latins qu'il lui consacre, sa fermeté
et sa vigilance à remplacer les prélats indignes.
— Il mourut vers 1106-1112. — D. Martenne a
publié d'un certain Milon quelques vers qu'on
peut attribuer au cardinal angevin.
Pooq. de L., Mss. 1068.— Balue, MisceU., U II, p. 165.—
Roeer, p. 2l8. — Raogeard, HUt. de VUniv.y 1. 1, p. 46.—
D Martenne. Voyage Litt.^ t. II, p. 244. — Frlxon, Gall.
Pwrp., p. 116. — Mabaion, Ann. Bened., t. IV, p, 574;
t. y. p. 357, 363, 670. — Sirmood, Opéra G. Yindoc.,
aot., p. 81 . — Revue d'Atdou, 1875. p. 17-18. — Marbode,
Opéra, col. 1686. — Grandet, Mss. 618, t. III, p. 194.
■iloimière (l&)* f* c^* d'Auuerse et, par
extension, de Dénezé.
Milsandt famille de maîtres potiers, 1642,
1708, à Fontevraud,
■andlére (la), f., C"» de la PotherU.
( Claude-Mickel-Louia ) , sur-
nommé VAméricaint pour le distinguer de son
frère Antoine, était né, comme lui, à Saint-
Domingue, mais d'une famille angevine, répandue
au barreau, dans l'écbevinage, et aussi dans le
clergé. — Amené jeune à Angers, où il se trou-
vait en 1776, il y flt maints et longs séjours,
alternés avec sa résidence à St-Domingue , où
pendant 17 ans il commanda un corps de chas-
seurs à la recherche des nègres-marrons. Son
zèle pour la défense des a bons noirs » ne l'en fit
pas moins accuser plus lard de soutenir les nègres
lévoltés, qui avaient épargné ses propriétés, comme
nous rapprend sa Justification à V Assemblée
coloniale (Angers, 1791, in-8<» de 20 p.). H s'é-
tait fait connaître autrement par plusieurs drames
imités de l'allemand, notamment Albert, et
Emilie et Agnès de Bemau, d'après Friedel.
De retour en Anjou sur la fin de 1790, il se lança
à plein corps dans la politique militante. Tous
les journaux du temps contiennent de lui des
articles, signés ou anonymes ou marqués de ses
initiales M. D. M. (Milsoent de Musse). Il colla-
bore surtout aux Affiches, où il rend compte
régulièrement des séances des Amis de la Gons-
titution (mai-juin 1791). Le 16 juin il y déclare
qu'il supprime son nom de Musse, et ajoutera
dorénavant à sa signature le mot créole, — Le
28 juin, après un article sur la fuite du roi, il
annonce qu'il se consacre désormais tout entier
à la rédaction d'un journal qu'il fonde : Le
Creuset (Angers, Marne, in-S») et qui dura jus-
qu'au 21 septembre (24 numéros). Il en avait
présenté la première feuille le 2 juillet au Gonseil
de ville, qui lui vota des remerciements. —
Au môme temps paraissait de lui un Discoure
sur Vabolition du duel (Angers, Mame, in-8<>
de 16 p.), discuté pendant deux séances (29 et
30 juin) par les Amis de la Gonstitution. Quelques
mois plus tard l'auteur quittait la ville et allait pu-
blier à Paris une brochure Sur le Régime colonial
(1792, in-S» de 39 p.) et la Revue du Patriote
(2 juin 1792, in-4o), que son succès lui fit compléter
le ler septembre par une feuille supplémentaire :
le Créole patriote, consacrée à la reproduction
spéciale des séances de l'Assemblée (in-4o). — Il
y périt guillotiné le 26 mai 1794, âgé de 54 ans.
mussent (Stanislas -Antoine), frère du pré-
cédent, né à St-Domingue le 27 avril 1770, enrôlé
volontaire dans le 1*' bataillon de Maine-et-Loire,
en fut élu sergent-major porte-drapeau le 15 sep-
tembre 1791, capitaine le 7 septembre 1792, adju-
dant le 1«>- floréal an II. Il était en l'an VUI à
Marseille attaché à Tadjudant-général LiébauU.
Hilseent (Marie-Joseph), fils de Michel-
Louis M., avocat au Présidial d'Angers, né le
29. septembre 1752 à Saulgé-l'Hôpital, se fit rece-
voir docteur agrégé en la Faculté de droit d'An-
gers et inscrire avocat en 1774. Le 11 avril 1780,
il épousait la fille d'un avocat en réputation,
Raimbauld de la Douve. Après quelques années
de plaidoiries sans grand éclat, il acquit en 1788
d'Olivier du Préneuf la charge de lieutenant du
Présidial qui, par suite de la vacance de la charge
de lieutenant général, lui valut l'honneur de préà-
der Tordre des communes dans l'assemblée électo-
rale des ctiq Sénéchaussées du ressort, tenue le
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MIM
— 680 —
BON
18 mars 1789 en l'HAtel-de-Ville d'Angers. Son Dis-
cours est imprimé en tète des Vcntx et Demandes
(Pavie, in-8» de 37 p.) et témoigne d'une indigna-
tion Tive contre les odieux abos qoe la RéTolo-
tion promettait alors de supprimer. Milscent à la
presque unanimité fut élu député i l'Assemblée
Constituante et y siégea dès la séance d'ouver-
ture, mais sa santé — et aussi la peur, au dire de La
Reyellière-Lépeaux,— l'ayant ramené en Anjou dès
juillet 1790, il donna sa démission pour se laisser
nommer juge au tribunal du District et là encore se
démit au bout de quelques moi«, n'approuvant
pas le choix de ses collègues. Elu maire d'Angers
le 10 décembre 1792, il refusa de même; mais il
en avait accepté les fonctions à Savennières, dont
il se déchargea en brumaire an ni, pour siéger au
Bureau de paix du District d'Angers. — Un arrêté
du 9 floréal an VIII l'appela à la charge éminente
de président du tribunal d'appel qu'il quitta de
nouveau, pour accepter en l'an IX le mandat de
député au Corps législatif. Il fut heureux de
revenir bientôt conseiller i Angers, puis, 4 la
réorganisation des Cours impériales, d'être nommé
président de chambre. Besnard, son ami intime,
raconte dans ses Mémoires Mss. qu'à la suite
d'une visite de l'abbé Bemier, dont il avait
dénoncé les pratiques à Fouché. la femme de Mil-
scent, sa belle-mère, sa sœur, ancienne visitandine,
qu'il avait recueillie, animées d'ardeurs reli-
gieuses, refusaient de dîner à sa table et de lui
parler. A ces misères domestiques vint s'ajouter
une atteinte de paralysie, et par surcroit un triste
procès, où son honneur même de tuteur et de
magistrat était contesté et qui, entamé en 1814
par les héritiers de sa cousine, V. Letondal, se
continuait encore contre sa veuve. Milscent
mourut le 16 juillet 18il. — Son portrait figure
gravé de profil, à droite, dans la collection
Déjabin. — Outre le discours cité, on a de
lui Discours prononcé à l'assemblée élec-
torale du département dans sa dernière
séance (27 germinal an V, in-8<>, Mame, 7 p.);
— Discours pour l'installation du Tri-
bunal d^ appel (9 prairial an VIII, Angers,
Mame, in-8*» de 15 p.). — Sa fille, Joséphine-
Marie, veuve depuis 1802 d'Eugène Cesbron, de
Qiolet, est morte le 10 mai 1847, religieuse de
chœur au Bon-Pasteur d'Angers.
Booffler, dans la /?tfv. ^An/., 1855, t. Il, p. 98-100.— Bes-
nard, ifém, Mss., p. 207-208.— Vial, Causei de la Guerre,
p. 165. — Proust, Ârch. de C Ouest, p. 14-16.— Jfoniteur.
mittère (la), f., c»» du Bourg-d'Iré.—Xnc.
maison noble, appart. à la famille Verdier, aux
xvii«-xviii« s. ; — donne son nom parfois au
ruiss. des Vieilles-Villes ; — ham., c"« de Lire;
— f., c"« de Noyant'SOus-le-L. *, — f., c°« de
St-Silvin.
mnHém'Neuve (la), f., c«« de Lire.
Minières (les), f., c» de Longue,
Mtmerolle (la), vill., c"« de Chinehutte-
les-T. — Villa Minerola 845 (Cart. St-Maur.
ch. 19). — Terra de Mimerola 1059 (Liv. N..
ch. 223). — Décima de Mimerolia 1118-1124
(Liv. B., f. 45). ^Mimarela, MimciroZa 1238
(Pr. du Breuil-B., ch. or.). — Antique villa gallo-
romaine, que traversait la roie de ChèoeèiHe i
Saumnr. Il y existait dés le a* s. une église i^mi
Notre-Dame et à St Martin, qui peut être celle (k b
paroisse dite aujourd'hui des Tuffeaux. Elle fui d^
tachée, avec une partie de U villa, et dooeéepar
Charies-le -Chauve à St-Maar. La terre, phatâ
de nombreuses vignes, apport, an xi* s. u cbf
valier Eudes Baudouin et dans les premièr^auée^
du xii« s. à Maurice Renard, qui attribua Fiè-
baye St-Florent les dîmes des vignes, desUéïK
de trois mouKns en Loire. — Les seignenrs por
tent le nom de la terre au xin* s. — Enestsir
Jean Berruet 1483, messire Joseph Berrai.
chez qui meurt, de passage au châteas, l'érift
d'Angers, de Rély, 1498; — n. h. Franco» Bs
met 1576. dont la fille Anne épouse Jeta à
Planty, 1582; - Jean du Planty, mari éekm
Percault. 1591, Jacq. du Planty 1607, 180. «r
de Françoise de Murs ; — n. h. Jean Doré, V
mari de la Darvois, 1630, 1635, par aeqvM, ^
qui revend à son maître et protecteur UiW^
Maillé-Brézé. La terre se trouve ainsi réoneu
comté de Trêves, qui la releyait de l'abbaje S(-
FlorenU — Au sommet du rocher, qui borde ti
Loire, dominent à 40 et 50 met. de hatlev ^
restes du vieux logis avec sa fuie, «foi Te
découvre Saurour et la façade de l'é^^
Candes. Sur le portail se lit la date 1713. U(^
pelle seigneuriale était dédiée i St Christopb&
Deux ermitages en dépendaient , dont eetii ^
Ste-Radégonde au patronage du srigiMff ^
Trêves. Sous le village plongent des gakrie!^
plus de 2 kilomètres, où s'enchevêtrent d'inoûi-
brables sillons creusés en plein tnffean gris.
naage (is\ cl., c"« d'Angers S., ta St-
Laud, appart. à Jul. Hénin en 1610, de qui fa:-
quiert, le 26 octobre, messire Thomas Vee^.
chapelain, pour la léguer le 20 juillet I6S4 ^
l'Hôtel -Dieu d'Angers.
■tmurdlére (la), m»» b., g«« de GtMdGi
Mhuuidaie (la), f., c>« du Bourg-ifirl
Mlnandlére (la), f., c"« de GenneUU,'
f., c»« de Soulaire-et-B. — La landedt laM
1666 (Et-C.).
Mlnaadrle (la), ham., c"« de St-Macairt
des-Bois.
lHfai«é, m«>" b., c»« de Vauchrétien, toit as
sortir du bourg, vers 1*0. — Ane. fief dooi «'
sieur Jean de Fontaines 1416, Geoffroy At^'
1440, Noël BouUult 1498. Rob. Dufresne i&.
Et. Duf. 1632, Ghariotte de Landévy 1691 ^
qui l'acquiert Guill. Adam en 1715; — Mkà.
Adam, qui vend en 1727 à Jean-Guy Letourae»
Mim©é (le Bas-), f., c»« d'Echemiré;^^
Haut-), f., c"» d'Echemiré. — Minciac^
1060-1080 (Cartul. St-Aubin, f. 86). - 0^[^
de Mince 1154 (Echemiré, ch. or.). — Auci^
et seigneurie avec logis noble, à tourelle oefi-
trale, au sommet d'un coteau d'où la vue s'éte^
jusqu'à Saumur. Au miUeu de la façade N. «{^
rait un blason et la date 1640. La chapelle, co&r
truite dans la cour, fut conservée même pewb^
la Révolution et a été depuis détruite. On s'y iea»i»^
en procession pour garantir la paroisse desclii*
enragés. — Une famille porte encore te «« *
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MIN
— 681 —
MIN
la terre ao xvi* s. En est sienr Nic.-Urb. de M.
1S46, 1549; — Madeleine Phelippeanx 1600,
Laurent Boissard, lieotenant général an Présidial
de Provins, 1636^ 1693, Charles Joosse 1718,
mort cette année le 8 juin, âgé de 83 ans, — Frain
de la "Vrillièrel740; — le marqnis de Broc, par
acquêt du 14 mars 1754.
Note Ifss. de M. Tabbé Gotterean. — Arcb. comm. de U
Chapelle St-Laud et d'Bchemiré.
Mine (la), ancienne mine de charbon, c**«
de Beaulieu; -■ ham., c"« de Concourson.
Minée (la), f., c^" de Çholet; — f., c»« de
I^eneu, complètement incendiée le 39 juillet
1785; — f., c»« de St-Martin-de-la-Pl
Minées (les), f., c"« de St-Lézin-d'A. ; »
cl., c"« de Somloire, — La M. (Cass.).
Minérale (la), f., c^* du Guédéniau.
MInerie (la), c"« d'^cAemtV^; — cl., c°« de
Jarzé; — f.. c»« de St-Pierre-Maul ; — f.,
c«"« deSt-Rémy-en-M.^ La Minière (Et.-M.);
^M (la Haute-), f., c°« de Mouliheme,
Mines (les), chat., c°« de St-Georges-Chât.
— La maison des Mines (Plan de 1776).
MInetlére (la), f., c°« de Beauvau; «^ f.,
c"« de Bocé, vendue nal^ sur Lépagneol de Rillô
le 2 thermidor an IV.
Minetterle (la), m^^ à vent, c"« de Mozé
(Cass.); *» f., c»o de St-Pierre-Maulimart ;
— f., c^ de Vauchrétien.
MinffHére (la), f.. c"« de Freigné. — La
MéfHère (Cass.). ~ Vendue nat^ sur Bourmont
le «7 ventôse an VI.
Mln^^eale (la), cl., c"« de la Ferrière.
Ming€nu — V. Migon,
Mlnçotiére (la), f., c»* de J allais. — Une
mestairie appelée la Maingotorière 1539
(C 105, f. 280); - f., c" de St-Pierre-Maul. ;
— f., c"« de Vézins. — En est sieur François
Roger 1567.
■iB^enlére (la Grande, la Petite-), ff., c"«
d* Yremay. — An carrefour, un petit arceau en
pierre, daté 1840, abrite derrière un grillage une
Vierge.
■Insère (la), f.. c"« de Bouchemaine. —
La Meinguère (Cass.).— La Mindière (C. C);
=- f., c"« de Champigné; =» ham., c"« de
Chantoceaux, — En est sieur Pierre Leroyer,
officier au Grenier à sel d'Ingrandes, 1714.
Mlni^et, f., c" de St-Lambert-la-Poth.
— En est sieur par acquêt M« Olivier Fradin
1544, n. h. Guill. Desquoy 1666, 1678; — (le
Grand, le Petit-), ff., c«^ de St-Lambert-la-P.;
=» usine, dans la ville de Segré, sur la rive g.
de rOudon. ^ Tout près une exploitation de mi-
nerai de fer y a débuté en 1873. V. Croix-de-M,
■Infnettlére (la), f , c"« de St-Lambert-
la-Poih, — En est sieur Gilles Pourmont 1593,
BoQssac Je Beaumont 1750.
HIniére (la), f., c»« de Coron ; = cl.. c"« de
la Poiherie ; — c»« de St-Michel-et-Ch. — Le
27 août 1626 y est inhumé dans son jardin Jean
Rouillet, mort de peste ; — une fontaine y natt
et forme la source du miss, dit de TArche, qui
passe sous le chemin de St-Michel à Chanveanx
et se jette dans Tétangde Maubuisson; — 800 m.
de cours; «» f., c" de St-Quenhn-en-Afau^es.
Hlnléres (les Hautes-), vill.. c"« de Soulanger.
— Mineriœ 1160 circa (Pr. des Lochereaux, 1. 1,
f. 3). — In parochia Sancti Pétri de Doadio
circa locum qui dicitur Minières 1272
(Douces, ch. or.). — Les terre, fief et seigneurie des
Grandes- Minières en la paroisse de Doué furent
vendus par Claude Laurens, sieur de la Crilloire
et de Soulanger, le 28 octobre 1576, au Chapitre
Saint-Maurice d'Angers, seigneur de Douces.— La
grande dtme de ce nom qui s'étendait dans la
paroisse de Doué avait été acquise dès 1272 par le
Chapitre ; « (les Basses-). — Un lieu non hé-
bergé appelle les B.-M. 1540 (C 106, f. 86).—
Domaine encore inhabité au milieu du xvi« s. et
alors dépendant de la paroisse St-Pierre de Doué.
— En est sieur Jean Chaperon, chevalier, 1420,
n. h. Jean Lemeignan 1548, n. h. Charles Baugé
1575, 1580. Abraham Falloux 1642, Pierre F.
1686, Joseph-François Foulon, écuyer, commis-
saire ordonnateur des guerres au département de
Hainault, 1754. qui fit bénir le 29 mars de cette
année la chapelle du manoir, dédiée à N.-D. Il
n'y existait encore qu'une très-modeste maison de
campagne qui fut alors transformée en magni-
fique château, large rectangle allongé, encadré de
deux corps carrés avec deux petites ailes en
avancement, dans l'enceinte d'un vaste enclos.
An sommet s'élevait un hémicycle, bordé à droite
par un labyrinthe et que précédait une immense
et large avenue prolongée jusqu'à Rochemé-
nier, avec rond-point central d'où rayonnaient
huit chemins noi^ encore complètement tracés
en 1777. Les dépendances fuient surtout plan-
tées d'ormeaux et de peupliers d'Italie, au
nombre de plus de 500,000.
Hlnoehéres (la), cl., c"* de Marcé. — Y ré-
sidait en 1620 André Peillan, en 1693 Pierre
Taveau, maître potier.
Wnot (Jean), recteur de l'Université, chape-
lain de St-Maurice d'Angers, inhumé le l«r mai
1569 dans les cloîtres de la cathédrale.
Mlnotlére (la), f.. c»« de Marcé. — On y
exploite un gisement de silex-meulier pour meules
et moulins portatifs. V. la Ménotière ; — f. , c"«
de Mazé. — L'herber g entent de la M. et
jardins clos à grands fossés 1491 (E 553) —
Ane. fief et seigneurie relevant du Plessis-au-Jau
où rend aveu Jean Minot, écuyer, en 1491,
François de la Grandière en 1565. — Y meurt le
10 novembre 1609 Marguerite de Sazé, inhumée
le môme jour dans la chapelle Ste-Catherine de
l'église paroissiale. — Le bois voisin appartenait
aux Hospitalières de Beaufort.
Mlnsnndiére (la), f.. c^e do Ny oiseau. ^
La Messandière (Cass.).
Mlnsonnlére (la), cl. , c^^ de Marcé» donnée
à la fabrique par Gilles Joyau, prêtre, en 1523,
et vendue nat« le 20 mai 1791 ; — f., c"« de Tiercé.
Mlnsonnlére (la Petite-), cl., c"« de Marcé.
■Instln» ham., c»* de Combrée. ~ Le lieu
de Mixtan 1513 (E 540). — Vhébregement
de Misetain 1520 (E 540). — Minsetain 1547
(E 1133). — Le chemin de Villeneuve à
Mainstain 1566 (E 542). — Le lieu de Mins-
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MIR
— 682 —
MIR
tain 156S (E 540). — En est siear Franc, de
Yillepronvée 1547, Jean Poariats 1704.
Mtoehaie (la), f . , c"« de Segré ; — avant 1857
dépendait de la Chapelle-sor-Ondon.
Miochellerle (la), f., c°« de Chàtelaia.
Mioanlère (la), f., c"« de Marcé.
Hiotlère (la), f., c^ de Beaucouzé. — La
Miolière (Et.-M ). — Le 23 octobre 1640 y meurt
de peste Olivier Hervé; — on Tenterre dans le
jardin, personne ne s'étant tronvé pour le porter
au cimetière; — appartenait en 1746 à Chesnean,
tapissier, en 1760 à !!■*• du Lisieux; — f., e"*
de Beaupréau ; — vill., c»« de Brain-sur-L. ;
— cl, c"« dn Guédéniau.
■lottale (la), f.. c"« de Loire.— La Aftno-
taie (Et.-M.).
Miotlerie (la), ham., c"« de Chazé-H.; —
donne son nom an miss, né sur la c»» et qui s'y
jette dans le rniss. de Chazé; — 1,900 mot de
conrs; » f., €■• de Neuvy.
HIrftndale G^)» h-* c<>« de St-Georges-s.-L.
Mlrande, b., c<>« de Briolay. ~ La Croix
de-M. xvi-xvii« s. — Le vill. de M. 1594.
Hlrandean» f., c^» de St-Laurent-de-la-P.
— La métairie t fief et seigneurie du Mi-
randeuil 1745, relevait de Chalonnes et appar-
tenait à Cb.-Henri-Fr. de Heanssé.
Mlranderie (la), f. , c°«de St-Mart-de-la-P.
Hlnmélére (la), h., c»« de Vemoil-le-Four.
Hlrmiilt (Jean-Baptiste-Christophe), fils
de Pierre M., buissier à cbeval du Gbâtelet de
Paris, né à Angers le 16 septembre 1725, fnt
admis le 29 mai 1745 comme garçon chirurgien
à rUôtel-Dien d'Angers, en sortit en novembre
1749, pour se rendre à Paris, et revint à Angers
subir successivement tons ses examens de chi-
rurgie , depuis son immatricule le 11 janvier
1751, jusqu'à sa maîtrise le 6 mars 1752. Dès le
9 janvier 1755 il fut un des trois chirurgiens
choisis pour le service de l'Hôpital St-Jean, et il
y avait le titre de chirurgien-major, à sa mort
le 11 mai 1782.— Il avait été en 1777 un des fon-
dateurs du Jardin Botanique, et donnait un cours
au Collège des chirurgiens d'Angers. Sa réputation
populaire était telle qu'encore récemment j'ai
entendu en St-Laud des enfants chanter des
rondes où est rappelé son nom. M»« Gennevraye,
sa petite-fille, possède son portrait par Goulet. »
(Jean- Baptiste- François), fils du précédent et
de Françoise Letourneux, né à Angers le 2 mars
1754, y étudia à l'Oratoire, fut reçu maître ès-arts
le 22 juillet 1772, puis admis le 18 mars 1774
interne à l'Uôtel-Dieu et en juillet 1777 partit
pour Paris, où il suivit les cours de Baudelocque,
de Becquet et devint l'élève favori de Desault,
qui l'employa durant trois ans à préparer ses
démonstrations anatomiques. Pendant le cours
même de ses études il obtint à l'Ecole pratique
de chirurgie le prix proposé Sur VAnatomie et
la physiologie du grand sympathique
(10 mai 1780). — Le 1*' juin 1781 il fnt reçu
docteur en médecine à Reims, — sa thèse traitait
des différentes espèces d'amauroses, ~ et revint
à Angers pour se présenter aux épreuves de la
maîtrise de chirurgie. 11 fut admis définitivement
le 18 mai 1782, huit jours après la mort de sob
père, qu'il remplaça immédiatement, tant daas
son enseignement que dans ses foocdons de dâ-
rurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, jusqu'au 9 ger-
minal an 11, démissionnaire à ce momeiH mu
les étreintes d'une fièvre putride. — De hardief
et heureuses opérations l'avaient mis rapideiKsi
en évidence. En 1786, la dissedioD de fanèfc
et sa ligature bien au-dessus de la tumeur, dooi
il rendit compte à l'Académie de Chirurgie de
Paris, lui valut la médaille d'or d'émulaiigt
(10 mai 1788) et bientôt, le 22 juillet 1790, k
titre de correspondant. Sous la RévolvlioD, il fit
employé durant trois ans à l'hôpital militaire. Si
pratique s'était dès lors spécialisée en s'appliquan
au traitement des maladies des yeux . où sa
dextérité de main et son sang-froid le rendaîaQi
sans pareil, en même temps que sa sagacité lui f&-
sait perfectionner les méthodes et les inslnuiMt»
Une cure célèbre en 1813 le désigna pour le du?
d'associé à la Société de Médecine de Paris
(13 mai). — Il était depuis la réorganisatîoB 6t
l'Ecole d'Angers (l«r août 1807), professeur àt
clinique chirurgicale et d'anatomie. Epuisé de
fatigue et de travail^ au moment où les hôpitaai
s'encombraient de prisonniers, il se prodigaA
sans mesurer la peine et mourut le 96 août 1814,
après une longue et cruelle mUadie dont il aviti
pris le germe, croit-on, au chevet des pestiféré?.
— Le docteur Ghevreul raconta sa vie sur sa
tombe, — et son nom, toujours honoré, reste ea
core porté par le doyen des chirnrgiens ai^evifis.
Ouvrard, Eloge de J.-F, Mirault. — Bodio. t. 1, b. fle.
— De Leos, La Chirurgie, p. 17, 85 et 37. — Arch. bu.
CG 43; GG 106, 125, 2^. — Annuaire de 18SI, p. n4. -
Arch. de M.HSt-L. D 96; B 4401-4403 et H.-D.^ 9L 143,
358-378, 387. — Maine-€t-Loirt du 1** septembre 1814.
Mlréy canton de Ghâteauneuf (10 kil.)> amni
de Segré (33 kil.) ; — à 36 lui. d'Angers. -
Mairiacus villa in pago Andegavo in cen-
tena Briosartensi 835 et 846 (Tardif, &• 1£
et 154). — Ecclesia Sancti Melanii de Mi-
riaco inter Sartam et Meduanatn Wï5
(Uauréau, col. 645). — Miri 1064-1084 ^hu-
meray, ch. or. 14). — Mireiacum. 1135 ciio.
Mire 1125-1135 (Cartul. de St-Maur, ch. 50 «
52). — La ville de Miré 1461 (G Cure). -
Dans un viiilon, au pied d'un haut coteau, sv
l'extrême confin Nord du département, — eutiek
département de la Mayenne an N., à TE. el kVO^
Sœurdret (6 kil.) au S.-O., Gontigné (3 kil. lj%
et Ghemiré (4 kil. 1/S) an S.
Au bourg s'entrecroisent les routes départman-
tales de Morannes à Laval et d'Angers à M anen.
qu'y rejoignent, en se confondant un peu avaii
l'entrée, les chemins de grande cûmmunicaïKW
de Segré et de St-Laurent-des-Nortiers.
Y passent les miss, de la Savonnière, né m
St-Laurent, qui longe le bourg, — et ses aflluMts
de la Maladrie, des Perrettes, du VaufMilaait
de la Brisse.
En dépendent les ham. des Brosses (5 flttis..
11 hab.), du Grolay (5 mais., S2 hab.). lea cUL
du Port, du Vau et des Moulins et 78 lernesea
écarts, dont 7 ou 8 de deux maisons.
Superficie : 1,778 hect., doat 135 heet. •
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MIR
— 683 —
MIR
vignes, Î50 hect. en prés, 1,244 hect. en labours';
pas de bois.
Population : i80 feux en 1720. — 860 hab.
en 1790. — 9Ï5 hab en 1831. — 95i hab. en
1841. — i,03i hab.en 1851. - 969 hab en 1861.
— 972 hab. en 1866. -- 944 hab. en 1872, dont
486 an bonrg (147 mais., 174 mén.), au centre
d'an pays tout agricole
Ni cLssemblée ni foire.
Bureau de Poste de Ghftteauneuf. — Per-
ception de Goniigné.
Mairie construite par acijadication du 5 juin
1859, avec Ecole de garçons. — Ecole publique
de filles (Sœurs d'Evron) construite par adjudi-
cation du 15 mai 1854.
UEglise, dédiée non à St Biaise, comme le
dit le Fouillé de 1783, mais de toute antiquité à
St Melaine (succursale, 30 septembre 1807\ vient
d'être l'objet d'une restauration complète dont les
travaux ont été adjugés le 4 avril 1872 (30 m. 50
sur 7 m. 50 dans la nef, 11 met. sur 4 met. 80
dans le chœur avec deux chapelles latérales de
12 met. 10 sur 4 met.). — Elle n'offre d'ailleurs
d'autre intérêt que sa voûte de bois en carène de
navire, dont la décoration est curieuse. Sa hau-
teur se divise en 43 panneaux, dont chacun con-
tient une figure et de plus, dans un double com-
partiment formé par un trait de peinture, des attri-
buts ou des dessins de fantaisie. On reconnaît, à
gauche, en partant du chœur, St Luc, St Ma-
thieu, la Salutation Angélique, puis la série
des Apôtres, le premier tenant inscrite la première
phrase du Symbole de Nycée : Je croy à Dieu
le Père tout puissant créatère du ciel et de
la terre, qui se continue aux mains de chaque
personnage. La travée se termine par le spectre
de la Mort, effacé, ce semble, à dessein; — et à
la suite, une inscription qui la fait parler :
Scavoy fay à tous non....
Qu'il n*e8t pape ne roi ne conte
Ne duc ne bourgeois ne marcpiis
....Sergeant, pi^rost, baQlif, vicomte
Bt aussi gens de moindre estât,
Les({nelz de moy ne tiennent comte,
Jusque* à leur cueur je m'eabatz.
Dans la travée opposée, la Salutation de la
Vierge, le Christ bénissant, Adam et Eve
recevant la pomme, Anne apprenant à lire
à la Vierge, puis les symboles des Evangé-
listes et les Archanges; — le tout d'un style
remarquable, nullement banal et d'un effet sin
gulier (fin du xv» s).
Le Presbytère, vendu natS a été racheté par la
commune, autorisée par ordonnance du 4 novembre
1829, et rebâti par adjudication du 18 juin 1833.
A 700 met. de l'église, à 60 mot. de la route
départementale d'Angers, s'élève, envahissant le
fossé et partie du chemin vicinal des Brosses, un
beau dolmen dit la Maison-des-Fées, composé
de 5 pierres, dont une énorme, presque triangu-
laire, servant de toit, mesure près de 3 m. sur 3^^,50
de côté et plus d'un met. d'épaisseur au centre,
élevée d'un met. 30 an-dessus du sol. — Le pays,
sillonné par les voies qui s'y entrecroisaient de
Brissarthe, deCoatigné, deSt-Laurent-des-Mortiors,
de St-Denis-d'Anjou, formait au ix« s. une mlla
royale, dépendant de l'Anjou et du canton de Bris-
sarthe et érigée en bénéfice pour Gausbert, un des
fidèles du prince. Elle fut donnée par Pépin
d'Aquitaine, résidant alors à Doué, le 26 octobre
835, à l'abbaye de St-Maur-sur-Loire, qui s'en
fit confirmer la propriété par Charles le Chauve
et Louis le Bègue. On ne voit pas à quelle époque
elle sortit des mains des moines ; mais l'église
appartenait en 1075 à Guy de Gré, qui en fit
don cette année à l'évêque d'Angers et celui-ci à
son Chapitre. Le chanoine semainier conserva le
droit d'en présenter la cure.
Les registres de la paroisse ont été brûlés par
les chouans, sauf à peine quelques lambeaux,
dont un cahier des mariages (1622-1640). — J'ai
recueilli ailleurs quelques noms de cur^s : Ro-
bert Le Maire, Majoris, 1419. — Geoffroy
Chiron, chanoine de St- Martin de Tours, 1483. ~
Gervais Malabry, 1530. — Pierre Marchais,
1539, 1579. Sous son règne un prêche huguenot
fut autorisé sur sa paroisse par une ordonnance
de 1571, révoquée avant même d'avoir eu effet. —
Jean Périer, 1579. — Franc. Presteseille, 1585.
— Guill. Boureau, 1606. — Mathurin Cocu, 1614,
1634. — Franç.-Eguinaire Baro , 1645, f en 1670.
— René Baro, 1671, 1691. — René Davy, ora-
torien, 1706, 1719. — René-Franc. -James Du
Tremblier de la Varenne, 1728, 1752. -
Marin-Jacq. Jallet de la Véroulière , 1764-
1791. — Gueffier, 1791, qui est accueilli par les
huées des femmes, parmi lesquelles se signale la
maîtresse d'école. Anne Lebarque.
n existait au bourg au milieu du xvii* s. une
école de garçons, qualifiée « collège » dans le
testament d'André Dutertre, chapelain de Saint-
Sébastien, qui fonde à son profit une rente de
13 l. 2 s. 6 d., à la charge pour les maîtres de
dire tous les jeudis une messe à sa mémoire
(22 mars 1651).
Le fief formait une seigneurie appartenant vers
1490 à Jacq. Duchesne. En est sieur Gilles Frézeau
1502, mari de Renée Duchesne, Louis de Montbron
l/(26, Louis Bourel, mari d'Anne de Garguessalle,
1569, Ant. de Salles, mari d'Anne Bourel, com-
mandant en 1589 le château de Sablé pour la
Ligne, ~ et la famille jusqu'au milieu tout au
moins du xviii^s., mais elle tenait résidence au
château de Beaumont en St-Lanrent-des-Mortièrs.
La paroisse dépendait du Doyenné d'Ecuillé,
de l'Archidiaconé d'Ëntre-Sarthe-et-Maine , de
l'Election de Châteaugontier , du District en 1788
de Châteaugontier, en 1790 de Châteaunenf. —
Elle se trouva placée au cœur de la chouannerie
et devint dès le premier jour un centre de rallie-
ment des bandes. Le premier maire, Marin Mau^
gin, y fut assassiné le 13 vendémiaire an III, et
tel était l'abandon du pays, que son successeur
Jacq. Gosse, en même temps percepteur, après avoir
donné dix fois sa démission, déclarait encore en
pluviôse an IX se refuser désormais absolument à
tout service public. Le 12 frimaire précédent il
venait de recevoir la visite de 4 chouans, à qui
il avait dû remettre tous ses papiers.
Maires : Gosse, !*■* fructidor an Vlll, encore
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MIR
— 684
BAR
en charge en Tan XIH.— Armand-Jean Bernard,
15 thermidor an XIII. — Paul Hoquedé, 7 avril
♦815. — A.-J. Bernard, 12 juillet 1815. —
Touss, Guérin, 2 octobre 1830. — René Her-
rouet, 1834. — Ang. Briand, 1839. — René
Theulier, 1871.— Gustave de Rouffigny, 1874,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 198; B39i9; G Sei-^idS et Cures ;
L Révol. — Bévue d'Anjou, 1854, 1, 97 et 303. - Hauréau,
Gall. Christ., col. 645. — Tardif, Dipl. des Bois, n«* 128
et 154. — Pour les localités, voir le Port, les Bues, la
Baudière, Vaux, la Sewje, Mergot, Moulins, etc.
Miré, f., c"« de Daumeray. — Ancien fief
et seigneurie relevant de Doussé et appartenant
jusqu'au xv« s. à la famille Duchesne, dont Thé-
ritière Renée D. l'apporta en mariage à n. h.
Gilles Frézean 1480. En est dame encore en
1513 Geneviève Duchesne, femme sans doute
de Bertrand Duvan qui y fonde une chapelle le
9 décembre 1518; — vers 1550 René Grespin, sieur
des Loges, qui vend la terre à Jean Houssaie,
sieur de la Giraudière. Son arrière petit-fils
René H., mari d'Anne Tripier, revend à son tour
le 26 avril 1636 à n. h. Jacq. Avril qui fit don
de la terre à l'Hôtel-Dieu d'Angers (23 décenibre
1639), avec les fiefs du Champ-Normand et de
Fosse-Mollain.
La ferme modernisée conserve encore deux
croisées à meneaux du xvi* s. et, « annexée à
oc Fun des bouts », comme il est dit dans l'aveu
de 1618, la chapelle seigneuriale, en l'honneur de
St François, petit édifice carré, fraîchement blan-
chi, avec fenêtre à trèfle et autel daté au fronton :
i69î. — Dans un coin gtt « l'image et portrai-
«c ture » du patron, statue informe. On y voyait
de plus, an milieu du wiii*' s., celles de saint
Michel et de Ste Marguerite et deux tableaux
a Tun représentant le Bon Dieu, l'autre la sainte
« Vierge ».
Arch. de M.-et-L. H.-D. B 18 et 116-119.
Mlrebean» chat., c°* de Rahlay. — Ane.
fief et seigneurie avec logis noble et chapelle, re-
levant de Luigné. — En est sieur Erard Sala-
hadin 1414, Pierre de Boispéan 1436, Jeanne de
Plumaugat, sa veuve, 1457, René de Boispéan
1475, 1486, Perrine de B. qui fonde le 18 sep-
tembre 1510 une chapellenie dans l'église du
prieuré de Doua, René Duvau, mari de Flo-
rence de Boispéan, 1561, 1581, Ennemond de
Gourtet, 1597, mari de Mathurine de St-Manrice,
qui épouse en deuxièmes noces Guill. de Monl-
méja, 1607. La môme année la terre passe, par
ac«|uôt du 6 mars, à Franc. Davy d'Argenté,
doyen de l'Université. Elle appartient en 1680 à
Anne Dutertre, sa fille, veuve de Gab. Delaunay
de la Mothaye,— à Ant.-Jos. Pannetier en 1696,
f le 26 février 1730, chanoine de St- Pierre d'An-
gers; ~ à Jos.-Louis Barbot, lieutenant hono-
raire en l'Election d'Angers , mari de Marie-
Françoise Pannetier, 1733, — à Charles Duvau
de Chavagnes, veuf d'Anne-Charlotte de Maillé
de la Tour-Landry, remarié le 16 octobre 1759
dans la chapelle seigneuriale avec Marie-Françoise
Pannetier, veuve d'Henri-Alexandre Duverdier de
la Sorinière. qui meurt le 12 mars 1776, âgée de
81 ans. ~ Le domaine comprenait à cette date,
outre les métairies y attenantes, cinq fiefs. Charias
Duvau, resté de nouveau veuf, vendit le toot k
18 août 1773 i Mélanie-Françoise Lonet, wtmn
de Pierre Duménil du Pineau, remariée plus tard
à Ant.-Jos. Leshénault de St-Saavenr, qui pàit
guillotiné à Angers le 6 pluviôse an II. — La tem
est actuellement réunie à la Ghanvellière ec ap-
partient à M"« de Kersabiec.
La maison fut totalement incendiée pendant b
guerre. — La chapelle en existe encore, portaar
inscrit au-dessus de la porte : iîOO A. I. P. P^,
date de la construction et initiales da chasoiae
Pannetier. — An-dessus de l'autel, nn bas-rehef
en terre cuite représente V Adoration da
Mages, surmonté d'un écnsson en retief au
chevron de . . . avec deux étoiles de .», e^
chef et un paon en cœur, armes à demi-
parlantes du même Pannetier.
Arch. de M.-et-D. E 799 et 1439. — Note RaimlMiA.
Mlrebean (Gaspard de), docteur en méde-
cine, à Angers, 1540. Il était candidat à l'écheri-
nage en 1543.
MlreeoBf f., c"« de St-Rémy-en-M. — 3fî-
recourt (Et. -M.). — V. Roger.
Mlreville» quartier de Montfauc€m.
Mlrleo. — V. la Chapelle- du-Genêt et &-
Georges-du-Puy-de- la- G.
Miroir (le), m»" et vign., c»» de Brain-svr^
VAut. — Vinee apud le Miroior 1241 (Chab-
ché, t. III, f. 43). — En la paroisse de Breim-
sur-Authion, au Mirouer 1333 (St- Maori»,
Anniv., t. I). — Locus qui dicitur au Mi-
rouer 1339 (Ibid., f. 190) — Les vignes au
Mirouer 1347 (H.-D. E 22). — Via publÎGi
per quam itur de Andegavis ad locum vul-
galiter nuncupatum le Mirouer 1385 (SaiDî-
Maimbeuf, t. VII, f. 97. — Vinee apud le Mi-
rouez 1430 (Chap. St-MaimbeuO- — La terre ap-
partenait au docteur Jacques Dugué et échoit daB>
sa succession à son fils Richard en 1605 ; — à n. fe
Nie. Roustion en 1649.— Le clos presque tout eoti«r
périt de sécheresse ou de froid en 1616> an tésoi-
gnage de Louvet. Il fut replanté et conserrait u
renommée jusqu'à nos jours. On en classe les vi»
au xviii's au second rang des crus d'Anjon. L'abbt
Rangeard a chanté dans une Epltre ce vin dont fi
admire lu cUrté
A la délicatesse égale,
La douce vapeur qu*il eihale,
U sdye et U légèreté.
Miroir {Sébastien-Michel'César) , « géo-
oc mètre » ou « architecte », selon qn'on rap-
pelle, est un original dont le nom devrait laxfr
figure parmi ceux des réformateurs extravagaai^
et qui pourtant est resté absolument oétiâê
Le 6 et le 13 mars 1790, il fut par deux f&'
admis en séance du Conseil de ville pour pré-
senter, avec le plan de la ville transformée, les
idées qu'il proposait pour cette réfénérali^
nouvelle tant administrative que financière. U te
avait annoncées dans une Lettre adressée i
MM. les Membres du départ, de Maine-^-
Loire et à ceux de la municipalité cTAn^er»,
relativement à des projets de santés et
lucre f de commerce et d* embellissement, a^
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MIR
— 685 —
MIR
profit des pauvres de Vhôpital (Angers, Blâme,
in-8o, 1790, de 14 p.)- Il y proposait notamment
la construction de deux quais en retour à angles
droits, Touverture d'un canal de la Maine à la
Loire par St-Léonard. Trélazé et Sorges, — c'est
ridée reprise par M. Uouyau, V. ce nom,— et s'en
référait à on précédent IHscours sur les embel-
lissements d'Angers et à un plan publié, que
nous ne connaissons pas. Il répond dans les
Affiches du 11 juillet « aux jugements ineptes »
qu'en ont portés ses détracteurs. — Mais son œuvre
la plus singulière a pour titre : Idées patriotiques
et philosophiques relatives à cinq choses
essentielles de la législation françoise^ qui
sont la subsistance, Vémulation en général^
les impositions . V administration et les
peines criminelles, adressées à MM, les
législateurs françois en Assemblée natio-
nale, permanente aux Tuileries à Paris, et
à MM. les administrateurs de tous les dé-
partements de France (in-S», de 66 p., sans nom
d'imprimeur, datée d'Angers le 7 octobre 1790). —
C'est le véritable socialiste de 1848 avec sa
société réglementée comme en Icarie. Il est éton-
nant même qu'aucune discussion n'ait pensé à
lui.— Chaque individu, diaprés son système, doit
être tenu, dès l'âge de six ans, de porter une mé-
daille indiquant l'état de son père, son nom, sa
paroisse, son district, son département, sous peine
d'être arrêté par le premier venu, le tout pour
circuler seulement dans son département, avec
obligation d'un passeport pour en sortir.— La peine
de mort est supprimée et les voleurs n'ont d'autre
punition que de porter une médaille plus grande
avec une mention d'indignité.— Les ouvriers sont
enrégimentés et logés ensemble dans chaque pa-
roisse. Tout auprès sont installés des ateliers « de
«c travaux doux » pour les vieillards et les in-
firmes ; liberté complète d'ailleurs d'oisiveté ;
mais force encouragements au travail et à la
propreté ; tous les dimanches, un discours « très-
«( énergique de philosophie, de morale », est pro-
noncé par « un honmie de mérite », payé par la
nation.— Les gages des domestiques comprennent
trois catégories, avec gratification annuelle, « s'ils
a ont pris les intérêts » des maîtres. — L'Etat se
suffit avec un impôt unique sur les terres, sup-
prime les loteries, les octrois, prohibe l'entrée
des marchandises étrangères. Tous les grains
doivent être déclarés ; chaque commune a son
inspecteur des moissons, chaque ville son gre-
nier, chaque paroisse son marché approvisionné
d'autorité et à prix fixé par le Département.
— Détail curieux et qui de tout temps aurait son
à-propos : les députés, payés au mois, recevront
un quart en sus de gratificadon « si leurs motions
« sont philosophiques et patriotiques. » — Que
sais-je encore? Ce curieux livret, écrit d'un style
vulgaire et souvent ridicule, ne parait pas l'œuvre
d'un esprit bien assis ni sensé, mais doit prendre
rang dans la série, très-peu nombreuse en somme,
avant notre époque surtout, des rêveurs pratiques
on des idéologues. — Quérard attribue de plus à
notre auteur, sans motijf, ce semble, une brochure :
Préservatif contre la fumée, etc. (Paris, s. d.
[1801], in-8o de 24 p.), par L. A. M. J., initiales
qui ne sont pas les siennes. — M. Carriol possède
de lui le lavis à l'encre de chine de la façade nord
de son hôtel de la Bénardière, daté 1789 et signé.
Hlrolre (la), f., c^* de la Jumellière.
Miron ( ), ancien président de Grenier à
sel, retiré à la Révolution à Angers, avait laissé
des Mémoires Mss. très-importants sur l'admi-
nistration des finances, l'impôt, les hôpitaux,
recueillis par Grille, qui raconte sa mort philoso-
phique (27 septembre 1792) et cite de lui une
longue pièce de vers en quatrains français.
Fr. Grille, Volontaires de Maine-et-L,, t. III, p. 45-47.
Miron {Charles), fils de Marc M., premier
médecin du roi Henri III et de Marie deGencian,
était depuis un an abbé de Cormery et déjà en ré-
putation de grand orateur, n'ayant que 18 ans,
quand le roi le nomma à l'Ëvêché d'Angers. II
prit possession par procureur le 11 octobre 1588
et personnellement le 24 avril 1589, malgré l'op-
position du théologal Giraud, V. ce nom, soutei^ue
par son Chapitre et par la Mairie, mais réduite
d'autorité par le maréchal d'Aumont, alors souve-
rain mattre de la ville. Le prélat ne fut sacré
que le 11 avril 1591 à Tours. Il assista à St-Denis
à l'abjuration (25 juillet 1593), puis à Chartres
au sacre du roi Henri, dont il devait prononcer
plus tard l'oraison funèbre à St Denis (10 juin
1610). Mais son séjour seul à la cour dans ces
temps de passions extrêmes aurait suffi à le rendre
odieux et il annonçait le 23 janvier 1599, à la
grande joie de son Chapitre, son intention de se
démettre au profit de René Benoist. Ce projet n'eut
pas de suite et Miron perdit un vain zèle à de mal-
heureuses procédures. Un arrêt maintint contre
lui l'usage du Bréviaire romain (27 février 1603),
deux autres, l'exercice de la juridiction, dite loi
diocésaine, sur certaines paroisses, qu'il voulait
enlever à son Chapitre (1613-1616). Pour avoir in-
terdit en 1612 aux religieuses du Ronceray de
laisser passage à travers leur chœur aux proces-
sions du Sacre, il provoqua une querelle intermi-
nable, des violences inouïes. — Pourtant les statuts
imposés par ses synodes annuels, dont il présida
le plus grand nombre, témoignent d'intentions
droites et il ne tint pas à lui qu'il ne rétablit la
discipline, en obligeant tout an moins dès le pre-
mier jour les curés à la résidence. — Miron avait
assisté en 1605 à l'assemblée générale du Clergé ;
il fut député en 1614 à l'Assemblée des Etats —
et enfin s*estima heureux en mai 1616 de per-
muter son évêché contre les abbayes de St-Benott-
sur-Loire, d'Ainay près Lyon et de St-Lomer de
Blois, pour se retirer à Paris dans sa famille. — Mais
sur la désignation de Richelieu , qui craignait .
dit-on, de trop près ses brigues, il accepta encore
de revenir à Angers: succéder à son successeur
Fouquet de la Yarenne. On le voit dès le 21 jan-
vier 1621 avertir par lettre son Chapitre de sa ve-
nue pacifique et prendre possession de nouveau de
l'Ëvêché le 23 avril 1622. — Presque aussitôt re-
naissent plus ardentes les querelles de son premier
règne. Dès 1623 le prélat se déclare résolu à déserter
sa cathédrale et à transférer le service en l'église
St-Pierre. Il somme son grand-archidiacre, Ga-
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MIS
— 686 —
MIT
rande, de Vj suivre et snr son refus reicommn
nie, mais il trouve réunis contre lui tons les ordres
de la ville et le Parlement. Le Journal de Lonvet
est plein de ces débats, qui fournissent matière aux
livres d'Ëveillon, de Claude Ménard, de Boutreux
et qu'a racontés en détail Rangeard dans son Hist.
du Calvinisme. « Heureusement », comme dit
Pocquet de livonniëre, la mort du cardinal-
archevêque de Lyon (16 septembre 1626) ouvrait
un droit d'héritage an plus ancien évoque de
France, qui se trouva être Miron. Il fut appelé à
lui succéder le â décembre et fit prendre posses-
sion le li février 16i7. Mais il n'était pas encore
parti d'Angers quand une attaque d'apoplexie le
frappa, qui provoqua du moins une réconciliation
sincère avec son Chapitre. A peine installé à Lyon,
il y mourut le 6 août 16S8. Son testament, daté
du 5 juillet 1626, désignait comme exécuteurs
testamentaires son frère Louis, maître- d'hôtel du
roi, le supérieur de l'Oratoire et Lasnier de Ste-
Gemmes. — Ses armes portent écartelé au i et 4
de gueules au miroir rond à l'antique d* ar-
gent, cerclé et pommeté d^or ; au 2 et 3, de
Gencian. Son portrait en pied existe à l'arche-
vêché de Lyon ; — un autre, en buste, à Tévêché
d'Angers. — La scène qu'on lui prête avec une
démoniaque, Marth. Brossier, lui est complète-
ment étrangère et s'est passée à Amiens.
Pocq. de Liv., Coutume dTAnjou» t. Il, 1. 1, ch. 8 et 9 et
Mss. m. — Arihaud, Mss. 6S3, t. III, p. 251. — Mss. 634.
— Répert. arch., 1863, p. 284, 286. — Rangeard, Mss. 893.
— Louvet, dans la Revue d'At\jou, 1854, 11, 181 : 1855, II,
296; 1856. 1, 322 et II, 10. — Brossier, Mss. 656, I, 904.
— Dumesnil, Mss. 658, p. 328.
• Mlrot» f., c"« de VemoH-le-Fourier.
Mlrotlère (ta), f., c»* de Contigné,
Iflrquand, f., c"« de Mouliheme. — Mi-
reau (Cass.). — Mircamp (Et.-M.).
MimMgwda » vill. , c>>« de Noyant-la-
Gravoyère. — Locus qui dicitur Mesengri,
Messangrin xii« s. (D. Houss., 1653 et 1977).
— Une m^stairie appellée la Touche de
Misangrain 1640 (C 106, f. 420). — Le vill,
de Muisangré 1624 (Et.-C.). — Ane. domaine
de l'abbaye de Nyoiseau, qui le possédait dès les
premières années de sa fondation, comme Tat-
testent les bulles de 1141 et de 1184 —Une ardoi-
sière y a été entreprise, comprenant d hectares de
terrain ardoisier, à l'extrémité du filon qui tra-
verse l'Anjou du S. an N. L'exploitation date de
près de deux siècles mais à fleur de terre par des
ouvriers isolés. En 1833 seulement une société se
forma qui occupa bientôt 100 perrayeurs. Mais à
bout do ressources, elle dut se dissoudre en 1860.
Sans se rebuter ni par l'épuisement des fonds
remplis d'eau ni par les éboulemeots, une Com-
pagnie anglaise reprit en 1865 l'entreprise et dé-
pensa plus de 300,000 francs à la construction de
machines, de chemins de fer, de wagons, de deux
ateliers de forge, d'une charronnerie, de loge-
menis de tout genre, et d'un aqueduc dans le
ravin où passe le ruisseau, pour rattacher an
centre producteur la colline voisine où travaillaient
les fendeurs au nombre de 150 en 1870.
1,500,000 ardoises de toute dimension étaient
chaque mois livrées au commerce, sur le port
d'embarquement de Segré (9 Idl.)- ^ m&iMQ»d«
modèle identique, chacune avec jardinet atteBaoï.
réunies en cités rectangulaires, servaient de \ogt-
ment à autant de ménages d'oavriers, le res:i!
répandu dans les villages d'alentour. — L'expbi
tation a été mise en vente en novembre 1871. —
Reprise ^en 1875, elle était en pleine activité a
mesurait 180 pieds de profondeur sur 150 met àe
long et 50 de large, où travaillaient 180 ouvriers
en 1875, quand, dans l'ouragan du 10 etll Kr
vembre, les deux ruisseaux riverains renvahirest,
à travers les crevasses du rocher et coofondireQt fas
blocs de pierre et de terre et les machines écrot-
lées.— Il est question de rouvrir an fond nonvdia
— Le vill. donne son nom au miss, né sv h
c"« de Bourg -VEvêque, qui traverse Gombrèt
Bouillé-M., Noyant-la-Gr., Nyoiseau et se jeit*
dans rOndon ; — a pour affluents les ndss. ^
la Perdrière, de la Coudre ; — 11 ,300 met. de cocn.
Son parcours dans la C* de Bourg- rEvèque preti^
le nom de la Rivière-du-Boi^St-J^uUen.
Mlsenmé, f., c»* de Pruillé.
MIsollTe (la), ham., c°« du Champ. — Cw
carrière de phyllade pour bâtir y a été ouverte
en janvier 1866, près le pont.
Misoudain» f., c°* de Baracé.
MIssMidlère (la), f.. c»« de Lire (Eu-M); «
cl., c"« de Nyoiseau,
Missardlére (la;, ham., c^ d'Epied».
MIssisière (la), f., c»« de St-Cléfn.-de-laPi
HUssonnlère (la), c°« de Dénezé-prèt-Doml
— Le fief, terre et seigneurie (2e fa M. 144»
(G 410), relevant d'Aubigné-Briant. ~ £■ »
sieur Amauri Legros 1425, Franc. CoasDOii iVl,
Raoulet Urseau 1559; — m»» h., c»* de St-Ger-
main-des-P, — La Minsonnière xth*-xtiu* j
(Et.-C). — Ancien fief et seigneurie dont le lofii
rebâti en 1751 sur d'anciennes substmctkws, i
depuis peu été délaissé à la ferme, dajis une ^^
mirable situation, avec jardin entouré de àijmu^
modernes. La chapelle, prèslamaisoD, resteias-
chevée (arch. Bonjour). Auprès, une croix, visîur
aux Rogations, recouvre, dit-on, le corps «fa
des anciens seigneurs — L'étang, qui infes&tf
l'habitation , a été desséché. — En est sieur ■ k
Pierre Lemercier, contrôleur au Greoio* i ^
d'Ingrandes, Louis de Dieusie 1703, n. h. Aeir
Poitras, sénéchal d'Ingrandes, par son nariafe
19 février 1726, avec Marie- Anne Lefèvre, petîir-
fille de Jacq. Ollivier ; — leur fils André Poitr»
mari de Marie de Boussac, 1750 ; — anjoarJliff
à M. Boussinot ; ~ donne son nom au raiss. r
sur la c****, qui s'y jette dans le miss, de la LflT
— 600 met. de cours; — (la Petite-), f.. c"»àî
St-Germain-des -Prés,
Mlstoa41iit cl., dans le bourg de L^ouxHÛKti
Mltanean, bois, c"* de Rahlay. — Il y evs»
tait au bas sur le Layon au xv« s. un mouJifi ^
pendant de Mirebeau. — Le Moulin de MiAtt-
neau 1457 (Pr. de Doua).
Hltaliie-liaiide (la), h., c"« de St-Geor^
sur-Loire,
MlUMidlère (la), .ham., c"« de CAemtl^
dans la paroisse St -Pierre. — Ane domaîM <^
la chapelle de la Déannerie, desservie eo fi^
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MOD
— 687
MOI
Notre-Dame ; «* f., c<^ de St-Lézin^ acquise en
1692 de Ificb. Bouid par Adrien GhétonL
Mitomiale (la), c°« de Brain-sur-Long ,
SUtomiIère (la), f., C* de Jallais, dans la
paroisse N.-D.-des-Mauges.
mitau. — y. J. Daniel.
HiCré (la), cl.. c"« du PlessU-Gr.
Mitralslère (la), fa., c°« de Drain,
Mo..,, Mob..,, Mœ,,,, Mon»,,, etc. —
V. Mau , . «, Mauh. • . , Maun. . . , ces noms, pour
le plus grand nombre^ étant formés par contrac-
tion de mal.,,, et non de meum ni de mons.
Mobaealère (la), f., c°« du Bourg -cCIré,
Moeatrle (la), f., c°« de SUGermain-lès-M,
— Une partie des servitudes et de Thabitation
même est sur la C^ de Montfaucon.
Moeé» f., c°« et dans le bourg de St-Georges-
du-B. — Le vieil Moussé 1511, — Mopcé
1542 (Et-C). " Ane. maison noble appart. aux
xvi-xvu* s. à la famille de Cbampagnô, de qui
iiérite Marie de Champagne, épouse en 1660 de
Gabriel de Charnières ; «- f., c»« de St-Silvin.
Mosset (Ët.-M.).
HoeelUère (la), f., c«« do Juigné-Béné.
Hocrasse (la)> cl., c^^ de Breil. — La
Moucrosse (Cass.). — La Mocrosse (Et.-M.).
M^eimt, cl., c°« d'Andrezé (Cass.), emplace-
ment ancien d'une ferme et d'une croix, près le
carrefour de la Cbalouëre. Le populaire y place
une résidence de druides; » chat., c°^ de
Cholet. — La terre et hordage de Mau
couray 1551 (E 801) j — cl., c°« de Villedieu; —
donne son nom au ruiss., qui nait sur la c°«, tra-
verse la route départ, n» 28, passe entre la Gan-
dière et la Chétivière et se jette dans l'Evre au-
dessous de la Maison-Neuve; — 1,700 met. de
cours, tout sur Yilledieu.
Moerenlére (la), c°« de Murs ; m»» noble
(Cass.).
Meeterle (la), c»« de Brain-sur-VA, — La
Moleterie (Cass.); — h., c"« de la Jumellière.
Modelale (la), cbàt. et f., c°« de Blou, —
La MottaiB 1625. — La Modetaye 1660. —
Le lieu seigneurial de la M. 1660 (Et.-C.).
— L'habitation comprend un triple corps de
bâtiment des xvii-xvia^ s., modernisé mais
qui conserve encore la chapelle où était des-
servie au XVII* s. celle de Ramefort, et une
énorme fuie ronde, à l'entrée. En dehors de
l'enclos, une terrasse ombragée et touffue forme
bordure sur le chemin, qui sépare les dépen-
iUsees et la ferme. — La voie perrée de Longue
à Blou y était entrecroisée dans la direction de
Mooliherne à Vivy, par une voie transversale qui
n'a été défoncée qu'en février 1870, et dont j'ai vu
partie des blocs encore entassés dans le carrefour.
— Dans l'allée, à 150 mètres vers S.-E., il a été
trouvé des résidus de forges, et dans le fossé de
la route, un puits, construit en pierre.
La terre conserve le nom de Phil. Maudet à qui
elle appartenait en 15i0. — En est sieur Jacq. du
Genêt, écuyer, 1594, n. h. Olivier de la Gauber-
tière, écuyer, cornette des chevau-légers de la
reiae-mère, sergent de bataille des armées du roi
en Champagne, 1625, mari de Gabrielle du Genest.
Charles de Billon, chevalier de Tordre, 1649,
mari de Marie Guilloteau, — messire Léonard
Gousse, chevalier, capitaine dans le régiment
cardinal, 1658, — Joachim de St-Heslan, cheva-
lier, exempt des gardes de la reine, lieutenant
commandant au château de Saumur, 1660, mari
de Louise Petit, Anne Boylesve du Planty 1723.
capitaine de dragons, mari de Marie-Félicie
Eveillon; — Cécile-Aimée BoyL du P. , qui y épousa
le 18 juillet 1785 Pierre- Henri Menoir de Lango-
tière, écuyer, président â la Cour des Aides de
Clermont-Ferrand ; — Anne-Pierre Boyl. du P.,
anc. capitaine de royal-Auvergne-infanterie, qui
épouse le 24 avril 1686, en la chapelle de
Jalesnes, Félicité- Emilie de Maillé ; — en 1826
Alex. Boylesve, colonel, maire de Blou; ~ en
vente en 1832
Hodetale (la Petite-), f., c"« de Blou, vendue
nat< sur Carrefour de la Pelonze le 27 floréal au YI.
Moée (la), f., c°e de St-Lambert-des-Lev,
Moellons (les), f.. c"« de St-Satumin,
Hoenaert {Roland), maître sculpteur,
Angers, 1634, 1648, mari de Perrine Thomas,
mort en 1650. — Il signe deux actes le 13 jan-
vier 1639 (GG 34) et le 19 juin 1643 (GG 97). —
Son nom, que les actes écrivent Monart, et le
caractère de son écriture affirment sans aucun
doute une origine allemande.
Hogerle (la), f., c"» de Durtal.
Moipière (la), f., c"» de Chaudefonds.
Moifi^e, cl., c"» de Pruillé (Cass.).
Moine (la) — Fluviolus Meduana nuncu"
patus 1050 circa (Cartul. de Chemillé, f. 52). —
La Mayenne 1448, la Maynne 1476 (E 802).
— Rivière, née à la ferme de la Tortière (177 met.) ,
c°« de St-Aubin-de-Baubigné (Deux- Sèvres), qui
pénètre en Maine-et-Loire sur Maulévrier à la
Roche-Bouju, se dirige de l'E. à l'O. le long de
mille petits replis saccadés, puis vers la Gôtière,
remonte du S. au N. jusqu'au confluent du Tré-
zon, d'où son cours, largement accru, forme
une profonde courbe vers S. pour remonter vers
le N.-O. et passer au S. de Cholet, au bourg de
la Séguinière, au N. de la Bomagne et de Rous-
say, au S. de la ville de Montfaucon, du bourg
de St-Crépio, limite les départements de Maine-et-
Loire et de la Loire- Inférieure depuis le con-
fluent du ruiss. de l'Antrie jusqu'à l'extrémité 0.
de St-Crespin, près le vill. de Bournigal, et pé-
nètre dans la Loire-Inférieure pour s'aUer jeter
dans la Sèvre à Clisson, — après un cours d'en-
viron 58 kil. en Maine-et-Loire, où elle anime
21 moulins, — roulant presque partout sur un lit
de granit, bordé d'étroites et hautes gorges, qu'en-
trouvrent des perspectives charmantes. — Elle a
pour affluents les ruiss. à gauche du Rocher, de
Touvois, d'Availle, des Loges, du Puy-Gourmout,
du Pont-de-la-Rousse , de la Bégaudiôre, des
Landes, des Barbières, de l'Ergullière, de la
Boissière. de la Turmellière, de Lurette, de la
Frapinière et de l'Antrie, — à droite, de la
Saulaie, de la Charte-Bouchère, de la Rouillère,
de la Guichardière, du Trézon, du Bois-Reigner,
du Bois-GroUeau, de Pineau, de la Rivière-Sau-
vageau, de la Godinière, de la Forêt, de la Mare-
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MOI — 6
Bailloa, dn Laça, de TOrberie, de la Gensie, des
Qaatre-Etalons, de Garrot, du Pont-à-rAne, du
Donet-de-rAune, de la FoUette, d'Aiguefou, de la
Ghenillôre, de Blanchenau et de la Glamoire.
Dans son parcours à travers les Marches, de la
Séguiniôre à Glisson, elle séparait les Manges et le
Bas- Anjou, sur la rive droite, des paroisses
sur la rive gauche, exemptes de la gabelle.
Moine {Michel), père et fils, maîtres fon-
deurs, Saumur, 1723.
Moinerie (la), vig., c"« d*Andard, anc.
domaine de Tabb. de Ghaloché, vendu nal^ le
25 mai 1791 ; «• cl, c"« de Beauvau ; — f., c"«
de Brion, du nom de la famille Le Moine, qui y
résidait aux xvi-xvii« s., — dépendait de Cha-
vigné; «• cl., c°" de Ckàteauneuf; « f., c°« de
Cheffes. — Le lieu et cl. de la M. 1540
(C 106, f. 290); — f., c»» de la Ferrière; «
ham., cn« de Grésillé. — Le fief et seigneurie
de la M. 1607 (E 217), — dont est sieur René
Barjoi, du Pimpéan ; — cl., c»« de Juigné-B. ;
— cl., c°« de Montigné'leS'R. ; « cl., c" de
Noellet; — ham., c°* de Quincé, habité par
des jardiniers; •=» f., c"« de Vergonne.
Il oinerles Ges), f., c»» de Montguillon.
Molnetteries (4es), ham.. c***» d'Echemiré.
Holnie (la). viU.,cne de Cholet. — La Moi-
nye Ouvrard (Cass.); =» f., c»« de Lande-
mont. — Anc. domaine du prieuré de Ghanlo-
ceaux ; — donne son nom à un ruiss. né au N. de
la Savatterie, qui passe au S. de la ferme, puis de
la Chaperonnière, de la Pouquelière, du Quar-
teron, traversant du N.-E. au S.-O. tout le centre
de la c°e, sur un parcours de 4,800 mot., et s*y
jette dans la Divalte ; — f., c»« de St- André-
de-la-M.; — h., c"» de St-Christophe-du-B.
— La Mesnie (Et.-M.). — La Moesnie 1637
(Et. -G.). — Avec anc chapelle annexe du prieuré
de St-André-Goule-d'Oie, paroisse de St-Aubin-
des-Ormeaux, près Tiffauges, en ruine au xvii's.,
quoique chargée de deux messes par semaine, et
alors rebâtie. On y a trouvé tout près une tombe
encalcairo coquillier; — f., c"« d*Yzemay.
MolBie (la Grande-), f., c°« de Maulévrier;
« f., c»« de St-Rémy-en-M. — Anc. dépen-
dance de l'abbaye de Bellefontaine, par donation
de Jeanne de la JumelUère en 1397. L'abbé ren-
dait aveu au Petit-Montrevanlt et devait chaque
année fournir à la seigneurie le plus beau porc
du domaine ; =« (la Petite-), m*" à vent, c»« de
Maulévrier ; « f., c»« de St-Rémy-en-M. —
La Petite Moitié (Et.-M.). — Ancien domaine
de Bellefontaine.
Ifoliis-qae-iieii, cl., c»* du ToureiL —
Une maison appellée le chasteau de Moings-
que-rien 1667 (St-Maur), — dans la paroisse de
Bessé.
Métré (le), chat, et f., c»* de Sceurdres. —
La terre, fief et seigneurie de M. 1540
(G 105, f. 243). — Anc. fief et seigneurie compre-
nant au x?i* s. pour domaine, avec la maison
seigneuriale, deux métairies et deux closerios et
relevant de la Bodinière en Gontigné. — En est
sieur n. h. Vespasien de Vrigné qui y fonde le
11 février 1490 au château, la chapelle sous Tin-
B — MOI
vocation de la Trinité; -- Math, de Vrigné 1517,
Gabrielle ie Vrigné, veuve en 1600 de Jean de
Champagne, René de Ghampagné 1615, son fils,
dont la descendance possède la terre jusqu'à U
Révolution. ~ Guill. -François de Champagne ,
mari d'Anne-Renée de la Planche, rend aven ea
1757 pour son « château composé d'an grand
« corps de bâtiments, où est sa demeure, on jar-
« din, une tour au bout dn dit bâtiment, une
« chapelle, une cour, le tout entouré de doaves
Œ et fossés avec grand portail et ponts-levis ». —
La famille n'y résidait plus déjà depuis plusieurs
années en 1772. — Vendu le 19 nivôse an VlU
par le marquis René-François de Champagne ai
notaire Bonneau-Toucheburon, de Ghâteaugon-
tier, pour une rente viagère de 4,925 francs, qai
se trouva amortie dès 1807, le château a été
reconstruit en 1810 et n'offre d'ailleurs de remar-
quable que ses charmilles de 8 à 10 met. de haa-
teur. sur double rang, citées parmi les {das
belles de France.
Moiré (\e Petit-), f., c»« de Sœurdra,
acquise le 13 août 1699 de Nie. de Saronnièrei
par les Carmélites d'Angers, sur qui elle est ven-
due nat* le 21 avril 1791.
MoiroB, ham.. c^*> de la Comuaille^ à la
source du ruiss. qui prend son nom et se jetie
dans TErdre. à 7,600 met. plus loin, grossi dn
ruiss. de la Giraudaie, — V. Moulins-Moiron;
— ham., c"» du Louroux-B. — Dans la chw-
naie voisine on a enterré sur la fin du xvi* s. de
nombreux morts de peste. — Le domaine, appart
à IL Gérard, fut cédé par lui le 11 mars 1780 aa
Chapitre de St Maurice d'Angers, sur qui il fat
vendu le 9 février 1791 ; — (le Petit-), ham., f
de la Comuaille,
Hoirons (les), f., c»« de St-Clément-de-
la-P. — Moiron 1639, Moeron 1700 (Ei.-C.).
Moisandière (la), f., c°« de Durtal; »
ham., c»« de JwoardeiL — La maison et jar-
din de la M. 1540 (G 106, f. 463). — En est
sieur en 1540 n. h. Pierre Sebille. gendre à»
Guill. Leloup ; — en 1572 François Sebille qui, par
testament du 12 août, légua 200 liv. pour marier
deux filles pauvres de la religion protestante. —
Le tenancier relevait du seigneur de Jnvardeil, &
qui il devait 2 s. 6 d. de service et 100 poires,
100 melles et 100 prunelles de haie. — Le retrait
lignager en fut réclamé par Ayrault dont la
famille possède la terre durant tout le xvii« s. ;
-• ham., c°« de St-Georges-sur-L,
Molslnlére (la), f., c'**' d^Auverse, renom-
mée jadis pour ses poches d'écrevisses.
Mblssardière (la Grande, la Petite), ff., c"
deMarigné. -^ A dame Jacquine Rétif 1594,
Joachim Jollivet 1750. Franc, de la Grandière 1755.
Moissiomiiére (la), f.. c°« d*Andard.
MoIssoBnlère (la), cl., c"« de Jallais. —
La Mouessonnière 1459 (E 1047). — DomaiBe
relevant du Planty. — En est sieur Franc. Béraut,
écuyer. 1459. René Deshommeaux 1536, Glande
de Gornulier. président à mortier au Parlemeol
de Bretagne. 1685. Toussaint de Gornulier, qai
la vend en 1701 à Louis Gonrdon ; — ham.. c*
de St'Florent-le-V.
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MON — 6
■olMOBS (les), cn« de Vilîebemier (Cass.).
Holaines (les), viQ., c^* de Mazé.
Molande» t, é^« de Chantocé,
Holans (les), f., c»« de la Possonnière. —
Xra closerie des Molléans 1610 (Ghap. St-
Martin), — Moléans (Cass.); — f., c" de St-
Silvin, avec « grand corps de logis, futaie,
c laboars, landes », dépendant en 1616 de la suc-
cession de Tavocat Donatien Goiscault ; — donne
son nom à on ruiss. qui se jette dans le miss, du
Gué-de-Mazé, après 600 mot. de cours. — V. les
Molons.
Molay, vill., c»' de St-Just-sur-Dive. —
Ancien domaine de la prévôté d'Antoigné, dans
son fief de Monvau. — Les habitants prétendaient
avoir le droit d'envoyer pacager leurs bestiaux
sur les communs d'Antoigné et de Bron, depuis
le mercredi saint jusqu'après les vêpres de
Pâques, pour rester libres de suivre les offices
divins. Une sentence du 13 août 1616 les débouta
de ces prétentions. — Le 6 février 1731 un
incendie , qui prit naissance chez la veuve
Dovalle, y détruisit 23 maisons. — Un même
sinistre, dans la nuit du 9 au 10 janvier 1T78,
anéantit totalement la moitié du village, 54 mai-
sons ou granges, en endommageant cruellement
les plus épargnées, sans qu'aucun des habitants
pût presque rien préserver. V. G 1645 et les Af-
fiches du 30 janvier. — Un pauvre tisserand qui
voulut sauver une pièce et son métier, y périt. —
11 y existait une chapelle aujourd'hui disparue.
MoienéinuM CoÈ^tanM, Y. Monnais;
« Cïetnelll, V. le Jumeau, c"« de Mêlay;
— «{f^fmi, y. VHirôme.
Moleray, m»" b., c"« d* Angers N; -« (le
Grand-), ham., c"« d* Angers N.
Moletterie (la), f., c»« de Grésillé (Gass.);
-* c»» du PlessiS'Gr,, m«° n. (Gass.), près d'Ai-
grefoin, à TE.
Molière» ham., c'« de Clefs; =■ bam., c" du
PlessiS'Gr. — Un herhergement sis en la
paroisse du Plesseis au Gramaires appelé
Molières 1496 (G Ghap. St-Maurille).
Molière (la), f.. c"« de Brain-sur-Long. ;
— f., c« de Durtal; — f., c"« de VHôtelle-
rie-de-Flée; — f., c"« de la Potherie. —
La Morlière (Gass.); — ham., c»« de Ste-
GemmeS'd*A. — La Morlère (Et.-M.).
Mollèresy chat., c*>« de Beaucouzé.-^ Mole-
riœ 1040 circa (Gartul. de Sl-Aubin, f. 34). —
Feodum de Moleriis 1209 (H St- Aubin, Mol.,
I, 18). — Moleres 1231 (Ib., f. 15). —Molieres
1337 (G 341). — Ane. fief et seigneurie qui don-
nait son nom an xi* s. à une famille do che-
valerie et relevait de Rochefort- sur -Loire. Il
fut acquis au xii* s. par l'abbaye St- Aubin
d'Angers. En 1209 le cardinal de Ste-Marie, de-
venu abbé , en gratifia Geoffroy , son prédé-
cesseur, pour prix de la démission faite en sa
faveur. Mais le domaine fit après lui retour
à l'abbaye. G'était comme la maison d'été de
l'abbé, qui plus tard même, quand il l'afferma,
se réservait dans tous les baux, jusqu'en 1698,
son logement au-dessus du portail. — En dépen-
daient deux métairies : l'Ardillère etlaTribalierie,
II
I — MON
des taillis, des futaies et la dlme des Grifferais
en Savennières. Le logis en existe encore, tel que
le rebâtit en 1501, sur ses fondations antiques,
l'abbé Jean de Tinténiac, qui eut l'honneur d'y
recevoir le roi François !•»• et sa cour en juin
1518. Il s'y relira, en se démettant de son abbaye
et y mourut le 8 juillet 1525. — M. Guilhem, à
qui appartient a^jourd'hui le domaine, par héri-
tage de Thibault-Ghambault, son beau-père, y
réside avec son gendre, M. le général Lacretelle.
La grande cour est précédée d'un haut portail,
ouvrant par une baie en anse de panier et for-
mant un corps d'habitation , flanqué de deux
tourelles à toit pointu et lucarnes couronnées
d'une coquille avec fleuron en amortissement;
chaque face centrale porte sculptée une salamandre
dans le soubassement de la croisée inférieure à
double meneau de pierre; aufatte, une belle lucarne
avec rampants à crochet, tympan écussonné, chou
frisé en panache et les armes récemment sculptées
et peintes des Tinténiac. Auprès, à gauche, s'ou-
vrait un souterrain, fermé intérieurement par une
forte grille et depuis longtemps condamné mais dont
un massif de figuiers indiquait rentrée. — Le châ-
teau présente la forme d'un simple carré long,
avec lucarnes décoratives, flanqué sur la face
antérieure de deux tours, la face opposée accolée,
au centre, d'une troisième tour, à pans coupés
jusqu'au premier étage, carrée dans l'étage supé-
rieur. Sur la droite attient la chapelle, adossée
en partie au pignon, dont le lierre envahit l'unique
croisée ogivale; à l'intérieur trois tableaux à
l'huile représentent le Couronnement de la
Vierge, Ste Catherine et une Sainte martyre,
signés : Nidelay, à Paris, quai Malaquais, 7.
Ge charmant manoir, abrité par une magni-
fique futaie, vient d'être complètement restauré
sous la direction de M. Bibard. Deux dessins en
ont été donnés par M. Morel dans ses Prome-
nades artistiques , un autre par M. Gam.
Robert, en tête de sa Légende du château de
Molières (Angers, Lachèse, 1874, in-4<» do 20 p.,
avec encadrements de fleurons rouges).
Arch. de ll.-et-L. H Abbaye St-Aubin. Les titres de Mo-
lières forment 16 toI. ia-fol.— Roger, p. 125. — Bourdigné,
t. II, p. 324. — Affiches d'Angers du 14 mai 1822.
MoUères (les), f., c°« de Beauvau, ~ Il y
existe tout auprès un petit dolmen,
Melnyer {Gilles), sieur de la Grange, doç'
teur-médecin, Saumur, 4705, 1729.
Moiomalère (la), ham., c^* d*Angrie.
Molons (les), C* de St-Satumin-s,-L» -^
Ane. fief et seigneurie, relevant du Breil en Gou-
ture. — En est sieur Jacq. Rogeron 1472, —
Pierre Desportes, feudiste, par acquêt en 1769»
de messire Thomas Nepven d'Urbé; ■■ ham., c"*
du Voide. — La maison noble des Mollanê
1600 (G Gnre). -* Les Mollans (Gass.). ^
GuilL de Molon 1050 circa (Gart. de Ghemillé,
ch. 37). — A d"« Louise Deshommes 1574, —
n. b. Glande Lemeignan 1647. —V. Les Molons.
Molotrie (la), c»« de Montilliers. — La
Maloterie (Gass.).
Momerale (la), f., c»* de Chemillé. '
Mon,.. — V. Man,,,, Maut...
44
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MON
— 690 —
MON
Mon (la) , c»« d'Angers , près la Pantière
(Cass.). — C'est sans doute le vient Amons,
que le comte Foulques donne en 1118 à St-Sau-
veur de Langeais avec des prés et divers tenan-
ciers dans la vallée de Fosse. Cette localité, que
son titre de uicus assure importante, a complète-
ment disparue et n'est plus actuellement men-
tionnée au recensement ni sur les cartes, — mais
il n'est pas rare de rencontrer dans les environs,
sur les talus, dans les chemins, des briques à
rebord provenant de ruines disparues.
Honac, c"« de Chigné. — Entre Mon-
nac et le grand Cleray 1457, — Le lieu,
demaine, estraige et herbergement de Mon-
nac 1462. — Le domaine, fief et met de M.
1578 (G Cure). — Dépendait de la terre du Bien
et relevait du Plessis-au-Manceau. Le nom n'en
était plus porté dès le xvu* s. que par une
famille, tandis que la terre avait pris celui du
Nac, qui reste encore à une ferme.
IHonardières (les), cl, c»« de Maulévrier.
Honasserle (la), f., c»« de Noyant s.-le-L.
Blonbraii (Alexandre-Nicolas de Buxaolt,
marquis de), né le 6 septembre 1783 à Monbrun
(Deux-Sèvres), et élevé dans l'émigration, rentra en
France en 1801, prit du service en Westphalie en
1809, où il était inspecteur aux revues en 1812, fil
ainsi les campagnes d'Allemagne et de Russie, et
par arrêté du 15 février 1814 passa au service de la
France comme adjoint provisoire aux commissaires
des guerres. Il se rattache à l'Anjou en épousant le
24 septembre 1816 Henriette-Charlotte de Con-
tades-Gizeux, et vient s'établir définitivement à
Angers en 1828 avec le grade de sous-intendant
de 3« classe, passant le 11 juillet 1835 à la 2« et
4 mois plus tard (25 novembre) à la 1^» classe de
son grade. 11 prit sa retraite le 5 février 1845 et
y est mort le 9 mars 1863. Il était cheva-
lier de la Légion d'honneur depuis 1820, officier
depuis le 27 avril 1838. Homme du monde et
d'esprit distingué, il possédait comme composi-
teur un véritable talent, qu'atteste une série
d'élégantes publications.
Il on4^, f., c"« de Faveraie (Cass.), par cor-
ruption du nom de la famille de Meaussé.
Honcean (le), cl., c"« de Morannes; «=■ (le
Bas-), f., c" de Morannes; « f., c"« de
SceurdreSj vendue nat* le 17 ventôse an VI sur
la Houssaie. — V. le Mousseau.
Honeeaux^ vill., c»« d*Andard. — Ane. flef
et seigneurie, relevant de la Roche-de-Monceaux,
dépendance de la Haie-Joulain, avec manoir
noble, chapelle, cour enclose, jardin, taillis, ave-
nues de noyers, pièces d'eau, droit de moyenne
et basse justice. — En est sieur n. h. Martin de
Domagné 1612, Abel Avril, qui fonde le 9 mars
1677 la chapelle en l'honneur de la Vierge, Louis
Avril, lieutenant civil et criminel au Grenier à
sel d'Angers 1686, Jacques-Charles de la Bérau-
dière 1760, sa veuve Marie-Placide-Eugénie de
Collasseau 1783, 1795. — Ses enfants ayant émi-
gré, le mobilier fut vendu nat^ le 29 frimaire
an m. et la terre le 9 messidor an IV; — ap-
part. en 1810 à M, Gaignard ; « (le Bas-), f.. c°«
d'Andard.
Honeeavx, f. cb* de Daumeray, — G.it
Mucellia 1080 circa (Pr. de Daam.» eh. 15). -
Terra de MonceU 1064-1084 (Ib-, ch. 14). -
Terra de Monteolia 1114-1134 (2« CartaL Si-
Serge, p. 165). — Moncelli 1150-1168 (Ib., p. 165;
— Maaura de Muncellis 1114-1134 ''Ib. . p. 160;.
— Ancien domaine du prieuré de Danmeray ai
xin« s. — Celui de Juignéla-Prée y percevait U
dtme. — Aliéné depuis, il appartenait en 1768 i
Franc. Gorse; — ham., c»« d*Etriché, — En ea
sieur Pierre Aubery 1615, 1651.
JHoBeeanx (Maurice) , docteur -médedi.
1596, rççu en la Faculté d'Angers le 6 février 1588.
Honcelaie (\a), f., c°« de VHôteUerie-de-F
— Moncelois (Cass.). — En est sieur Riesê
Vignois 1640.
Honeelet (le Grand, le Petit-), f. et d., e**
du PlessiS'Macé. — Borderia de Moncektt
1334 (G 440). — Le lieu de Monceloir 15»
(C 106, f . 363). — A la première de ces dates k
domaine dépendait de la paroisse de la IfembroSe
et était arrenté à Jean de Quatrebarbes. — Et
est sieur en 1540 Ch. de Cleers, mari d'Isabea
Tatin, qui le relevait de Juigné.
Honeellerie (la), f., g^« de Juvardeil, asc
domaine du prieuré de Cellières, venda nat* k
24 mars 1791 ; — f., c»« du Lion-dTA. ; — L
c»« de Sœurdres.
Moncelllère (la), ham., c»* de Chaudron
— La Montselière (Cass.). — La ikfousttK
Hère (El.-M.); =f., c»« de Daumeray. — T
la Mancellière ; =• f., c»« de Feneu ; = f., c"«
de Nuaillé\ «= ham., c"« de St-Ma^airt-en
Mauges. — En est sieur Gilles de Peillac, pir
Marguerite Bussonneau, sa femme, 1540 ; — à
Françoise Licquet, veuve de Ch. Lelièvre, 1638;
-= f., c"» de la Tour-Landry. — La Mo
sellière (Et.-M.); « (la Petite-), t., c*^ é^
Tout-le-Monde.
Honeharderie (la), f., c»» d'Angers (Cass!
Honehausserie (la Grande, le Petite-), £.
c°e d*Echemiré.
Honeonsu (Pierre), né à Bauné le 96 ao4t
1756, fils d'un garde de M. de Contades pour si
terre de l'Epinière, était parvenu, grâce »aî
doute à cette protection puissante, an grade àt
lieutenant de vaisseau avant la Révolution, fœ
allait lui ouvrir une libre carrière. Il était pas$é
capitaine et commandait V Indomptable an coo-
bat d'Algésiras, quand il y fut tué i son bord
(6 juillet 1801).
îfoMiletNeMa. — V. Vauhoyer,
Monden (. . .), d^ en médecine, à Baugé, 17S3
Honderie (la), c"» de la TessoualU.
Hondésir, cl., c"" de Ste-Gemmes-sur-L.
HondUIé, f., c"» de Vem. — Ancien W
et seigneurie relevant de la châtellenie de Yen;
appartenait à René et Marguerite de Dieusie 1657.
Suzanne de Dieusie, veuve René de Fayan, 1696.
Armand-Jean de Fayau 1778 ; — donne son ocn
au ruiss. né sur la c"*), qui s'y jette dans THiSB-
mée ; — 2,600 met. de cours.
Moiidliiayt f., c^* de Bouchemaine. — Abc
domaine de l'abbaye de la Roe, vend a nal^ hs
13 janvier 1791.
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MON
691 —
MON
Hondomé» f., c^* d'Etriché. — Ane. maison
noble, dont est sieur n. h. Charles Leroy J619,
messire Pierre Labbé, chevalier, 1632, messire
Prégent le Petit de la Besnerie, -[ le ^ janvier
1688, Pierre Jallet, écnyer, officier au régiment
de la Gervaisais, 1720. — Auprès de la ferme, à
PoDtrée de Tancien chemin qui mène au Plessis-
de-Chivré s'élève une croix de pierre, sans or-
nement, plantée sur une large et épaisse dalle
qui recouvre une haute butte en assises irrégu-
lières de pierres brutes.
HondoaeleiiXy ham., c"« de la Chapelle-
St'Laud, — Mondoucias 1683, — Mondou-
deux 1739, — Montdoulivieux 1747 (Et.-C).
— Montdoucieux 1750 (Et.-C. et Cass.). —
Montaucieux (Rect. et C. C). ~ En est sieur
n. h. Henri de Collas 1680; — René de Charbon,
chevalier 1735, 1750, mari de M. Cb. de Mas-
seilles, qui y résident.
Mondonet, f., c"« de la Comuaille; —
donne son nom au ruiss. né sur la c°®, qui s'y
jette dans le ruiss. du Croisel ; ~ a pour affluent
le ruiss.de la Hamonaie; —2,650 met. de cours.
Monet {Pierre), maître fondeur, mari de
Louise Viable, Angers, 1716.
Honfoalenry f., c°« de Clefs, — Mont fleur
1652 (El.-C). — Maufouleur (Cass.); « f. , c»«
du Tremblay . — Le fief et seigneurie de Mon-
fouleur 1540 (C 105, f. 358). — Maufolleur xvi-
XVII» s. (Et.-C.). — Monfouleur 1599 (Ib.). —
Ancienne maison noble relevant de Rochediré, où
résident Math. Uellaud, écuyer, 1540, Claude Le-
clerc 1599, qui épouse en 1622 d"<' Elisabeth Le-
clerc, Jacques de Ruys, écuyer, mari de d"« Jac-
quine du Ferron. 1653, Charles Prévost 1682.
Hon^rrean» f., c°« de Noyant-la-Gr. —
Nouegarreau 1621 (Et-C). — Montgarreau
(Cass.).
MoBgazon» c^° d'Angers, près St-Léonard,
autrefois Le Colombier. — Domus apud le
Columbier in parochia Sancti Leonardi 1308
(H St-Aubin). — Le Grand, le Petit-C» xvn«-
xviii"3.— ies Colombiers (Cass.).— Le domaine,
sis à Tangle de l'ancien chemin des Ponts-de-Cé aux
Banchais, appartenait à l'abbaye St-Aubin d'An-
gers qui l'aliéna à emphytéose en 1308. — En est
sieur Jean Binel, docteur ès-lois, 1465, Jean Le-
camus, juge de la Prévôté, 1513, Jean Courtin,
juge ordinaire de Baugé, 1659, de qui l'acquiert
cette année le 14 mai Pierre Lescuyer, sous-
chantre de St-Julien d'Angers. Renée Suhard
partage son héritage avec Pierre Bouclerc qui
réunit le tout par acquêt en 1716; — Marie-
Charles Petit de la Pichonnière en 1779. — Depuis
au moins le xvifo s. et jusque vers 1760, exis-
tait une double perrière d'ardoise, joignant les
deux domaines, Tune et l'autre noyée en 1780 et
abandonnée. Claude Ferré, perrayeur, et Michel
Ghâtelais, fermier, s'associèrent en 1784 pour re-
prendre Texploitation sur le Petit-Colombier, où
le curé de St-Julien, Huchelou-Desroches, avait
une maison et*une ferme, arrentées à vie à la
dame Bault ; mais leur entreprise fut interdite,
comme trop voisine de l'habitation et menaçant
l'existence de sources qui alimentaient un ancien
vivier public. -^ Le ruisseau qui descendait de la
carrière à la Trousselière formait la séparation
des paroisses de St-Léonard et de St-Aug«stin.
Le domaine a pris le nom de l'abbé Loir-
Mongazon, Y. ci dessus ^ p. 536, qui en a fait
don à l'Evôché par acte du 5 février 1836, auto-
risé pour acceptation par une ordonnance du
13 novembre suivant, à la charge de l'affecter au
Petit-Séminaire et de servir uue rente de 650 fr.
au desservant de la Blouère. La valeur seule du
sol était estimée 200,000 fr. ; d'immenses bâti-
ments étaient dès lors en construction. — On dit
le Petit'Mongazon ou Saint-Urbain, pour
désigner une succursale voisine , dont les études
sont spéciales.
Arch. do M.-et-L. E 39; G St-Eloi, Censif ; H St-Aubin ,
Molières et Lesvière, Ballée,
Honfi^azon, c"» di'Aubigné. — Le lieu de
Montgazon 1615 (G 424); — donne son nom
au ruisseau né sur la commune, qui s'y jette
dans le Layon. — Le ruisseau qui descend
de M. à la rivière du Layon 1675 (Ibid.);
— a pour affluent le ruisseau du Grolay;
— 1,900 met. de cours. — Les plans de la sei-
gneurie d'Aubignô (xviit* s.) lui donnent le nom
de ruiss. des Boulelinards ; «* f., c°« de Che-
millé. — La met. de Maulgazon 1540 (C 105,
f. 143). — En est sieur n. h. Pierre de Mêlay
1540, messire Gilbert de la Haie, chevalier, de-
meurant à la Grande-Savaudière, 1668; — (le
Grand-), cl.. c"« de St- Barthélémy, — Mau-
gasum in Pignoneria 1120 circa (Cartul. de
Fontev. , ch. 515). — Malgason 1185-1188
(H.-D. B 28). — Maugaszon 1229 (St-Aubin,
Mense Conv., t. I). — Ane. maison noble rele-
vant d'Echarbot. ~ En est sieur n. h. René Gai-
lard 1672, doyen de la Prévôté d'Angers, — sa
veuve Jeanne Pannetier 1691, — Olivier Gallard,
chanoine de St-Maurille, 1712; — (le Petit-), f.,
c°« de St' Barthélémy. — Le lieu de Mauga-
zon en St-Si7wm\4521 (Chap. St-Pierre). —
Appartenait à M« Jean Ogier, licencié ôs-lois, 1521.
Moii^azoB-da*RiilsseAiif f., C'de Saint-
Barthélémy.
Honfi^eaadiëre (la), f., c<>* de Chambellay,
— La Mangeaudière (Et.-M.).
Hong^lllére (la), ham , c>" du May,
Monf^ville^ mo° b., c"« de Varennes-sous'^
Montsoreau. — Moncheville (Cass.). — La
tradition y place une église antique, ou tout
au moins quelque prieuré, monachorum villa.
Dans un champ triangulaire assez élevé, vers N.
et aussi en abaissant le chemin, se sont ren-
contrés grand nombre de cercueils en tuffeau,
forme d'auge, la plupart remplis d'ossements,
le tout employé dans le remblai neuf. — Aucun
acte connu n'en fait mention avant le xvi* s. Ce
n'est plus dès lors qu'une seigneurie, dont le ma*
noir subsiste encore, construit en partie en belles
briques rouges et en colombages de bois, avec
une jolie fenêtre à meneau et moulures sur le
pignon nord ; dans la chambre haute, une chemi-
née remarquable, le manteau décoré d'une
guirlande de petites ogives ; au centre, un écusson
et la date 1517. — En est sieur Moïse d9 Richau-
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MON
dean, mari de Barbe de Monge ville, 1556, Florent
de R., écayer, mari de Françoise de THopitaii,
1610, W27. Geoffroy de R. 1630, Pierre-Bernard
de R. 1785.
Mongiletf m»», c*" de Juigné-sur-L. — Le
village de la Motte-GileUe 1612 (Et.-C. Erigné).
Hongloiinlère (la), f., c»« de St-Martîn-
du- Bois, — ILa Montguillonnîère (Et. -M.).
Mon^odlB ( ), prêtre du diocèse d'An>
gers et qaelqne temps professeur de rhétorique
à Beaupréao, fut reçu chanoine du Chapitre de
Saint-Pierre le 26 novembre 1768 et nommé
secrétaire le 2 janvier 1769. Il en était procureur
an moment de la Révolution, et se signala dès le
début par son Avis au Tiers^Etat de la pro-
vince d'Anjou (in-8o de 22 p., 1789, sans nom
d'imprimeur ni d'auteur). C'est un libelle de style
vulgaire et de verve triviale, où la résistance la
plus aveugle à toute idée nouvelle a le tort de
s'affirmer encore par l'invective et la provoca-
tion. Il prend à partie a ces hommes qui ont couru
« le monde pour- apprendre à mentir de ma-
a nière à se faire un nom », et Volney riposta de
sa bonne encre par la Confession d^un pauvre
roturier angevin (in-8<» de 19 p.). Notre cha-
noine,colosse de près de 6 pieds, d'esprit turbulent et
jovial, ne s'étaitd'ailleurs jusqu'alors fait connaître
que par une nuée de petits vers ou d'épigrammes à
l'adresse des dames ou du curé Robin, qui circu-
laient en toutes mains. J'en ai vu un petit re-
cueil manuscrit qui débute par un Bouquet à
M°^ Vabhesse du Ronceray en i7Si, une
Epître à M. Cotelle, une Ode au comte de
Provence. On citait surtout dans le temps son
Ode à Voltaire, qu'il lui adressa pour le con-
vertir; — et les Affiches du 7 janvier 1785 ont
publié des vers de lui sur le mariage de M. le ba-
ron du Landreau avec M™* d'Escoubleau de
Sourdis. Ses vivacités de tout genre l'avaient
exposé à son tour à nombre de « mongaudinades »,
dont j'ai eu en mains aussi toute une série,
et où ses émules en poésie malmènent rudement
a le gros homme à lourde babine », avec notes
en prose pour que tous les coups portent mieux.
— On dit qu'il fut surpris au moment où il re-
joignait l'armée vendéenne, après le siège, et fu-
sillé à la Fontaine-Frottepénil.
Mon^onty ham., c"« de Daumeray,
Mongrière (la), ham., c»* de Châtelais.
Mongiison» c"« de la Potherie, — Ancien
fief ccnsif qui devait une dtme à la Fidélité
d'Angers. — En est sieur Louis Nouet 1662.
Mongnlgnon* ham. , c°« de Luigné, — La
met, de Montgueignon 1636 (Et.-C. Saulgé).
^Autrefois avec petit moulin, démoli vers 1860.
^ En est sieur Pierre Chauvet 1478, 1509, Elle
Cadu 1548, Claude de la Jaille 1567, Jean Leclerc
des Eméraux 1737 ; il percevait une dtme dans un
canton de la paroisse de Brigné. dont les bornes
furent plantées d'un commun accord avec le curé
le 6 février de cette année; -^ Goullet de la
Ferronais en 1790, sur qui la terre est vendue
nal* le 25 prairial an IV.
MoB-Idéet cl., c»» de Contigné; =a cl., c"*
de Feneu ; — cl., c»» 4e Parce.
■•B4LolBir« f., e>« de Corzé.
Moimmle fla), cl., c"« d'Angers E. — Ane
dépendance de HiUepied; — cL, c"« da Plestiê-
Gr. — Lamonet (Cass.) ; ■■ cl., c»« des PonJU-
de-Cé\ — (la Petite-), cl., c»« du Plessis-Gr.,
— alias le Petit-Nantilly, — dépendait jus-
qu'en 1811 de Brain-sur-l'Authion.
Moiinatrie (la), f., c»* de Marcé. — La
Monarie (Et.-M.). — Ane. logis, autrefois avec
chapelle fondée par la veuve de Jr-an Vaslin h
15 août 1517. — Dépendance au xYm* s. d'un
chapellenie desservie en l'église paroissiale dotf
la terre prenait le nom : Le lieu de la chapéik
Saint- Jean de la Monairie 1786 (G Gore) ; —
vendue nat^ le 20 mai 1791.
Monnaiêm — V. Monnet.
Moiiiialst forêt domaniale. — Molnesrmn
1060 circa (Epit. St-Nic, p. 48). — In Molneis
1060-1067 (Cartul. du Ronc, Rot. 1, du 28). -
Boschus qui dicitur MulniaciLs 1060-1063
(1«' Cart. St-Serge, p. 302). — Monnes lOTO-
1096 (Epit. St-Nic, p. 16). — Exempla de
Mulnesio 1106 (Ib., p. 63).— Foresta Motnt-
sii 1210 (H.-D. B 114, f. 2). — Foresta de Moo-
nays xiii« s. (Mss. 637, f. 12). — La. forest
Monnoys vous nomme Où déduit prennent
maint noble homme 1374 (Trésor ^E, et
Fontaines). — Elle comprend 797 hecL 96 lies
et s'étend sur les c^"** de Jumelles, Mouliherne et
Vernantes, traversée presque au centre par te
miss, du Racinay. Ses principales esseDces sont
le chêne sessile, le chêne pédoncule, le cbêne
pubescent, le hêtre, le charme, enfio Votmt
pédoncule mais en petite quantité. — Elle ht
cédée par le roi à Pierre de Roh&D, en mèm
temps que la forêt de Chandelais et fit rettwr
aussi en 1516. — Le Domaine l'a aménagée à
100 ans par les règlements de 1580, 1667, 1784,
— à 150 ans en 1827 ; — de nouveau en 1845.
par coupes séculaires ; — en dernier lieu, par
décret du 17 mars 1866, à 120 ans.
Holiiimis» chat. , m*° et f., c"* de JumeQes
et par extension de St-Philbert-du-P, —
Locus de Mosnes 1159 (Cartul. de Grammoat,
f. 1). — Fratres de molendino Constancii de
Monnaye 1237 (Ib., p. 875). — Ane. prieuré de
l'ordre de Grammont dans la forêt de MoBDais.
La charte, conservée dans les Archives de l'a^
baye, en attribue la fondation au comte Heori II
à la date de 1159; mais elle est démontrée
fausse, et il me semble ressortir d'autres titres,
que les religieux furent appelés dans le pays psr
le seigneur d'Avoir, qui leur fit don^ Yers U fa
du xit* s., d'un moulin à eau dit le numira
Constant ou Constantin, avec maison et dépee-
dances où ils s'établirent en en prenant quelqttf
temps le nom, Fratres molendini ConstantU
1237, Fratres domus de MoUcostant lass.
— Le seigneur de Longue était tenu , en veita
d'une obligation, dont il n'est pas fait mee-
tion dans la charte d'Henri II, de, désigner, daas
la classe moyenne de ses bourgeois, un c boa
« homme », qu'il déchargeait de toute redevaBce,
en l'attachant au service des religieux. — L'ha-
bitation fut saccagée et et peu près détndte par
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— 693 —
MON
les Afiglais et les gens d'armes vers 1420-1421, el
dorant 20 ans exposée à tons les pillages des
garnisons du Lude, du Mans, de la Flèche. Les
religieux se réfugièrent à Ramefort et obtinrent
du roi Charles VII (2 janvier 1442 n. 9.), l'auto-
risation de fortifier leur demeure avec murs,
fossés, palissades, ponts-levis dont l'enceinte cou-
verte par le Lathan, renfermait dès 1445 ce qu'on
appelait « la franchise de Monnais s, église
dédiée à Si Etienne, cloître, maison avec donjon
crénelé, cimetière, cour, jardin et un double
moulin à blé. En dehors en dépendaient des bois,
des taillis, des garennes, 3 métairies et un second
mouUn dit Moulin-Neuf, en tout 350 à 400 arpents.
— Un bref du pape Jean XXII y avait annexé
en 1320 le prieuré de Breuil-Bellay, V. ce mot.
Prieurs : Pierre Bruacart, 1209. — • Benoit,
1330. — Bernard de Castres, 1342, 1356. —
Jean Cromières, 1390. — Jean Suhard, 1393.
— Jean Leroyer, 1430. — Guill. Galop, 1443,
1473. — Jean de Melito, 1479. — Maurice Vin-
cent, 1485, 1494. — Jacq. JousseZm, 1589. —
Anne de Couasnon, dont les désordres ruinèrent
la maisou et forcèrent les religieux du Breuil-
Bellay à réclamer leur ancienne indépendance
(1615). Il fut convaincu à la fin de fausse mon-
naie et décapité. — Jacq. de Rouaseîé, 1620. —
Jean Chartier, docteur régent en la Faculté de
médecine de Paris, qui résigne au profit de son
frère Louis-Théaude Chartier, 1634. — René
Chartier, 1650, 1655. — Isaac de Poirel de
Grandval, aumônier du roi, 1668. — Charles
Chertemps, 1684. — Jean Malden, 1731. —
Ch.-Jean-Marie de Chérité, f 1© 8 février 1771.
Le domaine complet, avec les deux métairies,
les deux moulins, terres, taillis, acquis nat^ une
première fois le 17 mars 1791, par Charles-Louis-
Hector d'Harcourt, fut revendu nationalement,
après son émigration, le 7 brumaire an IV, à
Achille-Martin Déflubé , de Paris, et appartient
auj. à M. Tréton du Moussean. ~ Le château ou
logement du prieur est abandonné au fermier et
encore bordé par les antiques douves. La façade,
vers S., d'un seul étage, porte à l'angle 0. une
grosse et basse tour ronde engagée, et dans les
murs, quatre pierres sculptées dont trois d'écns-
sons mutilés; l'un est marqué d'un chevron,
l'autre surmonté d'une crosse d'abbé; — à l'inté-
rieur tout délabré, deux beaux portraits de femme
xviii« s. et un troisième d'un M. Savatier, qui
indique son nom en montrant une lettre à son
adresse. La porte d'une grange conserve une
vieille poignée de fer sculptée de deux tètes de dau-
phin, mordant la môme pomme. — La chapelle,
située dans le jardin, a complètement disparu.
Le château et la ferme, entre lesquels passe la
route de Mouliheme, sont sur Jumelles. — Le
moulin vient d'être reconstruit, sur St-Philbert.
Arch. de M.-et-L. E 1985: H Grammont, comprenant
5 liasses et un Gartulaire. — Topogr. Grille. — Léop. De-
lisle, Examen de treize chartea de tordre de Grammont
(Gaen, hi-4% 1854).
Monneraie (la), f., c^* de la Comuaille,
Monneret» c°« de Jumelles (Et.-M.).
Hoiuierie (la), cl.^ c^ de Bécon ; — ham.,
c'« de Blou ; — f., c»« de Chazé-Henri. — En
est sieur n. h. François Rallier 1650, qui relevait
de Bodin; « cl., c»« de Cheviré-le-R. ; — f.,
c»« du LourouX'Béc. ; — c"« de la Potherie ;
— ham., €»• de St-Martin-du-F.; — f., c»«
de Savennières. — Ane. domaine de St-Serge,
vendu nat* le 3 février 1791. — V. la Moinerie,
Moiiiierle(la Grande-), f. , c^ de Beaucouzé.
-- La Gr. Mosnerie 1598 (Et.-C. St-Lambert-
la-Poth.); « ham., c"« de Botz; « (la Petite-),
cl., c" de Beaucouzé; -■ f.» c"« de Botz, bâtie
depuis 1827.
Manneries (les), c«jie Pontigné; — ham.,
c«« de St'Martin-d'Arcé,
Honnetf châl., c»« de Beaufort. — Villa
MultonacuB 769 (Cartul. St-Aubin, f. 3). —
Molendinus de Mulnac 1082-1106 (Ib., f. 128).
— Molendinus de Monnat 1178 (Cartul. de
Brion, f. 34-35). — Mot Net 1200 circa (Cha-
loché, II, 19). — Moinne 1275 (G 7, f. 39). —
Monnet xvii« s. (Sobs et Fontaine-G. Et.-C). —
Ane. villa gallo-romaine établie au cœur de la
forêt de Beaufort et faisant partie jusqu'au
viii« s. du domaine royal. Pépin en fit don à
l'abbaye St-Aubin d'Angers, à qui Charlemagne
confirme celle propriété en 769. L'abbaye n'y
possédait plus qu'un moulin aux xii» et xiii« s.,
qui a disparu même au xiv« s. et la terre, sans
doute aliénée par les moines , resta longtemps
perdue au milieu des bois. — En est sieur Jean
Lemaire en 1445, n. h. Ant. Lebascle 1576, mari
de Renée Clément, n. h. Pierre de Goubis 1607,
n. h. Pierre de la Croix 1622, mari de Catherine
Levoyer, Charles de la Croix, mari de Françoise
Baro, 1630, mort à Paris le 20 juillet 1670, Lau-
rent Boissard de Marelles, gentilhomme servant,
qui y meurt le 18 février 1693, Laurent-Louis
Boissard 1707, qui y meurt le 24 août 1712|, âgé
de 31 ans ; — Blichel Falloux du Lys, anc. maire
d'Angers, 1717, 1738, mari de Laurence-Fran-
coise Boissard ; — N. de la Berthaudière qui y
meurt en 1786. — Le domaine, échu dans un
partage aux Legros de Prince, est advenu par
alliance à la famille d'Andigné. — Il y existait
une chapelle non fondée, — et dans le château
même un oratoire desservi par on chapelain à
demeure, le R. P. Martin, récollet, qui y meurt
en 1785.
L'ancien manoir seigneurial, joli logis du
XVI* s., avec croisées à meneaux, cheminées et
lucarnes armoriées, occupait un dos côtés de la
cour actuelle. U a été reporté à distance et
reconstruit avec la meilleure part des anciens
matériaux, pour être utilisé en servitudes; de
même la fuie carrée, dont une pierre porte la date
de 1552. — Le château actnel, habité par M. le gé-
néral d'Andigné, sénateur, est un simple corps de
logis, enclavé de deux pavillons du iviii* s., qui
doit être réédifié. De jolies porteries en chalets
imbriqués en gardent l'entrée sur la route de Beau-
fort. Mais il faut surtout signaler la gracieuse
chapelle, construite en 1864-1867, un peu à
l'écart, en style romano-byzantin, le portail sur-
monté d'un petit campanile (arch. Delame).
L'autel, sculpté de fines moulures, couvre une
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crypte, enfen de la famille, où plonge la double
courbe de Tescalier. La coupole de l'abside a été
décorée en 1867 de fresqpies, d'après le procédé
antiqfue, qui en assure, la solidité, par Hercole
Ruspi, de Rome, mort depuis, ~ où figurent au
centre la Vierge sur son trône, ayant à sa
droite St Fortuné^ patron de la chapelle et du
général d'Andigné, e^ dans les paruis voisines, à
gauche St Paul^ à droite St Léon et St
Am^c^e, patrons de ses enfants; — plus bas,
à hauteur des fenêtres, St René et St Jean-
Baptiste^ patrons des fils aînés du marquis et
du comte d'Andigné. Sur la gauche s'élève un
monument en marbre blanc, tombeau du général
Louis-Marie-Augustin-Fortuné d'Andigné, dont
la statue, œuvre de Bonnassieux, portée sur un
socle de granit en forme de cercueil , repré-
sente le général vendéen, accoudé sur une caro-
nade, avec l'épée dans la main droite, la lame
nue posée sur le drapeau fleurdelisé, dont un large
pli cache à demi le soubassement.
Arch. de M.-et-L. -^ Arch. comm. do Deaofort, Brion et
Jumelles. — Deacrizione dei restauri in pittwra e dei novi
affretchi eaeguiti nei castelli di Condillac e di Monetper
opéra dei cav. Ercole liusni, Romano (Roma. 1868, in-8*
de 19 p.). — L'Union de Paris, S7 juillet 1873. article de
M. Poiiyoulat. — Union de l'Ouest, 19 octobre 1867, art. de
M. Jouui. — Denals, Notre-Dame de Beau fort, p. 249.
Monnet, chÂt., c°« du Guédéniau, — sur le
faite du coteau, au milieu de plantations char-
mantes disposées pour la vae. — Ane. logis du
xvi« s., la face versN. éclairée par trois fenêtres
superposées à meneau de pierre, celle de l'étage
supérieur encadrée de deux médaillons mo-
dernes , mais affectant le style Renaissance ,
~ dont un seigneur, à haut collet monté, tète
nue, barbe à la Henri IV, — l'autre^ sa dame,
tète nue, cheveux crêpés, avec rubans flottants ;
— au-dessus, une jolie lucarne à pilastres; — la
façade vers S. envahie par une tour d'escalier trian-
gulaire et couronnée par une cheminée décora-
tive ; — à droite et à gauche, des allongements
modernes du logis ; — à l'écart, la ferme et les
servitudes neuves, qui il y a 20 ans couvraient
l'habitation ; ^ sur la droite vers l'O., le salon de
billard, en forme de chalet distinct.— En est sieur
Roland de Marcé, écuyer, 1623, mari de Margue-
rite Devansay, qui y meurt le 22 juillet 1659 ; —
Et. de Marcé, qui y meurt le 7 novembre 1719,
âgé de 60 ans ; — n. h. Franc. Lanier, conseiller
au siège de Baugé, mari de Louise Guillot, qui y
meurt le 30 septembre 1754, âgé de 56 ans, et sa
veuve le 4 mars 1779, âgée de 77 ans; — auj.
à M. Gharlery, par héritage de sa mère née Gué-
hery, et petite-nièce de M™« Lanier de la Tour. —
Il y a été trouvé dans le parc en 1875 un groupe
de sépultures formant cercle, les pieds tournés
concentriquement , sans trace de cercueils ; à
quelques mètres, une vingtaine de squelettes pêle-
mêle d'hommes et de chevaux; plus bas, dans la
vallée, une fosse et au fond un bois de cerf, des
dents de sanglier, une boucle de bronze ; à 200 met.
du château, près du ruisseau, une forge avec son
creuset. — Le domaine donne son nom au miss,
né sur la commune qui s'y jette* dans le Bro-
card ; — 250 met. de cours.
Honnet, f., c*» de Jarzé. « Terra man-
BilU Mulneti 1040 (Cartul. de Yendâme. f. 15T.
— Terra de Molnato 1047 circa (Cartul. N.-D.
de Saintes, ch. 135). ^ Ancien domaine, faisant
partie au xi« s. de la terre, curtis, de Gberiré-
le-Rouge. Il fut donné en 1040 aux moiues de
Vendôme et retiré par la comtesse Agnès vers 1047
pour en gratifier les religieuses de Notre-Dame de
Saintes. Aliéné plus tard, il appartenait à la Ré-
volution à la famille GoUasseau, sur qui il fot
vendu nat* le 27 floréal an VL
Honnet (le Petit-), f., c"* de Beaufort, renda
nat^ sur Du Breil du Bost le 16 messidor an IV.
Monnetterle (la), f., c»* de St-Rémy-t*-
Mangea, ancien logis du xvi* s.
Honnler {Alexandre'/t né à Varades CLoire-
Inf.)« le 10 décembre 1752, homme de loi et notaire
à lograndes, fut désigné en 1787 comme correspoD-
dant de la Gommi&sion intermédiaire des Etats
de Bretagne et en 1789 élu commandant de h
garde nationale d'ingrandes, puis présidant do
Comité provisoire municipal, et accepta les fonc-
tions de procureur de la commune et d'agent
national. Il les exerça sans interruption jusqu'à
l'an III, on imagine mal à travers quelles menaces
et quels dangers, sur le chemin de la Vendée en
armes, en butte aux assauts journaliers des
Chouans, presque seul debout dans son énergie
infatigable au milieu de tant de dévouements
épuisés. Appelé à Angers comme procureur syndic
du District de l'an III à l'an IV, puis à titre de
commissaire du Directoire près Tadministratioa
centrale, de l'an IV à l'an VI, il fut élu le 27 ger-
minal an VI accusateur public près le Tribunal
criminel, en Tan VIII juge au Tribunal d'appel
et lors de l'installation de la Cour impériale
nommé, le 3 janvier 1812 président de Chambre,
et chevalier de la Légion d'honneur le 10 jais
1815. Mais à la réorganisation de 1818 ses ser-
vices révolutionnaires le firent reléguer au rang
de conseiller. Inflexible dans ses convictions
libérales, le vieux magistrat tint tète comme
autrefois à l'orage et, luttant de propagande, il
présidait la Société de l'enseignement mutuel.
La réaction envahissante en fit fermer les écoles,
mais sans pouvoir obtenir de lui qu'il livrât les
clés et rendit libres les classes pour l'install&tioo
des Frères.— Il est mort à Angers le 8 février 1833.
Honnler {Louis), commandant, sous Stofflet,
de la division de Montfaucon, accepta la pacifi-
cation de la Jaunaie (février 1795). — U vivait
encore à Montfaucon en 1830.
Monnlère (la), f., c<** de la Meignanne. —
Les lieux et closeries des Monntères (Saint-
Nicolas), acquis le 28 avril 1739 de n. h. Jean
Hubert par Pierre Deschamps, bourgeois.
Hon-Oplnlony m'°, c**« de Feneu.
9ion*Pnnler, cl., c"« dei^oussay. — Mon-
ponnier (Brout.).
Mon-Pitanlt, f., c»« de Nuaillé.
Hon-PIaisir, cl., c»« d'Angers. — Anciea
domaine de la cure de St-Laud, vendu n&t^ le
V' juin 1791 . — La maison bâtie au commence-
ment du xvi« s. n'avait pas encore de nom en
1574; — f., c" d! Angers f acquise en 1858-
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— 695
MON
1859 par la coDgrégation da Bon-Pasteur, avec
autorisation du 25 mai 1863, pour les travaux de
jeunes détenues; — cl. c°« à* Angers N.-E. —
X€ lieu et enclos appelle M., autrefois la
Haute-Gaignerie (Chap. St-Maurill&). — Ap-
partenait en 1756 à messire R. S. Grandhomme
de Giseux, maître des cérémonies de France. ^
Entre cette ferme et la route de Paris, dans la
tranchée qu'a coupée le chemin de fer, on a trouvé
un dép^t précieux, partagé par les ouvriers, et
qui comprenait, outre de nombreuses monnaies
immédiatement fondues ou dispersées, une lampe
et deux médaillons en marbre d'empereurs ro-
mains, aujourd'hui chez M. Beloin ; «• ham., C^*
de Bouchemaine ; = f . , c»« de Chalonnes-s.-L. ;
— f., c"» de Marcé ; « f., c"» de Morannes ;
— ham., c»« de la Possonnière; — cl., c"« de
Sceaux^ cédée le 16 septembre 1T77 par Goddes
de Varennes au Chapitre St-Martin d'Angers.
Monplan, f., c"« de Morannes. — Mont-
plant xvi«-xviie s. (El.-C). — Le domaine,
ôustel, etc., avecques les terres d'environ la
mote, appelée la Motte-de-Montplant « et
a un lien où souloit avoir maison appellée la
a Galardonière, garenne à toutes botes rouges et
a noires, grousses et menues », appartenait en 1417
à Jean Touzé, — à Jean Lemasle, héritier d'Antoi-
nette Barrault, sa mère, 1490, — en 1528 à Franc.
Barrault, chanoine d'Angers en 1580, — en 1601 à
Françoise Dogier, femme de Louis Lemasle, héri-
tière d'Antoinette Barrault, veuve de Jacques
Lemasle, — en 1623 à n. h. Louis Lemasle,
écuyer, mari de Simonne de Sorhoetie; — réuni
au milieu du xviii* s. à la terre de Chande-
.manche, -- et vendu nat^ le 7 thermidor an IV
sur M"»« Boylesve de Soucelles; — aujourd'hui
domaine des Hospices d'Angers.
MoB-Polrler« t., c»« de Beau fort; — cl.,
€"• de Durtal; — f., c»« de Marcé. — Nau-
pourry 1688, Maupoirier 1695 (Et.-C.). —
Habitation au xvii*» s. d'un maître potier, Ger-
vais Changion, qui y meurt en 1688.
Honprofit, famille de maîtres maçons archi-
tectes à Angers ; — (Charles), mari de Made-
leine Vernier, 1679; — (JLouts),mari deMichelle
Buron (8 juillet 1697), f le 5 février 1728; —
(Pierre), qui épouse Jeanne Passe le 4 juillet
1730) et meurt, âgé de 25 ans, le 22 août 1732.
Blonquerbiit, f., c»« de Sceaux, — Mon-
queheuf (Et.-M.) ; — donne son nom au miss, né
sur la c***, qui se jette dans la Suine; — 2,500 m.
Mou-Repos, m»', c"» de Comillé, acquise
le 2 novembre 1780 de M. Grille et de d^^ Ghes-
neau parD. Saunier ; « m»» b. et cl., c'"« deFeneu.
Mous, ham., C» de Cheviré-le-R, — Her-
bergamentum de Montibus 1308 (H Ghaloché,
IV, 9). — Monds (Pouillé de 1685). — Les
Mues (Gass.). — Ane. domaine d'une chapellenie
du titre de Sainte-Marguerite dont le service fut
réuni en 1746 à celle de Moulines ; ^ vendu
nal* le 27 mai 1791 ; — f., c"* de Contigné. —
Mont (Et.-M.). — vendue nat* sur Dubois de
Maquillé le 13 fructidor an IV; — c" de Cor-
nillé, sur le chemin de Gomé à Fromentières. —
Ane. fief et seigneurie relevant de Fontaine-
Milon et réuni au xvii* s. à la baronnie de
Briançon. ~ En est sieur Jean de Beauvau 1498,
— Franc, de la Grandière 1543, René de la Gr.
1630, de qui l'acquiert 21 juin 1635, Françoise
de Schomberg, dame de Briançon (E 59-66, 555,
1439). — G'est aujourd'hui le village du Mans;
— f., c»« de Daumeray. — Montes, G. de
Montibus 1070 circa (Daum.. ch. or. 13). —
Ane. maison noble relevant d'Allencé et d'Huillé
(G 105, f. 203). — En est dame Louise Bourel
1539; — vill., c»« de Faye. — Hauts, Bas
Monts (Gass.). — Afont, — Le Haut-Mont
(Kaimb.). — Ane. fief et seigneurie relevant de
Thouarcéetpour partie de Gilbourg (G 105, f. 29),
avec maison noble, dont est sieur Guyon Malineau.
mari de Franc. Baraton 1444, 1481, Fortenay de
Gaumont,maride Marie Malineau, 1512, 1538. René
de Gaumont 1579, Gab. Malineau, mari de Renée
de Gaumont, 1616, messire Pierre Malineau, che-
valier 1679, qui y meurt le 14 août 1685; —
Franc. Grandet, par acquêt du 26 avril 1692. Anne
Grandet, femme de René-Gharles de Broc 1740,
1782. — Anne-Renée-FéUx Hardouin de la
Girouardière.. femme de René-François Charbon-
nier de la Guesnerie, capitaine de dragons, par
héritage d'Anne-Françoise de Broc, morte le
7 juillet 1783 (E 1044); - f., c»« de Meigné-le-
Vicomte ; — f , c"« de Vaulandry. — Monts
(Cass.).-^ Grand-Mont (Et.-M.).— Ane. fief rele-
vant de Turbilly, où il fut réuni en 1583 (E 1367).
Monsardlère (la), f., c»* de Pruillé,
Man-Sonel, cl, c^« de Sceaux, dans la lande
de Grissé, construite vers 1770.
Monë SmtMifmMlM, villa dans le pays
d'Anjou, in pago Andecavo, où l'abbé de St-
Aubin, fait don en 970 d'une cave d'habitation ou
de refuge, fossam unam ad confugium. Elle est
dite limitée par les domaines de St-Martin, de
Notre-Dame, de St-Denis et l'aleu de Rou, Roho
— et ce pourrait être Montaglan, sis dans un
pays de caves, entre les domaines de St-Martin
[de Tours], de Notre-Dame [de Nantilly?], de
St-Denis [de Doué] et sur les confins de la pa-
roisse de Rou.
MoBt (le), f., c"« de Chavagnes-B.-le-L.\
— ham., c»« de Loire; — (le Grand, le Petit-),
ff., e" de St-Martin-du-F,; — (le Petit-), f.,
c"« de St-Jean-de-Linières.
MonUieliliioii* c^ de Beau fort, — enclos
de 35 arpents, en 1687, dont moitié planté en
vignes, l'autre en labours (GG 1).
Il onta^kui* c»« de Bagneux, — Vhostel
de Montaglen 1425. ~ Les maisons, courts,
granges, mestairie, vulgairement appelez M.
1592. — Le logis de M. 1652 (Et.-G.). — Ane.
fief et seigneurie avec grande maison bourgeoise
moderne, dont l'entrée porte un écusson, et sur
le fronton A. L 1758 — plus bas : A. L 1757,
dans un vaste enclos qui borde de ses hauts
murs la route de Bagneux à Mnnet, avec parc,
forêt et vignoble, au milieu duquel se trouvait
au xyi« s. un étang — En est sieur, par ac-
quêt du 25 janvier 1425 sur Jean Nicolas, Jean
de Ghourses,— Franc. Boumeau 1503, Jacq. Bour-
neau 1584, Eustacbe Falloux, mari d'Anne Bour-
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MON '^ 6
nean, 1659, Gilles Blonde, par acquêt du 26 aoAt
1683, sur Bonaventare Bareaa, mari de Marie
FalloQx, Pierre-Louis Oesmé 1754. ~ Aujourd'hui
M. Gaérin Gayon. — Y. Monz Samarenda.
■oBUi^ne (la), f., c^* de Chemré-le-R. ; —
m'", €"• de Thouarcé.
■omUM^é (le Grand, le Petit-), ff., c"« de la
Po88onnière, — Décima de Montiniaco 1134-
1159 (iw Cartttl. St-Serge, p. MO). — Montai-
gne 1628 (Boacbem. £t.-G.) et xviii* s. (Gass.).
— Montigné xv-xviii» (G 1076. 1083). — Le
domaine, appart. à Olivior Dafresne, docteur en
droits, 1628,1634, donnait son nom à une dimerie,
trôs-importante en blés et en vins, que percevait le
Chapitre St-Martin d'Angers, dans les paroisses
de St-Georges et de Savenniôres.
■oBtaigv, vill., c°* de Chemellier et en
partie sur Saint-Georges-deB-Sept-Voies. —
Mon8 Accuti 1288 (G 677). — En est sieur
Jacques Martin, mort en 1586. — En 1822 il a
été trouvé, en creusant une cave dans le village, à
4 pieds sons terre, une sépulture franque, dont
le squelette avait la tète posée sur une épée, les
pieds sur un poignard ; à côté, une croix à branches
recourbées , deux pots, Tun en grès, Tautre en
terre cuite, ce dernier renfermant encore des
mailles de fer et d'acier entrelacées (Répert.
archéoL, 1858, p. 71). — Le village donne son
nom à un ruiss. né sur la c^* de Coutures, qui
traverse Chemellier et se jette dans la Fontaine-
du-Pré : ^ 1 ,800 met. de cours ; — et aussi à une
chapelle, distante pourtant à peine de 800 met.
de la Blanchardière et perdue au fatte d'une
haute butte, qne contourne le chemin de grande
communication, au milieu des taillis de chênes,
d'ajoncs, de ronces et de bruyères, longue de
37 pieds, haute de 14 et large de 18 dans œuvre,
en pierre de tuf, sans plancher ni lambris et
à demi écroulée dès la fin du xviii» s. quand elle
fat vendue nat^ le 8 messidor an IV. A peine en
reste-t-il debout un pan de mur avec une fenêtre
ogivale de la fin du xvi« s. ; — f., c»« de Durtal
(Et.-M.). — Mons AcutuB 1081-1105 CGartuI.
St-Aubin, f. 94 et 98). — Mona Accutua 1291
(Pr. de Gouis).
Montali^ (le Grand-), ch., c°« de Chalonnes-
sur-L, — Ane. fief et seigneurie appartenant an
xvi« s. à la famille Leroux de la Roche-des-
Aubiers. — En est dame en 1608 haute et puis-
sante dame Claude Leroux, en 1690 Gabrielle de
Verge, veuve de Joachim de Quincé, comte du
Saint-Empire, François Poisson en 1726, Roger
de Campagnolle, mari d'une Poisson de Montaigu,
1780, et leurs héritiers sur qui la terre est vendue
nat^ le 7 messidor an IV ; — aujourd'hui ch&t.
bdti vers 1865 pour M. Oudet, par M. Roques,
d'Angers. — Il y a été trouvé en 1813 une mon-
naie romaine de Gassius ; « (le Petit-), f., c»*
de Chalonne8'8.-L., vendue nat* le 22 brumaire
an VI sur les héritiers Roger de Campagnolle.
MoBtalgn ( de). ~ Un exemplaire, que
j'ai vu, de V Essai sur Vimpôt du sel, par un
gentilhomme de la province d^ Anjou (in-8o de
18p., s. 1. [Angers], n. d. [1789]), porte, à la suite
de ce titre, cette annotation du temps Mss. : « Qui
l — MON
« aime de tout son cœur M. de Montaiga *» imbn
saos doute du nom de l'auteur. C'est d'aillem
une brochure sans intérêt ni originalité.
■•mtelalst ham. , c^ de JarKé,—Monê AU-
vus, — Girardus de Monte Alivo 1060-llOS
(Cart. St-AubiD. f. 95). — G, de MonU AUn
1155-1162 (2« Cartul. St^rge, p. 92).
MoBtalmts (Mathurin de), aumônier du rn,
fat nommé en juin 1575 abbé de St-Melaine de
Rennes, et vers le même temps aussi de l'abbaje
du Gaé^e-Launay, au Maine, que les hnguenoii
venaient de saccager. Il était de plus prieur df
St-Ghristophe près Tours. — f le 12 janvier 1603.
Montalant (Alexandre-Louia), fils d'à
médecin de Redon, où il naquit le 24 juillet
1766, prit le grade de docteur en théologie m
l'Université d'Angers le 27 avril 1787 et, ordooné
prêtre le 17 décembre 1789, resta à Angers pro-
fesseur de philosophie aa Petit-Séminaire. U refisa
le serment constitutionnel, fut incarcéré, cm-
dnit à Nantes et de là déporté sur les cé«es ds
Galice. Il y trouva refuge, comme ses coi^-
gnons de misère, auprès de l'évèqae d'Ore&se,
qui le garda près de six ans dans son pabû.
puis passa à Londres dans l'intention de ^
gner la mission de Chine , mais le raissati
anglais fat arrêté en mer et conduit an port da
Bordeaux , où le passager dut rester en prisot
mais avec une certaine liberté. Délivré par le
Directoire, il séjourna quelque temps à Mar-
mande, puis fut appelé à Saumnr, d'oà den
mois après le nouvel évêque l'appela à la cire
d'AUonnes (12 niv6se an XI) , puis à Baagé.
et en 1809 à la cathédrale, en qualité de Ticaire-
général. Lors du renvoi des Sulpiciens en 1811.
il fut chargé de la direction du Grand- Séannaire
qu'il garda jusqu'à la Restauration. — U est Biott
le 6 septembre 1842.
Maiipoint, Vie de l'évéque MontauU, p. 385.— Tran»,
t. II, p. 547.— Rev, dAn;.,i854, 1. 1. p. 199; 18a9,p.3l5
■ontaIon« f., c»* du May, bâtie depuis 1834
■ontamler, ruiss. né sur la c<>« de Afoa-
treuil-Bellay, s'y jette dans le ruisseau de Pas*
reux ; — 3,500 m. de cours.
Montan^hert. — V. MotU-en-GiberU
■ontansals (les), f., c»« de Beau, fort, -
La terre, fief et seigneurie des M. xti-xtiips.
appartenait à la mense abbatiale de l'abbaye
Toussaint d'Angers avec les fiefs du Grand et di
Petit-Jusson. — Sur le coteau voisin fui instaUé
le Saniut de Beaufort pendant la peste de 1$S7.
■oBlaBsaiilt, f ., c«« de Marigné. — En esi
sieur Charles de Coesmes 1521.
MoBtareher, f., c°« d'Angrie. — Le ker-
brégement, domaine, etc. de M. 139S. — Le$
féages, juridictions et seigneuries appeUés
Us fiefs de M. 1441 (Arch. d'Andigné. p. il
et 18) appartenaient aux xiv« et zvi* s. à use
branche de la famille d'Andigné. Le tenancier de-
vait, à mutation de seigneur, une paire d'épeross
dorés au château d'Angrie.
■ontatals, m'^t ^ vent et à eau, c*^ de Jai-
lais. — Vineœ in Monte de Tais, intucptr
guanneiria de Monte de Tais 1157 (CaiW.
de Chemillé, ch. 133). -> Terra de Mantctiei»
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MON — (
1900 eirea (Ibid., ch. 142). — LoeuB qui dicitur
le Pe de Montesteis cum marasio eidem
conjuncto in parochia de JaZeies in ultimis
finihus feodi de Chemiîliaco 1239 (Ghemillé,
ch. or.). — Le moulin de Montelais 1551, —
Leê moulins à eau et à vent de M, 1586. —
Le moulin à eau, chaussée et revers de
Montelais avec la maison...; item le mou-
lin à vent de M. 1730 (E 468). — Montatais
(Gass.). — Donnent lenr nom à nn rniss. né
près du bois dn Fonis, sur la c^^* de la Chapelle-
Rousselin où il parcourt 3,600 mot. sons le nom
de ruiss. de la Haie, coule de l'E. à VO. parallèle-
ment à la roQte de Nantes, passe an S. de la
Haie, pnis du bourg, puis entre le cbâteau et le
bourg de Jallais et se jette dans TEvre au-
dessous de la ferme d'Entre-Evre ; — 12,900 m.
de cours dont 8,600 sur Jallais ; — reçoit à gauche
les ruisseaux de la Singère, de la Gosserie, de
Baranger, à droite ceux de la Pommeraie et de la
Pierre.
■oBlav (Jean-Amhroise), fils de Léo-
nard M. « marchand fabricant », et do Françoise
Gaultier, né à Angers le 1*^ avril 1754, acheva ses
études à l'Oratoire d'Angers et se fit ensuite rece-
voir avocat au Parlement ; mais la faiblesse de
sa voix le réduisit à se contenter de la charge de
procureur au Présidial d* Angers. En 1787 l'Aca-
démie des Belles-Lettres ayant mis au concours
une question sur le Commerce, Montau la traita
et obtint l'accessit, où Yiger, le futur Girondin,
remportait le prix. Les deux mémoires sont
imprimés. Le sien a pour titre : Discours sur
Angers y relativement' à l'Industrie et au
Commerce, ouvrage qui a obtenu les suf-
frages de MM. de V Académie des Sciences
et Belles-Lettres (Angers, Marne, 1787, in-8o
de 38 p., sans nom d'auteur). Il y examine la
situation des affaires à Angers, à Gholet, à Sau-
mur el recherche les moyens de les développer,
en signalant, comme le fait Viger, la chute de
l'Université, l'abandon de l'Académie, surtout les
abus nés de la noblesse donnée an corps de ville,
comme les causes immédiates de la ruine de
l'esprit commercial. A la suite est imprimée une
curieuse Note sur le classement des vins
é^ Anjou, qui valut à l'auteur une ingénieuse
Epître — anonyme mais de la façon de l'abbé
Rangeard, — dans les Affiches. Elle a été repro-
duite en 1860 comme adressée « à un sieur Mou-
« tardeau, propriétaire du clos du Miroir ! » —
La Révolution ayant bouleversé l'organisation judi-
ciaire, Montau alla s'établir à Nantes et, dès la for-
mation du District, en fut nommé secrétaire archi-
yiste. Il a donné dans ce temps un opuscule : Des
fonctions et du régime intérieur des adminis-
trations (Nantes, Malassis, 1791 , in-8o de 24 p.). —
Puis fatigué do cette position subalterne, il se
lança dans le commerce, avec des chances di-
verses, et fut amené un jour jusqu'à Copenhague
pour le règlement d'une contestation importante.
Mais sa meilleure opération datait de 1791, quand
[ il avait soumissionné l'acquisition nationale de
l'important domaine du prieuré de St-Georges de
Montaiga (Vendée). Il se détermina enfin à y
7 — MON
prendre résidence, en fut nommé maire sous l'Em-
pire, et y mourut le 17 mai 1828, âgé de 75 ans,
depuis longtemps adonné uniquement à la cul-
ture des lettres. Il en a transmis le goût à son
petit-fils M. Dugast-Matifeux , à qui je dois le
meilleur de ces renseignements. — Montau a
publié de plus un petit roman, dans le genre de
Ducray-Dumesnil et laissé en Mss. de curieuses
Impressions de voyage en Danemarck , sous
forme de lettres, et un Traité des variétés de
Vespèce humaine, où il combat l'influence des
climats.
Arch. mun. Et.-C. — Procès- Verbaux de l'Aead. des
B.-L. d'Angers, Mss. 4032. — Mémoire de la Société
Aead. de M.-et-L., IX, 28-30. — La Vendée poétique et
pittoresque de Massé-Isidore, t. II. — Note Mss. de 11. Du-
gast-Matifeux.
■oBlaaban, f,, k"» de Montjean; — cl.,
c»« d'Yxemai/ (Gass.).
■ontanbonnerle (la), f., c°* de Sainte-
Gemmes-d'A. — Une chapelle y fut construite
en 1768 sous l'invocation de la Vierge et bénite
par le curé le 24 avril.
MoiiUinlt-BesisIes {Charles), né à Loudun
le 30 avril 1755. fit ses études classiques chez
les Oratoriens de Saumur et son droit à Poitiers
où il prit sa licence le 15 janvier 1776. La mort
inattendue d'une jeune fille, qui lui était destinée
transforma son avenir. Le jeune homme, déjà
reçu avocat au Parlement, se présenta au sémi-
naire de St-Sulpice (1780) où après une année
passée il revint continuer à Poitiers ses éludes
théologiques. Il y fut consacré le 19 avril 1783 et
nommé immédiatement vicaire de Loudun. La
Révolution l'y trouva tout prêt à la servir d'un
bon courage, et en juin 1790 il entrait par l'élec-
tion populaire à l'administration du District, le
mois suivant, au Directoire même du départe-
ment de la Vienne ; puis par un revirement nou-
veau, un dernier vote le désigna pour rempla-
cer l'évèque constitutionnel de Poitiers (4 sep-
tembre). Il fut installé le 3 octobre sans pourtant
quitter l'Assemblée départementale dont on lui
déféra la présidence. Mais sa modération, qui
était sincère, le désignait aux menaces des terro-
ristes. Il fut incarcéré sous l'accusation bizarre
d'accaparement des blés , détenu sept - mois ,
envoyé à Paris devant le tribunal révolution-
naire, où il arriva le lendemain du 9 ther-
midor. Rendu après quelques mois à la liberté,
il se refusa aux sollicitations de ses concitoyens
et se retira dans une de ses fermes à Loudun.
Dès la négociation du Goncordat, l'appel du pape
à la démission volontaire d'un pouvoir, qu'il
n'exerçait plus depuis six ans, le trouva des pre-
miers et des plus docilement soumis à toute abné-
gation de son récent passé (5 mars 1802). Désigné
tout d'abord pour le siège de Glermont, les sollici-
tations de son frère, préfet de Maine-et-Loire, el
d'amis puissants le firent appeler définitivement
à celui d'Angers (14 avril 1802). Le nouveau prélat
prit possession de son évôché le 6 juin suivant,
assisté pendant sa messe pontificale par le fameux
Dernier , alors évèque d'Orléans. Sa première
leure pastorale date de mai 1803. La situation
était douloureuse ; — partout autour de lui* une
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MON
— 698 —
MON
exaltation indisciplinée et des dissentiments im-
placables, an milieu d'un clergé profondément
bouleversé par tant d'épreuves si diversement
subies, ~ les rancunes des constitutionnels, les
revendications des émigrés, les calculs des poli-
tiques, — et la pire ennemie, l'envie pieuse, les
haines sacrées, attestées chaque jour par les
lettres de ses prêtres, anonymes ou môme signées;
— par surcroit. Tévèché inhabitable et à demi
envahi, qu'il lui fallut reconquérir pièce à pièce,
— les séminaires détruits ou vides, les campagnes
saccagées, désertes, les cures, les églises anéanties.
Le prélat suffit à tout par son activité, sa présence
d'esprit, surtout sa réserve conciliante et de bonnes
paroles d'apaisement, aidé résolument d'ailleurs
par le gouvernement impérial qu'il servait sans
servilité mais avec un dévouement complet. On
n'a pas oublié son mandement du 5 octobre 1806,
pour rassurer « la piété alarmée des fidèles et re-
<t commander contre la calomnie et la malveiN
a lance » le nouveau catéchisme officiel, où le
service militaire figurait parmi les obligations du
quatrième commandement. —Mais les événements
lui préparaient d'autres tribulations. — Chargé
en 1814 de présenter àBeaupréau son clergé au duc
d'Angoulème : « Depuis quelle époque êtes-vous
« évoque ? » lui demanda le prince. — « Depuis
« 1791 ». — Sur ces mots le duc lui tourna le dos, à
la grande stupeur des Vendéens, — « Messieurs,
« c'est tout, dit le prélat, retirons-nous », et il re-
vint le cœur ulcéré, la blessure à chaque pas ravivée
par quelque mesquine vengeance, l'oubli d'un
collègue, une visite de politesse esquivée, une
parole cruelle de quelque prêtre, « qui ne lui
a avait pas encore pardonné », — continuant
d'ailleurs résolument son œuvre épiscopale et
gagnant peu à peu, mais do jour en jour, à mesure
que les vieilles rancunes s'épuisaient, le respect
et l'affection des fidèles et même de son clergé.
Le Diocèse lui doit toute sa réorganisation pre-
mière, la fondation du grand séminaire, la
reconstitution du collège de Beanpréau, l'aide
prêtée à celui de Gombrée, l'établissement des
Frères de la Doctrine chrétienne, de la maison de
la Retraite (1826), du Bon-Pasteur (1829), la
création d'une Caisse ecclésiastique (1835). — Les
dernières années pourtant de sa vie furent encore
attristées par des accusations pénibles, auxquelles
l'exposaient les dettes inconsidérées de son évêché.
Il en souffrait aussi vivement que jamais, quand il
mourut le 29 juillet 1839. — Le prélat repose inhu-
mé, au milieu du mur oriental du caveau de sa ca-
thédrale où son Oraison funèbre fut prononcée le
27 août par l'abbé Gourdon (Angers, Pigné-Châ-
teau, in-8o, de 51 p.). '- Sa Vie aussi a été
donnée par le docteur J. Dnmont (Angers, Cos-
nier et L., 1842, in-S» de 286 p., avec portrait et
fac-similé), — et par l'abbé Maupoint (Angers,
Barassé, 18i4, in-12, de 428 p.). — Son portrait
existe peint en pied par Tonnesse, 1818. Il a été
aussi lithographie (Charpentier, Nantes), in-fol.
et deux fois in-4o dont un avec armoiries (Angers,
Lesourd). Un autre au pastel est conservé dans
la Salle capitulaire de l'Hôtel-Dieu de Beauforl.
Outre les ouvrages cités, voir le Journal 9*e Maine-^trL,,
5 septembre 4830, 4, 8 et 16 tout 1839, il odebn fStt.-
Trestaux, Hi*U du Diùcèae d'Angen, t. H, p. 5SS-U9 -
Répert. arch., 1862, p. 298.-Ber(he, Mss. 896, L U.p K.
MonlanroB (le), vill , c°« de Varenntt.
Montant» f., c°« de Chamhellay. — 3fo]i-
tond (Cass.). — Le lieu et cîoserie de Montai
1627 (H Jacobins d'A.), acquis le 22 septenki
1627 de d"« Marie Quélier par Pierre Lmuxm.
Montayey c»» de Fontaine-G. — Lhibcr-
gement de Montays 1543 (E 553), à ReoéBâi-
guereau, notaire.
Montayer, c"* de Quincé. — Ancien Sef (t
seigneurie relevant de Brissac, avec maison M
au milieu d'un bois de 1,000 à 1,200 quartiers
en 1525. — En est sieur Tristan de U Jaifc,
mari de Lorette d'Anjou 1410, 1418. Madeloiiie
la Jaille 1514, 1520, René de Cessé 1537, - «Ij
famille après lui. — Il n'y existait plos qtfa
moulin à eau, qui a cessé de tourner en 19^^
a été démoli depuis, sur on étang anjonrftffl
converti en culture. — Le nom en reste an nis
qui natt sur la c^ d'AZZençon, traverse ^vm
et l'emplacement de l'étang, limite Yaucbréticee;
se jette dans l'Aubance; 7,100 mot. de cows; -»
pour affluents les miss, des Coortiller», deU
Douve et de la Gruchère.
Hontbanlt, f., c»« de Nuaillé, autrefois d»
la paroisse de Mazières. -— JLcs terres, fitfi £t
seigneuries de Monthault et Fief-Pafir.
1540 (C 106, f. 67). — Monbault'Papinv^
xvni« s. (E 800-806). — Ane. fief et seifo^
— qui gardait le nom d'une famille Papin. ^•
gneur aussi au xiii« s. du Coudray-Moottui^
en St-Hilaire, Papinus miles, dominusdeCffi
dreio 1294 (Pr. du Coudr.-Mac). - Les ^^
terres passèrent à la famille de la Haie, qui résiiiJ^
à Monthault au xvi« s. — Lutèce de Mon^nr
y mourut vers 1534 ; elle en avait fondé U ffc»-
pelle dédiée à N.-D. — Le château fnl sa«ar
par les garnisons ligueuses du Pontreaa, àt ^
Séguinière et de Cholel en 1589. La terre, né*
en 1605 sur Philippe de la Haie, fut retenw K
sa femme Suzanne du Puy du Fou, quiobtiDiis'
sentence d'opposition. — En est sieur tm^
Franc, de la Haie 1653, Abel-Franç. de U B*^
1670, Pierre -Paul de la H. 1716. mais ik ^^
sident au Coudray ; — Philippe de la Htie 1T3^
— thérèse de la Haie-Monlbault l'apporte fs
mariage à Gabriel Camus vers 1755 ; — I^*"
Philippe Camus 1777. — U n'existe pins in-*^
du château, sauf quelques murs de l'cceiii^
et les ruines du moulin au bord de l'étang conwf^
en pré. — En dépendaient surtout dis? b
paroisse St-Pierre de Cholet un fief dit Fief-Np"
qui fut réuni de bonne heure à la seifneon'
deux moulins à eau et à vent, la Grande et b
Petite-Simonnière, la Grolerie, la Crellièit, !«•
beloup, les étangs des Noues et des Brandes-L»
ferme donne son nom à un ruiss. qui nalistf ''
c°« de Chanteloup, au vill. des Poteries, p^
la maison de Chéblanche, dont il prend qoeJ?»^
temps le nom, traverse la c»« de Noaillé ^'^
toute sa longueur de l'E. à l'O., sépare Tré»?^-
tines de Cholet et du May et se jette dans TE^
en face la met. de Parchembault D in^^
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MON
— 699 —
MON
. autrefois et alimentait Fétang de Montbanlt. an-
joard'hoi desséché ; — 12,000 met. de cours dont
7,200 sur Nuaillé, 4,800 sur Trémenlines ; — a
pour affluents les miss, de la Gilbretière et de
TEtang-des-Noues ; — c°« de St-Hilaire-du-
- Bois. — V. le Puy-Monh. et Nomhault
MoBtbanme (le), quartier de Beaufort. —
^ Ane. domaine de l'hôpital dont la maison, incen-
diée en 1724, fut reconstruite Tannée suivante.
Le nom n'en esl plus conservé que par une butte
où il est question d'établir Thospice des petits
ménages.
Hontbenanlt, vill., c"« de Faye. — Mons-
Bonal 1104-1120 (Carlul. du Ronç., Rot. 3,
ch. 74). — I,e lieu, fief, terre, domaine de
Monhonnault 1540 (C 105, f . 72). — La cour
de MonhenauH (Cass.). — Ane. fief et seigneu-
rie avec maison noble relevant de Brissac et ap-
partenant du XIV* s. au xvii« s. aux cadets de la
famille Aménard qui portaient cotissé d'argent
et d^axur de 8 pièces. — Pierre Aménart,
écuyer, rend aveu en 1478 pour « son houstel,
a terres, motte, courlils, vergicrs, vivier à pôis-
a son, garenne de M. » (E 206). — En est sieur
encore Jacques Aménard en 1600 , — René
* Aveline, trésorier- gêné rai à Tours, par acquêt du
27 novembre 1604, —Urb. Briand, par acquêt du
4 novembre 1699, — André-Guill. Darius, écuyer,
' fermier général par acquêt du 23 janvier 1720, qui
le 11 juin 1732 est parrain d'une des trois cloches
de la paroisse, —Charbonnier 1772, 1783, —Aug.-
Zacharie de Goddes do Varennes 1784, sur qui il
est vendu nat* le 28 prairial an IV ; — dans ces
derniers temps à Grégoire Bordillon, V. ce nom,
qui y est mort. — La chapelle était dès les pre-
mières années du xviii* s. convertie, comme
aujourd'hui, en cellier (11 met. 30 sur 7 mot. 20,
hors œuvre). L'habitation date du xvii* s.
Hont-Blanc (le), f., c"« de St-Georges-des-
Sept'V. — Sur le penchant d'une haute butte
(84 met.) exploitée pour le gravier et plantée en
vignes. Au sommet avait été plantée vers 1835
ane croix de bois dont il ne resie plus que la
base, dite encore la Croix de la Boussicault,
du nom de la dame qui en avait fait les frais.
Hontebaad, f., c'*^ d'Ingrandea.
Mont-ChanTon, c"« de Brigné, — Ane. fief
dit aussi la Chartehouchère, parce qu'il dépen-
dait et faisait partie de la terre de ce nom, sise
en Yzernay; il relevait de Maulévrier.
Monl-Chanvon » f . , c"« d*Echemiré. —
Ancien fief et seigneurie avec logis, où quelques
chambres gardent des traces d'anciennes pein-
cures, et sur la cheminée de la grande salle, deux
grands écus armoriés. — En est sieur Thib. Du
Plessis 1466, 1471, René D. 1536, dont la fille
Jeanne épousa Bernard de la Barre, sieur de
l'Etang; -- Louis de la Barre 1630, mari
de Jeanne de Gbdteaubriant, inhumé le 11 dé-
cembre 1664 dans l'église de Rigné ; — Lancebt
ae la B. 1693. — A défaut d'héritiers directs, la
terre passa dans les premières années du xviii's.
à Claude de Chateaubriand, femme d'Urbain
Oibard, et fut vendue en 1737, le 31 mai, à Jacq.
I>upont d'Aubevoie, sur qui M. de Broc obtint le
retrait féodal le 31 mai 1740 ; — en dernier lieu
vendue nat* le l«r prairial an II sur Al. -René-
Henri Hardouin de la Girouardière.
Note Hss. de M. Tabbé Cottereau.
Hontehenln, ham., m'°" à vent et chat., c"«
de Nueil, sur la limite des Verchers et la rive
gauche du Layon. — Mona Caninus 1040 circa
(Liv. N., ch. 156). — Terra in Monte-Canino
1060-1070 (Ibid., ch. 165). — Décima Montis
Canini 1070-1110 (Liv. d'A., f. 77). — Ane. fief
et seigneurie avec maison noble. — En est sieur
Aimery de Souvigné 1433, n. h. Jean Bérault,
1629, n. h. Louis Le Meigné 1658, Henri- Louis
Le M., chevaUer, mari de Louise Baudry d'Asson,
1678, 1701; — appartenait à la famille Janet
depuis environ 1738. Le curé de Nueil fut forcé
par jugement en 1686 de reconnaître, comme dé-
pendant de sa paroisse, le château qu'il préten-
dait de St-Pierre des Verchers.
Monteotier» vill., c"« des Rosiers.
Mont-Goehon, vill., c°«des Vîmes. — Mon^
cuchun 1150-1154 (Gartul. du Ronceray, Rot. 2).
— Il existait des carrières de tuffeau blanc, aban-
données vers 1850, auprès des moulins.
Hontide-rBUiiiK , nom révolutionnaire en
1793 de Villemoisant.
Hont-de-VIe, quartier de la ville de Beau-
préau; — ham., c»« de Trémentines, annexe
du bourg.
Montdovblean « c^* de Pellouailles, —
Ancien manoir avec chapelle (Cass.). -— Mont-
dohlet, Paganus de M. 1134-1134 (2« Gartul.
Sl-Serge, p. 56).
Monte^à^i'AêêauÉ. ^ Y. Houpert et Olli"
veau.
Monteaiix (les), ff., c°« de Longue; « vill.,
(.ne de Vivy. — Ces localités tirent leur nom du
voisinage d'une vingtaine d'énormes buttes de sable
fin quaternaire, de 4 à 8 mètres de hauteur, 50 à
100 met. de diamètre à la base, sur un espace
d'environ 3 ou 4 kil. de longueur et 1 kil. de
largeur, aujourd'hui du reste cultivées soit en fro-
ment, soit en sapinières. On y a trouvé plusieurs
tombeaux en briques et en pierre coquillière, des
monnaies et, dit-on, des haches en bronze. —
D'autres monticules semblables existent aux Peux,
aux Montils, à la Fosse, en Longue.
Honteelair, c"« d'Angers N. — Montes-
claire 1206 (H -D. B 29, f. 3). — Mons Es-
claire 1224 (Ibid. B 29, f. 24). — L'houstel de
Monteclere près Recullée 1408 (G Cure de la
Trinité). — Filature de laine et de tricots, cons-
truite en 1873 par M. Renaud-Lihoreau et ou-
verte en janvier 1874, vis-à-vis les Capucins, sur
l'emplacement de la filature Leroy-Dudouet, qui
succédait au petit établissement antérieur de
M. Cresson. — Une seule des salles du rez-de-
chaussée mesure 1,500 met. de superficie. — La
maison d'habitation porte la date de 1709 et passe
pour la demeure d'un des curés de la Trinité. —
Un moulin à vent plus loin, entre les m**** de la
Grée et de la Blancheraie, porte aussi ce nom ; «
cl., c»« de Neuvy; « (le Petit-), cl., c»« d'An-
gers N.
Konteclere ÇJoseph-François-Gcorges de) ,
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MON
— 700 —
MON
ûls da marquis de M. et de Hyacinthe de Menon
de Tnrbilly, né le 4 novembre 1724» prêtre du
diocèse du Mans, doctenr en théologie, abbé corn-
mandataire d'Uzercl^e, vicaire général du diocèse
d'Angers , grand archidiacre de St-Manrice le
18 mars 1750, doyen le 10 janvier 1753. reçu
membre de l'Académie d'Angers en 1750 et le
premier inscrit par le roi en 1761 sar la liste du
Bureau d'Agriculture, meurt subitement le 7 juin
1768, âgé de 44 ans et est inhumé le 9 dans la
cathédrale.
Montée (la), cl. , c»« de Trémentines.
Montée-à-Georges (la), cl., C^ de la Bois-
sière-St'Flor., — attenante au Bois-Anceau.
floBtées (les), cl., c«« du Pin. — La Croix-
des-Montées (Cad.).
■ontell (le), c^* de Martigné-B. — Le
Montay 1598. — Ane. fief et seigneurie avec
maison noble, dans le vill. de Sousigné; — acquis
en 1555 de P. de Mirebeau, écuyer, par n. h.
Julien de Lingrée, sur qui il en fut fait réméré
par la famille. -~ En est sieur Pierre de Gau-
mont, mari de Michelle de Mirebeau, 1598, qui
rend aveu en 1604 aux Noyers-Aménard pour son
« oustel sis à Souzigné appelle le Montai], joi-
« gnant la Court de Sousigné, d'autre part le
« chemin » ; — Raoul de C, mari d'Etiennette de
Jarosseau, 1691. — « La maison noble, terre, fief
« et seigneurie du M. » est saisie judiciairement
sur René d'Aubigné, mari de Marie de Canmont,
et adjugée à Louis d'Aubigné qui cède ses droits
à Simon Belot, chanoine de St-Maurille d'Angers,
acquéreur au nom de son Chapitre, le 13 sep-
tembre 1699 ; — vendu nal' le 4 messidor an IV.
■oBteUerle (la), cl., c°« de la Juhaudière
(Cass.).
MoBleUière (la), f., c"« de Durtal; » f.,
c"« de Lézigné, domaine de la chapelle Sainte-
Catherine, vendu nat* le 15 avril 1791.
Montélnuuu f., c°« de Chigné,
■ontendre^f., c»« de St-Lézin. — W. de
Montendre 1215 (G Chap. St-Maurice).
■onténei^é (François de) , vice-roi de
Madagascar, meurt le 19 janvier 1672 au château
de Saumur et est inhumé le lendemain en i'église
St-Pierre.
■onterbaiid(le Grand-), ham.,c°« à'Ecuillé.
— Âpud Monterhaut, Michael de M, 1272. —
Monterbout (Cass.). —Ane. fief réuni auxvii«s.
à la terre d'Ecuillé. — En est sieur n. h. Daniel
Bouju 1586, 1610, mari de Françoise Lair ; »
(le Petit-), ham., c»» d'Ecuillé.
MoBtergon, f., c°* d*Angrie.
Moiitergoii* chat., c°« de Brain-s.-Long.
— Montargum 1117(Carlul. St-Aubin. f. 36 vo).
— Montargon 1117 circa (Cartul. Sl-Nic, p. 8).
— Le lieu, terre, fief et seigneurie de M.
1540 (C 105, f. 209). — Ane. fief et seigneurie
tenu partie en franc alleu du Lion-d'Angers,
partie à foi et .hommage de la Bodinière, — et
appart* dès avant le xvi^ s. à la famille de Mergot,
qui vendit la terre, en quittant le pays, à l'avocat
Bûcher d'Angers, le 3 avril 1662. Par suite de
saisie judiciaire, elle fut adjugée le 17 juin
1668 à Christ. Dupineau, mari de Marie Gaillard,
qui fit reconstruire le logis, tel qa'on le Toyait n-
comment encore, simple masure sans caractèce.--
Le nouveau propriétaire y meurt le 1** odotei
1679, âgé de 79 ans. Il y existait alors ane chmpdk.
bénite deux fois, le 17 septembre 1688 ei h
22 janvier 1714. Les deux filles de Nie. Daptaen
vendirent le domaine le 30 jauTier 1731 i d^
Marie-Jeanne Mauvif, qui mariée le 3 avril at-
vaut avec Jean Durocher des Faveries, mowiit
dans l'année même, laissant pour héritier Miel
Mauvif de la Plante, conseiller à TEleelloQ â^ÀM-
gers, et deux sœurs, dont il racheta les droits {o:
acte du 31 janvier 1732 ; — jnsqa'en ces denin
temps Marie Mauvif, maire de la c"« arant 1831.
enterré dans la chapelle du cimetière le 33 <^
cembre 1861. âgé de 61 ans ; — auj. son fils. >
Sur une hauteur, i quelque distance du viec
manoir abattu, s'est élevé en 1871-1872 on âé-
gant château, de style Renaissance (arch. Roqies\
an-devant d'un pré, qui doit être transformé a
étang. — Une antique croix plantée à l'entrée àt
l'avenue a été renouvelée et bénite le 15 aodt 18S4.
Arch. de M .-et-L. — Mss. du curé Gourdon.
lloBtergoBiierle(la), f., c"« de la Pouèze.
■ontésy, c»« de Verrie. — Ad MonUlziu
1090-1100 CPr. du Coudray-Mac., ch. or.). -
Haute butte en cône tronqué, chargée de bois et
percée au sommet de plusieurs cavités eo tovm
de grottes ou de puits. On l'aperçoit de tout k
pays entre Verrie et Rou, près Monemé, Y. ce
mot. — Les paysans prétendent qu'il y eiis-
tait au pied une construction, la sainte égliic
comme ils rappellent, dont l'abbé Briffanlt, ssr
leurs dires, croyait reconnaître des fragneafi
dans les murs des églises des Ulmes, de Roo. de
Gizay et de Doué !
■oBtévron, vill., c**» de Mazé. — Afoit
Evroux (Cass.). — Il y existait au xt« s. $»
TAuthion un pont de bois à peu près imprati-
cable qui fut remplacé vers 1440 aux frais des
riverains, par une arche de pierre large de 10 pieds
Montevy» c** de la TessoualU, anc. lofis
avec douves.
HontfaneoB (Canton de), formant la partie
S.-O. de Tarr* de Gholet. borné par les canto»
au N. de Beaupréau, à TE. de Beaapréaa et d«
Gholet, au S. par le département de la Vendée, à
rO. par le département de la Loire- loférieuie. —
comprend 22,827 hect. répartis en 12 comBiuBes :
Montfaucon, St-6ermain, St-André, St-Macaire,
la Renaudière, la Romagne, Roussay. le Loe<
geron, Torfou. Montigné, St-Grépin et Tilliers et
une population de ii,897 hab. en 1821 ^ —
i3,5i6 hab. en 1831, — i4,398 hab. en 1841. -
i5,969 hab. en 1851, — i7,09i hab. en 1861. -
17,088 hab. en 1866, — i6,670 hab. en 1872. -
dont les deux tiers vivant de Tagricnltare ; >- m
progression lente mais continue.
La route nationale de Poitiers à Nantes eovpe
de l'E. à rO. l'extrémité méridionale, tandis qB«
en plein centre passe du S.-O. au N.-Ë. la roeie
départementale de Glisson, où se rallient de nos-
breux chemins transversaux de grande comme-
nication.
Bordé au S. par la vallée de la Sèvre-Nannise,
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MON
— 701 —
MON
an N. par celle de la Sangnèze, il s*oavre an
centre de TE. à VO., aux gracieax replis de la
Moine, qui en font an des plus pittoresques pays
dei'A.njoa, découpé en deux plateaux dont les
hauteurs varient entre 104 et 125 met.
L'organisation de 1790 y comprenait seulement
7 communes : Montfaucon, Geste, St-Germain^
Tilliers, St-Grépin, Montigné, Yilledieu, portées
à 12 en Tan VIÙ par Tadjonction de 7 communes
nouvelles et la distraction de Geste et de Yilledieu.
Une carte en a été donnée dès 1850 par M. Th.
Broutelle, avec un plan en marge de la ville de
Montfaucon.
HoBtraveoii, petite ville, chef-lieu de canton,
arr« de Gholet (âO kil.); — à 60 kil. d'Angers.
— Chiminus Monfalconensis 1048 circa
(Chantoc, ch. or.). — Curtia Chasaiaci, infra
quant,., castrum castri M(mti8 Falconis
1070 circa (Hauréau, Pr., p. 173). — Mont
Falcon 1134-1150 (2< Gartul. St-Serge, p 56).
— - Fevum de Montefalcun 1114-1134 (2« Car-
tul. St-Serge. p. 16). — Mona Falconi 1150
circa (Chemillé, ch. or.). — ^ccZesia Sti Jacohi
de Monte Falconia 1179 (Gart. St-Jouin, p. 40).
— Montfaulcon xvi-xviii« s. (Et.-C.). —
itfontfaucon-sur-Motne 1876 (Postes). — Sur un
mamelon dominant la rive droite de la Moine, —
entre St-Germain (2 kil. 1/2) au N., à l'Ë. et à
rO. et Montigné (2 kil.) au S.
La route départementale de Beaupréau à
Clisson, détache, tout au sortir du pont de la
Moine, le chemin de grande communication du
Pallet et s'incline pour longer vers l'E. la ville et
le faubourg de St-Jean, empruntée pendant son
parcours par le chemin de grande communication
du Fuilet à Tiffauges, qui forme angle à l'entrée
vers N.
Superficie : 29 hect., presque entièrement
occupés par la ville, — sauf 3 ou 4 hect. de jar-
dins, et autant de prés dans les vallées de la
Moine ou de son affluent le miss. d'Aiguefoux.
Population : i05 feux en 1699. — 86 feux,
47î hab. en 1720-1726. — iiO feux en 1789. —
63f hab. en 1821. — 653 hab. en 1831. — 675 h.
en 1841. — 800 hab. en 1851. — 723 hab. en
1861. — 731 hab. en 1866. — 66Î hab. en 1872,
formant une agglomération unique (183 mais.,
193 mén.), dont l'ensemble, enveloppé à demi de
verdure et de hauts peupliers, se découvre tout
entier des hauteurs de la route de Gholet.
Foires : le !•' mardi de janvier, le 29 juin
(Saint-Pierre) , le 30 novembre (Saint-André)
et le 22 septembre (Saint-Maurice). Gette der-
nière considérable et renommée, se tient au vill.
de Pont-de-Moine en Montigné, mais qui n'est
séparé de la ville que par la Moine. Outre les
bestiaux exposés en grand nombre, comme aux
autres foires, elle attire une affluence rare de
marchands forains de tout genre, autrefois sur-
tout de chapelets, de médailles, de reliques, —
plus tard de gâteaux, de viandes et particulière-
ment de peaux de moutons avec leur laine, d'où
son nom populaire de la foire aux pelisses. —
Marchés tous les mardis de menues denrées et
tous les quinze jours, de bestiaux.
La mesure locale comptait 16 boisseaux poni
12 des Ponts-de-Gé.
Recette de poste, — Chef-lieu de percep-
tion pour les c»*' de Montfaucon, Montigné, la
Henaudière, St-Grépin, St-Germain et Tilliers.
Mairie avec J^coZe publique laïque de gar-
çonSf bâtie en 1864. — Ecole publique de filles
annexée à 1^6pital en 1823 (Sœurs de St-Gharles).
L'Eglise^ sous le vocable de St Jacques (Gure,
19 brumaire an XI), forme une croix latine
(20 met. sur 8 met. 30, — et le chœur, 11 met.
sur 7), dont l'œuvre entière a été refaite ou
modernisée, sauf la travée qui porte le clocher,
reconstruit en 1799 par l'architecte Devon, de Beau-
préau, et son portail ogival, tout en granit à triple
voussure, sur des colonnes à chapiteaux (xiii* s.).
Un autel de la nef, dédié aux Agonisants, est orné
d'une copie d'un tableau de Greuze, où quelque
badigeonneur du pays s'est avisé de remplacer à sa
façon la dame de charité en visite par le portrait
d'un jeune prêtre ; — à c6té, on lit : M. Macé
a fait rétablir cette église an iSOO, Huet
sculp. ; — plus près de la porte, l'épitaphe en
vers du même, mort le 17 janvier 1807. — Le
8 novembre 1837, pendant le sermon d'une mis-
sion, le jubé s'écroula sons le poids de 300 pa-
roissiens, dont 9 morts et 3 au moins griève-
ment blessés.
Une charte, qu'on n'a pas encore signalée, de
l'évoque de Nantes Qairiac (vers 1070) donne
l'ancien nom absolument disparu et oublié du
pays. On voit qu'il formait un vaste domaine
appelé Ghassiac , curtis Chassiaci , compre-
nant l'église de St-Germain, le château de Mont-
faucon avec ses églises et plusieurs autres en
dehors, cum ecclesiis in se positis aliasque
plures ecclesias, dont le centre était la ville
même de Ghassiac, sise sur la Moine, quarum
vicus omnium ecclesiar^m est ipse Chas-
siacus super Meduanam positus. G'est là l'ag-
glomération antique où aboutissaient les voies de
Gbantoceaux, de Glisson, de Tiffauges, et qui fut
transformée par la construction au xi^ s., comme
partout ailleurs, du château-fort. Les chroniques
de St-Florent l'attribuent à Foulques-Nerra, qui
aurait voulu placer là une sentinelle de garde au
sommet de ce mont ou nid de faucons, ex monte
et nido falconum nomen inditum, après la
prise de Saumur (1025), contre toute attaque des
seigneurs de Thouars. Le nom du château fit dis-
paraître celui du pays. L'œuvre, construite sous
la direction des moines de St-Macaire, s'en éle*
vait vers N., sur une motte factice, dite des fiefs
anciens, encore debout (12 à 13 met. sur 220 de
circonférence), entre l'h6pital et l'école des gar-
çons, avec une enceinte circulaire dont le tracé
se reconnaît, sans autre vestige, par la Bonhom*
mellerie, le Garrefour- Joyeux, Ste-Gatherine et
le Puits-St-Jacques. Autour du château, casteU
lum, une seconde enceinte enveloppa la ville,
castrum, avec de vastes douves vives du S.-O.
au N.-E., par Bohardy, où reste encore debout
un pont ogival, jusque au-dessus du carrefour
des Portaux, alimentées en partie vers l'O. par
le ruisseau d'Aiguefoux. Là, une h^ute ter-
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MON
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MON
rasse» dite Motte rétive, domine la route jas-
qa'anx abords de Téglise Notre-Dame, couverte
vers S. par une seconde motte, emplacement
actuel d'un petit mail. Dans le sol, à toute
fouille» se sont rencontrés de nombreux souter-
rains, — comme aussi des monnaies, parmi les-
quelles un Marc-Aurèle et une pièce à la légende :
Doleno Novo Vico, .
Il y existait au moins deux églises dès le xi* s.
et d'origine inconnue. St-Jacques^ dont l'église
sert encore au culte, fut sans doute la paroisse
du donjon, dont elle abordait l'enceinte. Elle
dépendait de l'abbaye St-Jouin-de-Maroes, ainsi
que le prieuré, qui en portail le titre tombé en
conmiande de bonne heure et dont le siège, au
xvHio s , était dans le clocher. » Elle compte
120 communiants en 1683.
Curés : René Lehourg, 1602, 1623. — Julien
Jamin, 1630, précédemment curé de Montigné,
puis de St-Jean de Montf. — Thomas Pellerin,
1633. — Jacq. Coullaud, 1639. — René Coul-
laud, 1641. — Jacq. Coullaud, 1649. — Julien
Coullaud, 1650. — René Coullaud, 1651. —
Adam, 1675. — - De Santo-Domingo 1678, t le
20 avril 1690. — J.-B. Macé, 1691, t àSt-Ger-
main-lès-H. le 10 novembre 1700. — Thomas
Ouvrard, 1703, f le 14 décembre 1748, âgé de
79 ans. — Pierre Foullonneau, 1743, f le
31 mai 1758, âgé 43 ans. — Jean Chauveau,
1758. Resté dans le pays, il fut assassiné la nuit,
au Pont-de-Moine, en février 1794, et son corps
jeté à l'eau.
Prieurs : Nolet, 1698, prieur aussi de St-
Crépin. — Thomas Ouvrard, en môme temps
curé, 1703-1748. — Maupillier, 1713. — Jean-
Jacques Ouvrard, f le 23 mai 1751, âgé de
45 ans — et après eux les curés Foullonneau et
Chauveau.
L'église Notre-Dame, qui dut être la paroisse
de l'agglomération primitive, s'élevait sur l'es-
carpement qui domine le pont de la Moine.
Incendiée pendant la guerre, elle a été détruite
pierre à pierre de 1810 à 1815 par le curé Breton,
qui, les matériaux vendus, en retira, dit-on, de
bénéfice net six francs. Elle mesurait 56 met.
sur 14. A l'entrée du chœur s'ouvrait une magni-
fique chapelle souterraine de Ste Madeleine ou,
suivant d'autres dires, de Ste Anne ; — 50 com-
muniants en 1683 ; — la cure à la présentation de
l'abbé de St-Jouin.
Curés : Jean Macé, 1601, 1638. — René
Macé, 1643. — Franc. Commeau, 1687, f le
10 janvier 1720. — Thomas-Franc. Thibault,
1720, t le 20 octobre 1755. — Jos. Thibault,
son frère, 1755, f subitement le 26 juillet 1758,
âgé de 73 ans. — Julien Sorin, 1758, f le 9 no-
vembre 1765, âgé de 63 ans. — Connain, 1765,
octobre 1791, ancien militaire, qui bottait d'une
blessure reçue au service. Il suivit l'armée ven-
déenne et périt au Mans. — Le vicaire Ferré se
signala tristement pendant la guerre. C'est lui
qui tenait le cheval de Renée Bordereau, quand
elle descendait pour combattre à pied.
L'église St-Jean, qni dépendait également de
l'abbaye de St-Jouin-de-Mame, s'élevait seule
en dehors de la seconde enceinte à l'E. Soa
chœur roman du xii« s , entièrement eo granit,
avec abside à cinq fenêtres romanes, a été trans-
formé en chapelle; derrière l'autel du xyii* s.,
apparaissent des traces de fresques antiques.
Sur une dalle, marquée d'un double écusson cir-
culaire, avec un lion armé et couronné et à
droite une croix de patriarche, le tout sommé
d'une couronne de 8 fleurons, se lit gravée es
relief l'épitaphe de « dame A. M. Joubert, vivasie
« dame de ce lieu et épouse de messire F. Lirot,
« chevalier, seigneur de la Patouiilère, décédée
a le 25 septembre 1768 ». — La nef, sans voûte,
sert de grange et a conservé son pignon vers VO.
et son portail ogival à triple voussure, retombant
sur des colonnes à chapiteaux de feoillafe
(xiii«» s.).
Curés : René de Bourges, 1593. — J..., Co-
tolleau, 1610, 1628. — Julien Jamin, sep-
tembre 1628. — Julien Cotolleau, 1635, 1641.
— Jacques Cotolleau, 1647, 1673. — Jolies
Cotolleau, 1679, 1701. — René Guillet, 7 k
20 septembre 1710. — Jos. Guérin, 1711, 1734.
t le 29 novembre 1736.— Pierre Lecomte, 1734,
t le 10 mars 1783, âgé de 83 ans. — Grégoire
Jullien, de Pithiviers, installé le 27 mars 1783,
qui résigne le 14 novembre suivant, f le 31 juillet
1807. — Yves Briant, de Vertou, installé le
21 janvier 1784, f en Espagne, croit-on.
Tout auprès s'élevait la chapelle de St-Mau-
rice, fondée en 1345 pour le service de la con-
frérie des Sept Frères et qui était déjà détruite
avant la Révolution. Dans l'ancien cimetière, qni
avoisine l'église vers S -E. et qui est devena
communal, on montre encore, formée de plusieurs
dalles, avec une inscription illisible, noe vaite
tombe dite des Sept Frères, sans doute des
fondateurs de la « frairie >, dont au N. de Téglise
se trouve la maison de réunion, logis du xvi* s,
aux immenses cheminées, devant lesquelles ,
après les offices, se préparaient V Aumône gé-
nérale du mardi de la Toussaint — et aussi
les autres fêtes de ces sociétés demi-religîeuses,
demi-laïques, alors et partout si nombreuses,
mais nulle part autant que dans les Mauges.
Au N. de la ville s'élevait une maladrerii,
convertie en aumônerie dans la maison de U
Pocheterie, avec une école de filles, qui se troufs
encore annexée à Vhôpital, héritier des précé-
dentes fondations, et légataire de Guill.-ReM
Macé (18 fructidor an XIII) et du curé Breton
(30 janvier 1816), à la charge de receyoir les
malades du Pont-de -Moine en Montigné, de St-
Gilles et Bourg-Hardi en Si-Germain.
Une école de garçons était, dès la fin du zvi* s.,
tenue par le chapelain de Ste-Catherioe en U
paroisse St- Jacques, là même où sont anjocr*
d'hui installées la mairie et l'école.
La terre se qualifiait de baronnie, malgré \»
témoignage des aveux, qui l'intitulent simple cht-
tellenie. Elle faisait partie jusqu'au xviii« s. de
la baronnie de Ghantoceaux et en suivit la for-
tune. Après la gaerre de la succession de Bre-
tagne, elle échut en partage à Catherine de Ven-
dôme, qui épousa le 28 septembre 1364 Jean de
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MON
— 703 —
MON
BoarboD. Olivier de Glisson Taeqnit d'eux le
17 octobre 1380 moyennant 22,000 liv. d'or, pour
on doter le Chapitre de Clisson qu'il fonda par
son testament du 15 février 1406. Un traité du
12 octobre 1437, entre les chanoines et René
d'Anjou, céda à ce dernier la haute justice, avec
les fois, hommages, aveux et rachats dus par les
nobles, droits que des ventes nouvelles et divers
arrêts du Parlement firent successivement passer
des ducs de Bretagne, qui les tenaient de René,
aux comtes d'Avaugour et de Vertus, et à leur
descendance jusqu'à la fin du xvii« s., — aux
seigneurs de Cholet vers 1694, — puis au roi ou
au duc-apanagiste. La moyenne et basse justice
et tous les droits utiles restaient aux mains du
Chapitre de Clisson, qualifié de seigneur jusqu'en
1790, avec la juridiction contentieuse comprenant,
outre les trois paroisses de la ville, la Renau-
dière, Tilliers , St-Get'main et St-Crépin , et de
plus, par prévention avec la juridiction de Tif-
fauges, Montigné, Torfou, le Longeron, la Ro-
magne et Roussay.
La v^Ile était pour le tiers en main-morte. —
Résidence d'un contrôleur des actes et d'une lieu-
tenance des fermes, elle dépendait jusqu'au ix« s.
de TEvôché de Poitiers, — plus tard de l'Evôché de
Nantes, — et non de la Rochelle, comme le dit
Miromesnil, — du Doyenné de Clisson, de l'Elec-
tion et de la Sénéchaussée d'Angers, — du Dis-
trict de Beaupréau en 1788, de Cholet en 1790.
— Elle se trouva en pleine guerre et fut canonnée
et saccagée de nuit en janvier 1794, par le général
Cordelier. Le 28 janvier 1800 y fut signée la paci-
fication avec les chefs vendéens, comme aussi
le 10 juin 1815 avec l'état-major de d'Autichamp.
Maires : Hervé, an VlII-an X. — Pohu ,
an X, f en 1807. — Charles Houdet, 2 janvier
1808. — Pierre- Anne Thenaisie, 25 septembre
1815. — Loois-Henri Gautret de la Moricière,
17 juillet 1817. — Houdet fils, 15 septembre
1830. — Dupont, 11 septembre 1834. —
Durand , 1837. — Joseph -Nazaire Brunet ,
1840. — Dupont, 1846. — Jules Pithon, 2 dé-
cembre 1846. — Baptiste Ragueneau, 24 août
1848. — Louis Gautret de la Moricière, 1848.
— Servière, 1865. — Jules Pithon, 1870. —
Fillaudeau, 1870. — Servière, 1871, en fonc-
tions, 1876.
Arch. de H.-et-L. G 491 ; E 800. — Notice Hss. de
11. Spal. - Notes fttss. de MM. BouUllier de Saint-André et
liailre, du docteur Ragueneau et de Tabbé Braud.— Hauréau,
Gall. Christ., Pr., p. 173. — Arch. d'Anjou, I, 63. —
Bev. de l'Ouest, 1865, II, 877. — Canuel, Mémoire, p. 207.
— Mss. 923. — Ojée, Dict, de Brei. La Révemère,
Notice sur les mon. eelt., p. 15. — Chron. d'Anjou, II,
216 et 281. — Bordereau, Mémoires, p. 11.
■ont-Fldèle, nom en 1793 de Brissac, en
témoignage de son dévouement à la République.
■oBt-Flef, c°« de Doué. — Sous Mon
Fiez 1451. — A Monfier 1466, — Monfief
1486, — Le tartre de Monfief 1480 (Doué,
Chapitre). — Terrain sur un plateau élevé,
désigné vulgairement comme emplacement d'un
camp romain. H y a été trouvé, paralt-il, des
haches de pierre et des antiquités mal définies.
■ontfleury {Zacharie Jacob dit), est, au |
dire commnn, né en Anjou vers 1610 d'une famille
noble, — peut-être la famille Jacob de Tigné,
qui aujourd'hui encore habite le Saumurois. —
Il était destiné aux armes et après son Académie
entra comme page chez le duc de Guise, puis
disparut, affolé du théâtre et perdu sous un nom
de comédie dans quelque bande errante. On le
retrouve seulement en 1639 à Paris dans la
fameuse troupe de l'Hôtel de Bourgogne où il
crée celte année le rôle du Vieil Horace,
quelques-uns disent même, dès 1637, Le Cid.
Entre deux, en 1638, il avait épousé Jeanne de la
Chappe, veuve de Pierre Rousseau, écuyer, et
comme lui comédien du roi, et ses noces s'étaient
célébrées au château même du cardinal Richelieu,
à Rueil. — La dernière pièce, où il parut, fut
Andromaque, dans le r«Me d'Orcstc. Il réussis-
sait d'ailleurs également aux rôles de comédie.
— On sait qu'il était affligé d'une telle corpu-
lence, que Cyrano de Bergerac prétendait qu'on ne
pouvait pas le bâtonner tout entier en un seul
jour. Blolière aussi se raille dans VImpromptu
de a sa vaste circonférence ». Montfleury poussa
la vengeance jusqu'à dénoncer son rival au roi,
comme coupable d'avoir épousé sa propre fille.
On sait l'histoire. Il essayait d'ailleurs autrement
de lui faire pièce et s'était mis, lui aussi, à com-
poser pour le théâtre. Il fit jouer en 1647 la
Mort d'Asdruhal , tragédie dédiée au duc d'E-
pernon (Paris, Sommaville, 1647, in-4o) et qui
porte en tête le portrait gravé de l'auteur. Un autre
portrait existe, in-4o, à droite, enveloppé d'un
manteau et portant une collerette avec deux
glands tombants. On lui attribue contre toute
vraisemblance deux ou trois pièces d'auteurs
connus. Mais on a de lui encore une Elégie de
la France aux frondeurs (s. 1., 1652, 4 p.),
réimprimée la même année sans nom d'auteur.
-— Son meilleur titre d'honneur en somme, c'est d'a-
voir été le premier maître de Baron. — Il mourut à
Paris le 11 décembre 1667, laissant cinq filles, dont
deux engagées au théâtre. Tune à l'hôtel de Bour-
gogne, l'autre au Marais, etjin fils, Antoine^ né le
S2 septembre 1639 et dont les succès, surtout comme
auteur dramatique, ont dépassé ceux de son père.
Le Maiurier, t. ï, p. 420424.— Parfait, ffist. du Théâtre
Fr., t. VI. — Gaéret, Parnasse réformé. — St-EYromont,
Lettre à M. de Lyonne, 1669. - Chappuzeaa, Théâtre Fr.,
1. 111. p. 177-178. Revue d'Anjou, 1870, l. II, p. i-
20. — Lorel, Gaxette.— Théâtre de MonUleury père et HIs,
avec la Vie en télé, source à peu près unique (te renseigne-
ments.—If oreau, Bibl. des Maxarinudes, n* 1201.— Talle*
numt, édit. P. Paris, VII, 184. — Jal, Dictionnaire.
Hontfort, canton de Doué (6 kil.), arrond.
de Saumur (13 kil.) ; — à 46 kil. d'Angers. —
Villa Spinacra 844 (D Bouq., VIII, 437). —
Villa nomine Spinacium 897 (G 449, f. 1). —
Ecclesia Spinacii 1001 (G 514). —Monsfortis
1162-1177 (G 449, f. 4). — Ecclesia Beati
Hilarii de Espinaz 1333 (G 338, f. 57). —
Hector ecclesiœ parochialis et curatœ de
Monteforti 1459. — Montfort alias Epinars
1783 (Pouillé). — Sur une butte, à l'un des points
les plus élevés du plateau de Doué; — entro
Douces (5 kil.) à l'O.. Forges (4 kil.) au N..
Gizay (2 kil.) à l'E., Brossay (3 kil. 1/2) au S.
La route nationale de Saumur aux Sabler tra-
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— 704 —
verse de l'E. à i'O. à 600 met. da bonrg, qu'y
relie le chemin d'intérêt commun de Forges an
Condray-H.
Y natt le raiss. de Terres-Noires, formant
limite vers VO. avec Douces.
En dépendent cinq moulins à vent seulement et
une closerie.
Superficie : 430 hect. dont 70 en vignes, 5 en
bois.
Population : 30 feux, 137 hab. en 1720-
1726. — 139 hab. en 1790. — 15i hab. en 1841.
~ 150 hab. en 1851 et en 1861. — 146 hab. en
1866. — 15i hab. en 1872, dont lî3 au bourg
(40 mais., 43 mén.), formé de vieux logis encore
bourgeois non habités, de fermes à hautes mu-
railles et de caves, et pour partie débordant sur
la conmiune de Gizay.
Bureau de poste et Perception de Doué.
Mairie construite en 1875 avec Ecole mixte
(Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
La paroisse, conservée à simple titre d'oratoire
en 1808 avec desservant jusqu'en 1889 et encore
de 1836 à 1846 est réunie aujourd'hui à celle de
Gizay.
V Eglise, ancienne chapelle transformée sans
doute lors de la pose des fonts en 1717, n'offre
plus d'antique que le pignon orientai, autrefois
éclairé de deux petites fenêtres géminées ogivales
XIII» s. avec moulure ronde en fer-à-cheval.
L'édifice, qu'entoure le cimetière, forme un petit
carré, flanqué aux angles de contreforts arrondis
en manière de colonnes. La nef, sans chapelle
ni autels secondaires, ne conserve absolument
que l'autel-rétable xviii* s. plaqué au fond du
chœur; dans les niches, figurent les grandes sta-
tues peintes de StRoné et de St Hilaire, au-dessus
dans des demi-cintres, un beau portrait d'une
Sainte martyre, vis-à-vis celui d'un cardinal ; —
sur les murs latéraux, deux autres d'un abbé en
prière et d'un évoque assisté de nombreux diacres,
dont un à genoux, porte sa crosse, l'autre, sa mitre ;
il donne la communion à une femme à genoux, les
cheveux épars, soutenue par son ange gardien ;
dans les cieux ouverts, une nuée d'anges ; œuvre
du xvii« s. de dessin médiocre, d'un assez beau
coloris, — le tout provenant d'Aniôres-Bellay. —
Devant l'autel, entre de nombreuses tombes d'ins-
criptions effacées, qui forment le carrelage, se
reconnaît celle d'un curé [Séb. Moreau] a décédé
«c le 11 juin 1744 9.
Tout le territoire faisait partie d'une immense
villa royale donnée par Charlemagne au Chapitre
de St-Manrice d'Angers et qui fut divisée en trois
paroisses, Brossay, Douces, V. ce mot, et Mont-
fort. C'est la villa Spinacia, Epinas, dont le
nom resta jusqu'au xv* s. à l'une d'elles et ne
céda définitivement la place à celui du hameau
de Monlfort, qu'au xvi« s. alors que le service divin
y fut réfugié par suite des guerres. L'église parois-
siale s'élevait à l'extrémité S. du territoire, au car-
refour des deux voies allant de Douces à Aniôres
et de Brossay à Cizay, où elle existe encore, trans-
formée en petite closerie habitée. V. St-JSilaire.
Le long du chemin vers N. se trouvait un cime-
tière que Ton effondrait en mai 1873, quand j'y
MON
suis passé, -r- Au xii* s. la butte à distance vers N.
fut fortifié et devint aussi le centre d*un petit
groupe sous le nom qui est devenu celui de la
paroisse tandis que le château seigneurial par une
bizarrerie, conservait celui d'Epinats, Y. ce mot.
L'église, comme celle de Douces, V. ct-deseut,
p. 52, fut restituée en 1001 par révoque Rajnand
^ et non pas Ulger — au Chapitre de St-Maurice,
dont le chanoine semainier en conservait la pré-
sentation.
Curés : Nie. Augustin, Augustini, chanoine
de Doué, 1333. — Jean Hune, 1384. ~ Jeai
Rouaut, 1389, 1399. — Nie. Ragot, 1419. -
Jean Brune, 1432. — Jean Doniau, 1436. —
Jean Guitier, 1454. — Bertrand Nourry, 1490,
1495. — Jean Mortier, 1512. — Mie. Dohin,
1569. — GuiU. Cailleau, 1579. *— Mie. Jouet,
chan. de Doué, 1608, 1635. — Louis Coignault,
1649. — René Gaulay, 1658, 1690. — Jeaa
Hubert, 1693, f le 7 juillet 1694, âgé de 45 ans,
— Franc. Droucheau, 1695, f le 14 mai 1699.
— René Salmon, 1699, f le 12 juin 1718. âgé
de 46 ans. — F. Béguyer, 1719, qui résigne
pour une pension de 300 livres en mai 1736. —
Séb. Moreau, 1736. f le 11 juin 1744. — loIicB
Moreau, natif de la Flèche, anc. principal du
collège de Doué, frère atné du précédent, 2 juin
1744, t le 14 avril 1759, âgé de 57 ans. — Charles
Hervé, d'Angers, 18 avril 1759, installé le 24.
f le 14 août 1782, âgé de 63 ans. — Pierre-Guy
Lucas, septembre 1782-1792. qui y meurt en
fonctions, âgé du 94 ans 9 mois, le 28 octobre 1828
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré et de
l'Election de Saumur, du District en 1788 de
Doué, en 1790 de Saumur.
Maires : Fran(^is -Marie -Joseph Dupuy-
Saillant, V messidor an VIIL — Denis-Fortuné
Delavau, 10 février 1813. — J. Deshayes, avril
1815, installé le 9 juin. — D.-F. Z>elavau,
12 juillet 1815. — Louis-Aug. Dupuy, 4 février,
1826, installé le 27, f en 1830. — Jos. Deshaye^
26 avril 1830. — Louis Hémon, 20 août 1B48. —
Robin, 1870, en fonctions, 1876.
Arcb. do M.-eUL. G 449-519, notamment 511 et S19m
se trouve un plan du bourg. — Arch. commun. Et.-C. «fa
Ifontfort et de Brossay.— Pour les localités, voir la M«mekc,
Epinats, St^Bilaire, etc.
MoBtfort. cl., c°« d'Angers, près Prémur.
— Anc. dépendance de l'abb. de St-Jacqoes pris
Montfort, diocèse de St-Malo, qui rarrenta ea
1649 à l'abb. de Toussaint d'Angers (H.-D. B 130};
— vendu nat* le 10 août 1791.
Montrrilonxt c»« de St- Barthélémy. ^
Mons Frilosus (D. Lobin, II, 188). — Une elo-
serie nomm,ée M. 1457. — Appartmaail ai
XVII* s. an prieuré de la Haie-aux-B.-H , avec cl»
de vignes alors renommé.
Moii^adoB, f., c»« du Vieil-Baugi. —
Terra et vinea a Monte Cadone 1081-1105
(Cart. St-Aubin, f. 871). — ColiberHde M<mXe
Gadon 1047 (Cartul. de N.-D. de Saintes:.
— En est sieur messire René-Armand de Ridowt
1780, 1782.
Monisparean» f., c°« de Noyant-la-Gr.
■ontgavUIoB» f., c"« de Meigné-lc-Y.
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— 705 —
MON
M^nigeotttoy, c»* de Mazé. — Gaufredus
de Monte 1090 circa (H Bocé, ch. or. 7). — Ane.
fief et seigneurie relevant du Plessis-an-Jau, réuni
depuis à Fontaine-Gnérin, dont le seigneur avait le
droit en temps de chasse de venir abreuver sa meute
dans les cuisines du château. Il appartenait en
1209 à Geoffroy de Ghâteaubriant et depuis au
moins le milieu du xv«s. à la famille de la Gran-
dière, qui avait son enfeu dans Téglise de St-
Maur-sur-Loire. Elle y réside, jusqu'à René de la
Gr., chevalier, mort le l«r mai 1672 et inhumé
dans l'église paroissiale. La terre appartient en
février 1676 à Erasme de Contades, V. ce nom,
chevalier, sieur de la Roche-Thibault, mari d'Anne
Hullin, dont le fils Gharles-Pierre-Erasme y
meurt le 18 avril 1683 et dont la descendance la
possède encore. Elle avait été en l'an XII affectée
à la Sénatorerie de Maine-et-Loire, et fut, par
lettres patentes du 12 juin 1809, constitué comme
le centre du majorât créé pour le comte Erasme-
Gaspard de Gontades.
Le château actuel, édifié en 1775, avec partie
des matériaux de la Roche-Thibault et où l'on
travaillait encore en 1790, occupe l'emplacement
d'une construction antérieure du milieu du
XVII* s., dont un dessin est conservé dans un
des salons. Il forme un rectangle avec deux
ailes en avant -corps, précédées de deux bâ-
timents bas, que prolongent, — à droite, la
chapelle, avec les servitudes terminées par une
tour ronde, — à gauche les écuries, le fronton
surmonté d'une croupe de cheval en ronde bosse,
avec une seconde tour correspondante, reste du
précédent manoir ; — le tout enserré de douves,
derrière une terrasse en demi-lune, que précèdent
une large pelouse en pente avec grille Louis XY,
cantonnée de deux pavillons, et une seconde en-
ceinte de douve:{ en sauts de loup, abordée au
xvin*s. par une allée d'un quart de lieue de long;
— au fond et sur les flancs, les vastes ombrages
daparc. Y. une lithographie dans Blancheton, Les
Châteaux de France, t. II, p. 53, et un dessin
dans Berthe, Mss. 896, p. 20. — L'ameublement
intérieur conserve notamment dans la chambre
dite du maréchal une grande tapisserie véni-
tienne du xvi« s., représentant la prise de
Xunis, armoriée d*un écusson de cardinal : de
.., en chef à i aigle à S têtes essorant au
vol éployé, enpointe de ..,à3 bandes de ..,; —
un beau meuble en ébène du zvi* s. ; — dans la
salle à manger, deux très-belles natures mortes,
un portrait de Louis XV enfant et celui du
cardinal de Fleury ; — dans la salle de billard,
le portrait de M. Méry de Contades, pair de
France, — et un autre du même en costume de pré-
fet de la Gorrèze, — les portraits de X^outs XIII
et de Louis XJV, ce dernier attribué à Rigault;
— dans le salon carré, tout un musée de famille,
où se remarquent M. et H™« de Gontades de
Oiseux, au crayon noir, en costume Louis XYI;
r- enfin, dans le petit salon, les portraits du
maréchal et de son père, — et un admirable
portrait d'enfant, un véritable chef-d'œuvre, —
de Greuze, dit-on, — d'un grand maître assuré -
meut, — le portrait qu'à un autre titre, on ne
H
viendrait pas chercher ici et qui y reste oublié,
du futur conventionnel Hérault de Séchelles.
La chapelle» dédiée à Ste Gatherine et autre-
fois desservie par un chapelain à demeure, fut
construite par Guill. de la Grandière, époux de
Marie de Soucelles, et fondée le 14 décembre
1543 de deux messes par semaine. G'était au dire
de Ménage, Vie de Guill. Mén., p. 436 437,
« une des plus belles qui sont en Anjou en maison
« de campagne », et l'on en peut juger encore.
Le portail ogival, cantonné de deux montants
fleuronnés, se termine en pignon surmonté d'un
clocheton octogone à demi engagé. Le plan carré
comprend deux travées avec tribune plein cintre
et voûte Renaissance découpée de liernes, forme-
rets, tiercerons et clés peintes, le fond éclairé
par une fenêtre flambloyante à triple meneau,
qui porte dans le vitrail, œuvre remarquable du
xvi« s., un chœur d'Anges musiciens; au-des-
sous le Père Etemel, entouré des quatre ver-
tus, la Justice, la Prudence, la Force, la
Tempérance; plus bas, la Vierge; à droite et
à gauche les bergers ; dans le panneau inférieur,
la Nativité, avec un personnage à genoux à
droite, tète nue, cotte bleue armoriée de 3 lions
rampants d^argent, armés, lampassés, cou-
ronnés de même et sommés d^un croissant à
dextre d*or; sur un phylactère, à demi caché
par le rétable, on Ut : [Johan]nes de Vrigné.
Devant l'autel s'élève le sarcophage du maréchal,
contenant sept personnes de la famille ; — dans
la sacristie est conservée une série de portraits
de papes et de cardinaux.
MoBt^ety vill., c°« de Juigné-s,'L.
Hontffloiine» nom primitif de la paroisse de
St-Florent'le-V,, que la commune reprit pen-
dant la période révolutionnaire.
Hontipillloii, canton et arrond. de Segré
(14 kil.) ; — à 85 kil. d'Angers. ^Mangolonium
1130 circa (G 277, ch. 197 et 217 et Mss. 624,
t. II, p. 530).— Maugrui7Zon 1326 (G 16).— Mau-
gueillon 1419 (D S) . — Monguelon 1540 (G 106,
f. 252) — Monguillon 1783 (Fouillé). — Sur
un haut plateau coupé de petites vallées, — entre
le département de la Mayenne au N., St-Martin-
du-Bois (2 kil) au S., la Jaille-Y. (5 kiDàl'E.,
Aviré (5 kil.) et St-Sauveur-de-Flée (4 kU) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun d' Aviré s'y con-
fond à l'entrée du bourg vers l'O. avec celui de
St-Sauveur à la Jaille.
Y naissent, un peu au-dessus du bourg, qu'il
longe vers l'O. le ruisseau de la Motte-Milon et
deux ruisselets sans noms^ qui y affluent ; — y
passent vers l'extrême N. les miss, de l'Etang et
vers l'E., de l'Angevinière.
En dépendent 38 fermes ou écarts, sans vil-
lages ni châteaux.
Superficie : 1,190 hectares, 60 en bois, 150 en
prairies; — nulle vigne.
Population : 63 feux, i85 hab. en 1720 1726.
— 318 hab. en 1831. - 351 hab. en 1841. —
374 h. en 1851. — 378 h. en 1861. — 3^ h. en
1866. — 360 hab. en 1872, dont U3 au bourg
(17 mais., 17 mén.), sis au bas d'un coteau, sur
un petit ruisseau ; — en progression régulière et con-
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MON
tione, comme le déyeloppement de Pagriciiltiire.
Ni marché^ ni foire.
Bureau de poste de Segré. — Perception
d'Aviré.
Mairie avec Ecole mixte, an sortir du boarg
vers TE., achevée de construire en janvier 1864,
par adjudication du 19 septembre 1862, sur ane
dépendance de la maison dite le Saussiguet.
La paroisse, supprimée par ordonnance épis-
copale du 20 février 1809, n'a été reconstituée en
succursale que par ordonnance du 30 janvier
1839, mais elle avait un desservant dès 1833.
VEglise, dédiée à St Pierre, a été transformée
par de nombreuses restaurations dont la dernière
date de 1873-1874 (Arch. Couet. de Segré). — La
nef unique (14 met. 80 sur 7 met. 50). lambrissée
en 1840 en berceau, conserve trois fenêtres tri-
lobées, à colonnettes prismatiques en bordure
(XV* s.), avec chacune un ange à mi-corps ou un
personnage sculpté au sommet de Tébrasement
intérieur. A la seconde, dans un reste de vitrail
en grisaille xvii* s., figure St Pierre et un saint
prèlre, gardant des moutons ; — sur les parois, un
tableau moderne et médiocre, St Louis adorant
la croix, et une remarquable Vierge avec
l'Enfant du xvii* s. — A l'entrée, les fonts
baptismaux, d'un seul bloc rectangulaire de
pierre blanche, formant un cube terminé par un
cône tronqué, que portent cinq colonnes, à base
octogonale ainsi que les chapiteaux ; tout autour,
circule une série d'arcades trilobées, que sépare un
pilastre au centre de chaque face. Dans la partie
supérieure, de deux côtés se lit grossièrement
tracé : Le derrenier iour de Vannée : mil
II 11^ LVI : Dérobe. — La chaire, en bois
sculpté (XVIII* s.), autrefois doré, aujourd'hui
badigeonné, a son dossier orné de deux pilastres,
chargés de guirlandes de fleurs et de fruits; au
milieu dans un panneau, une femme tient de la
droite une épée, de la gauche, des balances;
trois des panneaux sont décorés chacun d'une
figure semblable, avec des attributs distincts,
qui semblent indiquer la Justice, la Vertu, la
Force, la Tempérance ; entre deux, grimacent
de petits mascarons barbus, à bonnets de sau-
vage; deux^irlandes de feuillages et d'amours
forment l'amortissement en cul-de-lampe. Ce
meuble curieux provient, croit-on, d'une abba-
tiale du Bordelais. — Au fond du chœur carré
s'applique l'autel construit vers 1715 avec sta-
tues modernes de St Pierre et de Ste Claire. —
Le clocher, posé autrefois sur d'énormes piliers
de bois au-dessus des petits autels, a été reporté
en 1840 au N. et à l'extérieur de l'église, avec sa
cloche, fondue en 1774, d'après une inscription.
Le Presbytère a été construit en 1833 avec le
produit de souscriptions. Le nouveau cimetière
a été bénit en mars 1834.
Le pays, couvert autrefois de bois, conservait
jusqu'à ces derniers temps d'assez nombreux mo-
numents celtiques, un peulvan sur la met. du
Domaine, à 500 met. au N. de l'église, un autre
sur la côte de Pierre-Errue, un cromlech dans
la châtaigneraie des Forges, V. ces mots, ce der-
nier seul en partie debout. On montre dans les
bois des Ronvraies deux enceintes eireidaires
de terre (27 met. de diamèt.), avec fossé et talus,
accostées chacune d'un réduit triangulaire (36 m.
de long.), et couvertes an N. par un large fossé
commun. Ces prétendus refuges celtiques ne sont
très-probablement que des campements volants
de ces forges si nombreuses dans ce pays an
Moyen âge et à la Renaissance. — On y a re-
cueilli des scories de fer, — et aussi, il faut le
dire, aux alentours plusieurs celtœ. — Nulle trace
romaine n'est signalée, bien que probablement
deux voies s'entrecroisassent sur le territoire.
L'église, dont la fondation date probablemeol
du XI* s., appartenait au xii* s. à un seigneur
laïc, Rabin, chevalier, qui en fit don vers 1130 à
l'évèque Ulger, dont les successeurs en conser-
vèrent la présentation. Les registres ont élé en
partie brûlés par une vieille fille, chargée de leur
garde pendant la Révolution. — - Curés : Bon-
sergent, 1552. — Séréné du Teilleul, f ^
Angers le 29 janvier 1564 et inhumé aux Jaco-
bins. — Pierre Hiret, 1600, 1630. — Gabr.
Millois, 1630, 1640. — Franc. Blondeau, 1659.
1665. — Louis Guilbault, 1674, qui résigne vers
1695 et meurt le 30 mars 1697, âgé de 48 ans. »
Jean-Rapt. Guilbault, son neveu, f le 16 sep-
tembre 1721, âgé de 69 ans. — P. Boulay, oc-
tobre 1721. novembre 1731, f lo 7 janvier 1740-
— Pierre Bouleau, 1731, 1740. — Jean-lfichel
Meignan, 1764, f le 13 août 1774, âgé de 47 ans.
— Jean-Franç. Aubert, natif d'Angers, installé
le 13 septembre 1774 jusqu'au 30 avril 1791, —
et qu'on dit victime de la noyade de Montjean
du 29 novembre 1793. — Laroche, anc. Ticalra
de St-Sauveur-de-Flée, élu le 2 mai 1791, qni
en 1792 signe s officier public » et renonce k
toute fonction ecclésiastique le 11 frimaire an II.
Il faut se garder de confondre, comme on Ta
fait, notre Montguillon d'Anjou avec le prieuré de
Montguillon, en la paroisse de Placé, près Mayenne.
« La terre, fief et seigneurie de M. », qualifiée
en 1530 châtellenie, qui relevait de Châteaugon-
tier, comprenait deux moulins, deux métairies,
l'une près de l'église, l'autre nommée la Bes-
neraye, un grand étang entre deux, deux antres
petits étangs et des taillis. Elle faisait partie de-
puis le milieu du xvi* s. de la châtellenie de la
Jaille et en suivit la fortune, ayant pour seigneur
en 1789 le comte Rarrin de Fromenteau.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Ontre-
Maine, du Doyenné de Graon, du ressort judi-
ciaire de Gbâteaugontier, — sauf le Bois-Segré
et la Horlière, qui relevaient d'Angers, — de
l'Election d'Angers, du Gremer à sel de Poaancé,
du District en 1788-1790 de Segré.
Maires : Laroche, avril 1793, vendémiaire
an III. — Jouanneau, 1«* messidor an "VIII, —
Guy Chopin, 26 décembre 1808. — Aug.-Jean
Chopin, 23 janvier 1816. — Chéhéré, 18 sep-
tembre 1830. — Seureau, 30 août 1837. —
A. Chopin, 23 mars 1846. — Jacq. LemesU,
8 novembre 1856. — Louis Pasquier, 4 juillet
1862. — J. Bouille, 20 décembre 1866. —Pierre
.Martin, mai 1871, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-^i. G 106 ; E 3250. - Arch. comm. Et.-C
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—Areh. de rSTdehé, note Vfs. da curé, 1849.— D. Hoass.,
XVI, 143. " Note Ifss. Aa g. IficheL — RéperU archéoL,
1860, p. 100. — Pour les localités, Toir, à leur article, la
Bowgùnnièret Bouille- Téval, la Motie-Milon, la Hor-
Itère t l'Angevinière, etc.
Mont^nUloiudère (la), f., c»« de St-Mar-
tin-du-B.
■ontholoB (... de), a fait imprimer son
Plaidoyer pour frère Jacques Gamier dit
Chappoin, gardien du couvent de la BaU
mette contre frère Louis Bénédicte, provin-
cial de Touraine (s. l. n. d. [1699], petit in-S»
de 48 p.; — plus 23 p. comprenant la Bulle de
réformation, dont la partie contraire voulait
obtenir le retrait).
MoBtibert, ham., c»« de Trélazé, — Mons
Teoherti 1100 circa (Cartul. du Ronc, Rot. 4,
ch. 60). — Mons ThedberH 1082-1102 (2« Car-
tul. St-Serge, p. 366). — Mons Tiedherti 1102-
1114 (Ib., p. 364). — Mons Toherti (Cart. du
Ronc, Rot. 4, ch. 71). — Feodum de Monte
Ouhertit — Montobert 1238 (Savigny, ch. 18).
— La terre formait an xiii« s. un fief important
avec manoir npble^ à portée de la grande route
d'Angers, dont est sieur en 1240 Jean dit Gha-
maillard. — « JLe lieu de M. avec simple
« maison de maître »; appart. en 1725 à Hardouin
Dupin de Ribonne, avocat, et fut acquis sur ses
héritiers le 21 juillet 1733 par Jacq. Bachellier,
bourgeois d'Angers. Sa veuve Marie Hervé le
laissa à sa fille Renée, femme de Franc. Ghain-
trier, dont le fils le vendit le 12 janvier 1774 à
n. h. J.-B. Louis Durocher des Faveries. — Une
ardoisière y fut entreprise vers 1835, arrêtée à
partir du 28 juillet 1845 par la mort de M. Gapon,
principal actionnaire, et par le défaut de fonds,
reprise en 1846; mais les déblais entassés dès le
début, par économie, sur le bord môme du fond,
et la pression de l'argile qui recouvrait le roc
solide, y provoquaient de nombreux éboulements.
Une chute considérable survenue en 1853, n'était
pas encore relevée que la partie supérieure du
chef de l'O. se détacha le 23 mai 1854 sur une
longueur de plus de 30 met., entraînant deux
échafaudages ; 150 ouvriers durent être renvoyés
Un nouveau fond a été ouvert à côté de l'ancien.
■oBtière, f., c»« d'Angers (Gass), à l'Ë.,
entre les Béjaunières et la route de Paris.
Mm^tignA. — V. Montagne.
■omU^é« c<>° de Montfaucon (2 kil.), arr^
de Gholet (22 kil.) ; — à 62 kil. d'Angers. —
Montigniacus (Gr. Gaultier, xm* s.). — Mon^
tignetum xvi* s. (Fouillé). — Montigné-en-
Marche 1540 (G 105, f. 24). — Parochia Mon-
tignensis 1645 (Et. -G.). — Montigné-sur-
Moine xix« s. — Sur un haut plateau (95-
101 met.), incliné au N. vers la Moine (37 met.)
et au S.-E. vers le ruiss. de l'Antrie, entre Mont-
faucon et St-Germain (4 kil. 1/2) auN.,Roussay
(7 kil. 1/2) à l'E.. Torfou (6 kil.) à l'Ë. et au S.,
la Loire-Inférieure au S. et à l'O.
La route départementale de Beaupréau à Glis-
son pénètre au N. en traversant la Moine, — où la
rejoint tout au débouché le chemin de grande
communication de Gholet, montant du S.-E., —
s'incline vers S.-O., gravit par un double et étroit
lacet la côte du bourg, — où s'y confond le chemin
de grande communication du Fuilet à Tiffauges, —
et descend en pente continue vers l'O. jusqu'à la
limite départementale (4 kil.).
La Moine forme bordure tout du long (8,600 m.)
vers N., où affluent les ruiss. de l'Humeau, de
Lurette, de la Frapinière, nés sur la c»», et ceux
de la Boissière et de l'Antrie.
En dépendent les vill. ou ham. de Pont-de-
Moine, véritable faubourg de Montfaucon (38 m.,
127 hab.) , de la Raimbaudière (9 mais.,
54 hab.), de la Rivière (8 mais., 48 hab.), du
Pas (7 mais., 28 hab.), du Tail (6 mais., 35 h.),
des Quéreaux (6 mais., 44 hab.), de la Turmel-
Hère (6 mais., 37 hab.), du Bois-Buteau (4 m.,
35 hab.), de la Ménardière (3 mais.. 30 hab.),
de la Gourbelière (3 mais., 24 hab.), de la Fra-
pinière (3 mais., 17 hab.), le chat, de la Ménar-
dière et 16 fermes ou écarts dont la moitié de
deux maisons.
Superficie : 1,648 hect. dont 2 en bois, 2 en
vignes, le reste en labours, y compris les 40 hect.
de landes encore signalés. en 1834.
Population : 159 feux, 680 hab. en 1720-1726.
— iM9 hab. en 1821. — i.OiO hab. en 1831. —
1,057 hab. en 1841. — 1,135 hab. en 1851. —
1A94 hab. en 1861. — 1,187 hab. en 1866. —
1,164 hab. en 1872, dont'tôS au bourg (136 mais.»
137 mén.), bâti tout entier en granit, d'aspect
triste et sombre.
La célèbre foire de Montfaucon, dite de la St-
Maurice ou des pelisses, qui dure trois jours, se
tient sur le territoire de Montigné, dans le vill.
de Pont-de-Moine.
Trois carrières de granit dont l'exploitation
date du xvii* s. ; — tissage de mouchoirs et de
flanelles ; — usine de noir animal ; — une tein-
turerie ; — cinq moulins à vent, un moulin à
eau; — commerce de bois de construction.
Bureau de poste et Perception de Mont-
faucon.
Mairie en construction, avec Ecole publique
laïque de Garçons, la classe construite en 1874.
-> Ecole libre de filles avec Salle d^ asile
(Sœurs de Torfou).
V Eglise, dédiée à St Martin de Verton (suc-
cursale 5 nivôse an XIII), date de 1835 et forme un
édifice banal, de style néo-grec, sur le plan d'une
croix latine (40 met. sur 8 dans la nef et 20 met.
dans le transept). Le clocher, foudroyé en 1740,
a été reconstruit en 1870-71 (arch. Tessier), tout
en granit, de style ogival, avec flèche sculptée &
jour.
Auprès vers N., le presbytère, reconstruit en
1861, — et le cimetière au N.-E., où se trou-
vent plusieurs tombes anciennes, notamment
celle d'un seigneur de Beauchône en St-Grépin.
Nulle trace ni souvenir dans le pays d'un pré-
tendu peulvan creux, décrit comme existant sur
le chemin de Torfou et qui aurait mesuré plus de
3 met. en hauteur, surmonté d'un large granit
avec bassin à rigoles; — mais M. Lebouf a
recueilli deux celtœ sur le lerritoire. — On a
constaté entre les Quéreaux et la Rivière le pas-
sage de la voie de Tiffauges, sans parler des
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voies qui deyaient également aboutir de Glisson
et de Cholet à Montfaacon. — On n'a aucun ren-
seignement sur la fondation de la paroisse ni de
Téglise, qui resta sons le patronage du doyen de
St-Laurent-sor-Sèvre.
Curés ; Jalien Jamin, 1611, qui passe à la
cnre St-Jean de Montfancon. — Jacq. Jamin,
1628, qui résigne en mars 1676 et meurt le 28 août
1682. ^ Et. Jamin, 1676, f le 21 décembre
1697, âgé de 68 ans. — Placide Gaîlard, 1698,
t le 4 août 1699. — André Coûtant, 1699, f le
3 juin 1710. — Louis Bouchet, juillet 1710, qui
résigne en mai 1738. — Jos.-Mic. Bouchet,
1738, t le 15 novembre 1776. — Paquier, 1777,
qui exerce encore en 1802.
La terre formait une seigneurie relevant de
Monlfancon et dont le « château », sis au bourg,
près et au S. de Téglise, à l'entrée du chemin de
Torfou, appartenait tout au moins durant les
XVII* et xviii« s. à la famille Joubert de la Jarrie
et fat vendu nat^ le 17 prairial an VI sur Témigré
Lirot de la Jarrie.. Du logis, en partie récemment
détruit pour la construction de l'école des gar-
çons, subsiste encore le porche avec portail plein
cintre et deux granits armoriés dont l'un avec la
date 1590.
La paroisse, sur les Marches communes d'An-
jou et de Poitou, dépendait du diocèse de Poi-
tiers jusqu'en 1317, de Maillezais jusqu'en 1648,
plus tard de la Rochelle, — de TAjchidiaconô de
Thouars, du Doyenné de St-Laurent-snr-Sèvre ;
— de l'Election de Mon treuil- Bellay, du Prési-
dial d'Angers depuis 1641, du District en 1788-
1790 de Cholet. — Le quart des biens était en
mains ecclésiastiques. Pauvres et mendiants y
abondaient.
Maires : Pasquier, juin 1792. — Auhry,
an XU. " René Baudry, 2 janvier 1808, f en
1813. — René Choîlet, 10 août 1813. — Franc.
Réthoré, 2 août 1816. — Alex.-Eugène Gui-
gnard, 25 mai 1821. — René Baudry, 9 mars
1825, démissionnaire en août 1832. — Pierre
Briîlouet, 8 septembre 1832, installé le 18. —
Guillocheau, 1840. — René Baudry, 17 juin
1841, installé le 27, démissionnaire en 1851.
— Jos. Grégoire, 3 mars 1851. — Baudry,
22 octobre 1865. — Grégoire, 1870. — Bau-
dry, 1871. — Jacq. Bretaudeau, mars 1872,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et>L. G 492. — Notice Mis. de M. Spal. —
Note Mm. de H. BoutUUer de St-André. — Bépert. arch.,
4860, p. 15. — Pour les localités, voir, à leur article. Pont-
de-Moine, la Turmellière, la Coussaie, la Aténardière,
]|lontl|pné-les-Rairles« canton de Durtal
(6 kU.), arrond. de Baugé (12 kil.) ; — à 38 kil.
d'Angers. — Montigné 1317 (E 4011). — La
Ville de Montigné 1404 (E 465). — Entre les
Rairies (3 kil.) au N. et à l'O., Gheviréle-R.
(3 kil.) au S.. Fougère (4 kU. 1/2) à l'E., Durtal
à l'O.
La route départementale de Baugé à Nort tra-
verse du S. au N. y reliant au-dessus du bourg
le chemin d'intérêt commun de Fougère à Lé-
zigné, " qui l'emprunte pendant 800 métrés et
s'en sépare en formant angle dans la direction
de l'O.
Y passe le miss, de Pouillé, et ses aifluanU
de l'Ermitaie, de la Gohnère et du Tison, nés sar
la commune.
En dépendent les vill. des Frênes (16 mais.,
34 hab.), et du Cimetière (10 mais., 29 hab.). et
les ham. de la Touche (4 mais., 14 hab.), des
Loires (4 mais., 14 hab.), des PoUins (4 mais.,
12 hab.), des Yarennes (4 mais., 11 hab.), de la
Baillée (4 mais., 12 hab.), des Tiers (4 mais.,
14 hab.), des Sablons (4 mais., 9 hab.). de la
Braudiôre (6 mais., 23 hab.), de la Bartiolière
(3 mais., 8 hab.), des Bas-Naistrés (8 mais.,
24 hab.), de la Galliëre (3 mais., 13 hab.), de
r Ailler ie (3 mais., 8 h.), les châteaux de la Fon-
taine et de Mené et 45 fermes ou écarts dont
11 groupes de 2 maisons.
Superficie : Primitivement, 1,140 becu, dont
plus de 300 hect. de landes, qui fournissaient par
des ventes partielles à toutes les dépenses ex-
traordinaires ; l'ordonnance du 8 février 1865,
qui a constitué la commune des Rairies, a ré-
duit le territoire communal à 880 hectares.
Population : 149 feus, 680 hab. en 1720-
1726. — 260 feux, i,iii hab. en 1788-1790.
— i,600 hab. en 1831. — i,860 hab. eo
1841. — i,894 hab. en 1851. — i,882 hab. ee
1861. " 627 hab. en 1866, par suite de la dis-
traction des Rairies. — 607 hab. en 187S, dont
125 au bourg (46 mais., 50 mén.), formant à la
descente du coteau un alignement de vieux logis
à hauts pignons et croisées de pierre, habité par
quelques propriétaires et des cultivateurs, et loul
entier épargné par la route nouvelle, qui s'é-
carte de quelques mètres pour frayer une voie
aux constructions neuves ; au-delà, se dresse nu
calvaire xviu» s., avec laide statue de Vierge; ~
et la route monte en découvrant vers N., N.-E. et
S.-E. un horizon splendide.
Toute la partie industrielle de la commune s'en
est détachée avec l'ancien bourg des Rairies.
Perception et Bureau de poste de DuztaL
Mairie installée en 1835 dans la maison de la
Braudière et reportée au bourg ^n 1844, dans le
logis délabré de l'ancienne cure, que sépare de
l'église à peine un étroit couloir.
VEglise, dédiée à St Pierre, avait été saecagée
par la foudre en septembre 1741. Elle vieat d'être
l'objet d'une restauration complète. Elle compreod
une nef de deux travées, divisée en deux bas-
côtés par deux arcs plein cintre portés sur une
grosse colonne ronde, avec fenêtres latérales
larges et basses à meneau quadrilobé ; aux autels
du fond, statue informe de St Sébastien (xtiii* s.^
et une gracieuse Vierge. Le clocher porte sur une
large travée pleine et nue, continuée par un chœur
de construction récente, qui s'élargit de dr. et de g.
en deux chapelles, dont uneà droite encore toat à fkit
seigneuriale, avec son mobilier de maître, possède
un beau St Laurent, signé Mercier pinjcit ; —
à gauche, une médiocre Sainte Famille xyu* s„
et vis-à-vis, un bienheureux Diacre, de style loat
moderne et sans goût ; au vitrail de l'abside le
Christ; à la fenêtre centrale de la façade, dé-
coupée d'un double meneau avec enroulemeets
variés, l'écusson parti des Horant : cfoncr à
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3 cygnes d'argent, becqués et membres de
gueules posés 2 et i; ^ dans la nef, une
Résurrection xYin* s., — on bénitier en marbre
noir « donné par messire Charles Gallois Labbé
« de Ghampagnelle et dame Renée Du Bois, son
« épouse » xviii« s,, avec armoiries, — et Tépi-
taphe, avec armoiries de Jean de Tessé, f le
18 décembre 1554. — Un cadran solaire en ar-
doise, porte écrit : i637. Jésus Maria. Urbain
Chaudet; un antre existe à la cure, avec inscription
latine, qui en attribue la dépense au curé Leduc
en 1751.
Le Cimetière conserve plusieurs tombes du
XVII' s., avec les épitaphes notamment de Jean
Bongne 1623, de Jacques Lailler 162â, de Jean
Laillé 1630.
Nul vestige antique n'est signalé sur le territoire,
quoiqu'il fut bien certainement traversé par deux
voies de Durtal à Baugé et de Gré à Marcé. Aucun
renseignement non plus ne fournit quelque in-
dice sur la fondation de Téglise, tout au moins
pourtant du xii«s. et dont la présentation appar-
tenait à Tévèque.
Curés : Jean Oudin, qui résigne en 1468* —
Jacq. Bienassis, précédemment curé de Livré,
i5 octobre 1468. — AUain Poullain, 1598 jus-
qu'en avril 1630, mort le 23 avril 1634 à Gheviré.
— Daniel Goulet, 1632, mai 1655. — Louis
Gaupuceau, 1658, f le 29 janvier 1694. Il avait
pour vicaire son frère, anc. curé de Pontvallain,
puis de Gromières. — Daniel Dubois, mars
1694 jusqu'en novembre 1717, f le 23 octobre
1719, âgé de 79 ans. — Martin Bodereau, avril
1718, t le 25 octobre 1743, âgé de 72 ans. —
Maurice Xeduc, 1743, f le 16 septembre 1771,
âgé de 74 ans. Le 26 avril 1759, avait été posée
la première pierre du grand autel par Pierre*
Théophile de Morant de TEspinay et dame
Ifichelle-Renée Quéru de la Proustiëre. — I^eau,
Vn^, qui passe à rArchiprêtré de Saumur en
avril 1774. — René Gillier, mai 1774, jusqu'en
décembre 1792, qui abdique toute fonction ec-
clésiastique le 2 germinal an II.
La terre faisait partie du comté de Durtal.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré du Lude,
de l'Election et du District de Baugé. — La com>^
mune, comprise primitivement dans le canton de
Baugé, a été réunie à celui de Durtal, par décret
du 6 mai 1836.
Maires : Lethielleux, 1792-1793. — René
Chaudet , ancien agent municipal , an VIII.
— Jos.-Aug. de Morant, 10 février 1813. —
Urb. Poulain, 7 avril 1815. — De Morant,
12 juillet 1815, démissionnaire le 18 août 1830.
— Victor Poulain, 30 août 1830. — Louis
Beaussier, 1832. — Lemercier, 1840, + en
1845. — Toussaint Fillon, 10 décembre 1846,
démissionnaire le 26 juillet 1848. — Aug. Camus,
13 août 1848, révoqué le 28 juillet 1851. — Louis
Perdreau, 3 mai 1852, démissionnaire le 12 dé-
cembre. — M. Seguin, 20 décembre 1852. —
Théophile de Schramm , 4 janvier 1854. —
Esnault, 1870, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 190; E 518-519. — Arcli. conumin.
Et.-G. - Répert, arch», 1803, p. 60; 1868, p. 221, 874 et
981 ; 1860, p. 15 et 79. — Pour les localités, voir, à leur
article. Mené, la Fontaine, l'Ermitaie, la Sionnière, le
PlessiS'Bougebec, la Pièce-lûon, Bowmay, VEpinay, la
GalUère, etc.
■ontif^y, cl., c»* de Pruillé'^ — donne
son nom au ruiss. né sur la c»«, qui se jette
dans la Mayenne ; — 1,400 met. de cours.
Montl^y {Jean-Charles Bidault de), a fait
imprimer à Angers une plaquette anonyme, qui a
pour titre : Epître au public par un méchant
poète, tant en son nom gu'au nom de ses
confrères, qui sont en très-grand nombre
(Angers, veuve Hubault, 1745, in-4<» de 7 p.).
Monlil (le), ham., c°* de Mazé, autrefois de
St-Pierre-du-Lac. — Anc. domaine de Jean
Bohalle, V. ce nom, échu par alliance à la
famille Gouscher, avec la présentation du legs de
St>Jean-Baptiste en Téglise de Beaufort, qu'aug-
menta en 1659 Jacq. Gouscher, receveur général
du comté ; « viU.. c»« de la Ménitré.
HontUlals (le), ham., c''* de Montjean.
HontUliers» canton de Vihiers (5 kil.), arr^
de Saumur (36 kil.) ; — à 40 kil. d'Angers. —
Monteclesiacus xi« s. (ch. or.). — Sanctus
Hilarius de Monteglisiaco xi" s. (ch. or.). —
Curtis Monteglegis 1026 (Prieuré de Montill.,
I, f. 2). — In ecclesia quadam Montegli-
siaco vocitata 1020-1035 (L. N., ch. 161). — Cur-
tis que vocatur Monteglis 1040-1055 (Lîv. N. ,
ch. 161). ^ In Monteglis (Ib.). — CurtiaMon-
tisglUci 1060-1070 (Ib. ch. 165). — Sanctus
Hilarius de Monteglisis 1125-1140 (Gart. St-
Maur, ch. 60). — S. Hil. de Monteglisio 1122
(Liv N.. ch. 150). — S. Hil. de Monticlesio
1146 et 1156 (Liv. d'A.. f. 4 et 7). — Montiglez
iU6;Montylles 1301; Montillex 1310; Afon-
teilliers 1514 (H Prieuré). — Montiglers 1405
(6 Gures). ^ Entre Aubigné (4 kU. 1/2) au N.-E.,
Faveraie (8 kil. 1/2) au N.. Tigné (6 kil.) à l'E.,
Gemusson(lkil.l/2)à l'E. et au S., St-Hilaire-du-
Bois (7 kil.) et Vihiers au S., le Voide (4 kil. 500)
au S.-O., Gonnord (8 kil.) au N.-O.
La route nationale de Niort à Angers monte en
droite ligne du S. au N. jusqu'au bourg, où elle
croise le chemin d'intérêt commun de Trémont
à Gonnord et un peu plus loin s'incUne légère-
ment vers l'Orient.
Y passent du S.-O. au N.-E. par le centre du
territoire la rivière du Lys, qui laisse le bourg
à 1 kil. vers l'E., et en bordure les ruiss. à l'E.
de la Prée-Valienne, au N.-O., del'Arcison.
En dépendent les vill. du Grand-Senil (14 mais.,
52 hab.), de la Taunière (14 mais., 36 hab.), de
Tirpoil (21 mais., 71 hab.), les ham. du Puits-
au-Moine (8 mais., 24 hab), du Petit-Senil (7 m.,
32 hab.), de la Roche (5 mais., 22 hab.). de Bou-
tronne (5 mais., 15 hab.), du Grand-Breil (3 m.,
13 hab.), de la Faverie (3 mais., 9 hab.), du
Vieux-Pré (3 mais., 8 hab.), le château de Tir-
poil et 36 fermes ou écarts dont 5 de 2 maisons.
Superficie : 2,573 hect. dont 112 en vignes,
69 en bois, 2,021 en labours.
Population : 180 feux, 8i5 hab. en 1720-
1726. — i,iO% hab. en 1790. — 89i hab. en
1831. — i,00$ hab. en 1841. — i,Oii hab. en
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1851. — 999 h. en 1861. «- 977 hab. en 1866. —
941 hab. en 1872, dont 44i an bonrg (98 mais.,
162 mén.), formant un groupe entrecroisé par les
deux grands chemins et qui prolonge vers S. le
long de la route nationale ses maisons basses et
d'aspect noirâtre.
Ni assemblée, ni foire.
Elève de bestiaux , surtout de bœufs et de
moutons ; — culture de froment et de lin.
Bureau de poste et Perception de Vihiers.
Mairie avec Ecole laïque de garçons dans
une vieille masure acquise de la Fabrique par
acte du 4 mai 1850, autorisé d*un décret du
4 mars précédent. — ^coZe de filles (Sœurs de
St-Gharles d'Angers) avec petit hôpital fondé
par M"»« Uvelin du Vivier vers 1809, dans les
bâtiments mômes de l'ancien prieuré.
L'Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale, 26 dé-
cembre 1804), s'élève tout à l'écart vers l'E. du
bourg. Elle a été restaurée et agrandie par adju-
dication du 24 mai 1849. La façade à pignon, re-
faite à mi-hauteur, est soutenue au centre par
deux demi-colonnes engagées modernes, enca-
drant la porte, qui conserve encore sa bordure de
billettes romanes en fer-à-cheval au-dessus d'une
triple moulure ogivale. Les assises inférieures
des murs montrent l'appareil de moellons irrégu-
liers disposés par assises régulières ; à l'intérieur
une large nef, lambrissée et sans aucune décora-
tion, avec deux auteb, au fond, parés des statues
peintes et dorées de St Vincent de Paul et de St
Joseph, de St Sébastien, de St Hilaire et de la
Vierge. Le chœur, réduit de moitié dans sa lon-
gueur, comprend encore trois travées. Une porte
à droite y donnait accès aux religieux du prieuré,
qui y attient vers S. avec portail plein cintre
XVII* s., accolé d'une porte basse ogivale xiv* s.,
et qui enveloppe l'église de trois côtés dans ses
dépendances.
Le grand cimetière, sis dans le milieu du bourg,
n'a été abandonné qu'en 1834 et vendu en 1839.
Aucun monument celtique n'est signalé sur le
territoire. Il était traversé du N. au S. par une
double grande voie abordant Vihiers pai les deux
rives du Lys, celle de la rive droite passant au
bourg, traversées toutes deux au N. par la voie
de Ghemillé à Doué qui forme la limite actuelle
des communes riveraines.
Une église y existe dès les premières années du
XI* s. et qui semble avoir donné son nom, Mons
ecclesiœ, au pays alors couvert de bois. Une
charte, dont il ne reste qu'une analyse dans
D« Huynes prétend que l'emplacement en aurait
été donné aux moines de St-Florent par le roi
Robert au retour en 1023 d'un voyage en Bre-
tagne. Les chartes conservées et la tradition de
tous les titres en attribuent le don à Sigebran
de Passavant , qui tenait ce fief du comte
Foulques-Nerra et qui en 1026 obtint du comte
l'autorisation d'installer les religieux près l'église
dédiée à St Hilaire en les dotant de divers do-
maines. Des bulles du xii* s. en confirmèrent à
l'abbaye la possession, avec celle de la chapelle
de St-Nicolas de Gemusson, qui, desservie depuis
le XI* s. par un prêtre comme une sorte de
chapelle seigneuriale, resta, — j'ai mal indiqaé
ce point à son article, — * une dépendance de
l'église de Bfontilliers et ne fut érigée en pa-
roisse, avec fonts baptismaux et cimetière, q»
vers la fin du xv* s.
Les religieux constituèrent à Montilliers un
important prieuré, dont le fief portait titre de
châtellenie, avec haute, moyenne et basse jus-
tice et droit de chasse dans toutes les paroissescir-
convoisines. — Le prieuré de Trémont eo fomait
une annexe. — U y résidait trois ou qaatre reli-
gieux encore au xvii* s., dont le prieur commeo-
dataire, « peu soucieux, dit D. Huynes, d'y vivrt
c régulièrement», affermait la nourriture ec Taitie-
tien, comme une charge de son temporel. U obtint ea
1644 par un traité passé avec l'abbé de les faire rsi-
trer à l'abbaye. — Prieurs : Aimericus, xi«i. —
Rainaud du Pin, 1137. — Robert de Monteroul,
1301. — Jean de la Haie, 1310. 1317. — Tho-
mas Becault, 1391, 1405. — Odo Girart, 1435.
— - Pierre de Montplacé, abbé de St-Joiien de
Tours, 1443, 1480, qui résigne. — François de
Montplacé, 1480, 1490, qui résigne. — Louis
Frôsneau, licencié en décret, abbé de Gbarroux,
qui résigne en 1497. — René Fresneau, son ne-
veu, alors âgé de 14 ans, qui en 1514 obtint du
pape l'autorisation de cumuler avec son prieuré
l'aumônerie de l'abbaye do Gharroax. — Jiéool,
1628. — Florent jLecointe, 1650, 1653. — F^ul^
Loisel, docteur en Sorbonne, 1676. — Rioïc
Loisel, 1691, conseiller au Pariement de Paris.
— Pierre Sachet, conseiller au Parlement de
Paris. 1725.
Le curé n'était que le vicaire p^pétael des
moines et tenu par eux de très-près dans kmr
dépendance, affirmée par de nombreux procès. —
Une visite de l'église en 1491 y constate Fexis-
tence de nombreuses reliques notamment dHue
dent de St Pierre, d'une dent de St Christophe,
de la dalmatique de St Rémy, de dievenx de Sta
Madeleine. — Curés : Jean Raimbault^ 1438,
1453. — Paul Amyl, 1497, 1502. — René Le
CoustuHer, 1515, 1518. — Pierre Chenu, 15».
1562. — René Baron, 1590. — Jean Froger,
1599, 1635. — Franc. Daudet, bachelier ai
droit, 1640, 1657. — Pierre Foumier, 1672. fie
3 novembre 1710. — Jean-Ant. Du Tertre de
Savonnières, décembre 1710, f le 18 août 173t,
âgé de 58 ans. — Laurent Loriot de Laborde,
docteur en théologie d'Angers, décembre 1738,
juillet 1757. — Charles Renault, docteur ea
théologie d'Angers, septembre 1757, f le 29 juiUfit
1774, âgé de 50 ans. — René-Louis JoMsaeZis,
octobre 1774, f le 8 mai 1790. âgé de 48 ans. —
Raison, juin 1790, octobre 1791. — Treton,
anc. vicaire, élu le 2 octobre 1791, jus^'^i dé-
cembre 1792.
Le prieur était seigneur châtelain de la paroissB
— Les honneurs de prééminence dans l'église, con-
testés depuis longtemps, furent par transaction de
9 février 1656 maintenus au seigneur da MéiBl-
Aménard contre les seigneurs de Tirpoil et de la
Gaucherie, à qui le droit d'enfeu fut en mèmt
temps reconnu.
, La paroisse dépendait de i'EYèché de Poitiers jns-
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qu'en 1317, pois de Maillezais jusqu'en 1648, en der-
nier lien de la Rochelle, du Doyenné de Vihiers, de
TEleodon de Hontreoil-Bellay, dn Grenier à sel
de Saumur, de la Sénéchaussée de Sanmnr, — sauf
la rive gauche du Lys, qui relevait d'Angers, *— du
District en 1788 de Hontreuil-Bellay, en 1790 de
Vihiers. — Un grand tiers des habitants en 1788
étaient en peine de vivre ou à la mendicité.
Maires : Gentil fils, 25 germinal an IX. —
Georges Hector fils, 2 décembre 1806, f ^^ 15 dé-
cembre 1823. — Louis Soyer, 29 décembre 1823,
installé le 19 janvier 1824. — Tirot, 15 no-
vembre 1830. ~ Potin Humeau, installé le
24 janvier 1835. — Comte Georges Hector,
27 août 1848. — Jean G^iibert, 1861. — Hu-
meau, 1866. — Comte G. Hector, 1870, en fonc-
tions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 193; H Abb. de Saiat-Florent. Les
Arch. du Prieuré comprennent 30 vol. in-fol. — D. Hoynes,
f. 60, 310-314. — Arch. comm. Et.-C. — Chron. éTAnjou,
t. II, p. 294. — Bibl. de VEc. des Ch., 1875, p. 345. —
Pour les localités, voir, à leur article, la Boche, la Liar-
dière, le Breil, TirpoU, la Rimonnière, le MarchaiS'Rim-
deau, le Ménil^Aménard, etc.
Hontllleaiiz (les), m'**, c^^ des Rosiers, au
point le pins élevé de la Vallée, que n'a pas
atteint l'inondation de 1856. V. Chamhour.
HoBlIls» f., c»» de Thorigné. — Feodum
de Montillis 1150-1168 (2« Cartul. de St-Sei^ge,
p. 210). — Monty (Cass.). — Ane. fief donné au
XII* s. au prieuré de Thorigné par Geoffroy Sale.
■ontUs (les), vill., c''* de Longue. — La
moitié d'une métairie dans le fief des Montils fut
donnée par Henri II en 1207 aux religieuses de
Fontevrand, pour loger les lépreuses, puis l'empla-
cement d'un manoir, par Simon de Pezay, de
Pissiaco, en 1210, et les eaux d'un moulin par
Richard Gœur-de-Lion en 1211. Un accord, passé
avec le prieur de Cunaud, le curé de Longue et
l'abbesse, permit à celle-ci d'y étabUr un ora-
toire et un cimetière pour l'usage exclusif des
soeurs et des frères convers, vêtus de l'habit, en
réservant le revenu des offrandes au prieuré de
Cunaud et à l'église de Longue (1227). — Les
terres et l'étang de la Mothaie furent reconnus
dépendre du domaine de Fontevraud en 1300,
moyennant la redevance d'une paire de gants au
seigneur. Le 30 juillet 1656 l'abbesse passa mar-
ché avec le baron d'Assy, pour dessécher les
marais voisins, en ne s'y réservant que les droits
de pèche et de chasse. — La chapelle conservait
encore en 1792 ses ornements, son mobilier, sa
cloche dans son petit clocher, le tout enlevé nat^
le 4 septembre. Le domaine entier avait été
vendu dès le 6 mai 1791 à H. de Maillé, dont
l'héritier l'a depuis morcelé. Deux mottes y exis-
tent encore ; — l'une sans apparence aucune de
construction, — l'autre qui portait la chapelle
détruite , conserve un orme plus que sécu-
laire, près d'un portail monumental avec sculp-
tures vermiculées, an-devant d'une cour et d'un
haut logis XV* s., d'un seul étage, avec fenêtres
à meneaux et vaste cheminée autrefois armoriée.
C'est l'ancien manoir seigneurial dit Cour-deS'
Montils, acquis récemment par le fermier ; —
on miss, dit des Montils ou de la Corée circule au
milieu des prairiss des Essards, des Bnteaux et
d'Avoir. V. les Monteaux.
Arch. de M.-et-L. H Fontevraud. — Gomilleau, TVot-
sième Essai sur le Canton de Longue, p. 88. — Denais,
Notre-Dame de Beaufort, p. 187.
Hontloa, f., c"« de St-Hilaire-du-B., qui
donne son nom à la cête, au sortir de Vihiers,
vers Cléré.
Hontlverty f., c"« de Jumelles', « m<»» b.,
c°« du Vieil'Baugé. — Ane. logis noble avec
tours d'angle en poivrière, relevant de Fontaine-
Milon^ — en est sieur Guill. Prévost 1410, Oli-
vier de Meaulne et Jean de St-Jean 1437, Guill.
do la Haie 1455, René Couette 1583, Jean de
Réolaz 1610, Jacq. du Goyet, écuyer, mari de
Françoise Richer, 1701, Scholastique- Marthe -
Françoise-Henriette de Goyet de Villeseptier ,
veuve de Ch.-Louis-Jos. de Fesques, qui vend à
Ambroise Ory, marchand, le 21 décembre 1750
(E534, 554).
Hon^aai^r, f., c»» de Comhrée. — La
terre, fief et seigneurie de Montjeauger 1540
(C 106, f. 375). — Ane. logis noble, dont une
salle garde encore des bas-reliefs représentant
une chasse. Une inscription apparaît aussi en
lettres majuscules sur la bordure d'un encadre-
ment en pierre recouvert de chaux. -— Le fief rele-
vait pour partie de Champiré-Baraton et de Bois-
Joulain et appartenait depuis au moins le xv« s.
jusqu'au milieu du xviii« s. à la famille d'Audigné.
Le manoir en avait été remparé pendant les
troubles non tant pour tenir contre gens de guerre
que pour servir seulement de refuge contre les
voleurs ; et les habitants y trouvaient asile avec
leur bétail et leur mobilier. Des lettres royaux du
10 février 1599 permirent de conserver ces forti-
fications improvisées. Le seigneur prétendait droit
de sépulture dans le chanzeau de l'égUse, mais il
dut céder en 1730 devant l'opposition de la dame
de Comhrée^ sa suzeraine. — Le 16 mars 1747 y
meurt René d'Andigné, âgé de 30 ans. — Dès 1755
on voit installés dans le manoir messire Gabriel
de la Pouèze, chevalier, capitaine au régiment de
Yermandois, avec sa femme Henriette-Louise
Lecornu^ dont le père, H.-Emmanuel Lecornu^ y
meurt âgé de 64 ans le 24 mai 1758. — En est
sieur Gabriel-Henri de la Pouèze en 1782.
Hoiitjeaii, con de St-Florent-le-Vieil (13 kil.),
arr* de Cholet (41 kil.) j — à 37 kU. d'Angers. —
Mons Johannis 1040 (Cartul. de Vendôme,
f. 50), 1100 (2« Cartul. de St-Serge, p. 70), 1107
(Pr. de Montj., ch or. 4), 1110 (Cart. de Che-
millé, ch. 16). — Castt^m quod vocatur
Mundus Johannis 1062 (Pr. de Montj., ch.
or. 1). — Quoique cette forme ne soit ni la plus
antique ni, tant s'en faut, la plus commune, elle
indique et justifie mieux la prononciation cons-
tante et encore usitée : Monte^Jean, — Mons
Johahne 1046-1055 (Pr. de St-Eloi, ch. or. 3).
— Monte Jouhan 1296 (E 1048, ch. fr.). — La
ville de Montjean 1384 (Tit. de la Bizolière),
1411 (ch. or. 23 bis). — Ecclesia de Monte
Johannis alias de Monte Jehan 1555 (G Cures).
— La paroisse de Monte Jeluxn 1625 (Lonvet).
— Mont-Jean 1766 (Alman. hisl. d'Anj.). —
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Mon^an 1784 (Alra. de Mons.). — Montjean
1783 (Poaillé). — Celte dernière forme se ùxb au
XIX* 8. , mais saos dérooter la prononciation antique.
Sar la plage et sar le coteau de la rive ganche
de la Loire, à Fangle externe N.-E. de Tarr*, —
entre la Loire. Chantocé (4 kil. 1/2) et St-Ger-
main-des-Prés (4 kil.) an N., Cbalonnes (9 kil.)
au N. et à TE., la Pommeraie (4 kil.) au S., le
Ménil (6 kil. 1/2) ï VO.
La rente départementale n» 14 de Saomor à la
Varenne, abonlée presque à l'entrée par le che-
min de St-Quentin à Chalonnes, monte par le
S.-E. en droite ligne jnsqn'à hauteur du bourg
qu'elle évite, à une centaine de mètres, par un
angle vers TO. et presque aussitôt se prend à
redescendre en droite ligne par un angle nouveau
vers S.-O. — Elle est rejointe vis-à-vis le bourg
vers S. par la route départementale de Gbolet à
St-Augustin-des-Bois , montant en droite ligne
depuis la Pommeraie, qui l'emprunte un instant
dans son parcours vers TO. et repart de nouveau
vers N. en traversant l'extrémité du bourg pour
passer la Loire sur un pont suspendu de 496 mot.
de longueur, livré À la circulation le 30 juin 1850,
— et gagner à 3 kil. la station de Chantocé.
La Loire, presque dans tout son parcours
(9 kil.), dépend, sur toute sa largeur, du territoire,
y compris « la queue » de la grande lie de
Cbalonnes, les lies des Guesses, des Jousselins,
du Buisson et de Sol-de-Loire, cette dernière à
peine séparée de la rive droite par une étroite
boire. Une levée, partant du Rivage, au débou-
ché du pont, protège la vallée jusqu'à St-Florent.
La construction en fut commencée en 1784, sur
12,859 met. dont 2,920 met. seulement exécutés
avant la Révolution, l'entrepreneur Franc. Moreau
étant parti avec les insurgés. — Y naissent les
boires de la Tau et de Lannay ; y passent les
miss, de la Houssaie, du Moulin-Benoit et des
Moulins.
En dépendent les vill. de Gbàteaupanne (28 m.,
102 hab.), du Croissement (14 mais., 58 hab.)«
du Moulin-à-Eau (9 mais., 40 hab.), du Fournean-
du-Lion (11 mais., 38 hab,), de Malvault (5 mais.,
21 hab.), du Fourneau-Cathelinais (4 m., 17 h.),
de la Maison-Blanche (21 mais., 75 hab.), du Petit-
Fourneau (13 mais., 54 hab.), du Bois (6 mais.,
17 hab.), du Carrefour (5 mais., 15 hab.)* de la
Beaudonnière (10 mais., 31 hab.), de la Galté
(3 mais., 12 hab.), du Jkloulin-de-Châteaupanne
(5 mais., 21 hab.), du Gas-Rohin CI mais., 23 h.),
du Tertre (4 mais., 14 hab.), de Montpellier
(10 mais., 36 hab.), de la Grande et de la Petite-
Orchère (22 mais., 118 hab.), du Retais (4 mais.,
8 hab.), de l'Ortionnerie (3 mais., 11 hab.\ de la
Gohardière (3 mais., 15 hab.), de la Chauvinière
(4 mais., 26 hab.), des Guibouiigères (4 mais.,
12 hab.), de l'Aunay (4 mais., 19 bah.), des
Basses-Brune tières (6 mais., 32 bah.), des Gai-
donnières (5 mais., 19 hab.), de la Rochetle
(3 mais., 14 hab.), du Pressoir (3 mais., 17 hab.),
de Gayenne (10 mais., 30 hab.), de la Maison-
Neuve (4 mais. , 20 hab.), du Haut-Pirouet (5 mais. ,
10 hab.), de la Maison-Hulin (4 mais., 19 hab.),
de la Haute- Vallée (4 mais., 17 hab.), de Bel-Air
(4 mais., 18 hab.), des Huttes (8 mais., 90 lab.),
de la Queue-de-l'lle (12 mais., 57 hab.), de la Va-
cherie (3 mais., 16 hab.), de la Tète-de4'Ik
(7 mais. , 27 hab.), de Gul-de-Sac (3 mais., 13 hab.),
de Sol-de-Loire, avec TUe-Ménard et l'Ile-Neave
(7 mais., 52 hab.), et 78 fermes ou écarts, dont
une quarantaine de ^ maisons.
Superficie : 1,932 hect. dont 150 eo TÎgnes,
13 en bois, dernier vestige de la forôt aeignen-
riale encore considérable an xvii« s. ; 2 hect de
Ittisettes ; 450 hect. de prés.
Population : 936 feux en 1699. — iS4 feux,
i ,<55 h. enl720-1726.-.4«0 feuxen 1789.— «.114h.
en 1821. — 9,404 hab. en 1831. — 2,9i0 hab. en
1841. — 3496 hab. en 1851. — 3^4 hab. eo
1861 dont i,659 au bourg. — 3,54i hab. en 1866
dont 1,776 au bourg. — 3,345 hab. en 1872 dont
1,669 au bourg qui forme quatre agglonnératioas
distinctes (enseinble 287 mais., 489 mén.) : le
bourg proprement dit, au sommet da coteau
(95 mais., 174 mén.), avec le châteaa et l'égliss,
d'aspect intérieur triste et vulgaire ; — le Bourg-
auX'Moines, vers l'O. (25 mais., 33 mén.), avec
le prieuré et ses alentours; — le Rivage^ ea
bas, vers N. (112 mais , 187 mén.), le long de la
Loire, de la route, de la levée, groupe animé et
souriant de blanches maisonnettes, de logis nmifs
et d'onvroirs festonnés de vignes, avec jarâins ou
enclos de fruits et fleurs, qui se prolongent sor
la pente des rudes sentiers abordant au bourg ;
— le Vallon (55 mais., 95 mén.), qui rdie
ensemble le jeune village et les vieux bourgs, —
le tout en progression rapide et constante et
presque doublé depuis 50 ans.
Recette de poste. — Chef-lieu de percep-
tion pour les c^^ de Monceau, Boorgneof. le
Ménil, la Pommeraie et St-Laurent-de-la-Plaine,
Foires le lendemain de la St-Yves (19 mai),
le lundi qui suit la St-Symphorien (22 aoAt), la
jour de la Présentation Notre-Dame (21 novembre).
Marché de menues denrées le jeudi.
La mesure locale comptait 13 boisseaux pour
12 des Ponts-de-Cé.
Commerce important de céréales, vins blancs,
chanvres, foins, matériaux de construction. —
Centre d'industrie, le plus important de l'arron-
dissement, après Cholet.
L'exploitation telle quelle des mines de houille
date sans doute de lapins haute antiquité et a peut-
être contribué à donner son nom au pays des
Manges, Metallica\ mais, comme celle des ardn-
sières, elle s'est poursuivie pendant des siècles, à
fleur de terre et sans ressources ni procédés suffi-
sants, conune en témoignent les nombreux puits
d'extraction, dont le sol est partout effondré. C^
transaction du 11 mats 1541 entre la veuve du aa-
réchal de Montjean et ses fermiers prouve qu'il les
avait antérieurement autorisés à « tirer du charbon
a de terre » dans sa seigneurie.— Chaque pix»pné-
taire plus tard exploitait son fond. Un arrêt du Con-
seil d'Etat du 8 janvier 1754, suivi d'une ordon-
nance de l'Intendant du 26 février, concéda un
privilège exclusif au nouveau seigneur, de Hailly
de Vie ville, qui, par acte du 27 juillet 1756, con-
céda son privilège à une compagnie d'ouvxiefs
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mineurs Belges, moyennant la i^enr en argent
du qnart des produits. Les trayani dès lors forent
ponrsoiTis sur une voie large et intelligente ; —
mais des lettres patentes du 19 octobre 1759
acêordôrent les mêmes privilèges à M*^ Gohin
et à ses enfants, propriétaires d'un terrain con-
tiga de plus de 17 arpents, oà une exploitation
fut de môme entreprise, avec des ouvriers étran-
gers, dans la cour même de leur logis, à 80 toises
du château. — Les procès entre les concurrents
entravèrent tout ouvrage. Le baron de Hontjean
parait en avoir triomphé vers 1770 mais sans
grand profit. La tourmente révolutionnaire ruina
les travaux et rendit aux habitants la liberté,
qu'ils utilisèrent, de tirer parti pour leur propre
compte des richesses de leurs domaines. — An
retour de la paix, M. de Mailly, alors maire,
reprit, avec MM. Hiron et Lebreton, son exploita-
lion qui fut interdite, comme illicite, à défaut de
réglementation, par arrêté préfectoral du 4® jour
complémentaire an XIII, — puis autorisée par
décret du 23 juin 1806 sur une concession déter-
minée au profit de sa veuve et de ses enfants.
Ceux-ci, s'y ruinant, cédèrent une partie de leur
terrain à M"^ veuve Farran d'Angers. Son ingé-
nieur, M. Moreau, reprit la piste des ouvriers
belges et avait amené l'exploitation en 1823 à son
plus haut état de prospérité. Le général Evain,
au nom d'une compagnie, en fit l'acquisition
par acte du 11 février 1824. Mais en essayant
d'errements différents, l'insuccès fut complet.
En moins de 6 ans l'actif s'était épuisé en de
grands travaux stériles. 11 fallut liquider on 1830
et céder à vil prix, en 1832, la concession rui-
neuse à M. Alexis Lambert, qui sous la direction
d'un simple chef mineur de la compagnie Evain,
Pierre Lemonnier, y organisa deux centres d'ex-
traction, à Beau-Soleil, à St-Nicolas, s'y enrichit
et revendit le 21 avril 1838 à M. Jules Ghagot.
La nouvelle société civile, constituée au capital de
1,150,000 fr. s'épuisa, comme la compagnie Evain,
en vaines recherches. Les travaux avaient cessé
dès 1843. Le 10 janvier 1844 un des associés prit
l'entreprise à son compte et la céda le 11 octobre
1853 à M. Heusschen, qui lui a rendu tme vie
nouvelle. — La concession primitive qui mesu-
rait 14 kil. carrés, a été modifiée par ordonnance
du 29 juillet 1846 et compte encore 1,074 hect., tout
entièreen terrains houillers, dont lOcouches exploi-
ubles reconnues, parmi lesquelles 8 de charbon
de forge. Deux puits creusés l'un dit de la Loire
en avril 1854-1858, à 100 met. de profondeur,
l'autre dit du Village, dans le bourg môme, à
110 met., traversent les meilleures couches et
soDt en mesure de fournir 200,000 hectolitres par
an. Deux autres puits se préparent.
Parallèlement et comme plaqués à ces filons
s'alignent de vastes bancs de calcaire anthraxi-
fère (marbre), dont l'exploitation simultanée a
transformé tout le pays d'alentour. — On trouve
un fourneau en activité dès 1411 au Croissement;
mais ce n'est qu'au xviu* s. que cette indus-
trie s'y développe en même temps que celle des
mines. Aujourd'hui 13 fours fonctionnent sur
le territoire, dont 2 au Petit-Lapin, 5 réunis à
Châteanpanne en plein calcaire, au bord de la
Loire.
La batellerie^ une des plus importantes de la
haute Loire, se multiplie au service de l'industrie
locale et envoie dans la Loire-Inférieure, le Mor-
bihan, rille-et-Vilaine, le Finistère un mouve-
ment constant de plus de 150 bateaux.
Mairie dans un humide et sombre logis peu
digne. — Ecole laïque de garçons , bâtie
en 1868. — Ecole libre laïque de filles, —
£^coZc libre congréganiste de filles avec Salle
d*asile libre, fondée en 1863 (Soeurs de St-
Gharles d'Angers). — Un collège, établi en 1851
dans l'anc. couvent des Gordeliers, sous la direc-
tion de l'abbé Soyer, relevé en mai 1853 par
M. Bourgeais, se ferma dès septembre.
Les plans sont prêts et le terrain désigné pour
la construction d'un hôpital (arch. Beignet),
fondé par un legs de M. D. Glémanceau, mort le
19 décembre 1874.
V Eglise, dédiée à St Symphorien (succursale,
30 septembre 1807) a été reconstruite en 1858-
1864 sur les ruines mêmes de l'ancien château
seigneurial, dont on dut combler à grands frais
les souterrains, les caves, les citernes, superposées
à plus de 7 mètres de profondeur. L'emplacement
en a été acquis de la famille Hiron par la
fabrique et donné à la commune par acte du
10 octobre 1855. L'édifice, de style l]ii« s. (arch.
Heulin), inauguré en 1864, comprend — un chœur
à trois pans coupés, décoré dans les fenêtres de
54 médaillons quadrilobés sur fond bleu, repré-
sentant VHistoire de la Religion, par Thierry,
d'Angers, — une nef centrale de 8 travées portées
sur 18 colonnes monolithes de syénite rose de
Saint-Macaire, avec chaire à panneaux sculptés,
~ et deux bas-côtés terminés par des absidioles
dont les vitraux représentent à droite le don du
scapulaire à Simon Stock, St Dominique et
St Bernard; à gauche la Mort de St Joseph,
le roi David et Abraham et quatre médaillons
historiés, par Lobin, de Tours.
L'ancienne église joignait à l'E. l'extrémité du
mur du château, et conservait encore les pre-
mières substructions de son chœur primitif roman en
petit appareil xi« s., rebâti auxiii« s., remanié au
XVI" s. et sa nef alors accrue de deux collatéraux,
le tout adjugé à démolir le 16 janvier 1870.
Aucune de ses nombreuses dalles tumulaires n'a
été conservée.
Nulle trace antique, — sauf une hachette en
jaspe recueillie au Musée d'Angers, — n'a été
rencontrée dans ce pays, de tout temps évidemment
habité, —La grande voie d'Angers à Nantes parla
rive gauche, montant de Châteanpanne, passait
entre TOrchère et Putille et sert encore de limite
sur presque tout son parcours avec la Pomme-
raie. C'est « le chemin Ghalonnais », qu'une autre
voie, passant entre la Grande et la Pelite-Orchère,
coupait dans la direction de la Pommeraie.
Une église paroissiale y existait sans doute dès
avant la fondation du château sur la fin du x* s.
Le seigneur y appela pour la desservir des moines
de Marmoutier, qui dès le xii« s. avaient reporté
leur demeure en dehors de l'enceinte vers 1*0.,
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comme en témoiginent les mors encore de lenr
chapelle, transformée en servitudes de la mai-
son Clémancean, où des restes de fresques se
cachent sons le badigeon. Tont à l'entonr, grftce
à des privilèges souvent contestés, se forma,
comme partout , le Bourg 'aiLX'Moines. Le
prieuré, de bonne heure en commande, était
abandonné à ferme dès le xvii* s.
Prieurs : Adélard, 1050. — Aimery, avant
1062. — Hildebert, avant 1062. — Robert,
1100 circa. — Jean, 1109. — Guill. de Cour-
cillon, 1121-1131. — Geoffroi, 1184, 1208. —
Urbain, 1212. — Jean de Mareuil, 1294. —
Jean Treuilli ou de Tr., 1386, 1898. — Pierre
Veillant ou de Veillant, 1402, 1403. — Jean
Chocquet, 1411. — Jean Buchon, 1420, 1426.
— Jacq. Boullereau, 1469. — Franc. Barre,
1536. — Innocent Garreau, docteur en théologie,
grand prieur de Marmoutier, 1549. — André
Leroy, 1569. — Charles du Vau, 1582. — Jean
Daburon, 1726, f * Angers le 21 février 1733,
âgé de 67 ans et inhumé dans l'église St-Serge.
Il avait fait don à Thôpital St-Jean d'un magni-
fique meuble ornementé de pierreries, au-dessus
duquel une inscription rappelait la valeur du
présent et le nom du donateur. On la lit encore,
fixée dans la muraille de la grande saUe, aujour-
d'hui transformée en Musée d'antiquités. Le
meuble est entré par acquêt dans le cabinet Mor-
dret. — De Rupierre, 1780, f en 1789. — Sa
tombe en marbre noir se voit dans le cimetière
avec l'épitaphe en vers français à demi-effacés.
L*Aumônerie et sa chapelle dédiée à St Julien,
près le Pont-RoUard, furent réunies par arrêt du
6 juillet 1698 à l'hôpital de St-Pierre-Maulimart.
La cure, à la présentation jusqu'au xviii« s.,
de l'abbé de Marmoutier, était revenue en der-
nier lieu au plein droit de l'évoque. L'habitation
en fut reconstruite en 1761, aux dépens du curé
Boullay, incendiée pendant la guerre et vendue
nat^ le 17 messidor an lY à l'ex-grand vicaire
Duboueix, V. ce nom.
Curés : Nie. Bouvery, V. ce nom, trésorier
et chanoine de St-Maurice d'Angers, installé le
19 avril 1555. — Louis Besnard, 1563. 1567. —
Gilles Bourigault, 1599, qui résigne en 1612 et
meurt le 2 mai 1628. — Gilles Mestivier, son
neveu, 1612, f en mars 1628. — Maurice Sau-
vreau, mars 1628, f 1® 30 juin 1641. — Pierre
Sauvreau, juillet 1641, qui résigne en 1672 et
meurt le 8 mai 1673, Âgé de 61 ans. — Franc.
Duit, son neveu, septembre 1672, f le 2 mars
1680. -^ Jean Boisineuat, juin 1680, f le
24 juillet suivant, âgé de 73 ans. — Gilles Pif-
fard, août 1680, février 1681. — T. Chaspoux,
septembre 1681, septembre 1684. — Charles
Bouquet des Noyers, docteur de Sorbonne,
1684, novembre 1686. — Gilles Piffard, reins
tallé, après procès contre les deux précédents,
septembre 1687, septembre 1720. Dans la disette
qui suivit l'hiver de 1709, « il y eut une petite
« guerre dans sa paroisse Les clochers servaient
« de citadelle et les cloches de tambours. Enfin
« on fit la paix », dit une note d'un registre de la
paroisse de Beaucouzé.— René Gontard, décembre
1720, juillet 1747. — René BouUay, Bovet^bn
1749. Il fait en 1761 reconstruire de ses deoien
la cure telle qu'elle existe encore, f le9 DoveaibfB
1783, âgé de 70 ans. — Pierre-Denis Soreau,
décembre 1783, 1791. — M. Piou, janTÎer 1792,
jusqu'en novembre qu'il signe « oflicier public s.
Les Cordeliers, transférés en avril 1493 ée
Châteaupanne à Montjean, sur l'emplacement dn
château primitif, occupaient au xvni* s. le bâti-
ment sur le coteau à TE. du bourg, qn'on nomme
encore le Château , résidence aetnelle de
M. Heusschen, maire et directeur des mines.
Comme la plupart des couvents de l'ordre, ce
n'était plus à la Révolution qu'une sorte de mai-
son de force pour des fils de famille et des
détenus sur lettres de cachet, parmi lesquels les
actes de décès indiquent un capitaine de Yaisseas
marchand, Jos.-Hélène Lechauff, et trois ecclésias-
tiques dont un chanoine de N.-D. de Nantes. Franc.
Orry. — Le père gardien était un des abonnés
de VEncyclopédie Méthodique, — Les bâti-
ments incendiés, avec cloîtres, jardins, réservoff,
charmille et bois taillis sur l'escarpement du
rocher, furent vendus nat* le 17 messidor an I¥.
On trouve en 1766, 1778, un maître d'éceU
laïc. Ant. Gautrais. — Par acte du 16 août 1737,
Marie Hiron, d'Angers, mais originaire de Mont-
jean, y fonda « une écolle de charité pour les
a jeunes filles pauvres de la paroisse », avec obli-
gation pour la maîtresse de soigner et de panso'
les pauvres. — Le 28 avril 1785 meurt Abii«
Jouanne, maitresso d'école, âgée de 35 ans,
fille d'un chirurgien d'Angers.
Dès la fin tout au moins du z* s. le fief est constilaé
avec château au faite d'un des trois mamelons, qui
dominent la Loire et tout le pays, an pea en avant
du bourg actuel, vers l'E. sur l'emplacement des
Cordeliers. Au xi« s. c'est une place forte, coc-
irum 1062, vêtus castrum 1295, avec <
qui enclôt les habitations et l'église. Le
à plusieurs reprises ruiné et à chaque fois recons-
truit, avait été dès le xiii* s. reporté sur la erè^
vers N.-O. où deux et trois étages de aibs-
tructions ont été rencontrés. — Le premkr
seigneur connu, Albéric, s'était fait céder pai
les moines de Saint-Florent le château voi-
sin de Châteaupanne et, pour rester seul maître,
l'avait sans doute rasé. — Sa famille va de
siècle en siècle s'accroissant par ses allianees
avec celles de Montalais, de Sillé, de Bneil, de
Maillé. — Louis de Montjean, en 1465, maii
de Jeanne du Châtel, vicomtesse de la Belliére.
dame de Cambourg, du Carrouet, de la Yilkqué-
neau et de Rénac, est seigneur de Sillé-le-Giil-
laume, de Cholet, de Bécon, de Driancon, ds
Louronx-Bottereau — et de Montjean, qui dès le
milieu du xv" s. prend le titre de baronnie. — Soa
quatrième enfant René de M. , à la mort de soa
frère atné Jacques, hérite de tous ses doBaia«.
D'abord destiné, comme tout cadet de bonne
maison, à l'état ecclésiastique, il avait été npa
chanoine de St-Maurice le 7 février 1502, et était
doyen ~des Manges en 1508, quoiqu'il fdt à fàmù
simple clerc. Devenu chef de la famille, il renoaca
à ses bénéfices et entra dès 1515 an métier des
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armes (15S3). Impatient de se signaler et suppor-
tant mal Toisiveté, trop ami aussi, an rapport de
Brantôme» dn faste et de l'ostentation, prodigue
et joueur, au point de livrer à nn coup de dé la
solde môme des troupes, il faillit compromettre
en plus d'une rencontre la fortune de l'armée et
ne 8*en lira pas toujours à sa gloire. Dès 1524
il se fait prendre à Verceil; il est blessé en
1525 à Pavie. En 1526 il épouse Philippe de
Montespédon, qui lui apporte Beaupréau, la Ju-
mellière, Ghemillé, Passavant. Il est de nouveau
fait prisonnier avec Gouffier, dans la guerre de
Provence, en 1536, et malgré son incapacité mili-
taire, que mettent en lumière Brantôme et du
Bellay, nommé lieutenant général en Piémont
(1537) et maréchal de France en février 1538. 11
meurt en 1539, ~ et avec lui le nom de la famille
qni portait : d*or fretté de gueules. V Gode-
froi, Maréch, de Fr., p. 4«; — Rihier, t. 1,
p. 138; — Du Bellay, Mém., 1. Vlll ; — Ménage,
Sahléy p. 289; — Brantôme; — Fourquevaux,
Hommes illustres ^ etc. — La Bihl. nat. pos-
sède de lui plusieurs lettres originales, Mss.,
fr. 3049. Son portrait a été gravé pour l'ouvrage
de Cl. Ménard. — Sa soeur aînée et son héritière,
Anne, devenait veuve cette année même en se-
condes noces de Jean d'Àcigné, dont la fille Ju-
dith d'Acigné épousa le 6 octobre 1569 Charles de
Gossé-Brissac, V. ce nom, — La barounie, affer-
mée d'ailleurs depuis 1618 par ses maîtres,
appartenait encore à leur descendance à la fin du
xvii" s. Les héritiers de Francois-Louis de Neu-
ville, duc de Villeroy, fils de Marguerite de Cossé,
soeur d'Henri Albert de G., la vendirent vers 1736
à Henri-François de Mailly de Viéville, capitaine
réformé de cavalerie, qui vint y prendre rési-
dence, avec sa femme Marie-Renée Lézineau —
et après eux, leur famille jusqu'à la Révolution.
Le dernier château, reconstruit au xvii* s., for-
mait un long rectangle avec corps en retour d'é-
querre, porté sur une terrasse en regard du N. avec
façiside vers TO. V. nn dessin dans Berthe, Mss.,
t. U, p. 33 ; un autre, au Gabinet des Estampes de
la Biblioth. Nat., une aquarelle dans les dessins de
Gaignières, datée de 1695, ~ une lithographie
dans la Ixiire historique, t. VIII, une autre
dans l'Album Vendéen de M. Lemarchand.
La juridiction, exercée par un sénéchal, com-
prenait les trois paroisses de la Pommeraie, Gh4-
teaupanne et Montjean, avec fourches patibu-
laires sur les hauteurs de Pirouet. — Une lieute-
nance de gabelle résidait au bourg dès 1663, avec
lieutenanoe des fermes en 1762.
On constate au xvii* s. l'existence de tanneries à
Dodineau, an Rivage, au Groissement; un moulin
à huile au Rivage ; — en outre au xviii* s. de
nombreux « marchands tissiers en toile », sergers
et fabricants en étamine ; ^ puis les mineurs et
les chaufourniers dont l'industrie n'a fait que s'ac-
croître. •— Deux moulins à eau existaient sur une
même chaussée, sous le rocher des Gordeliers,
on peu en aval de la Gour-des-Mines, où les habi-
tants étaient tenus de venir moudre leur blé. Ils
ont subsisté jusqu'en 1847, portés sur 3 arches,
avec un petit pont de bois qui les reliait à la
rive, tandis qu'un large et haut pilier de pierre
créait pour eux dans le courant un canal de
36 pieds. La démolition des vieilles maçonneries
et enrochements en a été adjugée le 31 juillet
1854. Il en existe un joli dessin par Migault 1790,
dans un dossier sur la Loire, série S aux Arch.
de M.-et-L.
La paroisse, qui réunit aujourd'hui celle de
Ghàteaupanne, V. ce mot, relevait de l'Evèché,
du Présidial et de l'Election d'Angers, du
Doyenné des Manges, du Grenier à sel d'In-
grandes, du District en 1788 de Beaupréau, en
1790 de St-Florent, du Ganton de la Pommeraie
jusqu'à l'arrêté du 27 brumaire an X.
Maires : Bloujère, 1791. — Villain, 1793.
- . ... de Mailly, an VIU, f en l'an XIU. —
Denis-Louis de Mailly, an XIll.— Jean Sécher,
2 août 1816. — Denis-Louis de Mailly, 18 no-
vembre 1817. —Aug. -Michel Lefèvre, 13 sep-
tembre 1830. — Gharles-Jacq. Poullain, 1834,
démissionnaire le 25 novembre 1851. — Emm.-
Jean-Bapt. Clémanceau, 23 juillet 1852, installé
le 25. — Gh.-J. Poullain, 7 mars 1853, ins-
tallé le 13, t le 13 septembre 1856. - E.-J.-B.
Clémanceau, 10 déceinbre 1856. — Bureau du
Colombier, 30 octobre 1867. — Philoïs-Gharles
PouUain, 14 mai 1871.— ffeusschen, 19 février
1874, en fonctions, 1876.
Le recrutement s'y opéra sans résistance le
12 mars 1793 ; môme la garde nationale se porte
le 14 contre les rebelles à la Pommeraie ; mais
elle est battue et le bourg envahi. Les Vendéens
évacuent le 18 septembre 1793. Les Républicains
l'occupent le 20 sans résistance et incendient le
ch&teau. — La municipalité en ventôse an II
s'était réfugiée dans la Queue-de-l'llc. — Encore
en l'an IX plus d'un millier de réfugiés, aban-
donnés de tout secours, vivaient dans llle.
Le 5 juin 1832, une bande Vendéenne sous la
conduite de Gamille Leleu et Auguste de la Bé-
raudière, vint attaquer les gardes nationaux
retranchés dans le château et fut forcée de se
retirer à la nuit après quatre heures de fusillade.
Notice M58. de M. Spal. — Aroh. de M.-et-L. G ti, 13,
18. 24, 106. f. 171 et l65; E 8434; G Cures: H Abb. de
Marmout. Les titres du prieuré compreonent 60 nièces dont
11 antérieures au tn* siècle; L Rérolution; M Statiat.
de 1802, p. 59. — Vial, Cause» de la Guerre, p. 88. —
Areh. d'Anjou, î, 63; II, 75. — Annuaire de tlnetii. des
Provinces, 1871. — Roland, Notice sur le terrain antkra*
xifère, — Cl. Ménard, Mss. 875. t. II, p. 144. - Herré et
Caste, Industries Angw,,y 148.— Lederc, de Ghalonnes,
Chroma., Mss.. p. ldM9T. — Revue d'Anjou, 1855, t. II,
p. 236. — Bépert. arch., 1869, p. 65. - Pour les localités.
Toir, à leur article, VOrchère, Ghàteaupanne, SoUde-Loire,
Pirouet, etc.
lI«BtieaBt e^** de Gennes, anc. fief avec mai-
son noble dans le bourg, appartenait à la famille
de Bournan zv-xvi« s.
MoBl-JoU» nom en 1793 de Ste-Gemmes-
sur -Loire.
lfoM<-#Mle«. — V. ci-dessus, t. 1, p. 806.
■oBtUmbert, vill., C"* d'Angrie. — Af ont-
lombert 1512 (Et.-G. Louroux-B ). — Monlam-
bert (Gass.).
Montimmsi' (de). — V. Bonnecarrère de M.
Momûitwwemmf h., c<>« de la Chapell€-s,'0.
■obUo^Is, f., c"« de la Tessoualle.
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■•Mtmorfai de Salttt-Hërem (Louise-
Claire de), sœur de rérôqae de Langres, née le
2 octobre 1697, ùi profession en Tabbaye de
GlëYOs en 1714, âgée de 17 ans, et fut succes-
sivement nommée abbesse de Marcoire en 1728,
de Montreuil en 1739, de Port-Royal en 1741 et
enfin de Fontevrand en 4742, avec le titre de
gouvernante des filles de France, dont quatre
étaient élevées alors en Tabbaye. Appelée en août
1752 pour les affaires temporelles à Paris et se
sentant épuisée de forces, elle se fit transporter à
Jouarre auprès de l'abbesse, sa sœur, et y mou*
rut le 19 décembre. Elle y fut inbumée selon ses
vœux. Cette sœur bien-aimée a écrit son Eloge
sur les registres de Tabbaye de Jouarre, que re-
produisent ceux de la paroisse St-Michel de Fon-
tevrand. Son portrait existe chez un collection-
neur d'Angers.
M^t^Étmouiierè, — V. Maumoutiers.
■ontortler (Jacques de), sieur de la Rabi-
nière, lieutenant de la Sénéchaussée de Baugé, fut
élu conseiller-échevin de la mairie d'Angers en
décembre 1484, puis maire le l'^* mal 1510; —
portait cPor au chevron d'azur, accompagné
en chef de 2 roses de gueules et i crois-
sant de même en pointe.
■•Mtovrs, f., c»« de Tout-le-Monde. —
Monturs 1110 (Cartul. de Chem., ch. 16 et 17).
— La terre et seigneurie de Montours 1540
(G 106, f. 22). — Autrefois de la paroisse de St-
Hilaire-d'Ecbaubrognes, dépendant de la sei-
gneurie de la Grilloire.
■oBtoasIére (la Grande, la Petite-), m»» b.
et f . , c°* de Louvaines. ■— La Mantousière
1622, 1655 (Et.-G.). — La Montousière (Gass ).
— La Moutousière (Et.-M.). — Appart. à la
famille Lemaçon.
■oBtpélerlB, ham., C*" de Turquant —
Le vill de VHumeau Pèlerin 1698 (Et.-G.).
— Le canton de Monpélerin 1790 (Ib.). —
Monpélerin (Raimb.).
■ontpellter, vill., c»" de Montjean.
■oBtpéronx, t., c°" de St-Augustin-des-
Bois. — Le Montpérou (Gass.). — Maupay-
roux 1590, — Montpoiroux 1600 (£t.-G. Ghan-
tocé). — En est sieur Pierre Ghesneau, contrôleur
général des Traites en Bretagne.
■oBtpertn, f., c''* de Marigné,
■oBtpiroB, f., c°« de Bécon. — Mons de
Piron 1050 circa (Gartul. de St-Serge, p. 61). —
Montpiron (Gass.). — Maupiron (Rec*).
■oBtplaeé, c°« de Brion, ancien logis, au
bas de la butte.
■oBtplaeé» f., c"« de Jarzé. — In pago
Andecavo ex potestate Jarziaco, villa que
vocatur Mons Placiacus 958-987 (Gartul. St-
Aubin, fol. 87). — Mons Placitus 1257 (Gha-
loché. II, 99}. — Ane. villa gallo-romaine, qui
parait avoir perdu de bonne heure tonte impor-
tance, tt Le fief et seigneurie » dont une famille
portait le nom jusqu'au xviii* s. n'était dès le
XVI* que « de petite estandue et valleur » sans
c aucun dommaine , maison ni appartenance »
(G 106, f . 81) et formait une annexe de la terie
de la Fresnaie. U y existait, avec une madone,
un petit arceau de pierre, qui servait d'abri aux
moutons. Une bergère y ayant eu quelque vision,
le bruit s'en répandit et tout d'un conp, vers
1640-1642, la foule se prit à y affluer de tout l'An-
jou, attirée par les miracles. Il fallut édifier, pour
recevoir les pèlerins, chapelle et logis. Les quêtes
y avaient suffi ; mais l'œuvre dut s'arrêter aux fon-
dements par la banqueroute des premiers entre-
preneurs, et Tarcbitecte, qui leur succéda, s'enfuit
encore avec le produit des secondes quêtes, laissant
les murs à hauteur des voûtes. La chapelle adte-
vée était restée 40 ans à bâtir et coûtait plus de
60,000 1. V. Grandet, N.-D. Angevine, Ms*. 620,
f. 213. — L'entretien au xviii* s. en était i U
charge du seigneur de Jarzé. Elle fut vendue naT
le 22 juin 1792, pour la somme de 895 livres, ai
seigneur même de Jarzé, Franç.-Jos. de Foucault,
— et, bien que restaurée depuis, reste à peu ^^
délaissée au profit de St-Joseph-du-Chêne.
On y parvient par un étroit sentier, au travers
d'un^ vieux petit village, où se reconnaît l'ancienoe
maison du desservant. — A quelques pas de là,
la chapelle, enclavée dans la ferme du Petit-
Montplacé, forme un rectangle long, de trois tra-
vées, fianqué de contreforts jusqu'à la hauteur
du toit en dos-d'âne. Une espèce d'auvent en bois,
couvert d'ardoise, a remplacé le porche antique,
porté sur deux colonnes rondes. Une baie penta-
gonale s'ouvre dans le portail, que surmonte Fé-
cusson des Duplessis, porté par deux amours,
enguirlandés de roses. Au-dessus, dans une niche,
trône une Vierge vulgaire xvii* s., encadrée d'an-
gelots et de cornes d'abondance, qui versent des
fleurs. — Sur un pilastre de la porte, on Ut :
R, M. i^72. — L'intérieur a été récemment trans-
formé, à la date inscrite sur un cartouche de b
première travée : M. J. 1836. — L'aspect d'ail-
leurs en est vide et nu et délabré. Dès l'entrée,
s'ouvre, sous une large dalle, dans la nef, un ca-
veau funéraire ; à côté le tombeau d'Anne -Lolse
Dulac, t lo 20 mai 1824, au château de Jané.
Deux autels latéraux, avec colonnades et énormes
touffes de roses, dans le goût de la façade, jMment
l'un St Joseph, l'autre, une grossière tète de
Vierge t sur un corps en lingerie; — c'est la Vierge
miraculeuse ; — au-dessus, pend un œuf d'antru^e.
Au fond s'applique l'autel principal, couronné par
une Vierge debout, avec l'Enfant sur le bras gauche,
œuvre charmante et distinguée, qui pourrait bien
être de Biardeau et tout à fait dans le style de
sa Vierge de Nozé. Le centre du mur est rempli
par un Ensevelissement du Christ, signé à
dr., en bas, sur une banderolle : Emou inv, et
pinxit ; les personnages grands comme nature ;
les têtes de la Vierge, de la Madeleine et, derri^
elles, d'une femme âgée qui prie à genoux, sont
remarquables d'expression simple et vraie. Dans
la nef à l'abandon sur les murs, pourrissent ciaq
ou six autres tableaux informes, sauf dans oa
petit cadre une très-remarquable toile, avec Fins-
cription : Ex voto 1780, qui représente ui»
femme malade guérie par l'intervention de U
Vierge, — œuvre de quelque maître et qui méri-
terait d'être recueillie. Les vitraux des fenêtres
ont disparu.
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MoBtplaeé, vill., c<^« de la Ménitré, —
V. VHommeaU'Creux.
MontpoUIii» canton et arrond. de Bangé
(4 kiL) ; — à 45 kil. d'Angers. — Terra de
Montepolino in pago Andegavenai 1047
(Carlul. deN.-D. de Saintes, p. 4). — Terra de
Mompolim iœ5 et 1109 (Ib , p. 10). — Villa
que didtur Monpolins 1146 (Ib., p. 15). —
Villa que dicitur Monpolimps 1153 (Ib.,
p. 18). — Villa que dicitur Monpolin 1167
(Ibid., p. 20). — Consuetudines de Montpoli
1167 (Ibid., p. 102). — Cura de Montepolim
1467 (G 10). —JînPoZZin, àPoZ2inl559 (Et. -C).
— Pollin autrement Montpollin 1685 (Pouillé
Mss.). — Pollin 1720-1726 (Dictionnaires). —
Monpaulin 1783 (Ponilié). — La commune de
Polin 1792. — Ce dernier nom très-fréqnent
dans les actes da xvn-xvni« s. est encore popu-
lairement usité dans le pays. ■— Sur de hauts co-
teaux boisés, entre St-Martin-d'Arcé (4 kil.) à l'Ë.
et Cheviré-le-Rouge (6 kil.) au N., à FE. et à rO.
Le chemin d'intérêt commun de Baugé à Ba-
zouges traverse du S. an N. la partie occiden-
tale du territoire, laissant à un kil. le bourg qu'y
relie un chemin vicinal, en communication avec
la route nationale de Bordeaux, mais par des dé-
tours qui évitent les dépendances de Sancé.
Y passe, formant bordure vers l'E., le ruiss. du
Verdun ; y naissent les ruiss. du Moulin, de la
Pessardière et de la Fontaine-des-Aunais.
En dépendent le vill. des Petites - Heuries
(11 mais., 25 hab.), et les ham. des Grandes-
Heuries (6 mais., 19 hab.), desRaberies (6 mais.,
15 hab.), des Robinières (3 mais., 9 hab.), des
Foucaudières (4 mais., 10 hab.). des Bichotiôres
(4 mais., 9 hab.), du Pertu-Moron (4 mais.,
15 hab.), — un four à chaux et à briques, — et
13 closeries ou écarts dont 4 de 2 maisons.
Superficie : 264 hectares dont 47 en bois.
Population : 50 feux, 226 hab. en 1720-1726.
— 45 feux, 204 hab. en 1788-1790. — 264 hab.
en 1831. — 235 hab. en 1841. — 24i hab. en
1851. — ^44 hab. en 1861. — 230 hab. en 1866.
— Si5 hab. en 1872, dont 23 seulement au bourg
(7 mais., 6mén.), composé de Téglise, de la cure,
de Técole et d'une ou deux closeries et englobé
dans le domaine du château de Sancé, qui en
occupe les approches directes vers TE. , entre le
ruiss. du Verdun et la route nationale.
Bureau de poste de Baugé. — Perception
de Clefs.
Mairie avec Ecole mixte laïque.
V Eglise, dédiée à St Eutrope (succursale,
5 nivôse an XIII), présente une nef unique
(16 met. 50 sur 6), dont les murs portent de
nombreuses croix de consécration, les fenêtres
romanes évasées, le plafond de bois moderne
soutenu sur deux poutres antiques, celle de
droite, accolée de l'antique coffre aux offrandes
a.vec sa triple serrure xv« s. ; à gauche, restes
d'an pilier à chapiteau roman ; — au fond, d'un
côté, l'autel de St Eutrope. de l'autre, l'autel de
la Vierge, au-dessus duquel se trouvait autrefois
un joli groupe peint, en pierre, aujourd'hui recueilli
dans la sacristie, Ste Anne et la Vierge^ cette
dernière de la taille d'an enfant, quoique portant
sur les bras l'enfant Jésus, xvi* s. Le chœur, qui
fait suite (4 met. 50 de long), bien plus bas que
la nef, formait une église distincte, remaniée au
xiii« s., où une fenêtre primitive, étroite et basse,
s'enfonce dans l'évasement de l'épaisse muraille
(xi« s.). Dès l'entrée, à gauche, s'ouvre la cha-
pelle seigneuriale, avec arceau en anse de panier
armorié de l'écusson peint des Ridouet ; à droite
une hante et large baie plein cintre à claveaux
réguliers, portée sur d'énormes chapiteaux du ro-
man le plus primitif et à peine décorés . l'un
d'une espèce d'ovale avec rebords intérieurs per-
lés, l'autre, de deux petites feuilles ; — au fond,
une abside circulaire, décorée de fausses baies,
portant sur de grossiers chapiteaux à entrelacs
bizarres, celui seul de gauche, sculpté de deux
personnages agenouillés mais de style informe.
La cure a été donnée par les héritiers Ridouet
de Sancé à la commune, autorisée, pour accepta-
tkau par un décret du 11 avril 1810.
Dans le cimetière, une curieuse crota; de pierre
représente sculpté d'un câté un petit Christ en croix,
de l'autre un personnage drapé tenant une couronne
de la main gauche, le bras droit replié sur la
poitrine ; le f At en deux morceaux ; sur la base,
en caractères du xv* s. : Jehan Emonneau
m*a fait, et peut-être la date [1401 f|.
Aucun vestige antique n'a été signalé sur le ter-
ritoire, que traversait sans doute quelqu'une des
voies descendant, de Fougère par exemple, vers
Baugé. La villa formait un domaine des comtes
et fut donnée par Geoffroy Martel et la comtesse
Agnès en 1047 à l'abbaye Notre-Dame de Saintes.
L'église, qui existait déjà, est dite alors dédiée à
St Germain. Les religieuses la transformèrent
en y installant le service de leur prieuré de Notre-
Dame, qui lui donnait son titre encore au xvn« s.
Le domaine constituait « une terre et seigneurie »
dont l'abbesse était dame et qu'elle arrentait aux
seigneurs de Sancé, autorisés par suite à jouir de
tous les droits seigneuriaux, sons l'obligation de
payer an curé sa portion congrue, ùiLée à 300 1.
aux xvii-xviii* s., et de faire pourvoir an ser-
vice dû dans l'église par le prieuré aux quatre
fêtes annuelles et à la fête patronale.
Curés : Olivier Lebrun, 1467. — Jean Davy,
1623, t le 20 mai 1646 et inhumé au pied de la
croix du cimetière. — De VEspvnay, 1646,
1655. — René Chevalier, 1655, 1668. — Noël
I^ecamus, 1690, f le 18 novembre 1706. — A.
Lecamus, 1707. — J. Harcher, 1708, 1709. —
Jean Delahaie, janvier 1710, f le 7 juillet 1710.
— René Moreau, 1710, 1732. — F.-J. Jan-
neaux, 1733, 1740. — Pierre Martin, mars
1740, t le 4 novembre 17.55. âgé de 62 ans. —
H. Perrineau, 1766, 1760. — Gaultier, 1760,
1774. — Desbouliez, 1774, 1791. — M. Auger,
1791, mai 1792. — Changion, 10 juin 1792.
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré du
Lude, de l'Election et du District de Rangé.
Maires : Raveneau, 1792. — Pironneau,
1er messidor an YIII.— René Rabouin, 2 janvier
1808, t en avril 1808.— (Jrb. Cullerier, 25 avril
1808. — Nic.-Ambr. Rioto, 7 décembre 1815,
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t en 1839. — Eafène Terrien, S jaiUdt 1839. —
Tb. Odiau, 12 janvier 185t. — MonteuiU 18T0»
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 190. — Arch. Gommnn. Et.-G. ^
Répert, arch,, 1869, p. 8S8. — Pour les localités, Toir la
Piochère, le Pertu-Moron, la Pessardière, etc.
■oBtre (la), f., c^e de Jumelles.
9ioii(re|eaii« m»» b., c»* d'Angers E. —
Monterjeau (Cass.); — (le Petit-), f., c»« d'An-
gers E.
Montw'euU (de). — V. Gohin de M.
■ontrenn-Belfroy, c»» N.-O. et arr* d'An-
gers (8 kil.). — Ecclesia de Mosteriolo Ber-
fredi 1177 (G 378, f. 3(»). — Molendina, cal-
data, exclusa, prata, nemora et terra de
Monsterolio 1196 (G 870). — Mosterol 1Î2«
(G 871, f. 37). — Mosterol Beffrei 1»3 (Ib.,
f. 39). — MoTMterol Belfray 1469 (Ib.) — Sur
la crête de la rite droite et dans on conde de la
Maine, entre Juigné-Bénô (1 Idl. 1/2) an N. et
à rO., qui Tétreint jusqu'à Tintérienr du bourg,
Avrillé (3 kil.) à l'O. et au S., Cantenay-Epinard
(3 kil. 1/2) à l'E.
La route départementale d'Angers à Mamers se
dôtacbe de la roule nationale d'Angers à Graon,
pour pénétrer sur la commune qu'elle borde vers
rO. en longeant le bourg, à partir duquel elle
se prend à descendre dans une perspectiTe su-
perbe, que chaque détour varie, jusqu'aux abords
de la rivière.
Nul cours d'eau que la Maine dont le cours
n'appartient au territoire qu'aux approches du
moulin.
En dépendent les vill. et bam. du Vigneau
(10 mais., 32 hab), de Belair (6 mais., 20 hab),
des Vignes (6 mais., 19 hab.) et 7 écarts ou
fermes plus l'usine, construite vers 1848. incen-
diée en 1855, reconstruite , et qu'un solide bar-
rage relie à la rive gauche. Les eaux y font
tourner deux fortes roues, qu'une machine à va-
peur dessert au temps des fortes crues. Au milieu
de l'eau s'aperçoit encore l'étroit pertuis de
l'ancienne porte marinière.
Superficie : 241 hect. dont 38 en vignes et
10 en bois.
Population : 34 feux, i55 hab. en 1720-1726.
B5 feux, soi hab. en 1789. — iOO hab. en 1804.
— 265 hab. en 1826. — S79 hab. en 1831. —
965 hab. en 1841. — 285 hab. en 1851. —
294 hab. en i^i.- 258 hab. en 1866.-^50 hab.
en 1872, dont i4i an bourg (33 mais., 43 hab.),
établi sur le faite, en pleine vue de l'horizon.
Assemblée le l*' dimanche d'août, — autre*
fois le 26 décembre (St- Etienne).
Bureau de poste d'Angers. — Perception
d'Avrillé.
Ecole mixte construite en 1852 (Sœurs de la
Salle-de-Vihiers), sur laquelle est réservée, avec
entrée particulière, une chambre pour la Mairie.
V Eglise, sous le vocable de St Etienne (succur-
sale, 5 nivôse an Xill), joignait la cure et
vient d'ôtre reconstruite un peu à distance (arch.
Bibard), par adjudication du 23 septembre 1860,
d'une seule nef avec transept, et clocher sur la
façade. Aux vitraux figurent St Jacques et St
Joseph, la Vierge et le Christ, St Jean et St
Etienne. — Les deux statues andemies de St
Etienne et de St Sébastien, œuvres de Phil. Plov-
vier, 1733, ont été enfouies dans le cimetière.
Aucune trace celtique n'est signalée. La gnaàe
voie d'Angers traversait le territoire, reliée sans
doute, comme anyourd'hui, à l'important passage
de Juigné-Béné. Nul indice sva la fondatioa de
réglise, dont la cure apparaît toujours au pkia
droit de l'évoque.
Curés : Robert Lorin, 1419. — Séb. Fon-
taine, 1606. — Gilles Lelong, 1624, 1634. -
Louis Aubin, 1648. — Charles Housseoa.
1663. — Franc Bédame, 1680, 1688. — Jes,
Liniers, 1693, f le 31 janvier 17«6, âgé de
66 ans. — J. Pocquereau, 1726. 1740. — Frai^.
Chapron, 1740, f le 25 février 1753, — Beoé
Bourgeois, mars 1753, f le 14 août 17S9. —
Nie. -Charles Chesneau, octobre 1759, 6 avril
1791. ~ P. -A. Guillier , chanoine régnlier ,
prieur de la Ghapelle-Glain, élu curé le 22 mus
1791, installé le 4 mai. — Son prédécesseur, resté
dans le pays, fut surpris à la Roterie, €"« di
LourouX; après le siège d'Angers, et gufllotiné k
11 nivôse an II (31 décembre 1793).
Le prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes, près
Angers, y possédait un important domaÎBe,
notamment la Déablère ou la Diablerie. V. et
mot, des prés, des bois, surtout des moulin?,
donnés aux moines avec l'écluse et la diaassée
par Richard Cœur-de-Lion, le 15 décembre 1195.
Le moulin à draps, détruit dès 1429, recoiotiuit
vers 1468, n'existait plus avant 1638 ; — mais seu-
lement à cette date deux moulins à froment, dont
un supprimé en 1637, et un moulin à tan. — Le$
moulins à eau tels quels avec 300 toises ée
chaussée, 4 portineaux et une porte-naariBi^
mesurant toujours aux eaux basses de & à
30 pieds de profondeur d'eau, furent Tendus naP
94,000 liv., le 23 mars 1791, et de nouveau sor
folle enchère 45,100 liv., le 25 avril.
Sur la chaussée en 1717 avait été bâti uo
corps de garde de gabelle. — Le 23 février 16SS,
23 personnes s*y noient en passant le bac
La paroisse faisait partie de la baronnie da
Plossis-Macé, — et dépendait du I^oyeoné de
Candé, de l'Election d'Angers, du District m
1788 de St-Georges-sur-Loire, en 1790 d'Angrrs.
— La commune en 1792 réunit celles d' A vrillé et
de Juigné, et par la loi du 21 messidor an TU
devint le chef-lieu d'un canton, presque aa^i>M
supprimé.
Maires : Franc. -René Coué , 1791 , f ^
1«' mars 1792. — Georges Bonjean, 10 mesddc^
an VIII. — Christ. A lusse, 27 fructidor an XIII-
— Aimé d^Andigné, 5 juin 1816. — J. Bw-
Jean, 13 mai 1818-1828, f le 15 septembre 1872,
âgé de 86 ans. — Jacq.-Franç. Raffrcty, 28 fé-
vrier 1828, t le 29 avril 1857. — Jacq. Haffray.
fils, 23 mai 1857. — Chéreau, 1870, en fou-
tions, 1876.
Arch. de U.-et-L. G 193; G 378 et 870-898. — Aità.
comm. Et.-G. ^ Re9%te d'Anjou, 1855, t. II, p. «n ; «68.
p. 401. — Hervé et Gasté, Les Grandes Industrie», p. &•
46. ^ M80. 642, p. 14. — Pour les localités, Toir U Die-
blerie, les Poiriers, Plateau, les Vaux, la Séskerit, «fe.
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■dMtrevU^Belkiy (Canton de)» à l'angle
extrôme S.-E. du département, bordé par les
cantons — de Saumur-Snd au N.-E., — de Doné
au N. et à PO., — de Vihiers au S.-O. — et le dé-
partement de la Vienne au S. et au S.-E., — com-
prend sur 22,858 hect. 14 communes : Antoigné,
Brézé, Brossay, Cizay, le Coudray-Mac.. Cour-
champs, St-Cyr-en-Bourg, Sl-Jusl-sur-Dive, Sl-
Macaire-du-Bois, Méron, Monlreuil-B., le Pay-
N.-D. et le Yaudelenay-Rillé, — et une population
de il Mi hab. en 1831, — ii,569 bab. en 1841,
— ii,884 hab. en 1851. — ii,654 hab. en 1861,
— ii,635 bab. en 1866. — ii,i39 hab en 1872.
Traversé au centre, du S.-E. au N.-E., par la
rivière du Thouet et dans sa portion orientale
par le canal de la Dive, ~ du S. au N. et de TE. à
rO. par la route nationale de Bordeaux, par la
route départementale des Ponts-de-Gé et par sept
chemins d'intérêt commun ou de grande commu-
nication, dont cinq se concentrent au chef-lien,
tandis que deux autres circulent du S. au N. à
travers 4es parties extrêmes, il est dès maintenant
desservi dans sa région orientale par le chemin
de fer départemental de Poitiers à Saumur, qui
forme une large courbe entre les deux cours
d'eau, — et va Têtre bientôt transversalement
par le chemin de fer en construction de Mon-
treuil*BelIay à Angers, débouché attendu pour la
récolte de ses vins et les produits de ses fours à
chaux et de ses briqueteries.
■ontreall-Bellay . chef-lieu de canton de
l'arr* de Saumur (16 kil.) j — à 52 kil. d'Angers.
— Castrum Monasteriolum 1048-1060 (H Pr.
de Mont.-B., t. I, f. 1). 1055-1070 (Liv. N.,
ch. 106), 1060-1080 (Cart. St-Anbin, f. 21). —
JlfosteroZenses [incolœ'] 1060-1080 (Cart. Sl-Au-
bin. f.72). — MosterîoZum 1060-1080 (Ib., f. 75),
1124 (C/iron. d'Anj., II, 32). — MonasUru-
lum 1086-1089 (Cart. St-Maur,ch. 32). — Moste-
riolum castrum Berlaii 1090-1100 (Pr. du
Coudr.-M., ch. or.). — Berlaiua de Castro quod
dicitur Musteriolum 1109-1120 (Epit. St-Nic,
p. 68). — Castrum Mosteroli 1070-1118 (Liv. N.,
f. 152). — Monsterelium 1130 (Prév. d'Ant.,
ch. 9). — Mosterellum 1136 (Fontev., ch.
anc. 66). — Monsteriolum 1141-1145 (Cart.
St-Maur, ch. 59), 1151 (Cart. du Ronc, Rot. 2.
ch. 34). — BerZaiu8 3fu6t6reZen8t8ll66(G 835,
f, 5). -^ Mustriolum, Musteriolum, Mustero-
lum xii«-xiii« s. {Chron,d'Anj.,i. I, p. 282, 283,
377). — Monasterium Berlai, Monasteriolum
Berlai xii«-xiii« s. (Ib., t. II, p. 146, 147). —
Mostereo Bellay 1270 (H Pr. de M.-B.. ch. fr.).
— Moutereou Berleay 1273 (E 853). — Oppi-
dum de Monsterolio Bellayo 1573 (G Chap.
Montreil-B.). — Monstrum Belleium 1112
(Et.-C). — Castellum urbis de Monstruelio
Hellayo 1614 (Ib.). — Montreuil nommé ordi-
rvairementMontreuil'Bellay 1699 (Miromesnil).
— MontreuilAe-Thouet 1793. — Entre Antoigné
<8 kil.) au S.-E., le départ, des Deux-Sèvres
ao S., Méron (4 kilO à l'E., St-Just (7 kil.) au
N.-E., le Coudray-M. (8 kil.), Cizay (7 kil.) et
Brossay (7 kil.) au N., le Yaudelenay (4 kil.)
et l6 Pny-N.-D. (4 kU.) à TO.
La route nationale de Bordeaux à Rouen monté
directement du S., aborde la ville vers Tangle
S.-E., la traverse par une légère courbe en reliant
les chemins d'intérêt commun de Fontevraud et
de Douvy, franchit le Thouet — snr un pont de
3 arches (ensemble de 63 met. 33 de longueur),
en calcaire jurassique du Yaudelenay, dont la
première pierre fat posée le 10 octobre 1811, —
rencontre au sortir à gauche le chemin de grande
communicat. d'Argenton, et se brise à angle droit
vers N.-E. , greffée presque au départ du chemin d'in-
térêt commun de Mihervé. Au point môme où elle s'é-
carte dans la direction du Thouet, la route départe-
mentale des Ponts-de-Cé, descendant du N. dans son
axe même, s'y engage et l'emprunte durant tout son
parcours urbain, pour s'en détacher, au sortir de
la ville, à angle droit jusqu'à la Dive. Elle est
longée de très près depuis la Dive et par deux
fois coupée dans la Champagne par la ligne du
chemin de fer départemental de Poitiers à Sau-
mur, qui établit sa station à 1,200 met. des mai-
sons et, montant ensuite par une large courbe sous
les murs, repart directement vers l'E. — S'en dé-
tache vers S. et sous Lenay un embranchement qui
traverse le Thouet et forme une autre ligne dé-
partementale, de Montreuil-Bellay à Angers, en
construction.
Y passe la charmante rivière du Thouet, qui
enveloppe sous la ville même plusieurs lies et y
devient navigable ; — son affluent, la Losse, limite
en partie les Deux-Sèvres vers S. ; — y naissent
les ruiss. de Panreux, des Yieilles-Oies, des
Basses- Métairies, de l'Aubande, du Montamier.
En dépendent les ham. de Ghandeliveau (7 m.,
25 hab.), et de Lenay (3 mais., 15 hab.), les
chat, de la Salle, de la TreUle, de Goux et
8 fermes ou écarts.
Superficie : 2,278 hectares, dont 410 en vignes
et 30 en bois, le reste en prés (211 hect.) ou en
labours (1,147 hect.), y compris la Champagne,
comme on appelle encore tout le versant de l'E.
et du S., il y a quarante ans en landes, aujour-
d'hui en pleine culture.
Population : 3i0 feux dans la ville en 1699.
— 3i6 feux, i,66Q hab. en 1720-1726. —
i,8î8 hab. en 1790. — i,489 hab. en 1831. —
%M3 hab. en 1841^ avec l'adjonction de St-
Hilaire-le*Doyen. — i,P7i hab. en 1851. ^
2,017 hab. en 1861. — 2,055 hab. en 1866. —
1,889 hab. en 1872, dont 1,788 hab. de popula-
tion agglomérée (585 mais.. 653 mén.), en y com-
prenant le faubourg de la rive gauche du Thouet.
La petite ville se présente, à l'aborder de ce côté,
pittoresquement campée sur l'autre rive, à demi
couverte vers le S.-O. par le groupe, d'aspect
saisissant et que chaque mouvement varie, de son
château féodal tout hérissé de tours et de tou-
relles, d'où émerge la flèche paroissiale, et tout au
pied le moulin murmurant, les Ilots, la verdure,
dans un des sites les plus charmants de l'Anjou.
— Les rues intérieures font contraste par leur
apparence vulgaire, la plupart bordées de cons-
tructions neuves mais sans caractère ; et il faut
s'écarter dans le quartier dit de l'Opéra ou dans
les faubourgs pour retrouver quelques vieux
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logis oa les hôtels des xti« et xvn* s. Tom an-
tour, du N. an S., vers VE., rancienne enceinte
de ville est debout, en certains points entière, en
petit appareil régulier xiii« s., ailleurs refaite de
petits moellons informes, autrefois couronnée de
créneaux et de mâchicoulis, avec de grosses demi-
tours rondes engagées de di tance en distance. —
Au N. et au S., les deux portes de ville, à baies
ogivales, avec les rainures des herses et des ponts-
levis, flanquées de deux demi-tours rondes, celles
de la porte vers S. ou de Thouars, appareillées
de 16 rangs de tuffeaux saillants en bossage xv« s.
Foire le 21 déceoibre. — Marchés les mar-
dis. — L'ancienne mesure locale comptait
16 boisseaux pour 12 des Ponts-de-Cé.
Recette de Poste et Chef-lieu de percep-
tion comprenant Montreuil-B., Antoigné, Bros-
say, Gizay, le Coudray, Gourchamps et Méron.
Mairie, avec halle aux blés et justice de paix,
construite par adjudication du 24 janvier 1857.
Ecole communale laïque de garçons installée
dans une maison acquise en 1837, appropriée par
adjudication du 5 juin, •— et récemment transférée
dans un local nouveau acquis le 30 décembre 1861.
— Ecole laïque communale de filles, installée
dans Tanc. local de l'école de garçons.— ^coZe libre
cungréganiste de filles (Sœurs de Ste-Anne).
V Eglise, sous le vocable de Notre-Dame
(cure, 10 novembre 1802) est l'ancienne collégiale
du château, dont la propriété a été attribuée à la
fabrique en vertu des décrets du 9 messidor
an XIII et du 30 mai 1806, — et le libre accès
assuré aux habitants par une reconnaissance de
H°>« de la Trémouille, en date du 25 juillet
1808 ; une transaction du 19 septembre 1862 a
consenti, à l'avantage des deux parties, le dépla-
cement du passage public. Le culte paroissial
a été transféré de St-Pierre, par arrêté du 23 mai
1810, à Notre-Dame, dont la paroisse unique com-
prend le ressort des anciennes paroisses de
Lenay, de St-Hllaire-le-Doyen et de St-Pierre.
L'édifice, classé conune monument historique
(44 met. 90 sur 12 met. 36), a été restauré en
1863-1865 sous la direction de M. Joly-Leterme,
à qui Ton doit la restauration des principaux
, monuments de l'Anjou, notamment de Gunaud,
— j'aurais dû le dire, — du Puy-Notre-Dame et
de la chapelle du Frêne, et tant d'antres travaux
de science sûre non moins que prudente.
L'église forme un rectangle allongé, cantonné de
quatre petits clochetons, à mince et haute flèche
en ardoise. — En face de la porte, deux tours
carrées contiennent, l'une à gauche deux chambres
voûtées, l'autre à droite l'escalier de 88 marches
qui mène à la voûte et au clocher; entre deux, le
portail, divisé par un pilier et encadré de pilastres
qui s'allongent en fines aiguilles; au-dessus, un
fronton pyramidal, formé d'une accolade, enguir-
landé de feuillage et d'enroulements de choux
frisés avec fleuron épanoui en couronne; trois
statues sur des consoles avec dais sculpté occu-
paient le tympan. L'intérieur représente un vais-
seau unique (44 met. sur 12 met. 36, et 18 met.
de hauteur), divisé en cinq travées avec abside
pentagonale, dont la voûte repose ses faisceaux
de fines moulures sur 14 colonnes prismatiques
parées chacune d'une élégante niche avec dais
taillé à jour, — le tout éclairé de 15 larges H
hantes fenêtres, en partie emmurées à mi-hiB-
teur et dont plusieurs conservent encore eus
quelques replis de leurs quatrefeuilies des dé-
bris de vieux vitraux, ici, de petits Anges;
ailleurs, Dieu le Père, couronné de la tiare; k
vitrail moderne de l'abside figure an Caloaire;
— au-dessous, tout autour de l'édifice, ûttak
une large bande chargée des armoiries pdaies
des seigneurs et badigeonnée de noir en 1830 pov
préserver l'église d'insulte. De chaque c6tê se
cachent quatre chapelles basses en forme d'ai^M-
tis, utilisées en sacristies ou décharges, à gaackf
la chapelle de la Vierge, avec porte en anse de
panier, accostée, à niveau, de deux regards iné-
gaux, ouvrant sur l'église. Vis-à-vis, dans ik
sacristie, sont recueillis divers tableaux, w-
lamment une Mise au Tombeau xvti« s. dosi
le fond semble représenter le château de Mot-
treuil -Bellay; — dans la nef, une jolie Yurpe
dans un admirable cadre d'ébène noir; — sow
le sanctuaire un caveau sépulcral, ouvrant du
côté de l'épi tre, près le mur ^ et un soutemia,
dont l'entrée est extérieure, près la tour carrée
de gauche ; — sur les jambages de la ports et
sur les dalles de l'église, les épitaphes des cha-
noines Saucier 1704. Dumesnil 1760, PoossiBeas
1761, Gilloire 1767.
Le Presbytère, installé dans la maison àitt
de VErmitage, acquise par la c*»« en 1824.
revendue en juin 1861, a été transféré dam
une maison acquise le 6 mai 1861 par autorisa-
tion du 20 mars précédent; — le cimetière,
dans un terrain du canton de la Herse, acquis k
31 mars 1852.
VHôpital St'Jean, qui vient d'être en partie
reconstruit, occupait l'ancienne maison cloîtrée
des Augustines, vêtues de blanc. La salle dei
femmes est installée dans leur chapelle. Os y
voit encore les pierres tumulaires de trois
prieures, sœur Françoise, f en 1691, sasnr Pb^\
de Vivonne, morte vers 1710, et soeur Gabrielk.
t en 1738. — Les Sœurs de la Providence è*
Saumur y ont pris le service dès avant la Révoli
tion. On y comptait 10 lits avant 1803, aujour-
d'hui 13 lits de malades, 10 de vieillards, avec
une Salle d^ asile depuis 1847. — Un Orphelinat
a été fondé (28 janvier 1858) par M">« veurf
Estienvrin, née Marie Joullain, qui a donné à ce
dessein une maison et la somme de 100,000 fr..
sans compter un legs important à Thospioe.
On ne sait rien avant l'époque féodale sur a
curieux pays qui mériterait d'être étudié à kmd
et d'un peu plus près. Un peulvan existe nr
l'ancienne route de Loudun, à 2,400 met. de Koa-
treuil-B., à 600 met. de l'Accommodement, hatf
de 2™, 70, large de 1"*,70 sur 0",80. — Cassini ia-
dique une autre pierre ou grexil entre la ville ei Le-
nay. Vers Méron, en pleine Champagne, se dresseoi
deux hautes buttes arrondies dont le roc forae ii
base mais dont le mamelon supérieur, conpoi^t:
d'argile blanche, rappelle la forme des tombeUes
celtiques. Nul autre indice. — Nulle trace bob
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pins même des voies romaines, qnî à coup sûr
sillonnaient le territoire, de Doué à Loudan, — de
Saumiir à Thouars et à Argenton, par les deux
rives du Thouet, — sans parler des voies inter-
médiaires snr Vihiers et Maulévrier par le Puy,
— sur Héron, — sur Gennes par Meigné ou les
Ulmes, la via Romesia des chartes du xi« s. —
Bodin et Lapie ont môme placé ici la station
Segora, V. ce mot, et cette opinion délaissée a
semblé un instant reprendre quelque faveur, mais
sans aucune vraisemblance.
On ignore même le nom ancien du pays, dont
le centre primitif devait être à Saint-Hilaire-le-
Doyen, V. ce nom^ puis se déplaça sans doute
lors de la construction du petit monastère, mo-
nasteriolum, que le nom actuel rappelle en
ralliant à celui des Berlay. Dès le xi« s. l'église,
dédiée à St Pierre, centre déjà antique de la
paroisse, y était établie tout au bord de Teau.
c'est-à-dire, au carrefour des voies riveraines, en
communication par un pont. — Sur la crête du
promontoire, dont la ligne de faîte vers S., au
regard de Thouars et de Loudun, s'incline du
Thouet à la Dive, le comte foulques, croit-on,
construisit après la prise de Saumur (1025)
un château ou plutôt fortiGa la place, cas-
trum, qu'il donna en fief à Berlay, le beau-frère
de son ennemi vaincu , Gelduin et dont la
veuve Grécie, V. ce nom, devait épouser bien-
tôt le comte Geoffroy Martel. Dès les premières
années du xii^ s. la race du vassal enorgueilli se
crut de taille à tenir tête au suzerain. — Une
première fois le château dut être repris de force,
après neuf semaines de siège, en 1124, par le
comte Foulques V. — Giraud II Berlay, s'assu-
rant de l'amitié particulière du roi, à qui son
suzerain l'avait présenté, s'attaque de nouveau
au\ clients du comte, menace le Loudunois, le
Saumarois, l'Anjou même, et organise une coali-
tion des principaux barons. Averti à temps ,
Geoffroy Plantagenet ruine en passant Doué et
dès le premier joar, occupe la ville de Montreuil et
les faubourgs, qu'il incendie. Mais le château res-
tait avec sa double enceinte , dominée par un
donjon superbe, protégée par un avant-corps, et
au-devant par un vallon abrnpte. Geoffroy comble
le vallon, et, inspiré par la lecture assidue de son
Végèce,renouvelleles secrets de la science antique,
multiplie les machines, construit des tours en bois,
qui, approchées sur des rouleaux, dominent les
rues et répandent le feu grégeois. L'assaut est
donné, la première enceinte prise ; le donjon ré-
siste encore, comptant sur le secours du roi et
d'une armée étrangère; — enfin à bout do forces
Giraud Berlay se rend et est enfermé au château
d'Angers. L'intervention du roi et du pape
n'obtint qu'avec peine la liberté du prisonnier.
— Le siège avait duré plus d'une année (1150-
1151), pendant laquelle le comte avait pris soin
dès lors d'assurer l'avenir en élevant à rencontre
une ceinture de châteaux forts. — En 1224 le roi
Louis s'an'êta au château reconstruit de Mon-
treuil et y signa une trêve d'un an avec le
vicomte de Thouars. ~ La terre venait de chan-
ger de mains par le mariage en 1217 de Guil-
II
laome II de Melun avec Agnès, la dernière héri-
tière de Giraud III Berlay, qui, veuve et remariée
deux fois encore en 1222 à Galeran d'Ivry, en
1235 à Etienne de Sancerre, n'eut d'enfants que du
premier lit. Guillaume lY, vicomte de Melun, comte
de Tancarville, fit reconstruire partie de l'enceinte
en 1412-1413 — et laissa pour héritier en 1415
son gendre, Jacques II d'Harcourt^ comte de Mont-
gommery. En 1488 Jeanne d'Harcourt, épouse ré-
pudiée de René II de Lorraine, légua la seigneurie
à Franc. d'Orléans, duc de Longueville, son cou-
sin-germain, dont la descendance posséda la terre
pendant près de deux siècles. Elle fut acquise le
12 mars 1662 d'Henri d'Orléans» duc de Longue-
ville, pour la somme de 626,000 livres, par Charles
de la Porte, duc de la Meilleraie. — Sa veuve,
Marie de Cessé, en hérite. — En est dame en 1740
Catherine-Marie Legendre, veuve de Claude Pécoil;
— Catherine-Madeleine Pécoil, veuve de Charles-
Timoléon de Cossé-Brissac, 1751. — Un nouveau
contrat la fait passer le 22 juin 1756 par acquêt
sur le duc d'Ayen, mari de Catherine-Françoise-
Charlotte de Cossé-Brissac , à Jean-Bretagne-
Charles-Godefroy de la Trémouille.
Charles VU s'était arrêté au château en 1437,
— Charles YIII en 1488 et 1490. Louis XI y fait
plusieurs séjours et y date nombre de ses lettres.
En 1569 <c le camp et armée s des huguenots s'y
installe et ruine de là tout Le pays pendant trois
semaines. La place restait forte encore pourtant et
fournit en 1615 des armes à suffisance pour équiper
trois régiments royaux. — Louis XIII y couche le
17 août 1620. - En octobre 1653 la duchesse de
Longueville y vient en exil avec le duc de Riche-
lieu, M™e de Vertus et le galant abbé Testu.
La terre, à cette date, était encore affermée
19,000 livres, a ce qui semblera prodigieux » dit
une note Mss. du moine Roger, en songeant que les
abbayes de Ferrières, de Brignon, d'Asnières, de
Fonte vraud, devaient aux seigneurs leur fonda-
tion et plus de 30,000 liv. de rentes. Il en relevait
129 hommages, dont 78 liges, et la seigneurie, in-
divise avec le vicomte de Thouars, des 8 ou 10
paroisses qui composaient les marches communes
du Poitou. Ce n'était pourtant qu'une simple châ-
tellenie jusqu'à la fin du xv« s. Elle passe plus
tard sans contredit pour la seconde haronnie
d'Anjou ; mais ce titre même ne lui est attribué
par aucun document ayant autorité avant le pro-
cès-verbal de rédaction de la Coutume en 1508.
La chapelle du château, dédiée à Notre-Dame,
était devenue de fait et de droit paroissiale pour
les habitants compris dans l'enceinte, en y ratta-
chant même jusqu'au xvi« s. les maisons des
haute et basse rues, faisant face aux douves, qui
par une transaction furent alors rendues à la pa-
roisse Saint-Pierre. Les 14 chapelains de Notre-
Dame — a ces clercs de Montreuil-Bellay qui
« boivent mieux qu'ils n'écrivent >, à en croire le
dicton angevin, — furent constitués en Chapitre
par Guill. de Tancarville (7 août 1475). — La
cure appartenait au corps des chanoines. La pré-
bende du Doyenné, constituée en 1500, reçut, par
sentence de 1670, pleine attribution des fonctions du
curé.— La communauté portait pour armoiries d'à-
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MON
zur à une Notre-Dame d^or posée sur la porte
d*une ville au naturel, maçonnée de sablé.
Par bulle da 9 avril 1472 le pape alloua au
Chapitre 1,266 livres, les dent tiers des oflfrandes
provenant de trois pardons accordés pour la re-
construction de Téglise, qui avait été entreprise
dès l'ouverture du second pardon. La recette suffit
à monter Tœuvre jusqu'à 8 pieds hors terre. Le
seigneur suppléa pour le reste. Les orgues purent
être posées dès 1477, les cloches en 1482; le chœur,
sous lequel l'ancienne église a été conservée, fut
couvert en 1481,— en môme temps que s'achevaient
les oratoires du seigneur et de sa dame, le Cha-
pitre, le chapier et le trésor qui l'entourent, — - le
tout béni solennellement le 30 janvier 1484 avec
les 4 autels de Notre-Dame, de Sle-Catherine, de
Ste-Agathe et do St-Barthélemy , puis le lundi
7 mars, celui de St- Adrien. Jeanne d'Harcourt,
qui y fut inhumée avec son père et sa mère, dans
un caveau, entre le grand autel et le chœur, pres-
crivit à sa mort (1488) de prendre 800 liv. chaque
année sur les recettes de la ville jusqu'à la fin
des travaux et pourvut ainsi à l'achèvement de
la nef, de la chapelle du sépulcre et de la librairie.
— Une haute balustrade, laissant la circulation
libre autour d'elle, fermait le chœur des cha-
noines, avec l'autel au fond, accosté de deux
portes magnifiquement sculptées, ouvrant sur les
deux couloirs, entre la balustrade et le mur; der-
rière, dans le rond-point, le chœur de la paroisse,
avec autel de Notre-Dame. — On citait surtout un
lutrin monumental, le plus beau, disait-on, du
royaume, sur un plateau carré, porté par quatre
anges de grandeur naturelle, avec un grand aigle
éployé pour couronnement, le tout en cuivre.
La paroisse principale et l'église-mère resta tou-
jours celle de St-Pierre. par droit antique, totius
castri antiquitus parochia, est-il dit dès le xi* s.
Grécie, dame de Montreuil, veuve de Berlay et
alors femme de Geoffroy Martel, y appela pour
la desservir deux religieux do St-Nicolas d'Angers
C1056-1060). Berlay, petit-fils de la bienfaitrice,
augmenta considérablement la fondation (1098)
mais en y exigeant la résidence de douze moines,
— réduits bientôt à huit, et dès le xvii« s. à
quatre seulement. Le prieur, commandataire
dès le xv« s., avait la présentation des cures de
Lenay, de St-Hilaire-le-Doyen, de St-Hilaire de
Rillé, de St-Just et de la chapelle de St-Thomas.
avec le droit d'officier aux quatre grandes fôtes
dans l'église du château. Son four était banal
pour les habitants d'entre les ponts et il percevait
à Saumur, à la foire de la mi-août, la moitié du
droit d'étalage, qui ce jour-là était doublé. —
£n tout les revenus du prieuré se montaient à
5,000 livres, dont 8,000 pour la part du prieur.
Dans leurs débats fréquents d'intérêt ou de
vanité avec les barons, il arriva un jour que les
religieux se permirent de rompre les chaussées
d'un des moulins seigneuriaux. Le seigneur, un
Tancarville sans doute, s'en vengea en obligeant
le prieur à désigner chaque année le jour de la
Pentecôte un vigneron, que des sergents prome-
naient en chemise, assis à rebours sur un âne,
précédé du tambour et du crieur de ville et qu'on
jetait ensuite du haut de la chaussée dans Tdau,
en le régalant au retour, lui et ses suivants, d'une
pipe du meilleur vin blanc des moines. Cette
cérémonie populaire de VAbbé-dans-Veau parait
avoir été fêtée du xv« au xvin» s. — et fut sup-
primée par transaction expresse du 3 novembre
1767, consentie entre les seigneurs et les moines.
Prieurs : Raginaudus, 1168. — Ricardus,
1172. — Hamelin, 1326. — Et. Des Plantes,
1403, 1410. — Jean de Lesfreière, 1446. —
André Saulus ou Sauné, 1454. — Robert,
...., 1492. — Clément Renoul, 1494. — GuilL
Lemaçon, 1528. — PhiL Hurault , abbé de
Saint-Nicolas, 1529, 1539. — Nie. Bouvery, 1548.
— Mathurin Augeil, 1573. — Simon de Maillé,
archevêque de Tours, 1586. — Jacq. de Maillé,
1599. —Charles Tarteron, conseiller et aumônier
du roi, septembre 1625, qui célèbre sa première
messe en l'église de Brossay le 18 décembre 1630.
— Claude Tarteron, religieux de St4)eni3, 1639,
1649. — Franc. Mariât, 1677. — Barthélaaj
Lesénéchal, 1679, qui résigne en 1681. — GoilL
Hinault, juin 1681, 1683. —Jean Bellan, 1689.
— Julien Doite, ft94, 1706. — Nie -Marin Pa-
trin ou Perrin, 1728, 1743 — Jean-Samsoa
Poter, 1743. — D. Brunet, f le 7 mai 1780,
— . . . . Roux, 1781. — Pierre-Lonis Ferrand,
de Montrichard, âgé de 50 ans en 1790. — 11
déclare désirer rester au prieuré. Les denx seuls
religieux, qui composent avec loi la commonanié.
veulent attendre que l'Assemblée NationiAe leur
ait désigné une demeure. Les écrits de D. Des-
champs, V. ce nom, nous indiquent assez d'aU-
leurs l'esprit qui animait la maison.
L'église paroissiale de Sl-Pierre attenait dans
sa longueur à l'église des religieux Bénédictins,
qui primitivement la desservaient. Son ressort
comprenait toutes les habitations hors de Fen-
ceinte du château et dans la campagne, beaaeoup
plus nombreuses autrefois que celles de la viUe.
— mais réduites au xviii" s. à une centaine de
ménages. Un des moines prenait titre et faisait
l'office de curé, l'autre de vicaire.
Curés': Louis Bontemps, étudiant en rCoi-
versité de Poitiers, 1493, 1531. — Martin Jlfes-
nard, 1543. — Et. Piau, docteur en théoi<^e,
1599 et 1607. — Pierre Bernard, 1604. 1610, 161 1.
— Louis Bontemps, 1613, 1619. — Pierre J3<m-
temps, novembre 1621. — Jean Bellan, 1641. —
Abel Chevalier, 1653, 1655. — Louis Rangeard,
1656. — Claude Aucent, avril 1657. 1662. —
Louis Rangeard, 1662. — Vacance de 1671 à
1677. — René Baillergeon, docteur en droit
civil et canon, 1665, 1666. — S. Prudkotnnuau.
avril 1677. — Vacance de 1677 à 1679. — R. Bé-
rard, juillet 1679. — Guill. Dupré, avril 1681.
— Jean Bellan, décembre 1687, janvier 1708. —
Pierre Croneau, 1709, octobre 1721. — Malbnrin
Thibault 'Chambault, février 1722, f le 51 aoât
1725, âgé de 32 ans. — Franc. Havard, 24 aoét
1725. — Franc. Roullet, février 1733, qui j^sse
à la cure de Lenay. — Jacq. -Félix Gendrot
23 mars 1733, f le 5 août 1751, âgé de 44 aas,
curé en même temps de Lenay depuis près d'un
an. — J.-F. Thomasson, août 1751, 21 juillet
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1781. — Charles-Pierre Lefehvre, 23 juillet 1781,
qui renonce à toate fonction ecciôsiastiqae le
12 ventôse an II.
L'église, en partie reconstruite, ie St-Pierre, fut
consacrée le 31 janvier 1484 par l'évoque de Poi-
tiers avec ses trois autels, celui de St-Pierre pour
les religieux, — de St-Paul pour la paroisse, —
de la Ronde en Thonneur de la Vierge. — Y
attenait la maison conventuelle avec cloître, dor-
toir, jardins, dits le Grand et le Petit Nohis. —
Le culte, qui y avait été rétabli dès 1799 par
l'ancien curé Lefebvre, fut transféré en 1810 à
Notre-Dame, avec les ornements des autels. La
charpente môme de l'œuvre fut utilisée et les
pierres des murs abattus à la mine. L'emplace-
ment en a été aliéné, le 19 novembre 1850, par
la ville autorisée d'une ordonnance du 19 no-
vembre 1846. La ruine, encore très-pittoresque
sous sa décoration de lierre, laisse reconnaître
deux nefs égales, avec clocher carré en pierre
blanche, le chœur des moines et l'abside orientée
à étroites fenêtres plein cintre, garnies à l'inté-
rieur de colonnettes à chapiteaux romans (xi* s.),
la chapelle de la Vierge convertie en cellier, et
des traces de fresques. Un cloître du xvii« s. y
attient vers S., dont une dalle porte l'épitaphe
du prieur D. Brunet, — reliant le bâtiment encore
intact du •prieuré, converti en une habitation
charmante. Un ilôt en dépend, rattaché à la rive
par une arche de pierre, sur laquelle on lit, vers S.,
en larges lettres onciales : Le 2 octobre i784 la
première pierre de ce pont a été posée par
£>om RouXj prieur f et par D. Leloup, celle-
rier; — et le long de la maison, à travers l'herbe
et la mousse, sous le flanc à pic du coteau, s'é-
chelonnent dans le roc, entaillé par un triple pa<
lier de 30 marches, des galeries d'ormeaux char-
gés de vieux lierres, qu'abordent, en tournoyant,
des sentiers de verdure confuse.
Au faubourg, entre les ponts, & la rencontre de
la route de Doué et de Saumur, s'élevait la cha-
pelle de Ste-Catherine, où jusqu'à la fin du
xvii« s. on célébrait des mariages et des sépul-
tures. II n'en reste plus trace ; — une autre de
St'Christophe, dans la rue de l'Àrdiller; —
dans la grande rue, près Thôpital, le couvent des
Petits- AugustinSf avec église, édifice à double
pignon du xvii* s., converti en hangar.
J. d'Harcourt est sans doute sinon le fondateur,
an moins le principal bienfaiteur de l'hôpital St-
Jean dont l'église, avec trois autels, fut dédiée
et consacrée le 6 mars 1484. — Ses biens en
avaient été usurpés au xvi* s. par les chevaliers
de St-Lazare, qui y avaient supprimé <r tout ser-
a vice et toute hospitalité », même fait murer
oc les deux seules chambres avec cheminées, où
a les pauvres avaient coutume de venir se chauffer
a l'hiver. » Les Augustines cloîtrées y furent éta-
blies en 1690 et mises à leur tour en demeure en
1693, par sommation du lieutenant civil, d'y rece-
voir les pauvres à proportion du revenu. On s'oc-
cupait seulement d'approprier les salles en 1699.
Plus tard la direction fut confiée aux mains des
Sœurs de la Providence, sous le conseil de trois
administrateurs, assistés d'un receveur. En mai
1699, la prieure y faisait annoncer l'ouverture de
a petites écoles dans la salle du parloir bas »
pour l'enseignement du catéchisme.
On trouve comme gouverneurs du château :
Louis de Beauvollier, 1586. — Christ, de la
Coste, 1588. — Math, de Riziou, 1615. ~ Guill.
Beloteau, 1620, f lo 8 janvier 1641. — Laurent
Chardon, 1067, 1675. — Claude de Riveraie,
1683. — Louis-Pierre de Frémard, 1691, 1695.
— Nie. Griot, 1714. — Jacq. Girardin, 1720.
— Bertr. Daguerre, 1723, — ces deux derniers
gouverneurs en même temps de Brissac.
Deux juridictions embrassaient le territoire,
— celle de la baronnie, avec maître des Eaux et
Forêts, sénéchal tenant les assises quatre fois l'an,
lieutenant pour les plaids tous les 8 jours, sergent
spécial dit de la Petite-Marche, avocat, gref-
fiers et notaires, sur un ressort de 32 paroisses
dont la ville du Puy, — et celle de l'Election, dé-
membrée du ressort de Loudun, avec président,
lieutenant, deux élus, un procureur du roi, et
pouvoir sur 57 paroisses et 9,125 feux. — Le
prévôt de Loudun prenait qualité de prévôt du
Loudunois, de Montreuil-Beilay, du Mirebalais
et des Hauges.
L'Intendant de Tours était directement repré-
senté en ville par un subdélégué : Nie. Mau-
geis, 1704. — Raymond Sestier de Bricourt,
1710. — Ant. Sestier, 1737. — Jos. Treton du
Mousseau, f âgé de 48 ans, le 1«' novembre 1780.
Un hôlel-de-ville fut créé par le roi Louis XIII
en 1622. — Pétrineau des Noulis le fait remonter
môme à Charles VIL — Le seigneur en nommait
les deux échevins sur une liste de six personnages
présentée par les habitants, avec un syndic-re-
ceveur. Le premier échevin devait prendre le titre
de maire, qualité que s'attribuait d'ordinaire le sé-
néchal et dont en 1685 un arrêt du 25 avril l'obligea
à se désister et la fonction redevint en apparence
élective. Ant. Hardouin, sieur de Chandeliveaux,
en 1702, 1712, est dit <c élu en l'Election de Mont.-6.
a et commis par M>°« la duchesse de Brissac à la
ce fonction de maire. » — A partir de 1755 le roi
nomme huit habitants aux fonctions municipales
pour un temps indéterminé, savoir, un maire,
deux échevins, deux conseillers, un procureur du
roi, un secrétaire, un receveur. — Le budget com-
prenait en recettes 8 livres de rentes patrimoniales,
plus les revenus du droit, dit chiquet, sur le vin
vendu en détail, accordé par lettres patentes de
1588, prorogé en 1600 et 1637 et qui était affermé
en 1784 pour six ans, à raison de 480 livres, et le
sol pour livre en sus, soit 504 livres par an. Les
charges ordinaires montaient à 258 livres; les
charges extraordinaires à 274 livres ; il fallait éco-
nomiser le déficit sur les feux de joie et les pré-
sents. — L'ancien hôlel-de-ville avait été converti
en corps de garde, sur lequel un arrêt du Conseil
d'Etat du 26 juin 1781 autorisa la construction
d'une salle pour les réunions des habitants.
J'ai constaté en 1610 l'existence d'à un collège »
dont est « précepteur » M* David Leroy, mari
d'Anne Martinet, qualifié en 1614 de professeur
de belles-lettres, « magister et docens litteras
a humanas »; — en 1642, honorable homme.
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MON
François Huchot, « mestre des enfants de Mon-
«c treuil-B. ». Ils n'avaient plus de snccosseurs au
xviii" s. Un arrêt du Conseil d'Etat dn 8 juillet
1709 permit d'inscrire au compte de la ville la
somme de 100 livres, pour l'entretien d'un maître
d'école, avec 20 l. d'indemnité de logement et le
droit de percevoir 4 1. 10 s. par an de ses écoliers
ordinaires et 6 1. de ceux qui apprendraient le latin.
Hais ce traitement insuffisant ne fixa personne et
l'article inscrit chaque année aux comptes, réduit
depuis 1746 à 60 liv., resta, sauf de rares séries
d'années, sans attribution jusqu'en 1775.
Eq 1789 nulle manufacture en ville ni indus-
trie; les tanneries, autrefois nombreuses, s'y
étaient fermées vers 1750, et la cherté du bois,
si commun pendant des siècles , s'opposait à
l'établissement de fours à chaux. — La place
était désertée au profit de Saumur depuis en-
viron 1710, par suite du délabrement des trois
bassins du Thouet, à Bron, la Salle et Rimo-
dan, après avoir concentré jusqu'aux premières
années du xviii» s., tout le commerce des vins
et des eaux-de-vie du Poitou. En 1784 le ba-
ron offrit de restaurer ces trois ports, moyen-
nant un droit de 3 s. par barrique de vin, de 6 s.
par barrique d'eau-de vie, de 40 s. par fourni-
ture de grains ou d'ardoises^ qu'un arrêt du Con-
seil du 3 février 1785 lui concéda. Les travaux
s'achevaient en 1788; mais trop tard. — En
somme partout une misère extrême ; si les pay-
sans ne mangeaient plus les racines des champs,
comme nous les peint Louvet au xvii« s., il n'était
pas rare de voir sortir de la ville des bandes de
30 à 40 mendiants qui couraient les villages et
les métairies et y faisaient rage.
Dans la nuit du 8 juin 1793 le général Salomon
y fut assailli par les Vendéens et réduit à battre
en retraite. — Au mois de décembre suivant,
7 ou 800 femmes furent amenées d'Angers au
château, où un grand nombre moururent. L'his-
toire de cette captivité a été racontée sous ce
titre : Les Nobles prisonnières^ par A. B[ni-
neau] (Saumur, Godet, 1865, in-8o, de 92 p.).
Le château fut vendu nat^ le 6 thermidor an lY
pour la somme de 74,699 1. à Augustin Glaçon,
négociant, qui en fut déclaré déchu le 25 bru-
maire an V, — et dès le V^ frimaire an XI un
arrêté remit en possession la famille de la Tré-
moullle, qui l'a aliéné le 15 avril 1822 au profit
de M. Nivelleau; —aujourd'hui à sa fille, M™« la
baronne Millin de Grand-Maison, qui l'a fait com-
plètement restaurer sous la direction de M. Joly,
de Saumur.
D'immenses fossés, taillés en plein roc, le sé-
parent de la ville et sont franchis sur un double
pont oblique, coupé par une barbacane ronde et
abordant l'ancienne capitainerie, logis à pignon
avec fenêtres à meneaux, encadré de deux tou-
rillons à lucarnes ornementées. — Le couloir et
la porte à double herse dépassés, apparaît sur
la terrasse l'habitation transformée. Aucun ves-
tige n'y subsiste plus du donjon antique, que
nombre de livres y déciivent encore et dont les
derniers déblais ont fait disparaître la base en
blocage brut noyée dans le mortier. H s'élevait
tout près et dès l'entrée à gauche. Le pniu seul,
maçonné avec soin, a pu être utilisé comme égoât
de la cuisine. —Vis-à-vis, vers S., s'allonge eo
équerre le bâtiment dit le vieux châUau, cons-
truction de la fin du xv« s., due à Guill. d'Har
court, utilisé en servitudes Le château neuf, de
quelques années plus moderne ^ivi* s.), lui fait
face vers l'O., la face intérieure, accola an
centre d'une haute tour, qu'éclairent six fenêtres
à meneaux, avec impostes ornementés et hautes
lucarnes fleuronnées, donnant jour sur on larfe
escalier de pierre en parasol, armorié à tooles
ses branches. On y peut monter aisément à che-
val jusqu'au premier étage. — L'entrée principale
a été reportée dans le chevet à pignon vers N.,
faisant face à la ville, que devaient prolonger de
vastes salles laissées inachevées, avec lenrs che-
minées appendues à la muraille. Les arrachements
des murs en saillie ont été transformés en con-
treforts, les cheminées installées à rintérieur
en remplacement d'odieuses constructions mo-
dernes , et une porte , décorée de tontes les
splendeurs de l'art du xvi« s., ouverte pour fc
service du grand salon. Le manoir restauré a re-
trouvé en partie sa splendeur antique, ses vieux
meubles, quelques tableaux, dont six provenant,
dit-on, du château de Richelieu et représentant
les Femmes fortes, Judith, Hérodiade, Cleo-
pâtre, etc.- Dansun petit corps, en retour vers l'E.,
s'ouvre Voratoire, de deux étroites travées, cou-
pées par un plancher dans leur hauteur, et les pa-
rois peintes de fines et délicates peintures, où se re-
connaissent à droite la Cène, St Christophe cl St
Sébastien et deux Saintes martyres ; à ga«cfae,
Ste Catherine et une autre sainte, les mains
jointes ; au fond, autrefois ui\e Crucifixion^ dé-
truite par l'établissement d'une cheminée, qn'ane
fenêtre a remplacée. — Une galerie supprimée re-
liait la cuisine, actuellement transformée en
petit appartement. Deux cheminées s'y font face,
chacune avec tuyau particulier; mais la voâte cen-
trale, de quatre pans d'arêtes saillantes, forme
elle-même un large tuyau carré porté sur quatre
grosses colonnes. V. le plan et trois coupes dans
Viollet-Leduc. Dict., lll, 477-480. — La face ex-
térieure vers l'O. se retire entre deux grosse
tours rondes sans créneaux ni mâchicoulis, k
toit porté sur un énorme parapet couvert en »ii-
corbellement. Une cinquième tour flanque l'angfe
S.-E. de l'étroir pignon méridional. — On descen-
dait aux jardins, qu'une rampe rend aujourd'hui
directement accessibles, par un escalier voûté
jusque sous la terrasse, d'où un second escalier i
ciel ouvert conduisait à une seconde terrasse àe
marronniers et un troisième escalier jusque sur
la rive du Thouet, qu'abordait, en envahissant
tous les passages, une large et haute mnrailk
avec créneaux, porte à herse et mâchicoulis,
et au bout une forte tour avancée jusqu'au dé-
bouché de l'ancien pont, dont on voit encore
les piles. En amont, un autre mur reliait à feo-
ceinle le moulin dn château, en couvrant !•» ma-
gasins inférieurs. Des tours, distantes chatcone de
30 toises, bordaient l'enceinte, haute de 20 pieds,
avec un chemin de ronde intérieur en bordure,
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abrité presque à chaque pas, aux approches de
l'entrée, par des gaites ou des refuges. — Y. des
dessins du château, avant sa restauration, dans
Gaignières, deux aquarelles 1699, — dans Berthe,
Mss. 896, t. II, f . 1 9, — une gravure par Hawke dans
l'Anjou et ses Monuments, des lithographies par
Drake, 1865, dans YAlhum Vendéen, par Fran-
çois, dans VAnjou, de M. de Wismes, — depuis
sa restauration, dans la Géographie Joanne, etc.
Maires : Dovaîle, novembre 1791. — JVfo-
reau, 1792. — Jean-Pierre Gain, janvier 1793,
mort dans les caves de Doué. — TousseneZ.
i»' messidor an VIII, rappelé aux fonctions de
commissaire des guerres à l'armée d'Allemagne
le 28 octobre 1806. — Jules-Maximilien Gain,
5 novembre 1806. — René* Charles Chesneau,
avril 1815. — J.-M. Gain, 12 juillet 1815, nommé
percepteur du Yaudelenay. — Henri Joîy-
Canuel, 27 juillet 1818. — Franc. Hamelin,
2 février 1831. — Gustave Borien, 27 janvier
1844, à titre provisoire, démissionnaire le 25 août.
— Franc. Aubelle, 24 septembre 1844, installé
le 29, démissionnaire en août 1846. — René
Ganne, 3 septembre 1846. — Franc. Aubelle,
26 août 1848. — Théod. de Crozé, 8 juillet 1852,
démissionnaire en septembre. — Pierre-Brulus
Lajouse, 1852, lieutenant-colonel de cavalerie en
retraite, démissionnaire en 1853, f ^ Saumur le
12 février 1855.— René Ganne, installé le 4 mars
1853. ~ Poynot, 1861. — Charrier, 1865. —
Aubelle, 1870. — Ch.-Louis de Caqueray,
mars 1871, en fonctions, mai 1876.
Arcb. de M.-et-L. G 54, 55 et 191 ; E 811-910, Arch. de
la Baronnie, et 4348, Arcb. de la ViUe; G 1350146e. Arch.
du Chapitre; H Arcb. du Prieuré. — Arch. commun. Et.-G.
— Note lls8. du curé aux Arch. de l'Evéché. — Chroniq,
d'Anjou, t. I, p. 28Î, 283, 284, 377; t. II. p. 33, 33, 36,
146, 147. — Ménage, Hist. de Sablé, p. 50-54. — Arch.
d'Anjou, t. I, p. 31. — Salmon, Chroniq. de Tottraine,
p. 132, 138, 135, 157, 191. - Bévue d'Anjou, 1853, t. II,
p. 262-266: 1854, t. II, p. 81; 1855, t. I,p.3l7; 1856, t. II,
p. 289; 1868, p. 399. — Ilépert. arch., 1869, p. 26, 27 et
36. — De Wismes, L'Anjou, — Cl. Ménard. Mas. 875, t. II,
p. 135.— Roger, Bist. d'Anjou, p. 435.— Genoude, Voyage
en Vendée, p. 8. — Sarary, Guerres des Vend., I, 266. —
Congrès arehéol., 1862, p. 266. — Pour le« localité», voir
Coux, Lenay, la Dreilû, St-Hilatre-le-Doyen, etc.
Montreall-sar-LoIr 9 canton de Tiercé
(5 kil.), arrond. d'Angers (25 kil.). — Monste-
rolium Chuchu 1255 (H Juigné-la-Prée, ch.
or. 35). — Monsteroïum-C/iuc/ittl295(HRonc.,
^pinard, ch. or). — Monstereu-sur-le-
I^yr 1312 (Til. du Verger, t. I, f. 1). — Le
bourc de Monstereul 1450, Monstereul-sur-
le-Loir 1492 (E 918). — La terre et seigneurie
lie MonstereuUsur-Loir 1540 (C 105, i. 371).
— Monstreuil'îe-Noble dit sur le Loyr 1534,
1623 (E 919, 920, 922). — La terre et seigneu-
rie de Montreuil-le-Noble-sur-le-Loir 1603
(E 2653). — Montreuil- Chuchu, qui semble
signifier « Montreuil qui veille, Montreuil,
ce qui garde » 1779 (Mém. judic, p. 62), — ou sui-
vant une autre interprétation, « qui est gardé »,
qui est réduit au silence « sous la couleuvrine de
m Matefelon ». — Le long et sur la crête de la rive
droite du Loir ; — entre Seiches vers TE. sur la
rive gauche, Tiercé au N. et à l'O., Soucelles
(5 kil.) au S. et à l'O.
Le chemin de grande communication de Saint-
Laurent-des-Mortiers au Loir descend du N. ,
empruntant presque aussitôt dans le reste de son
parcours le chemin de grande communication de
Seiches à Thorigné, passe au bourg, détache au
^sortir le chemin d'iutérôt commun de Soucelles
et se continue droit jusqu'au pont do Seiches.
Le Loir, qui borde vers l'E. et vers S., dépend
dans tout son parcours du territoire. Vers TO. le
ruiss. de la Filière, né sur Textrôme confin de
Tiercé, forme limite tout du long avec Soucelles.
En dépendent les vill. et ham. de Mortiélay
(10 mais., 27 hab.), de la Suardiôre (4 mais.,
16 hab.), de Héry (3 mais., 15 hab.), les châteaux
de Montreuil et de Vaux et 22 fermes ou écarts.
Superficie : 1,199 hect., dont 37 en bois.
Population : 36 feux, 390 hab. en 1720-
1726 — 447 hab. en 1790. - 446 hab. en 1831.
— 437 hab. en 1841. — 4îi hab. en 1851. —
403 hab. en 1861. — 399 hab. en 1866. — 386 11.
en 1872, dont 173 hab. au bourg (55 mais.,
61 mén.), en décroissance lente mais continue.
A rentrée du bourg, où conduit de Tiercé
comme une avenue ininterrompue de beaux peu-
pliers, se rencontre, abritant une croix, un ma-
gnifique ormeau planté, dit-on, par un seigneur
pour obtenir la naissance, d'un fils.
Bureau de poste et Perception de Tiercé.
Mairie et Ecole mixte laïque dans une mai-
son acquise en vertu d'une ordonnance du 25 jan-
vier 1847.
VEglise, sous le vocable de St Aubin (suc-
cursale, 5 nivôse an XUI), a été presque entière-
ment reconstruite do 1849 à 1851. La foudre en
avait détruit le clocher en mai .1848. Le chœur
seul conservé forme deux travées (10 met. 30
sur 5), dont lé fond décoré d'anciens vitraux
(xiv® s.), restaurés par Thierry, d'Angers; à
droite et à gauche des statues d'anges agenouillés,
provenant du château de Pocé près Saumur;
dans la voûte, à mi-hauteur, se remarquent des
cavités disposés pour la résonnanc-). La cloche
porte une inscription et la date 1781 .
La construction de la cure a été adjugée le
21 février 1867 (archit. Hodô).
Aucune trace antique n'est signalée sur le terri-
toire. — a Le grand chemin de la Roche-Foulques
a à Baracé » le limite vers N.-O. , tandis qu'à l'ex-
trême Sud, au débouché du pont de Mathefelon,
se bifurquaient trois chemins dont un trans-
versal, les deux autres longeant le Loir. L'agglo-
mération ne paraît pas de date antique. L'église
a dû s'établir tardivement à titre de chapelle
auprès du château dans le ressort conservé de la
paroisse de Seiches , dont elle resta simple
fillette, desservie le dimanche irrégulièrement et
à la volonté d'un prêtre étranger, jusque vers les
dernières années du xvi« s. Une procédure obtint
l'abandon par le curé de Seiches de tous ses
droits et revenus locaux, sauf sa suprématie, au
profit d'un desservant à demeure, nommé et en-
tretenu par l'abbesse du Ronceray, logé et meu-
blé par les paroissiens. Les titulaires prennent
souvent néanmoins le titre de curés mais sans
droit, — jusqu'à Julien Testard, desservant de-
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pnis 1775, qai signe caré de 1790 à 1792. 11
abdique la prêtrise le 20 ventôse an II. .
Le petit fief relevait pour le domaine de la mou-
vance directe de Jarzé et pour la justice à foi
simple et hommage du seigneur de Mathefelon, à
qui chaque année il devait fournir pendant deux
jours oc deux chiens à connins coupplez ensemble
« avecques douze raizeux. » Acquis en 1369 par
Pierre Coutard, écuyer, il appartenait depuis les
premières années du xv« s. à la famille de Grand-
pré qui en fit cession le 17 janvier 1511 au ma-
réchal de Gié ; mais le retrait lignager en fut
opéré par François de la Planche, mari de
Jeanne de Grandpré, et un contrat nouveau l'at-
tribua à René Belot, dont la fille Marie Belot
rapporta vers 1530 à Jean Gohin, licencié ès-lois,
écbevin d'Angers, >- et jusqu'à la Révolution à sa
descendance, qui portait d'azur à la croix d'or,
le8 pointes ornées de fleurs de lys de même.
Le manoir seigneurial, dont dépendaient en
1577 trois moulins à eau, fut agrandi vers la fin
du XVI* s. d'une haute et grosse tour, une des
plus belles, est-il dit, de la province, — et d'une
fuie qui subsiste encore. Il a été complètement
rebâti vers 1850 par Tarcbitecte Hodé, d'Angers,
en style xv« s. et fait face d'en haut à la vallée du
Loir, sur laquelle sa terrasse surplombe à pic. On y
conserve dans le salon divers panneaux apportés
du château de Pocé et le portrait du capitaine
Gohin de Mon treuil^ qtti fit la campagne du Ga«
nada avec Hontcalm, daté 1767 et signé d'un nom
allemand ; vis-à-vis, celui de sa femme. — Sur la
gauche l'écurie est l'ancienne énorme fuie ronde,
restaurée à neuf et crénelée : tout à l'entour, de
splendides futaies, de hautes avenues, et des
taillis malheureusement peuplés de vipères ; au
bas, le moulin à eau, en reconslmclion, 1875,
d'après les systèmes les plus perfectionnés et
qui anime une pompe pour monter l'eau jusque
sur le faite au service du château , appartenant
à M. de Belle vue.
Le territoire dépendait de l'Election d'Angers,
du District en 1788-1790 de Ghâteauneuf.
Maires : Thouinault , 1793. — Guill.
Daillière, septembre 1798, f le 1* mars 1844. —
Guill. Daillière fils, i" juin 1844. — Lange-
vin, 1867, en fonctions, 1876.
Arch. de U.-et-L. G 105, f. 371 ; 199; E 911-928, 2653-
2655, 2834: H Ronceray, Inventaire^ p. 51.— Arch. comm.
Et.-C. — Aépert. arch., 1869, p. 65. — Pour les localités,
voir, Montiélay, la Suardière, Vaux, Setagnes, etc.
Hontrenll-siir-llalne 9 canton du Lion-
d'Angers (3kil.), arrond. de Sogré (17 kil.); —
à 25 kil. d'Angers. — Terra, décima Muste-
roli 1080-1096 (Cartul. du Ronc.,Rot. I, ch. 55).
Clusa in Meduana apud Monasteriolum
1106-1116 (Ibid.. ch. 59). -- Mosteriolum 1110
circa (Cartul. St-Aubin, f. 53 et 57). — Mons-
teriolum super Meduanam 1303; — La ville
de Monstereul sur Méanne 1405 (H St-Aubin,
Pr. de M.). — Sur les hauts coteaux qui bordent la
rive droite de la Mayenne, avec emprunt d'une
large bande de la rive gauche, vis-à-vis et
en amont du bourg. — Entre Ghanteussé (4 kil.)
et Thorigné (2 kil.) à l'E., Ghambellay (5 kil.)
au N.-E., St-Martin-du-B. (7 kil. 1/2) au N.. le
Lion-d'Angers au S. et à l'O.)
La route nationale d'Angers à Caen monle en
ligne droite du S. au N., par le centre du terri-
toire, à 1 kil. à l'O. du bourg, qu'y relient les
chemins d'intérêt commun du Lion-d'Augers et
de Villepot.
La Mayenne passe sous le bourg même, y uû-
mant en amont deux moulins ; — l'Oudon forme
bordure extérieurement vers S.-O.
En dépendent le vill. des GiraudièresCiSmais,,
53 hab.), les ham. du Ménil (6 mais., 19 hah.),
de Puvignon (5 mais., 20 hab.), de la Ghieotïére
(9 mais., 31 hab.), du Boismarin (5 mais., 18 h.),
de la Roussière (6 mais., 25 hab.), de la Benè-
tière (5 mais., 12 hab.), des Noyers (6 mais..
16 h.), les chat, du Poirier, de la Ghouaimi^e. de
la Touche et une quarantaine de fermes ou écarts.
Superficie : 1,111 hect.. dont 50 en vignes et
9 en bois.
Population : iôS feux, 745 hab. en ni&-
1726. - 180 feux, 880 hab. en 1789. — 933 hab-
en 1831. — 856 hab. en 1841. — ^4 hab. en
1851. — 896 hab. en 1861. — 913 hab. en 186&
— 888 hab. en 1872, dont40JSau bourg (135 mais..
135 mén.), groupe antique de vieux logis recré-
pis, traversés par une rue neuve, que borde b
haie vive en haut buis du cimetière. Une vie
charmante plonge sur le cours sinueux de la
Mayenne et vers N. sur les hauts coteaux boisés
qui l'étreignent.
Blés, lins, chanvres; — cidre, noix, châ-
taignes ; — élève de bestiaux ; — batellerie ; —
importante écluse réunissant quatre moulins sur
une shute d'un mètre 50 cent., dont l'existence
est constatée dès la fin du xi* s.
Assemblée le 15 août.
Mairie neuve avec Ecole laïque de garçons.
— Ecole de filles (Sœurs de Ste-Marie).
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), est un édifice de construction ré-
cente, d'une haute et large nef avec transept
décoré de vitraux aux armoiries des donateun et
« qui n'offre d'intéressant sous le rapport de
<c l'art », comme l'écrit le curé Gaultier (1S45^,
— <c qu'autant que c'est le curé, qui Ta restaurée
a proprtts manibus ». En effet du haut en bas
nef et chœur, toute la boiserie est de sa façon. Les
cariatides do la tribune sont même restées ina-
chevées et leur pied, seule partie terminée, porte
un moule informe, qui dessine le mouTeBenc
de l'œuvre future.
La cure s'élève un peu à l'écart vers S.-O-,
reconstruite en 1836 sur son ancien emplaceoieaL
Aucune trace antique n'est signalée sur le tei-
ritoire que traversait la grande voie du Lion»
d'Angers à Graon. Le seigneur de Ghàteaufontier
y possédait un domaine , acquis au xi* s. par
l'abbaye du Ronceray d'Angers et cédé plus tard
pour des dîmes. L'église appartenait au seigneur
de Ghambellay, Ingelger. Il en fit don dans Ifs
premières années du xii« s. à l'abbaye St-Anbân,
à qui l'évèque Ulger la confirma. Les nioines \
constituèrent tout auprès un prieuré, dont les
bâtiments ont été récemment reconstruits. Il
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formait un fief important, tombé de bonne heure
en commande et dont le prieur, seigneur de la
paroisse, prenait titre au xvi« s. de baron.
Prieurs : Guihenocus, 1110 circa. — Guy,
fils de Tabbé de St-Nicolas, Lambert, qui se dé-
mit de son abbaye, pour venir vivre auprès de
lui, 1118. — Jean Morice, 1410, 1428. — Pierre
Dufay, 1521. — Pierre de Bièvres, 1541, 1559.
— Claude de Bièvres, son neveu, 1560. — Guy
de Lesrat, 1567. — Jean Saymond, 1569. De
son temps les compagnies dos capitaines Trélan
et Leufant qui saccageaient le pays , pour-
chassées par les bourgeois d'Angers, le maire en
tête, se réfugièrent au prieuré, y furent assié-
gées, réduites à se rendre (5 décembre 1574) et ses
deux chefs décapités à Angers. — Denis Leblanc,
chanoine de N.-D. de Paris, 1608, 1621. Son por-
trait s'y voyait jusqu'à la Révolution dans le vi-
trail, au fond de l'église. — Claude de Tudem,
chanoine de N.-D. de Paris, 1660, résignataire en
1678 et qui meurt pourtant au prieuré, âgé de
77 ans, le 23 septembre 1684. —Pierre Laillaultt
1678, 1708. — René Hunault de la Peltrie,
curé de Chigné, 1728. — Jean-Joseph Sauduhoia
de la Chalinière, pénitencier d'Angers, 1734,
1756, qui fit restaurer l'église, f à Angers le
6 janvier 1765. — Alex.-Franç. de Thémines
de lAïuzières, 1765, évoque de31ois en 1776.
La cure était à la présentation , comme le
prieuré, de l'abbé de Sl-Aubin.
Curés : Robert Gaudin, 1380. — Jean Bou-
lays, 1419. — Amaury de la Luzemet qui
permute le 13 janvier 1481 pour la cure de Saint-
Lambert-des-Levées. — Yves Lemaçon, 1481.
— Jean Lemoine, 1580. — El. JRemois, 1630.
— Olivier Bellanger, 1632, f le 13 avril 1656.
— Ripoche, 1657. — Pierre Dugénetay, 1660,
1662. — Jean Bellière, 1666, 1680. — René
Challes, septembre 1680. — René Le faux, juin
1685, 1706. — Moron, 1708, prieur en 1716 des
AugQStins d'Angers. — Vinc. Quénion, février
1716, t le 17 septembre 1739, âgé de 67 ans. —
Paulet, 1739, 1781. — Blouin, 1781, 22 août
1791. — Auhry, 14 décembre 1791, qui renonce
à la prêtrise le 20 frimaire an II.
La paroisse dépendait de l'Arcbidiaconé d'Outre-
Maine, du Doyenné de Craon, de l'Election et des
Aides d'Angers, du Grenier à sel de Châteaugon-
tier, du District de Segré.
Maires : Jaunay — Matburin Guilleux,
13 thermidor an XIII, démissionnaire en 1813. —
Casimir Moreau, 30 juillet 1813. — Maurice Thi-
bault, 23 août 1815. — Gawmier, 1826. —Fran-
çois, 2 octobre 1830. — Moreau, 1844. — Barat,
1849, démissionnaire.— Casim. Moreau, 10 juillet
1857, — Brouard, 1865, en fonctions, 1876.
Arcb. de M.-et-L. G 194 et H Abb. St-Aubin. — Arch.
comm. Et.-C. — Mss. 648. — Hirel, p. 173. — Arch. mun.
d'Angers GG 105. — Gasté et Hervé, Les Grandes Indus^
tries, p. 48. — Pour les localités, voir, à leur article, la
Touche, la Saulaie, Villedavy, Saut^ise, la Juquelère,
le Poirier, etc.
Hontrealière (la), c°« de Fougère.
MontreTanlt {Canton de), borné par les
cantons — au N., de Chantoceaux et de St-Flo-
renl-le-Vieil, — à TE., de Chemiilé et de Beau-
préau,— au S., de Beaupréau, — àl'O., deChan-
toceaux et par le département de la Loire-Infé-
rieure, — forme un allongement inégal de l'Ë. ià
i'O., découpé à 1*0. par la vallée sinueuse de
l'Ëvre, et de droite et de gauche par nombre de
vallées secondaires, borné à i'O. par la Divatte,
avec un haut plateau entre la Divatte et TEvre,
autrefois couvert de bois, dont il reste la fo-
rêt de Leppo. — Il présente des hauteurs cons
tantes de 103 à 109 met., et vers TE., en Chau-
dron, St-Quentin, la Salle-Aubry, au point de
partage des eaux du Pont-Notre-Dame et du
Jeu, de 115 à 129 met., — animé par suite, plus
qu'aucune autre région angevine, de sites pitto-
resques et imprévus et de perspectives variées ;
— sur une superficie de 19,994 hectares, compre-
nant 11 communes, Montrevanlt, St-Pierre-Mau-
limart. Chaudron, la Salle-Aubry, St-Quentin,
le Fief-Sauvin, St-Rémy, le Puiset-Doré, la
Cbaussaire, le Fuilet, la Boissière-St-Florent, —
14 paroisses, en y ajoutant Villeneuve, le Doré et la
Cbapelle-Aubry, — et une population de ii,880 h.
en 1821, — i3,f79 hab. en 1831. — i3,S37 hab.
en 1841, — 14,566 hab. en 1851, - 14,977 hab.
en 1861, — 15,167 hab. en 1866, - 14,99% hab.
en 1872, — en progression lente mais continue
depuis 40 ans.
HontreTaolty chef-lieu de cantoû, arr. de
Cholet (28 kil. 1/2) ; - à 35 kil. d'Angers. —
Castellum quod Montem Rehellem nomina-
vit [Fulco'i 1047 (St-Serge, 2' CartuL, p. 314).
— Castrum quod vocatur Mons Rehellis
1082-1094 (Ibid., p. 315). — Vicecomes de
Monte Rebelli 1052-1082 (Ibid., p. 340). —
Territorium Montis Rebelli 1052-1082 (Ib..
p. 354). — Dominus Montis Ravelli 1090
circa (Cart. St-Maur, ch. 7). — Miles de Monte
Revello 1036-1056 (Liv. N..ch. 258), 1104 (Car-
tul. St- Aubin, f. 82). — Ecclesia de Monte
Rubelli 1100-1140 (2* Cartul. St-Serge, p. 334).
— Domina Montis Rivelli 1238 (Fontev., ch.
anc. 1-25). — Monrevelli 1250 circa (Pr. de
Courchamps , ch. or.). — Monreveau 1685
(Pouillé, Mss.). — Morveau xvii-xviii» s. (EI.-C.
et alias). — Cette dernière forme représente la
prononciation encore aujourd'hui populaire. —
Dans la vallée et sur les coteaux de l'Evre (50 mot.
vers N., 75 met. vers S. rive gauche) ; — entre
St-Rémy-en-M. (3 kil. 1/2) au N., à I'O. et au S..
St-Pierre-Maulimart (2 kil.) au N. et à l'E., le
Fief-Sauvin (5 kil.) au S.
La route départementale de Chantoceaux à St-
Lambert-du-Latay, traverse une pointe du terri-
toire vers N., puis l'Evre, côtoie la petite ville et
s'enfuit, sans l'aborder. Dans la ville vers S. se
réunissent les chemins de grande communication
de Vallel et d'intérêt commun de Clisson.
L'Evre, descendant du Fief-Sauvin, pénètre au
moulin de Point, forme la limite orientale jus-
qu'à la ville, qu'elle évite par un brusque repli
vers S., enserrant la presqu'île de St-Nicolas,
revient jusque sous la ville qu'elle longe vers
rO., et s'éloigne versN. en formant de nouveau
la limite orientale, après avoir animé sur son
parcours sinueux de 5 kil. les moulins de Rahier
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et de Bohardy ; — y affluent les rnisselets de la
Rouillère, de la Gagnerie et de la Groultière.
En dépendent le vill. de Bohardy (34 mais.,
112 bab.)* les ham. de la Giraudrie (4 mais.,
21 bab.), de la Bretëcbe (4 mais., 20 bab.), de la
Rocbe-Gautron (3 mais., 12 bab.) et 7 fermes
d'une ou deux maisons.
Superficie : 266 becl. dont 1 bect. 50 en
vignes, 16 bect. en bois, 50 en prairies.
Population : 60 feux en 1699. — i06 feux.
480 bab. en 1720-1726. — 100 feux, 677 bab. en
1789-1792. — 579 bab. en 1831. — 780 bab. en
1841. — 73i bab. en 1851. -- 967 h. on 1861.
— 906 bab. en 1866. — 873 bab. en 1872, dont
637 dans la ville (143 mais., 191 mén.), — en
décroissance lente mais continue.
Recette de Poste. — Chef -lieu de percep-
tion pour les c"«« de Montre vault. Chaudron, le
Fief-Sauvin, St-Pierre Haulimart, St-Quenlin-en-
Mauges et la Salle-Àubry.
Six foires : — le 3« mercredi de janvier, dite
de St-Vincent, le mercredi après la mi-carème, le
2« mercredi de mai, dite de la St-Nicolas, le
3« mercredi de juillet, le dernier mercredi d'oc-
tobre et le 2« mercredi de décembre. — Marché
tous les mercredis.
Commerce considérable de bestiaux gras et
maigres, veaux, moulons, porcs, froment, farines;
— importantes pépinières débordant sur les com-
munes circonvoisines ; — tissage pour Gbolet ; —
une tannerie ; — 2 m*°" à eau.
La mesure locale, comptant 16 boisseaux au
setier, en égalait d'abord 13, puis, par un accrois-
sement insensible jusqu'au xviii* s., 15 des
Ponts-de-Cé, — et fut ramenée par arrêt du
grand Conseil, du 14 mars 1788, à sa dimension
première.
Mairie avec Ecole publique laïque de gar-
çonSt acquise en 1838 et rebâtie en iSAS.— Ecole
publique de filles (Sœurs de St-Gildas), acquise
et bâtie en 1857.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (cure, 19 bru-
maire an XI), vient d'être reconstruite (.1858, arch.
DellestreetCoutailloux) sur l'emplacement du pré-
cédent édifice, dont le chœur seul remontait au
XVI* s. Elle présente 3 nefs ogivales, terminées
par une abside entre deux absidioles, sans autre
intérêt d'krt. Dans la fouille du chœur, a été
retrouvé Tenfeu seigneurial, contenant 3 sque-
lettes, dont les cercueils en plomb servirent à
confectionner des balles. A l'entrée du caveau
était scellée une dalle de marbre , qui s'est
rencontrée dans un atelier de peintre et qui porte
témoignage de l'inhumation de Jean-François
Bonnin-Messignac, chevalier, et de son épouse,
Marie- Urbaine de Maillé-Brézé.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, centre habité pourtant dès les premiers
âges et que traversaient les voies de Chalonnes
et de Tiffauges. Son nom primitif môme s'est
oublié pour celui que lui imposa la fantaisie
de Foulques -Nerra. Tout ce pays faisait partie
du patrimoine de Rainaud Torench, mari de
Richilde, dont un des fils, Rainaud, devint évêquo
d'Angers en 973. Son frère, Etienne, mari d*Ade-
berge, eut le Grand-Hontrevault en partage, qoe
sa fille Emma ou Emmeline, morte en sepleedire
1058, apporta à Raoul de Beaumont, Tieomle da
Maine, amené peut-être par le comte Foalqaes-
Nerra, quand il prit possession à main armée de
ce canton des Manges (vers 1020). Raoul lai
resta tout au moins fidèle dans son château -fort
alors reconstruit — et, après lui, son fils Raoul II
qui tint même en bride la turbulence du nouveau
vassal voisin, transformé bientôt en ennemL
V. ci-après , p. 730. Roscelin , petit-fils de
Raoul II, avait pour femme en 1150 Pétronille,
fille d'Orricus de Beaupréau. En 1200 la terre est
advenue à Gorinde de Montre vault, et apr^ elle
passe à Guy de Châteaubriant, son gendre, mari
de Béatrice, 1238 ; — à Jean de l'Isle-Bonchard,
vers 1270 par son mariage avec rhéritière d'Ai-
meri de Gonnord. — En est seigneur Louis de
risle 1432, Pierre du Plantis, par son mariage avec
Jeanne de l'Isle, dame de Gallerande, 1440, 1449.
C'est cette dame aussi, héritière de la famille
Aménart, qui apporta et fit consolider an domaine
de la vicomte l'antique baronnie de Bohardy,
Burcus Hardy 1178 (1*^ Cart. St- Serge, p. 278),
Bour Hardy 1416 (E 934), dont le châtean-forl
tenu au regard de Montre vault à sept semaines
de garde, donnait la seigneurie des paroisses du
Fief-Sauvin, de la Gbaussaire et de St-Quentin et
rayonnait sur de nombreux fiefs. II dominait,
vis-à-vis le château de la vicomte, la riye gauche
de l'Ëvre, que relia à cette époque un pont de
sept arches ogivales, encore debout. Le seigneur
Maurice Leborne y avait fondé en 1178 une
chapelle de St-Jean, que le curé de St-Rémy était
tenu à desservir de trois messes par semaine. Un
petit arceau, abritant une statuette du patron.
— avec la date au fronton : i8î3. C. P., dans un
cœur, — en rappelle seule le souvenir à quelques
pèlerins du pays ; mais jusqu'en 1865, le village,
véritable faubourg de Montrevault, dépendait en-
core au spirituel de Sl-Rémy. — Une maison,
datée sur la façade : M 1739 C avec une inscrip-
tion dans un cœur, se nomme encore la Bartm-
nie; mais il ne restait du château an xvn* s. et
depuis longtemps, qu'une cave.
La terre agrandie de Montrevault démettre
quelque temps indivise entre les familles alliées,
— Antoine Glérembault, chevalier, man de Ca-
therine du Plantis, et Louis de Clermont, chacun
pour moitié et par indivis, 1458 ; — Louis de
Clermont 1480, — Jeanne Chappcron, Teuve de
Gilles Glérembault, bail de René de Clermont.
1511, — Georges de Clermont 1581, — Jac-
quine Glérembault, veuve de Pierre de Laval,
1583. — En mars 1593 le château est occupé par
une bande de ligueurs, aux ordres du capitaine
de Puygreffier. — Il était absolument ruiné et dé-
mantelé, quand il fut adjugé par décret le 19 dé>
cembre 1609 sur Georges de Clermont à Franc Thé*
vin, sieur de la Durbellière.— La chapelle seigQoi*
riale, dédiée à Ste Catherine, s'élevait dans la basse-
cour. Du domaine dépendaient, outre la moitié
des bois taillis et futaies de Leppo, dés lors bien
réduits^ le quart des landes de Ghéne-Courbet,
et des bois et landes de la Garenne, les moulins
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MON — 729 —
de Point en St-Pierre-Manlimart, la moitié des
moulins do Pont en Montrevaalt, la Roossière-
Gonnort, Pont-Roasset pour moitié, et la juridic-
tion sur 16 paroisses, le Grand-Hontrevault, St-
Pierre-Maulimart, Chaudron, St-Qaentin, le Pin,
le Puiset, le Doré.le Petit-Hontrevault, St-Rémy,
la Chapelle- Aubry, le Fief-Sauvin, Villeneuve, la
Ghaussaire, la Blouère, la Salle et plus de la
moitié de Geste, sans compter les appels des
hautes justices de Chanzeaux et de Joué.
Jean-François Bonnin de Messeignac, marquis
de Chalusset, commandant da château de Nantes,
acquit, par acte du 12 mars 1653, le Grand-Mon-
trevault et Bohardy des créanciers de François
Thévin, de dame Thévin et de son neveu ,
Alphonse-Henri de Honlluc de Ballagny, — et de
nouveau, le 29 avril 1669, sur Charles Turpin ce
qui lui restait du comté du Pelit-Montrevault. Sa
veuve et légataire, Marie-Urbaine de Maillé-Brézé
obtint, par lettres patentes de juillet 1671, Tunion,
sous un seul hommage au château d'Angers, des
comté et vicomte du Grand et du Petit-Montre-
vault, de la baronnie de Bohardy et des fiefs de
la Hénantière, — et céda tous ses droits le 3 juin
1677 à son fils Charles- Marie B. de M., mari de
Marthe-Isabelle Renonard. A cette époque le châ-
teau est restauré et forme une grande et belle
habitation « à Tantique, flanquée d'une grosse
«c tour », avec cours, jardins, bosquets plantés
d'ormeaux. —L'alliance d'Anne-Louise Bonnin,
héritière de son frère Armand-Louis, évoque de
Toulon (16S4-1712), l'apporta à Nicolas de Lamoi-
gnon de Basville, intendant du Languedoc^ mort
en 1724. Leur petit-fils Urbain-Guill. de L., con-
seiller d'Etat, n'ayant pas laissé de postérité, la
terre fut de nouveau divisée et le vicomte du
Grand-Mon trevault , avec Bohardy seulement ,
vendu par les héritiers le 2 mars 1776, à Georges-
Gaspard-François-Auguste, marquis de Gontades,
y. ce nom, t. I, p. 737, qui le possédait encore
à la Révolution ; — aujourd'hui à M. de Danne.
De la route de Saint-Rémy, la ruine du châ-
teau, — V. une gravure par Uawke dans V Anjou
et ses monuments, un autre dans le Touriste,
de Nantes,— présente, encore sur le mamelon
dominant la nve dr. de l'Evre, en face de Bohardy,
la masse imposante d'un étroit quadrilatère, dont
les substructions semblent des plus antiques,
flanqué vers l'angle N.-O. de deux grosses tours
rondes à mâchicoulis et ouvertures plein cintre
démantelées (xV s.). La façade sur le champ-de-
foire porte aux angles deux tourelles en encor-
bellement, et an centre en saillie, une haute tour
hexagonale, avec escalier, qui s'est écroulée en
1872. Les défenses s'étendaient vers N.-E. jusqu'au
quartier de la Musse, dépendant encore aujour-
d'hui de St-Pierre Maulimart, et couvraient ainsi
vers N. la ville proprement dite, comprise entre
la rue actuelle du Presbytère et les deux rives
de l'Ëvre, sans autre enceinte fortifiée.
Je ne trouve rien sur la fondation de l'église
paroissiale de Notre-Daiiie, sans doute antérieure
à la construction du château et laissée, dès les
premiers temps, en dehors des murs. La présen-
tation en appartenait au seigneur comme celle
MON
de quatre des prébendes du Chapitre de St-Pierre-
Maulimart, bien que les Pouillés l'attribuent au
chanoine semainier de St-Maurice.
Curés : Jean Souhé , 1593. — Thomas
Auhron, chanoine de St-Pierre-Maulimart, 1601,
t le 7 mars 1610. — Jean Cosme, 1617. — René
Cerclais, 1627. 1651. — Pierre Dupont, 1667.
1689. — Mich. Lefehvre, 1692, qui est interdit
vers la fin de 1698, sans être remplacé, et meurt le
10 juin 1706, âgé de 46 ans. — Nie. Commeau,
août 1706, 1712. — René Gaume, 1714, f 1©
18 juin 1733, âgé de 62 ans. — Christ, de la
Morlaye, vicaire depuis 1730. installé le 13 août
1733, t le 7 juillet 1780. âgé de 76 ans. —
Gabriel-Aubin-Bernard-Elisabeth-Toussaint Bou-
guier, nommé le 15 juillet 1780. — Bernard
Bédouet, 13 juin 1781. — Franc. Godillon, qui
se démet en avril 1785. — Pierre Lehreton,
précédemment vicaire de Mazé, 18 mai 1785; —
mais il ne parait pas, non plus que le précédent,
avoir même pris possession. — Cirice Leva-
cher, 15 juillet 1785, 1791. — Monrohin ,
vicaire de Longue, élu le 22 mai 1791. — Jean
Bouillault, élu le 2 octobre 1791. — Mais ni l'un
ni l'autre n'ont pris possession.
A l'extrémité S.-O., sur le chemin de Vallel,
en face du presbytère, une croix de fer, encas-
trée dans le mur, à l'angle N.-E. d'une maison
neuve, signale à dessein l'emplacement d'une
église de St- Nicolas, dont tout ce canton con-
serve le nom. En 1096 l'évèque Rainaud de
Martigné, y fonda sous ce vocable un chapitre de
six prébendes, mais dont aucun titre ne parle
plus. Il est à croire qu'il périt de lui-même, faute
de revenus suffisants ; et on ne trouve plus même
aucune trace de l'existence de cette église, à partir
du xvfi* s. où elle est indiquée comme simple an-
nexe de Notre-Dame. — Aucun des Pouillés n'en
fait môme mention. — La foire du 9 mai se
tenait aux alentours ; — aujourd'hui le cimetière.
La paroisse dépendait de l'Ëvêché d'Angers et
du Doyenné des Manges, de l'Election, du Prési-
dial et de la Sénéchaussée d'Angers, du District
en 1788 de Beaupréau, en 1790 de St-Florent, ne
comprenant d'ailleurs, hors la ville, que deux
closeries et quelques bois. Il y résidait au xvii* s.
un receveur des Fermes et un contrôleur des
Traites, — une brigade de gabelles, une brigade
de maréchaussée. Par un privilège bien rare,
ni pauvres ni mendian s en ville , sauf des
étrangers, grâce à 1 activité entretenue par
les foires et les marché*, qu'abritaient trois
halles distinctes, encoie debout, sur la place
centrale, et où les acheteurs affluaient du Poitou
et d'outre-Loire, malgré la destruction des che-
mins, inaccessibles « an cavalier le plus intré-
<t pide », la route de Nantes exceptée. C'est l'amé-
lioration la plus urgente que réclame la municipa-
lité de 1788, comme aussi la mise en état de
l'Evre, dès lors navigable jusqu'au moulin de
Gévrise, à la dislance d'une lieue, — et la fonda-
tion d'un hôpital avec le produit des biens mona-
caux. — Jusqu'aux jours où la ville se trouva
entourée par l'insurrection, elle était restée
dévouée aux idées nouvelles, et ternaire J. -Franc.
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MON
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MON
Hardii demandait en 1792, 25 fusils pour cons-
tituer une force suffisante « dans un pays gan-
« grené d*aristocratie ». — Le mercredi, 21 fri-
maire an II, à rentrée des a brigands », la
municipalité évacua. Le lendemain, y pénétraient
les colonnes des généraux Moulin, Dalmas et
Grignon, qui, bien reçus, y passèrent la nuit, et
au réveil se mirent à massacrer. — En pluviôse
an III. c'est le tour de Cordelier, — et en Tan VU.
des Chouans de Gueslin, qui s'y installe depuis
le 10 messidor, pendant près de trois mois, et
dans la nuit du 30 fructidor, saisi en plein
vacarme par quelques hommes vigoureux, est
fusillé sur place.
Maires : Jean-François Martin, 1791-1792.
— Tristan Martin, 1««" messidor an VIII, démis-
sionnaire le 2 germinal an XIII. — Simon-Pierre
Martin, A floréal an XUI, démissionnaire le
5 décembre 1814. — Michel Reyneau, 19 dé-
cembre 1814, nommé juge de paix en 1817, f le
11 mai 1853, âgé de 85 ans. — Jean-Franç. Daudé,
17 juillet 1817, nommé percepteur en 1820. —
Ed. -Mie. Poirier du Lavouer, 14 septembre
1822. — Pierre Tardiveau, 12 octobre 1832. —
Benj.-Jos. Drouet, 4 octobre 1843, f en 1866.
— Constant Godefroy, 1866, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. C 186 el 191 ; E 929-941, 2037-2038,
3250, 4023. — Notice Mss. de M. Spal. — Noies Mss. de
MM. BoutUlier de Saint-André et Tristan Martin. .• Cl. Mé-
nard, Mss. 875, t. Il, p. 170. — Ckronigues d'Anjou, II,
299-300. — 2« Cartul. de St-Sergo, p. 340-341. — Fonlev.,
ch. anc. — Ilevue d'Ai\jou, 1858, t. II, p. 126. —Arc*.
d Anjou, 1. 1, p. 64.
Hontrevanlt (le Petit-), vill.. c<>« de St-
Pierre-Maulimart. — Sur une haute butte
(96 met.), d'où la vue embrasse de St-Quentin à
St-Rémy, du Fief-Sauvin à Botz et la vallée de
TEvre. Rainaud, évoque d'Angers, qui avait hé-
rité ce pays dans la succession paternelle, y dota
richement son Chapitre de St-Maurice et les
moines de St-Serge. Mais, aux premiers pas que
fit le comte Foulques-Nerra dans les Mauges,
tous ces biens d'église furent distribués à ses
fidèles , universa militihus in beneficium
trihuit, comme le rappellent les chartes de St-
Serge ; ~ et il bâtit là, à l'O. et comme à portée
de réglise paroissiale, sur la grande voie d'An-
gers, un château fort, castellum, qu'il appela,
comme le château voisin, d'un nom do menace et
de guerre, le mont rebelle ou revôche, quod
vocavit Montent Rehellem. Le premier sei-
gneur qu'on y trouve installé en son nom est
Hilbert, et déjà, à moins de 50 ans de là, un de
ses premiers successeurs Foulques Normand, petit-
fils de Roger-le-Vieux, était assez puissant pour
épouser la veuve d'Hoël, comte de Nantes, et se
crut assez fort pour pouvoir fôter ses noces
en attaquant les protégés du comte, les habi-
tants de Montjean , vers 1065. Mais au retour
de l'expédition sa bande fut surprise et mise en
déroute à Cbônambault, V. ce mot, par la
troupe de Raoul, seigneur du Grand-Montrevault.
Quoique Normand laissât deux fils, c'est un
de ses frères, Payen, qui parait lui avoir suc-
cédé, seigneur en même temps de Chantoceaux.
La terre, advenue dès le milieu du xiii* s. à la
famille de Rochefort, fut apportée en 1360 par
Marie de Rochefort à Guy Turpin, dont ia des-
cendance en reste propriétaire pendant trois
siècles. Leur fils Lancelot épousa en 1396 Demse
de Montmorency et mourut vers 1418, chambeUaa
du roi Charles VI. Le domaine, qualifié jusqu'au
xvi« s. de châtellenie, prend titre de baronnîe dès
1523 et est érigé en comté par lettres cFaoAl
1577 au profit de Charles Turpin, cheTalier â&
roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, mari
en 1573 d'Eléonore de Crevant. Un tiers en fat
vers cette époque démembré au profit de Diane
Turpin, puis de son autre sœur Glande, daiie
douairière de Paulmy. Vendu par cette dernière
le 11 juin 1607 à Marie de Rieux. veave de Guy
de Scépeaux, il demeure depuis cette époqoe rén
au duché de Beaupréau. Le reste da comté, avec
tous les droits honorifiques, fut acquis le 29 avnl
1669 d'Henri-Charles Turpin, conseiller secrélaire
du roi et des finances, mari de Madeleine Lau-
rent, par Jean-Franç. Bonnin de Chalasset, vi-
comte du Grand-Montrevault. Les deax l^res
furent désunies par les héritiers d'Urbain-Goifi.
de Lamoignon, et. le Petit-Montrevanlt Tendu le
2 mars 1776 à Jacq.-Bertrand de Scépeaux.
marquis de Beaupréau, qui en possédait déjà k
premier tiers. Son héritière, la maréchale d'Âu-
beterre l'a transmis à sa nièce, marquise de Dur-
fort de Civrac.
Le château était encore en partie habité en
1726, quoiqu'il n'y restât plus dès le xtii* s. que
« des masures et une petite maison de elosier >;
— le puits et les caves s'en voyaient encore ea
1820. L'enceinte en était détruite dès le xvii* s.
et la motte, de 20 met. de hauteur, — qoe La
Révellière prend pour un monument celtique, —
transformée en culture, les douves en jardins.
Dès la première heure, une église s'y voit consti-
tuée sous le vocable de Notre-Dame, que l'évèque
d'Angers, Geoffroy, à la prière du seigneur Nor-
mand, donna à l'abbaye St-Florent (vers 1090\
Le seigneur gratifia de plus les moines d'immwù-
tés et de revenus considérables dans le cbàteaa
môme, d'un droit de marché, de tout usage dans
ses bois, — et leur donna encore du terrain i
suffisance pour bâtir hors l'enceinte un bourg et
une nouvelle église, s'il leur plaisait, — comme
ils firent, — en restant propriétaires de l'anciense.
En 1109 les chanoines de St-Maurice d'Angers
réclamèrent contre cette fondation nouvelle ,
comme seigneurs de la paroisse de St-Piecre-
MauUmart, dont dépendait le domaine, et ob-
tinrent une décision qui maintint Notre-Dame
au titre de simple chapelle. Mais dès la fin en
XI i« s., l'église, reconstruite à portée du boarf
nouveau, avait repris ses privilèges de paroisse
sous le titre de prieuré-cure, desservie |>ar le
prieur jusqu'au xvi® s. el depuis lors par un vi-
caire perpétuel. — En partie incendiée et vendne
nal^ le 27 prairial an VI, elle a été trans/onnée
en habitation particulière.
Prieurs-Curés : Lambert, avant 1200. — Ma^h.
Brusle, 1225. — Jean de la Réauté, 1435, qai
permute. -— Mie. du Bois Bérangtr, 1437. —
Coquessart, 1506. — Jean Sigonneau, i53î.
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— 731 —
MON
qui résigne. — Louis de Cadenac, 1532, 1539.
— f Franc. Challot, 1554. — Mahant de Coques'
sart, 1560. — Pierre Cerisay, chan. de St-
Jean-Bapt. d'Angers, 1568. — Jean de la Courte
1572. — Franc. Viguiers, 1589. -- Pierre Mes-
nord, 1612. — Jean Delaunay, 1622, 1633. —
Marc Grummel, 1669, 1686. — Thomas Deniau,
décembre 1686, 1693. — Gilbert Cuissart de
Mareil, 1695, 1718. — Franc. Gallard, 1721,
1738. — Delavigne, 1738, 1748. — Louis-
Joachim Sourice, 1750, 1776. — J.-A. Sourice^
aodr 1781, 1786.
Près les murs du château, dans la ville, exis-
tait eui'ore au xvii* s. une Commanderie de
Ste-Gatherine, de Tordre de St-Lazare, avec cha-
pelle, logis, jardins, hôpital de deui lits. £n dé-
pendaient les métairies de la Commanderie en
Chaudron et de la Barre, V. ce mot, en Saint-
Pierre-Uaulimart. — Commandeurs : Pierre
Biron, 1457. — Jean des Loyaux ^ 1499. —
Jean Chesneau, 1530, 1538. — Eloy, 1543. —
Jean Deniau, 1551. — Jean de Buchepot,
1561. — Hector Odie, 1585. — Claude Séguin,
1658. — Jean Duverdier de Genouillac, 1702.
— Ch.-El. de Clermont d*Amboise, 1714. —
Franc. Pidon^ 1717.
Enfin, à l'extrémité vers N., à 500 met. à peine
de réglise-mère de St-Pierre-Maulimart, s'élevait
dés les premières années du xi« s. une église de
St-Jean, desservie par un prêtre et dont les re-
venus étaient en diverses mains laïques. Elle fut
rachetée vers 1070 par Bernon et donnée à Tab-
baye St-Serge d'Angers, à qui Rainaud Bargevin
concéda de plus un libre terrain pour établir un
bourg. Les moines y constituèrent un prieuré
en y plaçant trois religieux, dont les revenus
étaient assurés par les mômes bienfaiteurs. Des
bulles de 1159 et 1162 confirmèrent cette fonda-
tion, qui amoindrit la paroisse, sans pouvoir s'y
développer. — Les dernières assises de l'édifice
se montrent encore reconnaissables sur le sol,
notamment celles de l'abside circulaire, en appa-
reil du XI* s., — et aux alentours, de nombreuses
lombes en pierre coquillière. — Prieurs : Jean
Bouhier, 1418. — Jean Maurice, 1521. — Gas-
ton de Fagots, 1530. — Gaudifer de Fagots,
1543. — Nie. Hardy, 1550. — Cathaud Tirard,
1552. — Martin Allaire, 1604. f le 2 juillet
1634. — Jacq. Lehel, 1662. — Claude de Pons,
1702. — Pierre-Franc. Taffu, 1728. — Louis-
Pierre Barat, V. ce nom, 1790.
Le bourg du Petit-Montrevault, situé au S. du
ch&teau, est souvent qualifié ville, quoique sans
autre enceinte qu'un « fossé et douve servant de
«c cloison ». La paroisse Notre-Dame, maintenue
jusqu'au Concordat, ne dépassait pas à TE. le
ruiss. de Jousselin, au N. le château, au S. la
Grange, à l'O. le Verger.
La mesure locale comptait 14 boisseaux pour
12 dos Ponts-de-Cé.
Arch. dell.-et-L. 6 Saint-Florent. ~ D. Huynes, Mis.,
fol. 137. — 1- Cartul. St-Serge, p. 16, «71 , «74. — 2* Ctr-
tfU. Saint-Serge, p. i03. 118.^14. 315. 317, 319. 334. 340,
341, 347, 351. 354, 357, 358, 359. - Liv. N., ch. 258. —
Lit. BI., f. 2. — Llv. d'A., f. 6. — Cartul. de Saint-Aubin,
f . 3t Y*. ~ Gartol. da Rodc., Rot. 3, oh. 60. - D. Mtrteoiie,
Aju€d., 1, 184-186. -Notice Mts. de M. Spal. —Moto Mm.
TriiUn Martin. — Cl. Ilënard, Mss. 875, t. H, p. 170. —
La Revellière, Not, sur les Mon, celt., p. 11.
HontriTet, f., c°« do Denée. — La terre,
fief et seigneurie de Montrivet 1540 (C 106,
f. 441). —Fief, terre, etc., deMonrivet 1482.
— La terre, fief et seigneurie de Montrivet
1767 (Mss. Raimbault). — Montrivet (Cass.). —
Morivet (Et. -M.). — Ane. fief relevant de
Brissac et appartenant jusqu'au milieu du xvi* s.
à la famille Leroux de la Tour de Ménives ; —
vendu le 24 septembre 1555 par n. h. Jean
Leroux à Marin Cerizay, marchand, à Angers. —
En est sieur Guy Morineau 1715, les d"«» Bour-
ceau 1767, iiui vendent le 9 novembre à Jeanno
Gentilhomme, veuve Brouillet.
Jlontrioa, chat., c»*' de Feneu. — Mons
Riol 1052-1082 (2« Cartul. St-Serge. p. 124). —
Mons Riulfi 1082-1094 (Ibid., p. 115). —Mons
Rionis 1082-1094 (Ib., p. 132). — Morioux
(Et.-M.). — Ane. fief et seigneurie, relevant de la
Roche-Joulaiu, dont est sieur Jamet de Beauvau
1405, — Jean Rabault, chevalier, mari de Charlotte
de Beauvau, 1484, qui le 21 septembre y fondent
au manoir la chapelle, alors récemment cons-
truite, ce en l'honneur de Dieu, de la benoiste
« Vierge Marie et des Saints et Saintes du Para-
< dis, en espécial des sainctes amyes de Dieu.
a les troys Maries » (G 442); — Mathurin de Pincé
1540, Jean de Brie, mari d'Etiennette de Pincé,
1552 ; — Emmanuel Brahier 1595, qui vend le
27 février à IVobert Constantin, — Gabriel Cons-
tantin de Varennes en 1663, qui vend à Hercules
de Launay, mari de Suzanne Leroux. Acquise
peu après par d"* Renée Thyreau, la terre passe,
par accord conclu le 15 juillet 1692 enti'e ses nom-
breux héritiers, à d"" Jeanne Levenier. qui fut in-
terdite le 20 mars 1693, puis à Pierre-Gab. Guérin,
mari de Françoise Levenier. Pierre Guérin, bour-
geois d'Angers, et son fils Charles la revendirent
le 14 mars 1749, sous réserve d'usufruit, à leur
héritier présomptif, Michel Mauvif de la Plante,
mari de Renée Maugars. En dépendaient à cette
date, outre l'enclos du domaine, les métairies de
Montriou, Beau vais, Salvert, la doser ie du Grand-
Monterbault, de la Censie, du Grand-Badouelle,
des vignes, des taillis. — Le tout appartient en
1770 à Pierrc-René-Hilaire Toublanc, écuyer,
conseiller en la Chambre des Comptes de Nantes,
mari de Claude-Renée Mauvif, dont la fille Renée
épousa à Angers, le 24 septembre 1781 , René-Pierre
Cassin, écuyer, trésorier des finances à Tours;
— et leur héritier y réside encore.
Le manoir du xvi« s. s'élève tout fraîchement
restauré, sur le bord de la Suine, au milieu de
beaux ombrages, précédé autrefois d'un haut
portail avec douves et double tourelle, qui a
été abattu il y a une trentaine d'années. — La
place était assez forte pour qu'en 1589 les
ligueurs y vinssent prendre demeure et y ins-
taller des défenses que les habitants se hâtèrent
de détruire à leur sortie. Une garnison y revint
pourtant en 1592.— Aujourd'hui le logis a perdu ses
douves, son portail, sa cour d'enceinte et, en se
dégageant, s'est transformé par des additions
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noavelles, dans le style de la constraction primi*
tive (archit. HeuliD) , sauf les baies qai ont
gardé l'aspect moderne, Tinté rieur peuplé de
curieuses toiles, pastels, paysages, portraits de
famille. — La chapelle, longtemps délaissée en
grange, attenait à l'habitation, reliée en équerre
par un petit corps de logis, qui est supprimé.
Au-dessus de la porte domine une belle croix de
pierre découpée en feuillage frisé. L'autel a été
déplacé et le fond de l'œuvre découpé en une
large fenêtre flamboyante à triple meneaux tri-
lobés, avec vitraux où ont été réunis les débris
de la verrière antique, aux armoiries notamment
de Meaulne et de Maillé. Mais les fresques où
figuraient un remarquable portement de croix avec
de longues légendes en vers, ont disparu. — Un
des trois jours des Rogations, le prêtre devait y
conduire la procession de Feneu, faire avec elle
trois fois le tour du puits et dire la messe dans
la chapelle. Le seigneur à son tour, après la
messe, était tenu de faire servir à boire, en même
temps que l'assistance s'écriait par trois fois Beau-
vau, Beauvau, Beauvau, en souvenir de la dame
fondatrice du repas qui se prenait sur l'herbe « et
(T tant comme ils seront, trois pucelles de la compai-
« gnée danceront et diront trois chançons ». —
a Le 2 juillet 1781, écrit dans son registre le curé
<r Peton, .. il y a eu plus de pain et de vin qu'on
oc en a pu manger et boire ; mais il faut se sou-
« venir, qu'il est dû 7 boisseaux de blé, réduits
« en pain, et 40 pintes de vin pour les paroissiens
« et 3 pour le clergé. » — Berthe a conservé un
dessin du château et de la chapelle avant leur
restauration, Mss. 896, t. II, f. 55. Une lilhogra-
phie en a aussi été donnée (Angers, 1864, in-S»,
Barassé).
Hontrond, vilL, c»» de Chartrené. — Mons
Rotundus 1070-1080 (Cart. St-Aubin, f. 81). —
Beringerius de Monte Rotundo, Aufredus de
eodem monte (Ib., f. 82).
Hontrotlère (la Basse, la Haute-), cl. et f ,
c"« de St-Laurent-du-Motay,
Hontroublères (les), ham., c^^* de St-Silvin
(Et. -M.). — En est sieur Joseph Daudin, archi-
tecte d'Angers, 1721.
HonCronx, f., c°« de Chantocé,
Hontmchoiit mo° b., c"« de Mouliheme.
— En est sieur n. h. Charles de Billon 1744 et sa
descendance jusqu'à la fin du xviii's.; — sur
qui elle est vendue nat^ le 28 vendémiaire an IV.
]IIoiitmde« nom de la c^* de St-Satumin
en 1793.
Monts (les), vill., c»« de St-Martîn-de-la-P.
— Terra de Montihus 1055-1070 (Liv. N.,
ch. 231). — Domaine acquis par échange au xi* s.
par l'abb. Sl-Florent; ■- Y. Mons^ Mont.
Hontsaberl » vill. , c°* de Coutures. ~
Mons Seibertus, — Petrus de Monte Set-
berto, 1070-1118 (Liv. Bl., f. 16), 1114-1131
(2« Cartul. St-Serge, p. 224). — Mons Seiberti
1125, Mons Sigiberti 1124 (Cartul. St-Maur,
ch. 22 et 52), 1200 circa (Fontev., ch. anc. 15). —
Mons Scberfi 1200 circa (Pr.desLocher., ch. 1).
— Montsabel xvn« s. — C'est la prononciation
ordinaire au xvii» s. et l'orthographe fréquente
même dans les actes publics, et celle qne signe
la famille Lemaistre.
Le fief parait avoir été détaché primiti-
vement de la terre de Trêves, qui 1a gardait
dans sa mouvance. Il donne son nom jusqu'au
XIV* s. à une famille de chevalerie. — En est
sieur en 1332 Guy de Pommérieux. — La terre
était déchue et le manoir réduit à un simple her-
bergement, quand il advint dans les dernières
années du xiv^' s. à la famille de Laval. Un acie
de 1440 en attribue la reconstruction en forte-
resse au connétable Bertrand Duguesclin, mari de
Jeanne de Laval, « laquelle chose poor Tbos-
a neur de lui fut tollérée et soufferte > ; — Gilles
de Laval vendit le domaine le 7 février 1547 aux
religieux de Marmoutier ; mais il en avait élé
fait retrait dès 1569 et Jean de Laval le transféra
le 24 novembre à sa sœur Gabrielle, femme de
François Aux-Epaules, gentilhomme ordinaire de
la Chambre, qui en fit cession le 29 novembre
1575 à François d'Aubigné. C'est de Sazaue
Clausse, veuve de Jean d'Aubigné, que l'acquiert,
le 30 avril 1630> Pierre Lemaistre, cbeyalier da
l'ordre du roi, gentilhomme de la Chambre, mort
le 22 février 1639; — son fils Claude, conseiller
en la grande Chambre du Parlement, est inhumé
le 12 octobre 1685, dans le chœur du Toureil. —
Anne-Charles Goislard, conseiller d'Etat, en rend
aveu dès le 27 février 1683 et e^t inhumé le
22 octobre 1733 dans le chœur de Coutures. —
La terre comprenait, unis et consolidés au do-
maine, les fiefs et seigneuries de Baillé, Château-
gaillard alias l'Etang-de-Gennes, la Buordière,
la Réonellière et autres dans les paroisses de
Coutures, Blaison, St-Rémy, St-Georges, Grésillé.
St-Pierre-en-Vaux. Elle fut comprise en mai 1736
dans l'érection de Richebourg-le-Toareil en
comté, obtenue par Anne-Louis Goislard, V. ce
nom, conseiller au Parlement de Paris.
Le château, œuvre des xv-xvi« s., restauré
récemment par l'architecte Uodée, domine une
haute butte isolée. Il présente en façade vers S.
un corps étroit de logis à mâchicoulis entre deux
tours rondes surmontées de guaites, la face orien-
tale plus longue et terminée par une tour carrée.
Deux vues en existent dans les Mss. da Berthe.
896 , t. Il , f . 55 , — une lithographie par
Hawke dans V Anjou de M. Godard, — une gra-
vure dans VAlbum de M. Tancrède Abraham.
^ A l'intérieur, outre de nombreux portraits de
famille, sont conservées de belles tapisseries,
dont une de Beauvais, xviii* s., signée Letfniers,
une autre des Gobelins, de Cozette 177 î^ et une
Chasse au cerf, dessin à la plume signé .- (rois-
lard de Montsabert 1697.
La chapelle, construite au xv* s. dans la basse-
cour du château, fut réédifiée et bénite le 22 dé*
cembre 1707 en présence de Marc-An t. Goislani
et de sa femme Anne Lemaistre. Le chapeUiB,
qui demeurait au pied de l'avenue, était tenu à
quatre messes par semaine, dont une le dimanche,
— et b seigneur « chargé d'une charité et aul-
<t mosne ordinaire de fondacion, par chacun an, eo
ff la vigile et feste de la Conception de Notre-Aanie,
ff à tous pouvres et à tous venans à chascun un
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«c liard et à tons prestres, qui chanteront messe,
<K à chascQD 2 s. 6 deniers. »
Aatour s'alignent les mes inégales d'an impor-
tant village presqfue tont entier en caves et d'un
aspect étrange. — Non loin un dolmen, V. t. L
p. 787.
Arch. de M.-et-L. C 106, f. 457; E 1327, 1328, 2663. —
Arcb. comm. Bt.-G. de Goutores, Blaison, St-Rémy.
Hoiitsieard» vill., c"« des Cerqueux-s-P.,
dépendait jnsqa'en 1861 de Nneil. — Monsicard
en Nueil 1599. Maussicard 1704 (Et.-C. des
Oerqneux). — En est sieur Et. Bossoreille 1640.
Hoiitsoreaa» canton Sud et arrond. de Sau-
mur (3 kil) ; — à 58 kil. d'Angers. — Cas-
trum de Monte Sorello 1089 (Liv. Bl., f. 33).
— Castellum Monsorelli 1093 (Ibid.. f. 35).—
3fon8 Sorelli 1107 circa (D. Houss., 1153), 1184
(Arch. d'Anj., II, p. 78). — Afons Sorel 1102-
1107 (D. Houss. 1219). — Sur la rivo gauche de
la Loire ; — entre la Loire et Yarennes (2 kil.)
au N., Turquant (2 kil.) à l'O., Fontevraud (4 kil.)
an S., et Gandes à l'E., en Indre-et-Loire.
La route nationale de Limoges, formant levée
du N.-O. an S.-E., au ras du coteau, se brise
à angle droit vers S., à l'entrée do la ville, au
moment môme où elle est rejointe de VE. par la
route de Chinon.
La Loire, qu'y dessert un bac, forme en partie
limite vers N. et y reçoit le miss, de Fontevraud.
En dépendent, outre le canton des Coteaux
(44 mais., 104 hab.), et le bourg de Retz (14 m.,
53 hab.), les vill. et ham. de Richebonrg (5 m.,
11 hab.)» de la Croix (15 mais., 48 hab.), de la
Maladrie (8 mais., 20 hab.), de la Mauméniëre
(41 mais., 115 bah.), deux moulins à eau, cinq
moulins à vent, et par extension, sur la rive dr.
de la Loire, TIle-au-Tan (29 mais., 68 hab.).
Superficie : 519 hect., dont 230 en vignes.
Population : 150 feux en 1699. — ii5 feux,
550 hab. en 1720-1726. — iAOO hab. en 1790.
— 987 hab. en 1831. — ifii9 hab. en 1841. —
i,097 hab. en 1851. — dît hab. en 1861. —
851 hab. en 1866 — 790 hab. en 1872, en dé-
croissance rapide et constante depuis 25 ans. La
ville (71 mais., 209 hab.» et avec les agglomé-
rations de Rest, des Coteaux, de la Fontaine et
autres qui s'y rattachent, 179 mais., 534 hab.),
forme un premier groupe, à l'entrée de la vallée
de Fontevraud , et de là remonte le long de
la Loire pour concentrer autour du château
ses rues escarpées sur quatre ou cinq étages
d'alignements à étroites chaussées bordées de
rampes de tuffeau, d'où la vue plonge dans les
maisons et dans les cours et qui ne communiquent
que par de longs et rudes échelons de pierre; >-
au-dessus le coteau nu; — tout près, vers l'E., l'é-
glise de Candes, qui de loin semble barrer la Loire
et fermer en travers tout l'horizon. — Si voisines
sont les deux petites villes, qu'au dire angevin
Entre Candes et If onlsoreau
Il n'y pait ni vache ni reau
mais la malice populaire ajoute :
Mais dedans Hontsoreau et Gandes
Il en pait plus de cent cinquante.
Commerce de vins, grains et fruits, — et de
pierres à bâtir; — carrières dans le coteau en-
tièrement formé de tuffeau blanc jusque par delà
Fontevraud.
Avant la Révolution 3 foires s'y réunissaient
le mercredi après Pâques, le 22 juillet, le 30 no-
vembre, — et 3 assemblées le 6 janvier, le
29 juin et le 22 septembre. —Le tout réduit aujour-
d'hui à 2 petites assemblées les dimanches qui
suivent la St-Pierre et la St-Maurice.
Bureau de poste. — Chef-lieu de Percep-
tion pour les communes de Hontsoreau, Tur-
quant , Parnay , Fontevraud , Dampierre et
Souzay.
Mairie avec Ecole communale laïque de gar-
çons, acquise le 14 mai 1843, qui a pour préau
de récréation l'aire des halles démolies en 1866.
— J^coZe de filles (Sœurs de Ste-Anne de Saumur).
VEglise, dédiée à saint Pierre (succursale,
26 décembre 1804) se trouve tout à l'écart en
dehors, vers l'O., dans le centre primitif de
l'ancienne villa de Rest. Elle présente en plan
une croix latine, dont le sommet formait la cha-
pelle antique du prieuré^ sorte de nef de deux
travées, à voûte. d'arrêté avec petits tores arron-
dis. — A droite, dès l'entrée, s'y ouvrait la chapelle
de la Vierge, aujourd'hui â demi enterrée et trans-
formée en sacristie ; l'autel de pierre sculptée avec
piliers et couronnement renaissance, en est con-
verti en armoire. Extérieurement le mur vers S.
montre la trace de trois baies condamnées, avec la
date 1601 et, an-dessus, le grand collier de l'ordre
de .*. sculpté et mutilé. — Vis-à-vis, à gauche, le
clocher, à base carrée, éclairée d'une double
fenêtre ogivale et surmontée d'une pyramide en
charpente. ^Le chœur à trois pans coupés, voûté à
cinq pans d'ogive, conserve de jolies fenêtres à
lancettes du xiii« s. ; — à droite et à gauche
des stalles du xvii« s. dont les miséricordes sont
sculptées de feuillage, sauf une qui porte trois
figures. Une curieuse petite toile du xvii« s ,
d'une touche fine et délicate, représente la
scène du Calvaire; la Vierge étreint le pied
de la croix divine ; à droite et à gauche, saint
Jean et Madeleine; sur le premier plan, une
abbesse de Fontevraud agenouillée, tenant sa
crosse ; devant elle , un apdtre qui écrit ^ à
côté, St Pierre et St Paul ; à droite, à l'opposé,
des Juifs dont un injurie le Christ ; — en avant
du chœur, une admirable Vierge avec VEn-
fant et St Jean-Baptiste ; — dans la chapelle
St- Joseph, une toile, St Pierre et St Paul,
signée Bérot, 1787. — A cette partie antique a
été surajoutée vers la fin du dernier siècle et res-
taurée en 1862 une longue nef (22 met. sur
6 met. 70), couverte d'un plafond de bois emplâ-
tre ; — à gauche, en entrant, apparaît un reste
d'ancien mur; — à droite, une cuve de pierre
hexagonale ; — sur le mur, le Mariage de Ste
Catherine, tableau de M"« Virginie Fayard,
donné par l'Etat en décembre 1850.
Le Presbytère a été acquis par la commune
en 1826. — Dans le Cimetière, qui avoisine
l'église, on pouvait voir jusqu'à ces derniers
temps une de ces curieuses lanternes ou fa-
naux des Morts, à peu près unique dès lors en
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Anjon et qu'on 8*6st pla à abattre, sans le pré-
texte même d'en utiliser les pierres (1865).
Une des deux grandes voies d'Angers à Tours lon-
geait le rebord supérieur du coteau ; mais la proxi-
mité de Gandes, et l'antiquité immémoriale d'un
passage de Loire à Rest assurent que d'autres voies
y devaient aborder de l'O. et du S. — Au dé-
bouché de la vallée et de la forêt de Bort existait
dès les premiers âges la villa de Rest, locus
qui Rtntis nuncupatur vi* s. (Boll., Janv., t. II,
p. 328), — villa Reste 850 (Hauréau, Pr. 38).
— En l'an 543, les religieux, venus du Mont-
Cassin, s'y arrêtèrent el quelque temps après,
Maur, l'un d'eux, allait fonder à Glanfeuil une
abbaye plus tard célèbre sous son nom. Le do-
maine de Rest appartenait au vi* s. à Harderard,
vidame do Téglise du Mans. Il s'y établit sans
doute dès ce temps une église dont Geoffroy Ful-
crade fit don avec ce qu'il possédait dans le bourg,
en 1089, à l'abbaye de St-Florent, ecclesiam de
Reste et quicquid in hurgo de Rest hahuit
(Liv. Bl., f. 33). Concédée en 1106 par les moines
à l'abbaye de Bourgueil, elle fit retour presque
aussitôt à St-Florent à qui les papes la confirment
en 1146 et 1156. L'abbé y établit près l'église un
prieuré dont il conserva la présentation ainsi
que celle de la cure paroissiale.
Prieurs : Thomas de Courson, 1401, 1405.
— Jean Lahhé, 1412. — Jean Pellault, 1429.
— Guill. de Lodières, 1447. — Guill. Gilet,
1463-1467. — Guérin Rahail, 1491. — Guy
Buget, 1512. -- Robert Cotelle, 1599. — Pierre
Cerveau, 1604. — Thomas Lelarge, 161., —
Jean Moyre, 1617, 1625. — Math. (Guerrier,
f à Angers, le 24 janvier 1687, âgé de 66 ans. —
Paul-Augustin Dufresne, 1699. — Jacq. Delà-
vau, chanoine de St-Denis de Doué, 1742. ~
Nie. iPoussicaud, 1754, 1777.
Curés : Thib. Turpin, résignataire en 1483.
— Jean Martin, chapelain de St-Maurice d'An-
gers, 1483. — René Le Cousturier, 1510. —
Jacq. de la Vignolle, « noble personne^ licencié
« en droit, fort savant et lectré, riche et puis-
se sant en biens temporels a>, 1520. — Ant. de
Comil, protonotaire du Sl-Siége, 1531, 1536. —
Michel Martin, 1583. 1599. — Mich. Lemac-
son, 1610, qui permute en juillet 1620 contre la
cure de Lévière. — Jean Lecourt, 1621. —
C. Pappot, 1630. — Urb. Chantreau, 1644,
1672. — Franc. Henry, 1676. — J. Henry,
1680. — René Ratouis, 1683, f le 18 mai 1738,
âgé de 80 ans 2 mois. — Charles Chapillais,
juin 1738, janvier 1753. — Urb. Lecompte,
janvier 1753, f le 27 mai 1782, âgé de 59 ans.
— Cosme-Gasimir Boulnois, juin 1782, 5 no-
vembre 1792.
Le château primitif, installé sans doute sur
la crête orientale du coteau, prit ses aises en des-
cendant, dès qu'il put se rapprocher de la Loire,
sur le roc en avancement, qui en commande le
cours et jusqu'au débouché même de la Vienne.
Une enceinte puissante engloba les habitations et
coupa les routes, désormais à la merci du don-
jon. La famille, maîtresse du fief, figure dès les
premiers temps, parmi les plus considérables
de l'Anjou. Les chartriers des grandes abbayes
Angevines, Tourangelles et Poitevines sont pleins
de leurs donations ou de leurs querelles. — Sur
la fin d'août 1152 le duc de Normandie Henri H
mit le siège devant le château, le prit et avec Im
le seigneur, Guillaume, qui soutenait le parti de
son frère. — La terre passe en 1213, par le ma-
riage de la dernière héritière, à la famille Savary
de Montbazon, et de même à celles de Craon en 13T4
et de Chabot vers 1400. Louis Chabot la vend le
9 février à son beau-frère Jean de Ghambes, ma-
rié le 17 mars 1445 avec Jeanne Chabot. Chambo,
premier maître- d'hôtel de Charles YII, ca^H-
taine de la Rochelle, de Niort et de Talmond sir
Gironde, chargé en 1459 d'une ambassade à
Venise, dont il a laissé la relation, meurt ven
1476. Il avait reçu au château la visite du due
de Bretagne en 1457 et celle du roi Louis XI »
1471 et à quelques mois de là mariait ^sa fille
Hélène le 27 janvier 1472 avec l'historien Philippe
de Commines. Le vendredi 19 fév. 1545 m. s. le r»
avec la reine de Navarre s'installèrent pour toute
une semaine au château. — La terre, érigée eo
baronnie par lettres royaux de 1560^ fat élevée au
titre de comté en mars 1573 en faveur de Jean d?
Ghambes, Y. ce nom, le sinistre exécatenr de h
St-Barthélemy angevine. C'est son frère Charles,
dont la dame est l'héroïne des amours trop
célèbres de Bussy-d'Amboise, Y. ce nom ; mais
le drame qui les termine, se passe non à Moai-
soreau, mais à la Coutandère, résidence ordi-
naire depuis le xv* s. des seigneurs. — La plaoe
est occupée du 13 au 26* septembre 1587 parte
huguenots qui de là rayonnent sur tout le pays.
Le temps des magnificences semble d'ailleun
passé et la ruine est lamentable. René de Chambes,
marquis d'Avoir, marié en août 1617, malgré sa
mère, avec la fille du président de Fortias, était i
peine installé en août 1618 à Montsoreaa qull se
voit « trompette dans la ville et les faabonrgs de
« Saumur en vertu d'un décret de prise de corps >
pour trafic de faux sel, que lui notifie le prévit
de Tours, assisté d'archers, s M. le comte, lui et
ce ses amis, en était en grande peine », écrit le
curé de Yarennes. En juillet 1634 il est en fuite,
et cette fois c'est à la Coutancière que le prêv6i
d'Anjou saisit tout l'attirail d'un atelier eo plein
travail de fausse monnaie. — Sur la fin du xtii^ s.
le comté était advenu par le mariage de Genevière
de Ghambes à Louis-François Du Bouchei de
Sourches, 1664; — après lui à son fils Lonis DuB.,
marquis de Tourzel, dont les livres se rencootreot
armoriés d* argent à î faces de sable qui est
Du Bouchel, écartelé aux 2 et 3 d^azur semé
de France, au lion de gueules armé et lan-
passé de même brochant sur le tout, qui
est de Ghambes. — Sa descendance possède la
terre jusqu'en 1804, représentée par les dame?
de Tourzel, qui cette année aliénèrent ce qui
restait du domaine.
La constitution du fief avait déplacé le centre
de la paroisse. La chapelle, dédiée à Notre-
Dame, érigée dans l'enceinte du premier manoir,
restait desservie encore au xii« s. par le prieur de
Rest; — mais les nécessités des temps y fireat
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attiibaer bientôt aux chapelains da seigneur tontes
les fonctions paroissiales d'abord ponr la famille
et les officiers des seigneurs, puis ponr tous les
habitants de l'enceinte. — C'est Végîise, plus tard
désignée sous le vocable de St-MicheUdu-Boile,
avec clocher de pierre, tout auprès du portail
d'entrée vers S. du château.
Le bruit du marché voisin , des charrois
sous la porte, des joueurs de paume dans les
halles, la fit abandonner au xvi<> s. pour VégUse
Sainte-Croix, bâtie dans la partie orientale de
la ville et qui reçut une consécration nonvelle le
5 octobre 1509. — En même temps l'enfeu sei-
gneurial y fut transféré avec les tombes des
Chabot. Des Frères-Mineurs, appelés par Jean de
Chambes pour la desservir, se retirèrent au bout
de deux ou trois ans, >- comme aussi les religieux
réformés de Saint-Augustin qui les vinrent rem-
placer. Marie de Ghâteaubriant, veuve du fonda-
teur, y créa alors six prébendes, astreintes à ré-
sidence (31 mars 1520 n. s.), que l'évoque
d'Angers érigea le 11 avril suivant en Chapitre.
Le curé de Rest renonça par suite formellement
à tous ses droits dans l'enceinte du château,
' sous l'obligation d'une redevance annuelle de
âO s. La relique insigne de la Vraie-Croix, qui
s'y conservait, en fut dérobée dans la nuit du
24 février 1557, par un nommé René Bruneau,
qui fut pendu le 28 mai, — et l'église fut sac-
cagée en 1607, au témoignage des Archives du
Chapitre, par un parti de huguenots et rui-
née, — si ce n'est dès la fin du xvi* s. On
en voit encore le portail formé d'un double
arceau ogival, dont les claveaux nus se conti-
nuent jusqu'au sol, avec encadrement de deux
baies plein cintre de grandeur inégale. L'intérieur,
divisé sans doute autrefois en trois nefs, forme une
vaste cour, dont le mur vers N.-E. montre deux
fenêtres identiques et où s'est installée une mai-
son avec ses servitudes Le style de l'édifice atteste
qu'il remonte au moins au xii* s , quoi qu'aucun
document ne le mentionne avant la transformation
du xvi^ s. ; et peut-être y faut-il voir la chapelle
primitive d'une commanderie, qui parait avoir
existé à Montsoreau.
Dans cette ruine irréparable le Chapitre de
Ste- Croix, dut revenir prendre possession de
Véglise St-Michel et l'occupa depuis 1608 jusqu'à
la Révolution. Il ne comprenait plus en 1790
qu'un chefcier, Claude-Martin Millocheau, et deux
chanoines. La communauté portait d'azur semé
de fleurs de lys d^argent à i lion de gueules
brochant sur le tout. — L'église (48 pieds sur
23 et 36 pieds), joignant au N. et à l'O. la pre-
mière cour du château, à l'E. et au S. la place
et la halle, fut vendue nat* le l^^ messidor an IV
pour la somme de 720 1. — et transformée en
habitation. Le fond d'une chapelle ou du chœur
ressort encore au N. , éclairé sous le pignon d'une
large baie ogivale, le fianc vers l'O. avec moindre
fenêtre et pignon flanqué aux angles de deux
jolis montants fleuronnés. La salle intérieure,
coupée dans sa hauteur, montre en bas, à gauche,
une piscine et la naissance des faisceaux de co-
lonnettes, qui se prolongent à travers le plancher
pour former la voûte. — La cure, entre le cime-
tière à rO. et la route de Chinon, fut vendue de
même nal^ le 3 thermidor an IV.
Le château, autrefois « avec fossez, murailles,
<c tours, èsquelles sont les prisons, f eusses à
a mettre les prisonniers, portail, portes, poternes,
c arbalestrières et chaînes, barrières et ponts-
<t levis et autres delTenses appartenans à forte-
oc resse, maisons, court, carries, puits, etc„ basse
<c court dans la closture et pourpris ». conserve
encore une double façade, — l'une sur la Loire, qui
en baignait autrefois le pied mais que la traverse
de la route de Chinon en a écartée vers 1820> le
flanc percé d'étroites fenêtres, encadré de deux
tours rectangulaires, avec couronnement de mâ-
chicoulis, — l'autre, vers la ville, entre deux corps
en avancement, reliés par deux tourelles, celle de
droite, à pans coupés, taillée d'exquises mou-
lures et d'arabesques, avec escalier en éventail
terminé par une galerie de marbre à comparti-
ments ciselés. Les appartements du premier
étage sont plafonnés de caissons avec arêtes cen-
trales en forte saillie taillée en bizeau. Les gre-
niers au-dessus formaient la saUe des gardes.
Sous la galerie, apparaît un grand cerf couché
entre des trophées ; au-dessus un singe, sculpté
dans la pierre^ remonte à l'aide d'une chaîne et
d'une poulie un petit tonneau, que fouette un
autre singe ; une banderolle porte pour devise :
Feram feram. L'habitation est aujourd'hui di-
visée entre divers ménages d'artisans. -— V. une
aquarelle de 1699 dans les portefeuilles de Gai-
gnières, — un dessin à l'encre, signé Drapeau,
17Si, aux Arch. de Maine-et-L., — des lithogra-
phies dans V Anjou de M. de Wismes, La Loire
historique, le Congrès archéologique de 1862,
p. 218 et 301, la Géographie Joanne, etc.
La ville était une des 32 villes murées d'An-
jou et avait pour armoiries d'or à la croix de
gueules au chef chargé de 3 fleurs de lys
d'argent. — La prévôté et le péage tant par
eau que par terre formaient un important revenu
du comté, qui fut réglé par arrêt du Parlement du
23 août 1493, rendu sur la requête des marchands
de Loire. — Le port de Rest servait de tout
temps de principal passage pour la communi-
cation directe avec le Poitou. La propriété en fut
donnée à l'abbesse de Fontevraud par Geoffroy
Fulcrade, le jour même des funérailles de Robert
d'Arbrissel. Le donateur en fit l'investiture en
mettant un cierge dans la main glacée du saint
personnage, couché dans ses vêtements de prêtre,
au bord de son tombeau. Le bac, le seul qui pût
exister de Chouzé à Villebernier, était établi,
comme aujourd'hui, un peu au-dessous du châ-
teau. L'abbesse possédait de plus, vis-à-vis, à
l'entrée de la ville vers l'O., un logis avec large
grange dimeresse, portant sur l'entrée sa crosse
armoriée.
Le marché était devenu l'entrcpét central des
blés du Loudunois et 6 foires ou assemblées an-
nuelles se tenaient dans la halle (25 met. sur 14),
occupée les jours ordinaires par des étaux de
draperie.
Je n'ai noté d'antres maîtres d'école que Bar-
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MON
— 736 —
MOQ
nabé Nau 1684, Nicole Meusnier 1716» Franc.
Legendre, « précepteur de jeunesse », 1734.
La paroisse dépendait de rArchiprètré, de
TËlection et du District de Saumnr.
Maires : Gasnault, 1*«" messidor an VIII. —
Lamiche, 21 octobre 1806, démissionnaire. —
Louis Moricet, 2 janvier 1808. — Louis Nau,
17 novembre 1815. f en 1818. -- Louis Moricet,
8 mai 1819. — Maurice Gueapin, installé le
22 novembre 1835. — Franc. Moreau, installé
le 29 septembre 1837. — Casimir Bruneau,
21 août 1848. — Emile Cosnard, 27 juiUet 1852,
installé le 1er août. - Lefié, 1866. —J.-P. Ré-
tiveau- Picard, 1875, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 189 et 194; E 19S1 ; G 1465-1487;
H St-Florent et Fonteyraud ; Q. Vent. Nat. — Arch. com.
El.-G. de Montsoreau, de Varennes et de Dampierre. — D.
Rousseau, XIV, p. 266. — De Wismes, L'Anjou, art. de
M. E. Berger. — Note Mss. Raimbault. — Manlelier, Hist.
des marchands de Loire, III, Î42. — Biblioth. de l'Ec.
des Ch., {'* série, III, 183. — Rob. de Torigny, II, 269. —
Arch. d'Anjou, I, 64-65. — -A/^. de la Soc, d'Agric.
d'Angers, 1858. p. 11-14. — Répert, arch,, 1865, p. 304-
310. — Gosnier, Exord, Fontis E., p. 238-241. — Cor^ii/.
de Fontev., ch. 132. — Trinouant, Mss. 989, f. 40. — Gai-
gnard. Armoriai du Biblioph,, t. II, p. 33.
Hontsoreaii {Jean de), doyen de St-Hau-
rice de Tours, en fut élu archevêque le 16 jan-
vier 1271 n. s. On compte sous son épiscopat
cinq conciles de la province, tenus à Rennes le
22 mai 1273, à Saumur le 31 août 1276, à Lan-
geais en 1278, à Angers le 22 octobre 1279, à
Tours en 1282. Animé d'un zèle ardent pour la
réforme de son clergé et la disciplinej^'de son
église, il défendit avec la même fermeté ses pri-
vilèges ecclésiastiques même contre le roi, qui
l'expulsa quelque temps de son siège. La paix était
rétaîblie, lorsqu'il mourut le 26 janvier 1285 n. s.
~ Un Yidimus de l'officialité de Paris de 1336
atteste la fondation par le prélat de 12 bourses
d'écoliers <c en la rue de la Serpente », dont la
ccllation devait appartenir par moitié aux arche-
vêques de Tours et aux évoques d'Angers.
Hoiitvaii, f., c"« de St-Just-s.-JD. — La
maison seigneuriale de Mauxtau xvi« s.
(G Cures). — Le lieu, fief, terre et seigneurie
de Mauvau 1636 (Mss. Raimb.). — Le grand et
le petit Monvau, château et dépendances, enca-
draient l'église de St-Hippolyte-sur-Dive, et ont été
détruits avec elle. Le seigneur en était fondateur,
ainsi que de la paroisse d'Artannes. Le prieur lui
devait à lui et à un compagnon, avec deux che-
vaux et un homme de pied, «c un dîner de rôti,
ce bouilli, vin blanc et clairet, chouasnes et
a fouasses. » — La terre appartenait à Huet de Gur-
say, après lui à n. h. Thib. Rouillon 1421, — à la
fin du xv!** s. à n. h. Charles Buget, — en 1603 à
Olivier Dagouet, sieur de Glerville, — en 1630 à
Louis-Gervais de Gatines, qui vend le 11 juin 1636
à René Quétineau ; -^ en 1678 à Mie. Delavan,
écuyor, mari de Marie Hardouin. Par acte du
31 décembre 1684, il vend les fiefs et droits sei-
gneuriaux au seigneur de Brézé, en se réservant
le domaine et la maison, où résidait en 1750,
Augustin Delavau, écuyer, qui épouse à St-Gyr
Marie Deslandes, le 30 avril.
Montai, faubourg de Beaupréau.
■Olllier (Pierre), maître chirorgien, à C^-
lonnes-sui -Loire, veuf de Marguerite Piffard, j
décéda Je 4 janvier 1735, âgé de 56 ans ; «
(RaphaeD, fils du précédent, né à Chaknmes k
10 mars 1735. — On a de lui en 1738 un Mé-
moire sur le principe de la vie et 9ur Us
causes qui la perpétuent. — En 1743 il con-
courut pour le prix de l'Académie Royale de Chi-
rurgie, qui fit imprimer le mémoice dans soi
Recueil. C'est la Dissertation contre Vusage des
sétons, des cautères et des vésicatoires.. , etc.,
publiée aussi à part (Paris, 1744, Ghaobeit,
in-12). — Il s'était particulièrement lié av«
le fameux lithotomiste, frère Jean de Cosme, qm
lui adresse une lettre dans le Recueil de pièca
importantes sur Vopération de la taiîU
(Paris, 1751, t. I, p. 69). — Le Musée d'anliquiicâ
d'Angers possède le portrait de Raphaël M.. daU
d'août 1742, par l'abbé Louet; — {Jean-Bap-
tiste-Antoine), frère du précédent, né en 1712,
comme lui maître chirurgien juré de Paris, pois
chirurgien major de la Compagnie des Indes,
était fixé depuis 1737, comme lui, en Anjou. H
y épousa le 30 septembre 1748, à Eoouflaat.
Renée Gordon de Longnehaie. — Le Mercure
de décembre 1749 (p. 43) a publié de loi une
Lettre à MM. de la Compagnie des Indes,
sur le Scorbut. — Le docteur Hamy, profes-
seur suppléant au Muséum, vient de rencootrfr
(1873) à Paris chez un revendeur et d'acquérir
un curieux Mss. de notre Angevin, qui, on&c
divers recueils de notes et de spécifiques, contient
un Mémoire dun enfant remarquable de
figure monstrueuse, né à Pondichéry dans
les Indes Orientales, . . en 1733 (Mss. de 14 p.).
destiné à l'Académie Royale de Chirurgie. Par us
hasard singulier, le même savant a pu retrouver
le modèle en bois du monstre lui-même, oublié
sans nom dans les collections du musée Dupij-
tren, depuis l'envoi fait par Mopillier en 1749.
Arcb. mun. de Chalonnes, d'Angers et d*Ec<raaHit, El-C
— Portai,!. V, p. 331.— /oiim.defSao.. »oût 1744.— Jb«rs.
de l'Anatomie, mai 1874, art. do D' Hamy, «Tec plttlie».
Moquerie (la), f. , c°« de Chazé-H. — Ane,
logis noble appart. en 1667, 1669 à Pierre d'Ao-
digné de la Fauvellière, qui y réside ; — avec
étang aujourd'hui desséché; — devx fours ï
chaux y ont été établis en 1825 et 18S7; -
donne son nom an miss, né sur la c*>*, qui «
jette dans TAraize ; — 700 met. de cours.
Hoqueser^e, usine, c°« de Mouliheme, ha
la Riverolle. — Afoc Serge (Et.-M.). — Mo-
xarge (Rect.).
■oquesonris, ham., c»« de Breil\ — f.,
c»« de Chantoceaux ; — f., c»« de Jou^ftiai;
— cl., c" de Marcé; — cl., c" de RaUay
— Ancien moulin à eau , converti dès k
XVIII" s. en grange et la chaussée en pâtis; -
vendu nat^ sur Dumesnil du Pineau le 27 pb*
viôse an VU ; — ham., c»« de St-Christophe-
la-C. ', = ham., c»» de Savennières,
Hoquet (le), ham., c"« de Vem.
Moqaetlère, f., c»« de Chalonnes-s.'k-L
— En est sieur Franc. Fontaine 1729 ; -• rill .
c»« de Dénezé-s.'le-L.
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MOR
— 737 —
MOR
■oqnetterie (la), f., c«« de Brain-sur-VA.
— La Mattrie (G. G.) ; — f., c»« de la Jumel-
îière.
Moraliie ( )» d'Angers, est Tantenr de
poésies fugitives et d'une comédie en on acte, en
prose, Le Mariage par crainte^ représentée
au théâtre Italien le 28 join 1730, mais non sans
doute imprimée. G'est lai, je crois, qui rimait les
vers des estampes et portraits gravés par Lar-
messin. Aveline, Lebas. U vivait encore en 1753.
Horains, cbât., c>>« de Dampierre. — Ane.
manoir noble dans la mouvance de Pocé au xv« s.,
de Foumeux au xvi« s., et de qui jusqu'au xvii« s.
dépendait la seigneurie de la paioisse. — En est
sieur ..... de Vaussillon par acquêt en 1459, ^
Antoine de la Vignolle par arrentement de Pierre
Beauflb, le 24 août 1462. — G^st là sans doute
que François de la Vignolle eut l'honneur de don-
ner asile à la glorieuse fille de son ancien maître,
Marguerite d'Anjou, V. ce nom, reine déchue d'An-
gleterre, qui y meurt. — Suzanne de la Vignolle,
veuve de Louis Berruyer, vendit la terre le 25 mai
1605 à Glande Lamoureux, à qui pourtant un nou-
veau décret judiciaire l'adjugea le 11 avril 1615, en
société avec Pierre Dezé, lieutenant de la Prévôté
de Saumur, qui y meurt le 27 octobre 1627, âgé
de 38 ans; — Pierre Dezé, maître d'hôtel du roi,
1655. — Une nouvelle vente judiciaire l'attribue
le 22 août 1671 à Joseph Renauld, qui figure
vers 1680 parmi les nouveaux convertis ; — • Gilles
Ernoul, notaire royal, mari de Marie-Jeanne-
Baptiste Renauld ou Hénault, 1699, 1713; —
GiUes Ernoul, mari d'Anne Gueniveau de la
Raie, juge en la Sénéchaussée de Saumur, 1732;
— René Leroux de la Perrière, licencié ès-lois,
par mariage le 25 août 1761 avec Marie Ernoul ;
— Franç.-Joseph Lebreton de Vonne, écuyer,
sous-lieutenant au régiment des Gévennes, par
mariage le l«r avril 1788 avec Marie-Anne
Leroux de Nesde ; — aujourd'hui à M. de Fonle-
nailles, leur arrière petit-fils, qui en a fait le
centre d'une exploitation vinicole considérable.
L'habitation n'a conservé rien d'antique que le
bâtiment, près l'entrée, à droite, avec escalier
tournant en pierre et petit cul-de-lampe. Le mur
à faux mâchicoulis, l'écurie armoriée, la tour
carrée à créneaux, la niche de Vierge datent de
l'appropriation récente du logis (1863). Une
fabrique de vins blancs mousseux y est installée,
disposant d'immenses caves en plein roc et sans
limites, à portée de fins vignobles rouges et
blancs, dépendance du domaine, dont la récolte
est soumise aux procédés perfectionnés de ven-
dange, de tirages, de mise en liqueur et en bou-
teilles, empruntés à la Ghampagne.
Areh. commun, de Dampierre et do Villebemier. — Note
Mss. Raimbault. — J. Goyot, Sttr la VUic, du N,^0, de
la France, 1867, ia.4*, p. 67, 74, 90-01.
Horaire (la), f., c»« de St-André-de-la-M,
Momnejf famille d'architectes d'Angers. —
(Jacques), mari de Jeanne Sauvé, 1626, 1646,
remarié le 17 juin 1664 à Louise FouilloUe,
d'Avrillé, où on le voit dès lors établi et où il
est inhumé le 9 juin 1^ ; -» (Maurice), mari
de Marie Aubry, 1668, 1678, inhumé dans l'église
II
d'Avrillé le 2 juin 1709; i- {Jacques II), le
jeune, mari de Renée Audouin,1668,et en secondes
noces (17 juillet 1672) d'Angélique Maillet, mort
vers 1688; -» (Jacques III), mari de Françoise
LailUer, 1693, 1714.
■orandière (la), f., c»« de St-Pierre-Maul.
— La Marandière (Gass.). — La Mouran-
dière (Et.-M.). — Vendue nat^ sur de Rougé le
7 floréal an VI.
Horaniére (la), f., c»' de Grez-Neuville,
domaine de la chapelle de Ste-Gatherine desservie
dans l'église paroissiale.
HoraïuieSf canton de Durtal (17 kil.), arrond.
de Baugé (37 kil.) ; — à 36 kil. d'Angers. —
Villa Moredena 844 (D. Bouq., VIII. 437). —
CurtisMorenna 1010-1031 (l«'Gartul. St-Serge.
p. 11). — Morenna sedes episcopalis, 1028
(Ronc, Rot. 1, ch. 1). — Morenna, sedis episco-
palis villa, 1050 circa(Ib. . ch . 27). —Mauredina
1047 circa (Daumeray, ch. or.). — Villa que
dicitur Morenna 1037-1047 (G 785, ch. 2). —
Potestas Morenne 1047-1081 (2* Gart. Saint-
Serge, p. 299). — Morennensis pagus scilicet
Andecavensis 1060 circa (Pr. de Daumeray,
ch. or. 5). — Vicus Morenne 1102-1114 (2« Gart.
St-Serge, p. 184). — In Morenneio 1102-1124
(Ronc, Rot. 2, ch. 98). — Morennœ 1134-1150
(Ibid., p. 87 et 195). — Villa, leprosaria de
Morenna 1265 (Juigné-la-P. , ch. or.). — Mo-
renne 1540-1560 (Et.-G.). — Entre le déparle-
ment de la Sarthe, à l'E., Daumeray (7 kil.), au
S.-E. et au S., le département de la Mayenne au
N., et les communes de Ghemiré (2 kil.), Gon-
tigné (10 kil.), Brissarthe (5 kil.), sur la rive
droite de la Sarthe.
Le chemin de grande communication d'Angers
à Sablé traverse le territoire dans toute sa lon-
gueur et le bourg, rejoint à 100 met. du bourg
vers S. par le chemin de grande communication
de Durtal. — Du bourg même, vers l'O., part la
route départ, de Morannes à Laval, qui y traverse
la Sarthe, depuis 1840, sur un pont suspendu.
La ligne de fer monte directement du S. au N.
entre la Sarthe, dont elle domine les prairies, et
le chemin de grande communication qu'elle coupe
une première fois, à l'extrémité du bourg vers S.,
en y installant une station (1865), et de nouveau
vers N.-E. tout auprès de Pendu, au moment de
pénétrer dans le département de la Sarthe.
La Sarthe descend du N.-E., reçoit à l'entrée
même, à droite, le ruiss. de la Rétaudière, coupe
un angle du territoire, anime sur les deux rives
les moulins, à droite, des Golombeaux, à gauche,
de Pendu, et se dégageant par une large courbe
pour former la limite intérieure vers l'O., prend
sa direction vers S., passe jusque sous le bourg,
où elle reçoit k gauche le ruiss. des Roches, plus
bas les boires des Goutances et des Rivières, et
s'échappe derrière un groupe d'Iles. — Les ruiss.
d'Ecorce et de Laigné, qui ont traversé la com-
mune, y affluent un peu en dehors sur Daumeray.
En dépendent les vill. ou ham. de Pendu
(12 mais.. 61 hab,), de la Jaltière (23 mais.,
67 hab.), de Jnigné (28 mais., 78 bab.), de la
Rotière (5 mais., 22 bab.)* de Lantivelle (8 mais.,
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MOR
— 738 —
MOR
21 hab.)» de la None (11 mais., 50 hab.)> le châ-
teau des Roches, et près de 200 fermes ou écarts.
Superficie : 4,072 hect., dont 90 en lignes,
265 en bois.
Population : 480 feux, i,i75 hab. en 1720-
1726. - 550 feux, 2,467 hab. en 1789. - f,600 h.
en 1800. — fMi hab. en 1831. -- i,8i6hfkh. en
1841. — i,803 hab. en 1851. — 2,564 hab. en
1861. — S,560 hab. en 1866. — î,40i hab. en
1872, — dont 1,033 au bourg (326 mais., 404 mén.),
étalé tout le long d'une courbe de la Sarthe, au
débouché d'une petite vallée bordée par deux
hautes buttes. Il a conservé encore, surtout dans
la rue centrale et par derrière, sur la rue exté-
rieure vers TE., son aspect antique, ses vieilles
auberges, 'deux ou trois hôtels aux larges cours,
aux portails armoriés, V. Grignon et to Panne.
Deux foires, le 3 mai et le 6 septenibre, furent
autorisées en 1702; mais elles étaient à peu près
<r tombées à rien » dès avant 1789, ainsi que les
marchés du jeudi ; — ' aujourd'hui quatre foires
le l«r jeudi de mars, de mai, de septembre, de
décembre, cette dernière créée par arrêté du
15 septembre 1863. — Marché les autres jeudis.
— Une assemblée y réunit, le 2* dimanche d'août,
en un banquet, les mariniers de la Sarthe.
La mesure locale comptait 12 boisseaux pour
20 1/2 des Ponts-de-Gé.
jRccettc de poste — et télégraphe. — Chef-
lieu de Perception pour Morannes, Daumeray,
Etriché.
Mairie, formantun rez-de-chaussée avec perron.
— Ecole communale de garçons (Frères du
Mans). — J^cole publique de filles (Sœurs de
Ste-Marie d'Angers). — Salle d^ asile dans l'an-
cien local de l'école des garçons.
VEglise, dédiée à saint Aubin (succursale,
30 septembre 1807), a subi diverses restaurations,
qui l'ont successivement déformée. La façade à pi-
gnon, soutenue de quatre hauts contreforts, s'ouvre
par un portail ogival, de trois arceaux en retrait,
dont deux décorés de zigzags; au-dessus, une
grande fenêtre à meneau tréflé. La nef, en petit
appareil irrégulier, avec porte romane latérale
vers sud, comprend trois travées dont l'ancien
lambris en berceau a été remplacé par une
voûte ogivale en briques. Il était autrefois peint,
comme les murs latéraux, où apparaît encore la
représentation d'Adam et Eve. Quatre énormes
piliers encadrent le transept, dont le bras droit com-
munique de la nef au chœur par un étroit arceau. —
Le chœur carré, en style Plantagenet xii* s., avec
grand autel provenant de l'église St-Serge d'An-
gers, s'ouvre à droite et à gauche sur des cha-
pelles latérales, ajoutées au xv« s. en prolonge-
ment des bras du transept; — sur le côté droit, une
double fenêtre à meneaux et quatrefeuilles, l'au-
tel décoré d'une statue de St Aubin et d'une Pieta ;
— à gauche, un grand et bel autel de marbre, pla-
qué au mur, en forme de triptyque, avec fronton,
couronnement, larges guirlandes de fleurs sculptées
enlaçant dans trois niches les statues, moins
anciennes, de St Louis, de la Vierge et de saint
Jean. C'est l'ancien grand autel, consacré le 16 sep>
tembre 1663 par l'évêque Henri Arnauld, dont il
conserve les annes, et reporté là dm fond di
chœur par les derniers travaux de restanratkn.
A côté, un petit monument rappelle la méoioire
du curé Pierre Abélard, mort le 22 avril 18S3,
âgé de 86 ans. — A l'entrée, un antique bénilfter
de pierre à pied réticulé ; un autre en marbre afiec
l'inscription : M:MrV!68. — Dans la traTée an-
térieure, vers S. une belle fenêtre romane a con-
servé sa large bordure en zigzag, conronnée d'à
fer à cheval, avec un chapiteau formé d'entrelacs et
de serpents (xii« s.). — Dans la nef, une cope de
JDescente de Croix de Jouvenet par M. Moraîa. —
L'abside, à fond plat, est décorée de vitraux àt
Thierry, d'Angers, 1862, représentant diverses
scènes de la vie de la Vierge et du Clxrist. — Au-
dessus du transept, s'élève la masse du docbe.
à base carrée avec une double fenêtre géûiée
du xii« s. sur chaque face. — A l'angle S. exti^ieiir
de la nef, on montre un puits avec chape ogivik
de bois, dit la Fontaine-des-J^ohe», seul 90«-
venir qui reste d'un surnom autrefois voIooiieTS
donné aux habitants.
Le Presbytère a été reconstntil en 1854
(arch. Duvêtre).
Aucune trace celtique n'est signalée sur le tori-
toire ; — mais dès les temps gallo-romains, c'est ■&
des principaux passages de la Sarthe, où se réoms-
sent les voies de Laval par St4)enis d'Anjou, de Chi-
teaugontier par BAiré, de Baugé par Dortal, dn lÊus
par Sablé et plusieurs autres secondaires. Cesteeae
dernière que suivent les Normands en 866 se res-
dant à Brissarthe et dont j'ai cru reconnaître f«el-
ques vestiges, aux abords de Renzérieox ec vis-à-
vis la Bouvardière. — En 1849 il a été déooi-
vert aux Roches, à plus d'un kil. de l'égiisé
vers N., un cimetière, dont une tombe en forme
d'auge renfermait une fibule et une aiguillette et
bronze, une agrafe d'argent, une monnaie freste
de Dioctétien et a pu être prise pour celle d'u
guerrier Franc (v -vi» s.).
La villa fut comprise dans la première dou-
tion par les rois de l'Evêché d'Angers et lai fat
confirmée en 864 par l'empereur Charles k
Chauve. C'est le centre principal du pays, jusqu'à
la fondation par le comte du château die Gh&ieaa-
neuf qui le domine et rallie les forces vives. La
ville, vtcus, reste encore an xi* s. le centre d'aa
canton important, potestas, et toujours Ton d«
principaux domaines de l'évêque, une de ses rési-
dences aimées, sedes episcopalis, qu'on voit dès
le XI n« s. qualifiée de châtellenie et qui s'aocrolt
en 1432 par l'acquêt de la baronnie de Grattecaisse.
La paroisse est évidemment des plus ant^us.
Le curé était de droit aumônier de l'évêque. As
ziv* s. la cure, ce semble, était dédoublée av6c
deux titulaires, comme en plusieurs autres parois-
ses du diocèse. Fougère, Mouliherne, Gonnord. D
n'en est plus trace au xv« s., l'évêque du reste
conservant le gouvernement direct et persoeed
de la paroisse.
Curés : Nie. Pinpenelle, 1309, rector pr»
parte. — Raoul Servain, 1378. — Marie fier-
thelot, 1455. — Pbil. de Luxembourg, udàr
diacre en l'église du Mans, 1471. ~ Jean VnM»t.
1543. — Samson Leduc, 1570. — El Gilbert,
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1593. — Christ. Mouteul, précédemment caré
de Brissarthe, installé le 18 jain 1595, f le 19 fé-
vrier 1624. — Piene Mouteul, son nevea, qui
signe curé dès le 24 janvier 1624 jasi^i'en 1642,
mort le 12 mai 1643. — Julien Moussaint^ ins-
taUé le 26 janvier 1643, f le 7 jaillet 1653. Il re-
çoit en 1645 une parcelle des reliques de saint Aubin,
dont les religieux de St-Aubin d'Angers avaient le
9 août gratifié leur barbier et chirurgien, M'' René
Godin, originaire de Morannes. — Nie. Corhin,
1654, t le 1*' septemb . 1662. —Christ. Lemercitr,
bachelier en droit canon de la Faculté de Paris,
avril 1663. Dans l'année môme est bénite et consa-
crée l'église restaurée. — Jean-Bapt. Nivard,
1674^ qui résigne au profit de son neveu en 1706
et meurt le 6 octobre 1707 au Petit-Houssay, âgé
de 87 ans. — René Portais^ sacriste et auménier
de Morannes, installé le 26 septembre 1706, f le
11 octobre 1709, Agé de 70 ans. 11 avait fait à ses
frais et bénit le 28 juillet précédent les statues
de St Jean, de St Pierre et de St Paul et deux
images d'anges en adoration. — Jacques Leroy er,
14 mars 1710, 1741. — J.-B. Viel, 1743, f 1«
7 février 1754, âgé de 51 ans. — Mie. Mâchefer,
installé le 14 février 1754, qui résigne en septembre
1783 au profit du vicaire et meurt le 24 décembre
suivant, âgé de 68 ans. — Jacq. -Franc. Brisson,
12 septembre 1783, qui prête le serment consti-
tutionnel. — Le vicaire Urbain-Yves Desplaces,
aumônier de la garde nationale de Morannes,
fut tué dans un duel au fusil, le 11 décembre
1791, par Fillon du Poteau, qu'à sept ou huit ans
de là les Chouans massacrèrent, avec son beau-
père Coustard, sur la route de Sablé.
< De tout temps et ancienneté » est-il dit en 1587,
une école paroissiale se tenait dans une chambre
joignant la chapelle St-Nicolas et dont les répa-
rations d'entretien étaient payées sur les revenus
de la confrérie de la Conception de Notre-Dame.
— Le l*r juin i664 l'abbé Franc. Marsolleau
légua une soumie de 900 livres pour fonder une
rente « pour le soustien du maistre d'écoUe. >
A l'entrée du bourg, au carrefour de deux che-
mins, s'élevait, au centre d'un cimetière, une an-
tique chapelle de la MadeleinCt « oratoire assez
considérable », en totale ruine et depuis longtemps
abandonnée, quand l'évèque, par ordonnance du
24 octobre 1769, en autorisa la démolition, à
charge d'y planter une croix stationale. Recons-
truite depuis la Révolution, elle a été de nouveau
supprimée, — avec les tombes qui l'entouraient,
parmi lesquelles celles de Guill. Le Maire, V. ce
nom, — pour ouvrir le débouché de la gare.
Il est fait mention d*une léproserie dès le
xiii« s., — d'une aumônerîc auxv^s., avec cha-
pelle et « bous tel » et jardins entre la rivière, le
cimetière et le chemin de l'église. L'ordre de St-
Lazare s'était, comme partout, emparé des reve-
nus, 200 livres de rente, et avait délaissé la fon-
dation. L'hôpital actuel l'a remplacée au xvir s.
La chapelle en est réconciliée le 20 juillet 1720
et le cimetière bénit le 9 mai 1747. Dans la cha-
pelle s'y lit encore l'épitaphe de Renée-Barbe
Dupont, principale bienfaitrice de la maison,
morte le 22 août 1767, au service des pauvres.
— Les deux tableaux, St Vincent de Paul, et
la Présentation au Temple, ont été donnés
par elle. — On y recevait comme à Angers, tous
les pauvres malades, sans destination de pays ni
de religion, autant que la place y pouvait suffire.
— Il vient d'être reconstruit (arch. Dnvêtre), avec
la chapelle au centre, entre les deux ailes.
Le château seigneurial s'élevait à 300 met. du
bourg actuel vers l'E. , sur la droite du chemin de
Daumeray, conservant encore au xvi« s. son vaste
portail, haut de 40 pieds, long de 42, large de 30,
avec arche voûtée et herse, le reste ruiné peu à
peu, faute d'entretien, le tout bientôt après si bien
disparu, qu'il n'en restait plus vestige au zviii* s.
ni mémoire. L'évèque descendait alors à Grignon,
chez son secrétaire Mnsard et ne manquait pas d'y
venir chaque année pisser deux ou trois se-
maines. — Il en était advenu de môme des bois,
principale richesse du domaine, pillés de toute
main et peu à peu anéantis. — Le four à ban
s'élevait près l'église, reconstruit par l'évoque
H. de Bueil, ainsi que la halle ou cohue voisine
pour la boucherie et le marché. — Deux moulins
avec une grande chaussée pavée entravaient la
rivière, au-dessous d'un pont de 7 arches en
pierre et d'un pont de bois de 60 à 80 pieds
de long. Un troisième moulin à draps fut ajouté
en 1453 près le moulin à tan, le tout trans-
formé en véritable fort pendant les guerres. Des
lettres royaux de mars 1588 autorisèrent les habi-
tants à enclore le bourg de fossés et de murailles,
qui n'étaient pas achevées sans doute, quand un
parti ligueur s'y installa. Le 20 novembre 1589,
Puicharic surprit le bourg et le mit au pillage,
mais il fut réduit à repartir en laissant l'ennemi
campé dans les moulins et dans un fort de l'Ile
des Vigneux. Le 31 août 1592 seulement, le prince
de Conti et le maréchal d'Aumont, avec deux
pièces de canon, s'en rendirent maîtres en sac-
cageant de nouveau tout le pays. La garnison
des capitaines Loiselier et la Tour, qui y demeura
six mois, mit, en partant, le feu aux moulins.
Ib étaient reconstruits dès 1600.
Le bourg en somme, jusqu'à cette époque, un
c des plus gros lieux de la province après les
oc villes murées », et seul passage des marchands
du Maine à Angers, de Tours et d'Anjou vers la
Flèche et Châteaugontier, fut ruiné par l'ouver-
ture de 1750 à 1789 de grandes voies nouvelles
qui le laissaient à l'écart et par la concurrence
des foires de Châteauneuf , Sablé, Durtal et Saint-
Denis- d'Anjou.
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré et de
l'Election de la Flèche, du District en 1788 de
Sablé, en 1790 de Châteauneuf.
Elle devient un des plus ardents foyers de la
Chouannerie, — puis un cantonnement républi-
cain, abrité vers N., vers l'E. et vers S. par de
forts retranchements avec cinq portes et défendu
par une garde nationale active et des compagnies
de l'armée régulière. Le 26 floréal an VII (15 mai
1799) le commissaire de l'administration canto-
nale, Millière, y fat pourtant assassiné dans sa
maison en plein jour, d'un coup de poignard à
la gorge, par le chouan Guittet, dit St- Martin,
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déguisé en sergent de ligne, qui s'éch^pa, avec
ses quatre compagnons.
Maires : Jacq. Brouard, septenibre 1789. —
Négrier, 1792, — Fillon-Dupin, V messidor
an VIll. démissionnaire le 15 mars 1814. —
Négrier-Fillon, 5 avril 1814, démissionnaire
en août. — Gbarles-Loois-Armand, comte de
Terves, 13 août 1814> installé le 25 septembre.
— BordereaU'Bardoul, 7 avril 1815. — Ch.-H.
de Terves, 13 jnillet 1815. — Jacq. Gaultier,
9A novembre 1818. — Hyacinthe de Quatre
barbes, 4 mars 1823. — Franc. -Marie Grille,
notaire, 29 mars 1823, démissionnaire en joiilet
1829. — Prosper Fillon, 14 septembre 1830,
nommé percepteur Tannée suivante. — Rémy
Négrier, 2 décembre 1831. — René Bertrand,
11 août 1836. — René Négrier fils, 20 novembre
1837. — Pierre Bodereau, 20 août 1848. —
J.-Bapt. Drouet, Y. ce nom, anc. pharmacien à
Angers, et professeur de chimie à FEcole de mé-
decine et à TEcole supérieure. Marié en 1843 à
Morannes, il s'y retire et est nommé maire en
juillet 1852, f le 5 mai 1864. — Charron, 1864.
— Prosper Fillon, anc. maire, 1870, f le 14 avril
1874. >- Charron, en fonctions, mai 1876.
Arcb. de M.-et-L. B Cahiers; G 189; G ii7-49i ; L Ré-
volution. ~ Arch. commun. Et.-G. — Mes. 709 et 956. —
Grille, Bouquet de Violettes, p. 187-188. — Alman. hùt,
del875, p. iJ^-^Bépert.areh., 1861, p. 130; 1868, p. 475;
1869, p. 34. — Louvet, dans U Bévue d'Anjou, 1854, t. II,
p. 166 et 273. — Pour les localités, voir, à leur article. Gri-
gnon, Chartres, Juiané-la-Prée, les Boches, l'Anerie,
Boistesson, Mont-^lant, Chandemanehet le Buron, le
Germetay, Cutaùon, Pendu, etc.
Horant (Nicolas), docteur-médecin, reçu en
la Faculté d'Angers le 15 mars 1554 et appelé
dès la môme année au service de THôtel-Dieu,
avait épousé la fille du docteur Dubreil, qu'on voit
veuve dès 1569 ; -» (Nicolas), fils du précédent,
et comme lui docteur en médecine, reçu en la
Faculté d'Angers le 9 novembre 1589, épouse le
13 février 1594 Marie Lizière, de Saumur, et est
employé au service de l'Hôtel-Dieu en 1599, au
moins jusqu'en 1629. Pendant la contagion de
1626, il avait déserté ses fonctions et rentra tout
simplement les reprendre, le péril et l'honneur
passés. Il fut inhumé le 17 mai 1631, au cime-
tière de la Trinité, où une lame ardoisine indi-
quait la tombe du « sage et vertueux » ilocteur.
Horat (Jean-Auguste), fils d'un laboureur,
né, — non à Bouchemaine, ~ comme le dit
Grille, — mais à Beaucouzé, le 16 février 1809,
d'abord maître d'études, puis employé dans les
bureaux de l'Académie, meurt le 28 septembre
1840, à Angers, des suites d'une opération chi-
rurgicale. Le Maine-et-Loire du 27 novembre
1838 a publié de lui des Vers en l'honneur de
David d'Angers; et ses Poésies diverses, da-
tées de 1835 à 1838, remplissent un petit cahier
in-4o Mss. de 72 fol., que Grille, — ainsi qu'il le
raconte dans son Bric-à-Brac, t. I, p. 271, —
acheta à sa mère pour une rente viagère de 30 fr.,
et que conserve la Bibliothèque d'Angers, avec
plusieurs cahiers de Notes sur la Philosophie,
la Physique, la Rhétorique, VHistoire, —
sans autre intérêt.
Horatlère (la), c"® à* Angers, dans la
paroisse de S(-Léonard. — Ane. ardoisière qa'on
voit en plein travail dans les premières aiuiées
du XVI* s. Une société de quatre perrayears,
J. Marie, P. Guyet, L. Pichatet J. Hussod, Pavait
prise à bail du propriétaire, G. Drézean. Le droit
seul de forestage en fut cédé en 1507 pour le
prix de 500 écus d'or et la redevance d'an mH-
lier d'ardoise fine. — Je n'en trouve plus trace.
Honivdiéres (les), ham., c"« de St-R£my-
en-M. ~ Les Mouraudières (Cass.).
Horoelllère (la), f., c*« de Montigné-U^-R.
Hordpiav, m<>", c"* de P<mancé.
Hordret (Pierre- André), fils d'on négociant
d'Angers, y est né le 24 octobre 1784 et mortk
25 août 1872, âgé de 88 ans. — Sans abandonner
la suite des affaires paternelles, il avait témoigaé
de quelque initiative littéraire et de sa passioa
contenue de curieux, en publiant dans les Af-
fiches, notamment en 1823, sous le pseudonyme
Le Promeneur, divers articles, les Ephérné-
rides angevines, la Fontaine Godeline, elc. Il
donna plus tard, sans se nommer davantage, on
petit roman, Valentine (Paris, Rosier et Manie,
1829, in-12 de 68 p.), dans le style sentimental
à la mode, et Le Hibou de St-Laurent{Angen,
Em. Lesourd, 1832, in-8« de viii et 31 p., avec
couverture représentant un hibou, fac-sindle de
Hawke; — au profit du Dépôt ie mendicité).
Cette dernière pnbUcation s'annonçait pour être
périodique <r à des époques indéterminées » —
c Des hiboux, des cbats-huans, des orfraies de
c ma connaissance, — disait l'auteor, — m'ont
« promis des articles ; un petit nombre de
« bètes plus sociables m'ont donné leur pa-
« rôle ». — Ce numéro, qui est resté unique,
contient deux petites nouvelles romantiques et
comme une chronique locale, intitulée : Boule-
vards, le tout gentiment tourné et qui laisse
à regretter la suite promise. Vers le même tee^is
l'auteur adressait d'Angers à un journal de Nantes,
des comptes -rendus littéraires et de théâtie.
— Mais bientôt on le trouve en Vendée, à b
tète d'une compagnie de garde nationale mobile.
courant les cantons de Ghemillé et de St-Lambert-
du-Latay (juin 1832), — puis au retour, attaché
pour le reste de sa vie à des œuvres sileneieuseï
d'utilité pratique, membre et sécrétait e du DépM
de Mendicité depuis la fondation (1832), admiais-
trateur depuis 1833 et vice-président depuis 1859
du Mont-de-Piété , administrateur de la Caisse
d'Epargne depuis 1858. ^ Ce qui met son bob
hors de pair et le recommande an soaTmir.
c'est son ardeur de jeunesse et qui ranima
jusqu'au dernier jour pour les vieilleries ange-
vines, pour ce bric-à-brac dédaigné des sots,
pour tous ces menus trésors de l'art ou de U
curiosité, dont pièce à pièce et de toute maia,
pendant près de 80 ans, —car il s'y donnait toot
enfant, — il a réuni une collection inoomparafale.
Tout son vaste hôtel de la me St-Georges forme
un musée à peu près inconnu même des Ange-
vins : meubles antiques de tout âge, chairei
d'église, bahuts, cabinets, tables, dressoirs, d'ad-
mirables triptyques, des tableaux sans nonibre dt
dévotion, des Vierges, des Piéta, des ex>?oto, — doai
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une Notre-Dame de Cambron, 1620, entourée de
scènes singulières, — deax torches da Sacre, des
portraits de tonte date, dont plusieurs da xv* s.,
denx masqaes funéraires, en cuivre repoussé,
d*an abbé et d'une abbesse, une Sie Catherine
da XIII* s. en os découpé, d'une finesse ex-
quise, des faïences uniques de Nevers, dont un
plat signé d'Agostino Conrad, des grisailles fla-
mandes, des vitraux des xrv« et xv* s., dont 3
provenant du château du Verger et l'Histoire de
la Vierge en 6 panneaux, des bas-reliefs, des
groupes, des statues de bois, de pierre, un Cal-
vaire provenant de St-Maimbeuf d'Angers, une
Vie de St Hubert, en quatre scènes, provenant
de St-Maurille, la Mort de la Vierge, bas-
relief en marbre du xiii* s., le sceau-matrice de
Guillaume Desroches, des missels et livres
d'heures chargés de délicates miniatures, de
charmants ivoires sculptés, dont un coffret décoré
de saiots personnages et de sujets mythologiques,
des armes, des bijoux, des débris de tout dge,
de tout genre, — que j'indique au hasard des
souvenirs d'une dernière et longue visite (21 avril
1876); — sans avoir rien dit encore des 5 ou
600 émaux réunis dans un cabinet, encombré de
ces richesses, dont un grand nombre signés,
datés, des Court, des Raymond, des Laudin,
V Enfance d'Hercules, d'un effet lumineux
superbe, la Passion en 12 scènes, 1541, la
Mort de la Vierge, les Doute Césars, l'His-
toire d! Action en 3 cadres, un plat représentant
Laocoon et au revers Mercure, une char-
mante aiguière, où figurent sur fond de pur
outremer Moïse frappant le rocher et {'His-
toire de Josias; an- dessous, des tritons, des
amours, œuvre inappréciable, — une collection
de montres, dont une encastrée au cœur d'une
croix d'abbesse ; ~ que sais-je encore I tout une
série de musées, dont un seul groupe ferait l'hon-
neur de quelque collection parisienne et dont l'en-
semble, recueilli dans l'Anjou, a quelque chance,
— c'est notre vœu, notre espérance, — de ne
pas quitter Angers, — tant que le logis Pincé
restera vide.
■ore (Christophe), « mattre vitrier » à Mon-
treuil-Bellay, passe marché le 2 mars 1511 avec
le Chapitre pour réparer les cinq grands vitraux
de la collégiale et y représenter les images de
c Ste Anne, les Trois Maries, et leurs enfants. »
■oreau* ham., c^* d'Yzemay,
■oreau» maîtres fondeurs, Angers, Pierre,
1679, Mesme, 1746.
■oreaa ( ), natif d'Angers ou des envi-
rons, mais depuis longtemps établi à Port-au-
Prince, y prit part à la lutte contre les noirs et y
fut blessé. Il était récemment de retour en Anjou
quand il y fut nommé commissaire du pouvoir
exécutif auprès de l'administration centrale de
Maine-et-Loire en l'an III, représentant le parti
républicain qui survivait à la réaction thermido-
rienne. On a de lui vers cette époque une
Adresse datée du 20 fructidor an III (6 sep-
t embre 1783) ; — Mon opinion sur les pro-
grès effrayants des Chouans et les moyens
de les arrêter (in-8« de 14 p., Angers, Marne,
sans date). Il s'y déclare pour la tolérance et la
liberté dans la république ; — Réflexions pré-
sentées à la méditation de tous les bons
Français (in-S® de 16 p., an III, s. l), invec-
tive dans le style du temps contre les manœuvres
des royalistes et des terroristes. Il y propose
d'acquérir des terres en Amérique pour les dis-
tribuer, la paix venue, aux émigrés ^ — Extrait
d^un discours prononcé dans la séance de la
Société populaire du 5 floréal (in-4o de 6 p.).
Mame s'était refusé à l'imprimer. L'auteur y ré-
clame le rappel de Bézard, qu'il accuse de soutenir
en place les agents de la Terreur. — Nommé le
11 août 1807 délégué à Morlaix du commissaire
général de police, destitué par la Restauration,
envoyé commissaire à Nantes pendant les Cent-
Jours, Moreau s'expatria au retour des Bourbons,
passa aux Etats-Unis, — puis à St-Iago de Cuba où
il acquit un domaine et s'établit pour le faire valoir.
Moreau (Jacques), « ymaigier », terminait
en juillet 1459 « les chevaliers et dammes » de
la sépulture de René d'Anjou à St-Maurice,
c très belle et riche besogne » et telle qu'en ce
royaume, dit le mattre des œuvres, « n'a ouvrier
« qui scenst approucher en ce cas dud. maistre
« Jacques. Il est seul et besongne tout de luy ».
Il y mourut dans le mois même, laissant la tâche
inachevée— et des dettes. V. Lecoy de laM., j^xtr.
des Comptes de René, p. 169, 172, 274, 485.
Moreau (Jean), mattre macon-tailleur de
pierre, 1617, compagnon d'œuvre de Mie. Huttin
en 1620, de qui il tient en 1624 une fille au baptême,
meurt à Angers le 6 février 1642, âgé de 60 ans; i-
(Pierre), « maître architecte » et ailleurs « mattre
a sculpteur et maçon », mari de Nicole Lemère,
1646, 1660, Angers ; i- (Jean), peintre, Angers,
1775. Il signe un acte le 30 novembre (GG 130).
Moreau (Jean-Baptiste), est né h Angers,
dit-on, en 1656. Je l'y ai vainement cherché, s'il
n'y a erreur sur le prénom et si ce n'est Jacques-
Louis M., baptisé le 24 mars 1657 et qui a pour
panain un mattre d'hôlel ordinaire du roi. —
Elevé à la Psallette de St-Maurice, il obtint tout
jeune encore une maîtrise de chapelle à Langres,
puis à Dijon, et s'en vint de là chercher for-
tune à Paris. Tout le monde a raconté com-
ment, introduit à la toilette de la Dauphine, Vic-
toire de Bavière, il eut la hardiesse de la tirer
par sa manche et de lui demander la permission
de lui chanter un air de sa composition. La prin-
cesse rit, la chanson plut et si bien que le musicien
vivement recommandé fut attaché à la maison du
roi et eut l'honneur bientôt d'être chargé de la com-
position d'un divertissement : Les Bergers de
Marly. Peu de temps après la fondation de St-
Cyr (1686), M"^ de Maintenon l'y appela comme
mattre de musique ; et une chance heureuse vint le
mettre en pleine lumière. Racine lui confia la mu-
sique des chœurs d'I^st^er en août 1688, et le roi
fut si enchanté du musicien qu'il lui accorda, outre
un don de 200 pistoles, une pension de 200 écus.
Racine qui attribue « un des plus grands agréments
a de la pièce à ses airs si touchants et si convenables
« aux paroles », l'employa de nouveau en 1691
pour les chœurs d'Athalie. La musique iVEs-
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ther, publiée en 1689 (Paris, D. Thierry, in-4o) et
1696 (Paris, Ch. Ballard), et celle d'Aihalie, restée
inédite, mais dont il existe à la Biblioth. de Ver-
saiUes des exemplaires corrigés par Tantenr même,
ont été données à la suite des Œuvre$ com-
plètes de Racine (Paris, Lefévre, 1844) et dans
la collection Hachette des Grands Ecrivains,
ainsi que quatre cantiques de Morean, que l'on
chantait devant le roi. Dangeaa mentionne aussi
de loi en 1694 la musique de paraphrases des
éptlres de St Paul par Racine, et l'on cite encore
de sa façon, outre les chœurs du Jonathas de
Duché (1700), plusieurs chansons et cantates de
Lainez. Il a laissé de plus en Mss. un psaume,
une messe et un traité de L'Art mélodique. —
Titon du Tillet donne à Moreau le titre d'intendant
de la Musique des Etats du Languedoc. — L'ar-
tiste mourut à Paris le 24 août 1733. &gé de
77 ans. — On trouve en Ai\{ou vers le même
temps, plusieurs artistes de son nom, Emma-
nuel (1676, 1680) et François M. (1684) à An-
gers, joueurs de violon. René M., organiste de la
collégiale de Montreuil-Bellay. 1750.
Fetis, Biogr. Univ, des Musiciens. — Bxogr. Génér. —
Titon du Tillet. Parnasse Franc,', supplément. — Dangean,
Jovmal, t. II, p. 160, 3»3: t. V, p. ^.—Afém, de la Soc.
d'Agr. d'Âng., 1864, p. 87.-Racine« t. III, p. 406 et 458;
VII, p. 123. — Livillée, Hist. de la Maison de St-Cyr.
Morean (René) , né à Montreuil-Bellay le 6 août
1587, était fils de Mathieu Moreau, premier mé-
decin du duc d'Alençon, plus tard duc d'Anjou.
La plupart de ses biographes le nomment M. du
Moulin. Molinœus, et lui-môme prend ce titre dans
son premier ouvrage. Nous ne savons rien de sa
jeunesse. Haller est le seul qui parle d'un long
voyage dans le Nord qu'on ne pourrait placer qu'à
cette période, qui longo itinere septentrionem
adiit. Ses relations avec Gitois, de Poitiers,
Pomain, d'Angers, la famille Lemasle. permettent
de croire qu'il a passé quelque temps en Anjou,
où son père s'était retiré après la mort du duc,
mais dès sa 27* année il était à Paris où il pu-
bliait son pamphlet hygiénique contre l'usage de
la calotte, 1614, et il habitait la maison de Simon
Piètre, praticien docte et renommé, qui lui fit
plus tard épouser sa nièce, Marie Dépens. Préparé
par des études étendues et variées, que dénotent
ses traductions de l'italien et de l'espagnol, ses
vers grecs et latins, il commence non ses études,
mais ses actes de médecine en 1616 et prononce
en peu de temps deux grands discours, dits Para-
nymphes, l'un dans la Faculté de théologie, l'autre
dans la Faculté de médecine. En 1617 il soutient
une première thèse ; deux autres lui font accor-
der la licence en 1618 et en 1619 le bonnet de
Docteur. Elu doyen de la Faculté de Paris en
1630 et 1631, quelques actes de son déeanat inté-
ressent la Faculté d'Angers ; il y est nommé noble
homm£, mais, ce qui vaut mieux, il se signale
par la protection accordée aux études pratiques
d'anatomie et l'organisation des leçons à donner
aux apothicaires. Le succès de son enseignement
à la Faculté non moins que ses nombreuses publi-
cations le désignent au choix du grand aumônier
de France, Alfonse de Richelieu, qui le fait nom-
mer àParis professeur royal au collège de Gambray,
pour succéder à Denys Bazin (163SD* Morean y pro-
nonce son discours inaugural le jeudi 21 avril
1633. Médecin assidu de l'Hèpital Général, pra-
ticien recherché de tout Paris et plus encore con-
sultant plein d'autorité, il est appelé par tons ses
confrères qui rendent hommage à son taleot non
moins qu'à son caractère. Guy Patin, ce porcua
laudator, comme il le dit lui-même, en pajle à
chaque page et presque toujours pour le Ioiim.
Moreau, travailleur infatigable, ne cesse d'en-
tretenir une active correspondance avec la plu-
part des savants de l'Europe. Plus de 100 ans
après sa mort, le journal de Van der Munde signale,
comme une précieuse découverte, 47 lettres de
Moreau à Gh. Spon. Sa plume alerte et savante
était toujours prête à l'attaque ou à la réplique
pour l'avancement de la science ou la défense de la
Faculté. Le gazetier Renaudot s'en prend ao docte
corps ; c'est Moreau qui le venge dans on écrit
que les docteurs régents font imprimer à leurs
frais. Montpellier, par l'organe de Gourtaiid« se
vante d'une antiquité fabuleuse ; Moreau réduit à
leur valeur et leur date réelles ses titres et chartes
falsifiées. Michel Lemasle donne 30,000 fr. pour
reconstruire les Ecoles de médecine; Moreau
seul peut publier les remerciements que mérita
une pareille munificence. Le cardinal dùJLjon,
Alfonse de Richelieu, prend goût au chocolat ; laats
un maladroit ami lui inspire quelque défiance amm
le mets nouveau ; aussitôt Moreau s'^^liqne à
traduire les auteurs espagnols, choisit, discmte,
publie les meilleures recettes, et voilà toute la
société française en possession tranquille de cet
excellent aliment. Gependant les éditions desplas
illustres maîtres français Haillon, Sylvios, s«e-
cédent à celles des anciens ; de judicieuses biogra-
phies, de doctes commentaires les complètent;
mais deux œuvres bien différentes rendront sur-
tout durable le nom de Moreau parmi les savants
et les médecins. L'une traite de la saignée dans
la pleurésie ; l'auteur y réunit et classe un
tel nombre d'autorités depuis les temps les plus
reculés, qu'il écrit sous celte forme modeste un
véritable Synopsis de l'histoire de la médecine
et de ses principales doctrines. L'ouvrage, rééditt
en France et en Allemagne, est encore consulté
avec fruit de nos jours. U semble vieillir l'auteur
d'une génération et le classer avec honneur pamû
les plus érudits du siècle précédent. Par sa lettre
à Bartholin sur la laryngotomie, notre savant
se montre franchement original et novateur ; il
préconise une opération nouvelle et hardie, Fj^-
pnie de deux succès personnels, en discute les
indications, en pose les règles avec luie sAreté
que n'auront qu'à suivre et admirer les illustres
chirurgiens du xviii* s. V. le t. XII des Mé-
moires de V Académie de Chirurgie,
Moreau mourut le 17 octobre 1656 à Pans, âgé
de 69 ans. regretté des pauvres et des graods et
fut enterré à St-Jean-en-Grève près de son maître
et ami Simon Piètre. U laissait une bibliothèque
choisie et immense, qu'ont vantée le P. Jacob et
G. Naudé. Elle fut vendue, somme inouïe pour
le temps, 22,000 livres au libraire. Fouqiet eu
racheta pour 10,000 lirres le priacipul fonds
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— 743 —
MOR
de médecine qui passa plus tard dans la biblio-
thôgae Mazarine.— Son fils JearirBaptiate M. fut
an digne héritier de sa science, mais son nom
n'appartient pins à la biographie angevine.
Les (BQvres connues de René Morean ont poor
titre : AntirCalottat ad J Morellum, schoîœ
Remensia gymnaaiarchum poetamque lau-
reatum (Paris, J. Libert, 1614, in-4o de 16 p.)> sui-
vie de vers de P. Gitois, de Poitiers, et de Fr. Po-
main, d'Angers; — An Phyaioîogia medica
8oliu8 corporis (1617, in-4o); —JE. Pestt re*
média a8topt<rra (in-4o, 1618); — £. Zrpoçotç
refrigeratio (in-4o, 1618); — Pétri Briasoti
apologetica diaceptatio..», ediiio nova a
Renato Moreau illuatrata qui dtalexim de
miasione aanguinia in PleuriHde auhjunxit;
adjunda eat Pétri Briaaoti vita (Paris, in-8o,
1622etl630;Hales.l742); — Sc/io2aSa2emitaTia,
hoc eat, etc.,opua infinitia veraibua auctum.,,
Adjectœ aunt animadveraionea novœ et co-
ptosœ Renati Moreau (Paris, Th. Biaise, 1625,
in-8o de 779 p., non compris les tables et la dédi-
cace au cardinal de Richelien) ; — E, Licet me-
dico novare morhoa et mutare (Paris, 1626.
in-4o) ; — Ex Phyaiognomia corporia conati-
tutio (Paris, in-4o, 1626) ; — An febrihua pur-
puratia malleorum sx^opa^ç (Paris, 1630, in-4o) ;
— Jacohi Sylvii Ambiani Opéra, etc.; lad-
junda eat ejuadem vita, opéra et atudio
Renati Morei (Genève, 1630, in-folio) ; — De
Manu regia Oratio panegyrica et inaugura-
lia (Paris, J. Libert, 1633, in-4o de 22 p.); —
Guillelmi Balîonii vita, en léte des Conailia
Medicinalia de G. de Baillou (Paris, 1635. in-4o) ;
— Preîectionea in librum Hippocratia Coi
de Morbia intemia , auctore Johanne
Martine, editore Renato Moreîlo (J. Libert,
1637, in-4o) ; — Epiatola exegetica ad clar.
vir. Baldum,.,, de affecto loco in Pleuritide
(Paris, 1641, in-4o et Rome, 1643, avec Tonvrage
de Baldi) ; — Défenae de la Faculté de Mé-
decine de Paria contre aon calomniateur
(Paris, 1641, in-4<» de 59 p.), sous forme de lettre
au cardinal de Richelieu, signée : Lea Doyen
et Docteura régenta de la Faculté; — Exa-
men de la Requête préaentée à la Reine par
le gazetier (1643, in-4<> de 40 p., sans nom d'au-
teur); — Remercîmenta à Michel Lemaale,
aeigneur dea Rochea, etc., pour la reataura-
tion dea écolea de médecine (Paris, 1643, in-4o,
en latin); — Du Chocolaté, diacoura curieux,
par Ant. Colmero de Ledeama..., traduit
d*eapagnol en françoia,.. et eaclaircy de
quelquea annotationa par R. Moreau (Paris,
Séb. Gramoisy, 1643, in-4« de 59 p.); — Cento-
nia Kotxo^^tac difjfibulatio, in qua pleraque
diplomata academiœ Monapelienaia falai
convincuntur (Paris, 1646, in-4»); — PreZec-
tionea in librum Hippocratia Coi de aère,
aquia et Zocis. Auctore J. Martine, editore
R, Moreau (Paris, Math, et Pet. Guillemot, 1646,
in-40) ; — Thomœ Bartholini de Angina pue-
rorum, . . Accedit de Laryngotomia Renati
Moreau Epiatola (Paris, de Varennes, 1646,
n-8<>) ; -- Tabulœ curationia Morborum (Pa-
ris, 1647, in-folio et în-4<») ; — Nên omnea febrea,
quœ intermittunt, periculo expertea (Paris,
1650, in-40); — Gabrielia Naudei Pariaini
Muaagetœ Epitaphium, dans le Tumulua
Naudei (Paris, 1650, in -40) ; — De Longorum
morborum apoaitio ciborum varietaa (Paris,
1654, in-40). — On conserve enfin de lui à la Bi-
blioth. de la Faculté de médecine de Paris un ou-
vrage Mss. : De Illuatribua medicia Pariaien-
aibua Vitœ. Quelques extraits en ont été publiés,
notamment la vie de B. Pardouls (Perdulcia).
Le portrait de Moreau a été gravé. D' Farge.
Arch. Gomm. de Montreuil-BeUay, Et-G. — HaUer, iK-
blioth., h 438: II, 504-505. — Niceroa, XXXTV. 296. —
Ocmeil^iém. hist. surle Coll. de Fr., UUl, p. 196.— Guy
•"lUn,/^" '- ™ •*• ^ ...»»^ .- -*.--'
III.
raUé
à l'hiit. de 'Louis XI, p. 91.
Patin, Lettres, passim. — Eloy, Dict, hist. 'de la Méd',
U III. — Doval, Hist. du Coll. de Fr., p. 94. — Jacob,
TraUé des plus belles Bibl,, p. 546. — 6, Nand6, Add,
Moreau (Sébaatien-Françoia), né à Quincé
le 12 octobre 1768, procureur du District de
Vihiers en 1789, fit partie de la fédération
de 1790 et s'engagea en 1792 au 3« bataillon
des Volontaires, dont il fat élu capitaine sous le
commandement de Duboys. Dirigé d'abord sur la
Bretagne, il fit ensuite les campagnes de Rhin et
Moselle et d'Italie, comme capitaine, après la dis-
solution du corps, aux grenadiers du 68*. Blessé
et prisonnier à Turin, il fut délivré sur parole et
revint à Brissac, où il obtint du gouvernement une
charge de notaire, qu'il exerça durant 38 ans. U
était le doyen de ses confrères du département '
quand il mourut à sa campagne de Beaumont en
mars 1857. — Il a signé et rédigé en 1848 une
Adreaae au citoyen commiaaaire de Maine-
et-Loire ((^ornilleau, Angers, in-80 de 4 p.),
pour revendiquer au profit de Brissac le titre et
les avantages de cheMien de canton. Il y rappelle
avec fierté ses anciens services républicains.
Morée» C** à'Ecouflant. — Ane. habitation
disparue dont le nom corrompu reste au lieu dit
le Gué-de-Maré en Saint-SUvin. — Locua qui
dicitur Morree in parochia d^Eacouflant
1294, le lieu, la plaine de Morée 1528 (H le
Perray).
Morel ou Moreau (Jean), Johannea
Morelli, associé avec Jean de la Tour, est l'in-
troducteur de l'imprimerie à Angers, qui prend
rang après Paris et Lyon. Le premier livre connu
avec date, qui sorte de ses presses, est la Rhé-
torique de Cicéron : Incipit Rhetorica nova...,
terminée d'imprimer le 5 février 1477 u. s. ^
La même année, en septembre, les deux maîtres,
induatrioai impreaaorie artia magiatri, don-
nent le Manuel des curés, Manipulua curato-
rum, de Guy de Montrocher (petit in-4«). On
croit que la précieuse Coutume du paya d'An-
jou et du Maine (petit in-80 de 155 ff.), sans
lieu ni date, mais sorti des mômes presses, est
même antérieur à 1476. C'est en tout cas le plus
ancien Goutumier imprimé connu. V. firunet,
Man. du Lib., t. U, coL 31 et 347, et t. UI,
col. 1856.
Morelle (la), vill., c"« de Varennea-a.-M.,
où est établie U gare du chemin de fer d'Or-
léans. — Les maiaonê et mit du lieu de
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la M., appart. en 1650 à Pierre de Lopitaa, élu
de Sanmar.
MorelleHe (la), c^*d* Angerê S.; » liam.,
c»« de Charcé; « f., c»« de Chaude fonda,
dans le vill. d'Ardenay, vendue naU le 22 fri-
maire an VI snr Charles et Jacq. Leblois; »
bam., c*** de Fougère; » m»", dans le boarg
de Gohier, formait le temporel de la chapelle de
son nom, desservie dans l'église paroissiale ; ^^
f., c»» de Mont Jean; — f., c»» de St-Barthé-
lemy; — f., c»« de St-Clément-de-la-Pl
MoreMieë (de). — V. Aubin de M,
Morelllère (la), ham.. c*"" de Corzé. -^ En
est sieur Charles de Rohan 1500, René de Char-
bon, écayer, 1631, qui épouse le 28 au château
d'Ardanne Charlotte de Gherbaie ; — Franc, de
Cherbon, lieutenant de la louveterie du roi, 1720.
— V. Za Morlière.
Morerale (la), f., c»« de C/iaumont.— Dépen-
dance de la Rochebouet, qui la relevait de Vaux.
Morette (la), vill., c»« d*Ecuillé.
Morfondlères (les), f., c^^deCkeviré-le-R,
Morlale (la), ham., c»« de la Ferrière.
Mori«e {Mathurin)t médecin, à Saumur, est
signalé dans Tenquôte de 1562 parmi les Hugue-
nots qui dépecèrent la châsse de St-Florent chez
le lieutenant Bourneau.
MoH«e (Pierre), docteur de la Faculté de
théologie d'Angers, chanoine honoraire de la
cathédrale, curé de Mamers, fut nommé en 1824,
par la protection de M. de Maquillé, son ancien
élève, recteur de l'Académie d'AÎigers, et donna sa
démission à Tavénement du ministère Martignac.
Il mourut la môme année, le 24 septembre 1828.
Morieellerie Ga), f . , c^^de Chavagnea-leB-E,
Morielère (la), ham., c»« de Corné; «
f., c»« de Gée; — f., c»« de la Poitevi-
nière ; «■ ham., c"« de la Pommeraie. — Le
hordage appelé communément la M. 1441
(Tit. de la Bizolière); — f., c»« de la Renau-
dière; =» (la Grande, la Petite-), ham., c°« de
Champigné. — Relevait du prieuré de Cham-
pigné et de la seigneurie de Prince (C 105, f.322).
— En est sieur Guill. Mainguet 1526, Mie. Baron
1540, Nie. Mainguet 1542, 1572, et ses sœurs, •—
01. Crasnier 1650, Brichet 1753.
Jior<ef (le). — V. le Mûrier.
Morier (Jean), maître maçon-architecte, mari
de Louise Artus, 1688, f vers 1705.
Morière (la), vill., c»« de Longue; — ham.,
c»« d*Yzemay. — La Mouriére (Cass. et Cad.).
— La Maurière xvi« s. (E 1302). — Ane.
maison noble, relevant de la Séverie. — En est
sieur Guill. Leblanc, par sa femme Pernelle
Mahne, Louis Fumé 1475, Jean Richandeau 1503,
la famille Sapinaud, depuis le milieu du xvi« s.
Morière (les Petites-), cl., c»« de Chaumont
Morllllère (la), mo"" b., c»* de Chanto-
ceaux, à la famille Dugué au xviu" s. ; — y natt
dans un petit vivier un ruisselet qui se perd dans
les prés de la Loire, à 350 met. — V. la Mor-
lière-, — (la Petite-), f., c»« de CharUoceaux,
Morillon, landes, c^* de Freigné.
MorUloBnIère (la), m»" b., c"« de Brain-
Bur-AlLt entre deux corps de fermes avec vaste
enclos de jardins, ouvrant sur une prairie par
une belle grille. — C'était la résidence do Desmè-
Dubuisson, sénéchal de Saumur. — Y. la Gon-
cheterie,
MorlB« f., c^* de Bouchemaine. — Feodum
de Morin 1205 (H.-D. B 30, f. 2 et 216). -
Moirin 1791 (Vent. Nat.). — Moiron (Rec*). —
Ane. fief et domaine de raôlel-Dieu d'Angen.
cédé vers le xvii* s. à l'abbaye de Fontaine-
Daniel, sur qui il est vendu nat* le 16 février 1790.
Morim (Jean\ libraire, Angers, me de TAi-
guillerie, mari d'Anne de Linières, 1530, 1544.
Morim (Jean), peintre, employé par la viOe
d'Angers aux fêtes de 1565.
Morim {René), sieur de la Gendrie, marchaad
drapier à la porte Angevine, consul dos oiar-
chands en 1570, fut le premier maire nommé
après la réduction de la mairie, le !•' mai 1584,
et le premier marchand qui occupa la charge jas-
qu'alors envahie par les officiers de justico. — Il
fit reconstruire en pierre, dès le mois de juillet,
et exhausser l'arche du pont de la Tanae-
rie, et le 28 avril 1585 tint sur les fonts, an
nom de la ville, une fille du comte de Brissac,
gouverneur de la ville et du château. Qoelquas
mois après, en septembre, ce fut à son éoeigie
qu'on dut la reprise du château, occupé par INi
Hallot, V. ce nom. Ses deux années de mairat foreat
d'ailleurs éprouvées par les misères do la guerre et
de la peste, auxqueUes il fit face, « vieil el chaifé
« d'ans >, sans souci de sa vie ni de sa fortue.
•—Il mourut presque au sortir de charge le 18 dé-
cembre 1587 , el fut inhumé dans l'église Si-
Pierre. — Son épitaphe en vers français a été
recueillie par Brun, de Tartif., Mss. 871, p. S74.
V. aussi Louvel, dans la Rev. d'Aiyou, 1856,
t. II, p. 53. — Il portait d^argent à 3 têtes de
Maures de aahle, bandées et tortiUées dor,
Morlmalo (la), f., c"« du Bourg-cPIré.
MorUielles (les), f , c"« de Beaupréau ; ^
(les Petites-), f., c»« de Beaupréau.
Morlmorle (la), f., c°« de StSauveur-de-
Fiée ; — f., c»« de Vemantes.
Morliilère (la), f., c»» d*Allonnes ; — ham.,
cn« d'Andrézé, à 600 met. du bourg. — Abc
maison noble, appart. en 1414 à la famille Faai-
mier, puis à la famille Lecomte, — en 149S à Reaé
de Pouillé, mari de Jeanne Lecomte, et dopais
les premières années au moins du xvn* s. i U
famille Frain jusqu'à la Révolution. Gonveitio ea
ferme, elle gardait jusqu'à ces derniers tem^
des restes de tours, qui ont disparu dans la
reconstruction. — La terre arrentée de M. ëe
Dieusie en 1813 par M. RétaiUeau. est adveMM
par alliance à M. Ch. Bourcier en 1848, qfiti y a
fait bâtir sur le coteau un élégant château décoré
aux angles de quatre sveltes tourelles; «» f., c"*
de Botz; ■« f ., c»^ de Brainsur'Long , ; —
cl., c»« de Cantenay-Ep. ; — m»», c»« des
Cerqueux-BouS'Paas., détachée en 1854 de Sl-
Hilaire-du-Bois ; «« f., c<*« de Chanzeaux ; —
donne son nom à un ruisselet. 300 met. de cous,
affluent de l'Hirôme; — (., e** dû la CAopeUe-
Hullin; — f., c" de Cherré — En est sieur
Jean Chauvin 1540, qui relevait la terre de la
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MOR
Ragodôre et de Marthoa (G 105, f. 268). André
Chevalier 1666, Laurent Gilbert 1674; — f., c»«
de Cheviré'U'R. ; — f., c»« de GeBté; « cl..
c«« de Grez-Neuv. — £n est sieur n. h. René
Daboys 1603, f en 1606, — n. h. Fr. Daudier, capi-
taine eiempt des gardes du corps, mari de d"«
Renée Chabot. 1669; — f., c"« de la Mei-
gnanne; — f., c"« de MeignéAt-V. — En est
dame Marguerite de Meaulne 1623 ; >- f., c°« de
MontreuiJrSUT-M, — La Montreuil-Mori'
nière (Cad.)- — Ane. logis appart. en 1787 à
messire Exupère-Pierre-Auguste de Bourdon de
Granimont , capitaine de vaisseau , mari de
d"« Anne Prégent des Marchais; — f., c"* de
Morannes. — Ane. maison noble avec cour
enclose» où se trouvait une chapelle. — En est
sienr François de la Morinière, chevalier ; — sa
veuve Catherine de la Croix 1503 ; — Jean de la
Morinière. chanoine d'Angers, leur fils. 1505» — -
Lancelot de Rosny, chevalier, gentilhomme ordi;
naire de la Chambre, 1583, Tabbé Ménage, par ac-
quêt en 1686, J.-B. Ménage, chevalier, 1717 (G 147);
— formait à la fin du siècle le temporel de la cha-
pelle de la Conception desservie dans l'église
paroissiale et fut vendue nal' le 10 février 1791 ;
=-• f., c"« de la Poitevinière; — ham., c"« de
la Pommeraie; =- ham., c"« de St-Germain-
des-P. ; s= c"* de St-Jean-des-Mauvrets. —
Herhergamentum apttd locum qui vulga-
riier nuncupatur la M. 1331 (H Toussaint); —
cl.. c»« de la Séguinière; =» f.. c»« de Ser-
matse; » f., c<** de Soulainea, — Ancienne
maison noble, avec chapelle, avenue, charmille,
droit de banc et oratoire dans l'église paroissiale.
— En dépendaient les met. de la Morinière et de
la Ferranderie, les fiefs des Brosses en Yauchré-
tien et du Fougeray en Soulaines et St-Melaine.
— En est sieur Gilles Cupif, président en l'Elec-
tion d'Angers, qui y meurt le 19 août 1628. —
Le château fut acquis en 1775 des héritiers de
Joachim-Louis-Hubert de Lasse, par Marie-René
Lebault. qui y prit résidence avec sa femme
Marie Pissonnet de Lancrau. Cette dernière y
reçut, le 8 novembre 1791 , la visite de la garde
nationale d'Angers, qui saccagea la chapelle, —
et le château à son tour fut incendié en partie,
le 22 juillet 1793. La chapelle seule et la fuie, au-
trefois entourée d'eaa. subsistent épargnées avec un
bâtiment d'angle vers S. -0. et la ferme, à côté des
ruines qu'envahit le lierre ; « f., c»» de Vézins.
■orinlère (la Basse, la Haute-), ff., c*'* de
St-Crépin; — (la Grande, la Petite-), ff., c"« de
Cholei ; — ff., c»» de Somloire. — Les dîmes
en appartenaient à la cure par donation du sei*
gneur de Somloire 1420; — (la Petite-), cl.. c»«
de St'Germain-deS'Prés.
Morlmlères (les), ham.. c°« de Jarzé; —
ham., C^^ du Louroux-B, — Relevait du fief
des Charnières et appart. à Jeanne Bécantin.
veuve Hallopé, 1563 (Ë 109).
■orins (les Petits-), cl., c"« de Brézé, à
Julien Guérin.
MorUson, m*»" b., c»« de St-Léger^es-B.
— JLe fief et seigneurie de M. 1627 (E 1275),
dépendant de l'ancien hôpital d'Angers.
Morlale (la), f. c»» du Bourg-d'Iré, — En
est sieur messire Jean Péhu 1610; » cl., c"« de
Pouancé; «» f., c»« de la Prévière; « f., c»«
de Vem.
Morlale (Augustin-Françoiê de la), mé-
decin, à Mèlay. 1772.
Morlale (Prosper-Paul de la), natif de
Geste, était curé de St-(jeorges-du-Puy-de-la-
Garde dès avant 1779 et jusqu'en 1791. Il refusa
le serment et, réfugié à Nantes, fut déporté en
Espagne en septembre 1792. Son vicaire Barbo-
tin, V. ce nom, nous a conservé dans ses papiers
un poème de style burlesque, où l'exilé raconte
ses misères, communes à tant d'autres, sous ce
titre : Aventures comico-tragiques du curé de
St 'Georges, François de nation. Espagnol
de force : Débarqué à la Corogne, dit-il.
Aux trois quarts demi-mort
J'y reçus les secours d'une vieille sorcière.
Couverte de haillons, de crasse et de ponsdère.
Ses cheveux sur son dos allaient au gré du vent ;
Dans son pain, sur ses mets, j'en rencontrais souvent.
Un asile est trouvé pourtant dans un noble mo-
nastère; mais
L'on comptait les morceaux destinés pour mon ventre ;
et il devient d'ailleurs impossible d'y tenir,
Parce que ces Messieurs n'observaient pas les rits
Q,u*on pratique en Ai^ou, que l'on suit à Paris,
Parce qu'ils se faisaient mule et mille grimaces
Pour rendre à l'Etemel leurs actions de grftces.
Un ordre du roi, qui assure un nouveau re-
fuge, arrive à peine à temps. Poursuivi par l'in-
vasion des armées républicaines.
Pour trois fois trois deniers j'aurais donné ma vie....
[liais] j'avais autrefois vendu quelques mouchoirs.
Je m'en fais donc marchand ainsi que de rasoirs.
non sans regret de n'avoir pas mieux appris le
latin. Au bout de six mois la ruine était com-
plète. Quelques biens fonds restaient en Anjou.
Un banquier avança 10,000 livres, épuisées en
moins de quatre mois.
Ne vous étonnez pas ; je savais peu compter.
Je ne savais pas vendre et bien moins acheter.
Il ne restait plus qu'à mendier; la lassitude
en vint bientôt. — Malgré les conseils de l'évèque
de la Rochelle, notre curé prend la route de
France, arrive à Bordeaux où il est arrêté, prête
serment de fidélité aux lois et aux consuls, et
après un double passeport envoyé de Maine-et-
Loire, force démarches et l'intervention de l'abbé
Bemier, laissé libre enfin de rentrer au gtte, et
avec quelle joiel II parti la voiture verse en
route I Quand il arrive de pied, ses paroissiens
ne l'attendaient plus. — Il essaya de reprendre
sa cure, de prêcher à ses ouailles et à ses con-
frères la soumission aux lois et le reste,— et bien-
tôt dut prendre le parti de se retirer en sa maison
natale, à Geste. 11 nous en donne les raisons :
C'est que ses chers enfants ont formé le projet
De ne point accorder à leur revenant père
Ses dîmes et ses droits! Grand Dieu I quelle misère !
.... On l'évite I on le craint I on le croit un trompeur ,
Surtout quand il s'agit de lui payer k dîme!
Il est mort à Geste, le 27 juillet 1832, lais-
sant par testament du 26 mars 1831, de nom-
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breax legs aux fabriques de Geslé, de la Ghaas-
saire, du Poiset-Dorô et de St-Georges-da-Puy-
de-la-Oarde.
MorUère (la), vill.. c»« d'Andard; — f., c»«
d'Auvcrse; — f., c»« de Bocé. — L'houstel,
domaine, etc., de la Moreîière 1409, la terre
et seigneurie de la MorUère 1727 (Gbart. de
Parpacé). — Les Marillières (C. C). — Ane.
fief avec maooir noble, relevant de Parpacé, dont
est sienr Jean Bigot 1550, N. de Valeltes 1575,
Pierre Falloax, lieutenant des Eaux-et-Forôts,
1649, 1701, Pierre Leheu, docteur médecin, mari
d'Anne-Françoise Falloux, 1796, Jean-Fréd.-Aug.
Tbomin de Heymann, lieutenantrcolonel de la
légion de Gonflans, mari d'Anne-Marie-Scbolas-
tique Louet, 1770; — ham., c"« de Brissarthe;
— cl., c"« de Feneu; — m»» b., c"» de Durtal,
paroisse de Gouis, et par extension, de la c"«
de la Chapelle-d'Aligné. — En est sieur et y
meurt le 12 août 1677 messire Florimond Leroyer
de Chaniepie; — f., c"" de la Romagne, — En
est sieur n. h. Charles Pillot 1706; — mo» b.,
c»« de St- Barthélémy. — La Morellière
xvii« s. — La MorUère (Gass. et Affiches,
1779). — La MorilUère (C. G. et Rec»), avec
cour enclose, pièce d'eau, ^itaie au xviii* s. ~
En est sieur en 1717 Bernard-Avril de Pigne-
roUes ; — en vente en 1779 ; « f., C» de St-
Crépin. — La Morillère (Gass.); — bam.,
c»« de Ste-Gemmes-d^And. — Ane. fief et sei-
gneurie relevant de la Daviaie. — En est sieur
Simon Moreau, prôtre, 1445, dont la terre garde
le nom, Pierre Mauclerc 1471, Michel Thudeau,
petit-fils de Perrine Mauclerc, 1555. Pierre Yer-
dier, par acquêt en 1662. Ge n'était plus alors
qu'une simple closerie ; = ham., c»« de Torfou ;
— donne son nom à un ruiss. qui y naît et se
jette dans le ruiss. du Bignon; — 1,350 mot. de
cours. — \. la Morellière,
MorUère (la Grande-), cl., c^* de Louvaines.
— Domaine de l'abb. de la Roe, qui le relevait
de la Roche-d'Iré xvii* s.; » (la Petite-), cl.,
cne de Feneu\ — cl., C» de Louvaines.
Mormont ( ), demeurant à Angers, rue
Centrale, est l'auteur d'un Discours, en vers
hexamètres, pour la Fête de la Reconnais-
sance, dédié aux autorités constituées d'An-
g ers (Angers, Jahyer, sans date, in-8o de 3 p.).
MonuUe (la), vill, c"« du Louroux-B.,
avec mo» b. à M. le docteur Bouvier.
Moron (René- Jean), né à Rochefort-sur-
Loire le 30 juillet 1742, notaire à Angers en
1773, fut élu membre du Conseil général en no-
vembre 1792 et attaché avec le titre de commis-
saire civil près l'armée d'opération contre la
Vendée. Du 17 mars au 18 avril 1793, il eut pour
mission de mettre les Ponts-de-Gé en état de
défense. En septembre, lors de la levée en masse,
il accompagnait la colonne du général Duhoux,
chargé de pourvoir à son approvisionnement,
puis à partir du 22 octobre, d'enlever les armes
et les grains du district de Montglonne, et le
26 novembre reçut môme emploi dans le district
de Segré; ^ (René), fils du précédent, né à
Angers le 25 novembre 1775, s'engagea dès l'âge
de 18 ans dans l'artillerie de la garde natioiialB
d'Angers et, comme son père, assistait au désastre
du Pont-Barré (28 septembre 1793). Reçu ensuite
à l'Ecole militaire de Châlons, il en sortit lieute-
nant d'artiHerie et prit sa part des guerres dm
Consulat et de l'Empire, prineipalement ei
Espagne et en Allemagne jusqu'en 1814. Au siège
de Sarragosse (1808), il commandait le pare an
maréchal Soûl t. A Leipsick, sa division fut la
seule qui conserva son artillerie, et rempezeur
lui-même en félicita le commandant poar son
intelligente énergie. Nommé colonel sons la Res-
tauration et directeur à la Rochelle, puis à
Rennes, il prit sa retraite en 1836, avec les titres
d'officier de ht Légion d'honneur et de cheyalier
de Sl-Louis, et vint résider à Rochefort-sor-Loire
en son joli domaine de Piégu, où il est mort le
8 août 1859, âgé de 84 ans.
Moroiuie» m*<*, c°« de Denée.
Moronslère (la), chat., t^ de Neuxïy. —
La terre, fief et seigneurie de la Morom-
sière 1540 (G 106, f. 271). - VAmorosière
(Postes). — Ane. terre seigneuriale relevant de la
Ghaperonnière, avec manoir du xti* s. dont les
derniers vestiges ont fait place à un él^ant châ-
teau, avec chapelle (1869). — En est sieur d. h.
Jean Augier 1430 et dès 1500 Jean de Ste-llaiire,
veuf de Marie Augier, Franc, de Ste-Manre. son
fils, 1525. qui vend la terre le 22 août 1551 à
n. h. Jean-Franç. de Casse ou, comme il signe,
Giovanne-Francisco Cassa , maître d'hôtel de
Charles de Bourbon, mari de Marie Masson. En
1574 n. h. René Masson vend la terre à Franc.
Boylesve, lieutenant en la Sénéchaussée d'Angers.
— En est sieur Maurice Boylesve, son Bis, 1612,
Arthur de St-Jouin 1639, mari de Franc. Padio-
leau, 1668, Claude de St-J. 1675, messire Qaade
Raoul, chevalier, 1740, inhumé le 17 avril 1745
près la croix stationale, — sa veuve Fraocoise-
Guy Bernard de la Barre 1752, leur 61s Philippe
Raoul, officier au régiment de Bourbon. 1766.
Louis-Ambroise-Isaac de Violaine, capitaine de
carabiniers, 1784, 1786; — Stoffiet y avait établi
sa résidence en 1795. — Y est mort en 1854 h
général d'Armaillé, qui y avait pris sa retraite en
1813.— Y nattdans l'étang un ruiss. qui en presd
le nom, coule du S. au N. et se jette dans le hm
au-dessous du moulin du Grand-Grouteau ; —
2,300 met. de cours; — sert de moteur au mou-
lin du Petit-Grouleau placé sur sa rive droite.
Morquelay (le), ham., c»« de MontremU-
sur-L. — Le Mortielay (Et.-M.).
Morren (François- Auguste), né le 3 Bat
1804 à Bordeaux , nommé élève boorsîs- le
V jnin 1815 au Lycée d'Angers, y revint en sef-
tembre 1830, au sortir de l'Ecole Normale, eowams
professeur de physique, et après huit années de
professorat, y fut appelé aux fonctions de provi-
seur, qu'il occupa seulement trois ans (avril
1838-septembre 1841). ~ Reçu docteur ès-scienoes
il fut immédiatement élevé à la Faculté de
Rennes. — Il est mort le 25 octobre 1870 à Mar-
seille, doyen de la Faculté des sciences de cette
ville. On lui doit pendant son long séjour i An-
gers divers mémoires <— dans les Mémoire» de
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MOR
— m —
MOR
la Soc. d'Âgr. Se. et Aria, an Examen com-
paratif des eaux de la Maine et de la
Loire {\^ série, t. II, p. 125-139), — Pro-
cédé pour percer parfaitement le oerre (Ib.,
p. 141-liS), — Sur un morceau de fer météO"
rique (Ib., p. 344); ^ dans le Bulletin de la
Soc. Induat un Rapport sur cette question : Si
les eaux pluviales qui coulent sur les toi-
tures en zinc peuvent être employées comme
boisson? (t. VIU, p. 173-175); — Sur un mé-
téore lumineux (t. XII, p. 345) ; — et dans les
Comptes-rendus de V Académie des Sciences
(t. lU-IY), deux autres observations de phéno-
mènes célestes. — Y. pour ses autres travaux la
Notice que lui a consacrée M. de Lens (Angers,
1871, Lachëse, in-8o de 19 p.).
Morrès (Nicolas de), gentilhomme irlandais,
an service de France depuis 1736, lieutenant
pendant 10 ans au régiment de Dillon, et depuis
1746 au régiment de Lally, retiré au château
d'Angers en 1761 avec titre de capitaine de grena-
diers et pension du roi, épouse à Bessé le 29 mai
1764, alors âgé de 45 ans et chevalier de St-
Louis, la veuve de François Gaultier de Brulon,
et est inhumé dans réalise de St-Georges-des-
Sepl-Voies le 12 janvier 1779.
Mortalgnère (la), h., c»* de la Tessoualle.
Mort-aux-OIseaux (la), carrefour, c"* de
Varrains.
Morte, f., e^* de Faveraie. — La met.
de M. 1681 (Et.-C.).
Mortefont, f., c"« de Distré.
Morleméy anc. étang desséché, c»» de Verrie.
— Bans la lande riveraine un monceau de terre,
entouré d'une douzaine de pierres fichées, a été
fouillé vers 1834. Il contenait au fond un large
plat renversé, sur lequel était posée une vaste
amphore, remplie de cendres où se sont trouvés
mêlés des débris de verroterie et un bouton d'or;
par dessus, pôle-mèle. un amas d'urnes intactes
on brisées, recouvert d'un certain nombre d'urnes
debout. — Dans l'étang môme, ont été rencontrés
des restes de constructions.
■orteseanxy.c^ des Aottere. — Prata ex
Mortuis Aquis 1036 (Gartul. St-Maur, ch. 61).
— La terre et seigneurie de M. 1605 (D. Bét.).
— En est sieur Jean Lejeune de Bonnevau.
Mortier (le), cl., c°« d'Auuerse; -» f.,
c»« de Beaufort; = f., c»« de Contigné; — f.,
c«« de Fontaine-G. — En est sieur René Pion
1690; — f., c°« de Marcé. — En est sieur n. h.
Jacq. Lemal 1614, f en 1629. son fils Jacq. L.
1632, 1638, Franc. Lemal, chevalier, 1735, 1785;
— cl., c»« de Montigné-les-K. ; — vill., c* de
Parce. — Lt Mortier-Grand 1702 (Et.-C.); «
ham., c"« de St^Augustinrdes-B. ; — f., c»« de
St^Lamhert'des-L.; -» f , c»« de Seiches. —
En est sieur Henri Maugin 1631, — Louis Maugin
1665; — f., c»« de Soulaire-et-B. ; = cl., c»»
de Thorigné ; — t., c»« de Varennes-s.-M. ;
== f.,c"de Vem.
Mortier Gd Petit-), f., c»« de Soucelles; —
cl., c^* de Vem, dépendance de la chapelle du
cbât. de la Perrière.
MorHer-Aalirj (le), cl., c»* d'Auuerae.
Mortier»avx-Lièvre« (le), ham., c^* de
Vemantes. ^
Mortier^mx-Iioups (le), f., c<**de Noyant-
s.-le-L.
Mortier-Brarnebe (le), ham-, c^* de Vau-
landry.
MortleF-Crou, f. , c<** de Bécon.
Mortiére (la), f.^ c**^ de Champigné; -« f.,
c"« de Juvardeil. — Appartenant à dame Jac-
quine Yvain 1564, à Hardouin Pasqueraie 1587 ;
— h., c"« de Marigné.
Mortler^CSuérlm, cl., c"« de Broc, dépen-
dant du temporel de la chapelle de Meaulne,jven-
due nat^ le 20 mai 1791; « ham., c"* de St-
Quentin-lès-B .
Mortler-GalUoIseau (le), ham., c"« de
Jumelles.
Mortler-jrumeaa (le), f., c"« de Jumelles.
Mortler-Lambert (le), cl., c^^ d'Auverse.
Mortler-Lizard (le), ham., c°« à*Andard.
Mortler-Loiiis (le), f., c^* de la Posson-
nière.
Mortier*I«oIr (le), f., c»» de Broc.
MorUer*Plat (le), cl., c""* de Clefs.
Mortiers (les), ruiss. né sur la c<*« de Ver-
gonnest au pont de TAntaizaie, traverse Noellet,
se jette dans la Verzée, a pour affluent le ruiss.
de Grabotat ; — 2,100 met. de cours ; » t , c"«
d'Angers S., V. le Pin; ^ t., C^ d'Angers E.,
dans l'anc. paroisse St-Samson, sur la route de
Paris. — Montière (Gass.). — Ancien domaine
avec maison de maître, chapelle, terrasse, jardins,
entre deux marais en partie desséchés et trans-
formés en pièces d'eau ; — acquis le 15 mai 1761
de Pierre -Franc. Héard de Boissimon, chanoine
de St-Maurice d'Angers, par Louis-Jean Guillier
de la Touche, professeur en la Faculté des droits
d'Angers. — G'est à ce point, sur la route, que
fut creusée la tranchée le 2 décembre 1793 pour
arrêter la marche des Vendéens sur Angers ; —
aujourd'hui château moderne en forme de rec-
tangle orienté, la face principale tournée vers
S.-O. et plaquée an centre d'une grosse et haute
tour à trois étages avec couronnement en belvé-
dère, entre deux hauts tourillons tronqués; les
angles N. et E. flanqués de grosses et basses tou-
relles rondes ; -» f., c"« de Daumeray ; — f.,
c"« de Gêné; — f., c" de Genneteil — Anc.
logis avec tourelle, ~ dont est sieur n. h. Jacq.
Duménil 1622, 1633, mari de Jeanne Méseau ; -^
f., c»« de Léxigné ; — ham., a»« du Lion-dPA. ;
— f., cn« de la Memhrolle. — Le lieu, do-
matne, métairie des Grands-M. 1566 (Pr. de
Ballée) ; — vill., c»« de Mazé. — JLe lieu
appelle les M. près le vill. de Vau 1618
(E 503); — f., c»« de Parce. — Anc. logis noble,
autrefois entouré de douves, avec chapelle; — en
est sieur n. h. Louis de Rusé 1601, Gasp. Vanel
1607, Pierre Jousseaume 1667; — f., c»« du Ples-
sis-Macé; — f., c»« de Pouancé. — La mai-
son, terre, fief et seigneurie des M. 1540
(G 105, f. 178). — En est sieur Jean de la Noue
1540, n. h. Nie. Legoux, f le 22 mai 1621, Jean L.
1657, Catherine L. 1679; — y meurt n. h. René
de Villemoreau le 16 décembre 1706 ; '^ h., c"«
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MOR
-748 —
MOT
des Rairie»; « f., c"« de St-Aubin^de-L.; —
f.. c»« de St'Martin-dU'B. ; — f., c»« de St-
Saturnin, domaine da Ronceray, venda nat^ le
!•' août 1791 ; — cl, c"« de Sceurdres.
Mortiers (les Bas-) , c"« de SUSilvin ; —
(les Grands-), f., c»« de Bécon ; — (les Petits-),
f., c»« de Bécon ; — f., c"« de la Meignanne.
Mortier-See (le), cl., c«« de SUCUment'
dt'laPl.
MorClem-Chiérlm (Les), f., c»« de Broc.
MortIers-RagoUi (les), f., c«* de Bécon ~
En est dame 1760 Marie Leboavier, veave Math.
Davy de la Roche.
MortoB, f., c"« de Longue. — Une maison,
court, portai, appelée Morton 15Î5 (E 4126).
— La maison de M. 1675 (Et.-C.). — Ane. logis
noble avec droit de dîmes, tant de vins que de
blés, lins et chanvres, sur un canton de la pa-
roisse. — En est sienr Jacques Fresneaa, 1526,
qui le vend le 12 mars à n. h. Pierre Vergnaalt,
« écnyer de cuisine de bouche de la mère du roi »;
— Marie de Noyelle, y réside et y meurt le 28 mai
1675, Louis d'Héliant 1754, — l -B. Lebascle 1755 ;
— est vendu nal* sur les héritiers d'Anne Boy-
lesve du Plantis le 7 fructidor an IV.
MortoB (le), vill. à TO. et tout près du bourg
de St'Jean-deS'Mauvrets (Cass.).
MortoBHière (la), f., c^' de Miré. — La
Morlonnière (Cass.) ; - f., c»« de la Tes-
soualle. — La Morteignère (Et.-M.).
Mortrage» f., c»« de CourUon, détachée en
1836 de VemoiHe-Fourier.
Mortraie (la), vill., c»« de la Comuaille ; —
ham., c"« de Freigné.
Mav^iti^ (la), ^y. la Moquetterie.
Mortron (le), ruiss., né près une ferme de ce
nom, en Saint-Laurent-des-Mortiers (Mayenne),
coule du N.-O. au S.-E., pénètre sur Miré, longe
la route de Laval, sous laquelle il passe près les
Perrettes, et se jette dans le ruiss. de la Saven-
nière, à son passage sous la route de Mamers ;
— 1,000 met. de cours, en hiver seulement.
Moro» ham., c<*« A* Angers S. — Morus
(Cass.). — Moruth 1081-1105 (Cartul. Sl-Aubin.
f. 98). — Apud Moruz 1224 (H.-D. B 120,
f. 304). — Morue 1268 (Ibid. A 1, f. 27). —
Vineœ in clauso de Moruz 1314 (St-Maurice
Anniv., t. I, f. 114). -- Une clouserievulgam-
ment appelée la cl. de Moruz 1353 (H.-D. B
120, f. 331). — Le lieu appelée Moruz en St-
Aoustin 1520 (G St-Aubin des Ponts-de-Cé). —
JLe fief et maison de Moruz 1540 (C 106,
f. 425). — Ane. vignoble avec maison et pres-
soir, formant une closerie du domaine dès le
le XIII* s. de l'Hôtel- Dieu d'Angers, qui l'arrenla
le 24 mars 1383. — La maison en était ruinée
en 1445 et dut être rebâtie par le' tenancier. Et.
Buinard. — En est sieur Simon de Noyers en
1404, qui en rend aveu au château d'Angers ; —
Gilles Lenfant, mari d'Anne do la Barrière, qui
vend à Guill. Lecomte le 5 janvier 1504 ; — Guill.
Renouf, docteur-médecin 1540. Ses héritiers di-
visent la terre ; le manoir et le principal domaine
est acquis le 15 septembre 1614 de Pierre Renouf,
grenetier au Grenier à sel de Mayenne-la-Juhée,
par Pierre Eteillard — et le 22 aTril f658
d'Anne Eveillant, veuve de n. h. Laurent Eœ-
seau, grand maître des Eaai et Forêts «TAnjoa,
mort le l*' mai 1657, par Jean Mingon, msrduuid
de drap de soie. Franc. Rousseau en réclasie le
retrait lignager le 21 juin 1659, en cédant Uam
ses droits à Franc. Gohin des Aunais, et par doa
nouveau, sans doute, i'Hôtel-Dieu en redevint pro-
priétaire depuis au moins 1719 (H.-D. B ISO-iST,
— sur qui il est vendu natale 13 thetmidor an IIL
Il eustait tout près sur le grand chamin. use
chapelle dont la ville en 1781 se refusait à desaa-
der la suppression et qui a depuis disparu.
Mora, cl., c»« de Longue. — Le» Moruz
1372 (Cartul. de Monnais, p. 362). •— Eneststev
Jacq. Joubert, gendarme de la compagnie dv ni,
1645, Nie. Poupard en 1701, 1753, mari do Rose
Guinoisean.
Moroère (la), f., t^ de Clefs.
Homes (les Grandes-), h., c^ de Parce.
Mosandlère (la), c**« de JumelUs.
Moseket ( Geoffroy ) , vulgairement la
Mouche, en latin, Musca, originaire de Séez,
était clerc du comte Henri II, roi d'Angleterre, et
doyen de St-Maurice d'Angers, comme Taffiiae
Robert de Torigny, quand il succéda vers af r3
ou mai 1162, à l'évoque d'Angers, Hathiea, et
fut consacré dans l'année même. Il siégeait Tan-
née suivante au concile de Tours, dédia en 1167,
le 18 août, l'église de Cheffes, Y. t. I, p. 665.
en 1169 celle de Cunaud, et fit don en 11T7 à sosï
Chapitre de St-Maurice des églises de St- Denis-
d'Anjou et d'Andard et delà collation de non
b reuses cures qu'il avait acquises avec de graadëi
peines et de grands frais, lahorihus muUi* et
impensis. Il mourut le 18 janvier 1178 m. b.
dans sa seizième année d'épiscopat.
Arch. de M.-et-L. G 333 et 370. — Robert de Tenfar,
^340. — Hauréau. — Répert. arehéol., 1868. — Ms. OP-
B — D. Hottswau, XVI, f. 169-170. — Bevme d^Ajôem^
1876, p. 150-157.
Momté^ Mb— et. — V. Mocé.
Mossetière (la), usine, c"* du Puiaet-X>eré.
MosaioB {Andr€), né à Loudun le 14 avrâ
1800, vicaire de la cathédrale d'Angers le It jaiB
1824 et chanoine le 14 octobre 1830, mort à As-
gers le 15 décembre 1859, a publié Lettrem sar
la vérité du martyre de St Maurice etdtm
légion écrites des lieux mêmes, témoins de
ce mxirtyre (Angers, Launay-Gagnot, 1839, ishS'
do 312 p.), dédiées à l'évoque, avec une jwtét
Vérollay.
MoCaje (Mathurin), angevin, éuJ>li à b
Rochelle, sur la fin du xvi* s., est dit c gnad
« chercheur d'herbes et fort savant apothicaire «.
Il avait parcouru l'Espagne et tout le midi de U
France. V. Revue d'Anjou, 1852. p. 70.
Mothmie (la). — Y. to Mottaie et L^xunm^-
de-la-M.
Mothe (ClaiLde de la), maître aretûtecls. i
Fontevrand, 1682; — (Charles de la), maître
sculpteur, mari d'Anne Basile, à HoolrMâ-
Bellay, 1685, 1705.
MotU (le), f., c»« de Brion (Et.-M.). — Le
Moty (Cass.).
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MOT
— 749 —
MOT
M^treav (le Grand, le Petit-), f., c"« de
C?ialonne8'8.'L. — En est siear M« Jean Ay-
rault 1708.
M^trien (les), f., c»« de Durtal. — Mau-
trieuœ (Gass.)* — Le grand Montrieux
(El. -M.).
Mottaie (la), cbât., o"« de Brion. — Medie-
taria^ horti et nemtts de Motota 1189 (Ménage,
Sablé, p. 356). — Ane. domaine donné en 1189
par Pierre de Brion à l'abbaye du Perray-Neaf
et qui, aliéné sans doute de bonne heure, était
advenu aux mains de la famille de Montalais.
Mathnrin de Montalais le vend en 1540 à n. h.
Jeao Foncber, licencié ès-lois. — En est sieur en
1557 René Maudet, ~ et dès avant 1580 n. h.
Jean de Launay, fils de Jean de L. du Longmor-
tier. ~ Son fils Gabriel de L., mari de Louise
de la Grandière, y meurt le 16 juin 1650, Agé de
71 ans. — La terre appartenait en 1789 à Louis-
Pierre-Gabriel de Launay et fut vendue nat^ le
24 thermidor an IV à sa veuve, Flavie de Ménar-
deau, qui la conserve ainsi à la famille. Paul-
Marie de L. de la M. , époux de Marie Yolande-Mar-
gaerite Bernard de la Fosse, est mort le 24 août
1873, laissant pour héritier du nom un fils alors
âgé de 2 ans.
Le domaine forme un ensemble de 200 hec-
tares, taUlis, futaies, prairies, avec magnifiques
bordures de peupliers. Une construction sans
caractère a remplacé en 1830 l'ancien manoir du
XV* s., déformé par un assemblage de bâti-
ments confus. Jusqu'à ces derniers temps res-
taient debout encore la fuie carrée et un pan de
mur, chargé de lierre, avec une douve, dite du
I^ort'VEvêquet le tout disparu. — Seule a été
conservée la chapelle, à l'écart sous un groupe de
vieux arbres, construite en 1720 par Gabr. de
L»aanay, chanoine de St-Maurice, et qui renferme
deux belles toiles , représentant St François
cTAanse et St Louis. Le bois en dépendant, dit
les Bois'Migons, couvre un mamelon de sable
exploité en carrières^ — la Carrière^ux-liards,
comme l'appelaient les ouvriers, — où se sont
rencontrées à plusieurs reprises des monnaies
romaines.
Mottale (la), ham., c»« de la Lande-Ckasle;
— f., c»e de Pouancé; « vill., c»« de Ville-
bemier. -^ La M. près Vhôtel de Vahhé de
St-JFlorent 1435 (Chap. Sl-Maimbeuf). — La
J%Ioutaie (fi. G.). — L'hôtel existe encore, au
centre d'une ferme aujourd'hui divisée en deux.
■ottais (les), miss, né sur la c°* du Louroux,
afflue dans le miss de la Giraudaie ; ^ 2,500 met.
de cours; — h., c"« à*Echemiré; — f., c»« de
la Plaine; — vill., c" de St-Georges-du-B.
^ La Motthaie (Gass.). — Les caves des
AfotAaw 1763, 1775. — Le vill. de la Mothaye
1-774. — La Mottaye, la PeUU-M. 1770
(Et.-C.). — Une maison appellée la Petite-M.,
ctnciennement VOuche-Esnault 1752 (Terrier).
— A la famille Denais au xviii* s., dont Jean D.,
conseiller au siège de Beaufort, qui épouse le
19 décembre 1713 Jacquine Falloux.
■ottay (le), f., c»« du Bourg-d'Iré; — cl.,
c«« de Brain-sur-Long.; -• ham., c"« de
VHôtelUrie'de-F. ; — vill., c" des Rosiers ;
-» ham., c"« de St-Laurent-du-M. — Le lieu,
terre, fiefs et seigneurie du Mothay 1540
(G 105, f. 23). — JLe domaine, hostelethéber-
gement du Mothay 1637 (St-Flor., G 1). — -La
paroisse du Motay 1670 (Ibid., G 2). — Terre
principale de la paroisse, qui relevait de l'abbé
de St-Florent à 3 jours de garde et foi lige et dont
est sieur Jean Fleurie 1530, mari de Jeanne Ga-
bory, n. h. Mathurin Rousseau^ mari de d"« Anne
Florye, 1545, René Rousseau, écuytr, 1637, mes-
sire Paul de la Bmnetiôre 1670. -^ C'est le centre
de la paroisse St-Laurent-du-M., V. ce mot; »
f., c"» de Vemantes. — La Mottaye (Gass.).
— Ane. maison noble appartenant à Charles-
Antoine de Mouilbert, qui y réside, 1696, avec sa
femme Jeanne de l'Etoile. Dans la chapelle sei-
gneuriale, dédiée à St Jean, s'y marient le 13 oc-
tobre 1692 Pierre Cuissard de Beauvais et
d^^ Math. Deschamps de la Boullerie.
Mottay-de-PIédonaiild (le), f., c»« de Jal-
lais. — iM Motte-de-P. (Et. -M.).
Mottay-Plnard (le), f., c»* de Jallais; —
y natt un miss, qui en prend le nom, coule du
S.-E. au N.-O. et se jette dans le ruiss. de l'Au-
nay-Jagut au-dessous de la Barre-Burgevinière ;
— 1,200 met. de cours.
Motte (la), ruiss. né sur la c»* de Durtal, s'y
dans FArgance ; — 200 mot. de cours ; —
chat., c»« à*Allonnes et m'" à eau sur le miss,
du Bellay; -» f., c»« d* Angers N.-E., dans l'an-
cienne paroisse Saint-Samson. — En est sieur
n. h. Péan Turpin, écuyer, 1620; — vill., c»«
&*Artannes. — Ane. terre noble avec château,
qui recevait souvent au xvu* s. la visite des
abbesses de Fontevraud. — La rivière de la
Motte 1394 (Pr. du Coudr.-M.) ; - f.. c«
ù*Avrillé; — ch. , c»« de Baracé. — V. la Motte-
Baracé; — ham., c" de Beaulieu; — f., c"* de
Bocé.—La Motte-Mesnil 1735 (Et.-C.).— En est
sieur Math, de Rideau ; «• f., c"* de JBouzillé.
Motte (la) , €■• de C^Zonnee-sur-jLotre,
dans l'Ile. — Le lieu de la M. Luisant
1628; — f., c»« de ChaUmnes-sur-IéOire. —
La Motte»Guyon xvii* s. •— Ane. bois près le
rivage de Ttle où il existait encore au xvi* s.
une motte féodale, avec un manoir; — ham., c"*
de Chamhellay ; ^ m*", c"" de Chantocé ; «>
f., c»« de Charcé. — La Motte-au-Girard ou
en-Girard xv-xviii« s. — Ane. fief et seigneurie
relevant de la Hucaudière avec manoir noble,
étang, chapelle fondée et dotée tfu xv* s. sous
le titre de St-Mathurin, mais qui était desservie
dès le xvi« s. dans l'église des AUeuds. — En est
sieur FrauQ. d'Aubigné 1413, n. h. Jean Baraton,
mari de Marg. d'Aubigné, 1430, Jacques Des-
hommes, écuyer, mari de Jeanne Baraton, 1498.
La terre fut réunie au xvi* s. au domaine de
Brissac et y resta jusqu'à la Révolution, quoique
elle eût été vendue le 20 mai 1675 par Albert de
Cessé à THôtel-Dieu d'Angers. — Tout auprès,
dans le champ dit de la Senlerie, il a été trouvé
vers 1820 des meules et vases antiques. — Les
meules sont encore conservées chez le maire
en 1869. ^ La fouille n'a pas été suivie; — cl.
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MOT
— 750 —
MOT
C" de Chaumont; — vill., c^* àe Chemeîlier ;
« f., c"« do Çheviré-îe-R. * En est dame Per-
rine de Rossigneul 1564, n. h. Jean Lebigot,
1593; « ham., c»« de Contigné ; — c"« de Corzé.
V. /ee Moulins-de-Corzé; — f., c»« de Daumc-
rai/. — £^ Motte-Mégherry , to M.-Mé-
querry 1705 (Et.-C). ; — c»« de Denéè. — Ane.
fief et seigneurie appartenant à Nie. Lenfant 1540
(C 106, f. 413). à Franc, de St-Offange en 1552
(H.-D. B 130); - cl., c»« d^Etriché ; - f., c»« de
Feneu ; « ham.. c»« de VHôtellerie-d€'Flée ;
— ham.. c"* de la JailU-Yvon.
Motte (La,), c^» de Lézigné. — V. la Motte-
Crouillon; — t^ du Lionrd'A. V. la Afoite-
Ferchaud et Motte- Cfcamocé; — h., c»« de
Lire; — h., €»• de Loire. — La Afottc-Afottc-
reul 1553. Mothereux 1560 (Et.-C). — Ane.
maison noble relevant de la Rivière-d'Orvaux et
appartenant en 1550-1560 à n. h. Pierre Haton,
sieur de Viviers, en 1660 à Guy Du Bellay, par
succession d'Anne Dupré ; — f., c"* de Loire. —
En est sieur n. h. Hilaire Serein qui épouse le
14 décembre 1665 Marie de Scépeaux; « f.. (*'>"
de Longue; « f.. c"« de Louvaines. — En
est sieur Louis Coursier 1715.
Motte (la), c»* de Martigné'Br.-^La Motte
Pontlevoy xvi« s. — JLa Motte- de-Mart.'B.
xvii« s. — Ancien hôtel seigneurial dans la ville
môme» joignant les murs et la rue des Halles.
— En est sieur Louis de Pontlevoy. 1587. 1595,
Et. Ferragu 1617, Tabbé René Richard 1688, Pb.
Coquin 1703, Franc. CoUineau 1711 ; - f.. c»« de
Meigné-8ou8'Doué. -^ Vhostel et maison
noble de la M, avec les roches, caves , etc.
1560. — En est dame Philippe Pierres . veuve
de Louis de la Grésille, 1579, Christ, de Doré
1668. Urb. de Doré 1688 ; » f., c»« au Ménil.
— LfL Motte-Moreau, en laquelle Jean Mo-
reau dit avoir édifié une petite maison 1554
(St-Flor , f. 9) ; — dans la ville de Montjean,
quartier du Rivage. •— Ane. maison noble appart.
au XVI* s. à la famille Besnard, an xvii* s., par
alliance, à la famille Simon; « ff., c^« de Mo-
rannes; — m*" à eau, c»» de Noellet, sur la
Verzée. — JLa Motte- Niaurais (Cass.). — Ane.
maison noble dont est sieur Thib. Conseil, mari
de Jeanne Alasneau, 1620 ; «= cl., c»« de Pas-
savant; — f., c»« du Pin.
Motte* ch., c"« de Pontigné. — La terre,
fief et seigneurie de la M. 1660 (Et.-C). —
La Motte autrefois appelée la Noiraie xvii* s.
(D. Réf.) ~ En est sieur n. h. Jean de la Barre
1536, René Robert de Frizon, capitaine de cara-
biniers, mari de Renée de la Tour de Patras,
1666, Louis de Frizon en 1720, qui vend la terre
le 7 août à J.-B. Colbert, marquis de Torcy, et
celui-ci le 5 avril 1732 à Jean Deschamps, sieur
du Serrain. mari de Louise Bavard de la Trem-
blaie. Pioger de Pantigné l'acquit le 4 août 1758
de Marie Louibe-Thérése Deschamps, leur fille,
veuve de Jean d'Estaigne du Val de Bault. Une
dernière vente Ta fait passer vers 1775 des mains
de Jean-Alexandre Lenoir, receveur des Tailles de
TEleciion de Baugé, mari de Thérèse-Françoise
Pioger de P., à Georges-Louis MabiUe, brigadier
des gendarmes de la reine, mari de
Jacquine de Sigonneau. — aujourd'hui à M» des
Poissonnais, née Mabille-Duchesne. — Cest om
construction restaurée du conamenoeineiit ùm
xvii« s. oà se conservent quelques portraitsde U
famille royale, donnés, dit-on, par Louis XTL —
Entre la ferme et le bourg de St-MartiD-if Arcé
ont été trouvés deux grands bronzes romaini,
une Colonie de Nîmes et un Antonin le Pîbqi.
possédés par M. Lebeuf ; « f., c"* de la Pothe-
rie. — En est sieur n. h. Jean AlLaneau* màii
de d^*« Thibault Conseil 1612, messire Keh^
Leloup. chevalier, 1664; — cl., c»« de Powtncé:
= f., c»« du Puiset-D. ; — f ., c»« de Saxat-
Georges-du-B.
Motte (la), chât.^ c"* de St-Lambert-des^ L
— La Motte-de-Boumaie 1421 (G Cm»). -
La M.-St-Bonnet 1618 (Et.-C.). — La M.-^-
Bonnet alias le Boumoys 1633 (Et-C.)- — ^
M.-de-Boumoîs 1776 (Ibid.). — Ancien Sef ei
seigneurie dont est dame Béatrix de Boanois
vers 1400. A sa mort, son père François d'Arort
garde dans sa succession « le chastel on raoOe i
et laisse la terre et ses dépendances à lËc et à
Guill. Paviot (1421). — En est sieur hant ec paiS'
sant ... Gastineau. chevalier de l'ordre, ISTB,
Pierre de Pléneau. écuyer. 1618, mari de René 4»
Boisfermé, f à Parthenay le 4 décembre 16^, aa
retour du siège de la Rochelle. — Franc. Lefdrm,
écuyer, sieur de la Ferronnière, mari de Mam
Lejeune . 1633 , sa veuve 1655, René Leidme.
conseiller au Parlement de Bretagne, qui y meert
le 5 octobre 1684 ; -~ sa fille Anne-Marie, y arati
épousé le 3 janvier 1683 dans la chapelle Fraaç -
Martin de Savonnières, capitaine lienteoant des
gardes du corps ; — Jean-Franç. Raimbanh de b
Foucherie, 1756, — Jean-Marin Descajeols, ca|»-
taine des dragons de la reine, par son maria^
le 8 juin 1750 avec Jeanne-Jacquine-Ylcloire-
Sopbie Raimbault, qui le 6 mai 1767 ac^pneit di
roi la seigneurie de la paroisse et les droits et
chasse ; — Alexandre, comte de la Motie-Bar»^,
V. ce nom, mari en 1772 de Marie-Mélame Des-
cajeuls ; — et encore aujourd'hui la famille de la
Motte-Baracé. — Le château comprend no pv
pavillon à toit aigu avec machicoidis de la ta ds
xvii« s., le corps vers S.-E. pins moderne aiasi
que le petit pavillon vers TE., et nne petite dta-
pelle, la porte encadrée d'écussons efEacés. T. U
Motte-d'Auhigné,
Motte (la). c»« de St Laurent- du-M.; »
f., c»« de St-Michel-et-Ch. ; — cl., c»* deSt-
Philbert-en-M, ; — f., c»« de St-Sauveio^di'
Fiée. — Feodum Guidonis de A€ota IIU-
1168 (Gartul. de la Roë, ch. 43). — La Jtfett^
St'Sauveur et d'Orvault 1629 (Et.-C.). - \
réside François Surreau à cette date; » d,
c»» de StSilvin.
Motte Ga). c»e de Saulgé-TH. — L'hostd
et motte de Chaugé 1416. — Les maisomi,
courts, etc. . . . appelé la MoUe-de-Ckem§i
avec les douves anciennes à Ventour 14SS. -
Vhostel de la M. de Ch. 1540. — La MotU
alias la Cour 1772. — C'était le chiteau pn
mitif et seigneurial de Saulgé, qui rendait am
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MOT
— 751 —
MOT
à Brissac. — En est sieur Jean de la Hone 1416,
Gaillemette de la Hune 1440, Jean Prévost 1464,
Jacq. Prévost 1615, — Guill. Das(|uoy 1655, par
acquêt le 15 noyetàbre, sur Marg. Proust, femme
de n. h. Guy GUlet, — Jacq. Bory 1705, Jean
Ghotard 1756, 1773, Jean Merlet 1772. — Au
xviii« s. les dîmes de la paroisse y étaient ras-
semblées, battues sur Taire et partagées entre le
prieur de Gunaud, le seigneur de Moiré et le curé.
Le tenancier de la ferme gardait pour lui « les
« courtes et menues pailles ». 11 jouissait de plus
d'an canton de terre exempt de dlme pour le prix
de cette corvée.
Motte (la), c»« de Sœurdrea. — Le lieu,
maison, fief et seigneurie de la Motte'
Moèré 1540 (G 105. f. 232). — La Motte de
Moiré xvi«- XVIII» s. — JLe lieu et maison
noble de la M. 1575. — Le lieu seigneurial
de la M. 1619. — Ane. terre noble, comprenant
aa xvi« s. les métairies de la Touche- des-Pieds,
des Landes, de rArdilIière, des Prés et de la
Gour-de-la-Motte. Elle fut acquise le 28 juin 1542
de Hardy de la Roche et de Jeanne de Daillon par
Franc. Dodinet, ancien maire d'Angers; mais
il y eut retrait. — En est sieur Jean Rigault,
mari de Glande de la Roche, 1575, qui deve-
nue veuve vers 1599, la vendit le 7 juin 1603 à
Jean Bodin de Brizé ; — Franc. Gaillard 1619.
— L'hôtel, reconstruit vers 1540 avec douves et
jardins, fut rasé par M. de Champagne, seigneur
de Moiré, dernier acquéreur, de 1708 à 1710,
pour se débarrasser du voisinage ; ■» m»", c^« de
Souzay, dans le bourg, au S. de l'église, avec
tourelle d'escalier, fenêtres à meneau de pierre,
et sur un tuffeau, 3 croissants sculptés entre-
croisés et la date 1548. — La Motte- Talouard
(Et. -G.). — En est sieur « notable homme » Jean
de Launay 1583; «- ham., c^^ de Tancoigné;
— ham., c"« de Tiercé. — Les Mottes (Rect.).
— La M. de Tiercé xvi-xvii« s. — I*e vicomte
et châteUenie de la M, de T. 1774 (Montguillon.
Et.-G.).— Ano. terre seigneuriale avec titre de châ-
teUenie appartenant au xvi« s. au baron de Briolay,
échue plus tard dans la succession de Philippon de
la Lande de Gimbré à son gendre, le marquis de
Brémont 1776. Le seigneur avait son banc dans
régUse paroissiale et tous les droits honorifiques
de fondateur patron et haut justicier, four à ban
dans le bourg et droit de banvin, c'est-à-dire de
faire vendre son vin au détail, à l'exclusion de tout
autre, pendant 40 jours et 40 nuits; « vill., c"«
de Varennes-sous-M. — Avec m^^ b., dont est
sieur n. h. Anceau de la Bouteille 1551, Jacq.
de l'Hospitau, avocat à Saumur, 1647, Jean Gos-
Ket, notaire du comté de Montsoreau, 1727, dont
la veuve, Marie Lévôque, se remarie le 21 avril
1739 avec Jean-François Saillant, greffier des ar-
bitrages; — Et. Pelé, prêtre, 1739; — à M. Gour-
tiller, qui y réside.
Motte (la Grande-), ham., c<*« de Durtal,
avec château et vestiges d'énormes douves. — En
est sieur n. h. Jean Olivier en 1588; ««m<>** b., c"«
d'Ecouflant. — Appartenait à la famille Pisson-
net de Bellefonds au xviii* s. ; ^ f., c°* de
ZéOiré ; — donne son nom à un ruiss. né sur la
cB«, qui s'y jette dans celui de la Masse; —
1,200 met. de cours ; -^ c»* de St-Michel-et-
Ch. (Gass.).
Motte (la Grande-), cl., c»« de St-Hilaire-
du-B. — à 1 kil. vers S.-O. de Vihier». — Il y
existe sur le coteau bordé par le Lys, une butte,
mélange de terre et de rocher, d'environ 25 met.
de hauteur vers l'E., et dont le pied se prolonge
vers l'O. jusqu'au bord de l'eau. La circonférence
mesure au sommet 28 met et 216 à la base.
On l'appelle dans le pays la Motte-aux-Fées,
la Motte-de-la-Madeleine, la Grosse-Motte,
et l'on en raconte des légendes de tout genre,
avec dépôts de trésors dans des souterrains
impénétrables.
Motte (la Petite-), cl., c»« de Beaulieu,
vendue nat* sur Boucault-Méliant en l'an VI ; —
f., c»« de Bocé; — f., c»« de i>ur taZ.— Appartient
à Math. Lemonnier en 1629 ; — était échue par
succession du sieur de la Hamardiëre, curé de
St-Glément-de4a-Place, à M">« Leclerc des Eme
raux qui la vendit le 4 mai 1763 à messire Pierre
de Bordeaux, écuyer(E519) ; — c»« ô*Ecouftant ;
— c»« de Pontigné; — viU.. c^* de St-Lam-
bert-'deS'L ; -■ f., c»« de Vihiers,
Motto-AB^bert (la), f., c»« ô'Allençon. —
Ane. fief et seigneurie, portant titre de châteUe-
nie, avec les droits seigneuriaux de la paroisse.
Le manoir relevait de Gilbourg. La chapelle en
était dédiée à St Pierre. — En est sieur en 1380
André Malard, mari de Marie de Mathefelon, qui
obtint l'autorisation cette année de fortifier le
manoir; — Jean Turpin, mari de Marie Malard
1433, Franc. Turpin, chevalier, 1450, — Pierre
Quatrebarbes 1473, — Gharles de Rohan, par ac-
quêt en 1511, Franc de la Tour-Landry, mari de
Diane de Rohan, 1570; — réuni à la terre de
Brissac, par acquêt du 26 août 1608, et revendu
par le duc de Brissac le 18 novembre 1822 à
Gharles-René Paulmier, dont la fille, veuve de
Glaude-Eléonore de Gouespel, entrée au Bon-
Pasteur d'Angers, vendit le domaine en 1842 à
M. Aug. Hébert, notaire, et celui-ci en 1844 à
M. Ph.-Jos. Leclerc, baron de Vérins. ^ Le châ-
teau a été démoli vers la fin du dernier siècle, la
chapelle vers 1833. La base d'épaisses murailles
flanque encore l'angle N. de l'enceiote, entourée
de douves, en partie seulement comblées, avec ter-
rasse à l'entour. — Dépendaient du domaine les
métairies de la Goucbetièr 9 et de Touchenoire.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. iSS.; B 908, 1047. - Note
Mss. Raimbtult.
Motteau (le), f., c"* de la Memhrolle,
MoÉÉemmw-4HtmM»é* — V. la Motte, c»* de
Charcé,
Motte-Mix-An^Ials (la), c^* à'Angrie,
haute butte sur la droite et à l'entrée de la route
de Gandé à Angrie. — An centre, existe une
excavation, qui peu à peu se comble ; en bas, à
quelque distance, une trôs-large pierre, que les
Anglais, dit le populaire, soulevaient en temps
de pluie pour s'abriter.
Motte-Maraoé (la), chat, e"« de Baracé. —
Moto,— Aaynaldus <ieMotal082-1102(l*rGarr.
St-Serge, p. 113). —Ane. fief et seigneurie, avec
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MOT
— 752 —
MOT
manoir, cour, jardins, étangs, foie, qui donne son
nom à une famille de cheYalerie. — En est sienr
Jean Marquis de la Motte, écnyer, chevalier de
l'ordre da roi, mari de Péronnelle Lecomn, 1610,
1626» dont le fils Antoine y a pour marraine, le
5 octobre 1614, Antoinette de Bretagne, dame de
Gnéméné ; — Pierre de la M., marié le S3 février
1645 avec Adrienne de Salles et qni réside à
Senonnes ; — Jean Marquis de la M., chevalier,
seigneur de Senonnes, qui réside à la Motte 1698,
avec sa femme Marguerite de Racappé; — Pierre-
Louis de la M., chevalier, marquis de Senonnes,
qui vend la terre le 31 octobre 1757 à Pierre
Benoist, V. ce nanit avocat, mari de Denise
Darius de Monteclerc. — Leur fille Marguerite-
Céleste s'y marie le 15 février 1779 avec Louis-
Frédéric Herbin, écuyer, lieutenant-colonel. Le
château, que de grands travaux ont transformé
en 1870, en comblant les douves , appartient
encore à la famille. On y conserve notamment
un portrait du comte Benoist et ^e sa femme,
et de plus un crayon d'Emilie de la Ville-Leroux
par Gérard.
Mott«»llarA«é {Alexandre, comte de la),
mari de Marie-Mélanie Descajeuls, 1773, ancien
colonel d'infanterie, chevalier de Saint-Louis,
député en mars 1789, comme seigneur de la
Motte en St-Lambert-des-Levées, à l'Assemblée
de l'ordre de la Noblesse, de la Sénéchaussée
do Saumur, a publié une AdreBse aux trois
Ordres (Saumur, in-S» de 10 p.), appel au
calme et à l'union pour rédiger en commun les
cahiers, élire les députés, voler par ordre et non
par tête, en demandant que le vote d'un ordre
tienne en échec celui des deux autres.
Motte-Bourbon (la), ham., c"< deMéron. —
Du nom d'une haute motte, prétendue celtique qui
s'élevait sur la rive gauche de la Dive, au passage
de la route de Montreuil-B. à Loudnn. Elle me-
surait 15 à 16 met. de hauteur sur 55 m. de dia-
mètre à la base et 8 au sommet. La destruction
complète en a été opérée en 1852, sans y découvrir
aucun vestige quelconque qui autorise d'en affir-
mer l'origine. On peut au moins absolument
contredire l'opinion qui attribue son surnom à un
prétendu séjour de l'armée de Montpensier dans
ces parages pendant la Ligue. La mention s'en
trouve dès le xvi« s., « la Motte-de- Bourbon
« et Zc chemin qui y mène de St-Hilaire-le"
« Doyen » 1447 (St-Nic. Pr. de Montr.-B., t. V,
f. 24), et une ferme voisine sur la c»» de Pouan-
cay (Vienne) porte encore le nom de Bourbon.
Quand le comte Geoffroy en 1150 tint pendant un
an assiégé Montreuil -Bellay, il entoura la place
de quatre ou cinq forts à distance, destinés à la
tenir en bride. L'un d'eux est nommé par les
chroniqueurs {Chron. d*Anj., l, 283) Buthanum
ou Burhanum — et pourrait bien être notre
Motte-Bourbon. — Un pont de trois arches en
pierres de taille a été établi en 1852 sur ce passage
de la Dive fréquenté dès les temps antiques. Un
village s'y est construit depuis, sur les deux rives
Motte-BrIUet (la), f.^ c°« de Segré. — La
Af . BHlleite (Cass.). ^LaM. Brejeu (Et.-M.).
— La M. Bregé (G. G.).
Motte-GmUeu (la), f., de Segré. — En est
sieur n. h. Jean Fayau 1597, Louis Fayaa 1630.
Motte-CJesbron (la), f., c^ de Loire, •— La
maison, logis et herhergement de la M. C,
court, vergiers, jardins à douve et foeêé»
anciens 1540 (G 106, f. 239). — Ane. maiscffi
noble, entrée par le mariage de Marguerite du
Bois-Montboucher en 1434, dans la famille de b
Grandière, qui la possédait encore au xvii* s. —
Le fief enveloppait à l'E., au S. et à l'O. oeloi de
la Roche-d'Iré, jusqu'au chemin du Bourg-d'lii.
traversant la lande de DreuiUé. Le prieor de b
Roche y percevait toutes les dîmes.
Motte-Chamaeé (la), haute butte, à TE. de
l'église et du bourg du Lion-d^ Angers, ce m
célébraient les réjouissances publiques. Cetf
l'emplacement du port actuel. On y a trouvé es
la détruisant, on trouve encore aux alentours des
cercueils.
Motte-ClopUi (la), f., c»« d'AUençon, avec
étang. — En est sieur Jean Jarzé 1423, OL de
Pontlevoy, 1405, Jacq. de P., prêtre, 1540» Heari
de la Gressonnière, mari de Louise de P« 1604,
René Ghenu, mari de Marguerite de la Gr. 1645,
Louis Bodin par acquêt en 1683, Claude Amioi
par acquêt en 1693— et ses héritiers Jusqu'en 1781
que le domaine fut arrenté à Gféorgee-Jaoq.-
Gamille de Maillé.
Motte-Cormier (la), f., c"« de Loire,
Motte-Croainon (}a), chat» c"« de Lérignl,
au débouché du chemin du bourg, sur la route
nationale d'Angers à Dnrtal. — Ane. fief et eâ-
gneurie avec château-fort, entouré de douves,
construit sans doute par la famille Grouilloa, qui
le possédait au xvi* s. et dont il garde le mom
(G 106, f. 171). — Jean de GrouiUon, sieur de la
Motte, fut inhumé en octobre 1622 dans Végàse
de St-Loup, pays du Maine ; sa» veuve Marie de
Moulins ou de Moulines, dans l'enfeu ordinaire
des seigneurs, sous leur banc de l'église de
Lézigné, en 1624. Gharles de G. vend la terre en
1628 au comte de Durtal. ^ Ge n'était plus aa
xviii« s. qu'une ruine informe, encore pourtant
enceinte de fossés et de taillis, dont le seâgueur
de Durtal donna l'emplacement à cens i Jeaa
Pion, marchand, en 1770. Aujourd'hui elle afaîi
place à un beau château style Renaissance de
fantaisie, construit par l'arcÛtecte FouyoUe, de
Ghâteaugoniier, pour M. Roujon, qui y réside, fi
comprend un corps central avec haute porte ogi-
vale, surmontée d'une fenêtre double et d'osé
lucarne ornementée, entre deux corps à piguens
fleuronnés percés du haut en bas de trois fenêtr»
superposées, avec balcon de pierre au preoiier
étage; au-devant, vastes pelouses, allées tour-
nantes, massifs d'arbres verts.
Motte-d'Aubi^iié (la), m»", c»* de Saint-
Lamhert-deS'L. — La Moite^Aubigné 1334
(le P. Anselme, 1. 11, p. 447), 1537-1579 (Et--C:.
— Ane. terre seigneuriale appartenant au sjv« s
à la famille d'Aubigné. Guill. d'Aohigné, s^r
des Marchais-Renault, la vendit à sou neveu (Mi-
vier le 24 janvier 1334. Elle passe par alUa«e
au XVI* s. à la famille de la Bouteille. — En esi
sieur n. h. Artus de la Bouteille 1537 ; — Uiljaia
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Mot
— 753 —
MOU
de la B. 1568, dont la veuve Marie de la Motte
était remariée en 1573 avec n. h. Jean Dugoé,
écoyer, archer de la garde du corps du roi. Jean
Dugaé et René Gaissart, mari d'Anne de la B.,
vendirent la terre à n. h. Georges Morin, dont la
fille épousa en premières noces Jean Duvau de
Marsilly, et en deuxièmes noces Charles de Maillé,
gentilhomme ordinaire de Monsieur, 1624.
HoUBm^emMaw^gné. — V. Rougehec.
Motte-d'Enfer (la), f., c»« de MO^rs,
Iffoae-de-PeMclM. — Y. Pendu, Seillona,
IHotteHl'Orvaiix (la), f., c»« de St-Afar-
tin-du-B. — Le domaine et hébergement de
la M. d^O. 1540 (G 105, f. 207). — Ane. fief et
seigneurie relevant de la Rivière-d*Orvaux, avec
logis seigneurial, résidence au xvi* s. de la
famille d'Orvaux de Ghampiré. — René et Thi-
bault d'Orvaux y fondèrent le 3 juillet 1512 uqe
chapelle sous l'invocation de St René ; ce qui
h'empôcha Thibault d'être condamné par contu-
mace en avril 1527 à être bouilli vif à Angers,
comme faux monnayenr (BB 18, f. 95). — Peut-
être la terre fut-elle saisie à cette occasion. ~E lie
appartenait en 1540 aux enfants de Jean Haton
et était passée dès tes premières années du
xviii* s: à la famille Loue^ dont une branche y
prit résidence. En est sieur Charles Louet, écuyer,
1645, Guill. Louet 1710,— Guy-Glaire Lebol de la
Jaillère 1725, -~ et ses héritiers, sur qui elle est
vendue nat* le 7 vendémiaire an V.
Motte-da-Foiir (la), f., c"« de Chazé'S.-A.
Motte-Fauvean (la), ham., c^* de Mazé.
Motte-Ferchaud , m»", c"« d'Antoigné,
avec anc. fuie, dans le vill. de Coulons, appart.
en 1746 à Jos. Brion de la Boiselotière.
Motte-Ferchaud (la), m<»° b.,^cn« du Lion-
d'Ang. -~ Anc. terre noble avec important
château seigneurial, enveloppé d'une enceinte
pentagonale de larges et profondes douves. — La
chapelle en fut fondée sous le vocable de Ste Barbe
le 5 mai 1493 par Thib. de Champagne. Il ap-
partenait depuis au moins le xiV s. jusqu'au
xviiio s. à cette famille, V. 1. 1, p. 587, qui avait
son enfeu dans l'église du Lion- d'Angers et droit
de litre armoriée dans la chapelle N.-D. de l'é-
glise de Gêné. ~ L'abbé Louis de Champagne
meurt au château et y est inhumé dans la cha-
pelle même le 20 janvier 1679; — en 1740 y réside
Pierre de lo Barre, chevalier,— Pierre-GBneviève-
René de la Barre en 1772; — M. Lancrau deBréon
1785. — Le manoir devint en l'an IV un des refuges
ordinaires de Houpert, dit Monte-à-V Assaut,
chef de Chouans, né sur le domaine, dont il était
régisseur. -^ Il n'en reste plus qu'un pavillon,
auquel attenait la chapelle disparue, et qui porte
à ses lucarnes les armes des Champagne et des
Lancrau. C'est de sa mère, née Lancrau, qu'a-
vait hérité M. de Tilly, qui a vendu le domaine
vers 1860 à M. Meignan. Du château même, de
ses douves, des dépendances antiques et de l'a-
venue seigneuriale, nul autre vestige.
MoUe^t^MîeÉie (la). - Y. Mongilet»
■otte-Greiiler (la), c°* de Durtal, dans la
paroisse de Gouis. — Anc. m»" noble, appart. en
15i4 à n. b. Christ, de Champagne. — Y meurt
n
Charles le Bigot, chevalier, le 9 janvier 1662. *-
En est sieur n. h. Pierre de Bordeau, assesseur
criminel au Présidial de la Flèche, 1680, — son
fils en 1763.
Motte-Ignorals (la), f., c"« de Noellet. —
La M. Niaurais (Gass.).
Mottelle (la), ham., c*>* des Vîmes.
Mottellerie (la), f., c»« de St-Christophe-
du-B., construite vers 1850; -• h., c»« de Tiercé.
Motte-MalUet (la), f., c""* des Rosiers. ^
Anc, domaine vendu judiciairement sur Claude
de Bérard à Ph. Legaigneur le 11 septembre
1697. — Une partie dépendait du temporel de la
chs^lle Ste-Catherine de Hannelou, desservie en
l'église St-Martin d'Angers.
Motte-nargot (la), prés et bois en Dmée,
1715 (Censif de Souvigné).
Motte-Maslin, ham., c"« de Loire.
Motte-Ménll (U), c»* du Vieil-Baugé, anc.
fief dépendant de Parpacé.
Motte-Ménuau (la), f., c»« du Ménil
Motte-Mulon (la), f., c"« de Montguillon.
— Le domaine et seigneurie de la M. Millon
(G 106, f. 75). — JLe lieu seigneurial de la M.
Mullotz 1598. ~ Ancienne terre noble, avec
château autrefois entouré de douves, aujourdliul
transformé en ferme. De grosses guirlandes de
fleurs entourent encore la cheminée de pierre et
pendent en festons, soutenus par deux chérubins
nus, un pied levé, l'autre appuyé sur une fleur de
lys; quatre*autres enfants, sur le manteau, portent
deux feuilles d'acanthe ; au centre figurait un écu
armorié. Deux statues, la Vierge et l'archange
Gabriel, cette dernière datée de 1701, ensemble
représentant V Annonciation, en ont été enlevées
et placées à une autre maison dans le bourg. —
Tout près du logis vers l'E. s'élève l'ancienne motte
féodale. Le fief relevait de la Perrière et avait
pour seigneur Ant. de la Saugère en 1539, et
depuis le milieu du xvii« s. jusqu'à la Révolu-
tion la famille Aroys du Ponceau.
Motte-PauTert (la), f., c*"* du Ménil,
Motte-Poiroux (la), f., c"« de Loire,
domaine de l'hôpital de Candé.
Motte-Rétive (la), quartier de Montfaucon.
Mptte-lUehard (la), c"« des Rosiers, — La
levée y rompit le 15 mars 1615.
Motteron* c«* de Thorigné, Ilot de la
Mayenne réuni récemment à la terre ferme.
Mottes (les), f., c^"* de la Posse^e-Tigné ;
« vill., c»« de la Ménitré; — (les Petites-), f.,
en* du Guédéniau,
Mottes-MottAls (les), f., €»• de Cftam^
hellay 1649 (Et.-C).
Moubardrie (la), c"* de Botz, ferme dé-
truite depuis 1832.
Monekalngre (Jean-Baptiste de), — comme
l'écrit sa signature et non Monchaingre ou
Monc^tn^e, au dire des auteurs, ^ est un nom
inconnu à TAnjou et à peine rencontré au loin
par quelques historiens du Théâtre, qui n'en ont
su que dire, il appartient à un gentilhomme qui
s'est fait surtout connaître sous le surnom
de Filandre, comme directeur d'une des prin-
cipales troupes de comédiens de campagne. Dès
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MOU
-lU -
MOC
1638 il jouait à Saurour, associé par occasion avec
Floridor. Tallemanl des Réaiix, vers 1657, oppose
à sa troupe celle de Béjart : « Un nommé Filandre
« a aussy de la réputation, dit-il, mais il ne me
a semble pas naturel. » Dans Tintervalle il avait
sans doute surtout couru la Hollande et les
Flandres. Il séjourne quelque temps à Lyon en 1661 ,
1663 et vient à Brissac, — où je prends sa trace.
C*est la jeune Marguerite de Cossé , mariée le 28 mars
1662 au maréchal de Villeroy , gouverneur de Lyon,
qui probablement l'avait amené en Anjou. Fi-
landre s'y trouvait le 7 mai 1664 et y perdit un
fils, Louis, qui fut inhumé dans Téglise. — L*acte
le qualifie d'«écuyer », et sa femme est une
ce demoiselle », Angélique Meanier, qui prend au
théâtre le nom de Desmarets. On les retrouve à
Lyon en 1665, 1666; mais dès les premiers jours
de Tannée suivante, Angélique d'abord (tl février),
puis Filandre (16 mars) se déclarent trop vieux
désormais pour la scène et prennent congé de leur
troupe, attachés dès lors sans doute tous deux au
service personnel des Cossé. Leur retour se constate
en Anjou aux premiers jours de Î670, et cette
année on voit les deu\ époux vendre leurs habits
de théâtre au jeune Baron. Leur retraite devenait
ainsi définitive. Ils achètent en 1671 la terre de
la Brosse et « s'habituent » dans le pays, Tun et
l'autre âgés d'environ 55 ans. Leur résidence est
au château même de Brissac depuis au moins 1675
Jusqu'en 1680, le mari qualifié, en ges dernières
années, du titre non vulgaire de « concierge », et
tous deux figurent et signent à nombre d'actes de
la paroisse. Pourtant, ils étaient passés dès avant
1683 dans la maison du prince de Condé, et l'on
voit celte année Mouchaingre assister, comme « of-
« ficier de M. le prince », au mariage d'une fille
du comédien Beauval, sans qu'il faille croire
qu'il remplit encore, comme le dit Jal, son ser-
vijce dans la troupe, mais seulement quelque
fonction de grande domesticité C'est aXi château
de Trêves, domaine des Condé, qu'il résidait et
qu'il meurt le 25 avril 1691, âgé de 75 ans, et
l'acle de sépulture, qui lui donne les prénoms de
Hilaire- Baptiste, est le seul aussi qui ait rap-
pelé son surnom de Filandre. — Sa veuve revint
sans doute à sa terre de la Brosse et est inhumée
dans l'église de Brissac le 31 août 1695, âgée de
78 ans. — M. Chardon, du Mans, à qui j'ai com-
muniqué à temps mes notes et qui me renvoie en
épreuves tout un travail préparé pour le Bullet.
de la Soc. d*Agr., Se. et Arts de la Sarthe^
croit pouvoir identifier notre Angevin avec le
Léandre du Roman Comique, l'évadé du collège
de la Flèche, transformé à Durtal en valet de
comédie pour les beaux yeux de son Angélique.
Arch. comm. de Brissac. de Quincé cl de Trêves Et.>C.
— Tallem. des R., édit. P. Paris, VII, 177. - Ed. Foumier,
Boman de Molière, p. 101. — Chappuzeau. Théàt. Fr.,
p. 88. — Fo88é d'Arco«8t?8, Mél. cur. d'autog., p 396. —
Oampardon . Nouv. pièces sur MoHh-e,'D. 4 68. — Jat , DicHon-
nuire, p. 133, 411, 575, 877. — Note Mss. de M. Chardon.
Mouche (la). — V. Moschet et la Manche.
Houcherle Ga), f., c"» de Soulaire-eUB.
Bloueliet» ham.. c"« de Vcmoil, '^ Mou*
cheite (Casa.), avec m'» h eau.
pioaehel (.,...)i ft faii imprimer VEÎog^
funèbre du T. R. F. AbeUAnt. Goirand,
S.'. P. . R.'. t ••• Ex vie. de la R. - dt
VEtroite Union de VOrient de Thomn,
archiprêtre du diocèse de Poitiers et cuti
de la paroisse de St-Médard (Sanmar, De-
gouy. 1809, in-8« de 16 p.) .
MovelieCiére (la), f., c«« de GrezS.,
domaine de l'ancien collège de Grez.
Monet de Bovrc^on {Jacques), fils de
Jacq. M., originaire de Beauce, et de Catherine
Gaudin, d'Anjou, est né, croit-on, à Baillé pre;
Durtal. Secrétaire en 1706-1708 de l'ambisside
de France et d'Espagne auprès de la RépobliqB?
des Ligues-Grises, il devint en 1715 cnré deCh^
miré-sur-Sarthe, o\\ il est mort le 10 avril 17»,
âgé de 54 ans 1/2 On a de lui une Géografhk
historique ou Description de V Univers fiii\
1705, in-8o de 678 p.), qui ne comprend qs;
l'Europe. Il est de plus l'éditeur d'une Reîatioft
ou Lettre du Christianisme d'Orient ;.\ngeis.
in-12). — Touss. Grille possédait de sa façon n
Mémoire historique, géographique et pli-
tique sur les Grisons (Mss.. in-fol. de64p.^
composé pendant ses annjies d'ambassade.
MoMeUe» (les). — V.* les Nouettes.
Moufflére (la;, f., c"» de Vern.
Moufflart {Jacques), est, avec La^om et
Yandelant, un de ces « plas excellents paioctreii
que la ville d'Angers fait venir de Brissac fwr
travailler aux fêtes de 1619.
Moiiillet {Bénigne), maître arcbitecte-taineor
de pierres, Angers, 1672, 1674.
Monis Oes), f., c"« de St-Macaire-duB^i^
Houl (le), f., c"* des Rosiers. — Alodts
loco nuncupante Maiminias in coiufiM-J/a-
ciacinse in, Valegia 839 ^Gartol. SlMior,
ch. 34). — Tetra que vocatur Molium 105)
(Ib., ch. 61). - Cultura de Ulmo in Valida
1098 (St-Nicolas, ch. or.). — Terra de MdlU
1150-1155 (Liv. d'A , f. 52 et Très, des CM.
t. 1, p. 73). — Locus qui dicitur le Mom U»-
1189 (G 870, f. 2). — Domus de Mou i&
(G 872, ch. or.). — Domus que v>ocatur dom^s
de Mou in parochia Sancti Mauri 155
(Ibid.). — Sainct Marc (Ca>s.). — Le Prieul^
(Rec* et C. C). — Cette localité, qui a perdo*"
nos jours môme son nom, parait avoir él^ b»
centre de quelque importance aux temps anti^»
Il est bien à croire qu'il faut l'identifier arec w
aleu considérable, alodus Maiminias, sis<U»*
la vallée de la Loire et dans le canton, conditi'
de Mazé, que le comte Rorgon donna en mir>
839 à l'abbaye de St-Maur. Il en dépendainiB<
villa avec église, cimetière, droit de dîmes, »«
véritable paroisse. Hais le domaine fut repn»
plus tard violemment par les comtes et dinse
C'est la même église, je n'en fais pas donie, ^
donne ou que restitue aux moines en 1036 ^
comte Geoffroy et qui dès lors leur reste, œaJ^
amoindrie, comme ses dépendances, et rédoitti
un simple prieuré régulier, du titre de St-I^
au lieu du vocable de Notre-Dame, que portaitUp^'
roisse supprimée. — On trouve comme prievn'
Hugo, 1300. — Geoffroy Dauxi, 1316. -^
Papin^ \m, - Pierre d$ la Barre, I4W - 1^
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MOU
— 753 —
Mou
Goupilleau, commaudataire, 1564. — Jean Guo-
mer, 1569. — Louis Garnier, 1573, 1588. —
Pierre Lejeune, écuyer, sieorde la Furgeonnière,
1627. — Nie. Leprestre de Menencourt, con-
seiller du Parlement de Paris, 1634, f G" octobre
1651. — Claude de Saint-Of fange, 1652. 1670.
— Urb. Foumier, prieur claustral de Tabbaye,
1680, 1698. — René Chevalier, ancien sacriste,
1699. — Edme Liger, 1704. — Louis Marti-
neau, 1713, f en 1720. — Hyacinthe de Botloy,
prieur claustral, puis abbé d'Asnières-Bellay,
1720, 1729. — Gabr. Chol de Torpanne, 1731,
qui résigne en 1737. — René de Spinoze, 1737,
•f en 1757— Jean Archambault, anc. prieur
de St-Germain d'Auxerre, 1757. qui résigne en
1781. — Nool-Paul Motet, 1781. — Le service
et partie des revenus étaient réunis depuis 1725
à la cure de Coutures. — La maison, dite popu-
lairement le Prieulé, est un logis de la fin du
xviii« s . d'un seul étage. Une écurie occupe l'em-
placement de la chapelle. Dos ossements ont été
trouvés dans le sol de la cour, que l'inondation
de 1856 a envahie à plus d'un mètre de hauteur.
Le surplus du domaine antique, resté aux mains
du comte, fut donné partie à l'abbaye St-Florent
par Foulques-le-Jeune en 1098. par Geoffroy-le-
Bel, par Henri II en 1150-1155, partie par ce
dernier au prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes,
vers 1178-1185. Le prieuré y reçut notamment
de lui une maison avec ses dépendances, que
les religieux arrentaient à un tenancier, avec
tous les privilèges et immunités attribués aux
«c bons-hommes » de Grammont, à charge par
lai de suivre et gérer les affaires des moines et
de les héberger dans leurs voyages. — ^ L'Hôtel-
Dieu de Beaufort possédait aussi dans le canton
une gaignerie, donnée autrefois par le comte
Guill. Roger à Marguerite de Martignac et par
Jean Duvau. le l»' mars 1415, aux pauvres. —
Enfin un fief et seigneurie du Moul-en- Vallée
relevait du Plessis-au-Jau et avait pour seigneur
Et. fionrcier en 1460. Franc. Parent 1529, Julien
Buignet, mari de Jeanne Lecorole, 1549, Jean
Jouennaux 1563, Jean Fergeon 1567.
Moal (le Bas), ham., c»« des Rosiers. —
Bas Mozé (Cass.). — Bas Mont cEt.-M.\
Monliére (la), f., c»« de Gêné.
Moiillliemeff canton de Longue, arrond. de
Baugé (13 kil.)j — à 53 kil. d'Angers. — Afo-
linherma 1070-1080 (Carlul. St-Aubin. t. 81).
— Castrum quod Molendinum Herle voca-
batur, in pago Andegavensi, 1040 circa
(D. Bouq., XI, p, 77 et 178). — Moliemum
1106 (Cartul. de Bourgueil). — Molihema 1190-
1195 (H.-D. E 1, f. Si).— De Molihema .•. u«-
que ad Vêtus Molihemam 1210 (H.-D. B 114.
f, 2). — Molendini Veteris Molihemœ 1215
(Fontev., ch. anc. 17). — Moliherne 1205 (De*
lisle. Philippe- Aug., 912), 1225 (Cartul. de Mon-
nais, p» 265), 1268 H.-D. A 1, f. 27). — Moli"
hemœ 1220 circa (D. Bouq., XVII, 246). —
Villa de Molihema 1253 (H.-D. B 114, f. 3).
— Partie sur an haut plateau, partie en vallée ; »
entre la c"« d'Auvorse (7 kil ) au N.» de Unières
(5 kil. 1/2) à TE., de Vernantes (9 kil) aa S.,
du Guédéniau (6 kil.) au N , de Jumelles (12 kil )
àl'O.
Au bourg s'entrecroisent les chemins de grande
communication de Baugé à Bourgueil, des Rosiers
au Lude, de Brion à Rillé, rayonnant sur tout le
territoire, autrefois envahi par les eaux ou coupé
de ravines inabordables et qu'ils ont transformé.
Par le centre, du N.-E. au S.-O., circule le
ruiss. de la Riverelle, y animant dès l'entrée le
moulin de Charnier, — sous le bourg, qu'il longe
vers l'E.. le moulin du Val, — plus bas. trois autres
moulins, jusqu'au Latban, qui forme la limite
extérieure vers S.; — y naissent, sur les confins,
vers N.-O.. le ruiss. du Racinay, vers l'E. le
ruiss. de Vaux.
En dépendent les vill. et ham. de la Haute-
Minerie (6 mais., 18 hab.), de la Faucherie (4 m.,
5hab.), de la Grande-Roue (5 mais., 23hab.)*
de la Houssière (3 mais., 10 hab.), de Bessé
(4 mais., 8 hab.), des Chauvinières (7 mais.,
27 hab.), du Coin-des-Haies (6 mais., 12 hab.),
du Petit-Taillis (3 mais., 6 hab.), dos Pâtis
(3 mais., 7 hab.). des Derouinières (3 m.. 11 h.),
de la Sanglancerie (4 mais., 15 hab), de l'Oiselle-
rie (6 mais., 33 hab.). de St-Barnabé (5 mais.,
25 hab.), des Marionnettes (3 mais.. 9 hab.). des
Coulées (3 mais., 11 hab.). de Verdelay (5 m..
17 hab.). des Fourneaux (4 mais., 27 hab.), du
Portail (6 mais., 16 hab.). de la Pelouse (14 m..
46 hab.). des Timbreaux (3 mais., 11 hab.)* des
Basses- Vignes (3 mais., 13 hab.). des Jamerons
(4 mais.. 13 hab.), des Bouziais (6 mais., 26 h),
des Vallées (5 mais., 24 hab.), du Pont-des-
Champs (3 mais.. 15 hab.), des Boriens (3 mais.,
6 hab.). des Boulissières (3 mais.. 13 hab.). de
la Marière (3 mais., 10 hab.}, de la Levretterie
(3 mais., 8 hab.). du Buisson (4 mais., 10 hab.),
de Landogie (3 mais.. 11 hab.), des Bretonneaux
(5 mais.. 23 h.), de Frébot (4 mais., 17 hab ),
de Frambouille (5 mais., 15 hab.), de la Cabane
(4 mais.. 10 hab.), de la Touche (3 mais., 14 h.),
de Bazouinières ;3 mais., 10 hab.), de la Croix-
de-Baugé (8 mais , 30 hab.). 5 moulins à eau, le
château des Auberts et 130 fermes ou écarts dont
une trentaine de 2 maisons.
Superficie : 4,078 hect., 40 en vignes, 702 en
bois, dont 303 dépendant de la forêt de Monnais.
Population : 981 feux, i,i70 hab. en 1720-
1726. — 320 feux en 1789. — 9,087 hab. en
1831. — 9,153 hab. en 1841. — 9,063 hab. en
1851. — 1,986 hab. en 1861. --1,934 hab. en
1866. — 1,849 hab. en 1872, dont 498 hab.
(133 mais., 173 mén.) au bourg, caché an fond
d'un vallon dominé par deux hauts coteaux, dont
l'un porte l'église, — avec une place centrale d'où
rayonnent trois ou quatre longues mes populeoses. .
Champ-de-foire pour les bestiaux sur la
route de Beaufort, -* pour les chevaux, près
l'église.
Cinq foires, dont une senle importante et qui
dure deux jours, celle de la St-Mathias (23 et
24 février), où se vendent aux herbagers de
Normandie et du Bordelais 4 à 5,000 bœnff
de travail, vaches, chevaux et porcs ; — mar*
çh4$ les samedii } --> aBumblét le dernier di*
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Mou
— 756 —
MOU
manche de mai pour la location des domestiques.
Quatre fours à chaux ou à hriques et tuiles
dont deux remontent à 1770 et 1775, y trouvent
sur place les beis, les calcaires, les argiles ; —
carrières de grès pour pavés; — fabrique de
charbon de bois dans la forêt, ~ de sabots dans
le Val.
Recette de poste, -^Perception de Vemantes.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons, construite par adjudication da 28 juillet
1861 (arch. Bibard); — Ecole de filles (Sœurs
de la Pommeraie), avec bel enclos près Téglise.
VEglise, dédiée, à St Germain (succursale 5 ni-
vôse an XIII), domine le bourg et la vallée sur
une crête escarpée, qu'abordent à grand'peine trois
chemins, dont un au moins presque à pic. C'est
un des édifices les plus remarquables du pays et
qui rappelle Téglise de Brion. Le plan en croix
latine mesure 48™,53 sur 11™,33 et 13%78 de
hauteur. L'antique portail roman a été brisé en
trois endroits et longtemps masqué par une in-
digne galerie ; — au-dessus le pignon échelonné
en redents. La nef de trois travées, dont les deux
premières autrefois en voûte plantagenot du xii« s.
la troisième du xvi« s., se termine par un transept
superbe, portant au centre un clocher à base cu-
bique qu'éclaire une haute et étroite fenêtre gémi-
née de 4 voussures rondes concentriques xiii* s.,
les bras terminés extérieurement en pignon sur
couronnement de modillons grotesques et grima-
çants; au-dessous deux baies plein cintre, séparées
par un haut contrefort et couronnées par un cor-
don de dents de scie en fer à cheval (fin du xi« s.^
Suit le chœur de trois travées, la voûte en ber-
ceau, avec abside en cùl-de-four et absidioles la-
térales dont l'appareil décoratif rappelle celui du
portail du Lion-d'Angers, avec nombre de cu-
rieux chapiteaux historiés (xi® s.). — Une restau-
ration récente et très-habile a assuré la conser-
vation de cette remarquable église. Des vitraux
modernes, la Vierge, St Germain^ etc., la
complètent. On y voyait il y a une vingtaine
d'années sept immenses toiles, Les Sept Sacre-
ments, par le peintre Nugues, V. ce nom, qu'on
dit recueillies 'lans une maison voisine.
A droite s'élève lo presbytère, acquis par la
commune le 25 décembre 1825, restauré en 1850 ;
— et sur la pente du coteau, le cimetière, où
s'ouvre au sommet, vers S.-E., un antique os-
suaire, — le seul que je connaisse en Maine-et-
Loire, — voûté en moellon, à nervures romanes
xii« siècle, oik se déversent tous les dix ans les
os des morts. Un autel le recouvre, avec une croix
de pierre. Au-dessus, vers l'E., s'élevait encore
an milieu du xviii'^ s. un fanal rond, en tuffeau,
haut de 15 pieds, de 2 pieds de diamètre à l'in-
térieur, voûté en cul-de-four, le pied cantonné
de six colonnettes avec six petites fenêtres su-
périeures, le tout surmonté d'une croix. Il n'en
reste plus vestige.
On ne signale aucune trace celtique, sauf une
ou deux de ces haches de pierre si communes en
Anjou. Le bourg actuel est installé au carrefour
de la voie de Linières et la Lande-Ghasle, dite
oncore au xv* s, « le grand chemin d'Angers ^
Mouliheme », et de la voie du Mans à Sannv,
le long de la RiveroUe, par le Moolin-Gvyet,
Blou et Neuillé, encore constatée par une en-
quête de 1824.
Le centre primitif, le vieux Moulibeme, Vetut
Molihema, ainsi désigné dès la fin da xri« s.,~
le Vieux Château, comme on dit anjonrdliai,—
se trouve, paratt-il, à distance, au S., sur la rive g
du ruisseau, où se rencontrent fréquemment dans
les champs, m'assure-t-on, des restes de fondatksâ
ou de carrelages. La terre, inféodée à GniUaiiM
Desroches et à son gendre Amaury de Craon, fut
transmise en février 1205 n, s. par Philippe- Ai-
guste à Gervais de Pruillé, de Prulaio, dont le 6b
Gervais y réside encore en 1290. Elle appartoiait
au xv« s. à la famille de Maillé et fut acquise ea 1474
par le roi René, qui en fit don à son chambeikuu
Saladin d'Anglures. Louis XI la reprit et dès le
22 juillet 1480 la cédait par échange au maré^ai
de Gyé. C'est a la maison forte » dont rend avev
en 1502 Simon Brehier au château de Baogé. Le
fief faisait partie du domaine engagé, d'où res-
sortissait la seigneurie de paroisse ; et jusqu'à U
fin du xviii« s. le manoir existait debout dans sa
double enceinte d'antiques et larges douves. La
chapelle, dès lors convertie en grange, s'éieraii
en dehors, séparée par le chemin. Le tout a été
vendu nat^ sur la famille Billon, le 16 thermidor
an IV, et depuis absolument rasé pour faire ptaoe
à une ferme neuve, que précède seulement m
reste de douve.
Nais à 3 kil. vers N. sur le faite escazpé, do-
minant le passage du ruisseau et de deux gran^
voies s'était installée dès le xi« s. l'^se i oôi^
d'un puissant château, dont on Toyait il y a
quelque vin^t ans, vers N., la base en terre-,
formant mamelon de 300 pieds de circonférence
sur une hauteur de 30 pieds, avec un talis de
défense vers l'O., haut de 15 à 16 pieds et bord<
vers N. d'un large et profond fossé. La citerne eo
subsiste encore dans une châtaigneraie, sur b
versant S.-O., carrée, bâtie en pierre, et com-
muniquant, à 12 ou 13 met. de profondeur avec
une galerie horizontale dans la direction â«
bourg. Est-ce ce donjon, qu'on voit vers 1040 as-
siégé et pris par le roi Henri I" avec l'aide de
Guillaume de Normandie? ou bien faut-il croire
que le'vieux Mouliherne détruit fut reporté là i
la suite de cette guerre? Ces origines restent lùea
obscures et difficiles à interpréter. — La place, so-
lidement fortifiée et presque inabordable, Hi
occupée par les Anglais et sans doute ruinée v«r»
1420 en même temps qu'une partie de l'église. —
V. la Touche.
Le vallon, sous le coteau même, — le Val, coBse
on dit encore, terra de Valle, et non de Vadù,
comme le dit Ménard, — appartenait au domai&e
de l'évêque. Et ce fait explique peut-être Vibut-
don du centre antique, le rapprochement de Të-
glise, la création du bourg nouveau, et la tna-
saction intervenue entre le roi ou le comte et ré-
voque pour la constitution de la paroisse. Par
une singularité, d'ailleurs assez fréquente en Ab-
jou, deux offices de curés y fooctionnaicAt m
litre d^ns la même église, Tun au plein droit d«
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MOU
— 757 —
MOU
.'évéque, Tautre à la présentation da roi, chaque
ilalaire desservant à tour de rôle la paroisse
lendant sa semaine, — jusqu'à la Révolution, ~
)t possédant sa cure distincte, — dont Tune est
ransformée aujourd'hui en habitation partica-
ière, l'autre, reconstruite en 1781-1782, sert
mcore à la commune.
Curés royaux : Nie. de Launay, de Al-
leto, 1463. — Martin Belliard, receveur du
Louroux, 1589. — Simon Petiteau, 1613. —
Tean Leclerc, 1659, 1670. — Claude Mansarif
1682, avril 1709. — F. Lemercier, juin 1709. —
Bacquet, 1721, f le 1^ avril 1748, âgé de
fâ ans. - Jean-B. I^ainé, août 1748, 1758, f le
l»"- juillet 1780, âgé de 61 ans. — Marin Dor-
saux, 1758, t le 12 novembre 1760. Il ne
)rend que le titre de desservant, ainsi que ses
tuccesseurs, jusqu'à Pierre Moreau, janvier
1780, juillet 1791, qui renoue la tradition.
Curés épiscopaux : Philippe Petit-Jean,
Parvi Johannis, 1463.— Franc. Broyard, 1666,
[• le 5 avril 1700. — P. Leroy, décembre 1700,
1748, t lo iO mars 1754, âgé de 96 ans. —
[Charles-Franc. Fontaine, novembre 1748, f le
li janvier 1779, âgé. de 57 ans. Il prenait seul,
lepuis la mort de Laine, le titre de curé et était
3rieur en même temps de Parnay. — Jean-B.
Jamin, précédemment curé de Noyant-sous-
}oué, 9 février 1779, jusqu'en 1792.
Le manoir épiscopal du Val, — aut(yr duquel
('est rassemblé tout un groupe de vie distincte et
ongtemps comme étrangère au bourg, — s'élevait
(ur la rive droite du ruisseau, au débouché d'un
3etit pont vers lequel se précipite l'étroit sentier
lu coteau qui porte l'église. C'est un logis rec-
angulaire, terminé par un double pignon, —
/ers N. avec une longue fenêtre encadrée d'un
er- à-cheval, — vers S., avec un double et large
irceau plein cintre enveloppant chacun une
louble petite baie plein cintre à claveaux régu-
iers ; — à côté deux hautes et étroites baies
XI* s.) ; — à l'extrémité vers 1*0., apparaissent un
>el arceau roman, terminé en fer- à-cheval avec
noulare, et une porte enmurée. L'entrée actuelle
late du xvi« s., comme la magnifique cheminée
)n accolade, qui décore la principale salle, la
iharpente du grenier et tout un allongement du
)âtiment avec croisées à meneaux de pierre. —
Tout près s'ouvrait, par une bouche de four, une
^ve, aujourd'hui et depuis longtemps condam-
lée, où se rencontrent à 300 pas de l'entrée une
'otonde avec des sièges entaillés dans la pierre et
rois autres caveaux voûtés sur une longueur de
rois kilomètres. — « La terre, Ûef et seigneurie
t du Val » , dont dépendaient deux moulins
canaux à froment, l'un dans le manoir, l'autre
i Guéhalé, fut donnée par l'évèque H. de Bueil
e 2 décembre 1435 et confirmé^ par le roi le
Il janvier 1491 au Chapitre de St-Maurice d'An-
gers. Elle relevait du château de Baugé « au
K devoir d'un arc à jallets, garni d'or aux deux
s bouts jusqu'au poids de trois gros d'or à
K 18 carats, avec 6 jallets de terre », à mutation
le seigneur. Le Chapitre l'échangea, par contrat
du 12 avril 1782, contre trois métairies du Lou-
roux-Béconnais, avec Jacq. -Michel Gérard de la
Calvinière, qui peu après acquit par engagement
du Domaine les droits honorifiques de la paroisse.
Ou peut citer, comme un des premiers exemples
du drainage, tout au moins en Anjou, le dessè-
chement de prairies marécageuses qu'il fit couper
de canaux remplis d'aulnes et recouverts de
terre, « ce qui a fort bien réussi » (1788). Une
vingtaine d'années auparavant doux associés
Rouennais s'étaient ruinés au défrichement
des landes voisines.
Le bourg n'était resté au xvi« s. ja* « un beau
a village », où le commerce trouvait pourtant
de vastes halles, restaurées en 1479 par le roi
René, reconstruites en 1770 aux frais de M. d'Es-
tissac, engagiste du Domaine.
Quelques fourneaux à tuiles et à briques trans-
portaient à cette date leurs produits à Beaufort et
à Longue ; ~ le charbon, principal commerce du
pays, ^s'embarquait à Saumur, pour descendre
la Loire; — 6 moulins à farine, dont un autre-
fois outillé pour scier le bois, plus un petit
moulin à huile, suffisaient à l'industrie locale;
et la main-d'œuvre se donnait à si bas prix que
tous les mois la manufacture Joubert-Bonnaire
envoyait d'Angers des lots de chanvre à filer.
Les biens de main-morte comprenaient 6 bé-
néfices ecclésiastiques, un petit fief de la com-
manderie de Thorée et dix fermes ou closeries
de l'abbaye du Louroux.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de Bour-
gueil, de TElection de Baugé, du District en 1788
de Château- la-Valliôre, en 1790 de Baugé.
Maires : Goffault, 1790. — Pierre-François
Texier, 1792. — René Chasle avant l'an VllI.
Louis Faucillon, 1»' messidor an VIH, f en
1810. — Franc. Lemercier, 23 janvier 1812. —
Jean Fourier, 7 décembre 1815, installé le 27. —
Jean-Pierre de Villers, 23 janvier 1826, installé
le 6 août, démissionnaire le 25 janvier 1840.
— Jean Meunier, 1840. — Michel Chaillou,
15 juillet 1852, installé le 25, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 25, 192; G 350 et 612; H.-D.
B 114.— Arch. Nat., Chambre des Comptes, P 842, f. 107;
P 347», n- 1298; P 1338, p. 651 et 1404; P 1339, p. 103,
d'après une note Mss. de M. Booassieux.— D. Houss.^ n* 463.
— Arch. comm. Et.-C. — Areh. d'Anjou, U II. p. 367. —
Ordéric Vital, dans D. 3ouq., XI, 77 — et 178. — Nouv.
archéoU, n'* 21 et 37. — Roàer, Bist. d'A njou, p. 188 et
429. — D. Bétancourt. — Léop. Delisle, Pniiippe^Aug.,
p. 200. — Cornilleau, Troisième Essai sur le Canton de
Longue, p. 34. " Pour les localité», Toir, à leur article,
Vaux, St'Barnabé, St-Guiltaume, Ste-Anne, St-Jean,
Matas, la Touche, Hautebelle, etc.
MLoallherne» f., c°« de Chalonnts-s.-L. —
Il y existait dès 1669 un grand et 'un petit four
à chaux, avec perrière en dépendant.
MLoulln (le), f., c"» ù'Antoigné*, — cl., c««
^*Auhigné\ — ham., c»« de Bouillé-Mén. ; —
vill.. c"« de Chantoceaux\ = f., c"« de Châ-
telais-, — f., c"« de Daumeray \ — f., c"« de
Grugé-VH.\ ■- f , c"« de Juvardeil', — cl.,
c°« de Marcé\ — f.. c"» de Ny oiseau \ —
cl., c»»» du Pin\ — f., c"« de St-Paul-du-B.
Moulin (le Grand-), faubourg de la ville de
Beaufort \ — ham., c»« de Brain-sur-Long. ;
— f., c"« de Mûrs ; — c»« de Noellet, anc.
maison noble, dont une famille portait le nom
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MOU
auK XVI* ei XVII» s.; ■- f., c"« de Nueîl\ —
ham., €»• de la Pommeraie; — haro., c"* de
St-Clément'de-la'Pl. ; — cl.. c»« de St-Lé-
ger-deS'B. ; ^ ham. , c"« de St-Satumin ,
avec an moulin à vent.
Monllii (le Pelit-), faubourg de Beau fort; ■=
cl., c»« de Botz\ — f , c°e de Brigué; — f..
c" de Chantocé\ — f., c"« de la Chapelle-
dU'G,; — f., c" de Chemillé; — f.. c*»* de
Geaté ; — donne son nom an ruiss. né sur la
c"*, qui se jelle dans la Sanguèze ; — 900 met.
de cours; ■- ham., c"* de Louerre; « f., c"«
de Mouliheme', — f., c"« de Noellet; -= cl.,
c"« de Nueil; •— cl., de la Pommeraie; ^ f.,
c»* de St-Rémy-en-Mauges.
Moalin*Aeré (le), usine, c"« de Noellet,
sur la Verzée, dès avant 1603 (Et.-G ).
Monlln-à-Cuivre (le), usine sur le ruiss.
des Marais-de-Presle, C*» de Distré, établi vers
la fin du XVIII* s, pour la fonderie et le travail
du cuivre par Tabbé de Sl-Florent et vendu par
lui en 1787 à Lehoux, de Saumur. qui en 1805,
à la suite de difficultés avec ses ouvriers, l'aban-
donna ; — depuis transformé en usine à farine.
— V. aussi ci-dcssus, p. 604.
Moiiliii-à*Draps (le), ham., c»* de Vauchré-
tien, et usine sur TAubance. — Le moulin à
draps 1448, 1484. — Les moulins à blés qui
furent autrefois à draps 1550. — Une appar-
tenance appelée les Moulins à draps, com-
posée d'une Tnaison ancienne, d'une m,aison
neuve, deux moulins à eau ... 1567. — Une
place de m,oulins anciennement appelés les
Moulins à draps 1628. — Un moulin à vent
près les moulins à draps 1602. — Les mou-
lins à eau et à vent appelés les moulins à
draps 1693. — Le moulin de Rats (Rect.), de
Ras (G. C). — Autrefois de la paroisse Saint-
Blelaine et St-Jean-des-Mauvrets.
Ghart. de Brissac d'après les notes Raimbault.
Moalln-àpEaii (le), ham., c"* de Montjean,
vis-à-vis l'anc. m*" banal, Y. ci dessus, p. 715.
Moallnale (la), f., c"« de St-Clément-de-
la Place.
HonlIn-à-la-Reine (le), m'"» c"* de Mon-
tigné-leS'R. ; = m'°» à eau et à vent. c*»« de
Montilliers, 1690 (Et.-G. Faveraie). — Le mou-
lin à eau et à vent appelle la Reine 1727
(G Gure). — Les moulins à la Reine 1730 (Ib.).
— Le moulin de la R, (G. G).
Moullnard (le), ham., c»« du Fief-Sauvin,
avec usine; = usine, c"* de Fougère, sur le
Verdun. — Molinas (Gass ). — Le Moulin
Ars 1626 (Et.-G.), — c'est-à-dire le Moulin-
Brulé ; = f., c»« de Linières-B. — Ane. moulin
sur le Lalhan, dépendant de l'abbaye du Lou-
roux, vendu nat* le 27 fôvier 1791 ; « m*", c"*
de la Séguinière. — Moulinars (Gass.).
IIIoaliii-A.rrolé (le), usine» c*** de Bauné,
du nom de la famille Haloret, qui possédait la
terre voisine de St- Victor.
HoulliKau-Gras (le), f.. c"« de St-Ger-
main-des-P., vendu nat* le 18 messidor an IV sur
Hunault de la Ghevalerie. — V. Moulin^Gabory ,
Moulin-au-Jau (le), m'«, c°« de Breil.
Monllii-Aiuray (le), m»", c»« de Drain
MoBUn«aB*Boi (le), m^°, C* de BectulicM
— Il y a été ouvert au-dessous en 1866 un poit
d'épuisement des eaux de la mine, et élabÈ m
mai 1869 une machine à vapeur.
Honllii-à-Vent (le), ham., c*** d'Auverse
— Le moulin à vent du Désert (C. C] ; »
vill., c»** de Beaufort; «= vill., c»* de Bi-
grolles; =- cl., c°« de Blou; =» f., c»* d?
Chameaux ; = cl., c"« de la Chapelle-du-G ,
= f., c°« de Clefs; = vill., c"* de Contignl
— Le fièf du M. à V. 1540 CC 105, f. 191 -
Ane. fief dont est seigneur en 1424-1457 Jea& ér
la Saussaie, en 1487 Jean Robelot, prêtre, qui e:
dota la chapellenie de St-Fiacre desservie tu
l'église paroissiale; — cl., c"* de Corzé; =
ham., c"« de Daumeray ; — cl.. C" d'Ec^-
miré; -• f.. c"* de Gennes; ■= f.. c°« de Gev
neteil; = ham.. c°« de la Jubaudière; = hâa .
c"« du Lion-d'A. ; •« cl., c^^ du Longeron; =^
f . , c"« du May ; = ham. , c°e de Mélay ; -» f .
c°« du Ménil ; =- cl. , c»* de Montigné-le^R
— Le lieu appelé le Moulin de Vent 1^
(E 465) ; — cl., c»* de Montreuil-sur-M, ; =
cl.. c°« de la Pommeraie; = c»« des Ponts
de-Cé, sur la paroisse de Sorges (Cass.\ aïK
ardoisière dans l'emplacement d*un moulin »
vent, exploitée en 1559 et encore en 1678; «= cl.
c"* de St-Lézin; = f., c°« de St-Martinde
la-Pl. -'•La met. du M. à V. oit il y a u-
m,oulin à vent au milieu, 1575. dépendance d:
Boumois; — c«* de St-Silvin. V. Tessé; = f .
c°« de Trémentines ; «= f. , c"« de Vemoil-
le-Fourier.
Hoalln-Babelul (le), m'", c^ de 5^
Saturnin, sur les confins de Brissac.
Bioulln*Baran(|^r (lo), usine, c°« de Trt
mont.
Houlin-Barreau (le), usine, c"*^ de Si-Quen-
tin-en-M. 1525 (G Aveu); = ham., c" de Tri
mentines.
Houlin-Beau (le), usine, c»* de la Por^
m,eraie, sur le ruiss. do la Brissonnière. — i*'
dit au xviii* s. le Moulin-Guilbault,
Houlln-Bédler (le), m'», c"*" de Beaulieu
HouUn-Benoil (le), usine, c^^ de la Pmn
meraie. — Le moulin de Bené (El. -IL;. — l
donne son nom à un ruiss. qui naît au N ^
près le Gormier, sur la c"*, coule du S. a« 5
reçoit à gauche les ruiss. de la Forêt et ds li
Guiraudière et iorme limite avec le Méoil. to«t di
long jusqu'à la rencontre de la route n^ 14. s^?
laquelle il passe pour se jeter à 60O met. <ias^
la boire de la Tau.
HouUn-Béleau (le), c***^ de Beauîieu -
Ane. m'" détruit.
Houlin-Blane (le), m'" el cl., c»* d'.As-
grie; = cl, c°« de Bécon; « ham , e* i'
Brigné; = m'°, c»« de Chantocé; = cl.. <**
de Gennes, — En est dame Elisabeth de Ui-
rens 1783 ; — m'", c»« de la Possonnière ; "
m*°, c"e de la Potherie, à 110 met. de haat -
Un moulin à masse et à vent appelU ^^
M. B. dans la Ihnde du M. B. avec f^'
enclos et circuit 1638. — Acquis le 4 Bii '^
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759 —
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sieur de Gûallain par n. h. Ph. Reverdy; »-
m'°, c"« de Pouancé.
Houlln-Blanchard (le), m'°, ^«de Ckan-
zeaux.
Houlln-Blin (le), cl., c°« de Chanteloup.
Moallo-Boireau (le), h., c°« de Landemont.
Moulln-Bossard (le), m*" à vent, c°* de
Drain et usine sur le ruiss. des Robinets, auquel
il prôte son nom dans le parcours le long de
la c"« de Lire; «= cl., c°« de St-Macaircren-M. ,
autrefois avec usine et m'" à vent.
Moniln-Boncher (le), m'", c"« de Coron. —
Le Moulin à Boucher 1659. — Le Moulin
B. 1722 (Et. -C).
Moulin-Brégeon (le), usine, c°« de Li-
nièreS'B., sur une boire du Lathan.
Moulin-Brevet (le), m'° à vent, c°e de Drain.
Hoalln-Brulé (le), m'°, c»» des Alleuds. —
Le M, B. de Pied-Sec (Rairob.); = m»". C»»
de Freigné, sur une butte dite de St-Jean-
MontfrilouXf dans des landes partagées entre
la c"« et M. de Bourmont par transaction du
30 décembre 1850; — m'», C» du Ménil\ —
m'°, c"« de la Pommeraie.
IHoulIn-Buleau (le), m'», c^^ de St-Cyr-
en-B., qu'on prétend installé sur un galgal an-
tique.
Houlin-Borot (le), bam., c°* de Drain.
Honlin-Cailleau (le), m'", c°« de St-
GeorgeS'Châtelaison.
Moulin-Carré (le), vill. , c"» de Ste-Gemmes-
sur-L. — Iter du Moulin Quarre per quod
itur ad Ligerim 1415 (G 404). — Le lieu,
domaine, closerie, etc. du M. C. fut acquis
le 25 avril 1609 de Catien et Pierre Guichet par
n. h. Adrien de Montgodin, qui le revendit le
11 décembre 1638 à Julien Gardeau, contrat an-
nullô sans doute, car le domaine écbut dans Thé-
ritage de sa môre et de son frère à Catherine, de
Montgodin, femme de Joseph Duchesne, qui le
vendit le 24 mars 1698 à Tabbé Louis Du-
chesne. Il y existait à cette date une chapelle
non bénite. — Un autre domaine, y attenant, fut
vendu le 2 août 1690 par Pierre Fourché de
Québellac à J.-B. Delmur; — le tout était ad-
venu aux Visitandines dès 1750 et fat vendu
liât* les 25 janvier et 11 février 1791
Monlln-Cassé (le), c^'d* Angers N., détruit,
dit-on, par le tonnerre vers la fin du dernier siècle ;
— cl . c"® des Cerqueux-8.-P., détachée en 1854
de St-Hilaire-du-Bois; — m'», c"« de St-Crépin;
— c"« de St-Lamhert-du-Lat., anc. moulin
brisé par le vent au premier tour, dit-on, de ses
ailes. On n'osa le rétajt)lir; « cl., c»« de St-
Paul'du-B. ; = ham., c"» des Ulmes\ avec
auberge, sur la route do Doué, sans trace aucune
du moulin.
Moulin-Chaslol (le), usine, c*^* de St-Quen-
tin-lèS'B.
Moalin-Chauveau (le), m'", c°* de Mont-
Jean.
Moalln-Chessé (le), m'", c"« de Montil-
tiers.
Moulin-Clievreau i^le), usine, c^^ de Beau-
préau, sur l'Evre.
Moulin-Coehln (le)^ usine, c°« do Noyant-
s.-lC'L., sur le Lathan.
Moulln-Coeu (le), ham., c°« du Ménil.
Monlln-Colln (le), usine, c"« du Trem-
blay, sur la Verzée. — Le moulin à battre et
fouler draps appelle le Moulin-Collin
1572 (E 740).
JfoMlItt-CotMlati^. -- V. Monnais.
Moulln-Corbin (le), usine, c»» de la Pèle-
rine, sur le Lathan.
Monlin-Davau (le) , c"« de Vemantes ,
vendu nal* le 25 germinal an III sui Cuissart do
Mareil.
Moalln-Déan (le), cl., c°« de St-Ellier.
Monlin-de-Bangé ''le), usine, c"« de Ver-
noi7, sur la ruiss. de la Ville-au-Fourier.
Monlln-de-Bolsson (le), h., c**« de Chau-
dron.
MoalIn-de-Bureau (le), cl., c"« de Saint-
Pierre-Maulimart.
Monlln-de-Ciiftleanpanne . ham., c^^ de
Montjean, avec usine sur le ruisseau des Mou-
lins.
Monlin-de-Crapand (le), c"* de Maulé-
vrier (Cass.). — N'existe plus.
Moulin-de-Dreux (le), usine, c<^« de la
Poitevinière.
Moulin-dc-la-Chanssée (le), m'», c^* de
Nueil.
MouUn-de-la-Conbaudiére (le), cl., c"'
de Cholet.
MoulIn-de-la-CrolaL (le), m'^ c^« de Rous-
say; = m'», c°« de St-Clément-de-la PI ; —
ham., c"« de St-Laurent-des-Autels,
MoulIn-de-la-CrokL-CouTerte (le), cl., c°«
du Tremblay. — Nulle trace de moulin. — Une
haute croix neuve en bois s'y élève, au carrefour
de l'ancienne voie, qui limite les cantons de
Candé et de Pouancé.
Moulln-de-la-Hale9 cl. , c*** du Fief-Sauvin .
MonlIn-de-rHorizon, m*°, c*>« du Puy-
N.'D., construit vers 1850, au faite de la côie
de Sanziers (103 met.), an niveau des toits de
l'église du Puy-N.-D., et d'où l'on domine un
large horizon.
Monlln-de-rinc^nleur (le), m'», c<^« de la
Pommeraie.
Monlln-de-Xolne Ge), usine, c<>* de Beau-
préau, sur la Moine.
lfoMllti*<fe-Ra«.— V. Moulin-à-Draps (le).
Moulin-de-Boblin (le)» ham., C* de la
Poitevinière.
Monlln-des-Ardoises, cl., c*^ de Saint-
Barthélémy ; — (le Ptîtit-). cl., €"• de Saint-
Barthélémy.
MoulIn-des-Bnttes (le), f., c»« du MéniH
Moniln-desi*Landes (le), m^, c°« d'Am-
billou ; — cl., c°» de Beaupréau ; — ham , €"•
de Bégrolles ; — f., c*»« de la Chapelle-Saint-
Fl.\ «= f., c"» de Courléon, détachée en 1836 de
Vernoil-le-F. — Le M. des Landreaux (C. C.).
— Au pied de la tour du moulin détruit, sur un
haut faite, au bord de landes, plantées en partie
en vignes et que traversait l'ancien chemin de
Giseux.
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Qoo^ç:
MOU
— 7f»0 —
MOU
lfoolln*des«lIoines (le), m'»; c** de Bé-
grollea, dépendance de Tabbaye de Bellefontaine.
Moulln-des-Prés » usine, c»* da Vieil-
Baugé, sur le Couesnon (Gass.).,
Monlia-des-Soarls (}é), m'°, c** du May.
Moalln-des- Vignes, m'", c°* de Lire.
1lloiillii.Dro«et(le),m*°,c"«duFief-Saui5m.
MoalIn-du-Bois (}e), usine, c"« de Ser-
maiêe, sur le ruiss. descendant de Teiry.
Moollii-do-Chesne (le). m>°, C"* de Ville-
moisant
Moiilln-da*Gué (le), m'**, c°<> de Vern.
Moulin-dv-Billlea (le), ham., c°« de Chau-
dron.
MonlIn-do-Pont (le), c"« de la Chapelle
du-G. — Ane. moulin en ruine, vis-à-vis une
croix antique sur un haut fût de pierre, dite
Croix-du-PâUs ; — usine, c°« de Chemillé, sur
THirôme (Cass.); — usine, c"* du May ; — vill,
c"* de Thouarcé. — Les moulins à vent et à
eau de Th. 1456. — Les moullins à eau du
bout du pont de Th. 1483. — Les moullins
toumans par eaue, sis au bout du pont de
Th. et un moulin tournant par vent appelle
Beaureqard 1541. — Le moulin du Pont
1695 (H Prieuré de Th.). — -Les moulins à eau
et à vent appelés les moulins du Pont 1754
(Chartr. de Brissac d'après les notes Raimbanlt) ;
«■ ham.» c»« de Trémentines, autrefois avec
moulin à eau sur TEvre.
Monllneaa (le), ham., c°« de Juvardeil;
— donne parfois son nom au ruiss. de Baillé ; -»
ham., c»« de Tiercé.
Monllnerle (la), f., c»» de Chantocé; — f.,
c»« de Soucelles.
Moallnes, vill.. c«« de Beaufort. — L*her-
bergement de Moulines 1330 (H Chaloché). —
Un herbergement au lieu appelé Molines
1408 (Ibid.). — Le lieu et métairie vulgaire-
ment appelé Moullinetz en la paroisse St-
Pierre-ku'Lac 1581 (E 1078). — Ane. domaine
de Tabbaye de Chaloché qui Tarrenta au xiv« s.
— Il fut acquis en 1581 de Benoist Texier et re-
vendu en 1586 par Honorât de Bueil II apparte-
nait an XVII* s. à la famille Tarin et échut dans le
partage du 11 août 1648 à Jean Tarin, Y. ce nom.
Moulines, chat, et f., c°« de Cheviré-le-R.—
Ane. fief etseigneurie tenu à hommage lige de Durtal
et à six fois simples de Jarzé ou des ûefs annexes.
La famille du nom s'éteint avec Fouquet de Mou-
lines, dont la veuve, Jacquine de Gurzain, rema-
riée k Simon Pecqnaine. passe accord avec Thé-
ritier direct, Huet de Croullon. en 13^0. — Jean
de Croullon vend la terre en 1408 à Geoffroy de
Chemens. de qui hérite Geoffroy de Chemens.
mari de Marthe de Baïf, qui fonde le 7 août 1513
la chapelle seigneuriale en l'honneur de N.-D. et
de St Jean rÉvangéliste. La maison, dans ces
temps, n'est encore qu'un simple manoir avec cour,
grange et colombier, vignes, prés, moulins à blé,
mais sans défenses de guerre. Elle passe dans la
succession des Chemens à la famille de Dureil ;
— Jean de Dureil, 1540. mari de Françoise de
Thouars, — Geoffroy de Dureil 1602 ; — Gédéon
de Thianges 1610. — Philippe 4e Thianges 1670,
sur les héritiers de qui la terre est saisÎB jodi-
ciairement en 1671. — Dès 1667 Françoise de Mo-
gas, femme, non commune en biens, d'Armand de
Broc, est qualifiée dame de Moulines, où elk
meurt le 10 novembre 1721, âgée de 90 a»
passés; — après elle et jusqu'à nos jours, la
famille de Broc. Le 25 avril 1739, l'abbé Ambroise
de Broc y marie dans la chapelle Anne-SuzanBe-
Henriette-Victoire de Broc avec René-Chartes-
Hyacinthe de Hardouin, chevalier, seigneur de U
Girouardière, — et le domaine, propriété des d«
Broc, appartient encore en usufruit à M"^ de Ii
Girouardière. — Il donne son nom au miss, qui
natt près les Miesses, traverse la c*'" d'Echeniré
et s'y jette dans le miss, de Jarzé ou de la RocheUe
Le château, inhabité depuis 80 ans, sauf à de
rares intervalles, présente un assemblage de bâti-
ments du XVI* s., transformés dans les premières
années du xvii*, mais sans caractère et les mon
à peine* égayés de quelques moulures. Quelque^
restes d'une enceinte s'y remarquent encore ar^
partie des anciennes douves, avivées par un ruis-
seau. Le bâtiment principal se prolonge en retour
d'équerre vers N. par un haut corps de lofi-.
plongeant dans la douve et que termine à l'ex-
trémité une puissante tour ronde à meiirtrièr«>
xri« s., couvrant, avec une seconde tour corre*
pondante, la cour intermédiaire, où donne entrée
vers rO. un porche. — A l'intérieur, un saloa
immense, remplissant tout le rez-de-chaussée,
garde quatre ou cinq portraits de famille, daits
un abandon irréparable ; — dans la safle à
manger, une Vierge, une Ste Anne, une Mode
leine ; — dans la cuisine, une cheminée grandiose,
le manteau porté sur deux fortes colonnes d«
pierre dure, à base carrée. Une tour triangulaire
engagée, avec petit tourillon tronqué, lelie le»
deux bâtiments. — Y attient le logis du .garde, ot
figurent deux curieux médaillons de pierre sculp-
tés et peints, xvi« s. : César dict Père — AU-
xander M.\ — puis la chapelle, datant de sa
fondation même, la voûte à nervures saillaolM
peintes en rouge, avec clés rondes, dont aoe ar-
moriée; au fond, l'autel, encore presque intur:,
du xvii* s.; au-dessus, deux écussons, dont ni
avec chevron. Une petite sacristie fait suite, le pi-
gnon bordé de choux rampants avec fleuron. —
En dehors, à l'opposé de la cour, règne une laip
terrasse, flanquée à un bout d'un petit logis i
tourelle, et à l'autre bout, d'une Taste ei baut^
fuie ; au-dessous, une cave servait de prison.
La chapelle réunissait, à la fin du xviii* s,^ les
services des chapelles des Rochettes, de Mont et
de Controlles. Elle menaçait ruine, et en attca-
dant qu'elle fût reconstruite, avec le château, ssi-
vant les projets conçus, M<^ de la Girouardière
obtint une ordonnance épiscopale du \** avri
1781 pour la transférer dans un petit oratoire,
attenant au grand salon. Il s'y trouve encore la
autel, ainsi que dans la chambre de Pétaife supé-
rieur.—Une ordonnance antérieure du 2S juin 1779.
rendue sur la demande de la même dame apr^
enquête et homologuée par arrêt du Pnrieaeai
du 28 novembre 1778, avait distrait le château ec
ses appartenances de la paroisse de CboTiré-le
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MOU
— 761 —
MOU
Bonge, — saaf indenoDité préalable au curé, — et
l'avait attribué à celle de Rigné.
Arch. de M.-<>t-L. C 106, f. 174; E 945 956, 1971, 2376,
A0%4. — Arcb. comm. d'Echemiré et de Cheviré, Et.-C.
Moulinet (le), ruiss. né sur la c°« de Saint-
J^ean-de-Linières, traverse la c"« de Bouche-
maine, se jette dans le Boulet; — 1,800 met. de
cours; ■- f., c"» d* Angers E — Le litu et
closerie du M. alias la Teste-Noire 1643
(Pr. de Ballée). — Acquise en 1540 de d"« Jeanne
Lemasle, veuve de n. h. Guill. Bonnoau, par M* An-
dré Delhommeau, appartenait en 1643 à Jacques
Callot, qui Tarrenta en 1661 à Simon Provost, sur
qui il en fut fait retrait iignager par Fr. Hunaull
en 1663 ; — appartenait en 1726, 1782 à Franc.
Cbotard ; •- usine, c°« de Jarzé, sur le ruiss.
de Jarzé, à qui il donne parfois son nom ; « f.,
€«>• de Louerre ; = ham., c"« de St-Léger-des-
Bois ; -■ (le Bas-), f-. c°« du Plessis-Gram., à
la famille Coustard encore en 1681 ; -* (le Haut-),
t., c"* du Plessis-Gr. ; — dépendait jusqu'en
1811 de Brain-sur-rAulh. — Le fief du Moul-
linet et autrefois le Fief Guineau, qui para-
fant fut Briant Viau et par a\)ant à Nie.
Saiche Espee 1505. — Appartenait à cette date
à Jean Lepaige, qui en rend aveu à Brain-sur-PAu-
thion, sous le devoir d'un hommage simple et d'un
chien courant de service, à muance de seigneur,
oa de tenancier. — Il fut fait partage en 1577 de
la terre entre Abraham et François Coustard. —
Eo est sieur n. h. M* René Bariller 1647, Jacq.-
Franç. Audouin, écnyer, mari de Marguerite
Ragot, 1738, qui rend aveu à la seigneurie de
Longchamps, n. h. Jean-Francois Nepveu du
Mottay 1765. — Les titres y mentionnent dès lo
xvi« s. « une galerie en forme de chapelle » ou
« une chambre en forme de galerie servant de
« chapelle ».
HoalIneU (les), c»« de la Potherie. — Ane.
fief et seigneurie « avec manoir, court, circuit,
a maisons, chapelle, jardins, vergers, chesnaies,
« bois taillis, landes », entre Harcé et la Séme-
rie, dont est sieur n. h. Adrien de Chazé 15i4,
Georges de Ch. 1570, Ph. Reverdy 1633, f lô
23 septembre 1722, J.-Gh.-Marie deCumont, 1755.
Hoollnetterle (la), cl., c»« de St-Pierre-M.
■oaliB-Foulon (le), f., c"« de Vemantes.
MoaliB-Fradln (le), cl. . c°« de Cholet (Cass.).
— Le Bordage Fradin (Cad.).
■oulin-Famé (le), f., c»« de Miré.
■oBllB-Gabory (le), f., c»* de St-Laurent-
du'M. ; « (le Petit-), usine, c»« de St-Laurent*
dU'M, — Le mollin appelé le Mollin au
Gras 1-447. — Il fut pris à rente de la Prévôté de
St-Laurent par les frères Gabory vers 1615. —
Le moulin au Gras alias Gabory 1667.
■onUn-Galet (le), m'", c°« de Cholet; «
m'», c°« de Vézins,
MoMlIft-CkiffatHi. — V. Gallard.
■onlIn-CIareeaa (le), ham., c°« de Saint-
Macaire. — LeM. Garciault (Cass.).
Mooilii-Garreao (le), m^^, c*** de Gennes.
■oalla^asBler (le), m'», c»* d'Echemiré.
WoBlin-CSatiiieaB (le Peritr), m'", c"« de
St-Rétny-en -Mauges .
Mo«UB*Gaueher (1e),cl. , c"«de Maulévrier.
Moalin-Ganller (le), usine, c"* de J allais,
sur le ruiss. du Gué-Aussant.
Moulin-Gautier (le), m<«, c°« de Lire.
UawHm-Guutw^. — V. Gautré.
liotcllifGIt^otciNe. ~ V. Hirôme (l').
Houlln-Glron (le), ham. , c°« de Lire.
Blonlln-Gladin (le\ f., c°« de Luigné. —
Les moulins Claudins 1750 (Et.-C).
JfotcllM-Goft^otHl. — y. Gontard.
Moulin*Gonalel (le), usine, c°* de Mouli-
^eme, sur la Riverolle. — Le Guéhalay xv«-
x?i« s. (Aveux). — Le moulin Gourdet (Vent.
Nat.). — Vendu nat^ sur Claude-René Billon le
17 germinal an III.
Houlin-Gouby (le), f., c°« de Vemantes.
— Ane. domaine de l'abbaye du Louroux, vendu
nat^ le 5 mai 1791.
Houlln-Gonrdon (le), m'", cl., c»* éeCléré,
mentionné sous ce nom dès 1489 dans les titres
des Landes-Buget.
Monlln-Grangeard (le), usine, c°*de Cho-
let, sur la Moine.
Moniln-Griniault (le), usine, c°« de St-
Macaire-en-Mauges, sur la Moine.
Honlln-Gnérln (le), m^", c°« de St-Auhin-
de-Luigné.
Houlln-Gnlllon (le), c°e de Tilliers, m*"»
à vent et à eau sur le ruiss. des Marais.
Monlln*Gayel (le), ham., c°^ de Jumelles,
avec usine sur le Lathan. — Le moulin à
eau appelle le Moulin-Guy et 1424 (Cartul. de
Monnais, p. 227) est donné dans les premières
années du xv« s. au prieuré de Monnais par
Guill. Guyet et Jamet Thibault. — Il était arrenté
en 1588 à Piètre Le Pelé.
Moulin Hardonln, c^* de Brain-sur-VA,,
m*» détruit.
Monlln-Hilalre, m<°, c"« de Gennes, sur la
route départementale n» 14. Vis-à-vis, de l'autre
bord, se dresse dans le champ un peulvan de
forme pyramidale, d'environ 2 met. de hauteur
sur 1 met. 50 de largeur.
Moullnier, m»", c"« de St-Lamhertdes-
Levées.— Meulinier (Cass.). — Vendue nat* sur
le capitaine Pillerault le 6 messidor an IV.
Moullnlère (la), ruiss. né sur la c"* de St-
Sigismond, traverse la c°* de Chautocé, se jette
dans la Loire ; — 6,000 met. de cours ; — f., c"«
de la Jaille-Yvon ; « f., c"« de Montreuil-
Bellay. — En est .sieur Cl. Bluineau 1641, Guill.
B. 1690, qui y réside avec sa femme Yvonne
Bonnet.
Monlln-Jaanereau (le), m'", c"* du Ménil.
MonCia-Jeannot (le), f., c"* de Vemantes.
Moulln-Juaieau. — Molendinus Gemelli
1030 circa (Cartul. de Chemillé, ch. 34). — V le
Jumeau, c°* de Mêlay.
Moulla-Launay (le), f., c»«. de Vemantes.
Moulln-MaHia (le), cl., c«« du Ménil
Moulln-Méan (le), usine, c°« de Doué. —
Le moulin Moyean 1391 (G 1546). — Entre
le moulin Chappel et le moulin Méan 1446
(G 1560). — Le moulin banlier de Chapitre
appelé le M. M. 1624. — Les moulins à
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MOU
vent et à eau appelés Méan 1692 (G 156S).
— Méant xvii« s., sur le ruiss. de la Fon-
taine (G 1566).
Houlin-Méraiid (le), c"*' de Lire.
Moulin-IHolne (le), f., c"« de Jallais.
Honlin-Moreau (le), usine, c"* de Botz, sur
le ruiss. de la Touchette ; *- ham., c"« de Drain.
— Au faite du coteau, en face, se trouvait le
grand cimetière créé pendant la peste de 1563 et
que rappelle seulement une grande et vieille
croix d'ardoise plantée dans le champ même,
Tangle du chemin. i
Monlln-TVeuf (le), m'", c«»« d'Andigné; -»
ham., c"»» iï*Angrie; — m'", c"«de Beaupréau;
•» m'°, c"« deBécon; — m'°, c"« de Botz; =
f., c"« de Botz, dite le M. N. de la Fellière
en 1637 ; -- m'", c"* de Brain-sur-Aîl. ; -= usine,
c"»» de Brion. — Un Guill. de Molendino
Novo figure en 1282 dans une charte sur Cuon
(G 336, f. 248). — Le ruisseau neuf descen-
dant du Moulin-Neuf 1750 (G Cures) ; ^
usine, c"« de Chambellay, sur la Mayenne; =
m'", c"« de Chaudron; — usine, c"* de Che-
mille, sur le ruiss. de l'Hirôme; ■= vill., c»®
de Chigné. — Il y existe dans le voisinage un
dolmen et un peulvan. — Le M. N, près l'es-
tang de Bruneau 1459. — La ripvière de
M. N. 1497. — Le M. N. ... partie en la
paroisse de Chigné, partie en celle de Disse
1518. — Les maisons, jardins et issues au
lieu du Moulin Neuf en Chigné 1587 (Chart.
de Lorière). — Le lieu de Moulin Neuf
1570 (G Cures); — m'°, c»» de Louresse-
Rocheménier. — Un moulin tournant par
eau vulgairement appelle Moulin-Neuf ,
dans la paroisse de Varennes 1519. — Un
moulin tournant par eau appelle Moulin
Neuf, lequel meust de la ripvière d*Esco-
tiers 1524 (G 1584). — Les moullins à vent
et à eau vulgairement appeliez Moullins
Neufs, prés, pastis, pastureaux, etc. 1590
(G 1564 et E 520); =« f., c°« du Louroux-Béc;
« f., c»« du Ménil, 1484 ; =■ f. , c"« de Ny oiseau ;
— f., c»« de la Poitevinière ; =» m'°. c»® do la
f Pommeraie; = m'°, c*»» de Roussay ; «= m'",
c°« dQ St-Germain-lès-M.; — ham, c°* de
St-Jean-des-M.\ — m*», c°« de St-Laurent-
du-Mot.\ = usine, c"« de St-Philhert-du-P.,
sur le Lathan ; — anc. domaine du prieuré de Mon-
nais en Jumelles, vendu nat^ le 7 brumaire an IV;
= usine, c»« de St-Quentin-lès-B., 1623 (Ei.-C.
Clefs), sur le Verdon ; = usine, c"® de St-Rémy-
en-M, sur la Trézeune. — Le vill. du M. N.
1648 (Et.-C.) ; — ham., c»« de St-Rémy-la-Var.;
— usine, c»* de Segré, sur TOudon ; = f., c"«
de Vemantes'f — ham., c"»» de Vern, avec m'"
à vent ; = mo°, c"® de Villévêque.
Moulin-^euf (le Petit), cl., c°e de la Pom-
meraie.
MonlIn-IVougrelley c°® de Blaison, m*" en
ruine.
Moulin-Oiseau (le), h., C»® d'Yzernay. —
Anc. logis noble (Cass.).
Houlln-Paquereau (le), m'*^, c°® du Pui-
fiet-Doré.
■oulin-Polipne (le), m'», c»« de Drain.
noalin-Pétalz (le), c"« de Chalonnes-sur-
Loire. — Une saulaie appelée le Moulin
Petatz, ahoutant d*un bout au chemin allant
de la Richeraie à Chalonnes 1541 (E 613).
Monlin-Piau (le), ham.. c»« de Chantocé.
avec m'n ; — m'», c°« de Chemellier.
Moulin*Pfchon (le), usine, c»* de St-Rémy-
en-M.y sur la Trézenne; — m*", c»« de Tilliers.
noulfn-Piochard (le), m'°, c»« de Vau-
chrétien.
noalIn-Planly (le), cl., c"« d^Andrézé.
Moulin-Poirier (le), m'", c"« de Freigné,
Houlin-Prleur (le), usine, c»« d*Andrézé.
— Le moulin du Prieur (Cad ). — Anc.
dépendance du prieuré, vendue au sieur de U
Morinière. Un pont sur le Beuvron y a été cons-
truit en 1843 ; « usine, c°« de Thouarcé, sur le
Layon, — Les moulins à eau nommés les
Moulins aux Moines 1495. — Les moulins à
eau et à vent du Prieur 1667, 1730 {Chartr.
de Brissac, d'après les notes Mss. RaimbauU).
Moulin-Rabion (le), usine, sur le Latban.
c°« de Noyant-s.-le-L., avec jolie habilatioo
moderne décorée do filets de briques ronges.
Monlin-Rahier (le), usine, c'^^' de Monire-
vault, sur l'Evre.
Moulln-Rliodals (le), m*», c°« dTngrrandes
Moulin-Ribonx (le), f. , C^ de la TessouaUe.
Monlin-Rimbour^ (le), ham. et m^, c"
de la Ménitré. — Le M. Rambourg (El-M).
Houlin-Robal (le), usine. c°« de Montigné-
sur-Moine; =» m'", C» de St-Germain-lès-M.
— Le M. de R. (Cass.).
Hoillln-Robel, usine, c"»® de Maulévricr,
Moulin-Rotaoul (le), usine, c°« de St-Lau-
rent-du-Mot.; — donne son nom au nùss. n^
sur la c°<^, qui se jette dans la boire de la Tbio.
après avoir traversé St-Florenl ; — a pour affluent
le ruiss. de la Houssaie; — 3,700 met. de cours.
Moulin-Roael (le), usine, c°« de Torfou,
sur la Sèvre.
Monlin-Rou|^ ''le), c»e de la Boissière-St-
FL; = m*°, c"^ de i3ouri7Zé; =»m'n.c«>« de Geste.
Moulin-Roux, (le), usine, c°« de Brissac,
sur l'Aubance. — Les moulins Aou 1451 , — Le^
moulins Raoul 1454, 1591 (Chartr. de Bnssac).
Houlin-Ruanlt (le), m'", c»« de St-Martin-
du-Fouilloux.
Moulinsy chat., c°e de Miré.
Moulins (les), ruiss., né sur la c"« de la
Pommeraie, qu'il sépare de Montjean depuis la
Roche-Evière jusqu'à son confluent dans le ruiss.
de SlDenis-du-Teil; » ruiss., dit aussi de Cuoe,
simple boire du ruLss. de Brené en Brion, qui s'en
détache à 300 met. du moulin de la Rivière, ali-
mente les Moulin-Nttuf et de l'Ailleraie el rejoioi.
, en pénétrant sur la C*» de Beaufort, le ruiss. de
Brené ; — 2,500 met. de parcours.
Moulins (les), vill., c"® de Brigné. — Les
M. des Trois Chopines (Et. -M.). — Groupe
nombreux de moulins à vent; =- f., c"« de Cer-
nusson; «= f., c°« de Cléré. — La closeri<
des M. alias la Thibauldière 16i5 (Landea-
Buget) ; = ham., c*»* do Corné; = ham., Cet
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MOU
la Daguenière; « vill., c»« de Douces,' —
m*"', c" de Louresse ; —cl., c"« de la Pom-
meraie; =» ham.. c»« de St-Léger-du-M.; —
c"« de Saumur, haate butte le long de la Loire,
chargée de moulins à vent, et qui a fourni au
Musée local un magnifique trésor de monnaies
romaines du Haut-Empire ; »» f , c"« de Saven-
nières\ — vill., c"" de Soulanger,\ ■= m'"»', c"«
des Ulmes; ■= f., c"« de Vemantes, domaine
de Tabb. du Louroux, vendu nal* le !"• avril
1791; » (les Grands-), ham., c»« de Denée.
Hoalin-Siilvert (le), m*", c"« de Montjean;
= m'", c"« de St-Philbert-en-M. — Le moulin
Sanevdre (Cass.); « usine, c"« do Villedieu.
IHoalfii-Saulo (le), c*»« de Doué. — A moul-
lin Saulle 1368 (G 1560). — Ancien moulin
oc où est actuellement, — dit-on en 1762, — une
«c machine tournante par eau, pour blanchir les
« toiles sur le ruiss. do la Fontaine ». C'est au-
jourd'hui la Blanchisserie, V. ce mot.
Houlins-à-Venl (les), ham., c"« de Parce.
Moulins-Bralés (les), m'°', c«« de Beau-
lieu 1637 (Et...C.).
llloallns-de*Corzé (les), c"« de Corzé. —
La terre et seigneurie de la Motte des Mou-
lins de Corzé 1480 (D. Bel.). — La seigneurie
des Moulins de Corzé xvi-xviii« s. (El.-C.).—
La terre de la Motte plus connue sous le
nom des Moulins de Corzé 1786 (Affiches). —
Ane. fief et seigneurie, avec manoir noble, appart.
à dame Jeanne Auvréo 1418, à Pierre Bodiau
1439, dès au moins le xv*' s. à la famille llamelin
jusqu'à la fin du xvii» s. En est sieur en 1739
Cl.-Guill. Teslu de Balincourt qui la vendit le
29 juillet à n. h. Urbain Leloix-Mouret des Iles;
— en 1754 Olivier Macé, conseiller de Thôtel-de-
ville d'Angers. — Les moulins à eau de la baillée
de Coné et le fief de la Ténebrière faisaient
partie du domaine. Il en dépendait encore, au
xviu* s., outre une grande maison de maître
avec serre et jardins, un droit de port et de
pèche exclusive sur plus d'une lieue dans le Loir,
et encore en l'an Xll, « trois petites Iles en prés
« le long de la chaussée des moulins, et une
« grande Ile en Loir ».
MoalIns-des-CroIx (les), m'°", c°<' de St-
Georges-àu-Puy- de-la- Garde.
Monlins-du-Caqaln, m'"', c°* de Luigné,
dont un ancien, l'autre construit en 1824 avec
la maison voisine. — De la butte on aperçoit
22 clochers.
Moulins-dn-Pont, m'»', c°® du May.
Houlins-d'Yvré (les), vill., c»« d'Etriché.
— Lqcus qui appellatur Ivriacus 1036-1056
(St-Serge, Sceaux, ch. or.). — Le bourg des
Moullins d^Yvrét — Le pavé tendant des
M. d'y. à Angers 1539 (E 330). — Ane. agglo-
mération formée sur la grande voie d'Angers au
Mans, aux abords d'un groupe de moulins, appart.
au XI" s. au seigneur de Juvardeil, plus tard au
seigneur du Plessis-Chivré. On en comptait trois
au xvi« s., banaux, comme le pressoir et le four
du village, pour les tenanciers de ce dernier fief,
avec maison et chaussée, dont l'écluse devait
rester ouverte pour le pasàage des chalands. —
Les maisons, entremêlées do logis antiques, à im-
menses toits d'ardoise ou petits tourillons poin-
tus, forment l'alignement d'une longue rue en
demi'Cercle, sous une haute tranchée du che
min de fer, au-devant de la Sarthe, qu'y parsèment
7 ou 8 Ilots. — Un port y a été construit
en 1854. — A l'entrée, vers S., se présente une
chapelle avec porte en anse de panier restaurée,
XVI* s., et pignon à campanile, où pend la clo-
chette. Elle a été fondée sous le vocable de St
Jean-Baptiste par Jean Lemaçon, le 6 août 1515,
et servait à des mariages jusqu'au milieu du
xviii» s. Cl. Robin môme à cette époque, dani
son Ami des Peuples, p. 21, en demandait l'érec-
tion en paroisse. Audouys raconte que le fils d'un
aubergiste' du village, Maussion, est devenu rece-
veur général des finances.— Un autre renom s'at-
tache inexpiable à l'auberge de la Boule-d*Or,
fermée depuis 60 ans. Le dimanche 4 mai 1817.
l'éclusier de Porte-Bise retirait de la Sarthe le
cadavre d'un sieur Xavier Delœuvre, artiste dra-
matique, qui par deux fois avait pris gtte pour
la nuit aux Moulins- d'Yvré. Divers indices signa-
lèrent à la justice l'aubergiste Pierre Chalumeau,
dit Pierrit, et «a femme, avec leur fille et leur
gendre, Louis Ménard, qui furent arrêtés; mais
deux ordonnances, rendues les 16 et 18 juillet par
le tribunal de Baugé, firent mettre en liberté les
prévenus, qu'on vit alors revenir au village dans
un cabriolet, paré de fleurs et de feuillages, avec
cette inscription en gros caractères : Laissez
passer les innocents, — Quelques propos indis-
crets, un mémoire justificatif. Précis en faveur
de Louis Ménard, etc., par l'avocat Lelong
(Angers, L. Pavie, iu-4» de 24 p.), des indica-
tions tardives provoquèrent une enquête nou-
velle, et le 28 novembre les quatre accusés com-
paraissaient devant la Cour royale d'Angers,
accablés par des témoignages nombreux, par
l'expertise médicale qui démontrait l'assassinat
du voyageur, surtout par les révélations, long-
temps hésitantes, de la servante. Le procès
occupa la Cour pendant onze séances et se ter-
mina par une quadruple condamnation à mort
Pierrit, sa femme et son gendre furent exécutés
sur le Champ-de-Mars, à Angers, le mardi-gras,
3 février 1818. La fille Chalumeau s'était empoi-
sonnée dès le 9 janvier dans la prison. Des com-
plaintes, des récits imprimés ont popularisé cette
histoire, dont le souvenir est resté vivant dans
toute mémoire angevine.
HoalIns-lHarsille (les), ham., c°' des
Ponts-de-Cé.
Hoallns-llllon (les), ham., avec 2 m'^' à
vent, c°« de Chavagnes-les-E., du nom do
Pierre Milon, mort avant 1530. La butte d'un
troisième moulin existe à l'O. du premier, près
l'ancien chemin d'Alençon.
Hoalins-Holron (les), c°« de la Cor-
nuaille, ensemble de trois moulins à vent aveC/
UD moulin à eau, aidé d'une installation de
vapeur, an confluent du miss, du Moiron dans
l'Erdre.
Moulfiis-^'eufs (les), ham., c"« de Iluillé'y
— m'" à eau, c"^ de Lézigné, sur le Loir, —
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MOU
764 —
MOU
Ane. domaine du prieuré de Huillé, Rur le Loir,
et à distance, anc. hôtel et maison noble recons-
truite par M. Rocquain de Conrtemblay; «-auj. à
M. de Villoutreys. — Le lieu et hostel sei-
gneurial des M. N. 1505 (G 562). — En est
sieur n. h. Guyon Foucquet 1494, 1505, Ma-
tburin F. 1541, n. h. François Leblanc 1545,
n. b. Charles du Vacher 1614; — usine, c°* de
Sarrigné.
Houllns-Pinsards (les), m'", c»* de Mon-
tigné-s.' Moine.
Hoollns-Roblneaa (les), m'"*, c°« de Ver-
noil"le-Fourier.
Monllns-Salés (les), ham., c°« du Lou'
roux -Déconnais.
Moalln-Terrier (le), usine, c"* à^Eche-
mirét sur le miss, de Moulines.
Moallii-Tessler (le), m'**, c"* de la Chaus-
saire.
Moulln-Tétard (le), usine, c"* d*Allonne8,
sur le ruiss. du Bellay.
Monlin-Tiereeaa (le), usine, c"* de Ver-
fiantes, sur la Douére.
Moalln-Toameao (le), ham., c"« de la
Ckaussaire, avec un moulin.
Monliii-Tnidet (le), usine, c<^« de Beau-
préau.
Moolln-Tiirplii, usine, c^* de Ste-Chris^
Une. — Un molin à eau appelle le Molin^
Turpin 1489 (E 1048), acquis le 14 mai de Macé
Vaugiraud par Jean du Plantis. — Le molin
Tourpin 1525 (Aveu de Ste-Christine).
Moulin- Vemeao (le), usine, c"« de Parce,
sur le ruiss. du Pont-Renaud, 1597 (Et.-C).
Moulin- Viau (le), vill., c»« de Dlaison. —
Un moullin à vent et cave appelle le Mou-
lin Viau 1561 (E 432). — Le lieu appelé les
Moulins Viau 1654. 1755 (E 432). — Le vil-
lage du Moulin Viau 1659. — Le moulin
revercier sis au Moulin Viau 1689 (E 436).
Houlin-VIel (le), c°« du May (Gass.) ;
n'existe plus.
Moulin- Vieux (le), f., c*"» de la Pom-
meraie.
Monlln-Vlolette (le), m<", c»* de Bécon
(Cass.). — Le moulin de la V. (C. G.).
Houlin-VItré (le), c»« de Brigné. — Le
petit moulin près les Varannes appelle le
Moulin Vitré 1617 (Ghap. St-Maurille).
Houlivet, cl., c"« de Cantenay-Ep.
Monnet (le), ham., c»« des Cerqueux-s.-P.
Mourière (la), f., c»« de la Poitevinière .
— En est sieur n. h. Nie. Boulet, receveur des
Tailles à S.-Florent; = f., c"« d'Yzemay, —
souvent la Nourière,
Monrinlère (la), f., c»« de la Chapelle-H.
Moury* cl., c"« de Chazé-s.-Argos.
Mouselllère (la), f., c°* de Marans» — La
Maselière (Et.-M.).
Hovssanderie (la), f„ c"« de St-Georges-
le- ToureiL
Monssardléres (les), ham., c"« de Durtal.
Moussardrie (la), ham.. c»« de St-Silvin.
— Domaine de l'abb. du Perray, vendu nal* le
2 vendémiaire an III.
Moussaye (J oseph- Marie- Benoit , comte
de La), né àTilques (Pas-de-Galais) le 21 mai 1786,
colonel du 18* léger, aujourd'hui 93* de ligne,
mort à Angers le 6 janvier 1829. âgé de 42 ans.
fut inhumé au cimetière du Glon, où son régi-
ment lui fit élever un monument sur un terrain
donné par la ville. Sur une des faces on Ut :
Ulm, Friedland, Wagram, Witepsk, Lo-
loenberg furent témoins de sa valeur. Le
tombeau a été transféré en 1847 dans le grand
cimetière.
Mousaean (le), vill., c"* de Dénezé, prè»
Doué. — Le Mousseau de Denezay 1602
(G 1552). — Le Monceau (Gass.). — Monceau
(Et. -M. et Rec*). — G'est le centre réel de la c««.
traversé par la route de Gennes à Doué et qui
réunit la mairie, Técole, le presbytère avec une
chapelle où se font les services religieux pen-
dant la semaine.
Moussean (le), cl., c"« du Vieil-Baugé. — En
1647 Mie. Gohory, avocat, vend an. h. Philippe
d'Issaudeau, le lieu et closerie du Mouceau
consistant en un petit corps de logis cabré et tout
en ruines, terres, vignes, taillis (E 536) ; — yilL.
c"« des Ulmes. — Le Monceau (Gass.). — Avec
anc. fief et maison seigneuriale appart. durant
tout le xviii« s. à la famille Tréton, qui occupait
des charges de finances et de magistrature. Uriel
Tréton y meurt le 18 août 1719. âgé de 50 ans ;
Gatherine Tr. y épouse le 9 mars 1731 Jean
Dassy de Jaucourt, commandant du château de
Saumur. — En est sieur en 1774 Amb.-Jos
Tréton, lieutenant du délégué de TEiection de
Montreuil-B., — en 1792 Pierre Tr.. ingénieur
des Ponts-et-Ghaussées, qui épouse à Saumur le
12 mars Franc. -Eulalie Blanche. — L'habitation,
que précèdent une épaisse et sombre allée de ver-
dure et une cour, est un logis du xvii« s. restaure
au xixo, dont une salle et un vestibule sont ten-
dus de remarquables tapisseries du xvii« s. — Y
attient la ferme, — et un champ où s'élève un
dolmen dit la Pierre-Couverte ; « (le Grand-),
cl., c»» du Vieil-Baugé.
Mousseaux, c°* de Broc, à quelques met de
la Godefrairie. — Anc. fief et seigneurie relevant
du Lude et dont dépendaient Parce, la Grande-
Maison, les Hardouinières ; — avec m^soo noble
dont subsiste encore une tour carrée, munie d'une
herse et de meurtrières ; au-dessous, des caves
creusées dans le tuf. qui servent de cellier. —
En est sieur n. h. Maugaret de Fougeraie, 7 le
2 novembre 1584, — dont le fils Jean épouse vers
1646 Michelle de la Barre.
Mousseaux (les), usine, c°* de Breil, sur le
Lathan ; -• vill., c"« de St-Macaire-du-B. —
Le vill. de Monceaux 1660 (Et. -G.). ; -» vill.,
cne (ju Vaudelenay-R. — En est sieur Jacq
Valloys 1719; — vill , c"« des VcrcAcra. — Terra
de Motoellis 1135 (Gartul. St-Maur, ch. 50). —
Les Massaux 1476 (G 463). — JLes MoncecnLX
1612 (Et. -G.). — La maison noble de la terre
et seigneurie des Mousseau^ 1610. — Les
Mousseaux 1702 (Et.-G.). — En est siear Jacob
Delavau 1552, Paul Genest, mari de Marie Dela-
vau, 1610, Jean Drnet, professeur de philosophie.
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MOY
— 768 —
MOZ
mari de Marie Gonest, 1638, Aune Heudelin,
veuve Dniet, 1600, messire Marc-ÀDt. de Genues,
chevalier, mari de Renée de Lesloile, 1710,
1734.
■oussellerie (la), ham., C» de Vauchré-
tien. — En est siear Pierre de Mariant, prieur •
curé de Ghanveaux 1617, 1735.
■oussenaudière (la), f., c°« de Cheviré-
le-R. — En est sieur Jean d'Andigné 1553, René
Pinçon 1617. — Y meurt le 16 mars 1659 Mar-
guerite Dugué, veuve de Gbarles du Pont d*Au*
bevoie .
■oasseplnterie (la), bois, c°* de Beau-
couzé, entre la Petite et la Grande-Pierre, appart.
à Tabb. St-Nicolas et vendu nal* le 22 pluviôse
an II.
nousserale (la), c*« de Jumelles, closerie
à la tète de Pîètang des Haies, formée de partie
des landes de Salverle, pour constituer le domaine
du fief de la Touche, et réunie depuis à la terre
de Brion (Terrier des Haies, 1753).
Mousserie (la), f., c"« d*Yzemay, —
Vhostel, villaige, tienement, appartenances
de la M. 1540 (G 106, f. 292).
Moasserie-IVeuve (la), f , c°« des Cer-
queux 'SOus'Mauléorier.
Mottsserie-Viellle (la), f., c°« des Cer-
queuX'Soua-Maulévrier.
Housseti^re (la), ham., c°' de Chaudron;
— donne son nom à un ruiss. qui natt au N. de
la route départ, n» il, coule du N.-E. au S.-O. et
tombe dans le ruiss. de la Ravaillère près la
Moussetière ; — 1,200 met.
MouNselterie (la), f., c»« de Cuon.
Moussonnlére (la), ham., c"® de Grésillé.
— La Massonnière (Cass.); « ham., c"« de
Roche fort. — La Alossonnière (Cass.).
Moutand, f., c»« de Chamhellay. — Le
lieu et domaine de Moutan 1540 (G 105.
f. 316). — Monland (Cass ). — Moutaud
(G. G.). — A M» Nie. Baron, avocat, en 1540
MoBtlnerie (la), f., c»» de Vézins.
Houlonneau (la), f., c»« do la Membrolle.
Monlonnerie (la), f., c^'^ de Brain-sur-A. ;
— f., c"« de Fontaine-G. — La maison •..
proche les arches de F. -G. appellée la M.
anciennement la Vincellotterie et la Maillée
1752 (Terrier) ; = f., c°e de Longue. — En est
sieur n. h. Jacq. Bigot 1637; = f.,.c'»« de Neuvy,
attenant an bourg; — f., c"» de Thorigné; =»=■
f., c" de Trémentines, acquise par André Gon-
tard, avocat, le 20 mars 1654 (E 2668).
Montonniére (la), f., c°* de Jumelles.
Mouzaie (la), ham., c»* de Freigné, — Le
vill. de la M. 1673 (Et.-G.).
Mottziére, f., c"« d'Andrézé, nouvellement
bâtie sur le bois défriché des Landes-Fleuries.
Mo^et. — V. Mayet.
Hoynard (•••••). maître sculpteur, Angers,
travaille en 1642 avec Plouvier, V. ce nom, à la
décoration de Notre-Dame-de-sous-Terre.
Hoysant {F.-J.), était prieur eo 1687 du
bataillon que commandait Gab. Dubois de la Ferté
et fit aveo lui la campagne de Dalmatie, comme
il Qoas rapprend dans une lettre adressée &
Grandet et imprimée dans la Vie de Duboié,
p 130, en 1712. A cette dernière date il résidait
à Paris avec le titre de chanoine de St-Jean-
de-Latran.
Hozé» canton des Ponts-de-Cé (9 kil.), ar-
rond. d'Angers (15 kil.). — Ecclesia cujusdam
parochiœ Transligerensis, quœ nominatur
Moziacus 1047-1056 (1*^ Cart. St-Serge, p. 233).
— Fredaldus de Mozii 1055-1070 (Liv. Bl.,
fol. 19). — Mozeium 1073-1080 (Ib., f. 21). —
Muzeiacus 1090 (Carlul. St Maur, ch. 40). —
Moze 1125 (Ib., ch. 53). — Parochia Mozeii
1200 circa (2* Carlul. St-Serge, p. 223). — Aput
Moze 1224 (H Mélinais). — Sur un haut plateau
(80-93 met.), entrecoupé de nombreux petits val-
lons en pente vers la Loire. — Entre les c°" de
Beaulieu (6 kil.) et de Faye (9 kil.). au S. , Sou-
laines (2 kil. 800) au S.-E., Mdrs (5 kil.) à l'E. et
N.-E., St-Jean-de-la-Croix (7 kil.) au N., Denée
(5 kil.) au N. et au N.-O., Rochefort (10 kU.) au
S.-O.
De TE. à ro. y passe vers Textrémité S. du
territoire le ruiss. de la Planche-de-Mozé ; — y
naissent les ruiss. de Ghauvigné, des Joncherais,
de la Fontaine-du-Pré, et les ruisselets de la
Grange et de la Boderie.
La route nationale d'Angers aux Sables tra-
verse dans toute la longueur (7 kil.) et par le
centre, du N.-E. au S.-E., croisée par le chemin
d'intérêt commun de Denée à Brissac, qui la relie
au bourg, distant de 1,200 mètres.
En dépendent les vill. et ham. de Cahier
(7 mais., 24 hab.), de la Frênaie (6 mais., 12 h.),
des Aireaux (3 mais., 13 hab.), de Ghauvigné
(16 mais., 60 hab.), de Solbray (23 mais., 50 h.),
d6s Roches (18 maïs , 50 hab.), du Grand- Vau
(19 mais., 53 hab.), de la Roche-des-Sarrasins
(6 mais.. 29 hab ). de Fontonay (10 mais., 35 h.),
du Her.-fy (3 mais., 7 hab.), de Gaigné (10 mais.,
25 hab.), du Temple (6 mais.. 20 hab ), duGlon-
neau (23 mais., 75 hab.), des Perrais-Chauds
(4 mais., 13 hab.), de Villeneuve (5 mais., 12 h.),
des Mortiers (8 mais., 18 hab.), de la Ranfrairie
(7 mais., 20 hab.), de la Boucherie (7 mais.,
19 hab.), de la Fouquetière (7 mais., 17 hab.),
du Bois-Garreau (4 mais., 10 h.), de la Tabour-
drie (3 mais., 10 hab), du Plessis (6 mais.,
20 hab), du Pé (8 mais.. 26 hab.), des Landes
(14 mais., 39 hab ), de la Croix- Blanche (5 mais.,
15 hab.), de la Naissance (5 mais., 18 hab.), de
la Bigotière (17 mais., 42 hab.), du Pin (7 mais.,
28 hab.), des Baunais (4 mais., 20 hab.), des
Benneries (5 mais., 20 hab.), de la Planche
(6 mais., 23 hab.), de la Routière (5 m., 24 h.),
de la Roirie (6 mais., 24 hab.), de l'Oisellerie
(9 mais., 24 hab.), du Garroil (3 mais., 8 hab.),
de la Touche (3 mais., 13 hab.), les châteaux de
la Bergerie, de Ghauvigné, du Temple, de la
Cressonnière, 3 moulins, 49 fermes ou écarta
dont une dizaine de 2 maisons.
Superficie : 2,552 hect. dont 18 eo bois, 280 en
vignes, 1,597 hect. eo labour.
Population : 310 feux, i,400 hab. en 1720*
1726. - 4i6 feux en 1789. - i,6iO hab. en 1793.
- i,7V hab. en 1831. - ijii hab. en 1841, -^
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MOZ
— 7G6 —
MOZ
i,ô44hab. enl851. — i,6W hab. en 1861. —
i..505 hab. en 1866. —iMi hab. en 1872, dont
187 au bourg (57 mais., 63 hab.), — en décrois-
sance rapide et constante depuis 40 ans.
Culture de lins, chanvres, froments ; — vignes
blanches.
Bureau de poste des Ponts-de-Cé. — Per-
ception de Juigné-sur- Loire.
Mairie^ avec maison à'Ecole de garçons
construite par adjudication du 29 décembre 1861.
— Ecole laïque de filles et Ecole libre de
filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers).
L'Eglise, dédiée à St Samson (succursale,
(.1 nivôse an XUi), a été incendiée pendant la
guerre de Vendée et relevée sur ses anciens murs.
C'est un simple carré long mesurant 33 met. 50
de longueur sur 9 met. à l'entrée et 13 met. 80
dans l'ancien transept. — Près de l'autel, un petit
monument est consacré « à la mémoire de Jean
<r Dibourne, curé, mort en 1852, âgé de 59 ans ».
L'aile droite vers S. formait la chapelle Sainte-
Apolline, à laquelle attenait extérieurement l?
cellier du Prieuré; — l'aile gauche vers N., la
chapelle seigneuriale, dédiée à St Martin et que
précède le clocher. -- Sur le plat du chœur, un
bas relief, encadré de hauts pilastres, représente
Jésus au jardin des Olivier» (xviii« s.) ; à
droite et à gauche, statues de St Samson et do
Ste Apolline ; — au-dessous, sept belles stalles
en bois , à miséricordes sculptées de feuilles
d'acanthe , avec chaire centrale réservée au
prieur.
La grande voie d'Angers à Chemillé traversait
le territoire, longeant parallèlement et de très-
près vers rO. la route départementale, — sans
autre trace antique signalée. — La paroisse est
de fondation antérieure au xi« s. — et l'église en
appartenait à l'Evôché d'Angers. Eusèbe Brunon
on fil don vers 1050 à l'abbaye de St-Serge, à qui le
seigneur de Vihiers, dont le domaine dépendait,
céda vers le môme temps le bourg avec les droits et
revenus qu'il y possédait Les moines y établirent
un prieuré simple régulier dont l'enclos attenait
à l'angle vers 0. du pignon antérieur de l'église.
Un vicaire à titre perpétuel desservait la cure, —
église et prieuré sous le vocable de St Samson —
et non de St Symphorien, comme l'indique le
Pouillé de 1783.
Prieurs : Aushertus^ 1160, abbé en 1168. —
Bern. Bajuli, 1364-1372. — Guill. de la Cha-
bocelaie, 1479, 1487. —Jean de Villiers, 1492,
1510. — Hardouin de Soucelles, 1521. — Jacques
de Gray, 1549, qui donne à la paroisse le ter-
rain pour bâtir la chapelle Stc-Apolline de
l'église. — René Guillard, 1579. — Franc.
Jousseaume^ moine de St-Nicolas. 1600, 1605.
— Jacq. Jarry, 1609. — Franc. Jousseaume,
1621. — César Guillaume, 1635. — René Cou-
rauli de Pressiac, abbé d*Asnières-B.. 1695,
1697. ^ Augustin Fortier, 1764, qui fait don à
la paroisse d'un terrain pour bâtir la sacristie.
Le prieuré, avec grange, boulangerie, pressoir,
Jardin, 10 quartiers de vigne, une boisselée 1/2
de taillis, 140 quartiers en labours, fut vendu
nai^ le 18 mai 1791 & Gaérin l'alQô, pour
19.600 livres. — L'enclosest aujourd'hui en partie
bâti, en partie acquis et réservé par la fabrique
pour y reconstruire l'église.
Curés : Pierre Gaullier^ qui résigne en 1469.
— Jean Vigier, 27 mars 1469 n. «., qui résigne,
— Bernard de Messac, 21 mai 1469. 1492. —
Pierre Bureau, 1590. — Mie. Avril, 1646. —
Jos. Deleloy, 1668, f le 18 mai 1673. âgé de
32 ans et inhumé devant l'autel Notre-Dame. —
Fabien Bonvallet, 1674. f le 3 décembre 1706.
— Lusson, 18 janvier 1707, décembre 1710. —
Leduc, mars-octobre 1711. — J. Huvé, dé-
cembre 1711, décembre 1719. — Louis Coi-
gnard, précédemment vicaire, juin 1720. f ^
21 février 1744, âgé de 58 ans. et inbumé sons
les galeries de l'église. — Franc. Dufay^ avril
1746, t le ** J"»" *'7'*9, âjré de 45 ans. -
Thugal-François de la Maillardière, juillet
1749, qui signe le 6 août 1766 chanoine de St-
Maurice d'Angers. — Boulnoy d'Haleine, aoât
1766-juillel 1768. — Jorion, octobre 1768, mai
1770. — Nie. -Marie Grandvalet , originaire
d'Auray, octobre 1770, f le 19 avril 1783. âgé de
57 ans. — M.-A. Martin, juin 1783. avril 1784.
— Touzé, septembre 1784. — R.-J. Coudref.
élu le 22 mars 1791. Il dénonçait dès cette année
en mai les menées des « aristocracbes aristo-
<r crates » de sa paroisse, et. chassé par l'ap-
proche des Vendéens, s'engagea au 5* baUilloo
des Volontaires de la Sarthe.
Un usage s'y était continué jusqu'au -vviir f.
de distribuer du vin aux paroissiens sons U
galerie de l'église après la communion pascale. II
fut interdit lo l«r avril 1700.
Le fief formait une « terre et seigneurie > sans
manoir dès le xv« s., et appart. à la famille Amè-
nard, encore en 1529, — à Jacq. Legay en 1540.
qui le relève de Vezins. Il est réuni dès le milieti
du XV i<^ s. à la terre de la Crossonnière, avec les
droits seigneuriaux.
La paroisse dépendait de TArchidiaconé d*Oi-
tre-Loire, du Doyenné de Chemillé, de FÉlectioa.
,des Aides, du Grenier à sel d'Angers, du District
de Brissac en 1788, d'Angers en 1790. — Pendant
la guerre, elle resta occupée, comme le consuts
un procès-verbal , « pendant plus de trois mois
<E par les brigands s, qui brûlèrent tous les re-
gistres.
Maires : Pierre Bâtard, 1792. — Tbomas-
Jean Hacault, géomètre de l»* classe du cadastre
et fabricant d'étoffes, 2 janvier 1808. — Pa9-
queraye, 23 août 1815. — Th. -David Joyau,
25 mai 1821. — De Caqueray, 14 janvier 1836,
démissionnaire le 12 septembre 1830. — Hays-
Fontaine, adjoint faisant fonctions de maire,
16 octobre 1830. — Jean Leduc, au même titre.
1er juillet 1831. — Pierre Péhu, à titre provi-
soire, 1832. — Laurent Poisson, de m^a»,
20 septembre 1834, démissionnaire le 13 jnillei
1846. — Tristan-Achille Cesbron de Nerbonne,
30 décembre 1846, f le 17 mai 185^ à Ang«fs.
— Charles Pas^uet, 8 juillet 1852, installé 1«25.
— Esnault, 1860> en fonctions, 1876.
Arch. de H.-eUL. G 106, f. 286; 101} G 10: R St-Aite,
In/irmtrief ot 5t«Ser|«, In titroi do pri«ire o
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MUE
161 —
MUL
5 volumes ou liasses, dont une charto du XI* s. — Arch.
commun. Et.-G. — Pouillé, Mss. 648. — Pour les localités,
voir le Temple, Solbré, Chauvigné, Fontenay, Gaigné, la
Crossonniêre, Hauie-Berge, la Bombonnière, la Coudre.
Hozé, châl., c"« de Champigné. — Hugo
de Moyaeo 1082-1094 f2« Cari. St-Serge, p. 198).
— Hugo de Mozerio 112i-1135 (Cartal. du
Ronc, Rot. 3, ch. 95). — Terra de Moziaco,
de Mozi 1120 circa (Cartul. St-Aubin, f. 25,
26, 27). — Feodum Joh. de Moze 1266 (Pr.
de Champ., ch. or.). — Le fief de Moze 1540
(G 105, f. 388). — Ane. fief et seigneurie avec mai-
son noble, dont est sieur Thomas de Vivone, che-
valier, 1457, Jacq. RouauU de Riou 1520, Jean
Chadaigne, licencié ès-lois, par acquêt des hé-
ritiers, 1522, Marguerite Ogier, sa veuve, 1554,
n. h. Franc. Evcillard 1623, qui y meurt le
21 juillet 1631 de la peste, apportée par lui d'An-
gers et dont meurent le métayer et son enfant.
N. h. Jean -Jacques Giraud, mari de Perrine Bas-
cher, possède quelque temps après la terre et y
fait bâtir et consacrer une chapelle le 26 octobre
1666 sous l'invocation de N.-D. -de-Toutes-Aides;
— Christophe Giraud, conseiller au Présidial,
1691, t le 28 octobre 1727, ^gé de 68 ans; —
Marie-Jeanne Giraud, veuve de messire Mic.-René
Falloux du Lys, f le 8 février 1781, âgée de
66 ans. — Elle en avait reconstruit la chapelle,
qui fut consacrée le 24 novembre 1778; —
Françoise Falloux, veuve Marcombe, 1789; — au-
jourd'hui à M™« Paulze d'Ivoy, née Marcombe.—
Le château a été rebâti vers 1820. — En dépendent
un beau parc, 3 futaies, prairies, 11 fermes,
t2 closeries, 380 hectares.
Mozé, f., c"« de St-Clémeni-des-Levées. --
JJherbergement de M. o les maisons, uer-
giers, vignes, appartenait en 1366 à Jamet de
Wozé, qui le vendit au prieu.-é de Trêves. Arrenté
sans doute par les moines, le domaine formait au
XVII® s. « une terre et seigneurie », vendue par
François Foullon, lieutenant général criminel de
Saumur, à Louis Sanglier et Renée Foullon, sa
femme, 1666 ; — en est sieur René de Montaigu
1781 ; =- C» de St-Georges-s.-L. — V. Mazé.
Mozé (Jean de), abbé de St-Aubin, 1300-
•1317. — Son sceau bien conservé, ovale, moyen,
de cire brune, le représente crosse, mltré. avec la
légende : [S. Jo/ianjnis [ahbatis S. Al]bini
Andegavensis, à une charte de 1316 (G 772).
Mucière (la), f., c°« de Drion,
Mné» vill., c»* <\*Antoigné. — Muez 1249
(E 821). — La voie, 1387, la grant voie, la
grant rue de Muez à Antoigné 1454 (E 489).
— L*ébergement de M,, en venant vers la
porte, que anciennement on appeloit ville
lie Mué 1649 (G 1627). — Appart. à d"« Espé-
rance Berthelot, veuve de n. h. Math, de Guyot,
1582, aux héritiers de Cath. Beloteau, veuve de
Georges de Pelvé, 1669, qui vendent le 15 juillet
à Nie. Aucent, avocat, sur qui est fait retrait li-
gnager par Et. Romain et Ant. Beloteau le 18 jan-
vier 1670, pour revendre le l*r mars 1678 à
Marth. de Gatheu*
Bines (les), V. Us Meux, Us Monts; « f.,
c»« do St'EUieri • f , c»« de la Poitevinièrû
(Cas8.)j — n*e\isio plus.
MmeUe (la). — V. la Mutte.
Mulre (David), docteur-médecin, protestant,
originaire d'Ecosse, f à Saumur le 26 octobro
1661.
Mule (la Grande-), f., c°« de St-Silvin. ^
La Gr. MeuU (Cass.). — Ane. domaine de la
fondation primitive du Ghap. St-Jean-Bapt. d'An-
gers qui l'aliéna le 21 avril 1673 au chanoine de
St-Maurice, Jacq. Gornuau de la Grandière ; —
(la Petite-), cl., c»« de St-Silvin.
Mule (Haute-), m»» b. et f.. c"» de Ste-
Gemmes-s.-L., anc. domaine du Chapitre St-
Pierre d'Angers, sur qui il est vendu nat^ le
11 mai 1791 ; «- ham.. c»« de Trélazé.
Molière (la), f., c"« de la Pouèze, — réunie
au xvii« s. au Qef d'Armaillé (E 1429). — En est
sieur en 1459 h. h. Jean Liboreau ; — tout près,
vers N., y naît la source du ruiss. de Brionnean.
Muller (Jean-Baptiste-Désiré), fils de Michel-
Joseph M., marchand et de Marie-Catherino Baré,
né à Angers le 15 vendémiaire an V (6 octobre
1796). fut reçu officier de santé, à Angers, en
1816 et s'établit à Denée où pendant 39 ans il se pro-
digua avec un dévouement de toutes les heures et
un désintéressement qu'attestait à sa mort (20 fé-
vrier 1857) la médiocrité de son héritage. Les
habitants, touchés de vénération pour sa mé-
moire, ont témoigné de leur reconnaissance, en
lui élevant par souscription un buste en bronze,
sur la fontaine publique, inaugurée le 8 août
1858. V«le Maine-et-Loire des 3 mars 1857 et
11 août 1858.
MimineBÎutHf JfftffftaeMtf. — V. Monnet,
Monnais.
MulonnaIe(la),f.,c»« d*Aviré, 1623(Et.-C.);
= f., c°« de Noyant'la-Gr.
Mnlonnerle (la), f., c"« du Fief':Sauvin.
Mnlonnlére (la), f., c"« de Chanteussé; =
f. c"« de V Hôtelier ie-de- FI.', = c"" de
Meigné'U- V. — Anc. fief relevant de la Touche
de Fresnay. — En est sieur Jacq. Legay, écuyer,
1540 (C 106. f. 226). Y décède d"« Renée de Lan-
depouslre en 1636; ■- (la Basse-), f.. c»« de
Beaulieu; — (la Haute-), ham., c»« de Beau-
lieu. ■— Milloneria 1227 (Ronceray, la Pépinière,
t. I). — La Moullonnière (Cass.). — La Mi- '
lanière (El,-M.). — Les vins de ce clos étaient
classés de 5« classe en 1787. — Avec petit châ-
teau construit en 1864 pour M. Messe.
Mnlonnlères (les), vill., c"* de St-Clément'
de-la-Pl. — Le lieu et closerie de la Haute
M. appart. en 1740 à Urb. du Chalelet.
Mulot ( ), négociant en épiceries, à Sau«
mur, chargé en 1813 d'une mission pour l'inspec-
tion des raffineries de sucre indigène, a publié
un Mémoire sur la fabrication du sucre des
betteraves (Paris, impr. royale, in-4o de 24 p.).
Muletière (la) , c"« d'Angers E. — Le
moulin à vent à chandelier appelé le Moulin
de la Muletière avec maison 1629 (H Pr. de
Ballée) ; = f., c«»« de Chazé-H. — En est sieur
Franc. Peltier, chirurgien, 1641 ; — h., c»« de
Cheviré'U'R, et en partie de Fougère, —
Ancien flef et maison noble, relevant de Oaon,-«
aveo chapelle do N.*Di (ond^ fin 1349 par Sih
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MUN
— 768 —
um
lomon Molot, chevalier, et Jeanne Duvau, sa
femme, et qui est actuellement convertie en
grange. — En est sieur en 1448, 1501 Jean Clé-
reau, en 1545 Laucelot d'Andigné, en 1618 Ber-
trand d'Andigné, en 1621 René Gauldry. de qui
hérite vers 1635 Jean Sourdeau, avocat, en 1720
le seigneur de la Jaille-Gastines ; = f., c"« de
Combrée; «= f., c»« de Corzé, domaine acquis
en 1634 de Gedéon de Gherbaie par Louis Allain,
notaire royal à Angers; — appart. en 1760 à la
communauté des Dames de la Croix d'Angers et
fut vendu nat^ le 19 prairial an IV à Jos.-Franç.
Joubert-Bonnaire ; — f., c"« de Montigné-Us-R,
— La Petite-M. xv« s. (D. Bét.)- — Ane. fief et
seigneurie relevant de Baugé. Le curé devait tous
les ans au seigneur « ung disner pour Iny, sa
a femme, son gentilhomme et une demoiselle,
a fourni de roust et de bouest, et du pain aux
a chiens, et à Toiseau une poulie vive ». — En
est sieur Jean de Mêlay 1434, par sa femme
Guillemette de la Rivière, Jeanne Dauvelte 1440,
Charles de Tessé 1508, Charles Labbé 1538, mari
de Claude de Tessé, Madeleine Lecornu 1606,
veuve de Claude Labbé, Pierre Labbé 1615, 1640,
mari de Pétronille de Chabanay, Renée Dubois
des Bordeaux, par adjudication judiciaire de 1648,
femme en 1668 de Charles Gallois Labbé, cheva-
lier; — Pierre -Théophile Morant de Lespinay
1759. — Vendu nal* sur sa veuve le 22 pluviôse
an II, et de nouveau, par déchéance, le 12 mes-
sidor an IV; « f., c"« de Seiches. —Romaine
acquis en 1403 par le seigneur du Verger.
Ifttl^oftacM*. — V. Monnet.
Hiinet, vill., c"« de Distré. — Meunet 1457.
— La Cour de Munet 1635. — La Vau-
Munet xvii-xviii* s. — Meanet (Raimb.). —
Sur une côte escarpée dominant la vallée et le
confluent du Douet dans le Tbouet. C'est Jci, —
et non à Saumur, — qu'abordait la grande voie
de la rive gauche de la Loire, coupant à 100 met.
vers ro. la route de Saumur à Doué, et se pro-
longeant, le long de la rive gauche du Thouet,
peut-être avec un double passage vis-à-vis Chacé
et Lézon. La carte d'Arthaud et les plans du
x\n^ s. fournissent quelques indications intéres-
santes. — Au même point se concentraient les
chemins de Mon treuil-Bellay à Saumur par le
Coudray-M., de Dénezé et Rou par Distré, passant
sur le petit pont dit encore du Perray. A chaque
pas les titres mentionnent a la chaussée, le per-
a ray, la voie torte, la pierre fiche » de Munet
et nombre de lieux dits qui auraient dû, depuis
longtemps, appeler Tattention des travailleurs
sur ce canton resté inconnu. Le haut coteau à
pic, qui forme avancement sur l'eau, doit con-
server trace des temps gaulois et toute la vallée
à l'entour est romaine et gallo-romaine. ^ Le fief
au moyen &ge relevait partie du château de Sau-
mur, partie de St-Mars-la-Pile, avec « hoslel »
dont rend aveu Olivier d'Aubigné en 1457. Ant.
Gaultier, élu des Aides, en fit réédifier la cha-
pelle en 1496, qui fut consacrée le 30 septembre
par l'évêque de Toulon et restait à la collation de
l'abbé de St-Fiorent. — En est dame Françoise
Gaultier, veuve de Jean Ronsart, licencié ès-lois,
1539, — Loys Guischard, écuyer, 1544, — Charles
de Souvigné, mari de Marie Fonrateau, 1570.
René de Souvigné 1602. — Lo dooiaine compre-
nant maison en deux corps de logis, puits, taillis,
haute futaie, garennes, caves, vignes dans les
paroisses de Distré, Artannes. les Ulmes, Ché-
tigné, Rou, St-Hilaire-St-Florent, fat saisi sv
Charles de Souvigné, chevalier, le 39 novembre
1635. — En avant du village vers N., sur lae
partie des dépendances, dans la mouTance direâe
du fief, avait été construit, vers le xv^ s. sa»
doute, un second manoir noble dit de la Vas
Munet ou de la Vau, et dont est sieur dès avasl
1500 Florent Jaunay, — Olivier Dagonlt. sob
gendre, 1522, président de l'Election de Sauflnir,
Flor. Jaunay, grenetier au Grenier à sel de Saa-
mur, 1559. Il était passé plus Urd à Ch-Fr.
d'Andigné de Vézins, qui vendit à l'HôCel-Diea
d'Angers, le 21 janvier 1687, « la maison seîgnee-
oc rrale de la Vau de Meusnet avec grand dos
« fermé de murailles, fuye, etc. » — Lflôtel-
Dieu céda l'année suivante son acquisition k Jot.
Réveillé, sieur de la Fosse, et le 4 mars 1771, i
son tour, Marie Reveillé de Taunay, veuve de
Pierre Gondouin, avocat, revendit à Kené-Fnapm
du Tertre Des Roches, lieutenant particulier de U
Sénéchaussée de Saumur. Le logis, dont le parc
borde la route, à la descente vers S., avec graiMle
porte à cintre couronné de faux créneaux, a
appartenu durant quelques années, vers 1850, â
je ne me trompe, au Collège de Saumur.
Mnnel (le Petit-), c**« de Distré, domaine de
la famille Bizard au xviii* s.
Mur (le), ham.. c»« de Y Hôtellerie- de -FI:
= f., c"»» de Lire, — autrement le Haut-Mur.
Muraille (la), c'^^ de Denée, emplaceia^at
sur le bord du Louet, prés le Port-qui-Trembie
— On y trouve dans l'eau d'anciens murs, restes
d'un moulin ; — f., c"* de la J aille- Yx>on
Muraille (le), h., c"* de St-Lambert-des-L
Murailles (les), pâtis, c*** des IPonts-^-
Ce. — C'est la pointe de l'Ile des Aireaux , V. ce
mot, vis-à-vis les débris de la chaussée romaine.
Murauderle (la), c°« de Cholet.
Muraudiëre (la), f., c°« de Lire,
Mur-Blane ;.le), m»*" b., c*>«de Ste-Gemme$-
sur-L. — Un petit lieu appelle le Mur-
Blanc 1653 (G 965). — Echu dans la succes-
sion de d"« Catherine Cherhls le 29 mars 1659 à
M® Jacq. Brossard, prieur de la Ferrière, et î a
sœur, veuve du chirurgien Y. Pelletier, qû k
vendirent le 19 mai 1662 à n. b. Balthasard
Masard, secrétaire de l'évoque Henri Aruanld ; —
appartenait en 1773 à Jacq. Maugin, marchand ;
— aujourd'hui à MM. Martin.
Mureao (le), f., c"« de Cléré, à 3 kil. 4«
bourg, sur le faite abrupte d'un mamelon d« la
rive gauche du Layon. Elle appartenait au xvn* s.
à la famille Amoureuse. — Au bas s^n fonce sa
vallon aride, encaissé en amphithéâtre, traversi
par deux ponts de bois branlants. Dans ce siie K»t
pittoresque et sauvage, on dit reconnaître sm
la rive droite> au pied d'un yieux chêne, les de-
niers débris du château de St Francaire, et ce ^sn
m'a montré n'était qu'tu reste de simples crépà
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MUR
— 769 —
MUR
de pierre brute, comme les murs des cabanes
voisines, sans apparence aucune de fondations.—
pn versant vis-à-vis. tout en broussailles et en ro-
cliers, sourd à mi-côte une fontaine intarissable,
où Ton vient de 7 ou 8 paroisses d'alentour pour
obtenir de la pluie. Le bassin en est creusé dans
le roc. A quelques mètres plus haut s'étend
le plateau, où fut rencontrée, dit-on, la tombe
qu'on a prétendue de St Francaire, V. ce nom,
et dont une haute croix de bois, sur nn piédestal
de pierre, indique l'emplacement. Y. Répert.
archéoL, 1863, p. 457-460; — D. Chamard,
Vies des Saints, t. I. p. 13. — De ce point
apparaît, émergeant an-dessus du champ, la crête
de roc, découpée en éventail, sous lequel s'ouvre
la cave des Landes, V ce mot.
Miirii^llé (Jean), ainsi qu'il signe, -—et non
Margalet, ni Mirgalet, comme des actes le
nomment, — peintre à Angers en 1647, est souvent
employé de 1656 à 1660 pour le service de THôlel-
de-Ville, en 1662 pour l'église StMaurille, dont
il restaure le crucifix et les images du vestibule. —
il meurt le 12 juillet 1665 et est inhumé aux Cor-
deliers. ~ Sa signature figure à un acte du 8 fé
vrier 1665 (GG 116). — Il était veuf depuis plus
de dix ans d'Olive Gormenier. Leur fils Claude
avait eu pour parrain le 24 avril 1647 l'évoque
en personne, Claude de Rueil. — Il resterait à
établir ses rapports de parenté probables avec le
Murgalet de Troyes, qui « peignait ses melons s,
au dire de Marolles.
Arch. de M.-eUL. BB 86-89; GG 116 et 118. -- Reg. Ca-
pit. de St-Maurille. — Marolles, Livr. des Peintres, p. 53.
Hur^Iiis (les), canton, c"« de St-Satumin.
Marhoreau (le), c°« des Rosiers (Raimb.).
Marier (le), f., c"« ù'Allonnes. — En est
sieur sire Louis Pinson, marchand, 1578 ; — f.,
c"« de Bauné; «= f., c"« de Chemellier. —
Ane. maison noble, appartenant depuis au moins
le XVI* s. à la famille de la Hune, alliée aux
Mabille, aux Laurent, aux Delaroche; — n. h.
René de la Hune 1565; — Madelon de la Hune
1615, 1639, dont la fille Marie épousa le 25lep-
tembre 1629 Charles Duvau de Millé-Bretôcbe ;
— R.-F. Duvau de la Barbinière 1781 ; — f.,
c"* de Grésillé; « ham., c"« de Mûrs. — Le
vill du Morier 1644. — Le vilL du Maurier
en Vallée 1672 (Et.-C.); — ham.. c" de
Thouarcé,
Mûrs, co» des Ponts-de-Cé (5 kil), arr* d'An-
gers (H kil.). — Murs 1082-1094 (2« Cartul. St-
Serge, p. 216). — Mûri, Fulco de Mûris,
1094-1101 (l«f Cartul. St-Serge, p. 229 et 2« Cart.,
p. 220». — Meur-sur-Loyre 1524 (Tapisserie
de 5t-Flor.). — Meurs xvi«-xvir s. — Sur les
coteaux et dans la vallée de la rive gauche
de la Loire; — entre les Ponts-de-Cé au N.-E.,
Ste-Gemmes (3 kil.) et la Loire au N., St-Jean-
de-Ia-Croix (3 kil. 1/2) au N.-O.. Mozô (3 kil.) à
rO. et au S., Soulaines (4 kil. 1/2) au S.-E., St-
Melaine (6 kil.) à l'E.
La route nationale d'Angers aux Sables s'inflé-
chit, dès son entrée sur le territoire, du N.-E. an
S.-O. et de nouveau légèremeot vers S. à partir
da pont de TAubance. — De l'O. & TE. longeant les
II
sinuosités du coteau, riverain delà grande vallée,
la route départ, n» 14 dessert le bourg, passe à
quelques mètres sons l'église d'Erigné, emprunte
un instant la route nationale et poursuit de nou-
veau vers l'E.. abordée vers S. par le chemin
d'intérêt commun de Vihiers.
La Loire forme bordure vers N. sur une lon-
gueur de 2 kil. ; — s'en détachent, sous le coteau,
le Louet et ses nombreuses boires, où d'autre
part, descendent en replis sinueux l'Aubance et
son affluent le ruiss. des Joncherais.
En d^endent, outre le bourg d'Erigné (14 m.,
36 hab.), les vill. et ham. de Chaillou (6 mais..
17 hab.). le Coteau (9 mais., 30 hab.). Pnzeau
(12 mais., 40 hab.), Mazières (16 mais.. 46 hab.).
le Buisson (9 mais., 22 hab ). le Ruau (19 mais..
54 hab.), Rabault (27 mais.. 71 hab.). Grand-
Claye (24 mais.. 66 hab.), Raffray (4 mais.,
11 hab.). Prince (4 mais., 12 hab.), Petit-Claye
(10 mais., 29 hab.), Gaigné (19 mais., 55 hab.),
la Gilardière (9 mais.. 18 hab.), la Bourlière
(18 mais., 66 hab.), les Brosses (14 mais., 44 h.),
le Châtellier (4 mais., 13 hab.). la Jubaudière
(11 mais.. 29 hab.), laGazellerie (3 mais.. 14 h.),
le Haut et le Bas-Louet (11 mais.. 38 hab.), Bois-
Rond (4 mais., 14 hab), le Haut-d'Erigné (10 m.,
28 hab.), le Pâtis-d'Erigné (8 mais., 23 hab.), la
Croix- Martin (6 mais., 13 hab.). la Tremblaie
(47 mais., 117 hab.), la Roche-d'Erignô (19 m.,
68 hab.), la Fontenelle (19 mais., 48 hab.). le
Plessis-Mazeau (3 mais., 10 hab.), Boisbourreau
(3 mais., 14 hab.), le Mûrier (7 mais.. 17 hab.),
la Boire-Croissante (14 mais., 47 hab.), le Grand-
Port (7 mais., 12 hab.), les Saulaies (11 mais.,
29 hab.), le Vieux- Port- Thibault (3 mais., 9 h.),
le Port-Gaurion (10 mais., 19 hab.) et 26 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,590 hect.. dont 280 hecl. en
vignes, 404 en prés, 3 en taillis.
Population : i2i feux en 1720. non compris
Erigné. — ^0 feux. i,390 hab. en 1789. -^
i,33d h. en 1804. - i,704 h. en 1831. — i,6i0 h.
en 1841. — i,6Ô9 hab. en 1851. — i,58i hab. en
1861. —1,514 hab. en 1866. — iMi hab. en
1872, dont i04 au principal bourg (27 mais.,
34 mén.), assis le long de la route w* 14, an point
culminant d'où elle se précipite on tournoyant
dans la vallée. Au milieu des constructions
neuves ou rajeunies s'y remarque nn logis avec
portail daté : iÔSi.
Assemblée le 1«> septembre.
Perception et Bureau de poste des Ponts*
de-Cé.
Mairie, avec Ecole communale et laïque dt
garçons, en retrait, sur la route, au sortir du
bourg, vers l'O., ^ dont les travaux ont été
reçus le 2 janvier 1856 (arch. Dellôtre). — EcoU
publique de filles (Sœurs de St-Charles).
V Eglise principale, dédiée à St Venant (snc«
cursale, 30 septembre 1807), est un édifice tout
moderne, en style xiii* s., dont les travaux
adjugés le 6 décembre 1860 pour la somme de
56,957 fr, ont été reçus définitivement le
18 décembre 1863 (arch. Dellôtre' et de Coutail*
lous). — L'œuvre a remplacé on assemblage
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Mcn
-*770-
MÛR
confas do conslniçlions des xvi« et xvii« s.^
qui ne conservait à peu près d'antique que la
base de son clocher (xii* s.). On y remarqnàit
une belle Pieta du xvi« s., une statuette d'un
seigneur agenouillé et une belle croix procession-
nelle qui a été vendue. Le cadran solaire du
pignon portait" la date iôW, avec une inscription
et le nom de Moreau. Y. une lithographie dans
les Mém. delà Soc. Linn, d^Ang., 1. 1, p. 125.
L'église d'Erigné, V. ce mot, distante à peine
de 1,500 met. est érigée en succursale depuis
182G.
On trouve ici, comme à peu près partout en
Anjou, des celtœ en pierre; — mais les traces
romaines y sont surtout abondantes. Il n'est pas
sans quelque vraisemblance que le nom môme de
Il localité soit dû aux restes de murailles antiques,
dont l'existence est constatée jusqu'à ces dernières
années ^vers le bourg et surtout aux Châtellers,
V. ce mot. Au village de Mazières ont été ren-
contrés en 1846 d'autres ve tiges importants, des
bains sans doute, — presque aussitôt détruits.
La grande voie d'ailleurs d'Angers à Nantes par
la rive gauche traversait de l'E. à 1*0. tout le
coteau, où se groupaient de nombreuses habita-
lions. — J'ai protesté déjà ailleurs contre la fan-
taisie banale qui place ici sans aucune raison la
défaite de Dumnacus, V. ce nom.
Le centre le plus antique me parait être
Erigné. — On n'a aucune donnée sur la fonda-
tion de la paroisse de Mûrs que l'œuvre do la
première église démolie attestait au moins du
XII* s. La cure en était à la présentation de
l'abbaye de la Couture du Mans, qui possédait
aussi tout auprès un petit prieuré, dédié, comme
l'église , à St Venant et dont dépendait ,
comme annexe, le prieuré de Corzô. Ni l'un ni
l'autre n'ont d'hi:itoire. Le domaine en avait
été réuni dès 1460 au domaine seigneurial, et
c'est à peine si l'on trouve deux ou trois noms
de prieurs : Guill. de Malestroit, 1460. — Jean
Avril, 1569, 1602 — Guill. Bochard de Cham-
pigny, 1699.— Les bâtiments, dont dépendaient
une petite closerie et 9 quartiers de prés, furent
vendus nal« le 16 mars 1791.
Curés : Et. de Fouillé, 1419. — Et. Gédouin,
de Gonnord, 1467. — René Gaultier, 1553. ~
Phil. Bodin, 1569. — Ant. Bodineau, 1597, qui
résigne le 19 mars 1598 et meurt le 25 août sui-
vant. — Jean Navoire, en faveur de qui avait
eu lieu la résignation et qui est maintenu en
fonctipns, par sentence du 17 février 1599, contre
Pierre Jonanne, nommé le 25 août précédent par
l'évèque. Il meurt le 28 septembre 1614. — Jean
GauZard,l»r octobre 1614, qui résigne en 1 61 9,^u
profit de son vicaire. — Franc. Vaudolon , du Lude.
18 septembre 1629, qui résigne en 1658. — Telle
était la misère de ces temps qu'en 1635 une partie
de la paroisse fut désertée par les habitants à cause
des taxes. — Jean Vaudolon, juin 1658. f le
9 février 1690. Dans la nuit du 3 au 4 février
1666, an coup de foudre met le feu « à la flèche
« du clocher, qui était haut de 116 pieds sans la
« tour de muraille et qui brûla comme une chan*
s délie jusqu'au pisd », fend deux cloches ,
détruit la nef. et s'en va de là se prendre au clo-
cher d'Erigné. — Pierre Suhard , décembre
1690, t le 23 février 1709, Agé de 50 ans. — Nie.
Diamy, juin 1709, qui devient curé de Lévières.
— Franc. Terrier, 18 janvier 1710. f le 29 mai
1729, âgé de 52 ans. — Julien Triquet, 1*» juin
1729. — Jos. Cousin, du Mans, 8 juillet 1730,
octobre 1746. — Louis Bodin, 14 octobie 1746.
jusqu'au 4 juillet 1764, f le 8 mars 1771, direc-
teur du Séminaire d'Angers, âgé de 62 ans. —
Louis -Jo.seph Bodin, son neveu et vicaire, qii
fit en 1771 reconstruire le presbytère et lam-
brisser l'église U signe jusqu'au 1-4 janvier 1793,
abdique le 19 germinal an II toute prêtrise, se
fait avocat et se marie.
On trouve dès 1584 un « précepteur des
«c enfants » Pierre Justeau, «hapelain de la cha-
pelle Notre-Dame de Mûrs, qui avait cette charge
dans les' obligations de son bénéfice.
La seigneurie formait un petit fief, sans moi-
vance hors de la paroisse, et dont relevaient seu-
lement 9 hommages. Il rendait aveu au P1essi<-
Macé. — Elle appartient au xv< s. à la famille
de Quatrobarbes, puis par acquêt en 1540 i It
famille de Quélen. — En est sieur encore en 1667
Maurille de Bréhant, chevalier, mari de Looise'
de Quélen. — La terre est comprise tu 1685 dass
le marquisat d'Erigné, érigé au profit de Joacbia
de Gencian. Jean de Raphaelis, baron de Cli^e.
en acquit en 1707 les droits honorifiques et ta
prééminence dans l'église, qui avaient passé, avec
le petit domaine, dès 1766 à Gervais- Nicolas Baa-
dard de Vaudésir, baron de Ste-Gemmes-sor-
Loire. La maison seigneuriale, avec tour centrak
d'escalier, enveloppait dans sa grande cour U
grande porte de la nef de l'église. Le seigneur
avait une entrée spéciale par le chœur. — U pe--
ccvait un denier par pipe de vin vendue eodé^l
et avait droit de pèche et de visite sot la rirkiï
du Louet, — droit aussi de quintaioe sur hs
nouveaux mariés^ pêcheurs, marchands ea vmls-
riers. « Et s'il y a aucun des nouveaux- mariés
a qui soit homme d'honorable métier, coa»s
a charpentier, tessier et autres, il est tenn de
oc fournir aud. seigneur une peloUe oesve.
a laquelle il baille pour ébattre i qui boa )m
« semble. »
La mesure locale était celle du Plessis-Va^é.
La paroisse, comprise dans le pays des Sait^
Manges, dépendait de l'Arctidiaconé d'OBtrt-
Loire, du Doyenné de Jallais, de l'EleetioD eldes
Aides d'Angers, du Grenier à sel d'Ingrandes, da
District en 1788 de Brissac, en 1790 d'Angers.
Le 29 août 1790, en présence du maire AUajKM.
le curé bénit les deux drapeaux de la gar^
nationale, l'un aux trois, couleurs de la Natioa,
l'autre, sur fond blanc « ayant ^ une gloin ea
« peinture et a\idessus : A Dieu; p\a» bas, ta'
« faisceau d'armes, et les paroles : Pomr U
« Nation, la Loi et le Roi. » — La guerre civfli
bientôt y vint faire rage. — Du pont du Loait
en regardant vers l'O. on voit se dresser à fie.
surplombant le flot, une immense roche, ^ U
Roche de Mûrst portant un large plateau tp^
cupait eu juillet 179319 capitaine Bourfeob vm
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MUS
— 771 —
MUS
600 hommes des 6* et 8« bataillons de Paris. Il y
fut assailli et bloqué le 26 par 10 ou 12,000 Ven-
déens de la division de Bonchamps, comnlandés par
d'Âutichamp. Les républicains tombent bientôt
sous le feu ou sont poussés à la baïonnette jusqu'au
rebord du rocher. La jeune femme du capitaine
se jette avec son enfant dans la Loire. Bourgeois,
seul, blessé, parvient avec doux de ses compa-
gnons d'armes à gagner à la nage Ttlo St-Mau-
rille, — et dès le surlendemain, à la tôte du
bataillon de Jèmmapes, il rentrait en guerre dans
le pays. V. un dessin de la Roche dans les Vues
pittoresques de Méliand, — et dans V Album de
M. T. Abraham (1876).
Maires : Ant. Allaneau, 1790. — Pierre-
Nic. Simonnet, anc. premier commis de la mai-
son du roi, 10 messidor an VIIL — Louis-Goorges-
Joseph Vaullée, 5 février 1810. — Frison de
la Motte, 15 mars 1826. — Pierre-René
Vétault, 1838, t le 7 décembre 1845. — Ad.-
Félix Lauriou, 2 janvier 1816. — Pierre-Georges -
Ferdinand Richou, 31 décembre 1851, installé
le 5 janvier 1852. — Charles Chauvin, 28 juillet
1858, installé le 8 août, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-ei-L. C 19Î et 197 ; D 8 ; B 957-970 ; G Cures.
— Arch. comiiK Et.-C. — Mss. Valuche.— Af^. de la Soe,
Lùm. d'Angers, 1, 185. — Bépert. areh., 1868, p. 2T5.
iMém. de l'Acad, det Inscript, et B.-L., 1823, VI, p. 373;
Toné. — Lemar
'Anji
— Pour les localités, voir Claye, Erigné, etc
art. de Walckenaer, mais conaplétemenl erroné.
chand, Album Vendéen, — - Éevue d'Anjou, 1875, p. 73.
Murs (les), f., c»« de Cheviré-le-R, — Les
Murs 1548 (E(.-C. Cheviré). — Les Murs
cTOrwil 1644 (Et.-C. Denée). — Les murs
d'Erval 1650 (Et.-C. Cheviré). — Les Murs
1733 (Et.-C Thonarcé). — Anc. logis du xv« s.
avec hauts pignons et vaste toiture en dos d'âne.
— En est sieur Gabr. des Murs 1523. Jacq. de
Domaigné, mari de Gnillemine Riehomme, 1540,
n. h. Jacq. d'Averton, mari d'Anne de Girard,
4581, veuve en 1604, Hardouin de Champche-
vrier, mari d'Urbaine d'Averton, 1606; — Pierre
de Cb. 1625 ; Hardouin de Cb., mari de Mar-
guerite Galichon, 1650. — La maison passe en-
suite aifx familles Busson et Lemerle et appar-
tient aujourd'hui aux Dnchène.
Mars-Adolos (les), ham., c"« deBrain-sur-
Allonnes.
Mmw^9, IfNfM* ^tu*<l-Flo**efl%H{, Y.
Saumur ; — MÊurum Mew^vei, V. Mihervé.
Hasard (Balthasar), fils de Jean M. , bour-
geois de Paris, était secrétaire d'Henri Arnaud
depuis son ambassade à Rome et fut amené par
lui à Angers où il épousa le 4 février 1655 Renée
Lemasson, fille du maître des maîtres-bouchers.
Il prend dans l'acte les titres de « secrétaire
oc ordinaire de l'évoque et de l'évèché, notaire
cr apostolique, banquier, expéditionnaire en cour
or de Rome ». Il resta Thomme de confiance, le
confident d'Arnaud, vieux et aveuglp, qui avait
pris chaque année l'habitude d'aller loger chez
lui quelques semaines en son admirable logis de
Grignon, à Morannes. L'excellent Pouillé qu'il y
ivail rédigé, resté Mss., ne s'est pas retrouvé. —
Son fils atné Henri, né à Angers le 17 janvier
1656, était en 1688, 1708, capitaine et grand
exempt des gardes de Monsieur, frère unique du
roi.
MÊHêe (la). — V. les Sorihihres.
IHusenié» c"* de Gonnord, — Muzemay
(Cass.).
Musnier (Antoine), « sculpteur », ou plus
souvent « maître architecte », Angers» 1658, mari
de Simonne Tessier, y meurt le 10 octobre 1683,
âgé de 50 ans. Les actes l'appellent Monnier,
Meusnier et Lemeusnier. Il signe de son vrai
nom au registre GG 175 (4 novembre 1674) et à
Andart en 1677.
Miijisaudrie (la), f., c"« de St-Lamberi-
des-L. — A Jean Mesnard, prêtre, en 1640; —
acquise de L.-P. Duverdier de la Sorinière par
tf ic Rodiau le 29 janvier 1810.
massé» viil., c»« d*Andard. — Les herber-
gement, vignes de Mucé 1497, apparte-
naient à Olivier Tillon. — Ce pourrait être l'aZo-
dium de Musciaco qu'acquit par échange l'é-
vèque d'Angers Rainon (Livre Noir de St-Mau-
rice, n<» 17), — et le centrt de la condita Mu-
ciacensis, citée par Guérard: — V. More,
Masse (la), Mucia, la cache, ou cachette ; «
f., c"« d* Angers N.-O., près la roule de Nantes,
anc. domaine de l'Infirmerie de l'abbaye Saint-
Nicolas ; « ham., c»« de Blou; — cl., c»« de
Chantocé ; ^= cl., c"« de Pouancé; ■■ ham.,
c"* de St'Lambert'deS'L. ; = f., c" de St-
Macaire; — vill., c"« de St-Pierre-Maul. ;
— f., c"« de Tilliers. — La maison noble,
terre, fief et seigneurie de la M., avec bois et
haute futaie à la porte de la maison seigneuriale,
relevait pour moitié de la seigneurie du Sap en
Montfaucon et de la Chinardière en Geste. — En
est sieur Antoine Bonfils 1462, 1470, Jean B.
1494, 1514, Mathurin de Soucelles 1540, Léonard
Vinet 1554, René Legascoing, chevalier, 1622. Il y
fonda le 27 août 1657 la chapelle dédiée au saint
Ange Gardien , et qui existait déjà de tonte
antiquité mais sans dotation. Mais n'ayant pu
servir une rente hypothécaire, créée en 1658 an
profit du Chapitre de St-Jean-Baptiste d'Angers,
la terre fut saisie judiciairement le 27 juin 1661
et adjugée par décret du 7 août 1670 à son créan-
cier pour la somme de 30,000 fr. En dépendaient
les métairies de la Touchebonet et de Franche t,
qui en furent détachées et cédées aux religieuses
de la Regrippière. — La domaine fut réuni au
Séminaire d'Angers, lors de la suppression du
Chapitre de St-Jean-Baptiste. — Il donne son
nom à un rniss. qui naît dans la lande du pâtis
de l'Echasserie, passe sous la Planche-du-Gué,
sous celle de l'Augivière et se jette dans la* San-
guèse à la Planchedu-Pas-Bernier ; — il sert de
liipite entre Tilliers et Geste snr un parcours de
4,300 met. ; — a pour affluent le ruiss. de la
Tranchée; — en tout 4,800 met. de cours; — f.,
c»« de Vemoil.
Musse (la Grande), f., c"« d'Angers S -O.,
près la Maine, domaine donné le 5 janvier 1481
par Pierre Jallot au Chapitre do St- Pierre d'An-
gers, sur qui il fut vendu nal^ le 19 avril 1791 ;
— (la Grande, la Petite-), f., c»* de Trémen-
tines, données eu 1281 au prieuré de Trémen-
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MDS
— 772 —
MYI
tiaes par le comte de Manlévrier. ^ Le îeu
vulgaument appelé la Petite Muce 1281. —
Une terre vulgairement appelée la P. M,
1390. — La terre de la Grande Muce 1390
(H Pr. de Trém.). — Les fermiers devaient dis-
tribuer aux pauvres 4 boisseaux de seigle bou-
langé, l'un le jour de la Toussaint, l'autre le jour
de Noël. — Un plan des lieux existe an registre
rentier du prieuré de 1717 (Arch. de M.-et-L.);
^ (la Petite-), f., c"« d* Angers S.-O. — Ancien
domaine du Chapitre de St-Maurice d'Angers,
vendu nat* le SU février 1791.
Mnssoiutiére (la), f., c^'de Car 6ai/,* cons-
truite en 1856.
Mustlère (la), f., c"« d'Auuerse; — f., c"«
de Coron. — An. h. Jean de Pasnautais 1540,
les héritiers de n. h. Jean Richard 1680; => t.,
c"« de St'Pierre-M. — La Mussetière (Cass.)-
— La Mouhaetière (Et.-M. et Cad.). = ham.,
c°« de Soulaire-et-Bourg ,
Musy {Pierre), « vitrier et peintre », dont la
famille habitait les environs de Longue au milieu
du xvn* s., demeurait vers le môme temps à
Saumur. Il est maintes fois et pendant plus de
quarante ans (1619-1661) employé au service de
l'église de Saint-Pierre, concurremment, à partir
de 1637, avec deux autres maîtres de son nom,
Yveê et Claude^ ses fils peut-être, qu'il est dif-
ficile de distinguer. Yves reste à Saumur et y
continue la pratique artistique de son père. «»
(^Claude), né à Saumur, ainsi que sa femme Jac-
quine Hervé, réside à Angers, peut-être dès 1661 . On
le voit à partir de 1666 et pendant 15 ans ré-
galièrement chargé par la ville des fournitures du
Sacre. En 1668 il restaure le portrait du comte
d'Harcourt, peint par Rod. Score. A partir de
1695. les titres l'appellent presque exclusivement
Du Mont, du nom d'un petit fief qu'il possédait
en Vallée, je crois. L'église de Varennes -sous-
Montsoreau possède encore de lui un tableau,
qui provient de Fontevraud, signé Claude
Musy, pinxit, invenit, œuvre véritablement
remarquable, où figurent à genoux, à gauche le roi,
tôle nue, la couronne à terre, les épaules couvertes
du manteau fleurdelysé, portant cuirasse et cuis-
sard; près de lui, la reine Marie-Thérèse, œil
charmant, doux sourire, blonde en robe blanche
avec manteau fleurdelysé ; derrière à genoux, un
petit prince, à moustache naissante, avec rabat
de dentelle, habit rouge ; à côté deux petites prin-
cesses; — au dessus, trône dans une gloire sainte
Thérèse ; — au centre, un cordelier prêchant, le
scapulaire à la main ; — à droite, les âmes dans
les feux du Purgatoire ; au-dessus la Vierge et
son fils dans une nuée ; mais tout ce côté a été
refait par une main bien malhabile. — L'artiste
survécut à ses deux fils Pierre, dont l'article suit,
et Claude, mort dans sa 23« année, le 10 août
1674 et fut inhumé le 23 janvier 1681. L'acte
l'appelle « Cl. de Musil ». Sa signature figure au
mariage de son fils Pierre (GG 116) et à la sépul-
ture de son fils Claude (GG 175). Sa veuve mou-
rut le 7 mai 1690. « (Pierre), fils de Qaade. se
maria le 7 février 1657 à Angers avec Anne Des-
mares et y attira sans doute son père. Le père et
le fils, « BIM . les Musis », achèvent en 1661 les
décorations des grandes châsses du Chapitre de
St-Maurille. Il meurt le 30 mai 1662. Sa signa-
ture se trouve à des actes des 21 juin 1661 H
20 février 1662, sur les registres d'A vrillé.
Mutte (la), f., co» du Fuilet. — La MuetU
(Répert. Arch., 1860). — La Mulle (C. C). -
Construite sur les restes d'une petite motte, pro-
bablement féodale, suivant quelques-uns cel-
tique, autrefois entourée de larges fossés, V. ci-
dessus, p. 216.
Ilastrle (la), f., c°« de Longue.
Ilutreaa (le), f.. c°« de Vézins, — Le Mes-
treau (Cass.). — Le Montreau (Et. -M.).
Mutf'St'Fiow^nt (le). — V. les Ulmes.
Iluzelére (la), cl., c°« de Durtal.
MyloBiiet (Augustin), fils d'Etienne-Vî-
chel M., né à Angers le 22 décembre 1806,
était associé à l'importante maison de commerce
tenue par son frère aine et se signala surtout ea
1832 parmi les partisans de la nouTelle Vea-
dée par de larges contributions pécuniaires H
une part active à diverses missions périlieuses.
Arrêté à Strasbourg et ramené de brigade en bri-
gade avec Quatrebarbes, Maquillé et deux antr»
Angevins délégués pour saluer à Prague la majo-
rité du petit fils de Charles X, il fut acquitté poir
la troisième fois en dernier ressort, après deux
appels du ministère public, sur la plaidoier»
d'Eug. Janvier. Après avoir liquidé sa mai-
son de commerce, il accepta les offres d*afi«
compagnie américaine, partit pour Neir>Yo^ ei
déçu en partie dans ses espérances, se prit a
étudier l'exécution du grand projet, signalé par
Al. de Humbold et qui devra quelque joar
rejoindre par un canal de jonction les deai
océans à travers l'isthme de Panama. U mit deai
ans à lever le nivellement du pays, à dresser
une carte du tracé, à préparer les roies à uiw
Compagnie française par l'assurance d'immefi&ei
concessions de terres, au centre du transit, et (fat'
bande riveraine de deux lieues do largeur, le
Mémoire, imprimé au retour, rendit compte di
ses travaux et des garanties acquises, sans que se^
appels pressants ni ses démarches eu France, en
Angleterre, non plus môme qu'en Amérique, par>
vinssent à constituer l'œuvre en pleine vie. D t^i
mort subitement, dans une promenade, 1^
13 février 1870, directeur depuis 1858 de h
Compagnie Générale d'Assurances, à Angers. -
Outre le Mémoire cité, on a aussi de lui ik
brochure de polémique religieuse : L^eux p<t-
roissiens de la Trinité à un paroissien dm>
nyme (Angers, 1844, in 8» de 16 p., — à^-
avec Jul. Bahuaud), et un Mémoire sur îs ^'
sition critique des Ardoisières d* Angers ...
(Angers. Pignet, 1849, in-4<» de 15 p., signé i U
fin). V. dans V Union de VOuest du 3 mars IST-'
son éloge par le comte de Quatrebarbes.
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COREECTIONS ET ADDITIONS
PBEKIEB VOLUME
P. 7, col. 1, I. 10, ajouter : AlONC (1*), ham., c** do
Gonnord.
P. H , col. 2, qjouter à la liste des curés : Phil. Présent,
Presentis, U19. — Jean Dahart. 1430. — Léiin Desaires,
1657.
P. 16, col. 2, ajouter à la liste des curés : Etienne Lait-
iault, 1455. — Pierre Girard, maître és-arts, chanoine de
la Grésille, 1470. — Jean de la 'louche, 1517. — Claude
Bouchard, ibkî, — Jacq. Ollivier, 1551. — Jean Chau-
veau, 1573, inhumé dans le cloître de St-Laud, à Angon, le
18 janvier 1594. — Math. Gouayset, 1601 , 1651. — Trem-
blier, 1654, qui résigroe le 8 février 1660 au profit de Franc.
Crosnier.
P. 18, col. 1, 1. 43, <njouter : Amons vicus. V. Mon (la).
P. 24, col. 2, avant-dernière ligne, ajouter : Jean ÙoiS'
seau, 1543. — Jeao-Bapliste-Auguste de Sainton, 1748.
P. 31, col. 1, 1. 46, ajouter : Andrieux (Jean), archi-
tecte, mari de Renée Saully, à Brain-sur-Allonnes, 1712.
P. 32, col. 2, 1. 50, ajouter : — Lettre circulaire au clergé
du Diocèse sur la lot de l'Enseignement du 15 mars 1850
(Angers, 1861, in-8* de 40 p.).
P. 64, col. 2, 1. 36. au lieu de Gautier 1036-1049. —
Thierry 1055, — lire : Gautier 1036, t le 29 décembre
1055. — Thierry, le 14 janvier 1056.
P. 66, col. 1, ligne dernière, ajouter, la cure do St-
Martin-de-Lenay.
P. 115. col. 1. 1. 31, ajouter : Le Mss. 890 do la Bibl. de
Tours contient une pièce de distiques latins sur Geoflroy>lc-
Bel par un Mathieu, qui pourrait être notre Angevin.
P. 130, col. 1, 1. 12 : Arcbao (r), m- b. et f., c- d'An-
gers, où est réuni le domaine du Petit- Arceau, dont Tarliclo
suit. — L'habitation reconstruite a romplacé un ancien
manoir, avec chapelle et orangerie, qui relevait de la Corn-
maoderie d'Angers et du fief do Pigeon, et appart. à n. h.
Jacq. Joubert, sieur de la Jarrie, de qui il passa successive-
ment par acquêt, le 5 juin 1663, à Jacq. Roche, maître pâtis-
sier, — le 9 février 1678 à Franc. Garciau, greffier des
appellations, — le 3 juillet 1703 à n. h. Franc. Chaillou,
ancien consul, — le 20 août 1733 à Nie. de Contancin, — le
16 mars 1756 à Jean Murault, notaire, — le 24 décembre
1783 à René Courballay de la Roche. Guill.-Florent Cour-
ballay vendit le Grand et le Petit-Arceau le 1** septembre
1811 à Jean-Franç. Bore, V. ce nom^ mari de Louise Merlet ;
— auj. à M. Gab. Rogeron.
P. 145, col. 1, 1. 31, (^jouter : Le propriétaire actuel a
fait construire dans la cour, vers S., attenant aux cloîtres, un
petit château de style Xiv* s., où sont entrés partie des murs
et des voûtes des cloîtres (arch. Piet, de Saumur).
P. 150, col. 2, ajouter : AUBIONÉ {Claude^àfaur) , fils
d*Urbain d*A. et de Marie Gabriau, né à Tigné le 7 juin
1668, résidait à St-Sulpice de Paris, quand Tév^iue de
Chartres l'en lira pour le présenter à M** de Maintenon. sous
prétexte d'une parenté à laquelle le nom se prétait. St-Simon
nous a laissé un amusant portrait de ce • gros ^ grand pied
« plat, lourd, béte, ignorant, esprit de travers, mais très
« nomme de bien, saint prêtre pour desservir non pas une
< cure mais une chapelle «, et qui, qucRlue temps grand-
vicaire de Chartres, fut presque aussitôt nommé évéquo de
Noyoo (24 juillet 1701), pub appelé à l'archevêché de Rouen
f24 décembre 1707), avec un brevet qui lui conservait les
honneurs de comte et pair de France. Il y prit une trè»-vive
part surtout aux querelles de la Constitution. On préleud
qu'il fut si saisi de la mort de sa bienfaitrice, qu'il s'alita et
en mourut (17 avril 1719). Ses chanoines înburocrent son
corps sans pompe aucune, et il fallut un arrêt du Parlement
pour faire rendre les honneurs solennels au cœur du prélat,
qui fut transféré en Anjou. Il reposait dans une capse de
plomb, enveloppée de deux tufleaux, près du grand autel
de Tigné, où une plaque de mart)re indiquait sa sépul-
ture. Ces restes ont été transférés dans la chapelle de Ste-
Anne de l'église nouvelle le 15 novembre 1867. V. Bépert.
arch., 1867, p. 344, 346^— SUSimon, édil. Chéruel, t. II,
p. 161 ; XI, p. 117. — DdDge«u, XII. p. 36.
P. 157, col. 2, 1. 56, au mû de distinguées, lire désignées.
P. 162, col. 1. 1. 28 : — L'Aunay-Gontard s'appelait
au moins jusqu'à la fin du XVI* s. l'Aunay-de^l hunes, du
nom de la famille de Thunes, dont un des membres fut con-
damné par contumace, le 27 avril 1527, à être brûlé vif à
Angers, conuno faux monnayeur (BB 18, f. 95).
P. 165, col. 1, 1. dernière, ajouter : Ses Mss. sont
recueillis à la bibliothèque du PÎrytanée de la Flèche.
P. 184, col. 1, 1. 1, ajouter : Un troisième exemplaire
existe dans la bibliothèque de M. l'abbé Loboucher, curé de
Beaufort.
P. 189, col. 2. 1. 51, ajouter : Il était encore en fonctions
on 1782. 11 se retira cette année le 26 avril à Ghartrea, sa
patrie, en conservant ses gag^os de 500 livres, jusqu'à sa
mort, qui fut notifiée au Chapitre le 15 novembre 17w.
P. 232. col. 1, L2-3. V. pour l'mterprétation de ce mot
la conjecture proposée, t. II, p. 424.
P. 235, col. 1. Il y a confusion. C'est Guillaume II — et
non son père, que désigne VHejrameron — et c'est son frère
Nicolas — et non Guillaume II — qui fut capitaine des
gardes, mari à la date indiquée de Marie Collon et père
d'Armand.
P. 267, cor. 2, 1. 18, au lieu de quarante ans, lire vingt-
cinq.
P. 285, col. 2, 1. 8, ajouter : BÉOAUDRIB (la). V. to Ter-
reraie.
P. 296. col. 1, 1. 10, qjouter : Dans une dernière visite du
25 janvier 1876, j'ai trouvé l'église en pleine démolition, la
nef abattue dégà et fouillée ; on y a rencontré une dalle sculptée
d'uno épée et divers tombeaux ; dans le chœur, un caveau
rempli d'ossements et de débris de statue*, dont une grande
Vierge en pierre dure, qui doit être restaurée, et quatre
statuettes de moines Dans les absides, sous le nlâtre, appa-
raissent le long des fenêtres des groupes de coionnee nues,
sans chapiteaux ; dans l'abside de gauche, la date 1693 et
les lettres F. T. avec une coquille entre deux goupillons. Le
tout a dû être jeté bas depuis et rebâti, comme l'était déjà
la maison des hôtes, vers l'E. de l'église dont il faut regretter
tout au moius le chevet à triple abside.
P. 298, col. 1, 1. 12, ajouter : — Vie de Af "• Bell^ du
Tronchay avec ses lettres, Mss. 1337 de la Bibl. de Tours.
P. 319, col. 1, i^outer: BlRGER {Guillaume), docteur-
médecin, à Saumur, miri de Nicole Gougeon, 1538.
P. 330, col. 2, 1. 17, au lieu de Adèle de Bretagne, lire
Alice de Blob.
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— 774 —
P. 334, col. 1, 1. 41, remplacer V article par celui-ci :
BbrtràIB (la). chAt. et f., c"* de Clefs. ^ En est sieur
Jacq. MarsolUer, écuyer, procureur du rd en la Séné-
chaussée de la Flèche, i6(B8. — Le 25 janTÎer 1871, à onze
heures du matin, au moment où la compagnie de mobiles du
Gers, établie en prand*garde à Prise-Bonne (Sarlhe), à 6 kil.
de Clefs, était relovée par une compagnie aes mobilisés de
Maine-et-Loire (2* ban, 1" légion), les Prussiens, venus
sous bois, entourèrent la ferme, tuèrent les hommes qu'Us
surprirent sans défense, et culbutant les petits postes espacés
pour relier la garde au bourg, poussèrent iusou'à Clofs sans
y pénétrer. Le jeune sous-préfet de Baugé, M. Benoit, au-
lourd'hui député do Maine-et-Loire, rencontra les mo-
biles en retraite à la Butte-Noire et les ramena, en leur
annonçant l'arrivée d'une colonne de secours partie de Baugé
et qui presque en même temps qu'eux, vers la tombée de la
nuit, entrait à Clofs, commandée par le lieutenant-colonel
Tessié de la Motte. La petite troupe, ainsi réunie, compre-
nait dès lors onze compagnies ae mobilisés de Maine-et-
Loire, deux de mobiles du Gers, un escadron de hussards,
deux pièces d'artillerie de montagne , en tout envii*on
1.200 combattants. Le lendemain 26, entre 10 et il heures
du matin, elle sortit en reconnaissance dans la direction de
la Flèche. Sur l'avis reçu de la présence des Prussiens au
château de la Bertraie, le commandant de Maillé, à la tôle
du 3* bataillon de mobilisés et dirigé tiar un garde-chasse,
gagna par des sentiers détournés le château signalé, où seu-
lement cinq hulans avaient paru, occupa les communs, le
parc, les doiu cétés de la grande route et jeta ses tirailleurs
dans les bois au-delà du miss, de Mélinais. L'artillerie de
son cété s'installait dans l'avenue, domhiant la route jusqu'à
1 ,200 mètres de poriée, pendant que les cavaliers du com-
mandant Schommel. envoyés à la découverte, mettaient pied
à terre à hauteur de la butte de Prise-Bonne, pour faire le
coup de feu avec les premières sentinelles ennemies, qui se
replièrent jusqu'aux faubourgs de la Flèche. A ce moment
deux canons en surtirent, soutenus par une colonne d'iufon-
terie avec quelques cavaliers et vinrent prendre ponition à
Prise-Bonne, sans essayer même d'approcher sous le fm de
nos tirailleurs. La canonnade, ainsi inutile et lointaine, s'étei-
gnit bientét d'elle-même, sur l'ordre donné à nos troupes,
malgré leur vive ardeur, de rentrer au bourg, où venait tout
au même instant les rejoindre de la Rairie une réserve com-
mandée par M. de la Frégeolière. Un hussard avait été tué,
deux mwilisés attemts légèrement. Do la veille 30 honmies
tués, blessés, prisonniers, manquaient à l'appel, dont deux
ofiBciers.
P. 342, col. 1, f. 63, ajouter : Bidisgiacus V. Bes8é.
P. 351, col. 9, 1. 60, ajouter : 11 tenta vainement à cette
époque de rentrer dans ses fonctions d'architecte do la ville,
et a publié une Lettre à mes concitoyens (Nantes, Mangin,
30 octobre 1832, in-4* de 3 p.), où il explique ses démarches
et s» espérances vaines.
P. 364, col. 2, 1. 12, cnouter : Blois (Alice de), V. 1. 1,
p. 487.
P. 304, col. 1 , 1. 20, ajouter : Terra de nemore de Laile,
quœ erat hospicio et agricola pronrio denudata 1200 circa
(Chemillé, ch. or. 671. — 1. 48, au lieu de c*« de Chénehutte-
let-Tu£reaux, lirCt dans l'ancien enclave des Tuffeaux, auj.
c** de St-Martin-de-la-Place,
P. 404. col. 2, 1. 2, au lieu de fit don, lire fit, non pas
don mais vente, moyennant 533 1. 1.
P. 434, col. 1 , 1. 16. - Le prénom de Bougitfer est Gilles.
Une pièce de vers lui est adressée par Gervais Sépin, dans
VHortus amorum, t. III, f. 85.
P. 440, col. 2, 1. 8. —Un article aussi, dans le Maine-et-
Loire du 4 janvier 1837, sur le poète populaire Blanchard
porte ses initiales.
P. 467, col. 2, 1. 26, supprimer Tariicle BotrriER. Il s'agit
d'un livre de l'oratorien Moireau. V. Barbier, IHct, de* An.
P. 490, col. 2. 1. 5-8. supprimer l'art. Brbtz.
P. 499, col. 1, 1. 59, ajouter : et publie, sans signer, des
Observations sur la parole univrrselle ou Jéhova ou je
suis celui gui suis (Paris, veuve Nyon. 1804, in-4* de 22 p.)
P. 508, col. 2, 1. 1, ajouter : Brion (Renê)^ chirurgien e*
médecin do l'abbesse de Fontevraud, J.-B. de Bourbon,
inhumé le 4 janvier 1667 auprès du grand autel.
P. 524, col. 1, i: 27, ajouter ; Brossiee {Siichel), doc-
teur en médecine, à Chemillé, 1661.
P. 546, col. 1, 1. 2, ajouter: M. Kerviler. dans son Etude
critique de la géographie armoriaiine, et M. L. ^ochaa
de Kersabiec {Soc. arch. de Nantes, 1869) placent à Candé
le centre primitif des Nannèl^.
P. 564, col. 2, 1. 56-59, corriger : La i-hapellc St-Nicoks
formaK la chapelle seigneuriale du château et dépendait jus-
qu'au XV* s. de la paroisse de Monlillicrs. Elle ne fut éngée
en paroisse distincte que vers 1460. V. t. II, p. 7i0 et D.
Hugues, Bist. de 6t-Flor., f. 311-312.
P. 586, col. 2, sttpprimcr fartt Champagki {A Uee de) a
se référer à la p. 48/, col. 1.
P. 604, col. 1 , dem. 1. — Les chroniqueurs ont raison. Chao-
tocé fut un des repaires abominables de Gilles de Retz. Les actes
do son procès, qui me sont revenus en mains, en racontent
des horreurs, notamment l'exhumation des cadaTres d*en-
fants, avant la remise du manoûr au nouveau projMÎéfairc.
P. 661, col. 2, 1. 37, ajouter : Chaseium Henriei 1419
(D8).
P. 677, col. 2, 1. 56, ajouter : Ane. logis noble, composé
de deux corps distincts parallèles, l'un du XMT s., l'autre, ct
avant vers S., daté 1587 sur le linteau d'une lucarne de la
façade et au piédroit d'une fenêtre sur le cbtanin.
P. 690, col. 2, 1. 37, au lieu de Duvigneau, lire Drouj-
neau.
P. 705. coL 2, dem. 1., <youf« : ..., né à Chitelais le
4 mars 1789.
P. 733, col. 2, 1. 19, au lieu de la Moine, lire la Sèvr»-
Nantaise.
P. 751, col. 2, 1. 10, ajoutez : Lemasle devmtéréque
constitutionnel de Vannes. M. DugastMatifeux lui a consacré
une Notice.
P. 753, col. 2, 1. 51, au lieu de 12 kU., lire 2 kfl.
P. 759, col. 2. 1. 34, au lieu de 1761, lire 1661.
P. 764, col. 2, l. 27, au lieu de ruif^., lire ham-,^*d'/«-
grandes ; — donne son nom au miss.
P. 765, col. 2. 1. 24. — Le Haut-C. est auj. un châteaa,
avec magnifique dépendances de verdure, à M. Rîcbou.
P. 770, col. 1. 1. 12, ajouter : == m- b., c- de Segré,
P. 779. col. 1, 1. 22, qjouter : Molendinus in Curtijunce
1010-1033 (Garl. de St>Aubtn, p. 52).
P. 794, col. 2, 1. 21, ajouter : CROiX-DB-GRIPrBAll fta).
c** de Blou, croix da pierre, autrefois de bois, au carrefour
des chemins de Neuillé et de Vivy, au pied de laquelle wA
été trouvés trois cadavres.
DEUXIÈME VOLUME
p. 5, col. 1, 1. 33, ajouter : ..., maire de Tiercé depuis le
18 août 1848 jusqu'en 1865.
P. 16, col. i, 1. 48, ajouter : Actuellement à M. Lebou-
cher, curé de Beaufort, par donation de M. Poupart.
P. 17, col. 1 , 1. 12. — Cesl bien Antoine et non François
qu'a nom Davy. — Supprimer les lignes 14-11 qui con-
cernent son fils — et les reporter à l article qui suit, ainsi
l. 27 : Né à Doué, professa le droit à Angers, fait unique,
pendant plus de 60 ans. II était doyen des docteurs dès 1604
et eut alors à maintenir éncrgiqucmenl ses droits do pré-
séance contre Barclay. Il mourut...
P. 23, col. 1, 1. 40, au lieu de 1818, lire par ordonnance
du 26 mars 1817.
P. 24, col. 1 , 1. 34 : Il existe une 3* partie très-rare, dont
un exemplaire m'est communiqué par un jeune écolier àt
troisième, M. Samuel Besnard, un fnretrac. à qui i'» dû
déjà plus d'une bonne indication. Elle a pour titre : La Jm-
risprudejice françoise, livre troisiesme. De la qualité et
différence des biens rneubles et immeubles (La Flèche, Jacq.
Rezé, 1607, 1 vol. in-4* de 161 p., plus la table).
P. 30, col. 2, 1. 5, ajouter : Deniserk (la)— et y rapporter
ce qui est dit à la Deoinerie, en Chalonnes. Elle avait éké
acquise le 4 fé%Tier 1754 par le père de Leclcrc. V. ce nom,
qui dans ses Ms^ la dit autrefois flanquée de trob tours et
donne les Préfaces de l'histoire ancienne et moderne, qull
se proposait d'écrire, do cette maison.
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- 775 -
p. 40, col. i, \.U,ajotUcr: Dcux-SœuRS (!«•)• V. Vioy.
P. 58, col. 1, 1. 25, au lieu de Ulger, lire Rainaud.
P. 57, col. 4. 1. i4, au lieu de 1733, lire vers 1763-1765.
P. 76, col. 1, 1. 28, aiouter : Dumas {Léon- Fulcr and),
né à Paris le 9 mai 1802, sort de TEcolo de St-Cyr en 1821,
fait la campafpie d*Bspa^e d'où il revient che>'alier de la
Léfion d'honneur h. 21 ans, quitte le senice en 1837 et est
nommé receveur particulier des finances à Saumur en 1841 ,
où il est mort retraité le 18 juillet 1869. Elu en 1847 lieute-
nant-colonel de la carde nationale saumuroise, il en avait
conduit m juin 1848 les volontaires à Paris et reçut de sa
légion au retour une épée d'honneur.
P, 78, col. 2, dem. l., ajouter : On trouve de lui deux
lettres dont une du 13 février 1648, le lendemain de sa bles-
sure, dans les Négociations d'Amauld, t V, p. 382 et 392.
V. auisi Loiseleur, XBxpéd, Hu duc de Guise, t. XIII,
p. 250 des Mém. de la Soc. areh. d'Orléans.
P. 86, col. 2, 1. 25, au lieu de ferme, lire chat, moderne
avec joli enclos de verdure.
P. 106, col. 2, 1. 50, aiouter : la Sorinière] qui en avait
déjà publié Y Eloge dans le Mercure (octobre 1770).
P. 122, col. 1, 1. 9, ajouter : — Opuscules théologiques
de M.Jfan de VEspine (Jac. Staeer, 1598, 2 vol. in-18, le
1" de 1044 p. plus La table, le 2* de 504 p., plus la table et
la dédicace au roi Henri IV, avec portrait du roi).
P. 131, col. 2. 1. 29 et 60, au lieu de Montalais, lire
Montatais.
P. 132, col. 2, 1. 32, ajouter : Le fermier du Grand-Fai-
teau, André Pasquier, y fut assassiné par une bande de
Chouans, dans la nuit du 16 thermidor an II (3 août 1794).
P. 142, col 2, l. 63, aiouter : Notary,] fusillé par les
Chouans le 7 fructidor an 11.
P. 154, col. 2, 1. 13, ajouter : Il en a été fait une tragédie,
l'Enlèvement de la châsse de St- Florent, patron de la
ville de Boye, par ordre du roy Louis XI en 1475, réim-
primée daas le Conservateur (1757. collect, de 6 vol. in-12
par Brueys, etc.).
P. 159, col. 2, l. 59-60, au heu de traverse St-Georges,
lire limite Ambillou et Lourcsse, traverse Brigné.
P. 162, col. 1. 1. 48, au lieu de Girart, lire Giroust.
P. 164. col. 2, 1. 56. — C'est à la FonUine-Rouillée que
se trouve l'inscription du curé Péton, mal indiquée ci- dessus,
p. 157, col. 2.
P. 176, col. 2, dern. 1., a;ou/«r : FoRGB [Louis do La),
docteur en médecine, était originaire sans doute, comme l'in-
dique Roger, p. 527, de la Flèche, où je le trouve résidant,
avec Urbaine Virdoux, sa femme, en 1637, mais il s'établit
plus lard à Saumur, où l'attirait son litre de protestant, et où
il fut un des premiers à importer les doctrines do la philoso-
phie cartésienne. Dès 100 Ml avait fait imprimer le texie
inédit de deux opuscules du maître, L'Homme de René Des-
cartes avec les remarques de Louis de la Force, et un
JVaité de la formation du fœtus par le même hescartes
( Paris, in-4*), dont, en même temps qu'une réimpression fran-
çaise (Paris, 1677, in-4'), une traduction fut donnée sous ce
titre : Ùescartis Iractatus de homine et de formatione
fœtus, quorum prior notis perpetuis Lud. de la Forge
xltustratur {AmsteL, Dan, Elsevier, 4677, in-4*).— C'est
en son propre nom qu'il publia, deux ans après son début, un
Traité de l'esprit de l'hom'ne, Ue ses facultés et fonctions
et de son union avec le corps, suivant les principes de
René Descartes (Paris, Tbéod. Girard, 16A6. in 4* do 453 p.
avec portrait de 1 auteur), réimprimé sans date, Amsterdam,
Abr. Vollgang, petit in-l-i, et Cîenève. 1723, io-8";— et tra-
duit en latin : Imctatus de mente humana, ejus faculta--
tibus, etc. (Amsterdam, Dan. Elzevier, 1669, in-4'). — On y
romarque surtout, dit M. de Lcns, Revue d'Anjou, 1873,
p. 360, le développement de cette thèse cartésienne : « Qw
« l'esprit est plus aisé à connaître que le corps » (I. Il) ; —
et aussi (chap. xvi) « Texplicalion de l'action mutuelle du
« corps et de l'àme par la théorie des cnuses occasionnelles ».
— Il y a quelque raison de croire que Jean do la Forge, l'au-
teur de deux comédies rares, notamment du Cercle des
Femmes savantes, qnï met en scène plusieurs Angevines, est
do la famille de notre docteur.
P. 186, col. 1, l. 46, ou lieu de FonUioe-Suxon, lire
Fonlaine-Sozan — et voir la rectification à l'ariicle Neuillé,
P. 187, col. 1, 1. 49-50, ajouter : Avec château moderne,
formé d'un petit corps rectangulaire d'un seul étage, en-
cadré de deux larges et hauts pavillons de deux étases, à
lucarne et toits en cdne tronqué, qui se détachent sur chaque
tacêf iè tout décoré de cordoot «Is briques, au regard d'iA-
pteaiM prairiei tniT«rsé«t par )e ruist. da Uviw.
P. 193. col. 2, 1. 46, au lieu de 1190. lire 1090.
P. 201, col. 1, l. 7, au lieu de de la Doctrine chrétienne,
lire des Ecoles chrétiennes.
P. 207, dem, L, ajouter : = ham., c" de Marans.
P. 216, col. 2. l. 20, ajouter : Quatre foires y ont été éta-
blies par arrêté du 1** mai 1875, le 3* samedi de mars, avril
et mai et le 1" samodi de septembre.
P. 217, col. 2, 1. 55, an lieu de Lechevalier, lire Lejeune,
chevalier. La terre est restée dans la famille Lejeune ou à
ses héritiers jusque vers 1850.
P. 223, col. 2, 1. 1 , (nouter : D'après les notes de Salnoo.
1. 1, Mélanges (Mss. de la B'ibl. de Tours), il aurait aussi
mis en ordre et terminé avec Mie. Vincent V Histoire de la
collégiale de St-Martin par Monsnier et corrigé les épreuves
de la Vie de St Martin, éditée en 1699 par Gervaise.
P. 227. col. 2. l. 55-49. — U légende se trompe sur la
date ou sur le prénom en attribuant la fondation à un Antoine
de Lesperonnière ; mais, si la famille ne possédait pas le
Pineau avant 1523, la Roche-Bardoul lui appartenait âèn lo
milieu du xiv* s.
P. 229, col 1 , 1.29, ajouter : Garin {Sébastien- Philippe-
Joseph), né à Maubeuge (Nord), le 20 janvier 1784, sortit
de l'Ecole polytechnique le 10 octobre 1806 sous-lieutenant
au 1" régiment de ligne, avec lequel il fit les campagnes de
Naples (1807-1808). d'IUlie et d'Allemagne (1809). ou U fut
blcsBsé à Wagram de deux coups de feu i la jambe droite,
de Calabre (1810), d'Espagne (1811) et de France (1814-
1815). Il était chef de bataillon depuis le 19 décembre 1814.
et. après le licenciement, passa avec lo même grade (0 mars
1816) ù la légion départementale de Vaucluse, devenue en
1820 le 18* léger, et avec le grade de lieutenant-colonel, le
1" octobre 1830, au 2* régiment d'infanterie lé^re. Officier
de la Légion d'honneur du 5 mai 1833, il pnt sa retraite
l'année suivante et vint se fixer à Angers, où il retrou-
vait d'anciens camarades de guerre et d'école. Aidé dHine
femme de vertu, qu'il devait perdre bientôt (novembre 1845),
il y eut vite acquis droit do cité et s'y fit une place pré-
cieuse dans tous les respects et toutes lea afKsctions, par sa
bonhomie loyalement empressée à tous Iw services, une cha-
rité touchante, un dévouem<»t de toutes les heures aux
misères du pauvre quartier, où il avait réAigié sa vie. Elu
le 1* août 1848 membre du Conseil municipal d'Angers, il
s'en retira en 1852 par refus de serment et est mort, entouré
de la vénération publique, le 13 avril 1806, à l'&ge de 82 ans.
P. 236, col. 2, l. 44, ajouter : — Il s'empara le 23 mai
1815 du bourg de Prérigné et reçut du roi l'ordre de St-
Louis, une pension de 900 1. et en 1817 des lettres de nobieese.
Il mourut dans l'année même le 7 avril à la Bouère, où une
chapelle funéraù*e lui a élé élevée par sa bru. M"* de
Chammes, avec des inscriptions qui rappellent ses combats.
V. Paulouin, la Chouann. dans le Maine, t. Itl, p. 1-7.
P. 239. col. 1, 1. 31, au lieu de 1792, lire 1791.
P. 243, col. 1, 1. 3. ajouter : Gekce (Gabriel), peintre,
h Saumur, 1709, d'après un portrait qui porte oette signature
et cette date.
P. 251, col. 2, l. 25, ajouter : Gbnvhie (la), ham., e-* de
la Cornuaiile.
P. 256, col. 1, 1. 12, ajouter : Il a été donné «n Ea^ait
des vie et moeurs de Oeo/frou, comte d* Anjou, comnosé
en latin par frère Jean (Paris, Heureux-Blancvillain,
1623), opuscule in-8' de 27 p., très-rare.
P. 25d. col. 3, ({jouter : GianOTBlUES (les), ham.» c** de
Gonnord.
P. 258, col. 2. 1. 49-52. - Il s'agit de U comtesM» de
Drue, qui fut tuée non h Geste, comme le dit Turreau, ni à la
Chaussaire. comme l'écrit M. Stofllct, mais à la Séguiniére
le 9 février 1794.
P. 259, col. 2, 1. 2, ajouter : Il s'était engagé en juillet
1793 dans le bataillon d^Angers dit des Pères de famille, et
c'est de Saumur qu'il renvoya le 23 ventêse an II ses lettres
de prêtrise.
P. 263 , col. I , L 9, (jouter .* Il en a été donné une réim-
pression (Angers, veuve Pavie, 1800, in-12 de 204 p.).
P. 267, col. 1 , l. 48, au lieu de le 19 juillet et non le 29.
lire .... le 19 octobre, V. Inscrijtt, de la France, par (ruil •
hermy, 1. 1, p. 521, et non le 29 juillet.
P. 271, col. 2, 1. 9, qjouter : — et cbet Farré, Cbolel.
mars 1873, l/n conservateur à ses coréligionnairet poti^
tiques (in-S* de 7 p., à 50 exempi ).
P. 280, col. 2, au lieu de vers 1840, lire vers 1864-186S.
P. 284, col. i, 1. 30. (jouter : s ham., c** de Pouaneé,
P. 205, col. i, 1. 40, AfOttter ; Un joU cbâlaau timt d'y
être élevé pour M. de Maillé, maii^ de Loogué. - Col. t^
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\.i1,au lieu de à 11. Ganreau de la Barre, lire à ¥. Ale-
xandre Carreau.
P. S03, col. 1, 1. 51. au lieu de la Mayenne, lire la
Marconne.
P. 324, col. t, 1. 59, (^euter : Il l'aYait fait précéder
d*im poème latin, dont Ménage dte sept ters en tête de sa
Vie de F. Ayrault, p. xxni.
P. 332, col. 1, 1. 2-5, à supprimer.
P. 339. col. 4, 1. 3i. ~ Il signe Guiet ses ex libris mais
Guyet ses lettres. M.Tamisoy de Larroqae vient d'en trouver
trois dans la Collect. Dupuy, Mss. 712.
P. 341, col. 1, 1. 46. Cette tombe remarquable provient
du prieuré de la Papillaie, près Anf^ers. On la trouve décrite
sur sa place par Pean de la Tuilerie, Descript. d'Angers,
nouv. edit.,p. 452.
P. 356, col. 1, 1. 44, ajouter : = f., c- de Ste-Gemmes-
d'A ndigné.
P. 359, col. l,1.26,flyott^«-.- l\?xnj»{ Alfred-Edouard),
né à Chanloceaux le 12 septembre 1817, étudie cher les
architectes Libcrge, de Nantes, et Blouet, de Paris, et vient
en 1842 s'établir à Angers. Il fit en 1852-1853 un vovage
d'étude en Italie. -et est mort le 28 avril 1865 à Molancé, c**
de St-6rice (Mayenne), déjà connu uar de remarquables tra-
vaux, tels que les églises de Freigné (1849-1855) et de Mont-
jean (18G0-18B4) et la chapelle des Sœurs de la Miséricorde,
à Angers (1858-1860).
P. 360, col. 1 , 1. 19. — Le titre est gravé par J. La Roche
et porte dans un cartouche au bas, à droite les armes de Tau-
teur, 3 bcsufs passants 2 et 1. — J'ai pu vérifier qu'on a
simplement modifié sur le cuivre la date 1605 en changeant
le 5 en 9 pour faire 1609, et coUu ce nouveau titre sur onglet
aux exemplaires restants de la première édition, imique avant
celle de 1618.
P. 360, col. 2, 1. 49, ajouter : Hodé {Bene), — et non
Hodet, — fils du précédent, né à Marans le 24 mai 18H,
après avoir passé trois ans à l'Ecole des AAs et Métiers
d Angers, entra comme élève architecte dans le cabinet de
M. Villers et bientôt, installé en son propre nom, se créa une
clientèle qu'attestent assec les nombreux travaux, la plupart
remarquables, dont il a semé l'Anjou et les départements
d'alentour. On peut citer notamment les châteaux construits
ou restaurés du Pineau, d'Angrie, de la Rivière-d'Orvaux, de
Chanzeaux, de la Potherie, entre tous le plus considérable,
de la Fautrière, de la Guénaudière (VavenneK de la Girar-
dière en St-Lambert-du-LaUy,deMarthou,deCoué,deMon-
treuil-sur-Loh*,dc Juigné-8ur-Maine,de Châtelain ^Mayenne),
de la Beuverie, de la Baronnière, de la Trembla ie près
Cholet, de Bréxé, de Bourbon-Busset (Allier), de Vemée,
des Rues, de la Roche-d'Ecuillé, de la Boissièrc en Avrillé,
de la Motte-aux-Gentilshoromcs près Parthenay, de l'Echo
près Chemillé, de la Maboulière au Bourg-d'lré. — Il est
mort à Angers le 18 octobre 1874.
P. 380. col. 1, 1. 4, au lieu de 1629, lire 1619.
P. 384, col. I. 1. 27, ajouter : iLE-TROTTOinN (1'), f.,
c"* de Souxay, à la queue de l'île.
P. 389, col. 1, 1. 52, ajouter : ... deux filles,] dont une
épousa en 1799 le conventionnel Dandenac.
P. 399, col. 2, 1. 62, ajouter : = cl., C* de Marigné.
P. 408, col. 2, 1. 26, ajouter : JocublièRE (la), ham., c"
du Afarillais.
P. 409, col. i, 1. 10, q/ou/cr ; JOKCHERON, vill., c" de
Mozé.
P. 410, col. 2, dernière 1., ajouter : Lettre sur les eaux
minérales de Jouannette, par M. Duvergé [Natur. consid.,
1771, t. VII, p. 235 et DicL min. et hydr., t. II, p. 250).
P. 424, col. 2, 1. 6-10, ajouter : Hugues Odard, 1296,
1297. — Jean Bohalle, 1442, — Louis Guibert, 1659.
V. ces nomté
P. 430, col. 2, 1. 12, effacer : 1839, — et L 15, ajouter :
Il y Oit mort le 23 juillet 1869.
P. 433, col. 2. 1. 37, au lieu de 1552, ;trel512.
P. 436, col. 1, 1. i$, au lieu de oratoriea, abbé de Fotx,
lire abbé de Foix et du Louroux.
P. 466, col. 1, 1. 37, au lUu de '^tntilly. lire Sl-Pierre.
P. 487, col. 2, 1. 61, ajouter : Iaoek (Denis), docteor de
Sorbonnejrrand-archidiacre de St-M«oriced'Angert du lO dé-
cembre 1694 au mois de mai T », aJ>bé de Bellosane 1«
18 août 1701 . fut élu recteur, au .r, de la Facnlté de théo-
logie d'Angers, en 1699, - etobt * pendant son règne Vsh»-
lition des repas de corps qui se célébraient aux solennités de<
nations. Il avait été désigné cette année par l'évAqne poor
donner pendant le Carême, dans l'église St-Pîerre, l^ c«ii^
rences do controverse à l'intcnlion des nouveaux convertis. U
était depuis 1693 membre de l'Académie d'Angers et y ftgvt
Ssqu'à sa mort, survenue le 24 mai 1729. V. Pocq. de Liv.,
ss. 1027. p. 383; Bévue d'Anjou, 1875, p. 335; Arch. es
M.-et-L G 1167; Gall. Christ., XI, 336.
P. 570, col. 2, 1. 8, au lieu de Simonne, lire Clémence.
— 1. 53, ajouter : On a aussi un petit recueil Bxcellentis-
simo heroi Urbano, marchioni de Brese^ ... earmen pane-
gyricum offerebat cotlegium Andinum PP, Congr. Ora-
tor. (Andeg , R. Hemault, 1642, in-4* de 19 p ).
P. 571, col. 1, 1. 56, ajouter : L'abbé d^Aubignac qui,
après avoir été depuis 1631 son précepteur, resta llnlendaDt
de ses biens et hérita de lui 4,000 1. de rente viagère, k
célèbre dignement en tète de son Macarise, p. 180.
P. 572, col. 1, 1. 6-7, à supprimer.
P. 577, col. 2, L 2, «lu /tm de nui 1859, fireseptembre 1848.
P. 590, col. 1 , 1. 26, ail lieu de Sermon, lire Ccrvon.
P. 610. col. 1, f. 21, ajouter : ... et aof^i le Diseotirs,
qu'il devait prononcer le 9 août 1827 à l'inauguratiaQ de
monument de Cathelineau dans le Bécit de finauguratitm
(Angers, Marne, 1827).
P. 613, col. 2, 1. 39-41, à remplacer ainsi : Jean-Jac^.
Guilbault, fils de Claude G., avocat, et de Jacquîne Tonaelier
ou Letonnelier, et mari do Marie de Cantiucau... — 1. 44,
ajouter : leur fille Jeanne épouse René-Romain Charlery,
grand-père du maire actuel au Guédéniau.
P. 650, col. 2, 1. 2. — Ce sont les dates de son acte d.'
décès, — mais son acte de naissance le (fit oé à An-vault
(Deux -Sèvres) le 31 décembre 1808.
P 654, col. 2. 1. 18-30. ret-Hfier ainsi : fils de J«^ -
Guill. M. et de Martbe-Mathurine Ontin, oé à Angers. le
28 prairial an VII (16 juin 1790).
P. 677, col. 1. L 10, ajouter : Outre le portrait iaSt^sé.
û en existe un autre de Millsran. c interprette dn nx on ta
< cour du Parlement de Paris », signé Ant. Massom, ad ri-
vumpinxit et sculps. Parisiis, 1688. — An-dessoos œ lit :
Vcos lias obligé, l«eUar
ua r«Ddrt hom'naf 4 à cat tntaar.
Sa framaitira eoMlfnvà blaa dira
Et Ms lettres i bleo éerira.
Ce qui donne une date de quatre ans au
à la première édition connue de ses livres.
I premièi
P. 686, col. 1 , 1. 26, ajouter : — un autre, an crayen, aa
cabinet des Estampes de la Bibl. nationale.
P. 743, col. 3. 1. 12. —.Le portrait de R. Moreau a r«^
gravé, sans date ni nom d'auteur, avec ees dmx v^ers latks
Exprinut an, MoreUe, tuam sub imagine frantem ;
Exhibet ingenium tdbtiothfca tvmn,
Oaj PaUo, docu-néd. Paris.
Par tme erreur, due ii cette dédicace, on bien olatM par
une spéculation de vente, la planche de cuivre a été plus ts^d
en partie replanée, et le porirait tiré sous le wm de Ga;
Patm : M** Guido Patin, doctor medieus... M. Lavn
delin. et sculpsit. Le cabinet des Estampes
exemplaire dos deux tirages.
riN DU TOME DEUXIÈME.
Angers, Imprimerie P. Lacbèse, Belleuvre et Dolbeau, Chaussée Saint-Pierrei 13,
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THE UNIVERSITY OF MICHIGAN
\r^
DO NOT REMOVE
OR
MUTILATE GARD
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